•<,.*-(.r..' TIC D. H. HILL im,^ NOBTH CiftOUri>4 ST4TE C0LLC6E ENT0M010CIC4L COLLECTION This book is due on the date indicated below and is subject to an overdue fine as posted at the Circulation Desk. DICTIONNAIRE CLASSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE. Liste des lettres initiales adoptées par les auteurs. MM. AD . B . Adolphe Brongniart. A. D. J. Adi-ien de Jussleu. A.D..NS. Antoine Desmoulins. A. R. Achille Richard. AUD. Audouin. B. Bory de Saint-Vincent, c. P. Constant Prévost. D. Dumas. D. CE. De CandoUe. D..H. Deshayes. DII..Z. Drapiez. T.. Edwards. MM. F, Daudebard de Férussac. FL.-s. Flourens. G. Guérin. G. DEI-. Gabriel Delafosse. GEOF. ST.-H. Geoffroy de St.-Hllaire. G..N. Guillemin. isiD. B. Isidor Bourdon. K. Kunth. liAiil..X. LamoUroUx. LAT. Latreille. Euc. Lucas. La grande division à laquelle appartient chaque article , est indiquée par l'une des abréviations suivantes , qu'on trouve immédiatement après son titre. ACAE. Acalèphes. ANNEE. Annelides. ARACHN. Arachnides. BOT. Botanique. CRTJST. Crustacés. CRYPT. Cryptogamie. ECHiN. Echinodermes. Foss. Fossiles. GÉOE. Géologie. INF. Infusoires. INS. Insectes. INT. Intestinaux. MAM. Mammifères. MIN. Minéralogie. MOEE. Mollusques. OIS. Oiseaux. PHAN. Phancrogamie. POIS. Poissons. POEYP. Polypes. BEPT. BAT. Reptiles Batraciens. — CHEE. — Chéloniens. — OPH. — Ophidiens. — SAUR. — Sauriens. zooE. Zoologie. IMPRIMERIE DE J. TASTU , RUE DE VAUGIUARD , N» 36. DICTIONNAIRE CLASSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE, PAil MESSIEURS AtTDOuiN, l9id. BouBDON, Ad. Brongniart , De Candolle , Datjdebard DE FÉRtTSSAC, Deshayes, A. Desmoulins , Drapiez, Dumas Edavards, Flourens, Geoffroy de Saint-Hilaire , Guérin ' GuiLLEMiN, A. De Jussieu, Kunth, g. De Lafosse, lImourottx' LATREII.LE, Lucas, C. Prévost, A. Richard, et Bory de Saint- Vincent. .Ouvrage dirigé par ce dernier collaboi-ateur, et dans lequel on a aiouté, pour le porter au niveau de la science , un grand nombre de mots qui n'avaient pu laire partie de la plupart des Dictionnaires antérieurs. TOME QUATRIÈME. CHI-COZ. PARIS. REY ET GRAVIER, LIBRAIRES-ÉDITEURS, Quai des Augustins, n° 55 ; BAUDOUIN FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS, Rue de Vaugirard, n" 36. 1825. DICTIONNAIRE CLASSIOTiE D'HISTOIRE NATURELLE, 'fc\^^'\•\^^w«\'\^ w*v»^^A^^^^^'*■*^*^^'^**v»♦a^v\•\w^v^'*\*\^^^^v^w>'\'^\>A■»%^^w\\N*^V\W»lVl^ ivww^ivvWiV'X^^^'VV» \>iHIEN. Canis. Linné, mam. Gen- re de Carnassiers digitigrades , ayant trois fausses molaires en haul, quatre en bas , et deux tuberculeuses der- rière chaque carnassière ; la carnas- sière inférieure n'a qu'un pelit tuber- cule en dedans , mais l'inféiieurc a la pointe postérieure tout-à-f\nt tubercu- leuse ; en tout, trente-huit dents. — Ce caractère, pris du nombre et de la figure des dents en général , convient à toutes les espèces de ce genre , comme aussi celui d'avoir quatre doigts derrière et cinq devant , dont l'interne est d'autant plus rudimeu- taire et situé plus haut , que les espè- ces sont plus actives et plus légères à la coui se. Tous ces Animaux sont re- marquables par le grand développe- ment de l'appareil olfactif , source pour eux des impressions les plus dé- terminantes ; par la douceur de leur langue oii le volume proportionnel du nerf lingual ^jnnonce un sens dé- licat, mais surtout par la structure de la verge chez les mâles, structure dont le mécanisme nécessite la pro- longation de l'accouplement , même après la consommation de l'acte géné- rateur. Comme dans des espèces fort différentes celle prolongation de l'ac- rouplement est constante , ainsi que TOME IV. le rapportent G. Gmeliu de l'Isatis , Guldœnstcedt du Chacal, Aristote , lib. 5, cap. 2, Hisi. ylnini.,t\. Gilibert du Loup, il est à peu près certain que la même disposition appartient à tou- tes les autres. Et comme celle dispo- sition devient un Ciiractèrel'ortimpor- tant de ce genre, sa description , en- core inédite , est, comme on va voir, aussi précieuse pour la zoologie que pour la physiologie générale. Nous ea devons à l'amitié dcMagendie le pré- cis suivant : « Le centre de la verge est fonné par un os cannelé dont la cavité con- tient l'urètre ; autour de cet os se trou- vent trois parties caverneuses ou érectiles distinctes : l'une appartient au corps de la veige, elle est peu suscepiible d'extension ; la seconde qui Ibrme le gland et l'urètre eu avant, peut acquérir une dimension considérabledurantréreclion ; la troi- sième est ce qu'on nomme le nœud de la verge. Elle se gonfle durant le coit, de manière à ce que son diamètre surpasse au moins trois fois celui du reste de l'organe , et s'oppose à la sortie de la verge du vagin. Ces divers tissus communiquent visible- ment avec les velues , cl leur gonfle- ment tient à ce que les veines qui en cm sorlenl subissent des, compressions l'ortesdurauiréreclion, et surtout du- rant le coït. » (Voyez Journal de phy- siologie cxpcri-.nentale, t. 4.) Le naturel de toutes ces espèces pré- sente aussi un grand nombre de confor- mités: elles vivent en troupes plus ou moins nombreuses , s'assujcUissent a des règles fixes , soit pour l'attaque et la défense , soit pour la chasse des l)c1es fauves. La voix de toutes les es- pèces sauvages est une soi te de hurle- ment susceptible de modificalious nombreuses par l'apprivoisement et la domesticité , suivant le degré de i)erfection acquise ou progressive de chacun de ces deux états. Toutes ont la queue droite , ne descendant jamais jusqu'à terre, et constamment pourvoie de poils plus longs que sur le reste du corps. Les deux sortes de poils existent simultanément chez, les Chiens dans des proportions très-variées ; mais les poils lainçr.x , quoiqu'en pro- portion moindre, ^e trouvent aussi Bien chez les espèces des contrées équaloriales que chez celles des contrées tempérées. -—C'est sur i.e mauvais - cnseiguemens que Bulion a dit que les Chiens perdaient le poil avec la voix dans les contrées chau- des. Cette asseition , quant au poil , fondée seulement sur la vanéte de Chien diuneslique connue sous le nom de Chien turc , qui serait origi- naire de la Barbarie , si celle vanéle est identique avec celle qu'Aldro- vandc vit en Italie au seizième siècle , n'a rien de concluant. Car celte alo- pécie, puieuunl accidentelle dans un assez grand nombre d'espèces de xMammii'èrcs , comme l'a observé en- tre autres Azzara , aura été perpétuée par un caprice de mode , en croisant les individus qui lapsésentaienl. L'expérience de tous les jours et de tous les pays n'a pas cessé de réfuter les erreuis de Buflbn ( T. v , p. 208 ), que tous les Chiens , de quelque race et de quçlquepa\s qu'ils soient, per- dent leur voix dans les pays extrê- mement chauds; qu'ils ne conser- vent auss^ que dans les climats tempéiés leur ardeur, leur cou- f cm rage, leur sagacité et les autres la- lens qui Meui lorit naturels ; que , par compensation , ttaus ces mêmes pa , s où les Chiens perdent leur apti- tude aux usages auxquels nous les employons , on les recherche 1 our la table. Tout ici est faux ou confus : quant aux Chiens domestiques d'Eu- rope tran, portés sous l'équateur, ils V conservent toutes leurs faculiés , souvent exaltées mC-me parlinfluence d'un climat no .veau , et Butlon a cet égard, aurait dû se souvenir des récits du MUanais Pielro Marine {Kaccolta clellenai'igaz. e piag. , r e- nazia , t563 à i565 , da Jiamusio, tome ni,, pages 29 et 3i , verso) sur les terribles auxiliaires que se ti- rent les Espagnols dans ces Dogues affamés qui liaquaient et dévoraient les Américains. Quant aux Chiens indigènesou dcracc anciennementim- portée dans les contrées équatorialcs, leur infériorité , sous le rapport de l'audace et de la vigueur , n'est qu u- ne conjecture mal fondée. Les Chiens de la Nouvelle-Hollande, ceux de la Nouvelle- Guinée et de Waigiou , si- tués sous l'équateur même , soit li- bres dans les forêts , soit à demi-do- mestiques , sont iustement les plus intrépides et les plus vigouieux a proportion de tout le genre.. En ou- tre leur poil est au'-si fourni , et leur voix aussi forte et aussi fréquenie que dans leurs congénères sauvages du nord de l'Amérique et de l'Asie. En- fin il n'y a que ceux des iles océani- ques, dégiadés par un abiutissement particulier, qui soient aus.-,i pai^s- seux et aussi timides que des Brebis. Or , à cet égard , le- Chiens de la Nouvelle-Zélande , sous un climat fort tempéré, ne diffèrent pas de ceuv des Marquises et de Taiti ,^ parce qu'ils ont été soumis à la même in- fluence d'un régime dabàtardise- ment. Il résulte (!eceséclail•clssemen,^ que, dans la recherche .le la patrie et de l'espèce primitive du Chien do- mestique , Ton ne coitpas se boincr aux espèces boréales, comme l'im- pliquait le système exposé par But- ion. Ce quil dit ensuite [ même cm T. V )dc rincoinpalibililé »lc natiiio, quant à la géncialion, du Chien ilo- nieslique avec le l^oiip et le llenani , Il est pas mieux fondé , coiniiie iui- nu'rne l'a reconnu T. vii de son Sup- plément. Il suit donc de la production «le métis féconds jusqu'à la quatriè- me génération , sans que rien prouvai l'impuissance de cette dernière , que riin n'implique l'unité d'origine de toutes nos variétés domestiques. Kt connue dans l'Amérique , dans la Nouvelle-Hollande , avant la décou- verte parles Euroj^iécns , il existait et lies Chiens domcstiqiie.> et des Chiens sauvages , et comme ces derniers y étaient évidemment indigènes , il suit encore que rien n'implique que ces Chiens domestiques ne provenaient pas des espèces sauvages du pays; 11 jésuite donc de cette double consi- dération que les variétés si nombreu- ses de Chiens domestiques ou domi- domestiqucs , suivant la civilisation «le chaque peuple, ne doivent pas rUy r.ittachéosà un seul et morne type • primitif, modifié seulement parles influences des climats , delà domes- licilé . etc. , mais doivent être rap- fX)rtécs , chacune dans sa contrée , à diverses espèces sauvages. Néanmoins les migrations, à la sude de l'Homme, de chacune de ces espaces de Chiens devenues domestiques, auront amené entre elles des croisemens dune espèce domestique à l'autre, croise- mens dont les produits , modilits tantôt avec une espèce .sauvage, tantôt avec une autre , comme nous lavons déjà montré pour les espèces du genre Chèvre d'après Pallas , auront ame- né les diversités si nombreuses que nous voyons aujourd'hui pour la tadle,la figure ei la qualité des poils ; à quoi auronlconcouruaussi les iutluen- ces du climat et du régime. Ces der- nières influences , quand leur mode et leur durée persévèrent assez long- temps , peuvent amener un raccoui- cisseinent et un changement de ligure du tube intestinal plus considérable d'une variété douiestique à une au- tre, que d'un genre à l'autre dans le reste dos Carnassiers. CHI 5 Il en résulte que les diversités si nombreuses que nou.i présen- tent les races domestiques du Chien, ne peuvent être ramenées à une seule souche sauvage , et qu'à plus forte raison plusieurs des espèces actuelle- ment sauvages ne peuvent être con- sidérées comme .'es transformations éventuelleset progressives d'un moin- dre nombre de types primitifs. En Amérique' et en plusieurs con- trées de l'ancien continent , il existe des troupes de Chiens domestiques redevenus sauvages , connus sous le nom de Chiens marons. Tous ces Chiens vivent en troupes nombreu- ses , aguerries , soumises à une tacti- que régulière , comme on voit dans l'ancien continent les hordes de Cha- cals et de pi usieursautres espèces sau- vages de Ca/iis. Il serait bien éton- nant que la souche sauvage de la plu- ralité de nos Chiens domestiques eût cessé d'exister indépendante, lorsque nous voyons toutes les espèces sauva- ges (je nos autres Animaux domesti- ques herbivores , lesquels pour la plupart , eu égard à la nature de leur site natal et an petit nombre de leurs produits, n'ont jamais dû beau- coup multiplier , s'être conservées au milieu même desenvahissemens de la civilisation en Europe et en Asie. Et cependant ces Animaux inanquentde moyens de défense ; la' fuite est leur seule ressource , et ils subsistent mê- me dans des iles assez petites, oii leur race n'a pu être ni entretenue m renouvelée par une émigration étran- gère. Tels sont l'jEgagre , en Sardai- gue et en Crète , le Mouflon , en Cor- . c. Or , l'exemple de.-. Chiens rede- vcmis sauvages, qui subsistent au mi- lieu des colonies européennes et em- bauchent les Chiens domestiques, malgré les efforts persévéïans poul- ies détruire, prouve que dans l'en- fance et les premiers progrès de la ci- vilisation , l'espèce sauvage, libre de toute habitude d'assujettissement n'aurait pu être ou tout entière as- servie ou tout entière exterminée.. Gomme onsaitd'aillcur . queramedo chaque espèce reste immuable soiis 4 ciii toutes les influences physiques qu'elle subit en liberté , il est logiquement impossible que son naturel ait chan- gé. Et puisqu'auciin témoignage ne dépose de l'extermination d'un Ani- mal sauvage analogue au Chien , et que les anciens auteurs mentionnent toutes les espèces actuelles de ce genre dansles contrées où elles existentenco- re, il estévidenl que l'une ou plusieurs de ces espèces sauvages sont la source unique ou multiple de nos races do- mestiques mélangées ensuite comme nous l'avons déjà dit. Déjà Guldœn- stœdt( Nou. Coinin. Petwp. , t. 20 ) a démontré , selon nous , cette descen- dance par rapport au Chacal. Mais il nous semble que la multiplicité de forme, de grandeur et de contrées des Ciiiens domestiques connus , nécessite i\ne origine multiple. Ainsi, par exemple , il serait difficile de dériver du Chacal ces Chiens qui existaient dans les deux Amériques , et surtout dans les Antilles -, avant l'arrivée dcî Colomb. Et puisqu'il y a au moins trois espèces sauvages de Chiens propre- ment dits, sur le continent de l'Amé- rique sud, savoir, le Loup rouge, le Loup gris du Paraguay et le Chien des bois de Cayenne , outre le Chien antarctique des Malouines, il est bien plus logique , au défaut de toute preuve physique, d'admetîre que \es Chiens domestiques du pays prove- naientdes espèces sauvages indigènes, que de les dériver d'une espèce sauvage de l'ancien continent , lorsque, d'une part, la persévérance à ne pas sortir du pays natal est bien établie chez tes . Animaux , et qu'ensuite il nexigle aucune preuve que les peuples, qui se servaient de ces Chiens, eurent ja- mais de relations avec l'ancien conti- nent. L'une au moins de ces espèces, le Chien des bois de la Guiane , ne montre pas;d'ailleurs aujourd'hui plus de répugnance que les Chiens mai-ous eux-mêmes pour la société de l'Homme. Il nous semble doncboisde toute vraisemblance que les Chiens dont parle Pierre Martire dans h's pe- tites Antilles, et Oviédo dans les mê- mes Antilles et chez les Caraïbes (Je la CHE Terre-Ferme , provinssent d'espèces étrangères à l'Amérique. Or, il fallait que leur domesticité fût déjà bien an- cienne , car ces deux auteurs espa- gnols, contemporains et témoins de la découverte et de la conquête , disent que, soit dans les îles, soit sur la Ter- re-Ferme, ces Chiens indiens étaient de toute nature et couleur de poil, la plupart pourtant l'ayant entie le lisse et le laineux , ce qui , pour le dire en passant, réfuie péremptoirement l'o- pinion que les Chiens perdent le poil sous la Zône-Torride. A la vérité , tous étaient muets, c'est-i-dirc n'a- boyaient pas; niais nos races civilisées elles-mêmes ( car nos Chiens, chacun selon le degré de civilisation dji leurs maîtres, le sont eux-mêmes plus ou moins ) sont d'autrtnt plus silencieu- ses, que la société oii elles vivent est moins perfectionnée. El à cet égard les Chiens de nos bergers ne font guère plus entendre de voix que ceux des sauvages , soil des zones polaires, soit des zones intertropicales. L'a- boiement du Chien, comme Guldœn- stœdt {lue. cit.)Vi\ déjà dit, n'est donc pas une faculté inuée , mais une ha- bitude acquise ; et de ce que telle ou telle espèce sauvage n aboie pas, ce n'est pas à dire qu'elle ue soit la sou- che des races* les plus aboyantes , puisque , redevenues sauvages , ces races reperdent l'aboiement, et ne conservent qu'un hurlement com- mun à la grande pluralité des espèces. Et comme , d'après les expériences de Buffon (rapportées Suppl., T. Tliy, les métis du Chien Braque et du Loup sont in(létluimentféconds,et comme il en est très-probableinenf de même de ceux duChienetduChacal,ctdes métis entre eux ou avec les types primitifs, nous pensons que , dans chaque con- tinent, les Chiens domestiques y pro- viennent des espèces qui y vivent sauvages, sauf le cas d'importation évidente, comme c^la est arrivé pour les Chiens domestiques dans toutes les colonies européennes. Gukiœnstaedt ( loc. cit. ) a le pre- mier indiqué les différences qui sé- parent , quanta la figure des incisi- \ eut ▼es, le soub-gcnie des Koiiards de ce- lui des Chiens et Chacals proprement dits. Dans ces deriiieis , les incisive» sont très - profondément , les siipd- rienres trilobées, et les inférieures hi- lobées, tandis que , dans les Renards, ces dents ont le ti.inchanl presque recliligiie, du moins les découpures de leurs bords sont bienmorns [)iofon- dcs qu'a MX Chiens. 11 a signalé aus-i les disproportions de longueur d'iniestin entie les espèces du Chien , du Loup et ilu Chacal d'une part , et le Re- nard dauîrc part; car dans le Re- nard, l'intestin ijrèle est à la longueur du tioTic , depuis le museau jusqu'à l'onguKîde la queue, conrme trois et demi est à un , dans le Chien comme quatre et demi est à un, dans le Loup comme quatre est à un , dans le Cha- cal connue cinq est à un. Lue autre diOercncc sépare encore les Renards des Chiens , c'est la pro- portion plus grande des poils laineux aux poils soyeu'Vc chez les Renards , ainsi que la supériorité de finesse et de longueur des poils soyeux , sur- tout à la queue , dernier ca- ractère oxpruné par le nom de (/neae de Henanl. Enfin, et ce qui est le plus décisif, à cause des dif- férences qui en résultent pour les ha- bit,ides et le genre de vi(», c'est ral- longement vertical des pupilles , d'oU résulte pour eux la nécessité d'une existence nocturne. Ajoutez à cela que Cuvier a trouvé sur le crâne un caractère osléologique qui distingue les Chiens des Renards ( Oss. Foss., T. xr, pag. 464). Dansles Chacals de l'Inde, du Sénégal et du Gap, dit-il, comme dans les Loups et les Chien^, le front est transversalement dune convexité uniforme entre les deux apophyses post-orbitaires qui descendent un peu , et n'ont point de fossette ni d'arêtes saillantes dans leur voisinage, si ce n'est les arêtes tempo- rales qui s'unissent promptement eu une seule sagittale. DanslesRenards, continuc-t-il , il y a une fossette ou un creux en dedans, el un peu en ayant de chaque apophyse post-or- bitain- du frontal; les arêtes se rap- GHE 5 prochenl, rnais la crête sagittale de- meure long-temps uiie bande étroite plutôt qu'une vraie crête. D'après ces caractères , on ne pourrait aucune- ment confondre les frontaux de ces Animaux. Quant au reste des os àa ces.\nimaux, il reconnaît que , sans •une comparaison immédiate, il est didicile fl'en exprimer et d'en saisii les différences qui ne portent quc'sur la grandeur et un peu sur les propor- tions. Les Chiens proprement dits sont généralement d'une taille supérieure aux Renards; et même les espèces boréales des deux- cohiinens acquiè- rent des dimensions qui les rappro- chent de quelques grands Felis. Gili- bert ( Obs. phUulog. zoot. ) dit qu'en Lithuanie les Loups ont cinq pieds du museau à l'origine de la queue, et qu'au Nord il y en a encot'e de plus grands. K-ri outre la partie antérieure du corps est forte et ramassée, surtout aux épaules et à rencolurc. La partit; postérieure est svelte et légèie et un peu plus élevée; tous sont remarqua- bles par l'obliquité de leiu' marche. Dansles Renards , plu.-; bas sur jam- bes à proportion de la taille, le corps plus allongé, la tête plus pointue et plus Hne, les formes plus arrondies , annoncent plus de souplesse et de lé- gèreté que de force. Aussi sont-ils, plus tôt que les Loups , forcés à la chas- se. C'est peut-être au sentiment de leur infériorité sous ce rapport qu'ils doivent leur instinct fouisseur pour se creuser des retraites , quoique les espèces boréales le fassent aussi dans des contrées oii la nature du sol et les circonstances du climat semble- raient devoir lea en détourner. Il }-ë- sultc encore de cet instinct particu- her aux Renards une conséquence importante pour leurs mœurs. Elles sont plus solitaires et restreintes à la vie de famille. Dans cette sorte d'exis- tence, chaque individu ne compte à peu près que sur lui-même; etl'espèce ne gagne rien à la mise en commun des forces, desruses et de l'expérience des individus. Les Chiens proprement dits ont au contraire un instinct d'as- 6 CHl .sociation (jiie les inspirations du be- soin O! t souvent rendu redoulabic à l'Honiine et à ses troupeaux. Midgre leur petit nombre actuel en Europe, les Loups , dans les cantons oii ils sont un peu moins rares, se réunis- sent, au moins en hiver, par troupes qui condjineut leurs mouvemcns d'at- taque, de défense et de fuite avec un ensemble de prévoyance et de ruse , dans lequel on ne peut méconnaître les perl'eclionnemcns de l'instinct par l'expérience. L'pnsait que cet instinct d association , commun à toutes les espèces sauyages de Canis propre- ment dits , survit en domesticité à li perte de plusieurs facultés natives. Dans les yiljesde Turquie, les Chiens indépeudans de cbaqùe quai tier sont formés ep troupes qui, d'un commua accorii, sont convenues de leurs limi- tes , et entre lesquelles la., guerre se déclare quand ces limltes^put trans- gressées. Ce genre est Jeplus cosmopolitede tous les Carnassiers par sa distribu- tion géographique. Ses espèces , sur- tout celles quiappartiennentaux vrais Canis, se trouvent sauvages ou do- mestiques sur presque tous les poinis du globe. Toutes les îles de 1 Océani- que, pxcepté quelques-unes solitaire- ment situées, sont peuplées de nom- breuses variétés de Chiens domesti- ques. La Nouvelle-Hollande et les archipels des Papous, qui lient ce conlinentà l'Asie par l'aichipel In- dien, onrdesChienssauvages que rien ne porte à considérer comme échap- pés à une ancienne domesticité. Les Chacals occupent une zone oblique à l'équateur depuis la Perse et l'Inde jusqu'au cap de Bonne- Espérance. Sur cetie même zone se trouvent éche- lonnés le Renard commun , le Re- nard Corsac , Adive de Buflbn , et le Canis mégalo lis du Cap. Le^ Loup ordinaire répandu , avec le Renard jiotr ou argenté , le Renard croisé, le Renard Huive et le Renard tricolore , sur le nord des deux continens , s'a- vance sur chacun d'eux plusou moins vers les tropiques, suivant les longi- tudes. L'Amérique du nord possède cm au moins tuie espèce de Loup parti- culière, celui du Mexique; l'Amérique sud a le Louji rouge, le Loup gris, le Chien Crabieretlc Chien antarctique. Toutes ces espèces n'habitent pas les mêmes sites, et chacune reste cons- tamment dans le sien , excepté les espèces voyageuses du pôle boréal. Toutes ces t;spcces de Chiens et de Renards sont sujettes à blanchir en hiver dans les zones tempérées, et à rester perpétuellement blanches sous les zones polaires. Chez toutes aussi , chez les Renards seulement à un de- gré supérieur, la proportion des poils laineux aux poils soyeux augmente , et la finesse des deux pelages devient plus grande chez toutes lesespècesdes zones froides et tempérées, à mesure que les climats deviennent plus froids. Néanmoins il ne faut pas trop multi- plier les espèces sur les couleurs. Cai-, ainsi queCiilibert l'observe , par rap- port au Loup, et Gmeliu, par rap- port à l'Isatis , dansda même portée, il se trouve des individus blancs, cen- drés ou bleus tirant sur le noir. {V- ces au t. loc. cit.) Toutes ces espèces ont à l'anus, au temps (lu rut, des suinlemcns ou même des sécrétions crypteuscs , dont les organes ne paraissent se développa^ qu'à ces époques. Les odeurs qni en émanent sont plus for- tes chez les Renards que chez les Chiens; elles le sont davantage au temps du l'ut que dans les intervalles, et s'anéantissent même probablement chez les espèces boiéales ; car Gmelin [ISov.Comm.Vetr., t. 5) n'a pas trouvé le moindre vestige, ni d'odeur, ni de follicule odorant à l'anus de l'Isatis. La variabilité de cette particularité d'organisation chez les espèces de ce genre doit donc empêcher qu'on ne la prenne en considération pour les dis- tinguer entre olies, ainsi qu'on l'a fait lécemmentpourtracer entre le Chien domestique et le Chacal une sépara- tion qui n'est pas mieux fondée que celle qui porte sur l'aboiement. Ce qu'il y a de bien remarquable , c'est, malgré la différence de leurs climats , de leurs tempéramens et de CHl leur Staline, l'unll'oiniilc presque ab- solue de 1 époque et de la durée de la t,'estnlioii et du rulchcz toutes les es- pèces qui vivent au noid de léqua- leur. Le rut vient en décembre , et dure quinze jours ou trois semaines ; 1^ gestation ne se prolonge pas au- dcla de neuf semaines. Frédéric Cu- vier a vu que la Louve , à qui Ion avait assigi\é une portée de trois mois et demi, ne dillêre pas de ses congé- nèresàccl égard, quoi qu'en aitdit un obscrvaleur d'ailleurs c\act(Gilibert, /oc. cit.). Le nombre des petits varie de septàvmgt. Ce dernier nombre est as- signé parGmelin à l'Isatis. Les femel- les n'ont pourtant pas plus de dix ma- melles dont \?. nombre n'est pas tou- jours sy métrique des deux côtés. Com- uie dans le genre Felis, elles ont pour leurs petits une>.ollicitudeextrèmequi se précaution ne même contre leur père. La moiud.e atteinte à leur sécurité les alarme au point qu elles donnent la mort à leurs petits, sans doute par peur de se les voir enlever, quel que soit le motif de cette peur. S il est vrai, comme ditFrédéric Cuvier, que ce risque de mort pour les petits vSoit plus imminent à la première portée (jue dans les suivantes, et si dans le cas même dune première portée, la mère ne tue jamais ceux des petitsqui ont commencé de teter, n'est-ce pas que la sensation du plaisir d'allaiter (sensation qui peut aller jusquà la volupté , et attache si puissamment tontes les mères à leurs enl'ans] ba- lance l'instinct de la liberté, et que dans les portées subséquentes, les fe- melles sont plus patientes contre les importunités, parce que leur înémoire leur rappelant les plaisirs de l allaite- ment leur en montre encore la jouii- sancc prochaine? C'est ainsi que par- tout les foudemens de l'ordre moral s'enracinent dans i organisation. P'" Sous- Genre. — Les Chiens PROPREMEN1' DITS , savoir : les Canis à pupille circulaire , à cràuc caracté- risé, comme nous avons dit ci-dessus, et à queue jamais toullue comme celle des Renards. CHl 7 I. Loi'i', Caiiis-Lupus,^\\K. J'fulf des Germains, tnik des Polonais, ïf'olk des Russes, Ult', Tf'argv.c?, Sué- dois , Graben des Danois, Buijukii desTungousscs,iS'c/!o,7;/ des Bouratcs, Kuorcka au Kamtschalka , Zeeh t\c> 1 lébreux,GV/z et se rabattent froidement. De son coté , il attaque les Chiens avec ardeur ; liéarne dit qu'il tue les Chiens eskimaux qu'il trouve char- gés et restés en arricie dans les marches. 2. Loup noir , Canis Lycaon, L., TscAemo-Buruï dei Russes, Vulpes nigra , Gesner , Quadr., p. 967 , Buff., t. 9, pi. 4i , Schreb. , pi. 89. Habite aussi en ïlurope et se trouve même accidentellement en France. Ne dif- fère du précédent que par son noir profond et uniforme , et plus de féro- cité. La Ménagerie a possédé ensem- ble un màlc et une femelle pris dans les Pyrénées. Chaque année, dit F. Cu- vier , ils firent des petits presque aussi défians et aussi féroces que leurs parens , mais qui n'avaient ordi- nairement ni les mêmes traits , ni le même pelage. On les eût crus d'une autre espèce ou de quelque variété du Chien domestique. Il lui paraît as- sez probable que ces Loups n'étaient pas c!e race pure , et qu'ils étaient métis de quelque Chien : l'état sau- vage oii on les prit n'est pas une ob- jection , car il n'est pas rare de voir dans les pays de forêts des Chiennes couvertes par des Loups , et nous al- lons exposer , d'après Buffbn lui- même , une suite de générations fé- condes malgré l'esclavage, et pio- vcnues d'utr Chien et d'une Louve. Gmelin le nomenclateur a confon- du cette variété du Loup , ou , si l'on veut, cette espèce, avec le Renard CHI 9 noir ou argenté ( Can. aigeiitalHs de Penn.)^ 3. Le Ch.vcal, ou Loup doré , Ca- nis au/eus ,Ij. , Scàalall des Tatares, des Turcs , des Perses et des Rvrssesi Deeb et Diù des Barbaresques; /fauï des Arabes ; ^idiue ou Adibe dus Por- tugais de l'Inde; Gôld des Indous , Nari à la côte de Cor-omandcl ; Tara en Géorgie; Jilebbia en Abyssinie. C'est aussi le T/ioës de Pline [lib. 8, cap. 54), ligure par Guluœnstœdl (iVot^. Co/n. Petrop. , t. 20 , p. 449 et pi. 1 1 ; son crâne , pi. 12; Schreber , pi. 74 ; En- cycl. pi. 107, f. 3). Il ne faut pas con- fondre avec lui le l'w/Xi des Turcs, qui, d'après Guldœnstaîdt , est le Renard ordinaire, ni le Tschakal de l'Ukrai- ne, qui n'est autre chose qire le Loup. Guldœnstaîdt ( lue. cit. ] n'a rien laissé à désirer sur l'histoire de celte espèce. Tout ce que nous allons dire en est extrait : il a établi eirtre cette espèce, le Loup et le Benard, lesdiffé» lences que nous avons énoncées dans les généralités de cet article, tant à l'égard des proportions de longueur et defigine d'intestin que de la figure des dents. Il a montré que, sous ces rapports, il y avait identité parfaite entre le Chacal et le Chien domesti- que ; il a figuré , pi. ro, le cœcum du Chacal, qui ne ditïère nullement de celui du Chien représenté (BuflT., pi. 46 , t. 8) , tandis que celui dir Loup (fig. ibid., T. Yiï, pi. 2)endiffèrebeau- coup sans se rapprocher de celui dir Renard (ibid. pi. 5), qui en diffèreen- core plus; le crâne qu'il a représenté [Noi^. Com. Petrop., t. 20, pi. 12) , et qui l'est aussi, pi. i6,f. rg, 20, 21 et ja, T. IV des Oss. Foss. de Cuvler, ofFrti avec le Renard (repr'ésenté pi. iSpar Guld(jenstœdt)les diflérences générales que ci-dessus, d'après Cuvler , nous avons dit exister entre lesvr-ais Loups et les Renards. Il a ( loc. cit. , p. 474 et siriv. ) donné le détail comparatif de ces difl'érences , ainsi qire de celles qui distinguent leur dentition , diffé- rences dont la plus remarquable est que dans les Canis les rangées denlalr'es sont continues , tandis que dans les Renards les trois premièrcb »o cm molaires ne se touchent pas, et que. surtout il reste un. large intervalle entre la caninectla première molaire. Guidœnsfœdt observe même que la bosse pariétale , déjà plus développée dans le Renard que dans le Loup, l'est davantage dans le Chacal que dans le Renard , et que ces propor- tions correspondent avec le degré de ruse qui distingue ces espèces. La comparaison la plus attentive, dit Guldœnst£Edt(p. 471), n'otlre pas de différences sensibles entre l'organi- sation inlérieure du Chacal et celle du Chien de berger. Cependant , ajoute-t-il , j'ai vu en Russie des Chiens à poil fauve brun , oreilles droites, museau pointu, de la taille du Chacal, et qui lui ressemblaient toul-à-fait. Il observe en outre que le Chacal a de tout temps été extrèmemenl nom- breux dans les montagnes de l'Asie- Mineure oli toutes les théogonies d'Occident placentleberceaude notre espèce; que nos Chèvres et nos Mou- tons, ces piemiers bestiaux de l'Hom- me , y vivent encore à l'état sauvage; que partout le Chien , dont la domes- ticité est , sinon antérieure , au rnoins de la même date , doit avoir vécu sau- vage dans la même contrée; qu'au- jourd'hui , comme depuis les temps historiques, cette contrée n'offre que quatre espèces sauvages , savoir : l'Hjène , le Loup, le Renard et le Chacal. Il iiurait dû ajouter (comme nous avons dit aux généralités) que l'anéantissement de l'espèce sauvage du Chien (quelle que cette espèce put être), soit par l'asservissement do- mestique, soit par l'extermination , est physiquement impossible , comme le prouve l'existence actuelle des Chiens redevenus sauvages, et les espèces toujours subsistantes de l'^gagre et du Mouflon. Considérant enfin qti'a- ualomiquement le Chien domestique , — j,.,,. ^, -.. ^ — — Êremiers Hommes, que le Loup et le lenard ; qu'aujourd'hui les troupes" CHI de Chacals s'approchent avec sécurité soit des caravanes en marche , soit des tentes dressées pour la nuit : que sa taille est moyenne enlie celle des plus grands et des plus petits Chiens; que ses poils sont plus dur,, que chez aucun Chien , et d'une lont;ueur moyenne en ire les Chiens oi.i ils sont plus ras et ceux oii ils sont plus longs ; que les mœurs sont encore plus con- lonnes que l'organisation ; que ses manières en domesticité sont les mê- mes que celles du Chien : qu il pisse de côté, dort couché en rond comme lui , va lui flairer au derrière amica- lement ; que son odeur, beaucoup moindre qu'on ne l'a dit , est à peine plus forte que celle du Chien à l'ap- proche del'oraee ; que lous les Chiens n ont pas la queue recourbée ; que le Chien de berger la porte pendante comme le Chacal ; que d'ailleurs, comme le prouvent les Moutons et ies variétés même des Chiens, la queue est un organe très-variable par la do- mesticité ; il conclut que tous ces rap- ports (p. 462) non-seulement autori- sent , mais nécessitent de regarder le Chacal comme le vrai Chien sauvage et la souche de toutes les variétés de Chiens domestiques. Cette seconde conclusion me sem- ble ti"op générale. Je crois que les nombreuses variétés du Chien de no- tre ancien continent sont le produit de nombreuses combinaisons avec le Loup , puis des nouveaux métis , soit avec la race domestique pure, soit avec le Chacal ou Chien sauvage. Ces alliances auront multiplié , bien plus qu'on ne croit, des types indépendans, quant à l'oiigine, de ceux que l'in- tluence de la domesticité et du régime alimenta ire ont pu produite d'ailleurs. Nous ajoutons enfin qiie Pallas ( Not. ad Fascic. lô ) avait, avant Gul- dœnstœlt, legardéle (Chacal comme la souche sauvage et toujours subsis- tante du Chien domesiique; les rai- sous qu'il en donne sont à peu pvès les mêmes que cellesdeGuldœustaîdt, à quoi il ajoute que les Chiens des Kalmoucks lui ressemblent toul-à- lait. Cill l-'C Chacal , dit Cuvier ( Oss. Fois. T. IV ) , se clisliugue à Icxtériour de ious les Reuards, par sa queue assez gicle et qui n'atleint ([ue le talon , yuv ses \eax fliuriicsct par sa tète de Loup : du reste , il lui parait y en avoir deux espèces ou du moins deuY raccs Ibrt distinctes, le Chacal de l'fndequi est beaucoup plus noiiàtrc L fig. M;iinm. lith.), et celui du Sé- ni'gal qui est plus pâle(fig. ibidem.) Tous deux ont les extrémités lau- ves. C'est ce dernier pour lequel F. Cuvier a proposé le nom spécifi- que A'Jntàus ; il a aussi reconnu que son odeur était beaucoup moins loi le que celle du Chacal de l'Inde. Arislote ilistinguait déjà {Hist. Juim. lib. 9, cap. i4) deux e-pèccs ou variétés de Cliacal sous le nc^m de Tlios , donné aussi par Homère à un Carnassier qui vit on troupes pour chisser, et qui, attendu les pays connus d'iiomère , ne peut être que le Chacal. Ces deux espèces ou variétés de Chacal ont produit ensemble à la Mé- nagerie : ce l'ait prouve d'abord que Bullon se Iroinjiait en admetlant que la domesticité , au moins de la part de 1 une des deux , était nécessaire pour que des espèces ditFérentcs pussent se croiser. F. Cuvier en conclut que si la domesticité u'estpasune condition , au moins la privation de liberté est indispensable. Il y avait six mois que ces deux Chacals étaient dans la même cage; la femelle , du Sénégal , fut couverte, le 26 décembre, avec toutes les cir- constances de l'accouplement des Chiens , et mit bas , le premier mars, cinq petits qui avaient sept pouces du museau à la queiie , longue elle-même j>àlccu dessous auquaraute-neu- Clll 11 vièine jour; et à la fin du lioi.sième mois, la couleur générale était un fauve brun , avec (lu blanc autour de Tceil cl aux joues i dcu\ seulement ont vécu ayec des dilférences très- prononcées dans le caractère. Les Chacals vivent en troupes nom- breuses , associées pour la chasse , l'attaque et la défense. Ils déterrent les cadavres, et quoiqu'ils aient, comme le Lou]i , une pupille diurne , c'est surtout la nuit qu'ils chassent et vont à la maraude. 4. Cii.vc.vL A DOS Nom DU Cap, Ca/iis jiiesomelas , Schreber (pi. gS, Encycl. , pi. 107, f. 4), Tenlic ou Keiilie des Holtentots. Cet Animal , dit Cuvier (Oss. Foss. ï. iv, p. 463), confondu mal à propos avec l'Adivc de Kuifon, n'a pas les yeux nocturnes, et doit être, malgré la longueur de sa queue , rapproché , par ses yeux et par sa tête , des Chacals plutôt que des Renards. C'est du reste une belle et grande espèce très-distincte , fauve sur les lianes , ayant sur le dos une sorle de manteau noij* onde de blanc et finissant en pointe sur la croupe : la tête est d'un cendré jaunâtre , le museau roux ainsi que les pâtes ; la queue noire à la pointe a sur son tiers postérieur deux ou trois anneaux noirs. ïiès-commun au cap de Bonne-Espérance Kolb (Descript. du Cap) n'a donné que peu de détails sur ses habitudes. 5. Loup dk Java. D'après F. Cu- vier ( Dict. des Se. nal. ) , il existerait à Javajd'oLil'Eschenault l'a rapporté, un Loup de la taille et des proportions du Loup commun , à oreilles seule- ment pluspeliles , et d'un brun fauve noirâtre sur le dos , aux pâtes et à la queue. Mais Cuvier n'en parle pas dans son Précis sur 1-c genre Canis (Oss. Foss. T. IV, chap. 6). Canis du nouveau continent. 6. Le Loup du Mexique, Canis mexicanus, Lin. Séba {Thes.T. 1, tab- 42, f. 2). A taille peu inférieure à celle du Loup ordinaire , d'un gris lOussà- tre , par-ci par-là mêlé d'un peu de noirâtre ; tour du museau , (les?ous ij CHI du corps et pieds blanchâtres. Cuvicr (Oss. Foss. T. IV, p.464)ledislingue pour la première fois du suivant. 7. Le Loxjp RouGt DU Paraguay, Jguara- Guazou dWzzara , qui le décrit ainsi : couleur générale d'un roux foncé , très-clair dans les parties inférieures, et presque hlanc à la queue et dans rintérieur des oreilles ; pieds , museau et bout de la queue tiolrs;de la nuque jusque derrière l'épaule une crinière dont la moitié tei ininale des poils est noiic ; de la taille d'un grand Loup : la femelle est tout-à-fait semblable au mâle, a six mamelles , et metbas vers le mois d'août trots ou quatre petits. Cette es- pèce habite les n)arécages et les es- ters tluviatiles, vit solitaire, quête la nuit, nage bien et est pleine de courage. Il répète plusieurs fois de suite , et en les traînant , les sons gaua~a-a, qu'il fait entendre de très- loin. 8. Le Loup ou Rr.NAK.D gris du Paraguay , Guaracha du Brésil, pro- l>ablemeut rAguarachavd'Azzai"a,dit Cuvier(03s. Fo.>^ s. /oc. (,//. T. iv).Il est d'un gris brunâtre, à museauet pieiis brtm noliâtre , à queue longue et touf- fue , noire dessus et au bout ; rapporté du Brésil par Auguste Saint-Hilaire ; mal à propos représenté dans l'Atlas d'Azzara sous la figure du Renard tri- colore , qui n'existe pas dans l'Amé- rique sud. Il est un peu plus grand qu'un Chacal. 9. Chien df.s bois de Cayenne, ou Chien Crabier , Canis Thous , Lin. Syst. p. 60 , n. 9. Bnff. Supp. T. VII , pi. 38. Très- semblable au précédent, dit Cuvicr, mais un peu plus petit, à queue grêle. S;t lètc est plus courte, à grosseur égale ; un peu plus grand et à pelage plus noirâtre i[ue le Chacal ; de deux pieds quatre pouces de long; têle de six pouces neuf lignes ; à corps plus gros , à jam- bes et queue plus petites à proportion qu'au Chien de berger; bord des pau- pières noir , ainsi que le museau ; joues rayéesde deux petits traits noirs; pelage d'un gris fauve. Le gris do- mine sur le corps , le fauve à la tête CHI et aux jambes. Les oreilles dtT)iles et courtes ont deux pouces de haut sur quatorze lignes de largeur à la base, et sont garnies à l'entrée de poils blancs jaunâtres, et sur leur convexité d'un poil court , roux, mêlé de brun , qui va jusque sur le cou. Les poils les plus longs ont deux pouces cinq lignes. La queue qui a onze pouces de long est couverte d'un poil las, jau- nâtre, tirant sur le gris, nuancée de brun en dessus et noire au bout. Il y en a une autre espèce ou variété un jicu plus petite, à tête plus grosse et museau plus allongé , dont le poil est noir et fort long. CesCliieus chassent les Agoutis , les Pacas,etc.; ils mangent aussi des fruits, vont en troupes de six ou sept, s'accouplent et produisent avec les Chiens domestiques, i^es Sauvages élèvent ceux de Ja petite espèce pour chasser les Agoutis et Akoukis. Les métis de ces petits Chiens et de ceux d'Europe sont réputés les meilleurs pour la chasse. 10. Le Chien antarctk^ue, ('a- nis antarcticus, Pennant. G; is, à jam- bes fauves; bout de la queue blanc ; plus grand que le Chacal. Un indi- vidu a été apporté par Bougainville. On en tua un pendant la relâche de Freycinet à la baie française aux Ma- louines. Il fut le seul qu'on y vit. On ne connaît pas la forme de sa pupille. Bougainville dit qu'il se creuse un ter- rier dans les dunes, qu'il aboie com- me le Chien ordinaire. Cuvier (Oss. Foss. toc. cil.) l'admet comme espèce distincte. 11. Chien fossile, Cuvier (Oss. Foss. T. IV, p. 458 et suiv. et pi. 3-7 ) a décrit et figuré une tête , plusieurs mâchoires inférieures , des dents et autres ossemens trouvés principale- ment dans les cavernes de Gaylen- reuth, de KirUdale en Yorckshyrc , d'Orestonprès de Plymouth, et dans des couches oii l'on trouva des os d'Eléphans à Romagnano, et des os d'Hyènes près d'AischsIœdt. Sur la tête représentée, pi. 07, fig. 1 , la face est plus longueà proportion du crâne que dans le Loup commun; le mu- GHI seau serait aussi plus mince. Sur une ;mtre tête, la seule vue par Cuvier,le museau est au coulraire beusiblenient pluscourljà proportion ilu ciàne, que dans le Ijoup ordinaire. Quant aux mâchoires, fig. 2, 5, 4, 5, lesquelles vien- nent toutes de Gaylcnreuth , elles sont si semblables à leurs analogues dans les Loups et les grands Chiens , qu'on y reconnaît à peine des diftc- rences individuelles. Mais , dit Cu- vier, ces caractères et même ceux que l'on pourrait tirer des proportions de la tête sont si faibles, qu'on n'oserait les proposer comme distinclil's, si l'a- nalogie des autres Animaux fossiles ne nous autorisait à croire q^uil y avait aussi pour cehii-ci des ditléren- ces spécifiques. Au reste, si ces dif- férences ne sont pas suffisamment prouvées , l'identité d'espèce ne l'est pas non plus par cette ressemblance (le quelques ]3ariies. Or, ajoute-l-il , tous ces os étant dans le même élat que ceux d'Ours, de Felis et d'Hyène , tout annonce qu'ils furent contem- porains d'existence et de destruc- tion. 1 d.CHiENDOMESTiQUi:, Caiiisfaml- liaris. Lin. iSous avons, aux généra- lités de cet article et dans une note lue , le 9 août 1820, à la Soc. ])hi- lom., exposé nos motifs de ne pas ad-. mettre une espèce primitive de Chien, qui. serait actuellement anéantie à I état .'^auvage. Buffon lui-même, qui avait d'abord si ingénieusement éia- bli le s^stème de l'unité d'origine du Chien domestique , sur lim- j)05sibilité présumée de son croi- sement avec d'autres espèces du même genre, s'est réfuté lui-même le premier (T, VII de son Supplément^. II donne le tableau successif des ré- sultats obtenus d'abord par le croise- njent d'un Chien Braque et d'une Louve,ct ensuite par lesaccouplemens des métis, soit entre eux , soit avec leurs parens métis jusqu'à la quatriè- me génération. Le mâle et la femelle luétis nés de la Louve, et gravés {ibid. pi. 44 et 45), produisirent quatre pc'- tits , deux mâles et deux Icmelles , à queue tiès-coui le, avec du blanc à la cm i5 gorge et aux putes de devant. Luu «les mâles d'un brun presque noir ressemblait plus à un Chien qu'à un Loup, et était cependant le plus fa- rouche des quatre. Un mâle et une femelle furent enfermés dans une cour solitaire; ils y prirent un caractère f)lus farouche , dont le degré diminua orsqu'on les eut tenus quelque temps en lil)crté. Un mâle et une femelle nés des deux piécédens, par conséquent mé- tis de deuxième génération, et repré- sentés (/oc. cit. , pi. 46 et 47), restè- rent deux ans dans une grande cour en assez bonne intelligence. Ils s'ac- couplèrent à deux ans dix mois, âge adulte du Loup, celui du Chien étant d'un an et quelques mois. Le 4 mars, la femelle mit bas sept petits, de cou- leur dcLouveteaux,qu 'elle avait portés soixante-tiois jours. Elle les soigna d'abord temlremcnt, en tint le inàle éloigné ; mais quelques heures après la naissance, quelqu'un ayant voulu les toucher, elle les tua et les mangea tous excepté un auquel on n'avait pas touché : c'était une femelle. La mère lui fut ensuite très-attachée, et ne per- mit au mâle de se mêler de son édu- cation qu'au bout de plusieuis se- maines. Cette jeune femelle de troisième généiation,figurée(/^/(/.pl.48),ne re- çut qu'une éducatiou demi-domesti- que. Elevée dans un caveau, d'oii elle n'allait que de temps en temps pren- dre l'air dans une grande cour avec ses parens, elle était très-sauvage , mais pas méchante. Douce et paisible, à vingt-un mois elle aimait à jouer avec les Chiens ; mais ceux-ci n'en approchaient qu'avec répugnance, dit ButFon. Elle ne mangeait pas quand on la regardait, léchait les mains quand on les tenait derrière le dos; mais si l'on se retournait, elle s'éloi-- gnaitet allait se tapira terre, en sui- vant des yeux la personne qui pou- vait s'en approcher et la toucher. Mise en liberté , on la rattrapait difficile- ment; mais, une fois prise, elle cédait sans résistance. En somme,elle ressem- blait plus au Loup qu'au Chien, hnr-" I4 CHI lait, n'aboyait pas; ses oreilles dessi- nées, rabattues comme aux deux ge- «lirations précëdeutes , se redressè- rent quand elle iut adulte; sa queue était longue et traînante comme au Loup. Celte femelle , couverte par son père , mit bas quatre petits dont deux furent dévorés en naissant. Les deux autres, mâle et femelle [ibUl. pi. 49 et 5o), devinrent dou\ etcaressans, mais rien ne pouvait les empêcher d'atta- quer la volaille. Le mâle à ph^siono- mie et allure de Loup, à oreilles larges et droites , avait à un an deux pieds huit pouces du nez à l'anus en ligne droite, et près de trois pieds cinq pou- ces ensuivant lescombures. Laqueue était longue de neuf pouces et demi , pendante, à poil touflu , mais assez court, noirâtre dessus, jaunâtre des- sous. Elle était noire au bout; il y avait du blanc aux joues, à la poi- trine et à la face interne des mem- bres. La femelle àc. cette quatrième gé- néiation était plus douce que son mâle. Cette expérience, dirigée avec au- tant de piecaution que de persévé- rance par Buffon lui-même , est une réfutation pércmptoire du piincipe sur lequel on établissait la détinition de l'idée d'espèce en zoologie. Butfon {ibid.)ci{.c encore deux exem- ples de Louves sauvages couvertes par des Chiens domestiques. Il est évident que ces métis féconds entre eux n'eussent pas manqué de l'être avec chacune de leurs souches. Quellequesoitdonc la tige sauvage du Chien domestique en Europe , il est impossible que l'événement réalisé spontanément, pour ainsi dire à la même époque dans deux des trois cas précédens, ne se soit pas renouvelé un grand nombre de fois depuis la do- mesticité des Chiens. Il est donc évi- dent que le sang du Loup est mélangé avec celui de nos grandes races de Chiens en Europe. A la Nouvelle-Hollande et à la Nouvelle-Guinée , il existe en même temps et des Chiens domestiques et CHI des Chiens sauvages. Ija ressemblant ce trouvée par F. Cuvier entre leurs crânes et ccu\ de nos Mâtins , n'est pas moindre avec IcscrâncsdeLoups. Or , comme le dit Cuvier ( passage cité plus haut), au su jet du Chien fossi- le, l'identité d'espèce n'est pas prouvée par cette ressemblance de quelques parties, et comme, ainsi que nous l'a- vons déjàditailleurs, la patrie Cbtaussr un motif de détermination, cl puis- qu'il n'y a pas de motif de ne pas sup- |)oser ces Chiens sauvages indigènes , les Chiens doincotiques du continent australasien et de ses îles ne peuvcnî donc être ramenés à l'unité avec au- cun des nôtres. Ces Chiens de la Nou- vcl[e-Guinée,d'aprèD le docteur Quoy, médecin de IWranic , ressemblent, et pour la physionomie et pour le carac- tère, à ceux de la Nouvelle-Hollande , dont le commodore Philippe a donné la figure. ( Voyage à la Nouvelle- Galles du sud , in-4. ) Il a moins de deux pieds de haut, est long de deux pieds et demi; la fi- gure de la tête tient le milieu entre celle du Renard et du Loup. Oreilles courtes et droites , moustaches d'iin à deux pouces de long; couleur brun pâle s'éclaiicissanl sous le ventre; jambes de devant blanches en airiè- re ainsi que les quatre pieds ; la queue, un peu moins touil'ue que celle d un Renard , est représentée un peu courbée vers les jambes. Si la figure est exacte, le redressement de la queue , dont on a voulu faire un ca- ractère, exclurait donc ce Chien de l'espèce des nôtres. D'ailleurs , quoi qu'on en ait dit, les Loups aussi por- tentla queue recourbée eu haut. L'in- dividu décrit par Philippe vivait en Angleterre chez la marquise de Salisbury ; c'était une femelle : elle léchait comme les autres Chiens , n'a- boyait ni ne grondait , même quand on la tourmentait; le Chien de Wai- giou que le docteur Quoy a garde jus- qu'au naufrage de V Uraiiie, ne s.ivait aussi que hurler. Il apprit, mais impai- faitement, à aboyer avec une Chienne française. Sans être méchant poui- rHomme,il tuait tout et attaquait CHI avec uuo iuilomptable colère incinr les plus glands Chieusiloul iivciiailà l)outà l'orccdopiniàtielc. l'Iiilippe eu (lit a uta lit lie la Chienne qu'il a Jéciiîc. Celui de Quoy, d un poil roux , avait les dents usées , parce qu il vivait de JSeinaid-riIenuile à N\ aigiou ou la uuil leslorèls lelentissent des liuiie- niciis de C'Jiix qui sont lout-à-fait sau- vages. l^uo> a vu àla baio desCliicus- Marins un Chien sauvage qui lui a semble pareil au sien. Celui-ci s'ac- cou|>la inutilement avec nue Chienne Irançaise. Lois de la décoavcrle de l'Amé- rique , il existait aux Antilles el sur le continent, chez les Caraïbes , plusieurs races de Chiens domesti- ques, de toute nature et de toute couleur de poil , dit Oviédo , lib. 12 et i?) [Haccoliada liamusio , t. 5); mais ils sont muets, dil-il , d ailleurs ca- lessans , quoiqu'un peu moins do- mestiques que lesuotr^'S. Pierre' iMar- tire dit aussi {ibul.) de ceux qu on trouva sut une petite ile voisine de la côte de Cumana , qu'ils avaient l'air très-sauvage (Zi/y///as///2o), qu'ils n'a- boyaient pas, qu'ils vivaient d'une espèce de Canard et d'une espèce de Rougeur. Or, Oviédo reparle d'une race de ces Chiens qui servaient aux in ligènes des Antilles à chasser l'Hu- tia , e.-.pèce de Rongeur à queue (ie Rat , iiguré et décrit pas Catcsby ( Hist. udtur. de la Caroline , T. II, pi. 79 ) sous le nom de Lapin de Rahama, et qu'on vient de publier sousie nom de Gapiomis (/^. ce mot]. Comme ^ d'après iiuinboldl) les Ca- raïbes a cette époque ibriuaient, le long des bords de l'Orenoque el de ses afdueus , une nation puissante , aussi bien que dans les petitesAntiiles, et coiii me il existe à la Guiane au moins une espèce de Canis, le Chien des bois \Can. T/'ioù's) , que les indigènes, en- coie aujourd'hui, diessent à la chasse des petits Rongeurs, il nous paraît que c'est à cette espèce américaine ou bien au Loup gris du Paraguay , qu il faut rattacher ces Chiens domes- tiques , aux Antilles et sur la ïerre- Ferme avant la découverte. D'aiUeurs CHI i5 il paraît bien que ces Chiens douics- tiques des Antilles et de Saint-Do-' mingue n'y avaient pas de type sau- vage , el qu'ils avaient été importés du continent; car, suivant Oviédo ( liv. 12 , p. i54 , /oc. cil. ) , de son temps, les Chiens domestiques n'exis- taient ])lus à Saint-Domingue , oii , dans une disette , lors du second voyage de Colomb , ils avaient été détruits pour servir de nourriture. Or Oviédo , à cette même époque , ilit qu'ils étaient très-nondireux àla Ter- re-Ferme. Il en faut dire autant de l'Alco du Pérou. Séba ( Thésaurus ) a donné une figure d'un Chien sau- vage qu'il dit pris à Saint-Domin- gue. Mais l'Animal a été défiguré par l'empailleur ou le dessinateur. D'ail- leurs , comme ou vient de voir, d'a- près Oviédo , il est plus que douteux (|u'il existât un Canis sauvage à Saint-Domingue , et Séba n'est pas une autorité quand il s agit de la pa- trie des Animaux qu'il décrit. \ oilà donc au moins quatre espè- ces sauvages, savoir: dans l'ancien continent , le Chacal et le Loup , en Amérique le Chien des bois et peut- être undesaulres Canis du Paraguay, dans l'Auslralasie le Chien Papou , auxquelles se rattache l'ensemble des Chiens actuellement domestiques. Ces Chiens de la côte nord -ouest d'Amérique , que les indigènes ton- dent comme des Moulons, et aux- quels Van-Couver a trouvé à l'entrée del'Amirauté, sous lesoixantième pa- rallèle , des loisons si compactes , qu'on en peut soulever de grosses masses par un coin sans que leur feutre se sépare ; ceux que le Ca- pitaine Ross a trouvés chez les Eski- mau\, et qui ont les pieds pahnés jus- qu'aux ongles , et un instinct aqua- tique presque semblable .à celui des Loutres et des Castors ( fig. Matum. lithograph. ) ; Ces Chiens kamtscha- dales el tungousses qui tirent des traîneaux, el dont Marc Paul a' par- lé le premier [liô. 7>j'cajj. -iiyàfy. Ra~ //lusiOyX.. i,qui les a p>isp»JUi" des Ren- nes dans une ufole marginale) ; ceux qu'a vus Héame à l'ouest de la baie »6 GHI crHiidson chez les Eskimaux qui les chargent sur le dos comme des bêles (le somme , et aue les Loupsattaqueut avec tant de fureur , sont-ils d'une origine commune ou différente ? Kl «lans le cas de communauté , celte origine se rattache-t-elle à Tune de nos races domestiques? Comme tous ces Chiens sont domestiques au ser- vice de ce3 Eskimaux qui peuplent les côtes polaires de nos deux contj- nens, oii ils passent encore aujour- d'hui de l'un à l'autre , celte der- nière opinion nous semble vraisem- blable. Buflbn (T. y) a dressé une généalo- gie des chiens rattachés à trois sou- ches, savoir : le Malin , le Chien de berger et le Dogue. Il a groupé au- tour de ces trois points une quaran- taine de races dont les unes sont res- tées isolées, et dont les autres, par des alliances simples ou multiples , ont formé d'autres races secondaires plus ou moins nombreuses. Il ne nous semble pas possible, dans l'état actuel^, non pas seulement de nos connaissan- ces sur ces races , mais de ces races elles-mêmes , de rattacher ces trois groupes à des points quelconques de la filiation que nous avons exposée dans cet article. La distinction de ces races en- tre elles est plutôt un sujet d'écono- mie que de zoologie: nous renvoyons, pour leur description , à l'ouvragede Buffon , et , pour leurs rapports d'or- ganisation , au Mémoire de F. Cuvier sur l'ostéologie des variétés domesti- q les ( Ann. du Mus. ). iP Sous-Genre. — Les Renards. Ils se distinguent des Canis propre- ment dits par une queueplus longue et plus touffue , caractérisée par le nom de queue de Renard , par un museau plus pointu , des pupilles nocturnes ou allongées verticalement, et des incisives supérieures, moins échan- crées ou même rectilignes sur leur bord horizontal : ils ont en général une odeur fétide , se creusent des terriers et n'attaquent que des Ani- jnauxfaible&> Les Renards sont inoins jépandus que les Cjiiens : on non GHI connaît pas encore dans les archi- pels d'Asie ni dans la Nouvelle-Hol- lande. Jîenards de l'ancien continent. i5. Renard commun, Canis Poul- pes, Lin. Buff. 1. 7, pi. 6, Schreb. pi. 90. /^os des Germains; jPo.r des Anglais ; Llwynog des Bretons ; Raf des Suédois ; Zona des Espagnols; Rapoza àes Portugais; Lis, Liiszka des Polonais ; Lisitza des Russes ; Tulki des Perses et des Turcs ; Schu - lack desïungousses ; Sckual des Hé- breux ; TaaJeb , Doren des Arabes; J^arî sur les côtes de l'Indostan. Plus DU moins roux , le bout de la queue blanc, répandu en latitude de- fuis la Suède jusqu'en Egypte et dans Inde ; d'après les récits des voya- geurs, il appartient également au nord des deux continens. Buffon a essayé inutilement de l'accoupler ayoi; l'espèce dn Chien ; niais ses premiers essais sur le Loup avaient aussi été infructueux. Dau- benton ( Buff. T. v ) pensait que l'o- deur du Renard sauvage était la seule cause do l'antipathie des Chiens pour lui; que cette odeur changerait ]jar les alimeiis et par le repos dans le Renard devenu domestique après une longue suite de générations , qu'alors les Chiens pourraient s'accoupler avec les Renards , et produire par ce mélange des métis semblables aux Chiens de Laconie dont Aristote fait mention [De Jnim. lib. 8 , cap. 28). Or, il y a quelque raison de croire que le Renard était effectivement do- mestique en Laconie. Buflbn ( T. vu) croyait que tous les Renards, de quelque couleur et de quelque pays qu'ils fussent, n'étaient que des variétés d'une espèce unique, et bien qu'il en restreignît la limite la plus méridionale à l'Egypte et à l'In- de , néanmoins il admettait , par une singulière contradiction , que ceux du pôle aptarctique étaient identiques avec ceux du pôle arctique. H réforma dans la suite ces idées exclusives, eu reconnaissant d'abord l'Isatis , puis ie Rfiiard du Spitzbergj Schreber, cm T. II, p. 358 et pi. 91 , a décrit et figu- ré sous le nom de Canis yî/opex , Braud-Raf des Suédois , une variété de cette espèce , dont les pieds et le bout de la queue sont noirs. C'est le Renard Charbonnier de France. i4. ConsAC , Canis Corsac , l'allas, second Voyage ; Schrcb., pi. 91,1» ; Adive de Bullbn , Cliicn du Bengale dePennant, suivant Cuvier(Oss. Fos. T. IV, p. 465).— Petit Renard de l'In- de et de la Tarlarie , à peu près de la couleur du Chacal , mais à queue lon- g«ie , touffue et noire au bout, comme une queue de Renard ; une raie bru- ne de chaque coté de la tèlc, qui va de l'œil au museau. Il vit en grand nombre dans des terriers , par tous les steppes de laïartarie. Les Kirguis, qui lui ont donné ce nom de Corsac , distinguent par le nom de Karagan (Schrcb., T. II, p. oôg ) un autre Renard à couleur de Loup , et dont ils portent une grande quantité de peaux à Orenbourg. Celte diver- sité de noms donnés à deux Ani- maux par un peuple chasseur, na- turellement bon oljscrvateur , est une grande présomption de diversité spé- cifique. Le Corsac passe pour ne boire jamais- Cuvier ( /oc. cil.) doute de lauthenticité de l'Adive de Buffon (Sup. 3, ])1.j6). L'Animal que Buf- fon décrit {ibi(L) sous le nom d'Isa- tis , cl dont il dit que les Tartares portent annuellement 5o,ooopeauxà Orenbourg , est le Corsac d'après sa description même , et surtout le pais qu'd lui assigne. C est à tort qu'il en conclut que c'est l'Isatis de Gmelin , et qu'il intitule de ce nom la figure 17. i5. Renard BLEU ou Isatis , Ca- nis lagopus, Gmelin , Schreber , pi. 95 , copié Encyclop. , pi. J07 , f. 2 ; Fiallracka des Suédois , Fesez des Russes. Gmelin {Nor. Comm. Pe/rop.,T. t) a donné une bonne description de l'Isa lis el son histoire naturelle. Le dessous des doigts garni de poils ; pelage très-fourré , très-moel- leux, presque semblable à de la lai- ne, mais point crépu; presque long de deux pouces sur tout le corps , ex- TOME TV. CHI 17 cepté à la tète et aux pales on il est presque rns ; le tour des narines et la pointe de la màcboirc inférieure nus et à peau noire ; ongles de tous les pieds noirs à la base et blancbissant à la poinle ; le cinquième doigt des pieds de devant p\esque aussi fort que les autres , un pou plus court seulement, et son ongle plus recour- bé. On avait jusqu'à Guu'lin reconnu deux variétés dans celte espèce. Mais par la concordance de renseigncinens exacts que lui fournirent deux chas- seurs expérimcnlés , 1 un d'Iakulsk, l'autre de Jenisseik, il a constaté que des femelles, soil blanches, soit cen- drées, étaient presque toujours suivies de petits dont les uns sont blancs et les autres cendrés ; que néanmoins la couleur grise est plus rare que la blanche dans une même porlée , et que sur trois portées , qui sont quel- quefois de vingt petits chacune , il n'y a souvent qu'un individu cen- dré , tandis qu'il n'arrive jamais que tous les petits d'une portée soient de cette couleur. Il s'ensuit donc que la différence de couleur ne constilub pas une variété permanente, mais est purement accidentelle. L'uniformité de couleur n'est donc pas une né- cessité de l'état sauvage. L'Isatis entre en chaleur, dit Gme- lin, vers la fcte de l'Annonciation de la Sainte-Vierge; pendantcet état qui dure environ trois semaines , ils res- tent hors de leurs terriers. La femelle porte à peu près neuf semaines , et met bas vers la fin du carême de sept à vingt-cinq petits. Ceux d'une mèie blanche sont d'un gris-roux en nais- sant; ceux d'une mère cendrée . uniforméraenL étendu , adhérent ; » réceptacle partiel en forme de ver- 26 CHI » rue , composé d'une substance pro- » pre colorée (blanche) ; apothécles » presque globuleuses, pulvérulentes, » noires , homogènes intérieurement , 5> reunies plusieurs dans l'intérieur 5> d une même verrue , et se faisant J> remarquer à leur surface par des wpomtssaillans. » Les deux seules espèces connues de ce genre croissent dans l'Améri- que méridionale sur l'écorce du Quin- quina jaune et de l'Augusture , Cus- Pana febiifuga. (ad. b.) CHIO-HAU. EOT. PHAN. Sjn. chi- nois de Rhinchosie. J^. ce mot. (b.) CHJOMA DI GIOVE. bot. phan. Syn. Italien de Dryas octopetala. (b.) CHIONaNTHE. Chionanthus. bot. PHAN. On appelle ainsi un genre de Plantes de la lamille des Jasminées et de la Diandrie Monogynie, qui se compose d'un petit nombre d'espèces originaires de l'Amérique septentrio- nale et méridionale, de Ceylan et de la Nouvelle-Hollande. Ce genre oftVe les caractères suivans : ses fleurs , gé- néralement blanches , forment des espèces de grappes qui terminent les ramifications de la lige , ou des épis placés à l'aisselle des feuilles supé- rieures ; elles se composent chacune d un calice régulier à quatre divi- sions plus ou moins profondes ; d'une corolle de quatre pétales linéaires très-longs, quelquefois, mais rare- ment, soudés par leur base de deux etamines presque sessdes ( rarement il en existe trois ou même quatre); le pistil offre un ovaire globuleux à deux loges contenant chacune deux ovules ; le style est simple . terminé par un stigmate bilobé ; le' fruit est xme drupe peu charnue , ovoïde, al- longée , souvent terminée en pointe , contenant un noyau osseux à une ou a deux loges monospermes. Les es- pèces de ce genre sont des Arbris- seaux clégans , portant pour la plu- part de grandes et belles feuilles op- posées, simples, caduques ou persis- tantes. On doit réunir à ce genre le Thoni- nia de ïhunberg et de Linné fils ; le CHI Linaciem de Swartz , auquel cet au- teur donne pour caractères: une corol- le de quatre pétales et une baie bilocu- laire. En effet nous avons trouvé que plusieurs espèces deChionanthes, tel- les que Chionanthus compacta, Sw. , et Chionanthus acuminata, avaient presque constamment une corolle formée de quatre pétales distincts. En second lieu le nombre des loges et des graines observé dans le fruit mûr , est un des caractères les moins importans dans la famille des Jasmi- nées, à cause de son extrême variabi- lité dans les espèces du même genre ; et comme l'ovaire est constamment à deux loges dans tous les genres de celte famille à l'époque de la fécon- dation, il n'y a rien de surprenant que le fruit otfre également deux lo- ges dans quelques espèces du genre Chionantlie. Peut-être devra -t- on également réunir au genre qui nous occupe ici le Magepea Guyanensis d'Aublet ( Guy. p. 81 , t. 3i) , malgré ses fleurs tétrandres. En effet tous les autres ca- ractères le rapprochent du Chionan- thus. L'une des espèces de ce genre est cultivée dans les jardins oii on la con- naît sous le nom d'Arbre de neige , à cause de la belle couleur blanche de ses fleurs ; c'est le Chionanthus pir- giniana , L. , Arbrisseau de neuf à dix pieds , qui est originaire de l'A- mérique septentrionale. Il recher- che les lieux humides, le bord des ruisseaux, et y forme des buissons épais. Ses feuilles sont opposées , ova- les , aiguës , d'un beau vert ; ses fleurs forment des espèces de grappes axil- laires. On le multiplie, soit par le moyen de graines, soit par marcottes, soit enfin en le greffant sur le Frêne. Le Chionanthe des Antilles , Chionanthus Caribœa, Jacq. Coll. 2 , p. 110 , t. 6 . f. 1. Ce bel Arbrisseau, dont les feuilles sont coriaces et per- sistantes, ovales, acuminées, les grap- pes de fleurs terminales , porte aux Antilles , et surtout à la Martinique, le nom de Bois de fer, à cause de son extrême dureté. (a.b.) CHI * CHIONE. Chiona. moll. Genre de l'ordre des Acéphales testacés, éta- bli par Megerlc (JNouveau Système de Conchyliologie ) aux dépens de celui des Vénus de Linné, et ayant, suivant lui, pour caractères : coquille presque équivalve , un peu cordifornic , den- telée sur ses bords; la vulve et l'anus manifestes ; les lèvres inclinées en avant ; la charnière presque média- ne, à quatre dents , sans aucune au- tre latérale. Poli a décrit sous le nom de Calliste l'Animal de ces Coquilles. Megerle rapporte à ce genre vingt-une espèces rangées dans les deux sections sui- vantes : f Coquilles épineuses ou aiguil- lonnées en avant. La Chiona djsera , Venus dysera , L. , peut être considérée comme le type de cette division. Cette Coquille vient d'Amérique. Elle a été figurée par Cheninitz {Conch. 6, tab. 98, fig. 287—290). ff Coquilles non épineuses. Ici vient se placer la Chiunaga/lica, Venus gallica, L., figurée par Cheni- nitz (/oc. c//., tab. 00, fig. 008 — ôio). Cette espèce vit dans les mers de l'Europe et de l'Amérique. (aud.) '"CHIONILLE. MIN. (Plnkerton.) Syu. de Flos-Feni. V. Chatjx car- BONATÉE CONCRÉTIONNÉE. (B.) CHIONIS. OIS. Genre de l'ordre des Palmipèdes , d'abord établi par Forster. Caractères : bec dur, gros , conico - convexe , comprimé , fléchi vers la pointe ; base de la mandibule supérieure recouverte par un fourreau de substance cornée , découpé par-de- vant , garni de sillons longitudinaux ; mandibule inférieure lisse , formant un angle ouvert ; narines marginales, jlacécsau milieu du bec, sur le bord de a substance cornée ; pieds médiocres; une très -grande partie du tibia em- plumée ; doigts bordés d'un rudiment de membrane , celui du milieu et l'extérieur demi -palmés; l'intérieur uni seulement vers la base à celui du milieu; ailes médiocres, deuxième r. CHI 27 rémige la plus longue; poignet tu- bercule. Une seule espèce compose ce gen- re , et encore se trouvc-t-cUc assez ra- rement dans les collections, quoique l'Oiseau vivant se rencontre fréquem- ment sur les rives de l'Océanic , oii plusieurs individus, rassemblés en petites troupes , emploient paisible- ment la majeure partie de leur exis- tence à chercher dans le sable les pe- tits Animaux marins que laisse la ma- rée en se retirant, ou qu'y lancent les vagues. Les observations sur les mœurs et les habitudes particulières du Bec-en-lburreau sont encore trop bornées pour que Ion puisse donner de cet Oiseau une description com- plète ; on ignore également tout ce qui , chez lui, a rapport à la reproduc- tion. Forster a le premier fait connaî- tre le Bec-en-fourreau qw'il a nommé Chionis; Latham en a depuis fornié un genre auquel il a donné le nom de Vaginal; il la , ainsi que plusieurs autres ornithologistes, placé dans l'ordre des Echassiers ; mais celui des Palmipèdes le réclame, quoique les membranes qui unissent les doigts ne soient pas pleines et uniformes. Bec -EN -FOURREAU NÉCROPHAGE , Vaginalis Chionis , Lath. , Chionis necrophagus, Y'ieiW. , Chionis No^œ- Hollandiœ , Temm. Tout le plumage blanc ; joues nues ou garnies de pe- tites verrues jaunes ou orangées ; une grosse verrue brune au-dessus des yeux; gaîne cornée du bec jaune ou noire; tubercule du poignet noir. Longueur, seize à dix-huit pouces. ° ' (DR..Z.) CHTOZZO. rois. Syn. italien de Goujon. \^-i * CHIPA. BOT. PiiAN. Syn. galibi d'/c/ca decandra. V. Iciquier. (b.) CHIPE AU. OIS. Espèce du genre Canard. V. ce mot. (b-) CHIPITIBA. BOT. PHAN. (Surian.) Syn. caraïbe de Sapindus venosus , Rich. V. Savonnier. (b) CHIPIU. OIS. Nom donné à une petite f^miille d'Oiseaux granivores ^8 CH[ du Paraguay, et qui fait partie du genre Gros-Bec. V. ce mot. (dr..z.) CHIPOLIN ou CIPOLIN. géol. f^. Marbre et Stéathx v£rte. ÇHIPU. BOT. PiiAN. Du Diction- naire de Dctervilie. Pour Chipa. T^. ce mot. ^ ,j, ^ CHIQET ou CHIQUET. ois.Svn. languedocien de Grillon. /^. ce mot. CHI CHIQUAHOHOHL. ixs. Du Dic- tionnaire de Dctervilie. Pour Chiqua- tototl. r. ce mot. (uj CHIQUAQUATLI. ois. Même cho- se que Chiquatolotl. V. ce mot. CHlQUAÏOTOTL.ois.(Hernan- ûez } Et non Chlqua/io/io/d. Espèce de JJarge du Mexique imparfaitement connue. (^ > CHIQUE. INS. On désigne sous ce nom un petit Insecte très-commun aux Antilles et dans l'Amérique méridionale. Les Brésiliens lui don- nent le nom de Bic/io , appliqué aus- si a d autres Insectes. Cet Insecte est le Pu/ex peneuans àe L'inné; il pourrait bien appartenir plutôt au genre Acarus qu'à celui des Puces. <^uoi qu'il en soit , il est fort incom- mode à Ptio- Janeiro : il pénètre dans le tissu de la peau de la plante des pieds , s'y nourrit et y dépose ses œufs. Son introduction a lieu san, au- cune sensation douloureuse et sans changement de couleur à la peau. tn peu de jours, la Chique commence a se développer et à se rendre sensi- ble par une démangeaison , d'abord légère , plus vive ensuite , et qui finit par devenir insupportable. On ne voit , dès le commencement , qu'un petit point noir sur la partie qui sert de retraite à cet Insecte parasite. Il arrive souvent que la démangeaison se fait sentir au roté opposé à celui oii la Chiquea manifesté sa présence. Au point noir succède une petite tumeur rougeâtre, ou bien de la couleur de la peau, lorsque l'Insecte est situé profondément. Elle acquiert en peu de temps le volume d'un pois , si ou ne se hâte d'extraire la Chique. En perçant la peau qui recouvre celte petite tumeur, on reconnaît facile- ment une espèce de sac ou de globe , pareil à un kyste, d'une couleur noi- re ou brunâtre , et contenant un pus sanieux et un nombre infini de glo- bules blancs , ovales-oblongs, qui ne sont autre chose que les œufs de l'In- secte. Lorsque , par négligence, on laisse séjourner long-temps ce kyste , il s'ouvre spontanément , et donne lieu à une plaie sur laquelle les œufs se répandent. De nouveaux insectes ne tardent pas à se manifester dans les parties voisines , et il se forme de nouveaux ulcères dont la guérisou est très - difficile , et quelquefois même impossible. On observe que les personnes, qui ont déjà eu cette incommodité, sont plus disposées à l'éprouver de nouveau. Ceux qui transpirent beaucoup des pieds y sont moins sujets. Il est constant que cet Insecte préfère l'épiderme endurci de la plante des pieds et le voisinage des ongles; il est excessivement rare de le voir aux mains et à la face dorsale des pieds , à moins de la plus grande insouciance. Dans ces cas , les ulcè- res ne font que précéder la carie des os et la chute des orteils. Le traitement consiste à déloger l'Insecte : on se sert d'une épingle pour ouvrir la peau, mettre le sac à découvert, et le cerner soigneuse- ment, en évitant de le percer. Le seul moyen de détruire la Chique est d'emporter tout le sac. S'il ne restait aucun œuf dans la plaie, la présence seule du kyste ou de ses débris suffi- rait pour exciter une inflammation éry- sipélateuse , et donner lieu à des ul- cères de mauvaise nature. Les Nègres sont très-adroits dans cette opération, qui peut être faite par le malade, et que les chirurgiens du pays ne prati- quent jamais. Après l'extraction , on applique sur la petite plaie du tabac en poudre , de l'onguent basilic, de la pommade mercurielle , de l'on- guent gris , du Muriale mercuriel doux et même du plâtre. On peut , assure-t-on , au moyen de l'onguent CHI basilic , faire mourir et dessécher l'Insecte sans causer aucune suppu- ration ; mais il faut , pour cela , avoir soin d'employer ce remède de très- bonne heure. On préconise aussi l'eau mercuriclle ou Nitrate de Mercure dissous dans l'eau. On conseille dans ce cas de percer le sac avec vme ai- guille Irempce dans cette dissolution. Gaimard , jeune médecin très-dis- tiagné , et qui a eu la bonté de nous transmettre plusieurs rcnseignemens sur l'Animal curieux dont il est ques- tion, a vu à bord de V Lranie , en rade de Rio-Janeiro , et quelques jours après le départ ( janvier 1818 ) , plusieurs personnes affectées de Chi- ques. Le kyste , de la grosseur d'un fietitpois, élait l)lanchâtrc et arrondi; es œufs qu'il contenait étaient agglo- mérés , ovalcs-oblongs et visibles à l'œil nu. Un des olliciers eut des Chi- ques sans éprouver aucune espèce de démangeaison ; mais ce cas est rare. f^. Puce. (aud.) CHIQUERA. OIS. Pour Chicquera. /". ce mot. * CHIQUTCHIKïTI. bot. phan. (Surian.) Syn. caraïbe de Cacalia po- rophyllum. (b.) CHIQUICHIQUI. BOT. PHAN. Nom de pays d'un Palmier indéteiniiné d'Amérique. (b.) - CHIR. BOT. PHAN. (Mentzel.) Syn. g,rec de Dipsacus fu/lonum. F. Gab- DÈRE. (b.) CHIRADOLÉTRON. bot. piian. (Dioscoride.) Syn. de Xantliium. (b.) CHIRANTHODENDRON. bot. PHAN. (Lescalier.) Syn. de Chairoste- mon. F. ce mot. (b.) CHIRAYITA. BOT. phan. Nom de pays d'une Gentiane indétermiaée d'Amérique, employée comme fébri- fuge parles naturels du pays. (b.) * CHIRBAZ. BOT. PHAN. L'un des noms arabes delà Pastèque. (b.) * CHIRETTA. BOT. phan. Nom d'une substance ligneuse que les In- diens de Calcutta emploient comme fébrifuge, et qui paraît être produite CHI 29 par un sous- Arbrisseau. Cette subs- tance est jaunâtre , recouverte d'un épidcrme brunâtre ; elle est fortement amère. Son analyse chimique, faite par LassaigncetBoissel, leur a donné: i** une résine ; 2° une matière amère, jaune foncé; 5" ime matière colo- rante , jaune brunâtre; 4" de la gom- me; 5° de l'Acide malique; 6° des Chlorures de Potassium , Sulfate de Potasse et Pliosphate de Chaux ; 7° de la Silice ; 8° des traces de Fer. (dr. .z.) CHIRI. MAM. Mot malabare qui a été mal à propos donné comme celui de la Mangouste. V. ce mot. (b.) CIIIRICOTE. GTS. (Azzara.) Es- pèce du genre Râle , liallus Chl- ricote , Vieill. F. Râle. (Dn..z.) CHIRIMOYA. BOT. PiiAN. Syn. péruvien de Corossol, par corruption de Chlrimolia. /^. ce mot. (b.) CHIRIPA. BOT. PHAN. Palmier épineux des bords de l'Orénoque qui pourrait bien appartenir au genre Cuphane ou Bactris. P'. ces mots, (b.) CHIRIPÉPÉ. OIS. Et non Chiripè- de. Espèce du genre Perroquet , Psit- taciis Ckiripepe ,\'icy\\. P'. Perro- quet. (DR..Z.) *CHIRIPIBA. BOT. PHAN. (Surian.) Non caraïbe d'un Crolon indétermi- né. (B.) CHIR TRI. OIS. Espèce du genre Coua , Carcjzus Ckiiiri , Yieilî. F. COUA. (DR..Z.) CUIRIRIA. OIS. Pour Chirivia. r. ce mot. * CHIRIST. OIS. Syn. vulgaire du Guignard, Charadrius piorinellus , L. /^. Pluvier. (dr..z.) CHIRITES. min. Stalactites qui affectent la forme d'une main. (b.) CHIRIVIA. OIS. Et non Chiniia. Syn. espagnol de Bergeronnette. P'. ce mot. (DR..Z.) CHIRIVIA. BOT. PHAN. P". Canoi^ RA. C'est aussi un synonj-rae espa- gnol de Panais. (b.) CHIRL ou SCHIRL. min. Pour Srhorl. P''. ce mot. 3o cm CHIROCENTRE. Chirocentrus. POIS. Genre établi par Cuvier, à la suite de la famille des Clupées , dans rordre des Malacoptéiygiens abdomi- naux , et qui icntre dans la famille desSiagnotes de Duméril. LesChiro- centres, dit Cuvier (Règn. Anim., ï. II, p. 178), ont, comme les Harengs, le bord de la mâchoire supérieure formé au milieu par les intcrmaxil- lalres , sur les côtes par les maxillai- res quileur sont unis ; les uns et les autres sont garnis, ainsi que la mâ- choire inférieure , d'une rangée de fortes dents coniques, dont les deux du milieu d'en haut et toutes celles d'en bas sont extraordinairement lon- gues ; leur langue et leurs arcs bran- chiaux sont hérissés de dents eu car- des, mais ils n'en ont point aux pala- tins ni au vomer. Au-dessus de chaque pectorale est une longue écaille poin- tue , et les rayons pectoraux ïout fort durs ; leur corps est allongé, compri- mé , tranchant en dessous ; leurs ventrales extrêmement petites , et leur dorsale plus courte que l'anale vis-à-vis de laquelle elle est placée ; l'estomac est un long sac grêle et pointu ; le pdore près du cardia ; la vessie natatoire longue et étroite. L'on n'a pas observé de cœcum. Une seule espèce constitue jusqu'ici le genre qui nous occupe, c'est le Sabran de Commerson. Elle a été distraite du genre Esoce oli Lacépède l'avait pla- cée, en la mentionnant sous le nom d'Esoce Cliirocentrc (Pois., T. V, p. ^ 317). Elle était le Clttpea Dorah de Forskalh {Faun. Aiab. n° 108) et de Gnielin (6j5/. jYû/., T. i, i4o6). Le Chiroccntie es? un Poisson de la mer Rouge et des mers de l'Inde , de for- me linéaire , revêtu d'écaillés entières qui se détachent aisément , dont le dos est d'un bleu brunâtre. Le ver- lex est plane, l'iris argentée , la ligne latérale droite , la caudale bitldc jus- qu'àâabase, D. 17,1'. i4, v. 7, A. 54. (E.) * CHIROCÉPHALE. cr.rsT. Genre établi par bénédict Prévost ( Journal de physique, T. LYli, juillet i8o5, p. CHI 37 — 54 et 89 — 117) sur une espèce de Branchiopode à laquelle il a cru re- connaître des caractères propres , et qui en présente, il est vrai, d'assez sin- gulieis. Nous rapportons cette espèce au genre Branchipe , K. ce mot , et nous la croyons la même que le Bran- chipe paludeux , Cancer paludosus de Millier. (aud.) CHIROCÈRE. Chirocera . xss . Genre de l'ordre des Hyménoptères, section des Térébrans , famille des Pupivores, tribu des Chalcidies, éta- bli par Latreille ( a'édit. du Nouv. Dict, d'hist. nat. T. vi, p. 544) sur une espèce trouvée par Léon Dufour aux îles d'Hyères. Ce nouveau geni'e e.t très-voisin de celui des Chalcis et n'en diffèie que ptir ses antennes dont les sept derniers articles , à partir du troisième , se prolongent d'un côté en forme de rameau ou en manière de peigne. L'espèce rapportée par Dufour ressemble beaucoup au Chal- cis /ï{///;e'5 d'Olivier (Eucycl. niéthod.) (aud,) CHIROMYS. MAM. Pour Cheiro- mis. P' . ce mot. CHIRONE. Chironia. iîot. phan. Genre de la famille des Genlianées et de la Pentandrie Monogynie de Lin- né. Ce célèbre naturaliste ayant dé- signé sous ce nom générique un groupe de Plantes indigènes, pour la plupart , du cap de Bonne-Espéran- ce , et lui ayant assigné, parmi ses caractères , celui d'avoir les anthères roulées en spirale après la floraison , presque tous les auteurs, s'arrêtant à cette seule considération , ont placé dans le eeure Chironia des Plantes qui se lapportcut a d autres genres connus , ou qui en forment de parti- culiers. Dans le petit nombre deChi- rones décrites par Linné , il en est même qui sont susccpliblcs d'en être détachées pour êtie réunies à d'autres genres. Tous les botanistes convien- nent que la présence d'un seul carac- tère ne suffit pas pour autoriser à placer une Plante dans tel genre con- nu , puisqu'il faut en outre des icla- CHI tions plus prononcées dans toutes ses parties, avec celles du genre ou on veut l'intercaler. Ainsi, les Gcntia- na Centauiium , G. spkala , G. ma- ritima , L. , que Smith et De Can- dolle ont placées parmi les Chirones, forment un petit genre trèa-naturcl , indiqué anciennement par lleneau- me sous le nom à'Eijthrœa , et bien caractérisé par le professeur Ri- chard, dans le Srnopsis de Porsoon , mais oii se trouvent décrites des espè- ces appartenant à d'autres genres. F . à ce sujet le motEKVTiiRÉK.Toiiles les Chirones de l'Amérique septentriona- le, décrites par Michaux, appartien- nent au goure Sabbciùa que Pursli et Nuttall ont établi et caiaclénsé d'après les indications d'Adanson. Les Sabbatia , par leurs affinités avec ks Clilora , les Chiivnia et les Eiy- thrœa , réunissent intimement ces divers genres eu une section de la ia- niille des Gcntianées. Le Ckironia tii- neivis , Lin. (Zeyl., p. 90) , nous pa- raît devoir être rapporté au genre SebœaAe Brown, composé des Exa- curn alberis, cordatuni, etc. Il a le port de ces dernières Plantes , et les sépa- les du calice ailés. Celte Piaule, de l'île de Ceylan , est figurée dans Bur- mann (Zeyl., t. 67) et conservée dans son herbier , que possède à Paris M. Beu). Dclessert, sous le nom de Lysimachia folio sinualo calyce cari- nato , etc. Enfin le fruit du Ckironia baccifera étant , comme l'indique le nom spécifique , une baie au lieu d'être une capsule , et celte Plante présentant en outre des dillerences d'avec les Chirones dans son calice et son stigmate , Mœnch a proposé d'en l'aire le type d'un nouveau genre au- quel il donne le nom de Rœsliiiia. Si nous adoptons les principaux re- tranchemens que nous venons d'indi- quer, le genre Ckironia se trouve ré- duità un petit nombre d'espèces , tel , à peu d'exceptions près , que l'avait constitué Linné. Il se reconnaîtra aux caractères suivans : calice à cinq sé- pales ovales et arrondis à leur som- met, terminés par une pointe courte , et soudés jusqu'à la moitié de leur CHI 5i hauteur ; corolle à cinq pétales , soudés inférieurcment en un tube court presque cylindrique, et appli- qué sur l'ovaire , séparés supérieure- ment , et s'évasant en un limbe très- çiand, à divisions arrondies , obtuses et vivement colorées ; cinq etamines alternes avec les pétales, insérées à l'angle de division de ceux-ci , dont les filets sont courts et les anthères, d'abord adnées , beaucoup plus lon- gues que les filets , à quatre valves biloculaires , s'ouvrant par deux su- tures latérales, se roident en spirale après la tloraison ; ovaire ovoïde sur- monté par un style décliné assez long et par un stigmate capité ; capsule ovée , formée de deux valves dont les bords sont tellement leutrans à l'in- térieur dans quelques espèces , qu'ils partagent le fruit en deux ou quatre loges; c'est en ce sens qu il faut en- tendre l'expression de Fericarpiuni ^-luculaie, assignée par Pcrsoon com- me caractère des Ckironia. D'après Gaerlner , le fruit du Ckironia fru- iescens , L., est une baie de même que celle du Ch. baccifera , seule- ment un peu plus petite. Si la consis- tance du fruit se trouve la même dans deux Plantes supposées de genres dis- tincts , elle ne peut servir de carac- tère générique , et , en conséquence , le genre Rœslinia de Mœnch devien- drait inadmissible. Les Chirones habitent la partie la plus australe de l'Afrique , depuis le cap de Bonne - Espérance jusqu'au nord du pays des Hottentols. Il paraît que , de même que nos Geullaues eu- ropéennes , elles se plaisent dans les pâturages élevés des montagnes. On donne en eiïet pour stations à cer- taines espèces le sommet de la mon- tagne de la Table , les montagnes des Hotlentots, les collines du Cap, etc. Un petit nombre d'espèces oui été trans- portées dans les jardins d'Europe oii leurs tleurs , d'un rose vif, imitent celles de la Pervenche rose de Mada- gascar. Elles ex lisent une terre léo;èrc, o 1 II- couime le terreau oe Ijruyere ; une chaleur pas trop élevée , mais pas non plus au-dessous de celle des 33 CHI serres tempérées ou de rorangeric. Leur culture n'est pas facile , et, en général , il est difficile de les conser- ver long-temps, parce quil leur faut, 'avec une chaleur moyenne, beaucoup d'air et do lumière. Elles ne peu- vent en effet supporter l'air stagnant des scri'es ordinaires. Les arrose- mens doivent être peu fréquens, et leurs semis demandent une attention soutenue pour quiîs réussissent. Malgré l'embarras que causent tous ces soins , les Chironia frutesans et linoïdes , L. , sont assez répandues, et leur prix est peu élevé comparati- vement à celui de Plantes infiniment moins agréables. La première est un sous- Arbrisseau à feuilles pubescen- tes , ainsi que toutes les parties de la Plante. Yentenat a décrit et figuré ( Hort. Cels. , T. oi ) , sous le nom de Chironia deci/ssa/a, une espèce plus belle encore que le Cliironia frutes- ceiis , et tellement semblable à cette \ dernière Plante d:ins toutes ses parties, que nous avons peine encore à ne pas la considérer comme une simple vaiîété. Dans ces deux Piaules , l'es- timable botaniste iconographe ïur- pin a signalé un nouvel organe, au- quel il donne le nom de phycostème, et qui nous paraît êtie un disque glanduleux , répandu sur le calice , ayant de l'analogie avec celuiiquon remarque à l'intérieur du calice des Rosacées. (G..N.J CHirxONEGTE. Chironectes. MAM. Genre carnassier de la famille des Marsupiaux, établi par Illigcr sur une espèce de Didelphe aquatique , dont on a fait aussi une Loutre. Cette espèce a dix incisives en liant, huit en bas, deux canines à chaque mâchoire: nombre indéterminé de molaires; le museau est pointu ; les -yeux tournés de côté ; oreilles nues et membraneuses; tous les pieds ont cinq doigts , les postérieurs seuls sont CHI longue et préhensiblc. Les femelles ont une poche abdominale qui man- que aux mâles. On en connaît une seule espèce. Le Chironecte Yapok, petite Lou- tre de la Guiane, Buff., Supp., T. m, ])1. 22; Lutta miniina, Zimm., Didel- j}/iis pa/ma/a, Geoif. D'à peu près un pied de long ; la queue a six on sept pouces; la tète est pointue, le mu- seau fin , oreilles grandes et nues ; la queue est nue , la peau en est ridée comme du chagrin; elle est plate en dessous ; six grandes taches symétri- ques d'un brun noirâtre régnent le long du dessus du corps, sur un fond gris-jaunâtre : de ces taches, trois se succèdent depuis le museau iusqu'à 1 épaule , les deux autres flanquent le dos , la sixième est sur la croupe , et s'étend jusqu'à la base de la queue et sur le dehors des cuisses; une ta- che blanche derrière chaque œil ,- tout le dessous du corps blanc; pe- lage doux , laineux près du corps, et traversé par des soies assez roides. D'après une note de LangsdorfT ( Mammal., p. 262 ), ce savant Fiusse a trouvé près de Rio-Janeiro un Chi- ronecfe de deux pouces de long, chez qui le pouce de derrière était compris dans la palmure , à queue velue et non prenante , à pelage très-doux et d'un gris uniforme, marqué de deux bandes en travers des lombes. Il vi- vait au bord des ruisseaux dans les forêts , et nageait bien. (a.d..ns.) CHIRONECTE. pois. Sous-genre de Lophies. f^. ce mot. (b.) CHIRONOME. Chironomus. ins. Genre de l'ordre des Diptères établi par Meigen aux dépens des Tipules , et réuni par Latreille (Règn. Anim. de Cuv. ) aux Tanypes. L'auteur du genre ( Descript. syst. des Diptères d'Europe,T. l'^p. i8)décritsoixante- quinze espèces. Parmi elles, nous ci- terons les Chironomes plumeux, Cliir. palmés avec le pouce sans ongle ; la plumosus , Fabr, ; annulaire , Tipu plante du pied porte à terre dans la la annulai ia^ Degéer, Bosc; bossu, marche ; tous les autres doigts ont Tipula gibba ^Vahr. , ou la Corethra des on"îes aigus et recourbés. La ^i7>/!'« de Latreille (Considér. génér.). queue est cylmdrique, écailleuse , Meigen (/oc, aV. t. 2 , fig. 6) en donne cm une bonne figure ; K.., pour quelques iiutrei espèces et pour la description générique, le mot Tasype. (aud.) CHIRONIUM. BOT. PHAN Deux Laserpiiiuin et un Panais ont été re- gardes comme la Piaule qui porte ce nouï d;uis Dioscoride et dans Tliéo- phiaste. Il a aussi été étendu à 1'/- nu/a JJelenium ainsi qu'à un Ilélian- thèine. (u.) * CHmONS-NATïER or COD- LEU V Kli CHIKOjN. B£1>t. opii. Syn. de Culuberfusius. (u.) CHIROPTÈRES, mam. Pour Chéi- roptères, f'. ce mot. CHIROSCÈLE. Chiroscells. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des lléléromèrcs , famille des Mélasomes , établi parLamarck (Ann. du ]Mus. d'hist. nat. T. m, p. 260) sur un Insecte rapporté de la JNouvel- le-HoUande et ayant, suivant lui, pour caractères : antennes monilifor- mes, composées de onze articles, le dernier plus gros et en bouton ; lèvre supérieure plate , saillante , arrondie, entière; le dernier article des palpes antérieurs plus grand et sécuriformc. Menton très- grand , en cœur , forte- ment échancré , cachant la base des palpes ; corselet bordé , tronqué aux deux extrémités et séparé des élytres par un étranglement; élytres con- nées. La forme générale du corps rapproche les Chiioscèles du genre Téwébriou , mais ils s'en distinguent parles antennes et par les deux jam- bes antérieures qui offrent des dente- lures au côté externe ; sous ce dernier rapport , ils avoisiuent les Erodies dont ils difl'crent cependant par leur corps étroit et allongé. L'espèc;) dé- crite par Lamarck , et qu'il a figuiée {loc. c//.,pl. 22,tig. 2), est encore re- marquable par deux taches rousses, formant comme deux lacunes particu- lières , situées , une de chaque côté , sur le second anneau de l'abdomen. Ces taches sont ovales , et la peau dans cet endroit paraît membraneuse plutôt que coriace ou cornée ; TOME IV. CHI 35 l'une et l'autre sont couvertes d'un duvet très- lin ; et comme elles ne consistent pas en vnie seule différence de coloration , m;iis qu'elles ont une nature toute particulière , ne ressem- blant en rien à celle des tégumcns, La- marck pense qu'elles servent à quel- ques fonctions de l'Animal, peut-être bien à la tiansmission d'une lumière phosphorique. Celte espèce porte, à cause de cette particularité , le nom de Chiroscèle a deux lacimes , Ch. bifenestmta , Lam. Fabiicius a décrit, sous le nom de Tenebrio cligitatus , un Insecte de la côte d'Angola et de la Guinée, qui, suivant Lalreille, doit être rapporté au genre Chiroscèle. Cette espèce faisait partie de la collection de Du- fresne. (aud.) CHIROTE. Chhotes. rept. SATJR.Ce nom , formé d'abord par le savant Du- méril pour désigner, dans ses Leçons, un genre deSaurien que caractérisent t^ens. membres antérieurs seulement, doit être préféré à celui de Bimane qu'ont donné d'autres naturalistes au même Ailimal. La qualification de Bimane suppose deux mains : or , les organes de la locomotion dans un Lé- zard ne sauraient être des mains , dans le sens rigoureux qu'on attache à ce mot, et qui emporte avec lui l'idée du principal mo^en par lequel le tact s'exerce. Les vrais Bimanes composent d'ailleurs un ordre de Mammifères dont il a déjà été question, et diins le- quel l'Homme marche en tête des au- tres Animaux , non comme roi, non comme but de la création, mais com- me plus compliqué dans son organisa- tion. Schneider avait désigne l'Animal qui nous occupe par le nom de Cliame- saura , qal n'est pas moins vicieux que Bimane. Les caractères du genre Chirole consistent dans une tète ron- de , obtuse , à peine distinguée du corps par une simple ride , ayant des écailles polygonales, grandes, peu nombreuses ; narines et yeux peu prononcés; les mâchoires presque égales ; corps long, cylindrique , re- vêtu de grandes écailles yerticillécs , 54 cm quadrilatères, semblables sur le dos et sous le ventre : deux pites anle'- rieures senleuient , (rès-rapprochees de la tête, épaisses, garnies de cinq doigis ondules et distincts ; queue obtuse. Ciivier place le genre Cliirole dans la famille des Scincoïdiens et le dernier de tous. En efFeî ce n'est pies- que plus un Lézard , et dans le temps oii les formes extérieures sulfi.iaient pour déterminer , aux yeux des natn- lalistessiipcrficielsjle rang qu'occupe chaque être dans l'ordre rie la nature, il n'y avait pas plus de raison pour faire du Cliirote un Lézard qu'un Serpent. Quoiqu'il en soit, Oppel , en adoptant ce genre, Ta placé pai- mi les Chalci liens, petite famille qui renferme les derniers Scincoïdiens, ou ceux qui n'ont qu'ime paire de pâtes , soit antérieures , soit posté- rieures. Une seule espèce de Chirole , Chi- rotes mexicauus , Uumér. , nous est jusqu'ici connue. Lacépède la décri- vitle premier sons le nom deCannelée (Ovip. ,p. 61,5, pi. 4i ). La figure qu'il en donna est reproduite dans i'R]nc3'clopédie parordre de matièies: c'esi le Lacertaliimbiicoïifcsàz Shaw, le Bipède cannelé de Daudin , enfin le Chamesaura p?opus de Schneider. Cet Animal se trouve au Mexique. Mociho en i-apporta de fort ijeaux in- dividus dont il lionna plusieurs à Da- niéril , et dont il nous avait enrichi nous-mème quand nous connûuies cet aimable et respectable savant à Madrid. Le Chirote du Mexique a liuit à dix pou'ces de longueur; sa grosseur n'excède pas celle du petit doigt; il est revêtu d'environ deux cent vingt anneaux , ou plutôt denii- nnneaux qui, se joignant sur les cô- tes fort exactement, y forment deux lignes longitudinales. Deux lignes de f)ores régnent au-devant de l'anus; a langue peu extensible est terminée par deux petites pointes cornées. Le tvpan , invisible au dehors , est re- couvert par la peau. Sa couleur , qui est celle delà cnair, sa forme, son as- fiect, un seul grand poumon comme es Serpcns , en feraient un Amphis- cm bène en diminutif, si la nature ne lui eût accordé deux pâtes. (b.) CHmOTHKCA poLYP. Rumph a décrit sous co nom le Spongia i^il- losa dé Pallas ou Eponge épineuse de BOSC. (LAM..X.) CHIRPUIS. BOT. pii.vN. Syn. de Sium stsari/m , L. , selon le iJiction- naire de Délerville. V. Chervi. (b.) CHIRQUINCHUM , CIRQUFNSON etCIIICD[iNÇA. MAM.Syn. du Tatou à six bandes ou Encoubert. (b.) CHIllRI OIT CHIRTRL ors. Espèce du genre Coua , Coccisus C/dni , Vieill p~. Coua. (dr..z.J GHIRTTRCxIEN.ois.(Brisson.)Syn. de Siicana. ^. ce mot. (dr..z.) CrimURGIEN. POIS. Espèce d'A- canthure. /^. ce mot. (b.) CHISMOBR ANCHES, moll. Or- dre établi par Blainville , et dont les caractères sont d'avoir une cavité res- piratoire contenant des organes de la respiration non symétriques, et coni- muniquant avec le fluide ambiant par une simple fente placée en're le bord antérieur du manteau et \h pai tie su- périeure du dos delAnimal. Cet or- dre comprend quatre familles dési- gnées sous les noms de Mégastomes , Hémicyclostomes , CYclo:!tomes et Gonio^tomes. ' (aud.) CHÏSMOP.NES. POIS. Duméril (Zool. anal. , p. io5) donne ce nom , qui signifie respirant par une fente , à Sa troisième famille des Poissons , qui constitue en même temps le second ordre qu'il établit dans la classe des Poissons ; il la caractérise ainsi : Pois- sons cartilagineux, sans opercule, mais à membrane aux branchies ; ouverture des branchies en lente sur les bords du cou ; quatre nageoires paires. Les Baudroies que l'auteur sépare des Lophies , celles-ci, les Ba- listes et les Cliiuièrcs , parmi lesquel- les Duméril comprenait encore le genre Callorhynque , constituent la famille des Chismopnes qui rentre tout entière parmi les Plectognathes CHI et les Acanthoptéryglens de Cuvier. (B.) • CHCSSIPHUINAC et HACCIil- QUIS. BOT. PHAN. Nom Je pays du Munnina salicifolia de la Flore du rërou. ' (b.) CHITAN. BOT. l'iiAN. Syn. espa- gnol de Fraxinelle. (b.) * CHITINE, ciiiivr. Substance nou- velle dccouvorle par Auguste Odier (Méni. de la Soc. d'hist. nat. de Pa- ris, ï. 1*"' , p- 29) dans les élylres et autres parties solides des Insccles. Elle constitue la base et environ le quai t de ces enveloppes qu'on avait considérées jusqu'à ce jour comme analogues à la matièiecorncedes Ani- maux vertébrés. On l'obtient en trai- tant Icsély très par la Potasse à cbaud; elle est par conséquent insoluble dans cet agent qui ne lait que la priver des autres matières animales qui l'accom- pagnent. C'est là un premier carac- tèie qui permet de la distinguer de beaucoup d'autres corps, tels que la corne , les cheveux, l'épiderme , les- quels sont solubles dans la Potasse. La Chitine olïVe encore pour carac- lèrcs , d'être soluble dans l'Acide sul- furique à chaud, de ne point jaunir dans l'Acide nitrique, de brûler sans se tondre , c'est-à-dire enlaissantuu charbon qui conserve la lorme de l'organe dont il provient; enfin de ne point contenir d'Azote. Par ce der- nier caractère, elle se rapproclie des substances végétales, et l'auteur la compare sous ce rapport au Ligneux. Les membran<îs des ailes ne sont formées que de Chitine , et les nervu- res qui sont plus solides sont de la même nature que les élytres , c'est-à- dire quelles contiennent , outre la Chitine, 1° de l'Albumine; 2" une matièie extractive soluble dans l'eau ; 3** une substance animale brune , so- luble dans la Potasse et insoluble dans l'Alcohol ; 4° une huile colorée soluble dans 1 Alcohol; 5"enfin, trois sels qui sont le sous-Carbonate de Potasse, le Phosphate de Chaux et le Phosphate de Fer. CHI 35 Thouvenel , Bcaupoil et Robiquet ont trouvé, dans leur analyse des Can- tharides , une matière parencliN ma- t(;usc. \i\\c n'est autic chose que la Chitine. Auguste Odier a retrouvé la Chi- tine dans la carapace des Crustacés , et il se propose de la rechercher dans reMvelo[)pe des Mollusques et des Zooph^tes. (aud.) * CHITINI. bot. piian. Même cho- se que Cliatini. f^. ce mot. (b.) CHITINM. MIN. On soupçonne que la pierre qui portait ce nom chez les anciens était le Péridot. /^'.ce mot. (B.) * CHITISA. BOT. PHAN. /'. ClJA- TH£TH. CHITNIK. ou SHITiNIK. mam. Syn. russe de Hamster, (a. d..>s.) CHITON. MOLL. r. OSCABIUON. CHITONIER. MOLi.. Animal de l'Oscabrion. y. ce mot. (a.) CHITOTE. MAM. (Barbot.) Qua- drumane d'Angole , qui est probable- ment un Malci. (B.) CHIi RATIAet CHYTRACULIA. BOT. PH.1N. V. CaLYPTRANTHES. * CHITRAM OU KIÏRAN. bot. PHAN. Syn. arabe de Cèdre. V. ce mol et MÉLÈSE. (b.) CHIT-SÉ. BOT. PHAN. r. Chin- QUIES. CHIU ou CHUY. OIS. Syn. du Guirnegat, Emberiza Irasillensis, L., au Paraguay. K. Gros-Bec. (dr..z.) CHIUCUMPA. BOT. PHAN. Même chose que Chinchilculma. F, ce mot. (B.) * CHIULO. OIS. Syn. italien de la Maubèche, Tringa Canulus , Gmel. /-". BÉCASSEAU. (dr..z;.) CHUJRE DE PUCE. moll. Nom vulgaire et marchand d'une Auricule de Lamarck. (b.) » CHIURE DE MOUCHE, moei.. Coquille du genre Olive, r. ce mot. (B.) ?6 CHL CHIVAFOU. BOT. PHAN. Vieux nom français du Berberis vulgaris. (b.) CHIVEF. BOT. PHAN. Syn. persan de Figuier, étendu par quelques bo- - tanislcs anciens à un Arbre qui pourrait bien être le Papajer. V. ce mot. (B.j CIIIYES. BOT. PHAN. Même chose que Cives. ^. ce mot. (b.) * CHIVI. OIS. Espèce du genre Sylvie. V . ce n)ot. (dr..z.) CHIVIN. OIS. Syn. vulgaire du Bec-Fin Passerinette , Motacilla Pas- serina, L. V. Sylvie. (dr..z.) * CIIIVINO. OIS. Syn. italien du Scops, Snix Scops, L. /^. Chouette. (DR..Z.) * CHI-XAC ET CAY-BAON. bot. PilAN. Même chose que Chi-ken chez les Cochinchinois. /^. Chi-ken. (b.) * CHLAEN. OIS. Syn. helvêtien de la Sittelle , Sitta europœa , L. /^. Sit- TELLE. (DR..Z.) CHL.ENIE. Chlœnius. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères , établi par Bonelii dans ses Observations entomologiques (Mém. del'Acad. des se. de Turin), a- dopté par Latreillequi lepîace (Règu. An. de Cuv.) dans la famille des Car- nassiers , tribu des Carabiques , sec- tion des Férouies , entre les genres Epomis et Oode. Les Chlœnies ont les palpes extérieurs filiformes , leder- nier des maxillaires cylindriaue et le même des labiaux en cône renver- sé. Les Insectes propres à ce genre ont tous, dans le sexe mâle , les arti- cles dilatés des tarses antérieurs gar- nis, en dessous, d'une brosse très-ser- rée et sansviie. Par-là ils se rappro- chent des Callisies , des Epomis , des Dinodes et des Oodes , et s'éloignent au contraire des genres Dolique , Pla- tyue, Anciiomène et Agone. On peut rapporter à ce genre les Carabes yès- tivus de Fabricius, figuré par Panzer {Fauna Ins. Germ. fasc. xxx , fig. ib) , spoUatus , Fabr. et Panzer (loc. cit. fasc. XXXI j fig. 6), zonatiis , Pan- CHL zer {loc. cit. fasc. xxxi , fig. 7, et K rit revis, fasc. i, fig. 59), vestitus , Fabr. et Panzer (/oc. cit. fasc. xxxi , fig. 5), holosericem , Fabr. et Panzer {loc. cit. fasc. XI, iig. 9), enfin le Ca- rabits cinctus , Fabr. , représenté par Herbst (Arch. , p. i55 , n° 26, tab. ^9> fig- 7) et qu'il ne faut pas con- fondre avec le Carabus cinctus de Kossi. (ALD.) CHLAMYDE. Chlamys. ins. Genre de l'ordre des Coléop:ères , section des Tétramères , établi par Knoch ( Neue Betrage zur insectenkunde , p. 1 22 ) aux dépens des Cly thres de Fa- bricius, et adopté ensuite par Olivier et Latreille. Ce dernier entomologiste ( Consid. génér. , p. 2^8 ) le range dans la famille des Chrysomelines, et lui assigne pour caractères : anten- nes en scie, courtes, se logeant dans des rainures de la poitrine ; palpes labiaux fourchus. Les Chlamydes ajj- partieunent ( Règn. Anim. de Cuv. ) à la famille des Cycliques , tribu des Chrysomelines, et sont placées à côté des Clytlires dont elles diffèrent par leurs palpes labiaux qui paraissent fourchus à cause du prolongement de l'extrémité du second article for- jiiant saillie au-delà de l'origine de l 'article suivant. Elles ressemblent aus- si aux Gribouris sous plusieurs rap- ports , et s'en distinguent cependant par leurs antennes courtes et en scie. Du reste , leur corps est raboteux , raccourci et couvert de lubérosités : il offre le plus souvent des couleurs métalliques très-brillantes; la tête est enfoncée dans le prothorax , et les yeux sont, comme ceux des Gribou- ris, réniformes ou marqués antérieu- rement d'une entaille assez profonde; le prothorax est court, presque aussi large que les élytres, et muni d'un petit rebord latéral ; l'écusson est pe- tit, et paraît carré ou même un peu plus large à son extrémité qu'à sa base; les élytres embrassent l'abdo- men par les côtés , et sont coupées comme lui carrément en arrière ; les pâtes sont courtes , et se replient dans les enfoncemens qui se trouvent CHL Ue chaque côté de la poitrine et du corselet; le penultiènie arlicle des tarses est bilobé. On ne connaît ni la manière de vivre , ni les mélaniorpho- ses de ces Insectes qui sont très-rc- chercliës par les collecleurs , et qui sont tous originaires de l'Amérique. Knoch ( loc. ci/.) a décrit et liguré deux espèces :1a Câl. tuberosa (lab. 4, Kg. j , 2), et la Chl. foveolala{ tab. 4, fig. 9). Olivier ( Coléopl. , T. v , p. 876) en mentionne et en représente quatre sous les noms de monstrosa , plicata, gibbera et Hifformis. Ces es- pèces, à l'exceplion de la dernière , avaient été rapportées par Fabricius au genre Clythre. On peut y ajouter encore son Cljthra cristata. Kirby {Linn. Soc. Trans., T. xii, p. 446 J a décrit, sous le nom de Chl. Bacca , uncespèce nouvelle trouvée au Brésil. (A1.TD.') * CHLAMYDIA. bot. phan. Sous Je nom de Chlamvdia tenacissi/na , Gacrincr a décrit et figure ie fruit du Lin de la Nouvelle-Zélande, P/zo/-- mium tenax de Forster. Cette secon- de dénomination n'ayant pas prévalu, ce genre sera décrit sous son nom an- térieur. V . PlIOIOlION. (G..N.) CHLAMYS. Txs. V. Cul vMYor.. * ClILAMYSPORUM. kot. phan. Ce genre , établi par Salisbury, est le même que le 'J'hysanothus de 11. Bro^vu, qui, dons le Prodrom. Florœ Noi^'.-Hollandiœ , eu a décrit dix- neuf espèces et donné d'excellens ca- ractères génériques, f'. Thysano- TJiE. (g..n.; * CIILÉDIPOLE. BOT. csYrr. Pour Chlépidole. /^. ce mot. (i,AM..X.) CHLEDRISTOMP: . Chlednstomus. woi.L. Rafinesque établit sous ce nom un genre voisin des Ascidies, que ca- ractérise un corps plane à quatre bou- ches supérieures saillantes , ridées en étoiles. Il n'en mentionne qu'une es- pèce des mers de la Sicile. (b.) CHLENACËES. Chlœiiaceœ. bot. PIS AN. Dans son Histoire des Végétaux recueillis aux îles au&trales d'Afri- CHL ^7 que, Aubert DuPetit-Thouars a pro- posé d'établir une fiinjille particulière pour quati'c genres nouveaux qu il a observés , et auxquels il a donné les noms de Sarcolœna , Sc/iizolœna , Li'ptolœna et Jikodolœna. L'un des caractères les plus saillans de cette nouvelle famille, consiste dans un iuvolucre contenant une ou plu- sieurs llcurs. Chacune d'elles offre un calice persistant à trois divisions très-profondes, une corolle formée de cinq pétales , quelquefois réunis et soudés par leur base en un tube , de manière à former une corolle mo- nopétale. Les étaraincs sont tantôt déterminées , au nombre de dix , tan- tôt indéterminées. Leurs filets sont grêles et naissent d'une sorte de go- det qui embrasse la base du pi>til. Celui-ci offre un ovaire libre , sur- monté d'un style et d'un stigmate trilobé. Le fruit est toujours une capsule plus ou moins globuleuse, enveloppée dans linvolucre qui de- vient épais. Cette cupsule piésente trois loges contenant cliacune une ou deux graines ; elle s'ouvre en trois valves seplifères ; rarement elle ne présente qu'une seule loge el qu'une seule graine par suite d'avorletnent. Os graines sont renversées; elles contiennent un embryon à col', lédons foliacés et un peu ondulés, renfermé dans un endosperme corné. Les Végétaux, qui forment celte petite famille, sont des Arbrisseaux ou des Arbustes, portant des feuilles alternes, simples , entières et munies de stipules. Leurs ileurs, quelquefois très-grandes et fort élégantes , sont réunies à la partie supérieuie des ra- meaux. Ces quatre genres, dit Du Petit- Thouars , entrent bien dans la Mo- nadelphle du système de Linné ; mais le Leptolœna appartient à la Décau- drie , el les trois autres à la Polyan- drie. Ce caractère de Monadelphie appartient à plusieurs familles ; la plus remarquable est celle des Malva- cées, et ces nouveaux genres parais- sent s'en rapprocher. Leur iuvolucre peut être compaié au caliculc qu'on 38 CHL observe dans beaucoup de genres de cette famille ; la réunion des étainines n'est pas exactement semblable , car dans le plus grand nombre des Mal- vacées, le5 filamens même sont réu- nis en tube, au lieu qu'ici ils partent d'un tube distinct. La forme de la capsule s accorde assez, mais la po- sition des graines est ditTérente. Elles sont en géuéral redressées dans les Malvacées , et renversées dans les Cblénacées , qui , par ce caractère , se rapprochent des Tiliacées. Jussieu ne partage pas entièrement l'opinion du savant Du Pelit-Tlioiiars relativement aux affinités de cette nouvelle famille. Il lui trouve beau- coup plus d'analogie avec les tbéna- cées et en particulier avec la nouvelle iamlUe des Slyracinées , établie par Richard, dont elle ne dlflère essen- tiellement que par la piésence de l'involucre. Celte famille n'est, ainsi que nous l'avons dit précédemment , composée que de quatre genres , savoir : Etamlncs au nombre de dix. Leptotœna, Du Petit-ïhouars. Etamines nombreuses. Sarcolœna, Id. — Sc/dzolœna, Id. ^Rhodolœna , là. (a. R.) * CHLÉPIDOLE. Chlcpidola. bot. CKXVT. {Chaodinées?) Genre de Plan- tes marines, proposé par Ratinesque qui lui donne pour caiaclères: corps gélatineux de foi mes diver.^es, offrant à sa surface des rides ou sillons fructi- fères épars. — Nous ne connaissons aucune production marine parmi les espèces végétales à laquelle ce ca- lactère puisse se rapporter; nous ne le trouvons que dans quelques Al- cyons desséchés et infoimes , de sorte que l'on est fo'cé de s'en rapporter à Rafmesque pour ce genre comme pour tant d'autres qu'il a décrits un peu trop laconiquement. Ce naturaliste indique deux espèces de Chlépidoies: la première le Chlépllole tubuleux , la seconde le Chlépidole lobé. L'un et l'autre sont des côtes de Sicile. (l,am..x.) * CHLIDONIE. Chlidonic. inf. CHL Savigny donne ce nom i un Animal qu'il regarde comme un Polypier , et qui nous semble le Vorùcella Po- Ijpi/iadei auteurs; 11 est figuré dans le grand ouvrage sur l'Egvpte. Bory de Sainl-Vlncent le rapporte à sa classe des Psychodiaires. /"^ ce mot. (LAM..X.) CHLOANTHE. Chloanthus. bot. PiiAN. Robert Brown appelle ainsi un génie nouveau de la famille des Verbénacées, auquel il assigne les caractères sulvans : calice campanule, à cinq divisions égales et foliacées; corolle tubuleuse à deux lèvres , ayant la gorge dilatée, la lèvre supé- rieure bifide, l'inférieure à trois lo- bes, dont le plus grand est celui du milieu ; quatre etamines didynames, saillantes; un stigmate à deux divi- sions aiguës , et pour fruit une drupe contenant deux noyaux à trois loges mouospermcs, celle du milieu étant vide. Ce genre se compose de deux espè- ces oiiglnaires du port Jackson à la Nouvelle-Hollande. Ce sont deux pe- tits Aibusies pubescens , ayant des feuilles opposées, simples, dccurren- tes et linéaires. Les fleurs sont jau- nes, portées sur des pédoncules soli- tajres et axillaires. (a.r.) . * CHLOÉ. Chloeïa. ann. Genre de l'ordre des Néiéitlées, famille des Amphlnomes, fondé par Savigny (Syst. des Annelldcs , p. i4 et b%), et ayant pour caractères distlnctifs : branchies supérieures en forme de feuilles tripinnatifides , écartées de la base des rames, existant sans inter- ruptlou à tous les pieds; cirres exis- tant aussi à tous les pieds, et en outre uncirre surnuméraire aux rames su- périeures des quatre à cinq premières paires de pieds ; antennes extérieures et mitoyennes subulécs , l'impaire de même; point de mâchoires; troinpe pourvue d'un double palais inférieur et de stries dentelées. Les Chloés ont le corps plutôt oblong que linéaire, déprimé et for- mé de segmens médiocrement nom- breux. La tête est bifide en dessous , CHL et garnie en dessus d'une caroncule verticale , comprimée , libre et élevée à son extréinilé postérieure ; la bouche se compose; d'une trompe pourvue à son on fiée de deux doubles lèvres char- nues, et , plus intérieurement, d'une sorte de palais intérieur, ou de langue épaisse , susceptible de se plier lon- gitudinalemcnt , et maïquée de stries saillantes, obliques, finement ondu- lées. Les yeux sont distincts, au nombre de deux, séparés par la base antérieure de la caroncule. 11 existe des antennes complètes , divisées en mitoyennes, iuipaires et extérieures. Les mitoyennes paraissent très -rap- prochées , placée? sous l'antenne iin - Ï "aire et composées de deux articles, e premier très-court, le second allon- gé, subulé. L'antenne iuipaire elles antennes extérieures sont en tout semblables aux mitovennes. Les pieds sont à rames peu saillantes , la rame dorsale étant pourvue de soies simple- ment aiguës, et la rauic ventrale de soies terminées par une pointe dis- tincte. On remarque des cirres très- longs , déliés à la pointe , peu iné- gaux; le supérieur sortant d'un arti- cle cylindrique ; l'inférieur d un arti- cle globuleux; ce dernier plus court. Enfin , comme nous l'avons dit aux caractères génériques, il existe un petit cirre surnuméraire. La dernière paire de pieds consiste en deux gros styles cylindriques , ter- minaux. Les branchies se trouvent être insérées sur les cotés du dos près de la base supérieure des rames dor- sales , et elles consistent chacune en une feuille tripinnalifide inclinée en arrière. Les Chinés se rapprochent des PleionesetdesEuphros^nespar l'exis- tence des branchies et cirres supé- rieurs sans interruption à fous les pieds , ainsi que par l'absence des mâ- choires. Elles ditïèrenl cependant des premières par la forme des brandi ies et par la piéscnce du cirre surnu- méraire. On ne les confondra pas non plus avec les secondes à cause delà composition de leur trompe, et aussi à cause des antennes , des branchies et CHL 39 du nombre des cirres surnuméraires. Ce genre ne se compose encore que d'une seule espèce, la Chloé chevelue, €ld. capillata , Sav., Lamk., ou \' A- phrodita Jlava de Pallas ( Mise. zool. , p. 97 , tab. 8 , fig. 7-1 1), ylmpldnuma capillata, Brug. (Encyd. niélh. Dict. des Vers, T. 1, p. 4.S, n" 1 , et pi. 60, fig. 1, .5), Terebella /lava de Gmelia {Syst.JSat. T. 1, part. 6, p. 3ii4,n° 7), et Amphinome jaune ou chevelue , Cuv. (Uict. des Se. nat.T. 11, p. 71, et Kègn. Anim. T. 11, p. .527). Cette belle espèce a été rapportée des mers de l'Inde. (aud.) CHLOÉNIE. INS. r. Chl.enie. CIILONION. BOT. PHAN. ( Diosco- ride.) Probablement VEiyngium cam- pestre. f^. Panicaut. (b.) CHLORANTHE. Chloranthus. BOT. PHAN. Un petit Arbuste origi- naire de la Chine et du Japon , ayant à peu près le port du Thé , a été nom- mé Chloranthus inconspicuus par Swartz dans les Actes de la Société Linnéenne de Londres, année 1787, à cause de la couleur verte de ses fleurs qui sont fort petites. L'Héri- tier en a publié une description et une fort belle figure dans son Sertum anglicum , T. 11. Sa tige est faible, rameuse et presque stolonifère. Elle est ornée de feuilles opposées , oblon- gues, ovales, aiguës, déniées en scie, très-glabres et persistantes ; entre chaque paire de feuilles, on trouve de ctiaque côté deux stipules subu- lées et persistantes. Les fleurs forment des espèces de panicules terminales; chacune d'elles e simples ou peu lameux, droits, non » cloisonnés; sporidies insérées irré- » gulièiemcnt sur toute la surface. » (Je genre est très-voisin des Botrytcs qui n'eu dillèrenl qu'en ce que leurs sporidies sont foutes réunies au som- met des lilamens qui sont cloison- ués. Cependant Persoon , à cause de ces caiiictèi es , a cru devoir le réunir aux Dematium; mais nous devons observer ici que les Dematium de Link et ceux de Persoon sont très-dif- férens. Dans les premiers, les lila- mens sont décumbcns et dépourvus de sporules. On ne peut les confondre avec le génie qui nous occupe. Dans \Qi seconds , les hlamens sont droits, couverts de sporules , et diftérens par conséquent liès-peu des Chlorirlium. La seule espèce connue de ce dernier génie croît sur les herbes qui se pourrissent ; elle est composée de fi- lamens courts , roides , opaques , peu rameux , à divi^ions redre.>sées ; les sporidies sont vertes , réunies en pe- tits groupes cpars sur les lilamens. Elle a éléliguiéc par Link, tab. 1, fig. 16. (ad.b.) * CHLORIME. Chlorima. iNS. Génie de l'ordre des Coléoptères, section des Tctramèi es , établi par Germar aux dépens du genre Bracny- ihine de Latreille, et adopté parDejeau ( Catal. des Coléopt. , p. 92 ) qui ne fait pas connaître ses caractères. Il en possède trente- cinq espèces dont trois seulement appartiennent à l'Europe. Ce sont le Biacliyrlùnus viiidis ,Lat. {Gêner. Crust. et Ins. T. 11, p. 255) , qui se trouve en France, et les Cha- ransons TalLa.x , Illig. , et Pollinusa Fabr. , dont 1 un est de Hongrie et l'autre d Autriche. (Auu.) CHLORIOxN. OIS. (Aristote.) Syn. présumé du Loriot , Oriulus Gai buta , L. (DR..Z.) CHLORIGN. Chlorion iNs. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Porte -Aiguillons , établi par La- treille quile range (Règn. An. deCuv.) dans la l'amille des Fouisseurs. Ses caractères sont : mandibules unidcn- 4a CHL tées au côté interne; antennes insérées près de la bouche à la base d'un cha- peron très-court et fort large; palpes inaxilla ires fil ilbrmes, guère pli, s longs que les labiaux; lobe terminal des mâchoires court et arrondi; languette à trois divisions courtes , celle du mi- lieu échancrée. Les Chlorions ont Î)lusieurs points de ressemblance avec esSphex, les Pronées et les Doli- chures: ils difïèrenldes premiers par l'insertion des antennes , et des se- conds par le lobe terminal des mâ- choires ainsi que par la langue te; enfin ils se distinguent des Dolichu- res par la longueur relative des pal- pes maxillaires et labiaux. Les Insec- tes proj res au genre que nous décri- vons sont tous exotiques; leur corps brille d'une couleur vei te métalli- que. On possède quelques détails sur leurs habitudes, l^e Chlorion comprimé, Càlurion compressi/m de Fabricius , très-commun aux îles de France et de Bourbon, a été observé par Cossigny , et Réaumur a consi- gné ces observations dans ses Mémoi- res sur les Insectes (T. vi , p. 280). Quoique la description qu'den faitait été japportée plusieurs lois , nous croyons utile de la repioduire par ce seul nioliC qu'elle a pour objet une espèce étrangère, et que déjà peu ins- truits sur les moeurs des Insectes in- digènes , nous Jie savons presque riea sur ceux des contrées e\otiques. « Ces Mouches , dit Réaumur , d'a- près le rapport de Cossigny, assez ra- res dans l'île de Bourbon , sont trè.>- communes dansl'île de France. Elles volent avec agilité. Ce sont des guer- rières qui ne nous craignent pas ; el- les entrent volontiers dans les mai- sons, elles volent sur les rideaux des fenêtres , pénètrent dans leurs plis et en ressortent • lorsqu'elles y sont po- sées , elles sont aisées à prendre... La piqûre de leur aiguillon est plus à re- douter que celle des aiguillons des Abeilles et des Guêpes ordinaires ; celte Guêpe-Ichneumon darde le sien bien plus loin hors de son corps que cesj autres Mouches ne peuvent dai- ées de trois folioles Irès- entières , ponctuées et glanduleuses. Ses fleurs sont blanches . pédicillécs , CHO .S.S réunies à l'aisselle des feuilles supé- rieures. On le cultive à Mexico. Kuuth pense que le J'agara capen- liisàe Thunbcrg appartient probable- ment à ce genre, dont il forme une seconde espèce. (a. R.) * CHOLEOS. OIS. (Belon.) Syn. ancien du Geai, Corpus glandarius , L. /^. Corbeau. (d1{..z.) * CHOLESTERINE. cnm. Subs- tance particulière que l'on obtient des calculs biliaires humains en les trai- ta nt pari Alcohol bouillant et en aban- donnant à la cristallisation la liqueur suffisamment filtrée et évaporée. La inatière cristalline qui en résulte est blanche, brillante , insipide , fusible à une température de cent trente-sept degrés. Passé cette élévHtion , elle se décompose en laissant un résidu char- bonneux. (DR..Z.) CHOLÈVE. Cholevâ. iNS. Genre do l'ordre des Coléoptères, section des Pentainères , établi par Latreille {Gêner. Crust. etinsect. ,T. ii, p. 26) et ayant pour caractères : palpes maxillaires terminés brusquement en alêne ; les deux premiers articles d(;s antennes peu différens des suivans en grosseur et par la forme. Les Cholèves, qui appartiennent (Règn. Anim.deCuv.) à la grande famille deS Glavicornes , ont , de même que les INilidules et les Scaphidies , des man- dibules comprimées et échancréesau bout; mais elles diffèrent de ces deux genres par leurs palpes maxillaires et par leurs antennes qui grossissent in- sensiblement , ou forment peu à peu une massue très-allongée et composée d'articles lenticulaires ou en forme de toupie. Ces Insectes ont le corps ovale , élevé , convexe en dessus avec la tète penchée; ils sont très-agiles et vivent sous les écorces des vienx Ar- bres, dans les Champignons pourris. Nous ne connaissons rien de leurs liiœurs. Ce genre comprend les Catops de Fabricius et de Paykull. Il corres- pond à celui des Ptomaphages de Knoch et d'Illiger; on pourrait aussi lui réunir les Miiœques de Latreille. 66 CHO Le génie Cholève renferme un as- sez grand nombre d'espèces; Spence {Linn. Societ.Trans. T. xi, p. 120) en a donné une très-bonne monogra- phie. Il en décrit jusqu'à dix-huit, qu'il range dans trois sections basées sur la forme des antennes et du tho- rax. Parmi ces espèces , nous en cite- rons quelques-unes pour la synony- mie, et nous les choisirons.dans cha- que section. La Cholève oblongxie , Ch. oblon- ga , Latr. , Spence , ou le Catops elon- gatus de Paykull [Fauna Suecica, T. 1 , p. 345, 3) etdeGyllenha!(/«5. Suec, T. 1", p. 281 , 6), qui est la même es- Eèce que la Clstela augustata de Fa- ricius, le Carahusnifescensà!)Aç^x\)?,\. [yîrch. V, 109, 4o?)et le Lupenu, cisteloïdes d«Frolich [Natur. Farsch. T. XXVIII , p. 25 , 3 , t. I , fig. 1 5). La Cholève triste , C/iol. tristis , Latr. , Spence , ou le Dermestes for- nicatus de Piossi {Fauna Etrusca,o^2, 01 ?), qui ne diffère pas de la Cistela oi^a^a d'Olivier, de l'Helops îristis àe Vânzer (Faun. Ins. Germ., T. viii, 1) et du Tritoma JlJorio de Fabr. [Entom. Syst. ) ou de son Catops Mono ( Syst. Eleuther.). La Cholève VELOUTÉE, Cli. villosa, Latr., Spence, ou le Bouclier brun velouté de Geoffroy ( Hist. des Ins. T. 1", p. 123), qui est la même que le Peltis uillosa de Fourcroy [Hist. Ins. Par.), ou le Catops truncatus deGyl- lenhal {loc. cit. T. 1", p. 279, 3). Cette espèce se rencontre aux envi- rons de Paris. Spence {loc. cit. p. 1 58) place dans ce genre , sous le nom de Cholève brune, Ch. brunnea , le Mylœchus Irunneus de Latreille {Gcner. Crust. et Ins., t. 8, fig. 11) ou VHallominus testaceusde Panzer {Faun. Ins. Germ. fasc. Lvii, 20). (aud.) CHOLIBA. OIS. Espèce du genre Chouette, Scrix Choliba, Vieill. r. Chouette. (dr..z.) CHOLODOK. BOT. PHAN. Syn. russe de Rubasfruticosus. P^. Ronce. (B.) CHOLSA. BOT. PHAN. Syn. persan CHO de Fortulaca oleracea, L. V. Pour- pier, (b.) * CHOMAESCH bot. phan. (Fors- kalh. ) Nom arabe d'une variété d'O- ranger. • 'a.) * CHOMAH. BOT. PHAN. (Forskalh.) Syn. arabe de Ruetlia hispicla. V. KUELLIE. (b.) CHOMAK. MAM. Syn. russe de Hamster. /^. ce mot. (b.) CHOMEITAH. ois. (Sayigny.) Syn. égyptien de l'Orfraie , Falco Ossifra- ^W5, L. /^. Aigle. (dr..z.) CHOMÉLIE. Chomelia. bot. phan. Genre de la famille des Rubiacées et de la ïétrandrie Monogynie de Lin- né, établi par Jacquin et adopté par Jussieu, qui le caractérise ainsi ; ca- lice turbiné, court, à quatre divi- sions; corolle dont le tube long et étroit est terminé par un limbe aussi à quatre divisions. Fruit drupacé , soudé avec le calice, contenant une noix biloculaire et disperme. Une seule espèce , Chomelia spinosa {Jacq. Plant. Amer. 18 , t. i3) com- pose ce genre. C'est un petit Arbuste indigène des forêts de Carthagène en Amérique , très-rameux et armé d'é- pines nombreuses placées dans les aisselles des ramuscules ; ses feuilles sont terminales au sommet des bran- ches , et ses pédoncules sont axillai- res et solitaires. Chacun de ceux-ci porte ordinairement trois fleurs. Lamarck (Encycl. mélhod.) prétend que ce genre est identique avec Vlxo- ra. Sw^artz ( Flor. Amer. Occid. ) y réunit encore une espèce, le C/tomelia Jasciculata, qu i , selon Willdenow^, ap- partient également aux Ixora. Le Chomelia de Linné ( Gênera, 2'^édit.) doit être distingué du genre dont nous traitons ici. Linné lui-même l'a placé depuis parmi les Rondeletia , et A.-L. de Jussieu ( Mém. sur les Rubiacées, Mém. du Mus. d'Hist. Nal. , yol. vi, année 1820) doute s'ildoit rester dans ce dernier genre. Cet Arbuste, appelé Cupi par Rhéede et Adanson , est le Canthium de Lamarck ou le IVebera CHO de Willdenow. S'il a pour fruit une baie pol^spernie , comme l'assurent Rbéede et Gacrtner fils, on doit le distinguer génériquement du Can- thium , et alors en reconstituer le genre Jf'ebera. K. ce mot. Au sur- plus , le nombre cinq de ses ttamincs ne permet aucunement de le confon- dre avec le genre Chomelia de Jac- quin. Par la simple citation des noms imposes à ces Plantes, on peut juger combien leur connaissance, pour être parfaite, laisse encore à désirer. (g.. N.) CHOMET. OIS. P'. Chaumeret. CHOMET. REiT. OPH. Syn. hé- breu à.'j4nguis fragilis. K. Orvet. (B.) CHOMEYTAH-EL-KEBYR. ois. Syn. arabe du grand Vautour barbu , Phenegigantea , Savig. f^. Vautour. (DR..Z.) CHON. OIS. Syn. du Coucou gris, Cuculus canorus , L. , chez les Tar- tares. F". Coucou. (dr..z.) * CHON-AMBASA. mam. (Sait. ) Syn. abyssinien de Caracal. Espèce du genre Chat. V. ce mot. (b.) CHONDODENDRON. bot. than. Ruiz et Pavon , dans leur Flore du Pérou, ont institué ce genre nouveau de la famille des Ménispermées et de la Diœcie Hexandrie pour une Plante sarmenteuse , grimpante , ayant les feuilles cordifonnes , acuminées, cré- nelées et tomenteuses à leur face infé- rieure. Cette espèce , dont l'écorce est très-amère , et dont on ne connaît que les fleurs mâles, a été rapportée parPer30on(5jrto;j5. Plant.)zw genre Ejyibaterium de Fovsier , et plus ré- cemment , le professeur De Cundolle (Sjst. Nat. Veget.) en a fait une es- pèce de son genre Cocculus sous le nom de Cocculus Chonclodenchon. V. Cocculus. (a. r.) CHONDR ACANTHE. Chondra- c/i/?//4i/5.CRUSï.' Genre delà famille des Epizoairts de Lamarck ( Anim. sans vert. T. ni, p. 230), établi par De- CHO 57 laroche (Nouv. Bull, des sciences, T. II, p. 270, pi. 2 , fig. 2). Les carac- tères qu'il lui a assignés sont : corps ovale, inarticulé, couvert d'épines cornées, dirigées enarrière; tètearmée de deux pinces cornées et de deux tentacules courts ; col court aplati; ovaire externe , ovale , recourbé entre les épines postérieures. Dclaroche a caractérisé ce genre d'après une espèce qu'il a observée sur les branchies du Poisson Saint- Pierre (Zews/'a^e/, L.) Depuis, Blain- ville lui a donné les caractères sui- vans : corps symétrique pair, sub- articulé, recouvert d'une peau com- me cartilagineuse, assez dure, parta- gé en thorax et abdomen; le pre- mier formant une sorte de tcle bien distincte , avec la bouche armée d'es- pèces de palpes; le second pourvu de chaque côté d'un certain nombre d'appendices pairs, divisés en plu- sieurs lobules; rudimens de mem- bres et branchies terminés en ar- rière par deux ovaires de forme un peu variable. Ce genre se rapproche beaucoup des Lernées et des Caliges par sa ma- nière de vivre ; mais il se distingue des premiers par ses tentacules non en forme de bras , par son corps court , ovale et chargé d'épines carti- lagineuses , et des seconds, par l'ab- sence des pieds. Ces Animaux sont parasites et vi- vent sur les branchies des Poissons. La seule espèce bien connue est le Choudracanthe du Poisson Saint- Pierre, Chondracanthus Zet (Delar.) Il est le même que celui décrit par Blainville sur un individu envoyé par Leach et trouvé sur un Thon. La des- cription de Blainville étant plus éten- due , nous en donnerons l'extrait : ce que Delaroche a nommé la tête lui semble devoir être regardé comme le thorax ; il est convexe en dessus et concave en dessous ; de chaque côté de la ligne médiane et au bord anté- rieur du thorax est un tubercule ova- ■ laire placé de champ. Sa base est en dedans , et il est séparé de celui qui lui est opposé par une rainure assez 5a CHO profonde qui se prolonge en dehors par un petit tenlaciile conique colle contre le bord antérieur du ihoiay. Cette espèce de thorax a sa partie supérieur» occupée par une sorte de bouclier corné sous la peau ; de chaque côté est un bourrelet char- nu qui donne à ce thorax l'apparence d'une ventouse. Dans son milieu et antérieurement , est une paire d'or- ganes légèrement cornés, recourbés en dedans; au-dessus, est évidem- ment la bouche qui paraît oblique. Le l'étrécissement qui suit le thorax a de l'analogie avec l'espace qui , dans le Cyame , porte les fausses pâtes; on y distingue trois articula- tions dont la première plus courte sans appendice , et les deux autres portant chacune une paire latérale a trois rameaux. L'abdomen, beaucoup plus large en avant, se rétrécit vers l'arrière; on n'y distingue que deux antleaux; l'antérieur, qui est le plus large, porte une paire d'appendices divisés en trois rameaux coniques recourbés en dedans. Le dei'nier anneau offre également une paire d'appendices , mais les trois branches sont subdi- visées. On doit peut-être encore regarder comme un anneau une espèce de queue qui termine le corps , recouvre la base des ovaires , et est composée de deux cornes. Enfin , l'abdomen est terminé par une bande transverse au-delà de laquelle on voit deux tu- bercules d'oii dépendent les sacs des ovaires, et une autre paire de petits corps cylindriques renflés à leur ex- trémité au milieu desquels est l'an- neau. Il serait possible que plusieurs Ler- nées appartinssent à ce genre. Cu- vier (Règn. Anim. , pi. i5 , fig. 5 , 4 et h ) en rapproche trois espèces qui lui paraissent avoir quelques carac- tères propres à ce genre; mais com- me il n'a pas accompagné ses figures de descriptions , il est difficile de l'assurer. (g.) CHONDRACHNE. Chondiachuc BOT. PHAN. I^ RestW aiUvu^Uiua Ur Relz (Obs. 4, p. if)) est devenu le type de ce nouveau genre que R. brovvn a proposé d'établir et qu'il place dans la famille des Cypéracées. Il lui donne pour caiactères : des fleurs disposées en épi , dont les écail- les sont cartilagineuses et imbriquées de tous côtés ; à la base de chaque écaille existe un épdlel inultifiore an- drogyn , formé de paillettes fascicu- lées , dont les extérieures constituent autant de fleurs mâles et monandres , au centre desquelles existe un ovaire comprimé surmonté d'un style bi- fide. Il n'y a point de soies hypo- gynes. Le célèbre auteur du Prodrvmus riorœ NovcE-Hollandice dit que ce genre , qui a le port des Chorizandra , pourrait bien être le même que le professeur Richard avait précédem- ment établi dans le Synopsis de Per- soon , sous le ndm de Lepironia. Mais tout en convenant de l'affinité de ces deux genres , nous ne partageons pas entièrement l'opinion de R. Brown. En effet, dans le hepironia , à la base de chaque écaille on trouve un épil- let hermaphrodite et uniflore, formé d'un grand nombre d'écaillés, dont les deux plus externes , qui sont plus carénées , constituent une sorte de glumc bivalve. On trouve à leur in- térieur quiuze ou seize écailles plus étroites et comme lancéolées , de quatre à six étamines, dont les an- thères sont linéaires, et un pistil sur- monté d'un style biparti. /^. LÉpi- RONIE. (a.r.) GHONDRE. Chondrus. bot- crypt. {Hydrophytes.) Genre de la famille des Flofidées ; il offre pour caractères des tubercules hémisphériques ou ovales , situés sur la surface des feuilles ou des frondes , jamais sur les bords ni aux extrémités , et ne for- mant saillie que d'un seul côté ; feuil- les planes et rameuses. Stackhouse , dans son ouvrage sur les Fucus , inti- tulé : Nereis britannica , etc. , a pro- posé ce genre que nous adoptons , mais en changeant les caractères , à CHO cause des nouvelles espèces tjue nous avons ajoutées. Ce savant botaniste le définit ainsi : pericarpiuni ovatum , immersiim, iitriiique piveinittens; xcrni- nulis i/itùs in muco pellucido. Les es- pèces ou les individus dans lesquels le même tubercule est saillant des deux cotés, sont si rares que nous n'en avons pas encore vu. Ces tidjcr- cules , assez nombreux , héniisplici i- ques ou ovales , plus ou moins allon- gés , ont dans certaines espèces deux à trois millimètres de largeur: ordi- nairement ils sont plus petits. Nous n'avons jamais trouvé dédouble fruc- tification sur les Plantes de ce genre. L'organisation jiaraît formée d un tissu cellulaire plus égal et beaucoup plus solide que celui des Delesserics; elle lésiste plus long-temps aux flui- des atmosphériques , el semble bra- ver la fureur des vagues. Les feuilles diffèrent cuîièicmcut de celles des Delesseries de la première section , et un peu niouis des feuilles des espèces du même genre , classées dans la troi- sième section ; de mèine que ces der- nières , elles sont dépourvues de ner- vures. On pourrait les considérer comitie une dilatation de la tige qui se divise en de nombreuses dichoto- mies : ces feuilles sont quelquci'ois inamill.'iires ou prolifères. La couleur ne présente point les brillantes nuan- ees des Plantes du genre Deiesserie; il semble que le violet et le pourpre foncé soient l'apanage de cehii-ci , tandis que le rouge décore les feuilles des Delesseries : quelquelbis une lé- gère teinte de vert se mêle à ces cou- leurs. Les Cliondrns périssent à l'épo- que de la maturité des graines; quel- ques espèces , des régions tempérées ou équatoriales , paraissent bisan- nuelles. Les Chondnts sont rarement para- sites , et se plaisent davantage sur les roches calcaires , argileuses ou schis- teuses , que sur les Granits et les Quarz. Ce genre est composé de jilu- sieurs espèces sujettes à iDcaucoup de variations ; nous avons nommé la jjremière Chondrus polymorphus , à cause de ses innombrables variétés ; CHO 59 le Ch. no/vegicus se trouve également sur les côtes de l'rance et d'Angle- terre; le Ch. jdgathuïcus est consacré à Bonnemaison , notre ami, botaniste distingué par ses travaux sur les Hy- drophytes. Il en existe encore plu- sieursespèccs qu'il serait trop long de mentionner. (lam..x.) C H O N D R i L . Choiidiia . bot. CRYPT. {tiydivphylcs.) Agardh , dans son Synopsis Al garum Scandinaviœ , propose sous ce nom un genre d'Hy- droph\tes dans lequel se trouvent réunis' nos genres Chondrus , Acan- thophores , liryopsis , Furcellaria , ainsi que plusieurs espèces de Lau- renciei et de Gigartines; ces rappro- chemcns nous empêchent d'adopter le genre Chondrie. (lam..x.) CHONDRïLLE. Chondrilla.^ bot. THAN. Genre de la famille des Synan- thérées , tribu des Chicoracées et de la Svngénésie égale de Linné. Il ne diffère du Prenantlies que pav ses aigrettes pédiceilées , tandis qu'el- les sont sesïiies dans ce dernier gen- re : aussi Lamarck (Enc\c. mélhod.) n'hésite-t-il pas à les réunir, trou- vant ce caractère insuffisant pour en autoriser la distincliou. Néanmoins , quelque peu tranchée que soit leur dirterence ,1a plupart des auteurs ont continué de les distinguer. Gaertner, analysant les fruits de deux espèces qui croissent en Europe , les a com- prises dans son genre Chondrilla , qui ensuite a été adopté sans changemens par les auteurs de la Flore française , ô"" édition. A.-L. de Jussieu avait aussi distingué,dansson GeneraPlan- îaruiii , le Chuiidrillaàn Prenatithes , en observant toutefois leur faible dis- tinction ; quand on considère, en effet , l'intimité des rapports du Chon- drilla muralis, IJ. C. , avec les Pie- nanthes, on est bien tenté de faire abs- traction du petit pédicelle de son ai- grette et de le faire rentrer dans ce genre. Alors le Chondrilla juncea resterait seul dans le genre, si celui- ci devait continuer à être séparé. Ouoi qu'il en soit , voici les caractè- - 6o GHO resqu'on luia généralement assignés : involucre cylindrique, resserré au sommet aiDrès la fécondation , com- posé de folioles disposées sur deux rangs, huit antérieures conniventes, et les extérieures formant une sorte de calicule à l'involucre ; demi-fleu- rons au nombre de dix à douze dans la Calathide ; akènes surmontés d'ai- grettes capillaires stipitées. La Chondrille ei'fji,ée , Chon- drillajuncea, L. , croît sur le bord des champs et des vignes dans toute la France méridionale et jusqu'aux environs de Paris; sa tige, qui s'é- lève à huit décimètres , est rameuse , dure et hispide inférieurement; elle porte des feuilles radical|s , longues et demi-pinnalifides, et des feuilles cauliuaires tellement étroites , que la tige semble nue et prend l'apparence de celle de certains Joncs, ce qui lui a valu son nom spécifique. Quant aux autres Chondriiles, c'esl-à-dire aux Chicoracées que l'on a associées avec la précédente, nous avons ex- primé notre manière de voir sur les rapports plus marqués qu'elles oflrent avec les Prenanthes, et quoique le nom de Ckondiilla soit plus ancien et qu'il ait été uniquement employé par Lamarck , c'est sous le nom de Prenanthes que nous mentionnerons les espèces remarquables appelées Chondriiles par quelquesauteurs. J^. Prenanthes. (g..n.) * CHONDRIS. BOT. PHAN. (Pline.) Syn. présumé de Marrubium Pseudo- dictamnus. V. Marrube. (e.) CHONDROPETALUM. bot. PHAN. (Rottboll.) Syn. de Restio. r. ce mot. (e.) CHONDROPTÉRYGIENS ou CARTILAGir^EUX. Chondwptery- gii. POIS. Artedi le premier , distin- guant avec sagacité la différence qu'é- tablit entre les Poissons la nature du squelette, forma l'ordre des Clion- droptérygiens. Induit en erreur par une observation superficielle des or- ganes respiratoires , Linné , dans les premières éditions de sou immortel CHO Systema Naturœ , transporta ,pour en former un ordre , les Chondroptéry- giens dans la troisième classe du Règne Animal sous le nom de Reptiles na- geans. Il est inexact de dire que, de- puis, Lacépède particulièrement a dré- truit cet ordre ; Linné lui-même avait reconnu son erreur , et l'on trouve dans Gmelin les Chondroptérygiens l'eplacés à la suite des Poissons dont ils sont le sixième et dernier ordre. Les gen res Acipenser , Chimœra , Squalus , Raia et Petromyzon l'y constituent. Etendant outre mesure le nom de Cartilagineux , H. Cloquet , dans un très-savant article du Dictionnaire de Levrault, y joint , à l'exemple de Du- méril , ce que Linné , d'après Artedi, appelait les Branchiostèges. Nous les en séparons avec Cuvier , parce que ces Branchiostèges , qui sont devenus en partieJe/Pleclognathes du Règne Animal (T. ii, p. i44 ), et qui, pour avoir quelques rapports avec les Chondroptérygiens par l'imperfection de leurs mâchoires ou l'endurcisse- ment tardif de leur squelette, n'en finissent pas moins par l'état fi- breux de ce même squelette, pré- sentent en général toute la structure des Poissons osseux. Rentré dans ses anciennes limites, soit qu'on les pla- ce à la tête ou à la fin de la classe des Poissons , l'ordre des Chondrop- térygiens est fort natui'el, il se fait re- marquer par une singulière combi- naison d'organisation. Le squelette y demeure toujours mou , cartilagi- neux , sans qu'il s'y développe jamais de fibre osseuse ; le peu de matière cal- caire, quand il s'en dépose en quelques parties, s'y dispose par grains épars et sans ordre : de-là vient que le crâne , tout d'une pièce , ne présente pas de sutures , quoiqu'on y distingue im- parfaitement les parties qui consti- tuent le ciâne des autres Poissons. Les articulations delà colonne vertébrale disparaissent même dans certains genres , et cette disparution est gra- duelle , car elle n'est pas complète chez les Raies, tandis que dans la Lamproie il reste à peine des traces OIO nnnulaires qui indiquent l'état rudi- mcntaire des vertèbres, de sorte que , par ce passage , on arrive insensible- ment des Poissons aux luvcrtébrés. Cependant le système nerveux et tout ce qui appartient à la nutrition , est aussi complet dans les Chondroptéry- giens que dans les autres Poissons, et l'appareil générateur , s'y trouvant en général plus perfectionné , rappro- che entièrement ces Animaux des Rep- tiles les mieux pourvus sous ce rapport. Guvier remarque conimele ca raclère le f lus positif des Chondroptérygiens, absence des os maxillaires et intcr- maxillaires qui porteril ordinairement les dents, et dont les fonctions sont ici remplies par les analogues des pa- latins et quelquefois du vomev. Deux sous-ordres sont fort naturel- lement établis parmi les Chondrop- térygiens. Le premier comprend ceux qui ont les branchies fixes, le second ceux qui les ont libres. Les Chondroptérygiens à bran- chies fixes, au lieu que ces organes ouvrent tous leurs intervalles dans une large fosse commune, comme la chose arrive généralement, les ont au contraire adhérens à la peau par le bord externe , en sorte que les branchies , ainsi disposées , laissent échapper l'eau par autant de trous percés dans cette peau qu'il y a d'in- tervalles entre elles. Ce premier sous- ordre renferme deux familles , celle des Cyclostomes ou Suceurs qui con- tient les genres Lamproie , Ammocète et Myxine, et celle des Sélaciens qui contient les genres Squale , Squatine, Scie , Raie , Chimère et Callorynque. Les Chondroptérygiens à branchies libres ont celles-ci très-feudues , gar- nies d'un opercule , mais sans rayons à la membrane. Une seule famille , celle des Sturioniens , compose ce sous-ordre et renferme les deux gen- res Esturgeon et Polyodon. y . tous ces mots. (b.) CHONOPtOSION. BOT. PHAN. Pour Chondrosum. V. ce mot. CHONDROSUM. BOT. phan. Genre delà famille des Graminées , proposé CHO 6i par Desvaux , adopté par Beauvois dans son Agrostographie et parKunth dans les Aoca Gçnera et Species Amè- ne, de Humboldt. Il se,jcomposc de quatre à cinq petites Plantes ayant les chaumes simples ou rameux à la base cl réunis en touffe ; les feuilles planes et linéaires; les épis terminaux, soli- taires ou géminés. Leurs épillets sont unilatéraux et contiennent deux fleurs, l'une hermaphrodite , l'autre stérile, portant trois arêtes; la lépi- cène est bivalve : la glume de la fleur hermaphrodite est également à deux valves , l'inférieure à cinq dents, dont trois se terminent en pointe aristée à leur sommet. Les étamines sont au nombre de trois ; l'ovaire est surmon- té de deux styles et de deux stigmates en forme de pinceau. Le fruit est nu. Tentes les espèces de ce genre sont originaires du continent de l'Améri- que méridionale. (a. r.) CHONDRUS. BOT. CRYPT. r. Chondre. CHONGOR-GALU. ois. Syn. in- dien du Cygne de Guinée, Anas cyg- nuides, L. P^. Canard. (dr..z.) * CHONIDETROS. bot. phan. (Daléchamp.) Sorte de gomme peu connue de Bernéo, employée, dit-on, pour la sophistication du Succin. (b.) CHONIN. BOT. PHAN. Dans les dia- lectes tartarcs ce mot désigne les Ge- névriers, et l'on nomme Chonin-At- ZA le Ji/w/pp/z/s/f c/a,etC^oNIN-ART- CHANla Sabine. J^. Genévrier, (b.; CHON-KUL OIS. Il paraît que c'est un Oiseau de proie dressé pour la chasse, que certaines hordes tarlares sont dans l'usage d'offrir en hommage aux souverains, qui ont bien soin d'exiger que ces Oiseaux soient ornés de colliers en pierres précieuses. L'es- |)èce n'en est pas déterminée. Quel- ques-uns ont cru que les Chon-kuis étaientdesButorcs. (b.) * CIIONTA. BOT. PHAN. Syn. péru- vien du Martineria de la Flore du Pé- rou. F", ce mot. (b.) tj CHO *CHO-0. BOT. PHAN. (Gaiinard.) Syn. clc Coco aux îlesCarolinej. (g.) * CHOOMPACO. BOT. piiAN. Syn. malais de Michelia. F. ce mot. (b.) CHOOPADA. BOT. PHAN. Même chose à Siunatia que le Champadaha des Malais. F", ce mot. (b.) CHOPA. POIS. Même cho:,e que Chepa. F", ce mol. CHOPART ou CHOPPARD. ois. (Salerne.) Ssn. de Bouvieiiil en Pi- cardie, (b.) GHOPERA. BOT. Piivx. S,n. es- pagnol de Bourdaine. (b.) CHOPI. OIS. Espèce du genre Trou- piale du Paraguay, p^. Troupiale. (DR..Z.) CHOQUART. OIS. Même chose que Choard. /^. Pyrrhocob vx. * GHORAGUE. Choragus. iNS. Genre de l'ordre des Coléoplères, sec- tion des Tétraiiières, établi par Kirby {Linn. Societ. Trans. ï. xii, p. 4*7), et ayant, suivant lui, pour ciraclères: palpes presque soyeux, avec ie dernier article aigu ; antennes de onze arti- cles , les deux de la base plus gros et les trois derniers en massue; coips cylindrique; tête flccnie en dessous , avec un chaperon allongé. L'espèce qui a servi à l'établissement de ce nouveau genre , a tout au plus une demi-ligne de longueur. Elle se rap- f)iOchedesCisctdesGribouiis; Kirby a désigne sous le nom de Chorague de Slieppard , Clior. Sc/ieppanli, en Thonneur d un ami de ce nom qui a trouvé cet Insecte rare en Angleterre près d'Offton. Il saute très-vivement. Kirby {loc. cit. pi. 22, lig. i4) l'a re- présenté avec beaucoup de soin. (aud.j *GHORAM. POIS. r. ScoMBKK- fiOCE. ' CHORAS. MAM. Syn. deMaudril. GHORBA. FOIS. Syn. kalmouck à'yfc/penser Uso. f. Esturgeon, (b.) CHORUE. C/iorda. BOT. CRYPT.(/y>- CHO drophytes. ) Genre de la fa mill e des E u- cacées , ayant pour caractères d'avoir une lige simple, cylindrique, cloi- sonnée intérieurement. Stackhouse a donné le noui de Chorda que nous avons adopte à un groupe de Tha- lassiophytes dans lequel il réunit les FiicusJilum,JlageIHfurmis et tktix. Ce dernier est évidemment le premier dans son enfance, et le second ap- partient au genre Gigartina, jusqu'à ce que sa fructification soit connue. L'auteur de la Néréide britannique ne l'avait placé qu'avec doute à côté du F. Jilum. Son caractère générique est fondé sur la fructification ; il d^ : Graiiula seminiftra suborùicu/art'a , adnala vel immersa, sessilia veL pe- dunculata. Gettc phrase est trop gé- nérale , surtout pour une Plante dont la fructification n'a pas été bien ob- servée. Roth la place dans une cap- sule en forme de glande, solitaire, si- tuée à l'extrémité de la Plante. Stack- house prétend que cette fructification est ordinairement renfermée dans la tige, sous forme de petite grains nus et ndhérens aux parois. iNous avons examiué une grande quantité dé 7^. Jilum; jamais nous n'y avon."^ trouvé la glande terminale de Roth, et nous n'osons rcg.irder les petits grains de Stackhouse comme des corpuscules re- productifs. La fructification ne se- rait-elle pas plutôt .sous forme d'ex- croissances tuberculeuses que l'on ob- serve quelquefois sur la partie infé- rieure de la tige tout prè, de la l'a- cine? La tige des Ghorda est conslam- mcnt simple , sans feuilles et sans ra- meaux. L'intérieur est partagé par des cloisons horizontales, entières ou perforées au centre, et qui paraissent former une spirale lorsque la Plante se tord, ce qui lui arrive en vieillis- sant.— La couleur est olive foncée , prenant les nuances des autres Fuca- cces par l'exposition à l'air et à la lu- mière.— La durée de la vie de ces Plantes varie suivant les espèces et peut-être suivant la latitude oii on les trouve. Nous avons placé le genre Ghorda CHO avec les Fucacées, parce qu'il s'éloi- gne de toutes les autres familles île Thalassiophyles par ses caractèies, et qu'il se rapproche de celles-ci par la couleur, les chaugemens que Taclion del'air et de la luniièrelui lont éprou- ver, et les poils que l'on observe sur sa surface à certainesépoques de l'an- née. Le genre Chorda ne serait-il pas aux autres Fucacécsceque sont peut- être les Conferves matines colorées en rouge auxThalassiophytesde l'or- dre des Floridccs? — Il n'est encore composé que de trois à quatre espè- ces , une seule est connue des bota- nistes sous le nom de Fucus filum. (LAM..X.) *CHOHDARIE. Chordaiia. bot. CRYPT. [Hydrophytes.) Agardh, dans le Synopsis Algarum Scandinai'iœ, a établi , d'après Link, un genre d'Hy- drophytes inarticulées sous le nom de C/iordaria. Nous ne croyons pas devoir l'adopter, parce qu'il comprend des espèces qui n'ont entre elles au- cun rapport d'organisation et de re- production , telles sontpar exemple les rue. lotundus e\. filum de Gmelin,les Fuc. fiagelUformis et Cabrera de Tiir- ner. (i^am..x.) CHORDONES. bot. phan. Syn. espagnol de Framboisier. V. Ronce. (E.) CHORDOSTYLUM. bot. crypt. [Champignons.) Gmelin a proposé de faire un genre distinct des Clavaria filifonnis et Clavaria pennicillata. Mais ce genre n'a pas été adopté. P'. Clavaire. (a.r.) CHORECHOIBI. arachn. Desma- resl donne ce nom kalmouck comme synonyme de Galéode. (g.) CHORÈTRE. Choretrum. bot. PiiAN. Ce genre dont R. Brown est l'auteur fait partie delà nouvelle fa- mille des Sautalacées. Très-voisin de son autre genre Leptomeria, il est re- connaissable aux caractères suivans , lesquels sont très-difficiles à vérifier vu i'exiguité des parties de la fructi- CHO 63 flcation : périanihe à cinq divisions profondes , coloré et persistant : les divisions concaves et en forme de carène. Ala base du périantheesl une sorte de cidicule extrêmement petit et muni de cinq dents; étamines in- cluses; anthères à quatre loges et à quatre valves; stigmate étoile. On ignore la structure de l'ovaire et la consistance du fruit. Malgré l'existence d'un calicule au périanthe, R. Brown ne reg.irde pas celui-ci comuie une corolle. Cette distinction lui a semblé importante , parce qu'ayant divisé la famille des Elaeagnées de Jiissieu en deux autres, dont 1 une (celle des Combiétacées) va se placer parmi les Polypétales, il a laissé dans les Apétales, le Tke- sium, le l'usanus et tous les genres oii la corolle manque. Le Choretrum fait donc partie de ce dernier groupe ; il se compose d'Arbustes dont les liges sont élancées et très-ramcuscs, cou- vertes de feuilles éparses , petites et placées seulement près des ramuscu- les et des fleurs. Celles-ci sont aussi petites, blanches, axillaires ou ter- minales, solitaires ou agrégées et ac- compagnées de quatre bractées. Les deux espèces de Cliorètre, Choretrum laterijlorum et Choretrum glomera— tum , ont été trouvées par R. Browu sur les côtes méridionales de la Nou- velle-Hollande. (g..n.) *CHORI-BORL BOT. PHAN. Syn. indou de Ce/tis orientalis, selon feu L.-G. Richard. (b.) *CHORION.zooL.L'unede5mem- branes qui entourent le fœtus. P^. Arrière-Faix. On donne également ce nom à la couche profonde de la peau. P'. Derme. (b.) * CHORISOLEPIDE.BOT.PHAN.H. Cassini appelle ainsi l'involucre des Synanthérées , lorsqu'il est composé d'écaillés distinctes les unes des au- tres. Cette expression s'emploie par opposition à celle de Plécolepide qu'il donne à cet organe, quand il est for- mé d'écaillés soudées à leur base, et 64 CHO semblant former un involucre mono- phjlle. V. Involucre. (a.r.) *CHORISPERME. Chorispermum. BOT. PHAN. Le genre de la famille des Crucifères que Brown a ainsi nom- mé dans la seconde édition du Jardin de Kew, a été appelé Choiispora par De CandoUe , à cause de sa trop grande ressemblance avec celui de Corispermum qui désigne un genre de la famille des Chénopodées. F". Ghorispore. (a.r.) * GHORISPORE. Choiispora. Bo-ï. PHAN. R. Brown, dans la seconde édition du Jardin de Kew, a séparé du genre Raifort (/?a/j/ia;zw5) quelques espèces, et entre autres le Raphanus tenellus de Pallas, dont il a fait un genre nouveau sous le nom de Cho- rispeimum. Mais ce nom rappelant trop celui d'un autre genre qui fait partie de la famille des Chénopodées, De CandoUe lui a substitué celui de Chorispora. Yoici les caractères de ce nouveau genre de la famille des Cru- cifères et de la Tétradynamie sili- queuse : ses sépales sont dressés et égaux. Ses étamines ont leurs filets dépourvus de dents. La silique est al- longée, indéhiscente, à deux loges, et se sépare en plusieurs segmens mo- nospermes.Le stjle est long etpersis- tant; les graines sont comprimées, pendantes; les cotylédons sont pla- nes et la radicule accombante. Ce genre se compose de quatre es- pèces originaires d'Asie. Ce sont des Plantes grêles et annuelles , ayant la tige rameuse, les feuilles entières ou pinnatifides, les fleurs violettes ou jaunes, ibrmant de longs épis oppo- sés aux feuilles. Il diffère surtout des Raiforts par ses cotylédon^ accom- bans , des Chciranlhus et des Malco- mia par son calice égal , sou stigmate simple et sa sih'quequi se rompt en plusieurs segmens. (a.r.) CHORISTÉE. C/io/M/ea. eot.phan. Selon Jussieu, Solander avait donné ce nom, resté inédit , au genre Fauo- nium de Gaerluer, qui appartient à CHO lafamilledesSynanthérées.Thunberg nommait ainsi la Plante publiée par L'Héritier sous le nom de Didelta. P", ce mot. (A. R.) CHORIZANDRE. Chorizandra. bot. phan. Deux petites Plantes de la famille des Cypéracées, trouvées sur les côtes de la Nouvelle-Hollande par R. Brown , forment ce genre qui est très-voisin des Chrysitrix et des Chon- drachne. Elles ont le port du Jonc congloméré , et croissent comme lui dans les lieux humides et inondes. Leur chaume est simple , cylindrique et marqué de nodosités intérieures , nues supérieurement, portant à leur base quelques feuilles engainantes , canallculées et presque cylindriques. Les fleurs forment un capitule sessile, naissant latéralement au-dessous du sommet du chaume et composé d'un grand nombre d'épillets agglomérés. Ceux-ci sont nus et multiflores. Entre chacune des écailles qui sont fasciculées, on trouve une seule éta- mine. Le pistil naît du centre de l'assemblage des écailles. Il est ter- miné par un style bifide , et n'est point accompagné de soies hypogy- nes. (a. r.) CHORIZÈME. Chorizema. bot. PHAN. Dans son Voyage à la recher- che de La Peyrouse , Labillardière a décrit et figuré sous le nom de Cho- rizema ilicifuUa , t. 21, une petite Plante qu'il a observée sur les côtes de la INouvelle-HoUande , et qui est fort remarquable par ses feuilles al- ternes allongées , mimies d'épines à leur contour et semblables à celles duHoux,maisbeaucoup plus petites. Ses fleurs sont disposées en petites grappes axillaires ou terminales d'une couleur jaune. Ce genre do la famille naturelle des Légumineuses et de la Décandrie Mo- nogynie a beaucoup de rapports avec le genre Podalyra, à côté duquel il vient se placer. Il sen distingue par son calice à cinq divisions bilabiées ; par sa corolle papilionacée, dont la ca- rène est renflée et plus courte que les CHO ailes. Son style est petit et en forme de crochet; sa gousse renflée et poly- sperme. Outre l'espèce décrite par Labil- lardiùi e , ce genre en rcnlcnne en- core deux autres ëj;alenicnt oi igi- naires des côtes de l:i Nouvollo-PIol- landc, savoir ; Choiizema iiana, Sims. JiuL Ma^. io33, Q\.Chorizerna rornbea, Brovv. Hort. Keiv. 5, p. 9. Quant au Chorizerna trilobum de Sinitli, il forme le genre Podolobiuin tle R. Brown. (a.u.) GHORLITE. OIS. Nom appliqué par Vieillot à un genre dÙiscaux échassiers,que,danssaJMéthode,Tem- niinck a nommé Uhynchce. y. ce mot. (Dn..z.) CliORLITO. OIS. (Azzara.) Es- Eèce d'Echassicr du Paraguay , qui a caucoup de rapports avec lesGUeva- liers , et dont Vieillot a fait le type de son genre Steganopc. (db..z.) CHORN. BOT. ruAN. Syn. tartare de Bouleau. (b.) CHORO. MAM. /". Sapajou. CHORODAMON. bot. pu an. ( Uioscoridc. ) Syn. de Berce. V. ce mot. (b.) * CHOROI. OIS. ( Molina. ) Es- pèce du genre Perroquet, Psittacus Chorœus , Gmel. f^. Perroquet. (DR..Z.) * choroïde, zool. Membrane vasculaire qui tapisse le fond de l'œil dans tous les Animaux. C'est pour imiter son usage dans la vision , que Ion noircitlintcrieur de tous les ins- truraens d'optique. /^. OEiL. (b.) CHOROIDIENNE (glande), pois. C'est un corps musculeux pour cer- tains anatomistes, glanduleux pour d'autres, qui s'observe entre les mem- branes ruyschienne et choroidienne. /^. OElL. (AUD.) CHOROK. MAM. (Erxleben.) Syn. de Mustela siberica. f^. Marte, (b.) CHORORO. OIS. L'individu au- quel Azzara a donne ce nom a éîé tué TOME IV. CHO 65 dans une foret du Paraguay où soa espèce paraît être très-rare. Celte es- pèce dont les caractères n'ont pas en- core été suinsamuiont déterminés se rapproche des Tinamons , à la suite desquels l'auteur espagnol Ta placée. (DR..Z.) CHORR^SC^. bot. piian. Nom arabe d'une petite variété de VEu- p/iorbia antiquoium, L. (b.) CHORS. MAM. (Erxleben.) Syn. persan d'Ours brun. (u.) *CIiORTINON. BOT. PHAN. (Pline.) L'huile retirée de la graine de Rai- fort. (B.) CHORÏO-KADIPHE. bot. phan. Syn. de Buplithalminn inarilimum chez les Grecs modernes. (b.) CHORYZÈME. bot. phan. Pour Chorizème. /^'. ce mot. CHOSCHL BOT. phan. Svn. mon- gol de Pinus Ccmbro , L. /^."Pin. (b.) * CHOSJ^JN. BOT. PHAN. Ce nom arabe désigne plusieurs espèces de Cistes. F", ce mot. (b.) CHOSTERET. bot. ph.in. Syn. tartare de Noyer. (b.) GHOTIN. :\ioi.i^. Nom sous lequel Adanson a désigné une espèce du genre Cône. /^. ce mot. (g.) * CHOTRONISSE. ois. Syn. vul- gaire en Italie de la Bartavelle , Te- trao rufus. /^.Perdrix. (dr..z.) CHOTUBRE. pois. Syn. kalmouck de Lote. K. Gade. (b.) CHOU. Brassica. bot. phan. Ce genre, si l'on considère le grand nombre d'espèces utdes qu'il fournit, est certainement un des plus intéres- sans de la^ famille des Crucifères et de la Tétradynamie siliqueuse. Ses caractères consistent en un calice dressé, égal, ou rarement à demi- entr'ouvert. Les quatre pétales sont entiers et obovales. La silique est al- longée, presque cylindrique ou uu peu comprimée, terminée à son som- met par une petite pointe foruiée par le style persistant, qui renferme quel- 5 f,6 CHO tjnefftis à s.;i base une graine. Celte si- liqiU3, qui est biloculaiie, s'ouvre en deux valves légèrement carences sur leur face externe, cl contient un assez giand nombre de graines globuleuses ayant la radicule reçue dans une gouttière qu'offrent les deux cotylé- dons sur l'une de leurs faces. On connaît aujourd'hui enviroTi une trentaine d'espèces de Choux , qui sont des Végétaux herbacés , bi- sannuels ou vivaces , j arement sous- frutescens à leur base. Dans l'état sauvage, leurraclneestgrêle et sèche , elle devient souvent épaisse et char- nue par suite de la culture. Leurs feuilles radicales sont quelq.iefois très-nombreuses et très-serrées , ly- rées ou plus au moins profondément pinnalifidcs; celles qui naissent sur la tige sont sessiles et souvent am- plexicaules. Les fleurs sont jaunes ou blanches , disposées en longues grap- pes dressées et rameuses. Dans le second volume de son Svs- tema Vegetalnlium , De Candollc a retiré du genre JÇ/VTvS.s/ca plusieurs es- pèces qu'il a placées dans les genres Moiicandia , Diplotaxis , Eriica , etc. Il a groupé les vingt-neuf espèces qui! décrit en trois sections qu'il nomme : i" Br-assica; silic^e sessile, point de bec au sommet ; 2° Erucastrum ; siii- que sessile terminée par un bec con- tenant une graine ; 5° Micropodium-, silique légèrement slipilée. Le genreBrassica a les plus grands rapports avec les Sinapis , dont il dif- fère seulement par son calice conni- veut et dressé et par sa silique pres- que cylindrique. Du reste , les espè- ces de" ces deux genres ont entre elles line grande affinité. Plusieurs espèces de Choux sont cultivées dans les jardins potagers ou dans les champs , soit pour la iiour- riture de l'Homme et des bestiaux , soit pour récolter leurs graines qui contiennent un quantité considérable d'huile grasse , employée surtout ■pour l'usage des lampes. Ces espèces sont particulièrement le Colza , Bras- sica campestiis , le Chou commun, Brassicn oleracea Ae Chou -Rave, CHO Brassica-Rapa , le "Navet , Brassica- J^apus, et le Chou précoce , Brassica prœcox. Ce sont ces cinq espèces et leurs nombreuses variétés que nous allons rapidement décrire dans cet article. On doit à Duchesne de Ver- sailles , et plus récemment au profes- seur De Caudolle, d'excellens Mé- moires sur les espèces cl variétés de Choux cultivés en Europe. C'est le travail de ce dernier qui nous servira Spécialement de guide. Chou -Colza, Brassica campes- iris , L. Cette espèce offre une tige dure et fusiforme , une tige dressée , rameuse , cylindrique , glabre et glau- que , haute d'un pied à un pied et de- mi. Ses feuilles radicales sont lyrées , un peu hispides ou ciliées , glauques, légèrement charnues : les caulinaires sont glabres, cordiformes et amplexi- caules. Elle se distingue du Chou cultivé et du Navet par ses feuilles inférieiues hispides , de la tlave par ses feuilles glauques et par celles de sa tige qui sont glabres. Le Colza est fort rare à l'état sauvage. On l'indique en Angleterre , en Ecosse , en Espa- gne , en Transylvanie , etc. De Candoile distingue trois races particulières dans cette espèce , sa- voir : le Chou oléifère ou vrai Colza , le Chou à faucher et le Cliou-Navet.. 1". Le Colza ou Chou oléifère , Brassica campes/ris oleifera. C'est cette espèce que l'on cultive en abon- dance en Belgique , en Alsace el dans plusieurs autres parties de la France , pour extraire l'huile grasse que con- tiennent SCS graines. Il paraît que, sous ce rapport, c'est l'espèce qui de toutes les Crucifères mérite la préfé- rence. On confond quelquefois avec elle une variété de Navet, qui a en effet beaucoup de rapports, cl qu'on cultive en grand pour récoller ses graines. Mais celte dernière qui est la Navette , s'en distmgue par ses feuil- les radicales inférieures entièrement glabres. La distinction entre ces deux espèces est importante à faire, puis- que , selon les expéiiences de Gaujac, un hectare de terrain cultivé en vrai Colza rapporte neuf cent cinquante- CHO €inq kilogrammes dluiile , tandis que le inèine espace cultivé en Na- Yette n'en rapporte que sept cen. Le Chou -Cavalier, Brassica oleracea acephala , ou Chou vert, est remarquable par la hauteur desa tige, qui dure quelquefois deux ou trois ans et acquiert une hauteur dequatie à cinq pieds, el par ses feuilles écar- tées ne se réunissant pas en tête , comme dans les Choux cabus. Celte race présente cinq variétés principa- les que nous allons cnumérer rapi- dement. La première est le Chou en Aibre ou Cavalier branchu qui se distingue par la hauteur de sa tige et le nombre de ses ramifications. La se- conde esl le Chou-Cavalier ordinaire, dont la tige, aussi haule, resie pres- que constamment simple. On le cul- tive Surtout dans la partie occidentale de 1 Europe tempérée, soit pour la nourriture de l'Homme , soit pour celle des bestiaux. Sa lige tend .sans cesse à s'accioître , à mesure qu'on retranche ses feuilles inférieures. Cest à celle variéHé que I on donne les noms de Chou vivacc , grand Chou vende Touraine , elc. Le Chou à feuilles de Chêne constilue là troi- sième vaiiété du Chou-Cavalier, etse reconnaît à ses feuilles vertes et pâles, découpées en lobes profonds , planes , entiers , larges el 'oblongs. Dans le Chou frangé , qui forme la quair'icme variété , les lobes âoivl sinueux, dé- e$ CHO chiquetës à leur contour : les feuil- les sont tantôt vertes, tantôt pour- pres et variées de blanc , ce qui leur donne un aspect extrêmement agréa- ble , et les place , en automne , au rang des Plantes d'ornement. On mange les feuilles du Chou frange , qui forment aussi un très-bon four- rage. Ses graines contiennent ime telle quantité d'huile, qu'on le cul- tive fréquemment en grand, comme Plante oléifère. Enfin on appelle Chou-Palmier la cinquième variété du Chou-Cavalier, dont les feuilles sont allongées , peu découpées , ir- régulièrement bullées et réunies à la partie supéricvn e de la tige. De Candolle rappioche des Choux- -Cavaliers le Chou à grosses côtes, Brassica coslata, que l'on cultive dans plusieurs provinces de la France sous les noms de Chou de Beauvais, ■Chou à grosses ou à larges côtes, etc. Il se fait remarquer par sa tige qui est courte et par l'épaisseur el la largeur considérables de ses côtes. 3". Les Choux de Milan ou Choux bulles , Brass. oleracea bullata , sont faciles à reconnaître à leurs feuilles iiulleés , c'est-à-dire Irrégulièreuient bosselées et sinueuses, réuniesen tête, surtout dans les jeunes individus. On en distingueplusieurs sous-varié- tés : telles sont le Choux de Milan hâtif, le doré , le nain , etc. 4°. Chou cabu ou Y>oinm.é, Brassica oleracea capitata. Cette race est une de celles que l'on cultive le plus pour la nourriture de l'Homme. Elle se distingue facilement à ses feuilles non bullées , ni crépues , réunies en tête fort grosse et très-compacte , de manière que les plus intérieures sont pâles et étiolées , ce qui rend leur sa- veur plus douce et plus sucrée. Les variétés principales sont fondées sur la forme de la tête et sur la couleur iguation vulgaû'e des ChoucUes. P . ce mot. (dr. .%.) CHOUETTE. Slrix. ois. Genre de l'ordre des Rapaces. Caractères : bec courbe , comprimé avec la base cnlourt'e d'une cire que couvrent des Soils roldes ou es plumes sétacées irigcesen avant; narines pei'cées la- téialemeut sur le bord intérieur delà cire , arrondies, ouvertes , cachées en loulou en partie sous les poils; tèle volumineuse ; yeux très-grands, pla- cés dans de larges orbites garnies de plumes roides; une lacmbrauecliguo- tanle ; oreilles grandes ; bouche très- fendue ; col fort court ; pieds simple- ment couverts de plumes, souvent jus- quaux ongles ; trois doigts devant et un deri ièrc, entièrement diviscs;rex- tcrieur réversible; ailes un peu poin- tues avec l'.'s rémiges primaires den- telées sur leur bord extérieur ; pre- mière rémige la plus courte ; deuxiè- me n'atteignant point l'extrémité de la troisième qui est la plus longue. Ce grnnd genre se compose des- CHO 71 pèees qui toutes ont un aia de^'amille si bien caractérisé , que , malgré les tentatives souvent renouvelées pour le d'ivisnr , on n'y a encore réussi qu'imparfallemeul ; l'on a mêiTie dû se boiuer à l'indication de quelques seclions ou, sous-genres que chaque auteur a plus ou moins multipliés. Savigny et Cuviei? en ont porié le nombre à huit, et ils ont pris pour ba.ses piinclpales de leurs coupes la présence ou l'absence des aigrettes dont la tète, chez quelques espèces, se trouve ornée , l'étendue et la posi- tion de ces aigrettes ainsi que des oreilles , le diamètre du cercle radié qui entoure Toeil , etc. On sent qu'il est difficile d'établir nettement des li- mites aussi nombreuses , lorsqu elles reposeul sur des caractères aussi ver- satiles , el peut-être serait-il préféra- ble de n'admettre qu'une seule divi- sion qui ne ferait que séparer les es- pèces a aigrettes de celles qui en sont dépourvues. La nature n'a point éta- bli parmi les Chouettes seulement une analogie de formes et de cou- leurs ; elle étend cette analogie aux mœurs et aux habitudes de ces Oi- seaux : à tous elle a rendu l'organe de la vue extrêmement sensible; ils nfe sauraient supporter impunément la vive clarté du jour , puisque tous en sont offusqués , et la fuient retirés dans d'obscurs réduits. C est dans des trous caverneux, au sein des rui- nes ou des édiîices isolés , à côté de la cloche funéraire ou dans le tronc décrépit d'un Arbre plus que cente- naire , qu'ils passent les heures que d'autres consacrent à l'activité , au plaisir ; ils y attendent tristement que le crépuscule, ne frappant que d'une lumière expirante leur énorme pu- pille, leur permette de distinguer par- faitement les objets que les autres Animaux ne pourraient plus aperce- voir. Alors , moins hardis, mais non moins sanguinaires que les Oiseaux de proie diurnes, profilant du demi- jour propice qui livre à leurs regards sinistres de petits Oiseaux endormis , et surtout la confiante couveuStC , il? les enlèvent silencieusement , leur 73 CHO brisent la tête d'un coup de bec , et les engloutissent entiers, à l'aide de la mobilité de leurs mandibules , dans leur ample jabot. Si, par unecircons- tance imprévue , ils sont l'orcés de quitter en plein jour leur réduit , ils errent incertains, d'un vol court et déconcerté, en poussant des cris de détresse; aussitôt les timides habitans des bocages dont les Chouettes sont la terreur vers les deux extrémités du jour , connaissant les avantages pas- sagers que leur procure l'éclat du soleil , se rassemblent autour d'el- les , les harcèlent , les poursuivent en les frappantà coups de bec accom- pagnés de huées. Les petits Oiseaux ne sont pas uniquement la nourriture de cei rapaces lucifuges ; les Rats, les Sou- ris, les Mulo'.s, les Taupes sont par eux recherchés aussi ardemment et chas- sés avec pli:s d'adresse que ne le font les Chats. C'est probablementde cette habitude assez extraordinaire , au- tant que de la ressemblauce physi- que que l'on trouve dans leur tête ronde aplatie sur le sommet , qu'est venu le surnom de Chat-Volant ou Chat-Huant, donné dans les campa- gnes à ces Oiseaux que, dans certains cantons , l'on élève en remplacement des Chats , et auxquels ils sont pré- férés dans les soins de purger les gre- niers et le potager des petits Quadru- pèdes rongeurs. Les momens que les Chouettes ont à donneràla recherche de leur nourriture sont assez couits; l'on n'a jamais observé qu'elles chas- sassent encore lorsque l'obscurité do- minait complètement. Il est probable que la délicatesse de leur organe n'est pas assez grande pour percer les profondes ténèbres , et que , si elles persistent à veiller , c'est dans le re- pos, et parce que déjà le jour est pour elles une nuit assez longue. L'ha- bitude d'accumuler promptcment les proies est favorisée par l'extrême dilatabilité de lestomac; c'est dans ce foyer que , par un mécanisme particulier à l'organisation de ces Oiseaux , les parties dures des Ani- maux qu'ils ont avalés sont séparées des parties digestives , enveloppées CHO et roulées dans la peau*, puis reje- tées sans efforts sous forme de petites pelottes. Il est cependant quelques espèces, mais en petit nombre , qui jouissent de la faculté de chasser en plein jour. Celles-ci , surnommées Chouettes Accipitres, se rapprochent davantage des Oiseaux de proie diur- nes par une taille plus svelte et par une plus grande étendue des ailes et de la queue. Par la consommation considérable que ces Oiseaux font de Mulots et de Souris, ils rendent réellement des ser- vices essentielsà l'agriculture; cepen- dant ils sont assez généralement un sujet d'effroipour le campagnard igno- rant et superstitieux , et l'on peut ai- sément se rendre raison de l'impres- sion que la présence des Oiseaux de nuit peut produire sur le vulgaire. En efièt, qui pourrait affirmer n'avoir jamais éprouvé quelque atteinte de fraveur , lorsque, au milieu des nuits, dans le voisinage de lieux suscepti- bles de réveiller des affections doulou- reuses, dans le silence, tout-à-coup une voix aigre , entrecoupée d'un bruis- sement réitéré, se fait entendre ? Ce n'est cependant que le cri habituel et peut-être amoureux du paisible Oi- seau des nuits; mais l'imagination frappée a rendu ce cxi l'edoutable ; elle l'a présenté au vulgaire comme un pi ésage malheureux, et sans doute ce préjugé, dont l'origine est fort an- cienne, a donné lieu au nom d'Effraie dérivé d'Effroi , donné à l'espèce la plus commune et la plus bizarre par sa ph^'sionomie. Outie ces cris qui leur sont particuliers , les Chouettes font encore entendre un claque- ment de mâchoires occasioné par un échappementde leurs mandibules qui sont mobiles. C'est surtout dans les instans de crainte ou de colère qu'el- les redoublent ce claquement; alors aussi leurs plumes en général douces, épaisses et duveteuses , se hérissent, et leurs ailes s'étendent, comme pour leur donner un aspect plus singulier. Les soins de l'incubation paraissent occuper peu les Chouettes; la plupart d'entre elles déposent leurs œufs ar- CHO rendis, dont le nombre, suivant leses- pèces, est de deux à cinq, dans la pons- sière qui garnit les tious de luurailles, les anlVactures des rochers, les vieil- les poutres, lesentablemens îles colon- nades, les clochers , les troncs cariés des graudsArbres, enfin dans quelques nids abandonnés dont elles s'empa- rent. En revanche, elles ont la ten- dresse la plus grande pour leurs pe- tits; elles ne les quittent que lors- qu'elles les croient à l'abri de tout danger. Ceux-ci , dans leur premier âge et de la physionomie la plus ef- frayante ou la plus ridicule, sont en- veloppés d'un duvet épais qui ne dis- parait que lorsque l'unique mue à la- quelle ils soient assujettis leur donne ce plumage fin, léger et soyeux, au moyen duquel ils exécutent leur vol sans aucun bruit, et cessent de res- sembler à des spectres pour prendre la figure d'Oiseaux. INous diviserons les Chouettes en plusieurs sous-genres. 7 Chouettes-Hiboux. Deux petits bouqutts de plumes ou ai- grettes sur le front. Chouette-Hibou africain, Strix africana, Tenim., pl.color. 5o. Parties supérieures brunes variées de noir ; Iront et sommet de la tète bruns, avec l'extrcniité de chaque plume tachée de blanc; aigrettes terminées de noir à l'extérieur; face giiiatre, eutourée d'un double cercle blanc et noirâtre; sabot d'un fauve foncé, rayé trans- versalemen^de noirâtre, et terminé par un hausse-col blanc; parties in- iérieures brunes, rayées transversale- ment de noirâtre avec des taches de cette couleur sur les côtés de la poi- trine et du ventre ; quelques taches blanches au poignet; reclrices rayées de gris fauve et de noir, terminées in- férieurement par des petits traits nous; jambes emplumées avec des zig-zags noirs; bec noirâtre; iris oran- gé. Longueur , quatorze pouces six lignes. Du cap de Bonnc-Ëspcrancc. Chouette- Hibou a aigrettes COUCHÉES, Stiix gnseœta , La th., Chouette à aigrette blanche, Levail, , CHO 75 Ois. d'Afr. pi. 43. Parties supérieures roussâtres, finement rayées de brun et tachetées de blanc ; aigrettes compo- sées de plumes longues, fiexibles, in- sérées près de la base du bec, et qui retombent de chaque côté de la tête ; parties inférieures d'un blanc rous- sâtre avec des stries brunes , très- fines sur la poitrine; bec jaune; pieds emplumés jusqu'aux premières pha- langes. Longueur, treize pouces. Delà Guiane. Chouette-Hibou a aigrettes courtes, f^. Chouette -Hibou Bra- CHYOTE. Chouette-Hibou a joues blan- ches, Strix leucutis,Temm., pi. color. i6. Parties supérieures d'un gris fau- ve, avec la lige des plumes et de fines stries transversales noires; rémiges et rectrices rayées transversalement de noir; sommet de la tête fauve, strié de brun foncé; aigrettes striées et bordées de noirâtre à l'extérieur; cer- cle radié des joues, blanc, entouré de noir ; parties inférieures fauves, striées comme les supérieures; abdomen blanchâtre ; pieds emplumés jus- qu'aux ongles, grisâtres , tachetés de noir ; bec jaune, caché dans des soies blanches , dirigées en avant. Taille, neuf pouces. Du Sénégal. Chouette-Hibou d'Amérique , Strix americana, Gmel., .-fsio ameri- canus,^sio mexicanus, Briss.,Ois. de l'Amérique sept. pi. 5. Parties supé- rieures rousses, tachetées longiludi- nalemenl et pointiilées de noir; face blanchâtre; collerette bordée de rous- sâtre et de noirâtre ; aigrettes noirâ- tres; gorge variée de blanc et de roux avec la tige des plumes noire ; tectrices alaires rayées transversale- ment et en zig-zags, de noirâtre et de cendré : rectrices rayées irrégidière- ment de brun foncé ; parties infé- rieures mélangées de blanc, de rOux et de noir; jambes et doij^s couverts d'un duvet roussâtre ; be^pune. Lon- gueur,quatorze pouces. La femelle a les taches brunes au lieu d'être noires, et les parties inférieures d'un brun ferrugineux tacheté. C'est alors le Hibou du Mexique. t4 ghq CaOOETTE-HllîOuAsCA.LAPUE,6V/7lu Ascalaphus, Sav ig . ,Tcm m . ^ pi . colo r. 57. Parties siipcncuies fauves , ma i- quéeà de traits venniculés biuus ; aigrettes courtes, tormée^ de beaucoup sur leur bord cxlérieui-; irais luiur des tiansvcrsalca siu'les inicrmédiai- res, ainsi que sur les lectrices: parties inférieures d'un iiuive rougeàtre, lia- vorsées de bandes demi-cireubuies noires; pieds c{ doigis euiplumés, rougcàircs; Ixîcnoir. Longueur, neuf pouces. CjJOUETTE-HfBOU COHNU u' ATHÈ- NES , 6'///.T oi/ie/iiensis. T'. Grand- Duç. Chopette - Hibou couronné , Strix virgiiiiana , Lath., Ois. de l'A- mér. sept. pi. 2. Parties supérieures vallées de loux et de brun , tachetées et poinlillécs de noirâtre ; face mé- langée de blanc , de roux et de noir ; plumes de la colierctîc noires , rous- ses à leur base; cou vari<; de roux et de blanc , avec la gorge blanche ; tes deux premières rémiges crénelées à leur bord extérieur ; rectriccs latéra- les layéesde noir; parties inférieures mélangées de blanc , de roussâtie , rayées transversalement do noirâtre, et poinlillées vers la poitrine; pieds et doigts emplumés, d'un blanc rous- sâtre; bec brun; iris jaune orangé. Longueur;, dix-huit pouces. Des fo- rêts de Sapins de l'Amérique sep- tentrionale oii il niche. CiJouETTE - Hibou a cravate blanche , birix albicollis, variété de la Chouelte-Hibou commun. Chouette - Hibou cf.iard. J^'. Choueti'e-Huîou d'Amérique. Chouette-Hibou Dlc a courtes OREILLES. P'. Chouette-Hibou Bra- chvote. Chouette- Hibou d'Egypte. F'. Chouette - Hibou Ascalafhe. Chouette-Hibou a front blanc , Strix aibifrons , Lath., Shaw , Na». 76 CHO Mise, pi. 171. Parties supérieures noirâtres, avec le front blanc; les in- férieures d'un jaune fauve , avec la Eoitriue traversée par des bandes runes ; quelque taches blanches sur les ailes ; bec noir. Longueur, sept pouces. La femelle est un peu plus grande ; elle a les aigrettes, déjà très- courtes chez le mâle , à peine visibles; les plumes de la face frangées de blanc, et les parties supérieures bru- nes. De l'Amérique septentrionale. Chouktte - Hibou gentil , Sirix pu/c/iel/a, L. Parties supérieures cen- \ drées , tachetées de brun et pointil- lées de blanc, avec de grandes taches de cette couleur sur les ailes; rectri- ces fauves , rayées et poinlillées de brun; parties inférieures blanchâtres, tachetées de noirâtre ; jambes cou- vertes d'un duvet marqueté. Lon- gueur, neuf pouces. De Sibérie. On le regarde comme une variété du pe- tit Duc. Chouette - Hibou Grand-Duc , Strix Bubo , L., BufF. , pi. enl. 455. Parties supérieures variées de noir et de jaune roussâtre; plumes de la face mélangées de cendré , de roux et de noir; gorge blanchâtre ; devant du cou et poitrine variés de noirâtre et de roux ; ventre rayé longitu- dinalement et traversé de noirâtre ; pieds et doigts couverts de plumes .rousses , rayés de zig-zags bruns. .Longueur, vingt-deux pouces. La fe- melle est plus grande , elle a le plu- mage d'une teinte plus claire, et n'a point de blanc à la gorge. Des gran- des forêts d'Europe, d'Afrique etd'A- mérique , où il joint à sa nourriture habituelle les Lapins, les Lièvres, et même les jeunes Chevreuils qu'il peut surprendre. Chouette- Hibou Grand - Duc BLANC SANS AIGRETTES. ^. ChOUETTE Harfang. Choueite-Hibou Grand-Duc de Ceylan, Sliix cey lanensis 1 Lath. , iS///.r zeilanensis , Gmel. , Brown , Illust., pi. 4, Temm.,pl. color. 74. Parties supérieures d'un fauve rou- geâtre, rayé de noir; aigrettes cour- tes, droites et pointues; rémiges et CHO reclrices rayées de blanc , de noir et de rougeâtre ; pieds nus jusqu'aux genoux. Longueur , vingt-trois pou- ces. Chouette-Hibou Grand - Duc a HUPPES COURTES. F". ChOUETTE-Hi- Bou Ascalaphe. Chouette-Hibou grande Chevê- che. V. Chouette - Hieou Bra- CHYOTE. Chouette - Hibou a gros bec , Strix crassirostris , Yieill. , Strix Machrorynchus ^ Temm. , pi. color. 62. Parties supérieures blanchâtres , rayées transversalement de brun ; les inférieures blanchâtres, avec quel- ques bandelettes transversales laru- nes; aigrettes noires; collerette grisâ- tre , bordée de iloir ; bec gros , fort et brun ; pieds et doigts garnis ik duvet. Longueur, dix-huit pouces. Patrie inconnue. Chouette - Hibou d'Italie. 'V. Chouette-Hibou commun. Chouette - Hibou Jacuturu. V . Chouette-Hibou INacuturu. Chouette - Hibou Ketupa. y. Chouette- Hibou Grand-Duc de Ceylan. Chouette - Hibou lacté, Strix lactea, Temm., pi. color. 4. Parties supériemesd'unroux fauve, finement striées cl pointillées de noir ; aigrettes petites; un trait demi-circulaire, noir au-dessus de l'œil ; face d'un gris blan- châtre, finement striée de noir, et bordée de cette couleur ; reclrices in- férieures d'un cendré rougeâtre, rayées de noirâtre ; parties inférieures dun cendré jaunâtre, finementstriées de noirâtre, qui est aussi la couleur des tiges des plumes; pieds emplumés jusqu'aux doigts, blanchâtres; doigts bleuâtres; bec noirâtre; iris orangé. Taille, vingl-cinq pouces. Du Sénégal. Chouette- Hibou de Laponie , Strix scaiuliaca , Gmel. Variété ac- cidentelle et presque blanche du Grand-Duc, selon quelques auteurs , et de la Chouette Harfang dont on aurait redressé quelques plumes, se- lon d'au lies. Chouette- Hibou Leschenault , Strix Leschenau l U ^ Temmiuek, pi. CHO col. 20. Pallies supérieures d'un luiin I fauve, avec le milieu des plumes noi- râtre; lèlc, aigrettes, cou et parties inférieures d un fauve brunàlie, avec la tige des plumes noire et des stries transversales brunes ; moyennes lec- trices alaires striées de noir, les gran- des d'un fauve cendré, frangées de brun ; rémiges et reclriccs brunes , rayées de fi uve; face roussàlrc ; aréole des yeux blanchâtre ; gorge blanche , rayée longitudinalcment de noir; tec- trices caudales inférieures cendrées, avec des traits lancéolés noirs; bec d'un jaune verdâtre. entouré de soies à ,sa base; iris orangé; ])icds d'un gris bleuâtre. Taille, dix-neufpouces. De l'Jnde. CiiouETT£ -Hibou de la Louisia- ne , S/ri.v ludo\'iciarius , Daud. Ne dillère du Grand -Duc que par une taille un peu moins grande. CiiouETTE-HiBor DU Mexique. F. Chouette-Hibou n'AMÉRigUE. CiiouEiTF.-HiBou MOUCHETÉ, S/rix macu/osa ,\ic\\\. Parties supérieures mouchetées de brun et de blanc; tête rayée transversaleincnt de brun; ai- grettes larges; lectrices traversées de sept bandes alternativement brunes et blanches ; parlies inférieures blan- ches rayées transversalement de brun ; abdomen entièrement blanc , ainsi que les pieds. Longieurfquinze fouces. Du cap de Bonne -Espé- rance. Chouette -Hibou moyen Duc. p^. Chouette-Hibou commun. Chouette-Hibou Nacuturu, S/rix Nacutuiu , Yieill., Strix magellani- cus , Gmel., BufF., pi. enl. 385. Par- ties supérieures noirâtres , rayées en zig-zags et pointillées de brun et de roux; aigrettes très-longues; la plu- me antérieure noire , bordée de roux; un croissant noir qui part du derrière de l'œil et entoure la face ; un trait noir sur le sourcil ; collerette brune , mélangée de roux; rémiges et rectri- ccs fauves, traversées de bandes bru- nes , tachetées de roux et pointillées de noir; parties inférieures rayées de brun et de blanc i l.'ec noirâtre. Lon- CHO 77 gucur , dix-sept pouces. De l'Amcri- quc méridionale. Chouette-Hibou nain, Slrix mi- nuta. Celle espèce, que Pallas a vue aux monts Oural, est très en petit l'image du Graml-Duc. Il Serait pos- sible que ce fût le Scops. ChOUET'J E-HiBOU INoCTULE , Slrix Noctula, llhein\vardt,Temm.,pl. co- lor. 99. Parties supérieures fauves , variées de teintes plus claires et de noirâtre; rémiges cl rectrices rayées de fauve clair; petites plumes de l'ai- grette brunes, boidécs de fauve, les grandes fauves, striées de brun ; cer- cle radié des veux finement sti ié de noirâtre; parties inférieures d'un fau- ve clairavec desstries noirâtres ; quel- ques taches longitudinales double- ment traversées ornent ces parties ; bec jaune; iris orangé; pieds gris ta- chetés, emplumés jusqu'aux doigts qui sont jaunes. Taille, six pouces six lignes. De Java. Chouette-Hibou Nudipède, Strix psilopoila, Vieill., Oiseaux de l'Amé- rique septentrionale, pi. 22. Parties supérieures variées de taches blan- châtres et de raies noirâtres ; rémiges et rectrices tachetées de blanc roiissâ- tre; parties inférieures rayées de noi- râtre; devant du cou et poitrine d'un brun foncé, pointillés de roux; pieds et doigts dénués de plumes jaunâtres; bec noiiâlre. Longueur, huit pouces. Des Antdles. Chouette-Hibou Ouroucoucou. (Stedeman. ) E^;pèce douteuse. CHOUETTE-HiCOU ( petite ) DE LA CÔTE DE COROMANDEL. /^. ChoUETTE- Hibou de Coromandel. Chouette-Hibou PETiT-Drc,5//ï.r Scops , L., Stiix Zorca, St/ix Camio- lica, Gmel., Buff. , pi. enl. 456. Par- ties supérieures d'un cendré roussâ- tre, marquées d'ondulations et de ta- ches irrégulières noires et brunes, avec des raies longitudinales noiies , traversées par de petits traits de même couleur ; aigrettes composées de six à huit petites plumes qui se relèvent en faisceaux; parties inférieures sem- blables aux supérieures , mais d'une teinte plus claire ; pieds couverts de 78' CHO jjlutnes roussâtres , striées de noir; floigls nus; bec noir ; iris jaune. Lon- gueur, sept pouces. D'Europe et d'A- frique. CnouETTE-Hïtou Dr s Pins, T". Chouette-Hïîsou couronné. CllOUETTE-HlBOU RAYÉ , .S7//.r U- neata , Vieill. Parties supérieures tra- versées de bandes étroites, blanclià- tres , jaunâtres et noires; aigrettes courtes; face ro.isse , variée tie points noirs ; rcinigos brunes; parties infé- rieures d'un blanc roussâtre , rayé transver>aienicnl de noir e'. de rou\ ; pieds euiplumés, roux; bec blanchâ- tre. Long'ueur , hiiit pouces. De iW.- mérique septentc ionale. CHonETrE-Hiiiou sans cornes, f^. Chouette-Hu lotte . ChOUELTE - HlBOTT Scops. ^'• Chouei'te-Hibou Petit -Uuc. Chouette-'Higou tacheté , Strix maculata , Vieill., Nacuturu tacheté, Azzara. Parties supérieures d'un blanc jaunâtre , avec les plumes zo- nées et poinlillées de noirâtre ; celles du sommet de la tète sont noires , bordées de fauve; aigrettes noires en dedans etblanches endchors;un trait noirâtre veinule «le chaque côté de la tête, se rejoignant par derrière; men- ton blanc; parties inférieures d'un blanc iaunàire , marquées de taches noires , allongées ; bec noir ; pieds emplumés , roussâtres. Longueui , quatorze pouces. De l'Amérique mé- ridionale. Chouette -HiBOTJ des Terres Mageelaniques. /^'. Chouette- Hi- bou Nacuturu. Chouette - Hibou Zorca. /^. Chouette-Hibou Petit-Duc. ff Chouettes proprement dites. Point d'aigrette sut le front. Chouette d'AcAoïE. 7^. Chouet- te-Ch evèchette. Chouette a ailes et queue eas- ciËEî , Strix fasciata , Vieill. Parties supérieures , gorge et poitrmc bru- nes , rayées en zig-zags de rouge jau- nâtre; tectrices alaires brunes; rémi- ges rayées de brun et de blanc; rec- trices d'un brnti zone . terminées de CHO cendré ; parties inférieures roussâ- tres, tachetées longitudinalement de brun rougeàtre ; jambes duveteuses rousses ; doigts nus et jaunes. Lon- gueur, quatorze pouces. Des An- tdlcs. Chouette ARCTIQUE, Strix arctica, Sparm. /'. Chouette-Hibou Bka- CHYOTE. Chouette bariolée. P^. Chouet- te cendrée. Ckouette blanche, Levaill., Ois. d'Afrique, pi. 4.5. /^^. Chouette Har- FAN'G. Chouette blanche a aigrette. F". CnoUETTE-HlBOU A AIGRETTES couchées. Chouette blanche tachetée , Strix alba , L. F. Chouette Har- FANG. Chouette Boobook , Strix Boo- book , Lath. Parties supérieures d'un cendré brunâtre , tachetées de jaune, avec la tète rayée de la même coideur: parties inférieures brunes, irréguliè- rement tachetées de fauve: gorge jau- ne . rayée et tachetée de jaune ; bec petit, brun; pieds emnlumcs, bruns, variés de noir. Longueur, neuf pou- ces. De la Nouvelle-Hollande. Chouette Brame , Strix Brama , Tem,m. , pi. color. 68. Parties supé- rieures brunes, régulièrement mou- chetées de cendré; rémiges et rectri- ces rayées de la même couleur; un large collier formé de plumes blan- ches bordées de brun ; joues garnies de plumes brunes, bordées de blanc; aréole de l'œil brunâtre; gorge et haut du cou blancs; parties infé- rieures blanchâtres, parsemées de ta- ches ihomboïdales brunes ; bec jau- ne, avec la base entourée de longues soies noirâtres ; iris jaune ; pieds gar- nis jusqu'aux ongles d'un duvet blanc. Taille, septpouces. Des Indes. Chouette brune , Strix fusca , Vieill. Parties supérieures brunes , tachetées de blanchâtre sur les ailes ; collerette d'un gris blanchâtre ; rcc- trices brunes , les latérales tachetées de blanc en dehors, et blanches avec de larges bandes transversales bru- «■cs en dp'lans : parties inférieures CHO blanches, tnchetécs de bran; bec noi- iâtie;pieds et doigts velus, l)riinàtns. Longueur , huit pouces. Dos A*n- lilles. CHOTTETTECABOtiRÉE, 'Str/'x plimil- la , Illig. f^. Chouette féroce. Chouette du Canada. , BulFon. r . Chouette Caparacoch. Chouette du Canada, Cuvier. T^. Chouette nébui.euse. Chouette Caparacoch , Strix fu- nerea,Gvno\., La th. , Slrix canacfen- sis , Briss. , Slrix huclsonia , Gincl., Strix Vlitia, L., Strix riisoria, Mcvcr, Chouette Épervière , Chouotlo à lon- gue queue de Sibérie , Buft'., pi. cnl. 463. Paitics supérieures obscni-es , tachetées incgulièiemcut de iilanc et de brun : (Vont pointillé de bl.inc et de brun ; \mo b;inde noire de chaque côlé, partant de l'œil , descendant sur le cou ; une grande lacbe brune, noi- râtre à la naissance des ailes ; lectri- ces cendrées avec des bandes brunes en zig-zags, distantes les uires des au- tres ; parties inférieures blanches , ravées transversalement de brun cen- dré , avec la gorge blanchâtre ; bec jaune, ordinairement tachetédenoir; pieds er doigts einplumés, blandîâ- trcs, rayes de brun. Longueur, qua- torze pouces; la queue en a six el de- mi. Du nord des deux contineus. Chouette de Cayenne , Strix caviuic/isis, Math., Bufif.,pl. enl. 442. Parties supérieures rousses avec des lignes transversales brunes, étroi- tes; parties Inférieures semblables, mats d'une teinte un peu plus claire ; plumes de la collerette blanchâtres , avec la tige noire ; bec rougeâtre ; pieds et doigts duveteux. Longueur , quatorze pouces. Chouette Caspienne, 5//v.t Ulula, Laih. f. Chouette-Hibou 'Bra- CIIYOTE. Chouette cendrée , Slrix cinerea, La th. Parties supérieures d'un cen- dré brun , mélange de noir; colle- lette blanchâtre , entourée de iaunâ- tre , avec les cercles des yeux alter- nativement noirs et roussâ'tres ; par- ties inférieures cendrées , variées de noir ; une bande privée île plumt» , CHO ii depuis ta gorge jusqu'à la quewe. LotifîUeur , dix-iiuit pouces. De l'A- rtH'rique .wpteïitrionaie. Chouette Chat-Huant , Strix Stjidiila , Lalh. i'nrties supérieures rousses, variées de noirâtre , ;'e tein- tes brunàtics, en zig-zags transver- saux , tachetées de blanc sur la tète , les scapulaires et l'extrémité des grandes tectrices alaires ; rectrices et rémiges rayées alternativement de bran «l d< roux ; parties inférieures variées de bla»c , de noirâtix; et de roux, avec des ligues en zig-zags; pieds et doigts empknm's , blanchâ- tres; bec )iuinàlrc. Longueur , qua- torze pouces. D'iùirope. On regarde cette espèce comme la femelle de la Chouette-Hulotte. CnouEiTE Chevêche, Strix Pas^ serina , L., 'Gmel., Lath., Slrix Noc~ ///a, Retz , Strix nu dipes, îSils., Buff. , pi. enl. 439. Parties supéneures d'un gris brun , marquées de grandes ta- ches irrégulières blanches ; tête bru- ne , avec une bande longitudin:de blanche sur chaque plume ; poitrine blanche ; parties inféiicures d'un blanc roussàtre , tacheté d'un brun olivâtre; iris jaune ; pieds et doigts claireuient emplumés, blanchâtres. Longueur , neuf pouces. La femelk a les couleurs moins vives , et des ta- ches roiissâtres sur le cou. Commune en Europe. OnouETTE Chevèchette , Strix acadica, L. , Strix acadiensis ,Lath. , Strix Passerina , Retz , Strix Tengal- ini , Yar. , Lath . , iS///.r pusilla, Daud. , S/rixpjg/nœa, Bechst., Levaill., Ois. d'Afr.,pl. 46. Parties supérieures bru- nes, tachetées et pointillées de blanc; de grandes taches blanches sur les cotés du cou et sur la gorge ; quatre bandes étroites, blanches sur les ré- miges : parties inférieures blanches, tachetées longitudinalement de brun et transversalement sur les flancs; pieds et doigts abondamment emplu- més. Longueur, six pouces. La fe- melle a les teintes plus brunes et les taches blanches variées de jaune. Chouette Chevèchette pereée, Str/x per/ntn , Vieili., Levaill., Ois. 8o CHO d'Afr., pi. 284. Parties Bupërieures roussâtrcs , tachetées de blanc lon- gltudinalcnient sur les ailes et la queue ; rémiges noirâtres , terminées par un liséré blanc; parties inférieu- res blanches , nuancées de roux ; joues et gorge blanchàlres avec un collier varié de noir ; poitrine rousse , nuancée de brun et de noir. Bec jaunâtre; pieds cmplumés , jau- nâtres. Longueur, six pouces. Chouette Ciiiciiictïi, Slrix Chi~ ckicttl, Lath. Tout le plumage varié de fauve, de brun et de noir; yeux noirs avec les paupières bleues. Du Mexique. Chouette Choucou , Strlx Chou- cou , Latii., Levaill., Ois. d'Afr. , pi. 08. Parties supérieures d'un gris loussâtre avec des taches blanches siu" les tectrices alaireset un liséré de la même couleur aux rémiges; les deux rectrices intermédiaires grises , les dix autres blanches avec les bar- bes extérieures ra\ées; parties infé- rieures d'un blanc pur. Bec noir îrès- court ; pieds et doigts emplumés , blancs et très-petits; queue étagée, as- sez longue. Longueur, douze à treize pouces. Du cap de Bonne-Espérance. CuouETTE Chocouhou, Stiix iVi- duella, Lath. , Levaill., Ois. d'Afr. , pi. 59. Parties supérieures d'un gris brun , varié de blanc ; les inférieures un peu plus pâles ; une plaque blan- che en forme de collier à la gorge ; rectrices rayées de brun noirâtre en dessus et de roussâtre en dessous ; bec noir , iris d'un fauve clair ; pieds et doigts emplumés , d'un gris blanchâ- tre, soyeux. Longueur, treize pouces. Du sud de l'Afrique. Chouette des clochebs. P^. Chouettte Effraie. Chouette a coleier , Slrix tor- quata , Daud. , Strix perspicillata , Var., Lath. , Levaill., Oiseau d'Afri- que, pi. 42. Parties supérieures d'un brun foncé ; sommet de la tête et face noirs ; sourcils blancs ; un large col- lier noirâtre qui remonte vers la nu- que; gorge blanche; parties infé- rieures d'un blanc loussàtre; rectri- ces iafcrieuics raxées de blanc et de CHO brun. Bec noirâtre; iris jaune; pieds et doigts emplumés , blanchâtres. Longueur , dix-sept pouces. Les jeu- nes ont les parties supérieures brunes mêlées de noirâtre, les inférieures l'oussâtres , la tête d'un gris brun avec le front noir; le cercle noir des yeux entouré d'un autre cercle blanc qui aboutit à une bande qui descend sur le bec. D'Afrique et de l'Amérique méridionale Chouette de Coquimbo. V. Chouette a terrieu. Chouette échasse , Strix gralla- Tia,Temm., pi. color. i46. Parliessu- périeures d'un gris brun, marquées de tâches arrondies et grisâtres; som- met de la tète brun, tacheté de roux ; rémiges brunes, régulièrement tache- tées de roux qui y forme vers l'ex- trémité quatre ou cinq bandes; plu- mes de la face d'un fauve roussâtre ; un hausse-col grisâtre; rectrices rous- ses, traversées de quatre bandes plus paies; parties inférieures d'un gris roussâtre clair, marquées de taches transversales plus foncées ; tarses éle- vés, fauves; bec et iris jaunes. Taille, neuf pouces. Du Brésil. Chouette Y.ï¥R\\^^StrixJîammea, L., Bufl'.,pl. cnl. 44o. Parties supé- rieures d'un fauve clair , variées de zlg-zags gris et bruns, ctpolntilléesde blanchâtre; face blanche avec l'extré- nilîé des plumes qui sont extrême- ment fines et effilées , variées de roux et de brun , formant un grand cercle coloré ; parties inféi'ieures blanches avec quelques petits points noirs ; quelquefois elles sont entièrement blanches et d'autres fois roussâtres ainsi que la face. Bec blanc à la base et noir à l'extrémité ; iris jaune ; pieds et doigts duveteux , blanchâtres. Lon- gueur, treize pouces. La femelle a les teintes claires et mieux prononcées. Des quatre parties du monde. Très- commun en Europe. Chouette Epervier. /^. Chouet- te Capuracoch. Chouette fauve , Slrix fulva , Lath. Parties supérieures d'un fauve brunâtre , tachetées de blanc; les in- férieures d'un fauve clair , avec des CHO taches très-pâles ainsi que sur la face; bec noirâtre. Longueur, neuf pouces. De l'Australasic. Chouette rÉjROCE , S/rix purnlla , lUig. , Teinin. , ^1. color. 09. Parties supérieures brunes; sommet de la têle, nuque et cou supérieur brunâ- tres, tiquetés de blanc; quelques ta- ches blanches formant un demi-col- lier; tectrices alaircs supérieures noi- râtres, avec une tache blanche à 1 ex- trémité de chaque plume; rémiges et rectrices rayées de jaunâtre; joues d'un blanc jaunâtre, avec deux ou trois demi-cercles de taches noirâtres; gorge brunâtre; milieu de la poitrine, du ventre et de l'abdomen blanchâ- tres; flancs roussàtrcs ; des lignes lon- gitudniales brunes sur les parties in- térieures; bec et iris jaunes, le pre- mier garni à sa base desoies dirigées en avant; pieds emplumés jusqu'aux doigts blanchâtres, tiquetés de brun. Longueur, six pouces. De lAmérique méridionale. Chouette ferrugineuse , Stiix rufa, Latlu K. Chouette Hueotte. Chouette Fresaie , Buif. /^. Chouette EpERAfE. Chouette de Géorgie , iS//7.r Georgica, Lath. Parties supérieures brunes ondées de jaunâtre, avec les ailes et la queue rayées de blanchâtre; parties inférieures blanchâtres i'a\ées longitudinalement de brun rougeâ- tie ; bec jaune ; pieds el doigts emplu- més , blancs avec des points noirs; Longueur , quinze pouces. Amérique septentrionale. Chouette grise , Strix Littura , Retz. ^. Chouette de l'Ourax. Chouete grise de Suède (grande). T'. Chouette Laponne. Chouette Harfang , Strix nictea , L., Strix candida, halh., Strix Jiivea , D., Buff. , pi. enl. 458. Parties supé- rieures blanches avec des taches et des raies transverses brunes, moins nombreuses sur les parties inférieu- res ; tête petite; bec noir , caché dans les poils qui l'entourent; iiis janne ; pieds et doigts duveteux. Longueur , deux pieds. Les jeunes ont les taches brunes très-abondantes; les individus CHO 81 très - vieux sont entièrement blancs. Des parties les plus septentrionales des deux contiuens. Chouette IIuhul, Strix Iluhula , Lath. , Levaiil. , Ois. d'Afrique, pi. 4i. Parties supérieures d'un brun foncé , tachetées de blanc; les taches en lunules sont Irès-peîites sur la tê- te et très-larges aux parties inférieu- res ; teciriccs alaircs terminées par des lunules blanches; rémiges bru- nes, bordées de blanc ; rectrices éta- gées, brunes, variées de trois bandes irrégulières blanches; bec noirâtre; pieds duveteux, noirâtres, tachetés de blanc; doigts nus, jaunes. Lon- gueur , treize à quatorze pouces. De l'Amérique méridionale. Chouette Hulotte, Strix Jluco , Gmcl., Buff., pi. enl. 44i. Parties supérieures d'un brun cendré , va- riées de grandes taches brunes et de petites lousses et blanches ; tète grande , aplatie sur le sommet ; rémi- ges et rectrices rayées altcrnalive- ment de noirâtre et de roux cendré ; parties inférieures d'un blanc rous- sâtre, avec des raies transversales brunes traversées elles-mêmes par un trait brun f^ui suit la direction de la tige des plumes; bec brun ; iris duii bleunoirâtre;piedset doigts em- plujués, roussàtrcs. Longueur, quinze pouces. La femelle, ainsi que les jeu- nes , ont le plumage en général plus roux, les raies transversales des ré- miges et des rectrices alternativement rousses et brunes, etc., etc. On trouve quelquefois des variétés accidentelles blanches , tachetées de noir. Habite les grandes forêts de l'Europe où elle niche ordinairement dans les nids abandonnés par les Corneilles. Chouette de l'iee de la Trini- té, Strix phalenoïdes , Lath., Ois. de l'Amérique septentrionale, pi. 9. Par- tics supérieures fauves, tachetées de blanc sur les tectrices alaircs ; face et parties inférieures variées de roux et de blanc ; bec noir; pieds et doigts emplumés, loussâtres. Longueur , six pouces. Chouette a longue queue de Sibérie. ^'. Chouette de l'Oural. ■8-2 GHO CiiOTTETTEDf; Java , Strixjavanica, Lath. Parties supérieures cendrées, nuancées de roussâtre , tachclécs de blanc et de noir ; parties inférieures d'un blanc iaunâtre, tachetées de noir avec les flancs d'une teinte plus obs- cure. Chouette Jouoau , Strlx si/iensls , Lath. Parties supérieures d'un roux brun avec des taches blanches sur la tèlc et le cou, et des raies transversa- les de la même couleur sur le dos et les ailes ; rémiges et rectrices brunes ; face rousse, parties inférieures blan- châtres avec chaque plume marquée ti'ansversaleraent de quatre traits noirs; bec noir; pieds duveteux, roux ; moitié des doigts nue et jaune. Longueur, seize pouces. Des Molu- ques. Chouette Lapin. P'. Chouette a TERRIER. Chouette Laponne, S/rix laponica, Retz. Parties supérieures grises , cou- vertes de taches et de zig-zags bruns; tête très- grande ; face large , formée d'un disque radié, gris, avec des rayons l.niins ; un large cercle de plu- mes contournées noires et blanches , entoure le disque; rémiges et rectri- ces brunes , ornées de bandes en zii;- zags , nonatres ; parties inférieures blanchâtres , pai'semées de taches al- longées , brunes ; tectrices caudales , cuisses, pieds et doigts rayés de zig- zags blancs et bruns; bec jaune , ca- ché dans les plumes et les soies qui l'entourent; pieds très - emplumés. Longueur, deux pieds. La femelle est un tiers plus grande. Des parties les plus septentrionales de l'Europe oii elle paraît êtrp fort rare. Chouette a i^unette , Strix pers- plcillata , Lath. , Syn., pi. 67. Parties supérieures rousses , brunâtres , avec le sommet de la tête et le dessus du cou blancsetcotonneux;facenoirâtre; rémiges et rectrices brunes, rayées transvei^salement de fauve et termi- néesde blanc ; parties inférieures d'un blanc roussâtre avec une bande mar- ron sur la poitrine ; bec jauneentourc de soles noires ; pieds etdoigts emplu- més , jaunâtres. Longueur, dix- neuf CIIO pouces. De l'Amérique méridionale. La Chouette a masque noir , Levaill. , Ois. d'Afrique, pi. 44, est considérée par Latham comme une variété de la précédente; elle a le plu- mage blanc , à l'exception des plumes de la face qui sont noires , et des sca- pulaires qui sont tachetés de noir ; les ailes et la queue ont une teinte brune assez foncée; les pieds sont emplumés et noirâtres. Chouette Maugé , St/ix Mai/gei , Tem., pi. color. 46. Parties supérieu- res d'un brun fauve , avec une tache blanche à l'extrémité des tectrices alaires; plumes de la face roussâtres, variées de blanc ; rémiges d'un brun noirâtre , rayées à d'assez grandes distances de lignes transversales fau- ves ; l'cctrices brunes , ondulées de brun clair ; parties inférieures variées de cendré et de fauve avec des taches brunes allongées sur la poitrine , et des taches blanches arrondies sur les flancs ; bec jaune , entouré de poils noirs ; iris jaune; pieds et doigts em- plumés, variés de blanchâtre et de fauve. Longueur, dix pouces. Des Antilles. CUOUETTE DE LA MER CaSPIENNE , SL'-ix accipilrina , Pall. P'. Chouet- te-Hibou Brachyote. Chouette DU Mexique, Str/'x To/- chiquatil ', Lath. Plumage extrême- ment épais , varié de blanc , de fauve et de noir; le fauve domine sur le dos; les ailes sont noirâtres; parties inférieures blanches; bec noirâtre- iris jaune; pieds emplumés d'un blanc l'oussàtrc. Longueur, quatorze pouces. Chouette Montagnarde , St/ix barhata , Lath. Plumage générale- ment cendré , avec la face et la gorge noires; bec et iris jaunes. De la Si- bérie. Chouette nébuleuse, Strix nebu- /osa , L. , Chouette du Canada , Cuv- Parties supéric^ures d'un bruncendré, rayées transversalement de blanchâ- tre et de jaunâtreavec un grand nom- bre de taches blanches sur les tectri- (^es alaires ; face cendrée; devant du cou et poitrine blanchâtres , rayés transversajement de brun clair ; par- CHO ties inféricuics blanchâtres avec des taclies allougcos brunes , qui siMveiit lii direction de la tige des plumes; pieds et moitié des doigts cmpl unies , le reste couvert d'écuilles jusqu'aux ongles : bec jaune; iris brun Lon- gueur, vingtpouces. La lémelleest un peu plus grande, et l'on remarque plus de taelics blanches sur les par- ties supérieiu'es. Les jeunes ont au contra ne des tcinîcs plus foncées. Du nord des ileux continens. CnoujiïTK Noctuelle, Sùix Noc- rua, Lath., Var. /^'. Cuou£tt£ Hu- lotte. Chouette de la Nouvelle -Zè- LvNDi:. /". Chouette FAUVE. Chouette NUDii'ÈnE , Strix nudi- pes , Latli. , Ois. de l'Amérique sep- tentrionale, pi. 16. Parties supérieu- res briuiàtres , avec le iront et les petites tcclrices ".ïlaires tachetées de blanc; parties intérieures d'un blanc sale, par-emées de taches brun?s en forme de lyres ; gorge grise ; pieds nus et bruns; becnoiràtre. Longueur, sept pouces six lignes. Des Antilles. Chouette occipitale, Stii.v occi- pitalls, ïemm., pi. color. 54. Parties supérieures d'un brun fauve, parse- mées de petites taches rondes et de grandes taches ovalaires d'un blanc cendré; sommet de la tète d'un roux brunâtre, tacheté de blanc; une grande plaque blanche tacbctée de brun, de chaque coté à l'occiput; ré- miges et rectrices brunes, rayées de jaune d'ocre; joues cendrées; parties inférieures blanchâtres, avec de lar- ges traits longitudinaux, d'iin brun roussàtre; une double rangée de ta- ches semblables, mais plus arrrondics sous le cou ; bec jaune; quelques poils courts à sa base; iris orangé; pieds ])lanchâtres, variés de roux, couverts de duvctjusqu auxongics. Longueur, sept à huit pouces. Du Sénégal. Chouette onouléÉ, Slrix iindu- lata, Lath. Parties supérieui'es d'un brun noirâtre , avec le bord des plu- mes fauve ; tectrices alaires tachetées de blanc à leur extrémité; lèie , gor- ge et parties inférieures ondulées de blanc; bec cendré; jiieds cmplu- cno 83 mes, jaunâtres ; doigts luis. Lon- gueur, douze pouces. De l'île de Nor- folk. Chouette de l'Ouhal, Sîiix ura- lensls , Pal las, Sliix Liliuia^ Retz, Temm.,pl. color. 27. Parties supé- rieures blanchâtres , marquées de grandes taches longitudinales b|u- nes; tète grande; face large, très-em- plumée ,d'un gris blanchâtre, garnie de poils noirs et entourée d'un cercle noir et blanc; rémiges et rectrices rayées allernativenicnt de bandes brunes et blanchâtres; parties infé- rieures blanciiâlres, avec le milieu de chaque plume marqué d'une raie longitudinale brune; queue élagée , beaucoup plus longue que les ailes; bec jaune, caché dans les poils; iris brun; pieds et doigts einplumés , blancs , tachetés ; ongles longs , jau- nâtres. Longueur , deux pieds. Les jeunes ont les parties supérieures ta- chées irrégulièrement de brun , de roux et de blanc , les ailes et la queue rayées transversalcMnent de gris; c'est alors : Slrix Macroura , iMcyer,' Chouette des monts Ourals , Sonn. Chouette petite. P'. Chouette Chevêche. Chouette petjte Chevêche d'U- PLANDE. y"". Chouette ïengbialm. Chouette phalénoïde. P'. Chouette de l'île de la Trinité. Chouette de Porto-Ricco. f. Chouette nudipède. Chouette rayée "de la Chine. /". Chouette JouGou. Chouette rouge-brun. f'. Chouette Chevechette. Chouette de Saint-Domingue , SirixDominicensis, Lath. p'. Chouet- te SUINDA. Chouette de Sologne , Strix solo- niensis, Lath. /^. Chouette Hulotte. Chouette Sonnerat, Strix Sonne- /vz/i , Temm. , pi. color. 21. Pariies supérieures d'un brun roux , avec des points blancs sur la tète et les scapu- îaires, des taches blanchâtres sur l'extfémité des tectrices alaires; ré- miges bordées de brunâtre , tachetées régulièrement de cendré ; face com- posée de plumes ladiées , blanchâtres, fi* 84 CHO nuancées de roux et entremêlées de soies noires ; parties inférieures d'un blanc sale , rayées transversalement de traits bruns bordés de noirâtre, avec la tige des plumes noires ; bec jaune; iris verdàtrc; pieds et doigts emplumés, fauves; onglesjaunes. Lon- gueur , dix à onze pouces. De l'Inde. ChOUETTK a sourcils JiLANCS , Strix supercillarls , Vieill. La descrip- tion que donne Vieillot de cet Oiseau, se rapporte entièrement à celle du précédent , et comme il ne parle pas de la patrie de la Chouette à sourcils blancs , qu'il se borne à dire qu'elle existe au Muséum d'Histoire Natu- relle de Paris , il est probable que Vieillot aura décrit sous ce nom l'es- pèce figurée sous un autre par Lau- gier et Temmiuck. Chouette spadicée , Sirix spadi- cea, Ptheinw^ardt, pi. color. 98. Par- ties supérieures d'un roux foncé ; tête, nuque', cou, poitriuc et joues d'un brun noirâtre, finement striés en tra- vers de fauve; petites et grandes tec- trices alaires terminées de blanc, ce qui forme sur les ailes deux bandes de cette couleur; rémiges et rectrices rayées de jaune ochracé; gorge blan- che ; parties inférieures blanchâtres , variées de brun rougeâtre ; bec d'un gris jaunâtre, entouré à sa base de poils dirigés en avant; iris jaune ; pieds emplumés, gris et bruns, avec les doigts couvertsdepoils. Longueur, sept pouces. De Java. Chouette Suinda , Sirix Suinda , Vieill. Parties supérieures noirâtres , variées de brun et tachetées de rous- sâtre; collerette noirâtre variée de brun , de roussâtre et de gris , avec l'angle antérieur de l'œil blanc; gorge brune , avec le bord des plumes rous- sâtre; poitrine fauve, rayée longitu- dinalement de brun ; ventre et abdo- men d'un gris roussâtre. Longueur , quatorze à quinze pouces. De l'Amé- rique méridionale. Chouette Tengmalm , Strix Teng- malmi , h., Sirix Vas/pus , Beiclist, Sirix Nûctua , Tengm. Parties supé- rieures noirâtres variées de roussâtre, avec des petites taches blanches sur la CHO tête et la nuque; les parties inférieu- res sont d'une teinte un peu moins foncée; bec et iris jaunes ; pieds et doigts duveteux , blanchâtres. Lon- gueur , huit pouces quatre lignes. La femelle est un peu plus grande; elle a les taches blanches plus nombreu- ses , et elles s'étendent jusque sur les tectrices alaires ; les parties inférieu- res sont variées de blanc. Du nord de l'Europe. Chouette a terhieb , Sirix cuni- cularia, Vieill. Parties supérieures variées de gris fauve et de brun , ta- chetées de brun ; un double cercle blanc et gris formela face; une bande blanche au-dessus des yeux; parties inférieures blanchâtres , roussâtrcs vers les flancs , et tachetées de brun ; bec verdâtre, noir sur les côtés; iris jaune ; pieds et doigts duveteux , gris. Longueur , neuf à dix pouces. De l'A- mérique méridionale dont elle habite les savannes ; elle y creuse à quelques pieds sous terre , son nid oii elle dé- pose une douzaine d'œufs blancs presque ronds. Chouette Tolchiquatli. V. Chouette du Mexique. Chouette Urucuru, Azzara. /^. Chouette a terrier. Chouette Wapacuthu , Sirix Wa- pacuthu, Lalh. Parties supérieures blanches, rayées transversalement et tachetées de brun rougeâtre ; rémiges et rectrices rayées de noir et de rou- geâtre ; extrémité des plumes de la tête , noire ; face, joues et gorge blan- ches; parties inférieures blanches j bec noir ; iris jaune; pieds et doigts emplumés, blanchâtres. Longueur, dix-huit pouces. Des rives de la baie d'Hudson. Chouette aux teux verts , Sirix sjlvcsiris , Lalh. Espèce douteuse que l'on présume êtr€ une variété de la Chouette Hulotte. (dr..z.) CHOUETTE. iNS. Nom vulgaire d'un Lépidoptère , Nociua spo/isa , Latr. , et de la Chenille du Séneçon , décrite par Godart. (aud.) CHOUETTE DE MER. poib. Syn. de Lump. F'. CycLOPTiRE. CHR CHOUETTE ROUGE, ois. Nom vulgaire du Choquaid. ^. Pyrrho- CORAX. (DR..Z.) CHOUGH. OIS. Syn. anglais du Corracias, Coivus Graculus, L. P' . PyRRIIOCORAX. (DR..Z.) * CHOUGOU INIDJIOU. bot. PiiAN. Syn. d'Eau de Coco, aux îles Marianes , suivant Gaimard. (n.) CHOUHAK. BOT. PHAN. (Dclille.) Nom de pays du Spartiurn tkebaicuin, décrit dans le grand ouvrage sur l'E- gypte, (b.) CHOUK. BOT. riiAN. Ce nom ara- be qui, selon Delille , signifie épine, a été donné à diverses Plantes piquan- tes , telles que V Asparagus honidus et le Carduus sjriacus , tels sont en- core : Chouk-Aagoul, VAspaiagus aphylltis. Cuovk-el-Gemel , c'est-à-dire Epiue ou Chardon du Chameau , VE- chinops spinusus, etc. (b.) CHOULAN, KHOULAN ou KOULAN. >iA3i. Syn. kalmoucks d'Onagre. ^'. Cheval. (b.) * CHOUPA. POIS. F\ Chepa. CHOUQUETTE. ois. Syn. vulgai- re du Choucas, Coivus Monedula , L. F". Corbeau. (dr..z.) CHOURLES ou CHURLES. bot. PHAN. Vieux noms français des Orni- ihogales , particulièrement de celle qu'on uomuie vulgairement Dame de onze heures. (b.) CHOVA. OIS. r. CnoBA. CHO VANNA -MAUDARU. bot. PHAN. Syn. malabare de Bauhinie. f^. ce mot. (b.) CHOYKA. BOT. piiAN. y. Choina^ CHOYNE. BOT. PHAN. (J. Bauhin.) Syn. présumé de Crescentia. (b.) * CHOZAM. BOT. PHAN. (Fors- Icalh.) Syri. arabe de Cleome ornitho- podioldes , L. (b.) CHRACHOLEK. ois. Syn. polo- nais du Cormoran . Pelecanus Carbo , L. >^. Cormoran. fDB..z.) CHR 85 CHR^SI. BOT. PHAN. Syn. arabe de Zygop/ij'/lum alùum , L., et, se- lon Forskalh , de Salicorne. (b.) * CHREEK-WILL'S-WIDOW. OIS. Syn. américain de l'Engoulevent roux. f-^. Engoulevent. (dr..z.) * CHREMIS. POIS. Nom grec d'un Poisson qu'on ne saurait reconnaître sur le peu qu'on en a dit. (b.) CHRISAORE. ACAL. et moll. r. Chrysaore. CHRISTE-MARINE. bot. phan: Selon les différens pays maritimes de la France , on donne ce nom à la Sa- licorne herbacée , à l'Inule et au Chrithme maritimes , dont les feuil- les se confisent au vinaigre ou à la. saumure, comme les Cornichons, et se mangent sur les meilleures tables, (b.) CHRISTIE. Christia. bot. phan. Mœnch appelle ainsi le genre Lourea de Necker, que ce dernier a établi f)our \ Hedysarum vespertilionis ^ L. ; enom de Necker étant plus ancien , doit être conservé. T^. Lourea. (a. r») CHRISTOKN. bot. phan. Le Houx dans les langues du Nord. (b.) CHRISTOPHORIANA. bot. phan. Nom de V Actœa spicata chez les anciens botanistes , donné aussi à des Aralies et à TAdonis du Cap. (b.) * CHRISTOPHORON. pois. Syn. de Zeus Faber, chez les Grecs moder- nes. F. 7 Av.. " (b.) * CHRITHARI. BOT. phan. Syn.. d'Orge chez les Candiotes. (b.) CHRITHMON. bot. phan. Syn. de Salicorne chez les Grecs modernes. (B.) CHROKIEL. OIS. Syn. polonais de la Caille, Perdix Cothurnix , L. F. Perdrix, division des Cailles. (dr..z.) CHROMATES, min. Résultats de la combinaison de l'Acide chrômique avec les bases salifiables. Jusqu'ici on n'a encore rencontré à l'état natif que deux de ces combinaisons. F. Fer et Plomb CHROMATES. (dr..z.J CHROMIQUE. MIN. y. AciDs CHROMIQUE. «6 ClIPt CHROME. Mix. iS'oni donné par Haiiy au Métal découvert par Vau- quclin dans le Plomb rouge de Sibé- rie , et qui fait allusion aux propriétés éminemment colorantes de ce Métal, dont TAcide est d'une belle couleur rouge , et dont l'Oxide est d'un vert d'Émeraudc très-pur: aussi cette pré- ci(;use substance est-elle aujourd'hui d'un grand usage dans la peinture sur Porcelaine et dans l'art de colo- rier le verre. Les Minéraux qui la len- fermeut peuvent être divisés en deux classes : la première est composée de ceux dans lesquels le Chiôme entre essentiellement, tels que le Plomb chrômalé , le Plomb chromé ou la Vauquelinlte , et le Fer chrômaté. La seconde classe est composée des subs- tances qui n'offrent le Chrome que coMUîie principe accidentel ou comme principe colorant. Elles sont au nom- bre de six. La première , qui est le Spinclle, doit sa belle couleur rouge à l'Acide chrômique. Les cinq autres empruntent leur couleur verte de rOxide de Chrome. Ce sont l'Eme- raudc du Pérou , la Diallage verte , l'Amphibole dite Actinote, le Py- roxène ( Coccolite et Therrolite ) , et l'Anagénite ou Brèche ancienne, qui Ibrme le sommet de la moutagne des Écouchels , entre le Creusot et Cou- ches, département de Saône-et-Loi- re. Ij'Oxide de "Chrome existe en veines minces d ins cette Bièche com- posée de fragmens de Feldspath rou- geâtre et de Quarz gris, avec quelques parcelles de Mica noir. La substance nommée Calcédoine du Creusot, que Leschevin a retrouvée dans le même endroit, n'est, suivant lui, qu'un Quarz hyalin translucide pénétré dOxide de Chrome. Enfin, ce Métal existe aussi , mais d'une manière in- visible, dans les Aréolithes où il a été découvert par Laugier. (g. del.) CHROMIS. Chromls. vois. Genre formé x)ar Cuvicr (Règn. An. , p. 266) aux dépens des Labres, des Spares et même des Chœtodons, dans Tordre des Acanthoptérygiens , famille des jjabroïdes. Ses cuactères sont: os in- Icrmaxillatres protraclllcs, une seule CHK dorsale avec des filamcns ; dcnfs en velours aux mâchoires et au palais; ligne latérale interrompue, les ventra- les prolongées en longs filets ; point de molaires; l'estomac en cul de sac et sans cœcum. Les Chromis ont la figure des Labres. On eu connaît plu- sieurs espèces. Le Gastagneau ou rrrix Casta- GNEAU, Rond. , liv. v, p. 1 5^ , Chro- mis in§d'Uerranea , Cuv. ; Spams Chromis, L., Gmel. , Syst. Nat. , T. xni, t. 1 , part. 2 , p. 1274 ; le Mar- ron , Encycl. Pois., qui donne, pi. 49, f. 187, un dessin qui ne convient pas à la description , puisqu'on n'y voit pas le prolongement en forme de fila- ment du second rayon des ventra- les. On pêche ce Poisson par milliers dans la Méditerranée. Le BoETi ou BoETY, Sonnvni , pi. 28, f. 1 , Chromis nilotica , Cuv., La- brus niloticus , L. , Grnei. , loc. cit. , 1 290. C'est d'après Hasselquitz que ce Poisson a été premièrement décrit comme se trouvant en Egypte , dans les eaux douces. Il s'y nourrit d'In^- sectes et de Vers; sa chair est exquise. Les autres espèces connues dn genre qui nous occupe sont : le Saxa- tile , Si^arus sa.raiilis , L. , Gmel., loc. cit. , 1271 , Perça saxatilis , Bloch, pi. 009 ; — le Ponctué , JLa- hrus piinctatus , Bloch, pi. 295 , f . i , auquel on doit rapporter le Poisson que Lacépède , ï. IV, pi. 2, f. i , re- garde comme une variété du Sparaili- Ion ; — le Filamenteux, Lacép. , ï. III , pi. 28 , f . 2 ; — le Labre à quinze épines. Lac. ,T. m, pi. 25 , f. i ; — le Sparus surinamensis , Bloch, pi. 277, f . 2 , et le Chœtodoii suratensis , Bloch , pi. 217. Cuvier propose de former dans le genre Chromis , un sous -genre pour renfermer les espèces dont la tête est très-comprimée, les yeux fort rap- pi'0chés,et dont les ventrales sont fort longues. Cette division serait désignée par le nom dePi-ESioPS. (b.) CHROSCIEL. OIS. Syn. polonais de la Galiinule de Genêt , Ratlus Crex , L. f^. Gaelinuee. (dr.-z.) CHR * ClilWPIIIOSPERME. Cryphio- spermurn. liOT. phan. Sous le nom de i'ryp/nospermum ivpens , P;ilisot de Beauvois a décrit et figuré (/'/. Oiv. et Ben. , T. II , p. 25, t. 74) une Plante rampante de la famille des Synanthé- rées , à laquelle il donne pour carac- tères : un involucre triphylle , des de- mi-fleurons portes sur un réceptacle Ealéacé , une corolle cucullifbrme tn- ulenscà cinq dents , des fruits trian- gulaires, couronnés par une mem- brane quinquéfîde , et cachés dans deux écailles intimement rapprochées. Cette Plante dont la tige est ram- f>ante , les feuilles opposées lancéo- ées , uu peu dentées , les capitules axillaircs , croît sur les bords du fleu- ve Formose. C'est une de celles dont les natni els du pays font usage pour la guérison des plaies. (a. r.) CHR Y S A.. BOT. PHAN. Dans le Journal de Botanique pour 1808 , vol. 2, p. 170, Rafincsque Schmaltz a lionne ce nom au genre déjà connu sous celui de Coplls que lui a imposé Salisbury , et qui a pour type VHel- leborus trijhluts , L. Le Chiysa horea- its , Raf , doit donc être rapporté au Cup/is trifolia , Salisb. et D. C. V. Corxis. (g. .N.) * CHRYS/EA. BOT. PHAN. (Dalé- ciiamp. ) Syn. à' Impatiens ]Soll-me- /ange/e,L. K. Balsamine. (b.) CHRYSAETOS. ois. (Linné.) Syu. de l'Aigle royal , Falcofulvus , L. jT'. AiGIjE. (DR..Z.) CHRYSALIDE, ins. On désigne généralement sous ce nom, et plus im- j)roprement encore sous celui de l'eue (/orée, la nymphe des Lépidoptères. Cet étal intermédiaire de la mélamor- phosc perdrait beaucoup de l'intérêt qu'il oÛVe , si on ne l'envisageait pas en même temps dans tontes les clas- ses : c'est jiour ce motif que nous renvoyons l'étude des Chrysalides au motINYiiPUi:. (avd.) CHRYS ALITE, foss. Sous ce nom Mercator ( Métal. , p. au ) a désigné une espèce d'Ammonite dont la sur- CHR »7 face resseuible à celle d'une Chrysa- lide. P'. Ammonite. (n..H.) CHRYSAMMOMTE. foss. Les anciens orychtographes , comparant l'éclat de certaines chrysalides de Papillons diurnes au brillant niét.dli- que qui se remarque sur la plupart des Ammonites dont le test est con- servé , avaient consacré ce rapproche- ment dans la coloration par cette dé- nomination qui n'est plus usitée. (D..n.) CURYSANTHELLE . Chrysanthel- lum. ROT. PHAN. Dans le Synopsis de Persoon , le professeur Richard père a établi ce genre de la famille des Synanthérées et de la Syngé- nésie superflue de Linné. Il lui a donné les caractères suivans : invo- lucre cylindrique , d'une longueur presque égale a celle des fleurons , muni d'écaillcs à la base ; récep- tacle couvert de paillettes planes ; fleurs de la circonférence très-nom- breuses, à corolles linéaires , courtes et bidentées ; celles du centre en petit nombre et dont la plupart sont stéri- les : akènes légèrement sillonnés et cvlindriques , entremêlés d'autres plus comprimés , à bord entier. La seule espèce dont se compose ce genre, faisait autrefois partie du genre f^^erbesina de Linné , et ne présente pas de caractères différentiels fort no- tables; il a donc fallu que son auteur, qui en a bien apprécié la distinction, suppléât à ce défaut de notes caracté- ristiques bien tranchées par un en- semble de caractères plus détaillés. Les ^ erbésincs néanmoins s'en dis- tinguent assez par la présence d'une aigrette aristée , c'est-à-dire formée d'écaillés filiformes et scarieuses. — Le Chrysanthcllumprocambens,Vùc\\ , Verbesina mutica , L. , est une Plante des pâturages humides de l'Amérique , dont les feuilles sont alternes et tri- partilcs, les pédoncules allongés et uniflores, et la tige couchée. Elle est figurée dans Lamarck , Illustrât. T. 686, f. 2. (G..N.) , CHPtYSANTHÊME. C/irysanthe- inian. bot. phan. On nomme ainsi 88 CHR un genre de Plantes de la famille na- turelle des Coiynibifères et de la Syn- génesie Polygamie superflue. Il se compose d'un assez grand nombre d'espèces herbacées, annuelles ou vi- vaces , portant des feuilles alternes simples, plus ou moins profondément dentées, et des capitules de fleurs tan- tôt entièrement jaunes, tantôt jaunes au centre et blancs à la circonférence. Chaque capitule offre un involucre hémisphérique , composé d écailles imbriquées, minces et scarieuses sur les bords ; un réceptacle presque pla- ne , nu ou offrant parfois des paillet- tes dans quelques espèces cultivées. Les fleurons sont réguliers et herma- phrodites ; les demi-fleurons placés à la circonférence sont femelles et très-nombreux. Le fruit est ovoïde , comprimé, strié longltudinalement , dépourvu entièrement d'aigrette et de rebord membraneux. A l'exemple de Haller, de Gaertner et de De Candolle, on doit extraiie du genre Chrysanthème les espèces dont le fruit estsurmonté d'un rebord mem- braneux en forme de couronne, et les placer dans le genre Pyrèthre.Ce ca- ractère, nous en convenons, n'est pas d'une très-haute importance; mais comme les espèces de Chrysanthème sont fort nombreuses , nous avons cru devoir l'admettre pour en facili- ter l'étude. L'une des espèces les plus com- munes de ce genre est le Chrysax- THÈME DES PP^És , OU Grande Mar- guerite, Chijaanthemum Leucanlhe- mum, L. , Plante vivace, excessivement commune dans les prairies de la plus grande partie de la France. Sa tige haute d'un pied et demi à deux pieds, hispide à sa partie inférieure, porte des feuilles péliolées, spathulées, oblon- gues, obtuses et crénelées; celles de la tige sont sessiles et presque amplexi- caules. Les fleui's soat grandes, pla- cées au sommet des ramifications de la tige. Les fleurons qui garnissent le disque sont d'un jaune doré; les demi-fleurons de la circonférence sont d'un blanc pur. Le Chrysanthème DES Indes, C/^/j- CHR santhemum indlcum, L. L'une des es- pèces les plus belles et les plus utiles pour l'ornement des parterres. Elle fleurit, en efîet, à l'époque oii presque toutes les autres Plantes ont cessé de végéter, c'est-à-dire d'octobre en dé- cembre. Elle présente un phénomène extrêmement remarquable, et qui l'a fait alternativement placer parmi les Chrysanthèmes et parmi les Camo- milles. Dans les individus sauva- ges ou à fleurs simples , le récepta- cle est iru et privé de paillettes, ce qui forme le caractère de vrais Chry- santhèmes; au contraire, dans cette foule de variétés, qui font en automne l'ornement de nos parterres, et oiiles fleurons sont sous la forme de longs tubes cylindriques, d'une belle cou- leur violette, jaune, blanche ou pour- pre, le réceptacle est chargé d'écaillés comme dans les Anthémis. Aussi à l'époque où cette belle Plante fut in- trodiite en France, Ramatuelle la décrivit-il sous le nom à' Anthémis grandijlora , en la regardant comme distincte spécifiquementet générique- ment du Chrysanthème des Indes de Linné. Cependant it est certain que ces deux Plantes appartiennent à la même espèce, qui offre ainsi des pail- lettes dans les individus cultivés, eteu estprivée dans ceuxqui sontsauvages ou a fleurs simples. /^^. Camomille. C'est Blanchard, négociant à Mar- seille , qui, le premier, introduisit cette Plante en France, dans l'année 1 789. Il l'avait rapportée de la Chine. En 1790, elle fut cultivée au Jardin du roi, et depuis cette époque, elle s'est répandue et, en quelque sorte, naturalisée dans tous les jardins de l'Europe. Le Ciiiysanthcme des Indes est un Arbuste touffu, dont la tige sous-fru- tescente à sa base est haute de trois à quatre pieds. Ses feuilles, blanchâtres en dessous, sont profondément lobées. Ses fleurs sont grandes, réunies au sommet des ramifications de la tige oîi elles forment une sorte de pani- cule. Leurs fleurons sont allongés , stériles, tubuleux et varient de nuan- ces. Il en existe des variétés, blauche, CHR rouge, jaune, \Holette, pourpre ou pa- nachée. Cette belle Plante est vivace et se cultive eu pleine terre. Elle résiste à nos froids les plus rigoureux. On la multiplie en séparant les drageons, ou par boutures. On trouve des détails très-étendus sur sa culture et ses va- riétés dans un Mémoire intéressant de Joseph Sabine , imprimé dans le 4* volume des Transactions de la Société horticulturale de Londres. F'. Pyrèthre. (a.r.) CHRYSANTIIÉMOIDES. bot. PHAN. Dans les botanistes antérieurs à Linné , ce mol est syn. à^Osteosper- muin. (B.) CHRYSAORE. Chrysaova. moll. Foss. Ce genre de Montfort (T. i , pi. 178), ainsi que quelques au très qui s'en rapprochent , comme l'Acheloïle et le Cnllirhoé, ont été faits sur des ca- ractères assez vagues , et appartien- nent plutôt au genre Béleuiuite. K. ce mot. (D..H.) CHRYSAORE. Chrysaom. acal. Genre de l'ordre des Ac dèphes libres (Règn. Anim, de Cuv.), établi p.ir Pé- rou et Lesueur tians leur Histoire gé- nérale des Méduses (Ann. du Mus. d'Hist. INat.j. Cuvier \Iqc. cit. ï. IV, p. 56) rapporte à son genre Cj'anéc les Chrysaorcs de Péron, eu faisant ob- server que la plupart dos espèces ne sont que des variétés de la Cyauée Cln"y.saore , Cjanœa Chrjsaora. y. Cyanée. (aud.) *CHRYSAORE. CA/jsao/vz. polyp. Genre de Polypiers fossiles de l'ordre des Milléporces , dans la division des Polypiers entièrement pierreux. [1 est aiusi caractérisé : Polvpier fossile rameux, couvert de côtes ou lignes saillantes, à peine visibles à l'œil nu , rameuses, anastomosées ou se croi- sant entre elles, et se dirigeant dans tous les sens; pores visibles à la lou- pe, ronds , épars , situés dans les in- tervalles des côtes, jamais sur leur tranchant , et rarement sur leurs pentes. Ce genre ne se distingue des Millépores que par les côtes ou li- gnes saillantes dont le Polypier est CHR 89 couvert. Ce caractère est si singulier, qu'il est impossible de ne pas faire un groupe particulier de ces Zoophytes de l'ancien monde. Leurs ramifica- tions diffèrent de celles des Millépo- res : elles ont une fascie qui leur est rropre; les côtes semblent partir de extrémité des pointes ou des aspéri- tés qui les couvrent et qui les termi- nent. D'abord elles sont droites et se dirigent ensuite dans tous les sens ; souvent elles sont visibles à l'œil nu ; les pores ou cellules n'offrent rien de remarquable. Les Milléporécs vivan- tes ne nous ont encore offert aucune espèce voisine des Cbrvsaores ; néan- moins il est possible que des analo- gues existent dans les uiers australes , et que leur petitesse ou leur rareté les aient dérobées aux recherches des na- turalistes. INous avons donné à ce geure le nom de Chrysaorc , quoique Pérou et Lesueur en aient fait usage pour un groupe de Méduses que Cu- vier et Lamarck out réuni auxCya- nées. CiiRYSAORE ÉPINEUSE , Chrjsaora spinosa, Lamx. , Gen. Polyp- p. 83, tab. 81, fig. 6, 7. Elle es^l simjde, presque cylindrique , couverte das- périlés couiques , aiguës, nombreu- ses et couvertes de côtes flexueuses , formant sur leur surface un réseau ir- régulicr. Ce Fossile très - rare se trouve dans le calcaire à Polypiers des environs de Caen . ClIRYSAORE CORNE DE DaIM, Chrj' saora DaincECornis , Lamx., Gen. Polyp. , p. 85, tab. 8j , fig. 8, 9. Elle diffère de la précédente par ses divi- sions droites , couiprimées ou subpal- niées , et par les côtes en général lon- gitudinales, peu flexueuses et saillan- tes ; elle est aussi rare et se trouve dans les mêmes lieux que la précédente, (LAM..X.) CHRYSEIS. BOT. PHAN. Henri Cassini propose soui ce noui un gen- re nouveau pour la Centaurea Arnber- boï de Linné, qui diffère des autres Centaurées par son aigrette simple, composée de petites écailles glabres. /"-^.Centaurée. (a.r.) 90 CHR CHRVSÉLECÏRE. muv. (PHir.) On ne sait si c'est l'Hyacinthe ou le Succin. (Lrc.) - CHRYSÈNE. BOT. PH.vN.Qudq1.3s botanistes français ont proposé ce nom pour désigner les Ciirysanthê- hies. (B.) CHRYSEOS. MAM. (Oppien.) Pro- bablement le Chacal. V. Cuiex. (b.) CHRYSIDES. Chjysidldes. i^s. Fa- mille de l'ordre des Hyménoptères éta- blie par Latreil!e( Ge^e/.CV/^i/. e/J/zs., i\ i,v, p. 4i) qui i"a convertie depuis (Règn. Anini. de Cuv.) en une tribu de l;i famille des Pupivores, section des Térébrans. Cette tribu a pour ca- ractères : ailes inférieures sans ner- vures ; tarière de la femelle composée des derniers anneaux de l'abdomen, rétractile à la manière des tubes d'une lunette , terminée par un petit aiguil- ion ; abdomen des individus du même sexe n'ayant, le plus souvent, que tjois à quatre anneaux extérieurs, plat ou voûté en dessous , et pouvant se replier conire la poitrine; corps ayant alors la forme d'une boule. Cette tribu correspond au grand genre Chrjsis de Linné , cl comprend aussi le genre Chrjsis deJurine,à l'exception de celui des Cleptes. Les Insectes appartenant à celte division sont parés des couleurs métalliques les plus brillantes et les plus variées ; leur vivacité est inconcevable , et ils agitent perpétuellement leurs anten- nes et loules les parties de leur corps. Ils fréquentent les lieux sablonneux , les murs et les vieux bois exposés au soleil , et déposent leurs œufs dans les nids de plusieurs Hyménoptères, et entre autres dans ceux des Tentbrèdes et des Aplaires solilaires maçonnes. Les larves qui en naissent vivent aux dépens des larves de celles-ci. Les Cbrysides ont en général une lête pe- tite, des antennes brisées , fdiformes, vibratiles, composées de treize an- neaux, dans l'un et l'autre sexe ; des mandibules pointues au sommet ; des palpes maxillaires presque toujours de cinq articles, généralement plus longs que les labiaux qui en ont seulement CHR trois; une languette ordinairement échancrée. Le thorax est demi-cylin- drique, et supporte les ailes ; la paire antérieure présente une cellule ra- diale et une cellule cubitale allon- gée, incomplète, recevant une ner- vure récurrente très-distante du bout del'aile; l'abdomen est composé, dans le plus grand nombie , de trois seg- mens emboîtant tous les autres; il est convexe supérieurement et concave en dessous ; le dernier anneau, visi- Ide à lextérieur, offre dans la plu- part des points enfoncés; son bord supérieur est libre et terminé par des dentelures. Les Chrysides que Geof- froy (Hist. des Ins.) n'a pas distinguées des Guêpes et qu'on nomme aussi vulgairement Guêpes dorées , ont été subdivisées par LatrciUe en plusieurs genres qu'il a rangés de la manière suivante : f Mâchoires et lèvre très-allongées , foiinant une sorte de trompe fléchie en dessous le long de la poitrine ; palpes très-petits de deux articles. Genre : Parnopès. ff Mâchoires et lèvres courtes ou peu allongées, et netbrmant point de trompe fléchie en dessous ; palpes maxillaires de cinq articles ; les la- biaux de trois. 1. Abdomen demi-cylindrique ou presque demi - circulaire , voûté , n'ayant que trois segmens appareris. A. Mandibules sans dentelures, ou iinidentées , au plus, au côté interne ; dernier segment extérieur de l'abdo- men ayant, soit un cordon élevé , soit une langée transverse de gros points enfoncés , et le plus souvent dentelé au bout. Genres : Stilbe ,Euchréi;, Chry- sis. B. Mandibules ayant deux dente- lures ou davantage , au côté interne; abdomen uni et sans dentelures. Genres : Hédichri:, Elampe. 2. Abdomen presque ovoïde, non voûté , ayant quatre à cinq segmens apparens , toujours uni et sans denle- lures au bout. Genre : Clepte. V. ces mots. (ai'd.) CHR CHRYSIDIDES. Chrysididcs. iNS. V. CnnYsiniis. CHRYSIDIFORME. iNs. Eu- graniello ( l\ip. cVEuiope ) a dc.-iijj;nc sous ce nom un Insccle Icpitloplorc de la ùivision des Crcpuscutaiics qui apparlient au genre Sc'sie , Svsia Chrjsù/ifunnis d'Ocliseuhcimer [die Schinetteiiinge von lUtropa]. (aud.) * CHRYSIPPEA. BOT. PHAN. (Pline.) Syn. présumé de Scrophu- laire. . (b.) CHRYSIS. BOT. PiiAN. ( Reneau- me. ) Syn. d'Hélianthe annuel, (u.) ■5 ., CHRYSIS. Chrysîs. TlSB. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Térébrans, très- anciennement admis, ctne comprenantaujouid'iiui , suivant Latreille et le plus grand nombre des entomologistes, que les espèces qui oftVent pour caractères : mandibules n'ayant qu'une seule dent ou créneliue au cnlé interne; -palpes maxillaires sensiblement plus long^ que les labiaux, de cinq articles; languette entière et arrondie. Ce gen- re , qui appartenait d'abord (Consil. génér., p. 5io) à la famille des Chry- sididcs , a été depuis rangé par La- treille ( Règn. An. de Guv. ) dans la famille des Pupivores , tribu des Chrysides. Plusieurs des caractères assignés à cette tribu conviennent parfaitement aux Chrysis proprement dits: aussi ne parlerons-ncus que de ce que celles-ci oflVent de particulier. Outre la dent unique qu'on voit au coté inlerne des mandibules , elles ont un abdomen en demi-ovale , as- sez allongé , tronqué au bout et of- frant souvent près de cette extrémité une rangée transverse de gros points enfoncés. Ce genre diffère de celui des Parnopès par des mâchoires et des lèvres non prolongées en luie sorte de trompe et par le nombre d'articles des palpes maxillaires; il s éloigne .desCleptespar le nombre des segmcns visibles à 1 abdomen et par la foime de cette partie; il ne pourra être con- fondu avec les Hédichreset les Elam- pes à cause de ses mandibules uni- criR 91 dentées. Enfui , quoi([ue très-voisin desSlilbeset des Eiichrées, auxquels liatreille (Uègn. Anim. de Cuv. ) l'a réuni, il se dislinguera du premier de ces genres ,' parce qu'il n'existe pas de pointe ou prolongement scuîelli- forme à la jiarlie postérieure à\\ tlio- rax, et du secontl^ar l'absence d'un cordon élevé ou bquircjet traversant brusquement'lc scgnu-nt terminal de l'abdonuMi. LeàChrysis sont de petits Insectes très-agiles,, très-vifs , se roulant en houle lorsqu'on les saisit , et qui d ail- leurs sont très-rcjnarquables par les couleurs brdlanles à rcilcls métalli- ques de leurs corps. On les trouve quelquefois sur les Acurs , les murail- les, les vieux bois, les bords élevés des chemins; elles fréquentent les lieux exposés au midi, et paraissent en grand nombre lorsque le soleil brille. Elles répandent une odeur as- sez forte et peu agréable. On ne con- naît pas leurs métamorphoses , mais onprcsumequeleurs larvessont para- sites et qu'elles se nourrissent aux dé- pens de celles de plusieurs Hyménop- tères. Les femelles sont remarquables par les anneaux rentrans de l'abdo- men au bout desquels on voit un petit aiguillon. Degéer (Mém. sur les Ins,, T. II , p. 83^ , pi. 28) a décrit avec soin les détails curieux de ces parties. Pelletier de Saint-Fargeau a donné (Ann. du Mus. d'Hist. Nat. , T. vn , p. II. fi) une Monographie de la tribu des Chiysides ; elle est accompagne'e de bonnes figures. Cet auteur décrit vingt-neuf espèces appartenant au genre Chrysis de Lalreille ; nous n'en citerons qu'une seule qui peut être considérée comme le type du genre , le Chrysis enflammé , Chr. )gni.ta > L. , Fabr., Latr., ou la Guêpe dorée à ventre cramoisi de Degéer {loc. cit.), qui est la même que la Guêpe dorée à corselet vert et der- niers anneaux du ventre épineux , de Geoffroy (Hist. des 1ns. T. 11, p. 382, n, 20). Elle a été repiéseutée parPan- zer {Fann. Ins. Gerni. , fasc. 5 , lab. 22), et se trouve très-conntumément aux environs de Paris. ^'. , pour le& ga CHR autres espèces de Chrysis , Linné et Fabricius, dans leurs différens ou- vrages ; Latreille ( Gênera Crust. et Ins. T. IV, p. 5o) , Panzer ( loc. cit. ) , Jurine ( Classif. des Hyménopt. , p. 292), et Pelletier de Saint-Fargeau {loc. cit.). (axjd.) CHRYSITE. MIN. L'un des noms de la Pierre de touche chez les an- ciens. (LUC.) CHRYSITIS. BOT. PHAN. Chez les anciens , ce nona désigne quelques espèces de Gnaphalium , particuliè- rement le Stsechas. (b.) CHRYSITRIX.BOT.PHAN.Ce genre, de la famille des Cypéracées et de la Polygamie Monœcie de Linné, a été établi par cet illustre natuialiste sur une Plante du Cap, qui olTre les ca- lactèrcs siiivans : fleurs disposées en épi très-dense ovale et cylindiique, composé d'écaillesspalhacées coriaces et concaves, renfermant un faisceau de paillettes lancéolées cartilagi- neuses, entre chacune desquelles est située une étamine de même lon- gueur à lilets capillaires et à anthères adnécs; un seul ovaire placé au cen- tre du faisceau de paillettes , obJong et obtus, supportant un style de la longueur des élamines et divisé en trois stigmates saillans et hérissés de papilles. Les auteurs, et Laniarck lui-même ( Encycl. méth. ) , décri- vent ce stigmate comme simple ; ce- pendant la figure donnée par ce der- nier botaniste ( Illustr. , 842, f. 4 ) le représente tel que nous l'avons dé- crit. On a voulu rapporter à ce genre le Chondrachnc de R. Brown qui présente des caractères très-analo- gues ; cependant le style bifide de ce dernier genre, et la différence que cet îtuteur mentionne entre le Chori- zandra ( genre voisin du Chondra- chnc ) , et le Chrysitrix , ne permet- tent pas de supposer que Brown se soit mépris à cet égard. Le C/irysitrLv capensls , L., unique espèce du genre , est une Plante qui, par ses feuilles ensiformes et en- gainantes , a le port des Iridées. Elle CHR croît au cap de Bonne -Espérance. (G..N.) CHRYSOBALANE. Chrysobala- nus. BOT. PHAN. Ce genre , que l'on désigne également sous le nom d'I- caquier , fait partie de la section des Drupacées dans la famille des Rosa- cées. Il se compose de deux ou trois espèces américaines qui sont des Ar- brisseaux à feuilles alternes et entiè- res , dépourvues de stipules , ayant les fleurs assez petites , hermaphro- dites, disposées eu grappes courtes et pédonculées , à l'aisselle des feuilles supérieures; leur calice est tubercu- leux, campanule , persistant , à cinq divisions égales ; les pétales , au nom- bre de cinq, sont inséiés à la partie supérieure du calice, ainsi que les étamines dont le nombre est d'une quinzaine à peu près. L'ovaire est glo- buleux, sesslle au fond du calice ; de sa base part latéralement un style al- longé qui se termine par un stigmate évasé et slniple. Le fruit est une dru- pe ovoïde environnée à sa base par le calice qui est persistant, et conte- nant un noyau uniloculaire à deux graines. L'espèce la plus intéressante de ce genre est le Chrysobalane Icaqiiier, C/ujsobalanus Icaco , L. , Arbrisseau de dixà douze pieds d'élévation, crois- sant aux Antilles, à Saint-Domingue, à Cayenne; j'en possède également un échantillon recueilli eu Afrique : ses feuilles sont alternes , à peine pé- tlolées, obovales, arrondies, entières, glabres , luisantes et un peu coriaces. Les fleurs forment de petites grappes à l'aisselle des feuilles supérieures et au sommet des ramifications de la tige. Elles sont portées sur des pédon- cules courts , articulés , di ou tricho- tomes ; ces pédoncules , ainsi que le calice, sont recouverts d'un duvet court , soyeux et très-abondant. Les fruits sont ovoïdes , de la grosseur d'uue moyenne Prune ; leur couleur est fort variable ; ils sont jaunes ou rougeâtres ; leur chair est pulpeuse, d'une saveur douce et légèrement âpre , mais agréable ; on les mange CUR dans les contrées ou ccl Arbie croît naturellement , et on les appelle Ica- qiies ou Prunes-Coton. Une seconde espèce de ce genre est le Ghrysobalane a feuilles longues , Chiysobalaiiiis oblongijhlius , Mi- chaux. Elle croît dans les lieux sa- blonneux et boisés de la Géorgie et de la Caroline. Ses feuilles , presque lancéolées, aiguës, ses fruits en for- me d'olive, la distinguent nettement de l'espèce prccédenic. (a.k.) CÏIRYSOBALANOS. bot. piian. La ÎMuscadc chez les anciens. D'oii Chrysobalanus, svn. d'Icaquier chez les modernes. /'. Chrysobalane. (b-) CHRYSOBAÏE. min. C'esl-à-dire Buisson rf'o/'. Végétation d'or artifi- cielle et opérée par le feu. (i!.) CHRYSO-BÉIYL. min. r. Cy- MOPHANE. CHRYSOCALIS.EOT. piian. (Dios- coride.) Syu. présumé de Matricaire. (B.) CHRYSOCANTIJARUS. ixs. Syn. de Cétoine dorée chez les anciens. (c.J CHRYSOCARPOS. bot. phan. Syn. présumé de Lierre à feuilles lobées. CHRYSOCHLORE. Chrjsocklons. MAM. (Lacépède.) Genre de Carnas- siers insectivores caractérisé par vingt dents a chaque mâchoire, disposées comme il suit : en haut deux grandes incisives, droites et verticales comme à la Taupe, suivies de chaque côté de neuf molaires, dont les quatre pre- mières à simple triangle sont suivies de cinq autres comprimées d'avant en arrière, et présentant de front trois pointes dont l'intermédiaire est la plus haute; en bas quatre incisives dont les deux intermédiaires sont ru- dimentaires comme dans plusieurs Chauve-Souris, suivies de huit mo- laires de chaque côté, dont les trois premières à simple triangle, et les cinqautres comprimées comme celles d'en haut, ne présentent de front que deux pointes en arrière de l'inté- rieure. Il en résulte que la série de GHR 9^ ces molaires présente inférieurc- ment une et supérieurement deux rainures. Ces rainures et les rangs de pointes collatérales s'engrènent réciproquement. Il n'y a que trois doigts aux pieds de devant , et cinq de grandeur à peu près uniforme à ceux de derrière. Au pied de devant, longle externe est triple du suivant , l'interne est le plus petit; ces trois doigts et surtout leurs ongles sont courbés en dedans. Il y a un petit er- got corné sessilc sur Iccarpc et sans phalanges, en dessous du doigt ex- terne. La mécanique osseuse de la Chry- sochlore est précisément inverse de la Taupe à qui on la tant comparée. La première côte y est presque carrée ; elle est au contraire aussi grêle que les suivantes dans la Taupe, dont la clavicule est au contraire cubique , tandis que la clavicule de la Chi^so- chlore est aussi mince et arquée quune cote dorsale et presqu'aussi longue. Kllcysurpassc rhunicrus qui est trois fois plus long qu'elle dans la Taupe, Le scapukun de la Taupe aussi peu développé à proportion que dans les Ruminans, c'est-à-dire là oii les mou- vemens de 1 épaule sont moins nom- breux et plus bornés, est au contraire plus compliqué dans la Cbrysochlore que chez tousles autres Mammiières. L'acromion y est énorme, et surtout l'épine qui forme au-dessus de la moi- tié inféi ieure du scapulum unelonguc etlarge voûle terminée en avant par une apophyse très-saillante. Il en résul- te que les muscles surépineux et sur- tout les sous-épineux y sont plus dé- veloppés que partout ailleurs. Le cu- bitus, presqu'aussi fort que dans la Taupe, a un énorme olécrane qui man- que à celle-ci , et se dirige en dehors. En dedans une tubérosité radiale considérable aussi arquée forme, dans le prolongement de la courbe de l'o- lécrane , une grande arcade osseuse , qui sert de point fixe aux muscles ad- ducteurs de la main et des doigts , comme l'olécrane est le point mobile des muscles huméro-scapulaires pos- térieurs. Nous a joulerousquel'épister- 94 GlIR liai caréné inférieurement et excavé supérieurement a à peine le tiers du développement qu'il a dans la ïaupe. Il en résulte que dans la Chrysochlo- re, les mouvemens du bras ont leurs points d'appui sur le scapuluni, tan- dis qu'au contraire le point d'appui des mouvemens dans la Taupe est sur le sternum par les clavicules cubi- ques qui servent d'arcs-boutans. En- fin la Chrysochlore a dix-neuf paires décotes; la Taupe n'eu a que douze. D'ailleurs le • bassin et le pubis , écartés comme dans la Taupe , s'y ressemblent ainsi que les membres postérieurs. Le volume proportionnel du cer- veau est très-giand. Le diamètre bi- pariétalcstun septièmede lalongueur du corps. L'aire de la fosse ethmoïdale peu profonde n'est guère moins que le tiers de celle du ciàne dans le plan passant verticalement par le diamètre indiqué. Les coi nets elhmoïdaux sont développés en pioportion ; le trou op- tique esta peine visible; la caisse est fort petite; l'odorat est évidemment le plus actif de ses sens. L'apophyse coronoide, si proémi- nente dans la Taupe , est nulle ici oii le condyle est au contraire bien plus saillant. L'on voit donc que la Chry- sochlore est au moins aussi éloignée delà Taupe par l'organisation que par la contrée qu'elle habite ; et ces diffé- rences, lorsque le genre est le même , ne peuvent être attribuées à aucune influence éventuelle. Tout est ici pri- mitif. Chrtsochlore du Cap ou Taupe dorée. Wosmaer(Description d'un Re- cueil exquis d'Animaux rares, pi. 20) la représente sous le nom de Gioeii Glanzige. Déjà figurée et mal colo- riée par Séba [T/ies. t. i,pl.52,n. 4 et 5), sous le nom de Taupe de Sibérie. C'est la Talpa asiatica de Linné. Un peu plus petite que notre Taupe, dit Wosmaer qui l'a décri- te [loc. cit.) , son poil est aussi plus fin et doux au toucher comme du ve- lours. Ses reflets d'uu beau vert doré sont chatoyans et métalliques comme ceux des Colibris. Celle décrite par CHR Wosmaer était femelle. Elle avait deux mamelles inguinales, he mu- seau couleur de chair et sans pod est tronqué comme dans les Cochons, et déborde la mâchoire inférieure comm- un boutoir, au centre duquel s'ou- vrent les narines. Le contour du bou- toir est festonné par huit découpures bien représentées dans la figure citée; mais Wosmaer indique mal, d'après Sparmann, le nombre des dents. Les yeux et les oreilles sont injpercepti- blcs. On les distingue pourtant, dit Sparmann , quand l'Animal est dé- pouillé. Si cet Animal n'entend pas aussi mal qu'il voit, au moins peut- on conclure que son ouïe doit êlie bien faible, fait assez contradictoire pour la philosophie des causes finales dans un Animal souterrain. Il n y a pas de queue visiblof extérieurement, bien qu'il y ait quatre ou cinq vertè- bres coccygiennes. Wosmaer (/oc. cil.) dit que Gordon parle d'une autre espèce beaucoup [ilus petite et de coidcur d'acier, qui vit fort loin dans l'intérieurdu Cap. La Chrysochlore est assez nom- breuse dans les jardins du Cap, oii elle cause autant de dégât que les Taupes en Europe. Il paraît que leurs beaux reflets ne se manifestent pas aussi bien sur l'Animal vivant que lorsqu'il est dans la liqueur. La Taupe du Cap de Buflbn,Suppl. T.iii,pl. 55, n'est même pas de l'ordre des Insec- tivores. C'est un Rongeur du genre Oryctère ou Rat-Taupe du Cap. p". ces mots. Une autre espèce qui porte le nom de Taupe rouge d'Amérique, Talpa lu- bra, Lin., Séba, Thés. t. 1, pi. 02, fig. 1 , appartient probablementà ce genre; car destroisdoigtsdes pieds de devant, l'externe est bien plus grand que le se- cond qui lui-même est supérieur au suivant. Séba ne lui donne que qua- tre doigts derrière, mais il n'en don- ne pas non plus davantage à la Chry- sochlore du Cap. Il lui attribue une queue , mais ne donne pas sa gran- deur. Comme presque toutes les indi- cations de pays sontfautives dansl'au- teur cité, il n'est pas bien sûr qu'elle CHR soil d'Ainéiiqiic. Séba la dit rouge ti- rant sur le ccudrc clair. Si celle espèce était récllcuient américaine , elle de- viendra il lin des exemples les plus pé- remptoires de ces lois que nous avons exposées dans notre Mémoire sur la distribution géographique des Anim. (Journ. de Ph>s. , février, iS^^i.) (A.D..NS.) CHRYSOCOLLE. min. r. Am- PHITANE. GHRYSOCOME. Chrysocoma. \iOT. l'HAN. Genre de la famille des Synan- théiées , tribu des Corymbifères de Jussieu et de la Syngénésie égale de Linné. Il otrie les caractères suivans: involucre conique , imbriqué de fo- lioles pointues, plus ou moins rap- prochées ; capitule composé de Ueu- rons nonjljieux , tous hermaphrodi- tes et fertiles, dont le tube est un peu renflé à sa partie supérieure , et le limbe divisé en cinq lobes aigus , étroits et égaux ; réceptacle nu ; akè- nes oblongs, comprimés, velus, d'une grandeur moindie que celle du tube de la corolle, couronnés par une ai- grette sessite formée de poils courts, nombreux, roussalres, simples ou mu- nisdevillosilés presqu'imperceptibles à l'œil nu. Les Chrysocomes sont des Plantes herbacées ou arborescentes , d'un aspcci extiêmement agréable, et qui ont de grands rapports avec les geiires Conyza,Baccharlse\.Erigeron. Oioscoride et Pline ont donné le beau nom de C/i/j50cowe (chevelure dorée) à l'espèce européenne qui a servi de type au genre. Cette Plante , en eflet , possède, ainsi que ses congénères, des capitules très-denses, d'un jaune dOr éclatant. Son élégance est même re- marquable entre toutes les autres Plantes cie la belle tribu des Corym- bifèreSjdontrintlorescence est si riche de formes et de couleurs. Les Chrysocomes , au nombre de vingt environ, ont été partagées en deux sections : i"^ celles dont la tige est frutescente; 2** et les C. herbacées. La plupart des premières habitent le cap de Bonne-Espérance, les secondes sont indigènes de lEurope et de la ClIR 95 Sibérie. Celles-ci peuvent se cuFtiver en pleine terre dans nos jardins oîi elles exigent seulement une terre uu peu légère et une bonne exposition ; les autres sont des Ai bustes d'oran- gerie qui demandent une exposition à la vive lumière et une teiTc consis- tante, pour quelles s'cflilcnt moins et deviennent plus vigoureuses. Parmi celles qui se cultivent le plus habi- tuellement, et dont le feuillage ton- jours vert coniribue à varier l'aspect dessertes pendant la mauvaise saison, on remarque les Chrysoco/.ia coma au- rea, L., C. cernua et C. dilata. L'a- jnertume de leur écorce est assez in- tense. On se sert aux Canaries de l'une d'elles {Chrysocoma serlcea) pour arrêter le mal de dents ; peut- être est-elle sialagogue comme la racine de Pyrèlhre. L'Europe tempérée nourrit l'espèce la plus inléressanle des Chrysocomes herbacées. Cette Plante que l'on nomme Chrysocome Linièrk, Chry- socuma Linosyrls, L. , était connue autrefois sous les noms de Chry- socome , Osyrls , Linosyrls et Ile- llochrysos , et avait été placée dans le genre Conyza par Tournefort. Elle est haute de quatre à cinq dé- cimètres ; ses tiges presque simples . effilées et ramifiées au sommet, poin- tent des feuilles linéaires , pointues , glabres, vertes, éparses et très-nom- breuses. Ces feuilles garnissent la tige dans toute sa longueur jusqu'au capi- tule des fleurs oli elles se confondent avec les folioles de 1 involucre. Labillardièrea ajouté aux espèces ci- dessus mentionnées trois belles Chry- socomes qu'il a décrites et figurées {T. 12^5; Poisson royal dcl'En- cvclopédie, pi. 09 , f. 105; le Lain- pris de Retzius, vulgairement l Oplia 0:1 Poisson-Lune. Il a été pris pour un Cyprin par Viviani , et pour un Scombre par Gunner et Schneider. (n.) ^ CHRYSOTOXE. C/uysoiosum. ixs. Genre de l'ordre des Diptères établi par JMeigen, et adopté par Latreille qui le place (Considér. génér. p. 096) dans la famille des Syrphies , et lui assigne pour caractères : antennes notablement plus longues que la tèle, presque cylindriques , insérées sur une élévation coinmunedafront,dont le lioisièrne et dernier article porte une soie simple à sa base; une proé- minence sur l'avancement antérieur et en forme de museau de la tête ; ailes écartées. La longueur des anten- nes empêche de confondre les Chry- sotoxes avec les Psares, les Paragues, les Syrphes, etc. Ce caractère les rap- proche au contraire des genres Calli- cèreetCérie ; mais ils diflèrent de l'un et de l'autre par la forme des anten- nes. Les Callicères, les Mérodons et Milésies dont les antennes sont nota- blement plus longues que la tête, s'é- loigiient des Chi'ysotoxes par l'absen- ce des proéminences sur le nez. La treille (Règn. Anim.de Cuv.) place le genre que nous décrivons dans la fa- mille des Atlîéricères, et le réunit à celui des Céries de Fabricius. Les Clirvsotoxes ressemblent à des Guêpes ; leur corps est noir, avec des CUR io5 taches jaunes. Us ont le vol rapide, et planent sur les tleurs où on les voit se poser souvent poui se nourrir de leur suc uiielleux. On peut considérer comuie type dç ce genre le Chrysotoxc à deux ban- des, C/irys. bictnclurn, Miisca biciric- ta de Linné , et Muliu bltiiutus de Fabricius. Cette espèce est rare aux environs de Paris. On doit rapporter aussi à ce genre la Mu ca fasciulata de Degécr (Mém. sur les 1ns. T. vx, pi. 7, lig. i4), et la Musca arcuata de Linné. Cette espèce est souvent con- fondue avec la précédente. (aud.) * GHRYSTALLÏON. bot. i'han. Un des noms anciens de la Pulicaire. F", ce mot. (a r.) CHRYSTE-MARINE. bot. phan. Pour Chriate-Marine. P'. ce mot. CHRYSURE. Chrysurus. but. piiAX. Ce genre de la famille des Gra- minées et de la Triandrie Digynie a été proposé par Persoon pour quel- ques espèces dcCynosurcs que Mœnch et Kœleren avaient également retirées pour en foi mer un genre sous le nom de Lamaickia ; mais, comme il exis- tait précédemment un autre genre dans la famille des Solanées, dédié par L.-C. Richard à l'auteur de la Flore Française et du Dictionnairede Botanique de l'Encyclopédie, le nom de Chrysurus a été adopté. Les fleurs, dans ce genre, forment des pauicules serrées, spiciforraes , unilatérales, composées d'epillets fas- cicules et dissemblables. Les uns sont neutres, stériles, plus nombreux, et ont été considérés comme un in- volucre cntourantl'épilletou les épil- lets fertiles- Les premiers sont for- més d'ccailles disposées symétrique- ment des deux côtés d'un axe com- mun ; tantôt elles sont subulées, ter- minées par une longue pointe, et tou- tes semblables; tantôt les deux infé- rieures sont pointues, tandis que tou- tes les autres sont obtuses el denticu- lées à leur sommet. Leur nombre va- rie de huit à douze. Dans chaque fas- cicule on trouve un ou deux épillets ' fertiles, qui sont bi ou triflores. Leur ioi CHT lepicène est formée de deux valves lancéolées, aiguës, carences et den- ticulées. Lorsqu'elle est biflore, l'une des fleurs est hermaphrodite ; la se- conde estrudimentaire, neutre et pé- dicellée; si elle renferme trois fleurs , les deux inférieures sont hermaphro- dites; la troisième est neutre. Le Chrjsurus aureus est dans le premier cas , le Chrjsurus echinatus est dans le second. Dans chaque fleur her- maphrodite ou trouve une glume bi- valve. La valve externe, un peu plus longue , est carénée et striée longitu- dinalement. Elle offre une arête dont la position n'est pas la môme dans les deux espèces de ce genre que nous venons de mentionner tout-à-l'heu- re : ainsi elle est terminale dans le CJuysurus echinatus^ et subapicellaire dans le Chrjsurus aureus^ c'est-à-dire placée manifestement au-dessous du sommet. Les ctamines sont au nom- bre de trois. L'ovaire est surmonté de deux stigmates plumeux et ac- compagné latéralement à sa base de deux paléoles beaucoup pkis courtes que lui. La caryopse est enveloppée par la glume. Outre les deux espèces dénommées plus haut , et qui l'une et l'autre croissent dans les déparlemens méri- dionaux de la France, on peut encore rapportera ce genre plusieurs autres Cynosures; tels sont le Cynosurus ele- gans , Desf. , FI. atl. , i, p. 82, t. 17 , et quelques autres. (a. r.) *CHRYSURE. POIS. (Commerson.) C'est-à-dire Queue dorée. Espèce du genre Coryphène. F', ce mot. (b.) CHRYZA. a30T. piian. Pour Chry- sa. /^. ce mot. CHTENI etKALAGRIOCHTENL MOLL.Noms sous lesquels on désigne, sur les côtes de la Grèce, selon Fors- kalh , une Coquille bivalve du genre Peigne , et qui paraît être le Peigne pointillé , Pecien parius. (g.) * CHTHONIE. Chthonia bot. PHAN.Ce nom un peu dur a éié impo- sé par H. Cassini à un genre de la fa- mille des Synanlhérccs , très-voisin CHU des Pectis , dont il ne diffère, de l'a- veu même de l'auteur, que par la structure de l'aigrette , celle des vrais Pectis étant composée de squammel- lules subtriquêtres , subulées , cor- nées et parfaitement lisses, tandis que dans les Chthonies , les squammelles ont leur partie inférieure laminée , paléiforme, membraneuse, irrégu- gulièrement dentée ou laciniée, et leur partie supérieure filiforme , épaisse et barbellulée. Outre l'espèce nouvelle décrite par l'auteur sous le nom de Chthonia glaucescens , il y rapporte aussi les Pectis humifusa , prostrata , et peut- être le ciliaris. V . Pectis. (a. r.) CHU. BOT- PIIAN. Syn. samoïède de Bouleau ; les Chinois donnent ce nom à une espèce de Chêne , le Quer- cus cornca de Loureiro. (b.) CHUA, BOT. PHAN. Ce mot paraît signifier Oxalide à la Cochinchine, OLi l'on nomme Chua-me-ba-c0ir , VOxalis corni- ciilata , L. CiiUA-ME-LA-ME , VOxalis sensili- <-'û. (b.) CHUB. POTS. Espèce du genre Able. V. ce mot. On donne aussi ce nom au Percaphiladelphica. T^. Perche. (B-) CHUBAS ET CHUBESE. bot. PIIAN. (Daléchamp.) Même chose que Chobbeize. P'. ce mot. (b.) CHUCAS. OIS. Syn. vulgaire du Clioucas , Corvus Monedula , L. /^. Corbeau. (dr..z.) CHUCHIE. MAM. (Oviédo.)Syn. de Pécari dans l'Amérique méridio- nale, (b.) CHUCHIM. OIS. Syn. hébreu du Paon , Pavo cristatus , L. p^. Paon. CHUCIIU. BOT. PHAN. Suivant le père Feuillée , on donne ce nom au Lupin dans le Pérou. (a. r.) CHUCIA ou CHIURGA. mam. r. Sarigue. CHUCK-WILL'S WIDOW. ois. Espèce du genre Engoulevent , Ca- CHU pTÎmulgus popetus , Vieill. P'. En- goulevent. (r)R..z.) * CIIUCLADIT. POIS. Qu'on pro- nonce TchouclacUt. Syn. de Lcpado- gasfer Gui/a/ii ,hac., aux îles Balt-a- res, /^. J^ÉPADOGASTKE , et du Pelro- myzon marinum, selon Delaroche. f^. Lamproie. (b.) * GHUCLET. POIS. ( Delaroche. ) Syn. à'.4therina Ilepsetus , L. , aux îles Baléares. /^'. Athérine. (h.) I ^ CHUCUTO. MAM. Qui nous pa- raît être une prononciation vicieuse du diminutif espagnol chiquito {^^e- tit ). Nom du Saki Cacajo de Ilum- boldt dans les Missions du Cassi- caire. (b.) CHUE. OIS. P\ Caue. CHUETTE. OIS. Syn. vulgaire de la Clievèche , Strix Fasseriria , L. /^. Chouette. (dr..z.) * CHUGUETTE. bot. phan. Syn. de Mâche ou Valérianelle à Montpel- lier , selon Gouan. (b.j CHU-HOA-MU. bot. ph.\n. Syn. chinois de Pteronia tomentosa de Lourciro. (b.) CHULAN. MAM. Pour Choulan. J^. ce mot. CHULÇRY. BOT. piiAN. Syn. tar- tare d'Hieble. V. Sureau. (b.) CHULEM. BOT. PHAN. Syn. présu- mé de Poapraterisis, T^. Paturin, et, selon d'autres , de la l'acine d'Acore. (B.) CHULLOTetHULLET. BOT. PHAN. Syn. arabes de Chêne. (b.) CHULON ou GHELASON. mam. Syn. présumé de Lynx dans les lan- gues tartares. (b.) * CHUMAR ou CURMA. bot. riiAN. (Ruell.) Syn. africain de Rue. y. ce mot. (b.) * CHUMO. BOT. PHAN. (L'Ecluse.) Nom donné dans l'Amérique méri- dionale au pain préparé avec la racine de Pomme de terre. (b.j CHUMPL MIN. înn. de Platine. CHU lOÔ CHUNCHOA. BOT. PHAN. Ce gen- re établi par Pavqn , et dont le nom a été changé en celui de Gimbernatia , dans la Flore du Pérou et du Chili, avait été placé d'abord dans la famille des Eléagnées de Jussicu. R. Brown, reprenant l'examen des genres qui constituaient cette famille , en a sé- paré tous ceux qu'un calice coloré co- roUoïde et d'autres caractères placent parmi les Polypétales , et en a consti- tué la nouvelle famille des Combréta- cées. C'est dans celle-ci qu'il a réuni le C/iuncoa avec le Biicida, le Termi- nalia et les autres genres dont Jussieu avait déjà indiqué les affinités avec le Combretum et les Myrtacées décan- dres. Ce genre est ainsi caractérisé : calice à cinq divisions, campanule, supcre , à limbe étalé et caduc; dix étamines ; fruit drupacé , monosper- me , non couronné, à cinq angles ai- lés dont deux opposés et plus grands que les autres. Les deux espèces dé- crites dans la Flore du Pérou sont des Arbres à feuilles alternes et épar- ses , portant des fleurs en épis et axil- lalres, dontles unes, situées à la partie iuférieure des épis , sont hermaphro- dites , et celles du souimet sont mâles par avortement. Le noui de Chun- choa a été tiré de celui de Chuncho (lu Maraguon que ces Arbres portent dans le pays. (G..N.J C HUN CHU (ARBOL DEL). BOT. PHAN. K. CUUNCIIOA. CHUNDA ou SCHUNDA. bot. PHAN. Syn. malabare de Solanurn undatum , espèce du genre Morelle. (B.) CHUNDALI. bot. phan. Syn. in- dien à.'Hedjsaium gyrans, L. F". Sainfoin. (b.) CHUNDRA. bot. phan. Espèce du genre Acacie de la côte de Coro- mandel. (b.) CHUNGAR. OIS. Nom tartare que l'on présume devoir s'appliquer à un Ibis. (DR..Z.) CHUNNO. BOT. phan. Même chose que Chumo en Virginie. io6 CHU CHONSCHUT ET KCNSCHUT. BOT. PHAN. Syn. de Sésame orienlal. (u.) * CHUO. OIS. (Azzara.) Espèce du génie Gros-Bec. /^. ce mot. (b.) CHDOI. BOT. PHAN. Syn. cocliin- cliinois de Bananici-. V. ce mot. (b.) CHUPALON. BOT. PHAN. Suivant Jussieu , c'est ainsi qu'on appelle au Pérou un Arbrisseau voisin du Vac- cinium et dont le célèbre La Conda- mine envoya un dessin et une des- cription lors de son séjour dans celte partie de l'Amérique. Jussieu pense que le Chupalon est une espèce du genre Ceratustema. (a. r.) CHUPALULONES. bot. piian. Selon Jussieu , ce nom s'applique également au Chupalon. K. ce mot. Selon Bosc, ce serait l'Hibiscus coc- ciiieus. (a, B..) CHUPAMEL. bot. phax. Syn. por- tugais d"Orobanche. (b.) * CHUPIRI. BOT. PHAN. Ce nom est cité dans la détestable compila- tion de voyages publiée sous le nom de Laliarpe , comme appartenant à une Plante du Mexique qu'il est im- possible de reconnaître sur ce qu'on en rapporte, et qui est emprunté de Herna ridez. (b.) CHEQUETTES. bot. phan. Syn. vulgaire de Mâche. T^. Yalébia- 2'DIE. Cicendia. bot. phan. Adanson a le premier proposé d'é- tablir un genre distinct sous le nom de Cicendia'çowv la Gentianajiliformis de Linné, que plus tard on a nommé Kxacitm. Le nom d'Adanson devrait être adopté par antériorité, si lusage n'avait consacré celui à!Exacum. f^. ce mot. (a.r.) CICER.. bot. phan. /". Chiche. CICERA. BOT. PHAN. Espèce du genre Gesse dont Mœnch a fait le type de sou genre Cicercula. P". ce mot. (b.) CICERBITA. BOT. PHAN. (Pline.) vSyn. de Sonc/iiis a/vensis, demeuré eu Italie le nom vulgaire de cette Plaute. (B.) CICER CHIA.BOT.PHAN.Vieux nom italien de la Gesse. CICERCULA. BOT. piiAN. Mœnch a proposé de séparer du genre Lathy- ms, et d'enformer un genre nouveau, les espèces dont la suture supérieure a les bords saillans eu forme d'ailes : lia CIC tels sont \esLalhy7us sativuSjLathyr. Cicera, etc. /^. Gesse. (a.r.) CICÉROLE. BOT. PHAN. Même cliose que Cicer et Chiche. K. ce dernier mot. (b.) CICH-CIEH. OIS. Syn. piémontais du Gobe-Mouche gris, Musclcapa Grisola , L. /^. Gobe - Mouche. (DR..Z.) GICHE. bot. PHAN. F". Chiche. CICHLE. Clclda. pois. Genre for- mé par Schneider aux dépens des Labres, adopté par Cuvier qui le place dans la laniille des Percoïdes , ordre des Acanthoptérygiens , et dont les caractères sont : dents en velours; une seule dorsale ; opercules mutiques ; bouche un peu prolractile et bien fen- due. Les Gichles ditlèrent des Labi'es qui ont la lèvre double, et n'ont pas leurs dents en velours; desCanthères qui ont la bouche peu fendue et peu protraclile ; des Pristipomes qui ont leurs opercules dentés, et des Spares qui ont deux dorsales. Les Cichles sont des Poissons dont la chair est assez bonne; on entrouve des espèces de mer et d'autres d'eau douce. Le- sueur {Joiirn. of. the acad. of nat. se. ofP/iil. vol. Il, n. 7, juin 1 83 j) vient d'ajouttîr cinq espèces nouvelles à ce genre qui est composé des suivantes : 1° Cichle occellaire, Cichla uccellaris, Sch. t. 66. Des mers des Indes-Orien- tales.— 2° La Fourche, Labrus 1 u/ca, Lacépède, dont le Caranxomore sa- cristain du mêmeauteur estundouble emploi. — o^L'Hololepidote , Labrus Hololep'uiutas ^ Lac, découvert par Commerson dans l'océan Equatorial. — 4** Le Chrysoplère , Perça Chrj- sopfera, Catesb. De la Cvîroline. — 5° Ciehla œnea, Lesueur. Du lac Erié. — 6^* Cichla fasciata, Lesueur. Du mê- me lac. — 7° Cichla o/iioensis, Le- sueur. De l'Ohio. — 8° Ciclila Jlori- (lada, Lesueur. De la Floride orien- tale.— 9" Cichla mi/lima , Lesueur, très-petite espèce qui n'a guère que neuf lignes de longueur; cette der- nière vit dans les affluens du lac Erié. (b.) CIC CICHORÉE. bot. PHAN. De Cicho- rium ou Cieorium. Vieux nom fran- çais de la Chicorée. V. ce mot. (b.) CICI.ois.(Moreaude Jonnès.)Nom d'un Bruant ou d'un Gros-Bec des An- tilles, dont la synonymie n'est pas encore bien établie. (dr..z.) CICI ou KIKI. BOT. PHAN. (Dios- coride.) Syn. de Ricin. (b.) * CICIDA. OIS. "Vieux nom de la Mésange charbonnière, JPa/Y/5 major, L. (B.) CICIGNA. BEPT. OPH. Même chose que Cecella et que l'Orvet fragile. CICINDÈLE. Cicindela. iNS. Genre del'ordre desColéoplères, section des Pentanières, famille des Carnassiers , tribu des Cicindelètes (Règn. An. de Cuv.), fondé originairement par Lin- né et appliqué depuis , mais à tort , à des Insectes de genres Irès-difTérens, Le grand genre Cicindela de Linné a été subdivisé {V. Cicindelètes), et on ne réunit plus aujourd'hui sous ce nom que les espèces offrant pour caractères : les trois premiers articles destarsesanlérieurs des mâles dilatés, presqu'en forme de triangle renversé, placés bout à bout, point ou guère plus avancés par devant que par der- rière; palpes labiaux ordinairement plus courts que les maxillaires exté- rieurs , avec les deux premiers arti- cles fort courts ; l'extrémité supé- rieure du radical ne dépassant point celle de i'échaucrure du menton. Ce genre se distingue des Tricon- dylcs et des Colliures par la forme du pénultième article des palpes labuiux, qui est long et presque cylindrique , ainsi que par la largeur du co'-'ps ; il partage ce caractère avec les Théra— tes , et n'en diffère que parla présence d'une dent au milieu du bord supérieur du menton, dans son échancrure , et par des pal pes maxilla ires in tern es très- distincts. Enfin, sous tous ces rap- ports , il ressemble aux Manticores, aux Cténoslomes , au Mégacéphales ; mais il diilèrc du premier et du se- cond de ces genres par la dilatation des trois premiers articles des tarses CIC anldrieursdansle mule, et du troisiè- me par le développement des palpes labiaux. » Les Cicindèles ont le corps orné le plus souvent de couleurs nictalliqiics très -brillantes , tirant en général sur le vert; leur tète est forte , plus large que le protliorax ; elle supporte de gros yeux et des antennes pres([ue fi- liformes; leur bouclie présente des mandibules allongées , fortes, termi- nées par nn crochet et munies de quatre dents au côté interne. Les pal- pes, au nombre de six , sont velus; des élytres coriaces recouvrent des ailes membraneuses existant chez presque tous; les pales sont grêles et longues avec des tarses très-déliés. Ces Insectes sont carnassiers et vo- raccs ; on les rencontre dans les lieux sablonneux exposés au soleil , où ils cherchent leur proie; leur démarche est vive et précipitée, leur vol est court et rapide ; lorsqu'on les saisit . ils exilaient une odeur souvent agréable , musquée et comparable à celle que répand la Rose. Suivant les observa- tions de Dufour, leur canal digestif est assez analogue, pour la forme gé-' nérale , à celui des Carabiques; sa longueur n'excède que fort peu celle du corps de l'Insecte ; le gésier est plus oblong , garni intérieurement de quatre pointes cornées, conniventes, et les papilles de l'estomac qui le suit sont un peu moins prononcées et ])lus obtuses que dans les Carabes. Les vaisseaux biliaires et les organes mâ- les ont aussi la plus grande ressem- blance avec les mêmes parties dans les Carabiques. Desmarest ( Ancien Bulletin des Sciences parla Société philomatique, T. m, p. 197, et pi. 24 , fig. 2, 0 et 4 J nous a transmis, sur la larve d'une espèce que Latreillo croit être la Ci- cindèle hybride , des détails curieux que nous lui emprunterons. Cette larve, déjà décrite imparfaitement par Geoffroy (Ilist. des Ins. T. i, p. j4o), est longue de vingt-deux à vingt-sept cp.nlimètres , lorsqu'elle a pris tout sc'>' accroissement. Son corps est al- loïigé, linéaire , formé de douze an- CIG ii5 neaux ; il est mou et d'un blanc sale ; la tête, le premier anneau du corps ou le prothorax, et les six paies ont seuls une consistance de corne; la lêle est beaucoup plus large que le corps : elle a la forme diin trapèze dont le côté le jilus large est placé en arrière; en dessus les parties latérales et pos- térieures sont rebordées; en dessous clic est renflée postérieurement et par- tagée en deux lobes par un sillon longi- tudinal. Il y a six yeux lisses très-vi- sibles, trois de chaque colé; les quatre plus gros sont situés à la partie supé-" rieure et postérieure; les deux autres, beaucoup plus petits et à peine sail- sans , sont placés sur la partie latéra- le ; tous ces yeux sont noirs. On voit deux antennes insérées de chaque cô- té , entre les yeux et la bouche ; elles sont très -courtes et composées de quatre articles cylindriques, dont les deux premiers sont les plus gros. La bouche , placée a la partie autérieure de la tôle, est formée, i" d'une lèvre supérieure, petite, demi -circulaire , ne couvrant pas la base des mâchoi- res ; 2* de deux mandibules très-Ion-, gués et très-aiguës, dont la base est armée du côté interne d'une très-forte dent ; ces mandibules sont recour- bées vers le haut ; elles servent à l'Animal pour saisir sa proie ; 3° de deux mâchoires insérées au-dessous des mandibules , et aussi peu cou- vertes par la languette que par la lè- vre supérieure. Ces mâchoires con- sistent en une pièce cornée , un peu comprimée et légèrement fourchue à son extrémité : chacune des branches de cette extrémité donne attache à uu petit palpe composé de deux ou trois articles; 4? d'une languette très-peti- te , supportant deux très-pelils palpes formés de deux articles. Les trois premiers anneaux du corps donnent attache aux pâtes; ils sont dépourvus de stigmates. Le premier anneau , ou le prothorax, est très-re- marquable ; sa forme est celle d'un bouclier grec; il esl plus large que la tète et légèrement rebordé ; sa couleur est d'un vert métallique assez brillant. Le second anneau et le troisième sont Ii4 CIC beaucoup plus tlioits; ils sont d'un blanc sale comme ceux qui viennent après eux. Les quatre anneaux qui suivent les trois premiers ne sont guère plus larges que le second. On remarque sur chacun , ainsi que sur les cinq qui restent à la partie supé- rieure , et de chaque côte, une tache lisse et de couleur brunâtre , au nii- lieude laquelle on aperçoit lestigmate. Le huitième anneau, en comptant après la tête , est beaucoup plus ren- flé que les autres. Il présente à sa par- tie supérieure un organe fort singu- lier, consistant en deux tubercules charnus , dont le sommet est couvert de poils roides , de couleur roussâtre , au milieu desquels on voit, sur chaque tubei'cule, un petit crochet corné , di- rigé en avant et recourbé légèrement eu dehors. C'est à l'aide de ces deux crochets que la larve de la Cicindèle prend du repos , et s'arrête à l'en- droit qu'elle désire , dans le loiig conduit perpendiculaire et souterrain qu'elle habite; ce sont, pour ainsi dire, les ancres dont elle se sert pour se fixer. Cette saillie du huitième anneau donne au corps de cette larve la fornie d'un Z, parce qu'elle en relève le mi- lieu , et celte courbure du corps pro- cui'e à l'Animal la faculté de monter dans son puits avec la plus grande fa- cilité ; le dernier segment du corps est très-petit et terminé par un léger pro- longement qui présente l'ouverture du canal intestinal. Les pâtes sont courtes et ûùbles ; les tarses sont for- més de deux articles et terminés par deux petits crochets. Telle est l'organisation bien remar- quable de cette larve non moins cu- rieuse par ses habitudes. En effet, elle pratique des trous verticaux dans le sable et place sa large tête près de l'embouchure , de manière à la mas- quer. Un Insecte vient -il à passer sur celte sorte de pont, il manque tout-à- coup sous les pâtes. La larve de la Ci- cindèle monte et descend sans peine dans son trou en augmentant et dimi- nuant alternativement le repli que sou corps forme vers son milieu , et elle s'arrête en abaissant contre les parois CIC de son puits les deux crochets dont son huitième anneau est muni. L'organisation et les mœurs des diverses larves de Cicindèles sont sans doute plus ou moins analogues à celle qui vient d'être décrite. Miger a eu occasion d'observer la larve de la Ci- cindèle champêlre , et ses observalions se lient parfaitement à celles de Ues- maiest. La tête , outre l'usage impor- tant que nous avons indiqué , sert en- core à l'Animal à déblayer son trou , ce qu'il exécute on chargeant le des- sus de particules de sable qui sont rejetées en dehors de l'orifice du trou. Si ces larves sont trop à l'étroit ou que la nature du terrain ne leui^ con- vienne pas , elles abandonnent leur demeure pour s'en construire une autre ; elles sont très-voraces et n'é- pargnent même p;is les larves de leur espèce; lorsque l'époque de la méta- morphose en nymphe est arrivée, elles bouchent l'ouverlure de leur trou. Ce genre est assez nombreux en espèces. Latreille et Dejean (Hisl. Nal. et Iconogr. des Coléopl.)en ont donné xme excellente monographie, accom- pagnée de jolies figures qui représen- tent toutes les espèces particulières à l'Europe , parmi lesquelles nous ci- terons : La Cicindèle champêtre , Cic. campestrls des auteurs, ou le Bupreste velours vert à douze points blancs de Geoffroy ( Hlst. des Ins. T. i, p. i53, n° 27 ). Elle est commune dans pres- que toute l'Europe et habite les lieux secs et sablonneux; ses couleurs va- rient beaucoup. Uejean [loc. cit.) ad- met comme une simple variété de cette espèce , la Cic. Maruccana , Fabr. , qu'on trouve en Espagne et sur la côte de Barbarie. La Cicindèle sylvatique , Cic. syluatica des auteurs. On la rencontre dans les endroits secs et sablonneux de la France et de l'Allemagne. Elle n'est pas très-rare à Fontainebleau. Cicindèle hybride , Cic. hy brida des auteurs ou le Bupreste à brodevie blanche de Geoffroy \loc. cit. , p. 1 65, n? 28 ). On la trouve dans presque CIC foule l'Europe; cllevario pourlc-icou- Iniirs. ClCINUBLH l.lTTOR\I,E, Cic. lit- lû/a/is , Fiibr. , qui est la même que la Cic. nemoralls d'Olivier ou la Cic. discors de IMcgeric. Elle se trouve principnlenicut sur les bords de la nier, dans le midi de la l'iauce. r'. , pour les autres espèces, La- treille et Dcjean [lac. cit. ) , Olivier (Encycl. mcth. et Hisl. des Coléopt.), Jjcou iJufour quia donné des obser- vations sur quebpies Ciciiulelèles et Carabiques observés en l'Jsp;iguc (An- nales géntir. des Se. pliys. T. vi), Fisclier ( Enloinogr. de la Russie, T. i'^"), Kiiby {Linn. SocicC. Trans. T. XII ). P'. aur'si le lome cinq des Mé- moires de la Société impériale des na- turalistes de Moskou, etc. (Atm.) * CICINDÈLES ,1 COCARDES. INS. ]NomqueRé;iuniurel(ieoU"royont donné à des Insectes coléoptères dont le thorax et l'abdomen sont munis latéralement d'appendices colorés qu'ils font sortira volonté. Ces Insec- tes appartiennent au genre Malacbie. J^. ce mot. (aud.) CICLNDELÈTES. Cicindelelœ. ins. Famille de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères, établie par Latreille , et convertie par lui ( Règn. Anim. de Cuv.) en une tribu qui cor- respond au grand genre Cicindela de Linné , et a pour caractères : mâchoi- res terminées par un onglet; languette très-petite, cachée par le menton; palpes à quatre articles distincts , le premier étant dégagé. Suivant La- treille ( Hist. Natur. et Iconograph. des Coléopt. d'Europe, T. i, p. y8 ), les Cicindelètcs sont généralement distinguées des autres Coléoptères carnassiers parleurs mandibules ro- bustes, armées de fortes dents, et très-croisées; leurs antennes fililbr- mes ou sétacées et menues ; leurs yeux grands et saillans; leur tête grosse et plus large que le coisclet; leurs palpes labiaux très-poilus et terminés, ainsi que les maxillaires ex- térieurs , par un article en forme de t ône renversé , allongé et comprimé ou presque triangulaire; leurs pieds CTC 1 1 r. longs et grêles. ].,c coté interne de leurs ïambes antérieures n'olFrc jamais cette échanciure qui cnraclérise le plus grand nombre des Insectes de la tribu des Cirabiques , et les crochi'ts des tarses ne sont jamais dentés. L'ex- trémité postérieure des élytrcs est souvent très-oblusc ou tronquée ; leurs couleurs et particulièrement celles du dessous du corps sont mé- talliques et très-brillantes; des taches, des lignes et des points blancsou d'un blanc jaunâtre , dont leurs élytrra sont souvent parsemées, forment des dessins agréables, et ajoutent à ces ornemens. Le labre est très-sou- vent dentelé et autrement coloré que la tête; il est ordinairement blan- châtre. A laide de ces caractères , on dis- tingue facilement les Cicindelètes des Caiablques avec lesquels elles ont cependant les plus grands rapports, tant par leurs formes extérieures que par les moeurs et l'organisation. Ces Insectes sont voraces dans tous leurs étals ; ils aiment les liei.x sablonneux exposés au soleil. Quelques espèces habitent les bords des étangs el les rivages de la mer. Leur larve a été observée dans le genre Ciciudèle. Latreille , dans le dernier ouvrage cité , distribue les genres propres à cette tribu de la manière suivante : f Pénultième article des palpes la- biaux presque cylindrique et long (corps très-ia\ einent étroit et al- longé ; palpes alors fort longs). I. Une dent au milieu du bord su- périeur du menton , dans son échan- crure ; palpes maxillaires internes très-distiïicts et de deux articles , re- couvrant , comme de coutume, l'ex- tréinilé supérieure des mâchoires. Genres : Ma]Sticore,Cténostome, MÉGACÉPHALE , CiCINnÈLE. IL Point de dents au milieu du bord supériïïur du menton ; palpes maxillaires internes très-petits, peu distincts , et d'un seul article. Genre : Thébate. ff Pénultième article des palpes la- biaux dilaté du côté lie la tète, com- ïi6 CIC primé , soit presque lunule , soit en triangle renversé ou en forme de hache ( corps toujours étroit et allongé , avec le corselet long , presque globuleux ou conico-cy- lindrique). Genres: Tb.ycondyxï , Colliiire. On pourrait, en prenant pour pre- mière base des divisions la l'orme du corps et celle du corselet ensuite, ar- river à une distributiou plus simple , mais qui , suivant Latreille , seiail moins naturelle. F', tous les mots cités. (Arn.) CICIIS'NURUS. OIS. V. Manucode. * CICIOLO. BOT. CRYPT. Probable- ment V Jgaricus Eryng'd en Italie. GICLA. BOT. PHAN. Syn. de Poirée, espèce du genre Bette. K. ce mot. (B.) *CICLjE.ois. (Belon.) Désignation grecque des Grives suivant Aristote. (IJR..Z.) GICLE. POIS. Pour Cichîe. P\ ce mot. CIGLOPHORE. MOLL. Pour Cy- clophore. V. ce mot. CICLOSTME. MOLL. Pour Cyclos- tome. V . ce mot. *CICOGNE, CICOIGNE et CI- CONGNE. OIS. Vieille orthographe fjsançaise du mot Cigogne, du latin Clconia. (b.) CICDMA. OIS. Ancien syn. latin de la Chouette Caparacoch , Stri.x Ulula,Vi. V- Chouette. (dr..z.) * CICUNIA. OIS. (Belon.) Syn. de la Hulotte, ^V//.v Aluco , L. /^. Chouette. (dr..z.) CICUTA. BOT. PHAN. r. ClGUE. GICUTAIRE. Cicutaiia. bot. phan. Lamarck et Jussieu appellent ainsi le genre Cicuta de Linné qui appartient à la famille naturelledes Ombellifères et à la Pentandrie Digynie. Il est ca- ractérisé par son involucie composé généralement d'une seule foliole, qui manque cependant quelquefois, par CIC ses involucelles, de trois à cinq lolioles linéaiies étalées. Les pétales sont cor- diformes , presqu'égaux. Le fruit est globuleux , presque didyme , offrant cinq côtes simples sur chaque moitié, et coui'onné par cinq dents tiès-cour- tes. Les lleurs sont blanches. Ce genre a des lapporls marqués avec les gen- res Coniiim et j'Ethu&a. Il se dislingue du premier par son involucre d'une seule foliole ou nul, par son fruit dont les côtes sont simples , unies et non crénelées. Quant à l'Elhuse ou petite Ciguë , ses fruits plus allongés , l'ab- sence d'involucrc, ses pétales inégaux, la caractérisent suffisamment. Le genre Cicutaiie se compose de trois espèces heibacées,vivaccs, crois- sant dans les marécages et les lieux humides, une en Europe et deux dans l'Amérique septentrionale. Celle d'Europe, la Cicutaire aquatique , Clcutaria aquaiica , Lamk. , est plus connue sous le nom de Ciguë vireuse, Cicuta pi/ osa . L. Elle croît en Fiance, particulièrement dans le Nord. Sa ra- cine est charnue , blanche , renflée , offrant des cavités irréculières pleines a un suc laiteux et jaunâtre, tres- âcre. 11 en naît une tige cylindrique, dressée, rameuse, haute de deux à trois pieds , garnie de feuilles très- giandes , décomposées en un très- grand nombre de folioles lancéolées , glabres, déniées en scie ; les supé- rieures sont rapprochées trois par trois intérieurement , de manière à simuler en quelque sorte une feuille profondément tripartite. Le pétiole commun est creux et cylindrique. Les fleurs sont blanches et disposées en ombelles au sommet de chaque rami- fication de la tige. Celte Plante est fort véuéneuse. Toutes ses parties sont acres et nau- séeuses; la racine surtout est très-dan- goreuse à cause de sa ressemblance avec le Panais sauvage, méprise qui a parfois causé les accidens les plus graves. Les moyens d'y remédier étant les mêmes que pour la grande Ciguë , nous renvoyons à ce mot. On l'a aussi employée en médecine , particulièrement comme narcotique ; CID mais aujourd'hui on lui préfère la grande Ciguë. Une seconde espèce est la Cictjtaire MACULÉE, Cicutaria macidata, L. , qui croît dans l'Amérique septentrionale, et qui a été figurée par I3ulliard sous le taux nom de Cicula lùrosa. Ses folioles sont beaucoup plus larges, cordiformes et moins nombreuses. Elle jouit des mêmes propriétés que la précédente. (a. r.) * CICYi^lIS. OIS. Même chose que Ciccada. f^. ce mot. * CIDARES. ÉcniN. Nom donné par Klein h la première section des Anocytes dans la famille des Oursins ou Echinodermes. (lail.x.) * CIDARIS. iciiiN. Ce nom a été donné , pour la première fois , par Klein, à un groupe d'Oursins de forme hémisphérique ou sphéroidale, ayant l'anus dorsal et vertical opposé à la bouche. Il comprend les genres Oursin et Cidarite de Lamarck. (LAM..X.) CIDARITE. Cidarltes. ÉciiiN. Genre établi par Lamarck dans la deuxième section de ses Radiaires echinodermes ou échinides. Adopté maintenant par les naturalistes , il offre pour caractères : corps régu- lier , sphéroïde ou orbiculaire , dé- primé, très-hérissé; à peau interne solide , testacée ou cruslacée , garnie de tubercules perforés au sommet, sur lesquels s'articulent des épines mobiles, caduques, dont les plus grandes sont bacilliformes ; cinq ambulacres complets qui s'étendent en rayonnant du sommet jusqu'à la bouche , et bordés chacun de deux bandes multipores , presque paral- lèles ; bouche inférieure , centrale , armée de cinq pièces osseuses , sur- composée postérieurement; anus su- périeur vertical. Sans doute les Cida- rites sont très- voisines des Oursins par leurs rapports ; comme eux , elles OE t l'anus vertical , cinq ambulacres complets et dix bandelettes multipo- res qui , deux à deux , bordent cha- que ambulacre. Les Echinides néan- CID 117 moins sont très-dislinctcs des Our- sins , non-seulement par leur aspect particulier , les caractères de leurs ambulacres et de leurs épines ; mais en outre par une particularité très- remarquable de leur organisation. Ici , en effet , la nature emploie un moyen particulier et nouveau pour mouvoir les épines , souvent fort lon- gues, dontccs Animauxsonthérissés. Elle a percé de part en part le test et les gros tubercules solides dont il est chargé , ce qu'elle n'a fait nulle part dans les autres Echinides; et, au moyen d'un cordonnet musculaire traversant le test et le tubercule qui y correspond , elle exécute, avec ou sans l'aide de la peau , les mouvemens dont ces épines doivent jouir. Ainsi, les tubercules du test des Cidarites , surtoutles principaux, étant constam- ment perforés , ce que l'inspection de leur sommet montre facilement , of- frent une distinction tranchée qui les sépare des Oursins et de tous les au- tres Echinides. Les Cidarites d'ailleurs se font toutes remarquer par leurs ambulacres plus étroits que ceux des. Oursins , plus réguliers , plus sembla- bles à des allées de jardin ; les ban- delettes poreuses qui les bordent étant plus rapprochées et moins di- vergentes. Elles sont aussi remarqua- bles par plusieurs sortes d'épines : les unes grandes , soit bacillaires , tronquées au bout , soit en massue ou digitit'ormes ; les autres fort petites et nombreuses , d'une forme diffé- rente de celle des bacillaires , et qui recouvrent les ambulacres, ou qui souvent entourent la base des gran- des épines , leur formant une colle- rette courte et vaginiforme. Enfin au- cune Cidariîe connue n'a toutes ses épines aciculaires , comme on le voit dans la plupart des Oursins et dans toutes les autres Echinides. Il est difficile de déterminer les es- pèces du genre Oursin de Linné , à cause de la confusion qui règne dans Ja nomenclature des parties du test; on ne sait pas toujours distinguer les ambulacres des bandelettes , les ban- delettes des sillons; et cependant ce ii8 Cil) sont les parties qui fournissent oïdi- naiicnient les caractères des espèces. Sans de bonnes figures, il est impos- sible de ne pas coninietlre des erreurs et de ne pas confondre les unes avec les autres. On distingue , panni les Cidarites , deux groupes particuliers qui sem- blent deux familles assez remarqua- bles : le premier embrasse les vrais Turbans; dans le second sont renfer- mtîs les Diadèmes. Les uns et les au- tres ont les tubercules du test perfo- res, et néanmoins fournissent dans le genre deux sections bien distinctes. f TuRB/VNS à test enflé , subsphé- roïde, à anibulacrcs ondes. , CiDARiTE isiFÉniALE , C'idari/es im- perialis , Lamli. , Aiiim. sans vert. T. III, p. 54, n. 1. t^ucvcl. méth., pi. i.n6, fig. S. Très-belie espèce confon- due avec V Echinas marnillatus. Son lest est orbiculaire avec les ambula- crcs d'un violet pourpre ainsi que les jjetites épines ; les grandes sont an- uelées de blanc, un peu ventrues et striées. Elle h abile la mer Rouge et la Méditerranée. CiiJARiTE l'oRc-Enc , Cidarites Hystrix, Lanik., p. 55, n. 5. Encycl. métb., ])l. i36, fig. 6, 7. Corps o'rbi- culaiie un peu comprimé, avec des ambulacres larges, partagés par une ligne flexueusc. Les grandes épines sont très-longues et siriées. Habite I Océan d'Euiopc et la Méditerranée. Elle a les plus grands rapports avec la précédente. CiDAKiTE PoRTE-QujLi,E , Cidari- tes Metu/laria , Lamk. , Anim. sans vert. T. m , p. 55 , n. 7. Encycl. méth. , pi. i34 , fig. 8. Corps globu- leux un peu déprimé , à grandes épi- nes cylindriques , granulées , avec le sommet tronqué cl le bord cieiiclë. II en existe une variété plus petite à épines plus courtes. L'une et l'autre habitent la mer des Indes, l'Ile-de- France et Saint-Domingue. La l'er- liière localité nous sembie un peu ha- sardée. A cetto section apnavtienncnt encore les Cidarite pistillaire de Lamk. , Encycl. méth., pi. 107 , fig.. CID 1 , 2, A, B. De l'Ile-de-France. — Ci- darite bâtons rudes, Lnmk. Ile de Mascareigne. — Cidar. bec de Grue, Lamk., Encycl. méth. , pi. i56 , fig. I. Indes-Orientales. — Cidar. tribu- loide de Lamk., Leske. ap. Klein, tab. 57 , fig. 3. Mer des Indes. — Cidar. verticillée , Lamk., Encycl. méth. , pi. i56 , fig. 2 , 5. Habitation inconnue. — Cidar. porte-trompette , Lamk., p. 57, n. 9. Mers de l'Aus- tralasie. — Cidar. biépineuse, Lamk., p. 67, n. 10. Mers de l'Australasie. — Cidar. annulifèie, Lamk., p. 57 , n. I I. Ile des Kangu^roos clans l'Austra- lasie. ff Diadèmes à test orbiculaire déprimé, avec des ambulacres droits. Cidarite Porte-Chaume , Cida- rites calamaria , Laink. , Encycl. méth. , pi. i54 , fig. 9, 10 , 11; Echi- /tus calamarius , (miel. , Sjst. Nat. , p. 0173, n. ^7. Cette espèce est une (les plus élégantes par ses épines fis- tuleuses , tronquées, cylindriques, annelées de vert et de blanc , rudes et striées transversalement; elle habile la mer des Indes. Cidarite Diadème , Cidarites Diadema , Lamk., Encjcl. niélh. , p. 1 33, fig. 10; Cidarite à test hémi- sphérique, déprimé, offrant cinq am- bulacres verruqueux avec des épines longues , soyeuses, presque fistuleu- ses et rudes ; elle habite l'Océan des Grandes-Indes. Cidarite rayonnée , Cidarites radia/a, Lamk. , Encycl. méth. , pi. i4o , fig. 5,6; Echinus radiatus , Gmei. , Syst. I^at. , p. 3i74 , n. 3o. Belle, lare et grande Echinide à test orbiculaire, très -large, comprimé, un peu épais , avec les aréoles des ambulacres un peu élevés en côtes; les bandelettes sont formées de quatre rangs de pores. Cctie section renferme encore les Cidarite grand Hérisson, Lamk. , p. 58, n. 12. — Cidarite Subulaire , Lamk., p. 58, n. i4. De l'Ile- de-France. — Cidarite crénulaiie, Lamk. , p. 69 , n. i6; Fossile de la Suisse. — Cidarite faux Diadème , Lamk.," p. 69, n. 17, Fossile dont CIE on ignore la localité. — Cidar. pul- vinée , Lamk. , p. fig, n. 18. Mers de l'Asie. Il existe un grand nombre de Cidariles inédiles dans les collections, les unes ro.-^siles , lesautres vivantes ; il y en a plusieurs de figurées dans l'Encyclopédie méthodique, ainsi que dans quelques autres ouvrages. (LA]\r..x.) CIDAROLLE. Cidarollus. moll. Sous ce nom générique , Montfort (T. I , p. 110) a désigné une Coquille polythalamc , figurée dans Soldani (Test, micros. T. i, part. 1 , tah. 56, vas. 160, s. ) ; il lui a assigné les ca- ractères suivans : coquille libre , uni- valve , cloisonnée , en disque , à spire éminente et base aplatie, roulée et cordeléc eu forme de turban ; bouche ouverte ; cloisons unies ; siphon in- connu. L'espèce qui fait le type du genre est le Gidarolle étoflc- , Cida- rollus pllcatus , qui est surtout re- marquable par SCS loges triangulaires et renflées. (d..h.) CIDllOMELA. BOT. PHAN. Dans Lobel , c'est le Citronnier; chez les Italiens , une variété de cet Arbre, (b.) * CIEBOUL ou KÉBOUL. bot. PHVN. (Adanson.) Syn. d'Aristide. F. ce mol. (b.) CIECA. BOT. PiiAN. (Adanson.) K. Croton. Medicus et Mœnch avaient , sous le même nom qui n'a pas été adopté , formé , aux dépens des Passi- tlores,un genre correspondant à celui que nous avons proposé (Annales gén. des Sciences phy s. T. 11, p. 108) sous le nom de Monactinerma. V. Passi- flore, (b.) CIÉCÉE-ETE ou SCIÉCHÉE- CHETE. CBUST. On désigne sous ce nom , dans l'Amérique, une espèce de Crabe des rivières salées, dont on fait usage au Brésil , soit comme ali- ment , soit comme remède. Bosc qui l'a rapportée de la Caroline oii elle est très-commune , croit que c'est l'Ocy- podecouibattant. V. Ogypodk. (aud.) CIE-LITSU. BOT. PUAN. Syn. chi- nois de Tribulus lanuginosus , L., es- pèce du genre Herse. P^. ce mol. (b.) CIË 11 9 CIENFUEGOSIE. Cienfuegosia. BOT. l'H.AN. Le genre décrit sous ce nom par Cavanillcs , a ëlé appelé Fuerigosia par J ussicu. A''.Fuengosie. (a. n.) CIEN-KAM-XU. bot. phan. Syn. chinois du Sebijern glutinosa de Lou- reiro. F'. Sékifére. (b.) CIEN-SEU-SAT. bot. phan. Syn. chinois du Cacaliapiocumbeiis, Lour. (B.) CIENÏOPIES. CRUST. Syn. espa- gnol de Cloporte, (u.) CIERGE ou CACTIER. Cac- tus, bot. phan. Parmi les Végétaux dicotylédones , il est peu de genres dont le port soit aussi singulier , aussi remarquable que celui desCac- tiers, et dont les espèces offrent des formes aussi bizarres et aussi variées. En général leur tige est charnue, tantôt globuleuse et simple, relevée de côtes et en forme de Melon , tantôt allongée , cylindrique , cannelée , ra- meuse , dépourvue de feuilles qui sont remplacées par des épines cour- tes et disposées en faisceaux, du mi- lieu desquelles naissent les fleurs; tantôt elle se compose de pièces épais- ses , ovales et articulées , que l'on considérait autrefois comme les feuil- les. Les Cacliers sont tous exotiques et croissent dans les contrées chaudes de l'ancien et du nouveau continent. Les uns peuplent les solitudes des déserts de l'Afrique où leurs fruits pulpeux et aigrelets offrent au voyageur un rafraîchissement salutaire et inespéré. Les autres couvrent de leurs tiges irrégulières et épineuses les rochers nus du Nouveau-Monde; ceux-ci en- fin vivent en .parasites , et-s'enlacant autour des Arbres voisins , parvien- nent avec eux à une hauteur considé- rable. Les fleurs de ces Végétaux ne sont pas moins dignes d'admiration. Elles sont , dans la plupart des espèces , d'une grandeur étonnante , peintes de couleurs riches et brillantes, et répandent souvent une odeur des plus suaves. On est frappé d'etonne- nicnt en voyant des (leurs aussi gran- 120 CIE CIE des , aussi belles , sortir de Végétaux elle est comme ecailleuse ou prësente d'un aspect aussi iugrat. Mais leur de petits faisceaux d'épines. Elle est éclat est passager. Quelques heures toujours déprimée et omblliquée à suffisent pour ternir ces couleurs bril- sou sommet qui offre une cicatrice lantes , et les fleurs des Cactiers ue provenant des organes floraux qui tardent pas à se flcirir. s'en sont détacliés. Sa cavité con- L'organisation des fleurs , dans ce tient un grand nombre de graines genre, présente quelques particulaii- sessiles sur les parois de la loge ou tés remarquables. Ellessont solitaires supportées par des podospermes fili- et naissent communément du centre formes plus ou moins lougi. Les des faisceaux d'épines. Leur calice est graines sont placées au milieu d'une adhérent par sa base avec l'ovaire qui [mlpe épaisse, qui remplit toute la est infère. Tantôt il forme un tube loge et paraît être fournie à la fois par quelquefois fort long , tantôt son liin- la paroi interne de l'ovaire, la surta- be commence immédiatement au-des- ce de la graine et même les podosper- susdel'ovaire. Dans tous les cas, il est mes. Elles olfrent deux tégumens , épais et charnu ; le limbe se compose l'un extérieur , épais et comme char- d'un nombre variable de segmens nu , l'autre intérieur , plus mince. inégaux, épais, disposés sur plusieurs Sous ces tégumens , on trouve un em- rangées dont les plus intérieures sont bryon nu , dressé , cylindrique , quel- colorées minces , pétaloïdes, et se quefois légèrement recourbé, offrant confondent insensiblement avec les deux cotylédons épais, pétales. Ceux-ci sont en général fort Le nombre des espèces de Cierges nombreux, inégaux, disposés sur est fort considérable. Beaucoup d'en- plusieurs rangs en dedans des divi- tre elles sont cultivées dans nos serres, sions calicinales. Le nombre des éta- où elles se font remarquer par l'oiigi- mines est communément très-consi- nalité de leurs formes ou l'éclat et la dérable. Dans le Cactus pendulits à-C suavilé de leurs fleurs. Ces espèces SwarlZjL., qui forme le genre 7^/?/)?- présentent, dans leurs formes et la 5a//5deGaerlner,onnecomptequ'en- structure de leurs fleurs, des difleren- vironune vingtaine d'étamines . Leurs ces assez tranchées pour que plusieurs filets sont longs et grêles ; leurs an- auteurs y aient formé des groupes que thères sont à deux loges. Ces étami- quelques-uns considèrent comme des nés sont attachées à la paroi interne genres distincts. Ainsi Plaworth, dans' du tube du calice, qui est tapissée son Traité des Plantes grasses , divise d'une substance glanduleuse et jau- les Cactus de Linné en sept genres , nâtre. , qui sont : L'ovaire, ainsi que nous l'avons i''. Cactus. Il comprend les espè- dit , est constamment infère et à une ces globuleuses et raelonifoimes , pri- seule loge. Il contient un nombre vées d'axe ligneux et de feuilles, por- très-considérable d'ovules attachés à tant des épines disposées en faisceaux des trophospermes pariétaux, dont le sur les angles saillans , dont leur nombre est généralement égal à celui tige est relevée. Les fleurs naissent des divisions du stigmate. Un seul d'un renflement tomentcux qui termi- style surmonte l'ovaire ; il est épais ne la tige ; leur calice est à six divi- et renflé dans sa partie inférieure, à sions minces et colorées; leur corolle peu près de la même longueur que formée de six pétales. Leur stigmate a les étamincs. Le stigmate est termi- cinqdivislonsrayonnantcs. Tels sont: nal , et oiïie de tiois à vingt et Cactus 3Ietocac}us, C. dejJiessus , C. même trente divisions glanduleuses gibbosas , iiobilis ,c\c. et rayonnantes. 2*. Mammillaria. Les espèces de Le fruit est une baie uniloculaire, ce genre ont la même forme que les dont la forme et la grosseur sont fort précédentes; mais elles sont lactes- variables. Tantôt elle est lisse, tantôt ceotes et recouvertes d'un grand nom- CIE bre de petiu mninclons épineux. Le Cactus mammilhiiis et ses variétés viennent s'y ranger. 5". CrnEus. Ce sont les Cierges proprement dits , Arbustes ou Arbris- seaux ù tige cylindrique ou anguleuse relevée de côles longitudinales por- tant des épines fasciciilées, doii nais- sent les Jleurs. Leur calice et leur co- rolle se composent d'un très- grand nombre de folioles colorées, disposées sur plusieurs rangs. Le stigmate pré- sente de vingt à trente divisions rayon- nantes. Ici se rapportent les Cactus hexagonus , peruuianus , t/iaiigularis , grandljlorus ,Jlagellifonnis , etc., elc. 4?. RiupsALis. Ce genre, établi parGacrtner, a pour type le Cactus jjendulus de Swartz. Son calice et sa corolle n'ont chacun qu'une seule ran- gée ; ses étamines sont au nombre de vingt environ ,son stigmate est tiipar- ti ; ses fleurs sont petites. Deux ou trois espèces parasiles composent ce genre ; leur tige est cylindrique , rameuse. b° . OruNTiA. Les espèces de ce genre portent le nom vulgaire de Ra- quettes. Leur tige est charnue , com- posée de pièces ar'iculées, compri- mées, d'une forme variable, ayant un axe central ligneux. Le calice est écailleux , sans tube; la corolle est polypétalc. Les fleurs sont générale- ment grandes. A ce genre se rappor- tent les Cactus Opuntia, cochenUlifer, etc. 6°. Epiphylltm. Ce genre, qui a le port des Opuntia, s'en dislingue par la longueur excessive de son tube, qui est de près d'un pied. On y rap- porte le Cactus phjllantfius de Linné et le Cactus alatus de Swartz. 7°. Pereskia. Les espèces réunies ici sont faciles à distinguer à leurs ra- meaux cylindriques portant des feuil- les charnues ,età leurs fleurs disposées en panicule ; tels sont les Cactus Pe~ reskia, L., Cactus portulacœfollus , etc. Après avoir fait connaître d'une manière générale la structure des Cac- tiers , avoir indiqué les caractères des groupes principaux qui ont été établis dans ce genre, nous allons décrire quelques-unes des espèces les plus re- CIE lai marquables par leur beauté ou leurs usages. Cactier MELO>MroRME , Cactus Me/ocactus, L. , De CandoUe, Plant, grass.,t. 114. Originaire des contrées les plus chaudes de l'Amérique méri- dionale , cette espèce est globuleuse , relevée de quatorze côtes saillantes, armécsd'épinesdisposéesen faisceaux. Ses fleurs sont d'un beau rouge , et naissent d'un renflement tubercull- forme qui termine la Plante à son sommet. Cactier ou Cierge a gra>"des FLEURS , C. grandijiorus , L. , D. C. , Plant, gr. , t. 52. L'one des espèces les plus" belles du gcure , par la gran- deur de ses fleurs et l'odeur suave quelles répandent. Les tiges sont cy- lindriques , à cinq angles obtus, ar- mées de petites épines. Ses fleurs sont très-grandes. Les divisions exté- rieures de leur périantbe sont jaunes et les intérieures sont blanches. Ces fleurs , dans les individus cultivés à Paris , commencent à s'ouvrir aur les cinq ou six heures de l'après-midi , sont entièrement épanouies sur les neuf heures, et veis onze heures ou minuit, elles se ferment pour ne plus se rouvrir. Elles exhalent une odeur suave d'Acide benzoïque et de Va- nille. Leur longueur totale est d'en- viron neuf à dix pouces , et leur lar- geur , quand elles sont bien ouvertes, est d'environ six pouces. Cette espèce n'est pas rare dans les serres; elle vient de la Jamaïque e: des côtes du Mexique. Elle est en fleurs vers les mois de juillet et d'août. Cactuer ou Cierge du Pérou , Cactus peruvianus , L. , D.C. , PI. gr., t. 58. Ses tiges sont de la grosseur de la cuisse , ramifiées , ordinairement à huit angles obtus , chargés d'aiguil- lons ; elles peuvent acquérir une longueur de quarante à cinquante pieds. Ses fleurs sont fort grandes, naissant des faisceaux d'épines ; leur couleur est blanchâtre et peu brillan- te. Il en existe au Jardin du Roi à Paris un individu colossal , qui y fut planté en 1700. Ha poussé avec tant de vigueur, que l'on a élevé une par- laa CIE ticde la serre, en forme decagc vitrée, dans laquelle on le conserve ; il fleii - rit tous les ans. Cet Arbrisseau pré- sente un phénomène de végétation extrêmement remarquable , et qui s'applique également à toutes les Plantes grasses en général; ses racines sont courtes , fibreuses et enfermées (la us vme caisse contenant à peine deux ou trois pieds cubes d'une terre que l'on ne renouvelle et n'arrose presque jamais. Ce fait prouve d'une manière incontestable que les Plantes grasses ne tirent presque aucune nourriture de leurs racines , et que c'est par la surface de leurs tiges qu'elles absor- bent dans l'atmosphère les fluides qui doivent servir à leur nutriliou et à leur accroissement. CaCTIER FLAGELIilFORME , Cac- tus flagelliformls , L. Yu'gairement Serpentin, Queue -de - Souris. Ses tiges sont cylindriques, rampantes, rameuses, de la grosseur du doigt, ordinairement à dix côtes épineuses. Ses fleurs sont nombreuses et d'une belle couleur rose. Celte espèce , qui vient de l'Amérique méridionale , et, selon quelques auieurs , de l'Arabie déserte, estfort commune dans les jar- dins. Elle necraint pas le froid autant que les autres espèces, et elle peut très-facilement passer l'hiver dans la serre tempérée. Gactier Opontie, Cactus Opun- tia, Ij. Le port de cette espèce , que l'on désigne sous les noms vulgaires de Raquette, de Hemelle du pape, etc., est fort différent de celui des au- tres espèces dont nous venons de par- ler. Sa tige , dont la hauteur est de quatre à six pieds , se compose d'un grand nombre de pièces ovales , arti- culées, porlant des épines sétacées et grêles , disposées par petits bouqc.els. Les fleurs sont jaunes , sessiles , soli- taires , et naissent sur le bord des ar- ticulations supérieures. Le calice n'a pas de tube. Le fi uit est ovoïde , om- biliqué , ofi'rant quelques faisceaux de poils épineux : sa grosseur est à peu prèscelled'uneFigue ordinaire. Il est charnu et rempli d'une pulpe aqueu- se et rouge. Les graines sont nom- GIE brcuses et rénilbrmes. Ces fruits ont vme saveur aigrelette et rafraîchissan- te. On prétend que leur usage com- munique aux urines une teinte rouge de sang , sans cependant être aucune- ment nuisible. Ce Cactier croît sur les rochers dans l'Améiique méridionale et dans les sables arides de la Barbarie ainsi qu'aux Canaries. On le trouve même sauvage dans l'Europe méri- dionale , en Espagne et jusqu en France sur les bords de la Méditerra- née. Nous l'avons vu sur les i ochers des environs deVillefranche près INice. avec le Chainœrups humilis et l'yjgaue ameiicana. On s'en sert pour former autour des habitations des haies im- Eénélrables à cause des épines nom- reuses dont elles sont armées. Le.s jeunes rameaux servent de nourriture pour les bestiaux , et les vieux troncs desséchés sont employés pour chauffer les fours. Cactier élégant , Cactus spe- ciosus. Bonpland a décrit et figuré sous ce nom, dans le Jardin de la Mal- maison , planche 5 , une belle espèce qu'il avait trouvée avec l'illustre de Humboldt près du petit village de Turbaco, à quelques lieues au sud de Carthagène. Elle a fleuri , pour la première fois , dans les serres de la Mal maison, en l'année 1811. Depuis cette époque , elle est devenue assez couimune et elle n'est pas rare en fleur. Dans son état sauvage , elle vit en parasite sur le tronc des vieux Ar- bres. Sa tige se compose d'articula- tions très - comprimées , allongées, obtuses, denses latéralement, gla- bres et dépourvues d'épines. Les fleurs sont d'un beau rose, plus grandes que celles du Cactier flagelli- Ibrme. Elles naissent seule à seule des angles rentrans qui occupent le bord supérieur des articulations de la tige. Cactier a fleurs pourpres. Cac- tus speciosissimus. C'est le profes- seur Desfontaines qui a , le premier, décrit et figuré cette magnifique espè- ce , dans le troisième volume des Mé- moires du Muséum de Paris , planche 9. Ses tiges sont dressées , triangulal- ClE res , charnues; les trois angles »ont saillaus ; les Uices lc<;èremenl creusées en i;otittière; les fuisceaiix depiucs naissent sur les angles , ainsi que les lle.Msquisont très-grandes, solitaires, d'un beau rouge pourpre, avec des re- Ilet^, violets en dedans. Ce qui donne plusd'intérêl à cette magnifique espè- ce,c'est que ses Heurs restent épanouies pendant plusieurs jours avant de se faner; mais elles sont inodores. On ne sait pas posilivemènt la patrie de ce Cactier , qu'on croit généralemoul originaire du Mexique. Il est assez commun aujourd'hui; on le cultive dans la serre chaude. CaCTIKH COCHENlLLlFliBE , Cac- tus cochenillifer , L. Celte espèce ressemble beaucoup à l'Opuntia ; inuis ses articulations sont plus allon- gées et presque entièrement dépour- vues d'épines. Sa hauteur est d'envi- ron six à huit pieds. Ses fleurs sont rouges cl remplacées par des fruits de même couleui-. C'est au Mexique et à la Jamaïque que croît naturellement ce Cacticr auquel on donne plus spé- cialement le nom de Nopal. Sa cultuie a élé intioduile dans plusieurs des Antilles, et en particulier à Saint- Domingue, par les soins de l'infatiga- ble Thierry de Ménonville, qui le premier alla chercher le INopal à Gua- xaca dans le Mexique , pour le trans- porter à Saint-Domingue. On appelle Nopalerie.-i les plantations de Cactiers Nopals , 3ur lesquels on élève la Co- chenille , Coccus Cacli, Insecte de l'ordre des Hémiptères et de la famil- le des Gallinsecteà. r. Cochjenii-le. C'est dans l'ouvrage que Thierry de Ménonville a publié sous le litre de Traité de la culture du Nopal et de l'éducation de la Cochenille dans les colonies françaises de l'Amérique , qu'il faut puiser les détails sur cette partie importante de l'agriculture co- loniale. II paraît, d'après l'ouvrage que tious venons de citer , que plusieurs autres espèces peuvent également ser- vir à l'éducation de la Cochenille ; tels sont le Cactier splendide , Cactus Cil;: 125 spIcndi'.Uis , le Cactier de Campêche , Cactus cùmpec/tianus , etc. De la culture et des moyens de multi- plication des ("actiers en général. A. l'exception du Cactier à raquettes [Cactus Opuntia, L.), toutes les autres espèces étant exotiques et croissaiit dans des régions plus ou moins voisi- nes des tropiques , ne peuvent être cultivées en pleine terre sous le climat de Paris. On peut laisser dans la serre tempérée les Cactus Opuntia , C. Jlagellifonnis et C. peruvianus; mais les autres espèces demandent à être placées dans une serre très- chaude et bien éclairée; autrement elles ne fleurissent pas Rien de plus facile à multiplier que les Cactiers, et en général que toutes les Plantes grasses. Le premier moyen consiste à semer leurs graines , quand on peut les obtenir bien miÀres. Dans le second , qui est le plus fré- quemment employé , on sépare un re- jet ou une des articulations dans la section des Oponties ; on le laisse sé- cher pendant une quinzaine de jours, après quoi on le plante dans une terre légèi émeut humide, un peu sablon- neuse, et la jeune bouture n'exige plus aucun soin ; elle prend racine avec la plus grande ficilité. Les Plantes grasses , ainsi que nous l'avons dit , vivant au moyen des flui- des qu'elles absorbent dans l'atmos- phère, ne demandent ni qu'on renou- velle leur terre, ni qu'on les arro- se. On peut les laisser pendant plu- sieurs années sans leur donner aucun soin; pourvu qu'on les garantisse du vent et du froid et qu'on les place dans une bonne serre , on les verra infailliblement fleurir. (a. r.) Ce nom de Cierge a été étendu ;'t d'autres Plantes , ainsi l'on a nommé : Cierge laiteux ou amer, les Eu- phorbia canariensis et antiquorum. V- Euphorbe. Cierge maudit , le Verbascum ni- gruni, L. CiEBGi: de Notue-Dame, le f^er- hastum Thapsus. r. Molène. (e.) [94 CIG CIERGE. poLYP. Espèce du genre Cellaire. y. ce mot. (b.) CIERGE PASCAL, moll. Nom vulgaire et marchand du Conus Vu- go, espèce du genre Cône. r. ce mot. (B.) CIERGES. Cacti. bot. than. Ou désigne quelquefois sous ce nom vid- gaire la famille ries Nopalées , dont le genre Cactus forme le type. /^. C.vc- TÉESetN0P\LÉES. (A, R.) CIERGES FOSSILES, bot. fos. Knorr et quelques autres auteurs ont donné ce nom à des tiges fossiles trouvées dans les terrains liouilliers , qu'ils ont comparées à celles des Cactes , opinion que nous sommes lom d'adopter. Ces tiges, dont on peut voir des exemples dans Knorr, tab. lo , A B c , appartiennent au genre Syringodendron de Sternberg. V. ce mot et Végétaux fossijles. (ad.b.) CIETRZEW. OIS. Syn. polonais du petit Tétras, Tetrao Tetrix, L. />". TÉTRAS. (UR..Z.) *CIEU-CO. BOT. PHAN. (Boym.) Syn. chinois de Psldium piriferum. V. GOUYAVIER. (b.) * CIFÉ. BOT. PIIAN. y. CyfÉ. CIFOLOÏTO. OIS. (Olina.) Syn. italien du Bouvreuil commun , Loxia Pjrrhula,li. V. Bouvreuil. (dr..z.) CIFOULOT. OIS. Syn. piémontais du Bouvreuil, Loxia Fjrrhida, L. y. Bouvreuil. (dr..z.) CIGALE. Cicada. iNS. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Homoptères , famille des Cicadaires, établi par Linné , et subdivisé depuis par Olivier, Fabricius et Latreille en un assez grand nombre de genres très-naturels. Ce dernier entomo- logiste lui assigne pour caractères essentiels : antennes de six arti- cles distiricts ; trois petits yeux lis- ses. Ainsi caractérisé , le genre Ci- gale se distingue très-aisément de tous ceux de la même famille , et il comprend la division des Cigales por- te-mannes , Manniferœ de Linné, ou les Cigales chanteuses de Stoll. Ces QG Insectes sont encore remarquables sous plusieurs rapports : leur tête est courte , large ou très-étendue trans- versalement , et terminée dans ce sens par des yeux globuleux et sail- lans. Le verlex présente trois yeux lisses disposés en triangle ; les anten- nes sont sétacées, ordinairement plus courtes que la tête , insérées à sa par- tie antérieure entre les yeux; le front est convexe et ordinairement ridé eu travers; le bec est, allongé et appli- qué contre la poitrine lorsque ITn^ secte n'en Itiit pas usage; il a une composition analogue à celle du bec des autres Hémiptères; on peut y re- connaître une lèvre supérieure ou la- bre , une langue , deux soies latérales extérieures ou les mandibules de Sa- vigny ; deux autres soies intermédiai- res ou les mâchoires, suivantle même auteur; enfin une gaine tubuleuse re- celant les soies , et qui correspond à la lèvre inférieure. Le prothorax est large , sa face supérieure offre plu- sieurs impressions; il reçoit la tête, et embrasse postérieurement le bord an- térieur du mésothorax : celni-ci pré- sente un éci\,scutuin, très-développé, et un écusson , scutellum , très-petit , mais saillant et relevé à son milieu ; les ailes antérieures, qui sont les ana- logues des élytres , ne différent des postérieures que par un plus grand développement ; elles sont plus lon- gues que l'abdomen, inclinées en ma- nière de toit, et présentent un grand nombre de nervures formant des cel- lules complètes qui n'atteignent pas le bord postérieur de l'aile , et sont toutes fermées vers ce point ; le mé- tathorax est supérieurement caché en partie par le mésothorax ; il donne in- sertion à la seconde paire d'ailes , et est uni intimement avec l'abdomen ; les pâtes , fixées à chaque segment du thorax , ont une longueur moyenne; les antérieures sont remarquables par des cuisses plus grosses et dentées dans un assez grand nombre d'espè- ces ; l'abdomen est renflé , conique et remarquable par son premier an- neau qui contient un appareil sonore très-développé dans le mâle , et dont CIG nous donnerons ici la description d'a- près Rdaumur. Quand on observe du côte du ven- tre un nialc de Cigale , on y remar- que bientôt deux assez grandes pla- ques ccaillcuses; leur figure airondie approclic de celle d'un demi-ovale coupé sur son petit axe , c'cst-à-dirc que chaque plaque a un côté qui est en ligne droite , et que le reste de sou contour est arrondi. C est par le côté qui est en ligne droite que chaque plaque est arrêtée fixement sans au- cune articulation sur le inéla thorax dont elles ne sont qu'un prolonge- ment. La largeur de chacune de ces pièces est plus grande que celle de la moitié du ventre. Posées à côté l'une de l'autre comme elles le sont , non- sevilcmcnt elles cachent en entier la partie qui leur correspond , mais el- les sont encore un peu en re- couvrement l'une sur l'autre , un peu plus longues que larges; elles atteignent presque le troisième an- neau par leur bout arrondi. Lors- qu'on soulève ces plaques , on décou- vre une cavité pratiquée dans le ven- tre ; cette cavité est partagée en deux loges principales par une pièce trian- gulaire cornée dont la fcase est du côté du corselet ; sur ce même trian- gle s'élève une arête qui est une sorte de cloison divisant la cavité en deux jusqu'au niveau des anneaux ou à peu près. Au l'ond de chacune des lo- ges est une membrane transparente comme du verre, que Réaumur com- pare à des miroirs , et que plusieurs auteurs ont considérée comme des tambours principalement destinés à produire les sons. Cependant aucune des parties qui vient d'être décrite ne paraît être essentiellement propre au chant , et le véritable appareil existe ailleurs. Dans la grande cavité dont il vient d'être question , on en trouve une autre de chaque côté qui est for- mée par une cloison solide et écail- leuse. C'est dans ces deux cavités que sont les organes sonores : en ouvrant l'une d'elles , on trouve une mem- brane plissée en forme de timbale , et j au-dessus , deux muscles compo- CIG laS ses d'un nombre prodigieux de fibres droites : ces fibres se terminent à une plaque presque circulaire d'oii par- tent plusieurs filets ou tendons qui s attachent à la surface concave de la timbale ; par ce moyen les muscles , en se contractant ou en se relâchant alternativement avec vitesse, rendent convexe la partie concave de la tim- bale , et lui laissent ensuite repren- dre sa convexité. C est ce qui donne lieu, suivant Réaumur, au chant, ou plutôt au bruit que font entendre les Cigales. Tel est l'appareil du chant ou de la voix des Cigales, con- sidéré d'une manière générale. La description qui vient d'en être don- née est exacte, mais on peut y ajou- ter quelques détails pour la complé- ter. C'est ainsi que Chabrier a fait connaître un stigmate inaperçu par Réaumur à la jonction inférieure du mésothorax et du métathorax, et que Latrcille a reconnu à la partie posté- rieure des timbales un trou bien dis- tinct quia pareillement échappé aux investigations de Réaumur , et qu'il présume servir à la sortie de l'air. Chabrier pense au contraire que l'air s'échappe par les deux stigmates si- tués à la base des opercules. Quoi qu'il en soit , on peut étudier l'appa- reil sonore sous un autre point de vue non moins important, c'est-à-dire le comparer avec ce qui existe de plus ou moins analogue dans les au- tres Insectes , et arriver ainsi à cette conséquence bien remarquable, qu'il n'est pas tellement propre aux Ciga- les qu'on n'en distingue aucune trace ailleurs. Latreille a entrepris des re- cherches de ce genre, et il a retrouvé, d'abord dans les Cigales femelles et ensuite dans les Criquets et les Truxa- les , tous les analogues des pièces principales. ]Ne pouvant entrer , à cet égard , dans aucun détail , nous ren- voyons au travail de notre savant professeur. Nous nous contenterons d'ajouter que les \;olets ne sont autre chose que les épimères du métatho- rax prolongés outre mesure , etqu''cn dernière analyse, l'étude approfondie de toutes les parties contenues dans 126 CIG le premier anneau abdominal offre une telle ressemblance avec les pièces propres à chaque segment du thorax, qu'on peut considérer cet anneau comme un segment du thorax sim- plement ébauché , ayant tous les élé- mens nécessaires à sa composition, et auquel il ne manque qu'un plus grand développement pour le cons- tituer. Nous donnerons ailleurs des preuves nombreuses à l'appui de cette assertion. L'extrémité de l'abdomen est ter- minée par l'appareil cqpulateur. Réau- mur a décrit avec assez de détails les organes des mâles; mais il s'est atta- ché plus spécialement àl'examen delà taiière dans la femelle ; cette tarière , très-développée , a une composition analogue à celle des mêmes parties dans les Insectes qui en sont pourvus. V. Tarière et Aiguillon. C'est à l'aide de cet appareil très- compliqué que- les Cigales femelles font des entailles dans les branches mortes et sèches de différens Avbi es , et y déposent leurs œufs. Les bran- ches ainsi attaquées sont aisées à re- connaître. On y remarque de petites inégalités formées par une portion du bois qui a été soulevée ; ces élévations sont à la suite les unes des autres et sur le même côté du brin de bois. Les différens trous ont des diamètres à peu près égaux; leur profondeur est de trois lignes et demie , et quelque- fois de près de quatre lignes ; le com- mencement du trou est dirigé obli- quement, mais dès qu'il est parvenu à la moelle , il prend une direction qui s'approche peu à peu du parallé- lisme du brin de bois. La tarière ne perce plus alors que la moelle ; et dès qu'elle l'a atteinte , elle n'entame pas le bois qui est au-delà. Le nom- bre des œufs placés dans ces trous varie dans chacun de dix à quatre ; ils sont blancs , oblongs , pointus par les deux bouts; il en naît des larves blanches, hexapodes, qui abandon- nent bientôt leur nid pour s'enfoncer dans la terre où elles croissent en se nourrissant des racines des Piaules et subissent ensuite leur mélamor- CIG phose en nymphes. Ces nymphes . d'un blanc sale , sont principalement remarquables par les jambes anté- rieures très-courtes, très-renflées, dentées et en pinces , et qui leur ser- vent à pénétrer dans la terre. Après avoir vécu un an environ en cet état, et lorsque la saison chaude se fait sentir, cette nymphe sort de des- sous terre , grimpe sur les Arbres , et sa peau durcie ne tarde pas à se fen- dre sur la ligne moyenne du dos et de la tète. L'Insecte parfait qui en sort est d'abord très-mou et de cou- leur verte; peu à peu, les diverses parties se colorent et prennent de la consistance. Aristote avait observé les nymphes des Cigales; il les nommait Tettigo- mètres ou mères des Cigales; l'In-ecte parfait était aussi très -connu des Grecs et des Romains , et son chant a été célébré de toute antiquité par les poètes. Ce chant est monotoneelfaligant; les mâles le font entendre une partie de l'été. Ces Insectes se tiennent sur plusieurs Arbres, et sucent, à l'aide de leur bec , la sève des Arbres et des Arbrisseaux. On en connaît un grand nombie d'espèces qui piesque toutes sont étiangères à l'Europe. Stoll a donné une monographie de ce genre, accompagnée d'un grand nombre de figures. Olivier ( Encycl. mélh. T. v, p. 742) en décrit soixante-six ; parmi elles nous citerons : La Cigale plébéienne , Cic. p!e- beia, L. , ou la Cigale à bordure jau- ne de Geotfroy ( Hist. des Ins. T. i , p. 4:^9 , n" 1 ), qui est la même que la grande Cigale européenne de Stoll {Cicad. , pi. 24.fig. i5, femelle; et pi. 25, fig. iSg, mâle). C'est sur cette espèce que Réaumur a fait tou- tes ses observations; il l'a figurée {/oc. cit. , pi. 16 , fig. 1-6). Elle est la plus grande des espèces d'Europe et peut être considérée comme le type du genre. On la trouve communé- ment, dans lesprovinces méridionales de la France, sur les Arbres. Son chant est fort et très-aigu. La Cigale hématode, Cic. hœma- todes , Oliv. , ou la Tetligonia hœma- todes de Fabricius, et 1;» Cigale à anneaux rouges de Sloll {loc. cit., pi. 2 , Hg. 11). Son chaut n'est pas aussi aigu que celui de la plébéienne; elle se trouve dans les provinces méiidio- nales de la France et dans le midi de l'Europe. On la rencontre aussi à quelque distance de Paris. La CiGAi/E DE l'Orme, rVc. Onii , Oliv. , Tetdgonia Orni, Fabr. , ou la Cigale panachée de Geoffroy ( loc. cit. T. I, p. 42C) , n'' 3 ) qui est la incine que la Cigale ordinaire d'Eu- rope de Stoll [loc. c//.,pl. 2-2, lig. 3.i). Réaumur en parle dans hcs Mé- moires, et la représente {loc. cit. , pi. i6, fig. 7), Elle se trouve sur les Ar- bies dans le midi de la France, mais pas aussi communément que les espè- ces précédentes; son chant est comme enroué et ne se lait pas entendre à ime Irès-grande distance. Parmi les espèces exotiques , nous citerons la Cigale Tibickn , Cic. Ti- bicen, L., ou la Cigale Vielleuse, Cic. Lyricen de Degéer(Mém. sur les Ins. T. lu, p. 212 , n" i4 , t. 22 , fig. 25), figurée par Mérian (Ins. de Surinam, pi. 49), et par SloU {loc. cit. , pi. 33 , lig. 126-127). Le chant de celle es- pèce est très-bruyant; on la trouve en grande abondance à Surinam dans les ])lants (le Calé , auxquels elle fait les plus grands loris. (aud.) CIGELOS.'ois. Syn, grec du Bé- casseau, Totanus ochropus , L. f^. Chevalier. (dr..z.) CIGNE. OIS. PourCygue. r. Ca- kaud. CIGNI ou CINL OIS. Espèce du génie Gros-Bec, Fringilla Serinus , L. f^. Gros-Bec. (dr..z.) CIGOGNE. Ciconia. ois. Genre de l'ordre des Gralles de la seconde di- vision. Caractères: beclong, droit, cy- lindrico-conique , pointu , tranchant, comprimé latéralement, d'égale hau- teur avec la tète, quelquefois un peu courbé en haut; mandibule supérieu- re à crête arrondie, à sillons oblité- rés; narines longitudinales, linéai- CIG 127 res, placées près de la base du bec; yeux entourés d'un espace nu qui s'élcnd quelquefois sur la face , sans cependant communiquer avec le bec ; pieds longs ; quatre doigts , trois de- vant réunis par une membrane jus- qu'à la première articulation, un der- rière, portant à terre sur plusieurs phalanges ; ongles courts , déprimés sans denlclurcs; ailes médiocres; la deuxième rémige plus longue que la première et plus, courte que les troi- sième, quatrième et cinquième qui sont les i)liis longues. Les Cigognes que Linné a consi- dérées comme congénères des Grues et des Hérons , sont des Oiseaux de grand vol , susceptibles d'entre- prendre des voyages de long cours; aussi en reucontre-t-on dans toutes les contrées où les Reptiles peuvent leur offrir une nourriture abondante. Le besoin de cette nourriture les transporte à deux époques del'antiéc vers des iieux opposés; par ces émi- grations périodiques, ils se font une température presque constamment égale , afin d'éviter la saison où les Reptiles, frappés de léthargie, de- meurent engourdis et cichés une partie de l'année. C'est aussi celte nourriture et la grande consomma- tion qu'ils en font, qui leur a valu chez tous les peuples , non-seulement une simple affection , mais une pro- tection religieuse. Les nations les plus égoïstes comme les plus généreuses , les plus sauvages comme les plus ci- vilisées, obéissant à la voix de l'in- térêt , ou à celle de la reconnaissance, ont sanctionné par l'usage, souvent même par des articles deleurs codes, l'accueil protecteur fait à des Oi- seaux auxquels elles sont redevables du service de purger leur sol de cette immense quantité de Reptiles qui me- naçait de le couvrir entièrement par leur facile reproduction et leur longé- vité. La bienveillancequeron accorde généralement aux Cigognes , jointe k la douceur naturelle de leur carac- tère , ont rendu ces Oiseaux presque familiers; l'instinct qui les dirige dans leurs voyages , les ramène pé- 128 aG riodiquement au gîte dont on leur a eu quelque sorte favorisé l'usurpa- tion ; souvent même ce gîte est rendu plus commode, est embelli par la main des hommes ; en Hollande sur- tout, on provoque l'établissement des Cigognes en construisant à l'a- vance, en planches ou en maçonne- rie , des aires au-dessus des chemi- nées, sur les parties élevées des édi- fices. Dans certaines villes , ainsi que dans les campagnes , on rencontre , presque à chaque pas, de ces aires spacieuses ou, de temps immémo- rial, des couples fidèles viennent, à chaque printemps , renouveler de douces démonstrations d'amour con- jugale! de tendresse maternelle. Loin des villes et des habitations, et pour les espèces moins sociables , de gi'ands Arbres élevés, souvent au sein des forêts, reçoivent dans la bifurcation des plus fortes branches, le nid que les époux érigent avec beaucoup d'ac- tivité , au moyen de bûchettes entre- lacées et liées par des brins de Joncs et de Gramens. La ponte consiste en deux, trois ou quatre œufs jaunâtres ou verdâtres , quelquefois légèrement tachetés de brun , que la femelle cou- ve avec une constance à toute épreu- ve ; car, selon les chi'oniques du temps , on a vu , dans l'incendie de Delft, un de ces Oiseaux se laisser dévoter par les flammes, plutôt que d'abandonner le nid où reposait sa famille nouvellement éclose. A cette constance dans l'incubation , succè- dent des soins infinis pour l'éducation des petits ; jusqu'à ce qu'ils puissent faire usage de leurs ailes, jamais ils n'échappent à l'œil attentif des pa- rens ; et taudis que l'un de ces der- niers est à la recherche de la uouni- ture , l'autre , aux aguets , veille pour écarter tout danger et opposer une résistance salutaire aux attaques de l'Oiseau de proie. Sont-ils prêts à sortir du nid , le père et la mère sem- blent unir leurs efforts pour les aider, les soutenir même, et l'inquiétude des parens ne cesse que lorsqu'ils ont va leur progéniture s'essayer d'un vol assuré. La famille conlmue à vi- GIG vre en communauté jusqu'au départ. Il paraît qu'à l'époque ou les frimats glacent les mois de décembre etde jan- vier, les Cigognes habitent les régions orientales ; c'est alors qu'on les trou- ve eu troupes innombrables sur les rives du Nil, les bords de la mer Rouge , etc. Les Cigognes sont rigou- reusement silencieuses; le seul bruit qu'elles fassent entendre est celui qui résulte d'un battement des mandibu- les l'une contre l'autre; ce battement est plus fort à mesure que l'Oiseau étend davantage le cou sur le dos, ce qui souvent indique chez lui un mou- vement de colère et d'agitation. Dans le vol , elles tiennent le cou tendu en avant et les jambes roides en arrière. En réunissant les Cigognes aux Grues et aux Hérons, Linné eu a éloigné les JVlyctéries ou Jabirus qui ne diflerent des premiers que parce qu'ils ont le bec légèrement recourbé en haut; mais la Cigogne Maguari forme , par une courbure presque semblable, le passage d'un genre à l'autre, et dès-lors la réunion des Ci- gognes et des Jabirus , qui fut pres- sentie par Illiger dans son Pruclro- mus Sjstematis Avlum, devient con- venable. Cigogne Argala , yJrdea Jrgala , L. , Mycteiia Jrgala , Yieill. Parties supérieures cendrées; les plumes qui les garnissent sont roides et dures; parties inférieures blanches , à plumes longues; tête et cou nus, parsemés de poils sur une peau rouge et cal- leuse : une longue membrane coni- que , couverle d'un léger duvet , pend du milieu du cou ; douze rectrices brunes ainsi que les rémiges; tectri- ces caudales inférieures duveteuses; bec cendré , très-épais à sa base; ou- verture de la bouche très-large; corps très-gros. Longueur, de six à sept pieds. De l'Afrique ou de l'Inde , OLi il fait une très-grande consomma- tion de Reptiles , d'Oiseaux , et même de Quadrupèdes. Facde à amener à l'état de domesticité. Cigogne blanche , Ciconia alba , Belon , Briss. ; 'jJrdea Ciconia, L., Buff. , pi. enl. 866. Cette espèce, la plus répandue et la plus génërale- inent connue en Europe, csl blanche à l'exccplion des scapulaircs et des ailes qui sont noires; le bec est pai- failenicnt droit, rouge ainsi que les pieds; l'espace uu des joues est très- petit et rouge ; l'iris brun. Longueur, trois pieds six pouces. Les jeunes ont les ailes d'un noir brun, le bec noi- râtre. ClGOGNEBRUNE. jT. CiGOONE NOIRE. Cigogne oesIndes , Mycieria asia- tica, Latli. Planche avec une bande de chaque côte de la tète, le crou- pion , les ailes cl la queue noirs ; bec corne avec une espèce de proluhé- raiîcc en dessus et un renflement en dessous; pieds rouges. Cigogne Jaijiru, Mycteria amcri- f/7/2a,Lath.,Buj[ï. , pi. enl. 817. En- lieienicnt blanche , avec le cou nu et noir; la peau qui rccou.vre celte partie est flasque etridce , garnie surlefront de quelques barbes; une tache près de l'occiput et un large collier rou- ges ; pieds noirs. Longueur, de cinq à six pieds. Les jeunes ont le plumage d'abord d'un gris clair, qui passe au rose, et n'est entièrement blanc qu'à la troisième année; ils ont aussi une plus grande partie du cou em- plumée et le bec presque droit. De l'Amérique méridionale. Cigogne Maguari, Clconia ame- licana , Briss. , ArdeaMaguari, G mel. Blanche à l'exception des ailes et des tectrices caudales supérieures qui sont noirâtres , irisées ; partie inférieure du cou garnie de plumes longues et pen- dantes; un grand espace n'u, rouge et susceptible de dilatation au-des- sous de la gorge; bec bleuâtre, ver- dàtre à sa base ; iris blanc; pieds rou- ges. Longueur, trois pieds. D'Ame-, rique. Paraît rarement eu Europe. Cigogne noire, Ciconia nlgra, Belon, Ardeanigra, L., Ciconia fus- ca , Bnss. , Buft. , pi. enl. Sgg. Par- ties supérieures noirâtres , irisées ; partie iuforieure de la poitrine et ven- tre blancs ; bec, espace nu des yeux et de la gorge d'un rouge cramoisi; pieds d'un loiigc foncé. Longueur, irois pieds. Les jeunes ont les parties TOME IV. CIG 129 supérieures d'un brun noirâtre, iri- sé; (les plumes brunes bordées de roussâtre à la tète et au cou; le bec, l'espace nu des yeux et de la gorge ainsi que les pieds d'un vert olivâtre. D'Europe. Cigogne de la Nouvelle-Hol- lande, Mfcieria aus//a/is , Lixth. , Gen. syn. , pi. i58. Parties supérieu- res noires; lète et cou garnis de plu- mes d'un vert noirâtre; portion de la gorg'e nue et rouge; parties inférieu- res blanches; bec noir; pieds rouges. Longueur, cinq pieds. Les jeunes ont le plumage varié de blanc , de brua et de noirâtre; ils n'ont pas d'espace nu à la gorge. Cigogne a sac , yJrdea duhia , Cuv. , Gmel. Mèuie chose que Cigogne Ar- gala. K. ce mot. Cigogne du Sénégal, Mycteria senegalensis , Lath. Blanche avec les scapulaires, le cou et les rectrices ; pieds noirs ; bec blanchâtre â sa base; une bande noire, puis l'exlrémilé rouge. Longueur , six pieds. Les jeu- nes ont toutes les parties supérieures d'un cendré noirâtre , avec un large ' collier un peu plus clair. (dr..2.) CIGUË. Ciciita. BOT. phan. Le genre d'Ombellifères nommé Cicuta par Tournefort , Lamarck , Jussieuet Gaertner, a reçu de Linné le nom de i.'onium. Il se distingue par ses fleurs blanches et ses pétâtes cordifoi-mes et un peu inégaux , par son fruit globu- leux,didyme, relevédecôtes crénelées en forme de petits tubercules. Son in- volucre se compose de plusieurs fo- lioles linéaires étalées en tous sens,- ses involuccllcs sont formés de trois folioles étalées du côté externe. Les Ciguës sont en général des Plantes herbacées aimuellcs ou vi- vaces. La plus remarquable est sans con- tredit la Grande Ciguë, Cicuta major de Lamarck ou Coniuin maculatum de Linné, qui est bisannuelle et croît dans les terrains pierreux , près des vieilles habitations, dans les cours, sur le bord des chemins et des haies. Sa racine est blanche et perpendicii- i3o CIG lalie, fiisiforme; In tige qui en naîl s'élève a une hauteur de tiois à qua- tre pieds ; elle est cylindrique, striée longitudinalement , rameuse , creuse inlérieuremeni, marquée dans sa par- tie inférieure de taches irrégulières d'une teinte pourpre livide , que ion observe également sur les feuilles. Celles-ci sont très-grandes, pétiolées, trois fois ailées , d'un vert très-foncé et un peu luisantes : leurs folioles sont ovales , aiguës , incisées profon- dément et comme pinnatifidcs. Les fleurs sont blanches , et forment de vastes ombelles étalées au sommet des ramificationsde la tige. La grande Ciguë fleurit aux mois de juin et de juillet dans les environs de Paris oii elle est fort connnune. La Ciguë est une Plante que la mort de Socrale et de Phocion a ren- due célèbre dans l'antiquité; car pres- que tous les botanistes modernes s'ac- cordent à considérer notre grande Ci- guë comme le Coneron des Grecs et le Cicuta des Latins. La Plante que nous avons décrite s'accoide en eflct parfaitement avec la Ciguë des an- ciens sous le rapport de l'intensité de ses propriétés délétères. Toutes ses parties , surtout ses feuilles, froissées entre lesdoigls, répandent une odeur vireuse et désagréable. C'est à l'épo- que ou les fruits approchent de leur maturité que la grande Ciguë jouit des propriétés les plus énergiques et les plus délétères. Les symptômes principaux de l'empoisonnement par cette substance, sont : une douleur à l'épigastre , des vomissemens , des spasmes, un élal de narcotisme plus ou moins violent. Pour y remédier , on doit , si le poison n'a pas encore été vomi , administrer l'émétique à la dose de trois à quatre grains ; s'il y a déjà long-temps que le poison a élé avalé , on fera usage des purgatifs , et en particulier des sels neutres , tels que le sulfate de Soude, le phosphate de Magnésie, etc. Si, après avoir éva- cué par haut et par bas , le malade paraissait fortement assoupi , et com- me dans un état voisin de l'apoplexie, on pratiquerait une saignée au bras, CIG ou de préférence à la veine jugulaire. On pourrait alors administrer l'eau étendue de vinaigre; mais ce lemède serait essentiellement nuisible, s'il élail donné avant que le poison n'ait été expulsé par l'émétique ou les pur- gatifs. On appliquerait au contraire douze sangsues au ventre , si les dou - leurs d'entrailles étaient vives. Dans ce cas on ferait usage de l'eau sucrée et des boissons émollientes. Ces sages préceptes sont extraits des ouvrage» du professeur Oifila. Malgré cette action délétère de la grande Ciguë , plusieurs médecins en ont recommandé l'usage contre im grand nombre de maladies. C'est surtout Stoërck qui lui a prodigué les éloges les plus fastueux. La maladie contre laquelle il a le plus vanté les bons effets delà Ciguë est le cancer. Selon lui, cette redoutable aff'ection , quiexerce tant de ravages chez l'Hom- me où elle n'épargne aucun de ses organes , pouvait toujours êtie guérie par l'usage de cette Plante adminis- trée soit eu poudre, soit sous la forme d'extraits. Malheureusement pour l'humanité , les essais multipliés ten- tés par les modernes n'ont pas justi- fié les éloges prodigués par I'; méde- cin de Vienne à la grande Ciguë , et l'on a reconnu qu'elle échouait tou- tes les fois que le cancer était réelle- ment déclaré. Cependant elle peut être utile pour résoudre les indura- tions glanduleuses qui, souvent né- gligées, pourraientplus tard se chan- ger en cancers. Dans les Nova Gênera et Species de Humboldt et Bonpland , on trouve une nouvelle espèce de Ciguë que Kunth décrit et figure, vol. \, p. i4 , t. 420, sous le nom de Conium mos- chatum ; cette belle Plante qui croît auprès de Telndala , dans la province de Los Pas/os de l'Amérique méri- dionale , ne nous paraît pas devoir faire partie du genre Ciguë , étant pri- vée de ces crénelures qui existent sur le fruit de toutes les autres espèces. Peut-être serait-elle mieux placée parmi les Aplum. Gaeriner a fait du Conium africa- num son genre Capnophyllum, T' . ce mot. ' On a improprement appelé Ciguë AQUATIQUE XiEnanthe crocatn et le TheUandriiun aquaticiim , et étendu ce nom à plusieurs auties Ombelli- fères (les Marais. (a. n.) CIHUATOTOLIN. ois. l"'. Ghi- CIATOTOLIN. GIJEUA. POIS. Syn. espagnol de Squale Marteau, f^. Squale. (b.) * CILIAIRE. Blephans. pois. Sous-genre de Gastcloslées. K. ce luot. (b.) CILIARE. BOT. CRYPT. (Palisot- Beauvois.) Et non Ciliaire. Syn. de Trichostomurn , mal à propos écrit Trickosemum dan» Uéterville. V. Tri- CHOSTOME. (ad. B.) * CILICEE. Cilicœa. cbust. Genre delafauiille desCyinolhoadëcs, établi par le docteur Leacli ( Uicl. des Se. nat. T. XII, p. 54'2 ), et pouvant cire classé dans l'ordre des Isopodes et dans la section des Ptérygibranches de Latreille ( Règii. An. de Cuv. ) en le réunissant aux Spliéromes de cet auteur. Le genre Gilicée a pour carac- tères : abdomen a>ant les premier et deuxième articles très-courts, sou- dés au troisième qui est grand ; le der- nier échancrc à son extrémité, ayant une petite saillie à son échancrure. Le docteur Leach en cite une seule es- pèce , le Gilicée de Latreille , Cil. La- treillli , dont le dernier article de l'ab- domen a deux élévations en bosse : la première ( dans le mâle) prolongée et pointue ; la petite lame caudale ex- térieure ayant ses extrémités échan- crécs postérieurement. La localité de cette espèce est inconnue , et les carac- tères donnés par Leach sont si vagues, qu'on ne peut guère se prononcer sur la valeur de ce nouveau genre qu'on devra sans doute réunir aux Sphéro- raes. ■ (atid.) *GILTÉ. CUiatus. bot. phan. Gette expression s'emploie en botanique pour désigner un organe quelcon- que ollrant des poils disposés régu- GIL i5i lièrement par rangées, et comme les cils des yeux dans les Animaux. (A. B.) GILIÉ, GILIÉE ET GILIER. pois. Espèces des genres Holocentre , Gen- tronole ctllolacanthe. J^. ces mois. (B.) CILINDRE. MOLi.. r. Cylindre. ♦ GILLAGH - YONDOH. mam. (Dapper.) Probablement quelque An- tilope, (b.) GILLERGOA. bot. crypt. Des- marest donne ce nom comme un sy- nonyme espagnol de Mousseron , es- pèce du genre Agaric- y. ce mot. (b.) * GILS. zooL. Ce nom a été donné aux poils qui garnissent les yeux de tous les Mammifères et qui contri- buent à les garantir des petits corps qui voltigent dans l'air. Dans les Oiseaux, plusieurs es- pèces ont les paupières bordées de Gils ; ils sont très-longs dans certaines espèces , telles que l'Autruche , le Ca- lao d'Abyssinie, etc.; dans d'autres, ils sont élargis à la base et creusés en gouttière coucave en dessous et con- vexe en dessus. On remarque cette forme dans le Messager secrétaire. On voit, dans la partie mo\ennc delà paupière supérieure du Casoar, un •rang de petits Cils noirs qui s'arron- dissent en forme de sourcils. Dans la Pintade , les Gils sont relevés en haut. Dans les Insectes , ce nom désigne les poils roides qui garnissent les boids de certains organes , tels que les ailes , les pâtes , les mâchoires , le la- bre , etc. Cest ainsi qu'on a dit : pa- tesciliées , mâchoires ciliées. Plusieurs espèces tirent aussi de-là leur nom. (G.) Dans les Animaux rayonnes l'on donne ce nom à tous les appendi- ces analogues par leur forme aux poils qui bordent les paupières de la plupart des Mammifères; ils sont situés sur le bord du coips , ou des parties du corps , ou des organes particuliers de ces Animaux. Ils sont rares dans les Echinodermes , prin- cipalement parmi les Pëdicellés. Les "l32 GIM Vers intestinaux en oflVenl , mais en très - petite quantité ; ils mérite- raient le nom de crochets plutôt que celui de Cils: les unssont placés surla tête , les autres sur les différentes par- ties du corps. Dans les Acalèphes , ces appendices se confondent avec les ten- tacules dont ils ne diffàrcnt souvent que par leur longueur. Les Cils des Polypes et des Polypiers varient pro- digieusement dans leur situation et dans leur forme ; il en existe sur le Po- lypier , sur les cellules et sur leur bord , sur les ovaires , à leur ouvertu- re et souvent autour des anneaux que certains possèdent. Les tentacules des Animaux , le tour de leur bouche , leur corps, etc., en sont quelquefois oriîés; dans tous ces organes , ces Cils ne dif- fèrent presque jamais des dentelures qu'ils présentent si souvent. Quelque- fois , principalement dans le Polype , ils sont destinés à des fonctions paiti- culières en raison de leur situation. Ce que nous disons des Polypes peut s'appliquer aux Infusoires. Uonnera- t-on des noms dlfFérens à chacun de ces appendices, suivant leurs situa- tions diverses , ou leurs fonctions? Ce serait plus exact sans doute ; mais de combien de noms nouveaux la science déjà si vaste ne serait-elle pas embar- rassée ! Le temps se passerait à étu- dier cette langue nouvelle , em- ployons-le plutôt à connaître les cho- ses. (i.am:..x.). CILS. BOT. CRYPT. {Mousses.) On nomme ainsi, dans les Mousses, les dents plus ou moins nombreuses et de figure très-variée qui forment le pé- ristome intérieur, p^. PÉristome. (A.R.) CIMBALAIRE ou CYMB ALAIRE. Cymbalaiia. bot. phan. Espèce du genre Antirrhinum. V. ce mot. (B.) * CIMBALO. BOT. CRYPT. On ne sait quelles espèces d'Agarics on nom- me ainsi aux environs de Florence. (AD. B.) CIMBÈCE. INS. r. ClMBEX. CIMBER. MOLL. Nom latin fj[ue Montfoit (T. II, p. 82) donne à son genre Cambry. /^'. ce mot. (d..h.) cm CI MB EX. Cimhex. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Térébrans , fondé par Olivier aux dépens du genre Ten thrède de Linné , ayant, suivant lui, pour caractères : antennes courtes , terminées en masse ovale, composées de sept articles , le premier un peu gros , le second très- allongé; bouche composée d'une lè- vre supérieure, cornée ; de deux man- dibules cornées, arquées, dentées; d'une trompe très-courte, trifidc , et de quatre antennules filiformes; an- tennules antérieures plus longues, composées de six articles presque égaux, les trois preraierscylindriques,» les trois derniers amincis à leur base, les postérieures composées de quatre articles cylindriques , égaux ; abdo- men uni au corselet ; aiguillon court, dentelé. Ce genre , adopté par Fâbricius , Latreille , Pelletier de Saint-Fargeau et un grand nombre d'entomologistes, correspond à celui de Frelon , Crabro de Geoffroy et Schœffer , ou au genre Tentlirède de Jurine. Il appartient (Piègn. An. de Cuv.) à la famille des Porte-Scies , Securifera , à la tribu des Tenthrédlnes , et on peut y réu- nir les genres Trichiostoma , Cla- vellarla , Zarœa , Ahia et Amasis , établis récemment par Leach ( Zoot. MiscelLT. m). Les Cimbex, outre les caractères indiqués, ont , suivant La- treille et Jurine, des antennes com- posées de cinq, six et sept articles, terminées en une masse épaisse et presque ovoïde ; le labre saillant et très- apparent; les mandibules for- tes, pointues, avec deux dents ai- guës au côté interne. Jurine ( Classif. des Hyménoptères, p. 45 ) dit qu'el- les sont tridenlées, parce qu'il consi- dère à tort comme une dent le sommet aigu et terminal de la mandibule. Les palpes maxillaires sont filiformes et guère plus longs que les labiaux. Les ailes ont deux cellules radiales^ allon- gées , presque égales , et trois cellules cubitales ; dans un cas , la première cellule , qui est resserrée , reçoit les deux nervures récurrentes, et la troi- sième atteint le bout de laiïe ; daus CtM l'autre cas , la première cellule reçoit la première nervure récurrente , et la deuxième cellule la seconde nervure. Cette différence, jointe à quelques au- tres, fournit à Jurinc le t^pe ne deux divisions. Plusieurs espèces de Cini- bex ont les cuisses postérieures ren- flées dans les mâles; l'abdomen est assez court et large. Les Gimhex diOèrent des genres Mégalodontes, Paniphilic , Céphus , Xiphydrie, par leur labre apparent et par la tête qui , vue en dessous , pa- raît plus large que longue , ou traus- vcrse ; ils partagent ces caractèresavec les autres genres de la tribu, mais ils se distinguent de tous par le nombre des articles des antennes et par la forme de ces appendices. Ces Insectes ont quelque l'essemblance, pour le/à- cies, avec les Abeilles ; ils font enten- dre un léger bourdonnement. On les rencontre sur les tleurs , près des murs, dans les chemins. La femelle est pourvued'une tarière dont les piè- ces , très-dé%'eloppées , ont été décri- tes avec assez de soin par Olivier ( Encycl. méthod. T. v , p. 761 ). A l'aide de cet appareil , elle entaille l'écorce ou le bois des Arbres et y dé- pose ses œufs ; les larves qui naissent de ceux-ci appartiennent à la nom- breuse division des fausses Chenilles. Elles ont vingt -deux pâtes dont les six premières sont écailleuses. Leur corps est ras et présente des lignes ou bandes longitudinales. On les trouve sur les feuilles du Saule , de l'Osier , du Bouleau, de l'Aulne et de quelques autres Arbres ; dans l'état derepos, el- les sont roulées en spirale: plusieurs d'entre elles jouissent de la faculté de lancer par un jet continu , et lors- qu'onlesinquiète,un liquide transpa- rent de couleur verdâtre. Cette hu- meur sort de chaque côté du corps et par des ouvertures situées au-des- sous de chaque stigmate. Lorsque la larve a acquis tout son accroissement, elle se file une coque qu'elle attache anx feuilles, anx branches ou à quel- que haie. D'autres fois , et c'est le cas le plus commun, elle s'enfonce dans k terreau qui se forme au pied des CIM i33 vieux Arbres , se construit aussi une coque d'une soie grossièfe et imper- méable à l'humidité ; elle reste ainsi à l'élatde larve une partie de la saison rigoureuse , se métamorphose en nymphe à l'approche du printemps ou de l'été, et ne 'tarde pas ensuite à devenir Insecte parfait. Les espèces propres à ce genre sont assez nombreuses ; Olivier ( loc. cit. ) en décrit seize ; mais ce nombre est porté au-delà de trente dans la Mo- nographie des Tcnthrédines de Pel- letier de Saint -Fargeau. Parmi el- les nous citerons , à cause de la syno- nymie : le Cimbex fémoral , Cimb. femorata, Oliv. , ou le Tenlhredo J'e- morata de Linné, qui est le même que le Frelon noir à échancrurc de Geof- froy ( Ilist. des Ins. T. il, p. 263, 3 ). On trouve cette espèce dans toute l'Europe ; sa larve se nourrit indis- tinctement des feuilles de l'Aulne et du Saule. C'est priuclpalcment à elle que se rapportent les habitudes sin- gulières dont il a été question plus haut. Le Cimbex du Saule, Cimb. Ame- rince , ou la Clavellaria Amerinœ de. Leachjpu bien encore la Moucheà scie, Frelon rousse de Degéer(Méin. sur les Ins. T. ii,p- 948, et pi. 35, fig. 17-2Ô). F". , pour les autres espèces , Oli- vier (/oc. ci(.)y Jurlne {/oc. cil.) et Pelletier de Saint-Fargeau [Monogr. Tentliredinetarum Synonymia e.x tri- cota, p. 25). (Atin.) * CIMBRARERA. bot. phan. (Jacquin.)Syn. espagnol en Amérique à'Eiigenia carthaginensis, (b.) CIMBRE. POIS. Espèce du genre Gade. 7^. ce mot. (b,) CIME. BOT. PHAN. f^. CyME. * CIMENT. GÉoi,. On appelle ainsi tout mélange ou combinaison servant à unir les masses entre elles et à in- tercepter le passage des matières ga- zeuses L,. C'est un tçeni^ d'Anatile membraneuse dont les ca- ractères sont : Animal semblable à celui des Cirrhopodes , enveloppé par un manteau pédoncule , se ternnuant graduellement en massue, sans ap- pendices auriformes , et dans les pa- rois duquel se développent cinq pe- tites pifèces calcaires. Leach , dans le Supplément à l'Encyclopédie d'Kdim- bourj» , propose de le séparer du gen- re Otion du professeur Ocken , dans le- quel cet auteur l'a confondu; il en con- naît trois espèces dont l'une est figurée dans l'ouvrage cité plus haut , sous le nom de Ciueras à bandes, Cineras vif/a/u<. (g.) * CINÉRIDES. Cinendea. moli.. r{om d'une famille établie par Lcach dans la classe des Mollusques cinho- Eodcs , comprenant les Analifes mem- raueiises , cl correspondant au genre Otiou d'Ockcn. Cette famille appar- tient, dans la nouvelle classification du zoologiste anglais , à la famille desCampylosomates , et ses caractères sont : d'avoir des pièces calcaires fort petites , et le corps assez comprimé supérieurement. Elle comprend les genres Otion et Cineras. /^. ces mots. (G.) CINÈTE. Çinetus. iNs. Genre de l'ordre des Hyménoptères, section des ïé ré bran s , fondé par J urine (Class.desHyménopt.,p. 3 lo, et ayant suivant lui pour caractères : une cel- lule ■■ ■ le, petite et pointue; point de cellule cubitale; mandibules légère- ment bidenlées ; antennes filiformes composées de quinze anneaux dans les femelles , dont le premier long , et de quatorze dans les mâles avec le troisième arqué. Les Cinètes appar- tiennent ( Règn. Anim. de Cuv. T. ni , p. 658 ) à la famille des Pupivo- res et à la tribu des Oxyures; ils ont les antennes coudées , le premier ar- ticle étant fort long; ce qui les dis- tingue dos Codres et des Hélores. Ce caractère les rapproche au contraire des Belytes et des Diaprées de La- CIN iSg treille ; mais ils diflèreut des premiers parleuis antennes filiformes, et des seconds par les nervures de leurs ailes. J urine observe que la cellule radiale des Cinètes forme un petit triangle scalène, dont le sommet est tourné vers le bout de l'aile , et que la nervurequile dessine se contourne dans le disque de l'aile , comme chez les Codres. Il fait remarquer aussi que le point de l'aile est à peine visi- ble , n'étant formé que par un léger renflement de la nervure. Le thorax des Cinètes n'est pas prolongé posté- rieuremeul , comme celui des Codres, et il est armé de deux petites épines. Leur ventre est un peu aplati, mais moins que celui des BclyteS , cl il est porté par un long pétiole sillonné en dessus, velu et" quelquefois prqué. Ce genre , établi sur l'insnection d'une femelle et de deux mâles , est composé de petites espèces très -né- gligées jusqu'à présent par les natu- ralistes. J urine aurait pu les faire sor- tir de cet oubli, mais malheureuse- ment il n'a décrit ou figuré aucune espèce , et le genre Ciuète , malgré les caractères détaillés que nous nous sommes fait un scrupule de transcrire exactement , reste encore très-incer- tain. (AUD.) * CINGALLÈGRE. ois. (Cetti.) Syn. sarde delà Mésange bleue ./'c- rus cœruleus , L. ?^. Mésange. (dR.'.Z.) . - , - ' • ' ' ■ i CINGLE. POTS. (^Zingel.) Sion-yr genre de Sciènes. /". ce mot. (b.) CINGULARIA. bot. crypt. ( Le- mery. ) Syn. polonais de Lycopode. CliNGTJLAitA. MÀM. (Illiger.) Syn. de Tatou. /^. ce mot, (b.) * CINIAîVEL. j.NS. ( Gàimard. ) Syn. de Çigaje, (kada, L. , à l'île de Guéhé, dans l'archipel des Mo- luques. (G.) CINIPS. INS. Pour Cjnlps. r. ce mot. CINIPSÈRES. INS. r. Cynipsères. CINNA. BOT. PHAN. Ce genre , de la famdle des Graminées et de la Mo- i4o cm nandrîe Digynie de Linnë , présente les calaclèreâ suivans : fleurs en pa- nicules, composées; chaque fleur sou- tenue par un pédicelle , et renfermée dans une lépicène à deux valves iné- gales plus courtes que celles de la glume; celles-ci, au nombre de deux , dont l'inférieure plus grande , bifide à son sommet et munie d'une soie courte dorsale, la supérieure entière ; deux petites écailles à la base de l'ovaire , lancéolées , entières, glabres , ovales et resserrées au-des- sous de leur milieu ; étamine solitaire ; style court bipartite; stigmates velus ; caryopse non strié et libre. L^unité d'élamine que l'on observe constamment dans le Cinna ainsi que dans quelques autres Graminées, est une de ces aberrations qui ont le plus contrarié Linné pour l'arrangement des genres selon son système sexuel. Il était tellement frappé des rapports naturels qui lient toutes les Grami- Tiéesentr'elles,qu'illui répugnait d'en disséminer les genres dans les di- vei'ses classes de sa méthbdc. Ainsi , -quoique plusieurs Jg?vstts, Feslu- ca , etc. , eussent un nombre anomal d'étamines , il a préféré les laisser avec les autres dans la Triandrie; mais lorsque tout le genre présentait constamment ce nombre anomal , il lui a bien été nécessaire de l'éloigner et de le placer oii le nombre l'indi- quait. C'est ce qu'il a fait ici pour le Cinna , c'est ce qu'ila eticore fait pour VOrjza, V Antkoxanthum , le PKa- rus , etc. Le mot de Cinna ou Kinna était employé par Dioscoride pour désigner une Graminée dont il n'est pas facile de donner la synonymie. Linné l'a appliqué au genre qui nous occupe, et qu'Adanson , de son coté , a nOm- md yîbola. Il se compose d'une es- pèce, lé Cinna arunrUnacea, L. , in- digène du Canada. On y a joint l'v/- gfostis niexlcaiia^Q Willdenow- (G..K.) CINNABARIS. bot, phan. ( Dios- coride.) Peut-être la Garance. P^. Ci- nabre, (b.) * GINjNAMOLOGUS, cinnamo- CIO MUS ou CININ AMOGLUS. ois. Dans les anciens, ces noms désignent un Oiseau, qu'il est difficile de reconnaî- tre malgré ce qu'en ont dit Gesner et Aidrovànde. (b.) CINiNAMOME. Cianamomum. bot. PHAN. Ancien nom de divers Lau- riers de l'Inde, devenu spécifique pour désigner le Gannelier. ^. ce mot. (b.) GINNAMON. OIS. Espèce du genre Grimpeur ou Certhia Cinnamonea , Gmel. , qui n'est probablement pas le Cinnamomus des anciens , malgré le rapport des noms. P^. Cinnamolo- GUS. (B.) * CINNAMUM. bot. phan. Avant même l'époque o\x vivait Pline,' un parfum qui venait du pays des Tro- glodites ou d'Ethiopie était célèbre sous ce nom chez les anciens. On ne sait s'il était le produit de quelque es- pèce du genre Amyris ou du Ganne- lier dont il est difficile de sdpposer que les Ethiopiens aient eu connais- sauce, et qui s'appelle encore Cinna- môme.On nommait aussi Caryopon l'Arbre qui produisait le Cinnamum ouCini'iâmon. ''b.) CINNAINA. ois. Syn. arabe du Cygne ' Ànas Cjcnus. J^. Canard. ■ ' (DR..Z.) ÇIINÏle ne subis- sent donè pas un mouvement révolu- tif. Parvenus dans la veine sous-cla- vière, ils se mêlent avec le sang qui seul subit une véritable Circula lion parmi les fluides animaux. Dès l'ins- tant de leur pénétration dans le sys- tème veineux, il n'y a plus qu'un i48 cm seul fluide assujelli dans son cours à deux ordres de causes, les unes pure- ment mécaniques et qui résultent de la construction même des canaux qu'il parcourt, les autres vitales et qui résultent des élaborations impri- mées au sang dans les différens or- ganes qu'il travei'se. Ce n'est que des premières que nous allons traiter ici : pour les autres , V. JNuTRrrioN et SÉCRÉTIONS. Le système veineux naît dans tous les organes par des petits tuyaux ex- trêmement ténus lorsqu'ils devien- nent sensibles , et formant de nom- breux réseaux. Ces petits tuyaux vont en augmentant de volume et dimi- nuant de nombre, dans un rapport tel que la capacité du système dimi- nue d'autant plus que les tuyaux groaeissent. Or, d'après ce principe que , lorsqu'un liquide coule à plein tuyau, la quantité de ce liquide qui dans un instant donné traverse les différentes sections du tuyau, doit être partout la même, et que lorsque le tuyau va en s'élargissant, la vitesse diminue , qu'elle s'accroît quand le tuyau va en se rétrécissant , il suit que la vitesse du courant veineux croît d'autant plus que la distance à l'origine du système est plus grande , et commeriutroductlon du sang dans les veines se fait d'une manière cer- taine, il suit que le mouvement cir- culatoire serait très-uniforme, s'il n'y avaitd'autre cause du mouvement que la force qui détermine l'introducliou du sang, et que celle qui résulte de la diminution d'espace dans les tuyaux parcourus. Yoiciles causes auxiliaires de la Circulation veineuse : 1°. Les parois des veines sont très- peu élastiques- Elles ne sont pas con- tractiles comme on l'avait cru; mais leur élasticité n'est pas assez grande pour qu'elles puissent se vider, et en- suite il y en a dont les parois sont adhérentes, telles que celles des os, de la dure-mère, du testicule, etc. Il est évident que l'élasticité est d'autant plus grande que les parois sont plus «paisses. Or, l'épaisseur est d'autant cm plus grande que les veines sont plus superficielles. 2°. Les pressions exercées sur les veines par les diverses membranes , les aponévroses et même par la peau; par les muscles, lors de leurs contrac- tions; par l'ampliation de la poitrine, lors de l'inspiration; par le batte- ment même cfes artères collatérales , et comme il y a presque toujours plus de la moitié des tuyaux veineux dans lesquels le sang doit marcher contre sa propre pesanteur, quel que soit le mode de station des Animaux, les veines ou cela doit avoir lieu sont mimies , de distance en distance, de petites soupapes formées par le plis- sement de la membrane interne, et dont le plan est incliné en bas à par- tir de leur bord libre. Ces soupapes se nomment valvules et résistent à la gravité de la colonne de liquide su- perposée qu'elles empêchent de pres- ser sur les colonnes inférieures. D'après les nombreuses combinai- sons des deux ordres de causes va- riables dont 11 vient d'être question , on voit que la vitesse du cours du sang doit être fort inégale dans les différentes réglons du corps ; à quoi il faut ajouter que des organes en- tiers presque uniquement compo- sés de veines, tels que la rate, les corps caverneux et la glande cho- roïdienne des Poissons , etc., parais- sent calculés pour le plus grand ra- lentissement possible du sang. Quoi qu'il en soit , le sang provenant de tous les organes se rend par deux grandes veines appelées Caves dans l'oreillette du cœur pulmonaire chez tous les Animaux vertébrés ( K. Coeur ). Les mouvemens de cette oreillette , dont les parois ont cons- tamment chez tous les Animaux une épaisseur bien moindre que celle du ventricule , sont Inverses de ceux du ventricule. Elle se dilate quand celui- ci se resserre, et réciproquement ; et comme cette dilatation est active et se continue long-temps même après l'extraction de l'organe , et lors- qu'il est tout-à-fait vide, ainsi que nous l'avons observé sur des Yerté- CIR brés de toutes les classes, il suit que le vide foi nicau moment de la dilata- tioa doit cire encore compte parmi les causes auxiliaires- du mouvement progressif du sang. Si la dilatation des cavités du cœur est active , la contraction l'est à ])Ius forte raison : aussi ce double mouvement, dont l'impulsion est tout-à-fait indépen- dante et du liquide circulant et des chocs du voisinage , formc-t- il la cause initiale de la Circula- tion. L'oreillette étant contractée , le sang n'y peut pénétrer, et comme son courant dans les veines est con- tinu , l'obstacle de l'oreillette fermée lefait refluer plus ou moins loin dans les veines en surmontant leur élasti- cité. En outre même que l'oreillette se contracte , une partie du sang qu'elle contient est projetée en ar- rière , et celte onde rétrograde et le reflux du sang qui arrive apiès la contraction déterminent, à des dis- tances variables , des ondulations que, dans l'Homme, on appelle pouls veineux. C'est dans les Wammilères plongeurs que ce pouls ou reflux vei- neux est porté au plus haut degré. Comme , pendant tout le temps que l'Animal est sous l'eau, le sang ne peut passer par le poumon , et par conséquent par l'artère pulmonaire ou le ventricule correspondant, ou, du moins , comme il n'y en passe qu'une très-petite partie , le sang ac- culé à l'oreillette actuellement fermée, recule et refoule des ondes de liquide sur une dislance rétrograde d'autant plus grande que la respiration est plus long-temps suspendue. Il existe en outre dans les Cétacés , pour suflire à ce refoulement , d'imuienses réser- voirs veineux tout le long de la cavité du canal vertébral. Ces canaux ou sinus veineux sont pleins d'anasto- moses : c'est à eux qu'est réservé l'excès d'amplitude du canal verté- bral qui, dans tous ces Animaux, est loin de représenter une mesure proportionnelle du volume de la moelle épinière. A l'instant oii l'oreillette se dilate , le ventricule se contracte et presse CIR i49 concentriqucment le sang qui n'a que deux issues : la postérieure lui est fermée par l'abaissement de trois grandes soupapes appelées valvules triglocliines : l'abaissement de ces soupapes est borné par des cordes tendineuses fixées d'une part à leur sommet , et de l'autre à des piliers charnus , saillans du pourtour du ventricule; mais, en s'abaissant, tout le sang contenu dans l'espace coni- que, qu'iutciceptent les tiois soupa- f)es, est refoulé dans l'oreillette ; tout e sang qui se trouvait adossé aux surfaces ventriculaires des soupapes est alors chassé directement, ou ré- fléchi par la surface de ces soupapes dans l'artère pulmonaire , en soule- vant trois autres petites soupapes (valvules sigmoïdes) qui servaientu'a- dossement à la colonne sur laquelle réagissait l'élasticité de cette artère. Outre qu'une partie du sang con- tenu au moment de la dilatation, soit dans l'oreillette, soit dans le ventri- cule , reflue en arrière , tout l'excé- dant de ce reflux n'est pas encore projeté en avant ; presque jamais la cavité ne se vide entièrement; on voit donc que l'ondée projetée par le ven- tricule est assez petite. Il en résulte que chaque ondée sortante a subi plusieurs fois la contraction de cha- que cavité , et que le mélange de ses molécules a pu se faire d'une manière bien plus Intime. Il est probable que les piliers charnus qui traversent le ventricule contribuent surtout à ce mélange , à ce battement du sang. A l'instant oli l'ondée a été projetée du ventricule dans l'artère pulmo- naire , l'élasticilé des parois de ce vaisseau réagit vers l'axe , et le sang tend à s'échapper, soit vers le ventri- cule , soit vers le poumon. L'orifice cardiaque, étanttrès-large, donnerait passage à la plus grande partie sans l'abaissement des petites soupapes se- mi-lunaires dites valvules sigmoïdes, qui , en chevauchant l'une sur l'au- tre , forment un obstacle complet au moindre reflux ; et comme , tout té- nus qu'ils sont , les petits tuyaux qui terminent l'artèï-e pulmonaire , ont »5o cm une capacité bien inférieure à celle de cette artère, le sang, y trouvant plus d'espace, coule avec facilite. A la vitesse initiale imprimée par la contraction du ventricule , s'ajoute donc , pour faire passer le sang dans les veines pulmonaires à traveis les capillaires du poumon , l'élasticité des parois de l'artère. Ce raouvcment initial s'affaiblit en s'éloignanl de son point de départ : aussi , lorsqu'on ou- vre loin du cœur une petite division de I artère-pulmonaire, le jet de sang est continu ; si l'ouverture est faite plus près et sur un plus gros vais- seau , le jet est saccaaé , et d'autant plus que la distance est moindre. Nous avertissons que la réaction des parois artérielles est purement phj'si- que, comme celle des veines, et n'a rien de vital ni de comparable à la contractilité musculaire. Tout ce que l'on a dit de l'action des capillaires du poumon est aussi conjectural que ce qu'on a dit de celle des capil- laires généraux. Peisonne n'eu a ja- mais rien vu. Nous n'en parlerons donc pas. Le mécanisme du passage du sang des extrémités de l'artère pulmonaire jusqu'à l'artère aorte, estlemèrae que celui qui vient d'être exposé pour le sang veineux, depuis les origines des veines jusqu'à l'artère pulmonaire ; seulement la vitesse du courant est plus- grande dans les veines pulmo- naires que dans les veines.générales , parce que la distance parcourue par la vitesse initiale est iuHniment plus courte , et que les résistances sont beaucoup moindres. Le sang n'est pas non plus autant battu dans le ventricule aortique que dans le pul- monaire : aussi le picmicr manque- t-il des piliers charnus qui traver- sent le second. L excès d'épaisseur de ses parois, ainsi que l'élasticité bien supérieure des artères comparée à l'é- lasticité de l'artère pulmonaire , ré- pondent aussi à la distance plus grande queic sang artériel doit par- courir. On peut se faire une idée de la force ae pression avec laquelle l'élas- CIR licite des artères chasse le sang en mettant à découvert une grosse ar- tère sur un Animal vivant , et y ser- rant une ligature. L''impulsion du cœur est ainsi supprimée. Or, l'artère finit pourtant par se vider tout-à- fait , et cela assez promptement : c'est le mouvemexit du cœur qui met en jeu l'élasticité des artères; le cours du sang est continu ; le mouvement du cœur est intermittent , et comme le trajet des artères aux dilférens or- ganes est infiniment varié pour la longueur et pour la direction; comme la direction peut subir des courbures ou des flexions angulaires de toute grandeur , et qu'en conséquence il est impossible que tous les organes reçoivent du sang avec la même vites- se , et conséquem.Tient en proportion uniforme pour un tempsdonnéjils'en- suit la réalisation , dans la mécani- que animale , d'un problème d'hy- draulique très-compliqué , savoir la distribution continue et très-variée , pour la quantité et la vitesse, d'un même fluide contenu dans un seul système de tuyaux dont les parties sont de capacité et de longueur très- inégales, au moyen d'un seul agent d'impulsion alternative. Nous avons déjà cité un exemple remarquable de ces appareils de ralentissement de la vitesse du sang dans la glande choroï- dicnnc des Poissons ; c'est un pclo- tonnement , un entrelacement extrê- mement fin de tei-ininaisons arté- rielles et d'origines veineuses. L'ob- jet de ce mécanisme est , comme nous l'avons exposé ailleurs , de mettre une plus grande quantité de sang en contact avec la rétine , et en même temps d'en atténuer, autant que possible, le choc contre cette membrane. Il y en a un autre exem- ple dans la membrane pie-mèie qui enveloppe toutes les surfaces du sys- tème cérébro-spinal de tous les Ver- tébrés et surtout des Maunnifères , et parmi ceux-ci, en particulier chez les Ruminans , dans le rete ad- mirahile ( réseau admirable } que forment les artères carotides et ver- tébrales à leur entrée dans le crâne CIR {F'. RuMiXAx's ). L'objet (le cette ;it- teuuation si grauile du courant sau- guiu, dû au nombre presque infini de j)elits filets presque capillaiies , re- courbes ou fiécliis angulairenicnt sur eux-mêmes dans toutes sortes de di- rections, et, de plus , anaslooioscs presque à chaque instant, de manière à ce que les vitesses s'usent en se ren- contrant l'une contre l'autre ; cet fllb- jot, disons-nous, est évidemment d'em- pêcher le choc trop violent que des courans rectilignes et d'un plus gros calibre imprimeraient à des organes aussi délicats et aussi fragiles que les UKMubrancs nerveuses de l'œil et du système cérébro-spinal. le! est le mécanisme de la Circula- tion dans les Mammifères oii l'on Iioiirrait encoii- distinguer une Clrcu- ation veineuse particulière , savoir celle du sang qui revient de tous les organes digestifs, et qui se fait par les veines afflucntcs au tronc de la veine-porte; au lieu que le sang de ce système parcoure des espaces jflogressivemcnt rétrécis , ii rentre , au-delà du tronc de la veine-porte pi opremenl dite , dans des ramifica- tions qui repioduisent celles qu'il avait déjà parcourues en-decà de ce tronc, l^ctioncdola veine-porte ainsi placé entre deux ordres de tuyaux ra- mifiés, et liépourvu d'agent d'impul- sion , représente assez bien dans les Mammifères le mécanisme de la Cir- culation artérielle des Poissons r aussi la vitesse du courant est-elle moindre diiis le système de la veine-porte que dans tous les autres. Car ici le fluide passe d'un espace plus petit dans un espace plus grand, mais oii les frol- temcns et les résistr.nces sont plus multipliés. Il parait que ce ralentis- sement du cours du sang veineux in- testinal a pour objet le mélange plus intinicdo tous les matériaux que l'ab- sor])lion veineuse intestinale y a in- troduits ; car l'injection de la bile poussée brusquement dans la veine cruiale dun Chien fait périr l'Ani- jnal en peu d'instans. Celte injection ne cause aucune gène, si elle est pous- sée dans un tronc de la veine-porte. CIR lOi Elle est aussi d'autant plus exempte d'incouvéniens qu'on la pousse plus doucement dans la veine crurale. Quoi qu'il en soit, la Ciiculalion de la veine-porte ne dilïère mécanique- ment de celle des autres veines que par le ralentissement qui résulte de la multiplication des obstacles. Dans lks Oise.vux , de même que dans les Poissons , il n'y a point de Circulation ni de la lymphe ni du chyle , ui même aucun vestige de sys- tème.s chyleux et lymphatique. Les absorptions chyleuscset lymphatiques sont donc dans ces classes opérées par les extrémités veineuses : ce qui était une raison de croire que l'absorption etla Circulation de la lymphe ne sont pas continuelles là oii il existe des vaisseaux lymphatiques, et que toutes les absorptions intestinales ne se font pas par les vaisseaux chyleux là oii ces vaisseaux existent, puisque les fonctions dont ils sont supposés être les agcns yniques, ne s'en font pas moins bien là ou ces ageus n exis- tent pas. Dans LES Poissons, soit osseux, soit cartilagineux , il n'y a pas de cœur aoi tique; mais le cœur pulmonaire v csl doué d"uu excès de volume et de coniraclilité, bien supérieur à ce q li existe dans les Mammifères et les Oiseaux. En outre , 1 élasticité de l'ar- tèie branchiale ou pulmonaire, dont le jeu entretenu par 1 action du cœur retid contintic l'impulsion donnée par les contractions alternatives du cœur, acquiert un degré supérieur à ce qui existe dans tous les tissus que nous connaissons. Nous avons, sur des liaudroies et des Tétradons , long- temps après lu mort , doublé toutes les dimensions du bulbe de l'artère branctiiale, et comme cet appareil d'une pression si énergique est placé tout piès des obstacles, la foi ce ne subit d'autres pertes que celles qui résultent de l'iuscrlion anguLdre des divisiousdu tonc branchial, l^e sang quia traversé les branchies du Pois- son a donc bien moins perdu de sa vitesse initiale que celui qui a tra- versé les r.oumoiis d'un Mamiuifèro i52 cm ou d'un Oiseau : or, cetle vitesse ini- tiale est de beaucoup plus grande dans le Poisson. Cet excès de vitesse est employé à donner au sang une impulsion capable de lui fai\e par- courir toutes les divisions de l'aorte. A la vci'ite, la projection recliligne de ce vaisseau, tout le long du corps du Poisson, évite les ralentissemcns ; mais, comme nous l'observions à l'oc- casion de la veine-porte, le sinus de l'artère aorte des Poissons étant in- termédiaire à deux systèmes de rami- licalions, l'espace que parcourt au- delà du sinus le sang qui vient des branchies, allantloujours enaugmen- tanten même temps que les résistan- ces à son cours, sa vitesse serait peut- être insuffisante sans le supplément d'impulsion qu'il reçoit par la com- pi'ession des branchies entre l'oper- cule et la surface de la grande clavi- cule. Cette compression qui agit sur l'origine et lespiemières divisions des veines branchiales est une cause d'im- pulsion dont il nous semble qu'on n'a- vait pas tenu compte jusqu'ici. Enfin, dans les Poissons , les divers états d'amplitude de la vessie aérienne, et surtout les contractions des muscles abdominaux qui agissent librement sur les veines caves et sur l'aorte , puisque ces vaisseaux n'ont un canal osseux commun que derrière l'abdo- men, dans ce qu'on nomme la queue, sont encore des causes accessoires de leur Circulation. Dans les Reptiles , il n'y a aussi qu'un seul cœur , mais il est à la fois aortique et pulmonaire. La veine pul- monaire et les veines caves qui rap- portent le sang de tout le corps, s'ou- vrent dans la même oreillette. Les deux sangs se mélangent dans cetle oreillette et dans le ventricule dont la masse est à proportion bien moindre que dans les Poissons. Cuvier a fait voir que le degré d'énergie muscu- laire des Animaux de cette classe était en laison inverse de la quantité de sang veineux qui passait dans leur aorte pour un temps donné ; et com- me l'artère unique qui sort du coeur se divise en deux troncs, l'un pour le cm poumon , l'autre pour l'aorte, plus l'aire de la section du tronc pulmo- naire grandlt,plus la quantité de res- piration augmente, de sorte que le rapport des aires de section des deux troncs de l'aorte peut servir de me- sure à cette énergie. A quoi il faut ajouter que chez les Sauriens , l'o- reillette et le ventricule sont divisés paft des cloisons dont l'cflet est de diriger plus ou moins isolément les deux sortes de sang, chacun vers le tuyau transcardiaque correspondant. Dans ce cas aussi le tronc unique qui sort du cœur se divise plus près du ventricule, ou même si près qu'il y a, pour ainsi dire, deux troncs qui en naissent. Dans les Mollusques pulmonés ou brancliifères , il n'v a aussi qu'un cœur; mais il est aortique et imprime l'impulsion à tout le sang qui revient des branchies ou des poumons. Tous ces Animaux ont des agcns d'impul- sion supplémentaire dans les contrac- tions de leurs muscles, ou même dans les compressions qu'exerce le rapprd- cliementclesvalves.il n'y a queles Cé- phalopodes qui présentent un méca- nisme particulier. Le cœur aortique n'y est pas adossé et adhérent au cœur branchial , et , de plus , il y a deux vrais cœurs branchiaux écartés Vun de l'autre , et dans l'intervalle des- quels, mais un peu en avant, se trou- ve le cœur aortique. Il y a donc réel- lement dans les Céphalopodes deux cercles artériels et veineux, un pour chaque côté du corps. Le point de tangence de ces deux cercles est au cœur aortique (/^'. Cuvier, Méin. sur les MoU. céphal. pi. 2, 3 et 4). Dans les Crustacés, le mécanisme est à peu près le même que chez les Mollusques non céphalopodes, par la position du cœur entre les ramifica- tions qui apportent le sang de l'or- gane respiratoire, et les raînifications qui le distribuent au corps. Dans lesArachnides et les Vers, il n'y a plus de cœur sur aucun point de la longueur des veines ou des ar- tères. Le mouvement progressif est alors beaucoup plus lent, el paraît CIR dépeudre de la pression des origines capillaires sur les fluides absorbes , tout comme nous l'avons vu pour la Circulation du cliylc dans les Mam- mifères. Dans les Insectes, il n'y a plus de tuyaux ramifiés dont les extrémités seules dispensent les molécules nu- tritives aux organes. Tout le long du dos de l'Animal règne un vaisseau fusiforme, plein de liqilide entretenu dans une oscillation continuel le, mais susceptible d'accélération et de ralen- tissement, par les contractions de ses parois , suivant l'axe , mais surtout suivant les diamètres du vaisseau. Ce vaisseau paraît être le réservoir du fluide nutritif qui n'y arrive pcilt-ctre que parimbibllion. L'oscillation con- tinuelle du fluide, à en juger d'après ce qui se passe dans le cœur des Ani- maux vertébrés, a peut-être pour ob- jet d'entretenir le mélange des molé- cules du fluide, et de s'opposer à leur Précipitation. Marcel de Serres (Mém. u Muséum ) a donné une descrip- tion fort étendue du grand vaisseau dorsal des Insectes , malgré laquelle on ne connaît pas encore bien les usages de ce vaisseau et du liquide qu'il contient (/^. Insectes et Nu- trition). Le sang est rouge dans tous les Vertébrés, mais sa température est loin d'être uniforme dans toutes leurs classes. Il est rouge aussi dans la plupart des Annelides,mais sa tem- pérature n'y est pas supérieure à celle du milieu dans lequel existe l'Animal, non plus que chez les Mollusques cil il n'est jamais rouge, où il n'est pas non plus blanc, mais d'un blanc passant au bleuâtie, au verdàtre , etc. f^. Majimifères , Oiseaux , Rep- tiles, Poissons, Mollusques, An- kelides, Respiration et Sang. (A.D..NS.) Dans les Animaux rayonnes , on ne peut nier l'existence d'une Circulation ; cependant les fluides ne se bornent pas à aller du centre à la circonférence , ils reviennent au centre pour se porter de nouveau dans toutes les parties du corps. Cette CIR i53 Circulation peut être prouvée, i" par les mouveniens de contraction et de dilatation que presque tous les Zoophytes possèdent lorsqu'ils s'agitent : des naturalistes célèbres l'ont considérée comme le produit d'une sorte de respiration ; 2° par l'existence d'organes particuliers qui ne sont ni tentaculaires , ni pro- pres à la digestion ou à la repro- duction ; 5" enfin , par la nécessité absolue de l'absorption de l'Ûxi- gène, soit de l'Eau, soit de l'Air, qui ne peut provenir que de la dé- composition de l'un de ces deux flui- des ; absorption indispensable à l'en- tretien de la vie j et qui exige un ap- pareil d'organes particulier. Ainsi , il doit exister, dans les Animaux rayon- nes , une Circulation dans les fluides que l'on ne peut comparer à celle des Animaux des classes supérieures, mais qui n'en existe pas moins, que la nature a cbargée des mêmes fonc- tions , et que l'on pourrait nommer , à cause du voile qui en couvre les agens, fausse Circulation, Pseudo- Circulatio. Dans les Hydrophytes. Quel- ques auteurs ont nommé Circula- tion les mouvemens des fluides dans les Plantes terrestres; ces mouvemens sont encore peu connus : il n'y en a que deux qui soient bien déterminés; celui de la sève ascendante , qui se répand également du centre à la circonférence , et celui du cambium et des sucs propres, qui semble se di- riger de haut en bas; les autres sont plus ou moins hypothétiques. Existe- t-il quelque chose d'analogue dans les Plantes marines? La réponse sera af- firmative pour les Fucacées , les Flo- ridées et les Dictyolées , mais non pour les Ulvacées , ni pour la plupart des Hydrophytes que Linné regardait comme des Conferves. Il ne faut qu'observer la position des fructifica- tions, la végétation des feuilles, et surtout celle des petites feuilles qui poussent à l'extrémité des nervures d'une grande feuille que l'on coupe , pour se convraincre de l'existence dun système vasculaire dans les i54 cm Plantes marines , et d'une sorte de Circulation qui est à celle des Plantes terrestres ce qu'est peut-être celle d'un Polype à celle d'un Maininirère. Ce qu'dy a de certain, c'est la nécessité d'un mouvement particulier des flui- des , par une route déterminée , pour expliquer les phénomènes que pré- sentent les organes de la fructifica- tion et le développement des feuilles dans un grand nombre d'Hydrophy- *'^S- (LAM..X.) CIRCDM-AXILLES ( nervui.es j. BOT. PHAN. Mirbel applique celte cpithète aux vaisseaux du tropho- sperme, qu'il ^omme Nervules lors- qu'ils sont appliqués contre l'axe du Iruit , et qu'ils s'en séparent à l'épo- que de la déhiscence. On en a des exemples dans l'Epilobe et l'Onagre. (A. R.) CIRC DRI. OIS. Syn. sarde de la Caille, Tetra Cotunûx , L. /'. Per- drix. (DR..Z.) CIRCDS. OIS. Nom latin donné par Cuvier à un sous-genre qui comprend les busards. V. cette division au mot Faucon. (dr..z.) CIRE. OIS. Nom donne à la mem- brane épaisse et charnue qui entoure la base du bec de certains Oiseaux et particulièrement des Accipitres. (nR..z.) CIRE. zooL. et BOT. Substance immédiate fournie par les deux rè- gnes , et tellement répandue dans les parties des Végétaux, qu'on a cru pendant long-temps qu'elle était seu- lement transportée par les organes des Animaux pour être appropriée à leurs divers usages. En effet, la Cire des Plantes est , chimiquement par- lant , identique avec celle des Abeil- les. Elle forme la principale partie constituante du pollen ou des globu- les fécondateurs des anthères; la poussière glauque qui recouvre un grand nombre de fruits , celle qui en- duit la surface supérieure des feuilles de plusieurs Arbres, la fécule verte ou leparcnchymc des Plantes herbacées, contiennent cette substance qu'il est aR facile d'extraire par des lavages suc- cessifs à l'Eau et a l'Alcohol, par l'ad- dition de l'Ammoniaque , et par la précipitation qu'un Acide faible dé- termine dans ces liqueurs. Malgré cetle abontlance delà Cire dans les organes des Végétaux oii les Insectes vont pui- ser toute leur nourriture , abondance qui avait conduit naturellement à penser que la Cire produite par ces Animaux était uniquement d'origine végétale , nous préférons nous en rapporter aux observations d'Huber et de Latreille , lesquelles constatent d'une manière péremptoire que celte substance est une véritable sécrétion animale d'autant plus abondante que les Plantes sur lesquelles les Abeilles vont butiner sont plus riches en ma- tières sucrées, f^. à ce sujet les preu- ves de cette opinion présentées, avec tant de clarté à l'article Abeili-e. Avant que de parler des différens états sous lesquels celte production naturelle nous est piésentée, et de ses usages dans les arts, il convient d'exa- miner la composition chimique et les propriétés de la Cire. A l'état de pu- reté, elle est solide, cassante, blanche ou même translucide, insipide et pres- que inodore ; sa pesanteur spécifique, d'après Bostoclc , est de 0,96 , compa- rée à celle de l'Eau distillée. Fusible à 68" environ , elle se décompose à un degré supérieur, et brûle en donnant une flamme blanche et brillante. Son insolubilité dans l'Eau est absolue; l'Alcohol et l'Ether n'en dissolvent à chaud qu'une légère quantité. Ses vé- ritables dlssolvans ne sont que les Huiles fixes et volatiles. Traitée par la Soude et la Potasse , elle se saponi- fie , c'est-à-dire qu'elle est transfor- mée en Margarates de ces bases. Thé- nard et Gay-Lussac qui 1 ont analy- sée (Recherches physico-chimiques) , ont déterminé ainsi sa composition : Carbone 81,784 , Hydrogène 1-2,67:2 , Oxigène 5,544. La Cire pure , vu sa solidité , parait être formée en grande partie de Stéarine ou de la matière consistante, un des élémens princi- paux des corps gras , découverts par Chevreul. CIR Ln pollen des Heurs , la poussière glnuqiie ou le vernis des fruits et des feuilles , quoique presque entière- ment formes de Cue , ne sont point employés à son exlraetiou ; ces ma- tières sont toujours en trop petite quantité pour qu'il y ait quelque avantage a les exploiler sous ce rap- port ; et d'ailleurs, dans nos climats, la Cire des Abeilles est un produit si commun, qu'on ne s'avise pas d'en aller chercner ailleurs. IMais, en Amérique, deux Arbres la fournissent en aussi grande quantité que les Abeilles en Europe. Nous voulons parler du Myiica cerifera et du (Je- ivxjloa aiidicola. Le premier, qui est très-abondant aux Etals-Unis , a ses baies toutes recouvertes par une Cire d'une blancbeur éclatante , et en donnant à peu près le quart de leur poids ; on les fait boniillir dans l'eau , eu ayant soin de les frotter contre les parois de la chaudière. On enlève la Cire qui s'est rassemblée à la surface du bain, on la passe à travers un linge et on la fond de nouveau. Celte Cire est verte , couleur qu'elle doit à une matière étrangère et qu'on peut lui enlever par l'Ether. D'autres Myrica produisent également de la Cire, mais en moindre quantité. T^. le mot Myrica , ainsi que le Mémoire de Cadet , publié dans les Annales de Chimie, T. xliv , p. i4o. Nous avons parlé delà Cire fournie par le Ceroxylon and icol a, \inmh. etBonpl., de sa nature et de ses usages, f^. le Tnol CÉiîoxYLE. Le professeur Dclille de Montpellier a lu dernièrement à l'Institut une Note sur le Benincasa cerifera, nt)uvcau genre de Cucurbi- lacées , qui donne aussi une propor- tion considérable de cette substance La Plante dont Humlioldt et Bon- pland ont parlé dans leur Voyage, sous le nom d'AnimE de la Vacue, Arbol dclla Vacca des indigènes de l'Amérique du sud, contient un suc laiteux qui paraît êtie une véritable cmulsion cireuse. Sans parler en ce moment des autres matériaux singu- liers qui composent ce lait, et dont lanalyse vient d'être faite sur le.-. cm i55 lieux par Boussingault et Rivcro , il nous suffira d'aunoncer que la Cu'e est le principe coustituant le plus re- manpiable de ce lait, et qu'on peut l'en extraire par des procédés faciles. Les jeunes naturalistes qui ont trans- mis ces renseigncmens à l'Académie des sciences , assurent qu'ils se sont éclairés avec des bougies composées de cette Cire. Les rayons ou gâteaux de Cire, ex- traits des ruches des Abeilles , sont d'abord coupés par tranches que l'on met égoutter sur des claies et que l'on a soin deretoui nerde tcmpsen temps. On la fait chautl'cr ensuite avec de l'eau , et on la soumet à l'action de la presse dans des sacs de toile. La Ci- re est de nouveau fondue avec de l'eau, puis cordée dans des terrines de grès. Elle se lige à la surface de l'eau, et prend alors la forme de pains de Cire jaune , sous laquelle elle se vend ordinairement dans le commerce. L'odciu- de la Cire brute, ainsi que sa couleur jaune, lui sont étrangères ; elle les |)erd en effet lorsqu'on la blai^chit par le procédé suivant : ajîlatie et mise en rubans au moyen 'A- TIFE. Poli, qui après Bosc nous a donné la description anatomique des Ani- maux qui habitent les Lépas de Lin- CIR né, les a placés parmi les Sèches , en leur conservant la dénomination de Linné; il n'a pas admis la division de Bruguière , ayant trouvé les Ani- maux qui présentaient le même en- semble d'organisation. Cuvier (Règn. Anim. T. ii , p. 50=*) en a fait son sixième ordre de Mollusques , les rap- prochant des Brachiopodes avec les- quels il leur a trouvé des rapports ; en effet , le manteau , les bras cirreux, un pédicule dans la plupart (les Ana- tifes de Bruguière ) étaient des traits de ressemblance assez grands pour les mettre à côté des Térébratules , des Lingules et des Orbicules. Cette incertitude que l'on a eue pour placer convenablement dans la série des êtres ceux de ceîle classe , fait voir qu'on en avait mal saisi les rap- ports. Ce sont les travaux de Blain- ville , du docteur Leach et de La- mark, qui doivent nous fixer à cet égard, et ce sera d'après eux que nous en présenterons les caractères et les divisions. Caractères. — Corps symétrique, s ub globuleux, conique , recourbé sur lui-même, terminé postérieurement par une sorte de queue conique , ar- ticulée, pourvue de chaque côté d'ap- pendices en forme de cures fort longs , cornés , articulés et sei vant comme de tentacules; tète non dis- tincte, sans yeux ni tentacules; bou- che inférieuie pourvue d'appendices latéraux (mâchoires) pairs , articu- les , ciliés; organes de la respiration branchiaux, pairs, latéraux et en nondîre variable ; des appendices à la base de quelques-uns; une moelle longitudinale noueuse ; circulation par un cœur et dos vaisseaux; anus médian terminal à la base d'un long tube , terminant les organes de la gé- nération, munis d'un manteau ou enveloppe charnue, fendue posté- rieurement et inférieurement , solidi- fiée par un plus ou moins grand nom- bre de pièces calcaires tantôt soudées entre elles , tantôt mobiles. D'après ces caractères , il est im- possible de placer ces Animaux, soit parmi les Articulés , comme Lamarck cm l'avait d'abord faitcnformantavocciix ' le prcaiiei' ordre des Crustacés, sons le nom de Cruslacés avcuf^les, soit aVcc les Annclidcs, piiisqu ils sont dé- pourvus d'anneaux transverscs et de soies , soit avec les Mollusques con- chifèrcs, puisqu'ils n'en ont ni les deux valves articulées à charnière, ni les mâchoires , ni le système ner- veux. Comme ils ne pouvaient entrer dans aucune de ces trois classes , il a fallu en faire une particulière qui est intermédiaire, comme nous l'avons déjà dit , entre la série des Animaux articulés et celle des Mollusques. Le système nerveux de Cin hipèdes est composé d'une moelle noueuse dont la structure est semblable i celle des Animaux articulés ;■ leur cœur est très-distinct, Poli l'a vu battie; leur foie et leurs branchies sont hors de l'abdomen , fixés sous le manteau. Le manteau re%êt ordinairement la plus grande partie du corps , et fournit le pédicule de ceux qui ne sont pas im- médiatement fixés. Tous les Cirrhipèdes sont fixés aux corps marins, soit par l'intermé- diaire d'un tube plus ou moins long (les Cirrhipèdes pédoncules, Lamk. ; les Campilozomates, Leach), soit sans aucun intermédiaire ( les Cirrhipèdes sessiles , Lamk.; les ilcamptozonia- tes , Leach). C'est dans son épaisseur que se développent les pièces calcai- res qui protègent l'Animal; il n'est jamais séparé en deux lobes, il se trouve seulement percé pour le pas- sage des bras ; ceux-ci varient quant à leur nombre : il y en a jusqu'à douze paires, six de chaque côté; ils sont inégaux , les supérieurs les plus longs, les inférieurs qui se rapprochent le plus de la bouche , les plus courts. Ses bi-as sont ciliés et formés de pe- tites articulations cornées qui portent chacune un petit faisceau de cils. Ceux de ces Animaux qui sont immé- diatement fixés paraissent avoir une coquille d'une seule pièce , quoique réellement elle soit composée de plu- sieurs parties réunies dans ces mêmes coquilles; deux ou quatre petites valves ferment à la volonté de l'Ani- CIR 169 mal l'ouverture supérieure par la- quelle il fait sortir ses bras ; ces valves se nomment opcrculaires. Lamarck (Anim. sans vert. T. V, p. 082) divise les Cirrhipèdes en deux ordres, les Cirrhipèdes sessiles et les Cnrhipèdes pédoncules. 11 divise ensuite les Cirrhipèdes sessiles en deux familles : 1" ceux qui ont un opercule quadrivalve, qui renferment les genres Tubicinelle , Coronulle , I3alane et Acaste ; 2^ ceux qui ont un opercule bivalve, qui ne comprennent que deux genres, PyrgomcetCreusie. Le deuxième ordre , les Cirrhipè- des pédoncules , sont également di- visés en deux familles : 1° ceux qui ont le corps incomplètement enve- loppé par le manteau, et dont les pièces de la coquille sont contiguës; cette première famille est composée de deux genres, l'Anatife et le Pouce- Pied ; 2" ceux qui ont le corps com- plètement enveloppé par le manteau qui otTre une ouverture antérieure; les pièces de la coquille sont sépa- rées. Ils ne comprennent que deux genres , Cineras et Olion. Leach a proposé la division suivante dont les coupes principales reposent sur les mêmes caractères, mais qui admet un plus grand nombre de genres que de nouvelles observations rendaient nécessaires : I. Les Campylozomates , Campy- lozomata ( Cirrhipèdes pédoncules , Lamk.) , divisés en deux familles. f Les CiNÉRiD£s , Clneridea. Piè- ces calcaires petites , le corps peu comprimé supérieurement. Elle ren- ierme les genres Otion etCineias. P', ces mots. ff Les PoLLiciPÈDES, Poilicipedca. Corps comprimé en dessus , couvert de pièces calcaires. Genres : P£Ntalasnie,Scalpeli.e, Pouce-Pied et Pollicipe. IL Les Acamptozomates , Acamp- tozomata ( Cirrhipèdes sessdes , Lamk.), divisés en deux familles f Les CoRONULiDES , CoronuUdea. Opercule quadrivalve; coquille de i6o CIR six pièces. Elle comprend les trois genres Tubicinelle, CoronuUe, Ché- lonobie. ff LcsBalanides, Balanidea.Co- quille tenijinée inférieurcment par une base calcaire; opercule bivalve. Celte famille est divisée en deux sec- tions. I. Coquille dont la base est infundi- buliforme. Genres : PvRGOME , Creusie , AcAS- TE. II. Coquille dont la base est variable dans la forme. Genres : Balane , Conie, Clysie. T^. ces mots. Férussac , à l'article Bai.ane de ce Dictionnaire , n'a établi qu'une seule division des Cirrbipèdes sessiles qui nous paraît préférable aux pre- mières. Il y propose deux nouveaux genres, le Polytrème parmi les Coro- nulides , et le genre Boscie parmi les Balanides. V. tous ces mots. (d..h.) CIRRHIS. POIS. Il est difficile de reconnaître à quel Poisson les anciens donnèrent ce nom ; il pourrait bien n'être pas le même que leur Céris. V. ce nom. Il vit parmi les pierres des rivages, (b.) CIRRHITE. Clrrhites. pois. Genre de l'ordre des Acanthoptér\^giens, fa- mille des Percoïdes deCuvier, placé par Duméril dans les Dimérèdes de sa Zoologie analytique. Il fut d'a- bord foiiné par Commerson , et La- cépède , qui le trouva dans ses des- sins , l'avant conservé, il a été adopté depuis. Ses caractères consistent dans une seule dorsale ; les rayons infé- rieurs des pectorales sont plus gros et plus longs que les autres, et non fourchus quoiqu'articulés ; ils sont aussi libres à leur extrémité ; leurs ventrales sont un peu plus en arrière que dans les autres Percoïdes. Leurs préopercules finement dentés , la dis- position de leurs mâchoires et de leurs dents les rapprochent des Lut- jans. La mer des Indes nourrit plusieurs CIR espèces de ce genre, entre lesquelles on distingue : Le Tacheté, Cirrithes macula/us , Lac, Poisson brunâtre orné de gran- des taches blanches et de petites ta- ches noires , ayant la caudale anon- die. Le PantiiÉrin, Cirrithes Pantheri- nus , que Lacépède avait décrit com- me un Spare , mais que Duméril a remis à sa place. Il n'a que des taches noires , particulièrement sur la tête, à la disposition desquelles ce Poisson doit le nom qu'il porte. (b.) *CIRRHOPODES.MOLi.. Nom que Cuvier ( Règn. Anim. T. ii , p. 5o4)a employé pour les corps orga- nisés renfermés dans le genre Lepas de Linné. On se sert plus ordinaire- ment , d'après Lamarck , du nom de Cirrbipèdes. f^. ce mot. (d..h.) * CIRRHULOS. POIS. ( Varinus. ) Même chose que Cirrhis. F. ce mot. (B.) * CIRRIS. OIS. ( Virgile. ) Syn. présumé du Bihoreau, Aidea Njctl- corax , L. /^. Héron. (dr..z.) CIRRITES. OIS. et MIN. Les anciens donnaient ce nom à des pierres qu'ils disaient se trouver dans l'estomac de l'Epervier, et auxquelles on attribuait des vertus médicales. (b.) * CIRROLUS. BOT. CRYPT. ( Lyco- perdacées. ) Martius a décrit sous ce nom [NopaJlcta LeopoLd. CaroL, X, p. 511) un petit Champignon qu'il a observé au Brésil sur les bois pourris. Il le caractérise ainsi : péridium sim- ple , globuleux, membraneux , s'ou- vrant irrégulièrement vers le som- met ; columelle contournée en spi- rale, sortant avec élasticité du péri- dium , et recouverte de sporules glo- buleuses très-petites. On ne connaît qu'une seule espèce de ce genre qui paraît parfaitement distinct de tous ceux observés en Europe. Martius l'a nommé Cinolus fiavus. Son péri- dium est jaune et sa cohunelle d'un rose foncé. Il en est donné une bonne figure dans l'ouvrage cité ci-dessus. (AD.B.) CIR * CIRRONIUS. l'ois. Syn. de Clr rhite tachctc. r. Cirruiti:. fB.} * CIRRUS. MOLI-. Ce genre, ctnhli Jiar Soweiby [Minerai Conc/iy.) pour (liielqucsTioqucsIossUes cntiùreincut ucpourvus d'ombilic , est ainsi carac- térise' : coquille iiuivalvc en spirale , conique, sans columclle , formant en dessous un entonnoir dont les tours sont joinls. Trois espèces seule- ment sont connues : le Cirrus acutus , le Cirrus f/ot/osi/s ei le Cirrus plicatus, qui sont figurées planche i4i. Elles n'ont encore élé trouvées qu'en An- gleterre , dans le Derbysliire. (D..n.) CIRSE. Cirsium. bot. phan. Fa- inille des Syuanthérées, tribu des Ciuarocéphales de Jussieu ou Car- du.icées de Ricliard , Syngénésie égale, L. En établissant ce genre Touinelort lui donna des caractères tout dilll'rcns de ceux qui lui ont été imposés ensuite par Gaertncr et Ue Candolle, et dont nous allons faire mention. Cependant la plupart des espèces qu'il y avait fait entrer se sont trouvées appartenir au Cirsium des auteurs modernes, et cette con- cordance surprend d "autant plus que le genre de Tourneloit était fondé sur un caractère vague et arbi- traire, celui d'avoir les folioles de rtnvolucre écailleuses et non épi- ueuses. Une telle organisation , ou- tre qu'il est très-facile de démontrer qu'elle n'existe pas dans plusieurs Cirses de Tournefort, est fort ambi- guë pour la plupart des espèces, car il est souvent impossible de fixer la li- gne dedémarcalion entre la structure écailleuse de rin\olucre et sa dégé- nérescence épineuse. Linné n'adopta point le genre Cirse, quoiqu'il consti- tuât sous le nom de Cnicus un groupe d'espèces qui s'en rapprochaitbeau- cpup. \Villdcuo\v a depuis réformé ce genre, de manière que son Cuivus correspond parfaitement avec le Cir- sium dont nous allons parler. Ce fut Gaertner , qui, dans son immortel ouvrage sur les fruits, llxa positive- ment la note caracléristiquc de ce genre, en séparant des Carduus de Tosri: IV. CIR 161 Linné toutes les Plan tes dont l'aigrette est plumeuse. C(4 changement a été adopté par l'auteur de hi seconde édi- tion (le la Flore Française; et la série des Cmarocé|ihales qui sont décrites sous le nom de Cirscsdans cet ouvrage, forme un groupe assez naturel, quoi- qu à la véiité son caractère ne soit pas fort rigoureux; l'aigrette de quel- ques vrais Canluusiihint légèrement plumeuse, mais jamais aussi évidem- ment que dans les Cirses. Voici les ca- ractères assignés à ceux-ci : involucre ventru ou cylindrique, composé d'é- cailles unbnq liées, terminées en poin- tes acérées ou épuieuses; tous les llcu- rons hermaphrodites; réceptacle cou- vert de paillellcs; aigrette composée de poils plumeux , égaux et réunis ea anneau par leur hase. Si l'on compare ce caractère géné- rique avec celui des Chardons, oa voit que ces deux genres ne différent entre eux que par leur aigrette , plu- meuse dans les premiers, et simple- ment poilue dans les seconds. Mal- gré que cette dilléreuce ne soit pas d une réalité absolue, on ne peut s empêcher néanmoins de reconnaître la liaison des espèces île Cirses entre elles; cest peut-être ce qui a fait que Icurneloit , quoique n'ayant pas aperçu leur signe le plus distinclif les a groupées très - heureusement.' Les Cases sont des Herbes caules- centes , armées de feuilles fort épi- neuses, et qui habitent généralement les heux mcultes elmontueux de Ihc- misphère boréal. Ou a partagé ce genre en trois sec- tions d après la décurrence des feuil- les sur la tige et les couleurs jaunes ou purpurines des fleurs, JNous pourrions en citer quelques espèces remarquables par leur port et la vivacité des couleurs de leurs Heurs et de leur tige. Tout héils- sées qu'elles sont d'épines roides et piquantes , elles n'en produisent pas pour cela un effet désagréable à la vuej telles sont les Cirsium Acarna , C.ferox, C. eriophorum, etc. Les ré- ceptacles de plusieurs espèces sont assca charnus pour être mangés, eu l62 cm quelques pays , comme les Artichauts dans le nôtre. Le Cil'slum (uvense, De Cand., Sei- ratiila aivensis, L. , Plan te connue sous le nom vulgaire de Chardon hémor- vhoidal ,a faitTobjet d'un Mémoire pu- blié récemment par Cassinl, où ce sa- vant botaniste prétend que ses tleurs sont constammentdioïques, c'est-à-dire qu'elle ne possède que des fleurs mâles par avortement. Cette assertion avait été produite d'un autre côté parSmith dans les Transactions de la Société Linnéenne de Londres, vol. xiii , '2" partie ; mais nous avons pu nous con- vaincre que l'organisation anomale de cette espèce , quoique la plus fréquen- te , était loin d'être constante. Nous avons, en effet, rencontré plusieurs fois dans les environs de Paris le C. at- ven&e avec des fleurs hermaphrodites, et c'est même en cet état que Richard père , ce célèbre et très-exact obser- vateur , les a figurées dans un dessin que son fils possède actuellement. Dans le supplément de la Flore Française, le Cirsium alpinum a été sépare pour constituer un nouveau genre nommé Saussureaen l'honneur des deux illustres naturalistes de Sa us- sure père et fils , et la variété de cette Plante , si remarquable par la blan- cheur de la sui face inférieure des feuil- les qui contraste avec la verdure de la partie supérieure , a formé une es- pèce sous le nom de Saussinea dis- color. V. Saussurée. (g..n.) CIRSELE. Cirscllium. bot. piian. Ce genre, établi par Gaertner ( de Fructib. 2, 8, p. 454, t. i63), est un démembrement de XAtractylis de Lin- né. Comme il n'en diffère que par un caractère d'une faible importance , et qui consiste dans ses aigrettes lon- gues et plumeuses, le Ciisellium n'a pas été généralement adopté. Gaert- ner en a décrit deux espèces , le Cir- sellium cancellatum et le C. humile. y. Atractyï.is. Il y réunit aussi quelques Carthames de Linné, à ai- grettes paléacées. Lamarck a aussi figuré X Jtractylis cancellata, L., sous le nom de Ciisellium cancellatum (Illust. t. 663). (G..N.) CIS CIRTODAIRE. moll. Daudin avait appliqué ce nom aux Coquilles dont Lamarck a fait son genre Gly- cimère. f^. ce mot. (u..n.) CIRUELA. BOT. PHAN. Pour Ci- rhuela. ^. ce mot. *CIRDLUS. ois.S^u. à' Emberiza Ci/lus, L. P^. Bruant. {dr..z.) CIS. Cis. INS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Télramèies, famille des Xylophagcs, établi par La- treille aux dépens des Dermesles et Yrillettes, avec lesquels tous les au- teurs l'avaient confondu. Ce genre a pour caractères : antennes plus lon- gues que la tête, de dix articles appa- lens, terminées en une massue perfo- liée; palpes maxillaires beaucoup plus grands que les labiaux et plus gios à leur extrémité ; ceux-ci presque séta- cés; corps ovale, rebordé et toujours déprimé. Ces Insectes sont encore re- marquables par deux petites éunnen- ces situées sur la tète , et qui sont pro- pres aux mâles. La tête est enfoncée en partie dans le prothorax ; celui-ci est larg'e ; les pâtes sont courtes, et les trois premiers articles des tarses sont égaux et velus. Sous tous ces rapports les Cis diflèrent des autres génies de la même famille ; leurs habitudes sont aussi très-différentes de celles des Yrillettes et des Dermestes. En effet, ils vivent en société dans les Agarics et les Bolets desséchés des Arbres; ils se tiennent de préférence à la partie intérieure , et au moindre danger, ils replient leurs antennes et leurs pâtes contre le corps , et se lais- sent tomber. Ces Insectes sont très- petits; on les rencontre principale- ment au printemps , et on en connaît un assez grand nombre d'espèces. Dejean (Catal. des Coléopt. p. 101 ) en mentionne seize. Parmi elles, quel- ques-unes se trouvent aux environs de Paris. L'espèce suivante est la plus commune , et peut être considérée comme type du genre. Le Cis du Bolet, Cis Boleli ou le Dermestes Boleti de Scopoli {Entom. cain. GIS r. 17, n. 44}, qui est le même que Aiiobium BoUtl de Fabiicius, 11e tliirere p;is de la Vrillclte bideiiloe d'Olivier [Eitturn. T. 11, u. 16, ]>1. 2, lig. 5, A, B, c]. /^., pour les autics espèces, Dejean {loc. cit.) cl La treille {Geiiei: Crus t. et 1ns. T. m, p. ii). CTS. BOT. PHAS. Syu. polonais de Taxas baccata. y. If. (b.) CAS ou CISTRÉ. OKOL. Le Gra- nité calciné ou les débris de cette roche réduite eu gravois dont on se sert, en Languedoc, pour amender les terres. (u.) * GISANO. OIS. Syn. italien du Gygnej^rtns Cycnus, L. p". Ganard. (DR..Z.) GISERRE OIS. Syn. vulgaire de la Uraiue, Tunlus \ùsch>orus , L. P' , Mi:rle. (DR..Z.) GISIOLA. OIS. Syn. vénitien d'Hi- rondelle. (DR..Z.) GISNE. OIS. Syn. espagnol du Gy- gne, jlnas Crcnus,L. P'. Ganard. (DR..Z.) CISSA. OIS. Syn. grec de la Pie, Coivus Pica , L. /^. Gorbeau. (ur..z.) CISSAMPELOS. BOT. piian. Plu- mier «jécrivit le premier, comme ap- partenant à un nouveau genre , une Plante de Saint-Domingue, à laquelle il donna le houi de Caapeba. En lui ajoutant une seconde espèce, Linné constitua le genre Gissampelos qu'ont adopté Jussieu , Lamarck, Swartz , Du i'elil-ïhouars et tous les botanistes jïiodernes. Ge genre a été placé par Jussieu à côté du Menispermitrn, dont ce savant a t'ait remarquer l'identité d organisation dans le Iruit et la res- semblance du port avec celui des Gis- sampelos ; les auteurs qui ont observé de nouveau ces genres avec soin , ont conlirinéce rapprochement. Selon Du Petit - Tliouars , chaque fleur du Menispcrmum pourrait être con- sidérée comme formée par la réu- nion de plusieins fleurs de Gissam- CIS i65 pclos, de soa'te que la plus grande alliuité existe entre ces deux genres, et que leur classilicalion ne saurait être douteuse. D;!u.i l ouvrage le plus ré- cent que nous ayons sur ce genre et dont la science est rclcvable aupro- l'essur De Gan.iolle , il continue donc de faire partie de la famille des Mé- uisperméesou ÏMénispermaciées. Voici les caractères ([iii lui sont assignés par I illustre botaniste que nous venons de citer : Plantes dioiqucs; les fleurs màics ont un calice couq)o^é dequatie sépales o.ivcrts et disposés en croix; point de corolle ; des élamines mona- ilelphes et formant une colonne , à quatre anthères ( uniloculaires? ) ex- trorses dans les individus observés. Les fleurs femelles n'ont qu'un sé[>ale situé latéralement, devant lequel on aperçoit un seul pétale hypogyne. Leur ovaire est unique , en forme d'œuf , et portant trois stigmates. Le fruit est une sorte de drupe ou de baie monosperme, réniforme ou ovée obliquement , c"esl-à-,iire que les stig- mates , par suite de la courbure du fruit , sont très-rapprochés de sa base. II n'y a point d'albumen dans la grai- ne dont l'embryon Cat long, cylin- drique et disposé circulaiieinent; sa radiculcest supérieure, ou, en d'autres termes , elle est dirigée vers la base des stigmates. Les Gissampelos sont des Arbris- seaux sarmenîeux à feuilles simples , péliolées, orbiculées , ovales, cordi- formes ou peltées , de diflércnles for- mes selon qu'elles se trouvent sur un individu mâle ou sur un individu femelle. Leui inîlorescenceest eu grap- pes axillaires : celle dos mâles ollre le plus souvent la disposition en co- rymbcs ou en grappes trichotomes , portant plusieurs petites fleuis au sommet des [)édicciles , sans bractées ou pourvues de bractées très -petites. Chez les i'emclles , au contraire, on observe de larges bracté-'s foli letes et alternes, dans l aisselle de chacune desquelles se tiouve un faisceau de pédicclles qui por;ent des fleurs dont la forme générale est celle de grappes simples et allongées. Le seul Cis6ani~ -164 CIS •pehs andromorpha, D. C, a ses fleurs femelles disposées de même que les mâles; mais celle Plante pouna faire un genre à part, lorsque dans la suite on en conuâtra mieux l'organisation ; du moins telle est l'opinion de Ue Candolle. Dans le Syst. Règne J^egs- ■tahilis Jii lu raie , T. i, p. 552 , cet au- teur décrit vingt-une espèces de Cis- sampelos qu'iluivise en trois sections : la première se compose des espèces à fleurs femelles, munies de bractées et à feuilles peltées. On y remarque surtout le C. tropœolifolïa , U. C. , Plante de l'Amérique méridionale , rapportée par Douibey cl figuiée , planche 98 , dans le 1^'' volume des Jcones seleciœ de M. Benjamin Deles- sert. Le Cissampe/osPareira, hnuûi., est une autre espèce de la même section. Cette Planteétantdigne d'attention en raison d'un produit utile qu'elle four- nit à la médecine , nous allons en faire connaître la phrase caractéristique : ses feuilles sont pellées presqu'en coeur;, ovales, orblculées, pubcscentes, soyeuses sur leur surface iniéiieuie; les grappes femelles sont plus lougues que la fcudle et les baies héiissées de longs poils épars. Elle habite les bois peu élevés des Antilles, du Brésil et de la république de Colombie. Pison assure que, dans le Brésil, on emploie avec beaucoup de succès le suc du Clssa7npelus Par et/ a conlie la niorsu- l'e des Serpens venimeux ; mais sa ra- cine, connue dans les pliarmacles sous le nom de Pareira brava , lui donne beaucoup plus d'importance à nos yeux, quoiqu'elle soit aujour- d'hui presque entièrement tombée en désuétude. Une de ses qualités physi- ques , sa -saveur amèrc , puis (douceâ- tre , el lexpérience qui prouvait son action diurétique et tonique , l'ont fait beaucoup employer autrefois d;nis !a dvsurie , la néphrile calculeuse , la goutte , etc. Si 1 on n'accorde pas trop de confiance à ce remède , nous croyons qu'il peut être un adjuvant très-ulUe dans ces maladies contre lesquelles l'art médical si ordinaire- ment si peu de succès. Cette racine CIS n'est pas tellement cai'actérisde» qu'on puisse la distinguer facilement de celles mélangées avec elle dans le commerce; mais comme celles-ci ap- partiennent, d'api'ès les conjectures de De Caudolle , à d'autres Ménis- permacées , la sophistication ne nous semble ni dangereuse ni susceptible de dijuinuçr l'cflicacité du remède. Dans la seconde section des Clssam- pelos , qui com[)rend les espèces à fleurs femelles munies de bractées et à feuilles non peltées , se trouve le C. Caapeba de Linné , la plus ancienne espèce du genre. De Candolle y réu- nit quelques Cissampeios de l'Eucy- clopédie méthodique, qui appartien- nent peut-être à d'arUres genres. Enfin la troisième section ne con- tient qu'une seule Plante, le C. an- dromorpha , D. C. , dont les fleurs fe- melles n'ont point de bractées , et qui formera probablement un genre par- ticulier lorsqueles fleurs mâles seront connues. Elle est figurée dans les Icô- nes, â- coride.) Probablement le Cyclamen hederlfolium. (b.) CISSARON. BOT. PHAN. (Dioscori- de. ) Un Ciste, selon Adauson; le Lierre , selon d'autres. (b.) CISSION. BOT. PHAN. (Dioscoride.) Syri. d'Asclépiade. (b.) CISSITE. Ciss'Ctes. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères et de la famil- le des Horiales ,• établi par Latreillc (Nouv. Dict. d'HIst. Nat., 1" édit. T. I , tab. 1 , p. i54 ) et converti depuis ( Gênera Crust. et 1ns. T. 11 , p. ai 2) en une division du genre Horie. Celle division comprend les Hories dont la tête est plus clroile que le corselet; t ■ r„„l/,„-r P/ns ,t/>„ CIS Latrcillc y rapporte VHoria tcsta- cea de Fabriciuj. /^. HoRiE. (g.) CISSITIS. Mix. Pline désigne sous ce nom une pierre qu'on appelait aussi Cittitcs et Ciytcs , parce qu'on crovait y distinsfuer des empreintes semblables à des feuilles de Lierre. On ne sait ce dont il a voulu parler. (LUC.) CISSOPTS. OIS. r. PlLLURION. CISSUS. BOT, l'HAN. Genre de la famille des Sarmcntacécs ou Yignes de Jussicu , et de la ïetrandrie JMono- gynie , L. Les espèces de ce genre ont été confondues avec les Vignes pro- prement dites par Tourucforl. Linné commença le premier à les dis- tinguer eu un genre particulier ad- mis ensuite parJussieu, Lamarck et les botanistes nos contemporains , avec les caractères suivans ; calice très- petit et à quatre divisions si courtes et si peu apparentes, que les bords pa- raissent entiers ; corolle à quatre pé- tales un peu concaves ; quatre éla- inines insérées sur un petit di;;que dans lequel l'ovaire est à moitié plon- gé ; celui-ci est libre et surmonté d un seul style de la longueur des étami- nes, et d'un stigtnate aigu ; baie ar- rondie , qui contient le plus souvent une , mais quelquefois plusieurs se- mences rondes ou anguleuses. On a décrit un grand nombre d'es- pèces de Cissus; mais comme ce gen- re est très-rapprocbé du fitis par ses caractères , les auteurs ont commis souvent des erreurs en transportant d'un genre à l'autre les espèces am- biguës. Le nombre des divisions de la fleur ayant servi de caractère essen- tiel , on a dû séparer des Cissus les Plantes qui offrent une corolle à cinq pétales , comme dans les Vignes , mais qui sen distinguent en ce que leurs pétales ne sont pas réunis eu formedc coifle avant l'antlièse ; c'est ce qu'a lait feu Richard père en étaljlissant le genre ^/«/?e/o/w/.s dont les caractères tiennent parfaitement le milieu entre les f^iiis et les Cissus. L'unité ou le nombre toujours très-petit de graines que l'on a cru observer dans ces der- CIS i65 niers dépend d'un avorfcmcnt cons- tant, puisque, selon les observations de Richard {iiiMlchx. II. Bor. Amer. ï. I , p. 1 r)9) , leur ovaire est toujours biloculaire et que clir.que loge renfer-» me deux ovules. Les dillérences tirées du fruit, dont on s'est servi pour éta- blir une distinction entre les Vitis et les Cissus , ne sont donc pas fondées sur des bases fixes, et c'est ce qui a introduit tant de confusion dans les espèces, en faisant regarder jiar un auteur telle' Plante comme un Cissus, et par un autre comme une Vigne, se- lon l'importance qu'ils attachaient au nombre des graines dans le fruit. Néanmoins, à l'égard de celui-ci, Lnmarck observe qu'il se termine eu pointe et qui! a un petit collet à sa base, structure un peu différente de la baie des Vignes. Le port des Cissus, nommés aussi vulgairement Aciiits , ainsi que del'Ampelopsis, estle même que celui des Vignes. Comme elles , cfe sont des Plantes volubiles et sar- menteuscs dont les feuilles sont tan- totsimples, tantôt ternéesou digitées; les tleurs sont disposées en ondjcUes ou en corymbe. Richard (/oc. ci/. )fait remarquer qu'en général les Cissus ont leurs articulations plus cassantes, et conséquemment que leurs feuilles sont pi us caduques quedansles Vignes. Les cinquante espèces environ de Cissus , décrites par les auteurs, ha- bitent les contrées intra -tropicales. La plus grande partie se trouve dans les Indes-Orientales ; quelques-unes sont indigènes de l'Arabie ; et ce sont elles dont Forskalh a constitué son genre Sœlanlhus. Enfin il y en a un certain nombre qui ont pour patrie les Antilles et l'Amérique méridio- nale. On en cultive communément une espèce sous le nom de Vigne- Vierge dans les jardins , particu- lièrement dans ceux des villes oii elle, cache les murs. La couleur de sang que prennent ses feuilles vers l'ar- rière-saison la rend très-remarquable et d'un bel effet dans les massifs et sur les tourelles. (g..n.) CISTE. Cislus. BOT. ruAN. Genre de Piaules qui a donpé son nom à l«i i66 cis famille des Cistees , el qiii Oiil paitift de la rolyandile Monogynic. Il se compose d un grand nombre d'espè- ces qui, pour la plupart ,sont des Ar- bustes touffus , peu élevés , por- tant des feuilles opposées et simples. Les fleurs dont les pétales sont ex- trêmement caducs et fugaces, sont assez grandes, élégantes, jaunes, roses ou blanches: tantôt formant des épis ou grappes terminales , tantôt soli- taires ou diversement groupées à l'ex- trémité i. es rameaux. Leur calice est fendu jusqu'à sa base en cinq segmens généralement égaux , étalés au mo- ment de l'épanouissement de la fleur, pcrsi.itans et redressés contre le fruit. Quelquefois trois dessp.gmenssont un peu plus grands, et recouvrent les deux intérieurs. La coi olic est rosa- cée el se compose (ic cinq pétales éta- lés , tiès-larges , minces. Les étami- nes insérées sous l'ovaire sont en très- grand nombre , entièrement libres et distinctes les unes des autres. L'ovaire est en général globuleux , supère, à cinq, tiès-raremeut à dix loges, contenant chacune un assez grand nombi'e d'ovules atlachcs sur le bord interne des cloisons. Le style est court; le stigmate est simple; le fruit est une capside toujours enve- loppée par le calice, à cinq ou dix lo- ges polysijermes, s'ouvranten autant de valves scptifères sur le milieu de leur face interne. Les Cistes cioisserit presque tous dans le mi ii de l'Europe , l'Afrique sepleulrionaie et l'Orient. L'Espagne est , sans contredit , le pays oii on en trouve le plus grand nombre d'es- pèces ; des parties considérables de terrain en sont entièrement couvertes. Bory de Saint-Vincent compare le rôle que jouent les buissons formés en Estramadure et en Amlalousie par les Cistes elles Ilélianthèmcs, à celui que trois ou quatre bruyères jouent dans les landes aquitaniques. On en chaufle les fours, et leur bois sert à faire du petit charbon pour chauffer les ap- j)artemeus, et qu'on appelle sisca. Linné avait réuni eu un seul les deux genres Cislûs el lieiianthemum CIS de Tournefort ; mais Jussieu , el àson exemple la plupart des auteurs mo- dernes , ont de nouveau séparé les Cistes dcsHéllanthèmes. Dans ce der- nier genre , en eû'et , la capsule est à trois ou simplement à une seule loge, el s'ouvre en trois valves; le calice se compose de cinq segmens très-iné- gaux, dont deux ex'.ernes sont petits, étroits , et quelquefois à peine mai- qués. j °. Fleurs roses ou purpurines. 1. Ciste cotonneux, Clstus albi- das, L. Cette belle espèce , qui est ex- trêmement commune dans les pro- vinces méridionales de la France, est un Arbuste de trois à quatre pieds de hauteur, rameux et touffu. Ses feuilles sont blanches et toraentouses des deux côtés , sessiles , ovales , oblongues , planes ; les fleurs sont grandes, purpurines, portées sur des pédoncules cotonneux et termi- naux ; la capsule £st ovo'ide , pubes- cenle , h cinq loges et à cinq valves. On cultive quelquefois ce Ciste dans les jaidins d'agrément; il doit être abrité dans la serre tempérée pendant l'hiver. 2. Ciste crépu , Clstus crispas , L. Moiiis élevé que le précédent, il croît dans les mêmes contrées. Son écorce est brune; ses jeunes rameaux sont velus et blanchâtres, et portent des feuilles lancéolées , crépues sur les bords, également blanchâtres et to- menteuses des deux côtés ; ses fleurs sont purpurines , placées au sommet des rameaux , presque sessiles et environnées de bractées ; ses pétales sont légèrement échancrés en cœur. 3. Ciste DE Crète, CistusCieticus, L. Dans celte espèce les tiges sont un peu étalées à leur base, rameuses, et forment un Arbuste très-touffu ; les feuilles sont obovales , très-obtuses et comme spathulées, velues et crispées; elles sont recouvertes d'une substance résineuse fort odorante ; les fleurs n'ont pas moins de deux pouces de ciiamèlre; leurs pétales sont d'une teinte purpurine très-vive; leurs éta- mines d'un beau jaune doré. Ces CIS fleurs naissent au sommet des ra- meaux , el sont portées sur des pc- doucules assez coiirls. Cette belle es- pèce est fort commune daus l'île de Crète , et en géuéral dans presque toutes les autres îles de l'Archipel. 2". Fleurs jaunes ou blanches. 4, GiST£ LÉDON , Cistus Leclou , Lamk. , Dicl. Ce petit Arbuste se disliiigué par ses feuilles opposées, lancéolées , d un vert Ibncé en des- sus , blanchâtres en dessous , recou- vertes d'un enduit résineux et aroma- tique. Ses fleurs , d'un jaune pâle , presque blanches , sont disposées en une SOI te decorymbe au sommet des ramifications de la tige. On trouve cet Arbuste aux environs de Mont- pellier, de Na! bonne, dans la Pro- vence , etc. b. ClST£ LAD.VNIFKRE, ClslUS la- daniferus, L. Cet Arbuste élégant peut acquérir une hauteur de cinq à six pieds. Ses rameaux élancés sout ornés de feuilles opposées lancéolées, étroites , aiguës , vertes en dessus , un peu blanchâtres à leur face inférieure, enduites d'une matière visqueuse , mais glabres, d'une odeur aromati- que. Les fleuis sont très - grandes , blanches; leui's pétales sont souvent marqués à leur base d'une tache purpurine. Elles sont solitaires au sommet de pédoncules chargés d'un grand nombre de bradées blanchâ- tres et concaves. Le Ciste ladanifère croît en Orient, dans les îles de la Grèce, en Espagne, et même en Pro- vence OLi il a été récemment décou- vert. C'est sur cette Plante et quelques autres du même genre , que l'on re- cueille la substance résineuse et bal- samique connue dans le commerce tous le nom de Ladanum , et dont on faisait jadis un emploi très-fré- quent ea médecine. Du temps de Dioscoridc , ou se procurait le La- danum en l'enlevant de la barbe des Boucs et des Chèvres qui s'en étaient chargés en broutant au milieu des Cistes. Mais aujourd'hui (^ se sert d'une sorte de râteau portant un grand nombre de lanières de cuir que CIS 167 l'on promène sur les Arbustes ; on enlève ensuitele Ladanum en raclant ces lanières. Cette substance est si abondante dans les grandes chalelU'S, que Hory de Saint- Vincent l'a vue tombera terre par gouttes découlant de chaque feuille, el parfumant les dé- serts de 1 Estramadure. Il est des can- tons de cette province oii le Ciste la- danifère est si fié({uent , que les ge- noux des cavaliers étaient couverts d'un enduit de Ladanum après de longues marches dans la guei re d Es- pagne , oii notre confrère a recueilli sa part de gloire militaire. (a.r.) CISÏÉES ou CISTINÉES. Cisteœ. BOT. PHAN. C'est une petite famille naturelle de Plantes dicotylédones , polypétales el hypogyncs , unique- ment composée aujourd'hui des gen- res Ciste et Hélianthème. Jussieu y avait d'abord réuni le genre fiola et trois genres d'Aublet , sa- voir : Piriqueta , Piparea et Tachi- bota ; mais Ventenat , et depuis lui tous les botanistes modernes, eu ont séparé ces quatre derniers genres , pour n'y laisser que les Cistus et les HeLianthemum. Ce sont tan- tôt des Plantes herbacées , annuelles ou vivaces ; tantôt des Arbustes ram- pans ou dressés, portant des feuilles généralement opposées, entières, sou- vent munies de deux stipules. Les fleurs sout disposées en épis, en grap- pes, ou en sertules ou ombelles sim- ples; elles sont quelquefois axillaires, terminales ou solilaues ; leur calice est à cinq ou trois divisions très-pro- fondes, tantôt égales, tantôt inégales ; la corolle se compose toujours de cinq pétales minces, très-caducs, étalés en rose , dépourvus d'onglet; les élami- nes sont fort nombreuses; leurs fdets sont libres, grêles , et s'insèrent im- médiatement au-dessous de l'ovaire. Le pistil est supère; i'ovaire est glo- buleux , rarement à une seule lo- ge , plus souvent à trois , à cinq ou même à dix loges. Dans i'ovaire uni- loculaire, les ovules sont attachés à trois trophospermes pariétaux ou longitudinaux, légèrement saillans. ï68 CIS Lorsqu'ily a plusieurs loges, les ovu- les s'insèrent au boni interne des cloisons, surtout vers leur partie in- férieure. Le slyle est simple et sou- vent très-court , le sligmatc est indi- vis.Le fruit est une capsule ovoïde ou globuleuse , enveloppée dans le ca- lice qui est persistant. Elle oflïe tan- tôt une , tantôt trois , cinq ou nicnie dix loges. A l'époque de sa maturité, elle s'ouvre nalurelleraent en trois , cinq ou dix valves, chacune portant une des cloisons sur le milieu de sa face interne. Les graines sont assez nombreuses dans chaque loge , et ïréqucmment suppo.técs par un po- dosperme filiforme. L'enibrvon est plus ou moins recouibé , quelquefois roulé en spirale , et contenu au cen- tre d'un ecdosperme quelquefois très- mince. Cette petite famille a de tels rap- ports avec les Tiliacées , que peut- être un jour on jugera convenable de les réunir. (a. r.) dSTELE. Cistela. Genre de l'o; dre des Coléoptères, section des llétéro- mères, établi par Fabricius, étrange par Latreille (Règn. Anim. de Cuv. ) dans la famille des Sténélytrcs. Geof- froy (Hist. des Ins. ï. i, p. i]5) avait appliqué ce nom à des Insectes dont Linné avait fait son genre Byr- rhe. Mais cette dénomination impro- pre n'a pas prévalu , et le genre Cis- tèle , dont il est ici question , ne cor- respond nullement à celui de Geof- froy. Latreille assigne pour caractè- res aux Cistèles : tarses à articles sim- ples ou non bilobés ; mandibules sans fissure ou écbancrure à leur ex- trémité , ou terminées par une seule dent formant la poinle. Les Cistèles confondues avec les Ténébrions , les Mordèles et les Chrysomèles , en sont distinguées suffisamment par les an- tennes filiformes et le nombre des articles des tarses; l'absence d'une cchancrure au sommet des mandi- bules empêche de les confondre avec les liallomèncs , les l'ytlies , les JNi- lions , et surtout avec les Hélops auxquels elles ressemblent beaucoup. CIS Fabricius et Paykull , prenant en considération l'insertion desantennes sur la tète , ont démembré du genre Cislèle celui des Allccules; mais les caractères qu ils ont assignés à ce nouveau genre ne sont pas assez tran- chés pour autoriser une distinction. Les Cistèles ont, suivant la des- cription d'Olivier , la tête petite , plus étioite que le corselet, et supportant des antennes filiformes ordinairement de la longueur delà moitié du corps, composées de onze articles, dont le premier peu allongé , le second très- court, les autres presque coniques. La bouche présente une lèvre supé- rieure cornée, légèrement échancrée et ciliée antérieurement; des mandi- bules coi nées , pointues , simples; des mâchoires avancées , membraneuses , bifides , supportant une paire de j)al- f)es filiformes de quatre articles, dont e dernier est ovale , un peu tronqué ; enfin une lèvre inférieure cornée, terminée par deux pièces distantes et membraneuses à la base latérale des- quelles s'insèrent les deux palpes pos- térieurs qui sont courts , filiformes et composés d'articles presque égaux. Le corselet est légèrement rebordé ,un peu plus étroit que les élylres; celles- ci sont coriaces, aussi longues que l'abdomen-, légèrement convexes. Il existe deux ailes membraneuses au métathorax ; les pâtes sont de lon- gueur moyenne. Le corps tout entier est peu convexe et allongé. Les Cistèles volent avec assez de facilité ; on les trouve sur les tleurs ; leurs larves ne sont pas connues. Ces espèces sont assez nombreuses. De- jean ( Catal. des Coléopt. , p. 71 ) en mentionne dix-sept; parmi elles on remarque : La Cjstèle cérameoïdk , Cistela ceramboïdes , Fabr., ou la INlordelle à étuis jaunes striés , deGeolVroy (Hist. des Ins. T. 1 , p. o.'i4 , n" 5). La CisrÈLK suI/FUreuse , Cistela sulfurea , Fabr. , ou le ïénébrion jaune de GeoDfroy [loc. cit., p. 55i , n° 11 ). Cette espèce peut être consi- dérée comme le type du genre. Elle se trouve , ainsi que la précédente , CIS aux environs de Paris oîi elle est très- coin m une. (aud.) CISTÉLÉNIES. Cistelcniœ. iNS. Famille de l'ordre des Colooplèrcs , section des lléicronièncs , étnblic par Latreille [Ccner. Criist. et lus. T. it, p. i45 et 225j; rangée ensuite (Consid. gêner.-, p. i48 et 2o5) avec celle des Ténébrionitcs , et reunie plus tard (Règn. Auim. de Cuv. ) à celle des Stenélytres. Telle qu'elle avait été originairement Ibndee , la famille des Cistélénies comprenait les genres Cis- tèle , OEdemèrc , Rliinomacer et H hi- nosime. /^'. StiLnélytres. (aijd.) * CISTÈNE. Gstena. annel. Gen- re de l'ordre des Scrpulccs et delà famille des Amphltrltes, établi par le docteur Lcach {F.iicycl. 13/1 1. auppl. T. I, p. 452 ), et dont Savigny (S^st. des Annelides, p. 89) a fait la pre- mière tribu de son genre Ampbic- tènc. V. ce mot. Leach mentionne une espèce sous le nom fie Cinlcna Pallasil , et il en donne une figure (/ui'.c/V.jtab. 26) danslaquelle Savigny a cru reconnaître l'Ampluctènedoré, jlmphiclena auilcoma. Ce nouveau genre et l'espèce unique qu il ren- ferme ne doivent par conséquent pas être adoptés. (aud.) CISTES. BOT. VTi\s. Même chose que Clstécs. J^. ce mot. CISTICAPNOS. BOT. piiAN. Pour Cysticapnos. V". ce mot. CISTICERQDE. intest. Pour Cys- tlcerque. P^. ce mot. *CÏSTICOLE. OIS. Espèce du genre Sylvie, SjU'ia Cisticola, Tcnim.^ pi. color. 6. V. Sylvie. (dr..z.) CISTINÉES.BOT.rHAN./''.ClSTÉES. CISTOIDES. BOT. PHAN. Même cliosc que Cistées. T". ce mot. * CISTOMORPHA. bot. piiax. De CandoUe {Sjst. JSat. Veget. i,p. 427) cite ce nom comme synonyme d'une espèce à' Hihberlia originaire de la Nouvelle-Hollande , et qu'il appelle Hibhertta saligna, d'après R. Brown. f^. Hibbertie. (a. r.) *GISTOPTERIS. BOT. crypt. (Fo«- gùcs.) Bcrnhardi avait donné ce nom CIS 169 à un genre de Fougères qui appar- tient, ainsi que le genre Odontopteris du mcuie auteur, aux Jj\godium de Swartz. V. ce mot. Depuis , Desvaux a désigné sous ce nom, dans l'ileibler du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, sans l'avoir, crovons-nous, pu- blié, un genre séparé des yJspidium de Swartz et qui correspond au genre Jspidiiun tel que De Candolle l'avait limité dans la Flore Française; mais le nom A' ylspidiiim devant plutôt être appliqué aux espèces dontlecaractère est le plus en rapport avec la signifi- cation de ce nom , il nous paraît plus convenable, si on divise les Aspldium de Swartz en plusieurs genres, de réserver ce nom , comme R. Browa l'a fait , aux espèces à tégument rond et pelle, et de" donner aux espèces dont De Candolle formait sou génie Aspidl'irn, le nom proposé par Des- vaux. V.' ce sujetrartlcle Aspidium. Le genre Clstopterls serait ainsi ca- ractérisé : capsules réunies en grou- pes arrondis , recouverts par un tégu- ment lancéolé ou sétacé, inséré par sa base à la partie inférieure du groupe de capsules sur le dos même de la nervure, et transversalement à cette nervure, et s'élcndant au-delà de ce groupe vers le sommet de la fronde dans le même sens que la nci'vure qui porte le groupe de capsules. Les espèces qui appartiennent à ce genre sont la plupart d'Europe ou des pays tempérés. Nous citerons par- ticulièrement les Jspidiiim fragile, moiitanum, lihœticiim, regium, al- pinum. et hulbifciurn de W'IUde- now, comme servant de type à ce genre. La forme et la direction du tégu- ment éloignent beaucoup ce genre des vrais Aspidium et des Athyrlum , et les rapprochent plus des Dicksonia que de tout autre genre. Ces derniers n'en difl'èrent réellement que par leurs groupes de capsules Insérés à l'extrémité des nervuresflsur le bord de la fronde, et non vers le luUIeu de cette nervure; du reste, le mode d'in- sertion et la diiection du tégument sont les mêmes. Ija forme générale des 170 CIT frondes des Cistopteris confirme cette analogie ; elle se rapproche beaucoup decelle des Dicksonia, mais elles sont toujours plus plus petites et plus déli- cates. Ce sont pour ainsi dire les re- présentans, dans les climats tempérés, de ce genre presque exclusivement propre aux régions équinoxiales. (ad. b.) CISTRAS. MIN. Syn. de Marne en plusieurs lieux de la France, (luc.) CISTRE. BOT. PHAN. IjyEihusa Meum dans quelques cantons de la Provence. (b.) CISTULE. Cistula. bot. crypt. (i/c/îe/25.) Willdenow a désigné sous ce nom une des diverses formes des apothécies des Lichens , qui consiste en un tubercule ou conceptacle d'a- bord fermé , presque globuleux , ren- fermant dans son intérieur des sémi- nules entremêlées de filamens qui se répandent au dehors par la destruc- tion de l'épiderme. Le genre Sphœ- rophore fournit, un exemple de ce mode de fructification. (ad. B.) * CITA- MAT AKL bot. pu an. (Rhéede.) Syn. indou de Rondelétie asiatique. (b.) CITAMBEL. BOT. phan. (Rhéede.) Syn. de JSymphœa cœrulea ou stel- lata à la côte de Malabar. (b.) CITA-MERDU. bot. phan. (Rhéede.) Syn. malabarede Meiiisper- mum cordijoiium. (b.) * CITARELLE. moll. Coquille du genre Cancellaire de Lamarck. (b.) * GITAYANACU. bot. phan. V. AVANACOE. CITELLUS ou CITILLDS. mam. Vieux nom du Soulsic, et devenu scientifique pour désigner cet Animal. y. Marmotte. (b.) CITHAREXYLOIN . Citharexylum. bot. tHAN. Ce genre, de la famille des Verbénarcées et de la Didjnamie Augiospermie, a été établi par Linné qui l'a caractérisé ainsi : calice cam- panule à cinq dents , ou tronqué à son bord , et persistant ; corolle mono- CIT pétale infundibuliforme ,dont le tube plus long que le calice est évasé su- péiieurement en un limbe à cinq lo- bes oblougs , presque égaux et velus en dessus; quatre étamines non sail- lantes hors du tube de la corolle, dont les anthères sont dressées. D'a- près Linné, on trouve en outre le hlet d'une cinquième étamine rudi- mentaire; ovaire libre surmonté d'un st\le court et d'un stigmate capitc ; b.iie ovale contenant deux noyaux chacun à deux loges dispermes ou monospermes par avoi tement. Ce genre , figuré par Lamarck (lUustr., t. 545), a de grands rappoi ts avec les Duranla et les If olkameria } il ne diffère même des premiers que par le nombre des noyaux , qui , dans le fruit de ceux-ci , est double de celui des Citharexylons. Il se compose de petits Arbres qui croissent presque tousaux Antilles oiion les nomme vul- gairementCoTELET, GuiTARiN et Bois DE Guitare , dont le mol Cilliarexy Ion est la traduction grecque. Aux trois es- pèces que Linné a décrites sous les noms de Citharexjlum cinereum , C. caudatum et C. quadrangutare , les botanistes en ont ajouté une douzaine de nouvelles parmi lesquelles il règne un peu de confusion. Ainsi , Swartz a nommé C, caudatum, le C. quadrau- gulare de Linné. Cedernier nom a été donné par l'auteur du Catalogue du Jardin de Madrid anC.puli^eruleiituin de Persoon , etc. Kunlh ( in Humb. et Bonpl. Nou. Gêner, et Spec. Amer, œquinoct.) en a publié quatre espèces nouvelles indigènes de l'Amérique méridionale. (g..n.) CITHARINE. Citharinus. pois. Sous-genre de Saumon. V. ce mot. (B.) * CITHARON. BOT. PHAN. Même chose que Cissaron. F", ce mot. * CITHARUS. POIS. (Belon.)Syn. de Limande , espèce du genre Pleuro- necte. /^. ce mot. (b.) * CITIGRADES. ins. Section éta- blie par Latreille dans la famille des Filcuses. V^. ce mot. (aud.) CIT *CITILLUS. MAM. 7^^. CiTELLUS. CITLI. MAM. ( Ileniandez. ) Syu. de Levas brasiliensis. f- LiÈVPE. (B.) * CIT - INAGUARI. bot. pu an. ( llliéede. ) Syn. indou de Melastoma aspera. ' (i^-) *CIT-OBTI. BOT. PHAN. (Rhcede.) S^n. indou de C.iloplijlle. P'. ce mol. CITRAC ET CITRAGCA. bot. CRYPT. /". CeTKACCA. CITRAGO. BOT. PHAN. (Gesuer.) Syn. de Mélisse. (b.) CITRANGULA. bot. phan. Va- riété de Citron dont le jus cstâcre, se- lon Cœsalpin. (b.) * CITRATES. MIN. Sels résnltans delà combinaison de lAcide citrique avec les bases salifiables. Les Citrates de Chaux et de Potasse font partie cousutuantcde plusieurs aaatières vé- gttales. (DR..Z.) * CITRE. bot. phan. ( Olivier De Serres. ) Variété de Ciliouille de qualité inierieure , cultivée seule- ment pour la nourriture des Pour- ceaux, (b.) CITREOLUS. bot. phan. Une va- riété de Melon , le Concombre ordi- naire et une variété de ce dernier fruit. (b.) CITRECM et CITRIÂ. cot. phan. Syn. de Ciaonier et de Cidralier. Cb.) CITRIL. OIS. Syn. vulgaire du Venturon , Fringilla Citrinella , L. f^. Gros-Bec. (dr..z.) * CITRINA. ois. ( Schwenefeld. ) Syn. du Tarin, Fringilla Spinus, L. /^.Gros-Bec. (dr..z.) CITPiINELLE. Citrinella. ois. (Sibbald. ) Nom scientifique d'une espèce du genre Bruant. ( Vieillot. ) Espèce du geure Guêpier. T". ce mot. (nR..z.) * CITRINUOLO. BOT. PHAN. r. Cedriuolo. * CITRIQUE. MIN. r. Acide. CIT 171 CITRO. BOT. PHAN. Probable- mcnl la même chose que Citre. K. ce mot. (b.) CITROBALANUS. bot. phan: ( Daléchamp. ) Syn. de Mirobolan Citrin. (»•) CITRON. INS. Nom vulgaire sous lequel Gcoff'i oy a désigné une espèce de Lépidoptère qui est le rapilio lîhamni de Linné ou le Coliade Ci- tron, f^. COEÏAOE. (AUD.) * CITRON. BOT. PHAN. Fruit du Citronier. Selon les remarques judi-;- cieuses de Risso , on appelle ainsi à Paris le fruit et l'Arbre que , dans le reste de l'Europe, on nomme Limon et Limonier ; et les Parisiens donnent le nom de Citron au fruit avec lequel ils préparent la limonade. Il est donc plus rationnel de ne traiter du Ci- tronier qu'au mot Limonier ouOran- CER. /^. ces mots. (a. r.) CITRON. BOT. CRYPT. ( Champi- gnons, ) On appelle ainsi un petit Agaric qui croît aux environs de Pa- ris, et que Bulliard nouinie Agaricus sutfureiis. Paulet, qui le considère comme suspect, l'a figuré pi. 85, fig. 3 et 4 de son Traité. (a. r.) CITRONADE et CITRONELLE. BOT. PHAN. On donne vulgairement ce nom à des Plantes qui exhalent l'odeur du Citron , telles que la Mé- lisse officinale , l'Abrotauum et le Goyavier aromatique. (b.; CITRONELLE ROUILLÉE. ins. Nom vulgaire sous lequel Geofiioy (Hist. des Ins. T. 11, p. lôg, n. 69 ) désigne nn Insecte lépidoptère du genre Phalène ; c'est la Phalena Cra- tœgata de Linné. (aud.) CITRONIER. bot. phan. F. Li- monier et Oranger, (a.r.) CITROSMA. BOT. PHAN. Ruiz et Pavon , dans leur Flore du Pérou et du Chili, ont appelé ainsi un genre nouveau uniquement composé d'es- pèces américaines , et que Jussieu a placé dans sa nouvelle famille des Monimiées. On compte aujourd'hui J72 CIT dix-huit espèces de ce genre , savoir : sept décrites par Ruiz et Pavon , dans l'ouvrage que nous venons de citer, et onze dans le Noi^a Gênera et Spe- ciesàa Huniboldt et Kunth. Ce sont tous des Arbrisseaux qui exhalent une odeur agréable de Citron. Leurs figes sont cylindriques, dressées ; leurs ra- meaux portent des feuilles opposées ou verticillées , entières ou dentées. Leurs fleurs sont petites, dioïqucs, disposées en grappes courtes , axillai- res et souvent géminées. Chacune d'elles offre un involucre caliciforme , renflé inférieurement, rétréci vers sou ouvcrtureet présenlantquatreou huit divisions à sou limbe. Dans les fleurs mâles , on trouve de quatre à soixante élamines dont les filets sont planes et comme pétaloïdes. Les fleurs fe- melles oflVent de trois à vingt pistils renfermés dans l'involucre ; chacun d'eux est surmonté d'un long style et d'un stigmate simple. Le fruit se com- pose de l'involucre devenu épais , charnu , et contenant intérieurement autant d'akènes durs , osseux, angu- leux , qu'il y avait de pistils. Aucune espèce de ce genre n'est cultivée dans les jardins. Le genre tSiparuna d'AubleL paraît avou' les plus grands rapports avec celui dont il s'agit , qiti peut-être devra lui être réuni. P". Sipartjna. (a. r.) CITROUILLE. CUmllus. bot. PHAN. L'un des noms vulgaires de la Courge. V. CouRGjî. (a. k.) * CI'TRYNLE. OIS. Même chose que Citril. K. ce mot. CITTA. MAM. Syn. de Chat en Arménie. (r,.) CITTA. BOT. PHAN. Loureiro a fait sous ce nom un genre particulier du JJolichos uiens , L. Adanson , avant lui , ravait'nommé Mucuna. (a. ii.) CTTTAMETIiON et CITTAMPE- LOS. bot. PHAN. V. Helxine. CITTITES. min. /'. Cissitis. GITTOS. bot. piian. r. Cissus. CITT-RANA-NIMBA. bot. Nom / CIV brame du Limonla acidissima. P". Limonier. -' (b.) * CITDLA. pois. Syn. de Zens Fa- />remiejs , dans la cavité générale OLi la liqueur s'épaissit et prend la consistance de ponnnade (l'errault, Riém. anat. pour servir à l'hist. des Anim., in-f, itïyo^ Dans les Mangoustes, tl'après Geof- froy ( Description de l'Lgyple , Hist. Nat. T. )i , p. i4o} , les poches sont situées au-dessus de l'anus; l'Animal ouvre elfe! nie à volonté le sac ou ves- tibule qui les précède; ce qu'il paraît faire avec giand plaisir, car il le met en contact avec tous les corps froids et saillans qu'il rencontre : dans les Mangoustes, ainsi que dans les Civettes , outre l'écoulement suc- cessif de cette humeur hors des folli- cidcs,ù mesure qu'elle est exhrdée, cluupie poche est enveloppée par un muscle (pii vient du pubis , et dont la conliaction , en comiirimant tout l'appareil , débarrasse l'Animal du supeiilu de son parfum. Les orga- nes màlcs ne sont pas extérieurs; ces poches ont donné lieu sans doute aux fables dont l'Hyène a été l'objet. Dans ce genre, au moins dans les trois espèces du premier sous-genre , lesanfractuosités du cerveau sont lon- gitudinales comme dans les7tV/5. Com- me cbez ces derniers aussi, la verge se dirige en arrière dans l'état de repos. Tous ces Animaux, surtout les Man- goustes, à cause de la brièvelé de leurs pâtes , ont le port et la démar- che des Furets et des INlartes : ils ne marchent que sur les doigts ; le ta- lon ne pose que pour prendre du re- pos ou se dresser sur les pieds de derrière quand ils reconnaissent le pays autour d'eux. Ils habitent les zones inlerlropicales ou voisines des tiopiques daiis 1 ancien continent. Une seide espèce, la Genette, habite je midi de l'Europe et celui de la France. Comme on avait d'abord con- fondu plusieurs de ces espèces , on avait assigné à chacune de celles du petit uombre aduns une patrie fort 174 CIV étendue. Des deux espèces de Civet- tes , la Civette proprement dite paraît seule commune à l'Asie et à l'Afrique. Le Zibelh est asiatique ; la Genette commune habite depuis la France jusqu'au cap de Bonne -Espérance. Selon Poivre [V. i3ufF. ï. xiii), la Fouine serait commune à Madagas- car, àl'Indo-Chine et aux Philippines; deux Civelles seraient du conlinent de l'Inde ; une autre aurait Java pour patrie. Des neuf espèces de Mangoustes dé- crites par GeoftVoy [lue. cU.), quatre sont de l'Inde ou de l'archipel In- dieu,une de Madagascar, deux de pa- trie indéterminée, la neuvième du nord-est de l'Afrique. L'existence de la Genette depuis la France jusqu'au cap de Bonne- Espérance s'explique par l'ancienne continuité de 1 Espa- gne avec la Barbarie , continuité dont déiîose , indépendamment des Ma- gots qui habitent encore aiijouid'hui le rocher de Gibraltar, l'ensemble de la zoologie du sud-est de l'Es- pagne ( ^. Bory de Saint- Vincent , Guide du Voyageur en Espagne ). L'Amérique ne possède donc aucu- ne espèce de ce geure. ButTon recon- nut T. m de sou Supplément , que c'était à tort qu'il avait cru le Sunca- te de la Guiane. INous séparons des Civettes, pour en former un genre à paît, les Suricates qui n'ont que quatie doigts à tous les pieds comme les Hyènes. T' SOUS-GENRE. — Les Civettes PROPREMENT DITES, rivenu { Cv.\ . Règn.Anim.T.i,p. 1 56), où la poche est piofonde, divisée en deux sacs et remplie d'une pommade abondante, d'une forte odeur musquée. La Civette, Vi verra Civet ta, L., BufF. T. IX, pi. 54; Enc^,cl. , pi. 87,fig. 3,et Schrcb.T. ii , pi. ni; Gato de Algalia des Espagnols , ISlzi- me,I^zfusi au Congo, Kaukau en Ethiopie, A'a5/o/'en Guinée. Espèce d'environ deux pieds trois ou quatre pouces de long du museau à la queue , et haute de dix à douze pouces au garrot; à museau un pei moins pointu que celui du Renard; CIV oreilles courtes et arrondies ; poil long et grossier ; celui qui règne toutlelong de l'échiné , depuis le cou jusques et compris la partie supérieure de la queue, foi me une sorte de crinière qui se redresse dans la colère; la couleur générale est d'un gris brun foncé, va- rié de taches et de bandes d'un brun noirâtre; toute l'échiné est d'un noir brun ; les ilancs tachetés irrégu- lièrement de même couleur ; • ces taches s'allongent en rayures noires sur les fesses , tout le poitrail et les cpaides ; deux bandes obliques également noires de chaque cô- té du cou et séparées par un espace gris blanc ; la tète est aussi blanchâ- tre , excepté le tour des yeux , les joues et le meutoii qui sont bruns , ainsi que les quatre pâtes et la moitié postérieure de la queue, qui a trois ou quatre anneaux plus clairs vers la base. Outre l'organe odorifère dont nous avons parlé aux généralités du genre, la Civette a de plus de chaque côté de l'anus un petit trou dou suinte une humeur noirâtre très-puante. Elle n'a que quatre mamelles; elle passe pour avoir deux dents de plus que leZibeth, pavcc que la première fausse molaiie lui tombe moins souvent q.i'à ce dernier. Sa queue a vingt-cinq vertèbres. Les Civet- tes, quoique farouches, s'apprivoi- sent aisément. Agiles et souples , malgré l'épaisseur ay^parente que leur donne leur fourrure droite et grossière , elles sautent comme les Chats et peuvent courir comme les Chiens. Leuis yeux brillans dans l'obscurité leur permettent de chasser de nuit les Oiseaux et les petits Qua- drupèdes. Au défaut de gibier et de maraude dans les basse-cours, elles se rabattent sur les fruits et les raci- nes qu'il leur est facilede broyer avec leurs larges molaiies tuberculeuses, au moyen des mouvemens que per- met en avant et de côté une cons- truction de Tarticulalion maxillaire. On en élève beaucoup en domes- ticité pour recueillir leur parfum. La Civette boit peu , habite les plai- nes et les montagnes arides. Avec CIV leurs quatre mamelles, elles ue peu- vent guère porter que deux ou trois petits. On ignore encore le uombie de chaque portée. Ainsi que nous l'a- vons déjà dit, c'est à la Civette que se rapportent la plupart de» fables dont la Hyène était le sujet chez les anciens. Le ZiBETH , T'iverra Zibetta, L., BufF.Ï. IX, pi. 3i,Encycl. pi. 88, f. 2, Schreb.T. it, pi. 1 12; Qott et Baaràcs Arabes, Sawadu Piinée des JNlalaba- res. Sans crinière; fond du pelage d'un gris jaunâtre , avec de nom- breuses taches noires pleines, et quel- quefois assez rapprochées pour for- mer des lignes continues; ce qui ar- rive surtout au Iraln d'arrière. Ces taches ne sont pas dans la même sé- rie plus distantes l'une de l'autre que de la longueur de leur diamètre. La queue est noire en dessus de toute sa longueur, mais annelée de noir et de blanc sur ses côtés seulement , car le noir ne se prolonge pas dessus. Le ventre est gris; mais c est au cou que se trouve la livrée la plus caractéris- tique du Zibeth après la queue. Une banje noire naissant derrière la partie supérieure de l'oreille décrit unarcde cercle jusqu'au devant du bras, et forme la bordure de la robe tachetée qu'elle sépare du blanc pur des côtés etdu dessous du cou. Une autre bande un peu plus large, naissant derrière le bas de l'oreille, et régulièrement con- centrique à l'autre dont elle est sé- fiarée par un arc blanc de la même argeur, se réunit sous le cou à celle du côté opposé. Une troisième des- cend verticalement d'un peu au-des- sous de 1 oreille ; enfm une quatrième, séparant le gris des joues du blanc du cou, correspond à la branche mon tan te de la mâchoire. Les moustaches sont entremêlées de barbes noires et blan- ches. Les figures de Schreber et de l'Encyclopédie copiées sur celle de Buf- fon sont donc inexactes. On n'y voit pas surtout les taches rondes plei- nes eu séries horizontales, ni la cou- verture toute noire de la queue. F. Cuvier vient d'en donner la pre- mière bonne figure ( Mamra. lithog.) CIV 175 d'oii nous avons tiré notre description. Longueur du museau à l'anus, douze ou quinze pouces; hauteur au gar- rot, un pied; à la croupe, treize pouces. Le Zibeth a vingt -deux vertèbres à la queue, trois de moins que la Ci- vette dont la queue est pourtant bien plus courte. Il voit mal le jour, n'est actif que la nuit ; il aime les fruits, et son régime parait omnivore. Il est gé- néralement silencieux. Dans la co- lère , il hérisse les poils de l'échiné. Celui qu'a observé F. Cuvier venait des Philippines. On n'a pas d'autre indication authentique de la pairie de cet Animal qu'auparavant on croyait africain. II'' SOUS-OENRE. — LcsGeNETTES Oll, ditCuvler, la poche se réduit à un en- foncement léger, formé sur la saillie des glandes , et presque sans excré- tion sensible , quoiqu'il y ait une odeur très-manifeste. iSéanmoiusDau- beutoii (BliIF. t. IX, p. 35 et 352 ) en donne une idée un peu différente (/^. aussi sa figure n. 2, pi. 37). La Genette coMMUiNE , Viverra Genelta, L., Buff. ï. ix, pi. 36, En- cycl.pl. 88,fig. 3,Schr.T. iT,pl. 11 3. Identique avec la Genette du Cap de Buff., éup. T. VII, la Vivena malat- censis de Gmelin, le ChatBizaam de Wosmaer, t. 8, et le Chat du Cap de Forster, Traris. Phil. t. 71. f^. une boune figure dans Cuvier et Geoffroy. (Mammlf. lithog.) A peu près de la longueur, de la grosseur et de la figure de la Fouine, mais à tête plus étroite, museau plus effilé , oreilles plus grandes , plus minces et plus nues ; pâtes moins grosses et queue plus longue. (Elle a vingt-huit vertèbres.) La Genette a la pupille tout-à-fait pa- reille à celle du Chat; elle est ta- chée de noir sur un fond mêlé de gris et de roux ; elle a deux sortes de poiis„ le plus long n'a guère poui tant qu'urii demi-pouce de long sur le corps ^ et un pouce à la queue; l'extiémitédcs deux pelages est noire, griseou rousse;: la queue a quinze auneaux allernati- vemenl noirs et blanchâtres avec des teintes cic roux- Les auneaux noirs. 176 CIV augmentent delargeur à mesure qu'ils sont plus voibinsduboutdela queue; toute la tête est roussâtre, avec quel- ques teintes de noir ctde gris. Les ta- ches des flancs sont disposées par sé- ries assez régulières. Elle n'a que quatre mamelles qui sont ventrales. Ijaubenton {loc. cit.) lui a trouvé sous l'anus les poches ordinaires des Ci- vettes transloiinées par l'épaisseurde leurs parois crypleuses en deux glan- des de dix lignes de longueur et cinq d'épaisseur. Les saillies que forment ces deux glandes sont jointes du colé de l'anus par une bride de la peau qui donne à cette partie l'apparence d'une poche. La cavité de ces glandes était pleine d'huile jaunâtre et odo- rante qu'y versaient les cryptes (fig. 2, pi. .^)7, t. 9), et Butibn le premier en a fait connaître l'existence en France (Sup. T. III, p. 256 et 237) ; mais la fi- gure annexée {lue. cit.) à sa descrip- tion , pi. *7, sous le nom de Ge- nette de France , appartient à une es- pèce étrangère de patrie inconnue. La Genette en France ou en Espa- gne habite les endroits humides et le bord des ruisseaux. Ou avait dit à BufTon qu'en Rouergue la Genette se retire pendant l'hiver dans des ter- riers. Son site paraît le même depuis le cap de Bonne-Espérance jusqu'en Barbarie. Quoique vivant de proie , son naturel est doux ; elle s'apprivoise aisément, et chasse les Rats et les Souris. Deux Genettes envoyées de Tunis ont vécu à la Ménagerie. Elles étaient tristes et taciturnes, donnaient tout le jour enroulées lune sur l'au- tre , s'agitaient et couraient toute la nuit. Elles s'accouplèrent à la ma- nière des Chats. La durée de la ges- tation ne put être fixée, on la crut de quatre mois. Il naquit un seul petit marqrié comme ses païens. — Les anciens ne paraissent pas avoir connu la Genette. Isidore de Séville en a pailé le premier ( Encycl. pi. 89, fig. 1). La Genette duCap de BufF. T.a^ii , pi. .58, eiXnF'ivenamalacceniils, Enc. pi. 88, f. 1 , et Schieb. pi. 11, 12, b, ne sont, d'après Guyicr, que le Chat Bi- CIV zaam du Cap ( Encycl. pi. 89 , f. 3 , et Schreb. pi. ii.t, sous le nom de Viueriu tigrina) , et tous deux sont identiques avec la Genette. Déjà Kol- bc,T. II, pag. 180, avait observé que la peau du Chat musqué (Blzaani Kalte) est recherchée à cause de son odeur agréable de musc. Wosmaer qui a décrit cet Animal (fascic 8) le rapprochait du Margay, tout en lui trouvant le museau bien plus pointu et plus elTilé ; ce qu'il dit de sa cou- leur se rapporte assez bien à la Ge- nette dont il a surtoutla louguequeue annelée de blanc et de noir. Le Chat du Cap de Forstcr ne ditlere pas du Chat Bizaam, et par conséquent de la Genette, d'après Cuvier (Ménag. du Muséum et Règne Animal). La Genettk a queue noire , Bulï. jSup.ï.iii ,sousle.nom de Ge- nette de France. Cuvier ( Ménag. du Mus.) pense que cette Genette est une espèce distincte. Elle avait vingt pouces de longueur sur .sept de haut; tout le poil plus long qu'à la Ge- nette, surtout sur le cou; il n'y a d'anneaux distincts qu'au premier tiers de la queue, les deux autres tiers sont tout noirs ; elle a seize pou- ces de long ; le dessus du dos rayé et moucheté de noir sur un fond gris mêlé de grands poils noirs à retlets ondoyans ; le dessous du corps blanc; les jambes et les cuisses noires; l'œil était grand, la pupille étroite, les oreilles rondes. C'était un Animal tou- jours en mouvement et quine se repo- saitquepour dormir; il avait été ache- té à Londres ; on ignorait sa patrie. La Civette a bandeau , J^iw. fasclata , Geoff. Grande comuie une Fouine, à série de taches d'un Jjrun marron le long du dos et des tlaucssur un fond jaune clair , ayant le \iOu\. du nuisean, la mâchoire inférieure et le front blanc jaunâtre, tout le dessous du corps d'un gris fauve uniforme , l'extrémité de la queue et les pales brun foncé, elle pourrait bien être identique avec la Genette à queue noire. JNous en disons autant de la 'grandeCivettede Java, quin'est qu'un peu plus petite, et quia noir ce qui est CIV brun dans la Vwerra fasciata dont on ne connaît pas la patrie. Ces deux derniers Animaux sont au IMuscuni d'Histoire Naturelle. La figure don- née par Schrebcr sous le nom de riu. fasciala a sur le dos et les fesses de grandes bandes noires imaginaires. La Foss.vNK DE Madagascar , fi- veira Fossa, Bufi'. T. xiii, pi. 20; Encycl., pi. 89, (ig. 2 ; Schreb. T. 11, pi 11 4. Poivre, dans une notice adres- sée à BufFon {/oc. cit.) , donne les seuls renscignemcns qu'on ait sur cette es- pèce dout Daubenton n'a vu que la peau bourrée. Il n'est donc pas cer- tain que la Fossane n'ait pas de bourse subanale. Poivre dit ne lui en avoir pas trouvé sur trois individus qu'il a examinés : l'un de Madagascar , un autre de la Cocliinchinc, et l'autre des Philippines; d'ailleurs très-sem- blable, pour la figure, le fond et la distribution des couleurs , à la Ge- nette ; seulement les taches, dispo- sées plus régulièrement encore , for- ment trois lignes parallèles le long de chaque flanc. La queue n'a que des demi-anneaux étroits et de couleur rousse, qui ne s'étendent pas sur le côté inférieur , lequel est d'une cou- leur mêlée de loux, de gris et de blanc sale, ainsi que la face extérieu- re de la cuisse; tout le dessous du corps est blanchâtre. Ceux que Poivre éleva fort jeunes conservaient un air et un caractère de férocité , contraste remarquable dans un Animal qui préférait les fruits à la chair. — Le Barbé de Guinée ( Bosmann , Voy. p. 5256 , fig. n" 1 ) doit plutôt être une Genette qu'une Fossane. Civette de l'Inde, P^w. indi- ca , Geoff. Grande comme une Ge- nette, mais plus allongée, plus haute sur jambes, avec la queue plus comte; huit bandes brunes sur le dos et con- fonduesaucou, sedétachantd'un fond blanc jaunâtre ; trois ou quatre lignes de points bruns parallèles sur les flancs ; tour des yeux brun ; lèvre et menton blancs; queue annelée de brun ^l de blanc jaunâtre. Il y en a un au- t/jfl individu plus petit , marqué de ir^'me, sous le nom de Petite Genette TOME IV. CIV 177 de Java. Toutes deux sont au Mu- séum. Putois rayé de l'Inde, Viv. fas- ciata, Gmcl. ; Schreb., 114, u, figure qui dilfère beaucoup do celle de l'En- cyclopédie, pi. 90, fig. 3; Bufl"., Suppl. T. v[i, pi. 57. Semblable au Putois pour la taille, la forme du corps et des oreilles; tête et queue d'un brun fauve , plus pâle autour des yeux , aux joues et sous la mâchoire. Six larges bandes noires et cinq blanchâtres plus étroites le long du dos et des flancs. Sonnerat l'a trouvé à la côte de Coro- niandel. — La Vivcrra hcnnapkrodita de Pallas {T. Schreb. T. it , p. 426), à museau , gorge, moustaches et pieds noirs ; une laclio blanche sous les yeux ; poil cendré ù la base, noir à la pointe; trois bandes noires le long du dos; queue un peu plus longue que le corps , et noire à l'ex- trémité. Elle est certainement de ce genre , car elle a une poche entre la- nus et l'ouvei ture de ia génération. Elle venait de Barbarie. IIP sous - GENRE. — LeS MAN- GOUSTES , Cuv. , Herpès tes , Illig. ; Ichneumon, GeofT., Description d'E- gypte, Hist. Nat.T. 11, p. loSetsuiv. — Cuvier ( Règu. Anim. ) les carac- térise par une poche volumineuse, simple, ayant l'anus percé dans sa profondeur. Toutes les Mangoustes, dit Geoffroy { loc. cit. ), ont le poil court sur la tête et les pâtes, et les doigts à demi -palmés : aussi s'éioi- gnent-elles peu des rivières. La Mangouste de l'Inde, yiu. Mungo, L. et Kœmpfer, Buff. T. xin, pi. 19; Schreb. T. 11, pi. 116, p. 4jo; Encycl., pi. 84, fig. 4; et Wos- maer, pi. et fasc. n, 1778. Wosmaer l'a aussi confondue avec l'Ichneumon et avec la Mangouste de Java. C'est à cette dernière que se rapporte sa fi- gure. Gagaraiigaa des Javans; Chiré, Kirpelé au Malabar; Sunsa au Ben- g;ale. A peu près de la taille de la Fouine; mais sa queue, bien moins touffue cà l'extrémité que celle de la Fouine , va au contraire en grossis- saut de la pointe vers la racine comme une queue de Kauguroo. Cette queue 178 CIV est un peu moins longue que le corps; sur le dos, vingt-six à trente bandes transversales, altei'nativement rous- ses et noirâtres , d'autant plus lon- gues qu'elles sont postérieures; des- sous de la mâclioire fauve; pieds noirs, et la queue d'un brun noiiâlre unilbrme. Butlbn {toc. cit.) l'a con- fondue avccrichncumon , et comme la Mangouste est juste moitié plus pe- tite, ail lui paraît seulement qu'en Egypte , cil les Mangoustes sont pour ainsi dire domestiques , elles sont plus grandes qu'aux Indes oii elles sont sauvages, m Dans ce moment-là , Buffon ne croyait pas apparemment que la domesticité détériore ces Ani- maux. Le fait est que la Mangouste n'existe pas en Egypte. Kœmpferetle P, Vincent - Marie disent qu'elle fait aux Serpens une guerre implacable. Elle habile le continent de l'Inde et les îles de la Soude. Wosmaer en a vu, dit-il, trois variétés , toutes des Indes. . L'une d'elles était friande de fruits,, il n'y a pas de paupière clignotante ; CIV la teinte générale est jaune paille ; l'i- ris est d'un fauve foncé. Lo Vansirre, F^ohang-Spirak'^lA- dagascar , Buff. T. xiii , pi. 21 ; Eue, pi. 80, fîg. 5. GeotFroy s'est assuré sur deux individus vivans à la Ménage- rie , que c'est une Mangouste. Plus petit que le Mungos , son poil est gris brun , pointillé de jaunâtre, et les pâtes brunes ; son crâne diffère de celui de l'Ichneumon , parce que l'orbite n'est pas fermée en arrière. Vit à Madagascar , d'oii elle a passé à l'Ile-de-France. La Mangouste de Malacca , Ichneumoii malaccensis. F. Cuv. (Mamm. lith.) a figuré et décrit sous ce nom une Mangouste longue de onze pouces , dont la queue a un pied , oii la distance du museau à l'oreille est de deux pouces six li- gnes , et la plus grande hauteur de cinq pouces quatre lignes. La pu- pille est allongée horizontalement ; d'œufs, et buvait beaucoup, se rou- lait en boule comme un Hérisson pour dormir , était très-propre et ai- mait à clapoter dans l'eau. Les yeux sont bleus avec un cercle de couleur d'orange ; les testicules sont fort gros à proportion de la verge. L'Ichneumon indien d'Edwards (Ois., pi. 199). Museau brun rou- geâtre; tout le dos et la queue anne- lés de brun sur un fond olivâtre; c'est la seule Mangouste , avec la suivsnte, la couleur générale est d'un gris sale, parce que les poils sont annelés de noir et de blanc sur leur longueur ; le tour de lœil , l'oreille et le bout du museau sont nus et violâtres ; le ['oil est très-rude, entremêlé d'un lainage rare à sa base ; la queue , conique comme dans la Mangouste à bandes , acquiert dans la colère un énorme volume par le hérissement des poils redressés perpendiculairement ;^ son attitude ordinaire est celle des Foui- elle peut s'étendie à quatorze qui ait les ongles noirs. Elle venait ^.^^ ^t se réduire à huit. Elle était .i„. T„,i„._n,.o„t.l«c trcs-apprivoisée , aimait les caresses quoique très-féroce pour tout Animal des Indes-Orientales La Mangouste INems, Buff. , Sup. T. III, pi. 27. D'un cinquième plus grande que la Fiv. Muiigo ; sa queue se termine aussi en pointe. C'est elle que Daubenlon a décrite (T. xni , p. 160) sous le nom de Mangouste. Elle avait vingt-deux pouces du museau à l'anus ,"et la queue longue de vingt pouces; le pelage est plus clair qu'à la Mangouste, et d'une couleur uni- forme au dos et aux pâtes ; le poil est dur , redressé comme ta l'Ichneumon ; le blanchâtre et le noirâtre s'y succè- dent quatre ou cinq fois en anneaux ; susceptiblede devenir sa proie; elle re- cherchait surtout les Oiseaux, et les prenait dans sa grande cage avec une rapitlité de mouvement extraordinaire. F. Cuvier dit que les organes géni- taux et l'anus s'ouvrent dans la poclie glanduleuse. Il ne faut pas confondre cette espèce avec la Civette de Malac- ca, qui n'est que la Genette. N'est-ce pas en la confondant avec la Ma^ - gouste à bandes , que Leschen.'^ jlt dit qu'elle se nomme KeripoulL au Malabar ? car c'est le nom qu'y perte GIV aussi cette cicrnièic. Ce vovagciu'.dil qu'elle habile les froiis de imuaille et l«îs peuts lei riers voisins îles lialjila- tioas qu'elle ravage comme le Putois chez nous. La Mangouste he Java. F. Gav. ( Maniin. Ilth. , liv. 26) vient dru donner une lij^ure toute ^ernblable à celle de Woiuiier qui l'a décrite sous le nom d"Icunt:uuion indien , cl à la fig. 116 de Schrebei". Elle élaitprivée comme un Chat doiucsliquo. Diard l'avait euvovée de Java. Il y en a aussi sur le. conlincut. Sans cfouîO'le Koger-Au^an de Java, Sel)a , vol. i, pag. 77, pi. 48, iig.4 , ressemble par la taille, et à peu près par les cou- leurs , au Vansinc ; se. dément il a en marron ce qui est en brun dans l'au- tre. La queue se termine aussi en pointe. Jja >LiNoousTE uoUGE , Jchiieii- inuri ruber^QxÇ.o'S.. ( Patrie inconnue.) Pelage d'un rouge ferrugineux très- éclatant ; poiis aanolës de roux et de fauve, rouge cannelle sur la tête et les épaules; surpasse d'un cinquième le Muugos , et a la queue encore plus épaisse et plus longue. La GRANDE Mangouste, Ichneu- mon major , GeofF. , BufF. , Suppl. ï. III, pi. 26. Poil annelé de fau- ve et de marron : mais les anneaux fauves sont si étroits , que l'autre couleur domine partout ; la queue , plus hérissée et plus longue que le corps, terminée en pointe , y pi end une couleur plus foncée; les doigts couverts de |>oils ras et serrés, comme chez les Animaiix aquatiques; double du Mungos , c'est la plus grande des Mangoustes. On ignore son pa^s; Gcodroy la croit rapportée par Sonne- rat. L'IcHNEUMOv, Vwerra Ichneumon, . L. , Ichneumon Fharaonis , Geotf. , Nems des Arabes, Tezerdea des Bar- baresques , Schreber , pi. n5 , b; Encycl., pi. 84, ftg. 3; Uescrip. d'E- gjpte, Hist. INat., Mamm. planch. G. ButFon n'a pas connu l'Ichneumon ; \l,yi pris pour lui le Mungos à qui il a'ï'ppliqué tous les récits qui couccr- CIV 1)0 nenl l'Iclineuuion. Plus petit d'un sixième que l'cspccc précédente; à queue aussi longue que le corps, et terminée par une loulfc de très-longs poils noirs étalés en éventail, et dont la couleur se détache fortement de la teinte fauve jnarron uniforme de tout le corps ; le pod est plus gios , plus sec et plus causant que dans aucun de ses congénères; l'orbite es! coini)let. L'Ichneumon est d'une timidité ex- trême ; il se glisse toujours à l'abn de quelque sillon ; il ne lui suffit pas de ne rien voir de suspect , il n'est tran- quille et ne continue sa route qu'a- près avoir liairé tout ce qui est à sa portée; l'odorat est son guide su- prême; môme quand il est apprivoisé, il va sans cesse flairant, remuant con- tinuellement ses naseaux avec un pe- tit bruit qui imite le souffle d'un Ani- mal haletant aprè^ unelongue course. Il est d'une très- grande douceur , ca- ressant, vient à la voix de son maî- tre. En Egypte , il se nourrit de Rats, de Serpens , d'Oiseaux et d'œufs. Lors de l'inondation , il se retire près des villages et dévaste les basse- cours; mais resserré alors avec les Renards et les Chacals, il devient en grande partie leur proie. Dans le Saïd il a pour ennemi le Tupinamhis qui a les mêmes habitudes et se tient dans les mêmes sites. Il détruit tous les œufs qu'il rencontre , et conséqueminent ceux du Crocodile; mais il est absur- de de supposer qu'il attaque l'Ani- mal.. Son utilité par la destruction des œufs de ce Reptile était sans doute le seul motif du culte que lui rendi- rent les Egyptiens. Aristoic et Stra- bon {'isent qu'on ne le trouve qu'en Egypte; nous avons cité un nom bar- barcsque qui porte à croire qu'on le trouverait aussi au moins dans l'est de la Barbarie. Le nom Ic/uiei/moii est grec et significatif des ha))iludes de l'Animal. Héiodote l'a employé le premier. L'Ichneumon n'a jamais été domestique en Egypte, l'espèce y vit partout sauvage: ou n eu apporte de jeunes aux marchés que lorsqu'au en trouve par hasai-d dégarés d lus leî champs. (a. d..ns.) i8o CLA * CIVETTE. POIS. On dit que l'on donne ce nom sur les bords de la Loi- re à de petites Anguilles qu'on y prend en quantité. Ce nom est peut- «tre un double emploi de Civellc. V . ce mot. (b.) CIVICH. OIS. Syn. piémonlais du Friquet, Frmgilla moiitana, L. T^. Gros-Bec. (dr..z.) CIVIÈRE. OIS. L'un des noms vulgaires du Bouvreuil , Loxia Fyr- rhula. V. Bouvreuil. (dr..z.) CIXIE. Cixius. INS. Genre de l'or- dre des Hémiptères établi par La- treille ( Gêner. Crus/, et 1ns. T. m , p. 166 ), et réuni depuis au genre Fiflgore. f^. ce mot. (aud.) CIYTES. MIN. r. CissiTis. CLABAUD. MAM. Race de Chieus courans à oreilles pendantes, et peu estimés. L'importunité de leurs cris , passée dans le langage familier, est î'élymologie de clabaudage, clabau- deurs, etc. (b.) CLA-CLA. ois. /^.CiiA-CiiA. * CLADANTHE. Cladanthus. bot. rilAN. Famille des Synantlicrées co- rymbifères de Jussieu , Syngénésie Polygamie frustranée , L. Genre fondé par H. Cassini et placé dans la tribu des Anthémidées. Il est ainsi caractéi isé : calatbide radiée ; fleurons du centre nombreux , réguliers et her- maphrodites ; demi-fleurons de la cir- conférence disposés sur un seul rang, ligules et stériles ; involucrc formé d'écaillés ovales , scarieuses et comme frangées à leur sommet; réceptacle conique, allongé, couvert de petites écailles et de petits organes que Cas- sini nomme fimbrilles , filiformes et membraneux; akènes ovales, striés , glabres et sans aigrettes. Ce genre , dont Cassini a exprimé les caractères avec plus de détails (Bull, de la Soc. philom. , déc. 1816) , n'est coniposé que d'une seule espèce , le Cla- DANTiiE d'Arabie , Cladanthus ara- hicus , Cass., ou Anthémis arabica , L. L'es Arabes lui donnent le nom do Craffas. Cette jolie Plante annuelle CLA croît naturellement eu Arabie et sur les côtes septentrionales de l'Afrique. Elle pourrait être cultivée facilement en pleine terre dans les jardins de France, car elle fleurit au Jardin des Plantes de Paris depuis juillet jus- qu'en septembre. Sa hauteur est de trois décimètres ; les rameaux nom- breux qu'elle étale autour d'elle sont grêles, ligneux et disposés en verticil- Ics ,au milieu desquels est une calatbi- de sessile , solitaire et d'un beau jaune orangé. Chaque ramuseule est aussi terminé par un verticille de branches plus petites , qui contiennent égale- ment une calalhide au miUeu d'elles. (G..N.) * CLADIE. Cladius. iNS. Genre de l'ordre des Hyménoptères, section des Térébrans , famille des Porte- Scies , tribu des Tenthrédines , établi par Klug et adopté par Latreille (Consid. génér., p. 294) qui lui assi- gne pour caractères : antennes de neuf articles, rameuscsdansles mâles, simples dans les femelles; mandibu- les tridentées. Ce genre , très -voisin des Lophyres , s'en distingue par les antennes rameuses et non pennées , ainsi que par les mandibules triden- tées. La composition des antennes empêche de le confondre avec les Tenthrèdes , les Dolères , les Ne- mates et les Piistiphores qui ont les appendices simples dans les deux sexes. Pelletier de Saint - Fargeau {31o~ nogr. Tenthredin. , p. 67 ) rapporte à ce genre cinq espèces dont la plupart sont nouvelles. Le Cladie difforme, Cl. difformis, Lalr., ou le Pteionus difformis de J urine (Class. des Hym., p. 64 ) , rcpx'ésenté par Pelletier de Saint-Fargeau , dans la Faune Fran- çaise (pi. 12, fîg. 4) , peut être consi- déré comme le type du genre. F^. , pour les autres espèces , Pel- letier de Saint-Fargeau {loc. cit.). (aud.) CLADIUM. BOT. PiiAN. Ce genre, de la famille des Cypéracées , est un démembrement des Schcenus àe. Lin- né. Browne (Jam., p. ii4)hii impesa ce nom et le constitua avec une Pla aie CLA lies Antilles , cvidonimcnt congénère tle notre Cladium Mariscits , si ni«}inc elle ne lui est pas idenliquc. ydirader adopta ensuite le genre proposé, ctll. Brown [Frodr. Flor. Kou.-llolL , p. 236) en fît mieux connaître les carac- tères qu'il définit de la manière sui- vante : épilletsà une ou deux fleurs, composés d'écaillcs imbriquées, dont les extérieures sont vides; style caduc inarticulé avec l'ovaire ; point de soies ou de sqiiammules liypogjnes. Le fruit est une espèce de noix glabre renfermant un petit noyau lis- se. De tels caractères sont, il faut l'a- vouer , Ijien analogues à ceux des Schœnus. C'est plutôt par leur port que les Cladium diffèrent un peu de ce dernier genre. Ce sont des Plantes herbacées plus grandes et plus con- sistantes, dont les chaumes sont gar- nis de feuilles très-longues , souvent dentées en scie et engainantes. R. Brown en a décrit treize espèces in- digènes de la Nouvelle - Hollande , parmi lesquelles il indique le Cla- dium Mariscus ou Schœnus Mariscus de Linné , qui ci'oît aussi en Europe et dans les environs de Paris. Schra- der regarde l'espèce exotique comme distincte de l'européenne , et il les désigne , l'une sous le nom de Cl. occiden f aie , ci Vauhe sous celui de Cl. germanicum. Labillardière {Nov.- Holl. ï. I, p. 18, t. 19) a figuré une espèce de Cladium en lui conservant l'ancien nom générique de Schœnus ; c'est son Sch.Jilum. f. Cnous". (g..n.) *CLADOBOTRYUM. bot. ckytt. ( Mucédinées. ) Ce genre , établi par Nées ( Syst. der Schwamme , p. i5 , tab. 4 , fig. 54), est un de ceux qui nous semblent fondés sur des carac- tères tout au plus spécifiques. Il nous paraîtrait devoir être réuni en un seul genre avec les Stachjlidium , Verli- cillium , Botrytis et Virgaria , qui conserverait le nom àe Bulrytis. C'est oe que Persoou a fait dans sa Myco- logie européenne, f^. Botrytis. Le genre Cladobotryum était ainsi caractérisé par Nées : fila mens as- cendans , divisés dès leur base en CLA 181 forme de corymbe ; sporulcs oblon- gues , éparses vers l'extrémité des rameaux. Il ne renfermait qu'une espèce , le Cladobotiymn varium [Bo- trytis inacrosjwra , Liuk , Uitlmar , Persoon , Myc. eur. T. 1 , p. 34). Il vient sur les bois et sur les feuilles de Chênes pourris. (au. b.) * CLADOCÈRE. Cladocents. roLYP. Genre de Polypiers fossiles dont Raffinesque n'a pu déterminer la famille , ayant pour caractère d'ofl'rir un corps pierreux , rameux , compri- mé , à écorce distincte , couverte de petites lignes ridées ; les porcs sont nuls ou invisibles. Ce genre est com- posé de plusieurs espèces : C. Alcides , aimatus , clavatus , etc. P'. le Journ. dePhys. ,1819,'!. Lxxxviii,p. 429. (LAM-.X.) GLADODES. bot. piian. Loureiro ( FI. Cochinch. , éd. Willd. , p. 700 ) a donné ce nom à un nouveau gen- re qu'il caractérise ainsi : fleurs monoïques ; les mâles , comme les femelles , munies d'un calice qua- driparti et dépourvues de pétales. Les premières ont huit étamines dont les filets sont courts et membraneux , les anthères arrondies. Les secondes n'ont point de style. Leur ovaire tii- gone porte trois stigmates oblongg , réfléchis , et devient une capsule à peu près globuleuse , trilobée, à trois loges monospermes et s'ouvrant par trois valves. A ces caractères on reconnaît que ce genre doit appartenir à la famille des Euphorbiacées ; mais le défaut de renseiguemens ultérieurs nous rend fort réservés sur son adoption , car il est malheureusement arrivé trop sou- vent que dans l'établissement de ses nouveaux genres Loureiro n'a fait que décrire des Plantes de genres déjà si connus, qu'on ne conçoit pas com- ment cet auteur a pu faire de pa- reilles méprises. Au surplus, une seule espèce constitue ce nouveau genre : c'est le Cladudcs rugosa , nommé Cay Mût en Cochinchine, Arbrisseau des forêts de ce pays , dont les bran- ches extrêmement nombreuses por- iS2 CLA tcnt des feuilles lancéolées dentées en scie, glabres, rugueuses et alternes. Les fleurs sont terminales et très-pe- tites , disposées en grappes lâches qui se terminent en épis. {a. d. j.) CLADONIE. Cladonîa. bot. crypt. {Lichens.) Ce genre, fondé par Hoff- mann et adopté par DeCandolIedans la Flore Française, coriespond à une partie du genre Cenomyce d'Acharius. Nous croyons , vu le passage insensi- ble qui existe entre ce genre et les Scjphopfiorus T^av l'intermédiaire des Ilelupudium, devoir adopter l'opinion du lichenographe suédois, suivie en grande partie par Dufour dans la mo- nographie de ces genres , et selon laquelle ces trois genres réunis ne for- ment qu'un seul et même genre sous le nom de Cenomyce. V . Cenomyce. (ad, e.) *CLADORA. EOT. cïiYVT. (L/c/tens.) Genre foi mé par Adanson qui le rap- portait {Farn. Fiant. T. ii , p. 6 ) à sa seconde section des Champigrions , et qui rentre dans le genre Cladouia , tel que l'ont adopté les botanistes, (b.) *CLADORYr^CHUS. ois.(Gesner.) Syn. présumé du Pluvier à collier d'Egypte, Charadrius œgyplius , L. /^.Pluvier. (dr..z.) * CLADOSl'ORUM. bot. crypt. ( Mucédinées. ) Link , qui a établi ce genre , l'a ainsi caractérisé : filamens rapprochés , droits , simples ou peu rameu\' , dont les extrémités se sépa- rent jiour former les sporules ; spo- rules ovales d'abord continues a\ec le sommet des rameauv , s'en déta- chant plus tard. Les espèces qui ser- vent de type à ce genre faisaicn! par- tie du génie Dematiuni de Peisoon qui les y a rapportées de nouveau dan sa Jt'lycologla europœa. f. ce mot. Linli eu a tléciit qiialie espèces sous les noms de (Uadosporum liei- harum (, Dtinalium herbarum , Pers. , iSyn. Fung. ) r Claduspontm abieli- num { Denialium abietinum, Pers., ibul.); Cladosporum atrura; Clado- yporum aureum. Los trois premiers cioisseul sur l.^s écorces ou sur les CLA feuillas et les tiges des Planles sè- ches. Le dernier, qui vient sur les ro- chers , n'appartient probablement pas à ce genre. (ad. b.) * CLADOSÏÈMH Cladostema. POLYP. Genre de Polypiers fossiles de l'ordre des Encrincs, dont les caractè- res sont ainsi fixés par Rafïinesquc : base branchue,- bouches terminales aréolées; articulationsà circonférence lisse ; centre tubuleux semi-radié au- tour du creux. Les C. Jle.xuasa , leio- péris , etc. , appartiennent à ce genre ; eUes se trouvent aux Etats-Unis. T^. Journ. de Phys., 1819, T. Lxxxviii, p. 429. (i>am:..x.) '* CLADOSTEPHE. Cladoslephus. bot. crypt. {Chaodinées.) Genre éta- bli par Agardh , adopté par Lyng- bye , et que nous plaçons pa»nii les Chaodinées dont il se rapproche par la grande analogie que présente son organisation avec celle des Thorées et des Draparnaldes; mais qui, lorsque sa fructification sera connue , pourra bien passer au\ Céramiaires. Ici nous ariivons à la fin dune famille dont les genres se sont compliqués gra- duellement, et les deux derniers que nous y rattachons commen- cent à moins y conveniv. Cependant le genre Cladosîep/tus conseï ve enco- re une sorte de mucosité extérieure, du moins vers les extrémités de ses rameaux , elles Lcmanes, F', ce mot, .semblent conserver cette mucosité dans leur intérieur. Les caractères du genre dont il est question sont : fila- mens ronds , articulés , rameux , chargés de ramulcs également arti- culées parseclions transversales, sim- ples ou légèrenîcnt divisées , dis- posées en verlicilles simples autour des articulations des rameaux princi- paux, comme les feuilles d'un Hv- puris le sont autour des tiges. L'es- pèce qui sert de type à ce genre est le CladusiephiJS IfJyriophyÛum ,ls., Fladosteplius vcrticiilalus , Agardh, Syn ,Lyngbye, Tent.,\>. 102, pi. 3o., i 'eranuum vertlcillatuin , D. G., Floi". Fr. T. II , p. 5g. Cette Plante abondu dans les mers d'Europe , et son CLA port esl assez ëlcgniit. Elle n'adhère pas au pauior sur lequel on la prépa- re , ce cpii indique iltljà qu'elle s'cloi- guc des autres Cliaodinees qui toutes ont éniiueniiuent cette propriété, (b.) GLADOSTYLES. bot. phan. Fa- mille des Convolvulacées , Penlan- drie Uigynie , L. Ce genre a été éta- bli sur une Plante nouvelle rapportée de l'Amérique méridionale par Huni- })oldl et Bonpiaud. Ils l'ont publiée dans le premier volume de leurs Plan- tes équinoxiales, en fixant ainsi ses caractères génériques : calice divisé en cinq p.trlics proiomles ; corolle cainiKinidée très-ouverte, dont le lim- be est à cinq divisions; deux styles fourchus ( d'oLi le nom grec du genre); stigmates simples; capsule vniilocu- laire , monosperme, indéhiscente. Selon Bonpland , à qui on doit la des- cription piécédente faite sur la Plante vivante , cette graine n'est unique dans la capsule que par l'avortement constant d'une ou de plusieurs autres graines ; mais Kuiith [Synopsis Plan- larum œquinoct. urbis tioui , T. ii , p. ■jôoj suppose en outre , avec plus de vraisemblance, que rovairei(qui n'a pas étéobservé par Bonpland ) estbilo- culaire ,otquechacunede ses loges est disperme. Si cela était ainsi , le genre Clacloslylt's ne ditièreraitdc i'Evoluu- tus que ])ar la capsule dépourvue de valves, et aux yeux de l'auteur que nous venons de citer, celte diflérence est bien faible pour la distinction d'un genre. Le Cladostylcs paniculata , H. , B. cl Kth., est la seule espèce connue. C'est une Plante herbacée , droite , à feuilles alternes et entières , dont les tlcurs sont terminales , blanches et disposées en panicules. Elle fleurit en juin près de Tiubaco dans le royau- me (le la Nouvelle-Grenade. Hum- boldt et Bonpland en ont publié une Irès-belle hgiue (Plantes équinoxia- les, !'■' vol., tab 57). (g..n.) * CLAIt-;GEES,CLAIKS,CLAK- GUSE ET CLAKiS. ois. Syn. vulgai- res en Ecosse de la Bernache , Anas eryl/iiupus, L. /^.Canard. (dii..z.) CLA i85 C L A I R E T T E. bot. piian. L'un des noms vulgaires de la Mâche, f^. Valéuianellk. (b.) •CLAIRIDKS. Chiidœ. ins. Tribu établie par Kirby , correspondant à celle des Clairons. V. ce mot. (aud.) CLAIRON. Clerus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères , famille des Clavicorncs , tribu des Clalrones, établi originaire- ment par Geofl'ioy ( llist. des Ins. T. i,p. 3o3) qui lui assignait pour ca- ractères : antennes en masse, compo- sée de trois articles posés sur sa tête ; foint de trompe ; corselet presque cy- liidrique sans rebords ; tarses garnis de pelottes. Les Clairons confondus par Linné avec les Attelabes, ont, pour la plupart, le premier article des tarses très-^court; cette particularité en avait imposé à Geoffroy qui , ne voyant que quatre divisions aux tar- ses, les avait rangés parmi les Tétra- mères. Le fait est qu'ils en ont cinq , et qu'avec quelque attention , on par- vient toujours à distinguer l'article rudimentaire. Le genre Clairon n'a pas seulement subi des changemens dans ses limites; mais il a été complè- tement bouleversé par Fabricius. Cet entomologiste , par une manie qui lui était trop commune , a établi un genre Clairon , qui ne comprend aucune des espèces décrites par GeoflVoy , et il a créé , pour celles-ci , la dénomination de Trichode , Trichodes. Olivier , (Hist. des Coléopt.) accorde au genre Clairon une acception très-étendue , qui comprend sous le nom de section les genres Notoxe , Clairon , Tri- chode de Fabricius. Eufin La treille , rendant à chacun ce qui lui esl dii , rejette les dénominations abusives de Fabricius , et adopte le genre Clairon de Geoffroy , qui , à jaison des chan- gemens utiles qu'il a subis, correspond aujourd'hui aune fmiilleoutribu dé- signée sous le nom de Clairons, F', ce mot, et compiend plusieurs sous-gen- res qui en ont été démembrés. Parmi eux, celui des Clairons proprement dits, dont il est ici question, ollre pour caractères : tarses vus en dessus , ne i84 CLA Faraissanl avoir que quatre articles ; avant -dernier aussi grand que le piécédcnt , et pareillement bilobc ; antennes à articles intermédiaires très- courts , les trois dei'niers transver- saux, formant une massue presque triangulaire, tronquée obliquement au bout, et pointue à l'angle interne du sommet ; dernier article des palpes maxillaires un peu plus grand , en forme de triangle renversé, allongé ; le même des labiaux beaucoup plus grand , aj'ant la figure d'une hache. Ces Insectes ont le corps allongé , presque cylindrique, plus étroit eu devant. La tcte est assez large, incli- née et enfoncée postérieurement dans le prothorax; les yeux sont ovales , peu saiilans , souvent échancrés au côté interne. Les antennes ont la lon- gueur du prothorax; celui-ci est al- longé et plus étroit que les élytres ; l'écusson est très-petit, arrondi pos- té] ieuremcnt. Les élytres sont étroites, surtout en avant , et de la longueur de l'abdomeu ; elles recouvrent deux ai- les membraneuses. Les pâtes sont de longueur moyenne; les deux posté- rieures ont , dans les mâles de quel- ques espèces, des cuisses assez fortes; les articles intermédiaires des tarses sont larges , bilobés et garnis infé- rieurement de pelottes. Les Clairons diffèrent des Cylydres et des Tilles , par les articles des tai- ses , n'étant pas tous très-distincts ; ils s'éloignent des Nécrobies et des Enoplies, par les articles intermédiai- res des tarses bilobés , par la forme de la massue et par celle du corselet. Enfin ils ont de tels rapports avec les Noloxcs , les Trichodes et les Co- rynètcs de Fabiicius, que Latreille (B.ègn. Aniin. de Cuv,) leur réunit ces trois genres. Les Clairons ont , en général , le corps hérissé d'un duvet poilu, et orné de couleurs vives et variées , dis- posées par bandes transversales sur les élytres. On les rencontre souvent sur les fleurs, ils volent avec facilité. Lorsqu'on les prend , ils n'ont d'au- tre moyen de défense qu'une ruse commune à un grand nombre d"In- CLA sectes; ils contrefont les morts, in- clinent leur tête et replient leurs pâ- tes contre leur poitrine. — Léon Du- four a étudié anatomiquement les Clairons , et voici les principaux ré- sultats de son travail qui est encore manuscrit : l'œsophage est gros, pro- portionnellement à celui delà plupart des autres Insectes ; les parois sont épaisses et charnues. Parvenu dans la poitrine , il se renfle , mais insensible- ment, en un estomac cylindroïde , flexueux, à la surface duquel la loupe découvre de fort petites papilles , eu forme de points saiilans. Après cet estomac , dont la terminaison est mar- quée par un léger bourrelet, où se fait l'insertion antérieure des vais- seaux hépatiques , on trouve une por- tion intestinale fort courte , puis un cœcum allongé, renfermant unepulpe excréinentitielle blanche. Quant aux vaisseaux hépatiques, ils sont au nom- bre de six, et ont leurs insertions sur deux points éloignés du tube alimen- taire ; la première de ces insertions , ou l'antérieure, a lieu autour du bour- relet qui termine l'estomac par six conduits, distincts et isolés; Tautre , ou la postérieure, se fait à l'origine du renflement intestinal qui précède le rectum par deux vaisseaux seule- ment ; mais chacun de ceux-ci est trifide. Les larves des Clairons, connues des anciens , se nourrissent de celles des autres Insectes, particulièrement des Hyménoptères ; on les rencontre dans leurs nids. — Ce genre est assez nom- breux en espèces dont plusieurs se trouvent dans nos environs. Le Claiuon des ruches , Cleivs aluearius , Latr., ou le Trichodes al- vearius de Fabricius , peut être consi- déré comme le type du genre. La larve se rencontre dans les ruches des Abeilles domestiques. Elle y fait un grand tort eu détruisant leurs nym- phes et leurs larves. Panzer {Faun. Insect. Germ. fasc. oi. fig. i4 ) en a donné la figure. Le Clairon apivore, Clerusapla -^ nus d'Olivier (Hist. des Coléopt. ï. IV, n" 76, pi. 1, fig. 5-6), ou le Tri- CLA chodes apiarius, a ët(5 confondu quel- quefois avec le genre pix'ccdent. Ou le trouve dans les mêmes lieux ; mais sa larve s'introduit dans les nids des Me- j^achiles des murs. Panzer [loc. cit. iasc. 01 , fig. i5 ) l'a aussi repré- sente. Comme on n'a pas encore observé l'Insecte parfait cherchant à s'intro- duire dans les ruches d'Hyménoptè- res , et qu'il n'est d'ailleurs doué d'au- cun moyen très-efficace pour se ga- rantir de la piqûre de l'aiguillon , on suppose que les œufs sont d'abord pondus sur les Heurs , et que les Abeilles ou les Mégachiles les trans- portent dans leurs nids avec le poUèn de ces fleurs. Celte opinion ne nous parait guère admissible; car elle sup- poserait la perte d'un grand nombre d'œufs , et ne nous expliquerait pas comment l'Insecte, devenu ]»arfait , pourrait rencontrer moins de danger, pour sortir de la ruche ou du nid, que pour s'y introduire; attendons que l'obsei-vation vienne encore dévoiler ce mystère. Les hypothèses , quelque vraisemblables qu'elles paraissent, ne doivent jamais être admises que com- me de simples conjectures; autrement elles nuisent à la science, parce que le doute seul engage à la recherche de la vérité. (avd.) CLAIROINS. Clerii. ins. Famille de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères , établie par Latreille {Gêner. Crust. et Ins. ï. i , p. 208 et 269) et correspondant au grand genre Clairon de GeoflVoy. Cette famille a été convertie fRègn. Anim. deCuv. ) en une tribu de la famille des Clavi- cornes. Ses caractères sont : antennes grossissant insensiblement ou termi- nées en massue , peclinées dans les lins, presque iiliformcs et presque entièrement en scie dans les autres ; corps allongé, cylindroïde , plus étroit en devant ; abdomen mou en carré plus ou moins allongé, re- couvert par les élytres; articles inter- médiaires des tarses bilobés et mem- braneux en dessous; palpes maxillai- res très-avancés , aussi longs que la CLA i85 tête; les labiaux aussi longs ou plus saillans que les précédcns , terminés par un article grand , en hache ou en cône très -allongé. Les Clairons se trouvent ordinairementsur les fleurs , quelquefois dans les matières anima- les en putréfaction ou dans les bois pourris. A l'état de larves , elles se nourrissent de matières animales; celles de quelques espèces de Clairons proprement dits, se rencontrent sou- vent dans les ruches des AbeiUes ou elles dévorent les larves. — Latreille divise celte tribu ou iamille de la manière suivante : I. Tarses ayant cinq articles très-dis- tincts , tant en dessus qu'en des- sous. Genres : Cylydre, Tille. II. Tarses ne paraissant avoir , vus en dessus , que quatre ou même que trois articles bien distincts. f Le quatrième ou l'avant-dernier article des tarses aussi grand que le précédent , pareillement bilobé et très-distinct. Genres : Thanasime , Opile , Clairon. ff Avant-dernier article des tar- ses , ou le quatrième , beaucoup plus petit que le précédent, caché entre ses lobes et peu apparent dans quel- ques-uns, entier. Genres : Enoplie , Nècrobie.] J^. ces différens mots. Latreille (Règn. Anim.) comprend aussi dans cette tribu les genres Mastige et Scydmène ; mais dans le tableau que nous avons donné et qui est extrait du nouveau Dictionnaire d'Histoire Naturelle, il ne les men- tionne plus. Kirby {Linn. Soc. Trans. T. xii ) a donné la division suivante de la tribu des Clairons, qu'il nomme eu latin CLerldœ:, il en exclut les genres Mastige et Scydmène. I. Antennes dentelées {Seriicornes). Genres : Eurype , Tille , Axine , Priocère. Les trois nouveaux genres i86 CL A c|ii*on leniarquc ici out clé ëtiiblis aux dépens du genre Tille. II. Antennes renflées. Genres : Enoplîe , Clairon. f^. ces mots. (auij.) CLAITONIA. BOT. PHAN. Pour Claytonia. T^. Clayton£. CLAMATORIA. ois. (Pline.) Syn. présumé de la Sittelle ,Suta emopœa, L. Sittelle. (dr..z.) CLANCULUS. MOLL. Nom scient- flque que Montfort donne à son genre boulon , qui n'est fondé sur aucun caractère générique , et qui doit se rapporter au genre Monodon te. V. ce mot et Bouton. (d..ii.) * CLANDESTINARIA. bot. piian. Nom de la troisième section établie par De Candolle dans son genre Nas- tiirtium. Elle est ainsi caractérisée: pétales blancs très-petits ou quelque- lois nuls; siliqjes un peu cylindri- ques. Cette section, aux yeux de l'au- tour lui-même , est douteuse; elle se compose d'espèces qui , par leurs ca- ractères génériques encore trop peu connus, pourraient être rapportées, les vmesaux ^/■aZiz.s,lesautresaux;S/sj/;j- Irium. Elles liabitent les Indes-Orien- tales et le Brésil. C'est à cette section qu'apj)artient le Sisymbriitm iiidi- cum, L. (G..N.) CLANDESTINE. Lathrœa. bot. PUAN. Genre très-voisin des Oroban- ches et faisant partie de la Didyna- mie Angiospermle. Linné avait réuni sous le nom de Lathrœa les genres C/anclestina, Fhelippœa eiAmblatum de Tournefort , que les botanistes modernes ont avec raison séparés de nouveau , en sorte qu'aujourd'hui ce genre ne se compose que de deux es- pèces qui croissent en France. Ces deux Plantes ont, non-seulement la même organisation intérieure que les Orobanciies, mais elles rappellent encore ces singuliers Végétaux par leur port. Elles sont herbacées , para- :^ites , et vivent sur la racine d'autres Plantes dans les lieux couvei ts et humides. Leur racine est implantée CLA sur celle de quelque autre Arbrisseau; leur tige est horizontale , souterraine, et forme une souche , donnant nais- sance , dans sa partie supérieure, à quelques ramifications dressées , por- tant, ainsi que la souche, des écailles au lieu de fouilles. Les fleurs sont assez grandes , groupées en une sorte d'épi à la partie supérieure des rami- fications de la tige. Leur calice est tubuleux , un peu comprimé latéra- lement, à quatre lobes peu profonds et inégaux. La corolle est monopc- tale, irrégulière , à deux lèvres; la supérieure est concave , entière; l'in- férieure esta tiois lobes peu marqués. Chaque fleur contient quatre étami- nes didynames , placées sous la lèvre supérieure; les anthères sont à deux loges et velues. L'ovaire est allongé , marqué de deux sillons longitudi- naux. Coupé tiansversalement, il pré- sente une seule loge contenant un très- grand nombre d'ovules insérés à deux ti'ophospermes pariétaux , épais et légèrement bipartis. A la base de l'ovaire et antérieurement existe un petit corps glanduleux, en forme de languette; c'est un vérita- ble disque liypogyne. Le style est plus ou moins allongé, terminé par un stigmate divisé en deux lèvres iné- gales et obtuses. Le fruit est une capsule un peu comprimée, unifoculaire, s'ouvraut en deux valves, qui chacune entraî- nent avec elles un des trophospermes sur le milieu de leur face interne. La Clandestine écailleuse, La- thrœa squamaria, L.; Clandestina pendulijiora ^ Lamk. , Flor. Fr., est vivace et croît darrs les lieux ombra- gés et humides. On la trouve aux en- virons de Paris , dans le parc de Ges- vres près Meaux. Sa souche est hori- zontale , rameuse , entièrement cou- verte d'écaillés charnues , imbri- quées; elle doune naissance par son extrémité supérieure à deux ou trois rameaux dressés , bauts de six à huit pouces , portant quelques écailles écartées , et terurinés par un épi de fleurs blanchâtres et purpurines, pen- dantes , portées chacune sur un pédi- CLA colle qui naît de r.iissellc d'une c'caillc. Leur calice est coinpriruô , poilu ,àqu;ilic lobes aigusct iucj^aux. La corolle, deux fois plus longue que le calice , est à deux lèvres; la iU- pcrieuic entière et obtuse, l'inté- licure à peine tiilobée; le style et le stigmate dépassent la lèvre supé- rieure. La Clandestine oroinaire, La- thrœa Clandcatina , L.; Clarulcstiiia rectijlora y LaniU., FI. Fr. La soucbc est très-courte et munie d'ècailles blancbàlres et imbriquées. File est horizontale et cacbée sous la mousse dans les lieux humides , an milieu des pierres qui garnissent les ruis- seaux. De l'extrémité supérieure de sa souche , naissent plusieurs gran- des fleurs violettes et dressées qui sont la seule pailie de la Plante saillante au-dessus du sol. La Clan- destine croît clans le centre et le midi de la France. Dalécbamp regarde cette Plante comme douée d'une pro- piiété ipervciUeuse. Il dit quelle a rendu fécondes des femmes jusque-là stériles. (a. r.) * CLAÎSGA. OIS. (F. Cuvier.) Syn. présumé de l'Orfraie , 7"c/co Oss///a- gus , L. f-"'. Aigle. (dr..z.) CLAINGULA. ois. (Gesner.) Syn. de Ganat. T^. Canard. (Da..z.) * CLAPALOU. BOT. THAN. Syn. de Carissa à la côte de Coromandel. * CLAPAS. BOT. PHAN. (Gaimard.) Svn. de Cocotier à Timor. (B.) CLAPIER. zooL. P»etraite du La- pin. Ce nom a été étendu aux abris oii on élève de ces Animaux. (b.) * CLAQUE. OI3. Syn. vulgaire de la Grive Litome , Tendus pilaris, L. /^. Merle. (dr..z.) ~ CLAQUETTE DE LADRES or DE LEPPvEUX. MOLL. Nom vul- gaire et marchand du Spu/idjlus gœdcivpus dont la charnière est dis- posée de façon à ce que les deux val- ves, tombant 1 une sur l'autie sans CLA 187 se desunir après la mort de l'Animal, imitent l'cflct de ces espèces de casta- gnettes dont on obligeait autrefois les lépreux à faire usage dans certai- nes villes de Hollande pour annoncer leur contagieuse présence. (b.) CLARCKIE. Clarckia. bot. phan. Pursh [l'iora Americœ septentriona- /is , vol. I , p. 260) déciit une Plante sous ce nouveau nom île genre qu'il avait préccdemincnt établi dans les Tiansaclions delà Société Linnéennc de Londres. Ce genre appartient à la famille des Onagraires et à l'Octan- dric Monogynie , L. Il est ainsi ca- ractérisé : calice lubuleux à quatre segmeus, comme tlans le genre (Eno- tlicia ; corolle composée de quatre pé- tales disposés en croix , rétrécis à leur base en un onglet très-mince , ayant un limbe trilobé; huit étami- nes , dont quatre munies d'anthères linéaires ; les quatre autres de moitié moins longues et supportant des an- thères arrondies, ne sont que des éta- niines avortées; stigmate quadripar- tite et pelté; capsule à quatre loges. La seule espèce que Ion connaisse de ce genre , est figr.réc dans Pursh ( loc. cit. ) sous le nom de Clarckia pulchclla , 'que Poirct , dans le Dic- liounaiie encyclopédique, a changé en celui de C. elegans. Li'est une Plante herbacée, à feuilles alternes et dont les Heurs ont une belle couleur rose ou pourpre. Elle a été trouvée par Le- wis , gouverneur de la Californie septentrionale , sur le banc formé par le Kooskooskv et la rivière de Clarck, deux des branches principales du fleuve Columbia. (g..n.) CLARIA. POIS. (Belon.) Probable- ment la Lotte. ^". Gade. (b.) CLARIAS. rois. (Gronou.) Syn. de Silure anguillairc. (b.) * CLARIONÉE. Clarionea. bot. phan. Genre de la famille des Synan- ihérées , section des Labiatitlorcs de De CandoUe, Syngénésie égale, L., ex- trait des Perdicium par Lagasca, cl que De CandoUe a adopté dans son tioisicme ftiémoire sur les Labiati- j88 cl a flores , inséré dans les Annales du Muséum d'Histoire Naturelle, vol. 19, F. 65. Ce dernier auteur a fait figurer analyse des fleurs du Clarionea ma- gellanica ou Perdicium magellani- cum, Willd., et a donné à ce genre les caractères suivans : invoiucre oblong, imbriqué, composé de fo- lioles membraneuses ouscarieuses sur leurs bords; fleurons extérieurs plus grands que les autres, et simulant les rayons des fleurs radiées, tous, sans exception, bilabiés, hermaphrodites; la lèvre intérieure formée de deux la- nières très-étroites et roulées ensem- ble en spirale; réceptacle ponctué, nu, ou, selon Lagasca, cilié dans quel- ques espèces sur le bord des points ; aigrette sessile , poilue et couverte de dents très -fines et nombreuses. Les Clarionées sont desPlantes hei'- bacées ou sous-frutescentes , à feuil- les entières ou pinnatifides. Lagasca en cite plusieurs espèces sans des- cription. La seule authentique est donc celle qui a servi à l'établisse- ment du caractère générique par De Gandolle, ou le Cl. magellanica. De- puis la publication du Mémoire de De Candolle, Lagasca a changé lenom de Clarionea qu'il avait lui«incme don- né au genre dont il s'agit, en celui de Perezia. Nous ne pensons pas qu'on doive se soumettre à une pareille fluc- tuation, et nous ne paiierons du Pc- reziaque comme synonyme. (g..n.) CLARIONIE. BOT. PHAN. Pour Clarionée. f^. ce mot. (g..n.) CLARISIA. BOT. PHAN. Genre fon- dé par Ruiz et Pavon dans la Flore du Pérou , et auquel ils assignent les caractères suivans ; Arbres dioïques ; fleurs mâles disposées en chatons fili- formes, n'ayant pour calice qu'une très-petite écaille ; fleurs femelles pos- sédant un périanlhe particulier com- posé de quatre à six écailles pcltccs, et deux styles réunis parla base. Le fruit est une drupe monosperme. Les au- teurs de ce genre l'ont placé dans la Diœcie Diandiic , et , d'après l'exposi- tion de ses caractères, il paraît appar- tenir à la famille des Amentacées de CLA Jussieu ou à celle des Myricées de Ri- chard, qui en est un démembrÀnent. Aucune nouvelle espèce n'a été ajoutée aux deux premières dont la description est due à Ruiz et Pavon. Celles-ci sont des Arbres indigènes des forêts du Pérou, possédant un bois dur qui exsude un suc laiteux. L'un d'eux (C/amm racemosa) a l'écorce intérieure rouge. L'autre [Clarisiabi- flora) a cette écorce blanche ; sa sta- tion particulière est le bord des eaux. (G..N.) CLARKIE. BOT. PHAN. Pour Clarc- kie. y. ce mot. (b.) CLARY. BOT. PHAN. Syn.de Sauge des prés en Angleterre. (b.) CLASSES. HisT. NAT. GÉN. On ap- Eelle ainsi les grandes divisions éta- lies dans les trois règnes de la nature pour rassembler les différens êtres qui les composent. Ce mot n'ayant point un sens rigoureux et absolu , mais son acception variant suivant les diverses espèces de classifications et même les branches de l'histoire naturelle, dans lesquelles on s'en sert, nous en trai- terons aux mots Méthodes et Systè- mes, (a.r.) CLASSIFICATION. HisT.NAT gén. Le nombre des êtres dont s'occupe chaque branche de l'histoire natu- relle est tellement grand , que pour arriver à la connaissance de chacun d'eux, ou en retrouver un en parti- culier, les naturalistes ont de bonne heure senlila nécessité de les grouper dans un ordre quelconque, soit d'après des considérations étrangères à ces corps , soit d'après des caractères tirés d'eux-mêmes. C'est à ces arrangemens que l'on a donné le nom de Classijica- /ions. hes aspects sous lesquels les corps peuvent être envisagés, sont tellement nombreux, qu'il est fort difficile de déterminer le nombre des Classifica- tions c[ui ont été proposées par les di- vers naturalistes. Cependant, en les considérant d'une manière générale , il existe deux séries principales de Classifications, les Classifications em- CLA pirîqucs et les Classifications luiilho- oiques. Dans les premières, les êtres sont groupes d'après des considéra- tions qui leur sont étrangères : Ici est, par exemple , l'ordre alphabétique qui ne peut être cmploj'é que pour des êtres qui tous sont déjà connus, au moins de nom. Les secondes , au con- traire , sont fondées sur les caractères tirés d'un ou de plusieurs organes. Dans le premier cas , elles ont reçu le nom de Classifications artificielles ; on les nomme Classifications ou méthodes naturelles dans le second cas. Mais cette derniôje expression nous paraît tout-à-fait impropre. En eUct il n'existe pas , il ne peut pas exister de méthode naturelle. Aucune Classifica- tion n'est dans la nature ; toutes sont le résultatde l'observation et des com- binaisons de l'Homme. Il existe des groupes plus ou moins naturels dt Végétaux ou d'Animaux , c'est-à-dire que la nature leur a donné une forme, ime organisation tellement analogue , que leur ressemblance peut être faci- lement appréciée par tous les Hommes. C'est à ces groupes que l'on a donné le nom de familles naturelles ( F", ce mot ). Mais , nous le répétons , il n'existe pas de méthode naturelle. Au lieu d'employer les mots à' artificielles et de naturelles, pour désigner les deux espèces de Classification que nous avons établies, nous préférons employer les mots de système et de méthode. Un système est une classifi- cation dans laquelle les caractères des classes sont tirés d'un seul oîgane. Ainsi , en botanique , Tournefort a établi un système d'après la forme de la corolle , Linné d'après les organes sexuels, etc. Dans une méthode, au contraire , on fait concourir à la for- mation des classes , l'ensemble des caractères tirés d'un grand nombre d'organes. Nous développerons ces idées fondamentales aux articles Mé- thodes et Systèmes. (a. r.) CLASTA. BOT. PHAN. Nom géné- rique donné par Commerson à une espèce de Caîéarie , Caseaiiafragilis, Yenlenat. Ce genre n'ayant pas été CLA 189 adopte , V. Caséarie et Samydées. (O..N.) * CLATHRAIRE. Clathraria. bot. Foss. Nous avons désigné sous ce nom (/^. Classif. des Végétaux fossiles, Mém. Mus. T. viii) un genre de ti- ges fossiles caractérisé par des mame- lons disposés en quinconce, et sépa- rés par des sillons formant une sorte de réseaux dont les intervalles sont; plus larges que hauts; les mamelons portent une impression de base pé- tiolaire en forme de disque plus large que haute, ordinairement échancrée supérieurementetprésenlant vers son milieu deux ou trois petits points qui indiquent l'insertion des faisceaux vasculaiies du pétiole. Ces Fossiles sont propres aux terrains houilliers. Nous n'en avons vu jusqu'à présent que des échantillons peu étendus. Ces Végétaux fossiles paraissent assez ra- res , puisqu'aucun auteur n'en avait encore figuré. Nous en connaissons cependant trois ou quatre espèces, et nous pensons qu'elles peuvent se rap- porter à des tiges de Fougères arbo- rescentes, (ad. h.) CLATHRE. Clathrus. bot. crypt. {Champignons.) Ce genre, l'un des plus remarquables parmi les Champi- gnons, a été établi et parfaitement ca- ractérisé par Micheli {Nov. Gen. p. 2i5, t. gS) qui en a donné une des- cription meilleure que celle d'aucun des auteurs plus réceus. Linné, en y réunissant les genres Clathroides et Clathroidastrum de Mlcheli , en avait fait un genre composé des Plantes les plus disparates. Les botanistes mo- dernes sont revenus au genre de Mi- cheli, qui est ainsi caractérisé : Cham- pignon presque globuleux , entière- ment renfermé dans sa jeunesse dans une volva charnue , persistante, for- mé d'une partie creuse et percée de trous , renfermant dans son in- térieur une matière farineuse, blan- châtre, et dftns son centre une subs- tance gélatineuse. Ces deux matières se résolvent, lors du développement complet de laPlatite, en un liquide épais et fétide, qui sort par les trous rgo CLA du Champignon. Ce genre, voisin sur- tout des Phallus, forme avec ce genre et quelques auties le petit groupe des Clatliroidees , rapporté tantôt aux Cliampignons proprement dits ou Gynmocarpes, tantôt aux Angiocar- pes. J^. Cl.vthroïdées. Les espèces du genre Clathrus sont peu nombreuses ; deux habitent l'iiu- lope : ce sont les Clathrus ruber et Clathrus Jlavescens de Persoon; peut- être ce dernier qu'aucun auteur mo- derne n'a observé, et qui n'est figuré que par Barrclier (/-"/a/;/, icon. 1266) n'est-il qu'une variété du premier. l^eClathrus ruùerqui est assez com- mun dans le midi de l'Europe, est un des plus beaux Champignons connus. Lorsqu'il est parvenu à son état par- fait, d'une volva d'un blancjaundtre, et divisée en trois ou quatre lobes, il sort unetête arrondie d'unbeaurouge orangé, composée de branches anasto- mosées,et renfermant une matière noi- râtre produite par les séminules mê- lées à un fluide gélatineux. Cette ma- tière qui devient de plus en plus li- quide , et qui sort par les trous que présente le corps du Champignon , répand une odeur très-fétide qu'on observe dans presque toutes les Plan- tes de ce genre, ainsi que dans les Phallus. Deux espèces de Clathrus croissent en Amérique : le Clathrus crispus de Turpin (Atlas du Dict. des Se. Nat. ; Plumier, Fung. t. 167, HJ, et le Cla- thrus columnatus de Bosc ïurpin a figuré dans le Dict. des Se. Nat., comme un genre particulier, sous le nom de Laternea triscapa , un Champignon qui se rapproche par plusieurs caractères des Clathrus , el surtout de la dernière espèce que nous venons de citer, mais qui mérite ce- pendant d'en être distingué, f^. Lan- terne, Laternea. Raffinesquc avait aussi formé du Clathrus columnatus im genre parti- culier sous le nom de Columnaria. Mais cette distinction ne nous paraît pas fondée sur des caractères suffi-^ sans pour êîi'c adoptée. Le Clathrus Campana de Lourciro CLA n'appartient certainement pas à ce génie; il paraît même, d'après la des- cription assez incomplète de cet au- teur, devoir faire un genre nouveau, tiès-voisin des Phallus. Sa descrip- tion lui donne surtout la plus grande analogie avec le Phallus indusiatus ('c Ventenat; mais Lourciro ne parle pas delà volva, et dit au contraire que le pédicule est nu , caractère qui seul paraîtrait propre à distinguer cette l'iantc des P/ifi////s, ou plutôt dli genre Tlymenophallus, auquel appartient le Phallus indusiatus , si toutefois il ;i été bien observé. «* (ad. b.) * GLATHROIDASTRUM, bot. CRYPT. ( Lycoperdacées. ) Le genre fondé par Micheli sous ce nom avait été confondu [lar Linné avec les Cla- thrus dont il diffère cependant beau- coup. Il correspond exactement au genre Stemo/iitis de Persoon , mais non aux Stenionitis de Gmelin et de ïoentepohl,qui comprennentles gen- res Arcjria, Steuionitis et Trichia de Persoon. F". Stemonitjs. (ad.b.) * CLATHROIDES. dot. crypt. {Lycoperdacées.) Micheli avait établi sous ce nom un genre qiie Linné a réuni aux Clathrus, quoiqu'il en dif- férât extrêmement. Persoon l'a rétabli sous la xiows. ^ A rcyria. V. ce mot. ' (ad.b.) * CLATHROIDÉES. bot. crypt. ( Champignons. ) Nous désignerons sous ce nom un groupe de Champi- gnons désignés successivement par les noms de Lytothecii par Persoon , de Rhantispori par Link , de Fungi Pistillares par Nées, groupe assez naturel , mais dont la position est très-difficile à fixer, et dont on sera peut-être obligé de former une fa- mille particulière. Fries et Link les placent parmi les Champignons à séminules renfer- mées dans un péridium ou angiocar- pes ; Persoon et Nées les rangent au contraire parmi les vrais Champi- gnons, opinion qui nous paraît plus exacte ; mais il est certain qu'ils pré- sentent des points d'analogie avec ces CLA deux familles , et qu'ils formcntentro elles un pnssage assez naturel. Ainsi la volva qui enveloppe le Champignon dans sa jeunesse a plus d'analogie avec la volva des Agarics ou d'autres Champignons , qu'avec le péridiuni des Lycoperdacées ; la par- tie centrale qui sert de support aux seminules est charnue et non pas fila- menteuse comme dans toules les Ly- coperdacées ; enfin la disposition des seminules elles-mêmes, quoique dif- férant beaucoup de celles des vrais Champignons , se rapproche encore davantage de celle de quelques gen- res de cette famille, tels que les Aga- rics deliqiK'scens de la section des Coprinus, que de celle des Lvcoper- dons ou autres Champignons angio- carpes. L'absence de volva dans quel- ques genres encore peu connus, s'ils appartiennent bien à celte famille , prouverait d'unemanièrecvi. lente qiu; ce nest pas un péridium. Ce caractère est indique dans le genre (Edycia de RafTinesque et dans le Clathras cam- pana de Loureiro. Dans tous les gen- l'es bien connus , il existe une volva charnue et en partie mucilagineuse , du centre ds laquelle s'élève ou un pédicule creux portant à son sommet un chapeau dont la surface extérieure est couverte de cellules remplies de sporules mêlées à une matière muci- lagineuse, ou un corps central creux, charnu , composé de branches diver- sement anastomosées , et renfermant entre elles des sporules mêlées égale- ment avec une substance mucilagi- neuse. Le caractère essentiel de cette famiîle consiste donc dans la manière dont les sporules sont mêlées avec une matière muqueuse qui les en- traîne sous forme d'un liquide d'une odeur en général très-fétide. ijcs genres de cette section sont les suivans : * Phali^oides. Battarea, Pers. {DendromycestlÀ- bosch. ) — Phallus , Pers.^ Hymeno- phallus , Nées. — (Edycia , Raff. ** Cl.a^throïdes. Clathrvs^eTS.[Colonnaiia,^2i{i.) — ia/c/-// 9 ) et par 31artini sous le nom de Turbo papillaris ( Conch. ,1.9, part. 1^ p. 121 , t. 112, fig. 965-964); Hélix Cochlodina papillaris , Fé- ] ussac (Tabl. s^blém. des MoU., p. 62 n. 528). Cette jolie espèce est rcmar 194 CL.\ quable sui'lout par ses sutures cou- ronnées de petits tubercules blancs ; la coquille est diaphane, brun pâle ou cendré ; les stries longitudinales sont bien apparentes ; la spire est compo- sée de dix à douze tours ; l'ouverture est ovale. Elle offre sur la columelle deux plis blanc» et un troisième trans- versal plus enfoncé; le bord est blanc, très-évasé ,délaché ;rosselelélastique se rencontre toujours dans cette es- pèce. Toute la Coquille est longue de huit lignes environ. Elle habite la France septentrionale. La Clausix^ie ventrue , ClausUia uentricosa, Drap. (Hisl. des MoU. terres, de France , p. 71 , n. 6 , pi. 4 , fig. i4). C'est V Hélix perversa de Stur- nier , et le Turbo bipUcatus de Mon- ta g u {Test. BrUan. , t. 1 1 , fig. .5); Hélix Cochlodina ventriculosa de Fériissac (Tab. syst. des MoU. , p. 65 , n. 53i). Cette Clausilie est fusiforme, ventrue, transparente, brune, striée; ses stries sont saillantes; sa spire composée de onze à douze tours; ouverture ovale bidentée; péristome blanc peu réflé- chi. Elle habite la Bresse, la Lor- raine oii nous l'avons trouvée en juin 1823 , la Suisse , l'Allemagne et l'An- gleterre. INous pourrions donner un plus grand nombre d'espèces; mais ne vou- lant pas passer leslimi tes qui nous sont tracées, nous renvoyons à l'ouvrage de Draparnaud ( loc. cit. ) pour les espèces de France; à celui d'Olivier pour les espèces du Levant , et à ce- lui de Férussac pour un grand nom- bre d'autres espèces de tous les pays. (D..H.) * CLAUSS-RAPP. OIS. Nom alle- mand d'une espèce de Coracias que Buffon a surnommée Sonneur , el que Linné a décrite sous le nom de 6^0/- vus eremita d'après Gesner qui paraît ne l'avoir pas vue. (dr..z.) CLAUSULIE. Clausuliis. moll. Le Clausulie de Montfort(T. 1, p. 178) et la Mélanlede Laraarck(Anim. sans vert. T. vii,pag. 6i5)sontdeux genres établis pour le même être; c'est le Nautiliis M'elo de von Fichtei CLA (Test, microsc. , p. 118, lig. a, b, g, D , £, V). F'. MÉLONIE. (D..H.) CLAVA. polyp. y. Clavée. * C L A V A G E L L E . Clavagella . M01.L. Ce genre , établi par Lamarck ( Anim. sans vert. T. v, p. 43o ) pour former le passage de l'Arrosoir à la Fislulane , piésenle des particula- rités assez remarquables. Si nous le considérons dans ses rapports avec les autres genres de la même lamillc ( les Tubicolécs ) , nous le verrons former une transition naturelle et fort singulière. Dans l'Arrosoir, deux valves ouvertes , fixées et faisant partie du tube, seremarquentàsaface postérieure au-tiessous de la corolle spinifère. Dans la Clavagelle , une massue également spinifèreoffie à l'un de ses côtés une seule valve enchâssée dans son épaisseur, tandis que l'autre reste libre sur la charnière dans l'in- térieur du tube. La Fistulane , enfin , présente un tube qui n'est plus spini- fère, et dont les deux valves sont li- bres dans le fourreau. La Clavagelle se trouve donc placée naturellement entre les deux genres qui ont avec elle le plus de rapport, et forme ainsi dans cette famille si bien réunie dans ses clémens , le passage insensible d'un genre à son suivant. Voici les caractères que Lamarck a donnés à ce- lui dont il s'agit : fourreau tubuleux , tes ta ce , atténué et ouvert antérieu- rement, terminé en arriè/e par une massue ovale, subcomprimée , hé- rissée de tubes spiniformes; mas- sue offrant d'un côté une valve dé- couverte , enchâssée dans la paroi ; l'autre valve libre dans le fourreau. Outre ces caractères , nous pouvons en ajouter deux qui sont particuliers à noire observation : 1° c'est que la valve libre, rapprochée de celle qui est fixée , laisse des deux côtés un bâil- lement assez notable, quoique celle- ci , à l'endroit de son insertion dans le tube, fasse un léger bourrelet qui correspond entièrement aux contours de l'autre valve; 20 la charnière est munie le plus ordinairement d'une dent lamclleuse courbée, laissant der- CLA licre elle une pcli le civile pour l'iii- scillon du ligament. Jusqu'à présent , ou n'a connu de Clav;igrHe-i qu'i'i l'é- tat fossile. Laniaick en a décrit trois espèces des enviions de i'aris, etliroc- clii en a l.iit connaître une quatrième d Italie sous Je nom de 'l'eredo cclii- uata; enfin , dans nos rcclierciics aux enviions de Paris , nous en avons trouvé une cinquième sur laquelle nous avons fait les observations pré- cédentes , et que nous avons décrite dans les Mémoires de la Société d'His- toire Naturelie sous le uoui de Cla- ^agella Biv/ignartu (/". la 2'' paît, de ce.s Mémoires, 182ÔI. La Clavagelle hérissée, Clavagella eclùiiata,\y^mk. (/^'"''ii- sans vert. ï. v, p. 432 J a été décrite par cet auteur sous le nom de Fistulaiia echinata dans les Ann. du Mus. (vol. 7, p. 4^9, n. 5)oii elle est très-bien figurée ( vol. i 2 , pi. 45, fig. g ). Elle est ibs.-.ilc à Gri- gnon. La Gi^AVAGELLE A crête , Clava- gella crisiata , également fossile à Grignon , n'a été connue que par la phrase caractéristique que Lamarck {lue. cit. ) en a donnée; elle n'a pas encore été figurée. Il n'en est pas ainsi de la troisième espèce , Glavagelle ti- Inale, Clavagella llbialis, fort bien figutée dans les Ann. du Mus. (vol. 12 , pi. 43 , fig. 8 ) et décrite avec pré- cision sous le nom de Fistalana tl- bialis (p. 428, n. 2 du 7'^ vol. du même Recueil). Enfin , la quatrième espèce à la- quelle l'auteur des Anim. sans vert, a donné le nom de Broccki,iii\. celle que le conchyliologue italien avait nom- mée Teredo echinata sur laquelle il a lait plusieurs observations intéres- santes auxquelles nous renvoyons, ainsi qu'à la figure de Brocchi(Co//cA., vol. 2, p. 370, t. l5, fig. 1). (D..H.) CLA\ AIRE. Clavaria. bot. crypt. ( Champignons. ) Ce genre , d'abord fondé par Linné , a depuis été li- mité à une partie seulement des es- pèces que ce naturaliste y avait pla- cées. Malgré ces séparations nom- breuses, Fries en compte encore cin- CLA igf. quante - sept espèces, et Persoon , q u i la is-,e pa un i (I les |ilusieurs des gen- res de Frics, enéiiuinèie,danssa My • colugia eumitœa , quatre-vingt-cinq. Plusieurs des Clavaires de Linné, qui présentaient se et courte, di- visée eu un grand nombre de lameaux comprimés, rapprochés, tasiigiés et en général dune longueur à peu près égale. Les espècesde celle section soat très-nomb; euses, plusieurs sont bon- nes à manger, et comme elles attei- gnent une taille assez considérable , qu'elles croissent généralement eu grande quanlitédans un même lieu, et que les espèces bonnes à manger sont faciles à reconnaître, elles peuvent être d'une grande ressource pour les gens pauvres pendant l'automne. Les meil- leures sont les suivantes : Clavaire fauve, Clavaria Jlava, Fries, Clavaria Coralluides, Bull. , t. 222. Sa tige , grosse d'un pouce en- viron , est blanchâtre. Ses rameaux , simples inférieurement , se divisent supérieurement ; ils sont égaux , fasti- giés , et forment une tête arrondie de ï!)6 CLA trois à quatre pouces, d'uù jaune plus ou moins foncd. Clavaire Coralloïde , Clavaria Coralloides y L. Ne diffère de la pré- cédente que par sa couleur toute blan- che et par ses rameaux de longueur inégale et moins fastigiés. G. CENDRÉE, Clai^anacineiea,^yx\\., t. 354. Cette espèce est toute grise , à rameaux serres , sinueux, presque dentelés sur leurs bords , tronqués au sommet; c'est une des plus commu- nes aux environs de Paris. Il paraît que les autres espèces de cette section des Clavaires , et proba- blement même que toutes les Plantes de ce genre peuvent être mangées sans danger; mais quelques-unes sont ou trop coriaces , ou d'un goût amer qui empêche qu'elles soient comestibles ; les précédentes sont les plus recher- chées. — La singulière espèce que Bory de Saint-\'incenl a découverte sur les troncs des vieux Lauriers aux îles Canaries et qu'il a figurée dans ses Essais sur les îles Fortunées, pa- raît être intermédiaire entre les deux sections de ce genre, si elle n'en forme un nouveau. La seconde section de ce genre ren- ferme les espèces simples en forme de massue, tantôt trcs-renfléc , comme dans le Clavaiia pistUlaris , Bull., t. 244 , tantôt presque cylindrique, comme dans les Clavaria cyLindrica^ Bull., t. 463, fig. 1 , et C. fistulosa, Bull., t. 465, fig. 2. Aucune deces es- pèces, dont un grand nombre crois- sent sur les feuilles mortes ou sur les bois pourris, n'est bonne à manger. Fries a réuni à la fin du genre Cla- vaire , sous le nom de Caluccra, quel- ques petites espèces remarquables par leur nature presque gélatineuse ou cornée, simples ou rameuses, mais sans pédicule distinct du reste de la Plante ; ces Champignons sont jaunes ou oi anges, et croissent sur les bois pourris. Les espèces les plus connues de ce genre sont : Calocère visqueuse, Calucera vic- cosa { Clavaiia viscosa , Pcis.) ; elle est rameuse à rameaux divisés et ai- gus; sa couleur est d'un beau jaune ; CLA clic atteint jusqu'à plus d'un pouce. Calocère cornée , Calocera cornea ( Clawaria aci/leiformis, Bull., t. 465 , fig. 4 ). Elle forme sur les bois morts des petites pointes simples ou peu ra- meuses , presque coniques, aiguës, d'un jaune orangé. Elle est commune aux environs de Paris. (ad. b.) CLAVALIER. bot. piian. r. Zantiioxvle. CLAYARIE. Clavaria. noT. crypt. ( Hydrophytes. ) Stackhousc , dans la deuxième édition de sa Néréide Bri- tannique , donne le nom de Clavarie à son trentième genre, composé d'une seule espèce , le Fucus clavatus , Lamx., Dissert., appartenant mainte- nant au genre Gélidie.^. ce mot. (LAM..X.) CLAVARIÉES. Fungi clavati. ROT. crypt. [Champignons.) On dési- gne sous ce nom une des sections de la famille dos Champignons, qui ren- ferme toutes les espèces dont la mem- brane fructifère recouvre entièrement ou en grande partie la substance char- nue du Chanjpiguon , lequel n'offre ])as de chapeau distinct, mais qui a la forme d'une massue simple, ou qui est irrégulièrement divisé , à rameaux re- dressés ; de manière que dans ces Plantes , la membrane fructifèi^e est en même temps supérieure et latérale, et forme ainsi un passage entre les vrais Champignons à membrane sé- minifère inférieure et ceux à membra- ne supérieure, tels que les Hclvelles , les Pezizes , etc. Les genres Leotia et Morchclla , dans celte dernière sec- tion , se rapprochent même beaucoup des Clavariées , tandis que les TIeri~ cium, parmi les premiers, ressem- blent beaucoup à quelques Clavaii'es. V. ces mots et Champignons. Le gen- re Rlerisma de Persoon , quoique pla- cé par la plupart des auteurs auprès des Théléphores et réparti même par Fries dans ce genre et dans les Hyd- num , nous paraîtrait avoir plus d'a- nalogie avec les Clavaires. Les genres de cette tril^u sont les suivans : Sparassis , Frics ; Clavaria , Fries ; Geoglossum, Pers. ; Pisnllaria, Fries , Wkï ^ Ml,. ;!ii^ii- St*n/ de S^^uiitsit dei' CLAVATELLES. Fi'^.J. Clavatella Nostoc - Marina . Bory. Fù/. 2. QavateZla- Fîridissimxi. Bory. CLA Crinula , Pries ; Tjphula , Pries ; Phacorrhiza, Pcrs. ; Mitmla , Pries. (ad. V.) *CLAVATELLE. ClavatcUa. kot. CRYPT. {Chaodinées.) Il est difficile de concevoir comment Lyngbyc , obser- vateur exact , a pu contoudrc avec ses Chœtophores une Plante d'une orga- nisation aussi diiliirentc que l'est celle de son Chœtophora marina, qiù devien- dra le type de uolie genre Clavatelle ; les caractères de ce genre consistent en des lilamcns qui se développent du centre à la circonférence, des globules, des mucosités, qui deviennent bientôt de petites expansions membraneuses , globuleuses, vides, élastiques, co- riaces, imbriquées. Ces lilamens sont articulés par sections transverses , et non par globules , comme dans les Ghœtopliores ; ils sont entièiemcnt hyalins sans contenir de matière colo- rante , et se terminent en massue , au moyeu de renQemens dus an dévelop- pement de la iiuclilicatiou qui est parfaitement sensible. Nous connaissons deux espèces fort remarquables dans ce genre : i" C/a- vatclla Isostoc marina, N. ( ^. plan- ches de ce Dict.) , Chœtophora marina, Lyngbye, Tent. , p. 196 , pi. 65 (fi- gure imparfaite ) , Uha Nostoc , De Cand. , FI. Fr,, Suppl. Elle a l'aspect d'un petit Nosloc ordinaire, mais sa consistance est plus membraneuse et sa couleur d'un brun jaunâtre. Elle abonde sur les rochers, parmi les Fu- cus, àSaint-Jean-de-Luz, à Biarritz, Hotte dans le bassin d'Arcachon , et se retrouve dans le Nord. 2". Clavatella viridissima , N., IJlva bullata , De Cand., Flor. Fr. , Supplém. Croît aux mêmes lieux que la précédente en membranes qui ont un peu la consis- tance du cuir et se contractent avec élasticité. Elles sont du plus beau vert , tirant sur le bleu dans leur transparence. (b.) GLAVATULE. Clavatida, Lamk. , Clauus, Montfort. moll. Dénomina- tion d'un genre de Coquille réuni à celui de Pleurotorae. f^. ce mot. (D..n.) CL AVE. BOT. piuN. L'un des CLA 197 synonymes vulgaires de Trèfle. P^. ce mot. (b.) *CLAVEE. Clavea. polyp. Genre de l'ordre des Tubulariées , dans la divi- sion des Polypiers flexibles, établi par Ocken pour un pelit Animal que Mullcr a figuré daus la Zoologie du Danemarck : il lui donne pour carac- tères : Animal contenu dans une en- veloppe gélatineuse , gélatineux lui- même, à corps allongé, terminé eu massue et couronné par douze tenta- cules. Une seule espèce compose ce genre ; on la nomme la Clavéc gélati- neuse, Clavca gelatinusa , Ocken, Hjdra gc/aiinosa,GmG\. , Sjst. NaL, p. Ô869, n. 16. Nous regardons cet Animal comme intermédiaire entre les Tubulaires d'eau douce et celles de mer. Il se trouve réuui en famille sur les Hydrophytes. Cuvier , Lamarck et Schvveigger ne font aucune mention du genre Glavée. DeBlainville , dans le Dictionnaire des Sciences Natu- relles, est le seul qui le cite au mot ClAVA. (LAM..X.) G L A V E L. BOT. PHAN. Syn. d'OEillet chez les Espagnols qui nomment Clai'el de Muerto ( OEillet de ûlort) le Tagétès que nous nom- mons ordiriairemeut OEillet d'Inde, et au Chili C/^de dit qu'on appelle ainsi, eu Belgique , le Llmonia acidissima. T'. IjiivroNJJîR. (a. r.) CLAVICÈRE. INS. Nom générique d'abord adopté par Latreille et rem- placé ensuite par celui de Céraline. /^. ce mot. (at;d.) CLAVICORNES. Clavicornes,. ins. Grande famille de l'ordre des Coléop- tères, section desPentamères , fondée par Latieille( Règn. Anim.de Cuv.) et comprenant , sous la dénomina- tion de tribu, plusieurs familles éta- blies dans ses précédens ouvrages. La famille des Clavicornes a pour carac- tères : qualie palpes; élytres recou- vrant entièrement la majeure partie du dessus de l'abdomen; antennes grossissant insensiblement vers leur extrémité, ou terminées en massue de formes diverses , perfoliée ou soli- de , et toujours sensiblement plus longues que les palpes maxillaires , avec la base nue ou à peine recou- verte. Les Clavicornes se nourrissent, au moins dans leur premier état , de matières animales. Cette famille a été divisée par Latreille ( Nouv. Dict. d'IIist. Natur., seconde édit. T. vit, p. 182 ) de la manière suivante : I. Palpes maxillaires longs et avancés dans les uns ; les labiaux plus grands ou aussi grands que les pré- Ccdeus, et terminés en massue dans CLA les autres ; corps allongé ; tête et corselet plus étroits que les élytres. f ïète dégagée; palpes maxillaires longs; abdomen ovoïde, embrassé par les élytres ; tarses à articles sim- ples. ÏRiBU I. Les Palpeurs. ff Tète s'enfoncant postérieure- ment dans le corselet ; palpes maxil- laires à peine plus longs que les la- biaux; abdomen en carré long ou cylindracé ; pénultième article des tarses bilobé. ÏRIBU II. Les Clairons. II. Palpes maxillaires courts ou de longueur moyenne , et plus grands que les labiaux ; corps ovale ou arrondi dans les uns , oblong dans les autres, avec le corselet de la largeur ('.ç.à élytres , du moins à sa base. f Mandibules aussi longues au moins que la tête ; antennes très-cou- dces ( toujours courtes et en massue solide) : les quatre derniers pieds plus écartés entre eux à leur nais- sance que les deux antérieurs. La- treille observe qu'ici le corps est presque carré , et la tête reçue dans une écbancrure du prothorax; les élytres sont tronquées, les pieds con- tractiles et les jambes dentées. Tribu III. Les Histérides. ff Mandibules plus courtes que la tête , droites ou peu coudées ; tous les pieds séparés à leur naissance par des intervalles égaux. I. Antennes plus longues que la tête de dix à onze articles distincts , grossissant insensiblement vers leur extrémité, ou terminées en une mas- sue , soit solide, soit perfoliée, dua à cinq articles. Tribu IV. LesPELTOïoEs. Tribu V. Les INitidulaires. Tribu VI. Les Dermestins. Tribu VII. Les Byrrhiens. If. Antennes plus courtes ou guère plus longues que la tête, de six à sept articles dans les uns, en ayant davantage dans les autres, mais for- mant depuis la troisième une inassue ficntclée en scie ou en fuseau. Tribu Vlll. Les Macrodactyles. CLA (-Os tribus u'onl pas ctc ainsi tila- blies dans le T. m du ilôgii. Animal; mais elles correspondent à autant de grands genres qui les représentent. C est ainsi que les Palpeurs et les Clai- rons sont compris dans le genre Clairon de GeoilVoy , les Ilistérides dans celui des Kscarbots ou Histers de Linné , les Peltoïdes dans celui des Boucliers ou Silphesdu même auteur, ctc. f'. tous les mots de tribus, (aud.) CLAVICULE. zooL. T. Squelet- te. CLAVICULE. Clavicula, moll. Les anciens conclivliologues ou or^fc- tographes enteutlaienl par ce mol la columelle des Coquilles spirales qui îessembîaieiit plus ou moins aux vril- les que la V ignc produit pour s'accro- clier. (D..H.) CLAVIÈEIE ou CLAVIERS. POIS. vSyn. de Labre vai ié et une espèce de Spare sur certaines côtes de la Médi- terranée, (b.) *CLAVIFORME.r/ar(/y/7«/5.zooi,. et BOT. Celte cpilliète s'emploie pour caractériser les diflTérenles parties des ihres organisés qui ont plus ou moins la forme dune massue, c'est-à-dire qui sont ovoïdes, allongés dans leur partie supérieure, et minces inférieu- rement. Parmi les Plantes, le spadice de V Iruin vu/gare ofîVe un exemple lie celte foi nie. (a.r.) CLAYIGÈRE. Claviger. ins. Genre de Tordre des Coléoptères éta- bli par Pre\ sler ( Iferzeichnis Boeh- mischer Insecten, p. 68, tab. 5, lig. 5, A , k), et ayant pour caractères : tarses terminés par un seul crochet ; anten- nes grossissant insensiblement, vers leur extrémité, de six articles , dont les derniers pcrfoliés ; bouche simple- ment composée de deux très-petites mâchoires portant chacune un pal- pe très-court de deux à trois articles. Ce genre singulier , rangé par La- Ireille ( Gêner. Crust. et Ins. T. m, p. 78 ) dans la famille des Pséla- phiens , appartient [ Uègn. Anim. de Cuv.) à la section des Uimères et à une famille de même nom. 11 se compose CLA »99 d'une seule espèce , le Clavigère tes- tacc , Clai'. lestaceus de Preysler {lue. cil. ). Il a été rencontré en Alle- magne. Panzer (/'«zi/wa 7//5. German., fasc. .09 , fig. h ) l'a représenté avec assez d'exactitude. (.\ud.) CL AVIJE. C/flu/ya. Bor piian. Gen- re établi par Ruizet Va\'on( Prod.fl. Ferui'., p. i4a) pour quatre Arbris- seaux du Pérou, dont ils n'ont pas dé- crit les caractères spécifiques , et qui , selon Robert Brown [Obseru. on Bo- tany uf Congo, p. 46) , appartiennent aux Tkeophrasta de Linné. Cet au- teur les place dans la quatrième sec- tion de la famille des Myrtinéesà côté du Jacquinia. Nous passerons sous silence l'exposition du caractère gé- nérique donné par les auteurs de la Flore du Pérou , puisqu'étant fondé sur des Plantes inédites, celte descrip- tion ne serait d'aucune utilité. (G..N.) CL AVIPALPES. Clauipalpata. iNS. Famille de l'ordre des Coléoptè- res , section des Télramères, fondée par Lalreille [Règn. Anim. de Cuv.), cl ajant , suivant lui , pour caractè- res : premiers articles des tarses gar- nis de brosses en dessous; le pénul- tième bifide; antennes terminées en massue perfoliée, mâchoires ayant au côté interne un crochet écailleux. Les Clavipalpes se distinguent des autres familles de la même section par leurs antennes et surtout par la dent cornée dont le côté interne de leurs niàclioires est armé. Leurs antennes ont moins de longueur que le corps; les mandibules sont échancrées ou dentées à leur sommet; les palpes sont terminés par un article plus gros que ceux qui précèdent 5 le dernier des maxillaires est très-grand, trans- versal , comprimé presqu'en crois- sant; enfin le corps est arrondi , sou- vent même bombé et hémisphérique. Les Insectes appartenant à cette famille se rencontrent dans les Bolets qui croissent sur les troncs d'Arbres , ou se trouvent sous les écorces et dans les bois pourris. On pourrait les réunir tous dans le grand genre aoo CLA > tirotyle de Fabricius. Lalreille divise de la manière suivante ies genres de la famille des Clavipalpes : I. Dernier article des palpes maxillai- res transversal presqu'en forme de croissant pu en liaclie. Genres : Éroïyle, ÎEgithe , Tri- tome. II. Dernier article des palpes maxil- laires allongé et plus ou moins ova- laire. Genres : Languuie , Piialacre. V. ces mots. (aud.) GLAYDS. MOLii. V. Clavatule. GLAYTONIE. Claytonia. bot. PHAN. Genre de la famille naturelle des Portulacécs et de la Peutandrie Monogjnie,qui a pour caractères dis- tinclifs : un calice mouosépale àdeux divisions très-profondes; cinq pétales soudés par leur base en une corolle monopélale régulière et comme cam- panuléc ; cinq élamines libres dres- sées , opposées aux pétales, c'est-à- dire placées en face de leur lame in- terne , et insérées à leur base , carac- tère qui dénote une corolle monopé- tale. Ces étamines ont leurs anthères à deux loges tournées en dehors; l'ovaire est libre et supère, à une seule loge , contenant de trois à six ovules dressés , insérés à un Iropho- sperme charnu qui forme un tuber- cule lobé au fond de la loge. Du som- met de l'ovaire naît un style simple , cylindrique , qui se termine par un stigmate à tiois divisions étroites. Le fruit est une capsule globu- leuse ou à trois angles , offrant une seule loge intérieurement, qui con- tient ordinairement trois graines ovoïdes dressées , attachées au fond de la cavité. Cette capsule s'ouvre na- turellement en trois valves à l'épo- que de sa maturité. Les graines ren- ferment sous leur tégument propre un embryon cylindrique roulé circulaire- ment autour d'un endosperme charnu. Ce genre se compose d'environ une douzaine d'espèces qui toutes sontdes Herbes annuelles , à feuilles un peu épaisses et charnues, à tleurs en grap- pes ou en 5er tulcs; qui ne cioisseut pas CLE naturellement en Europe. Nous dis- tinguerons les suivantes : La Glaytonie de Cuba, Clayto- niacubensis, Humboldt etBonpl., PI. j^q. 1 , 91, t. 26. Cette belle es- pèce, qui a été trouvée par Humboldt et Bonpland à l'île de Cuba , dans les lieux inondés , sur les plages mariti- mes , près du port de Batabano , est annuelle; ses feuilles radicales sont longuement pétiolées , rhoniboïdales et comme spathulées ; ses tiges sont nombreuses , dressées , cylindriques , munies vers la partie supérieure d'une feuille perfoliée, creuse et mar- quée à son bord de deux ou trois pe- tites dents ; les fleurs sont petites et blanches ; les unes disposées en grap- pes unilatérales ; les autres pédicel- lées , partant de la feuille perfoliée, et formant une petite ombelle simple. Cette espèce ressemble beaucoup au Claytonia perfuliataàQ Jacquin, dont elle diffère surtout per ses feuilles en- tièrement perfoliées et ses pétales échancrés en cœur. On la mange comme Plante potagère. La Glaytonie de Virginie, Clay- tonia virginiana , L. , Lamk. III., t. i44, f. 1. Elle est vivace. Sa racine est tuberculeuse , charnue ; ses feuilles radicales sont étroites, lancéolées, ai- guës; sa tige est dressée , cylindri- que , haute de six à huit pouces , por- tant vers sa partie supérieure deux feuilles opposées semblables à celles qui naissent de la racine ; les fleurs sont assez grandes , roses , formant une sorte de sertule ou ombelle sim- ple au sommet de la tige. Cette espè- ce, que l'on cultive dans les jardins, est originaire de l'Amérique septen- trionale, (a.r.) CLEF-DE-MONTRE, bot. phan. L'un des noms vulgaires de la Lu- naire commune^ justifié par la forme de la silicule. (b.) CLEMA. BOT. PHAN. Syn. ô^Ëu- phorbia Esula. V. Euphorbe, (b.) * CLÉMATIDÉES. Clematideœ. BOT. PHAN. Nom donné par De Can- dolle à la première tribu qu'il a éta- blie dans les Renoncuiacées , c.t à la- CLE quelle il assigne les caractères sul- vaus : cstivatioii du calice valvaire ou indiiplicative; pclalcsplaues ou n'exis- tant pas ; anllièrcs linéaires extrorses ; carpelles nionospermes indchiscens , se terminant en une queue plumeuse par l'accroissement du style après la Fécondation ; graine pendante dans le péricarpe, et ayant par conséquent un embryon très -petit à radicule supé- rieure. Les liges des Glématidées sont sarmcuteuses , larcment droites et herbacées; leurs racines sont annuel- les et fibreuses ; enfin leurs feuilles caulinaircs sont constamment oppo- sées. Deux genres seulement composent cette tribu : le premier , Clematls , D. G. , est formé de la réunion des Clematis et àcsyltrage/ie de Linné ; le second avait été proposé autrefois par Adanson , et a été adopté par De Candolle qui l'a fait connaître sous le nom de Naravelia. F', ces mots. (G..N.) CLEMATITE. Clematis. eot.phan. Famille des Renouculacées , Polyan- drie Pôlygynie , L. Ce genre , un des plus nombreux en espèces et le type d'une tribu de la famille oîi on l'a placé, présente les caractères sul- tans : involucre nul , ou , lorsqu'il eu existe un, il est placé sous la tleur et a la forme d'un calice; quatre à huit sé- pales colorés dont l'estivation est val- vaire ou induplicative; corolle nulle ou composée de pétales plus courts que le calice i caryopses nombreuses sans pédicelles particuliers , et termi- nées par une queue le plus souvent plumeuse. Les racines des Clématites sont fibreuses et vivaces , et leurs ti- ges annuelles ou persistantes le plus souvent sarmeuteuses et grimpantes. Elles portent des feuilles opposées , pétiolées, simples, entières ou lobées. Les pétioles quelquefois prennent la forme de vrilles. Les pédoncules tan- tôt axillaires, tantôt terminaux, sont les uns disposés en paniculesrameux, les autres Iriflores; d'autres enfin sont solitaires et uniflores. Dans quelques espèces, deux bracléoles opposées, li- bres ou réunies eu forme d'involu- CLE aoi crc,accomviagncnt les pédicelles. Les Heurs ou plutôt les calices, le plus sou- vent blanchâtres , sont quelquefois bleus ou jaunâtres. La prolixité de l'exposition des caractères que nous venons de tracer, d'après le Sjsterna Vcgclahilium de De Candolle, prou- ve que le genre Clématite est com- posé de Plantes qui , quoiqu'ayant des affinités tellement prononcées qu'elles ne peuvent cesser de faire partie d'un seul et même groupe , offrent cependant assez de diversités dans leur organisation pour former des coupes considérées maintenant , à la vérité , comme de simples sec- tions , mais qui , aux yeux de certai- nes personnes, pourraient passer pour de véritables genres. Cette dernière manière de voir n'est point celle du professeur De Candolle. Il fait ob- server {Syst. Regn. Keget. vol. i , p. 102) que les caractères des sections sont combinés de telle sorte qu'ils enchaînent ces sections , et empê- chent que leur distinction soit bien tranchée. Dans l'ouvrage précité , quatre- vingt ~ six espèces ont été dé- crites. Elles sont répandues sur tout le globe avec assez d'uniformité, eu égard néanmoins à la nature et à l'é- lévation du sol ; car en parlant de chaque section, nous ferons remar- quer les stations qu'elles préfèrent. Ainsi, l'Amérique, l'Europe et les In- des-Orientales en nourrissent beau- coup plus que l'Afrique , l'Australa- sie, etc. Mais il fiut observer que ces dernières contrées étant les moins connues, on ne peut pas comparer exactement le nombre de leurs Vé- gétaux avec celui des autres pays. D'après les formes du fruit, celles des feuilles et l'inflorescence. De Can- dolle a établi quatre sections dans le genre Clématite. La première qu'il nomme Flammula n'a ni involucre ni pétales, et ses caryopses sont ter- minées par des queues barbues et plu- meuses. Elle comprend plus des qua- tre cinquièmes de la totalité des espè- ces du genre , c'est-à-dire environ soixante-dix, sous-divisécs en cinq 202 CLE gioiipes fondes sur l'inflorcsccuce. L'estivafion du calice des l'iammitla «si valvaire, tandis qu'elle est plus ou moins iuduplicative dans les au- tirs sections. Ces Wantes habitent plus particulièrement les plaines que les autres Clématites. Parmi les es|)è- ccs les plus intéressantes qu'elle nous offre, nous mentionnerons : La Clématite Flammule , f 7e- f/iatis F/ammida, L. Sous- Arbrisseau de l'Europe méridionale et de l'Afrique méditerranéenne, dout les tiges giim- pantes sont chargées de feuilles dé- coupées à segmens glabres , entiers ou trilobés de diverses manières , et de fleurs blanches très-nombreuses. Une variété à feuilles découpées en segmens linéaires, indigène des lieux maritimes près de Montpellier , est culti\ée dans les jardins oii elle ré- })and l'odeur la plus suave au mois d'août, époque de sa floraison. De toutes les Clématites européennes , c est la moins dangereuse. Lorsque cette Plante est desséchée, les Ani- maux et les tlonimes eux-mêmes , iiprès l'avoir fait cuire dans l'eau , peuvent la manger impunément. La Clématite des haies , Cle~ mates Vitulba^ L, Espèce la plus com- mune de l'Europe moyenne et aus- trale, à tige giimpante et à feuilles découpées en segmens ovales lancéo- lés, dentés et acuminés. Les pédon- cules sont plus courts que la feuille. Elle est connue vulgairement sous le «om d'Herbe aux Gueux , parce que son suc est tellement caustique, qu'il fait naître sur la peau des ulcères .d'une grande surface et peu profonds, par conséquent aussi dégoùtans que peu douloureux. La Clématite a jeuilles entiè- res , Cl. integrifulia, h., remarquable par ses pédoncules uniflores, ses belles fleurs penchées et ses feuilles entières, ovales , lancéolées, est cultivée dans les jardins comme Plante d'ornement. Elle est indigène de Hongrie et des »'X)ntrées orientales. Les Clematis bra- siliana , CL mauritiana, Cl. iuieaii- loba , Cl. dU'ersifolia et Cl. gentia- noides, D. C., figurées 1. 1 , 2, 5, 4 cl 5 CLE des Icônes selectœ de M. Benjamin De- lessert, appartiennent encoie à la sec- tion des Hammules. La seconde section qui poi le le nom de y iticella n"a, de même que la pré- cédente , point d'involucre ni de co- rolle ; mais elle s'en distingue par la brièveté des queues qui terminent les caryopses et leur surface glabre ou simplement pubcscente. On eu compte quatre espèces dont une, Clematis yiticelln,lj., croît dans les haies et les buissons despartiesaustrales de l'Eu- rope. Les Vilicelles se plaisent dans les collines et les lieux boisés et hu- mides. Dans la troisièmesection(CAe;>o/J5/5, D. C. , Muralta , Adanson , f^lorna , Pers.) , on observe un involucre cali- ciforme, situé au sommet du pédicelle, et foi nié par l'intime réunion de deux bractées. L'estivation des sépales est presque induplicative. Il n'y a point de corolle, et les caryopses sont pro- longées en queues barbues. Cinq es- pèces, dont le Clematis cirr/iosa, L., est le type , constituent celte sec- tion. Ce sont des Plantes indigènes des pays monlucux et chauds de l'Eu- rope méridionale et des Indes-Orien- tales. Enfin , la quatrième section, à la- 3uelle De Candolle conserve le nom ' Atrageae, que Linné lui avait im- posé lorsqu'il la considérait comme un genre parliculier, se reconnaît aux caractères suivans : involucre nul ; quatre sépales dont l'estivation est induplicative ; un grand nombre de pétales planes et de la moitié plus pe- tits que les sépales; caryopses termi- nées par des queues barbues. LesAlra- gènes ont des tiges sarmcnteuses et grimpantes , des feuilles en faisceaux et divisées en segmens Iridentés , et des pédoncules uuiflores qui naissent en même temps que les feuilles. On n'eu a décrit que quatre espèces qui habitent les montagnes pierreuses et froides de l'Europe , de la Sibérie et de l'Amérique du nord. IjÂtragene alpina, L. , Clematis alpina , D. C, est une fort belle Plante à fleurs d'un bleu foncé , qui croît dans les Alpes cl CLE les Pyrénées, mais que 1 t)n ne ticuive qu'en certaines localités particulières. Les Clénmtitcs , si ressemblantes aux autres Uenonculiicécs parles ca- ractères ci-dessus exposes , s'en rap- ])rochent aussi beaucoup par leurs propriétés. Leuis diverses parties (mais surtout la substance herbacée, loisqu'elle est verte), appliquées sur la peau, sont des rubéfians et même des vésicatoires assez actifs. Ces qua- lités s'évanouissent piirladessiccalion ou la coction dans l'eau , ce qui porte à croire que le principe corrosif est volatil de sa nature. (g..n.) CLEMATITIS.KOT.PHAX. Cenom, dérivé de celui qui désignait la Vigne chezlcsCrrccs, a été imposé comme spé- cifique à plusieurs Plantes de genres très-difFércns , par les anciens bota- nistes. Le Clematis VHalba , des Faid- /inia, des Jiauhinia , un Banixterla , des Ljgodium , le Fii maria clavicu- lata, un Eupatorium , etc. , l'ont porté ; une Aristoloche le porte en- core, (b.) CLEMENTEA. bot. crypt. ( Fou- gères.^ Cavanilles a donné ce nom au genre décrit quelques années avant , par Hoffmann , sous le nom à!Angiop- lens. V. ce mot. (ad.b.) CLÉNACEES. bot. piian. V. ClILÉNACÉES. CLÉODOAR. MOLL. (akcn.)Pour Cléodore. V. ce mot. CLÉODORE. Cleodora. moll. Lin- né (p. 5i48) plaça parmi les Clios des MoUusquesqui,quoiqu'ayant])iendes rapports avec elles , présentent pour- tant assezdedifférencespour être sépa- rés en deux genres distincts, mais voi- sins. Browue Jui-même (Hist. Nat. de la Jamaïque, p. 586) avait antérieu- rement établi le genre Clio pour les Animaux dont Péron etLesueuront fait ensuite le genre Cléodore , chan- geant ainsi la dénomination primi- tive pour l'appliquer à d'autres êtres. Ainsi le nom de Cléodore désigna les anciennes Clios dcBrownc , et le nom de Clio fut réservé à des Mollusques qu'il n'avait pas connus. Ce genre CLE 2o3 a j)our caractères : corps oblong , gélatineux, contractile, à deux ailes, ayant une tête à sa partie antérieure, et contenue postérieurement dans une coquille ; tête saillante , très- distincte , arrondie, munie de deux yeux et d'une bouche en petit bec; point de tentacules (du moins, ils ne sont point encore connus) ; deux ailes opposées , rneml>raneuses, trans- parentes, échancrées en cœur, in- sérées à la base du cou; coqudle gélatinoso - cartilagineuse , transpa- rente , en pyramide renversée ou en forme de lance , tronquée ou ou- verte supérieurement, au fond de laquelle l'Animal est fixé ; Lamk. ( Anim. sans vert. ï. Vi , p. 288). On avait placé parmi les Hyalcs quelques Cqcjuilles qui paraissentplu- tôt devoir appartenir aux Cléodores: aussi Blainville les y pinça ( Dict, des Se. Natur. , art. Cléodore ) , "et nous pensons qu'on pourrait y ajouter un petit corps fossile qui se rencontre en abondance aux environs de Bor- deaux , qui a tous les caractères des coquilles des Cléodores , si ce n'est, qu'il est calcaire. Il est à remarquer que le coips des Cléodores, quoique très-saillant ordinairement hors de la coquille , est tellement contractile qu'U peut y entrer tout entier avec les deux nageoires. Cléodore pyramidale , Blainv, (Dict. des Se. INat.); Cléodore en py-' r.unide , Cleodorapyiamidata ,Lamk. (x\nim. sans vert. T. A--!, p. 288, n. 1); Cleodora pyramidala , Péron ( Ann. du Mus. , t. i5, pi. 2, fig. i4); Clio pjramidata , L. (p. 3i48, n. 2). Browne lui avait donné le même nom bien antérieurement, en 1756, dans son Hist. Nat. de la Jamaïque ( p. 386 , t. 43, fig. 1). Cette espèce est longue d'uij pouce environ ; son corps est opaque; sa tête arrondie est gar- nie d'un petit bec pointu et de deux yeux d'un beau vert. La coquille est longue de huit lignes environ ; elle est transparente , assez solide , et pic- sente une carène saillante; l'ouver- ture est coupée obliquement. Cléodore a (^ueue , dcodura cau~ ao4 CLE data, Laink. [loc. cit.). Celle-ci est encore uneClio deBrowne(Hist.]Nat. de la Jam. , p. 386 , n. 2 ) , ainsi que de Linné (p. 5i48, n. i); mais Le- sueui' (Nouv. BuUet. des Se, mai i8i3, n. 69) la range avec doute par- mi les Hyales. Blainville (Dict. des Se. Natur.) n'hésite pas de la placer parmi les Gléodores, et nous pen- sons comme lui que c'est la seule place qu'elle doive occuper. L'Ani- mal de celte espèce est en tout sem- blable à celui de la précédente ; il n'en diffère que par la coquille qui est toujours plus grande ( un pouce en- viron), plus comprimée et terminée par une pointe. Gléodore rétuse , Cleodora reiu- sa, Blainv. (Dict. des Se. Nat.); Glio n. 3, Browne (Hist. Nat. de la Jam.); Clio retusa , Linné ( p. 5i48 , n. 3) ; Clio pagina t?iquelâ , ore hoiizoïitali , Millier [Zool. Dan. pjodr. 2742J. La Gléodore rétuse est encore plus gran- de que les précédentes, et peut-être n'est-ce que la Gléodore pyramidale , car elle n'en diffère essentiellement que par l'ouverture qui est horizon- tale au lieu d'être oblique. D'après la phrase de Linné , il semblerait que cette espèce a deux tentacules j mais ce fait demande à être vérifié. Gléodore étranglée , Cleodora sirangulata? N. Cette espèce, qui n'a encore été décrite nulle part, du moins à ce que nous sachions , doit faiie partie du genre Gléodore puis- qu'elle en a tous les caractères , si ce n'est qu'elle offre vm test calcaiie> quand les autres n'ont qu'vme co- quille cornée. L'ouverture de celle-ci est comprimée transversalement, ce qui lui produit deux angles ; l'ouvei- ture est séparée du reste par un rétré- cissement , après lequel la coquille s'enfle, devient presque globuleuse, et se termine par une pointe courte mais aiguë.. (d..h.) CLEOME. Chôme, rot. piian. Fa- mille des Gapparidées, Hexandrie Mo- nogynie, L. Tournefort avait insti- tué ce genre sous le nom de Sinaph- CLE tnim que Linné , pour se conformera ses propres principes , changea en celui qu'il a toujours porté depuis. On l'a aussi désigné en français sous le nom de Mozambé; mais ce mot, non technique , est très-rarement employé , tandis que celui de Cléo- mé l'est dans toutes les langues. Quelle que soit la dénomination usi- tée pour exprimer le genre dont il est ici question, il nous semble plus im- portant de rechercher quel est ce groupe de Plantes et d'en définir les caractères. Les auteurs , en effet , ont placé parmi les Gléomés , des Plantes appartenant non-seulement à d'au- tres genres de Gapparidées , mais en- core à des genres de familles différen- tes. Ainsi plusieurs Gléomés de Bur- mann sont des Héliophiles dout la place est fixée parmi les Crucifères , et réciproquemeut quelques liaphanus et autres Crucifères dans Willdenow appartiennent au genre que nous trai- tons ici. En outre , l'anomalie de for- mes dans certains Gléomés a décidé le professeur De Gandolle à les sépa- rer du genre Cléomé et à en consti- tuer plusieurs genres partiels qui , par leur intime connexion, formeut. une tribu dans la famille des Gappa- ridées, et à laquelle il donne le nom de Gléomées. P^. ce mot. Cette tribu est donc l'ancien genre Cléomé de Linné. Les principales différences qui ont engagé De Gandolle à établir ses nouveaux genres , consistent dans la soudure des filets des étamines avec le torus qui porte l'ovaire , et dans la forme des siliques. Nous ferons connaître les diversités de cette or- ganisation en traitant des genres Cleoniella , Gynandropsls et Peri- toma , noms (^ue leur a imposés leur auteur dans le Prodr. Sjst. mnwer- salis Regn. J^eget. , vol. 1 , p. 207. Yoicl les caiactères du genre Cléo- mé ainsi réformé , tels qu'ils sont ex- posés dans l'important ouvrage que nous venons de citer : calice à quatre sépales , étalé , presque régulier ; qua- tre pétales ; torus presque hémisphé- rique ; étamines le plus souvent au nombre de six , rarement quatre ; si- CLE lique dchisccntc stipitéc dans le ca- lice ou quelquefois scssile. Ce £;enrc C5t partage eu deux sec- tions : la première , qui porte le nom de Pcdicellaria , contient seize espèces. Elle se distingue par son lo- rus charnu presque globuleux, et f>ar son thécaphore allonge. Toutes es Plantes de cette section sont indi- gènes de l'Amérique méridionale. Quelques-unes sont arborescentes. La seconde section est appelée Siliquaria , nom générique donné antérieurement par ForskaUi à plusieurs Plantes de ce groupe, et que Jussieu ( Gêner. Plant. , pi. 245) avait déjà reconnu pour être congénère du Cléomé. Dans cette section , le torus est petit , ainsi que le thécaphore qui quelquefois n'existe pas. Elle est très-nombreuse, car sur les cinquante espèces bien con- nues de Cléomés , elle en renferme trente-quatre. Aussi, pour faciliter la recherche de chacune , De Can- doUc a sous-divis(; la section en deux groupes : le premier se compose des espèces à feuilles simples , le second de celles dont les feuilles sont à trois, cinq ou sept folioles. Les Plantes de la section des Siliquaria sont indi- gènes des climats tempérés et tropi- ques, et se trouvent lépandues sur toute la terre entre certaines la- titudes. Aucune n'est remarquable par les usages ou l'agrément de ses {leurs. De tontes les Capparidées , le genre Clc'omé est celui qui ofi're le plus de rapports avec les Crucifères. En ne vovant que les siliques, on s'y trom- perait très-facilement ; mais l'orga- nisation du reste de la tleur, et même celle des organes de la végétation et surtout des feuilles , suflisent pour éloigner de celte fomille le genre en question. On ne cultive que pour le seul motif de la curiosité, plusieurs espèces de Cléomés , et encore de- mandent-elles quelques soins pour réussir. Celles que l'on rencon- tre le plus communément dans les jardins de botanique et dont les fleurs ont une élégance toute particulière, n'appartiennent plus à ce genre. Elles CLE ao5 constituent le genre Gynandmpsis de De CandoUe. f^. ce mot. (G..N.) * CLEOMEES.r'/eo/TzeûP.BOT.pnAN. De Candolle appelle ainsi la première tribu de la famille des Capparidées , qui se compose du genre Cleome de Linné , lequel a été diviséen plusieurs genres distincts par les auteurs mo- dernes, et entre autres par De Can- dolle. Le caractère principal de cctlo tribu consiste surtout dans son fruit sec, s'ouvrant naturellement en plu- sieurs valves membraneuses. Ce sont des Herbes ou des Arbrisseaux à feuil- les généralement composées et re- couvertes d'un duvet visqueux et glanduleux. (a. r.) * CLÉOMELLE. Cleomella. bot. piiAN. De Candolle a donné ce nom à un nouveau genre de la tribu des Cléomées dans la famille des Cappa- ridées , qui offre pour caractères : un calice de quatre sépales étalés ; une corolle de quatre pétales; six étami- nes ; et pour fruit une capsule silicu- liforme stipitée, plus courte que le calice qui l'enveloppe. Ce genre, qui ne comprend qu'une seule espèce originaire du Mexique , portant des feuilles glabres et com- posées de trois folioles, et dont les fleurs sont jaunes , se distingue des autres genres de la même tribu par son fruit très-court. (a. r.) CLEO^^ICON. BOT. PHAN. (Dios- coride.) Sjn. de Clinopode vulgaire, CLEONIE. Cleonia. bot. phan. Fa- mille des Labiées et Didynamie Gym- nospermie , L. Ce genre , établi par Linné , n'a pas semblé à Lamarck et à Jussieu êli-e fondé sur des carac- tères assez importans pour mériter d'être conservé. Il ne diflère effective- ment du genre BruncUa ou Prunella que par son stigmate quadrilobé, par ses bractées lacmiées , et surtout par la touffe de poils qui ferment l'entrée de son calice pendant la maturation, des graines. Il existe en outre quel- ques légères différences dans les for- mes des deux lèvres de la cyrolle. Du reste , la forme du cplice , celle des 2o6 CLE étamines sont exactement les mêmes que dans les Brunelle:. Cependant , malgré celle condamnation du genre Cléonle, on le trouve conservé dans les ouvrages postérieurs à l'Encyclo- pédie et au Gênera Plantaru/n. Le Synopsis de Persoon et la Flore Fran- çaise de De C mdolle donnent l'expo- sition de ses caractères , et la descrip- tion de l'unique espèce dont il se compose. La Cléonie de Portug4L, , Cleonla lusitanica , L. ; Prunel/a odorata , Lamk. , est une petite Plante de Bar- barie, de la péninsule espagnole et des environs de Carcassonne en France, dont les tiges sont très-ve- lues et branchues vers leur sommet ; les feuilles pétiolées , obtuses et den- tées; les bractées à piunules, linéai- res, aiguës et ciliées. Les fleurs, de grandes dimensions , sont violettes ou bleuâtres , un peu tacbées de blanc et disposées en épi terminal. Le nom de Cléonie a été donné originaire- ment par les anciens, si l'on s'en rap- porte à Adansou, à un Heliant/tus(\y\(t ce savant appelait Vosacan (g..n.j * CLÉOiMS. Cleonis. ins. Genre de l'ordre desColéoplères, section des Tétramères, famille desR.liinchoplio- res de Latreille , établi par Megerle aux dépens du genre Lixe d'Olivier, adoptépar Dejean (Catal. de Coléopt., p. g6) , et dont nous ignorons les ca- ractères. Dejean en mentionne trente espèces. Nous n'en citerons que deux d'Europe, CQSoii\.\ei Lixus plicatus et aZ/er/zû^s d'Olivier. /^. Lixe. (g.) . GLÉONYME. Cleonymus. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Pupivores, tribu desChal- cidites , établi par Latreille ( Gênera Crust. et Ins. T. iv, p. 29), et ayant, suivant lui, pour caractères : seg- ment antérieur du corselet resserré ou aminci vers la tête; mandibules bidertées à leur extrémité; antennes insérées vers le milieu de la face de la tête^ abdomen en forme de triangle allongé, déprimé, avec la coulisse servant à loger la tarière, étendue dans toute la longueur du ventre. — Les Gtéonvmes , qu'on pourrait réu- CLE nir aux Ptéromales de Swederus , et que Latreille avait rangés {lue. cit.) dans la famille des Gyuipsères, se rap- prochent des Spalangies pai- la forme du corselet et les divisions des man- dibules , et n'en difTèienl quepar l'in- sertion des antennes. Tous les carac- tères cités plus haut empêchent de les confondre avec les autres genres de la famille. Latreille considère comme type le Cléonyme déprimé, C (fepressus,Di- plolepsis (iepressa, Fabr. , figuré par A. Coquebert ( /////s//'. Icon. Insect. dec. 1. tab. 5, fig. 5). On trouve cette espèce en France sur les troncs d'Or- mes, (aud.) * CLÉOPE. Cleopus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramèi'es, famille des Rhinchopho- res de Latreille , établi par Mcgefle aux dépens des Charansons , adopté par Dejean (Catal. de Coléopt., p. 83), et dont les caractères nous sont in- connus. Il en mentionne quarante- neuf espèces, presque toutes d'Europe. f^. Charansok. (g.) CLÉOPHORE. Cleophora. bot. PHAN. Les fleurs mâles dece genre, do la famille des Palmiers, avaient d'a- bord été décrites par Commcrson et Jussieu sous le nom de Latania, mot latinisé du nom vulgaire Latanier que ce Palmier porte à l'île Bourbon. Cette dénomination doit être conser- vée, parce qu'elle est plus ancienne quecellequeGaertner luia substituée, sans qu'on sache pourquoi. Néan- moins nous parlerons ici du fruit , parce que l'auteur de la Carpologiel'a décrit et figuré (Gaertn. de Fruct. p. i85 et t. 1 20 ) sous le nom de Cleo- phora lontaroldes. Voici un extrait de sa description : fruit rond, un peu trigone, glabre et uniloculaire ; épi- carpe coriace devenant à la longue fragile et comme crustacé ; sarcocarpe pulpeux, succulent, qui se dessèche Eromptement et se résout en mem- ranes adhérentes aux noyaux. Ceux- ci , au nombre de trois , sont crusta- cés, minces, striés, anguleux sur le coté interne, très-glabres et mono- CLE spermes ; semences uniques dnns cha- que noyau et ayant une l'orme sem- blable et comnie moulée dans celui- ci , munies d'un albumen coinë Iranspaient près des bords et très- dur. L'embryon est conique, plus large à sa base et placé sur le côté tle la graine en dehors de l'albumen. (^uanl aux détails génériques tirés des autres organes , F", le mot Lata- NIER. (Cr..N.) * CLEPSmE. Clepsina. annel. (ienre établi par Savigny (S\St. des Annclidcs , p. 107) aux dépens des Sangsues, et ayant , suivant lui, pour caractères dislinclifs : ventouse orale peu concave, à lèvre supérieure avan- cée en demi-ellipse; mâchoires ré- duites à trois plissaillans; deux yeux ou quatre à six disposés sur deux li- gnes longitudinales; ventouse anale exactement intérieure. Ce nouveau genre appartient, ilans la Méthode de Savigny, à l'ordre des Annelidcs Hirudinées et à la tioisième section de la famille des Sangsues. 11 se dislingue des Sangsues , des Bdel- les, des Hœmopis, par l'état des mâ- choires , la position de la ventouse anale et surtout par le nombre des yeux. Ce dernier caractère empêche de le couioudre avec les Néphelis qui s'en rapprochent par les trois plis sailldQsdes mâchoires. Les Clepsines ont le corps légère- ment crustacé, sans branchies , dé- primé, un peu convexe dessus, exac- tement plat en dessous, rétréci insen- siblement et acuminé en devant, ti ès- extensible , susceptible, en se con- tractant, de se louler en boule ou en cylindre, composé de segmens ternes, c est-à-dire ordonnés trois par tiois, couits et égaux; les vingt-quatre ou vingt -cinquième et vingt -sept ou vingt-huitième portant les orifices de la génération. Les yeux très-distincts, au nombre de deux ou bien de quatre à six, sont, comme nous l'avons dit , disposés sur deux lignes longitudina- les ; la ventouse orale est formée de plusieurs seguicns non réparés du corps , et peu concave ; l'ouverture transverse a deux lèvres; la lèvre su- CLE 207 périeurc est avancée en demi-ellipse et hîrméo de trois premiers segmens , dont le terminal est plus grand el obtus; la lèvre inférieure est rétuse. La bouche est grande relativement à la ventouse orale, cl munie intérieinc- meut d'une soi te de trompe exertilc tubuleusc, cylindrique, très-simple. L'existence de cette trompe jiarait être constante, c'est-à-dire qu'on la retrouve daus toutes les espèces. INliil- 1er en a cependant nié l'existence. C'est Uerginann qui l'a aperçvie le pre- mier dans Vllirudu cornplanata. Kir- by l'a représentée dans la même es- pèce, et Savigny l'a aperçue dans une autre. Les Clepsines ont une ventouse anale de médiocre giandeur, débor- dée des deux côtés par les derniers segmens, et tout-à-fait inférieure. Ccî Annelidcs se trouvent dans les eaux douces. — Savigny divise le genre en deux tiibus : la première, Clepsinœ lllj rince, a pour caractères : deux \ eux situés sur le second segment, un" peu écartés: corps étroit. Elle comprend la Clepsine BiocxJLÉE, Clepsina ùijcu- /afa, Sav. , ou VHirudo bioculaia de Bergmanu {ylct. Slockh. Ann 17:17, n. 4,t. 6,fig. 9-1 1), qui est la même que celle de Bruguière ( Encycl. Méthod. Helm. pi. 5i, fig. 9-11), de Millier {Hist. le/m. ï. i, part. 2 , p. 4i,n. i7i)etdeGmelin(6y5/. Nat. T. I , part. 6, p. 0096, n. 5.) Cette espèce ne diffère pas non plus de V Erpobdella bioculata de Laniarck (Hist. des Anim. sans vert. T. v, p. 296, n. 2). Elle est communedans les ruisseaux de Gentilly piès Paris. Elle se tient fortement appliquée contre les pierres , au fond de l'eau, c! les parcourt à la manière des Chenilles arpenteuses , en formant des anneaux complets. Elle ne s'expose jamais en- tièrement à l'air sec; mais souvent elle monte à fleur d'eau, pour s'y pla- cer dans une position renversée, el se promène ainsi à sa surface, à l'aitle d& ses ventouses. Des individus observes au commencement de juilletportaient chacun, sous la partie mo\eniie du corps, dilatée et courbée en voûte, quinze à vingt petits qui se tenaient 3o8 CLE fixés par leur disque postërieur; ces petits sont entièrement blancs. Savigny croit que V Hiriido pulli- gera de Daudin (Recueil de Mémoires etdeNotes,p. 19, pi. i,fig- 1, 5)pour- vail être rapportée à cette espèce. La seconde tribu, Clepsinœ simpUces , est caractérisée par six yeux rapprochés, placés sur les trois premiers segmens, et par un corps large ; elle renferme une espèce, la CiiEPSiNE aplatie, CL complanala, Sav. ,ou VHliudo coinpla- nata de Linné {Faïaia Suce. édit. 11, n. 2082, GtSyst. Natur.éàxl. 12, T. i, part. 2, p. 1079, n. 6), de Millier [loc. cit. pi. 47, n. 175J , de Gmelin {loc. cit. p. 0097, n. 6) et de Hyac. Caréna {Monogr. du genre Hirudo, Meni. délia R. Accad. dell Sc.di To- rino, T. xxv, p. 273). Cette espèce est la même que V Hirudo sexoculata de Bergmann ( loc. cit. p. 3i3, t. 6, (ig. 12-1 4), ou V Hirudo crenata de Kirby i,r/ïz«s. Linn. Soc. ï. 11, p. 3] 8, t. 29). Elle appartient au genre Erpobdelle de Lamarck [loc. cit.). On la tiouve dans les mêmes lieux que la précédente. Elle y est aussi com- mune et a les mêmes allures. Savigny pense que {'Hirudo hya- lina de Muljer pourrait bien être une Clepsiue. Ses Hirudo marginata et //. Tessulala n'en sont pas non plus éloignées. On doit peut-être rapporter encore à ce genre V Hirudo cep/ialota de Caréna, dont le disque peut adhé- rer à la surface de l'eau, et qui, de même que la Clepsine bioculée, mar- che à la renverse contre la surface du liquide, en y appliquant alternative- ment sa bouche et son disque. Cette espèce a quelque analogie avec la Clepsine aplatie ; mais elle est très- remarquable par l'existence d'un col bien marqué , supportant une tôle très-distincte, au sommet de laquelle on aperçoit quatre yeux. Elle ne nage pas, enroule légèrement son corps, et se laisse tomber au fond de l'eau lorsqu'on la détache; elle est vivipare. Civena l'a rencontrée en Piémoutdans les lacs d'Avigliaiia et du Ganavais. lu Hirudo trioculala de Caréna res- semble beaucoup pour la couleur à la CLE Clepsine bioculde ; mais elle s'en dis- tingue par une taille moindre et par le nombre des yeux qui est constam- ment de trois placés en triangle , et formés par des lignes allongées plutôt que par des points longs. Si on ran- geait ces deux espèces avec les Clep- sines, il faudrait modifier légèrement les caractères du genre et des tribus. (atjd.) CLEPTE. Cleptes.Jm. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Térébrans , famille des Pupivo- res , tribu des Chrysides , fondé par Latreille et adopté par la plupart des entomologistes. Ses caractères sont : mandibules courtes et dentelées; lan- guette entière ; corselet rétréci en avant ; abdomen sans crénelures ter- minales , presque ovoïde, non excave en dessous, composé de quatre à cinq anneaux, suivant le sexe. Sous tous ces rapports, les Cleptes diflx-rent des autres genres de la tribu. Ils ont, sui- vant Jurine (Class. des Hyménopt. , p. 298), des antennes brisées , fusi- formcs, composées de treize anneaux dans la femelle comme dans le mâle; les ailes antérieures offrent une cel- lule radiale demi-circulaire et une cellule cubitale allongée, incomplète, qui reçoit une nervure récurrente et qui est très-distante du bout de l'aile. Sous le rapport des ailes, ces Insectes ressemblent beaucoup aux Chrysis ; en effet, la différence ne consiste que dans la figure demi-circulaire de la cellule radiale, et dans l'insertion de la nervure récurrente plus près delà base de la cellule cubitale. Il sera donc plus aisé , d'après l'aveu de Ju- rine lui-même, de les en distinguer par les caractères tirés des autres par- ties. Les Cleptes, confondus par Geof- froy avec les Guêpes , et par Linné avec les Ichneumous, sont des Insec- tes assez petits, très-agiles , ornés de couleurs métalliques variables , sui- vant les sexes. On les rencontre sur les feuilles de différentes Plantes. Fabri- cius en a décrit un assez grand nom- bre d'espèces, parmi lesquelles plu- sieurs apparlienncnt à la tribu des Chalciditcs. Telles sont les Cleptes CLE stigma,ful^cns, coccorum, /ar-cari/m, musca/um. LcClkptf. urMi-DOBÉ, C. semiaiirata de Fabricius qui , suivant La treille et .1 urine , a décrit le mâle sous le nonidc C. splendens, figure par Panzer ( Tauna Ins. Genn. , l'asc. 5, tal). 2 , mas, ibid., fisc. 52 , tab. i, fcem.) , peut être considère comme le type du genre.. Il se trouve aux envi- ions de Paris. /". , pour les autres es- pèces , Latrcillc ( loc cit. ) , Pelle- tier de Saint- Fargeau (Ann. du Mus. d'Hist. Natur. T. viii, p. n5), Max. Spinola {Ins. L/£fur.),3uvïuc {loc. cil.), A. Coquebert (toc. cit.) , Pauzer {loc. cil.) (ato.) CLEPTIOSES. Cleptiosa. ins. C'est le nom dune famille de l'ordre des Hyniénoptcrcs établie par Latreilie (Hist. Génér. des Crust. et des Ins. T. III, et i'"" cdit. du Dict. d'Hisr. Natur.), et qui est venue se fondre (Règn. Aniui. de Cuv.) dans la tribu des Chrvâidcset dans celle des Oxyu^ res. V. CCS mots. Cette famille com- prenait les genres Détln le, Sparasion et Clepte. '' (aud.) * CLERKIA. BOT. PHAN. Ce nou- veau nom de genre a été proposé par îSeckcr pour le Tabernœmontana grandijlora de Linné; mais, ainsi que la plupart des innovations de cet auteur, il n'a pas été adopté. (O..N.) CLERODENDRON.C/eror/e//f//y//«. XîOT. riivN. Ce genre, de la famille des Verbénacées et de la Didynamic Angiosperniie , L. , a des rapports si intimes avec le T'olkamcria , qu'il serait convenable de les léunir en un seul. Le défuit absolu de caractères précis et tranchés a fait transporter tour à tour de l'un à l'autre genre leurs diverses espèces par les auteurs, et il s'en est suivi une confusion qui ne sera pas facile à débrouiller tant qu'on ne détruira pas le genre le moins anciennement connu. En ex- f)osant le caraclère do Clcrodendrnm, e savant R. Brown dit ( F/adrom. F/orœ Nov.-Holland. , p. 5io ) que la plupart des f-'oUamcria doivent y rentrer ; il ajoute même avec doute que toutes les espèces de ce dcrnicv CLE 209 genre sont des Clérodendrons , et il y réunit aussi le genre Oi-ieda de Lin- né. A cette opinion s'est déjà rangé l'auteur des Aofa Gênera cX Species Fiant, j^mer.œquin. Kuntli, en effet, décrit deux nouveaux Clérodendrons et adopte la fusion de la plupart des espèces de ces deux genres. L'analyse de leurs fruits a fourni , il est vrai, à Gaertner un moyen de distinct ion qui semble d'abord avoir assez dimp.or- tance. La baie des Volkaméries ren- ferme deux noyaux biloculaires, tan- dis que celle des Clérodendrons est à quatre osselets un iloculaires; mais cha- cun de ces deux noyaux biloculaires des Volkaméries, à en juger par la fi- gure même donnée pas Gaertner {de Fruct. t. ^^), nous paraît être l'union de deux osselets plutôt qu'un osselet unique à deux loges , et dès-lors une soudure plus ou moins complète se- rait la seule ditlérence entre les deux fruits; or on convient que, dans es cas, une pareille soudure ne peut offrir assez de valeur pour opérer une distinction générique. Autre- ment ce serait absolument de même que si on voulait éloigner générique- mcnt le Mespilus Ô.vyacant/wides , D. C. , du Iil. Oxjacant/ia, à cause de la liberté de ses deux noyaux. On s'est encore servi de la forme du style et du stigmate pour (liiTérencier les deux genres dont il est question; Gaertner a dit que les Volkaméries ont le stigmate bifide; Poiret (Dict. Encycl.) ajoute que les Clérodendrons ont , par opposition , un stigmate simple , et nous trouvons dans le ca- raclère du Clérodendron exposé par R. Brown et Kunth que le stigmate est bifide. Toutes ces assertions sont v/aies, quoique contradictoires en apparence ; il y a des Clérodendrons à stigmate simple, ou si peu cchancré qu'on peut le regarder comme sim- ple- il existe aussi des Clérodendrons à stigmate bifide : telles sont les es- pèces décrites j^ar Brown et Kunth. Cette diversité de formes dans le stig- mate ne doit pas être im motif pour désunir les Clérodendrons d'avec les Volkaméries ; elle nécessite seule- i4 a 10 CLE ment un léger changement dans les caractères du genre Clérodendron , dont voici renoncé : calice campanu- le à cinq divisions ou à cinq dents; corolle dont le tube est cylindrique , ordinairement très -allongé, le limbe à cinq divisions égales ; quatre élami- nes didynames , exertes et déclinées du même côté ; ovaire quadrilocu- laire, à loges monospermes; stigmate bifide , quelquefois simple ou légère- ment échrancié ; baie souvent entou- rée parle calice qui s'est accru pendant la maturation, à quatre noyaux sou- dés par paire dans quelques espèces. Les Clérodendrons sont de beaux Arbres et Arbustes indigènes des cli- mats tropiques ; les feuilles sont op- posées, simples, indivises ou quelque- fois lobées. Ils portent des fleurs disposées en corymbes trichotomes , axillaires ou terminales. Les auteurs en ont décrit une trentaine d'espè- ces , dont quelques-unes sont culti- vées dans les jardins d'Europe. Nous n'en citerons qu une seule de bien re- marquable sous ce rapport : c'est le Clérodendron sans aiguillons , Clerodeiid/um inerme , Gaerln., J^ol- kameria inermis , L. Ce charmant Ar- buste a une tige droite , un peu ra- meuse, qui s'élève à deux ou trois mètres. Ses rameaux sont droits et opposés. Ses feuilles sont opposées , pétiolées , lancéolées , oblongues , vertes et d'une consistance assez for- te. Les fleurs d'un blanc lacté, quel- quefois nuancé de rose , naissent de l'aisselle des feuilles par trois à la fois. Il est originaire des Indes-Orientales et de la Nouvelle-Hollande ; néanmoins il n'est pas très-délicat, car, quoique de serre chaude , il peut passer tout l'été dehors , pourvu qu'on le place à une bonne exposition. Ou le multi- plie très-facilement par boutures fai- tes en pot sur couche ombragée ou dans la tannée , et ensuite on le place dans une terre substantielle , en ayant soin de l'arroser souvent , surtout au mo- ment oii la végétation devient plus active. C'est ainsi qu'on le cultive au Jardiu du Roi à Paris , où il en existe de fort beaux individus. CLE Parmi lesautres Clérodendrons non cultivés et décrits par Linné avec son exactitude accoutumée , on distingue les Clerodendruin fortunatum , Cl. in~ fortunatum et Cl. calamitusum , Plan- tes des Indes-Orientales que les an- ciens auteurs avaient déjà tait connaî- tre sous différens noms. Ces épithètes paraîtraient singulières , si on n'y re- connaissait pas la brillante imagina- tion du naturaliste suédois qui se plaisait à répandre la vie et la sensi- bilité sur toutes les productions delà nature. Que d'allusions fines , ingé- nieuses et touchantes ne rencontrons- nous pas à chaque instant dans ses écrits ! Que de souvenirs mythologi- ques ne réveille-l-il pas, comme pour soulager notre mémoire fatiguée par l'aridité des détails! Mais, il faut en convenir, l'esprit est ici choqué du contresens des expressions : Cléroden- dron est un mot grec qui signifie Arbre heureu.v ; or , dire qu'un Ar- bre heureux est en même temps in- fortuné ou calamlteux , nous semble une façon de parler un peu bizarre. Le genre Clerodendrumai été désigné vulgairement sous le nom de Péragu, mot barbare que nous n'adoptons pas, et auquel nous substituons la déno- mination gréco-latine francisée. Palisot de Bcauvois a publié et figu- ré deux nouvelles espèces de Clero- dendrum dans la Flore d'Oware et de Bénin. L'une , qu'il nomme Cl. valu- bile, a des fleurs petites dont le limbe de la corolle est manifestement bila- bié; l'autre {Cl. scandens)a. de plus grandes fleurs, et sa corolle offre la même disposition ; mais comme les fleurs du Cl. infortuiiatum , L. , ten- dent aussi à l'irrégularité, cette modi- fication n'est pas suffisante pour cons- tituer avec ces espèces un nouveau genre. — Ventenat a figuié et décrit, dans le magnifique ouvrage intitulé Jardin de la Malmaison , une espèce quia fleuri dans les serres de ce jardin et qui est évidemment le Pé- ragu de Rhéede ( Hort. Malab. vol. Il , p. 4i , pi. 20). Mais Linné ayant donné à son Clerodendrum infortuna- tiim pour synonymes le Péragu de CLE Rhccdc et le Cl. folio lato et acumi- nato de Burniann, lequel est une IMante essenlielleineiU différente , Venlenata nom nié sa nouvelle espèce Cleiodciulrum i-iscosum. Cette Plante est le P'olkameria lauiifolia des jar- diniers. (o..N.) CLERUS. INS. Nom so-.!S lequel les Latins désignaient une es[îèce de lar- ve, et que beoÛVoy (ilist. des Ins. T. 1 , p. 3o5 ) a appliqué à nn genre d'Insectes de l'oidre des Coléoptères. V . Ci.AiaoN. (aud.) CLETHRE. Clethra iîot. i-han. C'est à la famille des Ericinées et à la Décandrie Monogynie qu appar- tient ce genre composé d'Arl)iis- scaux élégans qui, pour la plupart, habitent les contrées américaines , et sont cultivés dans nos jardins d'a- giément. Leurs feuilles sont alternes et simples; leurs fleurs, élégamment disposées en grappes , axiliaires ou terminales , sont quelquefois réu- nies en forme de panicule; leur ca- lice est à cinq divisions très-profon- des ; leur corolle est campanulée , à cinq lobes tellement profonds qu'elle seu^ble formée de cinq pétales soudés par la base ; dix étainincs incluses sont insérées à la partie iniericure de la corolle, dressées et rapprochées les unes contre les autres; leurs anthères, d'abord tournées en dehors et par con- séquent extrorses, se renversent en dedans quand la fleurcstcpanouie, de manière que le sommet qui est ter- miné en pointe, devient la base; elles sont biiides inférieurement e^ s ouvrent par deux fentes ovales ; l'o- vaire esta trois loges mulliovulées ; le style est court, terminé par un stig- mate trilobé; la capsule est enveloj)- pée dans le calice qui est persistant ; elle offre trois loges et s'ouvre en trois valves septifères sur le miheu de leur face interne. Parmi les espèces de ce genre qui sont cultivées dans les jardins , nous citerons les suivantes : Clétiire a feuilles d'Adlne , Clethra alnifolia, ^'. Joli Arbuste de cinq à six jjieds d'élévation , ayant CLE en des tiges rameuses ornées do feuilles alternes ovales, dentées, pubcscentes en dessous ; des (leurs blanches dis- posées en épis terminaux. H est ori- ginaire des lieux humides de l'Amé- rique du nord. On le cultive en pleine terre dans les plate-bandes de terre de bruyère. Il se multiplie de semen- ces et de marcottes. Cl,liTlIKK 'lOMENTEUX, Clcthia tO- tnerilusa, Lamk. Originaire des mê- mes contrées , cette espèce demande les mêmes soins que la précédente. Elle s'en distingue surtout par ses ra- meaux et ses feuilles blanchâtres en dessous. Ceètiire en Arbre , Clethra arbo- rea , Ailon, Kevv ; Ventenat , Jard. Malm. t. 4o. Cette belle espèce , ori- ginaiie de 1 île de I\ladère,a le port de V yl rbiUiis A ndrac hne . L. Elle est plus grande que les deux précédentes; sa tige ligneuse se divise en branches dont les extrémités sont rougeàlres 5 ses feuilles sont pétiolées , persistan- tes, un peu coriaces, lisses, ovales, lancéolées , dentées ; ses fleurs d'une teinte rose pale et d'une odeur suave , forment à l'aisselle des feuilles supé- rieures , des épis solitaires et unilaté- raux. On la cultive en orangerie. Oaculiivu encore quelquefois dajis les jardins le Cicthra acuminata de Michaux et le Clethra paniculata d'Ailon, qui viennent de l'Amérique du nord. Dans le troisième volume des Noua Gênera et Specces de Humboldt et Boupland , publiés par Kuuth, on liouve décrites trois nouvelles espèces de Clethra arborescentes souslesnoms de Clethra fagifoLia, Cleth. bicolor et Cleth. fimhriata. Celte dernière , remarquable par sa corolle dont les lobes sont échancrés en cœur et fimbriés sur leur bord , est figurée pi. 264 du même ouvrage. Kunth réu- nit au Clethra le genre Cueillaria de Ruiz et Pavon , qui , en effet , ne présente aucune différence bien nota- ble, (a. n.) Chez les anciens , particulièrement dans Théophraste , le nom de Cle- thra désign.dt l'Aulne. (b.) ,4* 2 ) 2 CLE CLETHRIA. BOT. chypt. (Hiil.) PourClathre. V. ce mot. (b.) CLETRITE. BOT. ross. On a don- né ce nom à du bois pétrifié que l'ou croyait être celui de l'Aulne , nommé Clelhra par les anciens. (b.) CLETTE. GTS. Syn. vulgaire de l'Avocetle, Recuiv'noslra Avocctla ^ L. V. AVOCETTE. (DR..Z.) * CLEVEN - RAY. pois. Syn. de Cenlropomc àouze rayons, àla Jamaï- que, (lî.) C L É Y È R E . Cleyera. bot. ph an. Sous ce nom , Thunbcrg {FI. Japon., p. 12 et 2^4 ) a décrit un genre de la Polyandrie IMonogynie , L. , que Jussicu n'a rapproche d'aucune fti- mille, si ce n'est en indiquant d'une manière dubitatis^e ses aflinilés avec le Camellia, et qu'il a rejeté dans les Gênera inccrtœ scdis. Ses caractères sont : calice persistant à cinq divi- sions obtuses ; cinq pétales; envii'on trente étamines courtes , insérées sur les côtés de l'ovaire , à filets adhérens entre eux à leur base , et ù anthères didymcs ; ovaire libre; style unique, filiforme ; stigmate échancrc ; capsule pisiforme , entourée inférieurement par le calice biloculairc et bivalve. L'unique espèce de ce genre incertain {Cleyera Japonica , Th.) croît pi'èd de ^iagasaki au Japon. C'est un Arbre glabre dont les rameaux ctramuscu- Ics sont verticillés; les feuilles sont aussi en verticillés ou fasciculées au sommet des branches ;leur consistan- ce est charnue et elles sont toujours vertes. Les fleurs sont solitaires SHr des pédoncules axillaires. Cette Plante est voisine du P'ateria indica , L., genre placé à la suite des Gattifèrcs par Jussieu , mais que ses feuilles al- ternes et plusieurs points de son orga- nisation font aller près des Camellia dans les Hespéridées. Thunbcrg lui donne pour synonyme la Plabte dési- gnée et figurée par Kœmpfcr (^7«œ«. cxot. , p. 870 et 874 ) sous le nom ja- ponais àc Mokokf on Mukolf; mais Jussieu regarde ce rapprochement comme douteux. CLI Adanson a donné le nom de Cleye- ra à un genre de Plantes de la famille des Scrophularinccs , et que Lin- né avait déjà nommé Polypremum. N'ayant pas justifié ce changementde mots , nous ne l'adoptons pas et nous renvoyons à PoLYrRÈME pour sa des- cription. (g..]S.) * CLEYRL\. bot. phan. (Necker.) T^. ArvOUNiER. * CLIAMONNONE. bot. phan. Syn. de Jatropha sjossypiijblia à la côte de Coromandel. (b.) CLIBADE. Clibadlum. bot. piian. Genre de la Monœcie Pentandric , L. , ainsi caractérisé : fleurs flos- culeuses réunies en tête ; celles du cen- tre niflles et pédicellées ; celles de la circonférence au nombre de trois à quatre femelles et scssiles ; involucre imbriqué, devenant violet par la ma- turité ; fruits drupacés , ombiliqués , monospermes. A.-L. de Jussieu, qui a donné les caractères précédons d'a- près Linné et Allamand, place ce genre parmi les Corymbifères anomales à cô- té de Ylva etdu Partheniitin. Deston- taines le renvoie a ux Urticécs , à cause de ses étamines libres et de ses fruits drupacés. Comme il a , selon Lamarck, quelques rapports avec le JSaiUlera , affinité déjà pressentie par Jussicu , et que ce dernier genre appartient aux Corymbifères , ou serait tenté de lais- ser les genres précités à la suite des Composées, au lieu de les rejeter dans une autre f imiUe éloignée. On ne connaît que l'espèce décrite par Linné , Clibadlum siuinamense. C'est une Plante à fouilles oi^jposées et raboteuses , dont les pédoncules sont aussi opposés elles corolles blanches. Les drupes ont une couleur verte et sont pleines d'un suc jaune et vis- queux. (g..n.) CLIBADION. bot. phan. (Diosco- ridc.) Syn. présumé de Pariétaire, (b.) CLICHE-FALSA. bot. Syn. de Gi/i/andina axillaris, Lamk. (b.) * CLIDEMIE. Cl i demi a; bot. PIIAN. Genre de la famille des Mélas- tomacécs , établi par David Don dans CLI un Mt'iHohc sur les Plantes de cclîc famille, publié récemment parmi ceux de la Société Weruériennc d'Edimbourg (vol. iv , a*^ partie, p. 5284), et auquel sou auteur donne pour caractères : calice oblong , nu à sa base ou muni d'ccailles , à limbe quinquédenté, persistant; cinq péta- les ; anthères à ileux oreillettes , plus étroites à la base; stigmate ne formant qu'un petit point paplUaiie; baie capsulaire à cmq loges. Ce genre, consacré à la mémoire de Clidcmius , botaniste de l'ancieunc Grèce citéparTIiéopbraste , se compo- se de dix-neuf espèces, toutes iudigè- nesdc l'Amérique méridiouale.Ge sont des sous-Arbrisseaux très-hérissés , à branches tétragones cl à feuilles cré- nées , pétiolécs, à trois ou cinq ner- vures; leurs baies de couleur pourpre ou écarlatc ont une saveur douce , agréable , et par conséquent sont co- mestibles. La plupart de ces espèces sont nouvelles , ou étaient inédites dans les berbicrs sous le nom de Itle- lastoma. Quelques -unes ont été dé- crites par Aublet ( Guian. , p. 425 et 427 ). Ce sont les Ilelastoma agrestis et M. elegaiis de cet auteur. Richard et Bonpland eu avaient aussi fait connaître deux espèces : Melastoma rubra, Rie h., ou Ciidemia hetcjvmal- la, D., et Melast. capUellala, ^on^X-, ou CL capitellala, D. (g..n.) CLIFFORTIE. CUffortia. bot. PHAN. Genrcdc la Diœcie Polyandrie, L.,établipar l'illustre naturaliste sué- dois en l'honneur du protecteur éclai- ré chez lequel il composa ses premiers ouvrages, et placé par Jussieu dans la troisième tribu de la famille des Ro- sacées à laquelle il a donné le nom de SaaguisoT-bées. Il présente les caractè- res suivans : Plante dioïque; calice à trois divisions profondes ; corolle nulle. Dans les ileurs mâles , on trouve environ trente étamines dont les anthères sont didymes. Les fleurs femelles ont deux ovaires surmontés de deux styles et de deux stigmates. Les petits fruits sont aussi au nombre de deux et renfermés dans l'intérieur CLI 3i5 du c.dicc qui s'est changé en une capsule biloculaire. Toutes les Clif- forties sont de petits Arbrisseaux in- digènes du cap de lionne -Espérance, à feuilles simples ou ternées , tantôt alternes , tantôt opposées , engainan- tes et stipulées à leur base ; leurs fleurs sont presque sessiles dans les ais- selles des feuilles. Une trentaine d'es- pèces ont été décrites par les auteurs; aucune ne mérite de fixer l'attention sous les rapports de l'utilité ou de l'a- grément. Une d'entre elles est seule- ment remarquable en ce qu'elle porte sur ses rameaux des excroissances strobiliformes, qui ne sont que des galles d'Insectes , doù son nom spé- cifique Cl. s/robilijl'ra, L. L'amplitu- de des stipules de cette Plante, ainsi que ces sortes de galles , lui donnent un air si particulier que Jussieu se demande si elle est bien véritablement congénère du Clijfurùa. D'un autre côté, il rapporte à ce genre, mais avec doute , VEmpeiium innnaturn de Lamarck. La place du genre Cliffortie est-elle bien fixée parmi les Sanguisorbées? C'est encore une question présentée par le savant auteur du Gênera Plan- tarum , et qui ne sera éclaircie qu'a- Srès un mûr examen de la famille es Rosacées. (g..n.) CLIFTONIA. BOT. PHAN. Banks a donné ce nom générique au Myloca- ryum de Willdenow , qui avait déjà pour synonyme le Tf'altheriana de Fraser. /'". ces mots. (g..n.J CLIGNOT. OIS. Espèce du genre Traquet, Motacilla pefspicillata, L. ^. Traquet. (dr..z.) CLDIACIUM. EOT. CRYPT. {Mous- ses. ) Weber et Mohr ont établi sous ce nom un genre de Mousses qui ne renfermait que XHypnuin dcndroides de Smith. Cette Plante , successive- ment placée parmi les Leskea par Hedwig et parmi les Neckera par Swartz et par Bridel , a été remise de nouveau au nombre des vrais Hyp- num par Hooker. La forme de son péristome intérieur paraît cependant assez particulière pour en faire un ai4 CLI genr€ distiuct ainsi caiactérisé ; capsule Intérale ; pcristoinc double : l'externe à seize dents simples, lan- céolées , coui bécâ en dedans ; l'inter- ne composé de seize lanières subu- lées , percées d'une série de trous dans leur milieu el unies à leur base par une membrane très-courte; coifle se fendant latéralement. Chacune des lanières du périslome interne paraît formée de deux cils rapprochés, unis par leur sommet et dont 1 intervalle serait traversé par des filameris transversaux qui forment une sorte de grillage ; cette structure est très -différente de celle des Hjp- num , des Nec/iera et des Leskea, et ce genre qui, par son port, s éloigne as- sezdes autres H\pnum, paraît mériter d'être conservé. La seule espèce qu'il renferme se trouve dans les grands bois; elle est lare eu fructification; sa tige est rameuse, assez élevée , ''à rameaux redressés ; ses i'euilles sont insérées tout autour de la tige , lâ- chement imbriquées, ovales , lancéo- lées, dentelées au sommet ; sa capsule est droite, cylindroîde, à opercule conique aigu. Bridel a séparé comme une espèce distincte celle qui cioît dans l'Amérique septentrionale , et que Michaux avait décrite sous le nom de Leskea cleridruules ; peut-être n'est-elle qu'une variété de la précé- dente; le véritable CUmacitim den- droides croît aussi en Amérique et, à ce qu'on assure, au Japon, (ad. k.) 'CLIMACTEKIS. ois.fTemminck.) * CLIiMBING-VOlE. bot Syn. de Psjchot/la parasitica dans l'île de Wontfcrat , l'une des Antilles. (b.j CLINANTHE. Cimanlhium. bot. PHAN. C'est le nom que l'on donne au réceptacle commun sur lequel sont placées les Heurs dans les Plantes de la famille des Synanthérées. 11 est tantôt épais et charnu, tantôt plane , tantôt concave ou convexe; quelque- fois il porte, outre les fleurs ,des poils, des soies , des paillettes ou des alvéo- les. Cesdiverses modificalions servent à caractériser les genres nombreux de la famille des Svnanthérées. (a. n.) CLI CEIJNCHE MAM. Même chose que Chinche. V. ce mot. (b.) * CLIiNCHIN ET CLINCLIN. bot. riiAN. ( Feuillée.) IN om d'une espèce du genre Polygale au Pérou. T'. Clin- CLINIA. (B.) * CEIN-GLIN. OIS. Petit Echassier que l'on trouve en abondance à Saint- Domingue , et que l'on rapporte à la Guignette , Tnnga hypuleucos , L. P". Chevalier. (dr..z.) *CLINCLINIA. BOT. PIIAN. INom donné par De CandoUe à la quatrième section du genre Puljgala {Frudrom. Sjstoni. Univ. , i , p. 027), qui com- prend trois sous-Arbrisseaux améri- cains dont le plus remarquable est le Poljgala thesioides,V^'\\\à., figuré et décrit par le P. Fouillée sous le nom de Clinclin. /^.Polygale.(g..n.) CLIJNE. rois. Pour Cliniis. f^. ce mot. (b.) CLINOCÈRE. Clinocera. iNs . Genre de l'ordre des Diptères, famil- le des Tanvstomes , tribu ou sous- famille des Rhagionides de Latr.eille (Règn. An. de Cuv.) , établi par Mei- gen , et ayant , suivant lui ( Descript. System, des Dlptèies d'Europe, T. 11, p. 110), pour caractères : antennes avancées , portées en dehors , de trois articles dont les deux premiers sphé- roïdaux , le troisièpie conique avec une soie terminale courbée; trois yeux lisses frontaux; ailes parallèles couchées sur le corps. La forme des antennes rapproche le genre Clino- cèrc de celui des Leptis de Fabricius , et principalement du Leptis veimUeo , dout les ailes sont également croisées sur le corps , ce qui pourrait donner lieu à une dlvisinn dans laquelle ou rangerait cette espèce avec la Clino- cère noire , Clinocera nigra , qui est jusqu'à présent la seule propre au genre dont il est question. Meigen l'a iigurée {/uc. ci/, , tab. i6,fig.4). (AUD.) CLIJNOrODE. Clinupodium. bot. PHAN. Genre de la famille des La- biées et de la Didvnamie Gymno- speimie, L.,dont les caractères sont: limbe du calice divisé supérieure- ment en trois parties ctiuférieurement en deux; gorge de la corolle seusible- CLI ment évasée ; la lèvre supérieure droite émarginéc, l'iulcricure trilide, ayaut son lobe du milieu plus grand et échancré. Les Clinopodes sont des Plantes herbacées, à fleurs axillaires, verli- cillées et munies de plusieurs brac- tées soyeuses. Kllcs sont en petit nom- bre, et habitent les climats tempérés de l'un et l'antre hémis) hère. La seule espèce indigène de la France est le Clinopode commun, CUnopoiUiirn iulgare, L., très-abondant, vers la tin de l'été, dans les bois cl près des haies. Il a une tige haute de cinq à si\ décimètres , vcluectordinairement simple. Ses fliurs sont disposées en verlicillcs au sommet de la fiante , et sont le plus souvent de couleur rose; mais celte couleur varie quelquefois et passe au blanc Les propriétés Io- niques et céphaliques qu'on lui a at- tribuées sont moins exaltées dans celle Plante que dans les autres La- biées, attendu la petite quanlité d'huile volatile et de principe amer qu'elle renferme. — Une belle espèce a été décrite et figurée sous le nom de Clinopodium uriganifolium par La- billardière [Decad. Syriac. 4 , p. 24 , t. 9 ). Ce naturaliste l'avait trouvée sur 1g mont Liban. Les diverses espè- ces arborescentes décrites comme Cli- nopodes dans quelques auteurs, appar- tiennent aux genres P/domis , Hjplis tiPrciiaiithemum. f. ces mots. (g.. N. ) CLI^OTROCHOS. bot. phan. (Théophraste) Syn. d'Erable, (b.; CLLNUS. FOIS. Syn. de Blennies en général chez les Grecs modernes , cl l'une des divisions de ce genre dans le Règne Animal de Cuvier. f^. JBlennie. (b.) CLIO. Clio. MOLL. Ce genre indi- qué par Biowne {Hisloiia JS'atur. Jam. p. 586) pour les Animaux aux- quels Pérou a donné le nom de Cléodore, liât établi postérieurement par Pallas sous le nom de Clione; et quoique IMartens l'ait fait figurer dans son Voyage auSpitzbeig, Linné néanmoins ne commença à eu parler qu'à sa douzième édition, en y com- prenant, ainsi que dans les suivantes. CLI Bl.^ et la Clio figurée par Marteus et celles indiquées par Browne. Cuvier, dans un Mémoire inséré dans le premier volume des Aiinales du Muséum , donna sur l'Animal de la Clio des dé- tails analomiques fort curieux , et fit pour ce genre, ainsi que pour quel- ques autres avoisinaus, la seconde classe des Moll.isques , les Ptéropo- DES. F", ce mot. Les Clios ne renfer- mant plus que des Animaux mous, peuvent être génériquemenl caracté- risées de la manière suivante : corps nu , gélatineux, libre, plus ou moins allongé, un peu déprimé; une tête distincte, surmontée de six tentacules rétractiles, longs et coniques, séparés en deux faisceaux de trois chaque , qui rendent la tête bilobée lorsqu'ilssont contractés , et peuvent être entière- ment cachés dans une sorte de pré- puce, portant lui-même un petit ten - tacule à son colé externe; deux yecjc à la partie supérieure' de la tète ; bou- che terminale, verticale ; deux na- geoires opposées, branchiales, insé- rées de chaque côté à la base du cou; une sorte de ventouse sous le cou ; l'anus et l'orifice pour la génération s ouvrant au côté droit près du cou , sous la na£;eoire. , ? ». Lie système nerveux est compose d'un cerveau bilobé, duquel partent deux filets qui aboutissent sous l'œso- phage oii ils se renflent en ganglions. Ces ganglions fournissent eux-mêmes deux au très filets, lesquels donnent en- core un ganglion chaque , qui se réu- nissent au-dessus de lœsophage par un filet intermédiaire; les nerfs des au- tres organes partent en rayonnant de ces divers ganglions. La respiration est branchiale ; ses organes font par- tie des nageoires; c'est pour cela que Blainville propo-e le nom de Ptéro- DiBRAKCHE. De chaque branchie naît un vaisseau qui se réunit à son con- génère au-dessus du cœur, pour don- ner naissance à un tronc unique, lequel se rend directement à cet organe, f^., pour d'autres détails analomiques, le Mémoire de Cuvier (Ann. du Mus. ï. I, p. 242, pi. 17). Tous les organes internes des Glios sont enveloppés 2l6 CLI d'une tunique musculaire, recouverte elle-même par une peau transparente à travers laquelle on voit la direc- tion des fibres musculaires. Le nom- bre des espèces de ce genre est fort limité. Une seule était connue autre- fois. Bruguière en a de'crit une nou- velle dans l'Encyclopédie. Nous al- lons faire connaître l'une et l'autre. Clio bokÉale , Clio borealis , L. (p. 3i48, n. 4); Clione borealis, Pallas ( Spic. Zool. lo , pag. ^8 , tab. I , (ig. ] 8 , 19) ; Clio refusa, Fabricius {Faun. Groenl.,p.ôo4:, n. 524),MiUler {Zool. Dan. Piodr. p. 226, n. 2742); Clio limacina , Phip. EUis [Zooph. pi. i5, f . 9 , lo); Clio borealis, Bru- guière (Encycl. n. i,pl. 75,fig.5,4), Lamarck et Cuvier. Cet Animal est long d'un pouce et demi environ , gélatineux , pellucide , ayant les na- geoires presque triangulaires, le corps terminé en pointe postérieurement. II se trouve en. très-grande quantité dans les mers du Nord , oii on assure qu'il sert de pâture aux Baleines. Il nage très-vite, se montrant souvent à la surface de l'eau pour redescen- dre vers le fond. Clio australe , Clio aiistralis , Bruguière (Encycl. n. 2, pi.75,f. 1, 2). Celte seconde espèce que Bruguière rencontra en grand nombre auprès de Madagascar, est plus ventrue, j.ilus charnue, moins tiansparente que l'au- tre. Elle est d'ailleurs plus grosse , longue de deux pouces environ ; elle est rose ; les nageoires sont lancéolées ; la queue est comprimée et à deux lo- bes. (D..11.) *CLIONE. MOLL. (Pallas.) r. Clio. * CLIPEI. ÉCHiN. Nom latiudouné à la deuxième section des Auocysles par Klein , dans son ouvrage sur les Echinodcrmes. (lam..x.) CLIQUETTEDELAZARË. MOLL. Nom donné à une espèce de Game fossile de la Suisse. Knorr, dans ses Pétrifications, l'a figurée vol. 2, part, i*^", pi. 6, 11, comme ayant été trou- vée en Amérique. /-^. Came. (d..ii.) ClASli^ROiiLii.Clisip/wnïes.MOLL. (Montfort.) /^. SemNCTiRULÉs. (aud.j CLITELLAIRE. Clitellaria. iNs. CLI Nom sous lequel Meigen a désigné, dans l'ordre des Diptères, le genre Ephippie de Latreille {V. Epiiipple) pour y ranger deux espèces , le Lnm- bricus arenarius d'Othon Fabricius {Faun. Groenl., n° 264), et son Liim- briciis minutus (11° 265, flg. 4). Ils n'ont que deux rangs de soies , et ce caractère seul paraît suffisant îi l'au- teur pour établir une distinction gé- nérique. Il leur adjoint provisoirement le Lunibricus vermicularis du même {loc. cit. , n" 259 ), quoiqu'il manque de ceinture. ^.Lombric. (axjd.) * CLITELLIO. Clitellio. annel. Genre de l'ordre des Lombricincs , famille des Lombrics , proposé par Savigny (Syst. des Annelides, p. io4). (aud. ) CLITHON. Clithon. moll. Mont- fort {Conch. Syst. ï. 11, p. 526) , con- sidérant les épirses qui arment une espèce de Néritine comme suffisantes pour la séparer et en faire un genre y- avait proposé ce nom qui n'est pas employé par les conchyliologues dau- jourd'bui. F'. Néritine et Néritl. (D..H.) * CLTTHRIS. BOT. CRYPT. {Cham- pignons.) Fries a donné ceTJom, dans le second volume de son Sjsiema Ilycologicum, à un sous-genre des Ce- nangiiun que Persoon a réuni aux Triblidium. Le genre t'e«a//^/i!//« lui- même n'ayant été publié que depuis l'impressiondu Dictionnaire, nous le traiterons au mot Scleroclerris , nom sous lequel Persoon l'avait désigné comme sous-genre des Pczizes dans sa Mycologia eurupœa, et que Fries a donné au principal sous-gcure des Cenaiigiiim. Les Clitliris diffèrent des Cenan- ^/«OT proprement dits ou Scleroderris par la cupule qui , d'abord exac- tement fermée comme dans toutes les espèces de ce genre , s'ouvre ensuite par une fonte longitudinale, au lieu de se développer circulaircmcnt com- me dans les Scleroderris, ou en ])lu- sieurs valves comme dans les Tribli- dium.Ces petits Champignons se rap- prochent parce caractère des Tlvsle- CLI tiiim dont ils ont l'aspect et avec les- quels ils avaient été long-leinps con- iondus; mais ils en diflèrcnt par leur menibiauc iVuctifèrc, organisée com- me dans les vrais Champignons, ca- ractère qui les rapproche des Pezizes, auprès desquelles on doit les placer dans une classificatiounaturelle. Les espèces encore peu nombreuses lie ce sous-genre croissent sur les ra- meaux morts de dillérens Arbres, tels que les Pins, les Chênes, les Brn3'è- res , etc. Les espèces les plus ancien- nement connues sont les Ceiiaiigium Jerriiginusum, Frics (Feziza ^Jbietis, Vevs. Sjn. 671, Triblldium plneum, Pcrs. M je. Europ. 002), et Cenaugium qiiercinum ( Hyslcriuin querc'uium , l'ers. Sjn. 100, Triblidium qiierci- num , Pcrs. Mjc. Euivp. 555j. (ad.b.) CLITORE. Ciuoiia. kot. rnvx. Famille des Légumineuses , Diadel- pliie Décandrie, L. Ce genre, décrit sous le nom de Tematea par Tour- nefort , et constitué de nouveau par Linné sous celui quil porte aujour- d'hui , comprenait des Plantes dont une organisation diiféi'ente a néces- sité la séparation comme genre par- ticulier. Ainsi les espèces à calice muni de deux bractées et à légu- mes cylindriques en ont été reti- rées pour lormer le genra Galactia. P^. ce mot. Ce relranchement opéré , les Clitores doivent être ainsi carac- térisées : calice tubideux , campanu- le, A cinq divisions dont la plus in- lérieure oQVc souvent la forme d'une faux; corolle renversée: l'étendard très-grandet écarté, recouvrant néan- moins les ailes et la carène qui sont loi t petites; légume linéaire, très- long et se terminant en pointe. Les Clitores sont des Plantes herbacées grimpantes, ayant beaucoup de rap- ports avec les Glycine , à feuilles ter- nées ou rarement imparipennées , à folioles articulées comme celles des Dolics et munies de deux stipules barbues à leur base ; les pédoncules des fleurs sont axillaires à une ou deux fleurs , ou quelquefois nuiltitlo- res et en épis. CLI 217 Quinze espèces environ de Clitores ont été décrites dans les divers au- teurs. A l'exception de la plus ancien- nement connue (que Tourncfort a fait connaître sous le nom généricjue de Tematea parce qu'elle croît à Ter- nate et dans 1(!S Indes-Orientales) et d'une seconde espèce décrite par Lamarck et Ventenat , les autres Cli- tores sont toutes indigènes du Nou- veau-Monde. La plupart habitent le Brésil et les Antilles, et deux crois- sent dans l'Amérique septentrionale. Leurs (leurs sont en général d'un as- pect fort agréable, mais comme ces Plantes de serre chaude exigent trop de soins pour leur culture, elles sont rares dans les jardins, ou du moins il n'en existe que deux ou trois es- pèces cultivées dans les jardins de laotanique; telles sont les Clitoria Tematea , L. ; C. virginiana , L. , et C. Jteleivphylla, Lamk. et Ventenat. Nous lisons, dans laRelationdu voya- ge de Bory de Saint-Vincent aux prin- cipales îles des mers d'Afrique, une singulière remarque faite par ce savant sur le Clitoria Tematea qu'il a trou- vé en abondance aux îles de France et de Mascareigne; c'est que dans l'une de ces îles , les fleurs sont cons- tamment blanches, et dans l'autre toujours bleues. (cN.) CLITORIS. ANAT. Ce nom , d'ori- gine grecque, est dérivé d'un verbe pouvant se traduire par titiller avec volupté : tel est aussi le sens des deux autres synonymes latins , œs~ tus i^eiierLi , amorls dulcedo. L'ex- quise sensibilité du Clitoris , comme si cen était la seule considération importante, fut ce qui fixa d'abord sur lui l'attention : cependant on ne tarda pas à juger de ses rapports avec une partie du sexe maie , d'pii on lui donna de plus le nom de Pénis mulie- bris. Cette vue, d'ur:e justesse parfai- te suivant nous , est encore regardée aujourd'hui par quelques anatomis- tes comme raie hardiesse plus instinc- tive que raisonuée. Ln effet, la Phi- losophie actuelle des écoles , basant tout sur la considération des formes , n'osé déclarer identique ce qu'elle 2l8 CLI aperçoit dissemblable. Bien qu'on ait vu le nenis des mâles et le Clitoris des femelles constitues par deux corps caverneux d'un tissu semblable , ter- mines par un gland qu'un même ca- puchon ou prépuce coitïe également, enveloppés par un même syslème dermoïqiie , nourris par de sembla- bles rameaux vasculaircs, et cédant à la même excitation nerveuse , on crut procéder avec une plus grande exac- titude en regardant ces deux organes comme distincts et en effet comme assez dissemblables , pour ne devoir point être confondus sous le même nom. Trois circonstances motivèrent cette manière de voir. On se refusa à admettre comme semblable , ce qui , chez l'un , est d'un si grand vo- lume quand il est chez l'autre d'une si extrême petitesse , ce qui est là pro- longe et entièrement dégagé , et ici , au contraire, à moitié rentré et enve- loppé, et, chose plus remarquable, ce qui dans l'un admet en dedans de soi le tube terminal d'un autre appa- reil, etce qui, dans l'autre, est sous- trait à ce mélange. Ces idées particulières résultent des observations usuelles. Mais vous arrive-t-il d'agrandir votre champ d'observations et de passer des Mam- mifères aux Oiseaux , ou même , sans quitter les premiers, de passer des faits normaux aux cas irréguliers , les plus grandes de ces différences s'effacent, et l'identité des pénis et des Clitoris, déjà si fortement récla- mée par les faits précédemment rap- portés, devient enfin une consé- quence absolument obligée. Il n'est plus chez les Oiseaux ( V . les Mém. du Mus. d'Hist. Nat. T. ix, p. 4^9), entre le pénis et le Clitoris, de difl'é- rence, que celle qui résulte de leur volume respectif ; et encore , dans quelques-uns , cette différence est peu sensible. Le pénis est Imperforé aussi Lien chez les mâles que chez les fe- melles; et, chez les uns comme chez les autres , il est réduit au seul gland , unique portion qui soit dégagée des tégumens communs. C'est la même chose dans les monstruosités dites CLT Hjrpospadias : le méat urinaire est ouvert en dessous du pénis chez les Mammifères naàlcs viciés par cette anomalie ; leur gland est de mê- me imperforé, et il n'y a guère aussi que cette partie qui se voit exté- rieurement. Ainsi ce qui est un cas pathologique chez les Mammifères devient de règle chez les Oiseaux. Au total , le Clitoris des premiers doit être considéré comuie un organe rudimenlaire, tenant ce caractèred'un défaut de développement et le justi- fiant par une très-grande suscepldii- lité à la variation. (geof. st.-ii.) CLIVINÊ. Clivina. iNS. (ienre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères, famille des Carnassiers, tribu des Carabiques bipartis , établi par Latreille , et dont les caractères sont : palpes extérieurs terminés par im article de la grosseur du précé- dent ou plus épais; languette sail- lante, droite ou obtuse à son sommet, avec une oreillette de chaque côté ; labre membraneux ou coriace, sans dents; mandibules sans dentelures notables, plus courtes que la tête; antennes en forme de chapelet , avec les second et troisième articles pres- que égaux ; jambes antérieures échan- crées , dentées au côté extérieur ou terminées par deux pointes très-for- tes et longues, dont l'intérieure arti- culée à sa base. Ce genre a été confondu avec les Ténébrions par Linné. Fabriciusel les auteurs, jusqu'à Latreille, l'ont laissé dans le genre Scarite , qui en diffère essentiellement par le labre , par la longueur de ses mandibules et par le corps qui est toujours plus aplati. Les divines vivent dans le sable mouillé, au bord des rivières ou sous les raci- nes des Arbres, au lieu que les Scari- tes ne se rencontrent que dans les lieux secs et arides exposés à l'ardeur du soleil. On peut diviser ce genre en deux pjetits groupes , d'après l'organisation des jambes antérieures : le premier comprend les divines dont les deux premières jambes sontdentées au côté CLO exicricur. Dans coite division se ran- ge la Clivine AuÉNAiRE, Scaiilcs are- narius, Fab. , Oliv. Elle varie du fauve au noirâtre ; le corselet est pres- que carre; les él^trcs sont stric'es à stries jionctuécs. Le second groupe comprend celles qui out les jam- bes antérieures terminées par deux I)oin(es très-lbrles et longues, dont "intérieure articulée à sa base ou en forme d'épine. C'est le genre Dis- chirie de Bonelli. 11 renferme les Sca- rites ihuracicus ci giùbus de Fabr. f^. Djsciuiue. (g.) * CLIVINIÀ. OIS. r. Clamato- niA. *CLOA.QUE. AKAT.Termcdont on a fait l'application à un réceptacle commun supposé existant clicz des Animaux avec une seule issue pour la sortie de- produits stercoraires , uri- naires et génitaux : ces Animaux sont les Oiseaux et quelques Reptiles. Il est cei tain qu'on a imaginé plutôt qu'a- perçu une poclie a\ant cette desti- nation; car il n'v a nulle part en- tassement tle plusieurs appareils et semblable communauté de fonc- tions. La différence , sous ce rapport , des Oiseaux à l'égard des Mammi- leres , tient uniquement a ce que le rectum débouche dans la vessie uri- naire : et dans ce cas , c'est une suite de compartimens qui , pour être en ligne , ne se distinguent pas moins les uns des autres. Ce sont autant de seg- mens d'un long intestin, autant de tronçons dont les nodosités sont opérées par des étranglemens valvu- laircs ou par des sphincters avec muscles. Le rectum s'évase en une très- large cellule, "Vestibule Rectal , où séjournent les fèces : au-delà est un autre compartiment rarement aussi considérable que dans l'Au- truclie, le plus souvent petit et ru- dimenlaire (la vessie urinaire) : ar- rive ensuite une poche annulaire ( le canal urétro-sexuel; dans laquelle déboucbentles uretères et les oviduc- tus. Le dernier des compartimens CLO «ly est une poche fort considérable , théâ- tre de la copulation des sexes , four- nie en abondance do nerfs et do vaisseaux, et bordée par les parties sexuelles externes , ou les organes CNcitalours. Elle est analogue au ca- puchon qui couvre le gland des pénis ou des clitoris. Elle en reniplil là mê- me les fouclious : aussi l'avons-nous nommée Boirse uu rRÉi'ucE. J^. notre second volume de Philosophie anatomique. \ Ce dernier compartiment se retourne sur lui-même comme le capuclion qui coiffe le gland péuial chez les Mam- mifères , et se renversant comme un doigt lie gant , il met le canal métro- sexuel en mesure de te prolonger de- hors ; mais c'est alternativement que les orifices des uretères ou ceux des oviductus y arrivent. Ces orifices , fi- dèles à des devoirs différens, ne se nui- sent jamais dans leurs évolutions. La pioduction des uns n'est possible qu'en contiaignant les autres au re- pos ou même à une retraite intérieure. Cliaquc système vaque à ses fonctions, à des momens marqués, et le plus grand ordre règne au milieu de ce qui avait apparu dans une extrême confusion. Quand le système urinaire abandonne ses produits, le rectum le suit de près; il porte en avant son orifice et il vient lancer dehors les fèces. Il n'arrive donc jamais à la der- nière poche réservée au mélange des sexes et à toutes les excitations amou- reuses d'être heurtée ou salie par quoi que ce soit, venant à la tra- verser. Des préjugé? nous avaient donc abusés : plus de récipient unique, plus de Cloaque dans le sens d'une sentine commune, orgpnisation toute d'ima- gination et supposée sur la considé- ration d'un seul passage praticable pour les produits génitaux, urinaires et intestinaux. (geof. st. -h.) CLOCHE ET CLOCHETTE, bot. On donne vulgairement ce nom à plusieurs Plantes , telles que des Li- serons , des Campanules , des Mu- guets ou des Narcisses , dont les corolles 220 CLO imitent pîus ou moins la forme d'une cloche. Paulet n'a pas manqué ces noms dans sa barbare nomenclature , pour désigner quelques Champignons du genre Agaric. (b.) CLOCHER CHINOIS, moll. Le Cérite Obélisque , élégamment étage par un rang de tubercules qui dessi- nent la spire , a été vulgairement nommé ainsi à cause de cette disposi- tion. /^. CÉRITE. (D..ri.) CLOCHETTE, moli.. Nom vul- gaire de quelques espèces de Balanes, Bal anus balanoides , et surtout d'une espèce de Calyptrée , Caljptrea eques- iris. (D..H.) * CLOFYF. OIS. ( Dapper. ) Nom d'un Oiseau de mauvais augure pour les supei'stitieux Africains, et que l'on n'a encore pu déterminer exactement. (DR..Z.) CLOISON. Visseinmentum. bot. PHAN. On nomme ainsi les lames , ordinairement verticales, qui parta- gent la cavité générale d'un fruit en plusieurs auli'es cavités partielles ou loges. Dans presque tous les fruits , les Cloisons sont placées verticale- ment; très-rarement elles sont hori- zontales , comme on l'observe par exemple dans le fruit des diverses es- pèces de Casses. Il est important de ne pas confondre les véritaîjles Cloisons avec les lames saillantes que l'on trouve dans l'intérieur de quelques péricarpes. Les vraies Cloisons ont toutes une même organisation; elles sont formées d'une petite portion du sarcocarpe qui constitue leur partie centrale, recouverte des deux côtés par l'endocarpe ou membrane qui ta- pisse la paroi interne du péricarpe. Les fausses Cloisons au contraire ne sont pas recouvertes par cette mem- brane interne du péricarpe. Ainsi dans la capsule du Pavot on trouve un nombre plus ou moins considéra- ble de lames saillantes sur la paroi in- terne du péricarpe , libres par leur côté intérieur , et recouvertes par les graines qui s'y attachent. Ces lames CLO ont été généralement considérées comme des Cloisons , mais n'en sont pas dans la réalité : i° elles ne sont pas formées, comme les vraies Cloi- sons, d'une saillie au sarcocarpe re- vêtue des deux côtés par la membrane pariétale interne du fruit; 2° elles donnent immédiatement attache aux graines. Cesontdes placentas ou tro- p ho spermes. Il est encoie une autre distinction à faire dans les Cloisons, ce sont les Cloisons complètes et les Cloisons incomplètes. Les premières s'éten- dent depuis la base jusqu'au sommet de la cavité, sans laisser aucune com- munication entre les deux loges qu'elles séparent. Les secondes ne s'élèvent pas jusqu'au sommet du pé- ricarpe, en sorte qu'il y a une com- munication entre les deux loges con- tiguës. Le fruit de la Pomme épi- neuse ( Datura Stramonlum , L.) of- fre à la fois des exemples de ces deux espèces de Cloisons, il est partagé en quatre loges par quatre lames vertica- les ou Cloisons dont deux sont com- plètes et deux n'atteignent pas jus- qu'an sommet du péricarpe, en sorte qu'il existe un vide , et que les loges communiquent ensemble deux par deux. La position des Cloisons relative- ment aux valves n'est pas moips im- portante à étudier , el fournit des ca- ractères souvent mis à contribution pour grouper les genres en familles naturelles. En effet, tantôt les Cloi- sons correspondent aux sutures par lesquelles s'ouvre la capsule, tantôt elles sont placées sur le milieu de la face interne des valves, tantôt enfin chaque Cloison semble formée par les bords rentrans des valves , et se sé- pare en deux feuillets à l'épojue de la déhiscence. Ces trois modes prin- cipaux sei vent de caractères, d'ordres et de genres. T^. Fruit et Péricarpe. (A.R.) CLOMENA. BOT. piiAN. Palisot de Beauvois , dans son Agrostographie , a établi sous ce nom un genre nou- veau dans la famUle des Graminées pour une Plante originaire du Pérou, CLO et ayant , pour le port , beaucoup de ressemblance avec nos Af^roslis. Ses fleurs forment une panicule presque simple; leur Icpicènc est à peu près ilc la mt'/ne longueur que la glumcdonl la valve supérieure est triJcntée, et rinféricure est entière; la paillette iriféiieure delà glumeesl bifide à sou sommet, et porte une pclltc soie qui naît de cette cchancrurc. Ces derniers caractères distinguent parfaitement le genre Clomcna de tous iccux' avec lesquels on pourrait le confondre. (A.R.) *CLOMÉNqCOME. C/(JOTe//(Ko///a. BOT. riiAN. Genre nçuvcin de la famille des Synantliérccs , tribu des Hélianthccs de Cassiui, et de la Syn- génésic superflue de Linné. H. Cassini qui l'a fondé ( Bull. Soc. Philom. déc. i8i6) lui donne les caractères suivans : calathiiic radiée, composée ' de fleurons nombreux, réguliers, fer- tiles, et de rayons ligules femelles , disposés sur un rang unique : in- volucre formé décailles imbriquées , allongées , linéaires et aiguës , gîan- dulifères sur leur cùlé extérieur et supérieur; réceptacle garni d'aspéri- lés fimbrillées; akènes grêles, striés et surmontes a une aigrette compo- sée d'environ dix petites lanières écaillcuses, unisériécs, dontcliacuuc, indiviscà sa base , est partagée supé- rieurement d'abord en trois bran- ches , puis en cinq. C'est cette singu- larité de l'aigrette, ainsi que les glan- des de l'involucre , qui ont engagé Cassini à établir ce genre , lequel d'ailleurs ne renferme qu'une seule espèce dont cet auteur ne connaît pas l'origine, l'ayant troirvée sans indi- cation dans IHerbier de Jussieu. Il présume cependant que c'est VJstcr auranlius de Linné , et il l'a nommée Clornenocorna curaiitia. — Runth ( Synopsis Fiant. JEquinoct. orhis iiovi, T. II , p. 462 ) réunit ce genre au Bœbera de Willdenow. Les akènes des deux espèces qu'ij dé- crit ont , en effet, comme dans le Clomeuocoim , des aigrettes formées de poils fascicules et réunis en forme CLO 221 de fouet [Pili subjîabellaio-fasclcu- lati). (G..N.) CLOMIUM. BOT. niAN.rour Klo- niium. 7^. ce mot. (b.) CLOMPAN. Clowpaniis. bot. PU AN. Aublet (Plantes de la Guiane, p. 77.Ï) appelle ainsi, d'aprèsRumpb, une Plante de la famille des Légumi- neuses et de la Diadelphie Décandric, L. , dont les fleurs sont pourpres et paniculées ; les petites branches grimpantes ; les feuilles alternes et Ibrmées de folioles opposées , ovales, glabres et très-entières. Cette Liane croît dans la Guiane , au bord de la crique Saint-Régis. Suivant Aublet {loc. cit.), \cCloitipauusfunicidariso\\ le Tali bocoinpul niera de Rumph {llerb^Amb. T. v, p. 70, t. 57J, est identique avec son Ctompanus pani- citlata. Cette Plante est assez bien figurée dans ce dernier ouvrage. Le genre Clo/npa/ius se rapproche, selon Lamarck ,'Mcs genres Galcdupa et Ptcivcaipus. (g..n.) CLONISSE. MOLL. C'est le nom qu'Adanson (Voy. au Sénég., pi. 16, n*' 1} donne à la Venus vemtcosa do Gmeiin, nom qui est également em- ployé vulgairement à Marseille, d'a- prèi Rondelet, pour désigner la mê- me Coquille. (D..11.) CLOPORTE. Onîsciis. ciîust. Genre de l'ordre des Isopodes, établi originaircmentpar Linné et subdivisé en plusieurs sous-genres. /^. Clopor- Tinr.s. Les Cloportes proprement dits appartiennent (Règn. Kn. dcCuv./à la section des Plérygibranches, et ont pour caractères , suivant I^a treille : quatre antennes dont les latérales seules , bien apparentes , de huit arti- cles et recouvertes à leur base parles bords latéraux de la tête; branchies renfermées dans les premières écailles placées sous la queue ; appendices du bout de la queue d'inégale longueur, les deux latéraux étant beaucoup plus grands que les intermédiaires. Les Cloportes diflerent de tous les genres de la section h laquelle ils appartien- nent par la composition et le recou- 22 2 CLO vrement de leurs antennes. Ce sont de petits Crustacés qui riileut la lu- mière et recherchent les endroits hu- mides. On les trouve dans les caves, sous les pierres ; leur démarche est ussez vive lorsqu'on les inquiète. Ils se nourrissent de matières végétales ; ils s'entre(\évorent même quelquefois. Ils sont vivipares. Nous reviendrons sur les paiticularités de leur organi- sation et sur les fonctions propres au sexe femelle , au genre Porcellion. /". ce mot. — Le Cloporte ordinaire , Oniscus Asellits de Linné et de tous les auteurs, doit être considéré comme le type du genre. Il est très-commun. (axjd.) CLOPORTE DE MER. crust. et MOLL. On a désigné sous ce nom vul- gaire des petits Crustacés apparte- nant aux genres Ligie et Sphérome ; on a appliqué aussi ce nom aux Os- cabrions. D'Argenville nomme Clo- porte une espèce de Porcelaine , Cy- piœa staphylœa. (aud.) CLOPORTES CHENILLES, ins. On nomme ainsi les chenilles de plu- sieurs Papillons de la division des Plébéiens urbicoles de Linné, (aud.) CLOPORTIDES. Oniscuies. crust. Famille établie par Latreillc ( Gêner. Crust. et Ins. T. i, p. 6^, 67) dans l'ordre des Tétracères , et correspon- dant au grand genre Oniscus àe Lin- né, qui depuis a été subdivisé par les entomologistes. Cette famUle appar- tient (Règn. Anim. de Cuv.) à l'ordre des Crustacés isopodes, et est compri- se dans la tribu des Ptérygibranches. Ses caractères sont : deux antennes apparentes, les mitoyennes étant fort courtes, cachées ou n'existant pas; corps ovale , plat en dessous , convexe en dessus, susceptible de contraction , et composé d'une tête et de treize anneaux ; les sept premiers portant chacun une paire de pales simples et terminées par un onglet ; les six der- niers anneaux formant une sorte de queue , garnie en dessous de cinq paires d'écaillés ou de fausses pâtes sous-caudales , imbriquées graduel- lement sur deux langées longitudina- CLO les ; les pi'cmières ou les plus voisines des pâtes proprement dites renfermant dans leur intérieur les organes de la respiration, et étant le siège des orga- nes sexuels.* Les Cloportides ont une tête trans- verse plus étroite que le corps , et re- çue dans une échancrure du premier anneau ; de chaque côté des yeux gros et réticulés. La bouche se compose d'un labre recouvrant une sorte d'é- pigloIte;',l«deux mandibules cornées, dentelées irrégulièrement, épaisses à leur base, tiès-comprimées et cro- chues à leur sommet ; de deux paires de mâchoiies en recouvrement, de ma- nière que la plus reculée ou l'infé- rieure sert de gaine à la paire supé- rieure; celle-ci est finement dentele'e à l'extrémité. Enfin il existe en arriè- re de toutes ces parties une sorte de lèvre inférieure composée de deux pièces extérieures s'appliquant sur toutes les autres en forme de feuillets contigus au bord interne, et terminés par une saillie conique ou triangu- laire, offrant quelques articulations et semblable à un palpe. On peut con- sidérer ces deux pièces comme des premières mâchoires auxiliaires. Ces caractères joints à ceux du genre que nous avons présentés d'après Latrcil- le, donnent une idée assez complète de l'organisation extérieure de ces Crustacés. Quant à l'organisation in- terne , nous en parlerons au genre Porcellion qui a été étudié d'une ma- nière spéciale par Treviranus , et nous rapporterons à ce sujet les travaux importans de Cuvier et des autres ob- servateurs. — Les Cloportides atta- quent différentes matières végétales ; ils se nourrissent même de substances animales; la plupart sont terrestres et habitent les lieux humides. Cette famille comprend les genres Ligie , Phiioscie , Cloporte , Porcellion et Ar- madille. P'. ces mots. (aud.) CLOR ET CYLOR. bot. phan. Noms gallois du Buniuin Bulbocasta- num. ' (b.) *CLORIS. SEPT. opii. ^"Daudin.) Espèce d'Iiydrus du sous-genre Hy- drophis. V . Hyorus. (b.) CLO *CLOSCDAU. OIS. Bclon donne ce nom à l'Oiseau le dernier éclos de la couvée. (DR. z.) *CLOSrROSPERMUM. bot. piian. Quoiqu'antcricur de quelques apnées su. ha/cÀai/sia de Mœuch , ce genre étail si obscurément caracléiisé par INeckcr, que la plupart des botanistes l'ont méconnu. JNous pensons avec Gissini que le genre de ftlœncU lui est identique et doit lui être préféré, tant a cause de la clarté de son expo.iilion que parce qu'il a été adopté par plu- sieurs auteurs , et notamment p.ir Ue Candolle dans la Flore Françiise, deuxième édition. /'. Bauckausie et CHÉPIDE. {G..N.) CLOSTÉROCÈRES. ins. Famille de l'ordre des Lépidoptères , établie parDuméril, et dont les caractères es- sentiels sont tirés de la forme parti- culière de leurs antennqs qui sont prismatiques et plus grosses au mi- lieu qu'aux extrémités. Cette famille correspond à celle des Crépusculaires de Latreille. /^. CRifUSCULAiRES. (alîd.) CLOTHO. MOLL. Sous celte déno- mination , Faujas ( Ann. du Mus. T. XI , p. 584, pi. 4o) propose un nouveau geurede Conchifèies qui ont la particularité remarquable de vi- vre dans l'intérieur des Coquilles perforantes. Celles dont il est ici question furent trouvées à l'état fos- sile dans un bloc de Calcaire enterré à soixante pieds de profondeur dans une couche de Marne argUeuse, encore tout rempli de Cardites qui l'avaient percé dé toutes parts, et dont vingt sur trente renfermaient de ces Coquilles parasites. Cette observation n'est pas la seule qu'on puisse citer d'Animaux parasi- tes dans la série des Coquilles perfo- rantes ; dernièrement nous eûmes occasion de nous procurer une pierre très-dure, criblée de trous de Fis- tulanes non fossiles. Quelques-unes y étaient encore entières; nous cassâ- mes cette pierre, et ce ne fut pas sans étonnement que du même trou nous retirâmes les deux valves entières d'une Fistnlane et celles d'une autre CLO 2j3 Coquille que nous ne pûmes rappor- ter à aucun genre connu , pas même à celui qui nous occupe dans ce mo- ment ; nous nous proposons par la suitede faire connaître cette Coquille. ^ Voici les caractères génériques que Faujas a donnés à la Coquille qu'd a oljseivée : coquille bivalve, équi- valve , presque équilalérale , striée transversalement ; charnière à une dent bifide un peu comprimée, re- courbée en crochet sur chaque Valve , une dent plus large que l'autre ; deux impressions musculaires; ligamen,t intérieur. Nous proposons de lui don- ner le nom de l'illustre naturaliste qui l'a {-lit connaître , Ciotho de Fau- jas , Clot/ioFaujasii. (d..ii.) CLOTHO. Ciotho. ahachn. Genre derordredesPulmonaires, famille des Aranéidesoudes Fileuses , section des Tubitèles, établi par Latreille (6'e«e/a Cnist. et Ins. ï. iv, Addenda, p. 070 ) sur des dessins et des notes communiqués par Walckenaer , et ayant pour caractères : huit yeux ; les deux filières supérieures beaucoup plus longues que les autres ; pieds presque égaux; la quatrième paire, ensuite la seconde , puis la troisième , un peu plus longues ; mâchoires incli- nées sur la lèvre, dont la forme est triangulaire. Ce genre qui se rappro- che des Thomises par la forme géné- rale du corps, et des Clubiones par la disposition des yeux , a été étudié d'une manière toute spéciale par no- tre savant ami, Léon Dufour, qui en a parfaitement circonscrit les caractè- res, et lui a assigné le nom d'Uroctée Uroctea ( Annales générales des Se. phys. T. V, p. 198 ). Celui de Clolho , imposé par Latreille et Walckenaer nous paraît devoir conserver la prio- rité ,à moins qu'on ne croie utile de le supprimer à cause du mol employé pour t'.ésigner un genre de Mollus- que. — Nous transcrirons ici les ob- servations nn portantes de Dufour. Le corselet des Clothos est à peu près or- biculaire, déprimé ou à peine con- vexe. On y remarque , entre les yeux et l'origine des mandibules, une por- 2 24 CLO tion remarquable de front tombant verticalement. Les 3'eux , placés sur deux lignes transversales , sont dispo- sés de manière que les intermédiaires des deux séries forment entre eux un quadrilatère bien plus ouvert en ar- rière qu'en avant. Ces yeux sont ar- rondis, cristallins dans l'Animal vi- vant, et ceux du centre de la ligiae antérieure sont un peu plus grands et plus saillans que les autres. Les man- tlibules, pressées l'une conti'e l'autre, verticales, oblongucs, cylindroïdes et faibles , sappuient par leurs extrémi- tés sur la lèvre , et par conséquent ne dépassent point celte dernière. Elles sont dépourvues de dents à leur bord interne, et ne paraissent point sus- ceptibles d'un grand écartement; elles sont même contiguës de telle sorte , près du milieu de leur face interne, qu'on les croirait soudées vers ce point, disposition analogue à celle du genre Filistate de Latreille. Leur crochet est fort petit. Les machoiies , inclinées sur la lèvre, conniventcs , courtes, très-obtuses, ne sont point garnies de soicS particulières à leur bord interne, mais elles sont velues surtout en dehors. La lèvre qui se trouve entre elles est presque arron- die. Les palpes , presque de même grosseiu- que les pâtes, ne s'insèrent point , comme c'est l'ordinaire , dans un, sinus du bord externe de la mâ- choire , mais bien au-dessus de ce bord , et en quelque sorte sur la sur- face supérieure de l'organe maxillaire. Leur second article est assez gros , comme cambré et hablUiellement di- rigé en avant. Le dernier se termine par un ongle ou crochet dans la fe- melle , tantiis qu'il est inerme dans le mâle , et concave en dessous pour abriter en partie l'organe copulaleur. Celui-ci est un gros bourrelet orbicu- laire, sessile, glabre , solide , dont le (centre plus saillant est armé en dcs- .sous de deux crochets sétacés un peu i-'ontournés en spirale. La poitrine est cordiforme ; les pâtes ont une lon- gueur moyenne ; les ongles sont pec- linés. L'abdomen est ovale , comme Ironqué à sa base , légèrement dépri- CLO mé à sa région dorsale qui est mar- quée de quatre paires de points om- bilicaux, dont les postérieurs sont peu sensibles. Les filières ( quoique cette dénomination soit sans doute impro- pre pour les appendices anales du Glotho ) sont au nombre de deux pai- res apparentes : l'une , fort courte et ne semblant existk" que comme des vestiges ou des rudimcns, est plus an- térieure et tout-à-fait cachée sous le ventre. L'autre est saillante et formée d'un article principal allougé,conoïde, légèrement arqué et velu surtout en dehors. Elle paraît borgne, c'est-à- dire imperforée à sa pointe. Entre ces derniers appendices se rencontre un appareil qui paraît propre au genre Clotho ; il consiste en un pinceau de poils implantés sur deux lignes op- posées , de manière à former deux es- pèces de valves pectiniformes qui s'ou- vrent et se ferment au gré de l'Ani- mal. Dufour présume que les vérita- bles filières sont placées entre ces valves , et que celles-ci servent de pei- gne ou de carde pour enchevêtrer les fils dont l'Araignée fabrique sa de- meure. C'est de la présence de ces deux valves pectiniformes, situées à l'extrémité de l'anus , qu'a été tiré le nom cVU/octea , on plutôt Uroctena, dont les racines grecques signifient queue et peigne. Ou peut ajouter à tous les caractères qui viennent d'ê- tre développés, que les Clothos ont une paire de bourses pulmonaires. On ne connaît encore qu'une espèce pro- pre au genre que nous décrivqns ; La- treille et Walckenaer lui donnent le nom de Clotho de Durand , CL Du- ra/ia'ii , en l'honneur de la personne qui la leur a fait connaître. Cette es- pèce est la même que rUroctéc à cinq taches , Uroctea (lulnquemaculata de Dufour ( lac. cit. pi. 76 , lig. 1 , a-f), trouvée dans les rochers de la Catalogne, principalement aux envi- rons de Barcelone et de Girone , dans les montagnes de Narbonne , et dans les Pyrénées, près de Saint-Sauveur. Elle établit, à la surface inférieure des grosses pierres , ou dans les fentes des lochcrs, une coque en forme de ca- GNE Ij. Voici les caractères que lui a assignes son auteur ( Gencr. Fiant. p. 574) : calice quiuqiiépartile , colon- neux en dehors; cinq pétales; dix étamincs insuiées sur le réceptacle; cinq ovaires iiérissés , surmontés d'autant de styles et de stigmates; à ces ovaires succèdent cinq capsules en forme de légumes, courtes, co- 1 laces , bivalves, nionospermes , gar- nies extérieurement et in térieurcnîcnt de poils qui produisent sur la peau une vive démangeaison. Le nombre des capsules est variable par l'avorte- nient de quelques-unes d'entre elles ; .souvent même une seule survit et existe à la maturité. Dans ses observations sur la bota- nique du Congo, R, Brown place le genre C/ieslis dans une nouvelle fa- mille qu'il nomme CoxNAR.4cÉf.s , Connaraceœ ( f. ce mot }, et qui est un démembrement de celle des Téré- binlhacées. Plusieurs espèces nou- velles et encore inédites, recueillies par le professeur Christian Smith dans le voisinage du lleuve Zaïre , ont fourni à H. liiown l'occasion d'examiner avec plus d'attention les caractères génériques. Il y a trouvé cinq ovaires qui avortent fréquem- ment ; la graine est formée en grande partie par l'albumen, et le calice a une estivation valvaire. Chacun de ces caractères pris isolément ne suffit cer- tainement pas pour séparer le Cnestis du genre Con/iari/s; mais c'e^t leur ensemble qui en fait la distinction , renia rque assez fréquente en botani- que, et de la plus grande importance sous le point de vue de la séparation des genres. R. Biovvn ajoute que le Cnestis a des affinités avec VAvenhoa par son habitus et par quelques rap- ports de structure dans les fleurs et les graines; mais comme ce dernier genre va , selon notre auteur, se pla- cer parmi les Oxalidécs , il s'ensuit que le Cnestis est un lien qui établit le passage entre les Connaracées et celle dernière famille. Les Plantes sur lesquelles Jussieu a établi ce genre sont deux Arbrisseaux rapportés, l'un de Madagascar et lau- TOME IV. CNE 241 tre de l'île Mascareigue par Com mer- son. Le premier , C.NjîsTi; a feuilles Nojii! REUSES , Ctieslis polyp/ivlla , Lamk. (Encycl. et lllustr. , t. 087, "g- 2 ) , a des leuilles composées d'un grand nombre de folioles ovales et légèrement obtuses, un peu velues en dessous; ses fleurs sont disposées en grappes cotonneuses, longues d'un décimètre et plus; ses capsules sont veloutées, d'un brun roussàtre. La seconde espèce est le Cneste clabue C/ies/is glabia , Lamk. (Encyel. et ll- lustr. t. 587,fig. 1 ). Ce petit Arbre adesieuilles ailées et composées d'une dixaine de folioles glabres , coriaces entières , ovales , obtuses , portées pnr des pedicelles assez courts; ses petites fleurs , disposées en grappes fasciculées , ont la corolle rougeàtre à peine plus longue que le calice. Les capsules sont roussàtres , courbées et couvertes d'un duvet épais qui excite sur la peau de vives démangeaisons d ou le nom vulgaire de Puis ou FoÙ a gra/ter et celui de Gratelier que Jon donne aussi quelquefois à ces Plantes. Outre ces espèces, on en trouve deux autres décrites par Lamarck dans . 1 Encyclopédie. Palisot-Bcauvois , en publiant sa Flore dOware et de Bé- nin , a encore ajouté à ce genre deux belles Plantes dont il a donné des li- gures (/oc. c//. , t. 59 et 60) sous les noms de Cnestis obliqua C ( 'nest!s pin- «a/a. Leurs fruits on! des poils dépour- vus de la propriété d'exciter ce pru- rit incommode qui caractérise les au- tres Cnestes. Une d'entre elles ( Cnes- tis pinnata) a , comme leRourea d'Au- blet, deux bractées en dessous des corymbes de ses fleurs , ce qui, selon lahsot-Eeauvois, doit conliimer le rapprochement de ce genre avec le Cnestis indiqué par Jussieu. De la transmutation du nom de Rourea en celui àGlîobergla parSchreher, il s'en est SUIVI que plusieurs espèces de Cnestis on t été placée - da ns les Jîober- gia par ceux qui ont adopté le^ in- novations inutiles de ce dernier au- teur. , , CNESTRON. BOT. pl'an. Viïiét 242 CNI phraste. ) Syr,.^ de Cneonim. P'. ce mot et Camélée. (b.) CNIC. BOT. PiiAK. L'un des noms vulgairesdu Guillandina Boncluc . (b.) CJNICUM. BOT. PHAN. Du Diction- naire de Déterville. r. Ckidium. (G..N.) CNICUS. BOT. PHAN. Nom latin du Cnique. P'^- ce mot. (b.) CNIDE. BOT. PHAN. (Hippocrale. ) Syn. d'Ortie selon Adanson. (b.) CNIDION. Cnidium. bot. phajst. Fa- mille des OmlDellifères , Pentandiie Digynle , L. Ce genre a d'abord été constitué par Gusson dans les Mé- moires de la Société de Médecuie de Paris pour 17 82. Reproduit ensui- te par Mœnch et Hoffmann , C. Sprengel, en ces derniers temps , l'a définitivement adopte et l'a caractéri- sé ainsi : involucre presque nul ou monophylle; akènes ovés , solides, présentant cinq côtes aiguës aUées et striées. A ce genre Sprengel rap- porte des Ombeliifères placées aupa- ravant dans six genres distincts , sa- voir : le Selinum Moniùen^ L. , M A- thamantha chinensis , le Ligusticum pyrenaiciim , Gouan ; le Seseli ans- tatiim. Ait. ,les Feucedaimm Silaus et dlsaticum , L. ; enfin le Smynuum atropiirpureum , Lamk. De telles mu- tations n'ont pas encore reçu la sanc- tion de tous les botanistes ; on y est d'autant moins disposé , qu on voit l'un des collaborateurs de Sprengel ne pas adopter toutes les vues de ce ^ savant dans l'ouvrage même oii celui- cia publié ses Ombeliifères (^. Rœm. et Schult. T.jvi, p. 56). Les Peuceda- num ailaus et ALsalicum , par exem- ple , ne doivent pas , aux yeux de Schul tes, être réunis aux Ciudiiun, et seront placés plus convenablement, l'un parmi les Oreoseliniim , et l'autre à part, devenant le type d'un genre particuUer. Un monographe dyin- bellilères antérieur à Sprengel , liolt- mann, avait aussi admis le genre Cni- dium en excluant toutefois les espèces de Peucedanum et de Selinum qu'on y avait lait entrer. Il l'avait restreint au Cnidium apioidcs , et avait formé CNI avec les autres Plantes un genre qu'il nommait Coniosellnum, et que Spren- gel réunit à son Cnidium. Tant d ob- scurités et d'incertitudes ne se dissipe- ront qu'après une étude approfondie de toute la famille , d'après les prin- cipes de la méthode naturelle. Les tribus proposées par Sprengel ont dé- jà cet avantage de réunir les Plantes d'un groupe très-vaste et très-naturel en petits groupes partiels quifacdite- ront beaucoup la recherche de leurs affinités. C'est dans sa tribu des Pim- piuellées qu'il a placé le genre Cni- dium. (G--N) G NI P A. BOT. PiiAN. ( Hermann. ) Syn. de Savonnier. V. ce mot. (b.) ♦ CNIPOLOGOS. ois. (Aristote.) Syn. présumé duGrimpereau, Certhia familiaris , L., ou du petit Epeiche, Picusminor, L. r. Grimpereau et Pic. (DR..Z.) CNIQUE. Cnicus. bot. piian. Le Carthame des teinturiers , Car- thamus tinctorius , L. , portait ce nom chez les auteurs grecs anté- rieurs à Pline. Tournefort le con- serva en établissant un genre dans lequel il plaçait cette Plante ; mais Linné , ayant subdivisé le genre de Tournefort , réserva la dénomination de Cnicus au groupe dans lequel le Carthame ne se trouvait plus; son genre r«/c«5 était composé de tous les Cirses qui ont de larges bractées à la base de l' involucre , tels que les Cnicus oleraceus, Cnicus ockrvleu- cus, etc. Willdonow donna ensuite ce nom à tous les Chardons à aigrette plumeuse ou au genre Cirsium de De Candoile. /^. CiRSE. Enfin , Gaeriner et Cassini, en rejetant tous les Cni- cus des autres botanistes, ont appli- qué ce mot à une seule Plante ]>lacéc autrefois parmi les Centaurées. Voici un extrait des caractères donnés par Cassini : calathide composée de fleu- lous nombreux , égaux , presque ré- guliers , fertiles et entourés d'une sé- rie de fleurons neutres peu nombreux et petits • involucre ovoïde formé d'é- cailles imbriquées , coriaces et gar- nies d'épines pennées à leur sommet , CNO entouré de hraclécs folliformes ; ré- ceptacle finibrillc ; aigrette double; l 'extérieure très-l on c^ue, composée de poils phimeux ; linléricure plus cour- te et lornice de poils qui alternent avec ceux de l'extérieure. Le Cnique Chardon béxi , Cnicus Icneciictits , Gaerfner ; Centaurea be- Ticdicta , L. , croît dans lEinopc mé- ridionale. Il a une tige droite, ra- meuse , laineuse , portant des fouilles oblongues , sinuéos ou dentées et semi-décur rentes ; ses fleurs sont jau- nes. Quelques médecins ont préco- nisé les fleurs de cette Plante, comme jouissant de propriétés toniques et sudorifiqucs très-actives. Le fait est qu'elles sont fortamères et douées par conséquent de propriétés énergiques que beaucoup dautres Végétaux par- tagent, il est vrai, avec elles. (g..n.) CNODALON. Owdalon. iNS. Gen- re de l'ordre des Coléoptères, établi par Latreille aux dépens des Hélops , et qu'il ne faut pas confondre avec le genre suivant do Fahricius. Celui des Cnoclalons appartient à la section des Hétcromères, famille des Taxicornes, et a pour caractères : antennes insé- rées sous les bords latéraux de la tête, terminées par six articles plus grands, transversaux, comprimés et un peu dilatés en scie au côté interne ; palpes maxillaires plus grands que les la- biaux , avec le dernier article en for- me de bacbe; corps ovale, très-con- vexe, lavant-sternum prolongé en arrière, eu forme de pointe. Ces In- sectes diffèrent des Pléiops par leurs antennes ; ils se distinguent aussi sous ce rapport des genres Diapère , Tra- chyscèle, Elédone et Epitrage. L'in- sertion des mêmes parties les éloigne des Léiodes , des Télratomes , des Eus- trophesetdesOrchesiesrilexisteaussi dans plusieurs auties parties de l'or- ganisation des différences sensibles et qui confirment l'établissement de ce petit genre qui ne comprend encore que fort peu d'espèces. Latreille n'en comptait qu'une seule , le Cn-odalox VEUT, C«. fi ride , qui est peut-être bien ÏHclops morbiilosus de Fabri- COA 243 oins. Il en a donné une bonne figure [Gencr. Cnist. et 1ns. T. i , tab. lo , %• 7 )• Celte espèce est originaire de Saint-Domingue d'où l'a rapportée l'alisotde lieauvois. Dejoan (Calalog. des Coléopt. , p. 69) en mentionne quatre autres auxquelles d a donné les noms de columbinum , atrum , crucriti/m et œncipcnue. Elles sont originaires de Caycnne. (acd.) CNODULON . Cnodulon . ins . Genre de l'ordre des Coléoptères établi par Fabricius et réuni par Latreille à ce- lui des Hélops. K. ce mot. (auu.) GNOPODIUM. BOT. PHAN. (Diosco- ride.) Probablement la lleuouée avi- culaire. (u.) CO. BOT. PII AN. r^. Ko. COA. BOT. PHAN. (Plumier. ) Syn. à'Ilippocratea volubilis. ?". Hippo- CRATÉE. On donne le même nom en Chine au Conuuhnilus Batatas. F'. Liseron. (b.) * COACCIOU. OIS. Syn. sarde du jeune Grèbe cornu , Coljmbus olscu- /us, L. /-". Grèbe. (dr..z.) COACH. OIS. Flacourt, dans sa Re- lation de Madagascar , dit que c'est la Corneille ou Corbeau de ce pays, lequel est noir sur le dos et blanc sous le ventre. (u.) COACTO ou QUATTO. mam. (VVosmaer. )Syn. d'Atèle Coaïta. ^^. Sapajous. " rjj \ * C O A E R I C O. OTS. (Lacbênaye- Desbois.) Syn. vulgaire du Faisan, Phasianus colchicus, L., aux Antilles oii il a été transporté comme objet fie luxe. (DR..Z.) COAG. BOT. PHAN. (Surian. ) Syn. caraïbe de Mammea aine ricana. (B.) *COAGHEDDA. ois. (Cctti.)Syn. sarde de la Mouette rieuse , Larus ci- verarius , L. , BufT. , pi. cnl. 969. r. Maua^e , division des Mouettes. (Dn..z.) *COAGU L ATION et COAGU LUM. zooL. et BOT. Certains fluides organi- ques ont la propriété de se concréter 16* a44 COA instantanément et de changer toutes leurs qualités physiques, soit par un simple efFctdc température, soit par l'action chimique d'un agent particu- lier. On a donné le nom de Coagula- tion à ce phénomène , et celui de Coa- guliim à son résultat. Celui-ci se pré- sente ordinairement sous la forme d'un caillot ou d'une gelée. C'est ainsi que le Lait et l'Albumine se solidi- fient; mais comment s'opère cette soli- dification, principalementdansceder- nier corps? La cause en est très-diffi- cile à saisir , quoique les circonstan- ces du phénomène aient été observées avec beaucoup d'attention , et que l'on ne manque ni de données exac- tes sur la composition de l'Albumine , ni de notions sur ses propriétés physi- ques avant et après la Coagulation. Thénard l'attribue à la force de cohé- sion des molécules de l'Albumine ; et il pense qu'une cause analogue à celle qui détermine la solidité de certaines substances minérales , produit la con- crétion des fluides organiques. Nous lisons, dans un travail récem- ment publié sur le sang par Prévost et Dumas, qu'il est très-probable que l'Albumine du blanc d'œuf et des flui- des animaux devant sa fluidité à la présence de la Soude caustique, celle- ci, lorsquela chaleurlui estappliquée, f)asse à l'état de Carbonate par suite de a décomposition d'une petite quan- titéde matières animales, ctdevient in- capable de tenir l'Albumine en disso- lution. Quoi qu'il en soit de cette ex- filicalion hypothétique , ainsi que de a précédente, il est constant que l'Al- bumine animale se concrète à une cha- leur de soixante-dix degrés centigra- des , et qu'eu cet état , vue au micros- cope, elle présente des globules blancs analogues à ceux dont le sang est en partie composé. Les mêmes savans ex- pliquent la Coagulation de l'Albu- mine, quedéterminent l'Alcohol elles Acides , par l'affinité de ces agens pour l'Alcali caustique ; mais ceux-ci, outre leur propriété saturante, exer- cent encore sur elle un autre genre d'action ; ils peuvent la dissoudie, et pat- conséquent noccasioner aucun COA précipité; c'est en effet ce qui arrive avec les Acides phosphorique et acé- tique. Dans quelques opérations de chi- mie minérale , on oDserve également des phénomènes de Coagulation ; ain- si, par exemple, lorsqu'on mélange deux solutions alcalines d'Alumine et de Silice , de l'Acide hydrochlorl- queet du Nitrate d'Argent liquide , il y a formation d'un précipité abon- dant callleboté ou gélatineux ; mais on dit qu'il y a Coagulation , seule- ment lorsque le précipité a toutes ses parties liées entre elles et ne formant qu'une seule masse; dans tout autre cas , c'est un précipité ordinaire. V . les mots Pjiécipitation et Précipité. (U..N.) , COAITA. MAM. Espèce du sous- genr Atcles. V. Sapajous. (b.) * COAK. OIS. (Galmard.) Syn. ti- moriendePhilédon Moine, Cuv.,ilfe- rops Monachus, Lat. Cet Oiseau est ainsi nommé à cause de son cri; i( est très-commun àïimor et à la Nou- velle-Galles du sud. (b.) COAK. MIN. Nom que l'on donne en Angleterre à la Houille que l'on a dépouillée, par une sorte de distilla- tion dans des fours appropriés , du Bitume et de toutes les matières vola- tiles qui font partie de sa com})ositiou. Parmi ces matières, l'une des plus abondantes est le Gaz hydrogène carboné dont on a fait une si heureu- se application pour l'éclairage. (DR..Z.) COAK-FLSH. POIS. C'est-à-dire Poisson charbonnier. Synonyme an- glais de Gadus carbonarius. /'.Gade. (B.) COANENEPILLl ou CON- TRAYERVA. bot. piian. ( Hernan- dez.) Espèce mal connue de Passiflore, mal à propos rapportée comme .syno- nyme au Passijlura normatis , L. , es- pèce qui paraît avoir été mal observée. Ce synonyme pourrait convenir au Passifiura mexicana do .lussieu. On a aussi donné le même nom à un Phy- salis. (b.') COAl'IA.BOT. PiT'VN. Nom brésilieH COA à'Hypericuni bacciferum , espèce du genre Millepertuis. («•) COAPOIBA.. nor. than. (Marc- graaff.) Syn. de Gomme giUtc qu'on nomme aussi Gaopia au Brésil, (b.'* COARH ET COUARCII. bot. riiiN. Nom bas-breton du Chanvre , a|ue les Gallois nomment Cowarch évidemment identique , ce qui prouve que le Chanvre est connu de la plus haute antiquité dans les deuxpays.(B.^ COASE. MAM. V. Moufette. * COASSA. BOT. l'HAN. /^. Tétra^ CÈRE. COASSEMENT, rept. b.\tr. Cris de la Grenouille et même des Cra- pauds qui respirent au moyen des muscles de la gorge cl dont la voix se produit peu au dchois. Cette voix est le résultai du passage de l'air expire et mis en vibration dans le larynx su- périeur ainsi que dans des sacs qui ont leur entrée sous la gorge. (e.) COATI. jVa5z/fl. MAM. (Storr.)Genre de Mammifères carnassiers planti- grades caractérisé par six incisives à chaque mâchoire , deux canines re- marquables par leur excès relatif de grandeur, et par leur figure , non pas conique comme chez tous les autres Carnassiers , mais prismatiquement aplatie de dedans en dehors , de ma- nière que ses bords, et surtout le postérieur, représentent deux Iran- chans ; la l'ace interne de la canine n'est relevée que par une arête très- peu saillante, de sorte que cette ca- nine rappelle la figure dune dent de Squale non dentelée sur ses bords ; ?ix molaires, dont les trois postérieures ont en haut trois tubercules pointus sur le bord externe et un seul au bord interne, excepté à la dernière; des trois fausses molaires, l'antérieure e->t conique en haut et en bas. Les h OIS tuberculeuses postérieures, quand elles sont un peu usées , ont la figure des correspondantes dans l'Ours ; seulement la postérieure est plus longue à proportion chez le Coati. Mais le caractère le plus re- marquable, c'est la longueur et la mo- COA 345 bililé de leur nez qui dépasse de plus d'un pouce l'arc des incisives : ce boutoir reçoit deux muscles nlus forts H proportion que dans les Cochons ; mais, dans le Coati, le sens du lou- cher ne préside pas au bout du grouin même , comme dans le Cochon. Des trois branches nerveuses qui sortent du trou sous-orbitaire , la plus volu- mineuse , égale au nerf médian d'un enfant de huit ou dix ans, se distribue en pâte d'Oie dans la peau nue qui se trouve entre le bout du boutoir et la lèvre supérieure ( 2*^ Méni. sur le Syst. nerv., Journ. de Phys., février, 1821 ). Les Coatis ont cinq doigts à tous les pieds ; les trois intermédiaires sont les plus longs, le pouce est le plus court de tous; ils ont à la plante des pieds des tubercules , dont un seul, très-grand, correspond aux Il ois doigts du milieu ; une peau très- douce revêt ces tubercules ou pelotes. La pupille au soleil se rétrécit en une fente transversale: l'oreille est courte et arrondie ; la cuisse est moins bombée qu'aux Civettes , mais la fosse ethmoïdale y est aussi ample ; la langue est douce et fort extensible; le poil très-épais est partout de lon- gueur uniforme. Avec les Ours , ce sont ceux des Carnassiers dont le ré- gime est plus complètement omni- vore. Leur corps est très-allongé eu égard à la brièveté des jambes. La queue, aussi longue quelecorps et de grosseur presque égale sur toute sa longueur , est ordinairement redres- sée en haut et droite comme celle de plusieurs Guenons. Leur' tête est si longue, qu'en retranchant le bou- toir au niveau des incisives, elle est encore aussi effilée que celle d'un Re- nard ; la mobilité continuelle de leur boutoir, toujours fouissant, re- tournant ou touchant tout ce qui est à leur portée, donne à la physionomie de ces Animaux un caractère de tur- bulence tout particulier. C'est avec le boutoir qu'ils fouissent , et point avec les pieds : aussi ne creusent-ils pas de terriers , quoi qu'on en ait dit. Il paraît plutôt que dans les forets iU 246 COA nichent sur les Arbres. Si l'on y en surprend une troupe , dit Azziira , et que l'on fasse semblant de vouloir abattre l'Arbre , tous se laissent aus- sitôt tomber comme des masses. Ils y poursuivent les Oiseaux dont ils ra- vagentlesnids. Ils descendent des Ar- bres 1:1 tête la prerriière, a u contraire de lous les autres Animaux. Ils le doivent peut-êtreà !a faculté de retourner leurs pieds de derrière dont ils accrochent les ongles à l'ccorce. Ils n'habitent que les forêts. L'expression monte , par laquelle on désigne une forêt en espagnol , a trompé ceux qui l'ont jnis pour un Animal de montagne. Les Coatis vivent eu petites troupes , plus nombreuses dans l'espèce brune. Il naît constamment, dans toutes les deux , plus de mâles que de femelles. Ces mâles, surnuméraires dans cha- que troupe , sont obligés d'aller cher- cher fortune; ils iôdent ainsi seuls jusqu'à ce qu'ils en rencontrent une. Dans le pays , on appelle Mondé ou Mondi ces Coatis solitaires ; ce nom , qui ne signifie qu'un accident de la vie de l'Animal, avait été pris pour spécifique avant Azzara. On les ap- privoise aisément ; ils aiment les ca- resses, mais sont incapables d'atfec- tioii. Pleins de caprices dont les motifs ne peuvent être devinés , tout leur est suspect quand ils mangent. Cenesontpasdcs Animauxnocturncs: ils dorment toute la nuit, rarement le jour; vont flairer les excrémens qu'ils viennent de faire ; ils lappent comme les Chiens, et en buvant retroussent leur grouin de peur de le mouUler. Les femelles sont de quatre ou cinq pouces moins longues que les mâles. Ils portent leurs alimens à la bouche, non pas en les empoignant par une ou deux main.< , mais en les enfilant avec leurs ongles qui leur servent aussi à déchirer la viande en petits morceaux avant de la manger. Les Coatis sont les plus opiniâtres de tous les Animaux ; cette persévérance rend surtout leur curiosité fort incom- mode : il est impossible de les laisser libres quand ils sont apprivoisés , car ils sont sans cesse furetant, fouissant ; COA retournant, déplaçant tout ce qu'ils atteignent. Dans la colère ils font entendre un aboiement très-aigu; dans le contentement, un petit siffle- ment assez doux. Ils n'ont pas l'habi- tude de ronger leur queue , ainsi que BufTon l'a prétendu. Les deux espèces connues , de ce genre , habitent les forêts de l'Amé- rique méridionale. Il n'y a entre elles d'autre différence apparente que la couleur ; néanmoins les nuances sont très-muUipliées dans l'espèce brune. Parmi les nombreux indivi- dus de cette dernière qui ont vécu à la Ménagerie , F. Cuvier n'en a pas vu deux se ressembler. Il en a figuré deux (Mammif. lith. ) qui présen- tent les extrêmes des nuances dans l'espèce brune : l'un était brun , l'au- tre jaune piqueté de noir. Les uns avaient le museau absolument noir , les autres blanc; quelques-uns avaient la queue sans anneaux, d'au- tres enfin avaient le pelage gris blanchâtre. On voit donc que l'état sauvage et de liberté, sous un même climat, toujours uniforme, n'est pas une cause nécessaire de l'inva- riabililé des couleurs dans une es- pèce : l'espèce rousse paraît moins susceptible de ces variations ; et quoi- qu'il y ait quelquefois moins de difTéreuce apparente entre un Coati roux et un individu fauve de l'es- pèce brune, néanmoins une réci- procité d'antipathie manifeste bien- tôt des difiérences plus profondes. F. Cuvier mit ensemble un Coati roux et un Coati de l'espèce brune ; quoique de sexes différens , ils cher- chaient à se battre : mais un Coati brun et un Coati noir ont sympathisé dès qu'ils se sont aperçus , et ont vé- cu dans la meilleure intelligence , quoiqu'ils fussent du même sexe. D'après celle épreuve, F. Cuvier en fait deux espèces. Le Coati roux, ViverraN asua^.\ F. Cuv. , Mammif. lith. livraison i'^. La figure de Schreber, pi. iiS, qui est copiée sur le Coati noirâtre de Buflbn , est par hasard assez bonne. Toutes les parties du corps, excepte COA le museau , les oreilles, les pales de devant et les taches de la queue , tein- tes d'un roux vit' et brillant, un peu plus sombre seulement sur le ilos où les poils ont du noir sur le milieu de leur longueur; museau noir gri- sâtre en dessus, et gris sur les coies ; un cercle blanc autour de l'œil ; mais il n'y a pas la ligue nasale qui marque le Coati brun; oreilles noires ainsi que le devant des pâtes antérieures; lâches transversales marron sur le dessus de la queue, la divisant en huit ou dix anneaux. Comme ces an- neaux sont complets dans le Coati brun , la figure de Schrebcr, qui n'est qu'un Coati noirâtre enluminé , man- que de ce caractère. Le pelage est très-épais et dur, a deux sortes de pods : il répand une odeur lorte et désagréable. Il ne porte que sur les doigts en marchant ; sa queue alors est lelevce droite , et est renver- sée sous son ventre quand il est en repos. F. Cuvier a jugé que le goût, la vue et l'ouïe étaient fort obtus dans cet Animal qui est toujours à consul- ter son nez pour toucher et flairer. Azzara donne cinq paires de mamel- les à la femelle de cette espèce à qui il n'a trouvé que cinq petits. Le Coati brun, J^iverra Nanca,h.; Buff. , T. VIII, pi. 47 et 48;Encyc., pi. 85, fig. a et 3; Schreb., n8 et 119. Nous avons dit tout à l'heure combien variait la couleur de celte espèce dont F. Cuvier a fait re- présenter deux nuances extrêmes (Mammif lilh. ) : les caractères les plus conslans de celle espèce dans toutes les nuances , c'est d'abord les rubans blancs qui bordent le noir du museau , et s'élendeul de lauglc des yeux jusqu'à la naissance du grouin ; c'est encore d'avoir des anneaux com- Elets à la queue , mais dont le uom- re et la longueur varient beaucoup, comme le montrent les figures citées ; ils s'eifacent même toul-à-fait quel- quefois , ainsi que le ruban blanc. Toutes ces condjiaaisons de couleurs ont déjà fait distinguer dans celte es- pèce quatre variétés qui ne sont peut- cire, comme pour le Renard Isati3,ctc . , COB 2*7 que des états individuels qui peu- vent se rencontrer dans des Coatis d'une même portée, sans se trans- mettre par la génération. Cette es- pèce n'a que trois paires de ma- melles, suivant Azzara qui ne lui a trouvé que quatre petits : le nombre des mamelles étant constant chez ces Animaux , on devrait donc plutôt distinguer ces espèces par ce carac- tère lixe , que par celui si variable du pelage. (a. d..ns.) COATLL BOT. PiiAN. (Hernandez.) Syn. de bois de Campêche, Ilœrna- toxyluni. V. ce mot. (b.j * COAVE. BOT. piiAN. (Rumph.) Syn. de Manguier à Tcruate. (b.) * COAXIHUITL. BOT. niAN. (Her- nandez.) Probablement le Coiwoluulits corymhosits , espèce de Liseron au Mexique. (b.) *COB-A-DEE-COOCH. ois. Syn., à la baie d'Iiudson , du Strix ylsio , L. /^. ClIOUETTB. (DR..Z.) COBAIE ou COCHON D'IxNDE. ^/icewa, F. Cuvier ; Cat'/a, lUig. Genre de Rongeurs caractérisé par la ligure de ses quatre molaires qui ne ressem- blent aucunement à celles des Cabiais et encore moins des Agoutis. La coupe en est assez bien représentée (Buflbn, T. VIII, pi. 4, fig. 7 et 8). C'est im seul tube d'émail plissé sur son côté in- terne en haut et externe en bas, de manière à y présenter deux prismes verticaux. Le côlé opposé, d'ailleurs recliligne, est creusé d'une rainure qui répond au prisme postérieur. Ce plissement d'un seul tube d'émail rap- pelle celui des Campagnols. Mais chez ceux-ci , les prismes sont alternes sur les deux côtés de la dent; et ici il n'y a de prismes que sur un seul côté. Eu outre, toutes les molaires se ressem- blent. La fosse plérigoïde, nulle chez l'Agouti, estici très-profonde et large. L'aire en égale presque celle des ai- rière-narines sur le squelette. Com- me dans les Campagnols, une gorge profonde règne depuis le condyle jus- qu'au bord postérieur de la première molaire. L'03 de la caisse est Uèsren- ?48 GOB fie , et Iç rocher c.it creusu, au-dessus du trou d'entrée du nei f auditif", d'une petite cavité où se loge un petit pvo- longement du cervelet , comme dans l'Agouti. L'aire de la fosse ethmoi- dcile est égale à celle du trou occipi- lal. Il n'y a pas de circonvolution au cerveau de cet Animal. Les organes génitaux dans les deux sexes s'ou- vrentau fond d'une même fente delà peau avec l'anus. Ils ont quatre doigts devant et tiois derrière, comme les Agoutis. La femelle n'a que deux ma- melles comme le mâle. Cette dispro- portion avec le nombre des petits qu'ils produisent en domesticité , n'existe pas dans l'état sauvage où la femelle ne porte qu'une fois par an un ou deux petits, tandis qu'en cio- mesticité, malgré linclémence appa- renlcduclimatde la France, compara- tivement à celui de la patrie de leur espèce, ils ont l'air d'automates mon- tés seulement pour faire l'amour et propager lera' espèce , sans pourtant se soucier de leur postérité ; car les mères ne cherchent ni à les protéger, nia les défendre. Elles ne les allaitent que quinze jours, les cliassentpour se livrer aux ardeurs du mâle , et les tuent, ou leurs mâles, s'ils reviennent. Ils ne paraissent capables que d'un seul sentiment, celui de l'amour. Ils cherchent à jouir aussi souvent qu'à manger , et ils mangent à toute heure du jour et de la nuit. Au mi- lieu de plusieurs femelles, les mâles se livrent entre eux à un libertinage qu'on a pris à tort pour une déprava- lion particulière à cette espèce. Nous avons comparé des crânes du Cobaie domestique à ceux du Cobaie sauvage, et nous n'y avons pas trouvé de diffé- rence entre eux. Par-là se trouve pé- remptoirement réfuté tout ce qu'a dit Gall sur la cause organique de cette activité génitale, dont les extrêmes ne sont nulle pari plus tranchés qu'entre les deux états sauvage et domestique de cette espèce, soit sous le rapport de la fréquence des actes d'amour , soit sous le rapport du nombre des portées et de celui des petits. COB On n'en connaît qu'une espèce iu^ digène entre la Plata et l'Amazone ; c'est l'Apéréa. Il abonde au Para- guay, et se trouve jusqu'à Buenos- Ayres. Il habite les broussailles et les pajonals (sortes de buissons du bord des eaux), sans entrer dans les bois , et sans creuser de terriers où il aime pourtant à se cacher. Le jour, il se tient caché , ne sort pour manger qu'au crépuscule du matin et du soir. En captivité, il devient très-familier, même sans qu'on fasse rien pour l'ap- privoiser, L'Apéréa, long d'envn-on dix pou- ces, n'a pas de queue, quoiqu'il ait six vertèbres coccigiennes. La lèvre su- périeure est fendue verticalement. II est de la même couleur que notre Rat commun : il est blanchât.'-e en dessous; il a deux sortes de poils ; le soyeux , en le regardant bien , est un peu rougeâtre à la pointe de la racine de l'ongle du doigt intermé- diaire ; au pied de derrière saillent des poils roides plus longs que lui ; il y en a aussi d'alloinos. D'après Garr cillasso, liv. 8 , chap. 17, il paraît qu'il a existé domestique au Pérou. Tout le monde connaît celui qui est domestique en Europe; il peut s'accoupler à huit ou six semaines; on a vu des feuielles mettre bas à fleux mois ; les premières portées ne sont que de quatre ou cinq ; ensuite elle.s vont jusqu'à dix ou douze. Elles peu- vent mettre bas tous les deux mois. Avec un seul couple , on pourrait eu avoir un millier en un an. (a. d..ns.; COBALT. MIN. Métal d'un blanc d'Etain peu éclatant , à texture gre- nue , cassant et facile à pulvériser, possédant le magnétisme polaire , dif- ficilement fusible , et soluble avec ef- fervescence dans l'Acide nitrique. Sa pesanteur spécifique est de 8,.'). Son Oxidecoloiecnbleu le verre de Borax. Wenzel est le premier chimiste qui ait remarqué que les aiguilles de Co- balt pur se dirigeaient à la manière des aiguilles d'Acier. ïassaert, et en- suite Vauquelin , ont obtenu, par l'a- nalyse du Cobalt deïunaberg , des COB culots de ceMéliil qui agissaient forlc- inent sur le barreau ainianté. L'Oxi- (le que l'on retire dos minerais de Co- balt , est connu sous le nein de Safre. Cet Oxide, Tondu avec la Silice et la Potasse , donne un verre bleu appelé Siiialt , que l'on pulvérise pour en former la substance nommée Bleu d'azur, employée dans la coloration des pierres arlilicielles et dans la pein- ture sur porcelaine. L'empois bleu résulte du mélange de cette même substanceavcc l'Amidon. L'Oxidc de Cobalt , dissous dans l'Acide liydro- cbloro-nitriquc , fournit une encre sympathique très-curieuse en ce que les c::raclères tracés avec celle encre disparaissent par le refroidissement , et redeviennent sensibles et d'une belle couleur bleue par la seule ac- tion de la chaleur. Le Cobalt n'a été trouvé jusqu'à présent qu'à l'élat de combinaison avec l'Uxigène, l'Arse- nic et le Soufre. On distingue ses mi- nerais en quatre espèces , qui sont le Cobalt ar.séniaté, leCobalt arsenical, le Cobalt gris et le Cobalt oxidé noir. Cou ALT ARSÉNiATÉ , Rothev Evd- kobalt , W. Substance en aiguilles ou en masses terreuses , d'un louge vio- let tirant sur la couleur des fleurs de Pêcher , pesant spécifiquement 4,5. Exposée au feu du chalumeau, elle répand ime odeur d'Arsenic , et colo- re en bleu le verre de Borax. Ses prin- cipales variétés sont le Cobalt a rséniaté aciculaire, nommé par les Allemands Kobaltblulhe on 1 leurs de Cobalt, et , le Cobalt terreux ou pulvérulent. On ne connaît pas encore d'une manière satiifaisante la composition de cette substance. Ses giseniens sont les mê- mes que ceux de l'espèce suivante. Cobalt arsenical , Spelskobalt , W. Substance d'un blanc argentin, aigre et cassante, à texture granu- laire, dont les cristaux sont sus- ceptibles d'être rapportés au cube. Sa pesanteur spécifique est de 7,7:2. Elle donne une odeur d'Ail par l'action du feu , colore en bleu le veri e de Borax , et se dissout avec efifervcsccncc dans l'Acide nitrique. Le Cobalt arsenical de Riegelsflorf a donné à Stromeyer, COB 34<) sur 100 parties, 74, ai d'Arsenic; Co- balt, 20,5 1 ; Fer, 5,42 ; Soufre, 0,89; Cuivre, 0,16. D'après cette analyse, le Cobalt arsenical serait un Biarsé- niure de Cobalt , mêlé d'un peu de Biarséniure de Fer , et sans Soufre. L'absence de ce dernier principe lo distingue du Cobalt gris, dans lequel le Soufre est un des composans essen- tiels. Les variétés déterminablcs de Cobalt arsenical sont le cube , l'octaè-r dre, le cubo-octaèdrc et le triforme, solide qui réunit le cube , l'octaèdre et le dodécaèdre rhomboïdal. Les au- tres variétés sont le Cobalt arsenical concrétionné , en masses mamelon- nées et quelquefois radiées , le Cobalt arsenical pseudornorphique jilicifor- me , qui paraît devoir son origine à de l'Argent natif ramuleux , et le Co- balt arsenical massif, qui est tantôt d'un blanc argentin et dendrltique , tantôt subluisantetd'un gris noirâtre. Celte substance se trouve quelque- fois en couches , mais le plus souvent en filons dans les terrains primitifs , tels que le Grairite , le Gneiss, le Micaschiste et le Schiste argileux , dans les terrains de transition , et dans le Calcaire le plus , ancien des terrains secondaii'es. On a ui» exemple de la première manière d'être à Wittichcn en Soirabe , oli le Cobalt arsenical se trouve dans le même Granité qui renferme la Chaux arséniatée, et de la dernière à Sainte- Marie-arrx-Mines et à Allemont en France , oir le même Minéral est en cristaux cubo - octaèdres dans urre Chaux carbonatée grano -lamellaire. Les substances qui accompagnent le plus ordinairement le Cobalt arseni- cal sont le Bismuth natif, le Nickel arsenical et la Baryte sulfatée. Cobalt gris , Glanzkobalt , W. Minéral d'un blanc d'Etain , à tex- ture très-lamelleuse, étincelant parle choc du briquet , donnant une odeur d'Ail par l'action du feu , colorant en bleu le verre de Borax , et solublc dans l'Acide nitrique. Pesanteur spé- cifique, 6,4. Son système de cristalli- sation est le même que celui du Fer sulfuré commun , c'cst-à-dirc que ses> 25o COB formes sont en rapport avec celles du dodécaèdre pentagonal et du cube. Il offre des joints très-sensibles parallè- lement aux faces de ce dernier solide , que Haiiy a adopté pour forme pri- mitive. Le Cobalt gris de Skuterud en Norwège a donné à Stromejer , sur loo parties, 45,47 d'Arsenic, 33, lo de Cobalt, 20,08 de Soufre , et 3,.i3 de Fer, D'après cette analyse , Berzé- lius regarde cette substance comme formée d'un atome de Biarséniure de Cobalt et d'un atome de Bisulfure de Fer. Les formes régulières observées dans cette espèce sont le cube , l'oc- taèdre , le dodécaèdre pentagonal , l'i- cosaèdre et le cubo - icosaèdre. Ces cristaux sont remarquables par In netteté et le poli de leurs faces et par la grandeur du volume. Le Cobalt gris existe aussi en masse , mais c'est le cas le plus rare. On le trouve prin- cipalement dans lamine de ïuuaberg, en Suède , où il est accompagné de Cuivre pyriteux et a pour gangue un Calcaire lamellaire. Cobalt oxidé noir , Schwar- zerErdkobaltj W. Minéral d'un noir bleuâtre , qui devient assez éclatant lorsqu'on le frotte avec un corps dur, et qui colore en bleu le verre de Bo- rax. On le trouve en masses ou en mamelons adhércns à la Chaux car- bonatée et au Cuivre carbonate bleu , à Kitzbiichel dans le Tyrol , à Saal- feld en Thuringe, à Schneeberg en Saxe , etc. Il est très-recherché pour la fabrication du bleu de Smalt. Cobalt arséniaté terreux argenti- fère , vulgairement Mine d'Argent, merde d'Oie. Masses terreuses com- posées d'Arséniate de Cobalt , d'Oxide de Cobalt , de Nickel et de Fer , et d'une certaine quantité d'Argent , et qui doivent leur nom vulgaire à la diversité des teintes do rouge, de vert et de brun qu'elles présentent. On a considéré ce mélange comme mine d'Argent dans quelques endroits oîi ce Métal y est en proportion sensible, comme à Schemnitzen Hongrie , et à Allemont en France , oii la quantité d'Argent est quelquefois de treize par- tics pour cent. (g. d£l,) COB COBAYE. MAM. Pour Cobaic. F". ce mot. COBBE ou KOBBOE. bot. i-han. Espèce de Sumac de Geylan. (b.) COBE. BOT. PHAN. (Rumpli.) Syn. malabare de Bignonia grandis. (b.J COBÉA. Cobœa. bot. phan. La connaissance de ce genre est due à Cavanilles qui l'a établi sur une belle Plante indigène du Mexique, dont les caractèies sont : calice très-grand à cinq divisions orbiculées , et qui , en se réunissant par leurs bords , tor- ment des angles saillans; corollecam- panulée dont le limbe est à cinq lobes un peu inégaux et réfléchis en de- hors ; cinq étamines presque égales , déclinées et portant des anthères lon- gues et oscillantes ; stigmate trifide ; capsule oblougue , trigone, couverte par le calice persistant, à trois valves et à trois loges séparées par une cloi- son triquètre dont les angles sont op- posés aux valves ; semences disposées sur deux rangs , membraneuses et ailées, à radicule inférieure. Ce genre de la Pentandrie Monogynie, que l'on avait d'abord placé dans les Polérao- niacécs, en a été retiré par Kunth pour être rangé parmi les Biguouia- cées. Ou n'en a décrit qu'une seule es- pèce , le CoBÉA GRIMPANT , CobcÈa scandens [Cau. Icon., i,p. j 1, t. i6 et 17). Cette Plante , dont la connais- sance uc remonte pas à plus de vingt années , est maintenant multipliée dans toute l'Europe , grâce à la faci- lité de sa culture. Elle décore , dans plusieurs villes , les murs et les fenêtres des plus humbles artisans , et ses fleurs , qui offrent le singulier phénomène de varier successivement de couleur , depuis le rouge brun jusqu'au violet intense , sont fort abondantes , et se succèdent pendant toute la belle saison. Son feuillage est aussi très-élégant , composé de folio- les pari-pennées terminées par des vrilles. Il forme de beaux tapis de verdure qui s'étendent avec une pro- digieuse rapidité, car l'accroissement des tiges est tel qu'on en a vu des jcb atteindre , eu quelques mois , COB jusqu'à quinze mètres de longueur. (G..N.) COBEL ou COBELLE. Cohella. «EPT. oru. Espèce du genre Couleu- vre. (B.) COBILAR. OIS. Syn. de l'Épciche, Ficus major, L., en Ukraine. F". Pic. (DR..Z.) COBION ET COBIOS. BOT. piian. Cobium de Pline, d'oii peut-clrc Cohio des Portugais, qui signifie la mcnie chose. Syn. iïEujihurbia Cha- racias. f^. Eutijorbe. (b.) COBITE. Cohilis. pois. Genre de l'ordre des Abdominaux de Linné , de la famille des Cylindrosomes de Du- méril, placé par Cuvier parmi les Malacoptci-ygiens abdominaux , la- mille des Cyprins. Il fut institué par Artcdl qui lui imposa le nom grec d'un Poisson indéterminé. Adopté par Linné , il a été divisé depuis en qua- tre : Anableps , Cobite , Misgurnes et Fundule. Le second et le troisième paraissent ne pas différer suffisamment pour ne pas être confondus de nou- veau, et Cuvier a cherché vainement les dents qu'on attribuait à l'un d'eux et qui avaient motivé une distinction que uc confirme pas l'observation. Les caractères du genre dont il est ques- tion sont : une seule dorsale ; bou- che petite, garnie de barbillons et dépourvue de dents ; yeux rapprochés au sommet de la tête ; corps allongé , cylindracé , revêtu de très - petites écailles difficiles à voir, et d'une peau gUuntc. On en connaît quatie es- pèces indigènes de la France. La Loche franche , Cobitis Barba- tula , L. , Gmel. , Syst. Nat. T. siii , 1 , pars -2 , p. i548 ; Bloch , pi. oi , f. 5 ; Encycl. Pois. , pi. 6i , f. 24i ( mé- diocre). Petit Poisson qui ne parvient guère qu'à quatre ou cinq pouces de longueur, et qui vit dans les ruis- seaux OLi la bonté de sa chair le tait rechercher. Les eaux courantes lui conviennent seules ; il meurt dès qu'on l'eu ôte, ou lorsqu'on le place dans des vases; cependant, à force de précautions , uu roi de tJucdc , Frc- COB 25i déric I" , parvint à le faire transpor- ter dans ses Etals oii il a été natura- lisé, non pour enrichir la Faune du pays , mais la table du souverain. Les dépouilles de la Loche franche sont du nombre de celles qu^'on a distinc- ment reconnues dans les empreintes fossiles des Schistes d'^ningcn près de Constance. L'espèce suivante s'y voit aussi. La Loche franche a le dos et la tête d'un brun livide , les na- geoires grises , ornées de lignes et de petits points plus foncés; le dessous est d'un blanc sale , la ligne latérale droite ; la tête lisse et aplatie est mu- nie de six barbillons. B. 5, d. 8,P. 5- 12, V. 7-3, A. 6-8, c. 16-17. La LociiE DE RIVIÈRE, Cobitis Tae- nia , L. , Gmel. , /oc. cil. , p. i349 ; Bloch , pi. 3i , f. 2 ; Encycl. , pi. 61 , f. 242. La tête de ce Cobite est comme tronquée et penchée en avant, com- primée sur les côtés et marquée de li- gnes brunes. Elle est munie de six barbillons. La Loche de rivièie , or- née de taches sur les nageoires, brune en dessus , iaunâtre sur les côtés du corps avec des marques noirâtres , ac- quiert jusqu'à six pouces de longueur; une sorte d'aiguillon mobile et four- chu, placé en avant de l'œil, la ca- ractérise. Elle habite entre les pierres et les cailloux au fond des rivières , et sa chair est peu estimée. B. 0, D. 7-10, p. 7-ii,v. 7,A. 6-9,0. 16-18. La Loche des étangs , Cobitis fus^ silis , L. , Gmel. , loc. cil. , p. i35i , Bloch, pi. 3i, f . 1 ; Mlsgurn fossi- le, Lacép., Pois. T. V, p. 17; Misgurne, Encycl. Pois., pi. 6i , f. 245. Cette espèce habite les eaux tranquilles, les étangs, les grands fossés, dans la va- se desquels elle s'enfonce profondé- ment et vit très-long- temps , soit que leurs eaux se gèlent ou s'épuisent. Lorsqu'il doit faire de l'orage, ellç vient s'agitera la surface oii ses cou- leurs , sa forme et son agilité la fout remarquer. On peut la conserver très-, long-temps dans des vases de cristal oîi elle forme un baromètre naturel. Trop de jour lui est contraire, elle craint moins le frais que la chaleur. Sa figure, légèrement anguiiliformc ; *52 COB est rehaussée de couleurs dorées , élé- gamment réparties en bandes longitu- dinales parallèles, sur un fond bru- nâtre, très -foncé vers le dos. Dix barbillons, mollement agités, rayon- nent autour de sa bouche en lui don- nant un sinf^ulier aspect. Elle atteint jusqu'à un pied de long. Sa chair est médiocre et sent la vase; il y a des pays 0X1 l'on croit que cette chair est vénéneuse ou au moins malsaine. On prétend que le Cobite avale de l'air et qu'il le rend, par l'anus , échangé en Acide carbonique. Cette observation a élé contestée, b. 5-4, d. 6-7, p. 9-11 V. 6-8, G. i5-i6. Cobite a trois barbillons , Cobi- ùs tricirrhaia , Lacép., Pois. T. v, p. i5. Nous devons au citoyen Noël, dit le savant professeur , la connais- sance de ce Cobite qui se plaît dans les ruisseaux d'eau courante et vive des environs de Rouen , et que l'on trouve, vers l'équinoxe du printemps, gros etplein d'oeufs et de lait; sa par- tie supérieure est d'un roux brun et parsemé de taches arrondies; l'infé- rieure est d'un fauve clair, ainsi que les nageoires. La dorsale et la nageoi- re de la queue sont pointillées de noi- râtre le long de leurs rayons dont Lacépède n'indique pas le nombre. (B.)' COBOLT. MIN. Pour Cobalt, r. ce mot. CO-BO-XIT. bot. phan. Syn. co- chinchinois de Sphœranthus cochln^ chinensis, Lour. , Plante qui croît dans les jardins et dans les champs de la Chine. Son suc passe pour adou- cissant, (b.) COBRA DE CHIAMETLA. rept. OPH. Chiarnetla est le nom d'une montagne du Chili , Cobra une con- traction de Co/e/Si/a, Couleuvre. On désigne sous ce nom une espèce de Serpent indéterminé de l'Amérique méridionale , aussi appelé Vico de Chiarnetla. On appelle Cobra de Ca-, pello le Serpent Naja. , (b.) COBRESIE. Cobresia et Kobresia. BOT. PHAN. Genre de la famille des Cypéracées et de la Moncecie Trian- COC dric , L. , établi par Willdcno^ qui lui a donné les caractères sui- vans : Plante monoïque; épi formé d'écaillés imbriquées renfermant deg fleurs mâles et femelles mélangées , et le plus souvent géminées sous une même écaille. Dans quelques fleurs femelles lécaiîle est double ; l'unç plane, et l'autre intérieure et rauti- que, enveloppant l'ovaire ; trois stig- mates ; cariopses triangulaires , dé- pourvues du godet qui entoure celles des Carex. V. Laiche. L'auteur de ce genre lui a rapporté trois espèces dont deux sont indigènes des Alpes et des Pyrénées. L'une, qui a reçu le nom de Cobrésie scirpe, Co- bresia scirjii/ia, Willd. , est le Carex Bellardl de la Flore Française , a' édition. Outi'e ce synonyme , cette Plante en a reçu un grand nombre d'autres que nous ne rapporterons pas ici , d'autant plus qu'on l'a promenée , pour ainsi dire , dans plusieurs genres de Cypéracées. Nous citerons cependant 1 Elyna spicata , nom sous lequel Schrader et Gandin ont parlé de cette Plante , et que Rœ^ mer et Schultes ont adopté en la pla- çant dans la Triandrie Monogynic. f^. Elyne. Elle se trouve dans les prés humides des Alpes depuis la Sty- rie et la Bavière jusqu'en Dauplilné. La Cobrésie Carex , Cobresia caricina , Willd., resterait seule dans le genre, si on admettait l'^/j/i'a de Schrader. C'est une petite Plante qui a tout l'aspect extérieur d'un Carex , dont les feuilles radicales sont très- étroites , roides et un peu glauques ; la hampe terminée par deux ou trois épis très - rapprochés et qui sortent chacun d'une bractée ovale, mem- braneuse et roussâtre. Elle croît sur le Mont-Cenis près du lac. L'espèce exotique que Willdeuow a adjointe à son genre appartient aux Elœockaris, selon Rœmer et Schultes ( Sjst. V eg. , n, p. i56 ). C'était le Carex hermaphrodila de Jacquin , Plante qui habite les lieux humides près Caraccas. (g..n.) COCA. BOT. PHAN. Espèce fort in- coc teressante du genre Erythroxyluni. P'. ce mot. (b.) COCAGNE. BOT. riiAN. V^. Pas-eei.. COCA.LIA.. MOLL. Aristote { Hist. des Animaux , liv. 4 , ch. 4 ) désigne sous ce nom une espèce de Mollus- que à coquille qui paraît voisine du Limaçon, mais qu'on ne saurait rap- porter avec certitude à aucune espèce connue. (g.) COCARDE. Tentaculum. ins. Nom donné par GeotlVoy et quelques entomologistes aux vésicules rouges que font sortir des parties latérales de leur corps certains Insectes du genre Malaclue. (Aun.) COCARDE DE MER. échin. Les pêcheurs des départemens de l'ancienne Normandie donnent ce nom aux Astéiies plates à bords presque entiers, principalement à V Asteria membranacea de Linné. (LAM..X.) COCARDEAD. bot. phan. Variété à très- grandes fleurs doubles de Ju- lienne (b.) COCASSE. BOT. PHAN, Variété de Laitue cultivée. (b.) COCATRE. OIS. Nom du Coq au- quel on a retranché un testicule. (DR..Z.) * COCATTI COZTIC. bot.piian. (liernandez. ) Syn. de Tagète. V. ce mot. (b.) * COCCALON. BOT. phan. L'un des noms que Daléchamp donne aux cônes du Pin. (b.) * COCCHOU. POIS. (Rondelet.) L'un des noms vulgaires du Rouget sur les côtes des Etats romains, f^. ÏRIGLE. (b.) COCCIGRUE. BOT. crypt. Nom vulgaire donné à diverses Pezizes,Hel- velles, etc. , et appliqué par Pauletà un groupe de Champignons qui renfer- me les Plantes les plus différentes: ainsi sous le nom de Coccigrues pro- prement dites, il réunit des Helveîles, des Pozizcs , dos Mérules et le genro COC 25S NidulairedeBuUiard {Cyathus , Pers.) Les deux premiers appartiennent aux Champignons à membrane fructifère supérieure ; les Mérules ont cette membrane en dessous , et les Nidu- laires n'appartiennent même pas à la vraie famille des Champignons, mais aux Lycoperdacées. (ad.b.) COCCIMELEA. bot. phan. Selon Bauhin , c'est ainsi qu'on a désigné le Friinus awygdalina cité par Pline, lequel semble être une variété du Vrunus domestica,h. [b.) COCCINELLE. Coccinella. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, sec- tion des Trimères, établi par Frisch, adopté ensuite par Linné, Geoffroy, Fabricius et tous les entomologistes. La treille le plaça d'abord ( Gcner. Crust. e//«5.T.iii,p. 74,etConsidér. génér. p. 24o ) dans la famille des Coccinellides, et le rangea plus tard (Règn. Anim. de Cuv.) dans celle des Aphidiphages, en lui assignant pour caractères : tête petite et placée dans une échancrure ou cavité; antennes courtes, composées de onze articles dont le premier gros , les autres gre- nus, les trois derniers un peu en mas- sue; bouche composée de deux lèvres dont la supérieure arrondie, coriace, et l'inférieure avancée, de deux man- m(ip. La quatrième 'paire de pâtes plus longue que les précédentes , la pre- mière ensuite , la troisième la plus courte ; m;îchoires bombées à leur base et vers leur extrémité; lèvre al- longée , coupée en ligue droite à son extrémité ; yeuv sur deux lignes courbées, parallèles ; les latéraux dis- joints et écartés. Ici sont rangées les Aranéides construisant leur demeu- re sous des pierres , et dont le cocon est globuleux. On n'en connaît qu'u- ne espèce , la Cluijione lapidicot.e, C,7. lapidiculeiis de Walckenaer (Fau- ne Paris. T. II, p. 222 , n. 70 Vqui re- présente les yeux au trait (Tab. des Aran.,pl. 5,fig. 48 j. (aud.)' * CLUB-RUSH. BOT. niAN. r. Bull-Rush. * CLUGNIA. BOT. PiiAN. ( Com- merson.) T^. Barhaiia. * CLUK-NOÇNY. ois. Syn. polo- nais du Cormoran , Pelecanus Carbo, L. T^. Cormoran. (dr-.z.) * CLUNAU ou CLUNEAU. Nom vulgaire de l'Agaric élevé dans le mi- di de la France. On l'appelle Cluseau dans d'autres provinces. (u.) CLU-MPÈDES. Oiseaux dout les pieds , en partie retirés dans l'abdo- men , sont placés très-en arrière. Leur station est droite , dans un équilibre arfait. (dr..z.) CLUPANODON. P01.S. Genre établi ar Laccpèdc aux dépens du genre CLU 227 Clupe , et fondé sur l'absence des dents. Il n'a pas été conservé parCu- yicr , même comme sous-genje , tant les. passages au.v véritables Harengs sont insensibles. F. Clupe. (b.) CLUPE. Clupea. pois. Genre nom- breux en espèces, et fort important à connaître par l'utilité que ï-etire l'Homme de plusieurs d'entre celles- ci. Formé premièrejnenl par Arledi , il acte conservé par tous les icbtyo- logistcs à peu de cbangcmcns près , et se'i'angc d.'ms' l'ordre des Abdomi- naux de Linné. Il appartient à celui des Malacopiérygiens abdominaux de CiiVicr, oii il scrfde ty[ic à la famille très-naturelle des Clupes ou Clupées. Dumcril le place parmi ses Gymnopo- mcs. Ses caractères sont : pi us de trois i-ayons à la membrane des branchies; une seule dorsale; l'anale libre; le ven- tre Fort aminci en carène, et iuférieu- rement comme dente en scie. Le Dic- tionnaire de Levrault répète textuel- lement d'après Cuvier : que les Pois- sons de ce genre ont encore deux ca- ractères bien marqués dans leurs iu- tcrmaxillaires , étroits et courts , qui ne font qu'une petite parlie de la mâ- choire supérieure dont les maxillaires complètent les côtés , en sorte que ces côtés seuls sont protraetilcs; et dans le bord inférieur de leur corps qui est comprimé, etdontles écailles forment nue dentelure. Les maxillaires se divi- sent en outre en trois pièces ; les ouïes sont très-fendues : aussi dit-on que ces Poissons meurent à l'instant oli on les retire de l'eau. Les arceaux de leurs branchies sont garnis, du côté de la bouche , de longues dents com- me des peignes ; l'estomac est un sac allongé ; la vessie natatoire longue et pointue; les cœcums nombreux. Ce sont de tous les Poissons ceux qui ont le plus d'arctcs très-fines. Le savant auteur du Règne Animal a réparti les Clupes dans sept sous-genres , ainsi qu'il suit , sans tenir compte du genre Clupanodon qui , dans La- cépède, renfermait les espèces totale- ment dépourvues de dents aux mâ- choires. 9 38 CLU f Munis de ventrales, I. LcsHahengs, Clupeœ, dont les os maxillaires sont arqués en avant, divi- sibles longitudinalement en plusieurs pièces aynnt l'ouverture de la bouche médiocre , non entièrement garnie de dents, souvent même entièrement éden lée; la dorsale située au-dessus des ventrales. Les espèces de ce sous-gen- re, toutes argentées et se ressemblant beaucoup , sont assez difficiles à dis- tinguer; nous citerons entre elles: Le Haiieng commun, Clupea Ha- rengus , L. , Bloch, tab. ag, fig. i ; Enc3'c. Pois. pi. 75, f. 3io. Trop connu pour qu il soit nécessaire de le décrire, nous nous bornerons , pour caractériser ce Poisson précieux , au nombie des rayons qui supportent ses nageoires, d. 18-19, ^- j5-i8, V. 8-9, A. 16-17, c. 18. « Honneur aux peuples de l'Europe qui virent , dit l'éloquent Lacépède , dans les lé- gions innombrables de Harengs que chaque année amène auprès de leurs rivages, un don précieux de la naturel Honneur a l'iuaustrie éclairée qui a su , par des procédés aussi faciles que sûrs, prolonger la durée de celle fa- veur niaritiuie , et 1 étendre jusqu'au centre des plus vastes contiuens ! Honneur au chef des nations dont la toute-puissance s'est inclinée devant les heureux inventeurs qui ont perfec- tionné l'usage de ce bienfait ann uel ! » Le savant continuateur de Bufi'on rappelle qu'un empereur victorieux voulut saluer le tombeau de Guillau- me Deukalzoon , pêcheur hollandais, qui, trouvant le moyen de saler et de conserverie Hareng , ouvrilà son pays l'une des principales sourcesde sa pros- périté; «et nous, Français, s'écrie-t-il, n'oublions pas que si un pêcheur de Biervliet a trouvé la véritable manière de saler et d'eucaquer le Hareng, c'est à nos compatriotes, les habitans de Dieppe , que l'on doit un art plus utile à la partie la plus nombreuse et la moins fortunée de l'espèce hu- maine , celui de le fumer. Le Hareng est une de ces productions naturelles dont l'emploi décide de la destinée CLU des empires. La graine du Caféier, la feuille du Thé , les épices de la Zône- Torride , le Yer qui tile la soie , ont moins influé sur la richesse des na- tions que le Hareng de l'océan At- lantique ; le luxe ou le caprice de- manuent les premiers , le besoin ré- clame l'autre. Le Batave en a porté la pêche au plus haut degré : ce peuple qui avait été forcé de créer un asile pour sa liberté , n'aurait trouvé que de faibles ressources sur son teriitoue factice; mais la mer lui a ouvert ses trésors Il a chaque année fait par- tir des flottes nombreuses pour aller les recueillir ; il a vu dans la pêche du Hareng la plus importante des expé- ditions maritimes; ill'a surnommée la grande pèche; il l'a regardée comme ses mines d'or.... La chair de ce Pois- son est imprégnée d'unesortede grais- se qui lui donne un goût très-agréa- ble , et qui la rend aussi plus propre à répandre dans l'obscurité une lueur phosphorique. La nourriture à la- quelle i\ doit ses qualités consiste communément en œufs de petits Poissons , en petits Crabes et en Veis On a cru pendantlong-lemps que les Harengs se retiraient périodi- quement dans les régions des cercles polaires; que n'y trouvant pas une nourriture proportionnée à leur nom- bre prodigieux , ils envoyaient au commencement de chaque printemps des colonies nombi euses vers les riva- ges plus méridionaux de l'Europe et de l'Amérique. On a tracé la route de ces légions errantes; on a pensé que l'une de ces grandes colonnes se pressait autour des côtes d Islande , et, se répandant sur le banc de Terre- Neuve , allait remplir les golfes et les baies du conlinent américain. L'au- tre , descendant le long de la Norwè- ge, pénètre dans la Baltique en faisant le tour des Orcades et de l'Irlande , et , cinglant vers le midi de la Gran- de-Bretagne , elle inonde les côtes de France et d'Espagne. » Ces migrations sont réputées im- possibles selon plusieurs observateurr qui remarquent que le retour des Ha- rengs n'est pas constant sur certaines CLU côtes où elles les ramèneraienl. Chaque année voit cependant ai river les Ha- rengs en certains lieux , soit afin d'y déposer leurs œufs , soit pour y re- chercher une nourriture préférée. Quoi qu'il en soit, les Harengs na- viguent par hancs épais et innom- brahles; à lour approche la mer est couverte d'une matière épaisse , vis- queuse, et qu'on assure être phos- phoriquc durant la nuit. Les Oiseaux ichtyophages, lesSquales, les Cétacés, se réunissent autour de ces amas d'éinigrans, et les pécheurs, préparant leurs filets , viennent concourir à une destruction qui n'influe jamais sur l'espèce. Les filets dont se servent les Hollandais pour les détruire n'ont pas moins de six à huit cents toises de lon- gueur ; ou les fait avec une soie gros- sière venue de Perse , qu'on enduit de fumée huileuse pour les garantir de l'huinidilé et les soustraire à la vue du Hareng qui s'y laisse prendre. La grande pêche a lieu depuis la lin de juin jusqu'au commencement de jan- vier. On est parvenu à attirer les Ha- rengs sur des rivages qu'ils ne fié- qucntaientpas; c'est surtout en Suède qu'on les a appelés sur des plages oii jamais ou ne les avait vus, et l'ans cette Amérique septentrionale ou le commerce et l'industrie sont les fruits de la véritable liberté , on a fait éclo- re les œufs du Hareng vers l'embou- chure de fleuves oii les individus sortis de ces œufs ont contracté l'ha- bitude de revenir avec de nouvelles progénitures. On cite des baies dans le Nord oii plus de vingt n illions de Harengs sont devenus la capture des pêcheurs. Il est peu d'an- nées oii l'on ne prenne dans la Balti- que Seule plus de quatre cent millions de ces Animauv. Bloch prétend qu'aux environs de Gottembourg on en a pèche annuellement plus de sept cent millions d'individus. On prépare les Harengs de plusieurs manières : on les sale en pleine mer, et lorsqu'ils sont le résultat de la pê- che du printemps ou de l'été , on les nomme nouveaux ou verds. Pris dans l'arrière-saison ou en hiver, ce sont CLU aag les Harengs pecs ou pekels ; fumés , on les appelle sautes ou saurets ; dans la saumure , ai/ies. Nos marchés sont remplis de ces diverses qualités de Harengs, et les frais y sont fort re- cherchés. Noël a donné sur ces Ani- maux, leur pèche et leurs prépara- tions, un traité justement estimé. Le PiLciiARD , Ciupea Pilchardus , Bloch.pl. 4o6; Clupanodon , Lacép. T.v, p. 472; vulgairement le Célan. A mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure , pointue et courbée vers le haut , avec une fossette sur le ver- tex et la ligne latérale droite. La tail- le de ce Poisson, mal à propos confon- du avec le Hareng, est pareille; mais ses écailles sont plus grandes. L'ana- le a un ou deux rayons de plus. On le pêche surtout vers la fin de juilletpar troupes innombrables sur les côtes du paysdeCornouailles. L'arrivée du Pilchard est soigneusement guettée par des pêcheurs nommés hucrs , qui en ont pris jusqu'à un milliard dans une saison. L'Angleterre en lire une grande ressource. La Sardine , Ciupea Sprattus , L. , Gmel. T. XIII , p. 1 , pars 2 , p. i4o3; Bloch, t. .îo , f, 2;Encycl., pi. -5 , f. 3ii. Cette espèce est plus petite et plus étroite que le Hareng ; sa chair est plus délicate. On la pêche sur^ tout dans le golfe de Gascogne depuis l'embouchure de la Loire jusqu'en Galice oîj elle est une source incalcu- lable de richesses. Le bassin d'Arca- chon en produit une variété dont la chair est exquise et qui se recherche à Bordeaux sous le nom de Royan. D. 17, P, 16-17, V. 6-7, A. 19, C. 18. L'Alose , C/wpea yilosa , L.,Gmel., lac. eu. , p. i4o4; Bloch, t. 3o , f. 1 ; Encycl. Pois. , pi. 75, f. 3i2 , n'é- tant pas moins connue que le Hareng et la Sardine, nous n'en donnerons pas plus la description. Plus grande que les espèces précédentes, elle at- teint jusqu'à trois pieds de longueur , et remonte les rivières. On la trouve j usque dans la mer Caspienne ; sa chair est délicate , mais son goutest moins savoureux quand dïx la prend dans la s3o CLU mer. Les Russes , qui n'en apprécient pas la saveur , croient ce Poisson mal- sain et le rejettent de leurs filets. D. 18-19, ï"- i5 , V. 8-9, A. 18-21 , c. 18- 26. La Feinte , Clupeafallax , Lacép. , T. V, p. 352. Cette espèce , qui a été souvent confondue avec l'Alose, est commune à rembouchuredc la Seine. On doit lui ajouter, pour compléter le sous-genre dont il est question , la Rousse , Clupea riifa, avec les Clupea chlnensis, Lacép. T. V, pi. 11, f. 2, CL ajhcana de Bloch, et le Clupanodon, Jussieu , Lacép. T. V, pi. 1 1 , f. 5. Les CAupca Dorab et Dentex des auteurs sont des Chirocentres. Les pêcheurs de la Manche distinguent sous les noms d'Eprotet de Blanquets deux Poissons qui , mieux examinés , pourront , avec la INadelie de Méditerranée, grossir le nombre des Clupes proprement dits. II. MÉGALOPES, TWe^a/o/w. Ils ont le dernier rayon de la dorsale prolongé en un long filament. Lacépède insti- tua le premier un genre sous ce nom; mais il ne pouvait être conservé que comme une simple division. MÉGALOPf. Filament , Megalops fi^ lameiitosits, Lacép. , Pois. T. V, p. 290, qui en a l'ait un double emploi sous le nom de Clupea Apalike , ibid. , p. 46i, pi. i3 , i". 3 ; l'Apalike , Encycl. Pois. , p. 187 , pi. 75 , f. 3i4 ; d'après Broussonet , Clupea cjprinoides , L. , Gmel. , Sj'st. Nal. T. xiii , 1 , pars 2, 1^107 ; Blocli , pi. 4o3. C'est proba- blement le Camaii-Fuguacu de Marc- graafl' et de Pison. Ce Poisson ac- quiert une fort grande taille, et jus- qu'à douze pieds de longueur. lia été observé dans la mer du Sud, dans celle de llnde, sur les côtes de Ma- dagascar cl du Brésil, dans les fleuves de ce pays et même dans x\n lac de l'île de Tanna» Ces divers habitais et quelques difl'ércnccs dans les propor- tions , selon les descriptions qu'on en a données , pourraient indiquer que plusieurs espèces ont été ici confon- dues. B. 22, D. 17, P. i5, V. 10, .1. 25, c. 5-5/3o. CLU Le Cailleu - Tassaut , Encycl. Pois., p. 186, pi. 76, fig. 5i5;Clupa- nodou, Lacép., Pois. T. v,p. 471; Clu- pea Thrissa , L., Gmel., loc. cit., p. i4o6; Bloch, pi. 4o4. Ce Clupe se trouve dans les mers de la Chine , du Japon , de la Caroline et des xAn tilles. Il acquiert un peu plus d'un pied de longueur, a la chair exquise , mais sujette à devenir vénéneuse. Cette espèce est du nombre de celles qu'on appelait Poissons Bananes à Saint- Domingue. B. 5-7, D. l4-20, P. 16, Y- 7-9, c. 21-25. LcNasiquE , Clupea nasus, Bloch , p. 429, Clupanodon, Lacép., Pois. ï. V, p. 470, a les deux mâchoires éga- lement avancées , mais avec un mu- seau plus saillant. Sa chair, qui passe pour être malsaine, est toute remplie de petites arêtes. On pêche ce Poisson vers l'embouchure des rivières de la côte de Malabar. B. 4, p. i5, c. 20. m. Anchois, Engraulis. Ils diffé- rent des autres Clupes parce que leur cthmoïde etleursnaseauxforment une pointe saillante au-dessous de laquel- le leurs petits intermaxillaires sont fixes , tandis que leur.5 maxillaires sont droits et très-longs , leur gueule très-fendue , leurs deux mâchoites bien garnies de dents , et leurs ouïes plus ouvertes encore. L' Anchois proprement dit , Clupea Encrasicholus , L., Gmel., loc cit., p. 1800; Bloch, t. 3o , f 2; Encycl. Pois. , pi. 75 , f. 3i3. Ce Poisson est beaucoup plus connu," dit judicieuse- ment Bonnaterrc, par l'usage que l'on en fait pour rassaisonncmeut de la table , que par la forme du corps qu'on est rarement à portée d'obser- ver , parce qu'elle se trouve dénaturée par la préparation qu'on lui fait subir. L'Anchois est long, étroit, dépourvui d'écaillés, remaïquablc par sa ti'ans- parence qui n'est interrompue que vers l'épine du dos. Sa tête, dont le sommet est plat, se termine par une sorte de museau. Ses mâchoires sont luisantes et légèrement teintes de rou- ge ; le dos est bleuâtre et le reste du corjis argenté; sa taille s'étend de CLU deux à cinq pouces. Le nom d'F!nc/a- sicholus donne par les anciens à l'An- chois, etqui lui a été conservé comme spécifique, signifie qui a le fiel dans le crâne , et vient du préjugé oii l'on était à cet égard. Ce petit ha- bitant des côtes de l'Océan et surtout de la Méditerranée, est encore une ri- chesse pour les parages qu'il fréquen- te. Ou en pèclie d'immenses quanti- tés qui, préparées et mises dans de la saumure , sont répandues parle com- merce au centre des contiuens. Il est peu de repas où l'Anchois ne soit ho- norablement servi. Nous en avons vu prendre plusieurs mdlions dans un seul coup de fdct entre Malaga et Vc- lez-lMalaga , lieux renommés en Es- pagne pour ce genre de salaison, b. 12, D. i4,r. i5, V. 7, A. 18, c. 18. l Le MÉLETou MÉLETTE , Duhamel, art. 2 , pi. S , f 1 ; Esox Hespetus , . jGmel., loc. cit. , p. 1 593 ; yltheriiia Brownli , Gmel. , lue. cit. , p. i3g7 ( par double emploi); Clupée-Raie d argent, Lacépède, T.v,p. 4i6;S[o- léphore commersonien , Lacép. T. v, p. 082, pi. 12 , f. 1 (encore par double emploi); le Poisson d'argent, Encyc. Pois., pi. 70, f. 5o5, à laquelle cet ou- vrage rapporte mal à propos la des- cription et le nom à^yltherina Mciii- dia, L. On voit que ce petit Poisson , qui se trouve dans la Méditerranée , l'Inde , les îles d'Afrique et le Brésil oii MarcgraafF le mentionne sous le uomdePitlingua, a été désigné par ces mêmes auteurs sous des noms divers. C'est Cuvier qui a savamment rétabli sa synonymie, d. i4 , p. 12, v. G, a. i5, c. i4. Les Clupea Atherinoidcs de Bloch, pi. 4o8, f. 1, et Malabarica du même auteur,appartiennentencoreà ce sous- genre, en y formant une section dont les caractères consistent dans la po- sition de la dorsale qui est placée plus en arrière de la ventrale, ou mê- me vis-à-vis le commencement de l'a- nale qui est longue. Cuvier (Kègn.Anim. T. îi,p. 17')) pense que le Poisson Banane des An- fdlcs, qu'il regarde comme le môme CLU 23 i Poisson que leClupemacrocéphale de Lacépède(l'ois.T.v,pl. i4,f. 1), pour- rait bien appartenir au sous-genre dont il est ici question. Ce savant a, comme on l'a vu à l'article Argen- tine , rapporté ces synonymes à l'es- pèce que nous avons décrite sous le nom de Glossuchntc ou Boiiiik. Il pa- raît , d'après l'assertion de ce grand naturaliste, que le Synode Renard de Lacépède ( Pois. T.v, pi, 8, f 2) est le même Animal, ainsi que le Butirin du même auteur. De telles" incertitu- des prouvent assez combien il est dan- gereux d'établir, dans les ouvrages classiques, des espèces et surtout des genres sur des figures qu'accompa- gnent des descriptions imparfaites. IV. LesTnuissES,r/i/ïssa,ont pour caractères des os maxillaires bien den- tés , se prolongeant en pointes libres au-delà de la mâchoire ini'érleure. L'es- pèce qui sert de type à ce sous -genre compose le genre Mystc , Mjstiis y de Lacépède. LcMyste, Laccp. ,Pois. T.v, pi. 467,Encyc.Pois. pi. \oo,ï. ioi^Cliipca Mystiis, L., Gmel., 5^5/. Nat. xiir, i , pars 2, pi. i4o8. Ce Poisson est d'une forme très-singulière, fort aplati ; on- dirait une lame de couteau. Ses mâ- choires surtout sont fort remarqua- bles, ainsi que la longueur de l'anale et la rondeur de la caudale, fourchue dans la plupart des autres Clupes. Il nous paraît que le genre Myste pou- vait être conservé , et que son nom même, ayant été consacré par l'anté- riorité , eût été préférable à celui de ïhrissc appliqué déjà comme spéci- fique à un Mégalope. Quoi qu'il en soit, le Myste est un Poisson des mers de l'Inde qui n'atteint guère qu'un demi-pied de longueur, b. lo, n. l'î,, V. 17-18, V. 6-7, A. 84-86,0. ii-i5. Le Bœlam des Arabes, Bœ/ama de Foi'sL'alh, Bélam ou Bélame, Encyc. Pois. pi. 76, f. 3 16, et le Clupea seti- rcst/is de Broussonet, avec le Cli/pea mystax de Schneider, sont encore des ïhrisses. ff Sans peut raies. V. Odontognatiies , Gnathobolus , 232 CLU Schn. On neconnaît qu'une espèce de ce sous-genre qu'a figure Laccp. (Pois. T. II, p. £32 1, pi. 7,f. 2) sous le nom spé- cifique d'Aiguillonnés , et qu'il a ap- pelé Mucronédans son tovte. Comme elle n'a pas de ventrales et que la for- me de ses mâchoires est fort étrange, on serait tenté non-seidcment de con- server le genre de Lacépède, mais en- core de l'éloigner de celui oii l'histo- rien du Règn. Anim. (T. II, p, 176) l'a placée. Venu de Caj-enne dans de l'esprit de vin affaibli , l'individu qui a servi pour la description de Lacé- pède pourrait avoir été altéré , car sa tête n'a point un aspect naturel, p. 13, D. 6-7, A. 80, C. 19. YI. Pristigastres , Prlstigaster. Une seule espèce constitue encore ce sous-genre établi par Cuvier(Règn. Anim. T. 11, p. 176), et figuré par le même auteur [ibid. T. iv, pi. 10, f. 2, demoitié nature); ellemanquede ven- trales, a son corps très-comprimé et élevé, à ventre saillant, fortement den- telé. La caudale est fourchue, et la moitié supérieure est plus grande que l'autre. Elle habite les mers d'Amé- rique. Il paraît que le nombre des rayons n'a pas été compté. VIL NoTOPTÈRES , JYotopterus. Ce sous-genre avait été établi comme genre aux dépens des Gymnotes par Lacépède qui le compose de deux es- pèces, fandir, que Cuvier affirme qu'il n'en existe qu'une. Le premier de ces savans remarque que lorsque tou- tes les Gymnotes sont américaines , les Noloptères sont asiatiques. Les opercules et les joues des Poissons dont il est question sont écailleux; les inâchoires sont armées de dents fines, tandis que la langue est couverte de dents fortes et crochues. L'anale est fort longue, et s'unit à la caudale. Le dos supporte une petite nageoire mol- le.Les espèces mentionnées par Lacé- pède sont : Lr^ Kapiuat et non Capirat, com- me l'écritCuvier, Lacép. , Pois. T. 11 , p. i90,Encyc.Pois.,p. 07, pi. uS, f. 85; Cf'iQca mari/ia oix /I/ppu/i^ dehont'ms; CLU Clupea sjmira de Schneider ; Gym-^ notus Notopteiiis, L. , Gmel . Sjst. Nat, XIII, 1 , p. 1139. Ce Poisson , d'un aspect si différent des autres Clupcs, n'a guère plus de huit pouces delon^ gueur, et habite les mersd'Amboine. B. 6, n. 7, p. i3, A et c. 116. L'£cAiLi.EUX,Lacép.,Pois.ï.ii,p. 19 3, G/ //z«o///Sfl5/fl//ci/5,L., Gmel. /oc. cit. p. n4o. Ce nom a été mal à propos rapporté comme synonyme du précé- dent par Bonnaterre, puisque Lacé- pède, créateur du genre, y conserve cette sccohde espèce qui paraît difl'é- lerdela précédente par les barbillons tronqués qui se voient au-devant des narines. La dorsale est en outre très-considérable, et s'étend presque de la tête à la queue. La tête est re- vêtue de grandes écailles arron- dies, qui ont déterminé le nom spé- cifique imposé à ce Poisson. L'Ecail- Icux devient plus grand que le Kapi- rat. (r.) CLUPÉOIDE. POIS. Ce nom don- né aux Clupea Thrissa et Mjslus est encore celui d'un Saumon du sous-- genre Ombre, et d'un Cyprin. 7^. ces mots. (b.) CLUPES ou CLUPÉES. pois. Fa- mille fort naturelle de l'ordre des Malacoptérygiens abdominaux , for- mant le passage de celle des Salmones à celle des Esoces. composée des gen- res Clupe, ?2Jope, Chiroccntrc, Ery- thrine, Amie , Vastrès, Lépidoslée et Bichir. f^. tous ces mots. Ses carac- tères généraux consistent daps l'ab- sence d'adipocire ; dans la présence d'écaillés qui le plus souvent garnis*- sent abondamment le corps; dans l.> forme de la mâchoire supérieure qui est composée comme dans les Truites, au milieu par de» intciniédiaires sans pédicules, et àiu" les cotés par les maxil- laires. Les Clupées sont des Poissons oblongs, généralement compiimés,es- seuliclleinent munisde dorsale, ayîosé de seize espèces partagées en deux sections : la pre- mière qui a pour type les Clusia alba. Cl. rosea et autres espèces linnécnnes, en contient onze ; la deuxième n'en a que trois seulement , savoir : les deux anciens Quapoya el VHaielia laurifo- lia, Kth., ou Clusia tetranclra,y^''i\\à. Deux auties espèces sont trop peu connues pour que l'auteur ait pu les classer. Il est à remarquer que toutes les Clusies sont indigènes (le l'Améiique méridionale et des Antilles. Aucune n'est cultivée dans les jardins, et les échantillons que l'on en possède dans les herbiers sont en général très-in- complets, de sorte que leur histoire , ainsi que celle de la famille à laquelle elles appai tiennent , laisse encore beaucoup à désirer. Dans le Mémoire de Choisy, qui nous a fourni les piincipaux docu- mens sur les Clusies, se trouve l'éta- blissement d'un nouveau genre formé avec le Clusia longifolia , mentionné par Richard père dans les Actes de l'ancicnneSociétédHistoireNaturello de Paris , et rapporté de Cayenne par Leblond. Ce genre , que Choisy est parvenu à établir à l'aide des échan- tillons tirés des herbiers de Desfon- j taines , De Candolle, Kunth et De- lessert, est décrit et figuré sous le nom de Micranthera. T'. ce mot. (g..x.; * CLUSIÉES. Clusieœ. bot. piiax. Nom donné par Choisy ( Mém. de la Soc. d'Hist. Nat. de Paris, i*^' vol., 2*^ par t.) à la première tribu qu'il a établie dans la fa mille des Guttifères, et sur la- quelle il s'exprime ainsi : fruit multi- iU CLU loculoire à loges polyspermes ; anthè- res inirorses. Outre le Clusia , duquel elle tire son nom , celte tribu renfer- me trois autres genres : Mahurea , Marila et Godoya , qui , par leurs an- thères allongées et aclnécs,vont très- bien dans les Guttifères , mais qui se rapprochent beaucoup des Hypéri- chiées et surtout des genres Eucrj- jjJiia et Carpodontos par d'autres points de leur organisation , de sorte que ces trois derniers genres forment un groupe intermédiaire dont l'exis- tence établit de grands rapports entre les deux familles. (i>..N.) CLUTELLE. Cluitla. bot. phan. V. Cluytia. CLUYTIA. BOT. PHAN. Ce nom désigne un genre de la famille des Eu- phorbiacées. On l'a substitué à celui de Clutia adopté antérieurement , mais qui présentait quelque inconvé- nient par sa grande ressemblance avec le mot Clusia , nom d'un genre de Guttifères.' Les Cluytia présen- tent des fleurs dioiques; leur calice est partagé en cinq divisions, avec lesquelles alternent autant de pétales ou appendices pétaloïdes , tandis que d'autres appendices beaucoup plus courts, découpés et glanduleux au sommet , leur sont opjDosés. Dans les fleurs mâles , cinq étamines ont leurs filets soudés inférieurement en une colonne qu'entourent à sa base cinq glandes simples ou bifides, et qui porte supérieurement un petit rudi- ment de pistil. Dans les femelles on observe trois styles réfiéchis, bifides; un ovaire quelquefois pcdiccllé , à trois loges contenant chacune un ovule unique. Le fruit est une cap- sule à trois coques. Les espèces de ce genre sont des Ar- bustes ou des Arbrisseaux à feuilles alternes , souvent étroites , courtes et roides , munies de stipules ; à fleurs axillaires , solitaires ou fasciculées , portées sur un court pédoncule et ac- compagnées de bractées. Elles sont au nombre de quinze environ , origi- naires presque toutes du cap de Bou- uc - Espérance. Il paraît cependant CLY que ce genre se retrouve sur le con- tmeut de l'Amérique méridionale. L'espèce la jilus communément culti- vée dans les jardins de botanique est le C. pulchella. Quant à plusieurs espèces qui habi- tent l'Asie, elles paraissent devoir être séparées de ce genre pour aug- menter celui que Willdenov»" a nom-' iwéBriedelia. /^. ce mot. (a.d.ï.) *GLUZELLE. CluzcUa. bot. CP.TPT. ( Chaodinées. ) INous avons dédié ce genre à DucUiseau qui , le premier, publia la belle Plante qui en deviendra le type. Cet bbsci'- vatcur en fit une Batrachosperme , et De Candolle( FI. Fr., ii, p. ôgi ) la TiomxnSiBatrachospermurîMjunis.Ces auteurs se fondaient sans doute , pour un tel rapprochement , sur la consis- tance muqueuse du Végétal. C'est le Tremella Myurus de la Flore Danoi- se, t. i6o4, le Palmella Myosurus de Lyngbye, 2't'«/., p. 200, pi. 68, E. Les caractères du genre CluzcUe con- sistent dans l'allongement de sa subs- tance muqueuse qui se ramifie à l'in- fini eu expansions svdjulées, cylindri- ques, souvent assez épaisses vers leur base. Les corpuscules colorans en remplissent sans ordre la plus grande étendue , mais tendent à se coordon- ner sérialement vers Vextrémité des ramules. Les touffes que forme ce singulier Végétal sont d'une couleur sordide , d'une odeur particulière , extrêmement flexibles , souvent consi- dérables et de plusieurs pieds de lon- gueur. Le Cluzella Myosiaus , N. , croît dans les ruisseaux des Vosges et des Cévennes ; c'est particulière- ment en hiver , ou du moins vers la fin de cette saison, qu'il se montre dans toute sa vigueur. \-i Ulvafœlida de Vauchcr nous paraît devoir ren- trer dans ce genre quand elle aura été mieux examinée. (b.) * CLYMÈNE. Clymene. anniîl. Genre de l'ordre des ScrpulécS , ta- mille des Maldanics , établi par Sa- vigny (Système des Annelides, p. 70, 92 ) , et ayant , suivant lui , pour ca- CLY ractères distinclifs ; bouche infiîricu- re; point de Icnlacules ; laim-s Ven- trales portant toutes des soie» à cro- chets ; premier segment dépourvu de soies, mais termine par une surface operculaire. — Les Clymcnes sont rc- niarqual)lcs par leur bouche infé- rieure à deux lèvres transverses, sail- lantes et cannelées; la lèvre supérieure est précédée dune sorte de voile court , échancré , marqué postérieu- rement , depuis l'échancrure, d'un double sinus longitudinal ; la lèvre inférieure est plus ou moins avancée et renflée ; cette bouche communi- aue à un intestin grêle sans boursou- urcs sensibles, tout droit et dépour- vu de cœcums. Le corps de ces Anne- lidcs est grêle , cylindrique , légère- ment renflé dans sa partie moyenne, de même grosseur aux deux bouts , composé de segmens peu nomJncux; le premier segment est dilaté et tron- qué obliquement d'avant en arrière 1)our servir d'opercule antérieur ; e dernier segment constitue \\n oper- cule postérieur , infundibuliforme , dentelé, marqué de rayons corrcspou- dausà ses dentelures , et saillans dans sa cavité', au fond de laquelle est l'a- nus entouré d'un cercle de papilles charnues : les pieds ou appendices du premier segment sont nuls , ou du moins ne consistent qu'en une ran- gée supérieure et demi-circulaire de crénelures charnues qui rejoignent les bords latéraux du voile, et cir- conscrivent postérieurement la face operculaire du segment qu'elles oc- cupent : les pieds du second segment et de ceux qui suivent, jusques et compris le pénultième, sont ambula- toires et de trois sortes : i° les pre- miers, seconds et troisièmes pieds ont une rame dorsale pourvue d'un fais- ceau de soies subulées, et poin t de ra- me ventrale ni de soies à crocircts; j" les quatrièjnes pieds et tous les sui- vans , ceux des tiois dernières paires exceptés , présentent une rame dor- sale portant de même un faisceau de soies subulées, et en outre une rame ventrale en forme de mamelon trans- vcrsCj armé d'un rang de soies à cru- CLY q35 chefs ; 5° les pieds des trois dernières paires n'offrent aucune rame dorsale, mais ils sont munis d'une rame ven- trale semblable aux prceédcns, avec des soies peu visibles. 11 existe des soies subulées tournées en dehors , terminées en pointe très-fine, et des soies à crochets minces, allongées, ar- quées et découpées à leur bout en trois dents inégales , dont la supé- rieure est plus courte.' Ces Animaux sont contenus dans un tube fixé, membraneux, cylindrique , ouvert également aux deux extrémités. Le genre Clymènc comprend quel- ques espèces, la Clymèxe Ampiiis- TOJIE, Cl .^ mp/iisloma ,fi^ur6e parSa- vigny (pi. ijlig. i) sur un individu recueilli dans le golfe de Suez. Elle est indigène des côtes de la mer Rouge, et habite des tubes grêles , onduleux, fragiles , composés à l'extérieur de grains de sable et de fragmens de Co- quilles, fixés dans les interstices des rochers, ou dans ceux des Madrépores et autres productions marines. La Clymènje Urakthe, Cl. Uran- thiis , espèce nouvelle des côtes de 1 Océan , découverte par d'Orbigny. La Clymène i.ojrBRicAEE, Cl. lum- b rie ails , ou la Sabella lumbrlcalis d'Othon Fabricius ( Taitn. Groenl. pag. 574, n° 069). Savigny n'ose réu- nir celte espèce à la précédente , par- ce que la description d'Olbon Fabri- ciiis, suffisante pour constater l'identi- té du genre , ne Pest pas pour consta- ter celle de l'espèce ; elle se trouve sur les côtes de l'Océan septentrional. Le Lunibricus tuhlcola de Millier {Zool. Dan. pi. 75) , ou le Tubife.v mari/nis de Lamarck ; le Lunibricus sabellaris , également de MûUer ( loc. cil. pi. loi, fig. b),c\.\e Lumbricus capitctus d'Othon Fabricius (/oc. cv/., n*' d63), paraissent avoisiner le genre Clymène , autant qu'on en peut juger du moins par ces figures qui représen- tent des individus incomplets. Oeken ( Nouv. Syst. de Zoologie) a établi sous le nom de Clymène un genre qu'il place dans la famdle des Dentale?, et auquel il assigne pour 256 CLY caractères : tubes enlièrcmcnl cal- caires, flexiieux , s'cntrelaçant les uns les autres, et contenant chacun un Animal dont le corps très-grêle n'a ni mamelons ni soies; tcle épaisse, entourée de tentacules longs, mous et simples , sans massue operciiJaire. Ce genre ne correspond aucunement a celui de Savigny, et abstraction faite de son plus ou moins d'importance et de valeur, il doit être sup|)rimé pour éviter la confusion qu'entraînerait l'i- deniité du nom. L'une des espèces placées par Ockcn dans les Glymènes, est la Seipuie contournée, Serpida contortuplicata de Linné. Nous ne croyons pas utile de la distinguer du genre auquel on l'avait rapportée. Il en est sans doute de même de la Cly- niène Filograna ou Serpula Tilogmha de Gmelin, que nous ne connaissons pas. Uun.) CLYMENUM. bot. phan. Nom em- ployé dans Dioscoride, devenu celui a'un Lathyrus. (b.) CLl PEAGES. CRUST. Même chose qu'Aspidiotes. /^. ce mot. CLYPEARIA. BOT. piian. (Rumph.) Syn. à" Adenanthera fal- cata. Ce noms'appliqueaussià unau- tre Arbre de l'Inde moins connu, (b.) CLYPÉASTRE. Cljpeaster. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, cor- respondant à celui des Lépadites. /^. ce mot. (aud.) CLYPÉASTRE. Clypeasfer. échin. Genre établi parLamarck dans, la pre- mière section de ses RadiairesEchiuo- dermesouEchinides, adopté par Cu- vieret par tous les naturalistes. Ses ca- ractères sont •■ corps irrégulier, ovale ou elliptique , souvent renflé ou gib- beux ,à bord épais ou arrondi , à dis- que inférieur concave au centre ; épi- nes très-petites; cinq ainbulacres bor- nés , imitant une fleur à cinq pétales ; bouche inférieure, centrale; anus près du bord ou dans le bord. Les Clypéaslres avoisineiit sans doute les Scutelles par leurs rapports ; néan- moins on les en distingue facilement, pon-seulement parce que leur corps CLY est en général renflé en dessus , que leur forme est elliptique ou ovale dans le plus grand nombre, mais sur- tout parce que leur bord est épais ou arrondi , et que leur disque inférieur est presque toujours concave au cen- tre. C'est dans la cavité du disque in- férieur des Clypéastrcs qu'est située leur bouche. Ces Echiiiides, plus épaisses, plus convexes ou plus ren- flées que les Scutclies , ont plus sou- vent l'anus dans le bord qu'au-des- sous , et éloigné du bord et de leur bouche, comme bilobées postérieure- ment , et striées d'un côté par des la- mes étroites et transverses. Clypéastre rosacé , Cljpeasler rosaceus , Lamk. , Anim. sans vert. T. III, p. i4, n" I. ; Encycl. méih. pi. i45, fig. 1, 2, 5, 6 ; Echinus rosa- ceus , Gniel., Sjst.JSaL, p. 3i86 , n" i4. Cette espèce, une des plus communes dans les collections , varie beaucoup dans sa forme; en général, elle est ovale, elliptique , pentagone, convexe en dessus , un peu co::cave en dessous , avec le bord postérieur émoussé ; les ainbulacres sont très- larges, et figurent une Rosacée à pé- tales ovoïdes. Elle habite les mers de l'Inde et de l'Amérique. Clvpéastre élevé, Cljpeaster al- tus , Lamk., Anim. sans ver!., p. i4, n° 2 ; Encycl. méth. , pi. i46, lig. i, 2 ; Echiitus a/tus, Gniel., ^^JsL iSat., p. 31-87, n" 61. On ne connaît en- core cette petite espèce qu'à l'état fos- sile; elle est ovale, à sommet élevé , presque conique, avec cinq ainbula- cres allongés; le disque inférieur est concave au centre; l'anus est petit en dessous et près du bord. Ce Fos- sile se trouve en Langue loc , en Ita- lie et à Malte. Clypéastbe excentrique , Cly~ peaster exceiitriciis , Lamk-, Anim, sans vert., p. \b,n° 6; Encycl. méth., pi. i44 , f. 1, 2; Echinus ovifonnis , var. 7, Gmel. , Syst,Nat., ]>. 31-87, n° 62. Espèce fossile, suborbiculaire, déprimée , un peu convexe , ornée de cinq ainbulacres étroits qui parlent du sommet, et qui semblent se per- CLY dre dans le bord. Elle se trouve à Ghaumont , département de l'Oise. ClYPÎ. ASTRK SCL'TIFORME, Clj'peOS- ter scutiformis, Lanik. , Aniin. sans vert. T. m, p. i4 , n° 4; Encycl. méth., pi. i47, f. 3, 4. Espèce peu connue , à forme elliptique , assez plane cit dessus , avec le bord unpeu épais ; le disque inférieur est légère- ment concave et marqué de cinq bandes rayonnantes , linéaires , pres- que lisses. Ou la croit originaire des mers de l'Inde. Laniarck décrit encore lesClypéas- tre hémisphérique , Encycl. luélh., pi. i44, llg. 5, 4, espèce i'osiile dont on ignore la localité. — Clyp. à large bord, Scill. , Corp. mar., lab. 1 1 . En- virons de Dax.— Cl\ p. Beignet, Echi- nus Laganum , Gmcl. On ne connaît point sa pairie. — Clyp. ovifornie , t^chinus u^-ijurmis, Gmel. Fossile des environs du Mans et de Valognes , rapportée des mers australes par Pérou et Lesueur. — Clyp. uni. Fossile des environs de Sienne. — Clyp. stellifère de Lamk. , à localité inconnue. Il existe dans les collections un grand nombre d'espèces inédiles. — Le Clyp. tritolé de France doit probablement appartenir àun autre genre, (lajl.x.) CLYPEI. OIS. Expression par la- quelle Illiger désigne les écailles qui couvrent certaines parties des pieds de divers Oiseaux. (dr..z.) GLYPÉOLE. Clypeola. bot. ] han. Famille des Crucilèies,ïétradvnamie siliculeuse, L. ïournefort et Adanson avaient donné le nom de Jorithlaspi à ce genre que Linné a désigné en- suite sous celui qu'il porteau joui d'iuii, en y introduisant des Plantes qui ap- partiennent à d'autres genres voisins, tels que VAlyssum. Il fut réduit en- suite par Gaerlner au seul Clypeola Jonthlaspi ,e\. le professeur De Can- dolle a adopté ensuite celte réduction, en lui ajoutant deux nouvelles espè- ces. Cet illustre botaniste donne les caractères suivans au genre Clypéole : calice à sépales égaux à leur base ; pé- tales entiers ; filets des étamines mu- nis de dénis; silicule orbiculaire , CLY 237 plane , un peu échancréc au sommet, indéhiscente, uniloculaire , mono- sperme ; sligmale scssile; graine com- primée, centiide, fixée latéralement au moyen d'un funiiule horizontal; cotylédons ovales, planes et accom- bans. Ce genre a été placé par Uc Candolle ( Syst. T'cg. T. H , p. ô:26) dans la seconde tribu des Crucifères, à laquelle il a donné le nom d'Alvs- sinées ou Plein oi hizées latiseptées. Son port est celui des yllyssum, el il a presque tous les caractères des Fel" tarin. Une légère différence dans la silicule en fait toute la distinction. La Clypjîole Jontiilaspi est une petite Plante dont les tiges sont dif- fuses et ascendantes, qui croît sur les murs, dans les champs el les collines calcaires de l'Europe australe. Elle est assez abondante dans le Dau- phiné et la plupart de nos pays mé- ridionaux. Bory de Saiut-Vincent l'a trouvée communément à Gicnade sur les vieilles tours mauresques du célè- bre nalais de l'Alhambra. Parmi les nombreux synonymes que les au- teurs ont, à l'envi les uns des au- tres , imposés à cette Plante , nous ci- terons le losseliiiia de Scopoli , Al- lioni et Medikus. Les deux nouvelles espèces décrites par De Candolle étaient les t}pcs de deux genres nou- veaux proposés par Desvaux dans le Journal de botanique, 5" vol. p. i6i et 162. Ces genres oni été conservés comme de simples sections sous leurs noms à'Oriurn et de Bergerelia. La première, Clypeola eriop/io/a, D. G., a la silicule lanugineuse et hérissée de poils mous et très-longs. Elle habite les collines d'Aianjuez en Espagne. La seconde croît en Orient et princi- palement en Perse; c'est la Clypeola echinata, D. C, dont la silicule offre des soies roides sur l'un et l'autre disque. (g..n.) CLYSIE. Clysia. moll. Dans la Zoologie Britannique de Penuant, on remarque le Balanus strialns, dont Leach a fait un gonie en y joignant une autre espèce non décrilequ il ob- serva dans la collcciioii de Savignv, 2 58 CLY Ce genre a clé caractérise ainsi : en- veloppe calcaire composée de quatre Ï)ièces,clt"cnnée par un opercule dont es valves ne sont pas divisées. (D..H.) CLYïE. Clytus. i>"s. (Fabricius.) V. Callidie. CLYTHRE. Clytra. iNs. Genre de l'ordre des Coluoplcres , section des Tétramères , établi par Laicharting {Vcrzeichniss der Tyruler Insecten) et fondé antciicurement par GeoIlVoy ( Ilist. des Ins. T. i , p. 196 ) sous le nom de Méiolonte , Uleloluntha , aux dépens des Chrysomèles de Linné. H appartient (Consid. génér. , p. 208) à la tamille des Clnysomélmes , et est rangé maintenant par La treille (Pvègn. An.) dans celle des Cycliques. Ses ca- ractères sont ; antennes insérées au- devant des yeux et distantes l'une de l'autre , courtes et en scie ; tête verti- cale , entièrement enfoncée dans le corselet. Le point d'insertion etlécar- tement des antennes à leur origine éloignent lesClythres des Galéruques et des Altises ; ce caractère les rappro- che au contraire des genres Chryso- mèle jColaspe, Eumolpe,GrihoLni et Chlamys; elles ont. surtout les plus grands rapports avec ce dernier grou- pe , mais elles s'en distinguent par le manque d'une rainure sur les côtés de la poitrine ; enfin elles diiïèrent de tous par les antennes en scie et par quelques autres points de leur orga- nisation. Elles out une tête assez large reçue verlicalemcntdans le piolhorax, supportant des antennes plus courtes quela moitié du corps , de onze arti- cles ; leur bouclie piésente un labre écliancré , des uinndibules arquées et bidentées, une paire de mâchoires cor- nées , courtes , dans Icsciuelles on dis- tingue deux pièces prijicipales , l'une intérieure, petite , presque cylindri- que , l'autre extérieure , beaucoiq) plus grande et arquée; ces mâchoires portent chacune un palpe plus épais au milieu, de quatre articles dont le dexnier est conico-cylindrique; enfin il existe une lèvre inférieure , simple, ayant aussi deux palpes de trois arti- CLY clés. Le prolhorax est convexe, rc- bordé, presque aussi large que les clytrcs; celles-ci sont dures , coriaces, aussi longues que l'abdomen ; elles recouvrent uue paire d'ailes membra- neuses. Les pales ont généralement une lougueurmoycnne;dans quelques espèces, celles de devant sent très- allongées; les tarses ont quatre arti- cles dont le premier , le second et le troisième sont garnis de poils roides en forme de brosses; celui-ci est bi- lobé, le quatrième mince, arqué, légèrement renflé à son extrémité et muni de deux crochets assez forts. Ces Insectes sont assez petits , leur taille ne dépasse guère cinq à six li- gnes. Ils sont peu agiles et on les ren- contre sur les fleurs, particulièrement sur celles du Chêne. Leur larve a éié plusieiu's fols observée. Les' espèces propres à ce genre sont asse^ nom- breuses ; le général Dcjean (Calai, des Coléopt. ) en mentionne cinquante- huit. Parmi elles nous citerons : La Clytiire (itiADRiroKCT,uii;ii; ou QUADRILLE, Cl. quaclnpiiiLCtata , ou la Chrjsomela quadripundataflc Lin- né, qui est la même que la Méiolonte quadrille à corselet noir de Geoffroy (lue. cit. , p. 195 , pi. 5 , fig. .4 ) , ou laChrysomèle cylindre à qualrp points noirs de Degéer {3îem. Ins. T. v, p. 529, n** 02, pi. 10, fig. 7). 'Elle se trouve dans toute l'Europe sur diver- ses fleurs, et plus fréquemment sur celles du Chêne, de l'Aubépiue , du Prunelier. Schall a décv'it sa larve ; Yaudouer de Nantes a l'ait part à La- treille de ses observations ; suivant lui, cette laive se construit, un four- reau d'une matière coriace , ridée ex- térieurement, presque cylindrique, fermé et anondi postérieurement , ou- vert à l'autre bout , et qu'elle traîne ainsi avec elle, comme le Limaçon sa coquille , mais sans laisser jamais sor- tir autre chose que ses pâtes et sa tête. La Cl-YÏIIRE LONGIJIAXE, Cl. loil- gimana , ou la Méiolonte Lisette de Geoffroy {loc. cit. , p. 196, n" 5) , qui est la même que la Mclulontha pallida de Fourcroy ( Entom. Paris. T. i, p. 72, n" 5). Elle se rencontre aux envi- CLY rons de l'aris. Sa larve, dit Latredic fHist. des Ciust. cl des lus. T. xi, p. 556), csl renrcrmée dans mi"l'our- rcau de malièic tcireusc agglutinée. La Ci.YTiii{i:Tiuui:NTiiK , Cl. trhlcn- lata^ ou la Chrys. triilenlataàc Lmné. Elle est la nièinc «jne la Chrysomèle bleu verdàtreà étuis jaunes de Dcgéer (lue. cit., n. ôôô, n" 5G, pi. lo, (ig. io), et a été figurée par îScna^Iler ( Icon. Ins. Tab. 77, bg. b). Elle csl trcs- coniniuno sur les ilcurs deCUcncdans le midi de la' France. La CLyTiira: pcuesciïnte, Cl. pu- ùescc/is , dont la larve a été observée avec beaucoup de soin et figurée par Lton Duf'our ( Ann. des Se. plus. T. VI , p. 007, et pi. 96, fig. 1, 2 ,^^ ). Il l'a rcncoutrce assez IVéqucinnient, au mois de février, sous de grosses pier- res , d.ms les montagnes de Gironne eu Catalogne. Elle est blancliâlre , presque glabre, courbée sur elle-mê- me, un pou ridée. Lorsque Dulour la prit, elle était immobile et paraissait eu travail de mélamoipbosc. Sa tète noire cl chagrinée a deux petites an- tennes presque imperceptibles ; der- rière elle se voit un segment noir, un peu corné, indice d'un futur corselet, et tout près de-là trois paires de pales courtes et pointues.. Ces larves assez nombreuses ne se trouvaient pas à uu, mais elles étaient enveloppées chacune d'une coque de terre libre et isolée, oblongue , cyliudroïde , bru- ne , d'environ sept lignes cie longueur sur près de trois d'épaisseur, obtuse et fermée aux deux bouts, et ne res- semblant pas mal au premier coup- d'œil à des crottes de làrebis un peu allongées; ces coques, d'une terre homogène et fine, ont l'une de leurs extrémités obliquement tronquée, tan- tôt plane , tantôt un peu bombée ; l'autre , qui se renfle à peine , se ternii- 11e par deux mamelons peu remar- quables séparés par une échancrure. .'.jcur surlace est lis-e ou avec quel- ques lJ?gè.es aspérités. Leurs parois sont minces et fragiles. Dulour a con- servé CCS coques , et il a pu obtenir rinsccte parlait. Ce n'est pas par 1:: bout qui olVrc une troncature et la CLÏ 239 trace d'un opercule que la Clythre exécute sa sortie; mais bien par le bout mamelonné qui part comme une calotte. Cette larve est certainement très- différente de celle décrite par Vaudouer. La coque de la Clythre pube.scente est formée d'une matière assez friable , peu susceptible d'être transportée, et déplus elle est fermée aux deux bouts; mais ce dernier trait caractéristique est peut-être particu- lier à l'époque à laquelle Didbur u fait son observation; et on conçoit que la coque, d'abord ouverte à une extré- mité, a pu être formée lorsque la larve a été sur le point de subir ses méta- morphoses. f^., pour les autres espèces, Olivier (Encyct. Méth. et Coléopt.), Latreillc ( Ge/iera Crus/, et 1/13. T. m, p. fjo] Dejean (/oc. c//.). (aud.)' CLYÏIA. BOT.i'HAN. (Camérarius.) Sj n . de Croton tinctorium. (b.) CLYTIE. Clytia. polyp. Genre de l'ordre des Sertulaiiccs dans la divi- sion des Pohpicis flexibles, établi aux dépens des Sertulaiies de Linné. Lamarck luiadpnué le nom de Cam- panulaire. Les Cl_j tics sont des Poly- piers phyloides , rameux, fdifoi-mes, volubilesou grimpans,à cellules cam- panulées,pédiceliée3,avecdespcdicel- les longs, ordinairement conloui-nés. Elles forment un groupe bien distinct dans l'ordre des Sertulaiiécs ; leui-s Polypes, ilxés dans des cellules cam- pauulées,peuvent chercher leur nour- rituie à une petite distance de k ruche pélagienne, au moyen du Ion"- pé:'icelle qui supporte celte petite ha- bitation. Ce pédicelle élastique trans- porte dans un cercle quelquefois de q.atre à cinq millimètres de rayon le Polype qui, se contournant sur lui- même à la niauière des Dendrellesde Jiory, imprime à l'eau un mouvement de rotation nécessaire pour attirer les AnimalciUes qui lui servent de nour- riture. Les Ciylics n'ont aucun rap- port avec les Cellariées, encore moins avec les Flustrécs. Elles appartien- • nent aux Seilulariécs pour la forme des liges et celle des ovaires , et dil- 34o CLY r fèrent des genres de celte famille par le long pédicelle qui supporte les cellules , et qui les rappioche des Psycliodiées. V. ce mot. Les Ser- tulaires ovifère et rugueuse de Lin- né , que nous avons cru devoir pla- cer parmi les Clj'ties , pourraient peut - être former un genre parti- culier; mais comme elles ont plus de rapport avec ces dernières qu'avec les autresScrtulariées, nous avons fait un seul groupe de tous ces Polypiers , afin de ne point nous attirer le repro- che de trop multiplier les genres. La substance des Clyties est carti- lagineuse; leur couleur fauve jaunâ- tre varie peu. Elles sont extrêmement etiles , quelquefois difficiles à voir à œil nu, et toujours parasites sur les Thfilassiaphytes des différentes mers du globe. C1.YTIE VERTiciLLÉE , Cljtia verti- cillata, Lamx.jHist. Polyp. p. 202, n. 339. — EUis Corral. \>. 39, n. 20, fig. a, A. — Petit Polypier un peu ra- meux, à cellules campanulées, den- tées, droites, portées sur de longs pé- doncules en partie contournés et au nombre de quatre ou cinq au plus à chaque verticille. Il n'est pas rare dans les mers d'Europe. Nous en avons reçu une variété des côtes du Groenland. Clytie OLIVATRE, 6Vj//-. Cou A. COG DE VINDHOVER. ois. (Al- bin.) Syn. deCresserelle, Falco Tin- nunculus, L. r. Faucon. (dr..z.) COCHE OU COCriERELLE. bot. CRYPT. L'un desnoms vulgaires del'y/- garicus procerus de De Candolie. (b.) * COCHEHUE. BOT. PiiAN. L'un des noms américains du Rocou. (e.) COCHELERIED, COCHELÎ- VIER. OIS. Syn. vulgaires de Cu- jclier ou Alouette Lulu, Alauda ar~ borea , L. f^. Aj.ovei'te. (dr..z.) COCHÈNE ou COCHESNE, bot. PiiAN. Nom vulgaire du Soi hier sau- vage dans quelques parties du centre de la France. (b.) 17* 2Bo COC COCHENILLE. Coccus. iNs. Grand genre de l'ordre des Hémiptères , section des Homoptèrcs, famille des Gallinsectes , établi par Linné et adoplé par Latreille (Règn. Anim. de Cuv.) qui lui donne pour caractères : tarses d'un article, terminés par un seul crochet ; mâles dépourvus de bec, n'ayant que deux ailes qui se recouvrent horizontalement sur le corps , avec l'abdomen pourvu à son extrémité de deux soies ; femelles ap- tères , munies d'un bec; antennes fi- liformes ou sétacées, composées de onze articles. Geoffroy , Réaumur et Olivier , se basant sur ce que plusieurs individus femelles de ce genre perdent leur forme d'Insecte après s'être fixés , prennent celle d'une galle et ne pré- sententaucune apparence d'anneaux , ont établi , pour ces espèces , le genre Kermès que Réaumur désigne sous le nom de Gallinsectes , et ils ont rangé dans les Cochenilles propre- ment dites toutes les espèces dont les femelles , après s'être fixées et même après leur mort ,ne ressemblent pas à des galles et conservent encore la forme d'Insectes. Réaumur a nom- mé celles-ci P/ogallinsectes ou Faux Gallinsectes. Il est possible qu'à l'aide de l'observation on parvienne à trou- ver des caractères propres à confirmer la division des Gallinsectes et des Progallinsectes; mais, jusqu'à pré- sent , les ditTérences entre ces deux genres n'étant tirées que des femelles, et les mâles étant absolument sem- blables , nous présenterons ce genre tel que Linné l'a étabji , et tel qu'il a été adopté par Latreille, eu considé- rant simplement comme deux divi- sions , et non comme deux getlres , les Gallinsectes ou Kermès , et les Progallinsectes ou Cochenilles de cet auteur ( Gerte/'. Criist. et Ins. T. ni, P- ^'J'°)\ D'après notre manière de voir , il eût été convenable de traiter ici les deux groupes; mais afin de ne pas donner trop d'étendue à cet 'article, et pour nous conformer en quelque ' sorte à l'usage, nous ne considére- COC ions ici que les Cochenilles propre- ment dites, et nous renverrons pour l'autre division au mot Kermès. Nous ferons aussi observer que les Insectes auxquels Geofi"roy, Réaumur et Oli- vier ont donné le nom de Kermès, sont différens de ceux que Linné ap- pelle CJiermes, Ceux-ci sont , pour ces auteurs et pour Latreille , des Psylles. y. ce mot. Les Cochenilles proprement dites ou Progallinsectes sont des Insectes aussi singuliers par leur forme et leurs habitudes , que difficdes à ob- server. Leur histoire a été long-temps inconnue, et l'on a d'abord cru que la Cochenille employée dans le com- merce étaitune graine. Cen'est qu'en 1692 que le P, Plumier reconnut que c'était un Insecte , et nous de- vons à Réaumur la connaissance pré- cise de leurs métamorphoses etdeleur génération^ Les larves des mâles et des femelles, au sortir de l'œuf , sont très-agdes , courent sur les branches et les feuil- les de la Plante qu'elles habitent , et sont si petites qu'on ne peut guère les apercevoir qu'à l'aide d'une loupe. Elles sont plates, ovalaires, aptères , avec des antennes courtes , à articles peu distincts au nombre de onze. Les mâles n'ont point d'organes de la manducation : les femelles ont un pe- tit bec presque conique, frès-couit, inséré entre les premières et secondes pâtes, presque perpendiculaire, for- mé d'une graine de quatre articles et d'un suçoir de tiois .soies. C est avec cette trompe qu'elles pompent la sève des feuilles et des jeunes branches. Ces larves se fixent plusieurs fois pour changer de peau : lorsqu'elles ont pris un ce; tain accroissement, elles se fixent définitivement et choisis- sent de préférence les bifurcations des branches oii elles pratiquent un petit nid qu'elh^s tapissent d'un duvet cotonneux. Ces Cochenilles , arrivées alors à l'état d'Insectes par- faits, sont aptères et prennent un ac- croissement considérable; leur tête est un demi-cercle; leur bouche est toujours formée du bec qu'elles COG avaient à l'état d<; larves , 6t leurs yeux sont petits. On distingue diflici- lement un corselet appliqué contre l'abdomen qui estconiposë d'anneaux distincts ; on voit à la partie posté- rieure du dernier de ces anneaux une petite fente ouverte. Quand l'In- secte a terminé sa croissance, son ab- domen se remplit d'œuls très-petits. Les larves des mâles , beaucoup plus rares, mais encore fort nom- breux , se fivenl également sur les branches, sans prendre de nourri- ture; leur peau se durcit et devient une coque dans laquelle s'opère la transfonnation en nymphes, lesquel- les sont remarquables en ce que leurs pales antérieures , au lieu d'être dirigées en arrière , comme dans les chrysalides des autres Insectes, le sont en avant. Ver.s le commencement du printemps , la coque s'ouvre à sa par- tie jïostérieure , et l'on en voit sortir à reculons l'Insecte parfait : il est allongé ; su tète ronde , avec deux petits yeux et deux antennes assez longues, composées de onze articles distinct-. ; U n'a aucun organe de la niauducalion ; sou corselet est ar- rondi et scvt d'attache à deux longues ailes couchées horizontalement l'une sur l'autre et ayant des nervures très- tines ; l'abdomen est sessilc , conique, terminé par une pointe bivalve, ren- fermant l'organe générateur qui est un crochet recourbé; le dernier an- neau porte en outre deux filets longs et divergens. Le mâle est beaucoup plus petit que la femelle , assez agile , quoique faisant peu usage de ses ai- les. Aussitôt qu'il est né , il cherche à s'accoupler : pour cela il monte sur la femelle, et s'v promène en cher- chant l'ouverture postérieure dont nous avons parlé plus haut; quand il l'a trouvée , il y introduit l'organe mâle , féconde les œufs renfermés dans le ventre volumineux de celle-ci, et meurt bientôt. La- femelle ne tarde pas à pondre. Les œufs sortent du ventre et restent adhérens au-dessous de son corps ; elle ne change point de place , et cette ponte n'est point ap- parente extérieurement ; à mesure COG a6i que le ventre se vide, la paroi infé- rieure se rappioche de la supérieure, et forme sous le corps de la mère une cavité assez grande oii sont reçus les œufs. Bientôt après elle meurt, son corps se dessèche, mais U\ peau co- riace de son cadavre sert toujours de coque auv œufs fécondés ; ces œufs ne tardent point à éclore, et les larves sortent de dessous leur coque par l'ouverture posléiieure. Plusieurs Cochenilles rendent , lorsqu'on les écrase, un suc rouge; nous allons parler de cette cou- leur en décrivant la Cochenille du Nopal. Il n'y a qu'une espèce de Cochenille einployée dans les arts; les autres ne sont que trop connues par le tort qu'elles font à plusieurs Végétaux utiles. Ce genre comprend environ trente espèces presque toutes propres à l'Europe. Les principales sont : La Cochenille dtj Nopal, Cocçus Cactl , L. (pi. lî , 27,9, mâle et femelle). Le maie est très-petit ; ses antennes sont moins longues que le corps qui est d'un rouge foncé, al- longé et terminé par deux soies di- vergentes et assez longues : les ailes sont graudcs, blanches croisées et couchées sur l'abdomen ; les pâtes sont assez longues. La femelle est le double plus grosse que le nu'dc: quand elle a pris tout son accroissement, elle est de !a grosseur d'un }>etit pois et dune couleur brune foncée, avec tout le corps couveit d'une poussière blanche. Les antennes sont courtes; le corps est aplati eu dessous , convexe en dessus, bordé, avec les anueaux assez visibles ; les pâtes sont courtes. Cette espèce , originaire du Mexi- que , sert à faire la belle teinture écarlate et le carmin si générale- ment employés dans les arts et la peinture. Elle était cultivée depuis long-temps par les Mexicains avant la conquête de leur pays. On en dis- tingue deux espèces dans le com- merce : la Cochenille fine , qui porte aussilc nom de Mestèque, parce qu'on la récolte à Métèques dans la province de Honduras , et la Cochenille syl~ 263 coc vestre ou sauvage. On ignore encore si cette Cochenille est une espèce dif- ferenie de la Meslèque. On cultive la Cochenille fine seu- lement au Mexique ; la Plante sur la- quelle on l'élève est le Nopalli des Indiens ( Cactus cochenilifer , L. ) , et l'on altrihue sa couleur rouge au suc de cette Plante. C'est sur- tout dans les campagnes d'Oxaca et de Guaxaca que les Indiens se livrent à la culture de ces rnscctes. Ils font des plantations de Nopal dont les plus considérables n'ont pas plus d'un ar- pent et demi à deux arpens ; ils les nomment Nopalevies. Leur culture consiste à arracher les mauvaises her- bes, et un seul, homme peut en entre- tenir une en bon état. On sème la Co- chenille vers le milieu d'octobre, temps du retour de la belle saison dans ce pays ; pour faire cette opération on jiréparc unpetilnidavec une espèce de filasse tirée des pétioles du Palmier, ou avec une matière cotonneuse quel- conque. On met huit à dix femelles dans chacun de ces nids ; on les place entre les feuilles du Nopalen les as- sujettissant aux épines dont elles sont armées , et l'on a soin de tourner le fond du nid vers le soleil levant, afin que les oeufs éclosent promptement. Il sort bientôt de ces nids des milliers de petites Cochenilles de couleur rouge , et couvertes d'une poussière blanche. vSi on détache les Coche- nilles après qu'elles se sont fixées , elles périssent , parce que leva- bec , qui est enfoncé dans la Plante , se rompt. Les femelles ne vivent que deux mois , et les mâles la moitié moins. Les deux sexes ne restent que dix jours à létat de larve-et quinze à ce- lui de nymphes. Les femelles vivent encore un mois après avoir été fécon- dées , prennent de l'accroissement pendant ce temps, et périssent bien- tôt après la ponte. Plusieurs auteurs s'accordent à dire que le nombre des récoltes est de trois par année. Thierry de Menonville ( Traité de la culture du Nopal, 2 vol. in-8°, Paris, 17^7), qui porta la Cochenille des Espagnols CGC à Saint - Domingue oii on l'a laissé périr faute de soin, dit qu'il y a six générations de ces Insectes par an, et qu'on pourrait les recueillir toutes si les pluies ne dérangeaient leur postérité. La première récolte se fait dans Je milieu de décembre , la se- conde au moment oii les Cochenilles commencent à faire leurs petits , et la dernière le i3 mai. Pour faire tomber les Cochenilles on se sert d'un couteau dont le tranchant et la pointe sont émoussés, afin de ne point endommager la Plante. On fait périr ces Insectes de plusieurs manières : quelques Indiens les trem- pent dans l'eau bouillante après les avoir placés dans des paniers , et les font sécher au soleil. D'autres les mettent dans un four chaud ; d'autres enfin sur des plaques échauffées. Cel- les que l'on fait pé.nr dans Peau , ce qui est la meilleure manière , y per- dent vme portion de la poudre blan- che dont elles sont couvertes, parais- sent d'un brun rouge , et sont appe- lées lianagiida. Celles qui périssent dans le four sont d'un gris cendré , et portent le nom de Jarpeada ; enfin celles que l'on fait mourir par la tor- réfaction sont noires, et s'appellent fiegra. Les mères quei'on adétachées peuvent encore vivre plusieurs jours, et , si on ne les fait pas mourir , leurs petits peuveiît se disperser et faire perdre une partie du poids de la Cociienille. Celles qui sont mortes et ont été retirées des nids ont moins de poids que celles qui ont été prises vi- vantes et pleines de petits. On apporte la Cochenille en Eu- rope sous la forme de petits grains irréguliers, convexes d'un côté, con- caves de l'autre , et sur lesquels on voit encore quelques traces d'an- neaux. La plus estnnée est d'un gris ardoisé mêlé de rougeâtre. On doit à Pelletier et Caventou ( Ann. de Ch. et de Phys. T. ••vm) une analyse de la Cochenille, de laquelle il résulte qu'elle est composée : 1" d'une ma- tière colorante ditrérente de tout ce qui est connu , et que ces chimistes ont appelée Carminé; 2" d'une matière coc animale particulière ; 5° rt seul peut servir à les distinguer. En efï"et,on reconnaîtra faeilemcnl un Cochléaria à ses Heurs qui ne sont jamais jaunes, et à ses feuilles plus ou moins charnues, et non couvertes de poils roides , com- me ceux du Draha aizoides , ni de duvet velouté , comme dans les au- tres Draba. Les espèces de ce genre, au nombre de trente , ont été distribuées par De Candolle {lue cit. p. oSg) dans qua- tre sections : la première, à laquelle il a donné le nom de Kernera , est ca- ractérisée par va silicule sphérique , à valves d'une rigidité remarquable. Elle renferme deux espèces, dont une était le Myagrum saxatile, L., Plante qui , par l'abondance et la blancheur de ses fleurs, orne les tissures des ro- chers des Alpes , du Jura et de la plupart des hautes montagnes de l'Eu- rope. La seconde sectton , nommée Âr- moracia, a la silicule ellipsoïde ou ob- longuc , le style filiforme et le stig- mate capité. Des trois espèces décrites, nous ne mentionnerons que le Coch- léaria Armoracia , L., Plante intéres- sante par ses usages pharmaceutiques, et qui croît naturellcinent dans les GOC lieux aquatiques et montueux de l'Eu- rope, depuis l'Auglctenc jusque dans la midi de la France. Ses feuilles ra- dicales sont très-grandes ( semblables à celles de la Patience aquatique ) , oblongues et crénees , cl celles de la lige sont lancéolées, dentées ou inci- sées. On la cultive dans les jardins po- tagers et médicaux , sous les noms de Raiixjrt sauvage, Ckan de Bkkta- GNfi, etc. Sa racine, qui est très-grosse et charnue , contient , eu grande abondance, le principe volatil parti- culier aux Crucilèrcs, et dans leqiicl résident toutes leurs vertus. Les phar- maciens l'emploient en grande quan- tité dans leurs préparations autiscor- butiques; ils en l'ont la base du si- rop anliscorbutique , de l'Alcohol ou esprit de Cochléaria, et de plusieurs teintures. C'est aussi un assaisonne- ment populaire ,ct un stimulant com- me la Moutarde. Dans la troisième section , la plus nombreuse de toutes, puisqu'elle ren- ferme dix-lui il espèces, se trouve le Cochléaria olîicinal. De Candolle lui a donné le nom de Cochléaria , en la caractérisant par sa silicule ovée ou oblongue , non échancréc au sommet, surmontée par le stigmate presque sessile. Le Cochléaria oFnciNAL , Cochléaria offîcinalis , L. , a les sili- cules ovées , de la moitié plus courtes que les pédicelles , les feuilles radica- les pétiolées, cordées en forme de cuil- ler (doli le nom d'HfiRBE aux. cuil- i/CBS que porte vulgairement la Plan- te) ; celles de la tige sont ovales , den- tées et anguleuses. Ces feuilles possè- dent, au plus haut degré, les pro- priétés toniques et anliscorbutiques des Crucifères ; elles sont sialagogues, et stmi nient particulièrement la mem- brane'muqueuse des organes gastri- ques. Cette Plante croît naturellement purlelittoraldes mers de l'Europe sep- tentrionale: on dit aussi qu'elle se trou- ve dans le Jura et sur les monts Cra- {)ack5. Malgré cette vulgarité du Coch- éaria officinal, il n'est pas certain que nous ayons une description très- fidèle de son tjpe ; la culture de cette Pla«t€ pouvant bien , selon De Can- COC 365 dolle, avoir entraîné la confusion de plusieurs espèces voisines. Les autres Cochléariasde celte section, parmi les- quels nous ne ferons que nommer les Cochléaria anglica , (A danica et C pyreiiaica , indigènes de la France , sont répandus dans les contrées bo- réales de 1 ancien continent, et prin- cipalement dans la Sibérie. La quatrième section {lonopsisX).C) ne renlermc qu'une seule espèce, le Cochléaria açaulis, Desf., Plante dont la silicule est presque ronde et échan- crce obtusémcnt au sommet, et les tleurs de couloiu- rose lilas. Elle est fréquente en Portugal, près Lisbonne, et dans TAfrique seplentiionale. Celle section a des caractères qui rappro- chent les Cochléai ias des Thlaspi , et établissent ainsi un passage des Aljs- sinées aux Thlaspidées. Enfin , De Candolle range les cinq espèces restantes à la fin du genre, parmi les Cochléarias trop peu connus pour être caractérisés. (g..K.) COCHLEARIUS. ois. ( Brisson. ) Syn. de Savacou, Cancroma Coclilea- //a, L. ^'. Savacotj. (dr..z.) * COCHLIDIUM. BOT. CRYPT. ( Fougères.) Kaulfuss a décrit sous ce nom , dans le Journal de Pharmacie de Berlin (i?e/'//rt. Lehrhuch fiir phar- maz. xx-xxi ), un genre de Fougè- res. Nous ne connaissons ni ses ca- ractères ni les Plantes qu'il renfermCj n'ayant y)as pu nous procurer cet ouvrage à Paris. (ad.b.) COCHLITES. MOLi.. Foss. V. Co- CHILITES. * COCHLOHYDRE. Cochlohydra. MoLL. Lamarck, en établissant, pour \ Hélix pectris de Linné et pour quel- ques autres espèces , son genre Am- phibuhme , avait bien senti les diffé- rences qui séparaient ces Coquilles des autres Hélices avec lesquelles oi^ les avait confondues. Avant Linné, on les plaçait parmi les Buccins. C'est ainsi que Lister ( Anim. Jng., pag. i4o, tab. 2, fig. 24 ) et Gualtieri (Ind., pag. et tab. 5, fig. 4) lui don- nèrent d'abord celte dénomination. Linné, considérant sans doute la for- me des tentacules et la manière dç 266 COC vivre de l'Animal , les plaça dans le genre Hélix sous le nom d'IIeli.v pec- /ris (Lin., Gmel. , p. 0659, u^ i35). Millier [Verin. terres. etfluu.,-^ATs 2, pag. 97, n° 296) la nomma Helix succina, et Geoffroy (Conchy. pag. 60,11*22) lui donna le nom d'Am- phibie ou d'Ambrée. Bruguière (Encycl., p. 3o8,n* 18) fut le premier qui les sépara du genre Hélix pour les placer dans son genre Bulime, oii ils ne se trouvaient pas en rapport avec le plus grand nombie de Coquil- les placées dans ce genre. Lamarck , avant de connaître le genre Amphibu- lirae de Draparnaud, avait établi sous ce même nom le genre dont il s'agit pour l'abandonner plus tard { Anim. sans vert. T, VI, pars 2 , p. 1 54) et adop- ter le nom générique d' Ambretle,lS«c- c//^ea,Drap.(//«/'. MolL terr.etJluM., pag. 24 et 58). Férussac (Tab. Syst. des Moll., p. 26) remit les Arabrettes dans le genre Hélice pour en faire son sous-genre Cocliloliydre qui peut être caractérisé ainsi : Animal plus gros que sa coquille , muni de quatre tentacules dont les supérieurs plus longs sont oculés au sommet; les in- férieurs très-courts , à peine visibles ; coquille ovale ou ovale-conique ; ou- verture ample , entière , plus longue que large , à bord droit , tranchant , non réfléchi , s'unissant inférieure- meut à une columelle lisse, amincie, tranchante en filet solide ; point d'o- percules. Férussac ( Hist. des Moll.) a fait connaître plusieurs espèces nouvelles qu il a fait figurer avec une rare per- fection, pi. isi, A, fig. I, 4, 5, 6, et pi. xijfîg. 11, 12, sous les noms sui- vans : Helix ( Cochlohydra ) tigrina , ovalis, australis, cnmpestris, angula- ris, siilciilosa. INous renvoyons à l'ou- vrage même de ce savant pour toutes ces espèces , ne voulant en caractéri- ser que trois dont deux se trouvent en France, et une autre plus géné- ralement répandue dans les collec- tions. Ambrette amphibie , Siiccinea amphibia, Helix pectris, L., Gmel. (p. 3659, i- i35); l'Ambrée, Geoflroy COC ( Conchy. pag. 60, n. 22 1 ; Biilimus succineus , Brug. ( Encycl., n. 18 ) ; Helix ]}ec/ris , Férussac ( Hist. des Moll. , pi. II , f. 4 à 10 et i5 , et pi. II, A, fig. 7 à 10). Draparnaud avait fait connaître seulement trois variétés de cette espèce ; Férussac en a élevé le nombre à neuf qui sont toutes fi- gurées dans son ouvrage , et qui viennent des différentes régions du globe. Malgré ces nombreuses vaiùé- tés , on peut néanmoins distinguer cette espèce, car la coquille est ovale, oblongue , extrêmement mince , pel- lucide , d'une belle couleur ambrée ; la spire est courte , de trois tours seu- lement; l'ouverture est presque ver- ticale, élargie inférieuremenl; le pé- ristome est simple; elle est longue de neuf lignes et quelquefois plus. On la trouve dans les lieux frais , au bord des eaux douces , dans presque toutes les parties d'Europe, l'Amérique sep- tentrionale, leTranquebar, etc., etc. Ambbette oblongue, A'«cc/«ea où- longa. Cette espèce a été décrite pour la première fois par Draparnaud ( Hist. des Moll., p. 59 ). Férussac ( loc. cit.) l'a nommée Helix oblonga. Elle se distingue de la précédente par un tour despire de plus, par ses su- tures profondes , son ouverture ova- le , ses stries longitudinales; elle est presque opaque dans toute son éten- due , et d'un blanc grisâtre ; l'Animal présente aussi la même couleur ; le péristome est simple , quelquefois garni d'un petit bourrelet intérieur. Cette espèce , longue de onze lignes , se trouve au bord des fontaines et des ruisseaux , dans le midi de la France. Ambrette Capuchon, Succinea cu- cullata. Cette espèce que Bruguière (Encycl., n. i5j avait déjà fait con- naître sous le nom de Bulimtis patu- lus , fut indiquée de nouveau par La- marck ( Ann. du Mus. , vol. vi , pi. 5.'), fig. 1 , a,b, c ) sous le nom à'jJm- phibulima cucullata , et Férussac (Hist. des Moll., pi. xi , fig. j4 à 16, et pi. XI, A, fig. 12, i3, jeune ) lui a rend u le nom spécifique de Bruguière^ en la mettant dans son genre Hélice , Helix patula. Coquille plus grande COG que les deux précédentes , ayant une ouverture très-grande et oblique, or- née de stries obliquement transverses; la spire est courte et rouge , le reste de la coquille est jaunâtre ; péristonie simple ; elle est longue de quatorze lignes et large de neuf; ces dimen- sions donnent une idée de l'ampleur de l'ouverture. On la trouve à la Gua- deloupe dans les lieux frais. (D..n.) *C0CUL01DES. Coc/iloides.MOLX.. Férussac divise le genre Hélix en deux parties bien distinctes. La pre- mière renferme toutes les Coquilles dont les tours sont cnvcloppaus {F'o- lutatœ), les IJélicoïdes; la seconde toutes celles dont la spire est plus ou moins allongée {Epolu/atœ), les Co- CHLOÏDES qui comprennent : Les CociiLosTYLEs , Cocàlosiyla, divisées eu deux groupes : i° le pé- ristome réfléchi , les Lornastomes dont quelques espèces se rapportât au genre Maillot de Draparnaud et Bu- lime de Bruguière ; 2" le péristome simple, IcsyJp/ûslomes qui renferment également des espèces du genre Bu- lime de Bruguière. Les CocuLiTOMES, Coc/iliioma,di- visées en deux groupes : 1° les Ru- bans; 2° les Agathines qui sont com- posés des Bulimes de Brug. et des Agathines de Montf. et de Lamk. Les CocHLicoPES , Coc/dicopa, aux- quelles il avait donné le nom de Ce- ci/ioïdes,el qui renferment dans deux groupes les Polyphèines de Montf. (Bulimes de Brug.) et les Stjhïdes, dont le Buiunus acicula fait partie. Les CocHLicELLEs, CocliUcella^ qui renferment parmi les Bulimesde Brug. et de Draparn., les espèces dont le dernier tour est moins long que fous les autres réunis ; tels sont les Biili- jTius pentricosus , acutus , dccolla- tus , etc. LesCocHLOGÈN'ES, CocJilogeiia , qui sont encore tirées des genres Bulime de Brug. et Auricule de Lanik. ; dis- tinguées des précédentes en ce que le dernier tour est plus grand que tous les autres réunis. Elles sont divisées en six groupes : les Orabiliquées, com- me le Buiunus Kambeul; les Perfo- COC 267 rées, comme le Bulimus guadalupen- sis; les Lornastomes qui renferment plus particulièrement le genre Bu- lime de Lamk. , comme les Bulimus cllrinus , iiH'ersus , Culumha , inter- ruptus , etc.; les Héliclères qui sont presque toutes des espèces nouvelles rapportées des îles Sandwich ; les Sto- moloides qui renferment encore des Bulimes de Brug. et les Auricules de Lamk., comme le Bulimus Auris Le- puris ^ Auris Sileni, etc. ; enfin, les Dontostomes qui sont des Maillots de Draparn. , des Bulimes de Brug., comme les Bulimus Pupa , trideiis , quadridens de Brug. (Pi/pa, Drap., Lamk.). Les CocnLODONTES , Cochlodonta. Les Coquilles de ce sous-genre se dis- tinguent de celles du précédent par la forme de la bouche qui est généra- lemcnS aussi haute que large, et par lesdentsou lames qui sont placées sur son pourtour; le péristome non con- tinu. Ces caractères conviennent aux Maillots de Lamk. qui y rentrent pres- que tous. Les Cochlodontes sont par- tagées en deux groupes, les Maillots et les Gienailles qui sont encore des Maillots dont la coquille est plus fusiforme. Les CocHi.ODrNES , Cochlodina. Ce quatorzième sous-genre est caracté- risé surtout par une lame opercu- laire élastique , q'ui se trouve à l'inté- rieur de la coquille, fixée sur la colu- raelle {Clausilium, Dx'aparn.), ainsi que par les dents ou les lames qui sont à l'entrée de la bouche; le pé- ristome est continu, bisinué dans la plupart", et toujours présentant un sinus soit supérieur soit inférieur. Ce sous-genre renferme quatre groupes : 1" les Pupoïdes; 2° les Trachéloïdes ( Cyclostomes de Lamk. ) ; S^» les Ano- males dont le Pupafiagilis de Diap. fait partie ; 4" les Clausilies où se ran- gent presque toutes les espèces don- nées sous ce nom générique par Dra- parnaud et Lamarck. (d..h.) COCHO. OIS. (Hernandcz.) Syn. de la Perruche jaune , Bufï'. , Psittacus Garouha , Ij. , et du Perroquet Crick à tète hlciie , Psi/lacus autumnalis , 268 COG Gmel. , au Mexique. V. Perroquet. (DR..Z.) COCHOLOTE. (Azzara.) Syu. de l'Ani Guiracantara , Cuculus Guira, Lath.,au Paraguay, p^. Ani. (dr..z.) COCHON. Sus. MA.M. Genre de Pachydermes que Cuvier ( Règn. Auim. T. I ) caraclérise ainsi : ils ont à tous leurs pieds deux doigts mi- toyens grands et armés de forts sa- bots, et deux extérieurs beaucoup plus courts et ne touchant presque pas à terre; des incisives en nombre varia- ble , mais dont les inférieures sont toujours couchées en avant ; des ca- nines sortant de la bouche et se re- courbant l'une et l'autre en haut. La tête du Sanglier (Cuv., Ossem. Foss. T. II, pi. I , fig. 1 et 2) représente presque une pyramide quadi-angu- laire dont la face palatine serait à peu près perpendiculaire à l'occiput pris pour base ; la tempe est bien mar- quée par une crête pariétale à conca- vité extérieure telle que l'écartement, dans le même sens de l'arcade zygo- matique , donne presque un tiers de la largeur de la tête à la fosse tem- porale , et mesure ainsi la force mus- jculaire qui sert à mouvoir la mâ- choire. L'aire de la coupe de la cavité cérébrale n'est que la moitié de celle du crâne , ce qui tient à l'écartement des deux tables de tous les os du crâne par d'immenses cellules où se propagent les sinus du frontal en haut et du sphénoïde en bas. Nous avons déjà , à l'article BopiiF , décrit une pareille structui"e en parlant du Buffle du Cap. L'aire de tout le crâ- ne égale à peine celle de la fcice, et com- me presque tout le volume de celle- ci est occupé par les cornets ethmoï- daux et maxillaires, on voit quelle est l'énorme prédominance de l'organe de l'odorat dans cet Animal. C'est effectivement l'Animal oii il est le plus considérable , et où son énergie est plus active. Un autre Indice de sou développement , c'est la grandeur des ps du nez qui occupent presque la jnoilié de la longueur de la tête, et dont la pointe est presque au niveau f\u. sommet de l'arc des inter-maxil- COC laires. Les seuls Rhinocéros offrent cette proéminence de l'os nasal , mais ils se portent moins en arrière; aussi chez eux , le développement de cet os est-il principalement relatif au sup- port qu'il donne à la corne. L'os du boutoir repose inférieureraent sur les inter-maxillaires au-devant des trous incisifs, elsupérieuiement il s'appuie, au moins par l'intermédiaire d'un cartilage , sur la pointe des naseaux ; cet os supporte un appareil libro-car- tilagineux intérieureuicnt et terminé en avant par une surface circulaire , nue, pleine de follicules crypteux, ou le derme a ses mailles développées en une sorte de tissu érectile dans le- quel se divisent el s'entrelacent une grande quantité de vaisseaux san- guins et de nerfs. L'on peut juger de l'énergie tactile de cet appareil par la proportion du volume de ces nerfs. A la sortie du trou sous-orbitaire , la deuxième branche de la cinquième paire, dans le Cochon de Siam, égale au moins le nerf scia tique de l'Hoinme à la sortie du bassin. Trois pouces plus loin, les six cordons de cette brandie s'épanouissent dans un tissu presque pareil à celui du gland de la verge , sous une surface qui n'excède pas dix-huit lignes carrées ( f^. notre deuxième Mém. sur le Syst. nerv. , Jour, de Phys. , février, 1821, et BuUet. des Se. , parla Soc. Plùloni., décembre , 1820). Ce boutoir doit sa mobilité à deux gros muscles à peu près pyramidaux , implantés, le supé- rieur sous la ligne courbe qui borne la fosse canine en haut, l'inférieur occu- pant le reste de l'espace de cette fosse jusqu'au bord alvéolaire. Les tendons de ces muscles se terminent par un grand nombre de languettes cfirigées dans tous les sens , insérées sous tous les angles, et dont quelques-unes con-^ tournent des arcs plus ou moins éten- dus. Ces languettes se fixent au tissu fi- bro-cartilagineux qui unit l'os du bou- toir aux cartilages des ailes nasales , et lui donnent cette mobilité si variée qu'on lui connaît. Comme le museau n'est pas tronqué perpendiculaire- ment à l'axe de la tête , mais oblique- coc ment en bas et en arrière , et comme il n'y a que l'arc supérieur du [bou- toir lelevé en un gros bourrelet cal- leux qui ouvre et divise la terre sur laquelle le dessus du museau jusqu'au nez agit à la manière d'un soc de charrue, il en résulte, qu'en l'ouissanl, les quatre cinquièmes au moins do la surl'ace nue et humide du boutoir ne subissent pas de IVottement et restent disponibles pour le toucher le plus délicat qui existe peut-êti e. L'ouïe , qui parait le plus actif de leurs sens , après l'odorat et le toucher , ne doit pas être bien énergique , car la caisse n'est qu'un tubercule osseux i'ort saillant en pointe au-devant de l'apo- physe inastoïde, dont la cavité est fort petite et dont le volume apparent ne répond qu'à un tissu celluleux os- seux : d'après Cuvier {loc. cil.), la caisse est beaucoup plus grande dans le Babiroussa que dans ses congénè- res. — La figure des dents est plus constante que leur nombre dans les espèces de ce genre. Dans les San- gliers, la canine supérieure, grosse , conique et coiulée, se recourbe en dehors et en dessus, en sorte qu'elle se tronque obliquement à sa face antérieure par le frottement contre celle d'en bas. Celle-ci , en forme de pyramide triangulaire à faces lis- ses , est aussi recourbée eu dehors et en haut, mais aiguise sa pointe au lieu de l'émousser. Les faus- ses molaires sont toutes tranchantes, lobées et crénelées à la mâchoire in- férieure; mais à la supérieure, la troisième et la quatrième sont larges et à trois collines crénelées. Les deux arrière -molaires en haut et en bas ont deux paires de collines et un pe- tit talon ; les inférieures sont plus étroites, et la dernière d'entre celles-ci a une paire de eoUines de plus , com- me son analogue dans le Mastodonte à dents étroites {P'. Mastod. et Ossein. Foss. de Cuv. T. II, d'oiinous avons extrait ce qui concerne la dentition et l'osléologie). Dans tous les Cochons, les six incisives d'en bas, dont la gran- deur décroît à partir des intermédiai- res, sont obliques en avant, mais beau- COC 96g coup plus inclinées que dansles Makis, etc. Les molaires en s'usant perdent leurs tubercules , et ne présentent plus, comme les dents de l'Homme, qu'une surface lisse oii l'émail enve- loppe la substance osseuse. Chez toutes les espèces l'œil est re- lativement très-petit, la pupille cir- culaire; il n'y a pas de troisième paupière; il n'y a pas d'intcr-parié- lal distinct après la naissance. Or, Ser- res a montré, comme nous l'avons dit ailleurs , que la grandeur et la persis- tance de cet os en général, dans les Mammifères , sont en rapport direct avec le développement de l'appareil optique : aussi ces Animaux ne pa- raissent guère consulter l'œil. Tous ont la peau dure , épaisse ; le derme très-serré, recouvrant, comme chez les Cétacés et lesWioques, une épaisse couche adipeuse , appelée lard. Par compensation , il y a bien moins de tissu cellulaire graisseux dans les in- tervalles ou dans l'épaisseur même de leurs muscles que chez les autres Mammifères. Ils n'ont absolument qu'une seule sorte de poils , connue de tout le monde sous le nom de soie; ces soies sont plus longues et plus nombreuses le long de l'échiné où elles sont récurrentes , et au- tour des oreilles oii elles se redres- sent dans la colèi e. — Les pieds de devant ont quatre doigts dans toutes les espèces ; les deux doigts posté- rieurs, quoique bien garnis de sabots, ne touchent pas à terre sur un plan uni, mais servent à l'Animal pour ne pas enfoncer dans la vase des mai'é- cages; il n'y a que trois doigts aux pieds de derrière des Pécaris, Le nombre des mamelles varie d'une à six paires. — Dans tons , excepté quel- ques races domestiques , les oreilles sont médiocres et droites. Leur tête longue et lourde, leur cou ramassé, épais et court , leur corps tout d'une' venue , sur des jambes minces et courtes , caractérisent leur ph^ siono- mie. Dans les deux continens . ces Ani- maux habitent les forêtshumides dans- le voisinage des rivières et des mare- 270 COC cages, ou des terres cultivées. Vivant de fruits et de racines, ils ne peuvent déterrer celles-ci que dans un sol meuble et humide. On a trouvé des Cochons partout, excepté dans le nord des deux continens et dans l'Australa- sie. Néanmoins les espèces de ce genre ne sont pas nombreuses; on n'en con- naît positivement que cinq, car lePha- cochœre (/^. ce mot) nous paraît, par la figure et le nombre très-inférieur de ses dents, constituer un genre à pai-t. De ces cinq espèces, deux sont par- ticulièresàl'Amériquc méridionale au nord du Tropique. Les trois autres sont de l'ancien continent : l'une , propre à l'archipel Asiatique, l'autre à l'Afrique et à ses îles; la troisième _, le Sansïlicrordinaiie, paraît commune à l'Europe , à l'Afrique , à l'Asie et à ses îles. Néanmoins , comme les Co- chons domestiques, dans les diverses parties de l'ancien continent, sont très -dissemblables entre eux, et comme ces dissemblances persistent , même lorsque les races ont subi pen- dant une longue durée l'influence d'un climat et d'un régime nouveaux, il n'est pas invraisemblable que ces différences sont primitives. Il est donc probable que quand on aura pu com- parer au nôtre les Sangliers ou Co- chons sauvages de l'est et du midi de l'Asie, on trouveia que la même es- pèce n'est pas ainsi répandue d'une de ses extrémités à l'autre. Les réflexioas préliminaires à l'his- toire du Cochon, dans Buffon, sont un piodige d'antithèses et de subtdités. Nous croyons devoir ici trancher le mot pour prémunir contre les erreurs que l'autorité de son nom ou lecharme de son éloquence peut propager en- cpi'e aujourd'hui. Var haine de toutes ces idées fausses , oii conduisent le ti- raillement et l'exagération de l'analo- gie, il s'était jeté dans un autre extrê- me. Il ne voyait plus d'analogie , il ne voyait que quelques ideutitéspeu nom- breuses. Enfin, telle était l'aberration de Bufibn, au sujet du Cochon, qu'il trouvait que par la fécondité et la structure des ovaires de la femelle, cet Animal semblait faire rexlrcniité des COC espèces vivipares et s'approcher des ovipares. Pour en revenir aux réa- lités qui concernent ces Animaux , la considération , chez les Pécaris, de deux incisives de moins en haut , de deux molaires de moins à chaque mâ- choire, delà soudure en un vrai canon des deux os métacarpiens et méiatai- siens de chaque pied, de l'absence de doigt externe aux pieds de der- rière, etc., sépare des Cochons, pour en faire un sous-genre , les deux es- pèces américaines. P*^ SOUS-GENRE. — LeS CoCHONS PROPREMENT DITS ont Sept mâchc- lières partout, six incisives en haut et en bas ; les deux doigts postérieurs de chaque pied ont des sabots bien déta- chés , et qui, en s'écartant en arrière , peuvent les soutenir dans la vase des marécages. 1 . Le Sanglier commun, Sus Scro- fa, L.,Buff.,T. V, pi. i4; F. Cuv., Mamm. lith. liv. oo ; Eucycl. pi. 07, f. 5 et 4; le Marcassin. — D'un noir brunâtre sur tout le corps , à soies dures et roides tout le long de l'échiné ; yeux très-petits ; oreilles très-mobiles; ayant douze mamelles. Il met cinq ou six ans à croître : aussi parvient-il à une taille supérieure à celle de nos plus grands Cochons. Il vit une trentaine d'années ; mais dès la fin de la première, commence le rut qui est bien établi à la secon- de année , durant laquelle il peut engendrer. Les premières portées , à la vérité , sont moins nombreuses. Le rut vient en janvier et février. A cette époque, les troupes se disper- sent ; chaque mâle se retire dans quel- que fourré bien épais avec la femelle qu'il s'est attachée de gré ou de force, et souvent après l'avoir disputée à des rivaux. Pendant environ trente jours, il ne la quitte pas. La femelîe porte quatre mois , et met bas , selon l'âge, de quatre à dix Marcassins qu'elle soustrait, avec la plus grande précau- tion, à la connaissance des mâles, qu'elle noun itpendant troisou quatre mois, et que , long-temps api es, elle guide , instruit et défend avec un cou- rage inli'épide. Ces petits restent fort COG attachés à leur mère, ce qui implique une intelligence supérieure à celle qu'on a bien voulu leur reconnaître ; quelquefois une Laie est suivie par ses enfansdedeux et trois ans. Ces jeunes Sangliers se nomment Bêtes de cofn~ j3a_^«/e.Souvent plusieurs Laies se réu- nissent avec leurs familles de plusieurs années , et forment des troupes re- doutables, soit par leur dévastation («ans les champs , soit pour le chas- seur surpris ou assaillant téméraire- ment. Les vieux vont ordinairement seuls. Comme la vue est assez peu sûre et longue chez ces Animaux, et com- me ils se guident surtout d'après les indices de l'odorat , c'est à la chute du J'our et la nuit qu'ils vont fourrager. *our faire face au danger, ils se for- ment eu cercle, mettent les plus fai- bles au centre. Inlrépide!> à se défen- dre , si quelque coup de feu atteint le Sanglier au milieu d'une meule qui le harcèle, il perce droit à travers, et, quelqu'éloigné que soit le chasseur , c'est sur lui qu'il fond aveuglément pour se venger. Certes , cette ven- geance réfléchie suppose un jugement et une conscience morale, supérieure à l'abrutissement qu'on a attribué aux espèces de ce genre. F. Cuvier, qui eu a observé un grand nombre, dit {loc. cit. ) qu'ils s'apprivoisent aisément, aiment avec reconnaissance ceux qui les soignent , qu'ils savent apprendre des gesticulations grotesques, pour complaire et obtenir quelque friandise. F. Cuviet- a déjà énoncé le doute que tous les Cochons domestiques connus descendent d'une seule et même espèce sauvage, A la vérité, toutes les races domestiques d'Eu- lopc produisent avec le Sanglier, mais on sait d'ailleurs que ce n'est pas là une preuve d'vmité d'espèce. L'un de ces Cochons domestiques qui autori- sent principalement ce doute, c'est le Cochon de Chine (hg. Mam. lith. liv. 24). Son corps est épais ; son museau, raccourci et concave supériemeraent, contraste avec son front bombé; c'est presque comme chez le Dogue. Les poils sont soyeux , roldes , très-fiisés sur les joues et à la mâchoire iui'é- coc 271 rieure. Sous ces poils, la peau est noire, excepté au ventre, à la face interne des cuisses et à l'extrémité des pieds de devant , oii elle est blanche. F. Cuvier a décrit et figuré (liv. 25) le Cochon du cap de Bonne-Espérance; il n'est pas plus grand que notre Co- chon d'un an : à poils noirs ou marron foncé , durs et rares ; ses oreilles sont droites , sa queue pendante et termi- née, coiihme au précédent, par une mè- che ou flocon de soies. Cette race est probablement la même que celle con- nue sous le nom de Cochon de Siairi ou de Chine, aujourd'hui assez com- mun en France. Le Cochon de Siam paraît répandu sur tous les rivages méridionaux de l'ancien continent : mais il est douteux que ce Cochon soit le même qui existe sauvage, en si grande abondance, dans l'archipel des Papous , au nord des IMoIuques et à l'ouest de la Nouvelle-Guinée. Il pa- raît même qu'il en existe dans les îles Célèbes deux espèces sauvages , indé- pendammentduBabii'oussa:runeplus graude,propreaux grandes i\cs,Babec- Outan des Malais; l'autre plus petite, qui leur est commune avec l'archi- pel des Papous, et dont les troupes pas- sent souvent à la nage de l'une à l'au- tre. Quoi qu'il en soit, il est bien plus plausible de faire dériver de l'espèce sauvage papoue , ces Cochons si nom- breux par toute l'Océanique, que de les rattacher à une espèce du conti- nent. Si donc , comme il est probable, on découvre dans l'Indo-Chine , ime espèce particulière de Sanglier , qui soit la souche du Cochon de Siam et de celui de la Chine , y compris ces deux espèces indiquées par Forrest (Voyage à îaNouv.-Guinée), cela feia au moins trois espèces nouvelles à ajouter. En attendant, nous croyons pouvoir fixer à l'archipel des Papous, i'originedes Cochons sauvages de l'O- céanique. Ces déterminations sont , certes , conjecturales , mais elles ser- viront à diriger les recherches ulté- rieures des voyageurs. Or, d'après ce que nous savons des lois de la distri- bution géographique des Vertébrés , nous ne doutons pas que ces conjec- 272 COG turcs ne soient vérifiées , à quelques degrés tei^restres près , pour la limite des régions que nous venons d'indi- quer. Nous ne décrirons pas les races nombreuses de nos Porcs domesti- ques. Elles sont en général pi us belles dans les zones tempérées , et le froid leur est nuisible. C'est de ces races que viennent ceux qui existent au- jourd'hui domestiques ou redevenus sauvages dans les deux Amériques. Les Cochons sauvages de l'archipel des Papous habitent les marécages et les plages très-basses. On ne peut les approcher à terre qu'en se glissant à travers les roseaux ou en s envelop- f)ant de boue. Plus ordinairement on es chasse en pirogue , et surtout dans leurs traversées d'une île à l'autre. ( V. Forrest, Voyag. ) 2. Sanglier A masque, Sus lar- vatus , F. Cuv. , figuré par Samuel Daniels {Jfiic. Scenerys , pi. i2i). A arcades zygomaiiques plus con- vexes extérieurement que dans le Sanglier; caiactérisé surtout par une grosse apophyse élevée au-dessus de l'alvéole de la canine , et remontant obliquement de manière à laisser un canal entre elle et l'os maxillaire. Cette apophyse se termine par un gros tubercule raboteux ; de l'os du ixez , s eleve vis-a-vis un autre tuber- cule semblable : c'est sur ces deux tubercules qu'adhère le )namelon qui donne à cet Animal une figure si hi- deuse. A peu près de la grandeur de notre Sanglier, il en a toutes les pro- portions , et ne s'en dislingue que par les deux protubérances de sa face qui lui forment une sorte de masque. Commerson l'avait indiqué à Bufïon , et Daubenton en a décrit la tête; mais Buffon paraît l'avoir confondu avec le l^hacochœre. Il semblerait, par la figure citée de Daniels , que ce San- glier aurait encore sous les yeux deux autres excroissances à surface ru- gueuse et irrégulière. Il paraît que c'est un Animal sauvage etdangereux; il n'a encore pour patrie authentique que l'intéi ieur du Cap. 3. Babiroussa, Sus Bahyroussa, CGC Bahec-rosoo des Malais, Valentyn j Descrip. des Ind.-Oricnt. T. m, par- tie première, pag. 268: F. Cuv-, Buff. , Suppl. T. m, plaiich. 12. N'a que quatre incisives, cinq molaires en bas et six en haut; encore ce nom- bre est -il rarement complet dans Tes adultes , dit Cuvier (Oss. Foss. T. 11). Les canines supérieures, sortent d'un alvéole ouvert sur le museau, et se recourbent en demi - cercle vers les yeux : les inférieures sont arquées , aiguës et triangulaires comme au San- glier; d'ailleurs son crâne est plus long encore à proportion du museau que dans le Cochon 4g Chine. Ses pa- riétaux sont surtout plus étroits : l'os de la caisse est aussi beaucoup plus bombé. Pline, lib. 8, çap. 62, le désigne assez obscurément : Cos- mas Indicopleustes en parle plus clairement sous le nom de Xo(p«xa<|)oç ou Cochon Cerf, et dit l'avoir vu et en avoir mangé. Valentyn , Bo- tius et Séba l'ont successivement figuré. Ses formes sont un peu moins lourdes que celles de ses con- génères ; sa couleur générale est un cendré roussâtre ; son poil est court et laineux ; sa peau est mince et n'est pas doublée d'une couche de lard ; son crâne n'est pas rempli de sinus qui coiffent le cerveau comme dans le Sanglier. Il en résulte que l'encéphale du Babiroussa est pres- que double en volume de celui du Sanglier. Il ne se mêle jamais avec les Sangliers sauvages; ce qui confirme l'existence d'espèces particulières à cet archipel et autres que le Babi- roussa, espèces dont nous avons parlé ci-dessus. Il habite les îles Phdip- pines , les Cclèbcs , Bornéo et sans doute l'archipel des Papous. Pour- suivi, il se jette à la mer et plonge fort bien. Le Babiroussa s'apprivoi>;e ai- sément. Valentyn dit qu'il ne fouille p is , et qu'il se nourrit d'herbes et de feuilles. Il n'est pas certain qu'il se trouve sur le continent de l'Inde ; mais ce qu'il y a de bien sûr, c'est qu'il n est pas la souche des Cochons de l'Océanique. W .SOUS-OENHE. — Les PÉCARIS, cou iyicotjlcs , outre les caractères par lesquels nous les avons (le jùsépjircides Cochons proprcinont dits, s'en dis- tinguent extérieurement au premier coiip-dceil par l'absence du doigt in- terne au pied de derrière, et surtout par une poche à paroi glanduleuse , située sur l'échiné au-dessus delà pre- mière ou deuxième vertèbre lombaire, et dont nous avons trouvé la slruc- tuie pareille à celle ilu larmier des Cerfs; enfui par la brièveté de leur Syi. vulgaire de la Marouette, Rallus Forzana , L. P'. Gallinule. (DR..Z.) * COCIOLCOS. ois. (Buffon.) Es- pèce du genre Perdrix , Ferdlx boiea- lis , L. P'. Perdrix. (dr..z.) COCIPSILE. BOT. PHAN. Ce mot a été formé par contraction de Coc- cocjpsilurn, la seule désignation légi- time d'un genre de Rubiacées établi par P. Browne. Ce serait trop laisser à l'arbitraire que d'admettre une déno- mination ainsi dénaturée sous le vain prétexte que celle de l'auteur est dis- COC 275 sonante ou même barbare pour nous autres Français. Nous nous croyons donc autorisés à rejeter la mutation du nom de Coccocypsilum , et nous n'en changeons que la terminaison. P^. COCCOCYPSILE. (g..N.) COCK ADORE , COCICATOO et COCKATOU. OIS. Syn. de Kaka- toès. F'. Perroquet. (dr..z.) COCKATRÏCE. rept. saur. Syn. de Basilic. F', ce mot. (b.) COClvRECOS. ois. ( Dampier.) Nom brésilien d'un Râle qui"n'a pas encore été parfaitement déterminé. (DR..Z.) COCLEZ. bot. PHAN. Vieux nom français de V Anémone hortensis. (b.) COCLITES. mole. ross. Pour Co- chilites. F. ce mot. COCNOS. OIS. Syn. persan du Courlis, Scolopax arcuaia, Gmel. F. CoUREIS. (DR..Z.) COCO. OIS. Syn. syriaque du Cou- cou gris , Cuculus Canorus , L. F. Coucou. (dr.-z.) COCO. POIS. Syn. de Bagre Pimé- lode à Cayenne. (b.) COCO. Cocos. BOT. PHAN. Ou ap- pelle ainsi le fruit du Cocotier com- mun , Cocos nucifera , L. F. Coco- tier. On donne aussi ce nom à une espèce de Tulipier. (a. r.) COCOCHATL. ois. ( Hernandez. ) Nom mexicain d'un Oiseau qui pa- raît être congénère du Chardonne- ret. (DR..Z.) COCO DES IMALDIVES. rot. PII AN. On a long-temps ignoré à quelle espèce de Palmier on devait rapporter ce fruit remarquable par sa forme et sa grosseur. Labillardière en a fait un genre nouveau qu'il a nommé Lodoicea. F. ce mot. (a. r.) COCODRILLE. ois. Nom vul- gaire donné au Proyer, Ernberiza ini- 7ia/ia,h. (g.) COCOI. OIS. Syn. brésilien de Héron huppé de Cayenne. (du..z.) COCOIN. OIS. Même chose, que Cochouan. F- ce mot. 376 coc * COGOINÉES. Cocoinœ. bot. PiiAN. Kunth [JSIou. Gêner, et Species Orb. Nov. , 1 , p. 24 1 ) a donne ce nom à un groupe très-considérable de l'ordre des Palmiers , qui est caracté- risé par un ovaire triloculaire , par ses loges monospermes dont deux avortent souvent, et parla superficie des fruits non couverts d'écaillés im- briquées. Il y a placé les genres Co- cos, L. ; Bactris , Jacq. ; Kunthia , Humb. et Bonpl.; J/pâanes ,\yiUd.; Oreudoxa, Wiiid.; Martinezia , R. et Pav.; Alphoiisia, Kunth; Ceroxylon, H., B.; Jubœa, Kth., et Atlalea, Kth. D'un autre côté, R. Browu ( Botaiiy of Congo, p. 07 ) a restreint ce nom de Cocoinœ aux Palmiers dontlefruit, originairement triloculaire , a ses cel- lules, lorsqu'elles sont fertiles, per- cées dans le point opposé à la radi- cule de l'embryon ; et quand il y en a d'avortées, elles sont indiquées par des trous qui ne traversent pas entiè- rement les parois du fruit {yo/a//z/«a cœca) , ainsi qu'on peut l'observer dans la noix de Coco. (g..n.) COCOJA. BOT. PHA.N. (Rumph.) Nom de pays d'un Vaquois rampant des îles de Banda et de Ternate. (b.) COGOLOBIS. BOT. PHAN. (Pline.) Une vai-iété de Raisin d'Espagne. (B.) COCON, COUCON or COQUE. On donne en général ce nom à l'en- veloppe que se construisent certaines Chenilles du genre Bombyce , et qui leur sert de demeure pendant l'état de nymphe ou de chrysalide. Tout le monde connaît le Cocon du Bombyce du Mûrier, Bombyx Mori, qui fournit la soie. f^. Larves. Quelques Arach- nides filent aussi une Coque; mais son usage est assez différent ; elle contient les œufs et les abrite, (aud.) COCORLI. OIS. Espèce de Bécas- seau. P". ce mot. (b.) COGOSTOL.ois.PourXochitol./^. ce mot. C'est aussi le nom mexicain de plusieurs Oiseaux qui appartien- nent aux genres Gi'os-Bcc et Trou- piale. (DR..Z.) COC COCOTIER. Cocos. BOT. PHAN. Paimi les genres qui composent la famille des Palmiers , le Cocotier est sans contredit un des plus intéres- sans , par la beauté des espèces qui le composent , les usages variés aux- quels leurs diverses parues peuvent êtres employées et les services qu'elles rendent aux habitans des contrées tropicales. Les caractères auxquels on reconnaît ce genre sont : des fleurs unisexuées, c'est-à-dire mâles et fe- melles, portée» sur un même légime, et sortant d'une vaste spathe mono- phylle, qui se fend latéralement et ne tarde point à tomber lorsque les fleurs sont épanouies ; les fleurs mâles occupent la partie supéiieure des ramifications du régime; elles sont beaucoup plus nombreuses que les femelles qui sont placées en dessous , position qui se rencontre presque constamment dans les Plantes mo- noïques , où elle favorise singulièie- ment la fécondation ; les premières ont un calice régulier , un peu co- riace , à six divisions très-profondes , dont trois intérieures plus minces et plus étroites sont considérées comme une corolle par quelques auteurs. Six étamines , dont les anthères sont à deux loges et sagitlées, s'insèrent à la paroi interne du calice. Le centre de la fleur est occupé par un pistil rudimenlaire et avorté. Dans les fleuis femelles, le calice est le mê- me que dans les fleurs mâles ; il est coriace et persistant. L'ovaire est sessile, globuleux ou à trois angles obtus , à trois loges contenant cha- cune un seul ovule dressé. De son sommet naît un style trifide dont chaque division porte un stigmate. Les fruits varient beaucoup quant à leur forme, leur grosseur et leur couleur, suivant les diverses espèces. Ils sont en général assez gros, à trois angles peu marqués , accompagnes à leur base par le calice. Ils constituent une drupe ou noix plus ou moins sè- che , contenant un noyau très-dur , uniloculaire et monosperme par suite d'un avortement constant. Ce noyau , qui est ovoïde , plus ou moins CGC allongé , est percé à sa baso île trois trous lerint's par une membrane ; la graine qu'il renferme contient un cn- dosperme charnu , très-volumineux, souvent creux à son intérieur qui est plein d'un liquide blanc et laiteux , d'une saveur douce et agréable. L'embryon est très-petit relativement à la masse de l'amande, et placé dans une petite cavité (|ui occupe la partie inférieure de lendosperme. Toutes les espèces de Cocotiers sont des Arbres plus ou moins élevés, dont le stipc ou tronc est simple , et cou- ronné à son sommet d'une loufié de grandes feuilles palmées , du milieu desquelles naissent les régunes de fleurs. Toutes croissent sous les tro- piques. Nous mentionnerons ici com- me plus intéressantes : Le Cocotier ordinaike ou Coco- tier DES Indes, Cucos nucijera, L. , Jacq. , Amer., t. 168. L'un des plus beaux et des plus intéressans de ce genre,ce Palmier, originaire des Indef- Orientales, est aujourd'hui naturalisé dans toutes les contrées équaloriales du nouveau continent. II croît aussi en Afrique , et dans un grand nom- bre des îles éparses au milieu de l'o- céan Pacifique. Il joint l'élégance à la majesté : son tronc cylindrique , d'environ un pied et demi de dia- mètre , s'élève droit comme une co- lonne , marqué de cicatrices circu- laires provenant delà chute des feuil- les, et couronné à sou sommet d'une douzaine de palmes dirigées dans tous les sens. Ces palmes ou feuilles ont quelquefois jusqu'à douze et quiuze pieds de longueur sur une largeur d'environ trois pieds ; les fo- lioles qui les composent sont placées des deux côtés du pétiole commun , qui est nu dans sa partie inférieure où il est élargi et membraneux. Au centre de ces feuilles on trovive sur le sommet du stipe uii bourgeon énorme et conique qui porte le nom de Chou- Palmiste, et qui se compose de feuil- les dont le développement doit s'opé- rer plus lard, à mesure que les infé- rieures se sèchent et tombent, eu lais- sant sur le stipe les cicatrices circu- COC 377 laires que nous y avons fait reniai - quer. Les spalhes naissent de l'aisselle des feuilles inférieures; leur longueur est de quinze a vingt pouces ; elles sont comprimées , pointues à leurs deux extrémités , et s'ouvrent d'un seul côté par une fente longitudinale, pour laisser sortir les fleurs qu'elles renferment ; ces fleurs forment un régime ou spatlice très-rameux qui s'allonge beaucoup lorsqu'il s'est dé- gagé de la spathe qui le recouvrait; elles sont d'une couleur jaune terne; aux fleurs femelles qui , moins nom- breuses, occupent la partie inférieure des ramifications du spadice , succè- dent des fruits globuleux , obscuré- ment triangulaires , indchiscens , ayant ou dépassant même le volume de la tête d'un homme , ombiliqués à leurs deux extrémités , dont l'inférieu- re , qui est plus grosse , est accompa- gnée du calice , tandis que la supé- rieure, en général plus ou moins poin- tue , off're une petite cicatrice prove- nant du style. La surface de ces fruits connus sous le nom de Cocos , est lisse , d'une teinte verdâtie ou viola- cée , qui , à lépoque de la parfaite maturité, devient d'un brun plus ou moins terne ; ces fruits sont de véri- tables noix ou drupes sèches , qui offrent la structure suivante : leur pellicule externe ou épicarpe est mince, sèche, très-rcsistaute. Entre cette pellicule elle noyau osseux qui occupe le centre du fruit , se trouve une sorte de bourre ou de filasse for- mée de fibres très-dures, entrecroi- sées en tous sens , d'abord remplies de sucs qui s'évaporent et disparais- sent à l'époque de la parfaite matu- rité. On fait des cordages et des toiles grossières avec cette filasse. Le noyau est plus ou moins volumineux , épais et d'une extrême dureté; il offre trois lignes saillantes et longitudinales , et sa hase est percée de trois trous qui sont fermés par une membrane noi- re ; dans son intérieur qui est unilo- culaire , on trouve une seule graine dressée , remplissant exactement la cavité , et qui se compose d'un tégu- ment propre, mince et parsemé de i278 coc vaisseaux ramifiés, se détachant faci- lement lorsque le fruit est récent. L'endosperme est très-gros , charnu , blanc , creusé à son centre d'une grande cavité pleine d'une sorte d'é- mulsion blanche, douce, un peu su- crée et très-agréable. Jj'embryon est petit et placé dans une seconde cavité beaucou|5 plus petite , et occupant la partie intérieure de l'endosperme. Gelte amande est la partie la plus précieuse du Cocotier. Elle sert de nourriture aux peuples qui habitent les contrées où croît ce bel Arbre. Sa saveur est douce, et ressemble beau- coup à celle des Amandes ou des Noisettes fraîches. Le lait que contient sa cavité est une boisson aussi saine qu'agréable , très-recherchée dans les climats brûlans oii vivent les Co- cotiers. Lorsque l'on coupe l'extré- mité supériexire des spa thés avant l'é- panouissement des fleurs , il en sort en abondance un fluide aqueux et sucré que l'on recueille avec soin. Au bout de quelques heures , cette li- queur a pris une saveur légèrement aigrelette qui en Ç;ùt une boisson dé- licieuse , et que l'on connaît sous Is nom de Soupa ou vin de Palmier. On peut par la distillation en retirer un Alcohol assez bon, ou, en le faisant réduire sur le feu et y ajoutant un peu de craie , obtenir une sorte de si- rop ou de conserve qui se prend en niasse et cristallise confusément. Les habitans peu fortunés s'en ser- vent pour conserver toutes sortes de fruits. Quelquefois on Cueille les Cocos avant leur maturité : leur amaridc , qui est alors peu consistante , est plus délicate et plus recherchée; quand elle est parfaitement mûre , on peut en préparer des émulsions sembla- bles à celles que l'on fait en Europe avec les Amandes douces ou les Noi- settes. Si les Cocos ont été con- servés pendant quelque temps, leur amande est moins agréable ; elle de- vient rance à cause de la grande quantité d'huile qu'elle contient ; celte huile que l'on obtient par ex- pression est très-douce et fort rechcr- COC chée dans l'Inde où on l'emploie à une foule d'usages domestiques. Le bois du tronc est très-dur, très- résistant , et les constructions oii ou l'emploie sont extrêmement soli- desetdurables ; enfin leur noyau sert à faire différens vases et ustensiles de ménage. Il est d'une dureté extraor- dinaire , et susceptible du poli le plus fin. Outre les avantages que nous ve- nons d'énumércr rapidement, le Co- cotier en présente un non moins pré- cieux, celui de s'accommoder des ter- rains les plus maigres et les plus sa- blonneux, de ceux enfin oii tout autre Végétal ne peut vivre. C'est surtout dans le voisinage de la mer, sur les plages basses et humides, que ce bel Arbre croît avec le plus de rapidité, et qu'il parvient à la hauteur la plus grande. Le Cocotier du Brésil , Cocos hutjracea,\-i. , Suppl. Cette espèce est, selon plusieurs naturalistes voya- geurs ,'plus belle et plus grande que la précédente. Elle croît dansdiverses parties de l'Amérique méridionale , et principalement au Brésil. Son fruit est moins gros , plus succulent que celui du Cocotier des Indes ; son noyau est simplement cartilagineux , et non dur et osseux ,• les habitans des réglons où il croît écrasent les coques de ses fruits avec leurs amandes , les jeitent dans des vases pleins d'eau , et en retirent , par ce procédé simple et peu dispendieux, une huile épaisse et ayant à peu près la consistance du lieurre frais. Cette huile , très-douce lorsqu'elle est récente , est employée aux divers usages domestiques. Gacrtner a décrit et figuré ( de Tntct. T. VI ) une espèce de Coco- tier qu'il nomme Cocus lapidea. On ne la connaît encore que par ses fruits qui sont moins gros que ceux du Co- cotier commun , mais dont le noj^au a les parois beaucoup plus épaisses et assez souvent à deux ou même à trois loges. On ignore sa patrie, quoiqu'on le trouve assez communément dans le commerce. Il est extrêmement probable qu'il vient de l'Inde. On coc fait avec son noyau de pclits vases , des coquetiers , des pommes de can- nes , des verres à liqueurs et divers orncincns. (a.r.) COCOTIER DE MER. bot. piian. Nom vulgairetiu Barassus Jlahellifor- mis , L. f^. BoRASsus. (u.) COCOTLI. OIS. (Ilernandez.) Syn. mexicain de la petite Tourterelle de Saint-Domingue , BiifF. , Columba Passeri/ia, Gmcl. T'. Pigeon. (Dn..z.) COCOTZIN. OIS. Qu'il ne faut pas confondre, comme on le fait dans le Dictionnaire de Dcterville, avec Co- colli. Espèce du genre Pigeon , Tour- terelle Cocotzin , Columba Passer ina, Lath., BufF., pi. eul. 245. /^.Pigeon. (nR..z.) COCOTZON. OIS. (Lachènaye-Des- bois.) Pour Cocozton. ^. ce mot. (b.) COCOUAN. OTS. Svn. vulgaire de la Marouetle , Rallits Porzana , L. f^. Gallinule. (dr..z.) COCOXUIHITL. BOT. PHAX. ( Hernandez. ) Syn. mexicain de Boc- cone frutescente. " (b.) COCOZTON. OIS. Hernandez don- ne ce nom à un petit Oiseau du IMexi- quc , qu'il dit avoir quelque ressem- blance avej^le Chardonneret, (dr^.z.) COCQ-LÉZARD. reft. saur. On a quelquefois donné ce'nom à ITgua- ne. (b.) * COCQUAR. bot. vn\y. Variété de la Rose de Provins extrêmement doublée , dans le midi de la France. (B.) COCQUARD ou COCQUAR. ois. Nom donné au métis provenu du Fai- san mâle avec la femelle du Coq. (DR. .z.) COCRÈTE et COCRISTE. bot. piiAN. Syn. vulgaires des genres Alec- torolophe et Rhinanthc. p^. ces mots. (G..N.) * COCROOTES. BOT. PHAN. Nom de pays du fruit du Bactris. (b.) COCTANA. BOT. PIIAN. ( Pline. ) Variété de Figues. (b.) COD 279 * COCTEN. bot. PHAN. Syn. d/E- thuse. ?^. ce mot. (b.) CO-CU. bot. piian. Syn. cochin- chinois de Cy peins lutundus, L; 7^. SorciiET. (b.) COCU. OIS. Vieux nom français du Cucu/us Canurus , L. /". ce mot. (b.) COCU ou COUCOU. BOT. PIIAN. Le Piimula veris dans quelques pro- vinces de France. (B.) COCUE. BOT. PHAN. Vieux nom français de la Ciguë. (b.) CÔCUJUS. INS. (Mouffet.) Syn. à Elaler noctllucus , par corruption do CucujU'S. (g.) COCUT. OTS. Syn. catalan du Cou- cou gris , Cucutus Cariorus , L. P^. Coucou. / (DR..Z.) CO-CUT-LON. BOT. pttAN. Nom du Lamium garganicum en Cochin- chine. (b.) * COD. POIS. Syn. de Cabillaud dans les langues d'origine saxonne, d'où Cod-I'ùic/i, Cod- JLi ligue , etc. , en anglais. (b.) CODAGAM OU CODAGEN. bot. PHAN. (Rhéede, Mal. 10, t. 46.) Syn. à'Hydvocotyle asiatica y L. (b.) CODAGAPALA. bot. fhan. (Rhéede.) Aussi nommé Conossi. Syn. de Nerium antidjssentericum , L. p^. Wrtgmtia. (b.) CODAGEN. bot. phan. r. Coda- gam. * CODAIPILLOU.bot. piian. Syn. d'Andropogon à la côte de Coroman- del. (b.) * CODALANCEA. ois. Syn. ro- main du Pilet , ./Inas acuta . L. P'. Canard. (dr..z.) CODALIAN. bot. phan. Syn. gal- lois à!Atropa Belladona. J^, Bella- done, (b.) CODA-PAIL, CODO-PAIL ou CAPO-CAPO. BOT. PHAN. Syn. dcPistia Straùotes , L. P^. Pistia. (b.) CODA-PILAVA. BOT. PHAN. K. Cada-Pilava. 28o COD *CODARIou CODARIOJN. Coda- lium. BOT. riiAN. Le genre Dialitim de Williieiiow comprenait une espè- ce qui , ;"» la vcrilé , en présentait les caractères e\térieurs , mais dont Vahl a reconnu la distinction générique. Ce nouveau genre, auquel il a donné le nom de Codaiium, offre les carac- tères suivans : calice à cinq folioles ; un seul pétale linéaire , lancéolé, in- séré sur le tube du calice; deux éta- inines ayant la même insertion ; st^le unique ; gousse libre , pcdicellée , uui- loculnire , renfermant deux ou trois semences dans une pulpe farineuse. Si ces caractères sont exacts , c'est une singulière anomalie que cette corolle d'un seul pétale linéaire; nous ne sa- vons pas si une pareille organisation a son analogue dans les autres Dico- tylédones , à moins qu'on ne la com- pare à la corolle du CIssampelos fe- melle, cas pour lequel Liuka créé le terme exact, quoique peu grammati- cal , de 7-705 imipetalus ( J^. D. G. , Théor. élém. , 2*^ édit., p. 128). Ce genre appartient à la Diandi ic Monogynie , L. , mais sa place dans l'ordre naturel n'est pas encore dé- terminée. Il renferme deux espèces indigènes de la Guinée : le Codarion LUjsANT , Cùdarium nilidum , Vahl , JJialium guiiieense , Willd. ; et le Co- darion A FJiUILLES ORTUSES , Coda- rium obtusifulium, Vahl. Ce sont deux Arbres de grandeur médiocre , à feuilles ailées , et ne possédant qu'un petit nombre de tleurs. (g..n.) CODA-TPtEMOLA. ois. Syn. ita- lien de la Lavandière, iïfo/«c/7/a alba, L. F". Bergeronnette. (dr..z.) CODDA - PANNA. bot. piian. (Rhéede.)Syn. de Co/yphaumbraculi- fera, L. (b.) CODDAM-PULLI. bot. phan. (Rhéede.) Syn. de Cambogia Guttn. F". GUTTIEK. (B.) * CODDEL-CAUKA. OIS. (Petiver.) Syn. de Coupeur d'eau , Rhynchops nigiu , L. , à Madras. P'. Bec-en- CISEAU. ** (DR..Z.) * CODDI-MODDY. ois. Syn, vul- COD gairc en Angleterre de Mouette d'hi-» ver, Buff. , Larus hybcruus, L. '/'. Mauve. (ur..z.) * CODETTA. OIS. Syn. romain de la Bergeronnette grise, J}lo/aci//a alba, L.On nomme Codetta-gialla la Bluta- c'Ula flava. V. Bergeronnette. (DR..Z.) CODIiEUM. BOT. phan. L-î Cmtoii variegatum de Linné a été séparé de ce genre par Loureiro qui l'a appelé Phjllaurea , à cause de ses feuilles panachées de jaune. Tout en conser- vant le genre de Loureiro, il semble qu'à son nom, d'étyniologie moitié grecque, moitié lat,ine , il convient dt: jiréférer celuideCôo'/cewwciléplus an- ciennement par Rumph , pour dési- gner le même Végétal. Ses tleurs sont monoïques. Dans les mâles , le calice présente cinq divisions profondes et réfléchies, avec lesquelles alternent cinq écailles plus courtes, tandis que cinq glandes rangées sur un cercld encore plus intérieur leur sont oppo- sées. Les lilets nombreux s insèrent au réceptacle, et leur sommet aplati et dilaté légèrement porte sur ses cô- tés les deux loges de l'anthère. Les fleurs femelles ont nu calice quinqué- lidc, trois styles simples, allongés, réfléchis. L'ovaire qu'environnent cinq écailles à sa base esta trois loges contenant chacune un ovule unique. Le fruit légèréînent charnu renferme trois coques. ]je Codlœuin variegatum est un Ar- bre ou un Arbrisseau à feuilles alter- nes, entières, glabres, luisantes, à fleurs en épis axillaircs ou terminaux, les uns entièrement màles, les autres entièrement femelles. Il croît aux In- des , à la Cochinchinc, dans les îles Moluques et dans celles du Japon. On se plaît à l'y multiplier à cause de 1 é- légance de son feuillage et de l'usage fréquent qu'on en fait dans les fêtes et les cérémonies : aussi en compte-I- on de nombreuses variétés. On doit réunir à ce genre un Arbre ou Arbrisseau de Timor , qui en offre tous les caractères , si ce n'est que la consistance de son fjuit est un peu plus sèche. (a.d.j.) COD CODIA-MINUiVI ET CODIA- îNUM. JîOT. PiiAN. (rii]ic.)Pla'itc bul- beuse indclenninee qu'on a rapportée nu Narcisse l'a u\-]Narcissc et au Col- chique, (u.) GODI - AVANACU. bot. piian. Kt non Avcuacu. t>yn. nialabarc de 'Vragia Chamœlea. («•) * CODIBO. BoT.piiAN. Même chose (luc Cuil iu m , y. ce moi, li. Tcrnale. («.) * CODIUUGNOLO. ois. Syn. ita- lien de la Mésange à lougue queue, Parus caudatus , L. P'. IMksangi;. (nn.-z.) * CODICE - KARANDEI. bot. riiAN. (Burmaun.) Syn. de Sphœran- thus amaraiithoidcs. (b.) CODIE. Codia. HOT. piian. Ce genre îi été Ibndé par Forster {C/iaracle- rcs Generum FLantanim, p. ôg, t. 5o), et adopté ensuite par Linné fils etpar Jussicii qui, sans délerniiner ses affi- nités naturelles , ont ainsi exposé ses caractères : calice à quatre sépales el- liptiques dressés; corolle formée de quatre pétales linéaires, à onglets fili- iornies; huit étamines insérées à leur base , du double plus longues que le calice , et à anthères globuleuses ; ovaire unique, petit, supère, velu, à quatre ovules surmontés de deux sty- les subulés , de la longueur des éta- Hiines et terminés par deux stigmates simples. Le l'ruit est inconnu; les lleurs sont réunies dans un involucrc commun composé de folioles oblon- gues. Elles ont une apparence globu- leuse (d'oii le nom générique qui en grec signilie globule) , comme dans quelques espèces de Bninia avec les- quelles Jussieu compare ce genre , quoiqu'il l'ait relégué parmi les iii- certœ sedis. Cependant d'autres bota- nistes lui ont trouvé des rapports avec les Ifeinma/i/eia, et le placent dans la famille des Cunoniacées. La seule espèce de ce genre qui ait été publiée , est le Codia mon- ta/m , Forst. et L. F. , Arbrisseau de la Nouvelle -Ecosse , à feuilles entières opposées et trè,s- glabres , à GOD 281 fleurs en capitules, axlUaires ou ter- minales. (G..N.) CODIGI. liOT. PIIAN. La Plante de la Triandrlc do Linné , que Rhéedc décrit sous ce nom et comme une es- pèce de Pulmon;iire, croît aux lieux sablonneux de la côte de Malabar, a ses feuilles en cœur, sa corolle tripé- talc, et n'est encore que trop impar- faitement connue pour qu'on puisse la classer. (u.) ♦ CODIIIO-TSJINA. bot. phan. ( Rumph. ) Espèce indéterminée du genre Nerium, originaire de la Chine, et cultivée dans les jardins à A.m- boinc. (u.) CODILE LAITEUSE, bot. piian. L'un des noms vulgaires du Turdy- lium Lat'ijulium, L. (B.) CODINHO. BOT. piian. L'un des noms vulgaires donnés à Ternate au Crotoii vark'gatum dont Loureiro a fait son genre Fhyllaurea. V. Co- DlyEUM. (b.) CODINZINZOLA. ois. Syn. ita- lien de la Lavandière, 7Wo/ac///a alba, L. V. Bergeronnette. (dr..z.) CODION. bot. phan. (Gesner.) Espèce de Campanule, selon Menlzel . (Dict. de Déterville.) V. Codium. Ruell donne ce nom comme celui de la fleur du Codia-iainum de Pline. /-^. ce mot. (b.) CODI-ROSSO. OIS. Syn. romai?i de Rossignol de murailles, Motacilla Phœnicurus, L. V. Bec-Fjn. CoDiROSSO Maggiore. On appelle encore ainsi en Italie le Merle de roche , Lanius infaiislits , h. P^. Merle. (dr..z.) * CODISONA. REPT. oPH. (Lau- rcnti.) Syn. de Crotale. P^. ce mot. (B.) CODIUM. BOT. CRYPT. {Hydro- phytes. ) Stackhouse a donné ce nom à un genre encore mal connu , nommé Lamarckea par Olivi ; Jgar- dkia p.lr Cabrera ; Spongudlum par Lamouroux. /^. ce mot. Agardli a adopté le genre Codium dans son Synopsis Algamvi Scandina- 282 COD viœ. Il n'est pas certain que le Co- diuni de Beauvois soit celui dont il est ici question. Les caractères donnes par cet auteur pour les Cryptogames aquatiques sont si vagues qu'on n'y peut rien reconnaître. (b.) GODJA-JANTI ou COD-JANTI. BOT. PHAN. P^. GaJATI. COD-LINGDE. pois. F. Cod. * CODO-BIANCO. OIS. Syn. ro- main du Molteux, Motacilla QLnan- /7ie, L. /^. Traquet. (dr..z.) * CODOCAYPU. BOT. PiiAN. (Ruiz et Pavon.) Syn. chilien du Myoschi- los de la Flore du Pérou. J^. ce mot. (13.) GODOCK. MOLi.. PourGodok. V. ce mot. (b.) GODOK. MOLL. (Adanson, Hist. Natur. du Sénég. p. 220, pi. 16, 3.) Syn. de CytJierea tigeriiia, Laink. , Ve- nus tigeiina , L. P'. Gythkrée. (D..H.) GODOMALO. BOT. PiiAN. (Belon.) Syn. de Mespiliis Amclaachler, L. (b.) CODON. Codon. BOT. piiAN. Une Plante du cap de Bonne-Espérance, figurée par Andrews {Reposit. t. 32 5) sous le nom de Codon Royeni, cons- titue ce genre dont on ignore la f;i- mille naturelle. Il appartient à la Dc- candrie Monogynie , L. Son calice est monosépale , persistant, à dix la- nières très-étroites. Sa corolle estmo- nopétale, régulière, campanulée, éga- lement à dix lobes. Le nombre des étaraines est le même que celui des lobes de la corolle; à la base de cha- cune d'elles on trouve une écaille. Le fruit qui a été figuré par Gaertner (2, t. 9,5) est une capsule ovoïde à deux loges , contenant plusieurs grai- nes anguleuses ethérisséeSjdontl'eni- bryon est cylindrique et placé au centre d'un grand endospcrmc. Cette capsule s'ouvre en deux loges qui en- traînent chacune avec elles la moitié de la cloison. Le Codon Royeni est unePlanle vi- vace dont les tiges sont cylindriques, rameuses, cotonneuses, d'un pied de COD hauteur, munies d'un grand nombre d'aiguillons et portant des feuilles air ternes ovales, rudes au toucher, pé- tiolces. Les fleurs naissent solitaires un peu au - dessus de l'aisselle des feuilles. Plusieurs caractères semblent rap- procher ce genre des Solanées. Jussieu pense que le Thuraria indiqué par Molina dans son Histoire Naturelle du Chili , doit être réuni à ce genre. (A.R.) * CODON. BOT. PHAN. L'un des noms du Coing dans quelques parties méridionales de la Fiance , qui de même que Codonero espagnol, signi- fiant le même fruit, vient évidem- ment du latin, (b. ) *CODONG-SERUNI. bot. phan. ( Rumph. ) Nom javanais d'une Plante qui paraît voisine du Verbesina hl- flora , si elle n'est la même. (b.) CODONIUM. BOT. PHAN. llohr et Vahl {Jet. Soc. Nat. Tlafn. T. 11, p. 206 ; et Syinh. 3 , p. 56 ) ont ainsi nommé un nouveau genre que Schre- bcr et Willdenow ont désigné en- suite sous le nom de Schœpfia. Les botanistes ayant adopté cette der- nière dénomination , malgré sa pos- tériorité, mais parce qu'ici la con- sonance du mot Godonium avec celui de Codon, genre précédemment éta- bli, aurait pu faire commettre des erreurs , nous traiterons de ce genre au motScrioEPFii:. (g..n.) GODOPAIL. BOT. PHAN. F. GlAM- BAN et Coda-Paie. CODORNIZ. ois. Syn. espagnol et portugais de la Caille , Tetrao Cotur- nix , L. V. Perdrix. (dr..z.) * CODOYONS. BOT. PHAN. Même chose que Codon et Codonero. F", ces mots. • (b.) CODRE. Codrus. iNS. Genre de l'ordre des Hyménoptères, section des Térébrans , famille des Pupivores , tribu des Oxyures (Règn. Anim. de Cuv.), établi par Jurine (Classif. des COE Hyménoptères, p. 5o8), et correspon- dant au genre Proctotrupc de La treille. V. ce mot. (auu.) *CODUCO-AMBADO. bot. than. Nom brame d'une espèce de Spon- dlas. K. ce mot. (u.) CODUVO. BOT. piiAN. (Burmann.) Syn. indien de Grenadier. (u.) GODWARTII. BOT. PiiAN. L'un des noms gallois de la Belladone, (b.) COEGILIE. Cœcilia. rept. opu. Genre fort singulier dont la place ne pourra être rigoureusement détermi- née que lorsque les mœurs et le mode de géncHition des espèces qui le for- ment seront mieux connus. Cuvier en fit sa ti oisième et dernière famille des Serpens auxquels il donna l'épitliètp de nus. Oppel, sur l'indication de Duméril qui observa le premier com- bien les Cœcilies ont de lapporls avec les Anoures , en a fût sa fmiille des Batracicnsapodes.Linné avait d'abord décrit l'espèce qui sert de type au genre en plaçant celui-ci à la iin de ses ytmp/ijôiœ Serpentes. Si les Cœci- lies éprouvent des métamorphoses , nul doute qu'elles ne doivent se ran- ger à la suite des Protéesetdes Syrè- nes. P'. ces mots. Les caractères de ce genre consistent dans le corps qui est à peu près cylindrique, nu , dé- Sourvu d'écaillés , recouvert de glan- es plus ou moins distinctes destinées à laisser transsuder une humeur vis- queuse analogue à celle dont se re- couvrent les Limaces et les Anguil- les ; ayant les côtés transversalement plissés ; queue nulle ; tête peu dis- tincte, conique en avant ; mâchoire supérieure un peu proéminente ; bouche peu fendue ; narines assez apparentes ; yeux à peine visibles ca- chés sous la peau. Le nom de Cœcilie est celui que les anciens donnaient à l'Orvet , enco- re aujourd hui appelé vulgairement aveugle, de 1 idée oii l'on était que rOiTet n'avait pas d'yeux , encore qu'ilcn ait de ^brt beaux. Ce nom est ici mieux appliqué ; car les Ani- maux auxquels Vont imposé les mo- COE 285 dernes paraissent n'y voir guère , ou du moins les organes de la vision sont chez eux peu développés. Cuvier a donné sur les Cœcilies , jusqu'à lui peu connues, des détails anatomiques importans que nous croyons devoir transcrire : ce L'anus est rond , situé vers l'extrémité du corps; les côtes sont trop courtes pour entourer le tronc , et paraissent comme rudimentaires ; les vertèbres s'articulent par des facettes en cône creux rempli d'un cartilage gélati- neux comme dans les Poissons ; le crâne s'unit à la première vertèbre par deux tubercules, comme il arrive dans les Batraciens et l'Ampliisbènc qui offre seul la même conformation parmi les Ophidiens ; les os maxillai- res couvrent l'orbite qui n'y est percée que comme un très-petit trou, et ceux des tempes couvrent la fosse tempo- rale , de sorte que la tête ne présente en dessus qu'un bouclier osseux con- tinu; les dents maxillaires et palati- nes sont aiguës et recourbées en ar- rière ; elles ressemblent cependant à celles des Serpens proprement dits ; mais la mâchoire Inférieure n'a pas de pédicule mobile , attendu que l'os tympauique est enchâssé avec les au- tres os dans le bouclier du crâne. L'oreillette du cœur n'est pas divisée assez profondément pour être regar- dée comme double ; le deuxième pou- mon est fort petit. Il paraît que les Cœcilies pondent des œufs à écorce membraneuse et réunis en longues chaînes; leurs oreilles n'ont pour tout osselet qu'une petite plaque sur la fenêtre ovale. » D'après leurs rapports anatomiques, les Cœcilies sont donc placées par la nature au point de contact des liatra- ciens, des Sauriens, des Ophidiens et même des Poissons. Leurs espèces sont toutes du Nouveau-Monde , et même de la Guiane , quoique Séba en eût décrit une comme originaire de Ceylan. On en connaît quatre. L'lBiARE,Encyc.,Sei'p.,pl. 54, f. i; Cœcilia Ibiara, Daud. , BufF., Rept.; Cœcilia tentaculata , L., Gmel.j^/s/. Nnt. . XIII , pars 2 , pi. 1 124 ; Lac. , 284 COE Serp.t. 21, f. 2. Celte espèce, qui at- tcintàplus d'un pied de longueur sur un pouce de diamètre , est noirâtre ; sa bouche , située transversalement sous le museau , l'a fait comparer à un Squale ; treute-cinq plis trans- versaux sur chaque côté la caractéri- sent , ainsi que deux verrues qu'on a comparées à des tentacules , et qui sont situées en avant des narines. L'Ibiare est assez commune à Suri- nam et au Brésil. Pison dit qu'on l'ap- pelle Ibiaram dans cette dernière contrée. Le Visqueux, Encycl. , Serp., pi. 34, fig. 2} Cœcilia gelatinosa , L., Gmel., loc. cit. , p. ii25; Scrpens Cœcilia Ceylanica, Séha , T. ii, tab. 25, f. 2. Cette espèce fut la première connue et décrite par Linué dans le musée du prince Adolphe-Frédéric. Son corps est allongé , grêle , cylin- drique , brunâtre , marqué d'une li- gne latérale, un peu épaissi en arriè- re , avec trois cent quarante plis de chaque côté. Elle a plus d'un pied de longueur , et l'épaisseur du petit doigt. Sa patrie est l'Améinque méri- dionale, et non l'Inde, comme l'ont dit les auteurs induits en erreur par Séba. Le Ventre blanc , Cœcilia albi- ventris , Daudiu , T. vu , pi. 42 , fig. 1. Cette singulière espèce , que Le- vaillant tenait de Surinam, a sou anus entouré de plis rayonnes; le corps grêle , cylindrique , noirâtre , avec l'abdomen tacheté de blanc ou de jaunâtre par grandes plaques irré- gulières ; l'ouverture delà bouche est inférieure ; les dents sont très-courtes et très-aiguës. Le LoMBRicoÏDE , Cœcilia JLumbri- coides, Daud., ibid., fig. 2; Cœcilia gracilis, Shaw^. Le corps de cette Cœ- cilie est proportionnellement le plus long et le plus grêle; sa couleur est noirâtre; les tubercules de sa peau sont presque microscopiques ; l'anus est rayonné ; le? narines sont lisses. Cet xVnimal atteint jusqu à deux pieds de longueur sur quatre lignes de dia- mètre. On dirait un Dragonneau gi- gantesque. On dit qu'il habite les lieux humidesà Su»'inam,e.t s'y creuse COE des trous en terre comme les Lom- brics. Son faciès nous semble indi- quer un habitant des eaux. (b.) COEFFE. zooL. et bot, P'.Coitie. COEG-BEîNiNOG. pois. Syn. gal- lois de Sardine. P^. Clupe. (b.) COELACHNE. Cœlachne. bot. PHAN. Une petite Plante de la famille des Graminées, ayant le port d'une Briza et qui croît à la INouvelle-Hol- lande , forme ce genre auquel Robert Brown , son auteur , attribue les ca- ractères suivans : la lépicène est biflo- re, composée de deux valves presque égales , obtuses et ventrues à leur par- tie inférieui'e. Les deux fleurs qu'elle renferme sont mutiques, l'inférieure est hermaphrodite , la supérieure est pédicellée , plus petite et femelle. Dans la fleur hermaphrodite , les éta- mines sont au noraore de trois; l'o- vaire est surmonté de deux styles qui se terminent par deux stigmates plu- meux. Le fruit est allongé , cylindri- que , terminé en pointe à ses deux ex- tiémités , et non enveloppé dans les écailles florales. La seule espèce de ce genre , Cœla- chne pulchella , Brown , est une petite Graminée entièrement glabre , dont le chaume , rameux inférieurement , porte des feuilles planes , lancéolées , dépourvues de ligule. Les fleurs sont très-petites , disposées en une pani- cule étroite. (a. r.J COELAT-SAGU. bot. phan. Syn. malais de Cjcas circinalis , L. (b.) COELESTINE. min. Pour Cèles- tine. J^. Strontiane. * GOELESTIINE. Cœlestina. bot. PHAN. Famille des Synanthérées, tri- bu des Corymbifères de Jussieu , sec- tion des Eupatoréesde Kunth,et Syn- génésie égale, L. Ce genre a été établi parH.CassinietadoptéparKunthqui, dans son Synopsis Plant. Orb. Noui , T. II, p. 458 , en a ainsi modifié et ex- primé les caractères : involucre cy- lindracé , hémisphérique , polyphylle et imbriqué ; réceptacle nu et convexe; fleurons lubuleux , très-nombreux ek tous hermaphrodites; antennes in- COE cluses ; stigmate saillant à deux bran- ches très-longues etclivariquées;ak«nes à cinq angles tronqués au sommet et couronnés d'un rebord membraneux. Séparé par son auteur du genre Jge- raturn , ce nouveau genre ne semble pas, aux yeux deKu«th, avoir une or- ganisation bien difilirentc. La struc- ture de l'aigrette est le seul caractère qui l'en distingue , mais encore celte structure n'est-elle , ainsi que dans le Sleuia , qu'une légère modification de celle de VJgeratum ; de sorte que si l'on accordait une grande valeur à un organe si susceptible de varier , pour la distinction des Synantbérces , on instituerait presque autant de genres qu'il y a d'espèces connues. La CoELESTiNE AZURKK , Cixlestina cœrulea , Cassini, Ageratum cœlesti- iiitm , Sims , Plante très - élégante à fleurs d'un bleu rougeâtre , nombreu- ses et disposées en corymbes , est maintenant cultivée en pleine terre et répandue dans les jardins de Paris. La Plante décrite par Kunth {loc. cit.) sous le nom de Cœlcstina ageratoicies, et qui habite la Nouvelle-Espagne, a les plus grands rapports avec' la pré- cédente. (g..n.) * GOELIFLONUM, COELTFLOS ET COELIFOLIUM. bot. crypt. F . NOSTOC. COELIOXYDE. Cœlioxys. ixs. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Porîe-Aiguillons, famille des Mellifères, tribu desApiaires, /'. ce mot, section des Dasygastres, éta- bli par Latreille , et ayant , suivant lui ( Mém. sur les Abeilles, Zool. du Yoy. de Humboldt), pour carac- tères propres : palpes maxillaires de deux articles , dont le premier une fois au moins plus long que le se- cond ; mandibules étroites et peu fortes dans les deux sexes ( écussou épineux, abdomen conique, point ou peu soyeux en dessous ) ; les Cœ- lioxides se rapprochent beaucoup des Mégachiles , mais elles en diffèrent par la longueur relative des palpes , par la faiblesse des mandibules , et par labdomcn peu ou point soyeuv. COE 285 Ces Insectes déposent leurs œufs dans le nid des Abeilles maçonnes , qui sont des Apiaires solitaires. Eux-mê- mes appartiennent à cette division, et ont par conséquent des pieds posté- rieurs , sans corbeille aux jambes ni brosse au côté interne du premier ar- ticle des tarses. L'abdomen des femel- les est plus long que celui des mâles , ce qui est dû au développement du dernier anneau prolongé en pointe. Cette différence est telle que la plu- part des auteurs ont regardé chaque sexe comme des espèces distinctes. , On peut considérer comme type du genre : LaCoELIOXYDE CONIQUE, Cœ/. coni- ca, Latr., ouï'yJpis coiiica etquaclri- dentata de Linné etFabricius. Le pre- mier de ces noms appartient à la fe- melle et le second au mâle. Panzer [l'auii. Ins. Germ., fasc. 69, tab. 7 ) a représenté la femelle qu'il place à tort dans le genre Anthidie. On la trouve communément dans toute l'Europe. La COELIOXYDË ACANTHURE, Cœt. Jcantliura ou VAcantliura d'Illiger , dont le mâle paraît avoir é:é figuré par Panzer ( Loc. cit. , fasc, 55, fig. i3 ) sous le nom d'Apis quadriden- tata , se rencontre aussi en Europe. La COELIOXYDE tridentée , Cœl. tridentata , ou l'Anthophore triden- lée de Fabricius, est originaire des Antilles. (aud.) COELIPvOSA. BOT. PHAN. Espèce du genre Agrostemma. (b.' * COELIT-PAPEDA. bot. piian. Non malais qui désigne probablement un Treinmannia. /^. ce mot. (b.j * COELMAES. OIS. Syn. hollan- dais de la Mésange charbonnière, Pa- rus major, L. j^. Mésange. (dr..z.) COELOCtENUS. mam. r. Paca. * COELOMITRA et COELOMO- RUM. bot. crypt. C'est-à-dire iJ////6- et Miiie creuse. Noms proposés par Paulet pour désigner Ic^ Hclvelles et les Morilles. (b.) COELORACHIS. bot. piian. Es- 286 GOE pèce du genre Rolboella qui croît à Ternatc. (b.) * COELORHINQDE. Cœloihincus. rois. Espèce du genre Lepidolèpre de Hisso. F . ce mot. (b.) * COELOSPORIUM. bot. crypt. ( Mucédinées. ) Liuk a proposé de sé- parer, sous ce nom, le Dematlum ar- ticulatum qu'il avait rapporté avec quelques auti'cs espèces au genre Flel- juisporium. Il croitavoir observé, dans cette espèce , que les sporules sont percées d'un petit trou assez distinct. /^.^Helmisporium. (ad. b.) * COEMBURA. BOT. phan. (Plu- kenet. ) Sjn. présumé à'Heriiiera à Ceylan. (b.) COENDOU. Coendus. mam. Genre de l'ordre des Rongeurs , réuni par Cuvier auxPorc-Epics. V. ce mot. (b.) * COENOGOINIUM. bot. crypt. {Lichens.) Ehrenberg a donné ce nom à un genre de Lichens qu'il a décrit dans les Hoiw Beroliiienses , p. 119, et caractérisé ainsi : tVonde l'ormée de fibres filiformes , cylindriques , rameuses , translucides et entrecroi- sées ; apolhécies orbiculaires , portées sur un court pédicelle, entourées d'un rebord peu distinct, à di^que coloré , convexe. Ehrenberg a observé dans les apo- tliécics de ce genre la même structure que dans la membrane fructifère des Pezizes et autres Champignons , c'est- à-dire que la surface des apotliécies était formée par des capsules allon- gées, pédicellées, i-enfermant des spo- rules , et ne portait pas des sporules nues comme Acharius l'a prétendu. Il a observé cette même organisation dans d'autres Lichens et pense qu'elle est commune à toute cette famille; la seule espèce connue du genre Cœno- gonium, le Cœnogonium Linhii , croît surl'écorce des Arbres à l'île Sainte- Catherine au Brésil; sa fronde est plane , presque orbiculaire , d'un vert glauque. Sou bord est frangé par les exti'émités libres des filainens du ihal- lus; les apoîhécies sont d'un beau vouge. (AD. B.) COE COENOMYIE. Cœnomyia. ins. Genre de l'ordre des Diptères , fa- mille des Tanystomes , fondé pai" La- treille , et ayant, suivant lui , pour caractères : antennes de trois pièces, dont la dernière plus longue, coni- que, de huit anneaux ou petits arti- cles; trompe saillante, courte, termi- née par deux grandes lèvres , renfer- mant un suçoir de quatre soies ; pal- pes extérieurs ; ailes couchées sur le corps; écusson à deux épines. On peut ajouter comme un développe- ment de ces caractères que les Cœno- myies ont une tête moins élevée et moins large que le thorax , suppor- tant des yeux à facettes très-dévelop- fiés dans le mâle ; trois petits yeux isses et des antennes rapprochées à leur origine, de trois articles , dont le premier est cylindrique , le second en cône renversé, et le troisième de huit petits articles qui vont en diminuant insensiblement de grosseur. La bou- che consiste en une trompe membra- neuse, avec deux grandes lèvi'cs et deux palpes relevés. Les ailes , cou- chées parallèlement sur le corps , se rapprochent , par la disposition de leurs cellules, de celles des Taons, et les balanciers sontà découvert comme dans les Stratiomes. Les pâtes sont assez fortes, et il existe trois pelotes et deux crochets à l'extrémité des tar- ses; le corps est ovale, oblong et pu- besccnt. — Ce genre, que Fabricius a désigné sous le nom de Siquc, Sicus, assez voisin des Taons et des Stratio- mes, n'en diÔere essentiellement que par la composition de la trompe. On considère comme type du genre la COENOMYIE FERRUGINEUSE, Cœfl. feriitginea. Elle varie beaucoup, et plusieurs auteurs , Fabricius en par- ticulier, l'ont décrite sous des noms ditFércns ; on en jugera parla synony- mie suivante : 1 ah anus hideniatirs de Linné et de Fabricius ( Spcc. Iii- sect. T. II, p. 459). — Tab. hispuwsus du même {loc. cit. , p. 459, ^^- 26)- — Slratiomys errans du même (Enlom. Syst. T. IV ). — Sicus fernigineiis , hicolor, errans , du même ( Suppl., p. 53 , n. 2, 5, 4 ). — Mouclie armée COE odorante de Latrciilc ( Tabl. clum. de l'Hibt. des Animaux ). — Stratlo- mjs Macrolion de l'anzcr ( Faim. 1ns. Germ. , lasc. 9, fig. 20). — StraùoniYS ungiticulala du même (Voc. cit. fasc. i2,f. 22). — S/raiiomys crrans du mê- me, fasc. 58,rig. i7)-Meigcn(Desciip. syst. des Dipt. d'Europe, T. 11 , pag. 16) décrit celte seule Cœnomyie qu'on a connue sous un si grand nombre de nonis , et y réunit une seconde espèce qu'il paraît avoir dis- tinguée dans un précédent ouvrage-, et que Latrciilc ( Dict. d'Hist. INat.) désigne encore sous le nom d'unico- lore, Cœn. unicolur.On la trouve assez communément dans le département du Calvados. Elle répand une odeur de Mélilot très-prononcée. (aud.) COENOPTERIS. i30t. cK^vr. {Fou- gères.) Bergius a donné ce nom au genre de Fougère nommé Darea par Jussicu. Swarlz et Thunberg ont adopté le nom de Bergius ; depuis , 11. Brown a réuni le genre Darea aux yJsplciiiiim. V. ces mots." (ad. iî.) COENURE. Cœnurus. intest. r. CÉNURE. COERANDJE. BOT. PiiAN.S^'n. ja- vanais de Dialium. T'. ce mot. (b.) COEREBA.ois. (Marcgraaff.) S;yn. brésilien de Certida cjanea. Ce nom est devenu scientifique dans Vieillot pour désigner un démembrement du genre Certliia, dont cet auteur a fait son genre Guit-Guit. V. ce mot. (DR..Z.) COERI-ULOSEN. bot. piian. Lun des synonymes kalmoucks de Populus iiigra (b.) ''COERULEUS.ois.(Gcsner.) Syn. présumé du Merle bleu , Turdiis Cja- nus , L. f^. Merle. (dr..z.) COESCOESou CUSOS. mam. Syn. de Phalanger. P^. ce mot. (a.d..ns.) COïiSDOES. MAi\r. Ou prononce Coudons. Espèce d'Antilope qu'ondit être la même que le Condoma. /^. Antilote. (b.) COESIE. BOT. PHAN. Pour Csesie. F. ce mot. COESIOMORE. POTS. /-. C^esto- MOKE. CŒ 287 C(^ESION. POIS. r. CiEsio. *C0ESPIP11YLIS. BOT.PiiAN. Dans la nouvelle nomenclature de DuPetit- Thouars (Histoire des Orchidées des îles australes d'Afrique) , c'est le nom d'une espèce de Phythrchis. Il ré- pond au BulbophylLum ou Cyrnhi- (liuvi cœspilosu/n de Swartz. Cette Plante est figurée pi. 102, dans l'ou- vrage de Du Pelit-Thouars. (g..n.) * COESTICHIS. BOT. riiAN. Nom générico-spécHiquc proposé, dans la nouvelle nomenclature de Du Petit- ïhouars (Hist. des Orchidées des îles australes d'Afrique ), pour une Plante qui appartient au genre Ma- laxis de Swartz. C'est son Slichorchis Cœstichis , figuré pi. 89. (g..n.) '^COE'^TY. BOT. PHAN. (Nicolson.) Espèce indéterminée d'Ainaranthe épineuse de Saint-Domingue. (b.) COEUR. ANAT. Vrai moteur du sang et l'un des rouages les plus in- dispensables à la vie, dans les orga- nisations déjà compliquées, le Coeur n'existe pas chez tous les Animaux. H se trouve placé , quand il existe , entre les vaisseaux veineux et arté- riels dont il forme la démarcation la plus précise. Il suppose toujours, non- seulement l'existence du sang et la présenced'untubedigestifoii ce fluide a sa source, mais encore un organe spécial, des poumons ou des bran- chies , chargé de redonner au sang les qualités qu'il a perdues en par- courant la longue série des organes. Nous ne pouvons donner ni la des- cription minutieuse du Cœur, organe si différent dans les diverses classes d'Animaux, ni l'histoire de ses mou- veniens que beaucoup de circonstan- ces font varier, et qui , à leur tour modifient les principales fonctions do la vie. Il ne s'agit ici que d'une es- quisse fort imparfaite. Une niasse charnue, extrêmement irritable , revêtue de membranes de tous les côtés, traversée par des nerfs, arrosée par des vaisseaux , protégée par une enveloppe ordinairement fort résistante, offrant à son centre des 288 COÉ excavations variables pouf le nombre et la configuialion , communiquant avec des vaisseaux de deux e_-.pcccs et dei organes respiratoires circons- crits, envoyant du sang à toutes les parties, leur fournissant à toutes les principes nécessaires à la nutrition, et présidant ainsi à toutes les fonc- tions : voilà qiMîlles idées principales on attaclie au Cœur, puissant agent qui se trouve lié directement ou par sympathie avec tout ce qu'il y a d'es- sentiel dans l'organisation; qui est toujours insoumisà la volonté, et chez lequel 1 habitude ne détermine de mo- dihcatiou d'aucun genre; organe enfin qui agit sans repos depuis le com- mencement de l'existence, et qui sou- vent continue de battre long-temps après qu'elle a totalement cessé. Propre aux seuls Animaux , nous avons dit que le Cœur nexiste pas chez tous. Sa présence n'est constante, et ses fonctions ne paraissent néces- saires que là ou se trouvent des or- ganes spécialement destinés à la res- piration. Le Cœur ne paraît, dans les êtres oi'ganisés , qu'à partir des Crus- tacés et des Araignées; il n'existe d'aucune manière dans les Animaux placés plus bas, de même aussi que ces Animaux des classes inférieures ne présentent point de sang proprement dit : c'est que le même organe qui nécessite un Cœur est aussi lorgane qui compose du sang. Cette loi pour- tant semble éprouver une exception pour les Annelides , espèce de Vers doués de branchies et pénétrés d'un sang véritable, possédant des vais- seaux sanguins manifestement de deux espèces , et qui , nonobstant tout cela , sont néanmoins dépourvus dun Cœur. Ni les Polypes , ni les êtres équivo- ques si bien décrits et figurés parBory de Sain!-Vincent, ni les Annelides, ni les Insectes, n'ont de Cœur véritable. Ces derniers Animaux ont au lieu de Cœur un grand vaisseau nommé dorsal, espèce de canal central oii du sang imparfait séjourne pi'esque im- mobile et toujours également coloré. Aussi ces Animaux n'out-ils ni [-ou- GOE mons, ni branchies, mais, au lieu de ces organes , des espèces de ca-- naux ou de trachées irrégulièrement disséminées dans tout leur corps [P'- Latreille et Marcel de Serres ). Le Cœur dans les Annelides et l es Crusta- cés est déjà très-sensible. lia jusqu'à trois portions séparées dans quelques Mollusques, et il est très -compliqué chez plusieurs autres. 11 forme tou- jours au moins deux loges, un ven- tricule et uneoreillette dans les Pois- sons et les l\eptiles, et toujours sans exception, quatre cavités, réduites à trois dans le fœtus , chez les Oiseaux et les Mammifères. Ces quatre cavités du Cœur des Mammifères et des Oiseaux agissent alternativement deux par deux; les deux oreillettes ensemble et de même pour les deux ventricules. Ces mouvemens du Cœur consis- tent à se laisser remplir et distendie par le sang, et ensuite à envoyer ce huide à des destinutions assignées d'avance parla distribution naturelle des vaisseaux qui en émanent. Et en vertu de l'alternative dont nous avons déjà tait mention, lesdeux ventricules se dilatent et s'emplissent à l'instant oliles deux oreillettes se vident et se contractent : merveilleuse association de mouvemens sans laquelle !a circu- lation du sang ne pourrait plus avoir lieu. Trois veines principales rappor- tent dans l'oreillette droite tout le sang devenu inhabile à nourrir et à exciter convenablement les organes : ces vaisseaux, lesdeux veines caves et la veine du Cœur, ont bientôt versé dans cette oreillette assez de sang pour la remplir et la dilater : ainsi distendue , cette première cavité du Cœur se lesserre sur le sang qu'elle contient et auquel une communica- tion, alors entièrement libre, permet d'aller remplir le ventricule droit qui, se contractant à son tour , pousse avec énergie dans l'artère pulmonaire un sang qui va se répandre et se régéné- rer dans le tissu des poumons , oii la présence d'un air incessamment re- nouvelé et les mouvemens alternatifs COE qu'il suppose, redonneut au sang tou- tes SCS qualités vitales, et loin de le raleuliineroutqii 'accélérer son cours. 11 parvicu t donc ainsi dans les cavités gauches du Cœur; et, par un méca- nisme en tout semblable à celui des cavités droites, ce fluide se trouve porté et réparti , an moyeu de I aorte et de ses noml)rouses divisions, dans les organes nièuje les plus éloignés du Cœur, qui par-là sont vivement ébianlés en même temps qu'impré- gnés de sucsnutatifs do vie et de cha- leur. Le Cœur n'est pas l'unique at;cnt fie la circulation : les artères etlelas- ticilé dont elles sont douées, les vei- nes et les valvules qu'elles présen- tent, les muscles et leurs contractions diverses , les niouveinens alternatifs , continuellement imprimés aux pou- jnons ou aux branchies, sont au- tant d'auxiliaires du Cœur pour l'ac- complissement de ia circulation. Celle louction n'est ni aussi compliquée , ni aussi parfaite dans les Keptiles et les Poissons, qa elle l'est dans les Mammifères. Ces Animaux, en etiel , ne possèdent qu'un ventricule et une oreillette oii du sang noir et du sang rouge sont doublement mêlés et con- fondus; car l'oreillette reçoit toutes les veines du corps en même temps que les veines des poumons, et le yeutricule à sou tour envoie du sang à la ibis dans les poumons et dans la grande arlère du corps. Du reste , le mécanisme du Cœur est toujours le même, à cela près de la complication ties cavités et de leurs mouveinens {V. Haller, Cuvier, iilainville, Lé- sa u va ge). On était persuadé jusqu'à ces der- niers temps, que la diastole du Cœur était aussi bien active que la systole; mais le docteur Vaust de Liège a dé- montré par des expériences inléies- sanles que la dilatation du Cœur était entièrement passive, et que l'erreur oii l'on était tombé à ce sujet venait uni- quement de ce que l'on avait conlou- du avec la diastole les etfets naturels de la systole , prenant ainsi pour une vraie dilatation du Cœur le gontle- TO.AIE IV. cof: !j8(} ment qui résulte foujours de sa con- traction et de son resserrement. On croyail aussi , et lon a cru Ibrl long- temps que le Cœur recevait des nerfs le principede ses mouvem(ns(VVi!lisi etc.); voyant ensuite son action con- tinuer après la section complète des nerfs, on annonça, en hésitant tou- tefois, que le Cœur avait en lui-même le iMincipedescs battcmens , dont le siiig était le stimulant nécessaire (llaller, Godvvin) ; enfin, et toujours en procédant par des expériences, ou déci(la que la moelle de l'épine recèle le principe des mouvemcus du Cœur ( i-iegallois}. Mais nii serait la source de cette action chez les Animaux qui inanquent de moelle de l'épine? Et dai'ileuis , imisqu'on voit le Cœur continuer de palpiter après son entiè- re séparation du corps , et alors même qu'il est totalement débarrassé du sang qui remplissait ses cavités , n'est-ce pas une preuve que le Cœur agit de lui-même , indépendamment d« sang, des nerfs et de la moelle! épinière? Avec un Cœur se trouvent cons- tamment un foie , des poumons ou des ouïes, des nerfs et de la chaleur or- dinairement indciicndante, surtout chez les Animaux dont le Cœur a quatre cavités bien séparées. L'entiè- re soustraction du Cœur n'est suivie de la mort que chez les Animaux les plus pai faits et les plus achevés : la vie (les Poissons et des Reptiles n'est pasdans une dépendance aussi grande de cet organe. Haller et Spallanzani ont vu vivre des Reptiles long-temps après avoir été privés du Cœur, et ils ont vu battre celui-ci de quarante à cinquante heures api es sa séparation totale du corps. Mais toute vie dispa- raît chez les Oiseaux et le.' Mammifè- res après que cette séparation du Cœur a eu lieu : cependant Bacon et Haller ont cité des Hommes oix la vie avait encore persisté après cette hor- rible opération ; Haller sui tout parle, comme les ayant vus , de trois cons- pirateurs dont l'un continua de prier, le deuxième de contempler, et l'autre de parler après que le Cœur leur eut '9 sgo COE été arrache Mais sans récuser le moins du monde le témoignage de Haller , si respectable à nos yeux , nous croyons que l'autorité même de l'académie la plus célèbre ne pourrait dissiper tous les doutes qu'une paxeil- le obscivaliou fait naître. Diémer- brocck , qui ne doute de rien, cite des observalion? encore plus extraordi- naires. Le Coeur est susceptible de s'ossifier, mais jamais dans toute son épaisseur ; après l'Homme, les Daims , devenus vieux, sont le plus souvent affectés de cette altération. La membrane in- terne et les portions fibreuses qui oc- cupent les ouvertures du Cœur ou qui forment ses tendons, sont les seules parties aptes à se pénétrer de sels cal- caires : on assure qiie le Cœur du pape Urbain Vllf offrait un exemple de cette espèce d'o.-sificalion. S il nous eût été possible d'entrer dans quelques détails sur la structure du Cœur, nous n'aurions pas manqué de palier des travaux récens oii Wolf de Saint-Pétersbourg et surtout le docteur Gerdy ont fort éclairé cette partie de son histoire ; nous aurions dû indiquer la durée et les limites de l'action du Cœur , ce qui l'excite, ce quelle exige, ce qui l'augmente ou l'entrave, et ce qui la peut faue cesser ( K. nos Considérations physiologi- qiies sur la vie cl la mort). Nous au- rions voulu pouvoir rappeler les ex- périences des Harvey, des Haller, des Spallanzani , des Bicliat i celles des docteurs Legallois et Magendie, et cel- les qui nous sont personnelles sur la circulation. Nous aurions voulu exa- miner comment le Cœur agit sur les organes, comment les organes agissent sur lui : comment de cette réciprocité d'action, toujours dans la même har- monie et le même équilibre , résultent la santé et la vie ; si le Cœur est le preiriier foimé et le plus âgé des or- ganes, s'il en est le plus important ; si cest par lui que commence et que finit la vie; s'd est plus essen- tiel au cerveau que le cerveau ne lui est nécessaire j enfin s'il est le COE siège des passions , ou seulement s'il peut être ému et troublé par elles^ (ISID. B.) Dans notre Histoire de la généra- tion , nous avons eu l'occasion avec le docteur Prévostdétudier la formation du Cœur. Vers la vingt-septième heure de l'incidjation , on aperçoit dans le Poulet considéré par sa surface anté- rieure , et précisément au point oii se termine la membrane qui vient se ra- battre au-devant de la tâte , un petit nuage transversal qui s'élargit à ses deux extrémités et va se perdre insen- siblement sur l'aire transparente. Ce sont les premiers in 'ices de lauri- cule, et nous verrons plus tard les deux ailes de cet appareil se prolon- ger avec rapidité pour donner nais- sance aux vaisseaux qui ramènent au Cœur le sang qui vient de traverser l'aire veineuse. Trois heures plus tard, le centre de l'auricule se trouve sur- monté d'un vaisseau droit qui se di- rige vers la tête en passant au-deSsUS du repli antérieur. C'est le ventricule gauche du Cœur que l'on voit bientôt se partager, à son sommet, en deux ou trois petites ramifications foit dé- liées. Ce sont elles qui vont ensuite se réunir en un petit renflement duquel part l'aorte descendante. Au bout de trente-six heures, le fœtus commence à s'incliner et il ne tarde pas à se cou- cher sur le côté gauche. Pendant cet intervalle le Cœur s'est rétréci d'une manière remarquable , il s'est allon- gé et présente alors une courbe très-décidée. Un rétiécissement sé- pare l'auricule du ventricule gauche , c'est le canal auriculaire. Un autre distingue le bulhc de l'aorte de ce même ventricule , c'est le FreiumAQ H;dler. Mais tous ces détails sont en- core plus manifestes à la trente-neu- vième heure , et la flexion du Cœur elle-même est plus prononcée. Sa convexité est tournée en avant, et l'auricule commence à remontervers le sommet de l'appareil en glissant derrière le ventricule. A cette époque le Cœur bat, et la circulation se dis- tingue sans la moindre difficulté. Le sang passe au travers du ventricule , COE arrive dans le bulbe de l'aorte qui le pousse à sou tour et le force à péné- trer dans les deux ou trois divisions qui en partent. Celles-ci ramènent au tronc de l'aorte descendante qui chemine vers la ])arlie inll^iieure du fœtus, mais qui ne tarde pas à se partager en deux vaisseaux c';j;aux qu'on voit à chaque côté de la colonne vertébrale. Vers le milieu de celle-ci ils se recourbent subitement à angle dioit , sortent du corps du fœtus et se dirigefit en se ramifiant vers l'airo veineuse à laquelle ils amènent le sang. Celui-ci parcourt le vaisseau circulaire terminal d'une manière as- sez singulière, puisque, si on le coupe par un diamèlre perpendiculaire à la direction du fœtus, les points qui en seront traversés seront véritablement des parties dans lesquelles le sang hésite incertain du chemin qu'il pré- férera. Au-dessus , il se dirige en haut; au-dessous, il chemine vers la partie inférieure. Mais dans l'un et l'autre demi-cercle , à l'endroit oii les courans droits et gaucliLS vien- nent se rencontrer , il se trouve un vaisseau , quelquefois deux, qui reprennent le sang et le ramènent vejs le Cœur. Ils passent en dehors du corps du fœtus jusqu à l'endroit ou ils atteignent l'auricule dans la- quelle ils pénètrent , au moyen de deux embranchcmens que nous avons reconnus dès les premiers inslans de la formation du Cœur. Rolando a commis une inadver- tance relativement à la formation de l'aorte , et n'a pas vu les ramifications qui, partant du bulbe, se réunissent de nouveau pour former ce vaisseau, disposition extrêmement remarqua- ble et qui jette le plus grand jour sur la manière dont se produit la veine- porte , seul exemple analogue que nous ayons d'une semblable division dans le trajet d'un vaisseau. A qua- rante-deux heures, l'on commence à reuiarquer sur le bord convexe du Cœur un point saillant , situé dans sa partie moyenne. 11 fo;mera un angle toujours plus prononcé, et ne tardera pas à devenir la pointe du Cœur. Les COE 291 rétrécissemens du bulbe de l'aorte et du canal auriculaire, loin de s'allon- jjer , sont devenus plus courts. Les stries du sang deviennent d'un rouge plus vif, et désignent d'autant mieux la direction des artères du cercle vei- neux. A quarante-huit heures , le Cœur a coulinuc à se développer: son bord convexe se prolonge en avant, le concave devient moins prononcé par l'ascension progressive de l'auricule et le raccourcissement des détroits auriculaire et aoitiquc. Entre les troisièuie et quatrième jours, on distingue nettement le ventricule droit. Il se montre sous la forme d'une petite poche qui est placée en avant du ventricule gauche, et communi- que librement avec la cavité de l'au- ricule. A chaque contraction de celle- ci , une gouttelette de sang y est poussée , et l'on peut reconnaître , au moyen de celte injection passagère , le vaisseau qui en sort de 1 autre coté, et qui deviendra plus tard l'artère pulmonaire. A l'époque oii nous l'ob- servons , le ventricule droit est lié d'une manière intime au gauche par les fibres musculaires qui les enve- loppent tous deux ; de telle sorte qu'on croirait qu'il s'est développé réellement entre ces mêmes fibres. Cependant il n'en est pas ainsi d'a- près Rolando. Le ventricule droit est d'abord un vaisseau délié qui part de la portion droite de l'auricule , et qu'on peut apercevoir, passant au- devant du ventricule gauche dès la cinquante-huitième heure. Ce vais- seau se soude avec lui au moyen des fibres musculaires qui les entourent. Sa partie moyenne se dilate et devient le ventricule droit, tandis que son extrémité effilée se dirige vers le lieu qu'occuperont les poumons. Dès le troisième jour, la cavité de l'auricule commence à se bilober d'une manière fort tranchée , et celte disposition ré- sulte évidemment du lirailleîuent qu3 lui font éprouver les veines qui s'y insèrent. Le pli moyen qui en est la conséquence , se rétrécit en foiine d'anneau , et peu à peu divise la ca- vité en deux parties séparées. C'est à 19* 292 COE co rcsscncmcnt que l'on doit le dé- veloppement du ventricule droit, à cause de la difficulté que le sang éprouve à passer de la partie droite , oii il aborde, dans la gauche qui cotn- niuniquc avec le ventricule correspon- dant. Au sixième jour , Tarière pul- monaire est divisée en deux rameaux, un pour chaque poumon , et ceux-ci se prolongent dans l'aorte descen- dante après avoir fourni la branche pulmonaire. Plus tard cette prolon- gation s'oblitère, et l'artère pulmo- naire n'offre plus aucune division. A cette époque , la circulation est parfaitement établie et ne variera plus pendant tout le reste de Texistence fœtale. En effet, les artères qui vont à l'aire veineuse donnent des rameaux plus nombreux et plus forts, et l'on aperçoit un second système de vais- seaux qui ramène le sang parallèle- ment à elles. Ce système est celui de la veine-porte , et il acquiert succes- sivement une plus grande imporiance à mesure que le sinus terminal s'obli- tère. Celui-ci disparaît peu à peu. Dès le huitième jour, il semble étran- ger au mouvement du sang, et vers le qi'.inzième il devient presque impos- sible de le retrouver. Après avoir décrit les organes de la circulation dansle fœtus, voj/ons com- ment le mouvement du sang s'y éta- blit. C'est vers la trente-neuvième heure que leCœui commence à bat- tre. Il ne contient pas de sang alors, mais, comme toutes les cavités à cette époque, il est distendu par un sérum incolore. L'auricule se contracte, et Ton voit au même moment le canal qui forme le ventricule gauche du Cœur et le bulbe de l'aorle se disten- dre indubitablement par l'effet du li- quide qui y est refoulé. A cette con- traction succède celle du ventricule , et dans ce mouvement le liquide ne peut plus retourner en arrière au tra- vers de l'auricule qui est contractée, et il est poussé dans le bulbe de l'aorte. Celui-ci se contracte à son tour , et chasse les liquides dans les vaisseaux qui lui font suite , d'oii il gagne de proche en proche les divisions de CQÈ l'artère mésentérique qui se portent au cercle veineux. Lorsque le bulbe do l'aorte a disparu, le mouvement du Cœur se simplifie , et rious ne voyons plus que les contractions alternatives de rorcillette et du ventricule. On n'aurait qu'une idée bien inexacte de tous ces phénomènes, si nous n'ajoutions à celle histoire du Cœur quelques mots relativement à la formation du sang lui-même , afin de fixer l'opinion sur la question si long-temps agitée de leur influence réciproque et de leurs droits à la prio- rité. Le Cœur paraît le premier, si l'on considère comme Cœur la trace des auricules qui se peut distinguer à la vingt-septième lieurede l'incubation. Maisdéjà, dès la trentième etla trente- troisième heures, la membrane vascu- laire commence à s'épaissir en cer- tains points qui présentent d'abord une teinte d'un beau jaune. Bientôt celte couleur devient orangée , puis rouge pâle , et enfin , dès la quaran- tième heure, la circulation peut se suivre dans les plus petits détails , à cause du ton décidé qu'ont pris les globules sanguins. Mais il faut bien observer en ceci que le sang se crée indépendammeiit du Cœur, qu'il se montre loin de celui-ci fort avant l'é- poque oii il commencera à battre , et que ce n'est point par conséquent le Cœur qui détermine la production du sang, ni le sang qui stimule le Cœur pour l'obliger à se contracter. On peut faire à ce sujet une reuiar- que assez singulière. Le système ner- veux sous la forme de rudiment delà moelle épinière paraît le premier en- tre tous les oiganes du fœtus. Le Cœur vient b^iaucoup plus lard, mais il est de tous les muscles celui qui entre en fonction le premier, car à l'époque oii il commence à battie, les irritations galvaniques ne produi- sent aucun effet sur l'Animal , ce qui prouve l'absence des muscles ou leur incapacité à se contracter. Quelle que soit l'opinion qu'on adopte, il est évident que le Cœur agit avant tous les autres sur les muscles , COE et que de toutes les pnrtics qui le composent c'est rauriculcqui se met la première en mouvement. Obser- vons maintenant ce qui se passe aux npproches de la mort. Toute action des muscles volontaires disparaît avant que le Cœur ait cessé de se con- tracter. 1.1'auricule montre encore des pulsations évidentes bien long-temps après que celles des ventricules se sont arrêtées. Lorsqu'enllnce pouvoir est entièrcuient éteint, le s\s>ème nerveux reste encore suscepliljle d'é- prouver et de manifeslci- les cfîets d'une excitation étrangère, ce qui démontre f*St'Z que son organisation est la dernière qui soit .dlérce , et que la vie se réiugie en lid comme dans hon extrême retrancbement. Mais si le Cœur est étranger à la ibimatiou (le sang, comme iious venons de le démontrer , quel est donc l'organe qui prcsiiic à ceiîc création ? Nous, al- lons discuter ce point avec quelque soin à cause de l'intérêt qu'il présente pour la physiologie générale. A l'é- [ioque oii le liquide rouge orangé coinmencc à se bien distinguer dans les is'es de la membrane vasculaire , il est aisé de se convaincre qu'il n existe encore aucun organe sécré- teur propre H l'Animal adulte. Le Poulet ne se compose réellement que d'une moelle épinière emboîtée dans les membranes du canal rachidicn, et terminée en avant par quelques reu- llemens vésiculaires qui correspon- dent aux diverses parties de l'encé- phale. Le sang se sécrète cependant, et la circulation s'établit. Nous avons vu que ces phénomènes se passaient à une distance qui exclut toute in- iluencc particulière du Cœur, et que celui-ci ne présentait réellement au- cun rapport apparent avec les places déterminées qui servent de point de ralliement aux premières gouttelettes sanguines. Nous avons d'ailleurs tou- te raison de penser qu'un organe musculaire comme le Cœur est in- capable de produire une sécrétion aussi délicate que celle des globules du sang. 11 est donc probable que ly siège de la bécrélion se trouve alors COL 29 5 véritablement situé dans la membrane vasculaire même, et que cet appareil , tout transilii' q.'il- soit, doit être con- sidéré comme l'agent de la sanguill- calion. A celte époque, les globu- les du sang sont circulalies et apla- tis; leur centre est occupé par une sphère moins colorée que la zone ex- térieine , et par conséquent ils res- send)lcnl en tout point à ceux qui ca- ractérisent la classe des IMammifères. Ils dillèrent par cela niêuje des glo- bules propres aux Oiseaux et aux Animaux àsang froid dont nous avons soigneusement déterminé la forme dans nos Mémoires sur cet objet. Nous les avons toujours vus ellipti- ques , et la Poule est , parmi les Oi- seaux que nous avons cités , l'un de ceux chez lesquels on remarque la diflerence la plus prononcée entre le petit diamètre et le grand. Nous possédons ainsi le moyeu le plus net pour distinguer les globules du fœ- tus de ceux de l'adulte, et nous al- lons suivre pas à pas la marche de la sanguilication , ailn de saisir la liai- son qui doit exister entre ces deux phases de la vie. Au second jour, le sang est entière- ment formé de globules circulaires. Il n'en contient pas d'autres aux troi- sième, quatrième et cinquième jours. Vers le sixième , on commence à ren- contrer çà et là des globules eUipti- ques , et leur nombre augmente si ra- pidement pendant les septième et hui- lièm-î jours, que le sang d'un Poulet du neuviènie ne montre plus que des molécules elliptiques. Si l'on com- pare cette série avec les changemeus survenus dans la membrane vascu- laire du jaune , on voit qu'elle cor- respond précisément à l'époque oti ses vaisseaux se sont oblitérés et oii elle a perdu cette circulation riche et abondante qui montrait assez l'im- portance des fonctions dont elle était chargée. Mais quel est le nouvel or- gane dans lequel s'est transporté le siège de la sanguification l Le Poulet en a formé plusieurs peu.lant l'inter- valle que nous venons de parcourh". Lu ellct , le Cœur a j)ris toutes les :2Ç)4 ' œE parties qui lui sont propj^es, et nous oQ're en petit l'organisation de l'a- dulte. Mais nous avons déjà montré que ce n'est pas lui qui forme les glo- bules du sang, et nous sommes ibr- cés de chercher ailleurs l'agent de celte métamorphose importante qu'é- prouve la malièie alimentaire. Serait- ce le poumon? mais les tubercules qui en sont les premiers rudimens ne sont encore doués d'aucune Ibnclion respiratoire. Enfin , nous avons la membrane de la vésicule ombilicale , qui, dès le troisième jour, a com- mencé à paraître , et qui, vers le qua- trième ou cinquième , a déjà pris une extension considérable et est devenue l'appareil manifeste de l'artérialisa- tion. Elle a par conséquent remplace sous ce rapport la membrane vascu- laire du jaune qui remplissait aupa- ravant cette fonction. Mais il est bien évident que l'apparition des globules elliptiques ne date pas de celle de la vésicule ombilicale, et quelle ne coïn- cide pas même avec le moment oii elle commence à suffire toute seule aux besoins du jeune Animal. Il est donc peu probable que ce soit elle qui devienne le siège de la formation des nouveaux globules. IMais en mê- me temps que le poumon s'est mani- festé , le foie lui-même a commencé à paraître sous la forme d'un tuber- cule rougcâtre. Yers le cinquième jour, il a pris un développement no- table, et dès les sixième et septième, ses fonctions ont pu s'apprécier dis- tinctement. Il se trouve donc précisé- ment dans les conditions correspon- dantes à la production des molécules elliptiques , et l'on ne peut s'empê- cher de lui attribuer l'importante fonction de la sanguification chez l'a- dulte , puisqu'à dater de cet instant il continue à jouir des facultés qu'il montre à l'époque oii nous l'exami- nons, et que la forme des globules reste la même pendant tout le cours de la vie de l'Animal. Il se produi- rait donc à la fois dans le même or- gane la matière rouge des molécules du sang et la substance verte qui ca- ractérise la bile. Ces deux fonctions GOE seraient simultanées et probablement liées, de telle sorte que l'une d'elles serait la conséquence de l'autre. Examinons si cette déduction est d'accord avec les autres phénomè- nes de la vie animale, et s'il nous sera possible de la corroborer par des ob- servations d'un autre ordre. INous ob- serverons d'abord qu'en même temps que le sang se produit dans la membrane vasculaire , la couleur jaune du vitellus s'altère et qu'elle ne tarde pas à devenir verdâtre. Ce phénomène a frappe tous les observateurs qui se sont occupés de l'hisioire des 'Poulets , «ans qu'ils aient pu fixCr leur opinion sur la cause à laquelle ils devaient l'attri- buer. La même circonstance se re- trouve avec plus d'évidence encore sur les fœtus de Mammifères, et tous les anatomistespnt remarqué l'abon- dante production de matière verte qui se dépose sur les membranes près des vai.-.seaux qui s'y viennent répan- dre. Il manquait, pour rattacher ce fait au précédent, un examen attentif des circonstances du phénomène, et nous en avons fait une étude spécia- le. Les détails dans lesquels nous se- rions obligés d'entrer, nous iiiterdi- sent une discussion qui serait ici dé- ])lacée, et nous nous bornerons à dire que parmi les membranes du fœtus mammifère , il en est une que sa po- sition désigne comme l'analogue de la membrane vasculaire du Poulet , et qui reçoit précisément les mêmes vaisseaux. C'est sur elle, et d'abord dans les partiesconliguës au- placenta, que l'on voit paraître les premiers in- dices de la matière verte. Celle-ci ne tarde pas à devenir de plus en plus abondante, jusqu'au moment oii le foie du fœtus entre lui-même en fonc- tion. Alors elle disparaît successive- ment, et plus tard on n'en retrouve aucun Indice. 11 est probable qu'elle est absorbée par les vaisseaux de la mère. En plaçant dans le foie la fonc- tion de l'hématose , nous avons réa-- lisé les pressentimens de Bichat, qui ne pouvait se résoudre à penser que cet appareil énorme n'eût d'attrc but COE que de sccrélci 1a bile. Nous lui avons attribué d'ailleurs un emploi bien plus en hnnnonie avec la généralité de son existence dans tous les êtres qui possèdent du sang , et avec l'im- porlance de son action pour Icntie- tiende la sanlc. Cet article est extrait d'un ouvrage plus considérable qui nous est com- mun avec notre ami le docteur Pré- vost , et nous devons observer en ou- tre , qu'en ce qui concerne les fonc- tions du foie, le docteur Edwards, que sa nouvelle Théorie de la respiration placerait à elle seule au premier rang parmi les physiologistes de notre épo- que, était parvenu de son côté, par d'autres considérations, au même ré- sultat que nous. Lorsque nous lui avons fait connaître nos recherches , il nous a lui-même communiqué les vues ingénieuses par lesquelles il s'é- tait dirigé. La sanction d'un homme aussi versé que lui dans l'étude de l'économie animale , donne le plus grand poids à l'opinion que nous avons émise , et permet de penser qu'elle sera bientôt justifiée par les nouvelles expériences que nous exé- cutons sur ce sujet. (d.) COEUR. MOLL. Il a suffi qu'une Coqudle bivalve ait les crochets proé- minens et recourbés, et se rapprochât par cela même plus ou moins de la forme d'un cœur de carte à jouer, pour qu'on lui consacrât vulgairement ce nom et qu'il fût conservé parles mar- chands. C'est principalement parmi les espèces du genre Bucarde, qu'on a trouvé plus facilement à faire de ces applications : aussi le Cardium Car- dissa, L. , prit le nom de Cœur de Vénus ; le Cardium retusum , celui de Cœur de Diane ; le Cardium fiemicar- dium .celui de Cœur en soufflet , de double Cœur de Vénus. Le Cardium Isocardia fui nommé le Cœiir de Bœuf tuile ; le Cardium echinalum, Cœur épineux; le Caidium ciliare , Cœur armé de cils ; le Cardium tuber- culalum , Cœur de Bœuf à grosses stries ou Cœur de l'Homme ; le Car- dium eflule , Cœur de Canard ; le Car- COF 395 dium rusticum , Cœur de Marmara; le Cardium pectinatum , Cœur de Ja- nus à deux faces ; le Cardium elonga- ////«, Cœur allongé de Carthagène; le Cardium serralum , Cœur d'Autru- che ou Cœur allongé de la Méditer- ranée ; le Cardium lœvigatum , Cœur couleur d'Orange ou Cœur de Bélier; le Cardium //aium,Cœmàc IMouton ; le Cardium muricatum , Cœur de Cerf ou Cœur jaune; Je Cardium tatum , Cœur entlé. Dans d'autres genres, Vl- 50(a/ï//rtX'o/' fut nommé Cœur de Bœuf ou Cœur à volutes ; parmi les Arches, VArca senilis , Cœur de la Jamaïque ; Wdrcafusca , Cœur des Indes ; VÂrca antiquata , Cœur en arche , el VJrca Aoe , Cœur en carène. Enfin , parmi les Mactres , la Mactra stullorum fut nommée Cœur de Singe. (b.) Les anciens conchyliologues ou oryclographes donnaient aussi géné- ralement le nom de Cœur à tous les moules des Coquilles bivalves bom- bées; ils les nommaient aussi Boù- cardite. P^. ce mol. (d..h.) * COEUR D'ANGUILLE, kciiin. Plusieurs Oursins portent ce nom dans les auteurs anciens. (laM..x.) COEDR DE BOEUF, bot. than. Fruit de W'Jnona glabra , L. , dans les colonies françaises, y. Anone. (B.) COEUR DEHORS, bot. tiian. (Préfontaine. ) Arbre indéterminé de Cayenne qui est fort employé dans les constructions et pour îusage de la ferme. (b.) COEUR DE SAINT -THOMAS. BOT. PHAN. Les créoles des vVntilles désignent sous ce nom ce que les Ca- raïbes appellent Calembeba. P. ce mot. (b.) COEUR DES INDES, bot. phan. Syn. deCardiosperme. P^. ce mot. (b.) COEUR MARIN, échin. UEchi- nus purpuieus de Liiuié , Spatangue Cœur de mer de Lamarck , porte ce nom dans le Catalogue de Davila. (lam:..x.) COFAR. MOLL. Nom qu'Adanson (Histoire Naturelle duSénég., p. i5i, pi. 9 , fig. 12) a donné à une grande Coquille de la mer du Sénégal qu'il a 396 COG Vangéo paiiiii ses Poiirpies, mais qui doit l'aire partie des Rochers propre- mciildits. Lamarck n'a pas probable- ment reconnu cette Coquille en la nommantllochcrangulairCjCar iln'en donne la synonymie qu'avec doute ;et, en effet, la Coquille d'Adansoii a huit Î)ouces de long , tandis que celle de jamarck n'a que dix-neuf ligues. (p. .H.) COFASSUS. BOT. VHAN. (Rumph.) Probablement uncEchite dont le Ijois jaune est employé aux Moluques dans diverses sortes d'ouvrages. (b.) COFFEA. BOX. PiiAN. r. Ca- féier. COFFER. bot. phan. (Lœfling.) Syn.de Symp/ocos mar/inicensis. (b.) ' COFFO. bot. pijan. Espèce ou variété de Bananier dont les feuilles donnent un fil très-fin et propre à con- fectionner des étoffes précieuses. Son fruit est fort aimé des Civeties el sert d'appât pour les prendre. Les habitans de Mandado tirent de la gaine des feuilles un fil plus grossier et plus dur, dont ils fout leurs ha- macs. /^. Bananier. (b.) * COFFOL. BOT. PHAN. (Dalé- çliarap.) Syn. d'Arec. ^. ce mot. (b.) COFFRE. POIS. JNom vulgaire donné aux Poissons du genre Ostra- cion. /^. ce mot. (b.) COG.ois.Syn. sarde du Coq, Pâa- sia/ius Gallua , L. Le même nom s'applique en Norwège au Cuculus Canurus. V . Coucou. (dr..z.) *COGADO D'AGOA.nEPT.cHEi.. Même chose que Gurura. V. ce mot. (B.) COGGYGRL^. bot. phan. Pour Coccygria. V. ce mot. CO GOGO. OIS. ( Azzara. ) Nom donné au Paraguay à une espèce de Fauvette qui a de la ressemblance avec le Figuier à gorge noire , Mota- çil/a gi/laris ,h. (dr..z.^ COGOIL. POIS. L'un des noms vul- gaires du Scomber Scolias dans la Slédilcrranée. (b.) * COGOLLOS. BOT. PHAN. Qu'où prononce Cogollios. Nom espagnol des ognons du Scilla maritlma , dont COI la quantité est si considérable sui^ une montagne des environs de Gre- nade, que celle-ci en a pris le nom de Sierra de Cogollos. (b.) COGOMBRO, COHOMBRO et PEPJNO. BOT. PHAN. Syn. de Con- coinbre chez les Espagnols , qui nom- ment, par diminutif, Cogombrillos, le Feganurn Harmala el le Momor- dica Elatetium. (b.) COGSRAN. OIS. Syn. gallois du Choucas, Corfus Moneduta , L. f^. Corbeau. (dr..z.) * COGSWELLLA.. bot. phan. Nom donné par Sprengel au genre Loma- tlum de Rafmesque. V- ce mot. (G..N.) * COGUILLUOQUI , COGUIL- VOCHl. BOT. PHAN. (Ruiz et Pavon.) Noms de pays du genre Lardizabale; on trouve Cuguil-Boquil dans l'Her- bier de Dombey. (b.) COGUJADA MARINA, pois. La Coqiiillade sur les côtes d'Espagne. f^. Blennie. (b.) * COGUL. OIS. Syn. vulgaire, eu Catalogne, du Coucou gris, Cuculus i'aiLorus, L. T^. Coucou. (dr..z.) * COHAYELLI. bot. phan. Même; chose que Chichica-Hoatzou. f'^. ce mot. (b.) * COHÉSION. Adhérence récipro- que des molécules des corps. La force de Cohésion se mesure ordinai- rement par la difficulté que l'on éprouve à rompre l'agrégation des molécules, à opérer leur séparation. F". Matière. (dr..z.) COHINE. BOT. PHAN. L'un des synonymes vulgaires de Cresccnlie. P'. ce mot. (b.) COIATA. MAM. Même chose que Coaïta ou Atèle. f^. Sapajou, (b.) * COICLINAT. bot. phan. Syn. à'Aiigelica jlrchangelicq au pays de Cornouailles. F'. Angélique, (b.) COIFFE ou COEFFE. Caljptra. BOT. crypt. (Moussas.) On donne ce nom à une enveloppe membraneuse \ COI qui cnviionnc claljord de toulcs paris I ovaire or l;i capsule non (leveloj)pee des Mousses. Cette enveloppe , que Linné avait rcjjardéc coinnie un ca- lice , se divise trausversaicmeut par suite de rallongement de la capsule ; une partie reste à la hase du pédicelle, et porte le nom de Gaine ou de Gai- fiule [fagina, T'aginula). L'autre est soulevée par la capsule , «^t persiste plus ou moins long-lcuips sur elle: c'est la Coiffe. Cotte CoilFe présente plusieurs caractères propres à distin- guer Icsdivcrs genrcsdc la i'aniillcdcs Mousses : ainsi, taniôtelle est tronquée à sa base comme un opercule ou une cloche, à bord entier oulacinié; c'est ce qu'on nomme Coiffe canipa- jrulée , Calyptra mitiifunnis ; et tan- tôt elle se i'end latéralement et se dé- tache obliquement; on dit alors quelle est fendue latéralement, ou en (oinie de capuchon , Calyptra cucul- lata , diinidiala. Ce caractère sert à distinguer plusieurs genres , et donne des coupes en général très-naturelles. Ainsi le Gymnustomum et V^liiictan- giiim,\cJf^eissia et le Gr'unmla, \&Zy- godon et VOrthotrichuin, le IS'eckera et le Da/tonla, le Leskea et le Ilookc- ria , ne diffèrent l'un de l'autre , que par ce caractère ; les premiers de ces genres ont la Coiffe tendue latérale- ment , les seconds l'ont campanulée ; la grandeur même de la Coiffe a servi à établir quelques genres , tels que VEncalypta et le J'oitia. En- lin , on avait voulu employer comme caractère générique la présence ou l'absence des poils sur la Coiffe, dans les Ortholrichum , dans les Foljlrl- chiim , etc. Mais on a été obligé d'a- bandonner ces caractères qui ne dif- fèrent souvent que du plus au moins; cependantcettesingul.'iriié, d'avoir la Ccifle velue ou hérissée , est presque uniquement propre à ces deux genres, et s'il ne peut être employé eu pre- mière ligne , il donne néanmoins un bon caractère secondaiie pour cer- tains genres. (ad. e.) COIFFE DE CAMBRAI, moll.. L'un des noms vulgaires et marcbands de l'Argonaute papyracé. (iJ.) COI 297 COIFFE -JAUNE, ois. (Buffon.) Nom donné à certains Troupiales qui ont la tête ou partie de la tête yuinc. (DK..Z.)' COIFFE-NOIRE, ois. (Buffon.) Espèce du genre Tangara, Tanagra pi/eala,L. /^. Tang,4.ua. (nn..z.) COIGNASSIER. Cydonla.- uot. PiiAN. Famille des Rosacées, section des Pomacées. Ce genre établi par Tourncforl avait été réuni par Linné au genre Pjriis , dont il ne diffère en effet que par le nombre des graines qu'il contient dans chacune des cinq loges de son fruit. Lesauleurs moder- nes ont de nouveau distingué le genre Coignassier des véritables Poiriers. Yo'ci quels sont ses caractères : un calice turbiné à sa base , divisé supé- rieurement en ciuq lanières lancéo- lées ; une corolle de cinq pétales lar- ges et obtus; des étamines nombreu- ses, attachées à la gorge du calice, en dedans des pétales; cinq styles dis- tincts dans leur partie supérieure , soudés inl'érieurement. Le fruit est une Mélouide ordinairement pyrifor- me, quelquefois arrondie, à cinq lo- ges, dont les parois sont cartilagineu- ses , et qui contiennent chacune dp huit à dix graines , tandis qu'il n'y en a jamais que deux dans toutes les es- pèces de Poiriers. Ou compte aujourd'hui trois espè- ces dans ce genre ; ce sont des Arbris- seaux plus ou moins élevés, dont les feuilles sont simples et alternes. Les fleurs roses ou d'un rouge écarlate sont axillaires, solitaires ou diverse- ment gi'oupées. Les espèces sont : Le Coignassier commun, Cydonla pulgaris, Lanik. , Pynis Cydonla, L. Arbrisseau dont la tige tortueuse s'é- lève à une hauteur de douze à quinze pieds , en se divisant eu branches nombreuses. Ses feuilles alternes et simples sont ovales, pétiolées, entiè- res, très-cotonneuses , surtout à leur face inférieure, et molles au toucher. Ses fleurs sont très -grandes , d'un blanclégèrement lavé de rose, placées seule à seule à l'extrémité des jeunes rauîcaux. Leur calice est très-colon- iigS COI neux en dehors ; les pétales sont ar- rondis , très-lavges et un peu ondu- les. Les fruits sont pyriformes, de la grosseur du poing et au-delà , ordi- nairement cotonneux , d'une couleur jaune claire. Leur chair est dure , très-âpre, même à l'époque de leur parfaite maturité ; elle a une odeur aromatique extrêmement marquée. Les fruits sont mûrs vers la fin d'oc- tobre. Le Coignassier est origi- naire de l'île de Crète et de l'A- sie-Mineure. Il est aujourd'hui natu- ralisé dans toute l'Europe tempérée cil on le cultive en pleine terre. On en distingue plusieurs variétés qui tiennent à la largeur des feuilles , à la forme et à la grosseur du fruit. I^a plus estimée est celle que l'on désigne sous le nom de Coignassikr a larges FEUILLES ou Coignassier de Por- tugal. Ses fruits sont fort gros , re- levés de côtes très-saillantes. On cul- tive peu le Coignassier dans les jar- dins fruitiers du nord de la France , parce que généralement ses fruits ne sont p;is très - estimés : mais dans le midi c'est un Arbre fort répandu , parce qu'on en fait des marmelades, des gelées, des pâtes qui sont fort délicjtcs. Dans le bassin de la Ga- ronne particulièrement, les paysans aisés font- du Coing ce qu'ils nom- ment Cotignac ou Codognac , qui est la confiture des campa gués. Les phai'- maciens en préparent un sirop légère- ment astringent, que l'on prescrit assez souvent dans les diarrhées re- belles. Ses pépins contiennent une très -grande quantité de mucilage , que l'on obtient par leur immersion dans l'eau. Aussi cette eau muci- lagineuse est- elle employée comme émolliente , surtout dans l'inflam- mation des paupières ou de la con- jonctive. Les Coings, Cjdonia Mala, étaient en honneur chez les anciens; ils les avaient consacrés à Vénus. Plusieurs auteurs pensent même que les ftuneu- ses Pommes du jardin des Hespérides, que l'on regarde généralement com- me les fruits de l'Oranger, devaient être ceux du Coignassier, puisque se- COI Ion Galesio, qui a rt'cemment écrit un traité sur les Orangers, ces der- niers Arbres étaient inconnus des Grecs, et que surtout ils ne crois- saient pas naturellement dans les lieux ou ils plaçaient le jardin des Hespéiides. Quoiqu'on rencontre assez rare- ment le Coignassier dans les jardins iruiticrs des environs de Paris , ce- pendant les pépiniéristes le cultivent en abondance. En effet, les jeunes individus de cet Arbre servent de sujets pour greffer toutes les varié- tés de Poiriers que l'on veut élever en quenouille, en espalier ou en buisson. L'amateur y trouve plu- sieurs avantages; d'abord, greffés ainsi sur Coignassier , les Poiriers peuvent porter du fruit au bout de deux à trois ans , tandis qu'il leur en faut dix lorsque la greffe a été faite S!U' Poirier ; en second lieu le Coignassier croissant plus lentement et s'élevant moins haut, les sujets greffés sont plus faciles à conduire et à tailler. On multiplie le Coignassier par trois procédés difïérens : i° par le moyen des graines; ce procédé est le plus long et le moins employé, puis- qu'il faut au moins cinq à six ans pour que les individus soient bonsàgreflfer; 2° par boutures : elles se font au mois de mars , dans une terre légère et un peu humide; on peut les enlever l'année suivante; armais le procédé le plus fréquemment en usage con- siste à séparer les rejetons des vieux pieds. Pour en obtenir un plus grand nombre , on coupe ras de terre quel- ques vieux individus. Il s'élève alors de la souche un grand nombre de i e- jetons, que l'on sépare à la fin de l'hiver et que l'on place en pépinière. Les pieds provenus de cette manière peuvent être greffés en écusson dès la fin de l'année suivante. Le Coignassier n'est pas très-diffi- cile sur la nature du terrain : cepen- dant il pousse mieux et donne des fruits de meilleure qualité, dans une terre légère , un peu sablonneuse et humide. Dans un terrain sec , ses fruits sont petits, durs et coriaces ; COI mais il demande toujours une boune exposition. Le COICNASSIER DE LA CniNE , Cy~ clonia si/jcrisis , Thonin , Ann. Mus. T. XIX, p. i44, tab. 8 et 9. Cette belle espèce, originaire de la Chine , n'est guère connue que depuis une trentaine d'années, et ce n'est qu'eu 1811 que cet Arbrisseau a fleuri à Paris pcjur la première fois. Il s'élève, comnje le précédent, à une hauteur de quinze à vingt pieds , et porte des feuilles courfcment pctiolées, ovales, allongées , terminées en pointe et fi- nement dentées. Leurs deux surfaces sont d'un vert clair, glabres et en- tièrement lisses. Au sommet des jeu- nes ramifications de la tige naissent de grandes et belles fleur,^ roses dont les calices sont glabres. Les fruits sont pyriformes , semblables à ceux de l'espèce précédente pour la forme, la grosseur, la couleur et l'odeur. Leur chair est dure , grenue et presque sèche. Chaque loge contient une très- grande quantitéde graines fort petites. Ce bel Arbrisseau commence à se ré- pandre dans les jardins d'agrément , oii on le cultive en pleine terre. Il ré- siste très-bien à un froid de neuf à dix degrés. Ses fruits n'ont point en- core assez bien mûri , pour qu'on puisse en apprécier la qualité. Ce- pendant ils paraissent avoir la plus grande analogie avec les Coings or- dinaires. On le multiplie facilement de boutures et de marcottes, ou en le greffant sur Poirier ou sur le Coignas- sier commun. LeCoiGNASsiERDU Japon, Cydo/iia japonicayVevs., Sjnops.; Herb. Amat. 3 , t. 75. Moins élevée que les deux autres , cette espèce a ses branches armées d'épines, ses jeunes rameaux tomenteux , garnis de feuilles oblon- gues péliolées, finement dentées, gla- bres et luisantes à leur face supé- rieure. Les fleurs, d'un rouge écar- Idte ou blancbes dans une variété, sont réunies plusieurs ensemble et forment un petit baquet terminal; leur calice est glabre; les divisions de son limbe sont obtuses et ciliées, les COI 299 fleurs sont quelquefois semi-doubles. Celle espèce, introduite depuis peu d'années dans les jardins de Paris, y est encore assez rare. Elle se multi- plie par les mêmes procédés que la précédente , et comme elle passe l'hl- ■ver en pleine terre. (a. h.) COIGNIER. BOT. PHAN. Même chose que Coignassier. T^. ce mot. COILANTIIE. uoT. piian. Sous- genre de Gentiane établi par Ke- neaulme, dont l'espèce appelée pur- jmrca était le type. (b.) COILOPHYLLUIM. bot. phan. Morisou nommait ainsi le genre do Plantes que plus tard Linné désigna sous le nom de Sarracenia. V. cC mot. (A. K.) COILOÏAPALUS. BOT. phan. ( Brown. ) Syn. de Cccropia peltata. (B.) COING. BOT. Pii.'VN. Fruit du Coi- gnassier. r. ce mot. (b.) COL^IG DE MER ou COTOGNIA MARINA. POLYP. \j jUcyonium cy- donium est ainsi nomme par les Ita- liens. Ce Polypier appartient mainte- nant à l'ordre des Alcyonées de la division des Polypiers sarcoïdes. La- marck le classe parmi les Lobulaires de Savigny sous le nom de Lobularia conoidea; est-ce bien le Cotognia ma- rina des Italiens? (laM.-X.) COINS OU CROCHETS, mam. r. Dent. COIPATLIS. BOT. PHAN. (Hernan- dez.) Nom mexicain d'une Syngénèse qui paraît être une Sauloline. (b.) COIPOU OU COYPU. MAM. Nom de pays d'une espèce du genre Hydromis de Geoffroy. (b.) COIRCE. BOT. PHAN. Nom gallois de l'Avoine. (b.) * COIRON. BOT. PHAN. (Nées. ) Nom de pays du Selinum spinosum de Cavanilles. (b.) COITE. BOT. PHAN. ( Dioscoride. ) Syn. de Ciguë. /^. ce mot. (b.) COIWA. BOT. PHAN. V. KOUIVA. 5oo COI COIX. Coix. BOT. niAN. L'orgnni- SHtion de ce genre de la famille des Graminées et de laMonœcieTiiaudrie, L., présente des particularités assez remarquables pour que nous croyons devoir la décrireavec quelques détails, d'autant plus qu'elle ne l'a été que d'une manière fort incomplète dans la plupart des ouvrages , même ccuv; d'agrostographie. Les fleurs sont constamment monoïques,- de la gaîne de chacune des feuilles supérieures naissent plusieurs pédoncules iné- gaux^ dressés ou arqués, portant à leur sommet un involuore ovoïde épais , resserré à son sommet qui est percé d'une ouverture latérale. 11 contient une fleur femelle , et de plus uu petit rameau saillant couvert de fleurs mâles , et qui naît de sou fond. Ce rameau porte trois ou quatre pe- tits glomérules composas chacun de deux ou trois épillets. Chacun de ces derniers est biflore. La lépicène est formée de deux valves membianeuscs un peu coriaces , concaves , dont l'ex- terne, un peu plus grande, a son som- met tantôt entier, tantôt tridenté. Les deux fleurs sont sessiles ; l'externe est plus grande que l'interne. Les paillettes qui composent leur giume sont minces, lancéolées , un peu con- caves, terminées en pointe. La glu- melle consiste en deux paléoles char- nues, épaisses, turbiuées, tronquées et planes à leur sommet, immédiate- ment appliquées l'une contre l'autre par leur côté interne. Les filets des trois étamines naissent entre ces deux paléoles. L'involucre d'oii naît le ra- meau portant les fleurs mâles est ovoïde, allongé, rétréci vers son som- met, qui quelquefois se prolonge en une languette plus ou moins longue. Il offre un sillon longitudinal peu profond, et contient intérieurement une fleur femelle et deux ou trois appendices claviformes , allongés , de la même hauteur que celle - ci , et quelquefois plus longs, naissant comme elle d'un petit support qui part du fond de l'involucre. Ces ap- pendices nous paraissent être autant de fleurs avortées et réduites à l'état COI rudimentaire. La fleur fertile est sur l'un de ses côtés creusée d'un sillon longitudinal profond , dans lequel sont contenus les appendices et le pédoncule commun des fleurs mâles. Les écailles de la fleur femelle qui constituent la lépicène et la glumc sont au nombre de cinq, allant en décroissant de grandeur depuis la f>remière ou la plus externe jusqu'à a cinquième. Elles sont toutes gla- bres , très-concaves , arrondies , lon- guement acuminées à leur sommet qui est aigu. La plus intérieure de ces cinq écailles , qui est aussi la plus petite, pourrait êtreconsidérée comme une glumelle unipaléolée. Autour de l'ovaire on trouve trois étamines avortées , rudimentaiics et à peine de la hauteur de cet organe. Celui-ci est sessile, arrondi, glabre, uu peu com- primé sur ses faces. De son sommet naît un style court , cylindrique, qui bientôt se termine par deux stigmates très-longs, filiformes, poilus, glan- duleux et saillans par l'ouverture de l'involucre. Le fruit se compose de l'involucre qui a pris un peu de dé- veloppement, et qui est devenu dur, osseux, lisse, luisant, et d'une cou- leur gris de perle comme le fruit de certaines espèces de Lithospermes. Dans son intérieur on trouve les cinq écailles , au milieu desquelles est pla- cée itne cariopse irrégulièrement glo- buleuse , marquée sur un côté d'une gouttière profonde. Les espèces de ce genre , au nombre decinqseuîetnent, sont originaùes des Indes - Orientales. Leurs racines sont annuelles ou vivaces; leurs chaumes fermes et assez élevés; leurs feuilles plus ou moins larges. Le Coix Labmc DE Job, Coix Lacryma, L., Lamk. 111. tab. q^o, est une Plante annuelle. On la cultive dans les jardins. On fait avec ses fruits , de même qu'avec ceux des autres espèces , des bracelets , des colliers et d'autres ornenieus.On pré- tend qu'ils contiennent ime farine as- sez nutritive, et que dans les temps de disette ou en ^fait du pain en Es- pagne et en Portugal , où on la cul- tive plus fréquemment et oii Bory oo COL Sainl-Vincent l'a trouvcc comme na- tuniIUée. , I. Les anciens donnaient aussi le nom lie Coix à un Palmier. (a. r.) *COJACAI. OIS. (Stedam.)S\n.su- nnamois du Toucan à gorge jaune du Brésil, lihamphasios Tucanus , La t. P'. Toucan. (dr..z.) * COJO. BOT. PHAN. Sjn. de Ba- nai^icr à Ternate. (b.) *ÇOJOLT. MAM. Le Mammifère car- nassier de la Nouvelle- Espagne , de- signe soiis ce nom par INieremberg , ne peut être reconnu. (h.) COJLMERO. MAM. Nom du La- mantin paimi les Espagnols de la Guiane. (b.) *C0K-1{LACK. OIS. Nom écossais »lu Tcirau kybr'ulus, L. P'. Tétras. (DR..Z..' COL. BOT. l'HAN. Syn. do Gossy- piuin iiidicum en Syrie. K. Coton- nier. ^ (U.) COL. GÉOL. V. Montagnes. COLA ET COLAC. POIS. Et non Coiilac ou Coulas. Syn. d'Alose sur les rives de la Garonne et de la Dor- dogne. /". Clipe. (b.J * COLA , COLES, KULA et GO- LA. BOT. PH.vN. Fruit qui , dans les premiers voyages des Européens à la côte de Bénin, avait une certaine cé- lébrité comme stomachique, et que Beau vois a reconnu provenir d'une espèce de Sterculier. Selon R. Brown ( Botaiiy of Con- go, p. 48), c'est la graine du Slercii- lia acuminata qui est désignée sous ce nom dans la narration des voya- geurs au Congo; et il est à i emarqucr qu'on se sert de la même expression dans la Guinée, la Sierra-Leone et toute la côte ouest de l'Afrique. L'u- sage de ces graines est d'ailleurs trè:,- général , et précieux pour ces climats Jirûlans, s'il est vrai qu'elles jouissent de la propriété de rendre potables les eaux les plus fétides. J^. Beauvois , FI. d'Oware , p. 43. (b.) " COLADITI-MANOORA. bot. piiAN. Syn. à'IJydrocotyh asiatica à Ternalc. (b.) COL Soi * COLiVGDALA. bot. crypt. (Pcr- nelty.) Poiu- Calaguala. F', ce mot. (b.) *COL.\IIAUTIILL OIS. (Lachè- naye-Desbois.) Pour Colcanaulhli.;^. te mot. (nR..z ) COLAPHONLV^T COLOPHO- NION. BOT. PHAN.lMoscoridc.) Svn. de Scamonée , espèlPdu genre Lise- ron, r. ce mot. (b.) COLARIS. OIS. L'espèce à laquelle Aristole a donné ce nom est un Pas- sereau selon les uns, une Pie-Grièche selon d'autres. Cuvicr a ainsi appelé scicnlifiquement le genre llolle. l^. ce mot. (B.) COLAS. OIS. Syn. vulgaire du Geai , Coivits glamlarius , L. , dans certains canlous , et de la Corbine , Cojvus Coiviw, L., dans d'autres. V . CoRBE.iU. (DR..Z.) COLASPE. Colasins. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramèrcs , établi par Fabricius et adopté par la plupart des entomolo- gistes.La treille le place (ilcgn. Aniui. deCuv.jdans la tamille desCycliques, et le rapporte à la division des Ciii-»- somèlesqui, dans les précédons ou- vrages {Gêner. Criisl. et Ins. et Con- sidér. génér. ); formait une famille. Ses caractères sont : tête presque ver- ticale; antennes insérées au-devant des yeux, plus longues que le protlio- rax , terminées par quatre à cinq ar- ticles plus allongés que les précé- dens et de forme un peu ditTérente ; mandibules subitement arquées et ré- trécies vers l'extrémité, terminées par une pointe très-forle; palpes filifor- mes avec le dernier article presque conique; corps arrondi et court. Les Colaspes ont la plus grande analogie avec les Eumolpes, et ne s'en distin- guentguère queparleurs palpes. Elles se rapprochent des Chrysomèles par la forme de leur corps ; mais elles en diflerent par leurs antennes et leurs mandibules. Enfin , sous plusieurs rapports, elles avoisinent les genres Galéruque, Altise , Criocèie, flispe et Casside, dont elles séioignent ce- pendant par la position des antennes dQ3 COL au-devant des yeux. Le genre Co- laspe ou Colaspide de Dumeril est très-nombreux en espèces. On ne possède aucune observation sur leurs mœurs ; presque toutes sont origi- naires de l'Amérique. Dejean (Catal. des Goléppt. p. jaAlen mentionne cin- quante-huit. Bnbi elles , nous cite- rons la COL.YS^F^FLA-VIC JRN£ , Col. Jlaviconùs ou la Chrjsomela ucciden- talis de Linné, décrite et figurée par Degéer (iMém. sur les Ins. T. v, p. 355,7, t- 16, lig. i4) et par Olivier (Coléopt. T. V, p. 881, pi. i,fig. 1,5, A, b). Elle peut être considérée com- me le type du genre; on la trouve à Cayenne. La Colaspe très-noihe , Col. atra, Oliv. {loc. cit. p. 887,1.2, fig. 22) ou la Col. barbara de Fabri- cius [Syst. Eleuth. T. 1, p. 4i5, i5). Elle est originaire de la Barbarie, du Portugal et de la France méridionale. Fabricius a compris dans le genre C'olaspe des espèces sauteuses qui ap- partiennent à celui des Altises. P'. ce mot, (aud.) COLASSO. r,oT. piian. S^n. indou de Bcsleria longifolla . ( B . ) »C0LBERT1E. Colbertia. bot. PHAN. Un savant Anglais , Salisbury { Paradis. Londin., n. 70), a acquitté la dette des botanistes français en dé- diant ce genre à la mémoire de l'illus- tre Colbert, ministre dont toute l'am- bition se partageait entre la gloire de bien servir son pays et celle de pro- téger les sciences, qui enrichit par ses bienfaits le Jardin du Roi à Paris , et lui-même y fit planter les espèces les plus rares à la place des Vignes dont ce terrain était couvert. Les caractères de ce genre consistent en un calice com- posé de cinq sépales persistans et presque arrondis ; une coi oUe de cinq pétaies caducs; étamincs en nombre indéfini dont dix intérieures beaucoup plus longues que les autres, à anthè- res aussi très-longues ; cinq ovaires réunis et se changeant en un péri- carpe globuleux à cinq loges; cinq styles divergens , aigus selon l»ox- burgh, ou capilés au sommet d'après ï\. Bro^vn (/« Iloit. Kew., éd. 2, v. COL 5, p. 328 ) ; un grand nombre de sct- mcnces réniformes dans chaque loge, immergéesdans une pulpe gélatineuse et transparente. La Pian te sur laquelle ce genre a été fondé est un Arbredesvalléesdela côte deCoromandel,quineurit aux mois de mars et d'avril , dont les feuilles sont oblongues , acuminées , dentées en scie , à -nervures pennées au nombre de trente et plus , et portées sur de courts pétioles; les pcdicelles sont très- nombreux , uniflores , et sortent de boui-geons écailleux placés près des nœuds de l'année précédente; il n'y a point de stipules , et les fleurs sont jaunes. La Colbertie de Co roman- des, Colbertia corumaitdeliana , D. C. , est figurée sous le nom de Dil- leniapentagyna dans Roxburgh(//t)/-. Coromand. 1 , p. 21 , t. 20). Elle appar- tient à la famille des Dilléniacées , tribu des Dillénées de De Candolle,ct à la Polyandrie Polygynic, L. (g..n.) '* COLCA. OIS. ( Sibbald. ) Syn. écossais de l'Eider, Anas moUissima , L. T^. Canard. (dr..z.) COLCANAUÏHLl. ots. (Hernan- dez. ) Syn. présumé de la Sarcelle rousse à longue queue, Anas Vomi- nica , L., au Mexique. K. Canard. (DR..Z.) COLCANAUÏHLICIOATL. ois. ( Hernaiidez. ) Et non Colcananht- licioit/U. Espèce de Canard du Mexi- que, qui n'a pas encore été déter- minée exactement. (dr..z.) COLCHIGACÉES ou COLCHI- CEES. Colc/iicaceœ. bot. piian. Les genres qui composent cette famille avalent été placés autiefois parmi les Joncces dont ils s'éloignent par le port et par plusieurs caractères assez importans ; Mirbel le premier les en a séparés, et en a formé un ordre distinct sous le nom de Mérendé- rées que De Candolle, dans la troi- sième édition de la Flore Française , a changé eu celui de ColchicHCces , rappelant le genre le plus noIal)le de ce groupe. Enlln , c'e»t le même groupe pour lequel Robert Brown ( Prod. FI. NofJ.-Holland. ) a pro- COL posé la dénomination île Mélanthia- cées. La famille ries Colchicacées fait partie de la classe des Monocolylédo- iios dont les ctamincs sont jiéri^ync-s. Elle se compose de Plantes hcibacccs dont la racine est fibieuse on tubéri- rifèrc; leur ti^c est simple ou rameuse, porlan t des feuilles al ternes .engaîtian- tcs par leur base, et dont la rii;ure est très-variable; les fleurs sont termina- les , hermapbiodites ou luiisexuces et polygames ou dioiques : leur calice ejt coloré, pétaloile, à six divisions cgî'' js , quelquefois assez profondes poiitr former six sépales distincts; d'autres fois ce calice se prolonge à sa base en un tube long et grêle. On compte constammi.nt six ctainincs in- sérées soit au sommet du tube cali- cinal , soit à la base et en face de chaque sépale quand le calice est formé de pièces distinctes ; leurs li- lets sont constamment opposés aux lobes ou aux sépales du périaulbe; leurs anthères sont tournées en dehors. Les ovaires sont au nombre de trois dans chaque fleur ; tan lot presque entièrement libres et dis- tincts , tantôt plus ou moins intime- ment soudés entre eux de manière à former un ovaire à trois loges conte- nant chacune plusieurs graines atta- chées à l'angle interne de la loge, tantôt sur deux rangées longitudina- les , tantôt confusément. Le sommet de chaque ovaire porte un style quelquefois très-long et trè.^-grêle , qui se termine par un stigmate glan- duleux. Dans quelques genres , les trois styles sont soudés par leur base, et constituent un s'y le profondément triparti; d'autres fois enfin les trois stigmates sont sessiles sur le sommet de l'ovaire. Le fruit se compose de trois capsules uniloculaires , distinc- tes , s'ouvrant par une fent« longitu- dinale etinterne; d'antres fois ces trois capsules se soudent , et forment une capstde à trois loges simplement rap- prochées ou intimement unies ; dans ce cas la capsule , à l'époque de la maturité , se sépare en trois capsules uniloculaires , et la déhls«ence des COL 3o3 loges a lieu par une fente interne et longitudinale , comme dans le pre- mier cas. Les graines sont plus ou moins nombreuses dans chaque loge , et attachées à un Iropliosperme su- turai qui se sépare en deux lors.de la déliiscence de la capsule. Elles ont un tégument propre , membraneux et quelquefois réticulé , surmonté vers le bile d'un tubercule plus ou moins volumineux, très-apparent, par cxeii:- p!e, dans le Colchique. Dans l'in- térieur du tégiuncnt propre est un cndosperme charnu qui contient un embryon très-petit, cylindrique, pla- cé vers le point opposé au hiie. Cette famille est assez naturelle , quoique formée de genres dont le port soit loin d'être le même. Eu effet, il existe sous ce rapport une très- grande différence entre le génie Colchique , par exemple , qui a le ca- lice longuement tubuleux à sa base , et les autres genres de cette famille oii il est étalé et entièrement dé- pourvu de tube. Les Colchicacées tiennent le milieu entre les Joncées dont ils faisaient pdis partie, et les Asphodélces dont ils se rapprochent ]irincipalementpar lepot t. EUcssedis- linguent surtout des Joncées par leur calice pétaloïde , leur capsule dont les valves ne portent jamais les cloi- sons surle milieude leur face interne. Ce dernier caractère distingue égale- ment la famille qui nous occupe de cclledes Asphodélées; il fauty joindre aussi la nature du tégument propre de leur graine qui est membraneux , et les trois styles et les trois stigmates qui surmontent leur ovaire. Nous ne {partageons donc pas l'opinion du cé- èbre Rob. Brovvrn {Prodr. /'/. TS'op.- IIoll. ) qui place dans cette famille les deux genres Anguillaiia. et Schelha- meria dont la capsule est loculicide , c'est - à - dire s'ouvre en trois valves seplifères sur leur face interne , ni celle du savant auteur du Gênera Plantarum, qui pense que l'on doit faire entrer dans les Colchicacées le genre Asselia de Brown , dont l'o- vaire offre trois trophospermcs parié- taux , et dont le fruit est une baie. 3o4 COL Les Colchicacées nous paraissent être vigomeuscment carsclcrisées par l'u- nion de ces trois signes : i" trois sty- les ou trois stigmates distincts ; a'' trois capsules libres souvrant par le côté interne , ou une capsule à trois loges s'ouvrant en trois valves par la séparation des cloisons eu deux la- mes; 3" des graiues attachées à l'an- gle interne de chaque loge , et recou- verlesd'un tégument membraneux ni noir ni crustacé. Par ces trois carac- tères réunis, cette famille se distin- gue assez nettement des autres famil- les monocoîylédones àétaraines péri- gvues. Nous plaçons dans la famille des Colchicacées les genres suivans : Colddciun , L. ; Me/eiidera , Fia- mond; Xerophyllum , Richard in Wichx.; He/onias, L. ; Nolina, Piicu.; JSarthecium, Juss. ; Keralrum ,Ij. ; Zygadenus, Rich. ; Melanthium, L. ; Pleea, Rich.; Bunhardia,V>.. Biown; Felwsaiithes , Andiews ; Bulboco- dium,\j. (a.k.) COLCHIQUE. Colchicum. bot. THAN. Ainsi que nous" l'avons vu dans l'article piécédeut, ce genre fait partie de la iamilie des Colchica- cées àlaquelle il a douné son nom , et de rHexandrieTrig;)nie. 11 est facile à reconnaître à sa racine s Lirmontée d'un tubercule charnu ou bulbe solide , à ses tlcurs dont le calice est terminé iuféricurcment par un tube très-long et tiès-grèle. Le lirabeest campanule à six segmens égaux; les étamuies in- sérées au haut du tube, ayant les an- thères allongées et vacidantes; les trois ovaires sont soudés par leur côté interne et inférieur, libres seulement du côté externe ; les trois styles sont grêlés et de la longueur t'.u tube calicinal ; les stigmates sont pointus et recourbés en crochets ; la capsule est renflée, marquée de trois sil- lons longitudinaux liés- profonds , tricorne à son sommet , à trois loges poly spermes , s'ouvrant par le côté mterne. Dans toutes les espèces qui sont herbacées et vivaces, les Heurs généralement roses sont en- veloppées avant leur épanouissement COL dans des espèces de gaîaes ou de spathcs membraneuses; tantôt les fleurs se montrent avant les feuilles, et semblent naître immédiatement du bulbe ; tantôt elles se développent en même temps que la tige et que les feuilles. JNous distinguerons parmi les espèces de Colchique les suivantes : Le Colchique d'automke, Colchi- cum autumnale , L., Bull. Herb., t. ly , que l'on connaît sous les noms vtdgaires de Safran bâtard , de Tue- Chien, deVeilieuseouVedlote, etc. Il croît en abondance dans les praii ifs humides de presque toute la Fra'ice oix , dans l'automne, il attire les re- gards par ses longues fleurs qui sor- tent immédiatement de terre sans être accompagnées de feuilles. Ces fleuis, au nombre de quatre à cinq , sont environnées à la base de leur tube par des spathes membraneu- ses, et naissent d'un petit prolonge- ment qui termine le jeune bulbe à son sommet, etdoitùevcnir la tige en s'allougeant. Cette Plante présente dans le développement et le renou- vellement annuel de sou bulbe des particularités fort remarquables. Sur \.\\\ des côtés , et à la partie inférieure du bulbe , qui l'année précédente a donné naissance aux feuilles, à la tige et aux fleurs , se développe un lubei- cule charnu, d'abord très-petit , re- couvert extérieurement dune gaînc d'abord close à son sommet, ren- fermant à son intérieur plusieurs autres gaines emboîtées les unes dans les autres , et dont les plus internes sont !e:> feuilles qui doivent se développer après révolution des fleurs. Celles-ci sont léunies au cen- tre de ces feuilles, et naissentdusom- met d'un petit prolongement du tu- bercule, et qui n'est rien autre chose que la tige en raccourci. Loi'sque ces différentes parties commencent à se développer, la gaîne la plus externe dont nous avons parlé se fend à sa partie supérieure et latérale, pour lais- ser sortir les parties qu'elle contient. Bientôt les fleurs dont le tube s'al- longe d'autant plus que le bulbe est plus profondément enfoncé dans la COL lerre (ce qui a lieu gi-ndiicllcnient clinque année, le nouveau bulbe se développant toujours un peu au-des- sous do, celui do l'année précédente); lès fleurs, disons-nous , se montrent les premières au-dessus de la surface du sol. A la fin de l'aiiloinne elles se fanent , et au conwnenccuient du printemps suivant, la tige dont nous avons parlé s'allonge auisi que les fouilles qui l'euihrassent, et vient éle- ver le jeune ovaire fécondé qui a pas- sé l'hiver sous terre , et qui atteint alors sa maturité parfaite au-dessus du sol. Les bulbes solides du Colchique sont blancs cl presque entièrement composés d'amidon ; mais ils con- tiennent en outre une certaine quan- tité d'un suc laiteux excessivement acre et vénéneux pour l'Homme cl les Animaux , et pouvant occasioner les accidens les plus graves et même la mort. On remédie à ces accidens par l'usage des vomitifs administrés pour expulser la substance toxique , €t ensuite par des adoucissans , des acidulés ou des cordiaux , lorsque le poison est chassé hors du corps. La nature chimique du principe dé- létère des Colchiques a été détermi- née par Pelletier et Cavenlou. Ces chimistes lui ont reconnu les caractè- res d'un Alcali végéta] , pour lequel ils ont proposéle nomdeVÉRATRiNE, parce qu'ilsl'ont trouvé en plus gran- de abondance dans le J^eratrum Saba- dilta. Malgré son action puissante et délétère, Stoerck a essayéd'introduire IcColchiquedansla thérapeutique mé- dicale. Il tenta sur lui-même ses pre- miers estais. Un des eftets les plus constans de l'administration de ce remède, c'est 1 activité qu'il communi- que aux organes sécréteurs de l'iui- ne. Le Colchique est compté parmi les méJicamens énergiquement diu- rétiques. Aussi est-ce contre, les hy- dropisies passives qu'on l'a employé avec le plus de succès. Cependant on en fait fort rarement usage. Quelques variétés de celte Plante sont cultivées dans les jardins. Il y en a une à feuilles panachées , une COL 3o.') autre à fleurs doubles, une troisiè- me et une quatrième à fleurs blan- ches et à fleurs roses. On cultive également le Coixiiiy^UE panacha, Colchicum variegatuTU. , L. , figure par Redoute dansses Liliacées.pl.aoS; il croît naturellement dans l'Ar- chipel de la Grèce, ctse distingue par ses fleurs marquées de taches carrées analogues à un damier. Il demande l'orangerie, et ne peut pa.sser l'hiver en pleine lerre. Outre le Colchique commun, on trouve encore en France deux au- tres espèces ; le Colchique de mon- tagne , Colchici/m rnontartvm , L., qui eioît dans les Alpes , est plus pe- tit de moitié que le Colchique d'au- tomne, et pousse en même temps ses feuilles et ses fleurs , ei IcColcliique des Alpes, Colc/iicum alpinum , De Cand. , FI. Fr., dont le bulbe pousse une seule fleur d'un lilas tendre plus petite que celle du Tue-Chien, et aU printemps suivant des feuilles linéai- res. Celte dernière espèce, qu'on avait confondue avec le Colchique dé montagne, et que De ('andoUe a le premier bien distinguée , est plus commune que ce dernier dans les Al- pes de la Suisse et de l'Italie, (a.r.) *COLCHUS. INTEST. Nom donné par Zéder à un genre de Vers intestinaux , nommé depuis , par Puidolphi, Liorhynque. /'. ce mot. Zéder l'avait proposé pour le Cucut- lenus ascarioides de Linné. (lam..x.} COLCOTAR FOSSILE, géol. On donne ce nom à un Oxide de fer pro- venant de la décomposition de cou- ches pyriteuses qui ont demeuré quel- que temps exposées à l'air. (g.) COI.CUICUILTIC. OIS. (Hernan- dez.) Ecrit Colcuicuiltu dans Déier- ville. Caille du JNJexique qui paraît n'être qu'une variété d'âge du Per- di.v burea/is , Temm. P'. Perdrix. (DR..Z.) COLDENIE. Coldenia. bot. phan. Genre de la famille des Borra* ginées et de la Penlandrie Monogynie de Linné, fondé par cet illustre na turalistc qui lui assigne pour caiac- ao 3o6 COL lèrcs: calice quadripartite; corolle in- fundibulirorme à limbe étale' ; quatre étaniines; ovaire quadrilobé, à quatre styles et à quatre stigmates ; fruit composé de quatre capsules hcris - sées, rapprochées et monospermes. Ces caractères établis d'après l'ins- pection d'une seule Plante , avaient d'abord fait placer le genre dans la Tétrandrio Tétragynic ; cepen- dant, comme rien n'est moins fixe que le nombre dans l'organisation des tleurs , il a bien fallu le reporter dans la Pentandrie , près des autres genres voisins de Borraginées /quand oneutdécouvert uneautre espèce pen- tandre et monogyne. A.-L. de Jus- sieu avait déjà indiqué cette espèce comme congénère du Coldenia , et il en avait conclu qu'il serait plus ra- tionnel de considérer ce genre comme appartenant à la Pentandrie. Leli- mann, dans un travail sur les Aspérl- foliées , a donc réformé le caractère générique du Coldenia , et n'a eu au- cun égai'd au nombre des é;amines. Le caractère qu'il lui donne, est une petite description des organes floraux, capable de le faire distinguer, soit des Lithospennum , soit des autres genres^ voisins. On n'a décrit que deux espèces de Coldénlcs : la plus anciennement connue est le Coldenia pivcitmbens, L., Plante tétrandre indi- gène des Ïndes-Oiientales. La se- conde est le Coldenia dichotoma , Leh- mann, qui constituait le genre Ti- -N£l. G'csl-à- dire , en espagnol , Felile Couleuvre. Le Vers de Guinée à Curaçao, f. GORDIUS. (LAM..X.) COLEBROOKÉE. Colebrookea. BOT. PHAN. Après avoir démontré que le genre Colebrookia de Donu devait être réuni au Globba, Smith a dé- crit , dans VExolic Botany , p. m, un genre nouveau qu'il a dédié à H. Tho- mas Colebrooke , magistrat respecta- ble du Bengale , et lun de ceux qui ont le plus éclairci l'histoire des Plantes de cette contrée. Ce genre, de la Didynamie Gymnospermie, L., appartient , selon Smith, à la 2" sec- tion des Verbénacées, oLi il le pla- ce à côté du genre Selago. Voici ses caractères essentiels : calice régu- lier à cinq petites dents qui , après la maturité, deviennent plumeuses , et forment une sorte d'ailes à la graine , destinées à son transport dans les lieux éloignés. Cette graine , ou plutôt ce fruit qui est enveloppé par la base du calice, est toujours solitaire. Le limbe de la corolle est à cinq lobes, dont un plus grand que les autres. La COLÉBROOKÉE A FEUILLES OP- POSEES, Colebrookea oppositifulla, es-, un Arbrisseau dont la tige est bian- chue et carrée , les feuilles aromati- ques, elliptiques-lancéolées, pointues COL 307 et dentées en scie. Ses fleurs sont ex- tiènicmcnt petites et nombreuses, dis- posées en chatons dont le sommet est pendant. Ces chatons , composés de fleurs densement agglomérées, sont terminaux ou axillaires. Elle est figu- rée t. ii5 de VExolic Botaiiy , sous le nom de liuvhanan'ia oppusiiijblia , parce que Smith l'avaii d'aboi d ap- pelée ainsi en rhoiuieur du docteur buchanan qui l'avait rapportée du INépaul. Dans le second sn[;pléi!i(ut du Dictionnaire eneyclopédic|uc , l'ui- rel aflirmc que le Colebrookea de Smith doit èiie rapporté au gciue Llsho!lzia Ac WilldenoAV. C'est pio- bablement encore une cireur que cette rectification de la préleiulue erreur de Smith, car il nous semble difficile de croire que cet auleur ait pu décrire une Labiée comme appar- tenant aux Verbénacées. (g..n.) COLEBROOIvIA. bot. piian. Sous le nom de Colebrookia bulbit'tra , Ja- mes Doun {Hort: Cantabrlg.) 'as-mK. décrit une superbe Plante , trouvée au Bengale par Pvoxburgh , et qui a fleuri dans les jardins d'Angleterre. Mais, d'après Smith {Exoi. Bot. p. 85 ), cette Plante est une espèce du genre Globba , dont il donne une belle figure ( loc. cit., t. loo ), et qu'il a]^pe\leGlobba maranti/ia. P'.Gl.ouba. (G..N.) * COLEFISH. POIS. r. CoAK- FlSH. COLEMEL, COLEiMELLE ou COULEMELLE, bot. crypt. Noms vulgaires de l'Agaric élevé. (b.) COLEMOUSE. OIS. S^n. anglais de la petite Charbonnière, Parus ater, L. ÎT. MÉSANGE. (DR..Z.) COLENICUL OIS. Syn. du Cocyal- cas , Perdi.v borealis. y. Perdrix. (DR..Z.) COLENICUILTIC. ois. (Hernan- dez. J Syn. présumé du Colin Ho- houi , Perdix mexicana , L. y. Per- drix. (nR..z.) COLÉOPTÈRES, ins. Coleoptera , L. ; Eleutlierata , Fabr. Cinquième ordre de la classe des luiectes dans la méthode de Latreille (Règn. Anim. de Cuv.) , ayant pour caractères es- 3o8 COL scntiels : quatre ailes, dent les deux supérieures en forme d étuis 5 des man iibulcs et des mâchoires; ailes inférieures pliées seulement en tra- vers ; étuis ou élytres crustacés et à suture droite. Ce petit nombre de caractères tranchés suffit pour distin- guer les Coléoptères de tous les autres ordres. Personne ne les confondra avec les INévroptères , lesTiépidoptè- res , les Hyménoptères et les Diptè- res ; ils ressemblent cependant sous plusieurs rapports aux Hémiptères et surtout aux Orthoptères que Linné leur avait associés, mais l'organisa- tion de la bouche, plusieurs autres particularités et le mode de métamor- Ehose détruisent ce rapprochement - es Coléoptèrts forment un groupe très-naturel, et les individus qui le composent, présentent tous une telle analogie dans \e fades, qu'il devient très-aisé de les reconnaître , et qu'on pourrait supposer que lien n'est plus simple que d'embrasser ces Insectes dans une même pensée et de réduire à un petit nombre de propositions gé- nérales ce que l'on sait de leur orga- nisation et de leurs habitudes. Ce ré- sultat n'est cependant pas aussi fa- cile à obtenir qu'on pourrait le croire. En effet, l'esquisse d'un semblable tableau ue saurait être tracée large- ment et à grands traits; elle veut de nombreux détails , et nous n'en pos- sédons encore que fort peu ; elle né- cessite en outre une liaison étroite entre tous les faits, et la science nous les offre pour la plupart isolés. Nous croyons donc utile , malgré les obser- vations que nous avons faites sur une multitude de genres , de restreindre Î)rovisoirement notre cadre et de n'a- )order qu'avec réserve les généralités sur les Coléoptères. Ce n'est d'ailleurs ni le cas ni le lieu de présenter des o/) servations nouvelles qu'on ne vien- drait pas chercher ici el qui trouve- j.out bien plus naturellement leur place dans des Mémoires spéciaux ou jans un ouvrage général. Considérés à l'extérieur et dans I état parfait , le corps des Coléoptè- res peut) comme celui de tout In- COL secte , être divisé en trois parties très-' distinctes, la tête, le thorax et l'ab- domen. — La tète, qui varie singu-' lièrement par sa forme et son volume, supporte deux antennes de figure quelquefois semblable dans toute une famille, d'autres fois variables sui- vant les genres et même selon les sexes, mais généralement composées de onze articles ; cile n'offre jamais d'yeux lisses, mais constamment des yeux à facette, ovales, arrondis ou figurés en croissant , en généi'al très- globuleux dans les espèces carnas- sières ; enfin , elle présente un cha- peron ouépistomede Latreille,etune bouche proprement dite , foi niée d'un labre ou lèvre supérieure transver- sale, mobile , plus ou moins large et fixée à la partie antérieure de I épis- tome : d'un sous -labre ou épipha- rynx constamment caché et consti- tuant le palais de la cavité buccale : d'une paire de mandibules de consis- tance ordinairement cornée , mais quelquefois membraneuses et tiès- petites dans les espèces qui ne pren- neui aucune nouriiture,qui vivent du suc des fleurs et sucent le liquide des matières animalesexcrémentitielles ou en putréfaction : d'une paire de mâ- choires plutôt molles que coriaces , nues ou garnies tantôt de poils, tantôt de dents, presque toujours bifides, ou partagées en deux lobes dont l'exté- rieur, plus grandet terminal, est arti- culé à la mâchoire , près de l'origine des palpes, et dont l'intérieur solide a quelquefois la consistance d'une man- dibule; le lobe extérieur est suscep- tible de plusieurs modifications ; il est transformé dans plusieurs Insectes, tels que les Coléoptères carnassiers et lamellicornes, en un palpe dedeux ar- ticles. L'autre palpe ou l'externe ne présente jamais plus de quatre articu- lations ; enfin , on observe à la bou- che une lèvre inférieure divisée en deux parties , le menton et la lan- guette, portant liue paire de palpes de quatre articles , mais dont le pre- mier est généralement très-peu ap- parent. Le thorax est divisible , de même ^ COL que celui îles autres Insectes hexapo- des, en trois segineiis qui ont un de- gré de (léveloppoincnt particulier. Le inésolhorax est très-étroit taudis que le corselet ou proihorax et le métatho- rax ont un volume considérable; c'est là un des caractères les plus ira- portans que présente le squelette des Coléoptères. Le prothorax , toujours libre, exécute des mouveraens as- sez étendus ; les deux autres sont constamment unis entre- eux et à peu près immobiles. Par cela môme que le mésothorax est très-peu dé- veloppé , toutes les pièces qui entrent dans sa composition sont restées ru- dimentaires; cette particularité est principalement sensible dans l'écus- son qui , bien que fort petit dans plusieurs cas , n'en existe pas moins , et pjt toujours composé de quatre pièces : l'écu antérieur, prœscutum; l'écu, sciitinn; l'écusson , scutellum; l'ecusson postérieur , poslscutellum. Cesélémens sont , à la vérité, réunis entièrement entre eux, mais dans certains genres, les soudures se voient parfaitement. Nous entrerons, au mot Thorax, dans quelques détails qui ,si nous les placions ici, ne seraient pas compris. Le prothorax supporte seu- lement la première paire de pâtes; le mésothorax la seconde et les élytrcs; celles-ci sont plus ou moins consis- tantes et plus ou moins développées. Ordinairement elles égalent l'abdo- men en longueur, mais dans quel- ques espèces, elles sont excessive- ment courtes, et n'en recouvrent guère que le quart. En général elles sont libres et s'étendent dans l'action du vol; quelquefois cependant elles sont soudées l'une à l'autre sur la ligne moyenne ; cet état particulier se trouve en rapport constant avec l'absence des secondes ailes; le mé- tathprax donne attache à la troisième paire de pâtes et aux ailes proprement dites; celles ci manquent lorsque les élytics sont soudées entre elles ; quand elles existent, elles sont re- pliées coiistammenl sur elles-mêmes , et celle disposition est propre aux In- fectes de cet ordre, Elles sont mem- COL 3o9 braneuses et opèrent le vol presque seules , les élytres n'en étant que les agens secondaires. Les pâtes ont un développement variable; les anté- rieures ou celles du prothoiax sont très- souvent remarquables par quel- ques particularités propres aux mâles, et par la forme et le nombre difi'érens des articles des tarses. On les avait cruescomposéesdecinq pièces: la han- che, letrochanter, la cuisse, la jambe et le tarse. Nous avons démontré, dans notre travail sur le Thorax, qu'il existait une sixième pièce mobile Irès- "^iipoi'tante, cachée constamment dans l'intérieur du thorax et qui sert à l'articulation de la hanche avec l'é- pimère. Nous avons appliqué à cette pièce, jusqu'ici inconnue, le nom de Trochaalin , par opposition à Tro- chanter. L'abdomen des Coléoptères se ré- trécit rarement à la base, il est sessile, c'est-à-dire uni au métalhorax par son plus grand diamètre transversal; sa partie inférieure, ou le ventre propre- ment dit de quelques auteurs, est moins étendue dans le sens longitudi- nal que la supérieure , et cette diffé- rence est due au développement du' sternum du niétathorax qui se pro- longe en arrière et envahit ainsi la place que l'abdomen devrait occuper. Cette disposition est surtout sensible dans les Copris , oii les anneaux du ventre sont extrêmement refoulés les uns sur les autres. Dans quelques espèces , le premier anneau est divisé en deux parties par le sternum qui se place entre elles sur la ligne moyenne. Inférieurement l'abdomen a toujours une consistance cornée; à la partie su- périeure il est toujours mou , lorsque les élytres existent; mais s'il arrive que celles-ci soient plus courtes que l'abdomen, ou qu'elles manquent com- plètement , la partie supérieure de- vient aussi solide que l'inférieure. Les Staphylins et plusieurs genres voisins peuvent être cilés comme exemples. L'analoinie interne des Coléoptè- res a été éclairée, dans ces derniers temps, par les travaux importans de 5io COL Raradolir, et tout récemment par Léon Diifour q\ii a fait cle cet or- dre d'Insccles une étude toute spé- ciale. II a passé en revue la plupart des familles, etila déduit de ce travail, avec une sagacité admirable , quel- ques propositions générales très-sa- tisfaisantes. Nous laissons à noire ami le plaisir de les publier lui-même: on pourra d'ailleurs , en recourant aumot CAEABiQUEet à quelques gen:- res de l'ordre dont il est question , prendre une idée de l'excellent esprit qui a présidé à ces recherches. Les sexes , outre qu'ils sont distin- gués par les organes générateurs , présentent assez souvent des différen- ces extérieures , soit dans les anten- nes , soit dans les pâtes ou dans quel- ques autres parties ; toutes ces diffé- rences , lorsqu'on les connaîtra, se- ront mentionnées à chaque genre en particulier. L'accouplement , dont la durée varie de quelques heures à un ou deux jours , ne paraît avoir lieu qu'une seule fois. La copulation achevée , le mâle ne tarde pas à périr, et la femelle meurt immédiatement après la ponte des œufs. Ces œufs , qui varient en volume , en forme, en. couleur et en consistance , sont dé- posés dans des lieux et des substances très-différentes, suivant le genre de vie de la larve qui doit en naître. Quelques espèces les pondent dans Jes eaux tranquilles; d'autres les pla- cent sur certaines Plantes ; plusieurs les introduisent dans des matières animales , dans les cadavres en pu- tréfaction , et un grand nombre les enfoncent dans la terre. Les larves qui en naissent diffèrent singulière- ment entre elles; en général elles res- semblent à un Ver mollasse ayant la tète et la partie supérieure des trois an- neaux qui la suivent écailleuses, elles sont munies de six pâtes : les yeux, qui seront un jour à facettes, ne pré- sentent encore que des petits corps granuliformes , souvent au nombre de six de chaque côté. Leur bouche est pourvue d'instrumens en rapport, pour la forme , le développement et la consistance, avec leur manière de vi- COL vre ; les mandibules sont très-fortes et cornées dans les espèces qui rongent les substances ligneuses ; elles sont coriaces dans celles qui se nourrissent de feuilles , et presque membraneu- ses dans le grand nombre de larves qui vivent dans les matières cadavé- reuses ou en putréfaction. Les anten- nes sont ordinairement très-courtes , cylindroïdes ou coniques , et compo- sées d'un petit nombre d'articles. Il est impossible, dans l'état actuel de la science , de présenter des géné- ralités plus complètes sur l'organi- sation des larves; cependant on a observé quelques faits communs re- latifs à leurs mœurs , et que nous transcrirons d'après Olivier et La- treille. Les Coléoptères vivent bien plus long-teuips dans l'état de larve que dans celui d'Insecte parfait, et la durée de cette première forme varie singulièrement suivant les genres ; leur accroissement est d'ailleurs dau- tant plus prompt que leur nourriture est plus abondante et que la tempé- rature est plus élevée. Quelques-unes passentl'hiver sans presque mangeret sans croître d'une manière sensible; niaisdèsque la chaleur s'est fait sentir, elles se gorgent denourritui-e et crois- sent rapidement. On a remarqué que les larves qui vivent de feuilles, telles quelesCriocères,les Altises,les Chry- somèles , ne restent guère plus d'un mois dans cet état , et qu'au contraire celles qui se nourrissent des racines des Plantes y demeurent deux, trois années et même plus. L'observation apprend encore que les Coléoptères qui passent l'hiver sous la forme d'œuf sont ceux qui vivent peu de temps à l'état de larve; ils naissent, croissent , se reproduisent et périssent dans le courant de la belle saison, tandis que les Coléoptères qui passent l'hiver dans l'état de larve ou de nymphe , sont ceux qiù vivent long- temps sous ces deux formes. — C'est principalement à l'état de larve que les Coléoptères font de grands torts à l'agriculture et l'industrie. Tout le monde connaît par leurs ravages cel- les des Bruches , des Charansons , des COL Calandres , des Hannetons , des Cé- toines , des Cl iocères , des Chrysomè- les , des Clairons , des Anthrènes cl des Derincstes. /'. ces mois. Les larves (les Coléoptères changent or- dinairement trois ibis de peau , et quelques - unes de celles qui vivent dans la terre ci>nstruiscnt une sorte de coque dans laquelle elles se niéla- morphosent en nymphes; sous celte ii)rme elles ne prennent aucune nour- lilure, ne mrinilestent aucun mouve- ment et restent plus ou moins long- temps dans cet état. Linné, Fabricius, Geofl'roy , Oli- vier, Latrcille , Duméril, etc., ont éta- bli dans l'ordre des Coléoptères des divisions plus ou moins naturelles. Ceoûroy ayant observé que les Co- léoptères d'un même genre et dune même famille ont toujours un nom- lire égal d'articles aux tarses , et que les difïérences que ces parlies présentent sont constamment liées à quelques rapports généraux d'organi- sation , a eu l'heureuse idée de baser sur les caractères tirés des tarses les premières grandes divisions : ainsi il a partagé les Coléoptères en quatre sections delà manière suivante : I. Cinq articles à tous les tarses. Pentajières. II. Cinq articles aux quatre tarses antérieurs, quatre aux deux derniers. IIÉTÉBOMÈRES. III. Quatre articles à tous les tarses. TÉTBAMÈRES. ÏV. Trois articles à tous les tarses. Trimères. Latreille n'ayant aperçu chez cer- tains Insectes que deux articles à tous les tarses , les avait rapportés à ime cinquième section qu'il nommait Dimères : depuis, il s'est convaincu que ce groupe rentrait dans celui des 'rrimères. INous n'offrirons ici aucuji autre détail sur la classilicatiou des Coléoptères ; elle sera exposée d'une manière générale à l'article Entomo- XOGIE, et on trouvera les divisions secondaires à chacune des quatre sec- tions. T'. Pentamères , etc., etc. Les Coléoptères se rencontrent sous les pierres, les ccorces d'Arbres , les COL 3ii mousses , dans le tronc des Arbres morts ou vivans , dans les bo;s de construction , dans les cadavres en pulréliiction , dans les lientes d'Ani- maux , sur les Fleurs , etc. Ils sont répandus sur toute la terre, mais non pas également. Latreille, qui le pre- mier s'est occupé de la dislribulioa géographique des Animaux articulés, nous a transmis sur ce sujet des ob- servations importantes que nous croyons devoir faire connaître , par- ce qu'elles trouvent ici naturellement leur place. « Les Coléoptères d'Euro- pe ont une grande affinité avec ceux de l'Asie occidentale et du nord de l'Afrique. Ces traits de parenté se prononcent d'autant plus que les qualités , l'exposition du sol et la tem- pérature étant à peu près identiques, l'on se rapproche davantage du tro- pique boréal. Cest ainsi que , sous le quarante-quatrième degré de latitu- de , commencent à se montrer des es- pèces de quelques genres de la famille des Carnassiers, de celle des Lamelli- cornes, de la section des Hétéromè- res , et de la tribu des Charansonites propres aux climats chauds. Là appa- raissent encore des espèces sensible- ment plus grandes que leurs congé- nère^ observées plus au nord. Quel- ques genres ont tlisparu , et d'autres remplissent ces lacunes dans leurs fa- milles respectives. La domination des Carabes proprement dits, si puissante dans les contrées septentrionales et tempérées de l'Europe et de la por- tion de l'Asie la plus occidentale , cesse vers le tiente-cinquièmc degré de latitude nord. Les Anthies et les Graphiptères leur succèdent. Sous des rapports d'entomologie, l'Europe s'étend beaucoup plus à lestquedans nosdivisions géographiques, puisque les Insectes du Levant , et même de la Perse,onlune physionomie européen- ne. Aussi l'Autiiche et la Hongrie , par leur situation plus centrale et d'autres circonstances locales, sem- blent-elles plus riches numérique- ment en espèces que les pays occi- dentaux de l'Europe. Ceux-ci néan- moins en possèdent qui leur sont^x- &12 COL clusivemcnt propres, cl dont les ra- ces , peut-être à raison du voisinage de l'Océan et de son influence , se prolongent assez loin du nord au sud. L'Europe nous paraît odVir un mélange nombreux et varié de Co- léoptères carnivores et herbivores. Les espèces de la f;rniille des Carnas- siers , de celle des Brachely très et des Clavicornes . les Apliodics, les Mé- loës , les Callidies , les Leptures , les Clirysomèles, les Lixcs, etc., y sont proportionnellement plus nombreuses que dans les autres parties du mon- de. Les Coléoptères herbivores domi- nent dans l'Amérique méridionale , mais les Oiseaux, les Roptiles, et mê- me les Quadrupèdes insectivores, y abondent et rétablissent l'équilibre. Plusieurs espèces des contrées boréa- les du même continent se rappro- chent beaucoup des nôtres; quel- ques-unes même sont communes aux deux hémisphères. Parmi celles-ci , il en est qui, habitant les climats les plus septentrionaux de la Suède , du Groenland et des îles adjacentes , ont pu gagner cette partie de l'Amérique. Les autres , étant presque toutes xy- lophages , ont p\! y être transportées au moyen du bois employé à la cons- truction des vaisseaux. Nonobstant ces rapports, les Coléoptères du nord du Nouveau-Monde ont plus d'affinité avec ceux de ses contrées méridiona- les qu'avec les nôtres. Nous n'avons point, par exemjile , une seule es- pèce de Cétoine à corselet lobé posté- rieurement, de Galérite , de Tétrao- nix, de Parandre, etc.. Insectes ré- pandus dans toute l'Amérique ; mais aussi on n'y a pas encore découvert d'espèces de certains genres dont nous sommes en possession. On re- marque toutefois entre l'Amérique septentrionale et l'Europe cette con- formité ,qu'on y trouve aussi plusieurs Coléoptères de la famille des Carnas- siers , inconnus dans les régions équa- toriales , et que les proportions de grandeur des espèces analogues se maintiennent de part et d'autre dans les mêmes limites. » L'ordre des Colcoptçres est Ircà- COL nombreux ; Dejean dont la collection estunedesplusrichesde noire époque, en possède six mille six cent quatre- vingt-douze espèces, suivant son cata- logue imprimé en 1821. Ce nombre s'est depuis singulièrement accru. Aucun de ces Insectes n'est utile airx arts ; la médecine n'emploie, jusqu'à pré- sent, que la Cantharide vésicatoire et le Mylabie de la Chicorée qui, en Chine et dans tout le Levant, sort aux mêmes usages. Les Romains servaient sur leurs tables plusieurs larve; de Coléoptèi-es appartenant, à ce qu'où croit , aux genres Lucane et Capri- corne; ils les nourrissaient avec de la farine. Les Indiens elles Américains mangent avec délice les larves du Cbai^inson palmiste. (Atro.) COLÉOPTILE. Coleopfda. bot. PHAN. Dans les Végétaux dlcotylé- dons , on sail que la gemmule , c est- à-dire le petit bourgeon qui lenfei'me les premières feuilles de la Plante , est y>lacéc entre les deux cotylédons, et qu'on l'aperçoit facilement en écar- tant ces deux corps l'un de l'autre. Il n'en est pas ainsi dans les Plantes monocotylédones. Ici , en effet , la gemmule est toirjours renfermée dans une sorte de gaîne ou d'étui parfaite- ment clos, qu'elle est obligée de percer pendant la germination pouv pouvoir développer les feuilles qui la composent. C'est à cette espèce de gaîne que Miibel donne le nom de Coléoptile. Mais nous avons observé que cette Coléoptile , considérée par cet habile observateur comme un or- gane particulier qui ne se rencontre que dans un certain nombre de Mo- nocotylédons , leur appartient à tous, et qu'il n'est rieii autre chose que le véritable cotylédon de ces Végétaux. l^. EMBaTON. (a. r.) *COLÉOPTILÉS. BOT. PHAN. Mir- bcl nomme ainsi les embryons pour- vus d'une coléoptile. P'. ce mot. (A. R.) COLÉORAMPHE. Coleommphls. cns. T^. CiiioNis. COLÉORHIZE. Coleorhiza. bot. PHAX. De même que la coléoptile COL ( V. ce mot ) , la Coliiorhizc existe dans tous ks embryons inonocotylë- rlons , et en forme un des caractères les plus tranches. C'est une espèce de petite poclie continue avec la masse (le l'embryon , et recouvrant entiè- rement la radicule qui se trouve ainsi intérieure. Dans les Dicolylcdons , au contraire, la radicule est toujours nue et dépourvue de Coleorhize. C'est «l'après cette considération que le professeur Richard a divisé les Végé- taux jdiaiierogamcs en deux grandes sections ; les Endokiiizes qui ont la radicule intérieure , c'est-à-dire re- couverte par une Coleorhize qu'elle est obligée de percer pour se dévelop- per et devenir la rncine , et les ExoR- Hizr.s dont la radicule est nue et sans enveloppe. La première de ces deux sections correspond exactement aux Monocotylédous , et la secohde aux Dicotylédons. Celte classification a sur l'autre l'avantage d'otTrir moins d'exceptions. En effet on sait qu'il y a certains Végétaux dont le nombre des cotylédons n'est pas rigoureuse- ment limité, et d'autres qui en pré- sentent constamment plus de deux. La famille des Conifères en offre plu- siems exemples. Les objections faites contre cette classification sont peu fondées. Ainsi l'on a dit que la grande Capucine, qui est évidemment une Plante dicotylédone, avait sa radicule coléorhizée, et était par conséquent endorhize. Ce fait n'est pas exact. En effet dans la Capucine il n'y a pas de Coleorhize; mais la radicule, peu de temps après son premier développe- ment , se flétrit à son extrémité, tombe et pqusse une nouvelle racine. Mais ici il n'y a pas d'étui renfermant la radicule avantla germination , cl for- mant une véritable Coleorhize. Il en est de même de la graine des Rapha- nus. Henri Cassini a prétendu que les deux oreillettes que l'on remarque au collet de la racine dans les Raves, les Radis, étaient les débris de la Co- leorhize qui enveloppait la radicule. Cette assertion est fausse. Nous avons étudié avec soin tous les degrésde ger- mination des Riip/iant/s , nous avons COL 3i3 analysé leurs graines à l'état de repos, et elles ne nous ont offert aucune trace deColéorhiz;\Lcs deux oreillettes ne se forment que long-temps après la ger- mination et par une sorte de décorti- cation qui sépare la partie corticale de la partie interne. Ainsi ces deux objections sont nulles contre la divi- sion des Végétaux en endoihizes et en exorhizes. (a. R.) * COLÉOSAINÏHE. Coleosanthus. BOT. PU AN. Ce genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie égale, L. , a été fondé par Cassini qui lui a assigné, entre autres caractères, les sulvans : calathide sans rayons , composée de fleurons nombreux et fertiles ; involucre formé d'écallles un peu imbriquées , lancéolées , mem- braneuses sur leurs bords ; récepta- cle plane , hérissé de poils courts; ovaire cylindroide , hispide , sur- monté d'une aigrette plus longue que la corolle et légèrement plumeuse ; corolle à peu près cylindrique , ré- trcclé à sa partie supérieure ; une zone épaisse de poils laineux enlçure la base du style. F', pour plus de détails le Bulletin de la Société Philomatique (avril 1817). IN'ous devons ici nous borner à dire que ce genre a été placé par son auteur dans la tribu des Eu- patoriécs et qu'il se compose d'une seule espèce , le Coleosanthus Caua- nillesii , que Cassini a décrit d'après un échantillon envoyé à Jussleu par Cavandles sans indlcalionde localité, mais seulement avec une petite note dans laquelle on apprend que la Plante a six pieds de haut, que la tige est glabre, cylindrique, etc. (g..n,) COLERETTE ou COLLERETTE. lîOT. piiAN. Quelques auteurs appel- lent ainsi l'involucre qui accouipagne l'ombelle dans les Plantes de la fa- mille des Ombellifères. V. Involu- cre. (a. r.) * COLES. BOT. PHAN. F". Cola. COLETTA VEETLA. bot. piian. Svn. inalabare de Badcria Prlonilis. (B.) COLEUS. B(vr. PiiAN. Ce genre 3i4 COL ëlabli par Lourciro ( FI. Cochinch. , éd. Willfl. 2, p. 45i ) a été réuni au Plectranthus de l'Héritier par Rob. Brown.(7^/w//-. FI. Nou.-Holl.,^. 5o6) dans ses annotations sur ce dernier genre. Il suffit, en effet, de jeter les yeux sur la figure de cette Plante donnée par Rumph ( Fleib. Amhoiii., c. 8,1. 102) pour se convaincre de la réalité de ce rapprochement. Le caractère d'avoir les filets des éta- mines réunis en gaîne inférieure- ment, se trouve également dans le Plectranthus ocymoides et dans le Plectranthus crassifolius de Vahl ; des-Iors il ne peut servir comme dis- tinction générique. J^. Plectranthe. L'espèce qui a servi à constituer ce faux genre est une Plante indigène des îles de l'archipel Indien. Elle abonde surtout à Banda et à Am- boine , oli Rumph dit qu'on la sème sur les murs des édifices , moins peut-être comme Plante d'orne- ment que pour des usages supers- titieux' , comme , par exemple , pour les préserver des enchantcmens que redoutent singulièrement les peu- ples de ces îles. On l'emploie aussi à des usages économiques. Ainsi les femmes mettent ses îbuilles dans le linge pour lui donner une bonne odeur; on les tait cuire avec des feuil- les de Laitue et de la viande de Chè- vre, et de cette manière se compose un mets fort au goût des Indiens. Quant aux propriétés médicales, il est inu- tile de répéter ce qu'on a dit de ses vertus fébrifuges; de même que toutes les Labiées odoriférantes , elle peut être utile dans les maladies nerveu- ses , telles que les spasmes , les con- vulsions, l'asthme, etc. (g..n.) COLEUVRÉE. BOT. PHAN. Pour Couleuvrée. /^. ce mot. (b ) COLFISH. POTS. C'est-à-dire Pois- son-Charbun. Variété de Morue que sa préparation médiocre met à la por- tée des matelots et autres classes peu aisées de la population hollandaise et anglaise. (b.) COLGRAVE. OIS. Syn. vulgaire COL du Corbeau, Corpus Cora.v , L. P^. Corbeau. (dr..z.) COLHERADO. ois. (Marcgraaff.) Syn. portugais de la Spatule rose , Platalea Jjaja, L. F^. Spatule. (DTI..Z.) * COLI. OIS. (Paulin.) S\n. vul- gaire dans l'Inde de la femelle du Coq , élevée en domesticité. 7^. Coq. (DR..Z.) C0LIA.de. CoUas. iNS. Genre de l'ordre des Lépidoptères établi par Fabricius et rangé par Latreille(Règn. Anini. de Cuv.) dans la famille des Diurnes. Ses caractères sont: anten- nes courtes et finissant graduellement en une massue allongée etobconique ; palpes inférieurs très - comprimes ; leur dernier article beaucoup plus court que le précédent; ailes posté- rieures sans concavité et sans échan- crure à leur bord interne , prolon- gées sous l'abdomen, et lui formant une gouttière; six pâtes propres à la marche dans les deux sexes; crochets des tarses unidentés ou bifides. Les Insectes de ce genre ont six pieds égaux, et avoisinent par-là les Papil- lons proprement, dits , les Thaïs et les Parnassiens; ils s'en éloignent cepen- dant par la disposition des ailes pos- térieures. Leurs palpes extérieurs velus et la saillie des crochets de leurs tarses empêchent de les confondre avec les Polyommates et les Erycines. Enfin ils se distinguent des Piérides, auxquels on devrait rigoureusement les réunir, par leurs antennes et leurs palpes inférieurs. Le genre Coliade comprend la quatorzième famille des Papillons d'Ochsenheimer, celle qu'il nomme les Vanaïdes jaunes. Les che- nilles n'ont point de tentacules; elles sont cylindriques ou bien comprimées postérieurement. On remarque une raie longitudinale sur chaque côté de leur corps. Le dessous du ventre est plus pâle, et c'est à cause de cela que quelques auteurs les ont désignées sous le nom de Chenilles à ventre pâle {PaLlidl ventres). Les chrysalides sont allongées, anguleuses, avec l'une et l'autre extrémité terminées en pointe. ( - tîuilJuer /•m.r '<■/ Jllv.r ' Fi^-.i. COLlIiRI TOPAZK. TROCHILVS PELLA . (Jniel. Fijjjv:2. C'OJ.IJMU À (RAVATTE VKUTK . TROCHIHS MACn^tTrs . Gm.l. COL Elles sont fixées à la manière de celles des Papillons. Ce genre est assez nom- breux en espèces; parmi elles nous citerons : la Coliade Citron , Pa- pilio BhamnlAe Linné, ou le Citron de GeoflVo}' (Hist. des Ins. T. ii, p. 74), figuré par Engramelle(Pap. d'Eu- rope, pi. 53, n. 10, A, c). Celte espèce qu'on peut considérer comme type du genre est remarquable par l'angle curviligne de chacune des ailes. Ce caractère spéclliquc a paru d une grande valeur au docteur Leacli qui a fondé pour cette espèce et quelques autres un nouveau genre qu'il a nom- mé Gonopleryce , c'est-à-dire ailes anguleuses. La chenille vit sur le Ner- prun purgatif (/^/^(ZW////5 cathartkus) et la Bourdaine [lihainnus J-raiigi/la.) La CoLiADE Souci , Colias ediisa ou le Papilioedusa de î'abriciiis, dé- crit par Geoffroy {loc. cit. p. 76) sous le nom de Souci, variété a, b, fi- guré par Hubner sous le nom d'Hé- lice, et par Engramelle (/oc.c/V. pi. 54, n. 3, A, E, et pi. 79, Suppl. ï. xxv, fig. 3 , f , g ). La chenille vit sur plu- sieurs espèces de Trèfles. (aud.) COLIART. POIS. L'un des noms vulgaires du Raya Bâtis. K. Raie. (B.) COLLVS. POIS. Espèce du genre Scombre. P" . ce mot. (b.) COLTAS. INS. /^. COLIADE. COLTBELLE. bot. PHAN.(De Can- doUe.) Syn. de Cucubaèus Behen dans les environs de Perpignan. (c.) COLTBRL Tiochilus. ois. Gen- re de l'ordre des Anisodactyles. Ca- ractères : bec plus long que la tête, grêle , droit chez un certain nombre d'espèces, arqué chez les autres , tu- bulé, déprimé à la base qui e^l de la largeur du front et où l'arèle est dis- tincte , acéré à la pointe ; mandibule inférieure presque cachée par les bords de la supérieure; langue ex- tensible , longue, cylindrique à la base, bifide à l'extrémité; narines placées près de la base du bec , mar- ginales, couvertes par une membrane COL 3i5 arrondie, ouvertes en avant; pieds très-courts, impropres à la marche; quatre doigts presque entièrement di- visés , dont un derrière ; tarse plus court que le doigt intermédiaire; ailes longues; toutes les rémiges unifor- mément étagées ; la première la plus longue. Si la nature a départi à l'Aigle la force et la majesté , à l'Autruche une taille gigantesque avec la rapidité de la course, au C>gne l'élégance et la douceur , au Paon la richesse du plu- mage, elle a comblé d'autres bienfaits la famille nombreuse des plus petits êtres que l'on admire parmi les Oi- seaux. Rien ne peutsurpasser, en éclat et en magnificence , la robe qui pare la majeure partiedes Colibris ; Tory sem- ble répandu avecprofusion; les reflets, que lance leurplumage, surpassent en pureté , en brillant Télincelle furtive qui s'échappe de la pierre de Gol- conde. Chaque plume et même cha- cune de ses barbules sont autant de réflecteurs merveilleux , qui , sui- vant l'angle d'incidence sous lequel tombe la lumière , décomposent ce fluide et renvoient alternativement plusieurs de ses rayons colorés. Les Colibris habitent les contrées les plus chaudes du nouveau continent; quel- ques espèces voyageusess'en éloignent au plus fort de l'été pour aller visiter diverses parties de l'Amérique sep- tentrionale , mais elles y retournent aussitôt qu'elles sentent la tempéra- ture s'affaiblir. En vain a-t-on essayé mainte fois d'apporter vlvans, en Eu- rope, ces élégans Américains; la jouissance de posséder ces charmans Oiseaux , d'un caractère peu sauvage, très-susceptibles d'éducation , nous est refusée : quelques-uns y sont ar- rivés , ont langui quelques jours et sont morts de froid. Répandus en très-grand nombre dans leur pays natal , les Colibris y aiment le voisi- nage des habitations ; ils sont pres- que constamment dans les jardins , voltigeant avec une rapidité incroya- ble de fleur en fleur et s'arrêtant ordinairement d'un vol stationnaire devant l'une d'elles, jusqu'à ce qu'ils sie COL aient trouvé la branche favorable sur laquelle ils puissent se poser , et d'oîi il leur soit facile d'élancer leur langue fourchue et effilée dans le nectaire où s'élabore le miel qui paraît être leur nourriture favorite. Ils sont peu dé- fians, se laissent approcher très-près; mais ils partent comme un trait , et en jetant un cri , lorsqu'on fait mine de les vouloir saisir. Leurs petits pieds si grêles, si d^Çlicats, sont peu favorables à la marche; c'est sans doute pour cela qu'on ne les rencon- tre Jamais à terre. Ils se battent avec acharnement entre eux. Ils sont cou- rageux, audacieux même; quand il s'agit de défendre leur couvée, on les voit alors résister à des Oiseaux beau- coup supérieurs en taille et en force, et parvenir assez souvent à les mettre en fuite. Ce courage qu'ils montrent à protéger, à garantu' leur famille naissante, est un gage de la tendresse qu'ils ont pour elle; en effet , cette tendresse éclate déjà dans les soins qu'ils apportent à préparer le ber- ceau qui doit recevoir les fruits de leurs amours; les deux sexes s'en oc- cupent avec une commune ardeur, et la délicatesse de sa construction riva- lise avec sa solidité : c'est une espèce de feutre de soie et de coton artiste- ment tissé et revêtu à l'extérieur de Li- chens et de très -petites bûchettes en- duites de sucs gommeux. Ce nid a la forme d'une capsule qui serait sus- pendue à une branche , à une feuille et même souvent à un brin tlu chau- me qui recouvre les habitations. La ponte est de deux œufs blancs, dont le volume quelquefois surpasse à peine celui d'un pois ordinaire ; le mâle et la femelle les couvent avec beaucoupde constance pendant douze à treize jours ; les petits, en naissant, ont à peu près la gro-;seur d'une Mou- che commune; ils éprouvent, à me- sure qu'ils avancent en âge, des mues successives , auxquelles il faut attri- buer la confusion qui a long-temps l'égué dans la désignation des espèces du genre Colibri , et qui , peut-être , n'est pas encore entièrement dissipée. Les couvées se répètent, à ce que COL l'on assure , jusqu'à quatre fois dans l'année. Plusieurs ornithologistes , d'après Lacépède , ont divisé les Colibris en deux genres , et ont placé dans le se- cond , sous le nom d'Orthorynques ou Oiseaux-Mouches, les espèces qui ont le bec droit; mais , comme plu- sieurs d'entre elles forment une tran- sition insensible du bec droit au bec arqué, il en est résulté qu'à cet égard la division devenait , pour ainsi dire , impossible. Or, il est préférable, ainï>i que l'ont fait Vieillot et Temmiuck, de ne l'endre la division que section- naire du genre ; alors l'erreur, si on en commet , n'entraînera à aucune conséquence. f Bec arqué. — Colibris propre- ment DITS. Colibri acutipenne , Trochilus caudacutus , Vieill. Parties supérieu- res d'un vert doré; rémiges d'un noir bleuâtre ; reclrices bleues à reflets verts, très-pointues, étagées , les in- termédiaires plus courtes que les laté- rales qui sont fort étroites ; gorge et haut du cou blancs, marqués de petits points noirs; bas du cou et poitrine bleus à reflets ; bec noir. Longueur, cinq pouces quatre lignes. Du Para- guay. Colibri d'Amboine. /^. Souïman- OA d'Amboine. Colibri Arlequin , T/oc/«/7tf5 mu/- ticolor, Lath., Vieill., Oiseaux dorés, pi. 69. Parties supérieures, gorge, devantdu cou et poitrine verts; partie du dos et croupion brunsou mélangés de brun ; une bande bleue entre l'œil et la nuque, et plus bas une tache irrégulière noire ; rémiges et rectrices d'un brun passant au violet; ventre et tectrices caudales inférieures rou- ges. Longueur, quatre pouces. Colibri Azzara, Trochilus Azzara, Vieill. Parties supérieures d'un vert bleuâtre à reflets dorés ; sommet de la tête mordoré ; les côtés bruns ; les deux rectrices latérales terminées de blanc ; devant du cou et poitrine d'un brun roussàtre avec un trait longitu- dhial blanc; des reflets dorés sur \ca COL cùlés et les flancs. Longueur, quatre pouces cinq lignes. Du Paraguay. Colibri a bande blanche. V. Co- libri Azz ara. Colibri a bakde noire , Trochilus atricapilhis , Yieill. Parties s: iperieu- res d'un vert doré avec les plumes fran- gées de roussàtre ; celles de la tète sont noirâtres ; un point blanchâtre de chaque côté de la tète ; une bande d'un noir velouté bordée de blanc s'étend depuis le bec jusqu'à la queue; rcctrices intermédiaires vertes , les autres d'un violet rougeàtre , tachées de bleu vers l'extrémité qui est blan- che ; bec assez gros et peu courbé. Longueur, quatre pouces quatre li- gnes. Du Paraguay. Colibri bleu , T/vc/iilus Cyaneus , Lath . , Trochilus venustissimus, Gmel . f^. Colibri Grenat. Colibri bleu du Mexique. J^. GuiT-GuiT. Colibri du Brésil, f^. Colibri AL'X PIEDS VETUS. Colibri brin blanc, Trochilus superciliosus , L. , \ ieill. , Oiseaux do- rés , pi. 17 et 18; Colibri à longue queue de Cayenne, Bufl'., pi. enl. 600, t'. 5. Parties supérieures d'un vert olive doré; deux traits blancs de chaque côté de la têle ; rémiges et tec- trices alaires d'un violet noirâtre; les deux lectrices intermédiaires beau- cou[> plus longues que les autres qui sont élagées et toutes terminées de blanchâtre ; bec long et noir. Lon- gueur, sept pouces. Les jeunes ont les plumes vertes bordées de gris. De la Guiane. Colibri brin bleu, Trochilus Cya- Tiurus, Gmel. Parties supérieures ver- tes ; sommet de la tête , poitrine et rectrices intermédiaires bleus ; parties intérieures grises. Longueur , huit pouces. Du Mexique. Espèce douteuse. Colibri brun , Trochilus fuscus , Yieill. Parties supérieures bi uuesavec quelques leûets verts; rémiges d'un violet sombre; gorge noire entourée d'un trait brun qui part de la mandi- bule inférieure ; devant du cou et poitrine bruns ; partie inférieure blan- che ainsi que la plupart des rectrices; COL .S 17 bec noir; jambes duveteuses. Lon- gueur, quatre pouces trois lignes. Du Brésil. Colibri a casque pourpré , Tro- chilus galeritus, Lath. Parties supé- rieures d'un vert doré; tête ornée d'une huppe pourprée à reflets dorés; rémiges et rectrices brunes ; parties inférieures d'un rouge doré. Du Chili. Colibri cendré, Trochilus cine- reus , Lath. , Vieill., Oiseaux dorés, pi. 5. Parties supérieures vertes à re- flets dorés ; une petite tache blanche à l'angle externe de l'œil; rémiges d'un violet noirâtre ; rectrices étagées, les intermédiaires vertes , les deux suivantes vertes à la base , ensuite d'un noir bleuâtre, enfin blanches à l'extrémité , les autres noires, frangées de blanc ; parties inférieures d'un gris cendré. Longueur, cinq pouce.> six lignes. Colibri du Chili. ^. Colibri a casque pourpré. Colibri a collier bleu, Trochilus forquatus , 'La th . , Trochilus purpura- ///s , Gmel. Parties supérieures vertes avec les ailes et la queue qui est fo'ir- chue, d'un pourpre foncé; un demi- collier d'un beau bleu; gorge et poi- trine vertes ; abdomen cendré. Colibri a collier rouge , Trochi- lus Leucurus, L. , Edw. , Gmel. , pi. i56 , Bufl". , pi. enl. 600 , f 4. Parties supérieures, gorge, poitrine, petites tectrices alaires d'un vert brunâtre h reflets doré.s; rémiges pourprées; les deux rectrices intermédiaires vertes , irisées; les autres blanches, nuancées de brun à l'extrémité; un demi-col- lier rouge; parties inférieures d'un cendré blanchâtre ; bec noirâtre; pieds blanchâtres. Longueur, quatre pouces six ligues. De Surinam. Colibri a collier de Surinam. f^. Colibri a collier rouge. Colibri a cravate noire , Tio- chilus nigricollis , Yieill. Parties su- périeures d'un vert doré; rémiges et rectrices d'un brun violet ; gorge , de- vant du cou et milieu de la poitrine d'un noir velouté; ventre vert. Lon- gueur, quatre pouces. Du Brésil. Colibri a cravate alerte , Tro- 3i8 COL chllus maciilatus , Gmel. , Trochilus gularis, Lath. Jeune Colibri à hausse- col verl qui prend son plumage d'a- dulte. Colibri a face orangée , Trochi- lus fulvifrons , Latham. Parties supé- rieures noirâtres à reflets bleus; haut de la gorge , bords extérieurs des ré- miges , lectrices caudales inférieures et une tache entre le bec et l'œil oran- gés ; rectrices bleues ; bec noir à la base , blanc à l'extrémité; pieds noirs. Longueur , trois pouces. Espèce dou- teuse. Patrie inconnue. Colibri a front jaune , Trochilus flavijrons , Lath. Parties supérieures vertes avec le front JTUue; rémiges et rectrices noiiàtres, Espèce douteuse. Colibri A gorge bleue, Vieill. , Oiseaux dorés , pi. 66. Parties supé- rieures d'un verl doré , noirâtre sur la tête et les côtés du cou; rémiges d'un violet noirâtre ; rectrices vertes en dessus , d'un violet bronzé en des- sous , avec une tache bleuâtre vers rexlrémité qui est blanche ; parties inférieures blanches variées de bleu à la gorge et à la poitrine. Longueur, quatre pouces quatre lignes. Il paraît être une variété d'âge d'une autre espèce , peut-être du Colibri à ventre piqueté. Colibri a gorge et croupion blancs. /^. souïmanga jaunatre. Colibri a gorge carmin , Trochi- lus gularis , Lath. Jeune Colibri Gre- nat qui prend son plumage d'adulte. Colibri a gorge grenat. /^. Co- libri Grenat. Colibri a gorge rouge. F". Coli- bri Oiseau-Mouche Rubis. Colibri a gorge verte de Cayenne. F. Colibri iiausse-col VERT, jeune âge. Colibri (grand). F". Colibri Gre- nat. Colibri Grenat , Trochilus gra- natinus , Lath., Trochilus auratus , Gmel., Vieill. , Oiseaux dorés , pi. 4 , Edw. Glan., pi. 266. Parties supé- rieures d'un noir bleuâtre; lectrices alaires et caudales d'un vei't doré brillant ; rectrices d'un vert noirâtre ; gorgé et devant du cou pourprés ; le COL reste des parties inférieures d'un noir bleuâtre; bec et pieds noirs. Lon- gueur, quatre pouces six lignes. La femelle est moins brillante ; elle a les parties inférieures et les ailes brunes. Colibri hausse-col doré , Tro^ chilus auruleiitus , Audeb. et Vieill., Oiseaux dorés , pi. 12 et i3. Parties supérieures d'un vert obscur doré ; tectrices caudales vertes; rectrices d'un bruu verdâtre ; les latérales vio- lettes, terminées de bleu; gorge d'un vert doré brillant , entourée d'un re- flet bleu ; poitrine noire ; ventre bru- nâtre; flancs variés de vert doré et de noirâtre ; bec et pieds noirs. Lon- gueur, quatre pouces. La femelle a le sommet de la tête brun , les rectrices latérales d'un brun roussâtre à leur base , ensuite d'un noir violet termi- né de blanchâtre , la gorge et la poi- trine de couleur grisâtre, plus obs- cure sur le ventre. De Porto-Ricco. Colibri hausse -col a queue fourchue, Trochilus elegans,Aud. et Vieill., Ois. dorés,pl.i4. Plumage vert plus brillant sur la gorge et les cotés du cou; poitrine et partie du ventre noires; rectrices d'un noir violet , les latérales plus longues ; bec noir eu dessus , jaunâtre en dessous ; pieds emplumés blancs. Longueur, quatre f)ouces quatre lignes. Les jeunes ont a gorge et le cou grisâtres, les rémi- ges et les rectrices brunes. De Saint- Domingue. Colibri hausse-col vert , Tro- chilus gramineus , Gmel. , Trochilus pectoralis , Lath. Parties supérieures d'un vert obscur faiblement doré ; ré- miges et rectrices d'un noir violet ; gorge et côtés du cou d'un vert fonce très-brillant; une plaque d'un noir velouté sur la poitrine ; abdomen d'un vert noirâtre et quelquefois blanc; bec très-long, noir ainsi que les pieds. Longueur , quatic pouces six li- gnes. Colibri huppé, Trochilus paradis- cus , Lath. La majeure partie du plu- mage rouge; les ailes bleues; une huppe composée de plumes étroites retombe sur le cou ; rectrices inter- médiaires beaucoup plus longues que COL les autres. Longueur, huit pouces six lignes. Du Mexique. Espèce dou- teuse. Colibri a iiurpn nonÉn, Ttochi- lus ciislatelliis , Lalli. Plumage verl ; tête garnie d'une huppe verte à reflets dorés très-bi illans ; ailes et queue noires. Longueur, deux pouces siv lignes. La femelle a les parties supé- rieures d'un hrun verJâtro , les infé- rieures blanchâtres. Pairie inconnue. Colibri di:s Indes, f^. Souïmanga ELEU. Colibri de la Jamaïque , Trochi- lus Mango, L. , Buff. , pi. enl. fiSo, f. .5; Vieill., Ois. dorés, pi. 7. Parties supérieures d'un vert doré ; rectrices d'un brun pourpré irisé en violet ; gorge , devant du cou, poitrine d'un noir velouté , encadré de chaque côté Î)ar une bande bleue qui descend du )ec. Longueur, quatre pouces. Ues Antilles. Colibri alongtje queue. F'. Co- libri A SRIN BLANC. Colibri a longue queue du Mexique. P'. Colibri a brin bleu. Colibri nu Mexique, T/vc/dliis //o/o5e/vcew5,L.,Butî". ,pl. enl. 6^0, fig. 1. Parties supérieures et gorge diin vert doré, irisé; une bande noire sur la poitrine ; lectrices alaires et cauda- les bleues ; rectrices noires irisées en violet ; parties iniérieures d'un noir bronzé. Longueur , quatre pouces. Colibri multicolor. f^. Colibri Arlequin. Colibri petit (Dulertre) , F^. Co- libri OiseaU-INÎouche huppé. Colibri (petit) du Brésil, Tro- chilus Thaumantius, Lath., Buff., pi. enl. 600 , f 1. Tout le plumage d'un vert doré , à l'exception des ailes qui sont d'un brun violet; une petite ta- che blanche à l'abdomen; rectrices bordées de blanc. Longueur , près de trois pouces. Du Brésil. Colibri (petit) brun, Edwards. A'. Colibri Oiseau-Mouche pourpré. Colibri (petit) de la Guiane. f^. petit Colibri du Brésil. Colibri (petit) violet, Buff. V. petit Colibri du Brésil. COL Ô19 Colibri piqueté, f^. Colibri Zit- ZlT. Colibri a piedo vêtus , Trochilus hirsutus , Gm., Vieill., Ois. dorés, pi. 20. Parties supérieures d'un vert dore ainsi que les deux re("tiices intermé- diaires; les trois latérales sont rousses avec une tache noire , tcnninée de blanc: parties iniérieures et gorge roussàtres. Bec noir avec la mandi- bule inférieure jaunâtre; pieds em- plumés jaunâtres avec les doigts et les ongles blancs. Longueur, quatre pou- ces six lignes. Le jeune, figuré pi. 68 des Ois. dorés , a le sommet de la tète, le cou et les lectrices alaires d'un brun bronzé. On observe encore quelques autres variations dans le reste du plu- mage. De l'Amérique méridionale. Colibri a plastron blanc , Tro- chilus rnargarilaccus , Lath., \'ieill., Ois. dorés, pi. 16. f~. Colibri a IIAUSSECOL VERT, jeiuic âge. Colibri a plastron noir. F'. Co- libri DE LA Jamaïque. Colibri a plastron violet, Tro- chilus Maiigo,\-A\\ Lath. ,\ieill., Ois. dorés, pi. 7. Ne diffère du Colibri à hausïc-col verl, dont Vieillot le croit une variété, que par la teinte violette de ses parties inférieuies. Colibri a poitrine bleue ( Az- zara). F^. Colibri quadricolore. Colibri quadricolore , Trochilus quadricolor , Vieill. Parties supérieu- res d'un vert doré ; tète noirâtre ; rec- trices violettes, terminées de noir ; devant du cou et poitrine d'un bleu foncé , bordés de chaque côté de bleu plus clair ; bec peu courbé. Longueur, quatre pouces cinq lignes. Du Para- guay- Colibri a queue blanche et VERTE, Trochilus viresceiis, Ois. do- rés, pi. 4i. Parties supérieures d'un vert doré ; sommet de la tête d'un brun verdâtre ; un trait blanc au-des- sus de l'œil; rémiges rousses; gorge et poitrine d'un vert jaunâtre , brillant; ventre verl doré; abdomen gris, mé- langé de vert ; rectrices arrondies , mélangées de vert et de blanc doré i bec peu courbé , blanchâtre , noir en dessus et vers l'extrémité, pieds jau- 520 COL nàtres. Longueur , quatre pouces six ligues. De l'île de la Trinilc. Colibri a qveve en ciseaux. F'. Colibri acutipenne. Colibri a queue rouRcnuE. F. COLIBRI Topaze. Colibri a queue singulière, Tro- c/iilus Erricurus, ViciU.,Temin., Ois. color. pi. 66 , iig. 3. Parties supé- rieures d'un vert dore ; rémiges bru- nes; rectrices singulièrement étagces, les latérales les plus longues; celles qui les suivent, plus courtes d'un tiers et toutes enlièremeut brunes ; les intermédiaires très-courtes et bor- dées de vert; gorge d'un violet clair et pourpré; un demi-collier blanchâ- tre et jaune, couvrant presque toute la poitrine. Bec peu courbé noir ainsi que les pieds. Longueur , quatre pouces trois lignes. De l'île de la Tri- nité. Colibri a queue violette , T/v- chllits albits , Gm., Trochilus nllidus, Lath.,Ois. dorés, pi. ii. Jeune Coli- bri à hausse-col vert . Colibri rouge huppé a longue QUEUE du Mexique. K. Colibri HUPPÉ. Colibri rouge a longue queue DE Surinam. ï^. CoLiBra Topaze- Colibri de Saint-Domingue. T'. Colibri a hausse-col vert, jeune âge. Colibri DE Surinam. T^. Colibri A collier rouge. Colibri tacheté, Trochilus JVce- viiis , Dumont. Parties supérieures d'un vert liombre faiblement doré; rémiges violettes ; rectrices égales, les deux intermédiaires ve'tes , les deux latérales rou.sses , les autres progres- sivementpartagéesde roux et deverl; parties inférieui'es d'un blanc sale, tachetées longitudinalement de noir ; gorge et devant du cou roux ; bec d'un blanc jaunâtre , noir en dessus et à l'extrémité; pieds bruns. Lon- gueur , quatre pouces six lignes. Du Brésil. Colibri a tête bleue , Trochilus porficatus, L., Edw. Glan. pi. 'ho; Schaw, Mise. p. 222., Ois. dorés, pi. Ijo. Plumage d'un vert doré, à l'ev- COL ception de la tète qui est bleue , des rémiges qui sont d'un brun violet, et du ventre qui est blanchâtre ; rectri- ces latérales très-longues, les autres diminuant progressivement jusqu'aux intermédiaires qui sont très courtes; bec peu arqué noir ainsi que les pieds. Longueur , de sept à huit pouces. De la Jamaïque. CoLIBlil A tète, DEMI-COLIilER ET QUEUE POURPRÉS. /'. CoLIBRl A COL- lier bleu. Colibri a tète noirâtre. T^. Go-^ libri a bande noire. Colibri a ;rÈTE noire , Trochilus polytmus, L:ith. , Ois. dorés, pi. 67. Parties supérieures d'un veilMoré; rémiges et rectrices d'un brun violet irisé ; rectrices latérales très-longues, les autres beaucoup plus courtes et élagées; tête ornée de plumes longues, noires, à reflets bleuâtres; poignet blanc; parties inférieures vertes à re- flets bleus; bec jaune; pieds noirs. Longueur, cinq pouces six lignes. La femelle a les parties inférieures , les côtés du cou et les rectrices variés de blanc, le sommet de la tête d'un brun noirâtre. De la Jamaïque. Colibri a tètenoip.e et a longue QUEUE. V. Colibri a tète noire. Colibri a tête orangée, Trochi- lus aurantius, Lath. Parties supérieu- res d'un luHiu foncé ; rémiges pour- prées; rectrices fauves; tête orangée; gorge et poitrine jaunes; ventie brun. Espèce douteuse. CoLDuu Topaze, Trochilus Pella , L., Edw. Gla. pi. 32 ; BulT. ,pl. enl. .'J59;»Schavv, Mise. p. 5i5; Ois. dorés, pi. 2 et 5. Parties supérieures d'un marron pourpré, qui passe au brun orangé vers le croupion; sommet de la tête d'un noir pourpré qui s'étend de chaque côté sur la gorge où il entoure une plaque veite à reflets très-brillans d'un jaune de topaze ; rémiges brunes , irisées en violet ; les deux rectrices intermédiaires très- longues, d'un noir violet; les autres courtes et rousses; bec noir; pieds blanchâtres. Longueur , sept pouces six lignes. La femelle a le plumage d'un vert cuivreux , les quatre rectri- COL tes inlermécliaires d'un vert dore, les aiilies 1 Glisses et toutes d'égale lon- gueur, la gorge d'un pourpre à rcllcts dorés. De la Guianp. CoLinni VARIÉ, Ttvchilus cxi/is , Lath. Plumage d'un brun verdàlre à reflets dorés pourprés ; sommet de la tète garni d'une huppe verte à sa l)ase, à reflets dorés très-brillans vers l 'ex- trémité j rémiges et reclrices noires. Longueur , dix-huit lignes. De la Guiane. Colibri a ventre blanc. F". Co- libri Oiseau-Mouche Jacobine. Colibri a ventre noir , Troc/ii- liis alrigaster, Vieill.,Ois. dorés, pi. 65. Partiessupéricures d'un vert doré; rectrices et rémiges d'un violet noi- ràtie; parties intérieures d'un noir pourpré avec l'abdomen blanc; gorge verte; bec et pieds noirs. Longueur , trois pouces neuf lignes. On la con- sidère comme la femelle du Colibri du Mexique. Colibri a ventre piqueté, Tro- chilus punctatus , Lath. , Vieill. , Ois. dorés, pi. 8. Parties supérieures ver- tes , faiblement dorées ; rémiges noi- râtres , irisées en violet; rectrices la- térales noires , bordées et terminées de blanc; parties inférieures d'un brun cer^dré, avec les plumes bordées de brun sur la poitrine et de blanc sur le reste; bec et pieds noirâtres. Longueur , quatre pouces. Ce Colibri pourrait bien être une variété d'âge ou de sexe du Zit-Zit. Colibri A ventre roussatre, Tro- chilusBfasiliensis, Lath. , Vieill. , Ois. dorés, pi. 19. Parties supérieures d'un vert olive doré; un trait noir près de l'œil et un autre blanc en des- sous; rectrices élagées et pointues, d'un noir violet irisé, terminées de blanc ; les deux intermédiaires les plus longues; parties inférieures d'un cendré jaunâtre; bec d'un blanc jau- nâtre en dessous; pieds emplumés. Longueur, quatre pouces. Du Brésil etde la Guiane. Colibri VERT, Trochilus viridls, Vieill., Ois. dorés , pi. i5. Plumage d'un vert foncé , doré ; rémiges d'un brun violet; lectrices bleues avec COL 3^1 l'exlrémité des latérales frangées de blanc; bec et pieds noirs. Longueur , quatre pouces. Des Antilles. Colibri vert et blku d'Edw^ards. J^. Colibri Oiseau-Mouciie Amé- thyste. Colibri vert a longue queue d'Edwards, f^. ColibriOiseau-Mou- CHE A rÈTE bleue. Colibri vr.RT et noir. f^. Colibri DU MliXIQUE. Colibri vert-perlé, Trochilus Domlnicus , Laih. F'. Colibri iiaus- SE-coL VERT, jcune âge. Colibri veut a ventre noir d'Ed- wards. /". Colibri du Mexique. Colibri violet , Trochilus viola- ceus , Lath., Bufl'., pi. enl. 600, f. 2. F. Colibri Grenat. Colibri violet de Surinam. V. Colibri Topaze , femelle. Colibri Zit-Zit, Trochilus punctu- la/us , Lath. Plumage d'un vert cui- vreux , irisé ou pourpré ; rémiges d'un brun violet ; rectrices brunes , irisées en vert , terminées de blanc ; gorge, devant du cOu et tectrices alai- res tiquetés de blanc; bec et pieds noirs. Longueur , cinq pouces six lignes. Du Mexique. ff Bec droit. — Colibris Oiseaux- JMOUCHES. Colibri OisEAu-MouciiE Améthys- te , Trochilus ame/hjsti/ius , Lath. , Biiff. , pi. enl. 672 , f. 2. Parties supé- rieures d'un vert doré; rectrices laté- rales les plus longues; gorge et de- vant du cou violets, changeant en pourpre doré ; parties inférieures va- riées de blanchâtre et de brun. Lon- gueur, trois pouces. De la Guiane. On le considère comme une variété d âge du Colibri Oiseau-Mouche Ru- bis. Colibri Oiseau-Mouche Ban- CROST, Trochilus Bancrosti, Lath. V . Colibri Grenat. Colibri Oiseau-Mouche a bec BLANC, Trochilus albirostris ,Wc\\\.. , Ois. dorés, pi. 45. Parties supérieures d'un brun irisé de pourpre et d'or, avec les reflets plus vifs sur la tête; ré- miges brunes pi us longues que les rec- 0 22 COL trices qui sont roussâtres ; cou , gorge et poitrine d'un vert doré avec les plumes l'rangëes de blanc; abdomen brun irisé ; lectrices caudales infé- rieures blanches. Longueur , trois pouces trois lignes. De la Guiane. Présumé une variété de sexe d'une espèce décrite sous un autre nom. COLTBRI OlSEAU-MoUCHE A BEC EN SCIE, Trochilus serrlwstiis ,Vicill. Par- ties supérieures vertes , dorées; rémi- ges violettes; gorge d'un bleu violet, doré etirisé de vert; poitrine et ventre d'un brun violet : abdomen blanc ; bec noir dentelé sur les bords de la mandibule supérieure. Longueur , trois pouces neuf lignes. Du Brésd. Colibri Oiseau - Mouche brun- gris. V. Colibri Oiseau-Mouche A queue rousse, femelle. Colibri Oiseau-Mouche de Cayenne. F^. Colibri Oiseau-Mou- che tout vert, jeune âge. Colibri Oiseau-Mouche a calot- te BRUNE , Trochilus hypophœus , Lath. P^. Colibri Oiseau-Mouche Rubis-Topaze, jeune âge. Colibri Oiseau- Mouche cendré , Trochilus cinereus, Vieil I. Parties supérieures d'un vert doré; rémiges violettes ; rectrices étagées ; les inter- médiaires vertes , lermmées de bleu ; les autres bleues avec une tache blan- che au bout des latérales ; gorge , de- vant du cou, poitrine et tectrices caudales inférieures d'un gris obscur; ventre vert; bec noir, rougeâtre à sa base. Longueur, trois pouces six li- gnes. Du Paraguay. Colibri Oiseau-Mouche Chaly- BÉE , Trochilus Chalibœus, Vieill., Temin. , Ois. color. , pi. 66, fig. 2. Parties supérieures d'un vert sombre, plus brillant et doié sur le sommet de la tête et les tectrices alaires ; front et Joues ornés de plumes longues , étagées , d'un vert doré , terminées par une tache blanche ; croupion jaune; rémiges violettes; rectrices couleur dérouille foncée; un large collier blanc varié de brun; poitrine et parties inférieures d'un cendré brun varié de taches transversales COL f)lus foncées ; bec et pieds noirs. Tail- e , trois pouces quatre lignes. Du Brésil. Colibri Oiseau-Mouche a col- lier , Trochilus melliuorus , Lath. , Vieill. , Ois. dorés , pi. 20. Parties su- Eérieures d'un vert doré avec la tête leue ainsi que la gorge; rémiges d'un bleu violet ; rectrices blanches , terminées de noir ; poitrine d'un bleu verdâtre; un demi-collier blanc; ventre de cette dernière couleur ; bec et pieds noirs. Longueur, quatre pouces trois lignes. Colibri Oiseau-Mouche a cou MOUCHETÉ , Trochilus maculatus , Lath., Vieill., Ois. dorés , pi. 35. Parties supérieures d'un vert brun faiblement doré; une tache rouge de chaque coté de la gorge qui est blan- . châtre ainsi que les parties inférieu- res ; rectrices latérales terminée» de blanc. Longueur , trois pouces. Des Antilles. C'estle Colibri Oiseau-Mou- che mâle , jeune âge. Colibri Oiseau-Mouche a cra- vate DORÉE DE Cayenne , Trochilus leucogaster , Lalli. , Buff. , pi. enluui. 672, fig. 3. C'estle Rubis-Topaze mâle , jeune âge. Colibri Oiseau-Mouche a crou- pion , AILES ET queue POURPRES , Trochilus obscurus , Lath. Sommet de la tète d'un vert obscur; cou et partie antérieure du dos d'un bleu foncé; le reste du dos et la queue d'un brun pourpré; tectrices alaires d'un bleu pourpré , ainsi que la poi- trine et le ventre; gorge d'un vert brillant. Longueur, quatre pouces. Colibri Oiseau- Mouche Dela- LANDE , Trochilus Delalandi , Vieill., Teinm. , pi. color. 18 , fig. 1 et 2. Par- ties supérieures d'un vert doré; som- met de la tête garnie d'une huppe verte , du milieu de laquelle s'élève une longue plume bleue; une tache blanche à l'angle postérieur de l'œil ; rémiges d'un brun violet; rectrices de la même couleur, égales , les laté- rales terminées de blanc; gorge et côtés du cou d'un cc»ndré bleuâtre; poitrine et ventie d'un bieu d'acier bruni ; abdomen et tectrices caudales COL inférieures cendrés; bec et pieds noirs. Taille, trois pouces^ trois lignes. La femelle n'a point de luippe; elle a les sourcils blancs, les parties inférieu- res cendrées ainsi que la gorge et la poitrine ; le bec jaune à sa base. Du Brésil. CoLiuni Otseau-Mouciie a double HUPPE, Tivchilus bilup/ius ,Tcmm. , pi. color. , 18, fiy;. 3. l'.irtics supé- rieures d'un vcit doré; sommet de la têle d'un bleu d'azur entouré d'u- ne teinte d'Aigue-Marine ; de l'angle postérieur de l'œil s'élève une aigrette composée de plusieurs plumes d'un rouge cuivreux, bordées de jaune et terminées de vert ; de longues plumes d'un violet noirâtre couvrent le men- ton et le haut de la gorge; poitrine et côtés du cou blancs ; rémiges d un gris violet ; rectriccs latérales gra- duellement plus courtes, blanches, les intermédiaires très-longues et vertes. Taille, quatre pouces. Du Brésil. Colibri Oiseau-Mouche écaillé, TiocIdUis squarnosus , Temm., pi. color. 21 5 , lig. 1. Parties supérieures d'un vert métallique foncé; gorge et f)artie du devant du cou noires avec es plumes bordées de blanc; une bande et une tache blanches de cha- que côté de la tète près des yeux ; par- tie de la poitrine et abdomen blancs ; rémiges et reclrices d'un noir violet irisé; une petite tache blanche en dessous des dix rectrices latérales ; tectrices caudales blanches , bordées de cendré ; queue assez courte , un peu fourchue ; bec noir , long de qua- torze lignes. Taille, quatre pouces. Du Brésil. La femelle a les couleurs un peu moins vives. CoLiBux Oiseau-Mouche écla- tant, Trochilus splendidus , Vieill. Parties supérieures d'un vert doré; rectrices bleues , les latérales plus Ibngues; un point blanc derrière l'œil; gorge et devant du cou d'un bleu foncé; ventre blanc ; bec rouge avec la tète noire. Longueur , trois pouces six ligues. Du Paraguay. Colibri Oiseau-Mouche Émerau- DE- Améthyste, Trochilus Ourissia , COL 3a3 Lath., Buff. , pi. cnl. ^227, fig. 0. Parties supérieures d'un bleu amé- thyste; bas du dos et croupion d'un brun irisé et doré ; rémiges noi- râtres ; rectrices noires , les latérales les plus longues; gorge et devant du cou d'un vert doré ; poitrine bleuâ~ trc ; ventre blanc. Longueur, quatre pouces. De la Guiane. Colibri Oiseau- Mouche Es- CARBOUCLE, Tivchilus Carbunculus , Lath., Yieill. , Ois. dorés, pi, 54. V. Colibri Oiseau-Mouche Rubis-To- paze. Colibri Oiseau-Mouche a gor- ge BLANCHE , Trochilus albicollis, Temm. , Ois. color. , pi. 2o3 , fig. 2. Colibri Oiseau-Mouche a gorge BLEUE , Trochilus cœruleus , Vieill. , Ois. dorés, pi. 4o. Parties supérieu- res d'un vert cuivreux brillant; ré- miges d'un noir violet ; rectrices bleues , verdâtres ; gorge bleue , chan- geant en brun pourpré ; devant du cou, poitrine et ventre verts; bec noir , d'un brun jaunâtre en dessous ; pieds noirs. Longueur, trois pouces six lignes. De la Guiane. Colibri Oiseau-Mouche a gorge ET POITRINE vertes , Troclùlus ma- culatus, Vieill., Ois. doiés, pi. 44. Parties supérieures d'un vert brunâ- tre, faiblement doré; gorge et poi- trine d'un vert doré ; un trait angu- leux blanc sur toute la longueur du ventre va se réunir aux tectrices caudales inférieures qui sont d'un gris irisé ; rectrices latérales bordées de roux ; bec jaunâtre à sa base , noir à la pointe. Longueur , trois pouces huit lignes. De la Guiane. Colibri Oiseau-Mouche a gorge DORÉE DU Brésil, f^. Oiseau-Mou- che Rubis-Topaze. CoLiuRi Oiseau-Mouche a gorge rouge de la Caroline. V, Oiseau- Mouche Rubis. Colibri Oiseau-Mouche a gorge bouge deCayenne. V. Oiseau-Mou- che Rubis. Colibri Oiseau-t^Mouche a gorge ROUGE DU Brésil, p^. Oiseau-Mou- che Rubis-Emeraude. 5^4 COL Colibri Oiseau-Mouche a goiige BOUSSE , Trochilus ruficollis , Vieill. Parties supérieures d'un vert doré ; rectrices d'un fauve jaunâtre, bril- lant; les deux intermédiaires et les deux latérales les plus courtes ; gorge rousse ; parties inférieures vertes , do- rées , variées de brun ; bec rougeâtre , noir à la pointe. Longueur , quatre pouces. On regarde comme variété d'âge ou de sexe , les individus qui ont les rectrices dorées , avec une ta- che jaune à l'extrémité des ti'ois laté- rales ; la gorge et la poitrine d'un brun de cannelle. Du Paraguay. Colibri Oiseau-Mouciie a gorge TACHETÉE , Troc/iUus Jimbiiatus , Gmel. , Vieill., Ois. dorés, pi. 22. P^. Oiseau-Mouche a collier , jeu- ne âge. Colibri Oiseau-Mouche a gorge TOPAZE , d'Amérique , du Brésil et DE Cayenne. F'. Oiseau-Mouche Rubis-Topaze. Colibri Oiseau-Mouche a gorge ET VENTRE BLANCS, "Vieill. , Ois. dorés , pi. 43. Parties supérieures d'un vert brunâtre doré ; rémiges et rec- trices latérales d'un vert noirâtre, iri- sé en violet; gorge, côtés du cou etde la poitrine vert-dorés ; milieu de la poi- trine et ventre blancs ; becnoir , blan- châtre en dessous ; pieds bruns. Lon- gueur, quatre pouces. De Cayenne. Vieillot soupçonne que c'est une va- riété d'âge de l'Oiseau-Mouche tout vert. Colibri Oiseau-Mouche a gorge VERTE , Trochilus mellisugus , Lath. , Vieill., Ois. dorés , pi. Sg. Parties su- périeures d'un vert doré ; rémiges d'un noir violet ; rectrices d'un noir bleuâtre; gorge et côtés du cou d'un vert irisé ; poitrine , ventre et flancs d'un vert jaunâtre, doré; abdomen blanc; pieds emplumés , noirs, ainsi que le bec. Taille, trois pouces. La femelle a les couleurs moins vives ; les jeunes ont le vert du plumage mé- langé de brun , et le ventre brun. Des Antilles. Colibri Oiseau-Mouche a gosier EïiEu. f^. Oiseau-Mouche a gorge BLEUE. COL Colibri Oiseau-Mouche a gosièti doré , Vieill. , Ois. dorés , pi. 46. F'- Oiseau-Mouche Rubis-Topaze, mâle, jeune âge. Colibri Oiseau-Mouche (grand) DE Cayenne. P^. Oiseau-Mouche a oreilles. Colibri Oiseau-Mouche grand Rubis. V. Oiseau-Mouche a queue ROUSSE. Colibri Oiseau-Mouche (le plus GRAND ), Trochilus rnaxi/nus , Lath. Parties supérieures verdâtres , do- rées ; sommet de la tête , rémiges et rectrices bleuâtres 5 gorge blanche ; poitrine verte; abdomen roux; rec- trices intermédiaires les plus longues. Longueur , huit pouces. Colibri Oiseau-Mouche de la GuiANE. J^. Oiseau-Mouche vert et cramoisi. Colibri Oiseau-Mouche Huppe- col, Trochilus oraatus, Lath., Vieill., Ois. dorés, pi. 49 et 5o; BufF. , pi. enl. , 64o, fig. 3. Parties supérieures d'un vert obscur, doré ; une huppe rousse sur la tête; un bouquet de plumes étagées rousses, terminées par des reflets très-éclatans, s'élève de chaque côté du cou et se dirige en arrière ; croupion et tectrices caudales d'un roux foncé ; rémiges d'un brun violet; rectrices brunes bordées de roux ; gorge et poitrine d'un vert obs- cur à reflets très-brillans ; abdomen cendré ; bec roux à sa base , noir à l'extrémité ; pieds noirâtres. Lon- gueur , deux pouces sept lignes. La femelle n'a ni huppe ni aigrettes ; elle a le croupion d'un doré brillant, tou- tes les parties inférieures rousses, mélangées de vert ; les rectrices rous- ses à leur base et d'un vert noirâtre à l'extrémité. De la Gviiane. Colibri Oiseau-Mouche huppé , Trochilus cristatus , L. , Vieill. , Ois. dorés, pi. 47 et 48. Parties supérieu- res d'un vert brun doré; tête ornée d'une huppe d'un vert très-brillant ; rémiges et rectrices d'un brun irisé en vert et en violet ; les deux rectrices intermédiaires d'un vert doré ; base du bec enveloppée de plumes vertes ; parties inférieures d'un vert noirâtre , COL peu doré , avec la gorge eendrde ; pieds emplumés bruns. Taille , trois pouces. La icmellc est plus petite , elle est privée de huppe ; ses couleurs sont en général plus sombres, ses parties inférieures sont cendrées; elle a les recirices latérales terminées de blanc. Des Antille», CoLiBKi Oiseau-Mouche a huppe BLEUE, Trochilus pileatus , Lalh. ; TrochUus puniceus , Gmel. , Yieill., Ois. dorés, pi. 63. Plumage entière- ment d'un brun plus ou moins foncé sur diverses parties , à l'exception d'une huppe bleue éclatante qui gar- nit le sommet de la tète. Longueur, deux pouces six lignes. Vieillot le considère comme une variété acci- dentelle du précédent. Colibri Oiseau-Mouche Jacobine. P^. Oiseau-Mouche a collier. Colibri Oiseau-Mouche Langs- DORFF, Trochilus Langsdorffi, Vieill., Temm., Ois. color.,pl. 66,lig. i. Par- ties supérieures d'un vert doré bril- lant ; rémiges violettes ; rectrices éta- gées , les latérales les plus longues a'un gris violet , les six intermédiai- res progressivement beaucoup plus courtes et d'un bleu brillant ; gorge et haut de la poitrine d'un vert d'é- raeraude ; un demi-collier d'un pour- pre doré sépare la poitrine du ventre qui est d'un noir velouté ; abdomen blanc; bec noir; pieds noirâtres; jambes garnies de plumes blanches tachetées de noir. Taille , quatre pou- ces neuf lignes. Du Brésil. Colibri Oiseau-Mouche a lar- ges TUYAUX , Trochilus latipennis , La th.; Trochilus campylopterus , Gmel. , Vieill. , Ois. dorés , pi. -21 ; BufF. , pi. enlum. 672, fig. 2. Parties supérieures vertes , faiblement dorées ; quelques-unes des grandes rémiges ayant leur tige dilatée , courbée vers le milieu , et garnie de barbes cour- tes et noirâtres; rectrices latérales noires , terminées de blanc; gorge et parties inférieures cendrées ;bec noir. Taille, quatre pouces huit lignes. De la Guiane. Colibri Oiseau-Mouche a lokg BEC, Trochilus longirostris , Vieill., COL 025 Ois. dorés ,pl. Sg. Parties supérieures d'un vert foncé , doré ; sommet de la tête bleu ; une bande noire suivie d'une autre blanche s'étend depuis l'angle du bec jusqu'au-dcU\ de ka nuque; extrémité des rectrices laté- rales blanche; gorge d'un rouge très- vif; poitrine, côté» du cou et ilancs verts ; le re.stc des parties inférieures blanchâtre 5 bec très-long , noirâtre. Taille , quatre pouces trois lignes. De l'île de la Trinité. Colibri Oiseau-Mouche a lon- gue QUEUE couleur d'aCIER BRUNI , Tmchilus macrourus, Lath. Parties supérieures vertes, dorées, très-brillan- tes; tectrices aiaires et rémiges d'un brun violet; rectrices d'un bleu d'acier éclatant, les deux latérales les plus longues , les autres diminuant pro- gressivement; sommet de la tête, forge et cou d'un bleu violet ; le reste es parties inférieures vert; bec et pieds noirs. Longueur , six pouces. De la Guiane. Colibri Oiseau-Mouche a lon- gue QUEUE NOIRE. P^. CoLIBRI A tète noire. Colibri Oiseau-Mouche a longue queue , or , vert et bleu. v. co- libri a tète bleue. Colibri Oiseau-Mouche magni- fique , Trochilus magnificus , Vieill. Parties supérieures d'un vert doré, très-brillant; tête garnie d'une huppe orangée ; de longues plumes étagées, blanches, terminées de vert doré, forment de chaque côté du cou un bouquet qui se relève en arrière ; rec- trices aiaires lisérées d'orangé; rémi- ges d'un noir violet ; rectrices infé- rieures brunâtres , bordées d'orangé; parties inférieures d'un vert doré un peu moins brillant que le manteau ; un trait blanc au bas de la gorge ; bec brun; pieds noirs. Longueur, deux pouces huit lignes. Du Brésil. Colibri Oiseau-Mouche marbré, Trochilus marmoratus , Vieill. Parties supérieures vertes avec chaque plume bordée de roussâtre ; sommet de la tête blanc, entouré de roux foncé; occiput varié de blanc, de roux et de brun ; un peu de blanc h l'angle pos- 326 COL térieur de l'œil ; une bande blanclie , longitudinale de chaque côté du corps; parties inférieures variées de bleu noirâtre et de blanc ; bec et pieds noirâtres. Longueur, quatre pouces six lignes. Du Paraguay. C0X.ÏBRI OisEAU-MouciiE Maugé, Trochilus Maugœus , Vieill., Ois. do- rés, pi. 37 et 58. Parties supérieures d'un vert doré brillant, avec des re- flets bleus et violets aux inférieui'es ; rémiges et rectricesd'unnoirvelouté , irisé eu bleu violet ; les rectrices laté- rales les plus longues; abdomen blanc; bec noir, jaunâtre en dessous; pieds noirs. Longueur, trois pouces sept li- gnes. La femelle est d'un vert moins brillant ; elle a les rémiges brunes, les rectrices latérales terminées de bleu, puis de blanc aux plus exté- rieures; les parties inférieures tache- tées de blanc avec la gorge de celte couleur. Des Antilles. Colibri Oiseau-Mouche a oreii^ LES, Trochilus auriius,\iei\l.,Ois. dor. pi. u5 et 26. Parties supérieures d'un vert doré brillant; un double bouquet vert et violet, d'assez lon- gues plumes , à chaque côté du cou ; une bande d'un noir velouté sous l'œil; rémiges noirâtres; les quatre rectrices intermédiaires d'un noir bleuâtre , les latérales blanches, ainsi que la gorge et toutes les parties in- férieures ; bec et pieds noirs. Lon- gueur , quatre pouces six lignes. La femelle a les parties inférieures par- semées de quelques taches noirâtres , et seulement deux rectrices intermé- diaires d'un bleu noirâtre. Souvent la bande du dessous de l'œil est plus large et d'un noir varié de bleu pour- pré.Des Antilles et de l'Amérique mé- ridionale. Colibri Oiseau-Mouche Or-vert, Trochilus viridissimus , La th. P^. Co- libri OlSEAU-]M DUCHE TOUT VERT. Colibri Oiseau-Mouche Pétaso- phore , Trochilus Petasophorus , P. Max. , Tem. , Ois. col. pi. 200, f. 3; Trochilus Jan/hi/wlus , Natter. Parties supérieures d'un vert doré ; une large toufl'e de plumes violettes , irisées , formant de chaque côté du cou une COL belle parure; gorge d'un vert velouté, très-brillant , le reste des parties in- férieures d'un vert plus sombre; ré- miges et rectrices d'un noirâtre bron- zé; les trois rectrices latérales fine- ment bordées de blanchâtre, toutes tiès-larges et disposées de manière à faire paraître la queue un peu four- chue ; bec et pieds noirs. Taille, qua- tre pouces. Du Brésil. Colibri Oiseau-Mouche (petit) A queue fourchue de Cayenne. P^. Colibri Oiseau-Mouche Amé- thyste. Colibri Oiseau-Mouche le plus petit, Trochilus minimus, L., Vieill., Ois. dor.pl. 64;ButF.,pl. enl. 1276, f. 1. Parties supérieures vertes, dorées, les inférieures d'un blanc sale; rémiges d'un brun violet; rectrices intermé- diaires d'un noir bleuâtre, les laté- rales cendrées, terminées de blanc ; bec noir; pieds bruns. Longueur, seize lignes. La femelle est un peu plus petite , moins brillante, avec les parties inférieures d'un cendré obs- cur. De la Guiane et des Antilles. Colibri Oiseau-Mouche a poi- trine BLEUE. f\ Colibri Oiseau- Mouche Emeraude-Améthyste. Colibri Oiseau-Mouche a pla- que dorée sur la gorge. /^. Co- libri Oiseau-Mouche Rubis - To- Pase, jeune mâle. Colibri Oiseau-Mouche pour- pré, Trochilus ru ber, Lath. Parties supérieures brunes, variées de jaunâ- tre ; rémiges, rectrices latérales d'un violet pourpré ; parties inféiùeures d'un fauve éclatant , variées- de rou- ge et de noir, irisées de pourpre ; bec noir, rougeâtre en dessus; pieds noirs. Taille, trois pouces. De l'Amé- rique méridionale. Colibri Oiseau-Mouche a queite AZURÉE, Trochilus Cjanurus, Vieill. Parties supérieures vertes , dorées ; front noirâtre, à reflets dorés , très- brillans; une tache noire de chaque côté de la tête; rectrices à barbules épaisses, bleues; les latérales plus longues, les autres progressivement plus courtes; parties inférieures va- riées de brun et de blanchâtre. Lon- COL gueur, trois pouces cinq lignes. La ieinelle a les couleurs moins vives et les tectrices caudales inlorieures bru- nes , variées de blanchâtre. De l'A- mérique méridionale. Colibri Oiseau-Mouche a queue FOURCHUE DU Brésil , T/ochilus gtaucopis , Latli. Le plumage d'un vert doré brillant; sommet de la lêlc d'un bleu violet ; grandes tectrices alaircs d'un noir verdàtre ; rémiges d'un brun violet ; rectriccs d'un brun violet; les extérieures les plus lon- gues ; tectrices caudales inférieures blanches. Taille, quatre pouces six lignes. Colibri Oiseau-Mouche a queue FOURCHUE DE GaYENNE. V. CoLlBRI Oiseau-Mouche a longue queue COULEUR d'acier BRUNI. Colibri Oiseau-Mouche a queue fourchue de la Jamaïque. P'. Co- libri A TÈTE NOIRE. Colibri Oiseau-Mouche a queue BOUSSE , Trochilus rujicaudatus , Vieill., Ois. dor. pi. 27 et 28. Parties supérieures d'un gris obscur, presque noir vers le croupion, et très-peu do- rées ; tectrices alaires d'un brun rou- geâtre doré; rémiges brunes et rous- ses ; rectrices rousses , bordées de blanc ; bas de la gorge d'un rouge de feu très-brillant ; devant du cou et poitrine d'un vert irisé en bleu sur le reste des parties inférieures; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces trois lignes. La femelle a les parties supérieures brunes et les inférieures grises , les rectrices intermédiaires d'un vert brun, les autres rousses et noires , terminées de blanc. De la Guiane. Colibri Oiseau-Mouche a ra- quettes, Trochilus plalu?us , Lath.; Trochilus /c/«^/co7/ et 56. Parties supérieures d'un vert noi- râtre; sommet de la tôle d'un rouge pourpré obscur, changeant en belle couleur de rubis ; rémiges d'un brun violet; rectrices d'un roux pourpré terminées de noir; gorge et devant du cou d'un vert obscur, changeant en couleur de topazela plus éclatante ; le reste des parties inférieures noir, avec quelques taches blanches et les tectrices caudales inférieures rousses. Taille , trois pouces neuf lignes. La femelle a les parties supérieures et le sommet de la tète d'un vert cuivreux, des leflels dorés sur les tectrices et les rectrices intermédiaires , la gorge comme les parties inférieures cen- 028 COL drées. C'est le Trochilus Pcgasus , Lath. On reconnaît assez facilement les jeunes mâles qui commencent à prendre le plumage de l'adulte: les ;iutres ressemblent aux femelles, mais les parties supérieures sont noirâtres. De l'Amérique méridionale. Colibri Oiseau-Mouche ds Saint- Domingue. K. Colibri Oiseau- Mouche Rubis-Topaze , femelle. , Colibri Oiseau-Mouche Sai'hir, .Trochilus saphir iiiits , Lath. , Vieill., Ois. dor. pi. 57 et 58. Parties su- périeures d'un bronzé brillant; tec- trices alaires brunes, dorées; rémiges brunes; rcctriccs d'un bleu d'acier bruni ; sommet de la tête , gorge, de- vant du cou et poitrine d'un bleu foncé , irisé en violet ; le reste des parties inférieures d'un noir verdâtre; becblanchâtre,avecrexlrémité noire; pieds bruns. Taille, trois pouces six lignes. Les jeunes ont les parties su- périeures d'un vert cuivreux , les in- férieures variées de noir et de gi'is, et quelquefois de bleu ; le haut de la gorge roux ; les rectrices brunes, bor- dées de grisâtre. Lorsqu'ils sont plus avancés en âge, les parties supérieures prennent le vert doré biillant; les rec- trices latérales sont d'un noir violet en dessus et rousses en dessous , de même que les tectrices caudales infé- rieures; parties inférieures vertes, avec la gorge rousse et la poitrine d'un bleu de saphir. De la Guiane. Colibri Oiseau-Mouche Saphir- Emeraude, Trochilus hicoloj-, Lath. , Vieill., Ois. dor. pi. 56. Parties supé- rieui'es vertes , dorées ; les inférieures un peu moins éclatantes ; sommet de la tête et gorge lançant des reflets bleus très-brillans ; scapulaires et tectrices d'un bleu violet ; rémiges noires; rectrices d'un noir velou- té , irisées en bleu violet; les latéra- les un peu plus longues; bec noir, jaunâtre dans une partie du dessous ; pieds noirs. Taille, quatre pouces. Des Antilles. Colibri Oiseau-Mouche Sasin, Tiochilus rufus, Gm. ; Trochilus col- laris, Lath. , Vieill., Ois. dor. pi. 61 ^tÇa. Parties supérieures d'un brun COL tirant sur le fauve; tête d'un vert roussâtre, doré, très-brillant; tectri- ces alaires vertes , dorées ; rémiges d'un brun pourpré; rectrices brunes, larges et pointues; côtés du cou gar- nis de plumes un peu plus longues ; goige et poitrine supérieure d'un rouge brillant de rubis; bas de la poitrine et ventre blanchâtres, passant au brun vers l'abdomen ; bec et pieds noirâtres. Longueur , trois pouces deux lignes. La femelle n'a point de longues plumes au cou ; elle a la gor- ge blanchâtre, tachetée de roux, etles rectrices latérales terminées de blanc. De la baie de iNootka. Colibri Oiseau-Mouche de,Suri- NAM. f^. Colibri Oiseau-^Mouche POURPRÉ. Colibri Oiseau-Mouche de Ta- bago , Trochilus Tabagensis , L. P^. Colibri Oiseau-Mouche M auge. Colibri Oiseau-Mouciie tacheté de Cayenne. J^. Colibri Oiseau- Mouche tout vert , jeune âge. Colibri Oiseau - Mouche aux TEMPES blanches, TrochUus Icucocro- taphus , Vieill. Parties supérieures vertes, dorées ; deux bandelettes con- tiguës à l'angle postérieur de l'œil , l'une blanche, l'autre noirâtre ; rec- trices d'un bleu noir; les latérales terminées de blanc ; parties inférieu- les, gorge et poitrine blanchâtres ; bec rougeâtre à la base, noir vers l'extré- mité. Taille, trois pouces cinq lignes. Du Paraguay. Colibri Oiseau-Moxtche a tète BLEUE , Trochilus cjanocephalus , Lath. Parties supérieures d'un vert doré; tête d'un bleu éclatant; rémi- ges et rectrices bleues, avec des refléta pourprés ; parties inférieures oran- gées ; queue trois fois plus longue que le corps; bec blancbâtre. Du Chili. Colibri Oiseau-Mouche a tète OBSCURE, p". Colibri Oiseau-Mou- che A CROUPION , AILES ET QUEUE pourprés. Colibri Oiseau-MoucheTomineo . V. Colibri Oiseau-Mouche Rubis , femelle , jeune âge. Colibri Oiseau - Mouche tout verï, Trochilus piridissirnus, Gmel.;j COL Lath.jVieill., Ois. dor.pl. 42, Parties supérieures d'un vert doré , brillant ; sommet de la tète d'un vert sombre ; rémif^es d'un violet noirâtre ; gorge , poitrine et ventre d'un vert doré ; ab- domen et tectrices caudales inférieu- res d'un blanc mêlé de vert; bec brun, jauiiàtre en dessous; pieds noirâtres. Taille, quatre pouces. Oc ia Guiane. Colibri Oiseau-Mouche a ven- TREBLANC. /^. CoLlBRI OlSEAU-MoU- che a gorge et ventre blancs. Colibri Oiseau-Mouche a ven- tre GRIS UE Cayenne, Trochilus Pe- gasus, La th. V. Colibri Oiseau-Mou- che lluBis-ïoPAZE, femelle , jeune âge. Colibri Oiseau -Mouche vert UORÉ. f^. Colibri Oiseau-Mouche TOUT vert , jeune âge. Colibri Oiseau-Mouche vert et cramoisi , Tivchllus Guianensis , Lath. Parties supérieures vertes , do- rées; sommet de la tête orné d'une petite huppe rouge; rémiges et rec- trices variées de vert , de rouge et de f»ourpre ; poitrine rouge ; bec noir , ong et grêle. Taille, deux pouces en- viron. De la Guiane. Espèce dou- teuse. Colibri Oiseau-Mouche Vieil- lot. P'. Colibri Oiseau - Mouche GRAND Rubis. Colibri Oiseau-Mouche violet A queue fourchue, Trochilus furca- tus, Gm., Lath., VieiU.,Ois. dor. pi. 34. Parties supérieures d'un bleu vio- let doré, vertes auxailes et à la queue; sommet de la tête d'un vert brun, irisé en vert doré; reclrices d'un bleu noir ; l'extérieure la plus longue ; les autres progressivement plus courtes ; gorge d'un vert doré , brillant ; poi- trine et flancs d'un bleu violet doré; le reste des parties inférieures noirâ- tres ; bec et pieds noirâties. Taille , quatre pouces. De la Guiane. (dr..z.) * COLIER-FAUX ou MANGOSE. bot. piian. (Adanson. ) Syn. de Ste/- culia cordifolia, Cav., au Sénégal. * COLIMACÉES. MôLL. Sous ce COL ôjc) nom, Lamarck ( Anim. sans vert. T. VI, 2*^ partie, p. b'j etGi) établit une famille dans les Tracliélipodes, oîi il comprend tous les genres de Mollus- ques qui habitent à la surface de la terie, et qui respirent l'air libre par une ouverture transmettant ce fluide sur le réseau vasculaire qui tapisse la cavité brancbiale. La plupart des Ani- maux de celte famille cherchent les lieux frais et ombragés. Les Colima- cées sont divisés en deux sections : ]a première renferme Ions ceux qui ont quatre tentacules , les deux plus grands étant oculés au sommet, et la seconde ceux qui n'ont que deux ten- tacules. Les genres de la première section sont : Hélice , Carocolle , Anostome , HÉLICINE , Maillot , ClaUSILIE , BULIME , Agathine , Ambrette; ceux de la' seconde sont: AuRicuLE et Cyclostome {F", ces mots). Preque tous les Mollusques de cette famille sont dépourvus d'oper- cules ; quelques-uns pourtant en por- tent un sous le pied, mais la plupart d'entr'eux s'enferment pendant la mauvaise saison , au moyen d'une sorte de cloison calcaire qui ferme l'ouverture de la Coquille. (n..H.) COLIMAÇON. MOLL. Quelques auteurs d'histoire naturelle se sont servis de ce mot qui est synonyme d'Hélice , et qui ne s'emploie plus que vulgairement, f^. Hélice. (d..h.) * COLIMAÇON. BOT. crypt. {ChainpigriGus.) Paulet appelle ainsi une petite espèce d'Agaric dont le chapeau est contouiiié sur lui-même en forme d'Hélice. (ad. b.; * COLIMBE OU COLYMRE. ois. Syn. francisé du nom générique latin Coljmbus. P'. Plongeon. (dr..z.) COLIN. OIS. [ Belon. ) Quelques espèces de Goélands , Lants, L. J^. Mauve. On a aussi appelé Colin NOIR la Poule d'eau , Fulica C/iluropus. K. GaLLINULE. (DF...Z.) COLIN ou MORUE NOIRE, pois. Espèce du genre Gadc. T^. ce mot. (B.) 53o COL COLINGA. OIS. Pour Cotinga. V. ce mot. COLINIANE. BOT. PHAN. Syn. in- dou de Zériimbeth, espèce du genre Arnome. P'. ce mol. (b.) COLINIL ou KOLINIL. bot. phan. Espèce indéterminée d'Indigo à la côte de Malabar. (b.) » COLINS. OIS. (Cuvier.) Sous-di- vision du genre Perdrix, qui com- prend les Perdrix et Cailles d'Amé- rique dont le bec est plus court, plus gros et plus bombé que dans les con- génères. V. Perdrix. (dr..z.) COLTOLE. BOT. PHAN. V. COLETJS. COLIOU. Colins. OIS. (Gmelin.) Genre de l'ordre des Granivores. Ca- ractères : bec gros , court , épais , con- vexe en dessus, aplati en dessous, un peu comprimé vers la pointe ; mandibule inférieure recouverte par les bords de la supérieure ; narines petites , placées à la base du bec , en partie recouvertes par les plumes qui l'entourent, et percées dans sa subs- tance cornée, latérales, rondes; pieds médiocres ; quatre doigts , trois de- vant, réunis jusqu'à la première ar- ticulation; l'externe plus long que le tarse ; le doigt de derrière court et versatile; angles très- arqués; ailes assez courtes ; la première rémige nulle ou presque nulle, la deuxième un peu plus courte que la troisième qui est la plus longue. Concentrés dans les régions inter- tropicales de l'Afrique et de l'Asie, les Colious ont offert rarement l'occasion d'étudier leurs mœurs et leurs habi- tudes, qui étaient presque entière- ment inconnues avant les intéressans voyages de Levaillant dans la partie la plus sauvage de l'ancien continent. C'est à ce hardi et zélé naturaliste que l'on est redevable d'observations pré- cieuses sur les Oiseaux de ce genre : elles ont depuis été confirmées el en- richies par d'autres voyageurs qui ont visité l'Afrique et la Nouvelle -Hol- lande. Les Colious ont le vol très- court, difficile et pour ainsi dire em- barrassé^ ce que l'on pourrait atlri- COL buer à la faiblesse de leurs ailes , si ces Oiseaux montraient plus d'agilité dans le grimpement le long des bran- ches à la manière des Pics et des Per- roquets, on dans la marche qu'ils semblent préférer au vol , et qu'ils exécutent presqu'en rampant. Essen- tiellement granivores , ils dédaignent les InS2ctes; mais ils se jettent avec avidité sur les fruits et les tendres bourgeons dont en un instant ils dé- pouillent un Arbre ; ils sont à cause de cela un grand fléau dans les can- tons cultivés. Ils vivent en société , et ne se séparent jamais , même au temps des amours; la nidification se fait en commun sur un même buisson qu'ils choisissent bien touffu et garni d'épines, afin de mettre leurs jeunes familles à l'abri des regards et de l'at- teinte des Oiseaux de proie contre lesquels ils ne sauraient apporter la moindre défense. On voit quelquefois cinq à six nids et plus presque conti- gus ; ils renferment chacun trois à quatre œufs teints de rose ou de bru- nâtre suivant les espèces. C'est aussi en société qu'ils se livrent au som- meil , et l'on prétend qu'ils dorment suspendus à l'extrémité des branches, la tète en bas , de manière qu'engour- dis par le transport du sang vers cette partie , il devient très-aisé , le matin , de les décrocher et de les prendre l'un après l'autre, genre de chasse auquel, dit-on , se livrent les naturels qui trouvent dans ces Oiseaux un excel- lent gibier. CoLiou DU CAP DE Bonne - Espé- rance, CoLius Capensis, L., Buff. ,pl. enl. 282, fig. 1; Levaill. , Ois. d'Afr., pi. 257. Parties supérieures blanchâ- tres avec la tète; le cou, les scapu- laires el les tectrices alaires cendrés, ainsi que la gorge et la poitrine ; nu- que garnie de plumes assez longues , se relevant en huppe ; une tache pourprée sur le croupion ; reclrices intermédiaires noires et les plus lon- gues, les autres grises et diminuant progressivement de longueur jus- qu'aux latérales qui n'ont guère plus de dix lignes ; parties inférieures d'un blanc teint tte rougeâlrc ; bec gris. COL noir à rextrémité; iris brun; pîeds rougeâtres. Longueur, dix pouces trois lignes. COLIOU A CROUPION ROUGE, Eiy- thropygiiis , Yicill.; Loxia cristata , Gmel. Parties supérieures Ijlanclui- tres ; soiiinict de la têle garni d'une huppe rouge ; croupion et poitrine rouges ; recti iccs cendrées , les inter- mé(Uaires les plus longues; parties inférieures blanches ; bec noirâtre ; pieds rouges. Longueur, neuià dix pouces. La femelle a la huppe et la poitrine blancbàtres. De la partie orientale de l'Afrique, CoLiou A DOSBLAKc, CoUus leuco- notus, Lath., Colins Erythropus, Gtn. /'. CoLTOu DU Cap , dont il ne dift'ère qu'en ce qu'il a le dos pourpré et tra- Tersc par une bande blanche. Levail- lant les regarde tous deux comme identiques. CoLlOU A GORGE NOTRE , CoUuS III- giicollis, Vielll., Levaill.jOis. d'A-fr., pi. 269. Parties supérieures brunes , avec les ailes noirâtres ; front noir ; sommet de la têle orné d'une huppe d'un cendré vineux ; cou , poitrine et flancs bruns , rayés transversalement de noir ; parties inférieures d'un fauve foncé ; bec jaunâtre ; pieds rouges. Longueur, quatorze pouces. De la côte d'Angole. COLIOU HUPPÉ DU SÉNÉGAL , Colius Senegalensis, Lat., BufF., pi. enl.sIJi, fig. 2 ; Levaill., Ois. d'Afr. , pi. 258. Parties supérieures d'un cendré bleuâ- tre , légèrement irisé en veidàtre ; front d'un brun roussâtre ; huppe grise bleuâtre; aréole des yeux nue et rougeâtre ; reclrices longues et d'un gris bleuâtre ; gorge d'un blarrc roussâtre ; poitrine nuancée de bleuâ- tre et de verdâlie; parties inférieures rousses; bec grisâtre, noir à l'extré- mité ; pieds gris. Taille, douze pouces. CoLiou DE l'île Pan A y , Colius Fanaye/isis , Lat. Parties supérieures grises , nuancées de lilas qui passe au rougeâtre vers le croupion ; huppe d'un cendré vineux ; gorge et poitrine bruuâlies , rayées transversalement de brun ; parties inférieures roussâ- tres ; rectrices vertes, les iutcrmé- COL 53 1 diaires plus longues ; bec noir en des- sus , gris en dessous; iris brun ; pieds d'un brun roussâtre. Longueur, treize pouces. CoLTOu DES Indes , Colius indlcus , Lath. y. CoLiou HUPPÉ du Sénégal. CoLiou QuiRiwA, Colins Qui/iwa, Dum. /^. CoLiou HUPPÉ DU Sénégal. CoLiou A JOUES rouges , CuHus E/j//i/o/neli/ii , y ieïW.CelOiscau ,àoTit Vieillot a fait une espèce particulière, paraît être le Coliou huppé du Séné- gal avec quelques légères différences dépendantes de l'âge ou du sexe. Coliou rayé , Colius striatus, Gm . , Levaill. , Ois. d'Afr., pi. 266. F. Co- Liou DE l'île PaNAY. Coi.iou veut, Colius viridis^l^aûi. Plumage d'un vert éclatant, avec les ailes et la queue noirâtres; front et paupières d'un noir vif; rectrices in- termédiaires les plus longues; bec et Eieds noirâtres. TaUle, onze pouces. " •e la Nouvelle-Hollande. (dr..z.) COLIROJO. ois.Syn, espagnoldu Rossignol de muraille, Molacilla Phœiiicunis, L. iT. Sylvie. (b.) COLISAURA. REPT. SAUR. (Ges- ner.) Le Lézard vert chez les Grecs modernes. (b.) * COLITE. Colites, moll. ross. On a quelquefois donné ce nom aux Bélemniles. F', ce mot. (b.) COLIUS. ois. (Linné.) r. Coliou. COLIVICOU. OIS. (Salerne.) Syn. vulgaire, aux Antilles , du TaccOjCw- culus Vetula, Gm. V. Coua. (dr..z.) COLJE. bot. phan. Syn. timorien de Borassus Jîabelliformis. (b.) * COLLA. BOT. PiiAN. Suc rési- neux employé dans l'Archipel pour coller les bois de marqueterie; il provient des racines du Caiilna acau- lis , disent les uns, et à\x Cho/idrilla juncea , selon les autres. (b.) * COLLADI.BOT. PHAN. (Rhéede.) Syn. iudou de Bignoiiia higemina. (B.) COLLADOA.BOT. phan. Genre de la famille des GramineVs établi par Cavanilles , et adopté par Persoou et 352 COL Beauvois. Il n'est pas diflerent de l'Andropogon. V. ce mot. (a.r.) * GOLLANO. POIS. \J Accipenser Huso dans quelques parties de l'Al- lemagne. /^. Esturgeon. * COLLARIUM. BOT. crypt. [Ulu- cédinées.) Link a créé ce genre dans ses Observations mycologiques {Berl. Mag., 1809, p. 17). Il l'a caractérisé ainsi : filamens rapprochés, cloison- nés, rameux , décumbens ; sporules agglomérées en petits tas épars sur les filamens. Ce genre ne difSère des Spo- ratrichum, avec lesquels Persoon l'a réuni , que par ses sporules agglomé- rées. Link en a décrit deux espèces , le Collarlum nigrispermum , qui vient sur la colle sèche, et le Collarium fructigenum qui croît sur les Pommes pourries. Le premier a les filamens jaunâtres et les sporules noires ; le second présente des filamens blancs et des sporules grises. (ad. b.) * COLLARONE. bot. crypt. ( Micheli. ) Nom collectif des Agarics munis d'un anneau. (b.) COLLARPOE. bot. phan. Syn. ma\a\>2ire à' Achjianthes lanata , L., Oui'et d'Adanson. (b.) COLLE. zooL. et bot. Les arts ti- rent des Animaux et ce la farine des Frumentacées cette préparation fort employée. Celle qui provient de la farine , plus particulièrement ap- pelée Colle, s'aigrit aisément, et c'est alors que s'y développent ces Infusoi- res dont l'élude occupa tant les natu- ralistes qui se servirent les premiers du microscope. (b.) * La Colle-forte est celle qui provient de la gélatine que l'on a for- tement épaissie au feu, puis jetée dans des moules oii elle se prend en tablet- tes dont on achève la dessiccation à l'air. Cette substance, transparente , blonde ou brune , se gonfle dans l'eau , se fond au feu , et sert alors , par son extrême adhérence , à réunir fortement toutes surfaces solides quelconques. On mêle aussi sa solu- tion avec les couleurs en détrempe , pour leur donner de la fixité. COL La Colle de Poisson est la géla- tine produite par la membrane inter- ne de la vessie natatoire de plusieurs Poissons, et principalement de l'Es- turgeon , Accipenser Sturio , L. On lave cette membrane , on la découpe par lanières que l'on roule sur elles- mêmes. On donne au cylindre la for- ïne d'un double crochet que l'on fait sécher fortement pour les livrer au commerce. Cette Colle , la plus solide de toutes, se fond comme la gélatine des autres Animaux ; on la préfère pour les ouvrages de prix , et même on l'emploie aux usages culinaires, parce qu'elle est blanche , inodore , et qu'elle n'offre rien de désagréable au goût. (DR..Z.) * COL LEC haïr. bot. phan. Même chose que Sarcocolle. K. ce mot. (b.) COLLECTEURS, bot. phan. H. Cassini appelle ainsi les poils, papilles ou aspérités qui se trouvent sur les styles des Synanthérées. Comme ils n'existent que dans les fleurs mâles et hermaphrodites, cet auteur pense que leur fonction est de balayerle pollen, lorsque le style traverse le tuLe des anthères , et , par un mouvement d'irritation communiqué à tous les organes sexuels , de le lancer sur les stigmates. La disposition de ces Col- lecteurs sur les branches du style des fleurs hermaphrodites a fourni des caractères qui ont semblé excellens à Cassini pour la distinction de ses tri- bus. Leur nature varie aussi d'une tribu à l'autre : ainsi , dans les Lac- tucées ils sont piliformes , papilli- forraes dans les Carduacées , glaudu- liformes dans les Adénostylées, etc. (G..N.) ^COLLECTIONS, zool. bot. min. Réunion des êtres dont la nature se compose , préparés de manière à se consei'ver le plus long-temps possi- ble , à présenter les caractères qui les distinguent , et disposés selon une méthode ou un système propi-e à fa- ciliter leur comparaison et leur étude. Sans le secours des Collections, il est presque impossible de s'occuper fruc- COL tueuseraent d'histoire naturelle; mais les Collections sont longues, diOlciles, et souvent dispendieuses à Ibrmer. Il est impossible a un simple particulier d'en réunir qui oflient des richesses égales dans tous les genres. Les gou- vernemens seuls y peuvent parvenir, et les Collections que possède la France dans son Muséum d'Histoire natu- relle sont les plus belles de Tunivers: aussi, c'est de ce loyer de science et de lumières que jaillirent le plus de dé- couvertes utiles , et les grands tra- vaux classiques par lesquels se sont illustrés , en éclairant l'Eiu ope , les habiles piol'osseurs de ce niaguiliqiic établissement. Les naturalistes qui , après avoir pris de ces grands maîtres, et dans les galeries qu'ils ont si bien disposées , des counaissances généra- les qu'il est indispensable aujoiud'hiii de porter à un cerlaiu point de pro- fondeur pour réussir dans quelque branche que ce soit de la science, de- vront, en se consacrant à l'élude par- tielle qui leur sourira , former une Collection. Le botaniste se composera un Herbier. P'. ce mot. Pour conser- ver les Animaux vertébrés , il faudra des soins plus considérables. /^. Taxidkkmie. Au mot Entomologie , nous nous occuperons de l'art de don- ner la chasse aux Insectes et de les conserver. La plus grande partie des autres Animaux ne peut guère se garderquedansla liqueur, ou doit être imitée en cire. C'est au mot Prépa- rations CONSERVATRICES que serout donnés les moyens de soustraire à la corruption les êtres qu'on voudrait conserver, et l'art de nettoyer les Co- quilles. Les Collections minéralogiques sont celles de toutes qui se conservent le mieux, et l'on peut même les regar- der comme indestructibles , tandis que les autres sont sujettes à des dé- gradations continuelles. (s.) COLLEMA. BOT. CRYPT. [Lichens.) Ce genre , l'un des mieux caiactéri- sés delà famille des Lichens , a été fondé par Hoffmann et adopté par tous les botanistes. On le distingue à COL 333 sa fronde gélatineuse et trémelloïde lorsqu'elle est humide , homogène , devenant sèche et cassante par la des- siccation, de ligure très-variable : ses apolhécies sont en forme de scutelles sessiles ou quelquefois portées sur un court pédicelle , entourées par un re- bord peu saillant, entièrement for- mées d'une substance semblable à celle de la fronde et ordinairement de même couleur qu'elle. L'organisation de la fronde des Plantes de ce genre est tout-à-fait dif- férente de celle des autres Lichens ; par son aspect extérieur , elle rappelle entièrement les Nostochs , les Tré- melles, etc. : l'organisation intérieu- re confirme celte analogie. Bory de Saint-Vincent , auquel nous devons tant d'observations importantes sur l'orga nisation des Plan les cryptogames aquatiques , a reconnu dans la fron- de des Collema la même organisation que dans certaines Plantes de la famil- le des Cliaodinées. Quelques espèces de ce genre qui croissent dans l'eau et qui se rapprochent par-là de la nou- velle famille établie par notre savant collaborateur, méritent d'être étu- diées de nouveau; cependant la pré- sence de vraies scutelles range néces- sairement ce genre parmi les Lichens. C'est ainsi qu'on trouve entre presque toutes les familles naturelles des points de contact et des genres intermé- diaires. Acharius a décrit soixante- quatre espèces de Collema , presque toutes propres à l'Europe : il les a distribuées , d'après la forme de la fronde , dans sept sous-genres que nous allons faire connaître. 1 . Placynthixjm. Fronde en forme de croûte adhéiente, à contour irrégu- lier. Le Collema nigruni appartient à ce sous-genre , il est assez commun sur les rochers calcaires. 2. Enchilium. Fronde presque or- biculaire , composée de petits lobes plissés et imbriqués , très-enflés par l'humidité. Parmi les espèces de cette section, la plus nombreuse de toutes , nous citerons les suivantes qui sont les plus communes : Celkma 334 COL crispum, Ach. , Collema nielœoum, Ach., Collema fasciculare , Ach. 3. ScYTiNUM. Fronde presque fo- liacée , Irrégulière , formée de lobes distincts , nus , dilatés , épais et renfles. Nous citerons comme type de cesoiis-gcnic le Collema palmatum , Ach. 4. Mallotium. Fronde foliacée; lobes arrondis, velus ou hérissés en dessous. Le Collema salurninum , l'une des espèces les plus communes de ce genre , appartient presque seul à ce sous-genre. Il croît sur les troncs d'Arbres et sur les pierres. 5. Lathagrium. Fronde foliacée , à lobes presque membraneux , lâ- ches, nus, d'un vert foncé. Outre plusieui's espèces moins connues , ce sous-genie renferme les Collema ni- grescens et Collema fulvum qui sont fort communs surtout sur les vieux troncs d'Arbre, et parliculièiement sur îe Peuplier d'Italie. 6. Leptogium. Fronde foliacée composée de lobes membraneux très- minces , arrondis , nus, presque transparens, d'un gris glauque; apo- thécies légèrement pédicellées. Pres- que toutes les espèces de ce sous- genre, qui mériterait peut-être d'êire séparé des Collema , sont exotiques et des pays chauds. Elles croissent sur les Mousses : la seule espèce commune en Europe est le Collema lacerum qui est très-abondant parmi les grandes Mousses. 7. PoLYCiiiDTUiM. Fronde très-min- ce , finement découpée, ou formée de filamens cylindriques. Ce sous-genre devra peul-êlre également être séparé des Collema dont il diffère beaucoup parson aspect etparsou organisation. Le Collema muscicola et le Collema velutinum sont les espèces les mieux connues de cette section. On voit , par cette énumération , combien les formes de ce genre va- rient , et cependant , à l'exception des deux dernières sections , il est un des plus naturels de la famille des Licheus. (ad. b.) COL COLLERETTE, bot. F. Coi.E- RETTÉ. COLLET. BOT. CRYPT. ( Champi- gnons.) F". Anneau. COLLET. Collum. bot. Les bota- nistes entendent par ce mol le plan in- termédiaire entre la tige et la racine, la ligne de démarcation entreles fibres ascendantes et celles qui commencent à descendre. Ce n'est donc pas d'un or- gane dont on veut parler lorsqu'on em- ploie ce mot; c'estau contrairede l'ab- sence des organes dans un point sou- vent diflicile à apercevoir. Grevvf l'ap- pelait Coarcline, Jungius Limes com- mitnis ou FitndusPlantœ, et Lamarck le considérant comme la parlie la plus essentielle à l'existence du Végétal, à cause de sa position entre les deux organes les plus importans , c'est-à- diie la tigelle et la radicelle , l'a nom- mé iV^œ^/r/ «'//a/. En ne se servant du mot de Collet que dans son véritable sens, on éviterait beaucoup d'ambi- guilés, et l'on ne désignerait pas sous ce nom tantôt le plateau ou la tige tout entière, réduite à son minimum, de certaines Liliacées , tantôt la par- tie supérieure de la i-acine , tantôt en- fin l'organe que l'on a nommé Souche ou Caudex. P''. ces mots. (g..n.) COLLET DE NOTRE DAME. bot. PHAN. Syn. de Piper peltatum aux Antilles. (b.) COLLETE. -Colletés. iNS. Genre de l'ordre des Hyménoptères , sec- tion des Porte-Aiguillons , famille des Mellifères , tribu des Andrenètes , établi par Latrellle (Ge//e/'. Crust. et Ins. 'Y. IV, p. i48 ) et dont les carac- tères sont : languette courte , à trois lobes, évasée à son extrémité, le lobe du milieu plus large, divisé en deiix ; troisième article des antennes plus long que le second ; une cellule radiale et trois cubitales dont la se- conde , petite et presque carrée , re- çoit la première nervure récurrente; et la troisième , plus grande et resser- rée dans sa partie antérieure , reçoit la seconde récurrente. Jurlne (Nouv. COL Méthod. de Classit". des Hyménop. , p. 227 ) range ces Insectes dans la première division de la famille du genre Andrènc. Les Colletés et les Prosoçes de Ju- rine,ou llylccsdeLatrcilie, forment, dans la tribu des Andrciièles , une section particulière et bien distincte tant par la forme de leur languette que par leurs antennes et Icim- abdo- men. Les Collètcs diUèrcnt des l'ro- sopes par le nombre des cellules cu- bitales , par les antennes , par les mandibules et par leur corps cpd est velu ; leurs mœurs sont aussi fort dilVéïentes. Le mot Colleté est tiré du grec et correspond au mot français Colleur. llcauniur(lMcm. pourseï viràniist. des Ins. T. vi, p. i32j, ayant obser- vé les parties de la boucbe d'une es- pèce de ce genre qu'il range parmi les Abeilles qui font ieur nid de membra- nes soveuscs , nous donne beaucoup de détails sur la manière dont elles le constituent dans des trous de mu- railles. Ce nid est une espèce de cylin- dre fait de plusieurs cellules mises bout à bout , de sorte que le fond de la seconde est logé dans l'entrée de la f)remière, et ainsi de suite. Ces cel- ules ont la forme d'un dé à coudre et n'ont pas ]>lus de deux lignes de diamètre : elles sont composées de plusieurs membranes excessivement fines et appliquées l'une sur l'autre; ces mendnanes ont l'apparence d'une soie pure et blanche; mais vues au microscope , on n'aperçoit aucune apparence de fibres, ftéaumur pense que les Colletés font cette espèce de soie avec une liqueur visqueuse qu'elles rendent par la boucbe et qui se solidifie par le contact de l'air. Les cellules ont assez de consistance pour qu'on puisse les toucher sans altérer leur foi me. Elles renfer- ment une matière solide, quelque- fois un peu détrempée et qui a l'ap- parence de la Cire ; cette matière sert de nourriture à la larve qui est blanche et ressemble à celle de l'A- beille mellifère; cette larve, pour conserver sa coque intacte , a soin de COL S55 consumer sa pâtée avec le plus grand soin ; elle y pratique au milieu un petit trou qu'elle agrandit journelle- ment, de sorte que les parois de sa cellule sont soutenues par un tuyau de pàléc qui devient de plus en plus mince, mais qui ne manque que quand la larve a tout mangé et qu'elle est prête à se transformer. Ij'Insecle parfait éclol vers la fin de juillet de l'année suivante. La principale espèce et celle qui sert de type au genre a reçu le nom de COLI.ÈTE CEINTURÉE, Coll. suc- cincta , Lalr. , Aiidrena succinc/a , Fabr. , la femelle ; Megllla calen- dantm , Fabr. , le mâle. Latreiile en figure une autre espèce ( Gêner. Cnist. et Ins. T. i, tab. i4, fig. 7 ) sous le nom de Colletés fodiens. C'e^t la MeiUta fodiens Aç. Kirby et de Pan- zer. (g.) COLLETIE. Colletia. bot. piian. Genre de la famille des Rhamnées et de la Pentandrie Monogynie , L, Ce fut Couimerson qui lui donna ce nom en le distinguant bien comme genre particulier , mais sans en pu- blier les caractères. Dans son Gênera F lantarum , A.-L. Jussieu les traça d'après les manuscrits et les échantil- lons rapportés du Brésil parCommer- son,et du PérouparJ. Jussieu. Ventc- nat, en donnant la description des Plantes rares du Jardin de Cels , exa- mina ensuite sur le vivant quelques espèces de Colletia , ce qui lui fournit le moyen de rectifier le caractère gé- nérique , et de l'exposer de la manière suivante : calice urcéolé , quinquéfide, intérieurement velu à sa base ou mu- ni de cinq plis en forme d'écaillés ; cinq pétales irès-petits , squammifor- mes , rarement nuls ; cinq étamlncs opposées aux pétales ; ovaire trigone , surmonté d'un style et d'un stigmate tronqué, obscurément tridenté. Le fruit est une baie sèche placée sur la base persistante du calice, à trois co- ques débiscentes et monospermes. Ainsi défini , le genre Colletia dif- fère du Rhavmus\>:xv son fruit à trois, coques , et du Ceanothus avec lequel ^36 COL il a beaucoup de rapports , par son calice velu intérieurement, par ses fleurs apétales ou pourvues de petits pétales sans onglets , par son style simple , son stigmate à trois dents peu apparentes ^ et surtout par son port. Selon Ventenat, quelques espè- ces de Colléties ne sont apétales que par avortementjCommedans \eRham- Tius alatemus , L, , et les cinq plis squammiformes qui se trouvent à la base du calice, pourraient l'eprésen- ter la corolle. Les Colléties sont des Arbrisseaux à feuilles et à rameaux opposés. La plupart sont très-épineux et d'un as- pect maigre et désagréable. Ils habi- tent tous l'Amérique méridionale et principalement le Pérou, où l'espèce sur laquelle le genre a été primitive- ment constitué, fut trouvée par J. Jussieu. Ventenat eu a décrit et figu- ré plusieurs espèces dans l'ouvrage mentionné plus haut. (g..n.) COLLETIER. bot.phan. V. Col- liÉTIE. COLLETS. BOT. CRYPT. {Champl- gnons.)^om impropre parlequel Pau- let désigne diverses espèces?d'Agarics dont le pédicule est entouré d'un col- let ou anneau ; il appelle : CoLi-ETS EN FAMILLE, Certaines es- pèces d'Agarics croissant en touffe au pied des Arbres. Collets solitaires. Le même au- teur nomme ainsi une famille d'Aga- rics croissant isolément et dont le stipe est cylindrique et garni d'un an- neau. P^. Agaric. (ad. b.) COLLI ET HOLLI-RAY. bot. phan. Syn. chinois à' Jlletris chinen- sls. (b.) COLLIBRANCHE. pois. Syn. de Sphagébranche à museau pointu. F'. Spiiagébranche. (b.) COLLIER, ois. Nom que l'on don- ne à une bande de couleur tranchan- te qui ceint une partie du cou chez divcises espèces d'Oiseaux. Cette mar- que distinctive fournit assez souvent la dénomination spécifique. (dr..z.) COL COLLIER. Collare. pois. Espèce ^ du genre Chœtodon. P^. ce mot. COLLIER ARGENTÉ, ins. Nom vulgaire du Papilio Euphrosine, L. , qui appartient aujourd'hui au genre Argyne. F", ce mot. (g.) COLLIER, BOT. V. Collet et Anneau. COLLIGUAY. Colligaya. bot. PHAN. Molina , dans son Histoire Na- turelle du Chili , cite sous ce nom un Arbiisseau qui , par ses caractères/ tout incomplets qu'ils sont , semble appartenir à la famille des Euphor- biacées , où il prend sa place non loin du Sapium et du Stlllingla. Ses fleurs monoïques ofi"rent un calice quadri- fide sans appendices pétaloïdes ou au- tres. On observe dans les mâles huit étamines ; dans les femelles trois sfy-^ les , une capsule trigone , renfermant trois graines et s'ouvrant avec élasti- cité. Les feuilles sont opposées , un peu épaisses , denticulées sur leur contour et glabres sur Isurs surfaces. Les fleurs mâles sont disposées en chatons axillaires au-dessous desquels naissent les femelles. (a.d.j.) COLLINARIA. bot. phan. ( Er- hart.) Syn. de Kûeleria. P'. ce mot. (B.) COLLINE. GÉOL. J^. Montagnes * COLLINIER. bot. crypt. ( Pau- let.) Syn. de VJgarlcus Collinus de Scopoii. - (ad. b.) * COLLINSIE. ColUnsla. bot. PHAN. Nuttal appelle ainsi ( Qenera ofnorth Am. Plants , T. ii, p. 45) un genre nouveau de la famille des An- tirrhinées , caractérisé par un calice quinquéfide, une corolle monopétale irrégulière, bilabiée et fermée à son orifice. La lèvre supérieure est bifide, l'inférieure a trois lobes dont le moyen est creux , caréné et recouvert par les étamines et le style qui sont déclinés. La capsule est globuleuse , ordinairement à une seule loge , qui s'ouvre incomplètement en quatre valves et contient deux ou trois grai- nes ombiliquées. Ce genre , voisin des Antirrhinum et des Gerardia , se COL compose d'une seule espèce , Col- ll/mia t'cnia. Elle a clé figurco d;ius Je premier voluuie du Journal de l'A- cadcmie dos Sciences naturelles de Philadclpliic , pi. 9. C'est une l'ianle annuelle qui croît sur les bords de rOhio et dans d'autres parties des Etals-Unis. Sa lige porte des feuilles entières opposées ou verticillées, et des pédoncules axillaires unitlores, aussi opposes ou verlicillés. (a. r.) COLLINSONIE. Colllnsonia. rot. PilAN. Dans son Ilortiis Clifforlianits , p. i4 , Linné a dédié ce genre à Col- linson , Anglais auquel la botanique doit la propagation de plusieurs espè- ces américaines, et notauiinenlde cel- le qui a été le type du genre dont il s'agit. II appartient à la iJiandrie Mo- nogynieetà la famille des Labiées , oii il se place prèi des S 1 uges ctdes Monar- des, dans la section caracîérisée par la présence de deux é'.amines seuleuient. Voici ses caractères : calice bilabié , dont le lim])c supérieur est tridenlé, l'inférieur bifide; corolle irrégulière , ayant un tube beaucoup plus long que le calice ; un limbe à cinq lobes iné- gaux dont les quatre supérieurs ne sont que des dents peu saillantes; l'inférieur est très-long, frangé en un grand nombre de découpures linéai- res, inégales et aiguës. Des quatre akènes , trois avortent, et il n'en reste qu'une seule globuleuse à la maturi- té. Nuttal observe qu'une espèce, le Collinsonia auisata , Pursh, a quatre étamines, et qu'une autre possède deux fdcts avortés. Il ajoute qu'on a remar- quédaîis ce genre cette irritabilité des étamines qui les fait rapprocher alter- nativement du style à l'époque île la fécondation. Les Collinsonies sont des Plantes sous-frutescentes, toutes indi- gènes de l'Amérique du nord. Nultal en mentionne sept espèces dont six ont été décrites avec soin par Linné , Pursli , Alton et Waltcr. Nous ne cite- rons ici que les espèces cultivées dans les jardins d'Europe. La COLLINSONIE DU Canada , Col- linsonia cauadensis , L.,est une Plan- te vi va ce haute de près d'un mèlrc; ses feuilles sont aiguës, cordifornies , COL 557 scssilcs , dentées en scie , glabres et ridées. Elle porte des fleurs d'un jau- ne pale et disposées eu paincules tri- chotomes et terminales. Elle habile les forêts de la Virginie et du Cana- da. On la cultive en pleine terre et elle résiste aux hivers ordinaires aussi bien à peu près que les Sauges dont la culture est si facile ; mais elle demande un terrain plus frais et d'un meilleur fond. Cette l'ianle contribue- rait à l'ornement et à la variété des parterres , si elle fleurissait moins ra- rement. La CoLLlNSONIE A TIGE HUDE , Col- li/isu/iiascabriusciila , Alt.//. Kew., a ses feuilles et sa tige couverte.'; de l>oils denses et un peu rudes. Elle croît dans la Floride , et on la cultive chez nous dans loiangerie. (G..JS'.) COLLIllOSTRES. Lvs. r. AuciiÉ- NORHYXQUES. COf^LIS. BOT. PllAN. Syn. chinois àe JJracœna terminalls , Li. f'. Dr.\- GOXNIEK. ' (u.) * COLLITORQUIS. ois. (Cœlius.) Syn. du ïorcol , Yiinx Turquilta , L., appelé Colloloi !o en italien. F. Tor>- COL. (DE. .2.) COLLIURE. CoUhins. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères , famille des Carnas- siers , tiibu des Cicindelètes. Dc- gécr a donné ce nom à \\n genre qu il a établi sur un Insecte qui, d'a- près ijatreille , doit appartenir à la tribu des Carabiques cl qui lui paraît devoir être réuni aux Agrès de Fdbri- cius. Latreille s'en sert pour désigner un genre dont les caractères sont : antennes sensiblement plus grosses vers le bout , avec le troisième article long, très-compi'imé et courbé; pal- pes labiaux plus grands ou aussi grands que les maxillaires extérieurs , avec le dernier article presque en forme detriangle renversé ; yeux très- élevés supérieurement, comme pédi- cules; point de dent au milieu de l'échancrure du menton ; corselet piesque cylindrique, rétréci près de l'extrémitéantérieure ; pénultième ar- ticle de tous les tarses, dans les mâles, §58 COL prolongé antérieurement et oblique- ment en manière de lobe ou d'appen- dice ovale; abdomen allongé presque cylindrique. Les CoUiures sont des In- sectes propies aux Indes-Orientales , dont on ne connaît encore ni les mé- tamorplioses ni les mœurs : ils se dis- tinguent facilement des autres genres de Cicindelètes par leur forme allon- gée, par le corselet et par la dilatation des tarses dans les mâles. Fabricius , qui a substitué à la dé- nomination primitive de ce genre celle de Collyris , en décrit trois esp pèces. La principale et la plus con- nue est le CoLLiURE longicolle, Colliuiis longicollis, Fahi\ On a reçu de Java une nouvelle espèce très-voi- sine de celle-ci et que Latreille nomme CoLLiURE DE DiAiiD , Colliuris D'iai- (li , en l'honneur du voyageur qui l'a découverte. (tv.) COLLOCOCCUS. ROT. PHAN. (Brown.J Deux espèces de Cofdia, V. SÉBESTIER , et non Sesran , comme l'indique le Dictionnaire de Déterville. (R.) * GOLLOMIE. Collovùa. bot. rnAN. Genre de la famille des Polé- moniacées et de la Penlandrie Mono- gynie, L., établi parNuttal(Ge«e/a of nort/i Amer. Fiants) et dont le Phlox llneaiis , Cav. { Icon. 6 , p. 17, t. 527) est le type. Ses caractères con- sistent en un calice cyatliiforme, lar- ge et à cinq dents aiguës; en une co- rolle infundibuiiforme dont le limbe est à cinq lobes ovales , oblongs , courts, et le tube étroit ,long etgièle. La capsule otire trois pointes à son sommet. Elle est à trois loges mono- spenncs et s'ouvre en trois valves ob- cordiformes. Les graines sont oblou- gues , anguleuses , enveloppées d'une couche de mucilage très-épais. Ce genre tient le milieu entre les P/i/ux elles Poleniuniam. (a. r.) *COLLOREDFALCON.ois. (Pcn- nant.) Syn. du Gerfaut, Falco Islaii- dlciis ,\>.V. Faucon. (dr..z.) * COLLO-ROSSO. OIS. Syn. vul- gaire du W\S\.ovM\,Anasfenna , L. V. CaNARU. (DR..Z.) COL COLLOTORÏO. OIS. V. Collï- TORQUIS. COLLURIE. OIS. Syn. de Pie- Grièche. V. ce mot. (dr..z.) COLLURIENS. ois. Desmaresl a formé sous ce nom une division du genre Tangara dont quelques espèces se rapprochent des Pie-Grièches. K. Tangara. (dr..z ) GOLLURIO. OIS. Nom scientifi- que de l'Ecorcheur. V. Pie-Grièche. (DR..Z.) COLLURIOÎNS. Colluriones. ois. Nom donné par Vieillot à une famille de l'ordre des Oiseaux sylvains, qui comprend une partie des genres de l'ordre des Insectivores de la mé- thode de Temmincli. f^. Insectivo- res. ■ (DR..Z.) COLLYBITE. ois. Espèce du genre Sylvie , Motacilla rufa , Gmel. f^. Sylvie. fDR..z.j GOLLYPilON. ois. Même chose que Collurie. p^. ce mot. (dr..z.) *COLLYRION. MIN. Nom sous le- quel on connaissait la Terre ou Ar- gile de Samos , dont Théophraste , Pline et Dioscoride ont parlé ; on en distinguait deux variétés sous les noms à' Aster et de Colljriuri proprement dits. W Aster était blanc , granuleux , et avait la densité d'une pierre à ai- guiser; le CoLly rion était doux au tou- cher, happait à la langue, était mou et friable, et, d'après Pline, il paraît qu'il était cendré , tandis que \ Aster était blanc. D'après ces caractères et ces pro- priétés, on est porté à croire quel'y/s- ter avait des rapports avec les Argiles Kaolin et Gimolithe , et que le Col- lyrion pouvait en avoir avec l'Argile plasiique. V. ces mots. (g.) COLLYRTS. INS. r. CoLLiuRE. * COLLYRITE ou KOLLYRIT. MIN. Espèce d'Argile. J^. Argile CoLLYRITE. (g.) COL MA. OIS. Espèce du genre Fourmillier, Turdus Culma, Lath. T". FOURMILLIER. (DR..Z.) * COLMELLE, COQUEMELLE , COUTEMELLE et COUANELLE. BOT. CRYPT. Noms Vulgaires de V^lga- ricus procerus île De Candolle. (b.) * C0LME1N1LLAS. bot. crypt. COL Comme qui àiia'itjjefi/es ruches. Syn. de Moiillo en espagnol. , (b;) COLNUD. OIS. Espèce du genre Coraciue , Cu.'vi/s nudus , Gincl. , Graculajoetùla ,haih. K. CoRACi>fE. (UR..Z.) COLOB.VCIINE. BOT. PiivN. Bcau- vois a établi ce genre dans son Agros- tograpliie pour le Polypogoii vagina- tus qui dilFère du goure l'olypogon par les deux valves de sa lépicèue simplement aiguës el non sétdèrcs, par la valve iniérieure de sa glunie qui est tronquée et trifldc à son som- met, et qui porte une arôte naissant un peu au-dessous du milieu de sa lace externe. (a. r.) COLOBE. Colohus. MAM. (lUiger.) J^. GUENOX. CdLOBlQUE. Coloblcus . ins. Genre de Tordre des Coléoptères, sec- tion des Pentamèies , famille des Cla- vicornes, tribudcs Nitidulaires, établi par Latreille (Consid. génér., p. 177), et dont les caractères sont : antennes terminées en massue solide , orbicu- laire, de deux articles ; bouche recou- verte par un avancement arrondi et en l'orme de chaperon à l'extrémité an- térieure de la tète ; corps ovale et dé- primé ; élytrcs recouvrant entière- ment le dessus de l'abdomen. Ce genre se distingue des Nitidalcs et des Peltis , auxquels il ressemble beaucoup, par ses mandibules, et sur- tout par l'espèce de chaperon qui re- couvre la tête. La seule espèce bien connue est le Colobique bordé, Co- lobiciismarginatusàc Latreille, quiest liguré.dansle Gene/uCrust.et Ins. de cet auteur, T. 1 , pi. 16 , f. 1. On le trouve aux environs de Paris, sous les écorces des Ormes. Rossi l'a décrit sous le nom de JSilidula hlrta [Faun. Etrusc. ï. I, p. 59, t. 3, f. 9). Le Dermeste lunule à& Paykull etde Fa- bricius pourrait bien appartenir à ce genre. (g.) COLOBIDM. BOT. PHAN. Nom don- né primitivement par Rolh à un genre de Chicoracces, qu'il a depuis changé en celui de Thrincia adopté aujour- d'hui par tous les botanistes. /^. TllRINClE. (o..N.) COL 339 ^ "COLOBOTIIÉE. Culoboihca. ïns. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Téîraïuères , fondé par Dejean (Catal. des Coléopt. , p. loS) aux dépens des Snperdcsde Fabricius. Les caractères «le ce nouveau genre sont encore inédils; il comprend huit espèces originaires du Brésil ou de Cavcnne. (aud.) * COLOBRITGENS. ois. S^n. vulgaire des Colibris à Surinam. (l)ll..Z.) COLOCASIE. Culocasia. bot. pïian. Espèce du genre Arum. P". Gouet. (15.) COLOCHIERNL bot. phynî. Syn. de Chardon dans l'île de Crète, (b.) COLOCOLLA ou COLOCOLO. MAir. Espèce de Chat du Chili men- tionnée par Molina , mais encore 'u\\~ parfaitement connue. (b.) COLOCOLOi^ OIS. Syn. d'une es- pèce de Cormoran ou do Pélican des Phdippines, qui paraît avoir beau- coup de ressendjlance avec le grand Cormoran, Pelccanus Carbo , L. (nR..z.'> COLOCYNTIDA. bot. piian. Ce nom désigne la Coloquinte dans la Bible, CoLôcynthis du. Grecs et des Latins , ou peut-être le Cucurbita la- genaria , L. (b.) COLOETLl, COLOITIA et CO- LYTEA. BOT. PHAN. û'ou Colutea. Noms du Baguenaudicr chez les Grecs. rs.) COLOMANDRA. eot. r. Dou- GLASSIA. COLOMBADE. ois. Syn. proven- çal de Fauvette. F', ce mot. (dr..z.) ' COLOMBAR. ois. Nom donné par Levaillant et Temminck à une divi- sion des Pigeons dont Cuvier a fait un sous-genre. F". Pigeov. (dr..z.) * COLOMBAR-COMMANDEUR. OIS. ( Temm.) S^n. du Pigeon vert de l'île Saint-Thomas, Columba St.- Thornœ, Lath. /'. Pigeox. (dr..z.) COLOMBASSE. ois. Syn vulgaire de la Litoine, Turdus pilaris , L. F. Merle. (dk..z.) * COLOMB ATES. Résultats de la combinaison de l'Acide colombique avec les bases saliliables. (dr..z.) r>4o COL *COLOM13AUDE. OIS. ( Bufton. ) Syu. présumé de lu Sylvie cendrée. V. Sylvio. (DR..Z.) COLOMBE. Columha. ois. Syn. tJe Pigeon. V. ce mof. * COLOMBE DU GROENLAND. OIS. Syn. vulgaiic du Guillemot à miroir blanc , Colymbus G'jlle , L. l^. Guillemot. (Dn..z.) ^ COLOMBE-LARGUP. ois. (Temm.) Syn. du Pigeon cendré fer- rugineux, Columba pacljica , Lath. J^. Pigeon. (dr..z.) *COLOMBE LUMACHELLE. ois. (Teuim.) Syn. du Pigeon aux ailes bronzées, Columba c/taicoptera,hath . y . Pigeon. 'dr..z.) COLOMBEIN. OIS. Syn. vulgaire du Tourne-Pierre , Triiiga interpres , L. Z^". Tourne-Pierre. (dr..z.) COLOMBELLE. Colomhella. moll. Le genre Colombellc, établi p) en l'ait un sous- gcnre de Volutes. Quoique ce genre n'ait pas été caractérisé plus tôt , cela n'empêcbe pas qu'anléricurcment on n'ait connu plusieurs Coquilles qui y appartiennent ; mais répandues soit parmi les Buccins , soit parmi des Volutes ou d'autres genres , leius ca- ractères génériques avaient écbappé ; il était ]iourlant facile de les réunir , car elles ont toutes un air de famille qui les fait distinguei" au premier as- pect. Caractère5:Aniinal tracliélipode, dont la tête est munie de deux tenta- cules , portant les yeux au-dessous de leur partie moyenne ; un siphon au- dessus de la tête pour la respiration; un petit opercule , trop petit pour fermer tout-à-fait la coquille , est al- taclié au pied; coquille ovale, à spire rourto , à base de louverture plus ou moins échancrée et sans canal ; des COL plis sur la columelle ; un renflement à la partie interne du )>ord droit rétré- cissant l'ouverture. Comme les es- pèces de ce genre sont nombreuses, il nous est impossible de les présen- ter toutes; nous nous- contenterons d'en choisir quelques-unes des mieux caractérisées. CoLOMBELLE étoilée, Colombclla riistica. C'est le Siger d'Adanson (Sénég. pi. 9, fig. 28) et la Voliila rustica , L. ( p. 5447, n" 56) , figu- rée dans Martini ( Conchyl. t. 44, f. 470 ) el dans Knorr ( T^erg. 6 , lab. i8,"lîg. 4). Elle est assez variable dans ses couleurs qui sont plus ou moins foncées , lisse , ovale et réticulée de rouge brun , à mailles plus ou moins grandes sur un fond blanc. Elle est ornée de lâches blan- ches stellées iri'cgulièiemcnt autour de la spire près des sutiues. On la trouve très-communément dans la Méditerranée, l'océan Atlantique et celui des Antilles. Elle est longue de ' neuf à dix lignée. COLOMIÎELLERURANÉE , Colombello. meiidicaria, Voluta mencUcaria, Lin. (p. 5448 , n° 58), très-bien figurée dans Knorr ( Verg. 4 , lab. 1 G , lig. 5 ) et dans l'Eneycl. (pi. 576 , fig. 10, a, 13 ). Elle se reconnaît fiicilement par ses bandes alternatives blanches ou jaunes et noires , el son dernier tour subnoduleux strié à sa base. CoLOMBELLE ToURTERELLE , CoL tiirluiina, Lamk. (Anim. sans vert. T. vil , p. 296, n** i5), Encycl. (pi. 074, fig. 2, a,b). Celle-ci, outre qu'elle n'est guère plus longue que large , est très-remarquable par l'épaisseur de sa lèvre droite, qui rétrécit singulière- ment l'ouverture, laquelle est grima- çante et fortement plissée des deux côtés. La coquille est blanche , lisse supérieurement , striée à sa base et ornée de points ou de petites bandes irrégulièies brunâties. COLOMBELLE COMMUNE, ColUTIlbel- larneicatoria, Lamk. (Anim. sans vert, T. VII , p. 294 , n° 3), T^oliita merca- toria, L. ( p. 5446, n° 55 ), le Sta- ron d'Adanson (Sénég. pi. 9, fig. 29), le Colombellc marchand de Montfort CX)L ( Coiuh. SjnL T. n , p. 591 f, figincc *lans Maitiui {Cunc/t. 3, t. 44, (ii;. •i5j à 458), el dans ri'jiicyclo[)cdic { pi. 375 , lig. 4, A, u). Cette espèce osl Ircs-ctunimine , inartjuée transversa-' temciu , ilaiis toute sou éleiidue , do sillons a.^sez profonds; elle est ovale , épaisse j la lèvre dioite est rcntlèc et dcnlce. Pour d'autres espèces, nous renvoyons à l'ouvrage de Laniarck (Auini. sans vert. T. VII , p. 293). (U..U.) ♦ COLOMBliLLIER. moll. Ani- mal de la Colonibelle. ^'. ce mot. (11.) COLOiMBKTTE. bot. cuypt. ( l 'harnpii^iiuns.) Nom vulgaire, dans la l"'rauclie-Comlii et l'Alsace, d'un Aga- ric trèi-reclierché et très-bon à man- ger. C'est V.tgaricus Columbella de l'iics (jui regarile ïyJgaricus leiico- icphalus de iJulliard, t. 4^8 , fig. 1, lab. 536 , comme une simple variété de celle espèce (ad. b.) GOLOMLilE. Cohimbia. bot. piian. Ce gem e , que l'on rapporte à la t'a- mille des Tiliacées et à la Polyandrie IMouogynie, L. , avait d'abord reçu de Cavauilles le nom de Coloiia. Persoon l'a changé en celui de Colum- ùia, tout en entrant , dit-il, dans les vues de Cavanilles qui voulait, par la dé>licace d'une belle Plante , ex- primer la reconnaissance que doit la boliuiique au célèbre Cbristophe Co- lomb , et qui, par son mot de Culu/ia, n'était compris de personne. On lui a «lonnc les caractères suivans : calice à cinq divisions intérieurement colo- rées et persistantes ; corolle compo- sée de cinq pétales , ayant à leur base une petite écaille ; élamines nombreu- ses liypog^nes; ovaire létragone, sur- monté d'un'stylc et d'un stigmate; fruit capsidaire à quatre expansions membraneuses en forme d'ailes, et à quatre loges mono ou dispermes. Ce genre, ainsi caractérisé, ne dilFère guère du Grewia que par les ailes de son fruit. L'espèce encoie uni([ue dont il se compose, Columhla ainerl- cana, Pers., Colona se/rali/olia, Cuv. (Jco/i. 4 , p. 47 , t. 570), est un Arbre de six à sept mètres , à rameaux nom- breux cl duvetés dans leur jeunesse, à COL 54i feuilles presque scssiles, liès-grandos, rudes en dessous , ovales , lancéolées et dentées en scie. Les (leurs, envi- ronnées à leur base d'une espèce d'in- volucre à trois folioles, sont disi)0- sées en grappes axillaires. Cet Arinc croît près de lîaniios , dans les îles Philippines ; Persoon a donc commis un conlresens dans le nom sj)écinquc qu'il lui a imposé. En conséquence, Ue Candolle {P/vdr. Sjsi. l^'cg., i, p. 5i 2) lui a restitué celui de serrali- Julia. (O..N,.) *COLOMBI-C AILLE, ois. Syn.de la Tourterelle hottentote , Columba àoUenlohi, Tcmm. , Levail. (Ois. d'A- frique, pi. 28 j). Z^. PlG£ON, (nK..z.) GOLOMBI-GALLINES. ois. Espèce de Pigeon , C'olumba caïunciilala, qui sert de type à une division de ce gen- re , indiquée par Levaillant et Tem- minck, adoptée comme sous-genre par Cuvier , et qui renferme les Pi- geons Joura , INicobar , etc. (dr..z.) COLOMBINA. OIS. Syn. vulgaire de la Draine , Turdits uiscii^uras , L. f^. MkRLE. (DR..Z.) * COLOMBINA. POIS. Nom sicilien d'une espèce de Squale peu connu , que Schneider a nommé Sqi/a/us Vac- ca. (b.) COLOMB.INE. zooL. Ou désigne sous ce nom les excrémens des Pi- geons et autres Gallinacées, qui sont considérés comme l'engrais le plus chaud et le plus actif. (DR..Z.) GOLOMBINE. bot. phan. Ce nom a été vulgairement appliqué à V Aqui- Icgia vulgaris , à une variété de l'A- némone orientale cultivée , et au Tha- Uctruiii aquilegifotlum. (e.) COLOMBINS. Columblni. ois. ( Vieillot. ) Famille de l'ordre des Oi- seaux sylvains , qui comprend les genres Tréron , Pigeon et Goura , de la méthode de Vieillot. (dr..z.) * COLOMBIQUE. min. ( Acide. ) F". Acide. COLOxMBITE. MIN. Nom sous le- quel Ilaltchet désigne un Métal dans lequel il avait cru voir un nouveau Métal qu'il appelait Columbiurn. Wol- laston a icconnu que c'était le même 342 COL que celui du Tantalile. V. ce mot el CoLOMBlUBt. (g. DEL.) COLOMBIUM. MIN. Métal d'un gris sombre, assez brillant, dur, susceptible de rayer le verre ; fragile , pulvcrisable par la trituration ; peu fusible , absorbant à une tempéra- ture élevée o , o4 à 5 d'Oxigène , et se convertissant ainsi en Acide colom- bique. Il est presque insoluble dans les Acides , elc. , etc. Sa découverte , qui date de 1801 , fut le résultat de l'analyse d'un Minéral de Massacbu- sett aux Etats-Unis, faite par le chi- miste Hattchct. Ce Métal a depuis fixé l'attention de divers chimistes qui, en confirmant la découverte de Hallcbot, ont conservé au nouveau Métal un non) qui vaut bien ceux em- pruntés aux corps célcs(es , puisqu'il consacre la mémoire de Christophe Colomb. (DR..Z.) COLOMBO. lîOT. rn\N. Pour Co- lumbo. V. ce mot. *COLOMESTRUM. bot. V. Cy- Ts'OCTONUM. * COLOMNAIRE. bot. piian. Ce mot, qui désigne un organe en forme de colonne ou de cylindre, s'applique spécialement à l'androphore des Mal- vacées. Dans celles-ci, une disposi- tion si caractéristique des étaniines leur avait valu le nom collectif de Colomnées {Coliimnatœ) , donné par Linné , dans ses ordres naturels, aux Plantes de cette famille. V. Andro- riioRE et WalV-^cées. (g..n.) COLOMjNEE. Columnea. bot. P11A.N. Genre de la famille des Gesné- riées de Richard et de la Didynamie Angiospcrmie , L. , distingué par les caractères suivans : sou calice est à cinq divisions profondes et un peu inégales; sa corolle est monopétale, irrégulière el bilabiée , ayant son tube bossu sur l'un des côtés de sa base; la lèvre supéricine est en voûte à deux ou à quatre lobes : dans ce der- nier cas l'inférieure est formée d'un seul lobe étroit ; dans le premier elle est à trois divisions. Les étamines sont au nomijre de quatre et didyna- mes , ayant les anthères rappiochées et comme agglomérées; l'ovaire est COL libre et accompagné à sa base par un disque hypogync latéral et en forme d'écusson ; coupé transversalement , il offre une seule loge , aux parois de laquelle sont attachés deux tropho- spermes d'abord simples , puis bipar- tis, recouverts d'une multitude d'o- vules extrêmement petits; du som- met de l'ovaire naît un long style qui se termine par un stigmate simple et concave. Le fruit est une capsule à parois un peu charnues, enveloppée dans le calice persistant, à une seule loge contenant un grand nombre de graines attachées à deux trophosper- nies pariétaux saillans et rapprochés vers le milieu de la loge, de manière à représenter en quelque sorte un fruit biloculaire. Les Colomnées sont des Plantes herbacées, ayantles feuil- les opposées , la tige grimpante ou étalée, et les fleurs grandes et géné- ralement solitaires à l'aisselle des feuilles. On a retiré de ce genre les espèces à coiolle régulière pour en former le genre CyiilLa-, telle est surtout la Co- lumnea erecta de Lamarck , qui est le CyrUla pulchella de liléritier ( Slir- pes , îab. 71). (a. r.) '*^ COLON. zooL. r. Intestins. COLON. OIS. (Azzara.) Espèce du genre Moucherolle , Muscicapa Colonus , Vicill. f^. Moucherolle. (DR..Z.) COLONA.Et non Colonie ou Colo- nia. BOT. PHAN. C'était le nom donné primitivement au genre Culumbia par C'avanilles. (g..n.) COLONIE. Colonia. bot. phan. Du Dictionnaire de Déicrville. K. Co- LONA et Colombie. * COLONNARIA. bot. crypt. {Champignons.) Genre fondé par Ra- finesque , mais qui ne paraît devoir former qu'une section des Clathfiis. Il en difière par ses branches char- nues qui , au lieu d'être anastomosées comme dans les vrais Clathres , sont simples et réunies au sommet, et poi- tent les sérainules sur leur bord. La seule espèce connue est le Clathrtis iolumnalus y Bosc. Rafiucsque en in- dique deux autres sous les noms de COL Colonnaria urceolata et tntncata. . (AD. B.) COLONNE ARTICULEE, moll. ■(Knorr.) f^. Telf.unite. COLONNE TORSE, moll. C'est le nom qu'on doune vulgairetnent à une jolie Coquille ti cs-raie , que Hru- guièrc a nommée lîulime tlambc, Buli/nus Culumna, et que Lamarck a placée parmi les Lymnties, mais à tort ; car cette Coquille est terrestre , et doit faire partie du genre Bulime. /^. ce mot. (u..n.) COLOOCE. BOT. PHAN. Marsden désigne sous ce nom une espèce d'Ortie employée à Sumatra pour faire du fd. (b.) COLOPHANE. BOT. phan. Suc ré- sineux des Pinus sjlvestris et mariti- ma, L. , que l'on dessèche au feu dans des chaudières afin d'en chasser l'humidité et l'huile volatile de Térébenthine. On le coule bouillant dans des baquets oii il se prend en masses solides par le refroidissement. La Colophane est brune , transpa- rente , solide , légèrement amère , fu- sible , iuilammable ; brûlant en ré- pandant xme fumée épaisse et une odeur peu agréable. Elle est em- ployée dans la confection de certains médicamcns externes , à la fabrica- tion des vernis communs, etc. , etc. On en frotte l'aichet des instrumens afin qu'il ne glisse pas sur les cordes, ce qui s'opposerait à leur vibration , conséquemment à la production des sons. Ou donne aussi le nom de Colo- phane à diverses sortes de bois. P^. CoL,opHoNiA et Marignia. {dr..z.) COLOPHERME. Colophermum. BOT. CRYPT. Genre établi par Rafi- nesque et qui pourrait appartenir éga- lement à la famille des Confervées ou à celle des Céramiaires , d'après le peu qu'il en dit. Ses caractères sont : filamens cloisonnés ; gongyles termi- naux et solitaires. La seule espèce de ce genre obscur est le Colophermum floccosum qui croît dans les mers de Sicile , et dont les liges rameuses for- ment des flocons plus ou moins épais. (B.) COL 545 COLOPIION. OIS. (Lachênaye- Desbois.) Syn. péruvien (d'un Oiseau pêcheur que l'on soupçonne être une espèce de Héron. (Dn..z.) COLOPHONE. BOT. PHAN. Même chose que Colophane, y. ce mot. (n.) ^COLOPHONIA. BOT. PHAN.Cora- merson avait nommé ainsi un Arbre résineux , connu à l'Ile-de-France sous le nom de Bois de Colophane , à feuilles pinnées,à fleurs dont le ca- lice est trifide, la corolle tripétale , les étamines au nombre de trois , et l'ovaire avorté. Il est congénère du Bursera , selon Lamarck et Jussieu ( Gênera Plantarum, p. 072). /^. Go- MART. (g..n.) COLOPHONITE. min. On donne ce nom à une variété de Grenat d'un jaune roussàtre , ayant un aspect analogue à celui de la Résine appelée Colophane. On la trouve en Suède, dans 1 île de Ceylan et en Toscane. F". Grenat résinite. (g. dej..) COLOQUINELLE. bot. phan. (Duchesne.) Yariété de Pépon. V. ce mot. (b.) COLOQUINTE, bot. phan. Espèce du genre Concombre. F. ce mot. (b.) COLOS ou COLUS. mam. ( Slra- bon. ) Syn. présumé de Saïga , espèce d'Antilope. T^. ce mot. (B.) COLOSTIS. BOT. PHAN. Syn. pré- sumé de Pvrèthre. K. ce mot. (b.) COLOSTOS. BOT. PHAN. Syn. de Costus. V. ce mot. (b.) * COLOSTRUM. zooL. V. Allai- tement. COLOUASSE. OIS. ;'-'. Calquasse. *COLPESCE. POIS. L'un des noms italiens de \ Accipenser Hiiso. V. Es- turgeon, (b.) * COLPODIDM. bot. phan. Tri- nius , dans son ouvrage intitidé : Tun- damenta Jgrostographiœ , a établi sous ce nom un genre nouveau de la famille des Graminées , auquel il donne pour caractères : des fleurs disposées en panicule , ayant la lépi- cène à deux valves aiguës , plus cour- tes que celles de la glume qui sont allongées , résistantes , minces et transparentes à leur sommet oii elles sout obtuses et érosées. La cariopse Hi COL est allongce et «on enveloppée dans les écailles florales. Ce genre se compose de deux es- pèces : Cu/podiummona/itf/i/m,Tnn., qui est oîiginaire de rAniériquc sep- tentrionale , et Colpudium Sievml ou Vyigrosùs vcTsicolov de Sleven. Il se rapproche beaucoup du genre Agrostis , et en particulier des espèces qui forment le genre yilfa d'Adan- son et de i3eauvois. (a. u.) COLPOOjN. uot. phan. Bergius a donné ce nom à un Aibrisseau du cap a//Zia/f/a(Rich., in Mlchx. Tï. boreall-Jmer., i, pag. 3oo , t. 28). C'est une petite Plante à souche rampante, à feuilles ternécs , à pédoncules multitlores, et qui a le port de nos Fraisiers : aussi lui avait- on donné le nom spéciiique de fin- gaiioides. Elle croît dans l'Amérique du nord , et peut-être en Sibérie, si le synonyme de Vryas tripUcata, Pal- las, que lui donne Steudel, est bien exact. (G..N.) *COMASINE. Comasinus. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramères , établi par Megerle aux dépens du genre Cha- ranson , et adopté par Dejean (Catal. des Coléopt. , p. 85 ) qui en men- tionne trois espèces originaires d'Au- triche. INous ne pouvons prononcer sur la valeur de ce petit genre dont COM nous ne connaissons pas les carac- tères, (axjd.) * COMATI. BOT. PiiAN. Syn. raa- labare de Caturus spiciflorus. (E.) * COMATEA ARDEA. ois. Syn. du Crabier jeune, Ardea rulluides , ylrdeaErjthiopus , Gmel. V. Héron. (DR..Z.J COMATULE. Comatula. échin. Genre établi par Lamarck aux dé- pens des Astéries de Linné, et placé par lui dans la première section de sesRadiaires échinodermes. Ce genre a été nommé Alccto par Nodder et Leach , et Antedon par Frém in- ville. Lamarck donne aux Comatules le caractère générique suivant : corps orbiculaire , déprimé , rayon- né , à rayons de deux sortes, dorsaux et marginaux , tous munis d'articu- lations calcaires ; rayons dorsaux très-simples, filiformes , cirreux, pe- tits, rangés en couronne sur le dos du disque ; rayons marginaux tou- jours pinnés, beaucoup plus grands que les rayons simples ; leurs pin- nules inférieures allongées , abaissées en dessous , entourant le disque ven- tral ; bouche inférieure , centrale , isolée , membraneuse , tubuleuse , sadlante. Les Comatules sont éminemment distinguéesde toutes les autres Stellé- rides, non-seulement parce qu'elles ont deux sortes de rayons disposes comme sur deux vangs, mais en ou- tre paixe que leur bouche est sad- lante, membraneuse, et ollVe un tube en forme de sac ou de bourse, au cen- tre du disque inférieur. Ces Stelléri- des ont d'aUleurs des habitudes qui leur sont particulières ; ce que nous a appris Pérou, et ce que confirme l'on- gle crochu et solide qui termine leurs rayons dorsaux. Elles doivent donc former un genre séparé des Euryales etdes Ophiures, genre quenous énon- çâmes dans nos leçons sous la dénomi- nationdeComatule. Eliectivemeut,les Comatules constituent parmi les Stel- lérides lui genre non-seulement très- distinct, mais même singulier par ses caiactères. Le corps de ces Radiai- COM rcs est petit , orbiculaire, déprime en dessus et en dessous , véritablemcut discoïde^ éminemment rayonné, eten outre ayant des cirros ou des rayons simples, les uns sur le dos du disque, les autres abaissés sous le ventre , en- tourant la bouche et à quelque dis- lance d'elle. Ces derniers ne sont que les pinuules inférieures des grands rayons, quisontallongées et abaissées en dessous. Les rayons latéraux ou grands rayons sont constamment pin- nés, ctont des articulations calcaires, recouvertes dans le vivant par une peau mince, transparente , qui dispa- raît dans les individus desséchés. Cha- cune des articulations de ces rayons est épaisse d'un côté et mince de 1 autre. Par la disposition de ces arti- culations entre elles, les côtés épais alternent avec les côtés minces , en sorte que les sutures des articula- lions sont obliques et en zig-zag. Chaque articulation soutient une seule pinnule qui s'insèie sur son côté épais , et il en résulte que les pin- nules sont alternes. Ces pinnulessont linéaires, subulées , articulées comme les rayons et moins calcaires. On voit ici le contraire de ce qui a lieu dans les Ophiures; car le disque dor- sal des Comatules est beaucoup plus petit que le disque ventral. Il soutient une rangée de rayons simples , cir- reux , terminés chacun par un ongle ou un ergot crochu. Le disque inté- rieur ou ventral oflVe un plateau or- biculaire, plus large que le dorsal , entouré de rayous simples, cirreux. Pi'csdela circonférence de ce plateau, on aperçoit un sillon irrégulièrement circulaire, qui s'ouvre sur la base des rayons pinués, et se propage le long de lem' face inférieure, ainsi que de celle des pmnules. Ce sillon , néan- moins , ne s'approche point de la bouche et ne vient point s'y réunir , comme cela a lieu pour la gouttière des rayons dans les Astéries. Au cen- tre du disque inférieur ou ventral des ComatLilcs, la bouche membraneuse, tubuleuse ou en forme de sac, fait une saillie plus ou moins considéra- ble suivant les espèces. Ce caractère COM 35i singulier, qu'on ne rencontre jamais dans les Kuryales ni dans les Ophiu- res, semble rapprocher les Comatules de certaines Médusaires. Quant aux habitudes particulières des Coma- jules , elles consistent en ce que ces Stellérides se servent de leurs rayons simples, dorsaux, pour s'accrocher et se suspendre soit aux Fucus , soit aux Polypiers rameux. Là , fixées , elles altendezit leur proie, l'arrêtent avec leurs grands rayons pinués , et l'amènent à la bouche avec leurs rayons simples inférieius. Les Ophiures et les Euryalcs, n'ayant point de rayons dorsaux, ne peuvent se suspendre connue les Co- matules , mais seulement se traîner sur le sable ou sur les rochers , ou s'accrocher aux Plantes marines avec leurs rayons. Le nombre naturel des grands rayons ou rayons pinnés des Coma- tules est de cinq ; mais dans certaines espèces, ces rayous divisés, presque jusqu'à leur base, en deux, trois, qua- tre et quelqiiefois cinq branches sou- tenues sur un pédicule très-court, pa- raissent bien plus nombreux. Néan- moins les divisions de ces rayons ne forment point de dichotomie sembla- ble à celle des Euryales. Les Comatules se rapprochent tellement des Encri- nites que l'on pourrait presque re- garder ces derniers Animaux comme des Comatules pédicellées. Il est dif- iicile de ne pas les réunir dans la même classe , malgré le grand ca- ractère que présente la fticulté loco- motrice qui manque aux Enclines. Ce rapprochement a déjà été fait par Miller et d'autres naturalistes. Les espèces de Comatules répan- dues dans les différentes mers dvi monde paiaissent assez nombreuses ; il en existe plusieurs d'inédites dans les collections, et beaucoup doivent avoir échappé aux_ recherches des naturalistes. Ces Echinodermes se plaisent dans les zones chaudes; elles sont rares dans les tempérées , et n'ont pas encore été trouvées au-delà du quarante -cinquième degré de la- titude. )52 COM COMATULE MTJLTIRAYONNÉE , Co- matula mulliradiata ^ Lamk. ï. ii, p. 553, n. 2; Encycl. Mclh. pi. 12;'), fig. 3. C'est de toulcs les Coinalulcs connues celle qui possède le plus de rayons pinnés; d'abord au nombre de cinq, ils se divisent ensuite en douze branches pinnties et même da- vantage. Les pinnules sont un peu déprimées, avec des rayons doi'saiix assez grands et crochus à la pointe. Elle habite l'oceau Indien. G0MATU1.E FRANGÉE ) Comatula fimlriata^ Lamk. T. 11, p. 534, n. 4; Miller, Hist. Nat.Crinoïd. (IVonlisp.) Dans cette espèce confondue avec beaucoup d'autres sous le uomd'^j's- teiias pectinata, les rayonspinnés, au nombre de douze à trente, sont grê- les , à peine longs de trois pouces, ex divisés jusqu'à la base en deux à cinq branches; articulations à bords ciliés. Habite les mers de l'Inde. "* CoMATUJLE DE LA MÉDITERrvANEE , Comatula mediterranea , Lamk. T. II, p. 555, n. 6; Enc3ci. Méth. pi. 124, fig. 6. Comatule à dix rayons pinnés avec des pinnules longues, su- bulées , et trente cirres dorsaux ou griffes. Cette espèce assez commune dans les mers d'Europe, principale- ment dans la Méditerranée, a été con- fondue par Gmelin avec la Comatule frangée. Lamarckcite encore dans son ou- vrage la Comatule solaire, originaire des mei'S Australes. — La Comat. ro- tatoire. De la Nouvelle-Hollande. — La Comat. carinée. De l'Ile - de- France. — La Comat. de l'Adéone. Des mers de l'Australasie. — Enfin la Comat. branchiolée , Lamk , Jsterias tenella , Gmel. De l'océan Atlanti- que. (LAM..X.) CO-MAY. BOT. PHAN. Nom cochin- chinois d'une Grainiuée qui croît sur les routes , dont la graine s'accroche aux habits, et que Loureiro regarde comme le Ciissiz-Cussu àe Rumpli. P' . ce mot. (b.) * COMBA. liOT. niAN. (Proyart.) Syn. de Solaitaiii Melo/igena, L. , sui" les côtes d'Afrique au nord du Zaïre, COM où les naturels se nourrissent des fruits de cette Plante. (b.) COMBA-SOU. OIS. Syn. de /'/•/«- gilla nitcns , L. , BulF. , pi. enl., 291 , au Sénégal. V. Gros-Bec. (dr..z.) COMBATTANT, ots. Une espèce dugenreTurnix,/ie/«//J0(/z'//5Fw^virt.r, Temm. , et v.n autre Oiseau qui sert de type au sous-genre des Combat- tans parmi les Bécasseaux, portent ce nom. V. BÉCASSEAU et Turnix. COMBËBE. bot. piiax. Pour Gu- bèbe. V. ce mot et Poivre. * GOMBER. pois. V. Combre. COMBILI. Comhilium. bot. piian. (Rumph, Amb. 9, t. 126.) Syn. de Dioscorea aculeala,h. V. Dioscorée. (B.) COM-BIRD , COMMBIRD ou PEIGNE, ois. Labat désigne sous ce nom un gros Oiseau du Sénégal qui ne peut être que l'Oiseau Royal ou la Grue de Numidie, et non l'Ou- tarde, (b.) * COMBOU-NAGOU. rept. oph. Nom malabare d'une variété du Co/z/- ber Naja. (b.) * COMBRE. Comber. pois. Espèce du genre Labre, f^. ce mot. (b.) C0MBRET./?0W2^/tV///«. BOT. PHAN. Vulgairement Ckigotiiier. Ce genre , placé autrefois parmi les Onagraires, est devenu le type d'une famille nou- velle à laquelle il a donné son nom. Il a pour caractères : un calice adlié- rent à l'ovaire articulé avec lui, et au-dossus de celte articulation évasé en un entonnoir caduc , campani- forme, que terminent quatre ou cinq lobes égaux et dressés. Dans leurs in- tervalles s'insèrent autant de pétales égaux entic eux , ordinairement assez petits ; huit ou dix étamines s'insèrent également au calice: la moitié d'en- tre elles , presqu'à la même hauteur que les pétales auxquels elles sont op- posées, l'autre moitié sur une ligne circulaire inférieure; celles-ci alter- nent avec les premières. Les anthè- res à deux loges qui s'ouvrent lougi- COM tiidinalement, sont fixées par leur dos au filet sensiblement amiucl à son ev- tremité, et vacillantes. Lestyle saillant se termine par un stigmate aigu. L'o- vaire uniloculaire renferme de deuv à cinq ovules, suspendus au sommet de !a loge. Le péricarpe' se rétléchit en dehors, de manière à former quatre ou cinq ailes ; il renferme une graine uuitpie dans une loge iuiiéhiscente. Cette graine, qui se moule plus ou moins sur l,i loge , est composée d'un tégumenl mince et mend)rancuv, et d'un embryon à radicule supérie.ire, à cotylédons foliacés , qui tantôt s'enveloppent l'un l'autre en se con- tournant, tantôt, au contraire, se plient chacini eu deux moitiés réflé- chies extérieurement et divariquées. On doit remirq.ier que la première de ces deux dispositions s'observe dans les espèces à dix étamines, la seconde dans les espèces octandres. Ce genre comprend .- HoU. , et General Remarc/cs), i'e()re- uant les travaux de Jussieu, a fa;mé trois familles des genres autrefois réu- nis sous.le nom d'Eiœagnées, savoir : i" les Elœagnées qui se composent seulement des genres Hippophae et Elœagnus ; 2* Les Sautalacees qui comprennent les genres Santalurn , Quinchamaliurn, Thesium, Lepto/ne- rla, Fusanus , etc.; 5" enfin les Com- brétacées, ou il réunit les genres .Sw- cida, Terminalia, Chunchoa, à'ahoi'A placés dans les Elaîagnées, et les gen- res Combretaui , Cacoucia, etc., qui faisaient partie des Onagra ires. Exposons mainlenant les caractè- res distinctifs dô cette famille que nous soumettrons ensuite à un exa- men plus détaillé. Les Combrétacées sont des Arbres, des Arbrisseaux ou même des Arbus- tes portant des feuilles opposées, al- ternes, éparses, entières et sans stipu- les ; des fleuis hermaphrodites o;i polygames diversement disposées eu épis axillaires ou terminaux ; leur ca- lice est adhérent p;ir sa base avec l'ovaire qui est infère. Son limbe e:^t allongé on campaniforme , à quatre o ! à cinq lohe.s ; il est articulé avec 354 COM la partie supérieure de l'ovaire, et s'en 4.ctacliecirculairement après la fécon- dation. La corolle manque dans plu^ sieurs genres. Lorsqu'elle existe , elle se compose de quatre à cinq pétales insérés à la base et entre les lobes du calice. Le nombre des étamines est , en général , double de celui des péta- les ou des divisions du calice dans les genres où la corolle manque ; ce- pendant ce nombre n'est pas rigou- reusement limite , et dans certaines espèces , ou en trouve quatre , cinq , douze , quatorze et même quinze. El- les sont toujou/is insérées à la base du limbe calicinal; leurs anthères sont à deux loges, s'ouvrant longitudina- Icment. L'ovaire, avons-nous dit, est constamment infère, à une seule loge, contenant de deux à quatre ovules pcndans , et attachés au sommet de la cavité par un pelit prolongement filiforme plus ou moins allongé, sans aucune trace de trophosperme cen- tral. Du sommet de l'ovaire on voit s'élever un st^le long et grêle que termine un stigmate simple. Le fruit oflVe dans sa forme et sa consis- tance des différences assez tran- chées ; il est toujours vniiloculaire , mbnosperme par avortcmcnt, et reste constamment clos. Tantôt il est sec, et présente deux, trois ou cinq an- gles salUans , membraneux et en for- me d'ailes ; tantôt il est ovoïde ou globuleux et charnu. La graine qu'il contient est suspendue au sommet de la loge, et oflre à peu près la même forme que le péricarpe , c"est-à-dire qu'elle est anguleuse dans le premi^jr cas et ovoïde allongée dans le second ; son épisperrae ou tégument propre est simple et membraneux , et recou- vre immédiatement l'embryon. Celui- ci a la même direction que la graine , c'est-à-dire que sa l'adicule corres- pond exactement à son point d'atta- che. Les cotylédons sont foliacés; rarement ils sont planes, et plus sou- vent ils sont roulés sur eux-mêmes. Cette famille ne paraît pas au pre- mier abord réuuir des genres ayant entre eux une très-grande affinité. En effet les uns sont pourvus de pé- COM talcs, et les autres en manquent; ceux- ci ont les cotylédons planes , et ceux-là les ont contournés et roulés sur eux- mêmes; mais ces différences, ainsi que celles qui proviennent de la for- me et de la consistance du péricarpe, ne sont pas d'une assez haute impor- tance pour nécessiter leur désunion. Le caractère vraiment distinclif de cette famille consiste dans son ovaire uniloculaire contenant un ou plu- sieurs ovules attachés au sommet de la loge et pendans. Par ses genres apétales elle tient aux Sanlalacées qui s'en distinguent parla présence d'un endosperme et par leur placenta central. Par ses genres pétales elle se rapproche beaucoup des Onagraires et des Myrtacées entre lesquelles elle vient se placer. Les genres qui composent celle fa- mille sont peu nombreux , et peuvent être partagés en deux sections; clans la première on placera ceux qui sont dépourvus de corolle, tels que Bu- cida , L. , Terminalia , L. , auquel il faut réunir le Tanibouca et \e Famca d'Aublet ; Cliunclioa , Pavon , Co- nucarpus , L. , Quisqualis , L. , à moins que l'on ne considère les cinq écadles qui garnissent linléricur de son calice comme une corolle po- lypétale, cl dansée cas il ferait par- tie de la seconde section. La seconde comprendra les genres qui ont une corolle pol) pétale régulière: tels sont Laguiicularia , Gaeitn. fils, Combre- tum , Lœfl. , Cacucia^ A'ubl. , et Ces- /o«/a, Iloxburgh. (a. R.) * COMBDRENS ( corps ). On a qualifié ainsi les corps qui , dans la combustion, s'unissaient à daulres corps dont ils changeaient ou modi- fiait nt les propriétés. Long-temps on a cru que l'Oxigène était l'unique Comburent, que seul aussi il jouissait de la propriété de produire les Acides; mais des travaux récens ont prouve que plusieurs autres corps , placés même parmi les combustibles, étaient susceptibles de favoriser la combus- tion et de donner naissance à des Acides. En outre , on a découvert que rOxigène , en se combinant avec les COM combustibles, communiquait aux uns l'acidité, aux autres l'alcalinité, et souvent aussi formait des produits absolument neutres. Dès-lors , il a été difficile d'attacher un véritable sens au mot Comburent , et de designer clairement les corps qui jouissent ex- clusivement de celte propriété. (DR..Z.) * COMBUSTIBLES (conps). Qua- lification attachée aux corps qui jouis- sent de la propriété de dégager du feu , de la lumière , ou de la chaleur ; de se combiner avec l'Oxigènc, le Chlore, l'Iode et le Phtorc ; d'être transformés en Acides par la combus- tion , etc. Cette qualification est de- venue assez inexacte depuis que l'on a vu ('es Combustibles remplir dans certaines circonstances le rôle de com- burens. (dr..z.) * COMBUSTION. Phénomène que l'étatacluel des connaissances ne per- met pas de bien définir. Quand l'on admettait lOxigène comme seul com- burent, on pouvait dire qu'il y avait Combustion lorsqu'il y avait fixa- tion d Oxigène dans un combusti- ble quelconque , soit que le phéno- mène fût accompagné d'un dégage- ment apparent de f.'U , soit que ce dé- gagement ne fût point sensible à nos organes. Mais TOxigène n'est plus le seul comburent, et d'autres corps qui jouissent de cette propriété, peuvent, dans certains cas, se combiner avec les combustibles , sans qu'il v ait Combustion, et, de plus, devenir com- bustibles eux-mêmes. En attendant que les idées soient mieux fixées sur la Combustion ,on pourrait se conten- ter d'appliquer ce uom au dégage- ment du feu produit par un échange deprnicipes entre deux ou plusieurs corps, et dounanllieuàdes combinai- sons nouvelles dont la capacité à contenir la matière du feu serait moindre que celle des composans. (DR..Z.) * CO>IE. rois. Syn. japonais de Plie , espèce du genre Pleuronecte. K. ce mot. (b.) COM 355 * COME. BOT. piiAN. r . Coma et KoMlî. * COME-GOMMT et MANTÉES. BOT. PiiAN. Syn. japonais de Sérissa. Thunberg l'écrit Kumo-Gummi. (b.) COMEPHORE. POT.s. Sous-genre de Callionymc. P^. ce mot. COMESPEFiME. Comesperma. bot. riiAN. Plusieurs Végétaux herbacés ou frutcsccns , tous originaires des côtes de la Nouvelle-Hollande , com- posent ce genre établi par Labillar- dière (Specim. Nov.-HoU.') , et qui vient se ranger dans la nouvclk- fa- mille des Polygalécs et dans la Uiadel- pliie Octandrie, L. Sescaractèrcs con- sistent dans un calice à cinq divisions ordinairement inégales, deux étant presque toujours plus grandes que les trois autres. La corolle est formée de cinq pétales irréguliers, inégaux , soudés ensemble parle moyen des fi- lets staminaux, de manière à repré- senter une corolle monopétale irrégu- lière, à deux lèvres, l'une supérieure bifide, l'autre inférieure concave et à trois lobes. Les étamines sont au nom- bre de huit et diadelphcs , comme dans le Polygala. Le stigmate est bi- fide. Le fruit est une capsule compri- mée , en forme de spatule , à deux loges contenant chacune une graine couverte de poils renversés. Ces ca- ractères, ainsi qu'il est facile de le voir, rapprochent singulièrement ce genre du Polygala, dont il difière seulement par son calice caduc , sa capsule en forme de spatule, ses graines recouvertes de poils, et la ca- roncule linéaire qui règne sur l'un de ses côtés. Dans son Spécimen Jlorœ Nov .-Hol- landlœ , Labillaidière décrit et figure cinq espèces de ce genre , savoir : Co- mesperma virgata, tab iSg; Come- sperma retusa, tab. i6o; Comesperma conferla, t. 161 ; Comesperma calj- rnega, t. 162; et Comesperma volubi- lis, t. i63. Ces cinq Plantes sont de petits Arbustes ou des llcibes viva- ces , ayant des feuilles alternes , ordi- nairement étroites, et des fleurs assez 356 COM j)etiles qui foi ment un épi au sommet de la tige. (a. R.) * COMETE. INF. Espèce du genre Trichodc et du genre Cercaiie. K. ces mots. (b.) GOxMÉTÈS. BOT. PHAN.UnePlanlc de Surate, aux Indes-Orientales, avait reçu ce nom générique de Burmann ( } lova Jndica, p. Sg ) ; elle le devait à l'aspect de ses enveloppes florales hérissées de poils dont les faisceaux divergens simulaient la queue des co- mètes. Linné accueillit ce genre , et tous les auteurs douvrages généraux l'ont ensuite adopté en copiant les caractères inexacts donnés par Bui'- tnann. Il n'est donc pas étonnant qu'on l'ait méconnu, et que Jussieu lui-même l'ait confiné parmi les Gê- nera incertœ sedls. Lorsque M. Ben- jamin Delessert eut fait l'acquisi- tion de l'hcibier de Burmann , on s'est empressé de venir vérifier la Plante que celui-ci a décrite et figu- rée ( lue. cit. , t. i5 ). Jussieu vit de suite que cette Plante était une Ama- ranthacée , et non pas une Euphor- biacéc , comme avait semblé l'indi- quer le faux caractère de capsule à liois coq'ies donné par Burmann. De Candolle reconnut en elle le nou- veau genre qu'il avait proposé sous le nom de Desmochœta , et dôirt il avait décrit six espèces dans le Cata- logue du jardin de Montpellier, "p. loi. Dans le second volume des An- nales du Muséum , p. 102, Jussieu avait antérieurement fondé ce genre surV Achyranthes lappacea, L., Plante vivante au Jardin de Paris. Il lui avait imposé le nom de Fupalia , déri- vé de Pupal-palli, doiiué par Rhéede { Ho/t. Malab., v. 7, t. 44 ) à une Plante de l'Inde <[ue Jussieu croyait identique avec V Achyranthes fappa- cea , mais qui, selon De Candolle , ne lui est pas même congénère. Loureiro paraît aussi avoir eu en vue le genre dont nous traitons , en décrivant le Cjat/iulaqui , selon Jussieu , se rap- porte à r>^c/y/fl«//ie5/7/05//a/a, L. Les caractères tracés par Jussieu sont très-exacts ; De Candolle les a déve- COM loppés , et nous avons pu , de notre côté , en faiie vuie decription cora- f)lète surle vivant. Nous lui restituons e nom de Comètes, parce qvi'il est le plus ancien , et qu'on serait in- déci-^ pour l'adoption de l'une des deux dénominations proposées parles botanistes modernes. C'est aussi l'a- vis de R. Browrn dans une note ma- nuscrite sur l'échantillon de Bur- mann. Voici ses caractères: fleurs ra- massées en faisceaux , disposées le long d'un axe commun ; chaque fais- ceau a deux bractées tnflores; les deux fleurs latérales ont un calice à cinq sépales munis de deux bracléo- les disposées à angles droits ])ar rap- port aux bractées de 1 iuvolucre; dans l'aisselle de chacune de ces bracléo- les se trouve une masse de poils longs, loides et crochus comme des hame- çons ; la fleur du milieu n'a point d'appendices bracléifonnes ; elle est f)lus grande, à cinq sépales lancéo- és , aigus , connivens , membraneux sur leurs bords , et très-laineux exté- rieurement; chaque fleur renicrmc cinq étamincs dont les filets sont réu- nis à la base eu un urcéole appliqué contre l'ovaire; les anthères sont glo- buleuses; l'ovaire est sphérique, divi- sible transversalement eu deux par- ties, surmonté par un style de la lon- gueurdes élamines et par un stigmate glanduleux capité; toute sa capacité est remplie par un seul ovule scroti- forme ou, si l'on veut, globuleux, avec un appendice latéral tiès-grand , et tellement proéminent, qu'il lui donne la forme d'une cornue de chimiste. Ce genre est bien suffisamment dis- tinct de V A c/ijra/ilàes dont les fleurs sont séparées et accompagnées cha- cune de trois bractées, et les filets d'étamines réunis en un tube garni d'appendices intermédiaiies. La place qu'il occupait dans le système sexuel ne lui convenait pas , car, au lieu d'appartenir à la Tétrandrie, il suit de la description précédente qu'où doit le placer dans la Pentandrie Mono- gynie. Les Comètes sont des Plantes her- bacées originaires des Indes-Orienta- GOM les ou de l'Afrique et de l'Arabie. Elles se cultivent assez iiicllerncnt ; mais leurs (leurs, aan» éclat, ne peu- vent inlércsser que la.i botanistes. Parmi les six espèces décrites )iar Oc. Caudolle, trois avaient reçu de Ijinné le nom A\-ichjra/tt/ies ; ce sout ses Achyi . lammcea, Jch. prostrata, 1j., »^t v/t/s. al/cntifolia, L. Lamaick en avait nomuié une ^utre Jclivr. s/j- racijblia. Le Comètes allerniflora, Ij., ou Comètes suratensis, Burm. , p. irait èlre la mcmc espèce que le Desino- cliœta alteniifolia i.ie De Candollc. Le noui de Comélès désignait un Eu- phorbe dans Dioscoriile. • ((;..N.) CO.METITE. Cometitcs. polyp. Ce nom a été donné à des Polypiers fos- siles du genre Astrée par plusieurs orvctographcs. (LVM..X.) *COMINHAM. BOT. PHAN. F. Co- lUIXIAN. COMINIA. BOT. PHAN. Ce nom désigne l'Olive dans Pline. Brown lavait appliqué à un genre qui se trouve avoir été réuni au Sumac. P'. oc mol. (b.) * COMINIAN ET COMINHAM. BOT. PHAN. ( Rurnph.) iNom du Ben- join à Sumatra. (b ) COMMA. ( Dapper. ) Oiseau que l'on dit habiter la INigrilie, ël que l'auteur de la Description de l'Afrique désigne seulement par ses couleurs. Il a le cou vert, les ailes rouges et la qjeue noire. (DR..Z.) *COMMADU. BOT. PHAN. (Rhéede.) Syn. indau de Menyantlies indlca. f. MÉNYANTHE. (b.) COiMMANDEUR. ois. Es])èce du genre Troupiale , Icterus phœniceus , L. , Buff. , pi. enl. 4o2. r. Trou- piale. Espèce du genre Traquet , ^^Enanthe riigra, Levaill., Ois. d'A- frique, pi. 189, F'. Traquet, et es- pèce de Bruant, Emberiza giiherna-^ trix , Temmlnk , pi. col. 63 et 64. F. Bruant. (ur..z.) *COMI*.lBmD. OIS. r. Com-bird. COMMÉLINE. Commelina. bot. PHAN. De jolies Plantes herbacées , annuelles ou vivaces , croissant dans COM ^b^ les contrées chaudes de l'anciçn et du nouveau continent, ci même à la Nouvelle-Hollande et dans lesaichi- pols de l'océan Pacifique, composent ce genre de Plantes monocol^lédones, d'aijoid placé par Ju-sicu dans sa fa- mille des Joncs, mais qui aujourdhui appartient à un ordre naturel distinct qui en a emprunté son nom. Les Commélines se reconnaissent à leur calice à six divisions profondes et iné- gales ; trois extérieures persistantes, vertes et caliciformcs ;. trois intérieu- res pétaloïdes onguiculées et cadu- ques. Les étamines sont au nomluc de six , dont quelques-unes sont rudi- mcntaires cl privées d'ttnthères. Les fleurs sont généralement bleues ou roses, réunies plusieurs ensemble dans un iuvolucre monophylle , per- sistant, replié ou roulé en cornet. Les feuilles sont alternes, terminées à leur partie inférieure par une gaîne entière. Plusieurs espèces , d'abord placées dans ce genre, en ont été retirées pour former des genres distincts. Ainsi le professeur Richard a fait du Commelina Zanonia de Linné le gen- re Campclia. K. ce mot. R. Brown, dans son Prodrome de la Nouvelle- Hollande, propose comme genre dif- férent les espèces de Commélines qui sont dépourvues d'involucre. \\ les nomme /JneUema. F. ce mot. Quoi qu'il en soit , le nombre des espèces qui restent parmi les Commélines est encore assez considérable et peut être évalué à une soixantaine environ. Les espèces de ce genre méritent peu d'intérêt. Deux seulement sont quelquefois cultivées dans les jardins d'agrément, ce sont : La CoMMÉLiNE VULGAIRE , Com- melina communis, L. , Lamk. , III . t. 55 , f. 1. Elle croît naturellement en Amé- rique et peut-être même en Asie , puisque Thunberg et Kœmpfer l'ont trouvée au Japon. Cependant il se- rait très-possible que la Plante men- tionnée par ces auteurs fût spécifique- ment difïérente de celle d'Amérfque. Quoi qu il en soit, la Commélinc commune offre une lige cylindrique, 358 COM rameuse, un peu élalée , noueuse, ])oi lant des feuilles alternes, ovales , lancéolées , aiguës , enlières , glabres, terminées à leur liase par une gaîue entière un peu ciliée sur ses bords. Les fleurs sont d'un bleu tendre , réu- nies plusieurs ensemble dans une spa- tbe formée par la feuille la plus su- périeure de la tige. La COMIMÉLINE TUBÉREUSE , Com- vjclina tuberosa , L. , qui est originai- re du Mexique , se cultive assez sou- vent dans nos serres tempérées. Elle est vivace. Sa racine est formée d'un ou de plusieurs tubercules charnus , fl'oii naissent plusieurs tiges articu- lées , cylindriques et grêles. Les feuil- les sont cordiformes , allongées , ses- siles , engainantes , velues , quelque- lois lougeàlres dans leur partie infé- rieure. Les fleurs sont d'un beau bleu, portées sur des pédoncules pourprés, et d'abord renfermées dans une spa- llie foliacée. On la multiplie de grai- nes ou en séparant ses racines, (a. R.) C O M M É L I IN É E S . CommeUneœ . ROT. THAN. B. Brown a formé cette petite famille de Plantes mouocoty- iédones avec quelques genres de la famille des Joncées de Jussieu, et dont le Commeliiia , décrit précédemment, doit être considéré comme le type, Yoici les caractères par lesquels se distingue cette nouvelle famille : les fleurs ont un calice oupérianthe sim- ple , à six divisions profondes dispo- sées sur deux rangées ; les trois exté- rieures , en général plus petites , sont vertes et calicinales, tandis que les trois intérieures sont minces, colorées etpélaloïdes. Tantôt elles sont munies d'un onglet, tantôt elles en sont dé- pourvues ; dans le premier cas , elles sont quelquefois réunies entre elles par la base de leurs onglets. Les éta- mines sont généralement au nombre de six ; cependant quelques - unes avortent parfois ou sont stériles et dif- formes par suite de l'imperfection de leurs anthères. Ces étamines sont tou- jours attachées sous l'ovaire ; elles ont des anthères à deux loges souvent ccarlécs l'une del'autie par le moyen COM d'un connectif placé entre elles. L'o- vaire, entièrement libre, offre trois loges contenant chacune un petit nombre d'ovules fixés à l'axe interne : il est surmonté par un style et un stigmate simple, et se change en une capsule globuleuse , trigone ou com- prunée,à deux ou à trois loges , et s'ouvrant en autant de valves qui portent les cloisons sur le milieu de leur face interne. Les graines sont rarement au-delà de deux dans cha- que loge. Outre leur tégumentpropre, elles se composent d'un eudosperme dur et charnu , contenant un embryon en forme de poulie, placé dans une ca- vité opposée au point d'attache delà graine. Toutes les Plantes qui composent la famille des Ccmmélinées sont her- bacées , tantôt annuelles, tantôt viva- ces. Leur racine est fibreuse ou formée de tubercules charnus ; leurs feuilles sont alternes , simples et en- gainantes à leur base. Leurs fleurs sont nues ou enveloppées dans une spathe foliacée. Cette famille est fort différente des Joncées par son port , la structure de ses fleurs , sa capsule et ses graines. Elle se rapproche des Resliacées par ses feuilles engainantes et la position de son embryon, dont la radicule est opposée au bile , mais s'en distingue par son périanthe et son embryon placé en dehors de l'endosperme. Les genres qui entrent dans cette famille senties suivans : Commelina, L., Campe lia , Rich. , jlneilema, R. Br. , Cartonema, R. Br., Tradescan- tia, L. , Calllsia et probablement le Maiaca d'Aublet. (a. r.) * COMMEîSDADOZA. ois. Syn. espagnol du Commandeur, Jcterus phœniceus ,L. /^. Troupiale. (dr..z.) * COxMMERSIS. BOT. PHAN. Nom donné par Du Petlt-Thouars à une Plante de la fiimille des Orchidées (Hist. des Orchidées des îles australes d'Afrique), et qui constitue elle seule la section nommée CummersoicMs. V. ce mot. (O..N.) COMMERSONIE. Commersonia. \ COM BOT. PHAN. Deux genres de Plantes ont succossivenient porté ce nom qui rappelle celui d'un des naturalistes français auxquels la botanique doit le plus grand nondjre de découvertes , de Coniinerson qui accompagna Bou- gainville dans son voyage autour du monde. Forster, le premier, lui con- sacia une Plante observée par lui dans l'archipel des Amis , d'abord placée parmi les Tiliacécs , puis enfin faisant partie delà nouvelle famille des Butt- ncriacées de Brown. Sonncrat fit éga- lement un genre Comrnersonia de la Plante désignée par Piumph sous le nom de Biitoiiica et qui ap"parlient à la famille des Mjrtacées. Ce dernier genrcdoit être rejeté, et le Comrnerso- nia de Forster doit seul conserver ce nom. Ce genre olfre pour caractères : des Heurs hcrmapbrodiles dont le ca- lice étalé et en forme d'étoile présente cinq divisions très-profondes , lancéo- lées et aiguës ; sa corolle se compose de cinq pétales dressés , plus courts que le calice , concaves à leur partie inférieure , qui est beaucoup plus lar- ge et offre deux lobes arrondis termi- nés en pointe à leur sommet; étami- nes nionadelpbes par leur base seule- ment, au nombre de dix, dont cinq sont stériles et difformes par suite de l'avortemeut des anthères. Les iila- jncns sont courts et les anthères sont à deux lobes et presque didymes dans les étamines fertiles qui sont placées en face des pétales. La ])lupart des auteurs ne donnent à ce genre que cinq étamines^ considérant les cinq qui sont stériles comme un nectaire à cinq lobes velus. L'ovaire est libre, globuleux , à cinq côtes et à cinq loges , contenant chacune plusieurs ovules; cinq styles grêles naissent du som- met de cet ovaire et se terminent par autant de petits stigmates simples. Le fruit est une capsule globuleuse , hé- rissée de pointes roides etplumeuses , à cinq loges contenant chacune deux graines. Une seule espèce compose jusqu'à présent ce genre encore assez mal connu dans ses caractères; c'est le Comrnersonia echinata , Forst., Gcn. COM 359 p. 4i, t. 33. Cet Arbre, qui ne s'élè- ve qu'à une hauteur médiocre , est le liestiaria alla de Rumph ( Andj. 3, t. 119). Il porte des feuilles alternes iiétiolées , cordilbrmes , glabres, à "aisselle desquelles existent des fleurs peliles, portées sur des pédoncules grêles et rameux. Cet Arbre croît à Olaïti et dans les ]Molu([ucs. Nous en possédons un échantillon recueilli à l'île de Java. Cv. ii.) * COMMERSONIEN. pois. Nom spécifique imposé à des Poissons de divers genres, tels qu'une Lophie, un Able , un Exocet , un Bogue , un La- bre , etc. , etc. , en mémoire de Com- merson , investigateur infatigable qui a laissé de précieux manuscrits oii ces espèces ont été retrouvées, (b.) '^eOMMERSOPIIYLIS. eot. piian. Nom d'une Orchidée proposé par Uu Pelit-Thouars ( Hist. des Orchidée.-* des îles australes d'Afrique). C'est la quatrième espèce de la section des Phyllorchis. P'. ce mot. Elle corres- pond au Bulhophyllurri Cominersonii des auteurs, et elle est figurée ( loc. cil., t. 96). (g.. M. 3 * COMMERSORCHIS. bot. piian. Dans l'ouvrage de Du Pelit-Thouars sur les Orchidées des îles australes d'Afrique, on trouve ainsi désignée une sectiou de cette famille sur la- quelle on n'a que peu de reuseigne- mens : aussi est-elle placée à la fin du tableau, avec cette petite note, que la fleur seule est connue. (g..n.) COMMIA. EOT. PHAN. Genre de la famille des Euphorbiacées établi par Loureiio. Les fleurs sont dioïques; les mâles disposées en chatons courts et axillaires, dans lesquels les écailles imbriquées portent chacune un filet surmonté d'une anthèie mul- tiloculaire , ou plutôt de plusieurs anthères biloculaires accolées. Les fe- melles , disposées en grappes nom- breuses , petites, presque terminales , présentent vm calice triparti , court, persistant ; tiois styles courts et réflé- chis ; des stigmates légèrement épais- sis; une capsule trilobée, à trois lo- 56o COAl ges nioiiuspeimes , percées d'une ou- verture de leur côté interne. On en cite une seule espèce; cesi un Ar- l)usle de la Cochinchine , plein d'un fuc résineux qui jouit de propriétés éniétiques et purgatives. Ses leuilles sont alternes , très-entières et glabres. (a.d.j.) COJMMIER. BOT. PHAN.PourConi- niia et Gommier. /^'. ces mots, (i! ) C O M M T P H O R E . Commiphora . liOT. PHAN. rfous le nom de Com- infpiiora madagasvaiiensis , Jacquin ( J/o/t. Schœnbrunn. i , p. 66 , t. 49 ) iî décrit et figuré un Arbrisseau de Madagascar appartenant à la Dioe- cie (JctapHrie , 1j., mi.is dont les caiactères incomplets ne peimellent pas de déterminer la pièce dans les iamilles naturelles. Sa tige, droite et rameuse , s'élève à la liaiiteur d'un mètre el plus. Les brandies , d'un bri.iu cendré, sont très - éta- lées , garnies de ieujlles alternes , péliolées , glabres , oblongues , ai- guës et dentées en scie ; à la base de chaque feuille se trouvent deux folioles opposées et arrondies ; fleurs dioïques ; les mâles sont petites , jau- nâtres, naissant avant les feuilles, agrégées et presque sessiles sur les ra- meaux ; leur calice est campanule , à quatie dents aiguës et étroites ; la co- lolle à quatre pétales concaves , ai- gus et un peu léfléchis; huit cta- mines insérées sur le réceplacie, in- cluses el alternes avec les pétales, à fdcts subulés el à anthères oblongues el dressées. Les fleurs femelles sont inconnues. (g..n.) COMOCLADIE. Comudadla. roT. PHAN. Les manuscrits de Plumier avaient fait connaître un génie de Plantes appelé Pseudo-BrasUhtm , composé de deux espèces; l'une gla- bre, l'autre hihissée de poils , toutes les deux à feuilles pinnées , à fleurs en panicules, ayant un fruit drupacé à un seul noy:!U,et pleines d'un suc qui noircit à l'air, etc. Ces caractères s'accordent parfaitement avec ceux donnés par Biowne, Linné et Jac- COM quiu , pour le genre Cumocladia. Il y a donc identité entre celui-ci et le PseudoB/asi/iumdcVhixniei', qu'il ne faut pas confondre avec un autre genre cultivé sous ce dernier nom dans le Jardin de Paris à l'époque de la publication du Gênera L'iant. de Jussieu. D'après iiamarck , on doit aussi rapporter ici le Tariri, Arbris- seau tinctorial figuré par Aublet ( Plantes de la Guiane , tab. 5go ;. Le Comocladia est du petit nombre des genres de Dicotylédones qui se placent dans la Triandrie Mono- gynie. Jussieu Pa rangé dans la seconde section des Térébinthacées près des genres Cneorum,Rumphia et Canarium. Ses caractères, d'après Jacquin, sont : calice très-petit, à trois divisions très-profondes; corolle formée de trois pétales plus grands que le calice , étalés , ovales et aigus ; trois étaniines à filets très-courts et à anthères didymes ; un stigmate ob- tua cT sessile sur l'ovaire. Le fruit est une drupe oblongue , arquée et suc- culente , marquée de trois points au sommet et contenant un noyau de même forme uuiloculaire et mono- sperme. Les espèces de ce genre sont encore en petit nombre , mais leur connaissance offre assezd'intérêt en raison des usa- ges variés auxquels on les emploie, ou des dangereuses propriétés qu'on leur cTItribue. Ce sont des Arbres de moyenne giandeur , indigènes de l'A- mérique méridionale et des Antilles. Nous citerons comme les plus remar- cjuables : La CoMOCLADIE A FEUILLES ENTIÈ- RES , Comocladia integrifolia , L. , figurée dans Sloane (/a7/2ai''c. t. 222, tîg. 1). Arbre de six à huit mètres de hauteur, branchu et portant des feuilles pinnées avec impaire, à fo- lioles pétiolées, opposées, ovales j lancéolées , aiguës el très-entières ; ses fleurs forment de grandes grappes axillaires et sont de couleur pourpre foncé. Il a poiu' patrie le pied des montagnes des Antilles. On lui donne à Saint-Domingue le nom impropre de B résille t ^ parce qu'il fournit une COM couleur analogue ;V celle du bois de Brésil , Cœsa/pinia cchinata , mais d'un rouge terne plus ibucé. Il sert à Caire quelques ouvrages de lour et de menuiserie , quoiqu'on lui ait reconnu l'ineonvénient de se tordre. Les jeunes créoles delà Jamaïque man- gent son fruit lorsqu'il est mûr ; sa sa- veur est alors acidulé, cl il a i, ne cou- leur jiourpre foncée qui le fait dislin- guerdc celui qui n'estpas luùr et dont la couleur est d'un rouge clair. Dans ce dernier état , participant aux pro- priétés générales des autres pailies de l'Arbre , il ne serait pas san.-. danger. Celles-ci sont pleines d'un suc telle- ment caustique qu'il désorganise entiè- rement les tissus cîilanés , ce qui la fait emj)lojer par des colons inhumains pour imprimer leur nom sur de mal- heureux nègres, connue nous le fai- sons avec le feu, en lùnope , sur les • bêtes de somme et sur les chevaux des régimetis. La CoMOCLAniE DENTÉE , Co//70- cladia dentcita . Willd. , est un autre Arbre • e Sainl-UominguCj que les habitans de la partie espagnole de cette île nomment Giiao. Il, ne difTère du précédent que par ses feudles bor- dées de dents épineuses , et parce que ses fruits ne sont pas comestibles. L'o- deur infecte d'Hydrogène sulfuré que dégagent ses feuilles lorsqu'on les fi oissc , indique des qualités assez ac- tives ; on va même jusqu'à dire que ses émanations sont si dangereuses que des personnes endormies sous son ombrage y ont péri, expérience que Jacquin a voulu jusqu'à un cer- tain point vérifier , mais qui heureu- sement ne lui a pas réussi. Au reste , ces propriétés délétères que partagent avec les Comocladies quelques espèces de Rhusoh elles sont même beaucoup plus exaltées , confirment les corréla- tions indiquées par Jussieu et De CandoUe entre la nature et les formes extérieures des Plantes de même fa- mille. Les autres espèces sont d'une sta- ture moins élevée que les précéden- tes , et sont bien moins intéressantes a connaître. (c.N.) COM 3Gi COMODI ou COMODY. bot. ni AN. Syn. iudou de Jussiœa repens. (B.) COMOLANGA. bot. piian. F.Cx- MAI-ANGA. * COMON. BOT. PiiAK. ( Aubict. ) Espèce de Palmier de la Guiane, ap- pelé aussi Coman,et qui paraît appar- tenir au genre Bactris. (b.) * COMORICHA. BOT. niAN. (Da- léchamp. } Syn. illyrien du PhylUrœa à feuilles étroites. (b.) *COMOS ANDALOS. Selon Pau- sanias , c'était le nom grec d'une fleur dont les habitans d'une ville du Pélo- ponèse faisaient des couronnes dans leurs fêles religieuses. Celte fleur était une Jacinthe suivant quelques bota- nistes; d'après l'Ecluse, ce devait être la Tulipe rouge ; enfin C. Bauhin l'a rapportée au Lis rouge ou Liliuin bulùlferum. (b.) COMOSFERME. bot. piian. Pour Comesperme. /'.ce mot. (a. ii.) COMPAGNON. MAM. L'un des noms vulgaires du Mus sociatis de Pallas , qui est un Campagnol. F" ce mot. (b.) COMPAGNON BLANC. BOT.PHAN. Nom vulgaire delà variélédela Lych- nide dioïque dont les fleurs sont blan- ches, (b.) COMPAS-SCALLOP. moll. L'un des noms marchands du Pecten pleu- lonectes. V. Peigne. (b.) COMPÈDES. OIS. Nom sous lequel divers auteurs distingueotles Oiseaux à pieds palmés, qui ont la majeure partie de la jambe engagée dans l'ah- domen. (dk..z.) COMPOSÉE (fleur.) bot. phan. Dans le Chardon , l'Artichaut, le Sou- ci, la Chicorée, etc., les fleurs sont fort petites , rapprochées les unes con- tre les autres sur un réceptacle com- mun, et environnées de folioles dis- posées symétriquement. C'est à cet assemblage de fleurs que les anciens bolanistes donnaient le nom de fleur composée. Mais cette e\pression im- 363 COM Sropre n'est plus employée aujour- liui , et l'inflorescence "des Plantes réunies dans la Syngënésie de Linné, est aujourd'hui considérée , et avec raison , comme un simple capitule. V. ce mot. Quelques auteurs lui out don- né le nom de Galathide. F'. Cala- TUIDE, (a.r.) Pendant fort long-temps, on a éga- lement nommé Composées la famille naturelle de Plantes formée par la Syngénésie de Linné. Mais ce nom rappelant celui de fleur composée, dont il vient d'être question et dont on avait reconnu l'impropriété , le professeur Richard lui a substitué celui de Synanthérées , généralement adopté par les botanistes modernes. /^.Synanthérées. (a.ii.) * COMPOSÉS (CORPS). Résultats de la combinaison naturelle ou arti- ficielle de plusieurs corps simples. Ils sont binaires, ternaires, quaternaires, etc., suivant le nombre des principes qu'ils admettent dens leur composi- tion. (DU..Z.) *C0MP0S1TÉES. Cornpositl. bot. CRYPT. [Lycoperdacées.) Nom donné par Link à une section de ses Gas- tromyci. T"^. Lycoperdacées. (ad. b.) *COMPOSIÏIFLORES.BOT.PiiAN. (Gaertner.)S3'n. de Synanthérées. J^. ce mot. (b.) COMPTONIE. Comptonla. rot. PHAN. On appelle ainsi un genre de Plantes formé par Gacrtner avec le LiquUlambar asplenifolia, et qui vient se ranger dans la nouvelle famille des Myricées de Richard. Il se reconnaît aux caractères suivans : fleurs monoï- ques, disposées en chatons. Les cha- tons mâles plus nombreux sont pla- cés à la partie supérieure des jeunes rameaux , naissant immédiatement au-dessus de la cicatrice des feuilles de l'année précédente, et sont alternes comme elles. Ils sont cylindriques et allongés. Les chatons femelles, au nombre de deux, plus souvent mê- me solitaires , sont beaucoup plus courts que les chatons mâles, au-des- sous desquels ils sont immédiatement COM placés. Dans les chatons mâles , les écailles sont imbriquées , très - ser- rées les unes contre les autres. A leur base interne , on trouve quatre ou cinq étaraines dont les filets sont fort courts et les anthères did^mes. On trouve quelquefois des chatons dont toutes les fleurs sont à quatre étami- nes , et d'autres qui en présentent constamment cinq. Les chatons le- melles sont beaucoup ])lus courts que les mâles ; ils sont ovoïdes, allongés , formés d'écaillés également imbri- quées. A la base inteine de chaque écaille se trou%'e une fleur femelle. Celle-ci se compose d'un calice formé de trois folioles lancéolées et inégales, les deux latérales étant un peu plus longues. Chacune d'elles est accom- pagnée à sa base interne d'un petit corps charnu et comme glandu- leux. Ces folioles s'accroissent sen- siblement après la fécondation , et accompagnent le fruit. L'ovaire est sessile un peu comprimé à une seule loge, renfermant un seul ovule dres- sé. Le style est extrêmement court et à peine distinct du sommet de l'o- vaire. Use teimine par deux stigmates subulés , glanduleux , beaucoup plus longs que les écailles du chaton. Le chaton fructifère est globuleux , hé- rissé d'écaillés linéaiies et ciliées sur leurs bords. Les fruits sont ovoïdes , allongés , un peu comprimés. Leur ])éricarpe est légèrement charnu en dehors, dur et crustacé en dedans ; il renferme une seule graine dressée. Ayant comparé avec la plus scru- puleuse attention , les caractères du genre Cumptonia, que nous avons tra- cés avec quelque étendue, avec ceux du genre Ajyrica, nousn'avous trouvé aucune diflerence sensible entre ces deux genres, et nous pensons qu'ils doivent être réunis. Une seule espèce forme le genre Complonia. Elle est originaire de l'A- mérique septentrionale et porte le nom de Comptonla asplenifolia , Michx. C'est un Arbrisseau rameux que l'on cultive quelquefois dans les jardins. Ses feuilles sont alternes et ont quel- que ressemblance avec celles du Ce- CON térach, c'est-à-dire qii'ellts sont al- longées,protoiiclcment crénelées et un peu velues en dessous. (a. R.) COMSAREN. BOT. piian. Syn. nor- ■wégien de Frunclla vulgaris , L. P^. Pkunella. (b.) CO-MUG. BOT. rnAN. Nom cochin- cliinoisd'une Plante qui sert à teindre les cheveux , et qu'on croit être VE- clipta erecta, L. (b.) CONABIBY. OIS. (Sonnini.) Syn. vulgaire à la Guiane de l'Autour de Cayennc , Falco cajennensis , L. /^. Faucon, division des Autours. (DR..Z.) * CONAMBAI-MIRI. bot. piian. (Sloane.) Même chose qu'Avenka. P' . ce mot. (b.) * GONAMBAYA. bot. crypt.( Pi- son. )Plériilc l:ipinuéequ'il estdiflicile dedétcnniner evactement. (b.) CON AMI., bot. piian. Aublct , sous ce nom, a désigné un genre qui n'est autre chose qu'une espèce de Phyl- lanlhus. Gelte Plante paraît douée de Propriétés narcotiques, et, mêlée à eau , jette les Poissons dans un état de stupeur. Aublet apprend que ce nom de Conaml est appliqué dans la Guiane aux divers Végétaux qui ont le même eflet , et , par suite , les mêmes usages. (a. d. j.) CONANA. bot. piian. Nom de Fays qui, à la Guiane, paraît être un de ceux qui désignent le Coros- sol. F- ce mot. (b.) CO}^ANAM. bot. piian. Aublet et Préfontaine mentionnent sous ce nom un Palmier lie la Guiane, qui pa- raît être VElais guianeiisis. (b.) CONAJNI. BOT. PIIAN. Pour Cona- mi. P'. ce mot. (b.) CON ANTHÈRE. Conantkera. bot. PIIAN. Genre établi par lluiz et Pavon dans la Flore du Pérou , placé dans l'Hcxandrie Monogynie , L. , et auquel ils ont donné les caractères suivans : périanthe supère, à six divisions réfléchies; anihcres réunies en forme de cônej capsule oblonguc, Iriloculairc et Irivalvc ; se- CON 363 menées peu nombreuses et presque rondes. Une seule espèce constituait primitivement ce genre ; c'était le Co- nanthera bifolia, J'I. Veria'., figurée par Trew^, T. m, sous le nom de Bermudlana pulposa. Cette Plante est iniligène du Chili; ses Heurs sont d'un bleu violet , panachées à la base des pétales. On mange dans le pays ses bulbes , soit crus , soit cuits. A cette espèce, Persoon a réuni une Plante qui, s'il est vrai qu'elle se rap- porte bien au genre Couanlhcra ,doit l'aire modifier ses caractères. C'est XEcheaiuUa temijlora d'Ortéga, dont la hampe est simple , les feudles li- néaires ; les tleurs jaunes et les filets des étamines garnis de points glan- duleux. On ignore sa patrie; mais elle est cultivée au Jardin des Plantes de Paris oii nous l'avons souvent re- marquée, surtout à cause de la sou- dure de ses anthères, cas très-rare chez les Monocotylédones. Dans cette es- pèce , le périanthe n'est point supère ; on voit, au contraire, un ovaire libre, sous lequel sont insérées les étami- nes ; ce n'est donc pas parmi les Nar- cissées qu'on doit placer cette Plante, ainsi qu'on l'a imprimé quelque part, mais bien plutôt près des Asphodé- lées, dont son organisation et son port indiquent l'affinité. Cavandles avait également senti ces rapports, en la réunissant aux Anthciicum. Nous pourrions ajouter qu'elle ressemble beaucoup par son faciès à certains Sisyiinckhim; mais le nombre et l'insertion des étamines sont trop dif- férens pour qu'on voulût les rappro- cher. (G..N.) * CONASSI. BOT. PHAN. V. CODA- GAPALA. * CONASTELLO t,t CONAS- TRELLO. BOT. PHAN. Syiî.deïroëne dans quelques cantons de la Lom- bardie (?•) CONCA DE MORD. ois. ôyn. sarde de l'Hiioudelle de fenêtre, Hi- rundo urbica, L. r. Hirondelle. (DR..Z.) CONCANAUTHLI. ois. (Hernan- dez.) Nom mexicain d'un Canard, 364 CON -donl la Jescriplion speciiicjue ne nous est pas encore parvenue. (dr..z.) CONCEPTACLE. Conceptaculum. BOT. Sous le nom de Conceptaculum seminum , Jungius et Medikus ont désigné le péricarpe des li uits , quelle que lût sa l'orme ou sa nature, réser- vant le jnot Ferkaipiuin pour les pé- ricaipes secs. On l'a aussi appliqué spécialemeut au réceptacle des orga- nes reproducteurs des Végétaux cryp- togames, tels que les Champignons , les Lichens , les Hypoxylées et les Algues ; mais cet organe a reçu des noms qui non - seulement ditfëient d'une famille à l'autre , mais qui sont encore tiès-multipliés dans la même famille. Ainsi le Conceptacle des Chauipignons est appelé l'éridion , celui des Ilypoxylées Sphérule , Lii- veile; dans les J^ichens, il est assez communément désigné sous le nom à'jjpot/iecium ou ylpothecia , quoi- qu'on l'ait aussi nommé Scufelle , Or- bille , Patellule, Gyrome, Globule , Cistule, Géphalode, etc. ^. tous ces mots. (&..N.) CONCEVEIBA. bot. phan. Au- blet (Plantes de la Gniane, 92a, tab. 555) nomme ainsi un Aibre dont on ne connaît jusqu'ici que les fleurs femelles. Elles sont portées sur des pédoncules épaissis et arti- culés, disposés sui' un axe comuiun. Le calice est composé de cinq ou six divisions aiguès et roides, au-dessous desquelles sont extérieurement des glandes souvent bilobces". Le style est court, triparti ; les trois stigmates se partagent à leur extrémité ; /i'ovaire est trigone , parsemé d'une poussière qu'on reconnaît, à l'aide de la loupe, être formée par des petits poils étoiles ; il présente trois loges , dont chacune, un peu velue à sa base , contient un ovule unique, surmonté d'un appen- dice plus ou moins long. Le fruit se sépare en trois portions, dont cha- cune se subdivise en deux valves . et les graines sont revêtues d'une coiffe charnue, bonne à manger. Les feuil- les soûl alicrnes , portées sur un long pétiole accompagné de stipules , lé- CON gèrcmcnt dentées, glabres sur leur surface supérieure, et marquées siu- l'inférieure d'un réseau de vais- seaux assez saillans. Le Conceveïba paraît appartenir aux Euphorbiacées. (a. D. 3.) "^CONCHA TRILOBA. CRUSï.tNom sous lequel on a désigné ancienne- ment les queues des Trilobites que l'on croyait être des Coquilles. /^. Trilobite. 'aud.) COjNCHELA. bot. piian. C'est-à- dire Petite Conque. Syu. portugais tle Cotylédon Umbilicus- f^eneris , L. CONCHIFÈRE. Conchifera. zool. Classe établie par Lamarck ( Anim. sans vert. T. v, p. 4ii) pour les Mollusques acéphales de Cuvier. Une bouche au-dessus de laquelle se trouve un ganglion nerveux, que l'on regarde comme le cerveau, peul-ello élre considérée comme une tête ? Nous ne le croyons pas; car, pour tous les êtres organisés vivans ,"" la tête est cette partie qui rassemble, outre un centre commun de rapport des sensations ou des irritations , quelques sens extérieurs , comme ceux de la vision, de l'ouïe, etc. Ceci n'existant pas dans les Conchifèrcs , on peut donc aussi , avec Cuvier, leur donner le nomd'Acéphales; mais il est difficile de croire avec lui que le mau- quedetêtene suffise pas, avec d'autres caractères organiques bien tranchés , j>our faire des Animaux dont il s'agit une classe particulière , et de regarder ces caractères comme d'une valeur seulement égale à ceux qu'on lire du mode démarcher, lesquef ne sont que de simples modifications dans les organes respiratoires des .Vnimaux mollusques proprement dits. Nous se- rons doncobligésde convenir que ces caractères ont trop d'importance pour pouvoir se comparer , et nous admet- trons avec le célèbre auteur de l'His- toire Naturelle des Animaux sans ver- tèbres la classe des Conchifères. Cette classe est si naturelle qu'Aristote l'a- vait désignée sous le nom de Con- ques , dans lesquelles il faisait entrer CON comme genre les Huîtres qui com- prenaient, par une acception étendue, toutes les Coquilles lixécs sur les ro- chers ou au fond de la mer, ainsi que les Galades , les Cames , les Solens et quelques autres genres qu'il avait distingués. Ceci nous semble suffisant pour l'aire voir que, depuis Arislolc, on reconnaissait parmi les Coquilles un genre ou plutôt une classe parti- culière pour les Bivalves. Comme cette j)artie s'est peilectionnce avec le reste de la science, et que sou histoire y est liée intimement, ce sera à l'article (.'oNcnYMOï.OGiE que nous la traite- rons avec liélail. JNous nous contente- rons ici d'en établir les caractères et d'en exposer les divisions. Lamarck les a distingués par les caracicres sui- vans : Animaux mollasses , inarti- culés , toujours fixés dans une co- quille bivalve ; sans tête et " sans yeux ; ayant la bouche nue , ca- chée , dépourvue de parties dures , et un manteau ample , enveloppant fout le corps , formant deux lo- bes lamelliformes , à lames souvent libres, quelquefois réunies par-de- vant ; génération ovo-vivipare ; point d'accouplement ; branchies externes, situées de chaque côté entre le corps et le manteau ; circulation simple ; le cœur a un seul ventricule ; quelques ganglions rares ; des nerfs divers , mais point de cordon médullaire gan- gliouné; coquille toujours bivalve, en- veloppant entièrement ou en partie l'Animal , tantôt libre , tantôt fixée ; à valves le plus souvent réunies d'un côté par une charnière ou un liga- ment ; quelquefois des pièces lesta- cées accessoires et étrangères aux val- ves augmentent la coquille. Les Conchifères, n'ayant point de tête , sont conséquemment dépourvus de tentacules; leur bouche , cachée entre les lobes du manteau , n'est mu- nie que d'appendices labiaux ; elle est toujours dépourvue de parties dures, parce qu'elle n'est destinée qu'à rece- voir des alimens qui n'ont pas besoin d'être brovés : c est , à bien dire, l en- trée de l'asophage qui lui-même est court , large , et aboutit directement CON 565 à l'estomac qui n'en est qu'un rcnllc- ment. Le système de circulation et de respiration se compose de branchies en nombre pair et variables, externes, grandes quelquefois autant que le manteau, Ibrniées de plusieurs feuil- lets résultant dune multitude de pe- tits vaisseaux parallèles, serrés, qui vont se rendre dans un tionc com- mun , lequel aboutit lui-même au cœursilué vers le dos. Quant au s\s- tème nerveux , il est moins avancé dans sa composition; un ganglion se remar- que au-dessus de la bouche, et ce gan- glion a été considéré comme le cer- veau ; un autre plus éloigné est lié au premier par deux filets nerveux et par d'autres branches qui en partent; il donne la sensibilité à presque toutes les parties. La manière dont les Con- chii'ères se meuvent est bien ditle- rente de celle qu'einploieul les Mol- lusques proprement dits ; ils n'ont point sous le corps un disque pour ramper , mais quelques-uns ont un corps charnu , musculeux, qui leur sert à s'avancer en s'eufonçant dans le sable, et même à exécuter des sauts; et ce corps , devenant même tendineux, se divise en une mul- titude de filamens plus ou moins fins, sert à fixer l'Animal , et se nomme alors Bjssus. Tous les Conchifères sont revêtus d'une coquille formée de deux pièces uniques ou principa- les, le plus souvent semblables , du- res , testacées, réunies à leur base par un ligament élastique, ligament qui, par sa struclure, agit toujouis de la même manière , soit qu'il existe in- térieurement , soit qu'il se montre à 1 extérieui ; les valves sont encore retenues dans leur position par des dents caidinales plus ou moins nom- breuses, disposées comme des en- grenages dont les parties saillantes sont reçues dans des enfoncemens et réciproquement. Lamarck est le premier qui se soit servi du nombre des 'muscles pour diviser les Conchi- fères en deux ordres ; cotte méthode a été adoptée en iSio par Ockcn , et depuis par presque tous les conchj lio- logues. 11 a employé aussi des carac- 366 CON tères secondaires non moins faciles à saisir : ces caractères consistent dans l'égalité ou la non égalité des valves, dans le bâillement plus ou moins considérable de ces valves , etc. , ca- ractères que nous ferons connaître en particulier, en parlant de chaque fa- niille et de chaque genre. Les muscles des Conchifères laissent sur les coquil- les des impressions plus ou moins pro- fondes qu'il est toujours très-facile de reconnaître. Ces impressions sont sub- centrales dans les Monomyaires (Con- chifères à un seul muscle ); alors le muscle traverse le corps de l'Animal dans son milieu; dans les Conchifères dimyaires ( à deux muscles) , au con- traire, ils sont placés aux extrémités de la coquille , et semblent traverser ces mêmes extrémités; ces muscles sont fermes, durs, surtout vers les points d'attache. Tous les Animaux de cette classe ne peuvent respirerque dans l'eau; ils vi- vent donc sans exception au milieu de cet élément. Le plus giand nombre habite les eaux de la mer ; ceux qui se trouvent dans les eaux douces sont moins nombreux, quoique la quantité s'en augmente à mesure que les re- cherches et les observations se mul- tiplient. Plusieurs classes d'Animaux qui rentrent dans les Mollusques et parmi les Annelides de Cuvier , étant susceptibles de se couvrir d'un corps protecteur que l'on est convenu de nommer Coquille , c'est à cet article que nous renvoyons pour tous les délails de formation et de structure. Nous allons réunir dans un seul et même tableau les divisions principa- les admises parmi les êtres qui com- posent cette classe. V. le tableau ci- ioint. (d..h.) * CONCHIKAS. BOT. PHAN. Syn. de Cercis Siliquastrum chez les Grecs modernes. («.) * CONCHILLE. BOT. phan. (Oli- vier de Serres. ) Vieux nom du Quer- cus coccifera. /^'. Chêne. (b.) * CONCHOCARPE. Conchocarpus. BOT. riiAN. Genre de Plantes proposé par Mikan ( DelecL F/or. et Faun. CON bras, i , p. 2 ) et adopté par Nées dTjSenbeck et Martius dans le Travail qu'ils viennent de publier récemment sur le groupe des liulacées , qu'ils nomment F'raxinellées. Yoici les ca- ractères que ces derniers lui assi- gnent dans l'ouvrage que nous ve- nons de citer : le calice est court , cy- lindrique et à cinq dents; la corolle se compose de cinq pétales soudés intimement de manière à représenter une corolle raonopétale , tubuleuse , hypocratériforme , dont le limbe est à cinq divisions inégales. Des sept étamines , deux seulement sont fer- tdes et anthérifères ; elles sont insé- rées vers la base du tube; leurs an- thères sont allongées à deux loges, sans appendices à leur base; les cinq étamines stériles sont sous la forme de filamens subulés plus longs et glanduleux; l'ovaire est à cinq côtes et cinq loges , porté sur un disque hypogyne qui les recouvre dans leur partie inférieure; le st^le se termine par un stigmate cylindrique; le fruit se compose de cinq coques mono- spermes, coriaces, s'ouvrant intérieu- rement par une suture longitudinale. Ce genre se compose de deux es- pèces qui croissent dans les forêts du JBréiil. Ce sont deux Arbrisseaux à feuilles simples ou ternées , glabres, ponctuées, alternes, sans stipules, portant des fleurs d'un rose pâle , munies de bractées et disposées eu grappes allongées. L'une , Conchocar- pus macrophjllus , Mikan (lac. cit. i, t. 2) , a été trouvée dans la province des Mines au Brésil; elle porte des feuilles très-grandes, simples, pétio- lées, elliptiques, allongées, arron- dies à leur base. La seconde a été dé- crite et figurée par Nées d'Esenbeck et Martius {F^ra.xinellœ, p. 16 , t. 21 ) sojs le nom de Conchocarpus ciinei- folius. Elle se distingue de la précé- dente par ses feuilles également pé- tiolées, mais rélrécies à leur base et cunéiformes. Elle croît au Brésil. (v.n.) *CONCHODERME. Conchoclerma. MOLL. Olfers a donne le premier INSERT FOLDOUT HERE CON ce nom au Lepas aurita Je Linné. Leach en a fait son genre Olion qui a élé adopté par Lamarck, /^. Onov. (U..U.) * CONCHOLÉPAS. Concholepas. MOLL. Le Conoljolépas est un de ces genres dont les caiaclères peu tran- chés ont fait douter de la véritable pince qu'il devait occuper. D'Argcu- ville , qui fut le premier à faire con- naître cette Coquille , la plaça parmi sesLépasou Patelle?. Dacosla la plaça parmi ces mèuies Patelles, mais il lui trouva une forme analogue à celle d'une valve séparée. Fa vanne, se ser- vant de cette comparaison, la nomma le grand Concholepas ,'Çi\xce. que, dit-il, elle tient de la forme et des Conques etdes Patelles. Schrœters admille nom de Favannc , et Martini lui donna ce- lui de CotuhopateUa. Bruguicre, sai- sissant mieux que ses devanciers les vrais caractères génériques de celle Coquille ,1a plaça dans le genre Buc- cin, dont elle n'a pourtant pas tous les traits de ressemblance , et La- marck sentit quil fallait en faire un genre séparé qu il plaça près des Mo- noceros. Les cotichyliologucs , après lui ,ontgénéraleuientadmis ce genre. Cuvier , pourtant, n'en fait aucune mention, et Férussac (Tabl. Syst. des Moll. Prod. p. 25 ) le place dans le genre Pourpre , i"' sous-genre Pour- pre à coté des Monoceros , des Can- cellaires , etc. Cette Coquille sin- gulière fut trouvée par Uombey sur les côtes du Pérou, o\i il 1 observa marchant sur un disque charnu. Jusqu'à présent une seule espèce a clé connue ; elle a dû conséquem- ment servir de type au genre qui peut être caractérisé comipe il suit : coquille ovale, bombée, en demi- spirale, à sommet incliné oblique- ment vers le bord gauche; ouver- ture ample, longitudinale, oblique , ayant inféiieurement une légère échancrure ; deux dents à la base du bord droit; Animal trachélipodc , muni d'un opercule corné mince et oblong. CoNCHOLÉPAS DL' PÉROU, Concholc- CON 567 paspeiuiianus , D'Argcnville (Con- chyl. l. 6, fig. d); Dacosta (Elém. t. 2, fig. 7, et t. ^, fig. 9); Favanne (Conchyl. T. i, p. 545, t. 4, fig. II, 2 ); Martini(Conchyl. T. x, p. 322, t. min. fig. 19, a-b). Il paraît, d'aprèsce qu'en dit Briiguière(Encyc. pag. 252, n" 10), que le Conchole- pas peut prendre d'assez grandes di-' mensions , car celui qu'il décrit , long de trois pouces et demi , et large de deux pouces huit lignes, était un in- dividu de moyenne taille. A l'evlé- ricur , la coquille est chargée de côtes rugueuses ou squammilères, entre lesquelles se voient trois stries peu profondes. L'ouverture est ample , présente une légère échancrure à sa base, à côté de laquelle se remarquent deux dents, ce qui a déterminé La- marck à placer, ainsi que nous l'avons dit , ce genre à côté de celui des Li- cornes. A', ce mot. (d..h.) *CONaiYLIE. ConchiUum. moix. Sous ce nom, Cuvier ( Règn. Anim. T. •II, p. 42 5) propose, parmi les Pecti- nibranches troclioïdes, un nouveau genre auquel il donne, comme sous- genres, les Ampullaires,les Mélanies, les Phasianelles et les Janlhines. K. ces mots . (d..h.) * CONCHYLIOLOGIE, zool. La Conchyliologie , d'après l'étymologie du mot , ne devrait s'occuper que du test calcaire qui recouvre presque tous les Animaux mollusques et conchifè- res; mais dans l'élat actuel de la zoo- logie on ne peut plus considérer sépa- rément, ainsiqu'onl'a faitlong-temps, cl l'Animal et son enveloppe ; la na- ture , qui marche selon des lois uni- formes , a toujours mis en rapport les enveloppes extérieures avec les modi- fications de l'organisation ; que les enveloppes soient destinées, par leur solidité ou par les parties accessoires dont elles sont revêtues , à protéger plutôt certains organes essentiels que d'autres , elles n'en sont pas moins soumises à la loi générale. C'est ainsi, comme l'a dit Blainville , que dans les Mollusques univalves ht coquille est destinée surtout à proie- 568 COiN ger les organes de la reij.)iratiou ; c'estsuvces organes qu'elle vien! pour aiusi dire se mouler ; les modifica- tions de la coquille seront donc da traces certaines de celles des organes de l'Animal qui l'habite. Cette pro- position nous semble tellement ren- trer dans l'ordre naUuel, que nous ïie chercherons paj à insister long- temps sur ce point ; et nous dirons seulement que les poumons des Ver- tébrés qui respirent lair, que les branchies qui sont ces poumous modifies pour respiicr l'e.iu dans les Poissons, se tiouvant parfaitement en rapport avec les enveloppes ex- térieures qui les protègent et en faci- litent ks tbnctions, de même, dans les Invertébrés où la respiration n'est guère moins importdiite , et surtoiit dans les Mollusques dont l'organisa- tion est la plus avancée , les parties prolectrices de Ui fonction ont dû y être modifiées, et on doit voir sur el- les comme dans tous les êtres les tra- ces plus ou moins sensibles de cette • modification. Nous ne chercherons pas ici à prouver l'utilité de l'étude des Mol- lusques ; quand même leur connais- sance ne fournirait aucune applica- tion utile à nos besoins et à nos arts , elle n'en serait pas moins nécessaire à 1 histoire de l'ensemble des êtres. Mais en la présentant sous un autre point de vue , nous voulons parler de son application à la géologie, elle prend alors un Intéi et que le-, anciens conchyliologues ne lui connaissaient pas. En effet, que sont les Coquilles , et en général les rest<^s fossiles des autres Animaux jsibond'anliques mé- dailles qui sont la preuve la plus évi- deuledeschangemensqu'a éprouvés la surf icede la terre ? Et en nous servant de jus tes comparaisons, ces dé bris no us mettent à portée d'apprécier jusqu'à un certain point les changemens qui se font d'une manière peu sensible sous nos yeux. Un autre fait où nous conduit cette application est celui re- latif aux analogues : pour arriver à ce résultat, il a fallu étudier avec soin toutes les espèces en particulier , les CON comparer ensuite avec les Coquilles fossiles des dillérenics régions , et constater l'analogie , non pas par une ressemblance même frappante, mais par une ressemblance exacte dans les plus petits détails. Quel a dû être létonnement du naturaliste, après une suite nombieuse de pa- leilles comparaisons , lorsqu'il a retrouvé au milieu des terres , dans d'aulies climats , h des températures actuellement dilféi entes , les Coquil- les les plus parfaitement analogues '' Quelles conclusions a-t-il dû lirejr d'un tel l'ail que l'on peut regarder comme général ? Deux idées se pré- sentent eu se rattachant à deux: systèmes; le piemier , le plus ancien, qui admet des bouleversemens , des cataclysmes, d'énoi mes transports dé terrains, et qui ne trouve plus de secta- teurs aujouid huiparmi les géologues. On supposerait alors que les Coquilles ainsi que les couches ou elles ^e trou- vent, auraient été déposées loin de l'endroit de leur première formation, et que des lesles d'Animaux qui ne vivent plus que dans la zone tonide , se sciaient trouvés rejetés à plusieurs milliers de lieues dans les pays tempé- rés , et même septentrionaux, par un de ces bouleversemens que l'on a longtemps supposés pour se rendre compte des faits. Mais comment se ferait -il que des Coquilles, quelquefois très-minces et tiès-délicates dans leur structure, se soient trouvées transpor- tées à des distances énormes, comuie par enchantement , sans éprouver de fracture , sans même que de légères a^péritésy aient été usées, quand nous vovons sur nos côtes , et même dans nos rivières , les Coquilles s'user et devenir méconnai.-sables eu fort peu de temps , lorsqu'elles sont soumises au balottcincut des tlols. L'autre hypothèse quiacquiert cha- que jour quelque nouveau degré de probabilité , est celle qui suppose un changement de lempératUiC dans les lieux oùles Animaux, dont nous trou- vonsles têts fossiles, onlvécuctoulété enfouis. Que leciiangemeutde tempé- rature ait. eu lieu pjr refroidissement COiN, t\c la tene, comme qudquos-urift le pensent d'isprès BiiUoti , ou par toiilc autre cause que uous ne pouvons apprécier , le l'ail n'en est pas moins constant, et l'observation journa- lière faite sur les Fossiles , non- seulement des environs de P;uis, mais encore des autres p«'»ys, nousap- {)rcnd qu'ils ont autrefois vécu dans e lieu de l'cnfouisscincnt ou à très- peu de distance, puisque uous les retrouvons dune coaseï vaùon par- faite dans les parties les plus délicates et les plus fragiles. Aristote a le premier consigné dans ses écrits quelques notions sur les Coquilles. Il les a dislinguées , d'après leur habitation , eu terrestres et en marines; il divise ensuite ces dernières en univalveset en bivalves. Il fait une section ùans laquelle il place les ïurbinées qu il ne distingue que ]iar le volume , la proéminence de la spire , la mollesse plus ou moins grande de l'Animal. Nous ferons ob- server ici que le nom de Mollusques a été appliqué par lui à des Animaux mous ou qui ont un os à l'inléiieur , couime les Sèches , les Calmars , etc.; ceux-ci font aujouidhui la troisième division des Céphalopodes de La- marck. Les cciits du philosophe grec sont d'ailleurs remplis d'une foule d'observations très-justes ; ne pou- vant les consigner ici, nous renverrons le lecteur à son Histoire des Animaux ( liv. 4, pag. 189, parag. 4 , traduc- tion française de Camus, 1780 ). Nous ne cherchons qu'à établir ce fait, que c'est à Aristote qu'on doit la division des Coquilles d'après leur habitation, division qui a été long-temps admise par beaucoup d'auteurs après lui. Pline et quelques naturalistes qui le suivirent , en ne faisant que lépéter ce qu'avait écrit Aristote, n'ajoutèrent rien à riiistoire naturelle des Animaux que la postéritédoitii ce grand homme. On peut même dire que depuis Aris- tote jusqu'à Daniel Major , en 167 y , rien n'a été fait dans le véritable inté- rêt de la science ; en effet , est-ce en réunissant dcscollectionspour le vain plaisir de récréer les yeux , sans y TOME IV. CO-N' 36g meltre d'autre soin que de les em- bellir par des objets d'uu grand ]nix , riches en couleur, cl souvent même dénaturés par le poli artificiel qu'on leur donne , que l'on peut faire marcher une science? Pendant long- temps il en a clé ainsi de la Con- chyliologie , et, comme la plupart des autres parties d'histoire naturelle, elle a suivi à peu pics les phases et les progrès de la philosophie mo- derne; présentant néanmoins, sous quelques rapports, nn moindre intérêt aux zoologistes par le peu d'utilité dont ils la jugeaient et par le peu de con- naissance qu ils en avaient, ils l'aban- donnèi'cnt pour ainsi dire, et si quel- ques hommes supérieurs n'avaient tenté de la metlre au rang des autres parties de la science , et n avaient jeté de temps à autre quelque lumière sur elle, Linné l'eût encore trouvée dans l'enfance. Pour f (ire convenablement l'his- toire de la Conchyliologie, il faut la diviser en deux grandes é|K)ques: 1' considérer ce -qu'elle était avant Lin- né , établir par conséquent ses pro- grès et SCS changemens avant l'ap- pantion de ce génie réformateur; 2° la reprendre depuis Linné pour en suivre les modifications et l'avance- ment jusqu'à notre époque. Nous al- lons passer rapidement en revue , et par ordre chronologique , les princi- paux travaux qui , depuis Daniel Ma- jor, ont précédé ceux du célèbre pro- fesseur d'Upsal. En 1676, ce Djuiel Major donna , à la fin du Traité de la Pourpre de Fabius Columna , dix ta- bles synoptiques dans lesquelles il chercha à saisir quelques^ caraclères généraux et spéciaux qui l'amenèrent à des coupes plus ou moins heureu- ses , et dont quelques-unes furent même long- temps admises. Comme il se borna , dans ce travail qu'il au- rait pu rendre plus complet , à se ser- vir des notes qu'il avait données dans l'ouvrage de Columna, il a dû néces- sairement résulter de l'insuffisance des matériaux , une imperfection dé- pendant seulement du petit nombre d'objets observés. Nous devons uéan- 24 370 CON moins lui savoir d'autant plus de gré des efforts qu'il a faits , qu'il n'avait guère de modèles à suivre et aucun an- técédent ; tout son travail est le fruit de son propre génie. En 1679, Harder donna , dans une petite brochure in- 12, quelques détails sur l'anatomic de l'Animal des Hélices , mais ce tra- vail est incomplet, et se ressent beau- coup du temps où il a été composé; il ne présente d'ailleurs qu'un fait isolé. En 1681, Gre^v, secrétaire de la Société royale de Londres, déjà con- nu par de belles découvertes en phy- siologie végétale, donna, dans leJMw- seum regalis Societails , des tables sys- tématiques des genres de Coquilles ; ses principales coupes qui sont encore admises aujourd'hui , sont tirées du nombre des pièces : les^ Coquilles sim- ples (nosUnivalves), les Coquilles bi- valves , et les multivalves. Il donne en outre beaucoup d'excellentes indi- cations qui peuvent conduire à des genres établis sur de bons caractères. Heyde , en i684 , publia , sous le ti- tre d'yinatome IJytiiii belgicè JHosse/, etc. , un petit volume in-12 avec des figures fort médiocres. L'Animal qu'il décrit appartient, d'après ce que nous pouvons en juger , au genre Modiole de Lamarck , et peut-être à l'espèce connue sousjenom de MocUola Tulipa. En 1 684 , Sibbald , dans la Sco- tica illustrata , divisa les Coquilles d'après Aristote , c'est-à-dire suivant leur habitation ; ainsi il les rangea en deux ordres , les terrestres et les aqua- tiques, et ces dernières enfluviatiles et en marines. Du reste, rien qui puisse intéresser la science ne se trouve dans cet ouvrage. Tels étaient, en 1 685, les antécédens de Lister. Placé dans des circonstances plus favorables, ce mé- decin de la reine Anne sut en profiter. Le commerce étendu de l'Angleterre, et ses nombreuses relations, le mirent en état d'embrasser l'universalité de ce qui était connu en Conchyliologie, et de donner un plus vaste champ à ses observations ; cependant il s'atta- cha encore aux grandes divisions d' Aristote , et son système ne différa de celui du philosophe grec que par CON quelques détails dont nous allons donner un aperçu. Lister renferme toutes les Coquilles dans quatre livres : le premier com- prend les Coquilles terrestres qu'il partage en deux parties; l'une tiaite f/e Buccinis et Turbinibus lerrestribiis; l'autre est intitulée : Cochleœ nudce terrestres , Limaces quibusdam dictœ. Dans le second livre, il s'occupe des Coquilles d'eau douce qu'il divise éga- lement en deux parties; la première est consacrée aux Coquilles univalves, et la suivante aux bivalves. Le livre troisième traite des Coquilles bivalves marines, dans lesquelles l'auteur fait entrer les multivalves. La pre- mière partie de ce livre a pour titre : Testaceis biualvibus imparibus testis ; la seconde : Testaceis biualvibus pa- ribus testis, et la troisième : Testaceis multivaluibus. Il faut fiire d'autant plus attention à cette distinction des Coquilles équivalves ou inéquivalves, qu'elle se trouve j ustifiée par la solidité des caractères, et que Lister est le pre- mier qui s en soit servi. Le quatrième livre renferme toutes les univalves marines divisées en seize sections , conduisant quelquefois à des familles assez naturelles ou à de bons genres , tels que les Patelles perforées ausom- met (les Fissurelles) , celles qui ont une lame intérieure courbée ( les Ca^u lyptrées), etc., etc. L'ouvrage que nous venons d'analyser, est d'ailleurs précieux par le grand nombre de bonnes figures qu'il renferme. Après Lister, en 1706 , Rumph publia en hollandais un ouvrage oii il rassem- bla tout ce que les Coquilles d'Amboi- ne offraient de cinieux ; mais comme il n'ajouta rien à la science , nous nous hâtons d'arriver enfin à noire célèbre Tournefort qui , après avoir soumis les Végétaux à une savante classification, essaya aussi d'en ap- pliquer une aux Coquilles ; mais Tournefort mourut en 1708 , et ne 1h publia pas lui-même ; son manuscrit fut communiqué à Gualtiéri qui en fit l'application dans son ouvrage. Voici sur quoi cette méthode est basée ; Toutes les Coquilles , dit-il , peu- CON vent être séparées en trois classes : les Monotoma , les Ditorna et les Fo- lytorna. Les Monototncs sont divises , d'après la l'orme générale, eu iinival- ves, c'est-à-dire les Patelles, en Co- quilles spirales et en Coquilles fistu- leuses ; les Diloincs sont considères d'après un caractère auquel on n'a- vait lait jusqu'alors aucune attention , et dont on est entièrement rede- vable à uoire grand naturaliste. Il comprit dans une première ramllle tous les Ditomes partaitement clos, et dans une seconde tous ceux qui sont bàillans ; mais, par une erreur pal- pable , il rangea les Pholades tfjns sa première famille. Enfin , dans les Polylomes, oii il plaça les Oursins, il établit encore deux familles : la pre- mière renferme les Oursins regar- dés comme des Coquilles articulées, et la seconde contient les Balanes dont les pièces sont réunies par un cartila- ge. — En 1711, llumph, dans son Thésaurus imoginum Pisciu/n , Testa- ceorum , Cuchlcarum , etc. , sans éta- blir des divisions mélbodiques, sentit pourtant les rapports de certains gen- res , les moins diflîcdes à saisir il est vrai; ainsi il circonscrivit assez bien le genre Cône, celui des Porcelaines, ce- lui des Ptémcères, et dirigea ensuite son attention sur les Coquilles opercu- lées ; il les distingua en Coquilles dont l'opercule est rond comme celui des Turbots, et en Coquilles dont l'oper- cule est semi-lunaire comme celui des Nérites. Langius, en 1 722 , se servit de plu- > sieurs divisions établies avant lui, et se contenta de les modifier ; c'est ainsi qu'il réunit dans une même coupe les lialanes, les Lépas et les Vermis- seaux de Tournefort , auxquels il ajouta, dans des sections séparées, les Coquilles enroulées sur elles-mêmes, telles que les Nautiles, les Porcelaines et les Cornes d'Animon; dans une se- conde partie, il rangea toutes les Co- quilles dont la spire est saillante , et dans les sous-divisions il sut se ser- vir de la forme do l'ouverture , ce qu'on n'avait pas fait jusqu'alors. Les Coquilles bivalves sont comprises CON 371 dans une dernière grande division , et Languis se sert, pour les distinguer, des caractères tirés par Lister de l'é- galité ou de l'inégalité des valves; mais comme les Coquilles inéquivalves sont en très-petit nombre, il les regarde comme des anomalies et les rejette dans une dernière section. Il ne fait pas mention des Multivalves. Dans une dissertation publiée à Danlzick parBre3nc,en 17.12, celui-ci propose une nouvelle division qui est encore en usage aujourd'hui , parce qu'elle est juste dans l'application qu'il en fît ; mais , si l'on excepte cette ulée saillante, tout le système est défectueux. L'auteur y sépare eu deux sortes toutes les Coquilles, celles qui ont la forme d'un tube , et celles qui ont la forme d'un vase plus ou moins évasé. Il divise ensuite, i*" les Coqudles tubuleuses en Monolhala- mes ou formées d'une seule cavité , et en Polythalames ou séparées en plu- sieurs cavités par des cloisons ; 2 " les Coqiulles en forme de vase sont divi- sées à leur tour en deux parties , les Sun pies et les composées. Les Coquil- les simples, sous le nom de Lépas , comprennent toutes les Univalves dont l'embouchure est large comme les Patelles, et les Coquilles composées renlerment indistinctement les Bival- ves , les Multivalves , les Balanes sé- parées des Anatifères, et les Oursins. Après Breyne, nous citerons dans l^ordre chronologique l'ouvrage de Plancusen 1759, quile premier donna de 1 intérêt aux Coquilles microsco- piques. Il fit figurer avec soin celles quel on trouve dans les sables de Ri- inini ; c'est ce travail qui a donné par la suite à Soldani l'idée d'en essayer un plus parfait. Gualtiéri , qui fit en 1742 l'application du Système de lournefort, publia un g.os volume in-lohoqui n a pas même le mérite des bonnes figures; il n'en a d'autre que d en avoir rassemblé un assez grand nombre. La même année, D'Ar^^en- ville qui jouit long -temps d^ine grande réputation, publia un ou~ vrage ayant pour titre : L'Histoire Na- turelle cclaircic dans deux de ses 372 CON parties, la Lithologie et la Conchy-^ liologie ; mais, au lien d'avancer cette science comme le titre semble l'an- noncer, D'ArgenvilIe ne profita nul- lement de ce qui avait été fait a va ni lui, et se servit encore de l'habitation des Coquilles, comme A.ristote l'avait fait le premier, pour établir de grandes divisions entre elles. Aussi, dans cet ouvrage, une première partie est des- tinée aux Coquilles marines , et une seconde aux Coquilles terrestres et fluviatiles ; les subdivisions sont les mêmes que celles qu'avaient établies les auteurs précédens : seulement il rendit la méthode encore plus mau- vaise , en plaçant dans les Multivalves les Oursins, les Tuyaux marins, les Glands de mer, les Pousse-Pieds , les Conques anatifères et les Pholades. On peut dire pourtant que, si l'ouvrage de D'Argenvilie est médiocre pour la dis- tribution, ilest un despremiers qui ait fixé l'attention sur le» Animaux des Coquilles dont il fit figurer quelques espèces dans sa Zoomorphose : ce tra- vail est, néanmoins , trop incomplet pour servir de base à un système. — Entre D'Argenviile et Linné nous avons encore à citer, en 1 760 , Spen- gler qui , le premier, proposa le gen- re Gastrochène admis depuis , mais avec d'autres caractères ; il le fit figu- rer avec son tube dans les Nova Acta Danica, chose à laquelle ou ne fit pas attention en l'établissant de nouveau sans cette partie essentielle et carac- téristique. Une suite d'observations qui nous sont propres , et que nous rapporterons avec détail à l'article Fis- tulane , prouvera que tous les Gastro- chènes devront passer dans ce dernier genre. — En lySS, Klein proposa une nouvelle méthode pour classer les Coquilles; mais cette méthode ne présente pas des coupes assez natu- relles , pour être admise ; elle fut bientôt oubliée , quoiqu'elle eût le mérite d'avoir dirigé l'observation vers la forme de la bouche des Uni- valves ; la division principale est prise comme dans la plupart des systèmes antérieurs du nombre des parties. Au lieu des i1^o/?o/owc, Ditoma, Vulytoma CON de Tournefort, ce sont des Monocon- chœ , Diconckœ , Poljconchœ , ce qui revient absolument au même, et ce qui ramène à la division de Lister, et aux Univalves , Bivalves et Multi- valves de Linné. — Enfin si nous ajou- tons l'ouvrage de Valentyn, en 1754, qui n'est autre chose qu'un supplé- ment à celui de Rumph, et qui est exécuté dans le même pian , nous aurons à peu près le tableau des au- teurs de l'époque qui précéda Linné, quand ce législateur publia la sixième édition du Systema Naturœ. Ainsi , avant Linné, personne n'avait cher- ché à appliquer la zoloogie aux Ani- maux testacés , et conséquemment on n'avait pas tenté de faire accorder la connaissance de l'habitant avec les caractères extérieurs de sa demeure. Il trouva néanmoins quelques idées justes solidement établies par ses pré- décesseurs. En effet, Grew avait pro- posé la division en Univalves , Bival- ves , Multivalves ; Lister avait fait voir que l'on pourrait tirer de bons caraclères de l'égalité ou de l'inéga- lité des valves; Tournefort y ajouta celui du bâillement ou du non bâil- lement des valves ; Breyne proposa les Monothalameselles Polythalames. Cependantunechose essentielle man- quait à la partie des sciences qu'il fcillait restaurer; c'était les connais- sances zoologiques. Aussi, dans les premières éditions de Linné, on s'aper- çut facilement, quoique son système valût mieux que les précédens, qu'il manquait de fondemens solides. C'est à l'époque où les six pre- mières éditions fin Sjstema se suc- cédaient avec rapidité , que parut l'ouvrage siimportanld'Adansou, qui dut avoir sur la manière de voir de Linné une très-grande influence par le point de vue tout a la fois nouveau et juste dont notre savant compatrio- te considéra l'étude de la Conchylio- logie; etl'on vit aux éditions suivantes de son grand ouvrage combien Linné avait profité de celui du voyageur fran- çais. Gomme nous ne voulons rendre 'dompte de la méthode de Linné que lorsqu'elle eut atteint son dernier de- CON gré dep»si"feclion, c'cst-à-iliie d'api es les éditions qui suivii eut la publica- tion de l'ouvrage d'Adansou, nous e V- poscronsaiiparavautlcicsultitdcsob- seivations de celui ci. Adanson admet sous d'auires noms les trois divisions principales : les Limaçons sont ses Univalves, les Conques ses Bivalves , et les Conques multivalves ses Mul- tivalves. Il divise les Limaçons en ceux qui sont sans opercules ou uni- valves j)roprem€nt dits , et en ceux qui sont operculés. Les Limaçons proprement dits sont partagés en cinq fanuUes : a" ceux qui n'ont ni yeux ni cornes ; a" ceux qui ont deux cor- nes , et les yeux placés à la base de la partie interne; 5** ceux qui ont quatre cornes, les extérieures portant les yeux à leur sommet ; 4° ceux qui ont deux cornes, les yeux à la base , au cùié externe ou par derrière ; îi^ enfin ceux qui ont deux cornes, les yeux vers le milieu , sur le côté exter- ne. Les Limaçons operculés sontdivi- sés en trois lamilies : i° ceux qui ont deux cornes avec un renflement, et qui portent les yeux au-dessus de la base , au côlé externe ; 29 ceux qui ont deux cornes sans renflement, les yeux à la base, au côté externe ; 3° ceux qui ont quatre cornes , dont les deux extérieures portent les j'eux au sommet. Telles sont les divisions prin- cipales établies entre les Univalves ou Ijimaçons. Celte distribution où Ion n'a tenu coinpVe que d'un caractè:e unique, fondé sur les lenlacules et les organes qu'ils portent , a cet inconvé- nient grave qu'elle met en contact des êtres tort diûerens , tels, par exemple , que le Limaçon terrestre ( Hélix ) et l'Haiiothide; tels encore que le Lépas ou Patelle , l'Yet qui est une es- pèce de Volute, et la Vis, etc. — Les Conques ou Bivalves sont distribuées en trois familles d'après la forme du manteau : 1° les Conques qui ont les lobes du manteau séparés dans tout leur contour ; 2'* les Conques dont les deux lobes du manteau forment trois ouvertures sans aucun tuyau ; ?>'^ les Conques dont les deux lobes du manteau forment trois ouvertures CON 37 :> dont deux prennent la figure d'un tuyau assez long. Par ces caractères , le genre lluîtie lui seul est bien cir- conscrit ; quant aux autres, et sur- tout celui du Jambonneau, ils rassem- blent des Coquillages bien ditférens. On y voit des Modioles , des xMoules , desPinnes,desAvicules, et même une Carditc. Do ses Conques multivalves il a judicieusement écarté tout ce que diftérens auteurs y avaient pour ainsi dire jeté au hasard, afin de n'y conserver que les PholaJes et les Ta- icts. Linné , auquel toutes les parties d'histoire naturelle sont redevables d'une sorte de régénération, qui porta sur chacune d'elles cet esprit investiga- teur et d'observation qui a été le ca- chet de ses nombreux écrits, n'a pu perfectionner , autant qu'il l'aurait voulu , la classification des Coquilles. Comme nous l'avonsdéjà faitob.->erver, les connaissances zooiogiques n'é- taientpointassezexactes, ni assez mul- tipliées de son temps pour établir un système invariable ; cependant ce graïul homme en sentit l'impoitauce, et ouvrit la marche à cet égard, en fai- sant entrer pour quelque chose la for- me de l'Animal dans la composition du genre. En vain l'on pourra objec- ter que la plupart de ses applications compara tivesdesAnimaux mollusques étaient fausses, il ne reste pas moins à Linné le mérite d'avoir fait le pre- mier cette application ; faisant abs- traction de l'importance de celte idée, et considérant ensuite son système comme simplement basé sur les ca- ractères des Coquilles , il l'emporte- rait encore de beaucoup sur tous ceux qu'on avait établis avantlui. On pourra se convaincre de celte vérité par l'ex- posé rapide que nous allons en faire. Linné admet les trois coupes princi- pales établies avant lui : les Multival- ves , les Bivalves et les Univalves. Les Multivalves comprennent trois gen- res : Chiton, Lepas et Pholas. Les Bi- valves sont divisées, comme il suit, en quatorze genres : 1. Mja; 2. Solen ,- 3. Telima; 4. Cardium; 5. Macira; 6. Donax j 7. Venus; 8. Spondylus; 9. 074 CON Chaîna; lo. Arca ; ii. Ostreà; 12. Anomia; i3. Mytilus; i4. P'inna. Toutes les Univalves , dont les Sei pa- ies, les Dentales et le Taret ne furent pas séparés, sont l'enfermées dans dix- neuf genres : 1. Argonauta; 2.Nauti- lus; 3. Conus ; 4. Cyprœaib.\Bulla; 6. p^oluta; 7. Buccinum; 8. Strornbus ; 9. Murex; 10. Trochus ; 11. Turbo ; 12. Hélix ; 1 '5. Ne ri/a; i4. Haliotis; iS. Patella; \%. Dentalium; ij.Sa- hella; 18. Teredo; 19. Serpula. La plupart de ces genres sont bien cir- conscrits; cependant, à mesure que la science, appuyée d'une saine obser- vation, a marché vers son but, on a trouvé des caractères échappés à Linné, assez solides pour démem- brer ses genres en plusieurs autres. Le système qui vient de nous occu- per présente, on ne peut en dis- convenir, plusieurs défauts; mais il a l'avantage sur tous les autres , d'avoir indiqué des rapports de re- lation d'un genre à son voisin ; d'a- voir, dans les Bivalves, considéré la forme de la charnière comme un caractère essentiel pour la circons- cription du genre; et , dans les Uni- valves , la forme de la bouche; il a rendu plus facile par -là , ainsi que par ses phrases caractéristiques, la détermination exacte de l'espèce. Son auteur a senti, mieux que personne avant lui, la valeur de mots tech- niques qu'il n'a jamais employés que pour signaler des différences réelles. On peut dire qu'il a mis les natura- listes sur le vrai chemin nécessaire pour atteindre la perfection que l'on peut désircr à la science des Co- quilles. Malheureusement il n'est qu'un petit nombre de naturalistes qui aient senti l'importance des pré- ceptes qu'il a donnés, et nous voyous des auteurs systématiques tomber dans les erremens des premiers conchy- liologues; mais , comme les ouvrages de la seconde époque se multiplient beaucoup, qu'un certain nombre ont suivi striclementla méthode de Linné, que d'autres se sont contentés de pu- blier sans méthode des recueils plus ou moins complets de figures, que d'au- CON très ont encore admis d'anciens sys- tèmes, et que d'autres enfin ont cher- ché à la modifier , en la rendant plus parfaite, nous citerons de préférence les ouvrages de Geoffroy, de Millier, deBruguière,de Draparnaud, de Poli, de Daudebard de Féiussac, de Cuvier , de Lamarck, comme étant du nom- bre de ceux qui ont fait faire les plus grands pas à la science , et qui l'ont enfin placée à la hauteur des autres parties de l'histoire naturelle. Comme nous nous proposons, à l'article Mol- lusque, de donner im précis histori- que des travaux qui concernent les connaissances anatomiques de ces Animaux , nous y renvoyons. Après Adanson et Linné , nous aurons à ci- ter, en 1768, l'ouvrage de Séba, qui, quoique mal fait sous le rapport des descriptions , a le mérite , ainsi que ceuxfieRegenfusendela même année et de Knorr en 1764 , d'augmenter de beaucoup , par de bonnes figures , le nombre des espèces connues. En 1767 , Geoffroy , médecin - régent de la Faculté de Paris, après avoir f)ublié les Insectes des environs de a capitale qu'il habitait , donna aussi un traité sommaire des Coquil- les , tant fluviatiles que terrestres, qui s'y trouvent. Ce petit ouvrage, dans lequel on s'est servi des Ani- maux pour établir des genres , est réellement précieux pour la quantité de bonnes obsei-vations que l'on y rencontre ; il divise les Coquilles ter- restres et fluviatiles en univalves et en bivalves. Les univalves renfer- ment cinq genres : 1" le Limas, Co- c/ilea; 2" le Buccin , Bucciiiujn ; 3° le Planorbe, Planorbis; 4" la '^é- r\ie, JSerita ; 5° l'Aucyle , Ancylus. Les bivalves sont divisées en deuic genres : i** la Came, Chanta; 2** la Mo\.\\e,Mytulus. Tous ces genres sont établis avec netteté sur les caractères tirés des Animaux et des Coquilles. Après Gcofiroy , en 1769, com- mença à paraîti'e le grand recueil de figures publié par Martini. Ce recueil, le plus complet que nous ayons encore , est remarquable par le grand nombre de figures qu'il con- CON licut, par leur belle coloration âtleur cxacliliide. Quant au système adopté pour la classification , il est calqué sur celui de Liuué. Cet ouvrage fut commencé par Martini qui en donna lui-même les trois premiers volumes; les luiit nuire» sont de Chemnitz et de Schrœter. Mouâ citerons, sans nous y arrêter, les ouvrages de Dacosta , en 1770 ; six numéros d'une Conchyliologie de Schrœter, de la même année; uneClas- sification systématique des Coquilles terrestres, de M urray, 1771, publiée dans les Amœnitatcs Acad. T. vm ; l'Histoire naturelle des Coquilles ter- restres, 1773, de Schiracs. JNous nous bâterons d'arriver aux ouvrages de Millier, qui ont commencé à paraître dès 1775. Mais des deux ouvrages de cet auteur, le dernier est bien préfé- rable; c'est de celui-là seul qu'il sera question: de même que Linné, l'auteur y admet les trois grandes coupes ou fa- milles d'Univalvcs , de Bivalves et de Multivalves. Les changemens qu'il a fait subir à la méthode de Linné sont sensibles, surtout dans les Dnivalves qu'il partage en trois sections : 1 * Tes- tacca unii'ahia,teslâpeiviâ , qui ren- ferme les genres Echinas, Spatangus Dentalium; a" Testacea univoAvia, testa patuld. Nous y trouvons onze genres , ce sont : Akera, Argonauta^ Huila , Bucciiiium, Cerithiu/n , f^er- tigo, Turbo, Hélix ,Vlanurbis^Ancy- lusy Patella, Haliotis; 5° la troisième section des Testacea unii-'alvia, testa operculatd, ne contient que les cinq genres Trilunium, Trochus, Nerita , f^'alvata et iSe//j£//a.Parmi les Bivalves dont les genres sont presque les mê- mes que ceux de Linné , nous remar- quons qu'il a judicieusement séparé des Anomia de ce dernier le genre des Térébratules. On voit par ce léger aperçu de l'ouvrage de MiiUer que, 5'élaut servi , comme Adansou, de la forme des tentacules et de la position des yeux, il est tombé^ comme lui dans quelques rapprocbemens évidemment faux, comme de la Bulla-àX Argonau- ta, comme delà Serpula à Iai\'^ema,et de qutiqucà autres ; mais, ou général, CON 375 les genres, pris séparément, sont bien circonscrits; ils ressemblent d'ailleurs pour la plupart à ceux de Linné, ou en sont déjà des démcmbremens. — Schrœter, qui fu tant de travaux pour la Conchyliologie, qui l'enrichit d'es- pèces nouvelles en général médiocre- ment figuiées, publia, en 1774, lepre- raier numéro de son Journal de Mi- néralogie et de Conchyliologie. On connaissait déjà ce savant par quel- ques ouvrages dont un a déjà été cité, et il acquit ensuite une réputation méritée , non - seulement par des Mémoires publiés dans divers joui- uaux, par son Introduction à la Conchyliologie de Linné, mais encore par son Histoire des Coquilles fluvia- tiles, spécialement de celles qui vivent dans les eaux de la Thuringe. Il est fâcheux que les figures dont cet ou- vrage est accompagné soient médio- cres. En 1776, Dacosta donna eu anglais et en français des Elémens de Con- chyliologie; mais le système de cet au- teur diffère trop peu de celui de Linné pour que nous devionsnousynrrêter. Il publia aussi, en"i778, une Conchy- liologie britannique assez complète. — Soldani , si célèbre par ses nom- bi'euses recherclies sur les Coquilles microscopiques, avait été devancé par Plancus. Quoiqu'il eût surpassé de beaucoup son prédécesseur , il ne put jouir pendant sa vie d'une répu- tation acquise par tant d'années de travaux et de recherches. Son ouvrage ne se vendit pas, et il en éprouva tant de chagrin , qu'après avoir mis en vente la dernière partie dont il ne sortit qu'un seul exemplaire de chez le libraire, il se décida à la détrui- re. Le feu consuma toute cette partie, et laissa incomplet le reste de l'ouvra- ge. Ce fait a été recueilli sur les lieux par Ménard de la Groye qui nous l'a raconté plusieurs fois. Quoi qu'il en soit, ce qui nous reste de la Testaceo- grap/iia ac Zoophytograp/iiaparva et microscopica , 1789, suffit pour illus- trer à jamais son auteur. Cet ouvrage dont nous ne chercherons pas à faire l'analyse, a besoin d'être vu et con- 376 CO.N suite souvent poiu- qu'on puisse l'apprécier ce qu'il vaut. Quoique le système de Linné ait prévalu chez presque tous les con- chyliologues , nous voyons néan- moins Favanne, en 1780,50 servir en- core de la méthode de D'Argen ville , de laquelle , en donnant pour ainsi dire une nouvelle édition , il se contente d'augmenter d'un nombre assez con- sidérable les bonnes figuies. Dans la même année pnrut l'ouvrage de Born, que nous ne considérons, com- me le précédent , que par les es- tampes, fl est intitulé : Teslacea Mu- sel Cœsarls f'indoboncnsis. — Mar- tyn , en' 1784, publia un Traité de Conchyliologie universelle qui est accompagné de bonnes planches et d'espèces en général peu connues. Chcmnilz, à peu près dans le mèine temps , donna , dans un volume in- 4" avec des figures, des observations sur une fannlle de Coquilles multi- vàlves , les Oscabrions , qu'il regarde conime des Animaux articulés. En- fin, en 1792, parut la première par- tie du premier volume de l'Encyclo- pédie fait par Bruguière, qui rame- na la Conchyliologie à ce qu'elle de- vait être , et la replaça avec succès dans le chemin oii Linné l'avait mise, et d'où elle avait dévié. Bruguière rendit à la Conchyliologie l'impoi'- lance qu'elle n'eût jamais dû perdre en France oii fut son berceau; il en sut habilement rassembler les ma- tériaux épars dans les ouvrages de ses prédécesseurs; se servant du sys- tème c'e Linné comme d'une base solide , il le modifia en y faisant en- trer, pour servir à ses divisions , des caractères déjà aperçus , mais qu'on avait trop souvent méconnus. C'est ainsi qu'd se servit , comme Linné , de l'ancienne division en Multivalves, Bivalves et Univalves. L'importance des travaux de l'illustre Bruguière est telle, qu'on trouvera soigneuse- ment rapportés à chacun des genres de Coquilles traités dans ce Diction- naire , les modifications et les chan- gemcns qu'il fit subir à la science. C'c^l à l'époque oii florissait Bru- CO.N guière que commença à paraître Tim-. portant ouvrage de Poli , si ulile aux conchyliologues par les belles anato- mies de Mollusques que l'ou y trouve. Que de regrets nous devons éprouver qu'un si habile observateur ne nous ait donné que la partie des Multival- ves et des Bivalves ! Ses ouvrages sont des dépôts où l'on viendra long-temps puiser les observations les plus pré- cieuses pour classer convenablement cette partie des Invertébrés. — L'ou- vrage d'Olivi, publié la même année, est bien inférieur au précédent ; il présente pourtant d'utiles détails sur le même sujet , et il donne une liste assez complète de ce qui se trouve dans les eaux du golfe Adriatique. Nous reprocherons néanmoins à 1 au- teur de n'avoir dédié, sous le nom de I.amarkla , au célèbre auteur de la Flore Française et de tant d'autres grands ouvrages , qu'un chétif genre de production marine , formé de WAlcyonium cjchnium , Bursa, et d'Epongés, y. Spongodium. Lamarck , qui avait marqué son époque dans la botanique par des ou- vrages qui auraient seuls suffi pour constituer une brillante réputation , devenu, au Muséum d'Histoire Natu- relle , professeur de zoologie pour les Animaux sans vertèbres , soumit cette nombreuse partie des êîres vi^ vans à cet esprit de philosophie ana- lytique qui caractérise tout ce qui sort de sa plume sévère. Il embrassa d'un coup-d'ceil rapide tous les Inverté- brés; et chacune des parties de la science qui renferme ceux-ci , a subi entre ses mains des modificatiQns et des changemens qui dévoilent avec quelle justesse et quelle sagacité l'il- lustre professeur a saisi les lois géné- rales par lesquelles la nature se régit, et paraît avoir conçu le vaste ensem- ble des êtres organisés vivans. Ou peut déjà se faire une idée des pre- miers travaux de l'auteur dans l'ou- vrage qui a pour titre Système des Animaux sans vertèbres, publié en 1801. Les observations zoologiquos y sont déjà assez nombreuses pour établir un système basé sur ejles ; CON cl l'auleiu" s'en seit déjà pour établir les glandes divisions en Mollusques ceplialosct en Mollusques acéphales. Jj'une et l'autre de ces coupes sont divisées ensuite en Mollusques cé- piialés nus et en Mollusques cénha- lés concliylil'ères , enliu en Mollus- ques acéphales nus el en Mol!us([iics acéphales conchylilères. Ces divisions ])rincipales , qui ne permettent plus daggloméra lions de genres inco- héiens , excluent d'abord de la séiie les coquilles dos Yeiinisscaux ma- rins des anciens, dont les Aniuiaux doivent loimcr une classe à part sous le nom d'Annelides. Les genres eux-mêmes, dont le nombre est considérablement augmenté , sont rangés presque tous dans le meilleur ordre de rapport. Bruguièrc , qui des trente-cinq genres de Linné en avait lait soixante-un, n'avait pas encore approché du nombre convenable pour rendre ces genres rigoureuse- ment distincts et précis. Laniarck les augmenta alors de quatre-vingt-dix- huit, ce q li les porta en tout à cent cinquante-neuf. Malgré ces changemens notables et nécessaires, nous voyous néanmoins la plupart des conchyliologues an- glais , comme Montagu , Peunant , Pery,etc., suivre encore à la lettre le système de Linné , et quelquefois adopter les modifications de Bru- guière ; on dirait qu'ils ne veulent admettre aucun perfectionnement qui vienne de la France. Bientôt après le second Essai de Lamarck, parurent, dans les Annales du Muséum , les Mémoires de Cuvier sur les Mollus- ques, Mémoires qui servii'ont toujours de modèle aux esprits justes quand ils voudront aider les rapides progrès à la science ; ces précieux matériaux ont servi de base au système exposé dans le premier des Jeux tableaux ci-joints. Eu i8o5, Fichtel et Moll publièrent une brochure in-4°, qui renferme beaucoup de ZSautiliacés microscopi- ques très-bien figurés. Cet ouvrage peut être considéré comme un com- plément à celui de Soldani. Draparnaud, le meilleur ami de CON 577 Bory do Saint-Vincent, dont la va- riété des connaissances égalait celle de noire savant collaborateur , et que les sciences ont perdu par une mort prématurée, Draparnaud lais- sa après lui un excellent ouvrage sur les Coquilles terrestres et fluvia- tiles de la France. Il adopta les deux grandes coupes de Lamarck, les Cé- phalés et les Acéphales, et dans celle première division , sous le nom géné- ral do Gastéropodes , il rangea toutes les Coquilles terrestres qui rampent sur un disque ou pied placé sous le ventre. Il proposa plusieurs nouveaux genres tous établis avec cette sagacité qui le caractérisait , et décrivit un assez grand nombre de nouvelles es- pèces. Son ouvrage, orné d'excellen- tes figures tlessinées par l'auteur et gravées par l'habile Grateloup, est nécessaire à quiconque veut s'oc- cuper de la matière sur laquelle l'in- fortuné Draparnaud a jeté un si grand éclat. — Férussac, connu par son ma- gnifique ouvrage dos Coquilles terres- tres et fiuviatiles, donna, en 1807, une seconde édition d'un opuscule de son père, qu'il augmenta d'excellentes ob- servations , et qui est important sous ce rapport qu'il présente un tableau de concordance dans la synonymie de GeolFroy, Poiret , Draparnaud, Millier et Linné. Suivant l'idée de son père , il propose de faire coïnci- der les caractères pris ^ l'Animal avec les caractèies tirés à^Êt coquille , chose ordonnée par l'exemple de Lin- né et qu'aucun coiichyliologuc ne devrait oublier. — Denis de Moutfort, auquel on peut reprocher non-seule- ment de faiie inutilement une foule de genres , mais encore le défaut plus grave de ne pas être toujours exact, donna, en 1808, deux vo- lumes d'une Conchyliologie mé- thodique ; le premier renferme les Coquilles univalves cloisonnées , et le second les Coquilles univalves non cloisonnées. Cet ouvrage pré- sente quelques genres à conserver , et il a surtout le mérite d'avoir fixé l'attention des naturalistes sur les Co- quilles cloisonnées microscopiques. — 378 CON En 18] 1 ,Megerle a donné, dans le Ma- gasin de Beilm, un nouveau système de Conchyliologie dont la partie qui traite des bivalves seulement a paru. Lamarck , en 1812, dans une petite brochure intitulée Extrait du Cours, etc., tait pressentir les changemens qu'il se propose de faire subir à sa première méthode , changemens qu'il commença à établir en 181 5 , et qu'il termina eu 1822: Cet ouvrage , l'un des plus importaus qui aient élé publiés sur les Animaux sans vertè- bres, présente pour les Mollusques une division basée à la fois sur les caractères pris dans les Animaux, ce qui sert à former les principales coupes , et sur ceux tirés de la co- quille, qui servent presque toujours seuls à former les genres. Le tableau que nous en donnons servira plus à l'intelligence du système, que ce que nous pourrions en dire. Nous ren- voyons également au tableau des Conclîifères, que nous avons présenté à ce mot. Il est inutile de dire que celte méthode, quelque bonne qu'elle soit , a pourtant des défauts : le plus grave , à notre avis , est d'avoir trop donné d'importance aux caractères tirés des Coquilles; mais aussi on peut dire que ces moyens présentent de très-grands avantages pour grouper par familles ou par genres, et mettre tout en rapport de formes. Cuvier,*n 181 7, considérant les Mollusques plutôt d'après les rap- ports de structure interne que d'après tout autre , donna aux caractères tirés des différences organiques une bien plus grande importance que ne l'a- vait fait Lamarck lui-même , ce qui le ramena aussi à diminuer le nombre des genres , mais à admettre dans £eux-ci , avec la désignation de sous- genres, un certain nombre de coupes secondaires dans lesquelles rentrent presque tous les genres que Lamarck avait proposés dans la première édi- tion de son Système. Un auteur ingénieux dans ses sys- tèmes, qui a jeté sur l'analomie com- parée de grandes lumières, aussi ha- J)ile professeur que savant naturaliste, CON Blainville , dès i8i4, posa à son tour les fondemens d'une nouvelle classi- ficalion des cires vivans, à laquelle il donna quelques développemens , en 1816 , dans le Journal de physique etc. (octobre). Voici, pour la par- tie des Mollusques, ce qu'il a proposé. Il divise les Mollusques ou Malaco- zoaires en deux classes , en Céphalo- phores et en Acéphalopliores (Mollus- ques céphalés et acéphales, Cuv.). Les Céphalophores se distinguent en espè- ces qui ont les organes de la respira- tion et la coquille symétriques , et en es- pèces qui ne sont pas symétriques. Les premières ou les symétriques sont dis- tinguées : 1* en Cryptodibranches, 2° Plérodibrauches , 3° Polybranches , 4« Cyclobi-anches, 5*^ Inférobran- ches, 6° INucléobranches , 7'* Cervi- cobranches. Les non symétriques sont distinguées : i** en Cliismobran- ches , 2° Pulmobranches, 3° Sypho- nobranches, 4*^ Monopleurobranches. La seconde classe ou les Acéphalo- phores est divisée en trois ordres : 1" les Palliobranches , 2^ les Lamelli- branches , 3" les Hétérobranches, di- visés eux-mêmes en fixés ou Asci- dines simples et agrégés , et en libres ou Biphores simples et agrégés aussi. On voit par cet exposé que c'est sur la disposition des organes de la respira- tion que sont fondées les coupes prin- cipales. Pour juger de la solidité de ces coupes , il sera nécessaire d'en voir l'application détaillée que Blain- ville ne tardera pas sans doute à pu- blier. On voit aussi que , d'après l'o- pinion de Uesmarest, deCuvier, etc., et contre celle de Lamarck, il admet les ïuniciers parmi les Mollusques , ce que Férussac a également fait de- puis. La nouveauté de noms inusités et la plupart un peu longs, adoptés par le savant Blainville , sera le prin- cipal obstacle que pourra rencontrer l'adoption de son système , car telle est l'inllueuce d'une nomenclature où l'harmonie n'est pas trop sacrifiée à l'exactitude , que celle de Linné fut l'un des principaux élémens du suc- cès de ses immortels travaux. Noire collaborateur Férussac , du- INSERT FOLDOUT HERE INSERT FOLDOUT HERE CON quel il ne nous est pas permis de faire, dans un ouvrage où il travaille, un éloge mciité cependant par d'utiles travaux , vient d'ajouter aux ouvrages ci-dessus mentionnes une magnifique histoire des Coquilles terrestres et flu- viatiles. Cet important Recueil, publié par livraisons, l'ut coinmencéen 1819, et se continue avec éclat. La beauté des planches, qui l'emporte sur tout ce que l'on a l'ait jusqu'ici , correspond à la perfection du texte. Sowcrby pu- blie également en Angleterre des li- gures de Coquilles fossiles, qui méri- tent l'estime dont elles jouissent par- mi les savans. (D..H.) COINCHYLIOTYPOLIÏHES. On adonné ce nom aux empreintes de Co- quilles fossiles dont le moule a dis- paru, (b.) * CONCHYTES. moll. ross. ]Noni générique appliqué autrefois aux Patelles et aux Conchifères fossiles. (D..11.) CONCILroM. BOT.PHAN. (Pline). Syn. piobable de Oaslone. p^. ce mot. * CONCIRRUS. POIS. Syn. de Ci'i^ rhite tachetée. /^. Cir«hit£. (b.) CO IN C O MB R E. Cucumis. bot. FiiAN. L'un des genres les plus inté- ressans et les plus considérables de la famille des Cucui bitacées. Il se com- pose d'un grand nouîbre d'espèces annuelles, toutes exotiques et dont plusieurs aont cultivées dans nos jar- dins potagers, et nous olFrenl des fruits aussi salutaires que délicieux. Ses caractères consistent eu : un calice adhérent par sa hase avec l'ovaire infère, à cinq divisions re- courbées ; unecoiolle inonopétale ré- gulière, campanulacéeetàcinq lobes, intimement soudée et confondue par sa base avec le calice. Dans les fleurs mâles , on trouve cinq étamines réu- nies en trois faisceaux, savoir : deux faisceaux ou filets soudés , portant chacun deux anthères linéaires et recourbées trois fois sur elles-mêmes, et un faisceau formé d'une seule étâ- mlne. Au centre des fleurs mâles , on voit un tubercule charnu, trilobé, recouvert par les étamines. Dans les CON 579 fleurs femelles , le style est court et surmonté par trois gros stigmates, ordinairement bilobés. Le fruit est une péponide de forme et de consistance variées ; elle est ordinairement rele- vée de côtes plus ou moins nombreu- ses , tantôt entièrement charnue, tan- tôt plus ou moins dure et coriace à l'extérieur : tels sont les caractères du genre Concombre. Il se rapproche beaucoup du genre Courge, Cucur- bita , dont il ne ditlère guère que par sa corolle campanulée , qui est étalée et comme rosacée dans ce dernier genre. On compte un grand nombre d'es- pèces de Concombres; mais nous n'en- trerons dans quelques détails que pour les trois qui olli eut le plus d'in- térêt, savoir : le Concombre ordi- naire, la Coloquinte et le Melon. Nous nous contenterons d'indiquer quelques autres espèces. Le CoNCOMBRJL CULTIVÉ , Cuciimis saliuus , L. Cette espèce s'étale sur la terre. Sa tige est fort longue, rameu- se, cylindrique, très-rude au toucher, ainsi que ses feuilles qui sont pétio- lées, échancrées en coeur à leur base, découpées en cinq lobes aigus et iné- gaux. De l'aisselle des feuilles nais- sent de longues vrilles simples , tor- dues en spirale. Les fleurs sont mo- noïques ; les mâles , plus nombreuses que les femelles, ont le calice campa- nule, veluj à cinq divisions linéaires et réfléchies ; la corolle campanulée, à cinq lobes acuminés à leur sommet. Dans les fleurs femelles , l'ovaire est très - allongé , hérissé de piquans très-rudes. La corolle ofire la même forme. Les fruits sont allongés , ob- tus à leurs deux extrémités, ayant leur surface lisse ou- hérissée, tantôt blanche , tantôt verte , tantôt jau- ne, suivant les variétés. Le Concom-- bre est originaire d'Orient. Ses fruits forment un aliment assez agréable. Ils sont peu nouriissans, fort aqueux, et d'un goiÀt peu prononcé ; mais dans l'été , on les voit assez fréquemment paraître sur la table des riches de Paris , tandis que les pauvres du midi de l'Espagne s'en nourrissent ha- 58o CON bituellement. Oïdiuairenicnt on les lait cuire et on les assaisonne de différentes niaiiières. Quelquefois ou les mange crus , après les avoir cou- pés par tranches minces que l'on ar- rose avec du vinaigre. Cette Plante présente plusieurs variétés qui tien- nent à leur forme , à leur grosseur et à leur couleur : tels sont le Concombre blanc , dont la peau est blanchâtre et lisse, et que l'on estime beaucoup à Paris ; le jaune q'ii a la peau d'un jaune plus ou moins iniense; le vert petit connu surtout sous le nom de Cornichons, et dont on confit les fruits au vinaigre ; le Concoi,n.bre de Russie qui est fort petit, presque rond, et dont lesl fruits sont groupés par bou- quets ; c'est la variété la plus hâtive. La culture du Concombre diffère peu de celle du Melon que nous expo- serons tout à l'heure avec plus de dé- tails. Les graines doivent être semées au commencement de mars sur des couches à Melon; on repique les jeu- nes pieds en avril sur des couches sourdes , ou bien on les met en pleine terre, au commencement de mai, dans des trous que l'on a eu soin de rem- plir de bon terreau. Les graines de Concombre peuvent se conserver pen- dant huit à dix ans sans se détériorer. Le Melon , Cucumis Melo , L. Ori- ginaire des contrées les plus chaudes de l'Asie , le Melon est cultivé en Eu- rope depuis un temps immémoiial. 11 se dislingue du Concombre par ses feuilles plus grandes , à lobes arron- dis et moins profonls, et par ses fruits plus gros, globuleux ou ovoïdes, ayant la chair rougeâtre , fondante, sucrée et d'un goût agréable. Les Melons sont fort recherchés en été et font l'ornement des repas les plus somp- tueux. Aussi leur culture est-elle fort étendue et pratiquée avec un soin particulier. Le nombre des variétés qu'elle a produites est extrêmement considérable. On peut les rappor- ter à trois races principales qui ont pour types : le Melon Maraicher ou galeux , le Cantaloup et le Melon de Malle. Les variétés du Melon 3Iarai- c/tcr soni faciles à reconnaître à leur CON surface qui est grisâtre , crevassée et rugueuse. Elles manquent en général de côtes et sont peu estimées. On diST lingue surtout parmi elles : le Sucrin de Tours, dont la chair est rouge, ferme et très-sucrée; le Melon de I/on/leur qui est allongé, d'une gros- seur très-considérable j très-fondant et d'un bon goiît. Les Melons Cantaloups sont sans contredit les plus estimés et les plus délicats. On lesrec(mnaît à leurs côtes très-saillantes , séparées par des sil- lons profonds , à leur surface qui est verte, jaune ou quelquefois d'un briiii pins ou moins intense, et très-inégale. Leur chair est fort épaisse; mais il n'y a guère que leur moitié interne qui soit tendre et bonne à manger. On dislingue parmi les meilleures va- riétés : le petit et le grand Prescotl , la Boule de Siam , le Fui hâtif, etc. Les Melons de Malte , qui forment la troisième race , se distinguent par leur peau fine, peu épaisse et lisse. Leur chair est blanche ou rouge , sui- vant les variétés qui sont peu nom- breuses. Dans certaines provinces du midi et même du centre de la France, les Melons n'exigent pas beaucoup de soins de la part du cultivateur. On les sème en plein champ, après avoir bien préparé et surtout bien fumé la place qu'ils doivent occuper, et là ils mûrissent leurs fruits; mais à Paris , la culture des Melons , et surtout celle des bonnes espèces , telles que le^ Cantaloups, est fort dispendieuse. Nous allons la faire connaître en peu de mots. Lorsque l'on veut avoir des Melons de primeur, il faut semer les graines à la fin de janvier ou au com- mencement de février , sous châssis ou dans des haches convenablement chaudes. Pour cela , on enterre des pots d'environ quatre pouces d'ou- verture , remplis de terreau bien con- somme et dans lesquels on place une ' ou quelquefois deux graines. Quand les graines sont levées, on les ac- coutume graduellement au jour et à la température extciieure , en enle- vant les paillassons et en soulevant CON légèrement les châssis dans les beaux jours , et surtout ceux oîi le soleil luil. II est inutile de prévenir que, quand le tVoid est trop vif et surtout pendant la nuit , les paillassons , qui couvrent les châssis , ne doivent pas être enlevés. A l'époque oii la jeune Plante a déjà poussé deux feuilles , sans compter les deux cotylédons ou feuilles séminales , on pince le bour- geon terminal, opération qui favorise le développement des bourgeons la- téraux , sur lesquels les fleui s se dé- veloppent principalement. C'est alors le temps de mettre en place les jeunes plants. A cet effet, on prépare une couche inclinée vers le midi, pleine de terreau , mélangée d'environ un sixième de terre franche , et i ecou- verte de châssis ; on place les jeunes plants sans les déinotter, de manière à laisser entre eux un espace conve- nable, pour que leurs ramifications puissent se développer facilement. Tant que le froid ne permet pas de les exposer à l'air, on les recouvre des châssis que l'on ouvre plus fréquem- ment, à mesure que le temps devient plus doux et les jeunes plants plus vigoureux. Enfin , on les décou- vre entièrement , lorsque l'on n'a S lus à l'edouter les gelées. On a soin 'arroser convenablement jusqu'à la parfaite maturité des fruits , et de re- trancher les branches gourmandes ou les fleurs mâles surabondantes qui fa- tiguent inutilement le sujet. Lorsque les fruits approchent de leur matu- rité , on les soulève , on les place sur une tuile ou sur un morceau de plan- che. Ce procédé a l'avantage de per- mettre la libre circulation de l'air tout autour du fruit,et de faciliter sa matu- ration. Lorsque l'on vent manger les Me- lons six semaines ou deux mois plus tard , on s'évite beaucoup de soins et de dépenses. On sème en avril sous châssis ou simplement sur couche bien préparée , et l'on recouvre d'une cloche chaque place oii l'on a semé tmc graine. Ou recouvre les cloches de paille ou de paillassons pendant les nuits froides. On donne fréquem- CON 381 ment de l'air; et enfin on enlève .les cloches quand la chaleur permet d'exposer les jeunes Plantes à l'air libre. Ce procédé , beaucoup moins dispendieux, donne des fruits indoin- parablement plus savoureux. La CoLoQUjNTE, Cucumis Colocyn- ihis , h. , vulgairement Concombre amer. L'Asie septentrionale est la pa- trie de cette Plante. On la trouve également dans les îles de l'Archipel. Elle est annuelle, et présente une tige herbacée, couchée à terre ou s'élevant sur les corps voisins, au moyen des vrilles nombreuses qui naissent sur les côtes de ses feudles ; cette tige est charnue, cassante, cylindrique, et porte des feuilles alternes , subréni- formes , aiguës , pubesceutcs , à cinq lobes dentés et aigus. Aux fleurs fe- melles succèdent des fruits globu- leux , jaunes , de la grosseur dune Orange , glabres et recouverts d'une écorce dure , coriace , assez mince , renfermant une pulpe blanche et spongieuse , dans laquelle ou trouve des graines nombreuses, ovales, com- primées et blanches. Cette pulpe et ces graines sont d'une amertume excessi- ve. On en fait usage comme d'un mé- dicament violemment purgatif. La Co- loquinte du commerce est le fruit dé- p^ouillé de son enveloppe crustacée. Elle est en masses blanches et spon- gieuses , désignées sous le nom vul- gaire de Po.MMES DE C0I.OQUINTE. Sou excessive amertume provient de la résine qu'elle contient. C'est un dras- tique très-violent et que l'on ne doit administrer qu'avec de grandes pré- cautions , et à fort petites doses, dans les hydropisies passives, la manie, l'apoplexie séreuse, etc. On donne six à douze grains de Coloquinte que l'on peut au plus porter jusqu'à vingt et vingt-quatre. (a. r.) Les jardiniers nomment vulgaire- men l : COXCOMBEE DE CAREME, une Va- riété de Courge. Concombre d'hiveu ou de ?.Salte des variéiés de Giraoïnont. Concombre avx Axes , le Monwr- dica Elatcrh/m . 38 a COIS On appelle à Cayennc Concombre SAUVAGE, le Melotliria pendula. (b.) *CONCO.MBRES DE MER. éciiin. Plusieurs Holothuries et quelques au- tres Ecbinodermes de forme allongée sont ainsi nommes par les marins et les pêcheurs de nos côtes. {i,am..x.) CONCOMBRES PÉTRIFIÉS. ÉCIIIN. poss. Des pointes d'Oursins et des Alcyons fossiles ont été nom- més ainsi par les anciens naturalistes. (LAM..X.) ♦ CONCORDITA. POIS. Syn. sarde de Mugil Cephalus. V. Muge, (b.) CONCRÉTIONS, min. zooe. bot. Toute substance solide, irrégulière, formée, dans des milieux moins den- ses , de particules qui se sont agglo- mérées plus ou moins lentement , a reçu le nom de Concrétion. On en rencontre dans les trois règnes ; mais l'acception de ce mot n'est pas tou- jours la même. En minéralogie, par exemple, tantôt on nomme Concré- tion une substance pierreuse et saline dont la structure en couches parallè- les s'emboîtant les unes dans les au- tres, indique une formation lente et successive ; ce nest qu'un état diffé- rent du même corps. Ce cas est très- fréquent dans la nature : les Stalacti- tes , les Stalagmites, l'Albâtre sont des Concrétions de Carbonate ou de Sulfate calcaires ; toutes les variétés de Minéraux, dites concrétionnées, se rangentaussisouscelte même manière de voir. V.^ quant à leur histoire par- ticulière , chacune des espèces aux- quelles elles appartiennent. Les mi- néralogistes entendent encore par Concrétions les nodules ou parties grossièrement arrondies que l'on rencontre dans l'intérieur de certai- nes roches ou des terrains calcaires , schisteux et argileux. Leur consis- tance est toujours plus grande que celle de ces terrains; leur composi- tion souvent dissemblable , et les formes bizarres qu'elles aflectentquel- quefois, les ont tait distinguer par des noms tirés des objets avec lesquels on a voulu leur trouver de la ressemblan- ce. Ainsi plusieurs de ces Concrétions CON ont été nommées Priapolithe , Ostéo- colle , Tête-de-Chat , etc. V. ces mois. Les Animaux , de leur côté , n'of- frent malheureusement que liop d'exemples de Concrétions. Comme ce sont des corps enlièiement inorga- niques et inertes , loin d'être essen- tiels à la vie , leur présence est pres- que toujours funeste; elle indique d'ailleurs une précession de phéno- mènes morbides qui ont plus ou moins lésé les organes. Tels sont les calculs biliaires , arthritiques , etc. Cette classe de Concrétions est tiès- norabreuse; non-seulement les calculs diffèrent entre eux par l'organe oix ils sont logés, maisencore leur nature va- rie singulièrement dans le même or- gane : ainsi les calculs vésicaux , pour nous borner à un seul exemple , sont très-diversiliés , chimiquement par- lant , quoiqu'ils se présentent tous sous forme concrétionnée. Les viscè- res de certains Animaux contiennent quelquefois des Concrétions auxquel- les on attribuait jadis de merveilleuses propriétés , et que l'on nommait Bé- zoards. On a aussi appliqué la déno- mination d'Egagropiles à celles dont la formation était due à des substances ingérées parmi les alimens des Ani- maux, et qui constituaient de véri- tables niasses agglomérées. V. les mots Calcul , Bézoard et Egagbo- PIEE. Dans le règne végétal, les Concré- tions sont plus rares ; cela tient pro- bablement à la simplicité et à l'uni- formité de leurs sucs alimentaires. Cependant on en a obscivé de bien singulières et dont il est difficile de concevoir la formation. Telles sont , par exemple, les Concrétions siliceuses du Bambou et d'autres Graminées. Dans la charpente toute calcaire de quelques Plantes aquatiques , comme celle de certains Chara qui, selon Théodore de Saussure , contiennent 74 pour 100 de Carbonate de Chaux , ne pouvons-nous pas aussi voir mie sorte de Concrétion? Ce sont en effet, de même que les calculs animaux , des corps produits par des dépôts suc- cessifs de molécules inorganiques et CON qui tendent à la désorganisation com- plète de l'individu. (G..N.) CONDAGA. Moix. Syn. malais de Cyprœamoneta , vulgaireroent Gauris. (B.) CONDALTE. Condalia. bot. phan. L'absence des pétales et l'unité de style ont été les motifs qui ont engagé Cavanillcs à établir ce genre rappor- té aux Jujubiers par Ortéga , quoique ceux-ci aient tous des pétales et un double style. Si l'on conserve ce gen- re , il doit être placé parmi les Rham- nées et dans la Pentandrie Monogy- nie , L. ; ses Heurs sont néanmoins assez souvent télrandres , mais ses af- finités avec les Rhamnus empêchent de les éloigner , quel que soit le systè- me adopte. Il se compose d'une seule espèce , Cundalia microphylla ( Cav. /co«.T.vt,p. 16, t. 525) ouZiziphus myrtoides , Ortéga. C'est un Arbuste épineux , indigène du Chili. Ruiz et Pavon ont aussi établi un genre sous le même nom , mais qui est identique avec le Coccocypsile. f. ce mot. (G..N.) * GONDANAROUSE. rept. oph. (Daudin. ) Syn. indien de Coluher 11- neatus , L. , espèce du genre Couleu- vre. K. ce mot. (b.) *CO^'DAiSG. BOT. PHAN. (Rumph.) Syn. malais àe Ficus bengalensis que Loureiro rapporte à tort à son Ficus auriculala. P'. Figuier. (b.) * CONDANG-WARU. bot. phan. (Burmann.) Syn. javanais d'Hibiscus tiliaceus. V . Ketmie. (b.) CONDEA. BOT. PHAN. ( Adansoo. ) Syn. de Satureia americana, Poir. V. Sariette. (b.) * CONDENSATION, chim. min. Phénomène du rapprochement des molécules des corps, qui s'opère pres- que toujours au moyen d'une sous- traction de calorique. (dr..z.) *CONDER. BOT. PHAN. (Avicenne.) Syn. arabe d'Encens. P". ce mot. * CONDI, CONDISI ET CONDI- SIUM. BOT. PHAN. (Ualéchamp.jSyn. arabe de Gypsophila Strulium. V. Gypsophile. (b.) CON ••t,%i CONDIO. MAM. Syn. finlandais d'Ours brun. (a.d..ns.) * CONDI-PALI. BOT. PHAN. Une Clématite indéterminée de la côte de Goromaudcl. (b.) CONDISI ET CONDISIUM. bot. PIIAN. V. CoNDI. CONDOMA. MAM. Espèce du genre Antilope. P'. ce mot. (b.) * CONDONDOUG. bot. piian. Que Rumph nomme Cundonduni. Syn. malais de Spondias ainara, L. /^. Spondias. i-r,) CONDOR. OIS. Espèce du genre Catharte. f^. ce mot. (b.) CONDORI ou CONDOUMANI. BOT. PHAN. P^. AdENANTHERA. CONDOUS. MAM. Même chose que Condoma. P^. ce mot. (e.) * CONDRACHANTE. intest. P^. Chondrachante. CONDPxILLE. Chondrilla. bot. PHAN. F'. ChONDRIELE. * CONDRIS ou CHONDRIS. bot. PHAN. (Pline.) Syn. présumé de Mar- rubium Pseudo -Dictamnus. (b. ) * CONDRODITEouCHONDRO- DITE. MIN. Brucite des Américains. Nom donné par Berzéliusà une sub.;- tance minérale qui ne s'est encore Erésentée que sous la forme de grains runâlres, à texture lamelleuse, dissé- minés dans une gangue calcaire. Ce savant la regarde, d'après l'analyse qu'il en a faite , comme un Silicate de Magnésie , pénétré d'Oxide de Fer. Haiiy lui assigne pour forme primitive un prisme rectangulaire dont la base est oblique , et repose sur une arête horizontale , en faisant avec le pan adjacent un angle de 112 d. 12'. Sa pesanteur spéciiique est de 3,2. Elle a un degré de dureté suffisante pour rayer le verre. Elle est infusible sur le charbon ; l'action de la chaleur lui fait perdre seulement sa couleur et la rend opaque. Elle fond avec le Borax en un verre transparent et légèrement coloré. Ce Minéral a é!é d'abord dé- couvert à New- Jersey , aux Etals- 584 CON Unis, dans le Calcaire lamellaire qui renferme le Graphite; il y est dissé- miné en petites masses arrondies et jaunâtres , que les minéralogistes du pays prirent pour une vaiiété de Ti- tane silicéo- calcaire. La même subs- tance a été retrouvée depuis en Fin- lande , dans la gangue de la Parga- bite, et à Aker en Sudermanie , dans tin Calcaire lauiinaire. Berzélius re- connut bientôt qu'elle devait former une espèce nouvelle, à laquelle il donna le nom de Condrodite. La chi- mie et la cristallographie concouru- l'cnt ensuite à prouver l'identité du Minéral de Finlande avec celui des Etats-Unis. (g. del.) * CONDUCTEUR DU REQUIN ET CONDUCTEUR DE L'^GLE- FIN. POIS. Noms vulgaires d'espèces de Gade et de Centronole. K. ces mots. (3.) * CONDUM-NAGOU. rept. oph. ( Russel. ) Probablement la même chose que Coraban - Nagou. V. ce jnol. (b.) CONDUR. OIS. Même chose que Condor. T-^. ce mot. CONDURDUM. bot. phan. (Plme.) Plante qu'il est impossible de reconnaître sur ce que les anciens rapportent de ses piopriétésantiscro- phuleuses,et où cependant quelques- unsont vu X^Valeiiana ruhra , L. (b.) * CONDURI. BOT. PHAN. Qu'il ne faut pas confondre avec Condori {AdenantJiera.) Graine rouge marquée de noir que Linscot dit servir de monnaie à la Chine , et qui paraît être Vyîbrus precatorius ,h. (b.) * CONDYLE. zooL. r. Squelet- te et Os. * CONDYLOCARPE. Condylocar- j)us. BOT. PHAN. D;ins le huitième vo- lume des Mémoires du ftluséum ( p. 119, t. 2), le professeur Desfon- taines a décrit et figuré un nouveau genre de la famille des Apocynées , extrêmement rapproché du genre Echiles dont il (liffère seulement par son fruit. Le Conutlocarpe de uk CON GriANE , Coiidylocarpus guianncn- sis , Desf. {/oc. cit.), est un Arbris- seau dont la tige est ligneuse, les ra- meaux flexibles , noueux à la nais- sance des feuilles, très-légèrement stiiés et tuberculeux. Ses feuilles sont ternécs , elliptiques , lancéolées , en- tières, lisses et persistantes, portées sur des pétioles grêles , longs de qua- tre à cinq lignes. On ne connaît poiut encore ses fleurs. Le fruit se compose de deux follicules dont un avorte quelquefois; ils sont formés chacun de trois ou quatre lobes oblongs , aplatis, un peu épais, articulés les uns à la suite des autres , rétrécis au point de jonction, longs d'un pouce ou plus , sur quatre à cinq lignes de litrgeur. Ils restent indéhiscens et se séparent les uns des autres à l'époque de leur maturité ; chacun deux ren- ferme une seule graine, allongée et sans aigrette. Cet Arbrisseau a été découvert par Martin à la Guiane française. Nous en jiossédons un échantillon recueilli au Brésil par le baron de Langs- dorfF. (a. r.) *CONDYLOPES. zool. Nom formé de deux mots grecs qui signifient nœud et pied , et sous lequel Latrcille (Mém. du Mus. d'Hist. Nat. T. vni , p. 169) propose de désigner les Ani- maux articulés, à pieds articulés , ou les Insectes de Linné qui compren- nent trois classes, les Crustacés, les Arachnides et les Insectes. ^. Ar- ticulés. (AUD.) CONDYLURE. MAM. Genre de Carnassiers insectivores , caractérisé parsix incisives en haut,donllesdeux intermédiaires sont très-larges , gar- nissent tout le bord de la mâchoire et sont creusées en cuiller , à tranchaiit un peu oblique ; les deux incisives latérales, longues et coniques, res- semblent à des canines ; quatre inci- sives en bas, aplaties, inclinées en avant et en forme de cuiller ; trois fausses molaires coniques en haut, suivies de quatre vnâes molaires for- mées chacune de deux replis d'émail dessinant deux tubercules aisus; sur CON le coté interne, et une gouttière sur le coté externe ; il y a un talon evidé à la base interne de ces quatre dents (jui vont en augmcnlant de volume jusqu'à la troisième , la quatrième et dernière clant moindre que celle qui la précède. Il y a en bas cinq fausses molaires à plusieurs lobes, dont la première, qui est de beaucoup plus grande, a trois lobes, ainsi que la seconde oîi le lobe postérieur est le nlus apparent; la troisième a quatre lobes , la quatrième est presque sem- blable à U tioisième, et la cinquième ne dillère de la quatrième que par sa largeur qui égale presque celle de la première vraie molaire; enfin les trois vraies molaires inférieures résul- tent aussi de deux replis d'émail dont les côtés se dessinent à l'opposite de ceux d'en haut. Il n'y a pas d'o- reille extérieure; les yeux sont très- pelits; les pieds de devant courts et larges ont cinq doigts avec de forts ongles propres à Ibuir ; les pieds de derrière très-grêles ont aussi cinq doigts. Ce genre paraît propre à l'A- mérique septentrionale. CoNDYLURE A MUSEAU ÉTOILE, Condylura crislata , Buff'. , Supplé- ment. T. VI , fig. 37. Méconnaissa- ble au premier coup-d'œil par les nombreuses nodosités de la queue et le disque rayonné qui termine son museau. Ce long museau est supporté par un axe osseux, analo- gue à l'os du boutoir des Cochons. Les narines s'ouvrent au centre du disque dont les bords sont découpés en languettes cartilagineuses de cou- leur rose, mobiles et à surfaces gra- nulées au nombre de vingt. Les deux languettes d'en haut et les quatre d'en bas , qui sont en dessus ou le plus près de la ligne médiane, sont un peu plus saillantes que les autres. Les pâtes re- présentent de petites mains larges , nues, écailleuses, à tranchant inférieur bien moins marqué que dans la Tau- pe- Les ongles sont bien moins forts qu'à la Taupe, mais plus longs. Les pieds de derrière, au contraire de ce qui existe dans la Taupe, la Chryso- chlore, les Scalopes, sont plus grands TOME IV. CON 585 d'un tiers que ceux de devant; les doigts en sont divisés profondément. Toutes les phalanges sont libres, tan- dis qu'aux pieds de devant une pal- mure correspond à la phalange méta- carpienne. Le bord interne du pied est garni d'une large écaille membra- neuse, mince. La queue est remar- quable par des replis transverses correspondant à chaque vertèbre ' mais dont les intervalles ne sont pas renflés en nodosités, comme le représente la figure de BufTon Les intervalles de ces replis don- nent naissance à des poils plus ra-- res et plus longs que ceux du reste du corps. Le pelage est un peu moins fin que celui de la Taupe, mais de la même couleur. Les moustaches ne proéminent pas de côté, mais se dirigent toutes parallèlement en avant. On voit plutôt la place des yeux indiquée par les poils du sour- cil que par les veux eux-mêmes. Le tranchant extérieur de la main est bordé d une rangée de poils roides. U ailleurs cet Animal n'a pas la phy- sionomie lourde de la Taupe; c'est plutôt la figure d'un Rat. 8a queue est le tiers ou la moitié de la lon- gueur du corps qui a quatre pouces. 11 n est pas probable que le Condy- lure étoile se serve de son museau pour fouir. Ses taupinières sont peu nombreuses et assez petites. Ses ha- bitudes sont inconnues. CONDYLURE A LONGUE QUEUE Condylura longicaudata , Erxieben ! Eucycl. pi. ,8 , f. 5 , Boddaert l^lendi. Animal , Sp. 2. Pas de crê- tes nasales; queue aussi longue que la moitié du corps; mains anté- rieures larges et conformées comme celles de la Taupe d'Europe ; pieds de derrière écailleux et parsemés de poils rares et courts; les doigts en sont longs et grêles. ° C'est le Long-Tailed ma'e de Pen- nant,Syn. Quadrup. n" 244, tab. 18 f. 2. On ignore ses habitudes : il" ha- bile aussi l'Amérique septentrionale. (a. U..NS.) CONE. Conus. jroLL. Genre fort 25 586 CON nombreux ea espèces , la plupart très- belles , et fondé sur des caractères si naturels, qu'il a étédistinguë par pres- que tous lès premiers conchyliolo- gues. Rumph les groupa assez bien d'après leur foirae , en laissant par- mi elles quelques Volutes. Bonanni {Recréât. , etc.) les nomma Cylindres , et les sépara des autres Coquilles. D'Argenville , dans sa Conchylio- logie, adopta 1c nom de Bonanni et en fit une famille. Linné , enfin , éta- blit le genre Cône sur des caractères saillans , qui ne permirent plus au- cun mélange ; et depuis, tous les con- chyliologues l'ont admis en entier , excepté Montfort (Conchyl. Syst. T. II, p. Sgi et suiv.) qui le démembra inutilement et sur des caractères de nulle valeur ; c'est ainsi qu'il proposa les genres Cylindre, Rouleau, Her- mès, Pvliombe et Cône, distinctions futiles , plus nuisibles à la science qu'elles ne lui sont utiles. Bruguière , dans le Dictionnaire Encyclopédique, en décrivit avec soin un très-grand nombre d'espèces , cent quarante-six , qu'il vit dans la belle collection de Hvfass ; mais ces descriptions sans les figures auraient été pour la plupart insuffisantes si Lamarck n'avait eu soin de faire représenter toutes ces espèces dans l'Encyclopédie , d'a- près les types qui avaient servi aux descriptions de Bruguière , et d'y ajouter ( Anim. sans vert. T. vu, p. 442) l'indication de la synonymie de ce savant. Nous devons aussi à La- marck d'avoir augmenté le nombre des espèces jusqu'à cent quatre-vingt- une , ce qui est d'autant plus remar- quable que le nombre des espèces fos- siles est fort limité. Les caractères de ce genre sont fa- ciles à saisir; Lamarcli (Anim. sans vert. T. VII, p. 44o) les a exprimés ainsi : coquille turbinée ou en cône renversé , roulée sur elle - même ; ouverture longitudinale , étroite , non dentée , versante à sa base. On peut y ajouter ce qu'Adanson nous a appris de l'Animal : tcte cylin- drique , surmontée de deux tentacu- les oculés près du sommet ; le man- CON teau est petit et sort par l'ëchancrure de la coquille sous forme d'un siphon placé au-dessus du cou de l'Animal ; pied petit, elliptique, portant à son extrémité postérieure un très-petit opercule que l'on peut dire rudimen- taire. Les Cônes se rencontrent ordinaire- mentsurlesfondsdesable , à unepro- fondeur de dix ou douze brasses , dans les mers des pays chauds oii ils sont plus abondans que partout ailleurs. Pour obtenirleur coquille en bon état, il faut tâcher de les avoir pendant la vie de l'Animal ; ils sont alors revêtus à l'ex- térieur de cette croiitc nommée Drap de mer, qui, étant enlevée , laisse voir au-dessoiis les couleurs vives et brillantes qui caractérisent ce beau genre. Lamarck , pour faciliter la distinction des espèces, les a séparées en deux coupes : 1° les Cônes dont la spire est couronnée de tubercules plus ou moins saillans ; 'i^ ceux qui ont la spire non couronnée. Dans l'une et l'autre de ces sections , nous citerons quelques espèces des plus remarquables, et nous y ajouterons les espèces fossiles qui présentent quelque intérêt. -{• Coquilles dont la spire est cou- ronnée. CÔNK Damier , Conus marmoreus. Sur un fond d'un beau noir, il pré- sente des taches blanches bien dis- tinctes et triangulaires. C'est le Conus marmoreus de Linné (p. 3374 , n. 1 ) ; le Rhombus cj lindro-py ramidalis de lÀsiev {Synopsis , t. 787, lig. og) ; le Cjlindrus indiens de Borianni ( Re- créât., p. 128, tig. 123). D'Argenville l'a nommé le vraiTigre (pi. i.'),fig. o); il est bien figuré par Martini {Con- chyl. 2 , t. 62 , fig. 685) et dans l'En- cyclopédie (pi. 017 , tig. 5) , oii sont 11- guiées plusieurs variétés (pi. 017, fî^. 10 , 6 et 8 ) , excepté la variété h qui l'est dans C\\Gmxïv\.z{Conchy l. 10, tab. j58 , fig. 1279). Ce Cône vient des mers d'Asie. CôneCédonuixi , Conus CcdonuUi. Celui-ci , l'un des plus beaux et des plus recherches du genre , présente CON un grand nojubre de variétés; celui qui sert de type à l'esnèoc'est le Ce- donulli AmiraLis ài^ Lmuc. Il offre, sur le milieu du dernier tour, deux fascies transverses et composées de taches irrégulières, blanches, cir- conscrites de brun ; de plus , outre les lignes ponctuées que toutes les variétés présentent , on remarque quatre cordonnets perlés, dont un au-dessus des fascies et trois au-des- sous. Cette Coquille est figurée dans la Conchyliologie de D'Argenville(Ap- pend.pl. 1, fig. 5), dans Fa vanne (pi. i6, fig. D, 5, D, 8) et dans l'En- cyclopédie (pi. 3i6, fig. i). Les varié- tés, au nombre de huit , sont nommées par Bruguière dans l'Encyclopédie et par Lamarck ( Hist. des Anim. sans vert.ï.vil,pl.447,n. ii): i° CedonullL .S/a/ya (En cycl.pl. 5i6,fig. 7); 2" Ce- donulli Curassaviensis {ibid. fig. 4) ; S° Cedonulli Trinitanus[ibid. fig. 2); ^"Cedonulli]yiarùnicanus{ibid. fig. 5); b°CedunulliDominicanus{,lbld. fig. 8); &^Ceilonulll Surinamensis {ibid.t'ig. 9); •j^Ccdonulll Granadensis {ibid. fig. 5); 8° Cedonulli Caiacanus {ibid. fig. 6). J^. planches de ce Dictionnaire. Les mers de l'Amérique méridionale et des Antilles produisent cette Coquille précieuse. Cône Piqttre de Mouche, Cojius arcnalus. Celui-ci ,surunfondblanc , présente une multitude de pomls runs ou rougeàtres parsemés irré- gulièrement sur toute la surface. C'est encore un Rhombus cylindro-pyra- midalis de Lister {Synops. t. 761 , fig. 10). Rumph l'a nommé Koluta arenata rniiior {Tàes. t. 33, fig. a, a), et Linné Conus titerciis Muscarum. il l'a confondu avec des espèces voisines, car il ne le distingue que comme va- riété ordinairementcouronnée. Ce Cô- ne est bien figuré dans Favanne (Con- chyl.p. 495, pi. i5, f. 2)et danslEu- cyc. ( pi. 5:20, fig. 6). Il présente deux variétés , d'après Bruguière et La- marck , la première prise dans des in- dividus plus petits, qui offient à leur surface des point? plus petits et plus rapprochés. JNous croyons , d'après ce que nous avons observé , que cette l CON 387 variété n'appartient qu'à l'âge des in- dividus. La seconde variété est toute granuleuse ; elle a une forme diffé- rente et pourrait bien être une espèce distincte. Toutes deux sont figurées dans l'Encyclopédie (pi. 020, fig. 3 et 4) parmi les Cônes couronnés. Gô.VE CROISÉ , Conus decussatus N. , espèce fossile que nous avons dé- couverte aux environs de Paris dans les recherches que nous avons faites à Yalmondois. Ce Cône , long d'un pou- ce neuf lignes, outrequ'il présente une spire bien étagée et élégamment cou- ronnée, ce qui ne s'était pas encore re- marqué parmi les espèccsdes environs de Paris , offre surtout dans les jeunes individus toute sa surface chargée de stries transverses, élevées, qui'" sont croisées par d'autres descendant per- pendiculairement et par deux de cha- que tubercule. tt Coq^iiilles dont la spire nest pas couronnée. CÔNE Tigre, Conus millepuncta- tus. Ce Cône est pour ainsi dire le géant du genre. Sa Coquille épais- se et pesante présente , sur un fond blanc, un grand nombre de points dis- posés par lignes parallèles. Ces points varient, quantàla forme, à l'étendue, au nombre et à la couleur, ce qui a fait établir plusieurs variétés/ 11 est à noter que dans cette espèce les ta- ches qui sont sur la spire sont plus grandes que les autres. La spire est elle-même assez aplatie, obtuse , et tous ses tours sont légèrement cana- liculés. Parmi les variétés , l'une a les taches brunes, semilunaires ; une au- tre sur un Ibnd rougeâtre a des taches serrées, quadrangulaires, et des ran- gées de points interposées ; une quatrième enfin a des taches fauves et ovales. Toutes ces variétés sont fi- gurées dans l'Encyclopédie (pi. 523 , fig. 5,5 , 2, et pi. 024, fig. 3, 4). Les marchands nomment cette Coquille le Tigre ou le Cornet Millepoiuts. Il se trouve dans l'océan des Grandes- Indes. Cône Amir.vl, Conus Ainiralis. Le Cône Amiral est encore une de ces 25* ^88 CON Coquilles , que ses belles couleurs et ses variétés font rechercher avec em- pressemenl par les amateurs de cou- chyliologle. Cette espèce en effet ri- valise pour la rareté et la beauté avec ie Cône Cédonulli. Linné l'a nommée Conus Amiralis (p. 3578, n. 10); mais Ruraph ( Thés. t. 54, fig. 6 ) lui avait donné le nom à! Architalassus primas. Tous les auteurs, depuis Linné, lui ont conservé le nom d Amiral , et 1 on a désigné les variétés d'après le nom- bre des bandes ; c'est ce que firent Born(//zrf. Mus. Cœsar. , p. i54 et i45,Tab.Min.,fig. 6),Favanne(Con- chyl. T. II, p. 370, pi. 17, fig- 3, 1), Bruguière (Encycl. , p. 658 , n. 67 , pi. 328, fig. 1, 2,3,4,5,6,7, 8,9), et Lamarck (Anim. sans vert. T. VII, p. 473, n. 69). Ce Cône , sur un fond jaune fauve , est parsemé de ta- ches triangulaires blanc de lait; ces taches sont plus ou moins grandes ; en général, elles le sont plus dans les variétés qui viennent des mers du Sud ; le fond est interrompu par un plus ou moins grand nombre de ban- des finement réticulées et d'un jaune citron peu foncé. Quelques variétés sont chargées de granulations com- me chagrinées , ce qui les rend plus remarquables. On trouve cette belle Coquille dans les mers du Sud el celles des Grandes-Indes. CÔNE STRIÉ , Conus striatus, Lamk. (Anim. sans vert. T. vu , pag. 5o6 , n. j42), Conus striatus. Lin. (p. 3393, n. 58), Brug. (Encycl., n. 120, pi. 343, fig. 1 , 3 et 4 ), ^o- luta tigrina , Rumph ( Tàes. , tab-. 3i , fig. F), le Mêla, Adanson (p. 90, pL6, fig,3),rEcorché,D'Argen- ville (Conchyl., 2^ édit., p. 242 , pi, i5, fig. c), et Favaune (Conchyl., pi. 19, fig. N). Celle belle Coquille, qui n'est pas rare, est finement striée en travers sur toute sa surface ; elle est blanche rosée avec des taches irrégulières brunes ou fauves plus ou moins grandes. Elle présente quelques variétés qui dépendent de 1 étendue des taches et de leurs couleurs. Parmi les espèces fossiles que nous rapportons à cette section , nous cite- CON ions de préférence le Cône perdu , Conus deperditus , parce qu'il nous offre l'analogue remarquable du Cône treillissé qui vit dans l'océan Pacifi- que. Ce Cône se trouve très-commu- nément à Grignon, et il varie beau- coup. Sa spire, peu élevée ordinaire- ment et pointue , s'aplatit presque tout-à-fait dans quelques individus en passant par des transitions insensi- bles ; les stries qui sont à la base de la coquille, assez prononcées vers le bas, diminuent à mesure qu'elles ga- gnent les parties supérieures, et dis- paraissent tout-à-fait ; quelquefois se montrent saillantes sur toute la sur- face , et ce sont ces individus qui res- semblent le plus au Cône treillissé. C'est donc à tort que Bruguière, qui le premier en a fait connaître l'analo- gie, a donné le nom de Perdu à cette espèce, puisque effectivement elle est une de celles qui présentent une ana- logue. (D..H.) CONE. Conus. BOT. phan. Dans les Pins , les Cèdres , les Sapins , etc. , les fleurs femelles sont placées à l'ais- selle d'écaillés persistantes, ordinaire- ment disposées en forme conique. C'est à cette espèce d'inflorescence que l'on a donné le nom de Cône ou de Stiobile; de-là le nom de Coni- fères, donné aux Végétaux qui offrent ce mode particulier d'inflorescence. Celte disposition des fleurs n'est pas un caractère uniquement réservé aux Conifères proprement dites , c'est-à- dire à cette famille intéressante de Végétaux dont les Pins, les Sapins, les Cèdres et les Mélèses sont les mo- dèles. On l'observe aussi dans quel- ques autres Arbres appartenant à d'autres familles, et en particulier dans l'Aune et le Bouleau dont le fruit est un véritable Cône. Il y a λlus ; quelques Arbres appartenant à a famille des Conifères, par l'ensem- ble de tous leurs autres caractères, n'offrent pas ce mode d'inflorescence; tels sont par exemple l'If, le Gené- vrier, le Gincko et plusieurs autres. P^. Conifères. (a. r.) CONE-D'OR ou CONE DORÉ. CON BOT. CRYPT. Ce nom , emprunté de Tournefort , a été donné par Paulet à divers Champignons qu'il regarde comme des variétés d'une même es- pèce , eu y ajoutant desépilhètcs non moins impropres. (au.b.) CONEJITOS. BOT. PHAN. De Co- «tf/o (Lapin). Comme qui àirailPeti/s Lapins. Syn. espagnol èî Anùrrlimum fiirsutum, L. (b.) CONEMON ou CONOMON. bot. PHAN. Nom de pays du Concombre du Japon. P'. Concombre. (b.) CONEPATE ET CONOP ALT. MAM. (ButFon et Hernandez.) Selon Cuvier, ce sont deux variétés de la Mouffette Zoiille, dont l'une a six raies blan- ches sur le dos et l'autre deux. V. MOUFI'ETTE. (A.D..NS.) * CONESSI. BOT. PHAN. Pour Co- nassi. P'. ce mot et Codagapal.*.. (b.) CONFANOIN. bot. phan. ?Do- docns.) Vieux nom du Coquelicot. /-''. Pavot. (b.) CONFERVE. Confeiva. bot. CRYPT. ( Confeivées. ) Pline le pre- miermentionna, sous le nom de Con- feiva ^ une Plante aquatique, plus voisine , dit-il , de l'Eponge d'eau douce que de la Mousse et de l'Herbe, qui était creuse et qui croissait le plus souvent dans les fleuves des Alpes. Cette Plante passait pour souveraine dans les fractures , et l'on s'en servait afin de hâter la cicatrisation des bles- sures faites , non-seulement aux Ani- maux , mais encore aux Arbres. C'est de cette propriété qu'était ven u le nom de la Conferve, qui signifiait souder et consolider. Les anciens botanistes , LoDel entre autres , ayant rapporté le nom employé par le naturaliste ro- main , à l'une des Plantes aquatiques à qui Dillen le conserva depuis , la désignation de Conferve s'étendit bientôt à toutes les Algues aquati- ques et filamenteuses , auxquelles Linné l'a laissé. Ce nouveau Pline imposa à son genre Conferve les ca- ractères suivans : fibres simples , uni- formes , capillaires , filamenteuses , CON 889 continues et articulées. Ces caractères étaient bien vagues , et Gmclin ne les rendit pas plus précis en les réfor- mant de la manière suivante : fibres siuiplcs ou rameuses , renfermant des gemmes globuleuses. Dillen avait, dans son Histoire des Mousses, ap- porté quelque attention sur les Con- ferves dont il fit connaître et figu- rer plusieurs espèces d'eau douce ou niarmes. Cependant Linné , qui se servit si utilement du beau travail de ce grand botaniste, ne mentionna pas tout ce que celui-ci avait décrit. Ou ne trouve guère dans son Species que vingt - une espèces de Conferves por- tées à cinquante 'neuf par le compi- lateur Gmelin. Poussés par i;n goût naturel vers l'étude des productions aquatiques , nous fixâmes de bonne heure notre attention sur un genre linnéen où, dès le premier coup- d'œil , nous avions aperçu qu'il y avait des découvertes à faire , et nous ne tardâmes pas à voir combien les bo- tanistes connaissaient mal des êtres chez lesquels nous trouvions de grands sujets de méditation. Dès l'an V de la république, et bien jeune encore, nous présentâmes à la Société naissante d'Histoire Naturelle de Bordeaux , un travail assez étendu , oii , doublant le nombre dos espèces d'eau douce, nous indiquâmes la nécessité de distri- buer ces espèces dans plusieurs gen- res. Nous eûmes dès-lors l'opinion que plusieurs des êtres qu'on rangeait parmi les Conferves , pouvaient ne pas être des Plantes , mais nous n'af- firmâmes point que toutes fussent des Animaux , ainsi que le fit bientôt Gi- rod -Chantrans dont nous sommes loin d'adopter les idées. Notre travail confié à Belin de Bain , de qui nous suivions alors les leçons de grec, et au- quel une intime amitié nous liait , fut si horriblement maltraité à l'impres- sion ,durant un voyage que nous avions entrepris , le microscope à la main , sur les rives de l'Océan , que nous ne voulûmes point permettre à notre re- tour qu'il fût livréau public. Quelques exemplaires cependant s'en répandi- rent ; et ce n'est pas sans surprise , que .'ïgo CON nous avons vu , jusqu'en Allemagne , publier plus d'une partie de ce tra- vail sans la moindre indication de la source oii l'on avait puisé. Quoi qu'il en soit , nous avions à celte époque inspiré du goût pour l'étude des Con- ferves, à notie savant ami Drapar- naud de Montpellier, et nous pré- Sarions avec lui l'histoire générale es Conferves , quand une mort pré- maturée enleva ce naturaliste à la science. Les circonstances nous ayant arrachés à une étude dont nous nous promettions dintéressans résultats, cette étude ne tarda pas néanmoins à obtenir une certaine vogue. Roth, professeur allemand , rappela l'at- tention des botanistes sur les Con- ferves. Le piemier volume de ses Ca- talecta botanica , qui parut à la fin du siècle dernier, augmenta le nombre des espèces, en établissant à leurs dé- pens le genre Ceramium. Dans le se- cond fascicule du même ouvrage im- primé en 1800, on trouve quelques ad- ditions, et la création du genre Hydro- diction que nous avions indiqué , cinq ans auparavant , sous le nom de Réti- cidine. Enfin , le même savant a pu- blié eu 1806 un troisième fascicule. En y reprenant l'histoire des Conferves dans le plus grand détail , il rétablit le genre Batracliosperme que nous avions formé dès l'an v , et ne créant que de simples divisions parmi le reste des Conferves , il en décrivit ou mentionna cent espèces, tant d'eau douce que marines. Cependant Vau- cher , naturaliste genevois , observa- teur exact et rempli de sagacité, avait, en i8o3, publié un essai sur les Con- ferves d'eau douce, ouvrage précieux rempli d'observations bien faites, oii nous avons retrouvé avec une sorte d'orgueil plusieurs des découvertes que nous avions faites cinq ou six ans auparavant. Ce traité doit être considéré comme le meilleur ou- vrage qui existe encore aujourd'hui sur cette matière. Yaucher y établit six genres parmi ce qu'il nommait Conferves , savoir : 1 " Ectuspermum , que nous considérons comme ap- partenant ù la famille des Ghara- CON cées ; a" Conjugatd, dont nous* avons formé une sous-famille d'Arthro- diées; 3° Phlysperma , coupe vi- cieuse où l'auteur avait confondu , sous des caractères faux , des espèces qui n'appartiennent pas même à des familles semblables; 4" Hydro- dictyum , que l'on doit s'empresser d'adopter; 5" Batrachospermu7n ,Aoni il a été question dans le second volu- me de cet ouvrage i 6° Proliféra, groupe parfaitement naturel , dont le nom ne pouvant être adopté , parce qu'il pèche contre les règles de nomenclature établies , ne peut êtie mieux remplacé que par celui du savant qui découvrit le mode étrange de reproduction des espèces qui le composent. Deux genres de Vauclier , les Hydrodictyes et les Pro- lifères , sont seuls des Conferves dans le sens rigoureux du mot. De Can- dolle, dans sa Flore Française, s'oc- cupant non-seulement des Confer- ves d'eau douce, mais encore des es- pèces marines, a considérablement amendé le travail de son compa- triote; mais dans le vaste plan qu'a- vait conçu ce savant , obligé de pas- ser légèrement sur des classes oii le secours du microscope était nécessai- re , De Candolie n'a pu laisser sur les Conferves un travail qui pût suf- fire à leur étude. Chanceant les carac- teres et jusquaux noms de genres , établis par ses prédécesseurs , re- jetant dans les Céramies des uns des Conferves des autres, et dans , les Conferves de ceux-ci des Cé- ramies de ceux-là , il décrivit beau- coup de nouvelles espèces reportées dans les genres Diatome, Chan- transie , Conferve , Balrachosperme , Hydrodictye et Vauchérie. Les Dia- tomes de De Candolie sont pour nous des Arthrodiées de la sous-famille des Fragillaires ; ses Chantransies , genre des plus incohérens, se impartissent dans nos Vauchéries, dans nos Léma- nes, dans les Céramies, les Cadmus, les Salmacides , les Zygnémées , les Tyn- daridées , etc. Ses Batrachospermes sont les nôtres, confondus avec les Draparnaldies et Thorées; son Hy- CON drodyctic est celui de tous les auteurs; SCS vauchéries , qui sont les Ecto- spermes de Vauchei-, ont mal à pro- pos reçu un nouveau nom , quand celui qu'avait établi l'inventeur ëtait des plus significatifs et devait être consente. Agardh , professeur àLund en Suède, qui s'est beaucoup occupé d'h3rdropliytologie, ctLyngbye, sa- vant danois, qui a publié récemment un fort bon ouvrage sur la Cryptoga- niie aquatique, ont aussi établi de nouvelles coupes parmi les Conferves, et changé plus ou moins la nomen- clature. Leurs ouvrages sontexcellens sous plus d'un rapport ; enfin la Flore Danoise donne de bonnes figures d'espèces peu ou point connues. Dill- win , botaniste anglais , s'est aussi beaucoup occupé des Conferves entre lesquelles il n'a point admis de genres nouveaux , et qui lui ont fourni le sujet d'un ouvrage de luxe , dont les figures sont réputées magnifiques encore qu'elles ne nous paraissent pas dignes de leur célébrité. Ces figures sont reproduites en partie dans l'ou- vrage de Sowerby. Bonnemaison de Quimper vient de publier récemment , dans le Journal de Blainville , un Mémoire étendu sur ce qu'il nomme les Hy- drophytes loculées , et dans lequel cet ' estimable naturaliste a traité de tout ce que la mer lui présenta de fila- menteux et d'articulé. Il y établit, soit sous des noms nouveaux, soit sous des noms adoptés , d'après des caractères établis ailleurs ou réformés par lui , vingt-sept genres qui doivent être répartis dans les familles que nous avons reconnues exister dans ce que l'on avait si long-temps confondu sous la désignation impropre et com- mune de Conferves. jNous ne citerons pas ici le travail de Girod-Chan- trans , qui n'a établi aucun ordre parmi les Conferves , qui n'a rien déterminé positivement, et qui, au lieu ^e caractériser des espèces , s'est borné à soumettre à ses lec- teurs des conjectures et des hypothè- ses accompagnées de figures médio- cres. C'est lui surtout qui s'est établi CON 391 le défenseur de l'idée que les Confer- ves étaient des Polypiers. Avancer un tel fait d'une manière absolue ne pou- vait être qu'une erreur. Dans l'union d'êtres incohérens que l'on avait con- fondus sous le nom de Conferves, il se trouvait cfiectivcmcnl quelques espè- ces qui s'alliaient au règne animal;mais le plus grand nombre étaildes Plantes; ainsi la question de l'animalité des Conferves était oiseuse dans toute l'acception du terme. Ce point ayant été éclairci au mot ARTimoDiÉE, nous n'y reviendrons pas. Il suffit ici d'ap- prendre à nos lecteurs que , dans le genre Conferua de Dillen , de Linné et des auteurs qui ont suivi les traces de ces législateurs , nous avons trouvé les matériaux de familles dont une , celle des Arthrodiées , établit le pas- sage des Plantes à l'animalité : la se- conde , celle des Cliaodinées , semble être le point de dépfivl de l'organisa-, tion végétale , très-développéc dans les deux dernières qui sont les Céra- miairesetles Confervées. V. ces mots. Le genre Conferve,qui sert de tjpe àcette dernière famille etdont il sera ici spécialement question , a pour carac- tères : des filameus cylindriques ren- fermant une matière colorante qui pa- raît contenue dans un tube interne, tu- be qui n'atteint pas toujours au tube externe, et qu'interceplent des articu- lations paraissant formées par sections transverses à l'aide de valvules , ou indiquées par l'espace transparent qui sépare le tube interne rempli de matière colorante. Les Conferves ont leurs filamens simples , très-Oexibles, généralementverts; elles adhèrent un peu moins au papier que la plupart des Chaodinées et des Céramiaires , se trouvent dans les eaux douces aussi bien que dans la mer, sont fort nom- breuses et nous paraissent du nom- bre des Plantes aquatiques les plus répandues dans nos ruisseaux et dans nos étangs. Elles méritent que nous leur réservions avec Lyngbye , q\ii nous paraît avoir bien connu ce genre (encore qu'il ait confondu avec lui deux autres genres qui sont cepen- dant fort distincts) , le nom deCon/èrpû 392 CON sous lequel on confonditsi long-temps tant d'espèces disparates. Le genre Conferva se divisu en trois sous- genres qui, lorsqu'on aura acquis sur l'hydrophylologie des connaissances Îilus approfondies, pourront être tota- enient séparés. fCoMERVES PROPREMENT DITES, OU l'articulation évidemment formée au moyen de valvules fort distinctes, et qui se détachent en un trait vif et com- me une section sur la transparence du tube , contient une matière colorante disposée en fascie transverse et géné- ralement plus étroite dans le sens de la longueur de l'article. Les Conferva compacta , zoiiata , fugacissirna , dis- siliens , viennent se langer dans ce sous-genre qui pourrait bien rentrer un jour parmi nos Zoocarpées, dont elles ont parfaitement l'aspect avant l'époque oii ces dernières préparent intérieurement et émettent leurs gemmes vivantes. Telle est notre cir- conspection que, frappés d'une res- semblance de laquelle ou ne nous eût même pas reproché de nous être au- torisés, nous n'avons pas osé nous permettre un rapprochement que l'a- venir eût pu désavouer. Il est bon d'observer que dans les figures don- nées par Lyngbye du Conferva fu- gacissima, tab. 46 , il n'y a que i, 2 et 10, qui conviennent à cette espèce. ff Chantransies, où l'articulation est absolument conformée comme dans les Conferves proprement dites; la matière colorante s'y agglomère en taches fort différentes des fascics , {)lus ou moins approchant de la orme carrée, et s'allongeant dans le sens de la longueur de l'article. Les espèces de ce sous-genre deviennent surtout percussaires en se desséchant , et leurs articles paraissent alors alter- nativement ovoïdes et comprimés en fil , ce qui leur donne plus com- munément qu'aux autres Conferves une figure qu'on ne peut guère com- {jarer qu'à celle que présentent dans es boutiques de charcutiers des sé- ries de saucisses ou de boudins. Le Conferva Ericetorum , ='il n'est un Le- da , les Conferva alpina , quadran- CON i^ula , capillaris et fucicola , sont les espèces les plus communes de ce sous- genre; la dernière abonde sur les Fucus qu'elle recouvre d'un duvet brunâtre i l'avant- dernière se rencontre dans nos eaux douces où on la confond souvent avec le liivu- laris qui nous paraît appartenir à nos Zoocarpées , ou peut-être à nos Vau- chéries , mais qui serait en litige entre les Conferves et les Chantransies , si elle devait demeurer dans le genre qui nous occupe. fff Lamourouselles, oi.1 l'article n'est indiqué par aucune valvule ou par aucun trait vif remarquable sur le tube extérieur, mais où la matière colorante affecte dans l'intérieur la forme d'une série de carrés. Les Con- ferva flacca , implexa , tortuosa et li- num, donnent d'excellens exemples de ce sous-genre oîi se range le Confer- va antennina que nous découvrîmes à l'île de Mascareigne , et que depuis nous avons retrouvé sur nos cotes , tandis que notre savant ami Léon Dufour le rencontrait dans le port de Barcelone. (b.) *CONFERVÉES. bot. crypt. Fa-. mille que nous proposons d'établir parmi les Algues aquatiques de Linné aux dépens du genre Conferva de ce grand naturaliste. Ses caractères gé- néraux sont : filamens tubuleux, cy- lindriques , vitrés , simples ou rameux, articulés au moven de valvules qu'on distinguo dans leur transparence, chez lesquels une matière intérieure colorante indique , quand les valvules ne sont pas perceptibles , des articu- lations dans un tube intérieur qui , pour n'être pas toujours facilement visible , n'en est pas moini existant. La fructification , quand elle est ma- nifeste , paraît consister dans des gem- mes intérieures que ne revêt aucu- ne enveloppe. Les Confervées ont le plus grand rapport avec les Céramiai- res qui en diffèrent par leur fiyclifi- cation externe , présentant déjà une organisation capsulaire bien distincte; elles ressemblent beaucoup aussi aux Ghaodinées , mais n'en ont pas la nru CON cosilë; les Arthiodiëes de la soiia- iainille des Zoocarpces, ne seraient que des Conicrves si leurs propagules n'étaient pas de véiitablcs Animaux. Elles ont quelques points d'affinité avec les Llvacées, par les espèces d'Ulves tubuleuseset la couleur géné- ralement verte; mais le tissu des lila- mens des unes et les expansions des autres les éloignent. Quant aux Ecto- spermes {K. ce mot) de Vauchcr, dont les tubes ne sont jamais articulés , et dont la fructification extérieure mérite lu plus grande attention, ils nous pa- raissent former un genre parfaite- ment circonscrit qui doit rentrer dans la famille des Cliaracées. Cette affini- té , pour avoir échappé à tout monde, n'en sera pas moins démontrée par la suite. Les Confervées habitent les eaux , soit douces, soit salées, quelquefois la surface des bois pourris et des murs humides; nous en avons rencontré jusque dans les infusions. La séche- resse les fait mourir et disparaître sans retour, et après qu'elles ont été de.iséchées, elles ne reprennent plus, comme la plupart des Céramiaires , des Ulves et des Chaodinées, l'appa- rence de la vie. Le genre Bryop^is , rapporté dans le second volume de ce Dictionnaire à la famille des Ulva- cées , nous paraît, depuis que nous l'avons mieux examiné , devoir se ranger dans la famille dont il est question; sa fructification est absolu- ment inconnue , mais la matière colo- rante n'y est pas continue, et les sépa- rations qu'on V aperçoit indiquent nécessairement vin s\stème d'articula- tion intérieure incompatible avec l'idée qu'on doit se faire des Dlvacées dont les Brvopsides d'ailleurs n'ont pas le tissu. ]Nous répartirons les Confervées dans les genres suivans ; f A filamens cylindriques générale- ment raineux (voiiincs des Céra- miaires). I. ScYTONÈME, Scytonema , Agardh. Filamens coriaces , cylindri- ques , marqués d'anneaux monilifor- mes intérieurement, sans que les ar- CON 595 ticles soient tranchés sur le tube ex-\ lérieur. II. Srii.vcEi.L.viRK , Sphacellaiia , Lyngb. rilamens cylindriques, arti- cidés par sections transversales; cha- que article marqué par une bande transversale de matière colorante; fructification aux extrémilés des ra- meaux légèrement renflés en massue. IIL Lyngbyklle , Lyngbyella , N. Diffère du goure précédent en ce que les fascies de la matière colorante sont lougiludinales dans les articles. IV. PiLAYKLLE , VUayella , N. Fi- lamens articulés par sections trans- verses fort visibles , dépourvus de toute macule de matière coloraate ; fructification formée par des globules aui se développent à la suite les unes es autres vers l'extrémité des ra- meaux. ff Filamens généralement rameux ou chaque article est renflé ( voisi- nes des Ulvacées). V. Lomé NT AIRE, Lomentaria , Lyngb. ; Uha arliculata des auteurs. fff Filamens généralement simples ( voisines des Arthiodiées). VI. Percuksaire , Vercursaria , N. Un filament interne fort sensible parcourant d'une extrémité à l'autre le filament externe à travers les ar- ticles bien distincts qui s'y voient. VII. MoxiLLiNE, Moniliina , N. Gemmes sphériques ou ovoïdes , so- litaires dans chaque article bien in- diqué par des valvules transverses. VIII. Gaillonelle, Gaillonella , N. Gemmes intérieures sphériques , transversalement coupées dans leur diamètre, de manière à présenter l'i- dée de petites boîtes à savonnette. IX. Vaxtchérte , Vaucherca , N.; Proliféra , Vaucher. Filamens bien; articulés par sections transverses dont quelques-unes se renflent à l'époqua de la reproduction et deviennent de grosses gemmes globuleuses. h'Osci/- laloria inuralis des auteurs est évi- demment une Vauchérie. 394 CON f f f f Douteuses ( voisines des Ecto- spermes , et conséquemraent des Cha racées). X. PusiLMNE , Pusillina , N. INous renverrons à l'article de ce genre obscur qui renferme les Conferves d'infusion, pourde plus amples détails. On veiTa , quand l'ordre alphabéti- que nous aura donné les moyens d'ex- poser l'histoire particulière de chacun des genres qui viennent d'être indi- qués, que plusieurs Végétaux aqua- tiques , regardés comme des Confer- ves , cessent d'en faire partie pour passer dans d'autres familles : tels sont particulièrement les Confe/va glomeraia , fracta , cristallina et ru- jjeslris , qui deviendront certainement des Céramies quand leur fructification sera connue. (b.) CONFITERO. EOT.PHAN. C'est-à- dire Confiturier. INom espagnol d'une variété de Pépon dont on fait diverses confitures , conserves, etc. (b.) * CONFUSI, SINI etCOBUS. bot. PHAN. Syn. japonais de Magnolia glauca. (b.) CONGA. BOT. rnAN. Qu'il ne faut pas confondre avec Conghas. Nom indien que feu Richard croyait con- venir au Bombax Gossjpinum , L. P'. Fromager. (b.) * CONGÇ. BOT. PHAN. (Poiret.) Nom chinois d'une variété de Thé à feuilles étroites. (b.) * CONGÉLATION. Passage d'un liquide à l'état solide, occasioné par un abaissement de température. (DR..Z.) CONGÉLATIONS PIERREUSES. On donne ce nom très-impropre à des dépôts calcaires , cristallins ou gyp- seux, qui se forment sur les parois des grottes , et qu'il est plus convenable de nommer Stalagmites. F', ce mot. (LUC.) * CONGHAS. BOT. PHAN. Nom qu'on donne à Ceylan au Schleichera de Willdenow,dont Jussieu a fait son Melicocca trijuga. (b.) * GONGI. BOT. PHAN. Arbuste de CON la côte de Coromandel dont ou n'a pas vu la fleur , et qu'on croit être un Sébestier ou un Ehretia. (b.) * CONGO - MAHOE. bot. phan. Nom que les Nègres donnent à VHi~ biscus clypeatus de la Jamaïque , oii ils croient que celle Plante a été ap- portée du Congo. (b.) * CONGONA ET CONGONITA. BOT. PHAN. Nom de pays du Pepe- romia inœqualifolia cTe Piuiz et Pa- von. T^. Peperomia. (b.) * CONGONO. BOT. PHAN. (Au- blet. ) Syn. de Piper trifolium à Cayenne. (b.) * CONGOXA. bot. PHAN. Syn. portugais de Finca major. K. Per- venche, (b.) CONGRE. POIS. Espèce du genre Murène , qui est le type d'un sous- genre auquel cette espèce a donné son nom. F. Murène. (b.) * CONGRE SERPET. pois. ( La- roche. ) Syn. de Murena mystax en Catalogne. /^. Murène. (b.) CONGYLES. BOT. phan. ( Colu- melie. ) La Rave, (b.) CONHAMETRA. bot. phan. L'un des noms portugais Ae Mauve , d'où Conhametra brava, syn. de Malva alcea. (b.) CONÏA. BOT. CRYPT. Ventenat avait proposé de donner ce nom aux Byssus pulvéruleng de Linné , qui forment actuellement le genre Lepra ou Lepraria. V. Leprabia. (ad.b.) *CONIANGIUM. BOT. crypt. {Li- chens.') Ce genre, fondé par Fries dans les Actes de l'Académie de Stockholm (1821, p. 000), présente beaucoup d'analogie avec le genre Conioloma de Floerke ; sa fionde est crustacée, très- mince , adhérente; les apothécies sont sessiles, arrondies ou elliptiques, sans bord distinct; leur surface est formée par une membrane solide , rude , qui ne se détruit jamais , et qui recouvre des sporules pulvérulentes coloiées très-abondantes. Fries cite comme type de ce genre, sous le nom de Coniangium vulgare , CON 1 c Spilomapamdoxum , Ach . , Lichen . , dont le Lecidea dryina n'est suivant lui qu'un état imparfait. Celte espèce est commune sur les ccorces des Chênes, des Sapins, des Bouleaux, etc. (ad. b.) CONIANTIIOS. BOT. CBYTT. {Hé- patiques. ) Palisot de Beauvois dési- gnait sous ce nom un genre sépare des Jungennannes de Linné , et qui correspondait exactement aux Jun- gcrmannia de Micheli. 11 était carac- térisé par ses semences (fleurs mules d'Hcdwig ) rassemblées en boules nues au sommet des rameaux ou des feuilles. ^. Jungi:rm.\nnia. (ad. 3.) *CONICHYODONTES. pois. foss. Syn. de Glossopètres. /^. ce mot. Gesner appelait généralement Co- NTc-ÏÉRÈTES, ies dcnts de Poissons fossiles. (b.) CONIDIS. bot. phan. Ije Plantago Psjlliuin en Sicile. (b.) * CONIE. Conia. moll. Ce genre, f)roposé par Leach et adopté généra- ement, a été fait pour le Lepas po~ rosa de Linné , et une nouvelle espèce encore peu connue. Ses caractères sont : test divisé en quatre parties bien distinctes ; opercule formé de deux parties seulement. La CoNiE roREUSE , Conia porosa , est rare ; elle vient des mers de l'Inde ; récente , elle est verte à l'exté- rieur, noire en dessus et blanche en dessous. Il est étonnant que Bru- guière ainsi que Lamarck n'aient point fait mention de celte espèce de Lépas de Linné , et se soient abstenus de la placer, l'un dans ses Balaniles, le second dans ses Balanes. (D..n.) CONIE. bot. crypt. /^. Conta. CONIELLE. bot. phan. La Conyse squammeuse en Italie. (b.) CONIER. MOLL. L'Animal des Cônes, f^. ce mot. (b.) CONIFERES. Conifereœ. bot. PHAN. Groupe de Végétaux placé par Jussieu clans sa classe des Diclincs , mais qui doit être rangé parmi les fa- milles dicotylédones apétales super- CON 395 ovariées. Ainsi que l'indique son nom, celle famille réunit une foule d'Ar- bres intércssans dont le fruit est ua cône, c'est-à-dire un assemblage d'é- caillcs imbriquées , et dont l'ensem- ble approche plus ou moins de la for- me conique. Cependant plusieurs genres , appartenant évidemment à la famille des Conifères par l'ensemble de tous leurs autres caractères , n'of- frent point un cône pour fruit; tels sont l'If, le Genévrier, le Gincko, etc. Nous ferons connaître ces particvda- ritésen traçant avec détails les carac- tères généraux que présente la famille des Conifères. Les Conifères s'éloignent de tou- tes les autres familles de Plantes pha- nérogames par plusieurs caractères de la plus haute importance : aussi décri- rons-nous leur structure avec quel- ques détails. Dans tous les genres de cette famille , les fleurs sont constam- ment unisexuées , ordinairement mo- noïques , plus rarement portées sur deux individus distincts. Les fleurs mâles se composent essentiellement d'une seule étamine, en sorte que l'on doit compter autant de fleurs qu'il existe d'étamines. Tantôt ces étami- nes ou fleurs mâles sont isolées les unes des autres et entièrement nues , c'est-à-dire sans aucune écaille ; tan- tôt elles sont réunies et diversement groupées, soit à l'aisselle, soit à la face inférieure d'écaillés dont l'ensemble constitue généralement une sorte de cône. Dans ce dernier cas , cesétami- nes s'entregrefient souvent entre elles par le moyen de leurs lilets , et sont monadelpnes. Les anthères sont mem- braneuses , à une ou à deux loges gé- néralement écartées l'une de l'autre, et s'ouvrant soit par une fente longi- tudinale, soit par un trou qui se prati- que à leur partie supérieure. La dispo- sition générale des fleurs mâles, c'est- à-dire leur mode d'inflorescence, ofî're aussi beaucoup de variations dans les difîerens genres; ainsi elles forment quelquefois des épis plus ou moins longs, dépourvus d'écaillés ( Podo- carpiis , Phyllocladus , Salisburia , etc.). D'autres fois elles sont placées Sge ■ CON à la face inférieure ou à l'aisselle d'ëcailles minces qui fornientdes cô- nes, des épis simples ou rameux. L'in- florescence des fleurs femelles n'est pas nioins variable. Ainsi elles sont solitaires et axillaiies dans le Pof/ocrt/- pus, le Taxus; solitaires et terminales dans le Dacrydium • réunies au nom- bre de ti'oisà cinq au milieu d'un in- volucre formé d'écaillés dans le Ge- névrier , VEphedra , le Callilris; en- fin placées à l'aisselle d'écaillés dispo- sées en cônes dans une foule d'autres genres , tels que les Pins, les Sapins, les Cèdres , etc. Chacune des fleurs considérée en particulier offre une or- ganisation qui a une analogie extrê- mement frappante dans les différens genres; un calice monosépale, quel- quefois renflé à sa partie inférieure, quelquefois très-comprimé, et formant latéralement une expansion membra- neuse plus ou moinsétendue, envelop- pe un pistil libre ou semi-adhérent. Le calice se prolonge supérieurement en un tube plus ou moins étroit,dont le bord, quelquefois évasé, est entier ou bifide , et assez souvent épaissi par une substance glanduleuse. Il est ex- trêmement difiicile de distinguer avec précision la véritable structme du pistil renfermé dans l'intérieur de ce calice. Il paraît être à une seule loge, et contenir un seul ovule. Le style et le stigmate sont simples et fort peu distincts des autres parties du pistil. La position des fleurs femelles n'est pas la même dans tous les genres ; en effet, elles sont dressées dans un cer- tain nombre, tandis qu'elles sont ren- versées dans d'autres ; ainsi elles sont dressées dans les genres Taxus, Phyl- locladuSjSalisburia, Ephedra,Junipe- rus, Thuya, Callilris, Cupressus,Taxo- dium; elles sont au contraire ren- versées dans les genres' Podocarpus , Pinus, Abies, Cedrus, Larix,AgatIds, 4-raucaria. Le fruit offre dans son aspect et sa consistance des différences fort no- tables. En parlant de l'inflorescence , nous avons déjà fait remai-quer que les fleurs femelles étaient parfois solitaires, parfois réunies , et diversement grou- CON pées. Ce caractère entraîne une diffé- rence très-marquée dans le fruit con- sidéré d'une manière générale. Nous trouverons dans la famille des Coni- fères des fruits simples , c'est-à-dire provenant d'une seule fleur: tels sont ceux du Taxus, du Podocarpus; et des fruits agrégés ou composés , c'est-à- dire résultant d'un nombre plus ou moins considérable de fleurs : tels sont les fruits du Sapin , du Gené- vrier , du Cèdre, etc. Dans tous ces fruits le calice est persistant, et prend un accroissement plus ou moins con- sidérable ; ainsi , dans les genres qui ont les fleurs renversées , le calice se dilate sur ses parties latérales, et donne naissance à des expansions membraneuses en forme d'ailes (Pin, Sapin, Cèdre, Jgathis, etc. ); d'au- tres fois ce calice s'épaissit , devient plus ou moins charnu, et forme aU' tour du véritable fruit une sorte de péricarpe accessoire ( Taxus , Dacry- dium, Podocarpus , Gincio, etc. ). Dans les genres dont les fleurs femelles sont munies d'écaillés , cel- les-ci persistent constamment, et prennent dans le fruit un accroisse- ment très-considérable. Dans le genre Genévrier, ces écailles , d'abord dis- tinctes quand on les examine dans la fleur, finissent par sfe souder entre el- les , s'épaissir , devenir charnues , re- couvrir les véritables fruits , et leur former un péricarpe accessoire. Ainsi la partie charnue dans le Genévrier n'est pas du tout la même que celle de l'If. Dans le premier de ces genres , elle est formée parles écailles de l'in- volucre , tandis que c'est le calice qui la constitue dans le second cas. Examinons maintenant la struc- ture du fruit proprement dit , et dé- pouillé du calice qui l'enveloppe constamment. Remarquons d'abord que, dans certains genres et eu par- ticulier dans ceux qui ont les fleurs renversées , le calice est intimement soudé avec la paroi externe du péri- carpe dans les tiois quarts au moins de son étendue, en sorte qu'ils ne peu- vent être isolés l'un de l'autre. Quoi qu'il en soit, le péricarpe est toujours CON assez mince , crustacé ou simplement membraneux, toujours indéhiscent, à une seule loge qui renferme une seule çraine. Le tégument propre de la grame est peu distinct delà paroi interne du péricarpe, avec laquelle il contracte une adhérence plus ou moins intime. L'intérieurde la graine est rempli par un endosperme charnu contenant un embi-yon axillaire plus ou moins cylindrique , et dont la structure s'éloigne beaucoup de celle des autres Plantes phanérogames. Il est constamment renversé , c'est-à- dire que sa radicule est opposée au point d'attache de la graine. Cette extrémité radiculaire de l'embryon n'est pas libre , "ainsi qu'on l'observe pour tous les autres Végétaux ; elle est intimement soudée et confondue avec l'endosperme dont on ne peut la séparer sans déchirement. C'est cette considération qui avaitengagé le professeur Richard a former avec les Conifères et des Cycadées , dans les- quelles cette particularité s'observe également, une classe à part dans le règne végétal sous le nom de Sjno- rhizes, c'est-à-dire Végétaux dont la radicule est soudée. Le corps ou extrémité cotylédonai- re de l'embryon n'est pas moins re- marquable. Quelquefois il n'offre que deux cotylédons, mais dans un grand nombre d'espèces on trouve de trois à douze cotylédons. Quelques auteurs, pour ramener cette anomalie à la loi générale de l'embryon dicotylé- don , ont dit que, dans les Conifères, il n'existait réellement que deux co- tylédons , mais que souvent ces deux corps étaient divisés plus ou moins profondément en un certain nombre de scgmens. Cette assertion n'est pas contlrmée par l'observation ; en effet, dans le Pin-Pignon , par exemple , dont l'embryon offre de dix à douze cotylédons, chacune des incisions qui les séparen t a la même profondeur, et , par conséquent , chacun d'eux doit être considéré comme distinct. Les genres qui composent la fa- mille des Conifères ne sont pas très- nombreux , et leurs caractères, dis- CON 397 tinctifs sont quelquefois fondés Sur des différences assez difficiles à ap- précier , tant est grande l'analogie qui existe entre eux. Cependant ces genres peuvent être facilement divi- sés en trois ordres distincts dont nous allons exposer brièvement les carac- tères , et indiquer les genres qui en- trent dans chacun d'eux. I" ORDRE. — TaXINÉES. Ce premier ordre renferme les gen- res ayant les fleurs femelles distinctes les unes des autres, attachées à l'ais- selle d'une écaille , ou au fond d'une sorte de cupule. Les fruits sont sim- ples; les genres qui entrent dans cet ordre sont les suivans : Podocarpus, Labillard.; Rich., Co- nif. , t. 1 , 29 , f. 1 ; Dacrjdium , Rich.jConif , t. 2, f. 3; Taxus , L.; Rich., Conif. , t. 2, f. 1, 2; Salis- buria, Rich. , Conif., t. 3, f. 1, t. ?> bis ; Phyllocladus , Rich., Conif., t. 3, f . 2 ; Ephedra, L. ; Rich. , Co- nif. , t. 4, t. 29, f. 2. IF ORDRE. — CUPRESSINÉES. Dans cet ordre les fleurs femelles sont dressées , réunies plusieurs en- semble à l'aisselle décailles peu nom- breuses qui forment un fruit plus ou moins arrondi , quelquefois charnu. On compte dans cet ordre les genres : JuniperiJs, L. ; Rich. , Conif. , t. 6 et 7 ; Thuya , L. ; Rich. , Conif., t. 8 , fig. 2; Callilris, Desfont.; Rich., Conif., t. 8, f. 1 ; Cupressus, L.; Rich.^ Conif. , t. 9 ; Taxodium , Rich. „ Conif., t. jo. IIP ORDRE. — AbiÉTINÉES. Cet ordre renferme les véritables Conifères , c'est-à-dire les genres qui ont pour fruit un cône for- mé d'écaillés Imbriquées , à l'aisselle de chacune desquelles on trouve deux fleurs femelles renversées. Voici les genres qui le composent : Pinus, L. ; Rich. , Conif. , t. 11 et 12; Larix , Rich., Conif, t. i3 ; Cedrus, Rich., Conif., t. i4 et t. 17, f. 1 ; yïbies, Rich., Coiiif , t. i4, f. 2-5, t. i5, t. 16, t. 17, f. 2; CV/z- fiing/iamia, Rich., Conif., t. 18, f. 3f-. 598 CON y/gat/iisy^ich. , Conif., t. 19; Arau- caria, Juss.; Rich., Conif., t. 20 et La famille des Conifères n'est pas moins intéressante par ses usages dans l'économie domestique , les arts et la thérapeutique, que par les parti- CHlarités de son organisation. La tige des Pins et des Sapins, qui souvent s'élèveà une hauteur de quatre-vingt- dix à cent pieds , est employée avec avantage , comme bois de mâture , dans les constructions navales , et quoique le grain de ce bois soit un peu lâche , cependant on en fait un usage très-fréquent dans les ouvra- ges de menuiserie et de charpente. Les Conifères sont également fort re- marquables par la grande quantité de substances balsamiques et résineu- ses qu'elles produisent. La plupart des Térébenthines, des Résines , des Baumes sont fournis par des Arbres appartenant à cette famille. V. , pour de plus longs détails, chacun des génies qui composent cette fa- mille. (A. R.) *'CONIFFEL. MAM. Nom du La- pin chez les anciens Celtes, et d'où se- raientvenus Cuniculus des Latins, Co- nejo des Espagnols , Cunoglio des Ita- liens, etc. (b.) CONILA. BOT. PHAN. On attribue cet ancien nom à l'Origan. (b.) * COINILÈRE. Conilera. crust. Genre de l'ordre des Isopodes , établi par Leach, et ayant , suivant lui (Dict. des Scienc. natur. T. xii, p. 248), pour caractères : deuxième, troi- sième et quatrième paires d'ongles très-courbés; les autres peu arqués ; les huit dernières pâtes de derrière épineuses, au moins à l'extrémité de leur article ; tête non saillante en avant; yeux granulés, petits , écar- tés, nullement proéniinens; anten- nes supérieures , dont les premier et deuxième articles sont presque cylin- driques ; côtés des articles de l'abdo- men presque droits , involutes. Les Conilères, que Leach range dans la quatrième race de la famille des Cy- CON mothoadées , avoisinent singulière- ment les genres Rocinèles et iEga, et peuvent être réunies aux Cymothoés de Fabricius. Leach ne cite qu'une espèce , le Conilère de Montagu , Col. Montagui. Son corps est lisse, non ponctué ; le dernier article de l'abdomen est plus long que large ; les côtés sont arqués vers leur mi- lieu ; l'extrémité est arrondie. Mon- tagu n'a pu se procurer qu'un seul individu mâle; il a été trouvé à Sal- combe , sur la côte sud-ouest de l'An- gleterre. On voit que tout concourt, dans cette circonstance, à jeter du doute sur rétablissement de ce nou- veau genre. (aud.) * CONILITE. Conilites. moll. ross. Sous ce nom générique, La- marck( Anim. sans vert. T. vu, p. 598 ) a séparé des Bélemnites et des Hippurites, des Coquilles multilocu- laires pétrifiées, qui paraissent se dis- tinguer parfaitement de ces deux gen- res. Il paraîtrait que les Coquilles qui doivent y rentrer sont rares, ou sont restées confondues avec les genres voisins. Aussi Lamaick n'a proposé ce genre que pour signaler ces corps et en donner un bon exemple. Yoici les caractères par lesquels il les sé- pare : coquille conique , droite , lé- gèrement inclinée, ayant un fourreau mince , distinct du noyau qu'il con- tient; noyau subséparable, multilo- culaire , cloisonne transversalement. Ce qui distingue principalement ce genre , c'est le peu d'épaisseur du fourreau ; il sépare efl'ectivement ce genre des Bélemnites qui sont tou- jours très-épaisses, et qui ne revêtent un cône cloisonné que par une faible portion de leur étendue. Une seule espèce a été^ signalée : c'est la Co- NILITE PYRAMIDALE, CoilUileS pj- ramidata , qui a été trouvée pétri- fiée aux Vaches-lNoires sur les côtes de Bretagne par Lucas. Nous ne connaissons pas cette Coquille lon- gue de deux pouces , et qui est à l'é- tat pyriteux comme presque toutes celles que l'on trouve dans cette lo- calité. (D..n.) CON CONIOCARPE ET CONIOCAR- PON. BOT. CRYPT. [Lichens.) De Caudolîe a établi dans la Flore Fran- çaise un nouveau genre sous ce nom. Il correspond à celui qu'Acharius a nommé Spiloma dans sa Licheno- graphie universelle. Quoique cet ou- vi;jgc soit postérieur , sa nomencla- ture étant généralement adoptée, nous le suivrons. /^. Spiloma. De Candollc n'a décrit que trois espèces de ce genre ; la première , Coniocarpon cinnabannuni , se rap- porte au Spiloma tumididum , var. /z/^/7//«d'Acharius, qui appartient au genre Conioloma de Floerkc; la se- conde , Coniocarpon olivaceum , est le Spiloma olivaceum , Ach. ; la troi- sième , Coniocarpon nigrum , est le Spiloma melaleucum, Ach. (ad. b.) * CONIOLOMA. BOT. CRYPT. {Li- cliens.) Floerke a séparé source nom un genre qui comprend quelques es- pèces de Spiloma d'Acliarius ; il est ainsi caractérisé : fronde crustacée , adhérente ; apothécies oblongues , irrégulières , déprimées, ensuite con- vexes, bordées; disque à surface iné- gale, portant de petites vésicules; bord pulvérulent ou floconneux, semblable à la croûte. Les espèces qui appar- tiennent à ce genre sont : i. Conio- loma coccineum, Floerke, Spiloma tu- mididum, var. B. ruhrum, Ach. — 2. Spiloma vidligo , Ach. — 0. Spiloma auratum , Engl. Bot. 2078. — 4. Spi- loma tuberculosum , Engl. Bot. 2356. Toutes ces espèces croissent sur les écorcesdes Arbres. Le Coniocarpon cinnaharinum de De CandoUe paraît appartenir à la première espèce de ce genre, (ad.b.) * CONIOMYCES. Coniomyci, Co- uiomy celés, bot. crypt;, [Vrédinées.) Nées réunit sous ce nom un grand nombre de petits Champignons ca- ractérisés parrabsence de péridium, de membrane séminifère et de fila- mens réguliers ; ils sont formés soit uniquement de petites capsules réu- nies en groupes sous l'cpiderme des Plantes comme dans les Urédos, Puc- cinies, etc., soit d'une basccharnueou CON . 399 filamenteuse, sur laquelle ces capsules sont éparses. Pour nous conformer à la nomenclature adoptée dans la plu- part des familles naturelles , nous avons proposé de nommer ce groupe UnÉDiNÉJîs , le genre Urédo pouvant en être regardé comme le type. f^. ce mot. (ad. b.) CON ION. BOT. riiAN. (Dioscoride.) Ce nom paraît bien certainement con- venir au Conium maculatum de Lin- né. V. ClGUE. (b.) CONIOPHORE. Coniopho^a. bot. CRYPT. ( Champignons.) Ce genre fondé par De Candolle (Flor. Franc. T. vi, p. 34) est voisin des Théléphores dont il diûère par ses sporules réunies en amas nombreux et pulvérulcns, qui formentrles zônesconcentriqucssurla surface fructifère. Ces Champignon» sont membraneux et charnus ; ils adhèrent par toute leur surface sté- rile aux corps sur lesquels ils crois- sent. De Candolle n'en a décrit qu'une espèce , le Coniophore membraneux, Coniophora membranacca, figuré par Sovv^erl)y sous le nom à'Auricularia pulvenilenta , Sow., Tung. t. 21 4. Il croît sur les poutres dans les serres chaudes. Sa surface adhérente est noi- râtre, l'autre est rousse. Persoon, dans sa Mycologia europœa, y a ajouté trois autres espèces sous les noms de Coniophora fœdda{ Thelephorafœtida , Ehrenb. ) ; Coniophora cudcularis, Pers. ; Coniophora cerebella [Thele- phoracerebella, Ve\s.,Sjnops. p. 58o.) Il pense que les Thelephora olivacea, jnarginata , puteana et lactea , doi- vent peut-être se rapporter à ce genre. /^. Théi.éphoee. (ad.b.) * CONIOPHORUS. BOT. CRYPT. ( Ulucédinées. ) PallsoL de Beauvois donnait ce nom à un genre séparé du Dematium de Pcrsoon , et qui faisait partie du genre Byssus de Linné. Il y rapportait le Demadum Petrœum ^ Pers. [Byssus aureus, L.), et quelques autres espèces inédites. V. Dema- tium. (ad.b.) * CONIPHYLIS. BOT. PHAN. Nom 4ou CON proposé par Du Petit-Thouars (Hist. des Orchidées des îles australes d'A- frique) pour le Bulbup/iyllum co- nicum , et qui appartient à la sec- tion des Phyllorchis, /^. ce mot. Cette Plante est figurée {loc cit., \. 99). ^O..N.) CONIROSTRES. ois. Qualification donnée par quelques ornithologistes à une famille d'Oiseaux dont le' bec ofiFie l'aspect d'un cône. (dr..z.) GONISE. BOT. PHAN. r. CONYSE. *CONISPORÉES.BOT.CRYPT.(t//e- ^inées.) Section des Hyphom^cètes de Linlc , qui ne renferme que le seul genre Conisporium. F', ce mot. (ad. b.) * CONISPORIUM. BOT. CRYPT. {Urédinées.) Ce genre voisin des Slil- bospora a été établi par Link ( Beii. Mag. 1809, p. 8). Il t'St ainsi caracté- risé : capsules (sporldies) oblongues , non cloisonnées , couvertes extérieu- rement d'une poussière fine , grume- leuse. Link pense que cette poussière est formée par les sporules. La seule espèce connue de ce genre, le Conispo- rium olivaceum , n'a encore été trou vée qu'en Portugal sur les Pins ma- ritimes. Il y forme des groupes arron- dis et irrégulieis , verdâfres , d'une demi-ligneenviron, composés de cap- sules agglomérées. Ce genre ne diffère des Stilljospora que par la poussière qui recouvre ses capsules, (ad. b.) CONITE. MIN. Nom donné par Schumacher , d'après Retzius , à un Minéral d'un blanc grisâtre qui se trouve en morceaux roulés, plus ou moins gros. Il a une cassure compac- te , un peu écailleuse , quelquefois ■conchoïde. Sa dureté est assez consi- dérable pour faire feu sous le choc du briquet, mais point assez pour résister à l'acier qui raye iacilement .cette pierre. Elle fait effervescence avec l'Acide nitrique. Elle vient d'Is- lande. On avait regardé ce Minéral comme un mélange naturel de Chaux ■carbonatée et de Sdice , eVon l'avait rapporté à la substance pierreuse dé- crite par Saussure sous le nom de Si- CON licicalce. On a aussi rapporté au Co- nile différentes variétés de Chaux carbonatée , et un Calcaire jaunâtre, dur, presque translucide sur les bords , qui se trouve aux environs de Meissner , et dans lequel Stro- meyer a reconnu de la Silice. On a en- core donné le nom de Conite spathi- que au Schaaistein ou Tafelspalh. (G.) CONIUM. BOT. PHAN. Syn. de Co- uion. J^. CiGUE. CONIVALVE. MOLL.Dans les Le- çons d'anatomie comparée de Cuvier, on trouve sous ce nom un groupe de genres que Lamarck a placés dans ses Calypfraciens avec quelques autres. Ces genres sont : Fissurelle, Patelle, Crépidule , Calyptrée. V . ces mots ainsi que Cal YPTRAciEN. (d..h.) -"CONJUGÉES. zooL? bot? Troisiè- me tribu de nos Arthrodiées. V. ce mot. (b.) CONJUGUÉE. Conjugata, zool? 'BotI {Jrlhr-ndiées.) Genre formé par Vaucher , adopté par De Candolle , sous le nom àeConfen>a, devenu typ€^ de l'une des tribus de nos Arthro- diées. F", ce mot. (b.) CONJUGULA. bot. piian. (Pline.) Syn. de Myrte. (b.) * CONNA. REPT. BATR. Syn. finlan- dais de Crapaud. V. ce mot. (b.) CONNA. BOT. PHAN. Syn. malabare deCasse des boutiques, CassiaFisliila, L. (E.) *CONNACONATI. bot. phan. (Su- riau.) Syn. caraïbe de P/ijllanthus Niruri, L. (b.) * CONNARACÉES. Connaraceœ. BOT. PHAN. Famille nouvelle pro[iosée par R. Brown [Botanj of Congo, p. 12) pour trois genres placés aupara- vant dans les Térébinthacées de Jus- sieu. Dans ces genres qui sont les Con- narus , L., Cnesiis, Juss. , et Rouiea^ Aubl., l'insertion, quoique ambiguë, est néanmoins plutôt hypogyne que périgyne; mais ce qui les caractérise plus parliculièrcment , c'est la posi- COiN tion de cIcuy ovules ooll;Hi;ianx à la base de chacun des pistils, et la situa- tion delà radicule de l'embryon à la partie supérieure ou à l'extrëniité op- posée de la graine. Les Gonnaracées selicntauv Légumineuses parle genre Connarus qui se distingue de celle>-oi seulement par la situ.ition des parties de rembryoïi, relativement à l'ombi- lic (le la graine. D'un autre côlé, l'af- finité du genre Cncstis avec V .tver- r/ioa^ et de celui-ci'avec l'Oxalis, éta- blit un passage entre la nouvelle fa- mille et celle des Oxalidées. (g..n.) CONNAllE. Connarus. bot. phan. Ce genre fondé par Linné , placé par Jiissieu dans la famille desTéiébin- thacées, est devenu le type d'unenou- velle famille à laquelle 1\. Bro^vn a donné le nom de Con>".\racÉes. /^. ce mot. Il appartient à la Monadel- phie Dëcandrie , L. , et ses carac- tères sont : calice à cinq divisions profondes; corolle à cinq pétales plus longs quele calice; dix étamines dont les filets sont soudes par la base; cinq d'entre eux alternes, de la moitié plus courts; un seul ovaire supportant un seul style et un seul stigmate. Le fruit est une capsule léguminiforme, un peu resserrée vers son milieu , à deux valves et monosperme , que Gaertner a figurée {de Iruct. t. 46) sous le nom à: Omphalobium.lu^ graine présente à sa base un arille très-re- marquable, et n'a point d'aibumeii. Les Connarcs sont des Arbres ou Arbrisseaux, au nombre de sept ou huit espèces, indigènes de l'Afrique méridionale et des Indes-Orientales. Leurs feuilles sont composées, le plus souvent ternées ou imparipeunées , ovales ou pointues, et marquées à la base inférieure de veines saillantes. Ils ont des fleurs nombreuses, petites et disposées ordinairement en pani- cules. Lamarck (Dict. cncycl.) a joint aux Connarus le Rhas zey'lanicus trifoliatus , figuré dans Burmann [Zejlon. t. 89), et lui a donné le nom de Connarus pentagynits, rapproche- ment douteux selon Jussieu , à moins qu'on ne considère le fruit des Con- iiares commeleseul survivant dccinq TOJIE IV. CO^ 4oi carpelles dont l'ovaire est originaire- ment composé. Une autre espèce de ce genre décrite par Lamarck [loc. cit.] est le Connarus africanus ou VOinphalobium indici/m de Gaertner. Jussieu observe que la graine de cette riante germe dans la capsule, et que ;a radicule se rép md latéralement com- me un appendice cirrhiformc; mais cette prétendue radicule ne paraît être que l'ardle remarquable dont nous avons fait numlion clans le caractère générique. Los autres espèces sont peu connues , et ne nous semblent rieu offrir qui puisse piquer la curio- sité. Tluinberg { llœinr.r ^4rchiv. fiir die Botanik. 1 , t. 1) a réuni à ce genre, sous le nom de Connarus decumbens, \ Hermannia tripIiyllaAc Linné ; mais le port de cetie Plante, très-différent de celui des autres Connarus, indique que ce n'cs^ pas encore là sa véritable place, (g..n.) CONNAROSet connarus. i!Ot. PHAN. (L'Ecluse.) Syn. présumé de Paliure ou de Illianinus spina Christi. (B.) GONNAU BARIL, bot. piian. Syn . de Brunsfelde à la Guadeloupe, (b ) CONNECTIF. Connectivum. bot. phan. Les deux loges qui forment l'anthère dans le plus grand nombre des Plantes phanérogames peuvent être réunies l'une à raulre de trois manières principales : i** tantôt elles sont accolées par leur côté interne et soudées sans le secours d'aucun autre corps intermédiaire; 2" tantôt la par- lie supérieure du filet est placée entre elles et leur sert de moyen d'union; 5'' quelquefois enfin elles sont soudées ftar l'intermède d'un corps particu- ier, tout-à-fait distinct ^u filet, et qu'on nom me Cf «rtec///! Le Counectif est doue un corps très-variable dans sa forme, distinct du filclstaminal,et servant à unir les deux loges de l'an- thère, qu'il écarte plus ou moins l'une de l'autre. L'Epbcmèx-c de Virginie etsurtoutles diverses espèces du genre Sauge en offrent des exemples extrê- mement marqués. Dans toutes les tfauges , \z Counectif esl sou? la forma 26 4^2 CON d'un filet plus ou moins recourbé et allongé , place transversalement sur le sommet du fdamcnt comme les deux branches d'un T, et portant les deux loges de l'anthère à chacune de ses extrémités. Quelquefois l'une des deux loges avorte, comme par exem- ple dans la Sauge des prés. F". Eta- MINE. Ca.u.) * GONNEMON. bot. phan. Selon Kaempfer, c'est le nom d'une espèce de Concombre ( Cuciimis Couonou , Thunb. ) dans lequel on introduit de la lie de bierre qui par la fermen- tation produit un mets agréable aux Japonais. (b.) *CONNIKONNI. BOT. than. Syn. malabare d'Abrus. (b.) CONNILouGONNIN. mam. Vieux noms du Lapin. (b.) GOT^JNILUS. OIS. (Schwenckfeld. ) Syn. de l'Engoulevent, Caprimulgus eujvpœus , L. J^. Engoulevent. (DR..Z.) GONNINA. BOT. PHAN. (Gœsalpin.) Syn. de Chenopodium T'ulvaiia. (b.) GONNORO. OIS. Syn. d'Ara rouge, Psiltacus Macao, L, /^. Peuroquet. (DR..Z.) GONOBÉE. Conobea. bot. phan. Aublet (Plantes de la Guiane , p. 64o et t. 258) a décrit et figuré sous ce nom un genre que Jussieu ( Gênera Plantarum) a placé à la suite des Ly- simachiées ou Prirnulacées, et qui ap- partient à la Didynamie Angiosper- mie , L. Voici les caractères que sou auteur lui a assignés : calice tu- buleux, à cinq dents , muni à sa base de deux petites bractées ; corolle tu- , liuleuse, divisée en deux lèvres , la supérieure relevée et échancrée, l'in- férieure à trois lobes inégaux; quatre étamincs didynames, à anthères sa^ gittées; un style et un stigmate bi- lobé. Le fruit est une capsule pisifor- me, entourée par le calice, unilocu- laire, niarquée de quatre sillons qui la divisent en quatre valves , poly- spcrme. G'està tort qu' Aublet lui don- ne un placenta central et s'élevant lacer le Conobea parmi les Scropbu- arinées de Brown , ce que confirment d'ailleurs ses étamincs didynames, sa coioUe irrégulière, le mode de déhis- cence de sa capsule et la ressemblance de son port avec le Tozzia, quoique, d'un autre côté, il ait aussi des rap- Eortsde physionomie avec r^«a^a///5. la forme de l'embryon, observée par A. Saint-Hilaire , est aussi celle des Scrophularinées; carilestdroit,à radi- cule tournée vers l'ombilic, occu- pant l'axe d'un périsperme charnu. L'espèce décrite par Aublet ( Conobea repens) est une petite Plante herbacée, à tige perfoliée et traçante, à feuilles opposées et rénit'orraes , à (leurs soli- taires au sommet d'un long pédon- cule axillaire. Elle croît à Gayenne le long des ruisseaux. Sprengel en a dé- crit deux nouvelles espèces sous les noms de C. uertici/laris et C. viscosa. (G..N.) CONOCARPE. Conocarpus. bot. phan. Genre de la famille des Com- brétacées de Robert Brown et de la Pentandrie Monogynie, que l'on re- connaît facilement à ses fleurs très- serrées les unes contre les autres, et formant des capitules globuleux ou ovoïdes. Chaque fleur est accompa- gnée d'une écaille persistante , et of- fre un calice adhérent avec l'ovaire infère , ayant son limbe oblique , ren- flé, caduc, à cinq divisions régulières. Il n'existe pas de corolle. Lesétamines, dont le nombre varie de cinq à dix , sont saillantes au-Jessus du calice, à la face interne duquel elles sont insé- rées. Leurs anthères sont cordiformes à deux loges , s'ouvrant par un sillon longitudinal. L'ovaiie est infère ainsi que nous l'avons dit ; il est comprimé, à une seule loge, du somuiet de la- quelle pendent deux ovules attachés à deux podospermes filiformes. Le style se termine par un petit stigmate simple. Le fruit est agrégé et présente CON l'apparence d'un petit cône , c'est-à- dire qu'il se compose d'écaillcs imbri- quées, à l'aisselle desquelles sont de véritables akènes imbriques , renver- ses, convexes extérieurement, conca- ves du côté interne. Ils sont mono- spermes et restent iudéhisccns. La graine qu'ils renferment est ol^lon- gue , terminée en pointe à sa partie supérieure. Sou tégument propre est mince et membraneux. L'embryon en est immédiatement recouvert ; ses deux cotylédons sont foliacés et roulés sur eux-mêmes longitudinalcmcnt. Ce genre ne se compose que de deux espèces qui sont de grands Arbris- seaux croissant sur les plages mari- times de l'Amérique et de l'Afrique. Leurs feuilles sont alternes , assez épaisses , coriaces , entières , dépour- vues de stipules. Leurs tlcurs , qui sont fort petites et hermaphrodites , forment des capitules plus ou moins nombreux. La première de ces espèces est le CoKocAKPE dressé, Conocarpus e/ecia,h.,Jacc[.,Jm. t. 52, f.i. Kunth, auquel nous avons emprunté les ca- ractères de ce genre , réunit à cette espèce, comme de simples variétés, le Conocarpi/sprocuml>ens,Jacq., et Co- nocarpus acutifollus, Willd. in Rœm. et Schiilt. Syst. Cette espèce croit sur les bords delà mer, dans presque tout le continent américain et les Antilles. C'est un Arbre de trente à quarante pieds d'élévation , ou sim- plement un Arbuste étalé, suivant les localités dans lesquelles il se trouve. Les jeunes rameaux sont anguleux, ornés de feuilles alternes, obova- les, allongées , tantôt aiguës, tantôt obtuses et simplement acuminées , entières, glabres et un peu coriaces. Leur pétiole , qui est tiès-court , est glanduleux latéralement. Les fleurs sont petites, formant des capitules nombreux disposés en une sorte de panicule. La seconde espèce est nouvelle ; nous lui donnons le nom de CoKo- CARPE A GROS FRUITS, CoilOCarpUS macrocarpos. Elle diftl-re de la précé- dente par ses feuilles plus grandes , phis épaisses, légèrement glauques, et CON ■4o5 par ses côfies deux fois plus gros. Elle croît sur les rivages sablonneux de l'Afrique. Quant au Conocarpus racemosa,Tj., il forme le genre Sphœnocarpus de Richard, ou /jaguncularia de Gaert- ner fils. /^. Sphénocarpe. (a.k.) CONOCARPODENDRON. bot. PilAN.Sousce nom, Boerrhauye [Index Flantarum llorti Lugduno-lîatavi ) a désigné un groupe de Protéacécs que R. lirovvu a nommé Leucadendron. P'. ce mot. (b.) *C0N0CEPTLVLUM. bot. crypt. [Hépatiques.) Nom donné par Hill à un genre qu'on a appelé Antkoco- num. V. ce mot et IMarchantia. (ad. b.) CONOCHIA ou CONOCHIE. bot. CRYPT. [Champignons.) Nom vulgaire en Italie de V Jgaricus procerus, Pcrs. Espèce très-bounc à manger et d'un goût très-déiicat. (ad. b.) *CONOCRAIMBE. bot. piian. 1^. Cynocraaibe. CONOHRIA ET CONONOU. bot. PHAX. V. CoNORI. CONOMON. BOT. PHAN. P^. Co- NEMON. CONOOR.oïs.PourCondor. V.cq mot. (DR..Z.) CONOPHORE. Conophorus. ins. (Mcigen.) ;^^.Peoas. CONOPHOROS. BOT. piian. ( Pe- tlver.) Syn. de Protea rosacea, L. (b.) CONOPLËE. Conoplca. bot. crypt. ( Urédinées. ) Ce genre , créé par Per- soon, a été bien décrit par Link(^f//. Mag. i8i5 , p. 32) qui lui a réuni le genre Exosporium (\n\\ en avait d'a- bord séparé. Les Conoplées sont for- mées par un tubercule globuleux ou déprimé , solide et recouvert de spo- ridies ou capsules allongées, souvent cloisonnées : on connaît sept à huit espèces de ce genre. Elles croissent sur les feuilles ou les rameaux des Plantes moites; leur couleur est 26* 4o4 CON brune ou noire ; elles diffèrent par la forme de leurs capsules et par celle de la base ou du tubercule sur lequel ces capsules sont portées. (ad. b) CONOPOPHAGE. OIS. Genre éta- bli par Vieillot, et dans lequel il place deuxepèces du genreFonrmilier: Turdiis auriius, h.ye[Pipna nœuia, L. F". Fourmilier. (dr..z.) CONOPS. Conops. IKS. Genre de l'ordre des Diplèics , famille des Athéricères , tiibu première des Conopsaires de Lali-evUe (Règne Ani- mal de Cuvier) , établi par Linné, et ayant pour caractères : antennes beaucoup plus longues que la tête , droites , en massue ou presque en massue, de trois articles; le second fort long , cylindrique ; le dernier court , conique , terminé par une pe- tite pointe ; trompe coudée à sa base, de trois articles, avancée, renfer- mant deux soies qui forment le su- çoir; soie inférieure beaucoup plus longue que la supérieure ; point de palpes ni de petits yeux lisses. Les Co- nops sont remarquables par une tête grosse, plus large que le thorax, pré- sentant à sa partie inférieure un sil- lon pour recevoir la trompe; celle-ci, coudée seulement à sa base, se porte ensuite en avant et ne change plus de direction. Le thorax est court et cubique ; il supporte des ailes étroites, écartées, atteignant l'extrémité de l'ab- domen et des balanciers allongés ; les pâtes sont minces et longues , munies de tarses à deux pelotes au bout et à crochets ; l'abdomen est comme pé- tiole ; son extrémité libre se termine par une sorte de renflement ou de massue. Ces Insectes diffèrent des Myopes et des Bucentes par la diiec- tion de leur trompe; ils ressemblent, sous ce rapport, aux Zodions et aux Stomoxes; mais ils s'éloignent princi- palement de ces deux genres par le seul caractère tiré de la longueur des an- tennes. Les Conops , auxquels La- treiIle(/of. cfV.) associe le genre Toxo- phore de Meigen, ont été confondus avec les Asiles et avec ies Myopes par Geoffroy ; on les trouve assez sou- CON vent sur les fleurs dont ils sucent le suc mielleux ; il paraît que les femel- les jdéposent leurs œufs dans les larves des Bourdons ou dans le corps de ces Insectes à l'état parfait. On peut con- sidérer, comme type du genre, le Co- nops A PIEDS FAUVES, Conops iii/ipes de Fabricius. On le rencontre vers le milieu de l'été sur les fleurs des prairies. Latreille diL avoir observé plusieurs fois cet Insecte parfait sor- tir de l'abdomen des Bourdons. La- chat et moi avons présenté à la Société Philomatique,!e 22 août 1818, un travail assez détaillé sur une larve apode que nous trouvâmes au mois de juillet dans le corps d'un Bourdon des pierres ( Bombus lapidarius de Fabricius) , et que nous supposâmes appartenir au Conops à pieds fauves. Cette larveblanchàtre(Mém. delà Soc. d'Hist. Nalur. T. i, page 3ôo, pi. 22), très-molle et sans pieds, était située entrcles ovaires , au-dessus de l'esto- mac , entre celui-ci et l'aiguillon , et sous le vaisseau dorsal d'un Bourdon dépourvu de graisse ; elle avait onze anneaux , un long cou , une bouche, deux lèvres , deux crochets et des mamelons dépendans de la peau; le reste de son corps était renflé , un peu sillonné, en dessus et en dessous, par une série longitudinale de points groupés ordinairement trois par trois sur les côtés (Se chaque anneau , qui lui-même paraissait légèrement étranglé. L'extrémité, opposée à la bouche correspondante au rectum du Bourdon, avait un anus fendu verti- calement, et deux plaques latérales plus élevées, voisines l'une de l'au- tre , et très-curieuses par leur organi- sation et leur importance. INousavons décrit avec assez de soin les diffé- rentes parties de cette larve curieuse que Bosc paraît avoir aussi étu- diée, mais qu'il a confondue avec un Ver intestinal. On remarque d'abord deux membranes qui recouvrent tout le corps , l'une extérieure et l'autre interne; elles forment les deux ma- melons saillans au-dessus de la bou- che , parallèles entre eux et à la lon- gueur du corps. Les organes de la di- CON gestion coiisisleiit en une bouche niu- nieclc ilcux ciochcts ; les premiers sont latéraux, d'un brun jaunâtre, coui- jirimes, plus larges à leur moitié pos- térieure qu'en avant, où ils sont ter- minés par une pointe doucement inllé- chio en dehors, arrivant petit à petit de- puis une brusque échancrure du borel extérieur. L'extrémité postérieure est étroitement unie aux tégumens et au tube digestif. Non loin de cette base ils ont çutre cuvx une sorte de "pivot très-grêle, transversal, concave en avant, dur et corné comme eux, qui les tient éloignés, et devient le cen- tre de leurs mouvemeus, dont les uns ont lieu de haut en bas et les autres latéralement ; ceux-ci , plus étendus , ne permettent cependant point aux bouts des crochets de se mettre eu contact dans leur plus graml rappio- chement.- Les lèvres, placées hori- zontalement entre les crochets et moins avancées qu'eux, sont molles à leur base , et bordée^ d'une ligne qui paraît être cornée ; la supérieure est arrondie, et l'inférieure, moins large-, est un triangle inéquilatéral. Pendant l'action des crochets, elles s'éloignent ou se rapprochent, et jouent lentement de bas en haut et de haut en bas. L'œsophage naît à leur base; il est assez étendu et d'une égale largeurUans toute sa longueur; l'estomac est très-spacieux ; il est muni de deux vaisseaux opposés qui se divisent presque aussitôt en deux branches , lesquelles sont lemplies lie grains miliaircs jaunâtres, d'une iinesse extrême. Les deux troncs de ces vaisseaux marquent le terme de l'estomac et l'origine du colon. Eu examinant un autre appareil situé sous le précédent, on est embarrassé pour en déterminer exactement la naissance. Il mesure la moitié anlé- jjeure de l'œsophage , se dilate et se uivise en deux branches plus gros- ses, moins transparentes que leurs troncs, et qui s'engagent entre l'esto- mac et les vaisseaux aveugles. Au so- leil , dans l'eau et au loyer d'une lampe , elles paraissent garnies au dedans de plaques hexagonales, prcs- GON 4o.'i que continues entre elles, oblique- ment alignées cinq par cinq, blan- châtres sur leur bord, diaphanes au centre. Klles ressemblent beaucoup aux plaques que L>onnet a légère- ment exprimées sur les vaisseaux soyeux de la Chenille , auxquels nous les comparons directement. On voit à la partie postérieure et supérieure du corps de la larve deux éminences en forme de reins, dont le côté interne est concave , le gros bout en bas, la face postérieure d'un mar- ron clair , bordée d'une teinte noirâ- tre très-légère , avec un point rond , blanc, transparent, central et un peu en dedans. Ces éminences sont par- semées d'un grand nombre de points de même couleur, disposés irrégubè- rementdeux par deux, trois par trois, quatre par quatre , rapprochés ou confondus par leurs côtés voisins. Ciiacun d'eux est composé d'autres points infiniment plus petits, saillans, dont la plupart sont circulairement arrangés dans leur étroite enceinte. Ils brillent comme des pierreries agréables. Les trachées reçoivent l'air par ces petits points, sont'doubles et sur les côtés du corps oii elles s'éten- dent comuie deux Arbres taillés en quenouille, dont les racines seraient lixées à ces éminences , et le som- met se terminerait vers la bouche, dont les rameaux iraient se diviser sur l'enveloppe générale extérieure , et qui, par d'innombrables ramifica- tions , la plupart à peii>e perceptibles à la loupe , ramperaient sur tous les tissus et lieraient tous les organes. En rassemblant tous ces faits, on trou\e que la larve dont il est ques- tion, est composée d'une double en- veloppe, d'un double organe pour la respiration, d'une sorte de tissu grais- seux abondant , d'une bouche où sont deux crochets très-mobiles et deux lèvres, d'un anus situé au bout d'un canal intestinal très- étendu. On voit enfin qu'elle a nu canal analogue aux vaisseaux soyeux des Chenilles. Il existe quelques autres espèces de Gonops : la plus grande a été nommée 4o6 CON Gonops à grosse tcte , C. macroce- phaLa , L. Elle ressemble beaucoup à une Guêpe. (aud.) CONOPSAIRES. Conopsaria. tns. Famille de l'ordre des Diptères, éta- blie originairement par Latreille [Gêner. Crust. et Ins. T. iv, p. 555), et convertie depuis (Règn. Anim. de Cuv.) en une section de la famille des Athéricères. F . ce mot. (aud.) CONORI. Conoria ou Conhoria. BOT. PHAN. Genre de la famille des Violariées, établi par Aublet, mais dont les auteurs modernes, en parti- culier Kunth , ont singulièrement modifié les caractères , puisque ce dernier y réunit les genres Passiira , Rlana , Rinoiia et Piparea d'Aublet, u4lsodeia de Du Petit-Tliouars et Ce- ranthera de Beauvois. Voici comment on peut caractériser ce genre : son calice est persistant, à cinq divisions profondes et égales : sa corolle est régulière , formée de cinq pétales hypogynes , ainsi que les cinq étanii- , nés qui alteiuent avec eux. Leurs fi- lets sont courts , libres ou réunis en une sorte d'urcéole. Les anthères sont à deux loges et surmontées d'un ap- pendice membraneux. Il n'existe point de disque ni d'appendice en forme de corne, caractère qui paraît tenir à la régularité de la corolle. L'o- vaire est sessile et comme triangulaire, surmonté d'un style simple. Le fruit est une capsule coriace à parois épais- ses , à une seule loge, s'ouvrant en trois valves qui portent les graines sur le milieu de leur face interne. L'em- bryon, qui a ses cotylédons planes et sa radicule tournée vers le hile , est renfermé dans l'intérieur d'un en- dosperme charnu. Le genre Conoria forme avec le Saupagesia une petite sectioii dis- tincte dans la famille des Aiolariées. La régularité de la corolle est en efiet un caractère remarquable dans une famille oii tous les autres genres ont leui's lleursplus ou moins irréguliè- res. C'est à ce groupe que Rob. Brown avait donné le nom d'ALS0Di>iÉi:s , GON et l'on pourrait l'appeler Saxjvagé- siÉEs , si , comme le veut Kunth et comme l'observation semble le con- firmer, le genre Ahocleia de Du Petit- Thouars doit rentrer dans le genre Conoria. Aublet (Guian. i , p. aSg, t. 96) a décrit et figuré une seule espèce de Conoria, qu'il nomme Con.flavescens. Il n'a vu et décrit cette Plante qu'en fleurs. Mais son Passuj'a guianen- sis, t. 080 , n'est rien autre chose que le Conoria flavesce'ris en fruits , ainsi que le professeur Richard s'en est assuré en les recueillant sur un njême individu. Les espèces de ce genre sont peu nombreuses. Elles se composent des espèces précédemment rapportées aux genres Riana , Rinoria , Piparea, Al' sodeia et Ceranthera , et en outre d'une belle espèce tiès-voisine du C flauesc'ens d'Aublet , que Kunth dé- crit et figure [in HumboldtNov. Gen. 5 , p. 587 , t. 91 ) sous le nom àejCo- noria ulmifolia. Les autres Conoris sont des Arbres ou des Arbrisseaux à feuilles alternes ou plus rarement op- posées, entières ou plus ou moins dentées , munies de stipules. Leurs fleurs sont axillaires et terminales , disposées en grappes ou en panicules. (A. R.) '^CONORO-ANTEGRL bot. phan. Nom de pays du Noranfea d'Aublet. V. ce mot. Il ne faut pas le confondre avec Conori. (b.) CONOSPERME. Conospermum. BOT. PHAN. Smith a institué ce genre dans le quatrième volume des Tran- sactions de la Société Linnéenne de Londres, p. 2i3 , et l'a placé parmi les Protéacées. Gaertner fils ( Carpol. 3, p. 198, t. 2j5)etR.Brown(T'/fi«5. Ziinn. , X, p. i53) l'ont adopté, en confirmant le rapprochement que Smith en avait fait, nonobstant l'opi- nion de Jussieuetde\eutenal qui l'a- vaient placé dans les Thymélées. La famille des Protéacées faisant le sujet du Méuaoire de R. Brovs'n cité plus haut , ce savant a dû, mieux que tout autre botaniste , connaître 1 organi- CON sation du genre Conospeniium , d'au- tant plus qu'il en a pul)Uc plusieurs espèces nouvelles. Ce sera donc à lui que nous emprunterons la descrip- tion de ses caractères : calice ou pé- rigone tubuleux irrégolier , stamini- fère ; la division supérieure concave ; trois anthères incluses , les deux la- térales de la moitié plus petites que la supérieure qui est bilobée; ces an- thères sont d abord réunies el consti- tuent une loge par la connexion des lobes voisins ; stigmate libre. Le truit est une sorte de noix obconique et surmontée d'une aigrette. Indépen- damment de ces caractères, le Cono- sperme a un embryon droit , un style terminal, et l'eslivation de son calice est valvaire, ce qui le lait placer très- convenablement dans les Proléacées , rapprochement fortifié par ses affini- tés avec le Slmsla , genre de cette dernière famille. Tous les Conospcrmes ont pour patrie la Nouvelle-Hollande. Ce sont des Arbrisseaux dont le port est celui des Protées , à feuilles épaises très-en- tières , à épis axillaires ou terminaux, quelquefois en corynibes. Les fleurs sont solitaires et sessiles au sommet des pédicelles, blanches ou bleuâtres, et munies d'une bractée persistante. Smith en a figuré unejolie espèce sous le nom de Conospeniium longifolium ( Exot. Bât., t. 82). Elle est cult^e dans lesjardins. Les espèces décrites par R. Brown sont au nombre de neuf, distribuées en trois tribus. Il les a recueillies près du port Jackson et dans la terre de Leuwin. (g..n.) *CONOSTEGIA. bot. i>han. Gen- re de la famille des Mélastomacées , séparé du genre Melastoma par David Don ( Mem. Soc. Werner. Edinb. , IV, vol. II, p. Ô16) qui lui a donné les caractères suivans : calice à limbe indivis , conique, et formant une coifl'e qui se sépare horizontalement du tube pendant l'estivation ; cinq à six pétales ; anthères munies de deux oreillettes à la base ; baie capsulaire à huit loges. La forme particulière du CON 4o7 calice distingue suffisamment ce gen- re de ses voisins. Il est composé d'Ar- bres ou d'Arbrisseaux indigènes de l'Amérique équinoxiale et des îles de la Société. Son auteur y rapporte les Melastoma glabra , Fors t. ; M. prv- cera , Swartz etBoupl. ; M. montana , Sw. ; M. supe/ba , Bonpl. im-d.; M. extincloria , Bonpl ; M. Xalapensis , Bonpl. ; M. calyplrata , Lamk. ; enfin , les M. ciicitllala et /iolosencea,VA- von , Mss. (G..N.) GONOSTOME. Conostomum. bot. CRYPï. ( Mousses.) Ce genre , établi par Swarlz(Journ. Bot. dcSchrader, vol. I, p. 24), est l'un des plus distincts de la famille des Mousses ; ses caractères le rapprochent des JP'eissia ; son port a beaucoup d'ana- logie avec celui des Barl/irami a par»i lesquelles même Bridel a placé le Co~ noslomum australe de Swartz; il est ainsi caractérisé : capsule terminale ; pérlstome simple à seize dents égale- ment espacées, réunies au sommet; coiffe fendue latéralement. On ne connaît que deux espèces de ce genre: l'une , le Conostomum boréale , habite les montagnes des pays voisins du pôle arctique , tels que la Suède , l'Ii- cosse , le Kamlschatka , ou les hautes Alpes de la Suisse au-dessus de douze cents toises; l'autre, le Conos- tomum australe , est propre aux ré- glons voisines du pôle austral. Elle n'a été trouvée qu'auprès du détroit de Magellan par Coniraeison, et à la Terre-des-Etats par Menzles. La première espèce a tout-à-fait l'aspect du Barthramia fontana, mais elle est beaucoup moins grande. C'est une des Mousses les plus rares d'Eu- rope, (ad. b.) CONOSTYLE. Conostylis. bot. PHAN. Genre de l'Hexandrie Mono- gynie , L. , fondé par R. Brown [Piodrom. Tlor. Itiovœ-HoUand. p. 5oo) pour plusieurs Plantes de la Nouvelle-Hollande, qu'il place dans sa nouvelle famille des Hœmodora- cées. Il l'a ainsi caractérisé : périan- ■the supère , persistant , coloré , cam- panule i à six divisions profondes^ ré- 4o8 CON giilièrcs, couvertes de poils laineux et ramcux; six ëlamines à anlhèics dressées; ovaire à trois loges poly- spermes , surmonté d'un sljlé coui- que dilaté et creux, et d'un court siigmale. La capsule déhiscente par son sommet , oii l'on voit les débris du sîyie divisé en t; ois , renferme un placenta central triquètre, auquel sont attachées des semences nombreuses. Ce genre est extrêmement voisin de VAiiigo&aiit/ios de Labillardière, dont il ne se distingue que par une légère différence dansJa l'orme et la nature du périan;he, ainsi que par.la persis- tance du style. R. Brovs'n le fait diffé- rer encore du Lanaria d'Aiton , ou Argolasia de Jussieu, par la structure de l'ovaire et du fruit. Ainsi que \ yl- nigosanthos , il s'éloigne des autres genres de la famille par le nombre indéfini de ses graines ; mais ce ca- ractère n'est pas d'une telle valeur , qu'on doive pour cela les en distraire. Les quatre espèces décrites par 13roA\'n et qu'il a nommées Coiiosiylis aculeata , C. serrulata , C. setigera et C. breviscapa, habitent la côtemé- ri ionale de la TNouvelle-Hollande. Pursh ( Flor. Ame?: seplentr. i , p. 224, t. 6) a rapporté à ce genre une belle espèce de la Nouvelle-Jersey et de la Caroline , qu'il avait d'abord nommée Argolasia aurea. La figure qu'il en donne n'étant malheureuse- ment pas accompagnée de détails , ou est obligé de s'en rapporter à la des- cription dans laquelle l'ovaire est donné comme supérieur. Ce caractère seulement devrait suffire pour admet- tre sa distinction d'avecle Conostylis. Nuttal observe judicieusement que lé Conostylis americana de Pursh n'est probablement pas congénère des es- pèces de la Nouvelle-Hollande. Peut- être dcvra-t-on rétablir en sa faveur le nom de Lophiola aurea , proposé dans le' Botanical Magazine . (g..n.; *CONOTROCHITES. moll. foss. C'est le nom sous lequel les anciens désignaient les espèces fossiles du genre Volute ; mais il est à remar- quer que ce genre renfermait les CO- CON nés dans la plupart des auteurs qui ont précédé Linné , et il ne serait pas étonnant que ce soit plutôt aux Cô- nes qu'à nos véritables Volutesqu'on ait appliqué ce nom. (d..h.) CONÔTZQUI. OIS. ^.Gexotzqui. * C ON O VALVE. Conovahus. MOLL. ( Du Dictionnaire de Levrault.) Pour Conovule. V . ce mot. (d..h.) CONOVULE. Conovula. moll. Ce genre fait partie des Auriçules. V. ce mot. (n..H.) CONQUATOTOTL.ois. (Séba.);^^. CaQUANTOTOTI.. (DR..Z.) CONQUE. MOi/i.. Nom ancienne-' ment employé par Aristote pour dési- gner eu général toutes les Coquilles bivalves , et adopté par Langius, dans sa Méthode , pour exprimer les mê- mes objets; mais depuis il a été ap- pliqué particulièrement à des Coquil- les de différens genres, et il est deve- nu familier aux marcbands qui, sous cette dénomination, ont l'habitude de désigner des Coquilles qui , pour la plupart , n'ont aucune ressemblance entre elles. C'est principalement par- mi les Conchifères que l'on trouve cette application vulgaire , et surtout dans le genre Vénus de Linné. C'est ainsi qu'on nomma Conque de Vénus maléficiée la Venus verrucosa, L. ; Conque de Vénus orientale, la Venus dyseia ; Conque de Vénus épineuse . la Venus Dione. On donna également le nom de Conques à des Coquilles du genre Cardium; le Cardium pecti- natu/n, L., reçut celui de Conque de Vénus sans pointes ; le Cardium Iso- cardia, celui de Conque tullée , et le Cardium costatum, celui de Conque exotique, h' Hippopus maculatus , Lamk.,fut nommé Conque onglée, et on alla même jusqu'à appliquer le mot Conque à des Coquilles univai- ves, le Murex Tritonis, L., et la Pur- pura persica, Lamk. Le premier nom- mé Conque de Triton , et le second Conque persique, en sont des exem- ples. Les anciens conchyliologues donnaient le nom de Conque de Vé- nus à toutes les Coquilles du geure CON Porcelaine , el Uumph l'appliqua aux Tiigoiiics fossiles. La Conque analiière n'csl autre cliosc crue 1 A- natife. V. ce mot ainsi qu An.vti- FÈnr.. Il est nécessaire aussi de con- sulter les mots C\"rnÉRÛE , Venus , l'OKCKLAlNKjBuCAIlDi:;, ctc. (b..H.) COINQUES-OREILLES. bot. CRYiï. Paulct a donné ce nom l)r»i- liare à un groupe de Champignons lormé d'espèces incohérentes et qui renferme des Auriculaires, desTre- melles , des Collèmcs el des Pezizos. T". ces mots. (ad. iî.) GOISSANA. BOT. PiiAN. (Adanson.) Syn. de Subularia aqitatica. (u.) CONSEILLER, ois. Syn. vulgaire du Rouge-Gorge, Motacitla rubecu- /a . L. /'. Bec-Fin. (dr..z.) CONSILIGO. BOT. THAN. (Pline.) isyn. iïllclleboivs viridis, ou i\\.ijai- tUius , selon les uns , et Ayldonis i-er- «û/Za-, selon les autres. (b.) *COîN'SIRE. BOT. PHAN. (Olivier de Serre. ,^ Vieux nom de la Consoude. J^^. ce mol. (b.) CONSOLIDA. BOT. PHAN. D'où Consoude, Cousire , Consoli , etc. Noms qui désignent la Consoude , Plante des nnci.ens, que les uns ont cru être une Bugle , d'autres, une Dauphinelle, des Solidages, des Eper- vièrcs , etc. (b.) CONSOUDE. SYmphylum. eot. PHAN. Famille des Borraginées , Pen- tandrieMouogynie, L. Ce genre , éta- bli par Tournefort, adopté par Lin- né , Jussieu, Lamarck et Gacrîner, est ainsi caractérisé : calice à cinq divisions profondes; corolle campa- uulée , tubuleusc , dont le limbe res- serré à sa base est à cinq lobes courts, droits et presque fermés ; entrée du tube mimie d'écaillés oblongues, acu- minéeâ et rapprochées en cône ; stig- mate simple. Les fleurs desConsoudes sont terminales et axillaires, dispo- sées en panicules corymbiformes-; leurs feuilles caulinaires sont décur- rentes , hérissées de poils roidcs el épais , comme dans la plupart des CON 4o9 Borraginées: certaines espèces ont leurs feuilles florales géminées. \m nombre des Plantes de ce genre n'est pas fort cou>idérable; il ne s'é- lève qu'à sept ou huit , mais leur dis- position à variera pu le l'aire augmen- ^ ter inntdcnient. Onculdve seulement dans les jardins de botanique lesCon- soudes de l'Orient et de la Russie, telles que {aSymphytiinioiientalc, L., et le Syrnp/tjHiia tamicum, Willd. Leifrs fleurs, tl'un aspect agréable, diversement colorées de bleu et de rouge , de violet et de blanc , ont en- core l'avantage de ilurer pendant une bonne partie de l'été. Des deux espèces qui croissent na- turellement en France nous ne parle- rons que de la plus vulgaire , à la- quelle son emploi thérapeutique a procuré une petite célébrité. La Consoude ofeicinale , Sym- phvtum officinale, L. , estime Plante herbacée dont la tige, haute de cinq à six décimètres, est très-branchue , velue et succulente; elle porte des feuilles ovales , lancéolées, rudes au toucher , et des fleins pédonculées au sommet de la tige, disposées sur une sorte de panicule dont le haut est courbé en crosse avant le développe- ment. La couleur des Heurs varie du rouge purpurin au blanc sale. Elle se trouve dans toute l'Europe, sur les bords des fossés el dans les lieux aquatiques. Sa racine fusiforme , char- nue el noirâtre extérieurement , dont l'astringence est tempérée par le mu- cilage abondant qu'elle renferme , convient dans la diarrhée , l hémop- tysie , la leucorrhée , etc. Les phar- maciens en préparent un sirop , forme sous laquelle celte racine est le plus ordinairement administrée. Le vulgaire donne aussi le nom de Consoude à des Plantes toutes diffé- rentes de celle-ci; ainsi il nomme Petites Consoudes plusieurs espèces de Bugles , Consoude royale , 1© Pied-d' Alouette des jardins, Delphi- nium Ajacis , L., etc. (g..n. j * CONSTRICTEUR. Constrlclor. rept. oph. Espèce du genre Boa doni 4io CON Oppel a étendu le nom à une famille d'Ophidiens qui contient les genres Boa et Erix. (b.) * CONSUL. MAM. (Sait.) L'un des noms abissins du Renai'd. (b ) * CONSUL. OIS. S_yn. présumé du Pétrel blanc , Procellaria iiivea , Gmel. /^. PÉTREI.. (DR..Z.) CONSYRE. BOT. PHAN. Même chose que Consire. P^. ce mot. "^ CONTACITRANI. bot. phan. (Préfonlaine.) Arbre indéterminé de la Guiane , dont on dit le bois fort dur. (b.) * CONTA-FASONA. ois. Syn. américain d'un Bec-Fin qui paraît avoir quelque rapport avec le Tro- glodyte. (DB..Z.) CONTARENA. bot. phan. (Adan- son.) Syn. de Corymbium. P^. ce mot. (B.) CONÏARENIE. Contarenia. bot. PHAN. Une Plante du Brésil que l'on ne saurait positivement rapporter à sa famille naturelle , vu le défaut de renseignemens sur la structure de son fruit, a été décrite sous ce nom par Vandelli. Elle a un calice tubulé à deux divisions ; une corolle monopé- tale divisée supérieurement en trois lobes; quatre étamines courtes; un style grêle persistant et une capsule à deux loges remplies de graines. Les Heurs sont petites et disposées en épis colorés , et les feuilles marquées de trois nervures. D'après ces carac- tères incomplets , on peut toijt au plus assigner à ce genre une place {)rès des Acanthacées ou des Scrophu- ariuées. (g..n.) * CONTIA. bot. phan. ( Pline. ) Une variété d'Olive. (b.) * CONTILUS. OIS. Gesner cite ce nom comme pouvant convenir aux Cailles ou aux Becs-Fins. (b.) CONTOUR. OIS. Syn. de Condor, Viiltur Gryplius , L. /^. Catharte. (DR. .z.) CONTRA. OIS. Espèce du genre Etourneau , Stunuis hengalensis , Brisa, f^. Etovrneau. (dr..z.) CON CONTRA, bot. phan. Espèce éminemment vermifuge du genre Armoise. (b.) *CONTRA-CAPETAN.BOT. piian. On donne ce nom , à Carthagène en Améiique, à \ Aristolochia anguicida, Jacq. , qui a , dit-on , la propriété d'être le poison le plus mortel pour les Serpens. (b.) * CONTRA -COULEVRA. bot. phan. Sur les rives de l'Orénoque qui avoisinent la Guiane et le Brésil , non loin de San-Tliomas de l'Angos- lura et de Sau-Cailos del Rio Negio, Humboldt et Bonpland ont trouvé une Plante qui exhale une odeur nau- séeuse , dont les habitans vantent la décoction de la racine contre la mor- sure des Serpens , et qu'ils nomment E3ur cette raison Contia-Couleura. es feuilles sont aussi employées comme vulnéraire.* Cette Plante est VMgiphila salutaris, Kunth , de la famille des Yerbénacées. V. .ffioi- PHILE. (G..N.) * CONTRACTILITÉ. zool. Irri- tabilité de Glisson et de Haller ; Con- tractililé animale et organique sen- sible de Bichat ; Myotilité de Chaus- sier, etc. Pi-opriété qu'ont les mus- cles de se raccourcir avec effort , quand un corps étraiiger les touche , ou que la volonté le leur commande par l'intermédiaire des nerfs. La Contractilité ou irritabilité mus- culaire, ressort général, des mouve- mens du corps , doit être étudiée dans ses phénomènes , dans ses conditions, dans ses causes. L'état du muscle con- tracté ; la forme que prennent ses fi- bres quand il se contracte; la coo- pération du fluide sanguin dans la contraction ; le rôle surtout que joue le nerf dans ce phénomène , sont au- tant de questions qui , comme chacun sait , ont successivement occupé pres- que tout ce qu'il y a eu d'habiles phy- siologistes depuis Haller. Nous ren- voyons au mol Irritabilité le déve- loppement de ces questions impor- tantes. (Fli..».) CONTRA-MAESTRE. ois. (Azza- ra.) î^om donné à une petite femille CON d'Oiseaux du Paraguay , qui appar- tient au genre Sylvie. (dh..z.) COINTRAYERVA. bot. phan. V. CoANENEPjLi.1. — Espèces dcs genres Dorstenia et Milleria. — Syn. d'Jris- tolochia triloba. — Ce mot signifie à peu pi es contre-poison , antidote. Il a été écrit quclqueroisC'o«//û/ e/Zia, d'a- près la prononciation espagnole, (b.) COlNTREFAISAlNï.ois. Syn. vul- gaire de la Fauvette des Roseaux , Mot ac il la Il/jjpolais , L. P'. Sylvie. (nii..z.) CONTREMAITRE, ois. Traduc- tion du Contra-Maestre. P'. ce mot. (DR..Z.) CO^TRE-UNIQUE. moll. On a généralement donné ce nom à toutes les Coquilles dont la spire, au lieu dé- tourner adroite , tourne à gauche, et il s'applique plus particulièrement à celles dans lesquelles cette disposi- tion n'est qu'accidentelle , et con- séquemment oii on a la même Co- quille à droite et à gauche. (d..h.) CO^TRIOUX. OIS. Syn. vulgaire du Cujelier ou Alouette Lulu , Alau- cla arhorea , L. y. Alouette. (dr..z.) * COISTSJOR OU TSJONROR. UOT. PiiAN. Syn. malais de Kcempfeiia Galanga. (b.) * GONTURNIX. BOT. piiAN. (Cœ- salpin. ) Syn. de Plantain. V. ce mot. (B.) COKULE. Conulus. échin. ISom donné parKlein à un genre d'Oursins dans son ouvrage sur les Echinoder- mes; il n'a pas été adopté. Lamarck l'a réuni au genre Galérite. J^. ce mot. (LAM..X.) * COPULE. BOT. CRYPT. (Bridel.) àSyn.deConostome. /^.cemot. (b.) COiNUS. MOLL. P^. CÔNE. CONVALLAIRE. Convallaria. bot. PHAN. Dans ce genre , qui fait partie de la famille des Asparaginées et de IHexandrie Monogjnie , Linné et Jussieu ont réuni les genres Foljgo- natum , Liliiim Comalliuiii et Smila.v de Tournefort. JMais les auteurs mo- dernes, et particulièrement Mœnch CON 4ii et Desfontaines, ont de nouveau divi- sé le genre Cunvallaiia. Ainsi ils nomment Vuljstonatujii les espèces dont le calice est allongé et plus ou moins cylindrique , comme par exem- ple les Convallaria Polygonatum , Conu. mullijlora , etc. Dcsibntaines appelle Smilaciiia , Mœnch et Rolh Maiarithemum, les espèces dont le ca- lice est plane , rotacé, à quatre lobes et à quatre étamincs ; telles sont les Convallaria bifulia , trifolia , racemo- sa , sttllata ,etc. Enfin le genre Con- vallaria proprement dit ne renferme que les espèces dont le calice est en loi me de cloche ou de grelot. Le6'o«- vallaria 7/iaialis est le type de ce genre qui correspond au Lilium Con- vallium de Tournefort. V. Maian- THEMUM, Polygonatum, Smilacina. Le genre Convallaria , que l'on ap- pelle vulgairement en français Mu- guet , oflre les caractères suivans : son calice est campanule ou en forme de grelot , à six divisions égales et peu profondes ; ses étamines sont incluses et au nombre de six ; leurs anthères sont cordiformes lancéo- lées ; leur ovaire est libre , à trois loges contenant chacune trois ou quatre • ovules attachés à l'angle interne ; le style est épais , trian- gulaire , tenninc par un stigmate à trois angles. Le fruit est une baie glo- buleuse, ordinairement à trois loges monospermes par suite de l'avorte- ment d'un grand nombie des ovules. Ce genre ne se compose guère que d'une seule espèce qui croît en Euro- pe: c'est le Muguet de mai, Conval- laria maialis, qui au printemps em- baume les bois de son odeur suave, et les pare de sa fleur d'un blanc d'i- voire. Sa racine, qui est vivace, pousse une tige haute de six à huit pouces , grêle, nue , embrassée à sa base par trois ou quatre feuilles radicales , dressées, elliptiques , lancéolées, ai- guës , très-entières , d'un vert clair , et glabres. Ses fleurs sont quelque- fois lavées de rouge , pédicellées et renversées, et forment un épi uni- latéral et recourbé. Celte Plante est cxtrémcmenl commune dans nos 4i2 CON bois. On la cherche pour eu faire dos bouquets. Ou la cultive souveut en bordures dans les jaidins. Le Cufwallaria japoiùca, que l'on avait placé dans ce genre , forme le genre Fluggea du professeur Richaid. f^. Fluggea. (a. r.) *CONVALLARI.NE. c:o/iPa//c//«a. iNi'. Genre inicro-copique dont nous proposerons 1 élaljlissenient dans no- tre famille des Yorticellaires , et qui aura pour caractères : un corps sphé- rique , ovoïde dans 1 état de contrac- tion, devenant plus ou moins cauîpa- nulé par le développement que peut lui donner l'Animal ; muni d'un pé- doncule plus ou moins contractile , l'orifice est dépourvu de tout organe ciliaire, ou du moins on n'a pu en- core les y découvrir. C'est par l'absence de loutorgane ciliaire que les Conval- larines difl'èrent surtout des Vorti- celles proprement dites , et par leur isolement suichaquepédoneule qu'on les distingue des Dendrelies. Les Convallarines habitent les eaux sans exception , soit douces, soit marines, soit piues , soit putrides. On peut les distinguer en deux sections. f A pédicule non contortile en tire- bouchon. Cette division contient des espèces dont le pédoncule n*est guère plus long que le corps. Les T'oiticella pu- triiia et inclliians de ftluller en don- nent une idée. Ce savant a mention- né et figuré sous le nom de Vorlicella Mans, var. (^ ( In/'., pi. 45, f. 7 ) en- core une espèce de ce genre que nous nommerons Cunualtarina biluba. Il a confondu avec elle des synonymes qui n'y peuvent absolument conve- nir , puisqu'ils font mention de cils , tandis que Millier convient lui-même qu'il n'en a jamais pu découviir sur sa Vorticelle. ff A pédicule contortile en tire- bouchon. Peu de Microsdopiques, si ce ne sont les Yorticelles et les Uendrelles, présentent un spectacle plus divertis- sant que celui dont les Convallarines de cette section amusent l'observa- CON teur. Il faut voir ces petits Animaux s'allonger , et revenant biusqurment sur eux-mêmes par le recoquillement du filament par lequel ils se fixent, donner l'idée de la pierre qui , lan- cée par une fionde , serait aussitôt rappelée au point de départ par une force secrète. Les Vorticella globula- ils, nutans, Convaltaria et autres es- pèces de Millier, composent la section des Convallarines contortiles. Entre les plus remarquables nous citerons notre Convallaiina vlridisif. Planch. de ce Dict., Psysichodiécs), f^oitlcella fasciculata , Miïll. Celte jolie petite créature qui forme par la réunion de milliers d'individus de petites lâches d'un vert brillant sur les Conferves et sur le test des Coquilles des ma- rais , présente , dans son développe- ment , la figure d'une fleur de Lise- ron ou d'une petite Cloche qui s'étend en tous sens. Sa couleur est des phi.; biillantes. On la peut communé- ment observer, dans les environs de Paris , au printemps et en automne. (»*.) CONVERS. POIS. L'un des noms vulgairesde l'Alose jeune. T^. Clufe. (B.) CONVOLVULACEES. Con- volvulaceœ. bot. phan. ' Le geni e Liseron [Convolvulus) a donné son nom scientifique à cette famille dont il est le genre principal. Les Con- volvulacées font partie des familles de Plantes dicotylédones, monopé- tales, hypocoroUées, c'est-à -dii'e ayant la corolle attachée sous To- vaire. Voici les caractères généraux qui distinguent les genres de cette famille : ce sont des Plantes heibacées ou irutescentes, souvent voiubiles , c'est-à-dire dont la tige s'enlace au- tour des corps environnans, quelque- fois lactescentes ; leurs feuilles sont alternes, dépouillées de stipules, sim- ples , lobées ou profondément pinna- tifides. Les fleur-s sont quelquefois tiès-giandes , diversement groupées , tantôt axillaires , tantôt terminales. Leurcalice est monosépale, persistant, à cinq divisions plus ou moins pro- fondes. La corolle est monopétale , CON legiilière , caduque , à cinq lobes égaux, qui sont ordinairement plus ou moins rabattus. Les cinq ct.-imincs sont attaclices à la partie inférieure de la corolle ou vers la base de ses divisions. Leurs filets sont distincts ; leurs anthères à deux loges. L'ovaire est simple et libre , à deux ou quatre loges, contenant uatrès-pelit nom- bre d'ovules. Un disque glanduleux environne l'ovaire à sa base; dans la Cuscute, ccdisque hypogync manque et est remplacé par cinq appendices frangés recouvrant l'ovaire et naissant de la partie inférieure de la corolle. Dans un certain nombre de genres, on ne trouve qu'un style surmonté d'un, de deux ou de trois stigmates ; dans quelques autres on observe deux styles distincts. Lefruitestloujours unecap- sule quipréscnle d'une à quatre loges , contenant ordinairement une ou deux graines attachées à la base des cloi- sons. En général cette capsule s'ouvre en deux ou en quatre valves , dont les bords sont appliqués sur les cloisons qui restent en place ; quelquefois cette capsule s'ouvre pnrune scissure trans- versale, ou enfin reste close. Les graines sont en général dures et comme oiseuses, à surface chagrinée ou hérissée de poils ; elles renferment nn embryon roulé sur lui-même et dont les deux cotylédons qui sont planes, sont repliés plusieurs fois sur eux-mêmes. Cet embryon est placé au centre d'un endosperme peu épais , mou et comme mucilagiueux. Le genre Cuscute , qui fait évidem- ment partie de celte famille , s'en éloigne par quelques particularités dans la structure de son embryon ; celui-ci est cylindrique, roulé en hé- lice et jjtrfeitemeut in iivis à se^ deux extrémilw. Au lieu de dire , comme tous les auteurs , qu'il est dépourvu de cotylédons, n'est-il pas plus ration- nel de penser que ses deux cotylédons sont soudés , ainsi qu'on l'observe fréquemment dans plusieurs autres embryons, tels que celui du Marron- nier d'Inde , du Châtaignier , etc. ? L'un des caractères les plus tran- chés de l:i famille des Convolvulacées CON 4i3 consiste dans sa capsule dont les su- tTircs correspondent aux cloisons, et dans leur eud)ryon roulé sur lui-mê- me au centre d'un endosperme muci- lagnieux. Ce dernier caractère a mê- me paru assez important à 11. Brown pour séparer des Convolvulacées les genres llydroha, ISama , Sagonea et Diapa/isia, qui ne le présentent point, et pour en former un ordre distinct qu'il nomme liydroléées. Les Convol- vulacées ouf plusicius points de res- semblance avec les Borraginées et les Polémoniacées ; mais elles se distin- guent des premières par leur capsule à deux ou quatre loges déhiscentes , et des secondeïf par la position res- pective des valves et des cloisons de cette même capsule. On peut grouper les genres qui composent cette famille en deux sec- tions , suivant qu'ils offrent un seul ou deux styles. • f Un seul style. Jrgyreia , Lour.; Maripa , Aublet; Murucoa , Aublet ; Bndrachium , Juss. ; Ipomea , L. ; Convoh-ulus , L.; Polymeria, Brown; Caljslegia , Brown; Calboa, Cavanilles ; ////- Sonia, Brown. If Deux styles. F.poh'idus, L. ; Cladostjlcs, IJumb. et Bonpl. ; Eijubc , Roxburgh ; Po- rana, Aublet ; Cressa , L. : Breweria, Brown; Dufourea, Kunth: Dichun- ilra , Forster ; Cusciita , L. , Juss. CONVOLVULOIDES. bot. phIn. (Mœnch.) Ce genre, formé aux dé- pens des Liserons cldesIpomées,ùont les étamincs sont velues à la base et le style muni d'un stigmate, n'a pas été adopté. r\ Liseron et Ipomée. (b.) CONVOLVULUS. cor. phan. r. Liseron. CONYZE. Conjza. bot. phan. Genre de la famille des Synanfhérées, Corymbifères de Jussieu, t:ibu des Inulées de Cassini , et de la Syngc- nésie superflue, L. Ce genre, "dont le nom a été tiré de celui qwe por- 4i4 CON talent dans l'antiquité diverses Plan- tes de Composées , doit son éta- blissemeut à Touinefort. Linné l'a ensuite adopté , saut" le retranclie- nient des espèces avec lesquelles il a formé le genre Baccharis. Voici ses caractères i involucre composé de plu- sieurs folioles imbriquées , linéaires et nullement scarieixses ; réceptacle nu; fleurons nombreux , tubuleux et réguliers; ceux du centre sont herraa- pbrodites , ou rarement mâles par avortement, et ceux de la circonfé- rence, femelles; aigrette poilue. Les plus grands rapports unissent ce genre avec celui des Baccharis , qui néan- moins s'en distingue suffisamment par le diclinisnie de ses fleurs , indépen- damment de la différence qu'offre son port. Quelle que soit la méthode que l'on adopte pour arriver à des coupes heureuses dans la vaste famille des Synanthérées,il est impossible de dis- traire ces deux genres pour les placer dans deux tribus distinctes, surtout si l'on veut donner à celles-ci le nom de naturelles. Il nous semble donc con- traire aux principes des affinités d'à-» dopler la séparation opérée par Cas- sini des Aslérécs ctdcsinulées, à l'aide des Bacc/iaris et des Coiiyza. Un des botanistes dont la sagacité est secon- dée par l'esprit d'observation le plus profond, Kunth a si bien vu la liaison de ces deux genres , qu'il les place ensemble dans la tribu des Verno- NIACÉES. Les Convzes sont des Arbres, des Arbrisseaux ou des Herbes à feuilles alternes, décurrentes dans quelques espèces , à fleurs terminales , en co- rymbes ou en panicules , rai'ement solitaires. Le nombre de leurs espèces ' est très-considérable ; il s'élève au- jourd'hui à plus de cent vingt, déduc- tion faite de tous les Gnaphallum , Baccharis et autres Synanthérées qu'on y avait associées mal à propos ; elles sont pour la plupart indigènes des contrées chaudes tant de l'ancien que du nouveau continent. On n'en trouve dans toute la France qu'une seule espèce qui soit très-commune. C'est la CoNYZfi rude, Coiiyza siuar- CON rosa , L. , Plante qui croît dans les terrains secs , les vignes et sur les bords des bois. Sa tige, lïaute de six à neuf décimètres, est droite , ve- lue et rameuse; elle porte des feuil- les sessiles , ovales , lancéolées , et des fleurs jaunâtres disposées en corymbe terminal. Son odeur pé- nétrante et désagréable fait périr les Insectes, ce qui lui a valu le nom vul- gaire d'HERBjL AUX Mouches. Les au- tres espèces européennes, au nombre de quatre, sont de petites Piaules sous- frutescentes, à fleurs jaunes et à feuil- les étroites et blanches, qui leur don- nent un air si particulier qu'on les reconnaît facilement au premier coup- d'œil. Dans le grand nombre des Co- nyzes étrangères à la France, nous citerons particulièrement comme mo- dèle d'élégance et de beauté le Conyza caiidldissi/iia, L., dont la tige, les in- volucres et le feuillage sont couvertS^ d'un coton fin , serré et de la plus éclatante blancheur. Notre ami , le lieutenant de vaisseau Durville , nous l'a communiquée des rochers de Sa- mos oii elle croît eu abondance. Notre collaborateur Bory de Salnt- Yinceut a récolté dans les parties montueuses et fort élevées c^e l'île de Mascareigne plus de vingt espèces de Conyzes qu'il a communiquées au professeur De Candolle , et dont douze au moins avaient échappé aux botanistes qui herborisèrent dans ces mêmes lieux. Ces Plantes , pour la plupart frutescentes , forment avec les Huberties et un Bléria de petites forets de six à huit pieds de hauteur , d'un aspect particulier. Les plateaux qu'on nomme Plaines des Cafres et des Chicots en sont couverts. Une es- pèce herbacée qui croît sur.'j!y> pen- tes inférieures est appelée Sfifcige par les créoles, parce qu'elle a l'odeur de la Plante dont on lui a donné le nom. Sa feuille desséchée est fort agréable à fumer. Dix-huit espèces de Conyzes, dont seize entièrement nouvelles, sont dé- crites dans la partie botanique du Voyage de llumboldt, publiée par Kunth. Il les a distribuées en deux coo sections, selon que la Plan le est her- bacée ou frutescente. Parmi les Co- nyzes herbacées, Kunth a figuré IcsCu- f/yza sophjœfolia et Cuiiyza gnapha- /ioii/es (/oc. cà.v. 4, t. SjG et ôn'j). IjCS Péruviens donnent le nom (Vjlyagua- chi au Coiiyza floribunda, Kunth. Ils désignent également sous le nem de Chingujo, le Conjza Chingoyo, es- pèce frutescente que Kunlh a décrl'.e et figurée (/oc. cit. t. 028). Enfin l'es- pèce nommée par K.unth Conjza ripa- ria était le type des genres Tessan'a, Iluiz et Pav. , et Gj/i/icteria, Willd. (G..N.) CONYZELLA. bot. phan. (Dillen.) Syn. à'Erigcroii canaclense , L. (b.) CONYZOIDES. BOT. piiAN. (Gcs- ner.) Syn. d'Er/geron acre. (Tourne- fort.) Syn. de (■arpesium. (b.) * CONZAMBOE. bot. piiak. (L'E- cluse.) Syn. de Pancratium mariti- mum , L. (b.) *COODO. MAM. (Marsden.) Qu'on prononce Coudo. Le Cheval dans lu langue de Sumatra. (e.) '^ COODOAYER. mam. (Marsden.) Qu'on prononce Coudeyer. Syn. d'Hippopotame à Sumatra. (b.) * COOK. OIS. Espèce du genre Perroquet , Ps///ac«s Cooiii, ïemra. /^. Perroquet. (dr..z.) * COOKetCOOKE. pois. Espèce indéterminée de Labre des côtes d'An- gleterre. I^B.) COOKIE. Cookia. BOT. puan. Et non Kookia. L'Arbre que les Chinois nomment P'ampi a été dédié au célè- bre navigateur Cook par Sonnerat , auteur d'un Voyage aux Indes fort estimé pour les renseignemens qu'il a fournii^à l'histoire naturelle. Ce gen- re , de la Décandric Monogynie , et que Jussieu a placé dans la famille des Hespéridées , entre le Murraya et le Citrus , offre les caractères suivans : calice très-petit à cinq divisions ; cinq pétales ouverts ; dix ctamiues distinc- tes , courtes , à anthères presque ar- rondies; ovaire pédicellé, hérissé, ova- le et pentagone ; un style court, ter- miné par un stigmate capité. Le fruit COO 4i5 est une petite baie ponctuée, multllo- culaire et ne renfermant qu'une seule graine dans chaque loge. Selon Retz [Obs. bot. fasc. vi , p. 29) , la baie du Cookia contient cinq capsules à se- mences solitaires et oblongues. Ce genre *que Corréa de Serra (Ann. du Mus. T. VI, p. .584) a voulu éloigner des Hespéridées ou Aurantiacées , paice qu'il n'en connaissait le fruit que d'après des dociimens inexacts , pa- raît à Mirbel (Bull. Philom. 1810, n''75) et à Jussieu (Mém. du Mus. T. 11 , p. 437) devoir y rester. Corréa ajoute que son organisation le rapproche du Qiiinaria Lansiitm de Loureiro ou Lausium syli-'cstre de Rumph , et doit former avec lui une nouvelle famille qui se placera naturellement entre les Orangers et les Guttifères ; mais il n'assure pas que la Plante de Loureiro soit bien le Cookia punctata de Son- nerat. Plusieurs auteurs néanmoins n'hésitent pas à donner ces Plantes comme synonymes. La Cookie ponctuée , unique es- pèce du genre, est un Arbre à feuilles pinnées dont les folioles sont lancéo- lées, entières, limpaire plus grande. Son écorce est verruqueuse et ses pc- tiolulcs hispides. Les fleurs sont dis- posées en panlcules , et leurs pédon- cules sont très-ramifiés. Elle croît na- turellement dans la Chine méri- dionale , et on la cultive à l'Ile-de- France. (G..N.) * COOLÉEï MANÉES. bot. PHAN. Marsden donne ce nom à un Arbre de Sumatra qui produit une Cannelle médiocre ; il paraît être une espèce de Laurier. (b.) * COONIET. bot. PHAN. Syn. de Curcume à Sumatra oii l'on dislin- gue le liera qui est employé dans l'assaisonnement, et le Tummo qui l'est dans la teinture et dans la méde- cine, (b.) COO-OW ou COO-OX. ois. Syn. de l'Argus, Fhasianus ^Irgits,La.ih.., dans les Moluques. F'. Argus. (DR..Z.) * COOROUS. bot. PHAN. Syn. de Garrl. ^. ce mot. (b.J 4i6 COP * COORZA. POIS. (Pison.) Espèce indéterminée dcScombre, voisine des Maquereaux, et dont la chair est fort bonne à manger. (jj.) * COOT. OTS. Syn. vulgaire en An- gleterre des Foulques et des-Galii- nules. (dr..z.^ * COOTFOOTED.ois. (Edwards.) Syn. anglais du Phalarope hypcrbo- rée, Tringafiisca,Gmc\. f. Phala- rope. (dr.-Z.) * COOYOO. MAM. (iNIaradcu.) Qu'on prononce Coujou. Ssn. de Chien à Sumatra. (e.) COP. OTS. Syn. vulgaire du petit Duc, Slrix Scops , L. F". Chouette. (DR. .2.) COPAHU. bot. phan. Substance balsamique d'une consistance siru- peuse, transparente , d'un blanc jau- nâtre, dune odeur très-pénétrante , qui découle par incision de l'écorce du Copai/era qffici/m/is, Arbre origi- naire du Biésil. Ce baume est em- ployé en médecine comme astringent et antiblennorrhaglque. (dr..z.) On appelle Copahl" à Saint-Do- mingue le Croton origanifolium. (b.) COPATA. BOT. PHAN. Nom de pays, devenu scientifique dansAublct, d'une espèce de Bignone. C'est le Coupaja de Prélontaine. (b.) COPAIBA. bot. phan. P'. Co- PAIER. COPAIER. Copaifera. bot. phan. Jacquin , auteur de ce genre qu'il nomme Copaiva, pense qu'il est le même que le Copaïha de Marcgraaffet Pison , si incomplètement décrit et figuré par ces auteurs dans leur His- toire Naturelle du Brésil. Cette opi- nion a été partagée par Linné et Jus- sieu qui ont changé le nom de Co- paiva en celui de Copaifera. Mais , ainsi que l'observe le professeur Des- fontaines dans les observations qu'il a publiées suf le genre Copaifera (Mém. du Mus. 7, p- 375), le Copniva de ■lacquin diffère sous plus d'un rap- port du Copaiba de Marcgrar.iV: son COP calice n'a que quatre divisions. Ls genre de Marcgraaffa une fleur à cinq feuilles. Plusieurs autres différences se font également remarquer entre ces deux genres. Ce point a donc en- core besoin d'être éclairci de nouveau. Le genre Copaifera, qui fait partie de la ftnnille des Légumineuses et de la Déc-mdrie Monogynie , offre les ca- ractères que nous allons énoncer • les fleurs sont hermaphrodites , en général petites , sessiles et groupées en une sorte de grappe à l'aisselle des feuilles. Chacune d'elles en particu- lier est accompagnée d'une petite bractée; leur calice est monosépale , à quatre divisions profondes, ellip- tiques , dont deux sont plus extérieu- res. Il n'existe pas de corolle. Les dix étamines sont tout-à-fait libres , égales entre elles et distinctes les unes des autres; leurs filamens sont grêles et leurssnlhèresoblongucs, à deux loges s'ouvrant par un sillon longitudinal; l'ovaire, légèrement pédicellé , est globuleux, comprimé, lonfermant deux ovules attachés à l'une des su- tures; le style qui naît du sommet de l'ovaire est fîlilbrmc et se termine par un stigmate glanduleux et simple. Le fruit est une gousse arrondie, à deux valves , contenant une seule graine enveloppée dans une substance pul- peuse. On n'a long-temps connu qu'une seule espèce de Copaïer désignée par Linné sous le nom de Copaifera offici- nalis, etqui est celle dont on retire en Amérique la Térébenthine vulgaire- ment nommée Baume de Copahu. Raeusch en a f;iit connaître une se- couiie espèce qu'il appelle Copaifera disperma , parce que les deux ovules sont fécondés et que la gousse con- tient deux graines. Enfin , très-réceiii- jnent, le professeur Desfontaines u donné la description et la figure de deux espèces nouvelles qu^il nomme Copaifera guianensis et Cop. Langs- dorffii. Ces quatre espèces sont toutes des Arbres élevés, croissant dans l'A- mérique méridionale, et dont les feuil- les alternes sont pinnécs .sans im- paire. COP Le CoPAir.R officin-vl , Copaifera offîcinalis, L., Jacq.. [y] mer. Ki.i.t. 8G), est un grand et bel Arbre touUu , d'u- ne forme élégante, orne de feuilles al(ernes composées de cinq à huit folioles ovales acumiuécs, entières, tres-glabrcs , un peu luisantes , ponc- tuées et presque sessiles. Les fleurs sont petites, blanchâtres, etfoiinent des grappes rameuses , placées à l'ais- selle des feuilles. Leur calice est à Suaire lobes un peu inégiux, étalés , écrits par Jacquin et Linné comme une corolle de quatre pétales , tandis que cet organe manque réellement. Les dix étamines sont libres , égales et étalées. Le fruit, que l'on n'a pas encore observé à son état parfait de maturité, est oibiculaire, comprimé, bivalve , contenant une ou deux- graines. Cet Arbre croît n.itmelle- ment dans diverses contrées de l'A- mérique méridionale, au Brésil , etc. C'est des incisionsque l'onpratique à son écorce, que découle la sub- stance résineuse ou Térébenthine connue vulgairement sous le nom de Baume de Copahu. Elle est extrême- ment fluide, incolore lorsqu'elle est récente, devenant un peu citrine en vieillissant. Elle contient à peu près le tiers de sou poids d'huile volatile. Son odeur est forte et pénétrante, sa .saveur âci e , chaude et térébinthacée. Dans ces derniers temps, les méde- cins en ont fait un fréquent usage dans les maladies des voies urinaircs, et surtout à une forte dose dans les blennorrhagies rebelles. LeCoPAiERor. Langsdorff, Copaifera Langsdorffii , Deslont. [loc. c//., p. 077, t. 12), a été ob- servé par Langsdorff au Brésil. Sa tige est ligneuse; ses feuilles paripen- uées, à folioles elliptiques, obtuses, au nombre de dix ; ses fleurs sont en panicules et ses pélioles pubesceris. Le CoPAiER DE LA GuiAN'E , Copai- fera guianensis, Desfont. {/oc. cit. , p. 376,1. j 3), est indigène des forets de la Guiane et croît dans le voisi- nage du Rio Negro. Il se distingue par ses folioles opposées, au nombre d«^ six à huit, glabres, Irès-enlières , TOAîr. IV. COP 417 elliptiques, uuicronécs et ponctuées. (A. R.) COPAIFERA. 150T. l'iiAN. r. Co- PAIF.R. COPAIVA. mi'. niAN. f^. Co- PAIER. COPAJA. IJOT. FHAN. Même chose que Copaïa. P". ce mot. COPAL, COPALE ou COPALLE. BOT. l'HAN. Matière résineuse impro- prement appelée Gomme, qui découle âuJi/iits copallinum, Xvhrc de l'Amé- rique, et qui , en desséchant , devient fragile, cassanic, transparente, d'un blanc jaunâtre plus ou moins foncé. Elle est insoluble dans l'eau , et ne se dissout que très-diilicilemcnt dans l'Ether, l'Alcohol et les huiles essen- tielles. Cette résine forme la base des vernis les plus solides. Les Portugais et les anciennes pharmacies la con- naissaient sous le nom i\' Anijnum. (DR..Z.) COPALLINE. ROT. piiAN. Ma- tière résineuse qui découle du Liqiii- dambar styraciflua ,^\. dont l'Hiron- delle à queue épineuse se sert, selon Bosc, pour coller les matériaux de son nid. On lui donne aussi le nont de CoPALME. fj5,) COPALLI-QDAHUITL. bot. phan. (Hcrnandez.) Nom mexicain du likus copaUinuni. F". Sumac. (b.) COPALME. BOT. PHAN, j>^. Copal- LINE. COPALON. BOT. cuYPT. L'un des noms vulgaires de l'Agaric élevé, (b.) COPALXOCOTI. BOT. piiAN. Svu. mexicain deSavonnier, Sapindiis. (h.) COPAYER. BOT. PHAN. Pour Co- païer. J^. ce mot. * COPAYERY. BOT. PHAN. Mot donné dans le Dict. deDéterville com- me synonyme d'Arbre de la Folie , et auquel on renvoie, mais qui ne se trouve point dans l'ouvrage. (n.) * COPEI. BOT. PHAN. Syn. caraïbe de Coccoloba iwifera. (b.) * COPERTOIVOLE. bot. phan. (Daléchamp.) L'un dps noms vulgaires de Cotylédon iimbilicus , L. (jj.) 27 4i8 COP COPEVI. noT. PHAN. Même chose que Copaiba. J^. ce mot. * COPHER. BOT. PHAN. Syn. hé- breu de Lawsonia iiiermis. [a.) * COPHOSE. Cophosus. iNs. Genre de l'ordre des Coléoptères, seclion des Pentamères, famille des Carnas- siers, tribu des Carabiques , indiqué sous ce nom par Ziegler dans sa col- lection et adopté par Dejean (Catal. des Coléopt. p. i5). Latreillc pense que ce nouveau genre pourrait bien ne former qu'une division dans les Ptérostiqucs de Bonclli. Les antennes plus courtes, le prothorax propor- tionnellement plus long, la forme du corps étrolle et cylindrique, sont les caractères distinctifs les plus impor- tans. L'espèce désignée par Duffsch- miflt, sous le nom de Cj/i/id/ ici/s, ])cut être considérée comme le type du genre. Elle est originaire de Hongrie. (aud.) COPORAL. OIS. Syn. vulgaire à Cayenne de l'Engoulevent varié, C'a- jT/imuIgus Cayeniiensis , L. Z'. En- GOUI,EV£NT. (DR-.Z.) * COPOUN-GAUNE. pois. (Risso.) Syn. à Nice de Scorpène jaune, (b.) * COPOUS ou CHERBOSA. bot. phan. (Belon.) 11 paraît que c'est la même chose que Chirbas, l'un dessy- nonymes de Pastèque aux environs de Constantinople et dans la Troade. (b.) * COPRA. BOT. phan. (L'Écluse.) L'amande du Coco dépouillée et pré- parée pour être mise dans le moulin destiné à en extraire de l'huile, (b.) * COPRIDE. INS. Traduction du nom latin Copiis , en français Bou- sier. J^. ce mot. (atjd.) * COPRIN ARIUS. BOT. CBYPT. ( Champignons. ) Section du genre Agaric établie par Fries , et qui est très -voisine des Coprinus de Per- soon. Ces Champignons se résol- vent comme eux en un liquide noir; mais ils ne piéscntent pas la même singularité dans la disposition des sporules. Leurs capsules ont la même structure que celles des autres Aga- COP ries. Ils croissent, comme les Coprins, sur les fumiers. (ad. b.) COPRINS. Coprinus. bot. crypt. [Câampignons.) Persoou a donné ce nom à une des sections les plus re- marquables du genre Agaric. Elle renferme la plupart des espèces qui croissent sur les fumiers; son carac- tère le plus facile à observer consiste dans la manièie dont les lamelles se résolvent en une liqueur noire comme de l'encre à l'époque de la. dissémi- nation des sporules. Link a fait remarquer vm autre caractère beau- coup plus difficile à observer, mais unique dans la famille des Champi- gnons, qui consiste dans la disposi- tion des sporules , dans les capsules ( T/iecœ , y^sci ) qui couvrent les lames du chapeau. Ces capsules sont'beau- coup plus grandes que celles des au- tres Agarics. Elles sont éloignées les unes des autres et non rapprochées comme dans piesque tous les Cham- pignons, et au lieu de ne renfermer qu'un seul rang de sporules , elles en contiennent quatre rangées parallè- les. Ces caractères très-remarquables avaient engagé LInk à séparer ces Plantes des Agarics, et à en faire un genre distinct; mais le reste de la structure de ces Champignons, leur forme, etc., se rapprochent tellement de celles d'autres espèces de vrais Aga- rics, que nous pensons qu'on doit ne les regarder que comme une simple section. Tous les Coprins sont minces , délicats; leur chapeau est membra- neux en forme de cloche ; leur pédi- cule estfistuleux , très-fragile; ils sont de peu de durée, et finissent par se résoudre entièrement en une liqueur d'un noir foncé. Ces Champignons sont très-communs sur les fumiers. (ad. b.) COPRIOLA ET COPRIOLE. bot. PHAN. Noms vulgaires en Italie du Plantago Coroiiopits. K. Plantain. (B.) COPRIS. INS. V. Bousier et Co- PRIDE. COPROPHAGES. Coprophagi. ins. COP Famille de l'ordre des Coléoptères , section des Pentaiiières, établie par Latreille ( Gêner. Crust. et Insect. T. II, pag. 70 ), et constiluaut au- jourd'hui ( Règn. Aniin. de Cuv. ) une division dans la fainille des La- mellicornes. Ses caractères sont : an- tennes de huit à neuf articles ; cha- peron arrondi presque demi - circu- laire ; labre , mandibules et pièce terminant les mâchoires membra- neux ; cette pièce large ou transver- sale ; palpes labiaux plus grêles ou allant en pointe vers leur extrémité supérieure ; écusson souvent nul ou distinct ; les deux pieds postérieurs plus rapprochés du bout de l'abdo- men que dans les autres Coléoptères. A 1 état de larve et d'Insectes parfaits, les Coprophages se nourrissent des ex- crémens des divers Aninjaux. La- treille divise cette l^imille en plusieurs genres qu'il groupe de la manière suivante : I. Pieds de la seconde paire beau- coup plus écartés entre eux , à leur naissance , que les autres; palpes la- biaux très-vebis, avec le troisième ou dernier article beaucoup plus petit que le précédent , ou peu distinct ; £Cusson nul ou à peine visible. Genres : Ateuchus, Gyjinopleure, Sisyphe , Onitis , Bousier , Ontho- PHAGE. II. Tous les pieds séparés entre eux à leur naissance par des intervalles égaux; palpes labiaux peu velus ou presque glabres, composés d'articles presque semblables et cylindriques ; un écusson très-distinct. Genre : Aphodie. V. ces mots. (aud.) COPROSE ET CORNROSE. bot. PHAX. Syn. de Coquelicot. V. Pa- vot, (b.) COPROSME. Copiosma. bot. PHAN. Ce genre, établi par Forsler {Chaiacter-es Geneium Plantarum , p. 108 , n" 69) , avait d abord assez mal été caractérisé pour que Lamarck 1 ait placé parmi les Gentianées. Son ovai- re adhéient et la structure de son fruit le rapportent aux Rubiacées , COP 4i9 ainsi que l'a indiqué Labillanlière (Noi>. - Hullandiœ Plant. Spécimen , T. i,p. 70). C'est à cet auteur que nous emprunterons la description des ca- ractères génériques suivans : fleurs hermaphrodites ; calice supère à cinq ou six divisions profondes; corolle in- fundibuliforme , paieillement à cinq ou sept découpures ; cinq ou sept éta- mincs incluses dans la Plante de La- billanlière , et exertes dans les espè- ces de Forster ; deux styles très-longs et hérissés; baie adliérentc conLenant deux coques accolées et des graines dont l'embryon à radicule iiiieiieure est au centre d'un néi ispermc cha. nu. On y trouve des fleurs mâles et des fleurs femelles probablement résul- tantes d'avortemeus. Les deux espèces que Forster a rapportées ont été pu- bliées par Linné fils (Suppl. 178) sous les noms de Copiosma lucida et C. fœtidissima. Ce sont deux Arbrisseaux indigènes de la Nouvelle-Zélande , dont le port ressemble à celui des Phyllis. La dernière de ces espèces exhale , selon Forster , une odeur d'excrémens tellement puante , qu'elle fait reconnaître facilement cette Plan- te, et on sest servi de ce caractère pour former le nom générique. Labil- lardièi e a décrit et figuré ( lac. cit. t. 90) une troisième espèce qu'il a nom- mée Coprosma hirtella. C'est un Ar- buste du cap de Van-Diémen à la Nouvelle-Hollande , à feuilles ovales, lancéolées , et poisédant les stipules interfoliaires qui caracîéiisent si bien les Rubiacées. Malgré l'anomalie du nombre de ses étamines , Labillardiè- l'e le place dans la Pentandrie Digynie, L. , parce que le uombie quinaire du système floral est le plus fréquent. (G..N.) * COPS ou COPSO. POIS. L'uu des noms de l'Esturgeon , selon Pvon- delet qui ajoute que Copse désigne ï Accipenser Huso. K. Esturgeon. (B.) COPTIS. coT. riiAN. Famille des Renonculacées , tribu des Hellébo- rées de De CaudoUe , Polyandiie Po- lygynie , L. Placé d'abord dans les •27* éao COP Hellébores par Linné et Jussieii , ce genre en a été séparé par Salisbury ( Transact. Societ. Linn. T. vill , 3o5) ; et De CandoUe {Systema Regn. P'egel. p. 321 ) a adopté cette distinction. Voici ses caractères génériques tels qu'ils sont exposés dans ce dernier ouvrage : calice à cinq ou six sépales colorés , pétaloides et caducs ; pétales en forme de petits capuchons ; vingt à vingt-cinq étamines ; six à dix capsules longuement slipitées,dis posées en étoi- le, membraneuses, oblongues , termi- nées en pointe par le style persistant, à quatre ou à six graines. Ce genre , que distinguent suffisamment et son port et ses caractères , se compose de deux espèces indigènes des contrées boréales de l'un et l'autre continent. Ce sont de petites Plantes herbacées, vivaces et consistantes , à feuilles ra- dicales longuement pétiolées, divisées en trois segmensdentés oumultifides, à fleurs blanches solitaires ou gémi- nées au sommet d'une sorte de hampe, munies d'une très-petile bractée. Le Coptis trifolia , Salisb. , Helleborus trifoUus , L. , croît dans les lieux hu- mides et montueux du nord de l'Eu- rope et de l'Amérique septentrionale, depuis le Canada jusqu en Virginie. Le peuple de Boston emploie sa raci- ne , qui est jaunâtre et purement amère sans mélange d'astringence , comme remède contre les aphtes de la bouche. L'autre espèce ( Coptis as- plenifolia, Salisb.) a été trouvée sur les côtes occidentales de l'Amérique boréale. On lui donne pour synony- me le Thalictrum japonicum , de Thunberg {ylct. Soc. Linn. ï. ii, p. .337). (G..N.) * COPULATION. zooL. Nous prendrons ce mot dans son accep- tion la plus générale , et il nous servira à désigner l'acte de l'accou- f dément , quelle que soit d'ailleurs a manière dont il s'opère. Les re- cherches que nous avons fait con- naître récemment , avec notre ami le docteur Prévost , sur Thistoire de la génération , Jettent beaucoup de lumière sur les diverses circons- COP tances de la Copulation , et nous per- mettent d'apprécier et d'expliquer les variations singulières qui s'y font re- marquer. Nous allons parcourir ici quelques exemples , et nous montre- rons ensuite quel est le lien commun qui peut les ramener à une loi géné- rale. Le mâle adulte possède une li- queur prolifique caractérisée par la présence des animalcules spcrmati- ■ques ; la femelle renferme des ovaires à l'intérieur desquels on remarque des corps globuleux de diverses di- mensions : ce sont les œufs. Ceux-ci lesteraient toujours inhabiles à se dé- velopper s'ils n'arrivaient au contact de la liqueur séminale. C'est afin de remplir cette condition que les Ani- maux se livrent à l'acte de l'accouple- ment , auquel ils sont d'ailleurs exci- tés par le désir de se procurer une jouissance que la nature a su faire ser- vir à la perpétuation des espèces. Chez les Mammifères , le mâle est pourvu d'une verge qu'il introduit dans le vagin de la femelle , et qui lui sert à transporter ainsi tout près de l'ouverture de la matrice le liquide sécrété par les testicules. A l'instant de raccoaplement , l'appareil génital de la femelle éprouve un état d'orgas- me et d'irritalion dont Blundell a donné le premier une descriplion soi- gnée. Il a vu chez les Lapines sacri- - liées au moment même où le mâle ve- nait de terminer ses fonctions , le va- gin et les cornes delà matrice se con- tracter rapidement , puis se dilater tout-à-coupetoflrirlesmouvemenspé- ristaltiques les plus prononcés. Mais tous ces phénomènes ne se passaient point au hasard , et l'on voyait qu'ils avaient évidemment pour but de faire passer dans les cornes le liquide dépo- sé dans le vagin. Celui-ci se contrac- tait par exemple dans un point quel- conque de sa longueur, tandis qu'au même instant l'ouverture béante des cornes s'avançait avec rapidité , de manière à faire pénétrer dans leur in- térieur la semence ainsi comprimée. Ces observations nous expliquent tous les détails de l'accouplement des Mammifères , et suffisent pour mon- COP trer que les iiiniiveinens dont les femmes assurent avoir la sensation â l'instant delà conception , ne diffèrent probahlement pas des piëcedens. Il est du moins bien certain que l'ac- couplemcnt ne sera pas fécond , si la liqueur séminale ne peut pénétrer jusque dans la matrice, et qu'il ne saurait y arriver qu'au moyen des contractions du vagin et d'une espèce de succion exercée par le museau de tanche. Peut-être qu'il existe des IMammifcrcs chez lesquels le bout du gland peut atteindre l'orifice de la matrice, et nous avons quelque rai- son de penser que le Chien est dans ce cas. Quoi qu'il en soit, tous les IMam- mifcrcs présentent cette espèce de Co- pulation qui amène la liqueur fécon- dante précisément dans l'organe oq doivent se développer les fœtus. Chez les Oiseaux et les Reptiles , c est encore dans les oviductes ou les cornes de la matrice que se renl la li- queur fécondante, et l'acte qui sert à son introduction consiste le plus sou- vent en une simple application de l'orifice du cloaque du mâle sur celui de la femelle. Les recherches de Geof- froy de Saint-Hilaire ont éclairé tou- tes les difficultés que ce mode d'ac- couplement pourrait offrir, et l'on con- çoit fort bien aujourd'hui comment les orifices des canaux dëférens du mâle viennent seuls verser dans l'or- gane sexuel de la femelle la liqueur qu'ils reçoivent des testicules. Dans les Grenouilles et les Crapauds, le mâle se place sur la femelle , la sai- sit vigoureusement au moyen de ses deux pâtes de devant et se cramponne à elle par les petits tubercules dou( ses pouces se trouvent fournis. Il attend dans cette posture la sortie des œufs , et il les arrose au passage avec sa li- queur spermalique. Il paraît que la manière dont s'opère la fécondation des œufs chez les Poissons se rappro- che beaucoup de ces conditions , à cela près que le mâle et la femelle res- tent entièrement séparés. Ce ne se- rait par conséquent qu'après la ponte que le mâle viendrait épancher le li- quide prolifique , mais il est juste COP 421 d'avouer que nous connaissons peu les détails de cet acte dans celte classe d'Animaux. Il n'en est pas.de même des Salamandres , et Ruscoui nous a donné d'excellentes observations qui viennent à l'appui de celles du célèbre Spallanzani. Le mâle se place à côté de la femelle, la caresse avec sa queue en la frappant légèrement , et répand en même temps dans l'eau sa liqueur spermatique. Il est probable que la femelle aspire cette eau spermatisée , car à l'instant oii elle se sépare da mâle , elle va pondre des œufs fécon- dés sur les Plantes que renferme l'é- tang. D'après nos idées sur la géné- ration , il faut qu'elle ait un récepta- cle propre à contenir le liquide proli- fique , et nous sommes portés à penser que la vessie urinaire se charge de cette l'onction. Il serait curieux et im- portant de rechercher les animalcules spermatiques dans l'appareil sexuel de la femelle fécondée , et ce moyen serait le seul qui fût propre à lever tous les doutes. Enfin , dans les Mollusques et les Insectes , il se présente des particula- rités digues d'attention. Quant à ces derniers , Audouin pense que la ves- sie qui existe constamment dans l'ap- pai cil génital de la femelle et qui vient s'ouvrir dans le vagin, doit être.consi- dérée comme le réservoir de la semen- ce. Les œufs se fécondent par consé- quent au passage et non point dans l'ovaire. Chez un Bourdon, Audouin a trouvé l'organe mâle engagé dans le tuyau de cette vessie. Les recherches de cet anatomiste seront d'ailleurs exposées , avec tous les détails con- venables, dans la nouvelle Théo- rie de la génération que nous pu- blions dans ce moment (Annales des Sciences naturelles , i'^'' année). Les observations que nous avons eu l'occasion de faire sur le Colimaçon , avec notre ,arai le docteur Prévost , montrent qu'il en est de même pour les Mollusques. Nous avons trouvé les animalcules spermatiques dans l'organe désigné sous le nom de vessie au long col par Swararaerdam. On ne les y rencontre qu'après l'ac- 4a2 COQ couplement et seulement dans l'Ani- mal qui a fait fonction de femelle , cai' on sait, depuis les expériences de Gas- pard, que bien que l'Escargot soit an- arogyne , l'accouplement s'opère de telle sorte qu'il n'en résulte qu'une fécondation. — Il est donc évident que la Copulation est toujours calcu- lée de manière que le contact entre la liqueur spermatique et les œufs n'a lieu qu'après que ces derniers ont été expulsés de l'ovaire. Cet acte doit par conséquent éprouver beaucoup de modifications qui le mettent en har- monie avec les conditions d'existence de l'ovule. En cflet, cliez les Mammi- fères, l'éducation utéiine du fœtus exige que la fécondation s'opère dans le sein de la mère. Aussi la liqueur séminale s'y trouve-t-clle portée pen- dant le coït. Chez les Oiseaux , l'ac- tion fécondante doit s'exercer dans un moment intermédiaire entre la chute de l'ovule et la formation de la co- quille qui vient le recouvrir. La seu- le circonstance de l'existence d'une coquecalcaire amène la nécessité d'une fécondation utérine dans les Reptiles et les Oiseaux, dont les oiganes sem- blaient tracés sur le plan d'une fé- condation extérieure. Cette dernière a lieu chez les Batraciens dont les ovules perméables sont tout aussi propres à la fécondation au moment de la ponte que lorsqu'on les prend dans les oviductes. ^ Les cil consitances de la Copulation ont été généralement négligées , et nous espérons qu'elles attireront dé- sormais l'attention des naturalistes f)ar la liaison intime qui existe entre es phénomènes de cet acte et l'impor- tante fonction de la génération, (d.) * COPUS. BOT. niAN. Pour Copous. J^. ce mot. (b.) COPY-BARA. MAM. Même chose queCapybara. F. ce mot. (u.) COQ. Galh/s.ois. (Brisson.) Genre de l'ordre desGallinacées. Caractères: bec médiocre , robuste , assez épais , nu à sa base , courbé à la pointe ; man- dibule supérieure voûtée, convexe, plus longue que l'inférieure , dont la COQ base ( surtout chez les mâles ) est gar^ nie , de chaque côté , de membranes charnues ; narines placées latérale- ment près de la base d\i bec, ovalai- res , en partie recouvertes d'une mem- brane épaisse ; tête surmontée d'une crête charnue, ou d'un fort bouquet de plumes longues, qui retombent en panache sur le bec; un espace nu sur les joues ; quatre doigts : trois de- vant, réunis jusqu'à la première ar- ticulation; un derrière, articulé sur le tarse et posant rarement à terre ; un éperon long et courbé ; ailes forte- ment concaves et arrondies ; la prc- jnière rémige la plus courte, les troi- sième et quatrième les plus longues ; queue ordinairement formée de deux plans verticaux réunis sur une arête ; les rectrices inteimédiaires les plus longues , retombant en arc. Quoique les espèces et variétés du genre Coq soient généralement et très- abondamment répandues sur tous les points de la terre où l'Homme vit en société , on n'a su pendant long- temps quelle patrie assigner à la sou- che originaire de ces Oiseaux, dont la domesticité a fait oublier et pres- que disparaître l'état sauvage. L'on n'aurait même encore que des con- jectuies à cet égard, sans les recher- ches de Sonnerai. Ce voyageur a retrouvé le Coq sauvage dans la chaîne des Gates , qui sépare en deux grandes provinces la péuinsule de l'Inde en-deçà du Gange; il en a rapporté l'espèce mâle et femelle. D'autres espèces ont , depuis , été trouvées dans l'immense archipel de l'Inde; et l'on assure qu'une autre encore a été aperçue dans la Guiane. La taille de cette dernière ne surpas- serait guère celle du Pigeon. Ces Oi- seaux , concentrés dans les forêts les plus épaisses , ne paraissent qu'acci- dentellement vers. leurs lisières; ils font remarquer une défiance et une férocité qui contrastent avec la con- fiance et la douceur que témoignent nos Coqs domestiques, et qui, jus- qu'ici , ont empêché que l'on pût re- cueillir des faits bien exacts sur leurs mœurs, leurs habitudes, et particu-r COQ lièrcnicnt sur tout ce qui concerne leur reproduction. Nous jiourrions en rcvanclie nous élcndre longuement sur les faits que l'éducation du Coq reproduit chaque jour sous nos yeux ; mais comment se décider , dans un ouvrage où la place est précieuse , à entretenir le lecteur de choses qui ne peuvent lui être étrangères'/ Com- ment tenter une esquisse après l'ini- jnitable peinture que nous a laissée l'écrivain, qu'avec raison l'on a sur- nommé le Pline français ? Nous ne ra- mènerons donc point l'attention de nos lecteurs sur la noblesse et la gra- vité de la démarche du Coq , sur la fierté et le courage de cetOiscau, qui, se développant et reprenant l'ascen- dant naturel dans des combats corps à corps , procurent souvent à l'Hom- me qui se pique de raison un amu- sement barbare ; sur sa vigilance , sur sa galanterie , sa tendiesse , ses pré- venances , ses soins envers des com- pagnes que, malgré leur multiplicité, il sait rendre toutes heureuses et fé- condes; sur la jalousie qui l'enflamme contre toute sorte de rivaux, particu- lièrement contre ceux de sa propre race ; sur son utilité par les ressour- ces qu'il offre , dans tous les âges , comme aliment sain , léger et délicat, etc. Nous ne pouvons néanmoins nous dispenser, avant d'en venir aux détails spécifiques , de jeter un coup-d'œil sur cet Oiseau dans la basse-cour dont il est l'hôte le plus précieux. Le nombre des races élevées en do- mesticité est assez grand ; les ifties le sont par pure curiosité, d'autres dans des vues de croisement avantageux ; la plupart pour leur utilité réelle, et parmi ces dernières , on paraît s'ê- tre arrêté à celle qui a généralement reçu le surnom de Coq et Poule do- mestiques. On choisit un Coq dont la taille ne soit ni trop élancée , ni trop basse; d'une allure noble et leste; d'une voix bien sonore; la poitrine large, les membres forts et nerveux, l'encolure épaisse. A l'âge de trois à quatre mois, il est en état de fécon- der les Poules qu'on lui donne , et dont on augmente progressivement le COQ 4j.^ nombre jusqu'à quinze et dix-huit , qui est jugé le plus favorable pour conserver la vigueur et la santé du sul- tan , et pour éloigner du sérail la ja- lousie et la discorde. Les Poules, d'a- près l'observation , doivent être d une taille moyenne, d'une constitution robuste , d'un caractère à la fois vif et tranquille, gai, quoique enclin au silence ; on les préfère surtout avec la tête grosse, les yeux très-anlinés, la crête flottante et la couleur du plu- mage noire ou Ibrt sombre. Quoique assurées d'une nourriture abondante, les Poules , conduites par le Coq, sont constamment occupées à gratter la terre, à l'ouiller le fumier pour y cher- cher des alimens moins bons, sans doute , que le grain ou la pâtée qu'on leur distribue , mais enfin qu'elles re- cherchent avec un goût particulier : or , il faut être attentif à leur procu- rer ce moyen de jouissance , qui , en définitive , ne laisse pas d'être avanta- geux, et quiquelquefois suffit à l'exis- tence de ces Oiseaux. Dans cet état social, la Poule ne construit point de nid , et le Coq , non-seulement ne s'occupe pas de ces soins, mais ne songe pas même à les rappeler à la Poule : un enfoncement pratiqué négli- gemment dans la terre , dans le sable ou la poussière , et ordinairement dé- robé à tous les regards, reçoit, chaque jour, l'œuf que la Poule y dépose, et qu'elle finit par couver lorsque le nombre s'en est accumulé jusqu'à un certain point. Pour éviter ces incu- bations furtives , qui pourraient se faire à contre - temps et contre la volonté du fermier , celui-ci a soin de construire, à proximité de l'habi- tation , un appartement peu élevé, et disposé de manière que les Poules puissent y pondre tranquillement et commodément , et s'y retirer tous les soirs avec le Coq. La ponte est con- tinue ; elle n'a d'interi'uption que pendant le temps de la mue qui , pour cet Oiseau, est vraisemblable- ment une époque périodique de ma- ladie. Cette mue a lieu ordinairement vers la fin de la belle saison ou pen- dant l'hiver. La Poule , aussitôt après 424 COQ la ponte, décèle sa délivrance par des accous joyeux; ces chants de plaisir avertissent son propriétaire qui bien- tôt court recueillir le tribut journa- lier. Lorsque la saison favorable , les besoins du lermier ou la disposi- tion de la Poule , qui s'annonce par un gloussement , déterminent l'in- cubation , on accumule sous la cou- veuse des œufs bien cboisis, fécondés, dont le nombre puisse être facilement contenu sous l'aile de la Poule , dont )n soigne particulièrement la nourri- ure pendant celte opération qui dure jnviron vingt jours. Les petits sont nommés Poussins ; Is mangent seuls en naissant; ordi- lairement on dispose autour d'eux les miettes de pain trempé , qu'ils ligèrent plus aisément que tout autre (liment. La mère, autant qu'elle le peut, tient rassemblée sous son aile protectrice sa jeune couvée , tou- fouis disposée à prendre l'essor et à jouir d'une entière liberté; on ne sau- rait voir sans attendrissement l'amour attentif de ces jnères passionnées qui, tour à tour, grondent et caressent leurs petits , leur montrent la nourri- ture dont , souvent , elles se privent avec le dévouement le plus absolu. Après trois ou quatre ans , le Coq est susceptible de s'énerver , de per- dre sa vigueur • il convient alors de le remplacer; les Poules peuvent don- ner pendant cinq ou six ans; mais passé ce temps , il est également avan- tageux de pourvoir à leur renouvelle- ipent. Linné et beaucoup d'autres métho- distes ont confondu dans un seul gen- re, les Coqs et les Faisans. A la des- cription du petit nombre d'espèces jusqu'ici connues, nous avons cru devoir ajouter lénumération des ra- ces ou variétés de Coqs mentionnées dans les principaux ouvrages d'orni- thologie et d'économie rurale. Les croisemens multipliés qu'ont éprou- vés ces races , et les dégradations in- finies qui en sont résultées, rendent cette énumération assez conjecturale. Coq d'Adhia , Coq aduiaïiqie. Race de i)elilo taille, vantée par les COQ anciens, et que l'on élevait particu-» lièrement aux environs de l antique Adria en Italie. Coq Agat£. Variété dont les teintes du plumage ont de la i-essemblancc avec les couleurs qu'offrent certains Quartz-Agates. Coq Alas, Galliisfurcatus ,Temm. Plumes delà nuque et du cou brunes à la base , d'un bleu irisé en violet vers le milieu , et d'un vert doré mêlé de noir à Textrémlté ; plumes du dos brunes à la base, puis d'un noir doré, bordé de jaune terne; tectrices alai- res semblables aux plumes dorsales , mais bordées de roux vif; rémiges d'im brun noirâtre; rectrices d'un vertdoré; crête entière, non dentelée; un seul appendice membraneux sous le bec, l'une etl'autred'un beau rouge violet ainsi que les autres parties nues de la tête ; iris , bec et pieds jaune?; éperon très-aigu. Taille, deux pieds; celle de la Poule est de quatorze pou- ces ; elle n'a en outre ni crête ni mem- brane sur la gorge; la peau nue qui entoure l'œil estd'un jaune rougeâtrc; le sommet de la tête et le cou sont d'un gris brun ; les pai'ties supérieu- res d'un vert noirâtre doré , rayées et frangées de gris bruu ; la gorge blanche , duveteuse ; les parties infé- rieures d'un cendré brunâtre ; les rec- trices brunes, bordées de roussâtre, De Java oii il est nommé Ayam-Alas (Coq des bois ) par les Indiens. Coq d'Alexandrie . Variété du Coq domestique. Co(j, ARDOISÉ. Variété du Coq do- mestique; elle est huppée; la couleur dominante de son plumage est le gris bleuâtre. Coq argenté. La variété précé- dente ornée de taches régulières d'un blanc pur. Coq Ayamalas. V. Coq Alas. Coq de Bahia. Variété du Coq do- mestique, dont la taille est très-éle- vée; dans son jeune âge , il reste du- veteux beaucoup plus long-temps que les autres variétés. Coq de Ban^iva , Gallus Bank I va , ïemm. Plumes de la nuque, du cou, du dos , et tectrices alaires ( à l'excep- COQ tion des grandes qui sont noires iri- sées) d'un hrun nianon pourpre; tec- trices caudales longues, pendantes, d'un jaune rougcâlrc éclatant; rémi- ges noires , Ijordécs de roux; parties inférieures ctrectrices d'un noir irisé; croie, appendices membraneux et parties nues d'un rouge assez vif; bec et pieds gris: iris jaune. Taille, dix à onze pouces , la queue étant relevée. De Java, Coq dk BANT.v^r , rhaslanus pusil- lus, La th. Paraît être une variété de l'espèce précédente , du moins il lui ressemble parla taille et les couleurs; il a en outre les pieds garnis , au côté extérieur, déplumes assez longues qui descendent jusque sui' les doigts. Cette espèce se dislingue , dans nos basse-cours , par son courage et son audace. Coq blanc a iiurrE noike. Varié- té du Coq huppé. Coq de Bres.se. Variété du Coq domestique. Coq de Camboche. Race très-mé- diocre , dont les pâtes sont fort cour- tes et les ailes pendantes; ce qui oc- casione un sautillement presque con- tinuel dans la marche de ces Oiseaux. Coq de Caux , Phasianus Pataui- jius , Lath. Variété du Coq domesti- que , qui le surpasse en taille pres- que du double. Coq Chamois. Variété duCoq hup- pé; elle est d'un jaune tirant sur le fauve. Coq de Cholcidie. Variété an- ciennement très-rechercliée du Coq domestique. Coq a cinq doigts , Phasianus pcntadactjlus , Lath. Variété du Coq domestique; elle a cinq doigts : trois en devant et deux en arrière. Cette monstruosité s'est transmise de géné- ration en génération. Coq commun. P^. Coq domesti- que. Coq couleur de feu. Variété du Coq huppé. Coq ou Faisan couleur de feu. P^. Coq ignicolor. Coq a culotte de velours. Va- liétë du Coq domestique; elle a le COQ 4a5 ventre et les cuisses d'un beau noir velouté , la poitrine tachetée de la même teinte, une touffe de plumes noiies sous la crête , et un cercle de plumes blanches autour des yeux ; le bec est très-pointu et les jjieds sont grisâtres. Coq demi -Coq d'Înde. Race ja- vane assez élevée. Coq domestique , Gallus domesli- cus , lîriss. Cette espèce , dont les couleurs du plumage ont extrême- ment varié , se distingue des autres principalement par la crête d'un rouge vif, charnue , festonnée et souvent disposée en couronne , qui orne sa tête, et par les deux appendi- ces membraneux , de même nature , qui pendent de chaque côté de la mandibule inférieure; sa queue est composée de quatorze reclrices rele- vées en deux plans verticaux et dont les deux intermédiaires, plus longues et fortement arquées , retombent en panache flottant ; tarses armés d'er- gots longs et fortement acérés. La Poule , beaucoup plus petite que le Coq , n'a point , comme lui , le cou et l'extrémité du dos couverts de plu- mes longues et étroites. Coq doré. Coq huppé dont la cou- leur dominante du plumage est le jaune doré fortement lustré. Coq a duvet du Japon , Phasianus lanatus , 'Lath. Plumage entièrement blanc, composé de barbules inadhë- rentes entre elles , ce qui donne aux plumes une apparence de duvet ; crête , joues et parties nues de la gorge d'un rouge vif tirant sur le pourpré ; bec et pieds d'un gris bleuâtre foncé : les derniers sont ro- bustes et couverts de plumes extérieu- rement jusqu'à l'origine des doigts. Longueur, vingt-huit pouces. La Pou- le est plus petite, et la couleur de son, plumage tire sur le gris. Coq a écaille de Poisson. Va- riété du Coq huppé , dont les taches blanches, maillées, ressemblent à des écailles. Coq de La Flèche. V. Coq de Caux. Coq VRisÉ, Phasianus crispus , 426 COQ Lath. Cette espèce ou variété , que l'on assure être originaire des parties méridionales de l'Asie, est remarqua- ble par la singulière disposition de ses plumes qui sont retournées et ont lin aspect frisé. Ses couleurs sont aus- si variées que celles du Coq domesti- que, et sa femelle est delà taille de la Poule ordinaire. Il est très -sensible au froid, ce qui est cause sans doute de sa rareté dans les pays du Nord. Coq. DE Gates. ^. Coq Sonnerat. Coq de Hambourg. V. Coq a cu- lotte DE VELOURS. Coq hermine. Coq huppé blanc avec quelques taches noires. Coq huppé , Fhasiamts ciistatus , Lath. Diffère du Coq domestique eu ce que la crête , extrêmement petite , est environnée et cachée par une touffe de plumes ordinairement assez longues et étroites , retombant en pa- nache sur le bec. Ce Coq est souvent privé des caroncules membraneuses de la mandibule inférieure. La Poule, assez semblable à son Coq , est plus petite ; elle n'a point de longues plu- mes étroites sur le cou. Les couleurs de cette race , dont l'origine n'est pas bien connue , varient considérable- ment ; en général, on préfère le noir avec la huppe blanche , ou le blanc avec la huppe noire. Coq huppé d'Angleterre. Variété à huppe très-petite et à jambes fort élevées. Coq huppé tout blanc Aldrovan- de, qui a figuré cette variété, lui don- ne une huppe conique et pointue. Coq ignicolor, JPhasianus ignitus, Lath. Parties supérieures d'un noir irisé, ainsi que la poitrine et le ventre; tectrices alaires noires avec une large zone d'un vert doré à leur extrémité; croupion garni de plumes larges, d'un rouge orangé , irisé en pourpre et en violet ; lectrices intermédiaires lon- gues , d'un roux clair ; flancs variés de rouge oi'angé brillant ; huppe de la couleur du dos, formée d'un gros bouquet de plumes droites à barbules décomposées , en éventail ; une mem- brane d'un rouge violet sur la joue, se terminant en pointe à l'angle du COQ bec. Longueur, vingt-quatre pouces. La femelle est moins grande d'un sixième; elle n'a point de membrane saillante aux joues , et diffère du Coq par la huppe et les couleurs qui sont d'un brun marron varié de brun clair et de noirâtre. De Sumatra. Coq d'Italie. /'. Coq de Caux. Coq de l'isthme ueDarîen. Race de petite taille, dont la queue , dit-on , est droite et fort épaisse ; elle a au pied une manchette de plumes. Coq I a g o , Gallus giganteiis , Temm. Espèce encore trop peu con- nue pour pouvoir en donner la des- cription ; tout ce que l'on sait de plus positif, c'est que sa taille surpasse celle de toutes les autres espèces. De Sumatra. Coq de Java. Race fort grande , très-élevée sur ses jambes , dépourvue de crête et de huppe , avec la queue longue et pointue. Coq Javan. /^. Coq Bankiva. Coq laineux. /^. Coq a duvet DU Japon. Coq de Lombardie. P". Coq de Caux. Coq Macartney , Gallus Macart- nyi , Temm. /^. Coq ignicolor. Coq de Madagascar. Race de très- petite taille encore peu connue. Coq du Mans. J^. Coq de Caux. Coq de Médie. Race de grande et forte taille , très-recherchée des an- ciens,mais qui est maintenant oubliée. CçQ. DE Melon, f . Coq de Médie. Coq de Mozambique , Gallus Mo- no , Temm. Plumage entièrement noir, ainsi que la peau et le périoste ; crête dentelée d'un violet noirâtre, ainsi que les appendices membraneux de la mandibule inférieure; bec et pieds d'un bleu noirâtre. De l'Inde, d'où l'on prétend qu'il a été trans- porté dans l'Amérique méridionale. Coq nain d'Angleterre. Race très-petite , de la grosseur d'un fort Pigeon; sa couleur, originairement blanche , s'altère par les croisemens. Coq nain de la Chine. Race en- core plus petite que la précédente, et bigarrée de diverses couleurs. Coq nain de Java, ^kasianus Pu- COQ m'dio , Lath. Race très-petite et dont les pieds sont cxlrèinenient courts. Elle a beaucoup de ressemblance avec le Coq nain d'Angleterre. Le Coq nain de Franck paraît être la même race qui aurait acquis un peu plus de force. Coq nain pattu. De la taille d'un Pigeon ordinaire ; plumage blanc ou blanc varié de jaune doré. Coq nain pattu n'ANOLETr.nRE. Paraît être la race prcccdentcquiau- rait acquis une double ci^te. Coq nègue. P'. Coq de Mozambi- que. Coq noir a huppe blanche. F". Coq uuppé. Coq de Padoue. /^. Coq de Caux. Coq PATTU D'ANGLETEKRE,P/ia5m- nus plumlpcs. Race de inoyeune tail- le , non huppée , avec les pieds eni- plumés. Coq PATTU DE France. Race un peu moins forte que la précédente et qui en diflëre encore en ce que souvent les doigts sont, ainsi que les pieds , cou- verts de plumes. Coq PATTU DE SiAM. Moins grand que le Coq domestique; entièrement blanc; pieds emplumés. Coq DE PÉGU. V. Coq de Caux. Coq de Perse. Race qui , d'après ce qu'en dit Chardin , a beaucoup de rapports avec le Coq de Caux. Coq Périnet. J^. Coq ardoisé. Coq (petit) de Pégu. On assure qu'il n'est pas plus gros qu'une Tour- terelle. Coq des Philippines. Paraît être la race du Coq huppé d'Angleterre. Coq Pierre . Variété du Coq hup- pé , dont le lond du plumage est blanc bigarré de diverses teintes. Coq porte-soie. P^. Coq a duvet du Japon. Coq de Pviiodes. Race très-grande que l'on a négligée à cause de son peu d'utilité dans les basse-cours. Coq sans croupion. F". Coq Wal- LIKIKITI. Coq sans plumes. Race douteuse qui paraît n'être autre que le Coq do- mestique auquel on arrache les plu- ;nes. COQ 437 Coq sans queue , Phasianus ecau- datiis , Lath. F. Coq Wallikikiti. Coq DE Sansevarre. Race persa- ne qui , au rapport de Tavernier, est d'une taille gigantesque. Coq a six doigts. Monstruosité dans la race du Coq domestique. Coq SoNNERAT, Galliis Sunaerati , Vieill. Tête et cou garnis de longues plumes étroites, aplaties, à barbes désunies et soyeuses , terminées par une espèce de palette ovalaire, d'un gris de perle luisant, bordée de rous- sàtre ; plumes du dos longues, étroi- tes , rayées de blanc et de noir ; rémi- ges variées de roux et de blanchâtre , rayées de noir et de blanc ; tectrices caudales longues, flottantes, d'un violet noirâtre, irisé; quatorze rec- trices relevées en deux plans verti- caux , les deux intermédiaires lon- gues et arquées ; poitrine d'un roux luisant; parties inférieures garnies d'un duvet noir et blanc; tête ornée d'une crête d'un rouge vif , aplatie sur les côtés et découpée; joues , cô- tés et dessous de la gorge nus, ainsi qu'une ligne longitudinale sur le som- met de la tête ; une tache de très -pe- tites plumes grises entre la crête et l'œil ; bec et pieds noirâtres ; ergots coniques , allongés et pointus. Lon- gueur totale , ving-huit pouces. La Poule est plus petite et diffère peu de la Poule domestique. De l'Inde. Coq de Tanagra. Race ancienne sur l'existence de laquelle l'opinion n'est pas bien fixée. Coq TOUT noir. Variété qui paraît identique avec le Coq de Mozambique. Coq de Turquîe. Variété du Coq domestique , remarquable par la beauté de son plumage oii s'étendent des nuances d'or ou d'argent sur un fond ordinairement blanchâtre ; ailes noires ; queue verte et noire ; pieds bleuâtres; la tête quelquefois ornée d'une huppe. Coq veuf. Variété du Coq huppé; des petites taches blanches sur un fond noirâtre. Coq villageois. P'. Coq domes- tique. Coq Wallikikiti , Gallirs ccati- 4'i8 COQ fiaius, Temin. Plumes des parties su- périeures d'un roux orangé; celles de la nuque noires , bordées de jau- ne, longues, effilées, à barbules dé- composées ; rémiges d'un brun mat; tectrices alaires intermédiaires noires, irisées en violet; plumes du bas du dos longues , effilées, arquées, d'un brun violet irisé; celles des parties inférieures brunes , bordées de jau- ne orangé ; bas de la gorge noir, à reflets violets et pourprés ; crête en- tière d'un rougê brillant, ainsi que les deux appendices de la mandibule inférieure; joues, oreilles et partie de la gorge nues ; point de queue ni même de croupion; bec et pieds d'un gris brun 5 éperons robustes et tiès- aigus. Longueur, quinze pouces. Cet- te espèce , à laquelle on avait donné , lorsqu'elle élaitmoinsconnue, la Per- se et successivement l'Amérique sep- tentrionale pour patrie, est originai- re de Ceylan oii le nom de Walliki- liiti peut se traduire par celui de Coq sauvage; elle y construit son nid à peu près comme le font les Perdrix , il est composé d'herbes amoncelées sans ordre. On a étendu le nom de Coq à beau- coup d'Oiseaux qui n'ont avec le genre dontil vient d'êtrequestionquepeuou point de rapports. Ainsi l'on a appelé : Goqd'Amériqxje (Frish) , le Hoc- co. P^. ce mot. Coq de bois, à la Guidne , le Coq de roche, Pipra rupicola, L. T^. Ru- ÎPicoLE. On donne encore le même nom auTe/rao Urogallus , L., et à la Huppe , Upupa Epops , L. Coq des bois d'Amérique , le Tétras Cupidon , Tetrao Ciipido , Lath. , et la Gelinotte à fraise, Tetrao umbellatus, L. Coq de bois d'Ecosse (Gesner) , le Tétras rouge , Tetrao Scotlcus, Lath. Coq de bouleau , le Tétras Birk- han, Tetrao Tetrix. Coq Bruant , le Tétras Auerhan , Tetrao Urogallus, L. K. Tétras. Coq de bruyère brun et tache- té (Ellis), la Gelinotte tachetée, Tetrao çanadensis, L. COQ Coq de bruyère a fraise (Buf- fon) , le Tetrao umbellatus , L. Coq de bruyère ( grand ) , le Té- tras Auerhan, Tetrao Urogallus. Coq de bruyère a longue quede DE LA baie d'Hupson , la Gelinotte à longue queue, Tetrao phasianellus. Coq de bruyère noir et mar- queté (Edwards), la Gelinotte ta- chetée , Tetrao canaâensis. V. Té- tras. Coq de bruyère (petit) a deux filets a la queuEj le Ganga Cata , Tetrao Alchata, L. V. Ganga. Coq de bruyère piqueté , le Tétras des Saules, Tetrao alhus. Coq de bruyètie a queue four- chue , le Tétras Birkhan , Tetrao Te- trix, L. V. TÉTRAS. Coq de Curaçao , le Hocco de Curaçao , Crax globicera , L. y . Hocco. Coq d'été, la Huppe, Upupa Epops, L. F'. Huppe. * Coq Dido , d'après Gaimard , la grande Pie- Grièche de Levaillant ( Lanius corvinus , Shaw ) à Timor , dans les Moluques. Coq d'Inde , le Dindon , Meleagris Gallopapo, L. F^. Dindon. Coq indien, le Hocco de Guiane , Crax Jlector, L, V. Hocco. Coq de Limoges, le Tétras Auer- han , Tetrao Urogallus, L. Coq de marais, la Gelinotte, Te- trao Bonasia , L. J^. Tétras. Coq de mer , le Canard à longue queue, Anas acuta , L. P'. Canard. Coq DE montagne, le Tétras Auerhan , Tetrao Urogallus, L. P^. TÉTRAS. On donne encore ce nom , au cap de Bonne-Espérance , à di verses espèces d'Aigles. Coq noir ( Gesner ) , le Tétras Rakkelhan , Tetrao médius , Meyer. /^. TÉTRAS. Coq PUANT, la Huppe, Upupa Epops, li. V. Huppe. Coq de roche , le Rupicole , Pi- pra rupicola , L., BufF., pi. eul. 89. V- Rupicole. Coq SAUVAGE , le Tétras à queue fourchue, Tetrao Tetrix, L. V. Té- tras. (DB..Z.) COQ Selon Marsden , les Malais ddsi- gnenl les Coqs sous le nom générique A' Ayam : Âyam Manda esl le Poulcl; Jyam Alas , le Coq sauvage ; Jyam Bankeiva , une race de métis ; j^yam Bawogo , une Poule des bois ; yfyam Ham, une Verdrix, clc. (b.) COQ. POIS. Nom vulgaire du Zeus Gatlus. V. G AL. (B.) COQ. MOLL. ross. L'un des noms vulgaires des Térébratules qu'on nomme aussi Poule et Poulette, (b.) * COQ DE MER. crust. V. Ca- I-APPE. * COQ DORÉ. POIS. Syn. du Zcus F orner , L., au Brésil. V. Vomer. (B.) COQ DES JARDINS, HERBE AU COQ ou MENTHE COQ. bot. PHAN. Noms vulgaires du Tanacetutn Balsamita , L. , ou Balsamita sttnve- olens , Desf.' F". Tanaisie et Bal- SAMITE. (b.) COQU. OIS. Syn. vulgaire et an- cien du Coucou , Cucu/us Canorus , L. F . Coucou. (DR..Z.) C0(^U,A!IJN. MAM. Nom vulgaire du Sciuajt'kfl>'iegatus , L. F. Ecu- reuil. ** (b.) * COQUANT. OIS. Syn. vulgaire de la ^lavoiiHte,Rallus Porzana, L. F. GaLLINULE. (DR..Z.) * COQDANTOTOTL. ois. F. Ca- QUANTOTOTL. COQUAR. OIS. Nom donné au métis provenant du croisement du Faisan avec la Poule de basse-cour. (DR..Z.) * COQUAR. BOT. PHAN. On donne ce nom , dans le midi de la France, à une variété très-double de la Rose de Provins. (u.) COQUE, ois. F. OEuF. COQUE. INS. P'. Cocon. COQUE. Cocca. bot. phan. On désigne communément sons ce nom chacune des parties d'un péricarpe sec, plus ou moins sphcroïdal et pré- sentant à son contour des bosses ou côtes bien manifestes , et ordinaire- ment en nombre déterminé , séparées COQ 429 f>ar autant d'enfoncemens ou de sil- ons longitudinaux , et se détachant les unes des autres par la séparation de leurs cloisons en deux lames. De- là les noms de fruits Bicoque, Trico- que , etc. Cependant Gaertner a don- né à ce mot une autre signification, en l'appliquant au fi uit lui-même qui se compose ainsi de plusieurs parties séparables les unes des autres. Voici la manière dont il le définit : fruit plu- riloculaire, oligosperrae, muni d'u- ne columelle centrale, s'ouvrant or- dinairement par les cloisons en autant de logesdistinctes et renfermant exac- tement une ou deux graines renvei-- sées. La paroi interne de ces loges est cartilagineuse ou même osseuse, et se rompt ordinairement avec élasticité en se dépouillant plus ou moins com- plètement de la partie extérieure du fruit. La vaste famille des Euphorbiacées nous offre des exemples nombreux de Coques. C'est à cette espèce de fruit que, dans sa nomenclature carpolo- gique,le professeur Richard donne le nom d'Elatérie , Etateriurn , nom qui nous paraît devoir être préféré à cause des acceptions diverses données au mot Coque. F. Elatérie. (a. r.) COQUECULE. bot. phan. Pour Cocculus. f^. ce mot. (b.) COQUE DU LEVANT ou CO- QUES DU LEVANT, bot. phan. Frnhsdu Menispermum Cocculus. F. Cocculus. (b.) COQUELICOT, bot. phan. Espèce fort commune du genre Pavot. F. ce mot. (b.) COQUELOURDE. bot. phan. Nom vulgaire appliqué au JS'arcissus Pseu- do-Narcissus , à V Anémone coronaria ainsi qu'au Pulsalilla, mais plus ^Sly- ûculicremenlkVJgrostema coronaria. F". Agrostème. Cb.) COQUELUCHE, ois. ( Montbeil- lard.) Syn. du mâle de l'Ortolan desi Roseaux, Emberiza Schœniclus . L. F. Bruant. (nR..z.) COQUELUCHIOLE. Comucopiœ. BOT. PHAN. C'est un genre de Plantes- 43o COQ de la famille des Graminées , qui ne comprend aujourd'hui qu'une seule espèce , le Coniucopiœ cuculLatum , L. , Beauv., Agr. t. 4, fig. 3, 4, Lamk., Illust. t. 4o. Originaire d'O- rient , cette petite Plante est annuelle. Ses chaumes sont vameux et de six à huit pouces de hauteur , portant des feuilles dont la gaîue est renflée et comme vésiculeuse. De la gaîne des feuilles supérieures , qui sont courtes , naissent plusieurs pédoncules iné- gaux , recourbés . snnples et termi- nés chacun par un involucre infundi- buliforme, crénelé à son bord et strié lougitudinalement. Dans l'inté- rieur de chaque involucre , on trouve un assez grand nombre de fleurs her- maphrodites , pressées les unes contre les autres et formant un capitule ovoïde, allongé , qui dépasse un peu l'involucre dans sa partie supérieure. Chaque fleur offre rorganisation sui- vante : la lépicène est composée de deux valves carénées , égales , ob- tuses , muliques , soudées l'une à l'au- tre par leur partie inférieure , quel- quefois même jusqu'au milieu de leur hauteur. La glume est formée d'une seule paillette de la même hauteur et quelquefois plus longue que la glumc , bifi':le et obtuse à son sommet, re- courbée autour des organes sexuels qu'elle recouvre entièrement. Les éta- mines sont au nombre de trois. Leurs filets sont capillaires et leurs anthères bifiJes aux deux extrémités. L'o- vaire est ovoïde, allongé , surmonté d'un style court et glabre qui se ter- mine par deux stigmates capillaires et velus. Quelquefois il n'y a qu'un seul stigmate. La glumelle n'existe pas. Le fruit est recouvert par les écailles florales. Ce genre fait partie delà section des Agrostidées. Il est très-voisin de VA- lopecurus dont il ditfère par son invo- lucre , par son style simple et ses écailles florales toutes mutiques , c'est-à-dire dépourvues d'arête. Plu- sieurs espèces qui y avaient été pla- cées ont été portées dans d'autres genres. Ainsi le Comucopice atopecu- ivideSy L., est l'Jlopccu/us utiicula- COQ tus de Schi-ader. Le Corrwcopiœ al- tissimum de Walther est YJgroslis dispar de Michaux; les Cornucopiœ hjemale et perennans Ae^^ aXÛxev font partie du genre Trichodium de Ri- chard, (a. R.) COQUELUCHON DE MOINE. MOLL,. Nom vulgaire d'une espèce du genre Arche. T^- ce mot. COQUEMELLE. bot. crypt. [Champignons.) On donne ce nom ou celui de Cocounielle dans beaucoup de provinces , et particulièrement dans l'ouest de la France , à VJga- ticus procerus (Agaricus colubrinus , Bull. , t. 78). Celte espèce , très-facile à reconnaître à son chapeau en large parasol légèrement convexe , d'une couleur un peu bistrée, couvert de taches d'un brun plus foncé , a son pédicule creux , renflé en un gros tubercule à la base , moucheté de brun , et qui porte vers sa partie su- périeure un collier ou anneau libre ; a la chair sèche , odorante , et est très-bonne à manger; elle, a un goût beaucoup plus délicat quelfCbampi- gnon de couche, et elle è»-jtrès-esti- mée dans les provinces oii elle croît abondamment. Elle est connue dans quelques-unes sous le nom de Gri- sette. Il paraît qu'on donne , dans le mi- di de la France , le même nom de Co- quemelle ou Coucoumelle à l'Oronge blanche (^^a/vc«sot'oif/e«5,DeCand., FI. F., n. 562, A). Cette espèce est aussi très-eslimée. ^.Oronge, (ad. b.) COQUEMOLLIER. bot. piiax. Nom vulgaire adopté par quelques botanistes comme la désignation fi'an- caise du genre Théophrastée. /^. ce mot. (b.) COQUERELLE. bot. phan\ La Noisette dans ses enveloppes avant son entière maturité. On a aussi don- né ce nom à l'Alkekenge. K. Pîiysa- LIDE. (b.) COQUERET. BOT. t-hax. Vieux nom français de l'Alkekenge , P/iysa- lis Jlkekengiy donné par quelques bo- COQ tanistcs modernes ])Our celui (lu genre Physaîidc. V. ce mot. (b.) COQUESIGRUt:. BOT. piian. Mê- me chose que Coccigrue. V. ce mot. (B.) COQUETON. BOT. PIIAN. Vieux nom du Narcisse. (b.) COQUETTE. POIS. Nom vulgaire du Bride , espèce du genre Chœtodon aux Antilles. (b.) COQUETTE. INS. Nom vulgaire du Cossus de l'Hippocastane. T^. Co.s- sus. (b.) CQQUETTE. bot. piian. L'un des noms vulgaires du Cyclame d'Europe et une variété de la Laitue cultivée. (B.) COQUILLADE. ois. (Buffon.^ Syu. du CocUevis , Alauda cristata , L. F". .;\X0U£TTE. (nR..z.) COQUILLADE. pois. Espèce du genre Blennie. /". ce mot. (b.) COQUILLAGE, moll. C'est ainsi que les écrivains du siècle dernier désignaient les Mollusques à co- quilles. Cette expression n'est pres- que plus en usage ; elle est d'ailleurs plus particulièrement le nom de l'A- nimal queccluide la Coquille. (d..h.) COQUILLE. MOLL. On entend par ce mot un corps testacé calcaire, le plus souvent extérieur , quelquefois intérieur, c'est -à -dire développé dans l'épaisseur de la peau d'un Animal mollusque , mais , dans tous les cas, destiné à protéger l'Ani- mal ou certaines de ses parties contre les chocs extérieurs. Plusieurs Ani- maux, autres que les Mollusques, sont pourvus de tels protecteurs. Tels sont les Echiuides ou Oursins , quel- ques Annelidcs , les Crustacés; mais on ne peut confondre tous ces corps avec les véritables Coquilles. On dis- tinguera les Oursins des Coquilles par leur porosité et leur cassure po- lygone, régulière , ce qui n'arrive ja- mais dans la Coquille dont la cassure est nette , quelquefois écailleusc ; on reconnaît les te.sts des Annelidcs, en ce qu'ils sont tubuleux, arqués ou ir- réffulièrement contournés sur eux- COQ 43 1 mêmes , et ne renferment jamais de pièces accessoires comparables à des valves de Conchifèrcs. Jl est très-fa- cile d'apercevoir les dillerences qui existent entre une véritable Coquille et le test d'un Crustacé : l'une est ar- ticulée à charnière dans deux de ses principales parties ; lautrc, au con- traire , présente un grand nombre d'articulations pour les mouvemens Eartiels des appendices ou des mem- res. Pour faciliter l'étude de la glossologie, nous diviserons cet arti- cle en trois parties : la première s'oc- cupera des Coquilles des Cirrhipèdés, ou de la plupart des Multivalves des anciens; la seconde, des Coquilles des Conchifèrcs ou Bivalves ; et la troisième , de celles des Mollusques proprement dits ou Univalves. Des Coquilles muUh-alves. Les anciens , sous cette dénomina- tion , rangeaient une multitude de corps difiérens : les Oursins , les Tuyaux marins , les Pouce-Pieds , les Pholadcs, les Tarets, etc. Aujourd'hui, que Ion a remis chaque chose à une place plus conveuable, on ne peut plus entendre par Multivalves que les Co- quilles des Cirrhipèdés, dont les par- ties ne sont point articulées en char- nière, mai? simplement soudées entre elles ou réunies par la peau elle-même où elles se sont développées. Nous ren- voyons , pour beaucoup de détails, aux articles Cirrhipèdés , Balane, Anatife, et. nous ajoutons seulement que l'on nomme sériales , dans les Cirrhipèdés pédoncules, des pièces dorsales symétriques , c'est-à-dire , qui , étant divisées par une ligne mé- diane , présentent deux parties par- faitement semblables , et latérales , celles qui forment , par leur plus ou moins grand nombre et par leur étendue variable , les parties la- térales du test. Toutes ces piècos sont réunies au moyen du manteau ou de la peau dans laquelle elles se sont formées ; elles sont symétriques par paires, et ne sont point articulées; quelquefois elles reposent les unes sur les autres par des biseaux réci- 43 j COQ proques. Dans les Cirrhipèdcs sessiles ou hxés , toutes les pièces, le plus souvent soudées entre elles , viennent se grouper autour d'une cavité cen- trale occupée par l'Animal. Celte ca- vité est quelquefois ouverte inférieu- rement, mais elle est toujours close supérieurement par deux ou quatre petites pièces mobiles dont l'ensem- ble se nomme opercule. Des Coquilles biualues. Les Coquilles bivalves, ou formées rie deux parties principales articulées à charnière, peuvent être considé- rées de plusieurs manières ; mais avant tout, il est nécessaire de conve- nir dans quelle position nous les pla- cerons , pour qu'il n'y ait point d'é- quivoque dans la position relative des parties. Si nous suivons ce que nous enseigne Linné , nous poserons la Coquille bivalve sur les crochets , de manière que le ligament se trouve en face de l'observateur. La valve droite estconséquemment à la droite, et la gauche à la gauche de celui qui observe la Coquille. Cette position , qui est aibitraire , n'a pas été admise par tous les couch^liologues. Biu- guièie , au lieu de placer le ligament devant l'observateur, le met à l'op- posé, ce qui retourne la Coquille sur elle-même et sur le même plan ; alors la valve qui, dans la manière de Linné, était à droite, est à gauche dans celle de Bruguière , et récipro- quement. Une autre méthode a été proposée par Blainville dans le Dic- tionnaire des Sciences naturelles ; il prétend que la manière la plus conve- nable est celle qui consiste à mettre la Coquille dans la position qu'elle a sur l'Animal , lorsqu'il marche devant l'observateur , c'est-à-dire placer la Coquille sur son bord tranchant , les crochets en arrière, le ligament en haut et en avant, ce qui fait que les valves restent réellement dans les mêmes rapports avec l'observateur, ius ou moins saillans, comme dans e Cône Damier; enjormede /eVe, lors- que tous les tours réunis offrent un renflement remarquable, comme dans le Roclier Scorpion. Presque tout ce que no .s avons dit sur la Coquille considérée d'une manière générale, et surtout ce qui a rapport aux accidens extérieurs , peut s'appliquer à la spire prise aussi en général; nous ne répé- terons pas ici des définitions de mois qui ont la même signification , et qu'il est si facile, d'ailleurs , d'appli- quer parfaitement à i objet qui nous occupe; il nous suffira de les indiquer: ainsi la spire, comme la Coquille, peut être ovale, oblongue , discoïde, coni- que , pyramidale , aplatie, cjlindra- cée , tiirriculèe , turbinée , enroulée, bombée , bossue, tubuleuse, anguleuse, carénée, droite, noueuse. Gn entend par lour de spire une des circonvolutions de la Coquille autour de la columelle ou de l'axe. On les compte en suivant la direc- tion de l'iaxe , et en prenant pour tin celui où est l'ouverture. Ici peu- vent s'appliquer la plupart des ex- pressions que nous avons indiquées, pour désigner en général les mo- difications extérieures ; nous nous contenterons de les rappeler. Les tours de spire peuvent être lisses , noduleux , à côtes , cerclés , tubaUfi~ res , tuberculeux , épineux , écall- leux , tuiles , variqueux , lamelleux , sillonnés , striés , rayonnes. Nous ajouterons que les tours de spire sont bifides quand ils sont séparés en deux parties à peu près égales par un sillon transvei'sal et spiral comme la Coquille elle-même , comme dans la Vis crénelée ; ils sont canaliculés loi"sque leur bord supéiienr est creu- sé par une gouttière qui se prolonge COQ jusqu'au sommet, comme dans le Cône Damier: ils sont à rampe lors- que leur bord supérieur, au lieu d'ê- tre creusé par une gouttière, est plat, et ressemble à une rampe pratiquée aulourd'une tour pour atteindre son sommet, coHime dans le Fuseau en escalier; cordonnés, lorsqu'ils sont bordés par une côte saillante, comme dans le Cérile cordonné. Les tours tournent à droite ou sont dextres , lorsque , comme cela arrive dans le pliîs grand nombre des cas , la Co- quille présente la disposition de par- ties que nous avons indiquées plus haut ; les tours tournent à gauche ou soûl gauches , lorsque le boiddi'oitse place à la gauche de l'observateur, et que la columelle qui est à gauche se place à droite. Dans ce cas il y a une inversion totale dans la position des parties ; mais comme ce n'est qu'une anomalie assez rare, on n'a pas établi de dénomination nouvelle pour l'exprimer. II y a des Co- quilles qui naturellement tournent à gauche , et cela est constant dans une même espèce ; il y en a (i'autresoLi ce n'est qu'accidentel : aussi il est peu de genres oii l'on ait eu quelquefois à remarquer cette anomalie. Trois seulement , d'après Bruguière , sem- bleraient n'en avoir point encore fourni d'exemple , et ce sont, parmi les Coquilles enroulées , les Cônes , les Porcelaines et les Bulles. Linné a nommé sutures les points de contact des tours de spire ou la li- gne spirale qui marque la liinile d'un tour à son voisin, et l'endroit oii ces tours sont liés entre eux. Les su- tures sont canaliculées lorsqu'elles sont placées au foud d'im petit canal qui les suit , comme dans les Olives ; elles sont saillantes lorsqu'elles sont marquées par un bourrelet , une côte ou une carène. Elles sont effacées lorsque l'union d'un tour à son voi- sin est si intime qu'on a peine ri l'a- percevoir, comme dans les Ancillai- res ; elles sont rt'o/^^/es lorsqu'un sil- lon qui leur ressemble est placé au- dessus d'elles , et les suit le long de la spire. Il est d'autres particularités COQ qu'elles prcsenlent, mais qu'd suffit «l'indiquer : il y en a de crénelées , a obtuses, à'onchdcijscs , (ï enfoncées. II est lacile de comprendre que le sommet est la partie supérieure la plus saillante de la spire et la plus opposée à la base. Le sommet , qui daus le plus grand nombre des Co- quilles n'est qu'un point , ne présente qu'un petit nombre de modifications qui lui soient particulières. On en re- marque pourtant qui soiW painliis ou ncummés, et c'est pour le plus grand nombre de Coquilles; d'autres sont tronques ou décollés, lorsque cette partie de spire abandonnée par l'A- nimal est cassée, soit par lui-mê- me ou par accident, et qu'd répare la cassure en la fermant complètement, comme dans le Bulime décollé et d autres ; quelquefois il est /wa/«e/o«- n«, cest-à-dire qu'il est obtus et de- mi-sphérique, comme dans la 'Volute Couronne d'Etbiopie et d'autres du même genre; carié, quand la pointe cstdépoiulléedesou épidémie, et que Je test lui-même est rongé d'une ma- nièie analogue aux crocbcts des Bi- valves d'eau douce. Cetteparticularité ne se remarque que dans les Coquil- les fluviatiles. Le sommet ne peut être enveloppé, enfoncé ou ombillqué que lorsque la Coquille, étant en- roulée , porte la spire très - près des bords , et peut être couverte ou en- veloppée par la matière calcaire que 1 Animal dépose au-dehors, comme dans la plupart des Porcelaines ; il est entouré lorsque, dans le même cas, U oflre une dépression sans être caché tout-à-fait ; enfin il est ombiliqué ou plutôt il n'existe pas , lorsqu'il est rcniplace par un enfoncement sem- blable a celui de l'ombilic, comme on le remarque dans quelques Bulles et notamment dans la Bulle Ampoule et la Bulle cylindrique. Le mot de CoquUle , que nous ve- nons de traiter dans ses généralités est quequefois devenu spécifique quand il est accompagné de quelque epitbete; par exemple : COQUILI^E DES ri-INTRES. Ce nom vulgaire s'applique ordinairement à ToniE IV. COQ 449 ^■lJniopictQrumr\\n se trouve abon- dammrnt dans nos rivières , et quel- quefois a de véritables flioulcs mari- nes dont les Coquilles servent aus.si a recueillir des couleurs préparées pour la peinture. CoQUliLE DJE PlIAUAON, C'cSt ^Xl" core un nom appliqué à une Coquille qui en a déjà reçu plusieurs , et qui u est autre que le Monodonic vulgai- rement nommé Bouton de Camisole V. ce mot, Clancultts cl Monodon- TE. Coquille de Saint-Jacques. On donne vulgairement ce nom à toutes les Coquilles du genre Peigne , qui comme on le sait, étaient portées au- trefois en colliers par les pèlerins ; mais les marchands appliquent plus particulièrement ce nom au Fecten jacobœns. fD..H ) COQUILLE. BOT. piiAN. L'un des noms vulgaires de la Mâche, r. Va.- LERIANELLE. /g \ COQUILLE D'OR.iNs.(Geofrroy.) 1^- Adèle. •' * COQUILLÈRE. bot. crypt. p- COQUILLES. COQUILLERS. eût. crypt. Pau- let a formé .sous ce nom une fLmille t.e Champignons qu'il appelle aussi Polypore Coquiller. C'est un dém^m- breinent du genre Bolet de Linné. Ses espèces sont le Coquiller en plateau et le Coquiller en bouquets. Ces noms sont rejetés de la science. (u.) COQUILLES, bot. crypt. Paulet a recueilli ce nom trivial donné par le vulgaire à quelques Champignons Jjour 1 imposer à l'une de ses familles dont les espèces sont la Coquille de lAune,U Coquille Tigre de l'Orme et du JSiojer, etc. Ce sont indiilerem- ment des Agarics ou des Bolets, (u.) *COQUILLO. EOT. PHAN. (Théo- dore de Bry. ) Palmier peu connu du Chili, qui est peut-être la mê.me chose que Coquito. f^. ce mot. (b.) * COQUINKO. BOT. PHAN. Syn. de Coco des Maldives. (jj.) COQUIOULE. £oT. puAN. L'un -9 45o COR des noms vulgaires rie VApena fatua et du Festuca opina. (i:.) COQUITO. BOT. PHAN. Nom de pays du Jubœa de Runth. f^. Jub-«a. (B.J * CORAB. POIS. Nom arabe du Scomber ignobilis , Foisk. , qui ap- partient au sous-genre Caranx. (b.) *GORACA. POIS. Syn. d'Ombre , Sciœna Umhra. P'. SciÈNt. (b.) ÇORA-CALUNGA. bot. phan. Syn. malabare de Cyperus roUindus , L. r. SOUCHET. (B-) CORACAN. bot. phan. Nom in- dien d'une espèce de Cretelle. /^. ce mot. (B-) CORACAS. OIS. Syn. grec du Cor- beau, Corpus Coniix, L. ^.Corbeau. • (DR..Z.) CORACES. Co/-aces. ois. (Vieillot.) Dénomination de la quinzième famille de la méthode de Vieillot. Elle ren- l'erme les genres Corbeau, Cassican, Cakse-Noix,Roll,iers et autres dont les espèces ont le bec droit , épais, ro- buste et tranchant sur les bords des mandibules. (dr..z.) CORACIAS. ois. Nom scientifique imposé par Linné au genre qui com- prend les RoUiers. /^. ce mot. Vieil- lot , d'après Brisson, a francisé ce nom et l'a appliqué à un genre qui n'est encore composé que de trois ou quatre espèces, dont la principale forme le type de notre genre Pyrrliocorax. •'^ (DR..Z.) CORACIAS ou CORACITES. MOLL. Foss. Nom que l'on employait autrefois pourdésigner les Bélemnites de couleur noire. /^. Bélemnite. (D..II.} CORACINE. Coracina. ois. (Vieil- lot. ) Genre de l'ordre des Insectivores. Caractères : bec gros , robuste , dur , anguleux , convexe en dessus, voûté, fléchi vers la pointe qui est compri- mée et ordinairement écliancrce , un peu déprimé à la base qui est garnie de poils roides et courts; mandibule inférieure dioite, aplatie en dessous; COR narines placées à la base du bec, ar- rondies, ouvertes en devant, fermées en arrière par une membrane quel- quefois empluinée; pieds forts et mê- me robustes-, quatre doigts, trois an- térieurs, presque égaux et plus longs que le tarse, l'externe uni à l'inter- médiane jusqu'à la première articu- lation, l'interne soudé à la base; ailes assez longues; les deux premières ré- miges plus courtes que les troisième, quatrième et cinquième. Vieillot, créa- teurde ce genre, l'a composé de neuf ou dix espèces, dont la plu part avaient précédemment été confondues panni les Corbeaux. Temmlnck, en retravail- lant ce genre , en a séparé diverses es- pèces qu'il a réunies aux Echenilleurs de Cuvier ; en revanche , il y en a ajouté d'autres que Vieillot avait lais- sées dans ses Cotingas , ainsi que celle dont il a formé son genre Pianhau. Cette nouvelle composition qui nous a paru plus naturelle e^t celle que nous donnons ici. Les mœurs de ces Oi- seaux que l'on assure être farouches , sont encore peu connues. Le Brésil , dont presque toutes lesCoracines sont originaires, étant en ce moment ex- ploré par des naturalistes très-versés dans les différentes parties des sciences naturelles, il esta espérer que bientôt leurs recherches nous expliqueront plusieurs points encore trop obscurs de l'histoire de ces Oiseaux. CoRACiNE cendrée , Ampdis ci/ie- /ert, Vieillot, Lcvaill., Oiseaux rares, pi. 44. Parties supérieures d'un gris cendré; les inférieures d'une teinte plus claire; rémiges et reclrices bru- nâtres; bec et pieds noirâtres. Taille, neuf pouces environ. De l'Amérique méridionale. CoRACINE CÉPIIALOPTÈRE, Cora- ctna Cep/ialoplera, Y\ei\l. ; Cephalop- terus ornatus , Geoffroy, Annal, du Muséum, V. pi. 10. Tout le plumage d'un noir luisant irisé; tète garnfe d'un bouquet de plumes flottantes et en partie décomposées, noires et blan- ches, qui retombent en panache sur le bec et l'occiput; un appendice mem- braneux sous la gorge , garni de plu- mes allongées qui, se réuniiisant en COR faisceaux, laissent à découvcit une partie de In peaii du cmf dont la cou- leur est bleue. Longueur, treize pou- ces. Du Brésil. CoRACiVE CHAUVE, Coracinagymno- ce/j/t^/rt, Vieill.; Con'us cah'iis, Lath., Lcvaill. , Oisraux rares et nouveaux, pi. 49. Parties supérieures d'un roux hrunàtrc ; paitics inférieures un peu plus pâles; sommet de la tète dégarni de plumes; petites lectrices ahdrcs lousses; les moyennes blanches , les grandes noirâtres ; rémiges noires bordées de gris; rectriccs noires, ainsi que le bec et les pieds; les jeunes ontlii tète empluméc, grise, pointilléc de blanchâtre. Taille, treize pouces. De la Guiane. CoRACiNE Cnovc.\.Ri,Çor-aclnaPa- puensis , Vieill. /^. Éciienilleur Choucari. CoRACiNE cou-^u , Curacina gjra- nudera , Yieill. ; Gracula fœtida , Gmel.; Coivus nudus, Lath., Levaiil., Oiseaux rares et noirveaux, pi. 45. Plu- mage noir , avec (!es reflets bleuâtres sur la queue et les lectrices alaires , ainsi que le bord extérieur des rémiges d'un gris bleuâtre; une grande partie du cou dénuée de plumes; un espace nu , jaunâtre au-dessous de l'œil ; bec blanchâtre, noir à l'extrémité; iris rougeàtre; pieds noirs. Taille, seize pouces. De la Guiane. CoRACINE A ERONT 13LANC , Cora- ci/ia albifrons^ Vieill. ; Coiviis paciji- cus, Lath. Parties supérieures d'un gris cendré; les inférieures d'un gris rougeâtie; front blanc; sommet de la tête noir, ainsi que les rémiges et les rectrices qui en outre sont termi- néesde blanchâtre ; gorge blanchâtre; bec et pieds noiis. Taille, dix pouces. Des îles de la n)er du Sud. CoRACiNE Ignite, Co/-ac//2a scutata, Tem., pi. color. 4o ; Coracina nihri- collis, Vieill.; Coraclas scutata, haxh. Tout le plumage noir, à l'excepliou d'un plastron rouge vif qui s étend depuis le haut delà gorge jusque bieu avant sur la poitrine; bec jaunâlie; iris et pieds d'un gris bleuâtre. Taille, qumze pouces. La femelle a les cou- leurs roiges plus ternes et moins COR 451 tranchées sur le fond noir. Elle a le bec brun. Du Brésil. C0UACINE OYMNOCÉPIIALE. F. Co- RACiNE CII.IUVK. CoRACINE GYMNODÈRE. p^. CoRA- CINE COU-NU. CoRACINE Kailoha, Coiacma me- lanops, \ie\\l. ; Co/viis me/anops, Lath. f^. EciIENlLLEUR KviI.OIlA. CoRACINE OltNÉE. /^. CoHACINE CÉ- PriALOl'TÈRE. CoRACINE PiANiiAU , Qtierula nihii- collis, y'wM.^Musclcapa rubricullis, Lath.,Buft".,pl.enl. ."^.Si. Tout le plu- mage noir, à l'exception d'un large hausse-col pourpre qui couvre pres- cjue toute la gorge; bec et pieds noirs ; iris brun. Taille , onze pouces. La femelle est entièrement noire. De la Guiane. CoRACINE PoNCEAU , yJmpelis mili- ta ris, \[ci{\.; Coraciasmilitaris, Lath., Le.aill. Parties supérieures d'un beau rouge, un peu plus pâle sur les par- ties inférieures ; tête et partie du cou ornées de plumes longues et eflilées; bec cramoisi, entouré à sa base de soies roides et de petites plumes qui cachent les narines; pieds gris. Lon- gueur, quinze pouces. La femelle est un peu plus petite; elle a les parties supérieures d'un cendré brunâtre, les relniges brunes, les pariies inférieures blanchâtres et la huppe plus courte. De la Guiane. CoRACINE A VENTRE nAYÉ , Co/'a- cina fasciata , Vieill.; Coivus Novœ- Guineœ, Lath. ^'. Échenilleur a VENTRE RAYÉ. CoRACINE VERTE, Coracina ci/idis, Vieill. Plumage d'un vert foncé; tête, cou et parties inférieures tachetés de blanc cjui termine aussi les rectriccs; bec très-robiiSte, comprimé sur les côtçsd'un gris noirâtre. Taille, douze pouces. De la îNouvelle-Hollande. Es- pèce douteuse, quant à sa classifica- tion. (DK..Z.) CORACINO. rois. r. Corasslx. CORACITES. MOLL. ross. Vieux nom donné aux Bélemnites. /^. ce mot. fg.V 452 COR * CORAÇONCILLO. bot. phan. Pour Corazoncillo. iT.cemol. (b.) * CORA CORiVS. REPT. opii. (La- chênaye - Desbois. ) Joli Serpent in- dclerminé d'Amérique, que les Portu- gais uomment Talieboebot. (b.) * CORACORHYNCUS. pois. On compare au bec des Corbeaux le museau de ce Poisson de l'Inde , qui est trop peu connu pour qu'on le puisse classer. (b.) * CORAGHLAS. ois. Syn. anglais du Héron , Ardea ci/ierea, L. f^. HÉ- IION. (DR..Z.) *. GORAI-CODI. BOT. PHAN. Es- pèce ind('lerminée de Bryone de la côte de Coromandel. (b.) CORAIL. Corail il/ m. polyp. Genre qui termine l'ordre des Gor- goniées dans la section des Polypiers coi ticifères , la dernière des flexibles ou non entièrement pierreux. La- marck le place à la lête de ses Po- lypiers corticiières , et Cuvier parmi les Isis. Ses caractères sont : Polypier dendroïde , inarticulé , ayant l'axe pierreux , plein , solide , strié à sa sur- face , et susceptible de prendre un beau poli , recouvert par une écorce charnue adhérente à l'axe au moyen d'une membrane intermédiaire très- mince , invisible dans l'état sec ; cette écorce devient crétacée et friable par la dessiccation. Le genre Corail diffère de ceux qui composent l'ordre des Gorgoniécs parla substance de l'axe, d'une nature tellement particulière que les auteurs l'ont classé, tantôt parmi les Madrépores , tantôt parmi les Isis , quelquefois parmi les Gor- gones. Le CoraiIj ROtTGE, Coralliuni ru- i/WOT, Lamk. ; N., Genr. Polyp., p. 57, t. i3,f. 5, 1 4. Cette seule espèce du genre Covallium était connue dès la f)lus haute antiquité , et les Grecs, en a nommant Kbrallion , nom compo- sé de deux mots qui signifient j'orne la mer , ne l'avaient appelée amsi que paice qu'elle était pour eux la plus élé- gante production de l'empire de Nep- tune. Malgré cette antiquité, les nom- COR breux auteurs qui ont écrit sur le Co- rail on t ignoré long-temps la véritable nature de cette belle substance.Théo- fhraste en fait mention comme d'une ierre précieuse. Pline en parle dans son Histoire naturelle , et désigne les lieux d'oii le retiraient les pêcheui s ; il fait connaître les propriétés médi- cinales qu'on lui attribuait, ainsi que l'usage qu'on en faisait comme objet de luxe. De son temps, les Indiens avaient pour les grains de Corail la même passion que les Européens ont eue depuis pour les Perles. Les arus- pices et les devins considéraient ces grains comme des amulettes , et les portaient comme un objet d'orne- ment agréable aux dieux ; les Gau- lois ornaient les boucliers, les glaives et les casques de cette production brillante; les Romains en plaçaient sur le berceau des nouveau-nés pour les préserver des maladies si dange- reuses de l'enfance , et les médecins prescrivaient diverses préparations de Corail aux malades attaqués de fiè- vres , d'insomnies , de crachement de sang, d'ophthalmies , d'ulcères , etc. Enfin Orphée , dans ses chants , a vanté le Corail , et Ovide , dans ses Métamorphoses , compare à ce Poly- pier les corps qui durcissent avec le temps ou par le contact de l'air. Tournefort , le père de la botani- que française, à qui son enthousiasme pour les Plantes faisait regarder pres- que toute la nature comme apparte- nant au règne végétal , et aux yeux duquel les Pierres même végétaient, ïournefort figura le Corail dans ses Institutions comme une Plante de la mer. Marsigli, imbu des principes du botaniste français , découvrant les Polypes du Corail , les décrivit comme des tleurs dont la corolle , compo- sée de huit pétales ciliés, s'épanouis- sait sur des branches dépourvues de feuilles, et dont la couleur blanche était 1 élevée par le rouge éclatant du rameau sur lequel cetle fleur singu- lière se irouvaitfixée.Enfinles travaux de Peyssonnel,Réaumur, Bernard de Jussieu, Donati , Ellis, en éclairant celte partie de la science, fixèrent dé- COR finilivemenlla nature du Corail dans la classe des Polypiers , et les fi- rent considérer comme un des pre- miers échelons de l'organisation ani- male. Linné classa le Corail parmi les Madrépores, sous le nom de Ma- drepura rubra., Pallas confondit le Corail avec les Isis , et l'appela Isis nobilis. Solander et Gmelin , ne re- connaissant pas dans ce Polypier les caraclères qui distinguent les Isis , crurent y tiouver ceux des Gorgones, et le placèrent dans ce genre : le pre- mici- sous le nom de Gorgonia pre- tiusa , et le second sous celui de Gorgonia nobilis. Enfin , Laraarck a fait du Corail un genre particu- lier sous le nom de Cojallium , adop- té maintenant par Cuvier , Bosc et tous les zoologistes modernes. Le Corail est un Polypier qui ressem- ble parfaitement , mais en petit , à un Arbre dépourvu de feuilles et de rameaux, et n'ayant que le tronc et les branches. Il est fixé aux rochers par un large empâtement, et s'élève tout au plus à trois décimètres (envi- ron un pied). H est composé d'un axe calcaire et d'une écorce gélatino-cré- tacée. L'axe égale le Marbre en du- reté, même au fond de la mer; et c'est par un préjugé fondé sur l'igno- rance que l'on a cru long- temps , et que le vulgaire croit encore qu'il dur- cissait à l'air. Cet axe est formé de couches concentriques, faciles à aper- cevoir par la calcination ; sa surface est plus ou moins striée ; les stries sont parallèles et inégales en profon- deur. Un corps réticulaix'e formé de petites membranes , de nombreux vaisseaux et de glandes remplies d'un suc laiteux , semble lier l'écorce à l'axe ; ce corps réticulaire se trouve dans tous les Polypiers' corticifères ; l'écorce , d'une couleur moins fon- cée , d'une substance molle , est for- mée de petites membranes et de petits filamens très-déliés; elle est traversée par des tubes ou des vaisseaux, et couverte de tubercules épars, clair- semés, à large base, dont le sommet est termine par une ouverture divi- sée en huit parties. Dans l'iatcricur COU 453 existe une cavité dans laquelle se retire un Polypier blanc , presque diaphane et mou ; elle renferme les organes destinés aux fonctions vitales de l'Animal. Sa bouche est entourée de huit tentacules coniques , légère- ment comprimés et ciliés sur leurs bords. Cette courte description est extraite de celle que Donati a donnée dans ses ouvrages ; elle ne laisse rien à désirer sous le rapport de l'exacti- tude , et prouve que le Polype du Co- rail possède une organisation analo- gue à celle de l'Alcyon lobé ; organi- sation qui doit exister plus ou moins développée dans tous les Polypiers corticifères. Le précieux Polypier qui fait le sujet de cet article, croît dans diflférentes parties de la Méditerranée et dans la mer Rouge. Quelques au- teurs ont cru qu'il ne s'attachait ja- mais qu'aux voûtes des grottes sous- marines, et que ses extrémités étaient toujours tournées vers le centre du globe. C'est une erreur qui a été re- connue; l'on s'est assuré que le Corail se dirigeait dans tous les sens , et que chaque tronc était perpendiculaire au plan sur lequel il avait pris naissance. Il se trouve à différentes profondeurs dans le sein des eaux , et malgré la densité du milieu dans lequel il existe, toutes les expositions ne lui convien- nent pas. Sur les côtes de France il couvre les roches exposées au midi j il est rare sur celles du levant ou de l'ouest ; celles qui sont inclinées vers le nord en sont toujours dépourvues. On ne le voit jamais au-dessus de trois mètres de profondeur, ni au-dessous de trois cents. Dans le détroit de Messine , c'est du côté de l'orient que se plaît le Corail; le midi en présente peu ; les roches du nord et de l'ouest sont privées de ce beau Polypier. On le pêche à une profondeur qui varie de cent à deux cents mètres. Dans ce détroit, que les chants d'Homère et de Yirgile ont immortalisé , les eaux , étant frappées par des rayons solaires plusperpendiculairesque sur les côtes de France, sont péuélrces par la cha- leur à une plus grande distance, et le Corail se trouve ciicorc à plus de trois -4r)4 cou cents mctics ; mais alors sa qualité ne compense pas la peine , les risques et les nombreuses difficultés que pré- sente celle pcclie. Sur les cùlt-s de l'Afrique septentrionale, les cornil- leurs ne commencent à le clierclier qu'à trente ou quaiante mètres de profondeur, et à une çlistance de trois à quatre lieues de la terre ; ils l'aban- don nenilorsqu ils arrivent à deux cent cinquante ou troir. cents mètres. L'in - fluence de la lumière paraît agir d'une manière très énergique sur la crois- sance du <]orall. Un pied, de cette pro-Uiction animale , pour acquérir une grandeur déterminée, a besoin de liuit ans dans une eau profonde de trois à dix brasses , de dix ans si l'eau a dix à quinze lirasses de profondeur, de vingt-cinq à trente ans à une dis- tance de cent brasses de la surface, et de quarante ans au moins à celle de cent cinquante. Le Corail des côtes de France , mieux choisi peut-être que celui des autres pays , passe pour avoir la cou- /uait pour cnaclères : un corps c\lindrique ; une queue courte ; des écailles iiombrctises sur la tête, le corps et la queue ; des rangées de doubles plaques sous le cou ,dcs pla- ques entières sous le ventre et sous la queue. Il paraît que ces cVracièrcs qui par eux-mêmes seraient insi.ifli- sans , pourraient bien n'être même pas exacts. La seule espèce de Coralle mentionnée par le Ibndaleur du genre est le Boa Merrerhii de Sclnicider, dont on ne connaît pas précisément- la patrie , et qu'on suppose être un Serpent américain non venimeux. (B.) eORALLIGÈNES - SCYTALES. POEYP. Nom que l'on a donné aux Polypes des Coraux. (EAM..X.) CORALLIN ou CÔRALLIINE. hept. oph. (Séba, IVtcs., pi. 5o, 1'. i.) probablement une espèce de Boa d'Amboine et une Vipère. (b.) CORALLINAIRES. polyp. Blain- villedonne ce nom à la seconde division de la deuxième classe de son troisiè- me sous-règne, appelé Hétéromor- plics ou Agastrozoaires ; il y place connne en dehors du règne animal les Corallines où il n'a pu découvrir d'babitans, et que R. Brovvn réclame, selon lui , dans le domaine de la bo- tanique, (b.) CORALLIINE. rept. oph. F. Co- RALLIN. CORALLINE. mole. Nom mar- chand du Fecteiisanguineus. V. Pei- gne, (b.) CORALLINE. CoralUna. polyp. Genre de l'ordre des Corallinées, au- quel il sert de type , dans la division des Polypiers flexibles. Lamarck le place parmi ses Polypiers corticifères. Cuvier en fait un groupe séparé au- quel il conserve le nom de Coralli- nes. Quelques naturalistes les regar- dent à tort comme des Végétaux. Voici le caiactère de ce genre : Poly- pier phytoide , articulé, rameux , tri- cbolome ; axe entièrement composé de libres cornées ; écorce crétacée , cellulaire ; cellules invisibles à l'oeil 456 COR nu. Les Polypiers auxquels nous con- servons le nom géuériaue de Coralli- nes varient pou , et ollrent toujours des liçes articulées, plus ou moins comprunées, plus ou moins rameu- ses et tricliotomes. Leurs couleurs , loi'squ'eUcs sont fraîches ^ sont en gé- néral rougeâlres ou purpurines. Ex- posées peu de temps à l'action de Pair, de la lumière et de l'humidité, elles présentent une grande quantité de nuances plus éclatantes les unes que les patres. Depuis le rose tendre et vif jusqu'au brun terne ou verdâtre , on observe des gradations infinies ; toutes les Corallinécs deviennent blanches as.sez promptement par l'action des fluides atmosphériques. Les Corallinés se trouvent à toutes les latitudes , à toutes les profon- deurs,' et sur les côtes des cinq par- ties du inonde. On observe cepen- dant que dans les mers équatoriales elles sont plus grandes , plus bril- lamment colorées , et d'une forme plus singulière ou plus élégante. Fixées ordinairement sur les rochers ou d'autres corps durs presque im- mobiles , elles y biavent l'action des vagues, et sont bien rarement jetées sur les rivages. Deux ou trois espèces seulement de Corallinés sont parasi- tes sur les ïhalassiophytes , tandis que la presque totalité des Janies ne croissent ou ne se développent que sur ces Végétaux. La grandeur des Corallinés varie peu ; elle dépasse quelquefois un décimètre; en général elle est plus petite; nous n'en con- naissons point au-dessous de deux centimètres. Les anciens faisaient nn grand usage de la Corâlline officinale com- me un puissant anthelmintique et un absorbant. Au commencement du dix-huitième siècle , l'usage de ce Po- lypier était presque tombé en désué- tude; depuis il a été remis en vogue par la réputation que s'est acquise le Gigarlina Helmintochorton ( Fucus Helmintochorton auct. ) , vulgaire- ment appelé Mousse de Coi'se, et dont les propriétés paraissent de même na- ture. Nous avons visité très-souvent COR la Coralline officinale des pharmacies, et l'avons trouvée constamment mê- lée avec une foule de productions marines polypeuses ou végétales, qui n'altéraient en aucune manière son action sur l'économie animale. Il en est de même de la Mousse de Corse , dans laquelle nous avons leconnu plus de cent cinquante espèces de productions marines de tout génie. ÎSouvier de Marseille a donné une très-bonne analyse de la Coralline officinale , telle qu'elle existe chez les pharmaciens et dans les collections. Il l'a trouvée composée , sur mille grains, de : Sel marin , lo ; Gélatine, 69; Albumine, 64; Sulfate de Chaux, 19 ; Silice , 7 ; Fer, a ; Phosphate de Chaux, 3; Magnésie, a5 ; Chaux, 420; Acide carbonique combiné avec la Chaux, 196; idem avec la Magnésie, 5i;Eau 4 1. Total 1,000 grains. (Ann. de Chimie , T. viii , p. 5o8 à Siy.) Celte analyse ne diffère pas essen- tiellement de celle de la Mousse de Corse publiée par le même auteur ; cependant on ne doit rien en con- clure, parce qu'elles ont ont été fai- tes sur des Polypiers dont l'espèce n'était pas bien certaine, et qui étaient dépouillés par la dessiccation, le frois- sement , l'exposition à l'air , à la lu- mière , à l'humidité, et peut-être en- core par les lavages de beaucoup de substances animales , dissolublcs ou friables. Il est probable qu'une ana- lyse faite sur le Polypier en bon état, au sortir de la mer , et dont les Po- lypes seraient encoie vivans , différe- rait beaucoup de celle de Bouvier qui n'a opéré que sur vm squelette dé- pouillé de toutes les parties animales. Coralline officinale, Corallina officinalis , L. , Gmel. , Syst. Nat. , XIII, f. 1, p. 3858, n° 2 ; ]N. , Hist. Polyp., p. 283, n" 4i4. Aucune Coral- line ne varie autant que l'Officinale ; elle est dans ce genre ce que sont le Fucus vésiculeux et le Chondrus po- lymorphe parmi les Hydrophytes. Il est impossible de décrire ces nom- breuses variétés à cause des nuances insensibles qui les lient entie elles. Néanmoins nous croyons qu'il serait COR possible de distinguer quelfjues cs- f)èces confondues avec rOflicinale, si 'on trouvait des mots pour exprimer de légères difliîrences dans les carac- tères, mais constantes cl indépendan- tes de l'influence des positions , etc. Nous avons dans notre collection des variétés de la Corallinc oflicinale re- cueillies sur les côtes de toute l'Eu- rope , sur celles de l'Afrique septen- trionale , des Canaries, au cap de IJonne-Espérance, sur les côtes de la Nouvelle-Ziélande, du Japon et du Kamtschatka. Est-ce une seule et même espèce ? CoRALLiNE DE CuviEB, ComlUna Cuuieri, N., Genr.Polyp. ,p. a4,t. 59, f. ir)-i4. l'allé est très-iameuse, à ra- meaux bipinnés avec des divisions planes partant de chaque article , et comme imbriquées entre elles. Les articula lions sont presque globuleuses dans les tiges , comprimées dans les rameaux et les divisions, et cylindri- ques dans les piunules. Des ovaires ovoïdes ou globuleux terminent quel- quefois ces dernières. Cette belle es- 1)èce de Coralline habite les côtes de 'Australasie. Nous l'avons dédiée à l'Aristote de notre siècle. Coralline grêle , Corallina gra- ciles, N. , Hist. Polyp., p. 288, n. 425, El. 10 , f. 1 , a, B. Elle est remarqua- le par sa tige élancée , se courbant avec grâce, ainsi que par ses rameaux nombreux et allongés, composés d'ar- ticulations rapprochées , cylindriques dans la partie inférieure du Polypier, et comprimées dans les supérieures. Elle habite les mers australes. Coralline de Turner, Cora/Iina Turneri, N., Hist. Polyp., p. 288, n. 426, pi. io,fig. 3,a,B.Nousavonsdédié cette Coralline, une des plus élégan- tes qui existe, à Dawson Turner, au- teur de bons et magnifiques ouvrages sur les Plantes marines ; elle offre des articulations cunéiformes , compri- mées sur les côtés dans les tiges et les principaux rameaux, et cylindriques dans leurs divisions. Elle se trouve dans les mers australes. Coralline du Calvados, Coralli- na Caluadosii , N., Genr. Polyp., p. COR 457 30 j t. 93, flg. i4, i5. Solander , dans Ellis, regarde cette espèce comme une variété de la Coralline oflicinale. Elle se rapproche davantage de la Corail, palmée, originaire d'Amérique. Elle diffère de l'une et de l'autre par ses articulations irrégulièrement compri- mées, quelquefois zonées et polymor- phes. Nous l'avons trouvée sur les ro- chers ilu Calvados et dans les envi- rons de Port-en-Bessin. A ces espèces l'on doit ajouter les CoralUnes cuirassée, Sol. et Ellis. Méditerranée. — Corail, nodulaire , Pallas. Méditerranée. — Corail, allon- gée , Sol. et Ellis. Mers d'Europe, — Corail, polychotome, Lamx. Malle, Gibraltar , etc. — Corallin. lobée , Lamx. Canaries, — Corail. Cyprès , Esper. ïénériCTe, Calvados. — Corail, écailleuse, Sol. et Ellis. Océan Euro- f)éen. — Corail, granifère. Sol. et El- is. Méditerranée, etc. — Corail, su- bulée , Sol. et Ellis. Antilles. — Co- rail, sagittée, spec. nuu., rapportée de l'Ile-de-France par Quoy et Gai- mard, ainsi que la Coralline à petites panicules. — Corail, frisée, Lamx. Australasie. — Corail, pilifère, Lamx. Australasie. — Corail, simple , Lamx. Amérique. — Corail, palmée, Sol. et Ellis. Mers d'Amérique. — Corail, prolifère , Ijamx. Indes-Orientales. — Corail, pinnée. Sol. et Ellis. Habi- tation inconnue. Il existe dans les collections un grand nombre d'espèces nouvelles de ce genre déjà si considérable : nous avons cru inutile de les mentionner. Fortis , dans ses Mémoires pour servir à l'histoire naturelle de l'Ita- lie, T. i,p. 4.5, dit avoir trouvé des rameaux de Corallines fossiles dans les jnontagnes de Brendola eu Ita- lie. Ce fait est très-possible , puisque l'on découvre chaque jour des Flus- tres, des Alcyonées et d'autres Poly- piers mous ou cornés parmi les débris de l'ancien monde. (lam..x.) * CORALLINE DE PAQUES, bot. CRYPT. {Lichens. ) Syn. de Stereocau- lon pascale. (b.) CORALLINÉES. Corallineœ. Or- 458 COR die de la division des Polypiers flexi- bies dans la section des Gaicifcres. Il a les caractères suivaus : rolypiers phytoïdes formés de deux substances : l'uncj inlérieure ou axe, membraneu- se ou fibreuse , fistuleuse ou pleine ; l'autre, extérieure ou écorce , plus ou jnoins épaisse , calcaire et parsemée de cellules polypifères , très-rarement visibles à l'œil nu dans l'état de vie, encore moins dans l'état de dessicca- tion. Les auteurs anciens avaient réu- ni, sous le nom de Corailines, tous les Polypiers flexibles , tels que les Ser- tulariées , les Tubulariées , etc. Les auteurs modernes ont conservé cette dénomination à un groupe d'êtres que nous avons cru devoir diviser en plu- sieursgenres,à cause des nombi-eux ca- ractères que l'on y observe ; en elFet , ces Polypiers diffèrent par \q faciès, la forme , la division des rameaux et par l'organisation , caractères essentiels qui ne permettent pas de douter que les constructeurs de ces élégans éai- lices , quoique présentant entre eux des rapports généraux , n'offrent des différences suffisantes pour constituer des genres ; nous ne pensons même pas qu'un naturaliste puisse attribuer à des Animaux de môme forme les Cor. Peniculus, Tuna,Jiabellata, officinalis et lubens , L. Tous les Polypiers de ce groupe ont été regardés par Linné comme des productions animales , à cause de la matière calcaire qui entre dans leur composition ; le naturaliste suédois avait fondé son opinion sur ce principe , que tout être organisé dans lequel la Chaux entre comme princi- pe constituant , ne peut être qu'un Animal.Spallanzani, considérant cette matière calcaire comme un dépôt des eaux de la mer, place les Corallines parmi les Végétaux, et prétend avoir découvert leurs graines. Les auteurs qui regardent, d'après Pallas et Spal- lanzanijles Corallines comme des Vé- gétaux , disent que la Chaux est une terre primitive , et qu'elle n'est pas due uniquement aux Animaux ; que tous les efforts que l'on a faits jusqu'à présent jîour découvrir les Polypes des Corallines ont été vains , et que COR s'ils existaient, ils n'auraient point échappé aux EUis , aux Donati et a tant d'autres zoologistes célèbres : mais si l'on considère les détails ana- tomiques de l'Halimède Raquette , figurés par EUis, et principalement ceux de la Coralline Rosaire , figurés dans Solander et EUis, il sera facile de se convaincre de l'existence des Polypes, p?r celle des cellules qui leur servent de demeure. Les Coral- lines d'Europe ont leurs cellules po- lypeuses d'une telle petitesse, et si sujettes à s'oblitérer, qu'il n'est pas extraordinaire qu'on n'ait pu les dé- couvrir; dans celles des mers équato- riales , les cellules sont beaucoup plus grandes , visibles souvent à l'œil nu , et il ne faut qu'une circonstance favorable pour fa ire découvrir les Ani- maux inconnus qui les habitent, et mettre à même d'étudier les divers phénomènes de leur nutrition , dé leur croissance et de leur reproduc- tion. En parcourant les côtes du Calva- dos , nous avons trouvé plusieurs fois une Coralline très-grande , variété remarquable de la G. officinale; elle était couverte de filamens simples , longs d'un à deux miUimètres , dia- phanes, ayant un mouvement parti- culier , et disparaissant pour peu que l'eau fût agitée , ou qu'on exposât le Polypier à Pair; dans ce dernier cas, nous n'avons jamais pu découvrir avec une loupe très-forte les débris de ces filamens , ni leur point d'attache, ou leurs cellules, si c'étaient des Polypes, ce dont nous doutons, n'ayant pu ob- server ces filamens que dans la belle saison seulement sur quelques indivi- dus , et jamais dans l'hiver. L'on dira sans doute que ces filamens sont des Conferves gélatineuses ; en adoptant cette hypothèse , les débris de ces Hy- drophytcs devraient exister desséchés sur la surface des Corallines ; bien plus, tous les individus n'en seraient F as également pourvus. Et comme on ne découvre aucun atome de ces filamens , et que lorsque l'on se trou- ve dans les circonstances favorables IKJur les observer, on les voit épars. cou sur le Pol)7piei', excculaiit dos inoiivc- Hieus particuliers , Ion est ronde à les considérer comme les construc- teurs de ces productions. Enfin dira- t-on que les iSullipores , si répandus dans toutes les mers, et dont on n'a jamais pu découvrir les Animaux , ne sont p;is dcs^'olypiers par la raison qu'on n'apu voir les Polypes? Cotte manière de raisonner serait fâussi; et conduirait à des erreurs sans nombre. Dans les rapports des êtres, il laut souvent avoir recours à l'analogie , et de même que Ion ne peut séparer les IN'idlipores des Millépores, de mê- me l'on doit réunir les Corallinées aux autres Polypiers flexibles. Pallasa'garde les Corallines comme des Plantes , et les place cepenJaut parmi les Zoopliytes douteux; il y a ajouté le Dicljuta pauonia ( l^uctis jjai'unius auct. ), d'après sa ressem- blance avec rUdotée tlabelliforme, et l'Acétabulaire de la Méditerranée , à cause de sa substance, quoiqu'il rc- eoiinaisse dans ces êtres des difiéren- ces de croissance et d'organisation. Il a également observe la composition des Corallines tubuleuscs dont nous avons lormé notre genre Galaxauia ; n'en ayant décrit qu'une seule espèce, il n'y a pas trouvé des caractères asiez tranchés pour en faire un genre parti- culier. Aucun zoologiste n'a encore fait connaître les Corallines des mers des Indes; on doutait même qu'il y en existât. Bosc , dirigé par ce génie particulier qui dibtingue le philoso- phe naturaliste, a avancé qu'il devait s'y en trouver, et peut-être en plus grande quantité que dans les autres parties du monde. En effet, Pérou et Lesueur ont rapporté de leur voyage plusieurs Corallines , plus élégantes et plus" singulières dans leurs formes qu aucune de celles que nous connais- sions.Nous en avons reçu de très- belles de plusieurs autres naturalistes , prin- cipalement de Labillardière , Quoy, Gaimard, Leschenault, etc. Ou observe quelquefois dans les Corallinées des genres Corallina et Jania , de petits globules plus ou moins volumineux et variant dans COR 4.'i(> leur substance; les tubercules que Ion trouve sur les Amphiioés , les IJalimèdcs, les Udolées'et les Mélo- ])ésies, nous semblent analogues. EUis pensait que les vésicules des premiè- res étaient uniquement destinées à les soutenir flottantes dans leau ; mais ces vésicules son t rarement vides; nous les avons souvent trouvées solides ou remplies de pelitsgralnsdont la nature nous est inconnue. ïNe serait-ce pas des ovaires renfermant des germes de nouveaux Polypiers? L'opinion d'Ellis n'est baséesur rien, tandisque celle que nous pNoposous est fondée sur l'ana- logie qui lie entre eux tous les Poly- piers flexibles , se mullij. liant par des ovaires. Les Corallinées varient prodi- gieusement dans leurs formes, et l'on trouve tous les intermédiaires entre les Jauies capillaires et fdiformes, et les Udolées tlabellées qui offrent une expansion plane, en forme d'éventad. La couleur des Corallinées varie peu; elle dépasse quelquefois un décimè- tre; en général elle est plus petite; nous n'en connaissons point au-dessous de deuxcentimèt\es. La couleur des Co- rallinées varie beaucoup dans létatdc dessiccation etdemortpar l'action que les fluides atmosphériques ont exer- cée sur ces élégans Polypiers. Les col- lections en présentent de toutes les nuances depuis le blanc de neige jus- qu'aux nuances les plus sombres et les, plus foncées ; en général elles sont parées de teintes jaunes, rouges, pur- purines , vertes et bleues , isolées ou fondues les unes dans les autres, en nombre plus considérable. Ces varia- tions de couleur , très-souvent dans les mêmes espèces , rapprochent sous ce rapport les Corallinées des Flori- dées dont le tissu est presque aussi dé- licat que celui des corolles des Plan- tes , et cependant quelle énorme dif- férence entre ce tissu que l'on ne peut toucher sans l'altérer , et cette écorce pierreuse pi'csque solide qui recouvre les Corallinées! Il faut donc en faire une nouvelle classe d'Hydrophytes. Dans l'état de vie les Corallinées sont en général rosâtres ou d'un vert d'herbe clair et brillant, avec des 46o COR nuances iulermcdlaires entieces deux couleurs. Elles habitent toutes les la^ titudes , se trouvent à toutes les pro- fondeurs et sur les côtes des cinq par- ties du monde. On observe cependant que dans les mers équatoriales elles sont plus grandes, plus brillamment colorées et d'une forme plus singu- lière ou plus élégante. Fixées ordinai- rement sur les rochers ou d'autres corps durs presque immobiles, elles y bravent l'action des vagues , et sont bien rarement jetées sur les rivages. (Quelques espèces sculementde Coral- hnées sont parasites sur les Hydro- phylcs , tandis que la presque totalité des Janies ne croissent ou ne se dé- veloppent oue sur ces Végétaux. Les Corallinées se divisent eu trois sous-ordres : le premier se compose du genre Galaxaura à tige et rameaux tubuleux ; le second comprend les génies Nésée , Janie , Coralline , Cy- mopolie , Amphiroë et Halimède à rameaux articulés ; le troisième n'est composé que des Udotées sans aucune sorte d'articulations. V. ces mots. (LA.M..X.) CORALLINITES. polyp. foss. Les oryctographes désignent sous ce nom les Polypiers fossiles à petits rameaux. Ils appellent Corallites ceux dont les rameaux sont plus gros. (i,am:..x.) CORALLINOIDES. bot. crypt. {Lichens.) HofFman avait désigné sous ce nom quelques Lichens apparte- nant aux genres Sphœrophoron, Ste- reocaulon et Cornicularia d'Achar. f^. ces mots. (ad. b.) * CORALLIOLE. ComllloIa.voi.YV. Mercati donne ce nom à quelques Po- lypieis de l'ordre des Milléporées , ])rincipalement au Mlllepora tiuncala. V. ce mot. (LAM..X.) CORALLIS. MIN. (Pline.) Proba- blement un Jaape rouge que les an- ciens tiraient de Syène. (a.) CORALLITES. polyp. Fosa. V. COBALLINITES. CORALLODENDRON. polyp. Sé- ba a figuré et décrit sous le nom de Cgmllçciendron pGitenuc VEschara COR crustulenta de Pallas, et le Meli/ea oc/tracea sous le nom de Corattodcn- dron vulgare rubrum. V. EsciiAitE et MeLITÉE. (LAM..X.) CORALLODENDRUM. BOT.PHAN. C'est-à-dire Arbre de Corail. Espèces du genre Erythrine et du genre So- phora. Ce nom désignait une Rudol- phie dans Plumier. (b.) '^CORALLO-FUNGUS.BOT. crypt. {Champignons) Vaillant a donné ce nom à quelques espèces de Clavaires rameuses de la section des Ramaria de Persoon , dont la forme rappelle celle des Polypiers ou du Corail. Il a aussi désigné sous le nom de Corallo- Fungus argenteus le Byssus parietina de Linné, ou Hypha argentea de Per- soon, et sous celui de Corallo-Fun- gus niger compressas, le Rhizomor- pha siihcorticalis. V. Clavaire , Hypha et Riiizomorphe. (ad. b.) CORALLOIDE. bot. phan. (Ges- ncr.) Syn. de Dcntaii'e ennéaphylle. V. Dentaire. (b.) CORALLOIDES. polyp. foss. Guettard, dans ses Mémoires, adon- né ce nom à plusieurs Fossiles diffi- ciles à caractériser , à cause d'une res- semblance grossière avec des rameaux de Corail. Ils paraissent appartenir à plusieurs genres. Des Gorgones ont été nommées Co- ralloïdes par quelques anciens auteurs. (LAM..X.) CORALLOIDES. bot. crypt. Tournefort, Vaillant, Micheli etPau- let ont donné ce nom aux espèces de Clavaires rameuses et analogues par leur forme à certaines espèces de Polypiers. Dillen a appliqué ce même nom à plusieurs espèces de Lichens des genres Sphœrophore et Cénomyce. Enfin , plus récemment , Bory de Saint-Vincent l'a employé dans son Voyage aux îles australes d'Afrique , pour désigner diverses espèces du genre Cénomyce. V. ces mots. (ad.b.) CORALLOPÈTRES. polyp. Nom appliqué indistinctement à tous les COR Polypiers fossiles parquclqucs anciens or^ctographcs. (lam..x.) CORALLORIIIZE. Corallorhiza. BOT. PUAN. Ilaller le premier, dans son Histoiie des Plantes delà Suisse, a proposé ce nom pour une petite riante de la famille des Orchidées , remarquable par sa racine formée de ramilicatious irrégulières et rougeâ- tres,qui offrent quelque icsscmblance avec les branches du Corail. Liuné fit dccette jolie Plante une espèce de son genre OpUrys, sous le nom ^Oplirjs Corallorhiza. l'ius tard, Swartz, dans son Mémoire sur les Oichidécs, trans- porta cette Plante dans le genre Cym- hidiuin. Enfin R. Brown, dans la se- conde édition du Jardin dcKew, et le professeur Richard, dans son travail sur les Orchidées d'Europe, en ont fait un genre distinct sous le nom de Corallorhiza. Yoici quels sont les ca- ractères de ce nouveau genre : son ovaire est légèrement pédicellé , un peu tordu à sa base surtout. Les cinq divisions du calice sont un peu iné- gales, étalées ou rapprochées en cas- que. Le labelle est ovale oblong , lé- gèrement canaliculé. A la base des divisions externes du calice et du la- Lelle est une petite bourse ou pérule peu profonde , adhérente par son côté interne. Le gynostème est long, dres- sé , un peu canaliculé antérieurement. Le stigmate est concave , glanduleux, surmonté d'un petit appendice en forme de bec. L'anthère est terminale, et s'ouvre d'avant en arrière par le moyen d'une sorte d'opercule. Elle oflVe deux loges principales subdi- visées chacune en deux autres cavi- tés qui chacune contiennent une masse globuleuse de pollen solide. Deux espèces composent ce genre. L'une est la Corallorhiza Hallerii , Rich. (Orch. d'Europe ), ou Opiirys Corallorhiza , L. Cette johe Orchidée croît dans les Alpes , le Jura, etc. De sa racine qui se compose de tuber- cules allongés et iirégulièiement ma- melonnés s élève une tige simple , haiiie de six à dix pouces , dépourvue de feuilles qui sont remplacées par COR 46 1 quelques écailles cngaîuantes, et ter- minée par une dixaiuc de fleurs blan- châtres, peu apparentes et formant un épi terminal. Son labcUc est légère- ment trilobé. La secondeespèce, appelée par Will- denovir Cymbidium Odontorhizon , est la Corallorhiza Odontorhiza de Nut- tal. Elle croît en abondance dans la Pensylvanie , le New-Jersey. Elle dif- fère surtout de la précédente par sa racine plus rameuse , son labelle en- tier et marqué de pourpre. Du reste ces deux espèces se ressemblent ab-^ solument par le port. (a.r.) *CORAMBÉ ET CORAMBLÉ. bot. PHAN. D'où probablement Corumb et Karumb des Maures. Noms grecs du Chou. (b.) * CORANÇONCILLO. bot. piian. Pour Corazoncillo. V. ce mot. (b.) CORASSIN. POIS. Espèce du genre Cyprin. V. ce mot. Vulgairement Numburge et Coras en Hongrie, (b.) * CORATOE ou CURAÇA. bot. PiiAN. Syn. à^Jgave vivipara à la Ja- maïque, (jj \ CORAX. OIS. Syn. grec du Cor- beau noir, Corviis Corax, L. Aristote l'applique aussi au grand Cormoran, Pelecanus Carbo, L. r. Corbeau et Cormoran. (dr..z.) CORAX. POIS. Syn. de Trigle Hi- rondelle, y. Trigle. (b^) CORAYA. OIS. Espèce de Batara. P^. ce mot. (b.) CORAZON. MOLL. C'est-à-dire Cœur. Syn. espagnol de Bucarde. J^. ce mot. (b.) CORAZONCILLO. bot. puan. (L'Echu-e.) C'est-à-dire Petit Cœur. L'un des noms vulgaires de Vïlype- licum humifusum, donné quelquefois au perforatum. P'. Millepertuis. Les habitans de Carichana sur les rives de lOrénoquc donnent aussi le nom de Corazoncillo au Convolvulus discolor, Kunth ( Nova Gênera et Sp. 46a COR ^m. T. III, p. io5, t. 2 12), Plante dont ils emploient les feuilles en décoction comme remède contre la blennorrlm- gie. (B.) CORB. POIS. Espèce du genre Scièue. (b.j * CORBAT. OIS. Syn. vulgaire du grand Cormoran , Pelecanus Carbo , L. 7^'. Cormoran. (dr..z.) CORBEAU. Co/vus. ois. (Linné. ) Genre de l'ordre des Omnivores. Caractères : bec droit, gros, comprimé sur les c«tcs, tranchant sur ses bords , courbé vers la pointe ; narines pla- cées à la base du bec, ovalaires, ou- vertes , cachées par des poils dirigés en avant, qui entourent la base du bec; quatre doigts, trois en avant pi'esque entièrement divisés , iintei- médiaire plus court que le tarse , un derrière ; ailes longues , pointues ; les deuxième et troisième rémiges plus courtes que la quatrième ; rectrices ordinairement égales, quelquefois ar- rondissant la queue. 11 n'est pas de genre dont les prin- cipales espèces, confondues sous la seule dénomination générique de Cor- beau, se retrouvent plus fréquemment et plus universellement i de même il est peu d'Olsea ux qui, sur toute léteu- due du globe, aient plus diversement fixé l'attention des Hommes. Consi- dérés dans certains cantons comme des bienfaiteurs sans cesse occupés à purger 1m terre de Vers et d'Insectes, ou comme des envoyés du destin pour présider au sort des malades , on leur accorde toute espèce de protection ; dans d'autres pays , au contiaire , en butte aux poursuites dirigées contie des bandes affamantes , leur tête mise à prix est l'objet d'un salaire public. Du reste, les persécutions que l'on exerce envers eux n'en diminuent pas sensiblement le nombre ; leurs trou- pes n'en couvrent pas moins , pen- dant la saison morte surtout , nos routes et nos campagnes ensemencées oii ieur présence paraît ne pas occa- sioner de dommages considérables. Ils s'y promènent fl'un pas grave et COR tranquille; ils ne s'effraient point de l'approche de l'Homme , à moins que celui-ci ne soit armé d'un fusil , ce qu'ils savent distinguer d'assez loin pour se tenir hors de sa portée. Ils sont d'un cartrctère turbulent , ba- vard, querelleur, défiant, et, soit prévoyance ou manie , ce qui est plus probable , puisqu'ils ne paraissent pas conserver le souvenir de leurs actions, ils cachent tout ce qu'ils accumulent, surtout en fait de provisions super- flues. Ils se font assez facilemeut à la domesticité, retiennent les mots qu'on leur a répétés souvent dans leur jeu- nesse , et finissent par les rendre avec beaucoup de pureté dans la modula- tion. L'analogie de mœurs s'étend à tout le genre ; il est cependant quel- ques nuances particulières à diffé- rentes espèces; les unes, par exemple, aiment les longs voyages , cherchent les frimas , donnent uue préférence exclusive à la vie sociale , etc. , etc. ; d'autres sont sédentaires , ne se mon- trent que par couplesetdans foutes les saisons , etc. En général les Corbeaux sont monogames , et dès qu'ils ont contracté une union, elle paraît n'a- voir de terme qu'à la mort de l'un des sexes. Il est peu d'Oiseaux dont l'ins- tinct ou les facultés intellectuelles soient plus perfectionnés ; s'il faut en croire Dupont de INeniours ( Mé- moire sur l'instinct , lu à la classe des Sciences physiques et mathématiques de l'Institut de France, en 1806), acadéuiicien fort estimable , très- instruit , et bon philanlrhope d'ail- leurs , qui a passé deux hivers dans la société des Corbeaux , occupé à les observer dans l'étal de liberté, ils ont un langage comuiuuicatif qu'il n'est pas impossible à l'Homme de com- prendre. Cet observateur a même pi- blié un fragment de ?on Dictionnaire d'un langage jusqu'ici non interprété, au moyen duquel il a traduit plu- sieurs de leurs mots. Il esta regretter qu'il n'ait point poussé plus loin ses recherches ; il fût peut-être parvenu à entamer des conversations, à entre- tenir de» correspondances avec ces visiteurs des légions du tonnerre; COR ftVec quelques mots ils nous en au- raient plus appris que n'ont pu le faire Gay-Lussac et Biot ;i la suite d'un voyage des plus périlleux. ■ Linné a rendu son genre Corbeau Irès-nonibreuK en y admettant beau- coup d'espèces qu'il n'avait pu voir, et dont parla suite on a fait des genres nouveauv, ou que l'on a cru devoir disséminer dans d'autres genres con- nus. Il est même quelques auteurs , et Cuvier est de ce nond)re , qui ont poussé la restriction jusqu'aux Pics el aux Geais dont les caractères n'ont pas paru à Temminck assez distincts de ceux des Corbeaux pour les en sé- parer. CoRriEAU ou C0RNEII.I.E AQUATI- QUE. V. COUBEAU COKNEILLE MAN- TELÉE. CoRHEAU Ai'STUAL , Coiviis austra- lis , Gmel. Entièrement d'un noir brunâtre , avec les plumes de la gorge lâches , peu serrées ; bec épais à sa base et très -comprimé sur les côtés. Longueur, huit pouces. De l'île des Amis. Corbeau A bec croisé, Co/w/s cur- iùrostra , Uaudin. Vai-iété présumée du Corbeau à duvet blanc , dont les deux mandibules seraient croisées l'une sur l'autre. De Porto-Rico. Corbeau ou Corneille bedeaude. /"'. Corbeau mantelé. Corbeau blanc, Corvus Corax al- lits , Gmel. Variété accidentelle du Corbeau noir, qui est en partie ou to- talement blanche. Corbeau calédonien , Coivus calédoniens , L. Cendré avec le bec, la queue et les pieds noirs. Taille , quinze pouces. De la Nouvelle-Calé- donie. ?^spèce douteuse. Corbeau du Cap. /^. Corbeau Freux , jeune Age. Cordeau cendré. P^. Corbeau MANTELÉ. CoRBEAiî ou Corneille chauve. /^. Corbeau Freux, adulte. Corbeau de la Chine , Coracius Sinensis , La th. ; RoUc de la Chine , Vieill. , Buff. , pi. cnl. 620. Parties supérieures el inférieures d'un vert d'aiguc-marine pâle nuancé de vert COR 46.1 jaunâtre ; frortt garni de plumes soyeuses rondes, dirigées en difTérens sens; plumes de la nuque longues, effilées, susceptibles de se redresser en huppe ; les unes et les ;iutrcs d'un vert jaunâtre ; une bande noire , par- lant de l'angle du bec, entoure l'œil et la nuque; gorge el joues d'un vert jaunâtre ; petites tectrices alaires bruues ; rémiges brunes , olivâtres extérieurement et d'un brun marron à l'intérieur, les trois dernières pro- gressivement terminées de blanc ver- dâtre ; bec et iris rouges : la mandi- bule supérieure entourée de quelques soies noires ; pieds rougeâtres. Taille, onze à douze pouces. Corbeau Chouc, Coivus sperlomo- gas , Frisch, Buff., pi. enl. 622. Plumage noir, irisé en vert et en vio- let ; yeux environnés de petits points blancs renfermés dans un demi-cercle très-noir. Taille , douze pouces six li- gnes. Du midi de l'Europe. La plu- part des auteurs ont réuni celte es- pèce à la suivante dont ils la croient une simple variété. Corbeau Choucas, Coivus Mone- dula, L. , Buff". , pi. enl. 52Ô. Parties supérieures noires , irisées en violet , ainsi que le sommet de la tête: occi- put et partie supérieure du cou cen- drés; parties inférieures noires; bec et pieds nou's ; iris blanc. Loi7.gueur, treize pouces six lignes. La femelle est d'un noir moins brillant ; elle est même grisâtre aux parties inférieures. On rencontre accidentoUement des individus mélangés de blanc et même entièrement blancs. Habitans des tours , des clochers et des vieux châ- teaux , les Choucas y demeurent toute l'année ; chez eux la saison des amours s'annonce par une recherche bruyan- te ; les couples se réunissent ou se forment , se répandent dans les jar- dins oii ils brisent les jeunes tiges d'Arbres ou d'Arbustes qui doivent servir à la construction ou à la répa- ration des nids qui sont toujours ras- semblés dans le même édifice ou sur le même Arbre, et souvent accolés les uns contre les autres. ]ja ponte est de cinq ou six œufs verdâlres parsc- 464 COR mes de quelques taches brunes. Les familles resîent unies long-temps en- core après que les jeunes sont en état de pourvoir à leurs besoins ; et c'est même alors que les parens leur té- moignent plus de tendresse, tant ils semblent redouter le moment de la séparation. Corbeau Choucas gkis du Ben- gale , Coivits splendens , Vieill. Plu- mage d'un cendré bleuâtre à l'excep- tion du sommet de la tête, des ré- miges et rectiices , de la gorge , du bec et des pieds qui sont noirs. Taille, treize pouces. Corbeau Choucas moustache , Cofvus Hottentotus, Lath. , Buff. , pi. enl. 226. Noir; plumes du dessus du cou longues et flexibles, formant une espèce de crinière; bec entouré de soies longues et étagées ; queue lon- gue. Taille , quatorze pouces. Du cap de Bonne -Espérance. Espèce rare et douteuse. Corbeau a collier. V. Corbeau Choucas. Corbeau colombien: , Corvus co- lumbiana,'Wi\s.,Ovn'ït.nmér.,-p\. 20, f. 2. Plumage d'une teinte Isabelle plus foncée aux parties inférieures ; rémiges bordées de noir bronzé ; un trait blanc sur l'aile, formé par la bordure de quelques rémiges ; rec- trices blancbes , les deux latérales noires ; bec cendré ; pieds noirs. Taille, treize pouces. De l'Amérique septen- trionale. Corbeau Cobbine, Corvus Corone, L. , BufF. , pi. enl. 485. Plmnage d'un noir lustré, irisé en violet; plumes de la poitrine larges et arrondies à l'extrémité ; queue faiblement arron- die ; bec et pieds noirs; iris brun. Longueur, dix -huit pouces. Varie accidentellement eu gris roussâtre ou en brun. D'Europe. Les Corbi- nes paraissent être également com- munes sur les deux continens , du moins dans leurs régions septen- trionales; on les voit pendant l'hi- ver se réunir aux Frayonnes et aux Corneilles manlelées , et chercher en bonne intelligence la nourriture qui leur convient. Les troupes ne se COR séparent pas même au déclin du jour, tous les individus qui les composent prennent simultanément leur essor, et d'un vol rapide gagnent , en faisant retentir les aii s d'un croassement dé- sagréable, les bois ou les bosquets qu'ils ontadoptéspour retraite de tou- tes les nuits. Le matin les ramènetous ensemble aux champs pour y butiner de nouveau. Au printeuips , ces gran- des sociétés sont lompues; les couple» fidèles dans leur union se choisissent un domaine oii les ressources soient assurées , et s'occupent isolément de tout ce qui est relatif à leur future fa- mille. Le nid qu'ils placent sur l'Av- bre le plus élevé , composé de bran- ches épineuses entrelacées et masti- quées avec delà terre ,est tapissé in- térieurement de menues racines et d'herbes molles. La femelle y pond cinq à six œufs blanchâtres , marqués de taches et de traits obscurs, que les deux sexes couvent alternativement pendant vingt jours avec une extrême persévérance qui se change en ten- dresse non moins grande lorsque les petits sont éclos; on voit alors les Corbines résister avec un courage opiniâtreaux attaquesque des Oiseaux de proie, supérieurs en force, dirigent contre la jeune famille dont ils sont très-friands , et parvenir quelquefois , après un combat sanglant , à mettre l'assaillant à mort. Les Corbines sont omnivores , se jettent sur les charo- gnes et attaquent même à leur tour le petit gibier. Leur chair noire et dure exhale une odeur fétide; elle est dédaignée du pauvre qui n'y a recours que dans les cas de disette absolue. Corbeau Gorbiveau, Corvus albi- collis , Lath., Levalll., Ois. d'Afr. pi. 5o. Plumage noir, liistré, avec une grande tache blanche sur le cou ; celte tache forme de chaque côté une pointe qui s'étend sur la poitrine ; ailes plus longues que la queue qui est ctagce ; bec très-courbé, noir à sa base qui est entourée de plumes roides dirigées en avant, blanchâtre à la pointe. Tail- le , dix-huit pouces. De l'Afriquo orientale. Lcvaillant assure que celte espèce ne se contente pas de charo- COR f^ties , qu'elle attaque les Agneiiux , les jeunes Gazelles, et qu'elle les liévore ; plus souvent elle se perche sur le flos des BuiHes, îles Eleplmns et des Rhi- nocéros, et reeheiche les larves d'In- sccles qui occiqicnt les pustules dont Ja peau de ces grands Mamiuifères est orthnairenicnt couverte. (JPUUEAU A OrvET HLANC , Con'us Jeucognaphaliis , D^uil. Plumage noir avec la hase des plumes garnie d'un duvst blanc. Taille , dix-luiit pouces. Des Antilles. Corbeau Frayonne ou Freux, Coivus fr'igilcgus , Lath. , Buff. , pi. cnl. 484. l'iumage noir à retlets pour- prés; bec noir, raboteux , assez grêle et droit , blanchâtre à sa base qui est environnée d'une peau nue et calleu- se; iris d un noir bicuiUre. Taille, dix- sept pouces six lignes. Cette espèce «s'éloigne par ses mouais de la Corbine avec laquelle une similitude de plu- mage l'a tait souvent confondre. Elle n'habite les climats tempérés que dans la saison des iVimas; aux approches du printemps , pi esque tous les Freux se » étirent vers le INord oi.i ils s'occu- pent d'abord de leur reproduction. Leurs nids ditlèrenl de ceux des Co - bines en cequ iln'eutrc point de mas- tic d(î terre dans leur construction, qu'ilssonten outre très-rapprochésics lins des autres sur le même leriain et souvent sur le même Arbre. La ponte consiste en trois , quatre ou cinq œufs oblougs , verdàtres , tachés de cendré brun. Les Fieux ont beauco.ip de tendresse pour leurs petits; ceux-ci , au sortir du nid , ont la base du b 'c garnie do petites plumes qui dispa- raissent bientôt par le frottement con- tinuel qu'éprouve celle partie que l'Oiseau enfonce dans la terre poiir y saisir les graines, les Vers et les lar- ves dont il fait, ainsi que des frinis, son unique nourriture; il l'aut ipi d soit singidièremcnt tourmenté [>ai la faim pour toucher aux charognes qui au contraire .-ont le mets favori des Corbines ; du reste, les deux espèces, également criardes et nombreuses en individus, couvrent pêle-mêle nos campagnes pendant l'hiver. La chair TOME IV. COR 465 i,/>.-f/<- . Fu/ 1 ■ CALAO ,) (\i.i;/in- l\>/i,',nn' . nvcKiiOs ausTAiv i^ . COR vus Siùtricus, Gnicl. , CiiiV. , pi. cnl. Go8. f^. Geai imitateur. ConBEAU-Gi:Ai DE Steller, Cor- vus Stelleri , Lath. Piirlics supérieures d'un noir pourpré; huppe biunc, formée de plumes longues et étroites; tectrices alaires brunes et d'un l)leu foncé; une partie des rémiges bleues rayées de noir , les autres noires bordées de vei t bleuâtre ; rectriccs bleues avec la tige noire ; parties in- férieures d'un bleu céleste avec la gorge et la poitrine noires. Longue ui-, treize pouces. Uc l'Amérique septen- trionale. Cori;eau-Geai a tête pourprée , Coiviis purpurascens, Lath. Parties supérieures roussàtres avec la tête d'un rouge pourpré assez vif; ailes et queue noires ; parties inférieures jau- nes ; bec cendré ; pieds rougeâtres. ïaille, douze pouces. De la Chiuc. Cohiîf.au-Gdai vert, Coiviis Su- riiiamensis , Gmel.; Coivus argyropk- tat/nus, Lath. Parties supérieures ver- dàtres avec le sommet de la tête d'un vert très-foncé et marqué debleu; tec- trices alaires d'un vert irisé ; rémiges noirâtres terminées de bleu ; rectri- ccs noirâtres terminées de blanc ; par- ties inférieures d'un vert foncé ; bec noirâtre; iris blanc; pieds rougeâ- tres. Taille, dix-sept pouces. De l'xi- mérique méridionale. Grand Corbeau, Cotvits major, LevailL, Ois. d'Afr., pi. 5i. Ne dillëro du Corbeau noir d'Europe que par sa taille plus élevée, son bec plus Ibrt et plus courbé. Ce Corbeau se retrou- ve aussi dans l'Inde. Corbeau a gorge erune , Coivus (fauricus,\aY., Lath. Noir, à l'excep- tion de la gorge qui est brune. Taille, onze pouces. De Sibérie. CoREEAU d'hiver, f^. Corbeau manteeé. Corbeau Hocizana, Coivus Mexi- canus , Lath. D'un noir azuré avec le bec et les pieds d'un noir mat. Taille, quatorze pouces. Du Mexique. Corbeau Houpette , Vieill. (Pie Houpette, T^. pi. de ce Dict.). Parties supérieures , ailes et base de la queue d'un beau bleu ; tête , front , cou , COR 467 gorge et poitrine supérieure noirs ; l)as de la poitrine, parties inlérioures et les trois quarts de li longueur des rectrices d'un blanc pur; bec donc la base n'est pas couverte de plumes dirigées en avant, noir ainsi que les pieds. Taille, seize pouces. Du Grésil. Corbeau Jacobin, t^. Corbeau MANÏELÉ. Corbeau de i,a Jamaïque , Coivvs Jamaïcensis, Lath. Plumage tout noirj bec moins fort /jue cel ui de la Corbine; viueue assez courte. Longueur, seize pouces. Corbeau mantelÉ, Coivus Corni.x, L., Butf. , pi. enl. 76. Parties supé- rieures et inférieures cendrées ; tête , gorge , ailes et queue noires à reflet bronzé ; liée et pieds noirs ; iris brun. Taille, dix-neuf pouces. D'Europe. Ses mœurs ne diffèrent presque pas de celles du Freux ; les deux espèces hi- vernent dans nos climats et regagnent au printemps les chaînes élevées et les pays septentrionaux. Les Corneilles manlelées se nourrissent de graines , do fruits , de Vers , de Limaces , de Crabes et de petits Poissons ; dans l'extrême disette seulement, on les voit se repaître de charognes dont elles ne mangent que par nécessité. Corbeau mantelé de Russie, y. Corbeau Choucas. Corbeau ou Corneille marine. Siunom de la Cornedlemantelée, que lui a valu sans doute l'usage qu'elle fait des petits Poissons après les avoir saisis à la manière des Mouettes. Corbeau Meunier. J^. Corbeau mantelé. Corbeau Moissonneur. P^. Cor- beau Freux. Corbeau noir , Coivus Corax, L. , Buff. , pi. enl. 495. Entièrement d'un beau noir à reflets pourprés ; queue fortement arrondie ; bec noir , fort ; iris d'un gris blanchâtre entouré d'un cercle brunâtre. Taille, vingt- quatre pouces. D'Europe. Reléguée dans les grandes forêts montagneuses , cette espèce se montre très-rarement dans les plaines ; elle fait sa nourriture de petites proies , de Le vrea ux , de Lapins , de Canards ; à défaut, elle se jette sur 468 COR les charognRS. Son nid, placé dans les anfraclures de rochers , dans les cre- vasses de vieilles murailles , esl cons- truit comme ceux des Oiseaux de Sroie; la ponte est de trois à six œut's 'un vert sale , tacheté et rayé de brun noirâtre. Corbeau ou Corneille noire. T^. Corbeau Corbine. Corbeau noir et blanc de l'île DE FÉROÉ , Corvus leucophœus , Vieill. Plumage d'un noir azuré, à l'exception du sommet et des côtés de la tête , de la gorge , du ventre , des tectrices alaires et des caudales infé- rieures, de la plupart des lémiges , qui sont d'un blanc pur ; toutes les plumes entourées d'un duvet gris 5 bec très-long et noir. Taille, vingt- quatre pouces. Cette espèce est vorace et féroce; on assure qu'elle attaque les Moutons et même les Veaux , qu'elle leur crève d'abord les yeux , etc. Divers auteurs la regardent com- me une variété du Corbeau noir. Corbeau Ossifrague , Coiviis Os- sifragi/s, Wilson. Entièrement noir; des cils très-longs à la base supérieure du bec dont l'inférieure est dénuée de plumes ; les deux mandibules à bords rentrans, lasupérieureéchancrée vers la pointe ; yeux très-petits , rappro- chés (le l'angle du bec ; iris bleu ; pieds forts ; ongles crochus et grands. Longueur, seize pouces. De l'Améri- que septentrionale. CoRBEAU-PlE ACAHÉ , CoiVUS pi-. leatus, Illig-; Pica Chrjsops , Vieill., Temm., pi. color. 58. Parties supé- rieures d'un beau bleu , un peu plus pâle à l'occiput; sommet de la tête, gorge , côtés et devant du cou noirs; deux taches bleues semi-circulaires au-dessus et au-dessous de l'œil; queue arrondie , terminée de blanc; parties inférieures blanches ; bec et pieds noirâtres; iris jaune. Taille, treize pouces six lignes. De l'Améri- que méridionale. Corbeau-Pie des Antilles , Cor- pas Caribœus, Lath.Paities supérieu- res brunes avec la tête et le cou bleus ; ime tache blanche tiquetée de noir va de l'origine du bec à la nuque; un COR collier blanc ; croupion et tectriceâ caudales jaunes; ailes d'un bleu ver- dâtre , nuancées de bleu; rectrlces bleues rayées de blanc, les deux in- termédiaires beaucoup plus longues , bleues et terminées de blanc. Taille , dix-huit pouces. Corbeau - Pie blanche-coiffe , Corvus Cajanus, Lath. , BufF. , pi enl . 373. Parties supérieures d'un noir violet ; sommet delà tête, con , parties inférieures, extrémité de la queue d'un blanc pur; front , joues , gorge et devant du cou noirs; une tache blanche à l'origine du bec , une autre autour des yeux dont l'iris est brun ; bec et pieds noirâtres. Taille, treize pouces. De la Guiane. Corbeau-Pie bleue a bec rouge, Corpus erythrorynckos, Lath.; Cora- cias melanocep/iala ,Coracias Sinensis, Bnff. , pi. enl. 622 , Levnill. , Ornith. afr. , pi. 57. Parties supérieures d'un cendré violet plus brun sur le dos , et tacheté de noir sur le sommet de la tête; une bande noire à l'occiput; rectrices étagées , bleues , bordées de blanc avec une tache de cette cou- leur vei-s l'extrémité qui est noire , les deux intermédiaires très -longues ; front, cou et poitrine d'un noir ve- louté; parties inférieures d'un cendré rougeâtre clair ; bec rougeâtre; iris orangé; pieds rouges avec les ongles blancs , longs et crochus. Longueur , dix pouces. De la Chine. Corbeau-Pie bleue de ciel et Cor- lîEAU-PiE BLEUE ET NOIRE, Pica cya- nomelas , Vieill. Parties supérieures d'un bleu foncé , irisé ; fi-ont , côtés de la tête, gorge, devant du cou noirs; sommet tirant sur le brun; bec et pieds noirs. Taille, treize pouces six lignes. Del'Amérique méridionale. CoRBEAU-PlE BLEUE A TETE NOIRE, Corvus cyanus , L., Levaill. , Oiseaux d'Afr. , pi. 58. Parties supérieures bleues ; sommet de la têle garni de longues plumes dont la couleur ainsi que celle des joues et de la gorge est le noir ; rectrices terminées de blanc ; Earties inférieures d'un blanc sale ; ec noir; pieds bruns. Taille, onze pouces. De la Chine. CoHBEAU-PlE A COU BLANC , ^Pica a/ô/co///5,Vieill.,LabiU.,Voya. pl.Sg. Noir, à l'exception du cou et de la par- tie supérieure du dos et du venire qui sontblaucs; queue très-élagée ; bec jaiiiiàlre avec rextrémité noire ; pieds noirs. Longueur, vingt pouces. Ue la Nouvelle-Cilédonie. ConBEAtr-PlE CULOTTE DE PEAU. F. Corbeau-Pie kufioastre. Corbeau-Pie Houpette ,' Corvua cristatellus , Tcmm. , Ois. color. , pi. 195 (/^. pi. de ce Dictionnaire). F. Corbeau Houpette. Corbeau-Pte a huit pent^es. V. Cou beau-Pie rufigastre. Corbeau-Pie des Indes a longue QUEUE. /^'.Corbeau-Pie des Antil- les. Corbeau-Pie aux joues blanches, Connis olivaceus , Lath. Parties su- périeures d'un brun ferrugineux ; têle noirâtre , fortement euiplumce ; rectrices étagées, les latérales bordées de blanc extérieurement; parties in- férieui es noirâtres avec la gorge et la poitrine variées de blanc; bec et pieds noirâtres. Delà Nouvelle-Hollande. Corbeau -Pie de la Nouvelle- Calédonie. /^. Corbeau-Pie a cou BLANC. Corbeau-Pie du Mexique. J^. Corbeau-Pie Zanoé. Corbeau Pie Piapiac, Coivus Se~ negalensis, Lath., Buff. , pi. enl. 558. Parties supérieures d'un noir lustré; les inférieures d'un noir mat; lémi- ges et rectrices latérales d'un brun noirâtre; ces dernières très-étagées et pointues. Taille, treize pouces. De l'Afrique méridionale. Corbeau-Pie pourprée, Coivus •af/icanus , Lath. Parties supérieures brunes ; tête et cou d'un noir pour- pré , avec chaque plume terminée de gris; rémiges bleuâtres à l'extérieur; rectrices blanches à leur extiémité ; parties inférieures cendrées. Taille , vingt pouces. D' Afrique. CoRBKAU-PlE ROUSSE DE LA ClII- NE, Co/vus ri//'i/s, Lath., Levaill.,0i3. d'Afr. , pi. 59. Parties supérieures d'un roux jaunâtre , avec la tête et le cou bruns ; petites tectrices alaires COR 469 d'un roux cendré; les autres d'un giis clair; rémigffs noirâtres ; rectri- ces intermédiaires brunes à la base, grises dans l'autre moitié et tei mi- nées de blanc; parties inférieures d'un blanc roussâtre ; bec et pieds noii-s ; iris roussâtre. Taille , dix pou- ces. Corbeau-Pie rufigastre, Co/vus ru/!gas/er,haûi. , Levaill.,Ois. d'Afr., pi. 55. Plumage noir, irisé en bleu; parties inférieures d'un roux clair, ainsi que les barbes extérieures des deux rémiges intermédiaires. Taille , douze pouces. D'Afrique. Corbeau-Pie San-hia. P'. Cor- beau-Pie bleue a bec bouge; CoRBE.lU-PlE DU SÉNÉGAL. F". Corbeau-Pie Piapiac. Corbeau-Pie a tête noire. F. Cor beau- Pie bleue a tète noire. Corbeau-Pie vagabonde, Co/-ac/as vagabunda, halh. Parties supérieures brunes; tête, cou et grandes tectri- ces alaires noires ; petites tectrices et rémiges intermédiaires d'un blanc bleuâtre; rectrices cendrées dans leur moitié inférieure; les intermé- diaires entièrement noires; parties inférieures d'un cendré bleuâtre; queue très-longue , étagée. Taille, seize pouces. Des Indes. Corbeau-Pie vulgaire , Corvus. Pica, Lin., Buff. , pi. enl. 488. Tête, gorge , cou , haut de la poitrine et dos noirs; rectrices très-étagées à re- flets bronzés ; scapulaires, poitrine et ventre blancs ; bec, pieds et iris noirs. Taille , dix-huit pouces. D'Europe. Les Pies, dont les mœurs sont géné- ralement connues , s'éloignent rare- ment des lieux qui lesont vues naîtr«; la conformation de leurs ailes, très- courte;, relativement à la longueur totale de l'Oiseau , s'oppose à tout voyage qui demanderait un vol élevé et soutenu. Se posent-elles à terre or- dinairement, elles y sautillenl plutôt qu'elles n'y maixhent. De toutes les espèces de ce genre, aucune ne s'ac- coutume plus facilement à la domes- ticité, et ne retient plus vite les mots etl mots , répétés ticité, et ne retient plus vite les mots etlcs phrases qu'on leur apprend. Ces mots , répétés avec une volubilité fa- 470 COR tigante, out donné lieu à un vieil adage qui, dans In soclëté, s'applique au babil insipide de la sottise, mais dont tiop souvent on abuse envers le sexe qui sait répandre tant de char- mes sur ses m'oindies expressions. La Pie met beaucoup d'art dans la cons- truction de son nid; elle le place au sommet des plus grands Arbrcs,lefor- tifieextérieurementavec des bûchet- tes et du mortier de tene, le garnit en dedans de racines filamenteuses , et y pond quatre à cinq œufs d'un vert bleuâtre, parsemé de taches brunes. Pendant l'incubation, elle a cofiili- nuellement lœil au guet , se bat vi- goureusement contre les Corneilles qui approchent du nid, et les oblige à fuir : la témérité de ce faible Oiseau est telle en ce moment, qu'on l'a vu attaquer même le Faucon qui cher- chait à s'emparer de sa couvée. On rencontre quelquefois des Pies tout- à-fait blanches. CoRBEATJ-PiE Zakoé, CorvusZa- 7zoe,Lath. Plumage noir, à l'exception de la tête et du cou qui sont d'un brun fauve. Longueur , seize pouces. Du Mexique. CoKBEATj A PLrjiES GRISES. Paraît être une variété métis provenant de la Corbine et de la Corneille mantc- lée ;- elle a le dos mélangé de noir et de g;is. On la trouve assez commu- nément en Sibérie. Corbeau a rabat, Corws cleii- cus , Lath. Variété du Corbeau noir, dont quelques parties du corps sont blanches ou rousses. Corbeau de Royston et Corbeau SAUVAGE, p^. Corbeau jviaxtelé. Corbeau ASCAruLAiREBLANc, Cor- vus daurici/s, Lath. , BufF. , pi. en! . 027 . Tête, gorge, dos, ailes et queue d'un noir luisant irisé ; le reste du plu- mage blanc; bec et pieds noirs; queue ari'ondie, assez courte. Taille, onze pouces. De l'Afrique et de la Chine. Corbeau ou Corneille du Séné- gal. F". Corbeau a scapulaire BLANC. Corbeau solitaire, f^. Corbeau voir. Corbeau des terres aisteai.es, COR Coruiis aus/ralis,ljaih.. Plumage noir, irisé , avec les rémiges et les rectrices d'un brun noirâtre; les plumes de la gorge iRolles et peu serrées ; bec très- épais à sa base et fort comprimé sur les côtés , noir ainsi que les pieds. Taille , dix-huit pouces. De l'Océa- nique. Corbeau tigré. F". Corbeau a scapulaire blanc. Corbeau VARIÉ, Corvus Cacalotly H. Variété du Corbeau noir , dont le plumage est tacheté de noir. Du Mexi- que. Corbeau Vautourin. V. Cor- beau COKBIVEAU. Corbeau versicolor, Corpus ver- sicolor, Latb. Plumage d'un brun sombre , irisé de vert et de pourpré ; bec et pieds noirs. Taille fort élevée. Espèce douteuse. (dr..z.) On a étendu le nom de Corbeau à plusieurs espèces d'Oiseaux Irès-dif- férenles. Ainsi on a appelé : Corbeau aquatique , au Mexique, Vibis Acalot , Tantalus me.xicanus , Lath. /^. Ibis. * Corbeau du Bengale , le Cornus brachjurus, L. , BufF., pi. enlum. 2.58. P". Brève. Corbeau blanc , le Catharte Papa , T^ultur Papa, L. , au Paraguay, f^. Catharte. Corbeau BLEU (Edwards), le Rol- lier vulgaire , Coracias Garrula , L. P'. RoLLIER. Corbeau chauve , le Pjrr/iocorax Coracias, Coivus Graculus, L.,dans sa vieillesse. J^. Pyrrkocorax. Corbeau chauve, le Cornus cal- vus , Lath. /^. CoRACINE. Corbeau de Cornouailles , le Pyrrkocorax Coracias , Coruus Gra- culus, Gmel. f^. Pykriiocorax. Corbeau cornu , le Calao de Mala- bar, Buceros malabaricus , Lath, V. Calao. Corbeau du désert , le Pyrrkoco- rax Coracias , Coruus Graculus, L. F'. Pyrrhocorax. Corbeau des Indes , le Calao des Moluqucs, Buceros hy d rocorax , Lath. F^. Calao. COR CoîlBEAU A MASQUE NWR , le Cor- vus melanops, Lath. /^. Eciiknil- I.EUR Kailora. Corbeau de mer , le grand Cor- moran , Pelecantis Carbo, L. F". Cor- moran. * CouKEAu DU Mexique , le Cor- 17/5 mcxicanus , Gmcl. Syn. du Trou- piale Yapou. /^. ce inbt. CoKBiîAU Di: LA Nouvelle- Gui- née, le ('u/vus Î^oiœ-Guineœ , L. /^. Eghenilleur a ventre rayé. Corbeau nu, Corvus ni/dus, L. 7"'^. Coracine. Corbeau DE nuit, la Hulotte, S/rix yiliico, L. , et l'Engoule- vcnl, Capiimulgiis curopœus , L. K. Chouette et Engoulevent. Corbeau de Paradis, le Tyran de Savana , Muscicapa Tjranrii/s , Lath. ^'■. GoBE-RlouciiE. Corbeau Rhinocéros, le Calao Rhinocéros , Buceros Rhinocéros , l^ath. f^. Calao. Corbeau a ventre jaune , le Cor- vus flavus , L. ; Geai à ventre jaune, Butr. , pi. culuni. 249. ï^. GoBE- MouciiE. (b.) CORBEAU DE MER. pots. Même chose queCorax. J^. ce mot. (b.) COUBEDWYN. bot. pijan. Syn. gallois de Betula naiia. J^. Bouleau. (B.) CORBEGEAU ou CORBIGEAU. ois. Syn. vulgaire du Courlis d'Eu- rope, Scolopax arcuata , L. /'. Cour- lis. (DR..Z.) CORBEILLE. Corbis. moll. Ce genre établi par Cuvier(Règn. Anim. T.ii,p.48o), avec la Kenus fimbriata de Gnielin , a été adopté par presque tous les conchyliologues. En effet, il présente des caractères saillans qui le font distingucrfacilenient. Megerle l'a proposé sous le nom de Flmbria ; Bruguière, dans les planches de l'En- cyclopédie, l'avait placé parmi lesLu- cines, et Lamarck l'avait également admis au nombre de celles-ci, lorsqu'il l'adopta dans son Histoire des Anim. sans vert. ( T. v, p. 556, 1818). Il lui donne les caractères suivans : co- quille transverse, équivalve, sans pli COR 471 irrégulier au bord antérieur, ayant les crochets courbés en dedans cl opposés; deux dents cardinales; deux dents latérales , dont une plus rapprochée de la charnière; impres- sions musculaires simples. Ce genre ;i évidemment des rapports avec les ïel- lines j>ar sa charnière ; il n'en diflère que par le pli irrégulicr qu'elles ont toutes, et dont il est presque tou- f'ours dépourvu; il se rapproche éga- emenl des Lucincs par la charnière ; mais il ne présente pas leur impres- sion musculaire en languette. Il a d'autant plus de rapports avec lesTel- lines , que par une anomalie singu- lière on a observé un individu de la collection de (eu Valenciennes,quiest actuellement dans la riche collection de Duclos , présentant un pli si- nueux, semblable à celui des Telli- nes. Ce genre est peu nombreux en espèces : une seule à l'état frais ou vivartt, et deux fossiles. Nous allons les faire connaître. Corbeille renel^e , Corbis Jim- brinta,C\x\. (Règn.Anim.T.ii,p. 48o) et Lamk. (Anim. sans vert. T. V , p. b56). C es\la P^enus Jimbriala de Lin- né, figurée dans l'Encyclopédie ( pi. 286, fig. 3, A, B, c). Cette Coquille,qui vient de l'océan Indien, est ovale, transverse , gonflée , élégamment striée ; les stries coupées perpendicu- lairement par des lames obtuses et onduleuses qui suivent la direction des bords ; ceux-ci sont obtus et cré- nelés. Elle est longue de deux pouces et large de deux et demi. Corbeille Pétonci-e , Corbis Pe- tunculus, Larak. (Anim. sans vert. T. V, p. 357), Defrancc (Dict. des Sciences Nat.). Cette belle et grande Coquille fossile, que l'on ne connaissait que des falaises de Valognes, a été également trouvée aux environs de Paris, à Par- ne et à Chauraont. Sa forme est pres- que orbiculaire, plus aplatie que l'es- pèce vivante, striée suivant la lon- gueur et lamelleuse suivant les bords. Les lames sontsimples dans touteleur longueur, excepté vers le bord anté- rieur de la Coquille oli elles sont cré- pues. Les bords sont crénelés et épais. 47 i COR L'iiicliviilu de noire collection a trois pouces trois ligues de long sur trois pouces six lignes de large. Corbeille lamelleuse , Coi bis /ame//osa, Laink. (Aniin. sans verl. /uc. cit.), Lticina lamellosa (Ann. du Mus. T. vn, p. a37,et T. xii.pl. 42, lig. 3 ), figurée dans l'Encyclopédie (pi. 986, lig. 2, A, B, c). Cette espèce, plus petite que les deux précédentes, présente également une forme ellip- tique. Elle est finement striée longitu- dinalement, et les stries sont coupées par des lames saillantes , quelquefois assez écartées entret'lles, simples dans toute leur étendue , excepté vers le côté antérieur de la Coquille où elles sont déniées. Cette espèce est généra- lement plus inéquilatérale que les deux précédentes, et SOS bords crénelés sont inoins épais. Cette Coquille se trouve abondamuient aux enviions de Paris , à Grignon, à Parneet d'autres lieux. Elle a quelquefois deux pouces trois lignes de large et un pouce ncut lignes de long. Le test est proportion- nellemeat plus mince que dans les deux autres espèces. On en trouve à Braclieux près Beauvais une variété dontlesstriessont plus fines, leslames plus nombreuses , les bords plus épais et plus finement crénelés. (D..11.) CORBEILLE D'OR. bot. phan. Nom vulgaire de \'jlljs6urn saxatiic, mérité par le bel efiet que produisent au printemps ses fleurs cultivées dans nos jardins, f^. Alysson. («. j CORBEL. OIS. Syn. ancien du Corbeau noir , Corvus Corax , L. ^. Corbeau. (Dn..z.) * CORBl. BEPT. SAUR. ( Dappcr. ) L'un des noms arabes du Crocodile. (B.) CORBI-CALAO. OIS. (Levaillant.) Syn. du Plîile.lon cornu, Meliphaga coniiculata, Temm. K. Pihledon. (DR..Z.) CORBICHET. ois. Syn. vulgaire du Courlis, Scolopax arcuata , L. V. Courlis. (db..z.) CORBTCHOINIA. rot. ph.vn. (5cq- poli.) K. Talinum. COR CORBICULE. Corbicula. MOLL.Ce genre, proposé par Megerle pour la Tellina flaminalis de Gmelin et d'au- tres espèces voisines , présente des ca- ractères absolument semblables à ceux desCyrènes . effectivement, trois dents cardinales et deux detils latérales conviennent au genre de Megerle com- me à celui de' Lamarck. Le genre Cyrèue étant plus généralement adopté, nous y renvoyons. V- Cy- BÉNE. (D..H.) CORBIGEAU. OIS. V. Corbegeau. CORBILLARD ou CORBILLAT. OIS. Surnom vulgaire du jeune Cor- beau. n)R..Z.) CORBIN. OIS. Syn. ancien du Cor- beau noir, Corvus Corax , L. /^. Cor- beau. (DR..Z.) COR BINE. OIS. Espèce du genre Corbeau , Coruus Cowiie , L. , Bufl., pi. enkun. 483. Oiseau d'Europe. K. Corbeau. (dr..z.) * CORBIS. OIS. Syn. vulgaire de la Corbine, Con^i/s Coro/ie , L. /'. Corbeau. (dr..z,) CORBIS. MOLL. /^. Corbeille. * CORBIVEAU. ois. Espèce du genre Corbeau , Co/vus albicoUis , Lalli. , Levaill. , Oiseaux d'Afrique , pi. 5o. f^. Corbeau. (dr..z.) * CORBULAIRE. Corbularla. bot. PiiAN. Genre indiqué par Salisbury dfius les Tiansaciions de la Société Horlicultuialc de Londres, vol. 1 , p. .')49-55i,et caractérisé par Hawortli ( Suppl. Plant- succulent. ctNarcisso- rum lieuisio, p. 1 io). Ces auteurs l'ont établi aux dépens du genre Aarcissus de Linné, dont il ne doit probablement être considéré que comme une sec- tion de même que les genres Âjax , Qucltia , Schizanthes , Ganymedes , Vkyiogyne et Hernùone. /'. tous ces mots à l'exception du premier qui, n'ayant pas été décrit à sa place , sera traité ici très-succinctement. Le Corbularia se compose dos Nar- cisses dont les étamines ascendantes et courbées ont leurs filets égaux et renfermés dans le périaathe; trois COR 6onl insérés sur le tube lui même cl trois à la biisc Je ce tube ; les scgmens (lu périanihe sont étroits , plus petits que la couronne qui est très-grande et turbinée. Les espèces «le Corbulni- rcs sont au nombre de cinq , savoir : Curbiilaria tenuifolia , ('. luhulala , C. ubesa , C. aihicans el C. Bulbuco- (liu/n. Ce soui îles Plantes indigènes dos pavs montueuxdela péninsule es- pagnole , que l'on cidlivc dans les jar- dins d'Anglcten e, el qui sont remar- quables par leurs feuilles filiformes et creusées en goullières. Le genre Jjn.x» une organisation bien sendilablc à celle du précédent, c'est-à-dire qu'il n'est, comme lui, qu'une section du grand genre Isar- cissusàc. Linné et qu'il ollre les mêmes caractères génériques, f. INai^cisse. De légères modifications dans les or- ganes de la reproduction ont paru suffisantes pour les différencier : ici les ctamines sont droites, leurs filets sont libres, égaux, insérés à la base du tube, un peu adbérens à ses côtés et souvent trois lois moindres que la couronne , laquelle est grande , égale aux segmens du périantbe, et en forme de coupe évasée. Haworlhénu- luère quatorze espèces d'Ajax qu'il divise en deux sections, selon la longueur relative du tube du pé- rianihe. Mais à en juger d'après les descriptions elles-mêmes, nous ne pouvons voir dans plusieurs d'entre elles que de simples varié- tés. Il est difficile, par exemple , de considérer comme espèces distinc- tes de V^jaxfeslalis, Salisb. , oxXNar- cissus Psendo-Narcissus , L. , les yjjax scrratus, spiirius et nobiUs. Ce sont des Plantes européennes , pour la plupart indigènes des pays méridio- naux , très-printanières , munies de bulbes tuniques , arrondis inl'érieure- ment et coniques supérieurement, à feuilles planes, canaliculées , striées de grosses nervures , et plus ou moins glauques. (g..n.) CORBULE. Corbula. moll. Ce gen- re a été établi par Biuguière dans les planches de l'Encyclopédie ; et com- coii 473 me il offre des caractères Saillans et bien tranchés , il a été a !opté par presque tous les conchyliologucs qui l'ont suivi ; mais il a varié dans la pla- ce qu'il a occupée dans la série. Bru- guière, le confondant avec quelques espèces d'Anatincs, l'a placé près des M^es et des Capscs qui renferment aussi les Sanguinolaires. Lamarck (Animaux sans vert., 1801), ne considérant que l'inégalité des valves, l'a éloigné, mais à tort, de sa véritable place, pour le mettre , ainsi que les Pandores, en relation avec les Hou- lettes el les Anomies qui appartien- nent à un ordredifiérent. Quoiqu'iné- quivalve , laCorbule est une Coquille régulière dont le test est rom[)acte et solide , qui présente deux impressions musctdaires, ce qui doit la remettre dans l'ordre et près des genres oii Cu- vier l'a placée , à côté des Maclics. La- marck ( Anim. sans vert T. V , pi. 494, 181 (S) l'a replacée dans ses rap- ports les plus convenables en la sépa- rant, avec la Pandore, en une famdle distincte qui a des rapports avec les Mactracées. Il a satisfait au caractère de l'inégalité dès valves , anomalie presque unique dans les Coquilles Dimyaires régulières, et à celui de l'insertion du ligament qui est inter- ne, comme dans les Mactres. Voici , d'ailleurs, les caractères qu'il lui don- ne : coquille régulière, inéquivalve, inéquilatérale , point ou presque point baillante. Une denl cardinale sur cha- que valve , conique , courbée , ascen- dante, et à côté une fossette ; point de dents latérales; ligament intérieur fixé dans les fossettes. Les Corbules sont généralement des Coquilles d'une taille fort médiocre relies sont rares et recherchées à l'état vivant; certai- nes espèces fourmillent à l'état fossile dans certaines localités du cdcaira grossier désagrégé des environs de Pa- ris. liCS espèces les plus remarqua- bles sont : CoRBULE AusTRALK , Coiiula aus- tra/is , Lamk. (Anim. sans vert. T. V, p. 495, n. i). Cette espèce, une des plus grandes du genre , est ova- le , très-inéquilalérale , un peu bail- 474 COR lante latéralement; son bord antérieur est allongé, subroslré , anguleux; elle est blanchâtre , les crochets peu proé- mincns. Une de ses variétés est plus petite et plus comprimée antérieure- ment. Elle a un pouce quatre lignes «le largeur, et se trouve notamment à la Nouvelle-Hollande au port du roi Georges. CORBULE SILLONNÉE, Coibula sul- cata, Lamk. (Syst. des Anim. sans vert., p. 107 , et ïfist. des Anim. sans vert. T. V, p. 495, n*^ 2), figurée dans l'Encyclopédie (pi. 230, iig. 1 , A, B, c). Celle-ci présente de gros sillons à l'extérieur : elle est épaisse , bombée ,ovalaire , subrayonnée , sub- inéquilatérale; ses crochets sontproé- minens, d'un rouge pourpré ; le reste de la Coquille est brunâtre ou verdâ- tre. C'est avec doute qu'on l'indique de l'océan Indien ; elle n'a que neuf à dix lignes de largeur. Parmi les espèces fossiles , nous ci- terons d'abord : La CoBBUL,E GAULOISE , Coihula gallica , Lamk. (Ann. du Mus. T. VIII , p. 466 ) , figurée dans les Vé- lins ( n° 4o, fig. 3), et probable- ment que c'est elle que l'on a vou- lu représenter dans rEncyclopédie (pi. 25o ,fig. 5 ,A, B , c). CeUeespèce est sans contredit la plus grande du genre. Nous en possédons un individu qui a un pouce neuf lignes de large. C'est à tort que Lamarck( Anim. sans vert. T. V, p. 497, n° 1 1 ) a établi l'espèce qu'il a nommée Corbule à pe- tites côtes ; ce n'est réellement , com- me il l'avait d'abord dit dans ses An- nales ( lue. cit. ) , que la petite valve de la Corbule gauloise. Comme il est rare de rencontrer encore réunies les valves d'un même individu de cette espèce , il n'est pas étonnant qu'on en ait fait deux espèces ; mais comme nous avons eu occasion, dans nos re- cherches aux environs de Paris , d'en recueillir huit ou dix individus par- lails , il nous a été facile de rectifier cette erreur. Cette Coquille est ovale, transverse, ventrue ; ses crochets très- proémincns; la plus grande valve est lisse, tandis qiie l'autre présente 01- COR dinairement des petites côtes irrégu- lières peu saillantes; elle est peu ou point bâillante ; les dents cardinales sont remarquables par leur saillie. On trouve fréquemment cette Coquille à Grignon , à Parne , à la Chapelle près Seulis , etc. CoBIÎLLE A GBOS SILLONS , Cofbula exara/a,^. Cette Corbule très-belle et très-rare, que nousavons trouvée à l'é- tat fossile à Saint-Félix près Beauvais dans les calcaires grossiers , est re- marquable par sa taille autant que par les gros sillons transverses réguliers qui se remarquent sur la valve infé- rieure , tandis que la supérieure est lisse , ovale , transversé , inéqui- latérale; la valve inférieure est très- grande , bombée , à crochet très-sail- lant, très-inéquivalve; la valve supé- rieure subtriangulaire, lisse , ou pré- sentant de petites côtes longitudinales inégales, semblal)le? à celles que nous avons indiquées sur la valve supérieure de la Corbule gauloise, à crochet peu saillant; elle est généralement très- aplatie, et nous l'aurions regaidée comme appartenant à une espèce dis- tincte , si nous n'en avions trouvé nous-mêmes un individu complet qui est figuré dans les planches de ce Dictionnaire. La valve inférieu- re est longue d'un pouce trois li- gnes , large d'un pouce et demi. La valve supérieure est longue seule- ment de onze lignes , et large d'un pouce deux lignes. (u..ii.) * CORBULÉES. MOLL. Lamarck , en établissant cette famille , a rem- pli une indication très-juste. En ef- fet les Corbulées ne peuvent se rap- porter à aucune famille déjà établie. Leur ligament intérieur les rappro- che sans contredit des Mactracées, mais l'inégalité constante des valves les éloigne de tout ce qui les avoisine. La régularité de la coquille les place d'ailleurs fort loin des Camacées , et Î)lusloin encore des Ostracées ou des 'cctinides. Cette famille, qui n'a d'au- tres caractères que ceux -cl : coquille inéquivalve, ligament intérieur , fait partie des Conchifèrcs ténuipèdes . Elle COR se compose seulement des genres Cor- bule et Pandore./^, ces mots. {d..ii.) CORCAT.iioT. cftvPT. Syn. gallois Ae Llc/wn /artaiœus,lj. (u.) CORCELET. INS. V. Couselet. CORCliORON. uoT. PiiAN. Selon Cœsalpin , c'est le nom que l'anti- auitc donnait au Mouron rouge. Il est evenu la racine du mot Coicho- rUS. V. CORKTE ou CORETTE. (U.) *CORCIIORUS.pois. Ce mot, qui chez les anciens désignait une Plante, a été également appliqué à un petit Poisson don ton ne sait rien , sinon que sa chair était peu recherchée. (b.) CORCHORUS. BOT. niAN. V. Co- EÈTE OU CoRETTE. CORCOITA. POT. PHAN. La Courge chez les Basques où ce nom, qui vient évidemment de 6>/cw/Zi/V<2, prouve que les Courges y ont été introduites au temps des Romains. (b.) * CORCOLEN. BOT. PHAN. (Ruiz et Pavon.) Nom de pays du genre Az- zara. V- ce mot. (b.) * CORCOPAL. BOT. PHAN. (C.Bau- hin.) Probablement une espèce de Jacquier et peut-être Vintegrifulius. (B.) * CORCORADA. pois. Poisson ab- soluinent indéterminé de l'Inde, que Mai'cgraaflet Ray disent avoir la chair préférable à celle de tous les autres. (B.) CORCOROS etCORCORUS.bot. l'HAN. Pour Corchorus. y. Corète ou Corette. *CORCULUM. BOT. PHAN. r. Em- bryon. * CORCURBORCHIS. bot. phan. Dans le tableau qui est en tête de l'ou- vrage de Du Petit-Thouars, intitulé : Histoiredes Orchidées des îlesaustra- les d'Afrique, c'est ainsi que se trouve désignée une sous-division de !a se- conde section des Orchidées 5 mais ce mot est ainsi écrit par erreur typogra- phique. / '. CORYMBORCIIIS. (G..N.) *COPiDA.bot.crypt. /^.Chobda. * CORDA AINGUINA ou CORDA COR 47r. MAPJNA. ÉcniN. Des Oursins fossi- les, en général du genre Spatanguc, portent ce nom dans les ouvrages des anciens naturalistes. Klein a particu- lièrement appliqué le dernier de ces noms à une section des Plcurocystcs , l'une des classes qu'il avait établies parmi les Oursins. (lam-.x.) * CORDE. POIS. r. Lamproie. CORDE A VIOLON, bot. phan. y. Achyry. *CORDÉ. Cordants, bot. Ayant la Jigitre d'un cœur. Cet adjectif s'em- ploie pour désigner les corps planes dont la figure approche plus ou moins de celle d'un cœur de carte à jouer. En général , la plupart des natura- listes confondent ensemble les expres- sions destinées à représenter la figure des corps et celles qui s'appliquent à leur forme. Il y a cependant une très- grande différence entre elles. Les ex- pressions figuraires ne peuvent s'em- ployer que pour les corps planes; les expressions formaires au contraire ne conviennent qu'aux corps munis des trois dimensions, la largeur, la lon- gueur et l'épaisseur. Ahisi les mots Ovale, Cordé, Elliptique, etc., étant des expressions figuraires signifiant qui a la figure ovale, celle d'un coeur ou d'une ellipse, ne peuvent être em- ployés que pour des corps planes, tels que les feuilles, les pétales, etc., tan- dis que les mots Ovoïde , Cordiforme, Ellipsoïde, étant des expressions for- maires signifiant qui a la forme d'uu œuf, d'un cœur ou d'une ellipse, ne peuvent s'appliquer qu'à des corps munis des trois dimensions, tels que des fruits, des bourgeons, des bulbes, des tubercules, etc. C'est donc à tort que l'on voit la plupart des natura- listes négliger ces diiférences et dire des feuilles ovoïdes, des fruits ovales. Nous croyons avoir suffisamment fait sentirlimpropriété de ces expressions. (A. R.; CORDELIERE, moel. Par une de ces comparaisons qui sont loin d'être justes , et qui sont consacrées dans le vulgaire plutôt par habitude que par raison , on a donné ce nom à des 476 COR Coquilles qui sur un fond blanc pré- sentent des séries de nœuds ou d'aspe- iilés bleuâtres ou brunes, les compa- rant ainsià la corde qui servait à cein- dre les cordeiiers. (D..n.) * CORDELIÈRES, bot. phan. Nom vulgaire des diverses Aniaran- thes à longues paniculcs , que l'on cultive dans nos jardins. (b.) COR DE MER. moll. (Rondelet.) Syn. de Murex oleariurn, L.. (u.) CORDERA. BOT. PHAN. r. KOR- DJiRA. COR DIA. BOT. PHAN. f^.SÉBESTIER. CORDIÉRITE. MIN. IMême chose que Dichi oïte. ï^. ce mot. * CORDIFORME. zool. bot. Qui a la forme d'un cœur. Cette épithète ne s'applique qu'aux corps solides et épais : ainsi on dit un fruit , une graine cordiformes,etc. f^. CordÉ. (A.R.) CORDILIA. BOT. PHAN. V. COR- r)TL,IE. *CORDISTE. Cordistes. iNS. Gen- re de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères, famille des Carnas- siers , tribu des Carabiques , établi par Latreille (Hist. desColéopt. d'Eu- jope, l'^'^livr., p. 77) aux dépens des Odacanthes de Fabricius, et corres- pondant au genre Calophœna de Klug. Nous avons exposé à ce mot les caractères génériques, et nous avons présenté à l'article Carabiqites un ta- bleau qui fait voir les rapports qu'il a avec les genres Casnonie etOiiacan- the. Dejean (Catal. des Coléopt. p. 2) mentionne deux espèces qu'il désigne sous les noms de maculatus et acu- fiiinalus ; la première est nouvelle et la seconde avait été décrite sous ce nom par Olivier. L'une etl'autie sont originaires de Cayenne. (aud.) * CORDMI. BOT. PHAN. Syn. ma- passar de Cassy//iaconiicu/aia,V\anle qui pourrait bien ne pas appartenir fiu genre auquel on la rapporte, (e.) GORDON BLEU. ois. Espèce du penre Cotinga, Jmpelis Coti/iga, L. f^. Cotinga. On a aussi donné ce COR nom à une espèce du genre Gros-Bec, l'ringilla bengalensis, L. ÎT. Gros- Bec. fDR..Z.) CORDON BLEU.MOi-L. Nom mar- chand d'une espèce du genre Ampul- laire. /^. ce mot. (b.) * CORDONCILLO. eot. phan. Nom donné par les habilans de la ré- publique de Venezuela, entre Guigne et Villa-de-Cura , au Feperomia spe~ c/o5a, Kunth {Nova Gênera et .s/;. jlmer. j, p, 59). K. Pépéromie. (G..N.) CORDON DE CARDINAL, bot. PHAN. Nom vulgaire du Polygonum orientale, L. V. RenouÉe. (b.) CORDONNIER, ois. Syn. vulgaire du Goéland hvun, LarusCalar?/iacteSy L. r. Mauve. (dr..z.) CORDONNIER, rois. Nom vul- gaire d'un Poisson indéterminé du golfe (Je Guinée, qu'on dit avoir deux barbillons aux côtés de la bouche , et grogner comme le Cochon. (b) CORDONNIER, ins. Nom vulgaire de la Noctonecle dans le midi de la France, par allusion aux mouvcmens que font ses avirons quand cet In- secte nage. (b.) * CORDON NOIR. ois. Espèce du genre Sylvie , Sjluia rnelanoleucos , L.,Ois. d'Afrique, pi. i.5o. T-^. Syl- vie. (DR..Z.) CORDON OMBILICAL, zoox.. et bot. y. Foetus , Fruit et Généra- tion. * CORDONS PISTILLAIRES. Chordœ pistillares. bot. phan. Outre les vaisseaux destinés à porter la nourriture aux jeunes ovules ren- fermés dans l'intérieur de l'ovaire, on en rencontre d'autres dans les parois de cet organe, auxquels pa- raît être confié le soin de transmet- tre aux jeunes embryons l'action vitale , au moment oii la fécondation s'opère. C'est à ces vaisseaux gé- néralement disposés par faisceaux simples ou ramifiés, que l'on a dpuné COR le nom de Cordons pislillaiies. En général, ils s'accolent avec les vais- seaux nourriciers du péricarpe et constituent les nervules de Mirbel. Ils s'étendent depuis les ovules aux- quels ils parviennent en traversant le trophosperme , jusqu'au stigmate oîi ils se changent insensiblement en un tissu cellulaire plus ou moins fin et délicat. Leur nombre est en géné- ral rigoureusement déterminé, et cor- respond exactement au nombre des trophospermes ou de leurs divisions. /^. Pistil. (a. e.) CORDUBA ou CORRUDA. bot. PHAN. ( L'Ecluse.) Syn. d'Jsparagi/s acutifolius en Espagne , ou diverses espèces d'Asperges accrochantes et à feuilles poignantes l'emplissent les terrains incultes. (B.) CORDYLE. Cordylus. kkpt. saur. Sous-genre et espèce du genre Stel- lion. f^. ce mot. (b.) CORDYLE. Cordjla. iNS. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Némocères , tribu des Tipulaires, fondé par Meigcn . et qu'où peut réu- nir, suivant Latrcille (Règn. Auim. de Cuv. ) , au genre Simulie. Les an- tennes sont courtes, grosses, en forme de fuseau et perfoliées comme dans les Bibions. Mais elles sont composées de douze articles, et la tête ne présente pas dyeux lisses , ce qui est un carac- tère distinctif. La forme générale du corps et les pieds épineux rapprochent les Cordyles dos Mycétophiles. Mei- gen ( Descr. syst. dès Diptères d'Eu- rope, ï. i , p. 274 ) décrit deux espèces. Il désigne la première sous le nom de Cordjla f'usca , el figure la tête et une des ailes; la seconde es- pèce porte le nom de CorJyla crassi- cornis. Elle est représentée en entier (tab. io,fig. 1 ). (aud ) CORDYLE. bot. phan. Pour Cordylic. 7>^. ce mot. (b.) 'CORDYLEE. hept. SAun.Excrë- mens de Lézards , soit du Stellion , soit du vrai Cordyle, soit enfin du Mon i lor ,q uc des cmpi riqu es employè- renl connne médicamenl. (b.) COR 477 CORDYLIE. Coidylla. bot. piian. Genre fondé par Lourciro ( 77. Co- chinch., 11, p. hoo) pour un Aibrc de la IMona.cljihio Polyandrie , L., mais qui n'a pas encore" été rapporté à l'une des familles naturelles. Jl of- fre pour caractères : calice campanule à quatre découpures; corolle nulle; étamincs nouibreuses et monadel- plies ; ovaire libre surmonté d'un style; baie pédicellée, unilocuiaire et polysperme. Le Cordylia a/ricana est un grand Arbre dont les branches sont très-étalées, garnies de feuilles alternes et ailées, à folioles glabres, Eetiles et obcordées. Les fleuis noni- rcuses sont supportées par des pé- doncules solitaires et latéraux. Lou- rciro l'a trouvé sur les côtes orien- tales de l'Afiique. (G..N.) CORDYLINE. Cordyline. sm: PHAN. Genre établi par Commerson, et faisant partie de la famille des x\.s- paraginées , et de l'Hexandrie Mono- gynie , L. Son calice est campanule , caduc, à six divisions égales ; les six étamiues sont insérées à la base de ces divisions ; leurs filets sont subu- lés, glabres, non dilatés dans leur partie moyenne, comme dans les Dracœna, ni à leur partie supérieure, comme dans les Dianella. Les anthè- res sont bifides à leur base ; l'ovaire esta trois loges polyspcrmes, surmon- té par un style que termine un stig- mate trilobé. Le fruit est une baie globuleuse généralement à trois loges contenant plusieurs graines , très-ra- rement une seule par l'avorlement des autres. Ce genre ne se composequede trois espèces qui ont quelque ressemblance avec certainii Palmiers. Elles sont viva- ces et sous-frutescentes; leurs feuilles sont très-allongées, entières, striées longitudinalemeni; leurs fleuis cons- tituent des panicules rameuses; elles, sont eu général articulées avec le- pédicelle qui les supporte. Des trois, espèces qui forment ce genre , l'une a été menliounée par Commerson sous^ le nom de Cordyline /lemichrysa^ Thunberg l'avait placée dans le genre Dracœiiay et Lamarck parmi les Dia^ 478 COR nella. Elle croît au cap de Bonne- Es- pérance et aux îles de France et de Bourbon. La seconde est le Corcly- line cannœfuila d e R . Brown , q u i croî t à la Nouvelle-Hollande; enfin la troi- sième a été décrite par Kunlh [in Tlumb. et Bonpl. ^w. Gc/i.) sous le nom de Curdyline iHuviJlora. Elle est originaire du Mexique. (a.r.) CORDYLOCARPE.6'o/Y/j'/ocfl/?7i/5. UOT. riiAN. Desfontaines , dans sa Flore Atlantique, est l'auteur de ce tjenrc qui fait partie de la famille des Crucifères et de la Tétradynamic sili- queuse, et que De Caudollc place dans sa tribu (les Cakilinées. On peut carac- tériser ce genre de la manière suivan- te : les quatre sépales sont dressés et égaux; les pétales sont onguiculés à leur base ; leur limbe est entier; les lilets des étamlnes sont dépourvus de dents ; les siliquessont cylindriques, un peu toraleuses,iudélHScente5,ren- (lées dans leur partie supérieure en un appendice globuleux, monosperme, hérissé de pointes, et surmonté par le style qui est persistant ; les graines sont au nombre de trois à quatre dans chaque silique: elles sont ellipsoïdes et comprimées. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce , Conlylocarpus murica- tus, Desf. ,F1. Atl. 2 , p. 79, t. i.fja. . C'est une Plante annuelle dont la tige est dressée, rameuse , glabre ou lé- gèrement poilue , portant à sa base des feuilles lyrecs, et dans sa partie supérieure des feuilles lancéolées ; les fleurs sont jaunes, et forment des épis allongés. Desfonlalnes a trouve cette Plante sur la lisière des champs dans le royaume d'Alger. Ce genre , voisin de VErucaria, s'en distingue surtout par la structure de la silique. (A. 11.) CORE. INS. Pour Corée. V. ce mot. * CORÉA. OIS. (Gaimard.) Syn. de Bécasseau, Trliiga Ochropiis , L., à Owhyhée, Mowée et Wahou , îles Sandwich. (b.) COREA. BOT. PiiAN. Le Coris mons- peliensis en Portugal où cette Plante est fort commune. (b.j COR * CORÉA OURIRL ois. ( Gai- mard. ) Syn. d'Echassier grisâtre à Sandw^ich. (b.) * COREDULA. OIS. On prétend que c'est un Oiseau de proie qui ne mange que le cœur des Animaux qu'il chasse. Du reste il est totalement inconnu. (b.) COREE. Coieus. ins. Genre de l'or- dre des Hémiptères, section des Hété- roptères , établi par Fabricius aux dé- pens du grand genre Cimex tie Lin- né, rangé d'abord par Lalreille(Con- sidér. génér. p. 254 ) dans la famille des Corisies, à laquelle il avait don- né son nom, et placé ensuite (Règn. Anini. de Cuv.) dans celle îles Géo- corises. Ses caractères sont : antennes droites, toujours découvertes, de qua- tre articles, dont le dernier plus court que le précédent est renflé ou en mas- sue, insérées au bord supérieur du museau , au-dessus d'une ligne idéale tiiée des ysux à l'origine du labre ; bec courbé,prcsquc parallèle au corps, de quatre articles un peu différens en longueur; tarse à trois articles, dont le premier et le dernier longs. Ces In- sectes ont en général la tête trigone, sans cou apparent, enfoncée dans le prothorax, supportant des yeux proé- minens, mais petits. Le prothorax est étroit antérieurement et large à la par- tie postérieure. L'écusson esttriangu- laireettrès-apparent. Lesélytres éga- lentrabdomen en longueur; elles sont coriaces avec l'extrémité membraneu- se. Les pâtes sont longues et grêles. L'abdomen est déprimé sur sa face in- férieure et relevé sur les côtés. Les Corées ont de très-grands rap- ports avec les Alydcs qu'on pourrait à la rigueur leur associer. Eu effet , ce deinier genre fondé par Fabricius n'en diffère guère que par la forme du dernier article des antennes, qui est allongé , presque cylindrique et de la longueur du précédent. Il partage ce caractère etressembled'aideurs beau- coup aux Lygées, et surtout aux Ger- ris qui sont des Alydes très-allongés. Les Corées se rencontrent pendant l'été sur plusieurs Piaules. Ils eu COR Eompcnt le suc au moyen do leur ce, et se nourrissent aussi dans leurs dificrcns états de toutes sortes d In- sectes. Les leniolles pondent une grande quanlilé d'œufs qu'elles col- lent sur les feuilles à côtelés uns des autres. Ce genre est assez nombreux en espèces européennes. Le CoRiÎE liOHDÉ, Coreus inargi- natusoKX le Cimex marginatus ilc Lin- né, décrit par Ocotlioy (llist. des Tus. T. i,p. 446) sous le nom de Punaise à oreilles, peut être considéré comme le type du genre. 11 a élé figuré par Woiiï ( Icoii. Ciriiic. i'asc. i , p. 20, t. 3, fig. 20). Celte espèce répand une iortc odeur do Pomme. On la trouve aux environs de Paris. LeCoRÉK Por.c-Eptc , Coreus Tlys- Irtx lie Jjatreille. Cet Insecte hizarrc par sa l'orme a élé rencontré aux en- virons de Palis. Il y est très-rare , et se trouve assez coinmuuéuicnl dans le midi de la France: Sparmann a re- cueilli au caj) de Bonne-Espérance une espèce voisine de celle-ci, et qui est le ('oreus paradoxus de Fabricius. On en trouve une bonne figure dans l'atlas du Dict. des Sciences Natu- relles publié par Levrault. (aud.) * CORÉEN E. MAM. Variété dans l'espèce Mongolique ou Altaïque du genre Homme. /'". ce mot. (b.) CORÉGOINE. Coi-e^onus. pois. bous-gcnrc de baumons. P', ce jnot. (B.) * CORÉIGARAS. ois. C'est-à-dire Corbeau de Corée. Oiseau japonais peu connu et fort rare dont on otîrit un individu en présent à l'empereur, au rapport de Kœmpfer. (b.) CORELLIANA. bot. phan. (Pline.) Variété de Cbàtaigne fort estimée à Borne où Corellius Chevalier l'avait introduite par le moyen de la greffe. (B.) *COREMBLOEM. bot. piian. ( Menlzcl. ) Syn. belge de Bluet , Cc/i- laurea Cyanus , L. (b.) COREiNÎIUM. BOT. cr.YPT. ( Mucc- dinées. ) Ce genre , établi par Link , {Beii. Mag. 1809, p. 19), est voisin COR 479 des genres Penicilium , Asperglltus , etc. Il est ainsi caractérisé : fdamens entrecroisés en forme de capitule sti- Cilé ; capitule et stipe couverts de fi- unens en pinceau qui portent des sporidies éparscs. Ce genre a l'aspect des Stilbum et des Isaria , mais il est évidemment formé par des fila mens simplement entrecroisés et non réunis en une seule mas^e. Link n'en décrit qu'une seule espèce sous le noui'de Corcmiuin glaucuiii; elle croît sur les fruits con- fits qui se sont [)oiuris. Le Monilia Feiilcillus de Persoon appartiexil pro- bablement à ce genre. \ ad. b.) CORÉOPE. EOT. riiAN. r. Co- RÉorsiDE. CORÉOPSIDE. Coreopsls. bot. PH.4.N. Famille des Synanthérées , Co- rynibifères de Jussieu, tribu des Hé- lianthées de Cassini, et Syngénésie frustranée. Linné retira des genres Bidens et Co/vna sulis de Tourneforl , t[uelques espèces dont il fit un nou- veau genre qu'il nomma Co/eopais. Les auteurs ont ensuite ajouté à ce- lui-ci un grand nom lire de Plantes dont quelques-unes doivent en être séparées. Ces additions étrangères ont fîut varier les caractères génériques quel'on a pourtant fixés de la manière suivante : calatliide radiée; fleurons du disque lubuleux, nombreux et hermaphrodites ; ceux de la circonfé- rence sur un se;d rang, en languet- tes et neutres; involucre formé de plusieurs folioles disposées sur deux rangs , les extérieures foliacées et éta- lées , les intérieures appliquées et presque membraneuses; réceptacle plane et paléacé ; akènes comprimés , terminés par deux barbes persistan- tes, non crochues et nues selon Kunth, se confondant avec des rudimens de squamellules barbellulées d'après Cassini. Ce genre cit composé de Plan- tes herbacées ou quelquefois mais ra- rement frutescentes, à branches et à feuilles opposées, le plus souvent partagées en un grand noiubie de segmens filiformes , à tlcuis termi- nales et ordinairement jaunes. 48o COR Quarante espèces à peu près ont été décrites soil sous le nom de Coreoii- ais, soit sous d'autres noms généri- ques. Ainsi les Coreopsis amplexicau- lis , C. Jœtida et C. heteiophjlla de Cavanilles , ont été réunis par Per- soou qui en a fait le genre Simsia. Ce dernier n'a pas été admis , car il existe un autre Simsia fou !é par R. Bro\vn , et placé dans la la- mille des Protéacées. Le Coreopsis alata , Purs h , et le C. procera , Ait. , forment le genre Actiiiomeris de Nuttal. Mœnch a voulu aussi sépa- rer le Coreopsis la/iceutata, L. , sous le nom de Coreopsoides. F^. Ions ces mots. La plupart des Coréopsides habi- tent les contrées boréales de l'Amé- rique ; leur culture est assez facile en Europe, dans les jardins d'agré- ment qu'elles continuent d'eini)ellir quand le règne dos autres fleurs a ceS).Né. C'est en eflct au commence- ment de l'automne que ces Plantes fleurissentchez nous; à cetle époque, plusieurs espèces, et entre autres les Coreopsis féru lœfulia , Jacq. , C. Irip- teris , L. , C. vcrticillata, L. , et le C. tinctoria, espèce introLluile récem- ment en Ëiuope, produisent des co- r^'mbes élégans de tleurs dont les rayons , d'un jauue intense , coniras- tent élégamment avec le biun obscur do leur disque. (g..n.} * CORÉOPSIDÉES. Coreopsideœ. BOT. PUAN. Section formée par H. Cassini dans la tribu des Iléliantliées, famille des Synantbérées. Elle est ca- ractérisée par un ovaire tétragone, comprimé antérieurement et posté- rieurement, de sorte que son plus grand diamètre est de droite à gau- che. Cette section comprend les gen- res Bidens , HeterospermuTii , Glosso- cardia, Cassini; Coreopsis , Cosmos, Dahlia ou Georgina , Sylphium et Parthenium. Les P'erbesina et les Spi- lanthus , que l'on regardait comme voisins des Bidens, tellement que La- inarck avait fondu en un seul ces vicieuse pour qu'on ne lui en substi- tuât pas une autre , si on se détei mi- nait à l'adopter; mais ce cas ii'est pas probable , attendu le peu de gravité des caractères. (g..n.) * CORÉRÉVA. ÉCHiN. (Galmard.) Syn. d'Hololhurieà Owhyhée, Mowée et Wahou , îles Sandwich. (b.) COR ETA. BOT. PHAN. (Browne, Jam. p. i47). Espèce du genre Cor- chorus. T". CORÉTE OU COKETTE. (if.) CORÈTE ou CORETTE. Cor- chorus. BOT. PHAN. Famille des Ti- liacées et Polyandrie JMonogynie, L. Ce genre , fondé par Tourncforl et adopté par Linné , offre les carac- tères suivans : calice a cinq divisions profondes et caduques; cinq pétales; élamincs gn nombre iudéiiui , à an- thères arrondies; un à trois sligniates portés par un style court qui quel- quefois n'existe pas ; capsule allongée en forme de silique à deux ou cinq loges polyspcimes. Dans une savante dissertation sur les iMalvacées, ïilia- cée:>el'B ut tnériacées, publiée en 18-22, Kunth observe que le genre ^i/tli- c/iorus mériterait à peine d'être dis- tingué du Corchorus , puisqu'il n'eu diffère que par le nombre quater- naire des parties. Ces deux genres ont d'ailleurs le mcme faciès, l-ies Corètes sont des Plantes herbacées ou rarement des Arbrisseaux , qui habitent les climats chauds de l'A- mérique et des Indes-Orientales. Elles ont des feuilles simples, quelquefois munies, àlapartie Iniérieuredulimije , de dents qui se prolongent en nna barbe sélacéc ; les tleurs sont petites , jaunes et axillaires. Le nombre des es- pèces décrites n'est pas Irès-considé- COR fable; il ne s élève qu'à iincquinzaine, et encore fa uUl en relianclier celles qu'on avait iiinrces dans ce genre par défaut d'observation attentive. Le Cote ko 11/ s japonicus de Tbunberg (l'/or. Japon., p. 327), Plante (jiie 1 on cultive assez communément en Euiope dans les jardins d'agrément, n'est autre cbose que le Riibi/s japo- nicus, L. , suivant De Candolle qui a vu celte Plante dans TUmbicr de Linné. Cet auleur en a constitué un nouveau genre sons le noui de Keiria. f\ ce mot. Nous nous bornerons ici à une description succincte de l'es- pèce la plus remarquable par ses usa- ges écoTiomiqucs. La CORÛTE POTAGÈRE, CoVchoiUS olilorius, L. , pousse des liges herba- cées peu rameuses, hautes de six à huildéciuiètres; ses feuilles sont gla- bres , alternes, pétiolées et lancéolées, à dentelures aiguës: les inférieures prolongées en fdets sctacés; ses cap- sules sont un peu ventrues et fusi- Ibrines. Cette Plante, qui habite les trois continens de l'Asie , de l'Afri- que et de l'Amérique, est cultivée dans l'Inde et en Egypte comme Plante alimenîaire. Selon Olivier , les Egyptiens mangent ses feuilles avec plaisir, soit crues, soit bouillies, et assaisonnées avec de l'huile d'Olive j mais cet aliment est plus agréable que sain et nourrissant. Elles par- ticipent aux propriétés générales dei ïiliacées , c'est-à-dire quelles sont mucilagineuses et par conséquent émoUientes. (g..n.i CORÈÏHRE. Corethra. ins. Getn e de lordredes Diptères établi parJVIei- gen, et rangé par LatreiUe (Règn. Anim. de Cuv.) dans la famille des Kémocères, tribu des Tipulaires. Ses caractères sont : antennes filiformes, plumeuses et verticdlées flans les mâ- les, poilues dans les feuielles,de (jua- torzearticfes pour la plupart ovoïdes, les deux derniers plus longs et plus grêles; palpes de quatre articles dont le premier très-court; ailes couchées horizontalement sur le corps. Les Corèthres ont de grands rap- TOAÎF. IV. COR 4SI ports avec les Gliironomes, et surtout avec les Tanypcs auxquels Latreille {toc. c//.) les réunit. Leurs pâtes an- térieures, de même que dans ces deux genres, sont longues, avancées et rap- prochées de la tète, et il n'existe guèie de (lifFérence que dans le nombre des articles des antennes et dans leur for- me. Les larves des Corèthres sont aquatiques et très-abondantes dans les étangs. JMeigen ( Descr. svst. des Dipt. d'Europe, T. i,p. i4;decrit trois espèces; parmi elles nous remarque- rons: La CORÈTHRE A ANTENNES VIAJ- MErsiùs, Corethra plumicuinis , ou le Chironomus pLumicornJs de Fabricius (Sjst.antl.), et la Corethra latcra/is de Latreille (6'e//er. Criist. e/I/is.T. iv,p. 247), figurée par Meigen (/oc. cit. T, i', lig. •22), et décrite par Degéer sous le nom de Tipula cristallina. Réaumur (Mém. sur les Ins. T. v, p. 4o, t. 6, iig. 4-i5 ) nous a donné des détails curieux sur les métamorphoses de cette espèce, et l'a représentée avec soin dans les différens états. Les lar- ves qui vivent dans l'eau sont parfai- tement transpai entes, dioiles, roides, innnobiles par intervalles , et don- nant des coups de queue lorsqu'elles veulent clianger de place. Du dessous de leur tète part un grand crochet qui se porte en avant et se contourne en bas et en arrière. Ce crochet qui paraît simple est composé de deux parties semblables, exactement appli- quées l'une contre l'autre, mais qui peuvent s'écarter à la volonté de l'A- nimal. C'est vers l'origine de cesdeux crochets que la bouche est placée; h chaque côté de celle-ci est une mâ- choire un peu aplatie et bordée ri'é- pmes. Auprès des crochets on voit à droite et à gauche une tache brune ; à quelque distance de la lêle , on re-' marque en dessus , mais dans 1 inté- rieur du corps , deux parties brunes qui ont chacune la forme d'un rein ; deux corps de même figure , plus pe- tits et moins bruns, se voient aussi dans l'intérieur à peu de distance de l'extrémité postérieure. Celle-ci se ter- mine par deux appendices droits et 3i 482 COR charnus. Au-dessous d'eux et vers leur origine est une nageoire verti- cale, placée dans le sens de la lon- gueur du corps, d'une grande trans- parence et de forme ovale; du point oii elle s'attache partent des lignes qui, comme des rayons, se dirigent vers différens endroits du contour de l'o- vale. Yers le mois de juillet ou d'août ces larves se transforment en nymphes. Celles-ci ressemblent pour l'arrangement et la disposition des jambes à celles de plusieurs au- tres Tipules ; mais elles ont deux ap- pendices qui s'élèvent au-dessus de leurs têtes. Grêles et aplaties à leur origine, ces sortes de cornes s'élar- gissent et se rétrécissent de nouveau pour finir en pointe assez aiguë. La nymphe tient ordinairement leur extrémité au-dessus de la surface de l'eau, et on ne peut guère douter qu'elles ne soient des organes respi- ratoires. Réaumur croit que ces par- ties , dont la surlace examinée au mi- croscope paraît chagrinée, sont for- mées par les deux corps antérieurs en forme de rein qu'on aperçoit dans la larve. Quoi qu'il en soit, l'extrémilé postérieure des corps présente deux nageoires égales et semblables, folia- cées, transparentes et parcourues par des rameaux trachéens. L'état de nym- phe dure peu de temps , et on voit éclore l'Insecte parfait au bout de dix ou douze jours. La CoKÈTHRE cuLiciroRME , Cove- thra culiciformis ou la Tipiila culici- formis de Degéer (Mém. Ins. T. vi, p. 372,1. 20, fig. 3-12) quia étudié cette espèce avec le même soin que Réaumur la précédente. La larve res- semble assez à celle de la Corêthre à antennes plumeuses; elle a toujours une position horizontale , ce qui la distingue de celle des Cousins. Sa tête grosse , arrondie , distincte du corps , n'offre pas de crochets , mais simplement des barbillons. La na- geoire caudale est remplacée par un assemblage de poils places en rayons et qui sert évidemment à la natation. Les organes qui ressemblaient à des reins se retrouvent c^galement, mais COR ils affectent aux deux extrémités du corps une toute autre forme. Ils sont oblongs et paraissent être des ré- servoirs d'aii's. La nymphe présente aussi deux cornes qu'elle fait sortir de l'eau afin de respirer. Latrcille pense qu'ondoitrapporter au genre Coi èthre la Tipule crucifiée, Tipula cnicijixa , représentée par Slabberdans ses Olaservations micros- copiques. Elle est, dit-il, très-voi- sine de la Gorèthre culiciforme. (aud.) * CORETT. POIS. (NieuhofF.) Es- pèce de Scombre que Pison appelait y/lba Coretta , qui paraît le Guara- pucu de MarcgraafT, et qui pourrait être l'Albicor de Sloaue. (b.) CORETTE. BOT. PHAN. J>'. Co- KËTE. COREVIA ET KORAVIA. bot. PII AN. Syn. arabe de Carvi. (b.) * COREX. OIS. (Klein.) Syn. pré- sumé du Serin , Fiingilla Serinus, L. P^. Gros-Bec. (dr..z.) CORF. OIS. Syn. vulgaire de la Corbine , Coivus Corone, L. p^. Cor- beau. (DR..Z.) CORF ET CORFO. POIS. (Gesner.) Syn. de Sciœna Umbra. (b.) CORGNE ET CORGNIOLA. rot. CRYPT. Et non Corgue. Noms italiens appliqués à un Champignon qui pa- rait être Vjgaiicus Eryngii. (b.) CORGNO ou ACURNL bot. PHAN. Fruits du Cornouiller appelé Acurnier dans le midi de la France. (B.) * CORGOLOIN. GÉOL. (Saussure.) Nom d'une espèce de Marbre en Bour- gogne ; c'est un Calcaire oolithique assez compacte , homogène , dur et susceptible de poli. (b.) CORGUE. bot. CRYPT. V. Corgne. CORI. MAM. Syn. de Cochon d'In- de dans l'Amérique espagnole. V. COBAIE. (b.) CORIACES . Conaceœ. iNs. Famille de l'ordre des Diplères établie par Latreille , et embrassant le grand; COR genre Hippobosque de Linné , qui appariient ( Règn. Anitn. de Guv. ) à la famille des Pupipares. f^. ce mot. (au».) * CORIACESIA ET CALLTCIA. KOT. riiAN. Les anciens donnaient ce nom à une ou deux Plantes qu'ils u ont indiquées que par la propiiété vraie ou supposée de faire coaguler l'eau sous forme d'une gelée. (b.) CORIAIRE. Coriaria. bot. phan. Quoique la structure de ce genre soit parfaitement connue, on n'a pu néan- moins jusqu'à présent le rapporter avec certitude à aucun des ordres naturels étal)lis. Aussi allons- nous donner quelques développemens à ses carac'èrcs , afin de tacher d'en faciliter la classification naturelle. Il se compose de quatre à cinq espèces; liois sont originaires du Pérou , une de la Nouvelle - Zé- laudc et une des contrées méridio- nales de l'Europe. C'est cette der- nière , la seule que nous ayons été à même d'observer vivante , que nous aurons particulièrement en vue en décrivant les caractères du génie Co- riaria. Les fleurs sont généralement po- lygames , tantôt monoïques, tantôt dioiques; leur calice est persistant , à cinq divisions égales et dressées; les étamines , aupombrede dix, saillan- tes et deux fois plus longues que le calice; leurs filets sont grêles et dis- tincts; leurs anthères ovoïdes, allon- gées , introrses et à deux loges qui s'ouvrent par un sillon longitudinal ; en face et eu dehors de chacune des étamines qui alternent avec les lobes du calice, on trouve une écaille dres- sée, épaisse, convexe en dehors , re- courbes sur les pistils , et à peu près de la même longueur que le calice, lesquelles ont été considérées par Linné et un grand nombre d'auteurs comme une corolle formée de cinq pétales; les pistils sont au nombre de cinq , réunis sur un réceptacle char- nu peu développé, et adhérens laté- ralement entre eux ; ils sont attachés au réceptacle par leur moitié supc- COR 485 rieure seulement, l'inférieure restant libre; chaque pistil se compose d'un ovaire ovoïde, allongé, terminé en pointe à la partie supérieure, à une seule loge qui renferme un ovule ren- versé, et remplissant c\actement la ca- vité de la loge; de la partie supérieure et un peu latérale de l'ovaire, naît un long stigmate filiforme, subulé et glantluleux, trois ou quairc fois plus long que le calice, un peu recourbé en dehors dans sa partie supérieure. Le fruit offre la structure suivante : le calice persiste, et ses lobes s'épais- sissent un peu ; ils sont d'abord étalés, puis se renversent. Les cinq écailles dont nous avons fait mention pren- nent un très-grand accroissement ; elles s'allongent, deviennent char- nues , épaisses , et forment cinq cor- nes saillantes au-dessus des fruits. Ceux-ci sont au nombre de cinq , dis- posés sous forme d'étoile en dedans des cinq appendices charnus. Cha- cun d'eux est ovoïde , terminé en pointe à sou sommet , strié et légè- rement charnu extérieurement. Il reste indéhiscent, et contient une graine renversée , composée de son tégument propre , et d'un gros em- bryon ayant la même direction , et dont les cotylédons sont épais et charnus. Les espèces qui forment ce genre sont des Arbustes ou des Arbris- seaux dont les rameaux sont souvent anguleux et garnis de feuilles oppo- sées , simples , sessiles et dépourvues de stipules ; les fleurs sont solitaires ou en épis ; l'espèce que l'on voit as- sez fréquemment dans les jardins est la Coriaire à feuilles de Myrte, Co- riaria myrlifoUa , L. , Horl. CUff. C'est un Arbuste rameux haut de cinq à six pieds , et qui croît naturel- lement dans le midi de la France , en Espagne et en Barbarie, aux lieux secs et pierreux des coteaux bien exposés. Ses feuilles sont ovales, al- longées, aiguës, légèrement pétiolées, marquées de trois nervures. Ses fleurs sont d'une teinte pourpre obscure. On le cultive en pleine terre sous le climat de Paris. (a. r.) 48 i COR CORIANDRE. Coriandrum. bot. PHAN. Famille des Ombellifèies , Pentandi'ie Digynie , L. Ce genre , fondé pai- ïouinefort , adopté par Linné et Jussieii , est ainsi caracté- risé : involucre nul ou composé d'une seule foliole linéaire ; involucelles de plusieui s folioles ; calice à cinq dents: pétales infléchis et cordiforraes, les extérieurs plus giands; akènes splié- riques ou didjmes. L'organisation de ce genre le place dans la section des Ciculariécs{Ach. Rich., Bot. mé- dicale , p. 467) avec les genres Co- nlum,yEthiisa et Cicutaria. C. Spren- gel le fait entrer dans sa tribu des Stnyrniées, et adopte la séparation du Cor. testiculatum , L. , proposée par Hoffmann pour en foi mer le genre Bi- fura ; seulement, et on ne sait pour- quoi, il change la désinence de celui- ci , et l'appelle Blforis. La Coriandre cultivée, Corian- drum saùviim , L., Plante originaire d'Italie, mais que sa culture extrê- mement facile a presque naturali- sée en France , porte des fleurs blanches, rosées, plus grandes à la circonférence de l'ombelle. li'involu- cre général manque , mais chaque ombellule e^t munie à sa base d'un involucelle de quatre à huit folioles linéaires. Le fruit est un diakène globuleux , couronné par les dents du calice et les styles, et séparable en deux portions hémisphériques ; la racine est annuelle ,fusiforme, sur- montée d'une tige un peu rameuse, couverte de feuilles à segmens tiès- étroils, les inférieuvesbipinnatifides ; celles du collet de la racine presque entières ou incisées - cunéiformes. Toute la Plante , lorsqu'elle est fraî- che , exhale une odeur de Punaise , d'oii elle a tiré son nom ; mais les fruits acquièrent par la dessiccation une odeur et une saveur si agréables, que les confiseurs et les liquoristes en font une grande consommation com- me un des meilleurs aromates et condi- niens indigènes. En médecme ils pas- sent pour stomachiques et carmina- tifs. La CoBlANDRE testiculée , Co- con riandruin testUulatum , L., BiforêL testiculata , Hoflm., est remarquable par son involucre monophylle folia- cé, ses fleurs égales et ses fruits di- dymes bosselés, a^antdeux pores au sommet du raplié. Elle habite les contrées méridionales de l'Europe. INlavSchall de Bieberstein ((5///7/;A /'/. Taurico-Caucas. ) distingue deux es- pèces dans le Coriandrum testiculatum de sa Flore , n. 568. En adoptant le geni c proposé par Hoffmann, il nom- me l'une Bifora radians, qui est par- ticulière aux champs de la Taurie oii elle croît si abontlamment que son odeur, pénétrante et désagréable , se fait sentir de fort loin. La seconde, qu'il appelle Bifora flosculosa , serait la même que noti e espèce occidentale. Divers auteurs ont à tort fait entrer dans le genre Coriandre des Plantes qui appartiennent certainement à d'autres genres ; ainsi on a nommé Coriandrum Cicuta, le Cicuta virosa ; C. maculatum, la grande Ciguë ; C. Cynapium, VJEthusa ou la petite Ci- guë ; et C. latifoLium , le Sium ou la Bcrle à larges feuilles. ^g..n.) CORIAR. OIS. Syn. anglais de la Perdrix grise , Tetrao Perdix , L. F^. Pkrdrix. (dr. .z.) CORIARIA. BOT. PiiAN. P'. Co- RIAIRE. *GORICARPE. Coricarpus. bot. PHAN. Nouveau genre delà famille des Malvacées et de la Monadelphie Po- lyandrie , indiqué par Auguste Saint- Hilaire dans son premier Mémoire sur leGynobase (Méra. Mus. 10, p. 160), et qui se compose de deux espèces en- core inédites , recueillies par cet ha- bile botaniste dans le Brésil. Les ca- ractères principaux de ce genre con- sistent dans son double calice à cinq divisions , dans sa corolle formée de cinq pétales entiers. Son andiopliore est cylindrique , chargé d'étainines dans toute sa longueur. L'ovaire est à cinq loges parfaitement distinctes , insérées obliquement par leur base sur un réceptacle court et conique. Le style est simple et s'insère , non sur les lobes de l'ovaire, mais sur le ré- COR ceptacle qui est un vérilable gyno~ hase. Les stigmates soûl au nombre de dix. Ddiis chaque loge ou trouve un seul ovule dressé et très-rapproclic de la paroi voisine du style. Ce genre est voisin dcV U/ena. (a. r.) C O R I C U S . POIS . r. SuBLET e t Labre. (b.) CORIDÉ. Coris. bot. phan. Une pe- tite Plante, qui croît en abondance dans les lieux découverts et pierreux des provinces méridionales de la France et de l'Espagne , constitue ce genre de la famille des Primu- lacées et de la Poutandrie Mono- gvnie , L. Le Coris Monspeliensis offre à peu près le port d'uue Bruyère. Sa tige est sous -frutes- cente à sa base , étalée , très-rameu- se , cvlindiique, pubescente, longue de huit à dix pouces. Les feuilles sont é[)arscs, très-nombreuses, sessi- les, étroites, linéaires, planes, glabres, légèrement sinueuses. Les tleurs sont roses et forment un épi terminal à la partie supéiieuredes ramifications de la tige. Chacune d'elles est sessile et offie un calice vésiculeux cylindrique, à dix stries qui se terminent chacune par une dent aigué. L'entrée du ca- lice est garnie de ciuq lames triangu- laires conniventes,et qui la bouchent exactement lorsqu'elles se rappro- chent. Chacune de ces lames offre vers son milieu une grosse glande sail- lante. La corolle est nionopétale irré- gulière , longuement tubulée à sa base, évasée dans sa partie supérieure ({tii présente cinq lobes écartés iné- gaux, obtus, bifides, dont trois supé- rieurs sont plus longs. Les cinq éta- mines sont insérées vers le milieu du tube de la corolle ; elles sont opposées aux lobes de sou limbe, caractère qui s'observe dans presque tous les autres genres de la famille des Pri- mulacécs. Les filets sont subulés; les anthères d'abord ellipsoïdes, obtuses à leurs deux extrémités, deviennent f)lanes et lenticulaires' lorsque le pol- en s'en est échappé. L'ovaire est glo- buleux, entouré à sa base d'un disque annulaire qui en eàtà peine distinct. COR 485 Le style est long , grêle et terminé par un stigmate simple , orbiculairc et comme pelté. Cet ovaire offre une seule loge presque totalement remplie par un gros trophosperme qui en oc- cupe les deux tiers inférieurs , qui est porté à sa base par un pédicule central , et adhère'par son sommet à la base du style au moyen d'un prolon- gement Mianifeste. La face supérieure du trophosperme offre cinq petites fos- settes superficielles contenant chacune un ovule attaché par sa face inférieure. Le fruit est reufermé dans l'inté- rieur ducalice qui es^crsistant. C'est pue capsule globuleuse déprimée, of- frant cinq sutures qui ne sont mar- quées que dans la moitié supérieure et par lesquelles elle s'ouvre en cinq valves. Le trophosperme remplit en- core presqu'à lui seul l'intérieur de la capsule. Celle structure du tropho- sperme est extrêmement remarquable et n'existe pas dans les autres genres delà même famille. (a.r.) * COUIDESTRAES. zool. Animal marin qu'on ne peut rapporter exac- tement aux Poissons , et qui est men- tionné dans Hesychius. (b.) CORIDON. tss. Nom vulgaire donné par Geoffroy au Papilio Janifa de Linné. (avu.) CORIGUAYRA. mam. Syn. amé- ricain de Sarigue. V- Didelphe. (b.) * CORIM. MIN. Syn. de Quartz commun. (luc.) CORIMBE. BOT. pîiAN. Pour Co- rymbe. J^. ce mot. (b.) CORINDE. Corindiim. box. phan. Espèce du genre Cardiosperme, K. ce mot , dont le nom a été étendu à tout le genre dans les Dictionnaires pré- cédens. (b.) CORINDON. Konxnd et Comu- dum. MIN. L'une des espèces de la classedes Pierres, dont le caractère es- sentiel est d èlreconiposée d'Alumine pure , et d'avoir pour forme primitive un rbomboïde aigu de 86 "58' et gS" •li . Les joinls parallèles aux ïaces de ce rhomboïde ne se montrent avec netlelë que dans iiue partie des cris- 4Ç5 COR taux ; dans d'autres ils sont à peine sensibles, et l'on apeiçoit alors des joints surnuméraires dont la direc- tion est perpendiculaire à l'axe du rhomboïde primitif. La pesanteur spécifique du Corindon varie entre 3,9 et 4,5. C'est la Pierre la plus dure après le Diamant. Il possède la ré- fraction double à un faible degré. Il est infusible au feuduclialumeaa. Les Acides sont sans action sur lui. Kla- proth a obtenu , par l'analyse du Corindon bleu , dit Saphir oriental , 98,5 d'Alumine sur 100 parties, et 1,5 de Chaux eljd'Oxide de Fer. Le Corindon du Bengale, dit Spath ada- mantin,lui a donne 89,. 5o d'Alumine, 5, 5o de Silice et J , 2.5 d'Oxide de Fer. Le système de cristallisation de cette substance est remarquable par le grand nombre des doubles pyrami- des hexaèdres qu'il présente ; presque toutes les variétés de formes semblent avoir pour type immédiat le prisme à six pans ; mais il est facile de les faire dériver du rhomboïde à l'aide de dé- croissemens intermédiaires sur les angles latéraux. Il existe un cas oii la double pyramide hexaèdre peut ré- suller d'un décroissement ordinaire sur les mêmes angles ; et ce résidtat est réalisé dans une variété de Corin- don qu'Haiiy nomme ternaire , parce que les lames qui la produisent dé- croissent de trois rangées de molécu- les en largeur. Parmi les variétés les f)lus communes , qui partagent avec a précédente la forme du dodécaèdre bipyramidal , nous citerons le Corin- don assorti du Pégu , dontles pyrami- des sontbeaucouppliisallongées. Dans d'autres cristaux, plusieurs dodécaè- dres se combinent soit entre eux , soit avec le prisme hexaèdre régulier; et dans quelques-uns, les faces du rhomboïde primitif reparaissent vers les deux sommets. Si Ton considère maintenant l'en- sembledes variétés duCorindon relati- vement à la texture, on pourra les par- tager avec Haiiy en trois séries princi- pales sous les noms de Corindon hya- in , Corindon harmophane et Corin- don compacte , suivant que leur cas- COR sure sera vitreuse , ou laraelleuse , ou terne ; ou bien avec d'autres minéra- logistes, en deux sous-divisions dont l'une comprendra tous les cristaux transparens sous le nom de Saphir , de Télésie ou de Gemme orientale , et l'autre sera composée des cristaux opaques qui ont été décrits sous la dénomination de Spath adamantin, et dont le rapprochement avec la Pierre orientale est dû aux recherches de Rome de l'Ile. Le Corindon hyahn se f)résente dans la nature sous les cou- curs les plus variées ; et , vu sa gran- de dureté et l'intensité de son éclat , il fournit au commerce des lapidaires un grand nombre de Pierres dont quelques-unes sont presque estimées à l'égal du Diamant , lorsqu'elles jouissent de toute leur perfection. Les principales teintes sont celles de rou- ge cramoisi , de bleu d'azur et de jau- ne, et les variétés qui les présentent portent dans le commerce les noms de Rubis , de Saphir et de Topaze d'Orient. Quelques cristaux sont en partie limpides , et en partie colorés; d'autres offrent parréflection une cou- leur différente de celle que la réfrac- tion fait apercevoir. Le Corindon prismatique de la côte de Malabar présente sur sa base une teinte de bronze , que le poli rend très-sensible. Certaines variétés montrent dans la même direction , c'est-à-dire sur un plan perpendiculaire à Paxe , une étoile blanchâtre à six rayons qui, lorsque ce plan est un hexagone , tombent perpendiculairement sur le milieu des côtés. Les lapidaires dési- gnent ces variétés par le nom d'As- térie. Le Spath adamantin se ren- contre souvent en doubles pyramides allongées, et plus ou moins défor- mées par des arrondissemens et des renflemens qui les ont fait comparer à un fuseau : de-là le nom de fusi- forme que l'on donne à cette variété. Le Corindon, en se mêlant au Fer, constitue une variété de mélange , quiest leCorindonferrifèreou l'Eme- ril. Sa cassure est granulaire ; sa cou-» leur est le brun , le gris bleuâtre , et quelquefois le rougeâtre. Son action COR sur l'aiguille aimantée est très- sensi- ble. Sa pondre est d un grand usage dans les arts , pour polir les Mc'- taux, les glaces et les pierres fines. Le Corindon paraît appartenir ex- clusivement aux terrains primitifs , et principalement aux terrains gra- nitiques. Celui de la Chine , qui se rapporte à la modification nom- mée hannophane , est sous la forme de petites masses d'un gris obs- cur , dans un Granité qui rcufcrme de la Fibrolite et du Fer oxldulé en masse. Le Corindon du Tliibet est dans une roche analogue, mélangée de Stéalite vcrdàtre. On a trouvé au Saint-Gothard , près d'Ayrolo , des Corindons qui paraissent avoir aussi un Granité pour gangue. AGellivara, en Suède , c est le Fer oxidulé qui en- veloppe immédiatement le Corindou. Le Corindon compacte , qu'on a dé- couvert près de Mozzo en Piémont , est engagé dans un Feldspath altéré , qui paraît provenir de la décomposi- tion d'un Granité. Le Coiùndon har- ruophane de Carnate a pour gangue immédiate une substance blanche la- mellaire , qui a beaucoup d'analogie avec le Feldspaht , et à laquelle Bournon a donné le nom d'Indianite. Le Corindon hyaliu n'a été trouvé jusqu'ici qu'en cristaux épars dans des terrains d'alluvion , auPégu, dans l'île de Ceylan , et en France sur les bords du ruisseau d'Expailly, près la ville du Puy. Quant au Corindon gra- nulaire ou à l'Ëmeril, on ne connaît son gissement que dans une seule localité , à Ochsenkoph en Saxe , oii il est engagé dans des couches de Talc subordonnées à un Schiste primitif. (g. DEL.) CORINDUM. BOT. PHA.N. Dans Tournefort , ce mot est synonyme de Cardiospenne ; Adanson et Mœnch ont prétendu le rétablir. (b.) CORINE ou CORIN?^E. mam. Es- pèce du geni'e Antilope. V. ce mot. (B.) CORINE. POLYP. T^.CORYNE. * CORiNGLi. BOT. ru AN. Ce nom, que Persoon a adopté pour un petit COR 487 groupe de Crucifères du genre Bras- sica de Linné , est employé dans le Systema Vegetabillum unlversale de De CandoUe, povu- désigner une sec- tion du genre Erysiinum. Elle est ca- racléi iséc par un style court , des pé- tales dressés et des glanduics situées entre le pistil et les étamiues. Ce sont des Plantes en général très-glabres, à feuilles amplexicaules, et à fleurs blanches ou jaunes pâles. Elle ne renferme que trois espèces dont deux étaient les Brassica alpina et Br. orientalis de Linné. Adanson et Heis- ter ont employé le mot de Couringia, pour exprimer le même genre que ce- lui de Persoon. (g..n.) CORINOCARPE. bot. phan. P'. CORYNOCARPE. CORINTHEN. bot. phan. Ce nom qui , chez les Allemands , désigne le Raisin de Corinthe , a été étendu au Groseiller rouge. (b.) CORIOIN . bot. phan. (Hippocrate.) Syn. de Coriandre. (Dioscoride.)Syn. de Sainfoin commun , Hedysarum Onobrychys. (b.) CORIOPE. BOT. PHAN. Pour Co- réopside. F", ce mot. (b.) CORIOPHORE. Coriophora. bot. PHAN. Espèce du genre Orchis , qu'on a aussi nommée Coriosmites. p^. Or- chis. (b.) CORIOTRAGEMATODENDROS. BOT. PHAN. Nous ne citons ce nom, donné par Plukenet à deux espèces de Myrica , que pour faire remarquer quel abus les botanistes avant Lin- né faisaient des étymologies pour composer des noms presque impos- sibles à prononcer et surtout à rete- nii\ . (b.) CORIPHEE. ois. Espèce du genre Sylvie, Levail. (Ois. d'Af. , pi. 1-20, f. 1 et 2 ). r^. Sylvie. (dr..z.) CORIS. pois. Genre institué par Lacépède , qui n'a pas été adopté et qui rentre parmi les Labres. /^.ce mot. (B.) CORIS. MOLL. L'un des noms vul- gaires du Cyprœa Moneta. ^.Cyprée. > (B.) 488 COR CORIS KOT. PHAN. V. ConiDK. • CORISANÏHÉRIE. Corlsanthe- lia. noT. PHAN. Jussieuappclleainsila onzième classe de sa méthode, quiren- ierme les Vegcitaux dicotylédonsà co- rolle monopetaleépigyue, dont les an- thères sont distinctes et non soudées. Telles sont les Dipsacëes , les Valeria- nées, les Riibiacées , lesCaprifoliacées et les Loranthées. (a. r.) COR [SE. Corixa. iNS. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Ilètéroplères , établi par Geoffroy (Hist. des Ins. T. i,p. 477), étrange par Latreille (Règu. Anim. de Cuv.) dans la famille des Hydrocorises avec ces caractèics : antennes insérées et cachées sons les yeux , très-courtes , en forme de cône allongé, de quatre articles dont le dernier plus grêle et pointu ; bec fort court et triangulaire, strié transversalement , percé d'un trou à son extiémité ; pieds antérieurs beaucoup plus courts que les autres , courbes , terminés par un tarse d'un seul ai ticle , comprimé , cilié et sans crochets ; les autres patos allongées avec les tarses de deux articles; deux longs crochets à l'extrémité des tarses de la seconde paire ; point d'écusson ; éiytres couchées horizontalement. Si on ajoute à ces caractères que les Corises ont une forme allongée , le corps aplati avec la tête large et verti- cale, les yeux triangulaires, le pro- thorax plus développé transversale- ment que d'avant en arrière, et pro- longé en une pointe dans ce dernier sens , on pourra distinguer facilement ce genre de celui des Naucores, et principalement de celui des Notonec- tes qui l'avoisine davantage. Ces Insectes sont aquatiques, ils nagent avec facilité à l'aide de leurs tarses postérieurs qui sont élargis , allongés et munis de poils roides. Ja- mais ils ne se tiennent sur le dos , mais constamment sur le ventre. Cette partie de leur corps présente inférieu- rement les deux rangs de stigmates , et ils viennent souvent à la surface de l'eau pour mettre ces ouvertures en contact avec l'air. Les Corises sont COR carnassières; elles se nourrissent d'In- sectes aquatiques qu'elles sucent à l'aide de leur bec. Ce bec est très- aigu , et lorsqu'on les saisit, elles cherchent à l'insinuer dans la peau ; la douleur qui suit cette piqûre est très-sensible , et il en résulte quelque- fois un gonflement assez considérable. Ce genre est peu nombreux en es- pèces. La CoKiSE STRIÉE , Cor. striata , Fabr., peut être considérée comme type du genre. Geoffroy n'en con- naissait pas d'autre ; il l'a décrite avec soin et en a donné une figure assez médiocre (pi. 9, fig. 7 ). On la trouve abondamment en Europe dans les élangs et les mares. (aud.) CORISIES. Cnrisiœ. iNS. Famille de l'ordre des Hémiptères , section des Héléroptères , établie par La- treille qui lui assignait pour carac- tèi^es : gaine du suçoir foi mée de qua- tre articles distincts et découverts ; Ir.bre très- prolongé au-delà de la tête , en forme d'alêne et strié en dessus; tarses ayant toujours trois articles distincts , dont le premier presque égal au second ou plus long que lui. Les Corisies sont rangées (Règn. Anim. de Cuv.) dans la fa- mdle desGéocoris. F', ce mot. (aud.) CORISPERME. Corispermum. bot. PHAN. Genre de la famille des Chéno- podées , établi par Linné , et ainsi ca- ractérisé : périgone divisé en deux parties , supportant une , deux , trois, quatre ou cinq étamines ; deux styles; cariopse ovale comprimée , plane d'un côte , bossue de l'autre, entourée d'un rebord membraneux , et non recou- verte par le périgone. Quoiqu'on place communément ce genre dans la Mo- nandrie Digynie , L. , peut-être serait- il plus convenable de le reporter dans la Pentandrie , comme Kilaibel l'a pioposé. Il ne serait pas alors éloigné des Salsola et des Salicorn/n , avec lesquelles il a beaucoup d affinités do port et de structure. Les Corispermes sont de.T Plantes herbacées , à liges ef- filées et garnies de feuilles ordinaire- ment étroites , à fleurs axillaires , so-« COR litaires et sessiles. On en connaît une douzaine d'espèces qui croissent dans les endroits sablonneux de l'an- cien confinent et piincipalcmenl vers le littoral des mers Méditerranée , Caspienne, et du lac Baïkal en Sibérie. Il est probable qu'on confond deux Plantes sous le incmc nom de Cori- sperinum hyssopifoUum parmi les Végétaux de la Flore Française, et a ne l'on trouve aussi dans les enviions e Montpellier une espèce i;lcntiqiie avec le Corispermum nitldinn de Ki- taibel; du moins c'est ce qu'autorise à présumer la diversité de 1 aspect de cette Plante. (g..n.) ♦CORmiAIX. OIS. Illiger a donné ce nom au genre Touraco. 7^. ce mot. (DR..Z.) * CORITJM. BOT. CRYPT. [Chanipi- giions.) IN'om donné par Wibel aux Bolets du sous-genre que Persoon a nommé Po?ia. Ces espèces ont quel- quefois l'aspect du cuir , et sont éten- dues suiles morceaux de bois presque sans cliapeau distinct; elles font par- tie du genre Polypore de F/ies. K. ce mot. (ad. b.) * CORTVE. BOT. PHVX. (DeCan- dolle.) Petite variété deCbàlaigne. (B.) CORIXA. IN3. r. CORISE. CORIZÈÎME. BOT. PiiAN. Pour Chorizème. ï^. ce mot. (b.) * CORIZIOLA. BOT. PHAN. (Rau- volf ). Syn. de Scammonée dans le Levant. (b.) *C0RKB00i\. BOT. PHAN. (Ment- zel. ) Syn. de Liège en Belgique. Les Anglais disent Corktrée. (a.) CORKIR. BOT. r. KOEKIR. CORKTRÉE. BOT. phan, r. CORKBOON. CORLI,CORL[S,CORLU,COUR- LEU XT COURLUf. ois. Syn. vul- gaires de Courlis, Sculopax arcuata , L. /^. Courlis. (dr..z.) GORLIEU. OIS. Espèce du genre Courlis , Scolopax Phdopus, L. , Buff. , pi. enl. 842. F". Cotj'RLis. Cuvier en s fait le type d'une sous-division de COR 489 son genre Courlis. On a encore ap- pelé : CoRLiEU BLANC ( Catesby ), ribis blanc d'Amérique. GoRLiEU BRUN, l'Ibis bruu. CoUMEU ROUGE, l'Ibis rougc. (DR..Z.) CORMARANotjCORMORIN. ois. Syn. vulgaire de grand Cormoran, Pclecanus Carbo , L, T^. Cormoran. (DR..Z.) CORMIER. BOT. PiiAN. Nom vul- gaire du Sorbier domestique dans le midi de la France oii l'on appelle CoBME le fruit de cet Arbre. (b.) CORMORAN. Carbo. ois. JTy- (Irocorax , Vieill. Genre de l'ordre des Palmipèdes. Caractères : bec as- sez long, droit, comprimé , arrondi en dessus ; mandibule supérieure sillonnée, trcs-courbée à la pointe; l'inférienre comprimée, plus courte, obtuse et peu courbée; narines li- néaires , placées à la base du bec qui est engagé dans une petite mem- brane qui s'étend sur la gorge qui est nue ainsi que la face; pieds courts , robustes , retires dans l'abdomen ; quatre doigts réunis par une seule membrane, l'extérieur le plus long , celui de derrière s'articulant intérieu- rement ; l'ongle du doigt intermédiaire dentelé en scie ; ailes médiocres ; la piemière rémige plus courte que la deuxième qui est la plus longue. Les Cormorans appartiennent à cette petite division que Cuvier a qua- lifiée de Totipalmes, et qui, peu nom- breuse en espèces comme en genres , ne comprend que les Oiseaux dont la conformation du pied offre la plus grande ressemblance avec la rame antique. Grands consommateurs de Poissons , de ceux de rivière surtout , ils les poursuivent avec une rapidité extraordinaire. Dès que le Cormoran a aperçu la proie qui nage paisible- ment au sein du fleuve , en un clin- d'œil il plonge , saisit d'une de ses rames la victime qui chercherait en vain à se dégager de la fatale mem- brane, et la ramène, en s'aidant de l'autre pied , à la surface de l'onde ; 490 COR là, par une manœuvre agile , le Pois- son lancé en l'air , retombant immé- diatement la tête la première, est reçu sans résistance de la part des nageoi- res dont les rayons sont alors natu- rellement couchés en arrière , dans le gosier très-dilatable de l'Oiseau. Si ce dernier manque d'adresse , ce qui ar- rive rarement, le Poisson n'a point pour cela échappé à la voracité de son terrible adversaire j il est de nouveau saisi et lancé jusqu'à ce que sa chule se soit faite d'une manière convena- ble. Dans plusieurs pays on a réussi à utiliser l'habileté des Cormorans à la pêche , et on les a amenés à rendre au pêcheur les mêmes services que le chasseur obtient du Faucon qu'il a dressé. Cette pêche, autrefois très-usi- tée en Angleteire, l'est encore, à ce que l'on assure , dans toute la partie orientale de l'Asie : le Cormoran do- mestique, portant au cou un anneau assez juste, debout sur l'extrémité de la nacelle que dirige son maître , plonge , s'élance sur le Poisson qu'il a aperçu , et le rapporte à bord avec une fidélité dont sans doute le plus sûr garant est l'anneau qui in- terdit l'entrée du Poisson dans Testo- inac du Cormoran. La plupart de ces Oiseaux, aussi bons voiliers que grands nageurs , recherchent la so- ciété de leurs congénères ; hors la sai- son des amours, pendant laquelle ils sont constamment appariés , on les voit presque toujours par petites trou- pes. Leur grande consommation de nourriture en fait le fléau des étangs, et les empêche de rester long-temps sédentaires dans le même canton. Le l^oisson dont ils paraissent le plus friaiidsest l'Anguille, du moins c'est celui que l'on a trouvé plus souvent dans l'estomac des Cormorans qui ont été examinés. Leur chair fétide et noire est un aliment qui répugne : aussi n'en fait-on usage que par né- cessité. Le Cormoran est du petit nom- bre des Palmipèdes doués de la facul- té de percher , et c'est ainsi que , sur les plages désertes, ils se livrent au sommeil. C'est aussi sur des Arbres plus souvent que dans desanfractures COR de rochers , qu'ils établissent leurs nids composés d'herbes fines, pla- cées au milieu d'un tissu grossier de joncs. La ponte ordinaire est de trois ou quatre œufs parfaitement ovales. Les Cormorans avalent été confon- dus par Linné avec les Fous , les Fré- gates et les Pélicans , sous cette der- nière dénomination. Cormoran africain , Felecanus afiicanus, Gmel. V. Cormoran INi- GAun , jeune âge. Cormoran a aigrette boitclée, Felecanus ci/v/ia/wi, Gmel. Parties su- périeures noires avec une tache blan- che sur les tectrices alaires ; nuque ornée d'un faisceau de plumes lon- gues et droites , dont l'extrémité s'in- cline sur le fiout ; un espace nu en- tourant l'œil ; quatorze rectrices ; par- ties inférieures blanches; bec et pieds d'un brun jaunâtre. Taille, trente pouces. De l'Auslralasie. Cormoran caroncule , Felecanus Cû/ï/«c«/a/tt5, La th. Parties supérieures noires avec une bande blanche sur les tectrices alaires ; côtés de la tête nus, rouges etcouverts de caroncules; mem- brane aréolaire de l'œil, grise; l'or- bite bleue, avec unccaronculeau-des- sus de l'œil ; parties inférieures blan- ches ; bec noirâtre ; iris blanc ; pieds rougeâtres. Taille, vingt-six pouces. De l'Australasie. Cormoran delà CuatE, Felecanus Sinensis, Lath. Parties supérieures d'un brun noirâtre; les inférieures blanchâtres , tachetées de brun avec la gorge blanche ; douze rectrices; bec jaune ; iris bleu ; pieds noirâtres. Celte espèce est celle que les Chinois dres- sent à la pêche. Cormoran Dflophe, Vieill.; Fele- canus Nœpius, L.; Felecanus puncta- tus, Lalh. Parties supérieures noires; un bouquet de plumes noires sur la tête , et un autre plus effilé sur la nu- que; une longue bande blanche de chaque côté du cou ; membrane aréo- laire de l'œil rouge ; tectrices alaires brunes avec une tache noire à l'extré- mité de chacune d'elles ; rémiges et rectrices noires ; gorge et parties in- férieures d'un noir irisé ; bec rougeâ- COR trc; pîeds jaunâtres. Les jeunes n'ont point de huppe , leur gorge est blan- châtre; ils ont aussi des traits de celte couleur sur le ventre. Taille, vingt- quatre pouces. Australasie. GRAT^nConyiORAf!, Pe/ecanusCarbo, L., Buff.,pl. cnl.927. Parties supérieu- res d'un brun bronzé, avec le boid des plumes d'un noir verdâtre irisé ; quatorze rectriccs noires ainsi que les rémiges; parties inférieures d'un noir verdâtre; un large collier blanchâtre sous la gorge; membrane aréolaire de l'œil d'nu jaune verdâtre, ainsi que la membrane ou poche gutturale; bec noirâtre ; iris vert ; pieds noirs. Taille, vingt-sept à vingt-neuf pouces. Plu- mage tl'amour : une huppe de lon- gues plumes irisées sur la nuque; des f)lumes effilées blanchâtres sur la tête, e cou et les cuisses; le collier p:;rfai- tement blanc. Les jeunes ont les plu- mes des parties supérieures cendrées , bordées de brun , les parties inférieu- res cendrées, variées de blanchâtre. La femelle diffère peu du mâle. Du nord des deux coutinens. Cormoran GRis-BRUN,//j'rf/cico/rt.r fuscesce/is, Y icûi. Parties supéiienres brunes avec les plumes bordées de cendré , qui est aussi la couleur de la tète , du cou, des tectrices alaircs et caudales; parties inférieuresblanches; bec noirâtre; pieds bruns. Longueur, vingt-quatre pouces. De l'Aubtrala- sie. Cormoran Largup , Pelecanus cristatus, Lath. Parties supérieures bronzées, avec le bord de chaque plu- me noir; rémiges et rectrices noires ; le reste du plumage d'un vert foncé ; douze rectrices courtes; bec effilé, brun, jaunâtre à sa base; iris vert; pieds noirs. Dans la saison des amours, une toufle de plumes larges et épa- nouies couronne le sommet de la tête, indépendamment de la huppe compiosée de plumes subulées , qui garuitlocciput. Taille , vingt-six pou- ces. Des parties les plus septentriona- les de l'Lurope. Cormoran Leu-tzé. V. Cormo- ran de LA ChIN£. Cormoban magellantque , Pele- COR 491 canus magellanicus, Lath. Parties su- périeures noires avec des reflets ver- dâtres sur la tète et le cou; membra- nes des joues et de la gorge rougeâ- tres; une tache blanche derrière l'œil; parties inférieures blanches; bec noir; pieds bruns. Taille, vingt-sept pouces. De la Terre-dc-Feu. Cormoran Nig.\.t;d, Pelecanus Gra- culiis, Gmel. Plumage d'un noir ver- dâtre mat, avec les tectrices alaires cendrées, bordées de noir; membra- nes aréolaire de l'œil et gutturale d'un jaune rougeâtre; douze rectrices très longues , trcs-étagées ; bec noir en dessus, rougeâtre en dessous; iris brun , pieds noirs. Taille , vingt-qua- tre pouces. Plumage d'amour : une toufle de longues plumes vertes , iri- sées sur l'occiput; de petites plumes effilées , soyeuses, blanches sur la tête, le cou et les cuisses; parties supérieu- res d'un noir verdâtre , bronzé avec les plumes bordées de noir velouté. Les jeunes ont un peu de cendré sur la gorge ; les parties supérieures sont cendrées , bordées de brun , les infé- rieures brimes, etc. C'est alors le pe- tit! ou ck Cayeiine,^\\'S., pi. eni. 974. Des deux contmeos. Cormoran noir , Hydrocorax iii- ger, Vieill. Entièrement noir, avec le bec rougeâtre. Taille , dix-huit pou- ces. Des Indes. Cormoran noir et blanc, Hydro- corax melanoleucos , Vieill. Parties supérieures noires ; sourcils , joues et parties inférieures blancs; bec et Êieds noirâtres. Taille , vingt pouces. l'Australasie. Cormoran Ouril, Pelecanus Urile, Lath. Parties supérieures d'un noir irisé; tête et cou d'un vert noirâtre ; quelques plumes blanches éparses sur le cou ; parties inférieures noires ; membrane aréolaire rouge ; bec d'un vert rougeâtre; pieds noirs. Longueur, vingt-quatre pouces. De la Sibérie. Petit Cormoran. F". Cormoran Nigaud. Petit Cormoran d'Afrique, F". Cormoran Nigaud , jeune âge. Cormoran ]?\GM.i.z, Pelecanus Pyg- mœus , Lath. Parties supérieures ceni ♦9* COR drées avec chaque plume bordée de noir brillant; tête , cou et parties in- férieures d'un noir \erdàtre ; des pe- tits points blancs au-dessus des yeux; membranes aréolaireet gutturale noi- res; douze rémiges longues et très- étagées; bec et pieds cendres. Lon- gueur, vingt-un pouces. Les jeunes ont la tête d'un brun noirâtre, la gorge blanche , les parties inférieures d'un cendré blanchâtre, etc. Le plu- mage d'amour est plus brillant, les plumes du cou et des cuisses ont la tige blanche. Du nord de l'Europe cil il est très-rare. Cormoran tacheté. ^. Cormoran Djlophe. Cormoran Tingmik. F". Cormoran Largtji». Cormoran Urile. V. Cormoran OuRlIiE. Cormoran varié, Pelecanus pa- rias , Lath. Parties supérieures bru- nes; tectrices alaires bordées de blanc; rémiges et rectrices noires, ces der- nières bordées de blanc ; parties infé- rieures blanchâtres ; dessus du bec noir , le dessous jaune , ainsi que la membrane aréolaire de l'œil ; pieds rougeâtres. Les jeunes ont le pluma- ge plus ou moins varié de blanchâtre. Taille , vingt-quatre pouces. De l'Aus- tralasie. Cormoran a ventre blanc , Hy" drocorax leucogaster, Vieill. Parties supérieures d'un noir irisé en violet ; gorge et poitrine noires ; parties infé- rieures blanches; membrane aréolaire bleue; bec et pieds noirâtres. Taille, vingt-quatre pouces. De Russie. Cormoran Vigua , Hy drocorax Vi- gua, Vieill. Parties supérieures noi- res irisées; quelques plumes blanches de chaque côté de la tête et sur le cou; parties inférieures noires ; dessus du bec noir , le dessous jaune, la base en- tourée d'un trait blanc ; iris vert ; douze rectrices. Les jeunes n'ont point de plumes noires sur la tête et le cou, mais ils ont des veines blanches sur la gorge et les couleurs plus ternes. De l'Amérique méridionale. Cormoran violet , Pelecanus vio- iaceus, Lath. Entièrement noir, avec COR des reflets violets. Du Kamtschatka. Cormoran Zaramagullan. /^. Cormoran Vigua , jeune âge. (DR..Z.) * COR]\IORAN PIAILLEUR DES AMAZONES, ois. S^n. vulgaire à la Guiane des Calhartes Aura , Vultur Aura , L. , et Urubu , Calhartes Uru- bu , Vieill. P^. Catiiarte. (dr..z.) * CORMUS. BOT. CRYPT. Wdlde- now donne ce non» général à la pai tie des Plantes cryptogames qui s'élève hors de terre ou des corps qui servent de supports à ces Plantes , et qui snp-- Î)orte la fructification et les feuilles orsqu'il en existe ; cette partie a re- çu , suivant les familles, les noms de Tige, de Stipe, de Fronde, de Thal- lus , de Filamens ,etc. V. Cryptoga- mie. (ad.b.) CORNACCHIA. ois. Syn. italien de la Corneille mantelée , Corpus Cor- nix , L. f^. Corbeau. (dr..z.) CORNACCHIONE. ois. Syn. ita- lien du Freux, Corvus Frugilegus, L. f^: Corbeau. (dr..z.) * CORNACCIA. BOT. PiiAN. L'un des noms vulgaires du Valeriana ru- bra , L. F. Centranthe. (b.) * CORNAL. OIS. (Temminck.l Es- pèce du genre Pintade , Numida cris- /c/fl, Laflî. /^. Pintade. (dr..z.) CORNARD ET CORNARET. bot. PHAN. Noms vulgaires du Martynia, que quelques botanistes français ont adoptés malgré l'idée bizarre qu'ils présentent, f^. Martynie. (b.) CORNE. Cornea. moll. Ce genre que Megerle proposa pour la Tellina cornea de Gmelin, depuis long-temps était fait et adopté par la plupart des conchyliologues. Bruguière l'avait in- diqué dans les planches de l'Encyclo- pédie; il est vrai qu'il y réunissait les Cyrènes, mais|séparées depuis, les Cy- clades présentaient un genre bien ca- ractérisé, d'après l'article du Dicdon- naire des Sciences Naturelles. Il serait difficile de reconnaître dans les ca- ractères énoncés un genre réellement connu , et auquel les citations d'es- COR pèces puissent se rapporter. En effet , des Coquilles qui aui aient trois dents cardinales et si\ dents latérales se- raient pour nous tout-à-1'ait nouvelles, et si nous n'avions élé conduits par induction , d'après les espèces indi- quées qui appartiennent toutes au genreCvclade, nous aurions eu peine a reconnaître l'erreur. F . Cyclade. (D..11O CORNE D'ABONDANCE. molj>. Tel est le nom que 1 on donne vulgai- rement à l'Huître plissée. T . HtÎTRC. (D..n.) CORNE D'ABONDANCE, bot. CRYPT. [Cliampi gnons.) Nom vulgaire du Merulius curnucupioides de Per- soon [Pcziza cornucufioidcs , Bidl. t. i5o). — Paulet a donné ce même nom à une espèce d'Agaric qu'il a ligurée tab. 28, lig. 1-5, de son Traité des Champignons. (ad. b.) CORNE D'AMMON. holl. ross. Tout le inonde sait que l'on représen- tait Jupiter Ammon la tète armée de deux cornes de Bélier enroulées sur elles-mènies et presque dans le même plan, observant une forme analogue a celles des Coquilles pétrifiées appe- lées xlmmonites. On leur a conservé long-temps le même nom qui a élé remplacé dans les ouvrages de con- chyliologie par celui d'Ammonite, f^. ce mot. (d..h.) CORNE DE CERF. bot. Ce nom a élé donné à diverses Plantes tiès- différentes , telles qu'au Flantago Coronopus , à une espèce de Sysim- bre, à une Sauge, à un Hypoxylon, etc. "ia.) CORNE DE CERF, CORNE DE DAIM. BOT. CRYPT. Ce nom est donné à quelques espèces êCHjdnum du ^ou^-genlc des Hericium , à quelques Clavaires et aux espèces de Sphœries à tiges rameuses, telles que le iS^j/^œ/m 'Hypoxylon {Clavaria H y poxy Ion , L.) et le Sp/iœria dcgitata ( Clauaria di- gitata , Bull. lab. 2^0) , auxquelles pu trouve quelque ressemblance avec les bois de Ceifs. (ad. b.) CORNE DE DAIM. roi.YP. Des Millepores grands et rameux portent COR 493 ce nom dans quelques anciens au- teurs et che^ des marchands d'objets d'histoire naturelle. On l'a appliqué , mais rarement, aux Madrépores de Linné. . (l\m..x ) CORINEE. zooL. Première mem- brane de l'œil. F", ce mot. (b.) CORNÉENNE. min. Ce nom a été donné par les auteurs à des Minéraux bien diiVérens. Biongniart l'adopte pour désigner un Minéral caractérisé par Dulomieu , et qui a pour type la pâle brune tirant sur le violet «les Variolites de Urac ( Mandelstein). Les caractères qu'il lui assigne sont: il'êlre généralement compacte et solide, d avoir la cassure raboteuse ou irrégulière , l'aspect terne, et de lépandre par l'insutHation une •odeur argileuse très- sensible. Ce Minéral est diliicile à casser, fait re- bondir le marteau et oilre une sorte de ténacité qui l'éloigné du Wake en le rapprochant du Basalte : il a sou- vent assez de dureté pour ne point se laisser rayer par le Cuivre qui y im- prime sa trace. Le Fer même a quel- quefois de la peine à l'entamer. La Coruéenne se présente rarement seule et en masse; elle est presque toujours la base Lie diverses lOches mélangées. C'est une pâte qui les réu- nit, et dans laquelle on ne peut voir à lœd nu et même à l'aide de la loupe aucune agrégation distincte de Mi- néraux ditférens. Brongniart ne doute cependant pas que la Cornéenue ne soit réellement le résultat de l'agré- gation de plusieurs espèces minérales qui, réduites en particules d'une gran- de téuuilé , échappent à nos sens : le résultat de leur mélange est regardé par lui comme homogène. Cette ho- mogénéité étant admise , on peut con- sidérer cette pâte comme espèce réelle et rigoureuse; car elle ne peut être reganiée avec certitude comme de l'Amphibole compacte et terreux , ni comme du Pyroxène : eile ne se rap- porte à aucune des variétés du Quartz qui portent les noms de Silex corné et de Jaspe schisloïde ( Kieselsc/iiefer) ; ce n'est ni une Argile , ni un Basalte , ni un Schiste ou Wake : c'est donc un« 494 COR espèce bien distincte qni doit être dé- nommée etcaractérisde séparément des roches mélangées dontelle fait la base. Toutes les variétés de Cornéenne agissent presque toujours sur l'ai- guille aimantée; elles se fondent as- sez facilement en un émail noir et brillant. Ce dernieï' caractère les dis- tingue du Schiste , lorsqu'elles en ont la texture , et du Jaspe schisteux , quand leur dureté les en rapproche. Ou a analysé plusieurs variétés de Coméennes , et l'on a vu dans leurs principes constituans une permanence et une constance de proportion fort remarquables. En prenant le terme moyen de toutes ces analyses, on voit qu'en général ce Minéral est composé d'environ cinquante parties de Silice, quinze d'Alumine, six de Chaux, une de Magnésie, dix-huit de Fer , et six de Soude et de Potasse. Les Coinéennes ont été regardées par beaucoup de minéralogistes , comme un mélange intime et invisi- ble d'Amphibole et d'Argile ; mais aucune observation directe ne le prouve. Le nom de Cornéenne a été admis par presque tous les minéralo- gistes qui lui ont donné des acceptions très-variées. Nous allons cherclier à en éclaircir la synonymie. Les Cor- néennes compactes et les Curnéennes Trapp de Bron gnia r t , présen ten t en tre elles si peu de difterences , que ces deux variétés ont été désignées indistincte- ment par le uonj de Cornéenne ou celui de Trapp. Cronstedt et Wal- lerius ont employé ce dernier nom pour désigner des Roches de Norwége et de Suède, qui appartiennent non- seulement aux Curnéennes Trapp, mais à la pâte des Roches composées , que Brongniart nomme Variolite , et dont la Variolite de Dracestle type. Faujas a employé le nom deTrapp dans ce sens , et , par conséquent , les Ro- ches homogènes , qu'il noniuie ainsi , appartiennent toutes à la vraie Cor- néenne. Ce minéralogiste paraît le seul qui ait circonscrit l'espèce dans les mêmes limites que Brongniart, en lui appliquant le noui de Trapp. Haiiy a donné le nom de Roche Cornéenne COR à la Variolite de Drac , dont la pâte ou base appartient à la vraie Cornéenne; mais il a réuni sous ce nom trois au- tres Roches dont la pâte paraît diflé- rente : depuis , il a cnangé le nom de Cornéenne eu celui à Jiphaiiile. Le genre Coineus de Wallerius, qu'il di- vise en Conieus Trapezius et Corneiis fissilis, dunoretmol/ior,esl la deuxiè- me et peut-être la troisième variété du professeur Brongniart. Les Pierres vulgairement nommées Pierre de Cor- ne et Roche de Corne ou Honisteln des Allemands, sont, tantôtdesSilex , tan- tôt des Pétrosilex: ce sont le plus sou- vent, selon De Saussure, desDIabates à petits grains, des Euriles schlstoides noirâtres, etc. Lamélhrie comprend sous le nom de Cornéenne une seule des variétés de la Cornéenne de Bron- gniart; enfin Cordier a appliqué ce nom à des Schistes argileux tendres , etc., et a donné pour caractère à ce genre , de ne renfermer aucune con- crétion en forme d'amande. Ce carac- tère, toul-à-fait opposé à celui de la Variolite de Drac dont la pâte est le type du genre Cornéenne tel que nous l'adoptons , fait croire qu'il a en vue des Minéraux très-diiférens de ceux que nous allons décrire. Brongniart a établi trois variétés de Cornéenne. La Cornéenne compacte est so- lide , compacte , difficile à casser. Sa cassure est raboteuse, passant à la cassure conchoïde. Nous donnerons comme exemples de cette variété, la pâte brune de la Variolite de Drac , queDolomieu , avons-nous dit, consi- dère comme une Cornéenne bien ca- ractérisée la pâte noirâtre des Va- riolites du Derbshire , appelée Toad' stone, etc. ; La Cornéenne Trapp est dure; elle use le Fer, mais n'est point scin- tillante ; son graiu est fin , serré , ab- solument mat, et surtout homogène, même au microscope. Le Trapp se distingue du Basalte , parce que ce dernier offre toujours dans sa cassure un grain un peu cristallin , et dans sa poussière des grains de diverse na- ture. La couleur du Trapp est ordi- COR nairement noire ; mais il y en a de rougeâtrc , de hiciuitrc cl de verdâlrc; il se brise en niorcenux parallclipipé- diques , et a quelquefois la cassure conchoide. Le mot ïrapp signifie es- calier, et l'on donne ce nom à cette variété , parce que, en raison de sa cassure, les montagnes qui en sont composées , présentent dans leurs pentes escarpées des espèces de gra- dins. Faujas fit ressortir des petits cristaux de Felspatli , de Trapps dont la surface a été polie en les laissant séjourner pendant quelques jours dans de l'Acide sulfurique étendu d'eau. Le Trapp est très-commun dans di- verses parties de la Suède ; il est rare dans les autres parties de 1 Europe. Le sommet de la colline nommée le Pctit-Donnon de Minguette, près de Rothaudans les Vosges , en est formé. La CoRNÉEîfNE Lydienne est noire , terne , compacte : elle est plus tendre que le Trapp et n'a pas sa tex- ture parallélipipédique. La Lydienne se laisse rayer par le Fer et par le Cuivre , lorsqu'on agit avec l'angle ou la pointe d'un morceau de ce dernier Métal ; mais si c'est avec sa partie pla- ne ou arrondie , elle en reçoit la trace. Cette propriété de recevoir la trace du Cuivre, distingue cette Coriiéenne du Schiste , qui est toujours rayé par ce Métal et n'en reçoit jamais la trace. C'est sur cette propriété qu'est fondé l'usage que l'on fait de cette Pierre pour juger par aperçu du litre de rOr; elle porte vulgairement le nom de Pierre-de- Touche. Les anciens la connaissaient sous celui de Lydienne; mais il n'en vient plus de Lydie. Cel- les dont on fait usage actuellement , viennent de Saxe , de Bohême et de Silésie. On ne peut cependant assurer que les Pierres-de-Touche de ces pays se rapportent toutes à l'a Cor- néenne dont nous nous occupons ; il est même probable que plusieurs sont des Basaltes. Ludovici ( Dict. du com- merce, Leipsick, 1768} dit que les Pierres-de-Touchc se trouvent près de Hidelsheim et de Goslar. Il paraît qu on se sert aussi pour le même usa- ge du Basalte de Sloplen en Misnie. COR 495 La Pierre -de-Touche des orfèvres et essayeurs de Paris, est la vraie Cor- néennc Lydienne; on dit qu'on en trouve dans le Rhône près de Lyon. Outre l'emploi qu'en font les orfèvres, on s'en sert pour polir le Stuc et le Calcaire marneux dur de Cliâteau- Landon , qui est employé à la cons- truction des grands monumens. Les Cornécnnes appartiennent aux terrains |)rimordiaux,anciens ou tran- sitifs. Elles se présentent tantôt en masses dans lesquelles la stratification n'est pas sensible, tantôt elles for- ment des couches épaisses. /^. , pour le gissement, les articles Yauioi>iti CtTRAri'lTE. (g.) * CORNEILLAR et CORNEIL- LON. ois. Nom vulgaire des jeunes Corbeaux. (Dn..z.) CORNEILLE, ois. V. Corbeau. On a appelé Corneille de mer le Cotvus Eremita , et Corneille d£ CoRNOUAiLLEs , le Coivus G/aculus^ L. /^. Pyri\hocorax. (b.) CORNEILLE, bot. phan. L'un des noms vulgaires de la Lysimache commune. (b.) * CORNEJA. OIS. Syn. espagnol de la Corbine , Corvus Corune , L. JT. Corbeau. • (dr..z.) CORNELIA. BOT. PHAN. (Ar- duin.) Syn. d'^immania haccifera ; Plante originaire de la Chine , qui s'est, dit-on , naturalisée en Italie. (B.) CORNEROTTE. ois. Syn. vulgaire du moyen Duc, Stiix Ôtiis , L. V. Chouette-Hibou. (dr..z.) CORNES. zooL. Faisceaux pleins ou tubuleux formés d'une espèce par- ticulière de fibres épidermiques, quan t à la composition chimique, et fort ana- logues aux poils. La meilleure manière de démon- trer cette analogie, c'est de compa- rer la Corne du Rhinocéros ou même la base de celles des vieux Bœufs et surtout du Buffle du Cap, ou dit Bœuf musqué, au poil de l'Hipjx)-' polame. En séparant des fibres de 496 COR la CovTie d'un Rhinocdros , on leur trouve une grande ressemblance avec le bouquet de lilaniens rugueux et grossiers, qui termine chaque poil de la moustaciie ou delà queue de l'Hip- popotame. Le corps même de ce poil , au-delà du bouquet, est absolument semblable à la corne des Bœufs ou des Moutons , à la dureté près. Mais la colicsion des libres nest guère in- férieure à celle de la Corne des Rhi- nocéros. La structure pileuse des Cornes sera donc évidemment dé- montrée pour qui aura pu examiner les poils de l'Hippopotame. En définissant le mot Cornes , nous en avons déjà distingué deux espèces : les faisceaux tubuleux ou Cornes creuses ont des chevilles osseuses qui sont des prolongemens de l'os frontal ; les faisceaux pleins ou Cor- nes solides reposent par une base plane ou peu concave sur les os du nez par l'intermédiaire du derme qui , à cet endroit , prend plus de co- hésion. Il est une troisième espèce de Cornes qui, sous le rapport anato- mique et physiologique , tient le mi- lieu entre les Coines creuses et le bois des Cerfs. Ce sont les Cornes de la Girafe. Voici , d'après Cuvier (Anat. comp. T. II, Icç. i4), le mécanisme de la formation des Cornes creuses qui sont un des caractèies des genres Boeuf, Antilope, Chèvre et Mouton. 1°. Au troisième mois de la concep- tion, dans le genre Bœuf, l'os frontal dufœlus , encore carlilagineux , ne dif- fère en rien d'un frontal ordinaire. Mais au septième mois , en partie ossi- fié, chaque frontal développe un petit tubercule par le soulèvement de quel- ques lames osseuses. Bientôt ces tu- bercules proéminent et soulèycnt la peau qui devient même calleuse en cet endroit : après la naissance , le Îirolongement osseux entraîne devant ui la callosité qui se durcit et devient Corne en s'allongeant. La gaîne du prolongement osseux est donc à l'o- rigine le derme même ; mais la tex- ture du derme change par son ados- sementà l'os : c'est ainsi que la peau COR humaine devient cornée par l'accu-» mulation de la matière épidermique là oii s'exerce trop de frottement ou décompression. Mais il est douteux que la partie supérieure du fourreau de peau entraîné par le prolonge- ment osseux, continue de produire de la fibre cornée. L'allongement de la gaîne se fait parla production con- tinuelle des fibres de la base, immé- diatement sessiles sur la peau qui , en cet endroit , offre une structure parti- culière. V. Peau. 2\ Dans la Girafe , les chevilles osseuses sont cylindriques, ne pren- nent qu'un accroissement en hau- teur et en diamètre, très -borné; elles se terminent par une face pla- ne : le fourreau de peau, entraîné p?.r la cheville , ne change pas de nature; il continue de produire des poils semblables à ceux du reste du corps;' seulement la surface termi- nale est calleuse, et les poils y sont usés par les frottemens que l'Animal fait subir à cette partie : le quart in- férieur de cette cheville osseuse est dilaté par dénormes cellules conti- nues à celles du frontal. Cette che- ville n'est pas , comme dans les Cerfs , les Bœufs , les Antilopes , etc. , une continuation de l'os frontal. Sur la jeune Girafe rapportée par Delalan- de , la base de chaque Corne, déjà longue denviron trois ponces ( la moitié de sa longueur finale), est séparée du frontal et du pariétal , par un espace membraneux; c'est com- me un os vorniieu dont les rayons osseux ne se sont pas encore ren- contrés avec les bords dentelés des os voisins. 3". Les Cornes des Rhinocéros , simples ou doubles suivant les es- pèces, reposent par l'intermédiaire du derme sur les os du nez soudés ensemble et fort épais. Quand on scie cette Corne en travers , dit Cu- vier, on peut distinguer à la loupe une infinité de pores , indices des in- tervalles qui séparent les poils agglu- tinés : si la section est faite sur la longueur, des sillons nombreux, lon- gitudinaux et parallèles , démontrent COR iMiorrr rello sli iicliuo. Noms .ivoiis vu Jes metiu-s ili.sposilious à l'œil nu surle corps du poil de l'ilippopolnmc, d'aulant plus aiscmeiil qui- les fdircs COI iiceà sont ;igglulinccs d'une ni;i- uièio moins seircc, et que, se sépa- rant en bouquet dès le second quart de leur longueur, on peut .-uivre plus laciicniout leur continuité. L'on jieut dire avec vcrilc que chaque poil de J H(ppo[)olame est une petite Corne, lians le Kliiuocéros unico:ne , entre l'os et le derme sous la base de la Corne , il y a une sorte de matière créiacée interposée, qui se solidifie après la mort pu lévaporalion. Il en existe probablement une semblable dans les autres espèces. ^ Les organes les plus analogues aux Cornes dans les Mannnifères, sont les ergots tubuleux des pieds de der- rière dans les màlcs de rEcliidné et de rOruithorinque : c'est une vé- ritable Corne- creuse cnnaliculée sur son axe conirne les crochets veui- incux de la Vipère poiu l'écoulement d unliquivie probablement véuéneuv. Mais il n'y a aucune cheville osseuse, ainsi que nous nous en sommes di- rectement assuiés avec notre ami La u- rijlard, conserva teur du -Muséum d'A- uatomie comparée. Chez les Oiseaux, les tarses des Gailiuacées ; fjarmi les Echassiers , ceux du Kamichi et autres Macni- dact\les; les doigts de l'aile dans le même Kamichi et autres Echas- siers, dans l'Oie de Gambie chez les Palmipèdes, et enfin dans les Casoars , sont aussi armés de pioduc- tious très -analogues aux Cornes; Jiéanmoins , leur cohésion les rend peut-être encore plus companddes aux ongles. Enfin chez les Oiseaux , les protubérances osseuses de la fè'c, dans les Calaos, la Pintade, leCasoa; , sont revêtues d'une gaine ou calotte de matière réellement cornée , quoi- qu'on n'y voie pas de disposition fi- breuse. Ces protubérances osseuses sont creusées d'innombrables cellules danslcCajoar cllcsC;d;iOs : maisdins le Crax Pauxi et dans une espèce dont on ne connaît que le crâne mutilé, et To:Mr. IV COR m qui sans doute sera le type d'un genre nouveau, celle j>rotubérancc est d'une dureté pierieuse- Nous parlerons , au mol Df.nt , de la Corne qui revêt les màchoiies des Oiseaux et de quelques Reptiles ; au mot Okgle, de la Corne des pieds des Ruminans et des Solipèdes. r. ces articles et celui de chacun des genres cités ici. (.\.i)..xs.) ^ * CORî^ES. MOLi.. On a appliqué un proprement ce nom aux tentacules des Limaçons. (c.) '^CORNES. INS. Ordinairement les Antennes. ^. ce mot. (Aun.) CORNET £T CORNEÏE. moll. Autrefois (et c'est D'Argcnville qui 1 avait pour ainsi dire consacre), on donnait ce nom à toutes les Coquilles du genre Cône ; on l'appliquait même quelquefois à des Olives. Il n'est pas besoin de dire que ce nom avait été donné pour la ressemblance quejon tiouvait entre un Cornet de papier et la forme ile ces Coquilles. Les ha- bitans des bords de la JManche nom- ment aussi Cornets les Calmars, f. ce mol. (OH) CORNET. BOT. PHAN. On appelle amsi les appendices variés creux et évasés, que l'on observe dans Ci--rtai- nes fluurs irrégulières. Ainsi , dans la ileur des Asclépiades , on trouve cinq Cornets. Les pétales de l'Ancolie, des Hellébores, ont souvent été décrits sous le uo.m de Cornets. (a.r.) ^ * CORNET A BODQUIN. moll. f^. Augoxadtb. * CORNET DE MILLE POINTS. MOLL. Syu. de Cône Tigre, f. Cônk. CORNET DE POSTILLON, COR- NET DE SAIMT-HUBERT et COR- NET CHAMBRE. MOLL. Noms vuî- ganes employés pour désigner la Spi- rule. Z^". ce mot. ' (d..h.) CORNICABRA. bot. niAX. Nom vulgaire en Espagne du Téiébinthc. *CORNICHE. MOLL. r. Calmar. CORNICHON. lîOT. PHAN. Variété du Concombre cultive , qui se conîit 49S COR dans le vinaigre ou dans la saumure, et qui est d'un grand usage pour les as- saisonnemcns. (b.) CORNICHUELO. ois. S^n. espa- gnol du petit Duc , S/rix Scops , L. /^.Chouette. (dr..z.) CORNICDLAIRE. Corniculaiia. BOT. CRYPT. {Lichens.) Ce genre , éta- bli par Hoffmann, a été adopté par Achar et par De CandoUe; il est ainsi caractérisé : fronde carlilagineu- se, solide ou celluleuse intérieure- ment , rameuse et en forme de buis- son ; apothécics terminales , orbicu- laircs, en forme de sculelles, enlière- ment formées d'une substance analo- gue à celle de la fronde , entourées d'un rebord peu saillant, quelquefois cilié. Les espèces de ce genre sont peu nombreuses ; la plupart croissent sur les collines sècbes et dans les bruyè- res, et plusieurs sont particulières aux montagnes assez élevées ; la plus com- mune est le Corniculaiia aciileata, qui croît abondamment dans toutes les collines sablonneuses des environs de Paris, et jusque sur le sable mobile des dunes de l'Océan oli Bory de Saint-Yincent l'a observé; sa tige est d'im brun marron , ar- londie ou peu comprimée , plus ou moins rameuse , à rameaux roides et pointus. Dne autre espèce de ce genre , le Comicularia pubescens , Ach. , Syn. 3o2 , méiite d'être examinée de non - veau avec attention ; elle croît sur les rochers continuellement arrosés , et ses rameaux capillaires , filamen- teux, l'ont fait regarder par quelques auteurs récens , tels que Dilhvyn et Agardh, comme uneConferve -. le pre- mier l'a figurée sous le nom de Con- feiva atro-iirens ( Conf. Brit. , lab. 25); le second l'a rangée sous le même nom spécifique dans son genre Scjto- nema. Achar assure , sur l'autorité de Schvader, que cette Plante présen- te des apolhécies , ce qui l'a détermi- né à la placer parmi les Lichens. ^ (AD.B.) * CORNICULES, Corniculœ. ins. COR Nom vulgaire et impropre sous lequel ou a quelquefois désigné les antennes des Insectes. F'. Antennes, (aud.) CORNIDTE. Curnidia. bot. phan. Ruiz et Pavon {Syst. Veget. Flor. Pciuv. p. 91) ont donné ce nom gé- nérique à une Plante qui appartient à l'Octandrie Triginie , L. , mais que le défaut de renseigncmens em- pêche de rapporter parfaitement à l'une des familles naturelles établies. Ses caractères sont : calice à trois an- gles peu prononcés, très-entier, à de- mi - adhérent à l'ovaire ; corolle à quatre pétales; styles divergens : cap- sule à trois valves corniculées, et tri- loculairc; semences nombreuses. Le Cornidia umbellata est un Arbre très- élevé, indigène des forêts du Pérou. Ce genre est dédié à Cornide , natu- raliste espagnol fort habile , qui ha- bitait la Corogne, et auquel on doit , entre autres bons ouvrages , un Traité à la manière linnéenne sur les Pois- sons des côtes de Galice. (g..n.) CORNIER. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires du Cornouiller. («.) CORISIFLE OTJ CORNILLE. bot. PHAN. Des botanistes français ont dé- signé sous ces noms le genre Cerato- phyllum. V. Cératopiiyixe. (b.) CORNILLET. bot. phan. Même chose queCarnillet. y. ce mot et Cu- cubale. (B-) CORNILLON. OIS. Syn. vulgaire du Choucas, Coivus Monedula , L. T^". Corbeau. (dr..z.) CORINIOLA. BOT. PHAN. Syn. de Genista tinctona et de Cornouille en Italie. (B-) CORNIOLA. BOT. CRYPT. Même chose queCorgniola. V. Gorgne. (b.) CORNIOLE. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires de la Macre et de la Coronille. r. ces mots. (b.) CORNIOLLE. OIS. Syn. vulgaire du Corlieu, Scolopax Phdopus, L. T'. Courlis. (dr..z.) CORNIOLLO. BOT. PHAN. Qui vient du latin Cornus, ainsi que les COR Cornejo , Cornlola , Cornizo et Corni- zoIqs des Espagnols. S^n. italien de Gornoiiille. (b.) CORN IX. OIS. Nom scientifique d'une espèce du genre Corbeau. /^. CORIÎEAU. (DR..Z.) .CORNOUILLE. bot. phan. Fruit du Cornouiller, (b.) CORNOUILLER. Cornus, bot. rnAN. Ce genre se compose d'une vingtaine d'espèces , dont les deux tiers environ sont originaires des di- verses contrées de l'Amérique septen- trionale. Ce sont toutes des Arbris- seaux ou des Arbustes, portant des feuilles simples opposées , rarement alternes, dépouivues de stipules, et dont les fleurs généralement blanches offrent divers inoJes d'inflorescence ; mais plus généralement elles sont disposées en cime, rarement en pa- nicule. Quelquefois elles sont accom- pagnées d'un involucre formé de plu- sieurs folioles. Dans toutes, l'ovaire est globuleux, adhérent, couronné parle limbcdu calice qui oilVe quatre dents , quelquefois très-petites, et par uu disque épigyne , concave à son centre pour l'insertion du style; celui-ci est simple , et se termine par un stigmate glanduleux également simple. La co- rolle est formée de quatre pétales éta- lés , ordinairement sessiles ; les éta- mines, en même nombre que les pé- tales , alternent avec eux. Leurs an- thères sont à deux loges, tournées vers le centre de la fleur. Ces étami- nes s'insèrent en dehors du bourrelet formé par le disque. Coupé en travers, l'ovaire présente deux loges , dans chacune desquelles existe un seul ovule attaché vers la partie supérieu- re. Le fruit est une drupe charnue , globuleuse, ombiliquéeà son sommet, contenant un noyau osseux à deux loges monospermes. Ce genre a été placé dans la famille des Caprifoliacées de Jussieu. Mais sa corolle vraiment polypétale, ses éta- mines immédiatement épigynes , for- ment dei caractères assez saillans , pour que nous ayons cru devoir con- sidérer ce genre , ainsi que le Lierre COR 409 qui offre les mêmes particularités , comme le type d'un nouvel ordre na- turel, formant le passage entre les Caprifoliacées et les Araliacées, c'est- à-dire entre les Monopétales et les Polypétales épigynes , el auquel nous avons donné le nom d'IIédéracées. ( P'. Botanique médicale , a*" part. Pa- ris, 182.")). Nous citerons parmi les espèces de ce genre , les suivantes : Le CoR>ouiLLER MALE , Covnus mascuta, L.,est un Arbre de moyenne grandeur qui abonde dans nos bois. Son tronc est inégal, peu élevé, et d'une très-grande dureté. Il se divise en branches très-nombreuses sur les- quelles s'épanouissent des petits bou- quets de fleui's jaunes , qui se mon- trent avant le développement des feuilles; celles-ci sont opposées, ova- les , aiguës , entières , légèrement pu- bescentes à leur face inférieure. Les nervures sont convergentes et paral- lèles. Les fleurs forment des petits sertules ou ombelles simples , compo- sées de dix à quinze fleurs pédicejlées, et environnées à leur base d'un invo- lucre de quatre folioles régulières , égales entre elles et jaunâtres. A ces fleurs qui s'épanouissent dès le mois de février, succèdent des drupes ovoïdes de la grosseur d'une Cerise , mais allongées, ordinairement rouges j quelquefois jaunes extérieurement. Elles ont une saveur acerbe assez agréable. On les mange dans les cam- pagnes sous les noms de Cormes ou Cornouilles. Le Cornouiller sanguin , Cornus sanguiriea ,h. , forme un Arbrisseau d'un port élégant, qui figure agréa- blement dans nos jardins et nos bos- quets. '3a hauteur est d'une dixaine de pieds environ. Ses rameaux sont dressés, effilés, d'un rouge plus ou moins vif, surtout aux approches de l hiver. Ils sont ornés de feuilles op- posées, pétiolées, ovales, aiguës, en- tières , plus grandes que dans l'es- pèce piécédcnte et également pubes- centes à leur face inférieure. Les fleurs sont blanches et forment une cime étalée à la partie supérieure des r,oo COR ramifica lions (ic la tige. Ces fleurs sont remplacées par de petites dru- pes globuleuses , pisiformes , ombili- quées, d'une couleur noirâtre à 1 é- poque de leur parfaite maturité. Cet Arbrisseau est indigène des forêts de l'Europe. On le trouve également dans l'Amérique septentrionale. Le C0RNOUILI..ER. BLANC , Cornus alba, L. Pour le port, cette espèce ressemble beaucoup à celle qui pré- cède. Comme elle , c'est un Arbris- seau de huit à dix pieds d'élévation , ayant ses raineaux effilés, verdâlres et parsemés de tubercules. Ses feuilles sont pétiolées , ovales , aiguës , entiè- res , encore plus grandes que dans le Cornouiller sanguin , glabres desdeux côtés , glauques et blancMtres à leur face inférieure. Les fleurs qui sont blanches constituent une cime om- bcllifornie au sommet des principales ramifications de la tige. Les fruits sont pisiformes, d'une couleur blan- che , laiteuse et comme transpa- rente, lorsqu'ils sont mûrs. On cul- tive fréquemment cet Arbrisseau dans nos jardins d'agrément. Originaire del'Amérique septentrionale, il passe très-bien l'hiver en pleine terre sous le climat de Paiis. Plusieurs autres Cornouillers sont encore cultivés dans nos jardins ; tels sont : Le Cornouiller a fleurs , Cor- nusflorida , L. ,qui , dans l'Amérique septentrionale, sa patrie, peut acqué- rir une trentaine de pieds d'élévation. Il se fait surtout remarquer par ses fleurs petites , jaunâtres , disposées en sertules environnés d'un involucre de quatre grandes folioles blanclies , irrégulièrement cordifonnes, en sorte qu'au premier abord , chaque sertule ressemble à une grande fleur blanche. Le Cornouiller DU Canada, Cor- nus Canadensis , L. , L'Héritier {Cor- /ws,T. i), offre le même mode d'inflo- rescence ; mais c'est un petit Arbuste rampant, presque herbacé, dont les feuilles supérieures ^ont verlicillées. Le Cornouiller a feuilles al- ternes, Cornus attcniij'oUa , L'ilérit. [lac. cit. T. vi) , se distingue par ses COR feuilles alternes , ovales, aiguës, jilan-- châtres à leur face inférieure. Ses (leurs blanches forment des cimes déprimées. Le Cornouiller soyeux. , Cornus sericea , L'Hérit. {loc. cit. T. ii ), a ses feuilles ovales , aiguës , pubcscentcs et comme ferrugineuses inféricure- mcnt. Ses fruits sont d une belle cou- leur bleue. Les Cornouillers ne sont pas diffi- ciles sur la nature du terrain , et leur culture n'exige presque aucuns soins. Ils réus.sissent mieux à l'ombre que dans les lieux trop exposés au soleil. On les multiplie de graines , de mar- cottes, ou en grefl'ant les espèces exo- tiques sur le Cornouiller mâle. (a. n.) CORNTREOîS\ bot. phan. Le Cor- nus mascula dans l'île d' Anglesey. /"". Cornouiller. (b.) CORNU. zooL. Espèce des genres Chœlodon et Biennie; c'est aussi un Caméléon. V. ces mots. (b.) CORNU. BOT. PHAN. Espèce du genre Coudrier, f'. ce mot. (u.) CORNUCOPLE.MoLL.Foss. Espèce d'Ilippurite fossile , déci ite par le docteur Thompson, f^. Hippurite. (D..H.) CORNUCOPLE. BOT. phan. P^. C0Q.UELUCH 10LE . CORNUE DIGITALE, moll. Nom vulgaire du Plerocera Lambis, Lamk. Espèce du genre Plérocère. /". ce mot. ^ (n..ii.) CORNUELLE. bot. phan. L'im des nom vulgaires de la Macre. (b.) * CORNUET. bot' phan. Sai, vulgaire de Bidens tripavtita. P'. Bi- DENT. (lî.) *CORNUHAMMONIS. moll. Klein, dans son Ostracologic, désignait ainsi la Spirule. F', ce mot. (d..h.) CORNU LAÇA. bot. phan. / , CORNULAQUE. CORNULAIRE. Cornu laria. POLYP. Genre de l'ordre des Tubula- riées dans la division des Polypiers flexibles , à cellules non irritables, ou cellnlifèrcs , établi par Lamarckdans la section de ses Polypiers vaginifor- COR mes. Il lui donne pour caractères : Polypier corne fixé par sa base , à (1- i^es simples, en ioi nie de long en ion - noir, contenant chacune un l'olype; Polypes solitaires leirninanxà bouclie munie de huit tentacules pinnes dis- posés sur un seul rang. Los Cornu- laiies , quoique placées parmi les Tu- nulariées , présentent une organisa- lion plus coujpliquée que colle des Animaux de cet ordre , et nous ne doiitous point cpiou ne les place avec les Tubiporées , lorsque ces Animaux seront mieux connus. D'après les fi- gures que l'on en a données, pi. 470 de 1 Encyclopédie métliodique, figures copiées clans Cavalini , les Polypes ont une bouche au coitlre d'un petit dis- que entouré de huit tentacules ciliés ; sous le disque se voit un corps cylin- drique enfermé dans une large enve- loppe , de la base de laquelle partent sixà huitfilamensquise perdent dans l'intérieur du tube. Cette description ne difl'ère presque pas de celle que l'on doit faire du Polype (les Lobuiai- res , de celui du Tubipore musique. Ainsi l'on ne doit pas considérer com- me exacte la classification des Coruu- laires. Le Polypier présente une tige rampante, stolonifère, qui suppoite des jeis épars , en forme de cornet ou de long entonnoir à suiface ridée transversalement, de substance cor- née et de couleur jaunâtre. Ces ca- ractères éloignent les Cornulaii es de tous les genres connus. Ce t(enre n'est encore composé que d'une seule espèce, la CoR]s'UL,AiR£ ni- J)ÉE, Tubulaiia 6'o/-rtz/co/?/œ, Cavalini, Polyp. mar.,p. 25o,tab.9,fig. ii,»2. Elle se trouve dans la Méditerranée. Wons croyons que c'est par erreur que Palias l'indique dans les mers d'Amé- î'que. (LAM..X.) CORNULAQDE. Comulaca. bot. PHAN. Delile,dans la Botanique du grand ouvrage d'Egypte ,a décrit et figuré ( p. 62, t. 22 ) sous le nom de Comulaca monacantka une Plante voisine des Sahola. Voici les caractè- res que cet autciur assigne à son nou- veau genic : involucrç épais , formé COU 5oL de poils presses autour du calice en- tre trois bradées; calice persistant à cinq divisions dont une seule porte, sur le milieu de 6a lace dorsale, une épine diessée; les cinq étaminos qui sont hypogynes oui leurs filets réu- nis à leur base en un tube niembia- neux terminé par cinq dcnis obtu-r ses , alternes avec les filets anthéi ifè- res ; la graine est déprimée; lem- bryon est roulé en spirale. Ce genre , ainsi que l'indiquent les caractères énoncés ci-tlessus, esttrès- voisinde la Soude, dont il diifère sur- tout par l'absence des cinq appendi- ces membraneux qui, dans le genre Salsoia , bouchent l'ouvcrluic du ca- lice, par ses filels monadelphes et l'é- pine de son calice. Il se rapproche surtout du génie Kochia de lioth , dont il ditlère par son embryon roule en spirale. (a. h.) CORNULUS. «oï. ïhan. (Heister.) Une espèce de Cornouiller. (b.) * GORNUO. POIS. Probablement iineClupeqai remonte la Loire avec l'Alose à laquelle on dit qu'elle res- semble beaucoup , dont la chair, peu estimée , fait la nourriture des pau- vres , et qui n'est pas encore déter- minée, (b.) CORNUPÈDES. MAM. Désigna- lion vieillie et peu usitée des Ani- maux qui ont les pieds munis de corne, (B.; CORNUS, lioï. PHAN. V. Cor- nouiller. CORNUTIE. Cornutia. bot. phan. Vulgairement Agnanthe. Plumier a , le premier, fait connaître ce genre , et figuré la Plante qui le constitue ( Plum. Gen. 02 , le. 106 , f. 1 ). Il a été adopté par Linné et Jussieu qui l'ont caractérisé ainsi : calice court à cinq dents; corolle beaucoup plus longue , dont le limbe est à quatre divisions inégales ; étamines dont deux exertes; style très -long terminé par un stigmate bifide; baie mono- sperme entourée par le calice persis- tant. Ce genre, de la Didynamie An- giospermie, L., a été place par Jussieu 5o3 COR dans la famille des Gattiliers ou Ver- bénacdes. Il ne se compose que d'une seule espèce, le Cortwtlapyramidata , ArbredesAnlillesetde lacôtedeCam- pêche , dont les feuilles sont ovales , très-entières , et les fleurs disposées en paniculcs terminales , allongées et portées par des pédoncules trichoto- raes. Jussieu indique avec doute , comme congénère de cette Plante , le Tittius , Rumph ( Aniboin. T. m , t. 20). Mais la différence de patrie de ces deux Arbres donne à penser que leur réunion n'est que conjecturale ; d'ail- leurs , observe l'illustre auteur du Gênera Vlantarum , le limbe de la corolle dans la Plante de Rumph est à cinq lobes. (g..n.) CORNUTIOIDES. bot. phan. Syn. dePremna. /^. ce mot. (b.) CORO. POIS. (Lacépède. ) Espèce du genre Sciène. (b.) * COROCORO. POIS. (Marcgraaff.) Poisson des mers du Brésil , dont la cbair est bonne à manger , qui paraît être voisin des Perches, mais qui n'est pas déterminé. (b.) * COROKORBEI. moll. ( Gai- mard.) Syn. de Nautile à la terj-e des Papous. (b.) * COROLLARES. échin. Nom donné par Klein à un genre d'Oui - sins dans son ouvrage sur les Echino- dermes;il n'a pas été adopté. (i,AM..x.) COROLLE. Corolla. bot. phan, La plus intérieure des deux envelop- pes florales d'un périanthe double. C'est, en général, la partie de la fleur la plus apparente, celle qui , par l'é- clat et la variété des couleurs dont elle est peinte , la délicatesse de son tissu , l'odeur suave qu'elle exhale fort souvent , attire principalement les regards du vulgaire , et constitue à ses yeux la véritable fleur. Le pé- J'ianthe simple ne doit jamais être considéré comme une corolle , quels que soient d'ailleurs sa forme , son tissu , sa coloration, etc. La piésence de la Corolle nécessite constamment celle d'un calice. Toutes les fois en effet qu'il n'existe qu'une seule enve- loppe florale aulouv des organes sexuels , cette enveloppe unique est COR un calice. Telle est l'opinion profes- sée par le savant auteur du Gênera Plantarum, et par tous les botanistes sectateurs de la méthode des familles naturelles, ^.le mot Calice oii nous avons développé ce principe. On a dit que le calice était un prolongement de la partie externe de l'écorce , et la Corolle uu appendice du liber. Cette opinion nous paraît peu exacte : au- cune des deux enveloppes de la fleur n'est un prolongement de l'écorce; elles reçoivent leurs vaisseaux de l'in- térieur de la tige. La Corolle peut être formée d'une seule pièce; on dit alors qu'elle est monopétale. Elle peut être composée de plusieurs pièces distinctes tom- bant séparément les unes des autres, et qu'on nomme pétales ; dans ce cas , la Corolle est appelée polypé- tale. Considérée d'une manière géné- rale , la Corolle peut être régulière ou irrégulière. Nous étudierons bientôt cet organe sous ces divers points de vue, qui servent de caractères pour la distinction des Végétaux et leur classification. La structure anatomi- que de la Corolle est à peu près la mê- me que celle des feuilles : ce sont des vaisseaux provenant de la tige , se ra- mifiant , s'anastomosant entre eux, et formant un réseau dont les mailles sont remplies par un tissu cellulaire lâche et peu résistant. Parmi ces vais- seaux on trouve des trachées roulées en spirale , qui existent surtout dans la nervure moyenne de certains péta- les. Ces organes ont la plus grande analogie avec les filets des étamines , et l'on voit fréquemment ces derniers se changer en pétales. Cette transfor- mation se fait en quelque sorte sous nos yeux dans les fleurs qui dou- blent. Ce phénomène en effet n'est que le résultat du changement des fi- lets staminaux en pétales. On peut en quelque sorte suivre pas à pas tous les degrés de cette transmutation : on voit successivement les filets s'é- largir, devenir minces, planes , et, à mesure qu'ils absorbent les fluides destinés au développement de l'étami- ne , l'anthère se flétrit, diminue , et COR finit par disparaître complètement. Rien ne prouve mieux la grande ana- logie , et en quelque sorte ridenlité qui existe entre ces deux organes : aussi plusieurs auteurs pensent-ils que les pétales ne sont jamais que des ctamines transformées et stériles. La famille des Renonculacées nons ollVe un grand nombre de faits pro- pres à étayer cette opinion. Etudions maintenant les modifica- tions principales de la Corolle. Ve la Corolle monopétale. — Toute Corolle monopétale oifre à consi- dérer trois parties , savoir : le tube ou partie inférieure plus ou moins létrécie et tubuleuse ; le limbe qui surmonte le tube , et qui est tantôt évasé et tantôt plane, et la gorge ou ligne de démarcation entre Te tube et le limbe. Chacune de ces trois parties , par les variations qu'elle éprouve , sert à fournir des caractères de genres ou d'espèces. Il est une chose digue de remar- que , c'est que , lorsque la Corolle est monopétale , elle porte constam- nieut les étamines, et détermine, par conséquent, leur insertion. Ce carac- tère sert à distinguer les Corolles vraiment monopétales des pseudo- monopétales qui , généralement , ne donnent pas attache aux étamines. Plusieurs genres de la famille des Rutacées offrent des exemples de cette dernière conformation. La Co- rolle monopétale peut être régu- lière ou irrégulière ; dans le pre- mier cas , on dit qu'elle est : i° cam- paculée, campaniforme ou en cloche, lorsqu'elle n'a point de tidje , et qu'elle s'évase insensiblement de la base vers le sommet, de manière à ressembler à peu près à une cloche , par exemple, les Liserons, les Campa- nules, etc. : 2° infundibuliforme ou en entonnoir, quand son tube est surmonté d'un limbe qui va en s'éva- sant, comme dans le Tabac; 5° hypo- cratériforme, si le tube est long et ter- miné par un limbe plane , ainsi qu'on l'observe dans le Jasmin, leLilas; 4** rotacée ou en roue, celle dont le tube est excessivement court ou nul , COR 5o: et le limbe étalé à plat , telle est celle de l'Anagallis , de la Bourrache ; 5*^ urcéolée , quand elle est presque globuleuse et resserrée à son orifice , comme celle de certaines Bruyères. La Corolle monopétale irrégulièro porte égrdcment différcns noms, sui- vant sa forme. Ainsi on l'appelle : i» bilabiée, lorsque son limbe est par- tagé en deux lèvres écartées Tune de l'autre ; de-là le nom de Labiées don- né aux Plantes qui présentent cette conformation, comme la Sauge , le Thym, etc.; 2** personnëc , quand les deux lèvres sont rapprociiées , comme dans la Linaire ; 3*^ anomale, quand sa forme est bizarre, et ne peut être rapportée ni à la Corolle bila- biée , ni à la Corolle personnéc; celle de la Digitale , de l'Ùtriculaire , etc. La Corolle monopétale irrégulière et anomale présente assez fréquemment à sa base un appendice creux en for- me de sac ou de cornet , et qu'on nomme éperon ; de-là le nom de Co- rolle éperonnée donné à celle qui of- fre cette particularité. De ta Corolle poljpétale. — La Corolle monopétale tombe d'une seule pièce ; la Corolle polypétale au contraire tombe en autant de pièces qu'il y a de pétales. Cepen- dant il y a certaines Corolles vrai- ment polypctales qui se détachent d'une seule pièce, telle est, par exem- ple , la Corolle dune foule de Mal- vacées dont les cinq pétales sont sou- dés à leur base par la substance des filets des étamines. Un autre ca- ractère propre à distinguer ces deux espèces de Corolle , c'est que la Co- rolle polypétale ne donne réellement jamais attache aux étamines. Le nombre des pétales est extrême- ment variable; il est tantôt déter- miné , tantôt indéterminé. Il y a des Corolles de deux , de trois, de quatre , de cinq, de six pétales ; de-là les noms de Corolle dipétale ,tripétale, tétrapé- tale, pentapétale, hcxapétale. Lorsque le nombre est plus considérable etin- déferminé , on dit simplement de la Corolle qu'elle est polypétale. La li- gure , la forme, la grandeur , la dis- ^oi COR position dis pélalcs sont fort varia- bles. En gcncral tout pétale se com- pose de deux parties, savoir ; la laine ou partie élargie et supérieure, et l'onglet ou partie inférieure plus ou nioius longue et rétrceie. — De même que la Corolle monopétale, la polypétale peut être régulière ou ir- régulière. D'après le nombre et la disposition générale des pétales , la Corolle polypétale régulière prend les noms: i° de crucllbrme , quand elle est formée de quatre pétales éta- lés et disposés en croix , comme dans toutes les Crucifères ; 2" rosacée, composée de cinq pétales étalés en forme de Rose, comme dans la fa- mille des R.osacées ; 5" caryophjllée formée de cinq pétales longuement onguiculés et renfermes dans un ca- lice tubulei^x, comme l'OEillet, le Si- lène , rAgroslemma, etc. La Corolle polypétale irrégulière porte le nom de papilionacée quand elle se compose de cinq pétales inégaux et irréguliers mais qui, aff^ctani constamment une même disposilion respective, ont re- çu des noms particuliers. Ainsi on nomme étendard le pétale supérieur plus grand que les antres qu'il euve- ]o|)pe généralement; ailes, les deux pétales latéraux qui sont égaux et semblables entre eux; carène, les deux pétales inférieurs également semblables et souvent soudés pai^ leur côté inférieur. La famdle des Lé- gimiineuses nous offre des exemples de cette fonne de Corolle. La Corolle polypétale est dite anomale quand ses t létales sont inégaux et dissembla- îles , mais n'offrent pas la disposi- tion qui constitue la Corolle papilio- nacée, par exemple, celle de la Ca- pucine , de la Fraxinelle^ des Violet- tes, etc. Assez généralement, le nombre des pétales est le même que celui deséta- niines , et , dans ce cas , ils alternent avec elles. Quelquefois cependant les pétales, au lieu d'alterner avec les or- ganes sexuels mâles, leur sont oppo- sés. Cette circonstance assez rare est importante à noter, et fournil un ca- ractère souvent fort utile pour distin- GOR guer certaines familles. Ainsi les pé- tales sont opposés aux ctaminesilans tous les genres qui coujposent la la- miilc des Berbéridées , dans la \ i- gne , etc. Il en est de même quand la Corolle est monojiétale. Les lobes de son limbe alternent généralement avec les étamines. Il est fort rare qu'elles leur soient opposées , ainsi qu on le remarque dans la famille des Primulacées, par exemple, (a. r.) *COROLLÉ,EE. VoroUatus,a. bot. PHAN. Qui est muni d'une corolle. Expression par laquelle on désigne les Plantes ou simplement les fleurs munies dune corolle, c'est-à-dire d'un périanthe double. (a. r.) * COROLLIFÈRE. Corollifems. ROT. FliAN. Ce mot a la même signi- fication et s'emploie dans le même sens que celui de Corolle. (a. r.) * COROLLIFLORES. bot. phan. Végétaux dont les fleurs sont munies d'une corolle hypogyne. Ce mot est employé par opposition à celui de Ca- lyciflores. (a. r.) * COROLLULE. Corollula. bot. phan. Plusieurs auteurs appellent ainsi la corolle des fleurs dans les Plantes de la famille des Synanthé- lêes. (a.r.) COROMSAP. BOT. PHAN. (Adan- son.) Une espèce de Grewia au Sé- négal. (B.;, CORONA. BOT. piiAN. Ce nom la- tin , passé dans les dialectes méridio- naux , signifie couronne , d'oii Ion a nommé : Corona ou Coronilla de Fray- ée , le Globularia Alypum en Espar gne. Corona ou Coronilla de Rey , le Mélilot et le CoronULa J^alenlina. Corona Real et Corona del Sol, V Helianthus annuus, L. , en Espagne et en Italie. Corona de Christo , divers Mes- pilus. Corona Solis , un groupe de Plan- tes dans Tourneforl , qui contient les Hélianthes, les Rudbecks, les Co- réopsides, etc. (r.; COR * CORONALKS. KciuN. Nom donne par Ivlc in à un genre d'Our- sins dans son ouvrage sur les Echino- derinos; ilua pasclûadopté. (i,am..x.) CORONDÉ. BOT. rii.vN. L'un des noms de la Cannelle à Ccylan. (u.) COROjNE. ois. Syn. giec conservé on 1.1 lin pour specilier la Corbinc , i'ufvus Co/u/ie, Jj. f"'. Corbeau. (.Dr...z.) CORONELLA. jjot. phan. 1/un des noms vidgaircs du IMélilot dans le^ dialectes nicriv'.ionaux. (u.) COROîNELLE. Co?onelhi. hept. oPii. (Laurenti.) K. CooLErvRi:. CORONEOL.i. ROT. PHAN. Pline désignait sous ce nom quelque Ro- sier sauvage dont ou faisait des cou- ronnes. Cœsalpiu le donne au Ge- nista linctoria. D'autres l'ont étendu à la Lvsimaclîc commune , d'oii est peut-être venu le nom vulgaire de Corneille , sous lequel on a quel- quefois désigne cette dernière Plante. (B.) CORONILLA DE FRAYEE, eot. rilAN. P'. CORONA. CORON IL LE. Coro/iilla. bot. m AN. Famille des Légumineuses, Dia- delphie Décandrie , L. Sous ce même nom Linné réunit les genres Emerus, Secu/ulaca et Coronllia institués par Tournefort. Cette réunion , quant au premier de ces genres , fut depuis généralement adoptée , excepté par Miller qui fit revivre VEmerus , et en caractérisa les espèces. A 1 égard du Securidaca , Gaertner , Mœncb , La- marck et Jacquin ne firent point de difficultés pour le séparer du Coro- uilla. Necker lui avait donné inutile- ment le nouveau nom de Boiiaveiia; et De CandoUe ( FI. Française , a" édition ) , tout en adoptant le genre , modifia sa dénomination en celle de Securigera. Si, avant égard à l'orga- nisation certainement bien différente de celui-ci , on admet sa distinc- tion , et que l'on conserve la réunion tle VEmerus avec le Coronilla , à cause de la moindre valeur de ses caractères , on trouvera pour ce dcr- COR 6o5 nier genre les caractères suivans : ca- lice court , persistant , bilabié , à cinq dents , dont deux supérieures rappro- cliées, cl tiois inférieiues plus petites; étendard de la même longueur à peu près que les ailes ; pétales munis d'un onglet souvent plus long que le calice; légume cylindrique, très-long, divisible, au moyen d'articulations ( peu appareilles dans le Coronilla Emenis) , en plusieurs segmens nio- nospenucs; giaincs cylindriques et oblongues. Les Coionilles sont des Herbes ou rarement dos sous-Arbris- seaux qui ont leurs feuilles impari- pennées , les stipules distinctes du pé- tiole , et les tlcurs en ombelles , soutenues par des pédoncules axil- laires ou terminaux. On en a décrit une vingtaine d'espèces , sans comp- ter quelques Plantes que certains auteurs y ont ajoutées, comme, par exemple , le Coronilla Sesban de Will- denow, qui se rapporte au Sesbania œgyptiaca de Persoon.D'un aui i e côté il est douteux que le Coronilla cre- tica^ L. , doive être séparé pour for- mer le genre Arlrolobium , ainsi que Desvaux l'a proposé dans le Journal de Botanique. Les Coionilles peuvent à juste titre être regardées comme Plantes de la région méditerranéenne , puis- qu'à l'exception du Coronilla varia qui se trouve par toute l'Europe , et du C. minima , que l'on rencontre dans l'intérieur jusque près de Fon- tainebleau, elles sont indigènes du midi de la France, de l'Espagne, de riîalie et de la Grèce. Une d entre elles, il est vrai, se trouve en Co- cbincbine selon Loureiro ; et Plumier en a décrit une autre de l'Amérique méridionale. Parmi les espèces de ce joli genre, nous ne mentionnerons ici que les deux plus intéressantes. La CoROMLi^E Ejiertjs , Coronilla Emerus , Emerus major et minor , Miller ( Icônes, tab. i52 ), est un Ar-. brisseau dont le port a quelque ana- logie avec celui du Baguenaudicr ; mais qui est glabre dans toutes ses, parties. Sa tige très-ramifiée est cou- verte de feuilles ailées à cinq ou sepl 5o6 COR folioles ovales , obtuses et comme tronquées au sommet, les stipules petites et caduques. Les fleurs sont jaunes avec une nuance rougeâtre en dehors de l'étendard, au nom- bre de deux à trois sur chaque pédon- cule ; ceux-ci sont extrêmement mul- tipliés , ce qui donne à la Plante un aspect très-tleuri ; les onglets des pé- tales sont, dans cette espèce, extraor- dinairement longs. Cet Arbrisseau croît spontanément dans la France méridionale ; il est surtout fort com- mun le long de la chame du Jura , aux environs de Genève et en Savoie, où l'abondance de ses belles fleurs jau- nes lefaiti'emarquer au milieu des haies et des buissons. La culture en a fait un Arbuste domestique, et il est main- tenant répandu dans tous les parcs et les jardins d'agrément. Ses feuil- les , douées de propriétés purgatives , lui ont valu le nom vulgaire de Séné BATARD. On lui donne aussi les noms de Faux Baguenaudieu et de Secu- RIDACA DES JARDINIERS. La CORONILLE BIGARRÉE , Co/O- nilla varia, L. , a ses tiges couchées, cannelées et longues de cinq à six dé- cimètres. Aux aisselles de ses feuilles ailées avec impaire naissent des pé- doncules supportantdix à douze fleurs disposées en couronnes , dont le mé- lange agréable des couleurs rose , blanche et violette, ajoute encore à leur élégante symétrie. Cette Plante qui croît abondamment dans les fos- sés , sur le bord des chemins et des champs , est respectée par les bes- tiaux, auxquels un instinct admi- rable a sans doute appris qu'elle était nuisible; peut-être aussi ne la trou- vent-ils pas de leur goût , quand , d'ailleurs , ils peuvent se procurer un meilleur pâturage. (g..n.) *CORONOBO ET MORONOBO. BOT. PHAN. Sjn. de ûloronobea d'Au- blet. F', ce nom. ■ (b.) CORONOPE. Coronopus. bot. riiAN. Haller, Gaertner et Laniarck ont donné ce nom à un genre de Cru- cifères que Smith {FLBrit. 2, p.59i)a beaucoup étendu. Dans les Mémoii es COR de l'ancienne Société d'Histoire Natu- relle de Paris pour l'an vu, et dans la Flore Française, DeCandoUe en avait retranché les espèces dontla silicule est échancrée au sommet et didyme , et avec lesquelles il avait constitué le genre Senebiera. L'examen d'un plus grand nombre de Crucifères a plus tard déterminé ce savant(5js/. Veg.Nat- 2, f). 621 ) à réunir les deux genres sous e nom commun de Senebiera. V. ce mot. Le Coronopus , malgré son an- tériorité , a disparu de la famille des Crucifères , parce que dans les divers auteurs ce mot désigne un grand nom- bre de Plantes très-difîerentes. Ainsi, le Coronopus de Dioscoiide est évi- demment le Plantago Coronopus, L. ; le Coronopon de Pline paraît être une Cinarocéphale ; dans Tragus c'est le 31yosurus minimus ; dans Ruellius enfin , il désigne le Cochlearia Coro- nopus, L. , ou Senebiera , D. C. Pour se reconnaître au milieu d'une telle confusion , il était convenable de sup- primer ce mot comme nom généri- que , ou de le conserver pour la sec- tion des Plantains, dont le Plantago Coronopus est le type, ainsi queïour- nefort et plusieurs auteurs anciens d'un très-grand poids l'ont admis. •(G..N.) CORONOPIFEUILLE.bot.crypt. Pour Coronopifolia. V. ce mot. COROJJOPIFOLIA. BOT crytt. {Hydrvphytes.) Slackhouse , dans la deuxième édition de sa Néréide Bri- tannique , donne le nom de Corono- pifolia à son vingt-troisième genre composé d'une seule espèce, le Fucus corvnopifolius de Turner. Il appar- tient à notre genre Gélidie. /^. ce mot. (LAM..X.) CORONDLE. Coronula. moll. Ce genre était resté confondu avec les Balanes , et tous les anciens concliy- liologues le plaçaient parmi les Mul- tivalves. Lamarck (Anim. sans vert. T. V, p. 385), apercevant des carac- tères propres à en faire un genre dis- tinct , le proposa et le jJaça parmi les Cirrhipedes sessiles à côté de la Tu- bicinelle avec laquelle il a beaucoup de rapports. Leach, qui fit subir de COR nouvelles divisions aux Cirrhipèdes (/'. ce mol), adopta le genre de La- marck; mais il fit avcclui et deux au- tres sa famille des Coronuiides qui est la prcn)icre de son second ordre. La- marck l'a caractérisé de la manière suivante : corps sessile , enveloppé dans une coquille , faisant|jsaillir su- périeurement des bras petits, sétacés et cirrheux; coquille sessile, paraissant iinivalve, mais réellement formée de six pièces soudées, suborbiculaire,co- noïdc ou en cône rétus , tronquée aux cxtrémilés, à parois épaisses, inté- rieurementcreusées eu cellules rayon- nantes ; opercule de quatre valves ob- tuses. Les bords de la coquille ne présentent jamais ce bourrelet qui forme les bords de celle. des Tubici- ncllcs, et encore moins celte série d'an- neaux circulaires et horizontaux qui composent celle de ces dernicres^L'où- vertine est ovale et arrondie, fermée en partie par l'opercule qui est trop petit pour la remplir, et en partie par une membrane mince qui adhère au pourtour. La cavité intérieure est co- nique et entièrement tapissée par le manteau; la lame qui recouvre les cellidosités, et qui dans les Balanes est toujours incomplète , est ici entière et descend jusqu'au fond. On a remar- qué que l'un des caractères des Bala- nes est d'être fermées inférieure- ment par'une lame testacéc,adhérente; dans les Coronules , l'ouverture in- férieure est simplement close par ime membrane assez épaisse. La co- quille dontl'épaississement va en aug- mentant vers la base est composée d'une multitude de lames rayonnan- tes , dont les unes sont complètes , c'est-à-dire qu'elles s'étendent de la paroi interne à la paroi externe, tan- dis que d'autres intermédiaires par- tent de la paroi externe pour ne s'a- vancer que jusqu'au milieu de la ca- vité que laissent entre elles les pre- mières. Les Coronules sont toutes adhérentes par leur base. Le plus grand nombre se fixe sur la peau des grands Animaux marins, s'y enfonce de qiielques lignes et s'y montre qucl- queioiscn grande aljondancej d'autres COR 5o7 se fixent sur les Tortues, même sur toutes espèces de corps durs , sous- marins , comme des Coquilles, etc. Ce genre est peu nombreux en espèces ; trois seulement sont connues , ce sont les suivantes : CoRONui.r, Diadème , Coronida Diadema, Lamk. (Anim. snns vert. T. V, p. 387, n. 1) ; Lejms Diadema , Linné (p. 6208, n. 4); Balatius Diadema , Bruguière (Encycl. u. 18, pi. i65, fig. i3 et i4). Cette Co- ronule est subcylindrique , tron- quée, sexangulaire; les angles sont formés de quatre côtes longitudinales, crénelésinférieurementpar des lignes de points élevés , très-serrés. Les intervalles des angles sont lisses; l'ouverture est ovale , subhexagone, fermée par l'opercule et la membrane oii il est placé. Nous possédons un individu de cette espèce qui a été des- séché avec soin ; voici ce qu'il nous a of- fert : un opercule bivalve , semi-lu- naire, en croissant, petit, remplissant à peine le quart de l'ouverture supé- rieure qui du reste est close par une membrane qui est probablement une partie du manteau desséché. Celte membrane est fendue entre les deux cornes du ci'oissant de l'opercule , et son bord est garni d'une portion mem- braneuse libre, qui l'entoure comme un jabot. Cette même membrane était destinée sans doute à clore celte par- tie de l'ouverture que l'opercule , par sa petitesse , ne pouvait fermer. CORONTJLE EAYONNÉE , CorOHUla balœnaris, Lamk. {loc. cit. n. 2); Le- pas balœnaris, L. [loc. cit. n. 5); Pe- diculus balœnaris ,Ch.em.{Conc\\.X.- 8, t. 99, fig. 845 et 846); Balanus balœ- naris, Brng (Encycl. pi. i65, fig. 17 et 18). Celle-ci se distingue facilement de la précédente ; elle est oibiculaire, convexe,pourvue de six l'ayons étroits, striés transversalement; les intervalles qui séparent les rayons sont égale- mentstriés, mais les stries sont rayon- nantes en parlant du sommet pour se diriger à la base. Linné dit que l'o- percule est seulement formé de deux parties , et qu'il est presque mem- ijraneux. 5o8 COR GORONULE DES ToUTUES , CoiV- luda lestiidlnaria , Liimk. ( lue. cit. n. ô); Lepas testudinarius, L. {lue. cit. n. 6); Pediculus lestuflinarius , Chem. (Conch. t. 8, pi. 99, lîg. 84? er 848); Veriua testudinàiia , Rimipli ( Mus. t. 48 , fig. k), et Balanus testu- dinarius , Brug. (Encycl. pi. i65, fig. i5 et 16), Celte espèce est ge'në- ralementpkis aplatie que les deux au- tres; elle est convexe, blanche; sou ouverture est ovale, fermée par uu opercule quadrivalve. Elle présente Six rayons étroits, stries transversa- lement et séparés par des espaces lis- ses. La cavité ultérieure csl plus grande inférieurement que supérieu- rement. C'est le contraire dans la Co- ronule Diadème. (d..h.) * CORONULTDES. Corouulidea. MOLL. Famille nouvelle proposée par Leach pour circonscrire avec plus de précision et pour séparer des Animaux i:jui , quoique ayant beaucoup de rapports , présentent pourtant des différences notables. K. JBalanides. Les genres de cette fa- mille se reconnaissent par le défaut de lame testacée , fermant l'ouverture inférieure de la Coquille, cette ou- verture étant close seulement par une membrane plus ou moins mince, et le test formé de deux lames, l'une in- terne , l'autre externe , réunies par une multitude de cloisons rayonnan- tes. Les genres qui la composent sont Coronule , Tubicinelle , Chélonobie. ^. ces mots. (d..h.) COROPIIIE. Corophium. crust. Genre de l'ordre des Amphipodes , établi par Latreille et ayant pour ca- ractères : quatre antennes, les infé- rieures beaucoup plus grandes que les deux supérieures, en forme de pieds, coudées, grosses, et dont la dernière pièce n'est composée que de trois ar- ticles , et paraît se terminer par un pe- tit crochet . Ces Cri I stacés ont plusieurs points de ressemblance avec les Tali- tres ; mais ils s'en distinguent par les articles peu nojnbreux de la dernière pièce des antennes. Ils avoisinent singulièrement les genres Podocère COR et Jasse de Leach , que Latreille (Règne Animal de Cuvier ) leur a réunis. Les Corophies ont le corps presque cylindrique, les yeux sidl- lans , comprimés ; leur tronc est di- visé en sept anneaux supportant chacun une paire de pâtes ; la pre- mière paire et la secoude sont termi- nées par une main ou serre monodac- tyle ; ces doigts sont crochus , mobi- les et presque égaux entre eux. Sui- vant d'Orbigny quia donné (Journ. de physique, t. 93,pag. igijdes détails curieux sur ces Crustacés , d existe près de la base iniérieure des pieds des femelles, à l'exception de la première paire, des lames membra- neuses en forme d'écaillés , dont la réunion forme une espèce de poche : elles serveufà retenir lesœufselmême les petits , jusqu'à ce qu'ils aient ac- quis assez de force pour s'isoler. L'ab- domen est également divisé en sept anneaux qui offrent chacun en des- sous une paire de fausses pâtes , sous forme de filets divisés en deux bran- ches très- mobdes et analogues auK pieds nageurs et branchiaux des Sto- mopodes. L'extrémité de l'abdomen est courbée en dessous et munie d'ap- pendices natatoires. On ne connaît encore qu'une es- pèce propre à ce genre , le Corophie LONGICORNE , Coroph. longicornc , Lalr. , ou le Cancer grossipes de Lin- né , et le Gammanis longicornis de Fabricius. Il a été représenté et décrit par Pallas ( Spicilegia Zoologica , p. 59 , t. 1 , fig. 9 ) sous le nom à'Onis- cus volutator. On en trouve une meil- leure figure dans l'Encyclopédie mé- thodique ( 24^ partie , pi. SsS , fig. '' et 8). D'Orbigny {loc. cit.) a fait con- naître les mœurs de ces singuliers Crustacés qui paraissent se multiplier pendant la belle saison. En automne, on en observe de toutes les grandeurs, et l'on rencontre souvent des femelles portant des œufs ou des petits depuis le mois de juin jusqu'au mois de sep- tembre. Ils ne sautent point comme lesTalitres et les Crevettes, et ne na- gent point sur le côté , mais sur le ventre et dans une position horizon- cou talc. Us s'accouplent à la mnnièrc des Insectes ; le inalc se place sur la fc- inellejet celle-ci, pendant le temps de l'accouplement qui dure plusieurs heures , 2)eut faire usage des organes de la locomotion, quoique ayant le mâle attaché à elle, et qui n'exécute aucun mouvement. On tiouveles Co- «ophics dans le limon o;i la vase des boids de l'Océan ; ils se nouiiissent principalement de plusieurs Anneli- des des genres Néréide, Aphrodite, Arénicole, Thalassème, etc. , et leisr font une guerre sans relâche. Il est curieux, à ce que dit d'Orbigny, de voir à marée montante des nnriades de ces petits Crustacés s'agiicr en tous sens, battre la vase de leurs grandes antennes, la délayer pour tacher d"y découvrir ou faire sortir leur proie : ont-ils rencontré une Néréide, une Arénicole , souvent cent fois plus grosse que chacun d'eux , ils se réu- nissent et semblent agir d accord pour l'attaquer et ensuite la dévorer ; ils' ne cessent leur carnage que lorsqu'ayant fouillé et aplani toute la vasière , ils ne trouvenl plus de quoi assouvir leur voracité; alors- ils se jettent sur les Molluscjues et les Poissons qui sont restés à sec pendant la inaiée basse , et sur les Moules qui se sont déta- chées des palissades des bouchots. Ce nom de bouchot exige une défini- tion. Ou désigne ainsi dans le golfe de Gascogne , et principalement dans les communes d'Esnandes et Charon, près La Rochelle , des espèces de parcs à Moules artificiels, formés par des pieux et des palissades avancés quel- quefois d'une lieue en mer. Ces pieux et palissades sont tapissés de Fucus , et les Moules qui s'attachent à ces vé- gétations mannes , sont recueillies par des pêcheurs qui portent le nom de Bouche/eux. Lorsque la inarée est basse, le boucheleux se rend à son bouchot; mais pour y arriver et afin de ne pas enfoncer dans la vase , il lait usage d'une sorte de nacelle qu'il dirige et pousse en mettant un pied dehors et l'appuyant obliquement sur le sol mou. Sans l'usage île cette na- celle , la récolte des Moules serait im- œH .r,o9 possible. Ces détails, qui^pourraicut paraître étrangers à notre sujet , s'v rattachent dune manière bien singu- lière. Pcudanl l'hiver, le vent qui règne le plus souvent du sud au nord- ouest , rend la mer très-grosse ; la vase est délavée et inégalement amon- celée; le sol de l'intérieur des bou- chots a laspcct d'un chami> préparé en sillons presque égaux et souvent élevés de i rois pieds. Lorsque la saison devient chaude, les .sommets de ces sil- lons restant exposés à l'ardeui- du so- leil pendant le temps de la mer basse, s'égoultent, se durcissent, et les pe- tites nacelles des boucheleux ne pou- vant surmonter de semblables obsta- cles , la pèche des Moules devient dès- lors impraticable. Ce que des milliers d'hommes ne parviendraient pas à exécuter dans tout le cours de Télé, nos Corophies l'achèvent en quelques semaines : ils démolissent et aplanis- sent plusieurs lieues carrées couver- tes de ces sillons; ils délayent la vase qui est emportée hors des bouchots par la mer à chaque marée , et ])eu de temps après leur arrivée, le sol de la vasière se trouve avoir une surface aussi plane qu'à la fin de l'automne précédent. A cette époque seulement, le boucheleux peut recommencer la pèche des Moules.— Soit que les Coi o- phies s'enfoncent profondément dans U vase pour y passer l'hiver, soit qu'à la manière de la plupart des Crustacés, ils se retirent pendant la saison froide dans des meis plus pro- iondes , ce qui est plus probable, ils ne commencent à paraître dans' les bouchots que vers le milieu du mois de mai , et ce temps est celui oix les Annelidesdont ils se nourrissent sont le plus abondantes. C'est vers la fin d'octobre qu'ils quittent les bou- chols ; l'émigiation c^t générale, et il n'est pas rare alors de n'en p'his. rencontrer un seul là oii ils étaient très-nombriîux quelq:;es jours avant, COUOPSfS.BoT. PHAN.CAdànson.i Pour Coreopsis. r. Coréopsidk (m ) COROSSOLouCACHLAIENT. lîOT. PHAN. Fruit du Corossolicr, quelque^ 5io COR fois nommé Pomme Cannelle. V. Co- nossoLiER et Anone. (b.) COROSSOLIER. bot. pha.n. S^n. A'Anona muricata , L. , dans les co- lonies françaises, f^. Anone. (b.) COROSSOLO. OIS. Syn. italien du Merle de lOche, Tardas saxatilis. V. Merle, (dr..z.) * COROTÏAI. BOT. PHAN. Une Bryone indéterminée de la côte de Coromandel. (b.) CORODCOCO. REPT. OPH. Vi- père brésilienne peu connue et très- venimeuse, (b.) CO-ROUJHO. OIS. Syn. vulgaire du Rossignol de muraille , Motacilla Phœnicurus, L. V^. Sylvie. (dr..z.) * COROUKAI. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires de TZi/ews/se Co- racana à la côte de Coromandel. (B.) * COROWIS. OIS. Syn. présumé de Lo.xia philippina. f^. Gros-Bec. (DR..Z.) COROYA. OIS. Espèce du genre Batara , Tardas Coroya, L., Buff., pi. enl. 701. J^. Bataba. (dr..z.) COROYÈRE. BOT. PH.VN. L'un des noms vulgaires de Rhus Corlaria etde Coriaria myrt/folia ,h. V. Su- mac et CORIAIRE. (b.) COROZO. BOT. PHAN. Nom de pays de V Alfortia, oleifera et du Mai- /inezia cary otœfolla. V. Alfortie et Martinèzie. (b.) CORP. POIS. ( Gesner. ) Yieux nom du Sciœna Timbra. F". SciÈNE. (B.) *CORPOO. BOT. PHAN. Nom qu'on donne aux Moluques à un Arbuste peu connu , mentionné par Rumph sous le nom à'OIas crépi tans , Corpuo Laki-Lakl , et qui paraît être une Apocinée. (b.) * CORPS. On nomme Corps tout ce qui est susceptible d'exercer sur nos organes une influence quelcon- que , de produire en nous une sensa- COR tion physique. Les Corps difTèrcnt par leurs propriétés que les métho- distes pourraient diviser en naturel- les et en chimiques. Les propriétés naturelles seraient celles q\ii s'offrent directement à nos sens, telles^quela consistance soit solide, liquide ou fluide; la pesanteur ou densité, la du- reté, la forme, la couleur, la transpa- rence, l'éclat, la sonorité, l'odeur, la saveur , etc. , etc. On considérerait comme chimiques les propriétés qui ne se développent que par le secours de divers agens dont on fait successi- vement usage. Ces propriétés sont : l'électricité , le magnétisme, la pola- rité , la capacité pour le calorique ou calorique spécifique , l'affinité , la té- nacité , la fusibilité , la combustibi- lité, l'inflammabilité, la comburité, la dissolubilité , l'acidité , l'alcalini- té, etc. F. ces mots. Les Corps sont considérés comme simples , lorsque ayant épuisé sur eux tous les moyens connus de la chimie , il n'a plus été possible d'amener ces Corps à une sé- paration en principes différens. Ils sont composés tant que, subissant l'é- preuve des réactifs, ils ne présentent pas le caractère de l'homogénéité clii- mique. On a proposé de diviser les Corps en organiques , c'est-à-dire doués de la vie et se perpétuant par généia- tion , et en inorganiques , ayant été produits par dépôts successifs du par agrégation régulière ou irrégulière ; mais cette division , étant susceptible d'un grand nombre d'exceptions, n'a point reçu une application aussi gé- nérale qu'on avait cru d'abord qu'elle pouvait l'être. On a encore divisé les Corps en pondérables et impondérables, f^. Matière, (dr-.z.; * CORPS COTYLÉDON AIRE. BOT. PUAN. F". Cotylédon. *CORPS LIGNEUX, bot. phan. r. Bois. * CORPS RADICULAIRE. bot. PHAN. F. Radicule. CORR. OIS. Syn. anglais du Hé- ron , Ardea cinerea , L. F. Héron. (DR..Z.) COR CORRAGO. BOT. l'iiAN. (Apulée.) S^n. de Bourrache. V. ce mot. (u.) CORRÉE. Correa. bot. than. Ce nom, qui rappelle celui du savant carpolot,'iste Correa de Serra , a siic- oessivcmenl ctc porté par plusieurs riantes. D'abord Smith, qui l'a em- ployé le premier, l'a consacré à quel- ques Arbrisseaux originaires de la Nouvelle-IIollaude qui font partie de la famille des Rutacées et de l'Oclan- drie Monogyuie. C'est ce même gen- re que le voyageur Labillardicrc ( Voy. à la recherche deLapeyrouse) a nommé Mazeutoxeron. Les genres Feronia , Doryanlhes, ctc. , ont éga- lement reçu le nom de Co/vea,- mais ce nom ne doit être conservé que pour le genre établi par Smith dans la famille des Rutacées. Or voici quels sont les caractères qui le distin- guent : son calice est monosépale , campanule , ayant son bord tronque et denté; la corolle est tantôt mono- pétale tubuleuse , à quatre divisions , tantôt formée de quatre pétales dres- sés et distincts les uns des autres ; les étamines, au nombre de huit, ont leurs filets attachés aulour d'un dis- que hypogyne , même lorsque la co- rolle est monopétale , ce qui prouve qu'elle ne l'est qu'accidentellement par la soudure des quatre pétales en- tre eux ; les anthères sont introrses et attachées par leur base ; l'ovaire est libre , à quatre côtes obtuses et sail- lantes , à quatre loges contenant cha- cune deux ovules superposés , insérés à leur angle interne ; le style est long et terminé par un stigmate à quatre lobes aigus ; cet ovaire est supporté par un disque hypogyne, souvent plus large que la base de l'ovaire , et présentant quatre lobes; le fruit.se compose de quatre capsules écartées les unes des autres dans leur partie supérieure, s'ouvrant par leur côté interne au moyen d'une suture lon- gitudinale; chacune d'elles contient une ou deux graines ; la paroi interne de leur péricarpe, c'est-à-dire l'en- docarpe, se sépare de la paroi externe, et forme comme un tégument particu- lier aux graines ; une petite portion COR 5ti de cet endocarpe adhère à chaque graine, et constitue comme une sorie d'arille par sa position ; chaque grai- ne contient un embryon cylindrique, ayant la radicule supérieure, placé au centre d'un endospcrme charnu. Les espèces de ce genre, encore peu nombreuses , sont des Aibrisseaux à feuilles opposées, entières , sans sti- pules , à fleurs axillaires., croissant sur les côtes de la NouveUe-Hollando. On en cultive plusieurs dans nos jar- dins : tels sont le Correa alla, Vent., Malm., t. i3. C'est un Arbrisseau de cinq à huit pieds de hauteur , ayant le port d'un Croton. Ses feuilles sont opposées , pétiolées , ovales , arron- dies , obtuses, blanchâtres et recou- vertes de petites écailles furfuracécs , surtout à leur face inférieure; les fleurs sont blanches, à quatre pétales, situées au nombre de deux à quatre à l'aisselle des feuilles supérieures. Le Correa ruhra de Smith, ou C. speciosa, Andrews, Bot. Mag. 1. 1746, que quelques auteurs considèrent à tort comme une simple variété du fuécédent, s'en distingue par ses feuil- es ovales , lancéolées , denticulées, et surfout par ses fleurs rouges dont la corolle est monopétale et tubu- leuse. Les espèces de ce genre doivent être rentrées dans la serre tempérée pen- dant l'hiver. fA.R.) CORRÉGONE. pois. Pour^ Coré- gone. r'. ce mot et Saumox. (b.) CORREGUELA, CORREVELA, CORPdTOLA, etc. bot. phan. Le Liseron des champs en Espagne et en Portugal. (b.) CORREIE. Correia. bot. ph.in. Le genre établi sous ce nom par Velozo a été réuni au Gomphia par De Can- doUe. /'''. GoMPHiE. (A.n.) CORRENDERA. ois. Espèce du genre Pipi , Anlhus Correndera^ \ ieill. /''. Pipi. ' (dr..z.) *CORRESO.ois.(Dampierre.)Syn. présumé du Hocco, Crax alector, L, y. Hocco. (DR..Z.) CORREVELA. bot. phan. /". CoRREGUELA. CORRFANADL. bot. piian. Syn. 5t2 COR gallois de Genisia linctoria, L. /''. Gf> NJÈT. (j;.) CORRIGIOLE. Conigiula. uot. l'HAN. Genre de la faiiiUle de» Portu- lacées et de la Pentandrie ITrigyule ^ L., ainsi caractérisé : calice persis- tant, à cinq divisions membraneu- ses et blanchâtres sur les bords ; cinq pétales très-courts ; cinq étau)i- nesà anthèresincombautes ; trois stig- mates sessiles. Le fruit est une sorte de noix recouverte par le calice, ar- rondie et triquctre , reni'einiant une seule graine attachée par un cordon ombilical au fond de la noix. Ce genre que Vaillant avait désigné autrefois sous le nom impropre de Foligonifu- lia , ne diffère réelleuient du Tele- pliiiim, avec lequel il a une grande i-esseinblancc de port, que par l'orga- nisation de son fruit, ici monosperme, sans placenta proéminent, dansl'aulrc polysperme avec un placenta central. On n'en connaît que trois espèces dont deux indigènes de France. Celle qui a servi de type au genre, la Cor- KIGIOLE UES RIVES , Coiiigiola Itltu- ralis, L., est une Planie couchée et traçante, à feuilles stipulées et à fleurs blanches très-petites et ramassées en bouquets aux extrémités des rameau>^ et des tiges. Elle habite toute la France méridionale et centrale jusqu'à la latidude de Paris oii elle se trouve encore assez abondiimuient , surtout à Saint-Léger. La seconde espèce, fVj/- rigiola telep/ùifulla , Pourret , qui n'é- tait autrefois regardée que comme une variété de la précédente, croît dans les Pyrénées-Orientales cl aux envi- rons de Narbonne.Willdenowa aussi distingué sous le nom de Corrigiola capensis nne Plante du cap de Bonne- Espcrance que Thunbcrg avait con-. Ibndùc avec le Conigiula litturalis. (G..N.) CORRINâlSTHOA. bot. crypt. Du Dictionnaire de Déterville. Pour Conianthos. F~. ce mot. (b.) CORRiOLx\. BOT. PHAN. Syn. de Corrigiola dans plusituirs dialeclesdu midi lacer dans la section de celles à fruit en baie, à côié des Tourneforùa, P'arronùt^etc. D'un autre côté, le rap- prochement que l'auteur fait de cette Plante avec le Kocheforùa deSwartz, que l'on indique dans la famille des Rhamnces, donne à penser qu'on doit être en garde sur l'adoption de ce qu'en a dit à ce sujet Cavanilles. Au surplus, la Cortési£ cuNÉiroRME , Cortesia cune/fbrmis, Cny., unique es- pèce de ce genre dédié à la mémoire de l'intrépide Fernand Gortès , conqué- rant du Mexique, est une Plante dont les liges, hautes d'un mètre et plus, sont très-rameuses , et portent des feuilles alternes, scssileSj cunéiformes, à trois lobes mucronés et munis de tubercules de chacun desquels sort lin poil blanc et caduc. Les fleurs sont solitaires, non pédonculécs et le plus souvent terminales. (g..n.) CORTEZA DE LOXA. bot.phan. C'est-à-dire Ecorce de Loxa ou de Loja. L'un des noms espagnols , passé dans la pharmacie , du Cinchona offi- cinalis. V. Quina. (b.) CORÏICAIRE. Corticaria. iNs. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramères, établi par COR Marsham [Entornol. Britannica) el ayant, suivant ce naturaliste, pour caractères: antennes en massue, per- foliées ; tête proéminente ; corselet et ély très bordés ; corps presque li- néaire , le plus souvent déprimé. Ce genre , qui ne paraît avoir été adopté f)ar aucun entomologiste, comprenait es Lyctes de Fabricius et les espèces désignées sous le nom de Notoxus bi- punctatus et Cucujus dermestuides. (aud.) * CORTICIFÈRE. acal. Genre de l'ordre des Acalèphes fixes établi par Lesueur pour des Animaux voisins des Zoanthes. Ce sont des Polypiers dontles parois s'encroûtent pour ainsi dire dematieresablonneu.se, se collent les unes contreles autres etproduisent de larges expansions à la surface des corps sous-marins. Telles sont à peu près les expressions du rédacteur du Journal de i)hysique en rendant compte du Mémoire de Lesueur sur les Actinies. Ne le connaissant pas, nous ne pouvons donner aucun autre détail sur ce genre, ni sur les espèces qui le composent. Ces espèces habi- tent les côtes de l'Améiique septen- trionale. (l,am..x.) *CORTIGIFÈRES. roLYP.Troisiè- me section de la division des Poly- piers flexibles ou non entièrement pierreux. Les caractères des Gortici- fères sont d'être composés de deux substances : une extérieure et enve- loppante, nommée écorce ou encroû- tement; l'autre appelée axe, placée au centre , soutient la première. Trois ordres appartiennent à cette section ; ce sont ceux des Spongiées, des Gor- goniées et des Isidées. P". ces mots. (lam..x) CORTICIUM. BOT. cj^WT. {Cham- pignons.) Persoon a désigné sous ce nom une section des Théléphores , renleiniant les espèces qui sont éten- dues et entièrement adhérentes par l'une de leurs surfaces aux corps qui les supportent, et dont la surface libre est recouverte par la membrane séminifère. /^. Tiiél3Îpiiob.e. (.\.d. b.) CORTIGULATRE. zool. C'est, COR daprès Léman , le nom employé par Luidc , pour désigner une dent fos- sile indclcrmiuéc. (u) * CORTICUS. INS. Dcjcan ( Catal. des Coléopt. , p. 67) désigao sous ce nom un petit genre voisin de VOr~ thocer-us de La treille ou Sairot/iura de Fabricius. Ou n'en counaîl jus- qu'à présent qu'une seide espèce, le Corùcus Ccltis , Dej. Elle n'a guèie qu'uue demi-ligne de lougueui-; on la trouvée en Dalmalic. (aud.) COR TIN A RI A. bot. crypt. ( Champignons. ) Sous-gcnre d'Aga- rics , dans la méthode de Persoon , caractérisé par un tégument filamen- teux qui forme sur les feuillels un ré- seau semblable à une loiled' Araignée, «lout une pai lie adhèie au pédicule, et l'autre au bord du.chapeau. Plusieurs espèces d'Agarics, remar- quables par leurs couleurs agréables et brillantes, appai tiennent à ce sous- genre; telles sont toutes les variétés de Vjgaricus araneusus figurées par BuUiaid, t. 25o, t. 45i, l. 5i4, et de Vj4gaiicus castaneus , Bull. , t. 268, etc. (ad. c.) CORÏINE. Corlina. bot. crypt. On donne ce nom à uue sorte de frange filamenteuse qui entoure le chapeau de plusieurs Champignons du genre Agaric , et qui est pro- duite par les débris d'un tégument membraneux très-mince qui couvrait le dessous du chapeau avant son dé- veloppement complet , tégument qui s'est déchiré par suite de son exten- sion. /^. Tégument, (ad.b.) ♦CORTOM. BOT. PHAN. Même those que Chartram. P^. ce mot. (b.) ' CORTOMI. BOT. PHAN. (Rumpli.) Syn. de Cassytka coinicu- Lata dans l'Inde. (b.) CORTON. MAM. Le Mulot chez les Espagnols. V. Rat. (b.) CORTDSE. Cortusa. bot. puax. Famille des Primulacées , Pentandrie Monogynie, L. Ce genre , que Tour- neforl confondait avec l'Androsace et quelques Piimules, sous le nom COR 5i5 H'Juricula C/rsi , n été distingué par Linné qui lui a donné les caractères suivaus : calice à cinq divisions ; co- rolle rotacée dont l'anneau qui en- toure la gorge est situé très-haut, ou, en d'autres leruics , dont le tube s'é- largit insensiblcuient en un limbe à cinq lobes ; ciuq étamincs à anthères adnécs et linéaires; un seul stigmate ; capsule s'ouvrant par le sommet en cinq valves , selon Linné, et en deux valves, d'après Gaertner. La Cortlse de Matthiole, Cor- tusa MalthioH , L., Jacq. (/toz/ei-, t. 02 ), a des feuilles radicales au no/n- bre de trois ou quatre, pJtlolées, arrondies et divisées en plusieurs lo- bes peu profonds et très-dcnlés, hé- rissées de poils épars; les fleurs d'une couleur rose violette forment une sor- te d'ombelle au souimet d'une hampe cylindrique haute d'un à deux déci- mètres, il est à regretter qu'une Plan- te aussi élégante soit très-rare dans la nature et dans l'état sauvage. Elle est exclusivement le partage des Alpes d'Italie et d'Autriche; car, quoi qu'en ait dit Lape^rouse, il est certain qu'on ne l'a rencontrée ni dans les Pyrénées , ni même sur le revers occi- dental des Alpes françaises et pié- montaiscs. Boiy de Saint-Yincent l'a trouvée en aboudance sur les monts quienvironneutlelacd HaLladt d.ans la Haute- Autriche. C'est à cette Plan- te que l'on a imposé, pour la première fois parmiles modernes , uu noui patro- uimiquc. L'Ecluse ,enla dédiant à sou ami Corlusus, a fait revivre un usa- ge accrédité chez les anciens, et dont on accuse plusieurs auteurs contem- poiains d'abuser, sans réfléchir que ces noms patronimiques valent mieux que les noms génériques significatifs qui finissent presque toujours par de- venir contradictoires. Il existe en Sibéiie une autre Cor- tuse qui a le calice plus long que sa corolle. C'est le Cortusa Gmeliniy Linné ( Amœn. , 11, p. 34o ) , dont Gmelin a donné une figure ( Flora Sibirica, iv, t. 45, fig. ij. (g..n.) CORU. bot. PHAN. (Daléchamp.) 5i6 COR Apocinee de l'Asie orientale , qui pa- raît voisine des Taber/iœmontana et eu ISerium anlidyssentericum. (b.) CORUDALE. Bot. piian. ( Adan- son. ) Syn. de Laurier. (lî.) CORUJA. OIS. Syn. portugais de HiiloUe, Strix Stridula , L. F'. Chouette. (dr..z.) * CORUMB. BOT. PHAN. r. Co- BAMBÉ. CORUNDUM. MIN. r. CoRiNDOi^. CORUZk. OIS. Syn. italien du Cour- lis de terre , C/caradrius œdicnemus , L. (DR..Z.) * CORVA. POIS. (Delaroche.) Syn. de Sciœna iiigra^ Bloch. P^. SciÈne. (B.) * CORVEÏTO. POIS. (Gesner. ) Syn. de Sciœna Umbra. V. Sciène. * CORVINA. POIS. (Delaroche.) Syn. de Sciœna cirrhosa, L., aux îles Baléares. V. Sciéne. (b.) * CORVINE. POIS. Syn. de Spa- lus chiliensis. F . Spare. (b.) CORVISARTIE. CoivisarUa. bot. phaN. Le docteur Mcrat , dans sa Flore Parisienne , a proposé l'établis- sement de ce genre dans la famille des S", nanthérées Corymbilères pour 1'/- nula Heleniuni , L. Ce genre a ensui- te été adopté par H. Cassini. Néan- moins il nous paraît difficile d'établir nu caractère générique uniquement fondé sur la forme des écailles de l'in- volucre , dont les extérieures sont fo- liacées et dilatées dans le genre Co/vi- saitia, tandis qu'elles sont minces et étroites dans les autres espèces d'Inu- Ics. Cette diftéience étant la seule entre ces deux genres , nous pensons que tous deux doivent demeurer réunis. 7^. Inule. (a.r.) * CORVO. OIS. Syn. de Corbeau en Italie oii l'on nomme Corvo impériale, le Cojvus Corax ; Corvo marino, le Cormoran ; Corvo mezzano, le Con-us Coronê ; Corvo Picola, le Corpus 3Jo- nedula. (b.) * CORYO. POIS. Même chose que Corvello, y. ce mot. (b.) COR CORVDS. OIS. Nom scientifique du genre Corbeau. P'. ce mol. (dr-z.'» * CORYBANTES. moel. ros's. L'un des vieux noms des Bélcmnites. /'. ce mot. (b.) CORYBAS. BOT. PHAN. La Plante décrite parSalisbury(/^rt/arf. Lond. i, t. 83), sous le nom de Corybas aconi~ ///ô/Z/^s, paraît être la inème que le(?o- rjzanthes bicalcarata de flrown. F. CORYSANTHES. (a . R.) CORYCION. Corjcii/m. Bot. piian. Quelques Orchidées du cap de Bonne- Espérance , au[)ar;ivant cpai'ses dans les genres Opàrjs , Satyrium et Are- ihusa , ont été réunies en un mêuje genre par Swartz, dans son travail sur les genres de ceUe famille. Les Corycions ontl'ovaire légcrenienl tor- du en spirale ; quatre des divisions du calice sont extérieures, dressées; les trois supérieures sont rapprochées, soudéesentre elles, et forment un cas-* que terminé à sa partie postérieure et inférieure par deuv bosses obtuses, crcu.se d'un sillon profond dans toute sa longueur; la division inférieure est également dressée , légèrement bom- bée dans sa partie inférieure , tron- quée à son sonuDCt. L'organisation ef siutout la position des deux divisions internes est e\tiémemcnt singulière, et forme le caractère tranché de ce genre. Du sommet du gynoslème , au-dessus de l'anthère, naissent : i" antérieurement le labelle , qui est pe- tit , spathulé , crénelé à son bord , ré- tréci et onguiculé inférieurcnient ; 2*' un peu au-dessus du labelle , égale- ment du somanetdu g^nostème , deux appendices membraneux placés de champ j arrondis à leur partie anté- rieure, se prolongent iusensiblonient à leur partie postérieure en une sorte de queue recourbée qui recouvre la fi ce postérieure du gynostème, et descendent ainsi jusqu'au fond du casque. Ces deux appendices sont sou- dés à leur partie antérieure et infé- rieure, et paraissent être ou du moins remplacer la sixième division du ca- lice. Le gynostème est court et porte COR l'anthère à sa face antciieure et supé- rieure; celle-ci se compose de deux logos ovoïdes ou globuleuses uti peu écartées l'une de l'autre, s'ouvrant par uu sillon longitudinal et contenant une niasse poUmique caudieulée à sa l):isc,quise leiniiue par un ictinacle. Ces deux masses poliiniques , et par conséquent l'anthère qui les renfer- me , nous ont paru renversées i ce qui expliquerait la singulière position du Jahclle et de lu division interne du pé- rianthe. Swartz rapporte à ce genre quatre espèces, toutes originaires du cap de Bonne-Espérance, sivoir : Corjc'uim orubanc/ioidcs , S\v. , qui est le Sa/y- liiim urobanchoides de Linné et de ïhunberg, et qui se distingue par ses feuilles étroites, linéaires et pres- que distiques. La seconde Corycium c/ispijin, Sw. , est Vjrelhusa crispa de Thunberg. Ses feuilles sont élar- gies et engainantes à leur base, allon- gées , Sinueuses sur leurs bords , et terminées par une longue pointe. Elle est figurée dans Buxbauni, Cent. 5, ï. XI. Les deux autres sont Ic-s Cory- cium veititum et Cor. hicolor. Celles-ci ont été mentionnées par ïhunueig sous le nom générique A'Op/irys. (A.R.) CORYDALE. Corydalis. iNS. Gen- re de l'ordre des JNévroplères , famille des Plaoipcnnes , tribu des Héméro- Liiis (Règn. Anim. de Cuv. ), établi par Latreille auv dépens du genre Uemerobius de Liuué et ayant pour caractères : cinq articles à tous les tarses; premier segment du tronc, grand, en forme de corselet; ailes couchées sur le corp^; ; mandibules fort coniques , étroites , pointues , avèincées , en forme de cornes ; anten- nes sétacées. Latreille {loc. cit.) réu- nit les Corydales, les Chauliodes et le» Sialis au genre Semblide. On n'en connaît encore qu une espèce : La CoiiYDALE CORKUE, Corydalis cornuta ou V Hemerobius co/nutus de Linné et d« Fabricius. FJle a été dé- crite et repiésentéc par Degéer {Mem. Jns. T. 111, p. 559, pi. 27 , fig. 1) et par Palisot de Beauvois ( In- COR 317 sect. recueillis en Afrique et en Amé- rique, 1'" livr. , INévropt. , pi. 1 , fig. i }, Cet Insecte a été trouvé dans l'A- mérique septenlnotiale. (aud.) CORYDALIDE. Corydalis. bot. PHAN. Le genre Fuinctcrre avait été placé dans la famille des Papavéra- cées dont il se rappro4:he par plu- sieurs points, mais dont il s'éloigne cependant par des caractères impor- tans. De CandoUe a jvjnsé que ce genre devait être considéré comme le type d'un nouvel ordre naturel. Déjà Gaertuer avait divisé le genre Fumaria en deux, appelant Capno'ùlcs les esi^èces dont le fruit est une cap- sule uniloculaire et polysperme. C'est ce genre Capno'ides de Gaertner que Vcutenat a nommé plus tard Cory- dalis , nom qui a prévalu. Enfin le genre Corydalis lui-même a été suc- cessivement divisé en plusieurs autres genres peu distincts , de sorte qu'au- jourd'hui on compte six genres dans la famille des Fumariacées , qui se compose uniquement du genre lu- maria de Linné. Les caractères qui distinguent le genre Corydalis tel qu'il a été circonscrit par les travaux récens des auteurs, et en particulier par De CandoUe ( Syst. l^at. 11 , p. 110 ) , sont : calice forme de deux sépales opposés , généralement très- petits et c.'iucs, souvent prolongés à leur base au-dessous de leur point d'attache; corolle tubuleuse et com- posée de quatre pétales, irréguliers et inégaux, quelquefois légèrement soudés entre eux par la base. Le suj>érieur est le plus grand ; il se prolonge à sa partie inféiieure au- dessous de son point d'attache eu un éperon obtus et plus ou moins re- courbé ; le pétale inférieur est de la même forme et de la même largeur que le supérieur , mais u'ofiVe point d éperon ; les deux latéraux sont égaux et semblables, et presque en- tièrement lecouverts par les deux pétales supérieur et inférieur. Ou compte six étamlnes diadelphes; cha- que androphore, dont l'un est supé- rieur cl l'autre inférieur, est plane. 5i8 COR étroit, et porte à son sommet trois anthères , dont la moyenne est bilo- culaire, et les deux latérales uuilo- culaires ( structure singulière pro- pre à toutes les Plantes qui compo- sent la famille des Fumariacées ) ; l'ovaire est allongé , comprimé , et se termine insensiblement en un style grêle que couronne un stig- mate glanduleux et simple. Le fruit est une capsule allongée , comprimée à une seule loge , contenant plusieurs graines réniformes attachées à deux trophospermes suturaux. Cette cap- sule s'ouvre en deux valves. Dans le second volume du Sjstema J^aturale ^egetabilium, De CandoUe décrit vingt-huit espèces de ce genre. Ce sont toutes des Herbes annuelles ou vivaces , ayant la racine fibreuse ou formée d'un tubercule charnu, la tige herbacée, simple ou rameuse, quelquefois nue ou simplement écail- leuse dans sa partie inférieure , por- tant des feuilles décomposées alternes, rarement opposées ; des fleurs jaunes ou purpurines, disposées en épis ter- minaux. Toutes ces espèces , ainsi que le remai que De Candolle , crois- sent dans l'hémisphère boréal. On en trouve sept en Europe , dix dans l'A- sie septentrionale, deux en Tauride, deux en Orient qui sont les seules dont les feuilles soient opposées, qua- tre au Japon et deux dans l'Amérique septentrionale. Parmi les espèces in- digènes de ce genre nous ferons mention des suivantes : La CoRYDALiDE JAUNE , Corjda/is liitea , D. C. , FI. Fr. , Fitmaria lu- tea , L. , Capnoïdes lutea , Gaertner (de Fr. 2 , p. i63, t. ii5, f. 5). D'une racine fibreuse s'élèvent plusieurs ti- ges grêles , hautes de huit à dix pou- ces , charnues, portant des feuilles découpées profondément en un grand nombre de lobes ou folioles pétiolées, obtuses, d'un vert glauque; les fleurs sont jaunes et forment un épi termi- nal. Cette espèce qui est vivace croît dans les lieux humides et dans les lentes des vieux murs. La CoRYUALTDR BULBEUSE , CofJ- dalis hulbosa y D. C. , FI. Fr. , Fu- COR maria hulhosa, L. Un tubercule so- lide, irrégulièrement arrondi, enve- loppé de tuniques membraneuses , donne naissance par sa partie infé- rieure à des fibres radicales, et par sa partie supérieure à une tige d'abord simple, nue inférieurement oii elle porte des écailles au lieu de feuilles. Celles-ci , au nombre de deux à trois seulement, naissent de la partie su- périeure de la tige ; elles sont trois fois divisées en pétioles portant des folioles oblongues entières ou trifldes; la tige se termine par un épi de fleurs purpurines assez petites , supportées par des bractées niultifides. Cette es- pèce croît dans des lieux ombragés et humides de l'Europe tempérée. La CoRYDALIDE TUBEREUSE, Co- rydalis tiiberosa, D. C. , FI. Fr. Cette espèce ressemble beaucoup à la précé- dente, dont elle diffère par son tuber- cule généralement creux , par sa tige feuillée dès sa base , par ses folioles cunéiformes, ses fleurs plus grandes et ses bractées indivises. Elle se mon- tre dans les mêmes localités. On cultive quelquefois dans les jar- dins la Corjdalis nobilis , Jacq. , Horl. P'ind., t. 116, originaire de Si- bérie. La racine de celle-ci est tubéri- fère, souvent cieuse ; sa tige est sim- pleet dépourvue d'écaillés; ses feuil- les sontbipinnéesà lobes cunéiformes, incisés au sommet. Ses fleurs d'un jaune pâle et assez grandes consti- tuent un épi terminal. Plusieurs Plantes , d'abord placées dans ce genre, en ont été séparées pour former des genres nouveaiix. Ainsi les Corjdalis cuculiaria et Cor. specta- bilis de Pcrsoon forment le genre Di- clytra. T'. ce mot. 1-iq Corjdalis fun- gosa, Vent. , constitue le genre Ad- lumia. T^. ce mot. Le Corydalis vesi- caria, Pers , le genre Cjslicapnos. f^. ce mot. Le Corydalis enneapkylla , D. C. , FI. Fr. Suppl. , le genre Sar~ cocapnos. f. ce mo:. (a. k.) CORYDALION. bot. phan. Dios- coride désignait une Fumeterre sous ce nom dont on a tiréle nom du gern c Corydalide, Corydalis. /'. ce mot. (b.j COR CORYDA.LOS. ois. Syn. grec de la Calandre, Alauda Calandra, L. y. Alouette. {dr..z.) * CORYDON. INS. Nom donné par GcofiVoy (Hist. des Ins. T. ii, p. 49) au Papilio Janira de Linné. (aud.J CORYDONIX. OIS. Syn. latin de Toulon , nom que Vieillot a appliqué au genre Coiical. V. ce mot. (dk..z.) CORYDORAS. pois. Genre établi par Lacépède qui lui attribue pour caractères la position de la bouche au bout du museau ; une dorsale dou- ble ; pas de dents ; de grandes lames à chaque côté du corps et delà queue ; àds pièces larges et dures qui cou- vrent la tète ; point de barbillons , et plus d'un rayon à chaque nageoire du dos. Cuvier n'a même pas fait mention de ce genre qui paraît ap- partenir à la famille des Siluroides, et dont une seule espèce a été mention- née. On ne connaît pas la patrie de celle-ci qui a été dédiée à GeoflFroy de Sainl-Hilaire; la couverture de ses narines est double ; la caudale est fourchue; les lames latérales dispo- sées sur deux rangs très-larges et hexagonales. Le second rang de la dorsale est denté. (b.) CORYDOS. ois. ( Aristote. ) Syn. grec d'Alouette. F", ce mot. (dr..z.) COR Y LUS. BOT. PH.vN. P'. Cou- drier. CORYLUS. ois. r. CÉRYLE. CORYMBE. Corjmbus. BOT. phan. Mode particulier d'inflorescence dans lequel un nombre plus ou moins con- sidérable de Heurs sont portées sur des pédoncules partant de points dif- férens de la tige, mais anivant tous à la même hauteur. Le Sorbier, la Ma- tricaire , la Millefeuille et plusieurs autres Corymbifères en offrent des exemples. Ce mode d'inflorescence a la plus grande analogie avec la cime et l'ombelle, f^. ces mots. (a. r.) * ÇORYMBETRA. bot. phan. (Ruell.) L'un des synonymes grecs de Lierre. P'. ce mot. (b.) CORYMBIFERA. bot. phan. Nom COR 5i9 donné par Rai à YJchillœa micro- pàylla, L (b.) CORYMBIFÈRES. Corymbifereœ. bot. phan. Ce groupe, établi par Vaillant dans la famille des Synanlhé- rées , correspond à peu près aux Ra- diées de ïourncfort. Il a été adopté par Jussieu dans son Gênera. Si l'on voulait chercher dans celte division de la vaste famille des Synaiithérées une réunion bien naturelle de genres ayant tous entre eux des rapports in- times , ce groupe , que Jussieu consi- dère comme une famille distincte , n'offrirait pas cet avantage. En effet, il existe de très-grandes différences entre les genres extrêmement nom- breux qui le composent. Cependant il n'est point impossible de caractéri- ser les Corymbifères de manière à les distinguer des Chicoracées et des Car- duacces , qui sont les deux autres grandes sections des Synanthérées. Les travaux de plusieurs botanistes modernes sur cette famille , et en i particulier ceux de Cassini, de R. jrown et de Kunth, ont fait voir qu'elle ne présentait aucune coupe bien nette ni bien tranchée , et que, pour coordonner ses genres de maniè- re à conserver leurs affinités mutuel- les , il fallait établir un grand nombre de petits groupes ou tribus naturelles. Mais tous ces auteurs s'accordent sur ce point, qu'il est impossible d'assi- gner à ces tribus des caradères tran- chés. C'est dans l'ensemble de leurs différens organes floraux qu'il fautsai- sir les ressemblances d'après lesquel- les on peut les réunir. Nous allons donc faire connaître les caractères gé- néraux des Corymbifères , après quoi nous indiquerons les divisions qu'où leur a fait subir. Les capitules sont tantôt tous flos- culeux , c'est-à-dire entièrement composés de fleurons tubuleux et réguliers; tantôt, et plus fréquem- ment, ils sont radiés, c'est-à-dire que leur centre est occupé par des fleurons , et leur circonférence par des demi -fleurons. Dans le pre- mier cas, les fleurons sont tous hcr- 520 COR mapliroditoà , ou la uns sonthermu- phiodiles , les autres unisexucs ou même neutres. Quand les capilules sont ainsi flosculfux, les Corymbi- lères ressemblent beaucoup aux Car- duacécs. Ccpcu.iani elles eu dillcrenl par les caraclères suivans : i " jamais leur réceptacle ou phoranthe n'est charj^é d'un aus.u grand nombre de soies ou de paillcUes , que dans les Carduacees. Quand il en porte , il n'y en a jamais qLi'une seule pour chaque fleur , tandis qu'on en compte tou- jours plusieurs pour chacune d'elles dans toutes les Carduacees ; 2^ un caractère commun à toutes les Car» duacées , c'est qu'au sommet de leur style , immédiatement au-dessous du stigmate, on trouve v\n renflement Î)lus ou moins considérable , généra- ement chargé «ie poils glanduleux auxquels Cassini donne le nom de collecteurs. Ce i entlemenl , qui forme le caractère distinciii des Carduacees, n'existe jamais dans les Corymbifères. Mais quand les capitules sont radiés, ce qui est beaucoup plus fréquent, la distinction entre ces deux familles est très-facile , puisque les Carduacees sont toujours flosculeuses. Les fleu- rons qui occupent le centre sont gé- néralement hermaphrodites , tandis que les demi-fleurons sont uuisexués mâles ou femelles, stériles ou fructi- fères. La corolle des premiers a son limbe tantôt régulièrement évasé et à cinq dents , tantôt à quatre ou même à trois dents seulement. Il en est de même des demi- fleurons qui présen- tant un nombre variable de dents à leur sommet. L'involucre varie beau- coup dans sa forme , le nombre et la disposition des écailles ou folioles qui le composent. Le phoranlhe ou ré- ceptacle n'offre pas des différences moins nombreuses. Il est plane, con- cave ou convexe ,.et même presque conique, nu ou garni d'écaiiles, de soies, d'alvéoles, etc. Ijc style et le stigmate fournissent dans les modifi- cations qu'ils présentent des caractè- res d'une haute importance ])oiu' la formation et la coordination des sen. fCS. inlion et la coonirnation des gen- II eu est de même du fruit dont COR la forme présente des variations sen- sibles , et qui tantôt est nu , tantôt- couronné [lar ini simple bord mem- braneux, tantôt par une aigreltedont lu structure pi'ésenlc de précieux ca- raclères génériques. Si maintenant nous éludions le port et les caractères généraux que présentent les Corymbifères dans leurs organes de la végétation , nous verrons que ce sont tantôt des Plan- tes herbacées annuelles ou vivaces , tantôt, des Arbustes ou même des Ar- biis-icauxj que leurs feuilles, généra- lement alternes, «nais quelquefois op- posées, sont ou simples ou profondé- ment divisées enloljcs plus ou moins nombreux; leurs fleurs ou capilules sont assez communément disposées en corymbe : de-là leur nom de Co- rymbifères; mais très-souvent ds n'of-^ frent pis ce mo^le d'inflorescence, et sont ou solitaires ou diversement grou^^és. Dans ïon Gênera 'Plantarum , Jus- sieu a divisé les Cor »mbifèresen neuf sections artificielles dont les carac- tères sont principalement tirés : du véceplacle nu ou paléacé, des fruits couronnés ou non par im aigrette , ou des fleurs flosculeuses ou radiées, etc. Henri Cassini, avons-nous dit , rejetant la division primaire desSy- nanthérées en trois grandes f;i milles , dispose les divers genres d'abord placés dans les Corymbifères en treize tribus qui sont : 1" les Verno- , niées, 2** les Êupalorièes, 5° les Adé- nostylées , 4" les Tussilaginées,5° les Mulisiées, 6" les Sénécionées , j'^ les Aslérées , 8" les Inulées , g** les An- thémidées, 10° les Ambrosiéïs , 1 1° les HeTianihées, 12° les Ctlendulées, 10° les Arctotidées. Ces tribus dont quelques-unes pourraient étref^icde- ment réunies , tant leur distinction est difficile , sont certainement beaucoup i)lus naturelles que les sections éta- ilics par le célèbre auteur du Gênera; mais elles ont le grand inconvénient de ne pouvoir être nettement défi- nies , et ne peuvent, par conséquent, êlre employées dans la pratique , soit pour la classification des herbiers , COR eoitdans \e8 oiivvages généraux qui doivent servir à faire connnîlie los Végétaux. Dans l'étal actuel de la science , il est donc indispcusable d'employer encore pour la cln.ssi(ica- tion des génies de celle famille un ar- raiigomcnl artificiel , mais d dnc ap- plication i'ac Je , d'aulaut plus que le nombre des ycmes tjui y sont rcnfer- niés est exlrêniement considérable. JNous allons éiiumcrer les genres princi(>aux des Corunbiières (-îi les disposani dans un ordre qui nous pa- raît laciie etconnnovledans son appli- cation. Nous ferons rcmaïquer que cette tnutnéralionest loin d'être com- plète , et que notre intenliona seule- ment élc de citer les genres prijici- paux appartenant à chacune des divi- sions que nous allons établir. coryiwbifères. Première section. Phoranthe nu. ■f Point d'aigrette ou aigrette margi- nale. a. Fleurs radiées. Calendulu, L. ; Osteaspermum, L. ; Clirysanthemum, L. ; Matricaria , L.; Beliis , L. ; Cenia, Coramers. è.. Fleurs flosculeuses. Cotula , L. ; Gymnostyles , Juss. ; Hippia, L.; Et/in/ia,L.; Pigueria,C^- vanilles; J'/are/ia , Juss.; Grangea , Adans.; Carpcsium , L.; Balsamita , Desf.; Tanaceturn ,L.; Artemisia , L. ff Aigrette farinée d'écaillés ou d'a- re tes. ce. Fleurs flosculeuses. Calomeria, Vent.; Sphœranthus , Curni.; Jgeratiim , L.; Hj/nenopap- pus, L'Hérit. ; Cephalophura , Cav. ; jJdenostemma, Forst.; Stevia^ Cavan. /S. Fleurs radiées. Tagetes, L.; Sckuhria,^o\\\;Pectis, L.; Boltonia, L'Hérit.; Bellium , L. ; jlrctotis, L.; Gorteria , L.; Cliabrœa , De Cand. ; Chœtantliera , Ruiz et Pav. ; Arnica , L. ; Doronicum , L. -{•-J-f Aigrette poilue ou piumeuse. ». Fleurs radiées. Inula , L.; Pulicaria, Gaerl. ; As- ter, L.; Solidago, L.; Senecio, L.; Ci- COR 5«i neraria, L. ; Tussilago , L.; Otiionua , L. ; Erige /on y 1j. ji. Flnurs flosculeuses. Crilonia , lîrowae ; Porophyllum , Cacalia, L. ; Cft;/6'i/y«a,Cassini; Eupa- torium , L.; Chrysoconia , L. ; Bac- clia/is, L. ; G napltalium, Ij. ; Culci~ tiu/n, llumb. et l5onpl. Seconde section. Phoranihc palëacé. f Aigrette poilue. rHago , L. ; Micropus, Ii. ; Balbi- sia , VVilld.; Andtvniachia , Bonpl. ; Rhantlieriam , Desf.; At/ianasia , L. ; J)unic/ilia , D. C; Neurolœna, Brow- ne ; Conyza, L. ff Aigrette formée de paillettes ou d'arêtes. a.. Aigrelle arislée. Melananthera ., RIch.; Spilanthus, L.; Salniia, Bidens, L.; Synedrella, Gaerlu.; f^erbesina , L. ; Coreop^.fis , L. ; Cosmos, Cavan.; Zinnia, L. ; Didc/ta , L'Hérit.: San^italia , Ca- van.; Amellus, L. /S. Aigrette paléacée. Eclypta , L. ; Galinsoga, Cavan. ; Sylp/iium , L. ; Ilelianthus, Juss.; Helenium, L.;Galardia, Juss.; Titho~ nia, Desf.; Persoonia, Rich. in Mich. ff f Aigrette marginale ou nulle. *. Aigrette marginale. Rudbcckia, L. ; Dahlia, Desf.; Jî edelia , Jacq.; Chrysogonuni , L. ; Melampodium , L. ; Buphthalmum , L. ; Pascalia , Ortéga ; Ant/iemis, L.; ylnacyclus, L.; Pj/e//i/ï//n,Gaertner. /2. Aigrelle nulle. Santolinn, L.; ?dilleria, L. ; Bla- timora , Fj. ; Dysodium , Pcrsoon ; Alcina, Cavan. ; yJcmella , Rich. j jSclerocarpus,Jiicc[.; Sigesbeckia, L.; Z/nxia, L. ; Folyrnnia, L. ; Tetrago- not/ieca, L. ; Encelia , Adans. ; Xi- mencsia , Cavan. ; Eriocephalus, L. ; Achillœa, L.; Seripkium, L.; Parthe- nium , L. (A. n.) CORYMBIOLE. Corymhium. eot 5j3 COR PHAN. Genre e'tabli par Linné qui le rapportait à sa Syngenésie Monogy- nie , mais que Willdenow , Rœmer et Schultes ont placé dans la Pentan- drie Monogynie. Persoon ; d'un autre côté, en a tait un genre de sa Synge- nésie ségrégée. Adanson lui a don- né , postérieurement à Linné , le nom de CoîLtarena. Ses caractères , d'a- f)rès Jussieu , sont ; calice long, cy- indrique , composé de deux folioles glumacées, conniventes, ne renfer- mant qu'une seule fleur flosculeuse, et muni à la base d'un calicule tiès- court et tétraphylle ; stigmate bifide; akène oblong, velu , couronné parle calice urcéolé et paléacé. Si les au- teurs sont loin de s'accorder sur la place que doit occuper ce genre dans le système sexuel, la détermination de ses affinités naturelles est peut-être encore moins résolue. De Jussieu, tout en convenant qu'il n'a point d'analo- gue parmi les Cinarocéphales , le place dans cette dernière tribu ; mais l'anomalie de ses caractères et la sin- gularité de son port indiquent qu'on doit peut-être l'en éloigner. Atten- dons qu'une description complète et exacte éclaire nos recherches sur ce point important. On connaît quatre ou cinq espèces de ce genre , toutes indigènes du cap de Bonne-Espé- rance ; ce sont des Plantes herba- cées dont la tige, haute de trois à quatre décimètres , est sous-ligneu- se ; les feuilles radicales longues , alternes, graminiformes , roides et à plusieurs nervures; celles de la tige sont plus courtes et amplexicaules ; les fleurs sont nombreuses, termma- les et disposées en corymbes. La- marck ( Illustrât, t. 720, f . 1 et 2 ) en a très-bien figuré deux espèces : les Corymbiiun scabrum , L. , et C. gla~ Irum ,Ij. (g..n.) * CORYMBIS. BOT. PHAN. C'est le nom d'une espèce d'Orchidée proposée par Du Pelit-Thouars ( Hist. des Or- chidées des îles australes d'Afrique). Elle appartient à la sous-division que ce savant nomme Corymborchis , et au genre Centrosis de Swartz. Du Pctil-'riiouars l'a recueillie à l'île de COR Mascareigne , et l'a figurée ( loc. cit. t. n? ). 'G..N.) *CORYMBITES. bot. phan. ( Pli- ne.) Probablement VEuphorbia Cha- racias, L. ^. Euphorbe. (b.) CORYMBIUM. BOT. phan. r. Co- RYMBTOLE. * CORYMBORCHIS. bot. phan. Nom proposé par Du Petit-Thouars ( Hist. des Orchidées des îles austra- les d'Afrique) pour une sous-divisiou de la seconde section des Orchidées. Elle se compose d'une seule Plante qui paraît correspondre au genre Centrosis de Svv'artz. (g..n.) CORYNE. Coijna. polyp. Genre de l'ordre des Polypes nus de Cuvier et de Lamarck, établi par Bruguière d'après Gaertner; nommé Capsulaire par Ocken, Clava par Gmelin , et confondu avec les Hydres par Millier. Il offre un corps renflé en massue ou ovifonne, charnu, à bouche termi- nale , supporté par un pédicule plus ou moins long et charnu, simple ou rameux ; alors le Polype est composé de plusieurs individus ; ce corpâ est couvert d'appendices épars et mobi- les. Ce genre, disent Bruguière, Bosc et Lamarck , est très-voisin des Hydres par ses rapports naturels. Il existe cependant une très- grande différence entre les Animaux de ces deux groupes ; cette différence est telle que nous ne les avons réunis dans le même ordre que pour suivre l'opinion de nos célèbres professeurs. Dans le premier groupe , des tentacules en- vironnent la bouche; dans le second, ces tentacules n'existent point , ou bien , n'étant plus situés autour de la bouche ou des parties qui en dépen- dent, on ne peut les regarder comme tels, quoique Gaertner dise expressé- ment que ces appendices servent à saisir la proie et à l'appiocher de la bouche ; il faut, dans ce cas , que ces tentacules soient susceptibles de beau- coup de mouvemens, ou que le corps soit éminemment contractile. Bosc , au contraire , pense que ces préten- dus tentacules ne sont que la base des bourgeons qui doivent par la suite donner naissance à de nouveaux COR individus. Celle dernière hypolhèse nous semble préférable , ne serail-cc que par les rapports de l'orme qui existenl enlre ces appendices elle Po- lype parfiiit. Les Corynes sont des Animaux presque microscopiques portés sur un pédicule long et Irès-souplc qui leur f)enncl toutes sortes de mouvemens; eur bouche , très-apparente , est si- tuée au sommet du corps; l'un et l'au- tre se contractent, se dilatent et s'al- longent d'une manière remarqua- ble ; les unes sont portées sur un pé- dicule simple , les autres forment un petit Arbuscule parleur réunion. Ce pédicule est uni, contourne ou annelé ; à la base du corps et des ap- pendices se voient souvent des bour- geons graniformes qui se détachent à des époques inconnues pour produire d'autres Animaux. Les Corynes pa- raissent vivre dansla mer Atlantique, depuis l'cquateur jusque dans la jner du Nord. Ou ne connaît pas celles des autres parties de l'Océan, qui ne doivent pas en être dépourvues d'a- près la dissémination des espèces dé- crites par les auteurs. CoRVNE MUJLTicoRNE , Coryna mi///icornis, Tuamk. , An\m. , iT,p. 6j, n. 3 ; Encycl. Métb., pi. 69, fig. 12, i3. Elle est très-petite, à pédicule court et simple, un peu en massue, terminé par un corps oblong couvert de nombreux appcudices sétacés; elle a été trouvée sur des Hydrophiles de la mer Ronge. CoRYNEÉCAILLEUSË,Co/J«fl5^?/ara- fnafa , Bosc, 11 , p. 209 ; Encycl. Mé- thod., pi. 69, fig. 10, II. Elle habile la mer du ]Nord et présente un pédi- celle simple , cylindrique , portant un corps ovale , terminé en pointe ou tronqué suivant la forme que l'Ani- mal donne à sa bouche. Des bour- geons graniformes ou écailleux sont placés au bas du corps. CoRYNE GLANDULEUSE, Coryna glandulosa , Lamk., 11, p. 62, n. 3 ; Encycl. Méth., pi. 69, fig. i5, 16. Cette espèce a été décrite par Gaert- ner auquel l'on doit la formation du genre Coryne. Elle n'esl pas rare sur COR 5a5 les Ilydrophytes et les Scrtulaircs du nord de la France, de l'Angleterre et de la Belgique. Il faut ajouter à ces espèces la Co- ryne sétifère de l'Atlantique , Bosc , II, lab. 22, fîg. 7. — Coryne amphore, Bosc, pi. 22, fig. 6. Sur le Tucusna- tans comme la précédente. — Coryne prolifique , Bosc, pi. 22, fig. 8. Sur le même Fucus. — La fig. i4, pi. 69 de l'Encycl. Méth., représente une Co- ryne que Lamarck n'a pas décrite. Ou pourrait la nommer Coryna pis- tillaris. Le Clawa parasi/ica de Gme- lin est regardé par Bosc comme une Coryne. Le Confciva stipitata de YEngl. Botan. se rapproche de ce genre. (lam.-X.) •CORYNE. BOT. CRYPT. ( Champi- gnons. ) Sous- genre établi parmi les Tremelles par Nées et adopté par Fries {Syst. myc. 11, p. 216); il renferme plusieurs espèces dont la forme se rapproche de celle des Cla- vaires , mais que leur structure ne permet pas de séparer des Tremelles; elles sont droites , en forme de mas- sue ; les sporidies sont placées vers le sommet. La plupart des espèces de ce sous-genre avaient été placées par Per- soon , dans sa Dissertation sur les Champignons claviformes, parmi les Acrospermum. Les espèces les plus connues sont : Tremella sarcoides , Pers. , Fries , Bngl. Bot. ( Tremella dubia,VQvs. Syn.; Tremella amœthys- /ea, Bull., lab. 499, fig. 5); Tremella cla(^ata,^ers.,Myc.Eur.T. i. p. io6. (ad. b.) CORYNÉPHORE. Corynephorus. BOT. PHAN. Dans son Agroslogra- phie , Palisot de Beauvois a proposé ae séparer du genre Aïra les espèces qui ont la valve externe de la glume eulière au sommet , et portant à leur base une arête tordue dans son mi- lieu, et rentlée à sou sommet j telles sont X'ylïra canescens et l'Aïra arti- culata , L.; mais ces différences nous semblent trop légères pour cons- tituer un genre. /^'. Aïra. (a. r.) CORYNÈTE. Co?ynetes. iNS. Pay- LuU ( Faiina suecica, p. 55 j , et par suite Fabricius , ont désigné sous ce 524 COR nom un genre de l'ordre des Coléop- tères correspondant au Nçc/vbia de Lalreille. F: Nécrobie. (aud.) * COR\NEUM. uoT. CKYPT. {Uré~ dinées.)GQma fondé par Nées d'E- senbecket caractérisé de la manèrc suivante : sporidics fusiformes , opa- ques, annelécs , insciécs par un pé- dicelle plus mince et renflé à sa base sur une base granuleuse. Ce genre, voisin des Exosporium d une part; etdes Pucclniaà(t l'autre, croit sur les rameaux morts de diveis Arbres ; il sort de dessous l'écorce qu'il rompt et sur laquelle il forme de petites taches noires. Ou n'en connaît qu'une espèce figurée par Nées ( Sjst. der Schwam , tab. ii, fig. 3i). (ad. b.) CORYNOCARPE. Corjnocarpus. «OT. PHAN. Genre de la Pentandrie Monogynie , L. , établi par Forster et ainsi caractérisé : calice à cinq sépa- les; corolle de cinq pétales; cinq peti- tes écailles alternes avec les pétales, les plus petites pétaliformes .munies de glandes intérieurement à la base; cmq étamines sur les onglets des pé- tales , à anthères oblongues • un seul style et un seul stigmate. Le fruit est une sorte de noix conoide et mono- sperme. A.-L. Jussieu a placé ce genre à la fin des Berbéridées, mais De Candolle, dans la Monographie de cette famille (.S/5/. J^eget. mit. T. xr , p. 3), pense qu'il doit en être éloigné à cau.se de l'insertion , et reporté dans la sous- classe qu'il a proposée sous le nom de Calyciflores. Une seule espè- ce le constitue , c'est le Corynocarpus lœt^igata, Y ov&i. et L., Pi. Suppl., Ar- brisseau de la Nouvelle-Zélande , à feuilles alternes , entières et obovées , età fleurs terminales et disposées en panicules. (g..n.) CORYPHE. Corypha. bot. phan. F;»mille des Palmieis , Hexandrie Mo- nog;ijnie , L.; genre établi par Linné et aaopté par Gaertner, R. brown et Kunth qui l'ont ainsi caractérisé : fleurs lierinaphrodites; périanlhe dou- ble , l'un et l'autre à trois divisions profondes ; six étamines dont les filets COR sont distincts et dilatés à la base ; trois ovaires adhérens par leur face intérieure; styles soudés surmontés d'un stigma^te indivis; fruit bacci- forme , redu*t à un seul carpelle à la maturité , sphéiiqiie et monosperme ; albumen creux ; embryon basilairc. Ce genre , dont C. Kunth a fait le type de la première section des Pal- miers , se compose d'environ quinze espères : ce sont des Arbres de diver- ses grandeurs, ayant leur cime garnie de frondes cHégannnent palmées , et leurs régimes rameux enveloppés dans une spathe polyphylle. Ils ne crois- sent que dans les climats équato- liaux , mais on en rencontre égale- ment dans l'ancien comme dans le nouveau monde. Le Coryi'he Parasol , Corypha iimbraculifei-a , L. , peut être consi- déré comme le type du genre. Cet Ar- bre est d'ailleurs la première espèce décrite et la plus intéressante à connaître; sa beauté, ses usages et ce que les voyageurs en ont rap- porté , nous imposent l'obligation d'en donner une description abrégée. Au sommet d'une colonne droite par- faitement cylindrique et élevée de vingt à vingt-cinq mètres , sort un fiiisceau de huit à dix feuilles dispo- sées en parasol , et si grandes qu'elles occupent un espace d'environ qua- rante mètres de circonférence. Ces feuilles sont composées de folioles plissées et jointes ensemble par leur partie inférieure , de manière à ce qu'elles paraissent palmées quoique en réalité elles soient pinnées le long du prolongement du pétiole qui est bordé de petites dents épineuses. Vers les deux tiers de leur longueur, ces folioles se séparent etlaissenl à décou- vert un petit filet par lequel elles étaient réunies. Au centre des feuilles qui couronnent la tige , s'élève un spadice conique, allongé, couvert d'é- cailles imbriquées, et produisant la- téralement des rameaux simples alter- nes et couverts également d'écaillés. L'aspect de ce pédoncule général ainsi ramifié et d'une hauteur qui atteint jusqu'à dix mètres, est celui d'un im- cou monse candélabre. Les llcins sont «lisposces en iiaiiiculcs nomhipincs , qui soilenl des écailles du spadicc, et qui sont loiinées dépis cylindriques et pendans. 11 leur succède des baies sphériqucs, grosses comme des Pom- mes de Reinelle, lisses, vertes cl suc~ culenles , coutenant un no\au dont l'amande a une chair ferme. Ce luxe de floraison que la naluie déploie dans un Arbre remarquable par sa beauté, mire les Palmiers mê- me , semble cire une compensation de la siéril lie dont elle l'a IVuppé pen- dant de longues années. Jusqu à tren- te-cinq ans, le Coryplic omhraculi- fèrene iail que s'accroître en hauteur, et produire des couronnes de feuilles, qui l'ont un cilet rnaguiiique , car leur grandeur est telle, qu'une seule d'cnlie elles j^eut couvrir et pioté- gcr quinze ou vingt personnes contre les injures du temps. Mais tout-à- coup l'exertion des fleurs .-e manifeste, el l'Arbre est orné de superbes spa- dices florifères, auxquels succèdent des fruits dont le nombre est quelque- fois si prodigieux , qu'un seul Palmier en produit , dit-on , jusqu à vingt mille; ces fruits conlinucnl.de mû- rir durant quatorze mois. Ce phéno- mène ne se repiésente plus , l'Aibre reste épuisé par un tel excès généra- teur, et sa vie demeure languissante, jusqu'à ce qu'enfin la mort succède à cet excès de fécondité. Le Corvphe ombraculifère croît dans les endroits mont uenx des fndes- Orientrfles , à la côte du Malabar et à Ce\lan. Rai l'a mentionné dans son Histoire des Plantes, ii. 1067; Rliéede {Horl. Malah. m, pi. 1 , t. 1 à 12 ) la décrit el figuré sous le nom de Cod- tlapaiina , et on lui a donné aussi le DOin vulgaire de Talijot de Ce\ lan. Nous avons dit que ses feuilles si- mulaient de vastes parasols , sous lesquels beaucoup de personnes pou- vaient se meure à l'abri ; les In- diens ont en cela imité la nature ; ils fout avec ces feuilles des -tentes rt des parapluies , et ils s'en servent aussi pour couvrir leurs habitations. Les livres des Malais en sont com- COR hih posés : leur épidermcsupéricur|, pé- nétré par la iu)inte d'un stylet de fer, avec lequel ces peuples tracent leurs caractères , conserve des em- preintes inefliçalilcs. On fait avec les noyaux de ces Iruits , tournés , polis el peints en rouge, des col- lieis qui iuiitcnt le Corail. Lnfin , il suinte des spalhcs , lorsqu'on les cou- pe , un suc qui, desséché au soleil , devient un vomitif très-violent , au moyen duquel les matrones du pays expulsent fie la matrice le fœlus mort, et dont elles font souvent un usage condamnable. Ce n'est pas ici le lieu de décrire les autres espèces de Cony^/m, malgré liu- lérêt que présentent des Arbres aussi remarquables. ZSous nous bornerons à avertir que le Co/j/i/m /«/«o/, Jacq., forme le genre Sabal d'Adanson, P^. ce mot , et qu'on trouve dans le bel ouvrage sur les Plantes équinoxiales de Humboldt el bonpiand, publié par C. Kunthjla desciiption .e plusieurs espèces de Coryphes, dont quelques- unes offrent des particularités assez piquantes. (g..n.) • CORYPHÉE. OIS. Espèce du genre Sylvie, Sjhia Coryp/iœiis , Vieill.,LevaiU.Ois.d'Afr. pi. 120. V. SyJ-VIE. (DR..Z.) CORYPHÈISE. POIS. Pour Cory- phœne. f . ce mot. CORYPHÉNOIDE. Coiyphœnoi- des. POIS. f. CoRYPHOENE et Co~ BYFHOENOÏDE. (b.) * CORYPHÎNÉES. Corjyhinœ. BOT. PHAN. ZS'om de la première sec- tion des Pal mie i s, établie par C.K un ih \in Humb. et Buitpl. Aura Gênera et Spec. Plant, œquin. T. i , p. 209) et caiacléri>ée par se.î trois ovaires rao— uospermes dont deux avortent le plus souvenl. Elle comprend \ç^i, genres Corypha , P/iœ/iix , Moreiiia , L.iiis~ tonia , Chamœivps , elc. (g..n.) CORYPHOENE. Coriphœna. pois. Gcnie de l'ordre des Thoraciques de Linné, placé par Cuvier dansceluides- 536 COR Acanthoptérygiens , famille des Scom- Lëroïdes, de la division de ceux quiont une seule dorsale et lesdeuts en carde ou en veloursj enfin rangé par Dumc- ril parmi les Lophiodoutes. Ses ca- ractères sont : dorsale naissant sur la tt'le qui est carénée et comme tranchante en dessus; opercules lisses; pas de carène à la queue ; corps ovale, allongé, compiiraé et revêtu de fort petites écailles. Les Coryphœues peu- vent être mis au rang des plus bril- lans liabitans de la mer. Presque tous habitent les hauts parages , et l'un d'eux la Méditerranée. « H faut , dit Bosc , avoir vu ces Poissons suivie les vaisseaux en troupes plus ou moins nombreuses , pour se former une idée de leur beauté. En cifet, lorsqu'ils nagent à la surface de la mer , et sur- tout lorsque le soleil luit , leur corps brille de Icclat de l'or uni à celui des saphirs , des émeraudes ou des topa- zes , et frappe les yeux de mille nuan- ces plus respleirdissantes les unes que les auties, selon l'aspect sous lequel ces Poissons se présentent. La vivaci- té, la variété et la grâce de leurs mou- vemensajoutentencore au magnifique assortiment de couleurs dout ils sont parés. C'est un spectacle qu'on ne peutselassçr d'admirer, lorsque, isplé au milieu des mers, le voyageur ren- contre pour la première fois ces Pois- sons.» Nous avons , comme Bosc , ad- mire en pleine mer les Coryphœnes na- geant en troupes autour des vaisseaux et faisant jaillir du sein des flots ces reflets de lapis , d'or , d'émeraude et d'argent , qui leur valurent une si grande célébrité parmi les marins. La beauté de ces Poissons ayant frappé tous les regards , on s'est trop S eu arrêté à leurs formes ; il a suffi e mentionner des reflets dont on était ébloui , et l'on s'est moins oc- cupé de leurs caractèies ; ces refléta disparaissant dès que l'Animal meurt, trop fugitifs pour être conservés sur leurs dépouilles préparées, nous pen- sons qu'il en i-ésulte quelque confusion sur l'histoire spécifique des Coriphœ- nes , dont il existe plus d'espèces qu'on ne le suppose communément. COR Nous avons nous-mêmes été induits cil erreur, quand nous avons cru re- connaître un Coryphœne déjà décrit dans l'espèce que nous observâmes dans le gi and Océan équatorial, et qui, mieux examinée depuis par Drapar- naud, nous avait été dédiée dans une monographie demeurée inédite par la mort de cet ami. Les Coryphœnes sont des Poissons voraces , hardis et très-agiles ; ils pa- raissent à peine se mouvoir dans les flots qu'ils sillonnent , et l'on pourrait les y croire poussés par une foice de projection des plus irrésistibles , si l'on ne découvrait dans la vélocité de leur marche un mouvement d'ondu- lation continuel sur la longue dor- sale dont ils sont ornés ; mouvement qui contribue à multiplier les reflets qui jaillissent de leur surface. Ils poui\iuivent avec acharnement les Poissons volans, et voyagent par ban- des à la suite des troupes que forment ces petits Animaux, se renvoyant pour ainsi dire ceux-ci, comme les chas- seurs lancent le gibier qu'ils pour- suivent avec leurs meules. L'Exocet qui n'est pas dévoré par le Coryphœ- ne dont la poursuite le détermina à s'élancer de l'Océan , l'est par celui près duquel il retombe , lorsque l'Oi- seau vorace ne se saisit pas de lui à son passage dans les airs. Les Coryphœ- nes ne mâchent pas, ils avalent; et l'on a trouvé loul entiers dans leur estomac de grands Poissons vo- lans de six à huit pouces. Telle est la voracité des Coryphœnes , qu'englou- tissant tous les objets qui tombent des navires et qui peuvent être admis par leur bouche , on a rencontré jusqu'à de grands clous dans leur ventre. On les prend fort aisément à la seine , et lorsqu'ils se rapprochent des côles pour jeter leur frai , la ligue est encore une excellente ma- nière de s'en procurer. 11 suffit de disposer un bouchon auquel on fixe deux petites plumes avec du fil , pour imiter tant bien que mal les ailes d'un Exocet , d'y laisser pendre l'ha- meçon en guise de queue , et de fai- re liler ce grossier appât à l'arrière du cou bâtiment, pour voir, dès que le mou- vement du tangage lait que le bou- chon s'clance hors de l'eau, les Cory- phœnes se disputera qui doit mourir. Nous en avons vu manquant le bou- chon et n'atteignant que le Ter aigu , V laisser une partie de leur màehoire, et , continuant à nager, revenir à la charge , taudis que la mâchoire ac- crochée servait d'amorce à quelque autre Corypliœne qui s'y prenait. Ce genre de pèche n'est pas seule- ment divertissant, il est fort utile à bord oli , lorsque depuis long-temps on ne vit que de viande salée , d'ado- bages , de légumes vermoulus , ou de Poulets malailcs , la chair fraîche et savoureuse d'un Poisson bon à man- ger , vient faire diversion à la mono- tonie de la mauvaise chère. Les Coryphœncs ont la chair excellente et fort saine. Ou les accommode de diverses manières ; mais on s'en dégoûte bientôt , peut-être , comme l'observe fort judicieusement Bosc , parce que l'on eu prend trop, quand on commence à les pécher, après avoir lait une longue abstinence ou beau- coup de tristes repas. Le genre Cor} phœne , tel que Liii- né l'avait établi , a été divisé en phi- sieui's genres dont le principal, au- quel on a conservé l'ancien nom tiré du grec , se subdivise de la manière suivante , et renferme une quinzaine d'espèces que Draparnaud eût portées à dix-huit dans la monographie dont il a été question. f Centrolopues. Ils ont en avant de la dorsale des proéminences épi- neuses, mais tellement courtes qu'elles se sentent à peine quand on presse la peau avec le doigt; on n'y voit d'ail- leurs ni carène à la queue , ni épines libres devant l'anale , ni fausses na- geoires ; leur corps est comprimé , leurs écailles menues ; leur tète ob- longue et obtuse , et les dents fines sur une seule rangée. Lacépède avait formé de ces Cor^phœnes un genre queCuvier n'a pascrudevoir adopter. Le PoMPiLE , Lac, Poiss. ï. m, p. 198 ; Corjphœna Pornpilus , L. , Omel., Syst. Nat., xiii , t. i, p. igS; COR 5^7 le Lumpuge , Encycl. Pois., p. 60, pi. 54, fig. i5o; Centrolophe nègre , Lac, Pois. T. IV, pj 442 , pi. lo, f. 2 ( par double emploi ). Cette espèce connue des anciens, qui tire son nom d'un mot signifiant pompe et cortège, parce que ces anciens avaient remar- qué le goût qu'ont les Pomniles à suivre les vaisseaux , se trouve dans l'Océan et dans la Méditerranée. 11 dépasse un pied delongueur ; sa forme est posté- rieurement un peu acuminèe; la sur- face de son corps est grasse et onc- tueuse au toucher; son dos est marqué de bandes jaunàti es; une raie dorée en forme de sourcils surmonte ses yeux, et lui mérita l'un des noms vulgaires qu'il porte parmi les pécheurs ; la mâchoire inférieure est plus longue que la supérieure, et la caudale un peu moins fourchue que dans la plu- part des autres espèces, d. 8/33, p. i4, V. 6, A. 2/2^, c. 16. Le CoR"XPHO£NA Fasciolata de Pallas, Gmel. , Sjst. ]\'at. xiii, t. 1 , p. J193,' rOndoyane, Encycl. Pois., p. 60, pi. 34, tig. 129, est encore une espèce de Centrolophe dont les rayons des nageoires sont : b. 6, d. 54, p. 19, V. 5, A. 27, c. 17. f f Leptopodes, Cuv. (Règn. Anim. T. XI, p. 028 ); Oligopodcs, Risso. Ils ont, comme les Ceulrolophes, des proéminences dorsales sensibles seu- lement au doigt ; mais leur dorsale et leur anale s'unissent à la caudale qui finit en pointe , et il n'y a qu'un rayon aux ventrales. On n'en connaît qu'une espèce. Leptopode noir, Oligopodus ater, Risso, pi. 11, fig. 4i. Ce petit Poisson, découvert dans la mer de Nice, faible et timide , se tient toute l'année dans les plus grandes profondeurs des eaux, et nappioche du rivage que vers le mois d'août pour y déposer des œufs d'un bleu foncé liés par i.n réseau blanc; sa chair, est molle et d'une saveur fade ; son museau est arrondi; ses yeux petits, noirâtres, avec l'iris doré ; sa taille est de six pouces, et sa teinte générale d'un noir 6^8 COR debcne, avec de beaux reflets d'un rouge violet. ttt CoRYPIIOr.NES PROPREMENT DITS. Ils ont lembcUe dorsale étendue depuis la nuque jusqu'au voisinage de la caudale, dont elle est cependant toujours distincte. Cette caudale est fourcbuc , recliligne , arrondie ou lancéolée. u. Caudale fourchue. L'HippuBE, Coryphœna Ilippurus, L., Gniel., Syst. Nat. xiii, t. i, p. iiSgiBloch.pl. 174 ; le Dauphin ,En- cycl. Pois., p. 59 , pi. .05, f. 12b. Cette belle espèce est la plus grande de toutes; elle atteint jusqu'à cinq pieds de long; elle se trouve dans lOcéan et dans la Méditcrrauéc. Sa longue dorsale est à peu près parallèle au corp.;, et l'angle que forme la fourche de sa queue très-aigu. Son dos est d'un vert de mer , parsemé de taches orangées ; le ventre e.^t argenté ; la li- gne latérale jaune; la dorsale , qui est d'un bleu céleste, a ses ra^'ons couleur d'or; la caudale est environ- née d'une teinte veile: Jesaulres na- geoires sont jaunes. Ce Poisson est ce- lui que les peintres ont Ihabitude de représenter, en le défigurant, comme le véritable Dauphinqui,placésur les enseignes ainsi que parmi les cons- tellations célestes, était devenu l'in- signe armoriai d'une province dont le titre est porté par riiérilier de la couronne de France. Les marins sup- t30sent qu'il porte une couronne sur la tête , et prétendent qu'il est le ma e de l'espèce suivante, b. 710,0. 60, p. 19-21, V. 6, A. 26-27,0. 18-20. Le DoRADON , Coryphœna œquife- lis, L., Gmel., Syst. JSat. xiii, t. i, p. 1190; Encycl. Pois., p. .^o ( sans figure) ; Coryphœna aurata , Lac, Pois, ni , p. i85, pi. 10, fig. 2. Cette belle espèce que Linné el Cuvicr pensent être la même que la pré- cédente, en est cependant parfaile- nient distincte, ainsi qu'on en peut juger par la figure très-exacle qu'en il donnée Plumier, et que Lacépède a l'ait graver dans .-^on Hi.stoiie des Poissons. Ici la dorsale est ])lus cour- te , quoique toujours paiallèle au COR corps. Cette nageoire n'a d'ailleurs pas ses rayons jaunes,mais bleus com- me la membrane. La queue , irès- ]iiofondément anguleuse et bifide , a dans toute sa surface l'éclat et la cou- leur de l'or poli. Le reste de ce Pois- son est vaiié des plus riches cou- leurs ; ces teintes sont disposées avec la plus suave harmonie. Sa taille est moins grande que celle de THippure, ce qui sert encore à le distinguer de respèce précédente dont les matelots , qui l'appellent plus particulièremeMl Dorade, la disent être la femelle. Ce Poissonest des mers de l'Inde, et, dit- on , fort rare. c. 6, n. 55, p. 19, v. 6, A. 20, c. 20. CoRYPiiOENE DE BoRY, Conphœna Boiyi, Drap., Inéd.; N., Voyag. aux quatre iles d'Afrique, ï. i , p. i Tg , pi. 10 , f. 3, sous le lairv nom d'Hippure {/'. planches de ce Dict.). Il suffit de comparer le dessin tiès-exact que nous avons fait de ce Poisson sur le vivant, pourse convaincre qu'il appar- tient à une espèce très -différente de toutes celles qui avaient t^lé jus- qu'ici décrites. Il pourrait bien être lu Guaracapcma de MarcgraafFfiîra- sd., p. 160 ). Nous avion.4 , dès le teuips oii nous découvrîmes cette ma- gnilique espèce, hésité sur l'idenli é, et en la donnant comme l'Hippuredcs auteurs, nous y trouvions des dilfé- rencES. Cette espèce , peut-être la plus belle de tous les Pois-sons de la mer, tient le milieu entre le Doradon et le Chrysurc. Connue ce dernier , sa dor- sale commence bien plus en avant, et loin d'être parallèle au corps, c'est-à- dire pas plus large en avant qu'en ar- rière,elleest très-haute sur le vertex , disposée en crête , et va toujours en di- minuanlverslaqueuo. Lllee.-^tdu plus beau bleu de lapis-lazuli , variée de lignes obliques , irrégulièrement pa- rallèles , d'un bleu d'indigo beaucoup plus foncé. Le dessus de sa tête est d'un beau brun qui va se fondant et se mariant avec des teintes d'émciau- de sur le dos; les flancs sont , ainsi que la queue , couleur d'or , avec des teintes grisâtres el le ventre argenté ; le reste des nageoires est jaune. La COR caudale csl si prorondt'nient bifide , qu'on dirait que les deux jwi lions sont iinplaiilccs sui" l'e\tréiiiilé de l'Aniinal cl sans rap|"»()i t entre elles. Ij'analc est parallèle au eoips , et ne pré.-Mnle pas anlériinnenieiit des ra\oiis plus longs, connue «lans le Doradon ou dans le ('lir^suie. lia loiine du l'oisson, bien plus ovoïde quecellede ses eongénèiiîs cl reidlec vers le milieu, i appelle colle île la Sole ou tl'auires Pleuionecîos voisins. Cette espèce u'alteiul guèie plus de deux pieds de long; sa chair csl lorf savoureuse. Mous lavons pêchcedans l'Océan atlantique inlertro[>ical. u. 6, 1). 57, 64, V. I), 1*. 20, A. 25, 26. Ijc CiiiiYSiTRE , Coryphœna Cliry- si/rus. Lac, l'ois. T. m, p. 186, et lab. 2 , pi. 18, lig. 2. Cette belle es- pèce a éie découvei le dans la incr du Bud par Conunerson , el gravée par Lacépède , d après te dessin *le ce na- turaliste. Elle a le corps très-allongé et non ovoïde, comme dans l'espèce ])récé>y phares, jns. Famille lie l'oKJie des Coleo|)lèrcs , ïcclion (les Uéléiomcies , foixlcc par Latrcille (Olcl. tl'Hisl. Nal., premiùre «lit., loin. 24, p. 5-), ctcoiiiprenaiil les genres Cossyphe et Hclcc ; elle a rie depuis rcuule ( Kègn. Aiiim. de Cuv. ) à celle des Taxicorues. /'. ce mot (AUD.) GOSSYPHORES. ins. Pour Gossy- plieuis. f^. ce mol. COSSYPHUS. OIS. Syn. de Marlin. /^. ce mol. (e.) GOSTA. BOT. VHAN. (Camérarius.) Syn. à'Hjpochœris maculata. (Coe- salpin.jSyn.d'Opopauax. r. Panais. Le Costcnkraut des AlleniapJs est ta Plante de Camérarius. (b.) GOSTE. Costus. BOT. PiiAN. Fa- mille des Balisiers de Jussicu ou ijci- taminees de Biown , Monandrie Mo- nogynie,L.— Lamarck(Eucycl.méth.) réunii aux Amomuni ce genre établi par Linné el adopté par Jussieu ; mais les genres de la famille des Balisiers étaient, à cetle époque, liop impar- faitement connus , pour que cette dé- cision fût iriévocable. Tous les au- teurs ont ensuite , au contraire , con- tinué (ledislinguerle Costus.Y^'. Ros- coc, dans un Mémoire ■ spécial sur les Plantes delà Monandrie {Trans. Liiiii. Societ. T. vin , pag. o3o ) , après avoir divisé les genres de Ba- lisiers en deux groupes qu'il nomme Ciinnces et Scilaminées , place par- mi celles-ci le genre Costus, et fixe ainsi ses caraclères : anlhère double ; filet placé en dehors de l'anthère , allonge , |)lane et ovale , lancéolé à son sammel; capsule triloculairc , s ouvrant en dehors, conlenant un grand nombic de graines. A ces caractères osscnliels nous ajouterons pour faite mieux connaître le genre Costus, ceux qu'il partage plus ou moins avec les autres genres de la fa- mille : Icpérianthe cxléiieui- est Iri- iide , bossu , l'inléricur tripélaloïde ; Jieclaire auquel est ^dnç le filament COS lancéolé ; style filiforme; sligmatebi- lobé. Selon Roscoë(/y6-. cit.), les Plau- te.i de ce genre se distinguenl des au- tres Scilaminées par leurs tiges incli- nées ou spirales , fréquemmenl héris- sées et quelquefois fi ulescenles. R. Bi own ( l'rodr. J'iurœ Nouœ-IloUaa- diœ , p. 3o8) ajoute encore un carac- tère qui fait distinguer, dit-il, les Costus même sans fruclificalion ; c'est la structure particulièie de la gauie qui, au-dessus de l'insertion de la l'euille, forme une sorte de réservoir {Ocrea). On a décrit une quinzaine d'espè- ces (le ce genre, parmi lesquelles figu- raient autrefois plusieuis ^J/piniàde Jacquin. A l'exception du Costi/s spe- ciosus , Smith, espèce fondamentale du genre et dont nous allons donner une description très-succincte , elles sont t(3utcs indigènes des Antilles , de la Gruiunc , du Pérou et des autres contrées chaudes d'Amérique. ije CosTE ÉJLÉGANT , Costus spetto- sus, Sm.etRosc. , pousse des tiges feuillées , simples et hautes d'environ un rnèlie. Ses feuUles sont alternes, acuminées , Irès-grandes , vertes su- périeurement , et couvertes de poils soyeux en dessous ; épi terminal , court , sessile , conoïde el imbriqué d'écaillés ovales et terminées en poin- te. Les fleurs ne s'épanouissent que successivement; leur périanthe soyeux extérieurement est blanc ou jaunâtre, composé de liois pièces dont une fort grande et repliée en dehors. La racine de cette Plante est blanche , rampan- te , noueuse, tendre et très-fibreuse. C'est d'elle que Commelin et Linné ont cru que provenait le Cosle arabique sj vanté autrefois dans les préparations monstrueuses de la pharmacie. Mais est-il probable qu'une lacine aussi peu odorante et aussi aqueuse que celle de n()tre Plante, fût, même dans sa pa- trie, celle qu'on nous décrit comme d'un goiil acre , amer et tics-aroma- ■ tique; et, selon Lamarck, le Costus arabicus des anciens ne serail-il pas plutôt le Gingembre même? Nous ne nous anêlerous pas davantage sur celte substance que l'on distingua^ CUa jadis en Costc ar;il)iquc, en Ciosio* amor et en Coslc tloilx , ù laquelle ou attaciiait un prix d'aulanl plus grand que sou oiit^ine était plus mystérieu- se , mais qui aa')Ouii!'iuii est presque entièiemcnt oubliée , soit comme pai- fiun , soil connue médicaïuent. Le Costus s/!cciusus croît à Java , Suma- tra etdaus les autres îles de la Soudf, Cette Plante a été très bien liguiée par Hhéedejy/c///. Malah. vol.xi, t. 8) sous le nom de Tsojana Kita. La- •naick la reproduite, avec quelques modilications dans ses divers ori,'aues, sousceluid'y//«c»/7i«/«/(//-67//«/rt(lilust. tab. 5), et lui a donné pour s\ uonvme le Cosius arabicas de Linné. Mais tout porte à cioire que celui-ci avait en vue une toute autre Plante, et , selon Rœmer et Schultes, ce serait une Plante des Antilles, pour laquelle, d'aprèsWilldenow , Roscoë , etc. , ils rpservcnt lenom de Costus çirabicus; dénomination vicieuse , puisqu'elle induit en erreur sur la patrie tie 1 es- f)èce , et qui ne convient pas même à a Plante figurée par Rhéede , qui est exclusive à laicliipel Indien. (G..N.) * COSTIPÈDES. OIS. Ou a donné pe nom à certains Oiseaux dont les jambes se trouvent placées de manière à ce que le corps soit dans un parfait équilibre. (b ) GOSTOTOL. OIS. Espèce du£;enre Troupiale , Oriulus Costotol , Gmel. Du Mexique. P^. ÏROUPIALE. ^DR..Z.) COSTUS. BOT. PHAN. r. COSTE. COSUA. BOT. PiiAN. Syn. cochin- chinois de PhvUanthe urinaiie. (b.) * COSZHL OIS. Syn. vulgaire au Malabar de la Poule domestique. P''. Coy. (DR..Z.) COTA. EOT. PHAN. ( Dioscoride. ) Même chose que Colula, et une es- pèce de Camomille. P . ces mots, (b.) COTAN. MOLL. Poui Cotau. y. ce mot. COTAÎNE. BOT. PiiAN. Syn. arabe de Ciccr aiictinu/n ,\j. y. Cilicui;. COPAU. MOLL Adanson ( Voy. ini oeneg. p. a j 4 ) donne Ce nom à la Vtims cxuleta de Linné, qui est pour nous uncCylhérée. f^. ce mot. (0..1I.) COTAVIA- MARINA, vois. La Coquilladc chez les Portugais, y. bLENxNlE. (B.) COTE. Costa. zooL. V. Squelet- te. COTE. Costa. BOT. phan.Ou donne généralement ce nom aux ligues sail- lantes qui se dcssiuent sur la surlace de certains organes, ou à des saillies plus ou moins volumineuses de celte même surface. C est ainsi que 1 on dit la Cote du IVuil dans le Melon et les autres fruits. On donne aussi le nom de Côte à la nervure principale et moyenne des feuilles. (v. r«^.) COTEAU. GÉoL. Pente douce qui ne mérite pas encore le nom de colli- ne. Premier passage des plaines aux montagnes. (B-) COTÉE. OIS. Syn. ancien du Mo- rillon, .//«as Fuligida, L. y. Canard. On a aussi donné ce nom à la Poule d'eau ordinaire , Gallliuda Chloiopus, L. V. Gallinule. (dr,.z.) COTELETS. BOT. phan. L'un des noms vulgaires du Citharoxylc. V. ce mot. (b.) COTES. GÉOL. On désigne par ce mot les rives de la jner. Leur adoucis- sement indique des fonds bas. Quand elles sont acores, c'est-à-dire brus- ques, elles dénotent un fond consi- dérable, et souvent les traces de gran- des irévolul ions physiques. V. Mer. (B.) COTETTE. BOT. PHAN. L'un des noms vulgairesdes Graminées du gen- re Cynosure. / . ce mot. (b.) * COTEVET. ois. Syn. vulgaire de la Corbiue, Cort'i/s Corone, L. f^- CoRBEAtT. (DR..Z.) COTHURNO. OIS. S>n. italien de la llarlavelle , Fcrdix ^lœca, Criss. r. Pebdbix. (uk. z.) COTIA. MAM. L'un des noms tle pays de l'Agouti. {M) 538 COT COTmG A. j^mpelis. ois. (Linné.) Genre de l'ordre des Insectivores. Ca- ractères : bec médiocre , un peu dé- primé , plus haut que large , trigone a sa base, comprimé à l'extrémité , assez dur ; mandibule supérieure con- vexe , carénée , échancrée vers la pointe qui est courbée, l'inférieure un peu aplatie en dessous; narines glacées à la base et sur les côtes du ec , arrondies , à demi-fermées par une membrane et couvertes par quel- ques soies ; pieds médiocres ; quatre doigts, trois devant, dont les deux extérieurs réunis jusqu'à la deuxième articulation , un derrière, aussi long que l'extérieur ; ailes assez courtes ; la première rémige moins longue que la deuxième qui surpasse toutes les autres. Ces Oiseaux dont le caractère sauvage , défiant et taciturne , ne ré- pond ni au luxe ni à l'éclat de leur robe, n'ont encore été trouvés que dans les régions méridionales de l'A- mérique ; ils y vivent solitaires et se tiennent de préférence dans les lieux humides et ombragés ; les fruits sa- voureux et sucrés , quelques Insectes forment leur nourriture. Leurs voya- ges courts et momentanés ne parais- sent être déterminés que par le ca- price et la gourmandise , car leurs migrations ne se font point à des épo- ques fixes , ainsi qu'on le voit chez presque tous les Oiseaux voyageurs. Les précautions que prennent les Co- tingas pour mettre leurs couvées hors de la portée de quelques Quadrupèdes grimpeurs , qui en sont très-friands , ont jusqu'ici dérobé aux regards de l'Homme le berceau qui renferme' la famille naissante de la plupart des es- pèces qui constituent ce genre ; l'on ne saurait établir des généralités sur ce point , d'après quelques nids trou- vés au hasard sur les Arbres les plus élevés , et qui même ne sont que soup- çonnés être ceux d'une espèce de ce genre : il vaut mieux attendre que l'observation et le temps viennent confirmer des faits qui ne sont encore que des conjectures. Le genre Cotinga , tel qu'il a été établi par Linné , quoique peu nom- COT breux en espèces, a fourni des types à plusieurs divisions génériques , et Vieillot , auquel on n'adressera pas le reproche de n'avoir point assez mul- tiplié les genres , a néanmoins laissé parmi ses Cotingas des espèces ^ont Temminck n'a pu s'empêcher de for- mer un genre nouveau qui avait aussi été indiqué par Desmarest. F". AvÉ- EANO. QOTINGA BLANC. P^. AvÉRANO CA- RONCULE. CoTiNGA BLEU , Ampelis Cotinga , Lath.,Buff., pi. enl. 186. Le plumage d'un bleu azuré éclatant , à l'excep- tion de la gorge , du cou et de la poi- trine qui sont d'une belle couleur de pourpre , des rémiges et des rectrices qui sont noires ainsi que le bec et les pieds. Taille, huit pouces six lignes. La femelle est d'un brun noirâtre avec des reflets verdâtres aux parties infé- rieures ; chaque plume est légèrement bordée de blanc ; elle a la gorge et les tectrices caudales inférieures rousses. Les jeunes ressemblent aux femelles; cependant leurs teintes sont plus som- bres, et le liséré des plumes est rous- sâtre. De la Guiane. Cotinga nu Brésil ou Cordon- Bleu, Bufif., pi. enl. 188. Parties su- périeuies d'un bleu d'azur très-vif; parties inférieures d'un violet pourpré avec une bande bleue qui traverse la poitrine ; rémiges , rectrices , bec et pieds noirs. Taille, huit pouces. Les jeunes ont les parties inférieures par- semées de taches de feu. Du Brésil. Cette espèce avait été réunie à la pré- cédente, comme une simple variété de sexe, mais Vieillot, d'après les observations de Levaillant , qui a re- connu deux espèces distinctes dans ces Cotingas , en a effectué la sépara- tion. Cotinga brun , Ampells fusca , Vieill. Parties supérieures d'un brun très-foncé , les inférieures brunes , rayées longiludinalement de blanchâ- tre sur la poitrine et le milieu du ventre; flancs violets; abdomen blanc; bec et pieds noirs. Taille, cinq pou- ces. Du Brésil. COT COTINOA CARONCUIiÉ. V. AvÉRANO CARONCULE. GOTINOA DeCaYENNE. f^.CoTlNGA QUEIREVA. CoTINGA CENDRÉ. V- CoRACINE CENDRÉE. CoTiNOA Cordon-Bleu. V. Gotin- GA DU Brésil. CoTiNGA CUIVRÉ , Ampelis ci/prea , Merrem, /co«. y/f . pi. 2. Parties supé- rieures d'un olivâtre cuivreux ; som- ,met de la tête rouge ; joues orangées; plumes de la poitrine et du ventre d'un rouge sanguin , bordées de vert; bec jaune ; pieds bruns. Taille , sept pouces. De Surinam. Espèce dou- teuse. CoTiNGA DORÉ , Ampelis aurata , Vieill. Parties supérieures pourprées; sommet de la tête , petites tectrices alaires , poitrine et flancs d'un jaune brillant; rectrices blanches. Du Pé- rou. CoTINGA A FLANCS ROUX , Ampelis Hypopyrra, Vieill. Parties supérieu- res d'un gris foncé , verdâtre sur le dos et le bord extérieur des rectrices; parties inférieures cendrées ; flancs , poignets , extrémité des petites rec- trices alaires et des rectrices d'un roux orangé; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. De la Guiane. GOTINGA A GORGE NUE. V. AvÉRA- NO A GORGE NUE. Grand Gotinga. V. Coracine PONCEAU. GoTiNGA GRIS , Ampelis cinerea , Lath. /^. GoTiNGA Pacapac , dont ce n'est qu'un jeune individu. CoTINGA GRlS-POURPRÉ. G'est le jeune Pacapac prenant la livrée adulte. Gotinga Guira-Panga. F". AvÉ- RANO CARONCULE. GoTiNGA HUPPÉ , Ampelis cristata , Lath. Parties supérieures rouges avec une huppe de cette couleur sur le sommet de la tête ; rémiges et rec- trices noires ; joues et parties infé- rieures blanches. Levailfant présume que ce Gotinga est une variété d'âge de la Goracine ponceau. GoTiNGA JAUNE , Ampelis lutea , Lath. Parties supérieures d'un brun GOT 539 olive, plus foncé sur les ailes; une moustache blanche de chaque côté du bec; rectrices jaunâtres, les deux intermédiaires noires dans leur mi- lieu ; parties inférieures jaunes avec l'abdomen blanc ; bec et pieds noirs. Taille , six pouces six lignes. Espèce douteuse. GoTiNGA DES Maynas , Ampelts maynana ,Lath., Levaill., Ois. rares, pi. 43; Buff. , pi. enl. 229. Parties su- périeures , poitrine et ventre couverts de plumes d'un violet pourpré , blan- ches à leur base, bleues à leur extré- mité; les plumes de la tête et du cou longues , étroites , brunes à leur base, puis d'un bleu éclatant; rémiges et rectrices brunes , bordées de bleu ; gorge violette ; bec brun ; pieds noirs. Taille , sept pouces. Gotinga du Mexique , Ampelis Cacastal , Briss. Plumage varié de bleu et de noirâtre; tête petite; bec noir allongé ; iris jaune. Taille, huit pouces. Espèce douteuse. Gotinga Ov^tte, Ampelis Carnifex, L. , BufT., pi. enlum. 078. Parties su- périeures d'un rouge obscur , qui s'é- claircit vers le croupiou et la queue \ une espèce de huppe d'un rouge vif , composée de plumes étroites et roides; extrémité des rectrices d'un rouge brun ; tectrices alaires d'un brun roux , bordées de rouge ; rémiges bru- nes rougeâtres ; parties inférieures rouges , nuancées de brun ; bec ron- gea tre ; pieds jaunâtres , garnis posté- rieurement d'un léger duvet. Lon- gueur, sept pouces. La femelle est privée de huppe , son plumage tire davantage sur le brun. De l'Améri- que méridionale. Gotinga Pacapac , Ampelis Pom- padora , L., Bufl"., pi. enl. 279; Le- vail., Ois. rares, pi. 34, 35 et 36. Parties supérieures d'un rouge pour- pré foncé , avec la base des plumes blanche ; rémiges et tectrices alaires inférieures blanches; grandes tectri- ces longues , étroites , roides , poin- tues, formant la gouttière, ayant leurs barbes désunies ; parties inférieures d'un pourpre plus clair de même que la queue ; bec d'un brun rougeâtre ; 54o COT pieds noirâtres. Taille , sept pouces six lignes. Les jeunes sont d'un gris cendré, plus clair sjir les parties infé- rieures, les rémiges et les rocIrices.On assure que les femelles ont un plunia- f;e mixte entre celui des jeunes et ce- ui de l'adulte. De la Guiane. COTINGA A PLUMES SOYEUSES. V. COTINGA DES MaYNAS. GOTINGA PoMPADOUfi et CoTINGA POURPRÉ. V. CoTlNGA PaCAPAC. GoTiNGA QuEiREVA, ^//rt/Ww Caya- na, Lath., Buff.,pl.enl.624; Levaill., Ois. rares , pi. 27 , 28 , 29 et 00. Par- ties supérieures d'un bleu changeant en vert, paraissant tachetées de noir par la couleur de la hase des plumes, qui perce çà et là ; tectrices alaires , rémiges et rectrices noires , frangées de bleu verdâtre; un plastron violet pourpré sur la gorge et le haut de la poitiine ; parties inférieures un peu plus pâles que les supérieures ; bec et pieds noirs. Taille , huit pouces. La femelle est un peu plus petite; en ou- tie, elle a les parties supérieures d'un brun nuancé de vert , les tectrices alaires roussâtres, frangées de vert ainsi que les rémiges et les reclrices qui sont noires ; les parties inférieures d'un brun cendré, nuancé de vert. Les jeunes ont les parties supérieures d'un brun plus ou moins foncé avec chaque plume frangée de roux; les parties inférieures nuancées de rous- sâtre, dans un âge plus avancé. Ils ressemblent davantage à la femelle ; ils ne prennent leur beau plumage de noces qu'à l'Age de dix-huit mois. De l'Amérique méridionale. CoTINGA ROUGE DE CaYENNE. V. CoTJNGA OuETTE. CoTiNGA TACHETÉ. Paraît être le jeune mâle de l'Avérano caroncule. /^. AVÉRANO. (DR..Z.) COTINOS. BOT. PHAN. (Théophras- le. ) Syn présumé d'Olivier sauvage. (u.) COTINUS. BOX. PiiAN. Espèce du genre Sumac, déjà indiquée sous le même nom au temps de Pline, (b.) GOTIQUE ULANC. moll Nuui COT vulgaire et marchand du Cyprœa An- riiilus. V. CyfrÊe. (b.) * GOTNERA - SÉGUlAll. bot. PiiAN. L'un des noms égyptiens du Coton. (d.) COTO. POIS. Le Chabot chez les Espagnols. (b.) GOTOGNA ET COTOGNO. bot. PHAN. Syn. de Coing et de Goignas- sier dans les dialectes méridionaux. GOTOGNIA MARLNA.POLYP. Les Italiens et quelques autres nations des bords de la Méditerranée donnent ce nom à pl\isieurs espèces d'Alcyo- nées, principalement a X Akyoniurn Cydoniiim et à quelques Tabulaires. (l,AM..X.) COTON. Gossypium. bot. fhan. T^. Cotonnier. * COTONARIA. bot. piian. (Do- doens. )Syn. û.' Atha/iasla maritima , L., Diolisde Desfontaines. P'. ce mot. (B.) COTONEA. BOT. PHAN. Syn. de Coing. F", ce mot. La Plante ainsi nommée dans les pays vénitiens , est probablement l'Origan. (b.) * COTONEASTER. Cotoncaslei. BOT. PHAN. Lindley , dans sa Dis- sertation sur le groupe des Poma- cées , a rétabli ce genre propose par Medicus pour quelques espèces de Mespilus qui offrent les caractè- res suivans : leurs fleurs sont po- lygames, ayant le calice turbiné , « cinq dents obtuses; la corolle for- mée de cinq pétales courts et dres- sés ; les étamines incluses, plus lon- gues que les trois styles qui sont gla- bres ; le fruit consiste en trois akènes osseux attachés aux paiois du calice qui les recouvre. Ce genre se compose de quatre es- pèces qui sont des Arbustes à feudles simples, entières, lanugineuses à leur face inférieure , poi tant des fleurs axillaires ou en corymi)es latéraux. Ces espèces sont : 1" Le Cotoneastcr i-ulgaris, Lindley, ou 31cspUus (Jota- «t'«s/f /,W illd ., q ui Cl oî t dans les Alpes de l'Europe et do la Sibérie ; 2^ le COT Cotoncastcr tomenlusa , Lin«llcy, ou .'Hcsj)i/i/s lome/UosajW'iUd. ,mn \v.\b\U: les Alpes (kl T^rol; 5*' le Colonco.ster ajfînis, Lindlcy, voisin du prccédeut , mais distinct par ses feuilles atténuées eu pointe à leurs deux exliéniités ; 4" le Cotuneaster ccuminata, Ijindlcy ( Trans. Lin. Soc. xiii , t. 9 , p. 101), qui a été découvert dans le Napaiil par Wallich. (a. r ) * COÏONEUM. POLYP. Pal la s a donné le nom spécifique de ('otoneuin à YAlcyonium pyramidale de Bru- guière, diflerout île Wllcyon Cydonium de Linné, que des auteurs ont con- fondu avec le Polypier décrit par Pallas. (i,A.M..X.) COTONNEUX. BOT. c bypt. Paulel donne ce nom à l'une de ses familles si bizari'cment établies et qui rentre dans le grand g«nre Agaric. T^. ce mot. (b.) COTONNIER. Gossypium. bot. riiAN. Ce genre , l'un des plus inté- rcssans du règne végétal , fait partie de la famille des Malvacées et de la Monadelphie Polyandrie. On peut le caractériser de la manière suivante : son calice est double; l'extérieur est à trois divisions larges , profondes et frangées; l'intérieur, beaucoup plus petit , est en forme de soucoupe pres- que plane , ayant sou bord sinueux et obscurément lobé. La corolle se com- pose de cinq pétales dressés, se recou- vrant parleurs parties latérales et sou- dés enlreeux àleurbase par le moyen de la substance des filets staniinaux, IjCS étamines sont fort nombreuses; leurs filets sont soudés, monadelphes , et forment un tube cylindrique plus ou moins allongé, mais généralement plus court que la corolle. Jjcs anthères sont cordiiormes. L'ovaire est sim- ple , globuleux , acuminé , et se ter- mine par un style simple , un peu épaissi à son sommet, offrant de trois à cinq sillons qui semblent annoncer qu'il se compose de cinq styles inti- mement soudés. Le nombre des stiar- mates varie de trois a cniq, et se trou- ve en rapport avec celui des sillons du COT h'ii style et des loges de l'ovaire. En effet, quand on coupe celui-ci transversale- ment, il présente (l(! trois à cinq loges contenant chacune plusieurs ovules. Le fruit est une capsule ovoïde, à trois ou cinq sillons longitudinaux , accompagnée à sa base par le ca- lice , offrant de trois à cinq loges qui contiennent chacune de trois à huit graines recouvertes de la sub- stance nommée Coton. Cette capsule s'ouvre en autant de valves qu'il y a de loges. Les Cotonniers sont des Arbustes plus ou moins élevés, généralement parsemés de glandes. Leurs feuilles sont alternes , pétiolées, divisées en lobes digités plus oti moins profonds, et accompagnées à leur base de deux stipules. Leurs fleurs sont grandes , purpurines ou jaunâtres, solitaires à l'aisselle des feuilles supérieures , et portées sur d«s pédoncules plus ou moins longs. L'histoire botanique des Cotonniers est loin d'être éclaircie dans tous ses points. La même remarque peut éga- lement être iaite pour la plupart (les Végétaux utiles qui sont l'objet d'une culture étendue et soignée. Vin effet , quelques auteurs doutent encore de 1 existence des Cotonnieis en Améri- que avant l'arrivée des Européens. Néanmoins tout porte à croire que les iiabitans du nouvel hémisphère pos- sédaient ce précieux Végétal, mais qu'ils ignoraient tous les avantages qu'on peut eu retirer. Il paraît donc prouvé que les Cotonniers sont tout à la fois originaires de l'ancien et du nouveau continent. La détermina- tion des espèces de ce genre est le point le plus difficile de son histoire. Comment en etTet pouvoir nettement reconnaître les modifications de forme et de structure, que plusieurs siècles dune culture assidue ont dû apporter aux espèces primitives de ce genre, lorsque nous songeons au nombre infini de variétés que la c.dtiire a pro- duites dans les genres Pommier, Poi- rier, Pocher, etc.? Par quels caractères- peul-on parvenir à distinguer nette- ment parmi les Cotonniers ce quR 54a COT l'on doit regarder comme espèce , ou ce qu'il ne faut considérer que comme desimpies variétés? Cependant cette distinction des espèces est très-impor- tante, puisque les unes , par exemple, fructifient deux fois par année , les autres une fois seulement; celles-ci donnent un Coton dont les fils sont longs , fins et d'une blancheur écla- tante; celles-là n'en fournissent qu'un d'une médiocre qualité; quelques- unes produisent de huit à dix onces de Coton par pied, tandis que d'au- tres en donnent à peine une once. De quelle importance n'est-il donc pas pour le colon , pour le négociant, de pouvoir reconnaître par des caractè- res certains les variétés qui méritent la préférence ? Mais c'est ici que gît la difficulté. Quels sont les organes d'après lesquels devront être pris les caractères? Les feuilles varient dans leur figure , dans le nombre de leurs lobes, non- seulement chez les indi- vidus d'une même espèce , mais en- core d'une même variété ; la grandeur et la couleur des fleurs ne sont pas fixes. Il en est de même des stipules et des glandes qui ont tour à tour été considérées par certains auteurs com- me fournissant les caractères les plus constans. Le docteur Robr qui a ré- sidé pendant un grand nombre d'an- nées à Sainte-Croix, l'une des Antil- les, oii il a cultivé avec un soin extrême les diverses espèces de Cotonniers, et auquel on doit le meilleur traité sur la culture de ce Yégétal, a reconnu l'insuffisance des caractères tirés des organes de la végétation. Une longue expérience et une étude approfondie lui ont appris que les graines seules fournissaient, dans leur forme et les diverses modifications qu'elles peu- vent présenter , les vrais caractères distinctifs des espèces. Il est donc ar- rivé, par ce procédé, à établir les diffé- rences caractéristiques qui existent entre elles. Malheureusement il est à regretter que Rohr, qui était très- versé dans la botanique, n'ait pas cherché à distinguer botaniquement les espèces qu'il a établies , et qu'il ne leur ait donné que des noms vulgai- COT res , sans les rapporter aux espèces déjà connues et établies parles bota- nistes ; en sorte qu'aujourd'hui l'on ne peut déterminer exactement si les trente variétés qu'il a reconnues et 3u'il considère comme des espèces istinctes , doivent être rapportées à une ou à plusieurs espèces établies précédemment. Ce point mérite ce- pendant toute l'attention des natu- ralistes , et il serait important de l'é- claircir. Pour cela il faudrait posséder des échantillons des diverses sortes de Cotonniers cultivées en Amérique et en Asie, pouvoir les étudier com- parativement dans tous leurs organes, en suivre le développement depuis la germination jusqu'à l'époque de leur fructification. Par ce procédé ,on par- viendrait enfin à connaître ce qui dans ce genre doit être considéré comme espèce, ou ce qui constitue de simples variétés , et surtout on ferait concorder ensembleles dénominations vulgaires avec les noms systématiques. Ce travail a déjà été fait pour les Orangers et pour une foule d'autres Arbres fruitiers. Les Cotonniers, plus qu'eux tous, méritent la préférence par leur importance dans l'économie do- mestique , le commerce et les arts manufacturiers. Nous allons d'abord faire connaître les espèces principales de ce genre, telles qu'elles ont été établies par les naturalistes; nous indiquerons ensuite les variétés cultivées en Amérique et les noms vulgaires sous lesquels on les connaît; nous terminerons cet ar- ticle par exposer en peu de mots les procédés divers suivis pour la culture des Cotonniers. Linné n'a décrit (Species Flanta- rum) que quatre espèces du genre qui nous occupe, et leur a donné les noms de Gossypium herbaceum , G. Baiha- dense, G. arboreum , G. hirsutum. Dans l'Encyclopédie méthodique , Lamarck en faitconnaîtrehuit , savoir les quatre décrites par Linné et quatre autres qu'il nomme Gossypium indi- en m , G. vitifolium, G. tricuspida- tumet G.glabrum. Cavanilles, dans sa sixième Dissertation sur les Plantes COT monadelphes , décrit et figure les di- verses espèces connues de ses prédé- cesseurs , et en fait connaître deux autres nouvelles qu'il appelle Gossy- pium micranthum et G. peruvianum. De plus il réunit ensemble les G. vl- tifoliiim et G. glahrum de Lamarck. Le Gussjpiuni rubrurn de Forskalh paraît être une simple variété du Co- tonnier en Arbre.' Enfin Desfontai- nes , Poiret et Rœusch ont chacun décrit une espèce nouvelle sous les noms de G. purpurascens , Desf. , G. racemosum, Poir., et G.glandutosum, Rœusch. Ces trois espèces nous sont inconnues. En réunissant ces diverses publications, on voit que le nombre des espècesde Cotonniers est d'envi- ron douze à treize. C'est à ces espèces, dont quelques-unes ne sont proba- blement que de simples variétés , qu'il faut rapporter toutes les sortes de Cotonniers cultivées dans les quatre parties du monde. Le Cotonnier herbacé, Gossy- pium àerbaceum ,Ij. ,Ca\aniU.es, Diss. 6. t. i64, f. 2. Cette espèce est fort va- riable dans son port. C'est quelque- fois une Plante herbacée annuelle , s'élevant à peine à une hauteur de dix-huit à vingt pouces ; tandis que d'autres fois elle forme un Arbuste de quatre à six pieds d'élévation , dont la tige est ligneuse et vivace à sa par- tie inférieure. Le nom de Cotonnier herbacé est donc fort impropre. De- lile en a formé deux variétés auxquel- les il a donné les noms de Cotonnier herbacé annuel etde Cotonnier herba- cé frutescent. Les rameaux sont cylin- driques, d'un brun rougeâtre inférieu- rement, velus et parsemés de petits points glanduleux et brunâtres. Les feuilles sont alternes , longuement pé- tiolées , vertes , molles, pubescentes, divisées en cinq lobes inégaux , assez courts , entiers , obtus et brusquement acuminés. On remaïque sur leur ner- vure médiane une glande verdâtre si- tuée près de la base de la feuille. Les deux stipules sont lancéolées , étroites et entières. Les fleurs naissent à l'aissel- le des feuilles supérieures et sont por- tées sur des pédoncules solitaires. Les COT 543 divisions delcurcaliculeou calice exté- rieur sont larges , terminées en pointe très-allongée et déchiquetées profon- dément sur leurs bords ; la corolle est jaune ; chaque pétale est marqué d'u- ne tache pourpre à la base de la face interne ; par sa forme et sa grandeur, elle ressemble beaucoup à celle de la Ketmie des jardins (Hibiscus syria- cus, L. ). Les capsules sont ovoïdes, acuminées au sommet , enveloppées dans le calice , ordinairement à trois loges et s'ouvrant en trois valves ter- minées par une pointe brusque au sommet, portant une cloison sur le milieu de leur face interne. Ce Co- tonnier croît en Egypte, en Syrie, en Arabie , dans quelques îles de l'Archipel et dans l'Inde. On le cul- tive en Sicile et à Malte ; c'est éga- lement avec cette espèce que l'on a tenté des essais en Italie et dans le raidi de la France. Elle se distingue surtout par les lobes de ses feuilles qui sont courts , arrondis et terminés par une pointe brusque , et par la glande qui existe à leur base. Le Cotonnier arborescent , Gos~ sypium arboreum , L. , Cavan. , loc. cit., t. i65, constitue un Arbrisseau qui peut s'élever jusqu'à la hauteur de quinze à vingt pieds. Sa tige est tout-à-fait ligneuse dans sa partie in- férieure ; ses rameaux cylindriques sont glabres , excepté dans leur par- tie supérieure oii ils sont pubescens. Les feuilles , portées sur de longs pé- tioles velus , sont divisées en cinq lobes digités , profonds , lancéolés , terminés par une petite pointe séti- forme ; à la base des pétioles existent deux stipules subulées. Les tleurs sont pédonculées , axillaires et soli- taires, tout-à-fait purpurines; les trois divisions de leur calicule sont quel- quefois entières , plus rarement un peu denliculées ; les capsules sont ovoïdes, acuminées, à trois ou quatre loges et à autant de valves ; on trouve dans chaque loge trois ou quatre graines recouvertes d'un Coton d'une excellente qualité. Cet Arbrisseau croît dans l'Inde, l'Arabie et l'Egypte. Il a été transporté aux Canaries et en S44 COT Amcriqiiooù on le cultive depuis fort long-temps. Le Cotonnier de l'Inde , Gossy- pium indiciim , Laink. , Enc. T. ii , p. i54, Cavan. , loc. cit., t. 169. Cette espèce paraît tenir le milieu entre les deux précédentes. Sa tige, ligneuse inférieurement , est élevée de dix à ciouzc pieds et persiste pendant plu- sieurs années; ses rameaux sont velus et même presque laineux à leur partie supérieure ; ils portent des feuilles al- ternes , péliolées , généralement peti- tes , à trois ou cinq lobes allongés ai- gus, et non arrondis et acuminés com- me dans le Cotonnier herbacé. Lein- face inférieure est pubescenle , et , sc- ion Cavanilles , porte une glande sur la nervure médiane. Lamarck , au contraire, dit qu'elles en sont dépour- vues. Les fleurs sont généralement jaunes, avec une lâche pourpie à la Ijasedechaque pétale. Nous possédons un échantillon de cette espèce qui a les fleurs entièrement rouges comme dans le Cotonnier arborescent. Les divisions du calicule sont générale- ment entières. Les capsules sont ovoï- des , allongées , à quatre loges et à quatre valves. Ce Cotonnier es! ori- ginaire de l'Inde. Le Cotonnier velu , Gossjplum hirsutum^'h., Cavan., loc. cit., t. 167, L'Amérique méridionale est la patrie «le ce Cotonnier, qui se distingue des autres espèces par sa lige herbacée annuelleou bisannuelle, cylindrique, rameuse, velue ainsi que les pétioles qui soutiennent des feuilles larges , molles , pubescentes des ileux côtés , divisées eu cinq lobes peu profonds , acuminés à leur sommet, inégaux, celui du milieu étant manifestement plus grand que les autres. Une glande est placée sur la nervure médiane de chaque feuille. Les stipules sont lan- céolées. Les fleurs sont jaunes et so- litaires. Les divisions du calicule sont entières ou trifides à leur sommet. Le Cotonnier a feuilles de vi- gne , Gossypiiun vilifoliiim , Lamk. , /uc cit., Cavan., /oc. cit., t. 166. Cet Arbuste porte des fouilles grandes , découpées en cinq lobes profonds. COT (Les feuilles de la partie supérieure des rameaux n'en présentent que trois.) Ces lobes sont ovales, lancéo- lés, Irèi-aigus, glabr^^s en dessus, légèrement pubescens à leur face in- férieure, et portant chacun une glan- de sur leur nervure médiane , tiès- près de leur base. Les deux stipules sont très-longues et élroites. A l'ais- selle des feuilles s. périeures naissent les fleurs qui sont grandes, pédoncu- lées, solitaires, jaunes, avec une tache louge à la base interne de chaque pé- tale. Les découpures du calicule sont très- grandes, profondément iaci- niées. Le calice est court et à cinq dents. La capsule est ovoïde, à trois loges qui contiennent chacune île six à dix graines noirâtres. On trouve ce Cotonnier d ms les Indes-Orientales. On le cultive à l'Ile-de-France oii CoTumerson l'a observé. Selon les ob- servations manuscrites de cet infati- gable naturaliste, il existe en dehors et à la base du calicule et du calice trois grosses glandes. Le nombre dé stigmates et celui des loges «le la cap- sule varient de trois à cinq. Le Cotonnier religieux, Gossy- piitm religiosum, L., Cavan., lue. cit., t. 164, fig. 1 ; Gossypium triciispi- (latain, Lamk. L'un des caiactères les plus marqués de cette es[)èce con- siste dans son style extrêmement long et qui, même avant l'épanouissement de la fleur, est salllanl au-dessus de la corolle. Lamaick avait déjà remarqué que son Cotonnier à trois pointes n'é- tait probablement pas ditféieni du Cotonnier religieux de Linné. C'est un petit Arbuste de trois à cpiatre pieds d'élévation , dont la tige est dressée, cylindrique, rougeàire et poilue; dont tes feuilles sont pétiolécs, glabres, tantôt entières , tantôt , et j>lu.i tréqueiiimont , partagées en trois ou cinq lobes peu profonds; une seule glande est placée sur la ueivure moyenne de chaque feuille. Les fleurs axillaires, solitaires et pédoncuiées , sont d'abortl blanchâtres , puis roses et enfin rouges, l^cs lanières du cali- cule sont velues et lacinices. Le style est saillant au-dcssus de la corolle. La COT capsule est ovoïde, acumincc , à trois loges et à trois valves. On ne sait pas posilivenientla patriedc ce Cotonnier. Lamarck dit qu'il le croit originaire des contrées les plus chaudes de l'A- mcriqHe ; Gavanilles prétend qu'il vient du cap de Bonne-Espérance. On le cultive dans diverses contrées , à rile-dc-France par exemple. Il paraît qu'il oflVe deux variétés principales. Dans l'une, le Colon est d'une blan- cheur éclatante; dans l'autre , il est d'une couleur rousse. La nature de ce Dictionnaire ne nous permet pas de décrire les autres espèces de ce genre. Nous allons ac- tuellement indiquer les variétés prin- cipales de Cotonniers qui sont l'objet d'une grande culture. Nousnerépéteionspasicicequenous avons dit précédemment des difficultés attachées à la distinction des variétés de Cotonniers qui sont cultivées. Nous ne possédons sur ce sujet important que les notions que nous a transmi- ses Rohr dans son excellent ouvrage : encore n'a-t-il parlé que des variétés cultivées à Sainte-Croix , les autres Antilles et la Guiane française. Mais nous n'avons rien de positif sur celles des autres parties de l'Amérique, ni sur celles des Indes. A chaque pas de l'histoire du Cotonnier, on sent le be- soin d'une monographie de ce genre , faite par un homme qui, à des connais- sances botaniques, joigne des notions sur la culture et le commerce de ce précieux Végétal dans le nouveau ainsi que dans l'ancien continent. C'est , ainsi que nous lavons dit , d'après les diverses modifications des graines que , selon Rohr , on peut reconnaître les nombreuses variétés de Cotonniers cultivées. Cet habile observateur en a établi ti'ente-quatre, qu'il range en quatre sections. On pourrait aussi diviser ces variétés en deux groupes , suivant qu'elles don- nent une ou deux et même plusieurs récoltesdans l'année. Cette distinction nous pai-aît même de la plus haute importance pour décider le choix du planteur qui, toutes choses égales d'ailleurs , devra préférer les variétés TO.ME IV. COT b-kb qui donnent deux récoltes , si ces variétés viennent aussi bien dans le terrain qu'il cultive. Il y a encore une distinction à faire entre les Coton- niers, suivant que le Coton qu'ils pro- duisent est blanc, ce quia lieu pour la plupart , et suivant qu'il est fauve ou roussâtre comme dans le Coton de Siam et plusieurs autres. Il est à re- marquer que les variétés ou espèces qui donnent deux ou même plusieurs récoltes dans une année, joignent à cet avantage celui de fournir en géné- ral ini Coton de la plus belle qualité et des plus estimés. Telles sont , par exemple , les variétés désignées sous les noms de Sorel rouge, Cotonnier indien, Cotonnier de la Guiane ou de Cayennc , Cotonnier de Siam cou- ronné brun. Cotonnier deSiam blanc, Cotonnier de Saint-Domingue cou- ronné, etc. Mais à laquelle des espè- ces précédemment décrites faut - il rapporter ces variétés ? Nous l'igno- rons , ou du moins nous n'avons rien decertain à cet égard. Indiquons som- mairement les caractères des variétés reconnues par Rohr. A. Cotons dont les graines so/it rudes et noires. Coton nu ousauvage. — Nullement estimé. Il produit à peine deux gros de Coton épluché par Arbre. Coton à petits flocons. — Peu esti- mé , peu cultivé. Sa graine porte seu- lement quelques fils en haut, des deux côtés de sa suture. Coton couronné vert ou Coton fin de la Martinique. — Ainsi nommé parce que le duvet qui se trouve sur la pointe de la graine fraîche est vert. Ses fils sont très-fins , estimés et très- blancs. Il s'élève à trois pieds environ, s'étend peu. Sa lécolte est facile et donne environ deux onces et demie de Coton net par pied. Sorel vert. — La pointe de la grai- ne est garnie de quelques fils clair- semés , plus courts que la pointe , s'é- tendanl un peu le long de la suture. Bonne variété donnant à peu près quatre onces de Colon net par récolte. Sorel rouge — On le confond gé- 546 COT néralcmcntaux Aiililles avec le pié- cedent, dont il diffèie par la teinte rouge répandue sur ses tiges et ses feuilles. Il donne deux récoltes par an et fournit de sept à huit onces d'un Coton très-fin et très-blanc. C'est une des variétés les plus estimées. Il réus- sit mieux dans les tei'raius secs et sa- blonneux. Colon à barbe pointue. — La grai- ne est longue et très-pointue. Le du- vet qui garnit la pointe est court et frisé. Il donne environ trois onces de Coton nel. Coton à crochet barbu. — La grai- ne porte une petite houpe de duvet au-dessus du crochet qui la termine. Il produit chaque année environ cinq onces de Coton fin et blanc. Year Rund. — La graine a une peti- te houpe de duvet sur la pointe et au- dessus du crochet. On en dislingue deux sortes : Year Rund grossier et Year Rund fin. L'un et l'autre don- nent un Colon fin blanc , Irès-long , mais plus fin dans la seconde sorte. Chaque récolte fournit environ sept onces de Coton net. Coton à gros flocons. — Les grai- nes sont grosses et portent autour de la pointe un duvet qui s'étend le long de la suture. Quelques taches velues s'observent fréquemment sur leur surface. Il est peu estimé , parce que son Coton se salit très-facilement. Il donne à peu près quatre onces de Co- ton net. Coton de la Guiane. — Il est aussi connu sous les noms de Coton de Cayenne , de Surinam , de Demerary, de Bcrbice et d'Essequebo. C'est un des plus estimés en Europe , à cause de la blancheur, de la finesse , de la force et de la longueur de ses fik. Aussi est-ce celui (jue l'on cultive en plus grande abondance dans la Guia- ne et une partie des Antilles. Il lui faut un terrain humide. U prend alors un très-grand acci olssement , donne deux récoltes par an et fournit de dix à douze onces du plus beau Coton. Dans chaque loge de la capsule les graines sont étroitement serrées les COT unes contre les autres en forme do pyramide longue et étroite. Coton du Brésil. — Il diflère du précédent par ses graines formant une pyramide courte et large dans chaque loge du fruit Son Coton est également très-fin. C'est l'espèce cul- tivée principalement au Brésil. Il n'existe ni à la Guiane ni dans les Antilles. B. Cotons dont les graines sont lisses , d'un brun noir et veinées. Coton indien. — L'une des varié- tés qui portent deux fois l'année. La pointe de sa graine n'a que des fils sur le dos; la suture et le crochet sont peu maïqués. Son Coton est très- blanc et plus fin qu'aucune des va- riétés précédentes. Il donne de sept à huit onces de Coton net. On le cultive dans quelques parties de l'Amérique. Coton lisse de Siam brun. — Sa graine est très-pointue. La pointe est plus élevée que Ja suture , et porte quelques fils sur le dos. Son crochet est très-visible. Ses fils sont très-fins et de couleur nankin, mais il ne don- ne guère que trois onces de Coton net. Coton de Saint-Thomas. — Quoi- que ce Cotonnier ne soit pas extrême- ment productif, puisqu'il ne donne guère que tiois onces à trois onces et demie par année , il est fort estimé, parce que son Coton est très-fin, très- blanc et très-long. On le reconnaît à sa graine oblongue ayant sur la poin- te un duvet épais, à poils pénicillitor- mes plus longs que fa pointe. Le cro- chet est très-apparent. Coton aux cayes. — Sa graine est comprimée d'un côté , convexe de l'autre. Le crochet est à peine mar- qué; la pointe est garnie d'un duvet court. Son Coton est fia , très-long et de bonne qualité. Son produit n'est que de deux onces cl demie par récolle. Coton de Siam brun couronné. — Il produit deux récoltes par année. Ses fils sont très-fins , élastiques et d'une couleur nankin pâle. Néan- moins sa culture est peu étendue , parce qu'il ne donne qu'environ trois onces cle Coton net par année. cor Colon de Carthagcnc. — On en distingue deux sortes sous les noms de Coton C^nthagène à petits (locons et de Colon Caitliagène à gio5 flo- cons. Ilsdonnent l'un et l'aulie, mais eu petite quanlité, un Coton fia et bJanc. Coton de Siam blanc. — Il réunit à des fils d'une blanclieur éclatante , très-fins, lies longs et très-élastiques, 1 avantage de produire deux récoltes par année et environ six- onces d'un Coton extrêmement recherché. Sa graine est courte , presque globuleuse inférieurement ; le duvet placéautour de la pointe est long. Le crochet est peu marqué. C. Cotons à graines dont la surface est garnie de poils courts et clair- semés. Coton de Curaçao. — La graine est petite, garnie d'un petit nombre de poils couchés. La pointe est courte et recourbée. Son Coton est extrêmement fin et d'une grande blancheur. On ré- colle sur chaque pied environ sept onces et demie de Coton nettoyé. Coton de Saint-Domingue couron- né. — Il donne deux récoltes par an- née et fournit jusqu'à douzt» onces et demie d'un Colon très-fin et très- blauc. Sa graine , oblongue et garnie de poils clair-semés, a la pointe cour- te, droite, elle crochet très-marqué. Coton rampant. — Ainsi nommé !>arceque sa lige s'étale et rampe sur e sol. Peu estimé et peu productif. D. Cotons à graines couvertes presqu' en totalité de duvet très -serré qui la cache entièrement. Coton lisie tacheté. — Sa graine est grosse , à angles obtus , raboteuse et toute couverte de poils roux. Son Coton est fin , d'une couleur de rouil- le claire. Colon gros. — La graine , presque cylindrique , est couverte d'un duvet grisâtre. Il est peu productif et géné- ralement peu cultivé. Coton de Siam brun. — Le duvet qui recouvre sa graine est d'un brun rougcàlrc. Ses fils sont très-fins et de COT 547 couleur isabelle, très -forts et élasti- ques. M/k Coton Moussclitio. — On en con- naît quatre variétés : le Colon Mous- seline à gros grains, dont les fils sont rudes, blancs, et la récolte de trois à quatres onces ; le Coton Mousseline rougeàtre ayant les fils fins, incarnat, mais ne produisant au plus qu'une once et demie par Arbre; le Coton Mousseline de la Trinilé ; ses fils sont extrêmement fins et d'une blancheur pure : il donne quatre onces de Coton par année ; enfin le Coton Mousseline Reniirc ne donne qu'un Colon gros- sier d'un blanc sale. Coton à feuilles rouges ou Coton rouge. — Ses jeunes pousses , ses pé- tioles elles veines de ses feuilles sont d'un louge intense. Sa graine est cou- verte de poils à l'exception de la poin- te. Son Coton est extrêmement fin ; mais on n'en récolle qu'une once et demie par année. Coton des nonnes de Tranquebar. — La graine est pelite , presque glo- buleuse, couverte d'un duvet gris blanchâtre. Il fournit très-peu. C'est la seule variété que Rohrait rapportée à une espèce décrite ; c'est , selon lui , le Gossypium religiosurn , L. Coton de Porto-Rico. — Ses grai- nes sont disposées en pyramide lon- gue et étroite comme dans le Coton- nier de la Guiane; elles sont de plus toutes couvertes de duvet. Chaque pied donne environ douze onces d'un beau Coton. Telles sont les diverses variétés ob- servées par Rohrdans la petite île de Sainte-Croix, une partie des Antilles et la Guiane : mais combien d'autres n'en cxiste-t-xl pas sur le continent américain , dans les Indes-Orientales et les autres contrées du globe oii l'on s'occupe de la culture du Cotonnier 1 Il serait maintenant important de comparer les vaxiétés des Indes avec celles du nouveau continent. Le Coton paraît avoir été connu par les anciens; mais cependant l'usage d'en former des tissus ne- lait pas aussi répandu que eelul des tissus de laine. On lit dans Pline n+s COT qu'il existe dans la partie de la Haule- EgyplQ^ui avoisine l'Arabie un pe- tit Arbuste que les uns nomment Xi/on et les autres Gossypion , et dont les graines sont entourées d'un duvet d'une blancheur éclatante, qui sert à fabriquer des tissus précieux très-recherchés par les prêtres égyp- tiens; mais ce ne fut qu'à une époque beaucoup plus reculée que l'usage d'employer les étoffes de Coton à faire des vêtemens devint plus général. L'Europe dut, à cet égard, être l'une des dernières à profiter de cet avan- tage , ne possédant pas le Cotonnier parmi les Yégêtaux ae son sol. En ef- fet, ceux qui aujourd'hui sont culti- vés dans les îles de l'Archipel , à Malte, en Sicile et dans quelques par- ties méridionales du continent euro- péen, y ont été transportés primitive- ment," à une époque plus ou moins reculée, soit de l'Egypte, soit de l'A- sie-Mineure ou de la Perse. Mais au- jourd'hui que la libre communica- tion entre l'Europe et les autres con- trées du globe a facilité l'introduction des denrées coloniales, et en a si con- sidérablement diminué le prix , l 'usage des étoôesdeCoton est devenu presque universel, et a considérablement di- minué la consommation des tissus de Chanvre et de Lin. Cependant ces derniers l'emportent de beaucoup sur les autres dans une foule de cir- constances , et , malgré la modicité du prix du Coton , les toiles faites avec nos tissus indigènes sont incom- parablement préférables pour l'usage et la durée, ^aujourd'hui le Colon doit être considéré comme une des denrées les plus impoitantes dans la balance commerciale. Le gouvernement fran- çais l'avait bien senti a une époque oii le système continental séparait en quelque sorte l'Europe du reste du globe. Aussi chercha-t-on alors à in- troduire la culture du Cotonnier en Italie, en Corse, et jusque dans nos départeraens méridionaux. Cette cul- ture a réussi dans plusieurs endroits, mais on a peu à peu abandonné cette branche d'agriculture, qui, malgré son importance , ne peut offrir d'avantage COT qu'en temps de guerre , lorsque les Cotons européens n'ont pas à sou- tenir de concurrence avec les Cotons étrangers , ni pour le prix ni pour la qualité. Kirkpatric , consul des Etats- Unis à Malaga , introduisit aux envi- rons de cette ville la culture du Co- tonnier, qui avait été négligée même des Arabes. Cet utile citoyen planta ce Végétal précieux dans le village de Churriana , au pied de la Sierra de Mijas. Notre collègue Bory de Saint- Vincent a visité ces lieux qui peu auparavant étaient incultes. Le Coton a tellement réussi dans cette exposition , ainsi qu'à Motril et jus- qu'à Aiméria, le long de la côte mé- diterranéenne, qu'il y est aujourd'hui la source d'un commerce considéra- ble. L'exportation en était tel le quand nos armées occupaient l'Andalousie , en 1810 , que le gouvernement fran- çais , imaginant que l'on introduisait sous le nom de Coton d'Espagne des Cotons étrangers , exigea un rapport des autorités militaires au sujet de l'é- tat prospère oii étaient les plantations de Malaga , et quelle quantité elles fournissaient. Gêné dans ses exporta- tions , Kirkpatric imagina d'établir des filatures ; celles-ci faisaient vivre plus de trois mille ouvriers dans un village qui, peu d'années auparavant, était des plus miséraUes. Mais, à l'instigation d'un agenmnglais, la po- pulace détruisit ces fijfèiures, et arra- cha même les plants de Cotonniers dont Churriana tirait son aisance, dès que les troupes françaises furent par- ties. La culture du Cotonnier a cepen- dant repris foveur sur les côtes d'An- dalousie, etMotril en produit toujours abondamment etd'excellente qualité. Les Cotonniers en général sont peu difficiles sur la nature des terrains : ils viennent à peu près dans tous les sols et à toutes les expositions. Cepen- dant ils réussissent beaucoup mieux au voisinage de la mer , dans les lieux très-aérés ,dans des terres fortes , lé- gèrement sèches et chaudes. Quelques variétés ne viennent bien que dans un sol humide et profond. Le Coton- cor nier de hiGuiane, l'une des vuiiélci les plus cslimcos. est dans ce cas, et à cet égard il est difficile d'établir des règles générales bien fixes , car il est quelques variétés qui demandent un terrain dont la nature est entièrement opposée;. Lorsque l'on a choisi un emplacement pour y établir une plan- tation de Cotonniers, il faut com- mencer par le préparer au moyen de labours profonds et d'engrais que l'on répand a sa surface ; on pratique en- suite des trous de quelques pouces de profondeur que l'on espace à trois pieds environ les uns des autres. La graine doit être bien choisie pour la qualité et pour l'espèce qui convient le mieux à la nature du terrain el à son exposition. Ces graines doivent avoir été dépouillées de>fils de Cotou. Quelques planteurs ont l'habitude de les laisser tremper dans l'eau pendant quelques heures , et de les rouler en- suite dans du sable, de la cendre ou une terre légère, afin de les isoler les unes des autres et de faciliter ainsi leur dispersion. D'autres les y laissent f tendant vingt-quatre heures, surtout orsque le temps est très-sec. Par ce procédé on accélère singulièrement leur germination. On place deux ou trois graines dans chaque trou que l'on recouvre ensuite de terre. Au bout de huit jours , surtout quand il a plu , les graines commencent à se montrer au-dessus du sol. Quelque- fois cependant elles mettent un temps beaucoupplus long, ce qui en géné- ral a lieu quand le temps est resté sec. Lorsque les jeunes pieds sont levés, on reli anche ceux qui sont les plus fai- bles , de manière à n'en laisser qu'un seul à chaque trou. Il faut avoir soin de sarcler fréquemment , et de biner a u- tour des Cotonniers afin d'enlever tou- tes les mauvaises herbes qui nuiraient au développement des je unes plants, et finiraient même par les étoufler. Dans les lieux oii cela est possible, on sup- pléera au manque de pluie par des ir- rigations fréquentes. Lorsque les jeu- nes plants ont acquis à peu près un pied de hauteur , on pince leur bour- geon terminal. Cette pratique a pour COT r>'tç) but de reuinler leuraccioisscment en hauteur, de faciliter le développe- ment des branches latérales, et de donner de la force au pied. On re- tranche aussi, à mesure que l'individu s'accroît , quelques-unes des feuilles inférieures qui absorbent inutilenmnt une grande quantité de sève. Ces soins doivent être continués jusqu'à l'époque de la fioraison et de la ma- tuilté des fîuifs, époque qui varie singulièrement suivant les contrées et les variétés cultivées , puisque quelques-unes donnent deux récoltes chaque année. Celte époque s'an- nonce constamment par l'écartement spontané des valves de la capsule. Il est alors temps de commencer la ré- colte. Celle-ci se fuit par deux procédés dlfférens ; dans l'un , qui se pratique généralement en Orient, ou cueille les capsules eutr'ouvertes , et on les pla- ce dans des sacs ou des paniers; dans l'autre , qui est beaucoup plus répan- du , on se contente d'en enlever les graines eu laissant les capsules en place. Le premier de ces procédés qui paraît plus expéditif offre cependant d'assez graves inconvéniens en ce que les folioles qui forment le calicule se brisent en fragmens très-pclils , se mêlent au Coton dont il est difficile , et surtout fort long de les séparer. Quel que soit le procédé que l'on mette en usage, cette opération doit être faite le matin , avant que le soleil , en entr'ouvranl trop les Cispsules , n'en ait détaché les graines qui, en tom- bant à terre, se salissent et se détério- rent. On doit continuer la récolte tous les quatre à cinq jours, et tant que l'Arbre donne de nouvelles cap- sules. En général , lorsque la saison a été favorable , on peut récolter le Coton sept à huit mois après qu'il a été semé. Un arpent de Cotonniers peut, dans un bon terrain et dans une année favorable , donner de trois à quatre cents livres de cotou net et épluché On ne doit pas s'occuper de récolter le Coton Immédiatement api es la pluie ; il faut attendre que le soleil lait séché de nouveau. C'est priucipairmenlaux Antilles , \ 55o COT à la Giiictnc et dans les vastes con- trées du Brésil, qu'on cultive la plus friande quantité de Cotonniers. Les variétés y sont Irès-niultipliées , ainsi qu'on a pu le voir par l'énumération que nous en avons donnée d'après Kolu". En général ils n'y durent guè- re que de quatre à six ans , après quoi il iaut les renouveler. Quand les sujets sont parvenus à une hauteur de quatre à cinq pieds , on les étête afin d'en faciliter la récolle. Lorsque cel- le-ci est faite , on recèpe les jeunes pieds de la base afin de renouveler les jeunes branches. Dans quelques con- trées , cette o[xiration ne se pratique que tous lés deux ou même tous les trois ans. A mesure que la récolte du Coton a lieu , l'on doit s'occuper de le faire sécher. Pour cela on l'étend sur des claies ou des nattes que l'on ex- pose au soleil ou que l'on place dans une étuve. Cette opération est indis- pensable. En eft'et, si Ion emmagasi- naitle Coton encore humide, ou bien il pourrait se moisir , ou bien il «entrerait en fermentation, et Ion a vu dans ce cas d'énormes quantités de Coton s'enflammer. Tantôt on épluche le Coton et on le prive de ses graines immédiatement après la ré- colte, tantôt on attend qu'il soil sec. f Aîtte dernière opération est la plus dispendieuse et la nluslongue ; car les iils du Coton adhèrent fortement à la graine, et si l'on réfléchit à la légèreté de cette denrée , on verra combien il faut de temps pour le bien nettoyer. Avant l'emploi des machines à cylin- dres, un homme ne pouvait guère fiire au-delà d'une livre de Coton net dans l'espace de vingt-quatre heures, ce qui devait augmenter considéra- blement le prix de cette denrée; mais aujourd'hui, par l'emploi de machines fort simples et qui se composent sur- tout de deux cylindres tournant en sens inverse et entre lesquels on fait passer les graines chargées de Coton, un seul hommepeut nettoyer de trente à cinquante livres de Coton, suivant la construction de la machine. On eu trouve la description détaillée et COT la figure dans le Traité de la cul- ture du Cotonnier par Lasteyrie. Le même auteur dit qu'en ces derniers temps on a inventé sur le conti- nent de l'Amérique du nord des mou- lins qui expédient de huit à neuf cents livres de Coton par jour, et qui n'exi- gent, pour être servis, qu'un petit nombre d'ouvriers. Ici l'on pourrait se demander si, par ces procédés éco- nomiques, on n'altère pas la qualité et par conséquent la valeur du Coton, en détruisant le parallélisme de ses Jils? Mais l'expérience a déjà répondu à cette question , et comme les négo- clans et les fabricans ne s'en plai- gnent pas, il est très-probable qu'ils ne portent aucun préjudice à ceux qui en font usage. Cependant dans la plus grande partie de l'Inde, l'usage des machines est inconnu , et tout le Coton se nettoie à la main. Plusieurs personnes attribuent à celte coutume la supériorité des fils et des tissus de Coton des Indes. Ce point aurait be- soin d'être éclairci ; mais néanmoins ou ne fera jamais renoncer le plan- teur à l'immense économie qu'il re- tire de l'emploi des machines à cylin- dres. Le Coton, bien épluché et bien sec, est mis en balles et enveloppe dans des toiles de chanvre très-fortes pour être livré au commerce de l'exporta- tion. Celui qui nous vient d'Orient est contenu dans des toiles faites avec des poils de Chèvre. Le poids de ces balles varie de trois cents à trois cent cinquante livres. On a inventé en certains endroits des machines pro- pres à fouler le Coton , afin de lui faire occuper le moins d'espace pos- sible. Cette pratique est surtout avan- tageuse pour le Coton que l'on im- porte en Europe , afin d'en pouvoir placer une plus grande quantité sur les navires. Les graines dépouillées du Coton servent à plusieurs usages : une partie est réservée pour servir à la semence. ïn général on peut con- server les graines de Cotonniers pjn- daat un ou deux ans; cependant quel- ques variétés doivent êtic plantée^ COT presque iinincdiateineiiL après avoir etc iccoltcics. Le surplus de celles qui sont employées à la senienee , sert à la nourriture des Clievaux , des Bœufs , des Anus , des Mulets, etc. On peut aussi en extraire l'huile grasse qu'elles conlicnnent , et qui est employée à plusieurs usages éco- nomiques. fA.R.) On a étendu le nom de Cotonnier à d'autres Végétaux , et appelé : • CoTOXNIKR DE FLEAU OU CoTON- îJiEK Stot , le Bu/nbax i;ossypiiiiirn. * Cotonnier Mapou , le Burnbax Ceiba. V. Fromager. (b.) COTONNIÈRE. bot. piian. On a donné ce nom à des Filages et à des Gnaphalies. /'. ces mots. (B.) COTORIA ET COTTOBIA. ois. Ft non Coloiia. Même chose que Co- trelus en portugais. (b.J • COTORITA. OIS. Syn. vulgaire HU Paraguay de Perruche couronnée d'or, Fsittacus au/eus , L. /^. Perro- quet. (DR.-Z.) COTORRA. OIS. Espèce du genre Perroquet , JPs///fic//5 Cutorra , Yieill. Les Espagnols et les Portugais appel- lent les Perroquets Cotorrero. f^. Perroquet. (dr..z.) COTRELUSou COTRIOUX. ois. Syn. vulgaire du Cujelier, Alauda arborea, L. J^. Alouette. (uk..z'.) GOTSJELETTL bot. phan. (Adan- son.) Syn. de Xiris. J^. ce mot. (b.j COTSJOPIRL BOT. PHAN. La Plante décrite par Rnmph (Ilcrh. Amb. 7, p. 26 ) sous ce nom , est selon Linné , Lamarck et Jussieu , la même que le Gardénia Jlorida. V. GardÉnie. Ce Végétal n'a aucun rapport avec la Rose de la Chine { Hibiscus' Rosa si- uensis) , malgré le rapprochement qu'en a fait Rumph. (a. R.) COTTA. ois. (Aldrovande et Char- leton.) Syn. de la Macroule , Falica aterrima, L. F'. Foulque. (ur..z.) * COïï A-AVER ARI. bot. phan. Syn. de Fsoralea letiagonotoba à la côte de Coramandcl. (b.) GOTTAM. BOT. FiiAN. (Rhccdc, GOT 5:n Malab. 10, tab. 117.) Syn. à'Opy- iniim pctiulaïc , Lamk. Espèce du goure Basilic. P'. ce mot. (b.) GOTTANA. BOT. piian. (Pline.) Variété de Figue de Syrie. (b.) COTTE. Cottus. POIS. Genre éta- bli par Arledi qui lui donna pour dé- signation scientifique le nom que por- tait , chez les anciens , le Chabot , l'une de ses espèces ; adopté depuis par tous les ichlyologislcs ; placé par Linné dans l'ordre des Tiioraciqucs, et par Cuvier dans la section de la fa- mille des Percoides qui sont n)unics de deux dorsales , section qui précède les Scombéroïdcs dans l'ordre des Acanlhoptér^ giens. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses cl d'un aspect généralement hideux, soitpar la grosseur de leur tête, soitpar la forme de leur corps, soit parla tristesse des teintes de leur peau que recouvre un enduit muqueux auquel ces Poissons doivent la faculté de s'échapper faci- lement en glissant entre les doigts du pêcheur qui les voudrait saisir. La plupart habitent les eaux douces, vivent de proie , sont agiles , voraces, et se cachent sous les pierres aux lieux obscurs; plusieurs même pas- sent pour se creuser de petits terriers, à l'orifice desquels on les voit épier l'approche des autrcf petits Poissons ou des Vers et des larves aquatiques sur lesquels ils se jettent; mais leur hardiesse et leur gloutonnerie causent souvent leur pcvte ; les Brochets et autres gros Poiï^sons qui sont friands de leur chair les dévorent. Malgré la chasse que leur font ces tyrans des fleuves et des rui.'^seaux , la race des Cottes ne diminue guère , et leur fé- condité fait qu'ils sont des Poissons généralementfbrt communs aux lieux qu'ils habitent. Les Cottes ont de grands rapports, surtout par l'étrange aspect de leur tête , avec les Scorpè- ues ; ils s'en rapprochent par leurs grandes pectorales , leurs ventrales, leurs thorachiques , et par toute leur structure interne; ils se ra[)prochcnt encore des Uiunoscopes par l'aplatis- sement horizontal de leur tclc , cl en 552 GOT ce que leur dorsale aulérieure ou épi- neuse est entièrement distincte de la molle ou postérieure. Leurs intestins etleurs mœurs sont les mêmes. Quand on les irrite , ils lenflent encore leur tête en remplissant leurs ouies d'air; ils peuvent, par ce moyen, vivie assez long - temps hors de l'eau ; plusieurs font entendre un grogne- ment distinct , mais qu'on aurait tort de prendre pour une voix, parce qu'il n'est dû qu'à l'émission violente de cet air , provoquée par l'irritation lorsqu'on tourmentel' Animal. Lesca- l'actères du genre sont: tête un peu coni- que pluslarge que le corps; des aiguil- lonsou des tubercules surla tête ou sur ces opercules; deux ou trois dorsales dont une adipeuse ; plus de trois rayons aux pectorales ; six rayons aux branchiostèges. Les yeux sont situés verticalement et munis d'une mem- brane clignotante. Lacépède a formé aux dépens des Cottes ses genres Aspidophore et Aspidophoroïde ; le premier seul^ parfaitement caracté- risé par l'absence de toute dorsa- le , nous ayant paru devoir être adop- té contre le sentiment même de Cu- vier, nous a déjà occupé dans ce Dic- tionnaire; Je second ne paraît devoir constituer qu'un smiple sous-genre. Nous diviserons le genre Cotte en cinq sous-genres : ■f Chabots. Tête presque lisse ; une ou deux épines seulement au préo- percule; deux dorsales; écailles fort pe- tites à peine visibles; corps arrondi. Le Chabot, Cottus Gobio , L. , Gmel., Syst. Nat. xiii , t. i , p. 1211; Blocli, pi. 58, fig. 1-2; Encycl. Pois. , p. 68 , pi. 07 , fig. lég; Lacép., Poiss. T. m, p. 262. Cette espèce commune dans les ruisseaux de l'Eu- rope , de la Sibérie et de l'Amérique septentiionale , n'atteint guèi^e que cinq pouces de longueur ; sa cbair , qui n'est pas recherchée , sans doute à cause du dégoût qu'inspirent la figu- re etla viscosité de ce Poisson, n'en est pas moins saine et fort savoureuse ; Aristole l'avait déjà signalée comme l 'une des meilleures; elle devient rouge COT en cuisant. Très-féconde , mais encore plus vorace, la femelle dévore quel- quefois ses propres œufs; bien loin Je leur porter une grande tendresse , comme on le pense communément , on lit dans Lacépède , et le Diction- naire de Levrault l'a textuellement répété : « La femelle plus que le mâle, ainsi que celle de tant d'autres espè- ces de Poissons , paraît comme gon- flée dans le temps oii ses œufs sont près d'être poncfus. Les protubéran- ces formées parles deux ovaires quise tuméfient pour ainsi dire à cette épo- que en se remplissant d'un très-gi-and nombre d'œufs, sont assez élevées et assez arrondies pour qu'on les ait comparées à des mamelles , et comme une comparaison peu exacte conduit souvent à une idée exagérée , et une idée exagérée à une erreur, de célè- bres naturalistes ont écrit que la fe- melle du Chabot avait non-seulement un rapport de forme, mais encore un rapport d'habitude avec les Animaux à mamelles , qu'elle couvait ses œufs et qu'elle perdrait plutôt la vie que de les abandonner. » Quoi qu'il en soit, le Chabot, aussi indifierent pour sa piogénituie que les autres Poissons , est d'un brun noirâtre sur le dos , parsemé de taches plus fon- cées dans le mâle et jaunâtres dans la femelle. Le ventre est gris dans l'un et blanc dans l'autre. Les nageoires sont également jaunâtres ou tache- tées. B. 4 , D. 7-17 , p. i4, v. 4, A. i2-i3 , c. 8-10. Le Cotte noir , Cottus lùgricans , Lacép. , Pois. T. m , p. 261 , dont on n'indique ni la patrie ni le nombre de rayons , et qui a été décrit d'après les manuscrits deCommerson , rentre dans ce premier sous-genre. ff Scorpions. Us ne difièrentdes Chabots que par les épines dont leur tête est hérissée. Le Scorpion ou Crapaud de mer , Cottus Scorpius, L. , Gmel. , Syst. JVaAxiii,t. I, p. 1210; Bloch, pi. 39; Encycl. Pois. , p. 67 , pi. 37 , fig. i48; Lacép., Pois, m, p. 236. La figuic de ce Poisson est eftiayantc COT sans être posilivenieut horrible ; mo- dèle d';igililé, il est armé de piquans redoLilablcs qui incnaceut la main qui le voudrait saisir; il parcourt les parages seplenlrionaux , et à l'abri de toute attaque par ses armes , il tait une guerre cruelle aux Clupées et au- tres Animaux jetés sans défense au milieu des mers. Sa chair est médio- cre : aussi n'est-elle pas recherchée , mais les Groeulandais oni])loicnt sou foie pour faire de l'huile. Il est extrê- mement vorace. Sou corps est varié de couleurs qui , pour être sombres , ne sont pas sans beauté et ajoutent à la singularité de sa figure , ainsi que les raies noires , blanches ou rouges, qui , selon les sexes , décorent les na- geoires. D. 7-10. i4-i7, p. 16. 17, Y. 3.4, A. 10. i3, c. 81. 8. Le QuADRicoRiSE , Cottiis Quadri- cornis , L. ; Gniel. , Syst. Nat. xiii, t. I, p. 1208; le Quatre-Cornes, Eu- cycl. Pois., p. 67, pi. 57 ,fîg. i46.Non moins vorace que le Scorpion et non moins bien armé , le Quadricorne , à l'aide de ses pectorales encore plus développées, nage avec une plus grande rapidité. 11 acquiert une taille moins considérable. Sa chair est meil- leure. Il habite les mêmes mers. D. 9-i4 , p. 17 , V. 4 , a: i4 , c. 12. Le Bubale , Cottus Bubalis , Eu- phras.; le Codas Diceraus , Pall. , et le Codas Hemilepidotus , ïil. , appar- tiennent à ce sous-genre. fff Criptèhes a trois nageoires DORSALES. Ce sous-genre fort remar- quable par une disposition de nageoi- res, qui pourrait presque suffire pour motiver une séparation plus tranchée, ne se compose jusqu'ici que de deux espèces, le Cottus hispidus de Schnei- der , et le Cottus acadianus de Pen- nant. Ces deux Poissons , qui sont d'une petite taille, habitent les côtes de l'Amérique septentrionale. fflf AspiDOPHOREs. Ce sont des Cottes cuirassés enveloppés de pla- ques écailleuses serrées comme des pavés , et qui rendent leur corps an- guleux ou prismatique. COT 555 L'Armé , Cottus cataphractus , L. , Gmel., Syst. AaA 1. 1, p. i2o5; Bloch, pi. 58, f. 3-4; Encycl.l'ois.,p. 66, pi. 37 ,f. i45; r Aspidophore armé , Lac. , Pois. T. m, p. :2a2. La forme singu- lière de ce Poisson el la manière dont il est vêtu , le rapprochent des Sy'ug- nathcs et des Pégases. Il acquiert un peu plus d'un pied de long, a sa mâ- choire inférieure munie de barbillons, vit dans les mers du Nord, non loin des rivages sablonneux el semés de ro- chers. Il se nourrit de petits Poissons et de Crustacés. Moins constitué pour l'attaque que pour la défense, ce Cotte est aussi moins agile et moins auda- cieux que ne le sont les espèces du second sous-genre, u. 6-7 , p. i5. i6, V. 2.5, A. 6.7,0. 10. 11. Lacépcde pense que le Cottus Biodame, repro- duit par Bonnalerre(Encycl. Pois., p. 67 ) d'après Olaffcn et Millier , n'est tout au plus qu'une variété de l'Armé. Le Japonais, Cottus Japonicus, Gmel., Syst. ISIat. xiii,t. 1, p. i2i3; le Lisiza, En cy cl. Pois. , p. 67, pi. 38, f. i5o; Aspidophore Lisiza, Lac., Pois. ï. III , p. 225. C'est le plus al- longé des Cottes ; il habite les côtes du Japon et des Kurdes , oii il at- teint un peu plus d'un pied de lon- gueur. B. 6 ,D. 6-7, P. 12 , V. 2 , A. 8 , c. 12. Le Cottus St elle ri de Schneider avec Vjlgonus decagonus du même auteur, et Y Jgonus siagophtalmus de Tilé- sius , complètent ce sous-genre. ttttt Peatycéphales. Ils ont la tête plus aplatie que les autres Cot- tes ; ses larges sous - orbllaires la font ressembler à une sorte de bou- clier ou de disque. Cette tête estmoins tuberculeuse, mais seulement armée de quelques épines. Les ventrales , quoique portées sur un appareil sus- pendu aux épaules , sont cependant chez eux situées manifestement en ar- rière des pectoralps , et très-écarlées. Le Raboteux, Cottus scahej-, L. , Gmel., Syst. ]Sat. xiii, t. 1 , p. 1209; Bloch, pi. 180; Encycl. Pois., p. 67 (sans figure ;;Colto raboteux, Lac, 554 (X)T Pois. T. III, p. 245. Ce Poisson a ses écailles petites, mais forlcment atta- chées, dures et dentées; quatre pi- quans se voient sur sa tête qui est allongée, et dont la mâchoire infé- rieure est plus longue que la supé- ricui'e. Sa bouche est très-grande. Il habite les mers de l'Inde, b. 6. 7, D. 6-12, P. i8,v. 6,A. 11.12,0.12.16. L'Insidiateitr, Lac. , Pois, m , p. 247; Coltus insidiator , Forsk., iig. Arab. p. 26 , n" 8; Gniel., Syst. Nat. XIII, t. 1 , p. 121 3; Flatycephalus Spatula , Bloch , pi. 424; le Raked , Encycl.Pois.jp. 68 (sans figure). Cette espèce , qui habite la mer Rouge et (!ont les teintes sombres n'ont rien de remarquable , vit dans le sable, et s'y cache pour saisir sa proie. Cuvicr .'-oupçonne que ce Poisson est le Cal- Uonymus indiens de Linné , dont le compilateurGmelin aurait fait un dou- ble emploi, et le Calliomore indien do Lacépède. B. 8 , d. 8-10 , p. 19, V. ti, A. i4, c. i5. Le Madecasse, Lac, Pois, m, p. 249 , pi. 1 1 , f 1-2 (en dessus et eu dessous ); Cultiis Madai;ascarierisi.s , Commers., Mass. Cette espèce, obser- \éc à Madagascar, aux environs du foit Dauphin , acquiert jusqu à deux pieds de longueur. Sa tête est aruiéc, de chaque côté, de deux aigudlons recourbes ; elle est profondément sil- lonnée entre les deux yeux. Son corps est couvert d'écaillés assez grandes, eS. la mâchoire inférieure est plus avan- cée que la supérieure. La caudale pa- raît échancrée en trois lobes , exemple à peu près unique parmi les Poissons dont l'éducation dans nos viviers ou dans des bocaux n'a pas altéré la forme, d. 8-1 5, p. 12 , v. .5. 6 , a? c? (B.) COTTERET-GARU. ois. Syn. vulgaire de Combattant, Triiiga Pu- gnax , L. /^, BÉCASSEAU. (dr..z.) COTTON - GRASS. bot. phan. Syn. anglais de Linaigrctlc. V. ce mot. (b.) COTTONS. ( Labat. ) Oiseaux des Antilles que divers naturalistes, d'a- COÏ p. es le récit des voyageurs , regardent comme des Chouettes, et d'autres comme des Pétrels. (dr..z.) COÏTON-TRÉE. bot. piian. Syn. de Populus deltoïdes à la Caroline , appelé aussi vulgairement Coton en Arbi-e. (b.) * COTTORNO ou COTURîNO. OIS. Syn. italien de la Bartavelle, Te- trao rufiis , L. K. PiiKDRix. (DR..Z.) COTTUS. POI3. r. Cotte COTULE. Cotula. bot. piian. Fa- mille des Synanthérées , Corymbi- (ères de Jussieu, Syngénésie super- flue, L. — Vaillant (Act. Acad. Paris, 1719 , pag. 289) distingua le premier ce genre sous le nom d' Anantliocy~ dus- et Linné, en lui imposant 1« dénomination définitivement adoptée, le caractérisa de la manière suivante : involucre court , hémisphérique , po- lyphylle; fleurons du centre herma- phrodites , tubuleux , à corolle qua- drifîde , et à quatre étamines ; fleu- rons de la circonférence femelles , ayant le plus souvent la mèuie appa- rence que ceux du centre; récepta- cle ordinairement dépourvu de pail- lettes ; akènes munis d'un rebord au sommet. Depuis l'établisseuient de ce genre et même parmi les espèces décrites par Linné , les auteurs ont introduit plusieurs changemens. Ainsi , le Cotula turbinata , L. , est devenu le type du genre Ceiiia de Coinmerson et Jussieu. Desfonlaines rapporte à son genre Balsamila , le Cotula grandis, L. Bergius a établi, et Jussieu , ainsi que WUldenow , ont adopté le genre Lidbcckia aux dé- pens des Cotula quiiuiueloha et Co- tula slricta, L. ; mais Lamarck (II- lustr. t. 701 ) a changé le nom géné- rique en celui de Lancisia. Persoon , qui a admis ce changement , ne s'est servi du mot Lidbeckia que pour dé- signer une section de ce genre. D'un autre côté, le Grangea d'Adanson , que Linné confondait avec ses Aite- misia, etdont plusieurs auteurs n'ont fait qu'une sous-division du Cotula , en a été séparé par Jussieu , La- COT niarck el Dcsfonlaines. Ces Iraiisposi- lions (le riantes, placées d'abord dans le même gioiipc, nous indiquent assez que Linné et ses contemporains s'é- laicnt souvent mépris sur les affinités de CCS Corymbirèies , et ce n'est guère étonnant puisque nous voyons au- jourd'hui les botanistes , qui se sont occupés spécialement de cette fa- mille , être encore loin de se com- prendre; mais, comme les genres nouvellement proposés ont été ac- compagnés de descriptions et sont reçus dans les ouvrages de botanique, chacun d'eux sera traité sous sa déno- mination respective. Les Cotulci sont des Plantes lier- Jjacées qui, par le port, se rappro- chent des Anac\cles et des ïanaisies; ellessont indigènes des contréeschau- dcs de l'Europe méridionale etducap de Bonne-Espérance. On n'en a décrit qu'une douzaine d'espèces, déduction faite de celles qui constituent main- tenant de nouveaux genres. Persoon en mentionne vingt-deux ; mais outre qu'il agglomère plusieurs genres dis- tincts , il adopte aussi la réunion du Cotula pY'ethraria, L., unique espèce américaine qui , à cause de son ré- ceptacle paléacé , pourrait, par la suite , être aussi séoarée et cons- tituer un genre nouveau. Aucune es- pèce n'est cultivée comme Plante d'a- grément ou pour des usages écono- miques. (G..N.) COTEM. BOT. PHAN. L'un des noms africains du Colon. /'. ce mot. (E.) COTURNIX ois. Nom scienlifique de la Caille, Ferdix Coturnix, L. Les Italiens appellent aussi Coturjiice et Coturnise la Bartavelle. F'. Pkîîdrix. (DR..Z.) COTYLÉDON, bot. phan. r. COTYLET. COTYLÉDON MARIN, poi.yp. Ce nom a été donné par Lobel et par quelques autres naturalistes anciens à l'Acétabulaire de la IMéditerranée , Tuhidaria Acelabulutii deGmelin. V- AcÉTABULAir.r.. (lam .X.) COT ââf> COTYI-ÉDONAIRE (corps.) bot. PIIAN. V. CoTYKKUO.NS. C0TYLËi30^S. Coiyledo. bot. puAN. Dans tout embryon végétal , on dislingue tioispartie.^ principales, savoir : i" l'extrémité inférieure ou corps radiculaire qui doit former la racine; j" la gemmule ou premier bourgeon de la Plante: 3<» enfin le corps cotylédonaiie ou extrémité su- péricuiede I cmbrvon. Dans le Hari- cot, la Beile-de-Nuit, etc., le corps coty- lédonaire est séparé en deux parties distinctes qui portent le nom de Co- tylédons. Dans le Blé, l'Orge, l'As- perge, le Lis, etc., le corps cotylc- donaire est simple , indivis et for- mé d'un seul Cotylédon. De-là les noms de Plantes monocotylédonées ou dicotylédonées, suivant qu'ils of- frent un ou bien deux Cotylédons. Tous les Végétaux phanciogames présentent l'une de ces deux niod li- calions , c'est-à-dire que leur em- bryon esta un seul ou à deux Coty- lédons. De-là la division des Végé- taux phanérogames en deux groupes principaux : les IMonocotylédons et les DicotyIjÉdons. T'. ces mots. Ce- f)endant il y a ceitaincs Plantes dont e nombre des Cotylédons excède constamment deux ; ainsi on en compte trois dans le Cupressus pcii- dula , quatre dans le Finus Inops et dans le Ceraîophyllum demersurn; cinq dans le Fi/ius Laiicio ; six dans le Cyprès chauve ; huit dans le Finus Strobus; enfin , dix ou douze dans le Pin-Pignon. Dans certains Végétaux dicofylé- dons , les deux Cotylédons que l'on nomme aussi quelquefois Lobes sé- minaux sont plus ou moins soudés ensemble , de manière qu'au premier abord le corps cotylédonaire paraît simple ; c'est ce que l'on observedans le Marronnier d'inde,ccrtaines espèces de Chênes , et probablementjlans l.i Cuscute que l'on considère géuéralc- mcnt comme privée de Cotylédons. Les Cotylédons sont d'autant plus .épais et plus charnus que l'embryon est privé d'cndospcrmc , c'est-ù-diic qu'il est immédiatement recouvert 556 COT par le tégument propre de la graine. Ainsi dans le Pois, le Haiicot, le Marronnier, les deux Cotylédons sont charnus et très- épais; ils sont au contraire minces et foliacés dans les graines munies d'un endosperme, comme le montrent les Euphorbia- cées par exemple. Les Gotj^lédons , surtout quand il n'y a pas d'endo- sperme, paraissent destinés à fournir au jeune embryon , au moment oii il commence à germer, les premiers matériauxde son accroissement. Aussi les voit-on se faner , diminuer de vo- lume à mesure que la jeune Plante se développe. Tantôt les deux Cotylé- dons restent cachés sous la terre , apiès l'évolution du germe, tantôt ils sont élevés au-dessus du sol par l'accroissement de la tigelle. Dans le premier cas , on dit qu'ils sont hypo- gés; on les nomme épigés dans le second cas , oii ils forment les feuilles séminales, comme dans le Haricot. Dans les Plantes munies d'un en- dosperme , les Cotylédons sont en gé- néral minces et comme foliacés ; c'est alors l'endosperme qui fournit aux premiers développemens du jeune embryon. /^. Embryon et Germina- tion, (a. r.) COTYLÉPHORE. pois. Espèce du genre Aspiède. F', ce mot. (b.) *COTYLES. Cotylœ. acal. Péron et Lesueur ont donné ce nom à des organes particuliers situés sur les bras Ie dans les autres Mammifères, quoique grossiè- rement prononcé dans quelques-uns, tels que l'Eléphant, souvent indécis dans les Reptiles, el très-remarquable chez les Oiseaux oii il s'allonge ordi- nairement d'une manière démesurée. Chez ces derniers la couleur ou la for- me de cette piutie a déterminé divers noms spécifiques; ainsi l'on a appelé : Cou BLANC ( Albin ) , le Motteux. * Cou COUPÉ ( au Sénégal ) , le Gros-Bec fascié. Cou JAUNE ( Buffon), une Fauvet- te de Saint-Domingue. COU 557 Cou ROUGE (dans le midi do la France), le Rouge-Gorgc. *Cou TORT (dans le même pays), le Torcol, etc. Des Plantes, par allusion à la res- semblance qu'offrent quelques-unes de leurs parties , ont aussi reçu le même nom, et l'on a appelé : Cou DE Chameau, le Narcisse des poètes. Cou HE CicoGNÈ, X'Erodhun Clco- nium. Cou DE PENDU , en Provence, une variété de Figues. (iî.) COUA, GOUAS ou COULTCOU. Cocryzus. ors. ( Vieillot. ) Genre de l'ordre des Zygodactyles. Caractères : bec robuste, épais à sa base, comprimé dans toute sa longueur, convexe en dessus , avec une arête distincte , courbé légèrement, fléchi à la pointe; narines placées à la base du bec et sur ses côtés , ovales , à moitié fermées par une membrane nue ; pieds grêles; quatre doigts; deux devant, dont l'ex- térieur beaucoup moins long que le tarse, deux derrière; ongles courts peu courbés ; ailes courtes, arrondies ; les ciuq premières rémiges élagées, la cin- quième la plus longue ; dix rémiges à la queue. Les Couas dont la séparation d'avec les véritables Coucous a élé indiquée par Levaillant , s'éloignent de ces derniers autant par différentes nuan- ces de mœurs que par quelques ca- ractères physiques ou extérieurs dont les plus saillans sont : l'absence des plumes longues et flottantes qui gar- nissent l'origine du tarse ctiez les Coucous : la longueur graduée des ré- miges qui donne à l'aile des Couas un développement régulièremcnl arqué , etc , etc. Les Couas ont en général une forme plus raccourcie , ils pa- raissent plus robustes ; leur chant grave et plein né tient aucunement des sons plaintifs et langoureux qu'ex- prime celui (les Coucous. Ils cons- truisent eux-mêmes leurs nids et les placent soit sous l'abri touÛu qu'of- 558 COU frent plusieurs branches entrelacées , soit dans le tronc d'un vieux Aibre carié ; leurs pontes consistent ordi- nairement en quatre ou cinq œufs d'un blanc verdâtre tiqueté de brun ; ils élèvent leurs petits^ et leur ten- dresse pour ces fruits de leur amour égale celle que l'on remarque dans la plupart des aimables hôtes des boca- ges. Ils se nourrissent de fruits et d'Insectes. En citant Levaillant comme créa- teur du genre Coua , Vieillot n'a ce- pendant pas jugé à propos de lui con- server le nom qu'avait employé le cé- lèbre voyageur ; il lui a substitué ce- lui de Coulicou qui ne paraît pas pré- senter une idée plus exacte, et qui sans doute, de même que celui de Coua , ne peut exprimer qu'un cri de rOiseau. Cuvier paraît tendre à ap- prouver la séparation qu'a faite Vieil- lot du genre Coua ou Coulicou de l'espèce Tacco pour en former un genre nouveau ; Temminck et Du- mont n'ont pas jugé cette séparation rigoureusement nécessaire. Coua aux ailes housses, Cucu- lus americanus , Lath. , Buff. , pi. enl. 816. Parties supérieures grises , s'iri- sant sous certains aspects; rémiges bordées de roux extérieurement ; rec- trices latérales noires terminées de blanc : parties inférieures blanchâ- tres ; bec noirâtre; iris rougeâtre ; pieds noirs. ïaille, onze pouces. La femelle a les parties supérieures bru- nâtres sans reflets ; on en a fait une espèce sous le nom de Cendrillard ou Coucou de Saint-Doftiinguc. Coua Atingacu. T^. Coua Cohnu. Coua des b.vrrtères, Coccyzus septorum, Vieill. Parties supérieures gi'ises ; rectrices terminées de blanc; parties inférieures blanchâtres avecla gorge cendrée ; bec noirâtre; pieds cendrés. Taille, onze pouces. De la Guiane. Coua a bec bouge, Coccyzus ruhii- rostris. Parties supéiieures d'un gris cendré, passant au noirâtre irisé de vert etde bleu surlesailesctla queue; rectrices longues, élngées et termi- COU nées de blanc; joues, gorge et devant du cou d'un roux vif; poitrine et ven- tre cendrés; le reste des jiarties infé- rieures d'un roux fauve; bec d'un louge vif; pieds gris. Taille, seize pouces. De Java. Un individu à peu près semblable et que nous soupçon- nons être une femelle, nous a été en- voyé de Bornéo ; il n'en difi'ère que parle plastionqui estd'un brun terne. Coua brun varié de roux , Ciicn- lus Nœvius , L., pi. enl. 812. Parties supérieures brunes variées de cendré et de roussâtre ; plumes du sommet de la tête assez longues et terminées par une tache roussâtre qui est aussi la couleur qui borde les scapulaires; gorge et devant du cou roussâlres, avec quelques petits traits bruns ; par- ties inférieures blanchâtres; rémiges et rectrices brunes , bordées de roux ; bec noir, roussâtre en dessous ; pieds noirâtres. Longueur, dix pouces six lignes. De la Guiane. Coua a calotte noire , Coccyzus meiacoiyphus , Vieill. Parties supé- rieures brunes avec le sommet de la tête et un trait de chaque côté au- dessus de l'œil, noirâtres; rectrices in- termédiaires brunes , les autres noi- res , toutes sont terminées de blanc; parties inférieures blanches , tiquetées de roux ; bec noir ; iris brun ; pied.^ d'un cendré bleuâtre. Taille, dix pou- ces six lignes. De la Guiane. Coua cendré , Coccyzus ciiiereus , Vieill. Parties supérieures d'un brun cendré avec les rectrices terminées de blanc que précède une ligne noire ; gorge et devant du cou d'un cendré pâle : parties inférieures blanches avec les flancs roussâ très ; bec noir; iris brun; pieds verdâtres. Taille, huit pouces six lignes. De l'Amérique méridionale. Coua Cendrillard. ^. Coua aux ailes rousses. Coua Ciiochi , Coccyzus Chochi , Vieill. Parties supérieures d'un brun noirâtre avec les plumes bordées de cendré et de roussâtre, celles de la nuque longues , noires et bordées largement de roux foncé; sourcils cou blancs ; tectrices alaircs brunes , bor- dées Je cendré cl de roussâtre, ce qui l'orme sur l'aile trois espèces de banaes brunes cendrées et roussàtres ; tectri- ces caudales longues; rémiges fian- gées de blanchâtre ; rectrices étagées I'ius ou moius terminées de blanc ; es latérales presque entièrement noi- res en dessous ; cette couleur est aussi celle du poignet ; parties inférieures cendrées, roussàtres sur la gorge et vers l'anus, blancliàtressiu' les flancs ■, ■ bec roussâtre , noir sur l'arête ; pieds cendrés. Taille , onze pouces. De la Guiane. Cou.i Chiriri , Coccyziis Chirin , Vieill. Parties supérieures noirâtres avec lespliunesdela nuque assez lon- gues et étroites , noires, terminées de loux; le bas du dos et le croupion roux rayés de noirâtre; quatre traits blancsen dcssuseten dessous de l'œil ; gorge et devant du cou l'auvcs, rayés de noir ; parties inférieures blanchâ- tres nuancées de brun; bec noir, blanchâtre en dessous à sa base ; pieds blanchâtres. Taille , neuf pou- ces. Le mâle , dans la saison des amours , a les tectrices et les rémiges terminées de bruu vif, et uue bande blanche sur le milieu de l'aile. De la Guiane. CouA Cornu , Cuculus cornu/us et Coccyzus cornutus , \lcill. Parties su- périeures d'un bruu foncé, avec la nuque garnie de longues plumes for- mant une double huppe; rectrices noirâtres terminées de blanc; parties inférieures cendrées; bec verdâtre ; iris rouge; pieds cendrés. Taille, douze pouces. Du LJrésil. Cou A Gf-OFfROY , Cuccyziis Geof- fmyi , Temni. , pi. color. 7. Parties supérieures vertes avec le bord des tectrices roussâtre; des plumes écail- lées de fauve et de noir sur le iront; une huppe bleue d'acier sur le sommet de la tête ; bord des moyennes rémiges bleu; grandes rémiges et tectrices d'un brun violet; rectrices latérales bordées de vert ; gorge et devant du cou maillés de brun et de fauve; un demi-collier noir sur le haut de la poi- COU 559 Irinc; ventre fauve; abdomen d'un roux brunâtre. Taille, vingt pouces. Du Brésil. CouA HUPPÉ ne Madagascar , Cu- culus ci istalus , Lalli.; CoulicouCoua Vieill. , Buir., pi. cnl. .^89. Particssu- péneures d'un cen^lré verdâtre, avec la nuque ornée de longues plumes susceptibles de se redresser ; rémi^^es et rectrices d'un verdâtre irisé exté- rieurement, les dernières étalées et terminées de blanc ; parties iulerieu- res blanchâtres avec la poitrine rou- geâtre; bec et pieds noirs; iris orangé. Taille, quatorze pouces. Cou A Grand yicillaud. V. Coua AUX AILES ROUSSES. Coua Oiseau de pluie, Cuculus pluuialis , Lath. /^. Coua Tacco. Coua DES PALÉTuvrERS, Cuculus seniculus , Lath. , Bull"., pi. enl. 81 5. Parties supérieures cendrées; une bande grise à l'angle postérieur de l'œil; rectrices bleuâtres terminées de blanc , les deux intermédiaires totale- ment grises; parties inférieures jau- nes; bec et pieds noirâtres. Taille, douze pouces. La fcjueile a la gor-^é et le haut de la poitrine blanchâtres. De la Guiane. Coua petit Coulicou, Coccyzus rniuu/us,\ic'i\L , Cuculus cayenensis Var., Lath. Parties supérieures d'un marron pourpré; rémiges bordées et terminées de brun ; rccuices bordées de blanc; gorge et poitrine d'une teinte plus pâle que le dos; parties inférieures d'un marron foncé ; bec et pieds bruns. Taille, dix pouces. La femelle a les couleurs moins foncées. De la Guiane. Coua Petit vieillard. /". Coua DES palétuviers. Coua Piaye , Cuculus Caianus ^ Lath., BufF., pi. enl. an. Parties su- périeures d'un marron pourpré avec les rémiges terminées cie brun et lei rectrices blanches à l'extrémité qui a aussi une raie noire; gorge et poitrine d'un marron clair; parties inférieures cendrées ; bec et pieds bruns. Taille, 56o COU seize pouces. De la Guiane. On trouve quelquefois une variété à tête rousse et à poitrine grise ; une autre à tête grise , à poitrine rousse et à ventre noirâtre , etc. CouA POINTILLÉ , Coccyzus punctu- latus , Vieill., Cuculus punctulatus , Lath. Parties supérieures brunes lé- gèrement irisées , avec chaque plume terminée de roux ; rémiges et rectri- ces d'un brun foncé, tachetées de roux à l'extrémité ; parties inférieures blanchâtres; bec noir. Taille, neuf pouces. De la Guiane. Quelques au- teurs pensent que ce n'est qu'une va- riété du Coua Chiriri. Cou A A POTTIÎINK BLEUATRE , Cu- culus Caiarius,Ynv., Lath. Parties su- périeures d'uncendrébleuâtre; front, gorge et partie du cou d'un roux vif; sommet de la tête , dessus et côtés du cou, poitrine d'un bleu cendré ; par- tics inférieures d'un brun marron ; bec rougeâtre; pieds cendrés. Taille, quinze pouces. Du Brésil. Coua Quapactol , Cuculus lidi- bundus , Lath. Parties supérieure: d'un brun fauve; gorge, devant du cou et poitrine cendrés; ventre et tectrices caudales inférieui'es noirs ; bec noirâtre ; iris blanc ; pieds noirs ; Taille , seize pouces. Du Mexique. Coua roux , Coccyzus ruùlus , Vieill. Parties supérieures d'un roux ardent; nuque garnie de longues plu- mes susceptibles de se relever en huppe; gorge et poitrine roussâtres ; parties inférieures cendrées ; bec jau- nâtre; pieds bruns; queue très-étagée. Taille, dix pouces. Du Brésil. Coua de Saint-Domingue. F'. Coua aux ailes rousses. Coua Tacco , Cuculus vetula , L. , Cuculus pluuialls ,' \jt. , Saurathera vetutà , Yieill., BufF., pi. enl. 772. Parties supérieures d'un cendré oli- vâtre ; rcctrices étagées , les latérales terminées par deux taches, l'unenoire et l'autre blanche; gorge et poitrine cendrées ; parties inférieures rousses; bec brunâtre ; Insbrun ; peau nuequi entoure les yeux rouge ; pieds cen- drés. Taille, seize pouces. La femelle est plus pel ite ; elle a les couleurs plus COU claires , la gorge et la poitrine blan- châtres, etc. De la Guiane. CoTTA tacheté de Cayenne. V. Coua brun varié de roux. Coua tacheté de la Chine , Cu- culus maculatus , Lath., BufF. pi. enl. 764. Parties supérieures d'un gins ver- dâtre , variées de blanc et de brun à reflets dorés ; tête et cou noirs avec quelques taches blanches au -dessus des yeux ; rectiices rayées de blanc et de brun ; gorge et poitrine variées de blanc et de brun; les parties inférieu- res rayées de ces mêmes couleurs ; bec noirâtre , jaune en dessous ; pieds jaunâtres, couverts par les plumes tombantes de la jambe. Taille , qua- torze pouces. Coua Tait-Sou , Cuculus cœruleus, Bufi".,yjl. enl. 295, fig. 2. Tout le plu- mage d'un bleu foncé irisé sur les ai- les et principalement sur la queue où les reflets verts et violets sont très- éclatans; bec et pieds noirs; yeux entourés d'une membrane rouge. Taille , dix-sept pouces. Les jeunes sont d'un bleu vert sans reflets. De Madagascar. Coua a tête dorée , Cuculus au- rocephalus , Miller, pi. 48. Parties su- périeures d'un cendré brun , plus clair sur le cou, avec le croupion et la tête jaunes; tecti'ices alalres noires, bordées de cendré; rectrices jaunes rayées transversalement de noir ; gor- ge jaune ; poitrine grise rayée de brun ; parties inférieures blanchâtres; bec et pieds bruns ; yeux entourés d'une tache noirâtre. Taille, huit pouces six lignes. De l'Amérique mé- ridionale. CotTA A TÈTE ROUSSE , Coccyzus ru- Jicapillus , Vieill. Parties supérieures variées de blanc et de brun ; sommet de la tête garni de longues plumes rousses ; une tache rousse de ciiaque côté de la tête ; nuque et parties infé- rieures blanches ; bec et pieds rou- gcâtres. Taille , huit pouces. De l'Australasie. Coua Tingazu, Coccyzus Tingazu. Parties supérieures d'un brun jaunâ- tre ; rémiges et rectrices brunes ; gorge et devant du cou brunâtres; cou paitics inférieures cendrées , leintées de roux ; bec verdatrc ; iris et panpic- res rouf;es; pieds noirâtres. Taille, dix-neuf jwuces. De l'Amérique mé- ridionale. Cou.v vr.RDATRE, Cuculus tuaila- gascarierisis , Lath. , Buff. , pi. enl. 81 5. Parties supérieures brunes va- riées d'olivàlrc ; rectrices latérales terminées de blanc ; gorge olivâtre , nuancée de jaune; poitrine fauve; parties inférieures brunes ; bec noir ; iris orangé ; pieds d'un brun jaunâ- tre. Taille , vingt-un pouces. D'Afri- que. Goda Vieillard, f^. Goua Tacco. (DR..Z.) COUA-BODE. OIS. Syn. de Merle de roche eu Piémont. (B.) COUACIIO. OIS. L'un des noms languedociens de la Bergeronnette. P'. ce mot. (b.) COUAGGA. MAM. Espèce du genre Cbeval. P'. ce mol. (b.) * COUAHOUHOU. INS. (Gairaard.) Nom d'une Punaise des bois à Owhy- hée, îles Sandwich. (b.) * COU AI. INS. (Galmard. ) Syn. aux îles Carolines de Pediculus ca- pitis. y. Pou. (b.) CODALE. OIS. L'un des noms vul- gaires de la Corneille mantelée. K. Corbeau. (b.) COUALIOS. INS. Les œufs tardifs etlecouvin de rebut des Vers à soie dans les provinces de France ou l'on élève de ces animaux. (b.) CODAMELLE et COUANELLE. BOT. CRYI'T. P'. COLMELLE. C013ANA. BOT. piiAN. Chou, ou plutôt bourgeon fort bon à manger et qui a le goût de la Noisette , pro- venant d'un Palmier du genre Avoira àCayennc. (B.J COUANDOU. MAM. Pour Coen- dou. P^. ce mot. COUA-NEIRA. OIS. Le Merle à ]>lastrou blanc eu Piémont. (b.) * COUAOUROU. BOT. PU AN. {Gai- COU 56 1 mard.) Nom que les insulaires de No- wée, Owhyhée et Vahoii , Archipel des Sandwicii , donnent à un J>isc- ron palmé. (b.) * COUAQUE. BOT. PU AN. La Cas- save à la Guiane. COUARCH.BOT. PHAN. /". COAEH. COUA-RO US, COU A ROUSSA et COUA ROUSSOT. ois. Noms vul- gaires du Rouge-Queue dans les Alpes. (DR..Z.) COUAS. OIS. P\ CoUA , et Syn. do Corneille dans quelques parties de l;i France. (b.) COUATA. MAM. Même chose que Coaita. V. ATÈLrs et Sapajou, (b.) COUATL MAM. Pour Coati. P'. ce mot. * COUB. zooL. (Gaimard.) Syn. d'Ongle aux îles Carolines. (b.) cduBLANDIE. Couhlamlia. bot. PHAN. Dans sa Flore de la Guiane, Aublet avait formé ce genre et lui attribuait le feuillage d'une Mimeuse etie fruit du ;V////em. Le professeur Richard, qui a visité pendant huit années les mêmes contrées qu'Au- b!et,a reconnu que ce prétendu genre n'existait pas et que cette erreur avait été causée par l'entrelacement du lilullera moniliformis et d'une espèce àe Mimosa. (a.r.) COUCAI. ois. L'un des noms vul- gaires del'Epouvantail, Sienia Jissi- pes, L. (b.) COUCAL. Ccntiopus. ois. (llliger. ) Genre de l'ordre des Zygo.lactvJes. Caractères : bec robuste, dur, plus haut que large, courbé surtout à la pointe, comprimé; arête élevée eu carène; narines placées à la base du bec et sur les côtés, étroites, diagona- leinent fendues, à demi-fermées par une membrane nue; qviatrc doigts ; deux devant so;;dés à la base, deux derrièie dont l'exléiieur versatile; ongle d u pouce allongé, presque droit, subulé; ailes courtes; les trois pre- mières rémiges également élagées; la quatrième presque égale à la cinquié- 562 COU me qui est la plus longue. C'est en- core du démembrement indique dans legenreCoucou par Levaillant, qu'est résulte la création du genre Coircal dont les espèces, il est vrai, tiennent de près aux véritables Coucous tant par leurs formes générales que par quelques - unes de leurs habitudes , maisqui cependants'en éloignent suf- fisamment par divers caractères bien prononcés et surtout par celui qu'of- frent l'extrême longueur et l'amaigris- sement de l'ongle du pouce. La lon- gueur de cet ongle qui rappelle la conformation du pied de l'Àlouelte, n'est probablement pas un attribut inutile accordé à ces Oiseaux; mais jusqu'ici l'observation n'a pu faire deviner l'intention de la nature dans une modification que l'on serait tenté de regarder comme un écart, si elle ne se faisait remarquer dans tous les congénères. Les Coucals, après avoir successivement reçu les noms de Cen- frnpus , de Polophilits et de Cojydo- nix , qui leur ont été imposés dans les méthodes publiées par Illiger , Leach et Vieillot, viennent enfin d'être réintégrés par Temminck dans leur nom primitif dont aucun motif suffisant ne paraît avoir déterminé Je changement , et que les convenan- ces au contraire devaient faire respec- ter. Le synonyme latin empiun té à Il- liger est également un acte de jus- tice. CorcAL Faisan, Cuculus Phasia- iius, Lath. Parties supérieures variées de jaune, de noir et de roux, formant sur la queue des raies transversales ; parties inférieures noires, ainsi que la tête et le cou ; bec et pieds noirâtres. Taille, dix-sept pouces. De l'Austra- lasie. COUCAI, FERRUGINEUX , CuCulus Beiigalensis,\-ta\\i.Vnxûes supérieures variées de brunâtre , striées de blanc et de noir; les premières rémiges bru- nes rougeàtres; les autres rayées de noir et de brun ; parties inférieures brunes ; bec et pieds noirâtres. Taille, huit pouces. Du Bengale. CorcAL GÉANT , CorydoiiLv gigaii- tcus, Vieill., Levain. j Ois. d'Afrique, COU pi. 2i>3. Parties supérieuresd'un roux verdâtre , avec un trait blanc sur le milieu des tectrices alaires qui sont aussi traversées par des bandes noi- râtres; rectrices d'un brun noir, ter- minées de blanchâtre; gorge, devant du cou et poitrine variés de fauve et de brun ; parties inférieures fauves, rayées de brun ; bec et pieds noirâ- tres. Taille , vingt-trois pouces. De l'Australasie. CoucAL HouHou , Cuculus cegyp- tius , Cuculus senegalensis , La t h . , B uflf. , pi. enl. 342. Parties supérieuresd'un vert obscur , irisé ; tectrices alaires d'un roux verdâtre; rémiges rousses, terminées de vert; croupion brun; rectrices vertes, avec des leflets bril- lans ; parties inférieures d'un blanc roussâlre; bec noir; iris rouge; pieds noirâtres. Taille, quinze pouces. Du Sénégal. CoucAL Latham, Coiydonix La- //m/;z/,Vieill. Parties supérieures rous- sâtres avec la tête et le cou noirs, des bandes obscures sur les tectrices alai- res et les rémiges tachetées de noir ; recirices noires rayées de blanchâtre; parties inférieures noires, avec quel- ques taches blanchâtres. Espèce dou- teuse. CoucAL NÈGRE , Corydoiilx uiger- /•//72z/5,Vieill.,Levaill., Ois. d'Afrique, pi. 222; Cuculus yEthiops, Cuv. Parties supérieures noires; les inférieures d'un noir tirant sur le brun chez la femelle; bec et pieds noirs. Taille, onze pouces. De l'Afrique méridio- nale. CoucAL NoiROU, Cuculus nigroru- suSyCuv-, Levaill., Ois. (l'Afrique, pi. 220. Le plumage noir à l'exception des ailes qui sont rousses; rectrices à barbes fort larges ; bec et pieds noirs et robustes; iris brun. Taille, dix- huit pouces. La femelle est un quart plus.petite.De l'Afrique et de l'Inde. CoucAL DES Philippines . Coiy- donix pyioplerus , Vicill. ; Cuculus œgypt!US,Vav. A. Lath. , Buft'., pi. enl. 824. Plumage d'un noir biiliant, à l'exception des ailes qui sont rousses. Longueur, qyinzc pouces. Coi'CAL ROUGE.VTRE ET TACHETE , cou Corydonix inaculatus, Nic'iW. J''. Cotf- CAL FERRUGINEUX. CotTCAl. RUFULBIN. V. CoUCAL, Houiiou. CoucAi, RuriN, Corydonix nijiiius, YicilI.,Levaill.,Ois.d Àfnque,pl.2Ji. Parties supérieures d'un roux bru- nâtre , rayées longitutlinaleuient do roux jaunâtre; tectrices alaires rous- ses; rémiges secondaires largement rayées de bruni rcctrices d'un roux clair, rayécstransversalomentdebrun; parties inférieures blanchâtres, lavées de roux; bec et pieds jaunâtres. Taille, onze pouces. DAfrique. CoucAL TouLou , Cuculus Tolii , Latli.,Bufr.,pl.enl. a95,fig. i. Parties supérieures d un brun noirâtre, avec le milieu des plumes d'un blanc rous- sâtre; scapulaires et tectrices alaires d'un brun marron, bordées de noi- râtre ; gorge rousse variée de brun ; parties intérieures , croupion et rec- trices d'un vert noirâtre; bec brun ; pieds noirâtres. Taille, quatorze pou- ces. De Madagascar. Co uc AL VARIÉ , Corydonix varie- ga/us, Vieill. Parties supérieures bru- nes, variées de roux et de noir, avec nne partie du dos et du croupion gar- nie déplumes noires, à barbes Tila- nienfeuscs , désunies ; rectrices très- longues, é ta gées, brunes, rayées trans- versalement de roux ; parties inférieu- res d'un bru© roussâtre avec la tige des plumes blanche et roi le; bec et pieds rougeâtres.Taillc,vingt-un pou- ces. De la Nouvelle-Hollande. CoUCAL A VENTRE BLANC , Cory- donix leucogaster, Vieill. Parties su- périeures noires, rayées transversale- ment de blanc; tète, cou et parties inférieures noirs avec la tige des plumes blanches ; plumes des jambes jaunes ; bec et pieds noirs. De l'Aus- Iralasie. CoUCAL VERT ANTIQUE, Cory^ donix ff/ïrfw, Vieill. ; Cuculus œgyp- iius, Var. (3, Lath. Le plumage d'un vert noirâtre, à l'exception des ailes qui sont d'un rouge brun foncé; les barbes des plumes roides et effilées , portant elles-mêmes d'autres barbes assez longues; bec et pieds noirs. COU 563 Taille, seize pouces. Delà Nouvelle- Guinée. (Dn..z.) *COUCARELA.BOT.riiAN.(Gouan.) Variété de Figue jaune en dehors, rouge en dedans. (b.) COUCARELO. BOT. pi:an. L'un des noms vulgaires du Cotylet Om- bih'c. (b.) COUCHES. cÉoL. r. Terrains. COUCHES CORTICALES, bot. l'iiAN. P". Egorge. COUCHES LIGNEUSES, bot. PHAN. F". Bois. COUCHES LIGNEUSES, nv- DROPH. Aucun naturaliste ne recon- naît de véritables Couches ligneuses dans les Hydrophy tes; ccpenclantnous cnavonsdémontrérexistcncedcs 1809 dans un Mémoire lu à la Société Philomatique de Paris. Un extrait en a été inséré dans le Bulletin que pu- blie cette savante compagnie , ainsi que dans notre Essai sur les genres des Thalassiophytes inarticulées. Les Couches ligneuses sont très-apparen- tes dans les tiges desséchées des gran- des Laminaires, des Fucus et de quelques autres Plantes de la classe des Hydrophytes qui vivent plusieurs années. (lai\i..x.) * COUCHILLE. BOT. PHAN. (Oli- vier de Serre.) Vieux nom du Chêne Kermès. F'. Chène. (b.) COUCHOCHA. OIS. Syn. langue- docien de Litorne. (b.) *COUCLA. OIS. Syn. de Pigeon Pompadour , Columhd Ponipadora , Lath. r". Pigeon. (dr..z.) *COUCOIDE.ois. Espccedu genre Faucon , Falco cuculoidcs, Temm. pi. color. 110. F. Faucon, division des Autours. (DR..Z.) COUCOU. Cuculus. OIS. (Linné.) Génie de l'ordre des Zygodactyles. Caractères : bec médiocre, de la lon- gueur de la tète, légèrement arqué, comprimé ; mandibules non échan- crées; narines placées à la base du bec et près des bords de la mandi- bule, entourées dune membrane saillante; pieds cmpluniés au-dessous 56* R64 COU du genou, assez courts; ileux doigls dcvaj\t soiulés à leur base , et deux Jerricrc eulièremeut divisés, dont l'extérieur réversible ; queue longue, ordinairement étagée ; dix rectriccs ; ailes médiocres ; la première rémige de moyenne longueur ; la deuxième un peu plus courte que la troisième qui est la plus longue. Une habitude que des physiologis- tes ont prétendu faire dépendre de la position de quelques viscères dans la constitution physique des Coucous , distingue , isole même ces Oiseaux de tous les autres. Cette habitude, en opposition avec les lois naturelles , et qui , d'après divers observateurs di- gnes de foi , n'est point particulière à certaine espèce, mais commune à tou- tes celles qui composent le genre, Sorte les femelles à déposer le fruit e leurs amours dans des nids étran- gers , souvent même dans ceux de très - petites espèces de Sylvies. Ce fait , unique dans l'histoire des Oi- seaux, devait nécessairementne point échapper à lobservation des premiers temps : auSsi a-t-il donné lieu aux conjectures les plus ridicules et les plus erronées sans que l'on soit par- venu encore à eu pénétrer la vérita- ble cause. Parmi les probabiiilés sug- gérées parl'imaglnation, on remarque celle du collaborateur de BufFon ; elle serait déduite de l'instinct de la fe- melle du Coucou à dérober sa future famille à la gloutonnerie du mâle qui, dévorant en général dans les nids les œufs qu'il y rencontre, n'épargnerait pas même sa progéniture. Cette sup- position , bien hasardée , est néan- moins celle à laquelle il répugne le moins de s'arrêter. Aux conjectures sur ce qui peut condamner la triste femelle du Coucou à ignorer les dou- ceurs de l'incubation , douceurs bien grandes sans doute , puisque souvent on les a vues préférées à la conserva- tion de l'existence , en ont succédé d'auties sur les motifs qui feisaienl; choisir le nid d'un très-petit Oiseau , plutôt que tel autre oii le jeune Cou- cou, au sortir de l'œuf, se trouverait plus à l^aisc; on a pensé qu,c le même COU instinct poitait les femelles à démê- Jei, parmi les Oiseaux, l'espèce qui témoignait le plus de tendresse dans i éducation de ses petits , celle qui se nourrissait des mêmes alimens , celle encore peut-être qui ne serait pas douée d'une force suffisante pour se venger sur le jeune Coucou , à l'ins- tant oii il viendrait à éclore , de la su- percherie delà mère. Ces conjectures ne sont pas moins adn'iissibles que les précédentes, mais qu'elles peuvent être loin encore de la réalité ! On a cru long-temps que la femelle du Cou- cou faisait sa ponte directement dans le nid qu'elle avait choisi ; mais com- ment penser qu'un aussi gros Oiseau pût s'accroupir dans un très-petit nid sans le déformer et le détruire, qu'il pût se soutenir sur le branchage fai- ble et flexible oii se trouve construit un semblable nid? Levaillant, qui as- sure avoir saisi sur le fait la mère trop prudentebu la marâtre insensible, se- lon que l'on voudra prendre la chose, dit que l'œuf, d'abord déposé par terre, est immédiatement avalé par la femelle , de manière qu'il passe in- tact de l'oviducte dans l'œsophage avant d'arriver au nid, ce qui est un fait absolument particulier. Les qua- tre à six œufs, dont se compose la ponte, sont ainsi successivement dé- posés dans autant de nids diftérens; ce seul œuf n'alarme pas la couveuse, dont l'attachement pour les siens lui fait surmonter la répugnance de par- tager ses soins entre eux et un étran- ger , lequel, presque aussitôt après sa naissance, se touve forcé d'user d'in- gratitude et de rejeter furtivement l'un après l'autre, du lit qui ne pour- rait les contenir tous ensemble, ses possesseurs naturels et légitimes. Le vol des Coucous est en général bas et tortueux ; on ne les voit pres- que jamais se posera terre; il est vrai que la conformation de leurs pieds et de leurs cuisses les rend peu propres à la marche ; leur chant, que tout le monde connaît, a beaucoup d'analogie dans les diverses espèces , et toutes ne le font entendre que pen- dant la saison dos amours; ils fré- cou quciilcnt de piclcreuce les bois cl y vivent solitaires ; quoique peu sauva- ges , ils î^e laisàcut cliilicilcincnt ap-i piocber; bien des l'ois ils ont, \niv un inouveuient conlinuel qui indique chez eux l.ieiuici>iip d in(|uiétiuie , poussé à bout l;i patience iki cUas- seur ; ils ne se nourrissent (pie tl'In- sectcs, de larves et de Vers, ce qui les conliuc dans les pays chauds et Hc les porte à visiter les climats tem- pérés que dans lu saison oîi les Insec- tes s'y montrent. _ Le genre Coucou, que Liiine avait rendu très-nombreux . a été parla2;é, dans les nu-lhodcs plus récentes , eu divers autres genres; tels sont : les Coucous proprement dits , les Coua, Coucal , Courol , Indicateur, Mal- coha , Couraco , etc. Coucou d'Andalousie , Cuculus jtndalusiœ , Briss. ; Cuculus gUmda- riiis, Gmel. Parties supérieures bru- nes noirâtres; tête garnie de plumes grises , soyeuses , assez longues pour se relever eu huppe; une bande noire traversant les yeux; rémiges et tec- trices alaires terminées par une tache blanche; reclrlces élagées , noirâtres en dessus , cendrées en dessous ; les latérales teiniinées de blanc; parties inférieures d'un roux brunâtre; bec et pieds noirs. Taille, seize pouces. D'Afrique; de passage dans le midi de l'Europe. Coucou AnwBKEVX, Cuculus Tai- tensis, Lath. Parties supérieures bru- nes, rayées et traversées de roux; deux traits blancs de chaque côté de la tète ; recirices longues , étagées , avec de nombreuses raies brunâtres , terminées de blanc; parties inférieu- res blanchâtres , rayées de brun ; bec noirâtre en dessus, blanc en dessous ; nis jaune; pieds noirâtres. ïaille , dix-huit pouces. De l'Océanique. Coucoxr BARIOLÉ, Cuculus va/icga- tus , Vieill. Parties supérieures va- riées de brun et de blanc; rémiges brunes, avec des espèces de lestons blancs; rectrices brunes, bariolées de blanc , égales ; gorge , devant du cou eV poitrine bleuâtres ; parties infé- COU 56ir lieurci blanches. Longueur, qua- toi v,o pouces. De l'Australasic. Coucou DU Bengale. V. Coucal EERHVOINEUX. Col COU ELEU DE LA ClllNE. f. Coni}EAU-PlE BLEUE A BEC KOUGE. Coucou BLEU DE MadA^ASCAU. F'. Cou A Tait-Sou. Coucou BLEUATRE , Cuculus cœiu- lescc/is , Vieill. Parties supérieures d'un brun cendré; reciiices longues, rayées de noir et de blanc; parties inférieures d'un cendré bleuâtre , blanches sur l'abdomen; bt-c brun; pieds rougeâtres. Taille, huit pouces. De l'Australasic. Coucou BoutsAllick, Cuculus Scolupaceus , Lath. , Bull. , pi. enl. 586. Parties supérieures brunes , ta- chetées de fauve ; parties inférieures tachetées do blanc , de roux et de noir; queue élagéc ; bec et pieds jau- nâtres. Taille, quatorze pouces. Du Bengale. Coucou BRUN ET JAUNE A VENTRE HAYE, Cuculus radiatus , Lath. Par- ties supérieures d'un brun noirâtre; sommet de la tête cendré ; côtés de la tête et gorge lougeâlres ; rectrices noires , rayées et terminées de blanc ; parties inférieures jaunâtres , rayées de noir; bec noir ; iris orangé; pieds roux. Tadle , quatorze pouces. Des Indes. Coucou BRUN PIQUETÉ DE ROUX, Cuculus punciatus , Lath., Bull. , pi. enl. 771. Parties supérieures brunes, rayées et tachetées de roux; une bande rousse de chaque côté de la tète ; parties inférieures rousses, fine- ment rayées de noirâtre ; queue éta- gée i becgri.^âtre; pieds bruns. Tail- le , dix-sept pouces. La femelle a les taches moins uiarquée.s et les parties inférieures d'un roux très-clair. Des Indes. Coucou BRUN RAYÉ A CROUPION noussATRE. F". Coucou C03IMUM , fe- melle. Coucou BRUN ET TACHETÉ DES In- DES. ï^. Coucou B0UT.SALLICK. Coucou BRUN VARIÉ DE NOIR. P' . Coucou Aravereva» 566 COU CorCOU BRUN VARIÉ DE ROUX. V. CouA Chochi. Coucou DU CAP DE BoNNE-EsPÉ- KANCE , Cuculus Capensïs , L., Bufi". , pi. enl. Sgo. Parties supérieures d'un brun roussâtre ; rectrices terminées de blanc ; rémiges brunes ; gorge et devant du cou roussâtres; parties in- férieures blanches, rayées transver- salement de cendré; bec et pieds noi- râtres. Taille, douze pouces. Divers auteurs pensent que c'est une variété du Coucou d'Europe. Coucou DE LA Caroline /^. Cou a AUX AILES ROUSSES. CoucotJ DE Cayenne. P^. Cou a PlATE. Coucou CENDRÉ, Cuculus cinereus, Yieill. Plumage cendré , plus clair sur le ventre et l'abdomen ; rémiges et rectrices bordées inférieurement d'une petite dentelure blanche; queue étagée ; bec brun ; pieds gris. Taille , onze pouces. De la Nouvelle-Hol- lande. Coucou Cendrillard. P^. Cou a AUX AILES ROUSSES , femelle. Coucou Chai-cite, Cuculus Chal- cites, Illig. , Temm., pi. color. 102, fie. 2. Parties supérieures d'un brun faiblement bronzé, avec le bord des tectrices d'un brun fauve foncé ; som- met de la tête et dessus du cou d'un fauve foncé; rémiges et rectrices bor- dées de fauve; ces dernières étagées et terminées de blanc ; les latérales coupées de taches blanchâtres ; par- ties inférieures blanches ; bec cen- di'é ; pieds bruns. Taille, cinq pouces six lignes. De la Nouvelle-Hollande. Coucou A collier. Coucou A COL- LIER BLANC. V. Coucou HUPPÉ A COLLIER. Coucou COMMUN. V. Coucou dEurope. Coucou Cornu. F'. Coua Cornu. Coucou Coua. V. Coua petit CouLicou. Coucou Coukeel, Cuculus oiien- talls , Lath. , Buff., pi. enl. 274, fig. 1. Tout le plumage noir, irisé en vert , violet et pourpré; bec et pieds gris. Taille, seize pouces. Du Bengale. Coucou Criard, Cuculusclamosus, COU Lath. , Levain. , pi. 2o4 et 3o5. Plu- mage d'un noir bleuâtre; rémiges noires vers l'extrémité ; rectrices éta- gées , terminées de blanc ; bec noir ; pieds jaunâtres. La femelle a les plu- mes des parties inférieures bordées de roux , et le jeune mâle a les par- tics traversées de lignes rousses. Taille, douze pouces. De l'Afrique , oii ses cris , presque continuels et di- versement répétés , ont valu à cet Oi» seau le nom qui lui a été imposé. Coucou CuiL , Cuculus honoratus, L. , Butf. , pi. enl. 294. Parties supé- rieures noirâtres , avec deux taches blanches à l'extrémité de chaque plu- me ; une seule tache termine les lec- trices caudales ; rémiges cendrées ; rectrices noirâtres; les unes et les au- tres rayées transversalement de blanc.; parties inférieures blanches , rayées de cendré ; bec et pieds gris ; iris orangé. Taille, douze pouces. Des In- des. Coucou Cuivre , Cuculus cupreus, L. Parties supérieures vertes, à re- flets cuivreux , brillans ; une tache triangulaire blanche à l'extrémité de chaque rectrice latéi'ale ; parties infé- rieures d'un beau jaune ; bec et pieds noirs. Taille, huit pouces. D'Afri- que. Coucou DiDRic, Cuculus auiatus ,^ L., Buff., pi. enl. 657; Levaill., Ois. d'Afriq., pi. 210 et 211. Parties supé- rieures d'un vert doré , avec cinq bandes blanches sur la tête ; rémiges d'un brun verdâtre , tachetées de blanc; rectrices peu étagées, termi- nées de blanc; les latérales tachetées de blanc ; parties inférieures blan- ches ; bec et pieds bruns ; iris orangé. Taille, sept pouces six lignes. La femelle a les parties supérieures rou- geâtres et les inférieures loussâtres. Le jeune mâle a ces dernières parties nuancées de gvis. Coucou DE Saint-Domingue. V. Coua aux ailes rousses , femelle. Coucou ÉCLATANT, CuCuluS luc'l- dus , Lath. , Temm. , pi. color. 102 , fig. 1. Parties supérieures brunes , à reflets brillans , dorés et verdâtres ; chacune des plumes bordée de blan-* / ■ liil//Al,'r /'iii.r •'.■/ /Jlr .lt/l//l,-/-^ Xli//> COIVOI (H IVUK Cl ( Y A l S l Y l'/i i l'A S . La l 11 cou châtre; parties inl'crieurcs blnnchà- tres, rayées transversalement de l)run dore ; rectriccs inférieures rousses à leur origine ; les latérales entièrement tachetées de blanc et de noir; bec et pieds noirâtres. Taille, six pouces. La femelle a le sommet de la tête d'un brun cendré; les reflets des parties supérieures absolument verts : les parties inlérieures d'un blanc sale, rayées de brun. Elle paraît être le Coucou Poopo-Arovvro. Coucou Èdolio , Cuculiis ater, Gmel. ; C. edolius , Cuv. ; C. serratus, Spar.jLevaill., Ois. d'Afriq. , pi. 207 et 208, Buir. , pi. eul. 873. Plumage noir, avec les plumes de la nuque loogues et effilées ; rémiges et rectri- ces à reflets verts; une plaque blan- che sur les rémiges intermédiaires ; bec noir; pieds bruns. Taille, douze pouces. La femelle, Buff., pl.enl. 873, a les parties inférieures et l'extrémité de la queue blanches. Le jeune mâle a les parties supérieures d'un noir bru- nâtre et les inférieures d'un blanc grisâtre. D'Afrique et des Indes. Coucou A ÉPAULETTES. V. CoUA BBUN VARIÉ DE ROUX. Coucou Faisan. V^. Coucal Fai- san. Coucou (grand) de Madagascar. V. CoUROL VOUROUDRIOU. Coucou (grand) tacheté. /^.Cou- cou d'Andalousie. Coucou GRIS-BKONZÉ , CllCuluS œreus, Vieill., Levaill., Ois. d'Afriq., pi. 21 5. Parties supérieures d'un vert foncé et brillant ; les inférieures gri- ses, avec quelques reflets verts ; bec jaunâtre ; pieds noirs. Taille , douze pouces. D'Afrique. Coucou oRis d'Europe , Cuculus Canojus , L., BufF., pi. enl. 811. Par- ties supérieures d'un cendré bleuâtre, f)lus foncé sur les ailes, plus clair sur a gorge et la poitrine ; des taches blanches sur les barbes internes des rémiges ; rectrices noirâtres , tachées et terminées de blanc; parties infé- rieures blanchâtres, rayées transver- salement de noir ; bord du bec, iris et pieds jaunes. Taille, onze pouces. Les jeunes ont les plumes tachées de roux COU .567 et bordées de blanc ; dans un âge très- avancé, la teinte générale est olivâ- tre, avec des bandes roussâtrcs; les parties inférieures sont blanchâtres , rayées transversalement de cendré , de roussâlre et de noir. C'est cette es- pèce si répandue dans nos campagnes sur laquelle on a débité lantde fables, et qui sert vulgairement de texte à de viedles plaisanteries rejetées de la bonne société. Coucou A GROS-BF.C , CuCllluS C/OS- siros/ris , Vieill., Ois. d'Afriq., pi. 21 4. Entièrement noir , avec des re- flets bleus sur les ailes et la queue'; bec verdâtre ; pieds d'un brun jau- nâtre. Taille , douze pouces. La fe- melle a les parties inférieures d'un brun brunâtre. D'Afrique. Coucou HUPPÉ DU BuÉsir,. Syn. de Cuculus Puiriqua, Vieill. F". Ani. Coucou HUPPÉ A COLLIER , CuCU^ lus coromandus , L., Bufi". , pi. enl. 274, flg. 2; Levaill., Ois. d'Afrique, pi. 21 3. Parties supérieuies noirâtres avec les plumes bordées de roux ; des F dûmes longues et larges forment sur a nuque une huppe assez roide; une petite tache grise près de l'œil ; un collier blanc sur le cou ; parties infé- rieures blanches avec la gorge rousse ou noirâtre ; queue noirâtre , longue et étagée; bec et pieds cendrés ; iris Erunâtre. Longueur, douze pouces, a femelle a les ailes roussâtres et la gorge blanche. De la côte de Coro- mandel. Coucou HUPPÉ DE CoROMANDEL. J^. Coucou HUPPÉ A COLLIER. Coucou HUPPÉ DE LA COTE DE Co- EOMANDEL. F'. CoUCOU EdoLIO. Coucou HUPPÉ DE Guinée. J^. Tou- RACO. Coucou HUPPÉ DE Madagascar. V. Cou A. Coucou Indicateur. V. Indica- teur. Coucou Jacobin HUPPÉ. /^. Coucou Edolio, femelle. Coucou DE LA Jamaïque. F'. Coua Tacco. Coucou Klaas , Cuculus Klaasii , Cuv., Levaill., Ois. d'Afrique, pi. 312. Parties supérieures d'un vert f»68 COU cuivreux; un jielit traî!. bliinc au-des- sus de l'u'il ; remises d'un vert uoiià- tre bronzé , tachetées de blanc en des- sous; lectrices cuivrées, les trois la- térales presque ontièrementblanches; parties inférieures lilanchcsavecquel- ques traits longitudinaux sur l'abdo- men; bec et pieds bruns; iris jaune. Taille, huit pouces. D'Afiique. Coucou A 1.0X0 BEC D£ 1..V JAMAÏ- QUE. V . CouA Tacco. Coucou A LONGS BRINS. T^. DrON- GO A KAQUETTES. Coucou D£ Madagascar. V. Cou- cal, ÏOULOU. Coucou de Malabar. /'. Coucou Cuil. GoucotT Maroc ou Moroc , Cucu- lus ylôy^xiuicus , Latli. Parties supé- rieures brunes avec quelques mou- ch.eliues blanches; tête noirâtre; ré- miges terminées de blanc, les primai- res rousses extérieurement ; recirices noirâtres terminées deblauc; parties inférieures d'un blanc jaunâtre; bec brun , avec la base de la mandibule inférieure jaunâtre. Taille, quatorze pouces six lignes. De l'Egypte. Coucou noirdu Bengale, Cuculus Bengalensis niger, Briss. Tout le plu- mage d'un noir irisé en vert pourpré; bec orangé ; pieds bruns. Taille , neuf pouces. Du Bengale. On présume que, malgré la difféience de taille, cette espèce pourrait bien être la même que le Coucou Coukeel. Coucou noiu de Cayenne , Cucu- lus tranquillus , Gmcl., BufF. , pi. enl. 5 12. V. Tamatia a bec rouge. Coucou NOIR HUVPÉ , Cuculus atcf, Lath. T'. Coucou Edolio. Coucou NOIR des Indes. V. Cou- cou Coukeel. Coucou Di:s palétuviers. V . Cor a DES PALÉTUVIERS. Coucou DE Paradis. P'. Dhongo. Coucou PERLÉ , Cuculus pedaîus, Vieill. Parties supérieures brunes , ' ichetccs de noirâtre; rectriccs tache- tées de brun et de blanchâtre ; par- ties inférieures rousses avec des traits longitudinaux bruns ; bec et pieds cendres. Taille , dix pouces. D'Afri- fjuc. COU Coucou (petit) de l'île Panay. f^. petit Coucou a tète grise et VENTRE JAUNE. Coucou ( PETIT ) NOIR DE CaYENNE, Cuculus tenebrosus , Lath., Buft"., pi. enl. 5o5. f^. Tamatia a pieds jau- nes. Coucou ( petit) Sonnerat ou des Indes , Cuculus Soniieratii , Lath. Parties supérieures d'un brun rou- geâtre , rayées transversalement de noir, quelques taches noires irrégu- lières sur la tige des recirices ; parties inférieures blanches, ravées trans- versalementde noir ; bec ,'iriset pieds jaunes. Taille, dix pouces. Coucou (petit) a tète grise et ventre jaune, Cuculus Jlauus, Lath., Buff., pi. enl. 8o4. Parties supérieures brunes; sommet de la t^te et gorge cendrés ; rectrices noires , rayées de blanc; parties inférieures d'un jaune roussâlre ; bec jaune , noir à la base; iris et pieds jaunes. Taille, huit pou- ces. De l'île Panay. Coucou DES Philippines. V. Cou- cal DES Philippines. Coucou PiaYE. V. CoUA PlAYE. Coucou PiRiRiQUA, Vieill. V. Ani. Coucou A PLAQUES DIINTELÉES AUX AILES. C'est le Coucou Edolio, mâle. Coucou Poopo-Aro^vho. F". Cou- cou éclatant , femelle. Coucou A QUEUE EN ÉVE^fTAIL , Cuculus fiahellijhrmis ^ Lath . , Synops. pi. 126. Parties supérieures uoires ; rectrices, à l'exception des deux inter- médiaires, ondulées de blanc à l in- térieur; parties inférieures d'un jau- ne obscur ; bec noir ; pieds jaunes. Taille, dix pouces. De la Nouvelle- Hollande. Coucou HAYE DE ROUX, CuCuluS rufo-vittatus. Parties supérieures d'un brun noirâtre , rayées de roux vif; plumes du front blanches à leur base; rémiges brunes dentelées de roux à leurs bords ; rectrices largement bor- dées de roux , avec l'extrémité blan- che , d'un roux fauve en dessous ; gorge , devant et côtés du cou , poi- trine blancs, finement rayés de noi- râtre; parties inférieures d'un blanc voussâtre ; l)ec noir, brun en dessous cou îtsabase; pieds d'un jaune rougoâtip. Taille, sept pouces. La feniclie a fau- ve lout ce qui est d'un roux vil'chez le mâle ; elle a le souiinet de la tèle cendré , la gorge et les cotés du cou teints de fauve \ et toutes les parties inférieures rayées de uouâtre. De Java. Coucou BOUGE HUI'PÉ DU BrÉSIL. P'. CoUROUCOU A VKNTRE BOUGE. Coucou ROUGEATRE A ATÎNTKE TA- CHETÉ DE BLANC ET DE NOIR. /^. CoU- CAL FERRUGINEUX. COUCOXT BOURSATBE , CuCuluS lltfu- ///*, Vicill. Parties supérieures variées de brun et de roussâtre ; i éiniges cen- drées ; rçctrices g\ises Ixudées de rouàsàtre; gorge et poitrine loussà- tres, [xnnlillées de blanc ; parties in- férieures d'un cciuiré blauchiltre;bec noir; pieds gris. Taille, neuf ponces. De la Nouvelle-Hollande. ' Coucou BOUX ET BRUN, CllCuluS pyrrophanus , Vieill. Parties supérieu- res brunes; tète d'un cendré bleuâ- tre ; rçctrices terminées de blanc ; par- lies inférieures rousses; bec et pieds noirâtres. Taille, huit pouces. La fe- melle et le jeune ont les teintes plus pâles et les pieds rougeâtrcs. De b ÎNouvelle-Hollande. COÎ cou PiUFALBIN. V. CoUCAL Hounou. Coucou DE Saint-DoMingue. ^'. CouA Ckndrielard. Coucou DU Sénégal. T^. Coucal Houiiou. Coucou SOLITAIRE , Cuculus soUta- lias , Yieill. Parties supérieures noi- râtres avec l'extrémité des barbulcs cendrée; rcclrices terminées de blanc, les tiges des latérales tachées de blanc; grandes rémiges noirâtres ; goige roussâtre: devant du cou, poitrine et ventre ondes et rayés transversale- ment de noirâtre ; parties inférieures rousses ; bec brun , jaunâtre eu des- sous à sa base. Taille, dix pouces. La femelle a les parties supérieures rous- ses , rayées de brun. Le jeune est d'un hrun roux en dessus et roussâtre «n dessous. Il se rapproche beaucoup , si toutefois ce n'est pas la mcuie espèce, COU .^o du Cmicou du cap de Hounc-Espc- lancc. Coucou SoNNEIlAT. V. l'IlTlT CoU- cou DKS Indes. Coucou TACHETE DU BeNOALE. P". Coucou BoLTSALLlCK. Coucou TACFIETÉ DE CaYENNE. V. Cou A BRUN VARIÉ DE ROUX. Coucou TACHETÉ DE LA ClIINE. /^. CoUA TACHETÉ DE LA Cl H Ni;. Coucou TACHETÉ DE l'ÎLF. PaNAY , Cuculufi Vanayanus, La th . , Sonncrat , Voy. pi. 78. Parties supérieures bru- nes, tachetées de roux jaunâtre; ré- miges rayées de roux et pointillées de blanc; rectrices i ousscs , rayées de noir; gorge noire tachetée de roux ; parties inférieures roussâtres, rayées de noi- râtre; pieds cendrés. Taille, douze pouces. Coucou TACHETÉ DES InDES. f^. Coucou BRUN piqt;eté de roux. Coucou TACHETÉ DE MaLABAR. P'. Coucou Cuil. Coucou TACHETÉ DE M1NDANAO , Cuculus Mindanensis , Lath. , Buff. , pi. enlum. 277. Parties supéiieures d'un brun vcrdâtre, irisées , tachetées de blanc et de roussâtre ; rémiges ravées transversalement de blanc roussâtre; rectrices égales irisées eu vert doré brillant , rayées transversa- lement de roussâtre et souvent termi- nées de blanc; parties inférieures blanches, tachetées et rayées en tra- vers de noirâtre ; bec noir , roussâtre en dessous; pieds d'un gris brun. Taille , quatorze pouces six lignes. Coucou Tachibou. Est, selon Le- vaillant qui l'a figuré pi. 216 des Oi- seaux d'Afrique , le même que le Cou- cou Cuil. Coucou Tait-Sou. V. Coua Tait- Sou. Coucou A TÊTE BLEUE , CuCulltS cyanocephalus , Lath. Parties supé- rieures brunâtres, pointillées cl rayées de blanc ; sommet de la tèle ^ nuque et côtés du cou d'un bleu noi- râtre ; rectrices longues cl presque ésales; croriïe et devant du cou jrai- nalrcs; parties inlerieures blanciies » rayées iransvcrsalcmentdcnoir; bec 57a cou et pieds bleuâtres. Taille , neuf pou- ces. De la Nouvelle-Hollande. Coucou A TÈTE GBISE , Cuculus po- liocephalus , Lath. Parties supérieu- res d'un cendré plus obscur sur la tête etlecou; réctrices blanchâtres, rayées transversalement de noirâtre ; parties inférieures blanches , rayées de cendré ; bec et pieds brunâtres. Taille, huit pouces. De l'Inde. Coucou A TÈTE GRISE ET VENTRE JAUNE, f^. Petit Coucou a tète GRISE et ventre JAUNE. Coucou TIQUETÉ DE BLANC , CuCU- lus albo-punctulatus. Plumage d'un noir irisé , avec des points blancs sur la tête , les réctrices alaires et les par- lies inférieures ; rémiges inférieures marquées d'une tache blanche; réc- trices terminées par un petit point blanc sur la tige , les deux latérales beaucoup plus courtes et rayées de blanc en dessous, de même que les tectrices caudales inférieures ; bec et pieds noirs ; quelques plumes à moi- tié blanches sur les plumes des jam- bes qui garnissent aussi un côté des tarses. Tadle, huit pouces. De Java. ]Nous regardons comme variété d'âge ou de sexe, un individu entièrement privé des points blancs qui, dans cette espèce , ornent la tête, les ailes et le dessous du corps ; quant au reste , il est absolument semblable et nous a été envoyé des mêmes régions. Coucou A trois DOIGTS. C'est le coucou Maroc dont la description a été faite d'après un exemplaire in- complet. Coucou VARIÉ DE MiNDANAO. P'. Coucou TACHETÉ DE MiNDANAO. Coucou A VENTRE FAUVE , Cucillus jjyrogaster. Parties supérieures d'un brun bronzé, rayées transversale- ment de fauve ; sommet de la têle ti- rant sur le cendré ; rémiges intermé- diaires bordées à l'extérieur de taches fauves ; réctrices intermédiaires den- telées de fauve , les latéi'ales de blanc , toutes étagées et terminées de blanc; gorge , dessous du cou , poitrine et ventre d'un fauve pâle, rayés trans- versalement de brun et de blanc ; parties les plus inférieures fauves; COTJ bec noir, brunâtre à sa base en des- sous ; pieds rougeâtres Taille , huit pouces six lignes. Coucou A VENTRE NOIR, CuCuluS melanogaster , Vieill. Parties supé- rieures ferrugineuses ; sommet de la tête cendré ; réctrices longues , éta- gées, noires et terminées de blanc; gorge , devant du cou et poitrine rous- sâtres ; parties inférieures noires. Taille , quinze pouces. De Java. Coucou A VENTRE RAYÉ , CuCuluS striatus. Parties supérieures d'un brun cendré, bleuâtre; rémiges bru- nes , frangées de blanchâtre , les deux premières dentelées de roussâtre ; réc- trices peu étagées, noirâtres, avec l'extrémité et des lâches Te long de la tige blanches ; gorge et devant du cou d'un cendré bleuâtre , très-clair; parties inférieures blanchâtres, rayées transversalement de noir; bec noir, roussâtre en dessous à sa base; pieds rougeâtres. Taille, douze pouces. De Java. On nous a communiqué sous le nom de Cuculus Dasjpus , vmc espè- ce de même taille venant également de Java , qui pourrait bien être le Cou- cou à ventre rayé dans son jeune âge ; il en diffère en ce que les parties su- périeures sont toutes traversées de bandes rousses , et que la gorge et le devant du cou sont semblables au reste des parties inférieures. Coucou A VENTRE RAYÉ DE l'ÎLB DE PaNAY. f^. Coucou BRUN ET JAU- NE A VENTRE RAYÉ. Coucou VERDATRE DE MADAGAS- CAR. P^. CoUA VERDATRE. Coucou VERT d'antique. P^. Cou- CAL VERT d'antique. Coucou VERT ET BLANC , CuCulus palliolatus , Lalh. Parties supérieu- ves d'un vert sombre ; sommet de la tête, côtés du cou et rémiges noirs ; lectrices courtes , tachetées de blanc à l'extrémité ; parties inférieures blanches; dessous des ailes jaunâtre ; bec brun; iris orangé; pieds bleuâ- tres. Taille , douze pouces. De la No uvelle-HoUa nde . Coucou VERT DU CAP DE BoNNE- EsrÉRANCE. V. Coucou DiDBIC. cou Coucou VERT DORÉ ET BLANC. V. Coucou DlDRlC. Coucou VEUT HUPPÉ DE GuINÉE. /'. ToURACO. Coucou VERT HUPPÉ DE SlAM. C'cSt le Drongo à raquettes dans son jeune iige , et dont on a cru les plumes assez longues de la nuque susceptibles de se relever en huppe. (dr..z.) On a étendu le nom de Coucou non-seulement à d'autres Oiseaux qui n'ont pas de rapport avec les es- pèces qui composent le genre dont il vient d'être question : Coucou rouge , par exemple , pour l'Engoulevent d'Europe , et Coucou vert pour un ïouraco et un Drongo ; mais encore on l'a donné à des Animaux de classes différentes, et même à des Plantes. Ainsi l'on a appelé Coucou : une Raie et un Trigle , le Cocon du Ver à soie , une variété de Fraisiers , la Primevère officinale et l'Agaric Oronge. (b.) COUCOU (fleur DEj. BOT. PIIAN. IVora vulgaire du Lychnts F/os Cuculi et du Narcissus Pseudo-Narcissua. V. Lyciinide et Narcisse. (b.) COUCOU (pain de), bot. phan. Nom qu'on donne vulgairement à la Primevère officinale. /^.Primevère. (a. r.) COUCOUAT. OIS. Nom vulgaire donné aux jeunes Coucous. (dr..z.) * COUCOUDA. OIS. (Paulin.) Syn. vulgaire de la Poule dans diverses provinces de l'Inde. V. Covj. (dr..z.) COUCOULIADO. OIS. Syn. vul- gaire du Cochevis, Alauda cristata ^ L. V. Alouette. (dr..z.) COUCOUMELLES. bot. crypt. On donne ce nom , en Languedoc, à plusieurs espèces d'Amanites , et par- ticulièrement à l'Oronge Llauche, Amanita ovoïdea , et à l'Amanite en- gaînée , Amanita vaginata. La pre- mière porte plus spécialement le nom de Coucoumelle blanche, etla seconde celui de Coucoumelle grise. On donne quelquefois celui de Coucoumelle jau- ne ou orangée à la véritable Oronge. V. Oronge ou Amanite, (ad. b.) COU 571 COUCOUNASSOUX. bot. phan. Vieux nom du Concombre. (b.) COUCOURDE. BOT. PHAN. Pour Cou gourde. V. ce mot. COUCOURELO. BOT. piiAN. Nom provençal de la variété de Figue nommée petite Violette. (b.) *COUCOUREN-MASSON. bot. PHAN. Nom provençal du Momordica Elaterium ,h. (b.) COUCUT. OIS. Et non Coucu. Syn. gascon de Cuculus Canorus. V. Cou- cou. (DR..Z.) * COUDA. MAM. ( Gaimard.) Syn. limorien de Chèvre. (b.j * COUDE. MAM. C'est, dans rilomnie , l'articulation dubras et de l'avaut-bras, qui sert de comparaison en botanique pour désigner les par- ties des Végétaux qui font un angle, et qu'on appelle Coudées ou en coude. (B.) COUDERLO. BOT. CRYPT. Nom languedocien d'un Champignon qu'on ne spécifie pas. (b.) COUDEY. OIS. Espèce du genre Jacana , Pana iiidica , Lath. P^. Ja- CANA. (DR..Z.) COUDIOU. OIS. Syn. vulgaire du Coucou gris d'Europe ,CucutusCano- jus , L. /'. Coucou. (dr-.z.) COUDOU ET COUDOUS. mam. Rlême chose que Condoma. P'. Anti- lope. (B.) * COUDOUGAN ou COUDOU- GNAN. ois. (Levaillant.) Syn. de Lo- riot à tête noire de la Chine , Oriolus melanocephalus , L. p^. Loriot. (DR..Z.) COUDOUGIÉ ou COUDONIER. BOT. PHAN. Syn. languedocien de Coignassier. /^. ce mot. (b.) COUDOUMBRE. bot. phan. L'un des noms du Concombre dans les dia- lectes méridionaux, (b.) COUDRE. BOT. PHAN. Ce nom vulgaire s'applique indifféremment au Coudrier et au Viorne. /^. ces mots. (B.; COUDRIER. Corylus. bot. phan. 572 COU D'abord placé dans la famille des Amenlacées de Jusâicuetdans laMo- nœcie Octandrie, L.,ce genre fait au- iourd'liLii partie du groupe établi par le professeur Kicbard sous le nom de Cupulifères. /^. ce mot. Le Coudrier se reconnaît aux caractères suivans : ses fleurs sont monoïques; les mâles forment de Ion çs chatons cylindriques et pemians. Chacune d'elles se com- l>osc d'une écaille profondément bi- fide, soudée avec une autre écaille plus extérieure, entière, plus grande que la précédente et l'enveloppant , de huit étamines à fdets courts et grêles , à anthères ovoïdes allongées et uni- loculaires, marquées d'un seul sillon longitudinal parlequel elless'ouvrent. Les fleurs femelles sont en général réunies plusieurs ensemble à l'ais- selle d'écaillés qui constituent quel- quefois une sorte de bourgeon co- uoïde. On trouve pour chaque fleur un involucre monophylle, persistant, recouvrant complètement la fleur , tantôt profondément biparti , tantôt simplement denté à son bord , et que tous les auteurs considèrent à tort comme le calice. Celui-ci , en eft'et, est adhérent avec l'ovaire qui est infère et plus ou moins globuleux ^ son lim- be est fort court et irrégulièrement denticulé. Coupé en travers, l'ovaire otTie deux loges , très-petites compa- rativement à sa masse , et dans cha- cune d'elles , un ovule renversé est attaché à sa partie supérieure et un peu interne. Du sommet de l'ovaire naissent deux stigmates subulés,plus longs que linvolucre et finement glanduleux. Le fruit est un véritable gland osseux, enveloppé dans un in- volucre monophylle ou cupule folia- cée plus longue que lui, au fond de laquelle il est attaché par une base large. Le péricarpe est osseux, indé- hiscent, plus ou moins globuleux, ter- miné en pointe à son sommet où il oiFre un petit ombilic formé par les dents du limbe calicinal.Ce péricarpe oftre en général une seule giaine et une seule loge, plus rarement deux loges et deux graines séparées par une cloison mince , irrégulière et cellu- COO Icusc. La graine est dépourvue d on- dospermc et se compose dun gros embryon dont les deux cotylédons sont Irès-épais. Ce genre se compose d'environ six espèces dont deux croissent en Kuio- pc {Cary /us ylvcllana cl Corj/us tiibu- /osa),une enOrient(6*y/j///s Colurna) et trois dans l'Amérique septentrio- nale {Coiylus amcrlcana, Coi y tus rus- tiuta et Coiylus humilis ). Ce sont des Arbres ou plus souvent des Arbris^ seaux , à feuilles alternes et entiè- res , mimics à leur base de deux stipules écailleuses et cadu({ucs. En général , leurs fleurs s'é|xiTioulssent avant que leurs feuilles commenceul à se développer. Nous allons mention^ ner quelques-unes des es^)èces les plus intéressantes. Le Coudrier commun ou Noise- tier, Corjlus Âvellana, L., croît en abondance dans nos bois et nos fo- rêts. Il forme un Arbrisseau de dix à douze pieds d'élévation , dont les jeu- nes rameaux sont effilés, cylindriques et pubescens. Ses feuilles sont alter- nes, courtement péliolécs, cordifor- mes, arrondies , acuminées au som- met, doublement dentées en scie sur leurs bords, pubescentes et un peu rudes au toucher sur leurs deux faces. Les deux stlpides qui accompagnent chaque feuille, et qui constituaient les écailles du bourgeon, dans lequel elles étalent d'abord renfermées, sont très- caduques. Les chatons mâles sont longs , cylindriques , et pendent de la partie supérieure des jeunes ra- meaux de l'armée précédente. Chaque fleur se compose de huit étamines à anthères vraiment uniloculalrcs et barbues à leur sommet. Les fleurs fe- melles constituent une sorte de petit bourgeon conique. Il leur succède des fruits ou glands désignés sous le nom de Noisettes, enveloppés dans un in- volucre ou cupule monophylle et fo- liacée, plus longue qu'eux. Cet Ar- brisseau est depuis fort long - temps cultivé dans nos jartllus, et, jiar le moyen de la culture, ou est par- venu à se procurer plusleuis variétés remarquables. Les principales sont ; cou le Coudrier franc à fruits blancs , le rouilricr à amaïuics ronges et l'Avc- linicr. Celle dernière vaiicté , la plus estimée (le toutes, se distingue par ses fruits et ses amandes très-grosses et rougcatrcs. L'amande du iNoiselirr est lrès-agréal)lo et très-recherchèe , surtout lorsqu'elle est récente. Elle a une saveur douce et contient une quantité considérable d'huile grasse , que l'on peut en extraire par le uioycn <îe la pression. Le Coudrier n'est pas diflîcile sur la nature du terrain dans lequel on le plante. Cependant les ter- res légères et ini peu humides sont celles qui lui conviennent le mieux. On le multiplie soit par le moyeu des rejets nombreux qui poussent de son pied, soit par les graines. Les sujets que l'ou obtient par ce dernier pro- cédé sont plus vigoureux. Le bois du Coudrier est blanc , tendre et peu es- timé. Les vanniers l'emploient à for- foriner la charpente de leurs ou- vrages. Le Coudrier de Byzance , Cnry- lus Culurna,\j., Corylus Bjzaiitina, Desf. Cette espèce se distingue de la précédente par sa tige en Arbre, par ses stipules étroites et lancéolées, par ses feuilles plus velues et comme an- guleuses, par ses fruits enveloppés d'un double involucre, l'un extérieur multiparti, l'anlrç interne à trois di- visions. Ces fruits sont plus gros que dans l'espèce vulgaire, mais leur en- veloppe osseuse est plus épaisse et plus dure. Cet Arbre que l'on cultive fréquemment dans nos jardins croît naturellement aux environs de Cons- tantinople. L'Ecluse fut le premier botaniste qui cultiva le Coudrier de Byzance. 11 en reçut des gi aines de Constantinople en i5S2, Linné dit qu'en 1756 il en existait un très-bel individu dans le Jardin botanique de Leyde, qui avait été planté par L'E- cluse. Le Coudrier d'Amérique ,Cory/us arnericana, Mich. FI. Bor. Am. Cette belle espèce qui croît dans les diver- ses contrées de l'Amérique septentrio- nale, et que nous conservons facile- ment en pleine terre sous le climat COU 573 de Paris, se fait distinguer par ses feuillesbeaucoupplus larges que dans les deux espèces nuMitionnéos plus haut. L'involdcre qui environne ses fruits est évasé et comme campanule, irrégulièrement découpé, char^ do poils glanduleux. Le fruit est ifépri- nié. On luange son amande. On cultive encore quelquefois dans nos jardins le Coudrier coknu, Co- rylus rostrala, Wichx., qui vient de l'Amérique septentrionale, et qui se distingue par .son involucre très-al- longé, un peu tordu, et formant une sorte rie corne. Ses fiuits mûrissent en France et donnent des amandes bonnes à manger. (a.b.) *COUÉ ET COUL MAM. (Gai- mard.) Syn. de Marsouin aux îles Ca- lolines. (b.) * COUÉ-COÉ. ANNEi,. (Gaimard.) Syn. (le Ver de terre ordinaire, Lurii- biicus terrestiis, L., à Owhyhée, îles Sandwich. (b.) COUENDOU. MAM. r. Coendou. COUÉPI ou COUPL Couepla et Jcioa. BOT. PHAN.Aublct (Plantes de la Guiane , p. 520 et 699 ) a distingué sous ces deux noms deux Arbres de Cayenne que les Galibis nomment l'un Cuuepi. et l'aulro Coupi. Jussieu et Lamarck ont indiqué les grands rapports qui unissent ces Plantes. Euhn , Schreber et Willdenow les ont comprises dans un seul genre auquel ils ont donné le nom à' A- cia. Ses caractères sont : calice tu- buleux ou turbiné à cinq lobes; corolle de cinq pétales inégaux ; étamines nombreuses dont les filets sont soudés en une membrane épaisse insérée sur le calice entre les deux plus petits pétales; ovaire légère- ment pédicellé ou fixé à un pro- cessus du fond du calice ; un seul style et un seul stigmate; drupe ovée, sèche, couverte d'une écorce épaisse et coriace qui se fendille par la matu- ration ; semence unique , grosse , en- veloppée dans un tégument fragile. Ce genre a été placé par Jussieu dans la famille des Rosacées , sccltou 574 COU desArnygdalées , et il appartient à l'I- cosandrie Monogynie , L. Les deux espèces dont il se compose habitent les forêts de la Guiane ; ce sont deux Arbres d'une élévation considérable , à feuiUes stipulacécs , allerneset ova- les, très-rameux et garnis de fleurs terminales disposées en corymbes. L'un est le Couepiaguianensis , Aubl. {loc. cit. t. io'])ov\Acioa amara,yN'\\\à.; l'autre, YAcioa guianensis , Aubl. (loc. cit. tab. 280), ou Acioa dulcis , Willd. L'amande du premier est très- amère, tandis que celle du second, au contraire , a une saveur si agréable que les habilans de la Guiane les mangent avec autant de plaisir que nous mangeons en Europe nos INoi- setles et nos Cerneaux. Elle fournit aussi une huile analogue , pour sa fluidité et sa saveur , à l'huile d'A- mandes. (G..N.) COUETTE. OIS. et bot. Syn. vul- gaire de la Mouette rieuse, Lan/s ci- Tierarius , L. P^. Mauve. Ce mot dési- gne encore la queue dans les dialectes méridionaux de la France, et de-là le nom donné vulgairement à VAlopc- CU7US monspeliensis, L. (DII..Z.) COUGAR ET COUGUAR. mam. Espèce du genre Chat. P". ce mot. (B.) COUGHIOULO. BOT. PiiAN. Ce nom s'applique indifieremment dans quelques parties du midi de la France au Primùla péris et à V ylvcna fatua. (B.) COUGOURDE ET COUGOUR- LE. BOT. PHAN. Yieux nom du Cu- curhita lageiiaria , L, (b.) COUGOURDETTE. bot. phan. Duchesne , dans son travail sur les Courges , conserve ce nom vulgaire à une sous-variété dcPépons-F". ce mot. (A. R.) COUGOURLO , COUGHETE , COURJIIETO ET COURJHO. bot. PHAN. Les Gourdes et Calebasses en Languedoc. (b.) COUGUAR. MAM. r. CouGAR et Chat. * COUGUERECOU. bot. phan. COU Syn. de Xylopia fnitescens à la Guiane. (b.) COUGUOU. OIS. L'un des noms vulgaires du Coucou gris d'Europe, Cuculus Canvrus y L. /^. Coucou. (DR..Z.) COUHIEH ou COUHYEH. ois. Genre établi par Savigny dans la fa- mille des Accipitrins pour y placer un Oiseau d'Egypte , le Blac de Levaill. , Falco melanopterus , Lalh. P". Fau- con. (dr..z.^ COUI. rept. ciiel. Espèce de Tor- tue, (b.) *COUI. BOT. PHAN. Syn. de Cres-' centia Ciijete à la Guiane. On a éten- du ce nom à tous les fruits dont l'en- veloppe peut se travailler en vases , et ces vases ont pris le même nom. (b.) * COUIARELl. BOT. PHAN. ( Su- rian). Espèce d'Erigeron, voisine du Canadense , si elle n'est la même. (B.) *COUIGNIOP. OIS. Syn. du Merle vert d'Angole , Turdus nitens , Var. , L. /^. Stourne. (dr..z.) * COUIL. OIS. C'est, suivant Paulin deSaint-Barthélemy,le nom malabarc d'une espèce de Merle qui , sans doute , se trouve décrite sous quel- que autre dénomination. (nR..z.) * COUIPO. BOT." PHAN. ( Préfon- taine. ) Arbre indéterminé de la Guia- ne ,dont on distingue deux vari(!tcs, le blanc et le rouge. Ce nom , qui signi- fie Cœur de roche , indique la dureté de son bois. (b.) * COUIROU. BOT. PHAN. (Surian.) Nom caraïbe d'un Liseion et du Da- léchampia. ' (b.) * COUIS. BOT. PHAN. Même cliose que Coui. V. ce mot. (b.) COUIY. MAM. (Azzara.) Le Co3n- dou au Paraguay. (b.) *COUJA. IMAM. 'Daj/per.) Race de Cochons rouges de la côte d'Afrique. (B.) COUJHO. BOT. PHAN. V. Cou- GOURLO. COUKEEL. OIS. Espèce du genre COULEUVRE DE RICHARD, CÛZUJiER mCIT.iRDI.^^Ty. a .L,i Me e/t i/ejvu/r. \>.la fêle en t/e^r,ro//8-i89, 1;. 42-44. La Bauioj.ée , Coluber varccs^atus. COU 58 1 On ignore la patrie de celle espèce décrite par GronoU , et qui , toute blanche, a son dos traversé de petites lignes noires, r. i53 , e. 5o. La Bi-ANCUE , Coluber albus , L. , Eucycl. Oph. , p. 10, pi. 11, f. i3. Ce Serpent, totalement blanc et sans ta- ches, est originaire de l'Inde. Il n'a qu'un pied de long , et n'est pas plus gros que le doigt, p. 170, e. 20. La Bl ANCH AT R E , Colubcr can didus , . L., Encycl. Oph., p. Sg, pi. 21, f. 4i. Sa tète est semblable pour la forme à celle de l'Anguille; sa couleur blan- che est parsemée de quelques teintes brunes sur le dos. Ce Serpent se trouve dans les Indes-Orientales, p. 220, E. 5o. La Bleuâtre , Coluber cœrules- cens, L., Encycl. Oph., p. i3, pi. 29, f. 61. Ce joli Serpent, dont le nom indique la couleur, vient des Indes : il présente quelque ressemblance avec le Boiga. p. 2i3 , E. 170. Le Bliiet, Coluber cœruleus , L. , Encycl. Oph., p. 20, pi. 10, f. 12. Grande espèce américaine, dont la queue fort déliée est d'une couleur bleue beaucoup plus foncée que celle du reste du corps, p. i6j, e. 24. Le Boiga, Lac, Serp., pi. 323, l. XT, f. 1 ; Colubcr Ahœlulla , L. , ncycl. Oph. , p. 28, pi. 2~~, f. .55. Il n'était pas nécessaire d'exiigércr la beauté de cet admirable Serpent de l'Asie. Pour en donner une idée bril- lante, i! suffisait de le décrire exacte- ment sans lui prêter l'éclat du dia- mant , du saphir et du cristal. Un Serpent en pierres précieuses serait fort éblouissant sans doute; mais il n'en existe pas de tels dans la nature quia ornéleBoigapar la seule disposi- tion de ses teintes d'un bleu vifetd'ua brun tendre agréablement nuancés. Ce beau Serpent fort délié , que nous ne comparerons pas au Paon , mais aux Couleuvres les plus agiles, a le dessus de la tête d'un vert brillant , d'où s'échappent des lignes minces longitudinales qui régnent sur tout le dos, dont certains rellets changeans relèvent l'élégance eu donnant quel- que chose de métallique et de cui-« E 58-2 COU vieux à lAnimal lorsqu'il se meut ; le venlre est blanc ; une bandelette noire règne de lextrémité du museau jusque derrière les yeux , en séparant ainsi les couleurs qui ornent la tête LcBoiga s'apprivoise; les habitansde Bornéo , ôii ce Serpent se trouve le plus communément , se plaisent à l'entortiller autour de leur cou com- me un ornement ; et nous avons des raisons de croire que la Couleuvre américaine qu'on a confondue avec le Boiga est notre Coluhev Richardi ou Serpent Liane, animal fort différent ; quoiqu'il offre quelque ressemblance avec l'espèce qui nous occupe. Le Boiga fait la chasse aux petits Oi- seaux , et se plaît sur les Arbres ; il fait entendre un sifflement qui lui est propre , et qui ressemble à celui des habitans de l'air dont il fait sa proie, p. i65 , e. i5o. Le Brun , Coluber brunneus. Cette espèce, décrite par Gronou , et qui lui veriait de Surinam , est d'un brun pâle avec des taches plus foncées sur le dos et sur les côtés. Il a près de deux pieds de longueur, p. 202, e. 96. La CABÉRE,T^o/;/^e/- Caberus, Daud . Cette Couleuvre , dont Schneider a fait une Hydre, et qui a sa tête assez grosse , a les couleurs et l'aspect de la Vipère noire ; on la trouve au Ben- gale ; ses écailles sont larges et caré- nées, p. i44, £. 59. Le Calamar, Coluber Calamaria, L. , Encycl. Oph. , p. 43, pi. 8, f. 5. Ce petit Serpent améry;ain n'a guère que huit pouces de long, et la gros- seur d'un tuyau de plume d'Oie ; le dessous de son corps, peint de taches carrées, imite le damier le plus régu- lier. P. i4o, E. 22. Le Camus , Coluber Simus , L. La foi'me de la tête de ce Serpent de la Caroline , qui rappelle la tête d'un Singe, suffit pour le rendre remarqua- ble. Son corps est panaché de noir et de blanc. P. i24 , E. 46. Le Caracara , Coluber Caracara. Une figure élancée , une queue mince qui occupe le tiers de la longueur totale de l'Animal , des couleurs bril- lantes disscminces en taches noires , COU vej tes et purpurines sur un fond rou- geâtre , caractérisent ce Serpent du Brésil et de Surinam, qui acquiert trois pieds de longueur. P. 190, E. i3.5. La Carénée ou le Caréné , Colu- ber carinatus. V- le sous-genre DiP- SAS. p. l57, E. Il5. LaCATÉNULAiRE, Coluber catenu- laris, Daud. Cette espèce du Benga- le, longue de deux pieds environ, est nommée dans le pays Tra-TuUa. P. 229, E. 95, 97. Le Cenchbus , Lac, Serp., 248. Il ne faut pas confondre cette espèce asiatique avec un Serpent figuré par Séba sous le même nom. Cette Cou- leuvre n'a rien de remarquable. P. 1 5o , E . 1 7 . Le Cenco, Coluber Cenc/toa, h., Encycl. Oph. , p. 55 , pi. 29 , f. 60. Cette charmante Couleuvre est l'une des plus sveltes qui existent ; tandis que sa taille s'étend à plus de quatre pieds , son diamètre n'excède guère celui d'une plume d'Oie : la queue équivaut au tiers de la longueur to- tale ; la tête est presque globuleuse ; le dessous du corps d'un blanc éblouissant , ainsi que des bandes au nombre de plus de vingt qui ré- gnent dans toute la longueur du dos sur un fond brunâti'e parsemé de taches pâles. Il en existe une variété non moins élégante , également ori- ginaire de l'Amérique méridionale. P. 220, E. 124. Le Cendré ) Coluber cinereus , L. Le corps de ce Serpent de l'Inde est de la couleur qu'indique son nom ; son ventre est anguleux, p. 200 , e. 137. La Chaîne, Coluber Getu lus , L. , Encycl. Oph., p. 45, pi. 18 , f. 33. Cette belle espèce , originaire de Ca- roline où la découvrit Catesby , est d'un bleu noirâtre en dessus , avec de petites lignes transversales jaunes, imitant la figure de chaîne , et qui, s'arrêtant aux plaques centrales , ne font pas le tour de l'Animal, lequel n'a guère que deux pieds de longueur, p. 2i5 , E. 44. Le Chapelet, Coluber margariti- férus, Lac, Serp., p. 246; Encycl. cou Oph. , p. 56, pi. n , r. 1. On iguorc la patrie de cette jolie Couleuvre , dont le corps est oi né de trois bande- lettes iougitudinales blanches ; celle du milieu est formée de petites taches imitant un chapelet, p. 166, e.'io3. LaCLÉLiK, Coluber Clelia , Daud. Espèce rare de Surinam , qui a deux ou trois pieds de longueur ; le dessus du cou et du dos est d'un bi un foncé; la nuque est marquée d'une grande bande transversale blanche; le ventre est blanchâtre, p. 209, e. go. Le CoBEL. , Coluber Cobella , L . , Encycl. Oph. , p. 49, pi. 12, fig. 16. On réunit sous ce nom plusieurs Cou- leuvres de Surinam qu'on regarde comme des variétés d'une même es- pèce, et dont les caractères com- muns consistent dans la forme de la tète qui est ovale oblongue,et dans la couleur du corps qui est noire avec de petites lignes transversales blan- ches. P. i.î8-i5o, E. 51-62. Le Collier, Coluber Monilis , L. Cette petite espèce , qui se trouve éga- lement en Amérique et au Japon oii ou la nomme Kokura, ne parvient guère à dix-huit pouces ; son corps est bruu avec des bandes transversales , blan- châtres , lisérées de noir. V. 164-170, E. 82-85. La CouRERESsK, Coluber cursor, Lac. , Serp. p. 281 ; Encycl. Oph. , p. 27 , pi. 42 , fig. 5. Son corps est vert en dessus, marqué de taches blan- ches allongées , disposées sur deux rangs ; le dessous et les côtés du corps sont blanchâtres, (^ette espèce habite la Martinique. P. i85 , e. io5. La Cr.wate , Coluber torquatus , a son corps de couleur livide ; l'exti é- mité des écailles est blanche , ainsi qu'un collier qui caractérise cette Couleuvre dont la patrie est la Gui- née. P. 201 , E. 68. La Cuirassée, Coluber scutaius, Pall. Cette espèce , qui atteint jusqu'à quatre pieds de longueur , se trouve sur,les bords du Jaick dans l'Asie sep- tentrionale. Sa couleur est noire, inais le dessous piésente des taches carrées d'un jaune blanchâtre , posées alternativement do droite à gauche. COU 58.Î Elle a les hai)iludei. du îNalrix. p. 190, £. 5o. Le Daboie , Coluber Vaàoia, Lac, Serp. p. 255; Encycl. Oph., p. 18, pi. 42, fig. 1. Ce Serpent innocent et d'une humeur familière purge le voi- sinage des habitations de l'Afrique occidentale d'Insectes , de Rats et de Serpcns venimeux. Aussi, méritant la reconnaissance des peuples de ces contrées, il est devenu l'objet d'un véritable culte.C'estle Serpent idolâtré de Juida , tant célébré par les voya- geurs. Sa taille n'excède guère trois f)ieds. Ses couleurs sont agréables, et es rois nègres qui punissent , dit-on, de mort ceux qui tuent ce Serpent , ont défendu , à ce que rapportent les voyageurs , qu'on en livrât les dé- pouilles aux étrangers. On leur élè- ve des autels , on leui' construit des temples. Leur retraite est un lieu d'a- sile, et si les hommes civilisés trou- vent une telle superstition ridicule, qu'ils se rappellent le Serpent d'Epi- daure , et cette Rome pour laquelle nos études de collège inspirent tant de respect, recevant avec une admira- tion religieuse le Reptile que la Grèce révérait comme le compagnon d'Es- culape. P. 169 , E. 46. Le Dard, Coluber jaculatrix , L. Ce Serpent de Surinam a sa télé ovale et petite, et son corps de cou- leur de cendre relevé j>ar trois bandes noirâtres, p. i55, E. 77. Le DÉCOLORÉ, Coluber exole/us , L. , Encycl. , p. 10 , pi. 53, fig. 47. Cette espèce , assez ressemblante au Bolga , à l'éclat des couleurs près , et qui , de même que ce dernier , habite les Indes , a son corps dun gris bleuâ- tre, p. i47 , E. i52. Le Dhara , Coluber D/iara. Fors- kalh a le premier fait connaître ce Serpent qu'il a observé dans l'Arabie Heureuse : il n'a que deux pieds de long ; ses écailles sont roussâlres , bordées de blanc. P. 255 , E. 48. La DioXE, Coluber Dione. Pallas a fait connaître cette Couleuvre qui se plaît dans les déserts imprégnés de sel et parmi les rochers arides des environs de la mer Gasplenae 58 i COU Le dessus do sou coips est d un gris bleuâtre, relevé par trois baii- oeletles brunes et blanches aller- nativeraent placées, p. 190-200, E. 58-66. La Double Raie , Coluber bilinea- tvs , Lac. , Serp. p. 220; Encycl. , p. 42, pi. 4o , fig. 3. On présume que cette espèce vient de l'Inde. Son corps est d'un roux foncé avec deux bande- lettes d'un jaune doré. Les écailles sont bordées de la même couleur. P. 20,5 , E. 99. La Dou!!LE ÏACiiE , Colubev hirna- cuLatus , Lacép., Serp. , p. 222. On ignore la patrie decet Animal , remar- quable par deux grandes taches si- tuées sur la partie postérieure de la tête qui est fort élargie , et par d'au- tres taches occelliformes lépandues sur son corps roussâtre. p. 297 ,£. 72, L'Eclatant ^Coluber splendidus.On ignore la patrie de ce Serpent, décrit par Gronou , dont le museau est lar- ge et obiiS, et la couleur noire, rele- vée par la belle couleur de citron de son ventre et de ses flancs, p. i64 , .K. 11 5. Le Farineux, Coluber fari/wsus ,1^. Cette espèce , qui vient de Guinée , a le corps brun parsemé de petits points d'une blancheur éclatante, disposés avec une certaine symétrie. P. i42, E. 35. Le Fer a cheval, Coluber H ippo- crépis, L., Encycl. Oph., p. 26, pi. 28 , t'. 58. Ce Serpent américain porte une marque en forme de croissant sur la nuque, r. 202 , E. ç)'i. Le Fil , Coluber Jiliformis , L. , En- cycl. Oph., p. 37, pi. 27, f. 56. Cette Couleuvre , qui égale à peine un tuyau de plume ordinaire en diamètre, et qui n'a pas moins d'un pied et demi (le longueur, vient des Indes. lî-Ue est riarfaitement noire en dessus , et tota- ement blanche en dessous. Elle est d'un naturel tort doux et vit habi- tuellement sur les Arbres des Indes. P. i65,E. i58. La GÉMONE , Coluber Geritonensis. On ignore le pays d'où vient ce Ser- pent que Laurent! fit connaître d'a- près des mdividus conservés dans la COU belle collection du com'e de Turri. Son corps est couvert de taches jau- nes bordées de brun , disposées symé- triquement sur la partie antérieure du dos, et confusément sur la postéiieu- re. On n'a mentionné le nouibre, ni de ses plaques ventrales, ni des demi- plaques caudales. Le GiiENOuiLLEft , Coluber raninus. Gronou a fait connaître cette espèce de Surinam , qui se nourrit de Gre- nouilles et fréquente les marais, n'a guère que dix-sept pouces de longueur, et dont le corps blanchâtre est varié de lignes et de taches noires, p. 149 , E. 65. Le GuRTCiPA, Coluber Gliricapa. On peut regarder comme fort dou- teuse l'existence de ce Serpent que Gronou n'a fait connaître que d'après un individu mutilé, dont il ne put déterminer la forme de la queue qu'il dit être pentagone. On ne sait si le Gliricapa vient positivement de Cey- lan ou de Surinam. P. 176, E. 166? La (iRiVELÉE , Coluber vlrgata. Cette espèce , qui est originaire de Su- rinam , a le corps noirâtre sur le dos , et varié sur les côtés de lignes trans- versales noires, brunes et blanches ; les écailles du dos sont grandes et carrées. Il a dix-huit pouces de lon- gueur, p. 160 , E. 60. Le Grison , Coluber cqnus , L. , En- cycl. Oph., p. 59, pi. 18, f. 02. Cette Couleuvre, qu'on dit se trouver in- différemment dans les Indes et dans l'Amérique méridionale , est blanchâ- tre , marquée de bandes transversales brunes , tachetées de points couleur de lait de chaque côté. p. 188-200, E. 64-70. La Gronovienne , Coluber Grouo- uianus. Laurenti a dédié cette espèce ù Gronou , auquel le.") naturalistes doivent la connaissance de tant de Serpens. On ignore sa patrie. Son corps est bleuâtre, onde de petites lignes noires transversales. Le dessous est noir. p. 178 , E. 46. Le Gros-Nez, ColuberNasica. Sui- vant Gronou, ce Serpent a un pied environ de longueur. Son museau est surmonté d'une membrane ronde et cou rclevcc qui donne à sa tclc un aspect particulier. Son corps hruu est par- semé de petites taches noires, i'. 149- 154, E. 42-45. I La Grosse •vÈTE,Co/ube/capilatus, Lac.,b'erp., p. 2S0; Encycl. Oph.,p. 46, pi. i-2, r 2. Cotte espèce se trouve en Amérique. Sa couleur est foncée avec des zones plus pâles, v. igô , E. 77- Le Guimpe , Coluber oviuorus, L. C'est sur une indication de MarcgraatT et. de Pison que Ion connaît ce Ser- pent brésilien. Ces voyageurs disent qu'on leui' en apporta un individu long (le quatre pieds, et dont le ven- tre était d'une couleur argentée fort éclatante. Le reste du corps est mé- langé de noir et de blanc. Ce Serpent entre dans les basse-cours pour y dé- vorer les œufs de Poule, p. 2o5, E. 70. Le (jW^ikEVi, Col itbei Gui neensis. Ce Serpent , dont le nom indique la pa- trie, a sa tète ovale, aplatie, le corps blanchâtre, panaché de taches trans- versales, entremêlées de noir et de blanc, p. i55, E. 42. L'Haje. f. Vipère. L'IiÉBÉ , Coluber Hebe , Daud. La teinte générale de cette Couleuvre qu'on croit à tort venimeuse sur la côte de Coromandel , est d'un gris ceudré avec des taches obscures, et une vingtaine de bandes tiansver- sales étroites sur le dos , toutes blan- ches ou jaunâtres; le ventre est na- cré. P. 192 , E. 62. L'HÉLÈNE , Coluber IIelena,Dit\.\d. Celle espèce de l'Inde est remarqua- ble par sa beauté qui lui mérita le nom qu'elle porte. Très-agile, elle cto.idfe les Poulets dans ses replis, et devient souvent un fléau des basse- cours. 1'. 222, E. 95-95. L HottambjEJa. Gronou à qui l'on doit la connaissance de cette Coulcu- VI e dit qu'elle vient de Ceylan; que son corps est d'un roux tirant sur le blanc, avec le derrière de la tête jau- nâtre. Sa longueiu' esld'enviion deux pieds, p. i59,E. ta. L'Hydre, Coluber Hydrua. Pallas , qui nous a fait connaître cette Cou- COU r.8r, Icuvre , dit qu'elle habite la Cas- pienne et les fleuves qui se jettent dans celle jner, sans qu'd l'ait jamais vue sur le rivage, p. 180, e. 66. L'Ibiiîokoca , Coluber Ibiboboca , Daud. Celle Couleuvie vient de Co- romandel ; elle a le dessus du corps orangé varié de beau noir luisant ; sa tadie dépasse tiois pieds de lon- gueur. P. 209, E. 129. lj'lmhoc\,ColuberJùiboca,VMc^c\. Oph. , p. '25; Coluber CoraLs, Daud. Corais est le nom qu'on donne au Brésil à ce Serpent , tandis qu'lbibo- ca , enn^loyé par Séba, désigne le Mangeur de Chèvres. C'est une grande e.-ipèce qui acquiert jusqu à cinq pieds cl demi. p. 176, E. 121. La Janthinj-; , Coluber Janlhiitus^ Mcrrem.;Trcs- Verte de Daudm, Col. uirlcllsslmus , L. C est une espèce de Surinam, qui est fort élégante et ua guère que dix-huit pouces de long, p, 217, E. 1 28. Le Lacté, C'o/wZie//ac/e«5,L., Encycl Oph., p. 16, pi. 16, fig. 27. Cette pe- tite espèce qui pourrallèlreconl'ondue avec le Rouleau, F'. Orvet, si des ca- ractères génériques ne l'en dislin-* guaienljVicut des Indes. p.2o5, e. 02. L,eh\Bi.Ris,ColuberL,aberis, L.,esl une espèce peu connue du Canada , dont le corps est luarqué de raies noi- res, p. 1 10, e; 5o. Le LEMNiS(iUE , Coluber lemnisca- tus, L., Encycl. Oph., p. 47, pi. 24, f. 4g. Cette petite Couleuvie qui u'u guère plus de six pouces de longueur, et dont la grosseur est celle d uns plume deCygne.cst décorée defascics blanche-; et noires disposées par an- neaux. Elle est asiatique, p. 24i-25o, E. 50-07. Le Lien, Coluber constrictor, L., Enc\cl. Oph., p. i5, pi. 20, f. 46. Ca- Icaby lappoi lequeceSerpent,qui par- vient souvent à la longueur de six pieds, fait la guerre aux Rats, les poursuit avec une incroyable vitesse juque sur les toits des maisons , et qu'il dévore même les Serpetis à son- nette. Il est brave , se défend avec acharnement et s'entortille autour du corps et des jambes des chasseurs qui 586 COU l'attaquent. Du reste il n'est pas ve- nimeux , et on le considère comme très-utile. Ses couleurs sont fort som- bres. Il est noir en dessus et bronzé en dessous, p. 186, e. ga. Le LuTRix , Coluher Lutrix, L. Ce beau Serpent dont ou ne connaît pas la patrie a le dos et l'abdomen bleuâ- tres avec les côtes jaunes. P. i54 , E. 27. Le Malpole, Coluber sibilans, L., Encycl. Oph. , p. 55, pi. 19, f. 34; Coluber Malpolon, Daud. Ce Serpent, dont les couleurs produisent le plus agréable effet , parvient à une grande taille; il habite llnde. p. i6o, E. 100. Le Maure, Coluber M ai/ rus, L. Le dos de ce Serpent est brun avec deux lignes longitudinales qui finissent par se confon dre avec l 'abdomen ,lequelest d'un beau noir; ses écailles sont ca- rénées. Il se trouve sur la côte d'Afri- que aux environs d'Alger, p. i5-2, E. 66. Le Mexicain, Coluber mexicanus. On n'a d'autre indication sur ce Rep- tile que ce qu'en dit Linné qui nous apprend qu'il a cent trente-quati e grandes plaques abdominales et vingt- sept paires de plaques sous la queue. Le M1LIAIRE, Coluber milians, L. Ce Ser]ient de l'Inde, qui n'a guère plus de six pouces et qui n'est pas plus gros que le doigt , a sa tête ovale, couverte d'écailles vertes et le corps brun tacheté de blanc. Il est d'une certaine élégance, p. 162, e. Sg. La Minerve, Coluber ^lineruœ, h. Cette espèce se trouve dans les Indes. On ne sait ce qui lui a mérité le beau nom qu'elle porte. Elle n'est pas plus grosse que le petit doigt. Sa couleur est le vert de mer avec une bande- lette brune sur le dos. p. aSS, £. 90. Le Molosse , Coluber Molossus , Daud. Cette espèce que Latreille a liommée Cannelée se trouve à la Ca- roline , et ressemble par sa taille au Molure et par ses couleurs au Boa De- vin. Ses mœurs sont très-douces, p. 222-226, E. 6o-64. Le M.oi,viiE, Coluber Molurus, L., Encycl. Oph. , p. 26, pi. 4o, f. 2 , COU est l'une des plus grandes espèces de ce genre, si elle ne les surpasse toutes^ {)ar sa taille. Elle dépasse six pieds de ongueur , et présente par sa forme assez d'analogie avec les Boas. On la trouve dans les Indes, p. a48-255 , E. 59-65. Le Moucheté , Coluber guttatus , L., Encycl. Oph. ,p. 25, pi. 23,f. 48. Ce beau Serpent , qui joint l'élégance des formes à l'éclat des couleurs, ha- bite la Caroline oii l'on dit qu'il se nourrit de Patates; il est couveit de taches d'un rouge vif. v. 22 3-2 3o , E. 60. Le MvQvmJiL, Coluber mucosus,L., Encjcl. Oph., p.34, pi. 28, f.59.Cette Couleuvre des Indes est des plus tris- tes, et n'a guère qu'un pied de lon- gueur, p. 200j E. i4o. Le Nasique du Bengale, Coluber MYCteriscus , Daud. Il ne faut pas confondre cette Couleuvre avec le Mycieriscus de Linné , qui est le INez retroussé. Serpent américain. Celle-ci n'est pas plus venimeuse que l'au- tie. Elle est extrêmement giêle et souvent mutilée, p. 173-178, e. 48- 66. Le NÉBULEUX, Coluber nebulusuSf L., Encjcl. Oph., p. 56, pi. 20, f. 38. Son corps est nuancé de brun et de gris ; le dessous est blanchâtre et mou- cheté de brun. Il habite l'Amérique. P. i85 , E. 81. Le Nez retroussé, Coluber M y c- teriscus, Encycl. Oph., p. 55, pi. 58 , f. 62 ; le Fouet de cocher, Coluber flagelliformis, Daud. La mâchoire su- périeure de ce Serpent d'Amérique se Frolonge en nez retroussé , ainsi que indique son nom. Le coi ps est cou- leur de chair avec une bandelette pâle sur chaque côté. Cet Animal varie pour les couleurs. Il est des indi- vidus bleus, d'autres qui sont variés devertetde brun. Ce Serpent n'est pas venimeux, quoique Linné l'ait signalé comme tel. p. 192, E. 167. L'OEiLLÉ, Coluber occcllatus. Laurenti mentionne deux variétés de ce Serpent qui paraissent être origi- naires de l'Afrique , de Ceylan et de la Chine. L'une et l'autre ont sur le cou dos des taches occellil'ormes de cou- leur ccarlate. Les plaques ab.lomi- nales u'ont pas été comptées. Le Padère, Coluber Paiera, L. Ce Serpent des Indes, long d'un pied, a le corps blanc, avec des taches noires , disposées par paires sur le dos et réu- nies par une petite ligne longitudi- nale. D'autres taches isolées se voient sur les côtés, p. 198, E. 55. La Pale, Coluber pa/lidus, L.,En- cycl. Oph., p. 33, pi. 16, 1". 29. Espèce des Indes dont le corps pâle, semé de taches grises et de points bruns, a deux petiteslignesnoirâtresde chaque côté. P. 153-1 58, E. 94-98. Le Panaché, Coluber varius. On ne connaît pas la patrie de ce Serpent 3ue Gronou ditétre panachéde blauc, e bleu , de noir et de couleur de rouille, p. i56, e. 49. La Panthérine, Coluber Pantheri- nus, Daud. Sa taille est de trois pieds; sa couleur générale , le brun cendré, avec quelques taches plus brunes. Sa patrie est inconnue : c'est peut- être un Bongare: ses plaques parais- sent ne pas avoir été comptées. Le Parqueté , Coluber tessellatus. Laurenti qui ne donne ni le nom du pays de ce Serpent , ni le nombre de ses plaques abdominales, le dit mar- qué de taches noires et brunes qui forment une sorte de compartiment très-régulier. Le PÉL.IAS, Coluber Pelias, L.; la Pélie de l'Encyclopédie. Ce Serpent n'est connu que par une note de Lin- né , qui nous apprend qu'il est de l'Inde; qu'il a deux bandelettes noi- res sur le dos , le dessous vert et une bandelette jaune de chaque côté. P. 187, E. lO.T. Le Pétalaire , Coluber petalarius, L., Encycl. Oph., p. 48, pi. 26, f. 54. On prétend que cette Couleuvre, qui se trouve à Amboine et dans les In- des, se rencontre aussi au Mexique ^ son corps brun est marqué d'environ cinquante bandelettes transversales de couleur blanche , et qui s'élargis- sent sur les côtes, p. 219-212, e. 102- 106. Le PÉTHOLE. Coluber Pethola, L., COU 587 Encycl. Oph., p. 45 , pi. 25, f. 52. Espèce africaine assez triste , de cou- leur plombée, avec des bandes bru- nes annulaires; sa taille est de deux pieds environ. Laurenti avait fait de cette espèce le type de son genre Co- /•o«e//rt, lequel contenait sept autres es- pèces qui ne paraissent être que de simples variétés selon Gmelin. Ses ca- ractères consistaient dans la grandeur des plaques supérieures de la ictc , dont la frontale plus considérable que les autres. P. 207-209 , E. 80-90. La PiiUTONiE , Coluber Plutonlus , Daud. On ignore la patrie de ce Ser- pent dont l'aspect est effrayant , et que Merrem confondit à tort avec le Minime. P. 212 , E. 107. Le Ponctué, Coluber punctatus, L. Cette Couleuvre de la Caroline a le corps cendré en dessus , jaune en dessous , et marqué de trois rangées de points noirs. P. i56,£. 43. Le Pourpré, Coluber purpurascens. Selon Scheuchzer et Gronou , celte Couleuvre de Surinam a le corps pourpré , avec des taches noires irré- gulières sur le dos. p. 189, E. 122. LaPYTHONISSE,Co/«Z'e/-jPj//i!0/«55«, Daud., qui est une Hydre de Schnei- der, a les mêmes habitudes que l'Hy- dre de Pallas , mais habite le Ben- gale ; ses écailles dorsales , relevées par une cannelure, ont encore cette particularité qu'elles sont ciliées, p. 159, F 52. Le Rayé, Coluber lineatus, L., En- cycl. Oph., p. 58, pi. 17, f. 3o, est un Serpent d'Asie dont le corps est bleuâ- tre , marqué de quatre ligues brunes avec une bande plus bleue sur le mi- lieu du dos. p. 165-169 , E. 8o-85. Le RÉGINE, Coluber RegincÉ, L., En- cycl. Oph. , p. i4, pi. 12, f. 17. Ce petit Serpent, qui vient des Indes, n'a guère que dix pouces de longueur ; il a une bandelette verle derrière les yeux , le corps brun en dessus , et ta- cheté en dessous de blanc et de noir, p. i37 , E. 70. Le RÉSEAU NOIR , Coluber atro-re- ticulata. Ce Serpent de Guinée, figure par Scheuchzer {Phyc. sacr. , pi. 746 , I. 5), a le corps d'un blanc tirant sur 588 COU le bleu, avec ses écailles boidées de noir. 1*. i4i , E. 56. Le RÉTicuL,\iR£ , Coluber relicula- ttis, Lac, Sejp., 333; Encycl. Oph. , p. 24 , pi. 42 , f. 4. Cette Couleuvre a été rapportée de la Louisiane; elle a le corps couvert d'écaillés lisses , gri- sâtres , bordées de blanc, r. ui8 , E. 8o. Le Rhomboïdal, , Coluber r/iombea- tus, Encycl. Oph., p. 29, pi. 16, f. 24. Cette espèce est originaire des Indes ; trois rangées de taches noirâtres , rhoaiboïdales et bleues vers leur cen- tre , sont disposées sur son dos qui est bleuâtre, p. 167, E. 70. La Coui^EuviiE DE Richard , Co- luberlUchar(U,'i{. {V. pi. de ceDicl.) Le nom vulgaire de Couleuvre Liane, donné à cette élégante espèce par les habitaiis de la Guiane , indique d'a- vance sa forme élancée et sa flexibi- lité. En effet , ce Serpent que nous al- lons faire connaître , et que nous dé- dions à la mémoire de Richard , notre illustre maître, estl un des plus svel- tes, des plus élégans et des plus minces qui existent. Nous en avonsfail la des- cription sur trois individus rapportés par feu notre savant ami ; sa taille est de trois à quatre pieJs; laquelle très- line est tort longue et équivaut pour le moins au tiers de la longueur to- tale ; le corps n'est guère plus gros que le doigt ; le cou , très-aminci et bien distinct, supporte une tête allon- gée , ovale, un peu élargie vers l'occi- put qui est aplati ; elle est couverte de neuf grandes plaques d'un beau vert de topaze ; les écailles sont légèrement carénées sur le dos , mais le sont plus sensiblemenlsurles {laucs;l<^ ven- tre blanc est plat; le dessus est d'un brun chatoyant, qui produitdes reflets comme le ferait du cuivre de Rosette; trois lignes d'un brun clair vif et bril- lant régnent dans toute la largeur du Serpent; une petite bande noire, par- tant de la pointe du museau et passant sous l'œil , sépare la teinte verte du verlex, de la couleur blanche qui rè- gne sur les mâchoires; celles-ci ont leurs lèvres garnies d'écaillés un peu plus grandes que celles qu'on trouve COU sur le reste de l'Animal , y compris les écailles des commissures, et II ne impai- re en avant; il y en a dix-neuf eu haut, et treize en bas. Cette espèce présente quelques rapports avec le Boiga , et a peut-être été confondue avec ce Ser- pent que nous croyons être parti- culier à Tancien monde , et consé- quemment fort différent. Il a éga- lement quelque ressemblance avec le Saurite; mais la forme de sa tête l'en distingue ; il est d'ailleurs encore plus mince et proportionnellement plus allongé, p. 165-171 , e. i5o. Le ïlouGE-GoRGE, Coluber jugula- ris, L. Cette espèce, qui se trouve en Egypte , est bien caractérisée , selon Hasselquitz, par sa tête blanche , son corps noir et sa gorge rouge ; sa lon- gueur est de quatre pieds. P. 196 , E. 102. La Rousse , Coluber rvfus , Lacép. On ignore la patrie de ce Serpent dont le corps est rouge en dessus et blanc en dessous ; sa longueur est d'un pied et demi environ, v. 22^, E. 68. Le RuBANÉ , Coluber fasciala. Lau- rentilui attribue des yeux à peine vi- sibles, un corps blanc d'une grosseur égale , et orné de bandelettes brunes irrégidières obliquement disposées. Cet auteur n'indique ni son pays'ni le nombre de ses plaques abdornina- les. Le Saurite , Coluber Saurita, L., Encycl. Oph., p. 58, pi. 23, f. 45. Ce Serpent, fort allongé, élégant et agile, se trouve dans la Caroline ; le dos est brunâtre , avec trois raies longitudi- nales bleuâtres ou blanches, p. i56, E. 121 . Le Saturnin, Coluber Saluruinus, L., Encycl. Oph., p. 46, pi. 21, f. 4o. Ce Serpent est peut-être le plus mince de tous ; il n'a pas quatre lignes de diamètre , et sa longueur , dont la queue fait le tiers , est au moins de trois pieds ; il est assez élégamment nuancé de teintes bleuâtres et livides, et se trouve depuis l'Inde jusqu'en Guinée. P. i47-i49, E. 120-125. Le SciioKARi , Coluber Schokarl. Forskalh a fuit connaître celte Cou- cou Icuvre qu il a trouvée en Arabie; elle est rciuarquable par deuxhantlelellcs blanches qui régnent le long de son corps , et dont une seule est Uscrée de noir. p. i85 , e. i44. Le Seiu'iînt des Dames , Coli'ber Domicella, L., lùic^-cl. Oph.j p. 58 , pi. 9 , f. 8. Cet Animal est encore du nombre de ceux chez lesquels l'clé- gancc des couleurs obtient grâce pour la forme. On prétend que les dames du Malabar en élèvent un certain nombre, et qu'elles se plaisent à les mettre dans leur sein , pour se rafraî- chir durant les gran les chaleurs; il n'a guère que huit à dix pouces de long; il est gracieusement vaiié de blanc et de noir. P. 1 18 , E. 6o. Le Serpent domestique , Coluber fJomesticus, L. La familiarité avec la- quelle ce Serpent entre dans les mai- sous , lui a valu le nom qui le dési- gne ; on le trouve en Barbarie oii il est fort commun, p. 245 , E. 94. Le SiBoN, Coluber Sibon, L., En- cycl. Oph., p. 33, pi. 19, f. 5,'i. Cette Couleuvre est africaine ; sa couleur est un mélange de rouille et de blanc ; les parties inférieures sont tachetées de brun. p. 180 , e. 85. La Sillonnée , Coluber porcatus. Bosc , à qui l'on doit la connaissance de cette espèce , l'a trouvée dans la Caroline, et dit ses écailles carénées ; elle vit de Grenouilles et habite le bord des eaux. p. 1 28 , e. 68. Le SiPÈDE , Coluber Sipedon. On ne connaît cette espèce , qui est de l'Amérique septentrionale et de cou- leur brune , que parce que Linné lui assigne cent quarante-quatre plaques abdominales et soixante-treize paires de caudales. Le SiRTALE , ColuberSiitalis. Linné nous apprend que cette Couleuvre , qui se trouve au Canada , a cent cin- quante plaques abdominales et cent quatorze caudales. Le SiTULE, Coluber Situla , h. Ce Serpent a trois pieds de longueur en- viron ; il est d'une couleur grise rem- brunie ; une ligne noirâtre règne laté- ralement de chaque côté comme pour séparer le dos du ventre. On trouve COU ?t8ç) celle espèce en Egypte, p. 2.")5 , e. 45. Le SûMiiRi. , Coluber fuscus y L., Encycl. Oph., p. i4, pi. 20, f. 39. Celte espèce , qui oilrc quelques rap- ports de conformation avecIcBoiga, mais qui n'en a pas les bril lantes cou- leurs, habile l'Asie, p. 149, E. 117. Le Strie, Coluber strialus , L. Ce Serpent de la Caroline a de cent vingt-six à cent trente-huit plaques abdominales, et de vingt-cinq à qua- rante-cinq caudales. Le Superbe, t'o/«ie/' speciosus.Gro- nou assigne près de quatre pieds pour la taille de ce Serpent du Brésil , qui a le corps rayé de blanc et de noir. p. 273 , £. 70. Le Symétrique , Coluber syinetrl- C//5, Lac, Serp., p. 25o. Celte espèce, qui vient de Ceylan , parvient à dix pouces environ de longueur. Elle a- le corps brun avec de petites tâches noi- res de part et d'autre , rangées en file. Jl'. j42 , e. 26. Le Tacheté , Coluber maculai us , Lac, Serp., p. 529. On trouve cette Couleuvre à la Caroliue et à la Loui- siane ; elle y acquiert deux pieds de longueur; son corps, blanchâtre ou d'un brun pâle , a sur le dos des ta- ches rousses rhomboïdales , bordées de noir et formant une bande en zig- zag, p. 119, e. 70. La Tète-Noire , Coluber melano- cephalus , L. , Encycl. Oph. , p. 34 , pi. 12 , f i5. Ce Serpent , qui est ori- ginaire d'Amérique , a sa tête variée de blanc et de noir , avec tout le corps brun. p. i4o , e. 62. Le Tigré, Coluber Tigrinus , Lac, Serp. , p. 1 3o. Le nom de cette Cou- leuvre, dont on ignore la patrie, indi- que la disposition des couleurs qui la décorent. Elle a treize pouces et demi de longueur, p. 233, e. 67. Le Triangle, Coluber Trlangulum, Lac., Serp. , p. 35i.Ce Serpent vient d'Amérique. Sa tète, un peu ovale , est marquée sur le sommet de deux figures en triangle ; le corps est blan- châtre avec des taches rousses bordées de noir et éparses sur le dos , et dis- posées à la file sur les côtes. P. 2i3 , E. 48. 590 COU Le Triangulaire , Coluber Bucca- tus , L. Le corps de ce Serpent des Grandes-Indes est brun avec environ trente bandelettes blanches trans- versales, p. 107 , E. 72. LcTriscale, Coluber Triscalis, L. Ce joli Serpent des Indes, qu'on dit se trouver aussi en Amérique, aie dessus du corps d'une belle couleur de vert de mer avec quatre lignes rousses qui se réunissent en une seule à l'extrémité du corps, p. 196 , E. 86. Le Triple-Rang, Coluher tetrordi- «a/«s , Lac, Serp., p. oSajEncycl. Oph. , p. 5o , pi. 42 , f. 5. Le corps blanchâtre de ce Serpent d'Amérique offre trois rangées de taches brunes sur le dos. P. i5o, e. 62. Le Trois-Raies , Coluher terli- neatus , Lac, Serp., p. 254; Enc^cl. Oph. , p. 42 , pi. 4i, f. 3. Le nom de celle Couleuvre, dont on ignore la pa- trie , indique que trois fascies longi- tudinales régnent sur son corps qui est de couleur rousse. P. 169 , E. 54. Le Typhie, Coluber Tjphius , L. Ce Serpent des Indes a son corps d'un vert foncé avec ses écailles relevées en arêtes, p. i4o , E. 53. Le Tyrie , Coluber Tyria , L. Has- selquilz , qui a trouvé ce Serpent en Egypte, dit qu'il a sa bouche dépour- vue de dents et le corps blanchâtre , avec des taches brunes rhomboïdales disposées sur trois rangs, p. 210, E. 83. Le Vampum, Coluber fasciatus, L., Encycl. Oph., p. 3i, pi. 11 , f. i4. Cette espèce est encore l'une de celles que la vivacité de ses couleurs fait rechercher dans les collections. Elle habite la Caroline. P. 128, E. 67. Le Vcrdâlre , le Vert , le A'^ert et Bleu, la Violette, sont des es- pèces exotiques dont les noms indi- quent la couleur et à peu près le prin- cipal caractère. Le Serpent Nain de l'Encyclopédie méthodique , ainsi que l'Anguiforme, la Tête-Ronde et la Spatule du même ouvrage , Coluber anguifonnis , cerastoïdes et latlros- cou tris de Laurenti , sont d'autres espèces trop imparfaitement connues , pour que nous devions nous y arrêter. Le Chayque ou Chayquarona , que quelques naturalistes continuent à placer parmi les Couleuvres, nous pa- raît devoir être une Vipère ; quoi- que les crochets vénéneux dont elle est munie soient très-petits , ils n'en existent pas moins au fond de la gorge de ce Serpent. La Peinte, l'Obscure, la Perlée , la Couleuvre à banderolles , la Triste , la Couleuvre Thalie,rÉcarlate , la Mali- gne , la Serpentine , la Crotaline , la Treillissée, rOmbi'ée,la Schnédérien- ne ,le Porte-Croix ,1e Dora ,1a Duberrie, la Couleuvre à ventre étroit et l'Iphise, ne complètent pas encore toutes les espèces qu'ont mentionnées Linné , Gmelin , Daudin et autres naturalis- tes. D'autres Serpeus , décrits com- me des Couleuvres par les mêmes auteurs , appartiennent à des genres difféi'ens. Telles sont la Couleuvre à lunette qui est un Naja, la Couleuvre Chersea qui est une Vipère, la Nym- phe et la Couleuvre veinée , qui sont des Bongares, etc. J^. tous ces mots. (B.) COULEUVRÉE. bot. phan. Nom vulgaire de la Bryone. (b.) * COULEUVRIN. REPT.oPH. Syn. d'Erix. V. ce mot. (b.) COULIAVAN. OIS. r. Coula van. COU Lie OU. OIS. (Vieillot.) r. COUA. CODLILABAN ou COULILA- VAN. BOT. PHAN. Pour Culilaban. P^. ce mot. (b.) COULIN. OIS. Syn. vulgaire de Ramier , Columba Palumbus , L. , ^. Pigeon, et de Martin chauve, Gra- cuta calua. V. Martin. • (dr..z.) *COULLOU-CAVALE.BOT.PHAN. Syn. de Galega villosa à la côte de Coromandel. (B.) COULMOTTE et COULSÉ. bot. CRYPT. Même chose que Coulmel ou Coulmelle. V. ces mots. (b.) cou COULUMBA. BOT. PHAN. Variété du Mûrier, dont les Vers à soie sont très-friands dans le midi de la France. (B.) COULON. OIS. Syn. vulgaire de tous les Pigeons de colombiers. (DR..Z.) COULON -CHAUD, ois. Nom donné par plusieurs auteurs au genre que , dans la Méthode de ïemminck et de plusieurs autres , l'on distingue sous le nom de Tourne - Pierre , Strepsilas, Illig. y. ce mot. (DR..Z.) * COULON -DE -MER. ois. Syn. vulgaire de la plupart des Mouettes. /^. Mauve. (dr..z.) * COULORT. BOT. PII AN. ( Léche- nault.) Syn. de Glycine tomentosa aux environs de Pondichéry oii la racine de cette Légumineuse se donne cuite aux Chevaux en guise d'Avoine. Jus- sieu dit qu'on étend ce nom à divers Haricots à la côte de Cororaandel. V . Glycine. (b.) COULOUBRTGNÉ ou COULOU- BRINE. BOT. PHAN. Noms vulgaires du Sureau dans diverses parties de la France. (b.) COULOU-CAVALAY. BOT. phan. f^. Cavale. Ce nom désigne encore le Galega villosa. (b.) COULOUMB , COULOM et COU- LOUN. OIS. Vieux noms français des Pigeons, du latin Co/«/?zAa. (b.) COULOUMBADA. ois. Syn. pié- monlais du Lagopède, Tetiao Lago- piis , Gmel. f^. Tétras. (dr..z.) COULOUN. OIS. Même chose que Couion. /^. ce mot. COULSE. bot. crypt. ( Champi- gnons.) Nom vulgaire , dans les dé- parteraons de l'Arriège et des Hautes- Pyrénées , de Vjlgaricus procerus. V. ce mot. (ad. b.) * COULTERNEB.ois.Syn.vulgaire en Ecosse du Macareux, Alca arc- tica , L. f^. Macareux. (dr..z.) COUMA. bot. PHAN. /^^. COUMIER. COUMAROU. Coumarouna. bot. PHAN. Génie de la famille des Légu- COU 591 mineuses et de la Diadelphie Dé- candrie, L. , établi par Aublet et adopté par Jussieu avec les caractères suivans : calice coriace, turbiné, à troisdivisionSjdoulles deux supérieu- res sont dressées , très-grandes , l'in- férieure très-petite , aiguë ; corolle papillonacée formée de cinq pétales dont les trois supérieurs dressés et marqués de veines violettes ; les deux inférieurs déclinés et plus petits; huit étamines réellement monadelphes , quoique le genre ait été placé dans la Diadelphie du système sexuel. Le fruit est une espèce de noix ovée oblongue , extérieurement drupacée et cotonneuse, renfcruiant une seule semence oblongue iiyant l'apparence d'une amande. Wilidenow a substi- tué au nom de Coumarouna celui de Dipterix, et lui a ajouté comme con- génère le Taralea opposiùfolia d'Au- blet. Sans nous arrêtera vérifier l'exac- titude de ce rapprochement, nous ne parlerons ici que de l'espèce primitive , Coumarouna odorata , Aublet ( Plantes de la Guiane , t. 296) , Arbre qui s'élève jusqu'à vingt-cinq mètres sur un mètre de largeur. 11 est très-rameux au som- met ; ses feuilles sont grandes alter- nes et plnnées , et ses fleurs purpuri- nes, disposées en grappes axillaires et terminales. Cet Arbre croît dans les grandes forêts de la Guiane, et par- ticulièrement à Sinémari et dans le comté de Gène. Son nom de Couma- rou est celui que lui donnent les Ga- libis et les Garipons. L'amande de son fruit que Gaertner a figuré sous le nom de Barjosma Tongo {de Fruc- tib. 2 , p. 70 et t. 95) est remarqua- ble par la suavité de son odeur; on la connaît en Europe soi:s le nom de Fève de Tonka oii elle est employée principalement à parfumer le 'Ta- bac. Les naturels de la Guiane enfi- lent ces amandes pour faire des col- liers odorans. Le tronc île l'Arbre est d'une telle dureté que les créoles l'emploient aux mêmes usages que celui du Gayac ,cl même lui donnent à tort le nom de Gayac. (g..n.) 592 COU * COUMAROUVANA. bot. piian. Syn. garipon du Taralea d'Aublet^ /^. ce mot. (u.) * COUMELON. BOT. PHAN. Syn. (le Gmeliaa asiatica à la côte de Co- roniandel. (b.) COUMÈNE. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires du Lycope européen. (B.) *COUMÉTÉ. BOT. PHAN. Nom ga- libi d'un Eugenia adopté par Aublet. COUMIER. Couma. bot. phan. Genre de Plantes dicotylédones mo- ïjopétales établi par Aublel (Plantes de la Guiane, Suppl., p. Sg , t. 092), et dont on n'avait pu jusqu'à présent déterminer ni la place systématique , ni les rapports naturels , ses fleurs étant inconnues. Ce genre avait mê- me paru tellement obscur au savant auteur du Gênera, qu'il n'en a fait au- cune mention et ne lui a même pas assigné de place parmi les Gênera iii- certœ sedis. Nous sommes assez heu- reux pour pouvoir dissiper entière- ment cette obscurité , ayant en notre possession la Plane d' Aublet , ornée de ses fleurs, et dans un étal parfait de consei'vation. Cette Plante a été recueillie par feu Richard pendant son séjour à la Guiane. Elle appartient évidemment à la famille des Apocy- nées et vient se placer auprès du gen- re Ambelania. P'. notre Mémoire sur ce genre [Aiin. Hist. JSat. t. 1 .) Le CoUMIER DK LA GuiANE , CuU- ma guianensis , Aubl. (/oc. cit.), est un Arbre laiteux qui croît sur le bord des fleuves. Il peut s'élever à une trentaine de pieds. Ses jeunes rameaux sont triangulaires , recou- verts d'une écorce grisâtre et gla- bre. Ses feuilles sont verticillées par trois et non trifoliolées. Elles sont ovales , acuminéos , entières , très-glabres des deux côtés, presque cordii'ormes à leur base qui se ter- mine par un pétiole membraneux en gouttière , long d'environ un pouce. Les pétioles des trois feuilles , sur- tout dans celles qui occupent le som- met des rameaux, se réunissent, s'em- cou boitent les uns dans les autres, de manière à simuler un pétiole commun portant trois folioles. C'est ce qui a induit eu eireur les auteurs qui ont attribué à cet Arbre d,es feuilles tri- foliolées. Les fleurs sont roses, de la grandeur du Jasmin ; elles for- ment à la partie supérieure des jeu- nes rameaux des panicules trichoto- mes , dont les pédoncules et leurs ramifications sont triangulaires et comme articulés. Le calice est tur- biné , à cinq divisions étroites , dres- sées et persistantes ; la corolle est mo- nopélale , tubuleuse; son tube cylin- drique est un peu renflé vers sa par- tie moyenne; le limbe est étalé, à cinq divisions étroites , aiguës , i é- iléchies; l'entrée du tube est gar- nie d'une grande quaritilé de poils; lesélamines, au nombre de cinq, sont insérées à la partie inférieu- re du renflement que l'on remar- que vers le milieu du tube call- cinal. Les filets sont courts, grêles, un peu velus ; les anthères sont bilo- culaires , allongées et sagittées; l'o- vaire est déprimé , enveloppé dans sa moitié inférieure par un disque assez mince dont le bord est sinueux. Cet ovaire présente une seule loge, dans laquelle un grand nombre d'ovules sont attachés à deux trophospermes pariétaux. Le style est subulé, gla- bre, et atteint à peu près la hauteur des étamines ; le stigmate est à deux lobes allongés et rapprochés, au-des- sous desquels on voit une petite lame disciforme. Les fruits sont de la gros- seur d'une Prune , arrondis , un peu déprimés , roussâtres , renfermant de trois à cinq graines dans ime pulpe de couleur ferrugineuse. Ces fruits , d'abord acres , deviennent ensuite doux et agréables. On les vend dans les marchés de Cayenne sous le nom de Foires de Couma Dans le Choix des Plantes de la Guiane, publié par Rudgc,on trouve, pi. 48 , sous le nom de Ccrbera tri- phjlta , le Couma guianensis d'Au- blet; mais l'auteur, en décrivant la Plante qu'il représente , n'a pas re- connu celle d' Aublet, qui ne peut > cou Un aucune innnière, c(re rapportée au genre Cerbcra. (a. n.) COUMON. BOT. niAN. Friiil d'un P;ilmier inttt'torininé de la Giiianè , avec lequel on l'ait une boisson Tort agréable. (n.) *COUNANA. INS. Nom vulgaire à Caycnne de la hu ve du Bruchus Bac- tris, L. T^. JtJruchk. (b.) *CODNA-CONAT[. bot. piivn. ( Surian.) Syn. caraïbe -do ZV/j-Z/a/i- tusISiruri. "(u.) * COUNDOU-MANI. bot. than. On appelle ainsi dans l'Inde V Jbn/s jirecaturius. ^". ce mot. "(a.b.) *COUPAN. POIS. (Kuysch.) Syn. présumé de Rémore, nomme par les inatelots hollandais Coupan-Visch. F . Scn ENÉIDE. (b.) COUPÀYA. BOT. riiAN. ;^^.GorAiA.. CODPÈ-BOURGEON, BÊCHE, T.i- SETTE ou PIQUE-BROTS. ins. On u donné ces noms vulgaires à plusieurs Insectes des genres Attelabe, Gribou- ri, Eumolpe , Pyraie, qui font beau- coup de torts aux bourgeons des Vi- gnes , aux greffes des Abricotiers et lies Pêchers. Parmi ces Insectes , on connaît davantage TEumolpe de la A ignc, Eumolpus Filis, Fabr. r'. Eumolpe. (aud.) COUPE-FAUCILLE, bot. phan. L'un des noms vulgaires de la Li- naireet de V Anlhirtinum Oiontium , espèces de Muftlier. (h.) COUPEROSE ou VITRIOL. MIN. ÎS'oms imposés par le vulgaire à la combiuaison de l'Acide sulï'uri- que avec quelques bases métafliques. Les Couperoses bleue, verte et blan- che sont les Sulfates de Cuivre , de Fer et de Zinc. (dr..z.) COUPET. MOUL. (Adanson, Voy. auSénég. p. 94, pi. 6.) Cùne hébraï- que. .^-^. GÔNC. (D..H.) COUPEUR-D'EAU, ois. Syn. qui convient particulièrement au Bec- en-Ciseaux, Rhynchops, L.; mais qui, dajis diverses relations de voyages , s'étend à presque tous les Pétrels. /^. BeC-EN-Cj SEAUX. (dr.z.) cou .'■),,. S COUPI. BOT. PUAN. f^. C/JIIÎIPI. COUPOUI. noT. PiiAN. Aublet a décrit sous le nom de Cuiipoui aqua- //'ca (Guian., Sup|)l. p. iG, t. 077) un Arbre oiigiuaire do la Guiane dont le fruilsculcmenl est cor: nu, et qui paraît se rapprocher eu; la fumillc des iMyr- tacées. Ses feuilles sont pétiolées, oliovales, aiguës, échancrées en cœur à leur base et très-grandes. Les fruits sont ovoïdes de la giosseur d'un Ci- trou, couronnés par les cinq lobes du calice; ils conticiincut une seule amande. (a. n.) COUQUELOURDE. bot. piian. l'our Coquelourde. /'". ce mot. »C0URAATHES.1NS. L'Insectede Ceylan ainsi désigné comme une es- pèce de Fourmi n'appartient peut-être pas ù ce genre, et n'est encore guère connu que par son nom. (b.) COURADI ET PAI-PAROEA. ( Rhécde , Malab. V, t. 46. J Syn. de Grewia orienlalls, L. /'. Gkevvier . (B) * COURAGE. BOT. piiAN. Vieux nom do la Bourrache. (b.) COURAKAI. BOT. PiiAN. L'un des noms de VE/eusine Cu/acana aux cn- vironsde Pondichéry. ■ (b.) COURANT. GÉoL. Mouvement pro- gressif qui s'exerce dans les fluides en raison d'une impulsion qu'impriment la dillcrence des niveaux et la dilata- tion ou la raréfaction des milieux envi- ronnans. L'air conime l'eau a sesCou- rans sur lesquels l'eft'et du poids des diverses couches de l'atmosphère est très-sensible. Les Conrans de l'air influent à leur tour et dans beaucoup de circonstances sur ceux des eaux. Ils sont communément produits par l'a- baissement ou par l'élévation alterna- tive de la température , et par la figure des contiuens sur lesquels ils roulent en causant les vents et les tempêtes. Leur action se confond tellement avec celle de ces météores , que c'est au mot Vent que nous en entretiendrons le lecteur. Il ne ser.» question dans cet article que des Courans de l'eau. On en a cherché la raison dnns une 38 594 COU inultilude de causes, enles distinguant en deux sortes : les Courans varia- bles ou PARTICULIERS et IcS CoU- RANS SIDÉUIQUE3 OU GÉNÉRAUX. Ces derniers ne sont proprement point des GoLirans ; ils appartiennent à un tout autre ordre de phénomènes. Il en sera traité à l'article Marées. Les vtîiitabîes Courans, ceux que l'on comprend dans l'idée commune de ce mot, ne nous paraissent avoir nul r.ipport avec la température, ou du moins celle-ci doit peu influer sur leur action que nous attribuons prin- cipalement aux pentes sur lesquelles ils glissent. Quelque hypothèse qu'on ait ima- ginée sur la différence de niveau de certaines parties de l'Océan , il est impossible de concevoir que les unes soient plus élevées que les autres ; et les lois de la nature auxquelles obéis- sent lesfluidesnesauraientpermeltrc une aberration capable de renverser toutes les idées reçues. Il est vrai que la mer Rouge se trouve, à l'instant du flux , élevée de quelques mètres au-des- sus de l'extrémité syriaque de la Mé- diterranée, et qu'on a des raisons de supposer que la surface des eaux au fond du vaste golfe Mexicain est un peu plus haute que dans le reste de l'O- céan ; mais ces deux exceptions , les seules avérées , sur de grandes masses d'eau, tiennent à des circonstances par- ticulières : la première àlaformedela mer Rouge oli l'eau de l'océan Persi- que-Africain est poussée, comme nous voyons quelquefois les vents s'engouf- frer dans une impasse, et en sortir moins vite qu'ils n'y sont entrés ; la seconde à la pression latérale que doit exercer contre les côtes qu'il longe , le grand Courant connu des marins sous le nom de Gulf-Stream. Il est même probable que le fond de plusieurs grands golfes allongés et ré- trécis, particulièrement de la plupart de ceux qui ne se lient à l'ensemble , ils concluront que leCourantvient du voisinage de la ligne équinoxiale. Au milieu de la confusion des corps entraî- COU Sg.-S nés , les naturalistes pourront trouver dcsoi)jets inconnus, mais alors ils doi- vent se garder d'eu indiquer la patrie au lieu oii se sera laite la découverte. La inarcbe de plusieius Courans pélagiens est aujourd'hui aussi exac - tenient déterminée que le peut être sur unccartegéographique.cellcde là Seine ou de la Loire. Le plus remar- quable de tous est le Courant atlanti- que septentrional , vulgairement ap- pelé Galf-Streain; il parcourt, en trois ans à peu près, un cercle iriégulier, immense, de trois mille luat cents lieuesauinoinsde contour. Des Cana- ries, vers lesquelles il circule à partir dos côtes d'Espagne , il" pounait con- duire en trejzemoisaux côtes ileCaïa- cas. Il met dix mois à faire le tour du golfe du Mexique d'oii il se jette pour ainsi dire, par une accélération de vi- tesse, dans le canal deBahama , après lequel ilprend lenom de Courant des Florides ; il longe alors les Etats-Unis et parvient en deux mois vers le banc de Terre-Neuve qui doit peut-être son existence à ses dépôts , et que Vol- ney a ingénieusement comparé à la barre d'un grand fleuve. Ce banc se trouve en effet au point de contact d'un autre grand Courant septentrio- nal qui pourrait bien être déterminé par le fleuve Saint-Laurent. De Terre- Neuve aux Canaries , en passant près des Açores et se dirigeant vers le dé- troit de Gibraltar d'où il se courbe au sud-ouest, le Gulf-Stream achève de parcourirlafindesa révolution endix ou onze mois. C'est dans l'iutérieurde ce cercle que se trouvent surtout ces amas floltans de Sargasses dont furent si fort surpris Igs premiers investiga- teurs du grand Océan', qui les signa- laientsur leurs cartes informes; quand ces amas, portés par le balancement des flots, atteignentaux limites duCou- rant, ils sont entraînés par lui jusqu'à ce qu'ils trouvent quelque disposition favorable à leur accumulation. Cette disposition se rencontrant surtout dans l'espèce de grand bassin que for- ment les Canaries , les îles du Cap- Vert et les côtes d'Afrique , c'est dans cet espace surtout que les Sargasses 3.8* SgG COU s'accumulent pn immenses bancs flol- lans qui , d'après nos observations , paraissent n'avoir pas végété dans les profondeurs des parages sur lesquels on traverse ces sortes de forets ou plutôt de pi airies océaniques. Un au- tre Courant, qui part de i équatcur en se dirigeant au nord-est, se porte au fond du golfe de Guinée , et passant ensuite entre les îles du Prince, de Saint- Tliomas et la côte voisine , se perd vers l'emboucliure du Zaïre. On trouve un autre Courant dans l'hémisphèreaustral, dont nousavons observé la ligne écumeuse , et qui , se dirigeant vei's le cap de Bonne-Espé- rance , s'y embranche avec un Cou- rant qui paraît venir du canal de Mo- zambique, doubler la pointe méri- dionale de l'Afrique et se diriger vers le nord le long des côtes désolées qui s'étendent dans la même direction. Dans les meis de l'Inde , les Courans paraissent alterner et suivre la mar- che des vents alises ou réglés. Ce fait est ceitain : aussi n'avons-nous pas prétendu nier que les vents ne puis- sent avoir une telle influence , mais nous ne reconnaissons pas à ces vents l'importance exclusive qu'on a voulu leur donner. La Polynésie est rem- plie de Courans contraires et peu connus, dont plusieurs sont fort dan- gereux. Du sud de la Nouvelle-Hol- lande partent encore de grands Courans , et l'océan Pacifique offre aussi son Gulf-Stream. En général les Courans partiels longent les côtes , tournent les caps et devien- nent plus rapides dans les passages rétrécis : c'estainsi qu'on en trouve de violens dans le détroit de Magellan et dans le canal de Mozambique. Dans le golfe de Gascogne , on ob- serve un Courant très-sensible qui se dirige au nord-est ; il reçoit, en lon- geant la côte de France , les eaux de îa Garonne, de la Charente , de la Loire et de la Vilaine, et, passant en- tre les îles et la côte de Bretagne , il va se perdre dans l'Qcéan. On assure que la Manche n'en oflfre pas de tra- ecs bien sensibles , non plus que le pourtour des îles Britanniques. Le COU canal Saint-George, au sud duquel débouche la rivière de Brislol , dé- viait cependant en offrir uu assc?, considérable , si l'on en juge par ana- logie. La côte du Labrador offre un Courant qui , dans toutes les saisons , se dirige du noid au sud. Depuis le mois de mai jusqu'en octobre, un. Courant de la mer des Indes se. diri- ge dans le golfe Pcisique , qui semble se dégorger durant les six autres mois. En général, les Courans, partis du giand Océan, se j ortent parles dé- troits dans les diflérentes mers inté- rieures : c'est ainsi qu'on voit les eaux de l'Atlantique entrer dans la Médi- terranée sous la foime d'un large Courant ,donl la vitesse est accélérée par le rapprochement des côtes. Les eaux aflluenles , introduites par le dé- troit de Gibraltar , longent la lisière septentrionale, tournent entre l'île de Crète ctles côtes de Syrie , et^ bai- gnant les côtes d'Afrique , s'enfoncent dans les régions inférieures de la Mé- diterranée, d'oii elles ressortent par- dessous ,de façon qu'entre la pointe mé- ridionale de l'Espagne et l'extrémité septentrionale de l'empire de Maroc il existe un Courant supérieur et un Courant inférieur. On observe un fait semblable dans le canal de Bahama. L'on a pensé que le mouvement de rotation du globe déterminait les Courans de la mer ; si ce mouvement en était la vraie cause, tous suivraient la même direction. Nous avons vu que plusieurs se dirigeaient perpendi- culairementà l'écliptique , et que ceux qui se rapprochaient le plus de cette ligne ne le faisaient qu'obliquement. Ce mouvement de rotation ne doit pas avoir plus d'influence sur les eaux que sur le continent , si ce n'est par rapport aux marées que nous ne considéions pas comme l'effet des Courans, mais comme subordonnées à l'influence des astres. La vitesse des Courans est souvent très-rapide; elle tient à la profondeur des vallées sous-marines qui les déterminent , et l'on peut supposer assez raisonnable- ment qu'à mesure que les mers dimi- nueront et que les conlinens aug- / '. Hnif/iier Pt/i'^,'/ /hr' «r* Av.///,-/ /f . \\u/f> COUllATAlU ./.-/a lùa,„nne. COURÀTAKl (utifMuu'iisù- fjuHei J C Paut/tter Fm-^etlkr* Coi^mt f'"^ Jcu/t' COURATARl ,1- k Oia/anneu fondante; leur écorce mince et non crustacée; leur intérieur est creusé d une vaste cavité aux parois de laquelle sont attachées les graines, au moyen de filamens celluleux, Celles-ci sont blanches , ovoïdes , très-comprimées , entourées d'un re- bord saillant , et entièrement recou- vertes par le tissu cellulaire qui pend aux parois de la cavité. Cette Plante est originaire de l'Inde. On la cul- tive dans nos jardins , oii elle n'exige pas de très-grands soins. On sème ses graines dans des pots que Ton met sous cbâssis. Ijorsqu'elles sont bien germées et qu'on n'a plus à redouter la gelée , on les met eu place dans des Irous que l'on a remplis de bon terreau. On doit encore pendant quelque temps les recouvrir d'une cloche et de paille pendant la nuit. Ses fruits sont mûrs vers les mois d'octobre et de novembre. Cette espèce présente quatre va- riétés principales, savoir : i°le gros Potiron jaune , qui est la plus com- mune; 2° le petit Potiron jaune, qui est la plus hâtive ; 3" le gios Potiron vert; 4" enfin le petit Potiron vert. Le Potiron est généralement peu es- timé. Sa chair est ferme et peu savou- reuse. On en forme , en le faisant cuire dans du lait , des potages assez bons. Courge polymorphe , Cucurbita ■ poljmorp/ia , Duchesne ; Cucurbita Pepo , Var. Il nous semble bien difficile de distinguer cette espèce de la préc^entc , si ce n'est par sa corolle plus allongée et comme infundibulilorme, et par ses fruits dont la peau est généralement dure et crustacée. Elle offre une foule de variétés qui , pour la plupart, sont re- cherchées et conservées comme orne- mens , plutôt qu'elles ne sont em- ployées comme aliment. Les plus re- marquables sont : 1° les Orangins et les CoLOQUiNELLES , Cucurbita co- locyntlta, Duch. Les premiers ont le fruit de la grosseur et de la couleur d'une Orange, avec la peau crustacée. On les appelle aussi fausses Oranges. Ijcs Coloqulnelles ou fausses Colo- cou qiiinlcs n'en dillèrciil que par leur peau plus mince , panachée do Manc et de vert. ;>". Les CuLcounDmTrs ; leurs fleurs sont f'oii pelitcs et très- nombreuses ; les iruils oui la foime d'une Poire ou sont ovoïdes; leur peau est solide , crustacec , d'un vert ioncé , parsemée de taches blanches ; les graines sont fort allongées; la pul- pe est (ibrcusc. 5". La Baubarine ou lÎARiiAnESQTTK SAUVAGE , CucurbUa fcrrucusa , L. Plus grosse que les précédentes, tanîôl déprimée , tantôt ovoïde et allongée ; sa peau , qui est quelquefois vcrruqueuse et bosselée , est mince et non crustacée. On man- ge ses jeunes fruits. 4*-'. Le Tukbané, Ci/citrlita pilijhrmis , Duch. Remar- quable par sa forme singulière , il semble formé de deux fruits super- posés, dont l'inférieur présente des côtes très-saillantes , tandis que le supérieur, qui est lisse et moins gros, se termine par quatre cornes dres- sées. Ces deux moitiés sont séparées par un étranglement circulaire, garni de petites ven ucs grisâtres ; leur peau est solide, mais leur pulpe est bonne à manger quand elle est cuite. 5''. Les CiTROiTiLLEs et les GinAUMONS. Cette race a des fruits beaucoup plus gros , dont la chair , qui est bonue à manger, est recouverte d une pelli- cule mince et crustacée. Le nombre des variétés que présente cette race , est extrêmement considérable. 6^. Le Pastisson, CucurbUa Meloj^epo , Du- chesue; Pepo clypeiforniis, Ricli. Les Pastissons ont la peau très-fine , la chair ferme. Leur forme est extrême- ment variable; on en voit de ronds, avec des côtes très-saillantes , se pro- longeant à la partie supci ieure ou in- férieure , et formant une sorte de couronne; d'autres sont allongés et en forme de Concombre ; quelques- uns ont la forme d'un Champignon non épanoui , c'est-à-dire qu'ils sont très-renflés dans leur moitié supé- rieure qui se prolonge iuférieurement en une sorte de pédicule; leur chair est en général peu savoureuse et ne se mange que cuite et apprêtée de di- verses manières. COD 6oi Cor KG E Pastéc^ue, CucutiitaCi- t III II as, L. ; Ciicurinta yingitria, Uu- chesne. C'est à cette espèce qu«; l'on donne vulgairement le nom de Melon d'eau et que l'on cultive en si grande abondance dans toutes les contrées de l'Europe méridionale. Elle se le- connaît facilement à .ses feuilles, dont les lobes sont profondément laciniés , à ses fruits globuleux ou ovoïdes, lisses, verts, mouchetés de blanc; sa chair est rose; son intérieur est plein et ne présente pas de cavité cen- trale , comme les Melons et les Poti- rons; les graines sont violettes, lui peu rugueuses, placées dans autantde ])elites cavités creusées dans la ehair. Celle-ci est très-aqueuse et fondante, d'une saveur fort agréable. Aussi les pastèques sont-ils extrêmement re- cherchés dans les contrées méridio- nales de la France , en Espagne , en Italie , en Egypte , etc. La Courge MEi.oNÉEou Citrouille MUSQUÉE, Cucurbila moschata, Duch . , n'est , suivant plusieurs auteurs , qu'une simple varic'lé de la Courge polymorphe, dont elle ne diffère que par son calice rcssci ré dans sa partie supérieure et ses feuilles plus molles et couvertes d'un duvet plus doux. Le fruit est globuleux , déprimé ou ovoïde. Sa cliair est jaune ou rou- geâtre. On cultive en abondance cet te Plante dans les provinces méridiona- les de la France , oîx elle est très-re- cherchée comme aliment. leinent placé au hasard par- mi les Couroucous. GouRoucoir Montagnard , Trogoii O/esÀios, Temm.jOis. color. pi. i8i. Parties supérieures dun brun marron tirant sur l'orangé; ailes noires avec les tectrices rayées transversalement de blanc; sommet de la tcte, joues et nuque d'un vert olivâtre; rectrices intermédiaires brunes , terminées de noir, les autres noires avec les trois extérieures terminées de blanc; de- vant du cou et abdomen jaunes; le i-esie des parties inférieures orange; cuisses noires ; bec et pieds d'un noir bleuâtre. Taille, neuf à dix pouces. De Java. CouRoucou Nartna , Trogon Naii- tia, Yicill., Levaill., Ois. d'Afr. , pi. 227 et 228, Cour. pi. 10 et 11. Parties supérieures d'un vert doré , ainsi que la gorge et le devant du cou ; grandes tectrices alaires grises, rayées de zig- zags noirâtres ; rectrices latérales blanches en dehors , noires intérieu- rement; parties inférieures d'un rou- ge de roses foncé ; bec jaune avec la pointe noire ; pieds bruns. Taille, neuf pouces. La femelle a le front , la gorge et le devant du cou d'un roux brunâtre, le iiaut delà poitrine d'un brun cendré; les rémiges noirâtres avec la tige blanche, etc., etc. Les jeunes ont la gorge, le tou et la poi- trine d'un cendré roux ; les parties inférieures d'un gris rosé. D"x\frique. CouboucouOranga , Tiogon alri- co//t\î .. Vieill., Levaill., Cour., pi. 7 et 8. Parties supérieures vertes à re- flets dorés ; front , joues et gorge noirs; tectrices alaires grises, fine- ment rayées et pointillécs de noir verdâtre ; rémiges d'un noir b;>«îù- tre avec les ti^'os jaunâtres ; recliiccs intermédiaires terminées de noir, les latérales étagécs, noires, rayées et ter- minées de blanc; devant du cou et poitrine d'un vei tdoré , irisé en bleu; parties inférieures jaunes ; bec jaune; pieds bruns avec le tarse duveteux , CuL 611 noir. 'J'aille , huit jiouccs six lignes. Les jeunes ont la majeure partie du plumage d'un roux brunâtre avec le ventre fauve. Temminck pense que cette espèce est identique avec le Coa- roucou Aurora. De l'Amérique méri- dionale. CouRoL'cou OvRiiorcouAi, Trogon i'iridls , Lath., BufF., pi. enlum. 765 ; Levaill. , Cour. , pi. 5 et 4. Parties su- périeures d'un vert doré, irisé en bleu; front, joues et gorge noirs; cou bleu; rectrices intermédiaires ter- minées de noir , les latérales blanches en dehors, noires à l'intérieur; ré- miges primaires lisérécs de blanc; poitrine et parties inférieures d'un jaune orangé ; bec et pieds ve; dàîres. Taille, onze pouces. La femeUe a la tète, le cou, la poitrine, les scapu- laires, les rémiges et les rectrices d'un noir nuancé de gris ; les lectri- ces alaires sont giiscs , trcs-nnement rayées de noir; les rectrices latérales sont noires, barrées de jaune et de blanc; le ventre est d'un jaune rou- geâtre , etc. , etc. De l'Amérique mé- ridionale. CoUROUCOtJ (petit) a VEXTRi: JAU- NE d'Amérique. V. Ccriiorcou Okanoa. CoUROUCOr ( PETIT ) A VENTRE ROUGE d'Amérique. P". Couroccou ROSALBA. couroucou a queue pousse de Cayen^ne. /^.Couroucou Aurora. CouRoucou RETND^VABD•r, Trogoii Reinwaidti: , Temm., Ois. color., pi. 124. Parties supérieures d'un vert doré , tirant à lolivâtre sur la tète et le cou; rémiges noires, frangées ex- térieurement de blanc ; rectrices noi- res à reflets brillans verts cl bleus; les trois latérales étagécs, bordée.^ extérieuremeni et teroiiuées de blanc; gorge et devant du cou d"un beau jaune; poitrine d'un vert olivâtre; parties inféiieurcs d'un jaune viî'qià prend une teinte orangée vers l'anu-; bec rouge ; pieds d'un brun rougcà- tre. Taille , treize pouces. Dé Java. Counoicou Uocou, Trugoii Ciiru- citi, Lath., BufF., pi. enlum. 45s; Levaill., Cour.pl. 1 et î. Parties su- 5./ 6ij COU pévieures tl'un vert brillant , doré et irisé de pourpre ; lace et menton noirs; rémiges noires avec la tige blanche; tectrices alaires cendrée», rayées de zig-zags d'un vert noirâtre ; reclrices latérales noires , la plus ex- térieure marquée de zig-zags cen- drés; devant du cou vert, entouré d'une ligne blanche ; parties inférieu- res rouges; bec orangé; pieds bruns. Taille, huit pouces six lignes. Le jeune a les parties supérieures d'un cendré noirâtre ; les inférieures d'un rouge terne, et les rectrices latérales rayées de noir et de blanc. De l'Amé- rique méridionale. CouRoucou KosALBA, Tioguncol- laris , Vieill. , Lcvaill., Cour. , pi. 6. Parties supA ieures d'un vert d'énie- raudej gorge verte ; un collier blanc sur le cou; parties inférieures rou- ges ; les trois rectrices latérales bar- rées alternativement de noir et de blanc; bec et pieds bruns. Taille, sept pouces. L'es jeunes ontles parties supérieures roussâtres et les inférieu- res d'un cendre rouge. De la Guiane. CoUROUCOU ROUX A VENTRE JAUNE UES INloLUQUES. F'. CoUROUCOU Au- RORA. CoUROUCOU ROUX A VENTRE.ROUGB DE Ceylan. /^.CoUROUCOU Canelle. CoUROUCOU Surucura , Tiogon Siirucura, "Vieill. Parties supérieures vertes à reflets dorés ; tète et cou noirs , irisés en bleu et eu pourpré ; croupion d'un bleu doré; rémiges noirâtres , bordées de blanc ; grandes tectrices alaires tiquetées de blanc et de noir; rectrices intermédiaires bleues , terminées de noir , les laté- rales lâchées de blanc à l'extrémité, et la plus extérieure blanche sur ses bords avec le reste noir ; parties infé- rieures rouges; bec blanchâtre; pieds bruns. Taille , dix pouces. La femelle a les parties supérieures d'un cendré noirâtre, les tectrices alaires noires rayées de blanc , les six rectrices in- termédiaires terminées de noir, les six autres noires , terminées de blanc. Du Paraguay. CoUROUCOU Temminck. f^. Cou- IlOrCOir GÉfVNT. COU CoUROUCOU TACHETÉ, Ttogvn ma- cutatijs , Lath. , Brown , lUustr, pK i5. Parties supérieures d'uu vert fon- cé avec les rémiges terminées de blanc ; rectrices noirâtres rayées transversalement de blanc ; cou , poi- trine et parties inférieures brunâtres, rayées transversalement de noirâtre ; bec et piedsbruns. Taille , six pouces. De Ceylan. Espèce douteuse. CoUROUCOU VARIÉ DU MEXIQUE , Briss. Espèce mal déterminée et dou- teuse. CoUROUCOU A VENTRE BLANC d'A- MÉRIQUE. F". CoUROUCOU LeVERIAN. CoUROUCOU A VENTRE JAUNE DES MoLUQUES. y. CoOJROUCOU AURORA. CoUROUCOU A VENTRE JAUNE DE Saint-Domingue, y. Couroucou OuRRoucoUAT, passant à l'état adulte. Couroucou a ventre rouge d'A- frique. V. Couroucou Narina. Couroucou a ventre rouge dk Cayenne. V. Couroucou Rocou. Couroucou a ventre rouge de Ceylan .F'. Couroucou Canelle. Couroucou a ventre rouge de Saint-Domingue. V. Couroucou Da- moiseau. Couroucou vert du Brésil. V. Couroucou Rocou. Couroucou vert de Cayenne. F~. Couroucou Ourroucouai. Couroucou vert a ventre blanc DE Cayenne. /^. Couroucou Le- VERIAN. (DR..Z.) COUROUeOUAI , CODROU- COAIS ou CURUCUIS. ois. Syn. brésiliens de Couroucou. P'. ce mot. (B.) COUROUCOUCOU. ois. Cet Ani- mal n'estconnuqued'après une figure qu'eu a donnée Séba dans le tomei*^', p. 102 , de son Thesauius. Quoique depuis Séba plusieurs auteurs aient placé, ainsi quelui,cet Oiseau dans le genre Coucou , rien n'est moins cer- tain, non-seulement que ce soit sa vé- ritable place, mais encore que l'auteur hollandais n'ait pas décrit une espèce idéale. Quoiqu'il en soit, on le repré- sente ayant la tête rouge surmontée d'une huppe d'un rouge plus vif et cou Taricc île noiii le Ix'C lOUpmCir, awisi «lue le dessous du corps ; le dessus »î'uu rouge brillivul , avec les rt'niiges et les rectrices jiuinos , nuancées du noirâtre. Sa taille serait dcdixpouces. (Dn..z.) * GOUROUGOBROU.BoT.piiAN. (Gaiinard.) Syn. d'Orange aux îles Carolines. (d.) COUROU-MOELLI oir CAROU MOELLI. BOT. PHAN. (Rhéede, Ma- lab. vol. 5, t. 39.) S^n. de l'iacuiiia sijiriariade Roxhurg, et que Linnë avait rapporte mal à propos au Si- dcwxylurn spinosurn. (b.) COUROUMOU. OIS. Syn. de Roi des Vautours, Vullur Aura^ L., à la Guiane. /'. Catiiarte. (dr..z.) COUROUPITE. Gourou pita. bot. PHAN. Aublet , dans ses Plantes de la Guiane, a décrit et figuré sous le nom de CouroupUa guianensi'i , p. 708, t. 282, un Arbre très-singulier qui croît dans les forêts de la Guiane. Son tronc s'élève à une hauteur de trente à cinquante pieds, et se divise en branches cl en rameaux plus ou moins étalés , recouverts d'une écorce grisâtre , qui se sépare t'acilemeut en longues lanières avec lesquelles on j>eiil fabriquer diverses espèces de cordages; les feuilles sont alternes, très-rapprochées les unes des autres à la partie supérieure des jeunes ra- meaux ; l'Arbre s'en dépouille deux fois dans l'année. Elles sont obovales allongées , enlières , acuminées au sonmiet , glabres, finijsant insensi- blement à leur base en un pétiole ca- naliculé de huit à douze lignes de longueur ; les fleurs sont extrême- ment grandes , ayant de trois à quatre pouces de diamètre, et d'une belle couleur pouiprej elles forment des épis (le plus d'un pied de longueur, qui naissent en général sur les grosses branches, mais quelquefois cependant sur les rameaux ; chaque fleur est pé- donculée ., articulée avec la partie su- périeure du pédoncule qui est accom- pagné à sa base d'une bractée étroite; ces fleurs sont très-caduques , mais les pcdoncules persisîcnt pendant un COU 6 1 5 temps plus ou moins loiij;; le calice est turbine à sa base qui est adhérente avec l'ovaire, ouvert et à six divisions épaisses et obtuses dans sa moitié supérieure; il est persistant ; la co- rolle est formée ne six pétales un peu inégaux , concaves , très -obtus , réunis à leur base par l'intermède des ëtamines, et simulant ainsi une co- rolle monopélale rotacée; elle tombe en eflét d'une seule pièce , comme cela a lieu dans un giand nombre de Malvacées , emportant avec elle les étaraines ; celles-ci sont excessive- ment nombreuses , monadelphes et réunies toutes ensemble par leurs filets de manière à former un andro- phore urcéolc , concave , très - peu saillant d'un côté, déjeté du côté op- posé et formant une sorte de lan- guette très - large , très - creuse , laci- niée à son sommet qui est tronqué et recouvert dans toute sa paroi interne d'une multitude innombrable d'éta- mines; les filets de ces élamines qui sont libres dans une certaine étendue sont renflés dans leur partie supé- rieure , qui se termine par une an- thère cordiforme, biloculaire, échan- crée à ses deux extrémités. L'ovaire est à demi-infère; la partie saillante au-dessus du tube calicina! est dé- primée, el vers son centre elle se termine par un prtit mamelon co- nique , tenant lieu de style , el oftrant six petits lobes dressés glanduleux sur leur face interne , et qui sont au- tant de stigmates on les divisions d'un stigmate unique; coupé transversa- lement, l'ovaire présente six loges ; de l'angle interne de chacune d'elles on voit saillir un trophosperme longi- tudinal sur lequel sont attachés un très-grand nombre d'ovules. De toutes les fleurs qui composent chaque épi , une seule en général est-fertile; toutes les autres sontcaduqucs et infécondes. Le fruit parvenu à sa maturité est sphérique , de la grosseur de la tête d'un enfant, très-pesant lorsqu'il est frais , offrant vers la réunion de son tiers supérieur avec ses deux tiers in- férieurs une sorte d'anneau, légère- ment saillant , présentant les six 6i* COU lobes (Ui limbe calicinal qui ont éprouvé peu daccroissemcnl; la sui- ".ice externe du péricarpe est d'une couleur brune et ferrugineuse, rude et inégale, et ressemble beaucoup ù Un objet ia , Lecythis , Couroupita et Couiaiarl. Celte petite famille nous / paraît tenir le milieu entre la fa- COU mille des Myrtées et celle des Mal- vacécs dont elje se rapproclîc peut- être davantage. K. LÊCYTHIDIÎES. Cet Arbre, dont le fruit porte le nom vulgaire de Boulet de canon, estdési- êné sous lesnoms de Callebasse-Bois, alebasse à Colin. (a. R.) *COUROUPITOUTOUROU. bot. PHAN. Nom galibi du genre Courou- pita d'Aublet. V. ce njot. (iî.) *COURPATA. POIS. (Rlsso.} Syn. de Telragonurus Cuvierii à Nice. V. TÉTRAGONURE. (».) COURPATAS. OIS. Syn. vulgaire de Corbeau, Cort7/s Co/a.r,L./^.CoR- RliAXJ. (DR..Z.) * COURPENDU, COURT-PEN- DU. OIS. Syn. vulgaire du Loriot d'Europe, Oriolus Gaibula, L. V. Loriot. (dr..z.) COURREGEOLO. bot. phan. Même chose que Courejholo. V. ce mot. (b.) COURRETTE. hept. oph. Cou- leuvre de la Martinique encore indé- terminée. (B.) COURRIER. OIS. Syji. vulgaire du Chevalier aux pieds rouges, Trin- gagamhetta, Gmel.- /^. Chevalier. (DR..Z.) COURRUGÎANO. pois. Syn. d'O- phidie barbue à Marseille. V . Ophi- die. / (b.) COURTE EPINE, pois. Syn. de Diodon Aitinga. V. Diodo'n. (c.) * COURTE - LANGUE, ois. ;^. OkEITSOK. (DR..Z.) COURTEMOTTE. bot. crypt. Même chose que Coulmotle. f". ce mot. (b.) COURTEROLLE. iks. J^. CÔur- lerole. (b.) CODRTILIERE. Gryllo-Talpa. iNS. Vulgairement Taupe- Grillon. Genre de l'ordre des Orthoptères, famille des Sauteurs (Règn. Anim. de Cuvier), établi par Latreille aux dé- pens des Grillons de Fabricius, et ayant pour caractères . pieds posté- cou rieurs propres pour le saul ; tarses à trois articles; ceux des paies moyen- nes et postérieures tcrinencs par deux crochets; antennes composées d'un grand nombre d'articles ; jambes et tarses des deux pieds antérieurs, lar- ges, aplatis, dentés, en l'orme de mains et propres à fouir la terre. Ces Insectes ont beaucoup de rapports avec les genres Trid;»ct\ le et Grillon piopremeut dit; ils se distinguent du premier par les tarses des deux paires de pales postérieiues , ainsi que par les antennes; ils diilorent du second ))ar la présence de pieds servantà fouir a terre, et par l'absence d'une tarière saillante à rextrémilé postérieure de l'abdomen. Les Courtilièrcs ont une forme très-singulière ; leur corps est allongé; leurs yeux sont petits, ova- les , de couleur brune ; les yeux lisses sont assez apparens; leur tête est ova- le , avancée , non verticale, mais pen- chée et profondément enfoncée dans le prolhorax. Celui-ci , beaucoup plus longd'avanl en arrière, que transver- salement, estremarquable parle déve- loppement du tcrgum ou de la pièce supérieure ; en effet elle ressemble à la carapace d'un Crustacé, en ce sens qu'elle se prolonge sur les côtés, et que, au lieu de s aboucher avec les lianes , elle les recouvre et sendjle les protéger. Si on enlève cette pièce su- périeure, on voit au-dessous d'elle le sternum à peine visible à l'extérieur , et les flancs composés de l'épisternum et de l'épimère , qui se rapprochent insensiblement l'un de l'aulic, fini-s- scnt par se bOuder vers leur sommet et constituent une sorte d'anneau corné tout-à-fait indépendant du ter- gum ou de la pièce supérieure. Nous reviendrons sur cette particularité Im- portante, aux motsPBOTHORAxetTpio- RAX ; nous l'avons d'ailleurs signalée dans nos travaux sur le système solide des Animaux articulés (/^'.Annales des Sciences naturelles, i"^^ année, i824). Les él^ 1res sont courtes chez le mâle , beaucoup plus encore dans la femelle, oii elles reccuivrent des ailes plus lon- gues que l abdomen, et terminées en lanièies plus ou moins recourbées cl COU 61 5 enroulées sur elles-mêmes ; les «îeux patçs antérieures sont remarquables par leur volume et leur forme. L'ab- «lonien est allongé , très-mou , lejini- né postérieurement dans chaqiu; sex«' par deux appendices sélaeés cl arti- culés, dont on ne connaît pas bien l'usage. Quelques observateuis ont étudié analomiquemcnt ces Insectes. Marcel de Serres a décrit avec som io canal intestinal dans la Courtilière dC' notre pays(Ann. du Mus. d'ilist. Nat. T. XX , p. 210). Suivant lui , le tube intestinal est très-allongé : il se co!n- pose d'un œsophage étroit, cylindi'i- que ,fort long ,s'étendantiusquedans l'abdomen. L'estomac, dont la forme- approche de celle d'une cornemuse , est situé sur le côlé et forme un angle obtus avec Toesophage. Quant aux ou- vertures cardiaque ei pylorique, elles sont situées à coté l'une de l'autre et presque connlvenles , tandis que le ventricule présente à son autre extré- mité un cul-de-sac très-ample, etqu'il est susceptible d'acquérir im grand volume. De l'ouverture pylorique , part un canal étroit àe même nature que l'œsophage, qui'rén paraît une continuation et qui fait communiquer le ventrictde avec le gésier. Celui-ci , situé en arrière de l'estomac, est charnu et fort épais ; sa forme appro- che assez d'une sphère allongée ; si on l'examine à l'intérieur, on y voit six rangée.^ doubles d'écaillés saillantes , dentées , et d'une nature cornée, ana- logue à celles dont sont composées les dents des mâchoires des Insectes. La disposition de ces rangées est tehe , que toutes sont parallèles, et vont so terminer avant rextrémilé supérieure et inférieure du gésier, par des écail- les moins fortes et moins coinées. Il en résulte que le gésier peut ,dans ses contractions , acquérir un très-petit diamètre à ses deux extrémités. Le gé- sier se trouve comme enveloppé ])aF deux j)oches biliaires qui s'insèrent vers son extrémité, ayant cependant leurs ouvertures dans le duodénum. Ces poches, très-larges et très- déve- loppées, sont arrondies et garnies à leur sonmicl qui est comprime d'uuo 6i6 COU hoiuppe de petits vaisseaux capillaires dont la longueur estpeu considérable. Ces vaisseaux sont sécréteurs. En fen- dant ces poches que Marcel de Serres nomme biliaires , on observe qu'elles sont plisséeslongiludinalement: leurs plissures , tj ès-amples , sont au nom- bre de six ou de huit. Quant à leurs membranes , la seule muqueuse est très-développée; enfin, l'ouverture de ces vaisseaux hépatiques supé- rieui s est telle , qu'elle correspond à la partie inférieure du gésier , au lieu précis oii commence le premier intes- tin et un peu au-dessus du point oii se terminent les écailles dont le gésier est revêtu. Suivent les intestins qu'on peut distinguer en plusieurs portions; la première est cylindrique et assez étroite; elle paraît moins remplir les usages de duodénum que la seconde. Celle-ci, ou le duodénum proprement dit, est la plus longue et la plus grosse des trois portions. Vers son milieu sont placés les vaisseaux hépatiques ?[ui y sont iixés par un seul canal dé- ërent, dans lequel tous les autres viennent souvTÏr. Ces vaisseaux très- longs , fort déliés et fort nombreux , flottent librement dans l'intérieur du corps où ils ne sont retenus que par le seul canal déférent : Cuvier les compare à une queue de cheval en miniature. La membrane muqueuse du duodénum est très-prononcée et garnie d'une infinité de lacunes ou de cryptes , disposés chez quelques indi- vidus avec une certaine régularité et comme sur quatre lignes parallèles ; la valvule qui ferme le duodénum, résulte de l'étranglement des mem- branes de cet intestin , dont les plis se rapprochent toujours de plus en plus. Le rectum ou la troisième portion de l'inteslin est la plus grosse et la plus extensible. On remarque encore des cryptes glanduleux dans les membra- nes ; un sphincter assez distinct ter- mine le tube intestinal. On trouve la représentation du canal intestinal dans un Mémoire de Cuvier sur la nutrition dans les Insectes (Mém. de l'ancienne Société d'inst. nnt. de Paris , an vu). Les Courtilières dont le nom paraît COU évidemment dériver du vieux mat français Courdlle , qui signifiait un grand jardin entouré de murailles , sont des Insectes très- nuisibles à l'a- griculture , et malheureusement très- communs dans toute l'Europe ; ils creusent dans l'intérieur de la terre de nombreuses galeries et font périr les Végétaux en coupantleurs racines. On les désigne vulgairement sous les noms de Jardinière ^ et encore sous celui de Taupe-Grillon , à cause de la ressemblance qu'ils présentent pour l.i forme avec les Grillons , et pour les moeurs avec les Taupes. Ce genre est peu nombreux en es- pèces. Celle de notre pays, la Gour- TiLiÈRE COMMUNE, Gryllo-Talpa vulgariSy Latr., ou le Gryllus Gryllo- Talpa de Linné , est figurée et décrite |)arRoesel(Ins. tom. il , Grill, tab. i4, 1 5) , et représentée parPanzer {Faun. 1ns. Gerin. fasc. 88, fig. 5).Féburier, membre de la société d'Agriculture de Versailles, a donné (Nouv. Cours d'Agriculture, deux. édit. tom. V, p. j6o) des détails fort curieux sur celte espèce, et que nous allons ex- traire. La Courtilière commune pra- tique de préférence ses galeries dans les jardins légumiers, dans les pépi" nières , et souvent même dans les prai- ries et les terres à blé. Après avoir passé l'hiver dans un trou plus ou moins profond, suivant la qualité de la terre et l'inrtensité du froid , sans avoir fait de provisions , comme quel- ques auteurs le supposent , mais dans un état d'engourdissement , elle re- monte au retour de la belle saison , en prolongeant son trou par une ligne verticale jusqu'à la surface de la terre, à moins que quelques obstacles ne la forcent à l'incliner; rendue à la sur- face , elle travaille à former une in- finité de galeries à un demi-pouce , un pouce et quelquefois deux pouces de la surface, suivant la saison. Elle les prolonge plus ou moins , en raison de l'abondance de la nourriture , et elle a l'attention de faire plusieurs ga- leries en pente , et qui viennent abou- tir au trou vertical , à quatre , six pouces , et jusqu'à un pied deprofon- cou tleiir pour parvenir à su retraite et s'écluipper quand elle est poursuivie. Cet Insecte tiavaille fort vite et rui- ne en peu de lemps les espérances du cultivateur , s'il ne prend promple- ment des mesures pour leur destruc- tion , non parce qu'il mange les raci- nes des Piaules, comme on l'a préten- du , mais parce qu'il les coupe quand elles se trouvent sur son passage ; en efl'et les Courtilières , suivant l'observation de Féburier , sont car- nivores ; il le prouve à l'aide de plu- sieurs faits. On remarqued'abord que leurs galeries sont d'autant plus mul- tipliées que la terre contient moins d'Insectes ; on voit ensuite que dans les jardins oii les Végétaux sont plan- tés avec ordre , et où on a l'attention de détruire les mauvaises herbes , leurs galeries ne vont pas d'une Plante à une autre en ligne nirecte , qu'elles passen'même fréquemmentù unqiïart de pouce des racuies sans y toucher , et qu'elles ne les détruisent que lors- qu'elles sont tendres et offrent moins de résistance que la terre qui les en- vironne; si celle-ci est humide, elles préfèrent allonger leur route pour la creuser. Enfin, si on place auprès d'un terrain oir il y a des Courtilières un tas de fumier , et principalement de celui de Vache , elles s'y rendront quand il n'y a urait pas un brin d'herbe sur ce fiunier, et ce n'est pas pour y pon- dre, comme on l'a cru, afin que la cha- leur fasse éclore plus facilement leurs œufs, puisqu'elles choisissent toujours un terrain dur poury faire leurs nids, et que lorsque la terre des planches n'a point de consistance , elles préfè- rent les sentiers pour y pondre ; elles ne sont donc attirées vers les fumiers que par la certitude qu'elles ont d'y rencontrer un plus grand nombre d'Insectes. Féburier a d'ailleurs acquis positivement la preuve qu'elles sont carnivores; en ayant placé plusieurs dans un pot de terre , l'une d elles a été dévorée par ses compagnes. Lorsque la température devient plus élevée , les mâles v.cnnent à l'en- trée de leurs galeries , et se fout eu- tendre des femelles par un petit bruis- GOU 617 semeut assez aualogue à celui du Gril- lon, mais beaucoup plus faible; il pa- raît ré.sulter du frottement dequelques parties extérieures, peut-ètrc^lu cor- selet sur les autres pièces du thorax , ou des pâtes contre les ailes, ou de celles-ci entre elles. L'accouplement ayant eu lieu , la femelle s'occupe de construire son nid. Après avoir choisi une terre ferme pour que les pluies ne la fassent pas ébouler, elle trace une galerie circulaire , et se creuse une nouvelle retraite à quelques pouces de-là,si la sienne est trop éloignée. En- suite elle fait son nid au centre de cette galerie , à un , deux, trois pouces et plus de profondeur, suivant la cha- leur , c'est-à-dire qu'elle le creuse plus profondément à mesure que la chaleur augmente. Il eu est de mémo des galeries. Ce nid consiste en un trou dont les parois sont lisses et con- sistantes : il adhère fortement aux terres environnantes , et il est impos-- sible à la Courtilière de le remuer, ainsi qu'on l'a prétendu, pour élever ou enfoncer ses œufs suivant le chan-- gement de temps et de température. La ponte a lieu dans le printemps , à des époques variées suivant le relard ou l'avancement de la chaleur ; elle est très-considérable ; ou compte de- puis cent quatre-vingts jusqu'à deux cent vingt œufs. Les petits éclosent après un mois; ces petits en sortant de lœuf sont blancs; ils ne différent de leur mère que par la couleur et par l'absence des ailes qui ne leur poussent qu'au retour du printemps et après la quatrième ou la cinquiè- me mue. Féburier pense qu'ils ne sont susceptibles de se reproduire que la troisième année. Suivant quelques auteurs les petits se disperseraient 1 après le premier changement depeau; ce qui est certain , c'est que jusqu'au moment de leur émigration la mère en prend le plus grand soin , et nâ les quitte que pour aller chercher des provisions. Les agriculteurs ont dû s'occuper de trouver des moyens de détruire cet Insecte nuisible , ou du n)oins d'en arrêter le plus possible les ravages. 6i8 COU Les procccics mis en usage se lédui- seul aux suivaus : le jnemier point ctait de savoir distinguer les lieux ha- bités par les Coavtilicres. On les re- connaît à plusieurs signes ; on voit souvent dans les prés , les champs et les potagers de grandes places jaunes dont la végétation est éteinte , qui sont leur ouvrage. On remarque aussi des élévations qui représentent en petit celles des Taupes, et qui correspondent aux galeries supé- rieures que l'Insecte s'est creusées; elles aboutissent au carrefour de leur habitation ou à ce trou vertical qui s'enfonce en terre. On aperçoit en- core, surtout au commencement de l'été , des ouvertures nombreuses pra- tiquées à la surface de la terre ; cha- cune d'elles aboutit à un nid. La pré- sence du nid se manifeste encore dans les champs ou sur le gazon par de f)etits espaces presque circulaires oîi a végétation est languissante. C'est principalement dans ces divexs en- droits que l'agiiculteur doit tenter un moyen de destruction fort sim- ple , mais qui n'est guère exécutable à cause du temps qu'il exige ; c'est de faire la chasseauxnids et aux Insectes comme on la fait individuellement aux Taupes. Comme les Courtilières aiment beaucoup le fumier, on a pro- posé d'en établir de petits tas de dis- tance en distance ; elles s'y réfugient , et ou peut ensuite les atteindre et les faire périr plus facilement. On em- ploie aussi l'huile en arrosemcnt ; mais ce procédé qui fait périr l'Insecte en bouchant les trachées ne produit l'efFet désirable que dans les couches. On se sert encore de pots remplis aux deux tiers d'eau ; on les enfonce en terre au niveau ou même un peu au- dessous de sa surface , et les Courti- lières tombent souvent dedans. Ces divers moyens et plusieurs autres que nous passons sous silence sont con- signés en détail dans l'ouvrage de Féburier. Cet observateur, s'étant aperçu que les Chats étaient tiès- friands de Courtilières , a mis à pro- fil celle découverte, et il est parvenu à dresser ces Animaux pour faire lu COU chasse pendant la nuit; mais nous douions fort que de pareils chasseur.s puissent être très - avantageux aux agriculteurs ; la recherche de leur proie devant entraîner des dcgâls d'un autre genre. La COURTÏLIÈREDIDACTYLF. , Gryllo-Talpa (ViV/ac/j' /a, originaire de Cayenne et de Surinam , avait été re- gardée par Olivier comme une variélë de la Courtilière commune. Lalreille en fait une espèce distincte ; elle est de moitié plus petite que la nôtre. (auj).) COURTINE. BOT.PHAN. Nom \\i\- ^^ue é\iF la/itago Lagopus . V. Plan- tain, (b.) COURT-PENDU, ois. V. Cour- pendu. ^ * COURT-PENDU, bot. viian. V. Capendu. COURTRIAUX. ois. Syn. vulgaire de l'Alouette Lulu, Alauda arborca, L. V. A1.OUETTE. (DR..Z,) *C0URTR10UX. OIS. Syn.vulgaire du Pros er, Emberiza miliaris, L. On donne aussi ce nom, comme celui de Courtriaux, à l'AlouelteLulu, y//a«rfa arborea, L. P^. ISruant. (nH..z.) COURY. OIS. (Edwards.) Syn. du Gros-Bec tachelé de Java. J^. Gno-s- BeC. (DR..Z.) COUS. POIS. Espèce de Pimélode. /^. ce mot. (u.) COUSAMBI. ROT. PiiAN. On pré- sume que la matière grasse et végé- tale connue à Timor sous ce nom, et dont on fait des chandelles dans cette île, provient du Croloii scbiferum. V. Croton. (b.) COUSCOU, COUSSECOUCllE et GOUCHECOUSSE. bot. phan. Syn. A'Holcus spicatus, L., à Sainl-l)o- minguc ou l'on étend ce nom aux graines mondées du Mais. (b.) COUSCOUL.iNS. Même Chose que Courcoussou. V. ce mot. COUSCUILLE. BOT. PHAN. ( De Caudollc.) Syn. de Ligusticitm l'clu- cou punense dnna ccrtaiues parties des Py- ronccs. (b.) COUSI-COUSI. MAM. Nom de Pays du Singe-de-Nuit. f^. Sapajou. (u.) COUSIN. Cu/ex. INS. Genre do roidredes Diptères, établi par Liuné étrange par Latrciile ( Rcgn. Anini. de Ciiv.)dans la iamille desNcinocc- res, tribu des Culicides. Ses caractè- res sont : antennes lilifoiincs de qua- torze arliclcs, plunieuscs dans les niàles , simplement poilues dans les femelles; trompe longue renfermant un suçoir de cinq pièces ; ailes cou- chées horizontalement sur le corps, avec des écailles sur les nervures. A. laide de ces caractères , on pourrait distinguer f.icilemcnt les Cousins des Tipulcs , des Tanypes , des Céralopo- gons et autres genres voisins ; mais nous allons entrer dans plusieurs dé- tailsd'organisalion exléiieure qui ren- dront la distinction encore plus facile. Les Insectes dont il s'agit ont le corps fort allongé, grèie, cylindrique et monlé sur des pâtes très-longues et très-mincés. La lète est petite, arron- die, beaucoup plus basse que le tho- rax; elle est privée d'yeux lisses; mais elle supporte de glands yeux à réseau, verdâlrcs , et à reflets rou- ges dans quelques espèces ; des an- tennes poilues qui , dans les mâles , sont très-longues, verlicillées, et re- présentent des panaches ; enfin une trompe sur l'organisation de laquelle il est important de fixer ses idées ; elle se compose de deux parties assez distinctes : i" le fourreau ou l'étui, fendu supérieurement dans presque toute sa longueur,estcomposcdedeux portions égales soudées sur la ligne moyenne , et qui, terminées en bou- ton , représentent la lèvre inférieure des Mouches ; 2° l'aiguillon , c'est-à- dire les autres pièces de la bouche au nombre de quatre , selon Réaumur , et de cinq suivant »Swamnierdam , sont réunies , mais non soudées en- tre elles, et contenues dans le four- reau. Deux de ces pièces paraissent or- dinairement dentées; elles pénètrent COU 619 loulcs ensemble dans les corps que le Cousin pique ; ces corps sont la chair de riiomme et des Animaux, et (juel- quefois aussi les Végétaux. Kéaumur ( l\Icm. Ins. T. iv , p. .585 ) est le premier observateur qui ait examiné avec soin ce curieux mécanisme. Il le décrit de la manière suivante : « Après qu'un Cousin m'avait fait Il grâce de se venir poser sur la main que je lui avais otlerte, je voyais qu'ilfaisaitsortirdu boutde sa trocnpe une pointe très-tlne, qu'il tâlaitavec le bout de cette pointe successivement quatre à cinq endroits de ma peau. Il sait choisir apparemment celui qui est le plus aisé à percer , et celui au- dessous duquel se trouve un vaisseau dans lequel le sang peut être puisé à souhait. Enfin il a bientôt ftit son choix, et on sent qu'ill'afait; on en est averti par la petite douleur que la pi- qûre cause sur-le-champ. La pointe de l'aiguillon composé , car , pour nous exprimer plus brièvement , nous ne regarderons désormais que comme une .seule pointe celle qui est formée de plusieurs pointes exlième- meut fines, et que comme un seul aiguillon l'assemblage de plusieurs ; la pointe, dis-je , de l'aiguillon s'in- troduit dans la peau ; elle y pénètre , elle sort parle boutdu bouton qui ter- mine l'étui. A quoi sert donc la fente qui est presque tout du long de cet étui'' C'est ce qui mérite le plus d'être expliqué, ou plutôt d'être vu ici; c'est ce que la mécanique de la trompe des Cousins a de plus particulier. L'ai- guillon doit pénétrer dans la chair , et la nature ne l'a pas fait capable d'ê- tre allongé , ou au moins d'être al- longé d'aut;;nt qu'il doit y pénétrer. Cependant il ne saurait s'introduire dans la chair couvert de son étui ; car le diamètre de cet étui étant beau- coup plus grand que celui de lai- guillon, l'ouverture capable de laisser passer l'étui serait beaucoup plus grande que celle que l'aiguillon peut faire ; le bout de l'étui reste donc né- cessairement sur le bord de la plaie. Si cet étui n'était composé que d une bcule membrane très-mince et très- (?iO cou flexible, il pourrait se plisser pcniint que l'aiguillon s'enfonce, et lorsque l'aiguillon seniit sorti de la chair, le ressort de cette membrane lui ferait leprendre sa première forme. Mais les nièces déliées qui composent l'aiguil- lon demandaient un fourreau plus solide que ne serait une membrane si mince, et quelque mince qu'elle eût été, il eîit été difficile qu'elle se fût plisséc assez, et qu'elle eût été réduite à assez peu de volume , car l'aiguillon doit pénétrer presque tout entier dans la chair; il s'y enfonce jusqu'auprès de son origine. La nature a donc eu besoin d'employer ici une toute autre mécanique pour que l'étui auquel de la solidité était nécessaire pût être rac- balanciers sont très-distincts; l'abdo- men est long, cylindroïtle et recou- cou vert priiicipiiicinent sur les cùlc-s du 1>oils cl d'ccailles ; il »c tcrniiiie dans a femelle par deux petits appendices en pelote ; le niàle est pourvu de deux ou quatre crochets qui lui ser- veiil à saisir la femelle et à s'accoupler. L'accouplement paraît avoir lieu le soir et daus les airs ; il dure fort peu de temps , et les entomologistes ob- sei-vatcurs ont rarement eu occasion d'en être témoins ; quelques-uns, Uu- méril entre autres, ont même pensé qu'il n'y avait pas do jonction des sexes, et que la fécondation des œuls avait lieu après la ponte ; l'existence d'appareils copulateurs très-dévelop- pés chez le mâle ne nous paraît pas venir à l'appui de cette opinion. Outre que les femelles sont très- fécondes , et que chacune d'elles donne naissance à deux cents ou à trois cents œufs environ, il v a de cmq a six générations par année. Les œufs sont allongés, oblongs, poin- tus supérieurement , et rétrécis brus- quement à l'extrémité opposée en un petit col dont l'ouverture circulaire paraît bouchée par une membrane. Tous ces œufs sont réunis en un tas qui s'enfonce un peu dans l'eau , et qui vogue à sa surface à la manière d'un radeau dont le dessous serait formé par l'assemblage des espèces de petits goulots dont nous avons parlé , et dont la fiice supérieure se- rait hérissée par le bout pointu de chaque œuf. Il était curieux de con- naître la femelle au moment de la ponte , et de voir comment elle s'y prenait pour opérer cet heureux ar- rangement. La difficulté était de saisir l'heure à laquelle tout cela se faisait. Réaumur avant découvert que c'était vers les six heures du matin , en a été témoin à plusieurs reprises, el il en a donné une description fort exac- te. La femelle pour commencer la ponte se fixe, à l'aide de? deux paires de patcs antérieures, sur une feuille ou quelque corps plus léger que Teau . Les patcs postérieures sont croisées ep X , et des deux angles qui en ré- sultent, l'intérieii" -, c'est-à-dire celui compris entre le point de contact des COU 621 branches et l'anus , est ilesliné à soutenir les premiers œufs qui sont i)ondus ; le pénultième anneau de l'abdomen de la femelle touche l'eau, et le dernier au contraire se redresse au-dessus de la surface du liquide ; c'est alors qu'on voit sortir un œuf qui est poussé dans une direction verticale , et est placé immédiatement dans l'angle formé par l'entrecroise- ment des pâtes. De pondre un œuf, dit Réaumur , et de le mettre eu place , est pour le Cousin l'alTaire d'un instant; et dès qu'il en a fait sortir un , il en expulse un autre de son corps , et peut ainsi en pondre plus de trente en moins de deux minutes. Ils ne tardent donc pas à s'accumuler , étant collés les uns aux autres, et toujours soutenus par les pâtes à la surface de l'eau ou au- dessus ; mais à mesure que la petite masse s'allonge , l'endroit oii les jambes se croisent devient plus éloi- gné du derrière , et enfin ces deux jambes finissent par se poser paral- lèlement, soutenant toujours le petit bateau que l'Insecte n'abandonne que lorsque, la ponte étant terminée, il se tiouve en état de flotter sans danger. Au bout de deux ou trois jours en- viron , des larves sortent par le col de ces œufs. On se rappelle que ce col plonge dans l'eau , et que les larves , qui sont aquatiques , se trouvent à leur sortie dans un milieu indispen- sable à leur existence. Ces larves sont apodes; leur corps est allongé et for- mé par dix anneaux ; la tête qui cons- titue le premier anneau esl grosse . déprimée, arrondie à son contour, et présente une bouche autour de la- quelle on voit plusi-îurs espèces de houppes ou barbillons que le Cousin fait mouvoir avecbeaucoup de vitesse, ce qui paraît déterminer des petits courans de liquides qui se dirigent vers elle; on remarque aussi des espè- ces d'antennes ou de palpes velus. Le second anneau, qui correspond au thorax de l'Insecte parfait, est garni de trois faisceaux de poils; chacun des autres segmcns n'en portf plus qu uit seul ; le dernier anneau du corps esl 62 î cou très- remarquable : il est comme Ibui- chu et se termine par deux tuyaux allongés, dont le premier assez court contient le rectum, et est terminé par quatre lames minces, transparentes , posées par paires; le second tuyau est im organe destiné à venir respirer l'air à la surface du liquide. Ces larves changent trois ou quatre l'ois de peau en quinze jours ou trois semaines, sui- vant la température. Lorsque le Cou- sin veut quitter une dépouille, il se met, dit Réaumur, à la surface de l'eau dans une position différente de celle oîi il avait coutume de s'y tenir : d'a- bord allongé et étendu , ayant le dos en dessus , il se recourbe ensuite un peu , enfonce sa tête et sa queue sous l'eau , à tleurde laquelle est l'an- neau correspondant au thorax. Sui- vant Duméril , cet anneau se fend alors par un véritable dessèchement ; bientôt la fente se prolonge , et elle devient assez considérable pour lais- ser sortir le corselet de la larve et successivement les autres parties : à l'époque de la tfansformation en nym- phe , le changement de peau a lieu de la même manière. Cette nymphe a une apparence lenticulaire , la tête et le thorax formant une seule masse qui s'augmente par le repliement de l'abdomen autour de ces parties ; mais cette forme change toutes les fois que TAnimal déploie sa queue. Sous cette forme comme sous celle de la larve , le Cousin est porté naturellement par sa légèreté à la surface de l'eau ; il est obligé de donner des coups de queue quand il veut descendre dans le li- quide ; et dès qu'il cesse de se mouvoir il est ramené à la surface. Dans son nouvel état il n'a plus besoin de pren- dre de nourriture, et il n'a plus d'or- ganes propres à la recevoir; mais il a toujours besoin de respirer l'air. Ce que la métamorphose nous offre ici de plus singulier, c'est la difTércntc jio- silion des organes par lesquels il res- pire ; en se défaisant de l'enveloppe de larve , il a perdu ce long tuyau qu'il avait à la partie postérieure de l'abdo" men , et il a acquis deux sortes de cornets ou tuyaux respiratoires qui COU prennent naissance sur le thorax. Nous voici enfin arrivés au dernier terme de tous les changemens : la nymphe, après dix jours, se trans- forme en Insecte parfait. La manière simple et agréable dont Réaumur dé- critcette intéressante formation, nous engage à ne pas en priver le lecteur. «L'Insecte qui est parvenu au moment où ses enveloppes ne lui sont plus né- cessaires , et qui veut s'en tirer , se lient, comme auparavant , en repos à la surface de l'eau; mais au lieu que dans les autres temps oli il ne chan- geait pas de place , la partie posté- l'ieure de son corps était contournée et comme roulée en dessous , il re- dressealors cette partie, etla tient éten- due à la surface de l'eau , au-dessus de laquelle son corselet est élevé. A peine a-t-il été un moment dans cette position, qu'en gonflant les parties intérieures et antérieures de son cor- selet , il oblige la peau de se feudre assez près de ces deux stigmates , ou même entre les deux stigmates qui ont la figure d'oreilles ou de cornets; cette fente n'a pas plutôt paru , qu'on la voit s'allonger et s'élargir très-vite; elle laisse à découvert une portion du corselet de l'Insecte parfait. Dès que la fente a été assez agrandie , et l'a- grandir assez estl'atraire d'un instant, la partie antérieure du Cousin ne tar- de pas à se montrer ; bientôt on voit paraître sa tête qui se lève au-dessus des bords de l'ouverluve. Mais ce mo- ment et ceux qui suivront jusqu'à ce que le Cousin soit entièrement hors de sa dépouille , sont des momens bien critiques pour lui , des momens oii il court un terrible danger. » Cet Insecte qui vivait dans l'eau , qui serait péri s'il eu eût été tenu de- hors pendant un temps assez court, a subitement passé à un état où il n'a rien autant à craindre que l'eau ; s'il était renversé sur l'eau , si elle tou- chait son corselet ou son corps , c'en serait fait de lui. Voici comment il se conduit dans une situation si déli- cate. Dès qu'il a fait paraîlre sa tête et son corselet , il les élève autant qu'il peut au - dessus des bords de cou l'ouverture qui leur a permis île pa- raître au jour. Le Gousui lire la par- lie postérieure s vers la uième ouverture , ou plutôt celte par^ lie s'y pousse en se conlractaut un peu et s'allongeant ensuite ; les ru- gosités de la dépouille dont elle s'cl- force de sortir, lui donnent des appuis. Une plus longue portion du Cousin paraît donc à découvert , et en même temps la tête s'est plus avancée vers le bout antérieur de la dépouille ; mais à mesure qu'elle s'avance vers ce côté , elle se redresse et s'élève de plus eu plus. Ce bout antérieur du fourreau cl son bout postérieur se trouvent donc vides. Le fourreau alors est devenu pour le Cousin une espèce de bateau dans lequel l'eau n'entre point , et où il serait bien dangereux qu'elle entrât. Le Cousin est lui-même le mât du petit bateau qui le porte. Les grands bateaux qui doivent passer sous les ponts ont des mâts qu'on peut coucher ; dès que le bateau est hors du pont , on hisse son mât en le faisant passer successi- vement par diflerentes inclinaisons; on l'amène à être perpendiculaire au plan horizontal. Le Cousin s'élève ainsi successivement jusqu'à devenir lui-même le mât de son petit bateau , et un mât posé verticalement. Toute la différence qu'il y a ici, c'est que le Couîiîi est un mât qui devient plus long à mesure qu'il s'élève davantage; à mesure qu'il s'élève une nouvelle partie du corps sort du fourreau ; quand il est parvenu à être presque dans un plan vertical, il ne reste .plus dans le fourreau qu'une portion assez courte de son bout postéiieur. On a peine à s'imaginer comment il a pu se mettre dans une position si singu- lière qui lui est absolument néces- saire, et comment il peut s'y con- server. Ni les jambes ni les ailes n'ont pu l'aider en rien ; celles-ci sont encore trop molles et comme empaquetées , et les autres sont étendues et couchées tout du long du ventre; ses anneaux seuls ont pu agir. Le devant du bateau est beaucoup plus chargé que le reste . COU 6j3 aussi a-t-il beaucoup plus do volume. » L'observateur qui voit combien ce devant de bateau enfonce , com- bien ses bords sont près de l'eau, oublie dans l'instant que le Cousin est un insecte auquel il donnera volontiers la mort dans un autre temps. Il devient inquiet pour son sort , et il le devient bientôt davanta- ge pour peu quds'élèvedevent, pour peu que ce vent agisse sur la surface de l'eau. On voit pourtant d'abord avecplaisirla petite agitation de l'air, qui suffit pour faire voguer le Cou- sin avec vitesse ; il est porté de diilé- rens côtés; il faitdiflerens tours dans le baquet. ( C'était dans un baquet rempli à moitié d'eau ou aux trois quarts que Réaumur faisait ses obser- vations.) Quoiqu'il ne soit que comme une espèce de bâton ou de mât , parce que les ailes et les jambes sont appli- quées contre le corps, il est peut-être, par rapport à son petit bateau , une voilure plus grande qu'aucune de celles qu'on ose donner à un vais- seau.On ne peut s'empêcher de crain- dre que le petit bateau ne soit cou- ché sur le côté , ce qui arrive quel- quefois dans les temps ordinaires, et très-souvent lorsquç les Cousins se transforment dans des jours oiile vent a trop de prise sur la surface de l'eau du baquet. Dès que le bateau a été renversé; dès que le Cousin a été cou- ché sur la surface de l'eau , il n'y a plus de ressource pourlui.Il est pour- tant plus ordinaire que le Cousin par- vienne à faire son opération heureu- sement; elle n'est pas de longue du- rée. Tout le danger peut être passé dans une minute. Le Cousin , après s'êlre dressé perpendiculairement, tire les deux premières jambes du fourreau , et il les porte en avant ; il tire ensuite les deux suivantes. Alors il ne cherche plus à conserver sa po- sition gênante ; il se penche vers l'eau ; il s'en approche ; il pose dessus les jambes ; l'eau est pour elles un ter- rain assez ferme et assez solide qui , sans céder trop, peut les soutenir , quoique chargées du corps de l'in- secîc. Dès que le Cou.unest ainsi sus,- 62* cou l'eau, il est en sûreté; ses ailes achè- veut de se déplier et de se sécher, ce qui est fait plus vite qu'on ne peut Je (lire. Enfin le Cousin est en état d'en faire usage, et bientôt on le voit s'en- voler, surtout si on tente de le pren- dre. » Cette description intéressante que , malgré son étendue , on n'aura Sans doute pas eu de regret de trou- ver consignée ici, a été faite principa- lement sur le Cousin commun, Cutex pipiens des auteurs. Il a été décrit et représenté par Degéer (Mém. sur les Insectes, T. vi, p. 127 ettab. 27; etpar Geoffroy (Hist. des Ins. T. 11, p. 679, tab. 19, fig. 4). Ilcaumur [loc. cit. tab. 45 et 44) figure tous les détails dont il vient d'être question. Cet Insecte est 1res- abondant dans toute l'Europe. /"'. , pour les autres espèces, Meigen (Descrit). systém. des Diptères d'Eu- rope, T. I, p. 1) qui en décrit qua- torze espèces , et l'Encyclopédie mé- thodique. Bory de Saint-Vincent cite, dans la Relation de ses voyages, sous le nom de Bigaye , F", ce mot , une tspèce de Cousin des îles Maurice et de Madagascar, dont la piqûre cause b ), est un Ar- bre indigène des forêts de la Guiane et de Carlhagène en Amérique. Ses belles fleurs, agréablement odoran- tes , de couleur de chair, et ayant jusqu'à un décimètre de longueur, sont souvent au nombre de trois , pédonculées et munies de bractées. Le nombre des parties du système floral est variable selon Aublet , qui en a rencontré des inJiviilus à sept étamines et à sept divisions à la co- rolle. (g..n.) COUTEAU. POIS. Espèce d'Ablc. p~. ce mot. (b.) COUTEAU. MOLE. Nom vulgaire du genre Solen ou Manche de cou- teau, y. SoLEN. (b.) COUTELO. OTS. Vieux nom de la Poule , Phasianus Gallus , L. J^. Coq. (nR..z.) COUTELOU. OIS. Syn. vulgaire de l'Alouette des ch^tm^s , yllaiida ar- veiisis, L. J^. Alouette. (dr..z.) COUTILLE. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires de la Fétuque dorée. J^. Fétuque. (b.) COUTOIR. moll. Nom vulgaire de la Venus Clonissa. /^.Vénus. (b.) COUTOUBÉE. Coumihea. bot. PHAN. Famille des Gentianées,Tétran- drie Monogynie , L. Ce genre établi par Aublet (Plantes de la Guiane, 1, p. 7'2 ), et adopté par Jussieu et Kunth avec les caractères subséquens , avait été réuni aux Exacum par Wahl ( Symbol. 5 , p. 17 ). Schreber , quoi- que admettant sa distinction géné- rique , a changé inutilement son nom en celui de Ficrium. Il se dislingue des autres genres de Gentianées par les difl'érences suivantes : calice qua- dripartite et accompagné de trois bractées ; corolle hypocratériforme dont le tube est court , la gorge res- serrée , et le limbe quadripartite éta- lé ; quatre étamines à filets élargis munis à leur base de quatre écailles et à anthères sagittées ; un seul style terminé par un stigmate composéde 4o 626 COU deux lamelles ; capsule bilociilaire selon Kiiiilh , uniloculaire d'api es Jtissieu ; mais ce caractère n'a qu'une faible importance , si l'on fait atten- tion à la structure de la capsule des Genlianees, qui, d'uniloculaire qu'elle est dans les genres formant les types de la famille, devient bi- loculaire dans beaucoup d'autres par l'inlrollexion de leurs valves. La place de ce genre ne saurait être douteuse; par l'inflorescence de ses es- pèces, il a des rapports que Jussieu a indiques avec les Erythrœa ; mais le nombre quaternaire du système flo- ral , et surtout les écailles des éta- mines et la forme des anthères sufii- sent pour l'en distinguer. Les deux espèces primitives décrites et ligurées par Aublet ( loc. cit. t. 27 et t. 28 ) , sous les noms de Coutouhea splcata et C. ramosa , habitent les bords des ruisseaux de la Guiane. Ce sont des Plantes herbacées à feuilles oblougues opposées et à fleurs dispo- sées en épis simples ou rameux. Celles- ci sont pourpres dans la seconde es- pèce à laquelle Lamaixk ( lUust. p. 019 ) donne pour cette raison le nom de C. purpurea. Il a également changé le nom spécifique du C. spicala par un motif semblable , et l'a appelé C. alba. Cavanilles a décrit et figuré ( IcQji, IV, p. 14, t. 328) une troisième espèce indigène de Panama , à feuilles ternées ; mais II y a lieu de croire que ce n'est qu'une variété accidentelle de la précédente ; les feuilles oppo- sées ayant beaucoup de disposition à devenir verticillées par trois dans les espèces d'Erythraea et d'autres genres voisins. Kunlh(iYof a Ge/zerae/-S/'ec/'e5 Plant. cequin.,vo\. 3, p. 79)a encore ajouté une nouvelle espèce d'une sta- Uire exiguë , à laquelle il donne le nom de C. miiior. Elle a été recueillie par Humboldt et Bonpland sur les rives de l'Oiénoque. Ces illustres • voyageurs ont aussi trouvé le C. api- cala d' Aublet près de Honda , dans les montagnes chaudes de la INou- velle - Grenade , à une hauteur de cent mètres au-dessus du niveau de la mer. (G..î«f.) COV COUTOUBOU. BOT. PHAN. Même chose que Conami franc à la Guiane. V. Ba-Illère. COUTOUILLE. ois.Syn. vulgaire du ïorcol , Yunx TorqulUa , L. V. TORCOL. (DII..Z.) COUTRIAUX. OIS. Syn. de Cuje- îler, Alauda arborea. V. Alouette. (B.) COUTURIERE, ois. Espèce du genre Sylvie, Sylvia sutoria , Latl». /^.Sylvie. (dr..z.j COUVAIN. INS. On désigne vul- gairement sous ce nom les larves d'Abeilles contenues dans les alvéo- les. /^. AiiEiLLES. On l'applique aussi aux œufs défi Yers à soie, f^ . Bom- BYCE. (aud.) COUVE. BOT. PHAN. Syn. de Pi- nus Cembra dans les Alpes. (b) COUVÉE. OIS. On nomme ainsi la quantité d'œufs que peut faire éclore une femelle. Cette quantité varie , selon les espèces , depuis un jusqu'à vingt et même plus. (dr..z.) COUVERCLE. MOLL. Syn. d'O- percule. V. ce mot. * COUVERTURES, ois. V. Tec- trices. COUX. OIS. Syn. Vulgaire du Coucou, Cuculus Canorus y L. f^. Coucou. (DR..Z.) COUXIO. MAM. Nom de pays du Si/nia Salanas, Hofliuaun. f^. Sapa- jou, (b.) COUYON-MARON. mam. (Bar- rère.j Et non Mouron. Syn. de La- mantin à la Guiane. . (b.) COUYONNE. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires de YAvenafatua, L. (B.) COVALAM. BOT. PHAN. Même chose que Belou. V. ce mot et Eglé. * COVARELLA. ois. Syn. de Cochevis , Alauda cristata , L. f^. Alouette. COVATERRA. ois. Syn. vulgaire en Italie de l'Engoulevent d'Europe, GOY Capiimiilgus Eumpœi/s , h. P^. En- goulevent. . (DR.. 2.) * COVEL. BOT. rHAN.(Rhéede.; Probablemcut une espèce du genre Momordique. /^. ce mot. (b.) COVET. MOLL. (Adanson, Voyaç. auSénég. p. n4, pi. 8,fig. gOSyn- ^le Bucci/ium Condor , h. (d..h.) * COVUR. MAM. (Molina.) Nom générique des Tatous au Chili, (b.) COWAGE. BOT. PHAN. Syn. de Dolichos urens dans les colonies an- glaises. K. DoLic. (b.) COVVALAM. BOT. phaN. Syn. ma- labare de Cratœva Marmelos, li* f^. Crat^va. (b.) * COXÈLE. Co.xelus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section «les Hétéromèrcs, établi par Ziegler, et adopte par Dejcan( Catal. des Co- léoptères, p. 67 ). Ce petit genre dont nous ignorons les caractères com- prend le Boletophagus pictus de Slunn. (aud.) COXILTLI ou COXILITLI. ois. (Temminck.) Espèce du genre Hocco, Crax rubra, T. F. Hocco. (dr.z.) COXOCISSO ou COXOLITLI. OIS. Espèce du genre Hocco, Crax ru- bra, ïenira. Du Mexique. /^. Hocco. (DR..Z.) CO-XUOC. BOT. PHAN. Nom co- chinchinois d'une espèce d'Achyran- the dont Loureiro a formé son genre Cyathule. F', ce mot. (b.) COY. MAM. Nom de pays du Lepus /7î//2//7z«5,L., que plusieurs naturalistes ne regardent pas comme un Lièvre, mais croient être le même Animal que le Cobaie , ou du moins l'une de ses variétés les plus petites. (b.) *COYALITI. BOT. PHAN. (Surlan.) Probablement une espèce du genre Gaurea. V. ce mot. (b.) COYAMETL et QUAUHCOYA- MELT. MAM. Syn. de Pécari. F. Co- chon. " (b.) COYAU. pois. Espèce indétermi- née du genre Spare, dontBosc dit que l'on prend de grandes quantités sur COZ 627 les côtes de Bretagne oîi sa chair est peu estimée. (b.) * COYEMBOUC. bot. phan. Il est dit dans le Dictionnaire de Le- vrault que ce mot signifie la même chose que Cobyne, mais Cohyne ne se retrouve pas dans l'ouvrage, (b.) COYOLCOS ou GOYOLCOZQUE. OIS. {Hernandez. ) Espèce du genre Perdrix, Tetrao Coyo/co.s,L. Du Mexi- que. F. Pbborix, divisiou des Co- lins. (DR..Z.) * COYOLLI. BOT. PH.VN. (Hcrnan- dez.)Syn. mexicain de Cocotier. F. ce mot. (b.) COYOLTOTOTL. ois. { Hernan- dez.)Syn. mexicain duCotinga Guet- te, Ampelis Carnifex , Gmel . F. Co- tinga. (dr..z.) * COYOLXOCHITL. bot. phan. (Hernandez.) Probablement une es- pèce du genre Alstroémérie. F", ce mot. (b.) COYOPOLIN. MAM. Pour Cayo- polin. F", ce mot. (b.) COYOTE, bot, phan. L'un des noms donnés dans les îles des Philip- pines au Coton de Nankin. (b.) *COYOTO]MATL. BOT.PHAN.(Her- nandez. ) Espèce de Physalide du Mexique, à qui l'on donne ailleurs le nom de Coanénépilli , appliqué ail- leui's à une Passiflore. (b.) COYOTZIN. BOT. PHAN. (Hernan- dez.) Syn. mexicain de Canna. F. Balisier. (b.) COYPOU , COYPU ou COYPUS. MAM. (Molina.) Espèce du genre Hydromis. F. ce mot. « (b.) COYUTA. REPT. OPH. Syn. brési- lien de Cenco ou Cencoalt. F. Bon- gare, (b.) * COYYROD. BOT. PHAN. Plante grimpante des Antilles, nommée aussi Liane aux yeux , mais qui n'est pas encore déterminée. (b.) COZCAQUAUHTLL ois. Syn. mexicain de Roi des Vautours, (b.) * COZIRIHAN. BOT. PHAN. (Rau- 628 coz Avolf.) Syn. de Seryvhium lalifolium dans le Levant. (b.) * COZOLMECATL. bot. phan. (Hernandez ) Espèce de Srailace in- déterminée du Mexique. (b.) COZQUAUHTLI. ois. Probable- ment la même chose au Mexique que Cozcaquauhtli. V. ce mot. (dr..z.) * COZTICPATLI. BOT. PHAN. (Hernandez.) Espèce mexicaine de Thalictrum. ^. Pigamon. (b.) COZTIOCOTEQUALLINou QUAUHTECALLOTLQUAPACH - TLI. MAM. Dont Buffon a , par con- coz traction , fait Goqualin, espèce d'Ë^ cureuil. /^. cemol. (b.) » COZTICMETL. bot. piian. Nom mexicain d'une espèce d'Agave indéterminée. (b.) COZTOTOTOLT et COZTO- TOTL. OIS. La description que fit Hernandez ne particularise point as- sez cet Oiseau pour lui assigner sa véritable place dans la méthode : aussi quelques auteurs en ont fait un Troupiale , tandis que d'autres le regardent comme un Gros-Bec. Son plumage est jaune avec l'extré- mité des ailes noire. Il a la taille du Chardonneret. (dr..z.) FIN DU TOME QUATRIÈME. J^. ar^ I. Sl?^»^ •> ■i^S^': Vf .;^. msàr