-iTfV^ 't^r^;...A V^ K^>«^ 4m^.. ^- '■' ' ^^< ,^^^^::^< '— ^- -,:.i^^ -:^ ^.^■ '^!^wm  DICTIONNAIRE CLASSIQUE SCIENCES NATURELLES. ' TOME CINQUIÈME. LES TROIS RÈGLES DE LA Î¥4TURE. DICTIONNAIRE CLASSIQUE DES SCIENCES NATliRELLES, PRÉSENTANT LA DÉFINITION, L'ANALYSE ET L'HISTOIRE DE TOUS LES ÊTRES QUI COMPOSENT LES TROIS RÈGNES, leur application générale aux Arts, à l'igrifullnre, à la Médecine, à l'Économie Domestique, etc. ; I.RS TRAVAUX DE BDFFOfV, DtCBEXTO.'V, I,«CÉPÈDE, CIJTIER, DE JSSSIEIJ, EVC, EVC. DES ^OMBnEtJSES DÉCOIVERTES ACQUISES DEPUIS L\ PUBLICATION DE CES OUVRAGES. Ipar M* Dra}jwi5. TOME CINQUIÈME. BRUXELLES. MELINE, CANS ET C% LIBRAIRES-ÉDITEURS. LITOCRIVB. j LEIPXIG. MÊME II.ISOR. I J. f MEllME. I85Ô DICTIONNAIRE CLASSIQUE SCIENCES NATURELLES. GABALIUM. BOT. Aromate désigné par Pline, qui le dit originaire d'Arabie. GABAR. OIS. (Daudin.) Espèce du genre Faucon. A'. Faucon, division des Aulouis. GABBRO. GÉoi.. Nom donné par les artistes italiens, et conservé par de Bucli, à la Roche composée de Feld- spath compacte et de Diallage, d'où l'on Ure\e f-^enle (Il Corsicci. EWe forme, en plusieurs endroits, des ter- rains d'une assez grande étendue, qui se rallaclient au système des terrains serpentineux. Les géologues s'ac- cordent aijjourd'liui à lui donner le nom d'Euphotide, proposé par HaUy. F. Euphotide. GABERTIE. Gabertia. bot. Genre de la famille des Orchidées, établi par Gaudichaud, dans la botanique du voyage de l'Uranie; caractères ; périanthe à cinq divi- sions étalées, oblongues, ovales, dont les deu.\ inter- nes ou pétales, un peu plus petites; labelle très-court, libre, concave, trilobé et dépourvu d'éperon; gynos- lème arijué, aptère et cannelé intérieurement; anthère terminale. operculée, biloculaire et décidue; deux mas- ses polliniques, céréeuses, portées sur un caudicule la- melliforme, qui se soude par la glandule au sommet du stigmate. Cabertie écrite. Gabertia scn'pta, Gaud. Sa lige est foliacée, droite, luisante, striée en long, articulée, épaisse de deux ou trois pouces à sa base; ses feuilles sont engainantes, longues de dix -huit pouces, lan- céolées, pointues, rétrécios à leur base, planes, mem- braneuses et nervurées; ses grappes sont terminales ou axillaires, très-longues, noueuses, munies de bractées, du centre desquelles partent des fleurs d'un jaune ver- dàlre. maculées de brun, suppoitées par l'ovaire et pédonculées; on la trouve sur les rochers arides des îles Moluques. GABIAN. MIN. Synonyme de Pétrole, f'. ce mot. GABIAN. OIS. L'un des synonymes vulgaires de Goé- land, f^. ce mot. GABIRA. jiAJi. Le Singe de Kigritie, désigné sous ce nom par Marcgraaff, parait être le Mangabey. GABRE. ois. Synonyme vuL^aire de Dindon , et dans 5 DICT. DES SCIEncES NAT. quelques cantons, du mâle de la Perdrix grise. /'. Din- don et Perdrix. GABROMTE. MIN. Substance compacte, à cassure écailleuse , d'une couleur grise avec différentes teinte.-^ de bleuâtre et de rougeàtre , difficilement fusible en un globule blanc et opai|iie; rayant le verre; pesani spécifiquement ô environ. Plusieurs minéralogistes onl regardé ce minéral comme n'étant qu'un Feldspalhcom pacte; d'autres l'ont rapporté au Wernérite. Mais bi proportion de Soude qu'il contient, le rapprocherait plutôt de l'Éléolilhe ou Pierre grasse. John a trouvé directement par l'analyse, qu'il est formé, sur cent par- ties, de 24 d'Alumine, 54 de Silice, 17,25 de Soude, La."» d'Oxyde de Fer, et 2 d'Eau. La Gabronite a été trou- vée en deux endroits de la Norwège : à Kenlig, près d'Arendal, et à Friederischwœrn , où elle est engagée dans uneSiénite. GABUERIBA. bot. PourCabureiba. ^. ce mot. GABURA. bot. Nom générique apjdiqué par Adansoii à un Lichen figuré par Dillen (Hist. Muscor., lab. 19. fig. 27), et <|ui se rapporte au Collema fascicularc d'.Achar. F. Collema. CACHET. OIS. Synonyme d'Hirondelle de mer à tète noire, y. Hirondelle de mer. GACHIPAES. BOT. Nom que les habitants de la Nou- velle-Grenade donnent à une espèce de Palmierdu genre Bactris de Jacquin , et qui lui a été conservé comme spécifique par Humboldt, Bonpiand et Kunth (Nov. Gêner. etSpec. Plant, œquinoct., t. i, p. 302). GAD. BOT. Nom vulgaire de la Coriandre cultivée. GADE. Gadiis. pois. Genre établi par Artedi et Linné dans l'ordre des Jugulaires, type de la famille des Ga- doïdes de Cuvier, parmi les Malacoptérygiens subbra- chiens, composé d'espèces fort nombreuses réparties en sept sous -genres ainsi qu'on va le voir, et dont les caractères sont : corps médiocrement allongé, peu com- primé, couvert d'écaillés molles, médiocrement gran- des; la tête nue; les mâchoires et le devant du vonier armés de dents pointues, inégales, généralement petites el disposées sur plusieurs rangées, faisant la carde ou 6 CAD 0 A I) la lape; les ouïes grandes, à sej)! rayons; toules les na- geoires molles, dont deux ou même trois dorsales; une ou deux derrière l'anus, la caudale distincte, les ven- trales attachées sous la gorge et aiguisées en pointe; l'estomac robuste, en forme de grand sac; les cœcums très-nombreux, ayant leur canal assez long; la vessie natatoire grande et souvent dentelée sur les côtés. — Le nom de Gade, emprunté du grec, désigne, dans Athé- née, nn Poisson qui probablement , mais sans qu'on puisse l'affirmer, appartenait au genre dont il est ques- tion. — Les Gades, dont plusieurs ont la chair exquise, produisent beaucoup , vivent , en général, par troupes nombreuses dans les hautes mers, et n'approchent des rivages, où l'on en fait d'immenses pèches, qu'au temps du frai. t Morde, Morhua. Ce sous-genre est caractérisé par ses trois dorsales , deux anales, un barbillon à l'extré- mité de la mâchoire inférieure. Ce sous-genre est le plus nombreux et celui dont les espèces ont le plus d'u- tilité pour l'homme. Gade Mokbe. Gatlus Morhua, L., Gmel., Sysl. Nat., 13, t. I, p. 1102; Bloch, pi. G4; Encycl. Pois., pi. 28, 101; Molva vel Morhua de Rondelet, de .lohnslon et deGesner; vulgairement Cabillau, sur les côtes de Flan- dre, où se trouve ce Poisson, identique avec celui dont les atterrages de l'île de Terre-Neuve, dans le nouveau monde, sont remplis. Une description de la Morue se- rait ici déplacée, puisque personne ne saurait confon- dre ce Poisson avec quelque autre habitant des mers que ce soit; il suffira de remarquer que les individus de cette espèce, qui ont les parties inférieures du corps d'une nuance argentée, tant qu'ils habitent sur des fonds de sable ou vaseux, deviennent rougeàtres et tachetés de marques jaunes quand ils habitent entre les rochers. Ces teintes, qui, au premier coup d'oeil, paraîtraient caractériser deux espèces, disparaissent quand l'animal change d'habitation. Les anciens, qui n'ont guère connu que les Poissons de la Méditerranée, n'ont rien dit de celui-ci, et celte Morue, dont la pêche et le commerce sont aujourd'hui l'une des sources de la prospérité et de la puissance navale des empires, fut inconnue aux États qui, dans l'antiquité, se disputèrent la domination des mers. Cette pêche, où concourent principalement les Hollandais, les Hambourgeois, les Français, quel- ques Espagnols et surtout les Anglais, occupe annuel- lement jusqu'à vingt mille matelots chez ces derniers. La Morue est vorace ; elle se nourrit de petits Poissons, de Mollusques et de Crustacés; ses sucs digestifs, dit Lacépède, sont si puissants et d'une action si prompte, qu'en moins de six heures la digestion peut être opé- rée. De gros Crabes y sont bientôt réduits en chyle, selon Anderson ; ils rougissent durant celte opération comme ils Feusseiit fait s'ils avaient été mis dans l'eau bouillante. La Morue est si goulue qu'elle avale souvent des morceaux de bois ou autres substances qui ne peu- vent servir à sa nourriture; elle jouit comme les Squa- les de la faculté de les rejeter. On ne la voit jamais dans les rivières ou dans les Heuves; elle ne descend guère au-dessous du quarantième degré de latitude nord, et ne remonte (|uejusqu'au soixante-dixième. On remarque que du cinquantième au soixante-sixième sa chair est la plus savoureuse. On en pêche dans la Man- che ainsi qu'au Kamlschatka, mais c'est surtout dans l'espace compris entre la Norwège, l'Ecosse et l'Islande, que l'ancien monde en offre le plus. Les côtes de la Nou- velle-Angleterre et le grand banc de Terre-Neuve, aux lieux où il y a de vingt à cent mètres d'eau, en nour- rissent encore davantage, et pour se débarrasser de son frai, c'est parmi les rochers plus voisins des rivages que la Morue se jette en abondance. C'est en automne pour l'Europe, et au premier printemps pour FAméri- que, que la ponte a lieu. C'est vers le quatorzième siècle que les Anglais et les embarcations d'Amsterdam com- mencèrent à armer pour le banc de Terre-Neuve; les Français et autres Européens ne les y suivirent guère qu'au seizième. Les Morues se pèchent à la ligne; on les sale par divers procédés, dont l'un les rend si dures, que , dans cet état, elles portent le nom de Stock-fisch, c'est-à-dire Poisson de bois, ou Bàton-Poisson. Les pê- cheurs emploient les entrailles et les débris de ces ani- maux comme appât. On obtient de leur vessie natatoire une colle assez semblable à celle qui provient des Es- turgeons. Les vertèbres, les arêtes et les têtes des Mo- rues ne sont pas sans utilité ; on en nourrit les Chiens que le Kamtchadale attache à ses traîneaux, et mêlées à du Goémon, les Norvvégiens en nourrissent leur bé- tail, au lait duquel ce singulier aliment donne, dit- on, une qualité supérieure. Les œufs fournissent une sorte de caviar appelé rogues ou raves, d. 1-5, 15. — 18, 20. — 19, 21, p. 16, 20, V. 6, A. 17, 21. — 13, 16, c. 30, -54. Gade ^glefin ou jÎgrefin. Gatlus JEglefinus, L., Gmel., /oc. cit., p. 1139; Bloch, pi. 62; l'Anon, Encycl. Pois., pi. 28, f. 99; VOnos des anciens, le Schellfisch des Islandais. Cette espèce présente de grands rapports avec la Morue, mais elle n'en acquiert jamais la taille. Elle voyage par troupes innombrables qui couvrent quelquefois plusieurs lieues carrées. On assure qu'elle ne passe jamais le Sund, et qu'on n'en voit point dans la Baltique. On en fait aussi des pêches considérables au moyen de la ligne. Les Squales en dévorent d'énor- mes quantités. L'^ïglefîn s'élève beaucoup vers le cei'- cle polaire arctique, et ne redoute pas la glace sous laquelle on le voit se tenir, venant respirer au bord des fentes qui permettent, avec l'air almos|)hérique, le contact de l'eau qui n'est pas prise. C'est là que de hardis pêcheurs et les Phoques viennent les surprendre. Ce Poisson est des plus goulus, et sa chair des plus agréables, d. IS, IG. — 18, 20. - 19, 20, v. 17, 19, v. C, A.22, 24. — 21,0.23,27. Gade BibouBibe. Go(/«s /.!«scM«, L., Gm., loc. cit., p. 1103; Encycl. Pois., p. 29, f. 102. Cette espèce, que certains pêcheurs appellent Borgne, est encore plus petite que les deux précédentes , n'atteignant guère qu'un pied de long. Sa couleur est olivâtre en dessus, argentée en dessous, et sa chair exquise. D. 13. — 23. — 10, p. 11,v.6, A.31. — 18, C.17. Gade 1)obscii,Cuv., Règne Anim., t. ii,p. ô\ô,Ga(lii!< Collarias, L., Gmel., toc. cit., p. 1100; Bloch, pi. 03 ; le Narvaga, Encycl. Pois., pi. 28, f. 100. C'est princi- palement dans la Baltique que l'on rencontre ce Gade. dont le corps est tout tacheté, qui se tient particulièie- C A I) c. A n ment ù l'eniboiicliure des gf ands fleuves, dont la taille est médiocre el la chair ex(iiiise. d. 13, 1S. — 16, 20. — 17, 22, p. 10, 20, V. 6, A. 16, 22, c. 24, 26. Gade Tacabd. Gadus Barbatns, L., Gmel., loc. cit., p. 1163; Bloch, |)l. 166; Encycl. Pois., pi. 29, f. 105. Vulgairement Gode, Morue molle ou Mollet. Cette es- pèce se lient dans les plus grandes profondeurs des niei's septentrionales de l'Europe, au milieu des Fucus qui en tapissent le fond ; sa chair est moins estimée que celle des précédentes. D. 12, 13. — 17, 14. — 16, 20, V. 18, 19, V. 6, A. 19, ôO. —15, 21, c. 30, 40. Gade Capeiaiv. Gadus minutus, L., Gmel., loc. cit., p. 1164; Bloch, pi. 67, f. 1; Enc. Pois., pi. 29, f. 104. Ouand celte espèce , qui voyage par bandes innom- brables et qui, à l'approche de la belle saison, quitte les profondeurs de la mer, apparaît sur les côtes, elle y cause, dit Bosc, une grande joie parmi les pêcheurs, parce qu'elle y annonce l'arrivée de plus grandes es- pèces qui la suivent pour la dévorer. D. 12. — 19. — 17. p. 13, 14, v. 6, A. 27. — 17, C.18. LeOADESAiDE,Ga(/i9o/(/a, Gm., loc. cit., p. 1266; Encycl. Pois., pi. 86, f. 130; le Gadus Ulennoides , Gmel., loc. cit., 1163; elle ll^achnia, Gadus macro- cephalus de Tilesius, Jet. Pelr., 11, pi. 16, sont en- core des espèces du sous-genre Morue. ft Merlan, Merlanrjus. Ce sous-genre, qui, de même que le précédent, est caractérisé par trois dor- sales, en diffère par l'absence de barbillons à la mâ- choire supérieure. Gade Merla?(. Gadus Merlangus , L., Gmel., loc. cit., p. 1167; Bloch, pi. 05; Encycl. Pois., pi. 29, f. 103. Cette espèce est l'une des plus communes et des plus connues dansle centre de l'Europe. Les marchés de Paris el de Bruxelles l'offrent particulièrement en quan- lilé : aussi ne nous appesantirons-nous pas sur ce qui la concerne. Elle se nourrit de petits Mollusques, de Crustacés et de Poissons, ainsi que le font les Morues; on la pêche durant toute l'année, parce qu'elle ne s'é- loigne guère des rivages, ou du moins qu'elle y est aussi fréquemment réiiandue que dans la haute mer. C'est particulièrement après la ponte des Harengs, dont le Merlan dévore le frai, que ce Poisson est le plus gras et le plus recherché sur les cotes de Flandre. On ne se boine point à le manger frais, on le sale et on le prépare pour la conservation. On a prétendu qu'il existait des individus hermaphrodites, mais c'est une erreur qui vient d'une fausse apparence du foie souvent tiès-vo- lumineux dans les femelles et qu'on y avait pris pour une laitance. Selon que le Merlan habite des fonds de roche ou de vase, sa saveur est fort différente; légère, tendre et de facile digestion, on permet sa chair aux convalescents, d. 14, 16. — 18,21. — 10,20, p. 16, 20, v.4,6, A. 28, 33. — 19,23,0.31. Gade Colin ou Merlan noir. Gadus Carbonarius , L., Gmel., loc. cit., p. 1168; Bloch, pi. 66; Encycl. Pois., pi. 29, f. 106; vulgairement Grelin et Charbon- nier, le Coulfish de la Zoologie Britannique et des An- glais. Ce Poisson, qui n'est pas rare dans les mers d'Europe, a été également trouvé, dit-on, dans la mer Pacifique. Sa chair est coriace, aussi la mange-t-on rarement fraîche, et on ne pêche le Colin que pour en faire des salaisons. d.14.- 20, 22, p. 18. 21, v. G, A. 22, 25. — 19, 20, c. 20. Gade Lied ou Merlan jacne. Gadus Pollachius, L.. Gmel., loc. cit., p. 1169; Bloch, pi. 68; Encycl. Pois., pi 30, f. 107; le Gade Pollack, Lac, Pois., t. ii, p. 416; le Lyr des pêcheurs du Nord et Lyrhleck des Suédois. Celle espèce, qui n'est pas d'une grande taille, dont la couleur est noirâtre, et qui voyage par bandes innom- brables, semble se plaire aux lieux où la temi)ête agile le plus souvent et le plus violemment la mer. d. 11, 13. — 17, 19.— 16, 23, p. 17, 19,v. 0, A. 18,28.-18,23, c. 42, 52. Le Gade Set, Enc. Pois., p. 48 (sans figure); Garfws virens, Gmel., loc. cit., p. 1166, est encore une espèce du sousgenre Merlan, qu'on a confondue quelquefois avec le Gade Lieu , et qui se trouve principalement sur les côtes de Norwègc. ttt Merlucbe, Merlucius. Deux dorsales seulement caractérisent ce sous-genre, dont les espèces, dépour- vues de barbillons, ne présentent qu'une seule anale. GADEMERLrs.Ga(/Ms/l/e»/KCiMS, L.,Gmel., loc. cit., p. 1139; Bloch, pi. 104; vulgairement la Merluche. Ce Poisson se pêche également dans l'Océan septentrional et dans la Méditerranée. Il y parvient jusqu'à la lon- gueur de trois pieds, et ne le cède point en voracité aux Morues; il poursuit avec un tel acharnement lesClupes, qu'on en a vu se jeter dans des bateaux à ras d'eau où l'on en entassait. Les Merlus ou Merluches voyagent par troupes, et sont un objet important de pèche et de com- merce pour certains parages. Commerson l'a rencontré en abondance dans plusieurs localités de l'Iiéinisphère auslral.D.9,10.-39,40,p.l2, 13,v.7,A.37,39, c.20,24. •j-ttt LoTE, Lota. La disposition des nageoires est la même que dans les Merlus, mais les barbillons se voient aux mâchoires. Gade Lingue. Gadus Molra , L., Gmel., loc. cit., p. 1170; Bloch, pi. 69; Encycl., pi. 30, fig. 108. Celle espèce de Gade, moins épaisse que les autres, acquiert une longueur souvent très-considérable, c'est-à-dire jusqu'à cinq pieds. Ce Poisson, aussi commun que la Morue,dont une femelle a présenté neuf millions trois cents et quelques miUeœufs, est comme elle un grand objet de commerce, se prend aux mêmes lieux, se pré- pare, se sale et se répand en Europe pour l'usage des jours où les pratiques religieuses proscrivent la viande. On en relire une huile de poisson fort employée, d. 13. — 65, p. 15, 20, V. 6, A. 59, 62, c. 38, 40. GadeLote. Gadus Lota, L., Gmel., /oc. cit., p. 1172; Bloch, pi. 70; Encycl. Pois., pi. 50, tig. 110; vulgaire- ment Motelle et Barbotte en plusieurs lieux de France. Quoique ce Poisson soit évidemment un Gadoide par ses caractères , la forme de son corps , son aspect et ses ha- bitudes semblent l'en éloigner pour le rapprocher des Blennies. Sa figure, sa couleur, sa viscosité lui donnent quelque ressemblance avec l'Anguille. Seul entre ses congénères, qui se plaisent dans l'Océan, il vit dans les eaux douces, où il échappe avec d'autant plus de facilité à la main qui le veut saisir, qu'on le serre avec plus de force. La Lote, dit Lacépède, préfère les eaux les plus claires où les victimes qu'elle guelfe échappent difficile- ment à sa poursuite ; elle s'y cache sous les pierres, la C A I) G A D iïiieiile ouverte, agitant ses barbillons poury atliieila proie sur laquelle elle s'élance pour l'engloutir en l'y re- tenant au moyen de ses sept rangées de dents. La Lote croît avec une singulière rapidité; on l'a crue vivipare, et ce point de son histoire n'étant pas siiflîsamment éclairci , peut être admis comme probable. Sa chair est blanche et d'un fort bon goût. Sa vessie natatoire, fort grande, équivaut parfois au tiers de son volume; ses œufs, assez gros, passent pour malsains et de difficile di- gestion; elle a la vie fort dure. d. 13, 14. — 08,7G, v. G, 7, A. 35, 07, c. 30, 36. Gade Danois. Gadus Danicus, MUller. Il fait encore partie du sous-genre Lote. ttttt McsTÈLE, Mustela. Ce sous-genre ne diffère du précédent que par la petitesse de la première dorsale qui est à peine perceptible. Gade JIistèle. Gadus Mustela, L., Gmel., /oc. cit., p. 1173; Encycl. Pois., pi. 31, lîg. 111; Gadus tricir- rliafus, Bloch, pi. 163. L'allongement, la viscosité et les allures de ce Poisson lui donnent de la ressemblance avec la Lote, mais il vit dans les mers, et s'y nourrit de Crustacés et de Mollusques à coquilles. Il devient la proie des Scombres qui s'en montrent fort avides. La .Mustéle est souvent blanchâtre, tachetée de brun , avec des teintes violàtres sur la tête et brunes ou noires sur le dos. D. I . — -52, 36, p. 14, 16, v. 7, a. 40, 47, c. 23. Les Gadus Cimbricus de Schneider, Gmel., loc. cit., p. 1174, et quinquecirrhatus de Pennant, qui est le Mustela de Bloch, le Gadus didactylits de Brunsvich, et le Trident, Gadus dipterygius de Pennant, Encycl. Pois., pi. 86, fig. 301, sont d'autres espèces du sous- genre Mustèle. tttttt Brosme, Brosmerus. Ce sous-genre est ca- ractérisé par une seule et longue dorsale qui s'élend jus- qu'à la queue. Parmi les espèces maintenant connues nous citerons : Gade Brosjie. Gadus Brosme de Pennant, Gmel., loc. cit., p. 1173; Koila des Islandais. Il habile les mers du Nord, et particulièrement du Groenland; il a près de trois pieds de longueur. Sa queue est en forme de fer de lance; son dos est d'un brun foncé avec le ventre plus pâle. d. 100, p. 20, v. 3, a. GO, c. 30. Gade Brosme jacne. Brosmerus flavescens, Lesiieur, Ann. Mus., t. v, p. 138. pi. 16. Il a le corps oblong, plus large vers la tête et comprimé vers la queue; sa couleur est d'un brun jaune, avec les nageoires bordées I de noir. On voit deux barbillons à la mâchoire Infé- rieure; sa longueur est de deux pieds. Cette espèce se trouve à Terre Neuve où elle est rare. b. 7, p. 23, v. 0. Gade Monoptère de Bomuaterre. Gadus Mediter- raneus, L., Gmel., loc. cit., p. 1 173 ; Gade Torsk, Ga- dus Monopterygius, Encycl. Pois., pi. 87, tîg. 302. ttttttt Phtcie, Phycis. Les Gades de ce sous-genre | diffèrent des précédents par leurs ventrales qui n'ont qu'un rayon souvent fourchu ; leur tète est grosse, leur iuenton porte un barbillon; le dos est muni de deux na- geoires dont la seconde est plus longue. ! Gade .Molle ou Tangue de mer. UlenniusPhycis, L., | (imel., loc. cit., p. 1176; la Moule de Uondelet. Ce pois- • son a dans le printemps sa tête d'une belle couleur rouge, ses pectorales de la même teinte; un cercle noir envi- ' ronne l'anus, d. 10.— 02, p. 12. 15. v. 2, a. 30. 37. c. 20. Gade Blem^oide. Gadus albidus, Gmel., loc. cit.. p. 2171; BleniiiusGadoides, fiisso ; Plifscis Blenuoides de Schneider, Merlus barbu de Duhamel. Celte espèce, plus commune dans l'Océan que dans la Méditerranée où la précédente est au contraire plus répandue, a sa pre- mière dorsale plus relevée et son premier rayon très- allongé; ses ventrales sont deux fois plus longues que la tête. d. 10.— 30, p. 11, v. 2, a. 33, c. 16. Le Batrachoides Gmelini de Risso et le Gadus Ame- ricanus de Schneider, qui est le Blennius Chut, qu'il ne faut pas confondre avec un Able, et une Perche qui portent le même nom, sont encore des Phycies. Cuvier (/oc. cit., p. 21) établit un huitième sous-genre de Gades sous le nom de Raiïiceps pour le Gadus Ra- «mus de MUller, qui est le Blennius Batiiuus lie Gme- lin, le Phycis Raiiina de Schneider, Poisson que nous avons déjà décrit sous le nom de Grenouillère à l'article Batracdoide, 1. 1, p. 223. Ce savant y comprend encore le Gadus trifurcatus de Pennant, qui est le Phycis fusca de Schneider. Ce dernier icbthyologiste avait ré- uni les Lotes, les Mustèles et les Brosmes en un seul genre qui liait les Gades aux Blennies . et pour lequel il avait emprunté de Klein le nom d'Enchelyopus. Ce genre, qui parait cependant devoir être assez naturel, n'a pas été adopté. GADELLES. bot. On nomme ainsi les Groseilles dans certains cantons de la France. GADELLIER. bot. L'un des noms vulgaires du Gro- seiller épineux. GADELUPA. BOT. Pour Galedupa. r. ce mot. GADILLE. OIS. Synonyme vulgaire de Rouge-Gorge. /'. Sylvie. GADIN. moll. C'est le nom qu'Adanson (Voyage au Sénégal, p. 33, pi. 2, fig. 4) a donné à une petite es- pèce qu'il rapporte aux Patelles. Blainvillc, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, doute le i'Vttria, ordinairement mélangé de silicale de Fer, ijui le colore en noir. Substance vitreuse, soluhle en gelée dans les Acides, assez dure pour rayer le Quartz, et pesant spécifiquement 4. Elle est rarement cristal- lisée d'une manière nette : ses formes paraissent dé- river d'un prisme oblique rhomboidal d'environ 115», dont la base s'incline sur l'arête obtuse de 98». Elle se décolore dans l'Acide nitrique, avant de se convertir en une gelée épaisse et de couleur jaunâtre. Traitée au chalumeau avec le Borax, elle se fond en un verre que le Fer colore plus ou moins fortement. Elle a beau- coup d'analogie par son aspect avec i'Allanite, qui s'en distingue en ce qu'elle ne se résout pas en gelée dans les Acides. Elle n'a encore été trouvée que sous forme de petits nids engagés dans le Granité graphique à Yt- terby, Broddboet Finbo en Suède, à Korarf près Fahlun, cl au Groenland, dans les environs du cap Farewel. On l'a nommée Gadolinite, en l'honneur du chimiste Ga- dolin, qui le premier y reconnut l'existence d'une nou- velle terre. l'Yttria. GADOOiSG. BOT. C'est, selon Marsden, un Smilace de Sumatra, fort employé par les habitants dans les mala- dies vénériennes. GAERTiNÈRE. Gaertnem. bot. Des trois genres dé- diés au célèbre carpologiste Gaertner, celui qui a été constitué par Lamarck est le seul que les botanistes aient adopté. Ce genre appartient à la Pentandrie Mo- nogynie, L., et a été placé à la suite de la famille des Kubiacées (Mém. du Muséum d'Histoire naturelle, t. vi, année 1820) par le profes.seur A.-L. de Jussieu qui l'a ainsi caractérisé : calice urcéolé, quinquéfide, infère, muni de deux petites bractées à sa base; corolle lubu- leuse, quinquéfide, insérée sous le pistil et autour d'une sorte de disque formé par la base dilatée de celui-ci; cinq anthères presque sessiles sur les pétales, oblon- giies, non saillantes; ovaire supère; style bifide au sommet; deux stigmates; fruit bacciforme, sec, supère, ové, biloculaire, à deux graines planes d'un côté sans sillon ou fossette, et convexes de l'autre; embryon jietit, logé dans la cavité inférieure d'un albumen car- tilagineux ou corné. Le fruit du Gaertnera donné ici comme supère, d'après Gaertner fils (Carp.S8,tab. 191), le calice et l'ovaire décrits l'un comme infère et l'autie comme supère, d'après Lamarck (lllusfr., tab. 167), et par suite d'observations faites sur le sec, ont décidé le professeur de Jussieu à ne pas admettre définitivement ce genre au nombre des vraies Kubiacées, quoiqu'il s'en rapproche infiniment par ses feuilles et ses Heurs oppo- sées, par ses stipules vaginales interpétiolaires, par son fruit disperme comme celui du Café (d'où le nom de Café marron que lui donnent les habitants de l'Ile-de- France), par son périsperme corné, sa radicule infé- rieure, et enfin par son port qui est entièrement celui des Rubiacées. Cependant ce genre ne peut être placé convenablement dans aucune autre famille de Dicoty- lédones monopétales; il diffère en elîet des Jasminées, des Verbénacées et des Apocynées monocarpi(|ues, par le nombre de ses étamines, son périsperme corné, sa radicule inférieure et ses stipules; mais ne pourrait-on pas admettre, comme au reste le professeur de Jussieu l'aindiquélui-mêmc(Ann.du Mus. d'Hist. nat., x, 320), | que 1 ovaire du Gaertnera n'est pas vérilabletnent et entièrement supère, mais qu'il est primitivement cou- ronné par le disque corollifère, et qu'alors il est infère ou semi-infère; que le disque se contractant et finissant par disparaître, le fruit devient libre ou à peine soudé avec la partie tubuleuse inférieure du calice, ce qu'in- diquent la largeur de cette partie, ainsi que l'analogie qui existe entre le Gaertnera et le Pagamea, genre où le fruit est adhérent à la base du calice dont la forme est celle d'une cupule ? Au moyen de ces considérations, l'organisation du Gaertnera ne différerait pas sensi- blement de celle des Rubiacées. Robert Brown (Botany of Congo, p. 29) a voulu trancher la difficullé,enproposantrétablissement d'une nouvelle famille intermédiaire entre les Rubiacées et les Apocynées, et dans laquelle entreraient avec le Gaertnera, les ^env&s Pagamea, Aubl.; Usteria;Ge- niostoma,Foisl.,ou Jnasser,}uss.,et Logania. Celle famille, dont son auteur avait déjà prévu l'existence (Prod. Flor. Nov.-Holl., p. 435), et dans laquelle il plaçait en outre le genre Fagrœa, n'est pas, à la vérité, très-naturelle, etexigerait qu'on la subdivis.ît en quatre sections; mais les nombreux points déconnexion (lui unissent cette famille ou tribu avec les diverses sections des Rubiacées, tendent à infirmer la valeur de l'ovaire supère comme caractère de famille, lequel ne devient plus qu'un caractère générique. La Gaertnère a stipules vaginales, Gcrert?iera va- ginala, Lamk., Gaertnera longiflora, Gœrtn. fils, est un arbre de l'Ile-de-France, découvert par Commerson, dont les rameaux sont droits, garnis de feuilles oppo- sées, glabres, coriaces, très-longues, ovales-lancéolées, rétrécies à leur base, et marquées de nervures très- saillantes; les stipules sont réunies en une gaine ciliée; les fleurs disposées en corymbes opposés très-ramifiés, et munis à leur base de deux bractées. Sclireber avait appliqué le nom de Gaertnera au genre que Gaertner avait appelé Hiptage, et qui avait été aussi nommé Molina par Cavanilles. Le Spheno- clea de Gaertner ou Pongatinm de Jussieu avait égale- ment reçu de Retzius la dénomination de Gaertnera. V. Hiptage et Sphéivoclée. GAESTEIN ou PIERRE ÉCD.MAiVTE. Mifi. Rome de Lisle désigne ainsi une Roche feldspathii|ue, que les mi- néralogistes allemands et français nomment Pechstein. F. ce mot. GAFARRON. ois. Syn. d'Olivarez. V. Gros Bec. GAFEL.BOT. r. Cafal. GAFET. MOLi. Adanson (Voyage au Sénégal, p. 2ô7, pi. 18, fig. 2) avait donné le nom de Tellines aux Do- naces de Linné : celle-ci, qui est une Telline pour lui, est le Donax tntnculns des auteurs. GAGATES. MIN. F. Jayet. GAGÉE. Gagea, bot. VOrnithogaliim spathaccum et V Anthericitm serotinum ont été réunis, par Bellen- den-Ker, en un genre distinct, qui a été adopté par Sa- lisbury et les antres botanistes; il offre pour carac- tères ; un périanthe coloré, persistant, composé de six pétales faiblement étalés et presque égaux; six éta- mines adhérentes à la base des pétales; ovaire à trois loges renfermant plusieurs ovules disposés sur deux GAG G A I ranfjs; style terminal, lri[;one; stigmate trilobé, un peu déprimé; capsule tiiloculaire et trivalve; semences subglobuleuscs, assez épaisses et recouvertes d'un té- gument jaunâtre. Gagée a tige basse. Gagea minima, Bell.; Ornitho- tjaliim spnlhaceum , Hayn. Sa tige ne s'élève guère au delà de liuit pouces ; elle est faible, nue, munie de feuilles radicales, solitaires et planinscules ; les fleurs, réunies en ombelle, sont petites, striées, blanches et purpurines intérieurement, portées sur des pédoncules grêles et d'inégale longueur. Elle est originaire de l'Europe septentrionale et de l'Asie. Gagée sébotise. Gagea serotina , Bell.; Ornithoga- itim slriatum, "WMd.; Jntherictim serotinum, L. Sa tige est uniQore, pourvue de feuilles lancéolées et courtes; les feuilles radicales sont linéaires, filiformes it longues; les pétales sont nervures et striés. On la trouve aux Alpes et en Sibérie. GAGET. OIS. Syn. vulgaire de Geai. f. Corbeau. GAGNEBINE. Gagnebina. bot. Ce genre de la famille des Légumineuse a été institué par Necker, aws. dé- pens des Acacies, puis restitué à ce dernier genre par la plupart des botanistes, jusqu'à ce que De Candolle, dans son Hisloire des Planles légumineuses (Mém. xii, n<>3), ait prouvé que le genre de Necker était d'une très-judicieuse formation. Caractères ; fleurs berroa- pbrodites ; calice à cinq divisions, cinq pétales oblongo- linéaires, distincts ; dix étamines ; style long, filiforme et décidu ; légume aplati, desséché, indéhiscent, avec le bord ailé sur chaque suture, divisé intérieurement par plusieurs loges transversales et monospermes. Les Ga- gnebines, dont on connaît maintenant deux espèces, sont des arbustes très-élégants et originaires du midi de l'Afrique ; leurs feuilles sont glabres, ainsi que les tiges et les rameaux , bipinnées à folioles linéaires et mulli-jugées. Gagisebijie a épis DETAMARix.Ga(7>îe6ma Tamaris- cina, DC, i, 432. Tiges d'un brun roussàtre; feuilles longues d'un peu plus de six pouces, deux fois ailées et composées de quinze à dix-huit paires de pinnules longues d'un pouce et demi, chargées chacune de trente paires environ de folioles très-petites, rapprochées et d'une ligne au plus de longueur; fleurs petites, jau- nâtres, disposées en épis linéaires, longs de deux pou- ces, qui naissent deux ou trois ensemble d'un même point et par étage, sur un pédoncule commun, qui ter- mine les rameaux ; pétales étroits, dépassant de beau- coup le calice; dix ù douze étamines libres; ovaire garni de poils blanchâtres. Gagisebine axillaire. Gagnebina axillaris, DC, ibid. Rameaux cendrés; feuilles longues de huit pou- ces, deux fois ailées, composées d'une vingtaine de paires de pinnules, portant une cinquantaine de paires de petites folioles glabres , étroites et d'environ une ligne de longueur. GAGNEDI. bot. Syn. de Protea Jbyssinica. GAGNOL et GAGNOLLES. pois. Syn. de Syngnathes. Le premier nom désigne plus particulièrement la Trom- pette, et le second l'Hippocampe. A'. Sysonathe. GAGOU. bot. Préfonlaine mentionne sous ce nom un arbre de la Guiane qu'il classe parmi les Cèdres, et dont les naturels emploient le bois pour la construc- tion de canots très-légers. GAGUEDI. bot. Pour Gagnedi. (^. ce mot. GAIliME. Gahnia. bot. Genre de la famille des Cy- péracées et de l'Hexandrie Monogynie, L., établi par Forsler {Gen., p. 51, tab. 20), adopté par Labillar- dière et R. Brown qui en ont décrit plusieurs espèces nouvelles, toutes originaires de la Nouvelle-Hollande. Les épillets sont unitlores, formés d'écaillés imbriquées en tout sens, et pour la plupart vides; les soies ou écailles hypogynes manquent dans toutes les espèces, l.es étamines sont au nombre de six, excepté dans le Gahnia metaiiocarpa de R. Brown, qui n'en a que trois; leurs filets sont persistants et allongés, et peu- vent être facilement pris pour des soies hypogynes. L'ovaire est allongé, surmonté d'un style simple infé- rieurement, trifide dans sa partie supérieure où il porte sur chacune de ses divisions un stigmate profon- dément bifide, excepté dans le Gahnia melatiocarpa, déjà cité précédemment, où les stigmates sont simples et indivis. Les espèces de ce genre, au nombre de quatre, sont toutes originaires de la Nouvelle-Hollande; leur chaume est roide, et porte des feuilles allongées, rudes et souvent roulées sur elles-mêmes, ce qui les fait paraître linéaires et sétacées; les fleurs, qui sont hermaphrodites, forment une panicule rameuse, mêlée de feuilles; le fruit est un akène globuleux ou trigone. Labillardière (Specim. FI. Aov.-HoU., i, p. 89, t. 115) en a figuré une espèce qu'il nomme Gahnia Psittacotiim. Quant à son Gahnia trifida (toc. cit., t. 116), Robert Brown l'a réuni avec quelque doute à son genre Lanipocarya, sous le nom de Lampocarya hexandra. GAHMTE. jim. Nom donné au minéral découvert par Gahn en 1805, à Fahlun en Suède, et qu'HaUy a rangé, dans sa méthode, sous le nom de Spinelle zinci- fère. Berzélius en fait une espèce à part, et le consi- dère comme un aluminate de Zinc. 11 est moins dur que le Spinelle, cristallise comme lui en octaèdre ré- gulier, et pèse spécifiquement 4,6. Il a pour gangue un schiste talqueux. GAI. OIS. Espèce du genre Corbeau, y. ce mot. GAIAC. bot. Pour Gayac. F. ce mot. GAIACINE. Pour Gayacine. F. ce mot. GAIDEROPE. Gaderopus. moli. On nommait ainsi ou on donnait le nom de Pied-d'Ane qui est synonyme, à une Coquille assez commune, que les anciens pla- çaient parmi les Huîtres épineuses, et qui rentre au- jourd'hui dans le genre Spondile, sous la dénomination de Spondiius Gaderopus. F . Sposdile. GAIDROPSARUS.pois.Raffinesque établit sous ce nom {Indice Ichl. Sic, p. 51), un genre dont les caractères consistent en plus d'un rayon aux branchiostèges, en deux dorsales dont la seconde est réunie à la caudale et par suite à l'anale. 11 renferme une seule espèce, GaidiopsarusmusteUaris,([m est la Mustellede Ron- delet. GAILLARD. BOT. Synonyme vulgaire de Gayac. y. ce mot. GAILLARDA ET GAILLARDIE. BOT. Pour Galardic. f. ce mol. G A I GAILLARDOTELLE. Gaillanloie/la. but. /'. Chao- diuées. GAILLET ou CAILLE-LAIT. Galium. BOT. Genre de la famille des Rubiacées et de la Télrandrie Monogynie, qui se compose d'un 1res grand nombre d'espèces qni sont toutes des plantes herbacées, vivaces, ayant \me lige carrée ou anguleuse, des feuilles verlicillées, gé- néralement étroites et allongées ; leurs fleurs sont blanches, quelquefois jaunes ou purpurines, très pe- tites, disposées en grappes ou en panicules terminales; le calice est adhérent avec l'ovaire ; son limbe est à quatre dents très-petites; la corolle est monopétale rotacée, quelquefois comme campanulée, à quatre di- visions aiguès; les étamiiies, au nombre de quatre, sont attachées à la base de la corolle; l'ovaire est glo- buleux, infère, à deux loges contenant chacune un seul ovule; le sommet de l'ovaire offre un disque épigyne, un style à deux divisions portant chacune un stigmate capitulé; le fruit est un diakène globuleux, didyme, légèrement ombiliqué à son sommet, se séparant en deux akènes ou coques monospermes, tantôt glabres, tantôt velues ou même hérissées de pointes roides. Les espèces de ce genre sont fort nombreuses et ré- pandues surtout dans les régions tempérées et septen- trionales du globe. Parmi les espèces européennes, nous citerons les suivantes : Gailiet jACivE. Galium veium, L., Sp. Cette espèce qui est fort commune sur le bord des chemins et dans les lieux incultes, est vivace; ses tiges sont redressées, hautes d'un pied et plus, légèrement sous-frutescentes à leur base, carrées et rameuses; les feuilles sont ver- ticillées, en grand nombre, linéaires, terminées en pointe, glabres, d'un vert foncé; les fleurs, qui sont très-petites et jaunes, forment en se réunissant une sorte de panicule terminale; les fruits sont globuleux et glabres. Les fleurs de cette plante répandent une odeur assez forte, qui rappelle beaucoup celle du miel. On les considérait autrefois comme antispasmodiques, et, à une époque où l'on cherchait quelque ressemblance extérieure ou quelque rapport caché entre les médica- ments et les maladies contre lesquelles on en faisait usage , quelques médecins avaient recommandé les fleurs de Gailiet, à cause de leur couleur jaune, contre l'ictère. La saine philosophie et l'expérience repoussent également des moyens thérapeutiques fondés sur de tels raisonnements. Autrefois on croyait généralement (|ue les fleurs de Gailiet caillaient le lait; de là le nom vul- gaire sous lequel les diverses espèces sont générale- ment connues; mais l'expérience a encore démontré la fausseté de cette assertion : les sommités fleuries de cette plante n'opèrent point cette altération dans le lait, mais elles lui communiquent une couleur jaune et une odeur et une saveur particulières assez agréables. Il est probable même que le nom de Caille Lait aura été donné à cette plante à cause de l'usage où l'on est dans quel- ques pays , entre autres dans le canton de Chester en Ecosse, de la mêler avec le lait, afin de colorer et d'a- romatiser en même temps le fromage. Gailiet Aparine. Galium Jparine, L., Sp., Bull., t. Ô15. On désigne vulgairement cette espèce sous le nom de Grateron, à cause des crochets ou tubercules recourbés dont ses tiges, ses feuilles et ses fruits sont hérissés. Ses tiges sont faibles, étalées, ou s'élevant, par le moyen de leurs crampons, sur les autres végétaux environnants. Elles sont longues de deux à trois pieds, rameuses, carrées, hérissées, surtout sur les angles, de crochets très-rudes ; les feuilles, verticillées par huit ou par dix, sont linéaires, aiguës, légèrement pubes- centes; les fleurs sont petites, blanches, en petit nom- bre à l'aisselle des feuilles; les fruits sont globuleux, assez gros, hérissés de pointes. On trouve cette plante, qui est annuelle, dans les champs et les lieux cultivés. GA1LL0NE. GaiUona. bot. Genre de la famille des Hydrophytes, institué par Bonnemaison et dédié, ainsi que le suivant, au naturaliste Gaillon. Caractères : fronde ronde, réticuléesiUonnée, presque continuedans le bas, uniloculée dans les rameaux; capsules de deux sortes. Les espèces sont en petit nombre ; elles ont le port agréable et une organisation fort rapprochée de celle des Céramiées; leur couleur est le pourpre plus ou moins foncé, souvent mélangé de verdâtre; elles ont une consistance cartilagineuse et coriace, surtout dans les parties inférieures, qui n'offrent qu'un tissu épidermoïde, opaque, presque continu, à réseau réti- culé ou sillonné, superposé à un cylindre charnu, opaque. Cette organisation robuste change dans ses divisions raméales, qui acquièrent l'éclat et les méta- morphoses des uniloculées. Une locule interne, bien distincte, se fait remarquer dans les segments. La fruc- tification olîre deux sortes de capsules : les unes plus consistantes, membraneuses, colorées, ovales, obron- des, donnant issue aux séminules par une ouverture circulaire, située au sommet; les autres presque mu- cilagineuses, diaphanes, oblongues, plus ou moins ai- guës, renfermant des séminules disposées dans une série double ou triple , et qui se séparent par la rupture d'une portion de leur enveloppe. Bonnemaison consi- dère comme appartenant au genre nouveau le Ceru- mium coccineum, DC, qu'il appelle Guillona mille- l'oliumM Ceranium cancellatum, DC, nouvellement nommée Galliona arbuscula; \esGaillona versicolor, punctata, virescens, Boucheri, espèces nouvelles ou moins connues. Toutes habitent l'Océan ou la Méditer- ranée. GAILLONELLE. Ga/HoneHa. bot. Genre de la famille des Confervées, établi par Bory de S'-Vincent, présen- tant des caractères fort remarquables, et qui tendraient à le séparer de la famille naturelle où il est placé pro- visoirement pour le rapprocher des Arthrodiées, dans la section des Fragillaires,dont il acquiert parla dessic- cation la consistance micacée, scarieuse et brillante. Le plus fort grossissement seul peut faire apprécier son élégante organisation qui consiste en des filaments sim- ples, cylindriques, articulés |)ar sections renfermant chacune deux corpuscules capsulaires , sphéroïdes . transparents même quand ils sont remplis d'une ma- tière colorante, ferrugineuse, et partagés en deux par- ties égales par un dissépiment qui apparaît au profil comme une ligne que formerait, en la coupant en deux parties égales, le diamètre de chaque globule. Bory y avait vainement cherché des traces d'animalité ; il n'hésite pas à regarder les Gaillonelles comme de '}-2 G A I (; A 1 simples végétaux. Le type du genre est le Conferca ■mctiiliformis de MUWer, auquel on ne voit pas pour- quoi Lyiigbye(7'e/i<., p. 274), d'après Dillwyn,a donné le nom de lineala. Cette espèce forme sur les plantes marines et les Ulves des rivages un duvet grisâtre peu remarquable. Le Conferra nummulohles de Dillwyn a))pailieiit au genre Gaillonelle. GAILLONIE. Gaillonia. bot. Genre de la famille des Kubiacées, établi par Richard qui lui assigne pour ca- ractères: le tube du calice ové, son limbe est persistant, divisé en cinq ou sei)t dents aiguës et inégales; corolle infundibulaire; son tube est cylindrique et son limbe divisé en cinq ou sept lobes oblongs; cinq à sept éta- niines plus courtes que les lobes de la corolle; style filiforme, plus épais au sommet; stigmate bilobé. Le fruit est ovoïde, presque nu au sommet, à deux coques indéhiscentes et monospermes. De Candolle , dans son Prodromus, vol. 4, p. 574, décrit trois espèces de Gail- lonies : Gaillonia Oliven'i, Brvguieri et Sowilzii. Ce sont des plantes herbacées, pubescentes, vivaces, à tiges rameuses, à feuilles linéaires, calloso-mucronées au sommet, opposées, accompagnées de deux stipules plus ou moins longues, suivant les espèces. Les fleurs sont quelquefois axillaires, et d'autres fois terminales, tou- jours solitaires et sessiles. Ces plantes appartiennent à la Perse et à l'Arabie. GAIMARDIE. Gaimardia. bot. Genre de la famille des Restiacées, établi par Gaudichauddans la botanique «lu Voyage de l'Uranie. Caractères : calice glumacé à deux divisions membraneuses, acuminées , l'inférieure plus grande, enveloppant la supérieure; deux étamines exsertes, libres, opposées l'une à l'autre et aux glumes; anthères elliptiques, peltées, biloculaireset déhiscentes longiludinalement; un ovaire stipilé, biloculaire; un iivule dans chaque loge; stigmale sessile, biparlite,à rovince de Caraque : l'un d'eux avait sept pieds de diamètre et plus de cent de hauteur; le lait en était agréable, et les habitants en faisaient usage. Les jardi- niers belges, par leurs correspondances très -étendues, sont parvenus à se procurer l'Arbre à lait, et un jeune pied de ce précieux végétal a mérité à son possesseur M. Van Geert, le prix de l'exposition des plantes à Gand, en 1829. Il paraît que cet arbre n'est pas le seul qui soit doué de la faculté de donner un lait bon et nourrissant ; James Smith, dans une excursion qu'il a faite sur les : bords de la rivière de Démérari, a trouvé un arbre que les naturels appellent H/a hya, qui fournit un lait ' potable. Cet arbre fut abattu, et en tombant dans un ruisseau, le lait en rendit l'eau blanchâtre; en enfon- çant un couteau dans l'écorce, le lait en sortit en grande abondance; celait était Irès-gras et plus épais que celui de Vache, sans amertume, mais seulement un peu vis- queux; mêlé avec du café, il était impossible de le dis- tinguer de l'autre. GALACTON. BOT. C'est dans Pline, selon Daléchamp, la plante aujourd'hui nommée Glavx maritima. K. Glaiice. GALAGO. MAM. Genre de Lémuriens, seconde famille de l'ordre des Quadrumanes. Cette famille est carac- térisée i)ar la différence quant au nombre, par la situa- lion et même la forme des dents incisives aux deux mâchoires, par l'excès constant de longueur des mem- bres postéiieurs sur les antérieurs, l'allongement tîli- fornie du second doigl des mains de derrière, et surtout jiar l'elïilement en alêne et le redressement de l'ongle de ce doigt. Dans cette famille, les Galagos se distinguent l>ar la rondeur de leur tête, la brièveté de leur museau, la grandeur et le rapprochement des yeux bien dirigés en avant; par l'état rudinientaire des intermaxillaircs non soudés sur la ligne médiane, d'où suit la sépara- lion des incisives en deux groupes latéraux écartés l'un de l'autre par un vide, et placées en dedans des canines; par la proclivité et même l'horizontalité des incisives inférieures, dont les moyennes, très- petites, rappellent la crénelure des dents analogues des Galéo- pithèques; par la grandeur des oreilles susceptibles de se contracter et de se fermer comme celles de plu- sieurs Chauves-Souris; par la rotation du radius sur le cubitus, et du péroné sur le tibia; par l'excès de longueur du tibia sur le fémur, excès qui va jusqu'au triple dans le tarse comparé au métatarse. Derrière les canines /'olnts,'W\\\d. Puisque ces plan- tes ne constituent pas, même aux yeux de l'auteur, un seine distinct, il était fort inutile de surcharger la nomenclature d'une nouvelle dénomination pour clia- cune d'elles. GAL.iTlIÉt;. Galalhœa. moll. Genre indiqué par Bjuguière dans la planche 250 de l'Encyclopédie, adopté et caractérisé par l.amarck sous le même nom. Rois.sy, dans le Buffon de Sonnini (t. vi des Mollus- (pies, p. 524), proposa de remplacer le nom de Gala- lliéc, qui a déjà été donné à un genre de Crustacés, par celui d'Égérie qu'il propose, voulant par ce moyen éviter les désagréments d'une nomenclature embar- rassée par des noms semblables. Cependant celte déno- mijiation prévalut, et fut consacrée à im genre voisin des Cy rênes, que Cuvier ne sépara pas des Cyclades, et que l'on peut caractériser de la manière suivante : cO(|uillc équivalve, subtrigone, recouverte d'un épi- démie verdâtre; dents cardinales sillonnées; deux sur la valve droite, conniventes à leur base; trois sur l'antre valve, l'intermédiaire avancée séparée; dents latérales écartées; ligament extérieur, court, saillant, bombé; nymphes proéminentes. On voit par ces carac- tères que les Galathées diffèrent réellement fort peu des Cyrènes. Voici les principales différences : les dents cardinales sont sillonnées landis qu'elles sont lisses dans les Cyrènes; il y en a deux sur une valve et trois sur l'autre; ce qui se voit aussi dans plusieurs Cyrènes. f^nfin les dents sont disposées un peu différemment; celle du milieu de la valve gauche étant plus séparée et plus avancée. Ces caractères distinctifs ne sont pas suffisants, surtout lorsque la connaissance de l'animal n'y ajoute pas quelque valeur; cependant, du moins si l'on s'en rapporte à la figure de l'Encyclopédie, l'ani- mal était pourvu de siphons saillants, qui ont laissé leur impression par l'échancrure de l'insertion du man- teau. Les Cyclades, au reste, sans présenter celle im- pression, sont pourtant pourvus de siphons, et les Cyrènes les ont probablement aussi. Férussac, malgré ces motifs, a admis les Galalbées comme génie, dans sa famille des Cyclades, s'écartant en cela de reau entre les doigts des pieds de derrière, qui sonl proportionnés comme dans un Quadrupède onguiculé ordinaire, tan- dis qu'au contraire les doigts des pieds de derrière des Galéopithèques sont palmés comme ceux des pieds de devant. En outre, le repli de la membrane des ailes des Chauves-Souris ne commence qu'au-devant de l'épaule; celle des Galéopithèques borde au contraire le cou jus- qu'à l'angle de la mâchoire. Enfin les doigts des pieds de devant des Galéo|)ithèques ne sonl guère |)1 us grands que ceux des i)ieds de derrière, tandis que chez les Chauves-Souris les doigts des mains sont allongés au delà de cinq à six fois la grandeur de ceux des pieds. Les Galéopithèques ainsi séparés des Chauves-Souris, sous le titre de famille dans l'ordre des Chéiroptères, présentent comme genre les caractères suivants : les quatre membres ont à peu piès les mêmes dimensions ; les proportions de longueur du bras et de l'avant-bras sont à peu près les mêmes (jue dans les Chauves Souris : 2i G A r. G A h les in:'iulireô posléiiours des Galéopillièciiies sont donc, à pioporlion, beaucoup plus grands que dansles Chauves- Souris. Les doigCs des quatre pieds ont à peu près la même longueur proportionnelle que dans les Singes; le péroné est bien complet à la jambe; le radius n'est slyliforme qu'à partir du milieu de l'avantbras, au (|uart inférieur duquel il se termine. Le sternum n'a point de quille saillante, la clavicule n'est point courte, courbée et épaisse, les fosses de romo|)late ne sont point profondément excavées, enfin le bec coracoïde n'est point saillant et arqué comme dans les Chauves- Souris. Il en résulte que les muscles qui prennent leur |)oint d'appui sur tous ces os ont une bien moindre masse, et n'ont pas à beaucoup près la même puissance, ce qui n'est pas nécessaire, puisque leur office n'est point d'élever et d'abaisser énergiquement par des al- ternatives contraires les ailes des Hancs, mais seule- ment de les maintenir immobiles et tendues. Leur sternum est assez semblable à celui des Fourmiliers; l'arcade du pul)is, aussi bien fermée que dans l'Homme et les Singes, contraste singulièrement avec le large écartement dos deu.x pubis chez les Chauves Souris. Il eu résulte que les deux cavités colyloïdes regardent en dihors, au lieu d'être tournées en arrière, direction (|ui, chez les Chauves-Souris, nécessite cette rétroversion des membres postérieurs (|ue Uesmoulins a signalée le piemier. Il en résulte -wtp/jeœ,. Oliv.. Col., t. V, n" 93, pi. 3, f. 51. D'un brun clair, avec le rebord saillant des élytres jaune. L'insecte parfait et la larve vivent sur les feuilles du Potamogeton, du Nénu- phar et de quebiues autres plantes aquatiques. Les larves existent en très-grand nombre sur les grandes feuilles du JNénuphar qui sont suspendues à la surface de l'eau. Elles rongent la substance supérieure de la feuille et vont toujours en avant lorsqu'elles mangent. Ces larves sont noires et longues de quatre lignes. Les douze an- neaux du corps sont couverts de plaques coriaces, et sont très-bien marqués par de profondes incisions. Ils ont de chai|ue côté des élévations en forme de tuber- cules, et chaque anneau a, en dessus, une ligne trans- versale en forme d'incision; on ne voit la peau meni- ^28 G A G A L hraneuse que lorsque la larve allonge cnnsiilérahleineiil , son corps ou qu'elle le recourbe. Celle larve s'atlaclie | |)ar le mamelon du derrière à la feuille même sur la- quelle elle a vécu, el prend la figure de nymphe en se | dépouillanl de la peau qu'elle fait glisser en arrière jusque près du derrière, mais sans la quiller toul à fail. La nymphe esl courle el grosse; elle a d'abord une couleur jaune, qui se change bientôt en noir luisant; les anneaux du ventre ont, en dessus, quelques tuber- cules en forme de pointes courtes. Ces insectes sont souvent exposés à être submergés quand les feuilles sur lesquelles ils habitent sont agitées par le vent ; mais ils ne craignent point l'eau, el n'en reçoivent aucun mal, sous quelque état qu'ils soient. Cependant ils se tiennent de préférence sur la surface de la feuille qui. surnage el qui resle à sec. Quoique tirées de l'eau, les larves ne sont point mouillées; est-ce par une transpi- ration onctueuse ou par une enveloppe aérienne (|u'elles se garantissent du contact de l'eau? Par quel méca- nisme respirent-elles quand elles sont entièrement sub- mergées ? Ce sont des questions que l'on ne peut encore résoudre. Parmi les espèces exoliques, on en remarque une Irès-belle qui est originaire de l'ile de Java, c'est la (lALÉnuQUE A ANTENRES jAiisEs, Goleiuca albicoinis de Dejean. Cette nouvelle espèce est longue d'à peu |>rès six lignes. Sa lèle, son corselet, son écusson et ses pattes sont d'un noir luisant; ses élytres sont d'un beau bleu tirant sur le violet, et ses antennes sont jaunes, excepté les trois premiers anneaux qui sont noirs. GALET. OIS. Nom vulgaire du jeune Coq. y. ce mot. GALÈTE. Galea. ms. Fabricius a donné ce nom à une partie de la mâchoire qu'il a cru propre à certains insectes, et il a nommé Ulonata un groupe nombreux d'insectes qui offrait ce caractère, et qu'Olivier a dé- signé de|)uis sous le nom d Orthoptères. (^. ce mot. Des observations comparatives ont fait penser à Blainville (Bulletin des Sciences par la Société Philomatique, [1. 85, juin 1820) que la Galèle existait ailleurs, el que dans l'ordre des Coléoptères elle avait son analogue dans la bifurcation externe de la mâchoire, qui, dans les Carnassiers, est représentée par la seconde palpe maxillaire. F. BoccnE. GALETS. GÉOL. Fragments de roches, quelle que soit leur nature, qui, roulés par les flots de la mer, en com- posent les rivages, quand du sable, des vases ou des graviers ne forment pas ceux-ci. C'est sur les plages de Galets que la lame produit le plus de bruit à cause du choc des Galets, qui, d'un volume plus fort que les fragments dont se compose le gravier, s'arrondissent, cl en se brisant à la longue, finissent par devenir les éléments de ce gravier même. La plupart des cailloux roulés et arrondis de nos plaines, furent les Galets d'une antique mer. F. Mer et Gravier. GALEUS. POIS. y. MlLANDRE. GALGULE. Galtjulus. INS. Genre de l'ordre des Hé- miptères, section des Hétéroptères, famille des Hydro- corises (Règne Anini. de Cuv.), établi par Lalreille qui lui assigne pour caractères; pâlies antérieures ravis- seuses; tous les tarses semblables, cylindriques, à deux articles très-dislincls, avec deux crochets au bout du dernier; antennes insérées sous les yeux, de trois arti- cles dont le dernier plus grand et ovoïde. Les Galgules ont de l'analogie avec les Beloslomes. les Nêpes el les Ranalres, mais ils en diffèrent par le nombre des articles des antennes et par les deux cro- chets des tarses. Ils ressemblent beaucoup aux Nau- cores, avec lesquels Fabricius les a rangés, el s'en dis- tinguent cependant par le caractère curieux de deux onglels aux tarses, el par la proportion relative du dernier article de leurs antennes. Ces insectes offrent encore, dans leur organisation extérieure, quelques particularités remarquables; le corps est assez court el raboteux; la lèle a très-peu de longueur, el se pro- longe latéralement en deux angles qui supportent les yeux. Le prolhorax est lobé à sa partie postérieure et placé en avant d'un écusson, triangulaire, à chaque côté duquel sont insérées des élylres coriaces et cour- tes; la première paire de pattes offre des cuisses Irès- rentlées et dentées en dessous; les jambes et les tarses s'appliquent contre elles dans le repos. Ces insectes sont a(|ualiques. On ne sait rien de leurs mœurs et on n'en connaît qu'une espèce. Galgi'le ocdlé , Galgulus oculaliis, Latr. (Hist. nal. des Crust. et des Ins., t. xii, p. 28G, pi. 95, fig. 9), ou le Naucoris oculata de Fabricius. Il a été rapporté de la Caroline par Bosc. GALGULUS. OIS. y. Roiiier. GALIDIE. Galidia. mam. Genre de la famille des Di- gitigrades, tribu des Viverriens, établi par Isidore- Geoffroy Saint-Hilaire qui lui donne pour caractères ; plantes, sauf les talons el paumes, nues; membres assez courts; cinq doigts à chaque pied; en arrière, le mé- dian et le quatrième égaux; en avant, le médian plus long, puis le quatrième, puis le second, puis, mais avec une grande différence de longueur, l'externe, et enfin l'inlerne qui esl le plus court; ongles, les antérieurs surtout, assez longs, médiocrement arqués, demi- rétracliles, assez aigus à leur extrémité; à la mâchoire supérieure, vingt dénis ou seulement dix-huit, suivant que la première molaire, qui est rudimenlaire, existe ou n'exisle pas; à la mâchoire inférieure, dix-huit in- cisives supérieures externes, très- grandes et échan- crées en dehors el en arrière; canines supérieures presque droites, aplalies en dedans, les inférieures ar- quées; de chaque côté, supérieurement, trois ou deux fausses molaires, une carnassière, deux tuberculeuses; inférieurement trois fausses molaires, une carnassière, une tuberculeuse; oreilles à conques de largeur et de longueur moyennes; un muHe; nez médiocrement pro- longé; queue moins longue que le corps, nullement préhensible ; poils soyeux, médiocrement longs, serrés, cachant les laineux; crâne à peine renflé entre les or- biles, et se rétrécissant seulement en arrière de ces fosses; apophyses posl-orbilaires des frontaux el des jugaiix ne se joignant pas. Ce genre se compose de trois espèces, toutes de Madagascar. Galiuie ÉLÉGANTE. Galidia eleijans, Geoff. Corps d'un beau rouge marron foncé; queue presque aussi longue que le corps, ornée de larges anneaux alterna- tivement noirs et de la couleur générale du pelage. G A I- 0 A 20 Celle espèce parait avoir éle anciennemeiit inilii|iiée par Flacourt; et Smith en a récemment décrit les cou- leurs, sans lui avoir imposé d'ailleurs aucune dénomi- nation, soit générique, soit spécifique. Galidie omcolore. Galidia unicolor, Geoff. Corps d'un brun rougeâtre, tiqueté de fauve et de noir; queue beaucoup plus courte que le corps et de même couleur que lui. Gaiidie OLIVATRE. Galidia olivacea, Geoiî. Corps d'un brun olivâtre, tiqueté de fauve; queue de même couleur que le corps. GALIÈNE. Galiena. bot. F. Gaiénie. GALIGNOLE. ois. Synonyme de Faisan, f^. ce mot. GALILÉEN. Galilœus. pois. Espèce du genre Spare. ^. ce mot. GALINACHE. ois. Syn. vulgaire de Catliarte Aura. GALINE. zooi. L'un des noms vulgaires de la Tor- pille. Ce mot, dans plusieurs dialectes dérivés du latin, désigne aussi la Poule. GALINETOS. BOT. Synonyme vulgaire de Scorsonère laciniée. GALINETTE. bot. L'un des noms vulgaires de Màclie. y. ce mot. GALINIE. BOT. Même chose que Gaiénie. y. ce mot. GALINOTTE. ois. Synonyme vulgaire de Merle domi- nicain. A". Martin. GALINSOGE. Galiiisoga. bot. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syn- génésie superflue, L., établi par Cavanilles (Icônes et Descriptiones Plantartim , t. m, p. 41, tab. 281), adopté par \Villdenovv,Peisoon,Poiret et Cassini,avec les caractères suivants : calathide globuleuse, dont le disque est composé de fleurs nombreuses, tubuleuses et hermaphrodites, et la circonférence de fleurs femel- les, peu nombreuses, espacées, en languettes courtes, larges, trilobées et arrondies; involucre de cinq folioles à peu près égales, appliquées, ovales et membraneuses; réceptacle conoïde, garni de paillettes courtes et ova- les; akènes hérissés, pourvus de deux bourrelets, l'un basilaire, l'autre apicilaire, couronnés par une aigrette composée de plusieurs paillettes scarieuses, diaphanes et frangées sur leurs bords. Les aigrettes des Heurs de la circonférence sont de moitié plus courtes et compo- sées de paillettes filiformes et à peine pluraeuses. Ce genre, de la tribu des Hélianthées-Héléniées, est voisin des genres Schkuria Florestina et Hymeitopappus ; il fut ensuite nommé fFiborgia par Rolh (Catalecla, 2, p. 112), et ce nom a été adopté par Kunth (Non. Gêner, et Spec. Plant, œquin., t. iv, p. 256). Cassini observe que cette innovation ne saurait élre admise, parce que l'anlériorilé est acquise au nom donné par Cavanilles, et que d'ailleurs il existe deux genres ft^'iborgia, éta- blis par Thunberg et Mœnch dans les Légumineuses. Mais comme les deux espèces décrites par Cavanilles ne sont point congénères, Cassini a formé avec la seconde (Galinsoga trilobala) le genre Sogalgina. V. ce mot et GAimsoGÉE. Galiivsoge a petites fleurs, Galinsoga parviflora, Cav.; /Fiborgia Acmella, Roth ; H^iborgia parvifo- Ua, Kunlh. C'est une plante herbacée, dont la tige est dressée, rameuse et glabre; les feuilles sont opposées. ovales et dentées en scie ; les Heurs, en panicules 1er minales,ou situées dans l'aisselle des feuilles supé- rieures, sont petites; leur disque est jaune, tandis que les rayons sont blancs. Cette plante croît au Pérou et dans la république de Colombie. On la cultive au Jar- din des Plantes de Paris. Une nouvelle espèce a été décrite et figurée par Kunlh (loc. cit., p. 239, tab. 389) sous le nom de ll'iborgia tirticœf'olia . Quoique cette plante soit dé|)ourvue d'ai- grette, il n'a pas hésité à la réunir avec l'aulre espèce, à cause de sa grande affinité; ce qui démontre com- bien des caractères qui semblent d'abord aussi impor- tants que celui de l'absence ou de la présence de l'ai- grette, ont peu de valeur dans certains cas. GALINSOGÉE. Galinsogea. bot. Le Galinsoga tri- lobala de Cavanilles ne pouvant rester dans le même genre que le Galinsoga parviflora du même auteur, reçut de Kunlh (Nova Gênera et Species Plantarum œquin., t. IV, p. 25 5) ce nom ainsi modifié dans sa ter- minaison. Pour éviter la confusion des noms, ce savant botaniste n'adopte pas celui de Galinsoga, donné à l'autre genre, et il lui substitue celui de If-'iborgia que Rolh avait proposé postérieurement à Cavanilles. Selon Cassini, on ne peut admettre celte innovation, parce que le nom de Galinsoga a été consacré par l'usage qu'en ont fait la plupart des botanistes, que le mot de It'iborgia est déjà employé pour d'autres plantes . et qu'il avait lui-même donné le nom de Sogalgina au genre Galinsogea de Kunth. Ayant décrit le genre Ga- linsoga, nous devons nous conformer à celte manière de voir, quoique, sans attacher trop d'importance à telle ou telle dénomination, nous pensions, avec un au- teur recommandable (De Cand., Théorie éléin., p. 270), (|ue les noms ortant tous des anthères linéaires, à deux loges s'ouvrant dans leur longueur, tantôt, et plus communément, deux ou quatre d'entre eux sont stériles ; cinq ou beaucoup plus rarement , quatre ovaires entourés d'un nectaire glabre et cupu- liforme, portés souvent sur un court gynophore, en- tièrement libres ou soudés entre eux à leur base, con- tenant chacun, dans une seule loge, deux ovules : le supérieur ascendant et l'inférieur suspendu. De chaque ovaire part un slyle qui bientôt se réunit à ceux des autres, et de celle réunion résulte un slyle unique, ter- miné ou par cinq stigmates distincts, ou par un seul quinquélobé. Trois ou quatre des cinq ovaires et un des deux ovules avortent ordinairement, et le fruit se trouve ainsi composé d'une ou deux coques mono- spermes, dont le sarcocarpe ainsi (|ue l'endocarpe crus- niCT. DES lENPF.S G A L G A L lacé (|iii s'en ilélache à la maliirilé, s'oiivreiil l'iiii cl l'aiilre du côlé iiileriic en deux valves. Un tégument coriace recouvre un embryon courbe, dépourvu de pé- risperme, à cotylédons chiffonnés, à radicule recourbée et dirifjée vers le bile. Les Gallpées sont des arbres et siirloul des arbustes, dont les feuilles, dépourvues de slipulcs, alternes, parsemées de points transparents ou plus rarement de petites glandes, sont ternées, moins fréipiemmenl qiialernées ou quinées, souvent simples et présentant alors au sommet de leur pétiole une cour- bure, avec un léger renflement. Les Meurs, situées à leur aisselle ou au dessus, sont disposées en grappes, très- rarement en corymbe ou en panicules terminales ou plus souvent axillaiies. On en compte maintenant douze espèces, loules oiiginaires d'Amérique. C'est Auguste de Saint-llilaire (|ui récemment en a fait connaître la plus grande i)arlie, et qui en même temps a rectifié et étendu le caractère générique que A. De Jussieu lui a emprunté. Il a prouvé que des genres assez nombreux devaient rentrer dans celui-ci. Ainsi son Gali)iea Ciis- pon'a est le Cuspana de Humboldt, ou Bonplaiulia de Willdenow, ou enfin Anyostura de Kœmer. Cet arbre est célèbre par les propriétés de son écorce si connue sous le nom d'Angusture. Le Galipea Lasios- teiiion d'Auguste de Saint-Hilaire est le Lasiostemum de Nées et Martius ; son Galipea resitiosa, le Ravia des mêmes auteurs; son Galipea maciophylla, leur Con- cliocurpus; et il pense enfin que le Rapulia d'AubIct ne peut en être séparé. F. Mémoires du Muséum, 10, p. 27'J>28D, lab. 10 20. GALIPOT. BOT. Résine qui découle du Pin maritime. Elle est en masses plus ou moins solides, quelquefois grasses, onctueuses, quelquefois sèches et même friables; d'un jaune doré ou d'un blanc jaunâtre; anière, très- odorante, très-inSammable, soluble dans l'alcool et les huiles essentielles, insoluble dans l'eau. On l'em- ploie à la confection des vernis de qualités inférieures. GALIUW. BOT. Synonyme de Gail/et. F. ce mot. GALL. Gallus. POIS. Espèce deZée deLinné, devenue pour Cuvier le type d'un sousgenre de Vomer. F. ce niot. GALLATiîS. BOT. On nomme ainsi les Sels qui résul- tent de la combinaison de l'Acide gallique avec les bases. Ces composés salins se rencontrent peu fréquemment dans la nature. GALLE. Galla. \m. bot. Plusieurs insectes choisissent pour le berceau de leur progéniture la substance même des divers organes des végétaux. Après les avoir piqués, ils y déposent leurs œufs qui y éclosent et donnent naissance à des larves plus ou moins fatales à l'organe au sein duquel elles se développent. Ces petits animaux agissent d'abord comme des corps étrangers, introduits dans tous les tissus organiques; ils y déterminent une véritable irritation que Virey (Journ. de Pharm., juil- let 1823, p. 314) regarde comme analogue à celle qui, dans les animaux, cause la tumeur et l'inflammation. Le tissu cellulaire se gonfle; ses parties, d'allongées qu'elles étaient, deviennent rondes, et l'afflux des li- quides occasionne un changement dans l'organisation, d'où résulte une mutation complète des formes exté- rieuresdc l'organe. Lorsipie cette dégénérescence prend une apparence tul)erculeuse , on lui donne le nom de Galle en ajoutant comme nom spécifique celui de l'es- pèce de plante sur laquelle on la voit se développer. Ainsi, parmi les principales espèces de Galles, on dis tingue la Galle du Rosier, celle du Chêne, du Genêt, du Peuplier noir, du Saule Marceau, des Joncs, de VEti phorbia Cyparissias , du Buis et de la Germandrée. Les insectes de plusieurs ordres donnent lieu à la pro- duction des Galles. Un grand nombre d'entre elles sont produites par des Cynips (F. ce mot) ; mais il en est aussi beaucoup qui doivent leur développement à des Coléoplères, des Hyménoptères , des Hémiptères et des Diptères. Chaque espèce d'insecte choisit non-seulement le végétal, mais encore la portion de ce végétal qui convient le mieux à sa larve, de sorte que la même plante recèle quelquefois les nids de plus de vingt es- pèces différentes d'insectes : tel est le Chêne. D'un autre côlé, la même espèce d'insecte, ou du moins des espèces très-voisines, établissent l'habitation de leurs petits sur des plantes de genres différents, mais (jui appartiennent à la même famille naturelle. Ainsi, les larves d'un Sca topse se développent également sur l'Euphorbe et le Buis; les Galles du Peuplier noir et du Saule Marceau renferment des larves de Pucerons, etc. La forme ar- rondie des Galles est modifiée par les aspérités ou émi- nences de sa superficie ; celles du Chêne, par exemple , sont lisses ou en cerise, en artichaut, en grappes de raisin, et cette modificalion de formes dépend de la di- versité des espèces d'insectes qui y déposent leurs œufs. Selon que les Galles renferment une seule ou plusieurs larves dans une même cavité, on les a distinguées en simples et en composées. Degéer, Réaumur, Guetlard, Reynier, Marchant, Danlhoine et Bosc ont laissé un grand nombre de descriptions de Galles; mais la science réclame encore un travail général sur celle partie inté- ressante de l'histoire nalurelle, qui d'un côlé compose toute l'histoire de l'enfance chez plusieurs insectes, et de l'autre se lie à un point capital de la pathologie vé- gétale. La Galle du Chêne est fort employée dans les arts, et principalement dans la teinture; elle doit ses propriétés astringentes au Tanin et à l'espèce d'Acide qui y abonde tellement qu'on lui a donné le nom de gallique. Cet Acide est logé entre les parois des cellules qui forment presque en entier la substance spongieuse des Galles, et quelquefois on l'y rencontre sous forme d'une matière opaque, jaune et grumeléc. F., pour plus de détails, les mots Cvnips et Acide caliiqie, où l'on a exposé l'histoire naturelle de plusieurs Galles, ainsi que les propriétés de leur principe astringent. Le Salcia pomifeia, Pers., décrit par Tourneforl (Itin., 1, p. et tab. 92), produit, dans l'Orient, une Galle de la grosseur d'une petite Pomme charnue et bonne à manger. GALLERIE. Galleria. iiss. Genre de l'ordre des Lépi- doptères, établi par Fahricius aux dépens des Teignes et rangé par Latreille (Règne Anim. de Cuv.) dans la famille des Nocturnes, tribu desTinéites. Ses caractères sont ; ailes très-inclinées, appliquées sur les côtés du corps cl relevées postérieurement en queue de Coq; langue très-courle; palpes supérieures cachées, les infé- rieures avancées, garnies uniformément décailles, avec 0 A L G A I, le dernier article un peu courbé; écailles du cliaperon formant une saillie voûlée au-dessus d'eux; anlennes simples. Les Galleries ont de l'analogie avec les Liliio- sies, les Yponomeules, les Adèles et surtout avec les Teignes; mais elles diffèrent de ces genres parleurs I)alpes inférieures avancées et couvertes uniformément /a hirsula. V. Linaire. GALLITRICHUM. bot. Nom ancien de la Sclarée, de l'Hormin et de la Sauge. GALLITZINITE. MIN. Ce nom a été donné simulta- nément au Zinc sulfaté et à une variété de Titane oxydé l'errifère. GALLOPAVO. OIS. Synonyme de Dindon. V. ce mot. GALORDIE. Galordia. bot. Le genre établi sous ce nom, par Rœusch, dans la famille des Synanthérées, a été réuni au genre Galanlie. /'. ce mot. GALLIUM oc GALIUM. rot. Synonymes de Gaillcl. A', ce mot. GALLOT. pois. Syn. vulgaire de Labrtts Tinca, L. y. Labre. GALLONNÉ, GALLONNÉE. rept. et pois. Espèces des genres Squale, Tortue, Lézard, Grenouille et Vipère. F. ces mots. GALL€S. OIS. y. Coq. GALLYRION. bot. Syn. de Liliuni bulbiferum ou Martafjon. GALOPHTALME. Galophlalmum. bot. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie superflue, L., établi par Nées et Mar- lius (Beitiarj ziir Flora Brasil., p. 7) avec les ca- ractères suivants : calalhide dont le disque est composé d'un petit nombre de petites fleurs égales, lubuleuses et hermaphrodites, et la couronne unilatérale, formée de deux ou trois fleurs femelles , en languettes ovales el émarginées; involucre cylindracé, composé de huit fo- lioles, dont quatre extérieures plus larges et embrassant les intérieures; réceptacle nu, ponctué; akènes tétra- gones. comprimés, obconiques, surmontés d'un rebord à deux ou quatre épines. Ce genre appartient à la tribu des llélianthées, et se rapproche des genres Ferbesina, Pectis, et du Chtonia de Cassini. 11 diffère du premier par la forme de l'aigrette et le réceptacle nu; du Peclis et du Chtonia par l'involucreoctophylle, et du dernier surtout par son aigrette non membraneuse à la hase. L'auteur de ce genre n'en a décrit qu'une seule espèce. Galophlalmum Brasiliense, plante herbacée dont les feuilles sont ovales, hérissées et verticillées au nombre de quatre. Elle est figurée (loc. cit., tab. 2) avec plu- sieurs détails sur les organes de la fructification. GALOPINE. Galopina. bot. Genre de la famille des Rubiacées et de la Tétrandrie Digynie, L., établi par Thunberg, et adopté parWilldenow et Jussieu avec les caractères suivants : calice entier, non proéminent (nul selon Thunberg); corolle à quatre segments réflé- chis; quatre étamines à anthères oblongues, dressées; deux styles; fruit très-petit, divisible en deux coques globuleuses et muriquées. Thunberg, dans son Pro- drome des Plantes du Cap, a lui-même réuni ce genre à V.lnthospermuiu, malgré la diversité de leur port. Au reste, le Galopina ne renferme qu'une seule espèce , Galopina circœoides, qui est une plante herbacée, annuelle, à feuilles opposées; ses fleurs sont disposées en panicules lâches, terminales, et elles sont accompa- gnées de bractées. Elle croit au cap de Bonne Espérance. GALORDIE. BOT. Pour Galardie. GALORRIIOÉ. Galorrhoeus. bot. Le genre crypto- gamique institué sous ce nom, par Pries, n'a point été généralement admis par les botanistes, et la seule es- pèce qui le constituât a été réunie au genre Agaric. GALOSPAULES. maji. Le Singe désigné sous ce nom par Marmol, qui le dit de couleur de Chat sauvage, parait être le Patas. GALPHIMIE. Galphimia. bot. Genre de la famille des Malpighiacées, et de la Décandrie Monogynie, L., ca- ractérisé par un calice quinquépartite. persistant, dé- pourvu de glandes; cinq pétales onguiculés, à limbe ovale; dix étamines liypogynes. à filets libres ou réunis f. A I, G A M vers leur base; un ovaire surmonlé de Irois styles sim- ples, à trois loges contenant un seul ovule; une cap- sule à trois coques s'ouvranl extérieurement suivant leur longueur. 11 se compose d'arbrisseaux à feuilles opposées, entières, portées sur des pétioles le long des- quels on remarque quelquefois une double glande. Les fleurs jaunes, disposées en grappes terminales, sont soutenues sur des pédoncules munis d'une bractée à leur base et de deux un peu plus baut. A trois espèces du Mexique que Cavanilles, auteur de ce genre, avait décrites, Kunth en a ajouté avec doute deux, ditîérentes en effet par leur calice glanduleux, et originaires du même pays. F. Cavan., Icon., 489 et 303, et Kuntb, Nov. Gen., S, 172, lab. 452. GALT OH GAULT. géol. Nom que l'on donne à un système argileux, composé d'une Marne passante l'Ar- gile, de couleur gris-bleuàtre ou noirâtre, rude au tou- cher, et dans lequel les Coquilles fossiles sont peu abon- dantes. GALTABÉ. REPT. L'un des noms vulgaires du Lacerta Motiitor, L. r. MoNiTOR. GALUCHAT, pois. Lacépède a démontré que cette substance était la dépouille du Baja Seplien de la mer Rouge, préparée d'une certaine façon. Tout le monde connaît cette peau dure et polie dont l'usage nous est venu des Orientaux, et qui sert à faire des couvertures d'étuis, de boites, d'épées, de sabres, etc. GALURUS. BOT. Syn. de Calurus, genre de la famille des Euphorbiacées. GALVANIE. Galvania. bot. Genre de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Vandelli (Spec. Flor. Lusit. et Bras., p. 15, tab. 1), pour une plante indigène du Brésil. Ce genre, placé parmi les Rubiacées, n'est point mentionné par le professeur de Jussieu dans le travail (|u'il a publié sur cette famille (Mém. du Mus., t. vr, année 1820). 11 diffère, en effet, si peu du J'nlicottrea d'Aublet, qu'il y a lieu de croire qu'on le réunira ainsi que celui-ci avec le Psychotiia. Selon Jussieu, le Pali- courea, comme le genre qui nous occupe, possède une corolle à tube gibbeux; celui-ci ne s'en distingue que par l'orifîce de sa corolle fermée par des poils, f^. Pst- CROTRIE. GALVANISME. zooL. Nom donné à l'électricité qui se manifeste au contact des nerfs et des muscles, cbez les animaux vivants, comme dans ceux qui viennent de perdre la vie, mais auxquels il reste encore un peu de chaleur propre. Ce nom est tiré de celui du physicien italien, Galvani, auquel la science est redevable de cette découverte importante, qui a depuis reçu une appli- cation plus générale, et jeté un grand jour sur nombre de phénomènes de la physique et de la chimie, f^. Ëiec- TRICITÉ. GALVÉZIE. Galvezia. bot. Genre de la famille des Laurinées et de l'Octandrie Tétragynie, L., établi par Ruiz et Pavon (Prodr. Flor. Pens., p. 56, tab. 33), qui lui ont donné pour caractères essentiels : un calice à quatre segments; quatre pétales; huit étami nés, dont quatre alternes plus courtes; disciue glandulaire placé sous les ovaires qui sont connîvents et au nombre de quatre, surmontés d'autant de styles; quatre drupes renfermant chacun une noix uniloculaire. La Galvézie ponctuée, Galrezia piinctala, R. et P., seule espèce du genre, est un arbre du Chili, dont les feuilles sont opposées, oblongues, lancéolées, den- tées en scie et parsemées de points glandulaires; elles répandent une odeur aromatique très -agréable. Les fleurs sont disposées en grappes paniculées et axil- laires. Il ne faut pas confondre le genre que nous venons de décrire avec le Galvezia établi par Jussieu {Gêner. Plant., p. 119), d'après les manuscrits de Dombey. Les auteurs de la Flore du Pérou et du Chili ont réuni ce- lui-ci au Dodartia dont il ne diffère que par son stig- mate simple et le tube renflé de sa corolle. GAMAICC. polyp.? Les corps calcaires et globuleux auxquels, sous le nom barbare de Gamaicu, l'on attri- bua longtemps des propriétés merveilleuses, sont tout au plus de légers absorbants et paraissent être des frag- ments de divers Madrépores fossiles. GAMAL. HAM. y. Dromadaire, au mot Chameau. GAMASE. Gamasus. arachiv. Genre de l'ordre des Trachéennes, famille des Holètres, tribu des Acarides, fondé par Latreille aux dépens du genre Acarus de Linné, et adopté depuis par Fabricius et par les ento- mologistes français. Ses caractères sont : huit pattes simplement ambulatoires; mandibules en pince; palpes saillantes ou très-distinctes et en forme de fîl. Le genre Gamase n'est pas encore très -bien circonscrit, et il comprend des espèces dont les habitudes différentes et fort singulières autoriseront sans doute quelque jour plusieurs changements. Dès à présent il se divise en deux sections. La première se compose de ceux qui ont le dessus du corps revêtu en tout ou en partie d'une peau écailleuse. Tels sont : Gamase bordé. Gamasus marginatus, Latr. , ou Acarus marginatus d'Hermann (Mém. Aptérologi- que, p. 76, pi. 6, fîg. 0). Cet observateur prétend qu'il vit sur les cadavres et qu'il a été trouvé dans le cer- veau d'un Homme, sans qu'on puisse supposer qu'il y soit venu du dehors. Cette espèce est distincte, suivant lui, de V Acarus motatorius de Linné, et elle est peut- être la même que V Acarus cadarerinus, Herm., trou- vée sur le corps d'une Alose en état de putréfaction. Gamase iongipéde. Gamasus longipes, ou Troin- bidium longipes d'Hermann (loc. cit., p. 31, pi. 1, fig. 8). On le trouve dans les Mousses. Gamase des Coléoptères. Gamasus Coleoptratorum ou Acarus Coleoptratorum de Linné et d'Hermann. 11 a été décrit et figuré par Degéer (Mém. sur les Ins., t. VII, p. 112, pi. 6. fîg. 13). La deuxième section comprend les espèces dont le corps est entièrement mou ; les unes vivent sur diffé- rents Mammifères et Oiseaux, telles que : Gamase de la Chauve- Sodris. Gamarus Fesper- tilionis , ou Acarus f^espertiliouis d'Hermann {loc. cit., p. 84, pi. 1, fîg. 14 ). Gamase de l'Hirondelle. Gamasus Hirunilinis, ou Acarus Hirundinis d'Hermann {loc. cit., p. 83, pi. 1, fig. 13) qui rapporte à cette espèce V Acarus Gallinœ de Degéer. On le trouve dans le nid de l'Hi- rondelle de cheminée. Les autres espèces de cette section habitent différents 38 G A M G A N végélaux et filent ii l;\ surface inférieure des feuilles, des toiles qui les enlacent et les font périr. Gamase tisserand. Gamasus tetarius, ou Acarus telaniis de Linné , qui est la même espèce que le Trombidium telarium d'Hermann {loc. cit., p. 40, pi. 2, fig. 15). Il se trouve sur différentes plantes, et particulièreinenlsurles Tilleuls auxquels il paraît faire heaucoup de tort. Hermann a décrit et représenté sous les noms de Tiliarium et de Socium deux autres es- pèces propres au Tilleul , et qui vivent en société sur les arbres. GAMBARUR. pois. Espèce du sous ■ genre Hémiram- phe. V. ÉsocE. GAMBETTE, ois. Espèce du genre Chevalier. F. ce mot. GAM.MA. INS. Synonyme de C. album, espèce de pa- pillon du genre Nympliale. GAMMARELLE. Gummarellus. crdst. Leacli a dési- gné sous ce nom un genre de Crustacé, qui correspond ù celui des Eupliées de Risso , lequel a été réuni par Latreille au genre Apseude. l^. ce mol. GAMMAROLITHE. crbst. Vieux synonyme de Crus- tacés fossiles. GAMMAROLOGIE. looL. K Eivtojiologie. GAMMARUS. crdst. F. Crevette. GAMMAS1DE. Gammasides. arachis. Leacli a établi sous ce nom (Tmns. Linn. Societ., t. xi ), une famille dans sa classe des Cephalostoniata et dans son ordre des Monomerosomuta. Elle comprend uniquement le genre Gamasus de Latreille, que Leach écrit Gatn- masus. y. Gamase. GAMOCARPHE. Gamocarpha. bot. Genre de la fa- mille des Synanlhérées, établi par De Candolle qui lui assigne pour caractères : involucre denté, formé d'une douzaine d'écaillés appliquées et serrées dans le sens de leur longueur; fimbrilles du réceptacle aigués, ra- massées dans les alvéoles; toutes les fleurs fertiles; les cinq lobes du calice elliptiques et un peu obtus; corolles iicinq divisions etii dix nervures; anthères incluses et nues; style allongé, exserte, grêle, avec le sommet à peine capité. Le Gauocarphe ue Poeppig, Gamocarpha Poeppigii, est une plante alpine, très-glabre, à feuilles linéaires subspathulées, très- entières, égalant à peu près la moitié de la longueur de la tige ou plutôt de la hampe et l'entourant à sa base; le rhizome est cylin- dracé, presque rampant. On trouve cette plante dans les montagnes du Chili. GAM0LÉP1DE. Gamolepis. bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, institué par Lesson,aux dépens du senre Jfhonna de Linné. Carac- tères : capitule radié; fleurs du rayon ligulées et fe- melles; fleurs du disque hermaphrodites, tubuleuseset à cinq dents; réceptacle convexe, nu; écailles de l'in- volucre disposées sur une seule rangée et libres seule- ment vers leur extrémité; style des fleurs du disque, rameux ; akène nu ; aréole terminale. Les Gamolépides sont pour la plupart des arbrisseaux originaires du cap de Bonne-Espérance; leurs feuilles sont alternes, dé- coupées, rarement entières; les rameaux sont allongés, nus vers leur sommet, terminés par un capitule. Le genre est divisé en deux sections, d'après la forme de rinvolucre ( sûde; rémigcsiioiiâlres; parties inférieiiresblaiichûlres, linemenl rayées de brun; un collier blanc, puis en des- sous un autre noir; bec, doigls et ongles jaunâtres. Taille, neuf pouces et demi. La femelle a les joues et la gorge poinlillées de brun, les parties supérieures rayées de brun et de jaune; des zones blanches sur les ailes; enfin ni sourcils, ni colliers. D'Afri<|ue. Gakg.v couronné. Pteiocles coiotiafus, Lichst. Som- met de la télé, cou. parties supérieures et inférieures d'un gris d'isabelle, qui prend une nuance plus jaunâtre vers la région abdominale; deu.\ petites bandes noires de chaque côté, partant des narines et s'élendantvers l'œil, une troisième sous le menton ; tour du bec et lorum blanchâtres; une bande noire-bleuâtre, qui entoure le sommet de la tête, au-dessus des yeu.x; tectrices alaires isabelles, marquées de grandes taches noires, avec une bande d'isabelle clair au milieu; rémiges d'un brun foncé, bordées de blanchâtre; reclrices rougeâtres, marquées vers la pointe d'une petite bande noire, et ter- minées par un trait blanc. Bec gris, menu et comprimé; pieds bruns, recouverts en dessus de petites plumes isa- belles. Taille, dix pouces. La femelle n'a pas de bandes noires à la base du bec; tout son corps est couvert de plumes isabelles, rayées transversalement de brun; la gorge et les côtés du cou sont jaunes; les rémiges sont brunes. Bec noirâtre ; pieds cendrés. Nubie. Ganga Ccta. Pterocles setaiius, Temm.; Tetrao alchata, Omel.; Tetrao caudacutus, Gmel., Buff., pi. enl. lOSet 100. Parties supérieures jaunâtres, rayées de noir, avec les plumes du dos et les scapulaires ter- minées de bleuâtre; petites tectrices alaires marquées obliquement de roux brun et terminées par une taclic lunaire blanche; les grandes olivâtres, terminées par un croissant noir; cotés de la télé et devant du cou cen- drés; gorge noire; un large collier ou ceinturon orangé, bordé de noir; parties inférieures blanches; reclrices terminées de blanc, les intermédiaires effilées, dépas- sant les autres de trois pouces. Taille, treize à quatorze pouces. La femelle a les tectrices alaires d'un cendré bleuâtre avec une bande oblique, roussàtre; elles sont toutes terminées de noir; la gorge blanche avec un demi-collier noir; les filels de la queue ne dépassent guère plus d'un pouce et demi. Du midi de l'Europe. Ganga a dooble collier. F. Ganga ei-bande. Ganga des Inde«. F. Ganga a qdatre bandes. Ganga kittaviau. Même chose que Ganga moucheté. Ganga Licdtenstein. /"/e/oc/es Lichlensteinii, Tem- minck , pi. color., 335 et ôOI . Tète , joues et cou blan- châtres, marqués de petites taches brunes; une bande noire puis cendrée au milieu de deux bandes blanches, sur le front; un trait noirâtre au-dessus des yeux; plumes des parties supérieures rayées transversalement de blanc, de noir et de jaune nankin ; celles des parties inférieures blanches, traversées de noir; poitrine d'un jaune nankin, avec un collier noir; rémiges noirâtres, bordées de brun; rectrices d'un jaune nankin, marquées de bandes noires. Bec et doigts rougeâtres. Taille, dix pouces. La femelle manque de bandes frontales et de plaslron; son plumage, beaucoup plus uniforme, est d'un gris lavé d'isabelle et rayé transversalement de blanc. De la Nubie. Ganga mobcdeté. Pterocles guttains, Temm., pi. color., 343. Gelinote du Sénégal., Buff., pi. enl., lôO. Gorge et côtés du cou d'un beau jaune; unebandeeendrée entoure l'œil, et suit, derrière cet organe, les côtés de l'occiput; elle se fond par demi-teintes en cendré Isa- belle, qui colore la partie inférieure du cou ; le sommet de la tète est roussàtre; un Isabelle pur et clair couvre la poitrine, les parties inférieures, le dos et les petites tectrices alaires; des taches purpurines sur les lec- trices moyennes et les scapulaires dont la pointe est jaunâtre; tache abdominale noire; filets de la queue noirs. Taille, onze pouces. La femelle, pi. 34,t, a tout le plumage couvert de peliles mouchetures noires, dispo sées sur un fond Isabelle, plus ou moins clair ; la teinte jaune delà gorge est moins pure. De l'Egypte. Ganga Namaqbois. Pterocles Tachypetes, Temm.; Tetrao Namuqtia, Lalh. Parties supérieures d'un brun rouge-foncé, variées de brun-noirâtre; peliles tectrices alaires blanches, bordées de brun ; les grandes brunes, terminées de bleuâtre; rémiges noirâtres; lête, cou et poitrine d'un gris cendré; gorge jaune, avec les côtés roussâlres; un croissant blanc et étroit, suivi d'un aulie brun, sur la poitrine ; abdomen d'un noirâtre pourpré; reclrices cendrées, terminées de jaunâtre, les deux in- termédiaires subulées et noirâtres vers l'extrémité; bec bleu; pieds garnis de plumes bleuâtres; ongles noirs. Taille, dix à onze pouces. La femelle a les parties supé- rieures rayées de noir, de blanc et de roux , la gorge roussàtre, la poitrine rayée et stiiée de noirâtre, le ventre d'un roux clair; tout le reste comme dans le mâle. D'Afrique. Ganga a qdatre bandes. Pterocles quadri-cinctus, Temm.; Tetrao Indicus, Gmel. Parties supérieures jaunâtres, rayées de brun et de noir; tectrices alaiies jaunes, avec une bande noire, bordée de blanc; front blanc, surmonté d'un bandeau noir; occiput roussàtre, strié de noir; cou cendré; poitrine rousse, variée et rayée de noir et de blanc, formant quatre petits ceintu- rons; parties inférieures cendrées, rayées de noir; bec jaunâtre; pieds et ongles bruns. Taille, neuf pouces et demi. La femelle a les couleurs moins vives que le mâle, et plus de noir dans les rayures du dos; elle a la tête d'un roux jaunâtre, sans bandeau noir; elle n'a point non plus de ceinturons sur la poitrine. De l'Inde. Ganga des sables, Ganga dnibande. Pterocles are- narius . Temm., pi. 52 et 53. Parties supérieures d'un cendré jaunâtre, irrégulièrement tachetées de bleuâtre et terminées de jaune; rémiges d'un cendré noirâtre; têle, cou et poitrine d'un cendré rougeàtre; base de la mandibule inférieure et région des oreilles rousses; une tache triangulaire noire sur la gorge; un ceinturon noir sur la poitrine; ventre, flancs, abdomen et cuisses noirs , de même que les tectrices caudales et le des- sous des reclrices; le dessus est rayé de cendré et de roux, terminé de blanc. Taille, douze à quatorze pou- ces. La femelle a toutes les parties supérieures d'un jaune sale, tachetées et rayées de noir; la têle et la poi- trine jaunâtres, tachetées de noir; point de tache noire sur la gorge, mais un demi- collier cendré; le cein- turon noir est beaucoup plus étroit. Du midi de l'Eu- rope. G A N r, A N Ganga vÉLOCiFÈRE. Celle espèce, ninsi nommée par Temrainckqiii la considère comme idenliqueduGansa Namaquois, paraîl néanmoins devoir former bien dé- cidément une espèce dislincte el qui ne différerait du reste que très-peu du Namaquois. Ganga ventre brûlé. Pterocles exutus, Temm. , pl. color., 334 et 360. Tcte, devant du cou, nuque et manteau d'un gris vineux; front, joues et gorge d'un jauneocreux; lectrices alaires jaunes, terminées debrun marron; rémiges d'un brun noirâtre, terminées de l)lanc; un demi-collier noir, qui divise la poitrine dont le bas est jaunâtre; abdomen et ventre d'un brun rou- geâlre; rectrices cendrées, terminées de blanc; deux filets latéraux. Bec bleu. Taille, douze pouces. La fe- melle a le ventre noir, marqué de bandes rousses, des mèches noires en fer de lance sur la poitrine et le cou, des zigzags noirs sur les parties supérieures el la queue; la gorge et la région Ihoracique d'un jaune Isabelle. De l'Afrique. GANGLIONS. zooL. On nomme ainsi des renflements de couleur grisâtre, d'une consistance dure et un peu élastique, d'une nature homogène dans leur coupe, mais dont la texture se manifeste par plusieurs dissol- vants chimiques, et qui sont situés sur différents points (le la longueur des nerfs. — Cette définition exclut donc les Ganglions de tout le système cérébro-spinal, où ne se trouve jamais aucun tissu semblable. Ce que Gai! a nommé Ganglion, dans ce système, ne consiste que dans des amas de matière grise, plus molle précisément et plus pulpeuse que la matière blanche ou fibreuse. Il est bon dédire aussi que ce qu'il a appelé Ganglions dans la moelle épinière n'a qu'une existence nominale. Il a cru que la moelle épinière était renflée à l'origine de chaque paire de nerfs, et que le noyau de ce renflement était un amas plus considérable de matière grise qu'il nommait Ganglion. Rien de tout cela n'existe : la moelle épinière n'est point renflée partiellement à l'origine de chaque paire de nerfs. Cette moelle ne contient pas plus de matière grise dans le segment correspondant à ces origines, que dans leurs intervalles. Il y a trois sortes de Ganglions : 1» des Ganglions in- tervertébraux : Desmoulins a reconnu (Recherch. Anal, et Phys. sur le syst. nerveux des Poissons, 1822) que les nerfs spinaux de ces animaux n'ont pas de Gan- glions, excepté chez quelques espèces comme les Tri- gles, dans les nerfs excitateurs spéciaux de la sen- sibilité. Chez lous les Vertébrés, les nerfs excitateurs tie la sensibilité tactile (y compris le goût) sont pour- vus de Ganglions ordinairement situés dans le trou de sortie du crâne ou de la colonne vertébrale. Pour les paires de nerfs également conducteurs du sentiment el ar son calice plus petit, et par le nombre moindre de ses étamines el de ses capsules. La GARIDELLE NiGELLASTRE, Garidellu Nigellas- trurn , L., a une lige haule de trois à six décimètres, divisée en quelques rameaux droits, el presque nue su- périeurement ; ses feuilles radicales sont longues, ailées C. A R 6t finement (lécniipées; celles de la lige sont écarlécs el à Irois oii cinq découpures linéaires; les Heurs termi- nales, roiigeâtres et solitaires, ont des pétales sessiles et étalés. Cette plante croît dans les lieux cultivés, parmi les Vignes et les Oliviers de la Provence, etpro- bahlcment de toutes les côtes orientales de la Médi- terranée. Lamarck (lllustr., t. 579, fig. 2) en a fait connaître une seconde espèce sous le nom de Gariâella ungiii- ciilaiis, dont les pétales sont dressés, convexes et on- guiculés, et qui a jusqu'à quarante élamines. Elle croît près d'Alep. GARIES. BOT. L'un des noms vulgaires du Chêne. GARIN. Hoi.L. Adanson donne ce nom à une Co- quille hivalve, ((ui appartient au genre Plicatule. F. ce mot. GAKIOTS. BOT. L'un des noms vulgaires du Geum inhannm. V. Bekoîte. GARLU. OIS. Synonyme de Tyran Tictivie. V. Gobe- Mouche. GARNOT. MOLL. Espèce du genre Crépidule. V. ce mot. GARNOTIE. Ganwtia. bot. Genre de la famille des Graminées, institué par Brongniard, dans la botanique du Voyage de la Coquille. Caractères ; Heurs réunies en épi simple; épillets à deux fleurs; glume lancéolée, à trois nervures, terminée par une arête; florules pres- que égales : l'inféiieure à une valve, neutre, avec sa paillette mutique, lancéolée, à trois nervures; la supé- rieure à deux valves, hermaphrodite, à paillettes pa- pyracées, contournées, lancéolées et muliques; deux écailles tronquées et ciliées; trois étamincs; ovaire glabre; styles rapprochés et parallèles à leur base; stigmates plumeux et allongés. Ce genre, voisin par les caractères les plus importants, du genre Paspalum, en diffère beaucoup par la forme générale de ses épil- lets, et surtout par la présence de l'arête qui termine la glume. Ce dernier caractère et le petit nombre de nervures de la glume empêchent qu'on ne le confonde avec le genre Leptocorxphiutn de Nées von Esenbeeck. Garnotie stricte. Garnotia stricla, Brong., Voy. de la Coquille., pi. 21. Elle a son chaume et ses feuilles très-glabres, poilus seulement à l'orifice des gaines ; les feuilles sont linéaires-subulées, strictes et planes ; la pa- iiicule est interrompue, contractée, avec ses rameaux dressés et verticillés; épillets linéaires, glabres, à ner- vures denticulées, et insérés dans un faisceau de poils; arête trois fois plus courte que la glume. De l'île de Taïti. GARO. lot. Nom de pays, proposé par quelques bota- nistes français pour désigner le genre Aquilaire. F. ce mot. GAROSMUM ET GAROSMUS. bot. C'est-à-dire aj-ant oilcHi- de Poisson. C'est chez Dodœns et d'autres an- ciens botanistes, le nom, plus convenable, du Cheiio- podium vulvaria, L. GAROU ET GAROUTTE. BOT. Synonymes âeGnhliiini. r. Daphné. GAROUIL ET GAROUILLET. bot. Syn. vulgaires de Maïs. /-'. ce mot. GAROUILIIE. BOT. L'un des noms vulgaires du Chêne, GAROUPE. BUT. L'un des noms vulgaires du Cneo- ru m tricoccum. GAROUSSE. BOT. Synonyme vulgaire de Lalhinis cicera, L. F. Gesse. GARRANIER. BOT. L'un des noms vulgaires du C7ip/- ranthus Chius, L. GARRIGUES, géol. Nom que l'on donne vulgaire- ment à des roches nues, à des espaces rocailleux et arides. GARROFEUA. bot. De Garrobo, espagnol, qui lui- même vient iVJlganobo, arabe. L'un des noms vul- gaires du Caroubier, dans les parties méridionales de la France, où cet arbre brave les hivers. GARROT. OIS. Espèce du genre Canard. Dans le Ré- gne Animal de Cuvier, les Garrots forment un sous- genre, f^. Canard. On nomme aussi Garrot, la partie élevée en crête solide, de la région supérieure du corps du Cheval, qui est située au bas de la crinière, et dont la saillie est produite par les a|)Ophyses épineuses des cinq ou six premières vertèbres dorsales. GARROUN. OIS. Nom vulgaire du vieux mâle de la Perdrix grise. F. Perdrix. GARRU. OIS. L'un des synonymes vulgaires du Com- battant. F. BÉCASSEAU. GARUliLAXE.Ga^TM/aa;.ois.GenreélabliparLesson dans l'ordre des Omnivores, tribu des Cassicans, avec les caractères suivants : bec allongé, robuste, triangu- laire à sa base, mince et comprimé sur les côtés, con- vexe, légèrement recourbé : arête vive; pointe cro- chue, échancrée; bords arqués et lisses; narines rondes; ailes médiocres, dépassant le croupion d'un pouce : première rémige courte ; sixième, septième et huitième les plus longues ; queue allongée, arrondie ; tarses plus longs d'un tiers que le doigt du milieu, robustes, à scu- telles épaisses; doigts antérieurs forts, munis d'ongles solides, recourbés, comprimés sur les côtés, plans en dessous; les doigts interne et externe de même lon- gueur. Les Garrulaxes paraissent avoir des habitudes très-peu différentes de celles des Merles. Garrci.axe DE BÉLANGER. Garfulax Bélanger! , Less. Sommet de la tête couvert de plumes larges et nom- breuses, formant une sorte de huppe tombante; ces plumes sont, devant la tête, d'un gris blanchâtre qui passe au gris sur l'occiput et se fonce davantage sur le cou; un bandeau noir velouté; parties supérieures d'un roux marron qui passe au brun vers le croupion; devant de la gorge, du cou et haut de la poitrine d'un blanc pur; parties inférieures d'un rouge ferrugineux; rémiges et rcctrices brunes, à reflets roux; bec noir ; tarses d'un gris de plomb. Taille, onze pouces. Du Pérou. GARRULE. Garrtilus. ois. Quelques auteurs ont érigé ce genre, dans l'ordre des Omnivores, aux dépens du genre Corbeau; nous aimons à croiie cette coupe tiès-naturelle; cependant, comme malgré nos désirs nous ne sommes point encore parvenus à établir des limites exactement prononcées, nous avons continué à considérer les Garrules comme une simple section des Corbeaux. /'. ce mot. GARRliLUS. OIS. Syn. du RoUier vulgaire. Brisson G A U r. A l'a depuis appliqué au Geai d'Europe. A'. Kullier el Corbeau. GARRUS. BOT. Synonyme vulgaire de Houx. G.\RRYE. Ganya. bot. Genre de la Diœcie Tétran- drie, L. En reconnaissance des soins obligeants prodi- gués par le chevalier N. Garry, secrétaire de la Com- pagnie de la baie d'Hudson, à M. Douglas, pendant ses intéressantes investigations dans l'Amérique septen- trionale, ce dernier lui a dédié un genre nouveau dont il a trouvé le type en Californie. Selon le professeur Lindley, ce genre doit à son tour donner lieu à la créa- tion d'une famille nouvelle qui prendra place dans le voisinage des Cupuliféresel des Conifères. Carrye a feuilles ELiEPTiQDES, Gatiya cUipUca , Dougl. C'est un arbuste de sept à huit pieds de hau- teur , qui se divise en rameaux d'un vert pourpré et pubescents dans leur jeunesse, devenant plus tard lisses et d'un gris verdâtre. Les feuilles sont opposées, ondulées, aigués, coriaces, toujours vertes, glabres en dessus, couvertes en dessous d'un duvet, qui les rend presque glauques, marquées de veines pennées, qui se ramifient en veinules contournées : celles qui se rap- prochent le plus des bords inférieurs en suivent exac- tement les contours ondulés. Les fleurs sont réunies en longs chatons pendants en forme de queues; elles sont en quelque sorte verlicillées, par douze, accompagnées de (juatre bractées constantes, opposées , pubescentes , d'un vert blanchâtre, connées, cuspidées et disposées en croix. Les fleurs mâles sont pédonculées, composées de quatre sépales linéaires, membraneux, d'un vert blan- châtre et velus extérieurement. Les élamines, en nom- bre égal des sépales, mais plus courtes, alternent avec eux; les filaments sont presque égaux, courts, surmon- tés par des anthères oblongues, introrses, à deux loges qui s'ouvrent longitudinalement. Les Heurs femelles sont velues et disposées comme les fleurs mâles, trois dans chaque bractée ; elles n'ont que deux sépales très- petits et opposés aux deux styles et stigmates qui sont beaucoup plus allongés et subulés. L'ovaire est central, infère, à une seule loge renfermant deux ovules pen- ilanls et attachés par une sorte de cordon, à la partie supérieure de cette loge. Les fruits consistent en baies ol)longues, pubescentes, disposées en chatons, comme les fleurs auxquelles elles succèdent; ces baies, cou- ronnées de stigmates persistants, renferment dans une loge unique deux graines oblongues, revêtues d'un lest subéreux et tendre, garnies d'un endoplèvre brun et ridé transversalement ; la cbalaze est fort apparente vers l'extrémité, et la raphe forme une ligne élevée, qui se dirige vers l'ombilic ; l'albumen est charnu , homo- gène, l'embryon dicolylédone et très-petit, la radicule placée fort près de l'ombilic. Cet arbrisseau est digne de figurer dans nos bosquets d'agrément ; il est rustique et très-peu difiîcile sur la (jualité du terrain. GARS ou GARZ. ois. Syn. vulgaire d'Oie cendrée. /'. Canard. GARSOTTE. OIS. Synonyme vulgaire de Sarcelle d'été. K. Canard. GARUGA. BOT. Un bel arbre des Indes-Orientales a été décrit et figuré par Rhéede (Hort. Malab., t. iv. p. (i'J, lab. 33), sous le nom de Cutu-Cak>.juiu. Il est aussi nommé Garuga (que l'on prononce Garouijou) par les Telingas; et c'est ce nom que Roxbourgh (Coio- mand., t. m, p. 4, lab. 208) lui a imposé comme gé- nérique. Il appartient à la Décandrie Monogynie, et il nous semble devoir être placé dans la famille des Térébinthacées. Cependant, ce n'est qu'avec doute que Guillemin indique ce rapprochement, ne pouvant se guider que d'après les figures et les descriptions des auteurs ci-dessus mentionnés ; mais les caractères et le port de cet arbre empêchent d'établir d'autres affi- nités; car il ne faut pas songer à placer cette plante près des Pomacées, dans le genre Sorbus, ainsi que l'a jadis proposé le commentateur de Rhéede. Dans l'inté- ressant travail que Kuntb vient de publier (Annales des Sciences naturelles, t. n, p. ôôô) sur les genres de Térébinthacées, il n'est pas question de ce genre; tan- dis que le Bonoellia, genre décrit par Roxbourgh, à côté du Garuga, est admis parmi les Buiséracées de Kunth, lesquelles sont un démembrement des Térébin- thacées. Une seule plante constitue ce genre; en voici la description , de laquelle ou extraira facilement le caractère générique. Garuga pinné, Garuga pinnata. C'est un arbre dont le tronc, revêtu d'une écorce lisse et grise, s'élève à une grande hauteur, et se divise en rameaux et ra- nuiscules, à l'extrémité desquels sont placées les feuil- les; celles-ci sont pinnées avec impaire, com])osées de folioles opposées , obliques, lancéolées, crénelées ou dentées en scie; les fleurs jaunes et inodores, sont dis- posées en panicules courtes, peu serrées; elles naissent des aisselles des feuilles qui paraissent les premières. Elles se composent d'un calice campanule, à cinq dents; d'une corolle à cinq pétales lancéolés, insérés sur le calice, et alternes avec ses divisions; de dix étamines à anthères oblongues et à filets subulés, plus courts que la corolle, insérés sur le calice, et entre lesquels existent cinq nectaires jaunes, glanduleux, et d'un ovaire oval, surmonté d'un style court et d'un stigmate à cinq lobes; le fruit est un drupe arrondi, charnu, lisse, renfermant deux ou un plus grand nombre de noyaux placés irrégulièrement dans la pulpe. GARULÉON. Gaiuleum. bot. Famille des Synanlhé- rées, Corymbiféres de Jussieu, et Syngénésie néces- saire, L. L'Osteospeiniiiin pinnatifîdinn, L'Hérit., ou Osteospeimuin cœnileuiii , Jacq., a été érigé en un genre particulier par H. Cassini (Bullet. de la Société Philom., novembre 1819), qui l'a nommé Gaiuleum, et l'a ainsi caractérisé : calathide radiée, dont le disque est composé de fleurs nombreuses, régulières et inàles, el la circonférence de demi -fleurons nombreux, fe- melles, et ayant la corolle ligulée et tridcnlée; invo- lucre campanule, formé d'écailles disposées sur deux rangs, égales, appliquées, oblongues et aiguës; récep- tacle nu et convexe; akènes de la circonférence dé- pourvus d'aigrettes, à péricarpe sec, coriace, mince el muni de cinq côtes. Ce genre ne diffère de VOsteos- permum que par la nature du péricarpe, qui est os- seux dans les akènes de celui-ci. Cassini signale en outre une différence à laquelle il semble altaclier quel- ([ue importance; c'est que le Gaiuleum n'est mâle que ao G A CAS par avorlement des ovules, latidis qu'il y a uoii-seule- ment défaut d'ovules, mais encore absence complète de stigmates dans VOsteospermum. Les fleurs cen- trales du Gariileum possèdent, au contraire, deux styles divergents, hérissés extérieurement de poils col- lecteurs et munis sur leur face intérieure de deux bour- relets stigmatiques. L'auteur de ce genre a nommé Ga- riiletim viscosum l'unique espèce dont il se compose jusqu'à présent. C'est un arbuste du cap de Bonne-Es- pérance, odorant, rameux, et garni de feuilles gluti- neuses, allernes et pinnalifides dans la partie supé- rieure du limbe; les calalhides de Ueurs jaunes dans le centre avec des rayons blancs, sont disposées en co- rynibes par trois ou quatre à la fois, portées sur de longs pédoncules, et accompagnées de bractées linéai- res. Ou le cultive en le plaçant dans l'orangerie pen- dant l'hiver, et en ayant soin de lui procurer, autant que possible, de l'air, de la lumière et de l'humidité. GARVANE, GARVANCE. bot. Synonyme vulgaire de Cicer arietinum, L. F. Chicde. GARYOPHYLLATA. bot. L'un des anciens noms du Geum urbanum, V. Benoîte, et qui est évidemment une corruption de Caryophyllata. Il avait été appli- qué par Daléchamp au Saxifrarja rotundifolia. GARYOPHYLLUM. bot. On a vainement prétendu reconnaître l'arbuste désigné par Pline sous ce nom, dans quelque Myrte d'Amérique. On s'accorde généra- lement à y voir le Myrtus caryophytlala, originaire de Ceyian. GARZ. OIS. F. Gars. GARZETTE. ois. Espèce du genre Héron, r. ce mot. GARZOTTE. ois. L'un des noms vulgaires de la Sar- celle d'hiver, ^raas crecea, L. V. Canard. GAS, GASH. OIS. Syn. vulgaires de Geai. F. Coreeac. GASAR. uoLL. Une variété de VOstrea païasitica porte ce nom. F. Hoître. GASELLE or GAZELLE. jiAJi. F. Antilope. GASIOL. LOT. Syn. lïEupatorium cannabinum ou Eupaloire d'Avicène. F. Eupatoire. GASIPAES. BOT. F. Gachipaes et Bactris. GASSICOURTIE. Gassicurtia. bot. (Lichens.) Genre établi i)ar Fée dans son Essai sur la Cryptogamie des écorces exotiques officinales, p. 46. lab. 1, fig. 19, et dont les caractères sont : thalle mince, uniforme, étalé; apothécies d'abord sous-ovoîdes, ensuite cupuliformes, privées de lames proligères , sessiles , pressées et nom- breuses, recouverte par une membrane fort délicate, formée par la croilte, se déchirant en travers, et renfer- mant des gongyles colorés, sous-pulvérulents. La seule et élégante espèce connue de ce genre, dédiée à feu C.-L. Cadet-Gassicourt, envahit l'épiderme du Quin- quina jaune (Cinchoiia loiujifolia de la Flore du Pé- rou) où elle n'est pas rare. GASTA. pois. L'un des noms vulgaires de la Sardine. F. Cldpe. GASTAUDELLO. pois. Synonyme vulgaire de Cam- périen, espèce d'Ésoce du sous-genre Scombrésoce. F. ce mot. GASTÉRIE. Gasteria. bot. Genre de la famille des Liliacées et de l'Ilexandrie Monogynie, L., établi par Duval (Plantes grasses du Jardin d'Alençon, p. G, 1800) et adopté par Haworlli {Sjiw/is. Plant, siiccut., p. SU) qui l'a augmenté de plusieurs espèces et l'a ainsi carac- térisé ; calice pétaloïde, courbé, dont les divisions se terminent en massue, portant à sa base les étamines; capsules marquées de côtes peu saillantes. Ce sont des Végétaux à peine caulescents, ayant les feuilles lingui- formes et les fleurs penchées. Ce genre, formé aux dépens des Aloes, n'en diffère que par la courbure de son périanthe, de sorte qu'à la rigueur il ne devrait être considéré que comme une section du genre Aloës, ainsi que toutes les autres di- visions de celui-ci, proposées par Haworlh. Dans les douze espèces décrites par Haworth (toc. cit.), six n'étaient que des variétés de l'^Zoe Limjua, Thunb., selon Curtis, Alton et Haworth lui-même; les autres étaient des espèces d'Aloës dont la synonymie est fort confuse. En publiant le Supplément de ses Plantes gras- ses et un autre ouvrage intitulé : Plant, succul. Revi- siones (Londres, 1821), Haworlh a encore décrit plu- sieurs autres espèces de ce genre, sans compter celles qu'il ne fait que mentionner, et qu'il dit être cultivées par i)lusieurs botanistes, et notamment par le prince de Salm-Dyck. 11 est à craindre que ces prétendues es- pèces ne diffèrent entre elles que par des caractères aussi peu tranchés que ceux qui distinguent les genres formés aux dépens du genre Aloës. Dans ce cas l'erreur serait plus grave, car des coupes faites dans un genre pour en faciliter l'étude, n'entraînent aucune consé- quence fâcheuse pour la classification; ce sont des groupes que chacun est libre de prendre pour des gen- res ou des sections de genres; mais les espèces étant données par la nature, il serait très contraire à la vé- rité de présenter comme nouvelles espèces des individus qui n'offriraient que des différences accidentelles ou d'une valeur très-faible. GASTÉRIPE. Gasteripus. échin. Genre de Polypiers établi par Raffinesque (Journal de Physique, 1819, tah. 89, p. 155) dans l'ordre des Échinodermes pédi- cellés de Cuvier. Corps cylindrique, mou ; bouche nue; anus terminal; des branchies en forme de tubercules striés sous le ventre. Le genre GastérijjC n'est encore composé que d'une seule espèce (Gasteripus vittatus) lisse, roussàtre, à deux raies longitudinales brunes; la tête est obtuse, le cou rétréci, et la queue amincie et obtuse. Raffinesque n'indique point l'hahilation de cette Holothuridie, de laquelle nous ne parlons (|ue d'après le Journal de Physique que nous avons cru devoir citer textuellement , n'ayant pas sous les yeux l'ouvrage de Raffinesque. GASTÉROCERQUE. Gasterocerciis. iivs. Genre de la famille des Rhynchophores, élabli par Delaporte et Brullé, pour un insecle trouvé par eux dans la forêt de Compiègne. Caractères : antennes courtes, grêles et un peu velues; tige plus longue qne la massue, com- posée de sept articles dont le premier et le deuxième les plus allongés et le dernier un peu dilaté; la massue est ovoïde et triarliculée; le rostie est droit, plan, un peu déprimé à la jiartie médiane et latérale; il est spalu- liforme à l'extrémité; mandibules dentées; yeux laté- raux, obliques et un peu saillants; corselet subconique, rétréci antérieurement, lobé auprès des yeux et cana- CAS Hciilé iiiféricurement ; élytres ovales- oliloiigues, plus larges que le corselet, un peu calleuses vers les épaules; pieds allongtîs. les inlermédiaires plus courts; cuisses faiblement dentées. On ne connaît encore qu'une seule espèce européenne, c'est le Gasterocercus Dumerilii; deux autres espèces brésiliennes, Gasterocercus De- jeanii et Latreillii, font partie de la collection du gé- néral Dejean. GASTÉROMYCES on GASTÉROJIYCIEKS. bot. F. GASTROMVCIETiS. G.\STËROI'LÈQUE. Gasteroplecus. pois. Sous genre de Saumon. /'. ce mot. G.\STËROPODES OD G.\STROPODES. moil. Les no- nienclateurs modernes qui ont fondé les distinctions de premier ordre sur l'organisation des animaux, ont donné ce nom à tous les Mollusques qui rampent sur le ventre. Comme cet ordre est le plus nombreux eu genres, et qu'il a des rapports avec les ordres avoisi- nants, nous renvoyons à l'article Mollcsqce, pour le faire connaître dans tous ses détails et dans tous ses rapports. GASTÉROSTÉE. Gasierosteus. pois. Genre de l'ordre des Acanllioplérygiens et de la seconde tribu de la fa- mille des Scombéroïdes où la première dorsale est di- visée en épines. Linné, qui l'établit d'après Artedi, le plaçait entre les genres Perche et Scoral)re, dans l'ordre desTlioraciques. Ses caractères sont : point de fausses nageoires derrière la dorsale ou l'anale; celte dorsale aiguillonnée. — 11 se compose de petites espèces et se divise de la manière suivante, en cinq sous-genres : t ÉpI^ocHE. Gaslerosleiis, où les ventrales sont sou- tenues chacune par une forte épine, sans autre rayon; où les os du bassin forment entre eux un bouclier pointu en arrière, et remontant par deux apophyses de chaque côté. Ce sont des Poissons d'eau douce et les moindres par la taille de toutes les espèces de cette grande classe, où, lorsipi'il est des Épinoches qui n'atteignent guère que trente lignes, il est des Squales, par exemple, qui dépassent trente pieds de longueur. ÉPiNOCBE coMSiCNE. Roud., Pois., 2, p. 206, Gasle- rosteiisaculeatus,L.,Gme\.,Sxst.A'at.,-s.iu. \,pars5, p. 1Ô2Ô; Bloch, pi. 5.5.0; Encycl., pl.57,tig. 222; la Spinarelle Belon, qu'il ne faut pas confondre avec le Gisterosteiis Spinnrella de Gmel., loc. cil., p. 1527, qui est une autre petite espèce indienne et peu connue du même sous-genre ; vulgairement l'Épinarde ou Es- cliarde, si commune dans les eaux tranquilles, dans les ruisseaux, dans les parties des rivières où le cours s'est ralenti, dans les flasciues limpides des marais, et jus- que dans les bassins des jardins, où l'on est bien con- vaincu que le frai en peut être apporté par les jets d'eau qui d'ordinaire les alimentent. Ce petit animal pullule tellement qu'en certains lieux les bandes que forme sa progéniture deviennent comme massives; il est des cantons où on les recueille en assez grande quan- tité pour en exprimer une huile de Poisson et pour en couvrir la terrecommeengrais. Sa chair n'est pas bonne, et, fùtelle agréable, on ne rechercherait guère comme aliment un animal dont la douzaine fournirait tout au plus, selon l'expression de La Fontaine, une demi-bou- chée. Outre la fécondité des Épinoches, une autre parti- I cularité contribue à en favoriser la propagation, c'est j la faculté de vieillir que leur procurent au milieu des j eaux les armes dont elles sont munies. En effet, peu d'animaux voraces en font leur proie; les Poissons car- I nassiers expérimentés ne s'attaquent jamais à elles; les jeunes Brochets seuls en avalent quelquefois une ou deux, mais n'y reviennent plus s'ils ont le bonheur de survivre à cet essai de gloutonnerie. L'Épinoche, en danger, hérisse les redoutables piquants dont se com- posent sa dorsale et ses pectorales, de manière à déchirer l'œsophage qui l'engloutit, et de telles piqûres causent, en général, la mort de l'ennemi. Mais si la faible Épi- noche triomphe du vorace Brochet, elle est à son tour la victime de plus petits qu'elle; ce qu'elle ne redoute pas du tyran des eaux, elle l'éprouve de créatures qui ne sont pas même pour elle dans la proportion de sa taille avec celle des grands Poissons qu'elle brave. Ua petit Binocle, un Ver intestinal sucent sa peau ou dé- chirent ses entrailles, et les Canards, qui ont dans la dureté de leur bec les moyens de l'écraser avant de l'a- valer, sont les causes de destruction que les Gastéros- tées ont à redouter. Leurs couleurs, qui sont celles de la soiu'is, de l'argent, de l'or et du rubis même, jointes à l'élégance de leur forme, rendraient les Épinoches re- marquables dans nos bassins, si la petitesse de leur taillo ne les faisait presque toujours confondre avec les ob- jets qui les entourent, d. 5-15, p. 10, v. I -2, .\. 1 , c. 12. Épwocdette. Gasterosteus pungitiiis, L., Gmel., loc. cit., 1Ô26; Bloch. pi. 35, fig. 4 ; l'Épinoche de l'En- cycl., pi. 37, f. 223. Encore plus petit que le précédent. Ce Poisson habite les rivières d'où il descend jusqua dans la mer. Il vit également en troupes nombreuses, et n'est absolument d'aucun usage. ISeuf ou dix aiguillons sur le dos le caractérisent, d. 10, p. 10, v. 1, a. 11,c. 13. Mitchill a décrit deux nouvelles espèces de ce sous- genre dans son Histoire des Poissons de ^'e\v-York : Gasterosteus biaculeatus, lab. 1, fig. 10, et Gasie- rosteus quadratus, tab. 1, fig. 11. tt Gastré, Spinachia. Ligne latérale armée comme dans les Caranx ; les ventrales placées en arrière des pectorales, avec une petite membrane et un rayon outra l'épine. Le corps est allongé et les épines dorsales nom- breuses. Êpi:étiolées,en formedecoin,émous- sées au sommet, d'un vert cendré et longues de près d'un pouce; leui face inférieure est presque cendrée, réticulée , quelquefois soyeuse ou même velue, le plus souvent entièrement glabre. Les stipules sont sétacées, plumeuses, recourbées et plus longues que les pétioles. Les fleurs sont réunies en léte ou capitule terminal et axillaire. Le calice est très-velu, divisé irrégulièrement en cinq parties lancéolées, aiguës. La corolle est com- posée d'un étendard assez grand, de deux ailes plus peti- tes et étalées, enfin de la carène : toutes ces paities sont d'un jaune vif, relevé de jaune mordoré et de pourpre, à l'exception de la carène qui est d'un jaune uniforme. Les étamines ont leurs filaments soudés à leur base. L'ovaire renferme ordinairement deux embryons ac- colés; le style est mince, subulé, redressé, terminé par un stigmate simple. Le fruit consiste en un légume vé- siculaire qui renferme souvent deux graines couron- nées. i GASTROMYCIENS. Gaslromyci et Gasteromyci. BOT. (Lycoperdacées.) Willdenow établit sous ce nom un groupe de genres dans la famille des Champignons, I qui a été adopté et développé par Link et Nées d'Esen- beck (^/s/., 2, p. 27). V. Lycoperdacêes. I GASTRONÈME. Gastronema. bot. Ce genre , établi par Sims dans la famille des Amaryllidées, pour une plante africaine qu'il a nommée Gastronema pumilio, a depuis été réuni au genre Amaryllis. GASTROPACIIA. INS. Genre établi par Germar aux dépens des Bnmbyces et comprenant ceux de ces in- sectes qui ont des palpes avancées en forme de bec et des ailes dentelées. La couleur de leurs ailes les fait ressembler ù des feuilles mortes : aussi plusieurs es- pèces ont-elles reçu les noms de Quercifolia, Populi- fulia, Betulifolia, IlicifoUa, etc. /'. Bombyce. GASTROPLACE. G«spelle Mellitas, Lagana, Hotulas. K. ces mots. GATEAUX DE LOUP. BOT. Nom vulgaire de quelques espèces de Champignons du genre Bolet. GATE- BOIS. iJiS. Espèce du genre Cossus, r. ce mot. GATERIN. pois. Espèce du genre Holocenlre. 1^. ce mot. GATILIER oc GATTILIER. BOT. Vieux noms fran- çais, proposés par quelques botanistes, pour désigner le genre Vitex. A', ce mot. GATTAIR. OIS. Espèce du genre Canard. K. ce mot. GATTE. pois. L'un des noms vulgaires du C'iupea fallax ou Feinte, y. Clcpe. GATTENHOFFIA. BOT. Genre proposé par Necker (Elem. Bot., 1, p. 39) et formé aux dépens du Calen- ihila de Linné. Le seul caractère qui le distinguerait de celui-ci serait d'avoir tous ses akènes fertiles et nus au sommet. Ce genre ne parait pas avoir été adopté, du inoins sous le nom proposé par son auteur. GATTILIER. eot. r. Vîtes. GATTILIERS. bot. / . Vereêvacées. GATTORUGINE. pois. Espèce du genre Blennie. /'. ce mot. GATYONE. Gatyona. bot. Genre de la famille des Synanthérées, Chicoracées de Jussieu, et de la Syngé- nésie égale, L., établi par H. Cassini (Bulletin de la Société Philom., novembre 1818) qui l'a placé dans la tribu des Lactucées. et lui a assigné les caractères sui- vants : calathide sans rayons, composée de demi-fleu- rons nombreux et hermaphrodites; involucre formé de folioles linéaires, égales, sur un seul rang, et ac- compagnées à leur base d'autres petites folioles suhu- lées; réceptacle plan et alvéolé; akènes du centre cylindracés, terminés en un col court, striés trans- versalement; ceux de la circonférence lisses et munis d'une aile membraneuse sur leur face interne; les uns et les autres surmontés d'aigrettes légèrement plu- meuses. Ce genre est voisin , dit son auteur, des gen- res Crépis, Barchhausia et Picris. GAUCHE FER. bot. Syn. de Calendtila arcensis. V. Souci. GAUCHL 5IAM. V. Loctre. GAUDE. bot. Espèce du genre Réséda , Reseda Lu- tcola, dont on fait un grand usage dans la teinture. GAUDICHAUDIE. Gaudichandia. bot. Genre de la famille des Jlalpighiacées, et de la Pentandrie Mono- gynie, L.. dédié par Kunth à Gaudichaud, botaniste de l'expédition du capitaine Freycinel autour du monde, qui a recueilli et décrit un grand nombre de végétaux, de la publication desquels il s'occupe en ce moment même, dans la Relation du voyage de l'Uranie. Kuntli avait établi le caractère générique d'après une seule espèce du Mexique; et Auguste de Saint -Hilaire, en ayant depuis rencontré trois nouvelles dans le Brésil, a dû ajouter quelques détails à ces caractères qui sont les suivants : calice à cint] divisions plus ou moins pro- fondes, muni extérieurement de huit ou dix grandes glandes adnées à sa base; cin(| pétales étalés, ongui- culés, à limbe orbiculaire ou elliptique, et dont l'inser- tion est hypogynique,ou périgynique quelquefois; cinq élamiues, dont l'insertion présente la même diversité, inégales entre elles, à filets aplatis et soudés inférieu- rementen anneau, à anthères biloculaires et introrses; souvent deux d'entre elles avortent et tantôt ont des dimensions plus petites, tantôt, au contraire, en ac- quièrent de plus grandes et se terminent par une masse spongieuse; ovaire partagé ou dans sa totalité en trois coques distinctes, ou partiellement en trois lobes plus ou moins profonds, chaque coque ou lobe contenant un ovule unique, qui, fixé à l'extrémité d'un funicule pen- dant, se redresse dans une direction parallèle à lui. Le style simple, terminé par un stigmate obtus, s'insère, taulôl au réceptacle entre les trois coques de l'ovaire, tantôt à la base ou au sommet de cet ovaire plus ou moins profondément lobé. Le fruit se compose de deux samares fixées par leur base au réceptacle, prolongées chacune inférieuremcnt en une membrane courte, su- périeurement en une aile beaucoup plus longue. La graine, dépourvue de périsperme, contient sous une enveloppe membraneuse un embryon droit. Les espèces de ce genre sont des arbrisseaux grim- pants ou des sous -arbrisseaux, ù feuilles oi>posées et G A D G A L inlières. Les fleurs, de couleur jaune, sout portées sur (les pédicelles munis de deux ou quatre petites bractées solitaires ou sont réunies en grappes axillaires. ou bien plus rarement elles forment des ombelles terminales. ''. Kunth. Xor. Gen., 5, 136. tab. 4-13. et Aug. Saint- Hilaire, Wém. du Mus., 10. -563, tab. 24. GAIDIME. Gaudinia. bot. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie. L., dédié au res- pectable pasteur Gaudin. auteur de l'Agroslographie helvétique, par Palisot-Beauvois ( Agrostogr.. p. 93) qui l'a ainsi caractérisé : valves de la lépicène {glumes, Palis. Beauv.) inégales et obtuses; glume inférieure {paillette, Palis. -Beauv.) bifide, portant une barbe tordue et plissée sur le milieu du dos; la supérieure à deux ou quatre dents; style bipartite, portant des stig- mates en goupillon; cariopse sillonnée et enveloppée par les glumes. Les fleurs sont disposées en épi com- posé sur un racbis; et les épillets sont sessiles. alter- nes, contenant de neuf à onze petites fleurs distiques. Le type de ce genre est V^rena frayilis, L., espèce à laquelle son inflorescence donne un aspect fort difl^é- rent de celui des Avoines. Elle croit dans les régions un peu chaudes de l'Europe. Cependant le climat de Paris ne parait pas être trop froid pour elle, puisqu'on la trouve en abondance près de Bondy ; mais elle n'est pas mentionnée dans la Flore de Tbuillier. Palisot-Beauvois a joint à cette espèce VJrena planiculmis de Schreber et Willdenow. GAIFFRE. Moii. On donne vulgairement ce nom à une Coquille du genre Rocher (Murex Anus). Certains marchands emploient aussi la dénomination de Gauffre roulée pour désigner une espèce du genre Bulle (Bulla lignaria) dont Denys de Montfort a fait le genre Sca- phandre. GAULT. GÉOL. K. Gait. GAI LTHÉRIE. Gai/Z/Aeria ou Guailheria. bot. Genre de la famille des Éricinées et de la Oécandrie Mono- gynie, établi par Linné, adopté par Jussieu et par Rob. Brown (Protlr. Flor. Soc.-Holl.. p. 538) qui l'a ainsi caractérisé : calice infère à cinq divisions; corolle de forme ovée. dont le limbe est court et à cinq divisions ; dix élamines incluses ayant leurs filets plans, souvent hérissés, insérés au fond de la corolle ou hypogynes; leurs anthères bifides au sommet et portant deux arêtes ; écailles hypogynes au nombre de dix (quelquefois con- nées); capsule (ordinairement couverte par le calice bacciforme) à cinq loges dont les valves portent les cloisons sur leur milieu; graines anguleuses, recou- vertes d'un lest réticulé, et attachées à des placentas adossés à la base de la colonne centrale. En établissant ainsi les caractères génériques, R. Brown pense qu'on doit y rapporter toutes les espèces d'Andromèdes amé- ricaines qui s'éloignent, il est vrai, des Gaulthéries de Linné par leur calice non bacciforme. mais qui leur ressemblent par les anthères et la capsule. Il en résulte que le caractère essentiel des Gaulthéries ne réside pas, selon Brown , dans l'apparence et la consistance du calice ; quand un auteur s'est exprimé aussi clairement, on a lieu d'être surpris que son opinion ait été con- tradicloirement interprétée par quelques botanistes re- commandables. Kunth (.Vora Gênera et Spec. Plant. œquinoct., t. m. p. 282) s'est rangé à l'opinion du j savant anglais, et a décrit neuf espèces nouvelles de I Gaulthéries dont quel(|ues-unes avaient été mention- nées par Humboldt dans les Prolégomènes du même ouvrage, sous le nom générique i' Andromeila. Les espèces de ce genre sont des arbrisseaux ou des ar- bustes à feuilles alternes, à fleurs axillaires et termi- nales, disposées en grappes rarement solitaires sur des pédoncules partiels, et accompagnées de deux petites bractées. Elles croissent en Amérique, principalement dans les climats chauds. R. Brown n'en a trouvé qu'une seule espèce {Gaultheria hispida ) qui croit à la terre de Diémen dans l'Australasie. La Gailtûbie des Spbaic^es, Gaultheria Spha- I gnicola, a été improprement nommée par Swartz £■/)!- yœa cordi/olia ; et feu le professeur Richard père la décrite dans les Actes de l'ancienne Société d'His- toire naturelle de Paris, t. i, p. 109. Elle croit à la I Guiane. GAl'RA. BOT. Genre de la famille des Onagrariées de Jussieu. et de l'Octandrie Monogynie. L. Le calice, ad- hérent à l'ovaire, se prolonge au-dessus de lui en un tube et se termine par quatre divisions, entre lesquelles s'insèrent autant de pétales; huit étamines sont fixées au tube un peu au-dessous; le style, long, porte un stigmate quadripartite; l'ovaire se partage en quatre lo- ges, dont chacune contient un ou deux ovules suspen- I dus à l'angle interne; les cloisons disparaissent, et on ne trouve plus qu'une seule loge et d'une à quatre graines dans le fruit qui est capsulaire. coriace, indéhiscent, relevé extérieurement de quatre angles. 11 est à remar- quer que le nombre des diverses parties de la fructifi- cation se réduit dans une espèce de quatre à trois. Les I espèces de ce genre sont des herbes ou plus rarement des sous-arbrisseaux, à feuilles alternes et entières. Les fleurs blanches, roses ou plus rarement jaunes, et tour uant au rouge après la floraison, sont disposées en épis terminaux et accompagnées de bractées. Si l'on en ex- cepte une espèce originaire de Chine, elles croissent toutes en Amérique. On en connaît maintenant quatorze espèces. Le Gaura a petites fleurs. Gaura parri- ; flora. Hook.; FI. Bor. Amer., I, 208; Bot. Magaz.. , 5306. est une plante bisannuelle; sa tige s'élève à la hauteur de deux à quatre pieds, en se divisant en plu- sieurs rameaux; ses feuilles sont ovales, lancéolées sessiles. acuminées, dentelées, nervurées. finement ci- liées, d'un vert tirant sur le glauque et plus pâles en dessus, longues de six pouces et larges de trois et demi. Les fleurs sont petites, réunies en un épi dense et très- allongé; chacune d'elles est accompagnée de bractées vertes, siibulées, allongées et garnies de poils glandu- leux. Le calice est adhérent à l'ovaire et se prolonge au-dessus de lui. en un tube qui se divise au sommet en quatre segments réfléchis, acuminés et d'un jaune orangé. La corolle se compose de quatre pétales dres- sés, d'un rouge assez vif, et de huit étamines dont les filaments, d'un rose pâle, sont couronnés par des an- thères oblongues et d'un rouge pourpré; le pollen est jaune. GACRIDIER. Gauridium. bot. La création de ce genre est due. comme celle du précédent, au botaniste G A Y C, \ Y K. Spacli. Les Gauridici's font partie de la famille des Onagraiies, et offrent pour caractères : tube du calice cylindracé, télragone, un peu pubérulent à l'intérieur, faiblement dilaté à la gorge, beaucoup plus long que l'ovaire ; son limbe est divisé en quatre segments plus courts que le tube, Irès-étalés et munis d'un onglet court et large; huit étamines presque égales, à i)eine plus courtes que la corolle; les (îlaments sont déclinés, liliformes, couronnés par des anthères linéaires-oblon- gues, attachées inférieurement et par le milieu ; ovaire court, oblongo-cnnique, prismalicolétragone, à qua- tre cotes peu saillantes, à quatre loges, présentant (luatre ovules attachés vers le milieu des loges par un cordon ombilical assez court; style glabre, fililorme, décliné, égalant à peu près en longueur les étamines, et plus épais au sommet; stigmates linéaii- filiformes, obtus, allongés. Le fruit consiste en une noix stipitée, ovale ou oblongo-conique, tétragone, à quatre côtes, atténuée ou tronquée au sommet, lenfermant quatre graines. Les Gauridiers sont des sous -arbrisseaux à feuilles dentelées, atténuées en un court pétiole; les Heurs sont nocturnes, très-fugaces, accompagnées de bractées décidues. Gauridier cuangeant. Gauridium mtitabile, Spach; jEnotlteia anomala, Bot. Magaz., 388. Ses tiges sont droites, très-rameuses, faiblement pubescentes, ainsi (|ue les autres parties; les feuilles sont ovales, oblon- gues, aiguës, dentelées, rétrécies à leur base; les brac- léoles sont oblongues-lancéolées, acuminées, beaucoup plus courtes que l'ovaire; le tube du calice est grêle; les pétales sont d'un jaune de citron, ovato-rliomboï- des, très-aigus. Du Jlexique. •Spach décrit une seconde espèce peu différente de celle-ci, et qu'il nomme Gauridier de Kurtin, Gauri- dium Kunthii. GAUTEREAO. ois. Syn. vulgairedu Geai. y. Corbeac. GAUTIÈRE. Gautiera. bot. Ce genre de Champi- gnons, établi par Vittad, offre pour caractères : cha- peau arrondi d'une manière difforme; péridion exté- rieur très-fugace , l'intérieur nu , parsemé d'alvéoles assez profondes ; péridiole fusiforme, placée sur les al- véolesdu péridion intérieur. Ces Champignons sontlrès- pelits et delà forme des IMorilles; de leur base partent linéiques fibrilles qui ont de la ressemblance avec des filaments radicinaux. On trouve les Gantières en Italie. GAUVERA. MAM. On trouve ce nom dans les écrits de quel(|ues voyageurs anciens; il y désigne un animal ((u'oii ne saurait reconnaître, qui aurait des rapports avec les Taupes, le dos en carène et les pieds blancs. GAVIA. OIS. Synonyme de Mauve. F. ce mot. GAVIAL. REPT. F. Crocodile. GAVIAL. POIS. Espèce du genre Lépisostée. F. ce mot. GAVIAN. OIS. Synonyme vulgaire de Mouette Tridac- tyle. y. Mauve. GAVIOTA. OIS. Synonyme de Mouette, y. Mauve. GAVOUÉ. OIS. Esi)èce du genre Rruant. K. ce mot. GAYA. BOT. Genre de la famille des Malvacées, de la Monadelphie Monogynie, L., très-voisin du Sida, dont il ne se distingue que par la structure de son fruit. Celui-ci est, en effet, composé de plusieurs coques com- primées, dont chacune s'ouvre, non en deux valves. mais en liois ; celle du milieu est en carène et arquée; les deux latérales, planes, la dépassent en dehors, et, venant se rejoindre par leurs bords, forment une ca- vité vide, dans laquelle elle reste cachée jusqu'à la dé- hiscence. Kunlh a établi ce genre (Noc. Gen., 5, 2()6), auquel il rapporte les Sida calyplrata de Cavanilles et occidentalis de Linné. 11 en ajoute trois espèces améri- caines dont deux sont figurées {loc. cit., tab. 475-476). Pour les autres caractères, y. le mot Sida. GAYAC. Guajacum. bot. Genre de la famille des Zygophyllées, de la Décandrie Monogynie, L. Son ca- lice est divisé jusqu'à sa base en cinq lobes arrondis, avec lesquels alternent autant de pétales deux fois plus longs; dix étamines, à fileisnus ou quelquefois accom- pagnés d'un appendice à leur base, s'insèrent sur un court support au-dessous de l'ovaire; celui-ci, aminci inférieurement et terminé par un style simple et aigu, présente de deux à cinq loges dans chacune desquelles sont plusieurs ovules suspendus par un court funicule le long et vers le haut de l'angle interne. Le fruit est une capsule divisée en autant de loges monospermes par avorlement. La graine offre un périsperme carti- lagineux, qui entoure un embryon recourbé, de cou- leur verte, à radicule supère, à cotylédons elliptiques et un peu épais. Les espèces de ce genre sont des arbres à feuilles pennées avec impaire, à pédoncules axillaires et uni- flores. La dureté de leur bois et le beau poli qu'il est susceptible de recevoir, le font rechercher dans les lieux où ils croissent. Le Giiojacum officinale, à feuilles bijuguées et à capsules ordinairement biloculaires, est connu par les propriétés de son bois qui est un sudo- rifi(iue puissant, et comme tel, employé dans le traite- ment des affections syphilitiques, et qui fournit une substance d'un aspect résineux, principe végélal parti- culier auquel on a donné le nom de Gayacine. y. ce mot. H est originaire des Antilles ainsi que le Guaja- cum sanclum, à feuilles composées de cinq à huit paires de folioles avec une impaire et à fruits penta- gones. On cite aussi deux autres espèces d'Amérique : le Guajacum verticale et le Guajacum arhoreum, qui est pour Jacquin une Fabagelle, dont il offre en effet la Heur; et enfin le Guajacum dubium que For- ster a observé dans l'ile de Tongatabu. G.AYACINE. bot. Le Gayac officinal produit une ré- sine particulière que l'on obtient soit par l'épaississe- menl et la dessiccation du suc qui découle des incisions faites à l'arbre, soit par réchauffement auquel on sou- met les iiarties les plus compactes de ce végétal : alors la résine liquéfiée tombe par goulteleltes dans les vases disposés à cet effet. On peut encore l'obtenir de la ma- cération prolongée des copeaux de Gayac dans l'Alcool, et c'est le moyen employé lorsqu'on veut l'avoir dans son plus grand état de pureté. Cette résine est d'un brun verdàtre, fragile et même friable, amère, très- odorante, très-inflammable; elle est peu soluble dans l'eau, et se dissout complètement dans l'alcool. C'est la partie soluble dans l'eau que l'on a nommée Gayacine, pour la distinguer de la résine; toutes ses propriétés ne sont pas encore bien connues, néanmoins l'on en sait assez pour déjà l'admettre comme un nouveau G A Y G A Z [iiiiicipe immédiat des véfîétaiix. La résine de Gayac donne, à la distillation, de l'eau acidulée, de l'huile t'iiaisse et brune, de l'huile enipyreumalique, des Gaz acide carl)oni(|ue et hydrogène carboné, enfin un peu plus de 0.50 de résidu charbonneux, quantité double de celle que l'on trouve dans les autres résines. On emploie la résine de Gayac comme sudorifiiiue. GAYAPIN. DOT. Nom vulgaire du Genista Anglica. f. GENET. GAYLUSS.4C1E. Gay-lussacia. bot. Genre de la fa- mille des Éricinées et de la Décandrie Monogynie, L., dédié au célèbre chimiste Gay-Lussac par Humboldt et Kunlb (Nov. Gêner, et Spec. Plant, œquin. , t. m, p. 215) , qui lui ont assigné les principaux caractères suivants : calice adhérent à l'ovaire, dont le limbe est libre et à cinq divisions ovales, acuminées et beaucoup plus petites que la corolle; celle-ci est tubuleuse, ren- tlée à la base, et son limbe est composé de cin(| petites dents droites; dix étamiues incluses, insérées à l'entrée du tube, ayant des anthères mutiques, se terminant au sommet en deux tubes ouverts ou en forme de petits cornets; style dressé, terminé par un stigmate capité; fruit drupacé. presque globuleux, recouvert par le ca- lice, à dix loges dont chacune ne contient qu'une seule graine lenticulaire. Ce genre a beaucoup d'affinité avec le Tliibaiidia de Pavon, mais il en diffère par ses grai- nes solitaires dans chacune des loges et par le nombre double de celles-ci. La seule espèce décrite par les au- teurs de ce genre est le Guyiussucia biixifolia (loc. cit., tab. 237) que, dans la Relation historique de son voyage, Humboldt a désigné sous le nom de Thihaitdia glandulosa. C'est un arbrisseau très-rameux dont les feuilles, semblables à cellesduBuis, sontépaisses, ayant leur nervure médiane terminée par une glande sessile ; les fleurs, ornées de bractées et de couleur écarlate, sont disposées en grappes axillaires très- denses. Cette plante a été trouvée près de Caraccas et de Santa-Fé de Bogota. GAY-LUSSITE. MIS. Substance particulière, cristalli- sant en prisme rbomboïdal oblique, d'environ 109° 1/2 et70" 1/2, à cassure vitreuse, d'une pesanteur spécifique de 1,93; susceptible de rayer la chaux sulfatée et d'être rayée par la chaux carbonatée; donnant de l'eau par la calcinalion; dissoluble par l'acide nitrique et la so- lution précipitant par l'oxalate d'ammoniaque, en lais- sant un résidu alcalin. Ce minéral est composé de : acide carbonique 28,3; soude 20,3; chaux 17,5; alumine 1 ; eau 32,3; il ne s'est encore trouvé qu'en cristaux iso- lés, disséminés dans la couche d'argile qui recouvre l'Urao, à Laguiiilla, dans l'Amérique du Sud. La décou- verte en est due à Boussingault. GAYOPHYTE. Gayophytiim. bot. Genre de la famille des Onagraircs, institué par Spach qui lui assigne pour caractères ; tubedu calice presque nul; son limbe étalé, divisé en quatre parties réfléchies; huit étamines dis- posées sur une seule rangée, alternativement plus lon- gues et plus courtes, celles-ci placées en avant des pé- tales et ordinairement stériles; anthères elliptiques ou presque rondes, attachées par le milieu; style fili- forme; btigmate subglobuleux ou disciforme; capsule comprimée, tronquée, le plus souvent membraneuse; semences nues , inappendiculées, ordinairement fort l)etites; embryon subcylindracé. Les Gayophytes sont des plantes herbacées et annuelles, à feuilles étroites, très-entières, opposées au bas des tiges et alternes su- périeurement; les Heurs sont petites et jaunes, régu- lières, diurnes, solitaires et axillaires. Gayophyte bdmble. Gayophytiim hnmile , Juss.; Goyophrliiiii micranthinii , Hook. La plante n'a pas plus de deux ou trois pouces de hauteur; elle est entiè- rement glabre; ses racines sont fibreuses, ses tiges dressées et purpurescentes; les feuilles sont linéaires- lancéolées, subfalciformes, un peu obtuses; les Heurs ont à peine deux lignes de longueur. Du Chili. GAZ. Biiv. CHIM. Parmi les corps de la nature et ceux que l'art peut produire, il en est dont les particules offrent un tel état de ténuité et d'écarlement qu'elles échappent à la vue, et n'annoncent leur présence que par l'odeur, la couleur, les propriétés chimi(|ues des masses, ou même par des qualités pour ainsi dire néga- tives. On les a nommés fluides élastiques ou aériformes. et on les a distingués en Gaz et en Vapeurs, selon qu'ils restent permanents, ou qu'ils se liquéfient après avoir été soumis à une forte pression et à une basse température. Quoiqu'il y ait une certaine justesse dans cette distinction pour les corps de la nature que l'on observe dans les circonstances ordinaires de la tem- pérature et de la pression atmosphéiiques, et les seuls qui doivent être traités dans un ouvrage d'histoire naturelle, il faut cependant observer qu'elle est pu- rement factice, et qu'il n'y a réellement pas de carac- tères fi.xes qui différencient les Gaz des vapeurs. A l'aide d'une pression de plusieurs centaines d'atmo- si)hères, Faraday à Londres, guidé par les expériences antérieures de Cagniard-Latour, est parvenu à liquéfier le Chlore, le Gaz acide carbonique, etc. Plus récem- ment, Bussy, habile chimiste de Paris, a réduit, par l'effet d'un froid artificiel , le Gaz acide sulfureux à l'état li(|uide, et se servant de la volatilité de ce nou- veau liquide pour produire le froid le plus considérable possible, il est parvenu à liquéfier la plupart des Gaz. Ceux-ci ne peuvent donc plus être rigoureusement con- sidérés comme permanents, et l'on ne devra plus, dans l'étude de leurs propriétés, les séparer des va|)eurs dont on a fixé arbitrairement la liquéfaction à une température toujours supérieure à 20° au-dessous de zéro. 11 est assez convenable de faire précéder l'histoire abrégée des Gaz qu'on rencontre dans la nature par un aperçu des propriétés générales les plus remarquables des Huidcs aériformes. Quatre Gaz que, dans l'état actuel de la science, on regarde comme simples, savoir : l'Oxygène, le Chlore, l'Azote et l'Hydrogène, en se combinant entie eux ou avec les vapeurs de plusieurs coips solides aussi sup- posés simples, donnent naissance à une loiile de Gaz et de vapeurs qui se présentent plus fréquemment, soit dans la nature, soit dans les expériences, que leurs élé- ments, vu la tendance de ceux-ci à se combiner entre eux. — Loin d'exercer les unes sur les autres une action simplement attractive comme dans les solides ou liqui- des, les particules desGaz sont dans uuétalde répulsion qui tend A les écarter de plus en plus. 11 n'est pourtant ttO V. A Z C. A Z pas exacl de tlire «nio celle répulsion va sans cosse en aiigmenlant el qu'elle est imiéfinie, car s'il en élall ainsi, il arriverait un terme où chaque molécule ga- zeuse, dépassant les limites de sa sphère d'attraction, serait isolée de ses semblables, et alors la masse du Gaz disparaîtrait. On voit, au contraire, les Gaz, ([uoique irès-ditatés, s'opposer à la séparation de leurs molé- cules, el loger dans les inlersticcs que laissent celles-ci d'autres corps dont la présence ne détruit pas la cohé- sion générale du système gazeux. C'est ce qui arrive dans la dissolution de l'eau et de plusieurs autres sub- stances, dissolution opérée par les Gaz. Quoi qu'il en soit, ceux-ci sont doués d'une grande élasticité, la- quelle croit proportiellement à leur densité, selon la loi observée par Boyle et Mariotle. — La dilatabilité des Gaz s'exerce d'une manière très -uniforme pour tous les degrés du thermomètre. Gay-Lussac et Dalton ont observé simultanément cette uniformité de dilata- tion, et le premier de ces physiciens a évalué celle-ci à 0,00573 ou -^-^ du volume à zéro pour chaque de- gré centigrade. — Les Huides aériformes sont doués d'un pouvoir réfringent très-différent de l'un à l'autre. On ne peut pas déduire positivement du calcul de l'in- tensité avec laquelle chaque Gaz réfracte la lumière, les causes inHuenles de cette propriété; mais on a re- marqué que les Gaz ou leurs combinaisons et les corps qui en résultent sont d'autant plus réfringents qu'ils sont plus combustibles, que les combinaisons dans les- quelles les Gaz ont éprouvé une forte contraction, ré- fractent moins la lumière que le simple mélange de leurs éléments, ou que les combinaisons de Gaz dont les éléments n'ont pas contracté une forte union. On sait, par exemple, que l'Hydrogène a un pouvoir ré- fringent très-considérable; que l'eau ne réfracte pas la lumière aussi bien que le mélange d'un volume d'Oxy- gène et de deux volumes d'Hydrogène , mais que ce pouvoir réfringent de l'eau avait tellement frappé New- ton, qu'il en avait conclu que l'eau devait contenir un principe combustible. Les chimistes et les physiciens ont mesuré avec beau- coup de rigueur et calculé les densités des divers Gaz et vapeurs. A l'exception de l'Hydrogène (le plus léger de tous les Gaz), et des combinaisons où il domine, du Gaz azote, des vapeurs d'eau, d'Acide hydrocyanique, tous les autres fluides aériformes ont une densité plus considérable que celle de l'air : ainsi le Chlore, l'Acide carbonique, le Gaz nitreux, les vapeurs d'Élher, d'es- sence de Térébenthine, d'Alcool, etc., pèsent spécifique- ment plus que l'air, et tendent à occuper les régions basses de l'atmosphère lorsqu'ils y sont disséminés par des causes naturelles ou fortuites. Enfin un petit nombre de fluides élastiques, au lieu d'être invisibles comme les autres, sont affectés de cou- leurs particulières qui les font distinguer facilement. Tels sont : 1" le Chlore, qui est d'un jaune verdàtre; 2» la vapeur d'Acide nitreux, d'un rouge orangé; 5" les vapeurs d'Iode et d'Indigo, d'un beau violet; 4» la va- peur de Soufre, d'un jaime orangé. Le plus intéressant de tous les Gaz, aux yeux des naturalistes, est sans contredit l'air atmosphérique. rnjez aux mois Air el Atmosphère, pour connaître les propriélés de ce fluide et le rôle important qii il joue dans la nature, mais c'est ici le lieu de parler eu parli- culier des deux Gaz qui le constituent, c'est-à-dire de l'Oxygène et de l'Azote. Gaî oxygène. Priestley, qui en fit la découverte en 1774, le nomma d'abord air vital ou air déphlogisli- qué. Lorsque Guyton-M l'Herbe serrée, fine et courte, qui tapisse le sol. Le Gazon composé de Graminées, fait l'ornement de nos campagnes européennes; on ne le connaît guère dans les pays plus chauds, où la végétation rapide et dure ue forme pas de prairies. On s'est servi quelquefois de ce mot pour désigner certaines espèces; ainsi, l'on a appelé : Gazon d'Angleterre, le Saxifrage Hypnoïde. Gazon de montagne, d'Espagne ou d'Olympe, le Sla- tice Armeria. Gazon de Mauon, le Cheiranthus Cliitts. Gazon dd Parnasse, le Parnassia palustris. Gazon de Chat, le 7'eucrium Maruin. Gazon turc, le Saxifrage Hypnoïde, etc. GEAI. OIS. Espèce du genre Corbeau, Corcus glan- (larius, L., devenu type d'un genre pour Vieillot. F. Corbeau. Ce même nom a été appliqué ensuite à plusieurs espèces qui prennent place dans des genres différents; ainsi on a nommé : Geai bleuâtre et du Bengale (Albin), le Rollier de Mindanao. Geai d'Alsace et de Strasbourg, le Rollier vulgaire. y. Rollier. Geai d'Auvergne, d'Espagne, de Limousin et de Mon- tagne, le Casse-Noix. A', ce mot. Geai de bataille, le Gros-Bec d'Europe. /'. Gros- Bec Geai de Bobème, le grand Jaseur. F. Jaseur. Geai buppé, la Huppe. A', ce mot. Geai a pieds palmés, le Cormoran nigaud. T. Cor- moran. Geai a ventre jaune de Cayenne. A'. Gobe-Mouche. GÉANT. Gigas. mam. Ce mot désigne particulière- ment, loiscpi'il s'agit du genre Homme, une race ou quelque variété dont la taille est au-dessus des propor- tions communes; il signifie le contraire de Nain. Comme nom propre, on a appliqué le mol de Géant à plusieurs espèces d'animaux et même de Champignons qui surpassent leurs congénères par la grandeur. Ainsi l'on a appelé Géant un Oiseau du genre Canard, un Cou- roucou et le Flambant. Paulet a son Géant blanc qui est V Agaricus giganleus des auteurs systématiques. GÉANTHIE.Gea«TE, Gebicra siiffritticosa; Xylophylla rami- flora. Ait. Schult, .Syst. végét.. C, p. G02. C'est un petit ,irl)usle d'un à deux pieds, à feuilles alternes, très-en- tières, veinées, glabres et membraneuses; à fleurs axil- laires, portées sur des pédoncules munis de bractées à leur base. On la trouve en Daourie. GEBOSCON.BOT. Synonyme d'Ail dans Dioscoride. GÊCARCIN. Gecarcinus. crcst. Genre de l'ordre des Décapodes, famille des Brachyures, tribu des Quadrila- tères, fondé par Leacli aux dépens des Crabes et des Ocypodes. Ses caractères distinctifs sont : test en forme de cœur, largement tronqué en arrière ; pédicules des yeux courts et logés dans des fossettes arrondies ; pieds- màclioires extérieurs très-écartés et laissant voir une partie de l'intérieur de la bouche; deuxième paire de pieds plus courte que les suivantes; les Gécarcins diffè- rent des Crabes par la forme en cœur de leur carapace; ils s'éloignent des Plagusies et des Grapses par leur front infléchi, n'occupant que le milieu du devant du lest, et par l'insertion Irès-rapprochée des pédicules oculaires. Sous ces deux rapports, ils se rapprochent des Ocypodes et des Goneplaces; mais ils en sont encore suffisamment distincts par le peu de longueur des pé- dicules des yeux; enfin l'écartement des pieds-màchoi- res est un caractère qui leur est propre, et qui ne se retrouve que dans les Grapses et les Plagusies, avec les- quels ils ne sauraient être confondus. L'examen de l'or- ganisation externe donne lieu au.x observations sui- vantes ; leur corps est épais et presque quadrilatère; les côtes ou rayons branchiales de la carapace sont arrondies et tellement bombées en avant, qu'elles enva- hissent la place des régions hépatiques. Cette carapace, (|ui est tronquée en arrière, se termine antérieurement et sur le milieu par une sorte de chaperon carré ou ar- rondi, el rabattu à la partie inférieure. De chaque côté on voit, dans une fossette transversale, le pédicule de lœil qui ne se prolonge jias jusqu'à l'extrémité latérale du test; les antennes sont courtes mais apparentes; les intermédiaires sont repliées sur elles-mêmes, près du bord inférieur de l'espèce de chaperon, et les extérieures s'insèrent près du canihus interne des cavités orbitaires. Leur base est formée par un article fort large, et elles se terminent en une petite tige conoïde; les pieds-mà- choiies, outre la singularité de leur écartement, pré- sentent encore un fait remarquable dans les second el troisième articles qui sont comprimés et comme folia- cés; la première paire de pattes a la forme de deux grandes pinces souvent inégales entre elles ; la seconde est moins étendue (lue les suivantes, et munie, ainsi qu'elles toutes, de tarses très-épineux; l'abdomen est composé de sept anneaux; celui du mâle est triangu- laire ; la femelle a le sien plus large, presque demi-cir- culaire et arrondi au bout. Les Gécarcins sont connus dans nos colonies sous le nom vulgaire de Crabes de terre et de Toiirlourous. Plusieurs voyageurs en ont fait mention, et voici ce qu'ils ont recueilli de plus positif sur leurs mœurs sin- gulières. Ces animaux se tiennent pendant une partie C de l'année dans les terres, sur les montagnes, à une distance (pielquefois assez grande de la mer. Ils s'y rendent en troupe pour déposer leurs œufs et pour changer de peau. Cette dernière opération parait exiger de la part du Crustacé quelques préliminaires impor- tants, et qui paraissent avoir pour but principal de les préserver pendant celte époque critique des dangers auxquels ils se voient bien plus facilement exposés. Au dire des observateurs, ils pratiquent des trous ou ter- riers dans le sable, et à l'époque de leur mue, ils ont soin de les boucher. Ils y restent cachés pendant six semaines, et lor squ'ils en sortent, ils sont encore mous ; on les nomme alors Crabes Boursiers, et leur chair, qu'on mange à toutes les époques, est plus estimée. Les Tourlourous sont quelquefois très-dangereux à manger. On attribue leur propriété délétère au fruit du Mance- nillier {Hip/iomaiie Mancinella), dont on prétend qu'ils se nourrissent; mais Jacquin réfute celte asser- tion, el il est probable qu'ils sont tous carnassiers. Les Crustacés propres à ce genre ont été désignés par quehiues voyageurs, sous les noms de Tourlourous, Crabes riolels. Crabes peints, Crabes blancs ou blanches; mais il reste encore quelques doutes sur la détermination des espèces. Les naturalistes en admet- tent un certain nombre bien caractérisés et qui sont originaires du Sud. Tels sont : Gécarcin TouRiocROD. GecuTcinus ruricola; Can- cer ruricola de Linné, de Fabiicius el d'Herbst. 11 a été figuré par ce dernier auteur (tab. 5, fig. 36; lab.20,lig. 110, et lab. 49, fig. 1) et par Séba {.Mus., m, pi. 20. fig. 5). C'est le véritable Tourlourou des voya- geurs français, très commun aux Antilles. Sa carapace est de couleur rouge foncée, et la partie moyenne offre une impression qui figure une sorte d'H dont les jamba- ges seraient très prolongés et atteindraient presque les yeux. Le bord inférieur delà cavité orbilaire est dentelé, et présente une écliancrure vers l'extrémité interne. Gécarcipi lioiRRE\D. Gecarciuus Carnifex; Can- cer Cariiifex de Herbsl (lab. 41. fig. 1, et tab. 4, fig. 37,var.). Il est le même que YOcypoda Carnifex de Bosc ou YOcypoda cordata de Latreille. Maugé a recueilli celle espèce à l'île de Saint-Thomas, dans les cimetières. Gécarcin FonssECR. Gecarcinus Fossor ou Ocy- poda Fossor de Latreille. 11 est assez petit; ses pinces sont presque égales entre elles et dentelées à leur bord supérieur. Pison a décrit sous le nom de Crabe Guanhumi un Crustacé originaire du Brésil et de la Guiane. LaUeilIc n'hésite pas à le ranger parmi les Gécarcins. 11 réunit encore à ce genre le Cancer Hydro-dromu s d'Herbst (tab. 41, fig. 2), son Cancer lilteratus (tab. 48, fig. 4;i, et son Cancer aurantus (tab. 48. fig. S). On connail une espèce fossile de ce genre assez bien caractérisée. Desmarest (Histoire nat. des Crust. foss., p. 107, et pi. 8, fig. 10) la nomme Gécarciiv a trois ÉPINES, Gecarcinus trispinosus, et il la décrit de la manière suivante : elle est assez petite, de la grosseur d'une châtaigne donlelle a presque la couleur; sa forme est à peu près un cœur tronqué postérieurement; sa plus grande dimension est dans le sens transversal; le r. E n ('. E r. bord anlérieur lie la carapace, dans les iiuliviiitis exa- minés, était en trop mauvais état pour qu'il ftit possible de le décrire, mais en général il n'est point tranchant; on aperçoit de chaque côlé une petite fossette ronde, légèrement creuse, qui est, à n'en point douter, le point où l'œil qui devait avoir un court pédoncule, était logé dans le repos; la carapace est ar(|uée en voûte de de- vant en arrière, légèrement rugueuse, et présente des lignes peu enfoncées, qui dessinent ses difTérenles ré- gions; celle de l'estomac est traversée longitudinale- ment par un prolongement pointu de la région génitale; celle-ci et la région du cœur sont confondues en une large bande saillante, légèrement sinueusesurles bords, et prolongée jusqu'au bord postérieur de la carapace, de manière à partager ainsi le test en deu.x parties dis- tinctes; les régions hépatiques antérieures, situées près du bord antéro-latéral de la carapace, sont, dans ce Crabe, légèrement renflées, très-séparées de la région de l'estomac par une ligne enfoncée, et l'on voit sur le même bord , dans les individus bien conservés , trois épines dont la plus forte est l'intermédiaire. Si la pré- sence de ces épines pouvait être considérée comme un caractère générique, cette espèce devrait prendre place dans le genre Thelphuse. Les régions branchiales sont assez sinueuses; le bord postérieur est assez droit, et liresque tronqué net. Desniarest n'a eu occasion de voir que des individus mâles ; leur abdomen était fort étroit et allongé; le sternum sur lequel il se recourbait avait un sillon Irès-étroit, et présentait cinq pièces transver- sales, distinctes, dont les trois antérieures plus grandes que les autres, la première surtout ; celle-ci était trapé- zoïdale et rebordée ; les deux suivantes, en forme de parallélogramme, transverses et légèrement recourbées en avant, avaient à peu près une égale dimension. La première paire de pattes a paru assez forte et renflée; ces pattes avaient les deux premières pièces petites, ar- rondies et lisses; la troisième était aussi lisse, renflée, cl avait une arête marquée de petits points élevés et placés à la suite les uns des autres ; la ((ualrième, pres- que cuboïde, avait six faces antérieures et postérieures légèrement granulées; enfin le cinquième article ou le gros de la pince était surtout renflé et portait au côté extérieur des tubercules très- distincts, plus gros et plus nombreux vers les points d'attache de celle pièce i|u'ailleurs, et dont plusieurs des plus remarquables paraissaient disposés sur trois lignes longiludinales. Uesmarest ajoute que dans l'un des individus qu'il a examinés, on remarquait sur cette pince une épine à la partie antérieure de l'articulation qui l'unissait à l'ar- ticle précédent. On ignore le gisement de ce Fossile. GECEID. OIS. Synonyme de Cochevis. F. Alouette. GECKO. Ascalabotes. rept. Genre unique dans la famille des Geckoliens , comme les Crocodiles et les Caméléons le sont dans les familles qu'ils constituent, et que Linné confondait, mais en l'indiquant comme section (Geldwnes) entre tant d'animaux disparates, dans son grand genre Lézard; genre ((ui non-seulement est devenu un ordre, mais qui a encore fourni des genres à des ordres nouvellement reconnus, u Les Gec- kos ont, dit Cuvier ( Règne Anim., t. ii, p. 44), un ca- ractère distinctif qui les rapproche un peu des Anolis. Leurs doigts sont fort élargis surtoule leur longueur, au moins à leur extrémité, et garnis en dessous d'é- cailles et de replis de la peau très-réguliers. Ils leur servent si bien à se cramponner, qu'on les voit marcher sur des plafonds; mais ces doigts sont presque égaux. En général, les Geckos n'ont pas, comme les Anolis, la forme élancée des Lézards; ils sont au contraire apla- tis, surtout leur tète. Leur marche est lourde et ram- pante; de très-grands yeux dont la pupille se rétrécit à la lumière comme celle des Chats, en font des animaux nocturnes qui se tiennent le jour dans les lieux obscurs. Leurs paupières, très-courtes, se retirent entièrement entre l'orbite et l'œil, et y disparaissent, ce qui donne à leur physionomie un aspect différent des autres Sauriens. Leur langue est charnue et non extensible; leur tympan un peu renfoncé; leurs mâchoires sont garnies tout autour d'une rangée de très-petites dents serrées; leur peau, chagrinée en dessus de Irès-pelites écailles grenues, parmi lesquelles on voit souvent des tubercules plus gros, a en dessous des écailles un peu moins petites, plates et imbriquées. Quelques espèces ont des pores aux cuisses. La queue est marquée de plis circulaires comme celle des Anolis, mais lorsqu'elle est cassée elle repousse sans plis et même sans tubercules, quand elle en a naturellement, accident qui a quel(|ue- fois fait multiplier les espèces. Ce genre est très-nom- breux, et les espèces en sont répandues dans les pays chauds des deux continents. L'air triste et lourd des Geckos, et une certaine ressemblance avec les Salaman- dres et les Crapauds les ont fait haïr et accuser de ve- nin, mais sans aucune preuve réelle. Leurs ongles sont rétractiles de diverses manières, et conservent leur tranchant et leur pointe; conjointement avec les yeux, ces doigts peuvent faire comparer les Geckoliens parmi les Sauriens, à ce que sont les Chats parmi les Mammi- fères carnassiers; mais ces ongles varient en nombre selon les espèces, et manquent entièrement dans quel- (pies-unes. Le nombre des espèces de ce genre et des caractères communs à plusieurs d'entre ces espèces, qui les isolent nalurellemenl en divers groupes, ont déterminé Cuvier à les diviser de la manière suivante, en cinq sous-genres. t Platy- Dactyles, Platy-Dactyli. Doigts élargis sur toute leur longueur, et garnis en dessous d'écaillés transversales. Dans ce sous-genre, plusieurs espèces manquent d'ongles et ont le pouce très-i)etit ; elles sont en général peintes et diaprées des plus vives couleurs. Les unes présentent des pores aux cuisses; d'autres n'en présentent pas. Gecko des sierailles. GecA'o fascicularis, Daud.; Lacerta Mauritanica, Gmel., Syst. nat-, t. i, pars5, p. 1001 (entre les ^'/eWiOMes); Lacerta Uircica, Gmel., loc.cit., p. 1068 (entre les GeA/iones); Geckosle, Lac. Quadr. Ov., 1. i, Encycl. Rept., pi. 11, fig. 1; le Slel- lion des anciens; Tarente des Provençaux, mot qui vient de Tarentola ou Tenentola des Italiens; Cara- pata ou Garapate des Espagnols qui débitent les contes les plus absurdes sur cet innocent animal, et chez les- quels son nom, passé dans diverses colonies pour dé- signer d'autres Sauriens soi-disant malfaisants, est de- venu comme un terme d'horreur et de dégoût pour (iG G E C tlésiijner un nlijct impordin , dansereux et pcrsécii- li'ur. Cel animal se lioiive en Égyple, en Barbarie, dans l'Espagne riveraine orienlale, en Provence, en Italie, en Grèce, et jusqu'en Syrie. 11 semble propre au bassin de la Méditerranée; il y habite en sécurité parmi les pierres, non-seulement des ruines, mais des de- meures actuelles de l'Homme. On l'y voit poursuivre jusqu'à l'ombredesinsectes volants dont il fait sa proie. Gecko Geitje. Lacerla Geilje de Sparman , Gmel., lue. cit., p. 10G8. Il passe, au cap de Conne-Espérance, pour un animal fort dangereux, quoiqu'il n'en soit peut-être rien; il se niche, dit-on, dans les coquilles vides des Limaçons du pays. Le Gecko à gouttelettes de Daudin ; Gecko de Lacépède, loc. cit., pi. 29, qu'on a confondu avec le Gecko des murailles, mais qui ha- bile rArchi|)el de l'Inde; le Gecko à bandes, Lacerla riltala, Gmel., loc. cit., p. 1087; enlîn,les Gecko iniiiiguls, occellaliis et Cepedianus, figurés dans la planche "> du tome iv du Règne .\nimal par Cuvier, sont les autres espèces du sous-genie qui nous occupe. Le .Spctateur dont on fait un Anolis pourrait, selon Cu- viei', lui appartenir encore. -j-f IlÉMiDACTVi.E, Hemiduclyli. Les Geckos de ce sous-genre ont la base de leurs doigts garnie d'un dis- que ovale, formé en dessous par un double rang d'écaillcs en chevron; du milieu de ce disque s'élève la deu.\ième phalange qui est grêle et porte la troisième ou l'ongle à son e.xtrémilé. Les espèces connues d'Hémi- daclyle ont toutes cinq ongles et la rangée de pores des deu.\ côtés de l'anus. Les écailles du dessous de leur queue sont en forme de bandes larges comme celles du ventre des Serpents. Gecko ToKAiE. Perrault, Mém. sur les .Anini., 2e part., pi. G", GecliO tuberciilosus, Daud.; Animal de Siam, long d'un pied et marbré de brun ou de bleu. — Le Gecko de Java, que Bonlius avait déjà connu, et dont le cri, selon ce naturaliste, détermina le nom de tout le genre; le Gecko Iriedrus de Daudin, ainsi que son Spi- iiicuuda el\eSietlio Mauiilaiiicusde Schneider, qui pourrait bien n'être que la première de ces deux espè- ces, appartiennent à ce sous-genre. •j-ff TuÉCADACTVLE , Tkecoilaclj'Us. Ces animaux ont les doigts élargis sur toute leur longueur, et garnis en dessous d écailles transversales comme les précé- dents; mais ces écailles sont partagées par un sillon longitudinal profond, où l'ongle peut se cacher entiè- rement. Us n'ont pas de pores aux cuisses, et leur queue est garnie de petites écailles en dessus et en dessous. La plupart manquent d'ongles aux pouces seulement. Gecko lisse. Gecko lœvis de Daudin ; Lacerla api- cauda, Gmel., loc. cit., p. 1008; Stellioperfoliatiis de Schneider. Ce Saurien est assez commun aux Antilles, où il est plus fréquemment ap|)elé Mabotiya, nom éga- lement appliciué ù plusieurs Anolis, marbré de brun et de gris en dessus et de petites écailles tuberculeuses. Il acquiert jus(|u'à dix pouces de longueur. 11 est fort sujet à perdre sa queue qui repousse aisément, mais, le plus s(juvunl, avec des formes monstrueuses, qui lui ont méiilé les noms de Perfolié et de Rapicaude (|ue lui donnèrent les naturalistes. Gecko de SunifiAJi. Gecko Surinainensis de Daudin. De même que le précédent, il se trouve à la Cuiane.— Le Gecko squalidii^ d'Ilermann, appartient encore au sous-genre des Thécadactyles. ïttt Ptvodacttles, PlxodaclyU. Ce sous-genre, dojit le nom vient du mot grec (|ui signifie un éventail, e.-it raractérisé par le bout des doigts, qui seul est dilaté en plaques dont le dessous est strié longitudinalemenl et en divergeant du centre à la circonférence. Le milieu de la pla(|ue est fendu, et l'angle placé dans la tissuie; des ongles fort crochus existent à tous les doigts. Les Ptyodaclylcs peuvent eiie divisés en deux groupes : K Ceux qui ont les doigts libres et la queue ronde. Gecko des maisons. Lacerla Gecko, L., Uasselq., //., ÔOo, Gmel., loc. cit., p. 1068; Encyclop. Rept., pi. 10, fig. 6; Gecko teres de Laurent! et lubatits de Geoffroy de Saint -Hilaire. Cette espèce, placée par Schneider entre les Stellions, sous le nom d'ilassel- quistii, est l'une des plus anciennement connues dans l'ancien monde; elle habile les côtes de l'angle oriental et méridional de la Méditerranée. C'est aussi un des Lézards les plus communs en Egypte et en Syrie; il évite les murs secs, élevés, brûlés du soleil ou assainis par les soins de l'homme, pour vivre dans les trous des caves et les souterrains humides, où il semble fuir la lumière que recherche le Gecko des murailles. Cette espèce est hideuse; elle fait eniendre une sorte de coas- sement. Ses doigts causent sur la peau, quand ils s'y appliquent, une sorte d'inHaiiimation qu'on attribue à la présence de quelque venin, mais qui ne provient, sans doute, que de la piqûre des ongles. Dans l'horreur qu'il leur inspire, les habitants du Caire l'appellent Jboit-Biirs, ce qui signifie père de la lèpre; mais ce n'est pas une raison jiour que cet animal fût connu des Hébreux, si sujets au mal horrible dont il est ques- tion dans toute leur histoire et qu'ils communiquèrent, lors de leur dispersion, à l'Europe grossière, ainsi qu'au temps où les croisades mirent en rapport avec l'Occi- dent le recoin du monde que la lèpre avait infesté de tout temps. A cette division appartiennent, dit Cuvier, plusieurs Geckos de l'archipel des Indes, parmi lesi|uels se trouve le Poiphyré que Daudin a cru, à tort, de l'Amérique, et synonyme du Mabouya des Antilles. On a vu que ce Mabouya était le Gecko lisse. /3 A queue bordée de chaque côté d'une membrane, avec les pieds à demi palmés; ce sont les Kroplates de Daudin. Gecko frangé. Gecko fimbrialiis de Schneider, ou la Tête-Plate de Lacépède, Encyclop. Rept., pi. 11, lig. 2. Cette espèce paraît être le 7='a«)0-cflw/o/a de fia- court, dont il a déjà été question, et sur laquelle les habitants de Madagascar racontent les mêmes erreurs qu'on débile sur les diverses espèces de Geckos qui se trouvent ailleurs. Lue bordure particulière, qui règne le long de la queue et des Hancs, caractérise le Frangé, et lui a mérité son nom. Cet animal vit sur les arbres. On cite encore comme propre à Madagascar un aulre Gecko appelé Sarroubé, qui n'aurait pas de franges à la (jueue et qui manquerait de pouces aux pieds de de- vant. Gecko ForETTE-OuEUE Lacerta caudirerbcra, L., r. F. I G7 Gine\, loc. cit., |i. 1038. Feiiilli^p le prcmit'i' fit con- naître celte espèce qu'il obseivii dans une fontaine des Cordillères au Pérou. Elle est noirâtre, longue d'un pied, dépourvue de franges au corps, mais en présen- tant sur les côtés de la queue qui est aussi munie d'une crête. GECKOIDE. Gechoiiles. rept. f^. Gecko, sous-genre Phyllure. GECKOTE. REPT. Synonyme vulgaire de Gecko des murailles, espèce du genre Gecko, f^. ce mot. GECKOTIEKS. rept. Quatrième famille de l'ordre des Sauriens dans la méthode naturelle de Cuvier, tel- lement bien circonscrite, que toute distincte qu'elle est des plus voisines, elle ne contient qu'un seul genre, le genre Gecko. ^. ce mot. GEDRITE. MIN. Substance particulière, en niasses cristallines, présentant une texture lîbreuse, radiée, un peu lamellaire, d'un brun rougeàtre, avec quelques leflels métalloïdes; rayant difficilement le verre; rayée par le quartz; fragile sous le marteau, et se réduisant en poussière d'un jaune fauve; pesanteur spécifique, 3,2; fusible au chalumeau en émail noir, scoriacé; in- soluble dans les acides; donnant par l'analyse : Silice ôO; Proloxyde de Fer 43; Ahunine 9,3; Magnésie 4; Chaux 0.7; Ean 2. Cette substance a été découverte par D'Archiac, aux Pyrénées, dans la vallée de Heas, près de Gèdre. GEERIA.BOT. Syn. à'EiioHiea d'Anblel. A', ce mot. GEHLENITE. MiN. Nom donné par Fuchs, en l'hon- neur du clilmisle Gehien, à une substance minérale en ciistaux ledangulaiies. tiouvée dans la montagne de Mozzoni, pi'ès de Fassa en Tyrol, dans une gangue cal- caire. Elle est d'nn noir grisâtre ; sa surface s'altère et se recouvre d'un enduit jaunâtre. Elle raye fortement le Spath-fluor; pèse spécifiquement 2,98; fond avec difficulté, au chalumeau, en un globule d'un vert jau- nàlre. Elle contient, d'après l'analyse de Fuchs, 29,04 de Silice, Ô3,S0 de Chaux, 24,80 d'Alumine, 6,56 d'Oxyde de Fer; perte, ô,SO. Les minéralogistes ne sont point d'accord sur la place que ce minéral doit occuper dan.s la méthode. Cordier le considère comme une variété d'Idocrase, et Léman comme une variété de son espèce Jamesonile, qui comprend les substances nommées An- dalousite et Feldspath Apyre. OEUUPH. BOT. L'arbre cité sous ce nom par C.Bau- liin et Daléchamp comme originaire de Pile Trapobane, n'est pas connu. Il faudra le rechercher à Ceyian ou à Sumatra. Les noix que contient son fruit doivent four- nir une bulle médicinale fort estimée dans le pays. GEIIYDP.OPHILE. moll. Férussac, dans ses Tableaux systématiques, a proposé de réunir sous ce nom, dans le (piatrième ordre, les Pulmonés sans opercule, tous les Mollusques qui. quoique vivant dans l'eau, respirent l'air et sortent souvent de leur demeure liquide jiour vivre sur la terre. Ce sont les Amphibies des Mollusques. Ce second sousordre des Pulmonés sans opercule ne comprend qu'une seule famille, les Auricules, qui, elle- même, présente quelques doutes à l'égard des genres (|ne Férussac y fait rentrer, f^. AoRrcci.E. GEIGERIE. Geifjeiia. bot. Genre de la famille des Synanthérées, établi par Griessellch, qui lui assigne pour caractères : capitule niultiflore. hélerogame; Heurs de la couronne ligulées, femelles et disposées sur un seul rang; celles du disque tubuleuses, à cinq dents et hermaphrodites; réceptacle conique, ayant des fim- brilles pileuses au lieu de bractées; involucre imbri- (|ué, à écailles extérieures lâches, foliacées et appli- (|uées sur les intérieures qui sont plus roides et sériées entre elles ; akène sublrigone, atténué à sa base qui est garnie de poils; extrémité de l'aigrette pourvue de deux rangées de paillettes ovales. La seule espèce con- nue. Ge/gre;/a Jfiicana, est une très-petite plante her- bacée, à racine ou rhizome simple et ligneux, à tige Irès-courle et presque dicholome, à feuilles linéaires, sériées et très-entières; les capitules sont fascicules, sessiles et composés de fleurs jaunes. GEIJERE. Gcijera. bot. Genre de la famille des P.u- tacées, établi par Scholt qui lui assigne pour carac- tères: calice à cinq divisions; corolle composée de cin(| pétales ovales, étalés ou recourbés; cinq étamines in- sérées sous le disque, plus courtes que les pétales, à filaments subulés et dressés, à anthères ovales; disque orbiculaire. charnu, plan, court, avec cinq sillons sur son contour ; ovaire posé sur le disque et à cinq loges ; style lisse, s'élevant du centre de l'ovaire; stigmate en tèle. Les espèces de ce genre sont des arbrisseaux à ra- meaux alternes, à feuilles alternes, glabres. courtemenL pétiolées, lancéolées et très -entières. L'inflorescence est terminale, courte, en panicule composée d'un petit nombre de fleurs. Le type du genre, Geijera salicf/o- lia, est de la Nouvelle-Hollande. GEINE. BOT. Nom donné, par Berzéllus, au produit particulier que Braconnot avait précédemment appelé Ui.MiNE. y. ce mot. GEIRAN. siAM. {GeiJielli-Careri.) Synonyme &Jnl/- lope giittiiiosa, sans doute par corruption du nom de Tzeiran qu'on donne à cet animal dans sa patrie, y. Antilope. GEISSODEA. bot. {Lichens.) Mot employé par Ven- lenat pour désigner une tribu de Lichens remarquables par leur thaltus dont les bords offrent des découpures iinbri(|uées. Cette tribu correspond à Vlmhi ican'aà'A- char, adopté comme genre par De Candollc, et réuni postérieurement par Achar lui-même à son genre Pai- vtelia. y. Imbricmre et Pabjiélie. GEISSOIDE. Gessois. bot. Ce genre, établi par La- billardière, dans la Décandrie Monogynie, offre pour caractères : un calice divisé en quatre sépales; point de corolle; dix étamines exsertes et hypogynes; un style bipaitlte; un fruit siliqulforme, allongé, bllocu- laire, renfermant plusieurs semences ailées et imbri- quées. Labillardlère a donné le nom de Geissois ra- ceiiiosa, à la seule espèce qu'il ait admise dans eu genre; c'est un arbre à feuilles quinato-digitées, dis- colores en dessous, à stipules opposées, grandes et oblongues, à fleurs réunies en grappes. On le trouve à la Nouvelle-Calédonie. GEISSOLOME. Geissolonia. bot. Genre de la famille des Pénéacées, établi par Lindley qui lui assigne pour caractères ; périanthe coriace, coloré, divisé en quatre segments ovales, égaux , étalés sous Panthère; estiva- llon imbricative; huit étamines insérées au périanthe «8 G E I G E f- cl plus coiirlps que lui; les filaments sont suliulés, sou- dés par un rebord court et étroit à la base du disque; anthères elliptiques, apiculées. bifides à leur base, at- tachées par le dos, puis réfléchies; ovaire à quatre loges renfermant chacune deux ovules pendants, col latéraux et anatropes; style subulé, slii;male simple. La seule espèce connue a été distraite du genre Penœa oCi elle portait spécifiquement le nom de maiginala que lui avait appliqué Linné. C'est un arbrisseau à feuilles opposées, Irés-eiitières, à pédicelles axillaires, solitaires et bractéolées. Il est originaire du cap de Bonne-Espérance. GEISSOMERIE. Geissomeria. bot. Genre de la fa- mille des Acanthacées, de la Didynamie Angiospermie de Linné, établi par l.indiey, dans le lô" volume du Bolanical Register, u° 1043, pour une très-jolie plante dont Thomas Carey a lapporté des graines du Brésil. Caractères : calice à cinq divisions imbriquées et in- égales, l'une d'elles beaucoup plus grande, formant en quelque sorte le dos de l'organe; corolle lubuleuse, allongée en massue, avec son limbe partagé en cinq lobes presque égaux, mais dont l'inférieur est barbu; élamines presque égales, insérées vers la base du tube; anthères niuliques, ù deux loges parallèles, appliquées l'une contre l'autre et poilues au sommet; pollen cy- lindrique et glabre; ovaire pédicellé, à deux loges ren- fermant chacune deux ovules; stigmate en entonnoir, et pubescent extérieurement. Geissomerie a longues fleurs. Geissomeria longi- floia, Lind. C'est un arbrisseau à lige droite, presque cylindrique, faiblement pubescenle, élevée de deux à quatre pieds, peu rameuse, garnie de feuilles opposées, ovales, oblongues, entières, péliolées. longues de trois à quatre pouces. Les Heurs sont rassemblées en épis assez denses au sommet de la tige et de ses ramifica- tions axillaires ; le calice consiste en écailles imbriquées et vertes, du milieu desquelles sort une corolle lubu- leuse, arquée, longue d'environ un pouce, d'un rouge écarlale et vif en dehors, d'un jaune tirant sur l'o- rangé en dedans. C'est une plante de serre chaude ou tempérée, dont la lloraison commence à fleurir en juillet et se prolonge jusqu'en janvier; elle est d'une grande ressource pour l'ornement des serres. GEISSORIIIZE. Geissorkiza. bot. Genre de la fa- mille des Iridées et de la Tiiandrie Monogynie, L., établi par Ker, dans le Botanical Magazine, aux dé- pens des Ixia de Linné. Ses caractères sont : spathe bivalve; périanthe dont le tube droit est un peu renllé à son orifice; le limbe à six divisions égales, étalées; trois élamines droites; style incliné, surrironté de trois stigmates un peu élargis et frangés à leurs bords; cap- sule ovale, trigone, renfermant un grand nombre de graines fort petites. Ce genre ne dilîère des autres Ixia qire par une légère modification de formes dans le tube du périanlhe et dans les stigmates. La plupart des bo- lanisles ne le considèrent que comme un sous-genre des Ixia qu'il a été utile de subdiviser à cause du nom- bre extrêmement considérable de leurs espèces. Les Geissorhizes sont toutes indigèires du cap de Bonne- Espérarrce. Les espèces décrites par Vahl, Tliunberg et autres, sont ; Geissorhiza liochensis ou Ixia radians. Thurib.; Geissorhiza seciimla ou I.ria sectinda, Tbunb.; Geissorhiza setiicea ou Ixia selacea, Thunb.; Geissorhiza ohtusata ou Ixia geminata, Vahl; Geis- sorhiza huniilis ou Ixia humilis, Thunb.; Geissor- hiza inihricala ou Ixia scillaris; Geissorhiza hirla ou Ixia hirla, Thunb.; Geissorhiza excisa ou Ixia excisa, L.; Geissorhiza inflexa ou Ixia inflexa, Delar. ; Geissorhiza fiirva ou Ixia furva, Soland.; et Geissorhiza quadrangula ou Ixia qiiadrangula, Delar. La GErssoUHizE delà Roche. Geissorhiza lio- chensis, Ker, bot. Magaz., 598, a ses racines bulbeu- ses, ses liges droites, presque simples, grêles, flexueu- ses, hautes de quatre à six pouces, terminées par une setrle fleur; les feuilles sont filiformes, à deux stries, plus courtes que les liges, vaginales , renflées à leur gaine; le limbe de la corolle est bleu, marqué d'un cercle blanc au milieu, de couleur purpurine à la base avec une tache plus foncée; la spathe est de la lon- gueur du tube. GEITJE. REPT. A'. Gecko. GEITOHALE. iain. Nom proposé par Wild, pour dé- signer la Chaux srrlfalée anhydre, et qu'il est pour le moins inutile d'adopter, f^. Cbacx. GEITOiNOPLESlER. Geitonoplesiiim. bot. Genre de la famille des Liliacées, de l'Hexandrie Monogynie, L., institué par Allan-Curiningham qui lui assigne pour caractères : périanthe coloré, composé de six pétales étalés, égaux et glabres; six élamines insérées à la base des pétales; filaments filiformes curvalo-conni- venlsau sommet; anlhères sagiltées, attachées parleur base; ovaire à trois loges renfermant un petit nombre d'ovules amphilropes; style filiforme, à trois sillons; stigmate simple; baie globuleuse et monosperme; se- mences subglobuleuses, recouvertes d'urr test noir et coriace; ombilic ventral et nu ; embryon un peu excen- trique, coui'bé; radicule épaisse et infèr'e. Le GErToiyoPLESiER a bouquet , Geilonoplesiiim cymosum, Cunn., est un arbuste volubile de la Nou- velle-KoIlande ; ses feuilles sont elliptiques, lancéolées, nervoso striées; ses fleurs sont réunies en ombelles axillaires ou terminales; ses baies sont noires. GEKROSTEIN ou GEKRŒSTEIN. MrN. Synonyme de Baryte sulfatée, et, suivant Stulz, de Chaux sulfatée. y. ces mots. GELA. BOT. Loureiro (Flora Cochinchin., i, p. 283) a décrit, sous ce nom, un genre qu'il a placé dans l'Oc- tandrie Monogynie, L., et qui offre pour caractères es- sentiels : un calice infère, à quatre divisions |)rofondes; une corolle à quatre pétales glabres, linéaires, étalés; un pistil arrondi, surmonté d'un style court et d'un stigmate légèrement bilobé; un drupe pr'es<|ue rond, monosperme. L'éditeur de la Flore de Cochinchine, WiUdenow, a fait remarquer les rapports de ce genre avec \i Ximenia, et il a conjectur'é que la nouvelle es- pèce de Ximenia, décrite par Forster (Prodr., n» 162), pouvait bien être identique avec le Gela lanceolata de Loureiro. f . XiMÉnrE. GELALA. BOT. Synonyme d'Érylhrine. ^. ce mot. GÉLASIE. Gelasia. bot. Genre de la famille des Sy- rranthérées, Chicoracéesde Jussieu, et de la Syngénésie égale, L., établi par H. Cassini (Bullet. de la Soc. Phi- r. É L G É 69 lom., mars 1818) qui l'a ainsi caraclérisé : calalhide compostée de demi-fleurons liermaphrodiles; involucre formé d'écaillés sur deux ou trois rangs, les extérieures courtes, ovales, appliquées, surmontées d'un très-long appendice filiforme, étalé; les intérieures presque sans appendice; réceptacle nu et plan ; ovaires cylindriques à cotes striées transversalement, surmontés d'une ai- grette irrégulière, dont les poils sont très légèrement soyeux, mais non pluraeux comme dans le genre Scor- zoneia, dont le Gelnsia est un démembrement. Une autre différence entre ces deux genres, consiste dans la disposition et la structure des parties de l'involucre dans celui dont il s'agit ici. L'auteur a décrit comme type le Scoizoïieta villosa de Scopoli (Flor.CaniioL), qu'il a nommé Geiasia villosa. Cette plante croît aux environs de Trieste. GÉLASIME. Gelastmus. CRCST. Genre de l'ordre des Décapodes, établi parLatreilIe aux dépensdes Ocyi)odes et pouvant être rangé (Régne Animal de Cuvier) dans la famille desBrachyurcs, section des Quadrilatères, à côté des Goneplaces, dont il n'avait pas d'abord été dis- tingué. Ses caractères sont : test en forme de trapèze, transversal et plus large au bord antérieur, dont le mi- lieu est rabattu en manière de chaperon; pieds-mâ- choires extérieurs rapprochés l'un de l'autre; leur troi- sième article inséré à l'extrémité latérale et supérieure du précédent; les quatre antennes découvertes et dis- tinctes, les latérales sétacées; yeux situés chacun à l'extrémité d'un pédicule grêle, cylindrique, prolongé jusqu'aux angles antérieurs du test, et reçu dans une fossette longue et linéaire; l'une des serres beaucoup plus grande que l'autre; la longueur des autres pieds diminuant graduellement, à partir de la seconde paire. Les Gélasimes ont de grands rapports avec le genre Ocypode, et ne s'en distinguent guère que par leurs yeux placés au sommet du pédicule qui les supporte et par leurs antennes apparentes; ils partagent ces carac- tères avec les Goneplaces, mais ils en diffèrent essen- tiellement par l'insertion du troisième article des pieds- uiàchoiresextérieurs.parledéveloppement très différent de la première paire de pattes, et par la longueur rela- tive des autres pieds. Ainsi établi, le genre Gélasime correspond exactement à la coupe fondée par Leach (Trans. Lt'nn. Soc. t. xi) sous le notad'Uca; mais c'est à tort qu'il y a rangé VClca una de Pison et de Marcgraaff ; ce Crustacé offrant des caractères parfai- tement tranchés, Latreille en a fait un nouveau genre qui ne correspond nullement à celui de Leach, et auquel il a conservé le nom à'Uca. K. ce mot. Les Gélasimes sont remarquables par le développement extraordinaire d'une de leurs pinces, tandis que celle du côté opposé , indistinctement la gauche ou la droite, est réduite à l'état rudimentaire. Cette grosse pince est une sorte de bouclier que l'animal tient élevé au devant de lui, et qu'il fléchit et redresse alternativemeni; cette particu- larité a valu à une des espèces, la plus commune, le nom de rocans, parce qu'on a com|)aré ce mouvement au signe que nous faisons avec le doigt pour appeler quel- qu'un. Ces Crustacés sont propres aux pays chauds; ils habitent près de la mer, et se tiennent dans des sortes (le terriers que chacun d'eux pratique dans le sable; ils sont carnivores. Les espèces (|ui se rapporicnf à ce genre sont assez nombreuses; les plus intéressantes sont les suivantes : GÉLASIME APPELANTE, Ge/a,?(»îMs vocotis, Latr. , Cancer vocans de Degéer ( Mémoire sur les Insectes, t. VII, p. 430, pi. 26. lig. 12) Elle est la même que VOcypode rocans de Bosc (Hist. nat. desCrust., t. i, p. 198). Elle a été figurée par Ruinph (Mus., tab. 10, fig. 1) et par Herbst [Cancer., lab. 1, fig. 10). On la trouve dans l'Amérique méridionale, particulièrement aux Antilles. Cette espèce est très-carnassière ; Bosc rapporte qu'elle se nourrit d'animaux en putréfaction , et de ceux que la marée rejette sur le rivage. Chaque individu passe les trois ou quatre mois d'hiver dans le fond de son trou, et n'en sort qu'au printemps. Delalande a recueilli au Brésil une espèce très-voisine de celle-ci, et que Latreille croit être le Ciecie Panema de Marcgraaff. Elle est d'un brun roussâtre; le dessus de la carapace, à l'exception des côtés, est d'un brun très-foncé. GélasimeMaracoani. Gelasimns Maracoani, Latr., ou Ocypode noir, Ocjpoile heterochelos de Bosc [toc. cit., p. 197). Elle a été décrite anciennement par Pison {f/isl. nat., lib. \u. p. 77). et figurée par Séba (Tlies., t. m, tab. 18, fig. 1), par MarcgraaflF (Bras., p. 184, fig. 1) et par Herbst (/oc. f (Y., tab. 1, fig. 9), qui a copié la figure de Séba. Elle se trouve dans l'Amérique méri- dionale, au Brésil, à Cayenne. On la mange. GÉiASiMECoaBATTAP(TE.Ge/asi»(Msp(/3/7/a/o>-, Latr., Ocypoile piigillator de Bosc (loc. cit., p. 197), qui cite la figure de Marcgraaff (loc. cit., p. 185, fig. 4). Elle se trouve dans les deux Améri(iues, et a été obser- vée dans la Caroline par Bosc; cet. auteur donne (loc. cit., p. 187) la description suivante de ses habitudes : » Les Ocypodes combattants sont terrestres; ils vi- vent par milliers et même par millions sur le bord de la mer ou des rivières dans lesquelles remonte la marée. Dès qu'un homme ou un animal parait au milieu d'eux, ils redressent leur grosse pince, la présentent en avant, semblent le défier au combat, et se sauvent, en courant de côté, mais conservant toujours la même position. Leurs trous sont si nombreux dans certains endroits, qu'ils se touchent. Us sont cylindriques, ordinairement obliques et très-profonds. Rarement plusieurs individus entrent dans le même trou, excepté quand ils sentent le danger trop pressant. On ne les mange point. Us ont un grand nombre d'ennemis parmi les Loutres, les Ourses, les Oiseaux, les Tortues, les Alligators, etc.; mais leur multiplication est si considérable, que la dé- vastation (|ue ces animaux font parmi eux n'est pas sensible. Ils ne craignent pas l'eau qui les couvre quel- (luefois ; mais ils ne cherchent pas à y entrer ; et jamais ils n'y restent longtemps de leur gré, si ce n'est peut- être pour faire leurs petits. « Bosc a vu les femelles garnies d'œufs dès le mois de ventôse (mars); mais il n'a jamais trouvé de petits du premier âge. Il faut qu'ils restent dans l'eau ou dans la terre pendant l'année de leur naissance. Les mâles se distinguent des femelles parce qu'ils sont plus petits, plus colorés, et que leur queue est triangulaire. Il n'est pas vrai, comme le dit Gronovius, que la grosse patte à gauche dénote le mâle; r, E r. G É L Bosc s'est assuré qu'elle variait de position ilans les deux sexes. On doit rapporter encore au genre Gélasime le Can- cer d'Herbst (loc. cit., lab. 59, iïs;. 1), et plusieurs es- pèces de Crustacés rapportées par Lesueur et Pérou lie leur voyage aux Terres Australes. Marion de Procé, l'un des médecins les plus distingués de la ville de Nantes et habile naturaliste, a recueilli à Marseille une espèce nouvelle, que Desmarest a décrite sous le nom de Gélasime de Marioiv, Gelasimtis Marionis. i;lle est à peine longue de huit lignes et large d'un jiouce. Sa carapace est lisse, avec une impression en forme d'H sur son milieu; elle se termine de chaque côté par un angle assez vif et dirigé en avant. Les pé- doncules oculaires grossissent insensiblement par le bout. Le bord inférieur du sillon des yeux est crénelé. La pince droite était beaucoup plus grande que la gau- che, très-comprimée et granuleuse à son extrémité et près de sa base. Le pouce est droil , lisse sur les deux faces et granuleux sur sa tranche interne. Le doigt est immobile, arqué en dessous, dans toute sa longueur, avec son boi d inleiiie largement écliancré dans son mi- lieu, et parlout garni de dentelures mousses disposées sui' sa tranche. On connaît une espèce fossile propre au genre Gé- lasime, c'est la Géhsime i.disaïvte, Gelasimtis iiiliila, ilécriie et figurée par Desmarest (Hist. des Crust. fos- siles, p. lOG, pi. 8, fig. 7 et 8). Elle est de la même taille que la Gélasime Maracoani, et lui ressemble sous plusieui's rapports; mais elle en diffère essentiellement, parce que les bords latéraux et antérieurs de la cara- pace sont lisses cl non épineux comme dans l'espèce vivante. Desmarest n'a vu qu'un individu de cette es- pèce: il était engagé dans une Pier e argileuse, assez dure, dont le gisement n'est pas connu. GELATliNA. eot. Le genre proposé sous ce nom pour désigner divers Champignons gélatineux (jui croissent sur le bois pourri dans l'Amérique septentrionale, né- cessite un nouvel e\amen pour être adopté, et pouriait renirer parmi les Tremelles. Raffinesque (Journal de Bolanique, t. ii, p. 177) en parle fort légèrement, et cite quatre espèces sous les noms de fœlidissrina, lutea, rtihia et alba. GELATINARIA. bot. Synonyme de Batrachosperme. 1^. ce mot. GlîLATllNE. zooi CHiJi. Ouoi(|ue cette substance, sui- vant la théorie admise généralement aujourd'hui, ne soit pas un principe immédiat des matières animales, il suffit qu'on l'ait pendant longtemps considérée comme telle, et qu'on l'obtienne en abondance toutes les fois ([u'on traite par l'eau bouillante la i)lupart des parties solides des animaux, pour qu'il conviejuied'en exposer sommairement les piopriéiés physiques. Elle n'a ni couleur, ni odeur, ni saveur; elle est solide, et sa den- sité est plus considérable que celle de l'eau. Elle est Irès-soliihle dans l'eau bouillante, taudis qu'elle ne se dissout qu'eu très-petite quantité dans l'eau froide; aussi la solution chaude se prend elle en gelée par le lefroidissement. Alors les molécules de la Gélatine en- veloppent comme dans un réseau l'eau qui la tenait en dissolution et qui relient seulement la quantité de Gé- latine qu'elle est susceptible de dissoudre ;> froid. Un grand nombre de sels, principalement ceux dont la saveur est Irèssliptique, tels que le nitrate de Mercure, le persulfatede Fer, elc, occasionnent dans la solution ailueuse de Gélatine, un précipité composé de Gélatine, de la hase du sel et de l'Acide qui était uni à cette der- nière. La Noix de Galle, Técorce de Chêne, el généra- lement toutes les substances végétales astringentes, qui contiennent l'Acide gallique el le Tannin, précipitent aussi la Gélatine en formant avec elle des composés plus ou moins insolubles. Traitée par les agents chimi- ques très énergiques, tels que le Chlore, l'Acide nitrique cl l'Acide sulfurique, la Gélatine s'altère, se décompose el souvent se changeen d'autres substances immédiates. Ainsi, par le Chlore, elle se précipile sous forme de flocons blancs, queThénard considère comme composés de Chlore, d'Acide bydro-chlorique, el de Gélatine al- térée. L'Acide nitrique finit par la convertir en Acide oxalique. L'Acide sulfurique concentré, mis d'abord eu macération avec la Gélatine, puis étendu d'eau soumise à l'ébullition, et saturé par la Craie, donne lieu, selon Braconnot de INancy, 1" à des Cristaux sucrés, non sus- ceptibles de fermentation, pouvant se sublimer par la distillation, et développer un produit ammoniacal; traités par l'Acide nitrique, ils donnent naissance ù une substance acide, que Braconnot appelle Acide nitro- saccharique. 2" Un liquide sirupeux incristallisable, duquel on a extrait de la matière sucrée crislallisable, une maiière peu azotée, qui empêchait celle-ci de cris- talliser, de l'Ammoniaque, el une substance nouvelle, blanche, pulvérulente ou en Cristaux grenus, ayant le goût du bouillon, et |)récipilable seulement jiar le ni- trate de Mercure. C'est à celle dernière substance que Braconnot a donné le nom de Leucine, et il a découvert un nouvel Acide (nitro-leiieic|ue) qu'elle produit lors- . BOT. Susceptible de se fendre par l'effet de la gelée. Les roches schisteuses feuilletées éclatent fréquemment dans le sens de l'application des lames qui les composent, et sont par là peu favorables aux bâtisses. Cet effet est occasionné par l'eau qui reste in- terposée entre les feuillets ; cette eau accroissant de vo- lume, écarte les couches et produit la gelivure. Le même phénomène attaque le tronc des arbres, mais les sucs séveux, qui ne tardent pasàse répandre sur les surfaces écartées, y déposent les éléments du bois ou du ligneux qui linissent par remplir les interstices; c'est ce que Ion observe parfaitement lorsqu'on scie un tronc trans- versalement. La gelivure prend un autre caractère lors- (lu'elle n'affecte que des points de la surface du tronc : alors ces points, frappés de mort, deviennent en quel- que sorte autant de cori)s étrangers dans la substance du ligneux; ils demeurent slationnaires pendant que foules les parois qui les entourent continuent ?i subir la loi de leur développement. Ces parois finissent par se rapprocher, s'unir et se fondre, de manière que les points morts sont entièrement recouverts et deviennent des nodules qui. désormais, ne seront plus sensibles (|ue sur la tranche détachée par le trait de scie, lors de la mise en œuvre du bois. GELINE. OIS. DeGaline, l'un des synonymes vulgaires de la Poule domestique. F. Coq. GELINETTE. ois. Même chose que Gelinotte, f^. ce mot. GELINOTTE, ors. Espèce du genre Tétras, r. ce mot. On applique le nom vulgaire de Gelinotte à plu- sieurs autres espèces du genre Tétras et à quelques- unes du genre Gaiiga. Ainsi on nomme : Gelinotte k eraise, le Tetiao umbellus, L. Géiiiïotte HtppÉE d'Amériqce , le Tetrao Cupido. GEir^voTTE DES I:vDES, le Ganga à quatre bandes, Perdrix Indica, Lalh. GÉimoTTE DE LAPoivrE, le Tétras de Laponie. GÉLiivoTTE DES SPALES, le Gauga unibande. GÉiiivoTTE DD Sénégal. Syn. du Ganga retocifer. GELIS. rpes. Le genre formé sons ce nom, par Thun- berg, a été reconnu le même que celui qui existait déjà sons le nom de Cryptus. V , Crypte. GELONA. BOT. {Champignons.) Et non Gelone. Les espèces d'Agarics dont le chapeau est latéral, porté sur un stype ou sessile, ont reçu d'Adanson ce nom géné- rique qui est tiré d'une des espèces nommée Gelone par les Italiens. Pries rétablira ce genre sous le nom de Schizopli}'llus. GELO.MER. Gelonium. Genre de la famille des Eu- phorbiacées, et de la Diœcie Icosandrie, L. Ses Heurs sont dioïques; leur calice a cinq divisions réfléchies; dans les mâles, les étamines sont au nombre de douze ou plus, saillantes, portées sur un réceptacle parsemé de tubercirles glanduleux. Dans les femelles, deux ou trois stigmates sessiles et laciniés surmontent un ovaire charnu, porté sur un disque glanduleux, à deux ou trois loges qui contiennent un ovule unique. Le fruit est une capsule à deux ou trois coques. Ce genre renferme trois ou quatre espèces originaires, l'une de Timor, les autres de l'Inde. Leurs tiges sont ligneuses; leurs feuilles alternes, entières ou dentées vers le sommet seulement, coriaces, très-glabres, lui- santes et veinées; les Heurs sont disposées en faisceaux axillaires qu'accompagnent plusieurs bractées. Sous ce même nom de Gelonium, Gsertner avait établi un genre, synonyme de Tina, V. ce mot, qui appartient à la fa- mille desSapindacées. GELOTUPllYLLIS. BOT. Synonyme de Banunculus Illyricus. y . Renoncule. GELSEMINUM. bot. Chez les anciens, ce mot était souvent employé pour désigner les diverses espèces de Jasmin. Les premiers auteurs qui ont écrit sur les plan- tes de l'Amérique sejjtentrionale, Cornuti, Sloane, etc., l'ont appliqué à quelques espèces de Bignonia, telles que le bignonia radicans, L. , Bignonia Unguis Cuti, L., etc. Le Bignonia seinpercirens, L., était aussi nommé Gelseminum par Catesby; il est devenu le type d'un genre de la famille des Apocinées, établi G E M G E N par Richard {in Michaux Flor. Boréal. Amer.), sous le nom de Gelsemium. V. Geisemier. GELSEMIER. Gelsemium. bot. Genre delà Pentan- drie Monogynie, L., établi par Jussieu {Gen. Plant., p. 150) el placé à la suite de la famille des Apocynées, parmi les genres non lactescents; il est ainsi caractérisé; calice petit, à cinq dents; corolle beaucoup plus longue, infuiidihuliforme, dont le limbe est à cinq lobes étalés, presque égaux; capsule petite, plane, ovée. biloculaire et bivalve; valves carénées, formant la cloison au moyen de leurs bords rentrants, et de cette manière pouvant être considérées comme deux fentes uniloculaires et polyspernies ; semences planes, insérées sur les bords des valves. Le type de ce genre est la plante que Linné a nommée Bignonia semperrirens, et qui a été figurée ))ar Catesby, i, tab. 55, sous le nom de Gelseminum. Le professeur Jussieu a indiqué l'affinité AuGelsemium avec les Bignoniacées, et celle non moins grande avec les Apocynées; mais sa capsule, simple en apparence, semblerait le distinguer. Dans la description du Bigno- nia sempervirens, Linnén'avaitmentionné que quatre étamines. En plaçant le Gelsemium dans la Pentandrie, Richard père (in Mich. Flor. Bor. Amer., p. 121 ) a rectifié cette erreur soupçonnée par Jussieu. Le Gelse- mium nitidum, décrit dans ce dernier ouvrage, est une plante grimpante, très glabre, à feuilles lancéolées, â fleurs jaunes, d'une odeur agréable, peu nombreuses et fasciculées. Elle croit dans la Caroline, la Géorgie, la Floride et la Virginie maritimes. GELSEIMORO. bot. L'arbre du Congo désigné sous ce nom, et qu'il ne faut pas confondre avec le Gelsomoro des Italiens, qui est le Mûrier, ne peut êlre reconnu sur ce qui en a été dit, encore que son éeorce soit en usage, dit-on, dans le pays comme une sorte de monnaie. GELSUiM. BOT. Synonyme de Mûrier. ^. ce mot. GÉMAL. MAM. L'un des noms du Chameau chez les Arabes. GEMARS. MAM. Même chose que Jumar. F. ce mol. GEMBANGA. bot. Le docteur Blurae a établi, sous ce nom {Flor., 1823, p. 580 et 678). un genre de la famille des Palmiers, qui a été réuni ensuite au genre Corypha GEMEliNER-ARSEiMKKIES. MiN. T. Fer arsenical GEMELLA. bot. Genre établi par Loureiro (Flor. Co chinchiii., 2, p. 796), mais qui, selon Jussieu elDeCan dolle, n'est qu'une répétition de VAporetica de Forster Celui-ci, aux yeu.x de Jussieu, Kunth et Aug. Saint- Uilaire, ne diffère pas assez du Schmidelia, pour con- stituer un genre particulier, r. Scdmidelie. GEMELLAIRE. Gemellaria. poitp. Savigny, dans le grand ouvrage sur l'Egypte, a figuré sous ce nom, des Polypiers flexibles de l'ordre des Cellariées, que Lamou- roux avait d'abord regardés comme des Crisies, et dont, par la suite, il a fait un groupe sous le nom de Loricaires dans son Tableau méthodique des genres de l'ordre des Polypiers. F. Loricaibes. GEMINALIS. bot. Synonyme de Sclarée et d'Hormin. /'. ces mots. GÉMINÉ. Geminatus. bot. Cet adjectif est employé pour désigner que tels ou tels organes sont disposés par paires. Lorsciue les feuilles naissent deux à deux d'un même point de la tige, comme dans un grand nombre de Solanées, elles sont Géminées. Les pistils sont Gémi- nés dans l'Aigremoine, les Saxifrages, parce qu'il en existe deux dans le même calice, etc. GEMINELLE. INF. Espèce du genre Dendrelle. F. ce mot. GÉMINIFLORE. Geminiflorus. bot. Se dit d'une plante qui porte deux Heurs placées l'une près de l'autre. GEMMALE. Gemmalis. bot. On nomme ainsi l'écaillé ou les écailles qui protègent le bourgeon. GEMMATION. Gemmatio. bot. Ce mot a reçu diffé- rentes acceidions. Le plus généralement il s'entend de l'ensemble des diverses parties qui appartiennent aux bourgeons. Alais quelquefois il désigne l'époque de l'é- volution de ces bourgeons ou la rupture des enveloppes qui forment le bourgeon. /'. Bourgeon. GEMME (sel), min. Nom ancien de la Soude hydro- chloiatée ou muriatée. F. Solde. GEMMES. Gemmœ. min. Les anciens minéralogistes réunissaient sous ce nom, dans un même genre, toutes les substances qui fournissent aux artistes la matière des objets d'agrément que l'on désigne sous celui de Pierres précieuses. F. ce mot. GEMMES. BOT. F. BoERGEONS. GEMMES DU VÉSUVE. MIN. L'un des noms vulgaires de ridocrase. F. ce mot. GEMMIPARE. Gemmipanis. bot. Épithète qui s'ap- plique aux plantes qui portent des bourgeons. GEMiML'LARlA. bot. (Champignons.) Raffinesque- Schmaltz (Journ. de Physique, août 1819) nomme ainsi un genre qu'il caractérise de la manière suivante ; Champignon tubéreux, souterrain, couvert de petites gemmules qui s'en détachent à certaine époque; chaume homogène crevassé sans veines dans son intérieur. Les deux espèces décrites par l'auteur sous les noms de Gemmularia leviuscula et Gemmularia riigosa, croissent en Virginie, dans le Kentucky, etc. On les confond avec les Truffes ( Tuber), qui, selon Raffines- que, n'existent pas aux États-Unis d'Amérique. GEMMULE. Geinmula. bot. Ce mot proposé par le professeur Richard, a été, avec juste raison, substitué à celui de Plumule, employé pour désigner les petites folioles ou rudiments des feuilles qui existent dans l'em- biyon. Tantôt la Gemmule qui se compose de petites feuilles embrassées les unes dans les autres est nue entre les deux cotylédons, tantôt elle est renfermée dans une sorte de gaine formée par le cotylédon uni- que. F. Embryon. GÉMONE. REPT. Espèce du genre Couleuvre. F. ce mot. GEMPYLE. Gempylus. pois. Cuvier a donné ce nom à un sous- genre de la famille des Acanthoptérygiens ou des Scombéroïdes dont les espèces ressemblent aux Thyrsiles par les dents des mâchoires; mais elles man- quent de dents au palais, et leurs ventrales sont pres- que imperceptibles, ce qui est en rapport avec les Lépi- dopes. Le Gempylus Serpens, Cuv., Serpens marinus compressiis tividiis , Sloane, i, tab. 1, fig. 2, est le type de ce genre. GENCIVE, moll. L'un des noms vulgaires et mar- chands du Aerita Pelorontu. F. Nérite. 0 E N G E N GENCIVES. zooL. V. Mâchoires. OENDARUSSA. BOT. Espèce du genre Juslicia. V. ce mol. GENEE. Genea. eot. Ce genre, créé par Villad, pré- seiile des Champignons arrondis et difformes, renfer- més dans une volva charnue, irrégulièrement plissée; péridiole membraneuse, cylindrique, transverse ou horizontale dans son centre; spoiangioles subglobu- leuses, cylindriques et lisses. Ces petits Champignons sont communs au.x environs de Turin. GÉNÉPI ou GÉMPl. DOT. Chaque pays a sa plante sacrée, que le vulgaire regarde comme une panacée universelle. Celle qui dans les Alpes porte le nom de Génépi est, dans l'esprit des paysans, un remède sou- verain pour tous les maux; lorsqu'ils ne la possèdent pas dans leurs monlagnes, ils vont la chercher très- loin, souvent aux risques de leur vie. Quand un chas- seur ou un guide part portr une course lointaine, on lui recommande beaucoup de rapporter le Génépi. Quelle est donc la plante si remarquable aux yeux de ces hommes simples et ignorants pour qu'ils lui aient donné la préférence sur une foule d'autres que la na- ture a prodiguées sous leurs pas? Ce n'est autre chose (lue VArtemisia g/acialis, L., jolie plante dont le feuil- lage, d'un blanc argenté, est très-amer et aromatique. VJrlemisia rupestris, L., que l'on a considéré comme le vrai Génépi des Savoyards, est une espèce rare et douteuse. On mêle aussi dans les vulnéraires suisses, sous le nom de Genipi , les Achillea atrata, nana et nios- iliata. Cette dernière espèce est, selon Haller, le Gé- népi de ceruiines contrées de la Suisse. GÉNÉRAL. MOLL. Nom vulgaire et marchand, devenu scientifique, d'une espèce du genre Cône. GÉNÉRATION. A'. Organisatios. GENESIPIIYLLA. BOT. L'Héritier a décrit sous ce nom et comme type d'un genre qui n'a pas été adopté, une espèce de Xyloiihylle. f^. ce mot. GENESTROLE. bot. Nom sous lequel on désigne vul- gairement le Gewi's/a tinctoria qui fournit une belle couleur jaune. F. Gei^èt. GEiNÈT. Genista. bot. Genre de la famille des Légu- mineuses et de la Diadelphie Décandrie, L., connu des plus anciens botanistes, et composé de plantes faciles à distinguer par leur port, mais dont les caractères gé- nériques sont peu tranchés. Linné adoptant quelques- unes des divisions de ce genre faites par Tournefort, et même par les botanistes qui ont précédé celui-ci, en a séparé particulièrement, sous le nom de Spariium, les espèces dont le calice est élalé en dehors, les filets des étamines appliqués contre l'ovaire et le stigmate velu en dessus, tandis que le Genista ne se composerait, selon l'illustre naturaliste suédois, que des espèces à calice bilabié, ayant l'étendard oblong, réfléchi en dehors, et laissant à découvert le pistil et les étamines. Tournefort avait en outre créé d'autres genres qui ne sont réellement que des subdivisions du Genista, et qui cependant ont été en partie reproduits par Mœnch et par d'antres auteurs modernes. Tels sont les genres Genisletia, Genista -Spartiiim, Cytiso- Genista et icoipiiis. ICiifin, dans l'Encyclopédie méthodique, La- marck a fait voir que le caractère du Spailium, L., assez exactement tracé pour quelques espèces, s'éva- nouit insensiblement dans les autres, et que tous ces prétendus genres, admis parTournefoit et Linné, pour- raient se fondre en un seul, auquel on conserverait le nom de Genista. Cette opinion a été embrassée par le professeur A. -L. de Jussieu, qui, néanmoins, a proposé (Gênera Plantariim, p. .534) de distinguer générique- ment avec Tournefort, les espèces monospermes de Spartiuni ù feuilles très-peu nombreuses et à branches le plus souvent opposées. Voici les caractères du Gp- H'Sta, selon Lamarck et Jussieu : calice petit, campa- nule, tantôt à un seul lobe latéral terminé par cin(| petites dénis, lantôl, et c'est le cas le plus fréqueni, à deux lèvres dont la supérieure est à deux dents droites et l'inférieure à trois; étendard ohlong, cordiforme, relevé ou réfléchi; ailes divergentes, concaves en de- dans; carène pendante, bifide, ou entièrement bipé- lale, ne recouvrant pas les organes sexuels; étamines monadelphes (quoique le genre soit placé dans la Dia- delphie) ; stigmate velu longitudinalement d'un côté; légume ovale ou oblong, souvent renflé, contenant une ou plusieurs semences globuleuses ou réniformes. Ce genre a de si grands rapports avec le genre Cytise (f^. ce mol), qu'il a été très-difficile de l'en distinguer par des caractères tirés uniquement des organes repro- ducteurs; aussi Lamarck ne considère-t-il les genres Genista et C) lisus que comme deux divisions d'un même groupe naturel, qui ne diffèrent réellement entre elles que par l'ensemble de la végétation, et surtout par la diversité du feuillage. Les Genêts sont caracté- risés par leurs feuilles simples avec ou sans mélange de feuilles lernées. Linné avait placé dans \esSpartiuiii une espèce du cap de Bonne-Espérance, que Lamarck a réunie aux Genista, en lui conservant son nom spé- citîque. C'est le Genista sepiaria qui est devenu, poui' Tliunberg, le type du genre Lebeckia où se rangent plusieurs autres Légumineuses du même pays, et parmi lesquelles on remarque le Spaiiium Cytisoides, L. fils, ou Cftisiis Capensis. Ce genre, (|ui a été admis par Willdenow et Persoon, paraît devoir êire conservé. /'. Lébeckie. Les Aspalalhus, plantes du cap de Bonne- Espérance, ont aussi beaucoup d'affinité avec les Genêts. Cependantleursfeuilleslinéaires, fasciculées,etun poil particulier servent à les faire recounaîlre au premier coup d'oeil. Le nombre total des espèces du genre qui nous oc- cupe s'élève à environ quatre-vingts qui sont, pour la plupait, indigènes de la région méditerranéenne. On en trouve à peu près vingt en France, réparties en deux sections, d'après leurs rameaux inermes ou au con- traire épineux, et parmi lesquelles on considère comme les plus intéressantes à connaître, les espèces sui- vantes : § 11"-. Rameaux non épineux. Le Genêt a balais, Genista scopaiia, Lamk., Spai- iium scopariinn, L., est un arbrisseau très commun dans les environs de Paris, où ses belles fleurs printa- nières, et d'un jaune intense, produisent un effet très- pittoresque. Il abonde aussi en divers lieux du centre et du midi de l'Europe, mais on ne le rencontre pas G E N G E N dans une grande partie des Alpes. Ses rameaux s'élèvent jusr|ii'à un mèlre; ils sont nombreux, droUs, flexibles, anguleux, et portent des feuilles petites et légèremenl velues. le G£>ÉT A BRASCHES DE JoTsc. Genistd Jiincea, Lamk.; Spailium Jiinceuiii, L. Ce charmant arbris- seau s'élève ordinairement à un métré et demi; ses rameaux droiis. Qexibles, lisses, munis de feuilles sim- ples et peu nombreuses, sont remplis de moelle et res- semblent aux liges du Scirpus /acusin's confondu par le vulgaire avec le Jonc. Il porle des fleurs jaunes, 1res grandes, d'une odeur suave et qui naissent aux sommités des rameaux, en grappes droites, nues et un peu lâches. On rencontre celte espèce dans les lieux incultes de l'Espagne, de l'Italie el de la France méri- dionale. Il est cullivé comme ornement dans les jardins sous le nom de Geivèt D'EsPAG^E, dénomination qui doit être rejetée, afin qu'on ne confonde pas celte espèce avec le véritable Genêt d'Espagne, Genista Hispaiiica, L., dont les rameaux sont épineux. En faisant macérer dans l'eau l'écorce du Genista Juncea, on peut en re- tirer une filasse très-propre à faire des tissus de bonne qualité. Parmi les autres espèces de cette section, on remar- que : 1» le Genista sagitlalis, L., que l'on trouve dans les terrains sablonneux el pierreux, depuis la Galice jusqu'au fond de l'Allemagne; on la reconnaît facile- ment à ses liges bordées de plusieurs saillies produites par une membrane verte, qui se rétr-écit en manière d'articulation à la base de chaque feuille; 2° Genista linctoria, L. Elle est assez commune sur les collines el au bord des foréls de l'Europe tempérée. .Son nom Irri vient de ses fleurs qui donnent une teinte jaune; arrssi la nomme-ton vulgairement Herbe à jaunir; 5° Genista pilosa, L. Elle se trouve dans les bois élevés, il Fontainebleau, en Bourgogne, dans le Jura, etc. Les feuilles el les tiges de celte plante sont peu velues, comparativement à plusieurs autres Genêts, mais les calices el les légumes sont couverts de poils couchés qui ont valu à l'espèce le nom spécifique imposé par Linné. Ces trois espèces faisaient partie du genre Ge- nistella de Mœnch. § II. Rameaux épineux. Le Gexèt d'Aivgleterke. Genista Anijlica. Jolie es- pèce, peut-être plus commune aux environs de Paris et dans la France occidentale qu'en Angleterre. Elle ne dépasse pas ù l'est une ligne tracée par le cour-s de la Saône et du Rhône. Ses liges sont grêles, épineuses et souvent couchées; elles porleirt au sommet de peliles feuilles lancéolées et étroites; les fleurs sont jaunes, axillaires et portées sur de courts pédoncules. Le Genêt d'Alieuagke. Genista Germanica, L. Ses tiges sorrt rameuses, très-épineuses, et corrvertes dans leur jeunesse de feuilles ovales, lancéolées, très vertes; les fleurs sont jaunes, et disposées en grappes courtes au sommet des tiges. Celte plante ci-oîtsur les collines des provinces méridionales et orientales de la France. Le Gekèt d'Espagne, Genista Hispanica, L., ressem- ble à la précéderrte, mais elle en difTèi-e par sa tige plus basse, par ses épines vertes et très-rameuses, et parce qu'elle est beaucoup plus velue sur ses jeunes pousses. Dans celle espèce, comme dans les piécédcnles, Icf é|)ines sont dues à la dégénérescence plus ou moins complète des feuilles. Leur origine est sur iout bien vi- sible sur le Genisla Germanica. Les autres Genêls sont des sous-arbrisseaux qui n'of- fient que peu d'iniérêl, pirisquils ne se composent qui? de piaules épineuses, peliles el peu agréables à l'œil. On a quelquefois et improprement nommé Genèt ÉprsECX. VUlex Eiiropens. GENETTE. baji. Espèce du genre Civelle. V. ce mot. On a étendu ce nom à plusieurs aulres animairx con- génères, avec des épithèles qui indiquaien; leur patrie. GENETTE. BOT. L'un des noms vulgaires du Nar- cissuspoelicus, L. V. Narcisse. GENETYLLIDE. Genetyilis. bot. Genre delà famille des Myriacées. établi par le professeur De Candolle qui lui assigne pour caractères ; deux bractéoles distinctes entourant la Heur qui est composée d'un calice à cinq divisions très-courles, obtuses el entières; d'une co- rolle à cinq pétales ovales, un peu aigus, persistants et scarierrx; de vingt élamines courtes, dont plusieurs sont stériles, filiformes oulinguiformes ; style filiforme, exserle; stigmate harbalo-plumerrx; ovaire unilocu- laire, renfermant cinq ou six ovules attachés à sa base. La seule esjièce connue jusqu'ici , esl le GENETYLLrDE DrosMoïDE, Genetyilis diosmoides, De Cand. C'est un arbuste à feuilles serrées, glandriloso-poncluées, li- néaires, presque triangulaires, celles de la sommité sont linéaires, planes, presque membraneuses ; les fleurs sont blanches, réunies en une sorte de capitule sessile à l'exlrémilé des rameaux et quelquefois axillaires. Celle planle est originaire de l'Auslralasie. GEiNËVRIER. Junipenis. eot. C'est un genre de la famille naturelle des Conifères et de la Diœcie Mona- delphie, L., auquel on peul assigner les car'aclères sui- vants : les fleurs mâles forment de petits chatons ovoides, axillaires ou terminaux, composés d'écaillés pellées, portées sur un axe commun et présentant à leur face inférieure quatre élamines sessiles, uniquement formées par une anthère uniloculaire, qui s'ouvre lon- gilrrdinalement par son côlé interne. Les fleurs femelles forment également de très-pelils chatons composés d'un involucre. de plusieurs écailles épaisses, charnues, dont les plus intérieures sont quelquefois soudées entre elles, et forment une sorte d'involucre intérieur, mo- nophylle, qui recouvre les fleurs. Celles-ci sont au nom- bre de deux à li-ois. iilacées au fond de l'involucre où elles sont sessiles. Leur forme approche de celle d'une bouteille. Leur ovaire, parfois adhérent, esl globu- leirx; le calice se prolonge au-dessus de lui, et forme urr tube rétréci plus ou moins allongé. Le fruit est une fausse baie globuleuse et ombiliquée, renfermant deux ou trois noyaux osseux. La partie charnue est formée par l'involucre qui persiste et s'accroil. Les osselels sont de véritables fruits dont le péricarpe est dur, os- seux el indéhiscent. La graine esl dressée et se compose d'un endosperme charrru au centre duquel est placé un embryon renversé presque cylindrique , ayant la radicule très longue et adhérente par sa base, et les cotylédons au nombre de deux. On compte aujourd'brri environ vingt à vingl-cinq espèces de Genévriers. Cu G E N G E \ snnl en Rénéral des arbrisseaux ou de pelils arbres ré- sineux, dont les feuilles sont persistantes, étroites, li- néaires, roides ou imbriquées. Parmi ces espèces, sept ou huit sont originaires d'Europe; trois de l'Amérique septentrionale; autant de l'Amérique méridionale, et le reste provient de l'Asie septentrionale et des diverses contrées de l'Orient. Plusieurs de ces espèces méritent d'être citées. Genévrier commcn. Juniperus communis, L.; Ricli., Conif. inéd., tab. 5. C'est un arbrisseau fort commun en France, dans les lieux incultes et rocailleux. Géné- ralement, il est petit et rabougri, mais quelquefois il se développe davantage et forme alors un petit arbre de quinze à dix huit pieds d'élévation. Les feuilles sont ternées-verlicillées. étalées, sessiles, linéaires, algues, roides; les Heurs dioïiiues; les chatons très-petits, so- litaires et à l'aisselle des feuilles : les mâles sont sessiles et globuleux ; les femelles sont portées sur un pédon- cule court et recouvert d'écaillés imbriquées; l'invo- liicre se compose de plusieurs écailles épaisses et sou- dées entre elles. 11 contient trois fleurs sessiles. Le fruit est une fausse baie globuleuse, onibiliquée à son som- met, de la grosseur d'un très-petit Pois. Les trois osse- lets sont durs et osseux. Le bois du Genévrier commun est rougeâtre, assez dur, et susceptible d'un beau poli. Quand il provient d'individus qui ont acquis une assez grande élévation, on peut l'employer à des ouvrages lie tour ou de hoissellerie. Comme toutes les autres parties de la plante, il contient une substance rési- neuse qui en suinte dans les grandes chaleurs de l'été, et que pendant longtemps on a cru être la même que la Sandaraque qui découle du Thuya articulala. On cultive assez rarement le Genévrier; cependant quel- quefois on l'emploie à faire des palissades et à cacher les nuus dans les jardins paysagers. Ses fruits ont une saveur très-chaude et aromatique. Dans certaines con- trées du nord de l'Europe, on les fait fermenter, et on en retire une sorte de liqueur alcoolique, qui porte le nom de Genevretle, ou bien on les distille avec de l'eau-de-vie , et l'on obtient Veau-devie de Genièvre. Ces baies sont également employées en médecine, comme toniques et stimulantes, yuand l'estomac est dans un état de débilité qui en ralentit les fonctions, quand la sécrétion de l'urine et la menstruation sont diminuées ou supprimées à cause de l'état de faiblesse de la vessie ou de l'utérus , les baies de Genièvre peu- vent être avantageusement employées comme stoma- chiques, diurétiques ou emménagogues. On en prépare une infusion aqueuse ou vineuse, après en avoir con- cassé une demi-once, que l'on met dans une livre de liquide. L'extrait est une préparation fort énergique, dont la dose est d'un scrupule à un demi-gros. Genévrier Sabine. Juniperus Sabina , L.; Rich., Bot. Méd., 1, p. 144. De même que le précédent, c'est un arbrisseau quehiuefois très- bas, presque couché et «luebiuefois s'élevant à une hauteur de douze à quinze pieds. Ses feuilles sont extrêmement petites, en forme d'écaillés opposées, dressées, imbriquées sur la tige, ovales, aiguès, non épineuses. Les chatons sont portés sur de petits pédoncules écailleux et recourbés. Les fruits, qui succèdent aux Heurs femelles, sont pisi- formes, ovoïdes, d'un bleu noirâtre, et ne contiennent qu'un ou deux petits noyaux. La Sabine croit dans les lieux secs et montueux des provinces méridionales de la France, en Espagne, en Italie, en Orient, etc. On en distingue deux variétés qui tiennent imiquement à la grandeur. L'une dite Sabine mâle, forme un arbris- seau élevé; la seconde ou Sabine femelle, est basse et presque étalée. Toutes les parties de la Sabine ont une saveur acre et téréhinthacée. C'est dans les feuilles qu'elle est plus concentrée. Aussi ces feuilles sont-elles un médicament extrêmement énergique. On les admi- nistre en poudre. Elles agissent avec une très grande force et déterminent , lorsque la dose en est un peu élevée, tous les symptômes produits par les médica- ments irritants, c'est-à-dire une ardeur incommode dans l'estomac, des coliques violentes, des déjections sanguinolentes, l'accélération du pouls, l'augmentation de la chaleur animale, etc. Quelques médecins recom- mandent l'usage de la Sabine pour détruire les Vers qui se développent dans le canal alimentaire. Ce médi- cament a souvent été suivi de succès dans cette cir- constance. Mais c'est particulièrement comme exerçant une action stimulante et spéciale sur l'utérus, que la Sabine a joui d'une grande réputation. Administrée à la dose de deux à six grains, elle active et favorise le travail de la menstruation; mais donnée à des doses plus fortes, elle occasionne des accidents extrêmement graves, tels que l'inflammation et l'ulcération des in- testins, l'inflammation de l'utérus, et par suite, l'avor- tement et l'expulsion du produit de la conception. On ne doit donc administrer ce remède qu'avec les plus grandes précautions et à des doses qui permettent de n'en pas craindre les redoutables effets. Genévrier de Virginie. Juniperus Firginiana, L. Grand arbrisseau ou arbre de moyenne grandeur connu vulgairement sous les noms de Cèdre rouge ou Cèdre de Virginie. Les feuilles sont imbriquées sur les jeunes rameaux, et quelquefois ternées etlinéairessurles bran- ches; les fleurs sont dioïques, en chatons pédoncules. Dans les chatons femelles, les écailles sont épaisses, charnues, obtuses et étalées. Les fruits sont ovoïdes, de la grosseur d'un Pois. En général, on ne rencontre (|ue deux osselets dans l'involucre devenu charnu. Cette espèce, qui aujourd'hui est très-cultivée dans les jar- dins d'Europe, où elle s'est naturalisée, croit naturel- lement en Virginie , dans le voisinage de la mer. Le nom de Cèdre rouge, sous lequel on le désigne commu- nément en Amérique, vient de la couleur de son bois, qui est compacte et d'une très-grande durée. On l'em- ploie surtout pour les petites parties de la charpente des vaisseaux. Quelques autres espèces méritent aussi de l'intérêt. Ainsi, d'après Linné, Broussoiiet et un grand nombre d'autres botanistes, on retire l'Oliban ou Encens du Juniperus Lycia, qui croit dans le midi de l'Europe. Le Juniperus Phœnitea est une fort belle es|)èce, ori- ginaire de la Phœnicie, que l'on trouve également dans le midi de la France, sur les bords de la Méditer- ranée. GENGLIN. POIS. On désigne ainsi, en quelques can- tons, le LuciscusJeses. F. ce mot. G E N G E N 77 GENIATE. Géniales, iiss. Ge;ire de l'ordre des Co- léoptères, section des Penlamères, famille des Lamel- licornes, établi parK\rhy{Trans. Linn.Soc!et.,\.. xii, p. 401 et 403), et ayant plusieurs rapports avec les Hannetons et les Rutelles. L'auteur ne décrit et figure qu'une seule espèce, le Géniale barbu , Géniales bar- batiis {loc. cit., tab. 20, fig. 8). Elle est originaire du Brésil. Les détails de l'organisation de la boucbe, des antennes et des pattes, sont représentés à côté de l'in- secte. Dejean (Catalogue des Coléoptères, p. 58) mentionne ce même genre sous le nom, sans doute mal ortbogra- pbié, de Gematis, fondé par Mac-Leay, et il y rapporte, outre le Géniales barbalus de Kirby, dix-sept autres espèces originaires du Brésil, de Cayennc, de l'Ile-de- France, des Indes-Orientales et de la Russie méridio- nale. Quelques-unes avaient été décrites par Fabricius sous les noms de Melolonlha lanala, Melolontha ob- scura, Melolonlha ratica et Melolonlha fernit/inea. GENIBRE. BOT. Synonyme vulgaire de Genévrier. GENICHELLA. bot. Selon Dodœns, quelques anciens auteurs donnaient ce nom au Sceau de Salomon, Cou- vallaria Polryonatum, L. GENICULARIA. bot. Roussel, dans sa Flore du Cal- vados, appelait ainsi des Conferves qui paraissent de- voir être les Chaodinées, dont nous avons formé le genre Lemane. y. ce mol. GENICULARIS. BOT. Suivant Ruell, c'était un des noms donnés par les Romains à Vj4qiosleinma Coro- naria, L. Dodœns prétend qu'il désignait aussi la Va- lériane. V. ces mots. GÉINICULÉ ou GENOUILLÉ. Geniculatus. bot. Cet adjectif est appliqué à tout organe fléolii ou courbé par un angle ou un genou [yeniculum). Dans cet angle est ordinairement un nœud ou une articulation fi.xe. Les chaumes de plusieurs Graminées, la tige de la Spergule des champs, le slyle de la Benoîte commune, les arêles dorsales de la glume des Avoines , sont des exemples d'organes Géniculés. GENIÈVRE (baies de), bot. On nomme vulgaire- ment ainsi le fruit du Genévrier. /''. ce mol. GÉNIOSPORE. Geniospoium. bot. Genre de la fa- mille des Labiées, formé par Benlham, aux dépens du genre Ocynium. Ce genre a la corolle des Ocymum et des Moschosnia, mais il en difîère suffisamment et par le port, et par la forme de son calice, et par son inflo- rescence en faux verticilles muUiflores. Le genre Gé- niosporeesl divisé en deux sections, selon que les dents de la lèvre inférieure sont profondes ou peu sensibles : la première renferme sept espèces, et la seconde une seule. GÉNIOSTOME. Geniostoma. bot. Genre de la Pen- landrie Monogynie, L., élabli par Forster (Cliaract. Plant., tab. 12) et ainsi caractérisé: calice turbiné, à cinq divisions persistantes; corolle monopélale, tubu- leusc, dont l'enlrée est velue et le limbe à cinq divi- sions profondes; cinq étamines insérées sur la gorge de la corolle, et alternes avec ses divisions; un ovaire supère, surmonté d'un slyle et d'un stigmate sillonné; capsule oblongue, biloculaire et polysperme. Ce genre avait été rejeté dans les incertœ scclis par le profes- 5 niCT. DES SCIENCES NAT. seur A.-L. Jussieu; R. Brown (Prod. Flor. Nov.-Hol- land., p. 435) est le seul auleur qui ait cherché ù en déterminer les afiinilés. 11 fit voir que le Geniosloma se rapprochait beaucoup du Logania par son port, ses stipules vaginales et ses fleuis, mais qu'il en différait par les valves entières de sa capsule, sur les bords in- fléchis de laquelle sont insérés deux placentas qui per- sistent après la déhiscence des valves. Le même auteur (loc. cit., et Bolunr of Coni/o, p. 29) proposa d'établir une nouvelle famille intermédiaire entre les Apocynées et les Riibiacées, dans laquelle entreraient les genres Gaerlnera, Usleria, Fagiœa, Logania, Genios- toma, etc. 11 réunit à ce dernier genre VJnasser de Jussieu, réunion qu'il avait déjà pressentie dans son Prodroinus. En adoptant celle fusion, il faudrait con- server le nom donné par Forster à cause de son anté- riorité. Ainsi au Geniosloma rupestris de Forster, il faudrait ajouter comme seconde espèce V.^nasser Uor- bonica de Lamarck. Quant à Vy^nasser Moluccana de Lamarck elPersoon. établi d'après une figure de Rumph {Herb. Jmb., vol. vu, tab. 7), R. Brown a iirouvéque c'était une espèce de Piltospore. GENIPAYER. Genipa. bot. Genre de la famille des Rubiacées et de la Pentandrie Monogynie, élabli par Linné, adopté par Jussieu (Méin. du Mus., vol. vi, an- née 1820) et par Kunlh {Nova Gêner, et Spec. Plant, œquin., vol. m, p. 407) avec les caractères suivants: calice supère. à cinq dents peu marquées, persistant; corolle infundibuliforme, dont le tube est souvent plus court que le calice; le limbe à cinc( divisions très- grandes, étalées; cinq anthères sessiles à l'entrée du tube et saillantes ; un seul slyle surmonté d'un stigmate en massue ; fruit bacciforme, ové, à deux et quelquefois à quatre loges polyspermes. Ce genre a été réuni au Gardénia par Swartz et Willdenow, mais il s'en dis- tingue suffisamment par le tube de sa corolle, moins grand que le calice et par la forme de son stigmate. Il se compose d'arbres sans épines, à feuilles opposées, très-enlières, munies de stipules inlerpétiolaircs. Les fleurs sont jaunàties ou blanches, accompagnées de bractées, et disposées en coryuibes ou en faisceaux sur des pédoncules axillaires et terminaux. Parmi les es- pèces, toutes indigènes de l'Amérique, on peut men- tionner, comme exemples, les deux suivantes : Gempayer d'Amérique, Genipa Jmericana, t. Il croit dans les Antilles et dans les parties chaudes du continent. C'est un arbre de douze à quinze mètres de hauteur, dont le tronc est épais, les branches très-éta lées, ramifiées et couvertes de feuilles oblongues, acu- minées, étroites à la base, glabres et presque sessiles. Les habitants de l'Amérique méridionale mangent ses baies qui sont rafraîchissantes et astringentes. Ils se servent de son bois pour fabriquer des montures de fusils et des brancards, parce qu'il est dur et suscep- tible d'un beau poli. Gempaver Caruto, Genipa Carulo, Kuntli. Il n'est pas aussi élevé que le précédent; ses feuilles sont obo- vales, obtuses, glabres en dessus, pubescentes en des- sous, et presque sessiles. 11 croît sur les rives de l'Oré- noque et du fleuve Noir où les indigènes l'appellent Carulo et se servent de la couleur noire du suc de ses li 78 G E N G E N fruils pour se faire des taches au visage. Les habitants lie Carthagène, en Amérique, lui donnent le nom de Xat/ita. Les auteurs de la Flore du Pérou ont décrit et figuré (vol. Il, p. 07, tab. 220), sousle nom de Geiiipa oblori- ffi/otfa, une espèce qui a les plus grands rapports avec la précédente, et dont les fruits, de la grosseur d'une Pêche, sont employés aux mêmes usages que ceux du Gcnipa Caruto, par les babilants des forêts chaudes du pied des Andes, où cet arbre croît naturellement. Son bois, de couleur rose, est aussi fort utile pour des objets de menuiserie. Dans les Actes de l'ancienne Société d'Histoire natu- relle de Paris, p. 107, feu le professeur Richard père a donné les phrases sjiécifiques du Genipa edulis et du Genipa Merianœ qui croissent à Cayenne. Cette der- nière espèce était \e Duroia Eiiopila, L., Suppl. GÉNIPI. BOT. F. GÉNÉPt. GÉNISSE. MAM. Nom de la Vache dans sa seconde année. /'. Boeuf. GENISTA. BOT. y. Genêt. GENISTA-SPARTIUM. BOT. Sous ce nom, les bota- nistes anciens jusqu'à et y compris Tournefort , dési- gnaient non-seulement les Genêts épineux, mais en- core des plantes dont Linné a fait son genre Ulcx, ou qu'il a réunies aux AnthfUis. V. Genêt, Ulex et An- inTlI.IDE. GENISTELLA. bot. Tournefort avait établi ce genre sur une plante que Linné réunit aux Genêts, sous le nom de Genista sagitlalis. 11 était caractérisé par l'é- tendard de sa corolle, plus long TniE, PEioGO?iE. II. Quatre pieds postérieurs très-grêles et fort longs, insérés sur les côtés de la poitrine et très-écarlés entre eux à leur naissance, terminés par des crochets fort petits, peu distincts, situés dans une tissure de l'extré- mité latérale du tarse et servant ù ramer ou à marcher sur l'eau. (Tribu des Rameuses.) Genres : Hydrométre, Gerris, Vei.ie. Fabricius avait établi plusieurs genres dans celte fa- mille; voici leur concordance avec ceux de Latreille qui viennent d'être mentionnés : le genre Tetyra, Fa- bricius, est compris dans le genre Scutellère. Les genres Edessa,£lia, Cimex, Halys, 6)(//i!(S correspondent à celui des Pentalomes. Presque tous les Genis sont des Alydes, et les Beiytus sont des Néides. Son genre Syilis est dispersé dans les genres Macrocéphale et Phymate. Son genre ylcanthia tel qu'il l'a démembré lui-même est représenté par celui de Punaise, et celui A'Emesa rentre dans les Ploières. Son genre Sahia est l'analogue du genre Acanthie. Enfin son genre Uy- ilrometia se trouve réparti dans les Uydromètres, les Gerris et les Velies de Latreille. De Laporte, dans sa nouvelle classification des Hémiptères, a introduit une foule de genres nouveaux parmi les Géocorises. GÉODE. MIN. On donne ce nom à certains rognons creux dont l»s parois intérieures sont ordinairement tapissées de Cristaux ou de Stalactites, tantôt de la même nature que la substance enveloppante, cl tantôt d'une nature différente. Souvent la cavité est occupée par une matière terreuse qui ne la remplit pas entière- ment, et qu'on entend résonner dans l'intérieur, lors- qu'on fait mouvoir la Géode. GÉODIE. GcoiUa. roivp. Genre de l'ordre des Alcyo- 84 GEO GEO iiaiies, dans la division des Polypiers saicoldcs, plus ou moins inilables et sans axe ceniral. Il offre pour caractères : Polypier libre, charnu, liibériforme, creux et vide intérieurement, ferme et dur dans l'état sec; à surface extérieure partout poreuse; des trous plus grands <|ue les porcs, rassemblés en une facette laté- rale, isolée et orbiculaire. Lamarck a établi ce genre dans son grand ouvrage sur les Animaux sans verlè- lires, et le place avant les Alcyons. 11 n'est composé que d'une seule espèce, la Géodie bosselée, Geodia gib- herosa, qu'il croit originaire des mers de la Guiane. « Le Polypier singulier dont nous formons ici un genre ù part, dit-il, appartient sans doute à la famille des Alcyons; mais il est si particulier, qu'en le réunissant aux Alcyons, l'on augmenterait encore la disparate qui existe déjà entre plusieurs des espèces que l'on rapporte à ce genre. Les Géodies, que l'on peut, en effet, com- parer à des Géodes marines, sont des corps subglobu- leux, creux et vides inlérieurement comme de petits ballons. Ils sont composés d'une chair qui empâte des fibres extrêmement fines, et qui, par le dessèchement, devient ferme, dure même, et ne conserve que peu placer ce genre dans ses rapports, si ce n'est Férus- sac dans ses Tableaux des Animaux Mollusques, qui l'a placé dans le genre Lenticuline et dans le second groupe <|ui comprend les Polysiphites. La Coquille qui lui sert de type est le Géoplwnejaiine, petite, lenticulaire, sans ombilic, ayant les deux côtés inégaux; la spire faisant plus de saillie d'un côté que de l'autre; elle est égale- ment striée, transparente, à cloisons unies; le dia- phragme est bombé en dehors. Celte Coquille n'a qu'une ligne de diamètre. GEOPHYTES. bot. Nom proposé par Lamouroux, dans son Résumé d'un cours élémentaire de Géographie physique, pour distinguer les plantes qui croissent sur la surface solide de la terre de celles que l'on a nom- mées Hydrophytcs ou plantes qui ne peuvent vivre que dans l'eau. 11 a pensé ensuite que le nom de Géophytes doit être remplacé par celui d'Aérophytes qui lui sem- ble plus exact. CÉOPITHÈQUE. Geopilhecus. mam. Geoffroy Saint- Hilairea donné ce nom, qui signifie Singe déterre, aux Sagouins de BufFon, par opposition avec ses Hélo- pithèques ou Singes à queue prenante, et ses Arclopi- thèques ou Singes à ongles d'Ours, qui vivent sur les arbres. GÉOPONE. iioLi. Pour Géophone. F. ce mol. GÉOPYXIS. BOT. (Champignons.) Nom donné par Pries, à une section du genre Pezize. F. ce mot. GÉORCHIDE. Georchis. bot. Genre delà famille des Orchidées et de la Gynandrie Monandrie de Linné, établi par Lindiey, pour une plante de l'Inde que Wal- lich a décrite dans son catalogue sous le n» 7379. Ca- ractères : périanihe cylindrique, connivent et renflé à sa base; sépales et pétales presque égaux; labelle ses- sile, poilu à sa base interne, en capuchon et un peu roulé au sommet; gynostème très-court; clinandre al- longé, très-aigu et non bordé; anthère très-acuminée ; quatre masses polliniques, petites; caudicules très- longs, sétacés et susceptibles de se séparer. GEORGIA. bot. [Mousses.) Erhart a désigné sous ce nom, le genre 7'etraphis d'Hedwig. Ce dernier nom est généralement adopté. F. ce mol. Sprengel, dans son Systema Fegetabilium, a substi- tué le nom de Georgia à celui de Georgina pour dési- gner le genre Dahlic. GÉORGINE. Georgina. bot. F. Dahlie. GÉORISSE. Georissiis. iNS. Genre de l'ordre des Co- léoptères, section des Pentamères, établi par Latreille qui le place (Règne Anim. de Cuv.) dans sa famille des Clavicornes, et lui assigne pour caractères : tarses fili- formes, de longueur moyenne, de quatre articles dis- tincts; antennes fort courtes, repliées en arrière el formées de neuf articles, dont le premier long, presque cylindrique, et dont les trois derniers forment une massue presque globuleuse et solide; palpes courtes, plusgrosses à leurextrémité ; corps court et renflé, avec la tête très -inclinée et cachée alors sous le corselet; pattes non contractiles, avec les jambes étroites el presque linéaires. Les Géorisses sont de petits insectes qui fréquentent les lieux humides, et qui ont de grands rapports avec les Byrrhes, les Elmis et les Macronyques. Us en difïèrent cependant par la proportion des an- tennes, le nombre des articles qui les composent et par la manière dont elles se terminent. Ce genre ne com- prend encore qu'un petit nombre d'espèces. GËORfSSE PYGMÉE, Georissus pxgmœus, Latr., Pi- melia ^ygmcea , Payk. cl Fabr., qui est la même espèce que le Trox tluhius de Panzer. Il peut être con- sidéré comme le type du genre. On le trouve en Alle- magne. Léon Dufour et Dejean en ont observé d'autres espèces en Espagne. Ce dernier entomologiste (Calai, des Col., p. 49) nomme l'une Georissus canaliculatvs et l'autre Georissus sulcatus. GEORYCHUS. mam. Le genre de Rongeurs institué sous ce nom, par le docteur Eversman, est le même que le genre Aspaiax. /'. ce mot. G É 0 G É 11 GÉOTRIQUE. Geolrichum. bot. Ce Renie de Muscé- (linées, cré(? par Link, pour une Cryplogame ; Geotri- clium candhliim, qu'il a observée dans les terrains stériles, a été réuni par Nées Esembeeck au genre ylcrosfiorium. GÉOTRUPE. Geolrupes. iiss. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, établi par La- treille aux dépens des Scarabés et rangé par lui (Règne Anim. de Cuv.) dans la famille des Lamellicornes, tribu des Scarabéides, avec ces caractères : antennes de onze articles dont les trois derniers en massue feuilletée; mandibules cornées, fortes, avancées et arquées autour du labre qui est saillant; palpes labiales terminées par un article de la grandeur au moins du précédent ; lan- guette bifide, saillante; menton échancré; écusson visible; élylres voûtées, embrassant le pourtour de l'abdomen; anus peu découvert. Ce genre, confondu avec les Scarabés, en avait été déjà distingué sous le litre d'une grande division par Olivier (Entom., t. i, p. 55). Latreille lui a imposé le nom de Géotrupe qui signifie fouisseur de terre. Depuis on a vu le nom de Scarabés être changé en celui de Geolrupes, et ces der- niers êlre nommés Scarabés. Fabricius est l'auteur de ce bouleversement qui fort heureusement n'a pas été généralement admis. Les Géotrupes se distinguent es- sentiellement des Bousiers, des Aphodies, des yEgiales, des Trox.des Oryctes.des Scarabés proprement dits.etc, par les caractères généric|ues, mentionnés plus haut; ils avoisinent davantage le genre Lelhrus ; mais ils en diffèrent par la forme des articles des antennes. Leurs mœurs les séparent aussi de plusieurs des genres de la famille des Lamellicornes. La plupart fréquen- tent les bouses et les fientes des animaux herbivores, principalement celles des Bœufs, des Vaches et des Chevaux; ils en font leur nourrilure, et pratiquent dans la terre placée au-dessous de ces matières des trous cylindriques, assez profonds, dans lesquels ils se renferment pendant le jour. Ils y déposent aussi leurs œufs en ayant le soin de les entourer d'une nour- riture convenable pour les jeunes larves qui en éclo- ront; celles-ci vivent d'abord aux dépens de la pâtée qu'elles trouvent à leur portée, puis elles s'enfoncent assez profondément en terre et se nourrissent des ra- cines des plantes, à la manière des larves des Hanne- tons. Elles ressemblent beaucoup à celles-ci, mais elles sont plus petites. Leur corps est mou, blanchâtre, replié sur lui-même et muni de trois paires de pattes écail- leuses et d'une têle assez consistante. Elles restent un ou deux ans dans cet état, puis elles se transforment en nymphe et ne se changent en insecte que l'année suivante. A l'état parfait, les Géotrupes sont ornés de refiels métalliques très-brillanis; le dessus des ély- lres et du corselet est quelquefois d'un vert doré ou cuivreux magnifique, tandis que le dessous est de même couleur ou bien d'un violet assez foncé et très-vif. On les trouve pendant les saisons chaudes et tempérées de l'année. Ils volent assez lourdement, et sortent de leur retraite lorsque le jour commence à tomber. Ils por- tent sur leur corps et nourrissent quelquefois en très- grande abondance une espèce de Mile (Gamasus Co- leoptratorum) qui parait les incommoder beaucoup. Ce genre est nombreux en espèces; Olivier en a dé- crit quatorze; mais depuis on en a découvert plusieurs autres. Les principales sont le Géotrupe stercoraire, Geolrupes slercoiaiins. Lai., Scaiabœus slercora- rius, Oliv., Col., pi. 5 , fig. 39, a, h, c, il, grand Pil- lulaire, Geoff., Hist. des Ins., t. i, p. 7i5, n» 9. Type du genre, très- commun dans les bouses de Vache de nos environs. — Le Phahivgiste ou Typhée, Geoffr. {loc. cit., pi. 1, f. ô), Degéer (Mém. sur les Ins., t. iv, pi. 10, f. 5), Scaiabœus lyphœus, L., plus commun dans le midi de la France que dans les environs de Paris. — Le GÉOTRUPE PRiNTANiER , Scaiabœus rernalis, L., Oliv. (loc. cit., pi. -5, fig. 23, a, b)\ petit Pillulaire, Geoffr. [loc. cit., I, 77, n» 10), généralement répandu dans toute l'Europe. — Le Géotrupe disparate, Géotrupes (lispar., Lalr.; Scarabœus Ammon et Scarab. Poly- ceros, Pall. (Ic.Ins.Siber., tab. A, fig.8, a,d, //er. m, p. 707, n° 30, et lier, i, app., p. 4C1, u» 22), figuré de nouveau par Olivier, loc. cit., p], 3, f. 20, a, b, c, qui a été observé en Sibérie le long du Volga et en Espagne. y. pour les autres espèces, Olivier {loc. cit.), Dejean (Catal. des Col., p. Sfi) et Schoonherr {Syn. Ins., t. i, !'<= partie, p. 22). Ce dernier observateur a suivi le changement opéré par Fabricius; ainsi il désigne tous les Geolrupes sous le nom de Scarabés. Kirby [Trans. of the Linn. Societ., t. xii) a établi, sous le nom de Bolbocerus, un nouveau genre d'insecte très-voisin des Géotrupes. F. Bolbocère. GÉOTRUPINS. Geotrupini. ins. Famille des Coléop- tères Pentamères, établie par Lalreille (Gêner. Crust. et Ins., t. II, p. 91), et ayant pour caractères : an- tenues en massue feuillelée ou peclinée, de onze arti- cles ; mandibules toujours cornées, avancées; labre saillant; chaperon rhomboïdal (jambes antérieures grandes et dentées). 11 est aisé de distinguer, à l'aide de ces signes, la famille des Géolrupins de celle des Copro|>hages et des Scarabéides avec lesquelles elle a plusieurs rapports. On ne connail que deux genres qui lui soient propres : celui des Geolrupes et celui des Lelhrus. Lalreille (Règne Anim. de Cuv.) a converti la famille des Géolrupins en une section de la tribu des Scarabéides, famille des Lamellicornes. K. ces mois. GÉRACIER. Geracium. bot. Ce genre, établi par Rei- chenbach dans la famille des Synanlhérées, a été réuni par De Candolle, à son genre Crépide. GÉRANIACËES. Geraniaceœ. bot. Le nom de celle famille est tiré de celui du Géranium, qui en est le type et le genre principal. On peut assigner aux plantes qui la forment les caractères suivants : le calice est à cinq divisions très-profondes, égales ou inégales, se recou- vrant en partie sur les côtés, avant l'épanouissement de la fleur; quelquefois l'une des divisions se prolonge à sa base en un éperon plus ou moins allongé, libre ou soudé avec le pédoncule. La corolle se compose de cinq pétales onguiculés, égaux ou inégaux, alternes avec les divisions du calice, généralement insérés sous l'ovaire, rarement sur le calice. Les élamines sont en nombre double des pétales, excepté dans le Monsonia où elles sont en nombre triple; fréquemment leurs filets sont soudés par la base et monadelphes; quelques-uns sont parfois dépourvus d'anthère et stériles. L'ovaire est 92 G K II G É R libre ;i cinq ou A trois lo{;es, coiilenant ileiix ovules (|ui naissent de l'angle rentrant. C.liaque loge forme une côte tressaillante et arrondie, le sommet de l'ovaire se termine par un appendice pyramidal, à cinq faces. Le style est sini|>le et se termine par trois ou cinq stig- mates filiformes, généralement recourbés en dehors. Le fruit, qui est à trois ou à cinq côtes, se compose d'au- tant de coques généralement monospermes, attachées à l'axe central qui persiste, tandis que chaque coque s'enlève en emportant avec elle une partie de l'appen- dice qui les surmonte et en se roulant de bas en haut. Les graines sont dépourvues d'endosperme. Leur em- bryon est recourbé ou droit. Les Géraniacées sont, en général, des plantes herbacées, annuelles ou vivaces,ou de petits arbustes. Leur tige est souvent articulée et noueuse; leurs feuilles opposées ou alternes avec ou sans stipules; ces feuilles sont tantôt simples, entières ou plus ou moins profondément découpées, quelquefois composées et pinnées. Les Heurs, qui sont générale- ment d'un aspect agréable, sont tantôt solitaires, tan- tôt en sertule, portées sur des pédoncules axillaires. Les genres qui forment cette famille sont : Rhyn- cholheca, Ruiz et Pavon ; Monsonia, L., Suppl.; Gé- ranium, l'Hérit.; Erodium, l'Hérit.; Pelargoniiim, l'ilérit.; ces trois genres sont des divisions du genre Géranium de Linné (F. Géraîvier); et Tropœoium, L. Autrefois on plaçait encore dans cette famille les genres Oxalis et Balsamina qui sont devenus l'un et l'autre types de nouvelles familles. F. Balsabuvêes et OxALiDÉES. Quant au genre Tropœoium, Jussieu et De Candolle en font une famille nouvelle qu'ils nomment Tropéolées. Néanmoins Richard pense que ce genre doit rester parmi les Géraniacées dont il ne diffère que par le nombre de ses partfes. Dans son grand travail sur la famille des Géraniacées (années 1823 et suiv., 5 vol. in-S»), Robert Svveet a divisé cette famille en trois tribus : les Géraniées, les Grielées et les Pélargonises, dans lesquelles il a intro- duit un assez grand nombre de genres nouveaux créés par lui. 11 compose la première de ces tribus des genres Sarcocaulon, Ue C3nà.;Moiisoiiia; Erodium et Gé- ranium; la seconde n'a que le genre Grielum, Willd.; mais la troisième comprend les genres Pltxmatanlhus, Sw.; Campylia, Sw.; Otidia, S\v.; Grenvillea, Sw.; Hoarea, Sw.; Dimacria, Sw.; Sexmouria, Sw.; Jen- kinsonia, Sw.; Ciconium, Sw.; Isopetalum, Sw., et Pelargonium. GÉRANIE. Gerania. ins. Coléoptères tétramères, genrede la familledes Longicornes,tribudesLamiaires, institué par Audinet-ServiUe, avec les caractères sui- vants : antennes glabres, sétacées, grêles, très-grandes, distantes à leur base, plus longues que le corps dans les femelles et le doublant dans les mâles, de onze ar- ticles : le premier renflé, allongé, presque cylindrique; le second petit; les suivants allongés, cylindriques; le troisième le plus grand de tous; yeux grands et ré- niformes; corselet mutique, arrondi, assez court, guère plus long que large; écusson petit, demi-circulaire; élytres presque linéaires, convexes, plus larges que le corselet à leur base, tronquées droit à l'extrémité; corps convexe en dessus, médiocrement allongé; pattes grêles, d'une longueur remarquable, surtonl dans les mâles; cuisses minces, cylindriques, presque aussi lon- gues que les jambes, et guère plus épaisses qu'elles; celles-ci allongées, presque cylindriques, un peu élar- gies à l'extrémité, ni cambrées ni tnbercnlées. GÉRANIE »E Bosc. Gerania Boscii ; Saperda Boscii. Fab. Ses antennes sont noires; sa tète cendrée, avec une tache verticale noire ; le corselet est mutique, cen- dré, chargé de points noirs; les élytres sont lisses. d'un gris cendré pâle, avec des points noirs; les pieds sont allongés et noirs. On la trouve à Java. GÉRANIEU. Géranium, bot. Genre qui a donné son nom à la famille des Géraniacées, et qui appartient à la Monadelphie Décandrie, L. L'Héritier, dans un travail spécial sur les Géranium de Linné, a divisé ce genre en trois groupes, sous les noms de Pelargonium, Ero- dium et Géranium. Ces divisions ont été adoptées par Alton, Willdenow et De Candolle, qui, d'après l'Héritier, ont ainsi exprimé les caractères du Gera- nium proprement dit : calice composé de cinq folioles égales; cinq pétales égaux à la corolle; dix élamines fertiles, alternativement plus grandes; h la base de chacune des plus grandes adhère une glande nectari- fère; style terminé par cinq stigmates; fruits formés decin(| capsules ou carpelles uniloculaires, monosper- mes, et soudés autour d'un axe central et anguleux ; chaque carpelle est surmonté d'une arête glabre inté- rieurement, qui détache avec élasticité le carpelle de la base de l'axe, se replie en cercle ou en si)irale et reste fixée au sommet de ce même axe. Ces caractères excluent parfaitement toutes les espèces frutescentes, à corolles irréguliôres, pour la plupart originaires du cai) de Bonne-Espérance, et dont on a fait le genre Pelar- gonium; mais il faut avouer qu'ils diffèrent bien peu de ceux que l'on attribue aux Erodium, qui d'ailleurs ont une grande ressemblance de port avec les vrais Géranium. F. Érodier et Pélarcomer. Les espèces de Géraniers sont des plantes herbacées ou très-rarement ligneuses, à feuilles palmées ou lo- bées, arrondies ou incisées , à pédoncules ordinaire- ment chargés de deux fleurs. De Candolle {Prodrom. Syst. Itegn. yeget. , lab. i, p. 639) en a rassemblé soixante-six espèces, dont la moitié se trouve en Eu- rope. Le reste est répandu sur presque toute la sur- face de la terre, mais principalement dans les contrées montueuses et tempérées. Aussi, on en trouve surtout dans la Russie asiatique, le Caucase, le Népaul, les Andes du Pérou, les montagnes de Popayan, la Nou- velle-Hollande, la Nouvelle-Zélande, etc. Parmi les espèces européennes, il en est qui mériteraient d'être cultivées à cause de leur beauté; telles sont les Géra- nium sanguineum. Géranium Phœum , Géranium pratense, Géranium sylcalicum , etc.; mais ces es- pèces n'ont reçu les honneurs de la culture que dans quelques jardins de botanique. On trouve en abondance sur les vieux murs, dans des localités pierreuses, le long des haies, etc., de toute l'Europe, un Géranier qui avait autrefois une 1res grande réputation de propriétés médicinales; c'est l'Herbe à Robert, Géranium Kober- tiannm, L.,dont les tiges sont rameuses, velues, rou- geàtres, noueuses, garnies de feuilles divisées en cinq G É R lolies plnnatifides. Toule la planle répaïul une odeur folle el liès-désagi'i-able, surlout lorsqu'on la froisse. Elle passait pour astringente et résolutive, et on en faisait usage particulièrement dans les hémorrhagies et Tesquinancie, ce qui lui a valu le nom vulgaire porlé au Gerardia par Linné fils. On y a réuni le genre Afzelia de Gmelin (A>-4/., 927), quiaété rétabli par Pursh el Nullall sous le nom à& Seymeria. Ce dernier auteur observe que l'espèce est munie d'une cinquième étamine imparfaite, qui établit une certaine affinité entre ce genre, le ^er- hascitm et le Celsia. Les plantes américaines, ([ui probablement doivent seules constituer legenreGérardie, au nombre dequinze environ, sont divisées en deux groupes, d'après la cou- il DICT. BES SCIEIVCKS !VAT. leur de leurs fleurs. Le premier (celui dont les fleurs sont purpurines et qui a un calice campanule à cinq dents) renferme une dizaine d'espèces qui croissent en des stations différentes, les forêts et les marais salés. Le second n'est composé que de quatre ou cinq plantes à tleurs jaunes et à calice dont les divisions atteignent la moitié de sa longueur. 0» distingue dans ce groupe le Gerardia pediciilaria , L., plante commune dans les États du milieu de l'Amérique, dont les feuilles sont oblongues et pinnalifides, à segments dentés en scie. Nullall mentionne une vaiiélé de celte espèce, à la- quelle il a donné le nom de pectinata, (|ui croît parti- culièrenieiit dans les forêts de Pins de la Caroline et de la Géorgie. C'est une plante fort belle, qui a de très- grandes Heurs, et qui est probablement une espèce dis- tincte. GERASCANTHCS. bot. Nom spécifique d'une espèce de Cordia. V. Sebestier. GERBERA. EOT. V. Gerberie. GEliBERIE. Gerberia. lioi. Famille des Synanlhé- rées, Corymbifères de Jussieu, et Syngénésie superflue. Linné établit dans les premières éditions de son Gê- nera P/anlaritm, un genre sous le nom de Gerbera, qu'il réunit plus lard à VArnica. Cependant, J. Bur- mann (Rarior. Afric. Plant. Decad.) l'avait adopté et en avait décrit deux espèces du cap de Bonne Espé- rance. Ces plantes, observées par Cassini, ont leurs corolles labiées, el diffèrent tellement du ^itnre Arnica qu'elles n'appartiennent point à la même tribu. Cet auteur a donc rétabli (Bullel. de la Soc. Philom.. jan- vier 1817) le genre Gerbera; il l'a placé dans la tribu des Mulisiées, près du genre Trichochine , conslilué en même temps avec le Dorouicuni incanum, Lamk. Voici les caraclères principaux assignés au genre en (|uestioii par Cassini, qui doit en être considéré comme le véiilable auteur, et qui, probablement pour celle raison, a cru devoir modifier la dénomination employée d'abord par Linné : calalhide radiée, dont le disque est composé de fleurons nombreux, hermaphrodites; co- rolle à deux lèvres : l'extérieure tridentée au sommet, l'inlérieure plus élroile divisée profondément en deux lanières linéaires; les fleurs de la circonférence sur un seul rang, femelles et à deux languettes dont l'exlé- rieure est très-longue, linéaire, tridentée au sommet, l'inlérieure, plus étroite, et divisée en deux lanières longues et roulées en dehors; involucre formé de fo- lioles imbriquées, lancéolées et coriaces; réceptacle plan et nu; ovaires cylindracés, surmontés d'une ai- grette longue et plumeuse. Cassini a placé dans le genre Gerberia cinq espèces, dont quatre étaient les Arnica Gerbera, Arnica co- ronopifolia, Arnica crocea et Arnica piloselloidcs de Linné, plantes herbacées, oiiginaires du cap de Bonne-Espérance, et qui ont reçu les nouveaux noms de Gerberia Linnœi , Gerberia coronopifolia, Ger- beria Burmanni, et Gerberia pi/oselloides. La cin- quième espèce est une planle décrite par Lagasca [Ame- nid, natnr., p. 38) sous le nouveau nom générique A'Aphyllocaulon. Mais comme celle plante n'a pasélé vue cl étudiée par !e botaniste parisien, et qu'il l'a pla- cée parmi les autres Gerberia, seulement d'après une 9i G E II E II siniililude ilo caraclèies; comme, d'ailleurs, il signale et nie l'Iiermaphioililisme des Heurs de la circonfé- rence, observé par Lagasca, il n'est rien moins certain (luerApliyllocaulon soit une espèce du genre Gerbeiia. GF.RlilLLE. Gerbilliis. m\m. Hferiones, llllg. Genre établi par Desmarest, et formé de Rongeurs ressem- blant aux Gerboises, par le grand développement de leurs membres postérieurs, mais en différant par la présence d'autant de métatarsiens distincts qu'il y a de doigls. Les pieds antérieurs sont courts, et n'ont que (|nalre doigts onguiculés et un rudiment de pouce; les postérieurs, longs ou très-longs, sont pentadactyles ; la queue est longue et couverte de poils; les oreilles sont petites et arrondies. Il y a deux incisives et trois mo- laires à chaque mâchoire. Les molaires sont sembla- bles aux deux mâchoires; la première étant la plus grande , et â trois tubercules , qui la partagent égale- ment dans sa longueur, la seconde n'en ayant que deux, et la troisième, qui est la plus petite, n'en ayant qu'un. Ces animaux ont la télé allongée, et les pommettes peu saillantes. Us vivent dans les terriers, à la manière des Gerboises, et sautent aussi avec une grande force. Peu d'espèces s'engourdissent l'hiver; une seule de ce genre est bien connue; presque toutes les autres ne le sont que fort imparfaitement, en sorte qu'il est bien possible qu'il y ait eu dans les descriptions, des doubles emplois, et aussi, qu'on y ait rapporté des animaux d'organisa- tion différente. Gerbille des pyramides. Gerbillus pyramitlum. Cette espèce a cinq pouces du bout du museau à l'ori- gine de la queue qui, presque nue et terminée par un petit pinceau de poils jaunâtres, est à peu près de la même longueur. Du reste, le dessus du corps et de la tête est d'un jaune roussâlre. le dessous, d'un blanc sale ; le bout du museau, ainsi ([ue deux petites lignes qui se voient au-dessus des yeux, sont de celte dernière cou- leur. Le milieu du dos est beaucoup plus foncéquele reste du corps, il est même brunâtre; les oreilles, presque nues, sont de grandeur médiocre et de forme arrondie; le tarse est allongé et presque nu; malgré sa longueur, le membre postérieur est cependant peu allongé; les deux doigts latéraux, et surtout le pouce, quoique plus courts que les trois médiants, comme cela est chez les Gerboises où ils existent, ne sont pas, comme chez oclles-ci, sans usage, et posent sur le sol. Les trois mé- diants sont à peu près égaux en longueur. Les mains antérieures ont quatre doigts, dont les deux du milieu sont les plus longs; point de pouce. Cette espèce habile les environs des deux grandes pyramides en Egypte. C'est là qu'elle a été découverte par Geoffroy Saint- ililaire, (jui l'a nomméepour cette raison Dipus pj-ra- midum. Gerbille d'Egypte. Gerbillus Mgfplins, Desm., Di- piis Gerbillus, Olivier. Cette espèce a la môme patrie que la précédente, car c'est aussi en Egypte qu'Olivier l'a découverte. Elle est fauve en dessus, jaime en des- sous; ses pieds postérieurs sont pentadactyles, ses doigts un |(eu inégaux. C'est ainsi qu'Olivier la caractérise, et tous ces caractères conviennent presque également i la Gerbille des pyramides. C'était là ce qui avait porté :i les réunir; mais la Gerbille d'Egypte n'est que de la taille d'une Souris; elle a les pattes antérieures penta- dactyles, la queue brune et les membres postérieurs aussi longs au moins que le corps. Aucun de ces carac- tères ne convient à l'espèce précédente. La Gerbille d'Egypte vil dans des terriers. Gerbille db Tam^risc. Gerbillus Tamaricinus , Desm.; Alus Tamaricinus. Pallas. Cette espèce a été découverte sur les bords de la mer Caspienne, par Pal- las qui l'a décrite dans son bel ouvrage sur les Ron- geurs {Noeœ Spec. Glirium). Elle est de la taille du Surmulot, et a quelques rapports avec le Lérot; la queue annelée de blanc et de gris, et velue dans toute son étendue, est à peu près aussi longue que le corps; les pieds postérieurs sont pentadactyles, et le pouce est plus court que le doigt externe; le pelage, plus moel- leux que celui du Rat, plus rude que celui de l'Écureuil, est jaune en dessus, blanc en dessous; le tour des yeux, du nez, est d'un blanc sale; les dents incisives ont leur face antérieure jaune; les oreilles sont presque nues et de forme ovale ; la télé est, dans son ensemble, allongée. Cet animal vil dans des terriers d'une pro- fondeur extrême, d'où il ne sort que la nuit. Il fait sa nourriture habituelle de Tamarisc. H habile les parties les plus méridionales des déserts des bords de la mer Caspienne. Gerbille de i\ Tdrride. Gerbillus meridianns. Desm.; l\Iiis longipcs et Mus meridianns, Pallas. C'est encore à Pallas que nous devons la connaissance de celte espèce , dont la taille est intermédiaire à celle du Rat et à celle du Mulot. Le dessus du corps et de la tête, la queue et les oreilles sont d'un fauve grisâtre uniforme; le ventre, les membres et le dessous de la tête sont blancs; la ligne moyenne est brunâtre; les pieds de derrière ont cinq doigts armés d'ongles; ceux de devant ont aussi un pouce, très-court à la vérité. mais onguiculé; la queue esl à peu près de lalongueui- du corps; les membres postérieurs sont plus allongés que dans l'espèce précédente. Ces animaux, qui se creusent aussi des terriers, habitent les déserts sablon- neux et arides qui séparent le Volga de la chaîne des monts Ourals. Gerbille de l'Inde. Gerbillus Indicus, Desm. Tho- mas llardwicke a découvert ce Rongeur qu'il a fait connaître sous le nom de Yerbua. Ce petit animal, de la taille d'un Rat, a la queue à peu près de même lon- gueur que le corps; son pelage est, en dessus, marron et parsemé de taches brunes; il est blanc en dessous ; la tête est d'un roux beaucoup moins foncé; la queue, garnie dans toute son étendue de poils bruns, peu abon- dants, est terminée par un pinceau de poils de même couleur; des cinq doigts des pieds postérieurs, les trois du milieu sont très-longs, l'externe est court; les oreil- les sont larges, arrondies et presque nues. Il habile l'indostan; noclurne comme les espèces précédentes , il se creuse, comme elles, de profonds terriers, dans lesquels il amasse d'abondantes provisions. Gerbille du L.ibrador. Gerbillus Labradoricus, Sab. (Appendice au Voyage de Franklin, p. 6GI). Cette espèce a quatre pouces de longueur, et sa queue trente lignes; son front est arqué; son nez dirigé en dessous; sa bouche très en arrière et pelite; son dos brun; son G E U vende blanc, sans ligne de si^paialion tranchée cnlre les deux couleurs; sa queue est velue, noire en dessus, l)lanclic en dessous; ses mouslaclies sont fournies, longues et noires. On la trouve au nord de l'Amérique. On rapporte encore à ce genre une espèce nommée, par Milclilll. Geihillus sflralictts, mais non décrite , et six autres espèces découvertes par Raffinesque dans l'Amérique septentrionale, dont voici les noms et la courte indication ■■ Gerbi/lus Son'cinus. Pelage gris- hrun en dessus; une ligne rousse, longitudinale, sur les Hancs; oreilles presque nues, ovales; queue soyeuse, plus courte (|ue le corps, et de même couleui'. — Ger- lu'lliis iMeonlojis. Longueur totale, six pouces; la queue est plus longue que le corps; yeux grands et noirs; nez long cl arrondi, noir; oreilles ovales, longues comme la lèle; pelage gris; une tonlTe de poils blanchâtres terminant la queue. Celte espèce se nourrit de graines et de fruits; elle court plutôt qu'elle ne saute. — Ger- hilliis Leonunis. Pelage entièrement fauve; oreilles aussi longues que la tête, blanches en dedans; queue aussi longue que le corps, noire et terminée par un Hocon de ])Oils fauves. Cette espèce saute plutôt qu'elle ne court. Les trois autres espèces, nommées Gerbillus Hudsoniiis, Gerbillus Macioiiriiis et Gerbillus Bra- chy»rus, n'ont pas même été succinctement caracté- risées comme les précédentes. On sait si peu de choses sur toutes ces espèces qu'il n'y a aucune raison pour les rapportera ce genre plutôt qu'aux Mériones.La con- sidération de leur patiie serait même un molif pour les placer parmi ces dernières, puisque toutes les es- pèces de Gerbilles connues jusqu'ici, habitent seulement les parties orientales de l'ancien continent. GEKBO. MAM. Espèce du genre Geiboise. ^. ce mot. GERBOISE. Diptis. mam. On avait donné ce nom, adopté déjà auparavant comme nom spécifique, à un genre de Rongeurs clavicules, ayant pour principal caractère des membres postérieurs excessivement al- longés, et par suite, la faculté et l'habitude de sauter à deux pieds , au lieu de marcher à quatre ; de là le nom latin Dipus, c'est-à-dire Bipède, qui lui fut donné par les auteurs sysiématiques ; de là aussi les noms de Rais bipèdes, de Mures Sulii, sous lesquels quchpies espèces ont été connues. Les espèces qui composaient ce genre avaient toutes des rapports plus ou moins in- times avec les Rats, et Linné ainsi (|ue Pallas avaient même rapi)orté au genre Mus le petit nombre d'espèces connues de leur temps. Parla suite, les voyages de Geoffroy Saint-Hilaire, de Delalande et d'autres voya- geurs, ont procuré la découverte d'espèces nouvelles et la connaissance plus approfondie des anciennes; et le genre Gerboise qui n'était, comme on voit, qu'un démembrement du grand genre Mus, a été définitive- ment constitué. Les caractères principaux sont : deux incisives à chaque mâchoire, six molaires à l'inférieure, huit à la supérieure. La première molaire supérieure n'est que rudimentaire, et elle tombe avec l'âge; les trois suivantes sont plus grandes et présentent des contours extrêmement irréguliers; la seconde est plus grande que la troisième; celle-ci l'est plus que la qua- trième, mais elles se ressemblent toutes trois; les mo- laires inférieures ont des contours encore plus irrégu- liers : la première est plus grande que la seconde et celle-ci l'est i)lus que la troisième; les yeux sont grands et à fleur de tête; la pupille est presque ronde; les oreilles sont généralement très -développées; les ma- melles sont au nombre de huit, et le pénis du mâle est rude et couvert de petites papilles ou de petits tuber- cules très-durs; le poil est très-doux et moelleux; les membres antérieurs sont très-couris, et ont ipiatre doigts armés d'ongles fouisseurs; le pouce est ordinai- rement rwdimenlaire; l'extrême brièveté de ces mem- bres ne permet pas aux Gerboises de poser souvent sur eux dans leur marche : ils n'emploient ordinairement à cet usage que les postérieurs, mais les antérieurs sont, en (pielque sorte, suppléés par la (|ueue qui fait véritablement l'office d'un troisième membre. Si on la coupe, elles perdent l'équilibre et tombent en arrière. Il ne faut pas cependant croire que cet organe puisse être chez les Gerboises d'uneaussi grande utilité et d'un aussi grand secours qu'il l'est chez les Kanguroos. En effet, toutes les verlèhres caudales de ces deiniers ani- maux sont fortes, et pour ainsi dire hérissées de grandes et larges apophyses, donnant attache à des muscles d'une extrême puissance; chez les Gerboises, au con- traire, toutes les vertèbres caudales, sans même en excepter les premières, sont grêles et allongées, sans aucune apophyse distincte. Au reste, on peut très-bien se convaincre de ce fait remarquable par la simple in- spection de l'animal; car la queue est mince, grêle chez les Gerboises, comme chez les Rats, et même il est peu d'animaux où elle soit aussi dissemblable de la forte et large queue des Kanguroos. Cette remarque est appli- cable à tous les genres que nous allons décrire dans cetarlicle. Les llélamys, l'un de ces genres, ont ce- pendant la queue un peu moins faible que les autres. Le membre postérieur est environ six fois plus long que l'antérieur; il est terminé par trois grands doigts; quelques espèces ont d'autres petits doigis placés laté- ralement. Mais le caractère le plus remarquable des Gerboises, et qui leur est particulier, c'est d'avoir les trois métatarsiens médiants réunis en un seul os qui donne attache aux trois uniques doigts chez les Ger- boises Iridaclylcs, aux trois principaux chez les autres. Cet allongement et ce développement extrêmes des mé- tatarsiens, la formation d'un os composé ([ui en résulte, en un mot, l'existence d'un véritable os du canon chez des animaux de la famille des Rats, et cette ressem- blance si grande du membre postérieur de ces Ron- geurs avec celui des Ruminants, ne sont-ils pas des faits bien remarquables? L'allure ordinaire des Gerboises est le saut; elles peu- vent, dit-on, franchir une dislance de dix pieds. Elles ont, quand elles sautent, les pieds antérieurs appliqués contre la poitrine, et le corps très- penché en avant. Elles posent tantôt sur les doigts seulement, et tantôt sur la plante du pied. Elles emploient leurs membres antérieurs pour porter leuis aliments à la bouche; elles s'en servent aussi à la manière des Kanguroos, quand elles veulent gravir. Elles se creusent des terriers où elles passent l'hiver plongées dans un sommeil léthar- gique; la lumière les incommode : aussi dormcnt-elIcs le jour, et veillent-elles la nuit. 90 G E R On connail dans ce genre plusieurs espèces qui habi- tent tontes les parties orientales de l'ancien continent. GerroiseGerbo. DipiisGerhoa, Gme\. jMiis Sagitta, l'allas. C'est la Gerboise tridaotyle de queUiiies auteurs. Elle n'a que trois doigts dont l'Intérieur est le plus long; les oreilles sont de moitié aussi longues que la tête, et assez larges; la tète est élargie et courte; les yeux sont | latéraux; les moustaches sont très-longues. Cette espèce j a un petit [louce onguiculé à la patte antérieure; son | pelage est fauve en dessus, blanc en dessous; une ligne j blanche, en forme de croissant, s'étend de la partie anté- rieure de la cuisse jusque sur la fesse; la queue est fauve dans une grande portion de son étendue, mais la por- tion terminale est noire, et elle-même terminée d'un peu de blanc. Le corps de cet animal est long de six pouces, et la queue est plus longue que lui. Le Gerbo habile les parties sablonneuses et désertes de l'Afrique septentrionale, de l'Arabie, de la Syrie; il vit en troupes, et se nourrit principalement de bulbes de plantes. Les voyageurs qui ont vu cet animal et qui l'ont décrit, en ont parlé sous les noms de Gerbua, Ger- boa, Gerbo, d'où est dérivé le nom de Gerboise, appli- qué maintenant au genre tout entier. Gerboise Alactaga. DipiisJaculus; Mus Jaciiliis, Pallas. La disposition des couleurs est la même dans cette espèce que dans la précédente : il y a de même une ligue blanche, en forme de croissant, sur la fesse et sur la partie antérieure de la cuisse; mais l'Alactaga diffère du Gerbo par un pelage moins fauve, par une tète plus longue, par ses oreilles presque nues, assez étroites, mais plus longues que la tète, et surtout par l'existence de deux petits doigts latéraux aux pieds pos- térieurs; ces deux doigts sont très-courts et sans utilité pour l'animal, qui ne marche, comme le Gerbo, que sur trois doigts. C'est toujours le doigt moyen qui est le plus long. La queue, d'une longueur considérable, est terminée par un flocon de poils, dont la moitié ter- minale est blanche, et l'autre moitié noire. Le museau, fauve à son extrémité, est brunâtre en dessous. Cette espèce est plus grande que la précédente; elle a en- viron sept pouces de long; la queue est beaucoup plus longue. L'Alactaga bouche les issues de son terrier avant de se livrer à son sommeil léthargique d'hiver; il s'engourdit pareillement dans les grandes chaleurs; il n'amasse pas de provisions dans son terrier : c'est la nuit qu'il va à la recherche de sa nourriture qui con- siste en herbes, en feuilles et en racines, eu insectes et en petits oiseaux. 11 n'épargne même pas sa propre es- pèce. La femelle produit plusieurs fois l'année, et tou- jours un nombre assez considérable de petits. Cet ani- mal, dans sa fuite, dit Pallas, franchit par ses sauts des distances si considérables, et ses sauts se succèdent avec une telle rapidité, qu'il semble ne pas toucher le sol, et qu'un bon Cheval ne peut le dépasser. C'est à celte rapidité dans le saut qu'il doit le nom de Jaculus. 11 habite la Tartaric. Gerdoise Brachtcre. Dipus Brachytinis, Blainv. Pallas ne considérait cette espèce, ainsi que la suivante, (|ne comme des variétés de son Mus Jaculus. Leur dis- tinction, comme espèces ù part, est due à Blainville. Le coips de la Gerboise Brachyure a (|uatre pouces et C. E R demi de long, et la queue est seulement un peu plus longue; la tête est moins allongée que celle de l'Alac- taga, et les oreilles sont plus courtes; le tarse est aussi plus court et les doigts plus forts proportionnellement; les couleurs ont à peu de chose près la même disposi- tion; une ligne blanche, en forme de croissant, s'êleml aussi sur la fesse et sur la cuisse, mais elle est moins grande et moins distincte. Celte espèce habile la Sibérie et la Tartarie. Elle est la seule qui se trouve au delà du lac Baikal. Ses habitudes sont celles de l'Alactaga. On cite le bulbe du Litiiiiii pomponium comme formant sa nourriture ordinaire. Gerboise Naine. Dipus minulus, Blaiuv.; Mus Ja- culus minor , Pallas. La taille de celte petite espèce est celle d'un Mulot, et ses couleurs sont celles de l'A- lactaga. dont elle diffère cependant en ce qu'elle a le museau de même couleur (jue les parties supérieures du corps, et non pas blanc comme dans les deux espèces précédentes. La cuisse est un peu plus longue que chez l'Alactaga. Pallas n'a trouvé, dans celle espèce, que trois molaires, au lieu de quatre, à la mâchoire supérieure. F. Cuvier en attribue la cause à ce que la première serait tombée, comme il parait que cela arrive chez les vieux individus des autres espèces. Celte espèce a les mêmes habitudes, et à peu près la même pairie que l'A- lactaga et la Gerboise Biachyure. Bruce a trouvé, dans le désert de Barca, une Gerboise qui se rapproche beaucoup du Gerbo, et qui n'en est probablement qu'une variété. Gerboise Géante. Dipus maximus. Cet animal que Blainville a observé à Londres, et qu'il a fait coiinailre, était farouche et craintif à l'excès, et ne permettait pas qu'on l'examinât; et comme on l'a jelé aussitôt après sa mort, on n'a pu déterminer avec précision ses ca- ractères. Il est donc très-possible qu'il ne doive (las être rapporté ù ce genre. Les parties supérieures de son corps étaient grises, les inférieures étaient blanches; ainsi que la partie antérieure de la tête; deux lignes noires naissaient de chaque côté sur la tète, et allaient, en passant sur les yeux, se réunir sur le chanfrein. H avait quatre doigts aux pieds de devant; et à ceux de derrière, trois, dont l'interne était le plus long. Le mé- tatarse était très-long, et posait en entier sur le sol dans le repos; il était couvert de poils très courts; les oreil- les étaient de médiocre grandeur et de forme carrée; la lèvre supérieure était fendue; la cloison des narines recouverte de poils , et la peau de son nez trèsplissée ; ses incisives étaient très-apparentes, longues, étroites, et tranchantes à l'extrémité, comme dans les vrais Ron- geurs. On nourrissait cet animal de pain, de carottes et d'autres légumes, qu'il portait à la bouche avec ses mains. 11 venait, disait-on, de la ^'ouvelle-Hollande; cela est très probable; mais ou il n'est pas originaire de cette contrée, ou ce n'est pas une véritable Gerboise. GERBUA. MAM. y. Gerboise. GERCE et GERGE. iks. Noms vulgaires des Teignes dont les larves causent des gerçures aux objets qu'elles attaquent. GÉRENDE. REPT. Le Serpent auquel certains voya- geurs ont donné ce nom, parait appartenir au genre Boa; mais il n'est pas suffisamment connu. G E U G E R GERFAUT. OIS. Espèce du genre Faucon, que Cuvier a fait le (ype d'un sous-genre sous la dénominalion laline de Hicrofalco. V. FACCort. GÉRILLE. BOT. L'un des noms vulgaires de la Chan- terelle. V. Mérule. GÉRINI. ois. Espèce du genre Perroquet, y. ce mot. On a aussi donné ce nom à un autre Oiseau dont l'exis- tence est très-douteuse et dont on a fait successive- ment, et d'après une description incertaine, un Pic et un Barbu. GERLE. POIS. Synonyme de Maudole , à Nice où l'on nomme Gerle Blavle le Spanis Jlcedo. GERMAINE. Gennanea. bot. Sous ce nom, Lamarck (Dict.encyclopéd.,t. m), a établi en 1786, un genre qui est identique avec le Ptectranthus fondé par l'Hérilier (Stirpes norœ) en 1784. Tous les botanistes, et notam- ment R. Brown qui a décrit plusieurs espèces nouvelles de ce genre, ont adopté le nom imposé par l'Héritier. /'. Plectranthe. GERMANDRÉE. Teitcrium. bot. Genre delà famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L., éta- bli par Tournefort, et adopté par Linné qui y a réuni les genres Chamœdrys et PoUiitn de cet auteur. Mcench, fidèle à son système de subdivision, a séparé en outre, sous le nom de Scoiodoitia , un genre qui n'est pas réellemeut distinct du Teucrinm . Voici les caractères de celui-ci : calice tubuleux ou rarement campanule, à cinq lobes ; coioUe dont le tube est court et le limbe à deux lèvres, quoique ne paraissant en pos- séder qu'une seule : la supérieure tiès-pelite , profon- dément fendue en deux dents, entre lesquelles surlent les étamines; l'inférieure étalée, grande, à trois lobes dont celui du milieu est très-grand ; caryopses unis et non réticulés. Ce dernier et si faible caractère est le seul qui puisse distinguer, dans une description, les Germandrées des Bugles, quoique ces plantes aient un faciès assez différent , et qui prouve qu'elles doivent former deux genres distincts. Schreber et De Candolle ont réuni aux Bugles qucliiucs Geimandrées de Linné, tels que le Teucrinm C/uiinœju lu et le 7'eiiciium lia. Ces plantes sont donc nuiiiiltiKinl nommées y^yMjra CItamcepytis elJJHrja lia. I . Blgi.e. Les espèces de Germandiées sont très-nombreuses ; on en compte maintenant au moins quatre-vingts, dont quelques-unes sont des plantes ligneuses et d'un port assez élégant; la plupart sont indigènes de la région méditerranéenne, et surtout de l'Espagne, de la France méridionale, des lies de la Grèce et de la Barbarie. Le iioid de l'Amérique et le Japon en fournissent aussi quelques-unes. Parmi les espèces françaises, dont le nombre s'élève à près de vingt, on peut citer comme les plus remarquables, et parce qu'elles ont été employées dans la médecine ; Gerjiaîvdrée petit CnÊfiE. Tencrium Chamœdrys, L. Celte plante a les tiges liantes d'environ deux déci- mètres, nombreuses, un peu coucliécs, ligneuses à la base, grêles, velues et presque cylindriques; ses feuilles sont ovales, fortement crénelées, lisses et d'un vert gai en dessus, plus pâles en dessous; ses fleurs sont ordinai- f ement purpurines et disposées deux ou trois de cbaque côté dans les aisselles su|)érieures des feuilles. Cette plante est forl abondanle dans les bois montagneux et sur les coteaux secs et arides. On la connaît vulgaire- ment sous le simple nom deGermandrée ou sous celui de Petit Cbéne; son amertume est très-intense, d'où résultent des propriétés toniques et stomachiques, qui peuvent avoir de bons effets dans certaines fièvres in- terniillentes. Germapidrée aquatique. Teucrinm Scordium, L. Ses tiges, hautes d'environ trois décimètres, un peu velues et souvent couchées à terre, sont munies de feuilles molles, ovales-oblongues, dentées, obtuses et pubescenics; ses Heurs, axillaires et peu nombreuses à chaque nœud, sont portées sur de courts pédoncules, et ont une couleur rougeâtre et quelquefois blanchâtre. Elle croit dans les lieux humides, et on lui donne les noms vulgaires de Scordium eldeCliaviarsas. Comme l'espèce précédente, elle est amère et tonique; de plus son odeur alliacée doit augmenter encore ses propriétés stimulantes; celte odeur est sans doute le principe an- thclminlique reconnu dans la plante dont il est question. Nous ne ferons que mentionner ici le Teitcrium Tl/ari/wi, joliecspèce à fleurs rouges et à petites feuilles blanches, qui croit en Provence et en Espagne. On l'employait autrefois beaucoup en médecine sous les noms de Marum ou d'Ilerhe aux Chats, nom qu'elle par- tageait avec la Chataire (A'e/je/a), probablement à cause de leur odeur agréable ù ces animaux. Le Teucrinm Svorodouia est une plante assez élégante, qui abonde, en été, dans les bois de toute l'Europe. On lui donne les noms de Sauge des bois, de Germandrée sauvage et de Baume sauvage, quoique son odeur soit assez dés- agréable. GERMANEA. bot. K. Germaise et Plectranthe. GERMARIE. Germaria. ins. Hémiptères ; section des Homoptères, famille des Cicadaires; ce genre a été institué par Delaporte, avec les caractères suivants: antennes insérées sur les côtés de la léte, à l'angle an- térieur des yeux, composées de trois articles: les deux premiers très-courts, renflés, surtout le deuxième, le troisième filiforme et très-long; rostre couit, de deux articles, ne dépassant pas la base des pattes antérieures ; tète presque carrée, arrondie et un peu sinueuse en avant; ocelles assez rapprochées, placées sur le front entre les yeux; corps allongé, à côtés presque paral- lèles; coiselet formant un angle latéral, prolongé en arrière, échancré postérieurement, élevé au milieu en une carène arrondie et dirigée en avant en forme de capuchon; écnsson un i)eu transversal, triangulaire; pseudélytres longues, parallèles, dépassant sensible- ment Fabdomen ; pattes moyennes assez grêles, les postérieures longues avec les jambes épineuses; tarses garnis d'épines en dessous, de trois articles : le premier long, le second le plus court; crochets courts, larges et munis de membranes. Germarie a CAPCcnoiv. Germaria cucuUata. D'un brun noir; pseudélytres tirant sur le grisâtre et parse- mées de quelques taches rougeàtres; ailes noirâtres. Taille, neuf lignes de longueur sur deux de largeur. De Cayenne. GERMINALES (feuilles). Ce sont celles qui se déve- loppent accidentellement, en place des ovaires. 98 C, E R GE\\M]?\ X'ÎIO'S . Goiiii iiial 10. bot. Loisi|ii'iiiie yiaiiie a tié fécondée, et qu'elle esl parvenue à son état de niaUirilé, elle renferme, dans son inlérienr, le germe d'un nouvel individu. Un nomme Germination le dé- veloppement ou l'évolution de ce germe. On peut donc définir la Germination la série de phénomènes que pré- sente une graine, lors(iue, placée dans des circonstan- ces favorables, le germe ou embryon qu'elle renferme se développe et donne naissance à un nouvel être. Tour que la Germination puisse avoir lieu, il faut la réunion d'un certain nombre de circonstances qui dé- pendent de la graine elle-même , ou qui , bien que lui étant étrangères, n'en sont pas moins indispensables à son développement. Ainsi parmi les premières de ces causes, nous placerons : 1" l'état de parfaite maturité de la graine qui ne saurait germer avant d'y être en- tièrement parvenue, car c'est alors seulement que l'em- bryon qui est la paitie essentielle de la graine, puisque c'est la seule qui soit susceptible d'accroissement , a acquis les qualités nécessaires pour se développer; 2" la graine doit être bien conservée, c'est-à dire n'a- voir pas été altérée par une trop grande humidité ou rongée parles insectes; ô" elle ne doit pas être trop ancienne, car un très grand nombre de graines per- dent avec le temps la faculté de germer. Ainsi il y a certaines graines qui demandent en quelque sorte à être semées aussitôt qu'elles sont parvenues à leur ma- turité. Pour peu qu'on les conserve, elles s'altèrent et deviennent incapables d'évolution. En général, les graines dont l'endosperme est huileux ne peuvent pas se conserver longtemps, parce que l'huile qu'elles ren- ferment se rancit et détruit dans le germe la faculté germinative. Au contraire, les graines farineuses peu- vent se conserver pendant un grand nombre d'années : telles sont par exemple les graines des Légununeuses, des Céréales, etc. Ainsi il y a peu d'années, on est par- venu à faire germer des graines de Haricot conservées depuis près de cent ans dans les herbiers de Tourne- fort ; mais néanmoins ces graines doivent avoir été |iréscrvées de l'humidité et de l'action de la lumière. On compte comme agents extérieurs indispensables de la Germination, l'eau, la chaleur et l'air. 1°. L'IiAC est une des conditions essentielles aux diffé- rents phénomènes de la végétation. Ce n'est pas seulement comme substance décomposable que l'eau agit dans la Germination, mais c'est aussi par sa faculté dissolvante et sa Huidité; elle sert alors de menstrue et de véhicule aux substances vraiment alibiles du végétal. C'est elle i|ui, pénétrant dans la substance de la graine, en ra- mollit les enveloppes, fait gonfler l'embryon et l'endo- sperme quand ce dernier existe, y détermine des chan- gements chimiques qui les rendent solubles d'insolubles qu'ils étaient, et propres à fournir au jeune végétal les premiers matériaux de son accroissement. L'eau, par sa fluidité, se charge aussi des substances gazeuses ou solides qui peuvent servir d'aliment à la jeune plante, tille concourt encore à son développement par la dé- composition qu'elle éprouve dans l'intérieur du tissu végétal : ses éléments désunis, savoir l'Hydrogène et l'Oxygène, s'unissent en diverses projiortions avec le carbone, et donnent naissance aux différents principes i ni imd la Is des vegel aux. Néanmoins. pou r(|u'ii ne graine puisse germer, l'eau ne doit pas être en quantité trop considérable, car alors elle subirait une sorte de ma- cération qui détruirait leur faculté germinative. 11 n'est question ici que des graines appartenant aux plantes terrestres ; car celles des végétaux aquatiques germent, bien qu'elles soient entièrement plongées dans l'eau. Ouel(|ues-unes cependant montent à sa surface pour commencer à germer, et n'éprouvent aucun mouve- ment d'accroissement quand elles restent submergées. D'après ce que l'on vient de dire de l'eau dans la Ger- mination, on voit (pi'ellea deux modes d'action : l<>elle pénètre la graine, la gonfle, ramollit ses enveloppes et en facilite la rupture; 2» elle sert de dissolvant et de véhicule aux substances qui doivent servir d'aliments au jeune végétal. 2». Le Caioriqce est également nécessaire à la Ger- mination des graines. En effet, placée dans un milieu dont la température lesterait constamment au-dessous de zéro, une graine ne germerait pas : elle y resterait en quelque sorte engourdie, jusqu'à ce qu'une tempé- rature plus douce vienne la tirer de cet état. Une cha- leur modérée, au contraire, accélère singulièrement les phénomènes de la Germination ; mais cependant la lemi)érature ne doit point passer certaines limites, sans quoi, loin de favoriser le développement des germes, elle les dessécherait et y délruirait le principe de la vie. Ainsi une chaleur de 45 à 50»-»- 0 s'oppose à la Germi- nation, tandis que celle qui n'excède pas 25 à 30», sur- tout si elle est jointe A une certaine humidité, accélère l'évolution des différentes parties de l'embryon. 3". L'Air. Tout le inonde sait combien l'air est néces- saire aux animaux pour respirer et vivre; il n'est jias moins indispensable aux plantes pour germer et s'ac- croître. Que l'on enfonce des graines trop profondé- ment dans la terre, de manière à les soustraire à l'ac- tion de l'air, elles n'éprouveront aucun accroissement, jusqu'à ce que. ramenées vers la surface par une cause quelconque, elles se développeront rapidement. C'est même un moyen employé pour conserver pendant un grand nombre d'années les Céréales. On fait de grands trous dans la terre, on en garnit les parois avec de la paille, et on les remplit de grain que l'on recouvre en- suite d'une couche de paille et de terre plus ou moins épaisse, llomberg cependant (uétend avoir vu germer des graines sous le vide de la machine pneumatique, mais cette assertion paraît dénuée de fondement, et tous les essais qui ont élé faits pour répéter cette expé- rience ont donné un résultat opposé. L'air, comme on sait, n'est pas un corps simple; il se compose d'Oxygène et d'Azote. Ici se présentent naturellement deux ques- tions : l'air, dans l'acte de la Germination, agit-il par le mélange de ses deux éléments, ou bien est-ce l'un des deux seulement qui favorise l'évolution de la graine? L'action de l'air sur les végétaux, à cette première période de leur développement, présente les mêmes particularités que pour la respiration dans les animaux. C'est l'Oxygène de l'air qui, dans l'actede la respiration, agit principalement pour donner au sang les qualités qui doivent le rendre propre à la nutrition des organes. De même c'est encore l'Oxygène ipii aide et favorise la Ci !•; u !tO Germination des végétaux. Si l'on place dos graines sniis des cloches pleines de Gaz azote ou de Gaz acide carbonique, elles ne peuvent s'y développer, et ne tar- dent pas à y périr. On sait qu'il en serait absolument de même pour des animaux que l'on soumettrait à de pareilles épreuves. Mais, néanmoins, il ne faut pas croire que ce soit l'Oxygène à l'état de pureté et d'isolement, qui exerce une action aussi favorable sur l'évolulion des germes. Il est vrai qu'il l'accélère d'abord, mais il la détruit par l'activité trop grande qu'il lui commu- nique. Aussi les graines, les plantes et les animaux ne peuvent-ils ni se développer, ni respirer, ni vivre dans du Gaz oxygène pur. Il faut qu'une autre substance, mé- langée avec lui, tempère sa trop grande activité pour qu'il devienne propi e à la végétation cl à la respiration. On a remarqué que son mélange avec l'Hydrogène ou l'.^zole, le rendait plus propre à remplir ces fonctions, el que les proportions les plus convenables pour opérer ce mélange, étaient une partie d'Oxygène pour trois parties d'.4zote ou d'Hydrogène. L'Oxygène absorbé pendant la Germination, et qui provient en grande partie de la décomposition de l'eau , se combine avec l'excès de Carbone que contient le jeune végétal, el forme de l'Acide carbonique qui est rejeté au debors. C'est par suite de celte combinaison nouvelle que les éléments constilutifs de l'endosperme et des cotylédons éprouvent des changements notables dans leur nature, clque, par exemple, la fécule qui les compose en grande partie, d'insoluble qu'elle était avant celte époque, de- vient soluble, et est en grande partie absorbée pour servir de première nourriture à l'embryon, jusqu'à l'époque où sa racine et ses feuilles rempliront lems fonctions. N'ignorant pas que la chaleur modérée jointe à l'hu- midité, accélère la Germination des graines, lorsque les cultivateurs veulent hâter l'évolulion de certaines graines, ils les placent dans une couche chaude, et par ce procédé la Germination se fait beaucoup plus rapi- dement. Cerlaines substances paraissent avoir une in- fluence bien manifeste pour accélérer la Germination des graines. Humboldt a prouvé que les graines de Cresson alénois (Lepiditivi satinim ), mises dans une dissolution de Chlore, germent en cinq ou six heures, tandis que dans de l'eau pure, les mêmes graines exigent au moins trente-six heures pour arriver au même ré- sultat. Celte découverte a eu d'heureux résultats pour Ihorticullure. En effet certaines graines exotiques, qui jusqu'alors avaient résisté à tous les moyens employés pour les faire germer, ont cédé à ce procédé. Le même auteur a de plus fait remarquer qu'en général, toutes les substances qui pouvaient céder facilement une par- tie de leur Oxygène à l'eau, tels que beaucoup d'Oxydes métalliques, les Acides nitrique et sulfurique suffisam- ment étendus, bâtaient le développement des graines, mais produisaient en même temps l'effet qui vient d'être signalé pour le Gaz oxygène pur, c'est-à-dire qu'ils les é|)Uisaienl rapidement et ne tardaient pas à y tarir les sources de la vie. La terre dans laquelle on place les graines pour déterminer leur Germination n'est pas une condition indispensable de leurdéveloppement, puisque Ions les jouis on voit des graines germersur des éponges ou d'aulres corps que l'on a soin d'imbihei d'eau; mais il ne faul pas croire cependant (|u'elle soit tout à fait inutile à la végétation; la plante y puise par ses racines, des substances terreuses, des Sels, des Gaz, qui entrent dans sa composition. La lumière, loin de favo- riser la Germination, la ralentit d'une manière mani- feste. Il est constant en effet que les graines germent beaucoup plus rapidement à l'obscurité que quand elles sont exposées à la lumière du soleil. Les graines de tous les végétaux n'emploient pas le même espace de temps pour que leur embryon développe les différents organes qui le composent. On trouve même à cet égard des différences extrêmement grandes. Ainsi, tandis qu'un grand nombre germent en quelques jours, il en est d'autres qui emploient plusieurs mois. Le Cresson alénois germe en deux jours; l'Épinard, le Navel, les Haricots en trois jours; la Laitue en quatre; les Melons el les Courges en cinq; la plupart des Céréales en une semaine; l'Hysope au bout d'un mois; l'Oignon com- mun en cinquante à soixante jours. D'aulres graines restent un temps fort long avant de donner aucun signe de développement; ce sont principalement les graines à noyau osseux, ou celles qui ont leur endo- carpe dur et corné. Ainsi, le Pêcher, l'Amandier ne germent guère qu'au bout d'une année; et les graines du Noisetier, du Rosier, du Cornouiller, ne se dévelop- pent que deux ans après avoir été placées en lerre. Lorsqu'une graine est placée dans des circonstances favorables et qu'elle commence à germer, le premier phénomène qui se manifeste, c'est son gonflemenl. Placée au milieu d'une terre bien humectée, elle en aspire l'humidilé, se gonfle et se ramollit. Bientôt les enveloppes qui la recouvrent se déchirent, et la radi- cule se montre sous la forme d'un petit mamelon co- nique. Généralement la rupture de l'épisperme se fait d'une manière tout à fait irrégulière; quelquefois ce- pendant elle offre une régularité remarquable, qui est la même dans tous les individus d'espèce semblable. C'est ce que l'on observe dans toutes les graines pour- vues d'un embryostège, sorte d'opercule qui se détache de l'épisperme , pour livrer passage à l'embryon. L'É- phémère de Virginie, la Comméline , le Dattier, et plu- sieurs autres Monocotylédones en offrent des exemples. Dès le moment où l'embryon commence à se développer et à s'isoler des parties de la graine dont il était revêtu, il prend le nom de Planlule. On lui distingue deux extrémités : l'une inférieure, l'autre supérieure, qui croissent constamment en sens inverse, c'est-à dire que l'une tend à s'enfoncer perpendiculairement vers le centre de la terre, tandis que l'autre s'élève vers le ciel. Dans le plus grand nombie des cas c'est l'extrémité inférieure ou la radicule qui éprouve la première le mouvement de la Germination. On la voit faire une saillie sous l'épisperme, le déchirer, s'allongeret tendre à s'enfoncer dans la terre. Bientôt les autres pailles de l'embryon obéissent au même mouvement : elles se dé- gagent des enveloppes séminales (|ui les recouvraient , et se montrent à nu. Les cotylédons une fois dégagés, l'évolution des autres parties se fait rapidement. Si l'em- bryon est dicolylédoné, les deux cotylédons s'écartent, la gemmule qu'ils recouvraient se déroule, les petites 100 G E R « E R feuilles qui la composent s'épanouissent, la tlgelle s'a longe, et bientôt la Germination est achevée. — Si l'en bryon est à un seul cotylédon , on voit ce colylédo s'allonger, s'amincir en pointe. Bientôt la gemmule ' qu'il renferme et recouvre à la manière d'une gaine, prend un accroissement plus rapide, le perce dans sa partie supérieure et latérale, et ses folioles se dérou- lent, (luand le caudex ascendant commence à se déve- lojiper au-dessous du point d'iuserlioii des colylédons, il les soulève et les porle hors de la terre. On dit alors que les colylédons sont é/iigés, tandis qu'on les nomme hxjiofjés lorsqu'ils restent sous terre. Ainsi les cotylé- dons sont épigés dans le Haricot, et hypogés dans le Marronnier d Inde. 11 reste à examiner quels peuvent être les usages des parties accessoires de la graine, c'est-à-dire de l'èpi- sperme ou tégument propre et de l'endosperme.— L'é- pispermeou légument propre de la graine a pour usage d'empêcher l'eau ou les autres matières dans lesquelles une graine est soumise ù la Germinalion, d'agir trop directement sur la substance même de l'embryon. Il remplit en quelque sorte l'office d'un crible à travers lequel ne peuvent passer que des molécules fines et Irès-divisées. Duhamel en effet a vu que les graines «lue l'on dépouille de leur tégument propre se dévelop- pent rarement ou donnent naissance à des individus grêles et mal conformés. L'endosperme, qui n'existe pas toujours, n'est que le résidu de l'eau contenue dans la cavité de l'ovule où s'est dévelopiié l'embryon. Cette liqueur que Malpighi a comparée à l'eau de l'amnios dans les animaux , est quelquefois absorbée en entier pour servir à la formation de l'embryon. C'est alors <|ue l'endosperme manque. Quand, au contraire, une partie seulement a été employée pour l'accroissement (lu germe, ce qui en reste prend peu ù peu de la con- sistance et se change en un corps qui accompagne l'em- bryon et dont la naluie varie beaucoup. C'est à ce corps qui est en quelque sorte inorganique que l'on a donné le nom d'endosperme. Quelquefois tout le liquide qui n'a i)as seivi à la nutrition de l'embryon ne se solidifie |)as ; une partie reste encore fluide, ainsi qu'on le re- marque dans le Cocotier. Chacun sait en effet qu'au milieu de son amande il existe une cavité remplie d'un lii|uide blanchâtre, d'une saveur douce et agréable, (pi'on désigne sous le nom de lait de Cocos. L'endo- sperme, d'après ce qui vient d'être dit, doit donc être considéré comme le véritable aliment de l'embryon. Dans la première période de la vie, c'est-à-dire aussitôt après la fécondation, c'est lui qui fournit au germe les premiers matériaux de sa nutrition. Plus tard, au moment de la Germinalion, c'est encore l'endosperme qui, après avoir éprouvé des changements dans sa composition chimique, aide l'embryon à sortir de ses enveloppes, et favorise l'évolution de ses diveises par- ties. Si l'on prive un embryon de son endosperme , et qu'on le soumette à la Germinalion , il ne se dévelop- pera pas. 1)000 l'endosperme. quand il existe, est indis- pensable à la Germination. Mais quand cet organe manque, les colylédons suppléent à ses fonctions dans l'acte de la Germinalion. En effet, ils sont alors gros, épais, charnus, et remplis d'une substance amilacée, analiigne à celle que forme l'endosperme. Lorsqu'au contraire ce dernier existe, les colylédons sont minces et foliacés. On peut donc les considérer comme rem- plissant les mêmes fonctions que l'endosperme. Aussi est-ce pnui' cette raison que le célèbre physicien Charles Bonnet les appelait Mamelles végétales. Si l'on reiran- che les deux cotylédons sur un embryon de Haricot, il ne sera plus susceptible d'aucun développement. Si l'on n'en ôte qu'un seul , il se développera, mais d'une ma- nière faible et languissante et comme un être maladif et mutilé. Mais un fait des plus remarcjuables, c'est que l'on peut impunément fendre et séparer en deux pailies latérales un embryon dicolylédoné. Si chaque moitié contient un embryon bien entier» elle se développera aussi bien qu'un embryon avec ses deux colylédons, et donnera naissance à un végétal aussi fort et aussi par- fait. Enfin, d'après les expériences de Desfonlaines , Thouin, Labillardière, il suffit d'arroser les cotylédons pour qu'un embryon germe et s'accroisse. La grande différence qui existe, sous le rapport de la slructure, entre l'embryon monocotylédoné et l'embryon à deux colylédons, doit en entiainer une non moins grande dans leur mode de Germination. Les différences les plus reniai quablcs à cet égard, tiennent à ce que, dans le premier, la radicule et la gemmule sont d'abord ren- fermées chacune dans une sorte de gaine ou d'étui (pi'elles doivent percer pour pouvoir se développer librement. La tendance pour ainsi dire invincible par laquelle le caudex ascendant se dirige vers le ciel el la lumière, et le caudex descendant vers le centre terrestre, est telle que l'embryon, quelque faible qu'il soit, surmonte conslanimenl les obstacles par lesquels on tend à les contrarier. Si l'on place une graine germante de ma- nière que sa radicule soit tournée vers le ciel et sa gemmule enfoncée dans la terre, on les verra bientôt l'une et l'autre se recourber simultanément; la pre- mière pour s'enfoncer dans la terre, la seconde pour se redresser vers le ciel. On a cherché à expli(pier de bien des manières différenles, celte tendance de la radicule vers le centre de la terre. Les uns ont dit qu'elle pro- venait de ce que les sucs qui circulent dans la radicule, étant beaucoup moins élaborés, leur poids doit être plus considérable et l'entraîner vers le centre de la terre. Mais celle assertion est détruite par ce qui a lieu dans certains végétaux, tels que le Cliisia rosea, par exemple, qui ont la propriété de développer des racines de différents points de leurs branches. On voit ces ra- cines descendre perpendiculairement vers la terre, sou- vent d'une hauteur considérable, et s'y enfoncer. Le même phénomène s'observe aussi assez souvent dans le Maïs et dans les Vaciuois. Or, dans ce cas, les racines naissant des tiges, conliennent des fluides également élaborés, et néanmoins elles tendent vers le centre de la terre. Ce n'est donc pas la difl'érence de pesanteur des fluides qui circulent dans la radicule et la plumule, qui est la cause du mouvement opposé auquel elles obéissent. D'antres l'ont attribuée à l'avidité des ra- cines pour l'humidité, qui est plus grande dans la lerre que dans l'atmosphère. Duhamel a fait une expérience bien simple qui est contraire à cette assertion : il a rais ■'•W^': •••^«^-^;^%»^ m» > G E R 4r' des-Giairîfs germe?eii(re deux Éponges I)ien imbibées ^'^ d'eau et suspendues en l'air au moyen de ficelles. Si les fe*Padifules tendaient à se diriger vers l'humidité, il était '.«aluj-el de penser qu'elles se seraient enfoncées dans les trous et les porosités des Éponges, ce qui n'eut pas lieu. Toutes filèrent entre les deux Éponges et vinrent pendre perpendiculairement vers la terre. Ce n'est donc pas l'humidité qui attire les racines vers le centre de la terre; mais c'est peut-être la terre par sa nature, sa composition ou sa masse? Une autre expérience contredit encore cette explication : l'ingénieux expérimentateur Dutrochet, auquel on doit des observations fort inté- ressantes sur l'accroissement des végétaux, ayant rem- pli de terre-.-une caisse dont le fond était percé d'un grand nombre de trous, plaça dans ces trous des graines germantes, et suspendit la caisse en plein air à une iiauteur de plusieurs mètres. De cette manière, les ginines placées dans les trous pratiqués à la face infé- rieure de la caisse, recevaient de bas en haut l'in- fluence de l'almosphêre et de la lumière. La terre hu- mide se trouvait placée au-dessus d'elles. Si la cause de la direction de la radicule existait dans sa tendance pour la terre humide, on devait voir la radicule monter dans la terre placée an-dessus d'elle, et la tige, au con- traire, descendre dans l'atmosphère placée au-dessous. Le contraire eut lieu; les radicules descendirent dans l'atmosphère et lesligelles montèrent dans la terre. Knight, célèbre physicien anglais, a voulu recon- naître par des expériences directes, si cette tendance ne serait pas détruite par un mouvement rapide et cir- culaire imprimé à des graines germantes. Il fixa des graines de Haricots dans les augets d'une roue mue continuellement par un filet d'eau dans un |)lan ver- tical. Cette roue faisait cent cinquante révolutions en une minute. Placées dans de la Mousse sans cesse hu- mectée, ces graines ne tardèrent pas à germer. Toutes les radicules se dirigèrent vers la circonférence de la roue, et toutes les gemmules vers son centre. En sui- vant chacune de ces directions, les radicules et les gemmules obéissaient à leurs tendances naturelles et opposées. Le même physicien fit une expérience ana- logue avec une roue mue horizontalement et faisant deux cent cinquante révolutions par minute; les résul- tats furent semblables, c'est-à-dire que toutes les radi- cules se portèrentvers la circonférence et les gemmules vers le centre, mais avec une inclinaison de dix degrés des premières vers la terre, et des secondes vers le ciel. Ces expériences, répétées par Dutrochet, ont eu les mêmes résultats; à l'exception toutefois que ce dernier a obtenu une inclinaison beaucoup plus considérable, et que les radicules et les gemmules sont devenues presque horizontales, quoique le nombre des rotations de sa roue mue horizontalement fùl moins considé- rable. Des diverses expériences rapportées ci-dessus, il ré- sulte évidemment que les radicules se dirigent vers le centre de la terre, non parce qu'elles contiennent un fluide moins élaboré, ni parce qu'elles y sont attirées par l'humidité ou la nature de la terie , mais par un mouvement spontané, par une sorte de soumission aux lois générales de la gravitation. m ir GerrainatiOTi ' Quelques végétaux présentent dans leur des particularités dignes d'être notées. Ainsi en général les plantes parasites ne peuvent germer dans la terre. C'est ce qui résulte des observations de Yaucber de Ge- nève sur la Germination des Orobanches. On sait que ces plantes singulières sont des parasites qui vivent et sont implantées sur la racine d'autres végétaux. Si l'on sème leurs graines, elles ne prendront aucun dévelop- pement jusqu'à ce qu'elles soient rencontrées par quel- que ramification de la racine d'une des plantes sur lesquelles elles végètent. On voit alors ces graines qui, jusque-là. étaient restées dans un état stationnaire, se cramponner en quelque sorte sur cette racine et pré- senter tous les phénomènes de la Germination. Bien que la loi de la tendance des radicules vers le centre de la terre soit générale, on voit néanmoins quelques végétaux s'y soustraire. Nous citerons en particulier le Gui (yiscum album, L.),qui est une plante parasite, que l'on trouve en abondance sur les Pommiers, les Peupliers, etc. Lorsque sa graine germe, elle pousse sa radicule dans quelque position que le hasard la dirige. Ainsi quand la graine (jui est enveloppée d'une glu épaisse et tenace, vient à se coller sur la partie supérieure d'une branche, sa radicule qui est une sorte de tubercule évasé en forme de cor de chasse, se trouve alors perpendiculaire à l'horizon. Si, au con- traire, la graine est placée à la partie inférieure.de la branche, la radicule se dirige vers le ciel. La graine est-elle située sur les parties latérales de la branche, la radicule se dirige latéralement. En un mot. dans quel- que position que le hasard place la graine, la radicule se dirige toujours vers l'axe de la branche. Mais ce n'est pas seulement sur le bois que cette graine peut germer. Elle se développe également bien sur des pierres, sur du fer. des caireaux de vilre, etc., parce qu'elle trouve dans la substance visqueuse qui l'enveloppe, les élé- ments nécessaiies à son évolution. Mais dans tous les cas, la radicule se dirige toujours vers le centre de ces corps, et obéit à l'attraction qu'ils exercent sur elle. Celte attraction n'est qu'une cause éloignée de la ten- dance de la radicule du Gui vers les corps. Sa véritable cause est un mouvement intérieur spontané, exécuté par l'embryon, à l'occasion de l'attraction exercée sur sa radicule. Dutrochet, qui a fait plusieurs expériences fort ingénieuses sur la Germination de ce singulier vé- gétal, ayant collé une graine de Gui germante à l'une des extrémités d'une aiguille de cuivre, semblable à une aiguille de boussole et placée de même sur un pivot, fit à l'autre extrémité le contre-poids avec une petite boulette de cire. Les choses ainsi disposées, il approcha latéralement de la radicule une petite planchette de bois qu'il plaça à environ un millimètre de distance. Cet appareil fut ensuite recouvert d'une cloche de verre, afin de le bien préserver de l'action des agents exté- rieurs. Au bout de cinq jours, la tige de l'embryon s'est fléchie et a dirigé la radicule vers la petite planche qui l'avoisinait, sans (lue l'aiguille ait changé de posi- tion, malgré sou extrême mobilité sur le pivot. Deux jours après, la radicule était dirigée perpendiculaire- ment sur la planche avec laquelle elle s'était mise en contact. La radicule du Gui présente encore une autre 103 r. E II leiidanco conslante, c'est celle lie fuir la liiiiiiérc. Si l'on fait germer des graines de Gui sur la face interne des vitres d'une croisée d'appartement, on verra toutes les radicules se porter vers l'intérieur de l'appartement et fuir la lumière. Prenez une de ces graines germées, appliquez la sur la vitre en dehors de l'appartement, et sa radicule, d'abord dirigée en dehors, s'appliquera contre la vitre, comme si elle tendait à se porter vers l'intérieur de l'appartement pour y trouver l'obscurité. Pour terminer cet article il faudrait parler ici de la Germination des plantes Agames, mais comme cette Ger- mination, vraie ou prétendue, est fort différente de celle des végétaux Phanérogames, en ce qu'au lieu d'être une évolution de parties déjà existantes dans un embryon, c'est en quelque sorte la création d'organes qui n'exis- taient pas dans le germe , il vaut mieux n'en rien dire ici. D'ailleurs , comme elle est fort différente dans cha- cune des familles qui composent le groupe des .4games, on peut recourir à ces familles pour les particularités qu'elles présentent dans chacune d'elles, f^. Agames, Cryptogames, Fougères, Hydropbytes, Mocsses, Prè- les , Zoocarpes , etc. GERMON'. MA5I. L'un des noms vulgaires du Del- phinus Delphis. A'. Dauphin. GERMON. 0/o«HS. puis. Espèce de Scombre devenu type d'un sous-genre. GERNOTTE. BOT. On donne vulgairement ce nom au Millet, dont, en certains pays, on fait une grande con- sommation comme graine alimentaire. GÊROFLE. BOT. y. Géroflier. GÉROFLÉE. iivT. Pour Giroflée, f^. ce mot. GEROFLIER ou GIROFLIER. Carrophyllus. BOT. Ce genre, de la famille des Myrthacées et de l'Icosandrie Monogynie, L., établi par Tourjiefort et Linné, est yinsi caractérisé : calice adhérent à l'ovaire, infundi- liuliforme, ayant le tube allongé, étroit, et le limbe à quatre divisions épaisses, ovales, aiguës ; corolle à quatre pétales arrondis, sessiles, un peu concaves; étamines nombreuses, insérées, ainsi que la corolle, sur un bourrelet quadrangulaire, entourant le sommet de l'ovaire; celui ci infère, surmonté d'une sorte de dis- que au centre duquel est implanté un style court, épais, et qui supporte un stigmate petit et capitulé ; drupe ovoïde, couronné par les divisions du calice persis- tant. La seule espèce qui compose ce genre, exige quel- ques détails sur son histoire, en raison de l'importance de ses produits. GÉROFLIER aromatique, CaryophfUus aromaticus , L. C'est un grand arbrisseau fort élégant; sa forme générale est celle d'une pyramide ovale ; il est tou- jours vert et orné d'une multitude de jolies fleurs ro- ses, disposées en corymbes terminaux et trichotomes. Il porte des feuilles opposées, obovales, entières, lisses, à nervures latérales, nombreuses, acuminées, portées sur un long pétiole canaliculé, articulé, et renflé infé- rieurenient. Le Géroflier est indigène des îles Molu- ques, d'où il a été transporté dans les autres parties de l'Inde, dans les îles Maurice, Mascareigne, et jusqu'à la Guiane, et aux Antilles où il parait prospérer. Pour le répandre dans ces colonies, il a fallu essayer plusieurs tentatives infructueuses et braver de nomlir'eux obsla- y des. Quand les Portugais furent chassés par les Hollan- jfa dais de leurs possessions dans les îles de la mer desljlr Indes, ces derniers, aussi égoïstes qu'industrieux, for- cèrent tous les peuples qu'ils soumirent, à détruire leurs GéroHiers, et ils en concentrèrent la culture dans les îles d'Amboine et de Ternate. C'est au zèle ardent de Poivre, alors intendant des îles de France et de Masca- reigne, que les colonies françaises sont redevables de ce précieux arbrisseau. Cet administrateur-philosophe fit partir en 1769 deux vaisseaux commandés parles lieutenants de Trémigon et d'Elcheverry, qui parvin- rent, non sans peine, à se procurer près des rois de Guehy et de Patany une grande quantité d'arbres d'é- piceries, au nombre desquels était le Géroflier. Cet arbre se plaît dans les terrains fertiles que des vapeurs rafraîchissent souvent; il doit être abrité des vents, car son bois est des plus fragiles. Près des habitations, on le plante en bordure et en allées, mais dans les vé- ritables géroHeries, les arbres sont disposés en quin- conce. C'est aux soins de Céré, homme qui possédait des connaissances très-étendues sur la culture, que la plantation des Gérofliers dut sa prospérité. Ce fut lui qu! en fil de nombreux envois à Cayenne, à Saint-Do- mingue et à la Martinique. Les clous de Gérotle ou de Girofle, sont les boutons des fleurs recueillis avant leur entier épanouissement. Leur partie supérieure, formée par les pélales dans leur estivation, est renflée; mais souvent cette sorte de pe- tite tète tombe pendant le transport, et il ne reste que leur fût, c'est-à dire la portion formée par le tube du calice, soudé à l'ovaire. Leur récolte se fait, soit en les enlevant à la main, soit en les faisant tomber sur des toiles à l'aide de longs roseaux, et on les fait tout sira- ]ilement sécher au soleil. Les Hollandais passent à la fumée ceux (jue l'on récolte dans les Moluques, ce qui leur donne une couleur extérieure d'un noir huileux que n'ont point les clous des colonies françaises. Ceux- ci sont d'ailleurs inférieurs aux premiers, tant par le volume que par les qualités. Ils sont éminemment aro- matiques, ainsi que presque toutes les parties de la plante. Leur odeur et leur saveur acre et brûlante, sont dues à une huile volatile très-abondante, plus pesante que l'eau, d'abord incolore, puis brunâtre, que l'on emploie, soit comme parfum, soit pour apaiser, par une sorte de cautérisation, les douleurs produites par les dents cariées. L'analyse des Clous de GéroHe a fourni à Tromsdorff sur 100 parties : huile volatile, 13; ma- tière extractive astringente, 17; gomme, 13; résine, G; libre végétale, 28 ; eau, 18. Les fruits du Géroflier sont des baies ou drupes pres- que secs, remplis d'une sorte de gomme, dont le goût est fort aromatiiiue. On leur donne les noms de Clous- Matrices, Antliofles, et de Mères des fruits. Lors- qu'ils sont récents, on les confit avec du sucre, et on en mange après les repas pour faciliter la digestion. Quelques auteurs prétendent que la Cannelle Giro- flée estl'écorce du Géroflier; mais d'autres l'attribuent au Myrltis caryophyllata. GÉRON. Geron. ins. Genre de l'ordre des Diptères et de la famille desTanystomesde Latreille (Règne Anim. GmOFIJlER AJlOiLVJ'fOVE . O î'- i Analyse de la fleur cL du fruiL (DA]E.ir®IPIEnnLJLTIJS A TOiTOTÏT ATTTÎcnïïTgS o r. E R lie Cmier) , iiieiilioniié par Meigtii (Dtsciipl. System, des Diplêres d'Europe, t. ii, p. 223) qui lui assigne pour caractères : antennes étendues, rapprochées, de trois articles ; le premier allongé et cylindrique, le se- cond conoïde,le troisième cylindrique et lubulé; trompe dirigée en avant, horizontale et allongée. Ce genre peut trouver place entre celui des Phithiries et des l'sics de Lalreille, dont il ne ditîère que par de légers caractères tirés de la forme plus ou moins aiguë du dernier article. Meigen a décrit deu.\ espèces auxquelles il donne les noms de Gibbosus et A'Halleralis; il ligure la première (lab. 18, fig. 18 et 19). GÉRONTOGÉE. Gerontogea. bot. Le genre créé sous ce nom par Cliamisso et Schlechtendael, pour quelques plantes des contrées les plus chaudes des deu.x conti- nents, a été réuni au genre Oldenlandia par le pro- fesseur De Candolle. GÉRONTOPOGON. bot. C'est-à-dire barbe de vieil- lard, dont par contraction Linné tit Géropogon, nom par lequel les anciens désignaient la plante qui sert de type au genre ainsi appelé. F. Géropocor. GÉROPOGON. BOT. Genre de la famille des Synan- thérées, Chicoracées de Jussieu, et de la Syngénésie égale, établi par Linné, et caractérisé ainsi : involucre pyramidal, composé de plusieurs folioles égales, dispo- sées sur un seul rang, appliquées, oblongues,subuléesel étalées supérieurement; calalhide forméede Heurs nom- breuses, ligulées et hermaphrodites; réceptacle plan, nu selon Gaertner. pourvu d'écaillés longues, membra- neuses, étroites et filiformes, selon Cassini; akènes sil- lonnés horizontalement par des côtes hérissées d'aspé- rités, prolongés supérieurement en un col qui soutient l'aigrette; celle-ci est plumeuse dans les akènes du centre, et à cinq ou six poils légèrement roides et in- égaux dans ceux de la circonférence. Ce dernier carac- tère est celui qui distingue le genre en question du Tragopogon dans lequel il était confondu par Tourne- fort. Linné et la plupart des botanistes qui ont copié ses descriptions, ont admis trois espèces de Géropo- gon ; mais l'une d'elles (Géropogon hirsnluin , L.) doit rentrer, selon De Candolle, dans le genre Trago- pogon, et l'autre (Géropogon calj culaluin , L.) doit former, d'après Cassini, un genre particulier. Le Géropogon glabre, Géropogon glabruvi, L., est une plante herbacée, qui ressemble tellement au Tra- gopogon porri/'olium , type sauvage du Salsifis des jardins , qu'on a peine à l'en distinguer avant la flo- raison. Ses fleurs sont d'un rose-violet très-fugace, car elles blanchissent de suite par la dessiccation. Celle plante croit dans les environs de Nice et en Italie sur le littoral de la Méditerranée. GÉROliSSE 00 JÉROUSSE. bot. Même chose qu'A- rousse. /'. ce mot. GERRES. POIS. Synon. vulgaire de Sparns Smaris. V. Spare. GERRHONOTE. Gerrhonotus. rept. Genre de la fa- mille des Scinques, établi par Wiegman qui en a in- diqué les caractères de la manière suivante : cor|)s couvert d'écaillés carénées sur le dos ; non carénées, verticillées et homogènes ou dissemblables , sur les autres parties; un sillon latéral; corps allongé, lacer- tifonnc; tète pyramidale, régulièrement stellée, cou assez étroit; tronc assez long, déprimé , avec un sillon latéral, profond, depuis le tympan jusqu'à l'anus; queue fort longue, comprimée à l'extrémité; membres fort grêles, assez petits et distants, pourvus chacun de cimi doigts grêles et assez inégaux. Dans son Erpétologie du Mexique, Wiegman a décrit deux espèces de ce genre qu'il a nommées Gerrhonotus lœniatiis et Gerrhono- tus imbricatus ; Blainville y a ajouté l'espèce suivante trouvée par Botta en Californie. Gerrhonote a plusieurs carènes. Gerrhonotus niulti-carinatus, Bl. Ecailles dorsales toutes carénées et disposées sur le corps et la queue de manière à for- mer quatre paires de lignes carénées sur toute la lon- gueur; écailles ventrales larges et imbriquées, parfai- tement lisses, formant six paires de rangées longitudi- nales. La couleur générale est d'un gris-brun verdâtre, traversé par des bandes plus foncées sur le dos et sur la queue. Taille, huit pouces environ. GERRHOSAURE. Gerrhosauriis. rept. Genre de la famille des Scincoïdiens , établi par Wiegemann ( Isis, l. 21, p. 3G4) pour quelques Reptiles nouveaux, décou- verts à Madagascar et dans la partie méridionale de l'Afrique. Caractères : tête pyramidale, quadrangulaire, obtuse, à cotés presque égaux; museau mousse, ar- rondi, légèrement saillant au-devant de l'ouverture de la bouche; narines assez grandes, latérales, à orifice simple, libre, dirigé en arrière; bouche fortement fen- due, curviligne, prolongée au delà des yeux; tympan enfoncé, avec l'ouverture exléiieure ovalaire, le grand diamètre vertical garni en avant d'une lèvre en forme d'opercule incomplet; langue large, plate, mince, légè- rement extensible, un peu incisée à sa pointe, recou- verte en dessus de petites écailles molles, arrondies à leur bord libre, qui est dirigé en arrière, et imbriquées alternalivement ; dents maxillaires au nombre de vingt- deux à vingt-huit de chaque côté, petites, peu inégales, les antérieures simples, coniques, à peine recourbées en arrière, les postérieures légèrement comprimées de de- hors en dedans, peut-être denticulées à leur base; sept à huit dents palatines, petites, coniques, discrètes, sim- ples, de chaque côté de l'ouverture ptérygoïdienne de la mâchoire supérieure; cou légèrement manjué, sans collier ni repli guttural; tronc allongé, arrondi, un peu comprimé en dessus et sur les côtés, plus plat en des- sous et presque quadrilatère; pieds développés; doigts dans une proportion à peu près égale, tous terminés par des ongles égaux, courts, comprimés, latéralement recourbés en crochets, libres et non rétractiles. Gerrbosal're ocellé. Gerrhosaurns ocellatus, Coc- teau. 11 est de la taille du Lézard vert de nos contrées; le dessus du corps est d'iui brun olivâtre, assez uni- forme, avec une laie jaunâtre longitudinale de chaque côté du tronc; le côté interne de cette ligne est semé de taches noirâtres carrées, irrégulières, souvent ré- unies entre elles; de semblables taches entourées d'un Irait blanc se trouvent disséminées sur les écailles dor- sales et les flancs; les parties inférieures sont d'un blanc argenté mat. Du cap de Bonne-Espérance. Gerruosaïre linéé. Gerrhosaurus tinealns, Coct. 11 ressemble au précédent; la couleur générale des par- lOi C. E R G F, R lies siipéricuies est également d'un l)iun verdâlic; de cliaque cùlé règne aussi la ligne jaune; les flânes et la partie supérieure des membres sont marbrés d'ondula- tions assez semblables à celles de l'autre espèce; mais ici, l'on voit dans l'intervalle des deux lignes dorsales jaunes, naître à la nuque et par des tacbes allongées, |ilus ou moins confondues, une ligne noire qui se divise bientôt en deux branches; au-dessous de la ligne jaune on trouve encore une autre ligne noire. De Madagascar. GEltRIDE. Gerris. ms. Genre de l'ordre des Hémip- tères, section des Ilétéroptères, famille des Gcocorises ( Règne Anim. de Cuv. ), établi par Fabricius, et singu- lièrement restreint depuis par Lalreille, qui comprend sous ce nom le petit nombre d'espèces offrant pour ca- ractères : les quatre pattes postérieures insérées sur les côtés de la poitrine, très-écartées transversalement à leur naissance, longues, grêles, avec les deux crocbets (le l'extrémité des tarses très-petits et situés dans une l'ente latérale; seconde paire de pattes très-éloignée de la première; celle-ci petite et faisant l'office de pinces; antennes filiformes; gaine du suçoir de trois articles. I.e nom de Gerris appartient à Fabricius ; mais il a tel- lement bouleversé lui-même le genre auquel il l'appli- quait d'abord, qu'il ne saurait plus en être considéré tomme l'auleur. Ses Geriides comprenaient des Hémip- tères de mœurs et d'organisation très -différentes; La- treille en fit le premier la rem,iri|iic, il il luécisa da- vantage ce genre, en créant à sis ,1, pi us ( l'iccis des caract. génér. deslns.,p.80)c('liiiil. s ll> di uiiiriies; peu d'années après Scbelleidierg (Cimicnin m lleiveliœ (K/iiis et terris de gcntium genus, p. 20) établit sous le nom à'AqKurius, un nouveau genre, dans lequel il plaçait le Gerride des marais, espèce appartenant aux ticrrides pioprement dits,et qu'il distinguait ainsi très- chiiremeiildes autres Gerrides de Fabricius. Ce dernier auteur n'osant pas rejeter en entier les nouveaux cban- gements parce qu'ils étaient judicieusement élablis, et ne voulant pas non plus les adopter, crut sans doute utile de remplacer le nom lïJquarius jiar celui d'ily- dromètre; mais il ne fit par là que jeter de la confusion sur les modifications proposées. Plus tard, Lalreille a créé aux dépens des Gerrides le genre Velie; et Fabri- cius lui-même a établi ceux de Béryte etd'Emèse. Le i;eni'e Gerride, tel qu'il est adopté ici, ne se com- pose donc plus que de fort peu d'espèces, et il corres- pond en partie au genre Aquarius de Schellenberg. Les Gerrides ditîèrent essentiellement des Hydromèlres par leurs pattes antérieures, et des Vélies par la gaine du suçoir; ce sont des insectes à cor|)S allongé, de cou- leur noiràlie , et <|ue l'on rencontre très-fréquemment à la surface des eaux dormantes. Ils y nagent ou plu- tôt ils y courent avec agilité , en se servant des pattes postérieures. Leur progression a lieu par secousse et comme par autant de sauts. Ils ne s'enfoncent pas dans le li((uide, et leur corps n'est pas même mouillé. 11 est couvert inférieurement d'un enduit noir ou argenté, suivant qu'on le regarde par réflexion dans un sens ou dans un autre; cette sorte de vernis peut s'enlever par le frottement. Les Gerrides sont carnassiers; leur nour- riture habituelle consiste en petits insectes qui tombent sur les eaux, et hyUa, Martius, A'ou. tjun. et sp., 3, 30. Celte Ges- iiérie a été découverte par Martius, au Urésil. Elle s'é- Icve à la hauteur de trois pieds environ; sa lige est lylindrique, souvent un peu Irigone vers la base, d'un vert paie et parsemée de poils longs et nombreux; ses feuilles sont velues, [ircsque sessiles, ternées, opposées ou éparses, linéaires, oblongucs, spatulées et crénelées. Les fleurs, d'un jaune orangé, sont sessiles, presque verticilléeset réunies en un long épi terminal. Gesnérie évasée. Gcsneria fancialis; liot. Ilegist., 178!j. Ses tiges sont herbacées, cylindriques, vertes et velues, garnies de feuilles sessiles, presque opposées, rordifoiiiies, oblongucs, aiguL's, crénelées, rugueuses, (orleiiicrit iicrviiiées et pubescenles. Les Heurs préscn- iciil au soiiiiiiel de la tige, un épi ou plutôt une grappe (l'un fort bel efl'et ; elles sont d'une nuance écarlate, liès-vive, portées sur des pédoncules cylindriques, velus, contournés et terminés en massue vers le calice; la corolle est tnbuleuse, fortement renflée, rétrécie, ilianglée vers la hase, très-dilalée à la gorge, avec son limbe partagé en deux lèvres. Celte corolle a au delà de deux piiuces de longueur. Du Brésil. liKS.M'ItlÉlîS. Gesiicfeœ. bot. Famille de plantes Diedlylédones, monopétales, hypogynes, proposée par le piolcsseur lilchard, et adoptée par Kuntli {Nov. Cciivr. et Species Plant, œquinoct., vol. 2, p. 592). Ces auteurs n'en ayant pas exposé les caraclères, on lie doit pas les donner ici , quoique du reste personne ii'ii;iiiire, (iiriiidépcndamment des genres Gesncria et lirsIriKi i|iil sont décrits dans le grand ouvrage de Kiinlli, la l'^iniilli' des Gesnériées doive se composer du aiuj-iiiiii, l'ilérit.; de VÂchimcnes, VabI, ou Trcvi- niiiii. WilUI.; (le VUruhanclie, L., et du Cotuumea, h. Lu conibinnnl avec sagacité leurs caractères, on par- \ienilia à asseoir ceux delà famille, et c'est pour faci- liler un tel résullat aux hotanislcs qu'il a semblé utile de leur rappeler l'indication de ces genres. GUSNOUINIE. Ge«woM//i/n. noT. Genre de la famille des Urlicées, établi par Gaudichaud, dans la botanique du voyage de l'Uranie. Caractères : une ou deux fleurs mâles et une femelle dans le même involucre (|ui est campanule, à six divisions, dont trois allernalivement |ilus étroites ; dans les mâles le calice est à qnalre divi- sions, velu et glabre Intérieurement; il y a quatre ou cinq étamincs et un rudiment d'ovaire, qui est ovale et i;lal)re; dans les fleurs femelles le calice est ovale et à ((uatrc lobes, le stigmale sessile, allonj;é et velu. Gesnodinie arborescente. Gcsiwiiinia aibuiea , Pan'eluiia arlwrea, Ait. ; Urtica aiborea, L. Sa lige s'élève ù la hauteur de cin<| ou six pieds; elle est droite, cylindrique, frulescente, à écorce cendrée; divisée en rameaux alternes, velus, chargés de feuilles alternes, péliolées, ovales, presque elliptiques, aiguës, entières, sinueuses â leurs bords, velues, portées sur des pétioles cylindriques el riiugeàlres; les fleurs sont disposées en panicule droite, terminale, foliacée, duveteuse; elles sont réunies en petits paquets sessiles, écartés', sor- tant de l'aisselle d'une bractée linéaire, étroite, algue, plus longue que les fleurs. On la trouve aux lies Cana- ries. GESSE. Lalhynis. bot. Genre de la famille des Lé- gumineuses et de la Diadelpiiie Décandrie, établi ou plutôt circonscrit seulement par Linné qui l'a ainsi ca- ractérisé : calice campanule à cinq découpures, les deux supérieures plus courtes; corolle papilionacée, dont l'étendard est cordiforme et relevé ; les ailes oblon- gucs et lunulées; la carène semi-orbiculaire montante un peu plus courte que les ailes ; style plan, élargi vers le sommet, velu et pubescent dans sa partie antérieure; légume oblong, renfermant plusieurs graines globu- leuses ou quel(|uefois anguleuses. Tournefort avait res- treint ce genre à un petit nombre d'espèces; et plusieurs antres genres qui rentrent évidemment dans celui-ci avaient été constitués par ce père de la hotani(|ue sous les noms d'/fpliaca, Clymcnum, Ochrus et IVissolia. Mœnch, longtemps après, rétablit tous ces genres et y en ajouta un nouveau sous le nom de Cicetxula. Mais le Lalhyrus, tel que Linné l'a présenté, a des affinités si grandes avec les genres yicia et Pisum, qu'il est bien difficile de les distinguer autrement que par un porl particulier. Toutes les plantes qui composent les divisions formées aux dépens des Lalhyrus présentant le même faciès, sauf quelques espèces dont les organes de la végétation offrent une constante anomalie, le La- thynts Âphacu, par exemple, il ne paraît donc pas convenable d'adopter ces divisions. Les Gesses sont des plantes herbacées, annuelles ou vivaces, à tiges sou- vent ailées et grimpantes, à pétioles terminés en vrilles, portant deux à six folioles, à stipules demisagittées,et â Heurs portées sur des pédoncules axillaires, et d'un aspect agréable. Leur nombre s'élève à plus de qua- rante dont la moitié croit nalurellemenlen France. En général, ce sont des plantes de la région méditerra- néenne; on en trouve pourtant quelques espèces dans le nord de l'Amérique, en Sibérie, el même au Japon. G É r ('■ !■; V KM) (.t'Ilns qui hiihilonl Moiite-Vidcn et les parties les plus .'iiistruics (le l'Ainéiiiiue, démontrent ranal<>{;ic de la vé- Ijélation de ces contrées avec celles de l'Europe. Ou a distribué les Gesses en deux groupes : le pre- mier se compose des espèces annuelles, et dont les pé- (liinoules supportent une, deux ou trois fleurs. (iESSE ODORANTE. Lalhyiuii odoratus, \.., vulffaire- iiicnt l'ois de senteur, l'ois musqué. Elle est herbacée, r.iiinpaute; sa tli;e est ailée, el ses feuilles sont pélio- li'i's, terminées en vrilles rameuses, et composées de <.Wu\ folioles ovales; elle produit de grandes Heurs de couleur de cbairou d'un violet purpurin, et des gousses l(ini;ucs, hérissées de poils. La beauté, l'odeur suave dis Heurs, cl la facilité avec laquelle cette plante se ciillivc, l'ont muKipliée étonnamment dans toute l'Eu- rope, oii l'on en garnit surtout les murs et les treillages. 1,1 variété violette passe pour originaire de Sicile, tan- dis que celle qui est Incarnate est, dit-on, indigène de ( lyhin. Celte distinction semble arbitraire, pulS(|uc l'on obtient souvent sur le même pied des Heurs qui .sont affectées de l'une et de l'autre de ces couleurs. (;k.sse cultivée. Lalhyrus sulicus, L. Ses tiges sont Inibles, glabres et ailéesj ses feuilles sont composées de lolioles pointues; ses léguines sont ovales, larges, coin- liiiniés, glabres, et chargés sur leur dos de deux re- bords. On la cultive dans les jardins potagers, sous les noms de (lesse à large gousse et de l'ois de Brebis. (iKssK (jiiciiE. Lalhxrus Cicera, L. Elle ne diffère de la précéilentc espèce que par ses légumes qui ne sont pas oriu's d'un rebord sur le dos, mais simplement sil- lonnés; ses Heurs sont rouges. Cultivée comme four- rage dans plusieurs départements, elle y est connue sous des noms particuliers : ainsi, près de Montpellier, ou la nomme Gairoultc, et aux environs d'Angers elle s'appelle .larosse, etc. I.c Lalhyms yliihaca, si commun parmi nos mois- sons, el si remarquable par l'amplitude des stipules formées aux dépens des folioles (pii avortent en tota- lité, appartient encore à la première section. Dans le second groupe, les espèces sont vivaces, et les pédoncules portent plus de (rois fleurs. C'est ici que l'on a placé le Latliyrus tuberosus. Cette plante, si élégante par ses belles Heurs de couleur rose, est assez roumume en plusieurs lieux sur le bord des champs. l,c peuple mange les tubercules de ses racines après les .ivoir fait cuire sous la cendre, cl leur donne les noms d'Anote et de Maicusson. L(!S Lalhyrus nylvestris, pratenais et paltuln's, sont des plantes qui abondent en diverses localités des environs de Paris. (iESSETTE. BOT. L'un des noms vulgaires du La- tlij rus Citera, l. y. Gesse. (iE.STATION. zooi.. Ce nom est employé par les phy- siologistes pour désigner l'étal d'une femelle qui a conçu cl qui nourrit ou porte dans son sein le produit de la conception. Considérée dans le genre Homme, la Gestation se nomme grossesse. GETA. 019. Vieux synonyme de Corvus glandarius , L. y. ConuEAU. tJETIIIA. noT. Synonyme de Jacée. GliTIIIOIDES. DOT. Synonyme à'AUimii jmllens. Ce 5 «icr. DKs sciKncLS nat. nom vient de (iclhxin , (|uc Doihens dit avoir désigné l'Oignon el le l'(iiie;iii ehez les (Jrecs. GETIIYLLinE. dvIloUis. iioT. Genre de la famille des Narcissécs de Jnssieu, ou Amarillidées de Brown, el de l'Ilexandrie Monogynie, établi par Linné, el ainsi caractérisé : périanlhe lubuleux, liliformc, très long, à limbe court el composé de six divisions égales; éla- mines au nombre de six selon Linné (ils, ayant les filets divisés et portant des anthères en spirale; ovaire recou- vert par le calice, surmonté d'un style filiforme et d'un stigmate Irilide. Le fruit est capsulairc, bacciformc, renfermant des graines enveloppées d'une pulpe. Dans ce genre, la Heur est radicale et solitaire; un périanlhe simple persiste après la floraison et recouvre la capsule. Cette inflorescence rappelle celle des llxpoxis; par leur grandeur, ainsi que par la forme de la fleur, les Géthyl- lides ont quelques rapports avec le Safran ou avec le Colchique. Une plante placée dans le genre Uyiioxis par Linné fils qui l'avait immmée llypoxis plicata, en a été retirée par Jacquin (llort. Scliwtilirutin. , I, lab. ao) et nommée Gelhyllis plicata. La Gelhyllis afra, L., a été reproduite sous le nou- veau nom générique de Papiria par Thunberg (Ad. Lund., 1, sect. 2, p. 5). Linné fils, en la replaçant dans le genre formé par son père, lui a laissé le nom spéci- liciuc de spiralis que lui avait donné Thurdierg. Cette plante est indigène du cap de lionne-Espérance, ainsi (pie toutes ses congénères (|ui sont au nombre de cinq , et donl les feuilles ne ]>araissent qu'après la fruclifi- cution. (iÉTIlYON. noT. A'. Gétiiioiues. GETIIYIIA. BOT. Synonyme d'Jlpinia orcidenliilis. r. AI.PINIE. CÉrONIE.(;(J/o«irt. BOT. Iloxburgli (l'Iautcs deCoro- mandel, lab. 87) établit sons ce nom le genre que La- niarck ligure sous celui de (Ja/ycopteris{l\\., lab. 337). Il appartient à la Décandrie Monogynie, L., et quui- (|u'apétale, est rapporté à la famille desCumbrétacées. Le culice, adhérant à l'ovaire, s'évase au-dessus de lui, et plus haut se découpe en cin(| parties; vers cette hau- teur, dix étamines s'insèrent à lui, sur un double rang; un style pins long qu'elles surmonte l'ovaire unilocu- laire au sommet duquel pendent ijuatre ou cinq ovules. Le fruit, au-dessus duquel persiste le calice agrandi et qui est marqué de cinq stries longitudinales, renferme une graine niiiipie, dépourvue de périspcrme, donl la radicule est supérieure et dont un cotylédon embrasse légèrement l'antre par ses bords. Le Ocluniu llurilmndu esl un arbrisseau grimpant, qui croit dans l'Inde. Ses feuilles sont opposées, ses Heurs disposées en panicules axillaires ou tiMininales. GEUM. BOT. y. DepcoIte. GEUNSIA etGEUN;JIA. bot. Nccker donne, avec ces deux orthographes, ce nom à une division qu'il établit dans le genre .Jiislicia, el au Suniyda de Linné. GI;iisaI)I;a. bot. Synonyme de Châtaigne. D'autres éci i\('nt (ii'nsudou. GliVUlNE. Uecuina. bot. Molina (Chili, p. 198, et 2" édit., p. 37!)) a établi sons ce nom un genre de la Télrandrie Monogynie, L. , qui a été placé par Jussieu dans 8(!S genres incertw sedis. Les auteurs de la l'Iorc G 1 n (lu Pérou et du Chili ont reproduit, sous le nom de (Jini- dria heterophylla {FI. Peruc, l,p, 05, tab. 'J'J), la plante sur laquelle il a été formé; mais Persoon lui a restitué son ancien nom, à un léger chansemenl près; il l'a nommé Guevina, et c'est aussi sous celle dénomi- nation que R. Brown (/"/ansac^. ofLitin. Sociel., I. x, p. 1(35) en a exposé les caractères. Sa place dans la famille des Protéacées avait, pour ainsi dire, été indi- quée par les auteurs systématiques qui l'avaient mis près des genres Embothrium, Persoonia, etc. R. Brown {loc. cit.), dans sou beau Mémoire sur les Protéacées, l'a compris effectivement au nombre des genres de celte famille, et il l'a caractérisé ainsi ; périanlhetétrapbylle, irrégulier, composé de trois folioles réfléchies et d'une (|ualrièmc dressée; anthères cachées dans les conca- vités des sommets des folioles calicinales; deux glandes hypogynes et placées à la partie antérieure; ovaire dis- perme; stigmate oblique; drupe ayant un noyau osseux et ne contenant qu'une graine. Gevcine du Chili. Gevuina Aeellana, Mol. C'est un arbre dont les feuilles sont alternes et pinnées, les fleurs, géminées sur chaque pédicelle, et disposées en grappes ;i.\illaires; chacunedes pairesde fleurs est accompagnée d'une bractée. L'amande du fruit a le goût de celui de notre Noisette (Corylus Jrellana); d'où le nom s|)éci- ti(iue. Cet arbre croît dans les forêts et au pied des mon- tagnes du Chili. GEYSERITE ou TUF DU GEYSER, min. Concrétion siliceuse, qui se forme sur les bords de la source volca- ni(iued'eaubouillanleduGeyser,en Islande. ^.QcARTî Ag\TE TllERMOGÈNE. GllANAM. POIS. Espèce du genre Holocentre. GHANDIROBE. DOT. Même chose que Nhandirobe. K. Feuillée. GHASDAMINI. BOT. Synonyme de Cassia Absus, h. GHA-TOITOI. OIS. Espèce du genre iNIerle. K. ce mot. GHINIA. BOT. Synonyme de Tanionea d'Aublet./'.ce mot. GHOBBAN. POIS. Espèce du genre Scare. GHODAPARA. bot. Hermann a cité sous ce nom un arbre que De Candolle rapporte au Dillenia speciosa, et qui serait le Diltenia ilentata de Thunberg, suivant Willdenow. RottboU en a fait son genre IFonnia. GlAROLE. OIS. F. Glaréole. GlARRET. POIS. L'un des noms vulgaires du Smaris, sur les bords de la Méditerranée. GIBBAIRE. Gibbaria. bot. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu et de la Syngé- nésie nécessaire, de L., établi par Cassini {Bullet. de la Société Philom., septembre 1817) qui l'a ainsi caracté- risé : calathide radiée, dont le disque est composé de lleurons nombreux, réguliers et mâles, et la circonfé- rence de demi-fleurons femelles, à tube court et à lan- guette Iridentée; involucre hémisphérique, formé de folioles lancéolées, imbriquées, spinescentes et étalées ;■» leur sommet; réceptacle plan et sans appendices; ovaires des Heurs de la circonférence courts, lisses et bossus sur leur face extérieure ; faux ovaires des fleurs centrales comprimés, striés et surmontés d'un rebord irrégulièrement découpé. Ge genre est placé par son auteur dans la Iribii des Calendulées, près des genres Cnleniliita et Usleospenniiiii. Il ne se compose que d'une seule espèce, Gibbaria bicolor, Cass., dont les (leurs sont d'une belle couleur de feu dans le centre et sur la partie inférieure des demi-fleurons, tandis que la partie supérieure de ceux-ci est blanche. La descrip- tion en a été faite sur un échantillon recueilli au cap de Bonne-Espérance par Thunberg, et conservé dans l'herbier de Jussieu oii cette plante est placée parmi les Arctotis. GIBBAR. M\ji. Syn. de Baleinoptère à ventre lisse. f. Baleine. GIBBE. Gihbiis. moll. C'est à tort que Montfort, dans sa Conchyliologie systématique (t. ii, p. 302), a établi ce genre. Il en a pris le type parmi les Maillots, et pour celui de ce genre qui offre une bosse ou une déviation latérale du dernier tour, ce qui le rend largement om- biliqué; son ouverture est subciuadrilatère. C'est \e£u- limus Lyonetianus de Bruguière, et un véritable Maillot pour Lamarck et les auteurs qui le suivent. Férussac a placé cette Coquille parmi les Cochlodontes, dans le premier groupe (les Maillots), sous le n» 472. Elle vient de l'Ile-de-France. GIEBÈRE. Gibbera. bot. Ce genre de Champignons a été formé par Fries, aux dépens du grand genre Sphœria de Haller, et comprend les espèces qui offrent pourcaractères ; périthécion arrondi, dépourvu de pu- hescence, s'ouvrant par un pore dont le bord est proémi- nent , un peu tubuleux et irrégulièrement ridé ; Ihèques dressés, convergents, longtemps persistants. Ces Cryp- togames se développent sous l'épiderme des feuilles malades, sur lesquelles ils forment des taches colorées plus ou moins étendues. GIBBEUX. GibbosHS. Organe couvert de protubé- rances plus ou moins nombreuses, rapprochées et sail- lantes. GIUBIE. Gibbiitm. iNS. Coléoptères penlamères; genre delà famille des Serricornes, tribu des Ptiniens, établi par Scopoli, aux dépens du genre Ptinus de Fabricius et d'Olivier. Ses caractères sont : antennes insérées au- devant des yeux, plus velues à leur extrémité, sétacées et composées d'articles cylindriques, dont le second et les deux suivants un peu plus épais; yeux très-petits et aplatis; corps assez court; prothorax cylindrique, très- court, plus étroit que l'abdomen, et dilaté en manière d'angle au milieu de son bord postérieur; point d'écus- son visible à l'extérieur ; élytres embrassant l'abdomen; celui-ci très-grand, renflé, presque demi-globuleux. Les Gibbies diffèrent essentiellement des Ptines par l'in- sertion des antennes, et ils s'éloignent des Ptilins, des Dorcatomes et des Vrilletles, par la forme générale du corps, et par celle des antennes. Les habitudes de ces insectes sont assez analogues à celles des Ptines ; on les rencontre ordinairement dans les collections d'aniraau.x et de plantes. Gibdie des lieux obscurs. Gibbium scotias, Fuesly. Cet insecte n'a guère plus d'une ligne de longueur; il est d'un brun rougeàtre, avec les élytres transparentes; le corselet est lisse, très court, sans aucun luberciile; les pattes et les antennes sont entièrement revêtues d'un duvet soyeux et jaunâtre. On le trouve, maisrarement, en Europe. Il faut placer dans ce genre une seconde G I I! fi 1 R 111 espèce dont on a fait à tort un genre particulier sous le nom de Mezium; c'est le Ptinus sttlcatiis de Fabri- cius, qui n'a d'autre caractère différentiel que les inéga- lités de Sun corselet sur lequel on remarque des côtes l'Ic'vées et longitudinales, qui forment trois sillons pro- fonds; cet organe, ainsi que la tête, est d'ailleurs cou- vert de poils comme les antennes et les pattes. Il parait se trouver sur les deux continents. On connaît encore quelques autres espèces; l'une d'elles porte le nom iVhirlicollis. Une autre a été appelée èico/o/' par De- Jean (Catal. des Coléopt., p. 41); elle est originaire du Pérou. GIBBIFÈRE. Gibbifer. bot. Selon Mirbel, la gorge de la corolle est Gibbifère, quand elle est dilatée en bosse, ainsi qu'on le voit dans plusieurs Borraginées. GIBBON. Hjlobiites. mam. (Illiger.) Quels que soient les rapports d'aspect et de conformation qui rattachent les animaux de ce genre à la famille des Bimanes, ils ne peuvent demeurer confondus avec les Orangs dans un même genre; les callosités de leurs fesses les en dis- lingucraicntsuffisamment quand l'angle facial ne serait pas diminué chez eux et quand leurs bras difformes ne seraient point allongés au point que sans s'accroupir ni même se baisser, les Gibbons peuvent poser leurs mains sur le sol, et marcher en quelque sorte à quatre pattes tout en se tenant debout. Les extrémités infé- rieures sont au contraire courtes et surtout grêles, mais ce ne serait point cette maigreur des jambes et des cuisses avec la disproportion des bras qui éloigne- rait le plus les Gibbons de la famille où nous compre- nons les espèces humaines, puisqu'en passant de ces Gibbons à l'Orang roux où les bras sont raccourcis, et de celui-ci au Champanzée chez qui nous les voyons encore plus courts, nous arrivons à ces Hommes de l'Australasie chez qui les bras sont plus longs que chez nous, tandis que les cuisses et les jambes n'y sont pas moins grêles que chez les Orangs. Partout la nature nous montre, au moyen des passages qui lient ses pro- ductions, combien sont téméraires et vains ces systèmes de classification où certains naturalistes prononcent de toute leur hauteur, quelle créature doit nécessaire- ment être éloignée de celles qui lui sont voisines parce qu'on lui trouve un point de connexion avec le groupe dans lequel on les veut rejeter sous prétexte, s'il est permis d'employer cette expression dans un ouvrage sérieux, qu'il ne faut pas casser les vitres. Quoi qu'il en soit, comme c'est des formes corporelles et des subor- dinations organiques que résultent les facultés des ani- maux sans exception , et qu'en raison du plus grand nombre de telles ressemblances ces êtres ont de plus grands rapports dans ce qu'il est temps d'appeler le moral indistinctement chez tous, les ressemblances des Gibbons avec les Hommes diminuant à peu près dans la proportion où leurs ressemblances avec les Singes augmentent, ces Gibbons devaient être les derniers des Bimanes sous le rapport de l'intelligence, et ils le sont en effet. Généralement plus petits que les autres et conséquemment moins forts; indolents, parce que la bizarre contexture de leurs bras les condamne à une sorte de maladresse; ordinairement sédentaires, parce <|ue la (lisproporlion de leur ensemble rend leurs al- lures pénibles, ils vivent cantonnés dans les sauvages et vastes forets des parties les plus orientales et méri- dionales de l'Asie, ainsi (|ue des grandes îles de la Poly- nésie. Ils ne pourraient courir et ne grimpent point non plus aux arbres avec autant de facilité que les Orangs; aussi se défient-ils de leurs ressources pour échapper au danger, et ils sortent rarement de leurs fourrés où ils vivent en sociétés assez nombreuses, et commodé- ment assis au moyen des callosités de leurs fesses sur les grosses branches; d'autres fois ils se tiennent de- bout à l'extrémité des rameaux même les plus agités par le vent, où l'on prétend qu'ils se dressent aisé- ment, non en cbercbant à s'accrocher aux branchages voisins à l'aide de leurs longs bras, mais en étendant horizontalement ces bras qui forment balancier; de sorte que l'idée de faire des tours de force sur la corde, étant originaire de l'Inde avec tant d'autres jongleries, il est probable que les Gibbons furent les premiers mo- dèles que se proposèrent les acrobates. Ainsi que leurs élèves, ces animaux peuvent avoir une excellente tête pour résister au genre d'étourdissement qu'éprouvent ordinairement les hommes lorsqu'ils se voient comme suspendus dans les airs, exposés ù tomber d'une grande hauteur; mais on peut dire que dans toute autre cir- constance ils ont l'esprit faible. Le peu d'individus qu'on a étudiés dans la domesticité, s'y sont montrés timides, défiants, poltrons, taciturnes , en tout temps comme embarrassés de leur maintien. Ils mangeaient de tout ce que nous mangeons, mais en préférant les légumes et les œufs; ils imitaient bien quels<. Feget., I, 152. Sa tige s'élève à deux pieds enviion; elle est entourée à sa base, de cinq ou six feuilles ensi- foimes, moins longues qu'elle, larges d'un pouce, mar- quées de trois fortes nervures, et d'un vert assez terne. Les fleurs, au nombre de trois ou quatre, sont envelop- pées d'une spathe tubuleuse, renflée, bitide, aiguë, d'un vert sale et pourpié. Le tube du périanthe est moins long que la spathe; la lèvre supérieure a ses lobes profonds, légèrement ondulés de jaune sale, traversés loiigiludinalement par une raie purpurine, plus forte- ment marquée sur les trois lobes de la lèvre inférieure, qui sont plus étroits que les autres et plus aigus au som- met. Du Cap. Glayeul bizantin. Gladiolus hyzantinus, Mill., nict.,5;Bot.Mag.,»7A; Rœm. et Sc\i., Syst. Fcg., 1. 4l7;SpTenS;Sxst.f-'eget.,\,5S. Son bulbe est arrondi, sphérique, comprimé, revêtu d'une tunique réticulée, brunâtre; il en sort deux ou trois feuilles ensiformes, aiguës, striées, longues de plus d'un pied et d'un vert obscur. La tige a deux pieds et quelquefois plus, de hau- teur; elle est assez épaisse, cylindrique, terminée par une grappe lâche, composée de huit ou neuf grandes fleurs, sortant chacune d'une spathe de deux pièces li- néaires, lancéolées, concaves, aiguës et d'un vert bru- nâtre. Le périanthe est partagé en deux lèvres, et les trois lobes de la supérieure sont d'un jyourpre assez obscur vers l'extrémité du limbe, l'onglet est presque blanc; les trois lobes de la lèvre inférieure sont plus étroits, lan- céolés, obtus, d'un pourpre obscur, avec une bande lon- gitudinale et médiane, jaunâtre, encadrée de brun- pourpié. Les anthères, plus longues que les lilaments , sont dressées et jaunes. Cette espèce est originaire des vallées de la Tuiquie. Glayeul mBtLE. Gladiolus debilis, Bot. Mag., 2385. Sa tige n'a guère plus de huit pouces de hauteur; elle est extrêmement grêle et flexueuse vers l'extrémité qui ne supporte ordinairement qu'une seule Heur. La feuille radicale atteint la longueur de la tige et ne dépasse pas une ligne en largeur; elle est souvent repliée sur elle- même; deux ou trois autres feuilles plus i)etites, garnis- sent la tige à diverses distances de sa hauteur et toutes sont d'un vert assez sombre. La spathe est peu volumi- neuse; elle enveloppe un tube assez mince et court. La lèvre supérieure a trois lobes ovales, pointus, ondulés et parfaitement blancs; des trois lobes inférieurs, qui sont seulement un peu plus petits, deux ont à leur base une tache purpurine , arrondie et terminée en queue vers le tube. Du Cap. Glayeul IMBRIQUÉ. G/an6(M«(. Vendiand (Sert. Uanow., lab. 19) a figuré la même plante et l'a nom- mée Zerwiiibet speciosuni ; enfin, Smith (Exot. Bot , tab. 106) en a fait une espèce du genre Jlpinia. L'appen- dice (nectaire selon Linné)bidentéàlabase, trilobé au sommet et situé dans l'intérieur du périanthe que pos- sède cette plante, est un caractère qui semblerait devoir en autoriser la séparation générique. Le genre Cole- brookia de Donn {Horl. Cantabr.) a été reconnu par Smith comme identique avec le Globba, de sorte que le Colebrookia hiilbi/'era du premier n'est autre que le Globba viarantina , dont Smith (loc. cit., t. 103) a donné une belle figure. Les Globbées sont des plantes herbacées, à feuilles simples, alternes, et à fleurs disposées en épi latéral ou terminal. Elles croissent dans les Indes-Orientales. Deux espèces sont cultivées dans les jardins d'Europe, savoir : le Globba nntans dont nous avons déjù parlé, et le Globba erccta, DC. et Redouté, Liliacées. Ce sont de très-belles plantes, surtout la première, qui est re- marquable par la grandeur de ses feuilleset par le nom- bre de ses fleurs. Elles demandent la même culture, c'est-à-dire un mélange de terre franche et de terre de bruyère, et la végétation en pots, l'exposition en plein air pendant l'été, et alors des aiiosements fréquents; elles sont renfermées soigneusement pendant l'hiver. Plusieurs espèces de Globbées sont décrites dans la Nouvelle Flore de l'Inde, publiée en 1820 à Serampore par Carcy et Wallich. Ce sont les Globba bulbifera , Roxb.; Globba orixensis, Roxb.; Globba Ilura, Roxb., ou Globba versicolor, Smith, Exot. Bol., tab. 117; Globba Careyana, Roxb.; Globba subulata, Roxb., et Globba spulliulata, Roxb. Le docteur Sims {Botanical Magazine, xxxii, 1.j20) a fondé sur le Globba subu- lata un genre particulier qu il a nommé Manlisia, et qui a été adopté par Smitli, dans la Cyclopédie de Rees. A ce genre, Wallich {Flor. Indica, i , p. 81) rap- porte comme deuxième espèce , le Globba spalliulala, Roxb. GLOBE, pois. Nom vulgaire du Tetrodon lineatus et du Diodon tlistrix. V. DiODONtt Tétrodon. GLOBE OD PETIT GLOBE. Globiilns. ÉcuiN. Desbori, dans sa Traduction de Klein, p. 73, donne ce nom à la troisième espèce de ses Oursins boutons, qui offrent plusieurs variétés; ils appartiennent aux Galérites de Laniarck. F. Galérite. GLOBICEPS. MAB. Espèce du genre Dauphin. V. ce mot. GLOBICEPS. Globicejis. iNS. Iléniiplères; Delaporte a ajouté ce nouveau genre à sa famille des Astemmites et l'a caractérisé ainsi qu'il suit ; antennes longues, com- posées de cinq articles dont le premier court, le second très-long et le dernier dilaté ; tête forte, globuleuse, plus large que le coiselet; yeux transversaux, bec at- teignant les pieds postérieurs; corselet allongé, divisé en deux par un sillon transversal; corps allongé, cylin- drique; écusson triangulaire; hémélylres plus courtes que l'abdomen ; pattes assez longues , avec les tarses minces, dont le premier article allongé et l'ongle très- petit. Ce genre est peu nombreux en espèces; on en connaît deux ou trois en Belgi(iue. GLOBICORNE. Globicornis. iNS. Coléoptères pcuta- 13i G I- 0 G I, 0 mères; i;enr'e de la famille des Clavicornes, liilm des Derineslins, inslilué par Lalrcille qui le caractérise ainsi : antennes grossissant insensiblement et se termi- nant par une massue globuleuse : elles se logent dans (les fossettes prolongées jusque près des angles posté- rieurs du corselet; celni-ci est lobé postérieurement. Le corps est ovoïde, court, tout couvert de petites écailles caduques. Le Gi-Oeicorne a tarses roux, Glo- hicornis rvfdarsis, Latr.. a près d'uneligne et un tiers de longueur et un peu moins d'une ligne de largeur ; il est noir, peu luisant, finement ponctué et légèrement velu, avec l'extrémité des élytres brunâtre; la tète est pencliée; les antennes sont fauves, avec les trois pre- miers et les trois derniers articles noirs; les pattes sont d'un brim foncé, avec les jambes el les tarses fauves; ces derniers sont un peu plus pâles. Europe. La seconde espèce connue est le Globicorne a pattes fauves, Glo- biconiis /'u/pipcs , Guér. ; sa taille est la même et sa forme est un peu plus arrondie; tout son corps est noir, velu, très-luisant et finement ponctué; la tête est pen- chée; les pattes sont fauves. Brésil. GLOBIFÈRE. Globifera. bot. Syn. de Micrantbème. /'. ce mot. GLOBIGÉRINE. Glohigerina. moil. foss. Genre de Mollusques fossiles, créé par d'Orbigny dans la famille qu'il appelle les Hélicostègues turbinoïdes. Ce sont des coquilles infiniment petites, qui appartiennent aux Cé- phalopodes et chez lesquelles les tours de spire s'élè- vent comme dans la plupart des l'nivalves. GLOBOSITE. Globosites. moll. foss. C'est ainsi que les anciens oryctographes désignaient toutes les Co- quilles pétrifiées, qui ont une forme globuleuse. GLOBULjÏA. bot. y. Crassïle. GLOBULAIRE. Globulaiia. bot. Genre établi par Linné, dans la Tétrandrie, rangé par Jussicu à la suite des Primulacées , et dont le professeur De Candolle a formé une famille particulière, sous le nom de Globu- lariées. y. ce mot. Dans ce genre, les fleurs, petites et violettes, sont réunies en tète comme dans les Dipsacées. Chaque fleur, qui est sessile sur le réceptacle, est ac- compagnée d'une bractée en forme d'écaillé, et offre un calice monosépale, allongé, à cinq divisions pro- fondes et un peu inégales; une corolle d'une seule pièce, irrégulière, longuement tnbuleuse, évasée et di- visée en cinq lanières inégales, qui forment comme deux lèvres : une supérieure, à trois divisions; une in- férieure, à deux lanières plus courtes. Les étamines, au nombre de quatre à cini|, sont alternes avec les divi- sions de la corolle. L'ovaire est ovoïde-allongé, unilo- culaire, contenant un seul ovule, pendant du sommet de la loge; la base de l'ovaire est environnée d'un disque hypogyne, mince et inégal; le style est à peu jirès de la longueur des étamines, terminé par un stigmate bifide, dont les deux divisions sont linéaires et inégales; le fruit est un akène ovoïde, recouvert par le calice qui est persistant; la graine est pendante, et se compose d'un tégument propre, mince, d'un endosperme blanc et charnu , contenant un embryon cylindrique , ayant la même direction que la graine. Ce genre se compose d'environ douze ou quinze es- pèces ; ce sont des plantes herbacées, vivaces, ou des nrbusles dont les feuilles sont persislantes, coriaces, alternes, quelquefois toutes radicales; les fleurs sont ordinairement réunies en capitules globuleux ou hémi- sphériques. Globplaire commcne. Globulaiia viilgaris, L. Elle croit dans les lieux secs et incultes, particulièrement sur les coteaux de l'Europe. Ses feuilles sont radicales, à l'exception de quelques-unes qui sont éparses sur une lige simple, haute de six à dix pouces. Elles sont spa- thulées, étrécies à leur base en un long pétiole. Celles de la tige diminuent progressivement de grandeur; les fleurs sont violettes, et forment un seul capitule ter- minal ; les feuilles de la Globulaire ont une saveur amère; elles sont légèrement purgatives. Gi.obuiaireTdrbith. Globulaiia Alxi'UVi, L.,Rich., r.ot. méd., 1, p. 228. C'est un arbrisseau de quatre à six pieds d'élévation, qui forme des buissons épais sur les bords de la Méditerranée, en Provence, aux environs de Toulon et d'Hyères; ses feuilles sont alternes, obo- vales, lancéolées, aiguës, très-entières, presque ses- siles, coriaces, dressées contre la tige; les fleurs sont disposées en capitules qui terminent chacun l'extré- mité d'une des petites ramifications de la tige. Ces capi- tules sont globuleux, sessiles, entourés d'un involucre imbriqué, dont les écailles sont brunes, scarieuses et ! ciliées sur les bords; le réceptacle est convexe et spon- gieux à l'intérieur; les fleurs sont nombreuses et ser- rées les unes près des autres. Chacune d'elles est accom- pagnée d'une bractée spathulée, un peu plus courte qu'elle, chargée sur sa face externe de poils longs et soyeux. Les feuilles de cette plante ont une saveur extrêmement amère et légèrement acre. Les anciens avaient déjà signalé ses propriétés éminemment pur- gatives. Mais c'est particulièrement aux recherches récentes du docteur Loiseleur Deslongchamps, que l'on doit la connaissance de son véritable mode d'action. Ce médecin considère les feuilles de la Globulaire Tur- bith, comme le meilleur succédané indigène du Séné. La dose, pour un adulte, est depuis un gros jusqu'à une once, que l'on fait bouillir dans huit onces d'eau. Mal- gré son eflicacité, ce purgatif tonique est inusité à Paris; mais les habitants du midi de la France en font assez souvent usage. Globulaire a longues fécules. Globulaiia longi- folia , Willd. Cette jolie espèce, qui est originaire de Madère et qui figure dans nos jardins, forme un arbris- seau de huit à dix pieds de hauteur, dont les rameaux, anguleux, portent des feuilles alternes, lancéolées, ai- guës, entières, glabres, luisantes et persistantes; ses fleurs, d'un bleu pâle, sont disposées en capitules portés sur des pédoncules axillaires. Cette espèce demande à être rentrée dans l'orangerie pendant l'hiver. GLOBULARIEES. Globulaiiœ. bot. Ainsi qu'on l'a déjà vu , le piofesseur De Candolle a retiré le genre Globulaire de la famille des Primulacées, pour en former un ordre naturel distinct sons le nom de Globulariées. Mais comme cette nouvelle famille ne se compose encore que du seul genre Globulaire, les caractères sont les mêmes que ceux qui ont été tracés pour ce genre. Les Globulariées diffèrent des Primulacées par plu- sieurs caractères ; 1" leurs Heurs sont constamment dis- G h 0 G L 0 13:5 posées en capitules; 2» leurs élamines ne sont pas op- posées, mais allernes avec les lobes de la corolle; 3" l'ovaire ne contient qu'un seul ovule, qui pend du sommet de la loge; 4" le fruit est indéhiscent; S" l'em- bryon offre une position différente. Cette nouvelle fa- mille a beaucoup plus de rapport avec les Plumbaginées et surtout les Kyctaginées; et si l'ovaire était infère, il serait fort diflBcile de la distinguer des Dipsacées, dont elle a le port et les autres caractères, f^. Globd- 1.AIRE. GLOBULE. INF. Espèce des genres Monade et Volvoce. /^. ces mots. GLOBULÉE. Globulea. bot. Genre de la famille des Crassulacées, formé aux dépens du genre Crassula de Linné, par Haworth qui lui donne pour caractères ; ca- lice à cinq divisions; cinq pétales diessés, terminés par une sorte d'onglet globuliforme et translucide; cinq élamines plus courtes que les pétales; cinq écailles courtes, larges et obtuses; cinq carpelles. Ainsi qu'on le voit, ce genre ne diffère des Crassulcs que par le glo- bule jaunâtre et céreux que portent à leur extrémité chacun des pétales. Haworth y a rapporté seize espèces, toutes originaires du cap de Bonne-Espérance. Les prin- cipales sont : Crassula citltiata, Bot. Mag., 1940; Crassula capilata, Salm; Crassulaobocallaris, Haw.; Crassula canescens, Haw., etc. De Candolle les divise en cinq sections fondées sur la forme des feuilles et des tiges. Elles ont en général les feuilles planes, à bords plus ou moins tranchants : les radicales sont ordinai- rement serrées, et celles qui garnissent le sommet de la tige sont éparses, en spirale et quelquefois opposées, mais rarement décurrentes. Les fleurs sont petites et jaunâtres, réunies en corymbe. GLOBULES. Globiili. bot. {Lichens. ) Achar est dis- posé à regarder comme apothécies ces organes qui sont globuleux, solides, crustacés, formés de la même sub- stance que le thalle, terminaux, entiers, caduques, laissant une fossette après leur chute, et recouverts souvent, comme cela a lieu dans le genre Isiitiuin, par une membrane qui est peut-être sporigère? GLOBULICORNES. iNS. Duméril désigne sous ce nom et sous celui de Ropalocères, une famille de l'ordre des Lépidoptères qui correspond au grand genre Papillon de Linné, et à laquelle il assigne pour caractère essen- tiel d'avoir des antennes en massue ou renflées au bout. Elle renferme les genres Papillon, llespérie, Hétérop- tère, et elle se trouve comprise dans la grande famille des Diurnes de Lalreille (Règne Anim. de Cuv.). GLOBULIFORME. Mi:<. En petites masses arrondies, dont la grosseurpeutvarier depuis le volume d'un grain de pavot jusqu'à celui d'un œuf. GLOBULINA. zooL.? bot.? (^4 rihrodiées ■) Link, dans une classification des Algues qui n'est pas encore con- nue, a donné ce nom à la seconde division des Conju- guées de Vaucher, qui forme le genre Tendaride de ce Dictionnaire. A', ce mot et l'article Arthrodiëes. GLOBULINE. bot. Tnrpin a donné ce nom à de très- petits coips arrondis, visibles seulement au microscope, <|ni semblent être l'origine du tissu cellulaire, et pro- duisent, parleur présence, la couleur des végétaux. Turpin pense qu'un grain de Globuline peut se déve- lopper en végétal parfait, aussi bien qu'une graine, s'il se trouve dans des circonstances favorables ù son déve- loppement, et il cite à l'appui de son raisonnement entre autres faits le suivant ; des feuilles de VOrnilhogaiuin thyrsoides avaient été comprimées dans du papier gris pour y être desséchées avant d'être déposées dans l'herbier; au bout de vingt-cinq jours ces feuilles ont été trouvées couvertes de petits bourgeons ou rocam- boles qui étaient autant de rudiments de plantes dis- tinctes. GLOBULITES. Glohulifa. iivs. Lalreille propose d'ap- pliquer ce nom à une tribu de la division des Érotyles, dans la famille des Clavipalpes, et dont les caractères distinctifs sont d'avoir les palpes maxillaires filiformes, avec le dernier article allongé et plus ou moins ovale. Tels sont les genres Langurie, Phalacre, Agathidie et Clypéastre ou Lépadile. F. ces mots. GLOBUS. MOU. Nom sous lequel Klein (Tentam-, p. 17-5) a désigné certaines Coquilles à forme sphérique, qui appartiennent au genre Cliame. GLOCHIDE. Glochklus. bot. Sous ce nom, Gaertner désigne un poil mince, roide, à branches recourbées ou rabattues, comme ceux qui garnissent les graines du Polygala glochidata. GLOCHIDION. BOT. Genre de la famille des Eupbor- biacées. Ses fleurs monoïques, ou peut-être quelquefois dioïques, offrent un calice à dix divisions, dont trois intérieures. Dans les mâles, les élamines, au nombre de trois à six, ont leurs filets soudés à la base, leurs an- thères adnées à ces filets au-dessous de leur sommet qui se prolonge en pointe. Dans les femelles, on observe un style épaissi ou nul, six stigmates courts, obtus, dressés ou connivents ; un ovaire charnu, à six loges contenant chacun deux ovules. Le fruit capsulaire a la forme d'un sphéroïde déprimé, creusé à son sommet d'un enfonce- ment central, et sur son contour, de douze sillons lon- gitudinaux. Le sarcocar|)e, assez épais, se sépare en six valves dont chacune porte sur son milieu une cloison formée par les replis de l'endocarpe. Celui-ci, très ténu, présente intérieurement six coques renfermant deux graines souvent placées l'une au-dessus de l'autre. Ces graines sont remarquables par une cavité indépendante de cellequirenfermel'einbryon, etqui, située au-devanl de celui-ci, communique à l'extérieur par une ou trois ouvertures. Forster a le premier décrit une espèce de ce genre , originaire des îles de la Société et des Nouvelles-Hé- brides; et il lui a donné le nom de Glocbidion, qui a dû être conservé. Gaertner a déterminé le fruit, mais en nommant le même genre Bradleia. Outre quatre espèces citées par les auteurs, le docteur Blurae a fait connaître les suivantes qu'il a décrites dans son Bydra- gen lot de Flora van Nedeilandsche Indië, p. 584 : Glocbidion arborescens, Glocbidion macrocarpum, Glocbidion lucidum, Glocbidion obscuriim , Glo- cbidion lutescens, Glocbidion littorale , Glocbidion rubrtim , Glocbidion molle, Glocbidion glaucum et Glocbidion Moluccanum. En général, ce sont des arbustes ou des arbrisseaux de la Chine, de Ceyian, de Java, des Philippines. Leurs feuilles sont alternes, en- tières, légèrement coriaces, glabres et souvent luisantes 30 G L 0 G L 0 en dessus, veillées en dessous; les fleurs sont axillaires, solitaires ou fasciculées. GLOCHIDIONOPSIDE. Glochidionopsis. bot. Une plante qu'une assez légère modification de caractères n'a pas permis au docteur Blume de placer dans le genre précédent, lui a fait naître l'idée d'en former le type d'un genre nouveau, dont la différence n'existerait aussi que sur un point assez faible, la terminologie. Ce genre fait donc aussi partie de la famille des Eupliorbiacées. Les fleurs sont monoïques, offrant dans les mâles un calice à six divisions disposées sur deux rangs; trois filamenls slaminaux soudés, portant au sommet trois anthères renversées en dehors. Les fleurs femelles ont un calice à trois et quelquefois à deux divisions; trois styles subulés; un ovaire à trois loges renfermant cha- cune deux ovules; le fruit est une capsule ù trois coques contenant chacune deux graines. GiocniDioNOPSiDE SOYEUSE. Glochidionopsisseliceci, Blume, Bydray. Iml., p. 388. Sa lige est arborescente; ses feuilles sont oblongues-ovales, obtuses, subcordées à leur base, soyeuses en dessous; les rameaux et les fruits sont lomenteux. De la partie occidentale de l'ile de Java. GLOIODICTYON. G/o;o(//c<,rK»J. bot. Agardha formé ce genre de la famille des Dialomacées, pour queliiues Algues qui se présentent sous forme globuleuse. Les filaments sont ordinairement unis deux par deux, et tordus de manière à retenir la matière gélatineuse qui caractérise ces Algues que l'on trouve assez commu- nément dans les eaux. GLOIONEMA. zooL.? OU DOT. CRïPT.? Genre établi par Agardh, qui le caractérise de la manière suivante: filaments gélatineux, tenaces, continus, remplis de sporanges ou conceplacles elliptiques, et disposés en lignes droites. Si l'on s'en rapporte à ces caractères, le genre Gloionema Hotte entre les Arthrodiées et les Con- fervées; car des filaments continus, avec des sporan- ges elliptiques, disposés en lignes droites dans l'inté- rieur de ces filamenls , sont des caractères qui peuvent convenir à des êtres où les filamenls présentent des ar- ticulations, soit dans tout leur diamètre, soit dans un inbe intérieur seulement; et les séries de sporanges en lignes droites indiquent bien évidemment un tube in- térieur, formé d'articles bout à bout. Agardli lui-même semble douter de la validité de son genre, quand il met en question sa nature animale ou végétale. Et cette va- lidité devient bien plus problématique, lorsqu'on voit que ce genre est formé de trois espèces tellement dis- parates que la réunion d'une Sertulaire, d'un Fucus et d'une Mousse , sous un même nom générique , ne serait pas plus étrange. Le Gloionema paradoxum de l'auteur suédois, es- pèce dessinée par Lyngbye, la dernière de son Tenla- men, parait devoir évidemment faire partie du genre J'iresias. V. ce mot et Arthrodiées. Les prétendus spo- ranges de ce Psychodiaire sont des Zoocarpes. Le Gloio- nema fœtidum n'est pas suffisamment décrit, et serait peut-être l' Ulva fœlida de Vaucher; et l'on peut à peine reconnaître le Gloionema chtonoplastes. GLOIRE DES ACACIAS, eot. Quelques voyageurs el des jardiniers ont donné ce nom à la Poinccnille. F. ce j mol. Léman dit qu'on l'a aussi appliqué à WEschiuo- I mené tjrandiflora, L. V. Sesdanie. ! GLOIRE DE MER. Gloria maris, moll. In Cône ex- trêmement rare, dont on ne connaît que quelques indi- j vidus, et (|ui est consé(|uemment très-cher et fort re- cherché dans les collections de luxe, a reçu ce nom (|ui a été ensuite adoplépar Bruguière et Lamarck. GLOMERARIA. poiYP. Nom donné par Luid, dans sa Lichénographie britannique, à une espèce d'Alcyon de forme globuleuse. GLOMÈRE. Glomera. bot. Le docteur Blume a insti- tué ce genre dans la famille des Orchidées, Gynandrie Monandrie de Linné, pour une plante de cette inléres- sanle famille, qu'il a découverte dans l'île de .lava, et qui lui a offert les caractères suivants : parties ex- terne et interne du périanllie subringentes, les sé- pales plus larges que les pétales, carénés, embrassant la base du labelle; celui-ci s'évasant en forme de sac inférieurcment et embrassant à son tour le gynostème; son limbe est entier, ouvert et gibbeux intérieurement ; gynostème court, épais et un peu dilaté supérieurement; anthère attachée par une dent dorsale, à deux loges incomplètement quadrilocellées; huit masses pollini- ques, ovales, comprimées, pulposo-céréacées, attachées au bord glanduleux du stigmate par des fils élastiques. Glomère érytorosme. Glomera erythrosma, Blume, Bydrag. Ind., 572. C'est une plante parasite, caules- cente, à tiges simples, allongées et un peu compri- mées; ses feuilles sont linéaires-lancéolées, oblique- ment échancrées, coriaces et glabres; les fleurs sont terminales, réunies en capitule dense, accompagnées de paillettes ou bractées. On la trouve sur les arbres éle- vés des provinces occidentales de l'île de Java. GLOMERIDE. Glomeris. iNS. Genre de l'ordre des Myriapodes, famille des Chilognathes, établi par La- treille aux dépens des Iules, et ayant, suivant lui, pour caractères : corps ovale-oblong, crustacé, susceptible de se rouler en boule, ayant sur chaque bord latéral une rangée de petites écailles, de onzeà douze segments, dont le dernier plus grand et demi-circulaire; antennes renflées vers leur sommet. Ces insectes diffèrent essen- tiellement des Polyxènes par la consistance de leur corps el par leurs antennes. Ils partagent ces caraclères avec les Iules et les Polydêmes; mais ils s'en distinguent par la forme ovale de leur corps, et par quelques autres par- ticularités importantes. Cuvier (Journal d'Hist. nal., ré- digé par Lamarck, etc., t. ii, p. 27 et pi. 20) avait éta- bli ce genre sous le nom d'Armadille, que Lalreille a remplacé par celui de Glomeris , c'esl-à dire roulé en boule, de Glomas , peloton. Ce genre ressemble, au premier abord, aux Cloportes; mais Cuvier {toc. cit.) a le premier signalé les différences notables qui le ca- ractérisent; suivant lui, le corps a dix demi anneaux, sans compter la tête ni la queue. On remarque entre le premier segment et la tête une plaque demi-circulaire, qui manque dans les Cloportes. La queue est d'une seule pièce demi-circulaire et sans appendices; il y a seize paires de pattes ; les antennes n'ont que quatre articu- lations, dont la dernière est en massue. Quant aux par- ties de la bouche, elles sont aussi très-différentes de celles des Cloportes, et voici ce qu'en dit Cuvier : l'or- G L 0 G I, 0 gaiie le plus exiérieur semble tout d'une piùce, mais partagé en quatre triangles par qualre sillons; les ex- ternes ont leur pointe en arrière; c'est le contraire clans ceux du milieu. Le bord antérieur et libre de cette sorte de plaque est dentelé. Lorsqu'on l'a enlevée, on voit la mâchoire supérieure large à sa base et écban- crée à son extrémité. Les diverses parties mentionnées par Cnvier sont figurées et grossies, loc.cit., pi. 20, fig. 27, 28, 29. A ces divers signes, on doit ajouter comme un des plus remarquables la présence de cette série de petites écailles qu'on observe de chaque côté de leur corps, et qui semblent correspondre exacte- ment aux flancs des Crustacés et des Insectes. Elles re- présentent encore, ainsi que l'a judicieusement noté Lalreille (Régne Anim. de Cuv.), les lobes latéraux des Trilobites. La plupart des Glomérides sont terrestres; ils se tiennent cachés sous les pierres, et se contractent en boule lorsqu'on veut les prendre et quand on les ini|uiéle. Ce genre est peu nombreux en espèces. On trouve dans le grand Océan : Le Glouéride ovale, Glomeris oralis, L., qui a été représenté par Gronou ( Zooph. Gronov. , n" 99S , pl. 17, fig. 4, S). Il peut être considéré comme le type du genre. Le GioMÉRiDEPDSTBLÉ, Glometis pust)ilalus,LaiT., nu VOnisois ptislulatus, Fabr. , figuré par Tanzer (l'aun. Ins. Germ., fasc. 9, tab. 23), a été décrit par Cuvier (loc. cil.) sous le nom d'Armadillo pustu- hiliis. Le Gloméride bordé, Glomeris iiiaidiimlus , ou VOiiisciiszonalusde Panzer {/oc. cit., fasc. 9, fig. 23), a été décrit |)ar Cuvier, qui le nomme Armadillo mar- (jinalis et le représente , loc. cit., pi. 20, fig. 23-20. Il n'est pas rare dans le midi de la France. Cuvier parle encore d'une espèce qu'il n'a pas vue, mais dont la description lui a été envoyée par Hartmann, de Stuttgardt. Il la croit une variété de son Armadillo iiiarginalis. GLOMÉRIFLORE. Glomeriflorus. bot. Inflorescence agglomérée en capitide; assemblage de fleurs formant une léle arrondie ou globuleuse. GLOMÉRLLES. BOT. {Lichens.) Achar nomme ainsi, dans son Prodrome de la Lichénographie suédoise, des léceplacles hémisphériques pulvérulacés, sessiles, qui se trouvent à la surface des Variolaires, des Ramali- nées, desParméliacées, des Usnées et des Corniculaires, dont ils occupent les marges ou les extrémités ; dans les autres ouvrages, il nomme ces productions des Soré- dies. GLOMUS. BOT. Martin donne ce nom aux capitules quand ils sont arrondis. GLONIER. Gloniiim. bot. Ce genre de Muhlenberg a été reconnu pour ne point différer du genre Solena- riitm de Sprengel. GLORIA MARIS. MOLL. V. Gloire de mer. GLORIEUSE. POIS. L'un des noms vulgaires du Raya Aquila. V. Raie, sous-genre MotRiiVES. GLORIOSA.BOT. Ce nom, imposé par Linné à un genre que constitue une superbe plante du Malabar, a été changé avec juste raison, par le piofesseur .lussieu, en celui de Methonica, qui lui avait été donné autrefois par Hermann. C'est en effet une règle invariable que les noms de genres doivent élre des substantifs. Linné, dans ce cas-ci comme pour les mots Mirabilis, Micron - Unis, etc., n'ayant pas joint l'exemple au précepte, on s'est en général accordé à remplacer ces noms par des mots insignifiants. ^. Methonica. GLOSOCOMIE. Glosocomia. bot. Un genre avait été établi sous ce nom, par Don, pour une espèce qu'il avait nommée G/05Oco»Jiîa/eKe;o; mais cette espèce ayant été reconnue pour être la même que le Codonopsis tlialic- trifolia de Sprengel , il ne fut plus question du genre Glosocomie. Du reste, le genre Codonopsis n'a point paru aux botanistes assez différent du genre Campa- niila, pour ne pas lui être réuni. GLOSSARIPIIYTE. Glossariphytuni. BOT. C'est ainsi que Necker désigne un de ses genres , c'est-à-dire un ordre, une tribu, ou en un mot la réunion d'un grand nombre de genres établis par les autres botanistes. Le Glossariphyte du bizarre système de Necker correspond aux Semi-flosculeuses de Tournefort. r. Synantbé- RÉES. GLOSSARRHEN. BOT. Genre de la famille des Viola- cées, établi dans le Prodrome de De Candolle, i, p. 290, par Marlius qui l'a ainsi caractérisé : sépales du calice très-Inégaux, décurrents sur le pédoncule; les trois extérieurs plus grands que les pétales, le plus souvent cordés, acuminés et munis à leur base de deux oreil- lettes hastées; les inférieurs, entre lesquels l'éperon est interposé, inégaux avec des oreillettes extérieures le plus souvent arrondies; les deux sépales intérieurs plus petits et très-étroits; pétales inégaux, à onglets munis de trois nervures, les deux supérieurs plus courts, les deux latéraux plus longs que le supérieur, l'inférieur très-grand, se terminant en éperon par derrière; filets des étamines séparésà la base, dilatés d'un côté, oblongs, pressés contre l'ovaire, portant des anthères dont les lobes sont divergents au sommet et rapprochés à la base; deux des filets antérieurs, munis sur le dos d'ap- pendices subulés, nectarifères, et s'engaînant dans l'é- peron; stigmate un peu recourbé au sommet, le plus souvent muni d'un appendice presque en spathule. Ce genre tient le milieu entre leJS'oisettia et le Viola; il diffère de l'un et de l'autre par la forme de son calice. Deux espèces indigènes du Rrésil , Glossarrhen flori- btindus et Glossarrhen parviflorus , constituent ce genre. Ce sont des plantes frutescentes, dont l'écorce est rongeâtre, les feuilles alternes, penninerves, à stipules très-petites. Leurs fleurs sont portées sur des pédon- cules solitaires, articulés, uniflores, et accompagnés de deux bractées. GLOSSASPIDE. Glossaspis. bot. Genre delà famille des Orchidées, établi par Sprengel qui lui assigne pour caractères : sépales en voûte ; labelle divisé en trois lobes, dont les deux latéraux très-allongés et filifor- mes; sa base, à laquelle est joint un éperon renflé, est soudée à l'extrémité inférieure du gynostème ; deux niasses polliniques unies à l'anthère par une glandule. La seule espèce de ce genre, Glossaspis tentaculata , Spreng.; Glossula,Vmà\., a son pseudobulbe arrondi ; les feuilles qui s'en élèvent sont oblongues, nervurées; la hampe est écailleuse, spicigère; les fleurs sont d'un 158 r, L 0 G L 0 blanc verdàlrc. Celle plante est originaire de Chine. GLOSSATES. Glossata. ins. Fahricius (Sxsl. Eut.) donne ce nom à une classe d'insectes dont les carac- tères sont ; d'avoir une langue plus ou moins dévelop- pée, roulée en spirale et cachée entre deux palpes gar- nies de poils soyeux. Lalreille ajoute à ces caractères celui d'avoir les ailes recouvertes d'une poussière fari- neuse, et il convertit la classe des Glossates en un ordre <|u'il désigne sous le nom de Lépidoptères, f^. ce mol. GLOSSE. Glossus. moll. ins. Genre établi par Poly (Testac. des Deux-Siciles) pour les animaux des Iso- cardes. C'est à ce mot que l'on trouvera les détails de l'organisation des animaux que renferme ce genre. — Savigny appelle Glose la langue des insectes Hyménop- tères et Diptères. GLOS.SOBDELLE. Glossobdella. annél. De Blainville a donné ce nom au genre Clepsine de Savigny; comme la dénomination de ce dernier est antéiieure, elle doit être préférée. GLOSSOCARDIE. Glossocardia. bot. Genre de la fa- mille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie superflue, L., établi par H. Cassini (Bull, de la Soc. Phil., septembre 1817), qui l'a ainsi carac- térisé : involucre accompagné à sa hase de deux ou trois bractéoles, suhcylindrique, formé de cinq folioles elliptiques, membraneuses sur les bords et disposées sur deux rangs; calathide dont le disque se compose d'un petit nombre de fleurs régulières hermaphrodites, ayant i|uatre divisions à la corolle; la circonférence est formée de fleurs en languettes et femelles ; réceptacle plan , garni de paillettes linéaires, lancéolées et membraneu- ses; akènes allongés, étroits, marqués de quatre côtes hérissées de longs poils fourchus; leur aigrette est com- posée de deux peliles écailles triquêtres, filiformes, épaisses, cornées et lisses. Ce genre a été placé par son auteur près de Vliete- rospermum , dans la tribu des Hélianlhées Coréopsi- dées. Une seule espèce le constitue; elle est herbacée, îjlabre, à tiges rameuses, à feuilles alternes, linéaires, bipinnées, et à Heurs jaunes, solitaires au sommet de petits rameaux nus, pédonculiformes. Celte plante, nommée Glossocanlia lineaiifolia par Cassini, était étiquetée Zmn/a BUlens, dans l'heibier du professeur Desfonlaines; mais la description donnée par Relz (Ob- servât, botanicœ), ne correspond pas avec les carac- lères de la plante qui forme le type du genre en ques- tion. GLOSSODERME. moll. Poly a employé ce mot pour toutes les Coquilles de son genre Glossus, qui répond au genre Isocarde de Lamarck. F. ce mol. GLOSSODIE. Glossodia. bot. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Diandrie, L., établi par R. Brown (Prodrom. Flor. Nov.-HoUand., p. 326) qui l'a ainsi caractérisé ; périanthe à six divisions, dont cinq étalées, presque égales, la sixième labelliforme, très-courte, en forme de langue de Serpent, placée entre le labelle et le gynostème ; anthères à deux loges renfermant chacune deux masses polliniques. Ce genre est composé de deux espèces, Glossodia major et Glos- sodia tnirior de Brown , qui habitent l'une et l'autre la Nouvelle -Hollande. La forme de l'appendice qui est adné à la colonne des organes sexuels, sert à les carac- tériser ; dans la première, il est divisé jusqu'à la moitié en deux lobes étalés, aigus ; dans la seconde, ces lobes sont parallèles et obtus. Au reste, ce sont des herbes terrestres, dont les racines sont bulbeuses, qui ne pro- duisent qu'une seule feuille radicale, enveloppée à sa base d'une seule gaine membraneuse. Les hampes sont terminées par une ou rarement par deux fleurs, et ac- compagnées chacune d'une bractée. GLOSSOGYNE. Glossogyne. dot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, institué par H. Cassini pour une plante de la Nouvelle-Hollande que Labillardière, dans son Sertum austrocalccdonicuiii , avait placée parmi les Bidenis. Caractères : calathide multitlore, hétérogame; fleurs de la couronne ligulées, femelles, ayant chacune un ovaire aigrette et un style à deux stigmates; fleurs du disque hermaphrodites, tu- buleuses et à cinq dents; réceptacle plan, convexe et garni de paillettes; involucre formé de deux rangées d'écaillés serrées. Le style des fleurs hermaphrodites est court, teiminé par deux stigmates garnis de longs poils; les akènes sont linéaires, anguleux, portant deux soies. Les trois espèces qui composent ce genre : Glos- sogyve pinnatipda , Glossogyne tenuifolia et Gtosso- yyne pedonculosa, sont des plantes herbacées, glabres, dressées, avec leurs tiges un peu suffruliqueuses et dichotomcs ù leur base ; les feuilles sont alternes, cour- tement découpées en plusieurs lobes linéaires, aigus et très-entiers : celles de l'extrémité des tiges sont peu nombreuses, petites et entières. Les capitules sont dres- sés, dépourvus de bractées et garnis de fleurs jaunes. Ces plantes sont originaires, la première de l'Inde et les deux autres de la Nouvelle-Hollande. GLOSSOIUE. Glossoideus. ins. Latreille a substitué ce nom à celui de lèvre donné par Fabricius et celui de langue employé par Savigny, pour désigner un or- gane des Arachnides, qui ne peut être considéré ni comme lèvre ni comme langue, puisqu'il n'est point pourvu de palpes. GLOSSOMA. BOT. Schreber et, après lui, Willdenow nomment ainsi le genre Votomita d'Aublet. F. ce mol. GLOSSOPETALUM. EOT. Nom donné par Schreber et Willdenow au genre Goiipia d'Aublet. F. ce mot. GLOSSOPÈTRES. POIS. Foss. Ce mot, qui signifie pro- prement Langues pétrifiées, désigne en histoire natu- relle des dents fossiles, dont la plupart appartinrent à des Sélaciens; on ne s'explique pas trop d'abord com- ment les anciens naturalistes ont pu prendre des dents pour des langues; et les raisons qu'on en a données paraissent trop éloignées de la vraisemblance pour trouver place ici. On trouve des Glossopèlres presque partout. Pallas en observa dans les parties les plus éloignées de la Russie, confondues avec des bois car- bonisés et des os brisés d'Éléphants. Selon les localités, ces débris d'animaux varient quant à la forme , l'état de conservation, les dimensions et la couleur. Celles que les naturalistes ont recueillies à Longjumeau , par exemple, ont perdu leur racine ainsi que leur noyau , et sont maintenant vides. D'ordinaire, elles sont plus ou moins triangulaires, pleines, légèrement dentées par deux de leurs bords , obtuses , d'une couleur bru- G L 0 G L 0 139 nâlie ou bleuâtre, lits-luisanles et comme vernies à leur surface, avec une base plus ou moins arquée, ayant l'une de leurs faces plus plane que l'autre; et d'autres fois une forme plus subulée. une certaine courbure, ou trois pointes. Selon ces figures, qui indiquent plusieurs es- pèces parmi les Squales d'oii viennent les Glossopètres. les oryctographes leur donnèrent divers noms. Us les appelaient Lajii'sodo:stes, selon qu'elles présentaient davantage l'image d'une lame. Ltcodotes. qui répond à dent de Loup; Glotides. (|uand elles avaient la forme d'une alène, et même ORMinociossES, car on y vit aussi des langues d'Oiseau. En général, les véritables Glossopètres paraissent avoir appartenu à des espèces encore aujourd'hui existantes; ainsi, les plus grandes. <|u'on a appelées C\rchariodo>tes, ont beaucoup d'a- nalogie avec les dénis du véritable Requin, Carchan'as rems de Bloch ; mais les individus qui les portèrent dans leur gueule, devaient être énormes, si l'on en Juge par proportion. — Celles du département de la Manche offrent les plus grands rapports avec les dents de laZygène ou Squale- Marteau ; l'espèce tîgurée par Parkinson (t. m, pi. 19. fig.ô) est l'analogue de la dent du Tiburon ; l'espèce de Bru.xelles aurait appar- tenu, selon Blainville, au Sqiialus auriculatiis. L'es- pèce de dent trouvée en Sicile, à .Malte, et dans le Uampshire en .Angleterre, a les plus grands rapports avec celles du Squalus f'acca; enfin d'autres sont celles du Long-Nez, Squalus cornnbicus. Les dents fossiles, communément désignées sous le nom de Bufonites, de Balrachiles et de Chélouites, ont appartenu à des èlres très-différents de ceux qui lais- sèrent les Glossopètres pour reliques de leur antique existence. On a reconnu parmi elles, non-seulement les «lenls de Spares et d'Anarrhiques, mais encore de di- verses Raies; et celles qui sont appelées en Italie dents de sorcières, ont appartenu à quelque Poisson perdu, voisin des Batistes, dont Blainville a rétabli le genre PalcBobalisle. f^. ce mot. GLOSSOPHAGE. Glossophaga. ma». Carnassiers; îienre de la famille des Chéiroptères ou des Vespertilio- nides, institué par Geoffroy, qui lui donne pour carac- tères : quatre incisives à chaque mâchoire, dont les supé- rieures bifides et les inférieures tronquées ; deux canines eu haut et en bas, dont les supérieures ont un rebord interne à leur base; quatre molaires supérieures et cinq inférieures de chaque côté; les feuilles nasales sont au nombre de deux, une horizontale et l'autre verticale; la queue est nulle. G1.0SS0PBAGE DE LA Jamaïqde. Glossophaga Jamai- rensis, Leach.ll est brun en dessus et gris de souris en dessous; ses membranes et ses oreilles sont brunâtres. GLOSSOPORE. Glossoporus. aji^. Johnson a donné ce nom au genre Clepsine de Savigny. F. ce mot. GLOSSOPTERIS. bot. foss. F. Filicites. GLOSSOSTÈME. Glossoslemon. bot. Genre établi par Desfontaines { Mémoires du Muséum, 5 , p. 238 , tab. 11 ), rapporté par lui à la famille des Tiliacées, et à celle des Byltnériacées par Kunth. Le calice est à cinq divisions profondes, ovales, aiguës, avec lesquelles alternent cinq pétales plus longs, terminés par une pointe. Entre les pélales. sont insérées cinq languettes plus courtes, tuberculeuses, qu'on regarde comme au- tant d'élamines avortées, et qui portent chacune six filets parlant des deux cotés de leur base, et chargés à leur sommet d'une double anthère. Le style est sim- ple, terminé par cinq stigmates connivents; l'ovaire, libre, globuleux, hérissé de pointes régulièrement dis- posées, présente extérieurement cinq sillons, et inté- rieurement cinq loges, dans chacune desquelles des ovules nombreux s'attachent à l'angle interne sur deux rangs longitudinaux. On n'a pu encore observer le fruit. Le Glossoslemon Bruguierii a été recueilli en Perse par Bruguière et Olivier. Sa tige ligneuse se partage en rameaux cannelés; ses feuilles, alternes, arrondies ou ovales, anguleuses sur les bords ou un peu lobées, inégalement dentées, traversées dans leur longueur par cinq grosses nervures divergentes, sont portées sur des pétioles cannelés et plus courts, qui accompagnent à leur base deux stipules allongées et étroites. Ces di- verses parties sont, ainsi que les calices et les ovaires, parsemées de petits poils étoiles. Les Heurs, dont la lar- geur est d'un pouce environ, et dont les pétales sont roses ainsi que les languettes alternantes avec eux, sont veinées et disposées en corymbes axillaires; leurs pédicelles offrent à leur base des bractées filiformes. GLOSSOTHÈQUE. Glossolheca. i:îs. Kirby emploie ce mot pour désigner la partie de la Chrysalide qui loge la langue de l'insecte. GLOSSOTYLIDE.G/0iS0/)//s. BOT. Genre de la famille des Serophularinées, institué par Cbamisso et Schlec- tendal qui lui ont assigné pour caractères : calice à deux ou cinq dents; corolle obliquement campanulée, à cinq découpures planes et arrondies; cinq étamines ascendantes, dont une stérile; anthères rapprochées, à deux loges parallèles et acuminées; style simple ; stig- mate obtus. Le fruit consiste en une capsule allongée, à deux loges, à deux valves, renfermant un grand nombre de petites semences logées dans des cavités de la cloison membraneuse et linéaire. Ce genre se com- pose actuellement de trois espèces ; Glossotxlis ar- vensis, qui est VHymenospermum dentalum de Bentam; Glossotjiis capeiisis ou Hhimanlhus scaber de Thunberg, et Glossolylis aspera , espèce nouvelle du Brésil. GLOSSILE. Glossula. bot. Le genre créé sous ce nom par Lindley, dans la famille des Orchidées, est le même que le genre Gtossaspis de Sprengel. F. Glos- saspide. GLOSSUS. MOiL. y. Glosse. GLOTIDES. Gloliilœ. pois. foss. /'. Glossopètres. GLOTT.ALITE. MIN. Substance blanche, vitreuse, translucide, se présentant sous forme d'octaèdre ou de prisme droit rectangulaire, peut-être cubique, médio- crement dure, d'une pesanteur spécifique égale à 2,18. Elle est composée, suivaut Thompson, de : silice 37; chaux 24; alumine 10,3; peroxyde de fer 0,5; eau 22. Ce minéral a été trouvé à Kilpalrick, sur les bords de la Clyde, près de Glascow, dans une roche amphibolique. GLOTTE. îOOL. r. Lartsx. GLOTTIDES. ois. Ordre proposé par Forster, et qui comprend tous les Oiseaux ayant une langue ti es allon- 140 r, L 0 G L 0 i;éc ; les genres Pic, Torcol, Grimpereau, Colibri, Uuppe, Guêpier, Siltelle et Marlin-Pêcheiir le composent. GLOTTIDIER. Glottidium. bot. Genre de la famille (les Légumineuses, proposé par Desvaux (Journal de Botanique, mars 1813, t. m, p. 119) qui l'a ainsi carac- térisé : calice bilabié, à cinq dents; gousse elliptique, comprimée, à deux graines et à une seule loge; valves pouvant se séparer. Le type de ce genre est une plante ipii a été placée parmi les jîïschynomènes, les Sesbanics et les Dalbergies. C'était V /Eschrnomene Ptatycarpos, Alichx., et le Dalberrjiapol)phylla de Poiret. GLOTTIS. OIS. r. Gali.inule. GLOUPICHI. OIS. Nom donné à un Palmipède (|ui se trouve communément dans le détroit qui sépare l'Amé- rique du Kamlschalka, et que l'on présume être le Pin- gouin-Perroquet, y. Stariqce. GLOUSSEMENT, ois. Petit cri d'appel ou de ten- dresse au moyen duquel la Poule rallie ses Poussins. /'. Coq. GLOUT. OIS. Nom que l'on a donné à la jeune Poule- d'eau ordinaire, que la plupart des auteurs ont mal à propos considérée comme une espèce distincte, y. Gal- LIVULE. GLOUTON. Gulo. MASi. Ce nom, appliqué d'abord au seul Glouton du Nord, est devenu le nom d'un genre de Carnivores Plantigrades, dont Linné avait compris une portion dans son genre Vicerra, une autre dans son genre Mustela, une troisième enfin dans son genre Urstis. Comme ces animaux sont Plantigrades, leurs jambes, en les comparant à celles des Carnassiers ordi- naires, sont raccourcies de toute la longueur du carpe et du métacarpe, d'où résultent une allure lourde et une forme de corps épaisse, qui semblent exclure la vivacité. Ce sont eu général des animaux à large tète, (le taille médiocre, se rapprochant du Blaireau par leur démarche, des Martes par leurs habitudes et par leur système dentaire : ils sont très- carnassiers, mais sus- ceptibles de s'apprivoiser. Les oreilles sont fort petites et très-peu développées; la queue est courte, et il y a sous elle un simple repli de la peau, au lieu de la poche remplie de matière fétide, qui s'y remarque chez le Blaireau; les quatre membres sont pentadaclyles et armés d'ongles fouisseurs; les couleurs, l'abondance, la finesse du poil varient beaucoup; mais ordinaire- ment, la couleur des parties inférieures du corps est plus foncée (|ue celle des parties supérieures, disposi- tion très-singulière, puisque c'est la disposition inverse (pii se rencontre chez presque tous les autres Mammi- fères. Il y a à cbaciue mâchoire six incisives et deux canines; le nombre des fausses molaires varie, mais il y a toujours une tuberculeuse et une carnassière. On trouve des Gloutons dans les deux continents. Glocton du Nord. Guto arcticus, Desm.; Ursus Gulo, Pall., Lin. Cette espèce est à peu près de la taille de notre Blaireau; le dos est brun-roux et même blan- châtre, suivant les individus ; le dessus de la tête est de même couleur aussi, mais la face est noire; une ligne blanchâtre s'étend sur les flancs, depuis l'épaule jusque sur l'origine de la (lueue; le bord des oreilles est de même couleur; tout le reste du corps est d'un brun foncé. Le Glouton a les deux sortes dp poils : les soyeux très-longs, surtout à la queue, déterminent les couleurs du pelage; les poils laineux sont grisâtres ; la léle n'est couverte que de poils ras; la queue est très courte dans cette espèce. On a réuni au Glouton d'Europe celui d'Amérique ou la Volvcrennc, Ursus Luscus, Gmel.. Lin., (jui n'en diffère que par des couleurs un peu plus pâles. L'es- pèce ainsi établie habite le nord des deux continents. Le Glouton est très féroce et Irès-vorace : il attaque les plus grands animaux, comme le Renne, sautant sur eux, se cramponnant sur leur dos, et leur déchirant le col jusqu'à ce qu'ils tombent épuisés. Buffon, qui a pos- sédé un Glouton très-apprivoisé, nous apprend que cet animal lappe en buvant, à la manière des Chiens; qu'il ne fait entendre aucun cri, qu'il est très-remuant, et qu'après s'être repu , il met en réserve le reste de sa viande. GLODTon Grison. Gulo m'ttatiis, Desm.; Fiverra viltala, L. Il est à peu près de la taille de notre Furet. Le dessus du corps et la queue de cet animal sont cou- verts de poils annelés de blanc et de noir, mais qui, dans leur ensemble, paraissent gris; le dessous du corps et les membres sont noirs ou du moins plus foncés. On voit sur les côtés de la tête une ligne blanche dans laquelle est placée l'oreille, et qui passe un peu au- dessus de l'œil; tout ce qui se trouve au-dessous est noir; ce qui est au dessus est gris. Les oreilles, de cou- leur blanche, sont très-petites, et manquent de lobule; la langue est rude, le scrotum est sans poils, et le mem- bre du mâle est dur et osseux; il se dirige en avant; les doigts sont gros, courts et un peu unis par la mem- brane; la queue, tiois fois moins longue que le corps, est, dit-on, toujours placée dans la position horizon- tale. Le Grison se creuse des terriers, et répand, lors- qu'on l'irrite, une forte odeur de musc; il est très-fé- roce,et toujours disposé, mêmelorsqu'il est apprivoisé, à donner la mort aux petits animaux ([Ui sont à sa portée. Il paraît que les différences (|u'on observe dans son pelage ne tiennent ni au sexe, ni à l'âge. Cette es- pèce habite l'Amérique méiidionale; elle a été nommée aussi Fouine de la Guiane par Buffon, petit Furet par d'Azzara, et Ours du Brésil par Thunberg. GiouTor! Taïra. Gulo barbalus, Desmarest; Mus- tela barbula, Linné; et non barbai a. Cet animal a été appelé aussi Gâtera, Cariyueibeiu , grande Marte de la Guiane, grand Furet, yiverra Fulpecula, etc., Gmel. La tète et quelquefois le col sont plus ou moins gris; et le corps est noir ou brun-noir; les jeunes ont les couleurs du pelage moins foncées; il y a toujours au-devant du cou une grande tache blanchâtre, de forme à peu près triangulaire; les doigts sont réunis par une membrane aux pieds de derrière. Le Taïra a de vingt-deux à vingt-quatre pouces, depuis le bout du museau jusqu'à l'origine de la queue, qui est d'en- viron quinze pouces. Celte espèce a la même patrie, et a peu près les mêmes habitudes que le Grison. Glouton oriental. Gulo orieiitalis, Ilorsfield. Nous décrirons un peu plus au long cette nouvelle es- pèce encore très -peu connue. Elle a seize pouces de long depuis le bout du museau jusqu'à l'origine de la queue; les extrémités antérieures ont quatre pouces; G L 0 G L L" 141 les posléi'ieures soiil un peu plus longues; la queue a six pouces. Le Muséum d'Histoire naturelle ne possède de cette espèce qu'un jeune individu n'ayant que sept pouces de long : c'est d'après lui qu'est faite la des- cription suivante ; les bords de la lèvie supérieure, l'inférieure, les joues, presque toute la poitrine, pres- que tout l'abdomen, sont d'un blanc jaunâtre; une pe- tite ligne de même couleur s'étend le long de l'épine dorsale depuis l'occiput juscpi'à la moitié postérieure du corps; quelques petites taches blanches se voient aussi autour de l'œil; le reste du pelage est brun; les doigts sont terminés par des ongles forts et arqués; le doigt interne est le plus petit, soit au pied antérieur, soit au postérieur; les oreilles sont petites et de la cou- leur générale du corps; leur contour est cependant blanchâtre; quelques poils blancs se voient encore ù l'extrémité de la queue; le poil laineux est, comme chez le Glouton du Nord, grisâtre; enfin la télé de cet animal est en général jjIus allongée que celle des es- pèces précédentes. Elle se trouve à Java : on la nomme dans le pays Nienteck. Nous terminerons l'histoire de ce genre par celle d'un animal qui lui a été réuni par plusieurs naturalistes, mais qui en a été séparé par d'antres. GiotiTON U\TEi. Giilo CapeiisiS; Desm.; riverra Ca- pensis et f'iverra mellirora, L.; Uisus Indiens, Sh. Son système dentaire a beaucoup de rapports avec celui des Chats et des Hyènes, dit F. Cuvier ; à la mâchoire su- périeure,il a quatre fausses molaires, deux carnassières, deux tuberculeuses; à l'inférieure, six fausses molaires, deux carnassières, point de tuberculeuses ; les incisives et les canines sont en même nombre que chez les Glou- tons. Cet animal est d'ailleurs très lemarquable par la disposition de ses couleurs; la tête et le corps sont en dessus d'un gris beaucoup plus clair en devant; les flancs sont presque tout à fait blancs; le reste du corps est noir; les oreilles sont blanches à leur partie supé- rieure, noires à leur partie inférieure; le doigt interne est, aux pieds antérieurs comme aux pieds postérieurs, très-court , et les ongles sont forts et arqués comme dans l'espèce précédente : ce qui n'existait pas chez elle, ce sont de longs poils noirs, qui garnissent toute la surface supérieure du pied . même celle des dernières phalanges. Le Ratel habite les environs du cap de Bonne-Espérance. 11 se trouve aussi au Sénégal. Cet animal répand une odeur désagréable, mais qui n'est pas comparable à celle des Mouffettes; il creuse la terre avec une grande facilité, et il est très-friand de miel ; aussi emploie-t-il toute son industrie à s'en procurer; il se trouve pourvu d'une défense naturelle contre les piqûres des .4beilles, car sa peau, couverte de poils et d'une dureté extrême, est presque impénétrable aux ai- guillons de ces insectes. Les nids d'.ibeilles posés dans les arbres n'ont rien à craindre du Ratel. On dit qu'il a coutume de mordre le pied des arbres où sont ces nids, et que ces morsures sont pour les Holtentots un signe certain de la présence des Abeilles. De Humboldt a donné le nom de Gulo Quilensis à un petit Carnassier de Quito, dont les caractères sont : ater, zonis albis diiabiis longittulinalibus notatus; cauda exatio et albo varieijata. Cuvier et Desmarest 3 DICT. DES SCIENCES NAT. le considèrent comme une Mouffette, et il en est de même du Ma/iuiilo du même voyageur. Le Glouton du Labrador de Sonnini est, suivant Desmarest, un vrai Blaireau, ou le Carcajou de Buffon. Cuvier (Ossements Fossiles, t. iv, pi. 58, fig. 1 et 2) a représenté une tête fossile de Glouton trouvée à Cay- lenreuth. On a trouvé aussi aux environs de Muggen- dorff une demi-mâchoire inférieure, puis une tête de la même espèce. Une troisième tête a été trouvée aussi dans la caverne de Sundvvich, caverne très-riclie en ossements d'Ours. La télé fossile ne ressemble, dit Cu- vier, qu'au Glouton du Nord, mais elle lui ressemble à un point étonnant. Les deux premières têtes n'étaient point entourées de Stalactite , mais seulement de ce limon jaunâtre et friable dans lequel les os des cavernes sont enterrés. La conservation de l'une d'elles était par- faite; les dents en sont encore brillantes, et le tissu des os n'est point altéré. GLOUTRON. BOT. Syn. de Xanthium Strumarium. Ce nom a aussi été donné à la Bardanne. GLOXINIE. Gloxinia. bot. L'Héritier a retiré, du ZemeMarlynia, l'espèce décrite par Linnésouslenom de Martynia perennis , pour en former un nouveau genre qu'il nomme Gloxinia. Ce nouveau genre, en effet, appartient à la famille des Gesnériées, tandis que le Martjnia fait partie des Biguoniacées ou des Sésa- mées de Kunth. Voici les caractères du genre Gloxinie : le calice est adhérent avec l'ovaire infère, terminé par un limbe à cinq divisions très-profondes et presque égales. La corolle est monopétale, subcampanulée, allongée, un peu oblique, à cinq lobes recourbés , ar- rondis et un peu inégaux. Les élamines sonldidynames. L'ovaire est infère, à une seule loge, contenant deux trophospermes pariétaux et opposés, sinueux et re- couverts d'une multitude de petits ovules. Le style est simple et oblique, terminé par un stigmate évasé, simple, légèrement concave. Le fruit est une capsule uniloculaire, bivalve. Ce genre diffère surtout des JMar- txniu par son ovaire infère. GioxmiE MACULÉE. Gloxitiia maculata , l'Héril., Sliip. Noi\, p. 149, ou Marlynia perennis, L. Elle est originaire de l'Amérique méridionale; sa racine est vivace; sa tige, haute d'un pied, porte des feuilles op- posées, ovales, presque cordiformes, dentées et glabres. Les fleurs sont très-grandes, d'un beau bleu, légère- ment piibescentes, portées sur des pédoncules axillaires et nniflores. On la cultive dans les serres; on l'y trouve assez communément. GLI) oc GLDE. bot. Matière gomme- résineuse, im- pure, qui est le résultat de la putréfaction lente de la seconde écorce broyée et cuite dans l'eau , du Houx commun, Ilex aqui/oliiini, L. Elle est verdàtre, filante et tenace, d'une odeur oléagineuse , piquante, d'une saveur amère; elle est insoluble dans l'eau, décompo- sable par la plupart des Acides qui ont sur elle une ac- tion plus ou moins vive et variée. Le contact de l'air la brunit et la dessèche; exposée au feu, elle se fond, s'enHamme et laisse un charbon spongieux ; elle donne à la distillation des Gaz Acide carbonique, Oxyde de Carbone, et Hydrogène carboné, des Acides acétique et oxalique, une huile épaisse, bitumineuse, et enfin un 142 G L IJ G L U résidu charbonneux et salin. Toul le monde connaît l'usage de la Glu pour prendre les petits Oiseaux à la pipée; l'extrême viscosité de cette matière colle et en- lace les plumes et rend nul le jeu des ailes. GLUCINE. Mm. Matière blanche, inodore, insipide, happant à la langue, douce au toucher, que Vauquelin , (|ui la découvrit en 1798, regarda comme une substance terreuse particulière, mais que des travaux postérieurs tendent à faire considérer comme l'Oxyde d'un métal qui serait le Gluciniiim. La Glucine est contenue dans l'Ëmeraude, l'Aiguë- Marine et l'Euclase, tous minéraux précieux, dont on ne l'a encore obtenue (|u'en très- petites quantités. Cette substance est remarquable par la propriété dont elle jouit de former avec les Acides des Sels sucrés, d'où lui est venu son nom dérivé du mot grec qui signifie doux. La pesanleur spécifique de la Glucine est 2,907. Cette substance est inaltérable à l'air dont elle n'absorbe qu'avec peine le peu d'Acide carbonique qui y est contenu; elle est insoluble dans l'eau; elle est iufusible même à une température très- élevée. La Glucine, que son extrême rareté rend très- chère, est restée sans usage. GLUE DES CHÊNES, bot. L'un des noms vulgaires de la Fisluline Langue de Bœuf. GLUET. BOT. Nom vulgaire du Loranthus spicalus. GLUMACÉES. Glitmaceœ. botan. Quelques auteurs nomment ainsi un vaste groupe de Monocotylédones dont le principal caractère résiderait dans leurs enve- loppes florales de consistance scarieuse , que l'on ap- pelle Glume dans les Graminées. Outre celles-ci, les Glu- macées comprendraient les Cypéracées et les Joncées. 1^. ces mots. GLUME. Gluma. bot. Ce terme a été spécialement employé par les botanistes, pour désigner les écailles florales des Graminées. Mais tous les auteurs ne lui ont pas donné le même sens. Ainsi Linné. Jtissieu et beau- coup d'autres appliquent ce nom aux deux écailles les plus extérieures de chaque épillet, et, dans ce sens, disent Glume univalve, bivalve, etc. Palisotde Beauvois, dans son Agrostographie, appelle Glume chacune des valves de la Glume de Linné, qu'il nomme balle. Le professeur Richard, au contraire, désigne la Glume de Linné sous le nom de lépicène, et réserve celui de Glume pour les deux écailles intérieures, qui appartiennent à chaque fleur. ^. Lépicène et Graminées. GLUMELLE. Glttmella. bot. Le professeur Richard appelle ainsi l'organe que, dans les Graminées, Linné et beaucoup d'autres botanistes ont appelé nectaire. La Glumelle se compose d'une ou deux parties d'une forme et d'une structure fort variables, qui portent le nom de paléoles. Beauvois nomme cet organe Lodicule, et Des- vaux Glumellule. GLUMELLULE. Glumellitla. bot. Desvaux avait donné ce nom à l'organe nommé Nectaire par Linné, Lodicule par Beauvois, Glumelle par Richard dans la famille des Graminées. GLUPISHA. OIS. Synonyme de Pétrel-Puffin gris- blanc. F. Pétrel. GLUTA. BOT. Genre de la Penlandrie Monogynie, éta- bli par Linné, mais encore trop imparfaitement connu pour qu'on puisse lixer sa place dans l'ordre naturel. Lamarck lui avait assigné quelques rappoi Is avec les Sterculies, et D* CaniioUe {Prodrom. Regn. yeget. Nat-, 1, p. 501) l'a rangé dans la famille des Byttné- riacées, à la suile de la section des Dombeyacées. H ofl're les caractères suivants : calice campanule, mem- braneux, caduc; cinq pétales lancéolés, plus longs (|ue le calice, agglutinés contre le torus qui soutient l'o- vaire; étamines monadelphes, collées aussi contre le torus, saillantes et libres au sommet; anthères arron- dies, oscillantes; ovaire oboval, surmonté d'un seul style; fruit inconnu. Le Giuta Beiiyhas, L., est un arbre qui croît à Java, dont les branches et les bourgeons sont pubescents , les feuilles lancéolées, obtuses, entières, lisses des deux côtés, et les fleurs disposées en panicule comme celles du Clemalis Flammuia, L. GLUTAGO. BOT. Sous ce nom, Commerson a voulu établir un genre qui n'a pas été adopté, parce qu'il ne diffère pas du Loranthus. V . Loraivthe. GLUTEN. îooi. bot. Substance végéto-animale, qui constitue l'un des matériaux les plus abondants des graines céréales. On l'obtient ordinairement en for- mant avec de la farine de Froment et de l'eau, une pâle de consistance moyenne; on malaxe ensuite cette pâte sous un petit filet d'eau qui entraîne insensiblement les substances solubles et étrangères au Gluten; celui-ci reste seul entre les doigts sous la forme d'une matière sni generis, molle, collante, très-élastique, d'un blanc grisâtre, qui prend un aspect argentin lorsque l'on étend la substance, comme l'on pourrait faire d'une membrane; son odeur est fade, assez semblable à celle des os lorsqu'on les racle; il est insipide; exposé à l'ac- tion de l'air sec , il se dessèche, devient semi-transpa- rent et cassant; sa couleur alors tire sur le noirâtre; si, au contraire, on l'abandonne au contact d'un air humide, il s'altère et se décompose. La chaleur opère également sa décomposition, et lorsqu'on en recueille les produits, on trouve de l'Acide carbonique et de l'Oxyde de Carbone, de l'Hydrogène carburé, du sous- carbonale d'Ammoniaque, de l'huile empyreumatique, et un résidu charbonné. Les Alcalis et la plupart des Acides le dissolvent; le sulfurique le carbonise, le ni- trique a sur lui la même action que sur les matières animales. Il parait n'éprouver aucune altération de la part de l'Alcool, de l'Éther ni des huiles; l'eau bouil- lante le rend spongieux et le durcit au point de devenir fiagile; l'eau froide, abritée du contact de l'air, le décompose lentement, et en donnant lieu à une produc- tion d'Acide carbonique et de Gaz hydrogène; le Gluten se transforme ensuite en une pâle grise, filante, aci- dulé; si on laisse se compléter la décomposition, on recueillera successivement de l'Ammoniaque, de l'Acide acétique, de l'Acide caséique et de l'Oxyde caséeux.Le Gluten seul est encore sans usage; néanmoins, il est le principal agent de la fermentation panaire, car la fé- cule sans Gluten n'est pas susceptible de former de pâte levée, (luelle que soit la quantité de ferment que l'on y puisse ajouter. La raison en est facile à saisir : le ferment que l'on ajoute à la pâte, donne lieu à diverses décompo- sitions et recompositions que la chaleur rend très-rapi- des; il se dégage des fluides élastiques qui. soulevant la G I. Y G L Y ]« nialièrefîluliiieuse, s'y liouvenl renfermés comme dans i!ii lissii impénélrable; la clialeur dessèche loules les cloisons ou enveloppes, et le pain qui en résulte est d'autant plus léger et plus blanc que la fécule avec la- quelle on le prépare contient plus de Gluten. GLUTIER. BOT. Synonyme de Sapier. GLUTINARIA. BOT. Heister donnait ce nom ù la Sauge. Le Terminalia angustifolia , qui produit une résine molle et balsamique, avait aussi été nommé Glulinaria par Commerson. r. Badamier. Enfin, dans son Pio- iliomvs, vol. 5, p. ôl8, le professeur De CandoUe a fait d'un genre Glulinaria, de Commerson, appartenant à la famille des Synanthérées, une section de son genre Psiadia. GLUTINE. Glutina. bot. Quelques auteurs ont sub- stitué ce nom à celui d'.Albumine végétale, qui parait en effet jeter quelque confusion dans les idées. F. Al- GLUTINEUX. Glutinosus. bot. et jim. D'une consis- tance molle et collante ou recouvert d'un enduit collant. GLYCÉRATON. EOT. Synonyme ancien de Réglisse. r. ce mot. GLYCÈRE. Glyccra. annél. Genre de l'ordre des Né- réidées, famille des Kéréides, fondé par Savigny (Syst. des Annélides , p. 12 et 50) qui lui assigne pour carac- tères distinctifs : point d'antenne impaire; antennes courtes, égales, de deux articles; point de mâchoires; trompe sans tentacules à son orifice; point de cirrhes ten- taculaires, ni de pieds en crêtes dentelées; tous les cir- rhes en mamelons Irès-courls; des branchies distinctes. Les Glycères s'éloignent des Lycoris et des Nephlhys par l'absence des mâchoires. Elles avoisinent, sous ce rap- port, les genres Aricie, Ophélie, llésione, Myriane, Phyllodocé et Syllis, mais elles en diffèrent cependant par des caractères assez faciles à saisir et tirés essen- tiellement de la trompe, de l'absence des cirrhes tentacu- laires et des pieds en crêtes dentelées, delà forme ma- melonnée des cirrhes, enfin de l'existence des branchies. Considérées en détail et dans les divers points de leur organisation, les Glycères présentent encore plusieurs caractères zoologiques importants à noter. Leur tête est élevée en cône pointu et parfaitement libre; elle présente la bouche, les yeux et les antennes. La bouche offre une trompe longue, cylindrique, un peu clavi- forme, d'un seul anneau, sans plis ni tentacules à son orifice; on ne voit point de mâchoires. Les yeux sont peu distincts; les antennes sont incomplètes; l'impaire est nulle, les mitoyennes sont excessivement petites, divergentes, bi-articulées et subulées; les extérieures sont semblables aux mitoyennes et divergent en croix avec elles. Le corps est linéaire, convexe, à segments très-nombreux; le premier des segments apparents est beaucoup plus grand que celui qui suit; il donne in- sertion aux pieds et aux branchies. Les pieds sont tous ambulatoires, sans exception de la dernière paire; ils ont deux rames réunies en une seule, pourvue de deux faisceaux desoies, divisés chacun en deux autres; les premiers, seconds, troisièmes et quatrièmes pieds sont à peu près semblables aux suivants, mais fort petits, surtout les premiers, et portés sur un segment com- mun, formé par la réunion des quatre premiers seg- ments du corps; les soies sont très simples, les cirihes sont inégaux -. les supérieurs ont la forme de mamelons coniques et les inférieurs sont à peine saillants; la der- nière paire de pieds est séparée de la pénultième et tournée directement en arrière. Les branchies consis- tent, pour chaque pied, en deux languettes charnues, oblongues, finement annelées, réunies par leur base et attachées à la face antérieure des deux rames, sur leur suture. Savigny décrit une seule espèce : Gltcère LivicoRNE. Glj'ceris unicornis, Savigny, Neieis unicornis, Cuvier (Collection), qui est peut- être la même que le Nereis ulba de Muller (Zool., t. H, tab. 62, fig. 6, 7) et de Linné (Syst. Nat., édit. Gmel., p. 5119, n<'20). Sa patrie est inconnue. Il serait sans doute à désirer, pour confirmer l'établissement de ce nouveau genre, que plusieurs espèces ou au moins un assez grand nombre d'individus aient été observés à l'état frais. GLYCERIE. Glfceria. bot. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L., établi ]iar R. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holl.), et adopté sous le même nom par Palisot-Beauvois (Agrostographie, p. 90), quoique ce botaniste eût proposé le nom de Desvauxie, dans un mémoire lu à l'Académie des Scien- ces de Paris. Ses caractères sont : lépicène mulliflore, bivalve; épillet rond, mutique; glume imberbe, à val- vules très-obtuses, égales en longueur; écaille hypo- gyne unique, charnue, demi-sculellée; stigmates dé- comi)osés; caryopse libre, oblong, sillonné d'un côté; fleurs disposées en panicules. Le Festuca flitilans, L., est le type du genre Glyceria. Cette plante, qui est commune dans les fossés pleins d'eau de toute l'Europe, se retrouve en des contrées du globe fort distantes, et particulièrement à la Nouvelle-Hollande. Nultall {Gênera of norlh Amer. Plants, ii, p. 177) a de nouveau proposé le nom de Glyceria pour un genre de la famille des Onibellifères, formé aux dépens des llydrocolyles de Linné. Il se composerait des H. Jsiatica, L.; H. sibthorpioides , Lamk.; H. ficarici- des, Lamk.; H. triflora , Ruiz et Pavon. Ce genre ne saurait conserver le nom que son auteur lui a imposé, vu l'antériorité et l'admission du Glyceria de Robert Brown ; d'ailleurs il n'a pas été adopté dans les ouvra- ges dont la publication est postérieure à celle de Nut- tall. Dans sa Monographie des Hydrocotyles, Achille Richard exprime formellement son opinion sur le genre Glyceria de ce dernier auteur. Il assure que la forme des fruits ne peut fournir un caractère générique (le Glyceria a un fruit en noix, tronqué et comprimé la- téralement), car les différences «lu'ils offrent sont fort légères et très-peu en rapport avec les caractères tirés des autres parties. A'. Hvdrocotyie. GLYCICIDA, GLYCISIDE et GLYCYSIDE. bot. Ces divers noms désignaient la Pivoine des jardins chez les anciens. GLYCIDERAS. bot. Henri Cassini a proposé de sub- stituer ce nom à celui de Glyphia, qu'il avait donné à un genre de la famille des Synanthérées, parce que ce dernier nom offrait trop de ressemblance avec celui de Gly/jhis, genre de la famille des Lichens. F. Gi.yphie. GLYCINE. Glycine, bot. Genre de la famille dos m G L Y G L Y Légumineuses el de la Diadelpliie Décandne, L. , ainsi caraclérisé : calice quinquéfide ouquiiKiuédenlé, muni de bradées, les divisions acuminées, l'inférieure plus jfrande que les autres; étendard ovale, émarginé, ré- Héchi et étalé; ailes bidentées à la base ; carène le plus souvent courbée, plus courte que l'étendard ; ovaire à deux valves et ceint d'un disque annulaire à sa base; légume sessile, quelquefois stipilé, oblong, comprimé, à deux graines. C'est ainsi que Kuntb {Nov. Gênera etSpec. Plant, œquinoct., tab. 6, p. 418) a récem- ment exposé les caractères de ce genre sur lequel les auteurs sont loin de s'accorder. Gœrtner et Jnssieu ont observé que Linné et plusieurs auteurs modernes l'a- vaient composé d'espèces hétérogènes, et qu'il deman- dait un examen ultérieur. Mœncb forma ensuite aux dépens des Glycines, le genre .-Ipios que Pursb et Nut- tall ont adopté. Ce dernier a en outre créé les genres Amphicarpa et ICistaria, dont les types sont le Gly- cine monoica et leGlxcine frutescens. Ventenat, dans le Jardin de Malmaison, a, de son côté, constitué le genre Kennedia, composé de plusieurs espèces de Gly- cines. Enfin, Du Petit-Tbouars (Gênera Nova Mada- gascar., p. 25) a fait son genre Foandzeia avec le Glycine sitblerranea, L. F. chacun de ces mots. La synonymie des espèces de Glycines a été fort embrouil- lée par la grande quantité des plantes de ce genre, que les auteurs ont décrites sous d'autres noms génériques. Ainsi VOnonis argentea, L. fils, est le Glycine argen- teu, Thunb.; le Dolichos polystachyos, Thunb., a été nommé par Willdenow Glycine floribunda ; Vahl a donné le nom de Glycine picta au Crolalaria lineata, Lamk., etc. Parmi les espèces qui appartiennent bien certaine- ment aux Glycines, Kunlh (loc. cit.) mentionne les Glycine tomentosa, Michx.; Glycine reticulata, Sw.; Glycine rlwmbifolia, Willd.; Glycine angustifolia, Jacq.; Glycine parviflora, Vahl; Glycine suaveolens, L., Suppl.; Glycine striata, Jacq.; Glycine nunimu- laria, L. ; Glycine phaseoloides, Swarlz; Crotalaria psoralioides, Lanik.; Crotalariamacrophylla,\\i\ld.; Dolichos minimum, Jacq.; Crotalaria rotundifolia , Poiret, etc. En adoptant les réformes opérées dans le genre Gly- cine de Linné, par Mœnch, Ventenat, Du PetitTliouars et Nuttall, il ne restera qu'environ quarante véritables espèces qui croissent dans les diverses parties des ré- gions chaudes. Quelques-unes habitent aussi les con- trées tempérées de l'Amérique septenirionale. Ce sont des plantes herbacées ou sous-ligneuses, dont les tiges sont droites ou volubiles; les stipules caullnaires, pe- tites; les feuilles lernées, rarement simples; les fleurs jaunâtres, en grappes axillairesel terminales, quelque- fois solitaires, el les bractées caduques. GLYCISIDE ET GLYCYSIDE. BOT. F. Glicicida. GLYCOSMIDE. Glycosviis. bot. Genre de la famille des Aurantiacées, Décandrie Monogynie, L., établi par Correa ( Ann. du Mus., vi, p. 384) d'après deux espèces arborescentes, de la côte du Coromandel, et qui avaient été décrites et figurées par Roxburgh (PI. Corom., i, tab. 84-83) comme des Limonia. Il a pour caractères : un calice à cinq dents, avec lesquelles alternent cinq pétales; dix étamines à filets libres, subulés et plans; anthères ovoïdes; un style court, cylindrique; un ovaire à cinq loges contenant chacune un seul ovule, el pour fruit une baie plutôt charnue que pulpeuse, qui, suivant Correa, contient cinq graines, et, suivant De Candolle, se réduit par avortemenl à une ou deux loges; la graine suspendue se compose d'un embryon à cotylédons Irès-courlement auriculés à leur base, re- couvert d'une pellicule membraneuse; les feuilles sont glabres, pinnées, avec une impaire, el parsemées de points glanduleux, comme il arrive généralement dans les Aurantiacées; l'inflorescence est presque terminale. Des deux espèces, l'une, le Glycosmis arborea, a ses folioles oblOMgues, étroites et dentées ; l'autre, le Gly- cosmis pentaphylla, les a ovales et entières. GLYCYDIDERMA. bot. Ce nom, le seul peut-être qui, dans Paulet, ne soit pas imaginé contre toutes les rè- gles de la terminologie, parait désigner, chez ce fongo- logue, le genre antérieurement nommé Geastrum. Il ne peut conséquemmenl être adopté, f^. Géastre. GLYCY.MÉRIDE. Glycymeris. uoii. Genre de la fam. des Solénacées de Laniarck, et de celle des Enfermés de Cuvier, établi, dès 1801, dans le Système des Animaux sans vertèbres de ce premier auteur, el adopté ensuite par les conchyliologues français. Daudin avait déjà proposé ce genre sous le nom de Sertodaire qui n'a pas été adopté, el qu'Ocken a changé en Cyrtoduria. Linné avait confondu ces Coquilles avec les Myes, avec les- quelles, il est vrai, elles ont beaucoup de rapports, mais dont elles se distinguent néanmoins très facile- ment par les caractères suivants : animal inconnu, i)ro- bablement fort analogue à celui desSolensou des Myes; coquille transverse, très-bàillante de chaque côté; charnière calleuse, sans dents; nymphes saillantes en dehors; ligament extérieur. Il est probable que les Glycymères vivent enfoncées dans le sable comme les Solens et les Myes; cependant on n'a, à cet égard, aucune observation; on n'en juge que par l'analogie, et il n'y a qu'un fort petit nombre d'espèces connues. Elles sont fort rares et recherchées dans les collections. Glycïméride sihqde. Glycymeris siliqua, Lamk., Animaux sans vertèbres, t. v, p. 458, n" 1 ; Glycyme- ris incrassata, Lamk., Système des Animaux sans ver- tèbres, 1801, p. 12G; Mya siliqua, Chemnitz, t. ii, tab. 198, 1'. 1!)54. Elle est assez grande, couverte d'un épiderme brun foncé ou noir, d'un blanc grisâtre en dedans, très-épaisse et laissant voir les impressions du manteau profondément creusées, ce qui indique l'exis- tence de siphons très-grands ; la charnière n'a point de dents; elle est formée par un bourrelet assez irrégulier, décurient sur le bord. GLYCYFICROS. bot. C'est-à-dire doux et amer. Sy- nonyme de Solanum Diilcamara dans le moyen âge. r. MORELLE. GLYCYRUIZITES. bot. Syn. à.'Jbrus precatorius, qu'on appelait vulgairement à Saint-Domingue graines de Réglisse. GLYCYRRUIZA. bot. Synonyme de Réglisse. GLYCYS. BOT. Ancien synonyme d'Aurone. y. ce mot et Armoise. G L Y G I, Y I4:i GLVCYRRlSliNE. bot. Nom donné par Ucihiqiiet à un principe sucré, particulier, obtenu dans l'examen chi- mii|ue de quelques matières végétales et principalement de la racine de Réglisse, G/r<;r»'''"'a glabra, L. La Glycyrrisineest transparente, fragile, d'un aspect rési- neux, d'une saveur sucrée, désagréable, très soluble dans l'eau , mais précipitable par les acides , sous une forme qui approche de celle du fromage. GLYPHIDE. Glxphis. bot. (Lichens.) Ce genre, établi dans le S^tiopsis Lichenum d'Achar, développé et figuré dans les Transactions de la Société Linnéenne de Londres, vol. 12, est placé dans notre méthode, parmi les Verrucariées, sous-ordre des Glyphidées. .Ses carac- tères génériques sont d'avoir un thallus crustacé carti- lagineux, plan, étendit, attaché et uniforme ; des apo- thécies sous-cartilagineuses, rotundo-linéaires. formées d'une substance propre, colorée à l'intérieur, homo- gène; la partie extérieure est sillonnée par des impres- sions canaliculées, immergées, oblongues. sous-cartila- gineuses. Ce genre, dont Achar avait fait connaître une espèce dans la Liehénographie universelle, parmi les Graphis, et plusieurs autres dans les Actes de la Société de Gorenki comme étant des Trypéthélies, n'a point d'individus en Europe. Les es|)èces qui le composent, encore peu nombreuses, croissent toutes sur l'épidernie des écorces saines, et se lient aux Graphidées par le genre Sareographe dont il diffère cependant essentiel- lement; les lirelles du Sareographe sont enchâssées I dans la base charnue, qui les supporte, sans jamais faire corps avec elle, tandis que l'apothécie allongée des Glyphides se confond avec la verrue qui est homogène. Ouatre espèces constituent jusqu'à présent ce genre remarquable : 1» le Glyphide labyrinthe qui se trouve sur divers arbres de Guinée, dont le thalle sous-olivâtre, brun se couvre d'apothécies blanches, à impressions élégamment sous-réticulées ou disposées en anastomo- ses ; 2» le Glyphide embrouillé, Grapliys tiicosa, Lich. Univ., Add., p. G74, dont le thalle est d'un jaune fer- rugineux, et dont les apothécies oblongues, cendrées sont sillonnées par des impressions mêlées et comme embrouillées. Cette plante croît sur les arbres de l'Inde; 3» le Glyphide à cicatrices, Glyphis cicatricosa, F.; Trypetheliitm cicatiicosuiii , Ach., qui croît sur le Codarium actitifoliuin de Guinée, dont le thalle brun cendré, limité de noir, est envahi par des apothécies noires, cendrées, aplaties, sous-crénées dans leur pour- tour, à impressions imitant des cicatrices; 4» enfin le Glyphide guêpier, Glyphis f'avutosa , F.; Trypetlie- liiim cicalricosum, Ach., in Act. Soc. Gorenk.; le plus commun de tous, dont il y a des individus à l'Ile-de-France, à la Guadeloupe, à Sainte-Lucie, au Pérou, au Brésil, sur les écorces de Quinquina gris, de Quinquina Piton, d'Angusture vraie, de Cascarille, iVAchras Sapota, de Mangi/'era indica , etc. , etc.; espèce qui se reconnaît facilement à sa croûte blan- châtre, à ses apothécies arrondies, difformes, noirâ- tres, à impressions profondes, simulant les alvéoles d'un guêpier. GLYPHIDÉES. BOT. V ■ Verrucariées. GLYPHIE. Glyphia. bot. Genre de la famille des Sy- nanthérées, Corymbiféres de .lussieu, et de la Syngé- nésie superflue, L., établi par H. Cassini (Bulletin de la Société Philom.. septembre 1818) qui l'a ainsi caracté- risé : calalhide dont le disque est formé de fleurs nom- breuses, régulières et hermaphrodites, et la ciiconfé- rence de fleurs femelles, tubuleuses et en languettes courtes; involucre composé de folioles inégales appli- quées, disposées sur deux rangs, presque membraneu- ses et parsemées de <|uelques glandes; réceptacle plan et paléacé; ovaires oblongs, striés, munis d'un bour- relet basilaire. cartilagineux , pourvus d'une aigrette longue, composée de poils inégaux et pUimeux. La plante avec laquelle Cassini a constitué ce genre qu'il place avec doute dans la tribu des Tagélinées, a reçu le nom de Glyphia lucida. C'est une espèce très- glabre, à tiges probablement ligneuses, rameuses, flexueuses et striées, portant des feuilles alternes, ses- siles, ovales, acuminées, très-entières, luisantes et glanduleuses; les fleurs sont jaunes et disposées en jielites panicules, au sommet des rameaux. Elle a été recueillie par Commerson à Madagascar, et elle est conservée dans l'herbier de Jussieu. GLYPHISODON. Glyphisodon. pois. Genre de Tho- raciques, formé par Lacépède, aux dépens des Chceto- dons de Linné, et adopté par Cuvier qui le place entre les Kyphoses et les Pomacentres, dans la seconde sec- tion de la nombreuse famille des Squammipennes, de l'ordre des Acanthoplérygiens. Ses caractères sont : dents distinctes, crénelées, sur une seule rangée; tèle entièrement écailleuse; corps et queue très-comprimés; une seule dorsale dont les écailles sont fort petites; ligne latérale se terminant entièrement vis-à-vis la fin de cette nageoire. Ces Poissons, dont le nom (dent cré- nelées) indique la principale particularité, n'ont encore été trouvés que dans les mers des pays chauds ; il en est qui paraissent être communs aux deux continents. La- cépède n'en mentionnait que deux espèces auxquelles il a encore fallu ajouter quelques-unes de celles qu'il laissait dans le genre aux dépens duquel est formé celui-ci. GLTPBisonoi^ Mocr.HABRA. Chœtodoti saxatitis , L., Gmel., .Syst. Nat., 13, t. i, pars 3, p. 1233; Bloch , pi. 206, f. 2; le Jaguacagiiara de Marcgraaff. Ce Pois- son, qui n'a guère que six à sept pouces de longueur, est fort difficile à prendre, parce qu'il ne se tient que dan.s les creux de rochers caverneux de la mer, où il se nourrit de petits Polypes et de Vers. Sa couleur est d'un blanc terne, avec cinq bandes transversales noires sur le corps. 11 se trouve indifféremment dans les mers du Brésil, de l'Arabie etde l'Inde. D. 13/26,P. 15, 18, v. 1/li, A.2/24, 3?lô, c. 13, 19. GLYpnisouoN Kakaitsei. Chœlodon niaculatus, Bloch, pi. 427; — Gltphisodon Macrogastre, Labrus Mucrogaster, Lacép., t. m, pi. 29, fig. 5, et peut-être le Labrus sex/'asciatus du même auteur, ibid., fig. 2; — GLYPHISODON Sargoïde, Lac, Pois., t. IV, pi. 10, fig. 3; Chœtodon margiiiatus, Bloch , pi. 207; — et Glyphisodou Beivgalien, Chœtodoti Bengalensis , L., Bloch, pi. 213, fig. 2, sont les autres espèces de ce genre. GLYPHITE. MIN. Synonyme de Pierre-de-Lard ou Pagodile. K. Talc. H6 G M É G N A GLYPHOCARPE. Gljyhocarpa. eot. Ce genre de Mousses, établi par Rol)ert Brown, dans les Tians. Linn. Soc, 12, p. 373, pour (|uel(|ues espaces rappor- tées du cap de Bonne-Espérance et d'autres points de l'Afrique australe, offre pour caractères : coiffe cucnl- lifornie; sporange terminal, anguleux, égal à sa base; opercule conique; stomate privé de dents; membrane làclie; seize filaments imi)lantés à l'orifice. Les Gly- pliocarpes sont des Mousses dressées, rameuses, que l'on trouve groupées en gazon, soit sur les pierres, soit sur l'écorce des arbres. GLYPnocARPE DU Cap. Gi'xphocafpa Capensis, Schw . Bartramia seiicca , Hornsch.; Gfmnoslomum Ca- pense, Hook. L'urne est presque globuleuse; les liges sont divisées par les nouvelles pousses ; les feuilles sont oblongues, lancéolées, entières, dirigées d'un seul côté. CLYPHOMITRIER. Glxplwmitiiutii.jsoT. {Mousses.) Genre séparé des Encalypta, par Bridel, dans son Me- tlioilns , mais qui ne parait pas devoir être conservé. f. Encalïpte. GLYPTE. Glyphis. iiss. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Scari- diens. institué par Brullé qui lui donne jiour carac- tères : antennes fort courtes, n'atteignant pas la moi- tié du corselet, monoliformes, à articles du milieu plus larges que les autres; mandibules très-arquées, sail- lantes, peu épaisses, non dentées et assez aiguës; lèvre supérieure courte, faiblement échancrée; le dernier article des palpes maxillaires court et ovale, celui des labiales plus long et cylindroidc; menton muni d'une dent très-courte, divisée en deux par une petite suture; jambes antérieures aplaties en debors et ciliées sur les cotés; cuisses antérieures renflées, les postérieures 1rè.s-grosses avec un trocbanter très -développé; cor- selet carré, plus large que long, avec les angles arron- dis; corps assez plat. On ne connaît jusqu'ici qu'une seule espèce. Glypte scclpté. Glfptus sculplilis , Br. Il est d'un noir un peu terne; tête et corselet finement ponctués cl faiblement ridés; bord antérieur du corselet sinueux; élytres marquées de stries profondes, ponctuées, avec les intervalles élevés, arrondis et ornés de stries trans- versales, très-nombreuses, qui les font paraître ciselés, le troisième offre en outre deux points enfoncés; leur extrémité est tronquée. Taille, neuf lignes. De l'Inde. CLYPTOSPERMES. bot. Synonyme d'Annonacées. K. ce mot. GLYZÉRIE. Glyzeria. bot. Ce genre deNutlal a été réuni au genre Hydrocotile. GLYZIRRHIZA. bot. Même chose que Glycxnhiza. GMËLINE. Gmelina. bot. Genre de la famille des Aerbénacées, et de la Didynamle Angiospermie, établi par Linné, et ainsi caractérisé ; calice très -petit, ù quatre dents ; corolle tubuleuse à la base, dont le limbe est quadrifide et à deux lèvres: la supérieure en forme de casque, l'inférieure à trois lobes, et plus courte; deux des filets des étamines sont très -épais, et à anthères bipartites, les deux plus petits à anthères simples; un seul stigmate; drupe sphérique, renfermant une noix biloculaire et disperme selon Jussieu (quadriloculaire, et chaque loge monosperme, l'inférieure stérile d'après G.Tei tuer). Les plantes de ce genre sont des arbres très- épineux, à rameaux opposés, nus ou feuilles, axillaires, divariqués, piquants, et à fleurs terminales. On n'en connaît que deux espèces, savoir : 1» le Gmelina asia- tica , à épines opposées, à feuilles ovales, entières, à fleurs jaunes, pédonculées et striées au sommet des petits rameaux. Cet arbre est indigène des Indes-Orien- tales. 2° Le Gmelina parviflora, à feuilles obovales, simples ou presque tri fuies, couvertes d'aiguillons dres- sés. Cet arbre, qui croit à la côte de Coromandel, a été figuré par Roxburgb (Coromand., p. 162, tab. 52). GMELINITE. mm. Même chose qu'HydroIithe. A', ce mot. GNAPHALIÉES. Gnaphalieœ. bot. C'est le nom de la troisième section établie par H. Cassini dans sa tribu des Inulées. /-'. ce mot. GNAPHALIER. Gnaphalinm. bot. Genredela famille des Synantbérées, Corymbifères de Jussieu, tribu des Iniilées de Cassini, et de la Syngénésie superflue, L. Le nom de Gnaphalinm, que les anciens botanistes donnaient à un grand nombre de Synantbérées qui n'avaient d'autres rapports entre elles que l'aspect co- tonneux de leur superficie, fut restreint par Tournefort à une seule plante maintenant un peu éloignée du genre Gnaphalium , tel qu'on l'entend aujourd'hui, et qui, pour Desfontaines et De CandoUe, est devenue le type du genre Diotis. V . ce mot. Le Gnaphalium formé par Vaillant, était un genre très différent de celui de Tournefort, mais composé de plantes fort rapprochées de celles qui font partie du genre qui nous occupe. Linné, ne trouvant pas ses prédécesseurs d'accord, n'a- dopta point le genre de Tournefort, et il donna le nom de Filago (F. ce mot) à celui de Vaillant. Due foule de plantes furent rapportées au Gnaphalium de Linné, mais les différences assez grandes qu'elles offraient dans leurs caractères, les firent considérer par plu- sieurs auteurs, soit comme devant former de nouveaux genres, soit comme devant rentrer dans des genres déjà connus. Ainsi Gaertner établit VElichiysum ou VHelychrysum avec le Gnaphalium orientale, L., et toutes les autres espèces à fleurons hermaphrodites, à réceptacle nu et à aigrettes simples. Les genres Aigy- rocoma, Jntennaria et Anaxelon, du même auteur, ont été encore formés aux dépens des Gnaphalium de Linné. Robert Brown, dans ses observations sur les Composées, a rectifié les caractères du genre Jnten- naria de Gficrlner, et en outre du Leontopodium pro- posé par Persoon; il a encore constituéavecd'anciennes espèces de Gnaphalium, le genre il/e/a/flsî'a. La plupart des auteurs modernes ont admis ces innovations; quel- ques-uns cependant les ont rejetées. Lamarck. Willde- now, De CandoUe, etc., firent rentrer le genre Filaijo de Linné parmi les Gnaphalium. H. Cassini non-seu- lement s'est opposé à cette réunion, mais encore a cru nécessaire de subdiviser les Filago et les Gnaphalium en tant de genres distincts que leur énumération suffit pour effrayer d'abord celui qui cherche à débrouiller le chaos dans lequel est plongé le vaste groupe des Corym- bifères. Éprouvant sans doute une grande peine à trou- ver les noms qui devaient servir à les désigner, cet auteur a retourné de toutes les manières le mot Filago, 0 N A r, N A ]',1 el il a préseiilé (Bullet. de lii Socitlé Pliilomal.) les carnclères des genres Gifola, Iflof/a, Lcgfia et Oglifa. Il a ensiiilc établi, avec des espèces de Gnaphaliiini et des plantes voisines, les genres Endoleuca , Facelis , Lasiopor/OH , LeplopUyliiis , Elythropappus et Pha- gnolon. A chacun de ces mots, on a exposé ou on expo- sera les caractères qui sont attribués par leur auteur aux genres qu'ils désignent. On se contentera maintenant de faire connaître ceux qui sont assignés au Gnaphalium : calathide dont le disque est formé d'un petit nombre de fleurs régulières, hermaphrodites, et la circonférence de Heurs tubuleuses femelles, peu nombreuses, et dis- posées sur plusieurs rangs ; style des Heurs hermaphro- dites à branches tronquées au sommet ; anthèies pour- vues de longs appendices basilaires; involucre ovoïde, dont les écailles sont imbriquées et appliquées : les extérieures plus larges, ovales, les intérieures plus étroites, oblongues, et pourvues d'un appendice sca- rleux; réceptacle plan et nu; ovaires grêles, cylin- driques, surmontés d'une aigrette composée de poils égaux, légèrement plumeux, s'arquant en dehors, el cadu(|ues. Dans le nombre des espèces légitimes du genre Gnaphalium de Cassini , on se bornera à men- tionner celles qui croissent en France. Ce sont les Gnaphalium luteo-albiim , Lin.; Gnaphalium supi- num, Lin.; Gnaphalium sylvaticum, Lin.; Gnapha- lium rectum, Smith , el Gnaphalium uliginosum, h. Ce sont de petites plantes herbacées, qui ont un aspect peu agréable, el dont on ne tire aucun usage. Elles suffisent, selon Cassini, pour se former une idée du genre dont elles font partie. Cependant leurs affinités si nombreuses et pour ainsi dire si croisées avec plusieurs espèces rapportées au genre Filago ou à ses subdivi- sions, portent à considérer comme factices, la plu- pari des genres établis par les auteurs aux dépens des Gnaphaliers. GNAPHALOIDÉES. Gnaphaloideœ . bot. R. Brown, dans ses General Betnarcks, nomme ainsi, sans lui assigner de caractères, une section des Corymbifères (|ui renferme la plupart des Synanlhéiées des terres australes. GNAPHALOPSIDE. Gnaphalopsis. bot. Genre de la famille des Synanthérées , établi par le professeur De Candolle, pour une plante nouvelle du Mexique. Carac- tères : capitules muUiHoresetdioïques; involucre cam- panule ; écailles externes subfoliacées el ordinairement laineuses, les internes glabres, scarieuses el acuminées; réceptacle nu, un peu convexe; corolles tubuleuses, à cinq petites dents; anthères presque sessiles et sans queue; style inclus, bifide, à rameaux glabres, un peu difformes; akènes stipités, faiblement anguleux, Irès- niinces et allongés; aigrette garnie de cinq paillettes dressées, scarieuses, plus larges à leur base, acuminées au sommet, souvent subtrifides el plus longues que la corolle. La Gnaphaiopside micropoïde, Gnaphalopsis micropoi(les,seu\e espèce du genre, est une très-petite plante dressée, rameuse, entièrement couverte d'un duvet blanchâtre, à feuilles alternes, oblongues et ob- tuses; ses capitules sont terminaux, sessiles el solitaires, les fleurs sont jaunes. GNAPHALOS. ois. Synonyme de Jaseur. GNAPIIOSE. Gnaphosa. ARACDrr. Nom sous lequel Latreille mentionne un genre d'Arachnides . que Walc- kenaer a depuis désigné sous le nom de Drasse. f^. ce mot. GNATHAPTÉKES. CRUST. el aracbs. Nom donné par Cuvier (Anatomie comparée, t. i. S"- labl.) ?i une divi- sion des animaux Articulés, qui renfermait les genres Aselle. Cloporte, Cymothoé, Iule, Scolopendre, Scor- pion, Faucheur, Araignée, Podure, el quelques autres qui composent aujourd'hui (Règne Animal) l'ordre des Crustacés Isopodes, la classe des Arachnides et l'ordre des insectes Tliysanoures. GN ATUIDIE. Gnathidium .ois. Nom donné par llliger à chacune des branches de la mandibule inférieure des Oiseaux. GNATHIE. Gnathia. CRrsT. Genre de l'ordre des Isopodes. fondé par Leach qui lui assigne pour carac- tèredislinctif et essentiel, d'avoir le dernier segment de la queue arrondi, cilié, el sans lamelles natatoires. A part cette différence singulière, les Gnathies ressem- blent beaucoup au genre Ancée, et on peut, jusqu'à ce que de nouveaux faits viennent à l'appui de cette obser- vation, les y réunir. Cette particularité appartiendrait au Cancer maxillaris de montagne, r. Ancée. GNATHIER. Gnathiu m. }T>s. Genre deVovdre des Co- léoptères, section des Hétèromères . établi par Kirby (Trans. Linn. Societ., l. xii) qui lui donne pour ca- ractères distinctifs : labre transversal; lèvre inférieure très-petite, à peine visible; mandibules étendues, al- longées, courbées, sans dents, Irès-aiguês; mâchoires ouvertes, à lobe très-long el Irès-gréle; palpes filiformes, à articles cylindriques; menton trapézoïdal; antennes grossissant insensiblement, avec le dernier article plus long et conique; corps linéaire, un peu en forme de cône ; corselet campanule. Ce genre offre plusieurs points de ressemblance avec celui des Mylabres. Kirby en décrit et représente une seule espèce, le Gnathiuin Francilloni. Il est originaire de Géorgie. GNATHOBOLUS. pois. Synonyme d'Odontognathe. V. Cl.DPE. GNATHOCÈRE. Gnalhocera. iNS. Coléoptères pen- lamères; genre de la famille des Lamellicornes, tribu des Cétonites, institué par Kirby qui lui donne pour caractères : chaperon rebordé; vertex très-élevé; mâ- choire allongée , avec le lobe terminal long, étroit, corné, tranchant, velu en dessus, avec sa partie interne terminée supérieurement par un ongle corné; palpe grosse, de grandeur moyenne; lèvre en trapèze ren- versé, fortement échancrée sur les côtés; palpe courte, avec le dernier article ovoïde; corselet trapézoïdal, pres(iue aussi large que les élylres; écusson triangu- laire; élytres parallèles, légèrement échancrées ; ster- num très-aigu, atteignant au moins les pattes anté- rieuies, recourbé à son extrémité, vers la poitrine; tarses de la grandeur des tibias. Le type de ce genre est la Gnathocère a quatre tacues, Gnalhocera qua- drimaculata, Fab., Oliv. Elle est d'un vert doré, avec le chaperon, les élytres, la plaque anale el les parties supérieures des fémurs d'un vert chatoyant en feu ; il y a sur chaque élytre deux taches noires ; le contour et la suture des élytres, ainsi que les genoux, sont aussi de G N A G \ I^ cette couleur. Taille, treize lignes. De IWfrique éiiiii- noxiale. Les Celonia maculata, africana, elegans, flavo- w(afî.ùl5) aux dépens du genre Capricorne, et ayant, suivant lui, pour caractères : quatre palpes avec le dernier article sétacé; mâchoires bifides, la di- vision extérieure renflée à son sommet; languette cor- née, arrondie à son extrémité, pres(iue échancrée; antennes sétacées. Fabricius place ce genre entre les Rhagies et les Saperdes. Il ressemble en effet à celles-ci et avoisine beaucoup les Lamies. Lalreille réunit les Gnomes à ces derniers insectes. Ils ont le corselet al- longé, et les palpes sont plus effilées ù leur pointe. Fa- bricius décrit quatre espèces : Gnome lOPiGicoLLE. Gnoma longicollis; Ceranibyx lonyicollis de Fabricius {Entom. Syst.), tiguré par Olivier (Entomol., n" 67, pi. 11, fîg. 73). Il est origi- naire des Indes-Orienlales, et peut être considéré comme ly|)e du genre. Les trois autres espèces portent les noms derxlindricollis, clacipesel riigicollis. Celte dernière estlaniême, suivant Dejean (Catal.desColéopt., p. 109), <|ue la Supeida bicolor d'Olivier (loc. cit., n» 68, pi. 3, fig. 25). Lalreille rapporte au genre Gnome le Ceram- hyx Giraffa, décrit et représenté par Charles Schreiber (Traits. Linri. Soc, t. vi, p. 198, pi. 21, fig. 8). Il a été recueilli ù la Nouvelle Hollande. Dejean (loc. cit.) mentionne une espèce nouvelle sous le nom de San- guinea. Elle habite le Brésil. Ce Gnome ne diffère peut- être pas de l'une ou de l'autre des deux espèces dont le docteur Dalman (Analecla enloinolog., p. 67 et 68) a tout récemment donné la description, sous les noms i;;o r, 0 it G 0 B de Giioiiin uoilicollis et Gnoma denlicollis Elles oui le Brésil pour pairie. GNOMESILON. TîOT. Les anciens paraissent avoir (16- siffné sous ce nom, les plantes marines aujourd'liui con- fondues sous celui de Mousse de Corse. GN'ORIIME. Gnoiimus. tns. Coléoptères Penlamfres; fjenre de la famille des Lamellicornes, tribu des Scara- béides, proposé par Lepellelier et Serville, pour une di- vision du genre Trichius de Latreille, à laquelle on donnerait les caractères dislinctifs suivants : dernier article des palpes nn peu dilaté extérieurement; menton velu; éeusson transversal, court, arrondi postérieure- ment; pygidion portant vers son extrémité un enfon- cement beaucoup plus notable dans les femelles que dans les mâles; jambes antérieures bidentées au côlé externe; tarses postérieurs aussi longs que les jambes ou guère plus longs qu'elles; ceux des mâles plus al- longés que ceux des femelles. Le Trichius nobilis, de Fabricius, Latreille, etc., formerait le type du genre Gnorime. GNORISTE. G«omouces huit lignes. La femelle n'a point de taches noi- res. Des Philippines. GoBE-MoL'cHE AZUROR. Muscicopa aurea , Levaill., Ois. d'Afr., pi. 138, fig. 1 el 2. y. Drtmophile azuror. GoBE-MoucHE A BANDE. Miiscicupa villata, Quoy et Gaym., Voy. de l'Aslr., pi. 3, fig. 2. Parties supérieures d'un gris à reflets rougeâtres; plumes du front grive- lèes; gorge et ventre d'un cendré pâle; rémiges et rec- trices d'un brun cendré, les premières traversées par une bande blanche, les secondes terminées de blanc, avec les deux externes entièrement blanches; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces six lignes. Environs du port du roi Georges, à la Nouvelle-Hollande. GOEE-MOUCIIE A BA^DEAU BIANC DU SÉNÉGAL, f^. PLA- TYROTNCICE A BANDEAU BLANC. GoBE-MoccBE A BANDES ROUSSES. Muscicapo rvfo- tœniata. D. Parties supérieures d'un brun-olive foncé; tectrices alaires, petites et moyennes rémiges, bordées de brun fauve, ce qui dessine sur l'aile plusieurs bandes de cette nuance; grandes rémiges et rectrices brunes; jiarties inférieures d'un blanc verdâtre; gorge, poitrine, et un trait de chaque côté de la tête entre le bec et l'œil d'un verdâtre cendré; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. Cette espèce, qui a beaucoup de ressemblance avec le Gobe Mouche tacheté de Cayenne, mais qui en diffère par la forme plus allongée el plus aplatie du bec, par une taille plus forte, par l'absence de plumes orangées sur le front, de stries sur la poitrine, et par quelques autres nuances assez sensibles, nous a été en- voyée du Bi'ésil. GoEE-MoucHE Barbicdon. /'. Plattrbynque Barbi- cnoN. GoBE-MoucBE Bec -Figue. Muscicapa luciuosa, Temm.; Muscicapa alricapilla, Gmel.; Knbetraan- glicana, Briss. ; Traquel d'Angleterre el Bec -Figue, Buff., pi. enlum. 008, fig. 1; Motacilla ficediila, Gmel.; Sj'Itia ficedula, Lz{h.\Muscicapa iiiuscipeta, Bechst. Parties supérieures el rectrices noires; moyennes el grandes tectrices alaires blanches, avec les barbes in- térieures terminées de noir; parties inférieures et front d'un blanc pur; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. La femelle a les parties supérieures d'un brun cendré, et les trois rectrices latérales bordées de blanc. Les jeunes mâles ressemblent aux femelles; ils ont de plus des plumes noires semées sur le fond grisâtre des par- lies supérieures. On voit par la nombreuse synonymie de cette espèce, combien de fois elle a pu induire en erreur les ornithologistes; elle a en effet des caractères si variables suivant les usages, et se rapproche quel- quefois tant du Muscicapa albicollis, que l'on ne peut assez souvent saisir les caractères distinctifs des deux espèces; les mâles ne peuvent être reconnus facilement qu'après leur seconde mue du printemps, et seulement dans leur i)lumage d'amour; hors ce temps, tous, ainsi que les femelles, se ressembleraient à s'y méprendre, sans le miroir des ailes que l'on trouve toujours indi- qué d'une manière plus ou moins sensible dans le Mus- cicapa albicollis. On le trouve en France, en Alle- magne, en Italie, où sa chair fournil un mets délicat. Gobe- Mouche belliqueux. Tyrannus bellicosus , Vieill. Parties supérieures noirâtres; tête et cou d'un brun roussâlre; lectrices alaires noires, bordées de cramoisi ; rémiges , rectrices , croupion et parties infé- rieures d'un rouge cramoisi; une tache noire à l'extré- mité des rémiges; paupières blanches; bec el pieds noirs. Taille, sept pouces six lignes. De l'Amérique méridionale. Gobe-Moucde Bellot. Tyrunniis Iiellulus,\ie\U. G 0 B G 0 I! Parties supérieures bleuâtres, avec la lige des plumes noire; tectrices alaires et n^niiges noires , bordées de cendré; gorge blanche, entourée d'un hausse col noir; j)arlies inférieures d'un cendré bleuâtre, avec un Irait brun dans le milieu des plumes; reclrices noires, les deux extérieures beaucoup plus longues que les autres, et terminées en palette, les autres diminuant insensible- ment de longueur jusqu'aux intermédiaires qui sont les plus courtes; un Irait blanchàlre sur les côtés de la tète, derrière l'œil; bec el pieds bruns. Taille, quatorze à quinze pouces. Du Brésil. Gobe -Mouche Bentaveo. Tyrannus Carnivorus, Vieill.; Lanius Pilangua, Lalh., Buff., pi. enl. 212. Parties supérieures noires, avec une bandelette blanche au-dessus de l'œil; sommet de la tête d'un jaune orangé; tectrices alaires, rémiges et rectrices noirâtres, bordées de roussâlre; gorge blanche; poitrine et parties infé- rieures jaunes; tète grosse; bec volumineux et long de plus d'un pouce, noir; pieds blanchâtres, avec les écailles noires. Taille, neuf pouces et demi. De l'Amé- rique méridionale. Cette espèce joint aux insectes, pour sa nourriture, les débris de chair abandonnés par les Vautours et autres Oiseaux de proie. Gobe Mouche bicolor. Muscicapa bicolor, Sparm. Parties supérieures cendrées, les inférieures et la moitié de la longueur des rectrices d'un jaune lerne; bec et pieds noirâtres. Taille, six pouces et demi. D'Afrique. Gobe MotJcHE blanc du Danemark. Muscicapa alba, Lalh. 11 parait êlre une variété de la Bergeronnette jaune. F. Bergeronnette. Gobe- Mouche bi.anc huppé du cap de Bonne-Espé- rance. r\ Platyrhynque huppé a tête couleur d'acier POLI ou bruni. Gobe-Mouche bleu-noiket. Muscicapa cyanome- tana, Temm., pi. color. 470. Parties supérieures d'un bleu d'azur, plus vif sur le sommet de la tête, l'occiput, la nuque et les tectrices alaires; tour du bec, lorum, devant du cou, poitrine et rémiges noirs; flancs noirâ- tres; abdomen et partie antérieure des rectrices blancs; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. Du Japon. Gobe Mouche bleu des Philippines. F. Gobe-Mouche azur. GoBt.-MoxicBEBooDO\fiG. Muscicapa Eiythrogaslra, Lalh.; Muscicapa mutticolor, Gmel. Parties supé- rieures noires ; front et moyennes tectrices alaires d'un blanc pur; poitrine d'un rouge carmin; abdomen et tectrices caudales inférieuies lougeàlres; bec noir, jaunâtre à sa base en dessous; pieds brunâtres. Taille, (piatre pouces six lignes. La femelle est brune; elle a les parties inférieures d'un orangé pâle. Des Philip- |iines. Gobe -Mouche des bords dd Jeniseï. Muscicapa Erythropis, Lalh. Parties supérieures variées de brun el de gris ; sinciput rouge; parties inférieures blanches; dessous des ailes roux. Taille, cinq pouces. Gobe Mouche du Brésil. ^. Gobe-Mouche Bentaveo. GoBE-MoucHE BRILLANT. Muscicapa tiilida , Lalh. Le plumage vert; lectrices alaires bordées de blanc; rectrices noirâtres, frangées de jaunâtre; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. De la Chine. Gobe- Mouche brun de Cayenne. Muscicapa fuligi- nosa , Lalh. Parties supérieures d'un brun noirâtre, avec le bord des plumes fauve; rémiges brunes; rec- lrices noires, frangées de blanchâtre; parties inférieures blanches, avec la poitrine fauve; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. GoBÉ-MoucHE BRUN CENDRÉ. Muscicapu australis, Lalh. Parties supérieures d'un brun cendré; trois traits jaunes de cha<|ue côté de la lête, dont un au dessus de l'œil; parties inférieures jaunes; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. De l'Australasie. GOBE-MOCCHE BRUN DE LA MARTINIQUE. ^. MoUCHE- HOLIE BRUN. GoBE-MoccHE BRUN ROUX. Tyruiinus pyrrhophaiiis, Vieill. Parties supérieures d'un brun olivâtre; les infé- rieures, le croupion, lectrices caudales, base des rec- trices, bord interne des rémiges, lectrices alaires infé- rieures d'un roux plus ou moins vif; bec el pieds noirs. Taille, sept pouces. Du Brésil. Gobe Mouche bruiv a ventre jaune. F. Moucherolle BRUN A VENTRE JAUNE. GOBE-MoUCHE BRUN DE VIRGINIE. F. MeRLE CaTBIRD. GoBE-MoucHE BcRRiL. Muscicopa rtifil'ions , Lalh. Parties supérieures brunes, avec la moitié du dos rousse ; front , oreilles el base des rectrices d'un brun rougeâlre; gorge, devant du cou et poitrine d'un blanc jaunâtre, avec quelques taches noires; abdomen d'un brun pâle; bec et pieds bruns. Taille, six pouces. De l'Australasie. GOBE-HOBCHE DE CaMBAYE. ^. SYLVIE. GoBE-MoncHE A CAPUCHON NOIR. Muscicopa cucul- latu, Lalh. Parties supérieures noires; léle très-garnie de plumes, ce qui la fait paraître forl épaisse; petites tectrices alaires noires, frangées de blanc; parties in- férieures blanches; bec et pieds noirs. Taille, cinq pou- ces. De l'Auslralasie. GOBE-MoUCHE CARNIVORE. A'. GoBE-MoUCHE BEN- TAVEO. GoBE-MoDCHE DE LA CAROLINE. Laniiis Tyronnus , var. B el c, Lalh.; Laniiis Carolinus, Gmel., Ois. de l'Amérique septentrionale, pi. 43 Parties supérieures d'un gris noirâtre; base des plumes de l'occiput d'un jaune orangé; rémiges et rectrices noirâtres, terminées de blanc; parties inférieures blanchâtres; iris, bec el pieds noirs. La femelle a les couleurs moins vives; les jeunes n'ont pas de jaune à l'occiput. Taille , sept pouces. GoBE-MoucHE Cahdec. Tyianiius audax , Vieill ^. Gobe-Mouche audacieux. GOBE-MoCCHE DE CaYENNE. /'. PlATVRDYNQBE FÉROCE. Gobe-Mouche cendré du Canada. Muscicapa Cana- densis, Lalh. Parties supérieures cendrées; sommet de la tête noirâtre; une tache jaune sur la joue, et une autre noire entre le bec et l'œil; rémiges et reclrices brunes, bordées de cendré; parties inférieures jaunes, tachetées de noir sur le devant du cou; lectrices cau- dales inférieures blanchâtres; bec brun; pieds jaunes. Taille, quatre pouces et demi. Gobe-Moucbe chanteur. Muscicapa cantatiix , Temm., pi. color. 220, fig. 1 et 2. Parties supérieures bleues; un bandeau azuré sur le front; tour du bec el joues noirs, ainsi que la face inférieure des lectrices; ('■ 0 I! G 0 lî i:i5 fioige, devant du coii et poitrine d'un roux vil^j abdo- men roussâtre; bec noir, entouré à sa base de poils longs et roides; pieds bruns. Taille, cinq pouces huit lignes. La femelle a les parties supérieures olivâtres; le bandeau et les joues d'un blanc jaunâtre; le sommet de la tèle et la nuque d'un cendré bleuâtre; les rémiges et les rectrices brunes, bordées de roussâtre qui est la couleur des parties inférieures. De Java. Cette espèce se fait remarquer parmi ses congénères, par la mélodie de son chant. Gobe -Mouche citrin de l* Locisiake. V. Sylvie MITRÉE. GOBE-MOCCBE DE LA COCHINCHINE. MuSCiCOpa Co- chinchiiiensis, Lath. Parties supérieures d'un brun olivâtre ; rémiges noirâtres, avec une tache blanche sur les barbes extérieures; rectrices brunâtres, étagées, les intermédiaires longues de deux pouces et les latérales de cinq lignes; quelques-unes sont blanches, avec une lunule noire; parties inférieures roussâtres; bec noir; pieds rougeâtres. Taille, quatre pouces quatre lignes. Gobe Mouche colérique. Mnscicapa crinita, Lath.; Tyrannus initabilis, Vieill. Parties supérieures d'un gris verdâtre; plumes de la nuque longues et se rele- vant en forme de huppe; tectrices alaires bordées de blanchâtre; rémiges brunes, bordées les unes de bru- nâtre, les autres de blanc; rectrices brunes, bordées intérieurement de roux; bec et pieds bruns. Taille, sept pouces. La femelle a les parties supérieures d'un gris brun ; les inférieures jaunâtres, avec la gorge ardoisée; les ailes rousses, avec quelques traits blanchâtres sur les tectrices. De l'Amérique septentrionale. GoBE-MoccHE A COLLIER. Miiscicopa albicotlis, Tem. Gobe-Mouche à collier de Lorraine, BufF. , pi. enl. 365, f. 2; Mnscicapa coltaris, Bechstein ; Muscicapa alri- vupilla, Jacquin. Parties supérieures noires; un large collier, front et parties inférieures d'un blanc pur; croupion varié de noir et de blanc; une tache blanche sur l'origine des rémiges; tectrices alaires blanches, les grandes ont une tache noire à l'extrémité interne; rec- trices noires; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. La femelle a les parties supérieures d'un gris cendré; un petit bandeau blanchâtre sur le front; les grandes tec- trices alaires blanches sur le bord externe, et les deux rectrices latérales bordées de blanc; un petit collier d'un cendré clair, les i)arties inférieures blanches. Le jeune mâle ne diffère de la femelle que par l'absence du bandeau ; il a en outre les parties inférieures tache- tées de cendré. On le trouve dans l'intérieur des gran- des forêts du centre de l'Europe, où il paraît être fort rare. Gobe -Mouche a collier du Cap. Muscicapa tor- qiiata, Gmel.; Muscicapa Capensis , Lath., Buff. , pi. enl. 572, fig. I et 2. Parties supérieures noires; gorge de celte couleur; poitrine rousse; côtés du cou, bas de la nuque, une tache près de l'œil, ventre et caudales infé- rieures d'un blanc pur; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. La femelle a le sommet et les côtés de la tête, les tectrices caudales supérieures, le devant du cou et la poitrine noirs; les tectrices alaires brunes; les ré- miges brunes, bordées de gris et de roux à l'extérieur; les rectrices noires, terminées de blanc, avec le bord ries latérales de cette nuance; la gorge et le ventre blancs ; les flancs roux. D'Afrique. GobeMoicbe a collier du Sénégal. A'. Platyrryn- QUE A gorge brune. Gobe -Mouche a cordon noir. Levail. , Ois. d'Afriq., pi. 150, fig. 1 et 2. y. Sylvie a cordon noir. Gobe-Mouche couronné de blanc. A'. Moucherolle a HUPPE BLANCHE. Gobe-Moi'cbe COURONNÉ DE NOIR. Muscicopa me- laxanlha, Lath., Spar. pi. 96. Parties supérieures d'un cendré foncé, avec la tête noire; les inférieures jaunes; tectrices alaires, rémiges et rectrices noires, bordées de jaunes; extrémité de la queue blanche; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Gobe- Mouche a crète de Ceylan. Muscicapa co- mata, Lath. Parties supérieures noires; manteau noii-; devant du cou, poitrine et ventre blancs; abdomen jaune; rectrices intermédiaires terminées de blanc; bec noir; pieds bleuâtres. Taille, cinq pouces. Gobe-Mouche a croupion jaune de Cayenne. K. Mou- cherolle A croupion jaune. Gobe-Mouche a croupion orangé. Muscicapa mela- nocephala, Lath. Parties supérieures d'un jaune rou- geâtre avec la tête et le cou noirs; ailes et queue bru- nes; rectrices à barbules désunies; parties inférieures blanches, striées de noir; bec et pieds bruns. Taille, cin(| pouces et demi. De l'Océanique. Gobe- Mouche Darwang. Muscicapa auricornis , Lath. /-'. Philedon Darwang. Gobe-Mouche distingue. Muscicapa eximia, Tem., Ois. color., pi. 144, fig. 2. Parties supérieures d'un vert clair; sommet de la tète d'un cendré bleuâtre; un large sourcil blanc ; lorum varié de jaunâtre et de vert obscur; lectrices alaires, rémiges et rectrices d'un brun noirâtre, bordées de verdâtre ; parties inférieures d'un vert jaunâtre, plus foncé sur la poitrine et les flancs; bec brun, blanchâtre en dessous; la femelle a les teintes plus obscures et le sommet de la tête varié de vert. Taille, quatre pouces. Du Brésil. Gobe-Mouche double oeil. Muscicapa diops, Tem., Ois. color. , pi. 144, fig. 1. Parties supérieures d'un vert clair, tirant sur l'olivâtre; tectrices, rémiges et rec- trices brunes, bordées de vert; une tache blanche en avant de l'œil; parties inférieures d'un cendré blan- châtre, un peu plus foncé sur la gorge et la poitrine; bec brun, blanchâtre inférieurement. Taille, quatre pouces. Du Brésil. Gobe-Mouche Dumicole. Muscicapa viridis, Lath., Ois. de l'Amérique septent., pi. 53; Icleria Dumicola, Vieill. Parties supérieures d'un vert cendré; un cercle blanc autour de l'œil; sourcils noirs; moustaches blan- ches ; rémiges brunes, bordées de verdâtre ; rectrices brunes, grisâtres en dessous; gorge, devant du cou et poitrine d'un jaune tirant à l'orangé ; parties inférieu- res blanches; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. Les jeunes et la femelle ont les couleurs plus ternes et les côtés de la tête d'une seule teinte, sans aréoles aux yeux, ni sourcils, ni moustaches. Cette espèce, dont on a fait tour à tour un Merle, un Cotinga et un Ictérie, ne paraît pas offrir de caractères assez saillants pour être séparée des Gobe-lMouclics . où elle a été placi-e IKÎ G 0 B G 0 B par LaLham d jiar Gmelin. Elle habite les broussailles des taillis épais de l'Amérique septentrionale; elle se nourrit également de baies et d'insectes. GoBE-MoicHE ÉtÉG\iiiT. Muscicopa elegans ,Tem., pi. color. 390, lig. 1. Parties supérieures, ailes et queue d'un bleu indigo; front, sourcils, joues, menton, poi- gnet et croupion d'un bleu -azuré brillant; poitrine d'un roux doré ; Hancs ronssàtres ; dessous de la queue, bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. De Sumatra. GoBEMoBCHE ÉRTTHROGASTRE. A'. GOBE-MOBCBE BOOD- DAIVG. GoBE-iMocciiE étoile. Muscicopa stellata, Vieil!. l^. Drymophile étoile. Gobe -Mouche fauve de Cayenive. y. Moccderolle FAUVE. GoBE-MoccnE féroce, y. Plattrhynque féroce. GoBE-MoucnE ferrcgihecx de la Caroline. Musci- copa fernigiiiea, Lath. Parties supérieures d'un brun cendré; tectrices alaircs, rémiges et rectrices noires, frangées de roux; parties inférieures jaunâtres; gorge blanche ; bec noir, avec le bord des mandibules d'un jaune rougeâtre; pieds bruns. Taille, cinq pouces six lignes. GoBE-MoncDE FLAMBOYANT. Musctcapa flamiuiceps, Temm., pi. color. 144, lîg. 5. Parties supérieures d'un brun mordoré; sommet de la tète recouvert de plumes plus longues, blanchâtres à la base, puis d'une belle teinte rouge de feu, et enfin cendrées à la pointe; cette teinte est entièrement rousse dans les femelles ; rémiges brunes, avec l'extrémité roussâtre, ce qui forme deux bandes sur l'aile ; rectrices brunes; parties inférieures et joues d'un blanc jaunâtre, varié de stries mordorées sur la poitrine; bec et pieds bruns. Taille, quatre pou- ces. Cette espèce, qui se trouve au Brésil , a beaucoup d'analogie avec le Gobe-Mouche à poitrine tachetée de Cayenne, BufF., pi. enl., 574, Muscicopa virgata, Lath. GoBE-MouCHEFLAMMEA. Muscicapaflaiiimea, Forst., Temm., pi. color. 2G3. Tète, gorge, nuque, dos, une grande partie des ailes, les quatre rectrices intermé- diaires et la base des latérales noirs; poitrine et par- ties inférieures, la moitié antérieure de la plupart des rémiges, croupion et moitié des rectrices latérales d'un orangé vif; bec et pieds noirs. Taille, six à sept pouces. La femelle a le front et le croupion d'un jaune olivâtre, le sommet de la tête , la nuque et le dos d'un cendré noirâtre, du jaune partout où le mâle est de couleur orangée. De Java. GoBE-MoDCQE A FROPtT BLANC. Muscicopo olbifrons, Lath. Parties supérieures d'un brun noirâtre; rémiges brunes, bordées de roussâtre; rectrices noires; front, gorge et poitrine blancs; parties inférieures jaunâtres; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces six lignes. D'A- frique. GoBE-MoucHE A FRONT JAUNE. Muscicapo flovifrons, Lath. Parties supérieures olivâtres ; un petit trait blanc derrière l'œil; tectrices alaires et rémiges noirâtres, bordées de jaune; rectrices d'un brun olive, plus pâles à l'extrémité; front et parties inférieures jaunes; bec et pieds bleuâtres. Taille, cinq pouces. De l'Océanique. GoBE-MoucDE A FRoisT NOIR. Muscicapo tiigtifrons, Lath. Parties sui)érieures brunes , avec les côtés de la tète noirs; rectrices latérales d'un brun olive; parties inférieures jaunâtres ; bec et pieds noirâtres. Taille, quatre pouces trois lignes. Patrie inconnue. GoEE - Moi'cuE Géorgien. Muscicopa Georgiana , Quoy et Gaym., Voy. de l'Astr., pi. .", fig. 4. Parties supérieures d'un cendré foncé; les inférieures blanches; rectrices de médiocre longueur, traversées par une bande blanche qui est aussi la couleur de l'extrémité; bec noir; pieds bruns. Taille, cinq pouces. De la Nou- velle-Hollande. GoBE-MoucHE GoBE-MoccBERON. Muscicapamitiulo , Lath. Parties supérieures d'un cendré olivâtre; crou- pion verdâtre; lectrices alaires noirâtres, bordées de jaunâtre; rémiges et rectrices d'un brun noir : bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. De l'Amérique mé- ridionale. GOBE-MOUCHE A GORGE BLANCHE. MuSCicopo gulufis, Quoy et Gaym., Voy. de l'Astr., pi. 4, fîg. 1. Parties supérieures d'un cendré foncé; gorge, pli de l'aile et e\trémité des rectrices blancs; parties inférieures et croupion jaunes; une bande brune à la poitrine; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. Kouvelle-HoUande. GoBE-MoccHE gorge BLEUE. M!(sci'capa/i^afrn-rawnMsr/'a;osM«, 'Vieill. Parties supérieures d'un brun clair; plumes du sommet de la tête d'un beau rouge à leur base, brunes ù l'ex- trémité; gorge et partie du cou jaunâtres; le reste des parties inférieures jaune; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces six lignes. De l'Amérique méridionale. GoBE-MoUCHE A QUEUE BLANCHE. MuSCiCapO ICUCUra, Lath. Parties supérieures d'un giis cendré ; rectrices intermédiaires noires ; les autres terminées de blanc, et d'autant plus longuement qu'elles approchent da- vantage des latérales qui sont entièrement blanches. Parties inférieures blanches; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces trois lignes. Du cap de Bonne-Espérance. Gobe Mouche a queue grêle. Muscicapa Steiiura, Temm., pi. color. 107, fîg. 5. Parties supérieures cen- drées, variées de roussâtre, couleur qui borde les ré- G 0 B G 0 r.io miges et les lectrices alaires; sommet de la tête d'un gris de plomi) ; front et bande oculaire d'un blanc pur; parties inférieures rousses, avec la gorge et l'abdomen blanchâtres ; rectrices longues, élagt'es, noirâtres, bor- dées de blanc ; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. Du Brésil. GobeModche rosé. Muscicapa rosea, Vieill. Parties supérieures cendrées; croupion et tectrices caudales d'un gris rosé; rémiges brunes, variées au centre in- terne de rouge et de rose ; rectrices intermédiaires brunes, les autres plus ou moins variées de rouge; menton blanc; parties postérieures d'un rouge rose, plus pâle vers le ventre ; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces et demi. Des Indes. Gobe MotcoE rocgeatre. Muscicapa parva, Bechst. Parties supérieures d'un cendré rougeâlre; nuipie d'un gris bleuâtre; rémiges d'un brun cendré; rectrices blan' ches, avec les quatre intermédiaires et l'extrémité des latérales noires; gorge, devant du cou et poitrine d'un rouge vif. Parties inférieures blanclies, avec les flancs rougeâtres; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces et demi. Les femelles et les jeunes ont les nuances moins prononcées. D'Europe. GOBE-MOCCBE DE L\ C\R0lI7iE. I'. TaKGARA ROCGE. GOBE-MoUCHE ROCGE Hl'PPÉ. F. PlATYRBYNQDE RCBIN. GoBE-MoccHE ROïX. Muscicapa ciiierea, L.; Tx' an- nus rufus, Vieill. Parties supérieures d'un brun ver- dàtre; tête, gorge et cou d'un cendré bleuâtre. Parties inférieures et rectrices latérales d'un roux assez vif; bec et pieds bruns. Taille , sept pouces et demi. Du Brésil. Gobe-Moccbe rocx de Brissos. Muscicapa Cayen- nensis ru fa, Briss. Parties supérieures d'un roux brun; tète et dessus du cou d'un brun cendré; rémiges brunes, bordées de roux. Parties inférieures, croupion et rec- trices d'un roux vif; gorge et devant du cou blan- châtres; bec noir, gris en dessous; pieds bruns. Taille, huit pouces trois lignes. Gobe-Mocche roux de Caverne. /'. Platyrhtnqde ROUX. GoBE-MoUCBE ROCX a P0ITRI^E ORAIVGÉE. r. PlA- TTRBYffQlE A GORGE ORANGÉE. GoBE-MotcHE RCEiSALE. Muscicopo Toiloi, Garnot, Voy. de la Coq., pi. 15, fig. 5. Plumage noir, d'une teinte moins foncée sur les ailes; front, extrémité de la poitrine, un miroir sur les ailes et quelques points des rectrices extérieures d'un blanc pur; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. De la Nouvelle-Zélande. GoBE-MoDCHE de SAlNT-DOMIfiGUE. f^. GOBE-MOECflE MATINAL GoBE-MoucBE DES SAVANES. Musctcapa Tyrannus, Lalli.; Tyrannus Savanna, Vieill., Ois. de r.\niérique septentrionale, pi. 45. Parties supérieures d'un gris ardoisé; sommet de la tête noirâtre, avec la base des plumes jaune; tectrices alaires et rémiges brunes; croupion noirâtre; rectrices d'inégale longueur, noires; les latérales plus longues de quelques pouces, et blan- ches dans la moitié du bord externe; les suivantes in- sensiblement plus courtes jusqu'aux intermédiaires, qui ont à peine la huitième partie de la longueur des latérales. Parties inférieures blanches; bec et pieds noirs. Taille, quatorze pouces. Les femelles et les jeunes n'ont point de jaune à la base des plumes du sommet de la tête. De l'.^mérique méridionale. GoBE-MoDCBE SIMPLE. Muscicopa inornala, Garn., Voyage de la Coq., pi. 16, tig. 1. Parties supérieures grises, nuancées de bleuâtre; rémiges et rectrices d'un brun cendré; parties inférieures d'un brun marron; bec et pieds d'un gris de plomb. Taille, dix lignes. De la Nouvelle-Guinée. Gobe- Mouche solitaire. Tyrannus solitarins , Vieill. Parties supérieures cendrées, variées de brun et de blanchâtre; sommet de la tète noir, avec la base des plumes jaune; bande oculaire noire; sourcil varié de noir et de blanc; moustache blanche, bordée de noir; petites lectrices alaires noirâtres, frangées de roux, les grandes liserées de blanc; rémiges brunes, bordées de rougeâtre; rectrices noirâtres, frangées de rougeâtre ; les latérales frangées de blanchâtre; parties inférieures blanchâtres, variées de noir et de jaune vers le cou et la poitrine; bec noir; pieds bleuâtres. Taille, huit pouces cl demi. De r.\niérique méridionale. GOBE-MOI'CHE SOLITAIRE DE LA GÉORGIE. MusCiCOpa soUlarius, Wilson; yireo solitarius, Vieill. Parties supérieures d'un vert olivàlre; joues, sommet de la tète et cou d'un cendré bleuâtre ; tour du bec noir ; bande oculaire blanche; lectrices alaires noires, termi- nées de blanc; rémiges frangées de jaunâtre et de vert; rectrices noires, bordées de vert; parties inférieures blanches, avec la poitrine cendrée et les flancs jaunes; bec noir, bleuâtre en dessous; pieds cendrés. Taille, quatre pouces. Gobe Mouche strié. /'. Sylvie striée de l'Amérique septentrionale. Gobe-Mouche Suiriri. Muscicapa Suiriri, Vieill. Parties supérieures grises, variées de verdâtre; tête et cou d'un cendré bleuâtre; un pelit sourcil blanc; lec- trices alaires et rémiges noires, bordées de blanchâtre; rectrices brunes, les latérales blanches extérieurement; parties inférieures blanches, nuancéesde gris-bleuâtre; bec noirâtre, blanchâtre en dessous; pieds noirs. Taille, six pouces. De l'Amérique méridionale. Gobe-Mouche de Surinam. Muscicapa Surinama, Lath. Parties supérieures noires, les inférieures blan- ches; rectrices terminées de blanc; bec et pieds noirs. Gobe-Mouche tacheté. Bufî., pi. enl. 455, fig. 2. r. Gobe Mouche audacieux. Gobe-Mouche tacheté de Cayenne. Muscicapa vir- gata, Lalh., BufF., pi. enl. 574, fig. ô. Parties supé- rieures brunes ; sommet de la tête varié de cendré et de jaune; lectrices alaires et rémiges bordées de fauve, ce qui dessine sur l'aile deux larges bandes de celte couleur; parties inférieures d'un cendré jaunâtre, striées de brun; côtés de la poitrine et flancs obscurs; bec brun; pieds noirs. Taille, quatre pouces trois lignes. Gobe -Mouche Tectec. Muscicapa Tectec , Lath. Parties supérieures brunes avec le bord des plumes roussâlre ; léle et dessous du cou bruns, pointillés de roux; parties inférieures rousses, avec la gorge blan- châtre; rémiges et rectrices d'un brun foncé, bordées de roux; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces neul lignes. 100 r. 0 B G 0 n GoBE-MoicHE A TÈTE d'acier. Muscicopa cU(ll) beo- cephalus, Garnot, Voy. de la Coq., pi. 13, fig. 1. Tè(e d'un bleu d'acier; parties supérieures d'un brun mar- ron; cou , poitrine et abdomen blancs, plus ou moins nuancés de roussàlre; bec el pieds d'un gris de plomb, la base du premier est entourée d'un faisceau de poils roides qui se dirigent en plusieurs sens; narines arron- dies, recouvertes par des plumes veloutées. Taille, dix pouces. De la Nouvelle-Irlande. GOBE-MODCBE A TÊTE BLEUATRE DE L'ÎLE DE LUÇON. Muscicapa cyanocephala , Lath. Parties supérieures d'un rouge foncé; tête d'un bleu noirâtre; gorge rouge; parties inférieures brunâtres ; reclrices inégales , les intermédiaires plus courtes, d'un rouge brun, termi- nées de noir; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. GOBE-MODCHE A TÈTE BLECE DE l'IlE DE LUÇON. Mus- ci'capa cœnileocapilta, Vieillot. Parties supérieures d'un gris ardoisé; tête d'un beau bleu, ainsi que la gorge et le dessus du cou; une large tacbe brune sur les tectrices alaires; rémiges et rectrices noires; par- ties inférieures cendrées; les deux reclrices intermé- diaires dépassant les autres en longueur; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. Gobe- Mouche a tète grise. Muscicapa griseica- pilla, Vieill. F. Drymophile a tête grise. GoBE-MocciiE A tète ivoire. /l/ia;?7 Gomphocarpus arborescens.K. Brown, ou Asclepias arborescens, L., plante frutescente dont la tige est de la grosseur du doigt; les feuilles obtuses, mucronées, pétiolées, gla- bres et nerveuses; et les Heurs blanches, disposées en ombelles presque terminales. Elle est lactescente dans toutes ses parties; on la trouve sur les collines, près du cap de Bonne-Espérance; 2» Gomphocarpus fruti- cosus, R. Brown, ou Asclepias fntticosa, L.; c'est un petit arbrisseau de près d'un mètre de hauteur, à ra- meaux droits, grêles, pubescenls et couverts de feuilles longues, étroites, luisantes en dessus, pâles en des- sous et roulées sur leurs bords. Ses fleurs forment des ombelles latérales à la partie supérieure des rameaux. Il est assez abondant au cap de Bonne-Espérance, au delà de la première chaîne de montagnes; 3" Gompho- carpus setosus,}X. Brown, ou Asclepias setosa, Forsk.; arbrisseau de l'Arabie heureuse , à tiges dressées , à fleurs vertes, disposées en ombelles latérales, termi- nales, et à follicules soyeux; 4° Gomphocarpus crispu s, R. Brown, ou Asclepias crispa, L., dont la tige droile, pubescente. rameuse înférieurement, porte des feuilles cordées, lancéolées, ondulées el hérissées. Ses Heurs sont purpurines el disposées en ombelles terminales. Il croît au cap de Bonne-Espérance. GOMPHOLITE. MiN. Roche d'agr-.!gation que l'on connaît plus vulgairement sous le nom de Poudding. La Gompholite est ou calcaire ou siliceuse, selon la na- ture des fragments qui la composent. GOMPHOLOBIER. Gompholahiu-m. bot. Genre de la famille des Légumineuses et de la Décandrie Mono- gynie, L., établi sur des plantes indigènes de la Nou- velle-Hollande par Smith {Transact. of the Linn. Societ., vol. 4, p. 220), adopté par Labillardière et Brown, el ainsi caractérisé par ces auteurs : calice cam- panule, à cinq divisions profondes el presque égales entre elles ; corolle papilionacée, dont l'étendard est plan ; stigmate simple, aigu; légume polysperme, renflé et presque sphéricpie, très obtus et uniloculaire. On connaît une dizaine d'espèces de Goiiipholobium, la plupart décrites par Smith dans les Transactions de la Société Linnéenne, t. ix, p. 249, et dans VExotic. Botanx- Labillardière (Flor. Nov.-Holland., i, p. 106, tab. 134) en a fait connaître une espèce sous le nom de Gompholobium tomentosum. Quant à ses Gom- pholobiwn elliplicum el Gompholobium spinosum, le premier a été érigé en un genre particulier nommé Oxylobium par Andrews (Reposit., 492), el le second est devenu le type du genre Jacksonia de Rob. Brown (Hort. Keio., vol. 3, p. 12). Ce dernier auteur a donné les descriptions des trois espèces de GomphoUibiers, et les anommies GoinpholobiiiiH marginal II III. lioiiipho- lobium polymorphitm et Gompholohiiuii reinislinii. Il a en outre séi)aré du geiire en question le Gum/ilio- lobium scabriim de Smith dont il a formé le nouveau genre Burlonia. Enfin, dans Andrews (Reposil.. 427) on a donné le nom de Gompholobium maciilatiiui au Cyclopia genistoiiles de Vcntenal et Brown , nommé aussi Jacksonia dans le Uotanical Magazine. V. tous ces mots. L'indication des nombreux changements (|ue les auteurs oui déjà fait éprouver aux espèces du genre Gompholobium, fait voir que la connaissance de ces Légumineuses n'est pas encore bien avancée, malgré les beaux documents que Robert Brown a donnés sur elles dans VHort. Kewensis. Ce sont des plantes arbo- rescentes, à feuilles ternées ou imparipinnées , et A fleurs très-grandes et jaunes. On en cultive quelques- unes dans les jardins d'Europe. GOMPHOiNÈME. Gomphonema. bot. Genre de la fa- mille des Diatomacées, comprenant les individus le» G 0 M G 0 N IC!I plus simples parmi les Algues; ils sont lihies, en scg- menls, lames ou fils flexibles, liyalins, simples ou di- visés en quelque sorte en rameaux qui les terminent. Les Gomplionèmes sont fort petits; on les trouve mêlés en aliondance avec les Conferves et les Fucus oi"! ces plantes aquatiques s'amassent ordinairement. GOMPHOPHORE. Gomihophorns. bot. Ce genre, in- stitué dans la famille des Mousses par Bridel, a été réuni au genre Lie/lia par Robert Brown. ^. Liellie. GOMPHOSE. Gomphosus. pois. y. Labre. GOMPHOSTYLIS. EOT. Ce genre de la famille des Orchidées, établi par Wallich, a été réuni par Lindley A son genre Cœlogyne. GOMPHRÈNE. Gomphrenu. bot. Vulgairement Ama- rantliine. Tournefort établit ce genre sous le nom à'Â- maranthoides. Linné, en lui imposant le nom de Gom- phreiia qui a été adopté, le plaça dans la Pentandric Digynie, mais il a été transporté dans la Pentandrie Monogynie par les auteurs modernes. Il appartient à la famille des Amaranthacées, et ses caractères sont les suivants : périanthe à cinq divisions profondes; cinq étamines dont les fruits sont réunis en un tube cylin- droïde, plus long que l'ovaire, sans dentelures inter- médiaires, et portant des anthères distinctes, unilocu- laires; un seul style et deux stigmates; utricule mono- sperme , sans valves. Ces caractères , tracés par Robert Brown (Prodr. FLor. Noe.-Holl., p. 415 ) excluent un j;rand nombre de Goinphrena de Linné. Les Gom- phrena Brusiliensis, L., et Goinphrena veniiicutaris, Swartz, forment le genre Philoxerus de Rob. Brown, auquel Poiret a réuni, dans l'Encyclopédie, les esi]èccs de la Nouvelle-Hollande que le savant botaniste anglais a décrites comme de véritables Gomphrènes. Celui-ci indique en ou[ie\esGomphrena gtobosa,h.,pe>ennis, Mill., senala, L., etaiborescens, L. 11 faut, sans au- ciMi doute, leur ajouter le Goinphrena decuiiibens de .lacq. , ou Gomphrena ftî'co/or des jardiniers, qui est li'ès-voisin du Gomphrena globosa. C'est cette der- nière espèce seulement qui sera décrite ici, parce qu'elle .seule mérite d'être remarquée en raison de son élé- gance et de la facilité de sa culture. La GoJiPHBÉNE Gioiii'iECSE a des tiges hautes d'un demi mètre environ, droites, articulées, un peu velues, quelquefois simples, et le plus souvent munies de ra- meaux courts, opposés, inégaux et axillaires. Ses feuilles sont opposées, ovales, lancéolées, entières, molles et pubescentes. Les fleurs sont disposées en tète globu- leuse, et munies chacune à leur base de deux bractées opposées et d'un rouge vif. L'ensemble de ces bractées donne aux capitules de fleurs un aspect fort agréable, el comme leur consistance est scarieuse, elles conser- vent pendant longtemps leur couleur. La Gompbrène globuleuse croit naturellement dans les Indes-Orien- tales, et on la cultive dans presque tous les jardins de l'Europe. Après avoir adopté le Gomphrena de Brown, Kunth (Noi\ Gêner, el Spec. Plantar. œquinoct., t. II, p. 202) a décrit à la suite des plantes qui appar- tiennent légitimement à ce genre , une espèce sous le nom de Gomphrena lanata, dont les épis sont oblongs, sessiles au sommet de la tige, et opposés; à bractées concaves, à calices tubuleux, renflés, el ayant le limbe quinquéfide, et à un seul stigmate capité. Les feuilles sont oblongucs , lancéolées et laineuses en dessous. Cette plante, qui croit sur les rives sablonneuses de l'Oréno(|ue, est voisine du Goinphrena inlerrupta que Jussieu (Gêner. Plant., p. 89) indique avec doute comme un genre distinct. GOMPUUENIE. BOT. Pour Gompbrène. F. ce mot. GOMPHUS. BOT. ( Champignons.) Les botanistes alle- mands ont donné ce nom à un sous-genrc de Cham- pignons, placé parmi les Agarics par Frics, et parmi les Mérules par Nées d'Esembéeck, et qui devient, dan.s ces deux genres, une section bien caractérisée. Le cha- peau, au lieu d'être en ombelle, est en forme de tête de clou ou n'est qu'une sorte de renflement du pédicule et porte des feuillets ou veines sinueuses et anasto- mosées, caractères qui devraient plutôt les placer parmi les Mérules. Le type de ce sous-genre est le Merulius clavalus, Pers., ou Clavaria iruncala de quelques auteurs. A'. MÉRtiE. GOMUTO ET GOMUTUS. bot. y. Gomote et Areng. GON. INS. L'un des noms vulgaires des Charansons et des Calandres, insectes destructeurs des Grains. GONAMBOUCH. ois. Espèce du genre Bruant, r. ce mot. GONATOCARPUS. bot. Même chose que Gonocarpe. r. ce mot. GONATODE. polyp. Donati donne ce nom à un genre de Polypiers noueux ou articulés, dont la substance ressemble en partie à celle des os et en partie à celle de la corne; les cellules ont en dedans la figure d'un petit vase. — 11 est vraisemblable que ce genre devra rentrer dans les Corallinées. GONATOPE. GonalopHS. ms. L. lungh a fondé sous ce nom un genre de l'ordre des Hyménoptères, que Klug et Dalman avaient d'abord adopté, mais que Latreille désignait antérieurement sous celui de Dryine. F. ce mot. Dalman {Jet. Reg. Acad. scient. Holm, année 1818) a décrit plusieurs espèces propres ù ce genre, et dans un ouvrage plus récent encore {/Inalecta enlo- mologica, p. 7), ce nombre s'élève à quatorze. GONDOLE. MOLL. Nom marcband d'une belle espèce de Bulle, assez commune dans les collections. Lamarck l'a nommée Bidta anipulki. La grande Gondole, ou la Gondole papyracée, est une autre espèce de Bulle dont Montfort a fait son genre Atliys, et qui n'est rien autre chose que la Bulla ancuum, Lamk. GONE. Gonium. \m. Ce genre, tel que l'avait formé MUlIer (Inf., p. 1 10), tel que l'adopta Lamarck (Anim. sans vert., t. i, p. 423), ne pouvait être conservé. On lui assignait pour caractères un corps très-simple, aplati et anguleux, tandis que l'une de ses espèces, [e Gonium pectorale, se compose de plusieurs corps ronds, et qui n'affectant pas le moins du monde de figure anguleuse, proscrivent, par leur agglomération, toute idée de sim- plicité. En adoptant les caractères proposés par le sa- vant danois, on doit éliminer d'entre les Gones ou Go- nelles les espèces composées. Celles qui pourront y demeurer ne différeront guère des Kolpodes que par leur taille qui est beaucoup plus petite, et par les angles de leur pourtour qui ne disparaissent jamais entière- I ment dans les plus grandes contractions de l'animal. 0 N i»ii iiccoiiri.iît que trois espaces coiistalées deccRcnrc: le 0(mE nrnf:, Lamk., loc. cit., p. 424, n» 3; Encycl. Iiif., pi. 7, (ij;. 8; Gonium corrugalum, Millier, loc. cil., p. 112, pi. 1(1, fig. 10. Dc8 infusions de friiils, n p.iiliciilièrement de Poires. — Le Gone kectangle, l..iink., n" A , Encycl., pi, 7, fig. 9, Conitim rcclant/ii- liiin, IWUll., p. 113, pi. 10, liff. 17, , Encycl., pi. 7, lii;. 10, Gonium obtusangutum, MUll., p. 114, pi. 10, li|;. 1 8. Quant au Gonium puicinalum, on ne peut rien déterminer à l'égard de ce singulier animalcule, sinon que sa composition ne permet pas de l'intercaler dans un |;enre que caractérise la plus parfaite liomogénéité l't siinplic'ilé des parties constituanles. OOiNKINION. l'ois. Le genre formé par Ilaffinesque sous Cl' nom {/iittic. tl'Ist. Sicil. , p. 2(1), dans son 17" ordre des Sparcs, a pour caractères : un corps tiès- coniprinié, Iranchant; la télé anguleuse et tranchante en arrière, traversée par une suture qui unit les oper- cules j deux nageoires dorsales, la première ayant tous ses huit rayons épineux; les opercules n'ont ni épines ni dentelures. Ce genre ne renferme qu'une espèce, Go- netiion Serra, qui a quatre pouces de longueur et une couleur argentée. Elle offre quelques rapports de /cit/es avec les Perches. «ONEPLACE. Goncplax. cuusx. Genre de l'ordre des Décapodes, famille des Brachyures, section des Quadri- latères (Règne Anim. de Cuv.), fondé par Leach aux dépens des Ocypodes, et offrant pour caractères, sui- vant Lalreille : test ayant la forme d'un quadrilatère transversal , plus large en devant; yeux situés chacun à l'extrémité d'un pédicule long, grêle, s'élcndant jus- qu'aux angles antérieurs, et reçu dans une fossette li- néaire de la môme longueur; les quatre antennes décou- vertes; troisiéiiif .11 lii II ilri, i.idl:, iiiji li(,in s iMrricurs inséré ù raii|;l(' miri ni- ri .ii|m i muicIh {un nimi ; .ser- res, ou du molli . I rllr , ilr , m lie, l,,li:;lli , ri i ) hlldri- qucs ; la secoiidi: paire de pirils plus coiirle (pje la sui- vante. Les Concplaccs se rapprochent beaucoup des Crahes, en ce qu'elles ont des habitudes analogues, et surtout parce <|ue le troisième article des picds-mûchoi- res extérieurs est inséré ù l'extrémité interne et supé- rieure de l'article précédent; elles partagent ce caractère avec les Potamophiles et les Ériphies ; mais elles en dif- fèrent essentiellement par la forme de leur test, par la longueur des pédicules oculifères et par celle des pinces. Les Goneplaces avoisinent aussi les Ocypodes et les Gé- carcins : mais elles se distinguent des premiers par la position de l'œil sur la tige qui le supporte, ainsi que par les antennes apparentes; et des seconds, par l'éten- due de celte même tige. Elles sont encore remarquables p.ir (|uel(|uc8 particularités. Desmarcsl observe, avec r.'iison , que la carapace est plane, peu bombée, presque l'irrée, transverse, cl plus large en avant qu'en arrière; son bord antérieur est légèrement sinueux et terminé par un angle bien marqué de cha(iue cAté; l'espace inicr-orbllairc esl prolongé en une saillie étroite, le plus souvent spaluliforme, et quelquefois simplement .iiilliilcusc. Quant aux régions, elles sont bien circon- surilcs et dislinctcs; la stomacale est très-large et placée sur la luéiiie ligne transversale que b's lirpali(|ues anlé- ricurcs : celles-ci sont assez grandes et situées dans les angles antérieurs de la carapace; les régions bran- chiales sont peu bombées, mais assez développées. Les pattes sont grêles, peu velues, sans épines, avec les jam- bes quadrilatères; l'abdomen des mâles et des femelles paraît formé par sept tables ou anneaux déprimés. Les Goneplaces sont des Crustacés marins. GoNEPiACE nifcpmEusE de Leach (Malac. Bril., tab. 13); Cancer angulatus de Eabricius; Ocypoda an- gulata, Bosc ( Ilist. nat. des Crust., t. i, p. 198). Elle a été figurée par llcrbst (Cane, tab. 1, fig. 13). On la trouve sur les côles de la Manche. GnisF.pi.ACE nnoHRoïhE, Goncplax rhomboïdes ; Can- cer rlioiiibniilcs de l'.ihrjeius; nrypoda rliomboidcs de llosc (toc. cil., p. ]!tl)), qui est la même espèce que VUcypoda loiiyimana de Lalrcillo, a été représentée par llerbst (Cane, tab. 1, fig. 12). Elle habite la Mé- diterranée, et se tient toujours à de grandes profon- deurs. La Nouvelle-Hollande a fourni une espèce désignée sous le nom de Goncplax Iransversa, à cause de l'ex- cessive largeur de son test. On connaît cinq espèces de Crustacés fossiles que Dcs- marest (Hist. des Crust. fossiles, p. i)8) a cru devoir rapporter au genre Goneplace, cl qu'il a décrites avec soin. Goneplace de Latreii.i.e. Goncplax Latreillii, Des- marcsl (pi. 9, fig. 1-4). Carapace sub-trapézoïdale, ayant les angles antérieurs très -aigus et tridenlés latérale- ment; espace inlerorbitaire très-élroit et avancé, spalu- liforme; corps partout recouvert de petits points ronds saillants, ou de petits tubercules qui en rendent la sur- face rugueuse. Cette espèce, originaire des Indes-Orien- tales, est ordinairement incrustée dans un calcaire ar- gileux, grisâtre, assez dur, qui ne se délaye pas dans l'eau. Goneplace incisée. Goncplax incisa, Desm. (pi. 9, fig.iî, 0). Carapace presque carrée, Iransverse, très-fine- ment chagrinée, ayant les angles antérieurs obtus et marqués d'une écliancrure assez profonde; région géni- tale ayant son bord postérieur fort saillani; une ligne étroite, élevée, granuleuse, en forme d'.S allongé, sur chaque région branchiale, près du bord latéral. Celle espèce est la même que le Cancer lapidcscens repré- senté par Ilumph {Sarit Kamcr, tab. 00, fig. 1, 2) cl par Knorr (Monum. du déluge, t. i, pi. 10, a, n). Elle a été souvent apportée des Indes, et son gisement est une roche calcaire grise, argileuse et sablonneuse. Goneplace ÊciiAficnÉE. Goncplax cmarginala, Des- marcsl (pi. 9, fig. 7 et 8). Carapace un peu trapézoïdale, légèrement transverse, chagrinée, avec uneéchancrure peu marquée aux angles antérieurs; point de ligne éle- vée en forme d'S sur les régions branchiales. Cette es- pèce, commune dans les collections, y esl indiquée comme venant des Indes-Orientales; elle a beaucoup de ressemblance avec l'espèce qui précède. Goneplace enfoncée. Goncplax impressa, Desm. (pi. 8, fig. 13, 14). Carapace à peu près carrée, légère- ment chagrinée, avec le bord échancré et relevé vers les angles latéraux; régions très séparées par des inii)rc3- c, C. 0 N sion» profoniles. Dcsiiiarcst .sii|i|)osc ([lie celle espèce a un (jisement analogue à celui de la précédente. (iuNEPLACE incERTAiNE. Goiicplax ificerta, Desm. (|il. 8, fig. 9). Carapace ayant les angles antérieurs lé- i;creinenl oblus, avec un sinus d'où part une ligne en- ((jiicéc, située sur le milieu de chaque région hépatique .Ultérieure; deux lignes enfoncées, transversales de cliaque côté, parallèles entre elles, l'une en avant des I égions branchiales, l'autre surces régions mêmes. Ues- inarest (Nouv. Dict. d'Iiisl. natur., 2" édit., art. Crus- l(ivl:s fossiles, t. vm. p. oOl) l'a fait connaître sous le ijiirn d'Ocypodc incertain. Celle espèce est Irès-diffé- ri nie de celles qui précédenl.Son gisement est inconnu; riiidlvidu ohscrvé appartenait au cabinet du marquis (1(1 Itrée. liONGOLARA. DOT. Le Fucus désigné sous ce nom par liiiperato, parait être Veiicoides ou barbalus que Bau- liiu cl Mentzcl ont écrit Goamjularis et Gongularis. (JOKGOltE. Gorigoia. bot. Genre de la famille des Or- chiilées et de la Diandrie Gynandrie, L., établi par Ruiz cl l'avon (.'>>•«/. ycgel. Flor. Peiuv. et ChiL, p. 227), qui l'ont ainsi caractérisé : périanthe irrégulier, à six divisions étalées; l'inférieure ou le lahelle concave, les hilérales convexes et cornues à leur sommet : anthère double, caduque, operculée. Ce genre, (|ui a des rap- liiiils avec les lipidendres, n'est composé iiue d'un très- pilit nombre (r<'sp('(:e.s; elles sont iiarasites sur les .iiliies di's gi.inili's loi'èlsdu Pérou. (ioîvuouK TAciiKTftE. Gowjoia maculutu , II. et P., /lui. Uct/., 1010. Découverte par M. Thomas Moss, d'Ollcrspool, aux environs de Uemcrara , cette belle Orchidée fut envoyée par lui à Itichard Ilarrison,qui la cultive depuis 1832. Elle fleurit dans le courant de mai. Son bulbe ou phitùl la souche qui en a la forme, i. (I . iii|,.. , lie deux rames distinctes, rame dorsale licaiicniii» pUi:, tnuite que la rame ventrale, pré- sentant à sa partie supérieure et externe un petit lobe pyriforme qui peut être considéré comme un cirrlie dorsal. La rame inférieure esl plus grande; l'extrémité du luhe sélifère est garnie de trois lobes bien distincts, entre lesquels se trouvent un aciculc el une rangée de soies composées, puis un cirrhe dorsal bien distinct. La seule espèce que renferme jusqu'ici ce genre a été nommée Gokiaue vÉTtHAi», Gouiada cmerilu, Milne et Aud. Elle a environ neuf pouces de longueur, et habile les côtes de la Méditerranée. 0 0 N G 0 N OONIASTRE. Goiiiaster. ÉcniM. Genre de la famille (les Slellérides, élabli par Agassiz, qui lui assigne pour caractères : corps pentagonal, bordé d'une double série de laiges plaques qui portent des épines; face supé- rieure noueuse. Ce genre, formé aux dépens des Astéries de Linné, des Scutastéries et Plalostéries de Blainville, se compose de cinq ou six espèces assez bien détermi- nées, parmi lesquelles on peut placer le Goni astre éques- tre, Goniasler eqtiestris, Lin. 11 a cinq rayons; son dis- que est réticulé, percé de trous; on y voit des rangées de trous aux bords et en dessous. Les Goniasler reti- ciilatiis, Asterius reticulatus , L.; Goniasler nodo- sus, Asterius nodosus , L.; Goniasler lesselalus, Aslerius lesselalus, L., etc. C'est encore ici qu'il faut placer plusieurs espèces fossiles, imparfaitement con- nues, telles que Goniasler porosus, Agas. ; Goniasler couloni, Agas., etc. GONIATITE. Gonialiles. moll. foss. Debaan, dans sa Monographie des Ammonites, publiée à Leyde en 1825, a séparé de ce genre de Mollusques fossiles, un certain nombre d'espèces pour en former un genre particulier ipii comprend toutes les Coquilles enroulées en spirale, et pourvues de loges ou cloisons internes dont les bords s'inlléchissent de telle sorte que les conlours des lobes (|ui en résultent, sont sans dentelures, infundibulifor- mes, onduleux ou linguiformes. Ses Goniatiles propre- ment dites sont celles dans lesquelles le dernier tour de spire enveloppe tous les autres, et celles dans lesquelles l'enroulement n'est que de moitié ou moins encore, composent le genre Cératite. Les lobes sont complète- ment dépourvus de dentelures latérales ou d'échancru- res symétriques , de sorte que leur contour présente constamment une ligne non interrompue; le siphon, comparé à celui des autres Ammonites, est mince et petit, au point que sur les moules de ces Coquilles, on ne le reconnaîtrait pas sans la présence du lobe dor- sal; les rides ou les stries qui garnissent la surface de la Coquille, sont fines et déliées, et souvent si nombreuses (|ue sur certains échantillons, il n'est pas aisé d'en dé- terminer le nond)re; ce n'est que rarement que l'on en voit à l'arête interne de plus saillantes, qui passent d'un côté à l'autre du dos. A leur origine ces stries dé- liées fléchissent en avant, mais, arrivées ù la proximité du dos , elles se replient en arrière, et forment sur le dos même un sinus plus ou moins prononcé, dont la convexité est dirigée en arrière, tandis que dans toutes les autres Ammonites sans exception, les stries , quand elles ont atteint le dos, se dirigent en avant, et s'atta- chent au siphon qui probablement les arrête. Dans les Goniatites cette anomalie est générale, et, sous ce rap- port , elles ressemblent absolument aux Nautiles , dans lesquels c'est un caractère principal que les stries sur le dos ne se dirigent jamais en avant, mais toujours en arrière, par la raison qu'il n'y a pas là de siphon au- quel elles puissent s'attacher ou qui soit destiné à les arrêter. Toutes les Goniatites appartiennent exclusive- ment aux terrains anciens , aux calcaires de transition et à la Grauwackc. Les espèces connues jusqu'à ce jour, indiquent que le nombre total doit être considérable; elles se divisent en deux sections : l'une comprend les Goniatites qui ont des lobes arrondis, et l'autre celles (pii ont des lobes anguleux. Dans un mémoire assez ré- cent, publié par le comte George de Munster (Bayreuth. 1.s,ï-2), sur les Goniatites du calcaire de transition du Fichlelgebirge, ce naturaliste a décrit vingt-six espèces de ces Mollusques fossiles. GONIDIE. Gonidium. bot. Walroth nomme ainsi des organes composés d'une petite vésicule membraneuse, pleine d'un mucus organisable, verte ou d'un jaune doré; ces organes servent de corps reproducteurs aux Algues. Meyer avait cru qu'ils étaient analogues aux gemmules. GONIE. Gonia. iKS. Diptères. Genre de la famille des Muscides, élabli par Meigen qui lui assigne pour carac- tères : corpsiarge; tête renflée, vésiculeuse, à soies assez courtes; face verticale, front très-large; anlennes allon- gées, atteignant i)rcsque l'épislome, dont le troisième article est quatre ou six fois plus long que le deuxième; le style est coudé, avec le deuxième article aussi long que le troisième; abdomen ovale; point de soies au mi- lieu des segments; pelotes et crochets des tarses petits ; première cellule postérieure eulr'ouverte avant l'extré- mité; nervure externo médiaire un peu arquée après le coude. Les Gonies se rapprochent des Thryptocères et des Siphones par le style des antennes coudé et à deuxième article allongé; mais elles s'en distinguent par l'épaisseur du corps et surtout de la tête, par la lar- geur du front dont les côtés sont munis de soies plus nombreuses, mais moins longues que dans les autres; enfin par les tarses munis de pelotes et de crochets éga- lement petits dans les deux sexes. Parmi les Gonies, dont les espèces sont toutes assez raies, on remarque la GoME A GROSSE TÈTE, GoHm c«pi7a«a. bot. Ce genre de Link a été réuni au genre 'J'richia de De Candolle. GOMOSPORE. Goniospoia. bot. Genre établi par Link, et auquel se rapportent plusieurs espèces de Tii- cliies. y. ce mot. GONIPTÈRE. Goniplervs. iNS. Coléoptères Télra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoonherr, pour quelques insectes récemment apportés de la Nouvelle-UoUande. Caractères : antennes médiocres, insérées vers le bout de la trompe, coudées, composées de douze articles, dont le premier allongé, le second court, plus épais au sommet, les six suivants obconiques, graduellement plus courts, et la massue ovale, acuminée; trompe courte, épaisse, anguleuse, inclinée, déchiquetée au bout; fossette profonde, s'éten- dant de chaque côté de la partie inférieure de la tromiie jusqu'à l'œil; yeux perpendiculaires, ovales, peu sail- lants; corselet un peu plus long que large, plus étroit de moitié que les élytres, atténué antérieurement, pro- fondément bisinué à sa base, prolongé au-dessus de l'écusson qui est trigone; élytres amples, presque trian- gulaires, arrondies à la base, avec les épaules angu- leuses et proéminentes; pieds robustes, presque égaux, les antérieurs rapprochés à leur base; cuisses muti- ques;jambes crénelées intérieurement. LesGonipterus suturalis [Brachysotiui, Dej.), sctitellalus et lepido- tns, sont, jusqu'à ce jour, les seules espèces connues. GONNELLE. pois. Pour Gunnelle. F. ce mot et Blennie. GONOCARPE. Gonocarpus. bot. Genre de la famille des Hygiobiées. et de la Tétrandrie Monogynie, L., établi [>ar Tliunhers {Flor. Japon., p. 3) qui l'a ainsi caractérisé : calice (corolle selon Thunberg) supérieur, persistant, à quatre divisions; corolle souvent nulle; quatre ou huit étamlnes insérées sur le calice; ovaire supérieur, surmonté d'un ou quatre styles; drupe très- petit, à huit cotes, uniloculaire, couronné par le calice, renfermant une ou quatre semences. Thunberg n'en a décrit qu'une seule espèce, Gonocarpus micianlhus, qui croit au .lapon. C'est une petite plante ayant le port d'une Véronique, dont les tiges sont tétragones, couchées, dressées el rameuses à leur sommet, garnies de feuilles opposées, petites, ovales, dentées, aiguës, et de tleurs très-petites, réunies en épis grêles et lâches. Labillardière en a découvert une autre espèce au cap Van DIémen, dans la Nouvelle-Hollande. Il l'a nommée Gonocarpus tetragynus. Il ne faut pas confondre ce genre avec celui auquel Hamilton a donné le même nom de Gonocarpus, et qui a été réuni au genre Poicrœa. GONOCÉPHALE. Gonoceplmlus. rept. Genre de la famille des Iguanlens, établi par Boïé, qui lui assigne pour caractères : deux dents incisives en haut, plus deux placées dans l'Inlermaxillaire, et quatre en bas; deux 17'. G 0 \ G 0 N caïuiics cil liaiil cl point en bas; molaires pyramidales, soudées avec Icsenlaillesdes mâchoires; (êleangulctise, avec l'angle frontal échancré et descendant angulaire- ment; tympan à fleur de tète; dos et pattes postérieures anguleux et garnis d'une crête. GONODACTYLE. Gonotlactyhis. crdst. Genre de l'ordre des Stomapoiles, et delà famille dcsUnipeltés, établi par Leacli, aux dépens du genre Squilla , Fab.. dimt il s'éloigne par la forme des doigts des serres, qui sont ventrus ou en forme de nœud, à leur origine, et se terminent ensuite en une pointe comprimée, droite ou peu courbée. La rainure de l'article précédent est élar- gie à son extrémité et simplement striée, ou sans den- telures ni épines. Les yeux sont plus gros et plus arron- dis, ou moins transversaux que dans les Squilles. Le corps est presque cylindrique, et à l'exception des deux derniers segments, généralement lisse en dessus. Ceux du thorax sont proportionnellement plus courts et plus transversaux. Les serres présentent aussi quelques au- tres différences constantes. Leach place dans ce genre deux espèces qui lui semblent bien distinctes quoique Lamarck les ait réunies; l'une est : Go:voD\CTYLE sciLiARE, Gonodaclylus scyllurus, Leach; Squilla scxllanis, Fab.; Cancer scxHarits, Lin., l'antre : GoNODACTYi.E GocTTECX , Gonodactylus chiragra, \..\ Si/uitla cliiiagra, Fab. ; Cancer falcatus, Forsk. Sa longueur varie entre deux et quatre pouces; il est d'un jaune verdâtre, avec les pouces ordinairement de couleur rose, et l'extrémité de l'article précédent bleuâ- tre; les nageoires postérieures sont terminées de rouge; la pointe du pouce est un peu arquée; le bouclier du support des antennes est presque carré, terminé anté- rieurement par trois dents : les deux latérales formées par les angles; celle du milieu longue, avancée, spini- forme;le dessus du corps, jusqu'au pénultième segment exclusivement, est entièrement uni; il y a sur ce seg- ment six côtes longitudinales, uni-épineuses au bout; le dernier est divisé profondément tout autour en quatre lobes triangulaires, en forme de dents, pointus, avec une arête ou côte longitudinale; le rebord des deux latéraux est une fois interrompu; sur le milieu du dos de ce segment sont trois cotes arrondies dont l'inter- médiaire plus forte. Ces Gonodactyles se trouvent dans les mers des Indes , la mer Rouge et celle qui baigne les iles d'Afrique. GO^OLliK. OIS. Espace du genre Pie-Grièche. Vieillot en a fait le type d'un genre qui comprend cinq ou six espèces. /-'. Pie-Grièche. GONOLEPTE. Gonoteptes. ARAcnf. Kirby a formé ce genre dans la famille des Arachnides trachéennes, aux dépens des Faucheurs, pour les espèces qui ont les pal- pes épineuses, avec les deux derniers articles presque de la même grandeur, subovalaires, et un fort onglet ter- minal; les hanches des deux pieds postérieurs sont fort grandes, soudées, formant une plaque sous le corps; ces pieds sont éloignés des autres et rejetés en arrière. Le type de ce genre est le Gonolepte horrible, Go»o/e/j/es horridus (Trans. Lin. Soc, xii, 16), qui appartient au Brésil. GOiNOI.OBE. Goiwlolius. bot. Genre de la famille des Asclépiadées de R. Brown et de la Pentandrie Digynic , établi par Richard père (in Miclix. Flor. Boréal. Amer., i, p. 119) qui l'a ainsi caractérisé : corolle ro- tacée, à cinq divisions profondes ; appendice court, in- clus; style discoïde et à cinq angles; masses polliniquis transversales, à cause de la brièveté du style; follicules le |)lus souvent anguleux ou munis de côtes. Les autres caractères génériques sont semblables à ceux du Fin- celo.Ticiiin et du Cynanchiim, genres avec lesquels le Gonolobus a beaucoup d'affinités. En adoptant ce geni e, R. Brown, dans son travail sur les Asclépiadées {Mein. Ferner. Soc. , i, p. 33 ), en a ainsi présenté les carac- tères : corolle subrotacée, quinquépartite; couronne slaminale monopbylle et lobée; anthères s'ouvrant transversalement, terminées par unemembrane; masses polliniques lisses et au nombre de dix; stigmate planius- cule, déprimé; graines aigrettées. Ce genre se compose de sous-arbrisseaux grimpants , à feuilles opposées, un peu larges, à fleurs disposées en ombelles dont les pé- doncules sont situés entre les pétioles. On en connaît environ trente espèces qui avaient été placées, pour la plupart, par Linné et Willdenow parmi lesCrnaitchiaii. Elles sont toutes indigènes de l'Amérique , soit septen- tiionale, soit méridionale. Les espèces qui ont formé les types du genre, croissent dans les États-Unis, mais un plus grand nombre habite la côte occidentale de l'A- mérique du sud et les Antilles. Kuntb ( Nor. Gêner, et Spec. Plant, œquin., t. m, p. 207 et suiv. ) en a décrit <|uatre espèces nouvelles, dont deux sont figurées; ce sont les Gonolobus uniflorus (loc. cit., tab. 238) et Gonolobus barbatus (tab. 239). Ces plantes croissent au Mexique, la première près de Mexico et la seconde aux environs de Campéche. Le nom de Gonolobus a été changé inutilement en celui de Gonolobium par Persoon (Synopsis) et par Pursh (Flor. Amer, sept., i, p. 178). GO^OLOBIU.M. BOT. Pour Gonolobus. y. Go^olobe. GONOPE. Gonopus. ms. Coléoptères Hétéromères; genre de la famille des Mélasomes, institué par Latreille; caractères: troisième article des antennes allongé, cy- lindrique . ainsi que les deux ou trois suivants, les au- tres grenus, le dernier ovoïde, un peu plus long que le précédent; bord antérieur de la tête concave; menton en carré transversal; côté inférieur des cuisses tran- chant, avec un sillon; les deux jambes antérieures ont une dent; les quatre postérieures sont étroites, arquées, avec quelques dentelures; les tarses sont glabres. Le Go:yoPE tibial, Blaps tibialis, Fab., est le type de ce genre. On le trouve au cap de Bonne Espérance. GOi\OPÈRE. Gonopera. polyp. foss Genre de l'oi- dre des Tubiporées, dans la division des Polypiers en- tièrement pierreux, ayant pour caractères : corps pier- reux, composé de tubes anguleux, à rides transversales, formant une légère apparence de cloison; bouche non crénelée, un peu radiée A la circonférence. Raffinesque, (Journal de Pbys., 1819, t. 88, p. 428), à qui l'on doil l'établissement de ce genre, n'en mentionne qu'une seule espèce, Gonopera rngosa;e\le est pentagone et striée. GOfiOVHORï.. Gonopliorum.wT. De Candolle (Théo- rie élém.,2<: édit., p. 403) donne ce nom au prolonge- ment du réceptacle ou torus, qui part du fond du calice. G 0 N G 0 N m el porte les élamines et le pistil. Cet organe n'est bien visible que dans les Anonacées et les IMagnoliacées. GONOPLACE. Gonoplax. crcst. Genre de la famille des Bracliyiires. établi par Leach avec les caractères siiivanls : qiialrième article des pieds-mâchoires exté- rieurs inséré à l'extrémité interne de l'article précédent; test trapézoïdal, transverse et élargi en devant; pédi- cules oculaires insérés près du milieu du front, longs, grêles et atteignant les angles antérieurs; serres des mâles longues et cylindriques. GoNOPLACE A DEcx ÉpiTiES. Cancef angnlalvs, I.., Herbst, 1, 13; Leach. Malac. Brit., xtii. Il a les angles antérieurs du test prolongés en pointe, et une autre épine, mais plus petite, en arrière; les serres du mâle en offrent deux autres ; une sur l'article appelé bras, et l'autre au côté inlerne du carpe ; les mains sont allon- gées, un peu rétrécies à leur base; on observe une autre dent à l'extrémité supérieirre des cuisses des autres pieds; corps roussàtre. Ce Crustacé se trouve sur les côtes de France et d'Angleterre. GONOPTÈRE. Gonopleia. ins. Genre de l'ordre des Lépidoptères diurnes, indiqué par Latreille dans sa fa- mille des Noctuélites, pour un insecte fort commun, et que l'on reconnaîtra aisément aux caractères suivants : palpes larges et se rapprochant par le haut : les deux |)remiers articles très- épais, le dernier très - grêle et presque aussi long que les deux autres ensemble; an- tennes pectinées chez le mâle et ciliées chez la femelle ; milieu de l'avant-corsclet se relevant en crêle aiguë; abdomen d'égale largeur dans toute sa longueur et aplati dans les deux sexes; bord terminal des ailes su- périeures anguleux et dentelé. La chenille est glabre, allongée, à incisions bien marquées et à seize pattes, dont quatre trop courtes pour servir à la progression. La Gonoptère découpure se trouve dans toute l'Europe, ainsi qu'on peut en juger par ce qu'en ont dit tous les auteurs de faunes particulières. GONOPTÉRIDE. Gonopteris. bot. La famille établie sous ce nom par Willdenow. dans son volume des Fou- gères, répond à celle des Équisétacées, et ne renferme également que le genre Prèle auquel on trouvera tout ce qui concerne ces plantes. GONOPTÉRYCE. Gonopteryce. iivs. Genre de l'ordre des Lépidoptères, famille des Diurnes, établi par Leach dans les Mémoires de la Société d'Edimbourg et qui comprend des Papillons du genre Coliade; telles sont les Coliades Mœnila. Rhamni, Cleopatra. y. Coliade. GONORHYNQUE. Gonorhynchus . pois. Sous -genre de Cyprin. F. ce mot. GONOSPERME. Gonospennus. bot. Oualificalion du fi'Uil dont les graines sont anguleuses. GONOSPERMON. Gonospenmim. bot. Genre de la famille des Synanthérées , tribu des Sénécionides. éta- bli par Lesson qui lui donne pour caractères : capitule discoïde, dont toutes les fleurs sont tubnleuses. à cinq dents et hermaphrodites; réceptacle plan et paléacé; involucre formé d'un petit nombre de rangées d'écail- lés ovales; akène simple et marqué de quatre ou cinq côtes anguleuses; aigrette munie de petites paillettes semi- lancéolées. Les trois espèces qui composent ce genre ; Gonospermum elegans. Gonospermum fiu- ticosvm et Goiiosperiniim mvlliflorum , sont origi- naires des iles Canaries; ce sont des arbrisseaux qui offrent l'aspect de la tanaisie; leurs feuilles sont aller- nes, membraneuses, très -profondément découpées, ;1 lobes profondément dentés, pubescenles ou légèrement tomenteuses dans leur jeunesse, glahres quand elles ont atteint tout leur développement; les capitules sont dis- posés en corymbe terminal, et les fleurs sont Jaunes. GOiN'OSTÉMOK. bot. Genre de la famille des Apocy- néesetde la Pentandrie Digynie.L., établi parHaworlh {Synops. Succulent Plants, p. 27) aux dépens du Sln- pelia des auteurs, duquel il diffère par les parties qui constituent l'étoile extérieure du nectaire ( lirjutœ . Haw.), distinctes et cannelées, au lieu d'être réunies à la base comme dans les vraies Stapélies. Les élami- nes sont en outre couibées à angle droit, crochues et courtes. Les autres caractères sont ceux des Stapélies, mais les rameaux sont trois fois moins gros que dans celles-ci. et les corolles sont glabres, sans taches, et d'un aspect de chair qui fait illusion. Les deux espèces rapportées à ce genre, dont la valeur est au reste extrê- mement faible , ont été figurées sous les noms de Sta- pelia divaiicata et Stapelia stricla , dans le Bolani- cal Magazine, tab. 1007 et 2057. Elles croissent au cap de Bonne-Espérance. GONOSTOMA. pois. Le genre formé par RaflSnesque (Indic. d'Ist. Sicil., p. 64) sous ce nom, a pour ca- ractères : corps de forme conique recouvert par de grandes écailles caduques; lête obtuse et comprimée, avec une bouche très-grande, sans dents aux mâchoi- res, mais avec le palais muni de dents ciliées; oper- cule très grand, membraneux; une seule dorsale. L'es- pèce unique de ce genre, (|ui ne saurait être adoptée sans un nouvel examen, est le Gonostoma demulata à queue fourchue. avec vingt-(iuatre rayons : vingt à la dorsale, seize à l'anale, douze aux pectorales qui sont extrêmement petites, et dix aux ventrales. GONOTE. Gonotus. crcst. Genre de l'ordre deslso- podes, section des Ptérygibranches (Règne Anim. de Cuv.). établi par Rafiînesque (Précis de Découv. somiol., p. 20) qui le caractérise ainsi : corps linéaire, plat, à dos caréné; quatorze jambes; quatre antennes, deux plus longues à quatre longs articles et plusieurs courts; queue sans appendices ulriciilés. Ce genre ne comprend qu'une espèce, le Goïiote vert. Gonotus viridis. Il est peut-être le même que le Stctiosoma hecticum de Leach. Raffinesque l'a recueilli dans la Méditerranée, sur les côtes de Sicile. Ce nouveau genre peut être rap- porté à celui des Idotées, et plus spécialement au genre Sténosome de Leach. F. ces mots. GONOTHECA. bot. Synonyme de Tetragonotheca de l'Héritier. F. ce mot. GO^OTIIÈOUE. Gonotheca. bot. Genre de la famille des Rubiacées, institué par le docteur Blume et adopté par De Candolle dans son Prodromus (vol. 4, p. 429), qui le caractérise ainsi : tube du calice un peu com- primé, son limbe est court, tronqué, presque quadri- denlé; tube de la corolle renflé à sa base, avec l'orifice velu ; les lobes du limbe sont carénés; étamines inclu- ses; style nul ; stigmates au nombre de deux et obtus ; capsule comprimée, ailée en ses bords qui sont déciir- 170 G 0 N rciits sur le pédicelle; elle csl couronnée par le calice |)ersislant, déhiscente entre les stij;ma(es, membraneuse et bilnculaire; les semences sont nombreuses, ovales, 1res petites et scrobiculécs. La seule espèce connue jus- (|n'ici a été nommée par De Candolle, Go^othèque de lii.rME, Gonolheca Blumei; c'est une plante herbacée, iïlabre , dressée , à tige quadrangulalre, à feuilles lan- céolées et presque sessiles, à stipules dentées, à cimes pédonculées. axlllaires, terminales et formées d'un pe- tit nombre de Heurs. Cette plante se trouve à Java. GONOTKICHOM. bot. (Mucédinées.) Genre de Cryp- togames de la famille des Mucédinées, voisin des genres Circinotrichuiu el Compsolricliiim, établi par Nées dans les Actes de l'Académie des curieux de la nature, t. IX, et caractérisé ainsi : filaments roides, entrecroisés, lameux. articulés; rameaux verticillés;sporules globu- leuses éparses. On ne connaît qu'une seule espèce de ce genre; elle croît sur les branches mortes, humides et à demi pour- ries, sur lesquelles elle forme des amas semblables à un duvet d'un brun bleuâtre; les sporules sont très-petites et réunies en grand nombre à l'extrémité des rameaux. GONOVAN. BOT. Les Nègres de Guinée emploient, pour corriger la mauvaise qualité de certaines eaux, une graine ainsi nommée. Ils la laissent infuser, et elle com- munique A la boisson une amertume agréable. On pré- sume que l'arbre dont elle provient, appartient au genre suspect des SIrycbnos. GONSANA. BOT. Synonyme de Subularia, L. F. Su- BllLAlRE. GONSII, GONSIL ET GUNSUL. bot. Synonymes vul- gaires de VJilenanthera. V . ce mot. GONSOL. MOLL. Petite espèce de Volute mentionnée dans Adanson (Sénégal, p. 134, pi. 9). GONDS. BOT. Loureiro {Flor. Coch., 2= vol., p. 809) a établi sous ce nom un genre qui, selon Jussieu, doit être rapporté au genre Tetradium. y . ce mot. GONYANTHES. bot. Dans le Catalogue du jardin de Biiilenzorg à Java, publié en 1823 par Blume, se trouve la description d'un nouveau genre appartenant à la Gy- nandrie Triandrie. Nées d'Esembéeck en a tout récem- ment exposé les caiaclères subséquents (Annales des Sciences naturelles, t. m, p. -'60, novembre 1824), et a indiqué sa place dans la famille des Cytinées, établie par Adolphe Brongniart : calice corolloïde, persistant, adhérent à l'ovaire, tubuleux, inférieurement dilaté et triangulaire, supérieurement rétréci et tri<|uêtre, muni A son orifice de trois dents ovales et recourbées au som- met; entrée du tube calicinal presque fermée par le stigmate; trois anthères presque sessiles, ovales, auri- culées, c'est-à-dire latéralement appendiculées, alternes avec les dents du calice, insérées sur le tube de celui-ci et au-dessous du stigmate; ovaire infère; style capil- laire presque de la longueur du tube; stigmate à trois lobes obovés, un peu convexes et adnés avec les oreil- lettes des anthères; fruit capsulaire, triquêtre, imilo- l'ulaire. déhiscent par trois fentes latérales et transver- sales; réceptacle en colonne cylindrique, rugueuse et très-petite; semences fort nombreuses , petites, ellip- ti(|ues, comprimées, munies d'un arille linéaire, ailé, nliculé el membraneux. La seule espèce de ce genre a reçu de Blume le nom de Gonxaiitites candida. C'est une petite plante her- bacée, haute de trois à (juatre pouces, parasite sur les racines d'autres plantes; sa hampe est tétragone, bifide au sommet; elle supporte trois ou quatre fleurs. Une note de l'auteur expose la structure des anthères; ce sont de vraies masses pollini(iues glanduleuses, tellement analogues à celles des Orchidées, qu'on serait tenté de placer le genre Gonyanlhes dans cette famille. Mais un dessin de la plante qui a été communiquée au profes- seurNées d'Esembéeck, fait repousser un pareil rappro- chement; la structure du style ayant quelque chose de ressemblant à celui des Asclépiadées. GONYCLADON. BOT. {Chaodinées?) Link, qui avait déjà proposé de substituer le nom de Nodularia à celui de Lemanea, imposé par Bory à un genre extrait des Conferves linnéennes, a créé cette nouvelle désigna- tion pour ce même genre, faisant ainsi un double em- ploi dans sa propre nomenclature. Les caractères que Bory avait donnés à son genre Lemanea sont vicieux, ainsi que cela a déjà été indiqué dans cet ouvrage, et seront réformés quand on en traitera en particu- lier; mais le nom est bon, et sera conservé scrupu- leusement, non-seulement comme ayant l'antériorité, mais parce qu'il est un hommage à l'un des natura- listes les plus instruits de Paris, en même temps que des plus modestes. Il est utile de rappeler en cette oc- casion, que cette manière de changer légèrement des noms déjà imposés, est une preuve de négligence, pour ne pas dire plus, ou d'impolitesse dans les natu- ralistes qui se la permettent. Link ne mérite cependant ni l'un ni l'autre de ces reproches qu'on pourrait adres- ser à ceux-là seulement qui s'obstinent dans leur er- reur. GONYLEPTE. Gonyleptes. arachn. Genre établi par Kirby {Tians. of thc Liiin. Societ., t. xii), et assez semblable pour \e faciès aux Faucheurs. Ses caractères essentiels sont d'avoir les mandibules en pinces, les palpes onguiculées et les tarses de six à dix articles. Les espèces propres à ce nouveau genre sont encore peu nombreuses et appartiennent au Brésil. Kirby décrit les Gonyk'ples scaber, aculeatiis el horridus; il figure soigneusement cette dernière ^/oc. cit., pi. 22, fig. 10) avec les détails des mandibules, de la poitrine et du sternum. GONYPE. Gonypes. iws. Genre de l'ordre des Dip- tères, famille desTanystomes, établi par Latreille, aux dépens des Dasypogons. Ses caractères sont : antennes plus courtes que la tête, les deux pièces inférieures ])resque égales, courtes et grenues, la dernière ovale, avec un stylet sélifère; tarses terminés par trois cro- chets sans pelotes; abdomen linéaire. Les Gonypes res- semblent, sous plusieurs rapports, aux Asiles, aux Laphries et aux Dasypogons; ils en diffèrent cepen- dant par le nombre des crochets des tarses. Ils avoisi- nent aussi les Dioctries et les Hybos ; mais on peut les en distinguer à l'aide des caractères tirés de la dimen- sion des antennes et du nombre d'articles qui les com- posent. Meigen (Descr. syst. des Dipt. d'Europe, t. i?, p. 342) désigne ce genre sous le nom de Leptoçjaster. el y rapporte trois espèces. Lalreille considère coinnu' G 0 N G U U ly|ie du genre, le Gokïpe ïipuloïue, Gonyyes tiputoi- iles, Latr., ou V^siliis cyliiidricus de Degéer ( Mém. Ins., t. VI, p. 99, et pi. 14, fig. 13), qui est la même espèce que le Dasypogon tipuloides de Fahiicius (Syst. .4ntl.), l'Asile à pattes fauves allongées de Geoffroy ( Uist. des Ins., t. ii, p. 474), et le Leplogasler cylin- iliicus de Meigen (loc. cit., lab. 21, fig. 10). On le trouve aux enviions de Paris, dans les cliamps. GOiSYS. ois. Nom donné par llliger, à la partie moyenne du bord inférieur de la masse produite par la réimion des deux brancbes de la mandibule infé- lieure des oiseaux, celle qui s'étend depuis l'angle du menton jusqu'au sommet de cette masse. GO^YTUtQVE.Gonytheca. iri de fleurs petites et roulées en spirale. On a décrit récemment en Angleterre, sous le nom de Goodyera discotor, une autre plante, mais qui ne semble pas appartenir à ce genre. Elle en diffère sur- lout par son labelle non concave, mais offrant à sa base une petite bourse bilobée. par son pollen dont les deux masses sont caudiculées et sans glandes. Cette espèce iloit former un genre nouveau, qui sera décrit sous le nom de Ludisia. /-'. ce mot. GOO-ROO-WAKG. ois. Espèce du genre Faucon, Falco lunnlatus. V. Faucon, division des Autours. GOR. BOLi. Cette Coquille, qui est peut-être le Tro- chus tiiodulus de Linné, est figurée et décrite dans Adanson (Séiiég., p. 187, pi. 12). C'est une espèce de Troque déprimé, à tours de spire presque tranchants, qui appartient probablement au genre Éperon de Uenys Monlfort. GORAMl ET GORAMY. pois. Pour Gouraray. /'. ce mol. GORDET. MOLi. La Venus africana a été nommée ainsi par Adanson (Sénég., p. 223, pi. 16). GORDlUS. ANNÉL.? V. Dragonneau. GORDOA'IE. Gordonia. bot. Ce genre de la Monadel- pbie Polyandrie. L., placé autrefois par Jussieu dans les Malvacées, el réuni maintenant à la famille des Ternstrœmiacées, présente cinq sépales coniques, ar- rondis; cinq pétales soudés souvent à leur base avec celle des filets irombreux lus particulièrement l'Agrostographie de Scheucbzer, uù l'on trouve d'assez bonnes descriptions et des ligures analytiques assez exactes; celle de Palisot de-Beauvois qui a établi un très-grand nombre de genres nouveaux, el donné des ligures analytiques exiirimant les carac- tères de tous les genres décrits dans l'ouvrage; ces genres y sont au nombre de cent lrente-c|uatre. Peu d'années après la publication du travail de Beauvois, un botaniste de Vienne. C.-B. Trinius, a publié un nou- veau Gênera de cette famille, sous le nom de Fiiiuta- meiita Jyrostographiœ. Il a adopté un assez grand nombre des genres du botaniste français, et en a ciéé quel(|ues-uns de nouveaux, en sorte que le nombre tolal est porté à cent quatre-vingt-neuf. Tels sont les trois traités généraux sur les genres de la famille des Graminées ; mais celte famille a donné naissance à plu- sieurs autres travaux importants, comme celui de Tur- pin dans le 5« vol. des Mémoires du Muséum. C. Kunth a publié des considérations générales sur cette famille, et a le premier proposé une classification naturelle de ses genres. Gaudin et Kœler ont donné deux ouvrages fort estimables, le premier sur les Graminées de la Suisse, le second sur celles delà France; enfin on doit aux pro- fesseurs Richard et Mil bel de savants mémoires sur l'or- ganisation des graines de ces plantes. Outre ces diffé- rents travaux, on ne peut passer sous silence le Gênera Plnntarum de Jussieu. d'autres ouvrages de Kunlli (Nor. Gêner, el Spec. Ani. œquinocl.). de R. Biown (Prodr. FI. Nov.-HolL), et les Graminées de Host, de Schreber, etc., où un grand nombre de genres nou- veaux se trouvent décrits avec un soin tout particu- lier. La classification suivie par ces différents auteurs est loin d'élre la même, quoique cependant elle soit toujours artificielle, si on en excepte celle de Kunth. Ainsi Linné a dispersé les différents genres de cette famille dans un grand nombre de classes de son Système, savoir : Mo- nandrie, Diandrie, Triandrie, Hexandrie, Polyandrie, Monœcie, Polygamie. Gaudin les a divisés en deux glandes sections, savoir ; les Uiiillores et les Multiflo- res, qu'il divise ensuite en deux groupes, suivant que leur glume est arisiée ou mulique. Les premières divi- sions de Kœler reposent sur l'inflorescence; il établit deux grandes tribus, l'une pour les genres dont les Heurs sont disposées en panicule, l'autre pour ceux (|ui forment des épis. Palisot-de-Beauvois forme d'abord deux groupes qu'il nomme à tort familles : dans la pre- mière il range les genres Monothalamés, c'est-à-dire ceux dont tous les épilletssont semblables; dans la se- conde, les genres Polythalamés dont les épilletssont dissemblables. Chacune de ces deux familles est divisée en deux tribus, suivant que l'axe qui supporte les fleurs est articulé ou non articulé. La considération desépil- lels uniflores, biflores, multiflores, sert ensuite à sub- diviser les tribus en cohortes. Quant à la classification de Trinius, elle est absolument la même que celle de Linné. Toutes ces méthodes sont purement artificielles, puisque les caractères des divisions qui y ont été éta- blies sont généralement tirés de la considération d'un seul organe ou des modifications d'un seul organe. Il n'en est pas de même de celle publiée par Kunth. Cet habile observateur a cherché à saisir les rapports natu- rels qui lient entre eux les différents genres de cette famille, et après un examen attentif, il est parvenu à former dix groupes ou sections qui peuvent être, en quelque sorte, considérés comme autant de petites fa- milles. Voici une courte exposition des caractères de n R A G R A 19:; ces groupes, et l'indication des genres pr incipanx qiii s'y rapporlent. 1"PAmcÉES. Fleurs disposées en épi on en panicule; épillels solitaiies ou réunis; lépicène uni ou biSore; l'une des deux fleurs stérile ou unisexuée; valves de la lépicène ordinairement menil)i'aneuses;celle de la glume carlilagineuse; deux styles. a. Uniflores. Paspahim, t.; Jxonoptts, Bea\iy.\ Piptatliermn , Beauv.; Miliuni, L.; Microdiloa, R. Brown ; Mibora, Adans.; Reimaiia, FlUgge. /3. Biflores. Digitaiia, Ualler; Puniciim, L.; Anihenanthia, Beauv.; Jsachne, R. Br.; Setaria, Beauv.; Urochloa, Beauv.; Oplismenus, Beauv.; Penicillan'a , Swartz; Gymnotr>3! , Beauv.; Pennisetum, Ricli.; Cenc/i/«*, L.; Aiithephoia, Sclireber; Trachys , Retz; Tripsa- cuin, L.; Manisuris, L.; Peltophonis, Desv.; Echi- nolœna, Desv.; Thuarea, Pcrs.; 7'iagus, Haller. 2» Stipacées. Fleurs en panicule ; épillels solitaires et uniflores; lépicène membraneuse; valve inférieure de la glume cartilagineuse, aristée, non embrassante; deux styles. Aristida, L.; Arthratherum, Beauv ■•Streptachiie, ii. Brown; Stipa, L.; OryzopsU, Rich. 5» Agrostidées. Fleurs eu panicule simple ou ra- meuse; épillels solitaires et uniflores; lépicène et glurae de la même consistance; paillette inférieure aristée ou mulique; la supérieure jamais bicarénée. Deux styles Podosœmiim , Desv.; Miihlcnbeigia, Scbreb.; Clo ■mena, Beauv.; CItœturus , Liuk; /Egopogon, Humb etBonpl.; Colobachne, Beauv.; Lagurus, L.; Polypo gon, Desfont.; Gastridium, Beauv.; Agrostis, Adans. Calamagrostis, Adans.; l^iclwdium, Rich.; Agrau /î/s, Beauv.; Jpera, Adans.; (^ilfa , Beauv.; Cinna L.; .9/)o;//wa, Schreb.; Psamma, Beauv.; Heliochloa^ llosl; Ciypsis, L.; Cornucopiœ, Sclieucbz.; Echino pogon, Beauv.; Alopecuriis , L.; Phleum. L.; Achno donion, Beauv.; Plialans, L.; Cliitochloa, Beauv. 4"Festi;cacées. Fleurs en panicule; épillels solitaires à deux ou à plusieurs fleurs; valves de la lépicène ca- rénées; paillelles de la glume de la même consistance que les valves ; l'inférieure concave ou carénée, sou- venl aristée, la supérieure bicarénée ; deux styles. a. Acénacées. ÉpiUets pauciflores; paillette infé- rieure aristée sur son dos; arête géniculée el tordue. Deyeiixia , Clar.; Corynophorus , Beauv.; Des- chainpsia, id.; Holcus, id.; Hierochloa, Gmel.; To- resia, R. et Pav.; Anihoxanthinii, L.; Aira, id.; Ca- tabrosa, Beauv.; Arrhenalfieiutn, id.; Avenu, L.; Pensameiis, Beauv.; Pommereulta , L.; Danthonia, DC; Gaudinia, Beauv. /3. Aiundinacées. Épillels mulliflores; paillclle in- férieure concave , subulée à son sommet , el accompa- gnée de poils à sa base. Doixix, Beauv.; Gynerium, Humboldt et Boiipland ; Aiundo, Beauv. •/. Bromées. Chiysurus, Pers. ; Sesleriu , Scop.; Cynosurus, Beauv.; Kœleiia, Pers.; Daclylis, L.; Glyceiia, R. Br.; Cenlolheca, Desv.; Fcsiitca, L.; Bioiinis, id.; Strep- togyna, Beauv.; Biachy podium, id.; Unioln, L.; Tii- cuspis , Beauv.; Diplachne , id.; Ceiatochloa , id.; Schismus, id.; Tiiodia, R. Br.; Cœlachne, id.; Bccli- mannia, Host; Melica , L.; Molinia , Kœler; Bn'za, L.; Po(i, id. S" Cbloridées. Fleurs en épi; épillels solitaires, ra- rement mulliflores, avec la fleur terminale avortée et difforme; valves carénées, non opposées; paillette infé- rieure Irès-souvenl aristée, rarement mulique; la su- périeure bicarénée; deux styles. Scleiocliloa , Beauv.; Eleiishie , GéErtn. ; Daciyloc- /en!M>«, Willden.; liabdochloa, Beauv.; LeplocMoa, id.; Gymnopogon , id.; Clitoris, Sw.; Cynodon, Ricb.; Dinebia, Jacq.; 7'iiatliera,Des\'.-,Boiiteloua, Beauv.; Chondrosinm , Desv.; lleterostega , id.; Echinaria, Desf.; Piippophonim, L.; Triraphis, R. Br.; Ennea- pogon, Desv. G" IloRDÉACÉES. Fleurs en épi; épillels solitaires nu réunis, uniflores ou mulliflores ; valves opposées, éga- les; paillette inférieure aristée ou mulique, la supé- rieure bicarénée ; deux styles. /Egylops, L.; Trilicum, id.; Agropyron, Beauv.; Lolium, L.;Elymus, id. -jAccnle, id.; Hoideum, id.; Boltboella, Beauv.; Ophiurus, Gaerlu.; Monerma , Beauv.; Lodiciilaiia, id.; Nardtis, L.; Zoysia, Willd ; Cliamœiaphis, R. Br. 7" Sacchabinées. Fleurs en épi ou en panicule; axe articulé; épillels ordinairement géminés, unis ou bi- flores; l'un des épillels sessile, l'autre pédicelléel Irès- souventunisexué ; valves plus dures que les paillelles, non carénées ni opposées; paillelles membraneuses, non carénées : l'inférieure très-souvent aristée ; deux styles. Perotis, Alton; Sacchanim, L. ; Imperata, Cyr'Mo; Enochrysis,Seau\.;Eriaiitliits, Ricb.; Andropogon, L.; Anthistiiia , L. fils; Culamina, Beauv.; Apiuda, L.; Sorghum, Pers.; Zca, L.; Diectomis , Humb. el Bonpl.; iÇ/(on!(;!/s, id. 8oOhv7,ées. Fleurs disposées en panicule; épillels so- litaires, uniflores; paillette inférieure cartilagineuse, carénée; élamines très-souvent au-dessus de trois; deux styles. Ehiharta, Smitb ; Trochera, Ricb.; Leersia, Sw.; Oiyza, L.; Polamophila, R. Br. 9" OiYRÉES. Fleurs en panicule; épillels uniflores, unisexués , monoïques ou dioïques ; valves de la fleur femelle plus minces que les paillettes; un seul style. Zizania, L.; Luziola , Juss.; Hydrochlua , Beauv.; Pharus, L.; Olyra, L.; Coix, L. 10» Bamresacées. Cbaumes arborescents; Heurs en panicule; épillels mulliflores; paillette supérieure bi- carénée; un seul slyle. Viarrhefia, Swarli; A ntiidinaria , Ricb.; Stem- mnlosperma , Beauv.; £nw/6Msa, Scbreb.; Nastu.i, iuis. ; Beeaha, Kuntb; Chusquea, Kunlb ; Guadiin, Kiinlb. GRAMIMFOLIA. liOT. C'est-à-dire à feuilles de Gra- men. Ce nom a été donné par les anciens botanistes à diverses plantes, telles que le Zanichellia paluslris, la Pilulaiic el la Subulaire aquatique. K. ces mots. GRAMINISATIS. bot. Nom proposé par Du Pelil- Tliouars (Hisl. des Orchidées des lies auslr. d'Afrique) 1!,'<3 G r. V (; K A pour une piaille que ce savaiil place ilaiis suri groupe j des Satonhis, <|ui correspond au Sulj-iiiuii, L. Celle j Orchidée, dont le nom sérail Salyrium gramineum, selon la nomenclalure linnéenne, habile l'île de Mada- gascar où elle lleurit au mois d'aoûl. Sa lige est haule irun à deux décimètres, et ses Heurs sont petites et Pourprées. Elle est figurée Loc. cil., lab. 6. GRAMiMANTUE. Giammaiithes. bot. Genre de la fa- mille desCrassulacées,qni avait été indiqué parHaworlh sous le nom de f^uuhnnlhes auquel le professeur De OandoUe a substitué celui de Grammanlhes comme plus expressif, et rendant mieux l'idée du bolanislc an- glais. Caractères : calice campanule, (|uinquéfide,à dé- coupures dressées; corolle ganéapétale, dont le tube égale la longueur du calice, le limbe est à cinq et quel- quefois six lobes ovales, épanouis; les élamines alternent ;ivéc les lobes de la corolle, sont insérées au tube et in- cluses; les carpelles sont au nombre de cin(|. Comme on le voit, ce genre se distingue des autres Crassules par l'absence des écailles qui accompagnent l'ovaire. Ilaworth a placé dans ce genre le G;a«i>naMosée de poils légèrement plumeux. Les étamines ont leur article anthérifère, bordé de deux bourrelets longitu- dinaux, cartilagineux , jaunes et épais. Ce dernier ca- ractère ainsi que le réceptacle nu et les ovaires aigret- tes, distinguent le genre Giammarthioii du Doro- iiicuiH. Ces espèces faisaient partie du genre ylrnica de Linné; mais H. Cassini, considérant V Arnica mon- tana comme le vrai type de celui-ci, a même séparé de la tribu le Grammarihron. de V Arnica. Le premier lait partie des Doronicées, tandis que l'autre est placé dans les Senécionées. L'auteur de ce genre y rapporte trois espèces, savoir : le Grammarihron scorpioides, II. Cass., ou Arnica scorpioides, L.; le Grammar- ihron biligulalum, H. Cass., ou Arnica Doronicum, .lacq. ; et le Grammarihron oppositifoliuni, II. Cass., ou Doronicum nudicaule? Michx. Les deux premières croissent dans les Alpes d'Europe cl dans les montagnes d'Auvergne. Ce sonl des plantes herbacées, munies de grandes Heurs d'un beau jaune doré. La dernière ha- bile les lieux ombragés des forêts de l'Amérique septen- trionale. GlîAMMATIAS. MIN. Pour Grammatile. F. ce mot. GRAMiMATITE. MIN. Substance blanche ou légère- ment verdàlre, cristallisant en prisme rhomboïdal, Irès-obtus, cl ipii paraît analogue à celui de l'Amphi- bole. Aussi a telle été réunie à celte espèce par Hauy el la plupart des minéralogistes contemporains. Cepen- dant une différence assez sensible dans la mesure des angles du prisme, avait été aperçue el regardée par Boiirnon comme une preuve de la séparation des deux substances. Aujourd'hui celle différence n'a plus rien qui doive étonner, depuis que l'on sait que dans l'Am- phibole il peut y avoir subslilulion d'un Silicate iso- morphe à un autre, et que ce remplacement entraîne presque toujours quelque variation dans la mesure des angles de la forme dominanle. Dans l'Amphibole noir, la jilus grande incidence des pans est de 124", 12, tandis que l'incidence correspondante dans le prisme de la Grammatile parait être de 127». La Grammatile se pré- sente dans la nature en masses assez considérables, mais elle n'occupe pas une étendue suffisante pour qu'on puisse la considérer comme une véritable roche. On la trouve en blocs de plusieurs mètres de puissance engagés dans des couches de Dolomie, au Saint-Go- Ihard. GRAMiMATOCARPE. Grammalocarpus. bot. Genre de la famille des Loasées, établi par Presl qui lui donne pour caractères : limbe du calice divisé en cinq parties, décidu; cinq pétales ayant la base en capuchon; cin(| écailles également en capuchon, garnies de trois arêtes insérées à la base de la corolle qui présente intérieu- rement deux filaments stériles, coniques, granulato- scarieux; étamines criblées, disposées en fascicules suboctandres; ovaire cyliiiilri<|ue, linéaire, allongé; style court et triangulaire; stigmate aigu; capsule li- néaire, allongée, cylindrique, tournée en spirale à sa hase, puis divisée en trois valves linéaires et placenti- fères. Semences luberculées el très- ponctuées. Une seule espèce compose jusqu'ici ce genre; elle a élé nommée Grammalocarpus volubilis, Pr. GRAMMATOPHYLLE. Grammalophrltum- botan. Genre de la famille des Orchidées, de la Gynandrie Monandrie de Linné, établi par le D' Blume, dans son Bydragen Flor. Ind., pour une plante nouvelle, dans laquelle il a reconnu pour caractères ; les cinq divi- sions du périanlhe (sépales et pétales) presciue égales, arrondies et plus larges supérieurement; labelle con- cave, uni au gynostème par un corps calleux, élastique; son limbe est trilobé, avec la division intermédiaire étalée, celles des côtés enveloppent le gynoslème qui est un peu arqué, avec un appendice calleux à sa base; anthère terminale, subbiloculaire; masses polliniques au nombre de deux, globuleuses, ornées d'un sillon longitudinal vers la base dorsale, dénotant une cer- taine élasticité au moyen d'une bride membraneuse, qui les maintient courbées. Grammatoputlle brillante. Grammalophrltum speciosum, Blume, Loc. cit., 578. C'est une plante her- bacée, parasite, à tiges simples, assez épaisses; les feuilles sont linéaires, distiques; les pédoncules sont radicaux, longs de trois à cin(i pieds, stictiques et miil- tiUores. Les Heurs sont très belles, agréablement nuan- cées de pourpre el accompagnées de bractées. GRAMMICA. bot. Ce nom a été donné par Loureiro à un genre dont le port est celui de la Cuscule el qui lui ressemble tant, par les caractères, que le professeur Jussieu les considère comme identiques. F. Cuscute. GRAMMIQUE. bot. r. Graumica. GRAMMISTE. Grammistes. pois. Genre de la grande GRA'MMS TE ORTEN Ti\J, . Graminisies orientaHs . DIÎLOPRION ADErXBj\:XaiES. Diployn(m"bifasciatum. SEKRATÎ 1IEB.0F. Scrranus ii-xaffona^us AfF. .S OPRION ATA^ L-ulian^s ara. C, R A G R A l'iiiiiille des Percoldes, à liorsale iini(|ue. à ilenls en ve- lours, dans l'oidre des Acanliioptérjgiens, qui a pour oaratlt'res : une gueule trèsfendue; des écailles si pe- Ules <|u'ù peine elles sont perceptibles; point d'aiguil- lons a la nageoire du dos; et deux ou trois piquants au piéopercule ainsi qu'ù l'opercule. C'est Schneider qui, le premier, distingua ce genre adopté par Cuvier. 11 n'est encore composé que de (rois espèces : le Giam- niislesoricntalis, figuré par Séha, t. iii. pi. 27, fig. 3, et deux inédites, conservées dans les galeries du Muséum d'Histoire naturelle. Ce sont des Poissons indiens. GRAMMITE. MiM. Syn. de Wollastonite. F. ce mot. GlWMhmiTE. Graiiimitis. BOT. {/■'oiigéres.)Ce genre qui appartient à la tribu des Polypodiacées, ou Fou- gères à capsule entourée d'un anneau élastique, étroit et souvent incomplet, est caractérisé par ses capsules disposées en lignes simples, le long des nervures secon- daires, et dépourvues de légumenls. Ce genre se rap- pioclie par ces caractères d'un côté des Polypodcs, de l'autre des Uémioniles; il ditfère du premier par l'al- longement des groupes de capsule, du second parce ([ue ces lignes sont simples et courtes, et non pas ra- meuses et anastomosées. Ce genre ne renferme qu'un petit nombre d'espèces qui varient beaucoup pour la l'orme de leur fronde; elles offrent aussi, dans leur fructification , quelques différences qui ont engagé divers auteurs à en séparer jilusieurs, pour en for- mer de nouveaux genres. Swartz avait le premier établi le genre Gramraitite avec le caractère qui vient d'élre indiqué; Willdeiiowen sépara le genre Cétéracli; I)e Candolle a adopté ce dernier genre, mais en modi- fiant son caractère et en y joignant quelques autres plantes. 11 faut convenir que la plupart des plantes qu'il a rapportées à ce genre ont un port très-éloigné des vrais Grammitiles, et en diffèrent beaucoup par les écailles nombreuses qui couvrent la face inférieure des feuilles et qui tachent entièrement les fructifications; ainsi la plupart des espèces rapportées au genre Cété- jach, par De Candolle, doivent sortir de ce genre. Les unes, tels que ses CeteracliJI/jiniim elHxiJeiboieum, forment le genre H'oodsia de R. Brown; les autres, tels que les Ceterach Maraiilœ et le Celerach Fel- leum, se rangent parmi les Aolltolœna du même au- teur. Il reste donc dans le genre Cétérach proprement dit, le Ceterach ofjicinaium et le Ceteraih Caiia- riensis, Willd. Ces deux plantes ne diffèrent des vrais Grammititesque par les écailles scarieuses, qui environ- nent les capsules, mais qu'on ne peut confondre avec un véritable tégument; car la distinction que Willde- now établit entre les groupes de capsules obliques, dans les Grammitites, et transversaux dans les Cétérachs, est si légère, que personne ne sera tenté de l'admettre comme seul caractère distinctif de ces deux génies. Schkuhr et Desvaux ensuite, ont proposé de séparer des Grammitiles le Grammitis fjiaminea, et d'en for- mer un nouveau genre sous le nom de Monogiamma. Ce genre est très-bien caractérisé et mérite d'être adopté. Il reste donc parmi les Grammitites toutes les espèces à groupes de capsules linéaires, simples, insérés sur les extrémités des neivures secondaires, et qui ne sont re- couverts par aucune sorte de tégumenl. Ce caractère embrasse encore un grand nombre d'espèces très-varia- bles par leur port ; leur fronde est tantôt simple comme dans les Grammitis atistralis , Brown, Grammitis marginella, Schkuhr, etc.; d'autres fois elle estpinnée ou même plusieurs fois pinnée. Les nervures sont en général pinnées, les dernières sont fourchues, et une de leurs divisions porte les groupes de capsules, et ne se continue pas au delà, tandis que l'antre s'étend jus- qu'au bord de la fronde. La seule espèce do ce genre qui croisse en Europe, Grammitis leptophylla, qu'on trouve sur les rochers du midi de la France, de l'italii! et de l'Espagne, a un port très différent des autres es- pèces; ses pinnules sont cunéiformes, crénelées à leur exirémité sans nervure médiane. Les nervures sontdi- cliotomes, et iiortent des groupes de capsules allongées , queUiuefois bifides. Ces caractères ont fait placeT cette plante, par Desvaux, dans son genre Gjmnoyramma, mais sa position parait encore incertaine. Les espèces de ce genre, comme de presque tous ceux qui appartiennent à celte famille, sont beaucoup plus nombreuses dans les régions chaudes du globe, que dans les parties tempérées; il est même un de ceux dans lequel cette limite est le mieux mari|uée. Aucune espèce ne croit dans la zone boréale, une seule dans la partie chaude de la zone tempérée septentrionale, et deux ou trois dans la zone tempérée australe de la Nouvelle-Hol- lande; au contraire, elles sont assez nombreuses dans les régions équinoxiales, et surtout dans les Antilles et dans l'Amérique méridionale. GRAMMOPTÈRE. Grammoptera. ws. Coléoptères té- Iramères. Ce genre fait encore partie de la famille des Longicornes, tribu des Lepturètes, et de même sa for- mation est due à Audinet-Servillequi lui assigne pour caractères : antennes filiformes, glabres, de la longueur du cor|)s, rapprochées à la base, de onze articles : le premier allongé, renflé, le second petit, les suivants obconiques; palpes assez courtes : les maxillaires de quatre articles dont le premier plus court que le second, celui-ci plus long que le précédent et que le suivant pris isolément; le quatrième ovale-allongé, assez arrondi A son extrémité, presque cylindrique, très peu comprimé; mandibules cornées, arquées, inermes; labre court, transversal , coupé carrément ou un peu arrondi anté- rieurement; yeux entiers, peu saillants; tête rétrécie en manière de cou, immédiatement après les yeux, peu prolongée en avant; corselet mulique latéralement, assez élevé, un peu convexe, élargi à sa partie posté- rieure; écusson petit, triangulaire; élytres à peu près linéaires, presque aussi larges à l'extrémité; corps étroit; pattes de longueur moyenne; tarses allongés. Les espèces placées par Audinet-Serville sont enlevées au genre Lcpture de Fabricius ; on en compte cinq , savoir : Leptura lurida, sutttralis, femorata, rufi- coniis et prœusta. Elles se trouvent en Europe. GliAMMOSClADIER. Grummosciadiuvi. bot. Genre de la famille des Omhellifères. instilué par De Candollo qui lui assigne pour caractères : les cinq dents du ca- lice rigides et persistantes; pétales un peu cordés, avec l'extrémité infléchie; styles courts, coniques, diver- gvnts. i)ersislantset roides; fruit cylindracé, sans bec, composé de ûm\ akènes mar(|ués de cin(i sillons. Les 193 G R A r. R A cspi'ces (lue renferme ce genre sont peu nombreuses et originaires de l'Inde; ce sont des plantes lierbacées, très-glabres, à tiges rameuses, à feuilles découpées en segments multifides, dont les lobes sont linéari-sélacés; les ombelles sont composées de cini| a seize rayons; l'in- voUicre a de cinq à sept folioles mullifides; les folioles des involucelles sont linéaires-subulées, rarement dé- coupées. GRAMMOZOAIRES. Giammozoa. intest. Eiclivvald désigne sous ce nom, un type d'organisation animale, comprenant les Vers internes et externes, animaux chez lesquels prédomine la dimension en longueur du corps. GRAMPU.S. BAa. Synonyme d'Épanlard, espèce du genre Dauphin. /'. ce mot. GRANADIÉ. POIS. Nom vulgaire des Lépidolèpres. GRANADILLA. bot. C'était sous ce nom que les an- ciens botanistes, avant Linné, désignaient le genre Pas- siflore. /'. ce mol. GRANAOU. POIS. Nom vulgaire du Trigle Grondin. GRANATÉES. Granateœ. bot. Don propose l'institu- tion de cette famille pour le seul genre Piinica qu'il retire de la famille des Myrtinées ou Myrtacées de Jus- sien, parce que le bouton a les sépales valvaires, ce qui du reste ne constitue qu'un caractère assez éi)hémère. GRANATITE. Miis. F. Grenatite et STArROTiDE. GRANATOIDE. EIN. Substance particulière, trouvée dans le Tyrol , auZillerthal , et dont la place, dans la méthode, n'est point encore exactement déterminée. i;ile ressemble à la variété du Grenat, dite Allochroïle; elle est en masses plus ou moins volumineuses, araor- jdies, d'un vert bleuâtre, tachetée de gris-verdâtre cl de lignes blanchàlres, tenace, à cassure écailleuse dans un sens, inégale dans l'autre; sa poussière est blanche; elle scintille au briquet ; elle est mate et à peine trans- lucide sur les bords; sa pesanteur spécifique est 3, 472iT. Ses bords éprouvent par l'action du chalumeau un commencement de fusion en verre transparent et ver- dàlre; elle est attaquée parl'Acide sulfurique. L'analyse a donné : Silice 39; Chaux 30,5; Alumine 15,5; Magné- sie 05,5 ; protoxyde de Fer 07,5; protoxyde de Manga- nèse 02. GRAND, GRANDE, zoot. et bot. Cet adjectif est devenu nom propre en beaucoup de cas. Comparatif et préposé A (iueli|ue autre, il désigne, dans le langage vulgaire et même dans beaucoup d'ouvrages d'histoire naturelle, des animaux et des plantes de genres fort différents. Ainsi l'on appelle: Grand Aigle de hier (Ois.), un Faucon du sous-genre Aigle. Grande Aristoloche (Bol.), V A ristolochia Sypho. Grand Balai (Bot.), le Sida coarctata. Grande Barge (Ois.), la Barge à queue noire. Grand BABîiE(liot.), uneTanaisieet \e Piper NkanUi. Grand Bécaboga (Bot.), le Bécabunga ordinaire. f'. Véronique. Grand Baumier (Bot.) , les Populus nifjia et balsa- mi fera, y . Peuplier. Grand Beffroi (Ois.), une espèce du genre Fourmi- lier. /'. ce mot. Grande Berce (Bot.), la Brancursine. Grande Bète (Mam.), le Tapir. Grand Bleuet (Bol,), le Cevtamca moiilnr Grand Cachalot (Mam.), le Pliyselc phalus. V . Cachalot. Grande Centaurée (Bot.), le Cenlaiirea Centau- rium. Grande Chélidoine (Bol), la Chélidoine vulgaire. Grande Cigde (Bot), le Coniiivi maculatmn, L. Grande Consoude (Bot.), la Consoude officinale, Synt- phylum o/ficinale. Grande Chevècue (Ois.), le SIri.r Brnchyotos. F. Chouette. Grand Diable (Ins.), une espèce du genre Lèdrc. Grand Duc (Ois.), le Strix Biibo. F. Chouette. Grande Douve (Bol.), le Rananculus Lingua. Grande Écaille (Pois.), le Chœtoilon macrolepido- liis, aujourd'hui réuni au genre Hcniochus. Grande Éclaire (Bol.), la Chélidoine vulgaire, Che- lidonium majiis. Grand Frêne (Bol.), le Fraxinus encelsior. Grande Gentiane (Bot.), le Gentiana liilea. Grand Gosier ou Grand Gouzier (Ois.), le Pélican blanc et quelcpiefois l'Argala. Grand Grihpereau (Ois.), la Sitlelle, et même le Pic varié. Grande GRivE(Ois.), la Draine. F. Merle. Graine Jonc (Bol.). VArundo Donax, et les Scyrpes les plus élevés des étangs et des marais. Grande langue (Ois.), le Torcol vulgaire. Grande Linote des Vignes (Ois.), la Linote ordinaire. Grand Liseron (Bot.), le Conrulculiis sepiiitii. Grande Marjolaine (Bol), YOriganum vu/gare. Grande Marguerite (Bot.), le Chrysanthème des prés. Grand Mavève (Bot.), \e Pota/ia aiiiara. Grand Merle de Montagne (Ois.), une variété du Merle à plastron. Grand Merlus (Pois.), le Gadns Merlucius. Grand Mouron (Bot.), le Séneçon vulgaire. Grand Montain (Ois.), le FringiUa Laponica. Grand Moutardier (Ois.), le Martinet des Murail- les, Hirundo Apiis. Grand Œil (Pois.), une espèce du genre Spare. Grand CEil de Boeuf (Bol.), l'Adonide vernale. Grande Oreille (Pois.), le Scoinbre Germon. Grande Oreille de Rat (Bot.), VHieracium aiiri- Cltla. F. ÉPERVIÈRE. Grandoule (Ois.), le Ganga Cala, Tetrao caudatiis. Grand Panaco (Bot.), le Sopliora coccinea. Grand Pardon (Bot.), le Hnux piquant. Grande Perce (Bol.), la Berce. Grande Pervenche (Bot.), la Pervenche commune, Finca major. Grande Pimprenelle (Bol.), le Sanguisorba ofpfi- nalis. y . Sanguisorbe. Grande Pimprenelle d'Afrique (Bot.), le Melianthiis major, y. Mélianthe. Grand Pin (Bot.), le Pin de Tartarie. Grand Pingouin (Ois.), le Pingouin brachyptère, j Alca impennin. Grand Plantain (Bot.), le Planlago major. \ Grand Pouliot ou Pouillot (Ois. ) , la Sylvie à poi- Irine jaune. f. R A 0 R A 190 Grand Uocge-Olece (Ois.), le Merle de roche. Grand Raifort (Bol.), le Cochlcaiia J ivioiacia . Grand Séneçon o"AFRi(jEE(Bot.),r^rc;o<(«;acî«!'ato. Grand Soleil (Bot.), VHelianlhus annutis. Grand Soleil d'or (Bol.), le Narcissus Tazetla. Grande Valériane (Bol.), la Valériane officinale. Cranus-Voiliers (Ois.). Nom donné communément aux Oiseaux de mer dont les ailes sont très-longues. Cuvier, adoptant ce nom sisnificalif, en fait celui d'une famille que caractérisent de très-longues ailes, un pouce lilire quand il existe, et le bec sans dentelures. GRANETTE. bot. Diverses Renouées, en particulier celle de Tarlarie, Polyijoiium Tarlaiicum , portent ce nom en quelques cantons de la France, où leur graine sert à la nourriture des pelils Oiseaux. GRANGÉE. Gtanr/ea. bot. Ce genre, de la famille des Synanlliérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngé- iiésie superflue, L. , a élé établi par Adanson (Familles des Piaules), et adoplé par Jussieu dans sou Gênera Planlanim. Ce dernier a indiqué quelques espèces il' Jiteiniiia et d'Elhiilia de Linné, comme devanl lui appailenir, ainsi i|ue le S/j/iwiantlius de Burmann, et le Struchimii de Browne. Le genre Centipeda de Lou- reiro, formé avec V A itemisia viinima de Linné, un deslypesduG/a/!£/ea, a élé réuniavec celui-ci au genre Cotula ; mais en considérant leur association comme un sous -genre, sous le nom de Cenlipeda, H. Cassini adopte la séparation du Centipeda de Loureiro, et il assigne les caraclères suivants au Grangea d'Adanson : calalhide subglobulcuse, dont le disque est composé de Heurs nombreuses, régulières, Iridenléesau sommet et hermaphrodites; celles de la circonférence sur plu- sieurs rangs, nombreuses, tubuleiises, à cinq divisions et femelles; anthères dépourvues d'appendices basilai- res; involucre hémisphérique, cylindrique, formé de folioles presque égales, appliquées, oblongues et obtu- ses; réceptacle nu et hémisphérique; ovaires oblongs, comprimés des deux côlés, hérissés de |)oils globulilères, amincis à la base, munis au sommet d'un bouirelet Irès- élevé et formant une sorte de col; aigrette coroniforme, courte, épaisse, charnue, divisée supérieurement eu lanières subulées. Ce genre a des affinités croisées avec quelques genres de tribus différentes; cependant Cassini s'est décidé à le ranger parmi les Inulées-Buphlalmées, non loin de VEgletes, du Ceruana, et d'autres genres analogues. L'espèce qui forme le type de ce genre, est le Gran- gea Adansonii , II. Cassini; Grangea Maderaspa- tana, Poiret; Jrlemisia AJadaraspalana, L.; piaule herbacée des Indes -Orienlalcs. H. Cassini a en outre indiqué deux espèces sous les noms de Grangea Ga- lamensis et de Grangea Ceruanoides , mais sans en donner de descriptions, ni sans mentionner leur lia- bilalion; le nom spécifique de la première semblerait pourtant désigner qu'elle est d'origine africaine. Elles existent dans l'herbiei' du professeur Jussieu. Il n'est pas vraisemblable que le mot de Grangea ait élé consacré à la mémoire de Oranger, comme quel- ques-uns l'ont prélendu. S'il en élail ainsi, il faudrait rétablir l'orlhograiihe du nom, et supprimer le Gran- gcria, genre de Chrysobalanées établi postérieurement par Commcrson; mais il csl inulile de s appesantir sur l'inutililé et les incouvénienis de ces mulations. GRANGELLE. bot. Pour Orangée, f. ce mot. ORANGERIE. Graiigcria. bot. Ce genre, de la Dodé- candrie Monogynie, L., placé par R. Brown {Botany of Congo, p. 14) dans la famille des Chrysobalanées, a élé dédié par Commerson à la mémoire de Granger, voyageur français, qui péril en Egypte, victime de son zèle pour la botanique. Ses caraclères ont élé tracés de la manière suivante dans le Gênera Plantarum du professeur Jussieu : calice à cinq divisions peu pro- fondes; cin(| pétales; quinze élamines; ovaire lanugi- neux; un slyle el un stigmate; drupe ayant la forme d'une olive, et légèrement Iriquelre , contenant un noyau de même forme, osseux el monosperme. L'es- pèce sur laquelle ce genre a élé constilué, Grangeria Borbonico, est indigène de l'île Mascaieigne. C'est un grand arbre à feuilles entières, stipulées, à fleurs dis- posées en épis axillaires cl terminaux. Les habilants de Pile lui donnent le nom vulgaire d'Arbre de Buis. GRANILITE. min. Nom qu'a proposé Pinkerlon, pour désigner lesGranilesà pelils grains. Kirwan avait ap- pllipié antérieurement ce mot aux Granités composés de plus de trois substances minérales. GRANITE. MIN. el geol. Roche du sol primordial, composée de grains de Feldspalh, de Quartz el de Mica, immédiateraenl agrégés entre eux et comme entrelacés. Le Quarlz forme souvent à lui seul le tiers ou les deux cinquièmes de la masse; il a le plus oïdinairemcnl une couleur grise. Les teintes du Feldspath sont Irès-va- rlées; le Mica est tantôt noir, lanlot d'un blanc d'ar- gent. Le Granité est toujours massif, jamais schisloïde; il prend quelquefois une texture porphyroïde. On dis- lingue le Granité à grains fins, et celui qui est à grains plus grossiers. Le Quartz, le Feldspath et le Mica sont les éléments essentiels du Granité ; mais parfois il sem- ble s'associer d'autres éléments accessoires, dont les principaux sont : le Grenat (Granité du département du Tarn), la Pinite el l'Amphibole. Considéré minéra- logiquement. le Granité offre trois variétés distinctes : le Granité ordinaire, le Granile pinilifère, et le Granité amphibolifère ou syénilique. (Cordier, Distribution mi- néralogique des Roches.) Les Granités des diverses localités présentent des différences remarquables sous le rapport de la désagré- gation, et de la facilité avec laquelle ils se décom- posent. On connaît des obélisques construits avec celle roche et qui résistent aux injures du temps depuis des milliers d'années; et il est des Granités, particulière- ment dans le Limousin, qui se réduisent en graviers dès qu'ils sont exposés à l'air, ou qui se transforment en terie argileuse. D'aulres se décomposent en blocs plus ou moins arrondis, et de dimensions colossales. Les roches granitiques se monlrenl quelquefois acci- dentellement dans des terrains de nature différente : mais elles composent exclusivement le fond d'un vaste terrain indépendant, (|ue l'on retrouve dans toutes les parties du globe, qui occupe à la surface une étendue assez considérable, el qui s'étend, sans aucun doute, par-dessous les autres terrains connus. Ou observe le Granile à découvert, dans la chaîne carpélanovélonique m) G U A G l\ A du centre île l'Espajîiie, dans les Pyrénées, dans nne |)arlie de l'ancienne Bretagne, dans les Vosges, les mon- tagnes de la Saxe, le Caucase, les monts Durais, les Llanos, les grandes chaînes du Brésil, etc. La manière dont le Granité se décompose est la cause principale de l'aspect que présentent les pays graniliiiues. Leur relief est très- variable : dans les contrées hautes, ce sont des croupes arrondies, des crêtes et des pics es- carpés. Dans les pays plais, les roches ont été décom- posées, ameublies, et le sol est entièrement défiguré. Dans les contrées moyennes, on observe des sommets arrondis, et des pentes assez rapides en approchant du fond des gorges ou vallées occupées par les ruisseaux. C'est dans ces pays que l'on trouve les eaux vives les plus limpiiles et les plus pures. La variété de Granité qui parait la plus abondante, est à grain moyen et à Quartz grisâtre. Celles qui occu- pent ensuite les espaces les plus considérables sont : le Granité pinitifère, le Granité amphibolifère, le Granité à Mica de couleur plombée, et le Granité porphyroïde. Un des caractères des terrains granitiques est de ne présenter que très-peu de roches subordonnées. Celles qu'on y rencontre sont souvent de grands amas plutôt que des couches. Elles appartiennent presque toutes ù la Pegmatite, qu'on peut considérer comme n'étant <|u'un simple jeu de cristallisation qui a eu lieu pendant la formation du système des terrains granitiques ; et au Greisen, espèce de Granité auquel il manque le Feld- spath. On observe aussi danscesystèmedesSlockwerks, des veines staniiifères, c|uarlzeuses, etc., de peu d'é- tendue, des amas de fer oligisle, écailleux, et de fer spathique. Le Granité présente une masse continue, sans slrali- licalion apparente ou bien prononcée. C'est une des raisons pour lesquelles il est si difficile de se rendre compte de la dislocation que sa masse a dû éprouver. Les filons, composés de roches proj)rement dites, y sont Irès-abondants, surtout dans certaines localités. Sui- vant Cordier, beaucoup de ces filons ont été pris pour des couches : ils sont composés de Porphyre pétrosili- ceux ordinaire, de Porphyre dioritique et de Diorile compacte. Les matières qui remplissent les filons en d'autres endroits appartiennent aux roches pyrogènes; tels sont les filons de Basalte de l'Auvergne et de la Catalogne. Les filons métalliques sont rares et de peu d'importance pour le mineur. On y trouve du Fer oli- giste, du Fer spathique, de l'Étain oxydé, du Molyb- dène sulfuré, de l'Urane sulfaté, du Cuivre pyriteux, et du Fer sulfuré aurifère. La plus grande parlie du sol de l'Espagne, et parliculièrement les monls du Guadarama sont tous formés d'un Granité fort em- ployé dans les constructions du pays. Ce Granité gros- sier, grisâtre, et se décomposant aisément i|uand il est travaillé et exposé ù l'air, contient des rognons d'un Granité plus noir, plus compacte et moins destructible. Les murs de l'Escurial, d'.\vila et de Ségovie, les co- lonnes des Patios de toule la Nouvelle-Castille offrent (le fréquents exemples de celte singularité qui mérite d'être mentionnée. 1^. les mots Roches et Terrain. GRANITELLE. gëol. Ce mot est la traduction du nom italien Gianitcllo, par lequel les marbriers de Rome et de Florence désignent les Granités à petits grains, dont les anciens Romains ont fabriqué des co- lonnes et autres monuments. GRANITIN. GÉoi,. Daubenlon donnait ce nom à la Pegmatite, anciennement appelée Granité graphique. GRANITINE. Mm. Même chose de Granilite. ^. ce mot. GRANITOIDE. géol. Ce mol indique une structure analogue ù celle du Granité, et convient à différentes roches agrégées, telles que le Diorile formé de grains de Feldspath et d'Amphibole, le Greisen, etc. GRANITOINE. oÈoi,. iVom donné par les marbriers italiens à une variété de roche à base de Feldspath compacte, d'un blanc verdàtre, et (|ui renferme de grands cristaux d'Amphibole d'un noir vcrdâtre. Elle est originaire d'Egypte et appartient au Diorile. On ne la trouve plus qu'en fragments épars au milieu des ruines de Rome. Kirwan a donné le même nom à une roche composée de Feldspath blancbàlrc el de Mica, appelée par les Finois Radakivi. GRANIVORES. Granivores, ois. Ce nom, qui signifie proprement Mangeurs de graines, a élé dès longtemps et vaguement donné à tout Oiseau qu'on sui)posail se nourrir uniquement de Grains. Temminck en a res- treint la signification au quatrième ordre de sa Mé- thode, dont les caractères sont : bec robuste, court, gros, plus ou moins conique, avec l'arête ordinaire- ment aplalieet se prolongeant sur le front; rarement les mandibules sont échancrées; quatre doigls, les trois antérieurs divisés, le pouce libre; ailes médiocres. Cet ordre se compose d'une douzaine de genres dont quelques-uns sont très-nombreux en espèces; toutes font leur principale nourriture de graines, et la con- sommation qu'elles en font est si grande, chez quel- ques-unes d'entre elles, que dans bien des cantons, l'on a dû prendre des mesures sérieuses pour mettre les moissons à l'abri de leur voiacilé. En général, les Oi- seaux granivores paraissent redouter peu la présence de l'Homme, car presque tous se rapprochent constam- ment de ses habitations, et se font assez facilement à la captivilé dans laquelle on se plait souvent à les re- tenir, à cause des jouissances que procurent la mélodie ou l'étendue de leur chant, la pétulance et la familia- rité de leurs mouvemenls. On a observé que peu d'es- pèces européennes étaient assujetties à la double mue. tandis que presque lous les Granivores étrangers, lant des régions septentrionales que de celles du midi , muaient régulièrement deux fols dans l'année; cette remarque, si elle est aussi générale qu'on l'annonce, mérite de fixer l'attention parliculière des physiolo- gistes; du reste, l'on sait que la plupart des mâles qui, d'ordinaire, se distinguent peu de leur femelle par l'élégance de la parure, prennent, dans la saison des amours, des robes extrêmement brillantes en couleurs comme en accessoires de plumage. GRANO. POIS. Nom vulgaire donné sur les côtes de Nice, suivant Risso, à une espèce du genre Trigle, Tri- gta Cuculus. V. Trigle. GRANULAIRE. Granularia. bot. Ce nom, d'après Bosc, a été donné à un genre de la famille des Champi- gnons, qui a beaucoup d'affinités avec celiM des Moisis- G II A 201 sures. C'esl sans doute le même que celui de Soweiby, i|ui ressemble à un Uruilo. Il difft^re du Gionularia de \Mlldenow. de Rolli et de Omelin, que l'on regarde comme une Hydrophyle, voisine des Ririilan'a ou des Liiikia. C'est une plante peu connue. GRANULAIRE. Granulaiins. bot. (Hrdrophytes.) Genre établi parRoussel aux dépensdes Fucus de Linné, dans sa Flore du Calvados. 11 lui donne pour-caractères: lige rameuse; e.xpa usions membraneuses; surface ponc- tuée. 11 se compose de Delesseries, de Chondres. de Gigartines et de Dictyoptères. Ce genre n'a pu être adopté. GRANULEUX. Hiix. En masses composées de grains irréguliers et agglutinés. GRANULIFORME. min. En petites masses irrégulières d'un volume supérieur à celui des grains de sablon or- dinaire. GRAOULE. livs. L'un des noms vulgaires de la Guêpe. GRAOUSELLE. BOT. L'un des noms vulgaires du Co- quelicot dans le midi de la France. F. Pavot. GRAPELLE. BOT. Nom vulgairement employé, selon les divers cantons de la France, pour désigner le Gra- leron, la Lampourde, les Cynoglosses, les Myosotides et les Luzernes, dont les fruits accrochants se pren- nent à la toison des animaux ou aux vêlements des hommes. GRAPHÉPHORE. Graphephorum. bot. Genre fondé par Desvaux (Journ. de Botaniq., t. m, p. 71) et adopté parPalisot-Beauvois dans son Agroslographie. Ses prin- cipaux caractères sont : lépicène à deux fleurs et b deux valves aiguës, très-entières, plus longues que celles de la glume, dont les valves sont bifides; épillets disposés en panicules. Un appendice très allongé , chargé de poils, rudiment d'une Heur avortée, forme le caractère principal de ce genre, d'ailleurs fort peu important, et qui a été fondé sur VAira melicoiilen de Michaux. GRAPHIDE. Graphis. bot. (Lichens.) En examinant avec attention les diverses espèces du genre Opégra- phe, tel que la plupart des botanistes français le défi- nissent, on s'assure facilement, par des coupes, (|ue les llrellessont homogènes ou hétérogènes. Celte différence d'organisation en amène une plus grande encore dans le port de ces plantes. Les lirelles homogènes sont or- dinairement courtes, noires, presque jamais ramifiées, si ce n'est par confluence, sessiles et fendues dans leur largeur; les Graphidées qui les fournissent se trouvent parfois sur les vieux bois cl les pierres, et plus rarement sur les feuilles vivantes. Les lirelles hétérogènes sont étroites et ont toujours une grande disposition à se ramifier; elles forment le disque, ont une couleur va- riable, et ne paraissent se plaire que sur les écorces saines; jamais on ne les trouve sur les pierres, el les vieux bois n'en nourrissent qu'une ou deux espèces. Il semble impossible , d'après ces considérations ti- rées tout à la fois de l'organisation intérieure et de Vhabitns, de refuser de reconnaître deux genres dis- tincts. Lirelles homogènes : genre Opegrapha; lirelles hétérogènes : genre Graphis. Adanson est le créateur de ce genre, qu'il avait formé aux dépens du Liche- noides de Oillen (lab. 18, fig. 1 el2). On ne sait trop pourquoi il ravail|)lacé dans les Champignons, à côté de l'Agaric; car la différence qui sépare les Graphides des Agarics est immense Voici, du reste, comment il les caractérise : poussière fine, rampante comme une larve, parsemée de sillons simples ou rameux, quelque- fois relevés en côte. La première partie de cette phrase paraît convenir aux Graphides et la seconde à l'Ope- graphe. Le nom de Graphis n'a point été adopté dans le Gênera Plantarum de Jussieu, ni, plus lard, dans la Flore française. Ehrhart, et après lui Acharius, dans sa Lichénographie universelle et dans le Synop- sis Lichenum, l'ont rétabli, en séparant, sous le nom à'Opegraplia créé par de Humboldt, les espèces dépour- vues de nucléon et de perilhecion. Celte distinction est maintenant adoptée généralement. Acharius avait indiqué la couleur noire comme l'un des caractères génériques du Graphis; on connaît un grand nom- bre d'espèces dans lesquelles cet organe est blanc, jaune, couleur de sang; cette couleur du thalamium n'est point un caractère suffisant pour justifier la for- mation d'un genre, lorsque du reste les autres carac- tères sont les mêmes. Voici la phrase caraclérislîque pour le genre Graphis, ainsi qu'il a été modifié : thalle crustacé, membraneux ou lépreux, uniforme; apolhé- cion (lirelle) immergé, simple ou rameux, de couleur variable, à disiiue nu, marginé par le thalle ou par le perilhecion; nucléon allongé, intérieurement celluleux el strié. Quatorze es|)èces, sans compter les variétés, sont dé- crites dans Acharius. Ce nombre est loin de la réalité, puisque, indépendamment des espèces ((ui se trouvent dans l'excellente Monographie de Dufour et dans les ouvrages des auteurs allemands, postérieurs à Acha- rius, A. Fée en a déterminé plus de Irenle espèces nou- velles qui sont pour la plupart figurées dans sa Cryp- togamie des écorces exotiques officinales. Parmi ces espèces inédites, se remarquent les suivantes qui toutes, ainsi que la plupart de leurs congénères, croissent en Amérique. Le Grafbide jaune et noir. Graphis atroflarci, Fée. Thalle tartarcux, épais, d'un blanc jaunâtre, marqué de fossettes assez peu profondes; lirelle éparses et sans limites, raccourcies, formant des sortes d'étoiles rameu- ses et tronquées; disque large, poudreux; bord du peri- lhecion mince; nucléon très-noir, immergé. Celle élé- gante espèce se trouve sur les rameaux encore jeunes de plusieurs aibrisseaux de la Guadeloupe. Graphide a lirelles confluentes. Graphis con- fluens, Fée. Thalle cendré ou d'un jaune pâle, cartila- gineux, sans limites, presque granuleux ; lirelles nom- breuses, rapprochées, conUuentes, souvent très-longues, droites-flexueuses, renflées, bordées par le thalle ; dis- que noir; nucléon blanchâtre, charnu. Ce Graphide habile à .Saint-Domingue sur l'épiderme sain de diffé- rents arbrisseaux et arbustes. 11 a été communii|ué à Fée par Poileau. Graphide a tbahe bicolore. Graphis bicolor, Fée. Thalle membraneux, lisse, sans limites, jaune paille vers ses bords; lirelles bleuâtres au centre, ramassées, très-nombreuses, droites, un peu flexueuses el termi- nées en pointe , entourées à la base par le thalle ; à disque linéaire, très-étroit; nucléon immergé, carné. 20:2 r. u A G R A Celle |)laiile croil sur Tépiilerme des écorces saines des arhies de la Jamaïque. Elle a été communiquée à Fée par Balbis. Le llialle de celte espèce esl bicolore; la circonférence est jaune-paille , et le centre vers lequel leslirelles paraissent se refouler est bleuâtre; elles sont disposées circulairement. On pourrait croire que le phénomène de cette double coloration du Ihalle tient aux lirelles dont le thalamion, à l'élat humide, lâche la cioûte, mais l'examen atlentif de la plante ne permet pas d'adopter celte explication, car la couleur bleuâtre, également répartie, ne se dégrade que sur les bords. Graphide a libelles grêles. Grapliis giacilenta, Fée. Thalle membraneux, blanc, un peu farineux, lisse, terminé par une large bordure noire; lirelles très- gréles, droites et sinueuses, noires , sous-immergées, à disque noir, très-étroit, à nucléon blanchâtre. Cette plante a été observée par Berlero, à la Guadeloupe, sur le Cissus sycioïde, dont elle envahit de grands es- paces. GRAPHIDÉES. BOT. (Lichens.) Ce groupe , le troi- sième de la méthode de Fée, renferme les Lichens dont la fructification est linéaire ou allongée. Ce caractère pourrait justifier l'établissement d'une famille particu- lièie qui renfermerait les genres Hxpoderma, Hyste- rium et plusieurs autres Hypoxylons qui , sans avoir précisément une croûte, reposent assez souvent sur une lâche qui en tient lieu ; celle famille se lierai! aux Hé- licérulées par le génie Xyioma, et aux Lichens par les Anhunia. L'organisation intérieure des lirelles est assez simple. Dans certains genres, c'est un thalamion muni d'un perithecion entourant un noyau; dans d'au- tres, c'est simplement un thalamion marginé par le Ihalle, à surface impressionnée ou non impressionnée, immergé ou superficiel. Chevalier a proposé, dans son Histoire des Hypoxylons, la formation d'une famille à laquelle il a donné le nom de Phéroporées parce qu'il a, dit il, remarqué que l'accroissement commençait tou- jours par un porc. Il donne pour première section à celle famille les Graphidées; les Verrucariées forment la deuxième. Ce rapprochement ne semble point heu- reux. Les Graphidées n'ont point de pore véritable; au premier âge d'une plante de ce groupe, le thalle, i|ui , dans quelques espèces, esl assez épais, renferme les rudimeiUs de la lirelle qui, en s'accroissant, fen- dille le Ihalle longiludinalemenl, s'il est cartilagineux, renlr'ouvie inégalemenl, s'il esl membraneux ou pul- vérulent, et peut, dans ces deux cas, simuler un pore, car on sait qu'une ligne n'est composée que de points. Les Verrucariées sont pourvues d'un véritable pore; ce conduit arrondi qui communique avec l'intérieur est une parlie de l'apolhécion qui a ses fonctions et qui jamais ne disparait entièrement. Deux groupes de vé- gétaux Cryptogames, dont l'un renferme des plantes à tlialainiion constamment allongé et aplati, et l'autre des plantes à thalamium toujours globuleux ou hémi- sphérique, ne paraissent pas pouvoir figurer dans une même famille, f^. Licbens et Verrucariées. Escluveiler a publié assez récemment à Munich, un Systema Lichenum, dans lequel on trouve aussi un groupe de Graphidées où ces piaules sont étudiées avec une grande exaclilude.Co groupe est ainsi caractérisé: thalle cruslacé; apolhécion oblong ou allongé, srus- immergé, ridé et canaliculé; il se compose de neuf genres que voici : 1. Diorygma , Eschw. , formé sur VOpegrapha hieroglyphicu de Persoon; 2. Leior- rciiiiiia, Eschw., sur VOpegrapha Lyellii de Sowerby; 3. Graphis, Acb.; 4. Opegrapha , Ach. , pio parle ; 5. Oxysloma, Opegrapha cylinilrica? de Raddi; 0. Scaphis, Eschw., sur VOpegrapha aly xo ri na iV.\.c\ta- rius; 7. Lecamactis, Eschw., sur VOpegrapha aslroi- iles de l'Engl. Bot., et sur V A rlhoniiim liyncea, Ach.; 8. Sclerophylon, Eschw.; 9. Pyrochroa, Eschw., sur le Giaphis caribœa, Ach. , et le Graphis coccinea de Willd. On regrette de ne voir dans ce groupe ni VAr- thonia qui figure parmi les Tripélbéliacées, ni le Me- dusula, fondé sur VOpegrapha medusula de Persoon, qui ne pourrait se trouver que dans les Graphidées. Le groupe des Graphidées se compose de huit genres différenciés par la régularité ou l'irrégularité de la lirelle, par son homogénéité ou son hétérogénéité, par son mode d'insertion sur le thalle, enfin par l'impres- sion ou la non impression de son disipie. etc. t Graphidées a libelles régclières. (Vraies Graphidées.) a. Homogènes. * A disque impressionné. Oi>cgrapha. " A disque non impressionné. Lirelles profondément immergées ; Enterographa. Sessiles ou jieu immergées : Jrthonia. /3. Hétérogènes. * Sur le thalle ; Graphis. "' Sur une masse charnue, indépendante du thalle: Sarcographa. tt Graphidées a lirelies irrégdlières. Polymorphes, maculiformes en vieillissant ; Helero- grapha. Corps ovoïde, situé inférieurement et déterminant une fissure sur le Ihalle : Fissurina. Immarginées, rotundo- linéaires , sessiles, non im- pressionnées : Jrrhunia. Vhabitus des Graphidées esl assez variable , néan- moins la plus grande parlie d'entre elles se fixent sur l'épiderme des écorces saines; celles qui se trouvent sur les vieux bois appartiennent, ainsi que les espèces observées sur les pierres, au genre Opégraphe, dont deux espèces, fort curieuses, envahissent les feuilles de quelques arbres de Cayenne, à feuilles persislanles. GRAPHIOLE. Graphiola. bot. Genre de Champi- gnons de la famille des Hypoxylées, Iribu des Cytis- porées, inslllué par Poileau qui lui assigne pour ca- ractères : réceptacle membraneux, consistant en un tubercule noir, cruslacé, fragile, qui s'ouvre avec un rebord entier, puis un peu lacinié, et porte des sporii- les globuleux, très-petits; il sort par l'asliole des touf- fes de soies simples et fasciculées. Le Graphiole du Dattier, Graphiola phœnicis, consiste en un pelit tubercule noii. fauve inlérieurement, à bords primili- vemenl entiers, puis laciniés ; à filaments allongés, fins et roux ; sporules pellucides, jaunâtres, au nombre de deux ou trois. Celle plante Cryptogame se développe abondamnienl sur les feuilles du Dallier. â deux épo- G [; A (; R A 20Ô qiies (ie l'année : aux mois de mai et d'oclobre; elle paiail, végèle et aiiîjmenle pendant environ six semai- nes; après ce temps écoulé, elle se dessèche sans dimi- nuer de volume; ses filaments se brisent au moindre loucher, et laissent à nu le péridion externe, qui per- siste sous la forme d'une petite cupule noire, arrondie ou anguleuse et très-dure. GRAPIIIPTÈRE. (iia/j/iip/enis. iiss. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Carnassiers, tribu des Carabii|ues (Règne Animal de Cuvier), établi par Latreille qui lui assigne pour carac- tères ; point d'ailes; palpes extérieuies filiformes, ter- minées par un article cylindrique; point de dent dans l'écliancrure du menton; antennes comprimées, avec le troisième article beaucoup plus long que les autres; abdomen grand, très-aplati, suborbiculaire; yeux grands; espace de la tète compris entre eux, élevé de chaque côté à leur bord interne; pieds hérissés de cils spinulifoimes; l'une des deux épines terminant les jambes postérieures beaucoup plus grande que l'autre, presque en forme de lame. Le génie Graphiptère a été élabli aux dépens des Antilles; il leur ressemble beau- coup et en diffère toutefois par une languette presque carrée, membraneuse sur les côtés et cornée seulement dans son milieu. Ce caractère lui est commun avec les Aplines, les Brachines et les Calacospes, qu'il est ce- pendant possible de distinguer en comparant les carac- tères fournis par la forme des palpes, par le manque de dent au milieu de l'échaiicrure du menlon ou même par l'absence des ailes. — Les Grapbiptères ont, en général, le corps aplali , large et courl ; le corselet en forme de cœur élargi sur les côtés ; les élytres unies et tronquées obliquement au bout. Ce sont des insectes qui vivent dans le sable des déserts de la Barbarie, en Egypte et dans loule la péninsule de l'Afrique. On en connaît plusieurs espèces. Le Graphiptère moucheté, Giaphiplerus multigut- liitiis, Olivier, Enlom., t. m, n- .35, pi. C, fig. 66, que Latreille croit être la même espèce que VAnlliia vaiie- fffita de Kabriuius, mais qui en est distingué par Dejean (Calai, des Coléopt., p. 4). Le Graphiptère trilinée, Graphiptetus tiilineatus ou VAnlhia exclumationis de Fabricius, qui a été fi- guré avec soin par Latreille et Dejean (Hist. nat. des Coléopt., 2= livr., pi. 6, fig. 3). Il est originaire du cap de Bonne-Espérance. Le Graphiptère petit. Graphiplenis minulus, Dej. et Latr. {lue. cit., pi. 6, fig. 4). On le trouve en Egypte. On doit rapporter au même genre les Antlna obso- leta et tiilineala d'Olivier et de Fabricius. Les méta- morphoses et les mœurs des Graphiptères n'ont pas encore été observées. GRAPHIPTÉRIDES. ixs. Nom donné par Latreille à une division des Carabiques, qui comprenait les genres Anthieet Graphiptère. K. ces mots et Carabiques. GRAPHITE. MIN. y. Fer carburé. GRAPHILRE. Graphiurus. mam. Genre de l'ordre des Rongeurs, créé par Fréd. Cuvier, pour un petit animal du cap de Bonne-Espérance, ([ue Desniarest avait pro- visoirement placé parmi les Loirs; et en effet, en n'exa- minant cet animal qu'extérieurement, ainsi que n'a pu le faire autrement Desmarest, c'est aux Loirs qu'on devait le réunir; ses formes et ses proportions rappel- lent les leurs ; il en est de même des organes du mou- vement, du pelage, de la queue qui est couverte de longs poils et se termine en pinceau comme celle du Lérol. Cette espèce a même sur les côlés de la tête, la tache noire, qui caractérise en partie ce dernier animal; mais lors(|u'on descend plus profondément dans l'or- ganisation du Graphiure, on trouve entre lui et tous les Loirs connus, des différences assez grandes et plus considérables que celles qui distinguent les Loirs les uns des autres, quoiqu'ils ne forment pas un genre aussi naturel à beaucoup près que les Rats, par exem- ple, ou que les Lièvres. Le Graphiure surpasse par sa taille celle du Lérot; ses dénis sont des deux tiers plus petites; elles sont même à peine de la moitié de la grandeur de celles du Muscardin qui est de moitié plus petit que lui; leur série ne commence (|ue fort en arrière de l'apophyse du maxillaire. Les os du nez s'avancent jusqu'au dessus de l'os cribleux ; les frontaux, à peu près aussi larges que longs, se terminent en arrière par une ligne droile; les pariétaux forment un parallélogramme presque régu- lier, et les temporaux, dont la largeur est à la longueur comme un à quatre, sont circonscrits postérieurement par une ligne verticale, et anlérieuremcnt par une ligne oblique dont la partie inférieure est la plus avancée ; la cuisse ne se prolonge pas au delà de l'apophyse zy- gomatiqiie du temporal, et ne descend pas jusqu'à l'apophyse épineuse de la mâchoire inférieure; enfin la largeurde la capacité cérébrale est à sa longueurdans le rapport de sept à neuf, et la longueur du cràiie est à celle du museau comme neuf sont à six et demi. Ces détails anatomiques ainsi que ceux i\ue F. Cuvier a pu tirer de la conformation particulière de tous les viscères, établissent une différence notable entre le Graphiure et les Loirs, et ne permettent pas de comprendre le premier avec les autres. Les nolions que l'on obtient sur la na- ture d'un animal (|ue l'on ne peut pas suivre dans toutes les périodes de sa vie; les inductions que l'on en tire quand ces notions ne sont établies que sur d'imparfaites dépouilles; les rapports qu'on juge exister entre cet animal et ceux qui paraissent avoir une organisation semblable à la sienne, surtout quand on ne connaît en- core qu'imparfaitement les rapportsde ceux-ci, sont des raisons plus que suffisantes pour faire sentir qu'un lel animal a besoin d'être étudié de nouveau. Le Graphiure du Cap a été figuré par F. Cuvier dans la C0« livraison de son Histoire des Mammifères. GRAPHOLITE. mm. Nom sous leciuel on a quelque- fois désigné le Schiste Ardoise, qui se délite en lames ou feuillets. A'. Schiste et Ardoise. GRAPHORCHIDE. Giaphorcltis. bot. Sous ce nom générique. Du Petit -Thouars (Hist. des Orchidées des îles austr. d'Afr.) désigne un groupe de plantes qui n'est qu'un démembrement de l'ancien genre Limodorma de Swartz. Il le place dans la section des Épidendres, et le caractérise par son labelle ventru , ouvert, sans éperon courl , et ses anthères à deux loges operculées , contenant chacune un seul globule. Ce genre se com- pose de cinq espèces indigènes des îles de Madagascar 20 i (; Il A G II X pt lie Masi:ai'eii;iie , ilislinguées entre elles parla proé- minence plus ou moins grande de la base du labelle, par la l'orme de l'éperon, lorsqu'il existe , et par l'inHores- cence. Ces espèces ne sont pas parasites. L'auteur, d'a- près sa nouvelle nomenclature, a donné à chacune d'elles un seul nom générico-spécifique : ainsi il les a appelées : Flahetlographis , Monogrnphis, Alismo- ijraphis, Calofjraphis et Jiolograpliis. GRAPIIORIIIN. Graphorhiniis. iNS. Coléoptères lé- tramères; genre de la famille des Rliyncliophores , institué par Schoonherr pour deux insectes nouveaux découverts dans l'Amérique septentrionale par Say ; caractères ; antennes n'alteignant jias l'extrémité du corselet, insérées vers le bout de la trompe, coudées, composées de douze arlicles dont le premier épais; les deuxième et troisième assez longs, obconiques, les cinq suivants courts, un peu turbines et augmentant gra- duellement (l'épaisseur, avec la massue oblongue, ovale et pointue; trompe à peine de la longueur de la tête, épaisse, inégale en dessus, avec trois sillons, profondé- ment rebordée en dessous, et terminée par une échan- crure triangulaire; fossette large et subitement fléchie en dessous; yeux latéraux, presque ovales et médiocre- ment proéminents ; corselet arrondi sur ses bords, plus étroit antérieurement et un peu convexe en dessus; élytres ovales -oblongues, échancrées intérieurement au point de jonction interne, avec les épaules saillantes extéiieurement; pieds médiocies; cuisses nnitiques; jambes cylindriques et droites. Le Giapliorhinus va- (losus est noir, couvert d'écaillés d'un brun cendré, avec le corselet rugoso-ponclué et les élylres chargées de lignes élevées et de rangées de points allernants. Le Graphorhinus operculatus est d'un noir assez brillant avec des écailles blanchâtres; il a le corselet à peine ponctué, mais profondément sillonné. Ce dernier est des confins du Mexique. GRAPHOSOME. Graphosoma.ifis. Hémiptères; genre de la famille des Scutellérites, établi par Delaporte qui lui assigne pour caractères • antennes médiocres, in- sérées en avant des yeux, dont les premier et tioi- sième articles sont très - courts et grêles, le second également grêle, mais un peu plus allongé, les deux derniers ovales, dilatés et faiblement velus; léte trian- gulaire, presque pointue en avant; corselet étroit, ré- tréci antérieurement, élargi en arrière; écusson presque triangulaire, couvrant toute la largeur de l'abdomen à la base et débordé latéralement par l'abdomen en arrière; |)altes moyennes; tarses assez épais, dont les premier et troisième arlicles sont très-grands . le se- cond très-petit. Les Graphosomes sont des insectes de moyenne taille, mais ornés de belles couleurs. Grapuosome a lignes noires. Graphosoma nigro- lineata, Telyia nigin-lineata, Fab. Tête, corselet et écusson rayés longitudinalement par des bandes al- ternes ronges et noires ; élytres rouges, avec leur partie membraneuse brune; dessous du corps rouge ponctué et tacheté de noir, avec les bords du ventre panachés de taches alternativement rouges et noires; antennes noires; pâlies noires, avec les jambes annelées de rouge. Taille, quatre lignes. On la trouve dans toute l'Europe. Grapoosome demi - poNCTrÉE. Graphosoma scmi- piiiir/ala, Tetyra semi-punclata, Fab. Elle esl rousse avccpe noire, plate et pendante sur !1() G R F. G H E le cou; joues blanches; parlies iiiférieuies d'un blanc nacré, avec les côtés de la tête et de la poitrine roussâ- Ires; bec plus long que la tète, d'nn brun rougeâlre, brun à la pointe ; iris rouge ; pieds d'un blanc jaunâtre, noirâtre à l'extérieur. Taille, dix-buit à dix-neuf pouces. Les jeunes ont les plumes de la buppe et de la fraise très courtes, bordées de blanchâtre ; point de roussâtre à la face : avant l'âge de deux ans, on ne voit chez eux ni fraise ni buppe ; le front est blanc comme la face; il y a sur le cou des lignes en zigzag noirâtres. Dans l'extrême jeunesse, ils ont la tête et le haut du cou d'un brun foncé. D'Europe. Grèbe ue l'île de la Conception. Podiceps Chiliensîs, Garnot, Voy. de la Coq., p. 601. Tête, dos, ailes cl crou- pion noirs, avec quelques nuances de roux; gorge, dessous des ailes, sixième et septième rémiges d'un blanc mat; poitrine d'un blanc soyeux; flancs et abdo- men d'un blanc grisâtre et soyeux; partie antérieure du cou rousse. Cette espèce paraît ne point différer de celle (jue le même auteur a nommée Podiceps Ame- ricana. Grèbe de l'île Saint-Thomas. Podiceps Thomensis, Lath. Parlies supérieures brunes, les inférieures blan- ches, avec une grande tache noire sur la poitrine; un Irait blanc entre le bec et l'œil ; tectrices alaires rous- sàtres; flancs tachetés de gris; pieds noirâtres. Taille, dix-huit pouces. Grèbe Jougris ou a jodes grises. Podiceps rubri- coUis, Lath.; Colymbus siibciisiatus, Gmel.; Cotjm- biis parotis, Sparm., Buflf., pi. enl. 931. Parties supé- rieures d'un cendré noirâtre ; front, sommet de la tête et nuque noirs; une huppe très-courte; joues et gorge d'un gris soyeux; parties inférieures blanches; devant du cou et côtés de la poitrine roux; flancs et cuisses tachetés de brun ; bec de la longueur de la tête, noir à l'extrémité, jaune à sa base; iris brun -rougeâlre; pieds noirs, d'un vert jaunâtre à l'intérieur. Taille, quinze à seize pouces. Les jeunes ont la gorge cl les joues blanches, le haut du cou jaunâtre, rayés irrégu- lièrement de brun; point de vestige de huppe. D'Europe. Grèbe du lac de Genève. ^. Grèbe cornu. Grèbe montagnard. F. Grèbe castagneux. Grèbe de la Louisiane. Podiceps Lndovicianus, Lath. /'. Grèbe de la Caroline, jeune. Grèbe Oreillard. Podiceps aurilus , Lath. Parties supérieures noires; face, sommet de la tête et fraise d'un noir lustré; une huppe très-courte sur l'occiput; un pinceau de plumes longues, effilées, jaunes et rous- ses, s'élève de chaque côté, derrière les yeux, et vient couvrir l'oreille; parties inférieures blanches, avec les flancs et les cuisses d'un brun marron; gorge, cou et poitrine noirs ; bec plus court que la tête, noir, rouge à sa base, avec sa pointe relevée; pieds verdàtres, noi- râtres extérieurement. Taille, onze à douze pouces. Les jeunes ont la plus grande ressemblance avec ceux du Grèbe cornu ; ils s'en distinguent en ce que le blanc des joues est plus étendu, et descend sur les côtés du cou, cl en ce que les deux mandibules se relèvent un peu vers la pointe. D'Europe. Grèbe (petit), Bufl^., pi. enl. 942. T. Grèbe cornu, jeune. Grèbe (petit), Gérardin. K. Grèbe castagneux. Grèbe (petit) cornu, Buffon. F. CTèièbe cornu, jeune. Grèbe (petit) cornu, Gérardin. V. Grèbe Oreil- lard, jeune. Grèbe (petit) duppè, Buffon. F. Grèbe cornu, jeune. Grèbe de rivière de la Caroline. F. Grèbe cerclé. Grèbe de rivière noirâtre. V. Grèbe castagneux. Grèbe de rivière des Philippines. Podiceps Philip- pensis, Temm., Buff., pi. enl. 945. Parties supérieures noirâtres, lavées de pourpré; deux traits roux sur les joues et les côtés du cou; iiarties inférieures d'un cen- dré noirâtre; bec noir, cendré à la base et à la pointe; pieds noirâtres à l'extérieur. Taille, dix à onze pouces. Grèbe de rivière de Saint-Domingue. Podiceps Dominicus , Lath. Parties supérieures noirâtres, les inférieures d'un gris nacré, tachetées de brun ; rémiges blanchâtres, avec l'extrémité brune; bec noir; pieds bruns. Taille, sept à huit pouces. Grèbe Rolland. Podiceps Rolland, Quny et Gaym., Voy. de l'IIranie, pi. ô6. Parties supérieures d'un brun noirâtre; plumes de la huppe noires, ainsi qu'un espace entre le bec et l'œil; oreilles blanches; bas de la poi- trine et ventre d'un roux brunâtre; un trait blanc sur les ailes. Bec et ongles noirs. Taille, dix pouces. Iles Malouines. GRÈBE-FOULQUE. Podoa. ois. Genre établi par II- liger dans l'ordre des Pinnatipèdes. Caractères : bec aussi long que la tête, droit, cylindrique, avec la pointe inclinée et échancrée ; arête distincte, déprimée; bords de la mandibule supérieure un peu élargis; l'inférieure droite, anguleuse vers le bout; fosse nasale grande et longue; narines placées vers le milieu de chaque côté du bec, longues et totalement percées; pieds courts, retirés dans l'abdomen; tarse arrondi; (|uatre doigts : les trois antérieurs réunis par une membrane en fes- tons; le postérieur lisse; ailes médiocres, pointues; première rémige plus courte que la deuxième, qui est aussi longue ou plus longue que la troisième, et dépasse toutes les autres; queue très -large. Les espèces qui composent ce genre sont peu nombreuses , on n'en con- naît encore que deux. Leurs mœurs et leurs habitudes ont été peu étudiées, et sont conséquemnient presque inconnues; quelques indices portent à croire qu'elles ont de grands rapports avec celles des Grèbes; du reste les deux genres, ainsi que l'indique le nom, se rappro- chent déjà par les principaux caractères de confor- mation. Grèbe Foulque d'Afrique. Helioriiis Senegalensis, Vieil!. Parties supérieures brunes, mouchetées de noir sur les côtés du cou et le dos; sommité de la tête et dessus du cou noirâtres ; une raie blanche prend nais- sance â la hase du bec, se dirige au-dessus de l'œil et descend de chaque côlé, le long du cou ; rectrices éla- gées; toutes les parties inférieures blanches, avec quel- ques mouchetures noires seulement sur les flancs; bec et pieds rouges. Taille du Canard. Grèbe-Foulque d'Amérique. Platiis Siirinamensis, Gmel.; Ileliornis Surinamensis, Vieill., Buff., pi. enl. 893. Parties supérieures d'un brun obscur; sommet delà tête couvert de plumes noires, longues et pen- dantes; joues d'un brun fauve; côtés du cou striés de G R F. G II noir cl de blanc; liait oculairo blanc, s'étciulanl sur liinle la longueur du cou; reclrices étalées, terminées par une bande noire, bordée de blanc; parties infé- rieures blanches ; bec cendré; pieds d'un brun jaunâtre, avec les demi -palmures rayées de noir et de blanc. Taille, Ireize pouces. GREC. BOT. Paulet a donné ce nom au Champignon (ju'il nomme aussi Bistre et Crochet. GRECQUE. REPT. et ins. Espèce de Tortue. /'. ce mot. On donne aussi ce nom à une espèce peu connue du genre Mante, qui se trouve dans l'Archipel. GREDIN. MAM. Race de Chiens, originaire d'Angle- terre. GREEN. BOT. {i\fousses.) Adanson avait formé sous ce nom, tiré de sa roue de lolerie, un genre dont le ca- ractère était d'avoir les urnes sessiles et terminales. Il y rapportait, comme on en peut juger par les ligures qu'il cile de Dillen, le Buxbauwia foliosa, les Plias- ciim alors connus, le Dicranum flexuosum, etc. Ce genre n'a pas été adopté. GREFFE. Jnsertio , Inosculatio. bot. Ce mol s'em- ploie d'une manière générale, pour exprimer l'union inlime de deux végétaux ou de deux parties quelcoii- qiies d'un végétal. C'est en ce sens qu'on doit entendre le lerme de Grefïe naturelle, synonyme d'adhérence ou df soudure naturelle, opération souvent voilée à l'ob- servation , et que le scrutateur des affinités sait seul a])précier. r. Soudure natureme. Mais on désigne spécialement sous le nom de Grelîe, l'acle artificiel par lequel on maintient en contact immédiat les libers de deux végétaux. Il en résulte une adhérence si inlime (pie les phénomènes de l'existence sont désormais con- fondus dans les deux piaules greffées. Cette opération réunit tous les avantages que l'on se propose dans la multiplication des arbres utiles; elle hâte suilout leur végétation, ou plutôt elle leur fait devancer l'époque où ils doivent nous faire jouir de leurs produits que, (l'un autre côté, elle améliore considérablement. Lors- ([u'on voudra greffer un arbre sur un autre, il faudra enlever un bourgeon du premier et le placer sur le second, auquel on donne le nom de sujet; mais préa- lablement on aura dû détacher l'écorce du sujet dans une dimension égale à celle de la base du bourgeon, choisir une place où un bourgeon ait existé, et faire en sorte que le liber soit resté dans la cicatrice. Le bourgeon greffé reçoit la nourriture que le sujet lui prépare; il l'élabore ensuite à sa manière, et produit des fleurs et des fruits de l'esjièce que porte l'arbre d'où on l'a tiré. Le sujet n'est donc plus qu'un magasin de sève et de nourriture; mais cette sève déjà modifiée, doit apporter quelque changement dans l'économie de l'aibre greffé et altérer en quelipie chose la nature de ses produits. Ce n'est donc pas seulement pour liàler la floraison des plantes utiles, que les jardiniers metlent la Greffe en pi'ati(|ue, mais encore parce qu'ils ont re- connu qu'elle conservait les qualités ou les bizarreries de res|)èce greffée, et qu'elle en faisait naître d'acci- dentelles. On a beaucoup varié les procédés de la Greffe. Le vé- nérable Thouin, dont les amis des sciences utiles dé- ploreront longicmps la perle, a publié sous le tilre de Monographie des Greflés. un traité loinplel sur celle matière, auquel devront recourir ceux qui voudront connaître avec détails la pratique, les avantages et les inconvénients de chacune des manières de greffer. Voici quelques mots de celles qui sont le plus fréquem- ment usitées : 1" la Greffe par soudure ou par ap- proche consiste à enlever l'écorce sur deux jeunes bran- ches et à les unir ensemble, de manière <|ue les deux libers soient superposés ; 2" la Greffe en écusson se pratique en enlevant un bourgeon avec une portion d'écorce (|ui ait la forme d'un écusson, et la plaçant sur la branche d'un sujet, que l'on a choisie sensible- ment égale à celle d'où on a tiré le bouigeon. On a soin de laisser le liber intact, et on enveloppe soigneu- sement l'écusson pour qu'il puisse résister à l'aclion du vent et de la pluie; si l'on fait celle opération au printemps, l'écusson est dit à œil poussant ; si c'est en automne, on le nomme écusson à œil donnant; 5" la Greffe en fente consiste à faire une incisi(m conique sur le sujet et à y introduire un bourgeon. On lui donne le nom de Greffe en couronne , lorscpie l'on fait plu- sieurs incisions et que l'on introduit plusieurs bour- geons tout autour du sujet. Elle esl usitée pour le Ce- risier, et l'on se procure assez promplement, par son moyen , un grand nombre de branches chargées de fruits. L'expérience a démontré que la Greffe ne réussit point entre deux arbres, s'ils ont leurs sèves en mou- vement dans des temps différents, si les uns sont petits et les autres grands, si l'un préfère l'ombre à la grande lumière et une température basse, quand l'aulie a des habitudes opposées. Il faut donc, pour que la Greffe IHiisse réussir, d'abord que les deux arbres soient de la même famille naturelle, et qu'ils aient beaucoup de rapport entre eux. Un Lilas, par exemple, greffé sur un Frêne, produira d'abord de fort belles touffes de Heurs, parce qu'il aura pompé une grande abon- dance de sucs, d'où résultera un véritable effet hydro- pique, et la branche greffée périra au bout de la seconde ou de la troisième année. Par une cause inverse, la Greffe d'un Frêne sur un Lilas ne pourra réussir com- lilétement. Mais tout ce qu'on a dit des Greffes sur des l>lantes de familles différentes, est mensonger. On doit même taxer de friponnerie les jardiniers qui font croire que l'on peut greffer un Jasmin sur un Oranger, parce que certains Jasmins portent des fleurs qui sentent la fleur d'Oranger. Celte odeur vient de ce qu'on a greffe sur des Jasmins ordinaires, les branches d'une variété originaire de Toscane, et qui exhale une odeur analogue à la Heur d'Oranger. GREGARII. OIS. Nom donné par lUiger à une famille d'Oiseaux qui comprend les genres Siltelle, Pique-Bœuf, Loriot, Troupiale et Étourneau. GRÊGARINE. Gregarina. int. Ce genre, établi par Léon Dufour, se compose de deux espèces de Vers, dont l'une habite ie tube alimentaire de plusieurs Coléoptè- res, notamment des Mélasomes, et l'autre le ventricule chylifique de la Follicule. La première reçoit, à cause de sa forme , le nom de Greijarina conica , et la seconde celui de Gregarina ovata. Celle-ci est blanche, ovale, obtuse, d'une grandeur variable, suiva'it Kàge; les plus G R !• G R E grands iiuliviiliis ii'oiit (;uùi'e plus d'une (leini-ligiie de longueui'; les uns, <|ni sont les plus nombreux, ont un sefjment antérieur, arrondi comme une grosse lête, et séparé du reste du corps par un étranglement circu- laire, semblable souvent à un trait diapbane. D'autres sont dépourvus de ce segment, et ont à sa place un espace arrondi, pins foncé, placé au bout antérieur du corps. Sous le microscope on aperçoit, à travers les tégu- ments , des corpuscules arrondis , renfermés dans la ca- vité du corps, et l'on voit souvent l'animal expulser ces corpusculesparle bout antérieur, où il est probable que se trouve la bouclie. GREGGIA. BOT. Ce genre, élabli par Gaertner( |)lusieurs loges contenant un grand nombre de grai- nes charnues, anguleuses, et enveloppées d'un arille pulpeux. Ce genre n'est constitué que de deux espèces : Grenadier commciv. Piinica Granatutn, L. Il atteint jusqu'à six ou sept mètres de hauteur; son tronc est très-inégal, souvent couvert de petites épines ou ra- meaux avortés, et garni de feuilles opposées, ellipti- ques, luisantes, glabres et ondulées. Ses Heurs, d'un beau rouge, sont presque sessiles et solitaires à l'extré- mité des rameaux; elles ont un calice coloré, épais et charnu, adhérent par sa partie inférieure avec l'ovaire infère, un peu dilaté au sommet, puis étalé et à cinq divisions lancéolées et pointues. Le fruit, de la grosseur du poing, a un péricarpe d'un jaune rougeâlre, dur et coriace, rempli de graines rougeâlres, charnues, succu- lentes, et généralement d'une saveur aigrelette agréa- ble. On mange les Grenades dans le midi de l'Europe, où elles sont fort utiles pour étancher la soif et rafraî- chir la bouche pendant les grandes chaleurs de l'été. Les fleurs de Grenadier, que l'on nomme en pharmacie Balanstes , sont douées d'une saveur extrêmement as- tringente, et qui parait due au tannin et à l'Acide gal- liiine qu'elles contiennent eu abondance. On emploie leur décoclion, soit à l'extérieur, soit à l'intérieur. C'est surtout contre la diarrhée chronique qu'on en fait usage, lorsque tous les symptômes d'irritation ont dis- paru. L'écorce du fruit , connue sous le nom pharma- ceutique de Malicoriuin, possède les mêmes propriétés. — I.e Grenadier paraît avoir pour véritable patrie, les côtes septentrionales de l'Afrique. Le nom de Malus Punica, qui fut imposé à son fruit par les Romains, s'accorde assez avec ce (|ue l'on dit de l'importation que ces vainqueurs du monde en firent à l'époque de la destruction de Carthage. Mais comme on le rencontre à l'état sauvage, soit dans la Péninsule espagnole, soit dans l'Italie et dans la France méridionale, contrées qui appartiennent au même bassin ou à la même région botanique, il n'y a pas de raison pour ne pas consi- dérer le Grenadier comme aborigène de l'Europe mé- ridionale. 11 croit également dans l'Orient et les Indes, d'où il semblerait aussi bien originaire que l'Oranger, le Citronnier, l'Olivier, etc. Les Romains en cultivaient, du temps de Pline, six variétés, dont quelques unes semblent perdues ; du moins telle est celle dont les grains étaient dépourvus de noyaux, et que Pline nom- mait ki>YVèn(:(Apyrenum). La belle couleur des Heurs de cet arbrisseau, le rend plus précieux que ses fruits aux yeux des modernes. On possède maintenant des Grenadiers à très-grandes fleurs simples, blanches, jaunes, panachées; des Grenadiers à Heurs semi dou- bles, et à Heurs complètement doubles; des Grenadiers prolifères, etc. La culture du Grenadier est moins dé- licate que celle des Orangers ; comme ceux-ci, ils de- mandent une terre substantielle, dans laquelle la terre franche entre au moins pour moitié ; mais ils ne sont pas si sensibles au froid, et on peut sans crainte, à Paris, les exposer à l'air huit ou dix jours plus tôt, c'est à-dire dans les derniers jours d'avril. Les Grena- diers se font aussi remarquer par leur longévité : il en existe à Versailles et à Paris qui ont plus de deux siècles d'une existence bien constatée. Grenadier nain. Punica nana, L. Il croît aux An- tilles et à la Guiane, où les habitants en font des haies pour leurs jardins. Celle espèce ne diffère de la précé- dente, qu'en ce qu'elle est plus petite dans toutes ses parties ; aussi est-il difficile de lui trouver quelques ca- ractères précis. Le Grenadier nain est d'une culture plus difficile que le Grenadier commun. GRENADILLE. bot. Nom vulgaire du genre Passi- flore, f. ce mot. GRENADIN. OIS. Espèce du genre Gros Bec. K. ce mot. >I4 C. R E G R I'. ijREJNULLE. CIwikIiiis. moi.i. Ciivier {Règne Anim., I. II, p. 408) avait séparé des Maillols et des Claiisilies les espèces ovales dont l'ouverture, garnie de dents ou de lames sur le bord ou plus profondément, a la forme lies véritables Bulimes. Ce sous-genre n'a point été rnnservé par Lamarck; il fait partie du treizième sous jjenre des Hélices de Férussac, les Cochlodontes ([ui répondent assez bien aux Maillols des auteurs. Blain- viUe, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, en fait la deuxième division des Maillots. GRENAT. OIS. Espèce du genre Colibri, Trochilus aiiratus, Gmel. ^. Colibri. GRENAT. CRBST. On donne ce nom, sur les côtes de Flandre, aux Crevettes dont on pêche d'énormes quan- lilés qui se consomment en Belgique. GRENAT. MIN. Les minéralogistes ont réuni sous ce nom un grand nombre de substances minérales, qui avaient entre elles des ressemblances extérieures assez frappantes, mais qui montraient, dans leur composition intime, des différences remarquables. L'importante dé- couverte de Mitscherlich a fourni le moyen de débrouil- ler la confusion qui existait dans cette partie de la clas- sification, en faisant considérer le Grenat comme un (le ces groupes d'espèces qui se rapprochent par une composition analogue, et se distinguent entre elles par la nature des bases isomorphes, qui se substituent l'une à l'autre dans cette composition. Les caractères géné- raux du Grenat sont de présenter un aspect vitreux, d'être fusible et de cristalliser toujours en dodécaèdre rhomboïdal, ou en formes dérivées de ce dodécaèdre, lelle que le trapézoédre, etc. La forme primitive de l'espèce ou du groujie d'csi)èces est donc ce même do- décaèdre; les joints naturels ne sont sensibles que dans quelques variétés. La composition de tous les Grenats peut êlre ainsi formulée : deux atomes de silicate d'A- lumine ou de peroxyde de Fer, combinés avec un alome de silicate d'un bioxyde quelconque (Beudant). Les Gre- nats son t tous assez durs pour rayer fortement le Quartz. Leur pesanteur spécifique va rie depuis 5,36 jusqu'à 4, 19. Ils ont tous la réfraction simple. Tous agissent par at- traction sur l'aiguille aimanlée, lorsque celle-ci est Irès-sensible. Le résultat de leur fusion au chalumeau est en général un émail coloré et noirâlre. Les formes cristallines du Grenat sont peu variées: celles qu'HaUy a décrites sont au nombre de cinq. La première est la forme primitive; c'est celle que l'on observe le jibis communément. Elle est souvent d'une régularité parfaite; quelquefois, et cela se voit surtout dans les Grenats de Norwège, elle s'allonge dans le sens d'un axe qui passe par deux angles trièdres oppo- sés. La seconde variété de forme est le solide trapézoï- dal à vingt-quatre faces. Elle se fait quelquefois remar- quer par les stries dont les trapézoïdes sont sillonnés dans le sens de leurs grandes diagonales, ce qui s'ac- corde parfaitement avec la structure de cette forme secondaire, telle qu'on la conçoit dans la théorie des décioissements. La troisième variété de forme est l'é maïqinèe, provenant d'une modification par une fa- celte sur tous les bords du dodécaèdre primitif. Elle a trente-six faces, savoir ; douze rhombes et vingt-quatre hexagones allongés. La quatiième variété est le solide Il ienianjiue, provenant d'une double inodilicalion sur les arêtes, dont chacune est remplacée par Imis faces. C'est la forme ordinaire de ces cristaux bruns, qui ont été connus pendant longtemps sons le nom d'Hyacin- thes de Dissentis. Enfin la dernière variété est Vnniter- naire, dont le nom indique les lois de structure. Elle présente avec les faces primitives deux aulres ordres de facettes, provenant l'un d'une modification simple sur les arêtes, et l'autre d'une modification également simple sur les angles composés de quatre faces. Beudant a sous-divisé l'ensemble des Grenats en qua- tre sous-espèces , d'après les différences qu'ils offrent dans leurs compositions. 1" Grenat almandin, ou Grenat de Fer, d'un rouge violet, velouté; Grenat noble des Allemands; Grenat syrien des lapidaires. Quelquefois il est d'un rouge de feu, et porte alors le nom de Pyiop dans les minéra- logies allemandes. Sa pesanteur spécifi<|ue est de 5,8 à 4.3. Il est composé de deux atomes de silicate d'Alu- mine et d'un atome de silicate de Fer; ou en poids : de Silice, 38; Alumine, 20; bioxyde de Fer, 42. 2» Grenat manganésien. Grenat manganésifère, H.; Manganèse granatiforme; R., d'une couleur brune; composé de deux atomes de silicate d'Alumine et d'un alome de silicate de Manganèse ; ou en poids : de Silice, 58; Alumine, 20; bioxyde de Manganèse, 42; total, 100. 3» Grenat calcarifère ou Grossulaire, couleur verdâtre ou d'un rouge hyacinthe. Pesanteur spécifi- que, 3,5.') à 3,40. Composé de deux atomes de silicate d'Alumine et d'un atome de silicate de Chaux; ou en l]oids : de Silice, 41 ; Alumine, 22 ; Chaux, 57. 4° Grenat mélanite, noir; pesanteur spécifique, 3.71. Composé de deux atomes de silicate de peroxyde de Fer et d'un atome de silicate de Chaux. Beudant range dans la première division le Grenat rouge de feu nommé P/rop par Werner; le Grenat d'un rouge violet, appelé Grenat syrien, et enfin tous ceux qu'on nomme Grenats orientaux, et qui sont les plus diaphanes et les plus parfaits. Dans la seconde divi- sion, il place la Topazolite de Bonvoisin, ou le Grenat oiangé-brunàtre, qui est la Vermeille des lapidaires; le Grenat succinile, l'Allochroïle et enfin deux aulres sub- stances dont UaUy avait fait des espèces particulières, savoir ; l'Aplome et l'Essonite. Les caractères optiques de cette dernière établissent entre elles et le Grenat une analogie que confirme d'ailleurs sa composition. A la troisième division appartiennent les variélés auxquelles on a donné les noms de Rothoffite, de Romantzowite, de Colophonite. Enfin on doit rapporter à la quatrième division le Grenat nommé Pyrénéite par Werner. et qu'on trouve engagé dans la Chaux carbonatéc granu- laire du picd'Eredlitz. Le Grenat, considéré seul, forme des masses assez considérables pour prendre rang parmi les Roches pro- prement dites. 11 compose à l'état granulaire ou com- I)acle, quelques couches subordonnées au Micaschiste, dans la vallée d'Ala en Piémont, et au calcaire primitif dans le pays de Hesse. Mais le plus souvent il est dissé- miné dans diverses espèces de Roches; et quelquefois il s'y montre en si grande abondance qu'on le prendrait pour une partie constituante essenlielle. C'est ainsi i.GPvENOtILLE \T,1\TE. K.ii,., Cvci.lenl.i^ ' .î l'IFA C<>MMr\\ IS;,m vul,^.-u;s. 2.KAlCT.irE A TATIllKS Ih-la luu-lorla I ^('RAl'AVTi A<' coui le. Quel- ([ues unes des espèces les plus remarquables de ce genre considérable onl été décrites sous le nom généri(|ue A'Embolhrium par Smith, Cavanilles et autres au- lenrs. Ce sont des arbrisseaux, rarement des arbres, couverts quelquefois de poils fixés par leur milieu. Leurs feuilles sont alternes, indivises ou pinnalifides. Leurs Heurs, de couleur le plus souvent rouge, quel- (piefois jaunAtre, sont disposées en épis qui sont tantôt allongés en grappes, tantôt raccourcis en eorymbes ou en faisceaux, sans involucre; les pédicelles sont gé- minés, rarement nombreux ou fascicules, et accom- pagnés d'une bractée. Les trente -huit espèces dont R. Brown (loc. cil.) a donné de courtes descriptions, sont toutes indigènes de la Nouvelle-Hollande. Il les a distribuées en plusieurs sections qui sont non-seulement caractérisées par un port particulier, mais encore qui se distinguent par des caractères tirés des organes de la fruclification. Cepen- dant il n'a pas voulu les séparer en genres distincts, tant sont resserrés les liens (|ui, d'ailleurs, les unissent; mais il leur a imposé des noms particuliers que nous allons faire connaître, en même temps que les carac- tères des deux grandes divisions du genre et des sec- tions. La première division du genre Grevi/lea a pour ca- ractères : des follicules coriaces, couronnés par le style entier et le stigmate déprimé; des graines ovales, mu- nies d'un rebord Irès-élroit, et au sommet d'ujie aile courte. Elle se subdivise en cinq sections : 1" Lyssoutylis. Toutes les feuilles entières dans la plupart; elles paraissent avoir trois nervures à cause de leurs bords réfléchis; fleurs fasciculées ou en grappes raccourcies; style glabre; follicule sans côtes. Cette section contient treize espèces, parmi lesquelles figurent les Gretillea sericea et Greriltea punicea , ou Em- hothrium sericeum, a el /S, Smilh, New-Holl. 25, lab. 9, 27, t. 9; Embothn'tim cytisoides , Cavan., Icon. , 4, t. 386, fig. 2; et le Greviilea lineaiis, ou Embothrivm linearifolium , Cavan., loc. cit., 4; tab. .'86, fig. 1. 2° Ptychocarpa. Toutes les feuilles très-entières; fleurs fasciculées ou en grappes raccourcies, les supé- rieures plus précoces; style hérissé ou cotonneux; ovaire pres(|uesessile; follicule muni de côtes. Les cinq espèces de cette section sont toutes indigènes de la côte orientale de la Nouvelle- Hollande, non loin du port Jackson. 3» Erioslylis. Tontes les feuilles très-entières; fleurs fasciculées, en ombelles; pistil laineux, pédicellé; folli- cule sans côtes. Cette section renferme quatre espèces de la côte orientale, près du port Jackson, à l'exception du Greviilea occidenlntis qui croît sur la côte aus- trale , à la terre de Lewins. Le Greviilea btixifolia avait été figuré par Smilh, loc. cit., 29, t. 10, sous le nom A' Embothriiim buxifolium, et par Cavanilles, loc. cit., p. CO, t. 387, sous celui à' E mbothrium ge- nianthum. 4" Plagiopoda. Feuilles très -entières ou divisées; Heurs en Ihyrse ; pédicellé de l'ovaire adhérent au sommet oblique du pédoncule, à chaque côlé duquel 5 DICT. DES SCIEIVCES NAT. deux folioles du calice sont insérées l'une au-dessous de l'autre. Des deux espèces (|ui constituent ce groupe, l'une, Greviilea Gaodii, croît près du rivage de la côle septentrionale de la Nouvelle -Hollande, dans la terre d'Arnhem; l'autre, Greviilea renusta, habite les en- droits ombragés au pied des montagnes, près du cap Tovvnsend, sur la côte orientale. 5" Calothyrsus. ( Grévillées proprement dites.) Fleurs disposées en thyrse; feuilles pinnatifides (quel- quefois, mais rarement indivises). Cinq espèces com- posent cette section. Il y en a trois, Greviilea pnnrjens, Greviilea Dryandri et Greviilea chrysodendrum , R. Br., qui croissent sur le littoral de la côte septen- trionale dans la Carpentarie et la terre d'Arnhem. Les Greviilea aspleniifolia et Greviilea Banksii se trou- vent sur la côte orientale. La seconde division du genre est caractérisée par ses follicules ligneux, presque airondis, terminés en pointe par le bas du style. R. Brown ne l'a pas subdivisée et lui a donné le nom de Cycloplera. Cinq espèces de ce sous genre sont particulières au littoral de la côlesep- tenliionale et de la Carpentarie; les trois autres habi- tent le long des côtes orientales, entre les tropiques. Plusieurs des espèces de Grévillées fout partie des genres Lrsanlhe et Styliiriis, constitués par Knight et Salisbury (Proteac, p. 113 et suivantes). Telles sont les Greviilea arenaria, Greviilea linearis, Greviilea mu- cronata et Greviilea sericea, R. I!r., qui ont été placés dans le genre Lysanthe, et le Greviilea buxifolia, R. Br., dont les auteurs ci-dessus nommés ont fait deux espèces sous les noms de Styluriis buxifolia et Sty. lurus collina. On cultive maintenant une dizaine de Grévillées dans les jardins d'Europe; elles exigent à peu près les mêmes soins que toutes les autres plantes de la Nouvelle-Hollande, c'est-à-dire une bonne terre de bruyère et une chaude exposition. GREWIA. BOT. F. Grévier. GRIANEAU, GRIANOT. ois. Synonymes vulgaires de Coq de bruyère à queue fourchue, t^. Tétras. GRIAS. BOT. Ce genre, établi par Linné qui l'a placé dans sa Polyandrie Monogynie, avait été rapporté aux Gutlifères. Dans le Mémoire sur l'arrangement métho- dique des genres de cette famille, publié par Choisy (Mém. de la Soc. d'Hist. nat., t. i, 1" partie), il n'y est pas admis, et l'auteur n'en parle que pour le ranger parmi les Myrthinées. Voici ses caractères différentiels : calice à quatre segments peu profonds; corolle à qualrc pétales; étamines nombreuses à anthères arrondies et à filets plus longs que la coioUe; stigmate sessile, épais et tétragone ou en forme de croix ; fruit très-gros, glo- buleux, acuminé à la base et au sommet, renfermant un noyau marqué de huit sillons. Le rapprochement du Grias avec les Myrthinées est infirmé par le caractère des étamines bypogynes et de l'ovaire supérieur ex- primé par quelques auteurs. Quoi qu'il en soit, on n'a décrit que l'espèce suivante : Le Grias caelifiore. Grias cauliflora, L., et Sloane, Jam., 2, tab. 217. C'est un arbre de l'Amérique méri- dionale et principalement de la Jama'ùiue où son fruit, nommé Poire d'Anchois, se mange comme celui du Manguier. Son tronc est droit, simple, élevé d'environ m 22:> G R I G R 1 trois ou quatre mètres. Il porte à son sommet des feuilles simples, éparses, oblongues-lancéolées, glabres et lui- santes. Ses fleurs, d'un jaune pâle, naissent sur la tige circonstance qui a déterminé le nom de l'espèce. GRIBOURI. Ciyptocephalus. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Cycliques {Règne Anim. de Cuv.), établi au.x dépens des Chrysomèles par Geoffroy (Hist. des Ins., 1. 1, p. 231) qui lui donnait pourcaractères ; antennes filiformes, à longs articles; corselet hémisphérique et en bosse. Ainsi conçu le genre Gribouri comprenait un grand nombre d'in- sectes, entre lesquels une observation attentive a fait découvrir d'importantes différences, ce qui a engagé lesauleurs à en exlraire les genres Clythre, Eumolpe, etc. — Les Gribouris sont caractérisés par Latreille de la manière suivante : antennes insérées au-devant des yeux, distantes l'une de l'autre, simples et presque de la longueur du corps; tête enfoncée verticalement dans le corselet; corps de forme cylindrique. Ils diffèrent essen- tiellement des Galéruques , des Adories, des Lupères et des Allises, par l'insertion des antennes; ce caractère leur est propre avec les Clythres, les Eumolpes, les Co- laspes, les Chrysomèles et quelques petits genres qui en dérivent; mais ils s'en éloignent essentiellement, soit par la forme des antennes et celle du corps, soit par l'enfoncement vertical de la tète dans le prothorax. On doit observer encore que les Gribouris ont la bouche formée par des mandibules courtes, tranchantes , par des mâchoires divisées en deux, et par leurs palpes au nombre de quatre et filiformes. Les tarses ont quatre articles, dont le pénultième large et bilobé. Les Gri- bouris sont des insectes herbivores, très- nuisibles à l'agriculture ; ils attaquent les jeunes bourgeons de grand nombre de plantes, et s'opposent ainsi au déve- loppement des feuilles. Il est très-difficile de s'opposer à ces dégâts, mais on peut en diminuer la masse en cherchant l'insecte qui les occasionne. Très-timide, fort leste dans sa marche, ne volant que très-rarement, le Gribouri n'a d'autre moyen de se soustraire à la chasse qu'on lui fait que de contrefaire le mort, et de se laisser tomber sur le sol, en repliant très-exactement ses an- tennes et ses pattes contre son corps, et en cachant sa tête dans son corselet. La larve paraît avoir été décou- verte dans ces derniers temps; elle vit, dit-on, dans une sorte de tuyau assez semblable à celui des Clylhres. Ce genre est très-nombreux en espèces qui, toutes, ont une petite taille et brillent en général de couleurs très-vives, et souvent métalliques. Schoonherr {Sfst. Jnsect., t. i, part. 2, p. 333) en menlionne près d'une centaine, et Dejean (Catal. des Coléopt., p. 127) en cite soixante-dix parmi lesquelles un assez grand nombre sont nouvelles. Gribobri soyedx. Cryptocephalus sericeus, Fabr., Chrysomela sericea, L. II peut être considéré comme type du genre. Il a été figuré par Olivier (Histoire nat. des Coléoptères, t. v, n» 96, pi. 1, fig. S, a). Les cou- leurs de ses élytres et de tout son corps varient beau- coup, ce qui l'a souvent fait décrire sous des noms différents. Ainsi on doit regarder comme des variétés de cette espèce les Cryplocephalus auratus, purpu- ratits , pratonim , chloiodUis de Megerle, etc. Il est commun aux environs de Paris, sur les Saules et dans toute l'Europe. Parmi les espèces les plus connues, ou doit citer encore les Cryplocephalus bi-punclatus , Fabr.; 4-punctatus, Oliv.; sex-punctahis, Fabr.; sex- maculatus, Oliv.; \0-piinctatHs, \'î-pnnctatus, cor- diçier, coryli, Fabr., etc. L'insecte redoutable, connu sous le nom de Gribodri DE h\ ViGWE, Cryplocephalus vilis , Fabr., appartient au genre Eumolpe. A', ce mot. GIîlÈCHE. OIS. /'. Pie-Griècbe. C'est aussi, suivant Belon, l'ancien nom de la Perdrix. A', ce mot. GRIEL. OIS. Synon. de l'œdicnème criard. A'. Œdic- NÈME. GRIEL. Grielum. bot. Ce genre, établi par Linné et placé dans la Monadelphie Décandrie, a été considéré par Cavanilles et .lussieu comme identique avec le Gé- ranium de Linné. Il était fondé sur une espèce afri- caine, que Linné nommait Grielum tenuifolium et qui était décrite comme un arbrisseau à tiges courtes, ra- meuses, étalées par terre et à feuilles composées de folioles menues, presque capillaires. Willdenow (6'pec. Plant., t. u, p. 772) a cité comme synonyme de Grie- lum tenuifolium, L., le Géranium frutescens inca- num , etc., de Burmann (J/'ric, p. 88, lab. ô4) et le Ranttnculo - platicarpos du même auteur (loc. cit., tab. S3). L'inspection des figures seule suffit pour con- vaincre que ces deux plantes, non-seulement ne sont pas identiques, mais n'appartiennent pas à la même famille. Gaerlner, qui avait adopté ce genre, en avait décrit et figuré une seconde espèce sous le nom de Grielum laciniatum (de F met., tab. 36). GRIÈNE. OIS. L'un des synonymes vulgaires du Che- valier Arlequin, y. Chevalier. GRIFFARD. ois. Espèce d'Aigle, y. ce mot. GRIFFE DE CHAT. bot. Nom vulgaire aux Antilles, et devenu scientifique, d'une espèce du genre Bignone, Bitjnonia Unguis-Cali. GRIFFE DE LOUP. bot. L'un des noms vulgaires du Lycopodium claralum. F. Lycopode. GRIFFE DU DIABLE, bot. L'un des noms vulgaires et marchands du Strombus Chiragra, L. GRIFFES OD CRAMPONS. Fulcra. bot. On donne ce nom à des appendices de la tige, qui servent à l'accro- cher aux corps environnants en s'implanlant dans leurs anfractuosilés. Ils ne sont pas roulés en spirale comme les vrilles, et on ne doit pas les confondre avec les ra- cines puisqu'ils ne pompent aucune nourriture. Tels sont les Crampons par lesquels le Lierre et le Bitjnonia radicans se tiennent appliqués contre les murs; tels sont aussi les organes que l'on nomme improprement racines dans les Fucus. Le mot de Griffes est aussi un terme d'horticulture qui désigne les racines de quel- ques Renoncules de jardins. GRIFFET. OIS. Synonyme vulgaire du Martinet de muraille, f^. Martinet. GRIFFINIE. Gri/rinia. bot. Genre de la famille des Amaiyllidées, de l'Hexandiie Monogynie de Linné, in- stitué par Bellendeu-Ker (Botan. Regist., 444) qui l'a dédié à l'horticulteur Griffin. Ce genre se caractérise par son périgone infuudibulaire, penché, à tube court, à limbe bilabié, campanule; les filaments sont insérés au-dessus du tube, couchés, déclinés, excepté un seul G R I G R qui est ascendant. Le fruit est une capsule nieml)ia- neuse, à deux ou trois graines obovales, munies au sonimet d'une tache brune. GRiFFiriiEflYAcmTHiNE. Gnffînia hyacinthina, Ker; y-linaryilis hyacinthina. Ses feuilles sont pétiolées, oblongues, lancéolées, aiguës, nervurées; sa hampe est cylindrique. un peu plus longue que les feuilles qui naissent poslérieurement à la Uoraison. Les fleurs sont en ombelle ; leurs divisions supérieures sont d'un bleu hyacinthe, marquées d'une tache blanche, oblongue; les inférieures sont d'un rose paie, toutes aigués, on- dulées, de sept centimètres de diamètre ; elles sont in- odores et paraissent en automne. La plante est origi- naire du Brésil. GRIFFITHIE. Giiffîlhia. bot. Ce genre de la famille des Mousses, créé par Robert Brown, ne paraît pas dif- férer du genre Edcaltpte. F. ce mot. GRIFFITIISIA. BOT. Genre de la famille des Hydro- phytes, établi par .igardh, et adopté par Bonnemaison qui en fixe définitivement les caractères de la manière suivante : fronde membraneuse, uniloculée; locule li- bre, de couleur changeante; capsules mucilagineuses, homogènes, souvent enveloppées de bractées. Ce genre comprend des plantes dont le tissu délicat et un peu mucilagineux offre à la fois, en se décomposant, diffé- rentes nuances de couleur. Il a les plus grands rapports avec les Céramies, mais il s'en distingue facilement par sa couleur pourpre, fugace, susceptible de s'altérer avec la plus grande promptitude, et de présenter, en se décomposant, des nuances de verl, de jaune et de gris dans le même individu. Un mode particulier de fructi- fication sert à le bien caractériser, c'est l'enveloppe mucilagineuse , diaphane, souvent enveloppée de fila- ments bractéolaires, uniloculées. Les Griffitlisies crois- sent dans les eaux salées; Bonnemaison en a décrit quelques espèces parmi lesquelles on peut citer la Griffithsie sétacée, Grifjithsia setacea j Ceramium pedicillatiim , DC, FI. franc., 2, 43; la Griffithsie a FEUILLES DE PRÊLE, GriffitUsia eguisetifolia; Cera- viiiim equisetifolium, DC; la Griffitqsie coralline, Gii/jfilhsia corallina: Coiiferva corallina,l..\ la Grif- FiinsiE BARBEE, G;i//;//!Si'a barbota; Conferva bar- bota , Dillw. Toutes sont de l'Océan ou de la Médi- terranée. GRIFFON. MAM. Race de Chiens originaires d'An- gleterre, dont les poils sont durs, noirs, peu nom- breux et singulièrement implantés, y. Cdien. Ce nom est emprunté de celui d'un animal fabuleux qu'on supposait avoir le corps d'un Lion et la tête d'un Aigle. GRIFFON. Gryphus. ois. Espèce du genre Vautour. y. ce mot. Duméril en a fait, dans sa Zoologie analy- tique, le type d'un genre. GRIFFON, bot. Nom vulgaire d'une variété de l'Acer platanoides, espèce du genre Érable, y. ce mot. GRIFFUS. OIS. Pour Gryphus. y. Griffos. GRIFOLE. bot. L'un des noms vulgaires de VAga- riciis froiulosus, Pers. GRIGNARD. géol. Les carriers des environs de Paris donnent ce nom aux couches du Gypse cristallisé, qui se trouvent entre les couches de pierre à plâtre. En Normandie, le Grignard est une sorte de Grès fort dur employé dans la bâtisse. GRIGNET. OIS. Même chose (|ue la Fauvette grisetle. y. Sylvie. GRIGNON. bot. Pour Bucide. y. ce mot. GRIGRI. OIS. L'un des noms vulgaires du Proyer. y. Bruant. GRIGRI. BOT. Dans le Dictionnaire de Délerville, le mol Grisgris est , par erreur typographique, ainsi or- thographié, y. Grisgris. GRIGRIS, ois. Nom par lequel on désigne vulgaire- ment, dans l'Amérique méridionale, les Aracaris. y. ce mot. GRIL. INS. Le Gryllon est ainsi appelé dans tout le midi de la France. GRILAGINE. pois. Pour Grislagine. y. ce mot. GRILLET. OIS. Synonyme vulgaire de Cincle. y. ce mot. GRILLON ET GRILLON-TAUPE, iivs. Pour Gryllon et Gryllon-Taupe. y. ces mots. GRILLOTS. lus. L'un des noms vulgaires du Gryllon. GRILS. POIS. Les pêcheurs donnent ce nom aux Sau- mons jeunes. GRI.MACE. MOLi. Nom vulgaire du Murex Anus de Linné dont Montfort a fait à tort un genre séparé sous le nom de Masque, y. ce mot, et qui n'est autre chose qu'un Triton que Lamarck a nommé Triton grimaçant, Triton Anus. GRIMACE BLANCHE. MOLl. Les marchands nomment ainsi une autre espèce de Triton, qui a des rapports de forme avec le Triton Anus. Lamarck l'a nommé Tri- ton gauffré. Triton clathratum. GRIJIACE GAUFFRÉE. MOLL. Autre nom vulgaire du Triton clathratum, Lamk. GRIMALDIE. GnmaUlia. bot. Le Cassia nictitans, L., a été érigé en un genre particulier par Schranck qui lui a donné le nom de Grimaldia. Il lui a réuni deux autres espèces, sous les noms de Grimaldia de- cumbens et Grimaldia opifera. Ce genre ne parait pas devoir être adopté, vu la grande affinité de la plante dont on a formé le type avec les autres espèces de Cas- ses, y. ce mot. GRIMALDIE. Grimaldia. bot. (Hépatiques.) Raddi, dans son Mémoire sur la famille des Hépatiques, a divisé le genre Marchanlia en plusieurs genres dif- férents; il a donné le nom de Grimaldia à l'un d'eux qui est fondé sur le Marchanlia triandra de Scopoli. Dans ce genre, les capsules sont insérées, comme dans les Marchanties, à la partie inférieure d'un réceptacle en forme de parasol; mais ces capsules, d'abord enve- loppées dans une coiffe qui se fend irrégulièrement, s'ouvrent par le moyen d'un opercule, tandis que dans les vrais Marchanlia elles se rompent sans régularité. On ne connaît encore qu'une seule espèce de ce genre, la Grimaldiedichotome de Raddi, Marchanlia trian- dra de Scopoli, Balbis et De Candolle; elle croît dans les lieux légèrement humides en Italie. Sa fronde est assez petite, plane, dichotome, linéaire, d'un vert vio- lâlre; les lobes sont échancrés à leur extrémité, et de cette échancrure sort le pédicelle qui supporte les cap- sules. 2:!4 G U I G n I GRIMAUD, GRIMAUDE et GRIMAULT. ois. Syno- nymes vulgaires de Clievêche. y. Chouette. GRIMM. MAM. Espèce du genre Antilope. V. ce mot. GRIMMIE. Grimmia. bot. [Mousses.) Ce genre, in- limemenl lié d'une pari aux Trichoslomum dont il a le poit et la coiffe, et de l'autre aux U'eissia qui ont un périslome semblable, est par celte raison difficile à limiter. Hooker, qui parait avoir, en général, mieux fixé les limites des genres qu'aucun autre muscologiste, réunit dans le genre Gn»(Wi!a, toutes les Mousses dont l'urne est terminale, la coiffe en forme de cloche et les dents du péristome assez courtes, égales, rarement per- forées ou divisées. Ce dernier caractère , qui se trouve dans quelques espèces , a fait ranger plusieurs de ces plantes parmi les Dicranum; mais leur coiffe campa- nulée les en distingue facilement, tels sont les Grim- mia pulvinata, Grimmia ouata, etc., qui avaient été placés par Hedwig parmi les Dicranum, et dont Bridel avait formé son genre Campylopus fondé sur ce dou- ble caractère, d'avoir les dents bifides comme les Di- cranum et la coiffe en cloche comme les Grimmia. Le genre Gm«w«a, tel qu'il estcaractériséd'après Hooker, renferme deux sections : la première comprend les es- pèces dont l'urne est sessile ou portée sur une soie plus courte que les feuilles, elle est alors environnée par les feuilles supérieures, et cette disposition donne à ces Mousses l'aspect de plusieurs espèces d'Orlhotrichum, tels sont les Grimmia apocarpa, a/picola, mari- iima, etc. La plupart croissent sur les troncs d'arbre ou sur les rochers; leurs tiges sont rameuses, couvertes de feuilles assez courtes, obtuses, imbriquées dans tous les sens. La seconde section renferme les espèces dont le pédicelle du fruit est plus long que les feuilles; elles ont, en général, le port des Trichoslomum ou des Di- cranum, et croissent ordinairement sur les rochers; leurs tiges sont plus courtes, moins rameuses, leurs feuilles plus aiguës, souvent terminées par un poil blanc; l'urne est portée sur un pédicelle assez long, souvent tordu; elle est, en général, ovale, petite, quelquefois sillonnée longitudinalement. Tous ces caractères leur donnent beaucoup de l'aspect des Trichoslomum et surtout des espèces à capsules ovales, tels que les Tri- choslomum ellipticum, microcarpum, etc. GRIMONEM. BOT. C'est, selon Léman, l'un des noms vulgaires de l'Aigremoine dans le midi de la France. GRIMPANT. Scanilens. bot. Les plantes sont Grim- pantes lorsque leur tige, trop faible pour se soutenir d'elle-même, s'élève sur les corps qui l'avoisinent et s'y soutient soit en se tortillant elle-même autour d'eux, soit en s'y accrochant à l'aide de cyrrhes, de cram- pons, de griffes, etc. GRIMPANT, GRIMPART, GRIMPEAU. GRIMPEN- HAUT,GRIMPELET, GRIMPERET. Ois. Synonymes vul- gaires de Grimpereau commun.^, ce mot. La Sittelleest aussi vulgairement appelée Grimpart. GRIMPAR. Anabates. ois. Genre établi par Tem- minck, dans l'ordre des Anisodactyles. Caractères : bec droit, de la longueur de la tête ou un peu plus court, comprimé, plus haut que large à sa base, un peu Héchi vers la pointe qui est entière, sans échancrure; narines placées h la base et sur les côtés du bec, ovoïdes, re- couvertes en partie par une membrane emplumée; quatre doigts, trois devant : l'extérieur réuni jusqu'à la deuxième articulation, l'intérieur soudé à sa base, l'in- termédiaire plus court que le tarse; les latéraux tou- jours égaux en longueur; ailes courtes; les deux pre- mières rémiges moins longues que les troisième, qua- trième et cinquième qui dépassent toutes les autres; tiges des rectrices faibles ; sans pointes aiguës. Toutes les espèces connues de ce genre sont origi- naires de l'Amérique méridionale, et il est assez vrai- semblable que bientôt le nombre en deviendra fort considérable; on les avait confondues avec les Picu- cules, mais l'absence des piquants à l'extrémité des rectrices, la position respective des doigts latéraux qui sont égaux entre eux, et la couleur du plumage <|ui est entièrement roussàtre, ont décidé la séparation des espèces et la formation du genre nouveau. Grimpar camvet. Anabates canicetii; Xenops ca- nivetii, Less., Cent. Zool., i)l. 16. Parties supérieures d'un roux ferrugineux, tirant au marron clair sur le croupion ; une calotle noire recouvre la tête jusqu'à l'occiput et autour des yeux, et un trait rougeâlre borde le noir de la tête; deux traits noirs traversent les joues ; les ailes, dont les troisième et quatrième ré- miges sont les plus longues, ont une teinte brune, avec le bord des plumes roussàtre; rectrices étagées, d'un roux ferrugineux ; gorge et dessous du corps d'un jaune ocreux; flancs et abdomen brunâtres; bec et pieds bruns; ongles jaunes. Du Brésil. Grimpar mobcbeté. Jnabates striolatus, Temm., pi. color. 338, fig. 1. Parties supérieures d'un brun rouge très-foncé, striées de roux-brun; tectrices alaires et rémiges d'un brun-rouge uniforme; rectrices lon- gues et étagées, d'un roux clair; parties inférieures, joues et côtés du cou d'un brun olivâtre, striés de blanchâtre; menton roux; haut de la gorge jaunâtre; bec bleuâtre, pieds bruns. Taille, six pouces. Du Brésil. Grimpar oreillon brun. Anabates amaurotis , Temm., Ois. color., pi. 238, fig. 2. Parties supérieures d'un brun olivâtre ; sommet de la tête brun, tacheté de noir; rectrices rousses, faiblement étagées; joues et menton blanchâtres; une bande brune, partant de l'angle postérieur des yeux et couvrant les oreilles; poitrine nuancée de blanc et de brun-olivâtre clair; le reste des parties inférieures d'un brun-olivâtre foncé; bec jaunâtre; pieds bruns. Taille, six pouces. Du Brésil. Grimpar rocge qbece. liJotacilla Guianensis, L., pi. enlum. 686, fig. 2. Parties supérieures d'un brun olivâtre; rémiges et rectrices d'un brun roux; parties inférieures blanchâtres, nuancées de jaune et de cen- dré; gorge et tectrices caudales inférieures blanches; bec et pieds d'un brun rougeâlre. Taille, cinq pouces et demi. De la Guiane. GRIMPEREAU. Cerlhia. ois. Genre de l'ordre des Anisodactyles. Caractères : bec long ou de moyenne longueur, effilé, comprimé, triangulaire, plus ou moins arqué; narines placées à la base du bec, percées hori- zontalement, à moitié recouvertes par une membrane qui s'étend en forme de voûte; quatre doigts ; trois de- vant, l'extérieur réuni à sa base avec l'intermédiaire; un derrière, muni d'un ongle très-long; première ré- G R I 221 mige courte, deuxième el troisième moins longues que la quatrième qui surpasse toutes les autres; rectrices étagées, à liges roides et piquantes. Les réformes et les modifications apportées jusqu'ici dans la nomenclature ornithologiquc, paraissent n'a- voir frappé que sur des mots vagues et d'un intérêt médiat pour la science, tandis que l'on a épargné des mots qui donnent une idée fausse des choses ou des noms qui concentrent en eux des qualités et des facultés dont jouissent également nombre d'individus que, méthodi- quement, l'on est forcé de placer à des distances Irès- éloignées de celui qui semble, par une dénomination trop générale, devoir être le chef de la tribu. Telles sont les réflexions que fait naître particulièrement l'ar- ticle Grimpereau. On trouvait autrefois réunis sous ce nom la plupart des Oiseaux qui, sous divers climats, manifestent des habitudes à peu près semblables; par la suite, on a insensiblement démembré ce genre, pour en former de nouveaux, de manière qu'il n'est resté de véritables Grimpereaux que trois ou quatre espèces. Or, en leur conservant cette épithèle, n'est-ce pas faire croire que l'on a élagué du genre tous les Oiseaux qui n'avaient pasl'habitude de grimper? 11 eût été plus con- venable peut-être de rendre la dénomination purement spécifique, ou de l'étendre à tout un ordre, ou, mieux encore, de l'abandonner définitivement. Les Grimpereaux, répandus dans les différentes parties de l'Europe , et même dans presque toutes les contrées septentrionales de l'ancien continent, s'y font remar- quer, moins par l'élégance de leur robe que par la pres- tesse et la vivacité de leurs mouvements. On nesait trop admirer l'extrême mobilité avec laquelle ils parcourent en tout sens l'écorce des arbres; on n'est pas moins étonné de l'adresse qu'ils déploient lorsque, suspendus à l'extrémité des branches les plus rapprochées du tronc, ils font, en se balançant, la chasse aux très- petits insectes qui viennent imprudemment voltiger au- tour d'eux. On aperçoit plus fréquemment les Grimpe- reaux en hiver qu'en été; cela est facile à concevoir; pendant l'été les feuilles les dérobent à notre vue, au lieu que dans la saison morte, tout petits qu'ils sont, leur pétulance les décèle toujours. Us paraissent atta- chés à la retraite qu'ils se sont choisie, et qui est ordi- nairement le tronc vermoulu d'un vieux Chêne ou de tout autre antique ornement des forêts. Us en font en quelque sorte leur garde-manger pour les temps de di- sette, car la quantité de larves et d'insectes engourdis dans le terreau, peut pourvoir pendant longtemps à leur subsistance. Us ressentent de bonne heure les feux de l'amour; à peine les frimais ont-ils cessé, que déjà la couveuse, après avoir déposé dans le trou qu'elle a habité pendant la froide saison les six ou huit œufs qui composent sa ponte, attend avec une anxiété toute maternelle l'arrivée de ses petits. Les Grimpereaux joi- gnent assez souvent à leur nourriture favorite l'usage des petites semences. Grimpereau Cir»iVAMor(.Ce;7/i(ac!»na»iomeo,Lath., Ois. dorés, pi. 62. Parties supérieures d'un roux brun ; les inférieures blanches; chaque rectrice terminée en pointe aiguë, dénuée de barbes à quelques lignes de son extrémité; bec noir; pieds bruns. Taille, cinq pouces. Grimpereau commun. Ceithia familiaris, L , Buff., pi. enlum. 681. fig. 1. Parties supérieures cendrées, variées de stries blanches, rousses et noirâtres; rémiges d'un brun foncé, terminées par une tache jaunâtre, avec une bande de la même teinte vers le milieu; gorge, poitrine et ventre blancs ; abdomen d'un blanc rous- sàtre; bec brun; mandibule inférieure jaunâtre; pieds cendrés. Taille, cinq pouces à cinq pouces et demi. La femelle est plus petite que le mâle; elle n'a point de roux dans le plumage, et la bande des rémiges, au lieu d'être jaunâtre est blanche. Les jeunes ont le bec pres- que droit. D'Europe. Grand Grimpereau. Certhia major, Briss. y. Grim- pereau COMMUN. Grimpereau de la Terre-de-Feu. Molacilla spini- cauda, Gmel. Parties supérieures d'un brun rougeâtre obscur; sommet de la tête varié de jaune; une tache jaunâtre entre le bec et l'œil qu'elle dépasse; tectrices alaires rousses, variées de brun; grandes tectrices et rémiges brunes; rectrices dépourvues de barbules vers l'extrémité; les quatre intermédiaires rousses; les au- tres brunes, terminées de blanc; parties inférieures blanches, de même que les épaules; bec et pieds bruns; le premier blanc à sa base. Taille, six pouces. Grimpereau vert. Certhia viridis, Lath., Scopoli. Parties supérieures d'un cendré verdâlre; les infé- rieures d'un jaune verdâtre; une bandelette bleue de chaque côté du cou; une tache brune sur la gorge; rémiges brunes; rectrices d'un brun verdâtre; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. De la Carniole. Espèce douteuse. Espèces étrangères au genre Grimpereau : Grimpereau aux ailes dorées. F. Sobi-Manga. Grimpereau de Babama. F. Gcit-Guit sucrier. Grimpereau a barbes. F. Soui-Manga a bouquets. Grimpereau du Bengale. /^.Soui-Manga a dos rouge. Grimpereau du Bengale. (Albin) 1^. Pic vert du Bengale. Grimpereau du Bengale a bec rouge, y. Sooi-Manca A BEC rouge. Grimpereau eleo db Brésil. ^'. Guit-Guit noir et BLEU. Grimpereau bleu de Catenne. F. Guit-Guit noir et bleu. Grimpereau du cap de Bonne -Espérance. K. Soui- Manga A collier. Grimpereau a dos rouge de la Cuine. A'. Soui- Manga A DOS rouge. Grimpereau a gorge violette et a poitrine rolge. V. Soui-Ma>"ga a gorge violette et poitrine rouge. Grand Grimpereau a longue queue du Cap. y. Soui- Manga MALACHITE. Grimpereau gris de la Chine. ^. Sobi-Manga gris. Grimpereau gris des Philippines. A'. Soui-Manga olive a gorge pourpre. Grimpereau de l'Ile-Bocrbon. y. Soui-Manga vert. Grimpereau des Indes. F. Soui - Mahoa marron pourpré. Grimpereau de la Jamaïque. A". Guit-Guit sbcrier. Grimpereau a long bec f. Sobi-Manga a long bec. G R I GrIMPEREAU a lOPIG BEC IlES ILES bANDWlCU. y . HÉO- ROTAIRE AKAICAROO. Grimpereab a loîigde qceie db Sénégal, y . Soui- MaNGA vert-doré a L0NG13E QCECE. GRIUPEHEAU de la MaRTINIQBE. V. GriT-GCITSD- CRIER. (JRIMPERÉAC DE MURAILLE. V. TlCBODHOBE. Grimpereab hoir { Albin). V. Pic ivoir. Grimpereau noir et jaune (Edw.). y . GuiT-GriT SUCRIER. Grimpereau olive de Madagascar ou des Philip- pines. /'. Soui-Manga olive a gorge pourprée. Petit Grimpereau (Albin), l^. Pic Épeichette Petit Grimpereau (Edwards), y . Squi-Manga mar- ron POURPRÉ. Petit Grimpereau a longue queue du cap de Bonne- Espérance, y. Soui-Manga vert-doré a longue queue. Petit Grimpereau noir (Albin), y. Pic noir d'Amé- rique. Petit Grimpereau noir, rouge et blanc V. Soui- Manga A DOS rouge. Petit Grimpereau des Philippines, y. Soui-Manga OLIVE DES Philippines. Grimpereau des Philippines. F.Soui-Manga marron- pourpré A POITRINE ROUGE. Grimpereau a queue noire, y. Soui-Manga. Grimpereau a queue violette. V. Soui-Manga. Grimpereau de Saint-Domingue, y. Gdit-Guit su- crier. Grimpereau siffleur. y. Soui-Manga sifflebr. Grimpereau varié d'Amérique, y. Guit-Guit varié. Grimpereau vert du Brésil, y. GuitGuit vert et BLEU A GORGE BLANCHE. Grimpereau vert du Cap. y. Soui-Manga vert a GORGE ROUGE. Grimpereau vert de Cayenne. y. Guit-Guit vert TACHETÉ. Grimpereau vert dé Madagascar, y. Soui-Manga Angala-dian. Grimpereau vert a tète noire d'Amérique ou du Brésil, y. Guit-Guit vert et bleu a tète noire. Grimpereau violet du Brésil, y. Guit-Guit noir et MOIET. Grimpereau violet de Madagascar, y . Sodi-Manga. Grimpereau violet du Sénégal, y. Soui-Manga VIOLET a poitrine ROUGE. GRIMPEREAUX. ois. Nom que Vieillot a imposé à une famille qui comprend une partie des Anysodac- lyles de la méthode de Temrainck, et que Cuvier, dans son Règne Animal, appelle Grimpeurs. GRIMPEUR. OIS. Espèce du genre Êchelet. /'. ce mot. GKIMPEURS. MAM. et REPT. Blainville donne ce nom à l'un des sous-ordres de Rongeurs, dans son Prodrome, où il appelle aussi Grlinj)eurs une sous-division d'Ophi- diens. GUIMPEURS. ois. y. GRIMPEREAUX. GRIMPIC. Picolaples. ois. Genre de l'ordre des Ani- sodaclyles, institué [lar Lesson aux dépens des Picu- cules, avec les caractères suivants : bec un peu plus long que la télé, peu recourbé, très-aplali et très-mince sur les côtés, à bords entiers; mandibule supérieure un peu plus longue que l'inférieure, et terminée en pointe; fosse nasale triangulaire, petite, basale et latérale; narines longitudinales; tarses scutellés et minces; les deux doigts externes égaux et grêles; queue moyenne, élagée, à rectrices terminées en pointe déjelée sur un côté; ailes concaves, à deuxième et troisième rémiges plus longues. On voit d'après cela que les espèces du genre Grimpic doivent différer très -peu de celles du genre Picucule; leurs mœurs ont également les plus grands rapports. Tous les Grimpics connus jusqu'à ce jour ont été apportés du Brésil et de la Californie. Grimpic A gouttelettes. Picolaples gultata, Less., Cent. Zool., pi. 52. Parties supérieures d'un brun rous- sàtre, avec une petite tache d'un roux jaunâtre, bordée de noir, au centre de chaque plume; manteau, tectrices alaires et caudales d'un brun roux ; rémiges et rectrices d'un roux pâle; gorge, poitrine et parties inférieures brunâtres, avec de larges gouttelettes d'un blanc rous- sâtre, bordé de brun; ces gouttelettes sont plus allongées sur la poitrine et vers les flancs; bec brunâtre; tarses bruns. Taille, six pouces six lignes. Brésil. GKmvicioj^t. Picolaples zoiialus,l,ess., Cent. Zoo\., pi. 70. Parties supérieures noires, rayées transversale- ment de blanc; têle grise, avec une tache noire, trian- gulaire, au milieu de chaque plume; croupion et tec- trices caudales supérieures d'un roux vif, rayé de noir; rémiges brunes, étroitement rayées de blanc; rectrices brunâtres, rayées et tachetées de gris-blanchâtre et de roussâtre; gorge, devant du cou et poitrine d'un blanc parsemé de gouttelettes noires; abdomen, flancs, plu- mes tibiales et tectrices caudales inférieures d'un roux ferrugineux, pointillés de noir; bec gris; tarses jaunes. Taille, sept pouces. De la Californie. Grimpic dé Spix. Picolaples Spixii, Less.; Dendro- colaptes lenuiroslris, Spix, pi. 91. Parties supérieures d'un brun roussâtre, avec des gouttelettes blanches; gorge blanche; abdomen flammé de brun et de blanc; rectrices d'un roux de cannelle; bec brun etblanc; pieds brunâtres. Taille, six pouces. Brésil. Grimpic a auréolé. Picolaples coronalus, Less.; DcnUrocolaples bivillaliis, Spix, pi. 90. Parties supé- rieures d'un roux de cannelle; tête brune, cerclée de blanc; parties inférieures blanches; bec corné; pieds bruns. Taille, six pouces. Du Brésil. Grimpic a nuque rousse. Picolaples rufinucha , Less. Sommet de la tèle d'un noir luisant et intense; un large sourcil blanc qui, de chaque côté, s'étend sur les joues où il est bordé par un trait noir; nuque d'un roux vif, se prolongeant en triangle sur le cou; parties supérieures, ailes et queue bariolées de roux, de gris et de brun; parties inférieures d'un blanc nuancé de rous- sâtre et pointillées de noir sur les flancs ; tectrices sous- caudales bariolées de brun et de blanc; rémiges brunes, maillées de blanc à leur bord externe ; bec et pieds noirs. Taille, six pouces six lignes. Du Mexique. GRINDELIE. Giindelia. bot. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syn- génésie superflue, L., établi par Willdenow (Mém. de la Soc. d'Hist. natur. de Berlin, 1807; et Eninner. Plaiil. Horl. Beiol.) et adoj)té par Kunth {Xov. Geii. G U r, u et Spec. Plant, œqiiin., t. iv, p. 509) avec les carac- (ères suivants : involucre composé de folioles nom- breuses, imbriquées, oblongues, coriaces et surmontées d'un petit appendice subulé; réceptacle nu; calatbide formée d'un disque dont les fleurons sont nombreux, tubuleux et hermaphrodites, et de rayons à fleurs en languettes et femelles ; anthères nues à la base ; akènes ovales et obliques, presque lenticulaires et à trois bar- bes très-glabres, roides et caduques. Les caractères assignés à ce genre par Cassini ne diffèrent des pré- cédents qu'en ce que les anthères, suivant ce dernier botaniste, sont munies de deux appendices basilaires et remplies de pollen, difl^érence qui doit suffire, ajoute Cassini, pour séparer du Grindelia le genre Aurélia ou Donia de R. Brown que ce dernier auteur lui-même a ensuite indiqué comme congénère du Grindelia. Cassini s'est opposé à ce rapprochement adopté par Kunlb (loc. cit.), parce qu'indépendamment du carac- tère cité plus haut, V Aurélia en présente un autre presque aussi important, celui d'avoir les squammel- lules de l'aigrette barbellulées. Il a placé le Grindelia dans la tribu des Astérées, à côté de V Aurélia. Le genre Demetria, publié en 181G par Lagasca, et fondé sur la plante qui a servi de type à Willdenow, pour établir le sien, ne doit être cité ici que comme syno- nyme. La Gri:^déiie ikcloïde, Grindelia innloides ,yf'i\\A. , est une plante herbacée, un peu ligneuse à sa base, originaire du plateau élevé du Mexique, et cultivée dans les jardins botaniques de l'Europe. Sa lige est rameuse, couverte de feuilles ovales-oblongues, aiguës, dentées et marquées de veines. Ses calathides sont com- jiosées de fleurs jaunes et solitaires au sommet des rameaux. Le Grindelia angustifolia, Kunth, est une nouvelle espèce indigène du même pays que la précédente, et i|ui diffère de celle-ci par ses tiges simples, ses feuilles inférieures spatulées et ses feuilles supérieures linéai- res, oblongues, dentées en scie et à une seule nervure. GRINETTE. ois. Synonyme de Râle de Genêt dans son jeune âge , que quelques auteurs ont placé au nombre des espèces, sous le nom de Poule sultane tachetée. F. Gallincle. Une espèce de Sylvie porte ce même nom. F. Sylvie. GRINGETTE. ois. Synonyme ancien de Perdrix de passage , qui parait n'être qu'une variété très-petite en taille de la Perdrix grise. F. ce mot. GRINGON. BOT. r. Frago^v. GRINSON. OIS. Syn. vulgaire de Pinson. F. Gros- Bec GRIOT. BOT. L'un des noms vulgaires du Spartium jiurgans. GRIOTE. MIN. Nom vulgaire d'un Marbre coquillier qui est une sorte de Lumachelle, et qu'on exploite à Caunes dans la Montagne -Noire du département de l'Aude. GRIOTTE. BOT. Variété de Cerises. GRIOTTIER. BOT. L'espèce de Cerisier qui porte la Griotte, r. Cerisier. GRIPART. OIS. Synonyme vulgaire de Grimpereau commun. F. Grimpereai;. GRIPPE. EOT. On donne vulgairement ce nom, dans le midi de la France, aux plantes à feuilles rudes et accrochantes, telles que les Borraginées, le Galium Aparine, etc. GRISAIL. BOT. Nom vulgaire d'une variété, assez com- munément cultivée, du Peuplier blanc. GRISALBIN. OIS. Espèce du genre Gros- Bec. F. ce mot. GRISARD. MAM. L'un des noms vulgaires du Blai- reau. F. ce mot. GRISARD. OIS. Synonyme de Goéland à manteau noir, jeune. F. Macve. GRIS -BOCK. MAM. Espèce du genre Antilope. F. ce mot. GRIS-DE-LIN. BOT. Nom vulgaire de VIberis um- bellata. GRISELETTE. ois. Synonyme vulgaire de Pierre- Gaiin. F. Hirondelle de mer. GRISELINIA. BOT. Kecker a nommé ainsi le Moutou- clti d'Aublet, genre de Légumineuses, reconnu comme congénère du Ptérocarpe. F. ce mot. Forster, dans son Prodromus, a donné aussi ce nom au genre qu'il avait d'abord appelé Scopolia, et qui servait déjà à désigner une autre plante. GRISELLE. POIS. Nom vulgairement donné à divers Poissons, particulièrement à un Holacanthe. F. ce mol. GRISET. MAM. Le Maki gris, Lemur cinereus, Geoff. Saint-Hilaire, est ainsi nommé dans l'Histoire naturelle des Singes et des Makis d'Audebert. L'existence de cette espèce, regardée longtemps comme douteuse, parait aujourd'hui certaine. /'. Maki. GRISET. OIS. Syn. vulgaire de Marouelte. F. Galli- ncle. C'est aussi le nom que l'on donne en quelques endroits au Chardonneret jeune. /'. GROS-Btc. GRISET. Notidanus. pois. Sous-genre de Squales. F. ce mot. GRISET. BOT. L'un des noms vulgaires de l'Hippo- phaë. F. ce mot. GRISETTE. OIS. Espèce du genre Alouette. C'est aussi le nom d'une Sylvie et de la Marouette. F. ces mots. GRISETTE. INS. Nom donné par Geoffroy à un Lépi- doptère du genre Hespérie (Papilio Tages, L.), et à une espèce de Charanson. Fouicioy a nommé aussi Grisette à zigzag, une Phalène, Phalena arenata. GRISGRIS. BOT. La graine d'un Palmier qui parait être le Bactris minima de Gœrtner, a été décrite sous ce nom, par Jacquin, dans ses Plantes d'Amérique. A Saint-Domingue, on nomme aussi Gris-Gris le Bucida Buceras. F. Bccide. GRISIN. OIS. Es|)èce du genre Synallax. F. ce mot. On désigne aussi sous le nom de Grisin, une espèce du genre Batara. /-'. ce mot. GRISLAGINE. pois. Espèce du genre Able. F. ce mot. GRISLÉE. Grislea. dot. Genre de la famille des Sa- licariées et de POctandrie Monogynie, L., établi par Laefling et Linné, et dont les caractères ont été exposés de la manière suivante par Kunth (Nov. Gen. et Spec. Plant, œquin., t. vi, p. 185) : calice campanule, tubu- leux, dont le limbe est coloré; il a huit ou dix dents, les quatre ou cinq extérieures plus courtes; quatre ou cinq pétales égaux, onguiculés, insérés sur le limbe du 238 G II G R 0 calice eiUre les dents intérieures; huit un dix élamines disposées sur un seul rang, saillantes el Insérées au- dessus de la base du calice; leurs filets sont libres, leurs anthères biloculaires, attachées par le dos et déhiscentes longitudinalemenl; ovaire supère, sessile, bilnculaire, muni d'un placenta central, attaclié par une cloison à la paroi interne, renfermant un grand nom- bre d'ovules; style terminal, saillant, surmonté d'un stigmate simple et obtus; fruit globuleux ou elliptique, recouvert par le calice persistant, membraneux, indé- hiscent ? Les Grislées sont des arbres ou arbrisseaux non piquants, à tiges effilées, à feuilles opposées, très- entières, marquées en dessous de points glanduleux. Les fleurs sont pédiccllées et disposées en corymbes axillaires et opposés. Le Grislea seciinda, L., type du genre, croît près de Caracas, dans l'Amérique méri- dionale, où les habitants lui donnent le nom d'Indie- cito. Roxburgh (Corom., i, tab. ô) a décrit et figuré sous le nom de Grislea tomentosa, le Lythrum fruti- cosum, L., que Salisbury (Paraît., tab. 42) a érigé en genre distinct, el décrit sous le nom de If'oodfordla flo- ribunda. C'est un arbrisseau qui croît sur les collines de l'empire chinois. GRISOLA. OIS. Synonyme du Sizerin. f . Gros-Bec. GRIS-OLIVE. OIS. Espècedu genre Tangara.^. ce mol. GRISON. MAM. Ce nom a été donné à plusieurs ani- maux, particulièrement à l'Ane, à un Singe placé par Geoffroy dans son genre Lagotriche, ainsi qu'à une espèce du genre Glouton. GRISON. REPT. Espèce du genre Couleuvre. ^. ce mot. GRISON. POIS. Les pécheurs donnent ce nom à une espèce du genre Labre. GRISONNETTE. iivs. Nom vulgaire imposé par Four- croy à une espèce du genre Phalène. GRISOU. Mm. f^. Gaz HYDROGÈriE carbbréou carboné. GRIS-PEND.\RT. ois. Synonyme vulgaire de la Pie- Grièche. /^ ce mot. GRIS-PERLÉ. BOT. (Champignons.) Nom vulgaire donné par Paulet à une espèce de Champignon véné- neux du genre Agaric, et qu'il regarde comme VAga- riciis puslulatus de Scopoli. GRITADORES. ors. Syn. vulgaire de Grive. F. Merle. GRITTONE. OIS. Nom d'un Faisan du Mexique, dont on n'a point encore donné une description exacte. GRIVE. OIS. Espèce du genre Merle. F. ce mot. GRIVE. POIS. Nom vulgaire du Labriis pavo, espèce Au genre Labre. V. ce mot. GRIVE. HOLL. De vulgaire qu'il était, ce nom a été employé par Lamarck pour désigner le Cfprœa Tur- diis. On s'en sert aussi ordinairement pour le Ncrila ejctivia, L., que l'on nomme encore quel((uefois Grive à vives arêtes. GRIVE D'EAU, ois. F. Chevalier. GRIVE DE BOHÊME, ois. Synonyme vulgaire de Ja- scur. y. ce mot. GRIVE DE MER. ois. Synonyme vulgaire de Combat- tant, L. /-'. Bécasseau. GRIVELÉ. OIS. Espèce du genre Chevalier. On a aussi donné ce nom à un Pliilédon et à un Fourmilier. F. ces mots. GRIVELÉS 01) MOUCHETÉS, bot. Paulet donne ces noms à une famille d'Agarics (|u'il caractérise par la bigarrure des teintes et des mouchetures. Le Grivelé visqueux passe pour un Champignon fort dangereux. GRIVELETTE. ois. Espèce du genre Merle. /". ce mot. GRIVELIN. OIS. Espèce du genre Gros Beo. F. ce mot. GRIVELIN A CRAVATE, ois. Synonyme de Gros-Bec Nonette. F. ce mot. GRIVEROU. OIS. Espèce du genre Merle. V. ce mot. GRIVET oc GROVET. mam. Espèce de Guenon. F. ce mot. GRIVETINE. OIS. Espèce du genre Sylvie. F. ce mot. GRIVETTE. OIS. Espèce du genre Merle. F. ce mot. GROBYE. Grobya. bot. Genre de la famille des Or- chidées, et de la Gynandrie Monandrie de Linné, établi par Lindley qui l'a dédié, comme un témoignage public de reconnaissance, à lord Grey ou Groby, l'un des pro- lecteurs les plus ardents de rhorticnlture, el qui lui- même fait de la culture des Orchidées un délassement à ses honorables travaux administratifs. Le genre Cym- bidium est celui dont le Grobia se rapproche le plus, mais ce dernier présente pour caractères dislinclifs : d'abord des sépales, réunis par leur base, ensuite des pétales amples et larges, en troisième lieu un labelle uni où ne se retrouvent plus les lignes élevées et paral- lèles que l'on remarque dans les Cymbidiers; enfin des masses polliniques attachées à la glande par deuxcaudi- culesdistinctes. La Grobte d'Amherst, Grohya Amhers- tiœ, Lynd., Botan. regist., 1740, a les pseudobulbes ova- les, cylindriques, divisés dans leur circonférence par des lignes annulaires ou cicatrices peu prononcées; Ils sont en outre impressionnés de demi stries creusées dans le sens de la longueur de ces pseudobulbes dont la cou- leur est le vert gai, brillant. Un cylindre vaginal, can- nelé, ordinairement courbé, composé de trois rangées d'écaillés brunes et dentées, enveloppe à leur naissance quatre ou cinq feuilles linéaires, étroites, algues, striées el d'une consistance assez molle; ces feuilles sonl d'un jaune presque glauque à leur base, jaunâtres à l'extré- mité. Une grappe pendante, composée d'un grand nom- bre de fleurs, et longue de trois pouces ou plus, termine une sorte de hampe cylindrique, un peu plus longue que le pseudobulbe qui s'échappe de sa base. Le pérlan- the est à deux lèvres étalées; les sépales latéraux sont connés à leur base, placés en dessous du labelle et un peu en forme de croissant : leur couleur est uniforme, d'un brun ochracé, fort pâle; les pétales sonl dilatés , dressés, connlvenls, beaucoup plus grands ((ue le sépale intermédiaire qui déjà dépasse les deux latéraux, d'un brun pourpré, orné de plusieurs séries de points d'une nuance plus obscure. Le labelle est libre, nu, cunéiforme, avec son sommet divisé en cinq lobes arrondis dont les deux extérieurs plus grands et le médian Irès-pelit; Il est d'un pourpre très-foncé , ascendant , moins grand (ine les sépales et articulé avec la base du gynoslème. Celui-ci est dressé, semi-cylindrique, arqué, plus épais intérieurement, jaunâtre, rayé de pourpre à l'intérieur. Les deux masses polliniques sont lobées postérieurement et adnées à la glande, qui est ovale, par deux petites caudicules. Cette Orchidée est originaire du Brésil. GROEMIA. BOT. Même chose que Grœmia. F- Grémie. GROGNANT, GRONDIN et GRONEAU. pois. Ces noms G R 0 G R 0 2^9 oui été donnés à plusieurs espèces de Triples. A. ce mot. GROGNEMENT, mai». La voix du Sanglier et du Co- clion. On lui compare les voix de divers autres animaux. On prétend que l'Hippopotame fait entendre un Gro- Unenienl. GROGNEUR. mam. On donne ce nom à une Mouffette du Chili. GROGNEUR ET GROGNARD, pois. Espèce du genre Batiaclioïde. V . ce mot. GROIN. zooL. Ce nom, qui désigne l'extrémité du museau dans les Cochons, a été donné comme spécifique au Lniijanus rostralus. GROIN DE COCHON. BOT. L'un des noms vulgaires lie Vl.via biilbocotUum. GROLLE. OIS. Syn. vulgaire de quelques espèces du genre Corbeau. F. ce mol. GROMPHENA. ois. Synonyme de Flammant. V. Phé- MCOPTÈRE. GRONA. BOT. Genre de la famille des Légumineuses et de la Diandrie Décandrie, établi par Loureiro (Flor. Cochinchin. , édit. Willd., p. 501) qui l'a ainsi carac- térisé : calice persistant, à quatre segments presque égaux, le supérieur échancré; étendard de la corolle obcordé , plus grand que les ailes qui sont obtuses; carène infléchie, concave, soudée jusque vers son mi- lieu avec les deux ailes, et s'écartant en dessus de ma- nière à former une sorte de caverne; légume linéaire, droit, comprimé, acuminé, hérissé et renfermant plu- sieurs graines petites, comprimées et réniformes. L'unique espèce de ce genre sur les caractères duquel il est permis de conserver quelques doutes, croît sur les collines de la Cochinchine. Le ûrona repens a une tige suffrutescente, rampante, garnie de feuilles ovales, très-entières, alternes, pétiolées et accompagnées de stipules subulées. Ses fleurs sont purpurines et dispo- sées en épis dressés, axillaires et terminaux. GRONAU OD GRONEAD. pois. l^. Gbogrant. GRONDEUR. POIS. Même chose que Grondin, Gro- gnard, etc. y. ces mots. GRONDIN. POIS. y. Grognant. On donne aussi ce nom à la Vieille au Sénégal. GRONEAU. POIS. V. Gronad. GRONLARD. ois. Synonyme vulgaire de Bouvreuil commun. F. Bocvrecil. GRONOPE. Gionops. iNS. Coléoptères tétramères ; genre de la famille des Rhynchophores, institué par Schoonherr qui lui assigne pour caractères : antennes courtes et fortes, coudées, composées de douze articles dont le premier le plus long et obconique, les cinq sui- vants iransverses, serrés, le septième beaucoup plus épais et la massue grande et ovale ; trompe courte, épaisse, peu arquée et plane en dessus; yeux oblongs et grands ; corselet cylindrique , légèrement bisinué à sa base, prolongé vers le milieu antérieurement, et un peu lobé eu dessous des yeux ; élytres oblongues, subli- néaires, un peu arrondies à leur base, avec les épaules oblusémenl anguleuses, l'extrémité arrondie et cal- leuse ; pieds mutiques. jambes droites; tarses rétrécis. Le type de ce genre est le Curculio lunalus, Fabr.; il est noir, couvert d'écaillés cendrées; il a trois points i,\\y le corselel, trois lignes élevées sur les élytres et un double callus aux épaules. On le trouve au nord de PEurope. GRONOVE. Gronovia. noT. Genre de la famille des Cucurbitacées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Houston et Linné, et ainsi caractérisé : calice cam- panule et divisé au delà de la moitié en cinq découpures droites et lancéolées; cinq pétales extrêmement petits, arrondis et insérés entre les divisions du calice; cinq étamines attachées sur le calice, alternes avec les pé- tales; ovaire inférieur surmonté d'un style long et filiforme et d'un stigmate obtus; baie sèche, petite, arrondie, colorée et monosperme. Les organes décrits ici comme des pétales sont appelés écailles par le pro- fesseur Jussieu qui a rangé les Cucurbitacées parmi ses Dicotylédones apétales. Gronove grimpante, Gronovia scandens, L. et La- marck, lllustr. , lab. 144. C'est une plante à tiges her- bacées, grimpantes, fort rameuses, hérissées d'aspérités crochues, et prenant une grande extension en s'accro- chant aux plantes voisines par le moyen des vrilles dont elles sont garnies. Les feuilles sont alternes, pétiolées, palmées, anguleuses et cordées à leur base. Les fleurs sont petites et d'un jaune verdâlre; elles naissent aux aisselles des feuilles, et sont portées sur des pédoncules divisés presque en corymbes. Cette plante est indigène de l'Amérique méridionale, et on la cultive en Europe, dans les jardins de botanique. GROKOVIENNE. rept. Espèce du genre Couleuvre. y. ce mot. GROS, GROSSE. zooL. bot. Ainsi que l'adjectif Grand, Grande, les mots Gros et Grosse sont devenus spécifi- ques comparativement; ainsi l'on trouve désignés par : Gros Argentin ( Pois. ) . le Gymnètre de Lacépède dans les mers de Nice, selon Risso. Gros-Bec (Ois.), y. ce mol qu'on a étendu aux Tou- cans à la Guiane. Gros-Biil (Ois.), le Loxia curvirostra dans Latbam. Gros-bleu (Ois.), une espèce de Gros-Bec. Gros-Colas (Ois.), le Goéland à manteau noir. Grosse-Gorge (Ois.), le Combattant. Grosse-Grive (Ois.), la Draine. Gros-Guillaume (Bot.), une variété de Vigne. Gros-Gdilleri (Ois.), le Moineau domestique mâle. Grosse-Mésange (Ois.), la Mésange charbonnière, dans les planches enluminées de Buffon. Brisson nomme Grosse-Mésange bleue, la Mésange azurée. Gros-Miaclard (Ois.), le Goéland à manteau gris. Gros-Mondain (Ois.), une variété de Pigeon. Gros-Nez (Rept. Opb.), une espèce du genre Cou- leuvre. Gros Œil (Pois.), une espèce du genre Denté. Gros-Pilleri (Ois.), la même chose que Gios-Guilleri. Gros-Pinson (Ois.), le Gros-Bec ordinaire, type du genre qui porte ce nom. Grosse-Pivoine (Ois. ), le Loxia enucleator. Grosse-Quebe (Ois.), peut-être la Bergeronnette à collier. Gros -Saigne (Bot.), peut-èlre par corruption de Gros-Seigle, une variété de Froment barbu, mais pau- vre, que l'on cultive dans quelques contrées de l'Aqui- tanique. 230 G R 0 G 11 0 Grosse-Tête (Ois.) , le Bouvreuil el le Gros-Bec or- dinaire. Grosse-Tète (Repl. Oph.), une espèce du genre Cou- leuvre. Gros-Veutre (Pois.), les Télrodons et les Diodons dans la plupart des colonies françaises. GrosVerdier ( Ois. ), le Proyer. Gros-Yeux (Pois.), une espèce du genre Anableps, etc. GROS-BEC. OIS. Coccothmustes , Bris.; Fringilla , Ulig.; Loxia, Latli. Genre de l'ordre des Granivores. Caractères ; bec court, robuste, bombé, droit et coni(|ue en tout sens; mandibule supérieure renflée, légèrement inclinée à la pointe, souvent prolongée anguleusement entre les plumes du front; narines placées près de la base du bec, derrière l'élévation cornée de la parlie bombée, rondes, presque totalement cachées par les plumes frontales; quatre doigts, trois devant entière- ment divisés, l'intermédiaire plus long que le tarse; ailes courtes, les deux ou trois premières rémiges étagées, la troisième ou la quatrième la plus longue. Il n'est point de genre plus nombreux en espèces et dont les individus soient plus multipliés que celui des Gros-Becs. En vain a-t-on cherché des caractères qui pussent établir des coupes, des divisions, afin d'abréger et de rendre moins fastidieuse l'étude de ces innombra- bles cohortes; des transitions insensibles d'une espèce à l'autre, ont toujours fait échouer les tentatives des méthodistes, et malgré les soins qu'ont exigés de leurs auteurs les formations successives des genres FringiUe, Pinson, Moineau, Loxie, Chardonneret, Linote, Veuve, Passerine, Pitylus, etc., on est forcé, ne trouvant point de lignes de démarcation, à ne voir dans tout cela que des Gros-Becs. Peut-être, à la rigueur, devrait-on en- core y joindre, comme l'a fait lUiger, les Bouvreuils dont les caractères distinctifs ne sont guère plus tran- chés; mais il existe parmi ces derniers un air de famille, un faciès particulier qui empêche de les confondre avec les Gros-Becs. Temminck a proposé, pour aider la clas- sification des Gros-Becs, de diviser le genre en trois sections qui comprendraient ; la première, les Lati- cô>ES; la seconde, les Brévicônes, et la troisième, les LotvGicôiSES. On sent qu'il est ici question de la forme du bec; mais cette division, moins importante à la vérité que celle des genres, est-elle plus admissible? C'est une question que l'analyse et l'embarras de l'observaleur ont plus d'une fois résolue négativement. Les Gros-Becs font leur nourriture principale de graines, dont ils sé- parent l'enveloppe corticale, souvent très-dure, avec beaucoup d'adresse; ils y joignent, mais rarement, l'usage des larves et des insectes. Hors le temps des amours, grand nombre d'entre eux vivent en société; ils renouvellent une et même deux fois leur ponte par année. La plupart des mâles éprouvent une double mue, et prennent dans la saison des amours une robe très- éclatante, qui ne ressemble quelquefois en rien à leur plumage d'hiver. La beauté de leur robe el, dans plu- sieurs, la mélodie de leur chant les font rechercher des amateurs ; ils se soumettent facilement à la captivité et semblent même reconnaître la main qui les nourrit. Gros-Bec D'ABTssmiE. F. Tisserin a tète noire. Gros-Bec Acalactbe. y. Psittacin Acalaïthe. Gros-Bec agréable. Fn'nrjilln amœna, Say; ch. Bonap. Am. Orn., 1 , pi. 6, fig. S. Tète, cou el croupion d'un bleu d'azur; dos d'un bleu cendré très -foncé; petites tectrices alaires bleues, les moyennes blanches, ce qui forme sur le haut de l'aile une large bande; grandes tectrices et rémiges noirâtres, bordées de bleu- cendré; poitrine d'un rouge rosé; parties inférieures blanches; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. De l'Amérique du Nord. Gros-Bec agripeivîie. F. Oryzivore. Gros-Bec acx ailes bleues. Loxia fascinans,ljM\. Parties supérieures d'un brun noir, avec les tectrices alaires d'un bleu foncé, et l'origine des rémiges blan- che; une bande blanche sur le milieu de l'aile; parties inférieures brunâtres; reclrices bleuâtres; bec et pieds bleus. Taille, six pouces et demi. De la Nouvelle-Hol- lande. Gros- Bec aux ailes noires et blanches. Cocco- thraustes leucoplera, Meil.PaTlles supérieures bleues, nuancées de noirâtre; ailes noires, avec une bande blan- che, interrompue à la base; queue noire. Taille, cinq pouces. Amérique méridionale. Gros-Bec Amandava ou piqueté. Fringilla Aman- dava, Lath., Vieill., Ois. ch., pi. 1 et 2. Parties supé- rieures brunes; front, joues et menton d'un jaune va- rié de rouge; tectrices caudales d'un rouge obscur; parties inférieures d'un brun foncé; abdomen noir, quelques points blancs répandus çà et là dans le plu mage d'amour; parties supérieures d'un rouge foncé; rémiges brunes, tectrices noires, les latérales terminées de blanc; des points blancs sur les parties principales du corps, dont les inférieures sont d'un fauve rougeâ- tre avec un trait noir à la gorge. Taille, quatre pouces. Du Bengale. Gros-Bec d'Amérique. F. Gros-Bec jaune. Gros-Bec d'Angola. Loxia eiythrocephala , Lath. Parties supérieures d'un gris noirâtre, nuancé de bleu; tête et gorge rouges; queue étagée; bec et pieds rou- geâtres. Taille, cinq pouces. Gros-Bec d'Ardennes. F/iwi/îHa Montifringilla,h.\ Fringilla flummea, Beseke; Fringilla lutensis, Gmel. Tête, joues, nuque, cotés du cou et haut du dos variés de cendré et de noir brillant; scapulaires, tectrices alaires, devant du cou et poitrine d'un roux orangé, de même qu'une bande sur les ailes qui ont en outre une tache blanche; parties inférieures et croupion d'un blanc pur; flancs noirâtres, tachetés de noir; reclrices noires, les deux intermédiaires bordées de roux-cen- dré. Dans le temps des amours, la tête est entièrement d'un noir luisant. La femelle a le sommet de la tête d'un roux cendré, avec une bande noire au-dessus des yeux, les joues et le haut du cou cendrés, la poitrine orangée. Les jeunes ont souvent la gorge blanche. Taille, six pouces et demi. D'Europe. Gros-Bec asiatique. Loxia asiatica, Lath. Parties supérieures d'un cendré rougeâtre; les inférieures cen- drées, avec le ventre d'un rouge pâle; tête noire ainsi que les ailes et l'extrémité de la queue; bec jaune; pieds rouges. Taille, cinq pouces et demi. De la Chine. Gros-Bec d'Asie. /". Gros-Bec asiatique. Gros-Bec Asirild. Loxia Jslrild, Lath., Vieill., G R 0 G R 0 231 Ois. cil., pi. 12. Tout le plumage finement rayé de gris et de brun; parties inférieures nuancées de rouge; un trait de chaque côté de la tête et bec d'un rouge vif; ailes, queue et pieds bruns. Taille, quatre pouces et demi. D'Afrique. Gros-Bec atrocépbale. Fn'iigilla atrocephala, Mil. Parties supérieures d'un cendré bleuâtre; tète, nuque, rémiges, rectrices et milieu de la gorge noirs; parties inférieures blanches; poitrine jaune. Taille, cinq pou- ces. Amérique méridionale. Gros-Bec ai'heole. f^. Bruart auréole. GKOS-ht,c wtoai^KL. Friiigilla autumnalis , Lath. Le plumage verdàlre, avec le sommet de la tête roux et l'alidomen d'un rouge brun. Taille, cinq pouces. Amé- ri(|ue méridionale. Gros-Bec Azclasi. Loxia Cyanea , Lath., Vieill., Ois. ch., pi. 04. Plumage bleu, avec le front, les ailes et la queue noirs; sommet de la tête, côtés de la gorge et poignets bleuâtres; bec d'un bleu cendré. Taille, six pouces. De l'Amérique méridionale. Gros-Bec aîi-rouce. F/iiigilla bicolor, Vieill., Ois. ch., pi. VJ. Parties supérieures d'un violet irisé; un trait bleu de chaque côté de la tète; ailes mordorées; rectrices noires, frangées de bleu; parties inférieures et pieds rouges. Taille, cinq pouces. D'Afrique. Gros-Bec azd-vert. Fiinyilla tiicolor, Vieill., Ois. ch., pi. 20. Parties supérieures d'un vert olive; les in- férieures ainsi que le sommet de la tête d'un bleu azuré; croupion rouge; rectrices intermédiaires un peu plus longues que les autres. La femelle est d'un cendré oli- vâtre, avec les parties inférieures et le sommet de la tête d'un bleu cendré; elle a toutes les rectrices égales. Taille, cinq pouces. De Timor. Gros-Bec Baglafecut. r. Tisserin Baglafecbt. Gros-Bec BALANCEtjR, Azzara et Vieillot. Parties su- périeures noirâtres, variées de brun, avec les tectrices alaires bordées de jaune-vif et de jaune-verdâtre; ré- miges bordées de roux; rectrices noires , les deux in- termédiaires rousses dans leur moitié; parties inférieu- res d'un cendré bleuâtre. Taille, quatre pouces. Amé- rique méridionale. Gros-Bec a bakdes. F/7'/i(/(7/a j/awwiaco, Say; ch. Bonap., Am. Omit., 1, pi. 5, fig. 3. Sa tête est noire, marquée sur le sommet de trois bandes longitudinales grisâtres; un trait de la même nuance sous chaque œil; un large trait arqué blanchâtre parlant de la commissure du bec; oreilles d'un brun marron foncé; menton blanc, encadré de noir; un trait noir interrompu sur la poi- trine qui est d'un gris-rougeâtre clair; parties inférieu- res blanchâtres; plumes du dos et scapulaires brunes, bordées de cendré; tectrices alaires et rémiges brunes, avec le bord externe cendré : les grandes lémiges sont blanches à leur origine; rectrices brunes, bordées de cendré, le bord des plus externes est blanc ; bec et pieds brunâtres. Taille , six pouces. Des parties montueuses et boisées des États-Unis. Gros-Bec beaemarqcet. Fiingilla elegans, Lath., Meill., Ois. ch., pi. 23. Parties supérieures d'un vert olive; front et gorge rouges; sommet de la tète et des- sus du cou gris; poitrine rayée de noir, de vert et de blanc; abdomen blanc; rectrices d'un rouge obscur; croupion et pieds rougeàtres. Taille, quatre pouces et demi. D'Afrique. Gros Bec a bec rocge. Emberiza quelea, L.; Loxia sangtiinirostiis, Cuv.,Buff., pi. enl. 183, f. 2. Parties supérieures variées de noir et de brun, les inférieures d'un cendré lavé de rougeâtre; bec et gorge rouges; pieds rougeàtres. Taille, quatre pouces et demi. D'A- frique. Gros-Bec a bec rocge des États Unis. Fringillapu- sUla,\\\s.\ Passerina pusiila, Vieill. Parties supé- rieures cendrées , variées de noirâtre ; sommet de la tête roux, avec trois raies longitudinales cendrées; cou, gorge, poitrine et Bancs roux; menton gris; abdomen blanchâtre; bec rouge; pieds jaunâtres. Taille, cinq pouces. Gros-Bec dd Bengale. F. Ghos-Eec Orcbef. Gros-Bec Bengali Amandava. F. Gros Bec Amandava . Gros-Bec Bengali brcn. F. Gros -Bec Amandava, jeune. Gros-Bec Bengali cendré. V. Gros-Bec cendré. Gros-Bec Bengali cbantecr. y, Gros-Bec cbartebh. Gros -Bec Bengali a cod brtin. F. Gros -Bec a cou brin. GrosBec Bengali enflammé, y. Gros-Bec enflammé. Gros-Bec Bengali gris-elee. /^". Gros-Bec gris-bleu. Gros-Bec Bengali impérial. F. Gros-Bec impérial. Gros-Bec Bengali a joues orangées, y. Gros-Bec a joues orangées. Gros-Bec Bengali Mariposa. y. Gros-Bec Mariposa. Gros-Bec Iîengali moucheté, y. Gros-Bec moucheté. Gros -Bec Bengali a oreilles blanches, y. Gros- Bec A oreilles blanches. Gros Bec Bengali Perrein. y. Gros-Bec Perrein. Gros-Bec Bengali piqueté, y. Gros-Bec piqueté. Gros -Bec Bengali a tête d'alir. y. Gros -Bec a tète d'azur. Gros- Bec Bengali tigré, y. Gros-Bec tigré. Gros-Bec Bengali vert. y. Gros-Bec vert a ventre ROUGEATRE. Gros-Bec bleu. Emberiza Cyaiiea , Lath.; Passe- rina Cyanea, Vieill. Tout le plumage varié de brun, de noirâtre, de cendré et de verdàtre , avec du bleu sur la poitrine et à l'extérieur des rémiges. Eu plu- mage d'amour, le mâle est d'un bleu d'outremer qui prend une nuance verdàtre sous le corps; il a les ailes et la queue noires, avec chaque plume bordée debleu- verdàtre. Taille, quatre pouces. De l'Amérique septen- trionale. Gros -Bec bled d'acier, y. Gros- Bec Tarin bleu d'acier. Gros -Bec bled d'Amérique, y. Bouvreuil bled a gorge blanche. Gros-Bec BLEU d'Angola, y. Gros-Bec Azclam. Gros -Bec bleu de Catenne. Tanagra cœrulea, Lath. Plumage bleu; bec noir; pieds d'un bleu violet. Taille, cinq pouces. Gros -Bec bleu du Chili. Fiingilla diuca, Lath. Tout le plumage bleu, avec la gorge blanche. Taille , quatre pouces et demi. Gros-Bec bleu des États-Unis. Loxia cœrulea, Lath. Tout le plumage bleu, avec l'origine des plumes !^52 0 R 0 G R 0 noire; rémiges et rectrices noirâtres, frangtïes de bleu; bec noir; pieds bruns. Taille, six pouces. Les jeunes ont le plumage varié de gris-bleuâtre et de brun. Gros-Bec de Bologke. Fringilla Boloniensis, Gmel. y. Gros-Bec SoDLciE. Gros - Bec de Bologne s. queue BLANcnE. Fringilla teucttra, Lath. Variété du Gios-Bec Soulcie. Gros-Bec Bonam. Fringilla Jamaica, Lath. Parties supérieures d'un bleu obscur, les inférieures d'un bleu plus clair avec le ventre varié de jaune ; tectrices glai- res, rémiges et rectrices d'un bleu verdâtre; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. Gros- Bec Bonjour Cosimandeor. ^.Bruant du Cap. Gros-Bec boréal. On donne quelquefois ce nom au Gros-Bec Sizerin. Gros Bec boréal. Fringilla borealis, Temm. Gorge etlorum noirs; dessus de la tête et front rouges; de- vant du cou , poitrine et croupion d'un rouge rose ; parties inférieures blanches; occiput et nuque d'un blanc roussâtre, avec des traits noirâtres; des taches longitudinales noirâtres, liserées de blanc sur le dos; rémiges et rectrices brunes , liserées de blanc ; bec jaune. Taille, cinq pouces. Europe. Gros-Bec Bouveret. y. Bouvreuil. Gros-Bec dd Brésil, l^. Gros-Bec Grivelw. Gros Bec des broussailles. Passerina Uumetoriim, Vieill. Parties supérieures brunâtres, tachetées de noir; un trait blanc au-dessus de l'œil; rémiges et rectrices noirâtres ; parties inférieures cendrées, avec le ventre blanc et les Hancs roux; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. Amérique septentrionale. Gros Bec brun. Fringilla alra, L.; Fringilla ob- scura, Lath. Plumage d'un brun noirâtre, plus clair sur la poitrine et le croupion ainsi qu'à la frange des plumes; bec cendré; pieds brunâtres. Taille, quatre pouces. Gros -Bec brun a bec jaune. Fringilla fiavircstris, Lalh. A'. Gros-Bec Sizerin. Gros-Bec Brunoir- Loxia bicolor, Lath. Parties su- périeures d'un brun foncé , avec le bord de chaque plume d'un brun roux; parties inférieures d'un rouge orangé; bec blanc; pieds bruns. Taille, trois pouces un ([uart. De l'Inde. Gros -Bec Cabaret. Limaria rufescens , Vieill. F. Gros Bec Sizerin. Gros-Bec Caere. Loxia Cafra, Lath. Tout le plumage cendré. En robe d'amour, le mâle est d'un beau noir soyeux, à l'exception des ailes qui sont blanches avec une tache rouge-foncé, et des rémiges qui sont brunes, bordées de blanc; bec et pieds cendrés. Taille, six pouces. Gros-Bec du Canada, l^. Bouvreuil dur- bec. Gros-Bec Caniceps. Carduelis Caniceps, Vig. Par- ties supérieures d'un brun très-pâle; ailes et queue noires; un cercle rouge, assez étroit, entourant la base du bec et la partie antérieure du front; une raie d'un jaune doré sur les tectrices alaires; la poitrine, quelques taches sur les ailes, le croupion, le bas de l'abdomen, le bord interne des rectrices latérales et l'extrémité des intermédiaires, d'un blanc pur; bec brun; pieds noirs. Taille, cinq pouces. Des monts Hy- malaya. Gros-Bec du cap de Bonne-Espérance. Loxia siilfu- rala, Lath. Parties supérieures, poitrine et jambes d'un vert d'olive; les inférieures, la gorge et un trait oculaire jaunes; rémiges et rectrices brunes, bordées de vert; bec et pieds bruns. Taille, six pouces. Gros- Bec du Cap. Emberiza Capensis, Lath. ^. Bruant dd Cap. GrosBec Capi. Fringilla erythronotos, Temm. Par- ties supérieures d'un vert olive; joues et gorge noires; tête grise; croupion rouge; parties inférieures d'un blanc grisâtre ; mandibule supérieure noire ; pieds bruns. Taille, quatre pouces. D'Afrique. Gros-Bec Capi a fraise. Fringilla ornata, Temm. F. Gros Bec élégant. Gros - Bec Cardéline. Fringilla erythrocephala , Lath., Vieillot, Ois. ch., pi. 28. Parties supérieures brunes, variées de verdâtre; tête et croupion d'un rouge vif, ainsi que le devant du cou et la gorge; un trait noir sur l'œil; rémiges et rectrices brunes, ter- minées de vert. Taille, quatre pouces et demi. De l'Ile- de-France. Gros -Bec Cardinal huppé. Loxia Cardinalis. Plu- mage rouge, plus foncé sur les ailes et la queue; une huppe sur la nuque; tour du bec et menton noivs; bec et pieds rougeâtres. Taille, six pouces et demi. La femelle a les couleurs moins vives; les jeunes sont nuancés de hrun-verdàlre. Amérique septentrionale. Gros-Bec de la Caroline. Fringilla Carolinensis, Lath., BufF., pi. enl. 181, f. 2. Parties supérieures l)ru- nés, rayées de noirâtre ; front noir; côtés, devant du cou et croupion rouges; rémiges noires; rectrices bru- nes, bordées de roux; parties inférieures noires, avec les flancs rougeâtres; poitrine fauve, avec une bande noire. Taille, cinq pouces. Gros-Bec deCarthagène. Fringilla Cartlwginensis, Lath. Parties supérieures cendrées, tachetées de brun et de jaune; les inférieures jaunâtres; bec et pieds bru- nâtres. Taille, cinq pouces. Amérique méridionale. Gros -Bec Cacatototl. Fringilla Cacatolotl, Lath. Parties supérieures variées de roussâtre et de brun ; les inférieures blanchâtres; bec et pieds cendrés. Taille, quatre pouces. Du Mexique. Gros Bec du Caucase. Loxia nibicilla, Lath. Parties supérieures d'un rouge foncé, ainsi que le devant du cou et la poitrine , parsemés de taches triangulaires blanches; parties inférieures rosées, ondées de blan- châtre; tectrices alaires et rémiges brunes, bordées de rose. Taille, sept pouces et demi. Gros Bec de Cayenne. F. Bouvreuil Flaveht. Gros-Bec cendré. Loxia cinerea, Lath. Parties su- périeures d'un brun cendré; les inférieures blanchâtres; une sorte de huppe sur la nuque; rectrices noires, bordées de blanc; bec blanchâtre; pieds rouges. Taille, sept pouces. De Java. Gros-Bec cendré de la Chine. F. Gros -Bec Padda. Gros- Bec cendré aux oreilles noires. Fringilla nitida, Lath. Parties supérieures grisâtres; une bande oculaire noire, qui descend sur les oreilles; rémiges d'un brun roux ; parties inférieures blanchâtres, lavées de jaune sur les flancs; bec rougeâlre; pieds jaunes. Taille, cinq pouces. Nouvelle-Hollande. G R 0 G R 0 Gros -Bec cendré de Séivégai. Fringilla cinerea, Vieill., Ois. ch., pi. 6. Parties supérieures cendrées, avec les ailes, le croupion et la queue plus obscurs; parties inférieures grises. lavées de rougeâtre sur la poilrine; de fines raies noires sur tout le corps; bec, sourcils et pieds rouges. Taille, quatre pouces. Gros- Bec de Cetlan. Fringilla Zeylotiica, Lalh. Parties supérieures jaunes, avec le dos verdàtre; tète noire, ainsi que les rémiges et les rectrices; parties in- férieures blanches; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. Gros -Bec changeait. Coccothrausies mvtans, Vieill. Parties supérieures noirâtres, variées de brun et de blanc ; les inférieures blanchâtres ; ces nuances sont très sujettes à varier, l'on trouve des individus presque noirs et d'autres chargés de beaucoup plus de blanc ; bec et pieds noirâtres. Taille, quatre pouces. Amérique méridionale. Gros -Bec chanteur. Loxia canora, Lalh. Parties supérieures d'un vert cendré; les inférieures cendrées; joues brunes, bordées par un trait jaune, qui descend sur la gorge; bec noirâtre; pieds blanchâtres. Taille, quatre pouces et demi. Gros-Bec chanteur du Sénégal. Fringilla musica, Vieill., Ois. ch., pi. 11. Parties supérieures grisâtres, avec un trait brun longitudinal sur chaque plume; tète, dos, poitrine et ventre d'une teinte plus foncée; rémi- ges et rectrices brunes. Taille, quatre pouces. Gros Bec chapeau kovx. Fringilla ru ficapilla, Lalh. Parties supérieures noires; les inférieures cendrées; sommet de la tête et nuque roux, bordés de noir; front et joues blanchâtres, tiquetés de noir; rectrices d'un brun noirâtre; pieds bruns. Taille, cinq pouces. Patrie inconnue. Gros -Bec Chardonneret. Fringilla Carduelis, L., Buff., pi. enlum. 4, fig. 1. Parties supérieures brunes; front et gorge cramoisis; joues, devant du cou et par- ties inférieures, d'un blanc pur; moitié supérieure de l'aile jaune, le reste noir, tacheté de blanc; queue noire, terminée de blanc; tour du bec, occiput et nuque noirs; bec blanchâtre. Taille, cinq pouces et demi. La femelle et les jeunes ont les couleurs ternes. D'Europe. Gros -Bec Chardonneret d'Amérique. ^. Gros -Bec JAUNE. Gros -Bec Chardonneret du Canada. ^. Gros -Bec JAUNE. Gros-Bec Chardonneret écarlate. K. Gros-Bec écari.ate. Gros-Bec Chardonneret a face rouge. V. Gros-Bec A face rouge. Gros-Bec Chardonneret jaune. K. Gros-Bec jaune. Gros-Bec Chardonneret OiiVAREZ. y. Gros-Bec Oii- VAREZ. Gros-Bec Chardonneret Perroquet, y. Psittacin Acalauthe. Gros-Bec Chardonneret a quatre raies ou de Suède. /'. Gros-Bec d'Ardennes, femelle. Gros-Bec Chardonneret vert. y. Gros-Bec vert. Gros -Bec de la Chine, y. Gros-Bec Tarin de la Chine. Gros-Bec de la Chine (Son.), y. Gros Bec Mélandre. Gros-Bec Chipiu, Azzara. Parties supérieures brunes, variées dejaune; les inférieures d'un jaune foncé, avec une tache blanche sur le ventre : sommet de la tête noirâtre, varié dejaune; trait oculaire jaune; rectrices noirâtres; bec cendré; pieds verdàtres. Taille, cinq pouces. Amérique méridionale. Gros Bec Chipiu balanceur. A'. Gros-Bec balancebr. Gros-Bec Cbipiu Manicdbé. y. Gros-Bec Maricubé. Gros-Bec Chipiu a oreilles noires, y. Gros-Bec a OREILLES NOIRES. Gros-Bec Chipiu a tête rayée, y. Gros-Bec a tète RAYÉE. Gros - Bec chrysoptère. Fringilla chrysoptera , Vieill., Ois. ch., pi. 41. Tout le plumage brun, tacheté de gris, de roux et de blanc ; en robe d'amour, le mâle est d'un beau noir velouté, avec le dos et la partie an- térieure de l'aile d'un jaune d'or; les plumes de la tête ont une structure particulière, et les deu.x rectrices in- termédiaires dépassent les autres de deux pouces. Taille, sept à neuf pouces. D'Afrique. Gros-Bec Cini. Fringilla Serinus, L., Buff., pi. enl.C38, fig. 1. Parties supérieures olivâtres, nuancées de gris et tachetées de noirâtre; front, tour des yeux, joues et sourcils d'un jaune verdàtre; une bande olive sur les côtés du cou ; croupion et poitrine jaunes, ondes de cendré; deux bandes d'un jaune verdàtre sur les ailes : parties inférieures d'un blanc jaunâtre, avec quelques traits bruns sur les flancs. Taille, quatre pou- ces et demi. D'Europe. Gros -Bec Cisalpin. Fringilla Cisalpina , Temm. Parties supérieures variées de cendré, de brun et de noirâtre; les inférieures grisâtres; sommet de la tête, nuque et cou d'un brun marron vif; joues blanches; bec noir; pieds cendrés. La femelle a les couleurs moins vives; le sommet de la tête et la nuque d'un brun cen- dré clair. Taille, cinq pouces. D'Europe. Gros-Bec a collier. Coccothrausies collaris, Vieill. Parties supérieures d'un cendré bleuâtre ; ailes et queue brunes; trait oculaire et menton noirs; gorge blanche, avec un collier blanc au-dessus de la poitrine qui est cendrée; parties inférieures blanchâtres; bec jaune; pieds cendrés. Taille, quatre pouces et demi. Amérique méridionale. Gros-Bec a collier noir. Passerina collaris, Vieill. y. Bruant a collier. Gros-Bec a collier d'or. Fringilla Paradisea, V.; Emberiza Paradisea, Lath. , Buff., pi. enlum. 194, fig. I et 2, Vieill., Ois. ch., pi. 37. Parties supérieures d'un brun orangé, tacheté de noirâtre; rémiges et rec- trices brunes; tête variée de blanc et de noir; parties inférieures blanchâtres. Taille, cinq pouces. Dans le plumage d'amour, le mâle a la tète, le devant du cou et toutes les parties supérieures d'un beau noir; un large collier et la poitrine d'un jaune d'or foncé; l'abdomen blanchâtre; les deux rectrices intermédiaires sont ex- trêmement longues, relevées à leur base, ensuite re- courbées et moirées dans toute leur longueur, qui est garnie de distance à autre de filaments ou appendices déliés. Deux autres rectrices ont une position respecti- vement verticale, et sont cannelées dans leur surface. D'Afrique. 2Ô4 G R 0 G R 0 Gros Bec Combasou. Frinyilla nitens, I,.; Frimjilla ullramarina, Lalli., Buff., pi. enl. 291. Parties supé- rieures d'un brun noirâtre, avec le bord des plumes cendré; les inférieures grisâtres; trois bandes d'un brun noirâtre sur la tête; rémiges et recirices noirâ- tres, bordées de gris. Plumage d'amour du mâle entiè- rement d'un noir luisant à reflets bleus; bec et pieds rougcâtres. Taille, quatre pouces. D'.\friiiue. Gros - Bec COMSICN. Loxia Coccolhraiisles , Gmel. ^ Buff., pi. enl. 99 et 100. Parties supérieures d'un brun foncé ; tête et joues fauves; tour du bec noir, ainsi que la gorge; un collier cendré; une tache blanche sur l'aile; rectrices blanches, avec les barbes extérieures noirâtres; parties inférieures d'un roux vineux; bec et pieds cendrés. Taille, sept pouces. Les jeunes ont la gorge jaune; la tête d'un gris jaunâtre; les parties in- férieures blanchâties. D'Europe. Gros -Bec de Coromaivdei. Loxia Capensis , Lath., Buff., pi. enl. 101, f. 1 et Go9. Parties supérieures bru- nes, variées de gris et de noirâtre ; les inférieures, ainsi que les côtés de la tête, et les tectrices caudales d'un blanc sale ; rémiges et rectrices noires ; tectrices alaires et croupion jaunes. Taille, six pouces. Le plumage d'a- raour du mâle est d'un noir soyeux, avec les scapulai- res, le croupion , le bord des tectrices et des rémiges d'un brun-jaune doré. Gros-Bec a cod brun. Fringilla fuscicollis, Lath. Parties supérieures cendrées, avec les ailes noirâtres; sommet de la tète, croupion et ventre verts; trait ocu- laire blanc; gorge d'un fauve roussâtre, plus foncé sur la poitrine; rectrices jaunes à l'origine, noires à l'ex- trémité ; bec rouge ; pieds jaunes. Taille, quatre pouces. Delà Chine. Gros-Bec a cod noir. K. Bruant a cod noir. Gros -Bec codledr ue briqde. Fringilla leslacea, Lath. Parties supérieures d'un brun rougeâtre, nuancé de noir; parties inférieures fauves ; rémiges et rectrices brunes; bec rouge; pieds rougeâtres. Taille, cinq pouces et demi. Espèce douteuse. Gros-Bec codledr d'ocre. Fringilla ochracea, Lath. Variété du Gros-Bec Moineau. Gros-Bec couronné de noir. f^. Bruant codronné de noir. Gros -Bec a codronne biede. Fringilla cyanoce- phala, Lath. Parties supérieures d'un brun rougeâtre; sommet de la tête et croupion bleus ; parties inférieures jaunes, avec l'abdomen blanc; rémiges et rectrices noires; bec noirâtre, bordé de rouge; pieds brunâtres. Taille, sept pouces. D'.\frique. Gros-Bec croisé. Fringilla cruciger , Temm., pi. color. 209, fig. 1. Front et sommet de la tête blanchâ- tres; joues blanches; parties supérieures d'un gris bru- nâtre, avec le milieu des plumes noir; tectrices alaires brunes, largement bordées de blanchâtre à l'extérieur; rémiges noires, bordées de brun ; une large bande noire en croix, sur les parties inférieures dont les flancs sont d'un blanc grisâtre. Taille, quatre pouces et demi. Du Bengale. Gros -Bec a croissant. Fringilla arcuala, Lath., Buff., pi. enl. 230, fig. 1. Parties supérieures d'un brun marron; tète, gorge et devant du cou noirs; un crois- sant blanc allant de l'œil jusque sous le cou; tectrice.s alaires noirâtres, terminées de blanc; rémiges et rec- trices brunes, bordées de cendré. Taille, six pouces. D'.^frique. Gros- Bec a croissant noir et jaune. Fringilla lor- quata. Parties supérieures rougeâtres avec le croupion d'un bleu pâle; ailes noires, avec une tache blanche vers l'extrémité qui est bleuâtre; parties inférieures jaunâtres; un croissant noir, bordé de jaune sur le cou; rectrices noires ainsi que le bec et les pieds. Taille, six pouces. Des Indes. Gros-Bec a crodpion jaune. Loxia /lo/t/ncea, Lath. Parties supérieures fauves, avec les tempes blanches; scapulaires, jambes et parties inférieures cendrées; le reste du plumage noir. Taille, six pouces. De l'Inde. Gros -Bec a croupion rouge. Coccothraustes ery- thropygiiis, V.; Loxia crislata, Gm. Parties supérieu- res blanchâtres; sommet de la tête garni d'une huppe rouge ; croupion et poitrine rouges; rectrices cendrées; les intermédiaires les plus longues; parties inférieures blanches; bec noirâtre; pieds rouges.Taille, dix pouces. La femelle a la huppe et la poitrine blanchâtres. Afrique. Gros-Bec a croupion vert. Fringilla miilticolor, Lath. Parties supérieures noires; les inférieures, les joues et la gorge jaunes; ailes noires, marquées d'une tache blanche; partie inférieure du dos et jambes vertes; bec et pieds bleuâtres. Taille, six pouces. Des Indes. Gros-Bec de Cuba. Fringilla Cubœ, Gerv. Parties supérieures et gorge noires; dos, tectrices caudales supérieures, milieu des ailes, poitrine et abdomen d'un rouge aurore; rémiges secondaires bordées de blanc; bec et pieds d'un brun clair. Taille, trois pouces deux lignes. Gros- Bec Cuscbisch. Emberiza leucophrys, Lalh. Parties supérieures d'un brun ferrugineux, varié de noir, avec le croupion jaunâtre; sommet de la tête blanc, bordé de noir; deux traits blancs de chaque côté de l'œil; gorge, cou et poitrine cendrés; parties infé- rieures blanches; rémiges et rectrices d'un brun noi- râtre. Taille, six pouces. Amérique septentrionale. Gros-Bec de Datte. Fringilla capsa, Lath. Parties supérieures d'un gris rougeâtre; les inférieures grises, avec queli|ues reflets rouges sur la poitrine; partie an- térieure de la tête et gorge blanches; tectrices alaires, rémiges et rectrices noires; bec épais à sa base qui est garnie de moustaches, noir en dessus, jaunâtre en des- sous; pieds jaunes. Taille, quatre pouces et demi. De Barbarie. Gros Bec Dattier, f^. Gros-Bec de Datte. Gros-Bec Dandik. f^. Gros-Bec rouge. Gros Bec demi-fin noir et bled. Fringilla cyano- melas, Lath. Plumage d'un bleu irisé, à l'exception de la partie antérieure du dos, de la base des ailes, d'un demi -cercle sur le cou et de la gorge qui sont noirs; bec assez (în, brun ainsi que les pieds. Taille, quatre pouces. De l'Inde. Gros- Bec a deux brins. Fringilla siiperslitiosa, Temm. Parties supérieures noires; trois lignes blan- ches sur la tête ; deux bandes transversales sur les ailes G R O G R 0 23 : cl la moitié des rectricescxlerieiires blanches; reclnces iiilpiiiiédiaires étroites, blanches, avec les liges et les bords nous, dépassant les autres des deux tiers; par- ties inférieures et gorge blanches, avec une ceinture noire sur la poitrine. Taille, neuf pouces. D'Afrique. GrosBec Dioch. Friiigilla qiiclea, Vieill., Ois. eh., pi. 22 à 23. Parties supérieures d'un roux brunâtre, pointillé de noir vers la nuque; les inférieures d'un brun jaunâtre; joues et menton noirs; rémiges et rec- Irices brunes, bordées de roux; bec et pieds rouges. Taille, quatre pouces et demi. La femelle a les parties supérieures d'un cendré roussâtre ; la télé et le cou blanchâtres; les parties inférieures d'un fauve blan- châtre, presque roux vers les flancs. D'Afrique. Le Gros-Bec Dioch rose paraît être une variété du pré- cédent dont le sommet de la tête, la nuque, la gorge et toutes les parties inférieures seraient d'un rouge rose 1res vif. Il a en outre le bec et les pieds cramoisis. Gros-Bec Didra. Fiingilla Diura, Lath. V. Gros- Bec BLEU. Gros Bec Domimcaiiv. Fringilla serena, Vieill., Ois. ch., pi. ôG. Tout le plumage brun, avec des mouche- tures noirâtres sur la tête, le cou et le dos. En plumage d'amour, le mâle est d'un noir brillant, à l'exception du collier, des petites tectrices alaires, de la gorge, des côtés du cou et de toutes les parties inférieures qui sont d'un blanc plus ou moins pur; bec rouge; pieds noirs; rectrices intermédiaires presque réunies aux deux les plus voisines, dépassant les autres de sept à huit pouces. Longueur totale, douze pouces. D'Afrique. Gros Bec DoMmo. Loxia piinctulaiia, Lalh. Parties supérieures d'un brun marron, rémiges et rectrices d'un brun foncé, de même que la gorge; parties infé- rieures blanchâtres, avec des taches d'un blanc pur en- touré d'un liseré noirâtre, et traversées par un trait brun ; abdonienblanc ; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces. Des Indes. Gros-Bec a dos doré. Loxia atirea, Lath. Parties supérieures d'un jaune doré; tête et cou noirs; tec- trices alaires brunes, tachetées de noir; parties infé- rieures noirâtres; bec noir; pieds bleus. Taille, cinq pouces et demi. De l'Inde. Gros-Bec a DOS rouge. Loxia hella , Lath., Vieill., Ois. ch., pi. 56. Parties supérieures d'un gris cendré foncé, les inférieures d'une teinte plus pâle, toutes fine- ment rayées de noir; bec, croupion et tectrices cau- dales inférieures d'un beau rouge; pieds bruns. Taille, un peu plus de trois pouces. De POcéanie. Gros-Bec a double collier. FnwjriV/a Inilica, Lalh. Parties supérieures noirâtres, avec les plumes bordées de roux; les inférieures d'un blanc roussàlre; tête noire; gorge blanche; un double collier, dont les cou- leurs font opposition à celles du cou. Taille, cinq pou- ces. De PInde. Gros-Bec Dcfresne. Fringilla Dvfresni, Vieill. Par- ties supérieures d'un vert -olive foncé; tête et nuque d'un cendré foncé; rémiges noirâtres; rectrices noires; parties inférieures grises avec une tache rouge sur le milieu du ventre; menton noir, avec quatre taches blan- châtres ; bec noir, jaune en dessous ; piedsbruns. Taille, quatre pouces. D'Afrique. Gros- Bec écarlate. Fringilla coccinea , Lath.. Vieill., Ois. ch., pi. 31. Tout le plumage d'un rouge orangé, à l'exception des barbes internes des rémiges et des rectrices qui sont noirâtres; bec fauve; pieds noirs. Taille, cinq pouces. De l'Océanie. Gros-Bec élégant. Fringilla ornatn, P. Max., Tem., pi. color. 208, Parties supérieures cendrées; rémiges noires, ainsi que le sommet de la tête, la gorge, la poi- trine et le milieu du ventre; joues blanches; côtés de la poitrine et flancs d'un jaune roussâtre; rectrices noires, blanches à la base; nu(|ue ornée de longues plumes que l'Oiseau relève â volonté. Taille, quatre pouces. La femelle a la tête brune et les parties infé- rieures d'un roux blanchâtre. Du Brésil. Gros-Bec enflammé. Fringilla ignila, Lath. Parties supérieures d'un rouge-brun éclatant, les inférieures d'un rouge sombre; rémiges et rectrices noirâtres; bec noirâtre, jaune à sa base; pieds rougeâtres. Taille, quatre pouces. D'Afrique. Gros - Bec a épaulettes. Emberiza longicauda , Lalh., Vieill., Ois. ch., pi. 39 et 40. Parties supérieures d'un brun noirâtre, avec le bord des plumes roussâtre; parties inférieures d'une teinte plus pâle ; rémiges et rectrices brunes, bordées de blanchâtre. Le mâle, en robe d'amour, est d'un noir velouté, avec la partie an- térieure de l'épaule rouge, bordée de blanc; il a les rémiges bordées de brunâtre, plus, un appendice aux rectrices, composé de six plumes étagées, très-allon- gées, s'élevant verticalement et se recourbant ensuite en arrière. Taille, dix-neuf à vingt pouces; la longueur ordinaire est de six pouces. D'Afrique. Gros-bec éperviu. Fringilla nisoria , Temm. , pi. color. 500 , fig. 2. Tête , cou , gorge et parties supé- rieures d'un brun marron plus ou moins foncé ; parties inférieures rayées transversalement et en zigzags, de brun, de gris et de cendré-bleuâtre; abdomen gris; dessous des rectrices noirâtre; bec et pieds plombés. Taille, un peu moins de ([uatre pouces. De Java. Gros-Bec erythromèle. K. Bocvreuil a tête ivoire. Gros -Bec espagnol. Fringilla hispaniolensis , Temm. Parties supérieures noires , avec les plumes bordées de roux; sommet de la tête et nuque d'un roux brun; parties inférieures, ceinturon sur la poitrine, gorge, joues et sourcils noirs; milieu du ventre et de la poitrine blanchâtre ; bec et pieds cendrés. Taille , cinq pouces. Gros-Bec des ÉTATS-Ums. F. Gros-Bec bled des ÉTATS-Ums. Gros Bec éteint. Emberiza psittacea , Lath. Tout le plumage d'un brun cendré, à l'exception du tour du bec qui est rouge, des ailes et de l'extrémité de la queue, qui sont d'un rouge varié de brun pâle; rec- trices intermédiaires dépassant les autres des deux tiers. Taille, neuf à douze pouces. Espèce douteuse. D'Afrique. Gros-Bec a face rocge. Fringilla afra, Lath. Plu- mage vert-foncé; côtés de la tête d'un rouge cramoisi; rémiges noirâtres , bordées de fauve ; rectrices d'un rouge terne ; pieds jaunâtres. Taille , cinq pouces. D'Afrique. Gros-Bec FASCiÉ. Loxia fasciata , L. , Vieill. , Ois. 25G G U 0 G R 0 ch., pi. 58. Parties supérieures brunes, ondées de noir ; une bande rouge sur la gorge et les joues; parties infé- rieures roussàlres, rayées de noir; milieu du ventre brun; reclrices noirâtres; bec bleuâtre; pieds rougeâ- tres. Taille, quatre pouces et demi. Du Sénégal. Gros-Bec ferrcgixecx. Loxia ferruginea , L. Par- ties supérieures noirâtres, avec le bord des plumes jaune; tète et gorge d'un brun foncé; parties inférieu- res rousses, d'une teinte plus foncée sur la poitrine; bec et pieds cendrés. Taille, cinq pouces et demi. Patrie inconnue. Gros-Bec ty fec. Fringilla Panayensis , Vieill.. Buff.. pi. enl. G47. Tout le i)lumage noir, à l'exception d'une large plaque d'un rouge vif sur la poitrine; les quatre rectrices intermédiaires dépassant de beaucoup les autres et se terminant en pointe. Taille, douze pou- ces. De l'île Panay. Gros-Bec Flavert. y. Boivrecil Flavert. Gros-Bec flcteer. /'. Gros-Bec gris flcteur. Gros-Bec foc. K. Gros-Bec Soclcie. Gros-Bec FotDi. Loxia Maclagascariensis , Lath., Vieill., Ois. ch.. pi. 6-5. Parties supérieures brunes, va- riées de roux et de noiràlre; trait oculaire noir; tête, cou, croupion, gorge et parties inférieures rouges; rémiges noirâtres, bordées de blanc-jaunâtre ; reclrices brunes, bordées de rouge; bec noir; pieds rougeàtres. Taille, quatre pouces et demi. De l'Ile de France. On assure que la femelle est d'un vert olive, avec les parties inférieures jaunâtres. Gros-Bec Friqcet. Fringilla montana, L., Buff., pi. enl. 2G7. Parties supérieures noirâtres, variées de brun et de marron; sommet de la tête et occiput d'un rouge bai; joues, trait oculaire, oreilles, gorge et par- ties du cou noirs ; tempes et collier blancs ; deux bandes blancbes sur les ailes; parties inférieures blanchâtres, cendrées sur la poitrine. Taille, cinq pouces. D'Europe. On trouve à Java des individus absolument semblables à ceux des contrées européennes. Gros-Bec Friqcet bcppé. Fringilla cristata, L., Buff., pi. enl. 181. Parties supérieures brunes; une huppe d'un rouge vif; gorge, devant du cou et parties inférieures d'un rouge terne; bec rougeàtre; pieds jaunâtres. Taille , quatre pouces et demi. Amérique méridionale. Gros-Bec frisé. Fringilla crispa, Lalh. Parties su- périeures d'un brun olivâtre, les inférieures jaunâtres; léte et cou noirs; bec blanc; pieds bruns. Taille, cinq pouces et demi. Du Brésil. Gros-Bec fro^t jaoe. f^. Bocvreeil vert-rrchet. Gros-Bec frout poistilié. Loxia frontalis, Lalh. , Vieil!.. Ois. ch., pi. 16. Parties supérieures variées de gris et de brun ; gorge et parties inférieures blanches, avec les flancs cendrés; front et moustaches noirs, poin- tillés de blanc; sommet de la tête et nuque orangés; sinciput tacheté de noir; bec blanc; pieds fauves. La femelle a le sommet de la tèle roux, les parties supé- rieures variées de blanc, et les inférieures toutes blan- ches. Taille, quatre pouces et demi. D'Afrique. Gros-Bec de Gambie, y. Gros-Bec mélapcocéphale. Gros-Bec a gorge et bec jacres. Fringilla Suri- natna, Lath. Parties supérieures cendrées, les infé- rieures blancbes; rémiges noires, bordées de blanc; rectrices noirâtres, terminées de blanc; bec et gorge jaunes; pieds cendrés. Taille, cinq pouces. Amérique méridionale. Gros-Bec a gorge blanche. Fringilla Pensylva- nica, Lath. Parties supérieures brunâtres, tachetées de noir; de chaque côté de la tète une tache jaune. (|ui s'étend au-dessus de l'œil et s'avance en blanchissant sur l'occiput; trois raies sur l'occipul, l'intermédiaire blanche, les deux latérales noires; gorge blanche; par- lies inférieures d'un cendré blancliâlre sur le ventre, avec les flancs roux ; bec brun ; pieds jaunâtres. Taille, cinq pouces et demi. Amérique septentrionale. Gros-Bec a gorge :«oire. Fringilla atricollis, Vieill. I Parties supérieures d'un cendré foncé; front, joues et gorge noirs; parties inférieures blanchâtres, rayées de noir; bec noir en dessus, rouge en dessous; pieds cen- drés. Taille, (rois pouces un quart. Du Sénégal. GroS-Bec a gorge orangée, y. BOUVREDIL A GORGE ORiSGÊE. Gros-Bec a gorge rocsse. f . Gros-Bec de noy- TAGNE. Gros-Bec Grenadin. Fringilla granatica, Lath.. Vieill., Ois. ch., pi. 17 à 18. Parties supérieures d'un brun jaunâtre, avec le croupion d'un bleu violet ; côtés I de la tête bleus, avec les joues brunes ; menton noir; gorge d'un brun verdâlre; rémiges brunes; rectrices noires; parties inférieures d'un bleu violet; bec et j aréole des yeux rouges; pieds rougeàtres. Taille, cinq pouces. La femelle a les parties supérieures brunes; les côtés de la lète d'un violet pâle et les parties inférieures d'un fauve blanchâtre. D'Afrique. I Gros- Bec Grivelis. Coccothraustes erythroce- phala, Vieill., Ois. ch., pi. 49. Parties supérieures d'un brun clair, avec les tectrices alaires terminées par des taches jaunâtres; lète et gorge rouges; devant du cou et poitrine jaunâtres, avec des lunules brunes; parties I inférieures blanchâtres, avec les plumes rayées de noir. Taille, cinq pouces. D'Afrique. Gros-Bec Grivelin a cravate. Loxia collaris, Var., Lath., Buff., pi. enl. 659. Parties supérieures brunâ- tres; les inférieures roussàlres, rayées de noir; un collier et une bande sur la poitrine d'un blanc pur. Taille, quatre pouces. D'Afrique. Gros-Bec gris. Fringilla grisea, Vieill. Parties su- périeures brunes, avec l'exlrémité de quelques tectrices blanche; léte et dessus du cou cendrés; gorge et parties inférieures blanchâtres; bec noir; pieds cendrés; queue fourchue. Taille, cinq pouces. Amérique septentrionale. Gros-Bec gris ALBIN. Loxia grisea, Lalh., Buff., pi. enl. 095, fig. I. Plumage gris, avec la léte et le cou blancs; bec noir; pieds rougeàtres. Taille, quatre pouces. Amérique seplentrionale. Gros-Bec gris-blec. Fringilla cœrulescens, Vieill., Ois. ch., pi. 8. Tout le plumage d'un gris bleuâtre, avec I le croupion et les tectrices caudales rouges; trait ocu- ' laire noir; gorge blanche; abdomen noiràlre; reclrices : d'un rouge brun; bec rouge; pieds bruns. Taille, quatre pouces. Des Indes. I Gros Bec gris-brin. Loxia Javensis, Lalh. Parties supérieures brunâtres; sommet de la léte noir; parties G R 0 G R 0 inférieures d'un brun grisâtre, avec le ventre blanc; rémiges et rectrices noires; pieds jaunes. Taille, cinq |iouces. Des Moluques. Gbos-Bec gbis Flcteur. Loxia canlans, Lalh. Par- lies supérieures brunâtres, rayées de noir; sommet de la léte et nuque d'un gris brun . avec des plumes bor- dées de blancliàlre; croupion et lectrices noirs; parties inférieures cendrées, avec les côtés du cou et la poitrine nuancés de roux; bec violàlre; pieds bleuâtres. Taille, quatre pouces et demi. D'Afrique. Gros Bec gris de Fer. Loxia caiia, Lalh. Parties supérieures d'un gris bleuâtre; les inférieures blau- chàtres; rémiges et rectrices noires: bec cendré; pieds rougeàtres. Taille, cinq pouces. D'Asie. Gros Bec Gcir:hegat. Emberisa Brasiliensis, Lalh. BufF., pi, enl, -331. fig. 1. Parties supérieures brunes, variées de jaunâtre; sommet et côtés de la tète, parties inférieures d'un jaune doré; bec brun; pieds verdàtres. Taille, cinq pouces. La femelle a les côtés de la télé bruns, avec une raie blanchâtre. les parties inférieures blanchâtres, tachetées de brun sur la gorge et la poi- trine. Du Brésil. Cette espèce appartient peut-être au genre Bruant. Gros-Bec Gt-ïtei ou Ge:«tvi. Fn'ngilla Âigeiitora- lensis. Gmel. Variété du Gros Bec Linotte. Gros -Bec Haeesch de Strie. Fiingilla Syriaca. Lalh. Parties supérieures variées de jaune, de brun et de noirâtre; sommet de la tète rouge; gorge . joues et dessus du cou noirâtres; rémiges et rectrices cendrées, frangées de jaune orangé; parties inférieures blanchâ- tres, tachetées; bec et pieds cendrés. Taille, cinq pouces. »'.Asie. Gros Bec Hehati^e. Loxia Hœmatina, Vieill.. Ois. ch.. pi. 67. Parties supérieures, tète, cou et milieu du ventre noirs; les inférieures rouges. Taille, cinq pouces et demi. D'Afrique. Gros-Bec H.iïcovvkecx- Loxia Hamburgia . Gmel. /'. Gros Bec Friqcet. Gros- Bec des Herbes. Fringilla graminea , Lath. f. Brca-st des Herbes. Gros-Bec bvppê. Fringilla flatnmea . Lath.. Vieill., Ois. ch.. pi. 29. Parties supérieures brunes, les infé- rieures ainsi que la huppe rouges. La femelle a les côtés de la tète et la gorge blanchâtres; les parties infé- rieures d'un brun rougeâtre. Taille, cinq pouces. Pa- trie inconnue. Gros-Bec a arppE jacxe. Coccolhraiisles cristata, Vieill. Parties supérieures variées de vert et de noirâtre; télé , joues . gorge et partie du cou noires ; côtés de la tête et du cou. épaules et parties inférieures jaunes; rémigesjaunes. les quatre intermédiaires noirâtres; bec bleu et noir; pieds cendrés. Taille, six pouces. Amé- ricpie méridionale. Gros Bec a bcppe iïoibe. Loxia coronata, Lath. A'. BorvREriL hcppe d'Amëriqce. Gros -Bec icterioïde. Coccothraustes icterioides , Vig. Tète, gorge, milieu du dos. ailes, tectrices crurales et queue noirs; nuque, croupion et dessous du corps jaunes. La femelle est d'un gris-olivâtre pâle, avec l'ab- domen et le croupion jauuàtres, les rémiges et les rec- trices noires. De l'Hymalaya. 0 niCT. DES SCIENCES NAT. Gros- Bec igmcolore. Fringilla ignicolor, Vieill.. I Ois. ch.. pi. 59. Parties supérieures, cou. tectrices cau- i dales et poitrine d'un rouge de feu; sommet de la tète 1 noir; rémiges et rectrices brunes, bordées de rouge ; gorge orangée; parties inférieures noires; bec noir, pieds rougeàtres- Taille, cinq pouces. Les femelles ont les parties supérieures cendrées, variées de stries bru- nes; les inférieures semblables, mais plus pâles, les I ailes et la queue d'un brun foncé. D'Afrique. Gros-Bec de i'ile de Bocreos. Loxia sliiala. Lath.. ' Buff.. pi. enl. 155, fig. 1. Parties supérieures brunes. les inférieures blanches; rémiges et rectrices noirâtres de même que la gorge, le devant du cou, le bec et les pieds. Taille, quatre pouces. Gros-Bec i:ïcertai^. Fringilla incerla, Risso. Plu- mage olivâtre . légèrement tacheté de brun en dessus, blanchâtre en dessous; rectrices bordées de brun; bec : et pieds fauves. La femelle a les parties supérieures ! d'un gris verdàlre. la gorge d'un blanc roussâlre. les I Bancs et la poitrine d'un brun roux, parsemés de quel- ques taches brunes, longitudinales; le ventre et les j tectrices sous-caudales d'un blanc sale; les rémiges et j les rectrices brunes en dessus, grises en dessous. Taille, ' cinq ponces six lignes. Du midi de l'Europe. Gros Bec des I^des. Loxia Indica, Lalh. Tout le plumage rouge, avec le bec et les pieds jaunes. Taille, huit pouces. Espèce douteuse. Gros-Bec impérial. Fringilla imperialis. Lath. Par- , lies supérieures grises, nuancées de rose; sommet de ' la têle et parties inférieures jaunes; rémiges et rectrices I noirâtres; bec et pieds d'un rouge brun. Taille, trois ! pouces. De la Chine. Gros Bec d'Italie. Fringilla Ilaliœ,\\ei\\. f'.GROs- Bec Cisalpix. Gros-Bec Jacari?»i. Tanagra Jacarina, Lath., , Vieill.. Ois. ch.. pi. ôô. Parties supérieures d'un brun j verdàlre; tectrices alaires. rémiges et rectrices noires, bordées de verdâtre; parties inférieures grises, variées de brun; flancs roux, tachetés de noirâtre; bec et pieds bruns. Le mâle, dans son plumage d'amour, est d'un 1 noir irisé avec une tache blanche à la base de l'aile. I Taille, quatre pouces. Amérique méridionale. Gros- Bec Jacoeiv. Loxia Malacca . Lath.. Vieill., : Ois. chant., pi. .3-2. Parties supérieures d'un roux mar- ron ; tête, cou , milieu du ventre et tectrices caudales j inférieures noirs; poitrine et côtés du ventre blancs; j bec bleuâtre; pieds brunâtres. Taille, quatre pouces et demi. Des Indes. Gros-Bec jac^atre. Loxia (laricans. Lath. Parties supérieures d'un jaune verdàlre. les inférieures jaunes; bec noir; pieds rougeàtres. Taille, cinq pouces. D'Asie. Gros-Bec jaok. Coccothraustes /tara. Parties su- périeures brunes, les inférieures jaunes; tète et nuque jaunes; joues d'un rouge noirâtre; gorge noire. Taille, cinq pouces. D'Afrique. Gros -Bec (Chardonneret) jacse. Fringilla tristis, Lath.. Buff.. pi. enluni.202, fig. 2. Parties supérieures et poitrine jaunes; front noir; petites tectrices alaires jaunâtres, terminées de blanc; les grandes noires, ter- minées de blanc; rémiges et rectrices noires, frangées et terminées de blanc: venire blanchâtre: bec rougeâlre. -2-,8 G R 0 0 Taille, cin(| pouces. La femelle a les couleurs plus som- bres, et (lu verdàtre au lieu de jaune. De l'Amérique septentrionale. Gros-Bec .j\i)ne dc cap de Bonne Espérance, y. Gros- Bec A VENTRE JAUNE. Gros Cec jaune a front couleur de safran. Fiin- fjilla flaveola , Latli. Cette espèce paraît n'être qu'une variété du Gros-Bec Serin des Canaries. Gros -Bec jaune et rouge. Fiingilla Euslachii, Katli. Parties supérieures jaunes; ailes et queue rouges; un trait bleu sous l'œil ; parties inférieures jaunes , tirant à l'orangé ; bec et pieds rouges. Taille, six pou- ces. Des Antilles. Gros-Bec JAUNET.Fy7'n5r(/ta/Mi(/(7/a montium, Gmel. rarties supérieures noires, avec le bord des plumes roux ■ croupion rose ; deux bandes roussâtres sur le mi- lieu des ailes; gorge, devant du cou et sourcils roux; cillés du cou, poitrine et flancs roussâtres, tachetés de noirâtre; abdomen blanc; bec triangulaire, jaune; pieds noirs. Taille, quatre pouces et demi. La femelle a les couleurs plus ternes, sans aucune nuance de rose au croupion. D'Europe. Gros Bec moucheté. Fringilla guttata, Vieill., Ois. oh., pi. 5. Parties supérieures cendrées; rémiges bru- nes; joues rougeâtres, avec un trait blanc; croupion, jambes et teclrices caudales noires, celles-ci longues et lerminées de blanc; gorge grise, parsemée de lunules noires ; pailles inférieures blanchâtres, avec les flancs lougeàties, tachetés de blanc; bec rouge; pieds rou- geâtres. Taille, trois pouces trois quarts. La femelle est toute grise, sans mouchetures et sans teintes rouges. Des Moluques. Gros-Bec MoicHETÉ DE Malimbe. Loxia guttata, Vieill.. Ois. ch., pi. C8. Parties supérieures d'un brun noirâtre; tour des yeux, joues, gorge, poitrine et tec- trices caudales rouges; parties inférieuresbrunes, mou- chetées de blanc; bec bleu; pieds bruns. Taille, cinq pouces et demi. La femelle a les couleurs moins vives et les parties inférieures brunes, sans taches. D'Afrique. Gros-Bec a moustaches noires. Fringilla Erythro- notos, Vieil., Ois. ch., pi. 14. Parties supérieures rou- ges, avec la tête, le cou et les tectrices alaires gris, rayés de brun; gorge grise, rayée; joues noires, ainsi que les parties inférieures et le milieu du ventre; bec noirâ- tre; pieds d'un rouge brun. Taille, quatre pouces. De l'Inde. Gros-Bec a moustaches rouges. Fringilla myslicea, Daud. Parties supérieures d'un brun olivâtre; tête et dessus du cou d'un rouge brun ; un trait rouge sur les joues et un sur les yeux; parties inférieures blanchâ- tres; bec rouge, noir à la pointe; pieds d'un rouge vif. Taille, quatre pouces. De la Cochinchine. Gros-Bec multiïone. Fringilla polyzona, Tem., pi. color. 221, lîg. 1. Parties supérieures cendrées, large- ment tachetées de brun; front, joues et gorge noirs; une tache blanche à l'extrémité des deux rectrices laté- rales; parties inférieures roussâtres, passant au blanc vers l'anus; des zones formées de traits blancs, bruns et noirs, sur la poitrine et les flancs; mandibule supé- rieure noire, l'inférieure rouge ; pieds cendrés. Taille, trois pouces et demi. La femelle n'a point de noir à lu tête; elle a le menton blanc, ainsi que les sourcils. D'A- frique. Gros-Bec Mungul. Loxia atricapilla, Vieill., Ois. ch., pi. 53. Plumage d'un brun roux; tête et cou d'un noir dont la teinte se prolonge sur la poitrine; mandi- bule inférieure blanche , la supérieure noirâtre à sa base; pieds noirs. Taille, trois pouces un quart. La fe- melle a les parties supérieures et la tête cendrées, nuan- cées de brun; les inférieures d'un gris rosé, les lectrices caudales blanches, les rémiges noirâtres, les pieds rou- geâtres. Des Indes. Gros-Bec MUSICIEN. Passe ri iia ;/(((Sif a, Vieill., Wils., Orn. de l'Ain., pi. 14, fig. 4. Parties supérieures variées de noir, de brun, de rougeàlre, de jaune et de blanc; sommet de la tête brun, avec un trait blanc et une tache jaune de chaque côté; sourcils cendrés; trait oculaire roux; gorge blanche; poitrine parsemée de taches rougeâtres, encadrées de noir; parties inférieures blanchâtres; rémiges et rectrices brunes; bec cendré; pieds rougeâtres. Taille, six pouces. De l'Amérique sep tentrionale. Gros-Bec nain. F. Bouvreuil nain. Gros-Bec niverolle. Fringilla nivalis, L. Parties supérieures brunes, avec le bord des plumes brunâtre; sommet delà tête, joues et nuque d'un gris bleuâtre; rémiges noires; rectrices intermédiaires noires, les la- 1 térales blanches , terminées de noir ; parties inférieures blanchâtres ou blanches; bec jaune en hiver, noir en été; pieds noirs. Taille, sept pouces. D'Europe. La fe- melle a les couleurs plus ternes. Gros -Bec NOIRATRE. /'. Gros-Bec rose-gorge, fe- melle. Gros -Bec noir a bec blanc. Coccolhrausles albi- G R n G R 0 241 roslris, Vieill. Plumage noir, avec qiieUiues lâches blanches aux épaules et sur les lectrices alaires; bec blanc; pieds rougeâlres. Taille, six pouces. Gros-Bec noir et biauc. Fiingilla melanoleuca, Vieill. Parties supérieures blanches, avec des taches noires sur le manteau. Parties inférieures variées de noir et de blanc; bec blanc; pieds rougeâlres. Taille, cinq pouces. De l'Inde. Gros-Bec noir et rocge. l'. Gros-Bec H^ïmatine. Gros-Bec NoirSocci. io.r(a Bonariensis, Lalh. Par- ties supérieures, avec les rémiges bordées de bleuâtre, (|ui est la couleur de la lêle et du cou; parlies infé- rieures jaunes; gorge et poitrine orangées; bec noi- râtre; pieds d'un brun rouge. Taille, sept pouces. Amé- rique méridionale. Gros-Bec Nonette. Loxia CoUaria, L., Buff., pi. enl. 395, fig. 3. Parlies supérieures d'un bleu verdàlre, avec les tempes noires et les ailes variées de jaune; par- ties inférieures, croupion et collier d'un blanc rous- sàlre, avec une bande noire sur la poitrine; bec noir; pieds brunâtres. Taille, quatre pouces et demi. De l'Inde. Gros-Bec non-pareil. Emberiza dois, Lath.,BufF., pi. enl. 139, fig. 1. et 2. Dos varié de vert et d'olivâtre; léte d'un bleu violet; petites tectrices alaires violeltes, les grandes vertes ; devant du corps et croupion rouges; reclrices d'un brun rougeâlre; bec blanchâtre en des- sous; pieds bruns. Taille, cinq pouces. La femelle a les parties supérieures d'un vert foncé , les inférieures olivâtres. Amérique. Ghos-Bec de Norton. Fiingilla Nortoniensis, Latb. Parties supérieures variées de brun- roux; une ligne blanche sur les ailes; parlies inférieures blanches, avec quelques lâches roussâtres sur les côtés ; reclrices noirâtres, bordées de blanchâtre. Taille, cinq pouces. Amérique. Gros Bec de la Nodvelle-Angleterbe. /'". Gros-Bec tacheté. Gros-Bec obscer. /'. Gbos-Bec rose-gorge, femelle. Gros Bec ocelé. Fiingilla oculata, Quoy et Gaym., Voy. de rAslr.,pl. 18, tig.2. Parties supérieures grises, avec des stries transversales brunes-noirâtres; queue arrondie, traversée par des bandes d'une nuance claire; gorge et poitrine d'un gris blanchâtre, avec des bandes noires; des lunules blanches, entourées d'un cercle noir sur le ventre et les tectrices caudales inférieures; deux stries rouges descendent du croupion vers l'exlrémité de la queue; bec rouge; lorum noir; pieds jaunâtres. Taille, quatre pouces six lignes. Nouvelle-Hollande. Gros Bec Olivarez. Fiingilla Magellanica, Vieill.; Fiingilla Spina, Var.,Lath., Ois. ch., pi. 50. Parties sui)érieures noires ou d'un brun olivâtre, avec la tête, la gorge et deux bandes noires sur les ailes; base de l'aile, cou, poitrine et parties inférieures jaunes; ré- miges et reclrices jaunes, terminées de noir. Taille, <|ualre pouces et demi. La femelle a les parties supé- rieures variées de brun et d'olivâtre , la têle cendrée, les parties inférieures jaunes. De l'Amérique méridio- nale. Gros- Bec olive. Emberiza olioacea, Lin. Parties supérieures d'un vert olive, les inférieures d'un gris verdàlre; sourcils et gorge jaunes ; devant du cou noir, ainsi que le bec et les pieds. Taille, trois pouces un tiers. La femelle est brunâtre en dessus, blanchâtre en dessous. Des Antilles. Gros-Bec olivette. Fringilla Sinica, Lalh. Parties supérieures d'un brun olivâtre, nuancé de vert et de roux ; reclrices noires, bordées de jaune et terminées de blanchâtre; joues et gorge vertes; poitrine et ventre d'un roux varié de jaune ; bec et pieds jaunâtres. Taille, cinq pouces. De la Chine. GrosBec Oranoir. Fiingilla aurea, Temm. Som- met de la têle, gorge et partie de la poitrine d'un rouge orangé; front, trait oculaire, base des rémiges, leur extrémité et les reclrices intermédiaires noirs; milieu des rémiges et reclrices latérales orangés ; exirémité de la queue noire; côtés de la têle et manteau fauves, ta- chetés de noir; parlies inférieures blanchâtres. Taille, quatre pouces et demi. De Java. Gros -Bec Orcbef. Loxia Bengalensis, L.; Cocco- thiaustes chrysocephala , Vieill. Parties supérieures brunes, avec le bord des plumes cendré; tête et partie ilu cou jaunes; parties inférieures d'un blanc jaunâtre, avec une bande brunâtre sur la poitrine; côtés de la tète et gorge blancs; bec rougeâlre; pieds jaunes. La femelle a la léte presque semblable aux parties supé- lieures. Taille, cinq pouces. Des Indes. Gros-Bec a oreilles blancbes. Fiingilla leiicolis, Lalh. Parlies supérieures d'un brun pourpré plus ou moins éclatant, avec les ailes plus foncées et la queue (|ueIquefois verdàlre ou blanche ; les inférieures jaunes, nuancées de pourpre ou de cramoisi ; une tache blanche de chaque côté de la têle. Taille, quatre pouces. De la Chine. Gros-Bec a oreilles noires, Azzara. Parties supé- rieures noirâtres, avec le bord des plumes gris; tec- trices alaires jaunes; rémiges brunes, bordées de jaune; lectrices intermédiaires brunes, les latérales noires, ter- minées de blanc; une tache noire de chaque côté de la lêle, dont le sommet est de la même couleur; parties inférieures blanches; bec noir; mandibule inférieure orangée; pieds olivâtres. Taille, cinq pouces. De l'A- mérique méridionale. Gros -Bec a oheillon blanc. Fiingilla otolencus, Teinin.. pi. color. 269, lig. 2 et 3. Tête, gorge, cou, poitrine et milieu du ventre noirs; oreilles, demi-col- lier, Hancs et petites tectrices alaires d'un blanc pur; dos et scapulaires d'un rouge de brique; tectrices moyennes rouges, bordées de blanc à l'extérieur; ré- miges et reclrices noirâtres, bordées de fauve; queue fourchue; bec blanchâtre; pieds brunâtres. Taille, qua- tre |)ouces. La femelle a la tête complètement brune, tiquetée de noirâtre, les oreilles brunâtres, tachetées de blanc ainsi que le demi-collier, les parties supérieures rougeâlres avec le bord extérieur des lectrices alaires blanc; l'abdomen noir; le reste des parties inférieures et les flancs grisâtres, avec quelques taches iioiràlres sur la gorge et la poilrine. Sénégal. Gros-Bec Orix. Loxia Oiix, Lath.,Ois. ch., pl.C6. Parlies supérieures grises, tachetées de brun; lectrices alaires bordées de blanc; rémiges et reclrices brunes; pallies inférienies blancliàires; joues roussâtres ; bec 2i2 G R 0 G R 0 bi'iin ; pieds lougciUres. Taille, six j)oiict's. Le mâle, en plumage d'amour, a la têle, la Rorge. la poitrine el le ventre d'un noir velouté, les rémiges et les reclrices brunes, bordées deblanc,le reste du plumage d'un roux orangé. Du cap de Bonne- Espérance. Gros-Bec Odtatapascu. Passerina flarif ions, \iei\. l'ailies supérieures brunes; front et trait oculaire jau- nâtres; joues noires; rectrices intermédiaires brunes, les latérales blanches en dehors; parties inférieures d'un blanc bleuâtre; gorge jaune, avec le milieu noir; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. Amérique sep- tentrionale. Gros-Bec Padda. Loxia Oryzivora, Lath., Buff., pi. enl. 152. f. I . Parties supérieures d'un cendré violâtre; les inférieures plus pâles, rosées sur le ventre; tète, gorge, premières rémiges et rectrices d'un noir pur; joues et tempes blanches; bec et pieds d'un rouge de rose. Taille, cini| pouces. La femelle a les couleurs moins vives, sans tache blanche sur les joues. De l'Inde. Gros -Bec Pauua brciv. Coccolhniusles fuscata , Vieill., Ois. ch., pi. 02. Parties supérieures d'un brun vineux; sommet de la télé brun; front, sourcils, menton et poitrine noirs ; devant du cou brun ; joues et parties inférieures blanches; bec et pieds d'un gris bleuâtre. Taille, ijualre pouces et demi. La femelle est, en dessus, d'un gris sombie, et d'un gris blanc en dessous, avec quehiues taches sur la poitrine. Des Moluques. Gros-Bec Pape. /'. Gros-Bec non-pareu. Gros-Bec Paroare. Fringilla Doininicana, Vieill., Ois. ch., pi. G9; Loxia Domiuicuna, Lath. Parties su- périeures noires, variées de cendré sur le dos et le man- teau ; tectrices, rémiges et reclrices bordées de blanc; tète, gorge el devant du cou rouges; parties inférieures el côtés du cou blanchâtres; bec et pieds rougeàtres. Taille, six pouces. Du Brésil. Gros-Bec Paroare hcppé. Lox!a cucullata, Lath., Vieill., Ois. ch., pi. 70. Parties supérieures d'un cendré bleuâtre; leclrices et rémiges noires, bordées de cendré; reclrices noires; tête garnie d'une huppe déplumes effilées, rouge ainsi que la gorge et le devant du cou; côtés de la tête, du cou et parties inférieures blancs; bec et pieds noirs. Taille, six pouces et demi. .Amérique. Gros-Bec perlé. Loxia peiiata, Lath. Parties supé- rieures noires, les inférieures brunes, mélangées de blanc et de noir vers les jambes et la queue. Taille, trois pouces et demi. D'Afrique. Gros -Bec de Perrein. Fringilla Peneiiii, Vieill. Parties supérieures noirâtres, avec le dos et le croupion rouges; tête et parties inférieures cendrées; la teinte est plus obscure vers l'abdomen ; bec et pieds bleuâ- ties. Taille, trois pouces et demi. D'Afrique. Gros-Bec Perroquet, y. Psittacin Acai.antbe. Gros Bec petit chanteur de Cuba. Fiingitla lepidu, L. Parties supérieures d'un vert olive, avec les rémiges et les rectrices bordées de jaune; tétc et côlés du cou jaunes; manteau noir; poitrine noirâtre; parties infé- rieures grises ; bec noir; pieds rougeàtres. Taille, trois pouces et demi. La femelle est d'un brun verdàtrc en dessus, fauve en dessous. Gros-Bec petite Linotte des vignes, f^. Gros-Bec Sizerin. GrosBec petit Moineau de Bologne. Fiingilld bra- chruiu, Lath., variété du Gros-Bec Friquet. Gros Bec petit Moineau du Sénégal. Loxia Aslrild, Var., Lath., liuff., pi. enl. 250, fig. 2. Parties supérieu- res blanchâtres, variées de rosé, avec les lectrices alai- res et les scapulaires brunes; sommet de la tète bleuâtre; trait oculaire rouge ; rémiges et reclrices noirâtres ; parties inférieures bleues; bec et pieds rouges. Taille, quatre pouces. D'Afrique. Gros-Bec petit Sénégali bouge. Frinrjilla minitna, Vieill., Ois. ch., pi. 10. Plumage rouge, nuancé de vert- olive sur le dos et l'abdomen ; rémiges et rectrices bru- nes, bordées de rouge ; quelques points blancs aux par- lies inférieures; bec et pieds rouges. Taille, trois pouces et demi. D'Afrique. Gros-Bec petit Sénégali a ventre rouge. Fringilla rubri- rentris, Vieill., Ois. ch., pi. 13. Parties supé- rieures brunâtres, avec les plumes rayées de noir; rémi- ges et reclrices brunes, noirâtres en dessous; une tache rouge entourant l'œil; parties inférieures brunes, va- riées de rouge sur la poilrine el le ventre; bec et pieds rouges. Taille, quatre poupes. D'Afrique. Gros -Bec des Philippines. F. Tisserin Toucnam- COURVI. Gros-Bec des Pins. Fringilla Pinetorum, Lath. Par- lies supérieures roussâtres. mêlées de rouge-brun; les in- férieures jaunes, avec une bande brune sur la poilrine; bec et pieds cendrés. Taille, cinq pouces. De Sibérie. Gros- Bec Pinson. Fringilla Cœlebs, L., BufF. ,pl. enl. 34. Parties supérieures brunâtres, nuancées d'oli- vâtre ; front noir ; sommet de la tête el nuque d'un gris cendré; croupion vert; rémiges el reclrices noires; deux bandes blanches sur les ailes ; rectrices latérales terminées par une tache blanche; parties inférieures d'un cendré vineux; bec bleu ; iris brun, ainsi que les pieds. Taille, six pouces un quart. La femelle est plus petite; elle a toutes les parties inférieures d^un cendré blanchâlre. D'Europe. Gros-Bec Pinson d'Ardennes. F. Gros-Bec d'Ar- BENNES. Gros Bec Pinson brun. F. Gros-Bec Sizerin. Gros-Bec Pinson de la Chine. K. Gros Bec olivette. Gros-Bec Pinson a double collier. A'. Gros-Bec a double collier. Gros-Bec Pinson frisé, y. Gros-Bec frisé. Gros-Bec Pinson a gorge blanche. F. Gros-Bec a gorge blanche. Gros-Bec Pinson GnivzLÉ.Fringillailiaca, Lath. Par- ties supérieures brunâtres, variées de taches plus fon- cées et rougeàtres sur les ailes; deux bandes d'un brun rougeâtrede chaque côté de la gorge; parties inférieures blanches, avec une grande tache brune sur la poilrine; celte tache est entourée de quelques liails réunis deux à deux par le sommet; bec brun en dessus; pieds jau- nâtres. Taille, six pouces. Amérique septentrionale. Gros-Bec Pinson jalne et rodge. F. GrosBec jaujie ET RODGE. Gros-Bec Pinson a long bec. F. Gros-Bec longi- ROSTRE. Gros-Bec Pinson leccophore. F. Gros-Bec a tète BLANCHE. G K 0 Gros-Bec Pinson de seige. /'. Gros Bec niveroi.le. Gros-Bec Piksok Paroare. y. Gros-Bec Paroare. Gros-Bec Pinsoiv Paroare huppé, y. Gros-Bec Pa- roare HIPPÉ. Gros Bec Pinsos de Téi^ériffe. y. GrosBec de Té- KÉRIFFE. Gros-Bec Pinson a tête bia^cde. V. Gros-Bec a tète liLANCBE. Gros-Bec Pinson de Worabée. K. Gros-Bec AVoRAEtE. Gros Bec piqueté, r. Gros-Bec Amandava. Gros Bec A POITRINE NOIRE. Z.oa-/o^«(e;7Ca««jLalli.; Loxia pecloralis, \ ieill. Parties supérieures noires; les inférieures blanches avec une bande noire sur la poi- trine; bec noir; pieds bruns. Taille, quatre pouces. DWmérique. Gros-Bec ponceau. Cflccolhraustes ostrina, Vieill., Ois. eh., pi. 48. Le plumage noir à l'exception de la tète, de la gorge . du cou, de la poitrine, des flancs et des rectrices, qui sont d'un rouge ponceau; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. De l'Afrique et de l'Inde. Gros Bec de Porto-Kico. Loxia Porlo-Ricensis, Dr. Le plumage noir à l'exception d'une lunule sur le cou et des plumes anales qui sont d'un brun roux. La fe- melle est d'un gris cendré, avec l'anus roux; bec et pieds noirs ou bruns, selon le sexe. Taille, six pouces trois quarts. Gros-Bec Prasin. Loxia Prasina, Lalh. Le plumage d'un vert olive, avec le croupion et les rectrices inter- médiaires rouges, les latérales noires, bordées de rouge; liée et pieds noirs. La femelle est d'un brun olive en dessus, jaunâtre en dessous; le croupion est d'un rouge terne : les rectrices noires, terminées de blanc. Taille, (|uatre pouces et demi. De .lava. Gros Bec des prés. Passerina pialensis, Vieill. Par- ties supérieures grises, variées de lacbes noires; petites lectrices alaires bordées de vert ; rémiges et rectrices noirâtres, bordées de blanchâtre; sommet de la tète noir, avec une bande longitudinale grise; sourcils et poignets jaunes ; gorge et parties inférieures rousses; liée brun; pieds brunâtres. Taille, quatre pouces. La femelle a les sourcils roux et n'a point de jaune aux poignets. Gros -Bec quauricolore. Emberiza quadiicolor, Lath., Buff., pi. enl. 101, f. 2. Parties supérieures ver- tes; tète et cou bleus; rectrices rouges, terminées de vert; parties inférieures d'un brun clair, avec une bande lougesur le milieu du ventre; bec brun; pieds rougeâ- tres. Taille, cinq pouces. Des Moluques. Gros-Bec a quatre brins. Emberiza regia , Lath.; Frimjilla regia, Vieill., Ois. ch., pi. 34 et 33. Parties supérieures noires; les quatre rectrices intermédiaires presque dénuées de barbes et Irès-allongées; joues, ijorge, collier, poitrine et ventre orangés; abdomen blanc; bec et pieds rouges. Taille, dix pouces. La fe- melle est privée de longs brins, et n'a que trois pouces et demi. Elle est en dessus d'un brun roux, tacheté de noirâtre; trois traits et une tache auriculaire d'un brun noirâtre; rémiges et rectrices noirâtres, bordées de cendré : parties inférieures cendrées. D'Afrique. Gros-Bec a quatre raies, y. Gros-Bec d'Ardennes, femelle. j Gros -Bec a queue blancue. Variété du Gros Bec Soulcie. : Gros -Bec a queue courte. Coccothraiistes breri- ! cauda, Vieill. Parties supérieures d'un biun rougeâtre; I grandes lectrices alaires blanches; rectrices brunes, terminées de blanc; gorge, poitrine et haut du ventre rouges, rayés de brun; abdomen d'un blanc bleuâtre; bec et pieds bruns. Taille, trois pouces un tiers. La femelle est brune en dessus , d'un brun rougeâtre en dessous. DeCeylan. Gros -Bec a queue étagée. Passerina sphenura, Vieill. Parties supérieures verdâtres, tachetées de brun; tête et cou bruns, avec les plumes entourées de gris; rectrices étagées, pointues, brunes, bordées de vert; parties inférieures cendrées, brunâtres vers les flancs ; bec brun; pieds blanchâtres. Taille, cinq pouces. De l'Amérique méridionale. Gros-Bec a queue efi éventail. Loxia flabellifera, Lath., Buff., pi. enl. 380. Parties supérieures d'un brun rougeâtre, les inférieures d'un rouge brunâtre; ré- miges, rectrices, bec et pieds noirâtres. Taille, cinq pouces. Amérique septentrionale. Gros-Bec a queue pointue. Friiigilla cautlacuta , Wils., Omit. Amer., pi. 34, f. ô. Parties supérieures olivàties, avec le bord des plumes blanchâtre ; côtés de la tète cendrés, avec deux bandes orangées; sommet de la lèle et occiput entourés de brun; parties infé- rieures blanchâtres, avec la poitrine fauve, tachetée de noir; abdomen brunâtre; bec noirâtre; pieds jaunes. Taille, cinq pouces. Amérique septentrionale. Gros Bec a queue ratée. Friiigilla fasciafa, Lath. Parties supérieures brunes, tachetées de noir; tectrices alaires roussàtres; rémiges noirâtres, bordées de blanc; lectrices brunes, rayées de noir; parties inférieures blanchâtres, striées de noir; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. Amérique septentrionale. Gros -Bec QCiNTicoLORE. Coccolliransles quintico- /or, Vieill., Ois. ch., pi. 54. Parties supérieures cendrées, avec les ailes et la queue brunes; croupion orangé; gorge et abdomen noirs; parties inférieures blanches; bec rougeâtre; pieds noirs. Taille, quatre pouces et demi. Des Moluques. Gros-Bec QCINTICOLORE DU St^itEM,. Fritigilla quin- iicolor, \\e\\\. , Ois. ch., pL 15. Parties supérieures d'un vert olive, les inférieures d'un gris bleuâtre ainsi que la tête; croupion et sourcils rouges; rectrices noires; bec rouge, rayé de noir; pieds rougeâtres. Taille, quatre pouces. Gros-Bec rayé. Loxia radiata, Lalh. Parties supé- rieures noires ainsi que la poitrine; rémiges et flancs layés de noir et de blanc; ventre blanc ainsi que le bec ; pieds noirâtres. Taille, quatre pouces. Gros Bec RÉPUBLICAIN, y. Gros- Bec social. Gros-Bec rose. Friiigilla rosea, Lath. Parties supé- rieures variées de brun , de gris et de rose; lète rose avec la base du bec entourée de plumes blanches ; ré- miges et lectrices noirâtres, bordées de rose. Parties inférieures d'un cendré rosé. Taille, six pouces. De Sibérie. Gros- Bec rose des Indes. Coccolhranstes rosea, Vieill., Ois. ch., pi. 03. Parties sui)érieures d'un gris G R 0 hrun, varié de rose; léle, lectrices caudales, cioupioii, gorge et poitrine d'un rose pur; paities inférieures Manches; rémiges et recirices brunâtres, bordées de rose; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. Hors le temps des amours le mâle est, ainsi (|ue la femelle, brun en dessus, varié de gris blanc et de verdàtre en dessous. Oros-Bec rose-gorge. Loxia Ludovic iana , Lath.; Coccolhiausles rubiicollis, Vieill., Buff., pi. enl. 155, f. 2. Parties supérieures noires , avec quelques taches blanches sur les ailes; gorge noire; haut de la poitrine rose; parties inférieures blanches; bec et pieds bru- nâtres. Taille, sept pouces. La femelle a les parties supérieures noirâtres, variées de brun , les inférieures blanches, tachetées de brun. De l'.imériiiue septen- trionale. Gros -Bec boige. Fhiujilta Serœgalensis, Vieill., Ois. ch., pi. 9. Parties supérieures d'un gris olivâtre, irisé; côtés de la tête et du cou, croupion et parties inférieures rouges, avec des points blancs sur les côtés de la poitrine; rectrices noires; bec noirâtre; pieds bruns. Taille, quatre pouces. La femelle est brune en dessus, d'un brun rougeâtre en dessous, avec l'abdo- men blanchâtre. Du Bengale. Gros -Bec rouge et noir. Loxia Giix , Var. Lath. ^. Gros-Bec FoivDi. Gros -Bec rocssatre. Passerina rufescens , Vieill. Parties supérieures d'un cendré roux, tachetées de noir; bords du front, deux raies sur le sommet de la tête et trait oculaire noirs ; une raie grise au milieu de la nu- <|ue; rémiges et recirices noirâtres, bordées de cendré, ces dernières sont pointues ; parties inférieures cen- drées, tachetées de brun sur les Bancs; bec et pieds bruns. Taille, six pouces. .Amérique septentrionale. Gros -Bec roussart. Fringilla riililans , Temm., pi. color. 388, lîg. 2. Parties supérieures et petites tec- trices alaires d'un brun rouge de brique; ailes brunes, avec une bande transversale blanche et un petit miroir gris sur les rémiges ; sur le devant du cou une bande noire sur un fond blanc; parties inférieures grisâtres. La femelle est entièrement brune en dessus, avec le milieu du dos et les tectrices alaires roiissâtres, mar- <|ués de petites mèches noires; les parties inférieures ont une teinte Isabelle. Taille, cinq pouces. Du Japon. Gros -Bec rodx. Fringilla calida , L. Parties supé- rieures rousses, tachetées de noir, les inférieures d'un roux cendré; bec noirâtre; pieds jaunes. Taille, cinq liouces. Des Indes. Gros-Bec sangbikolent. Fringilla sanguinolenta, Temm., Ois. color., pi. 221, f. 2. Parties supérieures d'un brun cendré; sourcils, croupion, milieu de la poi- trine et du ventre, côtés des mandibules , d'un rouge de sang très-vif; gorge et côtés de la poitrine et du ventre jaunes; flancs cendrés, rayés de bleuâtre et de noirâtre; rectrices brunes, les latérales terminées de blanchâtre; milieu des deux mandibules noir; pieds rougeâtres. La femelle a les couleurs peu tranchées, la gorge blanche, les parties inférieures jaunâtres, l'ab- domen seul rouge. Du Sénégal. Gros-Bec de Savapia. Fringilla Savana, Wils., Orn. Am., pi. Zi, f. 4. Parties supérieures bleuâtres, tache- tées de brun ; tectrices alaires et rémiges bordées de blanc; parties inférieures blanches, tachetées de rou- j;eàtre sur la poitrine; bec brun; pieds jaunes. Taille, cinq pouces un quart. De l'Amérique septentrionale. Gros-Bec du Séi^égal. f . Gros-Bec Diocn. Gros -Bec Séhégali a couRourîE bleue, y. Gros -Bec A COURONNE BLEUE. Gros BecSénégali Danoik. y. Cros-Bec Danbik. Gros-BecSénégali Dufresne. y. Gros-Bec Dbfresne. Gros-Bec Sérégali a front pointillé, f . Gros-Bec A front pointillé. Gros Bec Sénégal! a gorge noire. K. Gros -Bec a gorge noire. Gros Bec Sénégali a moustaches noires. F. Gros Bec A moustaches noires. Gbos-Bec Sénégali a moustaches rouges, f. Gros- Bec A moustaches rouges. Gros-Bec Sénégal! qointicolore. y. Gros-Bec quin- TICOLOBE. Gros-Bec Sénégal! rouge, y. Gros Bec rouge. GbOS-BEC SÉNÉGAL! ROUGE (pETIT). f. GrOS-BeC PETIT Sénégal! rouge. Gros Bec SÉNÉGAL! a ventbe rouge (petit), y. Gros- Bec PETIT SÉNÉGAL! A VENTRE ROUGE. Gros-Bec Serevan. /'. Gros Bec Amandava. Gros Bec Serin des Canaries. Fringilla Canaria, Lath., BufFon, pi. enl. 202, ùg. 1. Parties supérieures brunes, avec le bord des plumes cendré; front, côtés de la tète, croupion, gorge, devant du cou et poitrine d'un jaune verdàtre, tachetés de brun sur les flancs. Parties inférieures blanchâtres; bec cendré; pieds bruns. Taille, cinq pouces. Les couleurs sont sujettes à varier dans la domesticile.au point que l'on voit des individus d'un jaune d'or et d'autres entièrement d'un jaune blanchâtre. Gros-Bec Serin du cap de Bonne-Espérance. Variété de l'espèce précédente. Gros-Bec Serin de la Jamaïque. Fringilla cana , Lath. Parties supérieures d'un brun jaunâtre, les infé- rieures jaunes, avec l'abdomen blanc; rémiges et rec- trices brunes, rayées de blanchâtre; bec et pieds bleuâ- tres. Taille, huit pouces. Gros-Bec Serin jaune a front couleur de safran. Fringilla flureola , Lath. Variété présumée du Gros- Uec Serin des Canaries. Gros-Bec Serin dé Mosambique. Fringilla ictiva, Vieill.,Bu{r.,pl.enl.ôG!, f. 1 et 2. Il paraît aussi n'être ([u'une variété du Gros-Bec Serin des Canaries. Gros-Bec siffleur. Fringilla psaltria, Say. , Ch. Bonap. Am. Orn., t. 1. pi. 6, fig. 5. Sommet de la tète noir; parties supérieures d'un vert olive ; lectrices alaires noirâtres, bordées de vert-olive, les grandes le sont de blanchâlre, ainsi que les rémiges; un miroir blanc; gorge et poitrine jaunes; parties inférieures jaunâtres; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces. Du nord de l'Amérique. Gros-Bec SIMPLE. Fringilla simples, Lichst.; Tem., pi. color. 558. Gorge, devant du cou et lorum noirs; joues blanches; parties supérieures d'un cendré clair ainsi que les petites lectrices alaires; les moyennes noires, bordées de cendré; rémiges et rectrices noirâ- tres, bordées de cendré i6 r, R 0 ventre blanc; poitrine striée; bec rouge; pieds ren (1res. Taille, quatre pouces. Gros-Bec \ tète rayée. Parlies supérieures noirâ- tres, variées de blanc el de jaunâtre; les inférieures blanchâtres; tète noirâtre, avec trois raies jaunes; bec et pieds cendrés. Taille, six pouces et deoii. Amérique méridionale. Gros-Bec tigré. V. Gros-Bec A»a:«dava. GrosBec Titit. Frinijilla socialis, Wils. , Orn. Amer., pi. 16, fig- 5. Parlies supérieures variées de brun, de roux et de noirâtre; sommet de la tête roux; sourcils blancs; trait oculaire noir, ainsi que le front qui est traversé par une ligne blanche; joues et côtés du cou gris; nuque tachetée de noir; parlies inférieures d'un gris blanchâtre; bec et pieds noirâtres. Taille, (|uatre pouces trois quarts. Amérique septentrionale. Gros- Bec To:ïite. Fn'iigilla ratiegala, Lath. Le plumage varié de jaune, de rouge, de brun et de bleu ; tète rouge, variée de pourpre; rémiges et reclrices brunes, bordées de blanc; poitrine jaune; bec jaune; pieds rouges. Taille, cinq pouces deux tiers. De TO- céanie. Gros -Bec Vei^goloe. Fringilla Angolensis , Lath. Parties supérieures variées de brun et de brunâtre; ré- miges et rectrices bordées de gris clair; côtés de la tête roux; trait oculaire brun; croupion jaune; parties in- férieures fauves, tachetées de brun; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. De l'Afrique. Gros-Bec a ve:5tre jAr:sE. Loxia flaviventris, Lath. Parties supérieures brunes , avec le bord des plumes verdàtre; les inférieures el le trait oculaire jaunes; croupion verdâlre; bec el pieds d'un gris brun. Taille, cinq pouces. Gros Bec a ve;' cette Grotte, dont le portail a trente-cinq pieds d'où- » verture et cinquante -six pieds de hauteur, dont les » colonnes verticales, qui composent la façade, sont de o la plus parfaite régularité, et ont quaiante cinq pieds » d'élévation jusqu'à la naissance de la voûte, et dont » les côtés, dans toute la profondeur, qui est de cent Il quarante pieds, sont supportés par des rangées de » piliers ou de colonnes, tandis que le plafond est com- >' posé des extrémités de celles qui ont été cassées pour ■1 former cette caverne; une matière jaunâtre sépare » les pierres noires, et donne à l'ensemble un aspect de « mosaïque. Le fond de la Grotte n'est éclairé que du » jour qui y pénètre par l'entrée, ce qui ajoute encore à » sa beauté. Le mouvement que la marée y entretient » rend l'air sain, et en chasse toutes les vapeurs, qui, » pour l'ordinaire, remplissent ces sortes de cavernes. >i La mer s'élance jusqu'au fond de celle ci, et produit, » en se brisant à son extrémité la plus reculée, un bruit » qui, suivant les uns, a quelque chose de mélodieux, >> et qui n'est rien moins qu'agréable suivant les au- » très. •> (Faujas, Foy. en Angleterre, t. ii, p. 49 et suivantes.) La même ile renferme une autre Grotte moins remar- quable que celle de Staffa, et qui est connue sous le nom de Grotte des Cormorans; enfin, le département de l'Ardèche offre aussi des Grottes tufeuses, et une belle 2o0 G R 0 caverne hasallique, située au village de la Baume. Les premières soûl représeulées dans la belle vue du cra- tère de Mont-Brul, et la seconde fait aussi le sujet d'une des planches de l'ouvrage de Faujas, sur les volcans éteints du Velay et du Vivarais. Les terrains gypseux présentent aussi quelques exca- vations assez considérables, parmi lesi|uelles on doit citer celle qui est connue sous le nom de Labyrinthe de Koungour, sur les frontières de la Sibérie. Cette Grotte conserve la glace pendant l'été, et ne la laisse fondre qu'en automne. Patrin, qui la visita en juillet 1786, observa que le thermomètre y descendit à 5 degrés au- dessous de zéro, tandis qu'il se soutenait en plein air à 14 au-dessus. Cet abaissement de 19» dans la tempéra- turc, tient à un courant d'air froid , qui traverse l'at- mosphère humide qui la remplit. F. Glacières natij- RELIES. Quelques Grottes ont servi de lieu de retraite à des familles persécutées ; d'autres ont été changées en ca- tacombes , et ont contribué, par leur nature, à la con- servation des cadavres desséchés ou embaumés que l'on y déposait. Une partie des tombeaux des rois de la Haute-Egypte, ceux des anciens habitants des Cana- ries, les Guaiiches, sont des Grottes naturelles, creusées dans le calcaire ou le grès volcaniques, celles de Té- nériffe (Héricart de Thury, Descript.des Catacombes, pag. 4 et suiv.). Si l'on excepte ces usages sacrés, les Grottes ont presque toujours été le partage des char- latans ou des malfaiteurs. Le diable, les fées, les vier- ges, les voleurs et les ermites les ont habitées tour à tour. GROUGROU. BOT. Synonyme vulgaire de Cocos acu- leatiis, espèce du genre Cocotier. GROLLARD. ois. Synonyme vulgaire du Traquet. /'. ce mot. Belon l'a aussi appliqué au Bouvreuil. GROUNE NÈGRE. POIS. Synonyme vulgaire de Mu- rène noire. GROIJS. OIS. Synonyme de Tétras rouge. ^. Tétras. GROUTIE. GroM^a. bot. Genre de la famille des Olacinées, établi par Peirottet, et dédié à la mémoire de Grout de Beaufort, oflScierde marine très-distingué, et qui, après avoir exploré en naturaliste véritablement instruit, les vastes régions de la Sénégambie, a suc- combé aux fatigues et à la funeste influence du climat africain, en 1827. Caractères : calice à cinq sépales ré- fléchis et caducs ; pétales nuls ; cinq étamines opposées aux sépales, à anthères didymes; cinq appendices al- ternant avec les étamines, courts, épais, presque cunéi- formes, sillonnés à l'extrémité qui est repliée, et posés autour de l'ovaire; celui-ci oblong, conoïde, obtus à l'extrémité, renfermant un placenta filiforme, dressé au fond de la loge, et portant ;\ son sommet un ovule pendant. La Groutie a feuilles de Celtis, Groutia Celtidifolia (Flore de Sénégambie, t. 22), est un arbris- seau de quinze à vingt pieds, à rameaux flexibles, pres- que grimpants, à feuilles alternes, brièvement pétiolées, ovales-oblongues, elliptiques, entières, coriaces, gla- bres, luisantes et marquées de fortes nervures. Les fleurs, d'un blanc jaunâtre, sont très-petites, réunies au nombre de trois, en grappe axillaire, sur un pédon- cule commun, garni de bractées écailleuses. La place ipic ce genre doit occuper dans la série des ordres iiatuiels, n'est point encore parfaitement bien établie. vu que Perrottel ne s'est point trouvé en position d'ob- server les fruits à l'état de maturité. GRUAU, bot. Préparation, pour l'usage culinaire, des graines de Céréales; elle consiste à dépouiller ces graines de leur enveloppe extérieure. GRUBBIE.G/M/)6/a. dot. Cergius(^c/.6'-:vÉE. Grue a bec coorbë. A'. Tastaie. Grue blanche. F. Grce d'Amérique. Grue BLANcaE de Sibérie. Jrdea gigautea , Lalh. Paraît être la même espèce que la Grue d'Amérique. Grue bruive. K. Grue de la baie d'Hudsos. Grce brune et grise, Edwards. F. Grue brune. Grue brune do Japon. K. Grue couronnée. Grue caroncclée. Aidea caruuculata, Lath. Tout le plumage noir, à l'exception du sommet de la tête. du dos et des tectrices alaires, qui sont d'un bleu cen- dré; face et cou blancs; partie du bec rouge et partie noirâtre, avec deux caroncules garnies de plumes blan- ches et pendantes à sa base ; [lieds d'un noir bleuâtre. Taille, cinq pieds. Du sud de l'Afrique. Grue cendrée. Jnlea cinerea, L.,Buff., pi. enl. 7C9. Tout le plumage d'un gris cendré, à l'exception de la gorge, du devant du cou et de l'occiput, qui sont noi- râtres; sommet de la tête nu et rouge; bec d'un noir verdàtre, rougeâtre à sa base. Taille, trois pieds dix pouces. Le mâle a quel(|ues-unes de ses rémiges à bar- bes décomposées et frisées. Les jeunes sont entièrement cendrés. C'est l'espèce la plus généralement connue eu Europe et dont la stupidité est devenue proverbiale. Grue a collier. Jnlea torquata, Grael., Bu£F., pi. enl. 8G5. ^'. Grue des Indes-Orientales. Grue commune, f' . Grue cendrée. Grue couronnée. Jnlea pavoniiui , L.; Jrdea Ba- leanca, Briss., Buff., pi. enl. 263. Parties supérieures d'un bleu cendré; rémiges primaires noires, les secon- daires brunes; deux grandes plaques blanches sur les ailes; une gerbe de soies jaunes et torses sur l'occiput; front d'un noir velouté; joues rouges; membrane tem- porale blanche; pieds noirs. Taille, quatre pieds. D'A- frique. Grue Demoiselle. Jrdea Firgo. V. Anthropoïde. Grue des Indes-Orientales. Ardea antigone, Lalb. Parties supérieures d'un cendré blanchâtre; rémiges noires; sommet de la tête calleux et blanc; une tache blanche vers les oreilles; partie de la tête et du cou nue et rouge, avec quelques poils noirs; bec jaunâtre, avec la pointe noire; pieds rouges. Taille, six pieds. Gruedu Japon. Jnlea G/i(s, Var., Lath. Parait n'être qu'une variété de la Grue cendrée. Grue Leccogérane. Grus lencogeranos , Temm., G R U G R Y pi. col. 407. Face et parlie de la tête jusqu'au delà du bord postérieur des yeux, couvertes d'uue peau rouge ; tout le plumage d'un blanc de neige, à l'excep- tion des rémiges qui sont noires; bec rouge, jaunâtre à la pointe; pieds d'un rouge de laque. Taille, trois pieds six pouces. Des parties orientales de la Russie; on la trouve en Asie jusqu'au Japon. Grue de Mexiqde. Grus Mexicana, Briss. F. Grue CENDRÉE. Grue moine. Grus monaca, Temm., Ois. color., pi. !î53. Elle ressemble pour les formes et le port à la Grue cendrée; le front, l'espace entre le bec et l'œil, le som- met de la lêle sont couverts d'une peau nue, rougeàlre. garnie de quelques poils noirs; tout le reste de la tête et les deux tiers du cou sont blancs, la partie inférieure et la poitrine sont d'un gris-bleuâtre foncé; les parties supérieures sont d'un gris cendré; pieds d'un noir ver- (làtre ; bec long de trois pouces et demi, jaunâtre, rou- geâtre à sa base; iris jaune. Taille, trois pieds dix pouces. Du Japon. Grde deNumidie. F. Grde Demoiselle. Grce a nbqoe blauche. Grus Leucauchen, Temm., pi. color. 449. Front, face et joues formés d'une peau rougeâtre, sur laquelle sont implantés des poils courts, serrés et noirâtres ; sommet de la léte, occiput, nuque et parlie postérieure du cou d'un blanc pur; devant du cou et parties inférieures d'un noir cendré; parties su- périeures d'un cendré bleuàlre, avec le bord des plumes d'un gris cendré; rémiges noires; rectrices cendrées, terminées dé noir qui forme sur la queue une large bande; becverdâtre; pieds rouges. Taille, cinq pieds. Du Japon. Grue panachée d'Afrique, f^. Grue couronnée. Grue de Paradis. Grus Paradisea. A'. Anthropoïde. Grue péteuse. Grus crepilans, Pallas. F. Agami. Grue royale. Même chose que Grue couronnée. GRUET. BOT. L'un des noms vulgaires du Landicr or- dinaire. GRUGNAO. pois. Synonyme vulgaire de Trigle Gru- nau. GRUHLMANIA. BOT. Genre fondé par Necker (Elé- ment. Bolan., t. I, p. 202), pour y placer quelques esjièces caulescentes du genre Spermacoce d'Aublet , et dont les caractères seraient : calice quadripartite; corolle quadrifide; slyle allongé, bifide; quatre glan- dules au sommet de l'ovaire; akènes dispermes. Ce genre n'a pas encore été adopté. F. Spermacoce. GRUINA ou GRUINALIS. bot. Synonyme de Géranier. r. ce mot. GRUMARIA. bot. { Mucédinées. ) Dans sa Mycologie européenne, Persoon avait donné ce nom à une section du genre Erineum qui renferme les es|)èces dont les filaments sont roides , renflés au sommet , en forme de toupie ou de cupules , ou irréguliers. Ces es|)èces for- ment le genre Erineum proprement dit de Fries, et probablement son genre liubir/o. V. ce mot. GRUMILÉE. Grumilea. bot. Gaerlner (de Fruct., 1, p. 158, et tab. 28, lig. 2) a constitué ce genre sur un fruit de l'île de Ceylan, que les habitants nommmlRog- dala. n l'a ainsi caractérisé ; calice à cinq dents, su- père; corolle, étamines et style inconnus; baie infère à deux ou trois loges; graines solitaires, munies d'un albumen grumelé. Cfertner indique les affinités de ce genre avec les Rubiacées (Étoilées) près du genre Psy- chotria. C'est sans doute cette indication qui aura dé- cidé SchuUesà placer ce genre douteux dans la Pentan- drie Monogynie, L..au milieu d'un groupede Rubiacées. GRUNERDE. MIN. r. Cblorite Baldocée. GRUNON ou GRYiNON. bot. Synonyme de Momor- dica Elateriuiii, L.. selon Ruell et Adanson. GRUNSTEIN ou GRL'STEIN. min. Nom sous lequel Werner réunissait les Roches qui sont composées d'Am- phibole Hornblende et de Feldspath compacte, et (|ui appartiennent aux Diabases de Brard ou aux Dioriles d'HaiJy. La bolérile de Brard était aussi un Grunslein, quoique composée de Pyroxène et de Feldspath. La Dia- base qui est connue en Egypte sous le nom impropre de Basalte antique, et qui passe à la Siénite, et la Dia- base orbiculaire de Corse, sont les deux principales va- riétés de Grunslein. y. Diabase et Dolérite. GRUS. ois. l^. Grue. GRYCALLUS. OIS. Synonyme de Tétras Tuerhan. A^. Tétras. GRYLLACRIDE. Gryllacris. iNS. Orthoptères; ce genre de la famille des Locustaires a été institué par Audinet-Serville pour quelques insectes nouveaux de l'Inde, et pour quelques autres déjà connus, mais que l'on avait disséminés dans différents genres qui ne pou- vaient point les admettre. Caractères : antennes très- longues, assez épaisses, avec leurs deux premiers arti- cles assez gros; tête forte, et bombée supérieurement; pal|)es très-longues; le dernier article des maxillaires plus gros et tronqué à l'exlrémité ; celui des labiales très-rentlé à son extiémité, creusé en cuiller intérieu- rement; mandibules très-giandes et allongées; corselet presque aussi long que large , ayant deux sillons Irans- vcrsaux: l'un antérieur, l'autre postérieur; préster- num sans dents ; corps assez court ; élytres en toit très- écarté, prcsiiue horizontales, un peu en recouvrement dans le repos; abdomen ayant le dessous du dernier segment très-arrondi postérieurement, échancré au milieu; sa plaque anale inférieure porte de chaque côté un appendice filiforme, velu, très-allongé dans les deux sexes; les mâles sont munis en outie d'un autre appendice interne de chaque côté; oviscapte long, droit ou un peu recourbé en dessus; cuisses posté- rieures dentelées en dessous; jandies antérieures et intermédiaires aimées en dessous de deux rangées d'é- pines longues, au nombre de cinq ou six par rangées; jambes postérieures armées en dessus de deux rangées d'épines assez fortes. Gryllacride a cou TACHETÉ. Gryllacris niaculicol- lis, Serv., StoU. Sauter., pi. 12, fig. 30. Corps, anten- nes et iiattesd'un jaune sale; disque du corselet jaune, irrégulièrement tacheté et rayé de noir; ailes blanchâ- tres, avec des traits transversaux largement ombrés de brun; oviscapte de la longueur de l'abdomen. Taille, vingt lignes. De Java. Gryllacride a masque. Gryllacris personata, Serv. Corps jaunâtre; une tache rouge, oblongue, entre les antennes; verlex et côtés de la tête jaunes, toutleresle d'un noir luisant; mandibules noires; chaperon bordé GKl'LLON' ServiUe . | 3 SAUTEiUSLiaS érvlhros COURTir.LrEKE iiiu:l>ît, I 4 TBla'ALE Tiasu. . 5 CRIgUET vorafenir G 11 Y G R Y (le roussâtre; disi|iie du corselet ayant deux petites ta- clies presi|ue tiiangulaires, rapprochées, rougeâtres; nervures des élytres rouges; jambes rougeâtres en des- sus; cuisses en partie rouges; antenneset palpes jaunes. Taille, un pouce. De Java. GRYLLE. OIS. Espèce du genre Guillemot, y. ce mot. GRYLLIFORMES. A'. Grylioides. GRYLLOIDES oo GRYLUFOR.MES. iNS. Dans sa Zoo- logie analytique, Duméril désigne sous ces noms tous les insectes Orthoptères qui ont les pattes postérieures |)lus longues et plus grosses que les autres et propres à leur faire quitter promptement le sol, en exécutant un s:iut rapide. Il divise celle famille en deux groupes qui contiennent les genres Criquet, Sauterelle, Gryllou , Courtilière, Truxale, etc. GRYLLOIDES. ois. Synonyme de Guillemot à miroir blanc, r. Guillemot. GRYLLON. Gi-yllns. iNS. Genre de l'ordre des Or- Ihoplères, famille des Sauteurs, tribu des Grylloncs , étiibli par Linné qui comprenait sous ce nom, plusieurs genres dont Lalreille a fait la tribu des Gryllones. Le genre Gryllon, tel qu'il est adopté aujourd'hui par tous les entomologistes, a pour caractères ; pattes posté- rienies propres au saut; élylres et ailes horizontales; ailes plissées longitudinalement et formant chacune, dans le repos, une sorte de lanière prolongée au delà des élytres; tarses à trois articles; antennes sétacées, à articles très-nombreux, insérées enlre les yeux ; lan- guette à quatre divisions dont les deux mitoyennes très- petites; labre entier, une lanière saillante dans les fe- melles; jambes et tarses semblables. Les Gryllons se distinguent des Courtilières et des Tridactyles par leurs pâlies de devant qui sont simples, tandis que dans ces deux genres elles sont dilatées, dcnlelées et propres à fouir la terre. Les Gryllons ont le corps gros, presque de la même largeur dans lonte son étendue; leur lèle est grosse, verticale et arrondie postérieurement; leurs yeux sont composés, petits, presque ronds, et l'on voit entre eux et sur le devant de la tète, deux petits yeux lisses : leurs élytres sont tout au plus de la longueur de l'abdomen, elles sont demi-transparentes, fortement réticulées, couchées horizontalement sur le corps en dessus, et courbées brusquement sur les côtés. Les mâles ont. pour le chant, une portion intérieure de leurs étuis en forme de miroir ou de peau de tambour; les ailes sont plus longues et finissent par une sorte de lanière sétacée, débordant l'abdomen qui est muni, dans les deux sexes , de deux appendices sétacés placés de cha- que côté de l'anus, et sans articulations; les femelles ont un oviducte écailleux, allongé, un peu renflé au bout, s'élevanl un peu en haut et formé de deux pièces concaves intérieurement, dont la réunion compose un tuyau. Les pattes sont fortes, les cuisses des pattes pos- térieures sont très-grandes, avec les jambes elles tarses même garnis d'un double rang d'épines. Le jabot des Gryllons forme souvent une poche latérale ; ils n'ont au pylore que deux gros cœcums, et leurs vaisseaux bi- liaires s'insèrent dans l'intestin par un canal commun. Ces insectes sont connus généralement sous le nom de Cri-Cri; ce uom leur a été donné â cause du bruit qu'ils font entendre en frottant leurs élylres l'une conlre 5 DICT. DES SCIENCES RAT. l'autre; ils se nourrissent ordinairement d'insectes, plu- sieurs sont noctuines. Les principales espèces et celles qui sont les mieux connues sous le rapport des mœurs sont : Le Grvlloîi domestique. Grjltiis domeslicus, L., Geoff.; Acheta iloinestica , Fabr., Roës., Ins., t. ii, Gryll., lab. 12. 11 a environ huit lignes de long, tout sou corps est d'un jaunâtre pâle mélangé de brun. Les ély- tres du mâle sont d'une ualure i)lus élastique et plus sèche que celles de la femelle, ce qui les rend propres à exciter, par le frotlenienl, un son semblable à celui que produit le froissement du parchemin. Quand il veut se faire entendre pour avertir la femelle de sa présence, il élève ses élylres de manière qu'elles forment un an- gle aigu avec son corps; alors il les frotte l'une contre l'autre par un mouvement très-vif. Des idées supersti- tieuses, qui existent même encore chez le peuple, ont fait redouter le chant du Gryllon et ont fait considérer cet insecte comme sacré. Il paraît que c'est en novem- bre ou décembre que les femelles de Gryllons domesti- ques pondent ; car Degéer, qui a ouvert le ventre d'une femelle vers cette époque, l'a trouvé rempli d'œufs blancs et allongés. Elles placent ces œufs dans des plâ- tras ou en terre, au moyen de l'oviducte dont elles sont munies; les pelits éclosent au bout d'une douzaine de jours, et ce n'est qu'après trois mues qu'ils acquièrent des apparences d'ailes ou qu'ils se changent en nym- phes. Ce n'est qu'au bout de quatre mois qu'ils subis- sent leur dernière lian.^foruialion, mais l'on distingue déjà les femelles des inàles bien longtemps avant la |)ré- sence de la tarière dont celles-ci sont munies. Ces in- sectes vivent dans les maisons, ils aiment à se placer dans le voisinage des lieux oi"i l'on fait du feu , comme les cuisines, les trous et les fentes de murailles, près des fours des boulangers, etc. Pendant le jour ils se tiennent dans leur trou et ils n'en sortent qu'aux appro- ches de la nuit; c'est alors qu'ils cherchenl leur nour- riture que Lalreille présume être composée d'insectes, et que divers auteurs disent consister en i)ain, farine et autres provisions. Cette espèce se trouve dans toule l'Eu- rope. Certain auteur rajjporle avec un air de véracité toule méridionale <|u'en Espagne, les gens de la cam- pagne élèvent des Giyllons dans de petites cages fort bien faites, qu'on accroche dans les cheminées, et où ces petits animaux continuent à faire entendre le bruit que les paysans appellent chant. Gryllon cbampêtre. Gryllus campestris, L., GeofF.; Acheta campestris , Fabr., Roês., loc. cit., tab. 15. Plus grand que le précédent, noir, avec la base des étuis jaunâtre; tète grosse; cuisses postérieures rouges en dessous. La femelle pond , en juillet , près de trois cents œufs; les petits qui éclosent quinze jours après, se nourrissent, dit-on, d'herbes tendres ou de leurs ra- cines; ils font leurs premières mues avant la mauvaise saison, et dès que le froid commence à se faire sentir, ils s'en garantissent en se cachant dans la terre où ils ne prennent aucune nourriture; aussitôl que les beaux jours du printemps sont revenus , ils reparaissent , se creusent une grotte qui leur sert d'habitation et où ils se tiennent à l'affût. Celle larve se dislingue de l'insecte parfait, jiar le manque d'ailes et d'élytres; elle prend 2.14 G R Y G U A sa noiii'iilure, saute et marche comme lui : après quel (|ues mues elle se change en nymphe, ou voit sur son dos (|ualre parties aplaties qui sont les fourreaux des ailes et des élytres. Ces quatre fourreaux sont en forme de lames minces et ovales. Leur dernière transforma- tion a lieu en juin ou juillet; c'est alors qu'ils sont en état d'engendrer; l'organe sexuel du mâle est garni de deux crochets qui doivent lui servir, pendant l'accou- plement, à retenir la femelle. C'est en été que l'on en- tend le hruit monotone et aigu de ces insectes qui se tiennent dans les pâturages et les prairies exposées au soleil. Les enfants de la campagne s'amusent à les chas- ser; pour cela ils jettent dans leur trou une Fourmi attachée à un cheveu : le Gryllon ne manque pas de la poursuivre, sort de sa retraite, et vient se livrer à son ennemi. Cette manière de les prendre était en usage parmi les anciens. Il suffit même d'introduire dans son trou un hrin d'herbe pour l'en faire sortir; de là vient, dilLatreille, que l'on disait proverl)ialementso*co»iHie un Giytlon. 11 hahite toute l'Europe méridionale et l'Afrique. On trouve en Espagne et en Barbarie un Gryllon très- singulier (Gryllus umbriculatus), dont le mâle a sur la tête un prolongement membraneux, qui tombe en forme de voile. Dans le Gryllon monstrueux, les ailes se roulent en plusieurs tours de spire à leur extrémité. Il se trouve aux Indes-Orientales. GRYLLONES. GijUides. iNS. Tribu d'insectes de l'ordre des Orthoptères, établie par Latreillc et renfer- mant tous les genres de la famille des Sauteurs, qui ont les antennes sétacées ou filiformes, écartées, insérées à peu de distance de la bouche, composées d'un grand nombre d'articles dans la plupait; la lèvre supérieure très-grande, voûtée, arrondie et entière; la lèvre infé- rieure à quatre divisions distinctes, presque de lon- gueur égale; les pattes postérieures propres à sauter; les tarses de trois articles, les ailes et les élytres hori- zontales. Ces insectes ont la tête ovalaire, verticale et lisse postérieurement, deux ou trois petits yeux lisses entre leurs yeux qui sont écartés, ovales ou presque ronds, le corselet très-grand, transversal, tronqué et concave en devant et n'ayant point d'écusson; élytres couchées sur le corps, réticulées, se courbant sur les côtés, à leur base, et rétrécies ensuite brusquement; ailes prolongées en queue ou en forme de lanière; deux appendices sétacés à l'anus. Leurs quatre pattes antérieures sont rapprochées à leur naissance, les pre- mières sont quelquefois propres à creuser la terre; les pattes postérieures sont beaucoup plus grosses, toutes luit deux crochets au bout des tarses sans pelotes in- termédiaires. Les genres Courtilière, Tridactyle et Gryl- lon, composent cette tribu. /'. ces mots. GRYLLUS. ins. K. Gryllon. GRYNOM. BOT. y. Grdnon. GRYPANIÉ. Giypanius. ois. Illiger emploie cette épilhète pour exprimer que la mandibule supérieure du bec de certains Oiseaux est arquée ou recourbée; comme dans les Aigles, par exemple. GRYPHÉE. Gryphea. MoiL. Genre établi parLamarck aux dépens des Huîtres. F. ce mot. GRYPIllTE. iiOLL. V. IIcItre. GRYPHON. OIS. Suivant Salerne, ce nom d'un redou- table animal fabuleux, qu'on supposait êlre moitié Aigle et moitié Lion, a été appliqué, dérisoirenient sans doute, au Martinet de muraille. GRYPHUS. OIS. Synonyme de Condor, aussi désigné sous le nom de Gryps. /'. Gypaète. GRYPIDIE. Gr/pîWffM. iNS. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rhynchophores, institué par Slephen aux dépens du genre Rhynchène de Fabricius. Caractères : antennes assez longues et minces, compo- sées de douze articles , dont les deux premiers les plus longs et obconiques, les cinq suivants très-courts, avec l'extrémité tronquée, les autres formant une massue ovale-oblongue; trompe allongée, cylindrique, menue et arquée; corselet tronqué à sa base, rétréci antérieu- rement et arrondi sur les côtés; écusson petit et obloiig; élytres presque du double plus larges que le corselet à sa partie antérieure, avec lesé|)aules rectangulaires et proéminentes; extrémité déclive et gibbeuse; corps sub- ovalaire, en partie recouvert d'écaillés grisâtres; jam- bes droites, avec leur extrémité interne anguleuse, garnie d'un petit crochet Hexible. Le type de ce genre est ]e Rhxnvhœmis e(?«(see de Pison, (|ui est une Paullinie. ^. ce mot. GUAJAVUS. BOT. Synonyme de Psidium, ainsi que Guajava etGuajavo. F. Gouyavier. GUA,IERO. BOT. Pour Guaieru. F. ce mot. GUALMALLES. BOT. L'un des noms vulgaires de 1'.-/- garicus piocerus. GUALTHÉRIE. BOT. Pour Gaulthérie. F. ce mot. GUAMAIACU-APE. POIS. Synonyme de CofTre maillé. F. OsTRACiori. GUAN ouGOUAN. OIS. Espèce du genre Pénélope. F. ce mot. GUANA. REPT. Pour Iguane. F. ce mot. GUANABANDS. BOT. Ce nom a été applicpié par les anciens botanistes et voyageurs au Baobab, au Coros- solier ou à d'autr-es Anoncs, ainsi qu'au Ourion. GUANAC ET GUANACO. MAM. Noms de pays devenus scientifiques, pour désigner l'espèce de Chameau, dé- crite sous le nom de Ganaque. F. Chameau. GUA^APO. MAM. Pour Guanaque. F. ce mot. GUANAyL^E. MAM. Espèce du genre Chameau. GUANDIROBA. BOT. Pour Nhandiroba. F. Feuillée. GUANGUE. MAM. Molina a décrit sous ce nom, un pelit Quadrupède propre au Chili, et qui parait être le Mus cj'aneus de Lirrné. GUANO, zoor..? MIN.? Humboldt et Bonpiand ont rapporté du Pérou cette substance (|u'on y emploie comme errgrais pour fertiliser la terre. On l'exploite à ciel ouvert comme on ferait d'un minerai d'une couche de cinquante à soixante pieds d'épaisseur dans certai- nes îles de la mer du Sud, peu éloignées de la côte, et qui sont habitées par des milliers d'Oiseaux de rivage. Cette subslance , analysée par Vauquelin , est formée : 1° pour le quart de son poidsd' Acide urique, saturé d'Am- moniaque et de Chaux; 2» d'Acide oxalique combiné en partie à l'Ammoniaque et à la Potasse; S" d'Acide phosphorique uni aux mêmes bases et à la Chaux; 4» d'une petite quantité de sulfates et muriates de Po- tasse et d'Ammoniaque; 5» d'une matière gi'asse;6»enfin d'un peu de Sable (|uarlzeux et ferrugineux. La fertilité des terres rivei-aines du Pérou, naturellement stériles, est due au Guano qui est un objet considérable de com- merce. De petits bâtiments appelés Guaneros , sont uniquement employés à ce trafic. L'odeur de cette sub- stance est ammoniacale. L'usage en vient des indigènes de qui les Espagnols l'empruntèrent. C'est surtout pour G U A PS champs de Maïs qu'on l'emploie. Dne trop grande quanlilé brûle les racines des planles. On est tenté de croire qu'elle doit son origine à la fiente des Oiseaux, mais combien de siècles eussent été nécessaires pour en accumuler d'inépuisables quantités? On propose pour le Guano le nom scientifique d'Ammoniaque uraté. GUAPÈBE. GH(j;)e6a. bot. Ce genre nouveau, proposé par li. Gomez, et que cet auteur dit voisin du Labiata, j devrait entrer, à ce titre, dans la famille des Ébénacées; il offre pour caractères : un calice tétrapbylle ; une co- rolle à buit divisions disposées sur deux rangs: les quatre intérieures sont conniventes. Le fruit consiste en un drupe succulent, renfermant une noix à quatre loges et à quatre graines. La seule espèce décrite , Guapeba Itnirifolin, est un arbre à feuilles alternes, lancéolées, entières et coriaces. Les fruits, à ce que l'on assure, sont fort bons à manger. GUAPERVA. pots. On n'a pas adopté le genre formé par Sonnerai sous ce nom qui, dans les mers du nou- veau monde, a été appliqué au Chevalier américain, ainsi qu'à un Holacanthe. K. ces mots. Daubenton a traduit ce mot brésilien par Guaperve. Ma rcgraaff l'ap- pliquait plus particulièrement au Cliœtodon arcuatus et non à un Zée, comme l'a fait supposer une transpo- sition de figure dans l'ouvrage de ce voyageur. GUAPICOPAIBA. BOT. Le Cassia mollis, qui remplace au Brésil la Casse des pharmacies, est mentionné sous ce nom par Pison. GUAPIRE. Guapira. bot. Ce genre de la Didynamie Angiospermie, L., établi par Aublet (Planles de la Guiane, p. 508, lab. 119) sur un arbre qui croit dans les haies de la Guiane, a. selon Jussieu {Gênera Plant., p. 108), tous les caractères de VAcicennia, si ce n'est une étaminede plus.Cerapprochemenl n'est cependant donné que comme une simple indication, et ne devra être adopté qu'après un scrupuleux examen. En admet- tant ce genre, Necker l'appelait Gynostrum. GUAPLRU. Giiapunum. bot. Genre établi par le l)rofesseur Jussieu (Gênera Plantarum, p. 324) qui l'a placé dans la famille des Myrthinées et l'a ainsi carac- térisé : calice dont le limbe est à quatre divisions; co- rolle à quatre pétales; élamines nombreuses, à anthères presque arrondies; baie sphéiique, ombiliquée par le limbe calicinal, pulpeuse intérieurement et renfermant deux à quatre graines. Les caractères de ce genre qui appartient à l'Icosandrie .Monogynie, L., ont été tracés d'après les notes et les échantillons rapportés par Jo- seph Jussieu. Le GuAPURn du Péroe est un arbrisseau dont les feuilles des branches principales sont caduciues; celles des petites branches sont opposées, simples, marquées de points glanduleux, composées de trois ou six paires, et paraissent ainsi ailées sans impaires. Les fleurs sont disposées en faisceaux sur l'écorce des branches nues. Le port de cet arbre est celui du Plinia. GUARA. POIS. Espèce du genre Diodon. F. ce mot. GUARAL. REPT. (Léon.) ^'. Warral. GtlAR.AÎNYS. MAH. P\ Cabiai. GUARAl'NA. OIS. Espèce du genre Courlis, y. ce mot. On écrit ce nom Giiarana et Goiiarana en le rappor- tant à un Ibis. GUARDIOLE. Guanliola. bot. Genre de la famille des Synantbérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie nécessaire, L., établi par Humboldt et Bon- pland (Plant, œquinoct., i, p. 144), adopté et ainsi caractérisé par Kunth (Nov. Gêner, et Spec. Plant, œquinoct., t. iv. p. 247) -. involucre tubuleux. campa- nule, formé de trois folioles presque égales, oblongues, obtuses, membraneuses, vertes et diaphanes sur les bords; réceptacle couvert de paillettes oblongues, li- néaires ou lancéolées, aiguës et scarieuses; fleurons du disque au nombre de dix à quinze, tubuleux, mâles; ceux de la circonférence au nombre de trois à cinq, en languettes et femelles. Les ovaires des fleurs femelles sont oblongs, en forme de coin, comprimés, striés, gla- bres et dépourvus d'aigrettes. Kunth a placé ce genre dans la tribu dis Iléliantbées, entre les genres Heleros- permum et Tragoceros. Celle place est incertaine, selon Cassini qui, attachant une grande importance au sens suivant lequel les ovaires sont aplatis, observe que celte indication manque dans la description. Le Guanliola Mexicana, Humb. et Bonpl., espèce uni- que, est une plante herbacée, à rameaux et à feuilles opposées, entières, et à fleurs blanches, au nombre de trois à cinq, pédonculées et terminales. GUARÉ. POIS. Synonyme de Scomber Cordilla , L. f. Sr.OMBRE. GUARÉE. Guarea. bot. Genre de la famille des Me- nacées, de l'Octandrie Monogynie, L. U présente un calice court et à quatre dents ; quatre pétales allongés ; un tube cylindrique, entier au sommet, portant inté- rieurement huit anthères sessiles , disposées en cercle vers son ouverture; un ovaire velu, prolongé en un style épais que termine un stigmate renflé en tète; une capsule pyriforme, à quatre loges monospermes; des graines revêtues d'un arille mince, et dépourvues do périsperme.Lesespèces dece genre, au nombre de cinq, originaires de l'Amérique, sont des arbres à feuilles pennées, avec ou sans impaire. L'un d'eux, le Giiareu tricbilioiiles, porte communément à Saint-Domingue le nom de Bois rouge, f. Lamarck. Illuslr., lab. 301; CavaniUes, .Monadelph., lab. 210, et Ventenat, Choix de Plantes, 41. GUARIBA. MAM. ^. Sapajod. GUARIMBÉ. OIS. Synonyme de Canard. ('. ce mot. GUARIRUMA. bot. Le genre que H. Cassini avait pro- posé sous ce nom , a été reconnu pour ne pas différer du genre Mutisie. f^. ce mot. GUAROUBA. OIS. Espèce du genre Perroquet. T. ce mot. GUATTE. POIS. Le Clupe désigné sous ce nom, dans les bassins de la Garonne et de l'Adour, paraît être la Feinte. f\ ce mol à l'article Clcpe. On donne égale- ment ce nom aux jeunes Aloses. GU ATTÉRIE. Gualteria. bot. Genre de la famille des Anonacées et de la Polyandrie Polygynie, L., établi par Ruiz et Pavon (Prodr. Flor. Peruv., p. 85, lab. 17) et adopté par Dunal (Monogr. des Anonacées, p. 30 et 123) qui lui a donné pour caractères principaux : calice à trois sépales soudés à leur base, ovales, aigus et pres- ([ue cordiformes; six pétales ovales ou obovales; éla- mines nombreuses dont les anthères sont presque ses- G U A r. i V. appelles nombreux, foimaiil des baies sèches, ovées ou presque globuleuses, stipilées et mo- nospermes. Les genres Jberemoa el Cananga d'Au- blet, ainsi que plusieurs espèces d'Ucaiia de Lamarck el AVilldenow, rentrent dans ce genre. Celui-ci se dis- lingue de eeu.x de la même famille, par ses pétales sou- vent étalés et assez petits, par ses étamines souvent moins nombreuses et moins serrées que dans les autres genres, et par les caractères lires du fruit. Les Gualté- riessonl des arbres ou des arbrisseaux à rameaux éla- lés, cylindriques, portant des feuilles à courts pétioles et très entières. Les fleurs, toujours en petit nombre, naissent sur des pédoncules axillaires ou opposés aux feuilles. Le Prodmniis du professeur De CandoUe con- tient l'énumération de vingt-deux espèces, toutes origi- naires des contrées cbaudesde l'un et l'autre hémisphère; huit croissent dans l'Inde, et le reste dans l'Amérique équinoxiale. Parmi ces espèces, el indépendamment des Giiatteiia Itirsiila, pendula, oratis et glauca de Ruiz et Pavon. lesquelles croissent dans les montagnes el les forêts du Pérou, on doit encore ciler : ^'leGualleria Jbeietnoa , ovt Jbereiiwa Giiiaiiensisd" kMb]et,arbusle des forêts de Sinamary dans la Guiane; 2» le Giialten'a Oiiregou, ou Cananga Ouregou , Aubl. , arbre de (juinze à vingt mètres, originaire aussi des forêts de la (iuiane; S" le Guattena Enopoda. De Caiid., arbre indigène du Pérou, et dont unebelle figure a élé donnée p.ir M. Benjamin Delesserl [Icônes Select., 1. 1, lab. 90); 4» Giiattaria viigala, Dunal, ou Uvaria liniceolata; petit arbre des Antilles, remaniuable par l'odeur suave de ses fleurs, et dont le bois, ainsi que celui du Giialte- lia latirifolia qui croit dans les mêmes îles, est recher- ché à cause de sa ténacité el de son élaslicilé. GUAVAS ET PACAYES. BOT. Synonyme A'Inga insi- gnis. V. Goabar et Inga. GOAYACANA. bot. Ce qui signifie Boh dur, d'où le nom de Gayac, etc. Jacquin applique plus parliculière- ment ce nom de pays à son Zygoplifilum urboreum, qui croit à Carthagène dans l'Amérique méridionale. GUAYACll.1I. BOT. y. GCAIACIJM. GUAYaPIN. BOT. Kom vulgaire du Genista Anglica, L., qui, malgré ce nom spécifique, croît très-commu- nément aux environs de Paris et dans tout l'ouest de la l'rance. GUAZE. POIS. Espèce du genre Labre. GUAZU. ois. Espèce du genre Tinamou. y. ce mot. GUAZDMA. BOT. Linné avait réuni au Theobroma ce genre établi par Plumier; mais Lamarck, Jussieu et les botanistes modernes, l'eu ont de nouveau séparé. Il appartient à la Monadelphie Décandrie, L., el Kunlh (Nov. Gêner, et Spec. Plant, œqiiinoct., l. v, p. ô20) l'a placé dans la famille des Bullnériacées. Ses carac- tères principaux sont . d'après De CandoUe (Prodr., 1, p. 483) : calice à cinq sépales ou à deux ou Irois divi- sions profondes par suile de la diverse soudure de quel- (lues sépales; corolle à cinq pétales bicornes, c'est-à- dire lerminés par une languette bifide; dix étamines doni les filels sont à peine monadelphes à la base; cinq d'enlre eux sont des lobes stériles el alternes avec cinq filels fertiles, Irifides, et à trois anthères au sommet; l'inij slyles connivenis : capsule ligneuse, tuberculée, sans valves, quuiqueloculaire, percée de trous placés surdix rangs, et conlenant un grand nombre de graines ovales, dont les cotylédons sont plissés, suivant Kunlh {loc. cit.). — Ce genre a été nommé Biibroma par Scbreber etWilldenow. Le Gdazcma a FECULES d'Orme, Giiaziima nlmi- folia, Lamk.; Theobroma Guazuma, L., est un arbre qui s'élève à la hauteur de dix à quinze mètres ; son lionc est garni de fortes branches étalées horizontale- ment. Les jeunes rameaux, couverts d'un duvet court el cotonneux, portent des feuilles alternes, péliolées, ovales, amincies, dentées et accompagnées de stipules linéaires. Les fleurs sont petites, d'un blanc pâle, dis- posées en petites grappes axillaires et corymbiformes. Les branches nombreuses et 1res -divisées qui forment le sommet de cet arbre, produisent un très-bel om- brage. Pour lui donner une tête plus touffue, on a soin, tous les cinq ans, de débarrasser son sommet de toutes ses branches, et un mois après celte opération il est chargé de feuilles. En Amérique , on le plante pour faire des allées, et ses feuilles sont une excellente nour- riture pour les bestiaux. Cet arbre a reçu le nom vul- gaire d'ORME d'Amérique, à cause de la ressemblance de son port avec celui du véritable Orme. Les feuilles adultes, glabres des deux côlés dans celte espèce, la distinguent du Guazuma lomenlosa de Kunlh , dont les deux variétés (Monpoxensis et Cumanensis) crois- sent, l'une sur les bords de la Madeleine, et l'autre près de Cumana. Celle-ci, qui a quelques différences dans le nombre des divisions calicinales et dans la longueur de ses corymbes de fleurs, pourrait bien constituer une espèce distincte. Le Guazuma Polfbvtrja de Cava- nilles {Icon. ô, p. 31, lab. 199) est une troisième espèce indigène de la Nouvelle-Esi)agne et de Saint Domingue. llernandez l'a figurée sous le nom de Guacimo (Mex., 40, fig. 1). GUBARTAS. mam. D'où Jubarte. r. ce mol. GDBERNÈTE. Gubernetes. ois. Ce petit genre de l'ordre des Insectivores a été créé par Such (Journ. Zool., t. Il, p. 110, lab. 4) pour un Oiseau qui lui a présenté les caractères génériques suivants : bec épais, un peu déprimé, assez élargi à sa base, à arête ar- rondie; à mandibule supérieure légèrement échancrée au sommet; narines ovalaires; soies roides, épaisses; ailes médiocres; rémiges de la première à la cinquième à peu près égales , la première la plus courte , la deuxième la plus longue; tarses médiocres, scutellés; doigts réticulés en dessous; queue très-longue, four- chue. Ce genre n'est peut-être pas assez distinct des Moucherolles. Gddernête de Cdnningbam. Gubernetes Cunnin- ghami, S. Corps cendré, linéolé longitudinalemeni de fauve; gorge et joues blanches; une lâche en croissant d'un brun pourpré sur la poitrine; rémiges brunes, rayées de ferrugineux; recirices noiiàtres. Taille, qua- torze pouces. Du Brésil. GUÈDE. bot. L'un des noms vulgaires de VIsatis tinctoria, L., d'où le Pastel s'appelle quelquefois Guède dans le commerce. GUEMINTE. OIS. Syn. du Calao d'Afrique, r. Calao. GUE.MUL. mam. Molina ( llisl. nal. du Chili) a décrit sous ce nom. un animiil singulier qn on nomme aussi Hueraul et Cheval bisalque ; il se rapproche du Cheval et (le l'Ane. Mais Sonnini a judicieusement observé que, d'après les caractères mentionnés par Molina , le Guemul ressemble davantage au Lama el à la Vigogne. GUENON. MAM. Genre de Quadrumanes appartenant à la première division de la famille des Singes (Calar- rhinins de Geoffroy Saint Hilaire), c'est à dire à tous ces Singes qui ont la cloison des narines étroite et les narines ouvertes au-dessous du nez. Dans ce premier groupe tous les genres ont cinq molaires partout aux deux mâchoires. La dislance d'organisation entre ce groupe très-nombreux et celui des Singes à narines la- térales et séparées par une cloison épaisse, en même temps qu'à six molaires partout (ou Platirrhinins), coïncide avec des dislances non moins lointaines de leurs patries. Tous les premiers sont de l'ancien con- tinent, tous les autres du nouveau. Voici les caractères généraux des Guenons : ce sont des Singes à tête ronde, à angle facial de cinquante à soixante degrés, à queue autant ou même plus longue que le corps, redressée en arc sur le dos jusciu'à la tête ou au moins au-dessus de l'axe du corps dont les membres postérieurs sont con- stamment plus longs d'environ un cinquième que les antérieurs, et pourvus de callosités aux fesses. A ces caractères on en avait ajouté d'autres, savoir ; l'exis- tence d'abajoues, et surtout le nombre de quatre tuber- cules seulement à la dernière molaire d'en bas, comme dans l'Homme, les Orangs et les Gibbons. Mais ces der- niers caractères, qui sont les pins précis parce qu'ils portent sur les formes des organes les plus essentiels de l'animal, n'ayant été établis que sur l'examen des Guenons africaines, en vertu de ces analogies si Irom- peuses en histoire naturelle, on les appliquait mal à propos aux Guenons asiatiques. L'examen plus exact de ces derniers animaux vient de montrer, première- ment, que leur dernière molaire d'en bas a un tuber- cule postérieur de plus et en forme de talon, caractère (ini conduit vers les Macaques et les Cynocéphales, où ce talon a deux tubercules; qu'en second lieu plusieurs espèces, peut-être toutes, n'ont pas d'abajoues, autre caractère qui les rapproche des Gibbons et des Orangs, dont ces mêmes Guenons ont, en outre, le naturel grave, doux et tran(|uille. En quoi elles se distinguent absolument des Guenons d'Afrique, toutes si pétulantes et la plupart si brus.i, Geoff., Buff., t. H, pi. 55; Schreb., pi. 21. Elle ne diffère de l'aulre que par le brun marron du verte.x et le collier blanc qui lui passe du cou à la nuque, en en- fermant les oreilles; face, mains et oreilles noires. Elle est à la précédenle ce que la Guenon Ascagne est ù la Guenon Blanc-Nez. Tout le jeu de sa physionomie consiste dans le mouvement de ses lèvres qu'elle relève en monliant les dents, grimace qui lui est propre. Elle est de l'Afrique occidentale, au sud du Cap-Vert. Guenon CALiiTRicHE.ATHiia sabœa, Lin.,Duff., 1. 14, pi. 37; Schreb., Suppl., pi. 18; et Fréd. Cuv., Mam. lilh., première douzaine. Vert-jaunâtre en dessus; des- sous du corps, dedans des membres blanc- jaunâtre; les poils autour des organes génitaux, au-dessus des sourcils et ceux des favoris, sont d'un beau jaune; la face, les oreilles et les mains sont tout à fait noires; tes- ticules verdâtres ; oreilles un peu plus pointues (ju'à la Guenon Malbrouk. Adaiison les a vues dans les forêts du Sénégal vivre en troupes nombreuses. Elles sont tel- lement silencieuses, qu'elles ne crient même pas quand elles sont blessées; elles n'ont pas peur du feu et atta- <|uent toujours les premières. Elles ne fuient qu'après avoir perdu beaucoup des leurs. Un adulte observé par F. Cuvier était doux et faisait entendre dans le conlen- lement un grognement doux exprimé par grou-grou. En voici les proportions ; longueur du tronc, un pied <|ualre pouces; de la tète, six pouces; delà queue, deux pieds deux pouces. On dit qu'elle habite, outre le Sé- négal, la Mauritanie et le Cap-Vert. Elle est très nom- breuse à l'Ile-de-France où elle fut, dit-on, introduite par quelque colon. Gcenon Grivet. Simia subinridis, F. Cuv., Mam- mifères lithograph., première douzaine. Celte espèce forme le passage de la Guenon Callitriche à la Guenon Malbrouk. Tête moins ronde qu'à celle ci ; testicules d'un vert de cuivre; poils environnants les organes géni- taux orangés, et blancs dans la Guenon Malbrouk. D'un vert plus sombre (|ue la Guenon Callit riche, elle s'en dis- tingue encore par le bandeau blanc du front, par les fa- voris blancs et la queue grise jusqu'au bout. La nuance de son vert est sale, et occupe tout le dessus du corps; tout le dessous et le dedans des membres sont blancs; le tour des yeux couleur de chair livide; les oreilles, les mains et la face d'un noir violâlre. Sa patrie est l'Afrique. GcENON Maibrock. Simia Faunus, Gmel., Mamm. lilh., première douz. ; Scopoli, pi. 19, Délie, Faun. et Flor.. qui le nomme Simia Cynosuros; Biiff., t. 14, pi. 29. Tout le dessus du corps gris- verdâtre ; toul le dessous, joues et un bandeau au front, blancs ; mem- bres en dessus et queue sur toule la longueur, gris; poils blancs autour des organes génitaux ; museau noir, excepté le lour des yeux qui est couleur de chair ; oreil- les et mains noires; callosités et lourde l'anus rouges; testicules du bleu lapis le plus pur. Le Simia^ Faunus de Lin., représenté par Schreber, pi. 12, serait plutôt le Cercopithecus barbatus de l'Ecluse. Longueur du corps, un pied quatre lignes; de la tête, cinq pouces (|ualre lignes; queue longue à peu près comme le corps. Buffon la croyait du Bengale, mais celle con- jecture est plus que douteuse. GiiENON Vervet. Simia pygerithra, F. Cuv., Mamm. lilh. Celte espèce, très -voisine des précédentes, et surtout de la Guenon Callitriche , a tout le dessus du corps vert-grisâtre, le dessous blanc, et les testicules couleur vert de cuivre comme la Guenon Grivel, mais les poils environnants sont blancs; en outre, l'anus est environné de poils d'un roux foncé, qui ne se voient que quand la queue est redressée; les quatre mains noires depuis le poignet ; tête approchant de celle de la Guenon Malbrouk; le bout de la queue jaune, dans le Callitriche, gris dans la Guenon Malbrouk et la Guenon Grivet, est noir dans la Guenon Vervet. Delalande en a beaucoup rapporté du Cap où ils peuplent les forêts que n'ha- bite pas une seule des trois autres e pèces précédentes. ♦''• Singes verts. Les Guenons réunies sous ce titre, forment une petite division bien distincte. Dociles dans la jeunesse, elles deviennent méchantes en vieillissant, même pour ceux qui les soignent. Gi'ENON Patas. Simia rubra , Gmel., BufF., t. 14. pi. 2.5 et 20; F. Cuv., Maram. lith., 2" douzaine. Tout le dessus du corps d'un fauve brillant, nuancé de gris au bout de la queue et des membres; tout le reste blanc; mains et face couleur de chair verdâtre. Un bandeau étroit de poils noirs borde les sourcils; la lèvre infé- rieure porte aussi une moustache noire. En voici les proportions : longueur du corps, un pied et demi; de la tète, cinq pouces; de la queue, un pied cinq pouces. Plus grande hauteur, un pied deux pouces. — Cette espèce est du Sénégal et peut-être de toute cette zone de l'Afrique jusqu'au Nil. Lacépéde (Buffon, Siip. 7). a donné, sous le nom de Patas à queue courte, une es- pèce de Macaque; c'est le Rhésus. Gcenon barbiqce. Cercopithecus laiibarhalus , Geoff., BufF., Slip., t. vu, pi. 21. Une grande barbe étendue en ailes, le bout de la queue en pinceau; face d'un pourpre violet; pelage noir dans l'adulte, entiè- 282 G U K G U F. remenl roux chez les jeunes. Pairie inconnue. L'in- dividu du Muséum de Paris, dont le corps n'a pas plus de huit pouces de long, semblerait un jeune de la Guenon dorée, s'il n'avait pas les incisives mitoyen- nes supérieures proportionnées comme dans les vraies Guenons. GiiEivois NAinE Delalande. Cercopilhecus pusilliis Delalande, D . Tête et corps uniformément gris-cendré, ainsi ijue la queue dont le hout est noir. Des poils plus longs débordent le pelage sur la nuque, le dos et les épaules; la gorge est grisâtre, le dedans des membres est d'un gris blanchâtre, plus foncé que la gorge. Sous le menton, une tache gris-brun au milieu du blanchâtre de la gorge; cette tache se prolonge vers le larynx. La face est de couleur tannée ainsi que les mains; les sour- cils sont noirs et surmontés d'un bandeau grisâtre. Le corps avec la léle n'a pas plus de neuf à dix pouces; la queue est un peu plus longue. Delalande a découvert cette espèce sur la lisière des forêts le long des(|uelles liabitent les Chacmas, au delà de Groote-VisRiver, au Keiskama. (/^.Cynocéphales.) La Guenon couronnée ou Bonnet-Chinois et la Gue- non Aigrette sont deux Macaques. F. ce mot. tt Semno-Pithèques. Aux caractères ci-dessus énoncés, il faut ajouter que la branche montante de la mâchoire a une hauteur, un élargissement, surtout dans la partie angulaire, qui rappellent sa proportion dans les Hurleurs d'Amérique. /'. ce mot. Aussi la plupart des Semno-Pithèques ont- ils une poche gutturale communiquant avec le larynx à la manière de ces Hurleurs. Leur cœcum est long et boursouflé. Tous les Semiio Pithèques dont on connaît le squelette, excepté la Ouenon Doue, ont plus ou moins de six vertèbres lombaires, nombre constant chez toutes les vraies Guenons. L'on conçoit quelle différence dans la grandeur de l'élan et dans la facilité de la marche à terre apporte cette inégalité du nombre des vertè- bres lombaires. Ces inégalités des profondeurs de l'or- ganisation dans des espèces qui habitent les mêmes îles, qui sont compatriotes des mêmes forêts, excluent toute possibilité qu'elles soient des transformations d'un moindre nombre de types primitifs et à plus forte raison d'un type unique. Toutes les espèces de ce sous- genre habitent le continent et les îles de l'Inde. Guenon Enteile. Simia EiUeliiis, Dufresne, Houl- man au Bengale, Schreber, pi. 23, B, Audebert; His- toire nalur. des Sing. Famil., h, sect. 2, pi. 2. — A face et mains d'un noir violet, contrastant avec le blanchâtre obscur et presque Isabelle du reste du corps. Les poils qui entourent la face forment un toupet plat au-dessus des sourcils, et sous le menton, une barbe dirigée en avant. Sous le corps et sur le dedans des membres, le poil est presque blanc. La couleur de la peau même est bleuâtre au dos, mais violette au visage, à la tête, à la gorge, aux callosités, aux membres et au dessus des mains; elle est blanche au ventre; l'iris est brun-roux. La Guenon Enlelle a sept vertèbres lombaires. Voici les proportions de cette Guenon : longueur du tronc, un pied un pouce; de la tête, quatre pouces; de la queue, deux pieds deux pouces trois lignes ; hauteur : devant, neuf pouces; derrière, un pied. — C'est le plus commun des Singes au Bengale. Vénéré de tous les ado- rateurs de Brama, il les honore et les réjouit quand il va piller leurs jardins, leurs maisons et même leurs tables déjà servies. Malgré sa lenteur, la longueur de ses bras lui donne une étendue, une portée d'élan supé- rieure à celle des antres Singes du Bengale. Aussi dans les langues de l'Inde , son nom exprime-t-il cette fa- culté particulière de mouvement. GuenonCimepate. Simia Melalophos, RafH., Traiis. Lin., tab. l-j, Fr. Cuv., Mammif. lith., 3° douz. Pe- lage roux brillant sur le dessus du corps, à la face ex- térieure des membres, à la queue, au-devant du front et aux joues où les poils, dirigés en arrière, forment d'épais favoris; poitrine, ventre etdedans des membres blanchâtres; la tête ceinte d'un cercle de poils noirs; quelques poils semblables sont clair semés aussi le long du dos et sur les épaules. La face est bleue jus(|u'à la lèvre supérieure qui est couleur de chair ainsi que l'in- férieure et le menton. Les oreilles sont de même cou- leur que la face, et le dedans des mains est noirâtre comme les callosités. Le ventre est presque nu, et le dedans des membres peu velu. Le nez fait une grande saillie, et est très -ridé à sa base. Les poils de tout le corps sont très -longs et un peu laineux. La Guenon Cimepaye a sept vertèbres aux lombes, trente à la queue, et de grosses canines supérieures sillonnées. Sa lon- gueur, du museau à la queue, est d'un pied six pouces; de la tête, quatre pouces; de la queue, deux pieds huit pouces; hauteur : devant, un pied un pouce; derrière, un pied quatre pouces. La Guenon Cimepaye n'a en- core été trouvée que dans les îles de la Sonde et la pres- qu'île de Malaca. Guenon Tchincou. Semno-Pilhecus pruinosus, Des- marest; Simia cristata, Raffl., Trans. Lin., t. 1-", où elle est nommée Chingkou; Mammif. lithogr. , 4» douzaine. Pelage uniformément noir, plus fourni en dessus et très-rare au ventre. Oreilles et face nues, ex- cepté le long des lèvres, surtout aux angles oil s'élèvent quelques poils blancs. La peau du corps est bleuâtre, celle des mains très- peu velues est noire, ainsi qu'aux callosités; l'iris est jaune, ce qui annonce une existence nocturne. Les jeunes sont brun-rougeâtre; le noir ne se prononce qu'avec l'âge. Proportions : corps, deux pieds; queue, deux pieds et demi; hauteur : devant, quinze pouces; derrière, dix-huit pouces. Guenon Erro. Semiio-Pithecus comatiis, Desm. Pe- lage gris de fer, noir en dessus depuis le front jusqu'au bout de la queue et des membres; tout le dessous de la tète, du cou, du tronc, de la queue, et le dedans des membres d'un blanc sale, uniforme; tous les doigts à proportion moins allongés qu'aux autres Semno-Pi- thèques; sur la tête une huppe noire, longitudinalement comprimée et se continuant sur la nuque d'où le noir se perd sur les épaules; la face et la paume des mains noires; la queue est aussi longue que le corps; le pelage, excepté la huppe, est plus ras et plus luisant que dans le reste des Semno-Pithèques. Diard l'a découverte à Java. GuENONMAUREDELESCBENAULT.A'miaMaMra, Geof., Tab. des Quadrum, Annal, du Mus., t. 19. Les poils sont beaucoup plus longs que chez les autres Semno-Pithè- G U K r. [( E 2G5 <|iies, sur tout le corps et princi|i;ili'menl sur la lête où ils forment une véritable chevelure inclinée de chaque côté de la ligne médiane. Cette espèce est entièrement noire; la peau de la face, des mains el du ventre, est de couleur tannée ; le poil de la queue est presque ras. Comme les Guenons Entelle et Cymepaye, elle a sept vertèbres lombaires, et diffère, outre la chevelure, d'un antre Semno-Pithèque aussi tout noir, que Diard a dé- couvert à ,Iava; elle a deu.x vertèbres de plus au.\ lom- bes, et les canines supérieures, plus petites, ne sont pas creusées d'un sillon sur la face antérieure. Rap- portée de Java par Leschenaull. La Maure de Diard, nommée Loulou par les Malais, a cinq vertèbres lombaires et des dents canines supé- rieures, creusées d'un profond sillon; son pelage noir est semblable à celui du Tchincou; ses petits sont aussi, dans le premier âge, d'abord d'une couleur l)run roux, phase qui leur est commune et avec les jeunes de la (Uienon Tchincou et avec ceux de la Guenon Maure de Leschenaull. — Est-elle la même que la Guenon Tchin- cou? La comparaison des squelettes peut seule déci- der; mais elle dilîère certainement, ainsi que la Guenon Tchincou, de la Guenon Maure. Le Siiiiia Mania des nomenclateurs, fondé sur le Shuia Callilhrix viagnitutline magnonim Cynoce- pltalonim de Prosper Alpin, lib. A. ch. 10, et le Singe noir d'Edwards, Glan., pi. 311 , ne sont sans doute que des Cynocéphales, car ils passent pour être d'A- frique. GcENOiv Sotiili. Scmno-Pitlœcusfulvogrheiis, D D'un gris fauve passant au brun sur les épaules et le bas des quatre membres. Les quatre mains noires visage tanné; favoris, gorge el menton d'un gris blan châtie sale ; la queue, composée de trente-deux verte bres, d'un quart plus longue que tout le corps don le tronc est raccourci comme au Loutou par deux ver- tèbres de moins aux lombes où il n'y en a que cinq Doigtstièslongs, très-grêles, avec leurs phalanges hier arquées. Canines s\ipérieures très-grandes et creusées d'un profond sillon sur la face antérieure. Diard a dé couvert la Guenon Soulili à Java. GBEivoN DORÉE. Seiiùio-Pithecus auralus, D. Cette belle espèce , si remarquable par sa taille , ayant envi ron deux pieds de haut, et la queue aussi longue que le corps, est d'un beau roux doré uniforme, except une tache noirâtre à la rotule, et le ventre qui est près que nu. Les doigts des mains antérieures sont couverts de poils jusqu'à la deuxième phalange, ceux des mains de derrière le sont jusqu'aux ongles. Celte espèce de .Singe a toujours été classée avec les Guenons propre- ment dites, et elle termine leur série dans la collection du Muséum de Paris. Mais la longueur de ses doigts, aussi disproportionnée que dans aucun Semno-Pilhè- que, la figure et la grandeur uniforme de ses incisives, tout annonce un Semno-Pilhèque, ce que peut seule- ment déterminer toutefois l'existence d'un talon à la dernière molaire inférieure. Temminck assure qu'elle est des Moluques, position géographiiiue qui éloigne encore l'idée que ce Singe soit une Guenon. GcENON Docc. Simia Neiiiœus, L., Buffon , t. 14, pi. 41 ; Schreb. , pi. 24. Le plus richement peint de tous les Singes; il a le corps et la télé gris; l'épaule et le haut des bias d'un gris plus foncé; l'avant -bras, la queue et une large tache sur le bas de la croupe, d'un blanc jaunâtre ou même jaune serin , mais d'un blanc pur dans la jeunesse; les cuisses el les jambes d'un brun pourpré; les quatre mains et le front noirs; favoris et barbe bien touffus et jaunes; le cou d'un rouge bai, avec un collier brun-pourpré. Cette espèce a six ver- tèbres lombaires, du reste son squelette ressemble en- tièrement à celui des précédentes. Jusqu'ici, on a lieu de la croire particulière à la Cochinchine. Diard en a envoyé de nombreux individus au Muséum. Debout, il a plus de deux pieds de haut. Geoffroy (Tab. des Oua- drum.) a fait de la Guenon Doue, sous le nom de Pyga- triche, un genre particulier dont le caractère le plus saillant, le défaut de callosités, n'était fondé que sur le mauvais état de l'individu empaillé qu'il observait, car la Doue a des callosités aussi prononcées, à proportion de sa taille, qu'aucune autre Guenon. Gdeivon Kahau. Simia Nasica, Schreber, Suppl., pi. 10, E, el 10, D. — Buff., Suppl. 7, pi. Il et 12. Plus grande et plus trapue que la Guenon Doue; elle est rousse, avec la queue blanchâtre ainsi qu'une tache sur la croupe. Le trait le plus caractéristique est un nez long de quatre pouces, divisé en deux lobes dans sa moitié inférieure, très -élargie par un sillon qui règne dessus; les narines sont percées en dessous; mais leur contour postérieur n'est point adossé à la mous- tache qui en est séparée par une portion du plan infé- rieur du nez. L'animal peut seulement élargir el renfler ses narines, mais non mouvoir le nez en totalité. Les os de la face n'oiîrent aucune conliguration particu- lière dans cette région. Le visage et les oreilles sont de couleur tannée; le front et le sommet de la tète roux- foncé; une barbe d'un roux clair au menton, se re- courbe en haut; la poitrine el le ventre légèrement teints de gris, avec une ligne transversale plus claire sur les mamelles ; les bras d'un roux vif, avec une dia- gonale jaune pâle; avant bras, jambes el quatre mains d'un gris jaunâtre. La Guenon Kaliau n'a encore été apportée que de Bornéo et delaCochincliine. On ne con- naît de son squelette que le crâne. Le nom de Doue, à la Cochinchine, s'applique généri(|ucment à tous les grands Singes, et partant aussi au Kabau. Geoffroy de Sainl-Hilaire (Tabl. des Quadrumanes) a fait du Kahau le type d'un genre particulier, sous le nom de Nasique. Si, comme il le dit, le Kahau a des abajoues, il sérail possible que celte séparation fût motivée encore par quelque particularité du squelette. Enfin, il y a encore queUjues espèces présomptives de Guenons dont l'existence parait bien constatée, mais dont la situation générique est fort équivoque. Entre autres : 1. La Gcenon a crinière. Simia Leonina, Buff., Suppl. 7; el Schreb., Suppl. 11, n. Un individu mâle, assez bien privé, vivait à la Ménagerie de Versailles en 1773. Il avait deux pieds de long, du museau à l'origine de la queue, dix-huit pouces de hauteur; la face nue el noire ainsi que le pelage de tout le corps dont le poil était long et luisant; une belle crinière d'un gris brun autour de la face el du cou; la barbe gris clair; les i26i (■= 1^ E G U I-: narines larges et écartées; une touffe de longs poils au bout de la queue. On ignorait sa patrie. 2. La GtiEioN NÈGRE, Schreb., pi. 22, B;Siiiiia Cey- lonicus de Séba , tab. 1, pi. 48, fig. 5; Middle-Sized Black Moukey, Edwards. Glan. ô, tab. .31 1; n'aurait au corps que si.\ ou sept pouces de longueur, et la queue longue comme le corps ; le visage fait comme celui d'un nègre; elle serait de Ceylaii suivant Séba, de Guinée suivant Edwards toujours bien mieux informé que le pharmacien hollandais. La GuENos A Mi'SE\D ALLONGÉ de Pcnnaut , Quadr., t. I, pi. 25; et Buff., Suppl., pi. 15, paraît, d'après l'en- semble de ses formes et l'indication de sa patrie, être <|uel(|ue Cynocéphale à longue (|ueue, différent peut- être des espèces actuellement connues. GUENTHÉRIE. eot. ^. Corsinie. GUENUCHES. MAM. Les petits des Guenons. /'. ce mot. GUÉP.4IRES. P^espariœ. iNS. Tribu d'insectes de l'or- dre des Hyménoptères, section des Porte- Aiguillons, famille des Diploptères, étal)lie par Latreille et renfer- mant tous les Hyménoplères auxquels Linné avait donné le nom de Guêpes; ils ont toujours les antennes plus épaisses vers leur extrémité et coudées au second ar- ticle, les yeux échancrés; le chaperon grand, souvent diversement coloré dans les deux sexes ; les mandibules fortes et dentées; une pièce en forme de languette sous le labre; les mâchoires et les lèvres allongées; la lan- guette communément divisée en trois parties, dont celle (lu milieu plus grande, en cœur et les latérales étroites, allant en pointe; le premier segment du corselet arqué, avec les côtés élargis en forme d'épaulette, et replié en arrière, jusqu'à la naissance des ailes; le corps glabre, ordinairement coloré de noir, de jaune ou de fauve. Les femelles et les neutres sont armées d'un aiguillon très-fort et venimeux. Leurs ailes supérieures sont dou- blées longitudinalemenl. Plusieurs vivent en sociétés composées de trois sortes d'individus. Les larves des Guépaires sont vermiformes, sans pattes, et renfermées chacune dans une cellule où elles se nourrissent tantôt de cadavres d'insectes, dont la mère les a approvisionnées au moment de la ponte, tantôt de miel des fleurs , de suc des fruits et de ma- tières animales que la mère ou les mulets ont élaborés dins leur estomac , et qu'ils fournissent journellement à ces larves. Latreille divise ainsi cette tribu : 1. Mandibules beaucoup plus longues que larges, rap- prochées en devant en forme de bec ; languette étroite et allongée; chaperon pres(|ue en forme de cœur ou ovale, avec la pointe en avant plus ou moins tronquée. ' GuÉPAiRES solitaires. t Languette sans points glanduleux, divisée en qua- tre filets longs et plumetix. Les Synagres (Latr. et Fabric). l^. ce mot. tt Languette ayant quatre points glanduleux à son extrémité, divisée en trois pièces, dont celle du milieu ])lus grande, évasée, éehancrée ou bifide au bout. Les Elmènes ( Latr. et Fabr.) comprenant les genres Céramie (Latr.), PTÉROcnEn,E(Klug.),ODYNÈRES (Latr.), auxiiuelles sont réunies les Rycchies de Spinola. Les EcMÈNES proprement dites (Fabr ), les Zètbes (Fabr.) et les DiscoELiES (Latr.). y. ces mots. Tous ces genres vivent solitairement, et chaque es- pèce n'est composée que de mâles et de femelles; ils approvisionnent leurs petits avant leur naissance, en mettant dans chaque trou où ils ont pondu une cer- taine quantité d'insectes qu'ils ont préalablement pi- qués de leur aiguillon ; ils font leurs nids dans la terre, dans les vieux murs; ils en bâtissent quelquefois en terre sur diverses plantes. U. Mandibules guère plus longues que larges, avec une troncature large et oblique à leur extrémité; lan- guette courte et peu allongée ; chaperon presque carré. *' GiiÉPAiRES sociales. Les Guêpes comprenant les genres Poliste de Latr. et Guêpe proprement dits. Les espèces de ces deux genres se réunissent en so- ciétés nombreuses, composées de mâles, de femelles et de neutres. Les individus des deux dernières sortes font, avec des parcelles de vieux bois, qu'ils détachent avec leurs mandibules et qu'ils réduisent en pâte de la nature du papier ou du carton , des nids composés de gâteaux dans les cellules desquels les femelles pondent leurs œufs; elles nourrissent leurs larves en leur don- nant la becquée. GUÉPARD. MAM. Espèce du genre Chat. K. ce mot. GUÈPE. Fespa. iNs. Genre de l'ordre des Hyménop- lères, section des Porte Aiguillons, famille des Diplop- tères, établi par Linné qui comprenait sous ce nom un grand nombre d'Hyménoptères de différents genres, dont Latreille a fait sa tribu des Guépaires {F. ce mot). Le genre Guêpe, tel qu'il a été adopté dans ces derniers temps, a pour caractères : languette droite, peu allon- gée, ayant à son extrémité quatre points glanduleux, divisée en trois parties, dont l'intermédiaire presque en cœur; palpes maxillaires à six articles; quatre aux labiales; la plupart de ces articles courts, obconiques; mandibules guère plus longues que larges, oblique- ment et largement tronquées au bout; cette portion tronquée de leur bord interne, plus longue que l'autre portion du même bord ; chaperon presque carré avec le milieu de son bord antérieur fortement tronqué et unidenlé de chaque côté; abdomen ovoïdo-conique et tron(|ué en devant à sa base. Les Guêpes se rappro- chent beaucoup des Polistes, mais elles en diffèrent en ce que ces dernières ont la portion du bord interne des mandibules, qui est au delà de l'angle et qui le ter- mine, iilus courte que celle qui précède cet angle ; le milieu du devant du chaperon s'avance en pointe; leur abdomen est tantôt de forme ovalaire ou elliptique, tantôt il ressemble à celui des Eumènes. Les Guêpes sont des insectes qui inspirent autant d'intérêt que les Abeilles et les Fourmis; comme ces animaux, les Guêpes vivent en société et ont une industrie et un ordre dans leur gouvernement, qui les placent à leur niveau aux yeux du naturaliste, et quoi- que les ravages qu'elles font les rangent parmi les in- sectes nuisibles et que Pou doit détruire, leurs mœurs, leur architecture et leur adresse à exécuter des ouvra- ges qui prouvent leur patience et la finesse de leur GUÉ r. II E ida inslinct, les rendent dignes de loiile attenlion. Ces iiisecles se nourrissent indifféremment d'antres insec- tes, notamment d'Abeilles ordinaires, dont ils font une grande consommation, ou de fruits; ils aiment aussi l)eaiicoup la viande , le miel , et en général toutes les matières animales et végétales qu'ils peuvent trouver. L'aiguillon dont les Guêpes sont armées, est pour elles un sur moyen d'exercer leur brigandage et de se livrer à leur férocité; elles se jettent sur les insectes plus petits qu'elles, les |)ercent à plusieurs reprises de leur arme envenimée, et les apportent à leur nid pour ser- vir de pâture aux larves. Les Guêpes ne vivent pas, comme les Abeilles, sous les lois d'une seule reine : leur gouvernement est tout à fait républicain; elles ont, comme les Abeilles et les Fourmis, des individus de trois sortes, des mules, des femelles et des neutres; ces dernières ne paraissent èlre autre chose que des femelles plus petites et dé- pourvues d'ovaires. Ces individus neulres sont chargés d'aller à la provision, ils sont continuellement à la chasse ou à la maraude; les uns attrapent de vive force des insectes qu'ils portent à leur guêpier ; d'autres vont dans les boucheries, s'attacher à la pièce de viande i|u'ils piéfèrent; après s'en être rassasiés, ils en cou- pent un morceau qu'ils portent à leur nid; d'autres, enfin, se répandent dans les jardins, ravagent les fruits qu'ils rongent et sucent; tous font part du produit de leurs courses aux mâles, aux femelles, et même à d'au- Ires neulres, et ce partage se fait sans confusion et de gré à gré. Réaumur a vu des Guêpes qui venaient de sucer des fruits, rentrer sans rien apporter de solide, mais elles ne laissaient pourtant pas d'être en état de fournir queli|ue chose à mangera leurs compagnes; elles se posaient tranquillement sur le dessus du guê- pier, et faisaient sortir de leur bouche une goulte de liqueur claire, (|ui était avidement sucée par une et i|uelqucfois deux Guêpes dans le même instant. Dès (|ue cette goutte était bue, elle en faisait sortir une .seconde et quelquefois une troisième, qui étaient dis- tribuées à d'aulres. Les Guêpes neutres, quoique les plus laborieuses, sont les plus petites, les plus légères et les plus actives; les femelles, qui ne laissent pas que de travailler à cer- taines époques, sont les plus grosses et les plus pesan- les; il arrive un temps où le guêpier n'a qu'une seule de ces femelles; mais dans d'autres temps, on peut compter plus de trois cents femelles dans un seul guê- pier. La grosseur des mâles est moyenne entre les neu- tres et les femelles. Pendant les mois de juin, juillet, août, et jusqu'au commencement de septembre, les Guêpes femelles se tiennent dans le guêpier; on ne les voit guère voler à la campagne que dans les mois de septembre et d'octobre : dans les mois d'été elles sont occui)ées à pondre, et surtout à nourrir leurs petits. Les Guêpes font leur nid à l'abii des venls et des grandes pluies, soit dans des troncs d'arbres pourris, soit dans des combles d'édifices abandonnés, sous des toits, sur des arbres ou dans la terre, selon les espèces. Quand elles ont une fois déterminé le lieu de leur de- meure . elles commencent par poser les premiers fon- dements de leur édifice; ils consistent en un pilier gros et solide, de même matière que le reste du nid; cette matière est composée de fibrilles qu'elles détachent des menues branches de Frêne ou de différents bois qui ont été exposés aux injures de l'air, et qu'elles broient avec les mandibules, pour en former une pâte qui se durcit après qu'elle a été mise en anivre. Ces nids diffèrent selon les espèces; c'est pourquoi on ne doit parler de leurs formes qu'en traitant de ces esjièces. Ils sont com- posés d'une enveloppe générale, dans laquelle se trou- vent des gâteaux placés les uns sur les autres, et assez espacés entre eux pour laisser passage aux Guêpes. Les cellules dont se composent ces gâteaux sont hexago- nes, et leur ouverture est tournée en bas; les cellules destinées aux œufs qui doivent donner des ouvrières, ne se trouvent jamais placées parmi celles qui renfer- ment les mâles et les femelles. Des gâteaux entiers sont composés des premières qui sont plus (letites que les autres. L'édifice que les Guêpes ont bâti en quelques mois, ne dure qu'une année, et cette habitation, si flo- rissante et si peuplée en été, est presque déserte l'hiver, entièrement abandonnée au printemps, et le plus grand nombre de ses habitants périssent en automne. Quel- ques femelles, destinées à perpétuer l'espèce, passent l'iiivcr engourdies, et au printemps suivant chacune d'elles devient la fondatrice d'une nouvelle républi- que, et elle est la mère de tous les individus qui la com- posent. Les ouvrières, comme étant les plus utiles, sont les premières qui naissent; les mâles et les femelles ne paraissent que vers la fin de l'été ou au commence- ment de l'automne : leur accouplement a lieu dans le guêpier même où ils sont nés. Les Guêpes pondent leurs oeufs à la fin de l'été; ces œufs sont placés chacun dans une cellule; ils sont blancs, de figure oblongue, et un peu plus gros vers une extrémité. Le bout de l'œuf le plus pointu, est le plus proche du fond de la cellule, et y est collé contre^ les parois, de manière qu'il est diflScile de l'arracher sans le casser. Les larves éclosent huit jours après la ponte; elles ont la tête tournée vers l'entrée de la cel- lule ; ces larves sont blanches. On leur dislingue des mandibules : elles n'ont aucun poil, et sont recouvertes d'une peau molle. C'est à celle époque que les Guêpes sont le plus occupées : les femelles et les neutres Ira- vaillenl alors continuellement à nourrir ces larves; elles leur apportent la becquée, et la leur donnent en faisant entrer leur tète plus ou moins avant dans la cellule, selon que la larve esl plus ou moins avancée en âge. On voit les plus grosses larves avancer leur lêle hors de la cellule, et demander la becquée, en fai- sant de petits mouvements et en ouvrant leurs mandi- bules et leur bouche à plusieurs reprises; quand la mère leur a donné à manger, elles se renfoncent pour quelques instants dans leur cellule et se tiennent tran- quilles. Lorsque les larves sont prêtes à se métamor- phoser, elles bouchent l'entiée de leur cellule avec une matière soyeuse qu'elles filent elles-mêmes. Peu après que la larve s'est ainsi renfermée, elle se transforme en nymphe (|ui laisse voir parfaitement toutes les par- lies de l'insecte parfait, mais qui est encore enveloppée d'une peau très-mince; lorsqu'elle s'est dépouillée de cette enveloppe, l'insecte parfait ronge tout autour le 20G G U K G L Ë couvercle qui le leiifeimait. le pousse sans peine au dehors et sort. La cellule qui a élé abandonnée par une jeune Guêpe, ne resle pas longtemps libre; aussitôt qu'elle est vacante, une vieille Guêpe ou un mâle y entre, travaille à la nettoyer, et la rend propre à rece- voir un nouvel œuf. La paix ne règne pas toujours dans les républiques de Guêpes, et il y a souvent des combats de mulets contre mulets ou de mâles contre mâles. Ces derniers, quoi(iue jilus grands, sont plus faibles ou plus lâches, et après avoir un peu tenu, ils prennent la fuite. Les Guêpes ne traitent pas si mal leurs mâles que les Abeil- les quand elles les combattent, c'est plus bravement et à partie égale. Vers le commencement d'octobre, il se fait dans cha- que guêpier un cruel changement de scène. Les Guêpes alors cesseut de songer à nourrir leurs petits; on les voit arracher des cellules les larves qui ne les ont point encore fermées et les porter hors du guêpier : rien n'est épargné, ni sexe, ni âge; les mulets arrachent indiffé- remment les larves de mulets, de mâles ou de femelles de leurs cellules, et même les rongent un peu au-des- sous de la tête. Le massacre est général, et les mâles .s'en mêlent comme les autres. Cette expédition se fait quand les Guêpes jugent que le froid va les surpiendre j et qu'elles ne pourront plus suffire à la conservation des petits. Lorsque le froid devient jilus grand , les Guêpes n'ont pas même la force d'attaquer les Mouches ; communes qui viennent alors se promener impunément j dans leur guêpier ; le froid les fait enfin périr, et il n'y a que quelques mères qui en réchappent et qui passent | tout l'hiver sans manger. | Quelqu'admirables que soient les Guêpes sous le rap- port de l'industrie et des mœurs, elles n'en sont pas ' moins des Insectes très -redoutables pour les cultiva- teurs en ce qu'elles gâtent les fruits avant leur matu- rité ; aussi divers moyens ont été proposés pour les dé- truire. Quelques personnes ont imaginé de placer aux environs du nid des brins de paille enduits de glu, mais cette méthode est longue et pénible , et l'on court le danger d être piqué. On peut aussi employer l'eau bouillante quand on a affaire à des Guêpes communes qui font leur nid dans la terre. iMais le meilleur moyen est de les étouffer avec de la vapeur de Soufre; pour faire cette opération, on introduit dans le guêpier des mèches allumées et on bouche l'entrée de manière à ne pas empêcher qu'il entre un peu d'air pour entretenir la combustion du Soufre : en peu de temps les Guêpes j sont toutes étouffées. j Le genre Guêpe, des anciens auteurs, renfermait un i grand nombre d'espèces, mais depuis qu'il a été res- ireint dans ses limites naturelles, il n'en renferme qu'une vingtaine environ; parmi celles d'Europe, on remarque : GcÈPE Fréio:ï. l'espa Crabro, L.. Fabr.. Réaum., Ins.. t. VI, tab. 18. fig. 1, et t. iv. lab. 10. fig. 9. Lon- gue d'im pouce; tête fauve, avec le devant jaune; cor- selet noir, tacheté de fauve; anneaux de l'abdomen d'un brun noirâtre, avec une bande jaune, marquée de deux ou trois points noirs. Cette espèce vit en très- grandes sociétés dans les greniers abandonnés, les troncs d'aibre creusés par le leinps ou dans les trous de rocher. La matière dont ces guêpiers sont compo- sés est un papier grossier de couleur de feuille morte; les Guêpes le préparent en broyant avec leurs mandi- bules la partie fibreuse de l'écorce séchée de jeunes branches de Saule et de Frêne; elles y dégorgent un suc visqueux, qui en forme un mastic mou et solide, dont elles font la base ou un pilier sur lequel est attachée d'abord une sorte de calotte ou de voûte de forme variée, suivant l'espace où elle doit s'étendre. En dedans de cette voùle . elles posent un deuxième pilier, qui est la continuation du premier et (|ui doit servir d'atlache au premier gâteau de cellules. Ces cel- lules sont hexagones, et leur ouverture est tournée en bas. Les femelles <|ue l'on trouve au printemps, et qui probablement ont été fécondées avant l'hiver, com- mencent à faire quelques cellules et y pondent des œufs de neutres. Aussitôt qu'ils sont éclos, ils aident leur mère à construire d'autres cellules dans lesquelles elle pond aussitôt d'autres œufs, et la population s'ac- croit ainsi rapidement; quand le logement est devenu trop petit, les neutres agrandissent l'enveloppe et le gâteau, et quand celui-ci est arrivé aux bords de l'en- veloppe, elles en recommencent un autre sur-le-champ. Ce dernier est attaché au premier par un ou plusieurs piliers; bientôt l'enveloppe est achevée et de nouveaux gâteaux la remplissent : alors il ne reste plus qu'une ouverture au nid. Celte ouverture correspond à celle du trou qui est la porte par laquelle les Guêpes arri- vent à leur nid; elle n'a souvent qu'un pouce de dia- mètre. En automne, on rencontre des mâles et des femelles de Frelons sur les arbres d'où découlent des liqueurs acides et sucrées. Ils ne retournent plus au nid et périssent misérablement au premier froid, et c'est ainsi que finissent ces sociétés dont la plus grande population n'excède guère cent cinquante à deux cents individus. Gi'ÈPE COMMCXE. f^espa vulgaris, L., Fab., Réaum., ibùl., t. VI, pi. 14. fîg. 1, 7. Longue d'environ huit lignes, noire; devant de la tête jaune, avec un point noir au milieu; plusieurs taches jaunes sur le corselet, dont quatre à l'écusson ; une bande jaune avec trois points noirs au bord postérieur de chaque anneau. Cette espèce fait, dans la terre, un nid analogue à celui de la Guêpe Frelon, mais composé d'un papier plus fin; son enveloppe est formée de plusieurs couches, dispo- sées par bandes et se recouvrant par leurs bords ; elle est raboteuse et les pièces qui la composent sont en forme de valves de coquilles posées les unes sur les au- tres de manière à ne laisser voir que leur partie con- vexe. Quand cette enveloppe est entièrement finie, elle a au moins deux portes qui ne sont que deux trous ronds. Les Guêpes entrent toujours dans le guêpier par un de ces trous et sortent par l'autre. Chaque trou n'en peut laisser passer qu'une à la fois. Ces guêpiers contiennent jusqu'à quinze ou seize gâteaux parallèles et à peu près horizontaux. Tous ces gâteaux sont comme autant de planchers disposés par étages qui fournissent de quoi loger un grand nombre d'habi- tants. Ces gâteaux sont faits de la même matière que l'enveloppe du nid. Leur diamètre change en même G i; È G I K 267 |iro|)orlion que celui de l'enveloppe. Les premiers et les derniers n'ont que quelques pouces de diamètre, tandis que ceux du milieu ont quelquefois un pied. Réaumur a calculé qu'un guêpier de grandeur ordi- naire pouvait contenir environ quinze à seize mille cellules. Les liens qui attachent ces gâteaux les uns aux autres sont massifs et semblent autant de petites colonnes dont la base et le cbapileau ont plus de diamètre que le milieu qui n'a pas plus d'une ligne. Réaumur a vu les Guêpes communes travailler à la construction de leur nid ; il n'est point d'ouvrage qu'elles conduisent plus vite; un grand nombre de Guêpes y sont occupées, et chaque individu entre- prend une bande du cintre, et mène seul plus d'un |)0uce d'ouvrage à la fois. Quand la Guêpe est arrivée chargée d'une boule de matière prêle à être mise en oeuvre, elle la porte à l'endroit où elle veut travailler, la place et l'applique contre un des bords de la voûte qui est commencée. Aussitôt on la voit marcher à re- culons ; à mesure qu'elle marche, elle laisse devant elle une portion de sa boule; cette portion est aplatie sans rire détachée du resleque la Guêpe tient entre ses pattes jintérieurespendant que ses mandibules allongent, éten- dent et aplatissent ce qu'elle enveut laisser.Celtebande, (|ui ne vienlque d'èlre aplatie, est perfectionnée et apla- tie par la Guêpe qui va la reprendre à l'endroit où elle l'a commencée, et puis va à reculons en donnant, sans dis- continuer et très -rapidement, des coups à cette bande avec ses mandibules. Elle retourne de la sorte quatre à cinq fois jusc|u'à ce qu'elle soit satisfaite de l'épais- seur et du poli de son ouvrage. La matière que ces Guêpes emploient est très- analogue à celle des Fre- lons, seulement ce n'est pas sur le Frêne et le Saule (|u'elles vont la chercher, mais bien sur les boiseries des édifices qui sont exposées aux intempéries de l'air, et qui ont déjà éprouvé un commencement de décom- position. II n'est personne qui n'ait eu occasion de voir les Guêpes occupées à ratisser avec leurs mandibules la surface des fenêtres ou de différentes barrières dans les jardins; ce sont les parcelles de bois qu'elles en dé- tachent qui sont broyées dans leur bouche avec une maliére gluante, et qui servent à leurs constructions. La diversité des espèces de bois qu'elles emploient ex- plique pourquoi leurs guêpiers ne sont pas de la même couleur partout. Guêpe de Holstein. P'espa Holsatica, Fabr., Latr., Ann. du Mus. Elle est un peu plus grande que la Guêpe commune, noire, avec une ligne à chaque épaule et deux taches à l'écusson jaunes. Son abdomen est jaune, avec une bande noire, transversale à la base des an- neaux et des points noirs, conligus au bord postérieur des premières bandes. Le guêpier de cette espèce est de forme ovoïde dont le petit bout est tronqué. Ce nid est établi tantôt dans l'intérieur des maisons, tantôt dans les roches abandonnées ou sur des arbres, attaché à une branche ; il est ordinairement formé d'une matière très-mince, papyracée, grisâtre, et son enveloppe est composée d'un assez grand nombre de couches paral- lèles. Le bas de cette enveloppe finit par un trou qui est la porte par où entrent et sortent les Guêpes. En coupant le guêpier dans sa longueur, on y trouve plu- sieurs gâteaux placés horizontalement les uns sur les autres et percés tous d'un trou au milieu, qui corres- pond au trou du nid. La GcÈPE aoYE^SE, f^espa média, Oliv., Degéer, Ins., t. II, pi. 27, fig. 224, est un peu plus petite que la Guêpe Frelon ordinaire. Elle se trouve en Europe, au- tour de Paris, et suspend son nid au-dessous des toits des maisons ou à une branche d'arbre. GtÈpE FRANÇAISE, fespa gallica, L., Fabr. /'. Po- LISTE. GiÈPE Tatca. /'. Poi.iSTE MoRio, Fabr. GCÉPE CART05MÈRE. /". POLISTES NIDILA^S, Fabr. GuÈPE dégiga:sdée ou disloqfée. Geoffroy donne ce nom à un Chalcis. f. ce mot. GuÉPE DORÉE, r. CbRTSIS. GeÈPE ICHSEtMOlV. /'. SpHEX PÉLOPÉE. GCÊPE SAÇONTSE. /'. ODYSÈRE. GLÊPIAIRES. INS. Pour Guépaires. /'. ce mot. GCÉPIER. Merops. ois. Genre de l'ordre des Alcyons. Caractères : bec médiocre, épais à la base, tranchant, à pointe aiguë, un peu courbé, avec l'arête élevée; na- rines placées de chaque côté à la base du bec, rondes ou ovoïdes, petites, couvertes à leur origine de soies dirigées en avant; tarse très-court, entièrement nu; quatre doigts, dont trois devant; l'extérieur réuni à l'intermédiaire jusqu'à la seconde articulation, l'inté- rieur n'y est uni que jusc|u'à la première; le pouce élargi à sa base, son ongle est le plus petit de tous; première rémige presque nulle, la seconde la plus lon- gue. Habitants des contrées les plus chaudes de l'ancien continent, les Guêpiers ne se montrent que très-acci- dentellement au delà des 47 et 48» degrés de latitude. 11 leur faut un sol brûlant où ils trouvent en abon- dance les insectes Hyménoptères et Diptères dont ils font une ample consommation; dès que cette nourri- turc, la seule qu'ils recherchent, vient à manquer, on les voit émigrer par bandes nombreuses , vers des ré- gions où puisse recommencer pour eux la saison des Guêpes et des Abeilles. Ces Oiseaux ont le vol direct, rapide et longtemps soutenu, ce qui les rend ca|)ables de très-longs voyages que bornent cependant les rives de l'Océan, où les engloutiraient les suites inévitables d'une disette absolue. Ils ne se posent jamais à terre; leurs jambes, extrêmement courtes relativement à la longueur du corps et des ailes, ne leur permettent, pour lieux de délassement, que les arbres et les buissons otl l'on a remarqué qu'ils choisissent ordinairement les branches desséchées pour se percher et prendre du re- pos. Comme les IMartius-Pêcheurs et les Martins-Chas- seurs, avec lesquels ils constituent seuls l'ordre des Alcyons, les Guêpiers établissent leurs nids dans des trous qu'ils creusent avec le bec et les pieds, dans les terres qui forment des crêtes et des coteaux ou les bords élevés ries Heuves et des rivières dont ils aiment à parcourir la surface. Au fond de ces trous pratiqués obliquement et où ils entrent à reculons, les Guêpiers déposent sur un peu de mousse qu'ils y ont précédem- ment apportée, cinq, six et même sept œufs blancs. L'incubation, que l'on prétend être de plus longue du- rée que celle des Oiseaux de même taille, appartenant à d'autres genres, a lieu vers l'époque des plus fortes 2G3 G U K clialeuis II esl probable que la nidificalion soiiler- raine, à l'abii de toul rayon solaire, aniorlit l'aclioii delà cbaleiir et s'oppose au développement trop prompt du germe ou du fœtus. Les petits restent longtemps réunis en famille, i)rès de leurs parents, et ne s'en sé- parent que lorsqu'eux-niêmes sont à leur tour appelés à s'accoupler et à se reproduire. Plusieurs auteurs ont compris parmi les Guêpiers, diverses espèces étrangères à ce genre, ce qui en rend l'étude synonymique assez difficultueuse. Geèpier d'Adawson. Merops castaneiis, Var., Lath., Buff., pi. enlura.. 514. Parties supérieures d'un brun marron; les inférieures, ainsi que les petites tectrices alaires et le croupion, d'un vertd'aigue-marinej gorge, devant du cou et poitrine d'un vert-bleu brillant; ré- miges vertes; rectrices bleues en dessus, cendrées en dessous, les deux intermédiaires dépassant les autres de deux pouces, noirâtres à l'extrémité; bec noir; pieds rouges. Taille, un pied quatie pouces. Du Sénégal. Guêpier n'Knaohii., Merops Angoletisis, Lath. Par- lies supérieures d'un vert doré; yeux entourés d'une bande cendrée, tiquetée de noir; parties inférieures d'un vert d'aiguë- marine; gorge et devant du cou d'un brun marron ; rémiges et rectrices vertes en des- sus, cendrées en dessons; queue étagée; bec cendré; pieds noirs. Taille, cinq pouces et demi. GiiÈPiER BicoLOR. Merops bicolor, Vieill. Parties su- périeures d'un cendré vineux; trait oculaire brun; joues et côtés de la tète d'un blanc pur; rémiges noi- râtres; rectrices d'un brun noirâtre en dessus, cen- drées en dessous, les deux intermédiaires plus longues; parties inférieures rouges; bec et pieds noirâtres. Taille, dix pouces. D'Afrique. Guêpier bi.eu-vert. Merops cœrtilescens , Lath. Toul le plumage d'un bleu vert, à reflels d'un bleu noi- râtre; bec et pieds noirs. Taille, onze pouces. Guêpier Bonelli. f^. Guêpier kocsse-tète. Guêpier de Bclocb. Merops Bulochii, \iei\., Levail., Ois. d'Afri<|ue, pi. 20. Parties supérieures d'un verlmélé de fauve; sommet delà tète bleu; nuque fauve; un large trait oculaire noir; parties inférieures brunes, avec la gorge rouge et le ventre bleu; tectrices caudales infé- rieures bleues; bec et pieds noirs Taille, dix pouces. D'Afrique. Guêpier de Cdaddoejr. Merops virklis, Var., Lath. Tout le plumage vert, à l'exception d'un trait noir de chaque côté de la tête et de la gorge <|ui est jaune; bec noir. Taille, onze pouces. D'Egypte. Espèce douteuse qui pourrait bien eue un jeune du Guêpier Patrich. Guêpier CiiRin ou Citriivelle. Merops CHrinella, Vieil. Tout le plumage jaune, varié de blanc-verdâire; bec noir. Taille, six pouces. De l'Inde. Guêpier \ collier du Bengale. Merops viridis tor- qiialus, Lath. Parties supérieures d'un vert nuancé de cendré-obscnr; front d'un vert d'aigue-maiine; rémiges vertes, bordées de brun; gorge d'un blanc jaunâtre; parties inférieures blanches, verdâtres; rémiges d'un vert obscur, les deux intermédiaires cendrées et plus longues que les autres; bec et pieds noirâtres. Taille, onze pouces. Guêpier a comier gros-bleu. Merops variegatiis , Vieil., Levail., Ois. d'Afi-., pi. 7. Parties supérieures d'un vert foncé; trait oculaii-e noir; rémiges rousses intérieurement, terminées de noir; rectrices noires, rousses à leur origine; parties inférieures d'un vert roussâtre; gor'ge d'un jaune pâle, avec un large collier- bleu, bordé de blanc; poitrine et Barres d'un rouge mar- ron; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. De Maliinbe. Guêpier a collier de Madagascar. F. Guêpier vert A GORGE bleue. Guêpier a collier et a très-longue queue. Merops longicauila, Vieil. Parties supérieures d'un vert brun; trait oculaire brun, bordé de blanc et d'algue- marine; une grande tache bleuâtre siir l'aile ; gorge mélangée de jauiràtre et de fauve, avec un demi-collier noir; par- ties inférieures d'un brrrn verdâtre; rectrices intermé- diaires dépassant les autres de six pouces; bec noir; pieds bruns. De Malimbe. Espèce douteuse. Guêpier commuiv. Merops apiaster , L.; Merops clirysoceplialus , Lath.; Merops Schogliaga , F. Buff., pi. enl. 93S. Parties supérieures d'un roux marron plus pâle sur le dos; front blanc, nuancé de verdâtre ; trait oculaire large et noir; rémiges et rectrices d'un vert olivâtre; gorge d'un jaune doré, avec un demi-collier noir; parties inférieures d'urr vert bleuâtre; rectrices intermédiaires dépassant les autres d'un pouce; bec noir-; pieds bruns. Taille, onze pouces. La femelle a les teintes plus ternes, une bande jaunâtre au dessus des yeux, et la poitrine nuancée de roussâtre. Les jeunes ont les parties supérieures d'un brun verdâtre; une bande rorrsse au-dessus des yeirx, et toutes les rectrices égales; ils n'ont poirrt de collier'. D'Kurope. GuÊprERCcviER. /''.Guêpier a gorge SLANcnE. Guêpier Daudin. f^. Guêpier vert a queue d'azur. Guêpier d'Europe, f^. Guêpier commun. Guêpier A fraise. Merops amictus, Temra., pl.col. 310. Front couvert d'rrne large plaque porrrprée; une tache verte au-dessus des narines; gorge et devant du cou garnis de très-longues plumes à barbes décompo- sées, d'un beau rouge de vermillon; dessous des rec- trices jaune â la base, noir vers la pointe; le reste du plumage d'un beau vert d'émeraude. Taille, onze pon- ces. De Sumatra. Guêpier a gorge blanche. Merops albicollis, Vieil., Levain., Ois. de Paradis, pi. 9. Parties supérieures d'rrn vert roussâtre; croupion, tectrices caudales et rectrices d'un bleu pâle; rémiges lorrsses ; rectrices intermé- diaires dépassant les autres, terminées de noir; parties inférieur'es d'un vert blanchâtre; front et gorge blancs; sommet de la tête noir, de même qu'un large plastron frangé de bleu sur la poitrine. Bec noir; pieds bruns. Taille, dix pouces. Du Sénégal. GuÊPtER A GORGE BLEUE, f^. GuÊPIER VERT A GORGE BLEUE. Guêpier a gorge rouge. Merops gularis, Lath. Par- ties supérieures noires; front et crorrpion blerrs; une grande tâche brune sur les ailes; rectrices égales, avec les bords bleus ainsi que les rémiges; gorge rouge; parties inférieures bleues, tachetées de noir; bec et pieds noirs. Taille, dix pouces. D'Afrique. Grand GuÊPrER des Philippines. (^. Guêpier vert a queue b'aîur. 1 GUEPIER COMMUN. Merops apiasier. 2 MARTIN-PECHEUR VINTSIOIDE. Akedo vintsioides . 3 MARTIN-CHASSEUR A COIFFF; BRUNE. Dacelo fiiscicapiUa (; u K (; u È Guêpier cbisrose. f^. Guêpier bicolok. Guêpier hausse-col noir. Merops collaris, Vicill. Parties supérieures d'un vert obscur ; une tache noire, obloiigiie, derrière l'œil ; parties inférieures d'un brun olivâtre; gorge jaune, avec un demi-collier noir; rémi- ges et lectrices rousses à leur base; les deux reclrices intermédiaires vertes; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. Du Sénégal. Guêpier Ictérocépbale. Merops coiigener, Lalh. Parties supéiieures jaunes, variées de vert, avec le dos brun; tête jaune ; trait oculaire noir; tectrices alaires jaunes, variées de vert et de bleu ; rémiges noires, ter- minées de rouge; reclrices jaunes, terminées de vert; bec et pieds jaunes. Taille, onze pouces. Espèce dou- teuse que l'on présume n'être (|u'une variélédu Guêpier d'Europe. Guêpier de i'If.ede-France, Vieill., A/e?o/M-6a(/îî«, L.; Merops castanens , Lath., Buff. , pi. enlum. 232. Parties supérieures d'un brun marron ; trait oculaire brun; lectrices alaires vertes; rémiges terminées de noirâtre; reclrices bleues en dessus, d'un gris brun en dessous, les deux intermédiaires dépassant les aulres de deux pouces; croupion et parties inférieures d'un vert d'aigue-marine; bec noir; pieds rougeâtres. Taille, onze pouces. Guêpier jaune de la cote de Corouaivdel. Merops Coromaiulus, Lath. Parties supérieures jaunes, variées et ondulées de blen-verdâtre; trait oculaire noir; ré- miges et reclrices d'un jaune foncé, terminées de noir; parties inférieures jaunes, variées de vert au centre; bec et pieds noirs. Guêpier Lamarck. I^. Guêpier vert a gorge bleue. Guêpier Latreille. f^. Guêpier siarroiv et bleu. Guêpier de Leschenauit. Merops Leschenanlli, Le- vaill.. Ois. de Paradis, pi. 18. Parties supérieures d'un vert brillant; front d'un vert sombre, à rcHels rougeâ- tres ; occiput vert-olive; rémiges roussâlres intérieu- rement et terminées de brun; croupion bleu; reclrices vertes en dessus, noirâtres en dessous; parties infé- rieures d'un vert-jaunâtre, nuancé de bleuâtre sur l'ab- domen ; gorge d'un roux jaunâtre, avec un collier noi- râtre; bec noir; pieds brunâtres. Taille, huit pouces. De Java. Guêpier a longs brins. Merops tenuipennis , Le- vain., Ois. de Paradis, pi. 4. Parties supérieures vertes, nuancées de roux ; une large bande noire sous les yeux; occiput roux, ainsi que la gorge; un demi-collier noir; parties inférieures d'un vert nuancé de roux et de bleu; croupion et lectrices caudales d'un bleu vif; les deux reclrices intermédiaires longues, effilées et terminées en palettes; bec noir; pieds bruns. D'Afrique et des Indes. Guêpier a longue queue uu Sé?îégai. F. Guêpier d'Adaivson. Guêpier de Madagascar. F. Guêpier Patirich. Guêpier marron et bleu. F. Guêpier de l'Ile-de- France. Guêpier marron et bleu do Sénégal, y. Guêpier d'Adanson. Guêpier INÏinule. Merops erylhropterus, Gmel., Buff.. pi. enlum. ôl8; Levaill., Ois. de Paradis, pi. 17. 5 DICT. IlES SCIENCES •VAX. Parties supérieures d'un verl clair, varié de jaune et de bleu; trait oculaire noir; rémiges et reclrices rous- ses, terminées de noir et frangées de fauve; parlies in- férieures d'un verl pâle, nuancé de roux ; gorge jaune; un plastron roux sur la poitrine; bec noir; pieds bruns. Taille, six pouces. D'Afrique. Guêpier de Nubie. /^. Guêpier bouge a tète bleue. Guêpier Patirich. Merops stipeniliosus, Lath., Buff., pi. enlum. 239. Parlies supérieures d'un vert obscur, qui s'éclaircil vers le croupion; un large ban- deau noirûlre , bordé de blanc-verdàlre , entoure la base du bec et une partie de la gorge qui est d'un blanc jaunâtre, terminée par un plastron d'un brun marron ; sommet de la tête brun, à reflets verts et bril- lants ; rémiges vertes, bordées de brunâtre, et termi- nées de noirâtre; reclrices vertes, frangées de brun : les intermédiaires cendrées, dépassant les latérales de deux pouces; parties inférieures vertes; bec noir; pieds bruns. Taille, onze pouces. De Madagascar. Guêpier du pays des Marattes. Merops Orienlalis, Lath. Parlies supérieures d'un vert terne; rémiges d'un rouge sale , bordées de verdâlre, et terminées de noir; lectrices vertes, les deux intermédiaires plus longues, terminées de noir; parties inférieures verdàlres; bec et pieds noirâtres. Taille, six pouces. Guêpier de Perse. Merops Persica, Lath. Parties supérieures vertes; front blanc; trois traits d'un bleu tirant plus ou moins sur le verl, de chaque coté de la (êle; rémiges et reclrices d'un verl jaunâtre, rougeâtres à leur base inférieure; gorge blanche, terminée par une plaque rouge; parlies inférieures verdàlres; rec- lrices inlermédiaires dépassant les aulres de près de moitié; bec et pieds noirs. Taille, seize pouces. Quel- ques auteurs le considèrent comme une variété du Guêpier Patirich. Petit Guêpier des Philippines. Merops torqiialus, Lath. f. Guêpier vert a gorge bleue. Petit Guêpier vert et bleu a queue étagée. A^. Guè piER d'Angola. Guêpier a ailes et queue rousses. /'. Guêpier verv A ailes et queue rousses. Guêpier a queue d'azur. V. Guêpier vert a queue d'azur. Guêpier a queue fourchue. Guêpier a queue d'Hi- rondelle. /'. Guêpier Tawa. Guêpier quinticolor. Merops quiiiticolor, Vieill. Parties supérieures d'un brun marron vif; scapulaires, lectrices alaires et bord des rémiges d'un vert brillaul ; croupion et reclrices supérieures bleus ; gorge jaune, terminée par un collier noir; parties inférieures bleuâ- tres, variées de jaune ; bec noir; pieds bruns. Taille, huit pouces. Des Moluques. Guêpier ro?e ou rouge a tête bleue. Merops Nti- bictis, L.; Merops cœruleocephalus , Lalh. Parlies supérieures d'un rouge terne, les inférieures d'un rouge cramoisi, plus ou moins nuancé de roux; tête, croupion, tectrices caudales et gorge d'un vert d'aigue- marine; rémiges terminées de vert-brun et de bleuâtre ; bec noir ; pieds cendrés. Taille, dix pouces. D'Afrique. Guêpier rouge et vert du Sénégal. Merops ery Ihro/ilcnis, L.. pi. enlum. 31S. f. Guêpier Minule. 270 G U È GUE Guêpier roisse-gorge. Merops rvficollis , Vieill.; Levaill., Ois. de Paradis, pi. 16. Parties supérieures vertes, à reflets perlés; front roussàlre; une bande noire sur la joue; rémiges terminées de brun-noirâtre; parties inférieures d'un vert bleuâtre; gorge fauve; bec noir; pieds bruns. Taille, dix pouces. D'Egypte. GcÊPiER RODSSE-TÊTE. Merops ruficcipillus , Vieill.; Levain., Ois. de Paradis, pi. 19. Parties supérieures d'un vert lustré; tète et partie du cou d'un vert mar- ron; trait oculaire noir; sourcils blancs; parties infé- rieures d'un vert jaunâtre à reflets roussâtres; gorge jaune; rectrices intermédiaires dépassant de beaucoup les autres chez les mâles. Les femelles ont les couleurs moins vives. Taille, onze pouces. D'Afri(|ue. Gdépier de Savignv. y. Guêpier de Perse. Guêpier Schoegiugua. F. Guêpier d'Europe. Guêpier de Sonnini. y. Guêpier s. collier gros-bleu. Guêpier superbe. Merops superbus, Lath. Parties supérieures rouges; front, tour des yeux et croupion bleus ; rectrices intermédiaires plus longues que les autres , terminées de noir; parties inférieures d'un rouge pâle ; gorge bleue; bec noir; pieds bruns. Taille, dix pouces. Guêpier Tawa. Merops Tawa, Merops hirundi- nacetis , Vieill. Parties supérieures d'un vert jaunâtre et luisant; rémiges terminées de noir; croupion et rec- trices bleus; parties inférieures d'un vert clair; trait oculaire noir; gorge jaune, avec un collier bleu; queue longue et fourchue; bec et pieds noirs. Du cap de Bonne- Espérance. Guêpier a tête jaune, y. Guêpier Ictérocéphale. Guêpier a tête rodge. Merops erythrocephatus , LaLb. Parties supérieures d'un vert brillant ; tête et cou rouges; trait oculaire noir; parties inférieures jaunâtres, nuancées de lougeâtre et de verdâtre ; gorge jaune; bec noir; pieds cendrés. Taille, six pouces. De rinde. Guêpier de THOUin. y. Guêpier a longs brins. Guêpier varié, y. Guêpier a collier gros-bleu. Guêpier vert et bleu a gorge jaune. Merops chry- socephnlus , Lath. Parties supérieures d'un bleu d'ai- gue-marine; sommet de la tête et gorge jaunes; front d'un bleu verdâtre ; tectrices alaires variées de vert- brun et de jaune; parties inférieures verdâtres, nuan- cées de jaune; tectrices caudales vertes; rectrices in- termédiaires un peu plus longues que les autres ; bec et pieds noirs. Taille, dix pouces. De l'Inde. Guêpier vert a gorge bleue. Merops viridis, Latb., Buff., pi. enl. 740. Parties supérieures vertes; front bleu ; trait oculaire noir; tectrices caudales d'un bleu (l'aigue-marine ; parties inférieures d'un vert clair; gorge bleue, encadrée de noir ; dessus de la tète et du cou orangés; jambes d'un brun lougeàtre ; rectrices intermédiaires dépassant les autres de quelques pouces, terminées de brun; bec noirâtre; pieds bruns. Taille, huit à neuf pouces. Du Bengale. Guêpier vert a queue d'azur. Merops Pkilippinus, Lath , Bufî., pi. enl. 37. Parties supérieures d'un vert obscur, avec des reflets cuivrés; croupion et tectrices caudales d'un bleu d'aigue-marine; trait oculaire noir; gorge jaunâtre; parties inférieures jaunâtres, irisées de fauve; rectrices égales, bleues en dessus, cendrées en dessous; bec noir; pieds bruns. Taille, huit à neuf pouces. Des Philippines. Guêpier vulgaire, y. Guêpier d'Europe. Espèces étrangères au genre Guêpier, auxquelles on a donné ce nom. Guêpier aux ailes et queue rousses, y. Merle. Guêpier aux ailes orangées, y. Puilédon Gorrdck. Guêpier a capdcbon , Merops cucuUatus , Lath. /'. Philédon. Guêpier caroncule, Merops carmiculatus , Lath. y. Philédon. Guêpier cornu, Merops corniculalus, Lath. y. Phi- lédon. Guêpier flambé, y. Picucule. Guêpier a front blanc, y. Philédon. Guêpier gris d'Étbiopie , Merops Cafer , Lath. /'. Promerops. Guêpier jaseur, Merops garruliis. y. Philédon. Guêpier aux joues bleues, Merops Cyanops, L. /'. Philédon. Guêpier Kogo , Merops Cicinnalus, Lath. y. Phi- lédon. Guêpier Moho, Merops fasciculatus, Lath. F. Phi- lédon. Guêpier noir et jaune, Merops Phrygius, Lath. y. Philédon. Guêpier aux oreilles noires, y. Philédon. Guêpier a tête grise, Merops cinereus , Lath. y. Soui-Manga. Guêpier Wergan, Merops Monachus, Lath. y. Phi- lédon. GUÊPIER. INS. Nom que l'on donne au nid que les Guêpes se construisent soit dans les trous des murailles, dans les cavités des vieux troncs d'arbres ou sous les toits des maisons, soit sous terre. La consistance de ce nid approche de celle du carton ou d'un papier gros- sier. GUÊPIER. BOT. (Champignons.) F. Favolds. GUEPINIA. BOT. Sous ce nom , Bastard (Suppl. à la Flore du département de Maine-et-Loire, p. 35) a con- stitué un genre de Crucifères qui, très-peu de temps auparavant, avait été formé par R. Brown, dans la se- conde édition du Jardin de Kew, et nommé Teesdalia. y. ce mot. GUÉREBA. MAM. Même chose que Guariba. GUERLISGUET. mam. Buffon donne les noms de grand et petit Guerlinguet à deux espèces d'Écureuils, qui sont devenus types d'un sous-genre ainsi appelé. y. ÉCUREUIL. GUEIIRIER. ois. Synonyme de Frégate, y. ce mot. GUETTARDE. Giiettarda. bot. Ce genre, dédié à Gueltard, naturaliste de Paris, a été placé dans la Pen- tandrie Monogynie, L., et il appartient à la famille des Rubiacées. Plumier avait anciennemenl formé le même genre sous le nom de Mallhiola. Le genre Laugieria ou Laugeria de Jacquin, fut indiqué par Valil comme congénère du GueUarda, et Persoon ainsi que Kunth ont adopté cette réunion. Voici les caractères géné- riques exprimés par ce dernier auteur ( Syn. Plant. Orbis-Xori, t. m, p. 07) qui en a fait le type de sa tribu G 11 E G V ! des Guellarilées ; fleurs hermaplirodiles ou iiioïKiïques; calice supère, campanule, très entier ou obscurément denté; corolle hypocratériforme, dont le tube est très- long, et le limbe étalé, offrant de quatre à neuf divi- sions ; étamines en même nombre que les divisions cali- cinales et incluses; style unique, surmonté d'un stigmate capité; drupe contenant un noyau à quatre ou six loges monospermes. Le nombre des parties est variable dans ce genre; celui des loges varie probablement par suite d'avortement, car à la maturité, plusieurs fruits ne présentent qu'une ou deux loges. 11 en est peut-être de même pour les graines; les ovaires doivent contenir deux ou plusieurs ovules qui avortent , à l'exception d'un seul ou de deux, comme on l'observe dans les es- pèces qui composaient le genre Lauyicria. Les Gueltardes sont des arbres ou des arbrisseaux à feuilles opposées, très-entières, munies de stipules inter- péliolaires. Les fleurs sont unilatérales, accompagnées de bractées et portées sur des pédoncules axillaires, quelquefois terminales. On en compte une quinzaine d'espèces toutes indigènes de l'Amérique méridionale et des Antilles, à l'exception du Giietlarda speciosa, L., qui croît dans les Indes-Orientales. Cette plante est un bel arbre, que l'on cultive pour l'ornement, dans son pays natal, et dont les fleurs répandent une odeur très- agréable. Elle porte le nom vulgaire de fleur de Saint- Thomé. Sonnerai l'a figurée dans son Voyage aux Indes, lab. 128. Le Matthiola scabra, Lin. et Plumier, arbre de moyenne grandeur, a été décrit par Ventenat (Choix de Plantes, tab. I) sous le nom de Giietlarda scabra. Le Dicrobotryum divaricatiim de Rœmer et Schultes (Syst. Feg., 5, p. 221), décrit d'après l'herbier et les manuscrits de Willdenow, doit être rapporté au Guet- tarda xylostioides de Kunth ( Nov. Gen. et Spec. Jmer., tab. 292). GUETTARDÉES. Guettardeœ. bot. Kunlh (Nova Gênera et Species Plant, œquinoct. , et Synopsis Plant. Orhis-Noti, t. m, p. 67 ) a donné ce nom à la huitième section qu'il a établie dans la famille des Ru- biacées, et qu'il a ainsi caractérisée : fruit mullilocu- laire; loges monospermes; étamines le i)lus souvent au nombre de cinq. L'auteur de cette tribu y place les trois genres américains suivants : Guettarda. L.; Re- tiniphyllum, Humb. et BonpI. ; et Nonatelia, Aublel. /'. ces mots. GL'ECLE. zooL. BOT. On entend généralement par ce mot la bouche des animaux ; on en a fait en plusieurs cas un nom spécifique, même parmi les plantes où l'ou- verture de la corolle présente quelquefois la figure d'une Gueule. Ainsi l'on a appelé vulgairement : Gdedle de roDR (Ois.), la Mésange à longue queue. GcECLE DE Lion (Bol.), V Antirrhinuin majus, L. Gdei'le DE Loup (Moll.), Y Hélix Scarabœus, L., dont Monlforl a fait son genre Scarabé. GiECLE DE SoiRis (Moll.), le Mytilus murintts , L. Gueule ivoire (Bol.), les fruits du Faccinium Myr- tiliis, parce qu'il noircit la bouche. Gueule noire (Moll.), le Strombus gibberulus. V. Bouche noire. Gueule rouge (Poiss.). Synonyme vulgaire de Go- retle. GUEUSE. MIN. Nom donné à la fonte de Fer. V. ce mol. GUEUTHÉRIE. Guetitheria. bot. Le genre établi sous ce nom par Treviranus. dans la famille des Mar- chanliacées.est le même que Corsime. /'. ce mot. GUEUX. OIS. Nom donné vulgairement à divers Oi- seaux du genre Fou. GUEVEL. MAM. Oui n'est peut-être que le mot séné- galien Guevei, où \'i terminal aura élé, par faute d'im- pression, remplacé par 1'/; espèce du genre Antilope. V. ce mot. GUEVINA. BOT. Pour Gevuine. P'. Gevuine. GUHR. MiH. y. Agaric minéral. GUI. Viscuin. bot. Genre de la famille des Loran- Ihées de .lussieu et Richard , et de la Diœcie Tétran- drie, L., ainsi caractérisé ; Heurs dioiques, ou quelque- fois monoïques selon Gaertner; calice dont le bord est entier, très-peu saillant et même à peu près nul dans les fleurs mâles; corolle à quatre pétales très-larges à leur base où ils sont réunis; les quatre étamines des fleurs mâles sont formées d'anthères sessiles et adnées aux pétales; dans les fleurs femelles, l'ovaire est su- père, surmonté d'un stigmate sessile, glanduleux et presque orbiciilé; baie globuleuse, remplie d'une pulpe très-visqueuse dans laquelle flotte une seule graine cor- diforme, un peu comprimée. Ce genre se compose de plantes ligneuses éminemment parasites sur les arbres, à branches opposées, dicholomes et arliculées, gar- nies de feuilles le plus souvent opposées, un peu épais- ses et très-entières; quelques espèces en sont dépour- vues. Les fleurs sont solitaires, axillaires ou en épis. On en connaît environ vingt espèces qui, pour la plu- part, sont originaires des climats chauds des deux hémi- sphères, car elles se trouvent dans les Indes-Orientales, au cap de Bonne-Espérance, au Mexique, dans les An- tilles, etc. Gui blanc. Fiscum album, L. Sa tige est divisée presque dès sa base en rameaux dicholomes articulés, portant des feuilles lancéolées, très-obtuses, épaisses et glabres. Ses fleurs dioï(|ues sont ramassées trois à six ensemble, dans les bifurcations supérieures des ra- meaux. Elles paraissent à la fin de l'hiver, et il leur succède de petites baies blanches, qui ressemblent assez à celles du Groseiller blanc. Le Gui ne croit jamais dans le sol; c'est inutilement que Duhamel a essayé de l'y faire développer. Ses liges et ses feuilles ne peuvent absorber l'eau dans laquelle on les plonge, selon les observations du professeur De Candolle (Mém. de l'instit., année 1806). Il est toujours parasite sur les arbres fruitiers, principalement sur les Pommiers dont il pompe la sève et auxquels il esl par conséquent très- nuisible. On l'observe plus rarement sur les Frênes, les Peupliers, les Saules, les Pins, sans que les différentes sèves dont il se nourrit paraissent influer sur les for- mes extérieures; l'espèce est identique sur ces divers arbres. Les anciens médecins avaient une croyance vraiment superstitieuse aux vertus anli-épileptiques, fébrifuges, etc., du Gui. Ils ordonnaient expressément celui du Chêne, mais leurs malades, nonobstant les ordonnances, ne prenaient que du Gui de Pommier. Les pauvres apothicaires auraient, en vérilé, élé fort em- i7-2 C. l barrasses pour exécuter strictement les prescriptions doctorales, car le Gui de Chêne est si rare que les bo- tanistes ont longtemps cru qu'il ne croissait pas sur cet arbre. Cependant il existe au Muséum d'histoire natu- relle une branche de Chêne sur laquelle le Gui est im- planté, et qui a été trouvée dans les forêts de la Bour- gogne. Pline {lib. 16, cap. 44) a rapporté, et beaucoup d'écrivains ont répété d'après lui, l'espèce de culte et les cérémonies religieuses que les Gaulois, conduits par leurs druides, célébraient en l'honneur du Gui de Chêne. Mais l'excessive rareté du parasitisme de cet arbuste sur le roi de nos forêts n'indique-t-elle pas une erreur des modernes relativement à la plante que les anciens avaient en vue; ou bien doit on admettre ce que l'on a raconté du zèle outré des premiers chré- tiens à détruire, dans les forêts, tous les Chênes qui portaient le Gui, objet de vénération pour leurs aïeux simples et crédules? L'embryon de la graine du Gui a une conformation particulière : sa radicule est une sorte de tubercule évasé en cor de chasse qui se recourbe en tout sens dans le liquide visqueux qui l'entoure, se dirige tou- jours vers le centre des corps sur lesquels la graine se colle et parait obéir à l'attraction qu'ils exercent sur elle. Elle présente encore une tendance constante, celle de fuir la lumière. Les circonstances dans lesquelles s'opère cette germination ont été examinées avec beau- coup de soin, par Dutrochet qui a fait plusieurs expé- riences très-ingénieuses pour expliquer les phénomènes que présente la germination du Gui. Voyez au mot Ger- MiNMio:s, où l'on a donné le résumé de ces expériences et les conséquences que l'auteur en a déduites. La sub- stance visqueuse, qui enveloppe les graines du Gui, servait autrefois à faire la glu. Elle préserve la graine de l'action digestive des Oiseaux qui s'en nourrissent et qui la disséminent en répandant leurs excréments sur les arbres. Gn DE l'Oxycèdre. riscum Oxycedn, DC, Flor. franc., iv, p. 274. Sa tige est grêle, rameuse et dé- pourvue de feuilles. Cette plante est parasite sur les branches du Juniperus Oxfoedrus, dans les contrées méridionales de l'Europe. GUIABARA. BOT. Synonyme de Coccoloha uvifera. F. COCCOLOBIS. GUIAVA. BOT. Synon. de Psidium. F. Godyavier. GUIB. M\M. Espèce du genre Antilope. V. ce mot. GUIBON. MAM. Pour Gibon. V. ce mot. GUICIIENOTIE. Guichenotia. bot. Genre de la fa- mille des Byttnériacées, et de la Pentandrie Monogy- nie, L,, établi par Gay (Monographie de la tribu des Lasiopétalées, p. 18) qui l'a ainsi caractérisé : calice pétaloïde, persistant, campanule, à cinq segments co- tonneux sur l'une et l'autre face, marqué extérieure- ment de trois côtes; cinq pétales extrêmement petits, ayant l'apparence d'écaillés, alternes avec les divisions calicinales; cinq élgmines dont les filets sont libres, et les anthères linéaires , lancéolées, adnées au filet, dé- hiscentes par une fente qui occupe les côtés et la par- tie supérieure ; ovaire unique, surmonté d'un seul style sessile, mucroné , cotonneux, à cinq loges renfermant cinq ovules et contenant dans leur intérieur un duvet très épais. Les fleurs sont disposées en grappes axillai res et portées sur des pédoncules longs et pendants. Ce genre est très-voisin du Lasiopetulum et du Thoiita- sia. 11 diffère du premier qui a l'inflorescence en co- rymbe, ses anthères déhiscentes par un pore apiculaire, et les loges de l'ovaire à deux lobes ; il s'éloigne du second entièrement par le port, l'absence des stipules, et par ses feuilles entières, linéaires et lancéolées. Une seule espèce, Guichenotia ledifolia, Gay {loc. cil., tah. 20), constitue ce genre; c'est un petit arbrisseau pubescent qui croît sur la côte occidentale de la Nou- velle-Hollande, près de la baie des Chiens-Marins. Il ne faut pas confondre avec celte plante le Lasiopelaluiu ledifoUiim de Ventenat, qui paraît devoir être placé dans le genre Boionia de la famille des Rulacées. GUIDE. znoL. Dans l'idée où l'on fut longtemps que divers animaux avaient les moeurs analogues aux nô- tres, on appela : GciDE un Lioiv (Mam.). le Caracal , espèce du genre Chat. Guide du Miel (Ois.), le Coucou indicateur. Guide du Requin (Pois.), le Remore. V. ces mots. GUIDOMA. bot. Plumier avait donné ce nom à un genre dont les espèces rentrent dans les genres Sn- iiiyda , Guaiea et Swielenia. Il existait d'ailleurs un genre Fagonia dédié par Tournefort à Gui-Fagon, per- sonnage en l'honneur duquel le Guidonia a été aussi établi. Le Guidonia de Browne (Jamaic, 249, tab. 29) a été réuni par Swartz au Lœtia. V . ce mot. GCIER. Guieia. bot. Genre de la famille des Com- brétacées, et de la Décandrie Monogynie, L. Le calice, adhérent à l'ovaire, s'évase au-dessus de lui et se ter- mine par cinq découpures aiguës, entre lesquelles s'in- sèrent autant de pétales petits et très-étroits. De dix étamines saillantes, cinq s'insèrent au calice immédia- tement au-dessous des pétales, cinq qui paraissent plus courtes à l'extérieur, beaucoup plus bas. Le style simple se termine par un stigmate légèrement renflé. L'ovaire renferme cinq ovules pendants de son sommet. Le fruit, allongé en forme de gousse, présente cinq côtes longi- tudinales, cachées sous les poils nombreux qui le recou- vrent; il est couronné par les dents du calice persistant et contient cinq graines réduites souvent à une par avorlement, suspendues par un fil grêle. L'embryon, dépourvu de périsperme. offre une radicule supérieure et deux cotylédons plissés, dont l'un enveloppe l'autre en partie. La seule espèce connue jusqu'ici a été re- cueillie au Sénégal. C'est un arbrisseau à feuilles oppo- sées et ponctuées. Les fleurs sont disposées au sommet des rameaux en capitules , dont chacun est environné d'un involucre de quatre bractées. Celles-ci sont, ainsi que les calices, parsemées de tubercules noirâtres. /'. Lamk.. Illustr., tab. 360. GUIFETTE ou GUISETTE. ois. Synonyme de l'Iliron- delle-de-mer. f'. ce mot. GUIGNA. BAM. L'un des noms vulgaires du Margay. /'. Cbat. GUIGNARD. OIS. Espèce du genre Pluvier. F. ce mot. GUIGNARD. POIS. L'un des noms vulgaires du La- varet. G U I G l; r GUIGNE. BOT. Variété de Cerise. GUIGNE-QUEUE, GUIGNE-QUOYE , ou GUIGNO- QUOUE. OIS Noms vulgaires de la Lavandière. F. Ber- geronnette. GUIGNETTE. ois.- moll. Espèce du genre Clievalier. r. ce mot. On donne égaletnent sur nos côles le nom de Guignetle au Vignot, espèce fort commune du genre Turbo. GUIGNIER. BOT. iNom du Cerisier qui produit la Guigne. GUIGNOT. OIS. Synonyme vulgaire de Pinson, y. Gros-Bec. GUILAKDINE. GuHandina. bot. Vulgairement Bon- duc et Queniquier. Plumier avait établi ce genre, de la famille des Légumineuses et de la Décandrie Monogynie, L., sous le nom de Bonduc; mais Linné lui donna celui i\e Guilqndina <\\i\ a prévalu chez les botanistes mo- dernes. Lamarck en a séparé le genre Gj'iiinoc/adiis , et Jussieu a rétabli le Moritiga de J.-B. Burmann qui lui avait été réuni par Linné. F. Gymisoclade et Mo- KiNGA. Ainsi réformé, le Giiilaiiclina offre les caractères suivants ; calice urcéolé, à cinq divisions égales; cinq pétales sessiles, presque égaux; dix étamines dont les filets sont distincts, courts, non saillants et laineux à la base; ovaire oblong, surmonté d'un style court; lé- gume hérissé de pointes ou lisse, ovale, à deux valves légèrement comprimées , contenant de une à trois graines o-sseuses et globuleuses. Outre les changements opérés dans le genre GuHandina de Linné et énumérés plus haut, le professeur .lussieu a indiqué le rappro- cliement des espèces à fruits lisses, avec les Ca;s«//;(«/o. Les plantes de ce genre sont des arbres ou des arbris- seaux dont les liges et les pétioles sont garnis d'aiguil- lons, à feuilles bipinnées et à Heurs disposées en épis ou en panicules axillaireset terminales. On en compte cinq espèces, toutes indigènes des contrées situées entre les tropiques, principalement de l'archipel In- dien. La Gmi.ANDiNE BoNDCc, GuHandina Bonduc ,L., i|ui a la lige hérissée d'aiguillons, les feuilles pinnées à folioles ovales, accompagnées chacune d'un seul aiguil- lon, est l'espèce la plus remarquable. Son légume mu- riqué contient ordinairement trois graines parfaitement sphériques, d'une couleur verdâtre, et connues vulgai- lenient sous le nom d'Œil de Bourique. R. Brown {Bot. vf Congo, p. 02) a observé que les graines de cette plante, ainsi que celles de VJbrus precatorius, con- servent une faculté germinative plus grande que dans toutes les autres Légumineuses, faculté qu'elles doivent à la manière dont leur embryon est protégé. Cette puis- sance vitale des graines est telle aux yeux du savant anglais, qu'elle ne serait pas détruite par IJaclion di- gestive des Oiseaux nu des autres animaux, ainsi que par l'eau de mer. Comme ces deux Légumineuses sont les plantes les plus générales des côles équatoriales, il a paru vraisemblable d'admettre que les Oiseaux et les courants pélagiens ont été les seuls moyens de trans- port de leurs graines. Mais il semble difficile d'adopter cette opinion, si l'on réfléchit à la rapidité avec laquelle l'eau pénètre les tissus lorsiiu'on les y fait macérei'. H l'st plus raisonnable de penser que la naissance d'un individu de Gnilandino Bondnc sur la cote d'Islande, résulte du semis accidentel d'une graine et non de son transport par les courants maritimes. GUIL.4NDIN01DES. BOT. L'arbre ainsi désigné dans Linné (Hort. Clifforl.) et dont ce savant naturaliste avait ensuite fait son Gnaiaciim afrtiin , a été érigé par Jacquin en un genre particulier de la famille des Légumineuses, sous le nom de Schotia. V . ce mot. GUILLEM. OIS. L'un des noms vulgaires du Guillemot à capuchon. /". Guiilemot. GUlLIELME.GKî7('e/«ia. bot. Genre de la fam. des Pal- miers, établi parMarlius(Ge«c/.e< A'/jecPo/wi. Bras., t. C6 et 07) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs monoïques sur le même régime, sessiles, accompagnées de petites brac- tées; spathe double; calice des Heurs mâles trifide; co- rolle subglobiileuse, à trois pétales; six étamines insé- rées sur un réceptacle charnu; calice des Heurs femelles en forme d'anneau; corolle monopétale, campanulée; ovaire triloculaire; stigmates sessiles; drupe renfei- mant un noyau qui, au sommet, offre trois poils dispo- sés en étoile; graine pourvue d'un albumen homogène et d'un embryon placé dans un pore. Martius rapporte à ce genre le Palma Pirijao de Humboldt et Bonpiand. La souche de ce Palmier est annelée, couverte d'aiguil- lons, et se compose d'un bois noir. Les feuilles sont pinnées sur des pétioles et à demi embrassantes à la hase. Les s|>adices se divisent en branches simples ; ils portent des fleurs jaunâtres et des drupes colorées. GUILLEMINÉE. Guilleminea. bot. Ce genre, créé par Kunth, appartient à la famille des Paronychiéeset à la i'entandrie Monogynie, L. Caractères : calice campa- nule, dont le limbe est à cinq divisions égales, orné à sa hase de trois bractées; point de corolle; cinq étamines insérées sur le sommet du tube, courtes; lîlels dilatés à la base et réunis entre eux; anlhères uniloculaires; ovaire supère, sessilc, uniloculaire, renfermant un seul ovule, et surmonté d'un style et d'un stigmate échancré; capsule elliptique, uniloculaire, monosperme, indéhis- cente, recouverte par le calice persistant; graine com- primée, ayante peu près la forme d'une Lentille. Ce genre est voisin du Parovrchia, Juss., ou Illectbnim, L., mais il s'en distingue sufiisamment par ses feuilles sans stipules, ses cinq étamines toutes fertiles (et non pas dix dont cinq alternes stériles), par ses anlhères uniloculaires, et par son style indivis (et non bifide). Les anlhères hiloculaires et les feuilles munies de sti- pules dans y.lnrchia de Richard (Queria Canuden- sis, L.), sont encore des différences assez tranchées pour ne pas lui réunir le genre que nous avons pro- posé. La Guilleminea illecebroides , K., loc. cit., p. 42, lab. 518; Illecebrnm densum, Willd., Herb. in Rœm. etScluill., est une plante herbacée, rampante, à feuilles opposées, portées sur des pétioles engainants à leur base, dépourvues de stipules, et dont les capitules for- més de huit à douze petites fleurs sont sessiles dans les aisselles des rameaux. Elle croît au Pérou, près de la ville de Quito, et dans la vallée de Saint-Jacques. Les échantillons récoltés dans celle dernière localité sont plus petits dans toutes leurs parties. GUILLEMINIA. bot. Et non Guillc/minia. Necker r. V I G ( Elem. Bol., t. ii , p. 152; a donné ce nom au f- oto- mita d'Aublet, nommé aussi Giossowfo par Schreber el Wilhlenow. GUILLEMOT. Uiia. ois. Genre de l'ordre des Palmi- pèdes. Caractères : bec médiocre ou court, robuste, droit, pointu, comprimé; mandibule supérieure légère- ment courbée vers la pointe, l'inférieure formant un angle plus ou moins ouvert ; narines placées de chaque côlé à la base du bec, concaves, fendues longitudina- lement, en partie recouvertes par une large membrane emplumée; pieds courts, retirés dans l'abdomen; tarses grêles, trois doigls seulement et entièrement palmés; ailes courtes, la première rémige la plus longue. Les Guillemots, que Temniinck considère dans la chaîne zoologique comme l'un des derniers anneaux qui unissent graduellement les habitants des airs au.K animaux de la terre ou des mers, s'éloignent en effet d'une manière sensible, et par leur conformation et par leurs habitudes , de la plupart des autres Oiseaux. Partageant le plus ordinairement avec les Poissons le vaste domaine des eaux, les organes du vol, qui chez eux paraissent n'être qu'ébauchés et dont l'usage est borné à des intervalles assez courts pour effleurer seu- lement la surface des livages, leur servent habituelle- ment de nageoires pour se soutenir entre deux eaux ou pour plonger, exercice dans lequel ils ne sont surpassés on adresse et en vélocllé que par quel(|ues Poissons. Cependant ces exercices ont leurs limites, car les Guil- lemots n'ont point, comme les Poissons, la faculté de trouver dans le liquide même le principal élément de la vie ; ils sont obligés de l'aspirer au dehors. Aussi, lorsqu'ils nagent submergés, ont-ils souvent le bec et les narines au-dessus de l'eau. Ces Oiseaux, que rien ne force à habiter les régions tempérées, ue quitteraient probablement jamais les mers les plus voisines des pôles, si les frimats ne venaient solidilier ces plaines liquides pendant la plus grande partie de l'année; c'est alors que les Guillemols, ((uoique plongeant facilement sous la glace, n'y trouvent plus qu'avec trop de peine les petits Poissons et les Mollusques dont ils font leur nourriture; ils se décident à abandonner leurs trop froides demeures, s'embarquent par troupes nombreu- ses, sur quelques éclats de glace HoKanle, et se laissent ainsi dériver, plusieurs centaines de lieues, vers une lempéiature un peu moins rigoureuse, et dans laquelle ils prolongent leur séjour tout aussi longtemps que les glaces s'opposent au retour vers leurs chères et tran- quilles stations. Il arrive quelquefois que des Guillemots. victimes de la tempête, sont portés au loin par les vents ou par les vagues et délaissés bien avant sur les plages. Ces pauvres animaux, (jui justifient alors l'épilhèle an- glaise de stupides d'où leur nom est dérivé, se trouvent dans le plus cruel embarras; ne pouvant user de leurs ailes trop courtes et trop étroites , et la marche leur étant interdite à cause de la position de leurs jambes qui met le corps hors d'équilibre et leur occasionne autant de culbutes qu'ils cherchent ù faire de pas, l'inanition met lin à leur existence, ou bien ils deviennent la proie des Orfraies et des Quadrupèdes carnassiers. Ce sont aussi les coups de vent qui les amènent dans l'embouchure des fleuves et des rivières, mais ces Oiseaux ne s'y plai- sent point, ils regagnent bientôt la haule mer. Soumis, comme tous les êtres , aux douceurs de l'amour, ils s'accouplent de très-bonne heure et sans cesser d'être réunis; ils nichent en très grande sociélé, tout près les uns des autres, dans les trous des rochers littoraux et à la plus grande hauteur qu'ils puissent atteindre. La ponte consiste en un seul œuf gros et même dispropor- tionné à la taille de l'Oiseau. Suivant Temminck, la mue serait double chez toutes les espèces, et le plumage complet d'hiver, pour les deux sexes, serait précisé- ment celui que les auteurs assignent aux femelles ainsi qu'aux jeunes, lesquels diffèrent très- peu des adultes en plumage d'hiver, et qu'on ne peut même distinguer que par le bec moins formé dans la première année. Cuvier et Vieillot ont séparé du genre Guillemot la plus petite espèce, et en ont fait un genre particulier pour lequel le premier a proposé le nom de Cephus, et que le second a nommé Meiguhis. Temminck s'est contenté d'en former une grande section de son genre Guillemot. Gdillebot a capbcbon. Uria Troile , Lath., Buff., pi. enl. 90.5. Parties supérieures d'un noir velouté, les inférieures et l'extrémité des rémiges secondaires blan- ches; sommet de la tête, espace entre l'œil et le bec ainsi qu'une bande longitudinale noirs; partie latérale du cou d'un cendré noirâtre, s'avançant en une sorte de collier vers la poitrine ; bec noirâtre, très-comprimé dans toute sa longueur, plus long que la têle; pieds obscurs; doigts jaunâtres. Taille, quinze à seize pouces. Dans le temps des amours, la têle, la région des yeux, la gorge et la partie supérieure du cou sont d'un brun velouté. Les jeunes ont le noir des parties supérieures nuancé de brun-cendré, la raie longitudinale confon- due , par des taches cendrées , avec le blanc des côtés de l'occiput , les tarses et les doigts d'un jaune livide, avec la membrane brune. Des mers arctiques des deux continents. Geillemot a gros eec. Uiia Brunnichii, Sabine; Uria Fiiiiicsii, Leach. Parties supérieures noires, les inférieures d'un blanc pur qui se prolonge sur le de- vant du cou en forme de fer de lance; gorge et devant du cou d'un noir brunâtre; bec d'un bleu noirâtre, large et dilaté à sa base qui est d'un bleu clair, aussi long que la tête; tarses et doigts verts; membranes d'un noir verdâtre. Taille, dix-huit pouces. Sur les mers arctiques des deux continents. Guillemot Grtlle ou Gbiliemot a miroir blanc. Uria Grylle, Lath.; Uria miiior striata, Briss.; Uria baltica, BrUnn.; Colfinbus Grylle , Gmel.; Colymba Groenlandica, Briss. ; Cephus luctcolus, Pallas. Par- lies supérieures noires, avec un grand espace blanc sur les petites tectrices alaires; parties inférieures et joues blanches; bec noir; i)ieds rougeàtres. Taille, douze pouces. Les jeunes ont le sommet de la lêle, la nuque et les côtés de la poitrine noirâtres, tachetés de gris; le dos et le croupion noirs ; les ailes noires, avec l'espace blanc, tacheté de cendré. Du nord des deux continents. GuiLiEHOT marbré. Uria marmorata, Lath. Il a la plus grande ressemblance avec le jeune Guillemot â miroir, qui commence à prendre le plumage de l'adulle. G U I 0 U I et paraît être la même espèce. Du noril de l'Amérique. GciLiEMOT Nain ou petit Guillemot noir. Jlca Aile, Gmel.; Uiia minoi; Briss., Biiff., pi. enl. 917. Parties supérieures noires; les inférieures, quelques bandes longitudinales sur les tectrices alaires. l'extrémilé des rémiges secondaires, la gorge et le devant du cou d'un blanc pur; quelques petits traits noirâtres occupent les côtés de la tète et se dirigent en bande élroite sur l'oc- ciput; bec noir, très-court, de moitié moins long que la tète, très-faiblement arqué; iris noirâtre; pieds d'un brun jaunâtre, avec les palmures verdâtres. Taille, huit à neuf pouces. Dans le plumage d'amour, la tête, les joues, la gorge et toute la partie supérieure du cou sont d'un noir profond. Les jeunes se distinguent des adultes par plus ou moins de taches noires sur la gorge et le cou, et qui salissent, en général , tout le blanc du plumage ; les raies blanches des ailes sont peu ou point apparentes. Du nord des deux continents. GcuiEMOTWcjiizusnME. Uiia >/ ttiiiizitsti i>ie,Tem.^ pi. color. 379. Front, sommet de la tête, joues et une large bande longitudinale qui se dirige sur les cotés de la poitrine et les flancs, d'un noir vif; face et menton d'un gris cendré; parties supérieures d'un gris bleuâ- tre; tectrices alaires d'un gris noirâtre; rémiges noires; parties inférieures blanches; bec brun; pieds jaunes, avec les palmures noires. En plumage d'amour on voit une huppe frontale, élégante et légère de longues plu- mes subulées et noirâtres qui se reploient sur la nuque. Taille, dix pouces. Côte de Gorée et Japon. GUILLERI. OIS. Synonyme vulgaire de Moineau. /'. Gros-Bec GUILLOT. OIS. On a nommé vulgairement Guillot à bec plat, le Pingouin Macroptère, K. Piîigodin ; et Guillot à long bec, le Guillemot à capuchon. ^. Guil- lemot. GUIMAUVE. Althœa. bot. Genre de la famille des Malvacées et de la Monadelpliie Polyandrie, L., dont les caractères sont : calice à cin(| divisions profondes, ceint d'un calicule offrant de cinq à neuf lobes aigus; cinq |>étales échancrés ou entiers, légèrement soudés à leur hase; carpelles capsulaires monospermes, indéhiscents, réunis en ceicle à la base du style. Ce genre a beau- coup d'affinité avec les Mauves, dont il présente pres- i|ue tous les caractères génériques, mais ses espèces se distinguent d'ailleurs facilement par un port particu- lier. Cavanilles lui a réuni le genre Alccea de Linné, réunion qu'ont adoptée Jussieu , Lainarck et De Can- dolle.Ce dernier auteur a donné. Aan&ion Pioilromus, t. i"'', p. 4ô6, les phrases caractéristiques de dix-neuf espèces distribuées en trois sections. La |)reinièie (Al- thwastruiJijDC.) est ainsi caractérisée: carpelles émar- ginés, sans bord membraneux; calicule le plus souvent â huit ou neuf divisions. Elle renferme six espèces in- digènes d'Europe, et principalement du bassin de la Méditerranée. Gdimabve officinale. Althœa offlcinalis, L. Celle plante possède une racine fusiforme, pivotante, char- nue, blanche, de la grosseur du doigt , simple ou quel- quefois rameuse, de laquelle s'élève une tige herbacée, dressée, cylindrique, cotonneuse, ainsi que toutes les parties de la plante. Ses feuilles sont alternes, pélio- lées, molles, douces au toucher, cordiformes , à trois ou cinq lobes peu prononcés, aigus et crénelés, accom- l)agnés à leur base de deux stipules membraneuses, caduques, pubescentes, divisées profondément en deux ou trois lanières étroites. Les fleurs sont blanchâtres ou légèrement rosées, presque sessiles, axillaires, for- mant une sorte de panicule à l'extrémité de la tige. La Guimauve fleurit aux mois de juin et de juillet, dans les champs cultivés de l'Europe. Tout le monde connaît les propriétés émollientes de la racine ainsi que des feuilles de Guimauve; elles sont dues au principe muci- lagineux que ces organes contiennent en abondance. Les fibres des tiges de cette plante peuvent être ré- duites à l'état de filasse dont on a formé des tissus; elles sont spécialement employées en France, à la fa- brication d'un papier transparent destiné à calquer les dessins. La seconde seclion {Alcœa, L.) possède des carpelles bordés d'une membrane sillonnée, et un calicule à six ou sept divisions. On y compte onze espèces qui habi- tent les contrées orientales de l'ancien monde, à l'ex- ception de deux espèces dont une (Althœa caribœa) croit dans les Antilles, et l'autre (Althœa Africana) dans les régions orientales de l'Afrique. La troisième seclion (Alphœa, De Cand.) a des car- pelles à nervures, rugueux et non bordés; le calicule offre cinq divisions. Elle ne contient que deux espèces : la première, Althœa Biirchelii, croît au cap de Bonne- Espérance où elle a été découverte par Burchell qui , dans son Catalogue des plantes de l'Afrique australe, l'avait nommée Urena pilosa. La seconde espèce, Al- thœa Borbonica , a beaucoup de rapport avec la pré- cédente. Elle croît à l'île de Mascareîgne, sur les bords de la rivière de Saint-Denis. On a étendu le nom de Guimauve à plusieurs espèces de Sida, ainsi qu'à d'autres Malvacées, telles que V Hi- biscus sr/i'acjts que les jardiniers appellent Ccuiauve royale; y Hibiscus Abelmoschus , qu'on désigne [lar GciMADVE VELOUTÉE aux colouies; le Coi chorus olito- riiis qui est la Gbiuadve potagère, et le Sida Abiitilon qu'on appelle fausse Guimauve. GUIMPE. REPT. Espèce du genre Couleuvre. / '. ce mot. GL'INAMBI. ois. Nom de |iaysdes Colibris. /'. ce mot. GUINDOULIER ou GUINDLLIER. bot. Vieux nom français du Cerisier, appli(iué encore au Jujubier dans quelques canlons de la France méridionale. GUINÉEN. REPT. Espèce du genre Couleuvre. / . ce mot. GDINETTE. ois. Vieux nom de la Pcinlade. / . ce mot. GUINGARROUN. ois. L'un des noms vulgaires de la Mésange bleue. F. Mésange. GUINIARD. POIS. Bosc dit que Pison nomme ainsi un Poisson brésilien du genre Salmone et qu'on a cru être le Lavaret. GUINPUAGUARA. REPT. Le Serpent brésilien ainsi désigné par Pison, est la Guimpe. F. ce mot. GUIOA. BOT. Genre établi par Cavanilles (Icon., 4, p. 49). et rapporté par Jussieu au Cupavia de Plu- mier. De Candolle en a formé une qualrième section de ce dernier genre. /'. Cupanie. •■216 r. I' CUIUA ACANTARA. ois. Espèce du [jiMin; Coucou. GUIRA QUEREA. ois. Espèce du genre Engoulevent. F. ce mol. GUIRAGA. OIS. Swainson a proposé ce nom pour un genre nouveau, qui représenterait dans l'Amérique du nord, le genre Coccolliratistes des ornilliologisles d'Eu- rope. Le.'* caractères distinctifs consisteraient en un bec Irès-épais, coni(|ue, échancré, avec l'arête légèrement recourbée; les ailes médiocres, atténuées; la première lémige un peu plus couite que la deuxième, celle-ci et les deux suivantes presque égales et les plus longues; la queue médiocre, égale; les pieds très-courts et ro- bustes. Le type de ce genre nouveau serait le Giiiraca rœrulea, Loxia cœnilea, Wils., I. m, pi. 24, fig. 0. GUIRNEGAT. ois. Espèce du genre Gros-Bec. ^'. ce m 1)1. GUISANTES. BOT. r. GmssE. GCISEAU. POPS. y. ANCDII.LE, à l'article Murese. GUISETTE. OIS. F. Gcifette. GLUSSE. BOT. Nom vulgaire de la Gesse, dans ([uel- (|ues parties de la France limitrophe de l'Espagne, où l'on nomme Cuisantes les graines de la plupart des Lé- gumineuses employées pour la nourriture de l'Homme. De là, également, le nom très-impropre de Guisaimtes «ES ISDES, donné par quelques voyageurs à VJbrus piecatoiiiis qu'on ne mange nulle part. GlUSTRICO. bot. L'un des synonymes de Troène. GUIT. OIS. L'un des noms vulgaires du Canard. /^. ce mot. On nomme Gditoupi, dans le raidi de la France, le petit de cet Oiseau. GUITARE. MOLL. L'un des noms marchands du yi/«- lex perversus. K. Rocher. GUITAUD. POIS. Même chose que Tacaud. l'. ce mot et Gade. GUIT-GUIT. OIS. Cœreèa. (Brisson.) Genre de l'ordre des Anysodactyles. Caractères : bec faiblement anpié, grêle , mais assez épais à la base; mandibules acérées, avec les bords fléchis intérieurement, la supérieure finement échancrée vers la pointe; narines petites, re- rouvertes par une membrane; quatre doigts, trois de- vant, un derrière; tarse plus long que le doigt inter- médiaire, les latéraux égaux en longueur; première rémige presque nulle, les deuxième , troisième et qua- trième à peu près égales entre elles et plus longues que les autres; queue médiocre; rémiges flexibles. Les Guit Guils ont dans les mœurs beaucoup d'ana- logie avec les Colibris; comme eux , ils recherchent la matière sucrée (|ui s'élabore dans le nectaire des fleurs; ils vont même la puiser dans la tige des cannes, en y faisant pénétrer leur bec menu et acéré. Cependant ils ne font point du sucre leur unique nourriture; ils font une égale consouimalion de petits insectes et surtout de larves dont ils paraissent très-friands. Quelques espèces construisent leur nid de la même manière que le font les Colibris; d'autres y apportent plus d'art encore, et le suspendent entre les petits rameaux d'une branche Mssez Hexible pour que le vent puisse doucement l'agi- ter, bercer mollement l'Oiseau, tandis qu'il est tout en- tier aux soins de l'incubation. Souvent ce nid, qui se trouve fermé assez hermétiquement, a la forme d'une poire (le Calebasse, dont la iiaitie amincie , décrivant une courbure, serait une sorte de galerie pour arriver à la partie sphérique où se trouve le duvet et la jeune famille. L'ouverture, toujours tournée vers la terre, est placée vers l'extrémité où se trouve la queue dans la poire. Tout le nid est composé de duvet que relient ex- térieurement et garantit de la pluie, un tissu de brins d'herbes fibreuses, très-artislement entrelacées. La ponte est le plus ordinairement de i|ualre à cinq œufs . et se renouvelle deux fois dans l'année. Les Guit-Guils sont propres aux climats chauds de l'Amérique méridio nale. Cuvier pense que l'on doit comprendre parmi eux quelques jolis petits Oiseaux de l'Inde, queTemminck a placés dans son genre Philédon. Gorr-GuiT a bracelets. Cerlhia armillata, Lath. Parties supérieures vertes, les inférieures blanchâtres; ailes noires, avec les épaules bleues; tectrices alaires inférieures et abdomen jaunâtres; bord externe des rémiges et rectrices noirs; bec et pieds jaunes. Taille, quatre pouces. C'est le Guit-Guit commun, jeune. GuiT GoiT BicoioR, même chose que Guit-Guit noir et bleu. GDIT-GdIT CANNEllE. K. GRIMPEREAO CINNAMOPI. GcitGdit Colibri. Cerlhia Trochitea, Lath. Parties supérieures brunes, variées d'olivâtre, les inférieures jaunâtres; tectrices alaires vertes ; rémiges brunes; rec- trices noires; bec et pieds bruns. Taille, deux pouces trois quarts. C'est le Guit-Guit noir et bleu, jeune. Guit-Guit commun. Certhia cyanea, Lath., BufF., pi. enl. 83, lig. 2. Sommet de la tête d'un bleu verdâlre; cotés de la tête , tectrices alaires et caudales, croupion et parties inférieures d'un bleu violet; bord interne des rémiges jaune; poitrine verte et bleue, avec la base des plumes brune; le reste du |)lumage noir, ainsi que le bec; pieds orangés. Taille, quatre pouces trois lignes. Les jeunes sont très-différents, suivant leurs divers âges. Guit-Guit FAUVE. Ceilltia fulca, Lath.; TrocliUus fiilcus , Gmel. Plumage fauve, avec les rémiges et les lectrices noirâtres. Taille, cinq pouces. Espèce dou- teuse, i|ue l'on présume être le Guit-Guit vert à tête noire, jeune. Guit-Guit a gorge bleue. Cerlhia r/iilaris, Latli.. Spann. Parties supérieures brunes; rémiges noirâtres; rectrices noires; sourcils et ventre jaunes; gorge, de- vant du cou et poitrine bleus; bec noir; pieds bruns. Taille, Irois pouces trois quarts. Espèce douteuse que l'on a trouvée à la Martinique. Guit-Guit noir et bleu. Cœreba cœrulea , Vieill.; Cerlhia cœrulea. Front, gorge, rémiges et rectrices noirs, le reste du plumage d'un bleu violet; bec noir; pieds jaunâtres ou noirs. Taille, quatre pouces. La Ce melle a les parties supérieures brunâtres, la poitrine et la gorge jaunâtres , l'abdomen roussâtre. Les jeunes sont d'un brun verdâtre en dessus et variés de jaune, de vert et de blanchâtre en dessous; ils ont en outre, suivant leur âge, des taches bleues et noires, qui indi- quent le passage au plumage adulte. Guit-Guit sucrier. Cerlhia flareolu , L. ; Cœrebii flaveola, Vieill., Ois. dorés, pi. 51. Parties supérieunis d'un brun noirâtre ; croupion d'un jaune verdâlre; un bandeau blanc sur le front et les yeux; rémiges noirâ- tres, teelrices alaires hordées de jaune: rectrices noires. G II 0 U L les deux latérales terminées de blanc; yorge cendrée; parties inférieures jaunâtres; bec et pieds noirs. Taille, trois pouces deux tiers. La femelle a les teintes plus claires. On trouve des variétés dont les sourcils et le ventre sont jaunes, avec la gorge noirâtre; d'autres ont les parties supérieures presque noires ou d'un brun plombé, etc. GiiT-GoiT A TÊTE GRISE. Cœiebu griseicopilla , Vieill., Ois. dor. , pi. 30. Parties supérieures d'un vert olive, les inférieures jaunes; sommet de la tète cendré; front et joues noirs; queue un peu arrondie à son ex- trémité; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces. GriT-GciT TOUT VERT. Ceilliiu Spiza, Var. , Latb. y. GuiT-GuiT VERT A TÊTE PioiRE, femelle. GUIT-GDIT VERT. y. GCItGDIT vert a TÊTE ROIRE. GlIT-GBIT VERT-BLEU DE SURINAM. Ceilhia OclllO- chlora, L.; Ceiiliia Surinamensis , Latb. Parties su- périeures vertes; joues et gorge jaunes; poitrine d'un vert jaunâtre, tachetée de bleuâtre; ventre jaune. Taille, deux |)ouces trois quarts. Paraît être une variété d'âge du Guit-Guil noir et bleu. GuiT-GuiT VERT-ELEU DE Cayenne. Ceilhia flavipes, L.; Certhia cyanogaslra, Latb. Parties supérieures vertes, les inférieures d'un bleu foncé; rémiges et rec- liices noires; une marque jaunâtre de cbaque côté, près du bec qui est noir; pieds jaunes. Taille, quatre pouces un quart. On présume que c'est une variété en mue du Guit Guit noir et bleu. Guit-Gdit vert et bleu a gorge blanche Certhia Spiza , Var., Latb. Parties supérieures d'un vert jau- nâtre; sommet de la tète et petites tectrices aiaires bleus; rémiges brunes; gorge blanche; parties infé- rieures jaunâtres ; bec blanchâtre, cendré en dessous; pieds jaunâtres. Taille, cinq pouces. Quelques auteurs doutent que cet Oiseau soit une simple variété du Guit- Guit vert à léle noire. guit-guit vert et bleu a tête noire. ^'. gcit-guit vert a Tète noire. GuiT-GuiT VERT TACHETÉ. Certhia Cayana , Latb. Parties supérieures variées de vert, de brun et de bleu; gorge bleue; joues variées de vert el de blanchâtre; rémiges noirâtres, bordées de vert; parties inférieures mêlées de bleu, de vert el de blanchâtre. C'est une va- riété d'âge et en mue du Guit-Guit commun. GulT-GuiT VERT A TÊTE NOIRE. Cetlltia Spizu, Var., l.alh.; Ciereba alricapi/la, Vieill.. Ois. dorés, pi. 47. Tout le plumage vert, prenant un reflet bleuâtre sur le croupion, la poitrine, le ventre, le bord des rémiges et des rectrices qui sont, dans le reste, d'un brun noi- râtre; tète noire; bec noir en dessus, blanchâtre en dessous; pieds plombés. Taille, cinq pouces. La femelle a les couleurs moins vives et les parties inférieures jaunâtres. Les jeunes ressemblent à la femelle, ils ont qiielijuefois la gorge jaune. GUITTARIN. BOT. ^\ Citbarexïlon. GliITY. bot. Synonyme de Siipinclus Saponaiia au Brésil. /'. Savonnier. GUIZOTIE. Guizotia. bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, institué par Cas- sini qui l'a caractérisé ainsi qu'il suit : calalbide radiée; disque mulliHore, régulariflore. androgyniflore; cou- ronne unisériée, ligulitlore, féminiflore ; péricline dou- ble : l'extérieur beaucoup plus grand, un peu supérieur aux fleurs du disque, subcampaniforme , composé de cinq grandes écailles un i)eu inégales, unisériées . ovales-lancéolées, foliacées, à partie inférieure appli- quée, à partie supérieure étalée; péiicline intérieur composé de plusieurs écailles égales, unisériées, beau- coup |)lus courtes et plus étroites que celles du péricline extérieur, squammelliformes, oblongues-obovales, ar- rondies au sommet, membraneuses, plurinervées, ciliées surles bords; clinanlheconique, garni de petites écailles inférieures aux fleurs, embrassantes, oblongues, arron- dies au sommet, membraneuses, plurinervées, ciliées, tout à fait analogues aux écailles du péricline intérieur; ovaires oblongs, tétragones, glabres, lisses, privés d'ai- grette ; corolles de la couronne articulées avec l'ovaire, à tube court, hérissé de très-longs poils cbainus, su- bulés, articulés, à languette très-large, presque orbi- culaiie, concave, mullinervée, terniinée par trois cré- nelures ; corolles du disque articulées avec l'ovaire, à tube hérissé de poils longs, à limbe glabre. GuiïoTiE oléifère. Guizotia oleifera , De Cand. Sa tige est pubescente vers l'exlrémilé, à feuilles scmi-ain- plexicaules, presque lancéolées; involucre formé de deux rangées d'écaillés ; cinq extérieures ovales, folia- cées et plus larges, dépassant les intérieures. On trouve celte plante en Abyssinie et au Bengale; dans cette dernière contrée l'huile fixe qu'on en retire esl em- ployée en médecine sous le nom de liaiulilla. GUJANUS. BOT. Synonyme à'Inocarpus edulis, L. GULADND. OIS. Espèce du genre Canard. F. ce mot, division des Oies. GULDENSTEDTIA. bot. Necker {Elem. Botan. , p. 928) avait donné ce nom au genre Eurotia d'Adan- son. f^. ce mot. Ce nom se trouvant sans emploi, le docteur Fischer de Pétersbourg l'a employé pour dési- gner un nouveau genre de la famille des Légumineuses et dont les caractères suivants ont été consignés par extrait dans le Bulletin des Sciences de Férussac, 1S24, I. I, p. 145. Calice muni de deux bractées ù la base, campanule, à cinq divisions courtes, dont les deux su- périeures sont plus larges; corolle papilionacée dont l'étendard esl entier; les ailes grandes à peu près comme l'étendard, la carène très-petite ; étamines diadelphes ; légume presque cylindrique, poiysperme, à valves qui se séparent entièrement et deviennent spirales, rempli d'une moelle qui disparait par la maturité; graines ré- niformes, marquées de petites fossettes. Ce genre ren- ferme deux plantes indigènes de l'empire russe, que le port de l'une avait fait placer parmi les Astragales ; c'était VAsliagaius ]/a>ici/lorus de Pallas. L'autre es- pèce, remarquable par ses feuilles simples, existait sans nom dans les herbiers, et avait été rapportée de la Si- bérie par Sievers, mais sans fleurs ni fruits. GDLEDER. ois. Synonyme vulgaire de Mouette rieuse, f. Macve. GULF-STREAM. géol. /^. Courant. GUL-GAT. OIS. Syn. de Merle Brunet. A'. Merle. GULIELME.G;///'e/ma.BOT. Ce genre delà famille des Palmiers, de l'Hexandrie Trigynie. L..créé par Martius pour un de ces végétaux que Ilumboldl a placés dans le 278 G U N G r \ genre Baclride, sons le nom de Bactris Gasipaes, a élé décrit ci-dessus sous l'ortographe de Gdilielme. r. ce mot, GULIN. OIS. Même chose que Goulin. y. Martin. GULO. MAM. y. Glocton. GULO. OIS. Synonyme de Pélican blanc, y. Pélican. GUMILLÉE. GumiUœa. eot. Genre de la Pentandrie Digynie, L., établi par Ruiz et Pavon (Flor. Periw., t. III, p. 23, fab. 245) qui lui ont assigné les caractères suivants : calice campanule à cinq divisions; corolle nulle; cinq étamines liypogynes; ovaire supère, sur- monté de deux styles; fruit capsulaire à deu.\ loges, offrant deux becs léHéchis, renfermant une grande quantité de graines. La Gdmili.êe auricclée, Gtimil- Icea auriculata, Ruiz et Pavon, est un arbrisseau qui croît dans les grandes forêts du Pérou , dont la tige , droite et cylindrique, s'élève à plus de quatre mètres et porte des rameaux étalés, garnis de feuilles alternes , péliolées, ailées avec impaire, accompagnées de stipules opposées et presque réniformes. Les fleurs sont sessiles et disposées en grappes longues, spiciformes et pen- dantes. GUMIRA. BOT. Synonyme d'Andarèse. K. Premna. GllNDÉLlACÉES.GMW(/e«aeeœ. BOT. Nom d'une tribu de la famille des Cinarocéphales de Jussieu, établie par De Candollc dans un Mémoire sur les Composées, lu à l'Institut en janvier 1808, et dont le caractère principal serait d'avoir les paillettes du réceptacle sou- dées et formant des loges monospermes. L'auteur l'a composée des genres Gundelia et Acicarpha, mais ce dernier appartient à la nouvelle famille des Calycérées. Celte tribu, par conséquent restreinte au seul genre Gundelia, doit rentrer dans celle des Échinopsidées de Richard père. F. Calycérées et Échinopsidées. GUNDÉLIE. Gundelia. bot. Eu dédiant ce genre a Gundelsheimer, compagnon de Tournefort dans son voyage au Levant , cet illustre botaniste a le premier donné l'exemple d'adoucir dans la construction des noms génériques, ceux dont la prononciation est par trop difficile pour les Français et les autres peuples méridionaux. Le Gundelia appartient à la famille des Synanthérées Cinarocéphales de Jussieu , et à la Syn- génésie séparée, L. Voici ses principaux caractères: llcurons réguliers et hermaphrodites, groupés ensemble par petits fascicules, au nombre de quatre ou cinq et dont les involucelles sont intimement soudés et con- fondus; réceptacle dépourvu de paillettes; ovaire sur- monté d'un petit disque du centre duquel s'élève un style à deux branches Intérieurement glanduleuses et sligmatiques, et garnies à l'extérieur de poils collec- teurs; akène renflé dans sa partie moyenne, et terminée à son sommet par un petit rebord membraneux, irré- gulièrement dcnticidé et formant une sorte d'aigrette. Ce genre fait partie du groupe des Échinopsidées de Richard père. Cependant Cassini l'a placé dans la tribu des Vernoniées, au milieu de genres (|ui ne semblent pas avoir de rapports avec lui. Nous renvoyons au mot EcuiNopsiDÉES, ofi l'on a exposé les raisons qui doivent faire rejeter l'opinion de ce dernier botaniste. La GCNDÉLIE DE ToBRNEFORT, Guiidelia Tournefor- tii, L., unique espèce du genre, est une plante herba- cée, dont la lige est rameuse, les feuilles radicales lon- gues, incisées inégalement en découpures épineuses , garnies d'un duvet lanugineux sur leur nervure mé- diane, qui est saillante en dessous, les feuilles cauli- naires semi-décurrentes sur les rameaux et moins pro- fondément découpées que les radicales. Les fleurs purpurines ou rougeâtres forment des capitules qui ressemblent à ceux des Dipsacus ou des Erjnt/ium, et sont munis de quelques bractées inégales et en forme d'involucre. Cette plante habite les lieux arides et in- cultes de la Syrie et de l'Arménie. C'est la seule du genre, mais on en distingue deux variétés : l'une à capitules glabres, l'autre à capitules pourvus d'un du- vet laineux, imitant la toile d'Aiaignée. Lainarck, dans la description qu'il en fait au troisième volume du Dic- tionnaire Encyclopédique, page 00, pense que la Gun- délie a de l'affinité avec les Échinopes, mais ;l remarque que c'est une plante singulière, ayant le feuillage épi- neux d'un Chardon ou d'une Carline, le port et le suc laiteux d'un Scolyme et les têtes de fleurs d'une Cardère. GUNDELSHEIMERA. bot. Le genre produit sous ce nom, par H. Cassini, dans la famille des Synanthérées, est le même que le genre Gundelia de Tournefort. r. GuNDÉLlE. GUNDI. BAM. Animal du mont Atlas, placé par Gme- lin parmi les Marmottes, f'. ce mot. GUNDON. INS. Dapper mentionne, sous ce nom, des Fourmis africaines, qui sont très-voraces, et qui pour- raient bien être des Termites. F. ce mot. GUNNEL. POIS. Espèce du genre Blennie, devenu le type du sous-genre Gunnelles. /'. ce mot et Blennie. GUNNELLES. pois. Sousgenre de Blennies; il était le genre Centronotus de Schneider, qu'il ne faut pas confondre avec le Centronotus de Lacépède, qui forme un sous genre de Gastérostées. C'est sans doute par suite d'une erreur typographique, que ce mot a été écrit jusqu'ici Gunnelle, puisque le type du sous-genre qui a dû lui donner son nom, est le Gunnel, Blennius Gunellus, L. F. Blennie et Gastérostée. GUNNÈRE. Gunnera. bot. Genre de la famille des Urticées et de la Diandrie Digynie, L., établi par Linné et ainsi caractérisé : Heurs hermaphrodites, rarement dioïques; calice urcéolé, à deux dents; corolle nulle; deux étamines; ovaire ovoïde, surmonté de deux styles, avec des stigmates simples; akènes couverts par le ca- lice persistant et charnu, agglomérés de manière à former des sortes de baies. Ce genre se compose de plantes herbacées, sans tiges, à feuilles radicales, pé- tiolées, réniformes ou palmées, et à fleurs sessiles, dis- posées en épis très-denses. La piincipale esi)èce est le Gunnera scabra, Ruiz et Pav., Flor. Peruv., i, p. 29, tab. 44, ou Gunnera Chilensis, Lamk. Cette plante a des feuilles à cinq lobes oblongs et laciniés sur les bords, marquées de veines et de veinules hérissées de poils rares en dessus; la hampe est plus petite que les feuilles, elles pétioles sont muriqués. Elle croît au Chili et au Pérou dans les lieux humides. Le Père Feuillée (Per., II, p. 742, tab. 50) l'a décrite et figurée sous le nom de Panke qu'il porte dans le pays. La décoction de ses feuilles est rafraîchissante, et ses pétioles se mangent crus et dépouillés de leuj' écorce. Les racines G U II G U T iTJ sont liès-ricbes en principe astringent, car les teintu- riers s'en servent souvent pour teindre en noir, cl les tanneurs préparent leurs peaux en les faisant bouillir avec cette racine qui augmente considérablement le gonHement et par suite l'épaisseur des cuirs. Le Gun- nerapilosa, Kuntli, indigène des environs de Quito et de Santa-Fé de Bogota, est, d'après son auteur lui- même, une variété de la précédente espèce; elle en dif- fère par ses feuilles couvertes en dessus de papilles plus denses, à lobes obtus, marqués en dessous de veines et de veinules bérissées de poils plus nombreux. Linné a rapporté à ce genre le Perpensum Bliti- sjierinum de Gurmann (Pioilr., 20), et l'a nommé Giiniiera Perpensa. Cette espèce croît dans les lieux liuraides et marécageux du cap de Bonne-Espérance. Knfin le genre Misandra de Commerson ou Visomene de Banks et Solander, a été réuni au Gunnera par La- niarck (Encyclop. Métb.) qui a décrit l'espèce dont il se compose sous le nom de Gunnera Magellanica, cbangé depuis inutilement en cèhn à6 Gunnera pli- lata par VabI (Einim., i, p. 338). Cette plante croît au détroit de Magellan. GUNNIE. Gtinnia. bot. Genre de la famille des Or- ebidées, et de la Gynandrie Monandriede Linné, établi par Lindley, qui lui assigne pour caractères ; périantbe herbacé, ringenl, à folioles latérales ou sépales latéraux un peu en faux et soudés à l'onglet du labelle; les pé- tales sont un peu lancéolés, obtus, libres et semblables au sépale intermédiaire; labelle épais, charnu, attaché par un onglet allongé, linéaiie, dressé, à la base du gynoslènie; son limbe est tubercule, mucroné, infléchi, bilobé et cornu antérieurement. Gynoslème petit, demi- cylindrique, aptère, prolongé en petit bec bifide; quatre masses polliniques réunies par paire et subglobuleuses; caudicule linéaire. Les Gunnies sont des plantes herba- cées, épiphytes, à rhizome allongé, tortueux et traçant, à l'euilles lancéolées, fal(|uées, distiques, articulées à leur base ; la hampe est de la longueur des feuilles, terminée jiar une grappe florale. Ces plantes sont originaires de l'île de Diémen. GUKSII. BOT. r. Gossii. GUNTHÈRE. Gunthera. bot. Ce genre, établi par Andrzeiowski dans la famille des Brassicaires, a été réuni par Ehrhenberg, au genre Brassica. F. Chod. GUNTHÉr.lE, Guntheria. bot. Genre de la famille des Synanlhérées, établi par Sprengel qui lui assigne pour caractères : capitule multiHore; involucre mono- pbylle et mullipartile; réceptacle garni de paillettes fendues et aristées; aigrette munie de paillettes qui en- veloppent le tube des corolles. La seule espèce décrite a été nommée Gunthêrie tièg\totmiiH}Ve, Guntheria iiiegapohimica, Spreng. C'est une plante herbacée, cubitale, uniQore et puhescente; ses l'euilles sont al- ternes, oblongues, atténuées aux deux extrémités, et très -entières. Les fleurs sont jaunes. On trouve cette plante au Brésil, sur les bords du Rio-Grande. GURANHiï-ENGERA.ois.Syn.duTéilé. ^.Tangara. GURG. MAU. F. RnmocÉROs. GURNAU oc GURIVAOU et GURNEAU. pois. Espèce du genre Trigle. (^. ce mot. GURON. moll. Dénomination sous laquelle Adanson (Voy. au Sénégal, p. 200, pi. 14) a décrit et lîguré une Coquille très-commune, connue sous le nom de Spon- dilepied d'Ane, Spomlilus Gaileropus. GURUNDI. OIS. Synonyme du Téité. f^. Tangara. GUSMAKNIE. BOT. Pour Guzmannie. f^. ce mot. GUSSONÊE. Gussonea. bot. Le genre établi sous ce nom par Richard, dans les Mémoires de la Société d'His- toire naturelle de Paris, vol. iv, p. 62, a été réuni par Lindley au genre Saccolabhtm. GUSSOML\. BOT. Genre établi par Sprengel dans la famille des Enphorbiacées et dans la Monœcie Trian- drie, L. Ses fleurs sont monoïques; les mâles disposées en chatons, dans lesquels chaque écaille, glanduleuse à l'intérieur, porte trois étamines; les femelles ont un calice trifide , trois stigmates réfléchis i)ortés sur un style presque nul; un ovaire à trois coques. La tige est ligueuse; les feuilles alternes, très-glabres, luisantes en dessus; les Heurs axillaires, les femelles situées à la base des chatons, sur des pédoncules allongés, ceints à leur base de plusieurs bractées imbriquées. Ce que nous nommons ici bractées, est pour Sprengel un calice ex- térieur, et il donne aux pédoncules le nom de petites colonnes (Coluninulœ). Ce genre, dont deux espèces croissent au Brésil, paraît devoir rentrer dans VExcœ- caria. V . ce mot. GUSTAVIE. noT. Ce nom a été substitué par Linné fîls à celui de Pirigara, employé antérieurement par Aublet et adopté par les botanistes modernes. V. Pirigara. GUTIERREZE. Gutierrezia. bot. Genre de la famille des Synanlhérées, Corymbifères de Jussieu,et de la Syngénésie superflue, L., établi par Lagasca [Gênera et Spec. Plant., Madrid, 1816 ) qui l'a ainsi caractérisé : calathide radiée dont le disque est composé de cinq fleurons réguliers et hermaphrodites, et la circonfé- rence de trois demi-fleurons femelles; involucre formé de folioles imbriquées et réfléchies au sommet; récep- tacle alvéolé; cloisons des alvéoles se prolongeant su- périeurement en membranes dentées; ovaires surmon- tés d'une aigrette composée de |)lusieurs petites écailles paléiformes. L'auteur de ce genre l'a placé près du Co- lumellea de Jacquin. H. Cassini, qui n'a connu le Gtt- tierrezia que sur la description de Lagasca, lui a trouvé des affinités avec le Brachfris de Nuttal. et il l'a rangé parmi les Astérées, à côté de ce dernier et des genres Pteronia et Lepidophylluni. GLTT^FERA. BOT. L'aibre d'où découle la Gomme- Gutte, a été décrit par Kœnig sous le nom générique de Guttœfera. Murray ( Comm. Gott., 9, p. I/S) a con- stitué le même genre en le nommant Stulagmitis , dénomination qui a prévalu chez tous les botanistes. F. Stalagmitis. GUTTIER. Cambogia. bot. Genre de la famille des Gultifères et de la Polyandrie Monogynie, établi par Linné qui l'a ainsi caractérisé : calice à quatre sépales ; corolle à quatre pétales; étamines nombreuses, ù an- thères arrondies; stigmate sessile, persistant, à quatre divisions; baie sphérique à huit côtes saillantes, à huit loges qui renferment chacune une graine entourée d'une substance puli)euse. Ce genre a été réuni au Gar- chiia de Linné, par plusieurs botanisles modernes, et notamment par Choisy (Mém, de la Soc. d'Ilisl. nat. de 280 G U T G IJ T Paris, l. 1, 2= part., p. 225). Ces deux genres n'ofFreiil, en effet, iiue des différences extrêmement légères. Le GcTTiER-GoMiiiER, Camhogia GiiUa,h.;Gaici)iia Cambogia, Clioisy, et Mangostana Cambogia, Ga;rt- ner, est un grand arbre des Indes-Orienlales, dont le fruit, d'une saveur un peu acide et légèrement astrin- gente, se mangé cru; cependant les Malais l'emploient sec et en poudre dans leurs aliments. La liqueur vis- queuse et inodore qui découle des incisions que l'on fait à son tronc, forme, en se desséchant, une Gomme-Ré- sine safranée et opaque, qui parait différente de la vraie Gomme-Gutte, laquelle est une production du Slalag- milis cambogioiiles de Murray. GUTTIl'ÈlîES. Gultiferœ. bot. Famille de plantes Hypopétaléesou Dycolylédones polypélales à étamines insérées sous l'ovaire. Composée de végétaux arbores- cents dont la beauté et l'ulilité devaient inspirer plus d'intérêt pour elle que pour beaucoup d'autres, elle n'était pourtant que très- imparfaitement connne sous le rapport botanique. Tous ces végétaux, en effet, étant exotiques à l'Europe, ce n'est que d'après des écliaii- lillons secs, souvent très-incomplels, que l'on a pu de- viner en quelque sorte les affinités des genres qui y ont été rapportés. Cependant, aidé des notes du professeur de Jussieu, insérées dans les tomes xiv et xx des An- nales du Muséum, le docteur Cboisy, de Genève, a essayé de présenter un arrangement mélhodi(|uc de la famille des Gultifères. f-'. les Mémoires de la nou- velle Société d'Histoire naturelle de Paris, t. i, 2" par- tie. D'après cet auteur, les Gultifères offrent les carac- tères suivants : fleurs hermaphrodites, diojques ou polygames; calice persistant, composé de deux à six sépales arrondis, membraneux, op|)osés et se renouve- lant quelquefois, inégaux et colorés (rarement nuls); corolle formée de quatre à dix pétales le plus souvent jaunes; étamines liypogynes, nombreuses, rarement déiinies, dont les filets, de diverses longueurs, portent des anthères allongées, adnées, déliiscentes longitudi- nalemenl, rarement exlrorses, quelquefois très-petites cl simulant deux pores ; ovaire unique, libre, surmonté d'un style court, qui manque quelquefois, et d'un stig- mate tantôt sessile, pelté et radié, tantôt à plusieurs lobes situés an sommet du slyle, ou jilus rarement dé- primé et concave; le fruit, tantôt capsulaire, bacci- forme ou drupacé, muni d'un péricarpe épais et à plu- sieurs valves dont les bords le plus ordinairement sont rentrants et fixés à un placenta uniciue ou à plusieurs placentas épais; graines peu nombreuses dans les fruits nniloculaires, solitaires ou en petit nombre dans cha- que loge des drupes ou baies multiloculaires oti elles sont enveloppées d'une pulpe; albumen nul ; embryon droit; cotylédons épais, tantôt faciles à séparer, tantôt intimement unis Les Gultifères se composent d'arbres ou d'arbrisseaux qui croissent sous les tropiques, dans l'ancien et le nou- veau monde. Quelques-uns d'entre eux sont parasites, et presque tous sont remplis de sucs résineux jaunes, dont l'un, employé dans la peinture et la pharmacie sous le nom de Oomme-Gulte, a fait donner à la famille le nom qu'elle porte. Us ont des feuilles opposées ou irèsraremenl allumes, coriaces, portées sur de courts pétioles, le plus souvent entières, marquées d'une ner- vure médiane, qui en émet d'autres latérales et paral- lèles. Les fleurs sont disposées en grappes axillaires, ou en panicules terminales. Cboisy {loc. cit.) a établi les quatre sections suivantes dans la famille des Gulti- fères, sections dont les principaux caractères ont élé tirés de la position des anthères et de la nature du fruit. Secl. I. CicsiÉEs, Clusieœ. Fruit mulliloculaire, à loges polyspermes; anthères introrses. Genres ; Mahurea, Aubl.; Mania, Swarlz ; Godoya, Ruiz et Pav.; Clusia, L. Ces quatre genres renferment vingt-deux espèces, toutes indigènes de l'Amérique. Les affinités des trois premiers de ces genres sont très-dou- teuses; Cboisy, qui a exprimé les différences qu'ils pré- sentent d'avec les vrais Gultifères et leurs rapports avec les Hypéricinées, surtout avec le Carpoilontos et \'Eii- ciyphia, serait tenté de les réunir à ceux-ci et d'en former un petit groupe qui se placerait entre les deux familles. Secl. II. Garciniées , Garcinieœ. Fruit mullilocu- laire; loges monospermes; anthères introrses. Genres : Chloromyron , Pers.; Ochrocarpos, Du Petit-Thouars; Marialva, Vandelli; Micronthera , Choisy, et Garcinia , L. Les cinq genres de celle sec- lion ont des affinités avec les Aurantiacées; ils ne se composent que d'une quinzaine d'espèces qui, presque loules, habitent les Indes-Orienlales et leur archipel. En décrivant le Tovomila et le Beauharnoisia , gen- res que le professeur Jussieu a indiqués comme iden- tiques avec le Marialra d'Aublet , Ruiz et Pavon ont pris pour des pores terminaux, les anthères elles-mêmes qui sont fort peliles et allacbées au sommet du filet. Cette singulière slructure est surtout Irès-évidenle dans le nouveau genre Micranihera. Il n'est pas facile de décider quelle est la nature du périanlhe unique que présentent plusieurs des genres de celle section. 11 est coloré et il offre les apparences extérieures d'une co- rolle; mais, d'un autre côté, il est, comme le calice des Clusia, composé d'une suite de paires croisées de folioles dont les extérieures recouvrent les autres. Sect. m. Calophyliées, Calophylleœ. Fruit unilo- culaire, contenant un petit nombre de graines, tantôt drupacé, tantôt en baie et rempli de pulpe; anthères introrses. Genres : Manimea, L.; Xanthochymus, Roxb.; Sla- lagiinlis, Murray; Mesua, L.. el Calophyllum , L. Celle section , dont Choisy a indiqué les affinités avec les Méliacées, présente des différences dans l'organisa- tion du fruit de ses genres. Le /VowuHea ou Abricotier des Antilles, ainsi que les deux suivants, ont des fruits charnus ou pleins de pulpe et naturellement unilocu- laircs, tandis que dans le Mesna et dans le Calophyl- lum le fruit est d'une consistance sèche et uniloculaire par avorlement. Les quinze espèces qui constituent celle section habitent diverses contrées de l'Amérique et de l'Asie. Sect. IV. MoRONOBÉES, Moronobew. Fruit mullilocu- laire; filets des étamines tantôt polyadelphes, tantôt réunis en un seul urcéole ; anlhères exlrorses. Genres : Canella, Murray, ou n^inlerania, L.; Mo- ronobea. Aubl.. et Chrysopia, Du Petil-Thouars. Le 1 A G Y M -2Sl genre Canella avait élé autrefois placé parmi les M(S- liacées, en raison delà monadelpliie des étamines. Enfin l'auteur du mémoire sur l'arrangement mé- thodique des genres de Guttifères a rejeté à la fin de la famille les genres Macanea, Juss.; Siiigana, Aubl.; lihectlia, L., et Macoiibea, Aul)l.. trop peu connus pour pouvoir être définitivement classés. GIJTTtJRNlER. Giitlitrnium. Moii. Klein (Ostrac. Méthod., p. 31, pi. ô, n" G4) avait proposé une petite coupe générique, dans laquelle il comprenait ceux des i\Iurex de Linné qui sont cordonnés et qui ont le canal un peu relevé; le type en était pris dans la fig. h delà planche 24 de numph. Aujourd'hui, celte Coquille ren- tre parfaitement dans le genre Triton de Lamarck ; elle .s'y trouve désignée, t. vu, pag. 183, sous le nom de Triton dos-noueux. Triton tiiberosum. GUO. OIS. Synonyme de Grand-Duc. f^. Chouette. GUYKETTE. ois. Même chose que Guinelte. f^. ce mot. GUZiMANNIE. Giizmannia. eot. Genre de la famille des Broméliacées et de l'Hexandrie Monogynie, L., éta- bli par Ruiz et Pavon {Flor. Peruv., 3, p. ô9, t. 2G1) (|ui lui ont assigné pour caractères essentiels : un pé- lianlhe à trois divisions roulées sur elles-mêmes; trois divisions intérieures rapprochées en tube; six étamines dont les anthères sont réunies en cylindre; ovaire py- ramidal, surmonté d'un style et de trois stigmates; cap- sule triloculaire. Ce genre avait d'abord été rapporté [ au Pourretia par Ruiz et Pavon. Il paraît êlre iden- ti(|ueavecle Piiya de Molina ou fleHe«/»;//a deFeuillée. La GczJiANSiE TRICOLORE, G!(;«ia«?i(a //Vf o/or, Ruiz et Pavon, est une plante qui croît sur les troncs des arbres dans les montagnes du Pérou. Elle a des racines fusiformes; des tiges dressées, écaiUeuses, garnies à la base de feuilles imbriquées presque sur deux rangs, étalées, ensiformes, larges et canaliculées. Les fleurs forment un épi simple et sont accompagnées de brac- lécs concaves et imbriquées, les inférieures plus longues et lrès-aigu«s, les intermédiaires larges et rayées de lignes violettes, les supérieures plus courtes. GWENNELl. OIS. Synonyme vulgaire d'Hirondelle. GYALECTE. Gfalecta. eot. (Lic/iews.) Ce genre a été fondé par Achar, dans sa Lichénograpbie. aux dé- pens des Lrcéolaires dont il ne nous semble pas sensi- blement différer. Ses caractères sont : thalle crustacé, uniforme, peu déterminé; apothécion orbiculaire, con- cave, immergé dans le thallus, marginé par le rebord (le la lame proligère, recouvert par une petite membrane Irès-mince, coloriée, à parenchyme sous-gélatineux, similaire, plus rarement strié et maculé. Les Gyalecles sont placés entre les genres Solorina et Lecidea, et l'on pourrait remarquer que ce rapprochement n'est pas naturel, si ce reproche ne devait s'étendre à tout le système lichénographique d'Achar. La différence qui existe entre ce genre et l'Urcéolaire n'est pas suffisante pour constituer un genre. Dans l'Urcéolaire, les con- ceptacles ne sont pas formés par une substance propre, tandis que. dans les Gyalecles, ils sont formés d'une substance différente du thalle. Les Gyalecla se trou- vent sur les écorces, sur la terre, les pierres et les mousses. Achar en a décrit huit espèces dans son .'>'>■- nopsis; Irois sont communes en France : les Gjalecta esciilenla, Persooniana et bryophita. f. Urcéolaire. GYALL. JUM. Nom vulgaire du Bœuf des Jongles, Bos pontalis. >'. Boecf. GYAS. BOT. Le genre de la famille des Orchidées, pro- posé sous ce nom, par Salisbury, a été reconnu, par Ro- bert Brown, comme ne différant pas essentiellement du genre Bletia. V. ce mot. GY.MEBOGYNE. BOT. Pour Gymnogynum. ^. ce mot. GYMNACHÈNE. GymnaclKena. bot. Ce genre de la famille des Synanthérées, établi par Reichenbach, est le même que celui précédemment produit par Henri Cas- sini, sous le nom de Perotiiche. y. Pérotrtqce. GYMNACTIDE. G)'Wi«acii»-. bot. Ce genre a été établi par De Candolle dans la famille des Synanthérées, tribu des Astéroidées, puis réuni au genre llelerolheca de Cassini. GYJINADÉNIE. Gymnailenia. bot. Genre de la fa- mille des Orchidées et de la Gynandrie Diandrie, L., établi aux dépens des Orchis de Linné par R. Brown (in Hort. Kew., 2» édit., t. v, p. 191), et adopté par Richard père (De Orchideis Europ-, p. 16 et fig. 5). qui l'ont ainsi caractérisé : périanlhedont les divisions sont relevées en forme de cheminée ou de casque ; la- belle éperonné, trifide; glandules des pédicelles du pol- len (rétinacles des caudicules. Rich.) nues, tièsiappro- cbées, mais distinctes; gynize évasé et confondu avec l'orifice en forme de lune de l'éperon. VOrchis co- nopsea, L., est la seule espèce indiquée par R. Brown. Richard y a rapporté en outre les Orchis odoratissimu, ornithis, albida, viridis et cucullala. Willd. Ces trois dernières espèces qui faisaient partie du Salyrium de Linné, forment, dans le genre, une deuxième section caractérisée par les divisions connivcntes en forme de casque. GY'MNiîTRE. Gymnœtion. ins. Coléoptères télra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, tribu des Curculionides, établi par Schoonherr qui lui as- signe pour caractères : antennes coudées, composées de dix articles courts ou plutôt minces, dont les cinq derniers forment une massue ; rostre filiforme . arqué ; corselet transverse , légèrement onde à sa base; élytres presque ovales, convexes, dont l'extrémité recouvre l'abdomen ; pattes courtes; jambes antérieures termi- nées par un petit crochet. Le type de ce genre est le Ciirculio beccabtiiigœ , Lin.; il est noir, avec la poi- trine, les côtés du corselet, la base des antennes, le disque des élytres et les jambes d'un roux testacé. GYMNAN'DRA. BOT. Genre formé par Pallas, et que Linné fils a réuni au Barisia. Gœrtner a établi le même genre sous le nom de Lagotis. En adoptant le genre et le nom donnés par Pallas, Willdenow y a réuni en outre plusieurs autres espèces de Sibérie. Le Rhiiianlhus al- piiia de Lamarck (Stehœlina, Crantz) et le Rhinaiitlius versicolor, Lamk.,ou Rhinanihus Bellaidi à' M'iom^ doivent aussi être reportés parmi les Bartsies. F. Rbi- NANTHE et BaRTSIE. GYMNANTHE. GymnantUes. bot. Ce nom, qui in- dique des tleurs dépourvues de toute enveloppe , avait été donné par Swartz. dans son Prodrome, à des arbris- seaux dont les étamines ne .sont en effet accompagnées 2S:> G Y M G Y M que iriinc simple écaille. Ce botaniste a reconnu lui- même qu'ils rentraient dans un genre depuis longtemps établi, VExccBcaria, et c'est sous ce nom générique qu'il les a décrits dans sa Flore des Indes-Occidentales. GYMNANTHÈME. Gymnanthemum. bot. /'. Deca- NEUBE. GYMNANTIIÈRE. Gymnanlhera. bot. Genre de la famille des Asclépiadées, et de la Pentandrie Digynie, L., établi par R. Brown (Transact. of thc Soc. IFer- ner., t. i, p. 38 ) qui l'a ainsi caractérisé ; corolle liy- pocratériforme; couronne de l'entrée de la corolle à cinq folioles arislées; étamines saillantes dont les filets, insérés à l'entrée de la corolle et distincts, portent des anthères acuminées et glabres; masses polliniques gra- nuleuses, appliquées, par nombre de quatre, contre le sommet dilaté de chaque corpuscule du stigmate; folli- cules cylindracés, lisses, divaiiqués, renfermant des graines aigreltées et sans albumen. Ce genre qui a beau- coup d'affinités avec le Periploca, se compose d'une seule plante, indigène des contrées intratropicales de la Kouvelle-HoUande, Gymnanlhera nilida, R. Brown (Prodr. Flor. Nov.-HolL, p. 464). C'est un arbuste vo- lubile, très-glabre et lactescent, à feuilles opposées et luisantes ; les fleurs sont d'un blanc verdàtre , portées sur des pédoncules latéraux et presque dichotomes. Chaque Heur est remarquable par les cinq écailles qui se trouvent à l'intérieur du calice et au-dessus de ses divisions. GYMNARQUE. Gymnarchus. pois. Genre de la fa- mille des Anguilliformes, dans l'ordre des Malacoptéry- giens apodes de la méthode de Cuvier,étal)li par celui-ci pour un Poisson du Nil , découvert par Riffaut. Carac- tères : corps écailleux, allongé; ouïes peu ouvertes au-devant des pectorales, comme les espèces du genre Gymnote; nageoire dorsale s'étendant le long de cette partie du corps, et composée de rayons mous; point de nageoires anale et caudale; queue terminée en pointe; tête conique, nue; bouche petite, garnie d'une seule rangée de petites dents tranchantes. GYMNARRHÈNE. Gymnanhena. bot. Ce genre re- marquable de la famille des Synanlhérées et de la Syn- génésie nécessaire, L., a été constitué par le professeur Uesfontaines (Mém. du Mus. d'Hist. nat., t. iv, p. 1) , et caractérisé de la manière suivante : fleurs terminales réunies en petites tètes parfaitement sphériques, très- rapprochées les unes des autres et accompagnées cha- cune à leur base de feuilles oblongues, sessiles, glabres, inégales, disposées sur un seul rang, les unes tronquées, les autres pointues ou munies au-dessous du sommet, de deux petites dents latérales; réceptacle jilan, oblique, garni de loges dans le centre, de loges et de paillettes concaves, membraneuses, pointues dans tout le reste de sa surface. Toutes les fleurs sont flosculeuses; mais il y en a de deux sortes : au centre du réceptacle existent dix ou douze fleurons hermaphrodites, stériles, très- petits, dont la corolle, à trois ou quatre lobes, renferme trois ou quatre étamines à filets courts et à anthères réunies seulement à la base et terminées à leur extré- mité supérieure par un petit appendice; le style de ces fleurons est capillaire et supporte un stigmate en massue, lecouverl de papilles très-petites; l'ovaire est stérile. filiforme et couronné d'une aigrette dont les soies ai- guës et dentées, se réunissent inférieurement en un tube qui entoure le fleuron. Les fleurons disséminés sur le réceptacle, autour des précédents, sont très-grèles, ter- minés par trois petites dents et renfermés chacun dans une paillette ; leur style est terminé par deux stigmates recourbés; l'ovaire est infère, cylindrique et velu; il lui succède une graine soyeuse, en cône renversé, cou- ronnée d'une aigrette sessile, formée d'un grand nom- bre de soies très-fines , placées à l'extérieur, et de cinq à sept soies intérieures en forme d'alêne, plus larges que les autres, dentées et lacérées sur les bords. Plusieurs des fleurons femelles se renflent à la base après la fruc- tification, et ne renferment plus que la moitié inférieure du style. Les caractères de ce genre sont si singuliers qu'il était en quelque sorte d'obligation de reproduire presque en son entier l'excellente description du professeur Des- fontaines. Ces caractères sont énoncés clairement, et la figure dont ils sont accompagnés ne laisse aucune in- certitude sur leur existence. Cependant il est très-difïi- cile de dire à quel groupe de la famille des Synanlhé- rées le Gymnarrhène doit être réuni. Son auteur a seulement indiqué ses affinités avec le genre Evax de Gœrtner. H. Cassini l'a placé dans la tribu des Inulées, auprès des genres Granyea et Centaiia. Coopérateur du professeur Desfontaines dans l'examen des fleurs de ce genre, il a donné (t. xx du Dict. des Sciences nat.) deux descriptions très-détaillées des fleurs de Gym- nanhena, telles qu'elles sont au commencement de la fleuraison et après les changements qui s'y sont opérés. Le GvB^ARRHÈNE A PETITES ïiEDRS , Gymnurihena niicranlha, Desf. (loc. cit., tab. 1), est une plante her- bacée, dont la racine est pivotante, divisée inférieure- ment en plusieurs fibres capillaires; elle a une tige très-courte, partagée supérieurement en petits rameaux inégaux, glabres, striés, renflés vers le sommet. Les échantillons sur lesquels cette plante a été décrite ne possédaient point de feuilles, si ce n'est celles de l'in- volucre. Elle a été trouvée en Perse, sur la route de Mosul à Bagdad, par Bruguière et Olivier. GYMNÉME. Gymnema. bot. Genre de la famille des Asclépiadées et de la Pentandrie Digynie. L., établi par R. Brown ( Transact. of Ihe IFerner. Soc, i, p. 5-3) qui lui a imposé les caractères suivants : corolle pres- que urcéolée, quinquéfide, dont l'entrée est le plus sou- vent couronnée par cinq petites dents ou écailles pla- cées entre les lobes; couronne staminale nulle; anthères terminées par une membrane; masses polliniques dres- sées, fixées par la base; follicules grêles, lisses, renfer- mant des semences aigrettées. Les plantes de ce genre sont des arbustes le plus souvent volubiles, à feuilles opposées, membianeuses et planes. Leurs fleurs for- ment des ombelles interpétiolaires. Les Gymnema ge- minatum et Gymnema trinerre, R. Br. {Prodr. Flor. Nov.-HoL, 1, p. 402) croissent dans les contrées de la Nouvelle-Hollande, situées entre les tropiques. L'auteur a indiqué comme étant congénères et très-rapprochés de la i)remière espèce, VJsclepias lactifera, L., et le Periploca sylveslris, Willd. G Y M G 1 M 283 GYiMNERPIS, BOT. Nom proposé par Du Petil-Tliouars (ilist. des Orchidées des îles australes d'Afrique) pour une plante que ce savant place dans son genre Erpor- dus qui correspond au Renre Goodieia de R. Brown. Cette Orchidée, dont le nom serait Goodieia nuda, selon la nomenclature en usage, croît dans les îles Mau- rice et de Mascareigne, où elle fleurit en octobre. Sa lige est élevée de deux à trois décimètres, et ses fleurs sont petites et pourprées. Elle est figurée loc. cit., tab. 29 et 50. GYMNÉTIDE. Grmnetis. lîts. Coléoptères penlamè- res; genre de la famille des Lamellicornes, tribu des Scarabéides, créé par Macleay dans ses Hoiœ ent., i, p. 132, aux dépens du genre Cetonia de Fabricius et d'Olivier, et dont il ne diffère que parce que, dans ce genre nouveau, le corselet est lobé postérieurement et que le lobe recouvre l'écusson. Du reste, l'ensemble des caractères est le même que celui des Cétoines. Les espèces que l'on doit y rapporter sont toutes améri- caines; leur chaperon est entier; le corps est toujours mat et velouté en dessus; la suture des élytres se ter- mine de chaque côté, par une petite épine. On peut les diviser en deux sections, ranger dans la première celles dont la tête est armée d'une épine dirigée en avant; dont le bord antérieur du chaperon est pourvu d'un appendice droit. La seconde division a la tète et le cha- peron simples et mutiques dans les deux sexes. Les Celonia nitida, lanius, undata, holosericea, tristis, tobala, mai morala, etc., font partie de ce genre. GYMNÈTRE. Gymnetrus. pois. Genre formé par Bloch, et adopté par Cuvier ( Règne .4nim., t.ii,p.244) qui le place dans la famille des Tœniotdes, la première de l'ordre des .\canthoptérygiens. Ses caractères con- sistent dans une seule dorsale; dans l'absence de l'a- nale; dans les rayons très-allongés, mais non en forme de fil des ventrales; les pectorales sont peu considéra- bles, les mâchoires supérieures très-extensibles, et les dents fort petites. Les Gymnètres offrent les plus grands traits de ressemblance avec les Régalées , mais n'ont pas comme eux deux dorsales; ils sont aussi fort voi- sins des Trachyptères et des Vogmares. On n'en con- naît avec certitude qu'une seule espèce. Le Lacépédien, Gymnetius Cepedianus, Risso, pi. 3, tig. 17, est un beau Poisson de la Méditerranée, où il s'approche des cotes de Nice par les temps calmes, particulièrement vers les mois d'avril et de mai; sa chair, médiocre et peu estimée, est muqueuse; elle se putrélie i)eu de temps après que l'animal a été tiré hors de l'eau. La taille du Lacépédien est de trois à quatre pieds de longueur, et son poids de dix à douze livres en- viron. Il est paré des plus belles teintes. Tout son corps, recouvert comme d'une poussière d'argent, est marqué de grandes taches rondes, toutes noires, avec une grande marque de même couleur sur le ventre; les yeux ont un éclat métallique que rehausse la pupille ovale, aussi foncée que du jayel. La dorsale est pourpre, la caudale d'un carmin vif, et les pectorales d'un rose tendre. Il se nourrit de Méduses, de Velelles et de petits Pois- sons. Le Gymnetrus Hawkenii, sur lequel Bloch (pi. 423) avait établi le genre dont il est question, est une espèce | douteuse , ou du moins regardée comme telle par Cu- vier. Ce Poisson, péché dans les mers de Goa , aurait environ trois pieds et demi de longueur, ses nageoires d'un rouge de sang, avec le corps et la queue d'un gris bleuâtre , parsemé de taches noires , assez régulière- ment disposées. GYMNOB.\LANE. Gymnobalaniis. bot. Genre de la famille des Thymélécs, établi par Nées d'Hesemhéeck, qui lui assigne pour caractères : fleurs dioïques; pé- rianthe divisé en six découpures presque égales, en- tièrement décidu ; les fleurs mâles ont neuf étamines disposées sur trois rangs, et toutes fertiles; leurs fila- ments sont courts; ceux de la troisième rangée ont à leur base dorsale des glandules géminées, subglobu- leuses et sessiles, ceux des deux autres rangs en sont dépourvus; les anthères sont à quatre loges superpo- sées par paires et déhiscentes par des valvules ascen- dantes ; les six extérieures sont introrses et les trois intérieures extrorses; style allongé; ovaire stérile; les fleurs femelles ont neuf étamines stériles, un ovaire uniloculaire et uniovulé , un style court, un stigmate discoideo-ombiliqué , une baie monosperme , imposée sur un pédicelle épais. Les Gymnobalanes sont des ar- bres des contrées tropicales de l'Amérique ; leurs feuil- les sont alternes et veinées; les fleurs sont réunies en petits thyrses axillaires , en forme d'épis dans les fe- melles. GYMNOCARIE.GjffîMocan'a. BOT. C'est encore à Nées d'Hesemhéeck que l'on doit la création de ce genre de la famille des Laurinées; mais ce genre n'a point été généralement adopté; Endlicher l'a réuni à son genre Ciyptovana. GYMNOCARPE. BOT. Pour Gymnocarpos. A', ce mot. GYMNOCARPES (fruits). Gjmnocarpi. bot. Ce mot fait opposition à celui d'Angiocarpes donné par Mirbel aux fruits qui sont couverts par des organes floraux persistants et accrus, comme, par exemple, ceux des Conifères, du Châtaignier, etc.; ce professeura nommé Gymnocarpes ceux dont la surface n'est masquée par aucun organe étranger. La plupart sont dans ce cas. GYMNOCARPES. Gymnocarpii. (Champignons.) BOT. Persoon a donné ce nom au premier ordre de sa méthode des Champignons; les genres nombreux dont il était composé, forment maintenant diverses tribus plus naturelles, sous les noms deFunginées,Clavariées, Pezizécs et Trémellinées. Ces tribus et celle des Cla- throïdées, dont les genres ont été considérés comme Angiocarpes, constituent la famille des Champignons proprement dits. V. ce mot. Achar, dans sa Méthode de lichéiiographie, donne le nom de Gymnocarpes (Gymnocarpa) aux apothécies du périthécion, qui sont fermées par opposition avec celles qui sont ouvertes et nues, et qu'il nomme Angio- carpes. V. LiCDEKS. GY'MNOCARPON. BOT. Pour Gymnocarpos. V. ce mot. GYMNOCARPOS. BOT. Genre de la famille des Paro- nychiées d'Auguste Saint-Hilaire, et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Forskahl (Flor. /Egypt. A lab., p. 63, et Icon., tab. 10) et adopté par Jussieu avec les caractères suivants : calice persistant, à cinq m G Y M G 'i M divisions en forme de capuchon, raucronées, colorées inlérieureinent en violet el diaphanes sur les bords; point de corolle ; cinq étamines fertiles allernant avec cinq filets plus courts et stériles; style et stigmate uni- ques; capsule recouverte par le calice uniloculaire et inonosperme. Ce s^me a été réuni, mais à tort, au Tiianlhema par Vahl (Symbol., 1 , p. 52). On l'avait donc placé dans les Porlulacées, quoique Jiissieu et Forskahl lui-même eussent indiqué ses affinités avec les-Amaranthacées. L'espèce sur laquelle il a été con- stitué, Gymnocarpos decaiidntm, Forsk., Tn'an- Iheiiia f'niticosa, Vahl, est un arbrisseau diffus, à tiges géniculées, ù feuilles opposées, réunies par des stipules, et munies dans chacune de leurs aisselles d'un bourgeon de petlles feuilles; les fleurs sont entre- mêlées de petites bractées et disposées en fascicules, à l'extrémité de tous les rameaux, rarement axillaires. Celle plante croît dans les déserts de l'Arabie, ainsi qu'en Barbarie, dans les environs de Cafsa. GYMi\OCÉPHALE. pois. y. IIolocentre et Lltjan. GYMNOCÉPHALE. ois. Espèce du genre Coracine, dont Geoffroy Saint -Hilaire et Cuvier ont fait le type d'un sous-genre. A'. CoaACiNE. GYJINOCEPHALUS. bot. (Mousses.) LeBiyuma»- ilrogynuiii d'Ilcdwig, dont les fleurs mâles sont dispo- sées en petites têtes pédicellées et dégarnies de feuilles, constltne un genre particulier selon Schwœgrlchen qui l'a nommé Gymiiocephalus, et lui a réuni le Bryuiii conokleum de Dickson. Bridel, Hooker et Taylor ont fait rentrer ce genre parmi les Brys; mais ces deux der- niers auteurs ont conservé comme genre distinct, le Bryum conoideuiti, sous le nom de Zygodon, en lui assignant d'autres caractères que ceux dn Gymnoce- phalus. Tant de rapports unissent les deux Mousses en question, qu'Usera peut-être nécessaire de les réunir de nouveau, si l'on adopte le Zygodon de Hooker et de Taylor. Avant ces auteurs, et même avant Schvvœgri- chen, Pallsot-Beauvols avait formé le genre Oithopyxis avec le Biyum androgynum. V. Zygodon et Ortho- TYXIS. GYMNOCÈPtE. Gymnocerus. ins. Coléoptères létra- mères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamialres, Institué par Audinet-Seiville qui le caracté- rise ainsi qu'il suit : antennes glabres, plus longues que le corps dans les mâles; de onze articles : le premier très gros, rentlé en massue à son extrémité, le second court, les suivants grêles, cylindriques, formant brus- quement une transition avec le premier, le onzième très-long dans les mâles; palpes assez courtes, le der- nier article des maxillaires pointu; mandibules courtes; yeux grands, peu saillants; tête forte; face à peine bom- bée; yeux grands, peu saillants; corselet unltuberculé latéralement, transversal, avec son disque un peu In- égal; écusson court, coupé presque carTément à l'ex- tiémilé; élytres courtes, convexes, assez larges, rebor- dées cxléîieurement et à la suture, avec leur extrémité arniiiilic el rnirliipie, leurs angles huméraux saillants et animdis; paUcs fortes : les antérieures un peu plus grandes que les antres dans les mâles; jambes compri- mées, sensiblement dilatées vei's leur extrémité, les Intermédiaires ayant un lubeicule au milieu du c6té exlerne; cuisses fortement en massue; tarse,santéi'leurs houppcux dans les mâles. GvMîsocÈRE A ÉiYTRES scAiiRES. Gymiiocerus sca- bripeiinis. Sa longueur est de dix lignes environ; soir corps est noir, couvert d'un court duvet fauve; son cor- selet est rehordé postérieurement, avec une ligne de points peu. serrés en avant et près de ce rebord; une élévation longitudinale à la base de chaque élytre, et des tubercules noirs à leur moitié antérieure; cinq côtes élevées dans la moitié postérieure; écusson fauve; an- tennes et pieds noirs; tarses couverts d'un duvet fauve; poils de la houppe bruns. De Caycnne. GYMNOCIDIE. Gymiwcidium. dot. Necker donne ce nom à des tubercules nus, (|ui sorrt quelquefois placés à la base des pédoncriles des urnes des Mousses. GYJINOCLADE. Gymnocladus. bot. Genre de la famille des Légumineuses et de la Diœcie Décandrle, L. , établi par Lamarck aux dépens des Guilnndina de Linné, et ainsi caractérisé : Heur's dloïques ou polyga- mes; calice Infurrdibuliforme, à cinq dents; les mâles ont cinq pétales courts et dix étamines non saillantes, dont (|uelques-unes sont stériles; dans les femelles, le légume est lisse, oblong, large, comprimé, pulpeux Intérieurement; graines globrrieuses et osseuses comme celles des Guitaiidina. En constituant ce genre, La- marck lui a réuni V Hyperanlhera de Forskahl, qui en diffère cependant par ses tleui's hermaphrodites, et que l'éloignement de sa pallie et la différence de son climat doivent faire considérer' comme un genre distinct. Le GvMivocLADEDU Cawada, Gymnocladus Canadcu- sis , Lanik. et Michx. (Flor. Boréal. A)iier., ii, p. 241, lab. 51); GniUmdina dioica, L. , est un petit arbuste dépourvu d'aiguillons; à feuilles bipinnées, composées de folioles alternes , très- grandes , que les rigueurs de l'hiver font tomber, ce qui dénude le bois au point de le faire paraître morl, d'où le nom vulgaire de Chicot qu'il porte au Canada , et celui de Gymnocladus tiré de deux mots grecs qui signifient rameau nu. Les fleurs sont terminales et disposées en épis paniculés. GYMIVOCLINE. BOT. Genre de la famille des Synan- thérées, Corymbiféres de Jussieu, el de la Syngénésie srrperflue, L., établi par H. Casslnl (Bullet. de la Soc. Phil., décembre 1810) qui l'a ainsi caractérisé ; invo- lucre presque hémisphérique, formé de folioles imbri- quées, appliquées, oblongues, scarieuses sur les bords; calathide dont le disque est composé de fleurons nom- breux, réguliers et hermaphrodites, et la circonférence d'un petit nombre de demi -fleurons disposés sur un seul rang, femelles et ayant leurs corolles en languet- tes courtes, larges et tridentées au sommet; réceplacle nu et convexe; ovaires oblongs, non comprimés, mar- qués de côtes et surmontés d'une aigr'ette courte, mem- braneuse, entière ou denticulée. Ce genre, formé aux dépens de quelques Chiysaiilhemum, Pyrelhrum et Aihillea de certains auteurs, diffère des deux premiers parles corolles de la circonférence eu tout semblables à celles des Achillea, et de ce dernier genre par son réceplacle nu et par l'aigrette qui surmonte l'ovaire. H. Cassinl place ce genre nouveau dans sa tribu des Aiithémldées, et y comprend les trois espèces survantes ; 1» GymnoiUne Icucocepliata, Cass.;Chtysanthemitiii. G \ M G Y M iiiacrophyiliitn , Waldst. el Kitaib. Celle bcllo espèce, iiiUivi?e au Jardin des Plantes de Paris sons le nom tVIcliillea sumbucifolia, Desf., a. en effet, le portdes .4chillea; son odeur est très -forte el analogue à celle (le eeilaines espèces A' Anthémis. Elle croît naturelle- nienl dans les forêts de la Croatie, de l'Esclavonie et du Bannat. 'io Gymnocline .■vantliocepliala , Cassini; ■ Icliillea pauciflora , Lamk. , cultivée également au .lardin botanique de Paris; cette espèce exhale, quand on la froisse, une odeur analogue à celle des Achiltea. Elle habite l'Espagne, ainsi que les contrées orientales du bassin méditerranéen, ô" Gymnocline Vaillantu , Cass.; Achilleapubescens, L. Cette plante a été placée parmi les Gymnoclines, seulement sur la foi des des- criptions; carVJchilleu pubescens, L., n'est pas bien connue, et les botanistes ne sont pas très -d'accord à son sujet. Les uns veulent que ce soit une espèce dis- tincte de la précédente , les autres ne la regardent que comme une simple variété. Vaillant en faisait une Ma- tricaire, et Gœrtner un Ffrethriuii. Le professeur De CandoUe, dans son Prodromus, vol. 5, pi. 58, n'admet point le genre Gymnocline, mais il en fait une section de son genre Pyrcthrum. GYMNOCORONIDE. Gymvocoinnis. bot. Genre de la famille des Synanthérées , Iribu des Eupatoriacées, établi par De CandoUe dans son Prodromus , vol. 5, p. 106, pour quelques plantes nouvelles de la partie méridionale de Pempire du Brésil. Caractères : capitule multiflore, homogame; involucre composé d'une ran- gée d'écaillés acuminées; réceptacle nu; corolle tubu- leuse, glabre, non dilatée à la gorge, à lobes courts et connivents; styles rameux, exsertes, en massue ; akène comprimé, chauve , nervoso- subanguleux sur le dos. Les Gymnocoronides sont des plantes herbacées, dres- sées, glabres, à liges sillonnées inférieuremenl, à feuilles opposées, péliolées, oblongues -lancéolées, acuminées et dentées ; les capitules sont pédicellés et réunis en co- rymbe ; les fleurs sont blanches. GYMNODACTYLE. Gymnodactylv s . rept. Spix a donné ce nom à un groupe de Sauriens très -voisins des Geckos, mais qui n'ont pas les doigts élargis : ils sont grêles et nus; les ongles, au nombre de cinq, sont rétractiles ; la queue est ronde, à stries régulières de petits tubercules. Le Gymnodactyle Geckoïoe, Gym- nodactylus Geclioides, Spix , appartient à l'Amérique méridionale. GYMNODÈRE. ois. Espèce du genre Coracine dont Cuvier a fait le type d'un sousgenre dans son Règne Animal. /•'. Coracine. GYMNODiSPERMÉES. Gymnoilispermeœ. bot. Plan- tes qui paraissent offrir deux graines nues; telles sont principalement celles de la famille des Rubiacées, qui appartiennent à l'Europe. GYMNODISQUE. Gymnodiscus. bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Cynarées, formé par Lesson, aux dépens du genre Olhonna de Linné. Caractères : capitule pluriflore, courtemenl radié ; cinq ou sept fleurons ligules et femelles à la couronne; cinq fleurons quinquéfides et mâles au disque; involucre composé de cinq à neuf écailles ovales et serrées à leur base; réceptacle nu, akènes très -glabres, obovales ou 5 DICT. DES SCIENCES XAT. ovales el lisses. Les Gymnodisques sont des plantes an- nuelles, simples, glabres, pourvues de feuilles grêles; elles offrent l'apparence des Capselles et des Andro- saces. On les trouve au cap de Bonne-Espérance. GYMAODONTES. pois. Première famille de l'ordre des Plectognathes. dans la méthode de Cuvier, dont les caractères généraux sont ainsi établis par ce savant (Règne Anim., t. ii, p. 143) : au lieu de dents appa- rentes, les mâchoires sont garnies d'une substance d'ivoire, divisée intérieurement en lames dont l'ensem- ble représente comme un bec de Perroquet, et qui, pour l'essentiel, sont de véritables dents réunies, se succédant à mesure de la trituration : leurs opercules sont petits; leurs rayons au nombre de cinq de chaque côté, et les uns et les autres fort cachés. Ces Poissons vivent de Crustacés et de Varecs; leur chair est géné- ralement muqueuse et peu estimée; plusieurs même passent pour vénéneux ; les genres Diodon , Télrodon et Mole, composent la famille des Gymnodontes, qui répond à celle des Ostérodermes de quelques ichthyo- logistes. GYMNOGASTER. pois. F. VoGJlARES. GYMNOGNATHE. Gymnognathns. iNs. Coléoptères tétramères; genre institué dans la famille des Rhyn- chophores par Schoonherr, qui lui assigne [lour carac- tères : antennes médiocres, insérées dans une fossette irrégulière, sur le milieu des côtés de la trompe, droites, composées de onze articles coniques dont les trois der- niers, peu distincts, forment une massue compiimée, al- longée; trompe peu allongée, inclinée, carénée vers le milieu et en dessus; yeux latéraux, arrondis et entiers; corselet presque conique, marqué d'une strie qui s'é- lève de la base et se dirige extérieurement de chaque côté; écusson arrondi; élytres allongées, presque li- néaires, convexes, chacune d'elles arrondie à l'extré- mité. Les trois espèces connues ; Gymnognathus ophiopsis, ancora et signatus, sont nouvelles et ap- partiennent à l'Amérique. GYMfiOGRAMMK.Gymnofframma. BOT. {Fougères.) Desvaux a établi ce genre dans le IMagasin des curieux de la nature de Berlin pour 1811. Il y rapporte des plantes que presque tous les auteurs avaient placées parmi les Heinionilis et quelques espèces rapportées au genre Acrostichum ; le caractère qu'il donne au genre Gymnogramma est le suivant : capsules insé- rées le long des nervures simples ou bifurquées de la fronde; tégument nul. Ce caractère ne diffère de celui des Hemionitis que par la disposition des fructifica- tions en lignes simples ou bifurquées et non en lignes anastomosées, ce qui dépend évidemment de la distri- bution des nervures. Or, les caractères déduits de la disposition des nervures, seraient peut-être très-essen- tiels, mais jusqu'à présent ils n'ont point été employés dans la division des Fougères en genres, et si on l'ad- met dans ce genre, il faudra de même subdiviser les Polypodes, les Acrostics et plusieurs autres genres dans lesquels les nervures offrent des différences remar- quables. Desvaux rapportait à ce genre les Hemionitis ru fa, Swartz; Asplenium tomenlosum, Lamk.; Hemioni- tis acrosliclioides, Swartz; Asplenium filipendulœ- J86 G T 1t r. T M foliitm, Du Pelil-Tliouars; AcrosticUnm tiifoUatum, Linn. ; Hemionitis Japonica , Thunb. ; Grammitis leptojihylla, Swarlz; Hemionitis ilealbata,'VI\\\â.\ Acrostichtim stilphureum, Swarlz; Hemionitis au- rea, Willd. ; Hemionitis argentea, Willd., et quelques espèces nouvelles. Bernhardi qui s'était beaucoup occupé de la famille des Fougères, parail avoir formé le même genre lors- (|u'il a donné le nom générique de Gymnopteris à Y Hemionitis riifa, une des espèces, et pour ainsi dire le type du genre Gymnogramma de Desvaux, et Bern- hardi a sur ce dernier une antériorité évidente, puisque c'est dans le journal de Sclirader, de 1801 , qu'il a pro- posé son genre Gymnopteris; il serait donc peut-être convenable de conserver ce nom. GYMNOGYNE. Gymnogyntim. bot. ( Lycopodia- cées. ) L'un des genres que formait Beauvois entre des plantes que la nature, malgré la diversité de leur port, a douées de trop de caractères communs, pour pouvoir être génériquement séparés. A'. Lycopode. GYMNOGYNES. Gymnoyynœ. bot. Ce sont, suivant Raffinesque, des plantes dont l'ovaire est nu. GYMNOLÈPE. jioLL. Le professeur De Blainville a formé, sous ce nom, un genre de Mollusques cirrbo- podes , aux dépens des genres Cineras et Othion de Leach. GYMSOLOME. Gymnoloma. bot. Le genre de la fa- mille des Synanthérées, établi par BellendenKer dans ]e Botanical Hegister, vol. 8, t. CC5, a été réuni par le professeur De Candolle au genre Wulfîe. ^oyez ce mot. GYMNOLOMIE. Gymnolomia. bot. Genre de la fa- mille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie nécessaire, L., établi par Kunth (Nova Gênera et Spec. Plant, œquin., t. iv, p. 217) qui l'a ainsi caractérisé : involucre presque hémisphérique, formé de plusieurs folioles lâchement imbriquées, lan- céolées , membraneuses ; réceptacle légèrement con- vexe, couvert de paillettes linéaires ou lancéolées et scarieuses; fleurons du disque nombreux, tubuleux, hermaphrodites, ceuxdu centre le plus souvent stériles; fleurons de la circonférence en languettes et neutres; anthères nues à la base, terminées par des appendices ou processus petits, obtus et diaphanes ; akènes obovés, ou en forme de cône, un peu comprimés, obscurément tétragones, dépourvus d'aigrettes. L'auteur de ce genre l'a placé dans la section des Uélianlhées; il a indiqué ses affinités avec le Ifedelia de Jacquin et le Chrysan- Ihelliim de Richard, dont le Gymnolomia diffère par ses fleurons du rayon neutres et par ses akènes sans aigrettes. Peut-être doit-on rapporter à ce genre le IFulIfia de Necker? Les quatre espèces dont ce genre est composé habitent la république de Colombie et le Pérou. Ce sontdesplantesherbacées,scabres, hérissées, à feuilles opposées, ovales, entières, crénées et à trois nervures. Leurs fleurs jaunes sont solitaires au sommet de pédoncules très-allongés, presque terminaux et axil- laires. Le Gymnolomia Tenella et le Gymnolomia Riiilbeckioitles sont figurés {loc. cit., tab. 373 et 374) avec les détails de l'organisation florale. GYMNOMITRIER. Gymnomitrium. bot. Corda est l'aulenr de ce genre de la famille des Hépatiques, et il le caractérise ainsi -, involucre des fleurs femelles foliacé, libre ou gamopbylle ; involucelle nul; coifl^e conique, ouverte ou déchirée au sommet, persistante; sporange subglobuleux et quadrivalve. Ce genre paraît devoir se composer d'un assez grand nombre d'espè- ces; il a élé divisé par l'auteur en trois sections qui présentent des limites parfaitement bien établies. GYMNOMURÈNE. Gymnomurœna. pois. Le genre formé sous ce nom par Lacépède, d'après deux Poissons découverts par Commerson, dans les mers Australes, ne saurait même être séparé comme sous -genre des Murènes. /'. ce mol. GYMNONECTES. crcst. Synonyme de Dénudés, fa- mille de la méthode de Duméril, dans l'ordre des Eulo- mostracés. A'. Dénudés. GYMNONOTE. Gymnonotus. pois. Nom sous lequel est traité le genre Gymnote dans le Dictionnaire des Sciences nalurelles. 11 paraît sans doute plus exact, mais l'usage ayant consacré l'autre, on doit l'adop- ter. GYMNONTIIES. bot. Pour Gymnanlhes. V. ce mot. GYMNOPE. Gymnopus. bot. (Champignons.) Les mycologistes ont en général désigné par ce nom les es- pèces de grands Champignons, et particulièrement des genres Agaric et Bolet, dont le pédicule est central et dépourvu de ce collier produit par les restes du té- gument qui couvre d'abord le dessous du chapeau. /'. Agaric et Bolet. GYMNOPLEURE. Gymnopleurus. iNS. Coléoptères Pentamères ; ce genre de la famille des Coprophages, a élé formé aux dépens des Ateuches, par Illiger qui lui assigne pour caractères : antennes de neuf articles, se terminant en massue feuilletée; chaperon lobé; pre- mier article des palpes labiales dilaté au côté interne, presque triangulaire; une fossette de chaque côté du corselet qui est arrondi; une forte échancrure au côté extérieur des élylres, près de leur base; les quatre jambes postérieures simplement ciliées ou munies de petites épines; dernier article des tarses aussi long ou plus long que les précédents pris ensemble. Ce genre se compose de toutes espèces de l'ancien continent, parmi lesquelles on distingue les Jteuchiis sinuatus, pilii- larius , flagellatus, Leei, kœnigii , cupreus, profa- nus, etc., de Fabricius. GYMKOPOGON. bot. Ce genre de la famille des Gra- minées et de la Polygamie Monœcie, L. , a été établi par Palisot-Beauvois (Agroslogr., p. 41, tab. 9, fig. 5), sur VJndropogon ambiguum de Michaux. Nuttall, dans son Gênera of North Amer. Plants, i, p. 82 , a constitué le même genre sous le nom d'Anlhopogon. Les botanisles n'ont pas sanctionné ce démembrement du genre Andropogon. V. ce mot. GYMiNOPOMES. pois. Duméril a établi sous ce nom, dans sa Zoologie analytique, une famille de Poissons, parmi ses Holobranches abdominaux, qu'il caractérise ainsi : nageoires pectorales réunies; opercules lisses sans écailles; des rayons osseux aux nageoires du dos; mâchoires non prolongées. » Cette famille, dit judicieu- sement H. Cloquel , qui correspond aux genres Cyprin et Chipée des auteurs, présente beaucoup de diflicultés G Y M G Y M pour la délorminalion des espi^ces, qui sont Irès-nom- liieuses, et qui ne se trouvent ainsi réunies que par la peine que les ichthyologisles ont éprouvée, quand ils ont voulu les diviser en genres établis sur des carac- tères solides et bien tranchés. « Les genres qui composent celte famille sont, dans l'nrdre analytique de Duméril : Hydrangyre, Carpe, Labéon, Cirrhine , Barbeau, Goujon, Tanche, Able, Brème, Sloléphore, Athérine, Buro, Mené, Xystère, Dorsulaire, Serpe, Chipée, Anchois, Clupanodon et Mysle. V. tous ces mots, dont plusieurs ont été traités comme sous-genres dans les genres où ils sont respec- tivement réunis. V. aussi Abdominaux. GYIMNOPS. OIS. Synonyme de Goulin. V. Martin. GYMNOPSIDES. G7»(no/)S(S. bot. Genre de la famille des Synanlhérées, tribu des Sénécionides, institué par De Candolle qui lui assigne pour caractères : capitule multiHore, hétérogame ; Heurs de la couronne ligulées, disposées sur une seule rangée et neutres; fleurs du disque tubuleuses et hermaphrodites; involucre com- posé d'un double rang d'ècailles dont les extérieures sont subfoliacées et les intérieures serrées; réceptacle plan, convexe ou fortement conique et paléacé; styles du dis(|ue rameux et appendiculés; akène couronné par l'aigrette qui est très-courte. Les Gymnopsides, dont une dizaine d'espèces sont décrites, ont toutes pour patrie l'Amérique méridionale. Ces plantes sont herbacées ou sous-ligneuses, à feuilles opposées, pétiolées, trinervées et dentées; les capitules sont pédicellés. garnis de fleurs ordinairement jaunes. GYMNOPTÊRES. Gymnoptera. tNS. Nom donné par Degéer et Schseffer à tous les insectes à ailes nues, sans étuis ni écailles, et placés dans les ordres des Hyménop- tères et des Névroptères de Linné. V. ces mots. GYMiSOPTÉRIDE. Gymnopteris. bot. (Fougères.) Bernhardi a proposé, sous ce nom. un genre particu- lier de Fougères ayant pour type VHemionitis riifa , Swariz. Ce genre paraît être le même que celui établi depuis par Desvaux sous le nom de Gymnogiatnwa; mais le nom de Bernhardi ayant l'antériorité, devrait être adopté de préférence si le genre l'était, f^. Gtm- N06RAHME. GYMKOPUS. bot. F. Gtmnope. GYMNORHYIVQUE. Gyninorliynchiis. int. Genre de l'ordre des Cestoides, ayant pour caractères : le corps aplati, inarticulé, très-long; réceptacle du col subglo- buleux; tête munie de deux fossettes bipartites et armée de quatre trompes rétracliles. Il ne renferme encore qu'une espèce que Cuvier a fait connaître sous le nom de Scolex giyas. Malgré l'autorité de ce célèbre natu- raliste, nous croyons devoir adopter l'opinion de Rii- dolphi, et nous pensons comme lui que cet animal offre des caractères trop particuliers, pour ne point former un genre distinct. Rudolphi lui a donné le nom de Gymnorhynqiie rampant, Gymnorhynchus leptans; c'est un Ver qui atteint jusqu'à trois pieds de longueur; sa largeur est d'une à deux lignes, sa couleur blanche, à l'exception du réceptacle du col qui est jaunâtre. La têle et les trompes, prises ensemble, ont une ligne et demie de longueur; la première est siibtélragone, munie de deux fossettes peu profondes, séparées en deux par- ties par une petite saillie longitudinale; elle ressemble beaucoup à la tête d'un Bolhriocéphale. Du rebord an- térieur des fossettes, sortent quatre trompes plus lon- gues que la tète, léiragones, à angles arrondis, cou- vertes d'une infinité de très-peliles papilles rondes. Ces trompes ne sont point années de crochets, et leur ex- trémité libre est perforée. Le col est quelquefois plus long que la tête ; il se continue avec un réceptacle long de quatre à cinq lignes, large de trois, de figure sphé- roïdale ou ovoïde, presque toujours de couleur jaune, et destiné à contenir la tête ou à la faire saillir au dehors, suivant la volonté de l'animal. Le corps est continu en arrière, avec la partie postérieure du réceptacle, et, dans ce point, il est presque toujours contracté; dans le reste de sa longueur, il est à peu près égal , un peu aplati ou presque cylindrique, contracté dans quelques points. Vers son extrémité postérieure, il s'amincit peu à peu, et se termine par une très-pelile pointe un peu obtuse, et souvent de couleur jaune. Toute la substance du Gymnorhynque est molle et homogène, coupée ou déchirée par petits fragments; elle ne présente aucune trace d'organes internes ou d'œufs. Ce Ver habite au milieu des chairs de la Castagnole. dont il enveloppe les faisceaux de muscles, depuis la tête jusqu'à la queue. Rudolphi l'a observé à Naples, pendant les mois de juin, de juillet et d'août, dans toutes les Caslagnoles qu'il a ouvertes. Des Entozoaires fort singuliers, paraissant avoir des rapports de forme avec les Gymnorhynques, ont été dé- couverts dans les chairs d'un Uérisson, d'une Musa- raigne musquée, etc. On en verra la description à l'ar- ticle Ver, comme d'un genre douteux. GYMNOSE.rois. L'espèce d'Holocentre, désignée sous ce nom par Lacépède , paraît, selon Cuvier, être le même que son Bodian à grosse tête. GYMNOSIPHON. Gymnosiphon. bot. Genre de la famille des Cylinées, établi par Blume qui lui donne pour caractères ; périanthe pétaloïdé, supère, dont le tube est cylindracé, ou ailé ou caréné, et l'orifice di- visé en trois segments; élamines au nombre de trois, insérées sur les bords du tube du périanthe, et alter- nant avec les divisions de son orifice; ovaire unilocu- laire, avec trois réceptacles pariétaux; un style tri- gone; trois stigmates dilatés. Le fruit est une capsule cylindracée, terminée par les vestiges du périanthe, uniloculaire, irrégulièrement déhiscente par le som- met, renfermant uu grand nombre de petites semences striées. Gymnosiphon aphvlle. Gymnosiphon ophyllum , Blume, Enum. PL Javœ, p. 29. C'est une plante an- nuelle, herbacée, faible, à racines fibreuses; à tige subrameuse, dépourvue de feuilles qui sont remplacées par de petites squammes membraneuses; à fleurs bleuâ- tres, groupées en épi. Celte plante abonde dans les forêts ombragées de la partie occidentale de l'ile de Java. GYMNOSOME. Gymnosoma. iNS. Diptères; genre de la famille des Muscides, établi par Meigen qui lui as- signe pour caractères : antennes longues, atteignant l'épîstome, dont le premier article est très-court, les deuxième et troisième d'égale longueur, celui-ci pris- r, Y M r. Y M matiqiie ; le style, qui est épaissi dans une partie de sa lonsueur, a son deuxième article un peu allongé; pre- mière cellule des ailes postérieures à pétiole assez long. Le type de ce genre est : GYsmosojiE ARRONDI. Gymnosoma rotundata; Ta- china rotimtlala, Fab. ; Miisca rotundata , Lin. Le mâle a la face jaunâtre, le front doré, à bande brune; les antennes noires, avec la base du troisième article rougeâtre en dessous; le style fauve, terminé de noir; le thorax noir, à duvet fauve; l'abdomen ferrugineux, transparent, à taches dorsales noires, petites, arron- dies, séparées, grandes, triangulaires, conligues; un point noir de chaque côté du troisième segment; les pieds noirs, les cuillerons jaunes, les ailes un peu bru- nâtres, à base jaune. Chez la femelle la face est blan- châtre, les côtés du thorax sont cendrés et les cuille- rons blancs. Taille, trois lignes et demie. Europe. GYMNOSPERISTOMATI. BOT. (Mottsses.) Dans sa première classification des Mousses, Bridel avait ainsi nommé la seconde classe de cette famille, qui compre- nait les genres Sphagmim , Anyctangium , Gymno- stomuin et j-tnodontiwii. Le même auteur a publié une nouvelle classification qui rompt les groupes for- més dans la première. V. Mousses. GYMNOSPERME. Gymnosperma. bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Asiéroïdées, établi par Lesson qui lui assigne pour caractères : capitule pauciflore et subradié ; Ueurs de la couronne au nombre (le trois à cinq, disposées sur un seul rang, femelles, très-étroites, à languette Irès-courte, quelquefois pres- i|ue nulle; fleurs du disque au nombre de trois à dix, régulières, hermaphrodites ou stériles; réceptacle ré- tréci et nu; involucre oblong, formé d'écaillés coria- ces, imbriquées et serrées; akènes un peu comprimés et entièrement chauves. Les Gymnospermes sont des sous-arbrisseaux entièrement glabres, à tiges rameuses, à feuilles sessiles, entières, oblongues ou linéaires, ai- guës, ponctuées et fort souvent glutineuses; les capi- tules sont oblongs et réunis trois ou plus au sommet des tiges, formant une sorte de corymbe; les fleurs sont jaunes. L'Amérique méridionale est leur patrie. GYAliNOSPERMlE. BOT. Linné, considérant comme des graines nues les akènes des Labiées et de plusieurs autres plantes, a donné le nom de Gynospermie, d'un mot grec qui en est la signification, au premier ordre de la Didynamie. GYMNOSPHÈRE. Gymnosphœra. bot. Ce genre a été ajouté à la famille des Fougères vraies, par le docteur lilume qui en a établi les caractères principaux ainsi (pi'il suit : sores presque arrondis, épars, insérés sur un réceptacle élevé, globuleux, qui prend naissance du milieu de la veine; point d'indusion. Ce genre est in- termédiaire des Chnoo])hores de Kaulfîus et des Tri- ehiplérides de Presle; mais il en diffère suffisamment, ainsi que l'on peut s'en assurer par le peu de carac- tères que nous venons de tracer, pour ne point leur être confondu. Ce nom que lui a imposé Blume est dé- rivé de 7U//.V05, nu, et de afy.ipa., globule. GïMNOsPHÈRE GLABRE. Gymiiosphcpra fflabru , Bl., Enum. PI. Javœ, p. 24'2. Fronde bipinnée, à pinnules lancéolées, fortement dentées au sommet, légèrement tronquées à la base, et glabres; découpures obtuses . crénelées. Elle se trouve à Java. G\mviosraÈKE tc\M,Lt.vsE.Gyninosphœra sguammu- laln, Blum., Inc. cit., p. 243. Fronde bipinnée, à pin- nules lancéolées, obtusément dentées au sommet, cou- vertes en partie d'écaillés huileuses, disséminées dans les veines de la face inférieure. Avec la précédente. GYMNOSPORANGIER. Gymnosporangium. botaiv. (Uiédinées.) Ce genre, établi par Hedwig, est l'un des plus remarquables de la famille des Urédinées. Son as- pect l'éloigné même d'abord de cette famille, mais ses caractères, mieux observés, prouvent qu'on doit l'y ranger. Les plantes qui le composent ressemblent in- térieurement à une Tremelle; elles sont, comme ces Champignons, d'une consistance gélatineuse, d'une forme souvent irrégulière; elles sortent de dessous l'épiderme; mais la masse gélatineuse dont elles sont composées, n'est que la base qui sert de support à des sporidics pédieellées, divisées en deux loges par une cloison transversale. Ce caractère distingue ce genre des Podisoma, que Link en a séparés, et dont la base charnue est formée par la réunion des pédicelles sim- ples et parallèles, qui supportent des sporidies divisées en plusieurs cloisons. Le genre Gymnosporangium ne renferme conséquemment plus qu'une seule espèce, le Gymnosporavgium juniperinum , que Linné avait placé dans le genre Tremelle, à cause de la consis- tance gélatineuse qu'il présente. Celte plante est d'une forme irrégulière, plissée, d'un beau jaune. Elle croit sur les rameaux du Genévrier commun et du Genévrier Sabine. Le Gymnosporangium fuscvm , DC, et le Gym- nos/)orangium clavariœforme , font partie du genre Podisoma. y. ce mot. Persoon avait rapporté toutes ces plantes au genre Piiccinia, dont elles sont en effet assez voisines, puis- qu'elles n'en diffèrent que par la consistance gélati- neuse et l'adhérence des filaments qui supportent les sporidies. GYMNOSPORES. Gymnospori. bot. Champignons dont les spores sont extérieurs ou â découvert. GYMNOSTACHYDE. Gr»««osmc/i/s. BOT. Genre con- stitué par R. Brown (Prodr. Flor. Nov.-HoUand., i, p. 337 ) qui l'a placé dans la seconde section de la fa- mille des Aroïdées, section à laquelle ce savant a donné le nom d'Orontiacées. Il appartient d'ailleurs à la Té- trandrie Alonogynie, L., et il offre les caractères sui- vants : spathe petite, carénée; spadice cylindracé, en- tièrement couvert de fleurs; périanthe à quatre divisions profondes; quatre étamines insérées à la base de celles- ci; ovaire renfermant un seul ovule pendant; stigmate sessile, en forme de sphincter; baie bleue, nue , con- tenant une graine munie d'albumen et d'un embryon renversé. Le Gymnos/achys anceps, unique espèce du genre, croît près du port Jackson dans la Nouvelle-Hollande. C'est une plante herbacée, vivace. possédant un port tiès-particulier. Sa racine est composée de tubercules fusiformes et fascicules. De ses feuilles radicales, mu- nies de nervures et allongées, comme celles des Gra- minées, .s'élève une hampe nue et dont la forme est an- G Y 31 G \ M 280 guleiise et ancipilée. Les spadices, situés au sommet de la hampe, sont fascicules, grêles, pédoncules, soutenus chacun par une bractée ( spathe) aiguë, carénée, à peine plus longue que le pédoncule. GYMNOSTÉPHIER. Gymnostephium. bot. Genre de la famille des Synanlhérées, tribu des Astéroïdées, éta- bli par Lesson avec les caractères suivants : capitule multiSore, hétérogame, à fleurs de la couronne lign- lées, femelles et disposées sur un seul rang ; celles du disque sont tubuleuses, à cinq dents, mâles et stériles; réceptacle nu. aréole; involucre formé par trois ran- gées d'écaillés imbriquées; akènes de la couronne plano- coniprimés, sans bec, et un peu pileux; ceux du disque linéaires et internes; aigrette du disque pourvue de quelques soies plumoso-denlées. Les Gymnoslépliiers, dont on compte jusqu'ici trois espèces, appartiennent au cap de Bonne- Espérance; ce sont des plantes her- bacées, rameuses, à feuilles alternes, linéaires et très- entières; les capitules sont solitaires, petits et pédon- cules; les fleurs de la couronne sont bleues, et celles du disque jaunes. On voit assez souvent des glandules oblongues aux écailles de l'involucre. GYMNOSTIQUE. Gymnoslichum. bot. Genre de la fa- mille des Graminées et delà Triandrie Digynie de Linné, établi par Schreberqui le caractérise de la manière sui- vante: Heurs disposées en un épi simple, formé d'épillets géminés surchaqucdentde l'axecommun. et dépourvus de glume; chaque épillet contient plusieurs fleurettes composées de deux balles, dont l'extérieure, plus grande et poinlue, se termine par une arête; trois étaraines à filaments capillaires; un ovaire supérieur à deux styles, se changeant en une graine oblongue, enveloppée dans la balle florale. GTMr(OSTIQUEHÉRISS0Ii|.Gr»«W0S/i'c/iMHjffiS/n>,Sch. Sa tige est haute de deux pieds environ, terminée par un épi droit, long de quatre à cinq pouces, composé d'épillets géminés à chaipie dent de l'axe, munis de très-longues arêtes, dépourvus de paillettes latérales, mais chargés de deux callosités particulières sur leur pédicule propre. Celte espèce est originaire de l'Amé- ri(|ue seplentrionale. GYMKOSTOME. Gymnostomum. bot. (Mousses.) Hcdvvig avait d'abord réuni dans ce genre toutes les Mousses dont l'orifice de l'urne est nue; il en a ensuite séparé lui-même les deux genres Aiiyctangium et Heilicigia ; mais il a varié sur les caractères qui ser- vent à définir ces deux genres; depuis, on a encore formé aux dépens du genre Gymnostomum,\es gen- res Schisloslega et Hymenoslomum. Tous ces genres ayant été successivement séparés des Gymnoslomum, nous allons comparer leurs caractères pour bien fixer celui de ce dernier genre ; dans VAnxctangium , la capsule est latérale, et la coifl'e se fend de côté ; dans les quatre autres, la capsule est terminale ; la coiffe est campanulée dans le genre Hedwigia, dont Bridel a changé le nom sans raisons sufiîsanles en Schistidium; elle est fendue latéralement dans les genres Gymnos- tomum, Hymenostomuni et Schisloslega; enfin dans ce dernier, l'opercule, au lieu d'être entier, est divisé en lanières rayonnantes. Quant aux deux genres Gym- nostome et Hyuiénoslome, ils diffèrent à peine, et il est encore douteux si on doit les séparer : dans le premier, l'orifice de la capsule est tout à fait nue; dans l'Hymé- nostome, au contraire, elle est en partie fermée par une membrane annulaire, entière, plus ou moins large; dans quelques espèces même qui forment le genre Hy- ménoslome proprement dit, celte membrane couvre entièrement l'orifice de la capsule. Il est cependant bien difficile de séparer les espèces qui ont celle membrane entière, de celles qui l'ont percée à son centre, et ces dernières, de celles dans lesquelles on voit peu à peu celte membrane se réduire à un anneau membraneux très-étroit, qui borde l'orifice de la capsule. Celle mem- brane, en effet, ne paraît qu'un prolongement de celle qui tapisse intérieurement les parois de la capsule, cl qui semble former la columelle. D'après ces considéra- lions, il nous paraît préférable de ne pas séparer le genre Hyménoslome du genre Gymnoslome. d'autant plus que les espèces de ces deux genres ont les plus grands rapports par leur port et leur aspect. On peut donc caractériser ainsi le genre Gymnostomum : cap- sule terminale; péristome nu ou fermé par une mem- brane entière, ou percée d'un trou circulaire dans son centre; coiffe fendue latéralement et se détachant obli- quement. On remarque dans ce genre deux sections assez dis- tinctes par leur port. Dans la première, qui est la plus nombreuse en espèces, la lige est simple, très-courte; la soie est assez longue, la capsule petite et lisse; les feuilles sont souvent crispées; toutes les espèces de celle section sont assez petites, et se rapprochent beaucoup par leur port des If'eissia, tellement même, que sans l'inspection des capsules, il est très-difficile de dislin guer le Gymnoslomum tnicroslomtim du IFeissiu contiorersa. C'est ù celle section qu'appartiennent toutes les espèces qui forment le genre Hymeiwsto- mum de quelques auteurs. La plupart croissent sur la terre ou surles murs. La seconde section renferme quel- ques,espèces dont la tige est rameuse et assez longue; elles croissent en général dans les nionlagnes, sur les rochers iiumides, où elles forment des louffes épaisses et serrées. Tels sont les Gymnostomum laponicum, curvirostrum. Plusieurs de ces espèces ont la capsule striée. GYMNOSTRUM. bot. Necker {Elern. Botan., i, p. 224) a substitué ce nom à celui de Guapira donné par Au- blet. Z-'. GcAPiRE. GYMNOSTYLE. bot. Ce genre de la famille des Sy- nanlhérées, établi parle professeur Jussieu (Annales du Muséum d'Histoire naturelle), a été réuni par R. Brown au genre Soliva de Ruiz et Pavon. Plusieurs botanistes, notamment Kunth (Noc. Gêner, et Spec. Plant, œquin., t. iv, p. 302), s'étant conformés à celle décision, on trouvera à ce mot les caractères généri- ques, f^. SollVA. GYMNOTE. Gymnotus. pois. Genre de la famille des Anguiformes, dans l'ordre des Malacoplérygiens apodes de Cuvier eldes Apodes de Linné, dont toutes les espèces habitent les eaux douces, soit des lacs, soit des fleuves de l'Amérique méridionale,sans que Pou en ait retrouvé aucune dans quelqu'aulre partie du monde que ce soit. Ces Poissons ont, comme les Anguilles, les ouies en aoo G V m G Y M partie fermées par une memhrane ; mais celle membrane s'ouvre au devanl des pectorales; l'anus est placé fort en avant; l'anale s'étend sous la plus grande partie du corps, et le plus souvent jusqu'à l'extrémité de la queue; mais la dorsale manque entièrement. Les genres Apté- ronole et Cara|ie, formés aux dépens des Gymnotes, n'ont été adoptés que comme des sous-genres par Cuvier et la plupart des ichlhyologistes. Le genre Notoptère, établi par Lacépède pour le Gyinnolus Aotopterus de Pallas et de Gnielin, doit être renvoyé aux Harengs parmi les Chipes, r. Notoptère au motCtuPE. Le plus connu des Gymnotes, célèbre sous le nom d'Anguille électrique ou trembleuse, et de Torpille de Cayenne ou de Surinam, a été le sujet de beaucoup d'écrits, et l'on en a débité beaucoup de merveilles. C'est au mot Poissons électriques, qui terminera l'article Poissons de ce Dictionnaire, qu'on s'occupera de la singulière propriété qu'on lui attribue, et comparative- ment avec celle qui singularisa longtemps la Torpille; il ne sera question ici des Gymnotes , que sous le rap- port systémati(|ue et de classification. t GYMisoTES VRAIS. Ils sout nou-seulement dépour- vus de dorsales , mais n'ont même pas de caudale dis- tincte : leur peau paraît dé|)ourvue d'écaillés; leurs intestins, plusieurs fois repliés, n'occupent qu'une ca- vité médiocre dans le corps, et sont munis de nombreux cœcums; ils ont deux vessies aériennes dont l'une, cy- lindrique et allongée, s'étend beaucoup en arrière, dans un sinus de la cavité abdominale; l'autre, ovale et bi- lobée, de substa nce épaisse, occupe le haut de l'abdomen sur l'œsopbage. Gymnote électrique. Gymnotus electricus , Lin., Gmel., Syst. Nat. xiu,pnrsZ, p. 1138; Bloch, pi. 156, Encycl. Pois., pi. 84, fig. 23. Si connu par tout ce qu'en a récemment publié Bumboldt, et ce qu'en avaient dit Mussenbroëck et Priestley (i|ui le confondaient avec notre Torpille ),Gumilla, Gronou, Hunier, La Conda- mine, Ingram, Bajon, Gravesand , Allaman, Schilling, Vanderlott, Séba, Bankroft, Willamson, Garden, Walsh, Pringle, Bryant, CoUins- Flagy , Sœmmering, Lacé- pède, etc.; le Gymnote électrique fut observé pour la première fois à Cayenne en 1(377 (et non en 1671 ) par l'astronome Uicher. Il est très- commun à la Terre- Ferme, dans les rivières d'Apuré, de la Mêla et de l'O- rénoque. Il en existe une telle quantité dans les envi- rons de Calabozo près d'Urituca, que, selon Humboldt, on a été obligé d'y renoncer à un gué où ces animaux attaquaient les Mules et les Chevaux de monture, et les faisaient noyer en déchargeant leur appareil galva- nique dans leurs jambes. 11 en a déjù paru de vivants, dans trois occasions, en Europe. En 1778, cent ans (à peu près) après la découverte de Richer, Walsh en ob- serva un individu à Londres; au commencement de 1797, on en transporta un à Stockholm; récemment, on en a vu un à Paris où la multitude des expériences dont il fut l'objet causa promptement sa mort. Soit que ces Poissons dépaysés eussent perdu de leur vigueur, soit que le voyage les ait fatigués, leur effet électrique a paru bien au-dessous de tout ce qu'on en raconte, lors- qu'en liberté ils parcourent les eaux de leur patrie, sous un ciel brûlant, ([ul développe en eux de grandes forces. Mais l'amour du merveilleux n'a til pas fait un jieu exagérer celle puissance qu'on a comparée à celle du carreau fulminant? Est-il bien vrai qu'un Poisson soit capable de tuer sur-le-champ les plus vigoureux Qua- drupèdes? Le Gymnote dont il est (juestion, ordinaire- ment long de deux pieds, atteint jusqu'à une loise; sa chair, que plusieurs auteurs ont dit être délicate et savoureuse, est au contraire de médiocre qualité, vis- queuse et fétide; aussi les pauvres nègres esclaves sont- ils à peu près les seuls qui la mangent. On ne voit conséquemmenl pas dans quel dessein les naturels du pays, qui n'en tireraient aucun parti, en feraient de ces grandes pèches dont ils racontent des circonstances merveilleuses. 11 n'est pas naturel qu'on force, par exemple, à l'aide de pénibles battues, des troupes de Chevaux à entrer dans les marais où sont les Gymnotes, pour que ces Poissons, se fatiguant à les tuer, demeu- rent ensuite sans défense contie les Hommes. Que fe- raient les pécheurs de leur capture ? Ne seraient-ils pas bien mieux payés de leurs peines en prenant les Chevaux mêmes, ne fût-ce que pour en vendre les peaux, dont une seule vaut mieux que tous les Gymnotes ensemble? Quoi qu'il en soit, il y a un peu de poésie à représenter " le formidable Gymnote, cylindrique et serpentiforme, habitant les Ueuves immenses qui coulent vers les bords orientaux de l'Amérique méridionale, dans ces régions brûlées par les feux de l'atmosphère et sans cesse hu- mectées par l'eau des mers et des rivières; où la terre est prodigue de végétaux vénéneux et d'animaux nui- sibles, impurs habitants des savanes noyées... où quoi- (pie le Poisson porte le nom d'Anguille, il se ressent de la nature du climat sous lequel il est destiné à vivre...; attaquant de loin et renversant d'une seule commotion les Hommes et même les Chevaux les plus vigoureux...; d'autant plus redoutable que, doué d'organes de nata- tion très-énergiques, le Gymnote est, dans un espace de temps incalculable, transporté près de sa proie ou loin de ses ennemis, etc., etc.. Cel animal vit dans les petits ruisseaux et les mares que l'on trouve çà et là dans les plaines immenses de Venezuela... » Or, com- ment, dans les petits ruisseaux, peut-il exercer ses très- énergiques organes natatoires et sa formidable puis- sance au point où on le prétend? Encore une fois, les merveilles de la nature n'ont pas besoin d'un coloris d'exagération pour provoquer l'admiration des bons esprits : on peut s'en tenir aux faits. Humboldt, que l'on doit consulter sur l'histoire des Gymnotes (Obs. Zoul., p. 49 et suiv.), en décrit une seconde espèce, le Gymnotiis œguilubialiis (toc. cit., pi. 10, II" 2), le suspension de parties; cette observation peut être faite même sur les couches gypseuses, qui alternent avec de véritables dépôts sédimenteux. Le Gypse est donc toujours plus ou moins visiblement cris- tallisé. Quoique en général il le soit d'une manière con- fuse, sa structure est quelquefois lamelleuse ; les lames dont il se compose sont tantôt transparentes et na- crées, tantôt d'un blanc opaque ou translucide; d'autres fois il est formé de fibres droites ou ondulées, d'une ténuité extrême, qui imitent la soie; on le désigne alors sous le nom de Gypse fibreux ou soyeux; lorsque le Gypse est compacte ou grenu , on aperçoit toujours dans sa texture la disposition cristallisée de ses molé- cules. C'est dans cet état qu'il est nommé Albâtre gyp- seux. La variété appelée niviforme, ne constitue véri- tablement pas une Roche, elle se présente sous forme de rognons peu volumineux, au milieu des masses gyp- seuses; c'est la réunion d'une multilude de petites pail- lettes ou lamelles d'un blanc de neige et nacrées, qui ressemblent à des particules de Talc. Le Gypse grossier ou Pierre à plâtre, est moins pur que les variétés pré- cédentes; il a, plus qu'elles, l'apparence de la Chaux carbonatée en masse, dont il ne peut être souvent dis- tingué au premier aspect, d'autant plus qu'étant sou- vent mélangé avec cette dernière substance, il fait comme elle effervescence avec les Acides que l'on em- ploie pour chercher à le reconnaître. Le Gypse gros- sier affecte plusieurs couleurs : il est presque noir, rouge, bleuâtre, d'un jaune sale ou blanc. Le Gypse a été déposé à la surface de la terre, à des époques trés-difFérentes. et sa présence caractérise des formations distinctes ou des Terrains particuliers. Il est en couches plus ou moins épaisses, horizontales ou inclinées, qui alternent avec des Marnes argileuses ou calcaires; il accompagne presque toujours les mines de Sel Gemme et les sources d'eau salée; le Mica, la Stéatite, le Fer oxydulé, le Fer sulfuré, le Soufre, la Sélénite et la Chaux anhydro-sulfatée, se rencontrent avec les diverses variétés de Gypse, suivant les terrains auxquels elles appartiennent. On voit encore avec les masses gypseuses, des Silex cornés, de la Chaux car- bonatée compacte en fragments, descristaux de Quartz, du Grenat, de la Magnésie boratée et de l'Arragonite. — Les couches de Gypse sont quelquefois caverneuses; Pallas, qui a pénétré dans plusieurs excavations natu- relles de cette Roche, pense que le froid qu'il a res- senti, est particulier aux cavernes gypseuses. Les Gyp- ses des formations modernes, ceux (|ui, par exemple, constituent en grande partie la colline de Montmartre et les sommités correspondantes du bassin de Paris, sont devenus célèbres par les ossements de Poissons, de Tortues, de Crocodiles, d'Oiseaux et de Mammi- fères, qu'ils renferment en grand nombre, et qui se voient au milieu même de bancs puissants formés par voie de cristallisation confuse. Les importants travaux de Cuvier l'ont conduit ù reconnaître que parmi les Mammifères de celte époque il en existait plusieurs qui sont maintenant incoimus sur la surface de la terre (y. Anoplothericm , Paloeotherium, etc.), et que les Poissons et les Reptiles ressemblaient plus particulière- ment à ceux qui habitent les eaux douces. Ces derniers résultats coïncident avec la présence des Coquilles ter- restres et d'eau douce, que Ion rencontre aussi, soit dans les mêmes Gypses, soit dans les couches marneuses, qui les accompagnent; et ils appuient l'opinion émise par Lamanon, que ces derniers dépôts gypseux ont pu être formés dans un lac. Le Gypse grossier, privé de son eau de cristallisation par une assez forte chaleur, constitue le Plâtre qui, délayé avec de l'eau ou gâché, forme presque aussitôt une masse solide, en absorbant cette eau pour rempla- cer celle (|ui lui a été enlevée par la cuisson. C'est celle propriété qui rend le Plâtre ou Gypse cuit, si utile pour les constructions. Le Plâtre est encore employé avec le plus grand avantage en agriculture, principalement pour l'amandement des prairies artificielles. On s'en sert aussi pour faire des moules et pour préparer avec de la colle une matière |iarticulière assez dure pour r. Y p r. T n 297 prondie un beau poli et iniilcr le Marbre ; on emploie celle matière, dans les décorations de bâtiments, sous le nom de Stuc. F. Rocbe et Terrain. GYPSOPHII.E. Grpsophiln. bot. Genre de la famille dcsCaryophyllées.et de la Décandrie Digynie, L., éta- bli par Linné et ainsi caractérisé : calice campanule, anguleux et formé de cinq pièces soudées et membra- neuses sur leurs bords; cinq pétales ovales, non on- guiculés; dix élamines; ovaire presque globuleux, sur- monté de deux styles à stigmates simples ; capsule globuleuse, à cinq valves, uniloculaire et contenant un grand nombre de graines arrondies. Les Gypsophiles sont des plantes herbacées, à feuilles connées k la base, et à petites fleurs le plus souvent disposées en panicules terminales. La multitude de ces fleurs donne à quel- <|ues espèces un aspect fort élégant, et sous ce rapport elles mériteraient d'être cultivées dans les jardins d'or- nement. Dans le Proclromiis Regn. Feget-, 1. 1, p. 032, Seringe en a décrit trente-six espèces, distribuées en deux sections. La première {Struthium, Sering., mss.) renferme toutes les espèces dont les calices sont dé- pourvus d'écaillés. Le plus grand nombre des Gypso- philes appartiennent à ce groupe. Ce sont les espèces généralement les plus élégantes; elles croissent parti- culièrement dans l'Europe orientale, en Hongrie, dans les parties méridionales de l'empire russe, et dans le bassin méditerranéen. Les Gxpsophila f'astigiuta et muratis sont indigènes de la France. On rencontre en grande quantité le long des torrents des Alpes et des Pyrénées, le Gj'psophila repens, (|ui produit, dans les localités, un très-joli effet avec le Linaria Alpina, et d'autres espèces dont les graines sont entraînées par les eaux du haut des montagnes. La seconde section (Petrorhagia, Sering., mss.) renferme quatre espèces dont les calices sont munis à leur base de deux à quatre écailles scarieuses et opposées. Le Gxpsophila Saxi- frnga, que l'on trouve en abondance dans l'est et le midi de la France, avait été placé par Linné, dans sa première édition . parmi les Dianthtis, à cause de ses bractées calicinales. Dans une dissertation récente sur V A renaria tel raqiietra (Ann. des Se. natur.,7septem- bre 1824). Gay a réuni à cette plante comme variété le Gypsop/ifla aggregala, L. GYPSOPHYTOK. eot. Adanson a emprunté des Grecs ce nom qui désignait probablement le Gysophila re- pens, pour l'appliquer à un genre de plantes fort voi- sines; ce genre se compose des Alsines, d'un Céraiste et de quelques Arénaires. GYPSllM. MIN. F. Gypse. GYPTIDE. Gyptis. bot. Sous ce nom, H. Cassini ( Bullet. de la Société Philom., septembre 1818) a pro- posé un groupe dans le genre nombreux àts Eupato- lium. Sans pourtant l'élever au rang de genre, il en a décrit les espèces sous un nom générique particulier. Voici les caractères principaux qu'il lui a assignés : in- volucre formé d'écaillés irrégulièrement imbriquées, appliquées, coriaces, oblongues et striées inférieure- ment, foliacées et arrondies au sommet qui se ter- mine en pointe; calathide globuleuse, sans rayons, composée d'un grand nombre de fleurons réguliers et hermaphrodites; réceptacle nu et plan; ovaires oblongs. pentagones, surmontés d'une aigrelle très- plumeuse. L'auteur de ce sous-genre a indiqué comme types deux plantes rapportées des environs de Monte- video, cl qu'il a nommées Gyplis pimialifida et Gyp- tis Commsisonii. La première était nommée à tort Eupatorinm sophiœfolium dans l'herbier du profes- seur de Jussieu. GYRARIA. EOT. (Champignons.) Nom donné par quelques auteurs aux Tremelles à lobes diversement repliés, telle que le Tremella Mesenterica. F. Tre- MELIE. GYRASOL. BOT. Pour Girasol. F. ce mol. GYRATES. Gyratœ. bot. C'est ainsi que Swartz nomme les petites capsules qui composent la fructifica- tion des Fougères. GYRÈTE. Gyretes. ms. Coléoptères pentamères , genre de la famille des Carnassiers, tribu des Hydro- canthares, établi par Brullé, pour un insecte récem- ment observé à Cayenne. Caractères : antennes grêles, filiformes, presque pointues; lèvre supérieure en demi- ovale ; dernier article des palpes labiales court et tron- qué; anglesantérieursdela langueltesaillants, avec son bord antérieur échancré ; corps ovale, un peu allongé ; bords latéraux du corselet arrondis; point d'écusson. Gyrète bronzé. Gyretes œneus. Tout l'insecte est d'un noir-verdàtre bronzé; la lèvre supérieure est mar- quée de points enfoncés, d'autres points moins gros couvrent les côtés du corselet et des élylres, ainsi que l'extrémité de ces dernières dont la partie lisse figure \\n ovale; le bout est fortement échancré, garni au de- hors d'une épine solide; les quatre pattes postérieures et les parties de la bouche sont ferrugineuses. Taille, quatre lignes. GYRIN. Gyrinus. iNS. Genre de l'ordre des Coléop- tères, section des Pentamères, établi par Linné et rangé (Règne Aiiim. de Cuv.) dans la famille des Carnassiers, tribu des Hydrocanthares, avec ces caractères distinc- tifs : antennes en massue, plus courtes que la tête; les deux premiers pieds longs, avancés en forme de bras , les quatre autres très -comprimés, larges et en nageoires; yeux au nombre de quatre. Les Gyrins sont remarquables par leur organisation extérieure. Leur corps est ovale et en général très-luisant; la tète, qui est reçue dans le prothorax, présente des yeux grands et divisés en deux portions par les côtés tranchants de la tête, de manière à constituer quatre yeux distincts; deux sont inférieurs, et l'animal s'en sert pour voir tout ce qui se passe au-dessous de lui; les deux autres occupent le sommet de la tête et reçoivent la lumière d'en haut. Celte disposition curieuse servirait seule à caractériser les Gyrins, si d'ailleurs ils ne se distin- guaient des autres genres par un grand nombre d'au- tres particularités. Les antennes occupent une petite cavité au-devant des yeux et se composent de neuf à onze articles, le second est prolongé extérieurement en une sorte d'oreillette, les suivants sont très -courts et réunis entre eux de manière à former une petite masse fusiforme légèrement courbée; le labre est arrondi an- térieurement etvilleux.Les palpes sont petites, en géné- ral au nombre de six. Les élylres sont brillantes et pro- longées jusqu'au dernier anneau de l'abdomen qu'elles 298 G Y a laissent à découvert ; les ailes membraneuses sont assez développées; ranimai s'en sert quelquefois pour voler; mais il fait un bien plus ffrand usage de ses pattes, car ces appendices sont des organes de natation fort bien conformés pour ce but. La première paire de pieds est grêle et longue; la seconde est très-large, aplalie et comme membraneuse ; elle est plus courte que la paire antérieure et garnie d'une touffe de longs poils; le Gyrin s'en sert principalement comme d'aviron. La troisième paire de pattes est très-aplalie et plus large que les pattes intermédiaires; on lui remarque des prolonge- ments foliacés dans l'intérieur desquels se distinguent (le fines trachées. A l'aide de cet appareil, les Gyrins nagent avec une grande facilité. On les voit, dès les premiers jours du printemps et pendant tout l'été jus- qu'à la saison froide, parcourir avec une vitesse incon- cevable la surface des eaux. Ils se tiennent ordinaire- ment réunis en petits groupes; au moindre danger, ils s'éloignent et s'enfoncent quelquefois dans l'eau. Léon Dufoiir a décrit cl représenté (Ann. des Se. nat.,t. m, p. 218) l'organisation du canal intestinal de l'espèce la plus commune. Le tube de la digestion a quatre fois la longueur de tout le corps. L'œsophage est gros, vu la petitesse de l'insecte. Le jabot est Irès-Iisse, simplement membraneux , sans aucune apparence de rubans mus- culeux, soit en long, soit en travers. Il n'est pas rare que la portion de ce jabot qui pénètre dans l'abdomen, offre un renflement latéral de manière qu'alors l'œso- phage s'y insère tout à fait par côté. Léon Dufour a presque toujours trouvé cette poche remplie d'une pâte alimentaire noirâtre. Le gésier est ovale-oblong, réni- tent, élastique, et à travers ses parois on reconnaît qu'il est garni intérieurement de pièces brunes, destinées à la trituration. Le ventricule chylifîque est court, hérissé de grosses papilles conoïdes, bien distinctes. L'inlestin grêle est filiforme, remarquable par sa longueur qui égale la moitié de tout le canal digestif. Le cœcum n'est point latéral comme dans les Dytiques; il est peu renflé et séparé de l'intestin grêle par une légère con- tracture. Examiné à une forte loupe, on y découvre quelques traces de plissures transversales, ce qui, joint à la texture membraneuse, le rend susceptible d'être gonflé par l'air. Le même auteur {loc. cil.) a donné des détails fort curieux sur quelques autres points de l'analomie des Gyrins. Suivant lui, leurs testieules sont tout autrement organisés que ceux des autres Coléop- tères carnassiers. Au lieu d'être formés par les replis d'un vaisseau spermatique, ils consistent chacun en un sachet oblong, cylindroïde, plus ou moins courbé, ob- tus par un bout, dégénérant insensiblement par l'autre en un canal déférent où l'on n'observe aucune trace d'épididyme et qui va s'insérer dans la vésicule sémi- nale correspondante tout près de l'endroit où celle-ci s'unit à sa congénère pour la formation du canal éja- culateur. Ces vésicules, au nombre de deux, sont lon- gues, filiformes, diversement repliées. L'armure copu- lalrice se compose de trois lames principales, cornées, allongées, droites, comme tronquées à leur extrémité; les latérales, qui sont les panneaux de l'intermédiaire, se terminent par des soies blanches, assez roides, lon- gues, épaissies vers leur base. La pièce intermédiaire forme plus particulièrement l'étui de la verge. Elle est dépourvue de soies et offre dans son milieu, une fente longitudinale, destinée à donner issue à la verge. Quant à la femelle, chacun des ovaires est, d'après l'observa- tion de Dufour, un faisceau d'une vingtaine de gaines ovigères, lesquelles aboutissent à un calice cupuli- forme. Le vaisseau sécréteur de la glande sébacée est renflé, et ce renflement se termine par un petit filet tubuleux. Il s'abouche à la partie postérieure du réser- voir; celui ci est ovalaire. Les crochets vulvaires sont bruns et très-ciliés. Les Gyrins exhalent par les côtés de l'anus une odeur infecte qui est fournie par un appareil de sécrétion particulier, situé dans l'abdomen. Les Gyrins s'accou- plent à la surface de l'eau, et les femelles déposent leurs œufs sur les feuilles des plantes aquaticiues. Les larves qui en naissent sont hexapodes et ont le corps d'un blanc sale et formé par treize anneaux; les trois pre- miers supportent les pattes; les suivants sont remar- quables chacun par une paire de filets membraneux et coniques, qui paraissent être des organes respiratoires analogues aux branchies des Éphémères. Rœsel et De- géer ont étudié ces larves, mais seulement dans leui' premier état. Modéer (Mém. de l'Acad. des Scienc. de Stockholm) les a observées dans leur grand dévelop- pement, et elles ne paraissent pas alors avoir une orga- nisation différente; les nymphes qu'il a vues étant ren- fermées dans un petit cocon que la larve avait formé sur des roseaux en dehors de l'eau. L'insecte parfait saute dans l'eau aussitôt qu'il est né. On connaît plus de vingt espèces de Gyrins; un grand nombre sont exotiques. Le GvRiiv NAGEUR, Gyrinus natator, L., représenté par Olivier (Hist. nat. des Col., t. m, n"41, pi. 1, fig. 1, a-e), peut être regardé comme le type du genre. Il est le même que le Gyrinus œneus de Leach. On le trouve aux environs de Paris. Les autres espèces, propres à notre pays, ont été décrites ))ar Fabricius sous les noms deminutus, viilosus et striatus. GYRINOPS. BOT. Sous ce nom, Gsertner (de Fiuct., II, p. 276, tab. 140) a figuré et décrit un fruit de Ceylan nommé Fallu par les habitants et pour lequel il a pro- posé de former un genre particulier, quoique les autres parties de la fleur fussent ignorées. Voici les caractères essentiels qu'il lui a attribués : calice infère, mono- phylle , cylindrique et court; corolle et étamines in- connues; capsule comprimée, pédicellée, biloculaire; graines solitaires, présentant d'un côté une queue su- bulée. R. Brown {Bot. of Congo, p. 24) a essayé de classer le Gyrinops parmi les ordres naturels. Il l'a placé, avec V^quilaria de Lamarck, dans la nouvelle famille des Chailletées, qui a pour type le Chaillelia de De Candolle. Mais ces deux genres devront former une section par- ticulière pour laquelle U. Brown a proposé le nom d'A- QUiLARiNÉES [AquHarinœ). GYRIOSOME. Gyriosomus. iNS. Coléoptères hétéro- mères; genre de la famille des Mélasomes, créé par Guérin, pour cinq insectes observés par différents nalu- ralisles, sur le sol le plus rapproché de la pointe méri- dionale de l'Amérique. Caractères r antennes monoli- r, y R 0 V R formes et velues ; bord antérieur de la lêle presque droit ; labre plus large que long; lèvre inférieure sans écliancrure au milieu, ayant les angles antérieurs tres- saillants et aigus, la languette grande et tout à fait dé- couverte. On peut citer parmi les espèces remarquables: fiYRiosoME iissE. GyriosouiKs lœrigatiis. Guér. Il est entièrement noir et lisse ; tête petite, avec une im- pression transversale au milieu; corselet presque aussi large que les élytres , transversal . deux fois plus large que long, rebordé, lisse, bombé au milieu; élytres for- mant un ovale-allongé, ce qui rend l'insecte plus étroit (|ue les deux espèces précédentes; elles sont rebordées autour, mais la bordure, qui est très-saillante et gra- nulée à l'épaule, va en diminuant et s'efface un peu au delà du milieu; les pattes et le dessous du corps sont d'un noir luisant. Taille, huit lignes. Du Chili. GYR0C.4RPE. Gfrocaipus. bot. Ce genre, que les auteurs systématiques ont placé dans la Tétrandrie Monogynie, quoiqu'il fût réellement polygame, a été établi par Jacquin (Plant. Jmer., p. 282), et adopté par Gœrtner, Roxburgh et Willdenow. R. Brown (Pro- (Iroin. Flor. Nor.-Holtaiid., t. i, p. 404) l'a placé à la suite des Laurinées, observant, dit-il, dans ce genre plus de rapports avec les plantes qui constituent cette famille malgré la supérité de leur ovaire, qu'avec les Myrobalanées, Juss., ou Combrétacées, Br., dans les- quelles le professeur Jussieu (Ann. du Mus., t. v, p. 123) voulait le faire entrer. Cette opinion a été récemment embrassée par Kunth , dans son Synopsis Plant. Or- bis-Aovi, t. III, p. 397. Voici les caractères imposés à ce genre par R. Brown : dans les individus herma- phrodites, le périanthe est supère ; il offre de quatre à huit segments, quatre étamines périgynes, opposées aux segments du périanthe; anthères à loges déhis- centes par le moyen d'une valvule qui s'élève de bas en haut; ovaire contenant un seul ovule pendant, surmonté d'un style très-court et d'un stigmate capité et oblique; fruit drupacé, offrant deux ailes à son sommet; graine sans albumen, munie d'un embryon renversé, de co- tylédons en spirale et pétioles, d'une plumule à deux folioles. Les fleurs mâles, réunies sur le même corymbe que les hermaphrodites, ont aussi la même structure du périanthe et des étamines. Les Gyrocarpes sont des arbres à feuilles éparses sur la lige, mais resserrées aux extrémités des rameaux, pétiolées, sans stipules larges, indivises ou lobées, et caduques. Les fleurs sont disposées en corymbes axillaires et dichotomes. Le Gyrocarpe d'Ahériqee, Grrocarpiis Jmerica- niis (Jacq.. loc. cit., tab. 178, fig. 80), est un arbre élégant, rameux, à feuilles très-grandes, longuement pétiolées , indivises ou trilobées dans les individus adultes, à trois ou cinq lobes dans les jeunes. Les en- fants s'amusent à jeter son fruit dans les airs; les ailes dont il est revêtu lui servent de parachute, et le font descendre lentement, en décrivant des tours de spire ( la teinture. Le Gyrophore brûlé, Gyrophora deusta, Ach., fournit une belle couleur violette et un rouge assez fixe. Quelques voyageurs disent que les Cana- diens, pressés par la faim, mangent le Gyrophore lai- neu.\- après l'avoir fait longtemps bouillir dans de l'eau. GYROPODIER. Gfropodium . bot. Ce genre de Cham- pignons a été découvert par Schweinitz, dans le Mas- sachusetts; l'auteur l'a étudié sur le vivant, et il en donne la description suivante ; quand cette plante sort de terre elle est sphérique; une enveloppe gélatineuse, qui la recouvre, et qui en forme comme la volva, tombe en gelée sur la terre; alors on en voit sortir un pédi- cule crevassé et surmonté d'une sorte de sphère, qui en forme le péridion. Bientôt ce péridion fend une enve- loppe externe, qui se partage en cinq ou huit divisions pélaloïdes, lesquelles forment autour de lui une corolle jaune, tachée de purpurin. Le péridion se compose d'un sac externe et d'un sac interne qui tiennent l'un à l'autre par le sommet, et qui renferment les séminules. Ces derniers organes sont lancés au dehors par une ouverture qui varie quant à sa forme, mais qui est tou- jours la même quant à sa structure ; elle présente deux lèvres composées de créneaux qui s'appliquent les uns contre les autres pour former l'organe, et qui, en s'é- carlant les uns des autres, prêtent à l'ouverture une grandeur qu'elle ne paraissait pas devoir acquérir lors- qu'elle était fermée ; c'est par les bords de ces lèvres que les sacs interne et externe adhèrent ensemble. L'é- mission des sporules, dit Schweinitz, a lieu ou bien par la compression exercée sur le sac interne par les con- tractions de l'externe, ou bien à cause d'un dégage- ment de gaz produit dans l'intérieur de l'organe et qui chasserait les sporules au dehors. Du reste le Gy- ropodiiim coccineum se rapproche des Lycoperdons, et il atteint jusqu'à deux pouces d'élévation. Ce même Champignon a été aussi examiné par Hilchcook qui a placé le genre dans la famille des Lycoperdons; mais Nées d'Ésembeeck prétend que le Gyropodium cocci- neum n'est autre chose que le Mitremyces lutescens. /^. MlTREMTCE. GYROSELLE. bot. Quelques botanistes français ont proposé ce nom vulgaire pour désigner le genre Dodé- cathéon. V. ce mot. GYROSTACHIDE. Gyroslaclns. bot. Genre de la fa- lî DICT. DES SCIENCES NAT. mille des Orchidées, qui a été institué par Persoon, dans son Euchirid. Botan.,ii, 511, mais que Richard a réuni à son genre Spiranthes. GYROSTEMON. bot. Ce genre, établi par Desfon- taines dans les Mémoires du Muséum, paraît appartenir à la famille des Tiliacées. Ses fleurs dioïques présen- tent un calice découpé supérieurement en six ou sept lobes courts ou étalés, et point de corolle. On observe dans les mâles des anthères nombreuses, disposées en cercles concentriques, rapprochées, sessiles, tétragones, obtuses au sommet, à deux loges qui s'ouvrent longitu- dinalement sur les côtés; dans les femelles, vingt à qua- rante styles aigus, un peu charnus, disposés en cercle sur un seul rang; un ovaire libre, ovoïde, à vingt ou quarante côtes un peu saillantes dont chacune est mar- quée d'un léger sillon dorsal. Elles répondent à autant de loges renfermant un ovule oblong, placé près de leur bord interne et attaché à un placenta central. Le fruit mûr se compose de capsules en même nombre, rapprochées circulairement les unes des autres autour d'un axe central, très-comprimées , minces , s'ouvrant en deux valves uniloculaires, monospermes. La graine est recourbée, rugueuse , marquée de stries transver- sales, allachée par sa base vers le sommet de la loge à l'axe central. L'embryon, grêle, à cotylédons accom- bants, à radicule infère, est fortement arqué et enve- loppé dans un périsperme charnu de même forme. On en connaît deux espèces originaires l'une et l'au- tre de la Nouvelle-Hollande. L'une, le Gyrosteiiion ra- mulosum, est un arbrisseau du port de l'Ephedra , divisé en un très-grand nombre de rameaux grêles, verts, glabres, inégaux, un peu fragiles, sans feuilles et sans nœuds, à l'aisselle desquels sont des Heurs soli- taires, soutenues sur un pédicelle court et grêle. La seconde, le Gyiostemon cotinifolium , est un arbuste de cinq à six pieds, garni de feuilles alternes, ovales, entières, lisses et glabres, et de fleurs disposées en grappes. V. Mémoires du Muséum, t. vi, p. lG,tab. 6, et t. VIII, p. 115, tab. 10. GYROSTOME. Gyrostomiim. bot. Ce genre de Li- chens a été établi par Pries, pour quelques espèces qui lui ont offert les caractères suivants : thalle cartilagi- neux ; périthécion corné, d'abord fermé, se déchirant ensuite, formant en s'étalant, un limbe plan; noyau subglobuleux, gélatineux et concentrique. Ce Liclien se trouve sur les écorces des arbres des Tropiques. GYROTRIQUE. Gyrotiichiim. bot. Genre de la fa- mille des Hyphomycètes bissoïdes, établi par Sprengel qui lui assigne pour caractères : tubercule globuleux re- couvert de sporidies ou capsules fusiformes. pellucides, souvent cloisonnées. Ces Cryptogames croissent sur les feuilles mortes et les rameaux desséchés ou pourris du Chêne. On n'en connaît encore qu'une espèce : Gy- rotiichum maculi/'ornie , qui est d'un brun noirâtre ou olivâtre. GYRRENERA. OIS. Synonyme vulgaire de l'Aigle des Grandes-Indes. F. Fadcon. GYTONANTHE. Gytonanthus. bot. Ce genre, créé par Raffinesque pour le yaleriatia Sibirica, qu'il con- sidérait comme devant en être le type, a été réuni par Endlieher au genre Palrinia de Jussieu. HABAZIS. BOT. Synonyme de Cypenis œsculenliis. y. SOUCHET. HABÉNAIRE. Habenaria. bot. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Diandrie, L. Willde- now a formé ce genre des Orchis habenaria, Lin., et monoi liiza , Sw., parce qu'il avait observé que ces deux espèces s'éloignaient sensiblement du genre dans lequel on les avait primitivement placées, par l'en- semble des caractères suivants : périanlhe oblique, formé de trois ou cinq segments réunis en casque, et d'un labelle éperonné à sa base; anthère terminale, possédant deux loges distinctes, accolées longitudina- lemenl,i|uelquefois séparées à leur base; masses polli- niques pédicellées : chaque pédicelle ou caudicule in- séré sur la base correspondante de la glande nue. Déjà Du Pelit-Thouars, dans son Histoire des Orchidées, avait prévu celle séparation, puisqu'il avait formé dans le genre Orchis même, et sous le nom il^Hahenorchis, un groupe distinct, comprenant les espèces dont on a fait le noyau du genre Habenaria. Un nombre plus ou moins considérable d'aulres Orchidées ayant été suc- cessivement ajouté à ce noyau, il en est résulté un genre assez important pour mériter un examen particulier et une élaboration, de la part de Robert Brown qui a rangé toutes les Habénaires en trois sections, selon que leur labelle était entier ou trilobé, et que les lobes eux- mêmes étaient à leur tour découpés. On connaît une soixantaine d'Habénaires dont moitié à peu près du continent de l'Amérique du nord ou des îles voisines; l'autre moitié se partage assez également entre l'Amé- rique du sud, Mascareigne, Madagascar, la Nouvelle- Hollande, l'Inde et le Népaul. C'est dans celte dernière région qu'a été trouvée I'Habéhaire GicAFiTESQCE, Ha- benaria gigantea, Spreng., .fys/. veg., ô, 693; Bot. Magaz., 3374; Orchis gigantea, Smith, Ex. Bot., 100. Sa tige est susceptible de s'élever à la hauteur de quatre à cinq pieds; les feuilles inférieures sont largement elliptiques, concaves, plissées dans leur longueur et engainantes à leur base; à mesure qu'elles se rappro- chent de l'exlrémilé de la tige, elles perdent de leur largeur, et les dernières ne sont plus en quelque sorte que des bractées carénées et pointues; leur nuance est le vert foncé; elles ont près de six pouces de longueur sur deux el demi de large. Les fleurs sont réunies au nombre de cinq ou six en une grappe terminale, d'un blanc verdàlre, exhalant une odeur extièmement suave; chacune d'elles a près de trois pouces de diamètre, sans compter l'éperon du labelle, qui dépasse celle me- sure de plus d'un tiers; les trois divisions extérieures ilu périanlhe, ou les sépales, sont ovales, étendues, la supérieure beaucoup plus large; les deux intérieures, ou |)étales,sont linéaires avec la pointe réfléchie. Le labelle est large, divisé en trois lobes dont les latéraux pec- tines et l'intermédiaire spathulé et entier; l'éperon est très-allongé, cylindrique, pointu et vert. Le gynoslème est épais; l'anthère est large, avec les loges écartées à la base. Les masses polliniques sont allongées el d'un brun jaunâtre. Habê>aire Goodyéroïde. Habenaria Goodxeroide.i, Don, Prodr. FI. Nep., 2S; Spreng., S^st. t-eg., 3, 090; Bol. Magaz., 3597. Celte espèce appartient aux forèls du Népaul; sa tige atteint rarement plus de douze à quiiize pouces de hauteur; elle est droite, simple, ar- rondie, garnie de feuilles étalées, dressées, elliptiques, oblongues, ondulées, striées, faiblement acuminées, d'un vert pur et luisant en dessus, d'un vert pâle et jaunâtre en dessous, longues de sept à huit pouces, larges de dix-huit à vingt lignes. Le pédoncule est ter- minal, portant une multitude de Heurs réunies en épi dense; chacune d'elles est accompagnée de bractées lancéolées, imbriquées, fort aiguës, d'un vert pâle, tirant sur le glauque de même que tout le pédoncule. Les trois divisions du périanlhe, qui tiennent lieu de calice (sépales), sont vertes, ovales et acuminées; celles qui forment la corolle (pétales ), sont verdâlres, ovales et obtuses; le labelle est blanc, ovale, divisé en trois lobes dont les latéraux recourbés, l'intermé- diaire réfléchi au sommet, prolongea sa base en une sorte d'éperon renflé ou globuleux ; d'un verl jaunâtre. Le gynoslème est court; l'anthère est large, avec les loges distantes à leur base et d'un jaune assez pur, de même que les masses polliniques qui sont ovales, en massue , portées sur une caudicule cylindrique, en massue. Habénaire a tige élevée. Habenaria Procera, Lind., Ge;j. et sp. Orch. 318; Orchis Procera, Swarlz, in Pers. syn., 2, 306. Quoique connue depuis assez longtemps par la description qu'en ont faite divers au- teurs, celte Orchidée est encore excessivement rare dans les serres; elle est originaire de la côte africaine de Sierra Leone. Sa tige, haute de deux pieds environ, est garnie de cinq ou six feuilles qui y sont en quelque sorte articulées à égale dislance entre elles; les infé- rieures sont engainantes, les supérieures ne sont plus pour ainsi dire que des bradées, toutes sont lancéolées, aiguës, marquées de cimi fortes nervures longitudinales, dont les intervalles sont striés et réticulés, d'un vert foncé, assez brillant. Les fleurs sont fort nombreuses et réunies au sommet de la lige en une belle grappe lâche, de huit pouces environ de longueur. Les sépales sont arrondis, blanchâtres, avec l'extrémité blanche : le supérieur est concave, et les deux pélales qui vien- nent s'y unir prennent avec lui la forme d'un casque. Le labelle a près d'un pouce de longueur, il est blan- châtre, Irès-profondément découpé en trois lobes li- néaires,dontl'intermédiaireun peu plus épais; l'éperon a près de trois pouces et demi et une teinte verte, très- prononcée surtout à l'extrémité qui forme une massue allongée. Le gynoslème est petit, blanc, charnu, garni de chaque côlé d'appendices prolongés et recourbés, qui sont desétamines stériles. L'anthèreest d'un jaune ochracé, à loges accolées longiludinalement , diver- HABSANTHE ROBUSTE . H A 1! II A D 503 génies à leur base, recourbées, renfermant une anibé're chacune, purlée sur un pelit péilicelle, inséré sur la base correspondante de la glande nue. Le bec est plan, adné à l'anlhère. L'ovaire est long de plus de deux pouces, cylindrique, cannelé, garni d'une bractée à sa base. II.\BÉN0RCH1DE. Habenorchis. eotan. Du Pelit- Tbouars (Histoire des Orchidées des îles australes d'.A- frique) donne ce nom à un groupe d'Orchidées des iles de Madagascar et de Mascareigne, qui correspond au genre Hahenaria de Willdenow. K. Habénaire. HABESCH DE SYRIE, ois. Espèce du genre Gros-Bec. y. ce mot. H.iBI.i. Saltatoi: ois. Nom donné par Azzara à quatre espèces de Tangaras du Paraguay. Vieillot a adopté cette dénomination et l'a élendue à plusieurs autres Oiseaux de l'Amérique méridionale, pour en former un genre dont les caractères ne paraissent point suffisam- ment distincts, r. Taivgara. HABITAT. zooL. et bot. Ce mot lalin est passé dans la langue française pour désigner la patrie d'un animal ou d'une plante. HABITUS. ZOOL. et noT. y. Faciès et Port. HABLITZ. zooi. Le Hamster est représenté sous ce nom dans les planches de l'Encyclopédie par ordre de matières. On l'applique aussi à un Oiseau, Motacilla alpina, L. HABLITZIE. Hablitzia. bot. Genre de la famille des Cbénopodiées, établi par Biebersl qui lui assigne pour caractères : fleurs hermaphrodites ou polygames par avortement ; périgone rolacé, divisé en cinq parties cu- neato-oblongues et obtuses; cinq élamines insérées à la base du périgone et opposées à chacune de ses décou- pures; filaments filiformes; squammules hypogynes nul- les; ovaire déprimé, uniloculaire, uniovulé; style sim- ple; stigmate trilobé; utricule membraneux, déprimé, patériforme, bordé transveisalement et déhiscent par une ligne circulaire; semence horizontale, déprimée el un peu roslellée ; test cruslacé ; embryon annulaire, périphérique; albumen farineux; radicule centrifuge. Les Hablilzies sont des plantes vivaces, à racine tuber- culeuse, napiforme; à tiges grimpantes; à feuilles al- ternes, cordées, très-entières; à cimes axillaires; à ra- melles fertiles. On les trouve au Caucase. HABRANTHE. Htibranthus. bot. Sous ce nom, a été décrit dans le Boianical Magazine, n» 443, un genre nouveau de l'Hexandrie llonogynie, L., qui ne paraît être qu'une subdivision des AmaryUis; il diffère du genre Zephyrandies, qui a été aussi établi aux dépens de ce dernier, par ses étamines inégales, dont deux courtes, deux très-longues et les deux autres inégales et d'une longueur intermédiaire. L'Habrunthtis gia- cilifoliiis est une plante originaire de Maldonado, dans l'Amérique méridionale. Elle possède une spalhe bi- flore, entière; chaque fleur est régulière, campanulée, d'un beau rose, à divisions toutes égales et semblables; le style et les filaments sont inclinés latéralement; l'o- vaire est infère comme dans les Amaryllidées. Ses feuilles sont longues, étroites, et presque linéaires. HABURE. BOT. Syn. de Plantago crelica. V. Pian- taiiv. HABZELl. BOT. la plante désignée sous ce nom, par Sérapion, paraît élrc le Poivre noir. On a appliqué la même dénomination à d'autres végétaux, et principa- lement au Souchet comestible. HACHE. BOT. Même chose ((ue Hache d'eau ou de mer, qui est la Berle. V. ce mot. On donne aussi le nom de Hacue ou Baton royal, à VJspliodelus ramo- sus, L. HACHETTE. iNS. Synonyme de Bombix Tau, l'une des plus jolies espèces européennes des Lépidoptères nocturnes. HACHIC. BOT. Synonyme d'.Jcacia Catecliii, arbre dont on retire le Cachou. HACHOAC. OIS. Synonyme vulgaire de Corbine. y. Corbeau. HACQUETIA. BOT. VAstrantia Epipaclis de Sco- poli a été séparé, sous ce nom générique, par Necker (Elément, bot., n» 306). HACUB. BOT. Ce nom, emprunté de l'Arabe Sérapion, a été conservé par Levaillant, dans les Mémoires de l'Académie, au Gundelia de Tournefort. y. ce mot. HADÈNE. Hadena. iNS. Lépidoptères; genre de la famille des Nocturnes, tribu de Noctuélides, institué par Schrank qui lui assigne pour caractères ; anten- nes sétiformes, longues el ciliées ; une crête sur le dos; abdomen élevé en bosse; ailes antérieures en toit, avec des taches prononcées, des traits en flèche dans la bande ondulée, une marque en W dans leur milieu et une tache creuse en chevron. Hadèke de la Saponaire. Hadena Saponariœ, Ochsen; Noctiia typica, Hubn.; Noctua calcitiapœ, Vieweg. Le fond des ailes supérieures est gris-noiràlre, ou d'un bistre foncé, tirant sur le violet; les nervures, les trois lignes qui les traversent et les deux taches ordinaires sont d'un gris pâle, sur un fond brun; on y remarque plusieurs petites taches cunéiformes, d'un brun noir, appuyées contre la ligne qui longe le bord terminal. Cette espèce, comme la plupart de ses con- génères, habile l'Europe; mais elle y est assez rare. HADOCK. POIS. Espèce de Gade de Surinam qui pa- rait fort voisine de l'jîîglefin. y. ce mol. HADRO.MÈRE. Hadromeius. iss. Coléoptères télra- mères; genre institué par Schoonherr, dans la famille des Rliynchuphores,pourun insecte du Brésil, qui lui a présenté pour cai actères : antennes médiocres, un peu grêles, coudées, composées de douze articles dont les deux premiers les plus longs et obconiques, les autres courts, presque égaux, mais de même forme, la massue grande et ovalaire; trompe courte, épaisse, anguleuse, plane en dessus, avec un trait longitudinal, enfoncé, dans le milieu ; l'exlrémité est profondément et trian- gulairement échancrée; yeux arrondis, peu proémi- nents; corselet tronqué aux deux extrémités, arrondi sur les côtés, transversalement convexe en dessus ; ély- tres oblongues, ovalaires, du double jilus larges que le corselet à sa base, un peu tronquées antérieurement, avec les épaules élevées, rectangulaires, plus larges vers l'extrémité qu'au centre, et ensuite atténuées, dé- clives et acuminées, convexes en dessus; pieds anté- rieurs beaucoup plus longs; cuisses grandes et épaisses; jambes un peu arquées; crochets des tarses allongés. r,i\i H !• M I', M VHadronierus nobilitatus esl noir, couvert de uraii- des écailles arrondies et dorées, à reflets divers. Une seconde espèce, Hadromenissatjittarms, que Schoon- herr avait d'aiiord attribuée à ce genre, a été plus tard placée dans le genre Sydérodaclyle, HADOU. POIS. Même chose que Badoche. V. ce mol. HADROPE. Hadropus. iNS. Coléoptères télramères; genre de la famille des Rhynclioplioies, établi par Schoonherr pour un insecte nouveau du Brésil, que Germar avait confondu avec ses Cypes, et qui offre pour caractères dislinctifs : antennes ne dépassant pas la moitié du corselet, épaisses, coudées , composées de douze articles, dont le second un peu plus long que le premier qui lui-même l'est beaucoup plus que les cinq suivants, et tous obconiques; massue ovale et obtuse; trompe plane en dessus, marquée, dans le milieu, d'une ligne enfoncée; fossette arquée occupant toute la lon- gueur des côtés de la tiompe; yeux arrondis, saillants; corselet presque coni(iue, bisinué postérieurement; écusson triangulaire; élytres convexes, avancées et arrondies à leur base, avec les épaules obtusément an- guleuses et l'extrémité presque en pointe; pieds mé- diocres; cuisses mutiques; jambes droites et fortes. V Hadropus albicen's est noir, couvert d'abondantes écailles blanchâtres , avec le corselet largement sil- lonné et impressionné de quatre points; les élytres sont striato-ponctuées et gibbeuses. IIAURORIIIN. Hadroihinus. iNS. Coléoptères tétra- mères; cet autre genre de la famille des Rhyncho- phores doit aussi son existence à Schoonherr qui y a reconnu pour caractères distinctifs : des antennes mé- diocres, mais fortes, atteignant à peine la longueur du corselet, peu coudées ou courbées, avec les deux pre- miers articles courts et obconiques, les cinq suivants plus courts encore et tronqués au bout, la massue oblongue et acuminée; trompe très -courte, épaisse, traversée par une strie ou par un sinus, distincte du front, avec une fossette oblongue et fortement creu- sée; yeux latéraux, arrondis et saillants; corselet sub- transversal, tronqué aux deux extrémités, arrondi sur les côtés; élytres ovalaires, convexes, tronquées à la base; pieds médiocres ; cuisses renflées, mutiques ; jam- bes arrondies, les antérieures un peu arquées. VHa- drorhinus Lepidopterus est noir, couvert en dessus d'écaillés fauves, en dessous d'écaillés argentées; les élytres ont des stries et des rangées de points. On le trouve dans les parties méridionales de l'Afrique. H^BACH. BOT. Synonyme d'Ocimum BasUicum, L. y. Basilic. H/ïHER. OIS. Synonyme ancien de Geai. A'. Cor- beau. H^MACATE. REPT. Espèce du genre Vipère. T. ce mot. H^MACHATÉS. min. La Pierre ainsi nommée par Pline, était une Agate avec des taches couleur de sang. H^MAGOGUIM. bot. Synonyme ancien de Pivoine. H.«MANTUE. Hœinanthus. bot. Genre de la famille des Amaryllidées, de Brown, et de l'Hexandrie Mono- gynie , établi par Linné et ainsi caractérisé ■. périanthe corolloïde, dont le tube est court et le limbe à six divi- sions profondes, égales et dressées; six étamines libres; ovaire inférieur surmonté d'un style et d'un stigmalc simple; baie triloculaire, cha(|ue loge monospeinic. Le nom de ce genre, formé de deux mots grecs qui signifient fleurs de sang, indique la belle couleur rouge purpurine des fleurs, dans la plupart des espèces. Ce sont des plantes à racines bulbeuses, à feuilles radi- cales le plus souvent au nombre de deux et opposées; leur hampe est multiHore et leur spathe divisée en plu- sieurs segments colorés. Elles sont originaires du cap de Bonne-Espérance, el on en cultive plusieurs dans les jardins de botanique. Elles exigent une terre franche, mais légère, une exposition en plein air durant l'été, et l'orangerie ou la serre chaude pendant l'hiver. On doit les arroser fréquemment lorsqu'elles sont en végé- tation, et très-rarement après la chute de leurs feuilles. On les multiplie au moyen de cayeux qu'on sépare pen- dant l'automne. Un grand nombre d' Hœiiianthus sont figurés dans les ouvrages de luxe, tels que les Liliacées de Redouté, VHorlus Schœnbrunnensis, etc. Voici la description de quelques-uns d'entre eux. H;iM\NTnE ÉcARLATE. Hœmaiilhus coccineus, L., Redouté, Liliacées, tab.29. Celte planle, vulgairement nommée la Tulipe du Cap, est reraaniuable par son bel involucre d'un rouge écarlate qui offre l'aspect d'une grosse Tulipe, et renferme vingt à trente fleurs d'im rouge vif, disposées en ombelles. Sa racine est un bulbe très-gros, d'où sortent deux feuilles larges, épais- ses el en forme de langues. Vers le mois d'août, paraît une hampe haute de deux décimètres et parsemée de taches purpurines. V flœmnnthiis puniceiis, L., Dil- len, Hort. Eith , tab. 140, est une espèce voisine : de son bulbe sortent trois ou quatre feuilles lancéolées, ondulées et canaJiculées; sa hampe est tachetée comme une peau de Serpent, et son involucre est médiocre- ment coloré, presque herbacé et à folioles inégales. H-EiiiANTUE A TIGE RODUE. Hœutatithus sangui- neus, Jacq., Hort. Schœnbrunn., t. iv, tab. 407. Son involucre est composé d'environ sept folioles rougeà- tres, plus courtes que les fleurs; ses tiges, d'un rouge de sang, sortent d'entre deux feuilles très-glabres, éta- lées, larges et elliptiques. H^MANTiiE A FEUILLES EM lAticE. Hœmanthus lan- ceœfolius, Jacq., loc. cil., i, lab. 60. L'involucre est composé de quatre folioles purpurines, lancéolées, aigués, renfermant des fleurs dont les pédoncules sont plus longs que cet involucre et disposés en ombelles. Ses bulbes ovales, de la grosseur d'une noix, produi- sent des feuilles lancéolées, rélréeies à leur hase, ciliées sur les bords, du milieu desquelles s'élèvent des liges grêles, comprimées, ù deux angles. Le magnifique ouvrage que Jacquin a publié sous le litre d'//orédicellés, situés obliquement, à lame prollgére, mar- ginée par le thallus. Ce genre sépare un groupe fort naturel sur une considération trop légère, puisque la principale est fondée sur la présence des cils qui se trouvent près de la marge du thallus. Partant de là, Eschweiler range les Burrera tnilla, Solenariu , te- nella,furfuracea, Kamtschadalis, villosa, Eplœbea, Atlaniica, etc., parmi les Paimelia, le Barrera pu- hcra , parmi les Osnées, et regarde seulement les Bar- rera ciliaris et leucomela comme des Hagénies. Ce nom d'Hagénie n'eût pas pu être conservé, puisque La- marck a créé depuis longtemps pour les Phanérogames un genre Hagénie adopté par les botanistes. Mœnch avait aussi créé un genre consacré à Hagen, ce qui per- met de s'étonner de la phrase où Eschweiler se plaint de l'oubli dans lequel est tombée la mémoire de Hagen. Les naturalistes, prompts à reconnaître le mérite, sont également prompts à l'honorer. Le genre Barrera de Meyer,qui est un Spermacoce (K. ce mol), est d'une création postérieure à celle du Barrera d'Achar qui doit être maintenu. HAGÉNIE. Nagenia. bot. Sous ce nom Lamarck a établi un genre de l'Octandrie Monogynie, L.. et il a en même temps indiqué ses rapports avec les Méliacées. \ oici la description abrégée de VHagctiia Àbyssinica, uni(iue espèce du genre : ses tiges se divisent en ra- meaux glabres, couverts supérieurement de feuilles en touffes, ailées avec impaire, composées d'environ treize à quinze folioles ovales, lancéolées, aiguës, dentées à leur contour, échancrées et inégales à leur base; les pétioles, dilatés en gaine à leur partie inférieure, lais- sent, après leur chute, une membrane qui se présente comme une stipule annulaire; les Heurs sont accom- pagnées de petites bractées lancéolées, entières, et sont disposées en panicules terminales, pendantes, étalées et ramifiées; elles ont un calice partagé en deux folioles concaves; cinq pétales plans, elliptiques, obtus; un très -court appendice à cinq découpures profondes, ovales, dans lequel sont renfermées dix étamincs très- courtes; le fruit est capsulaire. Le voyageur Bruce, qui a découvert cet arbre dans l'Abyssinie , l'a mentionné sous le nom de Ciissa. Comme il n'est point fait men- tion de ce genre dans la famille des Méliacées, dont le professeur De Candolle a publié le tableau dans son ProdrOHiiis, il semble que ce genre, pour être adopté, exige des renseignements ultéiieuis. C'est pourquoi il ne paraît pas convenable d'en donner à part le ca- ractère générique, qui d'ailleurs pourra être facile- ment extrait de la description précédente. Mœnch avait aussi constitué un genre Hagenia avec le Sapana- ria porrigens. L., mais il n'a pas été adopté. V. Sapo- !«.\IRE. HAGUR. OIS. Synonyme d'Hirondelle de fenêtre. A', ce mot. I[.\ID1NGÉRITE. .Miji. Substance particulière, décou- verte en Auvergne par Berihier. qui l'a dédiée à son ami Haidinger. Elle est d'un gris métalloïde, quelquefois cristallisée en prismes rhomboïdaux, se trouvant plus souvent en masses lamellaires ; sa pesanteur spécifique est 4,5 ; elle se fond très-facilement au chalumeau, en dégageant des vapeurs blanches et laissant un globule noir, attirable à l'Aimant ; elle est attaquable par l'Acide nitrique avec précipité blanc, immédiat, antimonifère. et la solution précipite abondamment en bleu par l'Hy- drocyanate ferruginé de Potasse. L'analyse a donné Antimoine, 55 ; Soufre, 51 ; Fer, 16 ; Zinc, des traces. Cette analyse présente une formule semblable à celle de la Jamesonite, à l'exception que le Fer y tient la place du Plomb; elle est tout à fait concluante, non- seulement à cause des proportions définies qu'elle pré- sente, mais encore parce qu'elle oifre un Sulfure qui n'exisie pas seul dans la nature, et que l'on ne peut pas considérer ici comme à l'état de mélange, parce que. étant très-magnétique, il communiquerait cette pro- priété à la matière qui le renfermerait s'il y était au- trement qu'à l'état de combinaison. Cette substance constitue un filon, dans la formation de Gneiss, au vil- lage de Chazelle en Auvergne, L'exploitation qui en avait été entreprise, a été abandonnée par la difficulté que l'on a éprouvée pour en obtenir le métal. HAIRE. jiAM. On donne vulgairement ce nom au jeune Cerf d'un an. HAIRON. BOT. Variété du Dattier dont les fruits sont plus allongés que les Dattes ordinaires. HAJE. REPT. Espèce égyptienne du genre Tipère. F. ce mot. HAKÉE. Hakea. bot. Ce genre de la famille des Pro- téacéeset de la Tétrandrie Monogynie, L., a été établi par Schrader {Sert. Hanav., 27, tab. 7) et adopté par Cavanilles, Labillardière et R. Brown. Ce dernier au- teur, dans son Mémoire sur les Protéacées ( Transact. o/'tlte Linn. Societ., t. x, p. 178), en a ainsi exposé les caractères : périanlhe à quatre divisions irrégulières, placées du même côté; étamines nichées dans les som- mets concaves des divisions du périanthe ; glande hy- pogynique unique, presque partagée en deux(rarement entièrement bilobée); ovaire pédicellé, disperme; stig- mate presque oblique, dilaté à la base et terminé en pointe; follicule ligneux, à une seule loge excentrique, et ayant l'apparence d'avoir deux valves; graines mu- nies au sommet d'une aile plus longue que le noyau. Plusieurs espèces de Hakea ont été décrites sous le nom générique de Canchium par Smilh { Transact. Linn., t. IV, p. 215), Ventenat(il/a/w(ai"so«, 110) et Gœrtner {Carpolog., 3, p. 210); d'autres ont été réunies aux BanJcsia par Salisbury, Smith et Gaertner. 11 se com- pose d'arbrisseaux roides, ou d'arbres médiocres, cou- verts quelquefois de poils en navette; leurs feuilles sont éparses, souvent de formes diverses sur le même in- dividu. Aux aisselles des feuilles, on voit de petites grappes ou fascicules enveloppés par des écailles im- briquées, scarieuses, caduques, renfermant quelquefois les rudiments des rameaux, et pouvant, par cette raison, être regardés comme des bourgeons. Cette circonstance s'observe dans toutes les espèces du genre, excepté une seule, et le distingue beaucoup mieux de ses voisins. )I0 II A r- H A I. que les autres caraclères qui sont sujets ù varier. Les fleurs sont petites, blanches ou jaunâtres, portées sur des pédicelles colorés, géminés et accompagnés d'une bractée ; le pistil est très -glabre, à style caduc ; la cap- sule a ses parois fort épaisses, elles graines sont noires ou cendrées. Toutes les Hakées sont indigènes de la Nouvelle-Hol- lande, principalement de la partie australe de la terre de Diémen, et des environs du port Jackson. Une seule espèce ( Hakea arborescens)croh entre les Tropiques, et cette espèce est aussi la seule dont les bourgeons floraux soient nus. On en cultive quelques-unes comme jdantcs de curiosité, dans les serres tempérées des jar- dins de l'Europe. Les trente cinq espèces décrites par K. Brown ont été distribuées en trois sections ; dans la première, sont celles à feuilles filiformes; dans la se- conde, quelques-unes ont des feuilles filiformes ou dis- posées sur la même plante; et dans la troisième, sont placées les espèces à feuilles planes. Nous nous bornerons à mentionner les suivantes : 1" Hakea pugioniformis de Cavanilles (7co«., G, p. 24, lab. 35-5), qui a reçu sept autres dénominations. Sclira- der l'a figurée sous le nom li' Hakea glabra; et c'est une de celles dont il a formé le type du genre. 2» Ha- kea epiglottis, Labillardière (Nov.-Holland., i, p. 50, tab. -iO). ô» Hakea gibbosa, Cav. (loc. cit., tab. 534). C'est V Hakea pubescens de Schrader, le Banksia pinifolia de Salisbury, le banksia gibbosa de Willde- now, et le Conchium gibbosum de Smith. 4" Hakea acicularis de Knighl et Salisbury (Proteac, 107 ), ou Hakea sericea de Scbrader, Concliium aciculare de Ventenat (Jardin de la Malmaison, lab. 3). 5" Hakea saiigtia, Kn.elSalisb.; Conchium salignum de Smith, et Embothrium saiigni/m d'Andrews (Reposit., lab. 213). 0° Hakea rusci/'oiia, Labill. (loc. cit., i, p. 50, lab. 59). 7" Hakea daclfloides, Cavan. (loc. cit., tab. 533), Banksia dactyloides, Geertner (Carpol., i, p. 221, lab. 47, f. 2), el Conckium daclyloides, Ven- tenat (loc. cit., lab. 110). HAKIK. OIS. Synonyme de Pélican, y. ce mol. HALACHIA ET HALACHO. POIS. Noms vulgaires de l'Alose. F. CiXiPE. IIALAbROJIA. OIS. Synonyme de Pélécanoide. y. ce mot. HAL^TUS. OIS. Pour Halia;lus. V. ce mot. HALANDAL,HELANDELoK HANDEL.BOT. Synonymes arabes de Coloquinte. HALBOPAL.MiN. Synonyme de Quartz résinile. HALBOURG. POIS. Le Uareng plus gros que les Ha- rengs communs, (lu'on pécbe solitaire sur nos côtes après le départ des grands bancs, et qu'on désigne vul- gairement sous ce nom, pouirait bien être une espèce parliculière de Clupe. IIALBRAN. OIS. y. Albrand. HALBZÉOLITHE. jiiN. L'un des synonymes de Preh- NiTE. y. ce mol. llALCEUO. OIS. Pour Alcedo. y. Alctoji. HALCON. OIS. Synonyme de Faucon, y. ce mot. IIALE. POIS. Espèce égyptienne du sous-genre Hélé- robranche. y. ce mol. Le mot Haie exiuime aussi un air sec et chaud qui flétrit les plantes, qui détruit la fraîcheur et la beauté du teint. HALEBRAND. OIS. Pour Albrand, jeune Canard, r. ce mot. HALEC. pois. Vieux synonyme de Hareng, y. Clbpe. HALECIUM. polyp. Ocken a réuni sous ce nom plu- sieurs Polypiers qui appartiennent aux genres Tboa. Laomédée el Clytie. /'. ces mots. HALECULA. pois. Synonyme d'Anchois, y. CirPE. HALEINE. Halitus. zooi. Résultat de l'expiration; air qui s'échappe des poumons dans le mouvement d'ex- piration. C'est un mélange d'air atmospbériciue non dé- composé, de Nitrogène ou Gaz azote, mis à nu par le phénomène de la circulation qui a favorisé l'absorption du gaz oxygène parle carbone du sang; du gaz acide ; carbonique provenant de la combinaison de l'oxygène [ de l'air atmosphérique avec le carbone du sang; enfin de vapeurs aqueuses, chargées de différents principes animaux. HALEINE DE JUPITER, bot. Quelques jardiniers ont désigné sous ce nom les espèces odorantes du genre Diosnia. y. ce mol. HALEKY. liOT. D'où Halecus de Rumph (Ainb., tab. 5, pi. 120). Nom de pays du Croton aromaticum, plante d'Amboine. HALÉNIE. Halenia. bot. Le Swerlia corniculata, L., plante de la famille des Genlianées el de la Pentan- drie Digynie, L., a été érigé, sous le nom d' Halenia, en un genre distinct par Borckhausen {in Rœmer Jicliiv. fur die Botanik, i, p. 23), à cause des pro- longements cornus qui se trouvent à la base de la co- rolle, el qui représentent les points glandulaires des vraies Swerlies. Les six espèces de Swertia rapportées de l'Amérique méridionale et du Mexique par Humboldt et Bonpland, el décrites avec beaucoup de soin par Kunth (A'oi;. Gênera et Spec. Plant, œquinocl., t. m, p. 133, édil. in-fol.), devront être rapportées au genre Halenia, si son admission paraît nécessaire. Elles ont d'abord toutes leurs corolles munies d'appendices exté- rieurs plus ou moins prolongés en forme d'éperons ou de tubercules, el Kunth, en proposant avec doute leur différence générique, exprime ainsi le caractère de ce nouveau genre -. calice à quatre divisions profondes; corolle presque campanulée, quadrifide, munie de qua- tre éperons el de quatre tubercules; quatre élamines; le reste comme dans les Swerlies. Si, comme nous le pensons, on doit unir aux plantes décrites par Kunth, le Swerlia corniculata, L., il sera convenable d'adop- ter le nom d' Halenia, et de modifier le caraclère ci- dessus exposé en ne fixant pas le nombre des parties de la fleur, attendu i|u'il est sujet à variations. HALÉSIE. Hatesia. bot. Ce genre, établi par Ellis el Linné, a été dédié au célèbre Haies, auteur de la Stati- que des Végétaux. H appartient à la famille des Styra- cinées de Richard el de Kunth, ù la Dodécandrie Mono- gynie, L., et il est ainsi caractérisé : calice très-petit, à quatre dénis; corolle grande, renflée el campanulée, à limbe divisé en quatre lobes peu prononcés; douze à seize élamines dont les filets sont réunis en tube el adnés à la corolle, et dont les anthères sont oblongues el dressées; ovaire infère, surmonté d'un style et d'un A L II A L 311 stigmate; noix recouverted'une écorce, oblongue. à qua- tre angles saillants et acumiués par le style persistant, à quatre loges nionospermes; deux des loges souvent avortées. Les plantes de ce genre sont des arbrisseaux indigènes de l'Amérique méridionale, à feuilles simples, alternes, imitant celles des Merisiers, et à Beurs blan- ches, latérales, pendantes et axillaires. On en compte trois espèces dont la culture réussit assez bien dans notre climat. Une d'elles étant un arbuste d'ornement qui fait un joli effet au milieu des Cytises et des Gai- niers qui décorent les bosquets d'£uro|ie , nous nous bornerons à sa description. Halésie a quatre ailes. Halesia letraptera, L. et Ullis. ^ct. y4iigl., vol. 51, p. 33!, tab. 22. Il s'élève à la bauteur de cinq à six mètres, chargé de rameaux étalés el de feuilles alternes, oblongues, aiguës, légèrement dentées sur les bords, vertes en dessus, légèrement co- tonneuses en dessous, et dont les pétioles sont pubes- cenls el assez souvent pourvus de quelques glandes tuberculeuses; les fleurs, d'un blanc de neige, sont laté- rales, pendantes, réunies trois ou quatre ensemble par petits bouquets sur les vieux bois. Cet arbrisseau se multiplie par marcottes qui ne sont bien enracinées (ju'après deux ou trois mois. Les graines récoltées en France, ne lèvent souvent que la seconde année. In autre genre Halesia, établi par P. Browne, dans son Histoire des J'ianles de la Jamaïque, est identique avec le Giiellarda de Linné. LœBing (lier Hispan., 188) a employé le même nom comme spécifique, pour le Trichilia tiifoliata, Linné. /'. Giettabde et Tai- CUILIE. H.iLEVR. OIS. Synonyme d'Engoulevent à lunettes. /'. Esgoclevest. HALEX. POIS. Dans les manuscrits de Plumier, ce nom désigne le Cailleu-Tassarl. Commerson l'a aussi employé pour une espèce de Clupe à laquelle Lacépède donna le nom de Jussieu. Les anciens donnaient ce nom à certaine préparation des Anchois dans de la sau- mure. IIALFE. BOT. Nom d'une Graminée en Arabie. C'est le Lagiirus cylindricus de Linné ou le Saccharum cy- linitricum de Lamarclc. IIALGANIE. Halgania. bot. Genre de la famille des Boiraginées, établi par Gaudichaud, dans la botanique du Voyage de ri'ranie. pour une plante qu'il a observée A la baie des Cbiens marins. Caractères : calice à cinq divisions régulières et lancéolées; corolle hypogyne, infundibuliforme, à tube très-court, à limbe étalé, di- visé en cinq lobes oblongs. obtus, dépassant le calice; préfloraison imbriquée et un peu contournée; cinq éta- niines insérées au tube de la corolle, à filaments courts, à anthères ovales-oblongues. cordées à la base par où elles sont fixées à leur support, dressées , biloculaires. (irolongées au sommet en une sorte d'appendice li- ! néaire, déhiscentes par une petite fente qui se trouve ù ; l'extrémité interne de chaque loge; ovaire sessile, obli- quement ovale; style terminal, filiforme, persistant, dépassant la longueur des élamines; stigmate simple, obtus; fruit obliquement tétragone-ovalc , coriace, bi- parlible, à segments biloculaires, à loges monosper- Uaiga:sie lITTOR^LE. Halgania lilloralis , Gaud. Bol. de l'I'ran.. pi. 59. C'est un très-petit arbuste ra- meux, velu,à feuilles éparses, lancéolées. un peu cunéi- formes, faiblement dentées, trilobées à l'extrémité. Les Heurs sont bleues, réunies en corymbe terminal el dé- pourvues de bractées. HALHAMAS. bot. L'un des Synonymes vulgaires de Cicer Arietinum. V. Chigbe. HALl. OIS. Synonyme de Poule à la Nouvelle-Calé- donie. V . Coq. HALIAETOS. ois. Syn. de Balbuzard, y. Faicoti. HALI-î;Tl'S.ois.D'//a/;'(e/osdes Grecs. /'. Ptgargce. HALICACABVM. BOT. Ce mot. qui chez d'anciens bo- tanistes était l'un de ceux par lesquels on désignait des Alkékenges, est aujourd'hui le nom spécifique d'un Cardiosperme , el l'on appelle une espèce du genre Bruyère Erica Halicacaba. HALICORE. MAM. C'est à-dire Fille marine. Syno- nyme de Dugong. /'. ce mot. HALICTE. Halictus. l^s. Genre de l'ordre des Hy- ménoptères, section des Porte -Aiguillons, famille des Mellifères, tribu des Andrenèles. établi parLatreille aux dépens du genre Andrène, et ayant pour caractères ; division intermédiaire de la lèvre courbée, beaucoup plus longue que les latérales, surpassant, sa gaine com- prise, d'une fois au moins la longueur de la tète, lan- céolée, peu soyeuse; pâlies postérieures différant peu des autres dans les deux sexes; une fente longitudinale à l'anus dans les femelles. Ces insectes ne formaient d'abord, dans la méthode de Latreille (division des Abeilles à la suite de son Hist. nal. des Fourmis, el Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. m), que la première division des Andrenèles. Plus tard ce célèbre natura- liste convertit celte division en un genre propre (Nouv. Dicl. d'Hisl. nal.. t. xxiv). Jurine. d'après sa méthode, a placé les espèces du genre Halicte dans son genre An- drène; il les a distinguées des autres espèces et les a placées dans la seconde division de ses Andrènes. Kirby ( Monogr. Ap. Angl. ) les place dans sa division " b des Melliles. Enfin, llliger {Magas. liisect. . 1806) les considère comme des Hylées de Fabricius. Les Halictes diffèrent des Colletés et des Prosopes de Fabricius ou des Hylées de Latreille par la forme lancéolée de leur languette; des Andrènes. en ce que la même partie ne se replie pas dans le repos sur le dessus de la gaine ou dans son canal supérieur, mais qu'elle se courbe en dessous et qu'elle est plus allongée, sa longueur, la gaine comprise, étant au moins le double de celle de la tète. Les femelles des Halictes présentent à l'extré- mité dorsale du dernier anneau de labdomen un en- foncement longitudinal el linéaire, ressemblant à une fente , mais qui n'est que superficiel. Cette particula- rité a été observée par Kirby, el elle distingue exclu- sivement ces insectes de tous les autres de la même famille. Ils sont, en général, plus allongés el moins velus que les Andrènes; leur languette est Irifide , c'est-à-dire qu'on observe de chaque côté de sa base une petite oreillette ou division; le labre est court, en- tier, transversal, arrondi latéralement, cilié en devant, mais épais en dessus à sa base , el comme caréné dans les femelles; les mandibules sont cornées, étroites, 1er- Ô12 II A L A I, minées en pointe et un peu arquées. Cette pointe est simple dans les mâles et accompagnée d'une dent inté- rieure dans l'autre sexe; l'aile est formée d'une cellule radiale et de trois cellules cubitales complètes, dont la seconde, plus petite, et la suivante reçoivent chacune vers leur extrémité postérieure une nervure récur- rente. Les mâles des Halictes ont le corps allongé, étroit, comme linéaire; leurs antennes sont grêles et arquées en dehors; leur longueur égale, dans plusieurs espèces, la moitié de celle du corps. L'abdomen est très- oblong et courbé à son extrémité postérieure. Les pattes paraissent courtes relativement au corps. Les femelles ont les antennes très-coudées, l'abdomen ovale, et les pattes, les postérieures principalement, garnies de poils courts, nombreux et serrés , avec lesquels elles ramas- sent le pollen des Heurs; ces poils forment sur le dessus des cuisses postérieures un petit Hocon ou une sorte de boucle. Le dernier anneau de l'abdomen présente, comme nous l'avons déjà dit, une apparence de fente. Dans l'un et l'autre sexe, le dessus de l'abdomen pré- sente souvent des taches ou des bandes transverses, dont la couleur contraste avec le fond, et qui sont formées par un duvet très-court, placé au bord postérieur des anneaux ou à leur base. Les yeux sont elliptiques et entiers. Les trois yeux lisses sont disposés en un trian- gle évasé. La manière de vivre des Halictes est à peu près semblable à celle des Andrènes. Les femelles creu- sent dans la terre des trous obliques qui ont quelque- fois plus d'un pied de profondeur; elles y transportent les aliments destinés à la larve qui doit éclore , et qui sont composés du pollen des fleurs mélangé avec un peu de miel, y pondent un œuf et ferment sa retraite avec de la terre. Elles construisent ensuite successive- ment des nids semblables pour chacun de leurs petits, et ces habitations réunies en une masse et composées de molécules de terre agglutinées forment autant de luyaux très-lisses en dedans. Les Halictes ont des enne- niia qui leur font une guerre cruelle. Les plus redouta- bles sont l'Araignée agrétique et l'Araignée andréni- vore. Ces insectes fondent sur les Halictes lorsqu'ils sont posés à terre, et les emportent avec rapidité pour les dévorer. Les Fourmis ne leur sont pas moins redouta- bles; elles se saisissent surtout de ceux que le Cercère orné, un des ennemis des Halictes, a blessés et qu'il dépose à terre à côté de son trou, afin de les reprendre et de les introduire plus à loisir. Walkenaer a trouvé dans les nids vides de Cercères et dans ceux des Halictes perceurs, de petites Fourmis rouges dont le miel est noir. D'autres ennemis des Halictes , qui ne sont pas moins redoulables pour eux, sont: le Chiysisiucidula, plusieurs espèces de Crabro, trois espèces des genres Sphécode, Thyphie et Mellites, qui cherchent sans cesse ù entrer dans les nids des Halictes pour y déposer leurs œufs; enfin le Cercère orné dont nous avons parlé plus haut. Cet insecte voltige çà et là au-dessus de la de- meure des Halictes, et lorsciu'elles se préparent à entrer dans leur trou et (|ue leur vol est stationnaire, le Cer- cère fond sur une Abeille, la saisit par le dos et l'enlève; il va se poser à terre, s'accole contre quelque petite pierre ou (luelque motte de terre, et lui enfonce son aiguillon immédiatement au-dessous de la tète: il poite ensuite sa victime dans son nid pour servir de nourri- ture à sa postérité. Walkenaer a décrit les mœurs de deux espèces de ce genre d'une manière très -étendue dans plusieurs mémoires intitulés : Mémoires pour ser- vir à l'histoire naturelle des Abeilles solitaires qui com- posent le genre Halicte; Paris, 1817. Halicte MiNEDR. Haltctus thecaphorus , Walken. ; Halictus quadristrigatus , Latr.; Hyletis grandis, lllig., figuré par Walkenaer. Cette espèce se livre à ses travaux en plein jour et durant la grande chaleur. Elle mine la terre et la soulève peu à peu à la manière des Taupes, et perce un trou dont l'entrée a environ quatre lignes de diamètre. Le conduit qui aboutit à l'habita- tion, et qui a environ quatre pouces de profondeur, va en pente ; à son extrémité se trouve le nid commun de la pelite société. » Qu'on se figure, dit Walkenaer, une cavité ronde ou l'intérieur d'un dôme de deux pouces et demi de diamètre et de trois pouces de hauteur; (|ue l'on remplisse ensuite ce dôme d'une masse de terre irrégulièrement pétrie, mais offrant partout des vides qui se détachent des parois du dôme, et qui présentent des coques en terre , liées ensemble avec les parois du dôme, par de petites traverses dont les différentes si- nuosités forment un labyrinthe qui semble inextricable, on aura une idée de l'habitation de nos grandes Abeil- les. On voit ainsi qu'elles vivent réunies dans un lieu commun ou habitation commune; mais qu'elles ont toutes une cellule particulière qu'elles occupent sépa- rément, n Lorsque Walkenaer examina un de ces nids, il se composait de dix -huit à vingt coques de terre, ayant la forme de cornues allongées de huit lignes de long sur quatre de large au gros bout; ces coques sont unies ensemble et ne forment qu'une seule masse. Les larves sont renfermées dans ces coques; elles ont sept à huit lignes de long, sont sans pattes et plus grosses vers la tête; leur couleur est jaunâtre; elles sont com- posées de douze anneaux en n'y comprenant pas la tète et un petit tubercule qui termine le dernier anneau; leur tête présente deux très-petites mandibules cornées, pointues, recouvertes par une lèvre ou chaperon ovale. La nymphe est nue, couchée sur le dos dans sa coque; toutes les parties de l'insecte parfait s'y distinguent facilement, mais elles sont blanches et molles. C'est au commencement d'août que Walkenaer a ouvert ce nid : ainsi l'on voit que les Halictes doivent éclore dans le courant de ce mois. Halicte perceur. Halictus terebrator, Walken.; Mellita ftih-ocincta , Kirby; Hyleus fulvocinclus, lllig.; ^pis, n» 7, Geoff.; Jpis hicincla, Gmel. 11 ne travaille que la nuit ; son habitation consiste en un trou d'abord unique et perpendiculaire qui se partage, à partir de cinq pouces de profondeur, en sept ou huit trous différents, peu écartés les uns des autres, à l'ex- trémité desquels se trouve, à environ huit pouces de distance au-dessous du sol, l'habitalion de chacune des Abeilles et l'alvéole en terre où elle dépose et nourrit sa postérité; sous la courbure de ce nid, du côté le moins bombé, se trouve attachée une houle de cire mielleuse, de la grosseur d'un pois, mais qui n'est pas parfaitement ronde; c'est cette boule qui doit servir à la nounilure de la larve, quand l'œuf que l'Halictc dé- A I. !I A L pose dessus sera éclos; celte larve ne présente d'abord aucun anneau : c'est un Ver blanc, cylindrique, d'une ligne de long; parvenue au terme de son accroissement, elle a quatre ou cinq lignes de long; elle est renflée au milieu et divisée en treize segments, sans compter la tèle qui est petite, distincte, munie de deux mandi- bules pointues, par le moyen desquelles elle mord et divise la boule de cire sur laquelle elle est couchée; lorsque cette larve a consommé la boule de cire con- tenue dans le nid, elle se métamorphose en nymphe sans se filer de coque; cette métamorphose a lieu un mois ou cinq semaines après que les Abeilles ont com- mencé à percer leurs trous ; ces nymphes présentent à nu toutes les parties de l'insecte parfait, mais ramol- lies et ramassées ; la tète est d'abord entièrement blan- che. Les yeux commencent les premiers à se colorer en rouge-brun, ensuite les pattes ; on voit après brunir le dessus du corselet, peu à peu le bord des anneaux, dont la base est encore blanchâtre; enfin l'insecte se trouve revêtu de toutes ses couleurs et dans son état parfait, mais trop mou pour pouvoir se remuer; ce n'est qu'un jour ou deux après sa métamorphose complète qu'il soulève le petit bouchon de terre qui ferme son alvéole, atteint les parties supérieures de sa demeure et s'en- vole. Ces Halictes ne se posent que très-rarement avant (l'entrer dans leur trou. Walkenaer suppose que c'est pour éviter d'être surprises par des ennemis redouta- bles, qui les guettent continuellement; il a observé que lorsqu'une d'elles se présentait pour entrer, on en voyait une autre s'élever subitement jusqu'à l'entrée du trou dont l'ouverture était bouchée exactement par sa tête; que la première se retirait un instant comme pour attendre la permission d'entrer, et qu'ensuite celle qui avait paru au trou, reparaissait de nouveau comme pour venir annoncer l'ordre d'admission ; alors elles rentraient l'une et l'autre dans le trou : le même ma- nège avait lieu toutes les fois qu'une Abeille voulait entrer : si cependant aucune sentinelle ne se présentait lorsqu'une Abeille se disposait à entrer, il semblait que celle qui s'était introduite sans permission, était bientôt chassée, et on la voyait immédiatement sortir. Il est à regretter que l'étendue de cet ouvrage jie permette pas d'entrer dans de plus grands détails. Du reste on pourra recourir aux Mémoires cités plus haut. Le nombre des espèces du genre Halicte, qui se trou- vent en Angleterre et qui ont été décrites par Kirby, est de vingt- quatre; la collection de Latreille en renferme plus de quarante, tant exotiques qu'indi- gènes. HALIDRE. Halidrys. bot. (Hfdrophxles.) Genre établi par Stackhouse dans la deuxième édition de sa Néréide britannique, pour les Hydrophytcs auxquelles Lamouroux a cru devoir conserver le nom générique de Fucus. Stackhouse y réunit à tort des Dictyoptères et d'autres plantes marines. Le genre Haiidrys de Lyngbye ne ressemble en aucune manière ù celui de Stackhouse, il se compose des Fucus nodosus et sili- 9!(osMi de Linné, que Lamouroux distingue sous les noms génériques àe Nodularia et de Siliquaria; le I)remier diffère des Fistulaires de Stackhouse qui a placé ù tort le Fucus fihrosus de Linné après le Fucus uodosus. Ainsi le génie Halidiys de Stackhouse, et celui de Lyngbye ne peuvent être adoptés. HALIE. fJalia. ins. Genre de Lépidoptères nocturnes, de la famille des Phaléiiites, institué par Godard. Ca- ractères : antennes pectinées dans les mâles et simples dans les femelles ; bord terminal des ailes simple et en- tier; corselet étroit, écailleux; les quatre ailes pulvé- rulentes; les supérieures marquées, le long de la côte, de trois à quatre taches qui donnent naissance à au- tant de lignes à peine marquées; palpes dépassant à peine le chaperon ; trompe longue. Ce genre, formé aux dépens du genre Fidonia de Treitschke, ne renferme que deux espèces : Halia icararia et flalia punciu- laria. Cette dernière a le« quatre ailes d'un gris cen- dré en dessus, avec un reflet blanchâtre, qui est dû à la présence d'une poussière abondante; quatre taches d'un noir roussàlre le long de la côte des supérieures, et au- tant de lignes Iransverses et ondulées d'un gris brun plus ou moins sensible; quatre lignes semblables tia- versent les ailes inférieures; frange blanchâtre et noi- râtre alternativement; le dessous des quatre ailes est blanchâtre avec une ligne et quelques points plus ou moins visibles. Taille, quatorze lignes. Europe. HALIEUS. OIS. Nom donné à un genre où seraient compris des Cormorans et les Frégates. HALIMATIA. BOT. Ce nom. qui paraît être formé par corruption à'Halimos, espèce du genre Arroche chez les anciens, est employé par Belon, pour désigner un arbuste dont on forme des haies dans le Levant, et dont les sommités sont mangeables. Ce voyageur entendait vraisemblablement parler de VAtriplex Halimus, L. HALIJIÈDE. Halimeda. poltp. Genre de l'ordre des Corallinées dans la division des Polypiers flexibles on non entièrement pierreux, à substance calcaire mêlée avec la substance animale ou la recouvrant, apparente dans tous les états, ayant pour caractères : de présen- ter un Polypier phytoïde, articulé, avec des articula- tions planes ou comprimées, très-rarement cylindri- ques , presque toujours un peu flabelliformes ; l'axe fibreux, recouvert d'une écorce crétacée, en général peu épaisse. Linné, Pallas, Ellis et les auteurs mo- dernes ont réuni ce genre aux Corallines, malgré les nombreux caractères qui l'en éloignent ; les Halimèdes. presque semblables à quelques plantes de la famille des Opuntiacées, par leurs articulations planes, larges, éparses ou prolifères, ne peuvent être réunies aux Co- rallines à divisions triuhotomes, et dont les articula- tions sont tout au plus comprimées. Elles diffèrent par des caractères bien tranchés, des Amphiroes à articula- tions séparées, des Janies filiformes et des Galaxaures fistuleuses; ainsi les Halimèdes forment un genre distinct dans l'ordre des Corallinées , auxquelles elles appar- tiennent par la nature des deux substances tant internes qu'externes. Vn auteur célèbre leur trouve quelque rapport avec les Alcyons; cela peut être entre quelques individus desséchés et décolorés; mais au sortir de la mer il n'existe aucune analogie entre ces êtres. La- marck, dans son Mémoire sur les Polypiers empâtés, a fait un genre sous le nom de Flabellaire, dans lequel il réunit les Cdotées aux Halimèdes; Lamouroux n'a pas cru devoir l'adopter de préférence à la division qu'il Il A L H A L liioi>osa en 1810, longtemps avant que le savant pro- fesseur ilu Jaidiii des Plantes s'occupât d'un travail spécial sur celte partie intéressante de l'histoire natu- relle. La principale différence qui existe entre les Udo- técs et les Ilalimèdes consiste dans les articulations qui sont toujours très-apparentes dans les dernières, et qui n'existent jamais dans les premières, car on ne peut regarder, même comme des rudiments d'articulations, les zones concentriques et transversales ([ue l'on ob- serve sur les Udotées. Ces lignes zonaires donnent quelquefois à ce Polypier tant de ressemblance avec certaines variétés du Padina Pavonia ( Ulca Pavo- iiia, Lin.), que l'on ne doit pas s'étonner que plu- sieurs naturalistes aient confondu ces espèces. Ellis a figuré d'une manière très-exacte les pores ou cellules polypifères de l'Halimède Raquette, et leur moyen de communication avec l'intérieur du Polypier; ne l'ayant point observé vivant, il n'a pu en découvrir les animaux. Les Halimèdes ne se trouvent que dans les mers des latitudes chaudes ou tempérées; rares dans les parties septentrionales de la Méditerranée , elles deviennent plus communes à mesure que l'on s'appro- che des régions é(iuatoriales. Elles sont abondantes aux Antilles. On n'en connaît encore qu'une espèce de la mer des Indes; elles paraissent très -rares dans cette partie du monde. Quelques espèces sont communes à la IMéditerranée et aux Antilles sans présenter aucune ditférence bien sensible, soit dans la forme, soit dans la grandeur. Leur couleur n'offre jamais les nuances bril- lantes des Corallines; verte dans le sein des mers, elle devient blanchâtre par l'action de l'air ou de la lumière. La grandeur dépasse rarement un décimètre, et n'est jamais au-dessous de cinq centimètres. Les Halimèdes, <|uel(iuefois parasites sur les Thalassiopliytes, adhèrent ordinairement aux rochers ou aux sables solides par des fibres nombieuses, plus ou moins longues. On les trouve mêlées dans la Coralline de Corse des pharma- ciens, et elles ne paraissent point altérer les propriétés anthelmintiques ou absorbantes de ce Polypier. Les Ha- limèdes sont peu nombreuses en espèces ; les principales sont les Halimeda monite , iiurassata, mullicau- /is, irregularis, tridens, Opuntia la plus commune de toutes, Tiina et dioscoidea les plus grandes, avec des articulations presque orbiculaires. HALIMOCNËMIUE. Halimocnemis. bot. Genre delà famille des Chénopodées, institué aux dépens du genre Palfcnemum de Pallas, par C. A. Meyer qui lui as- signe pour caractères : fleurs hermaphrodites, à deux bractées; calice composé de deux à cinq sépales; deux styles presque toujours soudés ù leur base; point d'é- cailles hypogynes ; fruit consistant en un utriculc com- primé, subchartacé, recouvert par le calice; péricarpe membraneux; semence verticale, suborbiculaire; tégu- ment simple et membraneux; embryon périphérique; radicule dorsale. Ce genre renferme environ quatorze espèces dont la majeure partie appartient à la Sibérie; on en trouve aussi en Perse, au Caucase et en Arabie. Ce sont en général des plantes herbacées, rarement des sous-arbrisseaux, quelquefois glabres, le plus souvent pubescentes; les feuilles sont alternes ou opposées, plus ou moins cylindriques et succulentes; les Heurs sont solitaires et axillaires ; les bractées sont conformes aux feuilles, persistantes et formant avec les vestiges des sépales l'enveloppe durcie de l'utricule. Ce genre est divisé en deux sections, selon que les espèces ont moins de cinq sépales ou qu'elles offrent ce nombre complet. HALIMODEN'DRE. Halimodendion. bot. Genre de la famille des Légumineuses, institué par Fischer qui le caractérise de la manière suivante : calice urceolato- campanulé, divisé en cinq dents courtes; carène obtuse et rectiuscule; ailes très-aigues en forme d'oreillettes; étamines diadelphes (neuf elune), presque égales; style filiforme et glabre; stigmate terminal; légume stipité, renflé, vésicaire, dur, ovale, oligosperme, déprimé vers la sutuie à la(|uelle les graines sont attachées : celles-ci ovales, un peu comprimées, petites et lisses. HAiiMOUEiNDRE ARGENTÉ. HaliiHOdendron argen- teuvi , Fisch.; Robinia halodendron, L., F., Supp. ôôO; Pall., Fl.Rossica, ôC; Catagana argentea, Lam. C'est un arbrisseau de médiocre hauteur, à feuilles ar- gentées, bijtigées et brusquement ailées; les pétioles et les stipules sont légèrement spinescents; chaque pédon- cule porte deux ou trois Heurs purpurines. Cette plante habite l'Espagne; on lui reconnaît plusieurs variétés. HALIMOS ET HALIMUS. BOT. ^. Halimatia et Ar- ROCBE. HALINATRON. MIN. Ce mot a été quelquefois employé pour désigner le carbonate de Soude impur, que l'on rapporte d'Egypte. HALIOPHIDE. Haliophis. pois. Genre de la famille des Malacoptérygiens, établi par Ruppel , et qui doit prendre place à côté des Oonzelles, d'après les carac- tères suivants : corps allongé, comprimé et recouvert d'une peau glabre; ouverture des branchies petite; membrane branchiale munie de quatre rayons; une petite épine à l'opercule; bouche petite, garnie d'une rangée de dents crochues ; nageoires dorsales nulles ; une seule dorsale qui s'étend sur toute la longueur du dos et dont l'extrémité se réunit aux membranes des nageoires caudale et anale. Une seule espèce, Halio- phisguttatus, sert de type à ce genre ; c'est \eMitiœna gutlata de Forskahl, et VOphidium frontale d'Eh- renberg. On le trouve dans la mer Rouge. HALIOTIDE. Haliotis. moll. Vulgairement Oreille de mer. Genre de la famille des Macrostomes de La- marck et des Scutibranches non symétriques de Cuvier. Blainville les a placés dans le même ordre des Scuti- branches, dans la famille des Otidées, qu'il a créée nou- vellement. Plusieurs espèccsde ce genre, abondamment répandues dans nos mers, ont été connues des anciens, et pour la plupart figurées par eux. Ils les ont presque tous, rapprochées des Patelles, et les en ont séparées avec facilité, car il est peu de genres qui soient plus faciles à distinguer au premier abord. Klein (Méth. Ostr., p. 18) paraît être le premier à en avoir fait un genre sous le nom d'Juris, puisé dans les écrivains antérieurs à son époque, tels que Lister, Rumph , etc. Linné foima ensuite ce genre sous le nom A' Haliotis, et il a été adopté depuis, sous la même dénomination, par Adanson et par tous les conchyliologues modernes. Ja- mais les auteurs n'ont varié sur la nécessité et sur la H A L Il A L 5I!j valeur de ce {jenir, mais il en est peu qui aienl aulant changé de place. On voit, en effet, Linné terminer sa première division des Coquilles régulières et à spire par les Haliotides, et commencer la section des Co- quilles sans spire par les Patelles. Ce rapprochement avait été senti et indiqué par les anciens. Adanson lui- même mil ce genre dans un même ordre de rapports. Bruguière, dans son cadre méthodique, sépara beau- coup de Patelles des Haliotides; il mit les premières dans l'une des divisions des Coquilles sans spire régu- lière, avec les Denlales et les Serpules; les secondes à la tin d'une autre division, entre les Nérites et les Argo- nautes, ce qui est loin, comme il est facile de le sentir, de présenter un ordre naturel. Lamarck,dans les Ani- maux sans vertèbres. 1801, avait rais ce genre dans la seconde section, celle <|ui réunit toutes les Coquilles qui n'ont ni canal ni échancrure à la base. Il se trouve évi- demment à faux entre la Teslacelle et le Verniet. Dans sa Philosophie zoologique, on le trouve faisant partie d'une famille particulière, avec les Stomates et les Sto- matelles. Cette famille, à laquelle il donna d'abord le nom de Stomatacées, fut conservée plus tard par lui (Extr. du Cours, 1811 ) sous le nom de Macrostomes, mais il en sépara alors les Haliotides, pour les réunir avec doute aux Patelles, aux Ombrelles et aux Osca- brions, dans la seconde division des Phyllidiens ; enfin, dans son dernier ouvrage, le même auteur réunit de nouveau les Haliotides aux Stomates etauxStomatelles, comme dans la Philosophie zoologique, en conservant le nom de Macrostome pour la famille à laquelle il a ajouté sans séparation, le genre Sigaret. Cuvier, dans ses divers travaux, n'a guère moins varié que Lamarck à l'égard des rapports de ce genre. Dans la première édition du Règne Animal, on le trouve, selon le système linnéen, entre les Nérites et les Patelles, et à peu près dans les mêmes rapports, dans le Cours d'anatomie comparée; mais, dans la seconde édition du Règne Animal, Cuvier réunit les Haliotides aux Stomates, aux Cabochons et aux Crépidules, dans sa famille des Scuti- branches, et dans la sous-division des non symétriques. Férussac,dans ses Tableaux systématiques, a conservé à ce genre les mêmes rapports que Cuvier; seulement il a divisé les Scutibranches en trois sous-ordres qui comprennent plusieurs familles; les Haliotides sont dans la première avec les PadoUes de Montfort et les Stomates de Lamarck. Blainville, dans son article Mollusque du Dictionnaire des Sciences naturelles, a rapproché aussi les Haliotides des Calyptraciens. II a fait, avec ce genre et les Ancyles, sa famille des Otidées. Quoique Blainville ait parfaitement connu l'animal de l'Halio- tide, il est facile de s'apercevoir, par la séparation qu'il a faite et surtout par l'association avec les Ancyles, qu'il n'a point résolu la question qui est d'autant plus difficile à décider d'une manière satisfaisante sans rom- pre les rapports des Coquilles et des Animaux, que ces Animaux eux-mêmes présentent un plus grand nombre d'anomalies. Voici, au reste, de quelle manière ce genre a été caractérisé ; corps ovalaire, très-déprimé, à peine spiral en arrière, pourvu d'un large pied doublement frangé dans la circonférence; tête déprimée; tentacules un peu aplatis , connés ù la base ; yeux portés au som- met de pédoncules prismati(|ucs situés au côté externe dés tentacules; manteau fort mince, profondément fendu au côté gauche; les deux lobes poinlus, formant, par leur réunion, une sorte de canal pour conduire l'eau dans la cavité branchiale, située à gauche, et ren- fermant deux très longs peignes branchiaux inégaux. Coquille nacrée, recouvrante, très -déprimée, plus ou moins ovale, à spire très-pelitc, fort basse, presque pos- térieure et latérale; ouverture aussi grande que la co- quille, à bords continus; le droit mince, tianchant; le gauche aplati , élargi et tranchant aussi ; une série de trous complets ou incomplets, parallèles au bord gau- che, servant au passage des deux lobes pointus du manteau; une seule large impression musculaire, mé- diane et ovale. Il résulte des observations faites nouvellement sur ce genre (ju'il a d'un côté beaucoup de rapports avec les Patelles et surtout avec les Fissurelles, étant cependant moins conique, et avec les Conchifèrcs dont il a à peu près le manteau et surtout l'impression musculaire mé- diane, ce qui conduit à la disposition des adducteurs des animaux de cette classe. La tête, large et déprimée, est pourvue de deux tentacules assez longs, triangulaires, un peu déprimés, à côté desquels se voient extérieure- ment deux appendices gros, courts, qui portent l'œil à leur sommet. La cavité branchiale, située à gauche de l'animal, est fort grande; elle contient deux branchies peclinées qui en occupent toute la longueur. La droite est un peu plus courte que la gauche. Ces branchies sont formées d'un grand nombre de lames régulières qui portent les artères et les veines branchiales. 11 pa- raîtrait, d'après les observations de Blainville, que l'Ha- liotide ne serait pourvue que des organes femelles con- sistant en un très-grand ovaire qui embrasse tout le foie, remplit la spire et se prolonge même en avant du côté droit, où il se termine par un oviducle simple, à ce qu'il semble , car il n'a point été bien vu. Les organes de la digestion se composent d'un œsophage long et élroit qui se renfle en un estomac assez grand, mem- braneux, couvert par le foie, et qui se termine par un intestin très court qui est le rectum, lequel fait saillie dans la cavité branchiale où il s'ouvre et se termine. Le pied est très-grand, discoïde, ovalaire, très-charnu, débordant de toute part la coquille, comme le dit Adan- son , lorsque l'animal marche, et présentant dans son pourtour deux rangs de franges qu'Adanson nomme fraises. L'inférieure est composée de petits tubercules charnus, placés irrégulièrement, sur plusieurs rangs; la supérieure n'en a qu'un seul . il est surmonté d'une rangée d'appendices tenlaculaires assez longs, placés à des dislances égales. — Le genre Haliotide n'est point encore très -nombreux en esi)èces ; quelques-unes, comme celles qui habitent nos côtes, se voient sur tout le littoral depuis le Sénégal jusque dans les mers du Nord, ce qui prouve, dans ces animaux, une grande aptitude à supporter des températures différentes. Elles vivent, comme les Patelles, fixées en grand nombre sur les rochers, où elles s'attachent d'une manière très- solide, au moyen de leur vaste pied. Quelques espèces prennent de fort grandes dimensions; elles sont alors recherchées des amateurs de Coquilles, à cause de la ;iG A r, II A I, l)eaulé (le la nacre intérieure, qui est souvent colorée «le la manière la plus brillante, de toutes les teintes de l'iris. La surface extérieure, couverte d'une croûte non nacrée, est rarement intacte, le plus souvent rongée par différents Vers marins. Elle est aussi chargée de Serpules , de Balanes et de Madrépores. 11 parait assez constant qu'on n'a point encore trouvé ce genre à l'état fossile, même dans les terrains les plus modernes, comme ceux du Plaisantin, ou dans le Crag d'Angleterre. Haliotide coumene. Haliolis Uiberculata, Lamk., Ann. du Mus., t. V[, p. 215, n» G; ibid., Linné, p. 5087, n" 2. L'Ormier, Adanson, Voyage au Sénég., pi. 2, fig. 1; Martini, Conch., t i, pi. 16, fîg. 140 à 140. Co- <|uille extrêmement commune en certaines parties de nos côtes, assez grande, striée extérieurement en long; les stries coupées transversalement par des plis qui in- «li(|uent ses accroissements. Ces jdis sont souvent tuber- culeux; toute la coquille est ovale, assez déprimée, quelquefois d'une couleur verdâtre, le plus souvent (l'un rouge ocracé, disposé par taches triangulaires, sur un fond moins foncé. Elle n'a jamais moins de cinq irous et jamais plus de huit. Haliotide magnifique. Haliotis pulcherrt'iiia^Mav- lini, Conchil., fig. 02, b. b. Espèce très-jolie, petite, ovale, arrondie, chargée extérieurement de côtes sub- layonnantes; tuberculeuses, qui aboutissent plus ou moins régulièrement à la côte que forme la série de trous. De chacun de ceux-ci part une côte oblique, qui descend jusqu'au bord gauche, en dehors. Elle est d'un jaune-orangé, blanchâtre vert le sommet. En dedans, la nacre présente les plus belles nuances. La spire colu- mellaire est grande et bien visible dans toute son éten- due. Cette Coquille, très-rare, vient de la rade Saint- George. Haliotide géante. C'est l'espèce la plus grande du genre et aussi celle dont la spire est le plus aplatie. On la recherche dans les collections. Elle est fort commune en certaines parties des côtes de la Nouvelle-Hollande. HALIOTlDIEIi. jioLL. On a désigné sous ce nom l'a- nimal de l'Haliolide. 1^. ce mot. H ALIOTITES. moll. Quelques naturalistes ont nommé ainsi des corps fossiles qu'on a comparés aux Halioti- des; mais rien n'est moins certain que cette analogie. HALIPHLEOS. bot. Synonyme de Qiierctis Cents, espèce du genre Chêne, r. ce mot. YlkLWhZ. Haliplus. INS. Genre de l'ordre des Coléop- tères, section des Pentamères, famille des Carnassiers, tribu des Ilydrocanthares (Règne Anim. de Cuv.), éta- bli par Latreille, et ayant, suivant lui, pour caractères : antennes de dix articles distincts; palpes externes ter- minées en alêne ou par un article plus grêle et allant en pointe; corps bombé en dessous et ovoïde; point d'é- cusson apparent; base des pieds postérieurs recouverte d'une grande lame en forme de bouclier; tarses filifor- mes, à cin(i articles distincts, presque cylindriques et à peu près de même forme dans les deux sexes. Ce petit genre, créé aux dépens des Dytiques, correspond à celui de Cnemidotiis d'Illiger et au genre Hoplitus de Clair- ville (Eiitom. Help., t. ii). Il est voisin des Colymbèles, di's Hygrobies . des Hydropores et des Nolères. Il se compose de plusieurs espèces de petite (aille, et dont plu- sieurs sont propres à nos environs. Elles se trouvent dans les étangs et les eaux stagnantes, et nagent avec agilité; elles volent aussi très-bien et se trouvent fré- quemment hors de l'eau. Dejean (Catal. des Coléopt., p. 20) en mentionne sept; parmi elles : Haliple enfoncé, Haiiplus impressus; Dytique strié à corselet jaune de Geoffroy; Dytisciis impres- sus, Fabr., figuré par Panzer (Faun. Ins. Germ., fasc. 14, tab. 7 et 10). 11 est long d'une ligne environ. On peut citer encore les Haliples elevatus, oblùjitus, feniiyiiwsus , ratiegatus, cœsiiis, bi- striolatiis ; plusieurs de ces espèces ont été rapportées par les au- teurs au genre Dyliciue; elles sont toutes propres à l'Europe. UALISÉRIDE. Haliseris. bot. {Hodrophytes.) Genre que Lamouroux avait établi depuis longtemps sous le nom de Dictyopteris dans la famille des Dictyotées. Agardh , dans son Species AUjurum , propose celui d'Naliseris comme le plus ancien, parce qu'il est men- tionné dans les manuscriisde Targioni Tozelti suivant Bertoloni, et qu'il est plus propre à définir la nature de ces plantes semblables à des Chicorées de mer. La- mouroux n'adopte pas l'opinion d'Agardh, d'autant que le nom de Dictyoptèrc est non -seulement en rapport avec l'organisation, mais encore avec le caractère de la famille dans laquelle il a placé les Dictyoi>tèrcs que le botaniste suédois classe parmi les Fucoïdes, dénomi- nation qu'il propose pour remplacer celle des Fucacées que Richard avait cmi)loyée antérieurement, r. Dic- tyoptère. HALITHÉE. Halithea. annél. Genre de l'ordre des Néréidécs, famille des Aphrodites, établi par Savigny (Syst. des Annélides, p. 11 et 18) qui lui donne pour caractères distinctifs : trompe pourvue de mâchoires cartilagineuses, couronnée, à son orifice, de tentacules composés et en foime de houppe; branchies cessant d'alterner après la vingt-cinquième paire de pieds; des élytres ou écailles couchées sur le dos. Ce genre prend place entre les Palmyres et les Polynoés, et appartenait originairement à celui des Aphrodites. Les Halithées ont un corps ovale ou elliptique, formé d'anneaux peu nombreux. Leurs pieds ont deux rames séparées ; la rame dorsale est pourvue de deux grands faisceaux ou rangs de soies roides, inclinées en arrière; la rame ven- trale n'a qu'un faisceau de deux à trois rangs de soies simples ou fourchues. Les cirres, tant supérieurs qu'in- férieurs, sont coniques et terminés insensiblement en pointe; les ciires supérieurs sont insérés derrière la base du second faisceau de soies roides des rames dor- sales. La première paire de pieds est garnie de quel- ques soies ; la dernière est semblable aux autres. Quant aux branchies, elles sont facilement visibles et dente- lées. Les élytres sont au nombre de treize paires, pour le corps proprement dit; la treizième paire, qui cor- respond nécessairement à la vingt-cinquième paire de pieds, est ordinairement suivie de quelques autres pai- res d'élytres surnuméraires, maintenues, ainsi que les précédentes, par les soies des rames dorsales. La tête est convexe en dessus, à front comprimé et saillant, sous forme de fèuillel enlre les antennes; elle supporte H A L H A r. 017 les yeux qui sont dislincls cl au nombre de deux; les anlennes sont incomplètes ; les moyennes nulles ou lia- liiluellement rentrées et point visibles; l'impaire est petite, subulée; les extérieures sont grandes. L'ana- lomie a fait voir que ces Annélides sont pourvus de crecums divisés profondément ou très-légèrement. Ce genre ne renferme encore que trois espèces qui dif- rèient assez entre elles pour former deux tribus. Savi- gny donne à la première le nom d'/Ialithece simplices, et il lui assigne pour caractères : antennes mitoyennes nulles; rames dorsales ayant toutes des rangs de soies roides semblables; la base inférieure de ces mêmes ra- mes portant de plus deux faisceaux, et la supérieure, mais sur les segments squammifères seulement, un Iroisièrae faisceau de soies longues excessivement fines et flexibles; ces soies, celles du faisceau le plus infé- rieur exceptées, s'unissent en partie aux soies corres- pondantes du côté opposé, pour former sur le dos une voille épaisse et feutrée, qui recouvre entièrement les élytres. Rames ventrales portant trois rangs de soies simplement pointues. Cette tribu comprend deux es- pèces : L'Halithée hérissée. Halithea aculeata ou VAphro- tlita actileala de Linné, Pallas et Cuvier. Elle a été dé- crite et représentée par Swammerdam {Bibl. Natur., lab. 10, fig. 8) sous le nom de Plijsalus, et par Redi (Opitsc, III, p. 276, fig. 25) sous celui &Hxstii.v ma- rina. Elle est commune dans l'Océan et dans la Médi- terranée. L'Halithée soïebse. Halithea sericea, Sav. Cette espèce nouvelle, qui est conservée dans les galeries du Muséum d'histoire naturelle de Paris, est assez voisine de la précédente, mais plus petite des deux tiers. Son corps est plus ovale et plus brun en dessous. Les pieds sont en même nombre et ont la même disposition; il en est de même des écailles ; celles-ci sont blancbes et sans taches. Les soies du rang inférieur des rames venirales sont plus fines et plus nombreuses. Les longues soies des rames dorsales sont d'un vert éclatant au-dessus du dos; mais celles qui forment une frange Bottante au- tour du corps sont de couleur blonde. La seconde tribu est désignée sous le nomd' Halilheœ henuionœ, et a pour caractères, suivant Savigny : an- tennes mitoyennes habituellement rentrées? rames dor- sales n'ayant pas toutes les mêmes rangs de soies roides; celles qui correspondent aux élytres ont des rangs plus étendus et plus éloignés des rames venirales; aucune de ces rames ne portant de soies fines et flottantes, ni de soies feutrées sur le dos ; élytres découvertes; rames ventrales portant deux rangs de soies fourchues. Cette tribu ne renferme qu'une espèce encore inédite et qui est assez commune dans la Méditerranée ; c'est I'Hali- tbée hispide, Halithea histrix, Sav. Son corps est long de deux à trois pouces, oblong, déprimé, formé (le Irente-trois segments et très -exactement recouvert par quinze paires d'élytres, les vingt-huitième et trente et unième segments portant les deux paires surnumérai- res. Élytres souples, minces, lisses, échancrées oblique- ment, un peu transverses, croisées dans leur jonction sur le dos ; antennes extérieures et cirrbes, tant les su- périeurs que les tentaculaires, très -longs, très-déliés o Dir.T. DES SCIEÎVrES AAT. à la pointe, d'un brun foncé; rames dorsales à soies plates, longues, trèsaigués; le faisceau supérieur épa- noui en palme voûtée; l'inférieur dioit, beaucoup plus grand et plus brun. Ces deux faisceaux, très-serrés sur les segments sans élytres, s'y composent aussi de soies plus minces, d'un jaune plus clair. Rames venirales à soies un peu courbées vers la pointe, avec une épine en dessous; aciculcs d'un jaune doré. La couleur du ven- tre est d'un brun clair, avec des reflets; celle des élytres est cendrée, lavée de brun ferrugineux. HALIVE. OIS. Kom d'une petite espèce de Canard de Madagascar, mentionné par Dapper sous le même nom. HALLEBARDE, moll. L'un des noms vulgaires et marchands du Stroinbtis Pes-Pelecani. f'. Strombe. HALLEBR.W. ois. /'. Aldrand. HALLÉRIE. HaUeria. bot. Ce genre, qui rappelle aux botanistes le nom du grand Haller, appartient à la fa- mille des Scrophulariées et à la Didynamie Angiosper- mie de Linné. Ce dernier naturaliste lui a donné les caractères suivants : calice très petit, à trois lobes in- égaux, persistants; corolle grande, infundibuliforme, dont la gorge est renflée, le limbe dressé, oblique, à quatre lobes inégaux : le supérieur plus grand, échan- cré ; quatre étamincs didynames; un seul stigmate; capsule presque bacciforme, arrondie, acuminée parle style, biloculaire et polysperme. Haii-érie luisante, HaUeria lucida , L. C'est un élégant arbrisseau, qui s'élève à la hauteur de trois à quatre mètres, portant des rameaux grêles, opposés, et des feuilles persistantes, petites, opposées, ovales, d'un vert luisant, et dentées en scie sur leurs bords; les fleurs, d'un rouge vif, naissent ordinairement deux à deux, le long des rameaux, dans les aisselles des feuilles. Celte plante, originaire des forêts du cap de Bonne- Espérance, est cultivée au .lardin du Roi à Paris. On lui donne une terre forte, de l'ombre et des arrosemenls fréquents pendant les chaleurs de l'été; en hiver, ou la conserve dans la serre tempérée. Thunberg (iVor. Jet. Upsal., 0, p. 50) a considéré comme une espèce distincte, sous le nom de HaUeria eUiptica, une plante «lui croît sur la montagne de la Table, près du Cap, et que Linné, ainsi queBurmann (Afr., lab. 89, f. 1), ne regaidaient que comme une variété de la précédente. Cette nouvelle espèce a été adoptée par Willdenow et par Persoon. HALLIE. Hallia. bot. Ce genre, de la famille des Lé- gumineuses, et de la Diadelphie Décandrie, L., a été constitué par Thunberg {Prodr., p. 131) qui l'a ainsi caractérisé : calice à cin«| divisions régulières , pro- fondes; corolle papilionacée; dixétamines diadelphes; gousse monosperme, non articulée, à deux valves. Ce genre est en outre caractérisé par ses feuilles simples. Les espèces dont il se compose.au nombre d'une dizaine, habitent toutes le cap de Bonne-Espérance. Quelques- unes ont été décrites par divers auteurs, comme appar- tenant aux genres Glycine, Hedysartim et Crota- laria. Ainsi, VHallia co/y/ato, Willd., était le Glycine monophylla, L., Mantiss-, 101, ou Hedysarum cor- datum, Jacq., Hort. Schœnbr., 3, tab. 269; le Hal- lia asarina , Willd., a été décrit par Bergius {Plant. Cap., 194 ). sous le nom de Crolnliiria asarina; et le H A r, H A L Hallia soroiia, Willd., se rapporle à Vlleilyxarum sororium, L., et au Glycine monophyllos de Bur- maiin (Flor. Indica, 101, tab. 30). Le genre qui a été proposé sous le nom de Hallia, par Jaume Sainl-Hilaire, dans le Journal de botanique (février 1.S15, p. 00), formé uniquement aux dépens du genre Netlrsarmn, n'est pas le même <|ue le Hallia de Thunberg. C'est le genre A lysicarimsàeîieclier et de Desvaux. f^. Ai.ysicarpe. HALLIRHOÉ. Hallirhoa. polyp. Genre de l'ordre des Aloyonaires, dans la division des Polypiers Sarcoïdes plus ou moins irritables et sans axe central , offrant pour caractères: un polypier fossile, simple ou pédi- cellé en forme de sphéroïde plus ou moins aplati, à surface unie ou garnie de côtes latérales; un oscule rond cl profond au sommet et au centre ; cellules épar- ses sur toute la surface du polypier. Les zoophyles du genre Hallirhoé n'ont pas encore offert d'analogues dans la nature vivante; ils appartiennent ù la division des Polypiers Sarcoïdes par leurs caractères généraux. Leur surface, couverte en entier de cellules éparses, les rapproche de la section des Alcyonées, mais ils diffè- rent de tous les Alcyons et des autres genres de ce groupe par un oscule rond et profond, à bords tranchés qui se trouve constamment placé au sommet et au cen- tre organique du polypier, comme dans quelques Épon- ges, et qui forme le caractère essentiel de ce genre. La plus grande des deux espèces connues a de grands rap- ports avec les Lobulaires. Dans ces dernières, des lobes polymorphes, en nombre variable, composent la masse du polypier. Les Hallirhoés ont également des lobes, mais toujours latéraux et en forme de côtes verticales et saillantes, dont le nombre varie de trois à dix ; nous n'en connaissons point au delà. Leur grandeur ainsi que leur grosseur diffèrent sur le même individu. La masse entière de ce Zoophyte étant animée, les lobes ont des mouvements obscurs et lents comme ceux des Lobulaires, ce qui explique les légères irrégularités dans la forme de la partie la plus saillante des lobes. Il ne paraît pas que l'âge influe sur le nombre de ces émi- nences. Le pédicelle qui soutient la masse lobée est en forme de cône renversé et tronqué, d'un à trois pouces de longueur sur un pouce environ de diamètre. Le genre Hallirhoé n'est encore composé que de deux es- pèces. La plus grande, Hallirhoa costata, se trouve dans le terrain à Oolithes, dans l'Argile qui le recouvre quelquefois et dans la Craie chloritée, presque toujours à l'état siliceux. Guetlard l'a figurée sous le nom de Caricoïde. La seconde espèce, nommée Hallirhoa ly- coperdoides à cause de sa ressemblance avec de petits Champignons globuleux et pédicellés, n'a d'autres rap- ports avec la première ipie l'oscule terminal et le faciès des cellules. Klle se trouve dans le terrain à Polypiers des environs de Caen. HALLITE. MIN. Alumine sous-sulfatée native, qui fut trouvée pour la première fois à Halle, en Saxe. F. Web- STÉRITE. HALLOMÈSE. Hallomenus. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Hétéromères, famille des Sténélytres, tribu des Hélopiens (Règne Anim. de Cuv.), établi par Ilellwig.et adopté par Lafreille(|ui lui donne pour caractères : antennes filiformes, courtes, insérées près d'une échancrure des yeux; insertion nue; tous les articles des tarses entiers; mandibules échancrées à leur extrémité; palpes maxillaires plus grandes que les labiales, un peu plus grosses près de leur extrémité, amincies à leur pointe, le dernier article presque cylin- drique; palpes labiales filiformes Ce genre, réuni par Illiger à celui des Serropalpes, a été adopté par Pay- kull, qui cependant paraît avoir changé à dessein son nom en celui d' Hallomenus. Les Hallomènes faisaient précédemment partie du genre Dircée de Fabricius (Srst. Eleulh.); on doit considérer comme type du genre : L'Hamomène humérale, Hallomenus humeralis de Latreille {Gêner. Crust. et Insect., t. n, p. 194, et 1. 1, tab. 10, fig. Il), figurée par Panzer {Faun. Insect. Gerin., fasc. 10, tab. 17), et décrite par Paykull sous le nom d'Hallomenus bi-punclatus. On la trouve en Allemagne et en Suède, sous les écorces des vieux ar- bres et dans les liolels. On peut citer encore les Hallo- menus fiisctis de Gyllenhal ou axillaris d'Illiger; affi- nis de Paykull et flexnosus du même, qui paraît être la même espèce que V Hallomenus undatus àeVamev (loc. cit., fasc. OS, tab. 23). WHnllomenus micans d'HelIwig, Paykull et Duftschmid, ou Megatoma wi- cans d'Herbst, est devenu le type du genre Orchésie. r. ce mot. IIALLORAGIS. BOT. Pour Haloragide. 1^. ce mot et Cercodée. HALLOYSITE. MIN. Substance blanche ou d'un gris- bleuâtre pâle, compacte, à cassure conchoïde, cireuse, translucide sur les bords ; se laissant rayer par l'ongle, happant à la langue; donnant de l'eau par la calcina- tion ; soluble en gelée dans les acides; composée de silice 39,3 ; alumine 34, eau 20,3. L'Halloysile se trouve en rognons dans les amas de minerais de fer, de plomb et de zinc, gisant çà et là dans le calcaire des pro- vinces de Liège et de Namur. HALMATDRUS. MAM. Synonyme de Kanguroo. ^. ce mot. HALOBATE. Halobates. iNS. Hémiptères; genre in- stitué par Delaporte, dans sa famille des Hydrométriles; il le caractérise de la manière suivante : antennes assez courtes, composées de quatre articles, et coudées après le premier qui est de la même longueur que le suivant et plus long que le troisième, le dernier est cylindrique, presque ovale; tête large; yeux assez saillants; bec très-court et fort; corselet grand, presque carré, al- longé, coupé carrément en arrière; pas d'écusson; abdomen ne formant pas la sixième partie de la lon- gueur du corselet; pattes antérieures courtes, les au- tres très-longues; base des cuisses postérieures placée au-dessus des intermédiaires. Les espèces comprises dans ce genre, habitent les plantes marines des mers de l'Inde. HALOCHARIS. BOT. Ce genre, créé par Bieberstein dans la famille des Synanthérées, a été réuni par De Candolle au genre Letizea ; il fait partie de la seconde section qui comprend également le genre Fornicium de Cassini. HALOCNÈME. Ilnlocncmtim. bot. Génie de la fa- A r. mille (les Alriplicées et de la Monandrie Digyiiie, L., établi par Marscliall Bieberstelii (Flor. Tuuiico-Cau- cas; Supplément, vol. 3. p. 3) qui l'a ainsi caractérisé: calice commun du chaton squammiforme; calice par- ticulier de chaque fleur triphylle et fermé; corolle nulle; une graine recouverte par le calice persistant. Ce genre a été formé aux dépens du Saliconiia de Linné. Le port de ces deux genres est semblable, à l'inflo- rescence près, qui, dans VHalocncmum, est vraiment amentacée; ce qui n'existe pas dans le Salicornia. En outre, dans ce dernier genre, après la chute des calices fructifères, les branches persistent et sont marquées de fossettes dans lesquelles étaient nichées les petites fleurs; dans VHalocnemnm, au contraire, il ne reste <|u'un rachis filiforme, lorsque les écailles du chalon sont tombées. Mais la principale différence consiste dans la structure diverse du périgone. L'auteur de ce genre y place d'abord le Salicornia strobilacea de Pallas (lllustr., i, p. 9, tab. 4), et le Salicornia Cas- pica, Pallas {lac. cit., r, p. 12). Ces deux plantes sont indigènes des contrées voisines du Caucase et de la mer Caspienne. Marschall indique en outre comme congé- nère le Saiicornia foliata, qui a beaucoup d'affinité avec le Salicornia strobilacea. ll.\LODENDRON. Halodentlrum. botan. Du Petit- Thouars décrit sous ce nom, un arbuste de Madagascar, qui croît sur les bords de la mer. Son port est celui d'un Saule. Ses caractères lui assignent sa place dans la famille des Verbénacées,près AeVAvicennia, auquel Jussieu pense devoir le réunir. 11 en diffère par son ca- lice composé de quatre folioles, et par son fruit à deux loges, dont chacune renferme deux graines attachées au sommet. HVLODROMA. OIS. Syn. de Pélécanoïde. F. ce mot. HALOGÉTON. Halogeton. bot. Genre de la famille des Chénopodées, formé par C. A. Meyer, aux dépens des genres Salsola et Ânahis des auteurs. Caractères : fleurs hermaphrodites, à deux bractées; trois ou cinq sépales; étamines au nombre de une à cinq, insérées au réceptacle; deux styles sétacés, soudés à leur base. Le fruit consiste en un akène comprimé, subchartacé, recouvert par le calice, dont le limbe est étalé, à trois ou cinq divisions ; péricarpe membraneux et un peu épais; semence verticale, presque orbiculaire; tégu- ment simple et membraneux, recouvrant immédiate- ment un embryon en forme de cuiller, à radicule dor- sale. Les espèces qui composent ce genre, au nombre de huit appartenant à la Sibérie, à l'Asie orientale, à l'Egypte, à l'Espagne, sont des plantes herbacées ou des sous-arbrisseaux, glabres ou pubescents; à feuilles al- ternes ou opposées, demi-cylindriques, charnues; à fleurs axillaires dont les ailes, au nombre de trois ou cinq, sont subinégales et étalées. Meyer a établi dans son genre deux sections dépendantes de ce dernier ca- ractère, c'est-à-dire que la première comprend toutes les espèces dont les fleurs ont cinq ailes ou appendices foliacés à la base des sépales, telle que Halogeton spi- nosissimus, Meyer; Jnabasis spiiiosissimus, L.; etla deuxième renferme toutes les espèces à trois ailes, dont le type est Halogeton opposiliflorus . Meyer; Salsola oppositiflora. Pall. HALOPHILE. Halophila. eot. Du Petit-Thouars dé- crit, sous ce nom générique, une petite herbe qui croit à Madagascar sur les rivages de la mer, et qui appar- tient à la famille des Podostemées, Diœcie Monandrie, L. Ses racines sont rampantes; ses feuilles radicales, péliolées, transparentes, accomjiagnées de stipules ar- rondies et transparentes également. Ses Heurs, solitaires et axillaires, sont dio'icpies; leur calice est une gaine en forme de spallie conique. 11 renferme dans les mâles une élamine unique, dont l'anthère allongée, ainsi que le filet, est pleine d'un pollen visqueux, à graines agglu- tinées; dans les femelles, un ovaire simple, libre, sur- monté d'un slylc long et grêle, divisé à son sommet en trois parties qui s'écartent l'une de l'autre. La capsule uniloculaire s'ouvre en trois valves, et contient des graines nombreuses et menues, fixées à ses parois. HALORAGÉES. bot. R. Brown donne ce nom à la famille de plantes que Jussieu nomme Cercodianées,et Richard Hygrobiées. y . ce mot. HALORAGIDE. Haloragis. bot. C'est le nom que Forster, et après lui Labillardièreel Brown, ont donné au genre Cercodée. y. ce mot. HALO. bot. Synonyme vulgaire de Saule. HALOS, HALOS -AiNTHOS ET HALOS -ACHNE. Mm. y. Saices et SOCDE mbriatée. HALOTESSERA. Miiv. Synonyme de Muriacite. f^. ce mot. HALOTRICUM. min. Nom donné par Scopoli à une variété de Magnésie sulfatée en fibres capillaires, qui, d'après Klaproth, est un mélange de sulfate pur de Magnésie et d'un peu de sulfate de Fer. y. Magnésie SULFATÉE. HALTER. INS. y. Balancier. HALTÉRIPTÈRES. iNS. Nom proposé par Clairville pour désigner l'ordre des Diptères. F. ce mot. HALTICA. INS. Synonyme de Jltica. V. Altise. HALTICHELLE. Haltichella. ins. Genre de l'ordre des Hyménoi)tères, famille des Chalcidites de Latreille (Règne Anim. deCuv.), établi par Max. Spinola (Essai sur la classif . des Diplolépaires) aux dépens des Chalcis, et ayant suivant lui pour caractères ; antennes de douze arlicles, insérées au bord inférieur de la tête, près de la bouche ; abdomen attaché à l'extrémité postérieure et inférieure du métathorax, de sept anneaux dans les mâles et de six dans les femelles; tarière de ces der- nières horizontale; coude des antennes logé dans une fosse frontale; cuisses postérieures renflées. L'écusson de quelques espèces offre des variétés de forme assez remarquables ; il est quelquefois renflé outre mesure, et dans d'autres cas il est aplati et très-court. Spinola rapporte à ce genre plusieurs espèces et entre autres les Chalcis ptisilla et bispinosa de Fabricius, le Chalcis Dargelasii, Lat. HALTICOPTÈRE. Halticoptera. iNS. Genre de l'ordre des Hyménoptères, famille des Chalcidites de Latreille (Règne Anim. de Cuv.), établi par Max. Spinola (Essai sur la classif. des Diplolépaires ) et assez voisin de celui qu'il nomme Haltichelle; il en diffère essentiellement par les antennes insérées au milieu du front, libres dans toiile leur longueur, et dont le coude n'est pas ri'çu dans une fossette fi'ontale. Du reste le nombre des 320 A AI H A M anneaux de l'abdomen paraît le même, il est déprimé, et suivant les espèces il est plus long que large ou plus large <|ue long; la tarière dépasse rarement l'extrémité du ventre. Spinola décrit plusieurs espèces sous les noms de varians, ciipreola, bimaculata, rolunilata, flai-icornis, etc. 11 rapporte aussi à ce nouveau genre les Cleptes minuta et coccoium. IIALliER. OIS. ^. llALEDR. HALYCHOERE. Halichœnis. mam. Le professeur Nilsson a formé, sous ce nom, un genre nouveau pour un Phoque dont les pêcheurs de Moachguth prirent quelques individus vivants, en 1821. Ces Amphibies étaient, au sortir de l'eau , couverts de poils blancs et soyeux, longs d'environ deux pouces, mais ils les perdi- rent bientôt, et au bout de quinze jours ils avaient re- vêtu une robe jaunâtre, se changeant en gris de plomb sur le dos. Dans ces Phoques les dents diffèrent de celles de toutes les autres espèces, en ce qu'elles n'ont qu'une pointe; le squelette présente en outre quelques anoma- lies frappantes, et la tête fait entièrement le passage à celle des Morses. Le professeur Nilsson a nommé cet animal Halychcents giiseiis; c'est le Phoca giyphus de Fab.; le Phoca hispida de Schreber, et peut-être le Phoca leporina de Lepéchin; mais il diffère évidem- ment du Phoca cucuUata de Boddaert. HALYDE. INS. Pour Halys. F. ce mot. HALYMÈDE. poivp. f. Halimède. HALYMÉNIE. Halfmenia. bot. {f/j-drophyles.) Agardh, dans son Synopsis Atyarum Scandinariœ , dans son Species et dans son Systeina Algarum, a proposé sous ce nom, un genre d'Hydrophytes, dans le- quel il réunit des Delesseries, des Dumonties, des Gigar- tines et des Conferves, c'est-à-dire des plantes marines à véritables feuilles planes, avec des espèces à expan- sions lîstuleuses ou pleines, cylindriques ou anguleuses; les unes ayant des fructifications gigaitines cl saillan- tes et les autres des tubercules i)Iongés, innés dans la substance même de la plante; enfin une espèce d'Haly- inénie était une Conferve de Linné. D'après ce mélange, on ne doit pas être étonné que ce genre ne puisse être adopté ni par Lyngbye, ni par aucun auteur moderne. HALYOTIDE. Mon. F. Haliotide. HALYS. Halys. iNS. Genre de l'ordre des Hémiptères, établi par Fabricius, aux dépens des Pentalomes, et ré- uni par Latreille à ce dernier genre. Delaporte l'a de- puis rétabli dans sa famille des Pentatomites, avec les caractères suivants : antennes longues, insérées au-des- sus des yeux, composées de cinq articles dont le premier assez fort et les autres grêles; tète avancée, atténuée; yeux grands et arrondis; bec très-long; corselet large en arrière; écusson grand, triangulaire; i)attes assez longues , avec les tarses forts , dont les premier et troi- sième articles les plus grands. Toutes les espèces con- nues de ce genre sont exotiques. IIAMADRYADE. Hamadiyas. mam. Espèce de Singe. y. CvpiOCÉPHAlE. HAMADRYADE. Hamadiyas. bot. Genre de la fa- mille des Renonculacées et de la Polyandrie Polygynie, L., établi par Commcrson dans le Gênera de Jussieu , et adopté parDeCandoUe (Syst. Fegel. univ., i, p. 22G) avec les caractères suivants -, Heurs dioïques par avor- lemenl; calice à cinq ou six sépales; corolle à dix ou douze pétales linéaires, longs; étamines nombreuses et courtes dans les fleurs mâles; ovaires nombreux dans les femelles, réunis en tête, et couronnés d'autant de stigmates sessiles; carpelles monospermes ovés. Les no- lions imparfaites que l'on possède sur les fruits de cr genre, rendent très-incertaine la place qu'il doit occu- l)er dans la famille. Néanmoins, De CandoUe l'a placé à la suite des Anémones, avec lesquelles il a quelque ressemblance. Il en a décrit deux espèces, savoir : Ha- madiyas Magellanica , Lamk. et Commers.; et Haiiia- dryastomentosa, DC.La première est une petite plante découverte parCommerson sur le sommet des monta- gnes boisées, au détroit de Magellan. Une très-belle ligure de cette espèce a été donnée par B. Delessert (hones Selectœ, i, lab. 22). V Hamadryas tomentosa est une lierbe entièrement couverte d'un duvet épais. Elle croit dans les gorges des montagnes dePAmérique du Sud, non loin de la patrie de la première espèce. IIAMAGOGUM. dot. Pour Hœmagogum. y. et mot. HAMAH. OIS. Synonyme d'Effraie, y. Chouette. HAMAMÉLIDE. Hamamelis. bot. Ce genre de la Tétrandrie Monogynie, L., sert de type à la famille des Haniamélidées de R. Brown. 11 a pour caractères : un calice à quatre divisions plus ou moins profondes, ac- compagné quelquefois à sa base de plusieurs écailles ; quatre pétales alternes avec ces divisions, beaucoup plus longs qu'elles, allongés en forme de rubans et in- sérés au calice; à ces pétales, sont opposés quatre lilets plus ou moins courts, attachés à leur onglet; et quatre autres filets alternes, de longueur à peu près égale, por- tent des anthères adnées ù leur extrémité. Ces anthères ont deux loges, dont chacune s'ouvre sur le côté, par une valve presque orhiculaire, qui tombe entièrement ou bien y reste attachée i)ar un de ses bords. L'ovaire, qui fait inférieurement corps avec le calice, estbilobé supérieurement et terminé par deux styles. Il contient deux loges, renfermant chacune un ovule unique, sus- pendu à son sommet. Les graines, allongées et luisan- tes, présentent un embryon plan, à radicule supérieure, entouré d'un périsperme charnu. Ce genre comprend des arbrisseaux à feuilles alter- nes et stipulées, à fleurs ramassées en petits paquets, soit aux aisselles des feuilles , soit à l'extrémité des ra- meaux. L'espèce la plus anciennement connue, est ori- ginaire de la Virginie, dont elle a tiré son nom spéci- fique; et on la cultive dans les jardins. Elle a le port et le feuillage du Noisetier. Purshen a fait connaître une seconde de la Nouvelle-Géorgie, distincte par ses feuil- les beaucoup plus petites et en cœur. R. Brown, enfin, en a décrit et figuré une troisième rapportée delà Chine [Thiee spec. of Plants found in China, p. 3), qui, suivant lui, pourrait peut-être, sous le nom de Loropc- taliiiii, former un genre distinct et par son port un peu différent, et par la débiscence de ses anthères, dont la valvule se détache tout à fait au lieu de persister atta- chée par un de ses bords. HAMAMÉLIDÉES. BOT. R. Brown, dans la description de plusieurs plantes nouvelles, trouvées en Chine, a pro- posé rétablissement de cette famille qu'il caractérise ainsi ; fleur complète; calice demi-adhérent; quatre pé- Il A 51 H A M laies; quatre filets alternant avec ces pétales, et portant (les anthères à deux loges , dont cliacune s'ouvre laté- ralement par une valvule qui. tantôt, se détache entière- ment, et, tantôt, reste attachée par l'un de ses bords ; un ovaire à deux loges qui contiennent chacune un ovule suspendu; deux styles; fruit semi- infère, capsulaire; embryon à radicule supérieure, dans un périsperme dont il égale presque la longueur. A cette famille, l'auteur rapporte avec VHamamelis, qui lui sert de type, les genres Dicoiyphe de Du Petit- Thouars et Dahlia de Thunberg. Il y ajoute avec doute et comme devant faire partie d'une section distincte, le Fothergilla. 11 indique l'affinité de celle famille d'une part, avec celle des Bruniacées établie par lui; de l'au- tre, avec le Cornus et les Araliacées. De Jussieu est porté à croire que les Hamamélidées doivent plutôt ren- trer dans les Cercodianées ou Hygrobiées. T. ce mot. IIAMATICHÈRE. Hamaliclœrus. i^s. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Cérambycins, institué par IMegerle avec les carac- tères suivants : têle avancée; mandibules fortes, bi- dentées à leur extrémité; premier article des antennes assez court et fort gros, le second exlrèmeuient court et presque rond, les troisième, quatrième et cinquième, longs, épais, surtout aux articulations, les suivants fort allongés, presque cylindriques, moins épais que les précédents, devenant insensiblement plus longs et plus grêles à mesure qu'ils se rapprochent de l'extré- mité, le dernier court et fort menu; ces organes sont beaucoup plus courts dans les femelles que dans les mâ- les; corselel inégal ou raboteux, presque rond, tuber- cule ou épineux et dilaté sur le milieu de ses côtés; écusson très petit, triangulaire; élytres parallèles, ar- rondies au bout, avec une petite épine à côté de la su- ture. Hamatichère sctdral. Hamalicherus suturalis, Gory. Ce bel insecte a, non compris les antennes, Irente- deux lignes de longueur; le corps est entièrement brun, un peu plus clair en dessous; sur chaque élytre est une grande bande fauve-jaunâtre, irrégulièrement longi- tudinale, oblongue, occupant toute la partie latérale. Ses pieds sont d'un brun fauve, ses antennes brunâtres et velues. De Cayenne. Les Hamalicherus héros, Cerdo, elc.sontd'Europe. HAMBERGERA. bot. Scopoli a substitué ce nom , et A'ecker celui de Hambergia , au Cacucia d'Aublct. /'. Cacodcier. HAMBIJRGE. POIS. V. CYPRIN. HAMEÇON DE MER. POIS. Espèce du genre Leptocé- phale. V ■ ce mol. HAMEFITHEOS. BOT. Pour Comifitius. F. ce mol. HAMÉLIACÉES. Hameliaceœ. bot. Nom de la sep- tième section établie par Kunth (Nov. Gêner, et Spec. lequin., t. m, p. 412) dans la famille des Rubiacées, et qu'il a ainsi caractérisée ; fruit bacciforme ou dru- pacé, ù quatre, cinq ou six loges polyspermes. HAMÉLIE. Hamelia. bot. Genre de la Penlandrie Monogynie, L., établi par Jacquin (Stirp. Jmer.,7i) l't dont Kunth a fait le type de la septième section qu'il a établie dans la famille des Rubiacées. Voici les carac- tères qui lui ont été assignés ; calice à cinq dents, per- sistant; corolle tubuleuse, pentagone, dont le limbe est à cinq lobes; cinq étamines incluses; un seul style por- tant un stigmate linéaire et à cinq angles; baie globu- leuse, elliptique, à cinq lobes polyspermes; graines légèrement comprimées. Lamarck et Willdenow avaient réuni à ce genre VAmaiova d'Aublet , qui a été rétabli par Desfonlaines et Kunth. Le nom de Duhamelia a été par qnel<|ues auteurs substitué à celui de Hamelia; mais quoiqu'il fût plus conforme au nom du person- nage auquel le genre a été dédié, on n'a pasjugé con- venable de surcharger la nomenclature en adoptant celle nouvelle dénomination. Les Hamélies sont des ar- brisseaux ou arbustes à feuilles opposées, ternées ou quaternées. Leurs fleurs sont disposées en épis, de cou- leur rouge, jaune ou orangée. On en compte une dizaine d'espèces qui croissent dans l'Amérique méridionale et les Antilles. Plusieurs sont cultivées en Europe dans les jardins de botanique, où on les lient en serre chaude pendant l'hiver; on leur donne une terre substantielle et des arrosements fréquents en été. Parmi celles-ci on distingue surtout la Hamélie a feuilles velues, Ha- melia païens, L. et Smith. Exot. Bol., lab. 24, vul- gairement Mort aux-Rats. C'est un arbrisseau d'un mètre environ de hauteur, à rameaux anguleux, garnis de feuilles ternées, molles, contonneuses en dessous, et à fleurs rouges, pédicellées, disposées en panicules ter- minales et rameuses. 11 croît dans les forêts de l'Amé- rique méridionale, au Mexique et dans l'île de Cuba où il est abondant. HAMELLUS. jioLL. D'anciens oryclographes, parti- culièrement le théologien Sclicuchzer, ont désigné sous ce nom, des Huîtres ou des Peignes fossiles. HAMILTONIE. Hamillonia. bot. Ce nom a été donné à deux genres différents, par Roxburgh à une Rubia- cùejc Spermailicfxoii suaveolens,el par Muhlenberg à une plante de la famille des Osyridées, qui est \eP/- rularia de Michaux. F. ces mots. HAMIOTA. OIS. Dénomination donnée par Klein, à un genre qui comprend les Hérons et les Cigognes de la Méthode ornithologique adoptée dans ce diction- naire. K. ces mots. HAMIPLANTES. Plantes dont les tiges s'accrochent â ce qui les touche; tel est, par e.xemple, le Gallium aparine. HAMITE. Hamites. moll. foss. Genre établi par Par- Icinson pour des Coquilles cloisonnées, voisines des Ba- culiles, et dont quelques-unes furent confondues avec elles. Elles présentent un caractère remarquable, qui n'est appréciable dans certaines espèces que lorsqu'on les trouve entières ou presque entières. Ce caractère est pris de la courbure de la sorte de crosse que fait la Coquille lorsqu'elle est arrivée à une certaine période de son accroissement. Quelques autres espèces parais- sent uniformément courbées en portion de cercle, et ont en cela de l'analogie avec le corps pétrifié, auquel on a donné le nom d'ichlhyosarcolithe. Ce genre a été adopté par Sowerby dans son Minerai Conchologr, qui en a fait connaître un assez grand nombre d'espèces dont plusieurs sont fort curieuses, et jusqu'à présent il n'a été adopté ni parCuvier ni par Lamarck. Férussac, dans ses Tableaux systématiques, a placé les Hamites 3^2 II A M 11 A M dans la famille des Ammom'es, entre les Scapliiles el les Baculites, servant ainsi d'un échelon dans la série des rapports qui lient toutes les Ainmonées dans leurs diverses formes, depuis celle tout à fait droite, sans aucune spire, la Baculile, jusqu'à celle d'une Coquille enroulée, soit dans le plan vertical, la Turrilile, soit dans le plan horizontal, les Ammonites, les Orbuli- les. Sowerby, dans l'ouvrage qui vient d'Être cité, a donné les caractères génériques suivants à ces singu- liers corps : coquille cloisonnée, fusiforme, recourbée ou pliée sur elle-même, ayant le bord de ses cloisons onde , le syphon placé près du bord extérieur. A ces caractères on aurait pu ajouter que la forme est plutôt en pyramide très-allongée et courbée vers son milieu, que fusiforme qui indique ordinairement un rentle- ment. On aurait pu dire que les cloisons sont non-seu- lement ondées, mais le plus souvent articulées par des anfracluosités profondes, semblables à celles des Am- monites. Les Hamites ne se sont trouvées jusqu'aujour- d'hui que dans les terrains anciens, au-dessous de la Craie, ou dans la partie inférieure de cette formation, c'est ordinairement le moule plus ou moins complet et dépourvu du test, que l'on rencontre; quand le test existe, et cela dépend, à ce qu'il paraît, de circonstances locales, il a une belle couleur nacrée, et on s'aperçoit qu'il devait être cxlrêmemeut curieux. On observe aussi le peu d'épaisseur que devaient avoir les cloisons elles- mêmes qui , après avoir disparu , ne semblent avoir laissé aucun espace. Hamite armée. Hamites armatus , Sow., Minerai ConchoL, pi. 108. Espèce fort grande et fort remarqua- ble par le double rang d'épi^nes qui sont sur un des côtés de la coquille. Elle est ployée en deux par un coude ar- rondi. Les deux parties droites sont à peu près d'égale longueur. Elles sont sillonnées régulièrement par de grosses et de petites côtes ; les grosses sont régulière- ment distantes. 11 y en a entre elles deux ou trois pe- tites ; ces grosses côtes portent sur la double crête, d'un côté de gros tubercules arrondis, et de l'autre le dou- ble rang d'épines assez longues que nous venons de mentionner. Ces grosses côtes présentent encore vers la partie interne une série de tubercules arrondis, qui se voient également des deux côtés. La coquille est apla- tie, comprimée, subquadrilatère, ce qui la distingue fortement de toutes les autres espèces connues. C'est en Angleterre, au rivage de Boak, près de Benson , en Oxfordshire, que cette rare et très-belle espèce a été trouvée. Pour les autres espèces du genre, on peut voir liarticulièrement le bel ouvrage Org. Rem., de Parkin- son, ainsi que celui de Sowerby, le Minerai ConchoL, et, pour l'espèce de Maestricht, l'ouvrage de Faujas et le Mémoire de Desmarest. HAMMACÈRE. Hammacerus. iNS. Hémiptères; genre de la famille des Réduvites, établi par Delaporte, qui le caractérise ainsi ((u'il suit : antennes filiformes, com- posées d'un grand nombre d'articles, dont le premier un l)eu renflé, le second plus grêle et allongé, les vingt- sept suivants garnis chacun de deux ou trois poils roides, le vingt-neuvième long etpubescent; tètetrès- prolongée devant les yeux qui sont globuleux et situés en arrière; ocelles rapprochés, placés sur une petite élévation transversale située sur le verlex ; corselet presque plan, rétréci un peu avant le milieu par le sil- lon transversal; bord postérieur arrondi; écusson trian- gulaire, bifide en arrière; liémélytres assez grandes; abdomen déprimé; cuisses des deux premières paires renflées, offrant inie petite épine près de l'inserlion de la jambe; pattes postérieures très-longues, surtout les cuisses; tarses velus; les antérieurs et les intermé- diaires courts, avec les premier et troisième articles longs, le deuxième très-court, tous ont les ongles sim- ples. Ce genre qui faisait partie du genre, Cimex, parait devoir rester peu nombreux en espèces. IIAMMAR. OIS. Synonyme vulgaire de Bécasse. A', ce mot. HAMMITES. GÉOL. Globules de Chaux carbonaléequi ont reçu divers noms particuliers selon leur grosseur et leur ressemblance avec des graines de Pavot, de Mil- let, d'Orobe, de Pois, et des œufs de Poissons; ainsi on les a nommés : Méconites, Cenchrites, Orobites, Piso- lites, Oolites. Ce dernier nom est le plus généralement employé, et celui de Pisolite est maintenant réservé pour désigner ceux de ces globules qui sont visiblement composés de couches concentriques. Les Miliosites. (|ui paraissent être des corps organisés fossiles, ont été quelquefois confondus avec les Hammites. La Chaux carbonatée globulifornie constitue, dans la nature, des couches très- puissantes et qui se montrent sur une grande étendue; les grains sont assez généralement de même grosseur dans les mêmes bancs, et ils sont réunis d'une manière très intime par un ciment plus ou moins apparent. Ce ciment est le plus souvent calcaire, mais quelquefois il est quartzeux ou sablonneux. On écrit presque toujours Ainmites ou Amites. f^. ces mots et Oolites. IIAMMOME. INS. Ce genre de l'ordre des Coléop- tères pentamères, établi par Latreille, avait pour type un insecte qu'on a depuis reconnu pour être la femelle du Cébrion. l^. ce mot. HAMMOSITES. Jlummonita. moll. foss. On doit re- garder comme des fautes d'orthographe grossières, et cesser de citer dans des dictionnaires français tous sy- nonymes où les Ammonites sont ainsi appelées. L'éty- mologie de Corne-d'Ammon prouve que ceux qui ont fait précéder de la lettre H les mots qui peuvent y avoir rapport, étaient au moins fort inattenlifs. HAMOiM. OIS. Synonyme de Pygargue. y. Faicon. HAMPE. i'ea/JMS. bot. On donne ce nom au pédoncule floral ou à la tige qui, partant immédiatement du collet de la racine, se termine par les fleurs sans donner nais- sance aux feuilles. Cette modification de la lige, qui mérite à peine d'en être distinguée, est particulière aux plantes Monocolylédones, comme la Jacinthe, les Pliatanf/ium , etc. La tige des Bananiers est une véri- table Hampe d'une très-grande dimension formée des gaines des feuilles qui toutes partent de la racine; en s'enroulant autour du pédoncule floral, qui nait égale- ment de la racine, elles constituent cette sorte de tige qui au premier aspect ressemble au stipe d'un Palmier. Il ne faut pas confondre avec la véritable Hampe, qui naît toujours du centre d'un assemblage de feuilles radi- cales, et qui api>artient exclusivement aux Monocoty- H A M H A M lédoiies, le pédoncule radical, qui paiL simplement de l'aisselle d'une feuille radicale et qu'on observe dans les Dicotylédons. Plusieurs espèces de Plantain, le Pissenlit ou Dent-de-Lion, etc., en offrent des exemples. V. Tige et Pébonccle. H.iMRUR. POIS, et bot. Une espèce du genre Luljan parmi les Poissons et une espèce du genre Phyllante parmi les plantes, portent ce nom. H.4MSTER. CiicelHs. mam. Genre de la deu.xième trihu des Rongeurs à clavicules; tribu dont le caractère général est d'avoir des molaires tuberculeuses. Pallas (lYoï. .Spec. Qiiad/iip., in 4", sec. éd. Erlang. 1784), dans ses Considérations générales de Génère JMurino in unicersum, fait de tous les animau.x rapi)rochés des Hamsters pour la brièveté du corps, des membres et de la queue, pour la forme pointue de la tête, re.\istence d'abajoues (promptuaria) et pour la susceptibilité de ne tomber en léthargie que par des froids extrêmes, la K anlhophilc 4. CASTOR lusieurs paillettes disposées sur un seul rang, membraneuses, caduques, dont deux grandes : l'une antérieure, l'autre postérieure, elles autres petites, latérales; par l'involucre formé de folio- les régulièrement imbriquées, entièrement appliquées, coriaces et sans appendices; enfin par les paillettes du réceptacle arrondies au sommet. V Harpalium rigi- (liim, H. Cass., est une plante herbacée, très-élevée, à feuilles opposées, presque sessiles, lancéolées, et dont lescalathides de fleurs jaunes sont grandes et solitaires au sommet des rameaux nus et pédonculiformes. Cette espèce est originaire de l'Amérique septentrionale; c'est peut-être V Helianthus diffusus, décrit dans le Bola- nical Magazine. HARPALIZIE. Harpalizia. bot. C'est, selon le pro- fesseur De Candolle, l'une des sections du genre Har- palier. V. ce mot. HARPALUS. MAI». Synonyme de Sagouin , genre de Singes. HARPALYCE. BOT. Ce genre, institué par Don dans la famille des Synanthérées , a été réuni par De Candolle au genre Nabale. HARPAX. OIS. Synonyme de Pie-Grièche grise, y. Pie-Griècbe. HARPAX. coNCH. Foss. Genre établi à tort par Par- kinson pour une Coquille bivalve fossile, que Lamarck a placée parmi les Placunes, sous le nom de Placuna peclinoides , dont il n'avait probablement pas vu la charnière , car elle doit indubitablement appartenir aux Plicatules. F. ce mot. HARPAX. MiK. On donne ce mot comme l'un des sy- nonymes de Succin. HARPAYE. OIS. Espèce du genre Faucon. Temminck regarde ce Busard comme une variété de celui des marais. F. Faucoti. HARPE, ois. Nom donné au Pygargue jeune. ^. Aigle. HARPE. POIS. L'un des noms vulgaires de la Lyre. Espèce du genre Trigle. F. ce mot. HARPE. Harpa. moll. Genre de la famille des Pur- purifères à échancrure à la base, de Lamarck, consi- déré comme sous-genre des Buccins par Cuvier, et comme sous -genre des Pourpres par Férussac. Ce genre, établi par Lamarck, aux dépens des Buccins de Linné, a été généralement adopté, soit comme genre, soit comme sous- genre. Il a effeclivemeul un faciès particulier qui le fera conserver, quelqu'arlificiel qu'il paraisse, jusqu'à ce que l'on en ait mieux étudié l'ani- mal pour bien juger de ses véritables rapports. Cepen- dant il est présumable que l'accord qui existe entre les auteurs sur ce genre, confirme assez bien l'opinion qu'on en a; Blainville, à l'exemple de Cuvier, en a fait un des nombreux sous-genres des Buccins. Ha compris celui-ci dans la troisième division qui renferme toutes les Coquilles ampullacées , en le plaçant, comme La- marck, près des Casques, des Tonnes, etc. Voici les caractères qu'il convient de donner à ce genre : co- quille ovale, plus ou moins bombée, munie de côtes ;38 H A II H A R Inngiludiiiak'S, parnllèles, inclinées cl liancliantes; spire courte; ouverture écliancrée inférieurement et sans canal ; columelle lisse, aplatie et pointue à sa base. L'animal est inconnu; on ne sait même pas s'il est pourvu d'un petit opercule corné. La plupart des Har- pes communes dans nos collections, viennent des mers cliaudes, et notamment des mers des Indes et de l'Amé- rique; on les trouve aussi dans la mer Rouse. Linné, sous la dénomination de Bucciniim Harpa , avait réuni comme variété d'une même espèce, presque toutes les Harpes connues alors. Il est. cependant constant <(u'il en existe plusieurs espèces; on ne peut nier, par exemple, (|u'il y ait une très-grande différence entre le Harpa minor, Lamk. , et le Hurpa ventn'cosa ou iiobilis. 11 n'en est sans doute pas de même des diffé- rences qui peuvent exister entre les Harpes nobles, ven- trues, roses, etc.. lesquelles ne sont point aussi (^aciles à apprécier et que l'on peut considérer comme des variétés d'une même espèce. Cependant Lamarck, dans ses Observations sur les Harpes {.\nim. sans vert., t. vir, p. 254), dit qu'elles sont constamment distinctes, et qu'elles offrent autant d'espèces éminemment caracté- risées. Elles se réunissent toutes, il est vrai, sous le caractère commun des côtes loiifîiludinales, acuminées au sommet, compiiintcs . traiidiantes, inclinées, ce qui leur donne une ;;raiiili' iissiMulilance ; mais nous croyons, avec le célèbie auteur de l'Histoire des Ani- maux sans vertèbres, qu'il en existe des espèces bien distinctes, faciles même à apprécier. Harpe vemrce. Ilarpa veiiliicosa, Lamk., Anim. sans vert., t. vu, p. 253, n" 2; Buccimim Harpa, L., 1>. 3482, n» 47; Brug. , Encycl., pi. 404, fig. 1, a, b; Martini. Conch., t. m, t. 119, tîg. 1030. Cette belle Coquille ovale, ventrue, assez grande, est certainement une des plus belles du genre. Elle présente de larges côtes comprimées, très lisses, traucbanles, ornées de belles taches quadrangulaires, d'un rose pourpré, sé- parées par des taches moins foncées. La côte est très- aiguë supérieurement et au-dessous de cette pointe on en voit une autre moins saillante et quelquefois une troisième qui est indiquée par un angle peu saillant; l'intervalle des côtes est strié longitudinalement; il est d'un blanc violacé, et présente constamment des taches roussâtres en festons bien réguliers. La columelle est teinte de pourpre et de noir brillant. Harpe ailongée. Harpa minor, Lamk., Anim. sans vert., loc. cil., n» 7; Martini, Conch., t. m, tab. 119, lig. 1097; Lister, Conch., tab. 994, fîg. 57. Coquille bien distincte de toutes les autres espèces , constam- ment beaucoup plus petite, à spire plus allongée, moins ventrue, à côtes plus étroites; elles sont au nombre de treize ou quatorze, lisses, blanches ou grisâtres et marquées régulièrement et à de petites distances; sili- i|ues noires, très -fines, deux à deux; l'intervalle des côtes est gris-cendré, lisse, présentant quelquefois des traces d'accroissement; il est marqué de petites taches arquées, (jui, quelquefois, se rejoignent et se dessinent en doubles festons d'un brun foncé. Le sommet de la spire est rosàtre jusque vers le troisième tour; la base de la coquille présenteconstamnient des stries transverses, légèrement nnduleuses, I.a plus remarquable des Ha r|)es I fossiles est la Harpe mctiqce, Harpa iiriilica; c'est une espèce bien distincte et qui n'a pas son analogue vivant. Elle est plus petite qu'aucune des espèces vivantes. Elle est très ventrue, et ses côtes étroites,non mucronées près I de la spire, la distinguent très-bien. Lamarck l'a décrite dans les Annales du Muséum, t. ii , p. 107, n» 1, et figurée t. vi, pi. 44, fig. 14. Dans l'intervalle des côtes on voit des stries longitudinales assez fortes, coupées à angle droit dans quelques individus, par des stries Iransverses, à peine apparentes. La seconde espèce fos- sile, nommée par Defrancc Harpa altavitlensis. n'est probablement, comme le aissi en un disque charnu, ar- rondi, convexe, dans lequel sont, comme plongées el disposées en carré, quatre anthères mamelonnées, uni- loculaires , s'ouvrant par trois valves à leur sommet. VHavelia laurifolia est un arbre qui croit dans les Andes. Il est rempli d'un suc glutineux; ses rameaux sont opposés, ainsi que ses feuilles entières et coriaces; ses Heurs sont en panicules terminales accompagnées de bractées presque opposées, ovato-lancéolées et acumi- nées. Le port de cette plante la rapproche beaucoup du Quapoya d'Aublet. Choisy, dans sa Monographie des Guttifères, les a réunies toutes deux au Cliisia, pen- sant que leurs caractères étaient encore tiop incom- plètement connus pour oser les distinguer. Mais cette considération ne s'opposet-elle pas au moins également à leur réunion? (f^. Kunth, Nova Gen. et Spec, t. v, p.205, tab. 462.) HAWOr.THIE. Haworthia. bot. Ce genre de la fa- mille des Asphodélées et de l'Hexandrie Monogynie, L., a été constitué aux dépens des Aloès de Linné, par Du- val (Ptanlœsuccul. in Hort. Alençonio, 1809, p. 7). On l'a ainsi caractérisé ; périgone pétalol'de, droit, divisé supérieurement en deux lèvres et portant les étamines à sa base; capsule munie de côtes très-proé- minentes. Ce genre a été adopté par Haworth, botaniste aui|uel il a été dédié, et ((ui a continué à le distinguer de V épiera de Willdenow , quoiqu'il n'existât entre eux aucune limite bien tranchée ; aussi la plupart des auteurs les regardent-ils comme identiques. Les espè- ces du genre Haivorthia sont très-nombreuses; ce sont des plantes à peine caulescentes, le plus souvent très- roides, à feuilles très-dures, aiguës et piquantes. Elles ont toutes pour patrie le cap de Bonne-Espérance. Les endroits pierreux , sablonneux et maritimes, sont la station qu'elles préfèrent. Haworth (Supp. Plant, suc- ciileiit., p. 50) distribue ainsi les espèces à'Hawoiihia. § I. (Delicalœ.) Acaules; feuilles disposées en roset- tes sur plusieurs rangs, molles et lisses comparative- ment aux autres espèces, souvent plus ou moins ciliées ou barbues, translucides et réticulées à leur sommet. Les espèces suivantes ont été comprises dans cette sec- tion : Nawoilltia mucronala, cymbi/'ormis , citspi- data, liiiipUla, aristata, selala, reticulata, translu- ceiis et aiaclinonles. §ir. (Relusœ.) Acaules, souvent ciliées; feuilles dis- posées sur cinq ou un plus grand nombre de rangs très -rapprochés, d'une consistance moins molle que les précédentes, plus ou moins bossues et tronquées au sommet, plus ou moins translucides et réticulées; hampe simple. On y compte les espèces suivantes : Ha- worthia tiiigida, lœtevirens, retusa, mirabilis, ainsi q\ie VJloe al rovirens, DC, Plant. grass.,eir^/oe pu- iiiila de Miller. § m. {Margaritiferœ.) Acaules; feuilles disposées sur plusieurs rangs, très - rapprochées , roides, cou- vertes de tubercules blancs en forme de perles, ou ayant seulement leurs bords blancs, cartilagineux; hampes terminées par des panicules très-divisées. Cette section com|)rend les plantes suivantes : Haicorthia semi-mar- fjaritifcra, dont il existe quatre variétés : Iluworihia semi-glabrata, margaritifera, Havv., ou flaworlhia major, Duval ; Haworlhia minor; Haworthia erecla ou Aloe margaritifera , DC, PI. grass. ; Haworlhia granala, fasciata, scahra, attenuata, radula, albi- cans, recurva et papillosa. § IV. (Caulescentes.) Plus ou moins caulescentes; feuilles roides, sur trois ou quatre rangs, rapprochées, souvent tordues en spirale; la plupart d'un vert foncé. Les espèces de celte section sont ; Haworthia pseuclo- tortuosa, concinna, cordifolia, asperiuscnla, curta, torltiosa et expansa. HAY. BAM. Pour Aï. y. Bradype. HAXTONIA. BOT. Ce genre est le même que celui que Mœnch a publié précédemment sous le nom d'Olearia. I'. ce mot. HAYDENITE. Mire. Substance rougeâtre ou brunâtre, cristallisant en cube ou en rhomboïde obtus; réducti- ble par le chalumeau en une fritte vitreuse, jaunâtre, attaquable par l'Acide sulfurique chaud; la dissolution laisse précipiter un magma gélatineux. Ce minéral a été observé assez récemment par Cleveland,aux envi- rons de Baltimore, Amérique septentrionale, dans les fissures d'une roche de Gneiss. HAYEN. POIS. Synonyme de Lamie , espèce du genre Squale. HAYLOCKIE. Haylocliia. bot. Ce genre nouveau de la famille des Amaryllidées et de l'Hexandrie Monogy- nie, a été établi par Herbert; il a beaucoup d'affinité avec le genre Sternbergia; il s'en distingue par sa capsule trilobée, courte, arrondie, par ses graines com- primées comme celles des Zepliyranlhes, et par quel- ques autres caractères. L'espèce qui forme le type de ce genre, Haylockie pdsiile , Haylockia pusilla , est originaire des environs de Buenos- Ayres; ses Heurs précèdent immédiatement les feuilles, et l'on sait que les Sternbergies fleurissent en automne, et ne donnent des feuilles qu'au printemps. Le stigmate de l'Haylockie pusille est caché dans l'ouverture élargie du tube de la corolle. HAYNEA. BOT. Le genre Pacourina d'Aublet a reçu, sans nécessité, ce nouveau nom de Willdenow. f^. Pa- COURIWE. HAYTORITE. MIN. Substance minérale particulière et encore très -peu connue, qui a été découverte par C. Tripe, dans le Devonshire, puis décrite dans le Philos. H É B II E B Ziô Magaz., janv. 1827, p. 38. Ce minéral s'ust présenté en lïagnienls détachés, accompagnés de petites masses de Calcédoine, de Grenat, d'Actinote, de Talc et de Fer octaèdre. Son gisement est dans une argile ferrugi- neuse, et on Tyoliserve assez souvent en cristau.\ régu- liers, semblables à ceux de Calcédoine, variant pour la couleur depuis le blanc limpide, jusqu'au brun-rou- geàlre. Ils rayent le Quartz; leur cassure estconcboïde, et leur pesanteur spécifique varie entre 2,56 et 2,58. Woschler a fait l'analyse chimique de celte substance, et l'a trouvée composée de Silice, 97,5; O.xyde de Fer, 2; perte, 0,5. HEAULME. MOLi. f^. Habme. HEAUMES. ÉCBiN. Desbory, dans sa Traduction de l'histoire des Oursins de Klein, a donné ce nom, qui signifie la même chose que Casque, aux Échinides que ce dernier avait nommés Galea. V. ce mot. HEAUMIER. BOT. Variété du Prunus avium , L., dont les fruits offrent encore trois sous-variétés, l'une blanchâtre, l'autre rougeâlre, la dernière rouge. /^. Ce- risier. HÉBANTHE. Hebanthe. bot. Genre de la famille des Amaranlhacées, Pentandric Monogynie, Lin., institué par Martius , qui en a déterminé les caractères de la manière suivante : calice diphylle, à folioles concaves; corolle hypogyne. à cinq pétales inégaux : trois exté- rieurs elliptiques ou oblongs, deux intérieurs chargés d'un duvet assez épais; cinq étamines dont les lilels sont réunis vers leur base en un tube ecies PL œquin., t. v, p. 341) de la manière suivante : calice à quatre divisions profon- des, colorées, caduques, presque égales, el à préfleu- raison valvaire; corolle à quatre pétales insérés entre le calice et le support de l'ovaire, plus courts que le calice; étamines nombreuses, dressées, attachées au- dessus du support; ovaire quadriloculairc ; un ovule dans chaque loge, fixé dans l'angle central et pendant du sommet de la loge; quatre glandes opposées aux pétales et adnées au support; un style plus court que les étamines, surmonté d'un stigmate à deux lobes re- courbés ; capsule stipitée, lenticulaire, comprimée, biloculaire, bivalve, ciliée de poils nombreux et plu- meux; chaque loge monosperme; graines ovées dont l'embryon est renfermé dans un albumen charnu; les cotylédons sont foliacés et la radicule est supérieure. Ce genre ne renferme que deux espèces indigènes de l'Amérique méridionale. Ce sont des arbres ou arbris- seaux couverts de poils étoiles, à feuilles alternes, tri- lobées, à stipules pétiolaires, géminées, et à fleurs dis- posées en cimes ou en panicules terminales. L'espèce décrite par Linné, Heliocaipus Americanus , croît près de Vera-Crux. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris en la tenant en serre chaude pendant l'hiver. Kunlh (loc. cit.) a fait connaître l'autre espèce sous le nom d'fleliocarpus Popayanensis. Elle croit dans les montagnes, près de Popayan, el elle diffère légèrement de la précédente. HÉLIOFUGE. Heliofugus. ii\s. Coléoptères hétéro- mères; genre de la famille des .Mélasomes. tribu des Blapsides, institué par Guérin, d'après ini insecte rap- porté du Chili, et qui lui a présenté pour caractères : antennes composées de douze articles, dont le troisième pins allongé et le dernier très-gros; palpes labiales pe- tites, le dernier article aussi gros que les deux autres; palpes maxillaires de cinq articles, dont le premier plus gros à sa base, le second le plus petit, le troisième grêle et allongé, le cinquième très grand, en forme de hache; tète ovalaire; corselet pres02 II E L II É L i;enre appartieiil à la Iribu des Hélianlhées; il iliffùre du liudbeckia , par la forme de l'involucre , par celle du rcceplacle et par la disposilion des paillelles du réceptacle. V Ueliophlalmum ciculœfolium , Raffin., est une helle plante indigène de la Louisiane, remar- quable par ses jolies feuilles bipinnées, el ses grandes Beurs jaunes, terminales et solitaires. HÉLIOPHYTON. BOT. F. Uélide. HÉLIOPORE. Ileliopora. zoopb. Ce genre a été créé par De BlainviUe, aux dépens du genre Pacillopore, pour une espèce qui différait essentiellement de toutes li'S autres, en ce que le nombre de ses tenlacnles sur- passait douze. Conséquemment il a donné pour carac- tères au genre nouveau : animaux courts, cylindriques, pourvus de quinze à seize tentacules courts, larges, triangulaires, pointus, contenus dans des loges rondes, cannelées intérieurement, échinulées à leur ouverture, opposées, et formant un Polypier calcaire, fixé, rami- fié, poreux dans l'intervalle des cellules. Les Héliopores s'éloignent un peu, comme on le voit, de la famille des vrais Madrépores; ils forment des masses assez consi- dérables, brancliues, dont les rameaux sont verticaux, pressés, épais, comprimés, à sommités obtuses, arron- dies, de couleur grisâtre à l'extérieur et bleue à l'inté- rieur. Les cellules en sont petites et rapprochées, sans se toucher cependant , cylindriques , à parois striées , légèrement saillantes dans leur ouverture qui est ronde, échinulée. Ces alvéoles tendent à devenir obliques aux extrémités des rameaux, et convergent par leur base en formant un raphé qu'on ne peut voir qu'en les bri- sant; disposition qui ne parait avoir lieu que pour ce Polypier. Les interstices des cellules sont poreux et pa- pilleux. ce qui rend la surface très-rugueuse. Héliopore bled. Heliopoia cœrulea, de Blainv. Il a été trouvé à Guam, par les naturalistes de l'expédi- tion de la corvette l'Astrolabe. HÉLIOPSIDE. Heliopsis. bot. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngé- nésie supertlue , Lin., établi dans VEnchiridiuni de Persoon, vol. Ii, p. 473, et adopté par H. Cassini qui lui a donné les principaux caractères suivants : invo- lucre dont les folioles, presque oblongues, sont appli- quées par leur partie inférieure, étalées et appendici- formes au sommet ; calathlde ladiée ; le disque composé de fleurons réguliers et hermaphrodites ; la circonfé- rence d'un rang de demi-fleurons femelles; réceptacle conique-élevé, garni de paillettes demi-embrassantes, membraneuses, linéaires, arrondies et colorées à leur sommet; ovaires oblongs, tétragones, lisses et absolu- ment dépourvus d'aigrettes. Ce genre appartient à la tribu des Hélianthées, section des Hélianthées-Rudbec- kiées de Cassini, où cet auteur le place près des genres Diometlea, Uelicta, lf''edelia, desquels il diffère par l'absence totale de l'aigrette. HÉLIOPSIDE ussE, Heliopsis lœris, Persoon, est une plante herbacée, à feuilles opposées, ovales, dentées en scie et à trois nervures; ses calathides, composées de fleurs jaunes, sont grandes, terminales et solitai- res. Elle croît dans l'Amérique septentrionale. Linné avait transporté cette plante dans quatre genres diffé- rents. Elle a en effet, pour synonymes, YHeliaiUhits lœris, L.; le Biiplitalmutn hetianlhoiiles, L. et l'Héril. {Stirpes !\'ov., p. 93, tab. 43); le liudbeckia oppositi- folia, L.; et le Srlphiiim solidaginoides , L. IlÉLlORiSE. Heliornis. ois. Nom donné par Vieillot au genre Grèbe-Foulque. /'. ce mol. HÉLIOSACTE. bot. Syn. ancien d'Hièble. r. Sureac. HÉLIOSCOPE. REPT. Espèce du sous-genre Tapaye, qui, selon Pallas , marche ordinairement la tête re- dressée, et paraît se plaire à fixer le soleil. F. Agame. HELIOSCOPIAS. BOT. iSom scientifique de Pespèce d'Euphorbe vulgairement nommée Réveille- matin. Cette plante est probablement celle (jne Pline désignait déjà sous le nom d'Nelioscopiuin d'après VHeliosko- pios des Grecs. HÉLIOTROPE. Heliotiopium. bot. Genre de la fa- mille des Borraginées et de la Pentandrie Monogynie, L., ainsi caractérisé : calice à cinq divisions profondes; corolle hypocratériforme dont l'entrée est dépourvue de dents; le limbe à cinq petites découpures séparées par des sinus repliés, simples ou portant une petite dent; étamines non saillantes; stigmate pelté, presque conique; finit composé de quatre nucules cohérentes et non portées par un réceptacle commun (gynophore). Ces caractères empruntés à Rob. Brown (Prodro- mtis Florœ Nov.Holland., p. 492), expriment exac- tement la véritable structure de la corolle , que Linné décrivait comme ayant un limbe avec des découpures de diverses grandeurs. R. Brown a jucposé d'exclure de ce genre VHeliolropitim Indicuni , L., à cause de sa noix milriforme profondément bilobée, à segments biloculaires dont les deux loges ventrales sont vides. Lehmann (Famil. Asperifol. ISucif., p. 13) en a fait le type du genre Tiaridium. V . ce mot. VHeliotio- pium Malabaricum de Retz et VHeliolropium siipi- niim de Willdenow ont encore été séparés de ce genre parR. Brown, à cause de leur calice tubuleuxet à cinij dents; mais cette faible différence ne paraît pas suffi- sante pour motiver une distinction générique. VHe- liotropitim villosum, Willd., diffère de ses congénères par la gorge de la corolle qui est resserrée et munie intérieurement de cin(| dents subulées. Plusieurs es- pèces de ce genre avaient été placées dans le genre Lilhospennnm par Forskahl. Delile, dans sa Flore d'Egypte, les a replacées parmi les Héliotropes, soit en les réunissant à des espèces décrites antérieurement par Linné et d'autres auteurs, soit en leur donnant des noms spécifiques nouveaux. Lehmann a formé son He- liotiopium lini/oliiim avec le Myosotis fruticosa, L. Enfin, pour terminer l'énumération des changements qui ont été opérés dans ce genre ou des additions qui lui ont été faites, on doit citer, d'après R. Brown (loc. cit., p. 497), le Tournefortia humilis, L., comme appartenant aux Héliotropes. Le Tournefortia monos- tachya, Willd. (in Rœm. et Schult. Syst.), est la même plante, selon Kunth, que Vlleliotropiuin slric- tuiii de celui-ci. D'un autre côté, les Heliotropium lilliosperinoidesei Heliotropium scorpioides, Willd., doivent se rapporter, la première ù VJnchusa lube- rosa, Kunth, et la seconde au Myosotis grandiflora de cet auteur. — Les espèces d'Héliotropes sont très- nombreuses. Plus de quatre-vingts ont été décrites par H K L II É L 3CÔ iliveis botanistes qui ne se sont pas beaucoup accordés sur la nomenclature. Ainsi Lehmann, auquel on doit un travail sur les Borraginées nucifères, a imposé des noms spécifiques aux espèces rapportées de l'Amérique par Humboldt et Bonpland, et ciui ont été décrites par Kunlh sous d'autres dénominations. Celui-ci a donné la synonymie de ces plantes dans un Index qui ter- mine le troisième volume des Xova Gênera et Species Plantarum œqiiinoctialium. Les Héliotropes sont ré- pandues sur toute la surface du globe, mais elles se trouvent pour la plupart dans les contrées chaudes. L'Europe en nourrit seulement quelques espèces. Dans l'Égyplc et surtout dans l'Amérique méridionale, existe le plus grand nombre. Celles de la Nouvelle Hollande ont été partagées par R. Brown en deux groupes; l'un {Heliotropia reia) composé des espèces à épis roulés en crosse, dont les fleurs sont tournées du même côté; l'autre (Orlhostachys) où les épis sont droits, sans in- clinaison particulière des fleurs. Les Héliotropes sont des plantes herbacées ou des arbustes à feuilles simples et alternes. Les deux espèces suivantes méritent de fixer plus particulièrement l'attention. HÉiioTROPE DU Perob. Heliotroptum Peruvianvm, L. C'est un petit arbuste qui, dans sa patrie, atteint jus- qu'à deux mètres de hauteur. Ses branches, cylindri- ques et velues, sont garnies de feuilles ovales, oblon- gues, pointues, ridées et portées sur des pétioles courts. Les fleurs, d'un blanc violet ou bleuâtre, répandent une odeur très-suave, analogue à celle de la vanille. On cultive avec facilité cette plante dans toute l'Eu- rope. Elle se multiplie de boutures, et on peut égale- ment faire lever ses graines en les semant sur couche, et garantissant du froid les jeunes pieds, pendant la saison rigoureuse. Cette plante, si commune aujour- d'hui, a été envoyée pour la première fois, du Pérou, en 1740, par Joseph de Jussieu. Héliotrope d'Europe. Heliotroptum Eiiropeum, h. Elle possède une tige rameuse, plus ou moins étalée, haute seulement de deux à trois décimètres, velue et garnie de feuilles ovales, pétiolées, ridées et d'un vert blanchâtre; ses Heurs sont blanches, petites, inodores, nombreuses et disposées sur des épis géminés, roulés en crosse avant leur développement. Elle croit dans les champs et les vignes de presque toute l'Europe. On a donné à cette plante le nom d'Herbe aux verrues, peut- être à cause de la forme de ses fruits qui ont quelque ressemblance avec ces excroissances de la peau, car elle ne paraît pas du tout propre à les détruire. Il est hors de doute que l'Héliotrope d'Europe ne soit une plante tout à fait inerte quant à ses propriétés médi- cales, malgré les merveilleuses vertus que les anciens lui attribuaient. HÉLIOTROPE D'HIVER, bot. Nom vulgaire du Tus- silago fragrans. V. Tdssiiage. HÉLIOTROPE. MIM. Jaspe sanguin; Quartz-Agathe vert obscur ponctué, d'Haily. Le fond de cette substance est d'un vert plus ou moins obscur, parsemé de petites taches d'un rouge foncé, translucide, au moins dans les fragments très-minces, et quelquefois dans toute la masse, lorsque le morceau a peu d'épaisseur. V. Quartz- Agathe. HÉLIPTÈRE. Helipterum. bot. Genre de la famille des Synanihérées, tribu des Sénécionides, formé par De Candolle , aux dépens des genres Argyrocome de Gaertner, Alstema de Lesson, Damirotiia de Cass., etc. Caractères : capitule multiHore, homogame; involucre radié, supérieur aux fleurs, formé d'écaillés nombreu- ses, régulièrement imbriquées sur plusieurs rangs, éla- gées, très -petites et coriaces : les extérieures presque nulles, les autres graduellement plus grandes, toutes surmontées d'un grand appendice coloré et pétaloïde ; réceptacle large, plan, plus ou moins profondément alvéolé, à cloisons tantôt basses et prolongées en pointe sur les angles des alvéoles, tantôt Irès-élevées et divi- sées jusqu'à la base en lames squammelliformes; ovaire court, épais, tout couvert de grosses papilles formant des tubercules charnus; aigrette plumeuse, articulée sur l'ovaire , séparable, très -longue, composée de squani- mellules nombreuses, égales, filiformes, sur un seul rang; corolle articulée sur l'ovaire, plus longue que l'aigrette, infundibulée, glabre, à limbe divisé en cinq lanières; élamines à filaments presque libres ; anthères pourvues d'appendices apicilaires, presi|ue aigus; style à deux stigmatophores longs , grêles , arqués en dehors et capités au sommet. Ce genre se compose d'une tren- taine d'espèces réparties en six sections. Elles appar- tiennent soit au cap de Bonne-Espérance, soit à la Nou- velle-Hollande. HÉLISIGE. Helisiga. moll. Genre de la famille des Colimacées, institué par Lesson qui lui donne pour ca- ractères : animal aplati, déprimé, à pied large, que ter- mine en arrière ime pointe aiguë, spaluliforme, légè- rement aréolée ; ouverture de l'anus percée sur le côté droit et postérieur du collier qui est large et festonné sur les bords; tête courte, obtuse, terminée en avant par deux tentacules oculaires, d'abord larges, puis ré- trécis à l'extrémité, et supportant à leur sommet le globe de l'œil; tentacules labiaux courts, aplatis, pla- cés à l'angle de la bouche, que recouvre une lèvre mince, échancrée au milieu. La coquille, dans ce genre, est déprimée, aplatie, ovalaire, posée en partie comme le test d'un Sigaret , excessivement ouverte et formée d'une petite spire postérieure, à un seul tour, et d'un dernier tour, entièrement décote, convexe, limitant une bouche de la longueur totale de la coquille, à péristome faiblement déjeté en dedans. HÉLISIGE DE SAiMTE-HÉLÈriE. Helisiga Santa-Helenœ, Less., Voy. de la Coq., pi. 13, fig. 1. L'animal offre une teinte rouge-brunâtre, tirant au jaune vers le collier; et la coquille, qui a trois lignes de hauteur sur sept de largeur, est d'un brun-rouge foncé. HELIX. MOLL. F. Hélice. HÉLIXaNTHÈRE. Helixanihera. bot. Genre de la Pentandrie Monogynie, L. , établi par Loureiro (/^/o/-. Cochinch. , i, p. 176) qui l'a ainsi caractérisé : calice cylindracé, tronqué, coloré et appuyé sur une écaille ovale, charnue et de même couleur que le calice; co- rolle monopétale, supère, dont le tube est court, le limbe à cinq divisions oblongues, obtuses et réfléchies; nectaire pentagone , quinquéfide au sommet et embras- sant étroitement le style; cinq étamines à filets insérés sur la gorge de la corolle, et à anthères linéaires, rou- ôfi'l F, I. Il V. I, lées en spiralos; ovaire oblong, caché par le calice, sur- monlé d'un style de la grandeur des étaniines et d'un sliginale épais; baie couverte parle calice, ovale, oblon- gue et monosperme. Ce genre n'a pas encore été rap- porté à l'une des familles naturelles connues. Le pro- fesseur de Jussieu (Annales du Muséum d'Hist. nat. , t. XII, 11. 501 ) a indiqué ses affinités soit avec les Éri- cinées ou les Campanulacécs dans le cas où le calice ne serait pas adhérent à l'ovaire, soit avec les Lorantliées ou les Caprifoliacées, si, au contraire, l'ovaire était adhérent. Cependant le caractère d'avoir la corolle su- pf-re, et celui de l'insertion des étamines, demandés par .liissieu, se trouvent exprimés dans la description de Loureiro. Mais l'inspection de la plante pourra seule décider la question de ses affinités. Celte plante, //e- lixanlheni parasitica, Leur., a une lige ligneuse, lon- gue, rameuse; des feuilles lancéolées, glabres, Irès- cntières et ondulées; les fleurs rouges, petites, portées sur des épis longs et axillaires. Elle s'accroche aux arbres cultivés dans les jardins de la Cocliinchine. HÉLIXARION. Helixarion. moll. Nouveau genre étal)li par Férussac pour des Mollusques à quatre ten- tacules, de la famille des Limaçons. Ils forment plus que les Vitrines, selon l'opinion de Férussac, le passage des Hélices aux Parmacelles; ils ont beaucoup d'analogie avec les Vitrines dont ils se distinguent par le corps tronqué en arrière, pourvu en avant d'une cuirasse sous laquelle la partie antérieure peut se contracter el la tète se retirer sous son bord antérieur; une petite coquille mince, transparente, fragile, très-semblable à celle des Vitrines, est située à la partie postérieure de la cuirasse, et contient les principaux viscères; elle est en partie couverte par des appendices mobiles du man- teau. Il existe un pore muqueux, en forme de bouton- nière à l'extrémité postérieure du pied; les orifices de la génération , celui de la respiration , le nombre et la position des tentacules, sont semblables à ce qu'on ob- serve dans les Vitrines. Férussac n'a signalé que deux espèces connues dans ce genre; ce sont ; I'HElixarion DE Cdvier, llelixaiion Cucieii, Féruss., Hisl. nat. des Moll. terrest. et Huviat., pi. 9, fig. 8, et pi. 9, a, fig. 1-2; et l'HÉLiXARioN DE Freycinet, Helixatioti Freycineti, Féruss., Hist. nat. des Mollusq. lerr. etfluv., pi. 9, a, fig. 5-4. La première de ces espèces est présumée des terres australes; la seconde vient du port Jackson de la Nouvelle -Hollande. Elle a élé rapportée |)ar l'e.xpédi- lion du capitaine Freycinet. HELLEBORASTERetHELLEBORASTRUM.bot. Noms formés d'Hellebonis, par lesquels d'anciens botanistes désignèrent des espèces de ce genre, particulièrement Yilellehoras fœtidus et le vin'dis. On a aussi appliqué l'un d'eux à V Adonis vernalis, L. HELLÉBORE. Helleborus. bot. Genre de la famille des Renonculacées, elde la Polyandrie Polygynie, L., (jue l'on reconnaît aux caractères suivants ; calice per- sistant, à cinq sépales arrondis, obtus, grands, souvent verdâtres; huit ou dix pétales très-courts, tubuleux, inférieurement plus étroits et neclarifères ; trente à soixante étamines; trois à dix ovaires; stigmates ses- siles, orbiculés; capsules coriaces; graines elliptiques, oinbiliquées. disposées sur deux rangs. Peu de plantes ont joui, dans les premiers âges de la médecine, d'autant de célébrité que l'Hellébore; nous ignorons si, dans ces temps reculés, la manie était plus commune que de nos jours, mais il ne faudrait, pour le faire supposer, que la ridicule confiance accordée gé- néralement alors, aux propriétés de l'Hellébore pour guérir cette triste affection, pour rétablir l'ordre et la lucidité dans les facultés intellectuelles dérangées par une commotion (pielconque. On est loin sans doute de contester à certains principes constituants de l'Hellé- bore, une action puissante sur quelques-uns des orga- nes des animaux ; bien au contraire , celle action a été reconnue tellement violente que l'Hellébore a dû dispa- raître d'un assez grand nombre de formules médica- menteuses où elle avait été admise avec trop de légè- reté. Du reste les anciens n'ignoraient pas les dangers de l'adminislration intérieure de l'Hellébore, puisque le nom même qu'ils avaient donné à cette plante, formé de sisiv, faire mourir, et de ^opa, aliment, en témoigne assez. Linné, en adjoignant quebpies congénères à la plante qu'il avait lieu de croire être V Helleborus des anciens, a conservé ce nom comme générique du groupe qui se compose maintenant, suivant De Candolle, de neuf espèces bien distinctes. On s'attend bien qu'outre les espèces nouvelles dont le genre s'est enrichi, il se- rait difficile d'y retrouver toutes celles que Tournefort et Linné avaient cru devoir y admettre. En effet, plu- sieurs ont offert des caractères, assez peu tranchés à la vérité, mais suffisants pour ne point tolérer davantage des rapprochements confus : Y Helleborus hyemalis, L., en avait été détaché par Adanson, sous le nom de Helleboroides, el il est devenu le type du genre Eran- this, créé par Salisbury, comme l'//e//eèo;-«s trifo- liiis, L., a également donné naissance au genre Coptis, du même auteur. Les Hellébores sont des plantes herliacées, propres aux contrées monlueuses de l'Europe et de l'Orient; elles croissent parmi les buissons, el fleurissent en hi- ver ou tout au commencement du printemps. Ces plan- tes sont cultivées dans nos jardins qu'elles ornent à une époque où la nature est encore engourdie; ce sont elles qui viennent nous prévenir de son prochain réveil, et l'apparition de leurs fleurs cause toujours une sensa- tion de plaisir. Ces plantes exigent en général très peu de soins; elles se propagent avec facilité et par le semis, et par l'éclat des racines. Hellébore d'Orietit. Helleborus Orienlalis, Gars., Exot., t. 19, f. B; QiCir\à.,Sxst.,\.ô\T\\A.,Prodr., 1, 40; Spreng., S/st. veget., 2.658; Lam., Dict. En- cycl; 5 . UG. Cette espèce, qui paraît être le véritable Hellébore noir des anciens, a élé observée par Tour- nefort sur le Mont-Olympe, à Anticyre et sur les bords de la mer Noire. L'illustre botaniste-voyageur essaya l'usage de l'Hellébore, mais les effets ne répondirent pas à son attente; il dit que l'extrait en est brun, rési- neux et très-amer; qu'en ayant donné à trois Armé- niens, depuis vingt grains jusqu'à trente-six, les mala- des se plaignirent d'avoir élé fatigués par des nausées et des tiraillements d'entrailles; qu'ils ressentirent une impression brûlante dans l'œsophage et l'estomac, ac- compagnée de mouvements convulsifs et d'élancemenls II E L H K I, 503 dans la tèle, qui se reiiouvelùienl pendant linéiques jours; il ajoute qu'un médecin habile i|ui avait long- temps pratiqué à Constantinople, à Culaye et à Fruse, lui assura qu'il avait abandonné l'usage de celte plante à cause des mauvais effets qu'elle produisait. Néan- moins, Pline rapporte que le tribun Drusiis fut guéri du mal caduc par l'usage de l'Hellébore. Orfila dit qu'il ne connaît aucune substance végétale qui provoque aussi rapidement les nausées et les vomissements, lors- qu'elle est mise en contact avec une plaie saignante : la circulation est ralentie, la respiration gênée; les animaux respirent fréquemment comme s'ils étaient essoufflés par une longue course; la langue dépasse la bouche et reste pendante; il survient des vertiges, des tremblements convulsifs; les animaux ne peuvent plus se soutenir, ils tombent de côté, et expirent dans des convulsions tétaniques. L'Hellébore d'Orient est une jolie plante , qui donne en abondance des fleurs, dès le mois de février. Sa lige est lisse, haute d'un pied et demi environ, simple infé- rieuremenl, rameuse à sa partie sui)érieurp, garnie de feuilles alternes, sessiles ou presque sessiles. placées à la base des rameaux et des pédoncules; celles qui ac- compagnent les rameaux sont en pédale comme les ra- dicales, mais leurs folioles sont beaucoup plus étroites ; celles des pédoncules sont paitagées en trois ou cinq lobes constamment lancéolés et dentés en scie. Les fleurs sont penchées, larges de dix-huit à vingt lignes, soutenues sur des pédoncules d'inégale longueur et formant une panicule à l'extrémité de la tige; les sé- pales de leur calice, au nombre de cinq, sont ellipti- ques, obtus, entiers, d'une couleur blanchâtre, veinée et nuancée de rose. Les cinq ovaires sont supères, rap- prochés au centre de la Heur; il leur succède autant décapsules, qui sont cependant quelquefois réduites à trois, par avortement; elles n'ont qu'une seule loge, et sont comprimées latéralement, s'ouvrant en deux valves par le côté interne; elles renferment plusieurs graines noires, oblongues, ridées et attachées sur le bord des valves. Hellébore pdrpurescente. Helleborus purpuras- cens, Waldst. et Kitaib., PL rar. Hung., 2, 103, t. 101; De Cand., Syst., 1, 518; id.. Prodr., 1, 47; Spreng., Syst. vetjet., 2, 638; Bot. Maqaz., 3170. Le comte deWaldstein et Paul Kitaibel ont fait connaître cette jolie espèce d'Hellébore, dans leur bel ouvrage publié à Vienne, de 1802 à 1803, en deux volumes in- folio, et oi'I sont décrites et figurées les plantes rares de la Hongrie. Ses racines sont compactes , tubercu- leuses, tronquées, garnies d'un chevelu très-abondant; il s'en élève des tiges, hautes de sept à huit pouces, cylindriques, épaisses, glabres et d'un vert rougeâtre; elles sont entourées à leur base de feuilles assez nom- breuses, pétiolées, larges, membraneuses, palmées, profondément découpées, dentelées et pétiolées, avec les segments cunéiformes inférieurement et pointus au sommet ; leur couleur est le vert pur en dessus, nuancé de pourpre en dessous; les feuilles caulinaires sont presque sessiles, moins profondément divisées, avec les bords égalementdentés, mais purpurescents. Les fleurs, au nombre de deux, ayant près de deux pouces d'éten- 3 DICT. BES SCIENCES lïAT. due, terminent la tige. Le calice est persistant, à cinq sépales arrondis, un peu roulés en dedans, vers le som- met, concaves et épais. Les dix pétales sont très-courts, tubuleux inférieurement, nectarifères et d'un vert très- pur. Hellkbore NOIRE. iHeUehorusniger,Linn.,Sp.,7SS; Jacq., FI. Austr., t. 201; Bot. Mag., 8; De Cand., Syst., 1, 316; id., Prodr., 1, 4G; Spreng., Syst. veg., 2, 638; Lam., Dict. Encycl., 5, 97. Cette espèce est vulgairement connue dans nos jardins sous le nom de Rose de Noël, parce qu'il arrive assez souvent que vers l'époque de cette fête du christianisme, la plante com- mence à montrer ses corolles. Elle est originaire des vallées du Dauphiné, de la Suisse, des Pyrénées, etc. Ses racines sont épaisses, charnues, fibreuses et noirâ- tres ; il en sort des hampes hautes de cinq à six pouces, cylindriques, nues, rarement écailleuses ou munies de petites folioles ovales, sessiles et entières, qui, plus tard, sont entourées de feuilles pétiolées, pédalées, grandes, roides, très-coriaces, divisées en huit ou neuf segments oblongs, lancéolés, pointus, dentés, larges de près d'un pouce et d'un vert fort obscur. Les fleurs, ordinairement au nombre de deux, au sommet de cha- (|ue hampe, sont grandes, étalées et d'un blanc rosé; elles ont environ deux pouces d'étendue. Les cinq sé- pales sont grands, colorés, ovalaires et concaves; les pétales sont beaucoup plus petits, au nombre de dix, tubuleux et nectariformes. Hellébore livide. Hellehorns lividiis, Hort. Keto. éd., 1, vol. 2, p. 272; De Cand. , Syst., 1 , 321 ; id., Prodr., 1, 47; Spreng., Syst. veget., 2, 639; Bol. Mag., 72. Cette espèce, qui se trouve sauvage en Corse, a été introduite dans nos jardins il y a plus d'un siècle, elle y fleurit à la même époque que l'Hellébore noire. C'est une de celles dont la tige parvient à une plus grande hauteur ; elle n'a guère moins de deux pieds; elle est rougeâtre, parsemée d'une multitude de petits points purpurins; eUe est cylindrique, épaisse, ferme, feuillée et rameuse. Les feuilles sont toutes caulinaires, alternes, pétiolées, pédalées, divisées très-profondé- ment en trois folioles ovales, lancéolées, acuminées, faiblement dentées, veinées d'un vert très-obscur, avec l'origine des veines d'un rouge de rose; le pétiole, un peu plus long que les folioles, s'étend à deux pouces et demi; il ne diffère de la tige que par un moindre dia mètre. Les folioles ou feuilles florales sont ovales-lan céolées, simples, sessiles et d'un vert plus pâle que celui des feuilles. Les fleurs sont terminales, portées des pédoncules duveteux. Les sépales sont grands, ova les, concaves, pointus, d'un blanc livide ou verdàtre, striés ou veinés et bordés de rose livide. Les dix pétales sont tubuleux, ouverts en cornet, d'un jaune verdâtre et de moitié moins longs que les sépales. Hellébore odorante. Helleborus odorus, Waldst et Kitaib., in IFitld. enum., 592; De Cand., Syst., 1 318; id., Prodr., 1, 47; Spreng., Syst. regel., 2, 659 Sa tige s'élève à peine à la hauteur des feuilles qui sont radicales, digitées ou partagées en sept, neuf et même jusqu'à quinze folioles ou segments lancéolés, finement dentés en scie et disposés en pédale; elles sont en des- sus d'un vert luisant, puliescentes en dessous. Les fleurs 56G F, l. H E L sont solitaires; elles répandent une odeur douce et agréable, qui rappelle le parfum que laisse le vin mus- cal de Fronlignan. Le calice est grand, composé de cinq folioles étalées, ovalaires , faiblement acuminées , rétrécies à la base, concaves et marquées de veines nombreuses; les pétales, au nombre de huit ou dix, sont forts courts, d'un vert jaunâtre; ils forment une sorte de couronne au centre du calice. De Hongrie. VHeileborus virhlis et VHelleboius fœtidus, L. , sont aussi deux espèces très-remarquables. La première croit dans les bois montueux du midi de la France, de l'Italie, etc. ; la seconde est très-commune dans les en- droits rocailleux de la France, de l'Allemagne et de l'Angleterre; on la nomme vulgairement Pied de Griffon. On a quelquefois étendu le nom d'Hellébore à quel- <|ues Vératres, et notamment au Fe;at;MW album, L. y. Vératre. HELLÉBORÉES. Helleboreœ. bot. Le professeur De Candollc {Syst. Regn. f^eget. natur., i, p. 306) a donné ce nom à la quatrième tribu de la famille des Renonculacées, et il l'a ainsi caractérisée : estivation du calice et de la corolle imbriquée ; corolle tantôt nulle, tantôt composée de cinq à dix pétales (nectaires, L.) irréguliers, le plus souvent bilabiés, nectarifères; calice ordinairement coloré, pétaloïde; carpelles poly- spermes, le plus souvent libres, s'ouvrant du côlé inté- rieur par une fente longitudinale, quelquefois soudés et formant un péricarpe multiloculaire; graines hori- zontales, fixées à des placentas suturaux. Les plantes de celte tribu ont des tiges herbacées, des feuilles al- ternes ; des fleurs colorées de toutes les manières, dont les filets des étamines se convertissent, par la culture, en pétales aplatis, tandis que les anthères sont trans- formées en pétales bilabiés. L'auteur de cette tribu y a placé les genres suivants : Callha, Pers.; TrolUus, L.; Eranlhis, Salisb. ; Hellehorus , Adans.; Coptis, Salisb. ; Isopyrtim, L. ; Enemion ? Rafiïn. ; Garidelta, Tournef.; Niyella, Tourn.; Aquileyia, Tourn.; Del- pliinium, Tourn., ei. Aconitum , Tourn. f. tous ces mots. HELLÉBORINE. bot. Les anciens botanistes, .jusqu'à Tournefort inclusivement, donnaient ce nom au genre d'Orchidées, que Linné nomma ensuite 6'e/a/^/as. Cette dernière dénomination a été adoptée par Swarlz qui a exclu du genre de Linné, plusieurs espèces dont il a fait le genre Epipaclis. Persoon, tout en conservant le genre de Linné, a néanmoins rétabli l'ancien mold'Hel- leborine, pour désigner un genre composé des espèces auxquelles Swartz conservait le nom de Serapias; mais il ne paraît pas que ce mot puisse être adopté , ayant été proscrit par Linné, à cause de son trop de ressemblance avec celui d'Hellébore qui désigne des plantes extrêmement éloignées des Orchidées. Dans son travail sur les Orchidées d'Europe, Richard père a seu- lement admis les dénominations imposées par Swartz. y. ÉPiPACTiDE et Serapias. Le mot d'HELLÉBORiNES a été employé par Du Petit- Thouars, pour désigner une des trois divisions des Or- chidées des iles australes d'Afrique, y. Orchidées. HELLÉBORITES. bot. Synon. ancien de Genliana Cevtaurntm. L. f. Erythrée. HELLEBOROIDES. bot. Adanson (Fam. des Plantes, 2. p. 438) avait déjà séparé, sous ce nom générique, V Heileborus hyemalis , L., dont Salisbury (Trans. Lin., 8, p. 303) a formé son genre Eranlhis. Ce der- nier nom a été adopté. V. Éranthide. HELLEBORUS. bot. T. Hellébore. HELLEBUT. pois L'un des noms vulgaires et de pays du Flet. y. PlEtROiVECTE. HELLÊNIE. Hellenia. dot. Ce genre, de la famille des Scitaminées de Brown, etde la MonandrieMonogy- niede L.,a été primitivement établi parKoenig (inlielz Obseiv., fasc. 3, p. 48 et 64) sous le nom de Languas. Retz {loc. cil., fasc. 6, p. 17) changea ce nom trivial en celui à'Heriliera , qui n'a pas été adopté, parce qu'il existe plusieurs autres genres de ce nom. Enfin le nom à'Hellenia, qui avait été inutilement employé par Relz lui-même pour distinguer génériquement le Cos- tus speciosiis, a été de nouveau proposé par Willdenow {Spec. Plant., i, p. 4) et généralement admis pour dé- signer le genre en question. Brown (Prodrom. Flot: Nop.-Holland., p. 307) a tracé de la manière suivante les caractères de ce genre : périanthe dont le limbe intérieur est à une seule lèvre munie à chaque côté de sa base, d'une petite dent; filet linéaire, développé au delà des bords de l'anthère, et ayant un lobule très- court, arrondi, entier ou bilobé; capsule crustacée; semences pourvues d'un arille. Le genre Hellenia est, en outre, caractérisé par une inflorescence en pani- cules ou en grappes lâches à l'extrémité de la lige. Dans son travail sur les Scitaminées (Trans. ofLinn. Societ., t. viii, p. 344), Roscoé n'a pas hésité à réunir ce genre à VAlpinia, dont cependant il diffère, selon Brown, par son filet développé au delà de l'anthère et par la texture de sa capsule. — On ne connaît que cinq espèces de Scitaminées décrites sous le nom générique à'Hellenia, savoir ; 1" Hellenia cœrulea, R. Brown, plante du bord littoral de la Nouvelle-Hollande, entre les tropiques cl près du port Jackson ; 2° Hellenia Al- liighas , W., décrit et figuré par Retz (loc. cit., t. i ) sous le nom à'Heriliera Allughas; elle croît dans l'île de Ceylan ; 3" Hellenia alba, dont Kœnig (loc. cit.) a donné une longue description sous le nom de Lan- guas vulgaris; 4» Hellenia Chinensis ou Languas Chinensis, Kœnig; 3» el Hellenia aquatica ou Lan- guas aquatica de Kœnig. Ces trois dernières espèces croissent dans les Indes-Orientales, et sont cultivées dans les jardins de la Chine. HELLÉRIE. Helleria. bot. Martius a publié sous ce nom, dans ses Noc. Gen. et Spec. pi. Brasil., un genre nouveau, qui a beaucoup de rapport avec le genre Hu- miri de Richard; il lui donne pour caraclèies : un ca- lice quinquéfide, en forme de capsule; une corolle à cinq pétales droits; des étamines dont le nombre s'é- lève au delà de cent, disposées sur plusieurs rangs, avec leurs filaments réunis en tube, les loges de leurs an- thères séparées par un conneclif dilaté en languette; un ovaire à cinq ou six loges, entouré par le tube strié que forment les filets staminaiix; des ovules solitaires ou suspendus deux à deux. Le fruit parait être un drupe dont les loges sont fort réduites par l'effet de l'avorlement. VHellcria obovata est un arbrisseau E L K r. 3G7 Irfs-rameux, à feuilles ovalaires, (rès-glaljies; à Heurs (omenleuses, blanclies, réunies en corymbes. HELLIGOG. OIS. Synonyme de Pingouin macroptère. K. PmcoriN. HELLOTIDE. Hellotis. ipîs. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Serricornes, Irihu des Cébiio- nltes, créé par Delaporle pour un insecte des bords de la rivière des Cygnes, et récemment apporté de la Nou- velle-Hollande. Caractères ; antennes moins longues que le corps, filiformes, à premier article grand, mais plus ramassé que tous les autres qui sont presque égaux, à l'exception du dernier qui est allongé, cylin- drique et pointu; labre grand, arrondi en avant, re- couvrant toutes les parties de la bouche; palpes très- courtes et filiformes; mandibules très-arquées et poin- tues à l'exlrémilé; tète inclinée; yeux ronds; corselet un peu convexe, échancré au bord antérieur, arrondi sur les côtés, élargi en arrière, à angles postérieurs très-aigus, à bord postérieur avancé dans son milieu ; écusson petit; élytres allongées, paiallèles; corps al- longé; pattes assez grêles; tarses nus; premier article plus grand que les autres; crochets grêles. Les insectes de ce genre ont le faciès de ceux du ColUihips , mais ils s'en distinguent par leurs antennes presque filifor- mes ; ils ont aussi de grands rapports avec ceux du genre Ânelastes, de Kirby ; mais ceux-ci ont le der- nier article des antennes échancré; ils se distinguent aussi du genre Samlaiiis, de Knocb. par la longueur des antennes qui, dans les Sandales, dépassent à peine la léte. Ces insectes ont d'ailleurs des pelottes sous les tarses, tandis qu'ils sont nus dans les Hellolides. Heliotide de Hope. Hellotis Hopei , Delap. 11 est entièrement d'un brun châtain, finement rugueux, un peu pubescent; ses élytres sont striées; le dessous du corps est ponctué; les antennes et les pattes sont bru- nâtres. Taille, quatre lignes. HELLUO. ANNÉL. Syn. d'Erpobdelle dans le Système général d'Histoire naturelle d'Ocken. C'est le genre Né- phélis de Savigny. 11 contient, dans l'auteur allemand, les Hirudo viilgan's, stagnalis, coviplanala , hete- roclita, nmrginata et line/ita des auteurs antérieurs. VELLVO.. Helluo. iNs. Genre de l'ordre des Coléop- tères, famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, établi par Bonelli (Observ. Enlomol., 2" part.) et adopté par Latreille qui l'avait réuni (Règne Anim. de Cuv., t. m) à ses Lébies, et qui l'a ensuite placé (Coléopt. d'Eur., par Latr. el Dej., 2'? livrais., p. 94) dans sa pre- mière section des Carabiques, celle des Étuis-Tronqués ou Troncatipennes, à la suite du genre Anthie; les ca- ractères de ce genre sont : milieu de l'échancrure du menton unidenté; languette peu avancée au delà de l'origine des palpes labiales, presque carrée, arrondie à son extrémité; élytres tronquées transversalement; palpes extérieures terminées par un article un peu plus gros, obconique. Ce genre se distingue des Anthies par la forme des élytres el de quelques parties de la bouche qui les rap- prochent des Cymindes. Latreille {loc. cil.) cite deux espèces de ce genre: d'abord cellequi a servi à l'établir, puis Hellco a côtes, Helluo costatiis, Bon., que La- treille avait placé dans la colleclion du Muséum d'His- toire naturelle, sous le nom d'Jtilhia Inincata; il est d'un brun couleur de poix; la tête est ridée sur les côtés el près des yeux, el le corselet, qui est en forme de cœur, est à peine plus large que long, marqué de points enfoncés et de petites rides transversales. Les élytres sont pointillées, striées; elles portent trois côtes élevées; tout le corps est semé de poils, et sa longueur est de vingt-quatre millimètres. 11 habite au port Jack- son, dans la Nouvelle-Hollande; il en a été rapporté par Pérou et Lesueur. Latreille place dans ce genre le Ga- let ita Itirta AaTahvïcms (\m a été observé à la côte de Coromandel par Leschenault, et qu'il a reçu de Mack-Lay el de Weslermann comme venant aussi des Indes-Orientales. Ces deux espèces sont figurées dans l'ouvrage des Coléoptères d'Europe, de Latreille et Dejean. HELLUS. iKS. Le genre de l'ordre des Hyménoptères, ainsi nommé par Fabricius, correspond au genre Sa- pyge. /^. ce mot. HELLWIGIE. Hellicigia. ins. Hyménoptères; genre de la famille des Pupivores, tribu des Ichneumonides, établi par Gravenhorst qui lui assigne pour caractères : quatre palpes allongées, dont les articles sont cylin- driques; lèvre inférieure cylindrique et cornée à sa base, puis membraneuse et arrondie; antennes longues, plus épaisses vers le sommet; abdomen comprimé, pé- doncule; ailes sans cellule cubitale intermédiaire, mais dont l'intérieure reçoit les deux nervures récurrentes. Heli.wigie élégante. Hellicigia elegans, Grav. Elle est noire, variée de jaune et de fauve, et se trouve dans toute l'Europe tempérée. L'Hehwigie oescdre, Hell- icigia obsc lira, Grav-, est noire, avec le quatrième seg- ment de l'abdomen roux. Elle habite l'Italie. HELMICTIS. POIS. Genre formé par Raffinesque dans son Ichthyologie Sicilienne, et qui mérite un nouvel examen pour être adopté. HELMINS ou HELMINTHES, irt. Ce nom a été donné à la classe d'animaux qui vivent dans le corps d'autres animaux par Duméril dans sa Zoologie analytique; Ru- dolphi a nommé ces animaux Entozoaires, et Cuvier Intestinaux. Il a paru convenable de préférer dans le Dictionnaire classique des sciences naturelles, cette dernière dénomination, comme étant la pliis générale- ment adoptée. HELMINTHIDES. iioLi. Ordre proposé par Virey pour désigner un ordre de Vers aquatiques pourvus de bran- chies el par conséquent d'une circulation, ce qui les rapproche des Mollusques. Cet ordre est divisé en deux familles principales : dans la première se trouvent les Vers à tuyaux ou Pinceaux de mer : les Tubicoles de Cuvier et Lamarck; la seconde renferme les Dorsi- branches. F. ces mots. Les naturalistes n'adoptent pas ces divisions. HELMINTHIE. Helminthia. bot. Genre de la famille des Synanlhérées, Chicoracées de Jussieu, et de la Syn- génésie égale de L., établi autrefois parVaillanl sous le nom d'Helniinlhotheca, décrit par Linné sous celui de /'îc/w, mais rétabli par Jussieu {Geiier. Plant., p. \70) qui, en abrégeant la dénomination de Vaillant, l'a dis- tingué du Picris de Linné. Il offre les caractères sui- vants : involucre composé de folioles sur un seul rang, H K I, H E T. égales, appliquées, obtuses, munies sur le ilos d'un appendice hérissé de poils rudes presque épineux; à sa base, sont d'aulres petites folioles surnuméraires, irré- gulièrement disposées, inégales, subulées. et enfin cinq grandes bractées sur un seul rang, cordiformes et fo- liacées, environnent le tout ; calathide formée de demi- fleurons nombreuxet hermaphrodites ; réceptacle plan, garni de paillettes courtes; akènes oblongs, comprimés des deux côtés, ondulés transversalement par des rides parallèles, prolongés supérieurement en un long col cylindrique; aigrette blanche, longue et plumeuse. Heijiiivtuie fausse Vipérine, Helmiiilhia Echioidcs, Juss. et DC, Flor. fraiiç. C'est une plante herbacée, hérissée de poils divergents à leur sommet en deux pointes crochues; la tige est dressée, rameuse et cylin- drique; elle porte des feuilles vertes, luisantes; les in- férieures obovales et sinuées, les supérieures amplexi- caules, échancrées en cœur; les calathidcs, formées de fleurs jaunes, sont disposées en une sorte de panicule. Celte plante croit en Europe, sur les bords des champs et des chemins. Quoiqu'elle se rencontre en plusieurs endroits, et notamment aux environs de Paris, à Mont- morency, Bondy, etc., elle n'est pas aussi répandue que les autres Chicoracées; on la trouve en abondance seu- lement dans quelques localités spéciales. Une seconde espèce, qui croit dans les Pyrénées, a été décrite par De Candolle, et nommée Helininthia spinosa. HELMlNTHOCHORTOiNoiîHELMINTHOCORTOS.BOT. {Hydrophytes.) Ces noms ont été donnés à une Hydro- phyte très -commune dans la Méditerranée, beaucoup plus rare sur les côtes occidentales de la France, connue vulgairement sous les noms de Mousse de Corse et de Mousse de mer, que les botanistes ont appelée Fucus Helminthochorton , et que Lamouroux a placée dans son genre Gigartina. On ne doit pas confondre la Mousse de Corse avec la Coralline de Corse. Beaucoup de botanistes se sont occupés de ce Fucus, d'une ma- nière plus ou moins spéciale; Latourette en a donné une bonne description dans le Journal de Physique. Stéphanopoli, dans son Voyage en Grèce , a publié un long mémoire sur cette plante; il dit qu'il y en a deux espèces: l'une grande et l'autre petite, et Jaume Saint- Hilaire, dans ses Plantes de France, l'a figurée de la manière la plus exacte; enfin De Candolle s'en est oc- cupé, et a reconnu plus de trente productions marines, réunies sous le nom de Mousse de Corse. Lamouroux a examiné celte prétendue Mousse dans un grand nombre de pharmacies, et souvent il a trouvé que celle douton vantail le plus la qualité, ne contenait pas un atome de Fucus Helminthochorton. Il prétend également que l'action de ce mélange est la même sur l'économie ani- male, qu'il y ait ou non de Fucus Helminthochorton; enfin, il a reconnu plus de cent esi)èces de productions marines, telles qu'HydrophyteS, Polypiers, débris de Mollusques et d'Annélides, dans la substance pharma- ceutique qui porte le nom de Mousse de Corse. IIELMINTHOLITHES. zooi. Des Vermicules et des Hippuriles fossiles sont quelquefois désignées sous ce nom par les naturalistes. UELMINTHOLOGIE. zooL. L'on a pendant longtemps donné ce nom à la partie de l'histoire naturelle qui se composait de l'étude des Vers; mais alors on réunis- sait sous la dénomination de Vers, des animaux très- différents les uns des autres, et dont on a même com- posé plusieurs classes. Quelques auteurs ont par la suite appliqué le nom d'Helminthologie à la seule partie de la science, qui traite spécialement des Intestinaux; mais il n'a pas été adopté, et c'est ce qui nous engage à ren- voyer au mot Intestinaux, l'iiisloire de ces êtres sin- guliers dont la manière de vivre et de se multiplier est encore si peu connue. HELMINTHOSPOItIUM. bot. Même chose que Hel- misporium. /'. Heimisporier. HELMINTHOSTACHYDE. Helminthostachys. bot. (Fougères.) Ce genre a été établi par Kaulfuss, dans le Journal de Botanique de Ratisbonne, cl décrit avec plus de détail dans son ouvrage sur les Fougères du voyage de Kolzebue. Il est fondé sur le Botrychium Zeylanicum de Swarlz ou Ophioglossum Zeylani- cum, L. — R. Brown avait déjà indiqué, dans son Pio- dromus, que celte plante devait former un genre parti- culier. El le diffère cependant peu des vrais Bo/rrc/irio/i,- seulement la fructification , au lieu de former une pa- nicule dont la disposition représente une feuille modifiée comme on l'observe dans les Bothrychium, constitue un épi cylindrique, composé d'épis partiels sur lesquels les capsules sont disposées par verticilles. On ne con- naît encore qu'une seule espèce de ce genre ; elle croît dans les lieux humides de Ceyian, de Java, des Molu- ques. elc. IIELMINTHOTIIECA. bot. Vaillant avait ainsi nommé un genre que Linné confondait avec son Picris; mais il a été de nouveau distingué de celui-ci par Jussieu, sous le nom li'He/minIhia. F. Helminthie. IIELMINTIE. Hebnintia. bot. Pour Helminthie, Hel- minthia. F. ce mol. HELMINTOCORTON. BOT. Pour Helminlhochorlon. V . ce mot. HELMISPORIER. Helmisporium. bot. Link est le créateur de ce genre admis par iNées, et non adopté par Persoon dans sa Mycologie Européenne, qui l'a réuni aux Dematium, genre placé dans les Tricho- mycées, premier ordre de ses Champignons Exospo- riens, c'est-à-dire Champignons dont les semences sont extérieures, ce qui répond à la série des Byssoïdes. ordre des Mucédinées, de la Méthode de Link. Les ca- ractères du genre Helmisporium sont les suivants : fibres droites, peu rameuses, épaisses, roides, opaques, assez souvent cloisonnées à leur extrémité qui porte des sporidies caduques, oblongues, assez ordinaire- ment annelées. On trouve les Helinispories sur les her- bes sèches où ils forment de très-petites touffes. VHel- misporium relutinutn, Link {Bero/. Magaz., 5, t. v, fig. 0), Nées (Trait, des Champ., t. v, fig. 6S), paraît être quelque variété du Demativm ciliare, Persoon. VHelmisporium carispermum, Link [loc. cit.), est le Dematium arliculatum, Pers. (Syn. Fung., pag. 694, Mycol. Europ.). Les autres espèces à.' Helmispo- rium sont : VHelmisporium minus, Link (loc. cit.)., à fibres étalées, noires, simples, un peu rameuses, à sporidies globuleuses, point annelées, éparses; VHel- misporimn nanum, Nées (Trait, des Champ., pi. 5. H E L E I, fig. 63, a), qui en diffère par ses fibres foiiroliues, un peu noueuses, et par ses sporidies presque cylindri- ques, un peu plus courles que les fibres; enfin, VHel- misporium rainosissiniutn , Link {loc. cit.), à fibres très-rameuses, fasciculées, noires, à sporidies globu- leuses, adhérentes vers la base. Toutes ces espèces se trouvent en Europe et dans nos environs, sur les bois et les herbes sèches. HELMONTITES. Mm. Nom donné par les anciens na- turalistes à des masses argileuses, ovoïdes ou sphéroï- dales, dont l'intérieur s'était divisé par compartiments et par petits prismes, et dont les intervalles avaient élé remplis par des incrustations calcaires. Ces pierres, qui étaient aussi désignées sous les noms de Ludiis He/monlii, de Jeux de Vanhelmont, etc., reçoivent un assez beau poli, et ont un aspect singulier, qui les fait rechercher par les amateurs de pierres figurées. HELMYTOX. polvp. Genre de production marineéla- bli par Raffinesque dans la famille des Hydrophyles rivacées; il lui donne pour caractères : corps allongé, vermiforme ou cylindrique, gélatineux, élastique, assez transparent pour laisser voir les granules situés dans l'intérieur. Deux espèces composent ce genre : l'Hel- myton aggloméré, vulgairement Vermicelle de mer en Sicile, et l'Helmyton spiral. La première a des filaments cylindriques, filiformes, très-longs, fixés par une de leurs extrémités, avec des séminules ou gongyles ar- rondis, disposés en grappes. Dans la seconde, les fila- ments sont roulés en spirale et fixés par un côté sur des plantes ou des polypiers; les séminules sont éparses dans la substance de la plante. Tels sonl les caractères que Raffinesque donne à ce genre et aux deux espèces dont il le compose. Selon Lamouroux ces productions marines ne peuvent être séparées des Alcyonidies, du moins lorsqu'on les considère sans les Polypes. Leur organisation est la même; les uns et les autres ont une transparence obscure, une Iranslucidité ([ui permet de voir dans leur substance une foule de grains épars plus ou moins opaques; les Helmylons sont fort peu gluants ou gélatineux dans l'étal frais; enfin quoique leur forme varie beaucoup , on ne peut se dispenser de les réunir et de n'en faire qu'un seul groupe de l'ordre des Alcyonées dans la division des Polypiers sarcoïdes, à substance plus ou moins irritable et sans axe central. Si les Polypes des Helmylons diffèrent de ceux des Al- cyonidies, ce genre méritera d'èlre conservé. En at- tendant qu'ils soient mieux observés, on ne fera qu'un seul groupe de ces Polypiers, à cause des caractères communs qu'ils présentent; ils ne diffèrent que par la forme et l'habitus ou le faciès. A^. Alcyomdie. HÉLOBIE. Helobia. ipis. Diplères; ce genre a élé proposé dans la famille des Tipulaires, pour les espèces (|ui ont le premier article des palpes plus court et plus menu que les suivants, le second et le troisième un peu en massue, le dernier oblong, obtus. Ces carac- tères, comme on le voit, suffisent à peine pour consti- tuer une division dans le genre Limnobie de Meigen et Lalreille. Un autre genre Hélobie a été proposé par Leach , dans l'ordre des Coléoptères, famille des Carnassiers, Iribu des Caiabides. Il offre pour caractères : antennes filiformes; palpes médiocrement longues; les labiales ont leurs deux premiers articles courts, le troisième long et poilu, le quatrième le plus long et tronqué; les palpes maxillaires internes ont tous leurs articles presque égaux et le premier des externes est Irèspetit, le second allongé, le troisième court el en massue, le quatrième de la même longueur que le second et en massue tronquée; labre transversal; mandibules min- ces dentelées à leur base ; lèvre carrée, avec une petite épine au centre; corps déprimé; corselet transverse, tronqué en cœur, avec le bord rugueux et les angles de la base redressés ; pattes assez longues; jambes an- térieures lisses, avec les articles de leurs tarses dilatés dans les mâles. Leach place dans ce genre les Ca. bre- licollis, Fabr. , GyHenhalii , Schon. , et une espèce nouvelle : Heloria Marshallana , trouvée en Angle- terre; celle-ci est d'un noir de poix, déprimée, avec les larses et l'extrémité des antennes d'un roux vif, les élylres striées et finement ponctuées. Taille, quatre lignes. HÉLOCÈRES. ii^s. La famille de Coléoptères formée sous ce nom parDuméril, répond à celle dont il a déjà élé question sous le nom de Clavicornes. f^. ce mot. HÉLODE. Helodes. iivs. Genre de l'ordre des Coléop- tères, section des Télramères, famille des Cycliques (Règne Anim. de Cuv.), élabli par PaykuU, admis par Fabricius et Olivier, adopté aussi par Lalreille, mais sous le nom de Prasocure, Prasoctiris , à cause de la confusion qui aurait existé, au moins pour la pronon- ciation, entre le genre Hélode el celui d'Êlode. F. Pra- SOCCRE. HÉLODERME. Heloderma. rept. Genre de la famille des Lacertiens, voisin des Monilors el des Ameivas , in- stitué parWiegraann, pour une espèce mexicaine offrant pour caractères : tète létraedro-pyramidale, large, dé- primée, oblusémenl triangulaire en dessous, recouverle en dessus d'un bouclier dont les pièces sonl irréguliè- rement anguleuses, convexes, imitant des tubercules; on en compte quatre moins élevées ou presque planes sur le rostre, et celles de la lèvre sont émarginées; narines latérales, placées vers l'extrémilé du roslre, oblongues, obovales, cachées par les écailles; yeux la- téraux; langue extensible, large et bifide; dents nulles au palais; celles des mâchoires égales, allenuatoconi- ques, aiguës, rangées sur le bord interne et placées dans un sillon profond et latéral; corps couvert d'é- cailles transverses et parallèles : les plus grandes dis- tantes, tubériformes et osseuses, celles du dessous lisses et quadrangulaires; queue cylindrique, écail- leuse; pieds très-courts, forts et tuberculeux; cinq doigts armés d'ongles courbés, comprimés et aigus. La seule espèceconnue, el que Wiegmann a nommée //e/o(/erwia honiUum, parce qu'elle est un objet d'horreur pour les naturels du pays, a environ trente pouces de longueur toi aie; elle est enlièremenl brune, avec le bord des écail- les jaunâtre et translucide. On la trouve au Mexique. HÉLODIER. Helodium. bot. Même chose qu'Hélos- ciadicr. HÉLONIADE. Helonias. bot. Genre de la famille des Colchicacées de De Candolle, el de l'Hexandrie Trigynie, élabli par Linné qui l'a ainsi caractérisé : i)érianlbeà six 570 II E L II E L divisions pi ofondes, colorées, égales el étalées; six éla- iniiies plus longues que le périanlhe, el insérées à sa base : leuis filaments sont subulés; ovaire trigone, sur- monté d'un style court ou plutôt de trois styles soudés, et de trois stigmates qui sont également réunis; cap- sule triloculaire, polysperme. Les espèces de ce genre sont originaires des Élats-llnis de l'Amérique septen- trionale, excepté VHelonias minuta , h., Mantiss., plante indigène du cap de Bonne-Espérance, et VHelo- nias virescens de Kunth {Noo. Gêner, et Spec. Plant, œquin., t. i, p. 267), qui croit dans les endroits pier- reux de la Nouvelle-Espagne, près de Santa-Uosa de la Sierra. Ces deux dernières espèces ne sont placées (|u'avec doute parmi les Helonias. On cultive au Jar- din des Plantes de Paris VHelonias bullata , Linné et Lamarck, Illuslr. Gêner., lab. 268, qui peut êtie considéré comme le type du genre. C'était VAbalon d'Adanson. Celte plante, dont les fleurs sont d'un rose pourpré, disposées en une grappe courte, ovale el transversale, croit dans les lieux sablonneux et maré- cageux de la Pensylvanie. Dans sa culture, cette espèce exige une bonne terre de bruyère, l'exposition au nord, etdesarrosements fréquents en été. VHelonias Aspho- (leloitles, L., qui a le port des Asphodèles, a été érigé en un genre particulier sous le nom de Xerophyllum, \K\T Richard père (in Michaux Flor. Boreali-Jmer.). /'. Xérophtlle. Adanson a formé un genre Helonias avec le Scilla Lilio-Hxacinthus, L. A^. Scille. HÉLONOMES. Helononii. ois. Nom que Vieillot a donné à une famille d'Échassiers, qui comprend les gen- res Courlis, Vanneau, Tournepierre, Bécasseau, Cheva- lier, Barge, Bécasse, Rhynchée et Caurale, faisant par- tie de la seconde famille de l'ordre des Gralles, selon la méthode adoptée dans cet ouvrage. HÉLOPE. Helopus. eot. Genre de la famille des Graminées, voisin des Miliiim et du Piptatheruni, jdacé dans les Uniflores par Trinius [Agrost. Fiindam., lab. 4) qui l'a ainsi caractérisé : deux glumes muliques, concaves, plus grandes que la Meur; paillette inférieure concave, coriace, surmontée d'une arête caduque; pail- lette supérieure ovale, obtuse, coriace; deux stigmates; deux écailles tronquées. I1EI,0PH1LUS. INS. y. É1.0PHILE. HÉLOPHOKE. INS. F. Élophore. HELOPHORUS. ins. Synonyme de Elophorus. IIÉLOPIENS. Helopii. ins. Tribu d'insectes de l'or- die des Coléoptères, section des Hétéromères, que La- lieille avait établie dans plusieurs de ses ouvrages et i|ui forme maintenant (Règne Anim. de Cuv. , t. m) la première division de la famille des Sténélytrcs. V. ce mot. Les insectes de cette division ont tous les articles des tarses, ou du moins ceux des postérieurs entiers, ce qui les dislingue des Sténélytrcs de la seconde divi- sion, celle des iïdémériles, qui ont le pénultième arti- cle de tous les tarses bilobé ou profondément échancré. Celte tribu comprend les genres Serropalpe, Hallo- mène, Pytlie, Hélops, Nilion et Cistèle. y. ces mots. HÉLOPlTHÈQltES.iii\ji. Geoffroy Saint-Hilaire a éta- bli, sous ce nom , une famille de Singes, qui comprend tous ceux qui enroulent l'extrémité de leur queue soit sur elle-même, soit sur les objets ([u'ils veulent saisir. Les Hurleurs, les Atèles, les Lagotrichcs et les Sajous de Geoffroy, composent celte famille. HÉLOPODIER. Helopotliiun. eot. (Lichens.) Achar a créé ce genre dans le Prodrome de la Lichénographie suédoise; il lui avait donné pour caractères : des feuil- les cartilagineuses, roides, petites, sous-imbriquées, droites, sinueuses, crénelées, verdàtres, un peu pâles en dessous; une lige (bacilla) sous-solide, simple, dilatée supéiieurenient, à peine subdivisée, à tuber- cules terminaux, fongiforraes, gros, simples, agglo- mérés el agrégés, à marge sous-iétléchie. Ce genre, placé entre les Scxphophoriis el les Cludonia , a été adopté par De Candolle el par Michaux; mais Achar, ayant reconnu que ce genre n'était pas basé sur des caractères solides , l'a réuni aux Bœomyces dans sa Méthode, et plus tard l'en a séparé pour en faire un sous genre du Céiiomyce. Fée a considéré l'Hélopodie une section de son genre Scyphophore. l'oyez ce mol. Neuf espèces, (pii toutes croissent sur la terre ou sur les bois à moitié décomposés, constituent la section des Hélopodiers. Une seule espèce est décrite dans la Flore française, quoique la France en possède plusieurs autres; c'est VHelopodium delicalum, Ach., Prodr. Lich., DC, FI. franc., ii, p. 541; Lichen delicatus, Ach., Lich., 199; Lichen parasitictis, Hoffm., Enuin., t. VIII, f. 5; Hœonirces delicatus, Ach., Méth. lich., 327; Cenomyce delicata , Ach., Lich. univ., p. 569; ses feuilles sont petites, imbriquées, crénelées; elles portent des pédicelles creux dans toute leur longueur, ouverts au sommet, un peu comprimés, blanchâtres, divisés au sommet en deux ou trois lanières très- courtes, qui portent des tubercules globuleux, charnus, d'abord bai bruns, enfin noirs. On trouve ce Lichen sur le bois mort. HÉLOPS. POIS. Pour Élops. F. ce mol. HÉLOPS. Helops. ms. Genre de l'ordre des Coléop- tères, section des Hétéromères, famille des Sténélytrcs, établi par Fabricius, eldonl les caractères sont : man- dibules terminées par deux dents; dernier article des palpes maxillaires grand , en forme de hache ou de triangle renversé; corps épais, convexe ou arqué et oblong. Les Hélops, que Pallas nomme Mylaris, for- ment un genre nombreux , mais dont le port diffère beaucoup. Ces différences ont donné lieu à l'établisse- ment de plusieurs genres que Lalreille avait déjà indi- qués par les coupes qu'il a faites dans le genre Hélops de son Gen. Crust. et Ins. Cet auteur ne distingue pas des Hélops , les Cnodalons de Fabricius qu'il ne faut pas confondre avec ses Cnodalons, Foyez ce mot, qui difîèrent des Hélops par des caractères d'une va- leur suffisante pour en faire raisonnablement un autre genre. Il range aussi parmi les Hélops UDryopsœneus de Paykull. Les Coléoptères que Fabricius désigne gé- nériquemenlde la même manière, el très-différents de ceux qu'Olivier a aussi nommés Dryops, appartiennent aux genres Notlius el jîîdémère. y. ces mots. Les Hé- lops ont beaucoup de rapports avec les Ténéhrions; mais ils en diffèrent par les mâchoires, les antennes el par la présence des ailes que les Ténéhrions n'ont ja- mais. Us se distinguent aussi des Serropalpes, des Hal- H É L n É r. lomènes, desPyllies, des Nilionset des Cistèles. t'. ces mois, par des caraclères lires des parlies de la bouche, des anlennes et de la forme du corps. La léle des Hé- lops est ordinairement plus étroite que la partie anté- rieure du corselet; elle porte deux anlennes filiformes, un peu plus longues que le corselet , composées de onze arlicles dont les derniers sont plus courts et plus arrondis que les aulres; ceux-ci sont cylindrico- co- niques, le second est le plus court et le Iroisiùme plus allongé que les suivants. Les mandibules ont leur ex- trémité bifide ou terminée par deux dents; les palpes sont au nombre de quatre ; le dernier article des maxil- laires est sécuriforme; la languette est peu échancrée et le menton pres(|ue carré; le corselet est trapézoïdal, aussi large que l'abdomen; les pattes sont médiocre- ment longues, avec les cuisses comprimées. Les Hélops vivent sous les écorces des arbres morts ou dans les fissures des arbres vivants. Audouin a eu occasion d'observer leur manière de vivre sur une es- pèce très-rare aux environs de Paris, Helops ater, et il a reconnu que ces insectes ne se mettent en mouvement, et ne sortent qu'à l'entrée de la nuit, de la sorte de léthargie et d'engourdissement dans lequel ils sont plongés quand on les prend le jour. Il a pris en été beaucoup d'individus de l'espèce qui vient d'èlre citée, sur un pont de bois de l'île Louviers, et ce n'est jamais qu'à neuf heures du soir qu'ils commen- cent à sortir et à marcher avec assez de vivacité. On voyait alors les mâles chercher les femelles et se livrer à l'acte de la génération avec beaucoup d'ardeur. A dix heures à peu près, on n'en voyait presque plus, et ils étaient tous rentrés dans les nombreuses fentes que pré- sentaient les piliers et les garde-fous de ce pont. Les larves des Hélops se trouvent dans le tan formé par les insectes au pied des arbres; le corps de celles d'une espèce d'Europe est fort allongé, lisse, cylindrique, composé de douze anneaux dont le dernier est terminé par deux petites pointes relevées, entre lesquelles est jilacé l'anus. Les trois premières articulations portent chacune une paire de pattes très-courtes, formées de plusieurs pièces, et terminées par un crochet fort aigu; la tète est aussi large que le corps, munie en dessus d'une pièce clypéacée, qui recouvre la bouche; on voit de chaque côté une petite antenne dirigée en avant ; la bouche est pourvue de fortes mâchoires; les yeux ne sont point apparents. Elles servent de nourriture aux liossignols et aux Fauvettes. Dejean (Catal. de Col., p. 70) mentionne cinquante-trois espèces d'Hélops; la plus commune aux environs de Paris est : L'Hélops lANiPÈDE, Helops lanipes, Fabr., Oliv., Enlom., t. III, n° 38, pi. 1, fig. 1 à 6; Latr. (Gêner. Criist. et Ins., t. ii, p. 188; Tenebrio lanipes, L.; Ténébrion bronzé, Geoffroy, Histoire des Insectes, t. I, p. -549. Il est commun à Paris. Un entomologiste zélé. Percheron, a rapporté de Saint-Tropez en Pro- vence, une espèce nouvelle de ce genre, que Dejean a nommée Helops rotundicollis. Cet insecte est long d'environ deux lignes et demie; son corselet est glo- buleux, rétréci en avant et en arrière, et arrondi sur les côtés de manière à paraître rond quand on le regarde en dessus; ses antennes sont deux fois plus longues que la tête et le corselet pris ensemble; ses élylres sont striées. Le dessus du corps de cet insecte est d'un bronzé moins brillant que celui de V Helops lanipes ; le dessous et les pattes sont d'un fauve-brun assez foncé. II a été trouvé rarement sous l'écorce des arbres. HÉLORAGÉES. BOT. Pour Haloragées. r. ce mot. HF.LORE. Helorus. irss. Genre de l'ordre des Hymé- noptères, section des Térébrans. famille des Pupivores, tribu des Oxyures (Règne Anim. de Cuv.), établi par Latreille qui lui assigne pour caractères : lèvre infé- rieure évasée, arrondie et presque entière au bord su- périeur; palpes maxillaires filiformes, longues de cinq arlicles ; les labiales de trois, dont le dernier plus gros, ovale; antennes filiformes, droites, de quinze articles, dont le troisième presque conique, les autres cylindri- ques; mandibules allongées, pointues, avec un avan- cement interne, bidenté. Ce genre, voisin des Proclo- trupes. des Cinètes, etc., a été adopté par Jurine qui a spécifié autrement ses caractères génériques; suivant lui, les antennes sont composées de quinze articles, dont le premier est ovale ; la dent inférieure des man- dibules est plus longue; les ailes offrent quelque chose de remarquable dans la disposition des nervures qui sont liées les unes aux autres, dans le milieu du disque de l'aile, par une nervure contournée en forme de fer à cheval. Jurine exprime cette particularité de la manière suivante : une cellule radiale, presque triangulaire; deux cellules cubitales : la première grande, la deuxième très-grande, atteignant le bout de l'aile. Latreille ob- serve que les Hélores ont la tête comprimée, de la lar- geur du corselet, avec les yeux ovales et entiers, et que le corselet lui-même est globuleux; l'abdomen est ré- tréci brusquement à sa base en un pédicule assez gros et cylindrique, formé par le premier anneau; le sui- vant a la forme d'une cloche et surpasse les autres en profondeur. On ne connaît encore qu'une espèce ; IlÉiORE TRÈS-NOIRE. Heloiiis ater, Latr., très-bien figurée par Jurine (Class. des Hym., pi. 14) et par Pan- zer (Faitn. Ins. Germ., fasc.32, tab. 23, et fasc. 100, lab. 18), sous le nom de Sphexanomalipes. Cet insecte a été trouvé aux environs de Paris; il y est rare. HELOSCIADIOM. bot. Les espèces de ce genre ont été réunies à celles du genre Sium. /^. Berce. IlÉLOSIDE. Helosis. bot. Genre de la nouvelle fa- mille des Balanophorées, de Richard père, établi par son fils (Mém. du Mus. d'Hist. nat., t. viii, p. 41C), qui en a ainsi tracé les caractères : fleurs monoïques, ras- semblées en un même capitule; phorante ovoïde, garni desoies Irès-nombreuses. épaissies au sommet, comme articulées et surmontées de deux glandes. Les fleurs mâles sont pédicellées; leur calice offre trois divisions étalées, obovales et acuminées brusquement; trois éta- mines soudées par leurs filets en un corps cylindrique (Synema ) plus long que les segments du calice ; à an- thères dressées, cohérentes et introrses. Les fleurs fe- melles ont un court pédicelle; leur ovaire est infère, ovoïde-oblong, un peu comprimé sur les côtés, cou- ronné au sommet par le limbe du calice très-court et marginal; deux styles cylindriques, du double plus longs que l'ovaire, terminés chacun par un stigmate globuleux. Le fruit eslunecaryopse ovoïde, lisse, porlée 572 II E L II É L sur un court péiiicelle et cachée entre les [letites soies du phorante. La plante sur laquelle ce genre a été fondé, ;ivait été confondue avec les Cy nomoriuvi par Swarlz; mais Richard en avait lu la description, dès 1790, à l'Académie des Sciences de Paris, sous le nouveau nom tVHetosis Giixanensis, (\ui doit lui être conservé. Mutis deSanta-Fé de Bogota {Semenario (tel Niiovo H. île Gianacla) paraît avoir constitué le même genre sous le nom de CaUlasia, qui n'a pas été adopté parce qu'il servait déjà à désigner un genre d'une autre famille et constitué par Willdenow. Les quatie espèces indiquées par Mutis, comme appartenant à ce genre, n'ayant pas été décrites, on ne connaît exactement que la plante décrite et figurée avec le plus grand soin par Richard. Elle a un pédoncule nu, le capitule sphéroïde, et les écailles arrondies et peltécs. Une autre plante a été rap- portée à ce genre; elle possède un pédoncule couvert d'écaillés imbriquées rliomboïdales, et un capitule al- longé. C'est VHelosis Jamaicensis de Richard (loc. cit., p. 29 ), ou le Cynomoiium Jamaicense de Swartz {Flor.Ind.OccùL, 1, p. 11). HÉLOSPORE. Helospora. bot. Genre de la famille des Rubiacées, établi par Jack, pour une plante nou- velle de Sumatra, dans laquelle il a reconnu les carac- tères suivants ; tube du calice luboso-tétragone, son limbe est subcampanulé, dressé, à cinq dents et persis- tant; corolle tubuleuse, beaucoup plus longue que le calice : son orifice est nu, et son limbe divisé en quatre lobes étalés et oblongs ; les quatre anthères sont inclu- ses et linéaires ; le style a i|uatre sillons ; il est quadri- fide au sommet; les stigmates sont courts, étalés. Le fruit consiste en une baie tétragone, couronnée par le calice persistant ; elle n'est point divisée en loges à l'in- térieur, mais ses graines sont disposées sur deux rangs qui se croisent à angles ouverts. HÉLOSPORE JADTiATRE. Helospoia flavescetis , Jack., Trans. Soc. Linn. Lond., 14, p. 127, t. 4, fig. ô. C'est un arbuste glabre, à feuilles opposées, courtement pé- liolées et ovales lancéolées; les stipules sont décidues, portant inlériciiii'iniiil plusieurs rangées de cils; les pédoncules soiil iimII.mh s. iiuiflores, plus courts que les feuilles. aminiiM^jnis de deux bractées. HÉLOSTOME. Uelosloma. pois. Kubl a institué ce genre nouveau dans la famille des Acantboptérygiens, pour un Poisson qu'il a observé aux îles Moluques, et <|ui lui a présenté pour caractères : bouche petite, com- |iiimée, protractile de manière qu'elle a l'air de sortir rt de rentrer entre les sous-orbitaires ; dents très-petites, attachées aux bords des lèvres et non aux mâchoires ni au palais; cinq rayons épineux aux ouïes; arceaux des branchies garnis, du côté de la bouche, de lames pres- que semblables à celles de l'intérieur, et qui pourraient bien servir aussi à la respiration; corps comprimé, ar- rondi , couvert de fortes écailles ; tète large. L'Hélos- lome de Temminck, Helostoma Temminckii, est en- core la seule espèce connue. HÉLOTE. //eto7i Il É M H i M supérieure des feuilles; chaque fleur munie d'un seul périanlhe, à trois divisions Irès-profondes ; trois éla- mines insérées sur ce périantlie; fleurs femelles incon- nues. La disposition singulière de ces fleurs fait présu- mer, avec assez de vraisemblance, que la formation du genre Heiwingia entraînera celle d'une famille nou- velle : les Helwingiacées. VHelwingia rttscifolia , Willd.,est un arbrisseau qui croît dans les montagnes du Japon. Ses rameaux sont anguleux à leur base, et entourés, dans le premier âge, d'écaillés membraneu- ses , brunâtres, ciliées sur les bords; leur épiderme herbacé est parfaitement lisse; ils offrent en outre un canal médullaire assez prononcé; les feuilles sont al- ternes, rapprochées à l'extrémité des jeunes rameaux, sur les(|uels elles sont placées presque horizontale- ment; leur contour est denté et sétacé; leur surface est nervurée, couverte de veines anastomosées en ré- seau; elles sont portées sur un pétiole qu'accompagnent à sa base des stipules étroites, membraneuses, cadu- ques , divisées au sommet en plusieurs lanières très- fines. Les Heurs sont disposées en petits groupes à la surface supérieure et sur la nervure moyenne de la feuille, par le résultat de la soudure du pédoncule avec celte nervure ; elles sont petites, d'un vert assez terne. La Heur femelle offre un calice dont le limbe se com- pose de trois ou quatre folioles lancéolées, réfléchies, herbacées et caduques, tandis qu'elles sont persistan- tes dans les Heurs mâles ; le tube adhère à l'ovaire; celui ci est tuibiné, recouvert par un disque assez large, charnu, parfaitement lisse, qui termine un style court, divisé au sommet en trois ou quatre lobes lan- céolés, aigus, papilleux sur leur surface supérieure, constituant le stigmate; l'ovaire offre à l'intérieur au- tant de loges qu'il y a de lobes aux stigmates; cha- cune de ces loges contient un ovule pendant de leur sommet, par un funicule assez court, quoique légère- ment plié sur lui-même; le fruit est couronné par le bord du calice, le disque et le rudiment du style; le péricarpe, assez mince, présente une surface rugueuse, dont les aspérités se voient aussi à la face interne de l'endocarpe; la graine est appendue du sommet des loges; elle est anatrope, et présente un embryon qui en occupe presque toute la longueur. Adanson avait donné le nom d'Helwingia au Tham- nia de P. lirowne, qui a été réuni par Linné au genre Lœtia. F . ce mot. HELXINE. BOT. La Pariétaire est désignée , dans Dioscoride, sous ce nom qui signifie Herbe de muraille. Une plante résinifère a été aussi nommée Helxine par Pline, mais on ne sait à quelle espèce elle doit être rap- portée. Selon .lussieu, il y aurait quelques raisons pour croire que cette plante est \Atractylis gummifera. A la renaissance des sciences, les vieux botanistes, Thalius, Cordus, Guilandiuus, Dodœns, ont encore ap- pliqué cette dénomination à d'autres plantes, telles que la Circée , le Liseron des haies, le Liseron cantabrique et la Renouée grimpante. Enfin , dans VHortus Clif- f'ortianus , Linné avait constitué un genre Helxine qu'il a depuis réuni au Polygonum. HEMACATE. rept. Pour Hœmacate. /'. ce mot. UÉMACE. Hœinax. bot. Genre de la famille des Asclépiadées, institué par Meyer qui lui assigne pour caraclères : calice à cinq divisions ; corolle urcéolée. à limbe divisé en cinq petites parties; son tube et son orifice sont dépourvus d'écaillés, mais garnis de poils dirigés en arrière; point de couronne staminale, mais des anthères terminées par un appendice membra- neux, soutenant les masses poUiniques qui sont alla- cliées à leur sommet; stigmate conoïde et obtus; fol- licule grêle et lisse, demeuré seul par avortement ; plusieurs semences garnies de poils vers l'ombilic. Hémace Dn Cap. Hœmax Capensis, Meyer, Comm., Plant. Afric. aust., 228; Antephanus, Rob. Brown. C'est un petit arbrisseau ô rameaux faiblement épi- neux, à feuilles opposées, cordées, petites et caduques. Brown avait placé cette plante dans son genre Asté- phane. HEMAGRA. bot. Synon. de Scleria selon Jussieu. HÉMANTHE. bot. Pour HcEmanthe. /^. ce mot. HÉ.MARTHRIE. Hemarthna. bot. Genre de la fa- mille des Graminées et de la Triandrie Digynie . L., établi par R. Brown {Piodr. Flor. Nov.-Holl., p. 207) aux dépens des Rottboellia de Linné , et ainsi caracté- risé : épi comprimé, demi-articulé; chaque article bi- flore; glume(lépicène, Rich.) biflore, bivalve; la valve intérieure de la fleur inférieure collée au rachis, celle de la supérieure libre; périanthes renfermés, hyalins, muli(|ues : l'extérieur univalve, renfermant une fleur neutre, l'intérieur bivalve et contenant une fleur her- maphrodite; deux petites écailles hypogynes; trois éta- mines; deux slyles surmontés de stigmates plumeux. Dans ce genre, les épis sont subulés, et leurs articula- lions incomplètes ne leur permettent pas de se séparer par portions. Le Rotlhoellia compressa, L.,Suppl. 1 14, est le type de ce genre. Cette plante croit au port .lacU- son, dans la Nouvelle-Hollande. R. Brown lui a associé une seconde espèce qu'il a trouvée à la terre de Diémen et à laquelle il a donné le nom de Hemarthria unci- nata , à cause du crochet qui termine la glume libre, intérieure. HÉMATINE. BOT. f". H.ÏMATINE. HÉMATITES. Min. Pour Haematites. K. ce mot. HÉMATODE. Hœmalodes. irts. Coléoptères penta- mères ; Laporte a introduit ce genre nouveau dans la tribu des Staphyliniens, famille des Brachélytres, pour un bel insecte du Brésil, qui lui a offert pour caractères: palpes maxillaires filiformes, avec le dernier article des labiales large et triangulaire; tête grosse; antennes en palette allongée, ovalaire, composée de onze articles très serrés. L'Hématode bicolore, Hematodes hicolor, Brûlé et Audouin, Hist. nat. des Ins., pi. 3, tig. 3, est mi-partie de rouge et de noir. Elle se trouve au Brésil. HÉMATOPOTE. INS. Pour Hrematopote. K. ce mot. HÉMATOSINE. zooL. Nom donné par différents phy- siologistes à la matière colorante du sang. HÉMATOXILE. BOT. Pour H;ematoxile. V. ce mol. HÉMÉLYTRES. irts. Ce nom, qui signifie demi-élylre, a été appliqué aux ailes supérieures des Hémiptères et par suite à tout l'ordre de ce nom. F. Hémiptères. HEMERIS. BOT. Synonyme ancien de Chêne rouge ou de Chêne pédoncule. HÉMÉROBE. Hcmerobius. iNS. Genre de l'ordre des H E M II E M Névioplères, famille des Planipennes, Irihii des Iltiné- lobiiis, établi par Linné, et duquel Latreille a relire une i;rande partie des espèces pour établir les genres Os- mjliis, Coiydalis, Chmiliodes et Sialis. V. ces mots. Le genre Hémérobe , tel qu'il est restreint par Latreille (Régne Anim. de Cuvier, t. m , p. 4ô7) , a pour carac- tères ; antennes sélacées; quatre palpes; point de petits yeux lisses; premier segment du corselet fort court; tarses de cinq articles; ailes égales, en toit. Ce genre se distingue de celui des Osmyles par l'absence des petits yeux lisses dont celui-ci est pourvu; il s'éloigne desCo- rydales, des Cliauliodes et des Sialides, par la petitesse de son corselet. Les Hémérobes, qu'on a aussi nommés Demoiselles terrestres, ont le corps mou; leurs yeux sont globuleu.v et ornés souvent des couleurs mélal- li(iues les plus brillantes. Leurs ailes sont grandes, élargies, elles ont la transparence de la gaze, et l'on aperçoit leur corps à travers; celui-ci est, en général, d'un vert tendre, et semble quelquefois coloré d'une teinte d'or. Ils volent lourdement et vivent dans les jardins; plusieurs espèces répandent une forte odeur d'excréments, dont les doigts demeurent longtemps im- Iirégnés lorsqu'on les toucbe. Réaumur, dans son on- zième Mémoire qui traite des Vers mangeurs, des Pu- cerons, donne de grands détails sur les mœurs et les métamorphoses des larves d'Hémérobes. Ces Mouches, dit cet auteur, font des œufs qu'on trouve même sans les chercher, et qui ne sauraient manquer de faire naître l'envie de connaître l'insecte à qui ils sont dus. Il les a observés pendant plusieurs années avant que de savoir qu'ils fussent des œufs. Quehiues botanistes les ont pris pour des espèces de Champignons; ils sont |)Osés les uns auprès des autres sur de petites tiges blanches et transparentes, de la longueur d'ù peu |)rès un pouce et à peine de la grosseur d'un cheveu. C'est sur les feuilles des arbres et sur les plantes où il y a des Pucerons, qu'ils se trouvent. Les liges qui supportent ces œufs sont rarement droites; elles ont quelque cour- bure et sont dirigées en divers sens sur la feuille. Ces œufs sont enduits, à un de leurs bouts, d'une matière visqueuse propre à être filée : c'est ce bout que la fe- melle applique contre le plan où elle veut les attacher; ensuite elle éloigne son derrière, et la matière s'allonge et forme un fil qui se dessèche et durcit à l'air; quand il est sec, ce qui a lieu bientôt, la femelle n'a qu'à tirer légèrement pour faire sortir l'œuf qui reste attaché à son pédicule. Les larves qui éclosent de ces œufs, et (|ue Réaumur a observées, appartiennent à trois espèces différentes de ce genre; il les appelle Lions des Pitce- loiisnu Petits LionS;à cause du grand carnage qu'elles font des Pucerons : le corps de ces larves est aplati, allongé, et l'endroit où il a le plus de largeur, est auprès du corselet. De là jusqu'au dernier anneau, il se létrécit insensiblement de manière que l'extrémité poslérieiire est pointue. Le corselet a peu d'étendue et ne supporte que la première paire de pattes; les deux autres paires sont insérées sur les deux anneaux suivants qui. avec celui queRéaumurappelle le corselet, forment le thorax de l'insecte. Ces larves se servent de l'extrémité de leur corps pour s'aider dans leur marche; elles le recour- bent, et se poussent en avant par son moyen. Le dessus de leur corps païaît ridé, parce que chaque anneau est sillonné et semble composé de plusieurs autres anneaux. La bouche de ces larves consiste en deux crochets re- courbés et percés d'un canal; c'est avec ces crochets qu'elles saisissent les Pucerons et qu'elles les sucent : quand celui qu'elles ont saisi est petit, dit Réaumur, le sucer est pour elles l'affaire d'un instant, les plus gros Pucerons ne les arrêtent pas plus d'une demi- minute ; aussi ces Vers croissent -ils promptcment; quand ils naissent, ils sont extrêmement petits, cependant en moins de quinze jours ils acquièrent à peu près toute la grandeur à laquelle ils peuvent parvenir. Ils ne s'é- pargnent nullement les uns les autres : lors(|u'un de ces Vers peut attraper entre ses cornes un autre Ver de son espèce, il le suce aussi impitoyablement qu'il suce un Puceron. Réaumur a renfermé une vingtaine de larves dans une bouteille, où il ne les laissait pas manquer de proie. En peu de jours ils ont été réduits à trois ou quatre qui avaient mangé les autres. Au bout de quinze jours, les larves se retirent de dessus les feuilles peuplées de Pucerons, et se mettent dans les plis de (juelque autre feuille; là, elles filent des coques rondes, d'une soie très-blanche, dans laquelle elles se renferment; les tours du fil qui composent ces coques, sont très-serrés les uns contre les autres, et ces fils étant très-forts par eux-mêmes, le tissu se trouve solide. Les coques des plus grands de ces insectes, ont à peine la grosseur d'un pois. Ces larves ont leur filière placée auprès du derrière et à l'extrémité de leur partie postérieure. Peu de temps après que la coque est finie, le petit Lion se transforme en nymphe. Réaumur n'a rien trouvé de particulier aux nymphes qu'il a tirées de leur coque. 11 n'a pas observé exactement combien l'insecte reste de temps dans sa coque; mais il lui a paru que, dans les saisons favorables, c'est-à dire dans les mois chauds, il y demeure environ trois semaines, mais ceux qui n'ont filé qu'en septembre , ne sortent de leur cociue qu'au printemps. Réaumur distingue trois es- pèces de Lions de Pucerons : les premiers ont le corps oblong et aplati; les uns ont des tubercules à aigrettes de poils sur les côtés, les autres en sont dépourvus; enfin les troisièmes sont moins déprimés et dépourvus des aigrettes et des tubercules des premiers. Ces der- niers sont les plus petits que Réaumur ait vus. Comme les Teignes, ils aiment à être vêtus; leur habillement qui couvre la partie supérieure de leur corps, depuis le col jusqu'au derrière, est composé des dépouilles des Puce- rons qu'ils mangent : ainsi ils portent sur leur dos un trophée qui atteste leur voracité. Réaumur voulant voir s'ils employaient de l'art ou de l'industrie à faire celte en- veloppe, et si d'autres matières leur seraient également propres, en dépouilla un et le mit à nu dans un pou- drier où il y avait une coque de soie blanche; en moins d'une heure le petit Lion fut couvert de la soie de cette coque, qu'il avait été obligé de bâcher pour l'employer. Il lui ôta encore cette couverture et le mit dans un au- tre poudrier où il y avait des parcelles de papier, qu'il avait ratissécs avec un canif. Jamais petit Lion de celte espèce, dit-il,n'avait eu une matière si commode, et n'en avait jamais eu à la fois une si grande quantité à sa dis- position : aussi se fit-il la couverture la plus complète, la II E M H É M plus épaisse, la plus élevée qu'ait peut-être portée pelit 1,1011. 11 se fait une coque semblable à celle des Lions (les deux autres genres, et il en sort une Mouche qui ne diffère des autres que parce qu'elle est plus petite. Degéer décrit plusieurs espèces de ce genre , parmi lesquelles l'on remarque I'Hémérobe Chrysops, Hetne- robiiis Chiysops , L., Hémérobe n" 2, GeofF. C'est la larve de cette espèce qui couvre son corps de dépouilles des Pucerons. Elle est commune dans les bois. f^. pour les autres espèces, Deg. (iMém. p. l'Hist. des Ins., t. ii, 2e part.), Geotf., Oliv., Encycl. Méth., Lalr., Fabr., elc. HÉMÉROBINS. Hemerobii. iNS. Tribu de l'ordre des Névroplères, famille des Planipennes, établie par La- Ireille , avec ces caractères ; quatre ailes égales, très- inclinées, en forme de toil; premier segment du tronc fort court; tarses à cinq articles; quatre palpes; antennes liliformes ou sétacées. Celte liibu renferme les genres Hémérobe et Osmyle. F. ces mots. UEMEROBIUS. INS. ^. Hémérobe. HÉMÉROCALLE. Hemerocallis. bot. Ce genre, de l'Hexandrie Monogynie, L., avait été décrit par Tour- nefort sous le nom de Lilio-Asphodelus ; mais ce mot composé a été remplacé par celui A' Hemerocallis que lui a imposé Linné et qui est tiré de deux mots grecs dont la signification (beauté d'un jour) exprime la durée éphémère des belles Heurs de ce genre. Jussieu le plaça parmi les genres à ovaire supère de la famille (les Narcissées, et ensuite on le réunit aux Asphodélées, famille qu'il n'est guère possible de séparer complète- ment du grand groupe des Liliacées. Les Hémérocalles, en effet, ont le port des Lis et n'en diffèrent que par la marcescence de leur corolle. Voici au surplus les carac- tères qu'on leur a assignés : périanthe infundibuli- forme, dont les divisions, réfléchies au sommet, sont soudées par leurs onglets et forment un tube étroit, qui porte les étamines; ovaire supère, arrondi, terminé par un stigmate trilobé; capsule triloculaire, contenant plusieurs graines arrondies. Les Hémérocalles sont in- digènes des contrées montueuses et tempérées de l'hé- misphère boréal; quelques-unes croissent en Suisse, eu Hongrie, d'autres dans la Chine et le Japon. On en cul- tive quatre dans les jardins d'Europe; leur beauté et la facilité de leur culture méritent de fixer l'attention. HÉMÉROCALLE DU JAPON. HemetocalUs Japonica. Ses racines sont fasciculées , il en naît plusieurs feuilles ovales, cordiformes, pétiolées et marquées de plusieurs nervures très-fortes. Sa bampe cylindrique, haute de trois à quatre décimètres, porte une vingtaine de fleurs pédonculées, d'un blanc pur, agréablement odorantes, disposées en grappes et accompagnées chacune d'une bractée à sa base. HÉMÉROCALLE ELEDE. HemefocalUs cœnilea, Vent., Malin., tab. 18. Elle diffère de la précédente par ses fleurs bleues et ses feuilles dont les nervures sont moins nombreuses. On la cultive de même en pleine terre. V Hemerocallis flava, L., et VHemerocallis fuira, sont originaires des montagnes du midi de l'Europe. Leurs couleurs jaune clair ou rouge fauve, ainsi que l'amplitude de leurs fleurs, donnent à ces plantes un aspect très-gracieux. On cultive la première dans les jardins, en lui donnant un terrain frais et abrité du I soleil, et on la connaît sous les noms de Lis-Asphodèle, Lis-Jonquille et Belle-de-Jour. La seconde espèce est aussi cultivée pour l'ornement des parterres; ses fleurs sont inodores. On rencontre sur les hautes sommités du Jura et des Alpes, une fort jolie plante à fleurs blan- ' ches, considérée comme un Anthericum par Linné. mais que le professeur De Candolle, dans sa Flore fran- çaise, a placée parmi les Hémérocalles; c'est VHeme- rocallis Liliaslrum. HÉMÉRODROMIE. Hemerodromia. iNS. Diptères; genre de la famille des Tanystomes. tribu des Empides, établi par Hoffmanseeg, et qui offre pour caractères : antennes avancées, insérées vers le haut du front, rap- prochées à leur base, composées seulement de deux ar- ticles : le premier court et cylindrique, le second ovale, un peu pointu par devant, et terminé par une soie; trompe saillante, courte et perpendiculaire; palpes su- bulées ou presque cylindriques, garnies de soies au- devant, couchées sur la trompe; tête sphérique; yeux espacés dans les deux sexes ; trois ocelles placés en triangle sur le vertex; corselet oblong ou presque cy- lindrique; abdomen cylindri(|ue . de sept segments; anus obtus dans les mâles, pointu dans les femelles; ailes longues, obtuses à l'extrémité, très-finement ve- lues, avec des cellules de formes variables; balanciers découverts; pattes longues, grêles; hanches longues, particulièrement les antérieures; cuisses de devant or- dinairement épaisses et épineuses en dessous ; premier article de tous les tarses aussi long que les quatre au- tres réunis. Les Hémérodromies sont de très-petits in- sectes que l'on trouve en été sur les plantes. Meigen les a distribués en deux divisions : la première comprend les espèces qui ont les cuisses antérieures renflées et munies de petites dents épineuses en dessous, telles sont les Hemerodromia raptor; Sicus raplor, Lat., et Hemerodromia niantispa. La seule espèce qui se rap- porte à la seconde division, a les cuisses simples; c'est V Hemerodromia irrorata de Meigen. HEMEROS. BOT. Synonyme de Sureau. L'Heraeros- Sicys de Dioscoride passe pour avoir été le Concombre cultivé. HEMEROTES. bot. Le Cenlaurium majus. f. Cen- taurée. HEMESOTRIA. bot. Le genre proposé sous ce nom, par le professeur Raffinesque, dans le huitième volume, page 88, des Annales générales des Sciences physiques, ne diffère point suffisamment, selon De Candolle, du genre Astrephia, pour en être séparé. HÉMIACHYRIDE. Hemiachyris. bot. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Astéroïdées, institué par le professeur De Candolle pour une plante récem- ment observée au Mexique. Caractères : capitule plu- ritlore ; fleurs de la couronne au nombre de cinq, ligulées et femelles; huit au disque, tubuleuses, à cinq dents et hermaphrodites; involucre ovale, formé d'é- cailles oblongues , imbriquées et serrées; réceptacle nu ; styles des fleurs du disque, appendiculés et velus ; akènes obovato-cylindriuscules et un peu velus : ceux de la couronne chauves, ceux du disque couronnés de petites écailles ovales, un peu aiguës. L'hémiacbyride de Texan, Hemiachjris 2't DC, est une plan II K M II E M Ô77 herbacée, un peu ligneuse, dressée, glabre et Irèsra- meiise; ses feuilles sont allernes, linéaires, très-entières et marquées d'une nervure, celles du sommet des tiges sont presque subulées; les capitules sont petits, soli- taires à l'exlrémilé des rameaux et garnis de fleurs jaunes. HÉMIANDRE. Hemiandia. bot. Genre de la famille des Labiées et de la DidynamieGymnospermie, L.,éta- lili par R. Brown [Piodr. Flor. Nov.-HolL, p. 502) «pii l'a ainsi caractérisé : calice comprimé, à deux lèvres, (ioni la supérieure est indivise et l'inférieure à moitié bifide; corolle bilabiée avec la lèvre supérieure plane, bifide, l'inférieure à trois divisions profondes dont la médiane est bifide; quatre élamines ascendantes, ayant un de leurs lobes pollinifère, tandis que l'autre est constamment dégénéré. V Hemiandia pnngens , Ro- bert Brown, unique espèce du genre, croît sur les cotes méridionales de la Nouvelle- Hollande. C'est un sous-arbrisseau couché, à feuilles très-entières, munies de nervures et niucronées. Les fleurs sont axillaires et solilaires au sommet d'un pédoncule accompagné de deux bractées. Les découpures de leur calice sont ai- gués, et la corolle est blanche, tiquetée de pourpre. HÉMI.iNTHE. Hemiaiithus. bot. Kutlall {Gêner, of Noith Jmer. Plants, vol. 2, p. 41) a décrit sous ce nnin, un genre de la famille des Utriculariées et de la Uiandrie Monogynie, L., auquel il a donné les carac- tères suivants ; calice tubuleux, fendu latéralement et à (|ualre dents; corolle labiée avec la lèvre supérieure peu prononcée, l'inférieure à trois segments, dont celui du milieu est le plus long et en languette un peu recourbée; deux élamines. avec leurs filets à deux divisions subu- lées, dont l'une seulement porte une anthère bilobée; slyle bifide; capsule uniloculaire, bivalve, renfermant (ilusieurs graines ovales et luisantes. VHemianthus micranihenwidcs , Nuttall {/oc. cit. et Jouin. Acad. ofi\at. sciences of Philadelph., i, p. 1 19. tab. G), est une fort petite plante rampante, munie de feuilles en- tières ou verticillées, et de fleurs très-petites et pédon- culées. Elle se trouve dans les marais du nord de l'Amé- rique. IIÉMICARDE. Hemicardia. moll. Cuvier (Règne Anim., t. ii, p. 479) propose de séparer des Bucardes loules les Coquilles de ce genre qui sont fortement comprimées d'avant en arrière et toujours carénées dans leur milieu, comme le Cardium Caidissa, par exemple, ainsi que le Cardium aviculare, Lamk., espèce fossile de nos environs, que Sowerby , dans son Gênera, place à tort dans le même genre que les Hy- popes. F. BUCABDE. HÉMICARPES. Hemicarpi. bot. Portions de fruits i{ui se partagent naturellement en deux; tels sont les Iruils de la plupart des plantes de la famille des Ombel- lifères. HEAIICELIA. BOT. PourHeraitelia. V. ce mot. HEMICHROA. bot. Genre de la famille des Chénopo- dées et de la Penlandrie Monogynie, L. . établi par R. Brown (Prodrom. Flor. Nov.-Holl., p. 409) qui l'a ainsi caractérisé ; périanlhe à cinq divisions profondes, coloré intérieurement et persistant après la fructifica- tion sans changer de forme ; cinq étamines ou un plus petit nombre, réunies par leur base, hypogynes? style bipartite; utricule ovale; graine comprimée verticale- ment, munie d'un double tégument, pourvue d'albu- men, d'un embryon hémicyclique et d'une radicule infère, ascendante. Le caractère donné à ce genre le rapproche beaucoup des \va\s. Poircnemum; ma\s\\ s'en éloigne par son port semblable à celui des Polyc- nèmes qui croissent dans les localités salines et qui con- stituent un genre distinct. Les espèces, au nombre de deux, savoir : Hemichroa pentandra et Ilemichroa diandra, R. Br., se trouvent sur les côtes méridio- nales de la Nouvelle-Hollande. Ce sont des plantes sous- frutescentes, à feuilles allernes. presque cylindriques; à fleurs axillaires, solitaires, sessiles et accompagnées de deux bractées. HÉMICLIDIE. Hemiclidia. bot. Genre de la famille des Protéacées de Jussieu , et de la Tétrandrie Mono- gynie de Linné . établi par R. Brown , dans le premier supplément à son Piodrome des plantes de la Nouvelle- Hollande. Caractères: périanthe quadrifide, régulier, renfermant les anthères entre ses divisions ; quatre éla- mines; quatre écailles hypogynes; ovaire uniloculaire, à deux ovules; péricarpe subcruslacé, barbu, s'ouvrant d'un coté au sommet et se rompant de l'autre, à une seule graine ventrue, sans aile; fleurs réunies sur un réceptacle commun, plan , entouré d'un involucre im- briipié. Ce genre a la plus grande ressemblance avec celui des Dryandres, et ne se compose encore que d'une seule espèce, qui a été introduite dans les cultures européennes depuis quelques années seulement. H£MiCLiDrE DE Baxter. Hemiclidia Baxteri, Brown; Botan. Regist., 1455. Arbrisseau dressé, très-rameux, toujours vert, à feuilles pinnatifides, dont les lobes sont mucronés, roides, aigus, dépourvus de glandes en des- sus; elles sont veinées et réticulées en dessous, for- mant des aréoles laineuses dans lesquelles se trouvent des glandes; les involucres sont terminaux, solitaires, entourés de feuilles serrées , plus petites et plus élré- cies dans l'intérieur; les Heurs sont très-nombreuses, d'un jaune verdàtre. avec le style d'un jaune doré; les stigmates sont très-saillants et penchés. HÉMICYCLOSTOMES. /^e«i(crc/ose, VOphioglossumriilgatum. Herbe aux deniers ou aux liards, le Lysimachia nummularia. Herbe dorée, le i'enecio Doria. Herbe douce, le Plianiaceiim spatitlatum. Herbe aux Dragons, VJrum Dracunculus. Herbe a l'échauïfcke, les diverses espèces du genre Brgottiu. Herbe aux écrocelies, le Scrophularia nodosa. Herbe a éccrer, les Prêles et des Charagnes. Herbe aux êcus, le Lysimachia nummularia. Herbe a l'Épervier, les Hieraciiim. Herbe de toute Épice, le Nigella Damascena. Herbe a l'esquinancle, VJsperula Cfnanchica et le Géranium Robertiamim. Herbe a éternuer, diverses espèces du genre Jchil- lea, particulièrement le Ptarmica. Herbe étoilée, VJspenila odorata. Herbe au Faucoti, V Hypochœris radicala. Herbe du feu, le Ranunculus Liiigiia. Herbe a la fièvre, la petite Centaurée, un Milleper- tuis, la Graliole et divers autres végétaux. Herbe foireuse, le Séneçon commun. Herbe aux gencives, la Visjiague. Herbe a Gérard, WEgopodiiim podiigraria. Herbe a gland, VHedxsarum iiicaniiin. Herbe a la glace, le Mesembryanlhemum cristal- liniim. Herbe de grâce, la Rue des jardins. Herbe du grand Prieur ou de l'Ambassadeur, le Tabac lors de son introduction en Europe. Herbe aux Grenouilles, le Riccia nataiis. Herbe aux Gueux, la Clématite des baies. Herbe de Guinée; diverses Giaminées sont confon- dues sous ce nom plus particulièrement appliqué au Pa n ic II m allissimu m . Herbe de Hallot, le Marchantia polymorpUa. Herbe aux hémorrhoides, \r Ranunculus Ficaria. Herbe a l'Hirondelle, le Stellera Passerina. Herbe a la houette, VAsclepias Syriaca. Herbe inguinale, V Aster Jmeliiis. L. Herbe d'ivrogne. l'Ivraie annuelle et VAbrotanum. Herbe a jaunir, le Keseda linctoria. Herbe aux jointures. VEpliedra disticha. Herbe judaïque, le SciUellaria galericulata et une Pariétaire. Herbe de Judée, la Douce-Amère. Herbe Julienne, une Sariette et VAchillea Agera- tuiii. Herbe a Jeaji Renaud. I^'. Caa-Cica. Herbe aux Ladres, la Yéroniciue officinale. Herbe du Lagui (Gouan), le Myrte commun en Lan- guedoc. Herbe au lait, la plupart des Euphorbes, et la Glauce maritime dont on prétend que l'usage donne du lait aux nourrices. Herbe aux Loups. VAconitum lycoctonum. Herbe aux Lunettes, la Lunaire et les Biscutelles. Herbe a Madame, VAgeratum Cony:oides. Hebbe aux Magiciens et aux Magiciennes, la Stra- moine ordinaire et le Civccea liitetiana. Herbe aux Malingres, le Bident aquatique. Herbe aux mamelles, la Lampsane commune. Herbe A la Manne, le Festucafluitans. Herbe Masclou, les Herniaires. Herbe au Mastic, une Sariette et un Clinopode. Herbe aux Mèches, le Phlomys Lychnitis. Herbe de merveille, l'Amaraiithe tricolore. Herbe aux Mutes, diverses espèces du genre Fer- bascum. Herbe more , le Solanum nigrum, le Reseda lutea et le Bosea î'ervamora. Herbe aux Moucbes, la Conyze vulgaire. Herbe au Mouton, le Parthenium Hysterophorus. Herbe des murailles, la Pariétaire commune. Herbe musquée ou du musc, {'Hibiscus Abelmos- chiis, VAdoxa Moschalellina et Y E radium moscha- tuiii. Herbe de None, la Pariétaire officinale. Herbe de Notre-Dame, la Pariétaire, la Campanule gaiitelée et la Cynoglosse. Herbe aux Oies, le Potentilla anserina. Herbe aux panaris, les espèces du genre Parony- chia. Herbe a panier, aux Colonies les diverses espèces du genre Uréna. Herbe ou Thé du Paraguay. Aug. Saint-Hilaire, dans ses Piaules usuelles des Brasiliens, a démontré que cette plante était une espèce i'Iiex. Herbe de pardon, le Medicago tnaritima. Herbe a Paris, le Paris quadri/ulia. Herbe au pauvre Homme, la Graliole officinale. Herbe aur Perles, le Grémil officinal. Herbe au Perroquet, VAmarauthus tricolor. Herbe aux piqûres, r/(r/'e'ic«w( perforatum. Herbe a pisser, le Pyrola nmbellata. Herbe a la pituite ou aux Poux, la Staphisaigre. Herbe a Plomb. le Laniana aculeala. Herbe aux Poules, le Grémil officinal. Herbe aux poumons, l'Épervière commune, le Sticta pulmonaria et le Marchantia polymorpha. Herbe a la Puce ou aux Puces, le Rhiis Toxicoden- drum et le Plantago Psyllium. 59^ H E R H E R Herpe Ai;x PcMAiSEs, VErigeron graveolens el la Bitrdane. Herbe a Robert, le Géranium Roberlianum. Herbe de Réglisse, le Scoparia dutcis et VJbnis jirecatoritcs. Herbe de la rei^e, la Nicoliane lors de son inlro- (Uiclion en Europe, parce que Catherine de Médicis, reine alors, prenait beaucoup de labac. Herbe a la rose, la Scolopendre officinale et le La- inium maciitalum. Herbe a la rosée, les espèces du genre Droseia. Herbe rolge, le Metampyrinn arvense. Herbe royale, l'Aurone. Herbe sainte, le Melitis Melissophylliim. Herbe ue Saint-Aivtoine, VEpilobiuvi angiistif'o- lium, et, selon quelques-uns, le PlumbcKjo Europœa. Herbe Saist-Be^ioist, le Belonica offlcinale. Herbe Saint-Christophe, VJclœa spicata. Herbe Saijit-Fiacre, VHeliotiopiiim Eiiropœum. UerbeSaint-Jeaiv, l'Armoise, leSedum Thelephium, le Millepertuis perforé et autres plantes qui fleurissent principalement vers le solstice d'été. Herbe de Saint-Paul et de Saint-Pierre, la Prime- vère. Herbe de Saint-Philippe, le Pastel, Isatis tinctoria. Herbe de Saint-Roch, VInula pulicaris. Herbe de Sainte-Barbe, V Erysimum Barbarea. Herbe de Sainte-Catherine, Vlmpatiens Noli-tan- fjere. Herbe de Sainte-Ccnégonde, VEupatorium canna- biiiuin. Herbe Sainte-Rose, la Pivoine officinale. Herbe sans cobtïre, VOphioglossum viilgatum. Herbe sardonique, le Hanunculus sceterattts. Herbe sarrazine, VAcliillea Plarmica. Herbe au scorbct, le Cochlearia. Herbe aux sept tètes ou a sept tiges, le Slatice Âr- meria. Herbe a Serpent, le Cftianchum pani/lorum , le Botijchium cicutarium et le Dorstenia brasilien- sis. Herbe dc Siège, \eScrophiilaria aqualica. Herbe aux Tanneurs, le Coriaria myrthifolia. Herbe a la Taupe, le Datura Stramonium. Herbe ad Taureau, l'Orobanche. Herbe aux Teignes, le Rtimex acutus el VEuphor- bia Chuinœsy'ce. Herbe aux Teigneux, le Tussilago Petasites. Herbe aux Teinturiers, le Genisla tinctoria. Herbe a Tortue et a Manati, les Ulves et les Varecs aux Antilles. Herbe aux trachées, diverses Campanules, entre autres le Campanula Trachelium. Herbe de la Trinité, l'Anémone Hépatique, parce qu'elle a ses feuilles trilobées et qu'elle produit des va- riétés de trois couleurs, savoir : à fleurs blanches, à fleurs bleues et à fleurs rouges. Herbe triste, la Belle-de-Nuit ou Nyctage. Herbe a Vache, le Trèfle cultivé. Herbe aux Varices, le Serratula arvenais, L. Herbe au vent, l'Anémone Pulsatille. Herbe aux Verrues, l'Héliotrope d'Europe. Herbe aux Vers, la Tanaisie. Herre-Viebge, la Persicaire commune el le Marrube vulgair;. Herbe vineuse, l'Ambroisie maritime. Herbe ad violet, la Bryone el la Douce-Amère. Herbe aux Vipères, VEikium viilgare. Herbe aux Voitoriers, VAchittea Millefolium et le Mélilot. Herbes vulnéraires. F. Falltranck, etc. HERBEY. ois. Synonyme de Lagopède, f^. Tétras. HERBICHIE. Herhichia. bot. Genre delà famille des Synantln-rées. tribu des Sénécionides, institué parle professeur Zawadsky, pour une piaule de l'Europe cen- trale, découverte par le professeur Uerbich etqu'il avait placée provisoirement dans le genre Séneçon, sous le nom de Senecio carpathicus. Les caraclères assignés au nouveau genre sont : involucre campanule, accom- pagné de bractées; écailles linéaires, colorées au som- met; réceptacle nu ; semence oblongue; aigrette com- posée de poils rugueux. La seule espèce connue a été nommée Herbicliia abrotanifotia. Cette plante ressem- ble beaucoup à V Arnica montana; elle paraît assez répandue dans les Carpathes centrales, ainsi que dans les hautes montagnes de la Hongrie. La fleur paraît être solitaire. HERBICOLES. Herbicolœ. iNS. Division des Coléop- tères hétéromères, établie par Latreille, el qui renfer- mait les familles des Taxicornes et des Slénélylres, et la tribu des Pyrochroïdes. f^. ces mots. HERBlER.//e/ian'MH(,ffortMSSîccus. BOT. On donne ce nom à une collection de plantes desséchées el placées dans des feuilles de papier, el qu'on conserve ainsi pour l'étude de la l)otani(|ue. Quelques auteurs ont également nommé ainsi des ouvrages contenant la description el les figures de plantes d'un pays; tel est, par e.xem- ple, VHerbarium Amboinense de Rumph, etc. La né- cessité des Herbiers naturels est aujourd'hui sentie par tous ceux qui cultivent la botanique. Quelque parfaites que soient des descriptions, quelqu'exacles que puissent être des figures, elles ne peuvent jamais donner une idée aussi complète des ohjels qu'elles représentent que la vue même de ces objels. Or, comme le nombre de végétaux connus el décrits aujourd'hui est immense, que ces végétaux croissent dans des régions très-éloi- gnées les unes des autres et qu'il est impossible de les réunir tous vivants dans le même lieu, il est indispen- sable de les conserver d'une manière quelconque, afin de pouvoir les soumettre à l'analyse, dans tous les temps et en tous lieux. On peut conserver les plantes de deux manières : 1» dans une liqueur, telle que l'eaude-vie, le rhum ou tout autre liquide alcoolique, et même dans l'eau salée ; 2° dans les feuilles de pajjier, après les avoir comprimées et desséchées convenablement. Le premier de ces procédés est trop dispendieux, et les objels ainsi conservés occupent trop de place. Cependant on doit le mettre eu usage pour la conservation des fruits char- nus trop gros el trop succulents pour pouvoir se des- sécher sans altération, et pour certaines Heurs dont les parties sont charnues el trop faciles à écraser par la compression. De ce nombre sont surloul les Heurs des II E U H E R 005 Orcliidécs , des Musacées, des Amoniécs et de plusieurs autres familles de plantes Monocotylédonées. Il y a plusieurs précautions à prendre lorsque l'on des- sèche des plantes pour les faire entrer dans un Herbier. 1" Il faut, autant que possible . clioisir des éeliantil- lons complets, c'est-à-dire munis de feuilles, de fleurs et de fruits. Pour cela, il sera quelquefois nécessaire de dessécher plusieurs échantillons différents de la même plante; savoir, quand elle est en fleurs et quand ses fruits sont parvenus à leur maturité. 2" Quand la plante est une Herbe annuelle ou vivace, il faut, autant que cela est possible, la dessécher tout entière, afin d'avoir ainsi l'idée de sa grandeur et de son port. Il est néces- saire aussi, surtout dans les espèces vivaces, de ne pas négliger de prendre les feuilles radicales, qui offrent fréquemment des caractères propres à distinguer l'es- pèce. 3" Lorsqu'on veut conserver des échantillons d'une plante ligneuse, d'un arbre ou d'un arbrisseau, il faut choisir des rameaux de la grandeur et du format de son Herbier, et surtout avec les fleurs et les fruits , quand ces derniers sont de nature à pouvoir être con- servés de cette manière. 4» Chaque échantillon doit être accompagné d'une étiquette en papier blanc, sur laquelle on inscrit le nom de l'espèce, l'auteur qui l'a nommée et l'ouvrage où elle est décrite et figurée; la patrie de la plante , la localité où elle a été récoltée ; l'époque de l'année où elle fleurit et où elle fructifie; si c'est une plante cultivée, il faut noter soigneusement cette circonstance et indiquer le jardin où elle a été recueillie. Il sera bon également d'inscrire sur l'éti- quette la couleur des fleurs et des diverses parties qui les composent, en un mot, tous les caractères que la compression et la dessiccation peuvent altérer. Lorsque l'on reçoit des plantes toutes desséchées, il faut noter soigneusement sur l'étiquette le nom de la personne dont on les a reçues. Cette précaution devient tout à fait indispensable, quand on reçoit des plantes d'un auteur qui en a donné la description. Ces échantillons deviennent alors authentiques et peuvent être, en quel- que sorte, considérés comme les véritables types de l'espèce. Lorsqu'on en a fait connaître une ou plusieurs espèces nouvelles, il faut avoir soin d'indiquer dans son Herbier quels sont les échantillons d'après lesquels les descriptions ou les phrases ont été faites. De même , celui qui publie la Flore d'un pays quelconque doit con- server à part un Herbier composé seulement des échan- tillons originaux, afin que, dans tous les temps, on puisse recourir facilement aux types d'après lesquels les di- verses espèces ont été établies. C'est ainsi que certains Herbiers acquièrent une grande valeur aux yeux des botanistes; tels sont l'Herbier de Gaspard Bauhin, con- servé à Bâle; celui de Tournefort, qui fait partie des magnifiques collections du Muséum d'histoire natu- relle de Paris; celui de Linné, que possède Smith en Angleterre, etc.— L'ordre à suivre dans la classification d'un Herbier est une chose assez indifférente en elle- même. Ainsi l'on peut choisir tel ou tel système. Quand on n'a de plantes que celles d'un pays, il faut, en géné- ral, préférer la classification adoptée dans la meilleure Flore de ce pays. Ainsi, celui qui ne forme qu'un Her- bier des plantes françaises devra adopter l'ordre des familles naturelles d'après lequel sont décrites les es- pèces dans la Flore de Lamarck et de De Candolle, etc. — Lorsque l'on a plusieurs échantillons d'une même espèce. provenant de localités différentes, il faut les sé- parer les uns des autres et leur mettre à chacun une étiquette particulière; car fréquemment une même es- pèce présente des différences notables, suivant les lo- calités où elle a été recueillie, et (jui quelquefois ont engagé certains botanistes à en faire des espèces dis- tinctes. On ne doit pas non plus négliger les diverses variétés, et surtout les monstruosités dont l'étude ré- fléchie et comparative jieut jeter un si grand jour sur quelques points encore obscurs de l'organisation végé- tale.— On a proposé divers moyens pour préserver les Herbiers des dégâts qu'y exercent trop souvent les in- sectes. 1" 11 faut que PHerbier soit placé dans des boites de bois hermétiquement fermées, ou que chaque paquet soit étroitement pressé entre deux feuilles de carton réunies avec des courroies ou des cordons. 2» Éviter, autant que possible, de faire du feu dans la pièce où sont déposées les plantes. Cette pièce doit néanmoins être bien sèche et à l'abri de toute humidité, ô» Ne jamais placer dans l'Herbier des plantes trop ré- cemment desséchées, parce qu'elles renferment souvent des larves qui se développent plus tard et qui attaquent impitoyablement toutes les plantes d'un même paquet. Malgré ces précautions, il est certaines familles dont les espèces sont presque constamment attaquées par les insectes, telles sont les Ombellifères, les Composées, les Crucifères, les Euphorbes, etc. Le seul moyen de ga- rantir efficacement et sûrement ces plantes de toute attaque, c'est de les tremper dans une dissolution al- coolique de sublimé corrosif, qui, sans en altérer aucu- nement les couleurs , les préserve à jamais des dégâts des ennemis de la botanique. C'est par ce procédé que Smith a conservé parfaitement intact l'inappréciable Herbier de Linné. — Quelques botanistes sont dans l'ha- bitude de coller chaque échantillon sur un carré de papier blanc. Ce procédé était surtout mis en usage par les botanistes anciens. Mais aujourd'hui on l'a généra- lement abandonné. En effet, outre que la colle attire les insectes, un échantillon ainsi fixé ne peut plus être analysé et perd ainsi une grande partie de son utilité. Il vaut beaucoup mieux fixer chaciue échantillon avec de petites bandes de papier et des camions. Par là on évite que les échantillons se déplacent ou se confondent, et l'on conserve la facilité de pouvoir les étudier et les analyser en les dégageant des petites épingles qui les retiennent en place. Cependant, pour les très-petites plantes, telles que les Mousses, les Algues, etc., il est presque toujours nécessaire de les coller, afin d'éviter la confusion des échantillons. On devra pour cela em- ployer de préférence la gomme arabique à laquelle on peut mélanger une petite quantité de sublimé corrosif. L'usage du sublimé corrosif ayant de très -grands inconvénients, et la gomme, par sa nature, n'attirant pas les insectes, lorsqu'on se décide à coller les échan- tillons de l'Herbier, un quart de sucre dissout dans trois quarts de gomme est préférable, et empêchant celle-ci de se briser et de laisser détacher la plante tout à coup, peut cependant aider à la détacher en un cas de né- 39 i n E R II E R cessiltS absolue. Nous avons remarqué même que îles planles sèches, fixées dans l'Herbier avec la gomme se conservent mieux que celles qui sont libres et vaganles dans des feuilles où rien ne les relient. Les collections, ainsi collées, ont ce grand avantage que les paquets en sont plus égaux, qu'on peut les confier aux naturalistes qui se livrent au travail des monographies. La superbe collection ciyplogauiique des Vosges, qui prouve tant d'activité, de goût et de science chez Mongeot, natura- liste des Vosges, est le meilleur argument qu'on puisse donner en faveur des collections où les objets sont dé- finitivement fixés. Quoi qu'il en soit, il est quelques procédés nécessaires à connaître pour les botanistes qui, ne se bornant pas à dessécher des plantes à fleurs apparentes, veulent s'occuper de Cryptogames et d'Hy- drophytes. Outre que ces collections sont les plus élé- gantes et les véritables ornements de l'Herbier, quand les échantillons en sont bien préparés , on peut les ob- server en tout temps , parce que, dans l'état de dessic- cation, ils offrent encore des caractères microscopiques excellents. Pour certains Champignons, il sufiit de les laisser premièrement se flétrir, soit au soleil, soit dans un appartement chauffé; on les pressera d'abord légè- rement et de plus en plus, ayant soin de n'en pas laisser coller les parties au moyen de morceaux de papier passés entre elles. Avant la dessiccation complète , on peut les laisser tremper quelques heures dans une in- fusion alcoolique de Qiiassia ainara et achever ensuite leur préparation entre du papier giis, qu'on change souvent. De cette façon, l'on parvient à réunir la plus élégante suite d'échantillons reconnaissables de Clavaires, d'Hydnes, de Pezizes, de Mérules, de Phal- lus, de Téléphores, de Bolets, etc.. même d' .agarics. Pour les Fucacées , il suffit en voyage de les recueil- lir en masses , de les laver dans de l'eau douce à plu- sieurs eaux et de les laisser ensuite sécher à l'om- bre. On en formera ainsi des caisses bien feimées qui, mises à l'abri de l'humidité, préserveront les objets de toute altération. Plusieurs années après, on pourra, en remouillant les Fucacées, leur rendre leur flexibilité et les préparer chez soi par les procédés ordinaires. Les Confervées, les Céramiaires, plusieurs Floridées bril- lantes, qui adhèrent aux corps entre lesquels ces plantes se dessèchent, doivent être préparées sur-Iechamp. On en choisit les plus beaux échantillons qu'on place dans une cuvette remplie d'eau, au fond de laquelle on a mis un carré de papier collé, un peu fort, le plus beau pos- sible , tel que du vélin ou du papier de Hollande; à l'aide d'un corps pointu quelconque, on débrouille les filaments ou les ramules de la plante qui prennent dans le liquide leur port élégant; on retire le liquide à l'aide d'une petite seringue, en évitant de déterminer des courants qui altéreraient le port qu'on tient à conser- ver. La plante s'appliiiue ainsi naturellement sur le papier qu'on a soin de ne pas laisser racornir, dont on absorbe l'humidité avec d'autre papier non cojlé et bu- vant; mettant ensuite les échantillons légèrement à la presse, on obtient en peu d'heures les matériaux d'un Herbier charmant. H sera bon de préparer aussi quel- ques échantillons sur du talc, ou sur de petites lames de verre, afin qu'on puisse les examiner eu tout temps au microscope. Avec des précautions, il n'est pas de végétal qu'on ne puisse préparer de manière à ce qu'il demeure reconnaissable dans une collection. Autant qu'il est pos- sible, les échantillons de chaque plante doivent être accompagnés d'une note qui établisse le plus minutieu- sement possible quelle fut sa patrie. Depuis qu'on s'oc- cupe de géographie botanique sous un point de vue philosophique, il est des naturalistes, qui font peu de cas d'une plante dont ils ignorent Vhabilat. On doit aussi avoir grand soin de conserver en Herbier les éti- quettes autographes des auteurs, quand c'est d'eux qu'on tient un échantillon. C'est ainsi que plusieurs collections ont acquis la plus grande valeur. Comme rien de ce qui peut économiser l'emploi du temps ne doit être dédaigné par les savants qui en con- naissent bien le prix, et comme la préparation des échantillons de planles dont se compose un Herbier entre dans les travaux les plus essentiels des botanistes, Bory de S'-Vincent, ne pouvant faire plus, a ciu ren- dre à ceux-ci un service important eu leur faisant con- naître le nouvel appareil inventé par Lecoq , et qui réunit tous les moyens de faciliter considérablement la dessiccation des végétaux. Cet appareil, appelé Coquette, du nom de son auteur, a été représenté dans les Annales des Sciences naturelles (N» de décembre 1824, pi. 32). HERBIVORES, zool. Ce nom désigne collectivement les animaux qui, ne se nourrissant point de chair ou de la substance d'autres animaux, ne vivent que de plantes. Virey les appelle paisibles et antiques pythagoriciens de la nature. Les naturalistes n'ont ni adopté cette nomenclature, ni fait des Herbivores une division par- ticulière et systématique, comme ils l'ont fait pour les Carnassiers, si ce n'est dans les insectes. F. Phytophages. HERBORISATIONS. Excursiones botanicœ . bot. La contemplation de l'immense tableau de la nature a tou- jours inspiré aux botanistes cette passion pour l'élude, sans laquelle la science des végétaux n'aurait fait que des progrès lents et très-bornés. Us pouvaient, à la vérité, trouver sans peine les richesses végétales de plusieurs pays accumulées dans les jardins où leur dis- position méthodique en fait saisir facilement les diffé- rences, mais ils n'y rencontraient presque jamais l'état vrai et naturel des plantes que la campagne seule leur offrait avec prodigalité. Après avoir épiouvé en pre- mier lieu le besoin de connaître ce qui nous environne, on veut en avoir la propriété, et ce n'est pas un seul individu cultivé avec précaution, dans un jardin public, qui pourrait satisfaire l'ambition de tous ceux dont le but est non-seulement d'observer les plantes vivantes, mais encore de les conserver mortes pour les observer de nouveau. Cette ardeur de voir la nature vivante et d'en posséder les trésors a donné lieu aux Herborisa- tions ou à ces assemblées de botanistes qui, à certaines époques de l'année, parcourent les campagnes pour trouver, étudier et recueillir les planles sauvages. Dans ces réunions, les observations particulières se commu- niquent rapidement, les applications des principes ex- pliqués dans les leçons des professeurs viennent à chaque instant s'offrir aux élèves et les rendent alors capables de porter un jugement, sans adopter de con- fiance tout ce qui leur a été développé. Les Herborisa- II E R II E R 3S!) lions, en un mot, sont à la botanique ce que les dissec- tions sont à l'anatomie comparée, ceqiie les expériences sont à la physique et à la chimie. Le célèbre Linné, toujours exact, toujours classique, a voulu, dans sa Philosophie botanique, soumettre à des lois fixes les Herborisations. 11 a prescrit, en quel- que sorte, aux botanistes (car c'était leur prescrire que de faire connaître quel était son usage habituel), il leur a prescrit de s'affubler d'une certaine manière, de se pourvoir d'instruments et de livres, d'herboriser régulièrement en des saisons et ù des heures détermi- nées, d'établir des lois contre les paresseux, les déser- teurs et les absents, de régler les heures des repas, de ne point dépasser les limites assignées, de collecter tous les ol)jets d'histoiie naturelle, enfin de joindre à chaque Herborisation une démonstration faite par le professeur. La plupart de ces préceptes, n'ayant au- cune importance, ont été généralement négligés; cha- cun a pris, pour herboriser, le vêlement qui lui conve- nait le mieux, et jamais l'on ne s'est astreint rigou- reusement à d'autres règlements que ceux qui ont été sanctionnés par un long usage et auxquels on s'est soumis très-volontairement. Mais on a eu grand tort de supprimer, dans les Herborisations publiques, la démonstration ordonnée par Linné. Une leçon sembla- ble offrirait cet avantage remarquable que les objets de la nature se fixeraient mieux dans l'esprit, et qu'une foule d'exemples viendraient éclaircir les définitions. La démonstration des plantes recueillies par la société des personnes qui herborisent est donc une chose ex- trêmement utile. Lorsqu'on habite une contrée où plusieurs stations sont bien caractérisées, où, par exemple, il y a des fo- rêts, des marais et surtout de hautes montagnes, il faut disposer son plan d'après la nature du terrain que l'on doit parcourir; il ne faut pas s'amuser aux es- pèces de la plaine, si l'on peut gravir des rochers es- carpés; on doit se munir des provisions nécessaires pour n'avoir à s'occuper que des plantes, objets des recherches, et avant de s'engager dans des localités dangereuses, il faut bien connaître la topographie du pays. Ces conseils ne sauraient être trop répétés; il y a trop d'exemples où l'ardeur de la botani(|ue a été aussi fatale que celle de la chasse et des autres violents exer- cices. Quoique les précipices soient souvent bordés des fleurs les plus brillantes et les plus rares, il faut bien se garder de risquer sa vie ou tout au moins sa santé pour les recueillir; les résultats doivent avoir une im- portance proportionnée aux lisques que l'on court, et ce serait une folie de prétendre qu'une espèce, si rare qu'elle soit, vaille la peine de s'estropier. Les excur- sions dont la durée se prolonge pendant plusieurs jours, sont de petits voyages où il est nécessaire de se munir de beaucoup plus d'objets ((ue pour les courses qui peuvent s'accomplir entre le lever et le coucher du soleil. Si l'on se propose de parcourir des montagnes, on doit emporter avec soi : 1" une boite ordinairement de fer-blanc (Fascidum Dillenianiim, L.), de la gran- deur la plus considérable; a» de plusieurs Coquettes remplies de papier gris ( f^'. au mot Herbier); ô» d'un petit cahier de papier gris relié pour y mettre à l'iii- 1 slant même les plantes délicates; 4» d'un couteau très- ' fort ou d'un sécateur propre à amputer facilement les branches d'arbres, et d'une sorte de bêche pour arra- I cher les racines; 3° d'une loupe à plusieurs lentilles et d'un canif pour disséquer les organes floraux; 6° de papier et crayons à dessiner; 7" d'un baromètre pour ! mesurer les hauteurs des localités. Ces effets sont sufiS- sants lorsqu'on entreprend un voyage de ([uelques jours dans les contrées comme la Suisse, les Pyrénées, où les sites varient à tout instant. Quelques-uns deviennent superflus lorsqu'on parcourt des régions topographi- ([uement différentes de ces dernières; tel est le baro- mètre pour les pays qui ne sont pas montueux; mais il seiait convenable alors de le remplacer par d'autres instruments destinés à des observations qui puissent intéresser la physique végétale, comme le thermomètre ou l'hygromètre. Les Herboiisations publiques n'ontordinairement lieu que dans la belle saison, et l'on choisit toujours le temps le plus serein et le plus sec ; ce sommeil des botanistes, pendant la saison rigoureuse, expli(iuepour(iuoi la cryp- togamie est généralement très-ignorée. Les plantes cryp- togames des familles inférieures ne se développent et ne fructifient, en général, que pendant l'hiver. Les Lichens sont seulement susceptibles de se détacher des rochers lorsqu'une atmosphère humide a ramolli leur tissu coriace ; de sorte que ces végétaux deviennent le partage exclusif de ceux qui ont le courage de faire des Herborisations hibernales. Dans les Herborisations estivales, le choix des moments de la saison pour visiter certaines localilés n'est pas indifférent. Les endroits arénacés se couvrent dès le printemps de Heurs que la chaleur des sables fait éclore; quelquefois ces localités offrent en même temps des marais ou des forêts dont les productions sont plus tardives. 11 convient donc de visiter ces lieux à plusieurs reprises, en évitant les in- tervalles pendant lesquels ils sont frappés de stérilité. Ainsi, la forêt de Fontainebleau, si chérie des natura- listes parisiens, doit recevoir leurs visites aux mois de mai, de juillet et de septembre ou d'octobre. 11 n'est pas aussi nécessaire de saisir les inslanis propices lors- qu'il s'agit de parcouiir les hautes chaînes de monta- gnes. La belle saison y est resserrée dans les limites d'un court espace de temps; mais pendant toute cette saison, les mêmes plantes naissent en abondance à me- sure que la neige disparaît des déclivités. Le printemps se montre avec sa fraîcheur près des sommités, l'été couvre de fleurs les flancs de la même montagne, qui, à sa base, offre souvent, dans ses productions végé- tales, la vieillesse de l'automne. Si donc on veut her- boriser sur des montagnes peu élevées, il est nécessaire de le faire de très-bonne heure avant que la grande chaleur n'ait gagné les points culminants; les monta- gnes du second ordre seront parcourues jusque vers la lin d'août; enfin, dans les chaînes couverles de neiges perpétuelles, le temps de les visiter peut être prolongé jusqu'au moment où la nature est partout ailleurs expi- rante ou épuisée. HERBSTIUM. CRi'ST. Leach a désigné sous ce nom, un genre de Crustacés qui correspond à celui de Gébie. f^. ce mot. 396 H E R H E R HERBUE. MIN. y. Erbce. HERBUL.i ET HERBOLUM. BOT. Ces noms , qui sont lies diminutifs à'Herba, désignaient chez quelques au- teurs, avant la régularisation de la nomenclature scien- tifique, diverses plantes, telles que des Bysses, des Mousses, et jusqu'au Séneçon. Ils doivent aujourd'hui cire bannis de l'histoire naturelle. HERCLAN. OIS. Synonyme vulgaire de Tadorne. F. Caivard. IIERCOLE. Hercoles. jioll. Montfort, dans sa Con- chyliologie systématique, a proposé ce genre pour une pelite Co(|uille figurée , mais non décrite par Soldani , Test, microscop., lab. 18 , a. Celte Coquille blanche et irisée esl placée par Montfort près des Planorbes ; ce pourrait être un petit Trochus, mais on est dans l'indé- cision à son égard, car on ignore si elle est cloisonnée; elle est mince, discoïde, à spire non saillante à la cir- conférence, et à carène armée de pointes; l'ouverture est triangulaire et non modifiée par le dernier tour. Celle Coquille, que Denis Montfort nomme Hercoles ra- tlicans, est grande d'une ligne environ. On la trouve sur les côlesde Toscane et dans l'Adriatique. HERCULE. INS. Nom spécifique d'un très grand Co- léoplère du genre Scarabée. A', ce mot. HERCYNE. Hercyna. iNS. Palpes inférieures aussi longues que la tète, épaisses et velues, sans articles dis- tincts; antennes simples; Irompe longue; corselet ro- buste; abdomen ne dépassant pas les ailes inférieures lorsqu'elles sont étendues; angle supérieur des pre- mières ailes, qui sont visiblement plus épaisses que les autres, plus ou moins arrondi. Le P. Manualis, Lin., est le type de ce genre. HERDÉRIE. Herderia. bot. Genre de la famille des Synanthérées, Iribu des Vernoniacées, établi par Cas- sini pour une planle observée au Sénégal. Caractères ; capitule dépourvu de couronne el multiflore; involucie irrégulier, composé de deux rangées d'écaillés oblon- gues, inégales el foliacées : les extérieures étalées, sub- pétiolées et lancéolées; les intérieures égales, libres supérieurement, dressées, appliquées, oblongues, sub- foliacées; réceptacle plan, nu; akènes amincis de haut en bas , trigones ou irrégulièrement télragones , gla- bres, presque lisses; aréole apicilaire, offrant en de- dans de l'aigrette, un rebord saillant , calleux, annu- laire, cupuliforme, qui supportait la base de la corolle; aigrette persistante, composée de plusieurs squam- mellules unisériées, ordinairement libres, inégales el dissemblables: les unes plus courtes, plus larges, pal- léiformes, oblongues, frangées sur les bords; corolle parsemée de glandes, ayant la base élargie horizonta- lement et la partie supérieure divisée en cinq lanières; slyle et stigmalophores raineux el velus. L'Herdërie TRONQUÉE, Herderia truncata, Cass., est une planle herbacée, plus ou moins rampante, à branches lon- gues, probablement couchées sur la terre, souvent en- racinées çà et là, cylindriques, striées, pubescentes, entièrement garnies de feuilles alternes, obovales, cu- néiformes glanduleuses, glabriuscules, entières sur les bords , à sommet large, comme tronqué, formant trois crénelures; capitules solitaires. HERDÉRITE . iiiN. Substance Iransparenle, d'un blanc jauiiàlre ou verdàlre, avec éclat vitreux ; cristallisant en prisme rhomboïdal, modifié sur l'arèle, oblus et terminé par une pyramide à qiialre faces; d'une pesan- teur spécifique de 2.98. Elle raye la Chaux carbonalée; elleesllrèsfragile.On trouve celle subslance aux mines d'Étain d'Ehrenfriensdorf, en Saxe. HEREIS.ois. y. Hareis. HÉRIADE. Heriades. iNS. Genre de l'ordre des Hymé- noptères, section des Porle-Aiguillons, famille des Mellifères, Iribu des Apiaires, établi par Max. Spinola , aux dépens du genre Mégachile de Latreille, el ayant pour caractères essentiels : troisième arlicle des palpes labiales inséré obliquement sur le colé extérieur du second el près de son sommet, celui-ci beaucoup plus long que le premier; palpes maxillaires Irès-peliles, de deux ailicles dont le dernier presque coni(pie. Les Heriades se distinguent des Mégachiles par la forme cylindrique de leur corps, et quelques-unes même, d'après le port extérieur, ont élé mises avec les Hylées; elles ont un labre en forme de parallélogramme, des mandibules fortes, présentant peu de différence dans les deux sexes, ce qui les dislingue des Chélos- lomes (y. ce mol) qui en diffèrent encore par d'autres caractères tirés des palpes. Les Chéloslomes et les He- riades forment, dans la Monographie des Abeilles d'An- gleterre de Kirby , la division'* C. 2, 7, de son genre Apis proprement dit; ces insectes font leur nid dans le Ironc des vieux arbres. La principale espèce el celle qui sert de lype à ce genre est : HÉRIADE DES TRONCS. Heriades truncorum, Spiii., Ins. Liyust., fasc. 2, p. 9, Latr., Gen. Crtist. et Ins., t. IV, p. 100; Anthophora truncorum, Fabr.; Méga- chile campanularum, Mégachile truncorum, Latr.; Apis campanularum, Apis truncorum , Kirby, etc. Son corps esl long d'environ trois lignes et demie, cylin- drique, noir, luisanl, lrès-ponclué,avecun duvet blan- châtre sur quelques parties, formant aux bords pos- térieur et supérieur des cinq premiers anneaux de l'abdomen, une raie Iransverse de cette couleur; le premier de ces anneaux offre une excavation dont le bord supérieur est aigu en manière de carène Irans- verse; le dessous de l'abdomen est couvert d'une brosse soyeuse d'un cendré un peu roussâlre; le dessous des mandibules présente une petite ligne élevée; elles sont terminées par deux dents aiguës; les ailes sont obscures; l'extrémité de l'abdomen du mâle esl courbée en des- sous, comme dans tous les individus de même sexe etdu genre des Chéloslomes; le dernier anneau a, de chaque côlé et en dessus, une impression Iransverse. Celle es- pèce se trouve en France. L'Hériade sinuée de Spinola n'en est peul-êlre qu'une variété. HERlCIUM.BOT.(C/ia»ipî;7«on«.)Persoonavailformé d'abord sous ce nom, un genre qui n'est plus pour lui- même qu'une section de son Hydntivi. Nées d'Esem- béeck continue à l'admetlre pour les espèces en massue ou qui sont rameuses. HERINACEUS ot ERINACEUS. F. Hérisson. HÉRIONE. Herion. non. Genre de Polylhalames, élabli par Montfort (Conehyl. Syst., t. i, p. 230) pour une petite Coquille carénée et armée de sept épines plus ou moins longues dans son pourtour; elle a l'as- II É R 11 K K pecl d'une Sulérolile. quoiqu'elle s'en distingue facile- ment. Lamarck n'a point adopté ce genre que Cuvier ne uientionne pas. Férussac, dans ses Tableaux syslémati- (|ues. l'a rangé dans le troisième groupe du genre Len- I iculine, qu'il désigne sous le nom de C.ristillées (1^. Len- ticiiliue). Ce genre est caractérisé par une coquille libre, l)olylbalame et en spirale, subdiscoïde, mamelonnée sur les deux centres, le dernier tour de spire renfer- mant tous les autres; dos caréné et armé; bouche trian- gulaire, recouverte par un diapbragme percé à l'angle extérieur, par une fissure ou rimule étroite et recevant dans son milieu le retour de la spire; cloisons unies. La CoquiUequi sert de type au genre, est rHÉRiorsEROSTBÉE, Uerion losliatus, figuré sous le nom de Nautilits Cal- car, par Yon-Ficbtel et Moll dans les Test, microscop., p. 74, lab. 12. fig. a, b, c. Les deux mamelons sont roses et le reste du test est transparent comme le verre le plus pur; elle a six lignes de diamètre y com- pris les épines, elle est fort rare dans l'Adriatique. On la trouve fossile à la Coroncine, i)rès de Sienne en Tos- cane. HÉRISSEAUX. îOOL. r. Cr\ne. HÉRISSON. ^//woceHS. mam. Genre de Carnassiers insectivores, tribu caractérisée par l'excès de la propor- tion des deux incisives mitoyennes sur les quatre laté- rales, et par la réduction des canines à la proportion des fausses molaires. Les Hérissons, plantigrades comme les autres genres d'Insectivores, ont à tous les pieds cinq doigts armés d ongles fouisseurs : la paume et la plante sont nues et garnies de tubercules saillants, à peau douce; l'œil est petit, saillant, a la pupille circu- laire, se recouvrant d'une troisième paupière comme dans les Chats; sur les côtés d'un mufle dépassant la mâchoire inférieure d'environ la longueur du cinquième de la tête, et dont le contour antérieur est frangé, s'ou- vrent des narines très-mobiles ; les lèvres sont entières, sans sillon ni découpure; toute la partie supérieure du corps jusqu'à la courbe qui unit les Hancs au ventre, au milieu des cuisses, des bras, et à l'anus, est couverte d'épines différemment groupées et figurées suivant les espèces. L'extrémité du gland de la verge qui se dirige en avant, est découpée en trois lobes en forme de feuille de Trèfle; le lobe supérieur, recourbé en bas, forme une sorte de crochet déjà de deux à trois lignes dans un jeune mâle de six à sept mois. Derrière les deux in- cisives mitoyennes qui ont. par rapport aux autres dents, la même proportion qu'ont les canines dans les Chats , les Tanrecs, etc., sont de chaque côté deux au- tres très-petites incisives sur l'os intermaxillaire, après lesquelles viennent deux fausses molaires presqu'aussi petites et dont la première, qui tient la place d'une canine, est séparée de la dernière incisive par une pe- tite barre. La troisième dent, implantée sur le maxil- laire supérieur, moitié plus petite que la première mo- laire, lui est semblable. Celte première molaire porte un tranchant oblique, à trois pointes, dont l'intermé- diaire est la plus grande, et une quatrième pointe en forme de talon en arrièie de la première des trois au- tres. La seconde molaire a deux paires de pointes avec un talon extérieur à la dernière paire. La pénultième 5 DICT. DES SCIENCES KAT. n'a que deux paires de pointes, et la quatrième ou der- nière est tranchante transversalement comme dans les I Chats : en tout dix dents de chaque côté, à la mâchoire supérieure. A l'inférieure, des quatre dents màche- I lières, la dernière a trois pointes disposées en trian- [ gle; la pénultième a deux paires de pointes et un talon [ en avant; la deuxième est presque semblable, et la pre- I mière n'a que deux pointes, l'une derrière l'autre; entre I cette première molaire et la grande incisive, sont trois petites dents à tranchant comprimé, dont la postérieure droite représente une fausse molaire et les deux autres proclives des incisives : en tout huit dents à la mâchoire inférieure. Toutes ces dents, hérissées de pointes, sont opposées couronne à couronne, de manière (|ue les pointes, les dentelures d'une rangée, s'enclavent exac- tement dans les vides et les crans de l'autre. Ces dents diffèrent bien plus d'une espèce à l'autre de Hérisson, que dans la plupart des autres genres de Mammifères. Les incisives inférieures du Hérisson à grandes oreilles sont presque cylindriques; celles de l'autre espèce sont prismatiques , ou plutôt planes en arrière et denii-cy- liudriques en avant; les incisives d'en haut sont sem- blables àcellesd'en bas chez le premier, où la deuxième incisive supérieure, à proportion de la suivante, est aussi moitié plus petite que dans le Hérisson d'Europe. Ces différences entre deux animaux qu'on n'avait cru différer jusqu'ici que par des caractères superficiels, tels que la proporlion des oreilles et la nature des poils, différences que certains systèmes expliquent ordinaire- ment par l'influence des climats, de la nourriture, etc., deviennent bien plus prononcées encore dans les pro- fondeurs de l'organisation, et sont par conséquent boi'S du pouvoir des influences en question, différences d'autant plus importantes qu'elles se trouvent dans des animaux dont les patries se touchent, et où la largeur d'un fleuve sépare deux créations différentes sur le même modèle. Voici en quoi elles consistent : le Héris- son d'Europe a vingt et une vertèbres depuis la der- nière cervicale jusqu'au sacrum, quatorze côtes avec un rudiment de quinzième; le Hérisson à grandes oreil- les n'a que dix- neuf vertèbres dorsales et lombaires, treize côtes avec un rudiment de quatorzième, par con- séquent six vertèbres lombaires , et l'autre sept. La saillie de l'angle du maxillaire inférieur est plus lon- gue et plus droite dans celui à grandes oreilles : les os du nez y sont d'une largeur uniforme sur les trois quarts antérieurs de leur longueur, tandis que leur bord extérieur est échancré profondément sur les deux cinquièmes moyens de cette longueur dans celui d'Eu- rope, dont la tète est aussi à proportion plus étroite, parce que les arcades zygomatiques y sont moins con- vexes. Les trous ovales, dont est percée longitudinale- ment la voûte des os palatins, y sont aussi à propor- tion bien plus petits que dans celui d'Europe. Dans tous les deux le péroné se soude au tibia un peu au- dessus de la moitié de la jambe. Enfin, la clavicule est plus courbée dans le Hérisson d'Europe. Dans les Tan- recs ou Hérissons de Madagascar, il suffit de dire qu'il n'y a pas d'arcade zygomatique. que toutes les inci- sives sont aussi petites et les canines aussi grandes, à proportion, que dans aucun carnassier ordinaire. Pour 'm Il E R II li R exclure toute idée que ces Hérissons de Madagascar seraient des ancêtres ou des descendants de celui d'fiurope, en attacliant à l'un de ces animaux quel- qu'une de ces émigrations qui ont servi à expliquer le lieuplenicnl de la terre. Desmoulins a fait sur le Héris- son d'Europe d'autres observations anatomiques, dont le résultat n'est pas moins nouveau et moins important pour la physiologie, que le résultat précédent ne l'est pour la zoologie. La petitesse de l'axe des treize ver- tèbres de la queue de ces animaux, la rend assez courte pour qu'elle ne dépasse guère les paquets de la croupe; l'abdomen n'a aucun prolongement coccygien, et la moelle épinière se termine à la deuxième vertèbre lom- baire; 01', d'après une prétendue loi établie par Serres sur le rapport direct de longueur de la moelle avec la queue, la moelle épinière du Hérisson devrait au moins arriver au sacrum. Elle se termine au contraire à la septième vertèbre dorsale ; le canal vertébral ne s'en prolonge pas moins; quatorze vertèbres dorsales et lombaires et trois sacrées, pour loger un faisceau de racines nerveuses, semblable à celui que Desmoulins a découvert dans la Baudroie et le Tétrodon chez les Poissons, dans le Crapaud ordinaire chez les Batra- ciens , etc. ; les neuf qui se rendent à l'énorme disque musculaire, à fibres concentriques, qui donne à l'ani- mal la faculté de se rouler en boule et de dresser ses pii|uants, ont une proportion de volume bien supé- rieure à celle des nerfs musculaires ordinaires: aussi, les fibres de ce disque sont-elles encore contractées une heure après que celles de tous les autres muscles ont cessé de l'être. Xu mois de septembre, la parotide, les glandes maxillaires, sous-maxillaires et cervicales for- ment un seul et même appareil avec le thymus. Pallas a fait la même observation sur le Hérisson à grandes oreilles, où la seule graisse du dos ( il ne dit pas la sai- son) faisait le cinquième du poids du corps ; les capsu- les surrénales sont aussi tiès-développées ; en septem- bre, sur le Hérisson d'Europe, les épiploons sont déjà énormément chargés de graisse, surtout autour du foie et de la rate. Les reins, moitié plus gros seulement que les testicules, sont aussi logés dans d'énormes masses de graisse; conditions organiques qui perpétuent dans ces animaux, et selon l'observation de Pallas, dans les Marmottes, les Chauves Souris, les Loirs, etc., la con- stitution dominante du fœtus de l'Homme et des autres Mammifères voisins. Aussi, tous ces animaux ont-ils des périodes d'engourdissement plus ou moins profond et prolongé, et leur activité n'est- elle jamais bien grande. Cette constitution exerce- 1 -elle quelque in- fluence sur la longue survivance de la moelle épinière et du lobe du quatrième ventricule? Au retranchement de tout encéphale, y compris le cervelet et les lobes optiques, constamment dans les expériences de Magen- dic. l'animal réduit à cette partie postérieure de son système cérébro spinal, aconlinué de sentir les odeurs, les saveurs, les piqûres et même les tiraillements légers fails à la face , ou à un point quelconque du corps, d'essayer de s'en défendre avec ses pattes, et de crier même quand la douleur l'y forçait. On peut recourir à l'Anatomie des systèmes nerveux, de Desmoulins, pour l'exposition de ces fails cl la liaison de leurs consé- quences avec celles de toutes ses observations et de toutes ses expériences sur ce sujet. On ne connaît réellement que deux espèces de Héris- sons : ce que Séba appelle, d'après les grossières figu- res 4 et 5 de la planche 49 du tome l^"- de son JVie- saurus, Hérisson de Sibérie , n'est sans doute que le Hérisson à longues oreilles. Son Hérisson d'Amérique n'est probablement qu'un Rongeur épineux; il en est de même de son Hérisson de Malacca. 1. HÉRissort coîiMDfi. Erinaceus Europœus, L. , Schreb., pi. 162. Echinas des Grecs; Riccio Aizzo des Italiens; Erizo des Espagnols; Hedge-Hotj des Anglais; Pindsouii des Danois; Bustivil des îiorwé- giens; Tgelkoot des Suédois; Jesch des Russes; Toiis Diszuo des Hongrois; Draenog , Draen x Coëd des Celtes. Cet animal a le sommet de la tête, les épaules, le dos, la croupe et les côtés du corps garnis de pi- quants régulièrement coniques et un peu rétrécis vers leur base où ils tiennent à la peau par une sorte de collet; la poitrine, les aisselles, le bas des côtés du corps, le ventre, les fesses et les quatre jambes, le front, les côtés de la tête, la gorge et le dessous du cou sont couverts de deux sortes de poils dont les soyeux sont assez roides; les autres forment une bourre gros- sière constamment peuplée , dans le grand nombre d'individus que nous avons examinés, d'une Ticpie aussi grosse que celle du Chien. Le museau , le tour des lèvres, des yeux, les oreilles et le dessus des doigts sont presque nus. 11 n'y a point de poils à la peau sur toute l'étendue qui occupe le bouclier de piquants; dans tout cet espace, elle est noire et d'un luisant dar- Ireux. La peau, où elle est velue, est d'un blond roux; il y a cinq paires de mamelles, et la queue est nue. La troisième paupière peut couvrir tout l'œil comme chez les Chats; cet organe a trois fois moins de volume que la glande lacrymale. Le nerf optique, presque rudi- mentaire, n'a pas un quart de ligne de diamètre, et sa longueur n'est pas moindre de quatre ou cinq fois le diamètre de l'œil. Toutes ces circonstances annoncent une vue faible; en effet, elle est très-peu étendue durant le jour. Ils prennent le vent avec une délicatesse ex- trême; aussi leurs narines sont-elles toujours en mou- vement, et promènent-ils sans cesse leurs grouins au- tour d'eux commedes Cochons. 11 se met volontairement à la nage pour fuir le danger, et il le fait plus vite à proportion (|u'il ne marche. Pendant le jour, il reste blotti en boule sous des tas de feuilles, de pierres, de mousse, ou dans des trous d'arbres, à leurs pieds, car ses ongles ne sont pas assez aigus pour qu'il puisse y grimper. L'appétit de ces animaux pour la chair, est très-grand; ils tuent les Lapins pour les manger. Au printemps, les vésicules séminales et les trois gran- des prostates de ces animaux sont gonflées pour ainsi dire de toute la substance dont leurs autres glandes et leur tissu graisseux s'est appauvri. C'est l'époque de l'amour; ils s'accouplent comme les autres animaux. La femelle met bas à la fin du printemps de trois à sept petits qui naissent blancs, et sur la peau desquels ne paraît encore que la pointe des épines. Les piquants de cette espèce se groupent en quinconces dont les pointes convergent de manière à s'appuyer mutuelle- Il E R II E R 399 ment comme des faisceaux de fusils. On a dit que le Hérisson allait à la provision des Pommes et des autres fruits mous qu'il rapportait chargés sur ses épines ; il est même douteux qu'il en mange. Cette espèce, qui habite toute l'Europe, paraît avoir pour limite le Volga. Hérissofi a losctES OREiLiES. EHnaceus autilus, Pallas, NotT. Coinmenl. Petrop., lab. 14, pi. 21, fig. A, pi. 16; Mémoires de Sam. Gotlieb Gmelin. Cette espèce, toujours un peu plus petite que la précédente, s'en distingue extérieurement par la figure de ses piquants cannelés sur leur longueur, et dont le bord des canne- lures est hérissé de tubercules. Suivant l'observation curieuse d'Audouin (Description des Mammifères d'E- gypte), elle diffère encore par la forme et la blancheur du pelage ([ui recouvre tout le dessous de son corps, par l'écartement des incisives plus petites en haut, plus larges en bas à proportion , par sa queue plus courte, par une verrue portant une longue soie à l'angle des lèvres, par ses yeux plus grands, et surtout par la gran- deur de ses oreilles qui ont presque la moitié de la longueur de la tète; elles sont brunes au bord et blan- ches intérieurement oi'i elles sont garnies de petits poils de cette couleur. Pallas a trouvé cette espèce très- nombreuse dans les steppes du Yaik; Eversman l'a retrouvée dans les steppes salées des bords de la mer d'Aral; Sam. Gotl. Gmelin l'avait le premier décou- verte dans les environs d'Astrakan : il s'élait assuré aussi que le Hérisson d'Europe, encore connu dans le gouvernement de Voronerla. ne se retrouve plus vers l'est, à partir de Zavizin et de Serepla; enfin Geoffroy Saint-Hilaire l'a trouvé aussi en Egypte. L'espace en latitude qu'occupe cette espèce est donc bien plus large que l'intervalle occupé par l'aulre, car elle est déjà nombreuse, dit Pallas, par le 52" degré de latitude. Pallas s'est assuré que, par les mœurs et le tempéra- ment, ce Hérisson ressemble au nôtre : il l'a vu aussi s'engourdir, et alors la température descendait jusqu'à 143 degrés du thermomètre de Delisle. par un froid de 123 degrés du même instrument. Rarement ont-ils 28 degrés en été, et leur température varie dans les mêmes rapports que l'atmosphère. Outre les cadavres d'animaux que mange ce Hérisson, il vit principalement d'insectes du genre Giyllus et de Coléoptères : comme le Hérisson d'Europe, Pallas lui a vu manger de suite plus de cent Cantharides sans en être incommodé, tandis que des Chiens, des Chats, mou- raient après d'horribles douleurs pour en avoir mangé bien moins. A .astrakan , ils servent de Chats dans les maisons. En hiver, ils s'enfoncentdans un trou de quel- ques pouces de profondeur. —Le nom de Hérisson, étendu à d'autres Mammifères, tels que le Tanrec, le Tandrac et même le Coendou, a encore été appliqué à divers Poissons dont le corps est hérissé de piquants, tels qu'un Diodon, un Tétrodon et une Baliste; à des Coquilles de divers genres, parti- culièrement à des Murex. Réaumur appelle Hérisson blanc la larve d'une Coccinelle qui se nourrit de Puce- rons. Les Oursins sont vulgairement appelés Hérissons de mer. Paulet appelle Hérissons ou Barbes des arbres YHrdnum eiinaceum des botanistes. HÉRISSONNE. i>s. Nom vulgaire de la chenille du Bombyx Caja. HÉRITIÈRE. Heritiera. bot. Plusieurs genres très- différents ont été dédiés au botaniste l'Héritier. VJn- thericunt cal/culatuni , L. , a été nommé Heritiera par Schrank; mais ce genre avait déjà été indiqué sous les noms de A'arllieciitiii et de Topeldia. Michaux et Persoon ont rapporté au Dilatris ou à VJrgolasia, VHeritiera de Gmelin; et YHellenia de Willdenow avait aussi été primitivement désigné par Retz, sous la même dénomination. Enfin, dans VHorliis Kctcen- sis, Alton a donné le nom à: Heritiera au Balaiioptc- ris de Gsertner, quia reçu aussi plusieurs autres syno- nymes, tels que Samandiira de Linné (Flor. Zeyl., n" 4ôô) elSutlierlatiilia de Gmelin. C'est pour ce der- nier genre, placé dans la famille des Bytinériacées, que les botanistes modernes ont conservé le nom d'Heri- tiera ; voici les caractères qui lui ont été assignés par De Candolle {Protlr. Syst. regel., i, p. 484) : calice à cinq dents; fleurs mâles renfermant cinq à dix étami- nes, dont les filets sont réunis en un tube qui porte à son sommet des anthères sessiles; fleurs hermaphro- dites, possédant dix anthères sessiles, deux entre cha- que carpelle; ceux-ci au nombre de cinq, monostyles, contenant un petit nombre d'ovules, acquérant parla maturité une consistance drupacée, coriace et une forme carénée avec une aile latérale, indéhiscents, mono- spermes par avortement; graine dépourvue d'albumen, dirigée en sens contraire de la suture du carpelle, et la plumule à deux lobes ayant un embryon très-épais, dont les cotylédons sont charnus, inégaux, et la radi- cule ovée et acuminée. Les plantes de ce genre sont des arbres indigènes des Philippines, des Moluques et des autres îles de l'archipel Indien. Leurs feuilles sont simples, alternes, entières et couvertes de petites écail- les; leurs fleurs sont disposées en panicules. Aux deux espèces décrites par Gaertner, sous le nom générique de Balanopteris, Willdenow en a ajouté une troisième sous le nom de Heritiera Fomes. qui croît sur les rivages du royaume d'Ava , dans les Indes Orientales. Héritière DES rivages. Heritiera littoralis. Ail., Hort. Kew. ; Balanopteris Tothila, Gaertner {de FrHCt.,2, tab. 99). C'est un très-bel arbre à feuillage toujours vert, dont les amandes sont comestibles selon Stadmann, quoique d'après Rhéede elles soient amères et astringentes. Ce dernier auteur l'a figuré (Hort. Malab., 0, tab. 21) sous le nom vulgaire de Mollavi qui lui a été conservé par Lamarck (Encyclop. Méth.). HERLE. OIS. Par corruption de Harle. L'un des noms vulgaires de cet Oiseau, dans certains cantons de la France. HERMANNELLA. bot. f. Hermanivie. HERMANNIE. Hermaiiiiia. eot. Genre de la famille des Bultnériacées, type de la tribu des Herraanniées, et de la Monadelphie Penlandrie, établi par Linné et ainsi caractérisé : calice presque nu , campanule et à cinq divisions peu profondes; corolle composée de cinq pé- tales dont les onglets sont connivenis à leur base, et roulés en tube sur leurs deux bords; cinq élamines dont les filets, réunis seulement à la base en un anneau court et souvent ailés, portent des anthères sagitlées et rap- 100 F. R II F, R procliées; cinq slyles paraissant n'en former qu'un, et surmontés de cinq stigmates ; capsule à cinq valves septifères sur leur milieu, et à cinq loges polyspermes. Les Hermannies sontde petits arbustes couverts de poils courts et étoiles, à feuilles alternes, simples, stipulées, à Heurs axillaires et terminales, le plus souvent de cou- leur jaune. Elles croissent toutes au cap de Bonne-Es- pérance. Le nombre des espèces décrites jusqu'à ce jour .s'élève à (|uarante-deux. De Candolle {Prodrom. Srst. Regn. I^eg. , i, p. 493) les a distribuées en deux sec- tions : § I. TRionEiiA. Calice (comme dans V Hibiscus Tiio- ntim ) renflé pendant et surtout après l'anthèse ; filets des étamines très-dilatés. Cette section renferme qua- torze espèces, parmi lesquelles on distingue les suivan- tes : Y Hermannia allliœifolia, L. et Cavan. (Dissert., 0. tab. 17!)); Hermannia candicans, Ait. (Hort. Kew.), et Jacq. (Schœnbr. , tab. 117); Hermannia liyssopifolia, L. et Cavan. (loc. cit., tab. 181), et /^er- mannia triphylla, Cavanill. (loc. cit., tab. 178). La plante décrite sous ce nom par Linné est une espèce de Connarns. § II. Hermannelia. Calice à peine ou point du tout renflé; filets des étamines non sensiblement dilatés. Vingt-huit espèces composent cette section : elles sont presque toutes cultivées dans les jardins d'Europe, et ont été très-bien décrites et figurées par les au- teurs d'ouvrages sur les plantes exotiques, tels que Alton, Jacquin, Cavanilles, Schrader et Vendiand, Link, .Smith, etc. Les espèces les plus remarquables sont : Her- mannia micans, Schrad. et Willden. (Sert. Hanov., tab. 5); Hermannia multiflora et flammea, Jacq. ( Hort. Schœnbr., tab. 128 et 129); Hermannia sca- bra, Cavan. (Dissert., 6, tab. 182, fig. 2); Hermannia lavandulœfolia et denudata , L., figurées par Cava- nilles (loc. cit., lab. 180 etl8i). Les Hermannies réussissent assez bien dans les jar- dins de botanique, où on les tient eu serre tempérée pendant l'hiver. Ils exigent une terre franche, mélangée de terre de bruyère. Les jeunes pieds sont couverts de fleurs plus nombreuses, plus grandes et plus élégantes que les vieux. On les multiplie par des marcottes et des boutures faites dans le cœur de l'été. Plus rare- ment, on les fait venir de graines que l'on sème au printemps, sur couche et sous châssis, dans un terreau léger, en ayant soin de ne les couvrir que très-légère- ment. HERMAKNIÉES. Hermannieœ. bot. Dans son Gê- nera Plantanim , le professeur Jussieu avait établi une première section de la famille des Tiliacées , qu'il a depuis érigée en famille distincte. Rob. Brown (Ge- neral Reniurks) constitua plus tard la famille des Butl- nériacées, dans laquelle rentra la famille des Herman- niées, qui devint alors une tribu naturelle de celle-ci. Elle en forme la quatrième section établie par Kunth, sous le nom d'Hermanniaceœ ( Nor. Gen. et Spec. Plant, œqiiin., vol. 3, p. 312), et ainsi caractérisée : calice persistant, sans bractées; cinq pétales plus longs que le calice, équilatéraux, quelquefois adnés par leurs onglets au tube staminal; cin(i étamines monadelphes, toutes fertiles, et opposées aux pétales, à anthères lan- céolées sagittées. débiscenteslongitudinalement; ovaire quini|uéIoculaire, surmonté de cinq styles connivenls ou soudés, et de stigmates simples ou en petites têtes; deux ou plusieurs ovules, fixés sur deux rangs, à l'angle interne de chaque loge; capsule tantôt quinquélocu- laire et quin(|uévalve loculicide, tantôt formée de cinq coques réduites quelquefois à une seule par avorlement; chaque loge ou coque renfermant plusieurs graines ré- niforraes munies d'un albumen charnu, d'un embryon recourbé dont les cotylédons sont foliacés, entiers et plans; la radicule est inférieure. Le genre It^allheria semble faire exception à ces caractères, en ce que l'or- gane femelle est simple dans toutes ses parties. Kunth, en effet, présente son ovaire comme uniloculaire, sur- monté d'un style et d'un stigmate unique ; mais De Can- dolle (Prodr. Sysl. f'eg., i, p. 492) considère l'ovaire du IVallheria comme le cinquième carpelle d'un fruit multiple, dont quatre parties avortent constamment. Les Hermanniées sont des arbrisseaux ou des herbes à feuilles alternes, simples, entières ou incisées, à sti- pules pétiolaires et géminées. Leurs fleurs sont souvent disposées en ombelles et portées au nombre d'une à trois, sur des pédoncules axillaires et opposés aux feuil- les. Indépendamment des trois genres Hermannia , Maliernia et K'altheria, qui constituaient la première section des Tiliacées de Jussieu, ce célèbre botaniste avait encore indiqué comme devant faire partie de la nouvelle famille le Melochia, L., le Riedlea, Venten., VHiigonia et le Clieirostemon. Ce dernier genre fait maintenant partie d'un autre groupe de la même fa- mille, et VHiigonia a même été transporté parmi les Chlénacées par De Candolle. Celui-ci a réuni au Ried- lea le genre Moiigeotia de Kunth. que cet auteur a indiqué comme un des genres de ses Uermanniacées. La tribu des Hermanniées est donc maintenant compo- sée des genres suivants : Hermannia, L. ; Mahernia. L. ; If'altheria, L. ; Altlieria, Du Petit-Th. ; Melochia, Kunth; Riedlea, Vent., ou Mougeotia, Kunth. HERMAPHRODITE. Hennaphroditiis. ïool. bot. Ce mot, formé du grec, indique un être organisé quelcon- que, qui est, à ce qu'on suppose, muni des deux sexes à la fois. Dans les animaux vertébrés, où la plupart des organes ont été portés par la nature, à l'état le plus complet de développement, il n'existe point de vérita- bles Hermaphrodites. Tout ce qu'on a dit des Herma- phrodites humains est controuvé ou rapporté d'après des observations mal faites sur quelques monstruosités individuelles. C'est ainsi que des femelles, dont le cli- toris et les nymphes étaient d'une grandeur démesurée, ont été supposées dotées de verges et de testicules, et regardées comme appartenant aux deux sexes à la fois, ce qui est impossible. Mais il est des classes entières d'animaux qui sont réellement munies d'organes mâles et femelles tout ensemble. Il en a été question à l'ar- ticle AriDROGYNE. y. ce mot, que nous ne regardons pas comme synonyme. En botanique, le mot Hermaphrodite s'emploie plus particulièrement pour désigner les plantes dont les fleurs sont à la fois pourvues de pistils et d'étamines. Celles qui ne renferment qu'un des deux organes, sont dites Unisexcelles. /'. Flecrs. HEU 11 E U 401 HERMAS. BOT. Genre de la famille des Ombellifères, placé avec celles-ci dans la Pentandrie Digynie, L., quoique ce genre soit réellement polygame. Ses ca- ractères sont : fleurs en ombelles, formées chacune de plusieurs ombellules; l'ombelle terminale porte au centre de ses ombellules des fleurs hermaphrodites, mais les fleurs de la circonférence sont ou en partie dé- générées ou simplement mâles ainsi ([ue les ombellules latérales; collerette universelle composée de neuf à douze folioles linéaires-lancéolées; collerettes partielles ù une ou deux folioles extérieures; calice des fleurs hermaphrodites très-petit , à cinii dents ; cinq pétales ovales -oblongs, enliers, plans el égaux ; cinq élamines de la longueur des pétales; ovaire comprimé, plus grand que la corolle, chargé de deux styles plus longs que les pétales, à stigmates oblus; fruit arrondi, un peu aplati, formé de deux akènes presque orbiculaires ou elliptiques, comprimés, bordés d'une petite aile mem- liraneuse, et munis d'une strie élevée et longitudinale. Toutes les espèces de ce genre sont indigènes des mon- tagnes qui avoisineut le cap de Bonne Espérance, et ce sont à peu près les seules Ombellifères qui croissent dans le continent africain, au sud de la ligne. Elles ont beaucoup de rapports avec \esBupleiruiii; aussi Spren- gel, dans sa nouvelle classification des Ombellifères, a placé le genre parmi les Buplévrinées qui forment la troisième tribu. Leurs liges frutescentes portent des feuilles simples, alternes et cotonneuses en dessous. On ne compte que cin(( espèces de ce genre, savoir: l"//e»'- ■iiias giganlea, L. (ils, ou Biiplevriim giganteum , 'l'hunb. , Prod-i'i'' liermas (lefiaiiperata, L., Mantiss., ou Ilermas vHlosa, Thunb., Flor. Cap., perf'oliala, Burm., y^/'r., t. 71, f. 2 ; 5" Heniias ciliata, L. fils, ou Buplevrum ciliattim, Thunb., Prodr.; 4» Uennas capitata, L. lîls, Biiplecnim capitalum, Thunb., loc. cit.; 5» et Hermas qiiinquedeiitata , L. fils, ou Bu- plecruni <]uinqiiedentatuiii,Tlmnh.,loc. cit. L'espèce que Sprengel a décrite dans son Prodrome des Ombelli- fères, sous le nom d' Hermas auslialis, et qu'il avait reçue de Thunberg, a été reconnue pour une espèce nouvelle de Panax. HERMELLE. Hennella. ankél. Genre de l'ordre des Serpulées, famille des Amphitrites, fondé par Savigny (Syst. des Annélides, p. 69 et 81 ) qui lui donne pour caractères distinctifs : bouche inférieure ; deux bran- chies complètement unies à la face inférieure du pre- mier segment, et formées chacune par plusieurs rangées transverses de divisions sessiles et simples; premier segment pourvu de soies disposées par rangs concen- triques, constituant une couronne operculaire. Ce genre a des rapports avec les Serpules, les Sabelles et les Am- pliiclènes; mais il s'en distingue essenliellement par ses rames ventrales d'une seule sorte, portant toutes des soies à crochets, et par l'absence de tentacules. Les Hernielles ont le corps presque cylindrique, avec un léger renflement au milieu, aminci à son extrémité postérieure, et composé de segments peu nombreux. Le premier segment est apparent et très-grand : il dépasse antérieurement la bouche; il est tronqué obliquement d'avant en arrière pour recevoir la couronne opercu- laire, et fendu profondément par-dessous, sur toute sa longueur, pour fournir deux supports aux divisions branchiales ; les derniers segments sont allongés, mem- braneux, sans pieds; ils composent une queue tubuleuse, grêle et cylindricpie, repliée en dessous et terminée par un petit anus. — Les branchies, au nombre de deux, situées sous le premier segment, occupent l'intervalle qui sépare sa couronne operculaire de ses deux cirres inférieurs, et consistent chacune en une touffe de filets sessiles, aplatis, sétacés et alignés fort régulièrement sur plusieurs rangs fransverses. — Les pieds ou appen- dices du premier segment sont anomaux; ils consti- tuent ensemble deux cirres inférieurs, portés par deux lobules situés sous la bouche, et deux triples rangs supé- lieurs ar(|ués et conligus de soles plates, qui composent une couronne elliptique, destinée à servir d'opercule; les deux rangs extérieurs de cette couronne sont très- ouverts, à soies fortement dentées, inclinées en dessous; le rang Intérieur est à soies entières, courbées en de- dans ; enfin le plus extérieur des (rois rangs est mobile et entouré lui-même d'un cercle de denticules charnus. Les pieds du second segment et des suivants sont munis à leur base supérieure d'un cirre plat, allongé, acu- miné, tourné en devant, el ces pieds sont de trois sortes: 1» les premiers pieds n'ont pas de soies visibles, et sont pourvus d'un petit cirre inférieur, tourné en devant; 'io les seconds, troisièmes el quatrièmes pieds ont une rame ventrale, munie d'un faisceau de soies subulées et une rame dorsale, garnie desoies à palette lisse; ■> les cinquièmes pieds et tous les suivants, y compris la der- nière paire, ont une rame ventrale, munie d'un faisceau de soies subulées et une rame dorsale, garnie d'un rang de soies à crochets; la paire des cinquièmes pieds est distinguée en outre par deux petits cirres inférieurs et connivenls. Quant aux soies, celles dites subulées sont dirigées toutes en dedans; celles des deuxièmes, troi- sièmes et quatrièmes pieds sont comprimées et lancéo- lées à leur pointe; les autres sont simplement infléchies; les soies ù crochets sont excessivement minces et cour- tes, et découpées sous leur bout en trois ou ((uatre dents. — La bouche est inférieure, située entre les supports des branches, munie d'une lèvre supérieure et de deux demi-lèvres inférieures, longitudinales, minces et sail- lantes; il n'exislepasde tentacules. Les Hermelles sont des Annélides marines contenues dans un tube fixé, sa- blonneux, ouvert par un seul bout et réuni, avec d'au- tres tubes de même nature, en une masse alvéolaire. Savigny décrit seulement deux espèces. Hermelle alvéolaire, //e/v«e«a«/TOo/a/o,Sav. Elle est connue d'un grand nombre d'auteurs : c'est VAmphi- tritealveolata de Cuvier, el peulétre bien son Ainphi- trile ostrearia ( Dict. des Se. natur. et Règne Anim.). Lamarck( Hist. des Anim. sans vert., t. v, p. -552) l'a dé- crite sous le nom de Subellaria alveoiata, et Réaumur l'a fait connaître, dans les iUémoires de l'Académie des Sciences (1711 , p. 163), sous le nom de Ver à tuyau. Linné l'a nommée Tubipora arenosa et Sabella alveo- iata (Syst. Nat., édit. 10 et 12), et Ellis (Corail., p. 104, pi. 30) Tiibularia arenosa angiica. Les individus que ce dernier auteur figure sont cependant plus petits, et paraissaient bien, d'après l'opinion de Savigny, con- stituer une espèce distincte. L'ilermelle alvéolaire se 40:2 H E R 11 E n li'ouve sur les côtes de l'Océan et sur celles de la Médi- terranée jusqu'en Syrie. Hermelle CBRYSOCÉPHAIE, Hen/iella chrysocephala, Sav.,ou Nereis ihiysocephnla, Pallas (Nov. Act. Petrop., t. II, p. 233, tab. 3, fig. 20), Terebella chijsocephala, Linné. Elle se trouve dans la mer des Indes; elle est très remarquable par sa longueur (plus de quatre pouces) et se distingue encore de la précé- dente, suivant Savigny, par la forme de sa couronne dont le rang le plus intérieur est moins séparé ù sa base du rang mitoyen , et par quelques autres diffé- rences assez légères. HERMÈS. Hcimns.Tioi.L. Un démembrement du genre Cône a reçu ce nom de Monlfort qui, à tort, en avait lait un genre séparé. Toutes les espèces cylindracées y étaient comprises, et le Cône Crassatelle en était le type. Ce genre n'a point été admis. F. Côse. UERMESIAS. BOT. F. BROWiSE.t. HERMÊSIE. Heniiesia. bot. Le genre <|ui a été dé- crit et ligure sous ce nom, dans les Plantes équinoxiales de Humboldt et Bonpiand (tab. 4G), ne nous parait pas l)OUvoir être séparé de V Alchornea de Swartz (F. ce mot), puisiiuela seule différence est qu'on observe dans son calice cinq au lieu de trois divisions, caractère de trop peu d'importance pour fonder un genre. VHer- ■iiiesia cantaneifolia, qui croît sur le continent dcl'A- uiérique méridionale, forme donc une seconde espèce d'Jlchoinea, à laquelle on en doit joindre une troi- sième, rapportée du Brésil, et deux autres inédites, observées au Sénégal et à la côte de Guinée. HERMÉTIE. Herinelia. iNS. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Notacantlics, établi par Latreille et adopté par Fabricius. Ses caractères essentiels sont ; antennes toujours beaucoup plus longues que la tète, de trois articles distincts, dont le dernier, sans stylet ni soie, est divisé en buit anneaux, et forme une massue comprimée. Ce genre, composé uniquement d'espèces exotiques, avoisine les Stratiomes et surtout le genre Xylopbage de Megerle; il s'en distingue essentiellement par la forme du dernier article et la division en un ij'iand nombre d'anneaux. Ce petit genre a pour type ; Heruétie TRA«isPAREiVTE , Heiiiietia illucens, Lat., Fabr.,Nématèleà anneau transparent de Degéer(JIém. sur les Ins., t. vi, p. 205, pi. 29, lig. 8), décrite par Linné sous le nom de Musca illucens. Son corps est noir et luisant, avec une légère teinte violette; il est couvert de quelques poils; le second anneau de l'abdo- men est d'un jaune paille et tout à fait transparent en dessus. Cette portion jaune est divisée en deux taches jiar une ligne longitudinale noire et une ligne pareille de chaque côté. Les yeux sont d'un vert obscur, avec des ondes transversales, noires, et sur le devant de la tête il y a quelques taches blanches, luisantes. Les cuisses sont noires, les jambes noires et jaunes, et les tarses entièrement d'un jaune clair; cette espèce est originaire de Surinam. Fabricius mentionne d'autres espèces peu connues; elles sont originaires de l'Amérique méridio- nale. UERMIJAUNE. ois. Synonyme vulgaire de Marouette. ' . GAtllNDLE. HERMINE, zooi,. Ce nom d'un Maminilère du genre Marte, a été étendu par les marchands de Coquilles, à une espèce du genre Cône, le Coiius capitanus, L. IIERMllVÉE. INS. Espèce du genre Phalène. On la trouve aux environs de Paris. flERMlNIE. /^e/mm/o. iNS. Genre de l'ordre des Lé- pidoptères, famille des Nocturnes, tribu des Noctuélites. établi par Latreille avec ces caractères : palpes supé- rieures cachées, les inférieures ordinairement grandes, recourbées sur la léte et très -comprimées; antennes, du moins chez les mâles, souvent ciliées ou pectinées. et offrant, dans quelques-uns, un petit renflement qui imite un nœud. Plusieurs espèces d'Herininies avaient été rangées par Fabricius avec ses Cramhus. Ses Ily blées sont pour Latreille de véritables Herminies. Ce genre se distingue des Phalènes, des Pyrales, des Noc- tuelles, etc. (F. ces mots), par des caractères tirés des palpes, des ailes, et des chenilles. Les ailes des Hermi- nies forment, dans le repos, un triangle allongé, pres- que plan , ce qui donne à leur port beaucoup de res- semblance avec celui des Phalènes Pyrales de Linné qui correspondent à la tribu des Deltoïdes de Latreille. Leurs chenilles n'ont que quatorze pattes, la première paire des membraneuses ventrales manquant. Latreille pense qu'ellesviventretiréesdansdescoruels de feuilles qu'elles ont roulées. A l'état d'insectes parfaits, les Herminies sont des Papillons peu brillants , de couleur généralement grise, et ne variant que par leurs nuances et les taches ou bandes plus ou moins foncées qui les recouvrent. Plusieurs espèces sont remarquables par les touffes de poils dont leurs cuisses sont garnies inté- rieurement, et qu'elles peuvent replier ou développera volonté; il est possible qu'elles aient une utilité dans l'acte de la génération, mais on n'a aucune observation qui le prouve. Ne serait-ce pas plutôt pour aider ces insectes dans le vol? On en trouve en Europe plusieurs espèces, mais on ne sait presque rien sur leurs mœurs, quoiqu'elles aient toujours excité l'attention des natu- ralistes par la longueur de leurs palpes. Degéer les mentionne dans son premier volume, pi. 5, fig. l,et Réaumur dans son septième Mémoire, pi. 18. L'espèce la plus commune est : Hermikie barbue. Herminia barbalis , Phalœua harbalis, L.; Ciambus baibutus, Fabr.,Clerck, /cow., tab. 5, n» 3. Le mâle a les antennes pectinées, et les cuisses postérieures garnies intérieurement d'une touffe épaisse de poils. Ses ailes supérieures sont d'un cendré jaunâtre, avec trois lignes transverses, Bexueuses et parallèles plus foncées. Elle se trouve dans les prés, et la chenille vit sur le Trèfle. On doit encore rapportera ce genre les Crambus ventilabiis , rostralus, pro- boscidalis, ensatus, Fab.; VHyblœa sagittata, Fabr.; le Crambus adspergiltus , Bosc; le PluUœna Oiosia de Crammer. HERMINIER. Herminium. bot. UOpliiys Monor- chis, L., est devenu le type d'un nouveau genre établi par R. Brown {Hort. Kew., 2= édit. , t. v, p. 191) et qui appartient à la famille des Orchidées, à la Gynan drie Monandrie, L. — Richard père {de Orchid. Eiiro- pœis, p. 27), en adoptant ce genre, l'a ainsi caractérisé : périanthe presque campanule, dont les divisions inté- rieures sont plus longues et dissemblables; le labelle H E R II E R 405 Irifide , hasté et muni seulement d'une bosse courte . remplace l'éperon qui exisle dans plusieurs aulres Or- chidées; ovaire recouibé au sommet; gynostème rac- courci, semblable à celui du fjeiire Orchis; loges de l'anthère non rélrécies en forme de gaine inférieure- ment; rétinacles (glandes des masses polliniques) sé- parées, nues, grandes, coriaces en dessous et d'une forme de cuiller très-remarquable; masses polliniqnes brièvement pédicellées, composées d'un petit nombre de particules presque cubiques. VHermiiiiiim Monor- cliis, R. Br., Ophrys Moiiorchis, L., habile les foi'éts lie Sapins des chaînes de montagnes de l'Europe. HERMINIÈRE. Herminiera. bot. Genre de la famille des Légumineuses, établi par Perrotlet et dédié à son amiL'Herminier, naturaliste très distingué de la Guade- loupe. Caractères : calice bipartite, à lobes inégaux, carénés et aigus; la corolle a l'étendard arrondi, les iiiles en forme de sabre, un peu plus longues que la carène qui est cuculliforme; dix clamincs niotiadel- jdies; légume linéaire-oblong, comprimé et contourné, terminé par le style persistant, et renfermant de six à dix semences réniformes.Une seule espèce, /ie/m/wie/a vtaphioxxlon(1\. de la Sénégambie,t. 51), que Perrot- j let n'a trouvée que sur les bords du lac PaniéFoul,con- i stilue le genre ; c'est un arbrisseau de huit ù dix pieds, dont le tronc acquiert quelquefois un diamètre de six pouces; ses feuilles sont composées de dix à vingt fo- lioles alternes, oblongues-ovales, faiblement puhescen- tes; les stipules sont grandes et lancéolées; les fleurs sont d'une belle nuance orangée, réunies quelques-unes ensemble par des pédicelles épais pour former une grappe axillaire. Ce genre diffère du Sesbania par son calice bipartite, ses élamines nionadelphes,à tube fendu complètement eu devant et seulement justiu'au milieu en arrière , et par quelques autres caractères décrits jilus haut. Adanson parle de cet arbrisseau à la page lôô de son Voyage; ce fut un hasard assez singulier qui lui en procura la connaissance. Un des îlots sur \ lesquels croît l'Herminière ayant été emporté par le débordement du lac, on l'amarra, et la plante, qui parutexlraordinaire, fut portée à. idanson (jui se borna à indiquer ses affinités avec les Sesbans. Le bois de l'Herminière est d'une excessive légèreté qu'il doit ù la grande quantité de tissu cellulaire, si)ongieux, dans lequel sont plongéesles fibres ligneuses, qui, cependant, sont disposées par couches concentriques et présentent laslruclure du bois des Exogènes. On le débite par plan- ches comme le liège, pour servir aux mêmes usages. HERRIINION. BOT. Synonyme d'Aloès. ^. ce mot. HERMION. BOT. Synonyme ancien de Panicaul. HERMIONE. //e/mio/ia. ahnél. Le genre que Blaln- ville a établi sous ce nom , ne diffère point du genre Halithea de Savigny. r. Haliihêe. HERMIONE. BOT. Genre établi aux dépens du Naicis- sus, L., par Salisbury (Transact. Hort. Societ., t. i, p. ÔS7) qui n'en a pas développé les caractères. Ceux-ci ont été tracés de la manière suivante, par Haworth (iSarcissonim Revisio, p. 137) : spathe multiflore, le plus souvent à trois fleurs ; segments du périanthe éta- lés en étoile, qualre ou cinq fois plus longs que la couronne intérieure qui est petite et caliciforme; tube du périanthe grêle, anguleux, cylindroïde. plus long que les segments ; filets des élamines adnès au tube dans toute sa longueur, excepté au sommet oii ils sont libres et d'une demi-ligne seulement; trois d'entre eux sont plus longs que le tube, et les (rois autres lui sont égaux ; anthères trigones, ovécs et dressées ; style droit, renfermé dans le tube; stigmate plus ou moins partagé en trois lobes arrondis. Ce genre ou plutôt celle simple section d'un genre qu'il esl peu convenable de hacher, ainsi que l'ont fait les auteurs anglais, comprend vingt et une espèces, nombre susceptible d'être de beaucoup diminué. Les principales sont : Hennione Jonqiiilla, Ilaw., ou NarvissusJoiiqiiilla, h.;Hennione bifrons, Haw. , ou Narcisstis bifrons, Gawler, Bot. iVag., 1186; Hennione floribuntia , Salisb. , vulgairement nommé le grand Monarque parles jardiniers; et Her- mione Tazetta, Haw., ou Narcisstis Tazetta, L. K., pour plus de détails sur ces espèces, le mot Narcisse. IIERMITE. ii«s. Nom spécifi(iue imposé à un Coléop- tère du genre Trichie et à un Papillon. HERMITES. CRUST. Synonyme de Pagure. A', ce mot. HERMODACTE OU HERMODATTE. Ilermodacl.rlus. BOT. Les anciens donnaient ce nom à des plantes très- différentes. Mésué l'appliquait à VErythronium tiens Canis, Tragus au Cyclamen, Ruellius au Potentiita ^/ise;ma,Sérapion à une espèce de Colchique, ele.,elc. VHermotlactrlus vertis de Malhiolc, Daléchamp et C. Bauhin, est une espèce d'Iris remarquable surtout par ses racines tuberculeuses et fasciculées. Tourne- fort fil de cette plante, sous le nom d'Hermodactylns, un genre distinct, mais qui n'a pas été conservé. C'est VJris tuberosa de Thunberg (Dissert. , n» 43) , figuré dans Morison (Hist. Plant., 2, sect. 4, tab. S, f. 1). Les Hermodattes sont des racines qui viennent du Le- vant. Elles ont une forme presque hémisphérique, en cœur aplati d'un côté, de la grosseur d'une châtaigne. La saveur acre de ces racines s'évanouit par la dessic- cation ainsi que par la torréfaction ; car, selon Prosper Alpin , les femmes égyptiennes les mangent comme des châtaignes après les avoir fait rôtir légèrement. Elles prétendent que l'usage de quinze à seize par jour leur fait acquérir de l'embonpoint et de la fraîcheur. Les anciens médecins prescrivaient la racine d'Uer- modalte associée à des aiomates comme un purgatif convenable dans la goutte et les douleurs des articula- tions. Comme ce médicament n'agit pas très-uniformé- ment, et qu'on possède une foule d'autres purgatifs indigènes, qui valent infiniment mieux, son emploi est aujouid'hui entièrement abandonné. Les Hermodattes ont donc disparu du commerce de la droguerie, et on ne les trouve que dans les vieux bocaux des pharma- ciens qui semblent les conserver comme des monuments de la confiance empirique des médecins de l'ancien temps. HERMCBOTANE. bot. C'est-à-dire plante de Mercure. Ce nom désignait, chez les Grecs, la Potentille,et, selon d'autres, la Mercuriale. HERMUPOA. BOT. Lœfling (Itin., 307) a établi sous ce nom un genre que le professeur De CandoUe (Prodr. Sj'st. l'cget., I, p. 254) a rapporté avec doute à la famille desCapparidées,et qu'ila ainsi caractérisé ; ca- 404 H H E (\ lice double, l'exléiieui' liibiilcux, riiilérieur Irès-pelll. à quatre sépales (neclaire?); quatre pétales linéaires; sixétainines très-longues; baie oblongue, cylindracée. LœHing a indiqué l'affinité de ce genre avec le Breynia. V tlermupoa Lœflingiaiia , DC, est une plante à Heuis rouges, qui croit dans l'Améri(|ue équinoxiale. Les anciens donnaient le nom A'Herimipoa à la Mer- curiale. I-'. ce mot et IlERMDBOTAriE. HERNANDIACÉES. Uernandiaceœ. bot. Le docteur Bluine a proposé cette famille dont le type serait le genre Hernaiulia , placé d'une manière incertaine à la suite des Laurinées. Le caractère assigné à la nou- velle famille consiste principalement dans lesélamines monadelpbiques, dont les anthères sont longitudinale- ment déhiscentes ; elles s'ouvrent, dans les Laurinées, par une valve relevante. Blume joint le genre Inocar- piis au genre llentandia, dans la composition des Her- nandiées ou Hernandiacées. HERNANDIE. Heinandia. bot. Genre de la Mo- nœcie Triandrie, placé par Jussieu et Lamarck à la suite de la famille des Laurinées, près du genre Myris- lica. R. Brown (Prodrom. , p. 599) ayant établi une nouvelle famille pour ce dernier genre, V Heinandia devra en faire partie, si toutefois ses affinités sont réel- les. A'. Myristicées. Voici les caractères que Jussieu lui a assignés : fleurs monoïques; les mâles ont un ca- lice (corolle selon Linné) cotonneux, à six divisions, dont trois alternes, intérieures et plus i)etiles ; à la base de celles-ci, on observe six glandes brièvement stipi- lées autour de trois étamincs dressées, à filets courts et réunis inférieurement. Les fleurs femelles ont un calice cotonneux et double : l'extérieur infère, court, urcéolé, presque entier; l'intérieur (corolle selon Linné) supère, à huit divisions caduques, dont quatre alternes, situées extérieurement; ovaire placé sous le calice in- térieur et seulement entouré par l'extérieur; style court, ceint à sa base de quatre glandes stipitées; stig- mate large, infundibuliforme; fruit drupacé, à huit côtes saillantes, contenant une noix globuleuse, mo- nosperrae, enveloppée par le calice extérieur persistant et considérablement accru après la floraison , comme dans le genre Pliysalis; graine huileuse. Aucune es- l)èce nouvelle n'a été ajoutée jusqu'ici aux deux seules qu'ait décrites Linné. Uernandie sonore, Ucrnandia sonora, L. Arbre élevé, à large cime, et remarquable par la forme de ses feuilles qui sont alternes , ovales, pointues au sommet, arrondies à la base, entières et portées sur des pétioles qui ne s'in.sèrent point sur leurs bords , mais sur la i)artie postérieure du limbe. Les fleurs sont disposées en paniculesaxillaires et terminales. Les ca- lices, persistants et agrandis après la floraison , enve- loppent de toutes parts le fruit comme ferait une vessie coriace, lisse, jaunâtre et percée d'un petit trou au sommet. Lorsque l'air est agité, il pénètre par cette ouverture, et produit un sifflement singulier qui re- tentit au loin. C'est de là que vient le nom spécifique deso((0/n, imposé par Linné. Cet arbre croit particu- lièrement aux Antilles. Son fruit, qui possède une amande purgative et huileuse, est appelé Mirobolan , nom que porlenl aussi les fi uits de plusieurs Spoadias. L'Hernandie ovigère, Hernandiu ovigera, L., dif- fère principalement de la précédente espèce par ses feuilles plus allongées , moins larges et (|ui ne sont point ombiliquées. Elle croit dans les Indes-Orientales. Lamarck(Dict. Encycl.) a rapporté à cette espèce V Hei- nandiaGuyanensis d'Aublet, qui croît à Cayenne. Se- lon ce dernier auteur, les Garipons se purgent en pre- nant des éraulsions qu'ils font avec l'amande du fruit de cet arbre. Lorsque son bois est sec, il prend feu aussi facilement que l'Amadou, et les Galibis l'em- ploient aux mêmes usages. HERNIAIRE. Herniaria. bot. Vulgairement Tur- quelte et Herniole. Ce genre, de la famille des Parony- cliiées d'Aug. Sainl-Hilaire et de la Pentandrie Digy- nie, L., offre les caractères suivants: périanthe unique, divisé profondément en quatre ou cinq découpures lan céolées, colorées intérieurement; quatre ou cinq squani- mules ou filaments nus, placés entre les divisions du périanthe et les étamines qui sont ordinairement au nombre do cinq (quelquefois moins selon Oe Candolle); deux styles et deux stigmates ( trois styles courts selon Lamarck); capsule très-petite, mince, indéhiscente, enfermée dans le calice , et ne contenant qu'une seule graine luisante. Les Herniaires sont de petites herbes à tiges rameu- ses et couchées, à fleurs agglomérées, axillaires. On en a décrit une quinzaine d'espèces qui, pour la plupart, croissent dans l'Europe méridionale et dans le bassin de la Méditerranée. Une d'entre elles, que l'on trouve sur les côtes les plus chaudes de cette mer, a des tiges un peu ligneuses, dressées et dichotomes ; c'est VHei- niaria erecta, Desf. (Allant., i, p. 214); Herniaria pulygonoides, Cavan. (/coh., 2, tab. 137); cette plante a été transportée dans le genre Paroiiychia par La- marck etDeCandolle.On rencontre communément, aux environs de Paris, les Herniaria gtabra et Herniaria hirsuta, L. Ces deux espèces ont entre elles beaucoup d'analogie ; cependant la villosilé de la seconde, outre quelques autres caractères (très-légers il est vrai), la fait distinguer facilement de la première. L'Herniaire GLABRE a des tiges grêles, très -rameuses, entièrement étalées sur la terre. Ses feuilles sont petites, ovales, oblongues, rétrécies à la base, d'abord oiiposées, puis alternes par la chute de celles qui se trouvaient près de chaque agglomération de fleurs. Aux articulations de la tige, se trouvent des stipules scarieuses, et fort pe- tites. Les fleurs sont aussi très peu apparentes, ver- dâlres et ramassées par petits pelotons axillaires. Les chemins sablonneux et les lieux incultes sont les sta- tions que celte espèce préfère. On lui attribuait jadis des propriétés merveilleuses pour la guérison des her- nies, soit qu'on l'administrât ù l'intérieur, soit qu'on l'appliquât à l'extérieur sous forme de topique. Il est inutile de faire voir combien de telles vertus sont ima- ginaires dans une plante à peine pourvue d'un principe astringent. HERNIOLE. BOT. /-'. Herniaire. UERO. INS. Nom spécifique donné par Linné à une espèce de Papillon du genre Satyre, Satyrus Hero. Fabricius a désigné aussi sous ce nom une seconde espèce qui est le Satyre iphie, Papilio ipliis, llubn. H É R H É II W6 HEKODIAS. OIS. Synonyme de Héioii cendré d'Ame- liqne. f^. Héron. HÉRODIENS. Herodii. ois. Nom que donne Vieillot à une petite famille d'Écliassiers ayant pour type le genre Héron. HÉRODIONS. Herodiones. ois. Herodii d'illiger. Nom sous lequel Vieillot réunit dans une famille les genres Cigogne, Héron , Jabiru, Courliri, Anaslome et Ombrette. F. ces mots. HERODIOS. OIS. Synonyme de Héron. F. ce mot. HÉRON, ^rdea. ois. Genre de la seconde division de l'ordre des Gralles. Caractères : bec plus long ou de la longueur de la tète, conique, comprimé, pointu; mandibules ù bords tranchants : la supérieure droite ou très-légèrement courbée, faiblement couchée avec rareté arrondie; narines placées de chaque côté du bec et presque à sa base, fendues longiludinalement dans une rainure et à demi recouvertes par une membrane; un es|)ace nu de chaque côté du bec, au milieu duquel sont les yeux; pieds longs et grêles; quatre doigts, trois en avant, dont l'externe réuni à l'intermédiaire par une petite membrane, et l'interne libre; le pouce s'articulant sur la face intérieure du tarse et au niveau des autres; ongles longs, peu arqués, comprimés, acé- rés; celui du milieu dentelé intérieurement; première rémige presque aussi longue que les deuxième et troi- sième qui dépassent toutes les autres. 11 est peu d'Oi- seaux plus généralement répandus que les principales espèces qui composent le genre Héron ; on les retrouve sur tous les points du globe où les navigateurs et les naturalistes ont pu les observer, soit dans leurs formes ou variations de plumage, soit dans tout ce qui a rap- port à l'entretien de leur existence et à la propagation des espèces. Doués d'organes propres à traverser d'im- menses étendues aériennes, d'une sobriété qui leur fait supporter de longues abstinences, paraissant de plus endurer, sans en souffiir, les alternatives des ternies opposés de la température atmosphérique, il n'est pas étonnant que les Hérons passent facilement d'un climat à l'autre et parviennent même ainsi à faire le tour du monde. Leur vol est plus élevé que rapide; ils l'exé- cutent la tète renversée et appuyée sur le dos, les jam- bes étendues en arrière en forme de gouvernail, de manière que l'on n'aperçoit dans les airs qu'un corps presque sphérique, poussé en avant par deux sor- tes de rames dont l'envergure est assez considérable. Ces Oiseaux habitent partout les lieux entrecoupés (le rivières et de ruisseaux, les bords des lacs et des Meuves; ils y vivent solitaires, rarement par couples, et séjournent assez longtemps dans le même endroit. Leur caractère pourrait être cité comme modèle de pa- tience, si l'on n'y reconnaissait cette impassibilité tout à la fois mélancolique et farouche qui est une nuance de la lâcheté. Le corps immobile et perpendiculaire sur des jambes roidies, le cou replié sur la poitrine, la tête enfoncée dans les épaules, ils attendent, pendant des heures entières, et dans la même attitude, qu'il se présente à leurs yeux quelque proie sur laquelle ils puissent lancer avec rapidité leur bec long et pointu. Ils préfèrent assez généralement le Poisson; mais à défaut de cette nourriture, ils se contentent de Reptiles et même d'Annélides et de Mollusques (|u'au moyen des oujjles acérés dont leurs longs doigts sont armés, ils forcent à sortir de la vase. On les a vus, dans un be- soin pressant, se jeter sur de petits Quadrupèdes, et se repaître de charognes fétides. Il parait et le fait est constant pour plusieurs es- pèces, que les Hérons se recherchent et prennent la vie sociale dans le temps des amours; ils nichent en as- sez grand nombre et se rendent même, pendant l'incu- bation, des soins mutuels. Leurs nids, qu'ils placent ordinairement au sommet des arbres les plus élevés du voisinage des eaux, quelquefois aussi dans les brous- sailles marécageuses, sont, suivant leur position, plus ou moins artistement construits, mais aucune espèce I n'y apporte le soin que l'on remarque en général dans la nidification des Oiseaux sylvains; ces nids sont com- posés de bûchettes entrelacées, assujetties par des joncs 1 et supportant un peu de mousse et de duvet. La ponte est de quatre à six œufs dont la couleur verte, bleue ou blanchâtre, varie d'éclat et de pureté, suivant les es- pèces. Les Hérons ne sont assujettis qu'à une seule mue. Les femelles ne diffèrent des mâles que par des nuances un peu moins vives dans les couleurs; et les huppes, lorsqu'elles en sont ornées, sont aussi moins longues que celles des mâles. Le genre Héron peut être partagé en deux sections : la première comprendra les Hérons proprement dits; la seconde, les Bihoreaux, les Butors, les Crabiers et les Blongios. A. Bec beaucoup plus long que la tête, aussi large ou plus large que haut à sa base; mandibule supérieure à peu près droite; une grande portion de la jambe nue. Hérons proprement dits. Héron Agami. Jrdea Jyami, L., Bufî., pi. enl. 839. Parties supérieures d'un bleu cendré; tète et aigrette noires; occiput et dessus du cou bleuâtres; parties in- férieures et devant du cou d'un brun roussàtie; bec noir; pieds jaunes; croupion garni de longues plumes bleues que l'on ne retrouve pas chez les femelles ; celles- ci ont, en général, les couleurs plus ternes, le dessus du cou brun et l'abdomen tacheté de blanc. Taille, trente pouces. De l'Amérique méridionale. Héron Aigrette. Ardea EgrelUi, L.; Grande Ai- grette, Buff.. pi. enl. 923; Jrdea alba, Gmel. ; Ardea candida, Briss.; Jrdea egreltoides, Gmel.; Héron blanc, Buff., pi. enl. 880. Tout le plumage d'un blanc pur; quelques plumes alloUtiées sur la nuque; plumes du dos longues et à barbes effilées dans les mâles adul- tes ; bec veidàtre, noir à la pointe ; iris verdâtre ; jambes longues et grêles, vertes ou d'un brun verdâtre; doigts très longs; un grand espace nu au-dessus du genou. Taille, trois pieds quatre pouces. Les femelles et les jeunes n'ont ni huppe, ni plumes effilées sur le dos. Il habite les deux continents. Héron Asgrette rocsse. Jrdea ru/'escens, L., Bu£F., pi. enl. 902. Plumage d'un gris noirâtre, à l'exception des grandes plumes effilées du dos, de la tête et du cou. qui sont rousses; bec jaunâtre, noir à la pointe; pieds verdâtres. Taille, trente pouces. De l'Amérique septen- trionale. II E R Il É R Héron a ailes blancbes. Arilea leuco/jlera, Vieill. Parties supérieures rousses, avec les ailes blanches; têle, cou et gorge d'un blanc roussàlre, tachetés longitudi- nalement de roux; parties inférieures blanches; deux longues plumes à l'occiput ; bec brun en dessus, jaunâ- tre en dessous. Taille, quatorze pouces. De l'Océanique. Héron ardoisé. Ardea ardesiaca, Less. Plumage d'un bleu ardoisé uniforme, avec le cou seulement, panaché de blanc. Les jeunes et les femelles sont en- tièrement panachés de blanc et de gris-brunâtre. De Cayenne. Il ne faut pas le confondre avec le Héron bleu. Héros ue la baie u'HldsoiV. Jnlea Hiidsoiiius, Lath. F. Grand Héron d'Amérique, jeune. HÉRON BLANC A CALOTTE NOIRE. J nlea /iileata, Lath., Buff., pi. enl. 107. Plumage blanc, nuancé de jaunâtre; sommet de la tête noir, orné d'une huppe composée de quelques plumes blanches; bec et jambes d'un jaune verdâtre. Taille, vingt- quatre pouces. De l'Amérique méridionale. Héron blanc de la Caroline. A idea œqiiinoxialis, Lalh. F. Héron Crabier a aigrette dorée. Héron blanc huppé de Cayenne. F. Héron blanc a CALOTTE NOIRE. Héron blanc de lait. Ardea lactea, Cuv. Tout le plumage blanc; bec jaune; pieds noirs et grêles. Taille, trente pouces. De l'Amérique méridionale. Héron blanc de neige. F. Héron Garzette. Héron blanc du Mexique. F. Héron Crabier a ai- «iRETTE DORÉE. Héron blanc et roux. Ardea bicolor, Vieill. Plu- mage blanc, avec la tète, le cou, la gorge et les lon- gues plumes de la poitrine d'un roux assez vif; bec blanchâtre ; pieds rougeâtres. Taille, trente-huit pouces. De la côte de Coromandel. Héron blanc a tète rousse. Ardea ruftcapilla, Vieill. Plumage blanc; tète, extrémité des rémiges et des lectrices d'un roux vif; bec et pieds jaunâtres. Taille, quatorze pouces. De la Nouvelle-Hollande. Héron bleu. Ardea Soco, Lath. La majeure partie du plumage d'un bleu cendré; nuque garnie d'une huppe; plumes du bas du cou effilées et blanches; côtés de la tète noirs; joues, gorge et cou d'un blanc pur; rémiges cendrées; bec jaunâtre ; pieds plombés. Taille, trente-quatre pouces. De l'Amérique méridionale. Héron bleu a gorge blanche. Ardea albicolUs , Lacép. Plumage d'un bleu noirâtre; gorge blanche; bec et côtés nus de la tète bruns; pieds noirs. Taille, douze à quatorze pouces. Du Sénégal. Héron bleuâtre de Cayenne. F. Héron Crabier BLEU A cou brun. Héron bleuâtre a ventre blanc. Ardea leiicogas- ter, Lath., Bulî., pi. enl. 560. Parties supérieures ar- doisées, les inférieures blanches; peau nue des joues jaune; bec brun; pieds jaunâtres. Taille, vingt à vingt- deux pouces. De Cayenne. Héron du Brésil. F. Héron Butor jaune, jeune. Héron brun. F. Héron Agami, femelle. Héron Bblla-ra-Gcng. Ardea pacifica, Lath. Par- lies supérieures d'un bleu -ardoise foncé; tête et cou d'un blanc rougeâlrc, de grandes taches noires sur le devant du cou ; côtes de la poitrine et scapulaires d'un brun pourpré; tectrices alaires irisées de verdâtre ; ré- miges bordées de blanc; parties inférieures blanches, avec le bord des plumes cendré; bec noir en dessus, blanc en dessous; pieds noirs. Taille, trente-huit pou- ces. De la Nouvelle-Hollande. Héron a caroncules. F. Grue caronculée. Héron cendré. Ardea C!'«e/ea,Lath.; Ardea major, Gmel.; Ardea rhenana, Sand., Buff., pi. enl. 733 et 787. Parties supérieures d'un bleu cendré; front, cou, milieu du ventre, bord des ailes et cuisses d'un blanc pur; occiput, côtés de la poitrine et flancs noirs ; nuque ornée de longues plumes effilées et noires, d'autres plu- mes longues, soyeuses et blanches au bas du cou; bec jaune; pieds bruns. Taille, trente-six à trente-huit pouces. Les jeunes n'ont point de huppes ni de plumes effilées au bas du cou ; le front et la tête sont cendrés, la gorge blanche, le cou cendré et tacheté de brun, le dos et les ailes mêlés de brun, la poitrine tachetée Ion- gitudinalement, les pieds jaunâtres. De presque tous les points connus du globe. Héron cendré d'Amérique. F. Héron Crabier cra- CRA. Héron CENDRÉ du iMexique. Ardea Hohou. Parties supérieures cendrées; front blanc et noir; sommet de la têteet huppe pourprés; parties inférieures d'un blanc cendré; bec noir; pieds bruns, variés de brun et de jau- nâtre. Taille, vingt-six pouces. Héron cendré de New-Vork. Ardea cana, Lath. Parties supérieures d'un cendré foncé; les inférieures blanches ainsi que les joues et la gorge; point de huppe; bec noir; pieds jaunes. Taille, vingt trois pouces. lis- pèce douteuse. Héron cocoï. /Irdea cocoi , Lalh. Tête et huppe noires; cou blanc; une ligne noire au-devant du cou; dessous du corps noir; cuisses blanches; bec corné; pieds noirs. De Cayenne. HÉRON COMMUN F. HÉRON CENDRÉ. Héron de la côté de Coromandel. Ardea ieucoce- phala, Lalh., BufF., pi. enl. 906. Parties supérieures d'un noir bleuâtre, irisé de violet ; devant du cou, gorge et parties inférieures d'un blanc pur; bec noirâtre; pieds d'un brun rougeâtre. Taille, trente pouces. Cette espèce pourrait bien appartenir au genre Cigogne. Héron a cou brun. Ardea fusckoUis, Vieill. Parties supérieures d'un bleu violet; tète d'un noir varié de bleu et de fauve; derrière du cou et croupion bruns; parties inférieures variées de taches longitudinales blanches, noires et rousses; abdomen blanc; bec noir en dessus, jaune en dessous; pieds d'un noir verdâtre. Taille, quatorze pouces. De l'Amérique méridionale. HÉRON A cou COULEUR DE PLOMB. Ardea cyaniira, Vieill. Parties supérieures d'un gris de plomb, avec de longues plumes sur la tète, l'occiput et le dessus du corps ; gorge et devant du cou variés de blanc, de noi- râtre et de roux ; poitrine , partie postérieure du cou, côtés du corps et jambes d'un bleu cendré; rémiges et rectrices ardoisées. TaUle, seize pouces. De l'Amérique méridionale. HÉRON A cou JAUNE. Ardea flavicollis, Lath. Tout le plumage d'un brun noir; une hujqie longue; côtés du II É R H É 1\ 407 cou jaunes, le devant brunâtre, avec chaque plume bordée de noir et de blanc; bec noirâtre. Taille, vingt- deux pouces. De l'Inde. Héroiv couleur de RociiLE. Aidearubiginosa, Lalh. Parties supérieures noirâtres, ainsi que le front; cou cendré, avec quatre lignes longitudinales noires; une petite huppe sur la nuque; reclrices d'un bleu cendré; parties inférieures blanchâtres, rayées de noir; bec et pieds jaunes. Taille, vingt-huit pouces. Di; l'Amérique septentrionale. HÉRor) Cracra. Ârdea Cracra, Lath. Parties supé- rieures variées de cendré, de verdàtre. de brun et de jaune; lectrices alaires d'un brun vert, bordées de jau- nâtie; rémiges noires , liserées de blanc; sommet de la tète d'un brun cendré; gorge et poitrine blanchâtres, tachetées de brun; bec brun; pieds jaunes. Taille, vingt deux pouces. On croit cette espèce de l'Amérique méridionale. IlÉROis Ccraoi-Remimej. A^. Héron Flûte du soleil. Héron demi-aigrette. F. Héron bleuâtre a ventre BLANC. Héron a deux raies. Jrdea bilineala . Cuv. Tète brune; jugulaires d'un bleu vif; manteau brunâtre; parties inférieures d'un blond vif, Uamnié de roux et de brun; bec et tarses jaunes. De Java. Héron doré. Jnlea russata, Wagl., pi. enl. 910; Ardea Coromandelensis, Kuhl; Anlea afflnus, Hors- field, etc. Même chose que Héron Crabier a aigrette DORÉE. Héron étoile. Ardeavirescens, Lalh. Parties supé- rieures d'un brun foncé, avec les tectrices et les ré- miges terminées par une petite tache blanche; rectrices d'un cendré bleuâtre; gorge, devant du cou et parties inférieures brunâtres; bec et pieds verdàtres. Taille, vingt pouces. De l'Amérique sepleulrionale. Héron Fiute dd soleil. Anlea sibilatiix , Temm., Ois. color., pi. 271. Parties supérieures d'un gris bleuâ- tre; sommet de la tête d'un noir bleuâtre, avec l'extré- inilédes plumes de l'aigrette blanche; une grande tache rousse de chaque côté de la lête; cou d'un blanc jau- nâtre, avec le bas garni de plumes longues etdécompo- .sées; tectrices alaires rousses, striées de noir et de roussâtre; rémiges noires; rectrices et parties infé- rieures blanches; bec rouge, noir vers la pointe; pieds noirâtres. Taille, vingt et un à vingt-deux pouces. De l'Amérique méridionale. Héron Gaa. Même chose que Héron plombé. Héron Garde -Boeuf. Ardea btthiilcus, Savigny, Égyp. Ois., pi. 0. Plumage blanc, avec les plumes effi- lées de la léle, du jabot et du dos, d'un blond roux. Java. Héron Garzette. Ardea Garzetla, L.; Ardea can- didissima, Gmel.; Ardea niveu , Gmel.; l'Aigrette , Duff.; la petite Aigrelle, Cuv. Plumage blanc; occi- put orné de deux ou trois longues plumes effilées; des plumes longues et lustrées au bas du cou; sur le dos, trois rangées de longues plumes à tiges faibles, con- tournées et relevées à l'extrémité, à barbes rares, effi- lées et soyeuses; espace nu des joues verdàtre; bec noir; pieds verdàtres avec les doigts jaunes. Taille, vingt- deux à vingt-quatre pouces. Les jeunes sont d'un blanc moins pur; ils n'ont point de longues plumes; le bec, la peau nue et les pieds sont noirs. D'Europe , d'Asie et d'Afrique. Héron Gariette blanche, Buff. y. Héron Garzette, jeune. Héron Goliath. Ardea Goliath, Temm., pi. color. 474. Sommet de la lêle, côtés et derrière du cou d'un roux vif; gorge blanche, avec une rangée longitudi- nale de taches noires, bordées de cendré qui prend du bas de la gorge et se dirige vers la poitrine où elle se confond avec un bouquet de plumes effilées et beaucoup plus longues; parties supérieures d'un bleu cendré, les inférieures d'un brun marron vif; peau nue du front et des joues d'un beau rouge; bec d'un vert noirâtre en dessus, jaunâlre en dessous; pieds noirs. Taille, quatr(! pieds et demi. De TAbyssinie. Héron a gorge blawche. A'. Héron bled a gorge blanche. Héron (grand) d'Amérique. Ardea Herodius, Lalh. Parties supérieures brunes, variées de noir; tectrices alaires et rémiges noires; gorge et haut du cou rous- sâtres; parties inférieures rousses , striées de brun sur la poitrine et le bas du cou ; plumes de la nuque assez longues et effilées; bec brun, jaunâtre sur les bords; pieds d'un brun verdàtre. Taille, quatre pieds huit pouces. Du Canada. Héron (grand) blanc. Buff., pi. enl. 886. y. Héron Aigrette, jeune ou en mue, dépouillé de ses longues plumes. Héron GRANDE Aigrette, Buff., pi. enl. 925. T. Héron Aigrette. Héron gris, Crisson. V- Héron Biuoreau, jeune. Héron Hoactli. y. Héron Tobactli. Héron Hohou. F. Héron cendré du Mexique. Héron huppé (Brisson). I'. Héron cendré. Héron hcppé de Mahon. y. Héron Crabier de Mahon. Héron huppé du Mexique. F. Héron Tobactli. Héron huppé de Virginie. F. Grand Héron d'Amé- rique. Héron de l'Ile de Saihte-Jearne. Ardea Johannœ, Lath. Parties supérieures grises; rémiges noires, de même que la huppe qui est assez courte; parties infé- rieures blanches, au bas du cou, des plumes longues et effilées, blanches, tachetées de noir; bec jaunâtre; pieds bruns. HÉRON Lahausung. Ardea I tuUca , Lath. Parties supé- rieures d'un brun foncé, tachetées de vert; tectrices alaires et rémiges externes blanches, ainsi que les parties inférieures ; barbes internes des grandes ré- miges, front et gorge d'un beau vert ; rectrices et bec noirs; pieds rougeàtres. Taille, treute-deux pouces. De l'Inde. Héron a manteau brun. F. Héron Crabier blanc et brun. Héron marbré. Ardea marmorata, Vieill. Parties supérieures variées de roux et de brun; lectrices alaires et rémiges externes noires, piquetées et terminées de blanc; télé et derrière du cou rayés de roux et de noi- râtre; parties inférieures blanches, rayées de noir; poi- trine lachetée de roux; devant du cou varié de blanc. 408 II E R H E 11 (le roux et de noirâtre; bec noir, jaune en dessous; pieds verdàtres. Taille, trente-deux pouces. De rAmi^rique méridionale. Héron Matook. Ardea Matook , Vieill. Plumage d'un bleu verdàtre , pâle , avec la gorge blanche ; liée cl pieds jaunes. Taille, dùK-liuità vingt pouces. De l'Australasie. IlÊRO^i DELA MER Ckiviz^ftï.. Ardea Caspica , Gmel. ^. HÉRon POURPRÉ, jeune. HÉRON MONTAGNARD. Aidea monticulo, Lapeyrousfi. F. Héron pocrpré, jeune. Héron noir. Ardea alra. Plumage noirâtre, à reflets bleus; bec et pieds noirs. Taille, trente-six à trente-huit pouces. Héron noir du Bengale. Ardeanigra, Vieill. Parties supérieures d'un noir bleuâtre , irisé de verdàtre; som- met de la tète noir; gorge blanche, avec des taches trian- gulaires rousses; une bande jaune de chaque côté du cou; poitrine noire, variée de blanc; parties inférieures d'un gris noirâtre; bec et pieds bruns. Taille, vingt et un pouces. La femelle a les couleurs moins vives et le noir remplacé par du gris-brun. Héron noir d'Italie, Aldrovande. /'. Ibis falci- NELLE. Héron de la Nouvelle-Hollande. Ardea Nocœ-Hol- landiœ , Lalh. Parties supérieures d'un cendré bleuâ- tre; rémiges et reclrices d'un bleu noirâtre; sommet de la léte noir, ainsi que la huppe qui en descend; front, joues, gorge et devant du cou blancs; longues plumes de la poitrine, du ventre et des cuisses nuancées de rougeâtre; bec noir; pieds d'un brun jaunâtre. Taille, vingt-six pouces. Heron Onoré. Ardea tigrina, Lath. 1^. HéhonOnorë rayé, jeune. Héron Onoré dés bois. Ardea brasiliensis , Lath. y. Héron JAUNE, jeune. Héron Onoré rayé. Ardea lineata, Lath. Buflf., pi. enl. 860. Parties supérieures brunes, linement rayées lie roux et de jaunâtre; sommet de la tète et derrière du cou roux , linement rayés de brun ; devant du cou et jiarties inférieures blanchâtres, tachetés de biun; ailes et queue noues; bec et peau nue des cotés de la tête bleus; pieds jaunes. Taille, trente pouces. La femelle a le plumage brunâtre , tacheté de noir ; le haut de la gorge et les parties inférieures jaunes , tachetées de brun-noir; la queue noire, rayée de blanc ; le sommet de la tête noir. De l'Amérique méridionale. Héron aux pieds jaunes. Ardea calceolata, Dubus. Son plumage est d'un noir profond, avec les rémiges et les rectrices d'un noir ardoisé ; la tète est ornée d'une longue crête occipitale, et l'on voit sur la partie posté- rieure du cou, ainsi que vers l'origine des épaules, de longues plumes subulées et pendantes; la partie nue des jambes, le tarse, les ongles, le bec et le lorum sont noirs; les doigts sont d'un jaune ocreux. Taille, dix- huit pouces. De la côte de Guinée. Héron (petit). /". Héron Bidoreau. Héron (petit) a dec en cuiller. F. Spatule. Héron (petit) a bec noir. Ardea equinoxialis, Var., Lath. y. Héron Garzette, jeune. Héron petite Aigrette, Guv. y. Héron Garzetie. Héron plombé. Ardea cœriilesceiis , Vieill. Parties supérieures d'un gris bleuâtre; tectrices alaires blan- châtres; sommet de la tète d'un noir ardoisé; nn(|ue blanche, garnie de plumes longues, étroites et décom- posées ; gorge et cou blancs, tachetés de bleuâtre; le bas du cou orné de longues plumes d'un bleu noirâtre; extrémité des rectrices noire; parties inférieures blan- châtres; bec jaune, rougeâtre à sa base; jambes d'un noir violet. Taille, quarante-cinq pouces. De l'Améri- que méridionale. Héron POURPRÉ. Ardea piirpti rata, L. ; Ardea Bo- taurus, Gmel. ; Bolaurus major, Briss., Buff., pi. enl. 788; Ardea piirpurata, Gmel.; Ardea variegata, Scop.; Ardea Caspica, Gmel.; Ardea monticola , Lapeyr. Parties supérieures d'un cendré roussàtre, irisé en vert; sommet de la tète et occiput d'un noir irisé, garnis de longues plumes effilées ; gorge blanche; côtés du cou roux, marqués de trois bandes longitudi- nales, étroites et noires; devant du cou varié de taches allongées, pourprées, rousses et noires, le bas orné de longues plumes d'un blanc pourpré; celles des scapu- laires sont d'un roux pourpré, brillant; parties infé- rieures pourprées , avec les cuisses et l'abdomen d'un roux vif. Les jeunes n'ont ni huppe, ni longues plumes au bas du cou et aux scapulaires; ils ont le front noir, la nuque et les joues roussatres, la gorge blanche, le devant du cou jaunâtre, tacheté de noir; les parties inférieures blanches et le reste du plumage d'un cen- dré obscur, frangéde roux. Taille, trente-deux à trente- quatre pouces. De tous les points connus du globe. Héron pourpré huppé, Bufî. y. Héron pourpré. Héron pourpré du Mexique, y. Héron Crabier pour- pré. Héron a queue bleue, y. Héron a cou couleur de PLOMB. Héron rayé. Ardea virgata, Lath. Parties supérieu- res d'un brun noirâtre; point de huppe; haut du cou roussàtre; gorge blanche; devant du cou et tectri- ces alaires variés de lignes noires et blanches ou jau- nâtres. Taille, seize pouces. De l'Amérique septentrio- nale. Héron rayé de la Guiane. Ardea striala, Lath. Par- ties supérieures grises, avec les ailes brunes, rayées de noir; sommet de la tête noir; devant du cou ferrugi- neux. Taille, trente-six pouces. Héron rougeâtre. Ardea rubiginosa, Lath. Parties supérieures brunes, tachetées de noir; nuque brune, avec quatre stries noires et une petite huppe rousse; front noirâtre; côtés du cou marqués d'une raie noire, qui descend sur la poitrine; rémiges noires; rectrices cendrées; gorge blanche; parties inférieures blanchâ- tres, rayées de noir; bec et pieds jaunes. Taille, vingt- huit pouces. De l'Amérique septentrionale. Héron rouge et noir. Ardea erythromelas, Vieill. Parties supérieures noires; côtés de la tète, dessus du cou et tectrices alaires rousses; parties inférieures blanches, rayées de noir j des stries rouges sur la poi- trine. Taille, treize pouces. De l'Amérique méridio- nale. Héron roux. Ardea rttfa , Lath., Scop., Meyer. f\ Héron pourpré. H É R Il i l\ Hêroxsacbé. Jiilea sacra, Lalh. Parties supérieures lilanchâlres, avec quelques raies obscures ; rémiges ter- minées de noir; parties inférieures blanclies; liée et pieds jaunes. Taille, vingt-six à vingt-huit pouces. Des lies des Amis où il est pour les insulaires un objet de superstition religieuse. Héron Soco. f^. Héron bied. Héroiv Sot-Ie. Ardea Sinensis, Lalh. Parties supé- rieures brunes, variées de brunâtre, les inférieures d'une teinte plus pâle; rémiges et rectrices noires; bec jaune ; pieds verts. Taille, quatorze à seize pouces. De la ihine. Héron tigré. ^'. Héron Onoré raté. Héron Tobactli. Ardea Hoaclli, Lath. Parties supé- rieures grises, variées de noir irisé; front noir, bordé de blanc ; nuque noire, ornée d'une huppe en panache; parties inférieures blanches; bec noir, bordé de jaune; pieds jaunâtres. Taille, vingt-sept pouces. Du Mexique. Héron Typbon. Ardea Typhon, Temra., pi. color. •575. Cou d'un brun cendré; parties supérieures d'un noir ardoisé, avec le bord des grandes plumes d'un bleu ardoisé ; une aigrette de longues plumes effilées et bru- nâtres sur le sommet de la tête; gorge et joues blan- ches; de longues plumes effilées sur le haut de la poi- trine; parties inférieures d'un gris ardoisé; peau nue (le la face jaune; bec couleur de corne; pieds bruns. Taille, deux pieds neuf pouces. De la Gambie. Héron varié. Ardea variegata, Lalh., Scop. y. Hé- ron POURPRE, jeune. Héron varié du Faragcat. Ardea rariegata, Vieill. Parties supérieures variées de blanc, de roux et de noir; côtés de la télé et du cou roussàtres; une bande longi- tudinale noire sur la nuque; devant du cou tacheté de blanc, de roux et de brun , ainsi que les parties infé- rieures, à l'exception de l'abdomen qui est blanc; bec orangé; pieds verdâtrcs. Taille, treize à quatorze pouces. Héron violet. Ardea leucocephala, Lath. f^. Héron nE I.A CÔTE DE COROMANDEL. Héron ZiLATAT. Ardea œquinoxialis , Var. , Lath. /'. Héron Crabier a aigrette dorée. B. Bec aussi long ou guère plus long que la tête, jilus haut que large, très-comprimé; mandibule supé- rieure légèrement courbée; une petite portion de la jambe nue. t Biboréaïx. Héron-Biboread. Ardea Nycticorax , L.; Ardea maculata, Gmel.; Ardea gardeni , Gmel.; Pouacre, BufF. ; Ardea badia , Gmel.; Ardea grisea, Gmel., Buff., pi. enl. 758, 759 et 939. Parties supérieures cen- drées; léle. occiput et scapulaires d'un noir irisé; ai- grette composée de trois plumes blanches, longues et minces, presque cylindriques, s'emboîlanl ordinaire- ment l'une dans l'autre; front, gorge, devant du cou et parties inférieures d'un blanc pur; bec noir, jaunâtre à sa base; iris rouge; pieds verdàtres. Les jeunes, avant la première mue, n'ont point d'aigrette ; ils ont les par- ties supérieures brunes, largement tachetées de jau- nâtre; la tête, la nuque et les scapulaires d'un brun noirâtre, striées de roux ; les parties inférieures variées de brun, de blanc et de cendré; à l'âge de deux ans , ils commencent à se débarrasser de la première robe, alors les taches se rétrécissent, les nuances se fondent et se rapprochent de celles de l'adulte. Taille, dix-huit pouces. Habile les latitudes tempérées des deux conti- nents. — D'après la nombreuse synonymie que l'on ne pouvait se dispenser de rapporter immédiatement après le titre de cet article , on voit que le Bilioreau . par ses mues successives, a plus d'une fois mis les méthodistes en défaut; et réellement il y a des anomalies si grandes dans les robes des différents âges, qu'il faut avoir suivi l'Oiseau depuis sa naissance jusqu'à l'époque où il de- vient parfaitement adulte, pour ne pas s'y tromper. Ce bel Oiseau est rare partout ; aussi attache-ton un très- grand prix aux troisplumes(|ui composent son aigrette, et dont il se dépouille chai|ue année. Ces plumes sont souvent réunies en panache sur la tête d'une élégante, et si elles ne peuvent ajouter à ses charmes, elles lui as- surent du moins une distinction sur une foule de rivales que la fortune n'a point assez favorisées de ses dons pour aspirer à une semblable parure. Les migrations du Bihoreau sont peu connues , cela tient sans doute à ce que, ne prenant son essor que la nuit, il a dû naturel- lement se soustraire aux poursuites des observateurs. Ces courses nocturnes, que décèle par intervalle une sorte de croassement lugubre, ont valu au Bihoreau le surnom de Corbeau de nuit , que lui ont donné nos bons villageois, qui ne voient en ornithologie que des Corbeaux, des Poules et des Pierrots. Héro^-Biboreac BRtN TACHETÉ. Ardea tnaculala . Gmel. /'. Bihoreau jeune de l'année. Héron-Biboreac de Cayenne. /'■ Héron-Bihoreao a six brins. Héron -Bihoreati a dos blanc. Ardea leiiconotos, Wagl. Tête et joues noires; gorge blanche; corps brun- gris; cou et ventre roux; bec et pieds noirâtres. Sé- négal. Héron -BiBOREAU d'Esclavgnie. Ardea ohscura , Lalh. Parties supérieures d'un brun marron, irisé de vert, les inférieures d'une teinte plus vive; une seule plume sur la nuque; bec et pieds verdàtres. Taille, vingt-cinq à vingt-six pouces. Héron-Biboreac de la Jamaïque, y. Héron-Bihoreac A SIX BRINS, jeune. HÉRON -Bihoreau a manteau noir. V. Héron-Biho- REAU. Héron-Biboreau de la Nouvelle-Calédonie. Ardea Caledonica, Vieill. Héron-Biboreau de la Nouvelle -Hollande. Ardea Norœ-Hollandiœ, Vieill. Héron-Bihoreau Tatazc-Guira. Ardea Tayazu- Guira, Vieill. Ces trois espèces ont de grands rapports entre elles, et n'offrent que peu de différences avec le Héron-Biho- reau dans ses divers états; elles pourraient bien n'en être que des variétés produites par les modifications du climat. Héron-Bihoreau Pouacre. A'.Héron-Bihoreau. jeune. Héron -BiBOREAU a six brins. Ardea Cayanensis , Lalh.; Ardea sex-selacea , Vieill.. BufF., pi. enl. 889. Parties supérieures d'un bleu ardoisé, striées de noir; 410 II É R Il É R tète noire, avec un trait blanc de chaque côté; une ai- grette composée de plumes étroites, élagées, variées de noir et de blanc; rémiges et rectrices noires; parties inférieures cendrées; bec noir; pieds verdâlres. Taille, vingt pouces. De l'Amérique méridionale. tt Bltors. Héron-Bdtor, Ardeu stellan's, L., Bufî., pi. enl. 789. Parties supérieures d'un brun fauve parsemé de taches transversales et de traits noirâtres, les inférieures éga- lement tachetées, mais en nuances plus pâles; sommet de la tète noir ; plumes des côtés et du bas du cou beaucoup plus longues que les autres; bec et pieds jaunâtres. Taille, trente pouces. Des deu.\ continents. Il parait que le nom de Butor, imposé à cet Oiseau, tire son origine des sons effrayants qu'au temps des amours, il fait entendre comme signal de rappel. Ces sons ou ces cris, plus intenses et plus perçants que la voix (lu Taureau, à laquelle on les a comparés, sont répétés par les échos à une distance que l'on estime de plus d'une demi-lieue. On prétend que pour les produire, le Butor est forcé de plonger le bec dans la vase; il serait aussi difficile de dire en quoi celte formalité peut être nécessaire, que d'affirmer jusqu'à quel point l'observa- lion est fondée; car ces Oiseaux, du naturel le plus déliant, ne se laissent jamais surprendre; constamment en sentinelle au milieu des roseaux, le moindre bruit pendant le jour les dérobe au même instant à tous les regards; et lorsqu'ils font entendre la voix, c'est aux extrémités du jour, quand il est impossible de les aper- cevoir. Un fait moins difficile à constater, c'est le cou- rage extraordinaire qu'ils apportent dans la défense contre l'ennemi, quel qu'il soit, qui vient les attaquer; la pointe extrêmement acérée de leur bec les fait sou- vent sortir victorieux d'un combat en apparence fort inégal; elle leur suffit encore pour faire respecter une couvée pour laquelle ils témoignent beaucoup d'atta- chement, et la mettre à l'abri de la rapine. Hêroiv-Bdtor austral. Jrclea australfs, Cm. Par- ties supérieures d'un brun roux; devant du cou noir, bordé de fauve; parties inférieures d'un roux biun, flammées de brun; bec jaune â sa base ; pieds noirs. HéroivBdtor de la baie d'Hedsoiv. Jrdea steltaris, Var., Lath.; Anlea Mohoko, Vieill. Parties supérieures d'un brun ferrugineux , rayées transversalement de noir; sommet de la tète noir; joues rougeàtres; dessus du cou brun, le devant blanchâtre, moucheté de brun- rougeâtre et de noir; parties inférieures blanchâtres; des stries brunes et noires sur les cuisses; bec noir, jaune sur les côtés et en dessous; pieds jaunes. Taille, vingt-quatre pouces. De l'Amérique septentrionale. Héro^-Bdtor eri;n, Calesby. /'. Héron étoile. HÉROji BiTOR BRC> RAYÉ. Aidca Danubialis, Lath. /'. Héron Blongios, jeune. Héron -BcTOR (grand). Ardea Botaurus, Lath. y. Héron pourpré. Héron-Butor duppé, Catesby. r. Héron-Biboreau a SIX ERINS. Héron-Bbtor JAUNE. Ardea flava, Lath. Parties su- périeures d'un brun jaunâtre; longues plumes de la tète et du cou d'un jaune pâle, onde do noir; celles du bas du cou, de la poitrine et du ventre blanchâtres, on- dées de brun et bordées de jaune ; rémiges et rectrices variées de cendré et de noir, rayées de blanc; bec et pieds cendrés. Taille, trente-quatre pouces. Les jeunes ont les parties supérieures noirâtres, pointillées de jaune, le dessus du cou blauc, tacheté longitudinale- ment de brun et de noir; les tectrices alaires, les ré- miges et les rectrices sont noirâtres. Du Brésil. Héron -Butor iMouoko. /'. Héron-Butor de la baie d'Hudson. Héron-Butor (petit). Ardea Marsigli. T'. Héron- Crabier, jeune. Héron Butor ( petit), Catesby. V. Crabiér vert. Héron-Butor (petit) deCaven^e. Ardea uiidiilala. Lath., Buff., 1)1. enl. 765. 1^. Héron Petit Crabiér. Héron-Butor (petit) d'Edwards, l^. Héron Blongios. Héron-Butor rouillé. Ardea feniiginea, Lath. Par- ties supérieures noires, avec les iilumes bordées de roux; tectrices alaires variées de roux, de noir et de blanc; rémiges noires ; croupion et parties inférieures variés de brun, de roux, de blanchâtre et de cendré ; bec et pieds verdâties. Taille, vingt pouces. Du nord de l'Asie. HERON -Butor roux. Ardea Soloniensis, Lath. f^. Héron-Blongios. jeune. Héron-Butor sacré. F. Héron sacré. Héron-Butor tacbeté. A'. Hèron-Bihoreau, jeune. Héron- Butor tacheté d'Amérique. Brisson. F. Hé- ron étoile. •{■tt Crabiers. Uéron-Crabier. Ardea ralloides, Scopoli; Ardea coviala, Pall., Gmel., Lath.; Ardea squaiotta, Grael., Buff.; Ardea castanea, Lath., Gmel.; Ardea audax, Lapeyrouse; Ardea erythropus, Gmel., Lath.; Ardea Marsigli, Gmel., Lath.; Ardea piimila, Lath., Buff., pi. enl. 348. Parties supérieures d'un roux clair, avec des plumes longues et effilées, d'un roux brillant sur le dos; Iront et haut de la tête couverts de longues plu- mes jaunâtres, striées de noir; occiput garni d'une huppe composée de huit à dix plumes longues, étroites, blanches, liserces de noir; gorge et parties inférieures d'un blanc pur; bec bleu, noir à la pointe; iris et pieds jaunes. Taille, seize à dix-huit pouces. Les jeunes n'ont point de longues plumes occipitales; la tète, le cou et les tectrices alaires sont d'un brun roux, largement striés de brun; les scapulaires brunes; les rémiges blanches, cendrées extérieurement; le croupion et la gorge d'un blanc pur; le bec brun; les pieds d'un cen- dré verdâtre. Du midi et du levant de l'Europe. HeronCrabiér a aigrette dorée. Ardea russttta, Temm. Parties supérieures roussàtres; les longues plu- mes effilées de la tête et du dos d'un roux doré ; parties inférieures blanchâtres; bec et pieds bruns. Taille, dix- huit à vingt pouces. Lesjeunes sont entièrement blancs el sans longues plumes; ils ont une nuance de rous- sâtre sur le front; le bec rouge, avec la pointe brune; les pieds d'un jaune verdâtre. De l'Amériiiue méridio- nale et probablement de l'Inde, car on en a reçu des in- dividus qui portaient tous les caractères ci -indiqués. Héron Crabiér d'Amérique. /'. Héron Cracra. Héron-Crabier de Babama. A". Héron-Biboreau a E R H E R 411 HÉH0!«-CRABIER BIANC A BEC ROCGE. r. HÉRONCr*- BiER A Aigrette dorée. jeune. HÉRon-CRABiER BLAivc ET B^VTH. Arilea Maluccensis, Lalh.. Buff., pi. enl. 911. Parties supérieures brunes, avec les ailes, la queue el les parties inférieures blan- ches; tête et cou striés del)lanc cl de brun sur un fond jaunâtre; bec noir, jaune à la base et sur les côtés; pieds jaunes. Taille, dix-neuf pouces. De l'Inde. Héron Craeier ELA^c du Mexique. ^. Héron-Cra- EiER Aigrette dorée, jeune. Héron Crabier blanc hcppé. Ardea thula, Lalh. f^. HÉRON Aigrette. Heron-Crabier viEV. Ardea cœnilea, Latb.; Jrdea rranopus, Lalh. Tout le plumage d'un bleu ardoisé foncé, avec des reflets pourprés sur le cou ; plumes du dos, de la nuque et du cou fort longues, étroites et effilées; bec blanc; pieds verts. Taille, vingt pouces. La femelle n'a qu'une apparence de huppe ; le cou d'un pourpre terne, el le manteau blanc. Les jeunes sont d'un bleu cendré, avec les ailes et la queue variées de noir el de blanc; les parties inférieures sont blanches; le bec el les pieds bleus. Des deux Amériques el de l'O- céanie. Héron-Crabier bleu a cou ERUW. Ardea cœrules- cens, Lalh., Buff., pi. enl. 349. Plumage d'un bleu noi- 1 àtre, avec le cou brun ; nuque ornée de deux longues plumes qui descendent jusqu'au milieu du cou; bec et pieds noirâtres. Taille, dix-huit à dix-neuf pouces. Les jeunes, avant leur première mue, sont entièrement blancs; ils n'acquièrent que par partie leur plumage parfait. De l'Amérique méridionale. HéronCrabier dd Brésil. /'. Héron Chalyeée. Héron- Crabier Caiot. Ardea squaiolla, Lalh. F. Hëron-Craeier. Héron-Crabier CANNELLE. ^n/eacinnomoweajLath. Parties supérieures d'un brun marron , les inférieures d'une teinte plus claire ; menton el abdomen blancs; un hausse-col noirâtre et une tache blanche sur chaque côté de la gorge; bec et pieds jaunes. Taille, seize A dix-huit pouces. Des Indes. Héron-Crabier DE Cayenne. /^. Héron-Butor jaune, jeune. Héron Crabier cendré. Ardea cyanopus, Lalh. F. Héron-Crabier bleu, jeune. Héron-Crabier Chalyeée. Ardea cœrulea , Var., Lalh. Parties supérieures d'un bleu cendré irisé; lec- trices alaires variées de brun, de bleuâtre et de jaune; rémiges el rectrices verdâtres; une tache blanche à l'extrémité des premières; parties inférieures blanches, variées de cendré et de jaunâtre; bec brun, avec le des- sous jaune, ainsi que les pieds. Taille, seize pouces. Du Brésil. Héron-Ckadier du Chili, y. Héron Flûte du soleil. Héron -Craeier a collier. Jrdea torquala, Lalh. Parties supérieures brunes, les inférieures blanchâtres, lunulées de jaune; huppe et poitrine noires. Espèce douteuse. Héron-Crabier de Coromandel. Ardea coniata,yar., Latb., Buff., pi. enl. 910. Parties supérieures roussâ- Ires, les inférieures blanches; tète et bas du cou d'un roux doré; bec el pieds jaunes. Taille, vingt pouces. Héron-Crabier gentil, Ger. F. Héron-Crabier. Héron-Crabier a gorge blanche. Ardea jugularis, Forsl., Bosc. Tout le plumage noir, avec la gorge blan- che ; bec el pieds bruns. Taille, seize à dix-huit pouces. De rAméri(|ue. Héron-Crabier gris-defer. Ardea violacea, Lalh. 11 parait être le même que le Héron -Bihoreau à six brins, qui serait mieux placé peut être parmi les Hé- rons-Crabiers. Héron-Craeier gris a tête et queue vertes. Ardea virescens, Var., Lalh. F. Héron-Crabier roux a tête et queue vertes. Héron Craeier Guacco. F. Héron-Blongios. Héron-Crabier A huppe bleue. ^rt/eacra«oce/)/m/a, Lath. Parties supérieures bleues; ailes noires, bordées de bleu; occiput garni d'une aigrette bleue; longues plumes du dos vertes; abdomenjaunâlre; bec noir; pieds jaunes. Taille, seize à dix huit pouces. Héron-Crabier a huppe rouge. Ardea erythroce- p/iala, Lalh. Plumage blanc, avec l'aigrette rouge. Du Chili. Héron-Craeier jaune. F. Héron-Blongios. Héron-Crabier de la Louisiane. F. Héron-Crabier ROUX A TÈTE ET QUEUE VERTES. Héron-Craeier DE Mahon. F. Héron-Crabier. Héron-Crabier deMalacca.^. HéronCrabierblanc ET BRUN. Héron-Crabier a manteau brun. F. Héron-Crabier BLANC et ERUN. Héron-Crabier marron. Ardea erytliropus , Lath. F. Héron Crabier, jeune. Héron-Crabier marron. Ardea castanea, Gmel. F . IIéron-Blongios. Héron-Crabier noir. Ardea Notœ-Guineœ, Lalh., Buff., pi. enl. 9-JG. Plumage noir; bec brun; lorum verdàlre ainsi que les pieds. Taille, dix pouces. De la Kouvelle-Guinée. Hekon- Crabier des Philippines, Héron-Crabier (petit). Ardea Philippensis, Lath. Parties supérieures d'un roux brun, rayées de roux vif; lectrices alaires noirâlres, frangées de blanc roussâtre; rémiges el rec- trices noires; parties inférieures d'un gris rougeâtre ou roussâtre ; bec noir en dessus, jaunâtre en dessous; pieds bruns. Taille, dix pouces. Héron Crabier pourpré, y^/v/ea .î;;at/;cea,Lalh. Par- ties supérieures d'un marron pourpré, les inférieures roussâtres; sommet de la tête noir; rémiges d'un rouge- brun foncé. Taille, douze pouces. Du Jlexique. Espèce douteuse. Héron-Crabier Pygmée. Ardea exilis, Lalh. Parties supérieures d'un roux marron; côtés du cou d'un roux vif; devant du cou lâcheté de blanc et de roux ; le bas orné de longues plumes roussâtres; poitrine d'un brun noirâtre, avec des taches lunulaires sur les côtés; ventre blanc; lectrices alaires brunes, rayées de noir; rémiges el rectrices noires; bec brun; pieds verls. Taille, dix à onze pouces. De l'Amérique septentrionale. Héron-Crabier rayé de la Guiane. F. Héron rayé. Héron-Crabier rouillé. /'. Héron -Butor rouillé. Héron-Crabier roux. Ardea badia, Lath. F. Uéron- BiHOREAD, avant la deuxième mue. Ali Il É R Il E R Héron Crabier roux. Brisson. F. Héron- Crabieb, jeune. Héron Crabier robx a tête et queue vertes. Jrdea Ludoviciana, Lath., Buff., pi. enl. 909. Parties supé- rieures brunes ; sommet de la tête, partie fies tectrices alaires et caudales, rectrices d'un vert sombre; longues plumes effilées du dos d'un brun pourpré; rémiges noi- râtres, terminées de blanc; cou et abdomen roux; bec brun; pieds jaunes. De l'Amérique septentrionale. HÉRON-CRABIER TACHETÉ DELA MARTINIQUE. A. HÉRON- Crabier vert, femelle. Héron Crabier a tète blede du Cbili. /'. Héron- Crabier a huppe bleue. Héron-Crabier vert. Jrdea virescens, Lath. Par- ties supérieures d'un noir varié de bleu ardoisé; plumes de l'aigrette et du dos longues et effilées, d'un vert doré ainsi que les tectrices alaires qui sont en outre bordées de brun; cou ferrugineux; menton et gorge blancs; parties inférieures cendrées; bec et pieds verdàtres. La femelle, BufF., pi. enl. 912, a les couleurs moins vives et les tectrices alaires tachetées de blanc, de roux et de noirâtre. Taille, dix-sept à dix-huit pouces. De l'Amé- rique septentrionale. Héron -Crabier vert tacheté. K. Héron-Crabier VERT, femelle. Héron-Crabier ZIGZAG, r. HêronBdtorjahne, jeune. tttt Blongios. Héron -Blongios. y4rdea minuta, Lin.-, Botauriis rufus, Briss.; Ardea Danubialis, Gmel.; Ardea So- /oniensis, Gmel. , BufF., pi. enl. 523. Partiessupérieures, sommet de la tête, occiput et rectrices noirs, irisés de vert; parties inférieures, côtés de la tête, cou et tec- trices alaires d'un jaune roussâtre; rémiges d'un cen- dré noirâtre; bec jaune, avec la pointe brune; pieds verdàtres. Taille, treize pouces et demi. Les jeunes ont les parties supérieures d'un brun roux, tachetées lon- gitudinalement de brun-noiiàtre; le sommet de la tète brun; les rémiges et les rectrices d'un brun foncé; le devant du cou blanchâtre, tacheté longiludinalement lie brun; le bec brun; les pieds verts. D'Europe. HéROnBlONGIOS cannelle, f^. HÉRON-CRABIER CAN- NELLE. Héron-Blongios de LA MER CASPIENNE. Aidea pu- mila, Lath. ^. Héron-Crabieb. jeune. Héron-Biongios nain. Ardea pusilla, Vieill. Parties supérieures, côtés de la tête, cou, haut du dos et côtés de la poitrine d'un jaune roux; sommet de la tête,sca- pulaires, épaules, petites lectrices alaires, rémiges et rectrices noirs; devant du cou et parties inférieures d'un blanc roussâtre. La femelle a les parties inférieures et la gorge tachetées de noir; bec brun; pieds jaunâ- tres. Taille, dix pouces. De la Nouvelle-Hollande. Héron-Blongios tacheté de la IVouvelle-Galles dc SUD. Ardea maculata, Lath. Parties supérieures bru- nâtres, tachetées de noir et de blanc; rémiges ferrugi- neuses; parties inférieures blanchâtres; bec et pieds jaunâtres. Héron-Blongios a tête marron. ^. HÉRON Crabier Pygmée. HÉRON DE MER. pois. Nom vulgaire du Chœtodon cornu et de l'Espadon. HÉRONNEAU. ois. Nom vulgaire du jeune Héron. HÉROS. INS. C'est l'espèce européenne la plus grande et la plus généralement connue du genre Capricorne. /'. ce mot. HERPACANTHA. BOT. Synonyme d'Acanthe. /'. ce mot. HERPESTES. mam. Nom propose par Illiger pour remplacer celui d'Ichneumon. y. ce mot et Man- gouste. HERPESTES. bot. Pour Herpeslis. V. Herpestide. HERPESTIDE Herpeslis. bot. Genre de la famille des Scrophularinées et de la Didynamie Angiospermie. L., établi par Gartner, et adopté par Kunth, sous le nomUCHerpestes, avec les caractères suivants : calice à cin(i divisions profondes, dont les deux intérieures plus petites; corolle lubiileuse presque à deux lèvres; quatre étaniines didynames, incluses, à anthères dont les lobes sont divariqués; stigmate échancré; capsule couverte par le calice persislant, biloculaire, à deux valves bifides, séparées par une cloison parallèle aux valves, (|ui devient libre, et à laquelle sont adnés des placentas qui portent des semences nombreuses. Ce genre a été formé aux dépens des Gratiola de Linné; il est voisin du Lindernia dans le(|uel Swartz a placé une de ses espèces; c'est le même que le Monnieria, Pair. Browne (Hisf. Jamuic, 2G9), adopté par Mi- chaux et Persoon. Les Herpestides sont des plantes herbacées, couchées ou rampantes, rarement dressées, à feuilles opposées. Leurs fleurs sont axillaires, soli- taires, le plus souvent blanchâtres, quelquefois couleur de chair ou jaunâtres. Environ douze espèces ont été décrites par les auteurs. Elles croissent principalement dans l'Amérique septentrionale et méridionale; quel- ques-unes se trouvent en Afrique, à l'Ile-de-France et dans les Indes Orientales. On doit regarder comme type du genre, VHerpestis Monnieria, Kunth (Nov. Gêner. etSpec. Plant, œquinoct., t. ii, p. 366), ou le Gratiola Monnieri, L., Monnieria Brownei, Persoon. Cette plante croitdans les Antilles. C'est une plante her- bacée très-glabre, à tige rampante, à feuilles ovales- oblongues, obtuses, très-entières, presque charnues. Les Heurs, portées sur des pédoncules plus longs que les feuilles, sont accompagnées de deux bractées, et Ie.s découpures extérieures de leur calice sont oblongues, aiguës et très-entières. Parmi les six espèces nouvelles, décrites par Kunth {loc. cit.), et qui habitent la répu- blique de Colombie et le Pérou, il en est une (llerpestis CImmœdryoides) que Svifartz (Flor. Ind.-Occid., 2, p. 1058) a nommée Lindernia dianthera. Une autre (Herpestis Colubrina), indigène du Pérou, est em- ployée contre la morsure des Serpents venimeux par les habitants qui lui donnent le nom dc Yerba de Cou- lebru. HERPETICA. BOT. Ce nom, employé par Rumph pour désigner le Cassia ulata, a été appliqué, par Colladon, au troisième sous-genre qu'il a formé dans le genre Casse. /'. ce mot. HERPÉTOLOGIE. zooL. A'. Erpétologie. HERPÉTOTHÉRES. ois. Vieillot appelle ainsi le genre Macagua, pensant indiquer par ce mot que les Oiseaux qui le composent sont Reptilieores ou chasseurs de H E K HEU Reptiles; il fallait dans ce cas écrire Erpélotlières. /'. Macagca. HERPKTTE. Herpès, eot (Lichens.) Haller, dans son Énuméralion des Plantes de la Suisse, réunit sous ce nom plusieurs Lichens à (halle adhérent et amorphe, telles que des Variolaires. des Verrucaires, etc. Ce genre tout à fait artificiel n'a pu être adopté. Willemet a donné le nom d'Herpette aux Lichens crustacés, ré- servant celui de Lichen aux espèces à expansions folia- cées, dendroïdes ou filamenteuses; cette distinction noininale serait assez convenable, puisqu'elle consacre- rait une section établie par la nature. HERPETTES. bot. Évidemment dérivé d'Herbeltes, petites herbes. Vieux nom donné aux Lichens dans quelques cantons de la France, r. Herpette. HERPISTIQUE. Heiyisticiis. iNS. Coléoptères pen- (amères; genre de la famille des Rhinchophores, in- stitué par Germar, pour un insecte du Brésil. Carac- tères : antennes courtes, dont la tige est composée de six articles et la massue de cinq ; rostre parallélipipède, incliné, marqué dans presque toute sa longueur d'un sillon assez profond; yeux peu saillants; corselet entier; écusson petit, obtusément trigone; élytres oblongues; point d'ailes; pieds antérieurs les plus longs, avec la face interne des jambes fort anguleuse. Herpistiqde cou -brisé. Hespesticus lœsicollis , Germ.; CurcicUo eremila, Oliv., pi. 23, fig. 338. Il est noir, couvert d'écaillés brunâtres; son corselet est jau- nâtre, avec deux petites lignes transverses et quatre points enfoncés; ses élytres sont ovales-oblongucs, d'un brun nébuleux et marquées de stries ponctuées; les pieds sont noirs, avec les jambes annelées de fauve; les tarses sont larges; ils ont les premier et deuxième articles presque égaux ettrigones, le troisième dilaté, bilobé. terminé par un double crochet. On le trouve aussi à l'île de TénérifFe. HERPOTRIOUE. Heipotrichum. bot. (Mucédinées.) Ce genre, formé par Pries, et qui a pour type le Con- ferva Pleridis d'Agardh, est encore à peine connu, et ce n'est qu'avec doute qu'on peut le placer auprès des Byssiis. Pries ne l'ayant décrit que très-brièvement dans ses Novitiœ Florœ suecicœ, il le caractérise ainsi: filaments simples, rampants, cloisonnés; arti- cles plies en zigzag. On n'a pas reconnu de sporules dans ce genre; son mode de reproduction, et par con- séquent ses caractères essentiels sont donc encore mal établis; la seule espèce rapportée à ce genre croît sur le bas des tiges du Pteris aquilina , dont elle couvre les racines d'un duvet roussâtre. HERPYLLON. BOT. D'où Serpillutii. Synonyme de Serpolet. HERPYXE. BOT. Même chose qu'Élaphicon. f.ce mot. HERRERA. bot. Adanson donnait ce nom au genre Erithalis de Linné, r. ce mot. HERRERIE. Herreria. bot. Ruiz et Pavon, dans la Flore du Pérou et du Chili, ont établi sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Asparaginées et à l'Hexandrie Monogynie, L. Voici ses caractères : pé- rianthe à six divisions profondes; six étamincs; style surmonté d'un stigmate trigone; capsule triangulaire, ailée , à trois loges et à trois valves qui portent les 5 DICT. DES SCIENCES NAT. cloisons; graines nombreuses, ceinles d'un bord mem- braneux. L'Herrérie ÉToiLÉE, Heiieiia stellala, Ruiz et Pavon (loc. cit., vol. m, p. G9, t. 303), avait été dé- crite et figurée autrefois par le Père Peuillée sous le nom de Salsa l'oliis radiatis, floribus sub-luteis. Cette plante, qui a des liges grimpantes, munies d'aiguillons, de feuilles verticillées, linéaires, ensiformes, et des fleurs jaunâtres, croit dans le Chili. Les habitanis de ce pays font usage de ses racines longues et fibreuses comme les Européens emploient la Salsepareille ; c'est- à-dire qu'elles passent pour sudorifiques et antisyphi- litiques. HERSCHELLIE. Herschellia. bot. Bowdich a pro- posé, sous ce nom, l'érection d'un genre nouveau de la famille des Solanées, pour une plante que Curlis a dé- crite dans son Botanical Magazine, 10G8, sous le nom de Ph^salis edulis. /'. Pdysaiide. HERSE. Tribultts. bot. Genre de la famille des Zy- gophyllées de R. Brown et de la Décandrie Monogynie, L., établi par Tournefort et ainsi caractérisé ; calice à cinq sépales caducs; corolle à cinq pétales étalés; dix étamines; stigmate sessile ; cinq carpelles adiiés à un axe central, triangulaires, indéhiscents, durs, se pro- longeant extérieurement en pointes épineuses, ou ailées, partagées intérieurement et transversalement en plu- sieurs loges, rarement uniloculaires ; graines solitaires dans chaque loge horizontale, dépourvues d'albumen et munies de cotylédons épais, d'après Gsertner (de Fruct., I, tab. G9). Les Herses sont des plantes herba- cées dont les tiges sont étalées et couchées ; les feuilles pinnées sans impaire, accompagnées de stipules mem- braneuses. Leurs fleurs, ordinairement d'une belle cou- leur jaune, sont solitaires sur des pédicelles axillaires. Le Prodrome du professeur De Candolle contient les descriptions de sept espèces indigènes des contrées chaudes de l'Europe, de l'Amérique et de l'Afrique. La Herse terre.stre. Tribulus lenestris, L., est la seule espèce européenne. Elle croit aussi en Barbarie, au Sénégal et à l'Ile-de-France. Sa racine grêle, fibreuse et annuelle, soutient une tige divisée dès sa base en rameaux nombreux, couchés sur la terre, garnis de feuilles à six paires de folioles presque égales, et de fleurs nombreuses, petites, jaunes, disposées sur des pé- dicelles plus courts que le pétiole; les carpelles n'ont que quatre pointes. On cultive dans les jardins de bo- tanique une belle espèce qui a beaucoup de rapports avec la précédente, mais ses fleurs, grandes et analo- gues à celles des Cistes, la distinguent facilement. C'est le Tribulus cisloides, L. et Jacquin {Mort. Schœn- brun., I. p. 54, tab. 103). HERSÉ. POIS. Espèce du genre Mormyre. A', ce mot. HERSEUR. arachn. Espèce du genre Ériodon. f^. ce mot. HERSHELITE. min. Substance blanche, cristallisée en prisme hexagone; d'une pesanteur spécifique de 2,1 1; rayée par une pointe d'acier. Wollaston a reconnu dans l'Hersbelîte de la silice, de l'alumine et de la po- tasse , mais il n'a pu en déterminer les proportions. Cette substance se trouve en Sicile, dans les masses de péridot ouolivine, qui constituent la majeure partie du territoire d'Aci-Raéle. 27 ÎI4 II E R II É S HERSILIE. Hersiiia. aracb. Ce genre. l'an îles plus remarquables de la famille des Aranéides, doit sa créa- tion à Savigny. et il se distingue de tous les genres qui composent cette famille, non-seulement par les formes, mais encore par une anomalie jusqu'ici unique, celle de présenter un article de plus aux tarses. Le céphalo- thorax est sous-orbiculaire, légèrement renflé sur les côtés, un peu déprimé postérieurement, rétréci et élevé verticalement sur le devant. Les yeux, au nombre de huit, sont rassemblés sur l'éminence antérieure du cé- phalotorax, disposés sur deux lignes transverses et re- courbées en arrière, inégaux ; les intermédiaires anté- rieurs plus grands, les latéraux antérieurs extrêmement petits, les quatre intermédiaires figurant un carré par- fait, et les quatre latéraux deux lignes parallèles. Les mandibules, abaissées perpendiculairement, sont peti- tes, coniques, à goultièreoblique, armées d'un seul rang de dentelures; les crochets de ces mandibules sont très- petits, légèrement arqués et très-relevés dans le repos. Les mâchoires sont divergentes, petites, très-inclinées sur la lèvre, oblongues, rétrécies et contigues à leur sommet, plus larges à leur partie inférieure qu'à leur partie supérieure, qui est légèrement arrondie; les palpes sont allongées, composées de cinq articles : le premier très-court, le second très-long, le troisième peu allongé, le quatrième moins long que le cinquième qui est terminé à sa base par un crochet simple. La lèvre est petite, plus large que haute, et un peu arron- die à sa partie antérieure ; la partie sternale est courte, Iransversc, arrondie sur les côtés, tronquée antérieu- rement et un peu rétrécie postérieurement. Les pattes, au nombre de quatre paires, sont très-allongées à l'ex- ception de la troisième qui dépasse à peine le premier article tibial de la précédente. L'abdomen est ovale, peu allongé, légèrement déprimé, attaché an céphalo- thorax par un couit pédicule. Hersii.ie a QDEi'E. HersiUa caudala, Savigny. Elle est rousse, avec le thorax marqué de deux bandes dor- sales, et bordé de la même couleur; l'abdomen est va- rié, sur le milieu, de deux rangées contigues de taches annelées, brunes, et sur les côtés de traits bruns et obli- ques ; les pieds sont annelés de brun. Taille, quatre lignes, les grandes pattes ont au delà d'un pouce et demi. Egypte. Les deux espèces ajoutées à la précédente par Lucas, sont : Hersilie Indienne, Nersilia Iiulica; et Hersilie DE Savigny, Hersiiia Saviynyi. Toutes deux sont de la côte de Malabar. HERTELIA. bot. .Synonyme i'Heinumlia sonora. V . Hernandie. HERTIA. EOT. Necker {Elem. Botan., t. i, p. 8) a établi sous ce nom un genre aux dépens de VOthonna de Linné, dont il diffère principalement par le récep- tacle hérissé, l'aigrette presque plumeuse, et l'involu- cre à plusieurs divisions profondes. Ces caractères ne paraissent pas assez importants pour motiver la sépa- ration du genre proposé par Necker. Du moins, telle est l'opinion de Cassini qui a donné une autre division des Othonna, en établissant le geme Euiyops également constitué par Kunth sous le nom de fP'erneria. /A ces mois. HÉSIODIE. Hesiodia. bot. Le Sideritis montann, L., a été séparé, snus ce nom généri(|ue, par Mœncli qui lui a donné pour caractères : un calice velu intérieu- rement et à limbe divisé en deux lèvres dont la supé- rieure offre trois dents, et l'inférieure deux. Dans les Sideritis le calice est divisé en cinq parties égales. Ce genre n'a pas été admis, non plus que le Biirgsdorfia du même auteur, formé avec le Sideritis romana, L., et qui n'offre pas de caractères [ilus importants. HÉSIONE. Hesione. annél. Genre de l'ordre des Né- réidées, famille des Néréides, section des Néréides Gly- cériennes, établi par Savigny (Syst. des Annélides, p. 12 etô9), et ayant suivant lui pour caractères distinctifs : trompe sans tentacules à son orifice; antennes égales; première, deuxième, troisième et quatrième paires de pieds converties en huit paires de cirres tenfaculaires; tous les cirres très-longs, filiformes et rétractiles; point de branchies distinctes. Ce genre a beaucoup d'ana- logie avec ceux d'Aricie, de Glycère, d'Ophélie, de My- rlane et de Phyllodoce; il leur ressemble par l'absence des mâchoires, par les antennes courtes, de deux arti- cles, et par le défaut d'antenne impaire; mais il s'é- loigne de chacun d'eux par les caractères tirés de la trompe, des antennes, des cirres et des branchies. Du reste, le corps des Hésiones est plutôt oblong que linéaire, peu déprimé, à segments peu nombreux; le premier des segments apparents surpasse à peine en grandeur celui qui suit. Leurs pieds sont dissemblables; les premiers, seconds, troisièmes et quatrièmes, n'étant pas ambulatoires, sont privés de soies et convertis en huit paires de cirres tentaculaires très-rapprochées de chaque côté, et attachées à un segment commun, formé par la réunion des quatre premiers segments du corps; les pieds suivants, y compris la dernière paire, sont simplement ambulatoires. Les cirres tentaculaires, sor- tant chacun d'un article distinct, sont longs, filiformes, complètement rétractiles et inégaux; le cirre supérieur de chaque paire est im peu plus long que l'inférieur. Les pieds ambulatoires ont une seule rame pourvue d'un seul faisceau de soies et ordinairement d'un seul acicule, les soies cylindriques, munies, vers le bout, d'une petite lame cullriforme, articulée et mobile. Les cirres sont filiformes, facilement et complètement ré- tractiles, inégaux; les cirres supérieurs sont beaucoup plus longs que les inférieurs, et sortent d'un article distinct et cylindrique; ils diffèrent à peine des cirres tentaculaires. Les branchies ne sont point saillanles et paraissent nulles. La tête, divisée en deux lobes par vn sillon longitudinal, est tiès-rétuse et complètement soudée au segment qui porte les cirres tentaculaires. Les yeux sont très-distincU et latéraux; il en exisie deux antérieurs qui sont plus grands et deux posté- rieurs. Les antennes sont incomplètes, les mltoyenne.s excessivement petites, très-écarlées, de deux articles, obtuses; l'impaire nulle; les extérieures semblables aux mitoyennes et rapprochées d'elles. La bouche se com- pose d'une trompe grosse, profonde, cylindri(|ue ou conique, et de deux anneaux; le dernier est court, avec l'orifice circulaire, sans plis à l'intérieur, ni tentacu- les. Les mâchoires sont nulles. L'analomie a fait voir que les Hésiones ont comme deux poches longues et H E s Iransparenles, allachées vers l'œsophage. Savigny ne décrit que deux espèces propres à ce genre; elles sont nouvelles. IlÉsioivE ÉCLATANTE. Hesiotie spletidiila , Savig. (Ouvrage d'Kgyple, pi. 3, fig. 3). Cède espèce a été trouvée par Mathieu à Tlle-de-France, et par Savigny sur les côtes de la mer Rouge; elle nage assez bien en s'aidant de ses longs cirres. Son corps est long de près de deux pouces , sensiblement rétréci dans sa moitié antérieure, et formé de dix-huit segments apparents, qui ont, à l'exception du premier, les côtés séparés de la partie dorsale, renflés, plissés et marqués d'un sillon profond sur l'alignement des pieds. 11 existe dix-sept paires de pieds à rames, fixées à la partie antérieure des segments ; la dernière paire seule est notablement plus petite que les autres, et conserve toutefois de longs cirres; elle est portée par un segment rétréci dès son origine et comme arrondi, avec l'anus un peu saillant en tube. Les soies sont forles, roides. jaunâtres; leur petite lame terminale est plus allongée, plus obtuse, dans les individus de la mer Rouge. L'acicule est très- noir. Les cirres sont roussâlres, fort délicats; les infé- rieurs ne dépassent pas de moitié les gaines. dont l'orifice n'offre aucune dent particulière. La couleur générale est le gris de perle avec de très beaux reflets; le ventre porte une bandelette plus éclatante, qui s'étend de la trompe à l'anus. Hésione agréable. Hesione festiva, Sav. Celte es- pèce, propre aux côlcs de la Méditerranée, a été dé- couverte à Nice par Risso. Elle est très semblable à la précédente, quoique moins grande. Le nombre des segments et des pieds est égal; la trompe est conique plutôt que cylindrique ; le corps a fort peu de reflets et les anneaux sont un peu allongés. Savigny dit n'avoir pas vu les cirres qui étaient tous retirés en dedans. 11 existe un second acicule fort grêle ; les soies sans lames mobiles lui ont paru tronquées accidentellement à la pointe. HESPÉRANTHE. Hesperanlha. bot. Famille des Iri- dées et Triandrie Monogynie , L. Sous ce nom géné- rique, Ker (Irideanim gênera, p. 88) a détaché du genre Ixia de Linné, un groupe qu'il a ainsi caracté- risé : spathe bivalve; corolle tubuleuse, dont le limbe est à six divisions régulières; trois stigmates distincts jusqu'à l'entrée du tube; capsule oblongue, trigone. 11 lui rapporte six espèces, savoir : Hespéranthe radiée. Hesperantha radiala, Ker; Ixia radiala, Jacq., le. rar., tab. 280; Gladiolus re- curvus, Thunb. Tige élevée de plus d'un pied, faible, simple et Hexueuse; feuilles radicales, plus courtes i|ue la tige, ensiformes, ordinairement au nombre de quatre; fleurs unilatérales, distantes, offrant une valve exté- rieure de la spathe oblongue, roulée, acuminée, ver- dàtre et striée, l'intérieure est plus courte, étroite et bidenlée au sommet; le tube de la corolle est de la lon- gueur de la spathe, avec son limbe incliné, ses divisions lancéolées, d'un blanc sale, les trois extérieures d'un rouge obscur, un peu plus larges et plus longues. Hespérakthe en faux. Hesperantha falcata, Ker; Ixia f'alcala, Willd., i,207. Tige droite, presque sim- ple, plus souvent rameuse, haute de six à sept pouces. munie de deux petites feuilles courtes et comme spa- thacées, les radicales sont au nombre de quatre ou cinq, ensiformes, un peu linéaires, glabres, finement striées, presque deux fois plus courtes que la tige et courbées; les fleurs sont alternes, petites, distantes, en épi lâche sur un axe courbé en zigzag, avec le tube de la corolle aussi long que la spathe, rouge ainsi que les trois divi- sions extérieures du limbe en dehors, les autres sont blanches. Les autres Hespéranthes indiquées par Ker, sont : 3" Hesperantha pilosa ; Ixia pilosa, Thunb.; 4» Hes- perantha virginea, Ker; Ixia virginea, Soland. ; 5" Hesperantha acuta, Ker; Ixia acuta, Lichst., et 6» Hesperanlha cinnamomea , Ker, ou Ixia cinna- momea , Willd. Ces six plantes sont indigènes du cap de Bonne-Espérance, et on les cultive dans les jardins d'Europe. HESPÉRIDÉES. Hesperideœ. bot. Cette famille de Dicotylédones hypogynes avait reçu primitivement le nom d'Aurantiacées, dérivé de celui d'Jurantiuni qui en est considéré comme le type. Les genres qui fa con- stituent ont été parlicutièrement étudiés parCorréa de Serra (,Vnn. du Muséum, vol. 6, p. 370), et par Mirbel (Bull. Philom., 1813, p. 179). Adoptant les travaux de ces savants. De Candolle (Prodroni. System. Feget., r, p. 535) a exposé ainsi les caractères de celte famille : calice urcéolé ou campanule, couit, marcescent et di- visé en trois, quatre ou cinq dents; corolle composée de trois à cin(| pétales larges à la base, tantôt libres, tantôt soudés entre eux, insérés à l'extérieur d'un dis- que hypogyne, ayant leurs bords légèrement imbri- qués pendant l'eslivalion; étamines en nombre égal à celui des pétales, ou bien double et multiple de celui-ci, insérées sur le disque hypogyne; filets plans à la base, tantôt libres, tantôt réunis entre eux de différentes ma- nières, polyadelphes ou moiiadelphes, toujours libres et subulés supérieurement ; anthères terminales, atta- chées par leur base et dressées; ovaire arrondi, multilocu- laire, surmonté d'un style cylindrique et d'un stigmate un peu épais; fruit (fJespéridie, Desv.; ^«/aH/îMHj, De Candolle) composé : 1" d'une écorce {indusium) épaisse, glanduleuse, sans valves, indéhiscente, et qui doit vraisemblablement être regardée comme le pro- longement du torus; 2° de plusieurs carpelles (rarement un seul par avortement) verticillés autour d'un axe idéal, tantôt contenant seulement des graines, tantôt remplis d'une chair ou d'une pulpe contenue dans de petits sacs nombreux et qui sont attachés aux parois du fruit; graines fixées à fangle pariétal de chaque carpelle, nombreuses ou solitaires, dépourvues d'albu- men, le plus souvent pendantes, quelquefois renfermant plusieurs embryons ; spermoderme marqué d'un raphé et d'une chalaze très-visibles; embryon droit, à radi- cule supère, regardant le bile, à cotylédons grands, épais, munis à leur base de deux oreillettes, et à plu- mule visible. Les Hespéridées sont des arbres ou des arbrisseaux, tous originaires de la Chine et des Indes- Orientales. Les feuilles, les calices, les pétales, les filets des étamines, et surtout l'écorce des fruits sont munis de glandes vésiculaires pleines d'huile volatile. Les feuilles sont alternes, articulées sur la tige, difficile- -516 H E S II E S ment caduques, lanlôl composées, pinnées, à pi paires, ou bien lomenlacées, c'est-ù-dire composées d'une foliole articulée à l'extrémité d'un pétiole dilaté, foliacé, tantôt simples peut-être à cause de l'avorte- mentde la foliole terminale. Les épines axillaires ne se changent point en branches par la culture. La famille des Hespéridées comprend les douze genres suivants ; Atalanlia, Correa; Tiiphasia, Lour. ; Li- monia, L.; Cookia , Sonnerai; Muiraya, Kœnig; Jglaia, Lour.; Bergera, Kœnig; Clausena , Burm.; Glycosmis, Correa; Feronia, Corr. ; £yle, Corr.; et Citrus, L. ^. ces mots. HESPÉRIDES. Hesperides. \m. Tribu de l'ordre des Lépidoptères, famille des Diurnes, établie par Latreille et dont les caractères sont : jambes postérieures ayant deux paires d'ergots, l'un au bout et l'autre près du milieu; extrémité des antennes presque toujours très- crochue ou fort recourbée ; ailes supérieures relevées, mais écartées; les inférieures souvent presque horizon- tales dans le repos; chenilles rases, sans épines; chry- salides sans éminences , renfermées dans une toile lé- gère entre des feuilles. Cette tribu comprend les genres lîranie et Hespérie. l'' . ces mots. HESPÉRIDIER. Hesperidium. bot. C'est, selon Des- vaux, une espèce particulière de fruit remarquable par les caractères suivants : il estcharnu,avec une enveloppe épaisse et rugueuse, divisé inférieurement en plusieurs loges par des cloisons celluloso-membraneuses, de ma- nière qu'on peut le séparer facilement et sans déchire- ment en autant de pièces distinctes. L'Orange, le Limon et en général les fruits de toutes les plantes de la famille des Hespéridées, en sont des exemples. IIESPÉRIDINE. BOT. Lebreton a découvert dans la partie blanche qui recouvre les fruits de la famille des Hespéridées un principe cristallisable, blanc, brillant, satiné, qu'il a nommé Hespéridiiie ; il est insoluble dans l'eau et dans l'éther, soluble dans les alcalis et dans l'acide acétique, fusible au-dessus de 100», à la manière de la Résine. HESPERIDIUM. bot. Nom donné par De Candolle (Sysl. yeget. tiat., 2, p. 477) à la première section du genre Hesperis. V . Julienne. HESPERIDOPSIS. bot. Ce nom a été donné par De Candolle {Sysl. liegii. t^eget., t. ii, pi. 484) à la sep- tième section du genre Sisjmbrium, que cet auteur (Prodr. Syst., i, p. 190) a depuis érigée en genre dis- tinct sous le nom à'Andreoskia. y. ce mot. HESPÉRIE. Hesperia. ii«s. Genre de l'ordre des Lé- pidoptères, famille des Diurnes, tribu des Hesperides, établi par Fabricius qui comprenait sous ce nom les Pa- pillons que Linné nomme Plébéiens Ruraux et Urbi- coles. Dans son Système des Glossates, cet auteur forme neuf genres avec son genre Hespérie , dont l'un con- serve le nom primitif. Les espèces urbicoles qui forment seules le genre Hespérie, tel qu'il est adopté par La- treille, forment, selon Fabricius, les genres Thymèle, Hélias et Pamphile, que Latreille n'adopte pas dans sa Méthode; quant aux Hespéries de la division des Ru- raux, elles appartiennent à la tribu des Papilionideset aux genres Polyommate et Érycine. V. ces mots. Les caractères du genre Hespérie, tel qu'il a été restreint par Latreille (Encycl. Méthod., art. Papii.loi^), sont : antennes terminées distinctement en bouton ou en mas- sue; palpes inférieures courtes, larges et très-garnies d'épines. La massue des antennes sépare ce genre de celui des Uranies. Les Hespéries ont le corps générale- ment court et gros; la tête large et les antennes écar- tées à leur insertion ; elles sont terminées brusquement en une massue plus ou moins ovale et oblongue, finis- sant en pointe; dans quelques espèces, elles sont ar- quées à leur extrémité ; dans d'autres, elles sont subite- ment courbées et crochues. Leurs palpes extérieures ou labiales sont larges, de trois articles et fournis de beau- coup d'écaillés; leur dernier article est petit compara- tivement au second. Leurs ailes sont fortes; les infé- rieures sont toujours plissées au côté interne et souvent parallèles au plan de position dans le repos. Toutes leurs pattes sont propres à la marche; leurs tarses sont terminés par deux crochets petits, simples et très-ar- qués; leurs jambes postérieures sont armées de quatre ergots. Les chenilles sont presque nues, peu variées en couleurs, grêles aux deux extrémités ou du moins antérieurement ; elles ressemblent à celles de divers Lépidoptères nocturnes. Leur tête est grosse, souvent marquée de deux taches imitant des yeux. Ces chenilles se nourrissent des feuilles de différents végétaux; elles les roulent et les fixent avec de la soie et se métamor- phosent dedans; la chrysalide est unie ou sans émi- nences angulaires, et son extrémité antérieure est plus ou moins avancée en une pointe simple. Si l'on s'en rapporte aux figures de Sloll, les chrysalides de quel- ques espèces, de Surinam, seraient fixées à la manière de celles des Papilionides hexapodes, c'est-à-dire par la queue et par un lien passant au-dessus du corps et lui formant une ceinture. — Ces Lépidoptères fréquentent généralement les bois et les lieux garnis de Graminées; quelques espèces se plaisent dans les lieux humides et aquatiques. Plusieurs sont propres à l'Europe et à la France, mais le plus grand nombre appartient à l'Amé- rique. Latreille {loc. cit.) décrit cent soixante et onze espèces de ce genre; il les classe dans un grand nom- bre de divisions qu'il serait trop long de rapporter ici. L'espèce la plus commune en France est : L'Hespérie de la Mauve. Hesperia Malvœ, Fabr. ; le Papillon Grisette, Fngram., Pap. d'Europe, pi. 46, fig. 78, A, B, c; Papilio Jlceœ, Esper, t. i, tab. 51, fig. 3, var. Sa chenille vit sur différentes espèces de Mauves et sa chrysalide est renfermée dans une légère coque de soie. Le Point de Hongrie, le Pleinchant, l'Échiquier, le Miroir, le Sylvain ou Bande noire sont d'autres espèces européennes de ce genre. HESPERIS. BOT. f^. Julienne. HESPÉROSCORDE. Hesperoscordum. bot. Genre de la famille des Asphodélées, Hexandrie Monogynie, L., récemment institué par Lindley, pour une plante bul- beuse rapportée de la Californie; il est très-voisin du genre Allium, et ne se compose encore que de deux espèces dues, toutes deux, aux recherches de Douglas. La première, Hespéroscorde Hyacinthine, Hesperos- cordum Hyacinthinuvi , a les fleurs d'un beau bleu de ciel , l'ombelle très-compacte, et les pédicelles portant les fleurs les plus extérieures de cette ombelle, reconr- H É T H É T 417 I)és et guère plus longs que les fleurs elles-mêmes. La seconde, Hespéroscorue a flecrs blanches, Hes- l>eroscordum lactetim, Bot. regist., 1689, a son bulbe qui s'élève ordinairement hors de terre , du volume d'une forte aveline ou d'une petite noix; il est revêtu de tuniques luisantes, brunâtres et finement réticulées; ses racines sont fibreuses et déliées. Les feuilles.au nombre dé quatre ou cinq, sont longues de quinze pouces environ, larges de deux lignes, de peu de con- sistance, linéaires, canaliculées et d'un vert jaunâtre; elles entourent une hampe un peu plus longue, faillie, cylindrii|ue, jaunâtre, terminée par une ombelle com- posée de quinze à vingt fleurs, portées sur des pédi- celles dont la longueur égale trois fois au moins celle des fleurs; cette ombelle est entourée à sa base d'un involucre polyphylle, à folioles linéaires, suhulées et d'un brun jaunâtre. Le périanthe est composé de trois sépales blancs, un peu verdâtres extérieurement, ova- les, aigus, presque carénés, et de trois pétales ovalaires, échancrés au sommet, blancs, avec une petite ligne saillante, verte à leur base. Les six étaminesont leurs filaments blancs, dilatés, foliacés, soudés au delà de moitié et entourant l'ovaire; chacun de ces filaments, formant un segment lancéolé, aigu, porte une anthère biloculaire, ovale et jaune. L'ovaire est sessile, trilocu- laire, terminé par trois glandes arrondies; le style est cylindrique, articulé au-dessus de l'ovaire et terminé par un stigmate simple et renflé. Le fruit consiste en une capsule à trois loges, à trois valves septifères au centre, renfermant un assez grand nombre de semen- ces noires, anguleuses, presque crustacées. Ces plantes paraissent devoir réussir dans tous les terrains et s'y naturaliser parfaitement; jusqu'ici, comme on n'en possède encore que très-peu de bulbes, on a dû les soigner et les lever de terre ainsi qu'on fait pour les Tulipes, mais tout porte à croire que l'on pourra, sans crainte, les y laisser constamment. HESPET. POIS. Pour Hepset. F. ce mot. HESPHORUS. MIN. Synonyme de Chaux fluatée verte phosphorescente. HETyîKI. Hetœritis. iss. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Clavicornes, établi par le doc- teur Erichson, dans sa nouvelle Monographie des His- téroldes, avec les caractères suivants : mandibules cxsertes, presque égales; antennes insérées sous le bord du front; leur tige est courte, épaisse, et leur bouton solide; prosternum légèrement émarginé postérieure- ment; jambes obtusément anguleuses extérieurement; avant-dernier segment de l'abdomen dorsal et perpen- diculaire, le dernier incliné; corps court, carré et petit. Ce genre ne se compose encore que de Ytiister qua- ilratus de Paykul. HÉTÉPOZITE. MIN. Variété de Fer phosphaté man- ganésifère, découverte par Alluau dans les environs de Limoges, et qui se reconnaît à sa forme prismatique rhomboïdale oblique, sous l'angle de 100 à 101 degrés; sa couleur est le gris-verdàtre , s'irisant en bleuâtre et en violet ; sa dureté est assez grande pour entamer le verre ; sa densité est de 3,390. L'Hétépozite se fond au chalumeau en un émail brun-foncé; son analyse chi- mique a donné : Acide phosphoriqiie. 45; protoxyde de Fer, 35; protoxyde de Manganèse, 18; Eau, 4. HÉTÉRACANTHE. Heteracantha. iNS. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Féronides, établi par Brullé qui lui assigne pour caractères : palpes longues et grêles; mandibules for- tes et avancées; lèvre supérieure courte et bllobée; cor- selet en cœur; élytres larges et courtes; corps plat; épe- ron inférieur des jambes de devant (l'une des deux gran- desépines terminales) plus long, placé tout à faità l'ex- trémité, et élargi de manière à pouvoir creuser la terre. Hétéracanthe déprimée. Heteracantha depressa, Br. Le dessus du corps est d'un brun foncé; le dessous est un peu ferrugineux, ainsi que les antennes et les pattes ; la tête et le corselet sont lisses ; ce dernier pré- sente, en avant, une dépression dans toute sa largeur, et de chaque côté, en arrière, on remarque un enfonce- ment large et profond; les élytres ont des stries, mais si faibles qu'elles paraissent être lisses. Taille, sept li- gnes. D'Egypte. HÉTÉRACIE. Heteracia. bot. Genre de la famille des Synanthérées, institué par Fischer et Weyerqui lui ont assigné pour caractères ; calathide multiflore, di- visée en huit parties et écailleuse à sa base; clinanthe plan et nu; akènes extérieurs comprimés, télragones, recouverts d'une écorce subéreuse, mucronés et tron- qués au sommet et dépourvus d'aigrette; ceux du cen- tre sont presque cylindriques, tron(|ués et terminés par une aigrette formée de plusieurs rangées de cils allon- gés, scarieux et dentelés. La seule espèce connue est I'Hétéracie de SioviTS, Heteracia Szooitsn, F. et M. , plante annuelle, petite, glabre, rameuse, à feuilles ron- cinées et sagittées; à fleurs jaunes. On la trouve dans les champs arides et dans les steppes de la Daourie. UÉTEKACTIDE. Heteractis. bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Cynarées, établi par le pro- fesseur Uc Candolle qui lui assigne pour caractères : ca- pitule multiflore, hétérogame; fleursdu rayon femelles, disposées sur deux rangs et ligulées; fleurs du disque mâles, tubuleuses, à cinq dents; involucre formé de deux rangées d'écaillés égales, linéaires, aiguës, un peu roulées vers les bords; réceptacle convexe, alvéolé; akènes du disque linéaires, glabres, avortés; ceux de la couronne piano-comprimés , oblongs et glabres ; aigielle pourvue d'une rangée de soies scabres et très- caduques. On ne connaît encore de ce genre qu'une seule espèce ; Hetéractide en facx, Heteractis falcata ; c'est un sous arbrisseau entièrement glabre; ses tiges sont rameuses et dressées ; ses feuilles sont éparses, ses- siles, linéaires, acuminées, très-entières, un peu cour- bées en faux; les capitules sont réunis en corymbe au sommet des tiges et garnis de fleurs jaunes. HÉTÉRADELPHIE. Heteradelphia. mam. Ce mot qui, littéralement, exprime des frères jumeaux trés-dissem- blables, s'applique à deux individus adhérentsdont l'un , bien développé, a acquis presque toute la perfection de l'espèce, et l'autre est demeuré plus ou moins imparfait, par défaut de développements successifs. F. Monstre. HÉTÉKANDRE. Heterandrus. bot. Plante dont les étamines et les anthères sont de forme différente. HÉTÉRANTHE. bot. Assemblage de fleurs différentes sur une même tige. 418 E T II É T HÉTÉRANTHÉMIDE. Helerantheiiiis. Ce genre que le docteur Scliott avait créé dans la famille des Sy- nanthérées pour une plante, Heteranthemis visciclo- hirla, qu'il avait observée aux environs d'Algesiras en Espagne, a été reconnu poui' ne point différer essen- tiellement du genre Chrysanthemuni dont, suivant De tandoUe, il forme à lui seul une section. HÉTÉUANTHÈRE. Heteranthera. bot. Ce genre de la famille des Ponlédériées de Kunth, et de la Triandrie Monogynie, L., a été primitivement établi par Palisot- Beauvois {^ct. Soc. Jmer., 4, p. 75), sous le nom li' Helerandra. En l'adoptant, Ruiz et Pavon lui ont donné le nom lï Heteranthera admis généralement. Dans la Flore de l'Amérique du nord de Michaux, Ri- chard père a fait connaître le même genre et l'a nommé Leptanthus. Ses caractères sont : périanlhe corolloïde, dont le tube est très-long et le limbe à six divisions égales et étalées; trois élamines; un style et un stig- mate simple; capsule triloculaire, polysperme. Les es- pèces de ce genre, en petit nombre, sont des plantes aquatiques, indigènes de l'Amérique méridionale et sep- tentrionale. Leurs feuilles sont engainantes à leur base; leurs fleurs, solitaires, sortent de la gaine des feuilles. V Heteranthera reniformis, Rniz et Pavon ( Ftor. Pe- ruv., 1, p. 43, tab. 71) peut être considéré comme le type du genre. Kunth (Gênera Noc. et Spec. Plant, cequin., i, p. 2C5) lui assigne pour synonyme le Lep- tanthus reniformis de Michaux. Celte espèce a des feuilles orbiculées réniformes, et se l'ait surtout rcmar- ([uer par une de ses étamines beaucoup plus longue (|ue les autres, et en outre conformée en fer de flèche. C'est ce dernier caractère qui a valu au genre les noms û'Heterainlra el Heteranthera. Le Pontederia limosa de Swartz [Flor. Jntl. occid., i, p. 611), qui n'a que trois étamines, a été rapporté à ce genre par Willde- now. Ilooker( £'j:o/(C Flora, mars 1824, n» 94) pense que V Heteranthera yraminea, Vahl, Leptanthus gra- mineus, Michx., doit constituer un genre particulier, en raison de l'unilocularité de sa capsule, de son port remarquable qui ressemble à celui de certains Potamo- getons, et de ses fleurs jaunes. Willdenow, qui aussi n'avait trouvé qu'une seule loge dans les fruits du Lep- tanthus gramineus, en avait déjà formé le genre Schollera. V. ce mol. HÉTÉRANTHIE. Heteranthia. bot. Ce genre, établi par Nées et Marlius, dans la famille des Scrophulari- nées, pour une plante nouvelle du Brésil, qu'ils ont nommie Heteranthia decipiens , ne paraît nullement différer du genre Frolihia de Sprengel. f^. Vrolikie. HETERANTHUS. BOT. Synonyme d'Honioianlhus. V. HOMOÏANTHE. HETÉROBRANCHE. Heierobranclius. bot. Ce genre, formé par Geoffroy Saint-Hilaire, aux dépens du genre Silure, présente pour caractères : tête garnie d'un bouclier âpre, plat et d'autant plus large que les fion- taux et les pariétaux donnent des lames latérales (|ui recouvrent l'orbite et la tempe; opercule petit; outre les branchies ordinaires, des appareils ramifiés, adhé- rents à la brancbie sui)érieure du troisième et du qua- trième arc branchial, et qui paraissent être une sorte fie branchies surnuméraires; épine pectorale forte et denlelée; corps nu et allongé ainsi que les nageoires dorsale et anale; point d'épine à la dorsale; caudale distincte; huit barbillons. Geoffroy a publié sur ce genre des détails anatomiques d'un haut intérêt, dans les planches IG et 17 de la description de l'Egypte. Ce sont des Poissons du Nil, du Sénégal, dont la chair est médiocre. Les espèces principales sont : Hétérobraivcbe harmont. Heterohranchus anguil- laris, Hasselq. Il a le dos d'un vert noirâtre, l'abdo- men d'une teinte moins foncée; il porte sur la caudale, la dorsale et même le bout de la queue quelques taches plus noires encore et éparses; les ventrales, le bord supérieur de la dorsale et le bout de la caudale sont rougeâtres; la dorsale a 72 rayons, l'anale B^, les pec- torales 9, les ventrales C, la caudale 21. Il faut ajouter à ce genre : Hétérobranche hai.é, Heterobranchus bidorsalis, Geoff.; Hetérobranche brcn, Heterobran- chus fulvus; Macroptéronote brun, Lacép., etc. HÉTÉROBRANCHES. Moii. ^. Syphonobranches. HÉTÉROCARPE. bot. H. Cassini nomme ainsi la ca- lalhide d'une Synanthérée, qui offre des fruits dissem- blables entre eux ou seulement par les aigrettes; telle est celle de V Heterospermum, etc. HÉTÉROCARPELLE. Heterocarpella. bot. (Chaodi- nées.) Second genre de la première section de la famille des Chaodinées de Bory. Plus compliqué dans son or- ganisation que le genre Chaos, il offre la même dispo- sition dans le mucus constilulif; mais les corpuscules qui le colorent y varient infiniment pour la forme et |)our la disposition; et dans une pareille étendue de mucus, ces corpuscules ne sont pas semblables. Bory décrit comme espèces : \oV Heterocarpella monadina, consistant en globules simples, monadiformes, marqués au milieu d'un cercle concentrique, comme s'il exis- tait, ainsi que dans les globules du sang, un globule intérieur; 2" V Heterocarpella geniinata, consistant en globules semblables à ceux de l'espèce précédente, unis deux à deux et d'inie forme ovoïde; ô» Y Heterocar- pella tetracurpa, globules de six à vingt fois plus con- sidérables que ceux des espèces précédentes, ovoïdes ou obronds , comme divisés en quatre quartiers par deux sections en diamètre, lesquels contiennent chacun un globule semblable à ceux qui se voient dans les es- pèces précédentes; 4» V Heterocarpella pulchra, glo- bules encore plus grands que dans la précédente . obronds, mais sinueux sur les côtés, divisés en deux dans le sens des sinuosités opposées ; chaque sore con- tenant des corpuscules obronds, placés à côté les uns (les autres, ayant leur axe disposé vers le centre du grand globule qui les renferme et qui est marqué d'un point transparent; 5" V Heterocarpella reniformis, composée de deux à quatre et cinq corpuscules réni- formes, allongés, disposés parallèlement en diminuant de taille et transversalement, dans un globule ovale, formé par une membrane parfaitement hyaline; (><>{' He- terocarpella hotrylis, globules réunis en amas qui affectent une forme triangulaire , tronqués vers les sommets, et se disposant souvent base à base. Lyngbye a passablement saisi cette disposition dans la figure 2 de son Echinella radiosa, pi. 69, e. HÉTÉROCARPlENS. bot. Desvaux a donné ce nom HETEBOBRANCHE HARMOXT . heterol.raiiolms ane-uill.-u MALAPTÉRL-RE EI.F.CTRIOUF, , malapterurus eleobncxis H E T H E 41!J .'iiix fruits proveims d'ovaires qui, se développant avec d'autres parties, n'ont pas été cachés par celles-ci, mais qui ont subi seulement quelques modifications dans leurs formes primitives. HÉTÉROCÉOPIENS. rot. Pour Hétérocarpiens. V. ce mot. HÉTÉROCÈRE. Helerocerus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères , famille des Clavicornes, établi par Bosc (Act. de l'ancienne Soc. d'Hist. nat. de Paris, t. i, pi. 1, Rg. 5) et adopté par tous les entomologistes; ses caractères sont : tarses courts, n'ayant que quatre articles distincts et se re- pliant sur les côtés extérieurs des jambes qui sont trian- gulaires, épineuses ou ciliées, surtout les deux premiè- res, et propres à fouir. La tête des Hétérocères s'enfonce postérieurement jusqu'aux yeux, dans le corselet, se rétrécit et se prolonge un peu antérieurement, en ma- nière de museau arrondi; le labre est extérieur, grand et presque circulaire; les mandibules sont fortes, cor- nées et bidentées à leur pointe; les mâchoires ont deux lobes : l'interne est pointu et en forme de dent, et le terminal est plus grand et cilié; les palpes sont cour- tes et filiformes : les maxillaires ont le dernier ar- ticle un peu plus long que les précédents et presque ovoïde, les deux derniers articles des labiales sont près que égaux et cylindracés; la languette s'élargit vers son bord supérieur qui est largement échancré; le men- ton est grand et offre aussi une grande échancrurequi le fait paraître comme fourchu; les antennes sont à peine plus longues que la tète; leurs sept derniers ar- ticles forment une massue dentée et arquée; le corse- let est transversal, court et sans rebords ; ses côtés sont arrondis. L'avant -sternum s'avance sur la bouche; le corps est ovale, aplati ; les pieds sont courts et propres à fouir la terre, avec les jambes antérieures plus larges et portant à leur côté extérieur une rangée d'épines parallèles ; les tarses sont courts, ils se replient sur les jambes et ne paraissent composés que de quatre arti- cles, le premier étant très-court et peu distinct; le der- nier article est armé de deux ongles grêles et distincts. Ces insectes sont très-voisins des Dryops d'Olivier, ou des Parues de Fabricius, mais ils s'en distinguent, ainsi que de tous les autres Clavicornes, par les tarses et par les antennes. Ils vivent dans le sable ou dans la terre humide, près du bord des eaux, et sortent de leur trou lorsqu'on les inquiète en marchant sur le sol; leur larve, que Miger a observée le premier, vit aussi dans les mêmes lieux. La seule esjiècc que l'on ait en- core trouvée à Paris est : L'Héiérocère BOttBÈ.Heleiocerus maighiatus, Bosc (/oc. cit.), Fabr., Latr., lUig., Panz., Faun. Ins. Germ., fasc. 23, fig. 11, 12. 11 est long d'une ligne; son corps est velu, obscur, avec les bords et quelques points des élytres d'un jaune ferrugineux. HÉTÉROCHÈLE. Heteioclietiis. crcst. Épithète que l'on donne à tout Crustacé qui présente naturellement un bras plus grand que l'autre qui lui correspond. HÉTÉROCHÈTE. Helerochœta. bot. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Astéroidées, établi par De Candolle qui lui assigne pour caractères ; capi- tule multiBore, radié; Ueuis de la couronne ligulées, linéaires, femelles, disposées sur plusieurs rangs; celles du disque à cinq dents et hermaphrodites; réceptacle nu, ponctulé; involucre formé de deux ou trois ran- gées d'écaillés acuminées, presque égales ; akènes pu- bères,comprimés; aigrette double; l'extérieure courte et paléacée, l'intérieure longue, sétiforme et scabre. Les Hétérochèles, au nombre de six espèces, sont des plantes herbacées, velues on pubescentes, dont les capi- tules sont solitaires au sommet des tiges et garnis de fleurs blanches ou purpurines. La plupart sont origi- naires de l'Inde; quelques-unes se trouvent dans l'Amé- rique méridionale. HÉTÉROCHROME. i«T. Espèce du genre Cucullan. f-. ce mot. HÉTÉROCLITE. Syiihaples. ois. Heteroclitus , Vieillot. Genre de l'ordre des Gallinacés. Caractères : bec court, grêle et conique ; mandibule supérieure fai- blement courbée, avec une rainure ou sillon parallèle a l'urètre; narines placées de chaque côté du bec et à sa base, recouvertes par les plumes du front; pieds em- plumés jusqu'aux doigts; ceux-ci au nombre de trois, dirigés en avant et réunis jusqu'aux ongles ; rectrices étagées : les deux intermédiaires filiformes et très-al- longées; première rémige la plus longue et allongée, ainsi que la seconde, en forme de fils. La connaissance de ce genre qui ne se compose encore que d'une seule espèce, est due à Pallas; il a découvert l'Hétéroclite au- quel on a donné pour nom spécifique celui de ce savant voyageur dont les travaux ont si puissamment con- couru aux progrès des sciences, dans les plaines arides et desséchées de la Tartarie australe, vers les bords du lac Baïkal. Cet Oiseau y est appelé Sadscha par les na- turels; quoi(|u'il n'y soit pas très-rare, il a été cepen- dant très peu observé; la raison en est facile à saisir : circonscrits dans une étendue assez médiocre d'un pays que rien ne porte à visiter, et dont les habitants igno- rants et barbares repoussent tout ce qui présente les f^ormes de la civilisation, les Hétéroclites, aussi sauva- ges que les Tartares dont ils ont à redouter les flèches meurtrières, doivent naturellement se retirer dans les abris les plus solitaires et les plus inaccessibles, où ils se tiennent presque constamment cachés. C'est sans doute pourquoi Pallas, si bon observateur en toutes circonstances, n'est entré dans aucun détail relative- ment à l'histoire des Hétéroclites; la dépouille dessé- chée du seul exemplaire qu'il ait rapporté lui avait même été donnée par Rytschof. Delanoue, qui depuis Pallas a traversé les déserts qui bornent cet immense empire voisin de la Chine, a été plusieurs fois à même d'étudier les Hétéroclites; il les a observés dans leur marche lente et même pénible en apparence, puisqu'elle les oblige à de fréquentes alternatives de repos ; il a étudié leur vol rapide, bruyant, direct et élevé, mais peu soutenu; leur manière de chercher sur un sable mou- vant une nourriture (|ui consiste en petites graines amenées par les vents. Dans ses recherches sur les soins qu'ils prennent de leur progéniture, il a plusieurs fois surpris la femelle, malgré de vives inquiétudes, ne se décidant qu'à la dernière extrémité à quitter le nid où se trouvait l'espoir d'une nouvelle famille. Ce nid n'of- frait pour tout duvet que quelcjnes brins de Graminées, ^■r UQ n t'T n E ï entourés de sable; il contenait quatre œufs d'un blanc loussâtre, tachetés de hrun, et se trouvait placé au milieu de quelques pierres amassées sous un buisson. Hétéroclite de Pailas. S^rrhaptes Pal/asii, Tem., Ois. color., pi. 95; Tetiao paradoxus, Lath.;//efoin. HÉTÉROMÈRES. Heteromera. lys. Section de l'ordre des Coléoptères, établie par Duméril, et comprenant tous ceux qui ont cin(| articles aux quatre premiers tarses et un de moins aux derniers. Elle renferme quatre familles qui sont les Jlélasomes, les Taxicornes, les Sténélylres et les Trachélides. F. ces mots. HETEROMORPHA. BOT. r. Hétérolépide. HÉTÉROMORPHES. Heteromorplia. zool. Blainvillc propose sous ce nom l'établissement d'un sous-règne composé d'êtres qui ne paraissent point avoir de formes symétriques ou déterminées, tels que les Éponges, les Corallinées et les Infusoires. H E T UtTEROMYS. MAM. Desinarest a proposé ce nom poui' le Hamster anomal. HÉTÉRONOME. Heleronoma. bot. Genre de la fa- mille des Mélaslomacées , établi par le professeur lie Candolle, aux dépens du genre Rhexia, avec les carac- tères suivants : calice persistant, tubuleux, à quatre dents triangulaires, aiguës; quatre pétales ovales et submucronés; liuit anthères dont quatre alternativement plus longues, se terminant par un appendice linéaire et bilide , les autres ont deux simples soies, et toutes sont réunies par leur base; capsule à quatre loges et de même longueur que le calice; semences comprimées, en forme de cuiller, transversalement ruguleuses, sca- bres, avec des stries parallèles sur le dos. La seule espèce de ce genre, connue jusqu'ici, a été nommée Hetéropiome a feuilles diverses, Heteronoma clioer- sifolium. C'est une plante herbacée, glabre, dont les liges sont ramifiées, tétragones, garnies de feuilles pé- tiolécs, ovales, aiguès, à cinq nervures serrato-ciliées ; les cimes ou corymbes sont lâches, terminales et com- liosées d'un petit nombre de fleurs rosées fort élégantes. Cette jolie plante, dont on doit la découverte à Dombey, est originaire du Pérou. HÉTÉRONOTIi. Heleronotus. iivs. Hémiptères, sec- tion des Homoptères, famille des Cicadaires. Ce genre a été établi par Delaportc qui lui assigne pour carac- tères : antennes filiformes, insérées entre les yeux qui sont grands, globuleux et saillants; tête transversale, triangulaire; bec court, ne dépassant pas la base des pattes intermédiaires; corselet convexe, muni d'un appendice très- prolongé en arrière; abdomen court ; tarière en forme de sabre dans les femelles; élytres membraneuses ou pseudélytres plus ou moins longues, offrant en dessus une écbancrure sensible; elles sont transparentes et parcourues par des nervures assez fortes; pattes de médiocre longueur; jambes antérieures un peu élargies, les postérieuies fougues; premier ar- ticle des tarses assez grand, le second fort petit, le troisième le plus grand; ongles courts. Ce genre paraît avoir les rapports les plus incontestables avec le genre Combophora , de Germar , et n'en diffère que par fe prolongement postérieur du corseiel qui se termine en t|)ines courtes, reposant sur un petit nœud. Or, ce ca- ractère est-if suffisant pour étabfir une différence géné- rique? Les espèces introduites par Delaporte sont au nombre de six, toutes nouvelles et de l'Amérique du Sud. Nous citerons comme principale : Hétéronote èpinecx. Heteronolus spinosits, Ann. Soc. ent. de France, i, p. 96, pi. 3, fig. 7. Il est d'un jaune luisant; sa tète a deux f ignés fongitudinales noires; son corseiel est armé de chaque côté d'une forte é|>iiie arquée; le prolongement postérieur est formé de deux lobes placés l'un à la suite de l'autre; le dernier plus gros portant les trois épines ; une de chaque côté et la troisième au milieu, en dessous. Tout le corselet est nuancé de noir, de jaune et de brun; l'abdomen est court; les pseudélytres sont grandes, transparentes et d'un beau jaune. Taille, quatre lignes. De Cayenne. HÉTÉROODON. mam. Nom du sixième sous-genre établi par Blainville dans le genre Dauphin pour les espèces qui diffèrent entre elles par leurs dents qui, en général, sont peu nombreuses. La seule espèce authen- tique de ce sousgenre forme le type du genre IJype- rooilon de Cuvier. f^. Dauphim. HÉTÉROPAPPE. Heteropappus. bot. Genre de la famille desSynanthérées, tribu des Astéroïdées, institué par Lesson pour une plante du Japon , que Thunberg avait placée parmi les Astères. Caractères ; capitule multiQore, hétérogame; fleurs de la couronne femelles, ligulées et disposées sur un seul rang; celles du disque hermaphrodites, tubuleuses et à cinq dents; involucre forméd'un double rang d'écaillés étalées et divergentes; akène sans bec; aigrette coroniforme dans les fleurs femelles, garnie d'une rangée de soies dans les fleurs hermaphrodites.L'HÉTÉRnPAPPEHispiDE,//e^e/opo/)pMs hispidus, Less., Aslerhispidus, Thunb.,Fl. Jap. 315, est une plante herbacée, dressée, rameuse, à feuilles alternes : les inférieures oblongues-ovales , crénelées, les supérieures lancéolées. Les capitules sont petits, so- fitaires ù l'extrémité des tiges avec les fleurs de la cou- ronne blanches et celles du disque jaunes. HÉTÉROPE. Heteropiis. mam. Genre de la famille des Marsupiaux, institué par Jourdan, et qui, comme l'indique son nom, se distingue des Kanguroos et de tous les autres Mammifères de ce groupe, par des jambes et des tarses postérieurs beaucoup plus courts et plus trapus que les leurs; de plus l'ongle du grand doigt ou du troisième, fort grand chez les Kanguroos, et qui est pour eux une arme assez forte, dépasse à peine la partie charnue sur laquelle il s'appuie chez l'Hétérope , et semble ne devoir être pour lui d'aucune utilité particu- lière. Privé de canines comme les Kanguroos propre- ment dits, l'Hétérope se rapproche par là pfus du groupe que forment ces animaux, que des Potoroos qui sont pourvus de ces dents; mais fa brièveté de ses membres postérieurs le rapproche un peu davantage de ceux-ci que des autres. Ainsi, à ces différents égards, l'Hétérope se placerait entre ces deux groupes principaux en se rapprochant cependant plus des seconds que des pre- miers. HÉTÉROPE a gorge BLANCHE, Heteropus albogularis, Jourd. La surface palmaire des membres antérieurs est rugueuse, ce qui annonce qu'ils doivent souvent reposer sur le sol; la queue est d'un égal développe- ment à sa base et à son sommet ; elle est forle et cou- verte de poils durs; le pelage est laineux, excepté à l'extrémité des membres; la tête est marquée d'une ligne brune, longitudinale; les joues sont blanchâtres; les oreilles noires en dehors, jaunes en dedans; la gorge est blanche; la poitrine et le ventre sont roux; le cou et la partie supérieure du dos gris; les fesses d'un fauve rougeàtre; l'extrémité des membres et la queue d'un brun foncé : cette dernière terminée de blanc. Lon- gueur totale, du museau au sommet de la queue quatre pieds. Cette espèce habite les montagnes qui sont au sud-ouest de Sidney; on dit qu'elle marche plutôt qu'elle ne saute. HÉTÉROPÉTALE. BOT. H. Casslnl a donné ce nom à la calathide des Synanthérées, lorsqu'elle offre des co- rolles dissemblables. Un tel mot esl évidemment inutile, puisqu'il en existe d'autres qui expriment aussi briève- ment et aussi exactement la même chose. Ainsi les ca- T II Ë 423 lalliiiles couronnées, radiées, discoïJes, de V Aster, de VHelianihus , de V Artemisia , du Carpesium , etc., sont des modifications d'une calatliide Hétéropétale. HÉTÉROPHYLE. Heterophj-lus.ms. Coléoptères hé- téromères. Genre de la famille des Mélasomes, tribu des Ténébrionites, créé pour un insecte dont le faciès a plusderapporlavec le groupe des Eumorphes qu'avec aucun de l'ordre des Hétéronières. Caractères : corps ovalaire, allongé, convexe; tête distinctement séparée du corselet qu'elle reçoit dans une profonde échancrure; lèvre Iransverse, non échancrée; mandibules bitides; palpes acuminées; articles des antennes cylindriques à l'exception des cinq derniers qui sont triangulaires, dé- primés et formant massue, le second et le dernier sont les plus courts; corselet carré; pattes médiocres; cuisses inermes; jambes munies de courtes épines à l'extrémité; articles des tarses courts, presque triangulaires, et de longueur égale entre eux, le dernier seulement est cy- lindrique et plus long que les autres, les crochets sont simples, effilés. La seule espèce connue a été nommée Heterophylus chrysomelinus; elle a été trouvée par Goudot à Madagascar. HÉTÉROPHYLLE. bot. On donne ce nom à toute plante qui offre des feuilles dissemblables, souvent ré- unies sur le même individu et sur la même branche. Une foule de végétaux sont dans ce cas; ainsi les feuilles inférieures linéaires du Prolea sceplrumsoni brusque- ment remplacées à la partie supérieure par des feuilles larges et lancéolées; le Lilas de Perse peut offrir, dans les jardins, sur la même branche, des feuilles entières ou incisées de diverses manières; le Lepidium perfo- liatum est muni inférieuremeut de feuilles découpées, et supérieurement de feuilles entières et amplexicau- les, etc., etc. Plusieurs Mimosa de la Nouvelle-Hol- lande, quelques Oxalis de l'Amérique méridionale, rapportées par Auguste Saint-Hilaire, ne sont llétéro- phylles que par la dégénérescence des pétioles com- muns en véritables feuilles, et par l'avortement le plus souvent complet de leurs folioles. HÉTÉROI'ODES. Heteiopoda. aracbn. Nom donné par Latreille à un groupe d'Aranéides, composé des Araignées-Crabes dont les quatre dernières pattes sont presque de la même grosseur que les autres, et dont les yeux forment deux lignes transverses presque paral- lèles. Ce groupe constitue la première coupe du génie Thomise. F. ce mot. Blainville donne ce nom à une classe artificielle, qui comprend les Branchiopodes et les S(|uillaires dont le nombre des pieds varie. HÉTÉROPOGON. bot. Genre de la famille des Gra- minées, et de la Monœcie Triandrie, L., établi par Per- soon (Enchiiid. , 2= vol., p. 5ôô) qui l'a ainsi carac- térisé : épi simple, monoïque. Les fleurs mâles ont la lépicène à deux valves, la glume à deux valves muti- ques, dont l'intérieure est sétacée; paillette (nectaire, Persoon) bilobée , renflée. Les Heurs femelles ont la lépicène bivalve , la glume aussi à deux valves dont l'une est épaisse et munie d'une barbe très-longue et hérissée. Ce genre se compose de deux espèces, savoir : Heteropogon glaber, Pers.; ou Andiopogon Allionii, DC, Flor. fr., 5, p. 97; et Heteropogon liirlns, Vers., ou Andropogon contortum. L. HÉTÉROPSIDE. Heleropsideus. my. liaUy a désigné sous ce nom toute substance métallique que la nature produit sous des caractères extérieurs difficiles à saisir, et surtout privé de l'éclat qui fait reconnaître au pre- mier abord tous les êtres de cette grande série inorga- nique. HÉÏÉROPTÈRE. Heteropterus. ws. Nom proposé par Duméril (Zool. analyt.) pour les Papillons appelés Estropiés par Geoffroy, et comprenant la famille des Hespérides de Latreille. K. ce mot. HÉTÉKOPTÈRES. Heteroptera. ins. Section de l'or- dre des Hyménoptères. (^. ce mol. HÉTÉROPTÉRIDE. Heteropteris. bot. Genre de la famille des Malpighiacées et de la DécandrieTrigynie, L., établi par Kunth (Noc. Gêner, et Spec. Plant, œqiiin., vol. v, p. 163) qui l'a ainsi caractérisé : calice hémisphérique, persistant, à cinq divisions profondes, le plus souvent portant deux glandes sur le dos; corolle à cinq pétales onguiculés, presque arrondis, réniformes; dix étamines hypogynes dont les filets sont adhérents à leur base; trois ovaires soudés, ne renfermant qu'un ovule pendant, surmontés de trois styles; trois samares dont une. ou deux avortent souvent, fixées à un axe central , se prolongeant extérieurement en une aile longue, épaissie dans le bord inférieur. Cette struc- ture des appendices du fruit de V Heteropteris est le caractère principal qui sépare ce genre du Banisteria, où les ailes des samares sont épaissies dans leur bord supérieur. Plusieurs espèces de Banisleria, décrites par les auteurs, doivent faire partie de ce nouveau genre. Kunth a indiqué les Banisteria purpurea , L. el Ca\3n.; Banisleria bracliiata, L. et Lamk.; Banis- teria chrysopliftla, Lamk. et Cavan.; Banisteria ni- tida, Lamk. et Cavan.; et Banisteria cœrulea , Lamk. Outre ces plantes déjà connues, Kunth en a décrit quatre espèces nouvelles sous les noms à' Heteropteris ar- gentea, voisine deV Heteropteris nilida, Heteropteris corni/blia, Heteropteris floribunda, très rapiirochée de Y Heteropteris cœrulea, et Heteropteris longifolia. Celle-ci n'est placée qu'avec doute dans ce genre. En adoptant le genre Heteropteris, De Candolle [Prod. Sfst. l'eg., I, p. 391) y a joint deux espèces nouvelles, savoir -.Heteropteris platyptera qui pourrait bien être le même i\u' Heteropteris bracliiata, et Heteropteris appeudiculatu. Toutes ces espèces croissent dans l'A- mérique méridionale, le Mexique et les Antilles. Ce sont des arbrisseaux ou des arbustes grimpants , à feuilles opposées, à fleurs bleues, roses ou blanches, disposées en paiiicules, en grappes ou en ombelles axillaires. ter- minales et latérales; leurs pédicelles sont munis d'une ou de deux bractées. Une plante de l'Afrique équi- noxiale, mentionnée par R. Brown (Bo/n/y- o/' Congo, p. 7), et qu'il a seulement indiquée comme constituaul un genre distinct du Banisteria , a été placée provi- soirement à la fin des Heteropteris par De Candolle (loc. cit., p. 392). Cette plante, Heteropteris Smeath- maiini, dont les feuilles sont alternes , forme une sec- tion sous le nom à'Anomalopteris. HÉTÉROSCÉLIDE. Heteroscetis. iNs. Coléoptères hé- téromères ; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Asidiens, établi par Latreille qui lui assigne pour 42i H H É T caractères ; premier ailicle des antennes presque entiè- rement caché sous le bord dilaté de la tète, le deuxième plus court, transverse, subcylindrique, noduleux , les suivants presque égaux et cylindriques, les huitième, neuvième et dixième transverses, grossissant insensi- blement, le dernier tronqué et un peu plus petit que le précédent; menton grand, Iransverse, brusquement rétréci près de sa base, avec une échancrure large, pro- fonde et anguleuse antérieurement, subcordiforme et laissant un intervalle bien marqué, mais peu nota- ble, entre les bords latéraux et ceux de l'échancrurc progéniale; pédoncule à peine saillant, avec une dent triangulaire de chaque côté; languette membraneuse, entièrement cachée sous le menton, fortement trans- verse, avec une large échancrure antérieure; palpes labiales saillantes, avec le dernier article renflé, ovoïde; deuxième article des palpes maxillaires plus long que le troisième, mais guère plus long que large, sans y comprendre l'étranglement de la base; le dernier com- primé, assez épais, plus gros que le précédent et trian- gulaire; télé anguleuse latéralement, subrbomboïdale et pouvant s'enfoncer dans le prothorax de manière à cou- vrir une partie des yeux; épistonie très-grand, très for- tement échancré antérieurement; labre médiocrement saillant, transverse, très-échancré et situé dans le sinus de l'épistome qui recouvre en grande partie les mandi- bules; prolborax fortement échancré antérieurement, déprimé, rétréci à sa base, avec les angles postérieurs prolongés; corps un peu déprimé en dessus et plus ou moins parallèle ; élylres très-embrassantes et carénées latéralement; pattes glabres, fortement ponctuées; jambes grêles, les antérieures terminées par une dent; tarses ciliés, à articles courts. Hétéroscélide parallèle. Heteroscelis parallelus, Sol.; Platxnotus Uentipes? Fab. 11 est noir, couvert d'écaillés grisàties; tète ponctuée; des gros points en- foncés sur le corselet; élylres couvertes de fines gra- nulosités assez serrées, et offrant chacune six rangées de granulosilés, la sixième plus éloignée et plus courte; poitrine ponctuée; abdomen lisse. Taille, treize lignes. Une seconde espèce complète jusqu'ici ce genre, c'est le Plalynotus porcatus de Fabricius ; toutes deux sont du cap de Bonne-Espérance. HÉTÉROSITE. miN. Nom donné à une variété bleuâ- tre de phosphate de Fer et de Manganèse, trouvée dans les pegmatites des environs de Limoges. HÉTÉROSOME. Heterosoma. bot. Genre de la fa- mille des Lobéliacées, établi par Zuccarini, pour une plante singulière, qui croit dans les contrées froides de la Cumbre de San-Antonio, à plus de huit mille pieds d'élévation . Caractères : calice bilabié; lèvre supérieure soudée à l'ovaire, divisée au sommet en trois lanièies dressées, l'inférieure plus allongée, à deux découpures inliéchies; corolle lubuleuse, insérée au calice; son tube est inégalement dilaté à sa base, s'élendant jusqu'à l'extrémité des découpures de la lèvre inférieure et for- mant avec elle une sorte d'éperon; son limbe est divisé en cinq segments; cinq étaiiiines insérées à la corolle; anthères connées : deux d'entre elles sont tournées vers l'éperon, et ont le sommet baibu, les autres sont nues; .^(yle simple; ovaire à deux loges polyspermes. HÉTÉROSOMES. pois. Duméril établit sous ce nom, dans sa Zoologie analytique, une famille répondant aux Pleiironectes de Linné.et qui comprend lesgenresSole, Monochire, Turbot, Flétan, Plie et Achire. f. ces mots. HÉTÉROSPERME. Heterospermum. bot. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie superflue de Linné , établi par Cavanilles, et offrant pour principaux caractères : involucre double : l'intérieur composé de cinq folio- les appliquées, ovales -oblongues et membraneuses, l'extérieur de trois à cinq bractées sur un seul rang, foliacées, linéaires, subulées; réceptacle plan, muni de paillettes semblables aux folioles de l'involucre ; calalhide radiée, dont les fleurons du centre sont nom- breux, réguliers, hermaphrodites, et ceux de la cir- conférence sur un seul rang, au nombre de trois à cinq, en languettes et femelles, de diverses formes; les extérieurs oblongs, arrondis au sommet, comprimés, munis sur chaque côté d'une large bordure cartilagi- neuse, et privés d'aigrettes; les intermédiaires assez semblables aux extérieurs, mais pourvus d'une aigrette composée d'une ou de deux paillettes opposées, subu- lées et munies supérieurement de poils rebroussés; les intérieurs linéaires, sans bordure latérale, prolongés supérieurement en un long col linéaire, qui porte une aigrette semblable à celle des akènes intermédiaires. Ce genre a été placé dans la tribu desHéliantbéesCoréop- sidées auprès du genre Bidens, par H. Cassini. On cultive, dans les jardins de botanique, VHetero- spermum pinnatum de Cavanilles (Icon., 3, p. 34, tab. 267) : c'est une plante indigène du Mexique, her- bacée, à tige dressée, rameuse, garnie de feuilles con- nées, pinnatilîdes ou bipinnatifides dans leur partie su- périeure. Les calathides sont composées defleurs jaunes et solitaires au sommet des branches. Outre cette espèce, Kunlh {Nov. Gêner, et Spec. Plant, œquin., vol. iv, p. 243 et 246, tab. 383 et 384) en a décrit et Bguré deux autres qui croissent au Pérou , près de Truxillo et de Quito; il les a nommées Heterospenittim niaiilimutn et Heterospermum diversifolium. La première est indiquée avec doute comme synonyme de VHelero- spermum ovatifolium,Csi\.{Deinonstr. bot., p. 204.) HÉTÊROSTÈGE. Heterostega. bot. Pour Heteros- theca. y. ce mot. HÉTÉROSTEMME. Heteroslemma. bot. Genre delà famille des Asclépiadées , établi par Wight et Arnott qui l'ont ainsi caractérisé : calice à cinq divisions; co- rolle en roue, à cinq lobes; couronne slaminalepenta- phylle, à folioles dilatées, libres et prolongées; anthè- res terminées par une membrane qui se penche vers le stigmate; masses polliniqties dressées, tétragones,avec le bord pellucide; follicules lisses; semences filamen- teuses. L'Hétérostebme ACDUifiÉ , Neteroslemma acii- minatum, est un arbuste grimpant et glabre, à feuilles ovales, elliptiques, aigués au sommet, rétrécies à la base, nervurées , membraneuses et très-glabres; les pédoncules, un peu plus courts que les pétioles, sont chargés d'un petit nombre de fleurs dont le calice est faiblement tomenteux; la corolle est jaunâtre, tachetée de rouge. On la trouve dans l'ile de Java. HÉTERO.STÉMIER. Heterostemuin. bot. Genre de II É T H É T nr. la famille des Légumineuses, établi par Desfontaines (Mém. du Muséum d'Hist. nat., deuxième année, p. 249) qui en a ainsi exposé les cai-aclères : calice grêle, lubu- leux, persistant, à quatre divisions lancéolées et con- caves, accompagné d'un involucre ou calice extérieur à deux lobes; corolle composée de trois pétales insérés sur l'entrée du calice, très-grands, droits, rétrécis et onguiculés à leur base, élargis et obtus au sommet; huit élamines dont les filets sont soudés par la base, beaucoup plus longs que la corolle, inclinés, arqués et barbus; les trois inférieurs plus longs et à anthères oblongues; les cinq autres filets graduellement plus courts, avec des anthères plus petites; ovaire arqué, pé- dicellé. surmonté d'un style courbé et plus long que les étainines; légume pédicellé, comprimé, terminé par une pointe trèsaigue et un peu recourbée. Ce genre, qui n'a pas encore été décrit dans les ouvrages où les plantes sont rangées d'après le système sexuel, devrait être placé dans la Monadelphie Oclandrie; mais on pré- férera peut-être le rapporter à la Diadelpbie. comme on l'a fait pour tant d'autres genres de Légumineuses mo- nadelphes, de peur de les écarter trop des genres de la même famille. Cependant sa place la plus convenable serait dans l'Octandrie auprès du Tamarindus dont il ne diffère que par son calice pourvu d'un involucre, ses étamines toutes fertiles, et ses légumes comprimés non pulpeux. Hétérostémier a FEDiLiES DE MiMOSA, Helerostemum Mimosoides, Desf. , loc. cit., tab. 12. C'est un arbre indigène du Brésil, dont les branches sont pubescentes, alternes, garnies de feuilles alternes, ailées sans im- paire, composées de folioles nombreuses, glabres, oppo- sées, linéaires, obtuses et légèrement écbancrées à leur sommet ; leur pétiole est ailé entre les folioles, et il est accompagné à la base de deux stipules opposées, subu- léeset caduques. Les Heurs sont disposées en corymbes axillaires à l'extrémité des branches. HÉTÉROSTERiNE. Heterostenius. iNS. Genre de Co- léoptères pentamères, établi par Dupont, dans la famille des Lamellicornes, pour un insecte récemment apporté du Mexique par Lesueur. Caractères : tête et antennes petites; chaperon arrondi; menton creusé longitudi- nalement et légèrement échancré; mandibules courtes et relevées; corselet presque plan, plus large que long, rétréci en avant; écusson arrondi; élytres longues, plus larges que le corselet, se rétrécissant brusquement à leur extrémité; sternum très-proéminent, se dirigeant en arrière; pattes antérieures courtes , avec les jambes armées de trois dents, les intermédiaires simples, les postérieures très-longues, avec les cuisses articulées sur deux fortes dents. L'Uétérosterne bdprestoïde, Hele- rosteiniis bupresloides (Mag. de Zool.,cl. ix, pi. 10), est en dessus d'un jaune fauve; il a le chaperon séparé desyeuxetduresle de la tête par un encadrement noir; la tête et le corselet sont finement pointillés; l'écusson est presque lisse, bordé de noir postérieurement; les élytres sont ponctuées, entourées comme le corselet d'une légère ligne noire et terminées presque en pointe. Le dessous du corps est noir, velu sur le sternum et le dedans des cuisses intermédiaires. Taille, vingt-quatre ri trente lignes. HETEROSTHECA. bot. Sous ce nom. Desvaux a con- stitué, aux dépens des Aristida de Linné, un genre de la famille des Graminées, qui a été réuni par Palisol- Beauvois an genre Dinœba. I-'. ce mot. HÉTÉROTARSE. Heteiotarsus. ipfs. Coléoptères hé- téronières. Ce genre de la famille des Mélasomes a été formé par Latreille pour un insecte du Sénégal, ayant les caractères des Ténébrions ; il n'en diffère que par ses tarses dont les quatre antérieurs, au premier coup d'oeil, ne paraissent composés que de quatre articles, et les postérieurs de trois, ce qui provient de ce que le pénultième article est à peine visible, en forme de petit nœud et reçu dans une gouttière longitudinale du pré- cédent qui est le plus dilaté et en forme de cœur. En outre, le bord de la tête offre une échancrure occupée par une portion du labre. HÊTÉROTAXIDE. Heteiolaxis. bot. Genre de la fa- mille des Orchidées, Gynandrie Monaiidrie, Lin., insti- tué par Lindiey qui lui assigne pour caractères : pé- rianthe composé de cinq pièces charnues, presque égales et conniventes, les deux inférieures sont posées sous le labelle qui est ovale, libre, entier, épais, avec le disque calleux; gynostènie demi-cylindrique, ailé vers le sommet; stigmate ohlong, excavé, avec le bec peu prononcé; anthère terminale, operculaîre et décidue; une seule loge renfermant deux masses i)olliniques li- néaires et poudreuses; caudicules et glandules imper- ceptibles. On ne connaît jusqu'ici qu'une seule espèce dans ce genre, et Lindiey l'a nommée Hétérotaxide a FEUILLES épaisses, Heteiolnxis crassif'olia , Botan. Regist., 1028. C'est une plante herbacée, privée de tige, terrestre ou épiphyte, à feuilles radicales, dressées, épaisses, oblongues-lancéolées, obliquement tordues, planes, terminées par une sorte d'onglet saillant vers l'un des côtés et engainantes à la base. La fleur est jaune, solitaire, presque sessile à l'origine des feuilles, et accompagnée d'une bractée oblongue et en forme de fourreau qui s'élève immédiatement de la racine. Cette plante, assez remarquable dans sa végétation, a été trouvée dans les forêts de la Jamaïque. IIÉTËROTHALAME. Heteiothalamus. BOT. Ce genre de la famille des Synanlhérées, tribu des Astéroïdées, a été inslitiié par Lesson, pour deux plantes nouvelles du Brésil. Caractères ; capitules miiltiOores, dioïques et radiés; involucre formé de plusieurs rangs d'écaillés sèches, lancéolées, égales et un peu plus courtes que les fleurons du disque; aigrette unisériale, sétacée, ca- duque, plus courte que la corolle. Les Heurs mâles ont le réceptacle plan et nu, les languettes unisériales, fe- melles, très-pelites, et le fruit avorté; les corolles du disque sont tubuleuses, à cinq dents; les anthères sont privées de queue, le style est bifide et l'aigrette en massue; dans les Heurs femelles le réceptacle est conique, avec l'involucre formé de paillettes semblables; les akènes sont anguleux, très-glabres et rétrécis à leur base ; l'ai- grette est atténuée au sommet. Les Hétérothalames Bru- nioïdes et Psiadoïdes sont des arbrisseaux très-glabres, dressés, à feuilles alternes, linéaires ou oblongues, aiguës, très-entières ou dentelées, à capitules petits et réunis en corymbe. garnis de fleurs jaunes. HETÉROTHÈQUE. Helerothprn. bot. Genre de la fa- 126 E T H É T mille des Syn.inlliérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésle superflue, L., établi par H. Cassini (BuUet. (le la Soc. Pbilom., septembre 1817) qui l'a placé dans la tribu des Astérées et l'a ainsi caractérisé : involucre composé de folioles imbriquées, appliquées , coriaces, ayant la partie supérieure en forme d'appendice, inap- pliquée, foliacée et aiguë ; réceptacle nu, plan et al- véolé; calathide radiée, dont les fleurs du centre sont nombreuses, régulières et hermaphrodites, celles de la circonférence femelles et en languettes très-longues; akènes du disque comprimés des deux côtés, hispides, munis au sommet d'un bourrelet et d'une double ai- grette : l'extérieure courte, grisâtre, composée de pail- lettes irrégulières, inégales et membraneuses; l'inté- rieure longue, rougeàlre, composée de poils épais et plumeux ; akènes de la circonférence triangulaires, gla- bres, munis d'un petit bourrelet apicilaire et privés d'aigrette. V Heterolhecu Lamarckii , Henri Cassini , Initia axillaris , Lamk. (Dict. Encycl.), est une plante herbacée, dont la tige est dressée, rameuse, garnie de feuilles alternes, sessiles, ovales-oblongues, aiguës ou lancéolées, légèrement dentées, hérissées sur leurs deux faces de poils épars. courts et roides. Les fleurs sont jaunes, nombreuses et disposées, au sommet de la tige, en une panicule corymbiforme irrégulière. Cette plante croît dans la Caroline. HÉTÉROTOMA. Helerotnma. bot. Genre de la fa- mille des Lobéliacées, inslitué par Zuccarini qui lui assigne pour caractères ; tube du calice hémisphérique, soudé à l'ovaire; le limbe est divisé en deux lèvres dont la supérieure a Irois découpures dressées au sommet, l'inférieure se prolonge horizontalement et se partage en deux lobes inclinés; corolle tubuleuse, insérée à l'extrémité du calice; son tube est inégalement dilaté à sa base, puis cylindrique quinquéfide et enfin divisé longitudinalement; cinq élaraines insérées de même que la corolle : deux ont leurs filaments barbus, les anthères le sont au sommet; ovaire infère, à deux loges, ren- fermant un grand nombre d'ovules; style simple; stig- mate échancré, bilobé. Les Hétérotomas sont des plantes herbacées, hautes de trois pieds environ; les feuilles sont alternes, pétiolées, ovales, arrondies à leur base, obliquement acuminées, inégalement dentelées, pubes- centes sur les deux faces; les fleurs sont grandes, pur- purines , disposées au sommet des tiges en grappes simples. Ces plantes sont originaires du Mexique. HÉTÉROTOME. Heterotomus. bot. Richard désigne ainsi un périgone dont les divisions n'ont pas la même forme. HÉTÉROTOME./rc pie(/s. Seconde division formée par Scopoli (Eut. Carn., p. IGO) dans le genre Papillon. Blainville étend cette désigna- tion à toute la classe des Insectes. HEXASiiPALE. Hexasepaium. bot. Genre de la fa- mille des Rubiacées, institué par Haenke pour une plante qu'il a recueillie au Mexique et qui lui a offert pour caractères : tube du calice oblongo- pyramide, avec son limbe divisé en six lobes étroits, piesque égaux et persistants; corolle campanulato-infundibu- liforme, à tube obconique , à ([uatre lobes lancéolés, aigus; quatre étamines plus courtes que les lobes de la corolle; le fruit est oblong, sec, divisible en plusieurs loges monospermes, indiquées par des côtes et des cloisons. Hexasépale a feuilles étroites. Hexasepalnm an- giistifoliuni, liaenVe. C'est un arbrisseau ascendant, rameux et glabre; ses rameaux sont diffus, flexueux et comprimés; les feuilles sont opposées, allongées-li- néaires, aiguës, un peu scabres sur les bords; les stipu- les sont engainantes, garnies de plusieurs rangées de soies égales, entremêlées de cils très-courts; les fleurs sont axillaires, solitaires et sessiles. HEXATHYRIDIER. Hexathyiidium. int. Genre éta- bli par Treutler, pour deux productions trouvées dans l'Homme; cet auteur en a fait deux espèces, sous les noms de Hexathyiidium, pinguico/a et renarum; la première a été classée par Rudolpbi parmi les Polys- lomes; cependant ayant eu l'occasion d'examiner, à Dresde, la collection de Treutler, l'animal décrit sous le nom de llexalhyiidium pinguicola , ne lui parut ([u'un corps noir, contracté, dur, sans aucune trace d'organisation; l'autre, V Hexathyridium venanim, ne parait à Rudolphi qu'une Planaire et non un Ento- zoaire. HEXATOME. Hexatoma. ins. Diptères ; genre de la famille des Tanystomes, tribu des Taoniens, établi par Meigen qui lui donne pour caractères : antennes avan- cées, plus longues que la têle. composées de trois arli- cles dont le piemier est cylindrique, le second divisé dans son milieu par un étranglement, le troisième presque cylindrique et plus long que les deux autres ensemble; trompe de la longueur de la tête, terminée par deux grosses lèvres; suçoir composé de six soies égales; palpes très-courtes, insérées sur les côtés et â la base delà trompe, de deux articles: le premier court, cylindrique, le second conique dans les femelles, ovale dans les mâles; tête transversale, plus large que le corselet; yeux grands, très-espaces dans les femelles, réunis dans les mâles; corps assez long; corselet cylin- drique, presi|ue tronqué, droit antérieurement, un peu arrondi à sa partie postérieure; écusson grand, demi- circulaire ; ailes assez grandes, avec la nervure qui sé- pare la cellule sous-marginale de la première cellule du bord postérieur, bifurquée avant d'atteindre ce bord; cuillerons assez grands, doubles, ciliés sur leur bord , recouvrant en grande partie les balanciers qui sont terminés en massue forte, à peine évasée à son extrémité; abdomen convexe en dessus, aussi large que le corselet ; pattes assez fortes ; deux épines aux jambes intermédiaires. Le type de ce genre est : Hexatome a deux tacbes. Hexatoma bimaculata , Meig., Fabr. Schœfî. (Icon. ins. Ratisb. , tab. 72, f. 6 et 8; Schetl. Liiit., lab. 28, fig. 5) le regarde comme le Tabaniis Italicus de Fabricius. Cet insecte a tout le corps noir, à l'exception des côtés du premier anneau de l'abdomen, qui sont blanchâtres ; les pattes sont blan- ches. Il se trouve en Europe. HEXECONTALITHOS. Mm. L'une des Pierres précieu- ses mentionnées par Pline, et que l'on ne saurait re- connaître sur le peu qu'en dit cet ancien naturaliste. HEXENBESEN. BOT. (Hougeot.) L'un des noms vul- gaires, dans les Vosges, de VOEcidiinn elatinum , Moiig., Stirp., n» 285. UEXÉTÈRE. Hexeteius. moll. Nous ne connaissons pas assez ce genre établi par Raifinesque , dans son Tableau de la Nature, pour en indiquer les rapports. Blainville ne paraît pas le connaître davantage; on sait seulement que c'est un animal mou, à tête dis- tincte, à bouche inférieure, centrale, pourvue de six tentacules inégaux, dont les deux extérieurs sont ré- tracliles et les plus grands. La seule espèce de ce genre a été trouvée dans les mers de Sicile; elle se nomme Hexétère ponctuée, Hexeterus pHnctatus. HEXODON. Hexodon. ms. Genre de l'ordre des Co- léoptères, section des Pentamères, famille des Lamelli- cornes, tribu des Scarabéides, établi par Olivier, et ayant pour caractères essentiels ; mâchoires fortement dentées, arquées à leur extrémité; bord extérieur du labre apparent; massue des antennes petite et ovale; corps presque circulaire; bord extérieur des élytres dilaté et accompagné d'un canal. Les Hexodons se distinguent des Scarabées par des caractères tirés de la forme du corps, des mâchoires et du labre; les Rutèles s'en éloignent par la forme de leur corps, et surtout par l'absence de la dilatation du bord extérieur des élytres. Ces insectes ont le corps convexe en dessus, plan en dessous, et presque rond; la têle, qui est pres(|ue carrée et plate, est reçue dans II E Y 11 1 A 'ijl une éclianciiire anlriieure du corselet, et porte deux antennes composées de dix articles dont les trois der- niers forment une petite massue ovale ; les mandibules sont cornées, et les mâclioires courtes, à trois dents écliancrées à la pointe; le menton est fortement éclian- cré; le corselet est court, foit large, rebordé sur les côtés, très-échancré en devant; l'écusson est très-court et large; les élylres sont à bords relevés; leur surface est inégale; leurs pieds sont grêles, avec les tarses al- longés, menus et terminés par des crochets très-petits. Les Hexodons se nourrissent des feuilles des arbres et des arbrisseaux. On n'en connaît que deux espèces; elles ont été rapportées de Madagascar par Commer- son, et ont été décrites et figurées par Olivier (Coléopt., I, 7, 1). Nous citerons : L'HEXODOiV RÉTICULÉ, Hexodoti reticulatum , Oliv., Lalr., Lamk., Fabr., qui est tout noir, avec les élytres cendrées, ayant des nervures réticulées, relevées et noirâtres; son abdomen est brun. HEXONE. Hexona. crbst. Ce genre a été fondé par Risso, dans la famille des Lsemodipodes, et il le place près des Piymplions en lui assignant pour caractères : corps ovale, terminé brusquement en arrière par une pointe; corselet à six segments; queue sublrigone, à cinq anneaux; six paires de pieds égaux, armés d'on- gles courbés, aigus. Hexone parasite. Hexonapurasilica, Risso. Corps d'un rouge laque, traversé au milieu par une petite bande longitudinale blanche, et trois lignes étroites, transversales; tète triangulaire; segments du corselet égaux, arrondis, séparés et terminés en pointe obtuse, sur leurs bords latéraux; pieds renflés à leur hase, pointus au sommet; queue courte, blanchâtre. Taille, une ligne environ de longueur, sur un quart de lar- geur. Méditerranée. HEXORINA. BOT. Synonyme de Slreptopus. F. ce mot. HEYLANDIE. Heytandia. bot. Genre de la famille des Légumineuses, institué par De Candolle qui lui as- signe pour caractères ; calice à cinq divisions presque égales; corolle papilionacée , à carène obliquement tronquée et acuminée; étamines raonadelphes, avec leur fourreau fendu antérieurement; style filiforme, coudé presque à angle droit; légume comprimé, à une seule loge renfermant une seule graine. Les trois espèces connues de ce genre : Hexlandia hebecarpa, DC; Hexlandia leiocaipa, DC, et Heylundia late- brosa, DC, appartiennent à l'Inde ou à son archipel; ce sont des i)lantes herbacées ou sous-frutescentes, grêles, dichotomes et velues; leurs feuilles sont cour- tement péliolées, cordées, un peu arrondies; les fleurs sont axillaires, solitaires, presque sessiles, petites et jaunes. Le genre Heyiandie a beaucoup de rapport avec les genres Crotalaire et Hallie. HEYMASSOLY. dot. Ce genre d'Aublet {PL Guian.) ne diffère, selon Jussieu, du Ximeiiia qu'en ce qu'il éprouve quelquefois le retranchement d'une quatrième partie de sa fructification. En conséquence, il doit lui être réuni. F. Ximénie. HEYNÉE. Heynea. bot. Genre de la famille des Me- nacées et de la Décandiie Monogynie, L., établi par Uoxburgh {iii Sima Botan. Mayaz., tab. 1738), et ainsi caractérisé: calice à cinq dents; corolle à cinq pétales; étamines dont les filets, au nombre de dix, sont soudés en un tube cylindrique, qui porte au sommet les anthè- res; ovaire biloculaire, surmonté d'un seul style, ren- fermant dans chaque loge deux ovules fixés au centre; capsule bivalve, uniloculaire et monosperme par avor- tement; graine arillée, non ailée, dépourvue d'albu- men, ayant son embryon renversé el des cotylédons très-épais. VHeyitea trijiiga, Roxb. , est l'unique es- pèce du genre. C'est un grand et bel arbre, indigène du Napaul, qui a le port d'un INoyer, et que l'on cul- tive dans le jardin botanique de Calcutta. 11 a des feuil- les imparipennées et composées de trois paires de folioles. Ses fleurs sont petites, blanches, disposées en panicules axillaires et longuement pédonculées. HIALE. MOLL. Pour Hyalc. f^. ce mot. HIANS. OIS. Synonyme de Bec-Ouvert, f^. Choeno- RAMPHE. HIATELLE. Hiatella. moll. Genre de la famille des Enfermées de Cuvier et de celle des Cardiaeces de La- marck, créé par Daudin pour de petites Coquilles bival- ves, qui paraissent assez embarrassantes â bien placer dans la série. Confondues par Linné avec les Solens et avec les Cardiles par Bruguière, Bosc le premier les mentionna; Roissy, après lui, adopta le genre qui les renferme, et c'est ce <|ue firent également Lamarck et Cuvier; mais en admettant ce genre comme nécessaire, ces auteurs ont eu sur lui des opinions fort diiïérentes: celle de Cuvier paraît pourtant prévaloir, car Férussae et Blainville l'ont entièrement adoptée; elle consiste à placer ce genre à côté des Solens. Cette opinion s'ap- puie sur deux choses principales : la première, le bâil- lement des valves, qui n'existe que rarement dans les genres de la famille des Cardiacées, que Lamarck a voulu mettre en rapport avec celui-ci, et la seconde serait prise de l'habitude qu'a l'animal de ce genre, d'après Cuvier, de vivre enfoncé dans le sable; mais s'il est vrai, comme le dit Othon Fahricius, que ce Mol- lusque soit libre, on sera forcé de convenir alors que Bruguière et Lamarck eurent quelque raison de le met- tre près des Cardites et des Cypricardes. Quoi qu'il en soit , voici les caractères que l'on peut donner à ce genre; coquille équivalve, très- inéquilatérale, Irans- verse, bâillante au bord inférieur; charnière ayant une petite dent sur la valve droite et deux dents obli- ques, un peu plus grandes, sur la valve gauche ; liga- ment extérieur. Les espèces de ce genre sont peu nom- breuses, les auteurs n'en citent que deux : L'HiATEiiE ARCTIQUE. Hiatella arctica, Lamk., Anim. sans vert., t. vi, 1" partie, p. 50 ; Mya arctica, L. et 0. Fabr.; Fauna Groetilandica , p. 407; Solen minutus, Chemnitz, Concli., t. vi, fig. 51, 52; Car- dita arctica, Bruguière, Encycl., n" 11, et pi. 234, fig. 4, a, h; Hialelle à une fente, Hiatella monoperta Daudin, Bosc, Conch., t. m, p. 120, pi. 21, fig. 1. HiATELLE A DEUX FENTES. Hiatella biupertu, Daudin. Bosc, Conch., t. m, p. 120, pi. 21, fig. 2. HIATICULA. OIS. Synonyme de grand Pluvier à col- lier. /^. ce mot. HIATULE. Hiatula. pois. Genre établi parLacépède 132 H I li H I n niix dépens des Labres, et doiil l'espèce appelée Hialiila |iar Linné serait le type. Ses caractères consistent dans l'alisence de nageoire anale. Cuvier (Règ. Anim., t. ii, p. <2CS en note) paraît douter de l'existence de ce Pois- son péché dans les mers de la Caroline et qui n'est guère connu que sur une note insuffisante de Garden. HIBBERTIE. Hibbertia. bot. Genre de la famille des Dilléniacées,et de la Polyandrie Trigynie, L., établi par Andrews (Heiwsit., tab. 12G) et par Salisliury {Parail. Lond., n" 73), adopté par De Candolle (^'yst. liegn. reget. , t. i, p. 423) qui l'a ainsi caractérisé : calrce composé de cinq sépales persistants ; corolle de cinq pétales caducs; étamines en nombre indéfini, libres, presque égales entre elles, pourvues d'anthères ovales ou oblongues, terminales; ovaires nombreux, le plus souvent deux à cinq surmontés de styles filiformes, divergents ou recourbés; carpelles membraneux déhis- cents, rarement polyspermes, le plus souvent à une ou deux graines sans arille. Les Hibberties, confondues au- trefois avec les Dillenia, sont des sous-arbrisseaux ra- meux, le plus souvent dressés, rarement couchés ou volubiles. à feuilles alternes, presque coriaces, entières ou dentées, avec de très -courts pétioles. Leurs fleurs sont jaunes, terminales, solitaires, presque sessiles ou pédonculées. Dix-neuf espèces ont été décrites par De Candolle (loc. cit.), la plui)art d'après R. Brown qui les avait recueillies à la Nouvelle-Hollande dont elles sont toutes originaires; quelques-unes ont été publiées par A'entenat et Labillardière, sous le nom générique de Dillenia. HiBBERTiE s. FEUILLES DE Groseiller. Hibbeilio gros- sulariœfolia, Salish., loc. cit., t. 73. Celte plante a des tiges couchées, des feuilles presque orbiculaires, cré- nées, dentées, et des fleurs jaunes, pédonculées, solitai- res et opposées aux feuilles. Elle a le port de certaines Potentilles à fleurs jaunes. Dans la planche où cette espèce est représentée, Salisbury a mis le nom de Bur- tonia. Il paraît que ce botaniste l'avait d'abord consi- dérée comme le type d'un genre distinct; mais dans une note explicative, insérée à la suite des genres qu'il a éta- blis parmi les Dilléniées, ill'a rapportée définitivement aux Hibbertia. De Candolle a constitué avec cette plante la première section de ce dernier genre, caractérisée l)ar ses dix à quinze ovaires glabres à la base et velus an sommet; peut-être, devrait-elle constituer un genre distinct, sous le nom de Burlonia employé en premier lieu par Salisbury. HiBBERTiE voLCBiLE. Hibbertia volubilis, Andrews, Reposil., tab.l2G; Dillenia volubilis, YenL, Choix de Plantes, tab. 11. Ses tiges sont volubiles de droite à gauche, et se divisent en rameaux alternes également volubiles; ses feuilles obovales lancéolées, presque en- tières, mucronées, pubescentes en dessous, et ses fleurs sessiles à cinq ou huit ovaires. Cette espèce peut être considérée comme le type de la seconde section de De Candolle , caractérisée par ses ovaires glabres et dont le nombre varie d'un à huit. Elle porte de très-grandes fleurs sessiles, terminales, solitaires, d'un beau jaune, aussi grandes que celles de certains Cistes, mais dont l'odeur d'excréments est insupportable. Cette mauvaise i|ualilé est sans doute la cause qui empêche de cultiver I celle belle plante ailleurs que dans les jardins de bota- nique. HIBERIS. BOT. Synonyme de Cardamine pratensis. HIBERNACLE. Hihernaculum. bot. Linné emploie ce mot pour désigner les organes qui abritent les jeunes pousses contre l'intensité du froid ; telles sont les enve- loppes des bourgeons, des bulbes, bulbiles, etc. HIBERNAL, HIBERNALE. BOT. Cet adjectif s'emploie fréquemment pour désigner les plantes qui fleurissent ou fructifient en hiver. Plusieurs Hellébores , le Galant de neige sont des fleurs Hibernales; les Mousses sont aussi des plantes Hibernales pour la plupart. La Clu- zelleest, parmi les Chaodinées, une espèce absolument de cette sorte ; on ne la rencontre guère, dans les eaux douces des lieux montagneux, que durant les mois de janvier et de février. HIBERNANT. Hybernans. zooL. On donne cette épi- thète à tout animal qui passe la fin de l'automne et tout l'hiver dans un état d'engourdissement dont il ne sort qu'au printemps. HIBERNIE. Hibernia. iNS. Lépidoptères nocturnes; genre de la famille des Phalénites, établi par Latreille, dans ses Familles naturelles, avec les caractères sui- vants : antennes pectinéesdans les mâles, simples dans les femelles; bord des ailes simple et entier; corselet étroit, écailleux; ailes supérieures plus colorées que les inférieures; palpes très-courtes, n'atteignant pas jusqu'au chaperon; trompe nulle ou presque nulle; pattes très- longues; femelles aptères ou n'ayant que des rudiments d'ailes. Chenilles lisses, sans tubercules, à tête arrondie. Ce genre parait devoir se restreindre à huit espèces européennes , desquelles nous citerons comme type, I'Hibernie défebillée, Hibernia defo- liaiia, Lat.; Phalœna defoliaria, Fabr. Ses ailes supé- rieures sont jaunes, pointillées de brun, avec deux bandes transversales d'un jaune fauve mêlé de ferrugi- neux : l'une près de leur base et l'autre entre leur cen- tre et leur extrémité ; la première, qui forme un coude, est bordée extérieurement d'une ligne de points noirâ- tres; la seconde est sinueuse et bordée du côté interne par une raie presque noire, et du côté opposé par plu- sieurs taches brunes; frange jaune. Les ailes inférieures sont d'un jaune pâle, finement pointillées de gris, avec un point central noirâtre. Taille, dix-huit lignes. HIBISCUS. BOT. A'. Ketmie. HIBOLITUE. Hibolithes. moll. Foss. Démembrement proposé dans le genre Bélemnile pour les espèces qui sont élargies et aplaties à la partie supérieure, qui ont la forme d'un fer de lance. Ce genre n'a point été adopté, r. Bélemnite. HIBOU, ois. Espèce du genre Chouette. ^. ce mot. I HICCORIDS. bot. Le genre nommé ainsi par Raffi- ncsque est le même que le genre Carya, de Nultal. P\ Carye. ! IIICKANELLE. REPT. Lachesnaye-des-Bois mentionne sous ce nom un Lézard de Ceyian qu'il dit être veni- meux et habiter sous le chaume des maisons. lUDALGOA. Hidalgoa. bot. Genre de la famille dos Synanthérées, tribu des Sénécionides, institué par Les- son qui lui donne pour caractères : capitule multiQore, I monoïque; Heurs de la couronne au nombre de cinq. I E Il I V. iôô femelles, ligulées el disposées sur un seul ranc; celles (lu disque lubuleuses et mâles; involucie cylindraceo- campanulé, furmé d'un double ran;; d'écaillés plus courtes que les fleurons du disque, obtuses et très-en- tières; réceptacle plan, garni de paillettes membra- neuses et linéaires; style très simple et en massue dans les fleurs du disque; il est bifide, à rameaux semi-lan- céolés dans les fleurs de la couronne; akène du disque linéaire, de la couronne comprimé, lisse, ellipti(|iie, étroitement biailé, prolongé au sommet en aigrette Irès-courle, à deux cornes. L'Hidalgoa be Lessikg, la seule espèce du genre, est une petite plante mexicaine, grimpante, à feuilles alternes, pétiolées, ù capitules solitaires, longuement pédoncules, pourvus de Heurs d'un jaune orangé. HIÈBLE oc YÈBLE. EbiUus. bot. Espèce du genre Sureau. K. ce mot. HIELLE. Hiella. crbst. Genre d'Amphipodes, créé par Straus, et placé dans un ordre distinct qu'il nomme parasite, avec les caractères suivants : tête giosse, hé- misphérique; quatre antennes courtes, en alêne, de quatre articles; bouche saillante, composée d'un labre, d'une paire de mandibules, de deux paires de mâchoi- res et d'une lèvre inférieure terminée |)ar deux lobules; tronc large, ovale, déprimé, bombé en dessus, concave en dessous, composé de sept segments semblables, por- tant chacun une paire de pattes dont les quatre pre- mières sont dirigées en avant, et les trois autres en arrière; abdomen comprimé et grêle, également formé de sept segments, dont les trois derniers très courts; tous portent une paire de fausses pattes bifides, bran- chiales, paraissant servir aussi à la natation. Les Hiel- les, comme tous les Amphipodes, sont des Crustacés de très-petite taille; ils approchent tellement des Isopodes qu'on serait tenté, à la première vue, de les ranger parmi eux ; el c'est principalement comme formant la chaîne qui lie les .impliipodes et les Isopodes que le nouveau genre a été établi par Straus. HiELiE DE d'Orbigny. Hiella Orbignyi, Str. Cette espèce, type du genre, est entièrement d'un brun pâle ; elle a environ sept lignes de longueur, et a été trouvée dans les ovaires d'une espèce de Rhizostome qui habite l'Océan près de la Rochelle. HIÉRACES. OIS. Nom donné par Savigny à la seconde division qu'il a formée dans la famille des Accipitres et qui comprend les Éperviers et autres petites espèces. HIERACIASTRUM. bot. Ce nom a été donné par Heis- ter à un genre de Chicoracées anciennement établi par Vaillant sous le nom à^Helminthotheca , réuni par Linné aux Picris, puis rétabli par A.-L. Jussieu qui l'a nommé Hehninthia. y. ce dernier mot. HIERACIOIDES. bot. Linné trouvant cette dénomi- nation défectueuse pour un genre autrefois établi par Vaillant, aux dépens du grand genre Hieiacium de Tournefort, lui substitua celle de Crépis qui a été adoptée. INonobslant les préceptes de Linné, Mœnch se servit du nom d'HieiacioiUes pour un genre qu'il con- stitua avec les Hieracium umbellatum et sabaudum, L. K. ËFERVIËRE. HIERAClUiM. BOT. F. ÉPERVIÈRE. IIIÉRACONYCE. Hieracony.v. crist. Génie de l'or- dre des Amphipodes, établi par Guérin qui lui assigne pour caiactères : corps court et ramassé, composé de treize segments, non compris la tête qui est ovale, ronde, tiès-grosse, perpendiculaire, occupée en entier par les yeux; antennes au nombre de ((uatre ; elles sont inégales , les inférieuies un peu plus longues que les supérieures qui ne dépassent pas la tête, et qui sont cachées dans une fossette; toutes sont composées d'un support épais, court, et d'une lige multiarticulée; pre- mier et second segments du corselet réunis, portant les deux premières paires de pattes; les deux segments qui suivent, égaux entre eux, et plus étroits que le pre- mier ou les deux premiers soudés, le cinquième plus large et dilaté en arrière et en bas, les deux derniers étroits, cachés en bas par la dilatation du cinquième; pieds des deux premières paires assez courts, simples, égaux entre eux, à articles peu aplatis, ceux des troi- sième et quatrième terminés par une petite main im- parfaitement didactyle, ayant le doigt mobile, formée du cinquième article et de l'ongle aigu qui le termine; cinquièmes les plus grands de tous, ayant le premier article très-large et aplati, les deux suivants courts et transversaux, le quatrième grand, épais, denté au côté antérieur, le cinquième de la longueur du précédent, cylindrique et terminé par un ongle assez grand, aigu et un peu courbe; sixièmes pieds plus courts, à premier article aplati, les deux suivants petits, le quatrième renflé, inerme; pieds de la septième paire encore plus courts, ayant le premier article grand, plat, et les sui- vants cylindriques, moins longs ensemble que le pre- mier, recourbés et cachés sous celui-ci dans le repos; les trois premiers segments de l'abdomen grands, les trois suivants courts, portant chacun une paire de la- mes plates, ovales, un peu échancrées au bout, mais d'une seule pièce. HiÉRACONYCE RACcocRcf. Hieraconyx abbreviatus, Guér. Il est long de trois lignes et demie, ovalaire, court, trapu et transparent. Il se trouve dans les mers qui baignent les îles Malouines. HIERICONTIS. BOT. Camerarius nomme ainsi V.-inas- ttitica hierochuntica. V. Anastatica. HIERATIDS. BOT. Synonyme ancien d'Estragon. HIÉROCHLOÉ. Hierochloa. bot. Genre de la famille des Graminées, établi par Gmelin (Flor. Sibir., t. i, p. 101), et offrant pour principaux caractères : lépicène à deux valves membraneuses, assez grandes, renfer- mant trois fleurettes : les deux latérales mâles et à trois étamines, l'intermédiaire hermaphrodite, Ji deux éta- mines , et dont l'ovaire est surmonté de deux styles dressés, terminés par des stigmates en goupillon et di- vergents. Le genre Disarrhenum de Labillardière, ou Toresia de Ruiz et Pavon , possède à peu près les mêmes caractères. Aussi Robert Brown. (Pioclr. Flor. Nov.-Holland., p. 208) a-t-il réuni le Disarrhenum à VHierochloa. y. Disarrrène. Palisot-de-Beauvois a néanmoins continué à les distinguer; mais si l'on en juge seulement par les caractères qu'il a donnés à l'un et à l'autre de ces genres, il n'est guère possible d'ad- mettre cette distinction. Dans le genre Hierochloa, dont Palisot-de-Beauvois a changé inulilement la tei'- minaison. cet auteur a fait enti er comme type YlIuUiis 'i3î Il I I. I! I L odoiatiis, L., el VHolcus repens, Peisoon. Le genre Savaslena de Schrank est identique avec celui dont il est question ici. HIEROCHONTIS. BOT. Médikus (in Uster. Ann., 2, p. 40) avait formé, sous ce nom, un genre aux dépens de VAnastatica de Linné. En établissant le même genre, R. Brown (Hort. Kew., édition 2, vol. 4, p. 74) l'a nommé Eiiclidiiim , dénomination adoptée par De Candolle, parce que le mot Hierochontis fait trop allu- sion à la Rose de Jéricho (Aiiastatica Hieiochitntica), qui est une plante différente. Celait celle-ci qu'Adan- son nommait //(e;0(0«/is, tandis qu'il désignait V£ti- ctiUiiim sous le nom de Soiia. F. Edclidium et Ahas- TATICA. HIEROCONTIS. BOT. Adanson (Fam. des Plant., 2, p. 421 ) nommait ainsi le genre Anaslatica de Linné, réformé par Gaertner et les auteurs modernes. Il ne faut pas confondre le mol Hierocontis avec celui de Hiero- chontis employé par Médikus. f-^. ce dernier mot. HIEROFALCO. ois. (Cuv., Règne Anim., 1. 1, p. 312.) r. Gerfaut. HIERRE. BOT. L'un des vieux noms du Lierre. HIGGINSIE. Hiyginsia. bot. C'est ainsi que Persoon (EnchiriU., i, p. 153) a convenablement abrégé le nom à'Ohigginsia donné par Ruiz et Pavon (Flor. Periiv., I. p. 35) à un genre de la famille des Rubiacées et de la Tétrandrie Monogynie, L., qui offre les carac- tères suivants ; calice à quatre dents; corolle infundi- buliforme, quadrilobée; étamines courtes, insérées sur la gorge ; un seul stigmate saillant à deux lames; baie oblongue, presque tétragone, couronnée par le calice biloculaire et polysperme. Dans ce genre ont été ré- unies trois plantes qui paraissent appartenir à trois geures distincts. Ainsi, selon Jussieu (Mém. du Mus. l. VI, ann. 1820). VOhigginsia obotata de Ruiz et Pavon (Flor. Peruv., p. 50, t. 83), peut être considéré comme le type du genre. C'est un arbuste dont les feuilles sont obovées, les Heurs nombreuses, disposées sur des pédoncules axillaires, en épis tournés du même côté, comme dans VHamelia et le Malanea. VOhig- ginsia verticiUata, Ruiz el Pavon (toc. cit., lab. 83, f. a), dont les pédoncules sont tri ou quadritlores, parait être congénère du Nacibea. Enfin l'on doit rapporter au Sabicea, VOhigginsia aggregata, Ruiz et Pavon (toc. cit., tab. 83, f. b), qui se distingue par ses fleurs verticillées et sa baie quadriloculaire. C'est sans doute de cette dernière espèce que Kunth (Nov. Gêner, et S/jec. Plant, œquin., t. m, p. 418 ) rapproche VEuos- mia caripensis de Humboldt et Bonpiand (Plantes équinoxiales, 2, p. 1G3, t. 134). Toutes ces plantes sont indigènes des forêts du Pérou. HIKKANELLE. rept. Le Serpent représenté sous ce nom, par Séba (t. ii, pi. 75) et dont la figure se trouve reproduite dans l'Encyclopédie (pi. Cl), pourrait appar- tenir au sous-genre Python. Il est cependant américain, si l'on en croit ce Séba qui a donné tant de fausses in dications de patrie. Selon cet auteur, l'Hikkanelle dé- truit les Rats et fréquente les habitations de l'Homme qui n'a aucun intérêt à l'en éloigner. HILAIRE. Hilaria. bot. Genre de la famille des Gra- minées, dédié à Auguste Saint-Hilaire par Kuntl. ( A'or. Gêner, et Spec, t. i, p. 117) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs en épis; épillets au nombre de trois, renfermés dans un involucre, les latéraux à six fleurs mâles, l'in- termédiaire uniflore et femelle. Les fleurs mâles ont deux glumes oblongues obtuses, carénées, mutiques, membraneuses et presque égales; point de paillettes; trois étamines à anthères linéaires. Les Heurs femelles ont deux glumes membraneuses, mutiques, inégales, l'inférieure ovéc, linéaire, étroite el obtuse au sommet, la supérieure linéaire, aiguë; un ovaire ové, obtus, comprimé, surmonté de deux styles el de stigmates plumeux saillants; caryopse ovée, obtuse, comprimée, renfermée dans les glumes. L'involucre qui renferme les épillets. est monophylle, urcéolé, coriace, scabre, à six divisions profondes, membraneuses sur leurs bords et roulées en dedans, inégales; les deux antérieures plus petites, lancéolées, bidenlées au sommet, et ayant une courte arête située entre chaque paire de dents ; les deux postérieures qui regardent le rachis, oblongues, obtuses, munies d'une arête latéralement et un peu au- dessous de la base; les deux latérales oblongues, obtu- ses, mutiques, plus grandes que les autres. Ce genre, quoique réellement polygame, a été placé dans la Triandrie Digynie par les auteurs qui ont suivi le Sys- tème sexuel. Ses singuliers caractères Péloignent de tous les genres connus, si ce n'est de VAnlhephora qui lui ressemble par la forme de l'involucre. VHilaria cenchroiiles , Kunth (lue. cit., tab. 37), est une plante qui a le port de certains Cenchrus. Ses chaumes slolonifères el rampants, portent des épis ter- minaux, solitaires, oblongs ou cylindriques. Elle croit sur le plateau du Mexique, entre Zelaya et Guanaxuato, dans des localités froides, élevées de plus de dix-liuit cents mètres. HILDEGARDIE. HUdeganlia. bot. Genre de la fa- mille des Sterculiacées, institué par Schott el Endlicher qui lui dunnenl pour caractères -. calice profondément divisé en cinq parties réfléchies; tube staminal fusi- forme, allongé; anthères sessiles, biloculaires et dispo- sées sur deux rangs : cinq composent le rang inférieur el sont opposées aux angles de l'ovaire ; styles contigus et soudés; stigmates petits, planiuscules el adhérents entre eux; carpelles longuement stipilellés, membra- neux, veinés, renflés et terminés par un appendice large et cultriforme; semences peu nombreuses. Les Hilde- gardies sont des plantes de l'Asie tropicale, à feuilles cordées, aigués, glabres, membraneuses; à fleurs assez grandes el odorantes. Le type du genre est Uildegardie A FEUILLES DE fEtniEK, Hililegardia Populifolia, Scl\. el Endl.; Sterculia Populifolia, Roxb.; Sterculia via- crophylla, Vent. Elle croit dans Flnde. HILE. Hiliis. BOT. Le point de la surface externe du tégument propre de la graine auquel aboutissent les vaisseaux nourriciers du placenta ou trophosperme, porte en botanique les noms de llile ou d'Ombilic ex- terne. Lorsque la graine est détachée du péricarpe, le Hile se présente toujours sous l'aspect d'une cicatrice dont la figure el la grandeur varient beaucoup. Quel- quefois c'est un point à peine perceptible ; d'autres fois il est large et occupe une grande partie de la surface externe de l'épisperme. comme dans l'Hippocastane, le H I L H I M Paii»; dans quelques graines, il esl linéaire et plus . ou moins long. Le Hile indique loujours la base de ' la graine, et par conséquent il est de la plus haute i importance d'étudier avec soin sa position, f-'oxez Oraitie. HILLIE. Hillia. bot. Genre de la famille des Rubia- cées et de l'Hexandrie Monogynie, L., établi par .lac- quin et Linné, adopté par Jussieu et Swartz avec les caractères suivants : calice oblong, à deux ou quatre divisions courtes et dressées, enveloppé de bractées inégales et disposées par paires, à angles droits; corolle tubuleuse très-longue, ayant la gorge un peu élargie, le limbe étalé, à six grandes divisions lancéolées; six anthères presque sessiles, non saillantes; stigmate bi- fide; capsule couronnée, oblongue, anguleuse, à deux valves et à deux loges renfermant plusieurs graines aigrettées , fixées à un réceptacle linéaire. Swartz {ObseiT. et Flor. Incl.-Ociid.) a décrit deux espèces qui croissent dans les forèls épaisses et sur les mon- tagnes à la Martinique et à la Jamaïque. L'une d'elles, Hillia tetrandra, Sw., est remarquable par le nom- bre quaternaire de toutes les parties de la fleur, et selon Jussieu, peut-être devra-t-on en constituer un genre particulier. Willdenow a réuni à VNittia, le Fe- leiia de Vandelli {Brasil., "21 , tab. 1), malgré son ovaire supère qui le rapproche davantage des Apocy- nées et du Fagrœa. lliLLiE A LosGCESFLECRS, Hillia loiigifloia. Elle peut être regardée comme le type du genre; c'est un arbris- seau que l'on avait cru parasite parce que. dans son pays natal, ses liges ligneuses, cylindriques, glabres et rameuses, rampent sur les rochers et sur les troncs des arbres, où elles s'attachent à la manière du Lierre, au moyen de crampons fibreux et radiciformes. Or, cette observation ayant été conlrouvée, il a été indis- pensable de changer le nom spécifique de parasitica imposé à cette plante par Linné et Jacquin. Ses feuilles sont opposées, ovales, rétrécies à leur base et à leur sommet, persistantes, glabres, luisantes, d'un vert gai, l)ortées sur de courts pétioles, el accompagnées, au- dessus de leur base, de deux stipules oblongues. ob- tuses, qui tombent au bout de quelque temps. Ses Heurs sont d'un blanc sale, solitaires et sessiles à l'extrémité des rameaux, munies à leur base de deux petites brac- tées cordiformes, plus courtes que 1 ovaire el entière- ment cachées, ainsi qu'une partie du tube, par les deux stipules supérieures qui sont très-grandes. Le calice est raonophylle, adhérent presque en entier avec l'o- vaire; son bord libre est très-court, et on n'y dislingue aucune division ni dent, même à la loupe. La corolle est monopétale, infundibuliforme, à tube cylindrique, long de trois pouces, marqué de six sillons peu pro- fonds, et à limbe aussi grand que le tube, très-ouvert, partagé en six découpures oblongues lancéolées, plus ou moins roulées sur elles-mêmes en dehors. Les éla- mines, au nombre de six, ont leurs filaments très-courts, terminés par des anthères ovalesoblongues, situées un peu au-dessous de l'orifice du tube. L'ovaire est infé- rieur ou adhérent au calice, presque cylindrique, sur- monté d'un style de la longueur du tube, terminé par un stigmate en tète et à deux lobes. Le fruit esl obloiig. légèrement comprimé, à deux loges contenant chacune des graines nombreuses et très-petites. HILOSPERMES. bot. La famille de plantes nommée ainsi par Ventenat, en raison de la largeur de l'ombilic de leurs graines, est plus anciennement connue sous le nom de Sapotées. /'. ce mol. HIM.\NTHALIA. bot. (Hydrophytes.) Genre proposé parLyngbye, dans son Tentamen Hydrophytologiae Daiiicœ, pour le Fucus loretis de Linné. Roussel, dans sa Flore du Calvados, l'avait élabli sous le nom de Funiculaire. Lamouroux n'a pas adopté la phrase de Lyngbye. quoiqu'il reconnaisse avec ce botaniste, que le Fucus loieus doit constituer un genre particulier qu'il a nommé depuis longtemps et d'après Stackhouse, Lorée. f^. ce mot. HIMAKTIE. Himantia. bot. {Mucédinées.) Persoon a séparé ce genre des Byssus, el y a réuni toutes les espèces dont les filaments sont rampants, adhérents au corps, sousjacents, ranieux. peu entrecroisés, se divi- sant en rayonnant, non cloisonnés, opaques, persis- tants, et sans sporules distinctes. Ce genre diffère par conséquent des Byssus, principalement par ses filaments peu entrecroisés, rayonnants et persistants, tandis que dans les vrais Byssus ou Hypha de Persoon, ces fila- ments sont très-fugaces et entrecroisés dans tous les sens. L'espèce qui sert de type S ce genre esl VHimnntia cuudida, si bien figurée dans Dillen, et qui croit très- fréiiuemment sur les feuilles mortes el sur le bois pourri qu'elle couvre de filaments d'un blanc écla- tant el soyeux, très-fins, divisés en sortes de houppes rayonnantes : on n'y a jamais découvert de sporules; cependant cette espèce ne parait pas être , comme plusieurs autres, un Champignon imparfait. En effet, plusieurs des plantes placées dans ce genre ne sont peut-êlre que d'autres Champignons plus parfaits en- core, incomplètement développés. Ainsi plusieurs Bo- lets,quelques Hydnes et un grand nombre de Téléphores commencent par se présenter sous une forme byssoïde analogue à celle des Himanties. UIMAMOGLOSSE. Himantoglossum. bot. Le genre établi sous ce nom par Sprengel, dans la famille des Orchidées, esl le même que le genre Loroglosse de Richard. 1-' . ce mot. UIMANTOPE. INF. r. Kérose. H1MA>T0PUS. OIS. Synonyme d'Échasse. V. ce mot. IIIMATAMHUS. BOT. Genre de la Penlandrie Mono- gynie, L., publié d'après les Manuscrits de Willdenow par Uoffmannseg((■/(i^a?W!.e<.St7ll<;^A>■s^ />£/£<., t. v, n» 'J02) qui l'a ainsi caractérisé : calice persistant, à cinq divisions profondes, ovales, acuminées. deux étant de moitié plus petites; corolle infundibuliforme. dont le tube est plus long que le calice et un peu dilaté su- périeurement; le limbe à cinq découpures oblongues ; cinq étamines très-courtes, capillaires, insérées à la base du tube, à anthères linéaires, dressées, beaucoup plus courtes que le tube; ovaire turbiné, couronné iiar le calice, biloculaire, disperme, el surmonté par un style en massue et par un stigmate subulé; le fruit n'est pas connu. Ces caractères ne suffisent pas pour déterminer les affinités de ce genre, sur lesquelles son auteur ne 456 1 N Il I N s'est aucunement expliqué. L'ovaire infère et les feuilles entières feraient présumer qu'il se rapproche des Ru- biacées, mais il faudrait encore d'autres notes plus im- portantes pour qu'on pût legarder ce rapprocliement comme ayant quelque valeur. VHimatanIhus rigida, Hoffmanns., est un arbre indigène du Para au Brésil, où les habitants le nomment Sucvba. 11 a des feuilles elliptiques, lancéolées, i)éliolées, très-entières, acumi- nées et glabres. Ses fleurs sont disposées en épis, ses- siles, involucrées avant la floraison par une grande bractée caducpje. HIMÈRE. Himera. ins. Lépidoptères; genre de la famille des Phalénides, institué par Godard, qui le ca- ractérise ainsi qu'il suit ; corselet large et très-velu; les ([uatre ailes faiblement dentelées, avec un point au centre de chacune d'elles; deu.x raies transversales et divergentes sur les supérieures et une seule sur les in- férieures; palpes très-velues, ne dépassant pas le che- peron; trompe très-apparente, quoique grêle; antennes plumeuses ou penniformes chez le mâle, simples chez la femelle. Chenilles lisses, cylindriques, sans tuber- cules, d'égale grosseur dans leur longueur, ayant la (été petite et arrondie, et deux pointes charnues, in- clinées vers l'anus, sur le pénultième anneau. Ce genre correspond au Ciocallis de Treitschke et ne comprend qu'une seule de ses espèces : HiMÈRE PLTME. Himera pennaria; Phalœna pen- naria, Fabr.; Geomelra pennaria, Hubn. Ailes supé- rieures d'un rouge brique, finement pointillées de brun, avec un point noir au milieu de chacune, entre deux lignes transverses, Hexueuses, brunes, dont l'extérieure bordée de blanc; un autre point noir et blanc au som- met. Europe. H1MNATH.4L1E. Himnalhalia. bot. Le genre que Lyngbye a institué sous ce nom, pour une seule espèce, Hiinnathalia lorea, a été réuni au genre Fucus. HINA. OIS. Espèce du genre Canard, l^. ce mot. HINDANG. BOT. L'arbre des Philippines, mentionné par Camelli sous ce nom, a son bois jaunâtre; il répand une faible mais agréable odeur de Santal cilrin. On ne saurait le rapporter à aucun genre connu. HINGCHA. BOT. Ce genre de Roxburgh est identique avec celui nommé précédemment Enhydra par Lou- reiro. F. Ekïdke. HINGSTHA. BOT. Le genre nommé ainsi dans la Flore Indienne de Roxburgh, et qui appartient à la Poly- gamie séparée, L., est congénère du Meyera, suivant R. Brown (Observ. on the Composilœ, p. 104).^. Meyère. HINGSTONIA. BOT. Genre imparfaitement établi par Kaffinesque, aux dépens du Sigesbeckia. y. ce mot. hlîiMlï.. fJ inniles. jioll.foss. Defrance est le créa- teur de ce genre que l'on trouve pour la première fois dans le tome vingt et un du Dictionnaire des Sciences naturelles. 11 l'a formé pour des Conchifères que l'on trouve dans le Plaisantin, à Saint-Paul-Trois- Châ- teaux, département de la Drôme, et à la Chevrolière, département du Finistère. Ces Coquilles peuvent très- bien servir de terme moyen ou de passage entre les Peignes et les Spondiles; adhérentes par leur valve in- férieure , elles sont auriculées comme les Peignes et irrégulières comme les Spondiles; elles ont un très- petit talon, et le ligament est placé dans une gouttière comme celui des Spondiles; mais cette gouttière est largement ouverte dans toute son étendue, mais elles n'ont point ces dents cardinales en crochets qui carac- térisent les Spondiles. De cette comparaison des deux genres, il est évident que celui-ci avait besoin d'être créé, puisqu'il ne peut réellement faire partie de l'un ni de l'autre. Defrance n'a connu que des espèces fos- siles qui puissent s'y rapporter; cependant le Peclen irregularis des auteurs aurait pu lui servir de type , car il en a tous les caractères; mais on trouve de plus dans les vieux individus le talon, très-petit il est vrai, qui se voit dans les Spondiles à grand développe- ment, et que Defrance n'avait point observé; de plus, comme dans les Spondiles, il n'y a point d'ouverture sur les parties latérales, à l'origine des oreillettes, comme cela a lieu dans le plus grand nombre des Pei- gnes. On peut donc maintenant énoncer les caractères génériques de la manière suivante : coquille bivalve , inéquivalve, parfaitement close, adhérente; crochets terminés par un petit talon ; ligament placé dans une rainure profonde, largement découverte; point de dents cardinales. Defrance a fait connaître deux espèces fos- siles, et Deshayes deux vivantes. HiNsiTE IRRÉGULIEB. Hinuites sinuosus , Desb.; Ostrea sinuo.ia, L., Ginel.. p. 3519, n» 16; Lister, Con- chyl., tab. 172, fig. 9; Dacosia, Conchyl. Britann., lab. 10, fig. 3, b; Pennant, Zool. Britann., t. iv, tab. 61, (ig. 03. Cocpiille suborbiculaire, pectiniforme, irrégu- lière, à valve inférieure tantôt plate, tantôt profonde, adhérente par son milieu au moyen du développement considérable des écailles laraelleuses, qui couvrent les stries longitudinales; valve su|)érieure ou gauche striée longitudinalement; stries profondes et serrées, char- gées d'écaillés; oreilles inégales, l'antérieure étant la plus longue. Cette cocjuille est colorée de taches irré- gulières d'un brun-rouge sur un fond blanchâtre; les crochets sont très -souvent colorés de rouge éclatant. Longueur, quarante millimètres; largeur, trente-cinq. HiNNiTE DE Defraiïce. Hinuites Defraiicii, Dcsh. Espèce plus petite que la précédente, linguiforme, étroite et peu épaisse, à oreilles jikis inégales encore, la pos- térieure manquant presque entièrement, un peu bâil- lante antérieurement; elle a, sur un fond blanc, des taches roses se réunissant vers le crochet qui est en- tièrement de cette couleur; les stries sont plus seri'ées que dans l'espèce précédente; elles sont lisses et sans écailles; la valve inférieure était adhérente à la ma- nière de celle des Hiritres. Longueur, vingt-deux milli- mètres; lar'geur, douze. HiisNiTE DE CoRTEZT. HinTiites Cortezyi, Def., Dict. des Se. natur., t. xxi , p. 109, n° 1. Espèce grande de plus de cinq pouces de longueur, dont la valve infé- rieure est chargée de stries lamelleuses, concentriques, et la supérieure de côtes longitudinales, hérissées de pointes linguiforraes. On la tr-ouve dans les collines subappennines du Plaisantin. HrNiviTE DE DuBuissoBi. Hinuites Dubuissoni , Def. Coquille non moins grande que la précédente ; elle est plus oblongue; la valve inférieui'e est aussi striée pa- H I l' II I P 4.-7 tallclement aux bords, et la valve supérieure dans un sens opposé; mais les stries de cette valve ne sont écail- leuses que vers le bord inférieur. Celte espèce se trouve à Saint-Paul-Trois-Châteaux et à la Cbevrolière. HINNULLARIA. ois. Synonyme ancien de Pygargue. HlNNULllS ET HINNUS. masi. Kom scientifique d'un petit Mulet né du Clieval et de l'Anesse. HIORTHIA. BOT. Kecker (Elément. Botan., i, p. 97) a établi sous ce nom, un genre aux dépens de VAnacy- clus de Linné. VAnacyclus valeiitinus serait peut- être, selon Jussieu, le type de ce genre. HIOUX. OIS. Syn. vulgaire de Buse. A'. Fadcon. HIPNALE. REPT. y. Margeur de Chiens, à l'article Boa. HIPOCISTE. BOT. Pour Hypocisle. r. Cyti^elle. HIPPA. CRi'ST. Ce nom donné par Pline ù une sorte d'Écrevisse, est devenu le nom scientifique d'un genre de Crustacés. A'. Hippe. HIPPALIME. Hippalimiis. polyp. Genre de l'ordre des Aclinaires, dans la division des Polypiers Sarcoïdes, plus ou moins irritables et sans axe central ; ayant pour caractère générique d'offrir un Polypier fossile, fongi- forine, pédicellé, plan et sans pores inférieurement , couvert en dessus d'enfoncements irréguliers, peu pro- fonds, ainsi que de pores épais et peu distincts; oscule grand et profond au sommet du Polypier, sans pores dans son intérieur, pédicellé, cylindrique, gros et court. Telle est la description de l'Hippalime fongoïde, la seule espèce connue qui appartienne à ce genre; elle a environ sept centimètres de grandeur sur un décimè- tre de largeur, et se trouve dans le Calcaire bleu ooli- tbique des falaises du Calvados, il parait très-rare. K. Lamx., Gen. Polyp., p. 77, tab. 79, (ig. 1. L'Hippalime se rapprocbe beaucoup des Hallirhoés par l'oscule de sa partie supérieure et par le pédicellé qui supporte sa masse ; mais il en diffère essentiellement par l'absence de pores sur la surface inférieure et sur le pédicellé, ainsi que par la forme qui indique que dans les Hippa- limes la masse offre des mouvements plus étendus, plus variés que ceux des Alcyonées. Les pores présentent également quelques caractères qui portent à croire que ce ne sont point des cellules polypeuses comme dans les Hallirhoés. Ce sont ces caractères qui ont engagé Lamouroux à faire un genre particulier de l'Hippalime fongoïde. HIPPARCHIE. Hipparchia. iNS. Genre de l'ordre des Lépidoptères, famille des Diurnes, établi par Fabricius dans son Système des Glossates, et que Lalreille réunit à son genre Satyre. A', ce mot. HIPPARISON. BOT. Synon. d'Hiérobotane. f^. ce mot. HIPPE. Hippa. CRDST. Genre de l'ordre des Déca- podes, famille des Macroures anomaux, tribu des Hip- pides de Lalreille (Familles naturelles du Règne Anim., 1823, p. 275), établi par Fabricius, et adopté par tous les entomologistes. Les caractères de ce genre sont ; pieds antérieurs terminés par un article ovale, com- primé, en forme de lame, et sans doigts ; antennes in- termédiaires, divisées en deux filets, les latérales plus longues et contournées; yeux écartés et portés sur un pédicule lîliforme. Ce genre, dans l'Entomologie Syslémalique de Fa- bricius, était com]iosé de sept espèces; plus lard (Sup- plém. Enlom. Syst.) il en détacha quatre pour former le genre Albunée. F. ce mot. L'ne autre espèce a servi de type au genre Symélhide; enfin, la dernière, qui est son Hippe adactyle, est restée dans ce genre. Celte espèce doit être réunie à son Hippe Émérile dont le nom spécifique appartient à Linné, et qui rappelle un genre de Gronovius correspondant aux Hippcs de Fa- bricius. Ces Crustacés ont une carapace ovalaire, un peu bombée, tronquée aux deux exlrémités et non re- bordée. Le troisième article de leurs pieds-mâchoires extérieurs est très grand et recouvre la bouche ; leurs antennes intermédiaires sont divisées en deux filets avancés el un peu recourbés. Les latérales sont beau- coup plus longues, recourbées, plumeuses au côté ex- térieur, avec une grande écaille dentelée, qui recouvre leur base. Leurs yeux sont portés sur un pédicule cy- lindriciue, et situés entre les antennes. Leurs pieds an- térieurs sont terminés par un article ovale, comprimé en forme de lame, et sans doigt mobile; ceux de la se- conde,de la troisième el de la quatrième paires finissent par un article aplati, falciforme ou en croissant, et ceux de la cinquième paire sont très-menus, filiformes et repliés. L'abdomen des Hippes est comme écbancré de chaque côté de sa base et terminé par un article triangulaire, long et étroit, sur chaque côté duquel existe, près de la base, une lame natatoire, petite, ciliée sur les bords, et coudée ou arquée. On ne sait rien sur les habitudes de ces Crustacés; l'espèce qui sert de type au genre et qui se trouve dans l'Océan qui baigne les côtes de l'Amérique méridionale, est : L'Hippe ÉsiF.RiTE. Hippa Emerila, Fabr. ; Hippa adaclfla, Fabr.; Cancer Emerilus, L.; Gionov. (Ga- zoph., lab. 17, fig. 8-9), Herbst (Cane, tab. 22, fig. ô). Dans les individus desséchés, le corps est jaunâtre, long d'environ deux pouces et demi; la queue est étendue; le test offre un grand nombre de lides très -fines et quatre lignes enfoncées et transverses, sinuées à sa partie antérieure; les bords latéraux ont quelques pe- tites dentelures; l'antérieur est sinué avec trois saillies ou angles en manière de dents ; les pattes et les bords de la queue sont garnis de poils. HIPPÉASTRE. Hippeastiuin. bot. Genre de l'Hexan- drie Monogynie, L., établi aux dépens des Amaryllis. ]iiiiii)eniictmmeiddesHippeastruiHf'ulgidiimeleques- Ire qui constituaient ce groupe, une autre espèce a été décrite dans le Botanicat Magazine, n" 1473, sous le nom d'Hippeastru?H stibbarbattim; mais elle se rap- proche tellement des deux précédentes espèces qu'il serait permis de croire qu'elle est une hybride de ces plantes. HIPPÉLAPHE. MAM. Deux espèces de Cerf portent ce nom tiré du grec et qui signifie proprement Cerf-Che- val : le Cercus Hippelaphiis et le Cervus Aristotelis, Cuv. F. Cerf. HIPPIA. BOT. /'. Hippie. Divers botanistes donnaient ce nom à VAlsine média. HIPPIDES. Hippides. crcst. Lalreille (Fam. nalur. du Règne Anim., vol. 1, 1823, p. 273) a établi sous ce nom. dans la famille des Macroures anomaux, une 438 H 1 P H 1 P liibii il laquelle il duiiiie pour caractères : les deux pieds antérieurs tantôt s'amincissant graduellement vers leur extrémité et finissant en pointe, tantôt se terminant par une main monodactyle; les six suivants ayant, dans la plupart, le dernier article en forme de nageoire, et les deux derniers pieds très-gréles, courts et repliés; le dernier segment abdominal est allongé; le précédent porte de chaque côté un appendice foliacé. Le test est solide. •f Pieds antérieurs élargis et comprimés à leur extré- mité, ou terminés par une main monodactyle dans les uns, et adactyie dans les autres. Les genres AIhunée, Hippe. V. ces mots. •]"|- Pieds antérieurs terminés en pointe. Le genre Rémipède. y. ce mot. HIPPIE. Hippia. BOT. Genre de la famille des Synan- tliérées, Corymbifères de Jussieu et de la Syngénésie nécessaire, L., ainsi caractérisé : involucre hémisphé- rique, formé d'écaillés irrégulièrement imbriquées et appli(iuées, les extérieures foliacées, ovales, lancéolées, les intérieures ohlongues, élargies, colorées et denticu- lées au sommet; réceptacle nu, petit et légèrement co- nique; calathide suhglobuleuse, discoïde, composée de fleurs centrales nombreuses, régulières et mâles, et de Ueurs marginales femelles, sur deux rangs, ayant un tube très-élargi à la base, court, étroit et denté su|)é- rieurement ; ovaires de ces dernières fleurs, comprimés, dépourvus d'aigrettes, parsemés sur la face intérieure de poils papilliformes et de glandes, munis d'une large bordure membraneuse, charnue, continue avec la base de la corolle, surmontés d'un style articulé; ovaires des Ueurs centrales avortés, petits et oblongs. Hippie frutescemte, Hippia frutescens , L. C'est un joli arbuste du cap de Bonne-Espérance, dont toutes les parties exhalent une odeur aromatique lorsqu'on les froisse; la tige se divise en rameaux cylindriques et pubescents; ses feuilles sont nombreuses, rapprochées, alternes, ohlongues, profondément et régulièrement pinnatitides,et ses calathides, composées de fleurs jau- nes, sont petites et disposées en corymbes nus, qui ter- minent les branches. On cultive cet arbuste dans les jardins de botanique, où l'on a soin de le tenir dans l'orangerie pendant l'hiver. Linné et Willdenow ont décrit d'autres espèces d'Hippies, sous les noms de Hippia integrifolia, mi- nuta et stoluni/era ; mais ces plantes ne paraissent pas congénères de YHippia fiutescens. Jussieu (Ann. du Muséum) les fait entrer dans son genre Gymnoslxles, lequel, selon Robert Brown, est lui-même congénère du oils; l'anus se prolonge en forme de petit tuyau ; au-dessus de cet anus on observe, en pressant le ventre du mâle, un mamelon ayant, de chaque côté, une lame écailleuse, et sur le corps principal et intermédiaire, deux pointes ou dents, pareillement écailleuses, qui doivent servira retenir la femelle pendant l'accouplement; les pattes sont fortes et assez courtes, les antérieures sont insérées très-près de la télé, et très - rapprochées à leur base; les quatre autres sont écartées entre elles, et insé- rées sur les côtés de la poitrine ; les cuisses antérieures s'appliquent sur les côtés du corselet, dans des enfon- cements destinés à recevoir leur partie supérieure; les jambes sont cylindriques , terminées par des tarses courts, portant de petites épines en dessous, et dont le cinquième et dernier article est le plus grand; sur une partie membraneuse qui le termine et dont le milieu est en pelote, sont implantés deux ongles ro- busles, fortement courbés en dessous, et terminés par une pointe très-aiguë; leur base est peu saillante, et ils paraissent doubles au premier aspect. L'histoire du genre Hippobosque a été complétée par Léon Dufour, qui a donné une analomie détaillée de tous les organes digestifs, des organes générateurs, de la respiration, etc., de ces insectes. Ce Mémoire, accom- pagné de très-belles figures, fait partie des Annales des Sciences naturelles. On doit à Réaumur presque tout ce que l'on sait sur la génération des Hippobosques que cet illustre auteur a appelés Mouches- Araignées , et qu'on dé- signe en Normandie parle nom de Mouches brelonnes, et souvent ailleurs par celui de Mouches il'Esi/ayne. La larve éclot et se nourrit dans le ventre de sa mère; elle y reste jusqu'à l'époque de sa transformation en nymphe , et en sort alors sous la forme d'une coque longue, presque aussi grosse que le ventre de la mère; cette coque est d'un blanc de lait; à l'un de ses bouts est une grande plaque noire, luisante comme de l'é- bène; elle est de forme ronde, plate comme une lentille, échancrée au bout où se trouve la plaque, et forme, dans cette partie, comme deux cornes ou deux émi- nences arrondies. Quelque temps après sa sortie du ventre, elle devient entièrement noire; la peau, qui est luisante, résiste à une forte pression des doigts; elle est d'une épaisseur sensible, de consistance cartilagineuse et écailleuse, et difficile à couper, même avec de bons ciseaux. Le diamètre de la plus grande largeur de ces coques a plus d'une ligne et demie, et celui de leur plus grande épaisseur a une ligne un quart. Les dimensions du corps de la femelle qui a fait sa ponte ou qui n'est pas prête à la faire, égalent à peine celle d'une de ces coques.de sorte que la plupart des observateurs ont considéré comme un fait très remarquable, leur gran- deur qui surpasse de beaucoup celle du ventre d'où elles sont sorties; l'observation a démontré que le vo- lume de ces coques n'est pas réellement plus considé- rable que la capacité du corps de la femelle , mais qu'aussitôt après la ponte, elles croissent si instanta- nément qu'on a cru qu'elles sortaient tontes faites. La dureté et la solidité de la peau de ces larves la rendent bien propre à garantir l'animal qu'elle renferme, mais on pourrait croire que l'insecte parfait ne pourra pas la percer quand il faudra qu'il en sorte. La nature a prévu cet inconvénient et lui a ménagé une porte qu'il n'a qu'à ouvrir quand il en est temps. Si l'on examine à la loupe une coque entière, on verra, à son gros bout, un faible trait qui montre l'endroit où se trouve une calotte que l'on peut parvenir aisément à faire sauter avec la pointe du canif; cette calotte étant pressée se divise en deux parties égales. La peau ou l'envelopite dont nous venons de parler n'est nullement analogue à celle des œufs ordinaires, et la nature, en produisant les Hippobosques, semble s'écarter des voies qu'elle prend pour conduire les autres à leur perfection. Ren- fermé sous cette coque, le Diptère subit toutes ses mé- tamorphoses, el y prend sa croissance entière; aussi cette enveloppe n'est nullement analogue à celle des œufs ordinaires; elle a été la peau même de l'insecte avant son changement en nymphe, et Réaumur s'en esl assuré en ouvrant, avec un canif, un œuf que l'insecte parfait venait de quitter; il a trouvé, dans son intérieur, la dépouille de la nymphe, comme cela arrive dans les coques de Mouches. On voit, d'après tous ces faits, que les œufs des Hippobosques éclosent dans le ventre de leur mère; les larves y restent, s'y nourrissent, et n'en sont expulsées qu'à l'épociue où elles passent à l'élat de nymphe. On ignore combien la femelle de l'Hippo- bosque produit d'œufs, le temps qui s'écoule entre l'ac- couplement et la i)onte, et l'intervalle qui se passe entre la ponte de chaque œuf. On trouve les Hippobosques, pendant l'été, sur les Chevaux, les Bœufs et les Chiens. C'est aux parties de ces animaux les moins défendues par le poil, qu'ils s'attachent de préférence. D'après une expérience de Réaumur, l'Hippobosqueaimeautant le sang de l'Homme que celui des animaux sur lesquels il se trouve ordinai- rement, et sa piqûre n'est pas plus sensible que celle d'une Puce. La seule espèce de ce genre que l'on connaisse, est rilippoBOSQBE DES Chevacx. Hippohosca equina, L., GeofF., Fabr., Lalr., Degéer, Mém. sur les Ins., l. vi, p. 273, pi. 16, fig. 1. Elle se trouve dans toute l'Eu- rope. HIPPOBCS ou HIPPOTAURUS. MAM. Synonyme de Jumar. y. ce mot. HIPPOCAMPE. Hyppocampus. pois. Ce nom, tiré du grec Î7I7I05, chacal, el zi/iTt/j, chenille , el qui présente par conséquent un grand contraste dans les deux images qu'il rappelle à l'espril, a été adopté très-anciennement pour désigner un Poisson rangé d'abord dans le grand genre des Syngnathes, mais qui, depuis peu, avec quelques autres espèces, en a été retiré pour corn- 4 40 I P |)Oseruii soijs i;eiire isolé, qui appartient à la faniille des Osléodermes, dans Tordre des Poissons carlilagi- neux-téléobranches, et qui est reconnaissable aux ca- ractères suivants : tronc comprimé latéralement et no- tablement plus élevé que la queue; jointures des écailles relevées en arêtes, avec leurs angles saillants en épines; queue sans nageoire; point de catopes; museau tubulé, terminé par une bouche ordinaire, mais fendue pres- que verticalement sur son extrémité et dépourvue de dents; deux petits évents sur la nuque. A l'aide de ces notes, et surtout en ayant égard à la forme que pren- nent, en se courbant après la mort, le tronc et la tète, forme qui a quelque ressemblance avec celle de l'en- colure d'un cheval en miniature, on distinguera facile- ment les véritables Hippocampes des Syngnathes, dont le corps est trés-allongé, très-mince et peu différent en diamètre sur toute sa longueur. On les aura bientôt aussi séparés des autres genres de la famille des Osléo- dermes, dont la bouche est garnie d'un plus ou moins grand nombre de dents. V . Ostéodermes et Syngna- the. L'espèce la plus connue parmi les Hippocampes, est : Hippocampe vulgaire ou Cheval marin. Hippo- campus vulgaris; Sxngnathtis hippovampus , Lin. Bloch, 109, fig. 5. Museau court; cinq excroissan- ces barbues et cartilagineuses au-dessus des yeux, qui sont gros, argentés et brillants; queue armée, de chaque côté, de trois aiguillons, deux en haut et un en bas; corps enveloppé par treize anneaux à sept pans; queue renfermée dans un étui de trente cinq à trente- huit anneaux ù quatre pans ; chacun de ces pans ordi- nairement indiqué par un tubercule garni le plus sou- vent d'une petite houppe de filaments déliés. Ce Poisson, dont la taille s'élève de six pouces à un pied environ, présente des couleurs très-sujettes à varier suivant les pays qu'il habile et même suivant les individus. 11 est ou d'un livide plombé, ou brun, ou noirâtre ou ver- dàtre; mais toujours il est orné de pelites raies ou de petits points blancs ou noirs. La vésicule aérienne de l'Hippocampe est assez grande ; son canal intestinal presque sans sinuosités; son estomac ample; son foie allongé, étroit et d'un jaune pâle. On trouve ce Poisson dans pres(iue toutes les mers, dans l'Océan, dans la mer Méditerranée et dans celle des Indes. 11 vit de petits vers marins, de larves d'insectes aquatiques, d'oeufs de Poissons |)eu volumineux. On le conserve fréquemment dans les cabinets des amateurs, à raison de la forme bizarre qu'il prend en se desséchant. Sa téta un peu grosse, la partie antérieure de son corps étranglée, sa queue recourbée, sa nageoire dorsale à laquelle on a cru trouver quelque ressemblance avec une selle, les petits filaments qui semblent former une crinière sur sa tête, tels sont les rapports éloignés qui l'ont fait com- parer au Cheval, tandis que ces mêmes filaments elles anneaux qui revêtent son corps l'ont fait rapprocher des Chenilles hérissées de bouquets de poils. Quoi qu'il en soit de ces traits de similitude, on a attribué à l'Hippocampe un grand nombre de proprié- tés médicinales et autres, utiles ou funestes, combi- nées d'une manière plus ou moins absurde. Dioscoride, (ialien, Pline et Élien ont fait une longue énumération de toutes ces vertus. Aujourd'hui eneoie ce Poisson passe en Dalmatie comme un remède efficace contre l'engorgement des mamelles chez les femmes, tandis que les Norwégiens, au contraire, le regardent comme un poison. Il s'en trouve dans nos mers une espèce à museau court {Hippocampus brevirostris , Cuv. ), Will. , pi. J. 23, fig. 5, et une autre à museau plus long {Hip- pocampus fjutlulalus, Cuv.), Will., J. 25, fig. 3, qui n'ont toutes deux que quelques filaments sur le mu- seau et sur le corps. L'Hippocampe decx-piqcants. Hippocamjnis tetra- (lontis; Syngtiathus letragonus, Lin.; Syngnathus biaculeatus , Bonnaterre. Deux piquants sur la tête; corps varié de jaune et de brun ; anneaux qui envelop- pent le corps à quatre pans seulement. Cet Hippocampe vient de la mer des Indes ; Thun- heig l'a décrit et figuré dans les Jet. Soc. physiogr. Lond. 1,4, p. 501, n» 50, tab. 4, fig. 1 et 2. La Nouvelle -Hollande produit un Hippocampe plus grand que les précédents, et très-singulier par les ap- pendices, en forme de feuilles, qui ornent diverses parties de son corps ; c'est VHippocampus foliatus. Lacépède l'a décrit dans le tome IV des Annales du Musée d'histoire naturelle, et Shaw en a parlé sous le nom de Syngnathus foliatus. HIPPOCARCINUS. cRDST. Ce genre n'a point été adopté; il correspond à celui des Homoles de Latreille et Leach. ^. ce mot. HIPPOCASTANE. Msculns. bot. Ce genre, auquel Tournefort et les anciens auteurs avaient imposé la dénomination scientifique d'HippocasIanum , est de- venu le type de la nouvelle famille des Hippocastanées de De CandoUe. Linné le plaça dans l'Heplandrie Mo- nogynie et changea son nom en celui d\Esciiliis; il y comprenait les espèces qui forment le genre Pavia, anciennementconstitué par Boerhaave. Mais ce dernier genre a été de nouveau exclu de V/Esculus par les au- teurs modernes qui ont ainsi fixé les caractères géné- riques de celui-ci : calice campanule, petit et à cinq dents; corolle composée de quatre à cinq pétales nuan- cés de couleurs variées, irrégulièrement étalés, à limbe arrondi, légèrement ondulé; sept à huit étamines dont les filets sont recourbés en dedans; capsule globuleuse, coriace, à trois valves, triloculaire, hérissée de pointes; graines ordinairement au nombre d'une à trois (par suite d'avortement), ressemblant beaucoup à celles du Châtaignier, glabres, luisantes, arrondies au côté ex- térieur, diversement anguleuses et aplaties dans les antres parties de leur surface, marquées à la base d'un bile qui a l'apparence d'une empreinte ou d'une large tache cendrée , quelquefois blanchâtre et à peu près circulaire. Si l'on suit avec attention le développement de ce fruit, on y voit un exemple incontestable de ces avortcments prédisposés dont le professeur De Candolle a expliqué si ingénieusement la possibilité dans sa Théorie élémentaire de la Botanique, deuxième édition, p. 90. /'. le mot Avorteuent de ce Dictionnaire, où l'auteur a lui-même exposé les phénomènes qui s'ob- servent sur les ovaires de l'Hippocastane. Abstraction faite du Pavia, Linné ne décrivit ([u'iiue II I 1' II I I' m seule pspfce d'v£sc»/«s , c'esl-iVdire WEsciilits f/ip- pocaslanum dont il va être (|uestion. Trois autres espèces, indigènes de l'Amérique septentrionale, ont Hé publiées par Michaux et W'illdenow, sous les noms d\Esculus glabra, /Esctilus Ohioensis et jEscultis pallida. L'HiPPOCASTiVWE VULGAIRE, Msculus Hippocasla- nntii, communément nommé Marronnier d'Inde. C'est un grand arbre dont le tronc droit se divise supérieu- rement en brandies qui s'élèvent à plus de vingt mè- tres, et forment une tête large, touffue et pyramidale. Ses feuilles sont grandes, opposées, digitées, composées (le cinq à sept folioles ovoïdes, oblongues, acuminées, irrégulièrement dentées en scie, et sessiles à l'extrémité (l'un pétiole commun, assez long et cylindrique. Les llewrs sont blanches ou jaun.îtres, panachées de rouge, très-nombreuses et disposées en grappes pyramidales. (es tlewrs ressortent avec éclat sur la verdure élégante (lu feuillage, et donnent à l'arbre un aspect ravissant pendant leur épanouissement qui a lieu au mois de mai. L'Hippocastane est, dit-on, originaire de l'Inde boréale. C'est sans doute de là que lui est venu son nom vulgaire de I\Jarrormier d'Inde; mais comme le nou- veau monde a été abusivement nommé Indes-Occiden- lales, et que l'on confondait avec l'arbre en question les nouvelles espèces de l'Amérique septentrionale, plusieurs auteurs ont pensé à tort qu'il n'avait pas une origine exclusivement asiatique. Ce n'est que vers le milieu du seizième siècle qu'on l'a introduit en Europe. Il avait d'abord gagné les parties septentrionales de l'Asie, puis on le transporta à Constantinople, à Vienne et enfin à Paris vers l'année 1613. Le premier individu tut planté dans le jardin de l'hôtel de Soubise, le se- cond au Jardin du roi, et le troisième au Luxembourg. Il s'est enfin tellement répandu et acclimaté dans nos climats du Nord , qu'il a pénétré jusqu'en Suède où il résiste maintenant à la rigueur des hivers , faculté (|u'il doit à la nature de ses bourgeons. Ceux-ci, en effet, sont formés d'écaillés nombreuses superposées, bourrées d'une laine épaisse et enduites d'un suc rési- neux,ce qui abrite parfaitement lesjeunes poussesdont le développement a lieu par l'action de la plus douce température. C'est en étudiant l'évolution des bour- geons de l'HippocasIane que Du Petit-Thouars (Essais sur la Végétation, p. 12) a établi sa théorie de l'accrois- sement en diamètre des arbres dicolylédons, théorie dans laquelle il pose en principe que les fibres li- gneuses ne sont autre chose que les racines des nou- veaux bourgeons. Ce même savant a encore publié (loc. cil., p. 175) un Mémoire très -intéressant sur la distribution des nervures dans les feuilles d'Hippocas- lane. L'auteur a considéré les fibres végétales comme autant d'individus formant des associations particuliè- res pour constituer les feuilles, ou des associations gé- nérales, pour donner naissance à des bourgeons; c'est de leurs combinaisons variées et de leurs agrégations en faisceaux secondaires ou ternaires que proviennent les différences qui caractérisent les espèces, les genres et les classes. Du Petit-Thouars avait d'abord observé (|ue sept faisceaux de fibres, se détachant de la nouvelle branche d'Hippocaslane. traversaient l'écorce pour en- trer dans le pétiole et que chacun de ces faisceaux for- mail une foliole. Mais il a remarqué depuis que le nombre sept des faisceaux ne se présentait pas dans le pétiole en quelque partie qu'on le coupât, qu'il était augmenté de manière à ne pas produire toujours un multiple de sept; enfin, que ce nombre s'élevait à vingt- quatre; on pouvait alors se demander comment ces vingt-quatre faisceaux partiels pouvaient se distribuer dans sept folioles. L'auteur a résolu cette question en suivant dans le pétiole les faisceaux primitifs qui se subdivisent irrégulièrement, se bifurquent ou se trifur quent à l'endroit où ils atteignent l'insertion de la feuille et constituent ainsi ses nervures principales. Dans le genre Pavia , si voisin de l'HippocasIane, les nervures des cinq folioles sont également produites par sept faisceaux primitifs, qui se divisent dans le pé- tiole, mais d'une manière un peu différente de celle des fibres d'Hippocaslane. Le Marronnier d'Inde est principalement cultivé dans les promenades publiques des grandes villes. 11 n'exige presque aucuns soins ; toutes les expositions et tous les terrains paraissent lui convenir, à l'exception de ceux qui sont trop secs et trop peu profonds. Mais il ne de- vient jamais plus beau que lorsqu'on le plante à l'écart, comme, par exemple, dans les vides d'un parc. Son rapide accroissement, la précocité de son feuillage, la beauté de sa tige, l'élégance de ses pyramides de fleurs, l'ombrage impénétrable qu'il procure, tant de qualités, en un mot, auraient dû préserver cet arbre des caprices de la mode. Cependant il fut un temps où l'on s'en est ennuyé et où on lui faisait le reproche de salir les allées par la chute de ses fleurs et par celle de ses fruits. Mais on commence à revenir aujourd'hui d'une prévention si puérile, et on étend la propagation de l'HippocasIane enbeaucoup de lieux qui naguère étaient uniquementplantésd'OrmesetdeTilleuls. — Quoiqu'on ait proposé beaucoup de moyens pour utiliser les di- verses parties de cet arbre, il ne paraît i)as qu'on ail réussi à en tirer un parti très-avantageux. Le bois brûle mal, et sa texture, tendre, mollasse, filandreuse, ne permet de l'employer qu'à des usages grossiers; son écorce a été placée parmi les nombreux succédanés du quinquina, mais elle n'y occupe pas le premier rang. Enfin les fruits de l'HippocasIane ont beaucoup occupé les économistes qui voyaient avec une grande douleur que tant de matière reste inutile ou au moins sans ap- plications immédiates. En Turquie, on mêle la farine de ses fruits avec du son ou de l'avoine, et on donne ce mélange aux Chevaux attaqués de colique et de toux; c'est, dit-on, de cet usage que sont dérivés les mots Hippocastantnit et Castanea equina sous lesquels on a originairement désigné ces fruits. La substance amy- lacée dont ils sont composés est souillée par un prin- cipe gommo-résineux très-amer, et dont il est très- difficile de la débarrasser d'une manière peu coûteuse, malgré les nombreux procédés chimiques que l'on a proposés à cet égard. HIPPOCASTANÉES. Hippocastaneœ. bot. Famille de plantes dicotylédones polypétales hypogynes, in- diquée par De Candolledans la deuxième édition de sa Théorie élémentaire, et que cet auteur a ainsi caracté- 4ii risée dans son Prodromus Sysl. nattir. f^'eget., vol. i, p. 3'J7 : calice campanule, à cinq lobes; corolle à cinq on à quatre pétales inégaux, hypogynes; sept ou huit étamines insérées sur un disque liypogyne, libres et inégales, à anthères incombantes; ovaire presque ar- rondi, trigone, surmonté d'un style filiforme conique et aigu; capsule Iriloculaire, et Irivalve dans sa jeu- nesse, chaque loge renfermant deux ovules fixés aux cloisons qui sont portées sur le milieu des valves; cap- sule adulte, coriace, presque globuleuse, à deux ou trois valves, à une, deux ou trois loges, et à une, deux ou trois graines, le nombre des parties étant ainsi di- minué par suite d'avortement; graines semblables à des Châtaignes, grosses, presque globuleuses, envelop- pées d"uu tégument très-glabre, brillant et de couleur de rouille, marqué par un bile basilaire brun -cendré et très-large; elles sont dépourvues d'albumen; leur embryon est courbé , renversé , formé de cotylédons charnus, très-épais, cachés sous la terre pendant la germination, d'une plumule très-grande, d'une radi- cule conique courbée, dirigée vers le bile, mais, à cause des avorlements, dans une situation variable relative- ment au fruit. Cette famille renferme des arbres ou des arbrisseaux à feuilles opposées , composées de cinq à ,«ept folioles palmées et penninerves. Leurs Heurs sont disposées en grappes terminales, et portées sur des pé- dicelles articulés. Le genre /Esculiis de Linné compose seul cette famille; mais en établissant celle-ci. De Can- dolle a adopté le Puvia de Boerhaave, qui est un démem- brement du premier genre, f^. Hippocastane et Pavia. HIPPOCE^TAURE.4. bot. SchulteslOfs/ejT. Flor.,\, p. 389) avait constitué sous ce nom un genre avec le Chiroiiia iilkjinosa de W'aldstein et Kitaibel; mais cette plante appartient au genre Eiylluœa de Richard, qui a été généralement adopté. Il ne faut pas la con- fondre avec le Chironia uliginosa de La Peyrouse, dont Schultes a fait son Eiytlircea elodes. Ce nom spé- cifique résultait des ressemblances que la description offrait avec celle de l'Hypericiim elodes, L.; mais l'é- loignement de ces deux plantes ne permettait pas de supposer une telle erreur. Cependant nous pouvons assurer, d'après une personne digne de foi, qui a vu la plante dans l'herbier de La Peyrouse, (lue le Chironia uliginosa de ce botaniste et V Hypericum elodes de l.inné ne sont qu'une seule et unique espèce. HIPPOCÉPHALOIDE. MOLL Foss. Ce nom a été appli- «lué à des Cardites. HIPPOCRATÉACÉES. Hippocrateaceœ. bot. Cette fa- mille de plantes dicotylédones polypétales hypogynes? a été constituée sous le nom d'Hippocraticées par Jus- sieu (Ann. du Muséum, t. vi, p. 486) qui l'a séparée des Acérinées avec lesquelles il l'avait précédemment confondue. Adoptée par Kunth (Nov. Gêner. etSpec. Plant, œquiiioct. , t. v, p. 133 ) et par De Candolle (Prodrom. Syst. veget., p. 507), elle présente les ca- ractères suivants : calice à cinq sépales (rarement qua- tre ou six) très-petits, soudés jusque vers leur mi- lieu et persistants; corolle à cinq pétales (rarement quatre ou six) égaux, hypogynes? imbriqués pendant l'eslivatinn; trois étamines, rarement quatre ou cinq, ayant leurs filets libres seulement au sommet, et réunis par la base en un tube épais, urcéolé, simulant un dis- que hypogyne; anthères uniloculaires (selon Kunth), déhiscentes supérieurement et en travers, ou bien à deux et même à quatre loges; ovaire trigone, libre, enfoncé dans le tube, urcéolé, surmonté d'un style sim- ple et d'un à trois stigmates; fruit composé tantôt de trois carpelles (samares), tantôt formant une baie uni ou triloculaire; graines au nombre de quatre dans cha- que loge, fixées à l'axe, quelquefois réduites ù moins par avortement, dressées, dépourvues d'albumen, mu- nies d'un embryon droit, à radicule inférieure et à cotylédons plans, elliptiques, oblongs, presque char- nus. Dans VHippocratea ovuta, ainsi que dans le Ca- lypso de Du Petit-Tliouars, la substance de ces cotylé- dons et celleduspennoderme sont remplies de vaisseaux nombreux, en forme de trachées. Les plantes de cette famille sont des arbrisseaux à tiges quelquefois grim- pantes, le plus souvent glabres, garnies de feuilles opposées, simples, entières ou dentées, et presque co- riaces. Leurs Heurs sont très -petites et disposées en grappes ou en corymbes fascicules et axillaires. Selon Jussieu, celte famille est voisine des Acérinées et des .Malpighiacées. R. Brown lui trouve plus d'affinités avec les Célaslrinées par les genres Elœodendron et Pteli- dium dans lesquels l'albumen est à peine visible ou réduit à une membrane très -mince. De Candolle pense que les genres à fruits hacciformes ont besoin d'être mieux examinés. Cet auteur a ainsi composé lesHippo- cratéacées : I" Hippocratea, L.; 2» Anthodon, Ruiz et Pav.; ô» Raddisia, Leand., in Schtilt. Mantiss.;A'>Sa- lacia, L., qui comprend le Toiitelea d'Auhlet et le CalxpsoàeUtx Petit-Thouars; eX.^" Johnia, Roxb. Sous le titre à' Hippocrateaceœ spuriœ, il a établi une sec- tion caractérisée par cinq étamines ou un plus grand nombre, et dans laquelle il a rangé le Trigonia d'Au- blet et le Lacepedea de Kunth. A^. tous ces mots. UIPPOCRATÉE. Hippocratea. bot. Vulgairement Bé- juque.Ce genre, de la Triandrie Monogynie, L., a donné son nom à la nouvelle famille des Hippocratéacées. y. ce mot. Plumier (Gêner., p. 8, t. 33) l'avait désigné autrefois sous le nom de Coa. Voici ses caractères prin- cipaux ; calice à cinq lobes, persistant; corolle à cini( pétales, larges à la base, égaux, très-ouverts; trois éta- mines dont les anthères sont uniloculaires, déhiscentes par le sommet et transversalement ; trois carpelles ré- duits quelquefois à un ou deux par avortement, sama- roïdes, à deux valves très-comprimées et en carène ; graines ailées d'un côté par im très-grand cordon om- bilical. En donnant les caractèies de ce genre, Kunth (Nov. Gêner, et Spec. Plant, œquin., t v, p. 56; admet l'existence d'un disque hypogyne, indépendant des étamines, sur lequel ou entre lequel et le calice celles-ci sont insérées. D'après le même auteur, les filets des étamines sont libres à la base. Les Hi|q)OCra- tées sont des arbres ou des arbrisseaux grimpants, à feuilles opposées, entières, légèrement dentées en scie, accompagnéesde deux stipules pétiolaires. Leursfleurs, le plus souvent très-exigues et verdàtres, sont portées sur des pédoncules axillaires ou terminaux, dichotomes, multiflores et munis de bractées. Vingt-trois espèces sont énumérées dans le Prodromus du professeur De H I H I r 44.- Candolle. Elles lialiiteiit pour la plupart les contrées chaudes de l'Amérique et principalement celles de la Ouiane. du Pérou et du Mexique. Quelques-unes, dé- crites par Roxburgh, croissent dans l'Inde ou dans son archipel. Enfin, Vahl et Afzelius en ont publié trois es- pèces de la côte occidentale d'Afrique. Quelques au- teurs ont mal à propos réuni aux Hippocratées le genre Anthodon de Kuiz et Pavon. HIPPOCRATICÉES. BOT. Pour Hippocratéacées. T. ce mot. HIPPOCRÈNE. Hippocrenes. moli. C'est sous celte dénomination que Montfort proposa , dans sa Conchy- liologie systématique, un démembrement pour plusieurs espèces du genre Rostellaire, dont le Rostellaria ma- cioplera devait servir de type; mais comme celte Co- quille ne diffère des autres Rostellaires que par le déve- loppement énorme de son bord droit, développement qui est variable dans les espèces de ce genre, ce carac- tère est insuffisant pour qu'on puisse conserver le dé- membrement de Montfort. /^. Kosteli..\ire. HIPPOCRÈPE. bot. Pour Hippocrépide. F. ce mot. HIPPOCRÉPIDE. Hippocrepis. bot. Ce genre, de la famille des Légumineuses et de la Diadelphie Décan- drie, L., était nommé Fernini equinum par Tourne- fort, désignation qui, de même que celle d' Hippocrepis, rappelle la forme singulière de ses fruits. Il ofïre pour caractères principaux : calice à cinq dents inégales; corolle dont l'étendard est porté sur un onglet plus long que le calice; légume oblong, comprimé, membra- neux, plus ou moins courbé, composé de plusieurs ar- ticles mono.'spcrmes et découpés sur l'un des côtés, en échancrures profondes et arrondies qui simulent un fer ;"i cheval. Les espèces de ce genre, au nombre de quatre ou cinq, sont des herbes à feuilles imparipinnées, mu- nies de petites stipules, à Heurs jaunes et disposées en ombelles sur des pédoncules axillaires. Elles habitent les contrées méridionales de l'Europe, à l'exception de VHippocrepis barbota de Loureiro qui croît à la Co- cbinchine et qui, en raison de sa tige ligneuse, de ses fleurs poinpres et d'autres notes distinctives, n'est pas convenablement placé parmi les Hippocrepis. On ren- contre communément dans les bois et les prairies de toute la France VHippocrepis comosa, L.. dont les tiges sont diffuses, un peu couchées, les feuilles com- posées de six à sept paires de folioles légèrement échan- crées, et les fleurs jaunes disposées en ombelles. Dans les Hippocrepis unisiliquosa et niullisiliquosa, les légumes sont plus courbés que dans l'espèce précédente; ils sont même contournés en cercle complet dans VHip- pocrepis multisiliquosa , et leur bord intérieur pré- sente des échancrures très-resserrées à leur entrée, et qui s'élargissent ensuite en formant des ouvertures ar- rondies. Ces deux dernières espèces croissent dans les déparlements méridionaux de la France. HIPPOGLOSSE. Hippoglossiis. pois. Ce mot, qui signifie proprement langue de Cheval, est devenu le nom scientifique d'une espèce du genre Pleuronecte. f^. ce mot. HIPPOGLOSSUM. BOT. De l'Écluse désigne sous ce nom, le Globularia Alypiim. Ce même nom était ap- pliqué par les anciens à l'espèce de Ritscus à laquelle l'ont conservé les botanistes modernes. On croyait que des couronnes faites avec cette plante guérissaient les maux de télés. IIIPPOLAIS. OIS. Nom spécifique de la Sylvie à poi- trine jaune. A'. Sylvie. HiPPOLAPATHOM. BOT. Même chose qu'Hydrolapa- thum. F. ce mot. HIPPOLYTE. Hippolyte. crcst. Genre établi par Leach, et que Latreille a réuni au genre Alphée de Fa- briclus. F. ce mol. HIPPO.MANE.///7>powin«es. bot. Ce nom, imposé par Linné au Mancenillier {F. ce mot), était appliqué pai' les anciens à des plantes vénéneuses et narcotiques. C. Bauhina cru reconnaître dans l'Hippomane de Dios- coride la Solanée que Linné nomma depuhDatura fas- tvosa. Quoique ce mol emportât avec lui l'idée d'une plante narcotique, Ruellius le donna cependant au Câ- prier qui n'a aucune mauvaise qualité. HIPPOMANICA. BOT.Molina (C/«7., édit. franc., p.97 et -532) a donné la description d'une plante indigène des vallées du Chili, et qu'il a nommée Hippomanica insaiia. C'est une herbe dont les racines fibreuses, an- nuelles, émettent des tiges droites, quadrangulaires , rameuses, garnies de feuilles sessiles, opposées, lancéo- lées, entières et charnues. Les fleurs sont pédonculées, solitaires et terminales ; elles ont un calice à cinq divi- sions obovales; une corolle d'un jaune rougeâtre, à cinq pétales ovales; dix élamines dont les filets sont subulés et les anthères oblongues ; ovaire siipère , oblong, surmonté d'un slyle filiforme et d'un stigmate oblus; capsule à quatre valves, à quatre loges renfer- mant plusieurs graines noires et réuiformes. Cette plante est nommée par les habitants du Chili Erba loca ( Herbe folle ), à cause de ses mauvaises qualités. Les Chevaux qui en mangent par accident deviennent comme enra- gés et périraient infailliblement, si. par des courses for cées, on ne leur procurait des sueurs abondantes. HIPPOMANUCODIATA. ois. Synonyme d'Oiseau de Paradis. F. ce mot. HIPPOMARATHRUM. BOT. Genre de la famille des Ombellifères et de la Pentandrie Digynie, L., établi aux dépens du genre Cachrys, L. , par Link {Eniimer. Hort. BeroL, i, p. 271 )et adopté récemment par Koch (in Act. Nov. Acad. Ccesar. Bonn., p. lôO) qui l'a ainsi caractérisé : calice dont le bord est à cinq dents; pétales pres(|ue arrondis, entiers, avec une large laci- niure; crémocarpe (diakène, Rich.) renflé, ovale ou ar- rondi; chaque carpelle marqué de cinq côtes épaisses, granulées ou légèiement miiriquées, égales; semence dure, libre, couverte de bandelettes nombreuses; les involucres varient; le carpophore est bipartite , et le péricarpe est épais et subéreux. Link a constitué ce genre sur le Cachrys sicula, L. Une seconde espèce lui a été ajoutée par Koch (loc. cil.) sous le nom d'Hippo- marathrum crispuni; c'était le Cachrys crispa de Sieber et de Schulles (Syst. Verjet. , vi , xi. AAA). Cea deux plantes sont indigènes des contrées orientales du bassin méditerranéen. Le nom A'Hippomarathrum était appliqué par les anciens à plusieurs Ombellifères, telles que le Fenouil , le Peucedanum Silatis, les Selinum Hippomara- i'i'i II I p tliium cl cnrrifolia. Enfin C. Bauliin l'employait ponr dcisigner le CacUijs sicula , type du genre décrit ci- dessus. HIPPOMELIS ET HYPPOMÉLIDES. BOT. Synonymes de Ciatœgus Terminalis. V. Alisieb. HIPPOMOR.\THRUM. bot. Pour Hlppomarathrum. /'. ce mot. HIPPOMYRMEX. iNS. Ce nom désigne, dans Aristote, une très-grande Fourmi que, du temps de ce natura- liste, on ne trouvait pas en Sicile. HIPPONICE ou HIPPONYCE. Hipponix. moil. Dé- fiance avait observé depuis longtemps que certaines espèces fossiles de Cahochons étaient pourvues d'une base solide et fixée, d'un support semblable en quelque sorte à celui des Cranles. Cette considération l'a engagé à faire du sujet de ses observations une note particulière qu'il communiqua à l'Académie et qui fut insérée dans le Journal de Pliysique, 1819. Defrance propose, sous le nom d'Hipponice, l'établissement d'un nouveau genre dans lequel il range tous les Cabochons connus, qui sont pourvus de support. Lamarck n'a admis ce genre que comme une division secondaire dans les Cabo- chons; Blaiiiville, au coniraire, les maintient séparés, cl, appuyé de la connaissance de l'animal d'un Hippo- nice que Quoy et Gaymard ont rapporté de leur voyage autour du monde, il fait voir que ce genre sert de pas- sage des Univalves au.\ Bivalves. Antérieurement à la publication de l'article Moi.lusqde de Blainvillc, Des- liayes avait cherché, dans son ouvrage sur les Coquilles fossiles des environs de Paris, par de nouveaux faits et par des raisonnements appuyés sur des analogies, à confirmer l'opinion de Lamarck. 11 faisait remarquer que plusieurs espèces d'Hipponices vivants, au lieu de se développer sur un support, s'incrustent, pour ainsi ilire, sur les corps où ils vivent, s'y enfoncent et y laissent cette impression en fer à cheval, qui se re- marque sur la surface supérieure des supports. Des- hayes avait également fait observer que les espèces qui paraissent êlre plus libres et qui, à cet égard, sont présumées avoir une manière de vivre analogue à celle des Patelles, avaient pourtant un bord irrégulier, taillé évidemment pour s'adapter aux sinuosités des corps sur lesquels l'animal a pu vivre, irrégularités qui se remarquent souvent à l'aide des stries d'accroissement, depuis le jeune âge jusqu'à l'instant de la mort, et qui tondent à prouver que ces animaux ont vécu à la même place, comme le font ceux qui sont pourvus de sup- ports. Si de ces observations il ne s'ensuivait pas néces- sairement la réunion des deux genres, cela donnait au moins de fortes présomptions pour les considérer comme très-voisins, surtout avant la connaissance de l'animal. Voici de quelle manière Blainville a caractérisé le genre qui nous occupe : animal ovale ou suborhiculaire, co- nique ou déprimé; le pied fort mince, un peu é|)aissi vers ses bords qui s'amincissent et s'élargissent à la manière de ceux du manteau, auxquels ils ressend)lent complètement; tête globuleuse, portée à l'extrémité d'une sorte de cou, de chaque côté duquel est un ten- tacule renHé à la base et terminé par une petite pointe conique ; yeux sur les renllements tentaculaires ; bouche avec deux petits tentacules labiaux; anus au côté droit de la cavité cervicale; oviducte terminé dans un gro.^ tubercule à la racine du tentacule droit; le muscle d'attache en fer à cheval , est aussi marqué en dessus qu'en dessous. Coquille conoïde ou déprimée, à sommet conique ou peu marqué; ouverture à bords irréguliers; une empreinte musculaire en fer à cheval à la coquille ; une empreinte de même forme sur le corps qui lui sert de support, et quelquefois à la surface d'un support lamelleux, distinct du corps sur lequel il est fixé. On peut déjà citer plusieurs espèces vivantes appartenant à ce genre et un plus grand nombre d'espèces fossiles. Le Pale/la initrata de Linné est une de celles que Defrance a observées en place. HippoNicE RADIÉ, Hipponix radiata, Quoy et Gay- mard (Voy. de l'Uranie, atlas zool., pi. 59, fig. 1-S). C'est une seconde espèce, à laquelle on peut ajouter parmi les espèces fossiles : HippoNicE coRiSE d'abondawce. Hippotiix cornu co- piœ, Lamk.. Ann. du iMus., t. i, p. 351, n» 5, et t. vi, pi. 43, fig. 4, a, b, c; ibiii., Nob., Descript. des Coq. foss. des environs de Paris, t. ii, p. 23, n» 1, pi. 2, fig. 13, 14, 13, 16. HippoMicE DILATE. Hipponix dilatata, Lamk., Def.. Mémoire, Journ. de Phys., 1819 ; Lamk.. Ann. du Mus.. loc. cit., n» 4, t. VI, pi. 43, fig. 2, a, b, c, et fig. 5, a, b; Nob., loc. cit., p. 24, n»2, pi. 2, fig. 19, 20,21. HiPPoNiCE ÉLÉGANT. Hippoitix elegaiis , Desh.; Pi- leopsis elegnns, Nob., loc. cit., p. 55, n» 4, pi. 3, fig. 16, 17, 18, 19. HippoNicE OPERCDLAIRE. Hippotiix opeicularis , Desh.; Pileopsis operculaiis, Nob., loc. cit., p. 28, n» 9, pi. 5, fig. 8, 9, 10. Le Pileopsis cornu copiœ prend à Valogne un développement très -considérable, deux pouces et demi et plus de diamètre; et celui que Deshayes a nommé Hipjjonice operculaire est, de toutes les espèces, la plus singulière, puisque son support est destiné à contenir l'animal dans sa cavité. HIPPONOE. Hipponoe. AnnÉL. Ce genre, dont la for- mation est due à Audouin et MilneEdwards, appartient au groupe des Amphinomiens; il se distingue de tous ceux précédemment établis par une tête petite, distincte et pourvue de cinq antennes, dont la médiane, assez grande et conique, est située un peu en arrière des quatre latérales qui sont très -petites; par un corps presque fusiforme. 11 n'y a point de caroncule ni de cirre dorsal ; la trompe est dépourvue de mâchoires. Les pieds ne sont composés (|ue d'une seule rame qui est peu saillante, comprimée, verticale, garnie d'un grand nombre de soies fines, dirigées en arrière et pourvue d'un seul cirre qui en occupe l'extrémité inférieure. Enfin les branchies, fixées en arrière des pieds, consistent en une sorte d'arbuscule divisé dès sa base, en quatre rameaux. On ne connaît encore qu'une seule espèce de ce genre, c'est I'Uippoivoé de Gabdichacd, Hipponoe Giiudichainli; elle est longue de près d'un pouce, et se compose de trente anneaux, dont le premier ne porte que des branchies rudimen- taires, et dont les derniers sont forl petits; sur la ligne médiane de la face ventrale du corps, qui est très-con- vexe, on remarque un sillon longitudinal, et de chaque côté une rangée de pores; la face dorsale est aplatie et k^r>^ ir^T' 1.2,HIFrO\ICF. a,r„e d'abondance- b, |-UKCKI..\ IXF. ceianline .- CKKfllM-LK, ,ub«pireV. j 7. u\TI,K d.s m„i;rc,ue*. •<:. X.WJCKLLK olllpin^n.-. i H- .VWKTTK volve. lo. TAKHIKKP; M,l.„!er . H 1 P H I 1> 4W ne prt'seiile rien de remarquable; les pieds sonl à peine saillants. Elle a été recueillie par Gaudicliaud, au port Jackson. HIPPOPE. Hippopus. Moii. Une Coquille que les an- ciens plaçaient parmi leurs Cames, et que Klein sépara avec les Tridacnes, eu genre particulier sous le nom de Chamwtrachœn, avait été confondue par Linné parmi les Cames; il lui avait donné le nom de Chama Hip- popvs. Bruguière, à l'exemple de Klein, réunit, dans ses planches de l'Encyclopédie, les Hippopes aux Co- quilles vulgairement nommées Bèniliers, et en forma un seul genre qu'il nomma Tridacne. Depuis, Lamarck, tout en conservant le genre Tridacne, en sépara la Co- quille dont il est ici question, et qui devint le type du nou- veau genre qu'il proposa sous le nom d'Hippope. Cuvier, dans son Tableau élémentaire d'Histoire naturelle des animaux, 1798, mentionne à peine les Tridacnes qu'il confond avec les Cames comme Linné l'avait fait; mais plus lard, l'illuslre auteur du Régne Animal, non-seu- lement admit le genre Tridacne, mais encore le genre Hippope, dont il fit un sous genre des Tridacnes. Blain- ville avait d'abord conservé le genre Hippope, mais ayant eu l'occasion de prouver qu'à l'état adulte les Tridacnes perdent l'ouverture lunulaire, du moins dans la Tridacne gigantesque, il en conclut l'analogie avec les Hii)popes; cette analogie est bien évidente, et les deux genres doivent êtie fondus en un seul, dans lequel les Hippopes peuvent former une petite section à part, Lamarck avait placé les Hippopes parmi les Conchi- fères IMonomyaires ; effectivement, une grande impres- sion musculaire subniédiane et assez facile à observer, n'avait point laissé de doute. Cuvier, le premier qui ait donné quelques notices sur l'animal des Tridacnes, n'a point mentionné deux muscles adducteurs; cependant Clainville,qui a vu aussi ces animaux, affirme avoir ob- servé un second muscle, mais Irès-petit, ce qui l'a porté à les ranger parmi les Dymiaires. Le trait caractéristique principal qui a déterminé Lamarck à la séparation des Hippopes, est le défaut de l'ouverture de la lunule qui se remarque à des degrés différents dans les Tridacnes; mais comme l'a dit Blainville, la Tridacne gigantesque, perdant cette ouverture par l'âge, il s'ensuit que ce caractère est de peu d'importance et insuffisant pour l'établissement d'un genre. Plus fard, lorsqu'on con- naîtra l'animal de l'ilippope, on pourra porter un juge- ment définitif qu'il est impossible de donner d'après la considération seule des Co(iuilles. Voici les caractères que Lamarck a assignés à ce genre • coquille équi- valve, régulière, inéquilatérale, transverse, à lunule close; charnière à deux valves comprimées, inégales, antérieures et intrantes ; ligament marginal, extérieur; une seule impression musculaire. On ne connaît encore qu'une seule espèce qui puisse se rapporter aux Hip- popes. Elle a été figurée dans presque tous les auteurs. Lamarck l'a nommée : Hippope macdlée. Hippopus maculatus, Lamk. , Anim. sans vert,, t. vi, p. 108; Chama Hippopus, L., p. ôôOO; Encycl. méth., pi. 236, fig. 2, a, b; Chemn., Concbyl., t. vu, tab. 58, fig. 498 et 499. Cette jolie Co- quille, qui vient de la mer des Indes, est commune dans les collections; elle a l'aspect d'un Tridacne; elle s'en 5 DICT. DES SCIENCES N.\T. distingue facilement par la lunule close; elle est char- gée de côtes rayonnantes, assez larges, qui correspon- dent aux découpures du bord; ces côtes, dans les indi- vidus bien frais, présentent des aspérités ou des épines plus ou moins irrégulières, qui se voient surtout dans le jeune âge ; la lunule, très- grande et occupant tout le bord supérieur et antérieur, est séparée du reste de la surface extérieure par une carène dont les écailles sont régulières; toute la surface extérieure est tachetée de rose ou de rouge violacé, sur un fond blanc. Les grands individus ont cinq pouces et plus de largeur. HIPPOPHAÉ. BOT. Genre de la famille des Élœagnées et delà Diœcie Penlandrie, L., offrant pour principaux caractères : Heurs dioïques; les mâles forment de pe- tits chatons axillaires et composés d'un grand nombre de petites écailles imbriquées; calice membraneux, un peu renQé, comprimé, à deux lobes très-obtus; trois à quatre étamines sessiles et insérées au fond du calice ; fleurs femelles solitaires, presque sessiles à l'aisselle des jeunes rameaux; calice ovoïde-oblong, légèrement comprimé, à deux lobes obtus, peu profonds, rappro- chés; ovaire sessile, presque globuleux, surmonté d'un style court et d'un stigmate saillant, allongé en forme de languette ; akènes obovoïdes, recouverts par le ca- lice qui est devenu péricarpoïde, charnu et bacciforme; graine composée d'un albumen très-mince, d'un em- bryon très-grand dont les cotylédons sont ellipsoïdes, la radicule descendante et cylindrique. Ces caractères sont tirés de la Monographie des Élaeagnées, publiée par A. Richard (Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, t. I, p. 388), où le genre Hippophaé se trouve réduit à une seule espèce par l'adoption du ShephenUa deNut- lal, constitué avec V Hippophaé Canailensis. Ce der- nier genre s'en distingue par la présence d'un disque glanduleux, par les quatre divisions de son périanthe et par ses huit étamines. L'HippoPHAÉ Argocsier, Hippopkae Rhamnoiiles , L., est un arbrisseau dont les branches sont divari- quées, les ramuscules épineux, les feuilles alternes, lancéolées , aiguës , couvertes en dessous d'écaillés argentées et un peu roussàtres. On le rencontre très- abondamment le long des torrents et des rivières qui descendent des hautes chaînes de montagnes, et prin- cipalement des Alpes d'Europe. 11 croît aussi sur le ri- vage de la mer dans certaines dunes. 11 est recouvert, sur la fin de l'été, de petites baies rouges, dont le suc renferme beaucoup d'acide malique. HIPPOPHAESTUM. bot. On ne sait si la plante dési- gnée sous ce nom par Dioscoride, est la Chausse-trappe ou une Soude. HIPPOPHYON. BOT. Synonyme de Gaillet. V. ce mot. HIPPOPODE. Hippopodius. polyp. Genre de la fa- mille des Alcyonées, établi par Quoy et Gaymard, qui l'ont caractérisé ainsi qu'il suit : animal aggrégé, libre, flottant, formant des séries de huit à dix individus grou- pés autour d'un chapelet de suçoirs et d'ovaires suscep- tibles d'une très-longue extension. Les individus isolés ressemblent à une corne de pied de Cheval, d'où vient le nom imposé à ce genre nouveau ; leur ensemble offre l'aspect de la graine du Houblon, ou mieux encore de l'épi des Briza. 44G 11 1 P H 1 P HiPPOPODE j\i]ivE. Hippopodius luteus, Quoy et Gay- inard. La face que l'on peut nommer inférieure d'après sa position naturelle, est arrondie, concave, avec qua- tre petites pointes sur le pourtour de la concavité ser- vant de moyen d'union entre les individus. De la base de ces pointes s'élève une petite valvule extrêmement mince, demi-circulaire, de trois ou quatre lignes de largeur dans l'état naturel, à peine visible lorsque l'animal est sorti de l'eau : c'est elle qui, par ses con- tractions, détermine la locomotion; un des côtés de ce corps est assez fortement échancré, et c'est dans celte échancrure que se forme le canal central. La face supé- rieure est également concave; dans la ligne médiane est une strie qui est sans doute un commencement de conduit servant à la nutrition ; du reste, ces animaux, assez résistants, translucides, d'aspect opalin, sont en série décroissante de bas en haut; une seule tige cen- trale de suçoirs : elle est ramifiée, pendante au dehors entre les tentacules, tandis qu'un groupe de suçoirs assez nombreux ne fait presque jamais saillie bors du corps. On trouve cette Coquille dans la Méditerranée, près du détroit de Gibraltar. HIPPOPODIUM. BOT. Ce genre, institué par Rocbl pour une espèce qu'il avait nommée Hippopodium aphyllum, a été réuni au genre Buxbaumie. HIPPOPOTAME. Hippopotamus. mam. Genre de la seconde famille des Pachydermes (Cuvier, Règne anim., t. I, p. 2-"4), et que Desmoulins place dans l'ordre de ses Ongulogrades, deuxième tribu que caractérisent trois sortes de dents. ( F. Tableau des Mammifères dans la Physiologie de Magendie , t. i", 2= édit.) — Le contraste de ce nom, qui signifie Cheval de rivière, avec la physionomie de Panimal , a entraîné dans une foule de contradictions, la plupart des auteurs qui en parlèrent sans l'avoir vu , par la nécessité où ils ,se crurent de lui donner quelques traits qui rappelassent le Cheval. Ainsi Hérodote (Euterp.) lui donne une queue de Cheval; Arislote (Hist. An'iii., lib. 2, cap. 7) une crinière et la grandeur d'un Ane, avec le pied bisulque; Pline ajoute qu'il est couvert de poils comme le Veau marin. — Ce qu'il y a de plus plausible sur l'étymolo- gie du nom de cet animal, c'est, comme l'observe déjà Diodore de Sicile, qui, de tous les anciens, en a donné la meilleure description {lib. 1), qu'il lui sera venu de la ressemblance de sa voix avec le hennissement du Cheval. Et effectivement, un grand nombre de voya- geurs, MeroUa (Hist. génér. des Voy., t. v), Schouten (Recueil de Voy. de la Compagn. des Ind. Holl., t. iv), et Adanson (Voy. au Sénég.), s'accordent sur cette res- semblance de la voix de rHi|)popotame. Mais elle est si forte, dit Adanson, qu-'on l'entend distinctement d'un bon quart de lieue. Prosper Alpin (jEgip. Hist. nat., lib. 4) dit aussi que telle est l'opinion populaire des gens du pays. Et l'on verra, dans un passage très-re- marquable d'Abdallatif, que cette opinion était encore répandue en Egypte, à une époque où cet animal ne semble pas avoir été rare dans les rivières du Delta. Il parait que les Hippopotames ne furent jamais bien nombreux dans le cours inférieur du Nil, entre les ca- taractes et la mer. Voici ce qui porte à le croire ; d'a- bord la rareté de cet animal dans les hiéroglyphes de l'Egypte, où il n'est pas sûr qu'il existe. 11 n'y en a de figure authentique que celle copiée par Hamillon(yEgi^;u- tiaca, pi. 22, nx-C) dans les grottes de Beni-Hassan, et citée par Cuvier (Oss. foss., 1. 1, nouv. édit.). Sa rareté dans les jeux des Romains. Cuvier n'en cite qu'un seul sous l'édililé de Scaurus, d'après Diodore (lib. 8); un autre au triomphe d'Auguste sur Cléopàtre, d'après Dion Cassius (lib. 51); dans les jeux d'Antonin, avec des Tigres et des Crocodiles, d'après Jules Capitolin. Le plus grand nombre fut de cinq tués par Commode, dans une seule occasion, suivant Dion (lib. 72). Lampride en donne aussi à Héliogabale, et Jules Capitolin à Gor- dien 111. Enfin, Caipurnius (cap. 7) en indiquerait aussi aux jeux de Carin. Or, Ammien Marcellin , historien si exact, dit que, sous l'empereur Julien, l'Hippopotame n'existait plus en Egypte; et Oppien, quelque temps au- paravant, ne lui donne plus que l'Ethiopie pour patrie. Enfin, une dernière preuve de la rareté de l'Hippopo- tame en Egypte, au temps de la prospérité de ce pays sous les Ptolomées et les Romains, c'est qu'il n'est figuré que sur les médailles d'Adrien qui remonta le Nil jus- qu'au delà des cataractes, sur la niosaï(iue de Palestrine où l'intention évidente est d'offrir un tableau de la na- ture vivante au delà du tropique, et sur la plinthe de la statue du Kil : ouvrages qui paraissent avoir eu pour objet de consacrer le souvenir du voyage d'Adrien dans l'Egypte supérieure, comme plusieurs aulrcsmonuments rappelaient aussi ses voyages dans tout l'empire, aux- quels ce prince employa dix-sept années de son règne. Pas un seul, pour ainsi dire, des animaux représentés sur la mosaïque de Palestrine n'est égyptien, sauf le Crocodile qui est encore plus répandu dans le Nil supé- rieur. L'Hippopotame y est parfaitement représenté, soit à terre, soit dans l'eau. Cette mosaïque exprime très-tidèlement surtout l'habitude qu'a l'Hippopotame, quand il est à la nage, de se laisser aller au courant, ne montrant que le haut de la tèle où culminent ses oreilles, ses yeux et ses narines, pour pouvoir à la fois respirer, écouler et voir. Un fait très-curieux, c'est qu'à la tin du douzième siècle, époque où Abdallatif, mé- decin de Bagdad, parcourut toute l'Egypte sous les auspices de Bohadin, visir de Saladin (F. sa Relal. de l'Egypte, traduite par Sylvestre de Sacy, in-4'', 1810), les Hippopotames avaient reparu dans le Delta ; ce qui suppose que, dans les temps antérieurs, les révo- lutions si fréquentes sous le gouvernement des émirs, et l'occupation du pays par les Arabes, avaient beau- coup dépeuplé les bords du Nil. Ce passage d'Abdallatif mérite d'être rapporté ici à cause de sa justesse et des informations, pour ainsi dire ofiicielles, que l'auteur s'était procurées. <■ L'Hippopotame, dit-il, se trouve dans la partie la plus basse du fleuve près de Damiette. Très-gros, d'un aspect effrayant, d'une force surpre- nante, il poursuit les barques, les fait chavirer et dévore ce qu'il peut atteindre de l'équipage. Il ressemble plus au Buffle qu'au Cheval; sa voix rauque tient de celle du Cheval ou plutôt du Mulet; sa tête est très-grosse, sa bouche Irès-fendue; les dents très-aiguês; le poitrail large, le ventre proéminent, les jambes courtes. ■> Puis, parlant de deux individus <|ui avaient été transportés au Caire de la rivière de Damiette, où ils n'avaient pu être ;mp®ip©'3imîiiîjs. (S^if^mH^jt© , HIPPOPOTAMF. nV CAP. 1 r H I p ii? liit's que par des noirs de Maris (^'^ll(ie). dans le pays desquels cet animal est très-connu, il ajoute que leur peau était noire, sans poils, très-épaisse; que leur lon- gueur du museau à la queue élait de dix pas moyens; leur fjrosseur, (rois fois celle du Buffle; leur cou et leur tête dans la même proportion qu'à cet animal; que le devant de la bouche était garni eu haut et en bas de six dénis; que les extrêmes latérales avaient une forte demi- coudée de long et les mitoyennes tant soit peu moins; que les côtés des mâchoires offraient chacun une rangée de dix dents de la giosseur d'un œuf de Poule; que la queue, longue d'une demi-coudée, n'était que grosse comme le doigt au bout, et sans poils; que les jambes n'avaient pas plus d'une coudée un tiers; le pied, sem- blable à celui du Chameau, était divisé en quatre sabots; qu'enfin le corps était plus gros et plus long que celui de l'Éléphant. — Sauf le nombre de dents dont l'erreur s'explicpie à la mâchoire supérieure, surtout, parles doubles saillies que forment latéralement les deux paires de collines de chaque dent, et les deux paires de trétles delà couronne aux trois dernières molaires; ce qui, dans le cas où l'usure n'est avancée qu'au degré que montre la figure ode la planche 2 de Cuvier (Oss. foss.), peut aisément en imposer, voilà la description la plus exacte que l'on ait encore eue de rHii)popotamc. Enfin, Abdallatif ajoute que des chasseurs qui en ou- vraient ordinairement avaient trouvé son organisation très semblable à celle du Cochon et n'en différant que par les dimensions. Or, Daubenton qui a dessiné les viscères d'un foelus, a Irouvé que leur plus grande res- semblance élait avec celle du Pécari; ressemblance qui, dans l'adulle, devient probablement plus grande encore avec le Cochon auquel l'ensemble de son ostéologie a les plus grands rapports, comme Cuvier l'a le premier observé. Léon l'Africain, qui avait pourtant passé quatre an- nées sur les bords du Niger, et qui avait aussi été en Egypte, n'en parle que très-vaguement sous les noms de Cheval et de Bœuf marins. Il dit avoir vu au Caire un individu de celte dernière espèce qui est grande comme un Veau de six mois. On le menait en laisse ; il avait été pris près d'Asna (Esne), à quatre cents milles au sud du Caire. C'était évidemment un très-jeune Hip- popotame. 11 dit que ces deux animaux habitent le Nil et le Niger. La femelle et le fœtus dont Prosper Alpin vit au Caire les peaux empaillées par ordre du pacha pour être envoyées au sultan, et dont il donne des fi- gures à cinq doigts onguiculés, sous le nom de Chœro- potame, qu'il prétend êlre l'animal représenté sur la plinthe de la statue du Nil alors à Rome, parce que les dents n'y sortent pas, tandis que l'Hippopotame serait seulement l'animal qu'il figure, planche 93, avec la gueule ouverte et montrant les dents qui sortiraient constamment de la bouche comme aux Sangliers, ve- naient aussi de la rivière de Damielte; et il loue Ma- tliiole d'avoir, sur ce même motif que les dents ne s'y montrent pas, nié pour être de l'Hippopotame les figures de la plinthe de la statue du Nil. Pour corroborer cette idée que les dents de l'Hippopotame ne peuvent pas rester cachées sous les lèvres, il cite Pausanias qui, dans ses Arcadiques, rapporte que la figure d'une sta- tue d'or de Cybèle à Proconnèse était faile de dents d'Hippopotame en place d'ivoire. Aussi, dit Alpin, les Arabes l'appellent-ils Éléphant de rivière. Cela n'em- pêche pas qu'il reconnaisse que son Chœropotame a, comme l'Hippopotame , la taille de l'Éléphant. Mais ce qui est plus bizarre, c'est que postérieurement aux éclaircissements si concluants donnés par BufFon et Daubenton sur l'identité de l'Hippopotame avec les figures en question, Hermann (TabuL ^ffinit. Ani- mal.), cherchant à prouver, comme l'observe Cuvier avec beaucoup de justesse, que tous les animaux tien- nent les uns aux autres par une infinité de chaînons, se récrie sur l'exactitude avec laquelle Prosper Alpin a développé la différence du Chœropotame et de l'Hip- popotame. Vingt ans après le départ d'Egypte de Prosper Alpin, Zerenghi, chirurgien de Narni en Halie, rapporta deux peaux bourrées d'un mâle et d'une femelle qu'il avait fait tuer aussi dans la rivière près de Damietle. Biiffon eut la sagacité de reconnaître l'exactitude de la des- cription que donna Zerenghi de ces deux animaux dans un abrégé de chirurgie imprimé par cet Italien à Na- ples, in-4», IGOô. Zerenghi rapporte qu'Aldrovande et Aquapendente furent les seuls qui reconnurent l'Hip- popotame sur ces dépouilles, malgré sans doute l'opi- nion qui récusait pour des Hippopotames les animaux de la plinthe de la statue du Nil. Aussi observet-il que l'Hippopotame n'a pas les dents saillantes hors de la gueule; que quand la bouche est fermée, elles sont toutes, malgré leur grandeur, cachées sous les lèvres; et nue Belon s'est beaucoup trompé en lui donnant des dents de Cheval, ce qui ferait croire qu'il n'avait pas vu l'animal , comme il le dit. Ensuite il donne des me- sures très-exactes des dimensions et des proportions de toutes les parties du corps. Mais la figure annexée est assez mauvaise , n'ayant été faite que sur l'empaillé. BufFon a judicieusement critiqué l'inexactitudeetmême le défaut de bonne foi de Fabius Columna dans ce qu'il dit de l'Hippopotame; et il montre que c'est à Zerenghi que l'on doit des éloges sous ce rapport, et non à Co- lumna qui n'est, sur cet article, ni original , ni exact, ni sincère. Enfin il faut noter que Zerenghi dit avoir trouvé quarante-quatre dents à ses Hippopotames. Buf- fon, dans le tome 3 de son Suppl., fixa ultérieurement à six molaires partout le nombre des dents de l'Hippo- potame, conlradictoirement à une observation de Klok- ner qui n'en trouva que cinq à chaque rangée, dans un individu envoyé du Cap en Hollande, et où la dernière molaire n'était pas sortie. Klokner observe encore à celle occasion que les lèvres recouvrent tout à fait les canines et les incisives, et ce qu'il dit de la peau et des poils est d'une grande exactitude. Ainsi donc Buffon , dans les lomes 1, 2 et 3 du Supplément, avait parfaite- ment déterminé le genre de l'Hippopotame sans s'e.x- pliquer ni même paraître avoir de soupçon sur l'unité de l'espèce. En 1821, Cuvier (Oss. foss., 2" éd.) commence le cha- pitre des Hippopotames en disant : L'Hippopotame a été toujours et est encore jusqu'à un certain point celui de tous les grands Quadrupèdes dont on a le moins connu l'histoire et l'organisation. En effet, on n'a pas aujour- 4i8 11 H I P d'iiiii sur les mœurs de cet animal plus d'iriformalions que n'en a rassemblé BufFon. Comme à son ordinaire, Cuvier décrit l'ostéologie de l'Hippopotame du Cap avec une précision indispensable à l'objet de ses recher- ches, (|ni est de déterminer l'identité ou la disparité des espèces vivantes avec les espèces fossiles. Après une revue des lieux d'où sont venus les Hippopotames dont on possède des peaux ou des squelettes, il observe qu'en Egypte il n'y a plus aujourd'hui de ces animaux au-dessous des cataractes, et que ce n'est qu'en Abys- sinie, dans les pays de l'Afrique, au sud de l'Atlas , et surtout au Sénégal et au Cap qu'on a pu en observer dans ces derniers temps ; qu'au Sénégal ils doivent cire plus rares qu'au Cap, vu l'inutilité, jusqu'à cette épo- que, des ordres du ministre de la marine pour en obte- nir de cette contrée; qu'outre le Cap et le Sénégal , on sait par beaucoup de voyageurs qu'il y en a quantité en Guinée et au Congo ; que Bruce assure qu'ils sont très- nombreux dans le Nil d'Abyssinie et le lac de Tzana; que Levaillanten a vu dans toute la Cafrerie; qu'ainsi l'Afrique méridionale en est peuplée presque partout. Et il se demande s'il n'y en a que dans cette partie du monde? Suivant lancienne opinion, il observe que Stra- bon {lib. 15), sur le témoignage de Néarque et d'Era- tosthènes, nie déjà qu'il y en ait dans l'indus, bien qu'Onesicrite l'eût affirmé; que Pausanias est d'accord avec les deux premiers; que cependant Philostrate et Nonnus pensent comme Onesicritc; que Buffon a récusé et l'opinion du père Michel Boym qui, dans sa Flora Sinensis, 165G, en place à la Chine, et le passage cité par Aldrovande (de Qiiadrup. digit.) de la Lettre d'A- lexandre à Aristote, qui en attribue à l'indus ; que c'est sans autorité suffisante que Linné (éd. x à xii ) en at- tribue aux fleuves de l'Asie ; que cependant Marsden (Hist.de Sumatra, S^édit.) affirme, d'après le rapport et des dessins de Whatfeldt, employé à surveiller la côte , que cet officier a rencontré l'Hippopotame vers l'embouchure d'une des rivières méridionales de l'île; qu'en outre la Société de Batavia (vol. 1, 1799) compte l'Hippopotame parmi les animaux de Java, et lui donne le même nom malais de Conda-Jyer ou Kuda-Axer, qu'il porte aussi à Sumatra. Mais, se demande Cuvier, cet Hippopotame ressemble-t-il en tout à celui d'Afri- que ? ce qui serait peu d'accord avec ce qu'on sait de la répartition des grandes espèces. La suite de cet article va montrer combien est peu probable celle identité. Peut-être, continue Cuvier, cet Hippopotame est-il le même que le Siiccotyro de Java , que Nievvhoff repré- sente avec une queue touffue, des défenses sortant de dessous les yeux, et qu'il dit être de la taille d'un Bœuf et très-rare. La figure qu'il en donne, copiée par Schre- ber et parShaw, est assez semblable à l'Hippopotame. Duvaucel et Diard , quoiqu'ils aient découvert dans la partie de Java et de Sumatra qu'ils ont parcourue une nouvelle espèce de Rhinocéros et un Tapir, n'ont pu trouver ni l'Hippopotame ni le Succotyro. Or. après avoir décrit le squelette de l'Hippopotame adulte ap- porté du Cap par Delalande, et confirmé parcelle des- cription toutes les déterminations qu'il avait aupara- vant déduites de ce que l'on possédait de parties de squelette et surtout du squelette d'un fœtus qu'il avait fait préparer exprès, Cuvier commence la deuxième section de son chapitre en disant : » On ne connaît jus- qu'à présent qu'une seule espèce vivante d'Hippopo- tame, ainsi que nous venons de le voir. » Or, par l'exa- men comparatif d'un squelette d'Hippopotame adulte du Sénégal, aussi bien préparé que celui du Cap, et arrivé deux ans après au Muséum , examen dont on va voir les résultats les plus saillants. Desmoulins s'est assuré que l'espèce du Sénégal n'est certaine- ment pas la même que celle du Cap. En voici les ca- ractères différentiels d'après une notice qu'il a com- muniquée àlaSociétéPbilomatiquede Paris, le 27 mars 1825. Dans l'Hippopotame du Cap, la crête sagittale est au moins le cinquième de la distance de la crête occipitale au bout des os du nez ; elle n'en est tout au plus que le sixième sur l'espèce du Sénégal qui est cependant beau- coup pins grande. Les incisives latérales d'en bas sont bien plus arquées, et les incisives mitoyennes bien plus proclives dans l'Hippopotame du Cap que dans celui du Sénégal. Les canines ne s'usent pas non plus de la même manière dans les deuxespèces, ce qui nécessite un mé- canisme différent dans le jeu de la mâchoire, la figure de son articulation et la disposition de ses muscles. Dans l'Hippopotame du Sénégal la canine supérieure est usée sur la moitié de sa longueur, et use l'inférieure un peu plus bas que la demi -hauteur de celle-ci, de sorte que la pointe ou le tranchant de cette canine reste à un pouce de distance du bord de l'alvéole supérieur, tandis que dans celui du Cap cette pointe dépasse d'un pouce le bord supérieur delà lubérosité que forme cette alvéole à côté des narines. Aussi la canine inférieure est-elle à proportion un tiers plus longue dans l'espèce du Cap, où à cause de cela la canine supérieure, réci- proquement plus courte, n'a le bord supérieur de son biseau usé qu'à deux lignes de l'alvéole, et le bord in- férieur à deux pouces. On se fera une idée très-exacte de ces ra|)ports par la fig. 1"=, planche 2, t. i des Os- sements fossiles de Cuvier, où la tète de l'Hippopotame du Cap est parfaitement rendue. Et ce degré d'usure des canines de l'espèce du Cap ne dépend pas de l'âge, car l'individu est plus jeune que celui du Sénégal, comme le montre l'intégrité presque entière de sa der- nière molaire très-usée au contraire dans celui du Sé- négal. Le plan sur lequel s'usent les canines est donc beaucoup plus incliné dans l'Hippopotame du Sénégal que dans celui du Cap. La suture du jugal avec l'os zy- gomati(|ue, rectiligne dans l'Hippopotame du Sénégal, se termine dans la cavité glénoïde, à un demi-pouce au- dessus du bord inférieur de cette cavité, de sorte que le bout du jugal fait partie de l'articulation maxillaire dans la pioportion de ce demi-pouce de hauteur, tan- disque, dans l'espèce du Cap, la pointe du jugal, termi- née eu biseau , s'arrête à un pouce en avant du bord extérieur de la cavité glénoïde. L'échancrure de l'angle costal de l'omoplate, si prononcée dans VHippopota- mus Capensis ( ^. Cuvier, toc. cit., pi. 1 et 2, fig. C), est à peine sensible dans V Hippopotamus Senegalcn- sis dont la proportion de taille est pourtant au moins d'un neuvième plus forte. L'échancrure que l'on voit aussi sur le Capensis (fig. cit.), entre l'apophyse cora- H I P II 1 1> 449 coïde et la cavité glénoïiie, n'existe pas dans le Senega- lensis; la ligne âpre qui prolonge le bord externe de la poulie rotulienne du fémur, figure 10, est fortement échancrée sur le condyle externe dans le Capensis; cette échancrure manque dans le Senegalensis : enfin, le bord pubien du détroit supérieur du bassin, échancré au milieu par deux éminences iléo-pectinées si pronon- cées, comme le montre la fig. 14, pi. 2, deCuvier, est droit dans le Senegalensis où il n'y a même pas de traces de ces éminences ni de la saillie de la symphyse pubienne qui divise l'échancrure. — Cn autre ordre de différences purement mécaniques dans les rapports de la mâchoire inférieure avec le crâne, explique la diffé- rence de l'usure des canines. L'on conçoit aisément que, sanschangerla position ni la forme du point d'ap- pui d'un levier, les effets de mouvement seront extrê- mement variables, selon la longueur, la direction, la rectitude ou les courbures du bras de ce levier. Or, les deux Hippopotames vivants offrent de telles différences dans la position des points mobiles des muscles qui meuvent la mâchoire inférieure sur le crâne, qu'il n'est pas possible que les effets de mouvement, observables sur la tête osseuse, savoir l'usure des dents les plus sail- lantes, les canines et les incisives, se ressemblent dans les deux espèces. Ainsi tout étant égal dans la longueur du crâne de- puis l'occiput jusqu'au bout des naseaux , dans la lar- geur de l'occiput, dans la plus grande convexité des ar- cades zygomatiques, dans l'écartement des points les plus voisins et les plus distants des condyles maxillaires, le plan que représente chaque branche du maxillaiie est d'au moins quinze degrés plus oblique en dehors dans le Senegalensis que dans le Capensis. Il en ré- sulte que la grande fosse où s'insère le raasséter, pré- sente des insertions plus nombreuses et plus rappro- chées de la perpendiculaire aux fibres de ce muscle, et réciproquement que les fibres du temporal et du pléry- goïdien externe, insérées à la convexité de la face op- posée, agissent, surtout les plus longues, par réflexion, ce qui augmente de beaucoup leur effet. Et comme le crochet qui termine en avant la fosse massétérine, est d'un pouce plus long dans le Senegalensis que dans le Capensis, il en résulte une plus grande facilité de por- ter en avant la mâchoire, pour les fibres du masséter dirigées d'avant en arrière de l'arcade zygomatique sur le maxillaire. Cette différence dans l'usure des dents étant l'expression d'une modification considérable dans le mécanisme des muscles et dans la sculpture osseuse de la mâchoire inférieure, devient donc un excellent caractère spécifique auquel se rattachent d'autres dif- férences également importantes dans la figure et la pro- portion des autres parties du squelette, différences pour lesquelles on pourra recourir à la notice citée. — Toutes ces différences sont plus grandes que celles qui vont être indiquées, d'après Cuvier, entre l'Hippopotame fos- sile et celui du Cap. H n'est cependant personne, ayant la moindre notion de la fixité des formes, et de la valeur des caractères que donnent ces formes dans l'anatomie comparée des os, qui puisse douter de la certitude de la séparation de l'Hippopotame fossile d'avec celui du Cap. On remarque principalement dans la construction du squelette de l'Hippopotame; loque tout le chanfrein est en ligne droite depuis la crête occipitale jus(|u'au bord antérieur des naseaux ; 2" que les voûtes orbitaires sont très-saillantes en deux sens, savoir : au-dessus de cette ligne droite, de manière que les yeux sont les points les plus culminants du front , et en dehors de la ligne moyenne, de manière que les axes des orbites font une croix avec cette ligne; 3» que le museau presque cylin- drique au-devant des orbites s'élargit au cin(|uième an- térieur de la tête presque subitement en quatre grosses boursouflures deux mitoyennes pour contenir les al- véoles des incisives, deux latérales pour l'alvéole de la canine; 4» que les fosses temporales sont si excavées que le crâne, plus étroit encore que la partie moyenne de la face, n'a pas le tiers du diamètre compris entre les deux arcades zygomatiques, et que l'occiput, pres- que vertical et à crête saillante au-dessus du vertex, est élargi de chaque côté par la soudure du mastoïdien, d'où résulte une vaste surface d'implantation pour les muscles cervicaux, surface dont le plan vertical favo- rise encore l'application de la puissance musculaire. On trouvera dans le premier livre de r.\natomie des Systèmes nerveux de Desmoulins ( 1 vol. in-S», 1825), les rapports de cet élargissement et de ces saillies de l'occiput avec la quantité d'effort nécessaire au mou- vement et à l'équilibre de la tète sur le cou, et de cette amplitude de la fosse temporale et conséquemment de la réduction du crâne avec l'énergie des mouvements et avec la longueur de la mâchoire inférieure; 5" qu'en- fin, à cause de ce relèvement des orbites en dehors, et de la crête occipitale en arrière, le frontal est très- concave entre les deux orbites. Une différence frappante existe pour la couleur de la peau entre les deux Hippopotames du Muséum d'His- toire naturelle de Paris, tous deux venus du Cap. L'an- cien, celui préparé en Hollande par Klockner, est d'un beau noir; l'autre, apporté et préparé par Dclalande, est d'une couleur tannée passant au roux. Malgré la grande différence de ces couleurs, il était plausible de les attribuer au mode de préparation. Mais le voyageur Cailliaud assure avoir également observé entre les Hip- popotames qu'il a vus, soit dans le Nil, soit dans le Bahr-el-Abiad ou fleuve Blanc , cette même différence de couleur. 11 y a dans ce Qeuve des Hippopotames d'un beau noir d'ardoise, d'autres d'un roux tanné. Ces différences l'avaient porté à croire à l'existence de deux espèces. L'Hippopotame pris dans la rivière de Damietle, lors de son retour au Caire, était noir et de sexe mâle. Comme l'Hippopotame roux du Cap, tué par Delalande, est mâle, ces différences de couleur ne dépendent donc pas du sexe. Si ces couleurs sont des distinctions spé- cifiques, il y aurait donc deux espèces d'Hippopotame dans l'Afrique australe et deux dans le Nil. Zeringhi, dans sa Notice publiée par Buffon (tab. 13), dit que la couleur de son mâle et de sa femelle était obscure et noirâtre, et Aldrovande (Qitadr. digit., p. 182) dit, d'après Columna qui n'avait vu que les peaux salées, qu'elles étaient putlo colore. Il faudrait donc sans doute admettre au moins une variété dans l'espèce du Nil, soit que cette espèce dût être rapportée à l'une des deux VôO II 1 p H I autres ou qu'elle dût, comme cela semble vraisembla- ble, en constituer une troisième. Comme on ne connaît que le squelette de l'Hippopotame du Sénégal, que l'on ne connaît de l'Hippopotame du Nil que sa couleur bien déterminée par les nombreuses observations de Cail- liaud qui, malgré tout son zèle, ne put parvenir à ré- unir aucune partie du squelette de celui qui fut tué durant son séjour au Caire, et dispersé et perdu par les Arabes, on ne peut parler des formes et des propor- tions extérieures, que pour l'Hippopotame du Cap, dont la peau a été montée si soigneusement par Delalande. 1» Hippopotame du Cap. Hippopolamus Capensis, Desmoul. Bulletin des Sc.de la Soc. Philom., mars 1823. Le peu qu'on sait sur les mœurs de cette espèce, la seule qui ait été observée, est dû au navigateur anglais Rogers ( Dampierre, Voyage, t. m). Il en obseiva un grand nombre durant une relâche à la baie de Natal, sur la côte de la Cafrerie. L'Hippopotame, dit-il, est ordinairement gras et fort bon à manger. H paît sur les bords des étangs et des rivières, dans les en- droits humides et marécageux, et se jette à l'eau dès qu'on l'attaque. Lorsqu'il est dans l'eau, il plonge jus- qu'au fond et y marche comme il le ferait sur un ter- rain sec, même avec plus de vitesse; il court presque aussi vile qu'un Homme, mais, si on le poursuit, il se retourne pour se défendre. Il se nourrit de cannes à sucre, de joncs, de riz, de millet, et l'on conçoit qu'un aussi énorme animal en consomme d'immenses quan- tités et cause d'énormes dommages aux champs qui sont à sa portée. On dit aussi qu'il se nourrit de Poissons ; mais il est plus que douteux qu'il tue des animaux ou des Hommes pour les manger, car le capitaine Covent, cité par Dampierre (t. m), et qui en avait observé un assez grand nombre à la cote de Loango, en vit un soulever avec son dos la chaloupe du vaisseau, la ren- verser avec six hommes qui étaient dedans, et auxquels il ne fit aucun mal. Ce même voyageur ajoute, chose assez extraordinaire, qu'il y avait trois Hippopolames qui infestaient cette haie à chaque nouvelle lune. Kolbe dit aussi qu'il se relire également à la mer. Ces asser- tions sur l'habitation marine de l'Hippopotame auraient besoin d'êlre vérifiées. Delalande dit qu'il reste fort longtemps sous l'eau, et qu'il ne reparaît souvent à la surface qu'à perte de vue de l'endroit où il a plongé. Le capitaine Covent assure en avoir vu rester une demi- heure sous l'eau. Quand il est en sécurité, il nage, la tète à Heur d'eau. Quand il dort, il ne tient également que les sommités de la tète hors de l'eau. Cette espèce est devenue assez rare dans les rivières de la colonie du Cap, pour que la chasse en soit défendue sous peine d'une amende de mille rixdalers. Elle se tient en petites troupes de huit ou dix, mais il paraît qu'ils vivent ac- couplés. Il est assez singulier que pres(|ue cha(|ue fois qu'on en a tué en Egypte, ils étaient deux ensemble, raàle et femelle. On a vu plus haut qu'U existe au Cap des Hippopotames de deux couleurs. Sur plus de qua- rante Hippopotames que Cailliaud a vus dans le Nil, il n'y en avait que deux roux. On a rencontré des Hippo- potames à toutes les embouchures des fleuves de la côte de Mozambique. ■2» Hippopotame du Sénégal. Hippopolamus Sene- (jalensis, Desmoul., ibid. Comme on n'en connaît que le squelette, ses caractères résultent des différences ostéolngiques rapportées ci -dessus d'après la notice de Desmoulins, insérée au bulletin de la Société Philo- matique, mars 1825, et à laquelle on renvoie. Tout ce que l'on peut ajouter sur celte espèce, c'est que ses canines sont constamment plus grosses que celles de l'Hippopotame du Cap. On savait depuis longtemps, par le voyageur Desmarchais, que c'est du cap Wesu- rado, près de Sierra-Leone, endroit de la Guinée où se rendent un grand nombre de caravanes de la Nigritie, que viennent les plus belles dents d'Hippopotame. S» Grand Hippopotame fossile. Hippopolamus ma- jor, Cuvier (Ossem. fossiles, deuxième édition, t. i, p. ôlO). « Les caractères distinctifs du grand Hippopo- tame fossile, dit l'illustre zoologiste, page 315, ne sont pas tout à fait au.'^si sensibles que ceux des Éléphants et des Rhinocéros du même temps, et tant que les mor- ceaux que je possédais étaient en petit nombre, et que je n'ai pas eu de squelette complet de l'Hippopotanie vivant à leur comparer, j'ai pres(|ue désespéré de pou- voir assigner à cette espèce des différences certaines. Mais aujourd'hui l'incertitude est entièrement dissipée, et la règle géologi(|ue trouve son application pour ce genre comme pour les autres. » — La canine inférieure diffère de l'analogue de l'Hippopotame du Cap, en ce (|ue son diamètre a un plus grand rapport avec sa lon- gueur, et parce que sa courbure en spirale est beaucoup plus marquée; la tête vue en dessus a la crête occipi- tale plus étroite, les arcades zygomatiques écartées en arrière ; la jonction de la pommette au museau s'y fait par une ligne oblique et non par une subite échan- crure, d'où il résulte aussi que la partie rétrécie du museau est moins longue à proportion ; l'occiput s'y relève plus vite, et par conséquent la chute de la crête sagittale enire les orbites y est plus rapide, et la hauteur verticale de l'occiput plus grande. A la mâ- choire inférieure, l'intervalle des deux branches est lilus étroit, leur angle de réunion moins arrondi en avant. L'échancrure du crochet revient inoins rapide- ment en avant, et le bord inférieur se relève aussi un peu moins en avant. — Une vertèbre cervicale fossile, approximativement la cinquième, avec un corps d'un quart plus large et plus haut, n'est pas plus longue, et sa partie annulaire est d'un tiers plus étroite, ses apo- physes articulaires et transverses étant à peu près les mêmes. Le cou devait donc être à proportion plus court; mais les autres régions de son épine doivent avoir eu des proportions semblables. — A l'omoplate le tuber- cule coracoïde est plus mousse et plus recourbé en de- dans; la poulie articulaire de l'humérus est plus étroite et plus grosse, et la crête en dessus du condyle externe y remonte plus et est plus saillante que dans le vivant. L'ensemble du cubitus et du radius soudés comme dans le Capeiiiis, est beaucoup plus large à proportion. Dans celui-ci, la plus grande largeur des deux os, vers le bas, est contenue deux fois dans la longueur du radius, dans le fossile une fois et demie seulement. La limite des deux os est creusée d'une large concavité dont le fond est plein sauf le trou dans la partie supérieure, lequel est situé bien plus haut dans le fossile que dans H I P le vivant. Le fémur fossile diffère infiniment peu du vivant (Capensis), dit Cuvier. Le tibia fossile est plus ijros à proportion de sa longueur, ce qui s'accorde avec les dimensions de l'avantbras pour faire juger que le fossile avait les jambes plus courtes et plus gros- ses que celui du Cap. D'après la proportion des os qu'il a examinés , Cuvier assigne treize à quatorze pieds de long à l'Hippopotame fossile. C'est en Italie, au val d'Arno en Toscane, que l'on a trouvé la plus grande quantité des restes de cette es- pèce. Ils y sont dans le val d'Arno supérieur presque aussi nombreux que ceux d'Éléphant, et plus que ceux de Rhinocéros. Du reste ils se trouvent ensemble et pêle-mêle dans les mêmes couches, et dans les collines sablonneuses qui forment les premiers échelons des montagnes. Voici les autres lieux où l'on en a encore trouvé des ossements isolés, d'après Cuvier : les envi- rons de Montpellier, d'où provenaient les dents décrites par Ant. de Jussieu (Acad. des Se, 1724); les environs de Paris et la plaine de Grenelle; le comté de Middlesex près de Brentford en Angleterre . dans le même dépôt où se trouvaient aussi des os d'Élépbant, de Rhinocéros et de Cerf; enfin la caverne de Kirkdale dans le York- shire. 40 Petit Hippopotame fossile. Hippopotamiis mi- nutus, Cuvier {loc. cit., p. 322 et suiv.) . C'est d'un bloc d'origine inconnue, mais qu'on a su depuis provenir des environs de Dax et deTartas, dans le département des Landes, et déposé depuis longtemps dans les maga- sins du Muséum, tout lardé de fragments d'os et de dents, et assez semblable aux brèches osseuses de Gi- braltar, de Cette et de Dalmatie, si ce n'est que la pâle, au lieu d'être calcaire et stalactique, était une sorte de Grès à base calcaire, que cette espèce a été extraite par Cuvier. Ce savant avait retrouvé en 180.3, un bloc pareil dans le cabinet de Journu-Aubert à Bordeaux, et dont celui-ci fit ultérieurement présent au Muséum de Paris. Journu-Aubert ignorait aussi l'origine de son bloc qu'on a su depuis provenir du même canton que le précédent. Sur les molaires de cette espèce la détrition, au lieu d'être horizontale comme à celles des Hippopo- tames vivants, se faisait obliquement. Les collines ne sont usées que sur leur face antérieure, ce qui montre que celles de la dent opposée pénétraient, lors de la mastication, dans les intervalles de celle-ci. Et comme l'usure des faces antérieures des collines y trace des sillons, il est clair que si la détrition avait été horizon- tale elle eût produit des figures de trèfle. Le germe d'une deuxième molaire n'ayant point encore de raci- nes, et dont les sommets sont entièrement intacts, mon- tre comment les deux collines transversales sont cha- cune rendues fourchues à leur sommet par deux plans, faisant ensemble un angle d'environ soixante degrés. Cette dent est moitié plus petite que l'analogue du grand Hippopotame, ainsi que les deux suivantes usées obli- quement comme il a été dit plus haut. Les trois dernières molaires du Cochon sont saillantes et à peu près aussi grandes que celles ci, mais les collines y sont accom- pagnées de tubercules accessoires, de manière que la dent paraît toute mamelonnée. Les trois molaires an- térieures, de même forme que celles de l'Hippopotame, n'ont rien de commun avec celles du Cochon , qui sont tranchantes et conipiimées. Les incisiveset les canines du petit Hippopotame sont la miniature de celles du grand. Seulement les canines du petit, striées bien plus finement à proportion sur leur surface, ont de plus à leur face externe un canal large et très- peu profond, régnant sur toute leur longueur. Enfin un germe de molaire ayant deux collines, dont la seconde seulement est fourchue, par conséquent ayant trois pointes, dif- fère de l'analogue dans les Hippopotames vivants. — Tous les os du squelette, en vertu de cette corrélation qui unit les formes des dents à l'ensemble de l'organi- sation, n'offrent pas de moindres différences spécifi- ques : par exemple, le crochet de la mâchoire inférieure se portait plus en arrièie, à proportion , (|ue dans les Hippopotames vivants; et, au lieu de représenter en- viron un quart de cercle, il devait former une sorte de lunule. 5» Moyen Hippopotame fossile. Hippopotamus mé- dius, Cuvier (loc. cit., pag. 5.32). Cette espèce a été trouvée dans un Tuf calcaire, qui a toute l'apparence d'un produit d'eau douce, à Saint-Michel de Chaisine, département de Maine-et-Loire. Le morceau unique sur lequel Cuvier établit sa détermination est une por- tion fracturée du côté gauche de la mâchoire inférieure, contenant la dernière et la pénultième molaires, les ra- cines de l'antépénultième et quelques restes d'alvéole de la précédente. Voici la différence spécifique de ces dents : 1" elles manquent de collet autour de leur base; 2" les disques de leur couronne ne représentent pas des trèlles aussi distincts que ceux de l'Hippopotame ; la dernière n'a pas un talon aussi longitudinal et aussi simple, mais seulement trois tubercules formant un talon transverse comme dans la pénultième; comme elles ne ressemblent pas plus aux dents du petit qu'à celles du grand Hippopotame, il n'est pas douteux qu'elles ne constituent une espèce particulière, et leurs rapports avec les Hippopotames sont assez grands pour faire rattacher leur espèce à ce genre. Une détermina- lion plus certaine résulterait évidemment de la comjia raison des canines, des incisives et du crochet axillaire. Enfin quelques dents indiquant une espèce voisine de l'Hippopotame et plus petite que le Cochon, ont été trouvées avec des dents de Crocodiles dans un banc cal- caire, près de Blaye, département de la Charente. Ces dents représentées pi. 7, fig. 12 à 17 { loc. cit.), offrent d'un côté un trèfle assez marqué bien qu'usé profondé- ment, mais le côté opposé n'offre encore qu'un petit cercle; une 3" fig., 18 à 20, usée encore davantage, présente deux figures à quatre lobes. Quoique leur forme ressemble beaucoup à celle de l'Hippopotame, néanmoins, vu qu'outre des dents de Crocodiles il s'est trouvé dans la même fouille des incisives tranchantes, qui, si elles venaient des mêmes mâchoires, en rappro- cheraient beaucoup l'animal de l'un des genres trouvés à Montmartre, Cuvier pense qu'il faut attendre d'au- tres os pour en porter un jugement définitif. HIPPOPSIDE. Hippopsis. ms,. Coléoptères tétramè- res ; genre de la famille des Longicornes, tribu des La- miaires, fondé par Germar qui lui assigne les caractères suivants : antennes très-longues, sétacées, insérées très- H I P liaut, sur la ligne qui sépare le front du vertex, dans une échancrure des yeux; très -rapprochées l'une de l'autre à leur base, composées de onze articles velus à leur partie extérieure; palpes maxillaires de quatre articles, dont lesccond et le troisième presque coniques, le quatrième assez long, ovato-cylindrique, un peu pointu à son extrémité; tête plus que verticale, forte- ment rabattue en dessous, sa partie antérieure étant la ligne qui porte les antennes; corps très-allongé, presque linéaire; corselet plus long que large, pres- «pie cylindrique; pattes courtes; cuisses épaisses. Les llippopsides connues jusqu'à ce jour, dont le nom- bre est encore assez petit , sont toutes originaires du Brésil; on peut citer l'espèce suivante comme type du genre. HippopsiDE LINÉOLÉ. Hippopsis Uiieolatus, G. An- tennes plus longues de deux fois que tout le corps; face antérieure de la tête d'un jaune verdâtre; ses côtés, ceux du corselet et trois lignes sur chaque élytre de cette couleur; ces derniers organes terminés en pointe; côtés de l'abdomen jaunes; pattes jaunâtres. Les cou- leurs, dans ces insectes, sont dues à de très -fins poils couchés. Taille : cinq lignes. HIPPOKCHIDE. Hippoichis. bot. Ce nom a été donné par Du l'elit-Thouars (Histoire des Orchidées des îles australes d'Afrique) à un genre qui correspond au Sa- tyrium de Swartz ou Diplectrum de Persoon. F. ces mots. L'espèce sur laquelle ce genre est constitué, a été nommée Amœnorchis et Diplectrum ainœnum, par Du Petit-Thouars qui l'a figurée avec quelques dé- tails (loc. cit., tah.21 ). HIPPORHIN. Hippoiliinus. irss. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoonherr, aux dépens du grand genre Charanson des anciens entomologistes; caractères ; antennes assez longues, coudées, composées de douze articles : deux premiers plus longs que les autres et tous obconiques, les quatre derniers forment la massue qui est oblon- gue-ovale; trompe allongée, plus épaisse au bout; yeux ovales, déprimés; corselet arrondi sur les côtés, assez souvent épineux et lobé en arrière des yeux; écusson très-petit ou nul; élytres ovalaires, soudées, roides et scabres; pieds allongés; jambes dentées; dernier ar- ticle des tarses biunguiculé. Le type de ce genre est le CuichUo pilularius, Fabr.; Oliv., Entom., v, p. 3'Jl, pi. 9, tig. 99. Schoonherr y réunit les Curculio spec- tnim, globifei; recurcus, rubifer, glandif'er, sex- rittatus, tribulus,noilulosus, crispatus, verrucosus, cupensis, albipes, capistratiis, quaUridens, quadri- spinosus, clavus, du même auteur, et une vingtaine d'autres plus ou moins nouveaux et même non décrits. Tous, à l'exception d'un ou deux, qui se trouvent à la Nouvelle-Hollande, ont pour patrie la pointe méridio- nale de l'Afrique. HIPPOUYNCHOS. OIS. F. ToïCAN. IIIPPOSELINUM. BOT. Synonyme de Smyrnium Oiii- satrum, L., selon les uns, et de Ligusticiim Levisti- citm selon d'autres. HIPPOSÉRIDE. Hipposeris. bot. Ce genre, créé dans la famille des Synanthérées parLesson, a été réuni, par Dp CandoUe, au genre Onoséride. F. ce mot. lilPPOSETA. BOT. C'est-à-dire Soie de Cheval. Syno- nyme de Prêle. F. ce mot. HIPPOTAliRUS. MAM. Synon. de J>imar. F. ce mot. UIPPOTHOÉ. Uippothoa. polyp. Genre de l'ordre des Cellariées, dans la division des Polypiers flexibles et non entièrement pierreux, à polypes situés dans des cellules non irritables. Ses caractères sont -. Polypier encroûtant, capillacé, rameux; rameaux divergents, articulés ; chaque articulation composée d'une seule cellule en forme de fuseau ou de navette; ouverture polypeuse, ronde, très-petite, située sur la surface su- périeure et près du sommet de la cellule. F. Lamx., Gen. Polyp., p. 82, tab. 80, fîg. 13-16. Une seule espèce compose ce joli genre que sa peti- tesse avait soustrait aux recherches des naturalistes. Elle diffère de tous les genres connus par les nombreux carac- tères qu'elle présente; mais elle se rapproche des Lafœes par sa composition (une seule cellule à chaque article), et des Aétées par la situation de l'ouverture de la cel- lule. Sa manière de se ramifier est des plus singulières : c'est de la partie la plus large de la cellule ([ue sortent deux cellules presque toujours opposées entre elle*, et formant un angle presque droit avec la première; elles sont à peine visibles à l'œil nu, quoiqu'elles aient la couleur et l'éclat de la Nacre de perle. L'Hippothoé di- vergente n'est pas rare sur les Hydrophytes de la Mé- diterranée, principalement sur le Delesseria palmata. UIPPOTIDE. Hippotis. Genre de la famille des Ru- biacées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Ruiz et Pavon (Flor. Periiv., 2, p. 33, tab. 201), et caractérisé ainsi : calice en forme de spathe, fendu au sommet d'un côté, et de l'autre se développant en oreil- lette; corolle infundibuliforme, un peu plus longue que le calice, à cinq lobes presque égaux; cinq étamines in- sérées sur le milieu du tube, à anthères ovées, non sail- lantes; disque (nectaire, R. et Pav.) urcéolé, court, à cinq crénelures, placé sur l'ovaire; stigmate à deux lobes appliqués; baie ovée, couronnée par le calice, à deux loges renfermant plusieurs graines très- petites. Jussieu, dans son mémoire sur les Rubiacées(Mém. du Muséum, année 1820), a fait observer que l'organe dé- crit ici comme un nectaire, devrait être plutôt considéré comme le limbe calicinal, et le calice spathiforme comme une bractée. C'est ce calice dont la forme imite l'oreille d'un Cheval qui a déterminé le nom générique. VHippotis tii/lora, R. et Pav., est un arbrisseau in- digène des grandes forêts du Pérou, velu sur toutes ses parties, dont les tiges sont rameuses, entourées à chaque articulation de poils rouges, et dont les feuilles sont ovales-oblongues, acuminées et accompagnées de stipules caduques. Les fleurs sont portées, au nombre de trois, sur des pédoncules axillaires et accompagnées de bractéoles. Un auteur a altéré le nom spécitique de cette plante en la nommant Hippotis irifolia. Cette erreur typographique pourrait donner lieu à quelque double emploi de la part des copistes. HIPPURE. POIS. Espèce du genre Coryphoene. F. ce mot. HIPPURIDE. Hippuris. bot. Ce genre, de la Monan- drie Monogynie, L., était autrefois désigné par Vaillant sous le nom de Limnopeuce. Jussieu le plaça d'abord H I 1> Il I P parmi les Nayades, famille supposée inlermédiaire entre les Acolylédones et les Monocolylédones, et dont quelques genres ont été distribués dans les autres or- dres naturels du règne végétal. VHippuris a été plus tard rapproché des Onagraires par Jussieu lui-même (Ann. du Muséum d'Histoire naturelle, t. 171, p. 323) qui, d'après les dessins fort exacts de Bichard père, en a ainsi tracé les caractères : Heurs placées aux aisselles des feuilles, hermaphrodites ou femelles; calice adhé- rent à l'ovaire, formant an-dessus un petit rebord pres- <|ue entier, à la face intérieure duquel est insérée une seule étamine; un style simple, papillaire, surmonte l'ovaire qui devient un fruit monosperme, couronné par le limbe persistant du calice; graine attachée au sommet de la loge , composée d'un embryon cylin- drique, entouré non d'un périsperme mais d'une mem- brane un peu charnue; cet embryon a sa base divisée en deux et sa radicule dirigée supérieurement. Dans la description de celte graine, Gsertner {de Fnict., 2, p. 24, t. 84) lui avait, au contraire, attribué un péri- sperme (albumen) charnu, la radicule dirigée inférieu- rement, et n'avait fait aucune mention de ses lobes ou cotylédons. Jussieu a de plus indiqué des rapports éloignés entre le genre Hippuris et les Élaeagnées qu'il considérait comme ayant l'ovaire adhérent; mais cette famille, qui a été en ces derniers temps l'objet d'une Monographie publiée par Ach. Richard (Méra. de la Soc. d'Hist. nat., t. 1,2": partie, p. 575), ne renferme (|ue des genres à ovaire libre, et dès lors exclut le genre dont il est ici question, et que Link a récemment fait le type d'un petit groupe distinct qu'il a nommé Hippu- ridées. L'HipptRiDE COMMUNE, Hippuris viilgaris, L., vul- gairement Pesse, est une plante que l'on trouve dans les fossés aquatiques et sur les bords des étangs. Elle a des tiges droites, simples, qui s'élèvent de deux à trois décimètres à la surface de l'eau; elles sont garnies de feuilles verticillées, linéaires et qui diminuent de lon- gueur à mesure que les verticilles sont plus rapprochés du sommet de la tige; les Heurs sont très-pelites, rou- geàtres, axillaires et sessiles. Celte plante change d'as- pect d'après la quantité d'eau au-dessus de laquelle elle s'élève. Si elle est progressivement immergée, foutes ses feuilles deviennent plus longues et plus minces, et ses fleurs avortent; enfin elle a un port si différent qu'on la prendrait pour une espèce distincte. En cet état, c'est VHippuris fltiviatHis des auteurs allemands. Vahl (Enum., 1, p. 1-3) a décrit une autre espèce, sous le nom à' Hippuris maritima, qui croit près d'Abo en Finlande, sur les bords de la mer. Cette plante est figurée dans les Observ. hotan. de Relz(fasc. 3, tab. 1) sous le nom A' Hippuris lanceolata. Elle est caracté- risée par ses feuilles inférieures au nombre de quatre, et les supérieures à cinq ou six dans chaque verlicille. Wahlenberg (Flora Suecica, p. 2, l'psal, 1824) ne la regarde que comme une variété de la précédente espèce. HIPPURIDÉES. Hippuriileœ. bot. Dans l'incertitude que témoignaient les botanistes, touchant la place à accorder au genre Hippuris, Link a proposé de l'isoler dans une famille nouvelle qui aurait pour caractère distiuclif , un périgone marginiforme, monandre. Celle famille nouvelle a été accueillie par la plupart des mé- thodistes. HIPPURliVE. Hippurina. vor. (Hydrophytes.) Genre de plantes marines proposé par Stackhouse , dans la deuxième édition de sa Néréide Britannique, pour le Fucus aculeatus de Linné , que Lamouroux a placé dans son genre Desmarestie. Agardh l'Inlercalle dans ses Sporochnes, et Lyngbye parmi ses Desmies : ainsi le genre Hippurine n'a été adopté par aucun naturaliste; peut être à tort, car les caractères qui séparent les Hip- purines des Desmaresties sont assez essentiels pour ser- vir à constituer deux genres particuliers. HIPPURIS. Pots. y. Kapirat à l'article CmPE. HIPPURIS. POLTP. Espèce du genre Iside. F. ce mol. HIPPURITE. Hippuris. moil. ross. Les Hippuriles que Picot de la Peyrouse découvrit dans les Pyrénées, sont des Coquilles d'une structure fort singulière, et qui présentent des caractères qui rendent leur place difficile à assigner dans les méthodes de classification. Comprises par Picot de la Peyrouse, dans son genre Orthocératite , elles en ont été retirées par Lamarck qui a proposé le genre qui nous occupe, dans le Sys- tème des Animaux sans vertèbres. Il l'a conservé depuis en le laissant à la même place dans le Système; ce genre a été adopté par le plus grand nombre des au- teurs et mis à peu près dans les mêmes rapports que Lamarck, c'est-à-dire près des Bélemnites et des Ortho- cères, dans les Multiloculaires sans spirale; ce genre, quoique bon, pourrait appartenir à une classe bien dif- férente de celle où on le met actuellement, et si l'oper- cule n'est point une dernière cloison, comme cela est peu probable, pourquoi ne serait-ce pas une Coquille bivalve-" El en effet il n'y a point de motifs bien raison- nables de les éloigner beaucoup des Sphérulites, par exemple, et des Radiolites. Sur quoi a-ton basé l'éloi- gnement de ces genres que la Peyrouse avait réunis par analogie? sur des cloisons intérieures dans l'un, non observées dans l'autre; et ces cloisons sur lesquelles on s'est appuyé sont-elles bien des loges analogues à celles des autres Polythalames ? Elles n'en ont ni la structure ni la régularité; semblables à ces cloisons formées par certains Lithophages dans le fond de la cavité qu'ils occupent, à mesure qu'ils ont besoin de s'approcher de la surface du corps où ils sont enfermés, ou mieux encore, selon l'observation de Defrance, semblables aux cloisons qui se voient dans le talon de certaines Huî- tres, ces concamérations qui en ont tous les caractères sont le résultat des accroissements de l'animal; et la nécessité où il se trouve d'augmenter d'un côté l'espace où il est compris, de laisser derrière lui l'espace qui lui est devenu inutile , et de trouver néanmoins dans la formation d'une nouvelle loge un point d'appui qui lui est nécessaire, explique parfaitement, et par analogie, la formation des cloisons irrégulières dans les Hippu- riles. Ce qui doit en outre détruire presque complète- ment tout motif de rapprocher les Hippurites des Poly- thalames, sont les trois choses suivantes: lolesyphon; on sait que dans les Polythalames, l'usage du syphou est comme dans le Nautile, par exemple, ou dans la Spirule , destiné au passage d'un cordon tendineux 4Si H I P H I P capable de doiiaer un point d'attache solide à l'animal; pour que cette attache remplisse entièrement le but que se propose la nature pour ces genres, il a fallu qu'elle se continuât dans un svpbon non interrompu ; c'est ainsi qu'on l'observe dans tous les véritables Po- lythalames; ici. au contraire, il est cloisonné comme le reste de la partie postérieure de la coquille, ce qui fait voir jusqu'à l'évidence qu'il n'est pas destiné aux mêmes fonctions. On verra bientôt qu'il est même im- possible qu'il ait été formé pour les mêmes usages; d'ailleurs ce que l'on nomme syphon dans les Hippu- rites, en est-il véritablement un. lorsqu'on le voit af- fecté à un très -petit nombre d'espèces, les autres ne présentant qu'une gouttière latérale, formée par deux arêtes convergentes de la base au sommet. 2» L'oper- cule : des coquilles cloisonnées et en même temps fer- mées par un opercule mobile, par une valve fort ana- logue à celle des Spbéruliles et des autres Rudistes. ont dû embarrasser beaucoup ceux des naturalistes qui ont voulu les placer parmi les Cloisonnées. Pour se tirer d'affaire, il a fallu établir des hypothèses; c'est alors que l'on a supposé que l'opercule, dont il est question, n'était autre chose qu'une dernière cloison extérieure, bombée, analogue à celle desDiscorbes et d'autres Po- lythalames dont la dernière cloison est extérieure et bombée en dehors; mais il faut observer qu'ici il n'y a pas la moindre analogie entre ces cloisons et l'opercule des Hippurites ; ici elle est axe. là elle est mobile, et comme on sait que cette dernière cloison sert de point d'appui à l'animal, elle ne peut lui être véritablement nécessaire que par sa fixité. Un autre motif qui détruit encore l'analogie, est celui-ci : dans les Polythalames, toutes les cloisons, depuis la première jusqu'à la der- nière, sont semblables pour la forme, la convexité et les accidents ou caractères qui peuvent s'y rencontrer, dissemblables en cela seulement qu'elles sont de dimen- sions différentes, étant placées dans un espace conique; ici cette dernière cloison ou cet opercule est fort diffé- rent des autres cloisons, criblé de pores; il est tantôt concave, tantôt convexe selon les espèces, taillé en biseau sur son bord pour s'adapter dans la coquille qu'il recouvre, et la clore aussi parfaitement qu'il est possible. Cet opercule peut donc être considéré comme une valve, puisqu'il en remplit les usages, et si l'on a placé les Radiolites dans les Bivalves, lorsque leur valve operculaire est si semblable à celle des Hippurites. pour- quoi celles-ci ne viendraient-elles pas s'y ranger aussi ? 5» L'adhérence : les Hippurites. comme les Radioles, étant adhérentes par leurs parois ou par leur sommet, il s'ensuit évidemment qu'elles ne peuvent èlre considé- rées,ainsi qu'on fait pour les Bélemni tes, comme étant des corps intérieurs solides de Céphalopodes; tout annonce dans leur forme, leur irrégularité, leur non symétrie, qu'elles ne peuvent appartenir à celte classe d'êtres si voisins des Vertébrés par leur organisation compliquée. Cette adhérence des Hippurites. constatée cependant dès le principe par les observations de Picot de la Pey- rouse, détruit toutes les idées que l'on s'était faites de ces corps, idées qui ne sont dues qu'à la manière dont l'esprit le plus juste et le plus judicieux peut quelque- fois se laisser entraîner par la considération exclusive d'un seul caractère, abstraction faite de tous les autres moyens d'induction. Il suit de ces observations que le genre Hippurite de Lamarck a été à tort placé parmi les Polythalames; il doit se ranger dans les Rudistes. à côté des Radiolites et des Sphérulites. Voici les caractères que Lamarck a assignés à ce genre : coquille cylindracée-conique. droite ou arquée, multiloculaire, à cloisons transverses et subrégulières; une gouttière intérieure, latérale, formée par deux arêtes longitudinales parallèles, ob- tuses et convergentes ; la dernière loge fermée par un opercule. On ne connaît encore de Coquilles apparte- nant à ce genre, que des espèces qui sont à l'étal de pétrification, et il est fort difficile par cela même de juger de leur organisation intérieure; le plus grand nombre de celles qui sont connues, viennent des Pyré- nées, ont été découvertes par Pjcot de la Peyrouse. et décrites par lui dans sa Description de plusieurs nou- velles espèces d'Orthocératites et d'Ostraciles; quelques autres espèces sont d'Italie el de Saint-Paul-Trois-Châ- teaux. ! HippEBiTE STB1ËE. Hippurites striata, Def.. Dict. des Se. nat., l. xxi, p. 96; OrlhoceratUes , Picot de la Peyrouse, Description de plusieurs nouvelles espèces, pi. 6, fig. 1.2.3. I HippcRiTE 5illo:v:ïée. Hippurites sulcata, Def., loc. cit.; Ortlioceratiles , Picot de la Peyrouse, loc. cit., pi. 3. HlPPlRITE. POLTP. Guetlard et quelques oryctolo- l gistes ont employé le nom d'Hippurite pour désigner divers Polypiers fossiles. I HlPPlRITE. Hippurita. BOT. ross. Le théologien naturaliste Scheuchzer appelait ainsi les empreintes vé- ' gélales, qu'on soupçonne être celles de Casuarine, et qu'il croyait venir d'une Prèle. I HIPPtRLS. POIS. y. HiPPCRE. j HIPKEAC. BOT. /'. YpRÊ.ir. : HIPTAGE. Hiptage. bot. Ce genre, de la famille des I Mal[iighiacées et de la Itécandrie Monogynie, L.. a été établi par Gartner sur une plante dont la synonymie ! est très-compliquée. £n effet. Rhéede (Hort. Malab., G, l tab. 59) l'a figurée sous le nom de Sidapou ; c'est le Calopliyllum Akara de Burmann (Flor. Ind.. 121). Lamarck. dans l'Encyclopédie méthodique, en fit une espèce de Banisteiia, et, dans ses Illustrations, adopta le nom de Molina. proposé par Cavanilles. mais qui n'a pas été adopté à cause de l'existence d'un autre genre Molina, établi par Ruiz et Pavon. Enfin Schreher et Roxburgh ont nommé ce genre Gœrtnera, quoiqu'il y eût déjà deux genres dédiés à l'illustre auteur de la Caipologie. Dans son Prodromus Sjst. f^eg., t. i, p. j»ô, le professeur De Candolle a ainsi tracé les ca- ractères du genre Hiptage : calice à cinq divisions profondes, muni de cinq glandes à sa base; cinq pétales frangés; dix étamines dont une plus longue que les autres; trois carpelles (ou deux seulement par suite d'avortement) à quatre ailes inégales. V Hiptage Ma- dubiota, Gaertn. (lacent à leur tour celui qui doit recevoir le fruit de leurs amours; chaque année le même berceau sert au couple fidèle, et si le temps ou une circonstance quel- conque en avait causé la destruction, les deux époux s'occupent immédiatement à réédifier ce temple de l'hy- men, à l'endroit même où le précédent avait existé. On refuserait une croyance absolue à de semblables traits de mémoire, s'ils n'étaient constatés par les preuves les plus authentiques. Dès leur arrivée, les Hirondelles se montrent au-des- sus des eaux; cette apparition subite a vraisemblable- ment donné lieu à l'opinion émise par les anciens, et (jui trouve encore des partisans parmi les modernes , que ces Oiseaux passent l'hiver dans nos climats, mais engourdis au fond des marais; peut -on, dans l'état actuel des connaissances physiologiques, admet- tre la possibilité d'une aussi longue immersion ? Cepen- dant elle nous a été affirmée par un témoin oculaire, lequel faisant approfondir, dans les environs de Bruxel- les, l'un des élangs qui servent de réservoir pour les eaux qu'une machine hydraulique verse dans la ville, vit amener avec la vase de cet étang des paquets de plumes qu'il prit d'abord pour des dépouilles peloton- nées de la canardière; mais bientôt s'apercevant (|ue ces paquets, après un certain temps d'exposition au so- leil, commençaient à remuer, il les examina de plus près, en détacha des Oiseaux d'une couleur brune cen- drée, dont la forme ressemblait à celle des Hirondelles. Ces Oiseaux ne purent résister à la brusque impression de l'air, ils moururent au bout de quelques heures. Nous rapportons ce fait tel qu'il nous a été donné, en renvoyant aux écrits de G. de Montbéliard, où tout ce qui peut y être analogue se trouve rapporté. Du reste pendant tout leur séjour dans nos climats, les Hiron- delles continuent à fréquenter les rivières et les marais; elles se plaisent à voltiger à leur surface qu'elles effleu- rent d'un vol rapide, en y |)longeant même une partie des ailes ou du corps, comme pour les rafraîchir; là plus que partout ailleurs, elles trouvent abondamment réunis les petits insectes ailés dont elles font leur nour- riture et qu'elles chassent en volant; ces insectes vien- nent s'engouffrer dans leur large bec qu'à dessein elles tiennent constamment ouvert. Elles n'ont point de chant bien caractérisé; leur voix se borne, dans quel- ques espèces, à des accents de plaisir et d'amour, à certain gazouillement assez agréable, qu'elles répètent précipitamment et qui ressemble presque à un langage. Elles ont des moeurs douces : toutes possèdent par un instinct des plus aimables le charme touchant des affec- tions sociales; elles se prêtent de mutuels secours dans les moments de danger, dans la construction des nids ; elles ont pour leur jeune famille un attachement inex- primable et font preuve d'un courage bien au-dessus de leurs forces, lorsqu'il s'agit de la défendre : si quelque ravisseur fait mine de vouloir s'en emparer, le père et la mère, saisis d'une fureur extrême, se hérissent, tour- noient constamment autour de l'ennemi, en cherchant à l'intimider par des cris désespérés. Dans ces besoins pressants , toutes les Hirondelles qui se trouvent dans le voisinage viennent au secours de celles qui sont me- nacées, et il est bien rare qu'elles ne les sauvent. Le nid de l'Hirondelle est une véritable bâtisse; il est construit d'un ciment formé de terre gâchée avec la matière gluante, sécrétée par le bec, et de débris de matières végétales ou animales; l'Oiseau, se servant du bec comme d'une truelle, façonne très-artistement ce nid, en superposant les couches de ciment et don- nant à la construction la forme spliérique; il l'attache ordinairement aux encoignures des fenêtres, aux pou- tres des vestibules, des remises, des granges ou des écuries, quelquefois, et suivant les espèces, dans la partie interne la plus élevée des cheminées, dans des fentes de rocher ou dans des trous qu'elles se creu- sent en terre et sur les rives escarpées des ruisseaux ou des rivières; l'intérieur est tapissé et garni de duvet; l'ouverture, très -peu spacieuse, est ménagée dans la partie supérieure. La ponte consiste en quatre ou cinq œufs blancs ou faiblement tachetés; l'incubalion dure quatorze jours; pendant tout ce temps que la femelle passe avec une constance admirable, sur sa couvée, le H I R 11 1 R 4o7 mâle voltige sans cesse alenlour du nid. apportant la plus grande partie de sa chasse à la couveuse; la nuit, tapi en sentinelle sur l'ouverture de ce même nid, il en rend la surprise tout à fait impossible. C'est principa- lement lorsque les petits sont en état d'essayer leurs ailes que redoublent les affections des parents; on les voit tournoyer d'un vol inquiet près de leurs nourris- sons, cherchant, par l'exemple, à leur inspirer de la hardiesse; longtemps la crainte relient ceux-ci accro- chés aux bords du nid , leurs faibles ailes se déploient avec effort, mais sans résultat; enfin le moins timide s'élance, les autres le suivent et toute la famille ne rentre dans le nid que pour y passer la nuit. Quand l'équinoxe d'automne vient présager le terme d'une température douce et agréable, les Hirondelles se disposent à aller passer sur les rives du Sénégal un hiver équivalent à nos étés; elles se rassemblent d'a- bord plusieurs familles pour former un groupe; cha- que groupe se rend ensuite sur les bords de la Médi- terranée où une tour élevée forme un point de réunion générale; elles y demeurent ordinairement plusieurs jours dans l'attente d'un vent favorable ; il arrive enfin, et à un signal que l'on présume être la naissance du jour, toute la troupe, prenant un essor élevé, traverse d'un vol rapide la vaste étendue de la mer. Il arrive souvent que, dans celle longue traversée, les Hiron- delles, surprises par des vents contraires, éprouvent des fatigues étonnantes; la plupart d'entre elles alors sont englouties par les vagues, si un hasard salutaire ne leur fait rencontrer un vaisseau dont, en un instant, elles garnissent les mâts, les voiles et les cordages. Les espèces de ce genre, qui toutes paraissent avoir les mêmes mœurs, sont fort nombreuses. HiRo:vDELLE ACDTiPERPiE. Hiruiido pelasyio, Gm., Bufî. , pi. enl. 344, 1. Parties supérieures noires, les inférieures rougeâtres; reclrices terminées chacune par une pointe. Des Antilles. HiRONDEiiE AMBRÉE. //iV?<«(/oawi6rosiaca,Lath. En- tièrement d'un gris-brun, plus foncé sur la tête; pieds nus; queue fourchue. Taille, cinq pouces six lignes. Du Sénégal. Cette espèce exhale une forte odeur d'Ambre. Hirondelle d'Antigue, a gorge coclebr de rocille. Hùundo Paiwyana , Lath. Parties supérieures d'un noir velouté, irisé de violet sur les ailes; rémiges et rectriccs d'un noir mat; front et gorge d'un jaune fer- rugineux ; devant du cou, poitrine et ventre blancs ; un collier noir, fort étroit; queue fourchue; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Des Philippines. Hirondelle bicolore. Hirundo bicolor, Vieill. Par- ties supérieures noires, irisées de bleu et de vert doré; les inférieures blanches; rémiges, rectrices et bec noirs; queue fourchue; pieds bruns. Taille, six pouces. De l'Amérique septentrionale. Hirondelle des blés. T. Grande Hirondelle brune A VENTRE TACHETÉ. Hirondelle bleue et blanche. Hirundo cyano- leuca, Vieill. Parties supérieures d'un bleu cendré, les inférieures blanches; un demi-collier brun sur le de- vant du cou; rémiges et rectrices brunes; tectrices caudales inférieures noires. Taille, cinq pouces. De l'Amérique méridionale. Hirondelle bleue de la Locisiase. Hiriiiido rersi- color, Vieill.; Hirundo jmipurea, Lath.; Hirundo subis , L. ; Hirundo riolacea , L. , Buff. , pi. enl. 722. Tout le plumage noir irisé; rémiges, reclrices et bec d'un noir mat; queue fourchue. Taille, sept pouces. La femelle a la tête , le dos , le croupion , la gorge et le cou bruns, tachetés de gris avec quelques reflets sur la tète et les ailes; l'abdomen d'un blanc grisâtre. Hirondelle bleue et rousse. Hirundo cyanopyrra, Vieill. Parties supérieures bleues, irisées de violet, avec la base des plumes d'un gris jaunâtre; front, joues, gorge et dessous du cou d'un roux vif; parties infé- rieures roussâtres; un demi-collier bleu ; rectrices gri- ses en dessous avec une bande blanche, arquée; queue très - fourchue. Taille , six pouces six lignes. De l'Amé- rique méridionale. Hirondelle brune. Hirundo fusca, Vieill. Parties supérieures brunes, les inférieures blanches, à l'ex- ception d'un demi-collier et des Bancs qui sont bruns; une tache marbrée de bleu et de blanc au milieu de la poitrine; extrémité des tectrices alaires blanche; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. De l'Amérique mé- ridionale. Hirondelle brune et blanche a ceinture brune. Hi- rundo torquata, Lath., Buff., pi. enl. 23. Parties su- périeures brunes, les inférieures blanches, ainsi qu'un espace entre le bec et l'œil; une bande transversale brune sur la poitrine ; queue carrée. Taille, six pouces. Du Cap de Bonne Espérance. Hirondelle brune de la Nouvelle -Hollande. Hi- rundo pacifica, Lalh. Plumage d'un brun noirâtre, à l'exception de la gorge et du croupion qui sont d'un blanc bleuâtre; queue très -fourchue. Taille, quatre pouces sept lignes. Hirondelle du Cap, Hirondelle a capuchon roux. Hirundo Capensis , Lath., Buff., pi. enl. 723, fig. 2; Hirundo rufula , Levaill. Parties supérieures d'un noir irisé de bleu; sommet de la tête noir; parties in- férieures et croupion d'un roux clair; pieds jaunâtres; (jueue fourchue. La femelle a le sommet de la tête et la nuque d'un roux foncé, mélangé de noir; les rémiges et les rectrices frangées de roux ; toutes les rectrices laté- rales marquées intérieurement d'une tache blanche; la gorge variée de blanchâtre et de brun, les parties inférieures jaunâtres, tachetées de noir. Taille, sept pouces. Hirondelle de Catenne. Hirundo chalibea, Lath., Buff., pi. enl. 545, fig. 2. Parties supérieures noires , irisées de violet; rémiges et rectrices bordées de noi- râtre; parties inférieures roussâtres, nuancées de brun; bec et pieds bruns; queue fourchue. Taille, six pouces. Hirondelle deCayenne, a bande blanche sur ieven- TRE. Hirundo fasciata, Lath. Tout le plumage noir, à l'exception d'une bande blanche transversale sur le ventre et d'une tache de même nuance sur les jambes ; bec et pieds noirs; queue fourchue. Taille, six pouces. Hirondelle chalybée. f^. Hirondelle de Catenne. Hirondelle DE CHEMINÉE. //irwnrfo rustica, L.,Biiff., pi. enl. S43. fîg. 1. Parties supérieures, côtés du cou et large bande sur la poitrine d'un noir irisé; front et gorge d'un brun marron; parties inférieures d'un blanc 458 II I R Il I R roiissàlre; rectrices lalérales très-longues, marquées ainsi que les autres, à l'exception des intermédiaires, d'une grande tache lilanclie sur les barbes internes. Taille, six pouces et demi. D'Europe. De toutes les es- pèces qui fréquentent nos régions tempérées, l'Hiron- delle de cheminée est celle qui montre le plus d'empres- sement à s'y rendre, et il arrive souvent que, séduite par un retour prématuré des beaux jours, elle a encore à endurer les tourments de la famine et des froids vio- lents qui font périr un assez grand nombre d'enlr'elles. .Son nom lui vient de l'habitude qu'elle a de construire son nid de préférence dans l'intérieur des cheminées; différant en cela delà plupart des autres espèces, elle en construit un nouveau chaque année : aussi s'en occupe- t-elle immédiatement après son arrivée. De toutes ses congénères c'est aussi celle qui fait entendre le chant le plus agréable; elle se plaît surtout à le répéter aux deux extrémités du jour, et ce chant est également ex- primé par la femelle comme par le mâle. HlR0;«DEI.LE A COLLIER BLANC. ^. HlROUDELLE DE Cayenne a basde, etc. Hirondelle a croipiom blanc dd Paraguay. Hirundo leucorrhoa, Vieill. Parties supérieures d'un bleu irisé; rémiges , tectrices et rectrices noires ; parties infé- rieures et sourcils blancs. Taille, cinq pouces quatre lignes. Hirondelle a croupion Rorx. Hirundo Ameiicana, Var., Lath.; Hirundo pyrrhonola, Vieill. Parties su- périeures bleues, avec le bord des plumes roussàlre; front d'un brun roussàtre ; sommet de la tête et tache du devant du cou bleuâtres; côtés de la tête et gorge d'un roux vineux; occiput et tectrices alaires inférieures d'un brun clair, varié de roussàtre; croupion roux; tectrices caudales supérieures brunes, liserées de blan- châtre; rémiges et rectrices d'un brun rougeâlre; poi- trine et ventre blanchâtres; abdomen noir; queue four- chue. Taille, cinq pouces quatre lignes. De l'Amérique méridionale. Hirondelle a croepion rocx et qcece carrée. Hi- rundo Jmericana , Lath. Parties supérieures d'un brun noirâtre et irisé; croupion roux, avec le bord des plumes blanchàlre; parties inférieures d'un blanc sale; lectrices caudales inférieures roussâtres. Taille, six pouces. De r.4mérique méridionale. Hirondelle domestique dd Paragday. Hirundo do- »/ies<ù;a, Vieill. Partiessupérieuresd'un bleu noir, irisé; rémiges, tectrices et rectrices noires; joues d'un noir velouté; côtés de la tête noirâtres ; gorge, devant du cou et Bancs blanchâtres, variés de brun ; poitrine et ventre blancs ; bec noir; pieds d'un noir violet en devant, rou- geàtres derrière; queue fourchue. Taille, sept pouces neuf lignes. Hirondelle fardée. Hirundo fucata , Temm., pi. color. 161 , fig. 1. Parties supérieures brunes, avec le bord des plumes brunâtre; sommet de la tète d'un roux pourpré; gorge et poitrine d'un roux orangé; parties inférieures blanches; queue médiocrement fourchue; bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces. Du Brésil. Hirondelle fauve. Hirundo fuira, Vieill. Parties supérieures noires, irisées de bleu; front et croupion rougeâtres; dessus du cou, rémiges et rectrices d'un brun foncé, avec le bord des plumes gris; poitrine bru- nâtre; flancs roux ; milieu du ventre et tectrices cau- dales inférieures d'un blanc sale; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Des Antilles. Hirondelle de fenêtre. Hirundo urbica, L., Buff., pi. enl. 542, fig. 2. Parties supérieures noires, irisées de violet; rémiges, rectrices et tectrices d'un noir mat; parties inférieures et croupion blancs; queue fourchue; bec noir; pieds emplumés. Taille, cinq pouces. D'Eu- rope. Hirondelle a front roux d'Afrique. Hirundo rufi- frons , Vieill. Parties supérieures d'un noir irisé; un bandeau roux sur le front; parties inférieures blan- ches; bec et pieds noirs; queue fourchue. Taille, sept pouces. Hirondelle a gorge rayée. Hirundo nigricans, Vieill. Parties supérieures d'un brun noirâtre; les infé- rieures blanchâtres, rayées de brun sur la gorge et le devant du cou; bec et pieds noirs; queue médiocre- ment fourchue. Taille, cinq pouces. De la Nouvelle- Hollande. Hirondelle a gorge rousse. Hirundo ruficollis, Vieill. Parties supérieures d'un brun noirâtre; gorge rousse; devant du cou gris; poitrine et flancs d'un gris brun; milieu du ventre d'un blanc jaunâtre; bec et pieds noirs; queue carrée. Taille, cinci pouces. Du Brésil. Grande Hirondelle brune a ventre tacheté. Hi- rundo borbonica, Lath. Parties supérieures d'un brun noirâtre, les inférieures grises, avec de longues taches brunes; queue carrée; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces et demi. De l'Ile-de-France. Grande Hirondelle a ventre roux du Sénégal. Hi- rundo Sencgalensis, Lath., Buff., pi. enl. .510. Parties supérieures d'un noir brillant, irisé; rémiges et rec- trices d'un noir mat; croupion et tectrices caudales su périeures d'un roux assez vif ; gorge roussàtre; parties inférieures rousses; bec et pieds noirs ; queue très-four- chue. Taille, huit pouces six lignes. Hirondelle grise des rochers. Hirundo rupestris , L. Parties supérieures d'un brun clair; rémiges brunes; rectrices, à l'exception des deux intermédiaires, qui sont marquées d'une grande tache blanche ovale à l'extré- mité des barbes internes ; parties inférieures d'un blanc roussàtre; bec et pieds bruns; tarses garnis en dedans d'un duvet grisâtre. Taille, cinq pouces deux lignes. Les jeunes ont les plumes du manteau et des ailes bordées de roussàtre; la gorge blanchâtre, ponctuée de cendré; les parties inférieures d'un roux cendré. Des parties méridionales de l'Europe et du nord de l'Afrique; on la retrouve aussi dans l'Amérique méridionale. Hirondelle a hausse-col. Hirundo nietanoleuca , Prince Maxim., Temm., pi. color. 209, fîg. 2. Parties supérieures, joues, large ceinturon couvrant la poitrine et tectrices caudales d'un noir brillant; rémiges et rec- trices d'un noir mat; gorge et parties inférieures blan- ches ; bec et pieds bruns; queue très-fourchue. Taille, cinq pouces. Du Brésil. Hirondelle huppée. Hirundo cristata, Vieill., Le- vaill.. Ois. d'Afr., pi. 247, fig. 1. Parties supérieures, gorge et cou d'un gris clair, argenté; rémiges et rec- H I R H I R -îa» trices d'un gris cendré ; sommet de la lête orné d'une huppe composée de cinq à six plumes étroites, redres- sées; parties inférieures d'un blanc grisâtre; bec et pieds d'un gris plombé; queue fourchue. Taille, cinq pouces. Du cap de Bonne-Espérance. HiROTiDELLE DES JARons. Hiniiido jugularis , P. Maxim., Temm. , pi. color. , fig. 2. Parties supérieu- res d'un brun fauve; rémiges et reclrices d'un brun noirâtre; première rémige ciliée et très- rude inté- rieurement dans toute sa longueur; gorge rousse; poitrine et flancs d'un fauve cendré; milieu de l'abdo- men blanchâtre; bec et pieds noirâtres; queue médio- crement fourchue. Taille , quatre pouces six lignes. Brésil. Hirondelle de Java. Hirundo Javanica, Lath. Par- ties supérieures d'un noir bleuâtre , brillant; tectrices alaires, croupion, poitrine et abdomen d'un cendré clair; front, gorge et devant du cou d'un roux ferru- gineux; rectrices, les deux intermédiaires exceptées, tachées de blanc vers l'extrémité; bec et pieds noirs; queue presque carrée. Taille, cinq pouces six lignes. HiROIVDELLE LEDCOFTËRE. A'. HIRONDELLE A VENTRE BLANC. Hirondelle de marais. Hirundo paliulicola, Vieill., l.ev.. Ois. d'Af., pi. 246, lîg. 2. Plumage d'un gris-brun cendré; rémiges et tectrices alaires bordées de rous- sàtre; bec et pieds bruns; queue médiocrement four- chue. Taille, cinq pouces. C'est peut-être la même es- pèce que l'Hirondelle de rivage. Hirondelle marron. Hirundo castanea, Savigny. Eg. Ois., pi. A, fîg. A. Brune; collier d'un brun foncé; gorge et ventre marron. Egypte. Hirondelle noire d'.4friqde. Hirundo atra, Vieill., I.evaill., Ois. d'Afr., pi. 244, lig. 1. Tout le plumage noir, à l'exception des côtés du croupion et des barbes internes des rémiges, qui sont d'un blanc assez pur; bec et pieds noirs; queue fourchue. Taille, sept pouces et demi. Hirondelle noire et blanche a ceinture grise. Hi- rundo Peruviana, Lath. Parties supérieures noires; léle, gorge, cou, tectrices alaires, ceinture ou bas de la poitrine d'un cendré clair; rémiges et rectrices cen- drées, frangées de jaunâtre; parties inférieures blan- ches; bec et pieds bruns; queue fourchue. Taille, sept pouces. Du Pérou. Hirondelle noire a croupion gris. Hirundo Fran- cica, Lath. Parties supérieures noirâtres, avec le crou- pion d'un gris cendré; parties inférieures blanchâtres; liée et pieds noirs; queue carrée. Taille, quatre pouces deux lignes. De l'Ile-de-France. Hirondelle orientale. Hirundo Javanica,Temm., pi. color. 85. Parties supérieures d'un bleu d'acier poli; front, gorge et poitrine antérieure d'un roux orangé; parties inférieures brunes avec le bord des plumes cen- dré; rémiges et rectrices d'un vert noirâtre; une tache blanche sur chaque rectrice; bec et pieds noirâtres. Taille, quatre pouces six lignes. Hirondelle d'0-Taïti. Hirundo Tahilica, Lath.; Hirundo Taitensis, Less., Voy. de la Coq. Parties su- périeures d'un noir bleuâtre ; rémiges et rectrices d'un noir terne; front d'un roux ferrugineux; devant du cou, poitrine et abdomen d'un brun roussàlre; tectrices sous-caudales cendrées, avec le bord des plumes brun. Taille, quatre pouces six lignes. Hirondelle d'Ocnalaska. Hirundo Aoonalasken- sis, Lath. Parties supérieures d'un noir mal , les infé- rieures ainsi que les côtés de la tète d'un cendré noi- râtre; croupion blanchâtre; bec et pieds noirâtres; queue fourchue. Taille, quatre pouces six lignes. Des iles de l'Océan boréal. Petite Hirondelle brune a ventre tacheté. Hi- rundo virescens, Vieil., BufF., pi. enl. 544, fîg. 2. Par- ties supérieures d'un brun verdâtre; sommet de la tête, rémiges et rectrices d'un brun noirâtre; les trois der- nières rémiges bordées de verdâtre et terminées de blanc; parties inférieures grises, striées de brun; bec et pieds noirs; queue carrée. Taille, quatre pouces et demi. De l'ile Bourbon. Petite Hirondelle noire. Hirundo nigra, Buff., pi. enl. 723, fig. 1, Lath. Entièrement noire; ailes très- longues, dépassant de beaucoup la queue qui est four- chue. Taille, cinq pouces huit lignes. Des Antilles. Petite Hirondelle noire a ventre cendré. Hirundo cwrulea , Lath. Parties supérieures d'un noir brillant; rémiges et rectrices d'un brun cendré, bordées de jau- nâtre; parties inférieures cendrées; bec noir; yeux en- tourés d'une aréole brune; pieds noirs. Taille, cinq pouces. Du Pérou. Hirondelle a plastron blanc Hirundo albicollis , Vieill. Plumage noir, à l'exception d'un demi-collier et d'une sorte de plastron blancs en dessous du collier; queue carrée. Taille, huit pouces. Du Brésil. Hirondelle de rivage. Hirundo riparia, L., Bufif., pi. enl. G.32, fig. 2. Parties supérieures, joues et bande pectorale d'un brun cendré; rémiges et rectrices d'un brun noirâtre; gorge, devant du cou, ventre et tectrices caudales inférieures blanches; bec et pieds bruns; tarse garni de quelques petites plumes à l'articulation du pouce; queue fourchue. Taille, cinq pouces. Les jeunes ont la majeure partie des plumes bordée de roussâtre. Cette espèce et la suivante s'éloignent beaucoup de leurs congénères dans la plupart de leurs habitudes et surtout dans la construction de leurs nids; on n'y re- trouve plus celte intelligence surprenante qui faisait de faibles Oiseaux des architectes expérimentés; ici ce sont des mineurs qui se creusent des galeries souterraines de plusieurs pieds de longueur et à l'extrémité des- quelles ils déposent quelques brins de paille, un peu de duvet, et où la femelle, à l'abri de tous les re- gards, se livre aux douceurs de l'incubation. C'est aussi dans cette demeure ténébreuse qu'ils passent tous les instants qui ne sont point employés à la recherche de la nourriture; on prétendait même qu'ils y séjournaient pendant toute la froide saison, partie du temps en- gourdis, et partie à l'affût des insectes que le froid forçait à chercher un refuge dans ces abris obscurs. Nous avons bien des fois cherché à nous assurer du fait en culbutant, pendant l'hiver, nombre de ces trous creusés dans le sable ou l'argile, mais toujours nos re- cherches ont été infructueuses : constamment nous avons trouvé les loges désertes, sans autre indice d'ha- bitation que le nid abandonné. Il I K liiROTiDF.i.LE DE KoBi.N. Hiiundo Robitii, Lcss. D'un l)iiin noir, avec la gorge, le devanl du cou el la poi- trine d'un roux marron. De l'île de la Trinité. Hirondelle rodsse. Hirundo rufa , Latli. Parties supérieures noires, irisées de bleu; rémiges et reclrices d'un noir mat, avec des taches blanches à l'extrémité de ces dernières; front brun ; gorge et devant du cou roux; un demi-collier noir sur le haut de la poitrine ; parties inférieures d'un blanc lavé de roux; bec et pieds noirs; queue fourchue. Taille, six pouces. La femelle a le front blanchâtre et le roux des parties inférieures moins pur. De l'Amérique septentrionale. Hirondelle rousse et noirâtre. Hiiundo rutila, Vieil! . Parties supérieures noirâtres ; sommet de la tête brun, varié de grisâtre; front, joues, gorge, cou et haut de la poitrine d'un roux vif; bec et pieds noirs; queue carrée. Patrie inconnue. Hirondelle roesseline. y . Hirondelle du Cap. Hirondelle Salangane. Hirundo esculenta, Lalh. Parties su|iérieures d'un brun noirâtre; rémiges et lectrices noires; parties inférieures brunes; gorge blanchâtre; bec noir; pieds bruns; queue fourchue. Taille, trois pouces et demi. Cette espèce, commune dans les îles de la Sonde, est remarquable à cause de la construction de son nid, des matériaux qu'elle y em- ploie et de l'usage que l'on en fait ; on ne saurait mieux comparer ce nid, pour la forme et l'épaisseur, qu'à l'une des valves de cette Coquille nommée jiar Linné Mytilus Hirundo, Aronde Oiseau (Lamk.). La Salan- gane le construit avec le mucilage qui constitue ou en- veloppe le frai de Poisson ; selon quelques voyageurs, ou plutôt d'après l'opinion commune, avec des Fucus du genre Gelidium ; les couches de mucilage prove- nant de ces matières sont superposées, et il en résulte sur la surface du nid des rides concentriques, imbri- quées, semblables à celles que l'on observe sur les co- quilles d'Huitres; ces nids sont très-adhérents au rocher, et l'on dirait, en les voyant, que ce sont autant de pe- tits bénitiers. Us sont demi-transparents, leur cassure est vitreuse comme celle de la colle forte; leur couleur est jaunâtre, leur consistance assez ferme el tenace; ils sont susceptibles de se ramollir par l'humidité, el de se dissoudre dans l'eau bouillante à la manière de la gélatine; aussi, les naturels les recherchent-ils pour en faire des potages dont l'usage n'est même réservé qu'aux plus riches, vu le haut prix que l'on y attache. On fait chaque année trois récoltes de ces nids, et l'on assure que leur construction coûte deux mois à chaque couple qui s'en occupe. Hirondelle satinée. Hirundo minuta, P. Max., Temm., Ois. color., pi. 209, f. 1. Parties supérieures, joues, côtés du cou et tectrices caudales inférieures d'un noir lustré, irisé en bleu ; rémiges et reclrices noires; parties inférieuresd'un blanc satiné; bec et pieds bruns; <|ueue médiocrement fourchue. Taille, quatre pouces il demi. Du Brésil. Hirondelle de Sibérie. Hirundo DaouHca, Lalh. Parties supérieures d'un bleu cendré, irisé; sourcils et 1 roupion d'un roux pourpré ; parties inférieures blan- châtres, rayées de noir; rémiges noires; reclrices d'un noir luisant, les latérales très longues, avec une grande tache blanche, oblnngue au bord interne ; bec cl pieds noirs. Taille, sept pouces. Hirondelle Tapère. Hirundo Tapera, Lalh. Par- lies supérieures brunes ; rémiges et reclrices noirâtres ; gorge, devant du cou el poitrine d'un gris cendré ; par- lies inférieures blanches; bec noir; pieds bruns ; queue fourchue. Taille, cinq pouces neuf lignes. Amérique méridionale. Hirondelle tachetée de Catenne. Hirundo leucop- tera, Var., L., BufF., pi. enl. 546, fig. 1. Parties supé- rieures brunes, les inférieures blanches, parsemées de taches brunes, ovales; bec et pieds noirs; queue four- chue. Taille, quatre pouces et demi. Hirondelle a tète rouge. Hirundo erythrocephala, Lalh. Parties supérieures noirâtres, avec le bord des plumes blanc; lêle rouge; parties inférieures blanches; tectrices caudales inférieures brunâtres; bec et pieds bruns; queue médiocrement fourchue. Taille, trois pouces. De l'Inde. Hirondelle a tète rousse. Hirundo Indica, Lalh. Parties supérieures brunes; sommet de la télé d'un roux brunâtre; lectrices alaircs bordées de blanchâlrc qui est la couleur des parties inférieures; bec et pieds bruns; queue fourchue. Taille, quatre pouces. De l'Inde. Hirondelle de Vanikoro. Hirundo Vanikorensis, Quoy et Gaym., Voy. de l'AslroIabe, pi. 12, fig. 3. Tout le plumage est noir, à l'exception de la gorge el du dessous du ventre qui sont d'un brun grisâtre; bec petit et fort, noirainsi que les pieds. Taille, cini] pouces. Hirondelle vÉLociFÈRE.y//;7/n£/oî;e/ox,Vieill.,Lev., Ois., d'Afr., pi. 24, f. 2. Parties supérieures d'un noir foncé, irisé; les inférieures, le bec et les pieds d'un noir pur; croupion blanc; queue fourchue. Taille, cinq pouces. Hirondelle a ventre blanc Hirundo albivcntris, Vieill.; Hirundo dominicensis, Lalh., pi. 28 à 29 des Ois. de l'Amérique septentrionale. Plumage d'un noir luslré, irisé en bleu, à l'exception de la poitrine et du ventre qui sont blancs; lectrices inférieures grises; bec noir; pieds bruns; queue fourchue. Taille, sept pouces. La femelle a le front, la gorge elles Uancs roux. Hirondelle a ventre blanc Hirundo leucoptera, Lalh., BufF., pi. enl. 54G, f. 2. Parties supérieures cen- drées, irisées; croupion et parties inférieures d'un blanc brillant; bec el pieds noirs; queue fourchue. Taille, cinq pouces. Amérique méridionale. Hirondelle a ventre jaunâtre. Hirundo flavigas- tra, Vieill. Parties supérieures brunes; gorge roussâlre; parties inférieures d'un blanc jaunâtre; bec et pieds bruns; queue fourchue. Taille, cinq pouces. De l'Amé- rique méridionale. HlROiN'DELLE. MOLL. Nom marchand devenu scienti- fique d'une espèce du genre Avicule. A', ce mol. HIRONDELLE DE MER. ois. ^. Sterne. HIRONDELLE DE MER. pois. Les matelots donnent généralement ce nom à VExocetus saliens et à un Trigle. HIRONDELLE DE TERNATE. OIS. Synonyme vulgaire d'Oiseau de Paradis. F. Paradis. UIRPICIER. Hirpicium. bot. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifèrcsde Jussieu, elde la Syngé- Il I R II I R iCI nésie friislranée, L., établi par Cassiiii (Biillet. de la Soc. Pliilomat., février 1820) qui l'a ainsi caractérisé : involucre campanule, formé d'écaillés imbriquées, sou- dées par leur base, et libres dans leur partie supérieure, qui est arquée en dehors, linéaire, coriace, spinescente et hérissée; réceptacle petit, conique, marqué de pro- fondes alvéoles à cloisons membraneuses ; calathide ra- diée, dont le centre est composé de fleurons nombreux, réguliers, hermaphrodites, et la circonférence d'un seul rang de demi-fleurons stériles; ovaires hérissés de poils très-longs, fourchus et fascicules; aigrette cachée par les poils, formée d'écaillés paléiformes, laminées, lancéolées et scarieuses. Ce genre a été placé dans la tribu des ArctotidéesGortériées, près des genres Gor- teria et Melanchrysum; il dififère du premier par son aigrette, et du second par son involucre. Cassini a éga- lement indiqué ses aflînités avec le Berckheya. VHir- picium ecliinulatiim, H. Cassini, est une plante à tige ligneuse et rameuse, à feuilles alternes, souvent fasci- culées, oblongues, lancéolées, lomenteuses en dessous, glabres et vertes en dessus, et à calathides solitaires, jaunes dans leur disque, et orangées dans leurs rayons. Cette plante, originaire du cap de Bonne- Espérance, est VOEilera alienata de Thunberg ( Prodrom. Plant. Cdp.), qu'il ne faut pasconfondre avec l'O^f/c/a aliéna de Jacquin, Linné (ils et Willdenow, type du genre Heterolepis. V . ce mot. HIUSCUFIELDIA. BOT. Mœnch {Melhod. Plant., 204) avait formé sous ce nom un genre aux dépens du Sûia- pis de Linné. De CandoUe (Syst. ^egel. Natur., t. ii, p. 618) n'en a fait qu'une section de celui-ci, dans la- quelle il a placé le Sinapis incana, L., ou Hirschfiel- (lia adpressa, Mœnch, el le Sinapis helerophylla, La- gasca. y. Moutarde. HIRSUTE Hirsulus. bot. zooi. Celte épithète s'ap- plique auxsurfaces garniesde poils longs et nombreux. H1RTE.\. INS. Synonyme de Bibion. /^. ce mot. HIRTELLE. Iliilella. bot. Genre de la nouvelle fa- mille des Chrysobalanées de K. Brown, et de la Pen- landrie Monogynie, établi par Linné, et dont les ca- ractères ont été de nouveau examinés et rectifiés de la manière suivante par Kunth {Nov. Gêner, et Species Plant, œquinoct., t. vi, p. 244) : calice persistant, à cinq divisions colorées, plus ou moins inégales et ré- fléchies, ayant un éperon adné au pédicelle; corolle à cinq pétales insérés sur le calice, sessiles et égaux ; éta- mines au nombre de trois, cinq, sept, ou rarement vingt, unilatérales et insérées sur le calice ; deux à cinq existant à l'état rudimentaire sur le côté de l'éperon ; leurs filets sont libres: leurs anthères, biloculaires, s'ou- vrent ù l'intérieur par une fente longitudinale; ovaire supère, sessile, hérissé, uniloculaire, renfermant deux ovules fixés au fond de l'ovaire, collatéraux et dressés; style ayant son origine à la base de l'ovaire ; baie sèche, obovée, anguleuse et monosperme. Le genre Cosmi- biicna de Ruiz et Pavon {Prodrom. Flor. Peruv., 10, tab. 2) est le même que VHirtella de Linné. Les plantes de ce genre sont des arbres ou des arbrisseaux grim- pants; elles ont des feuilles alternes, entières, accom- pagnées de stipules pétiolaires et géminées ; leurs fleurs sont disposées en grappes terminales et axillaires, sini- "l niTT. DES SCIF.PSCES 1V*T. pics ou rameuses et soulenues par des bractées. On en connaît sept espèces indigènes des Antilles et de l'Amé- rique méridionale. Vllirlella Americana de Jacquin est devenu VJIirtella paniculala de Lamarck qui a donné le nom spécifique de racemosa à VHirtella Americana d'Aublet. Cette dernière plante croît dans l'île de Cayenne, où les créoles la confondent, sous le nom de Bois de Gaulette, avec tous les arbres dont les branches fendues servent à faire des claies ou des cloi- sons. VHirtella polyandra, une des deux espèces nou- velles publiées par Kunth, est représentée avec tous les détails de la fructification dans les Nova Gênera Plant, œquin., t. vr, p. 246, tab.36S. HIRUDINARIA. bot. Synonyme ancien de Lysima- chia nnmmularia, L. HIRUDINÉES. Hirudineœ. anhél. Ordre quatrième de la classe des Annélides, établi par Savigny (Syst. des Annél., p. 6 et 103) qui lui assigne pour caractères dis- linctifs : point de soies pour la locomotion ; une cavité préhensile à chacune des extrémités; des yeux. L'ab- sence de soies locomotrices éloignerait suffisamment les Hirudinées des autres ordres d'Annélides, si elles ne s'en distinguaient encore par un grand nombre d'autres caractères qui n'ont point échappé à l'obser- vation attentive du savant Savigny. Leur corps est composé d'un grand nombre d'anneaux très -serrés vers la partie antérieure et difficiles à compter. La ven- touse orale ou antérieure (capula) est formée du pre- mier segment et de quelques-uns des suivants séparés les uns des autres ou confondus en une seule pièce; elle est plus ou moins profonde, et le nombre des an- neaux qui la constituent ne paraît s'augmenter qu'aux dépens de celui des anneaux du corps. La bouche, placée au fond de cette sorte de godet, est armée de parties qui font l'office de mâchoires, mais elle n'offre ni trompe musculcuse ni tentacules. La ventouse anale (cotyla) n'est, suivant le même auteur, qu'une expan- sion du dernier anneau du corps; l'anus est ouvert non au milieu, mais en avant de cette même ventouse, vers sa base supérieure. Les yeux sont tous placés sur la ventouse orale, ou bien ils sont dispersés sur cette ventouse et sur les segments qui viennent après; ce qui a lieu suivant que cette même ventouse est composée d'une seule pièce ou de plusieurs anneaux distincts. Ces organes ne font aucune saillie à l'extérieur. Quant aux orifices extérieurs de la génération, Savigny en parle en ces termes : « Je dois dire quelques mots des deux pores situés l'un derrière l'autre, sous la partie anté- rieure du corps. Ces pores servent à la génération. Ils ne sont jamais séparés que par un petit nombre d'an- neaux; mais leur position, relativement au nombre total des segments, est assez variable, puisque le pre- mier de ces orifices paraît s'ouvrir tantôt sous ledi*- septième, tantôt sous le vingt-septième ou plus loin encore ; différence qui dépend évidemment en partie du nombre des segments qui sont restés divisés entre eux ou qui se sont intimement unis pour former la ven- touse orale, quand celle-ci est d'une seule pièce. » La locomotion s'opère, chez les Hirudinées, au moyen de la ventouse qui termine l'une et l'autre extrémité du corps, et par les contractions vives et faciles de celui ci. iC2 H 1 S Cet ordre comprend une seule famille que Savigiiy dé- signe sous le nom de Sangsues, Hirudines, tandis que la plupart des naturalistes lui donnent celui d'Hiru- dinécs. ^. Sangsbe. HIRDDINELLA. int. Garsin a donné ce nom au Dis- toina clavatum de Rudolphi. f^. Distome. HIRUDO. ANNÉi. F. Sangsue. HIRUNDINARIA. bot. C'est-à-dire Herbe à l'Hiron- delle. La Chélidoine a été le plus communément dési- gnée sous ce nom, qui a aussi été appliqué à la Ficaire et à l'Asclépiade Dompte-venin. HIRUNDO. OIS. r. Hirondelle. HISINGÈRE. Hisingcm. JtOT. Hellénius (Jet. llobii. 1792, p. 33, tab. 2) a établi sous ce nom un genre de la Diœcie Polyandrie, L., et rapporté par Adrien de Jus- sieu (Dissert, de Euphoib., p. 34) à la famille des Euphorbiacées. Voici les caractères de ce genre trés- imparfaitement connu ; Heurs mâles ayant un périan- the unique, à quatre folioles; douze à vingt étamines; fleurs femelles pourvues d'un périanthe à si.x folioles; ovaire à deux styles; baie didyme, à deux loges, cha- cune renfermant une seule graine. L'/Zis/wi/era nitida est un arbrisseau des montagnes de Saint-Domingue et de la Jamaïque. Ses tiges sont rameuses, verruqueuses ou parsemées de points blanchâtres, garnies de feuilles alternes, oblongues, étroites à la base, un peu obtuses au sommet , luisantes , coriaces et dentées en scie. Les pédoncules sont agrégés et uniHores. HISINGERITE. min. Substance dont la classification est encore incertaine, et qui se présente en masses la- melleuses de couleur noire. Sa cassure est terreuse; sa dureté médiocre. Elle pèse spécifiquement3,04. Elle est fusible au chalumeau, avec addition de Borax, en une masse vitreuse vert -jaunâtre. Elle est composée, d'après l'analyse de Hisinger, de Silice 27,50; Alumine 5,30; profoxyde de Fer 47,80; Oxyde de Manganèse 0,77; Eau 11,75. On la trouve disséminée au milieu de la Chaux carbonatée laminaire, dans la mine de Gillinge, pa- roisse de Svarta, en Sudermauic. HISOPE. BOT. PourHysope. A', ce mot. HISPANACH. BOT. Suivant Daléchamp, ce nom dési- gnerait l'Épinard chez les Arabes parce qu'ils l'auraient tiré de l'Espagne. Les Arabes n'appelaient point l'Es- pagne Hispania, et d'ailleurs, l'Épinard, qui ne croît pas naturellement dans la Péninsule, y fut évidemment apporté au temps de l'invasion des peuples du Nord. L'Épinard est originaire des régions de la mer Cas- pienne, et son nom, ainsi que Spinachia ou Spinace des Italiens, vient de ce que les graines de cette plante sont comme épineuses. HISPE. Hispa. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Cycliques, tribu des Cassidaires, établi par Linné qui forma ce genre avec le Criocère Châtaigne noire de Geoffroy et trois au- tres insectes. Trois espèces seulement lui appartien- nent, la quatrième forme le genre Orthocère. (f^oyez ce mot.) Fabricius a, comme à son ordinaire, réuni ù ce genre des espèces très-disparates sous leurs rap- ports génériques. Olivier l'a épuré dans l'Encyclopé- die méthodique, et Fabricius, profitant de ses obser- vations, a fait disparaître une partie de la confusion qui régnait dans son groupe des llispes; il en a séparé, sous le nom générique d'Alurnes, des insectes que La- treille y réunit (Règne Anim. de Cuv.), et qu'il en a séparés aussi, dans ces derniers temps (Fam. nal. du Règne Anim.), en adoptant le nom donné par Fabri- cius. Olivier avait nommé Alurnes des insectes formant aujourd'hui le genre Sagre. Les caractères de ces deux genres sont : lobe extérieur et terminal des mâchoires plus étroit que l'interne, bi-articulé, ce qui l'a fait prendre pour une palpe; labre arrondi et échancré en devant; palpes très-courtes, filiformes et presque de la même longueur; lèvre longitudinale, entière, légère- ment bidentée ù son extrémité; antennes insérées sur le front, à une distance notable de la bouche, Irès-rap- prochées à leur base, courtes et filiformes ou cylindii ques et avancées. Les Alurnes se distinguent des Hispes par leur menton qui est plus solide et leur languette un peu échancrée au bout. Leurs mandibules ont aussi une échancrure qui se termine par une dent très-forte, en forme de crochet, tandis que celles des Hispes sont plus courtes et à peine rétrécies vers leur extrémité qui offre deux dents presque égales. L'on ne peut tirer au- cun caractère distinctif de la forme du corps des Alur- nes et de l'absence des épines ; car plusieurs Hispes exo- tiques en manquent totalement aussi; seulement les Alurnes n'en ont jamais et sont généralement d'assez gros insectes, au lieu que les Hispes sont toujours de taille moyenne et même petite. Les Hispes et les Alur- nes font le passage des Criocères aux Cassides et aux Imatidies; leur corps est oblong; leur tête, quoique verticale, n'est pas cachée par le corselet qui a la figui e d'un carré rétréci en avant; la bouche n'est pas reçut- dans un enfoncement de l'avant-sternum, comme dans les Cassides. Leurs pattes sont assez fortes; dans quel- ques Hispes, les antérieures sont armées au côté interne d'un crochet recourbé en dedans. Les tarses ont le pé- nultième article divisé en deux lobes qui embrassent le dernier. Les Alurnes et la plus grande partie des Hispes sont propres aux contrées les plus méridionales de l'Amérique; on ne trouve que deux espèces de ces derniers en France. Leurs métamorphoses n'ont pas encore été observées. Ils se nourrissent de différents végétaux, sur lesquels on les trouve fixés et d'où ils se laissent tomber en contractant leurs pattes dès qu'on veut les saisir. Lefebvrede Cerisy, ingénieur de la ma- rine à Toulon, a observé que l'Hispe lestacé, qui est commun aux environs de cette ville sur le Cisie, ne se rencontrait en abondance que le soir, au crépuscule; dans le jour, on n'en voit aucun sur ces plantes. Il est probable qu'ils se tiennent cachés à terre ou contre leurs tiges. La principale espèce du genre est ; Hispe bordée, Hispa marginata, Oliv., Latr. ; Alurnus margina- lus , Latr., Fabr. Elle a à peu près un pouce de long; elle est jaunâtre en dessous, d'un noir bleuâtre en dessus, avec la tète, les côtés du corselet, le bord extérieur des élytres et leur suture rougeâtres. Quel- ques individus ont une ligne transverse de la même couleur au milieu des élytres. Elle est du Brésil. Les Hispes proprement dits pourraient se diviser en deux sections fondées sur l'absence ou la présence K I S H I f 405 d'épines sur le corps ; dans la première, on placerait un grand nombre d'espèces exotiques qui ne sont point épi- neuses, et dans la seconde viendraient se ranger les es- pèces couvertes d'épines , comme l'Hispe noire, Hispa atra, L.,01iv., Col., t. v, n" 95, pi. 1, f. 9; la Châtaigne noire, GeofFr. , Ins. de Paris. Cette espèce vit sur les Graminées; on la trouve dans toute l'Europe. HISPIDE. BOT. zooi. C'est-à-dire velu, garni de poils longs. HISPIDELLE. Hispidella. bot. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie égale, L., établi primitivement par Lamarck (Eucyclop. méthod.) sous la dénomination que nous adoptons avec la plupart des botanistes, et publié postérieurement par Lagasca et Persoon sous celle de Sohlevilla. Ses caractères ont été ainsi tracés par Cassini : involucre formé d'écailles à peu près sur un seul rang, égales, appliquées, linéaires, lancéolées, soudées par leur base; réceptacle alvéolé, à cloisons membraneuses, qui se divisent en lanières frangées; calathide composée de dcmi-flenrons fendus, nombreux et hermaphrodites; ovaires petits, oblongs, striés longitudinalement, dépourvus d'aigrettes; styles ayant deux stigmalophores excessivement courts. L'é- chantillon sur lequel ces caractères ont été étudiés, existait dans l'herbier de Jussieu sous le nom A'Arc- totis Hispidella; mais Cassini s'est assuré qu'il ne pouvait appartenir aux Corymbifères et qu'il offrait la structure essentiellement caractéristique des Lac- tucées ou Chicoracées. Déjà Lamarck avait indiqué la ressemblance du port de son Hispidella hispanica avec VHxoscris minima et avec les Seriola. Cette plante, dont Cassini a remplacé le nom spécifique par celui de Barnadesii, pour rappeler le nom de la per- sonne qui l'a découverte, croit en Espagne dans les lieux sablonneux et arides des deux Castilles. Elle est petite, herbacée, annuelle et hérissée de poils sur toutes ses parties. Ses liges sont garnies inférieurement de feuilles oblongues ou linéaires lancéolées, très entières, et portent seulement quelques bractées dans leur partie supérieure; leurs calathides sont jaunes, terminales et solitaires. Les poils dont elle est couverte sont de deux sortes : les uns, très-courts et étoiles, forment un duvet continu; les autres, au contraire, sont très-longs, cri- niformcs et espacés. HISPIDULE. BOT. Synonyme de Gnaphale dioïque. HISTER. IKS. F. ESCARBOT. HISTERAPETRA oi HISTEROLITHOS. polyp. Ber- trand donne ces noms aux Polypiers du genre Cyclo- lites. F. ce mot. HISTRICES oc HISTRIX. ÉcniN. Foss. Quelques Our- sins fossiles à mamelons saillants entourés d'un anneau relevé, composé de très-petits mamelons, ont été ainsi nommés par Impérati. HISTRION. OIS. Syn. de Canard à collier. F. Can.\rd. HISTRIOiNELLE. Histrionella. iiSF. Genre établi par Bory dans la famille des Cercariées, où il se distingue déjà par une certaine complication d'organes, puis- que outre la queue qui termine le corps des animaux qui le composent , on distingue dans l'étendue de ce corps un globule translucide permanent, fort distinct de la molécule organique. Les Histrionelles, du moins la plupart, ont absolument la forme des Cercaires pro- prement dites et des Zoospermes; mais outre que leur corps est plus allongé , cylindrique au lieu d'être glo- buleux ou comprimé, ce corps semble, sous le micro- scope, prendre des formes diverses, attendu qu'il est contractile. Bory en signale quatre espèces : 1" His- trionelle fourchue, Histrionella fissa, B., ovale-oblon- gue, atténuée postérieurement où elle se termine en queue sétiforme, par laquelle elle se fixe et se contracte à la manière de certaines Vorticellaires, avec lesquelles elle présenterait des rapports, si elle n'était dépourvue d'organes ciliaires; elle est fissée antérieurement où elle porte un globule tellement transparent, qu'on di- rait un trou. Cet animal se trouve parmi les Conferves; il nage souvent en décrivant un mouvement spiral par la longueur de son axe. 2» Histrionelle Poupée, Enche- lis Pupula, Mull., Inf., tab. v, f. 21-24, Encycl. Inf.. pi. 2, f. 50 ; elle se trouve dans l'eau des fumiers aux premiers dégels; sa queue est obtuse et fort courte, et en avant quand elle nage avec un mouvement circu- laire sur l'axe de sa longueur, ô" Histrionelle inquiète, Ceican'a inquiéta, Mull., Inf., lab. 28, fig. 3-7; Enc. Inf., pi. 8, f. 3-7. Se trouve dans l'eau de mer, assez rarement et toujours solitaire ; sans cesse en mouve- ment, elle passe, sous l'œil de l'observateur, et avec une surprenante rapidité, de la forme globuleuse à une forme allongée et amincie antérieurement. Le globule transparent est situé à la partie postérieure, vers l'in- sertion de la queue. 4» Histrionelle annulicaude, His- trionella annulicanda, B. ; Cercaria Lemna, IVIull., tab. 18, fig. 8-12; Encycl. Inf., pi. 8, fig. 8-12. Assez commune dans l'eau des marais, cette espèce qui res- semble à la précédente, offre déjà une queue comme ar- ticulée, ou du moins comme formée d'anneaux quand elle la contracte; également polymorphe, le globule transparent y est situé beaucoup plus loin que la queue. Ces deux dernières espèces, si elles n'avaient pas de queue , seraient des Planaires. Les Histrionelles sont les plus grandes des Cercariées, quoique toujours mi- croscopiques. HISUTSUA. Hisutsua. bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par De Can- dolle pour une plante de la Chine, que Loureiro avait placée dans le genre Matricaria. Caractères ; capitule multiflore, hétérogame; fleurs de la couronne ligulées. femelles, glanduleuses en dessous et disposées sur un seul rang; fleurs du disque hermaphrodites, à cinq dents et légèrement pubescentes; réceptacle convexe, nu ; involucre composé de deux ou trois rangées d'é- cailles imbriquées, presque égales, subfoliacées, à peine aiguds; akènes entièrement chauves; ceux de la cou- ronne triangulaires, ceux du disque ovales, un peu comprimés. L'Hisbtsua de Canton, Hisutsua Canto- viensis, est une petite plante herbacée, gazonneuse . dressée, pubescente, à feuilles lancéolées : les inférieu- res dentées, les supérieures très-entières; les fleurs de la couronne sont bleues, et celles du disque jaunes. HITIQUE. BOT. Le végétal du Chili, que Feuillée dit porter ce nom, et qui croît parasite sur d'autres ar- bres, ne paraît pas devoir être un Myrte, mais un Lo- ranthe. 401 II n A H 0 C HITO. OIS. Synonyme vulgaire du Martin Pêcheur VinlZi. y. MARTm-PÊCHECR. HITT. OIS. Nom que l'on donne vulgairement à l'Oie armée. V. Canard. HIVERNATION DES ANIMAUX. z,ooi,. V. Ahijiacx HIBERIVANTS. HIVOURAHE. BOT. Thevet désigne sous ce nom un fruit américain , qui pourrait être indifféremment un Spondias ou un Plaqueminier. HLADMKIE. Hladnlkia. bot. Genre de la famille des Ombellifères , institué par le professeur Kocli , qui lui assigne pour caractères : bord du calice à cinq dents; pétales, obcordés avec les découpures ou lanières inflé- chies; fruit ovale, un peu comprimé sur le dos; péri- carpe mince, subraembraneux; luéricarpes marqués de cinq côtes fines, subailées, égales; vallécules planes et à trois raies; semence consistant en un nucule libre, attaché seulement par le hile. Reichenbach avait publié dans ses Centuries un genre nouveau pour une plante qu'il avait appelée Hladnikia pastiuacifolia , mais celte piaule, étudiée particulièrement par le professeur Koch . ne lui présenta point des caractères suffisants pour la lui faire distinguer d'avec le Falkaria ; il a cru par conséquent devoir la ranger dans ce dernier genre, sous le nom de Falkaria latifolia. Cependant, pour ne pas vouer à l'oubli le nom de Hladnik qui a bien mérité de la science par l'élude des plantes de la Carniole, Koch a proposé de donner ce nom à une autre plante, à VAthamanta Golaka de Hacquet. Hosl place cette plante parmi les Livèches ; Reichenbach en fait un Pteurospennum; mais elle ne saurait être conservée dans aucun de ces deux genres, et constitue même un des genres les plus distincts delà famille; elle se rap- proche des Archangelica, Cvithmuni et autres, par sa graine qui n'est aucunement adhérente au péricarpe, si ce n'est par l'ombilic; mais elle diffère de tous ces genres par ses graines entièrement dépourvues de villœ qui n'existent que dans les valécules du péricar|)e. Eu outre, tous ces genres, à l'exception du Magadj'iis , ont des pétales non échancrés. L'Hladnikie a larges FEUILLES, Hladnikia latifolia, K., ne se trouve pas seulement au mont Golak, en Carniole, mais encore sur beaucoup d'autres montagnes des environs de Lay- bach. HNUPLUNGLiR. ois. Synonyme de Cormoran, y. ce mot. HOAMl. OIS. Espèce du genre Merle. F. ce mot. HOARÉE. Hoarea. bot. Genre établi par Sweet [Ge- ran., n» 18 el 72) aux dépens des Pelargonium , et adopté comme section de cet immense groupe par De Car\Ao\\e(Piodrom.Syst. Feget., i, p. 640) qui l'a ainsi caractérisé : cinq pétales ou rarement deux ù quatre, oblongs, linéaires, les deux supérieurs parallèles, lon- guement onguiculés et réfléchis; étamines formant un tube de la longueur des pétales inférieurs, cinq ou rare- ment deux à quatre sont fertiles et anthérifères, les autres stériles, à filets droits ou courbés au sommet, dont les trois inférieurs plus courts que les fertiles. Cette sec- tion renferme cinquante et une espèces qui sont des plantes herbacées, acaules, à racines tubéreuses, et à feuilles radicales péliolées. r. Peiargonier. HOAZIN. OIS. r. Sasa. HOBEREAU. OIS. Espèce du genre Faucon. A', ce mot. HOCCAN. OIS. Synonyme de Pauxi Mitu. HOCCO. Crax. ois. Genre de l'ordre des Gallinacés. Caractères : bec fort, de médiocre longueur, comprimé, plus haut que large à sa base; mandibule supérieure élevée, voûtée et courbée dès son origine qui est revê- tue d'une membrane épaisse; narines placées de cha- que côté de la base du bec et recouvertes en partie par la membrane; lête ornée d'une huppe formée de plu- mes redressées et contournées; tarse allongé, lisse ou dépourvu d'éperon ; trois doigts en avant et réunis à leur base par une petite membrane ; pouce long et por tant à terre; ailes courtes et concaves, les quatre pre- mières rémiges étalées, la sixième la plus longue; queue composée de douze larges reclrices. L'on n'a jusqu'ici rencontré de véritables Hoccos que dans une étendue assez peu considérable des régions équatoriales du nouveau monde; ils y habitent, à l'état sauvage, les sites les plus élevés des immenses forêts où l'Homme n'a encore pénétré que pour se dérober aux poursuites d'un maître impitoyable, ou pour se soustraire momen- tanément aux catastrophes sanglantes des discordes civiles. D'un naturel doux, paisible et confiant, ces Oiseaux ne paraissent appréhender la présence d'un ennemi que lorsqu'ils ont à souffrir d'une première at- taque. Us vivent en société, cheminent ordinairement par troupes nombreuses et cherchent ainsi les bour- geons, les baies, les fruits et les graines dont ils'fonl leur nourriture. On assure qu'ils établissent leurs nids indifféremment soit sur le sol, soit dans les anfractures des rochers, soit enfin dans la bifurcation des plus grosses brandies. Ce nid est composé de fortes bûchet- tes entrelacées et liées par des brins de Graminées qui maintiennent un tas de feuilles sèches sur lesquelles reposent deux, quatre ou six œufs, produit d'une ponte unique et annuelle. Les Hoccos subissent facilement le joug de la domesticité, et, d'après la loi commune à tous les Oiseaux, ce changement d'état, cette sorte de dégradation altère non-seulement leur moral, mais en- core leur physique : ce ne sont plus ces mœurs fières et indépendantes; ce n'est plus celle taille svelte et déga- gée : une insouciance complète sur les moyens d'exis- tence, un embonpoint excessif fait distinguer le Hocco domestique de son analogue sauvage. Du reste sa do- mesticité est une excellente conquête pour l'économie; elle a procuré un mets sain et savoureux qui figure avec honneur sur les tables. 11 est à désirer que l'on puisse rendre facile, dans les contrées tempérées de l'Europe, l'acclimatation de ces Oiseaux. On a fait pour cela, dans nos basses-cours, différentes tentatives qui n'ont point élé couronnées d'un succès semblable à ceux que l'on a successivement obtenus pour les Coqs, les Paons et les Dindons. L'impératrice Joséphine avail placés, dans une de ses propriétés, des Hoccos qui y figuraient tout à la fois comme objets de curiosité et comme matériaux d'expériences économiques. Quoique ces Oiseaux eussent déjà été élevés en domesticité dans les colonies, et qu'ils s'y fussent reproduits à la manière des autres Gallinacés, en multipliant leurs pontes, on n'a pas réussi à obtenir les mêmes résultats en Europe. H 0 C H 0 F iCo Les individus iiiaijiiissaienl, leurs pontes devinrent ra- res et infécondes, une maladie particulière les atta(|ua, une sorte de gangrène sèche leur rongea les pieds, cnlîn ils périrent tous successivement. On ne s'en tien- dra pas, il faut l'espérer, à ces premiers et infructueux essais; on suivra l'exemple de ces curieux amateurs de la Hollande qui autrefois, et par une constance soute- nue, sont arrivés à des résultats plus satisfaisants. Hocco d'Albin. Crax Jlbini, Less. Huppe recoquil- lée, assez fournie, chaque plume aux deux tiers blan- che, puis noire; joues nues; cou et manteau noirs; ailes fauves, rayées de noir; queue noire, rayée de fauve; thorax roux, à raies noires; ventre et flancs d'un jaune blond doré. Du Mexique. Hocco A BARB1LI.0HS. Crox catunculata , Temm. Tout le plumage noir, à reflets verdàtres; mandibule supérieure fort élevée, garnie d'une membrane rouge, qui s'étend, de chaque côté, sur la mandibule inférieure (|u'elle dépasse un peu; abdomen brunâtre; bec et (lieds noirâtres. Taille, trente -deux à trente -quatre pouces. Du Brésil. Hocco DU Brésil, y. Padxi Mitu. Hocco BRUN DU MEXIQUE. K. FAISAN HoAZIN. Hocco CoxoLiTTi. Ciax rubra, Temm. Parties supé- rieures et poitrine d'un roux tirant sur le rouge ; front, côtés de la tète et haut du cou blancs, avec une tache circulaire noire à l'extrémité de chaque plume; huppe loulîue, composée de plumes blanches, avec les deux extrémités noires; parties Inférieures roussâtres; bec et pieds d'un cendré noirâtre. Taille, trente-deux à trente-trois pouces. Les jeunes ont les plumes de la huppe droites et non frisées, variées de roussâlre, de blanc et de noir; les côtés de la tête et le haut du cou noirs, variés de blanc; les parties supérieures large- ment rayées de blanc-roussâtre et de noir ; les rectrices bordées de blanc. Du Mexique. Hocco DE Curaçao ou Curassow. y. Hocco Teucdoli. Hocco DE LA GuiANE,Buffon. y. Hocco Tebcholi. Hocco Mitu. y. Pauxi Mitd. Hocco MiTU-PoRANGA. Ciax alector, L., Lalh. Par- ties supérieures d'un noir irisé; huppe composée de plumes étroites, s'élargissant vers l'extrémité; aréole des yeux membraneuse, d'un jaune noirâtre; mem- brane du bec jaune; abdomen et tectrices caudales in- férieures d'un blanc pur, de même que l'extrémité des lectrices qui néanmoins sont assez souvent entièrement noires; bec et pieds noirâtres. Taille, trente à trente- deux pouces. Les jeunes sont moins grands de près d'un quart; ils ont les plumes de la huppe droites, rayées de noir et de blanc ; les parties supérieures rayées de blanc-roussâtre; la poitrine, le ventre et les cuisses d'un roux vif, traversé de bandes noires; les autres parties inférieures d'un roux clair; le bec blanchâtre; les pieds d'un roux cendré. De la Guiane. Hocco Pauxi. V. Pauxi a pierre. Hocco DU Pérou. Crax alector fœ min a, Lath., Buff., pi. enl. 12-5. Temminck pense que c'est un métis pro- venant de l'accouplement du Hocco Coxolitti et du Ilocco Mitu-Poranga. Hocco Tecnocholli ou Tédcholi. Crax globicera, L., Lath., Buff., pi. enl. 86. Tout le plumage noir irisé, à l'exception de l'abdomen, des tectrices caudales infé- rieures et de l'extrémité des rectrices qui sont d'un blanc pur; plumes de la huppe frisées et contournées; base de la mandibule supérieure garnie d'une excrois- sance arrondie, qui précède la membrane jaune ; aréole des yeux membraneuse ; bec et pieds noirâtres. Taille, trente-six pouces. Les jeunes n'ont qu'une petite protu- bérance au lieu du tubercule arrondi de la base du bec; leur plumage est d'un noir mal, avec quelques raies blanchâtres. Delà Guiane. Hocco ROUX. y. Hocco Coxolitti. HOCHE-QUEUE. Motacilla. ois. Dénomination adop- tée par plusieurs méthodistes, pour un genre qui com- prend nos Bergeronnettes, y. ce mot. On a aussi donné le nom de Hoche-Queue à une espèce du genre Merle. HOCHEUR. MAM. Espèce du genre Guenon, y. ce mot. HOCHICAT. OIS. Espèce peu connue du genre Toucan. y. ce mot. HOCHSTETTERIE. Hochstetteria. bot. Genre de la famille des Synanthérées , institué par le professeur De CandoUe qui le caractérise de la manière suivante : capitule multiflore , discoïde et homogame ; involucre formé de plusieurs rangs d'écaillés presque égales, li- néaires-lancéolées, acuminées, rigides, marquées de trois nervures sur le dos; réceptacle hirsuto-fimbril- lifère ; tube de la corolle cylindrique, aussi long que les divisions du limbe, qui sont linéaires ; anthères pourvues d'une queue courte; styles rameux, dressés, oblongs, un peu convexes sur le dos; akènes subturbinés, sans bec, à base velue; aigrette munie de dix paillettes li- néaires, acuminées et fortement ciliées. L'Hochstet- TERiE DE Scbimper, Hoclistelleria Schimperi, est une plante herbacée, glabre, dressée, suffruliculeuse à la base des tiges qui sont anguleuses, striées et rameuses, garnies de feuilles alternes, ovales, finement dentelées et atténuées en pétiole à leur base. Les capitules sont au sommet des tiges et pourvus de fleurs jaunes. Celte plante est originaire de l'Arabie. HOCITZANATL ou HOCIZANA. ois. Espèce du genre Corbeau, y. ce mot. HOCOS. OIS. Dénomination générale, au Paraguay, des Hérons, y. ce mot. HœFFMAGELlA. BOT. Synonyme de Tiiyonia d'Au- blet. y. ce mot. HCELI. rois. Espèce de Scombre du sous -genre Caranx. HŒLSELIA. BOT. Necker (Elément. Botan., 1383) a donné ce nom au Possira d'Aublet, genre dont Schre- ber et Vahl ont aussi changé arbitrairement la déno- mination en celle de Rittera. y. Swartzie. HOEMAGATE. rept. .Si ce nom n'est pas une corrup- tion d'Haemacate dans les Dictionnaires antérieurs, il s'applique à un Serpent de genre indéterminé qu'on trouve en Perse où il passe pour fort dangereux , et dont la couleur est rouge mêlée de vermeil. HOEMATOPOTE. Hœmatopota. ins- Même chose que HjEMAtopote. y. ce mol. HŒMATOPUS. OIS. y. Hcîtrier. HOFERIA. bot. Nom proposé par Scopoli pour dé- signer le Mokokf des Japonais, genre de plantes que Thunberg a nommé Cleyera. y. ce mot, où sont ex- 466 II 0 H H 0 I posés ses caractères. Le Cleyera Japonica était devenu une espèce de Ternstrœmia d'après Tliunberg lui- même (Act. Soc. Litm., 2, p. 523); mais depuis il a été conservé comme îjenre distinct par De Candolle (Prodrom. S/st. yeget., 1 , p. 524) et placé dans la tribu des Fréziérées, de la famille des Ternstrœmia- cées. f^. ce dernier mot. H0FFM.\NN1E. Hoffinannia. bot. Genre de la fa- mille des Rubiacées, et de la Tétrandrie Monogynie, L., établi par Swartz (Flor. Ind.-Occid., 1, p. 242) sur une plante de la Jamaïque, dont les organes fructifi- cateurs présentent les caractères suivants : calice à quatre petites dents droites, aiguës, colorées; corolle hypocratériforme, dont le tube est rougeâtre, très- court, le limbe grand, à quatre divisions profondes et lancéolées; quatre antbères presque sessiles, droites, linéaires et saillantes; style subulé, de la longueur des éta mines, terminé par un stigmate obtus un peu échan- cré; capsule bacciforme, couronnée par le calice, té- Iragone, biloculaire et polysperme. VHoffmannia fiediincti/ala, Swartz (loc. cit.), est une plante her- bacée, caulescente, ligneuse à la base; ses feuilles sont pétiolées, ovales-acuminées, rétrécies à leur base, lui- santes, bérissées en dessous. Ses Heurs sont nombreuses, portées sur des pédoncules axillaires. HOFFMANNIE. Hoffmannia. bot. (Lycopodiacées .) Ce nom fut d'abord donné par Willdenow au genre publié par Swartz sous le nom de Psilolum; ce der- nier a été généralement adopté. F. ce mot. HOFFMANSEGGIE. Noffmanseggia. bot. Genre de la famille des Légumineuses et de la Décandrie Mono- gynie, L., établi par Cavanilles (Icon. rar., 4, p. C3) qui l'a ainsi caractérisé ; calice persistant, à cinq dé- coupures; corolle à cinq pétales étalés, onguiculés, glanduleu.x à la base, le supérieur plus large; dix éta- mines libres; un style surmonté d'un stigmate capité; légume linéaire, comprimé, à deux valves, polysperme. Cavanilles a décrit deux espèces de ce genre, origi- naires de l'Amérique méridionale. Vlioffmanseggia falcata, Cav., loc. cit., tab. 592; Larrea glabra, Or- téga, est un petit arbuste dont les tiges rameuses sont garnies de feuilles alternes, bipinnées, munies de deux stipules à la base du pétiole commun. Les fleurs ont la corolle d'un jaune foncé, et sont disposées en grappe terminale. Cette plante, qui croit au Chili, est cultivée dans les jardins de botanique d'Europe, où on la mul- tiplie de graines, en ayant soin de la tenir dans l'oran- gerie pendant l'hiver. HOGAUIT. Miîï. Variété de Mésotype concrétionnée, ou de Natrolithe, trouvée à HoUentwiel, pays de Hogau. F. Mésotype. IIOHENACKÉRIE. Hohenacheiia. bot. Genre de la famille des Ombellifères, institué par Fischer et Meyer qui lui ont donné pour caractères : fleurs hermaphro- dites, réunies en capitules; découpures du calice su- bulées, étalées; pétales presque arrondis; stylopode cylindracé, submarginé; styles très courts, subulés, réUéchis; crémocarpe lisse, comprimé d'un côté, té- tragone, pyriforme, terminé par une sorte de bec cylindracé, bipartite; méricarpes renflés au sommet, couverts d'une écorce spongieuse, marqués de cinq côtes obtuses, solides, séparées par des sillons étroits; albumen présentant une face plane et trois côtes au dos; carpophore bipartite, fortement uni aux méri- carpes. Ce genre ne renferme encore qu'une seule es- pèce ; HonElVACKÉRIE A FEDILLES DE BCPLÈVRE, fJolie- nackeria Buptevri/'olia, Fisc. etMey.; Falerianella ? excapa, De Cand., Prodr., 4, p. G23. C'est une petite plante annuelle ou bisannuelle, glabre, verdàtre, en quelque sorte ramassée en boule; ses tiges sont très- courtes, simples ou à rameaux dichotomes, couchées, très-chargées de feuilles petites, allongées, dentelées; les fleurs sont très -petites, blanchâtres, sessiles dans les bifurcations des rameaux ou dans les aisselles des feuilles. On la trouve groupée en souches, dans les en- droits sablonneux, qui avoisinent la ville de Grandscha dans la Daourie. HOUENWARTHE. Hohenwartha. bot. Genre de la famille des Synanthérées, Cinarocépbales de Jussieu, et de la Syngénésie superflue, L., établi par L. De Vest {Flora Oder Botan. Zeitung, n» 1, 1820) qui l'a ainsi caractérisé : involucre ovoïde, formé d'écaillés imbri- quées, grandes, épineuses : les intérieures membra- neuses, inermes; réceptacle conique, hérissé de pail- lettes; calathide dont les fleurs du centre sont nom- breuses, régulières, hermaphrodites, et celles de la circonférence sur un seul rang, privées de corolle et femelles; ovaires des fleurs centrales tétragones, sur- montés d'une aigrette de poils plumeux; ovaires des fleurs marginales dépourvus d'aigrette, couronnés seu- lement par quatre ou cinq tubercules, surmontés d'un style épais, roide , conique et arqué. V Hohenwartha gymnogyna , Vest, est une plante herbacée dont la tige, rameuse et sans épines, est garnie de feuilles semi-amplexicaules, sinuées, pinnatitîdes, épineuses, à sinus garnis de petites épines. Les fleurs sont d'un jaune pâle, et portées sur des pédoncules dilatés au sommet. Cette plante a été trouvée sur les remparts de la ville de Trévise. Sa ressemblance avec les Chardons l'a fait placer, avec doute, dans la tribu des Carduinées, par H. Cassini. Une description plus complète dissipe- rait l'incertitude de ce rapprochement. HOHO. OIS. Espèce du genre Héorolaire. V. ce mol. HOHOU. OIS. r. Héron. HOIRIRI on HOYRIRl. bot. Adanson appelle ainsi, d'après C. Bauhin, le genre Bromelia de Linué. F. Bro- UÉLIE. HOITIER. BOT. L'un des noms vulgaires du Eombax pentandra. V. Fromager. HOITZIE. Hoilzia. bot. Genre de la famille des Po- lémoniacécs et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Jussieu {Gênera Plant., p. lôC) qui a exposé les caractères de ses fleurs, et adopté par Lamarck ainsi que par Cavanilles auquel on doit la description de son fruit. Voici ses caractères principaux : calice tubuleux. à cinq divisions droites et aigués, enveloppé de cinq ou six bractées oblongues, dentées en scie, conniventes, simulant un calice extérieur; corolle infundibuliforme, quatre ou cinq fois plus longue que le calice, un peu courbée, et dont le limbe est à cinq lobes presque égaux; tîlets des étamines égaux, insérés à la base du tube et saillants hors de celui-ci; ovaire trigone, surmonté H 0 L n 0 L iC7 d"iiii slyle de la grandeiir des élamines, el de trois slig- inales; capsule et graines semblables à celles du genre Cantua. VHoitzia ne diffère essentiellement de celui- ci que par son calice extérieur ou ses bractées; aussi Willdenow les a-t-il réunis sous l'unique dénomination de Cantua. Jussieu (Ann. du Muséum, t. v, p. 239) pense que le genre Lœselia est le même que VHoitzia, s'il est vrai, comme le dit Gœrtner, qu'il ait cinq éta- mines et un calice entouré d'écaillés bractéiformes. Cavanilles (Icon. rar., 6, p. 44, tab. 305, 50G et 507) a décrit trois espèces d'Hoitsia, savoir ; Hoitzia cocciiiea , Hoitzia cœriilea et Hoitzia glandiilosa. Toutes trois sont indigènes du Mexique, ce qui a fait substituer par Cavanilles , le nom spécifique de cocciiiea à celui de Mexicana, imposé par Lamarck à la seule espèce connue auparavant. Ces plantes sont des sous- arbrisseaux à feuilles presque sessiles, li- néaires ou ovales-lancéolées, et à fleurs écarlates ou bleues. HOLACANTHE. Holacanthus. pois. Genre formé par Lacépède (Pois., t. iv, p. 324) aux dépens des Chœlo- dons de Linné, et qui rentre conséquemment dans l'or- dre des Acanthoptérygiens, famille desSquammipennes, de la méthode de Cuvier. Ce savant n'a point adopté le genre Holacantbe non plus que celui de Pomacanthe foimé par le même naturaliste. Il ne regarde même ni Pun ni l'autre comme des sous-genres, et les confond parmi les Chœtodons. S'il n'est pas prouvé que les Ho- lacanthes et les Pomacanthes doivent être séparés , il parait néanmoins nécessaire de les distinguer des Chœ- todons déjà si nombreux, et il était convenable de les traiter à part. Les caractères imposés au genre Holacantbe, sont : dents petites, flexibles et mobi- les; le corps et la queue très -comprimés, avec des écailles jusque sur les nageoires, particulièrement sur la dorsale; la hauteur du corps est supérieure ou du moins égale sa longueur; l'ouverture de la bouche est petite; le museau plus ou moins avancé; une dentelure et un ou plusieurs longs piquants à chaque opercule. Les ca- ractères du genre Pomacanthe sont absolument les mê- mes, si ce n'est que Lacépède n'attribue à ces Poissons qu'un ou plusieurs longs piquants, sans dentelure, aux opercules. L'absence d'une dentelure ne parait pas être suffisante pour fournir un caractère de genre. Du reste, tous ces Poissons habitent les mêmes lieux que les Chœ- todons avec lesquels ils ont encore de commun les mœurs, la singularité de leur physionomie, la va- riété et l'éclat des couleurs, enfin la délicatesse de la chair. t HoLACAKTHES proprement dits. ' Oui ont la nageoire de la queue fourchue ou éclian- crée en croissant. HoLACANTHE TRICOLORE. Cliœlodon tricolor, Eloch, pi. 426. Ses écailles sont dures, dentelées et bordées de rouge vif, ainsi que les nageoires et les pièces de l'oper- cule. La couleur générale est dorée; la partie posté- rieure est d'un noir foncé, et non échancrée. Elle ha- bite les mers chaudes de PAniérique orientale. La figure qu'en donne Duhamel est imparfaite, selon Lacépède. I!. G, p. 12, v. 1-3,0. 15. HoiACAiSTBE Ataja. Sciœiia rubra , Gmel., Sjst. A'al., XIII, 1. 1, parsô, p. 1.301, que Lacépède n'inscrit qu'avec doute dans la section des espèces à queue échan- crée, parce qu'il ne la mentionne que d'après Forskahl. Elle habite les rivages de l'Arabie, b. 8, d. 1-7, p. 19, Lacépède dédie à son collègue Lamarck une troisième espèce de cette section, dont la patrie n'est pas connue, et qui parait être le Quick- Street de Renard . pi. 23, fig. 143. ** Qui ont la nageoire de la queue arrondie ou sans échancrure. HoLACAUTHE ASNEAU. Holacatithus ontiularis, La- cépède; Chœtodon annularis , L., Gmel., /oc. cit., p. 1262; Bloch, pi. 124, fig. 1. Cette espèce , qui se pêche dans la mer des Indes et dont la chair est fort estimée, est d'une couleur brunâtre , avec six lignes longitudinales courbées, et d'une couleur brillante de bleu céleste; ses pectorales, ses thoraciques et sa cau- dale sont blanches; la dorsale est noire, et l'anale est en outre bordée d'un trait bleu. d. 14-41, p. 16, v. 1-16, A. 5-28, c. 16. HoLACAWTBE CiLiER. Encycl. Pois., pi. 47, fig. 179; Holacanthus ciliaris, Lacépède; Chœtodon ciliaris , Gmel., loc. cit., p. 1232; Bloch, pi. 214. Il a chaque écaille couverte de stries longitudinales, qui se termi- nent par des filaments semblables à des cils ; la couleur générale est grise, b. 6, d. 13-39, p. 16-26, v. 1-6, A. 3-22, 5-26, c. 16-20. Holacantbe couronné. Holacanthus coronatus , Desm. Cette espèce, des mers de Cuba , est d'un beau brun; ses formes sont celles de la précédente ; la dor- sale et l'anale sont bordées d'un liseré pâle; l'insertion des pectorales, le bord des opercules, le tour de la bou- che, et un anneau couronnant la tête, de la même cou- leur. B. 6, D. 14/20, p. 19, V. 1/6, A. Ô/20, c. 18. HoLACANiBE Emperecr. Holaconthus Impeiator, Lacép., t. IV, pi. 12, fig. 3; Chœtodon Jinperator, Gmel., loc. cit., p. 1233; Bloch, pi. 194; l'Empereur du Japon, Encyclopédie Pois., pi. 93, fig. 284. Cette dernière figure, copiée de Bloch, offre quelque diffé- rence avec celle qu'a fait graver, d'après un dessin de Commerson, le savant Lacépède. u La chair de ce Pois- son, dit le continuateur de Buffon, est souvent beau- coup plus grasse que celle de nos Saumons; son goût est très -agréable; les habitants de plusieurs contrées des Indes -Orientales assurent même que sa saveur est préférable à celle de tous les Poissons iiue l'on trouve dans les mêmes eaux, et se vend d'autant plus cher qu'il est très-rare. Il est d'ailleurs remarquable par la viva- cité de ses couleurs et la beauté de leur distribution. On croirait voir de beaux saphirs arrangés avec goût et brillant d'un doux éclat, sur des lames d'or très-po- lies; une teinte d'azur entoure chaque œil, borde cha- que pièce des opercules, et colore le long piquant dont ils sont armés. » d. 14-34, p. 18, v. 1-6, a. 3-22, C.16. Holacantbe Ddc. Holacanthus Dux, Lacép.; Chœ- todon Ditx , Gmel., loc. cit., p. 1233; Bloch, pi. 193; la Bandouillère rayée, Encycl. Pois., pi. 92, fig. 382; Bloch, pi. 103. et dont, par double emploi, Lacépède a fait son Acanthopode Bodaert, aussi appelé Duchesse. A'oS Il 0 L H 0 L 11 habite les mêmes mers que le piécédent, et ne le lui cède ni pour l'éclat ni pour la distribution élégante des couleurs, d. 14-23, p. 16, v. 1-10, a. 7-21, c. 14. HoLACAivTnE BICOLORE. Ckoetodon bicolor, Gmel., loc. cit., p. 12S8; Griselle, Bloch, pi. 206, fig. 1 ; la Veuve coquette, Encycl. Pois., pi. 97, fig. 597; l'Auraune ou Acarawna des Brésiliens. — Le Mulat, Lacép., Chœlo- iloii Mesoleuchos , Gmel., loc. cit., p. 1206; Bloch, pi. 210, fig. 2. — L'Aruset. Lacép., Chœtoilon maculosus, Gmel., loc. cit., p. 1267. — Le Géométi'ique, Lacép., t. IV, pi. 1.3, fig. 2; Cliœlodon Nicobarensis, Schen., pi. 30. — Et ruolacanlhe jaune et noir. Lac, t. iv, pi. 13, fig. 1, sont les espèces d'Holacanthes bien con- nues. Les collections du Musée en possèdent plusieurs autres qui ne sont pas encore décrites. tt PoMACAisTHES. Leurs nageoires dorsale et anale or- dinairement très-prolongées, en forme de faux, dont les pointes, se rapprochant autour de la queue, don- nent une tournure élégante à ces Poissons. " Qui ont la caudale fourchue ou échancrée en crois- sant. HoLACANTDE Grison. Encycl.,pl. 43, fig. 160, Lacép., Pois., t. IV, p. 519; Chœtodon canescens , Gmel., loc. cit., p. 1240. Cette espèce, originaire de l'Amérique méridionale, et dont la couleur a déterminé le nom, est remarquable par la longueur des deu.\ premiers rayons de la dorsale, qui sont prolongés en forme de faux, et par une double dentelure à la base des deux longs piquants de ses opercules, d. 2-40, p. 17, v. 1-6, A. 3-36, c. 10. HoiACANTHE SAIE. Lacép., loc. Cit., p. 319; Chœto- don sordidus, Gmel., loc. cit., p. 1207. Cette espèce, ([u'a fait connaître Forskahl, est des mers d'Arabie, où elle se plaît parmi les Coraux. Sa chair est exquise; une tache noire se voit au lobe supérieur de sa queue, b. 5, D. 13-28, p. 19, V. 1-0, A. 2-10, c. 14. " Qui ont la caudale recliligne ou arrondie, sans échancrure. HoiACANTBE ARQUÉ. Eucycl. Pois., pi. 44, fig. 109; Pomacanthus arcuatus, Lac, t. iv, p. 321 ; Cliœlo- don arcuatus, Gmel., loc. cit., p. 1243; Bloch, pi. 201, fig. 2; le Guaperva de Marcgraaff. Cette espèce est des mers du Brésil ; sa couleur générale mêlée de brun, de noir et de doré , renvoie pour ainsi dire des reflets soyeux, et fait ressortir cinq bandes transversales blan- ches, de manière à faire paraître l'animal comme re- vêtu de velours et orné de lames d'argent. HoLACANTHE DORÉ. Lacép., Pois., t. IV, p. 520; la Dorade de Plumier, Encycl. Pois., pi. 92, fig. 381; Chœtodon aiireus, Gmel., loc. cit., p. 1254; Bloch, pi. 193, fig. 1. Ce Poisson est l'un des plus beaux qui existent; l'extrémité de ses longues nageoires resplen- dit d'un vert d'émeraude, qui se fond par des teintes très- variées avec l'or dont brille le reste de sa sur- face. Il est des mers des Antilles, d. 12-24, p. 12, v. 0, A. 2-13, c. 13. HoiACANTUE Parc. Marcgraaff, Gmel., loc. cit., p. 1236; Bloch, pi. 197; la Bandouillère noire, Encycl. Pois., pi. 91, fig. 379. Cette espèce, l'une des plus grandes, puisqu'elle atteint jusqu'à seize pouces, a ses écailles noires, bordées d'un croissant d'or. Elle habite les mers de l'Amérique interlropicale où sa chair est fort estimée, d. 10, p. 14, v. 0, a. 3, c. 13. HoiACAMHE ASFBR, Forskahl, Gmel., loc. cit., p. 1207, et HoLACANTHE JAUNATRE, dont OH ne sait rien, sinon qu'il est des mers de la Jamaïque, et qu'il a six aiguillons à la nageoire du dos, avec des bandes jaunes, sont les deux dernières espèces de Chœtodons que La- cépède rapporte à son genre Pomacanthe. HOLACONITIS. bot. Pour Holoconitis. F. ce mot. HOLARGES. BOT. Kom donné par De Candollc (Syst. yeget. Natur., 2, p. 548) à la quatrième section du genre Draba. Elle est caractérisée par son style couit. ses fleurs ordinairement blanches, très-rarement jau- nes. Les buit espèces dont elle se compose croissent dans les contrées froides des deux hémisphères. ^. Drave. HOLARRHÈNE. Holarrhena. bot. Genre de la fa- mille des Apocynées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par R. Brown (Mein. If'efner. Societ., 1, p. 03) qui lui a donné pour caractères principaux ; une corolle bypocratériforme; des étamines insérées au sommet du tube, à anthères très-grandes, longitudina- lement pollinifères; deux ovaires n'ayant qu'un seul style très-court, et un stigmate cylindracé; follicules grêles. R Brown a établi ce genre sur le Caiissa mitis de Vahl (Symbol., 3, p. 44, tab. 39). C'est une plante des Indes-Orientales, à rameaux cylindriques, compri- més près des feuilles, dépourvus d'épines, garnis de feuilles pétiolées, opposées, lancéolées, très-entières et sans stipules. Ses fleurs sont disposées en corymbes peu fournis au sommet des rameaux. Le Codaga-Pala de Rhéede {Hort.Malab.,\, p. 85, tab. 47) a de grands rapports avec le genre Holar- rhena. Les formes de son feuillage et de ses fleurs, comparées avec celles de l'espèce précédente, ne per- mettent presque pas de l'en séparer, et par conséquent de regarder cette plante comme identique avec le A'e- rium antidyssentericum, L., ou //^rightia antidys- senlerica, Br., dont elle s'éloigne surtout par l'absence d'une couronne staminale. HOLASTRE. Holaster. écbin. Genre de la famille des Holothuries, établi par Agassiz, qui le caractérise de la manière suivante : disque cordiforme; amhulacres con- vergeant uniformément vers un point du sommet; anus supérieur. Agassiz a formé ce genre aux dépens des Spalangus de divers auteurs, et il y admet une dizaine d'espèces qui toutes se trouvent fossiles dans les bancs de craie. UOLBOELLIE. Holboellia. bot. Genre de la famille des Graminées, institué par Wallich, qui lui assigne pour caractères : fleurs en grappes, monoïques ou po- lygames; pédicelles coudés à leur base; point de glumes; périanthe uniflore, à deux valves inégales, carénées, pectinato-ciliées .- l'extérieure la plus grande, légère- ment renflée près de sa base, l'intérieure faiblement unidentée au sommet ; semence renflée vers sa base et recouverte par le périanthe cartilagineux. Ce genre ne renfeime qu'une seule espèce que l'auteur dit être très- curieuse ; c'est l'HoiBOEiLiE A TÈTE d'Oiseal, Ilolboel- lia ornilhocephalai elle croit dans l'Inde, sur les mon- tagnes de Maduré. H 0 L II 0 L 469 Un aulre genre Holboellia avait éliî précédemment t'oimé par Wallicli; mais il a été reconnu comme iden- tique avec le genre Stauntonia. UOLBROD ET HOLBRUDER. ois. Synonymes vulgaires de Mouette rieuse. A'. Mauve. HOLCORHIN. Holcorhinus. ws. Coléoptères létra- mèrcs; genre de la famille des Rliynchophores, institué par Sclioonlierr, pour un insecte nouveau des côtes de Barbarie, qui offre pour caractères : antennes longius- cules, minces, coudées, composées de douze articles dont les deux premiers les plus longs, obconiques, les cinq suivants subturbinés, avec la massue ovalaire; trompe peu avancée, guère plus longue et plus étroite que la tète, arquée, distincte du front, plane en dessus, plus épaisse vers le bout qui est faiblement échancré; fossette de la base profonde, élargie vers les yeux; ceux-ci latéraux, senii globuleux; corselet court, tron- qué aux deux extrémités, arrondi de cbaque côté vers le milieu, un peu plus étroit antérieurement, médio- crement convexe en dessus; élytres oblongues-ovales, légèrement échancrées à la base, arrondies aux épaules, convexes en dessus principalement vers la partie pos- térieure; pieds médiocres; cuisses peu renflées, muti- ques; jambes antérieures courbées, éperonnées. Le Hol- corhinus serieshispidus est noir, couvert d'écaillés d'un gris fauve, avec une petite taclie blancbâtre, for- mée par des soies très-courtes, sur chaque élytre. HOLCDS. BOT. 1^. HOUQIIE. HOLÈTRES. Holetra. aracbiv. Famille établie par Ilerraann lils, pour des Arachnides trachéennes ayant pour caractères : huit pieds; tête, corselet et abdomen (très-grand) unis. Latreille (Règne Anim., t. m) a lestreint cette famille et a conservé son nom à des Arachnides dont les caractères sont : tronc et abdomen réunis en une masse, sous un épiderme commun ; le tronc tout au plus divisé en deux par un étranglement; abdomen présentant, seulement dans quelques espèces, des apparences d'anneaux formés par des plis de l'épi- dernie. L'extrémité antérieure de leur corps est souvent avancée en forme de museau ou de bec; la plupart ont huit pieds et les autres six. Celte famille était divisée en deux tribus que Latreille a converties en familles dans son dernier ouvrage (Fam. nat.du Règne Anim., p..520) : ce sont celles des Phalangiens et des Acarides, f. ces mots; de sorte que la famille des Holètres n'existe plus. HOLHYiMÉNlE./^o//(r»»e?ua. ipts. Hémiptères; genre d'Hétéroptères de la famille des Géocorises, tribu des Longilabres, fondé par Lepelletier et Serville aux dépens du genre Alidtis de Fabricius. Caractères : antennes droites, insérées aux côtés de la tête, composées de quatre articles ; le premier long, arqué, comprimé, dépassant de beaucoup l'extrémité de la tête, le second et le troisième comprimés, fort dilatés surtout à leur partie supérieure, le quatrième cylindrique; bec de quatre articles, renfermant un suçoir de quatre soies; tète rétrécie, étranglée postérieurement ; yeux de gran- deur moyenne, peu saillants; ocelles au nombre de deux, placés sur le vertex; corps assez étroit; corselet élevé postérieurement, s'abaissant petit à petit vers le devant, ayant une impression transversale ; écusson triangu- laire; élytres entièrement membraneuses, dépassant l'extrémité de l'abdomen qui est composé de segments transversaux; anus des femelles sillonné longitudina- lement dans son milieu; pattes longues; cuisses posté- rieures simples, point renflées ; tarses de trois articles : le second plus court, le dernier terminé par deux cro- chets recourbés au-dessus d'une pelotte bilobée. HoLBYMÉfiiE DE LATREILLE. Holliymeiua Latreiltii, Lep. et Serv. Antennes noires, avec l'extrémité du troi- sième article et le quatrième blancs ; tète noire , avec sa partie antérieure et le dessous jaunâtres ; un collier de cette couleur postérieurement; bec jaunâtre, brun à l'extrémité, dépassant notablement la base des cuisses postérieures ; corselet noir, fortement ponctué en des- sus, avec quatre taches angulaires et une ligne longitu- dinale jaunâtres; quelques taches de même couleur en dessous; écusson jaunâtre, avec un peu de noir à sa base et sur les côtés; nervures des élytres noires, ex- cepté l'extérieure qui est rougeâtre de même que l'ab- domen et les cuisses; une petite tacbe jaunâtre à la base des élytres; jambes et tarses d'un blanc jaunâtre ; jam- bes postérieures dilatées extérieurement. Taille, onze lignes. De Cayenne. HOLIGARNE. Holigarna. bot. Genre établi par Rox- burgh {Plant. Coromand. , 282) qui l'a placé dans la Pentandrie Digynie, L., et l'a ainsi caractérisé : fleurs mâles en panicules axillaires , nombreuses , ayant un calice à cinq dents; une corolle à cinq pétales oblongs. velus; cinq étamines dont les filets sont plus courts que la corolle et les anthères incombantes ; fleurs hermaphrodites en panicules, et ayant le calice et la corolle comme dans les mâles; étamines plus petites que dans celles-ci, et pourvues d'anthères qui semblent avortées; noix adhérente au calice, ovée, un peu com- primée, de la grandeur d'une olive, jaune à sa maturité, uniloculaire et sans valves; une seule graine conforme à la noix, munie d'un tégument membraneux, dépour- vue d'albumen, ayant son embryon renversé, composé de cotylédons égaux, avales, et la radicule correspon- dante au point d'attache de l'ovule dans l'ovaire. L'Ho- ligaina longifolia, Roxb., loc. cit., est un grand arbre indigène des contrées montueuses de Chittagong, dans les Indes-Orientales, où il fleurit en janvier. Le doc- teur Buchanan trouva d'abord les fleurs mâles dans le pays de Chittagong; quelques années ensuite, ayant rencontré les femelles ou hermaphrodites au Malabar, il laissa à cet arbre le nom (i'JIoligania qu'il porte dans le langage de Karnate. 11 ajoutait que les habi- tants du Malabar en extrayaient, par incision, un suc acre et résineux, dont ils se servaient comme d'un ver- nis, et qu'il devait être considéré comme la variété ap- pelée Bibo ou Tseejero du Cattu-Tsjeru de Rhéede {Hort. Malab., 4, tab. 9). Mais Roxburgh fait observer que le Bibo est le Semecarpus Anacardium très-dis- tinct du Caliu-Tsjeru qui se rapporte à VHoligarna. HOLLEIK. REPT. Espèce de Vipère d'Arabie. HOLMITE. MIN. Variété de Chaux carbonatée ferri- fère. y. Chaux carbonatée. HOLMSKIOLDIE. Holmskioldia. bot. Genre de la famille des Verbénacées et de la Didynamie Angiosper- mie, L., établi parRelz {Observai, bât., fasc. 6, p. ôl) et ainsi caractérisé : calice campanule, très-grand, ou- 470 II 0 L n 0 L vert, entier, à cinq petites dents, imitant celui du Mo- liicella; corolle labiée, dont le tube, dilaté à la base, est arqué près du limbe; la lèvre supérieure courte, A deux lobes arrondis , l'inférieure allongée et à trois lobes dont l'intermédiaire est échancré; étamines didy- names, plus longues que la corolle, à filets comprimés, à anthères ovées, portant sur le dos un appendice noir où s'insère le sommet du lilel; style plus long que les étamines, courbé au sommet et terminé par un stigmate aigu, légèrement bifide; capsule (non mûre) granuleuse à sa superficie et divisible en quatre carpelles. Ce genre a été nommé Platunium par Jussieu (Ann. du Mus., t. vti, p. 65 et 70) qui, ayant bien remarqué ses rap- ports avec V HolmsUioldia de Retz, n'avait cependant pas cru devoir les réunir à cause du caractère erroné, attribué par Retz au fruit de son genre. D'un autre côté Smith (Exotic. bot., p. 41, tab. 80) a décrit et figuré la même plante sous le nouveau nom à'Hastingia. VHolmskioldia sanguinea , Retz, Platunium ru- bruni, Juss., Hastingia coceinea, Smith, est un bel arbre qui croît sur les montagnes du nord du Bengale, où il fleurit en mars et porte ses graines en avril. Les ha- bitants de ce pays lui donnent le nom de Ghurhulpaha- ria, dénomination sonore, que Smith recommande à ceux qui préfèrent les termes vulgaires à la nomencla- ture scientifique de Linné. La tige de cet arbre se di- vise en branches opposées, garnies de feuilles opposées, pétiolées, cordées, crénées, veinées et glabres. Les fleurs sont accompagnées de bractées arrondies; leur corolle et leur calice sont remarquables par une couleur écar- late, très-vive. HOLOBRANCHES. rois. Ordre établi par Duméril dans sa Zoologie analytique , et dont les caractères consistent dans des branchies complètes; le plus nom- breux de tous par ses espèces, il se divise en quatre sous-ordres : les Jugulaires, les Thoraciques, les Abdo- minaux et les Apodes. /^. ces mots. HOLOCANTHE. pois. Synonyme de Guara. V. Dio- DON. HOLOCENTRE. Holocentrus. pois. Ce nom paraît avoir été employé premièrement par Gronou pour dé- signer un genre qu'Artedi et Linné ensuite, confondirent avec les Sciènes et les Perches. Lacépède, qui s'en servit de nouveau , caractérisa ainsi ses Holocentres : un ou plusieurs aiguillons et une dentelure aux opercules; un barbillon ou point de barbillon aux mâchoires, une seule dorsale ; la nageoire de la queue fourchue en croissant ou arrondie et non échancrée. De tels carac- tères, un peu vagues, embrassaient plus de soixante espèces de la famille des Percoïdes, que Cuvier a cru devoir distinguer en des genres divers adoptés des ich- Ihyologistes. Ces Poissons, dit Cuvier, sont au nombre des mieux armés; outre que leurs épines dorsales et anales sont très-fortes, et leurs écailles épaisses, dures et dentelées, ils ont une forte épine au bas de leur pré- opercule, et leur opercule en a une ou deux autres à son bord supérieur. Leur museau est court, peu exten- sible, et ils n'ont que de petites dents. La partie molle de la dorsale s'élève au-dessus de la partie épineuse. L'occiput est sans écailles, osseux et strié, le sous-orbi- laire et les quatre pièces operculaires sont le plus sou- vent dentelés. On ne voit pas pouniuoi Cu\ier, en ren- fermant ce genre dans ses justes limites, en a changé le nom pour celui de Soldado, tiré de l'espagnol et qui signifie un soldat. Les espèces les plus remarquables de ce genre où brillent les plus magnifiques couleurs, sont : Hoi.ocENTRE SOGO. Lac, t. IV, p. 347 ; Holocentrus Sogo, Bloch, pi. 232. Le rouge le plus vif se fond dans le blanc pur en descendant de chaque côté de l'animal, depuis le haut du dos jusqu'au-dessous du corps et de la queue et en se dégradant par une succession insen- sible de teintes et de reflets assortis. Au milieu de ce fond nuancé s'étendent, sur chaque face latérale du Poisson, six ou sept raies longitudinales et dorées; la couleur de l'or se mêle encore au rouge delà tête et des nageoires, particulièrement ù celui qui colore la dor- sale, l'anale et la caudale, et son œil très-saillant, mon- tre un iris argenté, entouré d'un cercle d'or. Ce Poisson se trouve dans les mers desdeuxmondes. b. 8, p. 17, c. 29. HoLOCEivTRE DuDÈME. Iloloceutnts Diaclenia, Lac, t. IV, pi. 374, et t. 3, pi. 32, fig. 3. Six ou sept raies étroites et longitudinales parent chaque côté de ce Poisson. Les bandes noires et blanches, qui décorent la partie antérieure de sa nageoire dorsale représentent le bandeau auquel les anciens donnaient le nom de Dia- dème, et les rayons aiguillonnés qui s'élèvent de cette même partie au-dessous de la membrane, rappellent les parures dont ce bandeau était quelquefois orné. Le Labre anguleux de Lacépède, t. m, pi. 22, fig. 1, est encore un véritable Holocenlre, tandis que ses Ho- locentres Post, Schraister et Acérine, rentrent dans le genre qui porte ce dernier nom. Le reste des Holocen- tres de Lacépède est réparti entre les Diacopes , les Serrans, les Labres, les Perches, etc. HOLOCHEILE. Holocheihis. bot. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie égale, L., établi par H. Cassini (Bullet. de la Société Philom., mai 1818) qui l'a ainsi caractérisé : involucre composé d'écaillés presque sur un seul rang, à peu près égales, ovales-oblongues; réceptacle nu et un peu plan ; calathide composée de fleurons herma- phrodites, nombreux, dont les corolles ont deux lèvres : l'extérieure ovale , tridentée au sommet, l'intérieure plus courte et plus étroite, ovale -lancéolée, indivise ou bi- dentée; article anthérifère des étamines épaissi; con- nectif court; appendices basilaires longs, subulés; appendice apiculaire long et linéaire ; ovaires oblongs, cylindracés, surmontés d'une aigrette légèrement plu- nieuse. Cassini place ce genre dans sa tribu des Nas- sauviées, près du Trixis de Brovvn et de Lagasca, dont il ne diffère que par la lèvre inférieure de la corolle non divisée, et par la nudité du réceptacle. Il est aussi très-voisin des genres Homoiantlms et Clarionea. VHoloclieilus ochroleucus , H. Cass., est une plante herbacée dont les tiges, de trois décimètres environ, sont divisées au sommet en quelques rameaux qui por- tent des calathides d'un jaune pâle. Les feuilles de la tige sont alternes, demi-amplexicaules, et parsemées ainsi que la tige de poils roides et articulés; les feuilles radicales sont ovales, presque arrondies et largement crénelées. Cette plante a été recueillie par Commerson près de Buenos-Ayres. H 0 L II 0 L /l'I HOLOCHRYSIS et HOLOCHRYSON. bot. Synonymes de Joubarbe. HOLOCONITIS. BOT. Synonyme présumé de Souchet comestible. HOLOCYANÉOSE. pois. Espèce du genre Scare. V. ce mot. HOLOGONIDIE. Hologo7iidium. botan. Wallroth nomme ainsi les Gonidies des Lichens considérées iso- lément, lorsqu'elles sont dans les conditions nécessaires pour se développer, et au moment de le faire. HOLOGYMNOSES. pois. Lacépède a ainsi nommé des Girelles dont les écailles du corps, plus petites que dans les autres espèces, seraient cachées durant leur vie par l'épiderme; mais ces écailles, qui ne paraissent point dans le dessin de Commerson,qu'a fait graver Lacépède (t. m. pi. 1, fig. 3), se voient fort bien dans le Pois- son desséché. Les Labres Demi-disque du même auteur, pi. C, fig. 2, Cercle, pi. G, fïg. 3, et annulé, pi. 28, fig. 5, en sont fort voisins. ^\ Labre. HOLOLÉPIDE. Hololepis. bot. Genre de la famille des Synanthérées, et de la Syngénésie égale, L., établi par De CandoUe (Ann. du Muséum, vol. xvi, p. 189), et ainsi caractérisé ; quatre bractées très-grandes, in- égales, entourent immédiatement l'involucre des cala- Ihldes, lequel est formé de folioles régulièrement imbri- quées, appliquées, ovales-obtuses et coriaces; réceptacle large, plan , muni de fimbrilles éparses, élargies infé- rieurement et filiformes supérieurement; ovaires épais, courts, presque cylindriques, surmontés d'une aigrette de poils nombreux et légèrement plumeux. L'auteur de ce genre l'a placé dans l'ordre des Cinarocéphales de Jussieu, près du Senatiila et de son genre Hetero- coma; mais il a indiqué en même temps que ces gen- res, ainsi que le Pacourina d'Aublet, forment un groupe intermédiaire entre les Cinarocéphales et les Corymbifères. L'observation minutieuse des organes floraux a déterminé H.Cassini à ranger ces deux genres parmi les Vernoniées, auprès du Cenlratherum. VHo- tolepis peUunculata , DC, est une grande plante ori- ginaire du Brésil. Sa tige rameuse porte des feuilles éparses, ovales-oblongues, aiguës, entières, blanchâ- tres en dessous. Chacune des calathides est solitaire au sommet des ramuscules axillaires. Les bractées qu'en- tourent l'involucre sont sessiles, ovales-aiguès, légère- ment cordiformes et foliacées. UOLOLÉPIDOTE. pois. Espèce du genre Cichle. F. ce mot. HOLOLEPTE. Hololepta. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Cla- vicornes, tribu des Histéroïdes, établi par Paykull et adopté par Latreille ( Familles naturelles du Règne Ani- mal). Ses caractères sont : corps 1res -aplati, avec le menton profondément échancré; le lobe extérieur des mâchoires et leurs palpes allongés, les articles de ces palpes cylindriques; présternum ne couvrant point la bouche. Les Uololeptes vivent sous les écorces des arbres, oil elles subissent toutes leurs métamorphoses; celles d'Europe sont en général de petite taille; il n'y a que dans les exotiques que l'on rencontre des individus assez grands. Leur corps est trèsaplati ; sa forme géné- rale est le carré long; la tête est plus grande, propor- tions gardées, que celle desEscarbols; elle est placée dans un enfoncement du prothorax et du présternum qui, dans les Escarhots, la cache en partie en dessous et ne s'avance que très-peu. Les mandibules sont cornées , assez longues, arquées et sans dents , avec un sillon très-profond à la partie interne. Les mâchoires sont un peu plus courtes que les palpes maxillaires ; elles sont coriaces, biarticulées; la base est épaisse, et elles sont ciliées intérieurement. Les palpes sont filiformes, à ar- ticles cylindriques; les maxillaires ont le second article plus long que les autres ; les labiales les ont presque égaux entre eux. La languette est membraneuse, fixée sur le milieu de la lèvre inférieure, et divisée en deux lanières divergentes, très-étroites, ciliées intérieure- ment, assez aiguës et aussi longues que les deux pre- miers articles des palpes labiales. La lèvre inférieure est plus large que longue, cornée, très-échancrée au milieu , de manière à paraître formée de deux parties égales et presque pointues; le labre est beaucoup plus petit, convexe et très-peu échancré antérieurement. Les antennes sont composées de onze articles; le premier est un peu plus long que celui des Uisters; il est aussi moins arqué. Les sept suivants sonltrès-courts, grenus, et les trois derniers forment une masse ovale ou pres- que ronde. Les yeux sont petits, placés sur les côtés de la tête, et le front est plan, très -peu ponctué. Le cor- selet est large; il est légèrement rebordé, dans quelques espèces, sans rebords dans d'autres, et il n'a point de stries ou sillons longitudinaux; l'écusson est très-petit, triangulaire. Les élytres sont encore plus courtes que chez les Escarbots, et très -peu striées; l'abdomen est beaucoup plus long et très- ponctué. Les pattes sont courtes, plates et plus dentées que celles des Escarbots. Ces insectes sont généralement de couleur noire; leur larve ressemble entièrement à celle des Escarbots. L'es- pèce la plus commune en France est : L'HoioiEPTE DÉPRIMÉE. Hololepla depressa, Payk., Monog. Hist., p. 103, pi. 8, fig. 8; Hister depiessus , Fabr. ; Payk., Faun. Suec, 1 , 428 , Schôn., Oliv., Ent. 1,8, p. 13, n»17, t. 2, fig. 9. Elle est longue d'une ligne, entièrement noire et très- luisante; le corselet est rebordé, légèrement ponctué sur les bords. Les ély- tres ont cinq stries longitudinales, qui diminuent de longueur et s'approchent de la suture. Cette espèce se trouve à Paris, en Suède et rarement dans l'Amérique du nord, sous des écorces d'arbres. HOLOPE. Holopus. Écaw. Genre de la famille des Crinoïdes , établi par D'Orbigny pour un Échinoderme nouveau , découvert aux Antilles par M. Rang. D'Or- bigny donne ainsi les caractères du nouveau genre qu'il établit ; animal fixé au sol par une racine prenant la forme des corps solides sur lesquels elle s'attache; de cette racine ou base part un pied ou corps entier, court, épais, creux, contenant les viscères et s'ouvrant en une bouche, remplissant en même temps les fonctions d'a- nus, placé dans le fond d'une cavité irrégulière, formée par la réunion de bras dicholomes , épais, poreux, con- vexes extérieurement, creusés en gouttière en dedans, divisés en articulations nombreuses, et munis alterna- tivement sur leur longueur, de petites ramules coni- ques, fortement comprimées. 472 H U L HOLOPIIORIÎ. Uolophoni. liss. Hémiptères; genre de la famille des Cicadaircs, établi par Germar qui lui (loniie pour caractères : tète courte et transverse, éclian- crée au sommet, pour recevoir le chaperon qui est in- cliné; élytres repliées, mais non entièrement cachées, ornées d'une rangée de cellules disposées près de leur liord postérieur et de deux ou trois autres cellules dis- coïdales ; jambes antérieures prismatiques, avec les tarses grands et les ongles dilatés et Irigones; les posté- rieures se terminent en massue. Ces insectes ont la par- tie antérieure de la tète convexe et transversale, les épaules saillantes et faiblement épineuses, un peu con- tournées vers l'insertion des élytres; le dos est caréné, sensiblement rétréci en arrière et même acuminé, de la longueur de l'abdomen ou un peu plus court. Ger- mar décrit onze espèces d'Holophores parmi lesquelles sont les Membracis venosa, sagittata, triangulum, sonlida et spinosa de Fabr. Tous ces insectes appar- tiennent au Brésil. HOLOPHYLLE. Holophyllum. bot. Genre de la fa- niillfedes Synanthérées, tribu des Sénécionides, institué par Lesson qui lui assigne pour caractères : capitule mullitlore et homogame; réceptacle plan et paléacé; in- volucre campanule, formé de plusieurs rangs d'écaillés dont les extérieures, foliacées, aussi longues que les intérieures et même que les fleurons du disque ; akène pentagone, ailé sur ses angles; aigrette poilue, fragile, décidue, offrant une rangée de cellules. Ce genre qui a pour type une plante du cap de Bonne-Espérance, que Linné avait placée dans son genre Athanasia, n'est en- core composé que de trois espèces. Toutes sont des ar- brisseaux dont les sommités sont plus ou moins velues, rarement glabres; leurs feuilles sont éi)arses , serrées, ponctuées, sessiles, ovales ou oblongues, très-entières ou larement dentelées; les capitules sont ovato-globu- leux, presque sessiles, rarement solitaires, presque tou- jours ramassés entre les feuilles du sommet de la tige, et garnis de fleurs jaunes. Les trois espèces étaient con- nues sous les noms de Athanasia capitata, Lin.; Atha- nasia lanurjinosa, Cavan.; Athanasia scabra. HOLOPODE. Ilolopodius. o:s. Genre de l'ordre des Gralles, établi par Oh. Bonaparte, aux dépens des Pha- laropes, avec les caractères suivants : bec plus long que la tête, faiblement arqué, terminé en pointe déliée, mince, cylindrique, côtoyé dans toute sa longueur par le sillon nasal; narines basales, allongées, linéaires; tarses allongés, très-comprimés, réticulés, à acropode scutellé; pouce louchant à terre par son sommet; ailes allongées et pointues, queue courte et cunéiforme. Le genre Phalarope ne se composait que de deux espèces, et malgré quelques différences dans la conformation du bec, ce genre n'avait point subi de modifications, seulement il s'était accru d'une espèce nouvelle, qui a été, à ce quel'on assure, apportée de la côte du Sénégal; mais cette espèce examinée avec une attention parti- culière, par le prince Bonaparte, s'est trouvée dif- férer des deux anciennes, non-seulement par la nature grêle et en alêne du bec, mais encore par une courbure bien déterminée de cet organe, dans toute sa longueur; en outre par une frange formant une bordure droite de chaque côté des doigts. Tous ces caractères réunis ont celte fois paru bien suffisants poui' distraire du genre Phalarope, au moins l'espèce qui y avait été ré- cemment introduite. De nouvelles observations amè- neront vraisemblablement plus tard la séparation des deux premières espèces connues. HoLOPODE LISERÉ. //o/o/Wf//Ms^m6noiiie articles des antennes sont roux ; le corselet est en cœur et tronqué; les pieds sont d'un brun de poix. Taille, une ligne. De la Colombie. HOMALLOPHYLLES. Homallophyllce. bot. Willde- now désignait sous ce nom la famille de plantes nom- mée généralement Hépatiques. F. ce mot. HO.MALOCENCHRUS. bot. Synonyme de Leersia. V . ce mot. HOMALOCÉRATITE. MOii. ross. V. Bacblite. HOMALONÈME. Homalonema. bot. Genre de la fa- mille des Aroïdées, institué par Schott et Endlicher, aux dépens du genre Calla, et caractérisé ainsi qu'il suit ; spatbe s'entr'ouvrant d'abord, puis se refermant ; spa- dice androgyne; étamines rudimentaires, confondues paimi les ovaires et privées d'appendice stérile; plu- sieurs anthères sessiles ; ovaires libres, triangulaires, renfermant plusieurs ovules ortholropes, dressés contre l'angle central des loges; stigmate sessile , trifîde et concave. Le fruit consiste en une baie succulente. Les Ilouialonèmes sont des plantes herbacées, subcaules- cenles , à feuilles cordées ou sagittées, à pédoncules courtes, à spathe odorante. Le type du genre est l'Ho- MALOiiiÈME AROMATIQUE , Homulonema aroviatica , Scott; Calla aromalica, WiUd.; Dracontium corda- tum, Uoutt. Elle est de l'Inde. HOMALONOTE. Homalonotus. iNS. Coléoptères té- tramères; genre de la famille des Rhynchophores, éta- bli parSchoonherr aux dépens des Rhynchines d'Olivier et de Fabricius, pour quelques espèces de ce genre, aux- quelles sont venues se joindre un petit nombre de nouvel- les. Caractères : antennes médiocres, premier article al- longé, plus grand que le second qui est obconique,lescinq suivants fort petits et tronqués au bout, les autres for- mant une massue ovalaire et comprimée ; trompe allon- gée, robuste, cylindrique et un peu arquée; yeux ovales et déprimés; corselet transversal, fortement rétréci an- térieurement, arrondi vers les côtés et aplati en dessus; corps ovalaire, plan, roide et pourvu d'ailes; élytres ovales, échancrées antérieurement vers la suture; pieds allongés, robustes et distants à leur base ; cuisses épais- ses et dentées en dessous ; jambes comprimées. Le Rliyn- chœnus Jamaicensis de Fabricius, peut être considéré comme le type du genre dont toutes les espèces appar- tiennent à l'Amérique méridionale. HOMALOPSIS. REPT. Kuhl, naturaliste hollandais, a proposé sous ce nom, qui signifie visage plat, l'établis- sement d'un genre nouveau, dont le Coiuber horridus serait le type. HOMALORPHE. Hovialoipha. \m. Coléoptères pen- tamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Scariens, créé par Brullé pour un insecte nouveau, dé- couvert à Cayenne, par Leprieur. Caractères : lèvre supérieure fort courte, ayant une échancrure profonde et triangulaire; mandibules presque droites; antennes n'atteignant pas la base du corselet, composées d'ar- ticles à peu près carrés ; une dent courte et bifide au menton; palpes presque cylindriques; corselet à peu près aussi long que large, échancré en avant, ce qui rend saillants les angles de cette partie ; corps en carré long; jambes de devant légèrement crénelées en dehors; second et troisième articles des tarses élargis, triangu- laires et revêtus en dessous d'écaillés qui forment une sorte de houppe. IloMAioRME CHATATiv. Homalorplta castanea, Bug. Corpschàlain et lisse, aveclatêteet le corselet plus clairs; deux gros points et deux lignes obliques entre les yeux; angles antérieurs du corselet peu aigus, avec un étran- glement en arrière, vers les angles postérieurs qui pré- sentent l'apparence d'une petite découpure formée par un point enfoncé; stries des élytres lisses, n'atteignant pas tout à fait la base, où se trouve un rebord formant à l'angle extérieur une petite saillie pointue; leur ex- trémité est tronquée. Taille, cinq lignes. HOMALOTE. Homalotes. bot. F. Omaiote. HOMALOTE. Homaloia. iNS. Coléoptères penlamè- res? genre de la famille des Brachélytres, formé par le comte de Mannerheim aux dépens du genre Aléochare de Gravenhorst et pour un assez grand nombre d'es- pèces nouvelles, observées par lui dans le nord de l'Eu- rope. Caractères : mandibules muti(|ues; palpes maxil- laires allongées, avec l'avant-dernier article presque en massue; ])alpes labiales composées de trois articles dont le deuxième fort court ; languette courte, bifide; point de paraglosses; antennes coudées à leur base, formées de onze articles dont le premier le plus long, les deux suivants assez courts et les huit derniers presque égaux; tête moins large que le corselet, arrondie, avec la bou- che un peu proéminente; corselet un peu convexe en dessus, dilaté sur les côtés, avec les angles postérieurs légèrement réfléchis; quatre articles aux tarses anté- rieurs, et cinq aux postérieurs dont le dernier un peu plus grand queles autres qui sont égaux. Dans sa Faune de la Marche du Brandenbourg, le docteur Erichson dé- crit quarante-six espèces de Homalotes ; la connaissance de plus de la moitié est due à ses propres observations. HOMALURE. Homalnra. iivs. Diptères; genre de la famille des Athéricères, institué par Meigen, et qui ne paraît différer du genre Mosilla, de Latreille, t[ue. par le nombre des segments de l'abdomen, qui est de cinq. F. MOSIILE. HOMANTHIDE. Homanthis. bot. Genre de la fa- mille des Synanthérées, et de la Syngénésie égale, L., établi par Kunlh qui l'a ainsi caractérisé : involucre campanule -hémisphérique, composé de plusieurs fo- lioles lâchement imbriquées; réceptacle plan, presque nu; calathidc formée de fleurons, tous hermaphrodites, bilabiés; anthères munies de deux soies; akènes obovés, oblongs, légèrement comprimés; aigrette poilue et ses- sile. Les trois espèces qui composent ce genre: Homan- thispungens, Homanlhis multiflonis, tlHomanthis pinnatifidus, Kunth, sont indigènes des hautes mon- tagnes du Pérou. Ce sont des herbes dressées , presque simples, à feuilles caulinaires, alternes, amplexicaules, dentées, épineuses ou pinnatifides. Leurs fleurs sont terminales, solitaires ou en corymbes, de couleur blanche ou bleue. Ce genre a été confondu avec les Chœtanthera par Humboldt et Bonpiand, qui ont décrit et figuré les trois espèces ci-dessus mentionnées dans le second volume de leurs Plantes équinoxiales (p. 14G, 168 et 170, tab. 127, 135 et 136). D'un autre côté, ce genre avait été re- gardé comme distinct, antérieurement à l'ouvrage de II 0 M Il 0 M 477 Kiiiilli, sous le nom A'HomoianIhus, par De Caniiolle (Ann. du Miis., l. xix). Celui ci avait en outre créé le genre /so«M«s pour le C/iœ/aH//iera«iMHi//o/a.KuntIi ayant réuni celte plante aux deux autres Chœtanthera lie Bonpland, a en même lemps réformé les caractères il changé le nom du genre élahli par De Candolle, et l'a placé dans la section des Carduacées Onoséridées. Cassini s'est opposé à ce changement, en indiquant d'autres affinités pour le genre dont il s'agit. T. Ho- JIOIAMHE. HOMARD. CRDST. L'une des plus grandes espèces du genre Écrevisse. 1^. ce mot. HOMARDIENS. Astacini. CRCST. Nom sous lequel Latreille désignait une famille de Crustacés Décapodes, dont les caractères soni : mains didaclyles; antennes terminées par deux filets. Cet illustre auteur a fait subir quelques changements à cette division (Fam. nalur. du Régne Anim.) et l'a convertie en une tribu sous le nom d'AsTACiNES, Aslacinœ; il la divise en deux sections; dans la première se trouvent les genres qui ont les quatre pieds au plus didaclyles; le feuillet extérieur des appendices latéraux de la nageoire terminant l'ab- domen sans suture transverse ; les six derniers pieds, et même dans plusieurs, les piécédenls garnis de cils natatoires; doigt inférieur plus court que le pouce ou le doigt mobile; test ordinairement peu crustacé; pre- mier article des antennes latérales peu ou point épi- neux. Genres : Thalasitie, Gébie, Axie, Callinasse. F. ces mots. Les genres de la seconde division ont les six pieds an- térieurs didaclyles; le feuillet externe des appendices latéraux delà nageoire terminant l'abdomen divisé par une suture Iransverse. Genres : Népbrops, Homard, Écrevisse. V. ces mots. HOMBAK. BOT. Dans le manuscrit de Lippi sur les plantes d'Egypte, ce nom a été donné à un arbrisseau considéré comme congénère du Sodada decidua de Forskahl, quoique, selon Jussieu, il en diffère par le nombre de ses élamines. Adanson et quelques auteurs français ont conservé la dénomination imposée par Lippi. 1^'. SODADA. HOMERIE. Homeria. bot. Ce genre, créé par Vente- nat(fiefasgren.5, n»2, Paris, 1 SOS) dans la famille des Iridées, n'a point été conservé par les botanistes; la seule espèce qu'il renfermait et qu'il avait nommée Col- tina, est passée successivement du genre Sisyrinchinm dans le genre Morœa où elle paraît devoir rester. HOMME. Homo. mam. Cet article devrait être le ta- bleau de l'espèce humaine. Quel immense sujet! Quels admirables effets de causes plus admirables encore! Ouelles merveilleuses combinaisons de substances, d'or- ganes, de forces, d'actions, de résistances, de facultés! On voudrait observer tout ce que nos sens peuvent sai- sir; atteindre par la pensée ù ce qui se dérobe à leur examen; pénétrer parle sentiment, la conscience et la léflexion, jusques à cette essence presque divine, à cet esprit indépendant et libre, que les voiles de la matière, les espaces ni les lemps ne peuvent arrêter; à ce génie sublime, qui a donné à l'Homme le sceptre de la terre. On désirerait de voir tous ces attribuls du corps et de 5 DICT. DES SCIENCES NAT. l'àme nailre,se développer, s'accroitre, se fortifier, céder souvent à des forces étrangères, et s'affaiblir en recevant des empreintes plus ou moins profondes, des modifications plus ou moins durables; mais se perfec- tionner de nouveau ensuite, s'étendre, ressaisir l'em- pire, s'élever, s'ennoblir, se déployer plus que jamais, et changer la face du monde. Pour embrasser ce vaste ensemble, il faut se placer à une trop grande distance : les détails disparaissent alors, ils restent inconnus; et le tableau, trop vague, n'est qu'une vaine et trompeuse représentation. Commençons donc par reconnaître successivement les différents objets qui doivent entrer dans la com- position de ce tableau général de l'espèce humaine. Voyons les de près, avant de les considérer de loin. Suivons la marche de la nature; occupons-nous des premiers instants de l'existence, des premiers degrés de l'accroissement, avant de décrire ou d'indiquer les grands et innombrables résultats de tous les dévelop- pements, de toutes les combinaisons, dont nous vou- drions pouvoir peindre toutes les nuances et tous les effets; et commençons par l'enfance l'histoire de ces développements et, pour ainsi dire, de ces transforma- tions successives. Au moment de sa naissance, l'enfant passe d'un Uuide dans un autre. Au lieu du fluide aqueux qui l'en- veloppait dans le sein de sa mère, l'air l'environne et agit sur ses organes. Un changement remarquable s'opère dans la circulation du sang de ce nouveau-né. L'odorat et le larynx reçoivent une impression assez vive du nouveau fluide dans lequel l'enfant est plongé. Une secousse plus ou moins marquée en agite les nerfs; une sorte d'éternument fait sortir des narines la sub- stance muqueuse qui les remplissait, soulève la poi- trine, et fait pénétrer de l'air jusque dans les poumons. Le sang, qui parvient dans ces poumons, se combine avec l'oxygène de l'air, qui inonde, dans cet oigane, les vaisseaux dans lesquels il est contenu ; et dès ce mo- ment il ne passe plus du ventricule droit du cœur dans le ventricule gauche, cl ne recommence plus sa circu- lation, qu'il ne reprenne dans les poumons une force et des propriétés nouvelles, en s'imprégnant d'oxygène dans ces organes de la respiration. Cependant tout est, dans l'enfant, d'une grande mol- lesse. Les os sont cartilagineux; les chairs gélatineuses et pénétrées d'une sorte d'humidité ; les vaisseaux élar- gis; les glandes gonflées et pleines d'humeurs; ses ma- melles, lorsqu'on les presse, laissent sortir une liqueur laiteuse; le tissu cellulaire est spongieux et rempli de lymphe ; sa peau, très-fine, est rougeàtre, parce que sa transparence laisse paraître une nuance de la cou- leur du sang; ses nerfs sont gros; le cerveau, dont ils émanent, est volumineux, comme pour annoncer toute la puissance que la pensée doit lui donner un jour; et néanmoins ses sens sont encore émoussés. Une légère tunique voile ses yeux encore ternes; une mucosité plus ou moins abondante obstrue ses oreilles. Une hu- meur visqueuse recouvre les sinus piluitaires, le prin- cipal siège de l'odorat. La peau est trop peu tendue pour recevoir les sensations distinctes du toucher. La langue et les autres portions de l'organe du goût ont II 0 M H 0 M seules assez de scnsibililé pour produire cet instinct qui entraîne la bouclie de l'enfant vers le sein de sa mère, et lui imprime les mouvements nécessaires pour le sucer. La grandeur du cerveau, que nous venons de faire observer, produit plus d'étendue dans la boite osseuse qui le renferme; et voilà pourquoi la tète de l'enfant est à proportion plus grosse que celle des animaux niarainifères qui viennent de naître. Celte grosseur de la tête rendrait très-difficiles, non-seulement l'accou- cbement, mais encore le séjour de l'enfant dans le sein de la mère, si le crâne ne présentait pas, avant et peu de temps après la naissance, une particularité qu'on n'a trouvée dans aucun animal ; au sommet de la tête, entre l'os du front et les deux os pariétaux, est une ou- verture qu'on a nommée fonlanelle , dans laquelle le crâne n'est pas encore devenu solide, au travers de laquelle on sent la pulsation de l'artère, et par le moyen de laquelle les os du crâne peuvent se rapprocher par la compression et diminuer le volume de la tête. Lorsque l'enfant sort du sein de la mère, il a souvent de cinquante à soixante centimètres de longueur, et il pèse déjà de cimi à sept kilogrammes. L'impression nouvelle de l'air, qui agit sur l'organe de la voix, lui fait jeter quelques cris. Des glaires sortent de sa gorge; il urine, et c'est ordinairement dès le premier jour qu'il se débarrasse du meconium, matière noirâtre, amas- sée dans ses intestins. Les qualités séreuses et laxativcs du colostrum, ou premier lait delà mère, qu'il ne doit cependant teter qu'au bout de dix ou douze heures, facilitent celte évacuation si nécessaire. Et combien on doit de reconnaissance à Buffon et à Jean -Jacques Rousseau, dont l'éloquence irrésistible, victorieuse des habitudes, des erreurs et des préjugés, a déterminé tant de mères à ne pas priver leurs enfants d'un lait si adapté par ses qualités successives aux diverses époques du développement des organes à celui à qui ellesont donné le jour, et à ne pas préférer non-seulement le lait des vaches, des brebis ou des chèvres, mais même celui d'une nourrice étrangère, moins analogue au tempé- rament du nourrisson, et presque toujours trop avancé, trop vieux et trop épais! La faiblesse ou la mauvaise santé d'une mère doivent seules la priver de la plus douce des jouissances. Lors(iue l'enfant est venu à la lumière, on cherche à lui enlever cette mucosité légère que les eaux de l'am- nios ont déposée sur sa peau, en le lavant dans de l'eau tiède, mêlée avec un peu de vin. Dans ces temps antiques, si voisins des premières époques de l'histoire, où l'Italie, bien éloignée de jouir de son beau climat et de sa douce température actuelle, était encore couverte d'épaisses forêts et de rivières souvent gelées par un froid rigoureux, les habitants à demi sauvages de ces contrées agrestes et humides croyaient devoir ne rien négliger pour endurcir leurs enfants contre les hivers et leurs frimas ; ou plutôt on pourrait dire qu'ils soumettaient les nouveau nés à une t ude épreuve qui ne devait laisser vivre que ceux dont la force intérieure pourrait lutter avec avantage con- tre les intempéries qui les attendaient : ils plongeaient les enfants qui venaient de naître dans de l'eau froide, les roulaient dans la neige, ou les étendaient sur les glaces des fleuves. Les Germains et les habitants de r.4ngleterre, de lÉcosse et de l'Irlande, ont eu le même usage, qu'on retrouve encore de nos jours dans plu- sieurs pays du Nord, et particulièrement dans diverses contrées de la Russie et de la Sibérie. 11 parait que le nouveau-né a besoin de beaucoup de repos. 11 dort presque toujours. Un bercement trop prolongé peut le faire vomir et lui être nuisible. On doit le garantir de la malpropreté, qui cause des ex- coriations. Mais surtout qu'on ne reprenne jamais celte habitude si funeste, dont la philosophie et la science de la nature ont délivré les enfants, celle de les em- maillotter et de les environner de ces langes qui les torturaient et les déformaient. Leur poitrine se resser- rait sous la compression qu'ils subissaient, et contrac- tait une tendance plus ou moins forte à la phthisie. Les viscères du bas-ventre, serrés par des bandes pour ainsi dire délétères, ne concouraient qu'avec peine à la digestion. On voyait survenir des engorgements et les premières causes du rachitisme. Le sang, refoulé vers le cerveau, produisait des convulsions et des symp- tômes épileptiques. A la contrainte succédait la fatigue, et à la fatigue l'engourdissement, que suivit la dou- leur; l'enfant s'agitait avec violence, et de ses mou- vements désordonnés, ainsi que des résistances qu'il éprouvait et des cris aigus qu'il jetait, résultaient des hernies ou des déplacements des articulations. Heureusement l'enfance est affranchie de ce dur es- clavage, et ne reçoit plus que les soins les plus natu- rels et les plus doux. Ce n'est que vers le quarantième jour que l'enfant donne des signes de sensations plus composées, d'un ordre plus élevé, et qui paraissent supposer que l'ac- tion de l'intelligence a commencé à se développer. Ce n'est qu'à cette époque qu'il exprime le plaisir ou la peine par le rire ou par les larmes, premiers signes extérieurs des mouvements de son âme, qui ne peuvent encore se manifester d'une autre manière sur un visage dont plusieurs parties, trop tendres, n'ont pas le res- sort et la mobilité nécessaires pour marquer les affec- tions intérieures; et au sujet de ces larmes et de ce rire, nous croyons ne pouvoir mieux faire que de citer le passage suivant de la belle histoire de l'Homme par BufFon. " Il paraît, dit ce grand homme, que la dou- leur que l'enfant ressent dans les premiers temps et qu'il exprime par des gémissements, n'est iju'une sen- sation corporelle, semblable à celle des animaux qui gémissent aussi dès qu'ils sont nés, et que les sensa- tions de l'âme ne commencent à se manifester qu'au bout de quarante jours; car le rire et les larmes sont des pioduits de deux sensations intérieures, qui toutes deux dépendent de l'action de l'âme. La première est une émotion agréable, qui ne peut naître qu'à la vue ou par le souvenir d'un objet connu, aimé et désiré; l'autre est un ébranlement désagréable, mêlé d'atten- drissement et d'un retour sur nous-mêmes : toutes deux sont des passions qui supposent des connaissances, des comparaisons et des réflexions. Aussi le rire et les pleurs sont- ils des signes particuliers à l'espèce hu- maine pour exprimer le plaisir ou la douleur de l'âme, n 0 M H 0 M 470 I.Tiiilis que les cris, les inoiivemenls el les aulres signes (les douleurs et des plaisirs du corps sont communs à l'homme et à la plupart des animaux. « C'est par ces premiers sourires, si pleins de charmes pour le cœur d'une mère, que l'enfant montre, à celle qui le nourrit, qu'il la reconnaît, qu'il l'aime, qu'il la désire. Ses yeux commencent bientôt à distinguer aussi les autres objets qui l'environnent, et, ce qui doit être remarqué sous plus d'un rapport, la sensation delà lumière sur la rétine, qui se fortifie par cette action des rayons lumineux, doit être, le plus souvent, une sorte de jouissance assez vive pour l'enfant. Cet exer- cice d'un sens qui se développe doit lui être agréable, et parce qu'il agite l'organe delà vue sans le blesser, et parce qu'il remplit successivement sa tête d'images variées qui lui plaisent, qu'il s'amuse à comparer et qui alimentent son intelligence. Voilà pourquoi il tourne sans cesse les yeux vers la partie la plus éclairée de l'endroit qu'il habite, et voilà pourquoi encore il faut avoir un si grand soin de le placer de manière que la lumière frappe également ses deux yeux; car, sans cette précaution, un œil, moins exercé que l'autre, acquerrait moins de force, et BufFon a prouvé que le regard louche est une suite nécessaire d'une grande inégalité dans la force des yeux. Pendant les premiers mois de l'enfant, la mère ou la nourrice à qui elle a été obligée de céder le bonheur de l'allaiter, ne doit mêler au lait qu'elle lui donne au- cun aliment étranger, surtout si l'enfant est faible et d'un tempérament délicat. C'est aux médecins à indi- quer quels aliments on peut ensuite associer au lait de la mère, et dans quelle proportion on peut successive- ment les ajouter à la nourriture la plus naturelle de l'enfance. Mais ne vaudrait-il pas mieux préférer de suppléer au lait de la mère ou de la nourrice, lorsqu'il ne serait plus assez abondant ou qu'il aurait perdu ses qualités bienfaisantes, en faisant teter à l'enfant le mamelon d'un animal, et par exemple d'une brebis, dont il recevrait le lait à un degré de chaleur toujours égal, et de manière que la succion, en comprimant les glandes de la petite bouche, en fit couler la salive, qui se mêlerait au lait nourricier? Il semble que la nature ait voulu que l'allaitement durât jusqu'après la première dentition, jusqu'au mo- ment où l'enfant a reçu les instruments nécessaires pourbroyer convenablement quelques aliments solides. On a même écrit que des femmes sauvages des contrées voisines du Canada, moins détournées parleurs mœurs, leurs habitudes, leurs passions et leurs préjugés, de l'observation des règles prescrites par la nature, ont allaité leurs enfants jusqu'à l'âge de quatre, cinq, six ou sept ans. Les dents placées sur le devant de la bouche, et qu'on nomme incisives, parce qu'elles sont propres à tran- cher et à couper, sont au nombre de huit, quatre en haut et quatre en bas. Leurs germes se développent quelquefois à sept mois, le plus souvent à huit, dix ou même douze mois. Ce développement peut être cepen- dant très-prématuré. On a vu des enfants naître avec des dents assez grandes pour blesser le sein de leur nourrice, et on a reconnu des dents bien formées dans certains fœtus. Le germe de chaque dent est, au moment de la nais- sance, contenu dans une cavité ou dans un alvéole de l'os de la mâchoire, et la gencive le recouvre. A mesure que ce germe s'accroît, il s'étend par des racines vers le fond de l'alvéole, s'élève vers la gencive, qu'il tend à soulever et à percer, et souvent écarte les parois osseuses d'un alvéole trop étroit et d'autant plus res- serré que le menton est moins avancé et que l'os maxil- laire est plus court. C'est comme un corps étranger qui s'agrandit au milieu de résistances puissantes. Une sorte de lutte est établie entre la force qui développe la dent, et celles qui maintiennent les parois de la cavité; et voilà pourquoi, au lieu d'un accroissement insen- sible, il se fait, dans la mâchoire, un effort violent, un écartement extraordinaire, une compression doulou- reuse, qui se manifestent par des cris, par des pleurs, et dont les effets peuvent devenir funestes. L'enfant perd sa gaieté; de la tristesse il passe à l'inquiétude; la gencive, d'abord rouge et gonflée, devient blanchâ- tre, lorsque la pression intercepte le cours du sang dans les vaisseaux de cette gencive fortement tendue : il ne cesse d'y porter le doigt, comme pour amortir sa douleur ; il aime à la frotter avec des corps durs et po- lis, à calmer ainsi sa souffrance au moins pour quel- ques momenis, et à diminuer la résistance de la mem- brane qui doit céder à l'extension de la dent. Mais, si la nature des fibres dont la gencive est tissue, donne à cette gencive trop de fermeté, si la membrane résiste trop longtemps, il survient une int^ammalion dont les suites ont été quelquefois mortelles, et qu'on a souvent guérie en coupant la gencive au-dessus de la dent qui n'avait pu la percer. Les dents œillères, qui sont au nombre de quatre, deux en haut et deux en bas, et qu'on a nommées ca- nines , parce qu'on les a comparées aux crochets ou dents crochues des Chiens, paraissent ordinairement dans le neuvième ou le dixième mois. Les cheveux des enfants sont pres(|ue toujours plus ou moins blonds dans la race caucasiciue ou arabe euro- péenne; mais on a écrit que , dans la race mongole, comme dans la race nègre, les cheveux sont noirs, de même que l'iris des yeux, dès le moment de la nais- sance. Lorsque les enfants des nègres viennent à la lumière, ils sont blancs, comme pour montrer l'iden- tité de leur origine avec les autres races de l'espèce humaine; leur peau se colore néanmoins peu à peu, lors même qu'ils ne sont pas exposés à l'ardeur du so- leil, et présente ainsi les effets de cette altération pro- fonde et héréditaire qu'un climat brûlant a fait subir au tissu de la peau de leur race. C'est une suite de questions très-curieuses que celles que l'on peut faire au sujet de cette grande quantité de vers que l'on trouve souvent dans les intestins des enfants, et qui peuvent être la cause ou les symptômes de maladies plus ou moins graves. Elle se lie avec d'importants problèmes relatifs à la reproduction des êtres; mais c'est dans d'autres articles de ce Diction- naire qu'il faut en chercher la solution, ainsi que l'ex- position des diverses maladies qui peuvent attaquer 180 n 0 M H 0 M l'enfance , et des moyens de les prévenir on de les guérir. Quelque délicat cependant que soit l'enfant, il est moins sensible au froid que l'Homme adulte ou avancé en âge. La chaleur intérieure qui lui est propre, doit élreplus grande que celle de l'adulte, puisque les pul- sations de ses artères sont plus fréquentes, et que, par conséquent, le cours de son sang est plus rapide. On sait que le fœtus croit d'autant plus qu'il appro- che de sa naissance. A mesure que l'enfant s'éloigne de cette même époque, son accroissement se ralentit. Ordinairement, lorsqu'il vient à la lumière, il a le quart de la hauteur à laquelle il doit atteindre; il en a la moitié vers deux ans et demi, et les trois quarts vers la dixième année. C'est ordinairement entre le dixième et le quinzième mois que les enfants commencent à bégayer ; les voyelles, les consonnes, et par conséquent les syllabes et les mots qu'ils peuvent prononcer le plus facilement, sont les premiers qu'ils font entendre. » La voyelle qu'ils articulent le plus aisément, dit Buffon, est VA, parce (|u'il ne faut pour cela ([u'ouvrir les lèvres et pousser un son : VE suppose un petit mouvement de plus ; la langue se relève en haut, en même temps que les lèvres s'ouvrent; il en est de même de l'/.-la langue se relève encore plus et s'approche des dents de la mâchoire su- périeure; VO demande que la langue s'abaisse et que les lèvres se serrent : il faut qu'elles s'allongent un peu et qu'elles se serrent encore plus pour prononcer VU. Les premières consonnes que les enfants prononcent, sont aussi celles qui demandent le moins de mouve- ment dans les organes : le S, VM et le P, sont les plus aisées à articuler; il ne faut, pour le B et le P, que joindre les deux lèvres et les ouvrir avec vitesse. L'ar- ticulation de toutes les autres consonnes suppose des mouvements plus compliqués que ceux-ci, et il y a un mouvement de la langue dans le C, le D, le G, VL, l'A', le Q, VR, VS et le T; il faut, pour articuler VF, un son continué plus longtemps que pour les autres consonnes. Ainsi, de toutes les voyelles, VA est la plus aisée, et de toutes les consonnes le B, le P et VM sont aussi les plus faciles à articuler. Il n'est donc pas éton- nant que les premiers mois que les enfants pronon- cent, soient composés de cette voyelle et de ces con- sonnes, et l'on doit cesser d'être surpris de ce que, dans toutes les langues et chez tous les peuples, les enfants commencent toujours par bégayer huha, marna, papa. Ces mots ne sont, pour ainsi dire, que les sons les plus naturels à l'Homme, parce qu'ils sont les plus aisés à ailIcLiler; les lettres qui les composent, ou plutôt les caractères qui les représentent, doivent exister chez tous les peuples (|ui ont l'écriture ou d'autres signes pour représenter les sons. On doit seulement observer, continue notre grand naturaliste, que, les sons de quelques consonnes étant A peu près semblables, comme celui du B et du P, ce- lui du C et de VS, ou du A' et du C dans certains cas, l'cUii du D et du T, celui de VF et du ^consonne, ce- lui du G et du 7 consonne ou du G et du A", celui de VL et de l'/f, il doit y avoir beaucoupde langues où ces différentes consonnes ne se trouvent pas; mais il y aura toujours un fi ou un P, un C ou une .S', un D ou un 7', une F o\x un /' consonne, un (i ou un 7 consonne, une L ou une H; et il ne peut guère y avoir moins de six ou sept consonnes dans le plus petit de tous les alpha- bets, parce que ces six ou sept tons ne supposent pas des mouvements bien compliqués, et (|u'ils sont tous très-sensiblement différents entre eux. Les enfants qui n'articulent pas aisément VR, y substituent VL, au lieu du T ils articulent le D, parce qu'en effet ces pre- mières lettres supposent, dans les organes, des mouve- ments plus difficiles que les dernières; et c'est de celle différence et du choix des consonnes plus ou moins difficiles à exprimer, que vient la douceur ou la dureté d'une langue. « Au reste, ce n'est guère que vers la troisième année que les enfants prononcent dislinctement, répèlent ce qu'on leur dit. et commencent à parler avec facilité. Ceux qui voient qu'ils sont l'objet de l'attention la plus constante, dont on épie tous les signes, dont le jeu de la physionomie est rendu plus mobile par une intelli- gence précoce, dont les attitudes sont plus variées, et qui n'ont besoin que de quelques gestes pour faire com- prendre leurs désirs, parlent ordinairement plus tard que les autres. On dirait cju'ils ne veulent pas se donner une peine inutile, et employer, pour se faire entendre, des mots qu'ils remplacent si facilement par des signes. Quoi qu'il en soit, il faut, en général, se presser peu de donner à un enfant l'instruction qu'on est bien aise de le voir acquérir. 11 faut ménager des organes encore faibles; ne pas imprimer trop de mouvements à des ressorts trop tendres et qu'on pourrait déformer; ne pas exiger une attention trop soutenue d'une intelli- gence qui, par son essence, a besoin plus qu'on ne le croit, et pour se développer convenablement, de s'exer- cer sur plusieurs sujets, et de passer avec rapidité d'une considération à une autre; ne pas contiaindreune mo bilité d'esprit aussi nécessaire à l'enfance que celle du corps, et craindre pour son élève le sort de tant de pe- tits prodiges qui n'ont été, après leur adolescence ou leur jeunesse, que des hommes très-ordinaires. Mais il n'en est p'as de même de l'éducation propre- ment dite. L'éducation morale doit commencer, pour ainsi dire , avec l'éducation physique, ou, pour mieux dire, elle en est inséparable. Elle s'opère souvent h l'insu et même contre le gré de ceux qui surveillent l'enfant. Elle est le résultat des circonstances qui l'en- vironnent, et de tous les objets qui peuvent agir sur lui. C'est cette éducation qu'il faut diriger; ce sont ces résultats qu'il faut prévenir ou maîtriser. On peut d'au tant plus espérer d'y parvenir, que l'enfant est pendant longtemps inséparable de sa mère ou de sa nourrice. La nature, en prolongeant la débilité de l'enfance, en la rendant impuissante de pourvoir elle-même à ses be- soins et de garantir sa stireté, en lui donnant une dé- pendance (ju'on ne trouve dans aucune autre espèce, en l'assujettissant aux soins de la mère pendant sept ou huit ans {lorsque, dans tous les animaux, les petits se séparent, au bout d'un temps très -court et même de (|uelques semaines, de celle qui leur a donné le jour), a assuré le développement des admirables facultés de l'Homme. C'est de la faiblesse de celle longue enfance H 0 M H 0 M que provient la puissance du génie de l'adulte, et c'est à cette longue association de la mère avec celui qu'elle a porté dans son sein, à cette communauté d'existence si touchante, à cette assiduité de soins indispensables qui sont payés par tant de charmes, à cette réciprocité (le caresses, à cette union de la tendresse vigilante qui jouit si vivement de tout ce qu'elle donne, et de l'affec- lion qui à chaque instant reçoit et jouit, que l'Homme doit toutes ses vertus. C'est principalement par les exemples dont on en- touie l'enfance, que s'opère avec le plus de succès cette éducation morale, qui doit s'unirsi intimement à l'édu- cation physique. Que l'enfant ne puisse voir, dans les actions dont il est le témoin ou l'objet, que l'application de celte justice qui se fait sentir si aisément à son cœur et à son esprit, que l'exercice de cette douceur et de cette bonté qui ne sont que le complément de la justice; qu'on l'accou- tume aux jouissances de la bienfaisance, qui est à la portée de tous les âges; qu'on l'habitue à maîtriser ses mouvements, à les soumettre à sa volonté, et à faire tléchir sa volonté devant la raison, toujours irrésisti- ble, comme la nature des choses ou comme le destin; que des épreuves, ménagées avec délicatesse, lui fas- sent sentir les effets heureux ou malheureux des bonnes ou mauvaises actions, c'est-à-dire, des actions con- formes ou contraires à la raison, à la justice, à la bonté, et par conséquent aux lois de l'auteur tout-puis- sant de la nature; qu'on écarte de son esprit les er- reurs que tant de personnes se plaisent à donner à l'en- fance, sous prétexte de l'amuser, ou pour se débarrasser de questions que leur adresse sa curiosité si naturelle, et qui pourrait si aisément être satisfaite sans blesser la vérité; que, pour préparer l'enfant à l'instruction qui lui est destinée, et pour fortifier son esprit après avoir formé son cœur, on lui montre à examiner, sous leurs diverses faces, les objets de son attention, à les comparer avec soin, et à se rendre compte des résultats de ces comparaisons. Vers la fin de cette éducation physique, à laquelle on doit associer l'éducation morale avec tant de sollicitude, mais avec tant de précaution et de ménagement, un nouveau développement s'opère dans les organes qui servent à la nutrition de l'enfant. Vers la sixième ou la septième année, ses forces s'augmentent; les pre- mières dents incisives, que l'on nomme dents de lait, parce qu'elles paraissent avant la fin de l'allaitement, tombent, et sont remplacées par d'autres incisives, plus larges, plus solides et plus enracinées. Les quatre œil- lères et la première màchelière de chaque côté, en haut et en bas , sont aussi remplacées par d'autres dents analogues, et, ainsi, seize dents antérieures sont re- nouvelées à cette époque, que plusieurs causes peuvent cependant retarder. La chute de ces seize dents antérieures est produite par le développement d'un second germe placé au fond de l'alvéole, et qui, en croissant, les soulève, les pousse et les fait sortir de leur cavité. Ce germe manque aux autres douze màchelières, qui, par conséquent, ne tom- bent que par accident, et dont la perte ne peut être réparée que dans des circonstances rares. On peut voir encore une màchelière aux extrémités de chacune des deux mâchoires; mais ces dents man- quent à plusieurs personnes, et le plus souvent aux femmes. Leur développement, plus tardif qu'aux hom- mes, n'a lieu qu'à l'âge de la puberté, et quelquefois même il est retardé jusqu'à un âge beaucoup plus avancé; et on les nomme alors dents de sagesse. Avant cette époque de la puberté ou de l'adolescence, la nature ne travaille que pour la conservation et le développement de l'individu : l'enfant n'a reçu de for- ces que pour se nourrir et pour croître; sa vitalité est renfermée en lui-même, et il ne peut la communiquer. Mais bientôt les principes de vie qui l'animent, fer- mentent et se multiplient; l'adolescent reçoit, pour ainsi dire, une surabondance d'existence : cette exubé- rance de force et de facultés se manifeste par plusieurs signes; superflue au maintien de son être, elle peut le reproduire et le multiplier. La législation de plusieurs pays a supposé, dans plu- sieurs temps, que l'époque de cette puberté était vers la (|uatorzlème année pour les garçons, et vers la dou- zième pour les filles. Mais cette époque, oii la vie est pour ainsi dire doublée, est plus ou moins avancée ou relardée, suivant la tempéralure du climat, la com- plexion des races, le tempérament des Individus, la quantité des aliments, leur nature, le développement des facultés morales, l'action de la pensée sur les nerfs, et celle des nerfs sur la force et l'accroissement des organes du corps. On a remarqué, par exemple, une différence de sept ou huit ans entre l'âge où les Finlandols sont pubères, et celui de la puberté des Indiens, des Persans et des Arabes. Mais, sous tous les climats, la puberté des gar- çons est plus reculée que celle des filles, parce que le corps des premiers, étant en général plus grand, plus solide, plus compacte, plus endurci par des jeux sou- vent répétés et des exercices fatigants, ne peut êlre développé qu'après un temps plus long. D'un autre côté, on a vu que, sous les mêmes lati- tudes ou, pour mieux dire, sous un climat et une tem- pérature semblables, la puberté se manifestait plus tôt dans les individus de la race nègre et de la race mon- gole que dans ceux de la race caucasique ou euro- péenne. Ceux qui habitent des terrains bas, humides, froids, couverts de brouillards, et dont la constitution est plilegmalique ou pitulteuse, parviennent d'autant plus lentement à la puberté que leurs organes sont plus mous et plus engorgés. Les tempéraments sanguins, plus vifs, plus animés, plus abondants en forces vita- les, accélèrent la puberté; elle est encore plus hâtée dans les individus dont la constitution bilieuse s'allie avec des muscles puissants , et des mouvemenls éner- giques et rapides; et, enfin, dans les tempéraments mé- lancoliques, où une grande activité nerveuse semble entretenir un feu secret, qui anime toute la machine humaine, la puberté est encore plus précoce. On voit aisément aussi pourquoi les Individus dont les aliments sont copieux et substantiels, sont plus tôt pubères que ceux dont la nourriture est malsaine ou trop peu abondante : les viandes succulentes, les sub- II 0 M 11 0 M stances écliauPfanles, les épices, les aromates, le café, le vin, les liqueurs portent dans tous les organes une activité qui en accélère l'accroissement et liàte la pn- berté, retardée, au contraire, par les légumes, les fruits et le laitage. Une puberté plus avancée que ne l'a voulu la nature et, par conséquent, trop précoce, peut être amenée aussi par une direction trop constante des idées et des sentiments vers les objets les plus propres à donner au système nerveu.\ la plus grande activité, et cette pré- éminence de forces que tous les organes reçoivent d'un e.\ercice prolongé. Vers le commencement de cette pu- berté , vers cette époque si remarquable de la vie hu- maine, l'adolescent, qui entre dans cet âge que l'on a comparé au printemps de l'année, éprouve une chaleur nouvelle qui le pénètre; il ressent une agitation inté- rieure qui lui était inconnue ; il s'en effraye, et en con- çoit une vague mais douce espérance, qu'écarte souvent l'inquiétude à laquelle son esprit se livre malgré lui ; un mélange de douleur et de plaisir s'empare de son cœur; sa tète se remplit d'illusions; ses incertitudes, ses craintes sont remplacées par des rêves de bonheur, et ces rêveries remplissent son âme; ses plaisirs ordi- naires ne lui suffisent plus, souvent ils le fatiguent et l'ennuient ; les occupations qu'il aimait lui deviennent indifférentes ou pénibles; la société l'incommode, la présence même de ses amis le gêne; une mélancolie qui le charme, l'entraîne dans la solitude; il se plait à errer à l'ombre des bois épais, ou à s'abandonner, sur le bord d'un ruisseau limpide ou sur le sommet d'une [uclie escarpée, à tous les mouvements de son cœur et de son inspiration. Si une tendresse douce et éclairée, si une sagesse indulgente ne viennent à son secours, et ne diligent pas, par la raison embellie de tous les cliarmes du sentiment, cette confusion d'idées, de dé- sirs, de sensations et de vœu.K, son esprit exalté peut l'entraîner dans plus d'un précipice, et la jeune fille innocente et tendre, dont le système nerveux est plus mobile, a souvent plus besoin encore, vers cette épo- <|ue orageuse, de trouver un asile dans le sein d'une mère aussi bonne que prudente. Cet état extraordinaire, et dont les suites, si elles sont mal dirigées, peuvent être si funestes à la santé et au bonheur de la vie, dépend du grand changement que l'adolescent vient d'éprouver. Non - seulement à cette époque la force vitale s'accroît avec rapidité; mais elle se dislribue d'une manière nouvelle. Elle avait |)iincipalement résidé dans les organes de la nutrition, et dans les systèmes cellulaire et lymphatique ; son ac- tion était dirigée vers le développement général. Lors- que la puberlé commence, celte même action se porte sur le .système glanduleux et sur les organes sexuels qui en font partie. Il s'élabore dans ces organes sexuels de l'adolescent, vers lesquels le sang afHue avec plus il'abondance, une substance nouvelle et vivifiante, une li(|ueur essentiellement productive; et de cette ten- dance, ainsi que de cette élaboration, résulte comme un nouveau centre d'activité, dont la puissante in- lliience se répand dans tout le coips, le pénètre pro- fondément, l'anime dans toutes ses parties. L'adolescent grandit sou\eiit tout d'un coup; son tissu cellulaire. moins vivifié qu'auparavant , s'affaisse; le bas- entre s'aplatit; les formes des musclessont plus prononcées; la poitrine s'élargit; la respiration devient plus éten- due; une quantité d'oxygène plus grande ou plus sou- vent renouvelée donne au sang une chaleur plus forte, qui se communique à tous les organes ; la peau se co- lore et se couvre de poils dans plusieurs endroits. Les musclesde l'organe de la voix sont modifiés de manière à rendre les sons plus graves, et à les faire baisser ordinairement d'une octave. Les bras et les jambes s'allongent et se fortifient; la démarche s'affermit; les organes des sens extérieurs s'étendent, se développent, deviennent plus sensibles aux impressions des objets. Le sommeil diminue, et les facultés de l'esprit acquiè- rent une vivacité nouvelle. Cet accroissement de certains organes , et particu- lièrement des organes sexuels, est d'autant plus grand que la chaleur du climat est plus forte. 11 a donné lieu, dans les contrées voisines de la zone torride, à des usages que les religions ou les lois ont consacrés, et dont le but a été, en retardant le produit d'un trop grand accroissement de certaines portions de ces organes, de faciliter la génération, et de prévenir les effets d'une malpropreté qui, dans les pays très-chauds, pourrait devenir douloureuse et funeste. C'est ainsi que la cir- concision a été ordonnée aux Hébreux, aux Musulmans, et auxhabitanis de plusieurs contrées de l'Afrique où le mahométisme n'est point établi. On l'emploie, suivant les règles et les habitudes des différentes contrées, très- peu de jours après la naissance de l'enfant, ou à l'âge de six ans, ou à celui de huit, ou plus tard; et vers le golfe persique, auprès de la mer d'Arabie, et parmi quelques peuples de l'Afrique occidentale, on a cru de- voir ]uescrire pour les filles une sorte de circoncision particulière. Quant à l'infîbulation, à la castration, et aux autres procédés du même genre, inventés par une jalousie bru- tale, par une vile et odieuse cupidité, ou par un déplo- rable et absurde fanatisme, ne souillons pas l'histoire de la nature par le récit des crimes ou des folies qui en ont violé les saintes lois. Disons seulement, pour montrer un de ces rapports particuliers , qui établissent entre divers organes une sorte de sympathie, que, la castration laissant ou re- portant l'individu qui la subit à l'époque qui précède immédiatement la puberté, il n'est pas surprenant que cette victime d'une coutume barbare acquière des an- nées, vieillisse et cesse de vivre, sans cesser d'être en- fant; qu'elle n'ait jamais de barbe , même après l'âge de vingt ou vingt et un ans, temps où elle est la plus épaisse; que ses membres, mal prononcés, iirésentent tous les caractères de la mollesse et de la faiblesse, et que sa voix, quoique souvent perçante, reste haute et voilée comme celle de l'enfance. Les religions, la sagesse, les lois, et même les pas- sions les plus fortes , l'amour et l'orgueil , ont réuni leurs préceptes, leurs dispositions et leurs efforts, pour maintenir laehastelédes mœurs, particulièrement dans le sexe le plus faible et le plus exposé aux attaques et aux séductions, pour ne montrer qu'un objet sacré dans la pureté de la jeune vierge, et pour garanlir de tous H 0 M H 0 M 485 les dangers qui peuvent l'environner, celle verlu des femmes, de laquelle dépendent les bases de l'ordre so- cial, la paix, le bonheur, la sûreté et tous les droits des familles. Mais, dans plusieurs contrées, elles ont voulu davantage, et, pour le malheur de tant de femmes in- justement soupçonnées, elles ont donné une croyance aveugle à des signes trompeurs, qu'elles ont regardés comme des marques certaines d'une conduite crimi- nelle, ou d'une vie sans taches : et comme la série des exlravagances humaines doit offrir tous les contrastes, nous voyons, d'un autre côté, des peuples entraînés par la superstition ou par une ridicule vanité, n'alla- clier aucun prix à cette virginité, objet, dans d'autres pays, de tant de précautions, d'hommages et de vœux j en céder les prémices à leurs chefs , à leurs despotes, à leurs prêtres; les sacrifier à des idoles; les abandon- ner, les offrir même à des étrangers. L'élat que la puberté impose à l'Homme, est l'union avec une comi)agne : la nature a voulu que celle union fût très-longue, en prolongeant pendant plusieurs an- nées le besoin qu'ont les enfants de soins multipliés. Le bonheur des deux individus que réunit le mariage, exige que l'amour en prépare le lien, que la raison l'ap- prouve; que de louchants souvenirs, la reconnaissance et la tendresse en garantissent la durée. La sagesse des lois en règle les conditions; les religions, en le bénis- sant comme la plus sûre garantie des mœurs et des vertus , donnent un caractère encore plus sacré à ce vœu de la nature, dont la violation a entraîné dans les sociétés humaines tant de désordres, de troubles, de dépravations et de crimes. Mais une loi de celle même nature, qui n'a été trans- gressée que par de faux calculs, par une passion brulale, ou par une bien coupable tyrannie, est celle qui veut qu'un homme n'ait qu'une femme, et qu'une femme n'ait qu'un homme, puisque le nombre des hommes et celui des femmes sont à peu près égaux dans toutes les contrées, et que les différences légères qui séparent ces nombres ne dépendent que d'accidents rares, de hasards fugitifs, de circonstances plus ou moins pas- sagères. Sans le mariage, les nouvelles facultés que l'Homme acquiert par la puberté pourraient souvent lui devenir funestes. La liqueur prolifique pourrait, au lieu d'être repompée et portée dans les différentes parties du corps pour ajouter à leur force, séjourner dans ses réservoirs en assez grande quantité et pendant un temps assez long pour produire des irritations violentes, faire naî- tre une passion impétueuse, et ravaler l'homme au rang de ces animaux que des impressions analogues rendent, dans certaines saisons, indomptables et fu- Le plus haut degré de cette maladie, dans les fem- mes, a été connu sous le nom de fureur utérine. Une véritable manie trouble alors leui' esprit; leur imagi- nation s'allume surtout lorsqu'elle a été excitée par des images obscènes et des propos licencieux; leur égare- ment leur ôlant même toute pudeur, elles s'abandon- nent non-seulement aux discours les plus lascifs, mais encore aux actes les plus indécents. Au reste, les suites des jouissances excessives sont bien pins terribles encore : les forces s'affaiblissent, la facnltédont on a abusé s'anéantit, les traits se défor- ment, les cheveux tombent, l'ouïe s'émousse, la vue s'éteint, la mémoire s'efface , l'esprit disparaît, et la mort termine toutes ces misères. Le but du mariage est d'avoir des enfants ; mais sou- vent ce but n'est pas atteint. La stérilité peut être cau- sée, dans l'un et l'autre sexe, par un défaut de confor- mation ou un vice accidentel dans les organes, et par l'altération des liqueurs prolific|iies. Trop d'embon- point ou de maigreur, des affections trop vives , une grande intempérance, l'abus des plaisirs, l'excès du travail, peuvent nuire à la fécondité. On a cru remar- quer que les femmes qui ont une constitution sèche, un système nerveux facilement irritable, une peau aride et brune, des passions violentes et un caractère ardent, sont presque toujours stériles; que les femmes d'un tempérament bilieux sont sujettes à l'avortement; que celles qui sont phlegmatiques, indolentes, incapables d'affection, conçoivent difficilement; mais que celles dont le tempérament est sanguin et humide, l'humeur gaie et le caractère affectueux, sont ordinairement fécondes. On a pensé aussi que, tout égal d'ailleurs, les peuples qui se nourrissent beaucoup de Poissons, comme, par exemple, les Chinois, les anciens Égyptiens et les habi- tants de presque toutes les contrées maritimes, étaient très-prolifiques, et que la fécondité était plus grande dans les climats froids que dans les pays voisins de la zone torride. Lorsque la grossesse commence, le superflu du sang, si abondant chez les femmes, et dont elles ont besoin, dans les temps ordinaires , de se débarrasser par des évacuations périodiques et régulières, séparées, le plus souvent, par l'intervalle d'un mois, devient bientôt né- cessaire pour la nourriture et le développement de l'em- bryon , vers lequel il se porte par une direction nou- velle. Presque toutes les autres sécrétions de la femme sont alors suspendues ou diminuées; on dirait qu'elle n'existe plus en elle-même, et que sa vie est concentrée tout entière dans le nouvel être auquel elle doit don- ner le jour. Très-souvent son visage se décolore, la beauté de son teint se flétrit; son estomac rejette les aliments les mieux choisis; ses forces paraissent abattues, sa gaieté disparaît; elle est comme abandonnée aux caprices, au dégoût, à la langueur, à la mélancolie. C'est vers le troisième mois de sa grossesse qu'elle ressent les mouvements de son enfant, qui, au milieu de l'espèce de sommeil dans lequel il est plongé, prend machinalement la position dans laquelle il est le moins gêné, se recourbe, rapproche ses membres, et se replie en boule. Hippocrale et Arislote ont pensé que les fœtus fe- melles se développaient plus lentement, et que leurs mouvements n'étaient sensibles pour la mère que vers le cinquième mois. Le terme ordinaire de la grossesse est de neuf mois ou environ; des exemples assez nombreux prouvent cependant qu'il peut s'étendre beaucoup plus loin, et êtrebeaucoupplus rapproché. M. Tessier, del'Académie i8i Il 0 M H 0 M royale des sciences, a ilotine un résumé 1res curieux des grandes différences que peul présenter la durée des portées dans les femelles de plusieurs animaux do- mestiques. Ce résumé seul prouverait, par analogie, la grande diversité qui peut se trouver dans la durée de la grossesse de la femme. D'ailleurs, on sait combien d'en- fants nés dans le septième mois ont joui d'une bonne santé, et on a vu vivre pendant longtemps des enfants nés au sixième et même au cinquième mois. On a, par exemple, rapporté l'histoire de Forlunio Licetti, né à Gènes après cinq mois. Son père, qui était médecin, releva avec beaucoup de soin , le tint dans une douce chaleur, et lui fil sucer du lait sucré. L'enfant dormit jusqu'à la fin des neuf mois, se réveilla à cette époque, vécut comme les enfants venus au terme ordinaire de la grossesse, et, dans la suite, embrassa la profession de son père, dans laquelle il devint célèbre par ses con- naissances et par ses ouvrages. Dans le dernier temps de la grossesse, l'enfant a la lête tournée vers le bas; lorsque le terme de la déli- vrance de la mère approche, il s'engage de plus en plus dans la cavité du bassin ; les douleurs de la mère de- viennent plus vives; l'orifice de la matrice s'élargit, le vagin se dilate; les enveloppes qui environnent l'en- fant se déchirent, les eaux de l'amnios s'échapiient, et l'enfant parait à la lumière. Quelquefois il entraîne sur sa tête une partie des membranes qui viennent de se dé- chirer, et on dit qu'il est né fo/^é; d'autres fois il montre ses pieds au lieu de sa tête, et les anciens nommaient afjripim les enfants en qui on avait remarqué cette disposition. S'il se présente de travers, on tâche de changer sa position. Mais les circonstances de l'accou- chement peuvent devenir si malheureuses qu'on ne peut le terminer que par des procédés dangereux, et ce n'est qu'avec horreur que nous rapportons que, dans ces dangers extrêmes où l'on ne peut sauver l'enfant et la mère, un abus épouvantable de je ne sais quel principe, une application aussi criminelle ' L'Homme considéré en lui-même, et abstraction faite de ses rapports avec ses semblables, serait bien différent de ce qu'il est devenu. Supposons, en effet, pour un moment, qu'il se soit développé sans secours, et qu'il vive seul sur une terre aussi sauvage que lui : ne transportons pas même le sol agreste sur lequel il traînerait sa vie trop près de ces contrées polaires , couvertes pendant presque toute l'année de glaces, de neiges et de frimas, où presque toute végétation est éteinte ; où quelques animaux, dif- ficiles à atteindre et dangereux à combattre, pourraient seuls lui fournir une rare et faible subsistance; où, sans vêtements, sans asile, sans art, sans ressource, il aurait perpétuellement à lutter contre la longue obscu- rité des nuits, l'intensité d'un froid très-rigoureux, la II 0 M H 0 M 'i9i5 denl des animaux féroces, et la faim, plus dévoraiile encore. Ne le voyons pas non plus dans ces régions arides, Irop voisines de la ligne, où la lerre dessécliée ne lui présenterait aucune verdure: où les vents roule- raient sans cesse les flots d'un sable brûlant; où une mer de feu l'inonderait de toutes parts, et où il ne pour- rait élancher la soif ardente qui le consumerait, qu'en s'approchant des bords d'une eau jaunâtre, repaire im- monde de reptiles dégoûtants, et en étant sans cesse menacé d'être déchiré par la grifife ensanglantée du Lion et du Tigre, ou de périr étouffé au milieu des re- plis tortueux d'un énorme Serpent. Évitons ces deux extrêmes; plaçons l'Homme sauvage (|ue nous exami- nons sur une terre tempérée, à peu près également éloi- gnée des glaces des contrées polaires et des feux des plages équaloriales. Sa tête est hérissée de cheveux durs et pressés; son front voilé par une sorte de cri- nière touffue; son œil caché sous un sourcil épais; sa bouche recouverte d'une barbe très-longue qui retombe en désordre sur une poitrine velue ; tout son corps garni de poils; chacun de ses doigts armé d'un ongle allongé et crochu : quelle image il présente! La majesté de sa face auguste, les traits de rinlelligcnce , la niaïque d'une essence supérieure, le sceau du génie, tout est. pour ainsi dire, encore caché sous l'enveloppe d'une bêle féroce. L'entière liberté de ses mouvements, le be- soin d'attaquer et celui de se défendre, donnent à ses muscles une grande vigueur, et à tous ses membres une grande souplesse. Il montre une force, une agilité et une adresse bien supérieures à celles de l'Homme perfectionné. Mais que sont son adresse et son agilité, à côté de celles du Singe ? et qu'est sa force, mesurée avec celle du Cheval, du Taureau, du Rhinocéros et de l'Éléphant? Sa vue, son odorat et son ouïe jouissent d'une grande sensibilité; mais que devient la préémi- nence que les sens paraissent lui donner, si l'on com- pare sa vue à celle de l'Aigle, son odorat à celui du Chien, son ouïe à celle des animaux des déserts? Les doigts de ses pieds, fréquemment exercés, et qu'aucun caprice n'a encore déformés, très-longs et très-séparés les uns des autres, le rendent presque quadrumane; ils rapprochent ses habitudes de celles du Singe, avec le- quel ses dents et presque toutes les parties de son corps présentent de Irès-grands rapports de conformation ; et si, pendant son repos ou son sommeil, il cherche dans des cavernes sombres un abri contre le danger, il passe presque tous les instants de sa vie active dans la profondeur des vastes forêls, occupé quelquefois à y poursuivre de faibles animaux, mais, le plus souvent, grimpant de branche en branche, et y cueillant les fruits les moins durs et les moins acerbes. Cet état, cependant, n'est pour ainsi dire qu'hypothé- tique. Au milieu de ces bois, dans le fond de ces antres sombres, l'Homme rencontre sa compagne : le prin- temps répand autour d'eux sa chaleur vivifiante; un sentiment irrésistible les entraine l'un vers l'autre; la nuit les enveloppe de ses ombres ; la nature commande, elle est obéie : l'Homme ne sera plus seul sur une terre sauvage. Son existence est doublée; elle est triplée au bout de neuf mois. Le nouvel être auquel il a donné le jour aura besoin, pendant longtemps, ou de lait, ou de soins, ou de secours ; tous les feux du sentiment s'allu- ment et s'animent par leur action mutuelle; un lien durable est tissu ; le partage des plaisirs et des peines est établi; la famille est formée. La voix, qui n'est plus uniquement répétée par un écho insensible, mais à laquelle peut répondre une voix et semblable et bien chère, est maintenant bien des fois exercée. L'organe qui la produit se développe; elle ac- quiert de la flexibilité : elle n'avait encore indiqué que l'effroi, elle exprime la tendresse; elle se radoucit, elle se diversifie. La faculté, que donne la forme de la bou- che et du nez, d'en convertir les sons en accents variés et proférés sans efforts, en multiplie l'emploi : elle a eu des signes pour les passions vives, elle en a pour les affections plus calmes; elle en a bientôt encore pour les souvenirs, la réflexion et la pensée. L'art de la pa- role existe. La puissance créatrice de cet art réunit à l'ardeur de la sensibilité la lumière de l'intelligence ; la première langue frappe le cœur, l'émeut, développe l'esprit; l'Homme reçoit le complément de son essence, l'instrument de sa perfectibilité, et, revêtu de sa dignité tout entière, il va marcher l'égal de la nature. Pouvant instruire ses semblables de ses sensations, de ses désirs, de ses besoins, il s'aide de ses fils, il s'aide de ses frères; ils mettent en commun leur expérience par la mémoire, leurs travaux par l'entente, leur pré- voyance par une affection mutuelle ou par un intérêt semblable. Leur nombre, leur union, et surtout leur concert, les rendent supérieurs aux animaux les plus redoutables. Leur chasse, plus heureuse, leur fournit un aliment plus substantiel et plus agréable, peut être, que des végétaux que la culture n'a pas encore amélio- rés. Ils aiguisent des branches, ils façonnent des pieux, ils forment des massues; ils arment de pierres dures et tranchantes un jeune tronc noueux, et déjà la hache est entre leurs mains. Les arbres cèdent à leurs coups; ils se font jour à travers des forêts épaisses. Ils poursui- vent jus(|ue dans leurs repaires les plus gros animaux, leur donnent facilement la mort, les dépouillent sans peine; se nourrissent de leur chair; revêlent leur dos et leur large poitrine de la fourrure sanglante de leur proie; se garantissent, par ce premier et grossier vê- tement, de l'action délétère des averses ; entreprennent, même au milieu des hivers, des courses plus lointaines el des recherches plus productives : et nous avons déjà sous les yeux les premiers éléments de ces peuplades errantes, que présentent de si vastes portions de l'Amé- rique septentrionale. Une tige flexible et élastique, pliée par le vent, se ré- tablissant avec vitesse, frappant avec force, et lançant au loin un corps plus ou moins léger, leur donne l'idée de la flèche; une pierre jetée à de grandes distances par un bras nerveux, circulairement et avec rapidité, leur fait inventer la fronde, qui prolonge le bras. Le choc fortuit de deux cailloux fait jaillir des étin- celles qui, tombant sur des feuilles desséchées, allument les forêts et propagent au loin un violent incendie. Ils imitent ce choc, ils le remplacent par un frottement répété; et le feu, devenu leur ministre, leur donne un art nouveau. Devenus plus nombreux, ils sont forcés de réunir aux i96 H (» M H 0 iVt fruits de In tliasse les produits de la pèclie. Devenus plus attentifs, ils ont hienlôt inventé les appâts, la liune et les lîlets; et pour que la distance du rivage ne puisse pas dérober le Poisson à leurs recherches, quelques vieux troncs flottants près de la rive et réunis par des Lianes forment le premier radeau, ou, creusés avec la liache, composent les premières pirogues; et le pre- mier navigateur, donnant à une rame grossière des mouvements analogues à ceux des nageoires des Pois- sons qu'il veut atteindre, ou des pieds palmés des Oi- seaux nageurs ([ui poursuivent comme lui les habitants des mers ou des rivières, hasarde sur les ondes sa frêle et légère embarcation. Cependant, au milieu de ces bois voisins des eaux, et dont les grottes naturelles sont encore Tbabitation de l'espèce humaine, un animal doué d'un odorat ex- quis, d'une vue perçante et d'un instinct supérieur, d'un naluiel aimant, courageux pour les objets qui lui sont cliers, timide pour ses propres besoins, avide d'un secours étranger, réclamant sans cesse un appui, se li- vrant sans réserve, modifiant ses habitudes par affec- tion, docile par sentiment, supportant même l'ingrati- tude,oubliant tout exceptéles bienfaits et fîdèlejusqu'au trépas, s'attache à l'Homme, se dévoue à le servir, lui abandoiuie véritablement tout son être, et, par cette alliance volontaire et durable, lui donne le sceptre du monde. Jusqu'à ce moment, l'Homme n'avait pu que repous- ser, poursuivre et mettre à mort les animaux; main- tenant, il va les régir. Aidé du Chien, son nouveau, son infatigable compagnon, il réunit autour de lui la Chèvre, la Brebis, la Vache; il forme des troupeaux; il acquiert dans le lait un aliment salubre et abondant; la houlette remplace la hache et la massue : il devient pasteur. N'étant plus condamné à des courses lointaines, il cherche à embellir la grotte dont il n'est plus contraint de s'éloigner si fréquemment. Son cœur apprend à goû- ter les charmes d'un paysage, à préférer un séjour riant ; à attacher des souvenirs touchants à la forêt silencieuse, à la verte prairie, au rivage Heuri. Il a façonné le bois pour l'attaque ou la défense ; il va le façonner pour les plaisirs. Toujours guidé par le sentiment, entouré de sa compagne, de ses enfants, de son chien fidèle, il rapproche des branches souples, en entrelace les ra- meaux, les couvre de larges feuilles, les élève sur des tiges préparées. Environnant d'épais feuillages et d'ar- brisseaux Hexibles celle enceinte si chère , cet asile (jn'il consacre à tout ce qu'il aime, il construit la pre- mière cabane; et l'éternel modèle de la plus pure ar- cliileclure est dû à la tendresse. Il a vu des graines, transportées par le vent et reçues par une terre grasse et humide, faire naître des végé- taux semblables fi ceux qui les avaient produites : il recueille avec soin ces germes des plantes, dont les fruits servent à sa nourriture, ou dont les fleurs et les feuilles réjouissent ses yeux et plaisent à son odorat; il les sème autour de sa cabane; il arrose la terre à laquelle il les confie ; il veut mêler à cette terre, dont il commence ù sentir le prix, tout ce qui lui paraît devoir en augmen- fcrlil des végétaux ; grands et plus nom- breux, des graines plus substantielles, des fruits plus savoureux que ceux (|u'il a connus, sont les produil.s de ses soins. Son ardeur pour le travail augmente; ses labeurs se multiplient : il croit n'avoir jamais assez manié, retourné, engraissé une terre qui bientôt peut suffire à nourrir sa nombreuse famille; il veut creuser de profonds sillons; il s'aide de tous ses instruments : la hache se métamorphose en soc. Il appelle à son se- cours le plus fort des animaux qu'il élève autour de lui; une longue constance dompte le Taureau : l'ani- mal, subjugué presciue dès sa naissance, soumet à la charrue qu'on lui impose une corne docile et une puis- sance dont il ne se souvient, en quelque sorte, que pour l'abandonner tout entière; et l'agriculture est née, et l'art le plus utile a vu le jour. Cependant les besoins de l'espèce humaine augmen- tent avec les moyens de les satisfaire; les jouissances animent la sensibilité, éveillent les désirs, et demandent des jouissances nouvelles. L'Homme emploie l'eau et le feu ù augmenter, par d'heureux méfanges i|ue le hasard lui découvre ou que son intelligence lui indique, la bonté des aliments qu'il préfère. Parmi les végétaux <|u'il cultive, il en est qui lui i)résentent des fifaments longs, souples et déliés, qu'il peut aisément débarrasser d'une écorce grossière ; il en fait des tissus plus légers et des vêtements plus commodes que les peaux dont il s'est couvert. 11 a vu d'autres plantes répandre leurs sucs, et colorer la feuille, la pierre, la terre : ces nuan- ces lui ont plu; elles ont charmé sa compagne ; il sait bientôt les transporter sur les nouveaux tissus que son industrie a produits. Pfus il goûte de jours heureux dans le séjour qu'il a créé, plus il veut abréger le temps de l'absence, lors- qu'il est contraint à s'en éloigner. Il veut soumettre à sa puissance, et s'attache par ses bienfaits, lesobre Cha- meau et le Cheval rapide : avec l'un il traversera les déserts les plus arides; avec l'autre, il franchira les plus grandes distances. Ces deux conquêtes deviennent les fruits de son intelligence, de sa persévérance, et de l'union de ses efforts à ceux de l'animal sensible qui n'existe que pour lui. Dominateur absolu du Chien dévoué et du coursier courageux; raaitre de nombreux troupeaux; créateur, en quelque sorte, de végétaux utiles ; propriétaire de la terre qu'il féconde ; dispensateur des forces terribles du feu; sentant chaque jour son intelligence s'animer, son sentiment se vivifier, son empire s'élendre; fier de son pouvoir, se complaisant dans ses ouvrages, enivré de ses jouissances, rempli de son bonheur, élevant vers le ciel son front majestueux, agitant avec vivacité ses memtres pleins de vigueur; cédant à la joie, ù l'espé- rance, au transport qui l'entraîne, l'Homme, mainte- nant, manifeste dans toute leur plénitude des mouve- ments intérieurs qu'il ne peut plus contenir; il exhale, pour ainsi dire, le plaisir qui l'enchante ; il s'élance, bondit, retombe, s'élance encore, retombe de nou- Pour prolonger celte vive expression du délire for- luné auquel il s'abandonne, pour que la fatigue en abrège le moins possible la durée, il met de l'oidro dans s('S ell'orts. de la régularité dans les intervalles H U M H 0 M 197 <|iii séparent ses pas, de la symétiie dans ses gestes, et, le contentement qu'il éprouve étant bientôt partagé dans toute son étendue par sa compagne et par ses (ils, la première danse régulière a lieu sur la terre. Des pa- roles louchantes l'accompagnent; elles sont proférées avec l'accent de la sensibilité. Des sons articulés ne suffisent plus à la situation qui inspire l'Homme, ses lils et sa compagne; la voix est plus soutenue, élevée et rabaissée avec promptitude, portée au delà de grands intervalles; les paroles et les tons successifs sont né- cessairement divisés par portions symétriques, comme la danse à laquelle ils s'unissent : et le premier chant est entendu, et la poésie naît avec le chant. Dans des moments plus calmes, cette poésie enchan- teresse exerce, sans le secours de la danse, son in- lluence douce et durable. Fille alors de passions plus |irofondes, de sensations plus composées, d'affections lilus variées, elle empreint de sa nature l'air auquel elle s'allie; et cet air est déjà la véritable musique à laquelle on devra tant de moments de paix, tant de peintures consolantes, tant de sentiments généreux. L'Homme a recours à ces deux sœurs magiques pour lier le bonheur du passé au bonheur du présent; pour raconter à ses fils attentifs les jouissances qu'il a éprou- vées, les travaux qu'il a terminés , les courses qu'il a faites, les succès qu'il a obtenus, les inventions dont il s'est enrichi, les grands événements dont il a été le témoin : et l'histoire commence. U veut de plus en plus perpétuer le souvenir de ces événements, de ces inventions, de ces succès, de ces courses, de ces travaux, de ces jouissances ; il prend la hache primitive et les autres instiuments qui lui ont été si utiles, il attaque le bois ou la pierre; il les taille en ligures grossières, eu images imparfaites des objets (|ui remplissent son esprit ou son cœur; il cherche à ajouter à ces monuments incomplets, en donnant à la pierre ou au bois la couleur des sujets de sa pensée ou (le ses affections ; et voilà la première écriture hiéro- glyphique, qui donne naissance à la sculpture, à la pein- lure, à l'art admirable du dessin. De nouveaux plaisirs, de nouveaux besoins, de nou- velles idées, fruits nécessaires des rapports nombreux (|ue fait naitre la multiplication toujours croissante de l'espèce humaine, à mesure que ses qualités s'amélio- nnt et que ses attributs augmentent; des combinaisons plus variées, des sensations plus vives; une mémoire plus exercée, une imagination plus forte, une pré- voyance plus active ; une curiosité d'autant plus grande qu'elle est fille d'une inlelligence plus étendue et d'une instruction plus diversifiée; la réflexion, la méditation même, que produit le loisir amené par l'assurance d'une subsistance facile ; le désir d'échapper à l'ennui, cet ennemi secret et terrible qui agit pour la première fois et qu'éveille un repos trop prolongé : toutes ces causes puissantes, et à chaque instant renouvelées, portent l'attention de l'Homme sur tous les objets (|ui l'environ- nent, sur ceux mêmes qui n'ont avec lui que des rela- tions éloignées et qui en sont séparés par de grandes distances. Il commence à vouloir tout connaître, tout évaluer, tout juger. Déjà il examine, compare les poids, rapproche les dimensions , estime la durée, dislingue les productions naturelles qui l'entourent, vivantes ou inanimées, sensibles comme lui, ou seulement organi- sées; porte ses regards dans l'immensité des espaces célestes ; contemple les corps lumineux qui y resplen- dissent , observe la régularité et la correspondance de leurs mouvements; fait de leurs révolutions la mesure du temps qui s'écoule; cherche à deviner les vents, les pluies, les orages, les intempéries qui détruisent ou fa- vorisent ses projets; voit la foudre des airs, ou la flamme des volcans, fondre et faire couler en différentes formes les matières métalliques dont les propriétés peuvent l'aider dans ses arts; imite ces redoutables mais utiles procédés, paide grands feux qu'il allume; et, conduit pai' le hasard ou par l'instinct des animaux, trouve, dans les sucs de plantes salutaires, un remède plus ou moins assuré contre l'affaiblissement de ses forces, le dérangement de son organisation interne, l'alternative cruelle d'un froid rigoureux qui le pénètre et d'une chaleur intérieure qui le dévore, l'altération dange- reuse d'humeurs funestes qu'il recèle, les blessures qu'il reçoit, les plaies qui leur succèdent. Cependant des secousses inattendues agitent et ébran- lent, pour ainsi dire, jusque dans ses fondements, la terie sur laquelle il repose. Une force inconnue soulève l'Océan et l'étend jusqu'aux montagnes, dont les hauls sommets s'entr'ouvrent avec fracas, et vomissent des torrents enflammés; des vents impétueux, des nuages amoncelés, des foudres sans cesse renaissantes rendent plus violents encore les horribles combats du feu, de l'eau et de la terre. Le ravage, la destruction, la mort menacent l'Homme de tous côtés; ils l'investissent : la terreui' le saisit. D'anciennes conjectures, d'anciennes affections se réveillent dans son âme; l'espérance et la crainte présentent à son imagination l'image d'une puissance supérieure à l'épouvantable catastrophe qui s'avance, pour ainsi dire, sur l'aile des vents. U prie; et lorsque le calme est rendu à la terre, lorsque les feux sont éteints, les gouffres refermés, les ondes reti- rées, les nuages dissipés, un souvenir mélancolique lui reste ; il prie encore ■ tout son être a reçu une commo- tion profonde. Une activité d'un nouveau genre, une prévoyance plus attentive, une prudence presque in- quiète, donnent une impulsion plus forte à ses pensées, à ses senlimenls ; il examine de plus près ses rapports avec ses semblables; ce qu'il leur doit, ce qu'il se doit, son intérêt, le leur, se dévoilent de plus en plus à ses yeux. La morale règne dans son esprit, se grave dans son cœur; la religion naturelle descend des cieux, et consacre les préceptes de cette morale bienfaisante et tutélaire. Les premières idées de bienveillance mutuelle, de secours présents, de ressources à venir, de commu- nications, d'échanges, de propriété, de sûreté, de ga- rantie, d'ordre général, d'économie privée, d'adminis- tration publique, de gouvernement, se présentent, se combinent, s'améliorent, s'épurent. L'écriture hiéroglyphique ne suffit plus à des rap- ports fréquents et variés ; des signes peu nombreux, et propres, par leur diverses réunions, à noter avec promp- titude et facilité tous les accents de la voix, toutes les expressions de la pensée, remplacent les hiéroglyphes. Ouelle puissance que celle de l'espèce humaine, déve- 498 II 0 M II 0 M loppanl par sa propre force toules les l'acullés qu'elle a reçues de la nature ! quelles victoires que les siennes ! Elle doit tout asservir. Dominateur, lorsqu'il réagit sur lui-même, de tous les sens, de l'imagination, de la volonté; conquérant, hors de lui, des terres, des pierres, des métaux, des plantes, des animaux, des mers, du feu, de l'air, de l'espace, du passé, de l'avenir : voilà l'Homme. .\h! pourquoi a-t-il abusé de son pouvoir auguste? pourquoi ses passions, qui ne devaient que hâter sa fé- licité, l'ont-elles condamné au malheur, en le dévouant à tous les tourments de l'envie? Funestes rivalités des individus, vous avez produit les crimes! funestes riva- lités des nations, vous avez enfanté la guerre ! Quel ta- bleau que celui des fléaux qu'elle entraine! l'industrie détruite; les champs ensanglantés; la famine hideuse, engendrant la peste dévastatrice!... Détournons nos regards; gémissons sur la duie nécessité qui réduit la vertu même à protéger ses droits : admirons les héros qui défendent leur patrie; chérissons encore plus la sa- gesse qui donne la paix. » Cette espèce humaine, dont nous avons tâché de don- ner un tableau rapide, est seule de son genre; maison remarque dans les individus qui la composent des conformations particulières et héréditaires, produit de causes générales et constantes, et qui constituent des races distinctes et permanentes. La nature de l'air, de la terre et des eaux; celle du sol et des productions qu'il fait naître; l'élévation du territoire au-dessus du niveau des mers; le nombre, la hauteur et la disposi- tion des montagnes; la régularité ou les variations de la température; l'intensité et la durée du froid ou de la chaleur, sont ces causes puissantes et durables qui ont créé, pour ainsi dire, les grandes races dont se compose l'espèce humaine. On en compte plusieurs; mais trois se distinguent par des caractères beaucoup plus faciles à saisir : ces trois sont l'arabe européenne ou la caucasique, la mongole, et la nègre ou l'éthio- pique. C'est sur de hautes montagnes ou de grands plateaux élevés, qu'il faut chercher l'origine ou les plus anciens établissements de ces trois races principales; et l'on en voit les raisons dans l'excellent ouvrage publié par Lacépède et qu'il a intitulé ; Des âges de la nature, et Histoire de l'espèce humaine. C'est sur les grandes élévations voisines des rives occidentales de la Cas- pienne, et dont le Caucase fait partie, qu'a été placé l'un des premiers asiles de la race arabe européenne : les monts Altaï ont dû être la première habitation de la race mongole; et c'est tlu haut des grandes monta- gnes africaines dont il indique la position, dansles y^ges de la iialiire, qu'est descendue, ù diverses époques, la race élhiopique. Dans la race européenne ou caucasique, le visage est ovale; le nez proéminent; l'angle nommé facial, et qui, mesurant par son ouverture le rapi)urt de la saillie du front et de la grandeur du crâne avec celles des mâ- choires, semble marquer le degré de supériorité de l'intelligence sur les appétits grossiers, est de quatre- vingt-dix degrés : il se rapproche le plus de celui que les plus habiles sculpteurs de rantûpiité ont donné à la beauté parfaite et aux images de la majesté divine. La race mongole présente un visage plat, un nez petit, un angle facial moins ouvert que celui de la race caucasique; des pommettes saillantes, des yeux étroits et placés obliquement : et, enfin, les caractères distinc- tifs de la race élhiopique sont un crâne comprimé, un nez écrasé, un angle facial plus petit encore que celui des Mongols, des mâchoires Irès-saillanles et des lèvres très-grosses. Vers le midi du Caucase s'est répandue une grande variété delà première race. L'on doit comprendre dans cette grande variété les Assyriens, les Chaldéens, les Arabes, les Phéniciens, les Juifs, les Abyssiniens, une grande partie des anciens Égyptiens, et les habitants de l'Afrique septentrionale. Quatre autres variétés appartiennent à la race cau- casique : celles des Indiens, des Scythes, des Celtes et des Pélasges. Il faut rapporter les anciens Perses à celle des In- diens. Celle des Scythes, établie au nord et à l'est de la mer Caspienne, vagabonde, à plusieurs époques, dans les steppes et les immenses plaines du centre, du nord, cl même du nord -est de l'Asie, comprend une grande partie des Tartares, des Turcs, et peut-être les Finlan- dois et les Hongrois. Les anciens Parthes en étaient un rameau. Les Celtes se sont divisés en Germains ou Tudesques, en Esclavons, et en habitants primitifs de la grande et petite Hespérie, des Gaules et des îles britanniques. Des Germains sont dérivés les Scandinaves, les Alle- mands , les Golhs orientaux ou occidentaux; et des j Esclavons sont venus une grande partie des lUisses, des Polonais, des Bohémiens et des Vendes. Les Grecs et les nouveaux habitants de l'Italie sont issus des Pélasges. Et voilà pourquoi on a trouvé tant de rapports re- marquables entre le sanscrit, langue mère de celles de rindostan; le tudesque, origine de l'allemand, du hol- landais, de l'anglais, du danois et du suédois; l'escla- von, d'où dérivent le russe, le polonais et le bohémien ; et l'ancienne langue pélasgique, qui a produit le grec, le latin, le français, l'espagnol et l'italien. Vers le nord, le nord-est et l'orient de l'Asie, est la race mongole. Dans celte race asiatique nous voyons les Tartares, proprement dits Mongols, les Kalmouks, les Kalkas, les Éleuths, les Mantchoux, et plusieurs autres peuples réunis en hordes errantes, vivant sous des tentes, par- courant achevai de vastes contrées; traînant dans leurs chariots leurs vieillards, leurs femmes , leurs enfants, tout ce qui leur appartient; courageux, entreprenants, audacieux, redoulables par les invasions que leur genre de vie rend si fréquentes et si soudaines; dévastateurs terribles sous les Gengis etsous lesTamerlan; conqué- rantsde grands empires, et particulièrement de la Chine, où les Mantchoux régnent encore. A la même race que ces Tartares appartiennent les habitants de l'Inde située à l'orient du Gange, les Thi- bétains, les peuples du Napaul, ceux du royaume d'Ava ou des contrées voisines, les Pégiians, les Siamois, les H 0 M 499 Cochincliinois, les Tonquinois . les Japonais . les Co- réens, et la nallon chinoise, l'une des plus ancienne- nienl civilisées du globe. La race nègre comprend deux grandes variétés, les Cafres et les Nègres proprements dits. Ces derniers, auxquels appartiennent essentiellement les principaux caractères de leur race, vivent sur la cote occidentale de l'Afrique, depuis les environs du cap de Bonne-Espérance jusqu'au delà de l'emboucliure (lu Sénégal et aux îles du cap Vert : ils sont répandus, vers l'intérieur, le long des plaines qu'arrosent le Niger et les grands fleuves africainsquisejettent dans l'Océan atlantique, tels que le Sénégal, la Gambie et le Zaïre. Cette variété comprend les Jaloffes, les Foules ou Fou- lis, et les autres peuples des pays voisins du Sénégal, de Sierra-Léone, de Maniguette, de la Côte-d'Or, d'An- dra, du Bénin, du Majombo, des Mardinsues,du Loango, (lu Congo, d'Angola, de Benguela et de plusieurs autres contrées. Les Cafres, qui composent l'autre variété de la race nègre, paraissent plus forts que les Nègres proprement dits : leurs traits sont moins différents de ceux de la race caucasique ; leurs mâchoires sont moins avancées ; leur teint est moins noir, leur peau moins luisante, et leur sueur ne répand pas, dit-on, cette odeur particu- lière que donne la sueur des Nègres de l'Afrique occi- dentale. Plus robustes, plus forts que ces Nègres occi- dentaux, ils sont plus guerriers; ils forment des États plus considérables, comme ceux du Monomotapa, du Wonoemugi, de Macoco, et peut-être celui de Temboc- tou. Plusieurs de ces Cafres, cependant, sont divisés en Iribus nomades, voyagent en caravanes, ont des trou- (leaux nombreux, vivent de la chair de ces troupeaux ou du lait qu'ils en retirent, les conduisent dans les liàlurages les mieux arrosés et les moins brûlés par une chaleur ardente , manient et lancent avec courage et avec habileté leurs zagayes, et habitent sous des huttes qu'ils construisent, démontent et transportent avec au- tant de promptitude que de dextérité. On trouve les Cafres , cette première variété de la race nègre, depuis la rivière de Maynice ou du Saint- Esprit, jusqu'au détroit de Babel-Mandel, à l'entrée de la mer Ptouge oa arabique ; et il paraît qu'elle est aussi répandue sur la côte occidentale de la grande île de Madagascar. Ces Cafres ou Africains orientaux sont séparés des Nègres proprement dits ou Africains occidentaux, par cette longue et large chaîne de montagnes qui doit re- présenter, dans l'Afrique équinoxiale, les Cordillères de l'Amérique du midi. De Lacépède s'est occupé de ces montagnes , que les Européens n'ont pas encore visitées, dans plusieurs de ses cours publics et de ses ouvrages; il a souvent publié le vœu de les voir par- courir par des voyageurs éclairés; et il regarde leur exploration comme devant être d'autant plus utile aux progrès des connaissances humaines, qu'elles doivent être, ainsi que les Cordillères, d'une très-grande hau- teur, pour pouvoir fournir, malgré leur voisinage de l'équateur, les eaux abondantes qui, s'échappant de leuis Bancs, et coulant au travers de vastes contrées (le kl zone torride ou de i)ays très-rapprocliês de celle zone, se rendent en fleuves larges et nombreux, soit dans l'Océan atlantique, soit dans le grand Océan. Indépendamment des trois races principales dont il vient d'être parlé, on trouve encore, dans l'ancien continent, les Malais, les Papous, les Ilottenlots et les Lapons. C'est vers le midi de la grande péninsule asiatique, si- tuée à l'orient du Gange, que les IMalais sont répandus. Ils habitent l'intérieur et les rivages orientaux de Mada- gascar, les Maldives, Ceyian, Sumatra, Java, Bornéo, la presqu'île de Malaca, d'où on a tiré leur nom, les Molu- ques, les Philippines, les Célèbes, presque tout l'archi- pel Indien, la Nouvelle-Zélande, Olaiti, les autres îles de la mer du Sud, les îles Sandwich, les Marquises. On les trouve sur toutes les côtes des îles du grand Océan, depuis l'orient de l'Afrique jusqu'à l'occident du nou- veau monde. Presque toujours montés sur leurs légères pirogues, ils passent sur la mer la plus grande partie de leur vie : on les rencontre dans tous les parages du grand Océan; actifs, audacieux, intelligents, ils sont les courtiers de presque tout le commerce de l'iude. Presque toujours nus, à cause de la chaleur du climat qu'ils habitent, ils impriment sur leur peau des dessins de différentes couleurs. Leurs armes sont souvent em- poisonnées : on les accuse d'être perfides, implacables, cruels, anthropophages même, dans leurs guerres; et l'on dit que leur langue, composée de beaucoup de voyelles, est une des plus douces de l'univers. La température des mers et des jiays qu'ils parcourent leur donne une couleur brune très-foncée; leurs che- veux, quoique assez longs, sont épais, crépus et noirs comme ceux des Nègres. Mais voici les traits distinctifs de cette race, bien autrement importants, profonds et durables que la nature des téguments, et d'après les- quels ou peut voir que les Malais tiennent pour ainsi dire le milieu entre les Mongols et les Nègres : ils ont le front abaissé, mais arrondi ; les pommettes peu sail- lantes, le nez large et épais, les narines écartées, la bouche grande; les mâchoires plus avancées que celles des Mongols, mais moins (lue celles des Nègres; et leur angle facial est le plus souvent de quatre-vingts à quatre- vingt-cinq degrés. Auprès de ces Malais vivent les Papous, les représen- tants asiati(iues des Nègres et des Cafres de l'Afrique; mais bien plus éloignés encore, par leur conformation et par leur état presque sauvage, de la race arabe eu- ropéenne. Ils habitent la Nouvelle-Guinée. On a voulu leur rapporter les indigènes de la Nouvelle-Hollande et de la Nouvelle-Calédonie. Nous n'avons pas encore de renseignements assez précis, assez nombreux, assez comparés, pour pouvoir tracer les caractères généraux et constants de ces Papous, les moins favorisés des Hommes par la nature. On a écrit, cependant, qu'ils avaient un visage triangulaire, un front extrêmement aplati; les yeux très-écartés, faciles à éblouir, et pres- que toujours à demi fermés ; les pommettes plus sail- lantes, les lèvres plus grosses, et les mâchoires encore plus avancées que celles des Nègres et des Cafres ; un angle facial réduit à soixante-quinze degrés; la peau d'un brun noir.et lescheveuxsemblablesà de la bourre. On les a regardés comme les moins intelligents, les plus II 0 :\i paresseux, les plus lenls et les plus iusouciauls de lous i les Hommes. Ouel(|ues naturalisles ont cru devoir assimiler à celle race celle des Hottentots, qui vit à l'extrémité méridio- nale de l'Afrique, comme celle des Papous à l'extrémité (lu midi de l'Asie. On trouve ces Uottentols depuis les environs du cap Négro jusqu'à ceux du cap de Bonne- Espérance; et en remontant ensuite vers le nord, on les voit encore jusques auprès des confins du Monomo- tapa. On compte parmi eux différentes peuplades, que l'on a distinguées par des noms particuliers, et dont les habitudes se ressemblent peu. Les unes vivent des produits de leurs troupeaux : les autres, encore plus rapprochées de l'état sauvage , habitent au milieu des montagnes et des bois, s'y retirent dans des cavernes, sont presque toujours nues, ont un langage dont la pauvreté indique le petit nombre de leurs idées, se nour- rissent souvent des racines qu'elles déterrent, et, comme des bêtes fauves, ne sortent de leurs tanières et de leurs forêts que pour se jeter sur une proie. A une grande distance de ces Hottentots, vers le nord de l'ancien monde, auprès du cercle polaire, dans ces contrées septentrionales où la nature, faible, languis- sante, comprimée, pour ainsi dire, par l'excès du froid, est en quelque sorte rapetissée dans toutes ses dimen- sions, on rencontre les Lapons, les Samoièdes, les Os- liaques, les Kamtschaldales, dont la tête est très-grosse, la saillie des pommettes Irès-grande, le front très-plat, le corps trapu, et la taille si courte qu'elle ne suri)asse guère les quatre cin(iuiènies de la hauteur d'un Homme ordinaire de la race caucasique. Leurs yeux sont écartés l'un de l'autre; leur bouche, très-large, laisse voir, en s'ouvrant, des dents séparées l'une de l'autre par des intervalles; leur voix est grêle et criarde. Plusieurs pe- tits peuples de cette race vivent, pendant l'été, sous des huttes ou des espèces de tentes, et, pendant l'hiver, dans des iourtes qu'ils creusent dans la terre. Entourés de grands troupeaux de Rennes, ils se nourrissent de leur lait et de leur chair : d'autres trouvent leur ali- ment ordinaire dans les produits d'une pêche plus ou moins abondante, dans les Poissons, qu'ils mangent souvent sans les faire cuire, et qu'ils enterrent dans de grandes fosses, pour les conserver pendant l'hiver, où l'intensité du froid, la rigidité des glaces et la longueur des nuits les empêchent de pêcher. Couvrant leurs yeux avec une petite planche assez fendue pour leur per- mettre de distinguer leur route, et qui, cependant, les garantit de l'éclat éblouissant de la lumière réfléchie pai' les glaces et les neiges durcies, ils marchent sur ces neiges et ces glaces à l'aide de grandes raquettes dont ils garnissent leurs pieds, ou glissenl avec rapidité sur les surfaces gelées, dans des traîneaux qu'entraînent les Kennes nées sous leurs toits grossiers et accoutumées à se laisser diriger malgré la vélocité de leur course. Les Kamtschatdales attellent à leurs traîneaux plu- sieurs couples de Chiens de race sibérienne, au.xquels ils abandonnent une partie des Poissons dont ils se nourrissent eux-mêmes. Les Ostia(|ues aiment beau- coup la graisse que leur fournissent les Ours, qu'ils chassent avec courage et avec habileté. Si ninlinuaiil de paicourir les environs du cercle polaiie, nous passons de l'ancien monde dans le nord du nouveau continent, nous trouvons, à l'extrémité septentrionale de l'Amérique, celte race des Lapons, des Samoïèdes, des Ostiaques et des Kamtschatdales con- tinuant de se montrer sous le nom d'Es(|uimaux et de Groenlandais; et nous ne devons pas être étonnés di' celte identité de race entre des peuplades si accoutu- mées à braver les froids les plus rigoureux, à conser- ver pour l'hiver les produits de leurs pêches d'été, à voyager sur les neiges et les glaces, à voguer au mi- lieu des mers les plus froides et les plus agitées, à tra- verser, comme les Esquimaux, de grands intervalles, et à se transporter d'un parage dans un autre sur des ca- nots recouverts d'une peau rattachée autour du corps du navigateur, dans lesquels l'eau de la mer ne peut pé- nétrer, et qui, véritablement insubmergibles, jouent, pour ainsi dire, avec les vagues les plus furieuses. D'ailleurs, les mêmes causes naturelles, agissant avec la même intensité et pendant des temps égaux, ne doi- vent-elles pas produire des effets semblables? Continuons cependant de porter nos regards sur le nouveau monde. Un grand nombre de peuplades habitaient les forêts et les bords des lacs immenses de l'Amérique septen- trionale, lors(iue les Européens y ont abordé dans le XVe siècle. Leurs manières de vivre éloignaient peu la plupart de ces peupladesde l'état à demi sauvage: leurs habitudes se ressemblaient beaucoup; mais leurs di- vers langages avaient peu de rapports les uns avec les autres. Quoiqu'elles fussent, en général, peu avancées dans la civilisation, quelques unes paraissaient avoir rétrogradé vers l'état de nature. On aurait pu décou- vrir des restes de monuments élevés par des arts ou- bliés; on aurait pu remaïquer des traces de migralions commandées par la hache victorieuse d'un peuple plus puissant, ou par le besoin de chercher un site plus heu reux et des subsistances plus assurées. Une nation plus nombreuse et plus civilisée conservait, dans le Mexique, la tradition de peuples dominateurs que de nouveaux conquérants avaient soumis ou dispersés dans des con- trées lointaines. Nous pensons que presque lous ces peuples tiraient leur origine du nord -est de l'Asie, avec lequel lescom- ninnicalions par mer ont été d'autant plus faciles, à toutes les épocpies, que des îles nombreuses sont dis- posées de manière à rendre les trajets très-courts el à procurer des stations tutélaires. Les bornes de cet ar- ticle n'ont pas permis à l'auteur d'exposer les motifs qui l'ont déterminé à adopter cette opinion; il les a développés dans les Ages de la nature, et il a montré, dans cet ouvrage, quelles lumières ont répandues sur ce sujet important les travaux des Jeffcrson, des Uar- lon , des Milchel , et de plusieurs autres savants des États-Unis. Mais nous ne pouvons nous empêcher de nous oc ciiper un moment d'observations bien remarquables faites dans l'Amérique du nord par Owen Williams, des environs de Daltimore , publiées dans les États-Unis, rapportées dans la quatrième livraison de la Revue en- cyclopédique française, et d'après lesquelles on devrail croire qu'à une époque plus ou moins leculée, el bien H 0 M II 0 M yoi .iiUcÈKiire aux voyages d'Améric Vespuce et de Cliiis- (oiilie Colomb, des Bretons, des lialiilaiits du pays de (ialles ont clierclié un asile sur l'Océan atlantique con- tre la dominalion des Saxons; qu'ils ont osé se liasar- iler sur une mer qui leur était bien connue, dans des barques qu'ils savaient si bien diriger au milieu des vagues agitées ; qu'ils ont chargé leurs embarcations de la plus grande quantité de produits de leurs pèches ou d'autres substances nutritives salées ou fumées qu'ils ont pu y entasser, et que les tempêtes, les cou- rants, ou d'autres causes plus ou moins fortuites, les ont poussés vers les rivages du nouveau monde les moins éloignés de la Grande-Bretagne. Voici ce que dit Owen Williams, dans une lettre du H février 1819, des Indiens qu'il nomme Gallois, et qu'il a observés. « Les Indiens gallois sont aussi peu connus des habi- tants du continent de l'ouest que le peuple gallois l'est du monde européen. En 1817 je visitai leur établisse- ment sur la Madwga. Us forment deux tribus, celle des Indiens biydoties, et celle des Indiens chadogée ; ils oMl leurs établissements sur deux promontoires appelés Keinau, et situés vers le quarantième degré de latitude septentrionale et le quatre-vingtième degré de longi- tude occidentale. Ces Indiens sont, eu général, grands et forts j ils ont un beau teint, des manières aimables : ils connaissent l'usage des lettres, et possèdent nombre de manuscrits louchant leurs ancêtres, habitants d'une ile qu'ils nomment Biydon. Leur langage est le gal- lois, qu'ils parlent avec plus de pureté qu'on ne le fait dans la principauté de Galles, attendu qu'il est exempt d'anglicismes. Leur religion est le christianisme, for- tement mélangé de druidisrae; ils font de la musique et de la versification l'objet de leurs amusements favo- ris. Anciennement ils étaient établis à Lechin, aujour- d'hui Lexington , et autres lieux situés sur les côtes orientales; mais, le pays ayant été successivement en- vahi par des étrangers venus de l'ancien monde, ils se sont retirés dans l'intérieur, jusqu'à l'endroit où ils sont maintenant établis. » Pendant que le grand plateau du Mexique était le théâtre sur lequel s'avançait vers son perfectionnement la nation la plus éloignée de l'état sauvage parmi toutes celles que nourrissait l'Amérique septentrionale, la grande chaîne des Cordillères avait pu être le principal asile d'une autre nation déjà avancée dans la civilisa- tion, comme la mexicaine, et qui, dans divers temps, aurait envoyé des colonies, étendu sa domination, ou repoussé des peuplades vaincues vers les contrées moins élevées de l'Amérique du Sud, vers ces vastes pays ar- rosés par des fleuves immenses ; vers les bords de l'O- rénoque, de la rivière des Amazones , du Paraguay et de plusieurs autres fleuves moins considérables, et ce- pendant si remarquables par l'abondance de leurs eaux et la loiigueur de leur cours. De Lacépède expose , dans les Jges de la nature , comment la race malaie a pu parvenir, par cette longue suite d'archipels qui s'élèvent dans la zone torride du grand Océan et qu'elle a peuplés, jusques aux rivages occidentaux de l'Amérique méridionale , et y donner naissance, par idusieurs migrations successives, aux diverses peuplades et aux nations plus ci\ilisées, ijuc les Européens ont trouvées dans cette Améiique dusud, et qui, de même que les peuples du nord de l'Amérique sortis du nord-est de l'Asie, ont subi toute l'influence de climats très différents, et l'action de toutes les circon- stances qui peuvent favoriser ou retarder le développe- ment des facultés humaines. Quelles différences ne voit-on pas , en efl^et, entre ces belles et fortunées vallées (|ue l'on rencontre au milieu des Andes gigantesques, dont les sommets, en- trouverts par la violence des volcans, ont vomi tant de courants de laves au milieu de glaciers et de neiges dur- cies que tout le feu de la torride ne peut fondre à cause de leur grande élévation , et ces plaines marécageuses que couvrent des forêts aquatiques et sans bornes, où des flots précipités tombent des hautes cascades de fleuves larges et rapides, où les tiges d'arbres innom- brables et quelques masses de roches répandues sur une terre fangeuse indiquent seules que le pays que l'on découvre appartient encore au continent, et où l'Homme n'habite que dans des canots ou dans des huttes suspendues aux branches des arbres, au-dessus de sa- vanes noyées! On remarquera une partie de ces grands effets que les climats peuvent produire sur l'espèce humaine, si l'on considère de nouveau, sous un point de vue géné- ral, toutes les races de l'espèce humaine, et particuliè- rement les trois races principales, la caucasique ou arabe européenne, la mongole et l'éthiopique. •■' Selon qu'elles habitent sur des montagnes ou dans des plaines, près de vastes forêts ou sur le bord des mers, dans la zone torride ou dans le voisinage des zones glaciales; qu'elles sont soumises à une chaleur excessive ou à une douce température, à la sécheresse ou à l'humidité, aux vents violents ou aux pluies abon- dantes , et qu'elles reçoivent l'action de ces différentes forces plus ou moins combinées, elles peuvent offrir, et présentent, en effet, de grandes différences dans leur extérieur , et forment, par la nature et la cou- leur de leurs téguments, des sous variétés très-remar- quables. Le tissu muqueux ou réticulaire qui règne entre l'épiderme et la peau proprement dite, s'orga- nise ou s'altère de manière à changer la couleur géné- rale des individus, la nature, la longueur et la nuance des cheveux et des poils. Celte couleur générale est le plus souvent blanche dans les pays tem))érés et presque froids; les cheveux y sont blonds, très-longs et très- fins. Le blanc se change en basané , en brun , en jau- nâtre, en olivâtre, en rouge-brun assez semblable à la couleur du cuivre, et même en noir très-foncé, à me- sure que la chaleur, la sécheresse, ou d'autres causes analogues augmentent : la longueur des cheveux dimi- nue en même temps; leur finesse disparaît, leurnature change; ils deviennent laineux ou cotonneux. « Les différentes races de l'espèce humaine sont sujettes à d'autres altérations produites par l'influence du cli- mat, plus profondes, mais moins constantes, et qui, ne passant pas toujours du père ou de la mère aux en- fants, ne forment pas des variétés ou sous-variétés pro- prement dites, et ne doivent être considérées que comme des modifications individuelles. 50^ H 0 M Il 0 M Tels Sdiil. i>ai' exemple, les goitres et le ciélinùiiic, ou maladie des crétins. On a attribué la déjfénération de ces crétins à l'efFet d'une liumidilé excessive et d'une lirande slagnation dans l'air de l'atmosphère , réunies à d'autres circonstances du climat. Ces crétins, ces êtres si maltraités par la nature, sont disgraciés dans leurs facultés morales comme dans leurs facultés physiques. Tous leurs organes sont dans le relâchement; ils sont pâles et jaunâtres; leur peau est mollasse, leur figure triste, leur regard hébété ; les ;;landesde leur cou, prodigieusement engorgées, pen- dejit en larges goitres; ne relevant leurs bras et ne re- muant leurs jambes qu'avec effort, ils passent leur vie assis ou couchés. A peine parlent-ils; et quelles idées chercheraient-ils à exprimer? Leur cerveau, peu déve- loppé , est comme affaissé, et leur intelligence en quel- que sorte au-dessous de celle d'une brute stupide. Il faut les soigner, les nourrir, les habiller, comme de faibles enfants on des vieillards débiles. Heureusement pour ces êlres si imparfaits et qui sont à la merci de lous ceux qui les entourent, une opinion, que l'huma- nité doit conserver avec soin, les fait considérer, dans quelques contrées, comme des hommes chéris du ciel, dont on suit particulièrement la volonté en i)rolégeant et en soulageant ces malheureux. On trouve ces crétins non-seulement dans les gorges (lu Valais, où on les a beaucoup observés, mais dans celles des plus hautes chaînes de montagnes, des Pyré- nées, des Alpes, des monts Carpathes, du Caucase, de l'Oural, du Thibet, de Sumatra, des Andes et des Cor- dillères américaines. Une autre grande dégénération de l'espèce humaine produit quelques-uns des effets que nous venons de dé- crire : elle consiste particulièrement dans l'altération de la couleur de la peau et des poils qui y sont enraci- nés. Nous avons vu que, dans toutes les races humaines, la couleur et la nature de la peau, ainsi que celles des cheveux ou ites poils qui la garnissent, dépendaient de ce tissu lélicuiaire que l'on trouve au-dessous de l'épi- derme et au-dessus de la peau proprement dite, et qui est plus ou moins blanc dans la race caucasique, olivâtre dans la mongole, et noir dans l'élhiopique. Une altération particulière dans ce réseau, ou l'absence de cet organe, est le symptôme d'une dégénéralion particulière, que l'Homme peut présenter à quchpie race qu'il appar- lieime, et dont on peut voir des caractères plus ou moins nombreux et plus ou moins prononcés dans tous les corps organisés, dans les plantes comme dans les animaux, dans les végétaux panachés, comme dans les Mammifères et les Oiseaux, notamment dans les Singes, les Écureuils, les Martes, les Taupes, les Souris, les Co- chons d'Inde, les Chèvres, les Vaches, les Chevaux, les Sangliers, les Éléphants, les Perroquets, les Corbeaux, les Merles, les Moineaux, les Serins, les Poules, les Per- drix et les Paons, parmi lesquels on trouve des indi- vidus dont la couleur est blanche, la vue délicate et le tempérament très faible. Les Hommes dans lesquels on remarque cette grande altération, sont nommés Wa- fuids en Europe; fcef/os, chac relas ou kakeiiacs, dans les Indes ; dontlos, albinos, niyies blancs, en Afrique, el dtii-iens en Amérique. Leur couleur est en totalité ou en partie blanche; leur peau molle, Idche et ridée; leurs cheveux et leurs poils sont blancs et soyeux ; leurs yeux, dont l'iris est rouge, ne peuvent supporter la lu- mière du jour, et ne voient un peu distinctement que pendant le crépuscule; leur corps est sans vigueur; leur esprit est sans force : à peine peuvent-ils traîner leur vie languissante. La terre montre donc partout la puissance du sol, des eaux, de l'air et de la température, sur l'organi- sation et les facultés de l'espèce humaine : on voit les climats retarder ou accélérer avec plus ou moins de force la marche de l'état social vers son perfectionne- ment. Mais, si les froides contrées du nord de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique, si les forêts épaisses et les bords des lacs ou mers intérieures de l'Amérique boréale ne montrent encore que des peuplades de chasseurs ou de pécheurs; si les immenses plaines de l'Asie et de l'Afrique, salées et assez arrosées pour se couvrir de végétaux, nourrissent des hordes plus ou moins erran- tes de pasteurs entourés de nombreux troupeaux; si les pays où une douce température, un heureux mé- lange de jours sereins et de pluies fécondantes, un ter- rain fertile, une distribution favorable de fleuves, de rivières, de ruisseaux et de fontaines, font croître avec abondance les arbres et les plantes les plus utiles à la nourriture et aux arts de l'espèce humaine, sont les théâtres privilégiés sur lesquels l'agriculture, la pro- priété, l'étude, la science et l'industrie ont hâté le plus les progrès de la civilisation, quel pouvoir n'exerce pas aussi sur les climats l'Homme civilisé! La terre, les eaux, les êlres organisés obéissent à sa volonté; il les maîtrise par son génie et par ses arts : et quel empire il s'est donné particulièrement sur les animaux ! « Amesureque l'espèce humaine s'est répandue surle globe, non-seulement elle a diminué l'étendue sur la- quelle s'étaient retirés les animaux encore libres; mais toutes leurs facultés ont été, pour ainsi dire, compri- mées par le défaut d'espace, de sûreté et de nourriture. Leur instinct, affaibli par la crainte, n'a produit le plus souvent que la ruse, la fuite ou une défense désespérée. Leurs arts ont presque partout disparu devant le grand art de l'Homme, et leurs associations ont été disi)ersées à ra|iproclie de la société humaine, qui n'a pas souffert de rivale. Son génie a dompté tous ceux dont il a cru tirer quelque service. Il avait asservi le Chien par l'af- fection, le Cheval parle Chien, les autres animaux par le Chien, le Cheval, ses armes ou ses pièges : il a mo- difié ceux qu'il a approchés de lui , altéré leurs goûts, changé leurs appétits, modifié leur nature; il les a do- minés au point de n'avoir plus besoin d'autie chaîne que celle de l'habitude pour les retenir auprès de sa demeure. 11 les a faits ses esclaves, el après s'être em- paré de leur force, de leur adresse ou de leur agilité, il a donné à l'agriculture le Bœuf; au commerce, l'Ane si patient, et le Chameau, ce vaisseau vivant des im- menses mers de sable; à la guerre, l'Éléphant; à la chasse, le Faucon; à l'agriculture, au commerce, à la guerre, à la chasse, le Cheval généreux et le Chien fidèle; à ses goûts, le Lièvre, le Cabiai, le Cochon, le Chevreuil, le Pigeon, le Coq des conlrées orientales, le Faisan de l'antique Colchide, la Peintade de l'Africiue, 11 0 M H 0 51 SOI le Dindon de rAmérique, les Canards des deux mondes, les Perdrix , les Cailles voyageuses . les Tinamous , les Hoccos, les Pénélopes, les Gouans, l'Agami, les Tortues, les Poissons; à la médecine, le Bouquetin, la Grenouille, la Vipère; aux arts, les fourrures des Martes, les dé- pouilles du Lion, du Tigre et de la Panthère, les poils du Castor, celui de la Vigogne , que nos Alpes et nos Pyrénées nourriraient avec tant de facilité, celui des diverses Chèvres, la laine des Drehis, l'ivoire de l'Élé- phant, de l'Hippopotame, du Morse, les défenses du Karval , l'huile des Phoiiues, des Lamantins, des Céta- cés, la cétine des Cachalots, les fanons des Baleines, la suhstance odorante que fîltre l'organe particulier du Musc et des Civettes, le duvet de l'Eider, la plume de l'Oie, l'aigrette des Hérons, les pennes frisées de l'Au- Iruche, les écailles du Caret et jusqu'à celles de l'Argen- II ne s'est pas contenté d'user et d'abuser ainsi de tous les produits de tant d'espèces qu'il a rendues do- mesliques ou sujettes; il les a forcées à contracter des alliances que la nature n'avait point ordonnées -. il a niclé celles du Cheval et de l'Ane; il en a eu, pour les transports difficiles, le Mulet et le Bardeau. 11 a aug- menté, diminué, modifié, combiné les formes et les cou- leurs de tous les animaux sur lesquels il a voulu exercer le plus d'empire. S'il n'a pu arracher à la nature le se- cret de créer des espèces, il a produit des races. Par la distribution de la nourriture, l'arrangement de l'asile, le choix des mâles et des femelles auxquels il a permis d'obéir au vœu de la puissance créatrice et conserva- trice, et surtout par la constance, cet emploi magique de la force irrésistible du temps, il a fait naître trente- cinq variétés principales et durables dans l'espèce du Chien; plusieurs dans celles de la Brebis, du Bœuf, de la Chèvre, du Hocco; treize dans celle du Coq; vingt dans celle du Pigeon. Qui ne connaît pas, d'ailleurs, les difTérentes races par le moyen desquelles le Cheval arabe s'est diversifié sous la main de l'Homme, depuis les climats très-chauds de l'Afrique et de l'Asie jusque dans le Danemark et les autres contrées septentrio- nales? Et, enfin, lorsque l'Homme n'a pu soumettre qu'imparfaitement les animaux, n'a-t-il pas su encore employer l'aliment qu'il a donné, la retraite qu'il a offerte, ou la sûreté qu'il a garantie, à se délivrer des Rats par le Chat et le Hérisson; de reptiles dangereux, par les Ibis et les Cigognes; d'insectes dévastateurs, par les Coucous et les Gracules; de cadavres infects et de vapeurs pestilentielles, par les Hyènes, les Chacals et les \ autours ? n Une des grandes causes des progrès de celle civilisa- tion qui a donné à l'Homme un si grand empire, a été ce besoin de penser, de réfléchir, de méditer, qu'ont dil éprouver ceux qui ont joui d'un sort paisible et de beau- coup de loisir. Plus frappés des divers phénomènes qui les ont environnés que les autres Hommes, et ne pou- vant résister au désir d'en découvrir les causes, ils ont examiné avec soin et comparé avec assiduité les objets de leur attention, et, de comparaison en comparaison, ils se sont élevés à ces idées générales qui deviennent si fécondes lorsqu'on les rapproche les unes des autres, que l'on distingue tous leurs rapports, que l'on en tire toutes les conséquences. Mais, lorsque ces heureux loi- sirs ont appartenu exclusivement ù des castes isolées, à des corps de lettrés, à des collèges de prêtres, à des réunions d'initiés; que ces associations privilégiées se sont réservé la connaissance et l'usage des foyers de lumière qu'elles entretenaient et des trésors de science qu'elles recueillaient dans leurs sanctuaires ou derrièi e les voiles impénétrables qu'elles avaient tissus, et qu'elles n'ont communiqué aux autres Hommes qu'un petit nom- bre de résultats réels qu'il leur importait de divulguer et les erreurs ou absurdités qui pouvaient convenir à leurs intérêts particuliers, combien la civilisation a été retardée dans sa marche. Et quels funestes obstacles n'a pas rencontrés le per- fectionnement de l'espèce humaine, lorsque, à ces causes si favorables à l'ignorance, et à toutes les misères hu- maines, se sont jointes les invasions des nations à demi sauvages, les conquêtes plus fatales encore des peuples entraînés par un aveugle et teirible fanatisme, la des- truction des monuments des arts, et l'incendie des re- cueils les plus précieux de la science ! Malgré tant d'époques déplorables où la civilisation a été retardée dans ses progrès, arrêtée dans son essor, ou re])ortée en arrière à des distances plus ou moins grandes, elle finit par triompher de tous les obstacles; la nature des choses, ou pour mieux dire les lois éter- nelles, établies par l'auteur suprême de la nature, sont au-dessus de tous les efforts de la barbarie. Nous ne pouvons pas, dans cet article, indiquer toutes ces phases si remarquables de l'espèce humaine, ni entrer dans le détail des nombreuses aberrations que chacune des races a éprouvées; à peine pouvons-nous, en terminant cette courte esquisse d'un immense tableau, jeter un coup d'œil sur les ères les plus importantes de l'his- toire de l'Homme en Europe, dans l'Asie occidentale et dans le nord de l'Afrique. Nous ignorons quel a été le degré de splendeur des sciences dans ces temps reculés où la féconde Egypte tenait le sceptre des connaissances du monde; où, du haut de la fameuse Thèbes et de ses énormes pyra- mides, elle faisait entendre aux nations étonnées les oracles de l'expérience et de l'observation; où la géo- métrie, l'astronomie, l'agriculture, l'histoire, l'archi- 1 lecture, la sculpture, la musique renaissaient sur les bords périodiquement inondés du Nil ; où, pendant que ses prêtres conservaient, dans le fond d'un sanctuaire inviolable, le dépôt des théories des sciences, les résul- tats de ces théories étaient, pour ainsi dire, manifestés sur la surface de l'empire, par des figures allégoriques qui sont encore debout, par des signes sacrés dont l'empreinte subsiste encore. Sans doute nous ne pou- vons former que de faibles conjectures, d'après les récits que nous ont transmis les savants de l'ancienne Europe et de l'Asie occidentale que l'ardeur de s'in- struire amenait, il y a plus de deux mille ans, sur le seuil des temples africains, et qui, admis après de lon- gues épreuves dans les asiles les plus secrets, élevés par le sacerdoce, voyaient tomber devant eux le voile qui cachait le trésor des connaissances déjà recueillies. < Sans doute il est possible que l'espérance conçue ]iar < les amis de l'anliquilé ne soit pas trompée, et que dis bOi II 0 M H 0 M liiisards lieiireux el une éliule constante nous révèlent, au moins eu trés-grantle partie, le secret, désiré depuis si longtemps, de ces figures hiéroglyphiques, qui cou- vrent la surface des monuments égyptiens. Il se peut (|ue nous apprenions alors que la science avait fait, iiitre les mains des prêtres de Tlièbes ou de Meraphis, (les progrès plus grands qu'on ne l'a imaginé; mais il doit paraître bien vraisemblable que ces progrès ont été très-inférieurs à ceux pour lescjnels la postérité sera si reconnaissante envers les siècles récemment écoulés. En quittant les ères égyptiennes, en abandonnant ces temps de relations incertaines , el en passant aux iiges où l'histoire a pu répandre toute sa clarté sur l'Europe, divisons en trois grandes époques les siècles qui se sont succédé depuis Aristote jusqu'à nous. Nous plaçons dans la première époque l'intervalle compris entre les années qui ont vu fleurir Aristote, le disciple de Platon, et Théophraste, el celles qui ont suivi la mort de Pline, d'Élien, d'AUiénée, etc. Cet intervalle renferme cinq siècles, pendant lesquels les philosophes que nous venons de nommer, et parti- culièrement les ((uatre premiers, ont élevé de grands monuments en l'honneur de la science. Lorsqu'Aristote enseignait dans la Grèce, la liberté de cette belle partie du monde n'existait plus : Philippe (Je Macédoine en avait éteint le feu sacré ; mais les heu- leux effets de celle liberté, amie du génie, n'étaient pas encore anéantis. L'enthousiasme qu'elle inspire, le caractère de grandeur qu'elle imprime, la noble audace iin'elle enfante, distinguaient encore la patrie de Thé- niistocle. La Grèce se consolait de ses fers par la gloire de son Alexandre. On pouvait, on devait faire encore de grandes choses à Athènes. Le fameux conquérant de l'Asie avait d'ailleurs senti que la reconnaissance des hommes éclairés pouvait seule fixer sa renommée : il envoyait à Aristote tous les objets que la victoire ras- semblait autour de lui et qui paraissaient propres à augmenter les connaissances humaines. Le philosophe de Stagire a dû donner un grand essor à l'histoire de l'Homme physique, intellectuel, moral, à l'histoire de la nature : sa tète forte n'a pas manqué d'objets dignes d'être observés ; son esprit supérieur n'a eu qu'à choisir parmi de riches matériaux pour éleverun superbeédilice. Pline s'est trouvé dans des circonstances presque aussi favorables. A la vérité, la liberté de Rome avait péri sous les empereurs, après avoir été tant de fois oppri- mée et hoiriblement ensanglantée sous les iMarius el les Sylla : mais l'impulsion vers les grands objets, donnée aux esprits par les discordes civiles, subsistait encore; mais les noms de Home, de capitale, de légion, de pa- trie retentissaient encore jusqu'aux extrémités de l'Eu- r(ii)e. de l'Asie et de l'Afrique; mais le colosse de la capitale du monde était encore entier, el les lauriers militaires dont il était couvert, cachaient encore ses chaînes; mais Pline avait de grandes places qui lui diinnaient de nombreux correspondants; mais la ma- gnificence des jeux publics remplissait la ville des villes, d'étrangers de tous les pays ; mais le luxe de ces temps de servitude entraînait veis le centre de l'Italie un grand nombre de minéraux précieux, d'animaux rares, de végétaux propres à multiplier les jouissances de la fortune; mais l'Europe commençait à respirer sous Vespasien et sous Tile, qui aimaient el protégeaient l'éloquent naturaliste romain. Cependant de grands obstacles devaient arrêter, pen- dant cette première époque, la marche de la science. Les sophistes, qui dominaient dans les écoles, avaient fait donner la préférence aux abstractions de l'esprit, aux subtilités de la dialectique, aux jeux de l'imagina- tion, sur les observations exactes, les phénomènes bien comparés, les notions précises : il fallait entreprendre des voyages longs, pénibles et dangereux, pour aller entendre les grands maîtres; les écrits des hommes illustres, que la main d'un copiste, souvent ignorant ou infidèle, pouvait seule multiplier, n'étaient à la dis- position que d'un petit nombre de curieux très-riches : la boussole ne dirigeait pas encore les navigateurs vers les contrées les plus lointaines, et l'existence du grand continent de l'Amérique n'était pas même soupçonnée. A ces causes, qui s'opposaient aux progrès des scien- ces, s'en réunirent de bien plus funestes, lorsque la se- conde période commença. Alors les barbares du nord sortirent de leurs forêts et couvrirent l'Europe; l'arbre de la civilisation fut mutilé par le fer de ces hordes à demi sauvages. La force remplaça le génie; l'adresse, le talent; le pou- voir des armes, la justice ; une fausse idée de gloire, la vertu; une tyrannie bizarre, un gouvernement régu- lier; l'usurpation, la propriété sacrée; la plus vile ser- vitude, un reste de liberté; le préjugé, les sentiments généreux; et la férocité qui ne se plaît qu'au milieu d'exercices cruels, l'urbanité bienfaisante qui attache tant de prix aux plaisirs de l'esprit et aux jouissances du cœur : les ténèbres de l'ignorance se répandirent sur le monde, et l'erreur étendit son sceptre de plomb. Le génie de Charlemagne fil jaillir plusieurs éclairs au milieu de cette nuit épaisse; mais ils ne rendirent que plus affreuse l'obscurité profonde dans laquelle l'Europe resta plongée. Les sciences el les arts se ca- chèrent. De pieux solitaires leur offrirent un asile : ils recueillirent, dans leurs maisons sanctifiées par la prière et encore plus par le travail, quelques livres manuscrits, quelques dépôts des connaissances des anciens, ainsi que des heureux produits de leur éloquence admirable el de leur poésie enchanteresse ; ils les conservèrent, comme les prêtres de l'Egypte avaient préservé de l'oubli les théories el les observations qui leur avaient été con- fiées. Les idées religieuses environnèrent pour ainsi dire la science el la firent respecter; et c'est ainsi que particulièrement les ouvrages d'Homère, de Pindare . d'Hérodote, de Thucydide, de Xénophon, d'Uippocrate, de Démosthène, de Sophocle, d'Euripide, de Platon, d'Aristote, de Théophraste, d'Athénée, de Cicéron, de Virgile, de Tacite, de Pline, arrivèrent jusqu'à la troi- sième et brillante époque qui fut celle de la renaissance des lettres, et transmirent la science à ce nouvel âge. telle qu'elle avait paru à la fin de la première époque, sans que son domaine eût été agrandi ni diminué ; la civilisation se réveilla pour ainsi dire d'un sommeil de plusieurs siècles. Mais le moment des grandes découvertes était arrivé. L'aiguille aimantée, consultée par tous ceux qui osent II 0 M II 0 M SOo alTronlor sur l'Océan la violence des lempéles, dirige avec sûreté leurs voiles sur les mers les plus étendues. In nouveau monde est cominis; un fameux promon- toire doublé; l'Afrique enveloppée dans une navigation liardie; la grande Asie atteinte par une route que l'au- dace et la constance tracent au milieu des flots en cour- roux ; son immense archipel parcouru; la Chine recon- nue; le Japon abordé, malgré la fureur des trombes et des ouragans conjurés autour de cette extrémité orien- tale de l'ancien monde. L'imprimerie fait circuler avec célérité, jusque sous les humbles toits des contrées les plus reculées, des milliers d'exemplaires d'ouvrages utiles ù l'avancement des sciences ou des lettres. La lu- mière de la raison jaillit de toutes parts ; les esprits re- çoivent et communiquent un mouvement rapide ; l'ima- gination s'anime, le génie s'élève : on veut tout dévoiler, tout voir, tout examiner, tout connaître. L'opinion pa- raît en souveraine sur la scène du monde : les mer- veillesde la nature la charment; elle en favorise l'étude. I.e courage entreprend de surmonter tous les obstacles : ni les dislances , ni les monts , ni les forêts , ni les dé- serts, ni les fleuves, ni les mers, rien ne l'arrête. L'étude d'un phénomène conduit à la recherche d'un autre; le besoin d'observer s'empare de toutes les têtes. Le ha- sard, l'expérience et le calcul donnent au verre les qua- lités et la forme qui agrandissent dans le fond de l'œil l'image des objets que leur distance trop grande ou leurs dimensions trop petites auraient dérobés à la vue. L'activecuriositépénôtre dans les profondeurs des cieux et dans l'intérieur des productions de la nature. On ne se contente plus de copier, de répéter, de commenter les leçons des grands maîtres : ce n'est pas assez de conserver; il faut acquérir, il faut conquérir, il faut créer. Le génie s'avance, jiour ainsi dire, comme un géant, suivi d'une légion d'hommes illustres ; il en- flamme cette troupe immortelle, ce bataillon sacré qui combat pour accroître le domaine de la science. Quels trophées élèvent ces hommes si favorisés de la nature, dont les rangs se multiplient et s'étendent sans cesse ! Les uns s'avancent précédés delà trompette héroïque : on voit sur leurs fronts les brillantes couronnes dont les ont ornés les muses de l'épopée, de l'ode, de la tra- gédie, de la comédie et de l'histoire. Les grands pein- tres, les grands statuaires, les musiciens créateurs mar- chent au milieu d'eux. Le même souffle inspirateur les anime; les mêmes rayons les environnent. Les sublimes mathématiciens inventent cette langue admirable dont les signes, représentant à volonté toutes les quantités, peuvent se combiner de manière à mon- trer tous les rapports, à résoudre tous les problèmes. Les lois éternelles, auxquelles obéissent tous les corps célestes répandus dans l'immensité de l'univers , qui dirigent tous les mouvements, règlent tous les équili- bres, délei minent tous les repos, sont reconnues et pro- mulguées. On en découvre l'empire dans tous les phé- nomènes; on le voit et dans le poids de l'atmosphère qui environne la terre, et dans les soulèvements régu- liers des mers qui la divisent en continents, et dans les pluies qui l'arrosent, et dans les orages qui la fécon- dent. L'art, lipureux rival de la nature, s'empare de Ions ses agenis; maîtrise l'eau, l'air, le feu. les vapeurs les plus subtiles; soumet toutes les substances à leur action ; en sépare les éléments, les examine, les réunit à son gré; décompose, analyse et recompose jusque» aux rayons de la lumière. De hardis voyageurs étalent les richesses de tout genre qu'ils ont rapportées dans leur patrie à travers de tant de périls; d'autres amis des sciences, et particulièrement des sciences naturel- les, nous rappellent quels objets ils ont les premiers reconnus, décrits et comparés ; ceux-ci sont entourés de ces tables sur lesquelles ils ont inscrit les êtres vi- vants et les êtres inanimés; ceux-là ont gravé, sur de vastes monuments, l'histoire des antiques révolutions auxquelles la nature a soumis les globes qui roulent dans l'espace. A mesure que les temps se succèdent, les difficultés diminuent, les obstacles disparaissent, les ressources s'accroissent; chaque découverte, chaque perfection- nement , chaque succès en enfante de nouveaux. L'art de la navigation s'agrandit; la mécanique lui fournit des vaisseaux plus agiles. Les rivalités des peuples, les jalousies du commerce, les fureurs même de la guerre n'élèvent plus de barrières au-devant des hommes éclai- rés qui cherchent de nouvelles sources d'instruction. La physique et l'hydraulique aident à descendre sans périls dans les profondeurs de la terre. Des canaux. élevés au-dessus des chaînes de montagnes, lient les bassins des fleuves. La vapeur comprimée fournit des moyens de voyages et de transports d'une rapidité qui tient du prodige; elle ouvre un immense réseau de routes et de communications faciles. Les observa- tions faites dans les contrées les plus éloignées les unes des autres, peuvent être comparées avec précision. La chimie ne cesse de découvrir ou de former de nouvelles substances. La cristallographie dévoile la structure des minéraux : un métal, longtemps inconnu sur une terre lointaine, sert à perfectionner le système des mesures par l'invariabilité des modèles, les arts chimiques par l'inaltérabilité des creusets, l'astronomie et l'art nau- tique par la pureté des miroirs de télescope. On trans- porte au delà des mers les végétaux les plus délicats sans leur ôter la vie; le café, le tabac, le thé, le sucre, les épiceries, portés avec soin et cultivés avec assiduité dans des pays analogues à leurs propriétés, donnent aux échanges une direction plus régulière, affranchis- sent les nations d'une dépendance ruineuse, distribuent avec plus d'égalité les fruits du tiavail parmi les peu- ples civilisés. L'attention , l'adresse et le temps domp- tent les animaux les plus impatients du joug, par l'abondance de l'aliment, la convenance de la tempé- rature et les commodités de l'habitation : des animaux nouvellement connus , tels que la Vigogne du Chili et la Chèvre de Cachemire, fournissent un poil doux, soyeux, léger, très-brillant et salubre. à des ateliers que des machines ingénieuses rendent chaque jour plus avantageux. La science n'indique-l-elle pas à l'agriculture et les propriétés des divers terrains, et les qualités des semen- ces qui varient les récoltes en multipliant les produits, par leur convenance avec le sol; elles herbes destinées à former les prairies les plus nourricières; et les ani- maux dont l'adresse, la force, la tempérance et la doci- l'.OC TI 0 M H 0 M lilr. ppiivinl W i)liis all^ijer ses Iravaux; et les nrlircs que les veigeis réclament, et jusqu'aux fleurs qui doi- vent emliellir les jardins et couronner les heureuses lenlalives? La médecine acquiert des remèdes plus adaptés aux divers maux qu'elle doit guérir, et de nombreuses ob- servations dont la comparaison multiplie ses succès. I.a chirurgie étonne par la hardiesse de ses heureuses (qiérations, dont les anciens n'avaient pas même conçu l'idée. L'anatomie, en soumettant à ses examens non- seulement l'Homme mais tous les animaux, devient une science nouvelle, dont les faits, comparés avec habi- leté, dirigent la chirurgie et la médecine, et les condui- sent à de nouveaux triomphes. L'art militaire, qui défend les États, el le commerce qui en ferme les plaies, obtiennent des chars plus so- lides, des bêles de somme plus fortes, des coursiers plus rapides. Cet art de la guerre, sous le nom de siratégie, embrasse des espaces immenses dans ses sublimes con- ceptions ; coordonne, meut et dirige, par ses combi- naisons savantes, de grandes masses séparées par de grandes distances; el la science des Vauban lui donne des points d'appui et des asiles dans des places dont l'Ile perfectionne de plus en plus les fortifications. Les arts dont le dessin est la base, trouvent dans les exemples des anciens et dans l'admirable variété des produclions de la nature rassemblées devant eux. une source inépuisable de sujets de leur imitation, d'acces- soires pour les faire ressortir et d'ornements pour les embellir. Ouelles images, quels tableaux, quel spectacle, celte nature dévoilée n'offre-t-elle pas à l'éloquence et à la poésie ! yuelle puissance à chanter pour les Homères et les Virgiles modernes, que celle de celle même nature com- battant contre le temps! Quel secours pour l'historien des sociétés humaines, incertain sur l'origine, la durée ou la succession des événements, que l'élude de ces su- blimes annales que la nature a gravées elle-même sur le sommet des monts, dans les profondeurs des mers et dans les enlrailles de la terre ! Le métaphysicien s'éclaire, en comptant avec le na- turaliste les degrés de l'industrie, de la sensibilité, de l'intelligence des animaux, et en les rapprochant des nuances de leurs autres attributs. L'homme d'État, environné pour ainsi dire d'une multitude d'objets comparés avec sagacité, et de pro- duclions de tout genre apportées, accrues, accumulées par la science, résout le grand problème de la conci- liation des richesses avec les vertus, du luxe avec les mœurs, de la force qui résiste au dehors, avec celle qui conserve et vivifie au dedans. La politique lui montre la tyrannie étrangère qui menace les empires moins enrichis que leurs voisins par un commerce prospère. La philosophie lui découvre la corruption, le vice et le despotisme, asservissant sans obstacles ceux où le luxe a déployé sesbrillants étendards. La sciencede la nature ne repousse pas les objets de ce luxe et si heureux et si funeste ; elle les accroît au contraire, elle les multi- plie, elle les met à la portée des citoyens les moins for- lunés, et en ne diminuant aucune des ressources d'une politique prévoyante et tulélaire. en ajnulani même .î ses moyens de résistance, et en augmentant la supério rite de sa force défensive et protectrice, elle satisfait la sagesse par une distribution moins inégale de dons trop enviés. Elle calme l'inquiétude civique par une répar- tition plus convenable d'avantages réels ou imaginaires, qui ne corrompent les corps sociaux que par le délire de la vanité du petit nombre qui les possède exclusivement et par les désirs immodérés du grand nombre qui les convoite. Chez les anciens, où les lumières de la science étaient réservées â quelques sages, le luxe fut mortel pour les États; parce que. né de la violence qui enlève sans semer, qui détruit sans reproduire, qui bouleverse sans fertiliser, il porta le caractère de son origine dé- vastalrice, et parce que , n'étant la propriété que de quelques familles, il régna à côté de la misère qu'il rendit encore plus affreuse. Mais, à l'époque où est parvenue la civilisalion européenne, fils de la science créatrice et de l'industrie fécondante, il appartient pour ainsi dire à tous, perd le nom sous lequel il a tant de fois effrayé la vertu, et se montre sous la dénomination constante de l'heureuse abondance. Et comment l'étude florissante et généralement ré- pandue des facultés de l'Homme, de ses pensées, de ses sentiments, de ses œuvres, des produits admirables de l'art et de toutes les merveilles de la création, n'intlue- rait-elle pas, d'ailleurs, sur les mœurs des peuples? Destructived'erreurs dangereuses et de préjugés décou- rageants, elle est la source du développement de l'in- telligence qui aperçoit et montre ce qui est bon, de la sensibilité douce et paisible qui le fait chérir et le ré- compense, et de l'induslrie active dont le plus noble effet est de conserver, par la constance de l'occupation, la vertu, cette fille céleste de l'intelligence et de la sen- sibilité! Offerte à l'enfance avec les tendres précautions qu'inspire cet âge; présentée avec le charme que don- nent des objets à manier, des images à regarder, des courses à renouveler, des instructions mutuelles à ré- péter, des concours à établir; diversifiant ses yeux au lieu de les troubler, elle remplit son jeune cœur d'affec- tions touchantes, agréables et pures, et façonne son esprit flexible aux idées vraies, grandes et élevées. Les arts, devenus alliés fidèles de la science, ne présentant sur les étoffes les pins communes, sur les meubles les plus simples, on parmi les ornements les plus élégants et les décorations les plus magnifiques des palais les plus somptueux, que des copies exactes des êtres sortis des mains de la puissance créatrice, et ne montrant plus les produits monstrueuxd'une convention ridicule, d'un hasard bizarre, ou d'une imagination délirante; cette enfance si précieuse échappe au danger, plus grand qu'on ne le pense, d'imprimer dans sa tête en- core molle des images fantastiques, des idées fausses, des objels disparates, des réunions absurdes, et de s'ac- coutumer ainsi à voir comme réel ce qui ne peut pas exister; ù substituer de vaines sensations aux résultats de l'expérience; à mettre en opposition les sens avec la raison, la mémoire avec la vérité, et à donner à ses pensées, et par conséquent à ses sentiments, la direc- tion la plus funeste. II 0 M II 0 M SOT Les nuages liu piéjiigé el de Teneur, en se dissipant devant le souffle de la science, laissent paraître et bril- ler de tout leur éclat ces principes sacrés, d'après !es- (|uels des lois dictées par la sagesse, garantissent la stabilité des gouvernements, les droits imprescripti- bles des peuples, et cette sainte tolérance civile et reli- gieuse qui, réunissant tous les cœurs par le lien d'une affection mutuelle et d'une bienveillance indulgente, devient un culte solennel et universel d'amour et de reconnaissance envers l'Être des êtres , et le gage le plus assuré de la paix et du bonheur du monde. UOMOCKKPE. Ilomocarijus. eot. Cassini donne cette épithète à la oalathide. quand les ovaires ou les fruits de toutes les fleurs qui la composent sont semblables. HOMOCBÈLES. Hotiiochetes. crcst. Nom donné aux Crustacés qui ont les serres semblables dans les deux sexes. HOMOCHROME. Homochroma. bot. Genre de la fa- mille des Synantbérées, tribu des Astéroidées, établi par le professeur De Candolle qui lui assigne pour ca- ractères : capitule multiBore; fleurs de la couronne ligulées, honiochroraes, disposées sur un seul rang; Heurs du dis(|ue lubuleuses. quinquéfides, disposées sur deux rangs, mais stériles; involucre formé de deux ou trois rangées d'écaillés linéaires, acuminées et serrées les unes contre les autres; réceptacle un peu convexe, à facettes; anthères sans queue à leur base; akènes de la couronne piano comprimées, obovales et velus, ceux du disque glabres el filiformes ; aigrettes de la couronne garnies de quinze soies disposées sur une rangée : celles du disque n'en offrent que dix; toutes sont plumeuses au sommet. L'Homochrome d'Eckion, Homochroma Ecldonis, est un sous-arbrisseau originaire du Cap, à rameaux velus et glanduleux; ses feuilles sont alter- nes, sessiles, oblongo-linéaires, très-entières, velues et ciliées; les capitules sont pourvus de fleurs jaunes, à languettes très-grandes. IIOMODERMES. REPT. Première famille établie par Dnraéril (Zool. An., p. 87) parmi les Ophidiens, dont les caractères généraux consistent dans rbomogénéilé (les téguments, c'est-à-dire dont la peau est dépourvue d'écaillés, ou recouverte d'écaillés pareilles, ce qui est le contraire des Hétérodermes. y. ce mot. Les Serpents de celte famille n'ont jamais de crochets à venin, et se rangent dans les genres Cœcilie, Amphisbène, Acro- chorde, Hydrophide, Orvet et Ophisaure. Ces deux der- niers ont depuis été extraits d'entre les Homodermes pour être rapportés parmi les Sauriens Urobènes, et l'Acrochorde a été reconnu appartenir aux Hétéro- dermes. HOMOGAME. Homogamus. bot. On appelle ainsi la calathide quand elle ne renferme que des fleurs d'un même sexe. HO-MOGÈNE. Homogenus. min. Une Roche est dite Homogène, quand elle est d'une nature uniforme dans toutes ses parties. HOMOGÉiNÉES. BOT. [Lichens.) Ordre premier de la première classe de la méthode d'Achar, ou Idiotha- lamées. Il est ainsi caractérisé : apothécies simples, formées en entier d'une substance pulvérulente ou car- tilagineuse, sous-similaire, [.es genres SpHoma, Ar- thoniu, Soloiina, Gyalecta, Lecidea , Calycium, Gyrophora , Opegrapha appartiennent aux Idiotha- lames Homogénées, qui renferment des genres à thalle crustacé, amorphe, et des Lichens foliacés, ce qui dé- truit l'ordre des affinités naturelles. HOMOGÉiNÉOCARPES. bot. Première tribu des Céra- niiaires. /'. ce mot. HOMOGYNE. BOT. Genre de la famille des Synanlhé- rées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie su- perflue , L., établi par H. Cassini (BuUtt. de la Soc. Philoni., décembre 1810) qui l'a ainsi caractérisé : in- volucre cylindracé, composé de folioles sur un seul rang, à peu près égales, oblongues et aigufis; récep- tacle nu et plan ; calathide dont le disque est formé de fleurons nombreux, réguliers, hermaphrodites, et la circonférence d'un seul rang de fleurons femelles, pour- vus d'une corolle tubuleuse dont le limbe est presque toujours complètement avorté; styles des fleurs de la circonférence absolument semblables à ceux des fleurs du disque; ovaires oblongs, cylindracés, cannelés, gla bres, munis d'un bourrelet basilaire; aigrette composée de poils légèrement plumeux. H. Cassini a formé ce genre aux dépens du Tussilago de Linné, et l'a placé dans la tribu des Adénostylées où ce dernier genre n'entre pas. Les considérations fournies par la struc- ture du style, très différente dans l'un et l'autre genres, lui ont paru des motifs suffisants pour les séparer quoi- que les botanistes les aient toujours regardés comme étroitement unis. Trois espèces constituent le genre Homogyne; ces plantes portaient les noms de Tussi- lago Alpitia, L., Tussilago discoloiel Tussilago syl- resiris. La première est assez commune sur le Jura, les Cévennes, les Alpes et les Pyrénées. HOMOIANTHE. Noiiioianlhiis. bot. Sous ce nom. De Candolle (Ann. du Mus., t. xix) a établi un genre de la famille des Synantbérées, qui a beaucoup d'affi- nités avec !e Chœtanthera de Ruiz el Pavon. Les plan- tes dont il se compose ont même été rapportées à ce dernier genre parHumboldt elBonpIand (Plantes équi- noxiales, t. ii, p. 14G et 170), mais leur étude a fourni à Kunth (Noi\ Gêner, et Spec. Plant, œquinoct., t. IV, p. 14) l'occasion de rectifier les caractères géné- riques, et de changer le nom en celui A'Homantliis. Loin d'adopter cette rectification, H. Cassini a prétendu que V Homanthis , tel qu'il est caractérisé par Kunth, ne différait point du Perezia ou Clarionea de Lagasca, et que le Chœtanthera mvltifloi-a, BonpI., une des trois espèces à' Homanthis, était bien certainement un Perezia. Au surplus, il a déclaré que VHomoianthus ne se distinguait de celui-ci que par le faible caractère d'avoir les écailles extérieures de l'involucre bordées de dents spinescentes. S'il n'y avait que cette seule dif- férence, nous pensons, avec la majeure partie des bo- tanistes, qu'aucun genre ne serait moins solidement établi, car les folioles de l'involucre doivent être assi- milées aux feuilles, et une légère différence dans leur forme ne pourrait être donnée comme un caractère essentiel. Cassini, attachant une grande importance à la structure du style, dans les Synantbérées, a placé le genre Homoianthus dans la tribu des Nassauviées, tan- dis que le genre Cliwlanthera appartient auxMutisiées. H 0 M HOMOIDF.. Iloiiioidciis. dot. Par ce surnom. Uichani «lésignoune resspiiiMaiice de forme cnlre un légument i|iielconque el la partie qu'il recouvre. HOMOLE. Homola. CRtST. Genre de l'ordre des Dé- capodes, famille des Bracliyures, tribu des Notopodes, établi par Leach et adopté par Latreille (Fam. natiir. du Règne Anim.). .Ses caractères sont : dernière paire (le pattes peu relevée, terminée par un crochet simple; test rectangulaire, plus long que large, tronqué carré- ment et fort épineux en avant : antennes insérées sous les pédicules des yeux qui sont rapprochés à leur base et assez longs pour atteindre les angles du test. Ce ijenre a été établi presque en même temps par Raffi- nesque {Précis des Découv. Somiolog. et Bot.), qui l'a nommé Thelxiope, par l.each (Act. de la Soc. Linn., onzième vol.), sous le nom iVHomole, et par Latreille (|ui l'appelé Hippocarcin dans un mémoire lu à l'A- cadémie des Sciences en 1815. Ce dernier, qui avait formé ce genre à la même époque que les deux pre- miers, et qui aurait pu lui conserver le nom qu'il lui avait assigné, ne l'a pas fait, et a adopté la dénomina- tion d'f/omole que Leach lui a donnée dans les Actes de la Société Linnéenne, publiés avant l'ouvrage de Raf- finesque. Risso (Hist. natur. des Crust. de Nice) a dé- crit une espèce de ce genre {Homola spinifrons) sous le nom de Dorippe : c'est cette espèce dont Rondelet (llist. des Poiss., liv. 18, chap. 17) a parlé le premier, sous les noms de Crabe jaune ou onde. Fabricius l'a décrite sous celui de Cancer barbât us, dans son Ento- mologie systématicjue, et elle est figurée grossièrement par Herbst. Il paraît qu'Aldrovande a connu une espèce d'Homole, celle qu'il nomme Hippoca rciniis hispiti us. Les Homoles, tels qu'ils sont adoptés par Latreille, diffèrent des Dromies Dorippes. et des Ranines par des caractères tirés de la forme du corps et des pattes. Leur test est presque cubi(|uc, comme tronqué ou énioussé obliquement de chaque coté, à sa partie an- térieure, avec le milieu du front avancé en pointe. A chaque côté de cette saillie, sont insérés les pédicules oculaires qui s'étendent lalér.ilement en ligne droite, jusqu'un peu au delà des colés dn lest. Ils sont divisés en deux articles de même ((ue ceux des yeux des autres Décapodes et des Stommopodes ; mais le premier est plus long et plus grêle; il s'unit avec le suivant, pres- que en manière de gynglime; celui-ci est un peu plus yros. offre près de sa base une impression annulaire, et porte à son extrémité l'œil dont la cornée est hémi- sphérique. Ces pédicules sont attachés au test par un muscle assez fort et doivent exécuter divers mouve- ments. Les quatre antennes sont insérées sur une ligne transverse, immédiatement au-dessous; elles sont por- tées, surtout les mitoyennes, sur un pédicule beaucoup plus long que celui des antennes des autres Brachiures. Les latérales, à partir de ce pédicule avec lequel elles font un angle, sont sétacées, très-menues, glabres et aussi longues que le corps; les intermédiaires, quoique repliées sur elles mêmes et terminées par deux petites pièces coniques, articulées et inégales comme à l'ordi- naire, sont néanmoins saillantes, faute de cavité pro- pre à les loger. La cavité buccale est presque carrée et l'Hypostome a aussi la même figure, mais s'étend da- vantage dans le sens de la largcin-. Les pieds-mâchoires extérieurs sont semblables à de petits pieds ou à de grandes palpes, écartés l'un de l'autre, très-velus, el vont en se rétrécissant , pour finir graduellement en pointe : ils se dirigent d'abord en avant el se courbent ensuite, à prendre de l'arliculation du second article avec le troisième. Les quatre autres pieds-màclioires, ainsi que ceux dont nous venons de parler, sont accom pagnes d'une palpe en forme de fouet. Le bord supé- rieur et interne des mandibules est tranchant el angu- leux; les serres sont longues surtout dans les mâles, mais d'épaisseur moyenne, presque cylindriques, avec les carpes el les pinces allongés. Les six pieds suivants sont fort longs, grêles, comprimés et terminés par un tarse armé en dessous d'une rangée de petites épines disposées parallèlement en manière de peigne; le cro- chet du bout de ces tarses est petit, mais très-aigu : les pieds des troisième et quatrième paires sont plus longs que ceux de la seconde et presque égaux; mais la Ion gueur des deux derniers excède à peine celle des deux précédents; ils naissent de l'extrémité postérieure du dos, et se dirigent sur les côtés ainsi que les précédents. Le derme de l'Homole barbu qui a fourni ces observa- tions à Latreille, est presque membraneux, un peu mou et garni çà et là de petites épines ; la queue est ovale, recourbée et rétrécie à sa base, terminée en pointe el de sept tablettes dans les deux sexes. Celle du mâle est plus oblongue, et son dernier segment se rétrécit brus- quement à son extrémité. Les filets ovifères sont longs et velus comme ceux des femelles des Maïas. Les orga- nes sexuels du mâle se présentent sous la forme de deux cornes assez longues, grêles, cylindriques, réunies à leur base en forme de fourche et tronquées oblique- ment à leur bout supérieur. Les Homoles habitent les régions coralligènes, à des profondeurs de deux ou trois cents mètres ; on ne sait pas si ces Crustacés, qui, par la position de leurs dernières pattes, ont quelque analogie avec les Dromies, participent aux mêmes ha- bitudes et couvrent leur dos de débris d'Alcyons et d'autres corps marins. Tous les individus que Latreille a vus, n'avaient sur eux aucun corps étranger; et Risso, à en juger par son silence, ne leur en a pas trouvé non plus. Jusqu'ici on n'a observé ces Crustacés que dans la Méditerranée. L'espèce qui a servi de type à ce genre est I'Homole BARBUE, Homola barbala, Latr., Homola spinifrons, Leach; Cancer barhatus (^erhsiXTah., tab. 42, fig. 3), le mâle; Cancer Maja [Yknèm.Gen.Ins , tab. ô1, f. 4), la femelle; Maja barbala, Bosc, Latr.; Dorippe spi- nosa, Risso; Cancre jaune ou onde. Rondelet (Hist. des Poiss., liv. 1 8, chap. 17, p. 405). Cette espèce habile les grandes profondeurs de la Méditerranée; d'après Risso, les Homoles se réunissent ordinairement sur de petits espaces graveleux où on les pêche en juin et juillet, en jetant des filets serrés pendant le calme de la mer. C'est à cette époque que la femelle pond ses œufs; ils sont d'un rouge laque. Latreille possède une autre espèce de ce genre que Risso a décrite sous le nom de Dorippe de Cuvier; c'est VHippocarcinus hispiilus d'Aldro- vande qui mentionne dans le même article un autre Cruslacé. qu'il dit être semblable au précédent quant à Il 0 N !;(i9 la pallie snpi'rieure, et qu'il a figuré vu inféiieuremeiit, sous le nom de Cancer supinus Hippocarcino similis. Celui-ci forme probablement une troisième espèce dont les pinces sont proportionnellement plus longues, et dont la queue se termine par une pièce pentagone. Les individus décrits par AUlrovande étant des femelles, ces différences ne peuvent être sexuelles. Risso dit que celle espèce vit dans les plus grandes profondeurs de la mer. i;ile est très-rare, et a été envoyée à Lalreillepar Roux dcMarseille. Ce magnifique individu a plus de six pouces de long sur quatre à quatre et demi de large. Guilding (Tians. of Linn. Soc. ofLontl., vol. 14, deuxième partie, p. 334) décrit une nouvelle espèce de ce genre : c'est VHomola spiiiipes; elle a été trouvée une seule fois, dans le gosier d'un grand Poisson péché dans un endroit profond delà mer des Antilles. HOMOMALLE. Homomaltus.voT. Se dit d'un organe dont toutes les parties sont dirigées du même côté. HOMOKIAKTHE. bot. Pour Homoïanthe. F. ce mot. HOMONOIA. BOT. Genre de la Diœcle Polyadelpliie, 1.., établi par Loureiro {Flor. Cochinch., 2, p. 782) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs dioïques; les mâles ont un calice à trois folioles colorées, entouré de trois écailles; corolle nulle; environ deux cents élamines rassemblées en vingt faisceaux; les fleurs femelles n'ont point de calice ni de corolle ; mais à la place de ces enveloppes florales , elles offrent une écaille à plusieurs découpu- res, un ovaire supérieur, surmonté de trois stigmates sessiles; une capsule à trois loges monospermes L'//o- monoia riparia, L., est un arbrisseau qui croit sur le bord des rivières à la Cochinchine. Sa lige est droite , laraeuse, garnie de feuilles alternes, linéaires-lancéo- lées et lomenteuses. Les fleurs sont petites et disposées en chalons linéaires, presque terminaux. HOMOPÉTALE. bot. H. Cassini donne ce nom à la calathided'une Synanlhérée,qui a toutes ses fleurs sem- blables entre elles par la forme de la corolle ; telle est celle de toutes les Chicoracées, etc. HOMOPTÈRES. Homoplera. iNS. Seconde section de l'ordre des Hémiptères, y. ce mot. HOMOTÈNE. Homotenus. arach. Lalreille com- prend sous ce nom les animaux articulés, qui conser- vent toute leur vie la forme qu'ils avaient en naissant. HOMOTHALAMES. bot. (Lichens.) Sous ce nom, Acbarius renferme dans la troisième classe de sa Mé- thode, les Lichens dont l'apolhécie est formée en entier ]iar la substance médullaire et corticale. Cette classe renferme les genres Alectorie, Ramaline, Collème, Cor- niculaire et Usnée. HOMOTROPE. Homotropus. bot. Selon Richard, l'embryon est Homotrope, lorsque, sans être droit, il a la même direction que la graine. HOMOVALVE. Homovalvus. bot. Fruit dont les val- ves sont semblables. HONCKENYE. Honckenfa. bot. Genre de la famille des Tiliacées et de l'Octandrie Monogynie, L., établi par Willdenow (in Uster. Delect. Op., 2, p. 201, tab. 4) qui l'a ainsi caractérisé : calice à cinq folioles coriaces, hérissées extérieurement, colorées intérieurement; co- rolle à cinq pétales oblongs; huit étamines à anthères oblongnes et à filets capillaires; ovaire oblong, surmonté ! 3 niCT. DES .SnlENCES s M. d'un seul style et d'un stigmate A six dents; capsule hé- rissée de pointes, à cinq loges et à cinq valves qui por- tent les cloisons sur leur milieu; graines nombreuses, munies d'une arille. Ce genre a des rapports, d'un côté, avec le Sparmannia, et, de l'autre, avec VApeiba. Vlioncken/a ficifolia, Willd. (loc. cit.), est un arbre indigène de la Guinée; ses feuilles ont la face inférieure couverte d'un duvet fauve; les supérieures sont spathu- lées, oblongues et dentées; les inférieures sont à trois ou cinq lobes obtus. Les fleurs sont d'un bleu violet, ternées et terminales. IlONDliESSEN. BOT. On ne devine pas la raison qui a pu déterminer Adanson à choisir ce mol hollandais l)our désigner un genre que les botanistes appellent Pœdeiia. HONGRE. MAM. Cheval que la castration a réduit à l'état d'infécondité. HGNIGSTEIN. miiy. F. Meiiite. UONKENYE. Honkenya. bot. Synonyme A'Jrena- ria pcploiiles dans Ehrhart. IlOOKENIA. BOT. Pour Ilookera. y. ce mot. HOOKERA. BOT. Le genre Brodiœa de Smith (Tran- sact. oftlie Linn. Soc, vol. 10, p. 2) avait été anté- rieurement nommé Hookeia par Salisbury (Paradis. Londin. 98). Cependant, contre les principes reçus en histoire naturelle, le nom de Brodiœa a été adopté, peut-être en raison de l'existence d'un genre Hookeria appartenant à la Cryplogamie. ^. Brodie. HOOKERIE. //o&Ae/(a. bot. (Mousses.) Ce genre, dédié à l'un des botanistes qui a fait faire le plus de progrès à l'étude des Mousses, a été établi par Smith dans les Transactions Linnéennes, ix, p. 272. H est ainsi caractérisé : capsule latérale ; périslome double : l'exté- rieur composé de seize dents entières; l'interne formé par une membrane divisée en seize dents entières; coiffe tronquée inférieuremenl. Ce genre diffère principale- ment des Hypnnm et des Leskea par sa coiffe qui n'est pas fendue latéralement. Ce genre a été reproduit de- puis par Bridel sous les noms de CItœlopIwra et de Pte- rigophyllum. Les deux genres qu'il a institués sous ces noms diffèrent à peine, et le nom de Hookeria étant antérieur, doit être conservé. L'Europe ne possède que deux espèces de ce genre. Le Hookeria lucens(Hxp- num liicetis, L.), l'une des Mousses les plus élégantes de notre pays, remarquable par ses feuilles larges, dis- tiques, minces et réticulées. Son urne ovale et son oper- cule conique sont également couverts de stries en ré- seau ; la coiffe est mince et réticulée. Le Hookeria lœtecirens offre, en plus petit, presque les mêmes ca- ractères; mais les feuilles sont étalées, plus pointues et traversées par deux nervures. Ces deux plantes sont assez rares. La première se trouve dans les pays nion- tueux de toute l'Europe; la seconde n'a encore été obser- vée qu'en Angleterre; ce genre est très-riche en espèces exotiques; l'Amérique équinoxiale, les Antilles, le Bré- sil, les parties élevées des Andes en nourrissent un grand nombre. Il se retrouve également dans Phémi- sphère austral, à la Nouvelle-Hollande et à la Nouvelle- Zélande. Le port et les caractères de ce genre le rap- prochent des Hypnum et surtout des Leskea. Sa tige est, en général, assez longue, rameuse, rampante; ses 510 HOP Il 0 P il souvent pmnés; ses feuilles distiques, comme dans beaucoup de Leskea; sa capsule est pres- que toujours inclinée, mais non pas repliée comme dans la plupart des Hypnum. HOOKIA. BOT. Necker (Elem. Botan., p. 122) a formé, sous ce nom, un genre de la famille des Synan- thérées, Cinarocéphales de Jussieu, aux dépens des Ciiicus de Linné. Ce genre n'a pas été adopté, parce que ses caractères n'ont point été tracés avec assez d'exactitude. De CandoUe a pensé que les espèces dont Necker l'a composé se rapportent au Leiizea et au Ser- ratiila. Cassim les a rapprochées de son genre Alfredia et du Rhuponticum. Enfin, selon Jussieu, la plante qui a servi de type pour le genre Hookia est le Cnicus cen- tauroides, L. HOOREBliCKIE. Hoorebeckia. bot. Genre de la fa- mille des Synanthérées et de la Syngénésie superflue, L., mentionné seulement dans VHortus Gandavensis, décrite, vers 1810, dans un journal scientifique publié à Gand, où Desmazières (Recueil des Irav. de la Soc. de Lille, 1825, p. 254) en a puisé la connaissance. Voici les caractères principaux de ce nouveau genre : invo- lucre ventru, composé d'un grand nombre d'écaillés imbriquées, scarieuses sur leurs bords et terminées en pointes allongées et redressées; réceptacle nu etalvéolé; Heurons des rayons femelles, fertiles, disposés sur deux rangs, grands, ligules et à deux ou trois dents; ceux du disque hermaphrodites, très-nombreux, tubuleuxet terminés par cinq petites dents; anthères sans appen- dices basilaires; style terminé par deux stigmates rap- prochés; akènes, dans les deux sortes de fleurons, sur- montés dune aigrelle sessile et caduque, formée de poils simples el assez gros. Ce genre n'est composé que d'une seule espèce qui a Henri pour la première fois dans le beau jardin de Ganil, au mois d'août 1816. Elle venait de graines reçues de l'Amérique méridionale, et on lui a donné le nom de Hoorebeckia Chitensis. JIO-OUI. OIS. Espèce du genre Perdrix. F. ce mot. HOPÉE. Hopea. bot. Trois genres appartenant à des familles Irès-éloignées ont reçu cette dénomination. Le premier se trouve décrit dans Linné (Mantiss., 10a), mais il a élé réuni par L'Héritier ( Transact. of Lian. Societ., I, p. 170) aaSymplocos, et tous les botanistes ont confirmé cette réunion. Willdenow proposa le nom tV Hopea pour un autre genre déjà nommé Micran- rte«(KHj par Michaux. Enfin Roxburgh (Coromand., n°210) a établi un genre Hopea qui paraît devoir con- server ce nom; en conséquence, on aura recours aux mots SïJipLocos et Micranthèbe pour les genres éta- blis par Linné et Willdenow. Voici la description suc- oincle de la planle de Roxburgh. V Hopea odorata a un calice à cinq divisions dont deux oblongues, mem- braneuses, prenant beaucoup d'accroissement ; sa co- rolle a le tube court, tordu, campanule, et le limbe à cinq découpures obliques et linéaires; les filets dcséla- mines, au nombre de dix, sont insérés sur le tube de la corolle, el alternativement plus larges et bifides : ils supportent quinze anihères; l'ovaire est surmonté d'un seul style et d'un seul stigmate; sa capsule est ovale, pointue, uniloculaire et monosperme. Cet arbre est originaire de r.hillagong . dans les Indes Orientales. Il a un tronc droit, divisé en branches nombreuses, gar- nies de feuilles alternes, ovales-oblongues, entières et offrant une glande au point où s'entrecroisent les ner- vures principales. Il fleurit au mois de mars el parfume l'air à une distance considérable. Ce genre, qui appar- tient à la DécandrieMonogynie,L.. est voisin du Shorea et du Diplerocarpus; il s'en rapproche surtout par la singulière forme de son calice; mais sa corolle mono- pétale et ses dix filels supportant quinze anthères l'en distinguent sufiisamment. UOPKIRKIE. Hopkiikia. bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par De Candolle qui lui donne pour caractères : capitule composé de trois fleurs homogames; iuvolucreoblong, divisé en quatre ou cinq segments, et formé d'écaillés ovato-oblongues, subscarieuses, entouré à sa base de deux ou trois petites bracléoles; réceptacle nu, rétréci; corolles tubuleuses, plus courtes que l'aigrette, divi- sées en quatre ou cinq dents inégales; styles rameux, courts et capitellés au sommet; akènes lélragones, atté- nués à leur base, avec les angles gainis d'un poil épais. On liouve à l'aigrette huit squammelles scarieuses, marquées au centre d'une nervure et sublrifides à l'ex- trémité. La seule espèce connue a été nommée Hop- KiRKiE antrémoïdée, Hopkiikia aiitremoidea; c'est une plante herbacée, rameuse, glabre, ascendante, à feuilles alternes, pinnatipartites, dont les lobes soûl linéaires, étroits, allongés et très-entiers; les capitules sont solitaires, pédicellés, petits, terminaux et garnis de fleurs jaunes. On la trouve au Mexl(|ue. Le genre Hopkiikia , produit à peu près à la même époque par Sprengel,est le même que le genre 6'a///ieo, produit par le professeur De Candolle dans le catalogue du Jardin botanique de Montpellier, en ISIô. HOPLIDÈRE. Hoplideres. iNS. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Longicornes, Iribu des Prionlens, établi par .Audinet-Serville ipii lui assigne pour caractères : antennes filiformes, plus longues que le corps dans les mâles, de onze articles allongés, cylin driques, assez grêles : le premier grand, en cône ren- versé, le second petit, le troisième plus long que le qualrième, les suivants jusqu'au dixième munis à leur extrémité interne, d'une épine fine, les troisième, qua- trième, cinquième et sixième légèrement frangés en dessous, le onzième allongé, aplati et linéaire; une ligne impressionnée au milieu de la tête; palpes maxil- laires plus longues que les labiales; leurs deux derniers articles presque en triangle renversé, le dernier plus court que le précédent; mandibules courtes, recour- bées et pointues à leur extrémité, dentées intérieure- ment; corselet transversal, dilaté latéralement, por- tant, dans celle partie, cinq épines aiguës, fortement échancré après la dernière épine ; corps déprimé, avec le pénullième anneau de l'abdomen tronqué dans les mâles ; élylres un peu dilatées exléiieuremenl, avec les angles humérauxsalllants,uniépineuxalnsi que l'angle sulural; écusson demi-circulaire, arrondi au boni; pattes antérieures plus grandes que les autres dans les mâles; jambes muliques intérieurement; dernier ar- ticle des tarses plus long que les trois autres réunis. lloPLiuÉRE spiNiPENNE. HopUdeies spinipennis , I! 0 P HOP ill Aiirt.-Serv. Son corps est noir, luisant en dessus; sa tète et le disque de son corselet sont fortement chagrinés, presque rugueux, les côtés extérieurs de ce dernier sont seulement pointillés, et son bord antérieur est frangé de poils roux ; ses élytres sont d'un brun marron, for- tement pointillées à leur base, lisses ensuite; elles ont le long du bord extérieur, à la base, une douzaine d'é- pines fines, mais distinctes ; ses jambes antérieures sont munies à leur extrémité interne, de longs poils roux. Taille, vingt-deux lignes. De Madagascar. HOPLIE. Hoplia. ins. Genre de l'ordre des Coléop- tères, section des Pentamères, famille des Lamellicor- nes, tribu des Scarabéides, établi par Uliger et qui avait été confondu jusqu'alors avec les Hannetons. Latreille lui donne pour caractères (Cons. génér. sur les Crust. et les Ins.) : élytres sinuées au côté extérieur, près de la base; jambes n'ayant point d'ergots bien distincts à leur extrémité. Dans son dernier ouvrage (Fam. nat. du Règne .4nim.), ce genre appartient à une division des Scarabéides qu'il désigne sous le nom de Pliyllo- phages, Phyllophagi. Ces insectes sont en général de petite taille, leurs antennes sont composées de neuf ou dix articles dont les trois derniers forment la massue; les mandibules sont peu saillantes, membraneuses au côté interne et terminées en une pointe simple ou en- tière; les mâchoires sont comprimées et ne présentent que de petites dentelures; les palpes maxillaires, qui sont une fois plus longues que les labiales, se terminent par un article allongé, épais, ovoïde et pointu ; le corps est déprimé, couvert ou parsemé de petites écailles bril- lantes, avec l'abdomen presque carré; les élytres sont unies, plus larges et dilatées à leur base extérieure. Les pattes postérieures sont grandes; les quatre tarses an- térieurs sont terminés par deux crochets, dont l'un petit et sans divisions, et l'autre grand et bifide; on n'en voit qu'un seul à l'extrémité des tarses postérieurs; il est fort et sans division à sa pointe. Les Hoplies vivent sur les feuilles de différents végétaux qu'elles rongent; elles semblent préférer ceux qui croissent sur les bords des ruisseaux et dans des lieux humides. On les ren- contre plus siiécialemenl dans les parties chaudes ou tempérées de l'ancien continent. Latreille a divisé ce genre en deux sections : dans la première il range les espèces dont les antennes ont dix articles. La princi- pale espèce est I'Hopi.ie pbilantbe, Hoplia philan- Ihiis, Latr. ; Melolonllta pulverulenia , Fab.; Han- neton argenté, Oliv., Col., t. i, n» 3, pl. ô, f. 22. Elle est commune en France et à Paris. La seconde section comprend les espèces dont les antennes n'ont que neuf articles. L'espèce principale est I'Hoplie belle, Hoplia formosa, lllig., Latr.; Melolontha farinosa, Fabr. ; Hanneton écailleux, Oliv., toc. cil., pl. 2, fig. 14. Elle est très -commune dans le midi de la France, elle vit sur la Menthe sauvage, sur le Saule et d'autres végé- taux au bord des ruisseaux. Dejean (Catal. de Coléopt., p. 39) mentionne quatorze espèces de ce genre, toutes d'Europe et d'Afrique. HOPLITE. Hopliliis. lus. Nom donné par Clairville à un genre de Coléoptères déjà connu sous celui d'Ha- liple. y. ce mot. HOPLITE. MOIL. Foss. Ce nom désigne, dans quel- (|ues auteurs anciens, selon Patrin, une Ortliocératitlie ou Ammonite, trouvée aux environs d'Hildesem, et dont la couleur était celle de l'Acier poli. HOPLOPAr>OXE. Hoplopaioxiis. iNS. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoonherr pour un insecte rapporté de la Caffrerie, par Ecklon et Zeyher, et qui a présenté les caractères suivants : antennes courtes, menues et cou- dées, composées de douze articles dont les deux pre- miers les plus longs et subturbinés, les autres courts, subperfoliés et graduellement plus grands, les cinq derniers formant une massue ovale; trompe longue, cylindrique, forte et médiocrement arquée; yeux laté- raux, ovales et un peu déprimés ; corselet bisinué à sa base, tronqué à l'extrémité, sensiblement atténué anté- rieurement; corps oblong, presque cylindrique, écail- leux et pourvu d'ailes que recouvrent des élytres allon- gées, sublinéaires, convexes, arrondies à l'extrémité; pieds médiocres; cuisses antérieures armées de beau- coup de dents vers le milieu; jambes antérieures ar- quées. Le Hoploparoxns pardalis est noir, varié de taches et de traits blanchâtres formés par les écailles ((Ui sont irrégulièrement disséminées; élytres striées; antennes et pieds d'un brun lestacé. HOPLOPE. Hoplopus. iKs. Genre de Coléoptères pen- tamères, de la famille des Lamellicornes, établi par Laporte qui lui assigne pour caractères : tète petite; chaperon rebordé ; antennes perfoliées, avec le premier article fort gros ; palpes maxillaires très-courtes ; der- nier article des palpes labiales allongé, comprimé et ovalaire; corselet presque carré, écusson assez grand, arrondi; élytres bombées, ne couvrant pas tout l'abdo- men ; pattes fortes, courtes; cuisses renflées; jambes antérieures aplaties; les intermédiaires et les posté- rieures avec deux rangées d'épines, placées le long d'une lame oblique et sur le côté externe et antérieur; une rangée d'épines courtes£t fortes termine extérieure- ment les jambes; les quatre premiers articles des tarses couits, le dernier allongé, courbé et armé de deux cro- chets aigus, inégaux. L'Uoplope de l'Arbocbe, Hoplo- pus A triplicis (Mag. de Zool., cl. is, pl. 20), a la tête et le corselet finement ponctués; les ély lies jaunes, avec la suture et l'extrémité noires, et des stries de points enfoncés; les tarses bruns; le dessous du corps et les pattes très-velus. Taille, huit lignes. Barbarie. HOPLOPHORE. Hoplophora. iNS. Hémiptères; genre de la section des Homoptères et de la famille des Cica- daires, créé par Germar aux dépens du genre Membrace de Fabricius. Caractères : tête courte , transversale , échancrée au sommet pour recevoir la partie anté- rieure du corselet qui se relève et s'incline sur elle; élytres pliées, marquées d'une série de cellules margi- nales et de deux ou trois cellules discoïdales; jambes antérieures prismatiques, avec les tarses grands, et les ongles dilatés, trigones; les postérieures se termi- nent en une sorte de massue , et ont les tarses très- petits. Le type de ce genre est I'Holophore veinée, Ho- lophora venosa; elle est grise, ocellato- ponctuée; la partie antérieure du corselet est marquée de plusieurs carènes, et prolongée en une corne dioite, aiguë et comprimée. On la trouve au Brésil. ai2 II 0 R H 0 R HOPI.OPIIYLLE. Hoplophylltim. bot. Genre de l;i famille des Synanthérées, Iribu des Vernoniacées, in- slilué par De CandoUe aux dépens du genre Pteronia de Linné. Caractères : capitules offrant cinq fleurs ho- mogames ; involucre ovatooblong, formé d'écaillés im- briquées, larges, obtuses, spinuloso-mucronées au sommet; réceptacle étroit et fimbrillifère ; corolles glabres, tubuleuses, égales, profondément divisées en cinq lobes linéaires; anthères sans queue; filaments courts et glabres; styles hispides jusqu'au milieu de leur longueur; leurs rameaux le sont entièrement; akènes épais, subtrigones, très-velus, un peu contractés et glabres au sommet ; aigrette garnie d'un grand nom- bre de rangs d'écaillés ou squammelles très-roides : les plus extérieures filiformes et linéaires, les internes membraneuses et sensiblement plus larges à leur base, pointues à leur extrémité. L'Holophylle épineux, IIo- lophytlum spinosum, DC; Pteronia spinosa, L.,est un sous arbrisseau glabre, rigide, à rameaux cylindri- ques et striés; les feuilles sont alternes, rigides, spines- centes, très-entières, étalées et régulièrement striées; les capitules sont sessiles et solitaires dans les aisselles des rameaux, mais entourés de feuilles ; les fleurs sont d'un jaune pâle. HOPLOSCÉLIDE. Hoploscelis. ins. Coléoptères lé- Iramères ; genre de la famille des Longicornes et de la tribu des Prioniens, qu'.iudinet-Serville, son créateur, a caractérisé ainsi qu'il suit : antennes courtes, com- posées de onze articles un peu comprimés et dentés, le troisième un peu plus grand que le suivant ; tète forte, presque aussi large que la partie antérieure du cor- selet, avec une ligne longitudinale enfoncée; palpes maxillaires allongées, atteignant presque l'extrémité des mandibules, avec le dernier article plus court que le (|uatriéme; mandibules fortes, épaisses, arquées, de longueur moyenne, paraissant inermes intérieurement, larges et tronquées au bout; corselet presque en carié transversal, avec son disque plan ; cbaque bord latéral légèrement dilaté un peu au delà du milieu où se trouve une épine; éciisson court, transversal, arrondi au bout; élytres peu allongées, légèrement convexes, arrondies et mutiques à l'extrémité ; jambes dilatées à leur extré- mité, ayant en dessus trois ou quatre épines; cuisses fortes, comprimées; dernier article des tarses aussi long que les autres réunis. Ce genre ne renferme encore ipi'une seule espèce. HOPLOSCÉLIDE LrcANOïDE. HoplosceUs Ittcanoiiles , Aud. Son corps est d'un noir luisant, avec la poitrine et l'abdomen d'un brun rougeâtre, ainsi que les palpes, les antennes et les pattes; son corselet a de chaque côté une cavité arrondie, distincte; ses élytres sont pointil- lées et couvertes d'une multitude de petites stries croi- sées, ce qui les fait paraître comme chagrinées. Taille, deux pouces. Du Sénégal. HOPPÉE. Hoppea. bot. Le genre établi sous ce nom par Reichenbach, dans la famille des Synanthérées, a été reconnu pour ne point différer du genre Ligularia de Cassini. F. Ligdlaike. HORAU. BOT. Un arbrisseau des rives du golfe Per- sique a été mentionné sous ce nom par Kœmpfer ( Ama-uit. Exot., p. 257 ). La description très-détaillée qu'en a donnée ce voyageur, avait porté Adanson à placer cette plante près du Gui, dans la famille des Élœagnées qui ne ressemble point à celle des botanistes modernes. D'après l'opinion de Jussieu, VHorati de Kœmpfer est identique avec le Scetira de Forskahl, qui lui-même se rapporte au genre Avicennia, L. f. ce mot. HORDÉACÉES. BOT. F. GRAMinÉES. HORDÉINE. BOT. Ce nom a été donné par Proust à un principe immédiat de l'Orge, qui se présente sous la forme d'une poussière jaunâtre, insipide et inodore, plus pesante que l'eau, insoluble dans ce liquide et dans l'Alcool. Par l'Acide nitrique, l'Hordéine se change en Acides carbonique, acétique, oxalique, et en matière jaune amère. Thénard a indiqué les rapports de celte substance avec le ligneux qui donne les mêmes produits à la distillation. L'Hordéine existant en moindre quan- tité dans l'Orge germé que dans celui qui n'est pas germé, Proust a pensé que cette substance était con- vertie en amidon pendant la germination. HORDEOLA. ois. Synonyme vulgaire du Bruant fou. /'. Bruant. HORDEL'M. bot. F. Orge. HORG. BOT. Synonyme vulgaire d'^cacm nilotica. HORIALES. Hoiiales. lus. Tribu de l'ordre des Co- léoptères, section des Hétéroraères, famille des Traché lides, établie par Latreille, et à laquelle il donne poin- caractères (Fani. nat. du Règne Aniin.) : tous les ar- ticles des tarses entiers, terminés par deux crochets dentelés et accompagnés chacun d'un appendice en forme de scie. Corps oblong; corselet carré, de la lon- gueur de la base de l'abdomen; tête souvent très-forte, avec les mandibules saillantes et les palpes presque fili formes. Cette tribu comprend les genres Horie et Cis SITES. F. ces mots. HORIE. Hoiia. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Héléromères; famille des Trachélides, tribu des Horiales, établi par Fabricius aux dépens de son genre Lymexylon et adopté par Latreille qui lui donne pour caractères : tous les crochets des tarses dentelés en dessous et accompagnés d'un appendice en forme de soie; corselet carré. Ces insectes ont le corps épais, allongé, cylindrique, avec une tête grosse et inclinée; les yeux sont allongés ; les mandibules sont fortes et les palpes filiformes; la mâchoire et la languette sont bifides; les antennes sont filiformes, guère plus longues que le corselet et simples : celui-ci est carré, légèrement lebordé; l'écusson est petit, triangulaire; les élytres sont coriaces et flexibles; elles couvrent deux ailes membraneuses, repliées; les pattes sont de longueur moyenne, avec les tarses filiformes; leur dernier article est terminé par quatre crochets égaux, dentelés en des- sous, avec un appendice en forme de soie dans leur entre-deux ; les pieds postérieurs sont plus grands dans les mâles. Les larves des Hories vivent en parasites dans les nids de certains Hyménoptères, comme le font celles de plusieurs autres genres de la même famille; Latreille l'avait pensé depuis longtemps, et cette idée qui lui avait été suggérée par l'analogie vient d'être confirmée récemment i)ar un naturaliste anglais, Guil- ding, qui a publié ( Tiavs. oftlie Linn. Soc. of Lotit/., II 0 R II 0 II 31- t. \iv, 2» parlie. p. ôlô avec fij; ) un iiiéiiioire liés iii- léressaiit sur l'hisloire iialmelle du Xjiucopa leredo et (le VHoria inacti/ata. Il résulte de ses observations que cette Horie, dont il fait connaître une nouvelle va- riété d'un jaune plus pâle et dont les taches sont plus petites, pond un œuf dans chaque nid de Xylocope. Lorsque la larve est éclose, il parait qu'elle mange la nourriture qui était préparée pour celle de l'Hyménop- lère, et la fait ainsi périr de faim. Elle est hexapode, nue, luisante, d'un jaune pâle, avec la bouche noiràlre; restée seule, et peut-être après s'élre creusé une cellule particulière où elle se clôt, elle se change en une nym- phe oblongue, jaunâtre, luisanle, avec deux lignes dor- sales, ochracées; les yeux, les mandibules elles mem- bres sont d'un jaune plus obscur. Parvenu D son état parfait, l'insecte débouche l'ouverture de la cellule et sort. Latreille a formé aux dépens des Hories un genre qu'il nomme Cissites, C/ssiles ( 1^. ce mot), dans lequel il range comme type l'Horie testacée de Fabricius. L'espèce qui sert de type au genre Horie proprement dit est : Horie miculêe. Horia maculata, Fabr. , Latr. , Oliv., Giiild. Elle est d'un jaune fauve ; ses élytres ont chacune sept taches noires. Elle se trouve au Brésil, à Saint-Domingue, et a été envoyée dernièrement de la colonie de Lamana à la Guiane. HORKELIE. Horkelia. bot. Genre de la famille des Rosacées et de la Décandrie Polygynie de Linné, in- stitué par le |)rofesseur Schlechtendahl qui lui assigne pour caractères : calice campanule, partagé au delà de moitié en dix parties inégales, alternativement plus courtes et plus étroites, pointues, hérissées; cinq pé- tales rétrécis à leur base, échancrés au sommet; dix étamines insérées sur deux rangs, à la base du calice; réceptacle conique, sec et velu; ovaires en nombre in- déterminé; styles simples, articulés aux ovaires etsub- leiminaux; akènes enfermés dans le calice. UoRKELiE ERBNATRE. Horkeliu fusca , Lindl., Bot. Regist. 1997. Ses tiges sont brunâtres, recouvertes d'une pubescence glanduleuse; les feuilles radicales sonlpin- natifides ou palmatifides, à six ou sept paires de décou- pures elles-mêmes irrégulièrement découpées; l'inflo- rescence consiste en des corymbes terminaux garnis de fîeurs bracléolées; les pétales sont blancs, avec la base centrale rose. HoRKELiE EN COIN. Hoiketia cuneata, Sch. Elle est velue, à feuilles radicales pinnées, composées de dix ou douze paires de découpures étroites et taillées en coin; les fleurs sont rougeâtres, réunies en corymbes termi- naux, serrés; les sépales sont très-entiers, velus ainsi que les bractées qui sont découpées en trois lanières. Les autres espèces connues sont Horkelia capitata, Horkelia hirstila et Horkelia congesta. Toutes ont été découvertes par Douglas en Californie. HORLOGE DE FLORE, bot. Au mot .4nthèse, nous avons fait voir que les végétaux diffèrent beaucoup en- tre eux, non-seulement sous le rapport de l'époque de l'année pendant laquelle ils épanouissent leurs fleurs, mais aussi suivant les heures de la journée où ce phé- nomène a lieu. Ainsi il y a des plantes dont les fleurs s'épanouissent aux premiers rayons du soleil, pour se fermer au bout d'un temps plus ou moins long : tels sont les Cistes, par exemple; d'autres ne s'ouvrent qu'aux approches de la nuit. comme plusieurs Ces de latitude boréale. de l'épa louisscmenl des fleur PLANTES OBSERVÉES. 1-à-dire' ferment Leontodon tuberos Picris hieracioides Cichorium intybus Crépis tectoruin. , Picridium tingitan Papaver niulicaule. . . Henierocallis fulva. . . Leonlodon taraxacum. Crépis alpina Rhagadiotus edulis. . . Hjpochœris maculata. . Hieracium umbellatum. Hier I pilosella. Alyssum utriculatum Leontodon liastile Sonchus lapponicus Calendula pluvialis Kympliîca alha Anthericum ramosum. . . . Jlesembryanthemum barba- Calenilula arvei Mesembryanthe ristal- Mesembryantheniuni nodiflo- Silene noctiflora . Cactus grandifloru 51 'I H 0 R n 0 R HORLOGE DE LA MORT. iNS. Ce nom sinistre est donné, dans quelques campagnes, à la Vrillelte, ainsi qu'à un Psoque, parce qu'en rongeant le bois des vieux meubles, les larves de ces petits animaux font entendre un bruit à peu près semblable à celui que cause le ba- lancier d'une pendule rustique. HORMÉSION. Mi^. La pierre désignée sous ce nom dans l'antiquité serait difficile à reconnaître; on lui attribuait des retlets couleur d'or et de feu , avec des lueurs blanclies sur les bords. HORMl. Hunniiis. I^s. Hyménoptères; genre de la famille des Iclineumonides, créé par Nées d'Esenbeéck, qui lui donne pour caractères : antennes monoliformes; palpes labiales filiformes, composées de trois articles, les maxillaires de cinq; mandibules cornées et bifides; abdomen un peu plus long que le corselet, piano-dé- primé; ailes supérieures offrant trois cellules costales. Voyez pour les autres caractères le genre Bracon d'oii celui-ci a été formé. HORMIN. //o/wiiHM«i. BOT. Tournefort avait désigné sous ce nom un genre qui a été réuni au Saliia par Linné et par les auteurs modernes. De Candolle , dans la Flore française, en a formé une section de ce genre, dont les espèces sont caractérisées par la lèvre supé- rieure de la corolle concave et en forme de cuiller, f^. Sauge. Linné a établi un autre genre //orHii'wMm quia été adopté par Jacquin et Persoon avec les caractères suivants : calice bilabié, aristé, glabre à son entrée; corolle dont la lèvre supérieure est bilobée, l'inférieure trilobée, les lobes inégaux. Ce genre n'a pas été adopté par Willdenow qui, ainsi que De Candolle, a décrit Vllonitinttm pfretiaicum, Jacq. (Hort. f^indob., 2, p. 80), sous le nom de Melissa pyrenaica. Les deux autres plantes, rapportées à ce genre par Persoon, for- ment le genre Lepechinia de Willdenow. F. ce mot et Mélisse. HORMINELLE. bot. PourHormin. V. ce mot. HORMINODES. min. La pierre ainsi nommée par les anciens, qui présentait un cercle de couleur d'or au cen- tre duquel était une tache verte, fui une Agathe selon Buffon et un Jaspe selon Bruckmann. HORMliNDM. BOT. F. HoRUin. IIORMISCIUM. BOT. {Miicéclinées.) Ce genre, fondé par Kunze dans ses cahiers d'observations mycologi- (|ues, ne parait pas mériter d'être distingué des Moni- lies; comme dans ce genre, les filaments sont dioits, simples, opaques, persistants; les derniers articles se séparent difficilement pour former les sporidies; la seule différence consiste en ce que, dans les Monilies, les ar- ticles sont ovales tandis qu'ils sont globuleux dans les Honniscium; mais si on emploie de semblables carac- tères pour fonder des genres, on doit nécessairement former un genre de chaque espèce. Tout porte à croire que ce genre doit être réuni aux Monilies. y. ce mol. HORNBLENDE. MIN. F. Amphibole. HORNEMAXNIE. Honiemaniiia. bot. Genre de la famille des Scropbularinées et de la Didynamie Angios- permie, L., établi par Willdenow (Eniimer. Plant. Hoit. Berol., 2, p. 634) qui lui a donné pour caractères essentiels : calice à cinq divisions; corolle personnée dont la lèvre supérieure est ovale, l'inférieure à trois lobes roulés; quatre étamines didynames; ovaire sur- monté d'un seul style; capsule à deux loges polysper- mes. Ce genre a des rapports avec le Gratiola, dont il diffère principalement par ses quatre étamines fertiles et par sa corolle personnée. 11 renferme deux espèces indigènes des Indes Orientales, savoir ; VHorneman- nia hicolor ou Gratiola goodenifolia , Hornemann (Catal. Hort. Hafii., p. 19); et VHoniemannia vis- cosa ou Gratiola viscosa, Hornemann {loc. cit.). La première est cultivée au Jardin des Plantes de Paris. Ce sont des herbes à feuilles simples et opposées, et à fleurs disposées en grappes. HORNERA. BOT. Necker {Elément. Botan., n» 15G0) a donné ce nom générique au Dolichos urens, L., qui diffère surtout des autres Dolics, par sa graine lenticu- laire , dont le hile se prolonge en une ligne saillante , demi-circulaire, forme qui fait nommer vulgairement cette graine Œil de Bourrique. Marcgraaff, Adanson el Scopoli avaient déjà établi avec cette plante un genre particulier qu'ils nommaient Mucuna. D'un autre côté, P. Browne le désignait sous le nom de Zoophlal- mum. V. MuccN* et DoLic. HORKÈRE'. Hornera. polyp. Genre de l'ordre des Milléporées, dans la division des Polypiers entièrement pierreux et non lïexibles; à cellules i)etites, perforées, presque tubuleuses, et non garnies de lames; ayant pour caractères génériques ; un Polypier pierreux, dcndroïde, fragile, comprimé et contourné irrégulière- ment; la lige et les rameaux sont garnis de cellules seu- lement sur la face extérieure; les cellules sont petites, éloignées les unes des autres , situées presque en quin- conce sur des lignes diagonales; la face opposée est lé- gèrement sillonnée. Les Hornères forment un genre bien distinct parmi les Polypiers de l'ordre des Millé- porées. Linné, et d'après lui tous les naturalistes, les avaient confondues avec les Millépores. Lamarck les a classées parmi les Rélépores avec qui elles ont les plus grands rapports; mais elles en diffèrent par la position des cellules, ainsi que par les sillons qu'elles produisent sur la face interne du Polypier. Ces caractères, joints à ceux que présentent les cellules polypeuses dans leur forme, ont décidé la création d'un genre particulier de ce Zoophyte. Lamouroux l'a dédié à Horner, astronome de l'expédition autour du monde, commandée par le capi- taine Krusenstern. Les Hornères varient beaucoup dans leur forme, qui est toujours plus ou inoins Habellée. Leur substance est très- fragile, poreuse el calcaire. Leur couleur, dans l'étal vivant, est un bleu cendré ou rougeâlre ; elle devient d'un blanc mat et laiteux par l'action de l'air et de la lumière. On n'en connaît encore qu'une seule espèce de vi- vante : Hornera frontliculata, Lamour.,Gen. Polyp., p. 41, lab. 74, fig. 7, 8, 9; elle est indiquée comme ori- ginaire de l'Océan austral par Linné, Ellis, etc.; de la Méditerranée par Marsigli, Pallas, Lamarck, etc.; de l'Islande et de la Norwége par Brunnich; enfin, du Kamtschatka par le docteur Tilesius. La même espèce peut elle se trouver dans des localités si disparates ? Ce fait est douteux, et il n'est peut être pas invraisemblable que l'on ait confondu plusieurs Polypiers sous le même nom. Defrance a donné la description de plusieurs Fos- II 0 R nos SIS) siles qu'il reffariie comme lies Hoinfres. alleiidu. riil-il, i|u'i!s en rL^iinissent en grande parlie les caractères; ce sont : l'Hornère Hippoiyte de Grignon et de Hauteville; l'Homère crépue d'Orglandes; l'Hornère rayonnante de l.angnan près Bordeaux; l'Hornère élégante et Oponlie des falunières de Hauteville. UORNSCHUCHIE. Hornschiichia. bot. Genre nou- veau , établi dans les Mémoires de la Société royale de botanique de Ralisbonne , v. 5, p. 159, et ainsi caracté- risé par iNéns d'Esenbeéck et Martius (Nov. Jet. Bonn., t. XII, p. 22) i calice monopbylle, infère, tronqué; co- rolleà six divisions placées sur deux rangs; six étamines dont les anthères sont linéaires et presque sessiles sur la base des divisions de la corolle; trois pistils dont les ovaires sont uniloculaires. Ce genre a été placé dans la famille des Sapindacées par les auteurs ci-dessus dé- nommés; mais la description extrêmement abrégée qu'ils en donnent, ne suffit pas pour admettre avec cer- titude ce rapprochement. Il renferme deux espèces : Uornschuchia Bryotrophe, et Honisclmcliia I\tyr- tilliis (Regensb. Dcnkschr, tab. 11 et 12), qui croissent près de San-Pedro d'Alcantara au Brésil. Ce sont des plantes à feuilles ovales oblongues, veineuses, réticu- lées, et à fleurs pédonculées uniflores ou en grappes penchées. HORNSTEDTIE. Honistetltia. bot. Genre de la fa- mille des .imoméeset delà Monandrie Monogynie, L., établi par Retz (Ohseiraf. Botan. , fasc. 6. p. 18) qui lui a assigné les caractères suivants : calice bifide; co- rolle lubuleuse; le tube allongé, filiforme; le limbe dou- ble, l'extérieur à trois divisions; appendice tubuleux; capsule oblongue, à trois loges. Les deux espèces de ce genre qui ne figure point dans le Mémoire sur les Amo- mées de Roscoë, avaient été décritesparICœnig dans Retz (loc. cit., fasc. ô, p. C8 et 69), sous le nom A'JmoinHin Scjpliipheium et Amoinum Leonurns. Elles sont in- digènes des forêts de Malacca et de plusieurs autres contrées des Indes-Orientales. HORSFIELDIE. HorsfiekUa. bot. Sous ce nom, Will- denow {Spec. Plant., t. iv, p. 872) a établi un genre de la Diœcie Monadelphie, L., trop peu différent des Myristicu , pour en être séparé; mais celui qui a en- suileété formé sous le même nom, parle docteurBlume, présente des caractères qui ne permettent pas de le con- fondre avec aucun autre genre connu; il appartient à la famille des Ombcllifères, et se distingue par les bords du calice, qui sont très-entiers; les pétales sont ovales, cuspides et plans; les fruits sont comprimés, velus, à niéricarpes impressionnés de trois côtes sur le dos. HoRSFiEiDiE AicniLLOUivKE. HoisfieUlia aculeata, lil. C'est un arbrisseau garni d'aiguillons; ses feuilles sont cordées, à cin(| lobes dont l'intermédiaire est lui- même subdivisé en trois parties; vertes en dessus, to- menteiiscs en dessous où les poils sont disposés en étoi- les; les panicules sont terminales, recouvertes d'un duvet épais; les ombelles sont terminales, sessiles, formant en quelque sorte des capitules, enveloppées d'un involucre prilyphylle; le réceptacle est garni de paillettes. Cette plante croit sur les montagnes de l'île de Java. HORTENSIA. BOT. La plante d'ornement cultivée maintenant dans toute l'Europe sous ce nom, avait été regardée comme un genre distinct par Commersort et Lamarck. Elle a été réimie au genre Hydrangea par Smith [Icon. Pict., 12). F. Hydrangée. HORTICOLE. Horticolus. bot. et zooL. C'est-à-dire cultivé dans les jardins ou habitant les jardins. HORTIE. Hoitia. bot. Genre de la famille des Ruta- cées et de la Penlandrie Monogynie, L., établi par Vel- losoet Vandelli (in Bœnier Script. Liisit. , p. 188) et adopté par De Candolle (Prodrom. Syst. Feget., i, p. 152) et par Auguste Saint-Hilaire (Flor. Brasil. me- rid.). Voici les caractères génériques que celui ci a tra- cés sur la plante vivante . et qui diffèrent entièrement de ceux donnés par les premiers auteurs : calice petit, a cinq dents , persistant; corolle à cinq pétales insérés sur le gynophore, alternes avec les dents du calice, linéaires, lancéolés, crochus au sommet, barbus à la base, réfléchis vers le milieu et caducs; cinq étamines alternes avec les pétales et ayant la même insertion; filets colorés et plans ; anthères fixées par le dos, bifides à labase,biloculaires, introrses, déhiscentes longitudi- nalcment; gynophore très- déprimé , discoïde, penta- gone, glanduleux; ovaire dont la base est enfoncée dans le gynophore, à cinq lobes et à cinq loges dispermes ; ovules fixés à l'angle interne : l'un supérieur et ascen- dant, l'autre inférieur et suspendu; style épais, coni- que, terminé par un stigmate court, obtus et coloré; fruit simple, capsulaire (d'après Velloso). à cinq ou par avortement à deux ou quatre loges monospermes ou dispermes; graines munies d'un arille? pourvues d'un tégument crustacé, d'un ombilic linéaire, d'un albumen charnu, d'un embryon droit, parallèle à l'ombilic, dont la radicule est courte, siipère, et les cotylédons grands, plans et très-obtus. V Hoitia Brasiliana, figuré par Aug. Saint-Hilaire (Plantes usuelles des Brasiliens, n» xvii), est une plante à tige sous-frutescente, é|)aisse, très-glabre, garnie de feuilles éparses. Ses fleurs sont roses et disposées en cimes terminales. L'écorcc de cette plante est amère et fébrifuge. Elle est employée comme telle par les habitants de la province des Mines, qui l'appellent Qiiina, nom vulgaire de toutes les écorces amères. HORTOLE. Hoilolus. moll. Monlfort, dans sa Con- chyliologie systématique, a cru devoir séparer ce genre des Lituoles, parce que les tours de spire ne se touchent point comme dans la Spirule, tandis que dans les Li- tuoles ils sont adhérents les uns aux autres. Il n'est pas croyable que deux degrés si voisins dans une même organisation , doivent être séparés en genres, f^. Li- TCOLE. HOSACKIE. HosacMa. bot. Genre de la famille des Légumineuses de Jussieu, et de la Diadelphie Décan- drie de Linné, que George Bentham a caractérisé ainsi qu'il suit : calice campanule, (juinquéfide ; ailes étalées, presque égales en longueur avec l'étendard; carène relevée eu forme de bec; style filiforme; stigmate en tête; légume cylindracé ou faiblement comprimé, droit et lisse. La plante qui forme le type de ce genre nou- veau a le port, l'inflorescence et le fruit d'une espèce du genre Lotus, ainsi que Hooker l'avait pensé en l'as- similant à ce genre. Mais indépendamment des carac- tères ci-dessus exprimés, il y a dans cette plante hée. Dn travail conçu dans ce plan devra être très-utile et pourra donner des indications précieuses pour la géo- logie. t Les HoÎTRES proprement dites. Corps comprimé , plus ou moins orbiculaire ; les bords du manteau épais, non adhérents et rétractiles, pourvus d'une double rangée de filaments tentaculai- res, courts et nombreux ; les deux paires d'appendices labiaux triangulaires et allongés; un muscle subcen- tral bipartite ; coquille adhérente, inéquîvalve, irrégu- lière, à crochets écartés, devenant très-inégaux avec l'âge , et à valve supérieure se déplaçant pendant la vie de l'animal; charnière sans dents; ligament demi- intérieur, s'inséranl dans une fossette cardinale des valves; la fossette de la valve inférieure croissant avec l'âge comme son crochet, et acquérant quelquefois une grande longueur. Les Huîtres proprement dites peuvent être divisées en plusieurs sections de la manière suivante ; 1» Espèces ovales ou arrondies, dont les bords des deux valves ne sont point plissés. HiÎTRE COMESTIBLE. Ostteo eclulis, L., p. 5334; List., B.-i II U I H U I Concli., (al). 103. fig. 30; Eiicycl., pi. 184, fig. 7,8. Huître Pied-de-Cheval. Ostrea hippopus , Lamk., Anim. sans vert., t. vi, p. 203, n" 2. Coquille arron- die, ovale, Irfts-grande, Irès-épalsse, à talon large et (iresqiie aussi long sur une valve que sur l'autre, pré- sentant, celui lie la valve inférieure deux bourrelets et irne gouttière au milieu . et celui de la valve supérieure trois gouttières peu profondes; la valve supérieure est placée et chargée, en dehors, d'un grand nombre de lames peu saillantes. Cette grande espèce se trouve en abondance à BouIogne-sur-Mer. Huître de Beabvais. Ostrea bellovacina , Lamk., fossilis; Lamk., Ann. du Mus., t. xiv, pi. 20, 1, a, b. Espèce presque analogue à l'Huître comestible; elle se trouve à Bracheux, près Beauvais, à Noailles et dans le Soissonnais. 2" Espèces allongées, étroites, dont les bords ne sont point plissés. Huître étroite. Ostrea virginica, Lamk.; Ostrea l'irijiniana , Gmel., n» 113; List., Conchyl., pi. 201, lig. 33; Encycl., pi. 179, fig. 1 à 5; Petiv., Gazophil., lab. 105, fig. 3. Elle a son analogue fossile ù Bordeaux. Huître épaisse. Ostrea crassissima, Lamk., Aniin. sans vert., t. vi, p. 217. w 16; Chemnilz, Conchyl., t. viii, tal). 74, fig. 678. Espèce fossile, très-remarqua- ble par sa taille et par son épaisseur extraordinaire. Huître a long bec. Ostrea longirostris , Lamk., Ann. du Mus., t. viii, p. 1G2 , n» 9; ibid., Anim. sans vert., t. VI, p. 217, n" 17. Coquille que l'on trouve fos- sile à Sceaux. Ce qui l'a fait particulièrement remar- quer, c'est l'allongement considérable du crochet qui est plus long que le reste de la coquille. 3" Espèces ovales, arrondies ou allongées, dont la valve inférieure seule est plissée. Huître disparate. Ostrea ilispar , Desh., Encycl., pi. 182, fig. 0, 7. Cette espèce était restée sans nom. En lui donnant celui d'Ostrea dispar, Desliayes a voulu indiquer son caractère principal qui est d'avoir sa valve inférieure profondément et même régulièrement plis- sée, tandis que la supérieure est lisse. Huître ThMSEiLVLt.. Ostrea flabellula , Lamk., Ann. du Mus., t. XIV, pi. 20, fig. 5, a, b.; Sow., Min. Conch., pi. 233. Toutes les figures de cette planche représen- tent les nombreuses variétés de cette espèce. 4» Espèces ovales, subtrigones ou arrondies, dont les bords des deux valves sont plissés ou dentés. Huître Râteau. Ostrea lij-otis, Lamk.; Mytilushyo- tis , L., p. 3330; Chemnitz, Conch., t. viii, t. 73, fîg. 683; Encycl., pi. 186, fig. 1. Huître imbriquée. Ostrea imbricata, Lamk., Anim. sans vert., t. vi, p. 213, n" 46; Rumph, Mus., tab. 47, fig. c; D'Argenville, Conch., pi. 2, fig. c des Coquilles rares; Encycl., pi. 186, fig. 2. Huître flaeelloïde. Ostrea flabelloides , Lamk., Anim. sans vert., t. vi , p. 213, n» 4; Knorr, Pétrif., 4'- part., 2, D. J. pi. 56, fig. 1, 2,3; Encycl., pi. 183, fig. 6 à 11. Espèce pétrifiée, qui se trouve particulière- ment aux Vaches-Noires. 5° Espèces étroites, allongées, plus ou moins cour- bées, finement et régulièrement plissées, à bords den- tés. Huître pectikée. Ostrea pecliiiala, Lamk., Ann. du Mus., t. XIV, pi. 23, fig. 1, a, b. Huître couieuvrée. Ostrea colubn'na, Lamk.. Ani- maux sans vert., t. vi, p. 216, n» 10; Knorr, Pétrif., 4e part., 2 D. ii, pi. 58, fig. 5. 6, 7. tt Les Huîtres Gryphoïdes. Coquille aplatie, subéquivalve, adhérente par la plus grande partie de la valve inférieure; crochet courbé horizontalement en spirale, et engagé dans le bord; il n'est point saillant ; ligament marginal allongé sur le bord. Huître Grtphoïde. Ostrea Gryphoïdes, Desh. Cette espèce vient des environs du Mans ; elle a beaucoup de ressemblance avec le G/yp/iœa plicata, Lamk. Huître a fines stries. Ostrea ienuistria, Desh. Elle se trouve aux VachesNoîies. EHe est beaucoup plus petite que la précédente. •f-f-î- Les Grypbées. Coquille inéquivalve; la valve inférieure grande, con- cave, terminée par un crochet saillant, courbé en spi- rale involute; la valve supérieure petite, plane et opei- culaire. Charnière sans dents; une fossette cardinale, oblongue, arquée sous le crochet pour le ligament. 1" Espèce dont le crochet est latéral. Grïpdée anguleuse. Gryphwa angulata, Lamk., Anim. sans vert., t. vi, p. 198, n» 1. 2» Espèce dont le crochet est perpendiculaire ou sub- perpendiculaire. Gryphée arquée. Gryphœa arciiata, Lamk., Bour- guet. Traité des Pétrifications, pi. 13, n» 92 et 93; Knorr, Pétrif., 2 D. m, pi. GO, fig. 1, 2; GrypUœaiii- curva , Sow., Minerai. Conchyl., tab. 112, fig. 1. Co- quille extrêmement commune dans les terrains an- ciens. HOITRIER. Hœmatopus. ois. Genre de l'ordre des Gralles. Caraclères ; bec assez robuste , droit , long , comprimé; mandibules égales, cunéiformes; narines oblongues, placées dans une rainure, de chaque côté du bec; pieds forts; tarses médiocrement élevés; trois doigts dirigés en avant; l'intermédiaire réuni jusqu'à la première articulation à l'externe par une membrane, et à l'interne par un simple rudiment, tous rebordés par un rudiment semblable; point de pouce; ailes mé- diocres; la première rémige la plus longue. Ce genre, quoique très-borné dans le nombre de ses espèces, est néanmoins l'un des plus répandus. U a été observé sur tous les points du globe visités par les navi- gateurs, et les différences légères que l'on a reconnues dans les trois Huîtriers qui constituent jusqu'à présent tout le genre, pourraient bien n'être que le résultat de simples modifications produites dans une seule et même espèce par de longues habitudes ou par d'autres causes analogues. L'Huîtrier est pourvu de tout l'appareil de vol convenable aux longs voyages; mais tout porte à croire qu'il n'en fait usage que pour quitter les côtes aux approches de l'hiver, et se retirer dans l'intérieur des contrées plus méridionales , vers les lacs et les ma- rais. Du reste, ces voyages ne sont ni d'une grande étendue, ni d'une rigoureuse nécessité, car l'on voit des Huîtriers ne s'éloigner jamais des lieux où ils se sont établis; ils suivent les mouvements des Hots, soit Il U I- a l'arrivée, soit à la retraite des marées; ils é|iliiclient les coquillages laissés à découvert, et s'emparent des Mollusques dont ils se nourrissent exclusivement. C'est de cette nourriture, dont ils sont tellement avides, qu'ils vont la chercher jusque dans l'estomac des petits Poissons pris ou rejetés par les pêclieurs, que leur est venu le nom par lequel on les distingue méthodique- ment; les habitants des côtes les connaissent plus par- ticulièrement sous celui de Pies-cle-mer, non-seule- ment à cause de la disposition des couleurs du plumage qui leur donne quelque ressemblance avec une espèce très-commune du genre Corbeau , mais encore pour le caquet ou les cris continuels qu'ils font entendre, sur- tout à l'approche de l'Homme. Ces cris aigus et préci- pités, devenant pour les autres Oiseaux le signal d'un danger imminent, ontsouvent trompé l'atlentedu chas- seur, qui, dans son ressentiment, abattait l'Oiseau in- discret qu'en tout autre moment sa chair fétide et rc- bulante eût fait dédaigner. Les Huîtriers vivent isolés ou réunis par petites ban- des que l'on peut soupçonner être l'assemblage de plu- sieurs générations; ils sont constamment occupés à fouiller dans le sable , autour des rochers battus par les vagues, pour y découvrir les Bivalves qu'ils ouvrent avec une adresse admirable, au moyen de leur bec au- quel, à dessein sans doute, la nature a donné la forme d'un coin très-allongé. On les voit assez souvent s'a- bandonner aux vagues, et quoiqu'ils ne possèdent pas les organes propres à la natation, ils se soutiennent parfaitement, et pourraient, s'ils y étaient forcés, par- courir ainsi de longs trajets. Au temps des amours, les époux, prenant une robe un jieu moins bigarrée, renon- cent momentanément à la vie sociale, et se retirent dans quelque endroit isolé de la plage ou du roc; là, sans s'occuper aucunement des soins qui, chez tant d'autres Oiseaux, préludent à la jjonte, la femelle dé- pose, sur le premier endroit qu'elle trouve convenable, deux ou trois œufs d'un vert olivâtre , abondamment tacheté de brun; elle les couve seulement pendant la nuit, se reposant sur la chaleur des rayons solaires pour les intervalles d'incubation; celle-ci dure, dit-on, vingt ou vingt et un jours. Au bout de ce temps, le petit Huilrier, couvert d'un léger duvet grisâtre, sort pour toujours de sa demeure natale et se livre immédiate- ment à la course, exercice dans lequel, à l'exemple des |)arents, il doit devenir bientôt fort habile. Hi'lTRiERCOMMB.'i. Nœiiialopiis osticilegiis, L.,Buff., pi. enlum., 929. Parties supérieures noires; base des rémiges et des rectrices , bandes transversales sur les ailes, croupion, hausse-col et parties inférieures d'un blanc pur; bec et aréole oculaire orangés; iris cramoisi; pieds rouges. Taille, quinze pouces et demi. En robe d'amour, il a tout le devant du cou d'un noir brillant. Les jeunes ont les parties noires nuancées de brun, et les blanches variées de cendré; le bec et l'aréole noi- râtres; les pieds cendrés. Du nord des deux continents. IltiTRlER DE l,\ LOCISIANE. /^. HuiXRlER COMMBK. llrÎTRiER A lo^G Bt.c. Hœinatopus tongiiostri!i,\'ie\l. Il parait être une variété d'âge de l'espèce suivante. UciTRiER A n.KjiTKW. Hceiualopuspalliatus, Temm. Parties supérieures d'un brun cendré; tête, nuque et cou noirs; parties inférieures blanches; bec plus long et plus fort que chez l'IIuîtrier commun ; il est rouge ainsi que les pieds. De l'Amérique méridionale. HuÎTRiER !«oiR. Hœmatopns niger, Cuv. Plumage entièrement noir; bec, aréole oculaire et pieds d'un rouge vif. Taille, seize à dix -sept pouces. Les jeunes ont le plumage d'un brun noirâtre. De l'Australasie. HcItrier Pie. /^. Huîtrier commin. HciiRiER AtXPiEDS CLANCs. Ostrcilega lencopiis, Cuv. Parties supérieures noires, ainsi que la gorge et le cou jusqu'à la poitrine; tout le reste du plumage, ainsi que les bandes alaires, d'un blanc pur; bec arrondi et rou- geâtre; pieds blanchâtres. Taille, quatorze pouces. Des îles Malouines. Hdîtrier dc Sénégal, r. Hbîtrier commun. HUITRIER. BioiL. Ce nom, par lequel on a voulu désigner l'animal qui habile les deux valves de l'Huî- tre, c'est-à-dire l'Huître elle même, est d'autant moins admissible, que le mot Huilrier est consacré à un genre d'Oiseaux, et que celui d'Huître est également adopté dans la langue française. HULGUE. BOT. Nom de pays du Giatiola Peruviana. HULOTTE. OIS. Espèce du genre Chouette. ^. ce mot. j HULTHÉlllE. Hullhemia. bot. Dumortier ayant ob- I serve que le Hosa berberifolia, Pall., s'éloignait con- I sidérablement de ses congénères, et par son port qui forme de petils buissons très-rameux, et par ses feuil- les simples, dépourvues de stipules, et par plusieurs autres caractères encore, tels que son réceptacle dé- pourvu de poils; ses pétales marqués, vers l'onglet, d'une tache pourprée, couverts de pores ncclarifères. etc.,en a formé un genre distinct, qu'il a dédié à l'un des hom- mes qui ont le plus honoré la ville de Gand, feu Van Hulthem. Quatre ans plus tard , en 1828 , le professeur Lindley, quoiqu'il n'eflt pas dû ignorer la publication faite par le Messager des sciences et des arts (cahier dc décembre 1824), et répétée par les Annales de la société I Linnéenne de Paris, a, de son côté, formé de la même I plante un genre Zoîcea, en honneur d'un savant ba- I chelierde l'Université de Cambridge, actuellement ré- sident à Madère, et qui a fait d'importantes recherches en Islande, sur l'histoire naturelle de cette île. Il est de toute justice de rétablir ici les faits d'après leurs droits d'antériorité, et de ne plus considérer le genre Lowea que comme l'identique du genre Hullhemia de Dumor- tier. Ce genre appartient à la famille des Rosacées de Jussieu, ou à l'Icosandrie Polygynie de Linné. Hblthémie a FECULES DE ht.RDttiiDE.jHuUhemia Ber- berifolia, Dum. (loc. cit.); Itosa Berberifolia, Pall., in Nov.Jct.Vetr., 10,579, t. 10, tig. 5; Willd., Sp. pi. 2, 1005; Hort. Kew. éd. ait., 3, 238; Smith et Red., Ros., 1 , 27, t. 2; De Cand., Prodr., 2, 602; Spreng., ^r*'- f^eg., 2, S46; Wallr., Monogr., 23. Lowea Berberifo- lia, Lindley, Bot. Regist., 1261. Cet arbrisseau ne s'é- lève guère à plus de deux pieds; ses tiges, ses rameaux sont étalés, diffus, pubescenls. grêles et garnis de forts aiguillons arqués, petits, brunâtres comme les vieilles tiges, très-aigus et presque toujours réunis deux à deux, principalement aux articulations. Les feuilles sont al- ternes, simples, ovales, dentées, brièvement pétiolées. 5dj r M n i' M d'un vert glau(iue, un peu cotonneuses en dessous. Les fleurs sont solitaires, terminales, supportées par un pédoncule court, pubescent et pourvu de quelques ai- guillons rudinientaires. Le calice est divisé en cinq par- ties lancéolées, aiguës; la corolle est composée de cinq pétales ovales, cordiformes, d'un beau jaune brillant, avec l'onglet d'un rouge brun, entouré d'un demi-cer- cle beaucoup plus vif; les étamines ont leurs filaments très-courts, capillaires, terminés par des antbères tri- loculaires, d'un jaune fort pâle. Les ovaires sont nom- breux, adhérents au fond du calice, surmontés d'autant de styles filiformes, courts, terminés par des stigmates obtus. Le fruit est globuleux, d'un rouge obscur, hérissé d'aiguillons; il renferme beaucoup de semences oblon- gues et hispides. Cet arbuste est originaire des environs de Téhéran en Perse, où il a été découvert par André Michaux. De Candolle en décrit trois variétés qui sont probablement dues aux reproductions successives par le semis; il les a surnommées, d'après Seringe, ylabra, velutina et Redouteuna. HUMANTIN. POIS. Espèce de Squale, devenu type du sous-genre Centiina. F. Squale. HDMARIA. BOT. Fries a donné ce nom à une section du genre Pezize,qui fait partie de la tribu à^% Aleuria, c'està dire des Pezizes charnues. Les espèces rangées dans cette section sont petites, légèrement charnues; le disque est recouvert par un tégument floconneux sur les bords. Elles croissent sur la terre. V. Pezize. HUMATA. BOT. Cavanilles a nommé ainsi le genre de Fougères que Smith a décrit sous le nom de DavaUia. V. ce mot. HUMATU. BOT. Pour Hummatu. V. ce mot. HUMBERTIA. bot. Dans ses manuscrits, Commerson, qui avait pour prénom Humbert, s'était dédié un genre sous le nom d'Numberlia, adopté par Lamarck. Jus- sieu lui a substitué celui à'' Endrachium dérivé d'Eii- diach, sous lequel les habitants de Madagascar dési- gnent la plante. On s'est arrêté à cette dernière déno- mination, avec d'autant plus de raison, qu'il existe déjà un genre dédié à Commerson, et qui appartient à la famille des lîuttnériacées. A^. Endracbier et Coa- MERSOME. UUMBOLDITE. Min. Substancejaune, en petites mas- ses cristallines ou terreuses, insoluble dans l'Eau, d'une pesanteur spécifique égale à 1,3 , rayée facilement par l'ongle, donnant une odeur végétale sur le charbon, devenant noire et attirable à l'aimant, et ensuite rouge par une plus forte calcinalion. Mariano de Rivero a obtenu de son analyse : proloxyde de Fer, 54; Acide oxalique, 46. Cette substance a été trouvée dans les li- gnites de Kolovscrux, près de Billin, en Bohême; on l'a aussi reconnue en Saxe et dans la Hesse. HUMBOLDTIE. f/iimboldtia. bot. Trois genres ont été dédiés au célèbre et savant voyageur Humboldt. Ce fut sans motifs plausibles que Necker (Elément. Bo- tan. , n» GôO) substitua le nom de /iutnboldtia à celui de l'ohiiia déjà employé par Aublet. Ruiz et Pavon, dans la Flore du Pérou et du Chili, ont aussi formé un genre Hiimboldlia qui doit être réuni au Stetis de Swarlz. Enfin, Vahl a changé le nom de Batschia qu'il avait d'abord doinié au genre qui va nous occuper, en celui de Uiimboldtia, parce ((u'il existait déjà un genre Batschia établi par Gmelin {Sysf. Nat.),el que Tliun- berg a aussi appliqué cette dénomination à une plante de l'Amérique, extrêmement voisine de l'Jbutii d'An- blet. Le Humboldtia de Vahl appartient à la famille des Légumineuses et à la Pentandrie Monogynie, L ; il a des rapports, selon Jussieu, avec le Moringa, et il offre pour caractères principaux : un calice à quatre divisions oblongues, presque égales; une corolle à cinq pétales insérés à l'orifice du tube du calice, oblongs, cunéiformes, presque égaux, un peu onguiculés; cinq étamines libres, plus longues que le calice; légume al- longé et comprimé. V Humboldtia luurifolia, Vahl (Symbol., 3, p. 106), unique espèce du genre, croit à Ceyian. Cette plante a des tiges ligneuses, des rameaux flexueux et chargés de feuilles composées de quatre à cinq paires de folioles opposées, ovales, oblongues, gla- bres, entières, marquées de veines nombreuses, accom- pagnées de stipules linéaires, lancéolées. Les fleurs sont disposées en grappes axillaires, solitaires ou géminées; ù la base de chaque pédicelle se trouve une bractée eu néiforme, et deux autres un peu plus éloignées de la fleur. HUMBOLDTILHITE. MIN. Monticelli a donné ce nom à une substance particulière , assez récemment obser- vée parmi les déjections du Vésuve. Elle est blanche ou jaunâtre, vitreuse, limpide ou translucide, ordinai- rement cristallisée en prisme droit rectangulaire ou ses modifications; sa pesanteur spécifique va un peu au delà de 3. Elle est fusible au chalumeau avec boursou- flement, avant de se convertir en un globule vitreux et transparent. Cette substance accompagne ordinaire- ment la Thompsonite, le Mica, le Spinelle, le Pyroxène et la Chaux carbonatée cristallisée. HUMBOLDTITE. min. Levy a nommé ainsi une sub- stance qui cristallise en prisme oblique rhomboïdal , de 115» 45' dont la base est inclinée sur les pans de Uh' 41' 50", et dans laquelle WoUaston a reconnu une Chaux boratée siliceuse. Elle a été trouvée au Geisalpe près Southofen, dans les Alpes du Tyrol. HUMÉE. Humea. bot. Une plante de la Nouvelle- Hollande a été publiée par Smith (Exotic. Bot.) sous le nom A' Humea elegans , à peu près à la même époque que le Calomeria umaranthoides, de Venlenat, qui lui est identique. F. Caiomérie. VHumea elegans, Smith, ou Calomeria amarantlioides, Vent., est connu dans quelques jardins d'Angleterre, sous le nom à'O.v/pItœ- ria f'œtida. Delaunay a encore surchargé cette syno- nymie, en substituant au nom générique de Venlenat , celui d'Jgatliomeris. HUMÉRAL. Hmneralis. zooL. C'est-à dire quiarap port à l'os humérus ou bien au bras. HUMÉRO- CUBITAL. zooL. Muscle branchial anté- rieur, qui s'étend des deux tiers inférieurs de l'humé- rus, jusqu'à la partie supérieure du cubitus. L'hcméro- scsmétacarpien est le muscle premier radial externe, qui s'étend de la partie inférieure de l'humérus, à l'os métacarpien du doigt indicateur; et I'Hbméro- sus- radial est le muscle long supérieur, qui s'étend de la partie inférieure de l'humérus à l'extrémité inférieure du ladius. 11 r p K57 lirMIFUSES. EOT. Se dit en bolaniqiie des plantes ou des parties des plantes, telles que les tiges, qui croissent couchées contre le sol, sans néanmoins qu'on les puisse dire rampantes. HDMIRI, HUMIRIA ou HUMIRIUM. bot. Synonymes de Houmiri. l-'. ce mot. Hl'MlTE. MIN. Substance en petits cristaux, d'un brun rougeâlre, transparente, ayant beaucoup d'éclat et ne rayant le Quartz qu'avec beaucoup de difiRcuIté. Ses formes paraissent dériver d'un prisme rhomboïdal droit desoixante degrés et de cent vingt degrés, modifié par de nombreuses facettes. On la trouve à la Somma, où elle a pour gangue une roche composée de Topaze granulaire d'un gris sale et de Mica d'un vert brunâ- tre. Celle substance n'a point encore été analysée; elle paraît avoir quelque analogie avec la Mélitite. De Bour- non lui a donné le nom d'Humite en l'honneur de sir Abraham Hume, vice -président de la Société géolo- gique de Londres. HUMMATU. -Bot. (Hort. Malah.,'2, tab. 28.) Syno- nyme de Dalura Metel, L. K. D.mpra. HUMULUS. BOT. f. HoiBLOis. HUNCHEM. POIS. L'un des noms vulgaires du Gron- din , sur quelques parties septentrionales des côtes de France, r. Trigle. HUNERU. OIS. Même chose que Faisan bâtard, f^. ce mot. HUiXTÉRlE. Htinteria. bot. Scsse et Mocino, dans leur Flore du Mexique, ont établi sous ce nom un genre nouveau que De Candolle n'a point adopté; les deux espèces qui le composaient : Hunteria coliimbina et llunteria fuscata , ayant été reconnues par lui pour (les plantes qu'il avait i)lacées dans le genre Poroplifl- liim, sous les noms de Poiophylliini Linaria et Poro- phylltim coloratum. F. Poropbtlie. Hl:ON. ois. Synonyme vulgaire de Hulotte femelle ou Chat-Huant. f\ Chocette-Hibou. HliPERZIA. bot. (Lxcopoitiacées.) Bernhardi a donné ce nom à une des sections qu'il a établies dans le genre Lycopode, et qui correspond au genre Plananthus de Palisot de Beauvois. F. Ltcopode. HUPPART. ois. Deux espèces du genre Faucon por- tent ce nom. F. Faccow. HUPPE. Upupa. OIS. Genre de l'ordre des Anisodac- tyles. Caractères : bec très-long, grêle, triangulaire, comprimé, faiblement arqué; mandibule supérieure plus longue que l'inférieure ; narines placées de cha- que côté de la base du bec, ovalaires, ouvertes; quatre doigts, trois en avant, dont l'externe est uni à l'inter- médiaire jusqu'à la première articulation , un en ar- rière, dont l'ongle est presque droit; ailes médiocres; la première rémige de moyenne longueur, les deuxième et troisième moins longues que les quatrième et cin- quième qui dépassent toutes les autres; queue compo- sée de dix rectrices égales. Les Huppes sont encore des Oiseaux voyageurs, qui émigreut pendant la froide saison, vers les contrées équatoriales que beaucoup de leurs analogues habitent sédentairement toute l'année; elles reviennent visiter les régions plus rapprochées des pôles quand elles n'ont plus ù redouter et les frimais, et la disette qui. pour ces Oiseaux, en est la compagne inséparable; elles semblent préférer les plaines aux terrains boisés. C'est surtout dans les fonds humides et marécageux qu'elles se plaisent davantage ; elles y sont toujours en mou- vement, courent d'un endroit à un autre, plongeant leur long bec dans le sol vaseux pour en faire sortir les Vers et les Mollusques dont elles sont plus friandes encore que des insectes ; néanmoins elles poursuivent ceux-ci dans les buissons en voltigeant de branche en branche; se suspendant à l'extrémité de l'une d'elles pour découvrir le petit Charanson qui se serait dérobé à ses recherches en se tenant immobile sur la page inférieure des feuilles. Ces Oiseaux apportent peu de soins dans la construction de leur nid qu'ils placent indifféremment dans un vieux tronc d'arbre, dans une fissure de rocher ou sur un entablement abrité, dans quelque vieille masure. La femelle y pond quatre ou cinq œufs blanchâtres, tachetés de brun. Plus soigneuse, quant à l'incubation, que pour la préparation du nid qui ne consiste que dans quelques brins de Mousse on de Chaume, entourant un petit tas de poussière ou de vermoulure, la femelle ne quitte ses œufs que lorsqu'ils sont éclos et que les petits peuvent se passer de la cha- leur malernelle; pendant tout ce temps, le mâle s'éloi- gne peu du voisinage de la couveuse, et vient avec la plus grande complaisance lui apporter la nourriture et la désennuyer par des chants langoureux qui sont ses accents d'amour. La Huppe n'appréhende guère l'ap- proche de l'Homme; elle se laisse même quelquefois saisir par lui, mais rarement elle n'a point a se repen- tir d'une confiance trop aveugle, car malgré le mau- vais goût bien connu de sa chair et de sa graisse, on la tue, non pour la transformer en remède universel qu'au trefois la charlatauerie mystérieuse regardait comme efficace, mais pour la beauté de son aigrette dont néan- moins le luxe n'a tiré aucun parti. On la retient quel- quefois en captivitédans les jardins qu'elle purge d'in- sectes incommodes; elle s'y fait très-aisément, mais presque toujours elle succombe aux premiers froids. Les Huppes n'ont point les habitudes sociales de la plu- part des Oiseaux émigrants, elles ne voyagent point en bandes, et malgré tout ce que l'antique crédulité raconte de la piété filiale des Huppes, qui a fourni nombre d'images symboriques, il est rare que l'on ren- contre dans leurs voyages d'une partie du monde â l'autre, une famille réunie. Ce genre, assez nombreux dans plusieurs méthodes, paraît se réduire aujourd'hui à deux espèces : la Huppe d'Afrique que l'on a hésité, pendant quelque temps,;"» confondre avec celle d'Europe, en diffère peu dans le jeune âge, et presque point dans l'état adulte. Huppe commune. Upiipa Epops, L.; Upupa Afri- cana, Buff., pi. enl. 52. Parties supérieures d'un roux vini'ux, avec une bande transversale noire; tectrices alaires noires, bordées et rayées de blanc-jaunâtre, de manière à ce qu'il y paraisse cinq bandes, lorsque les ailes sont pliées; rémiges noires, avec une grande ta- che blanche vers les deux tiers; tête surmontée d'un double rang de longues plumes d'un roux orangé, ter- minées de noir que précède une tache blanchâtre; par- ties inférieures d'un cendré roussâtre. avec des lignes S.-8 II U R H U T briiiies sur les cuisses ; abdomen et lectrices caudales inférieures blanchâtres; rectrices noires, traversées dans le milieu par une large bande blanche; bec et pieds rougeàtres, la pointe du premier noirâtre. Taille, dix à onze pouces. La femelle est moins grande; les nuances de couleur sont moins bien tranchées. Les jeunes ont d'abord le bec presque droit, les plumes du sommet de la tète beaucoup moins longues et sans ta- ches blanchâtres près de l'extrémité; les parties infé- rieures d'une teinte plus cendrée et un nombre plus considérable de taches brunes, longitudinales, sur le ventre et les cuisses. D'Europe et d'Afrique. HcppE d'Afrique. Upupa Jf ricana, Lev., Ois. de Par., pi. 22. Celte espèce qui n'est vraisemblablement qu'une variété de la précédente, n'en différerait nulle- ment si elle avait le bec un peu plus robuste, surtout â sa base , et si le haut du ventre n'était point lavé de brunâtre. HippE ÉTRANGÈRE. Vpupa ciistatella , Vieill., Gai., pi. 184. Celle ci donnée par Vieillot comme une autre espèce distincte de la Huppe d'Euiope, a le plumage d'un roux plus uniforme quoique relevé de vineux vif; sa huppe est terminée de noir seulement, et son bec est beaucoup plus long. On la trouve au cap de Bonne- Espérance. IlcppE Largup. Upupa Crocro, Dum.; Levaill., Hist. des Prom., pi. 23. Parties supérieures d'un roux orangé; tête ornée d'une aigrette Habelliforme sur laquelle sont quatre bandes noires; tectrices alaires noires, bordées et variées de blanchâtre ainsi que de fauve; rémiges et rectrices noires, liserées extérieurement de blanchâtre; les dernières un peu étagées; parties inférieures d'un roux orangé ; abdomen grisâtre; bec noir, gris à sa base; pieds bruns. Taille, dix pouces. La femelle a l'ai- grette plus courte, et les couleurs moins vives. D'A- frique. HcPPE KOIRE. ^. BOUVREUII HDPPÉ. HUPPE-COL. Espèce d'Oiseau-Mouche. F. Colibri. HUPPÉ. OIS. On applique cet adjectif comme sub- stantif pour désigner plusieurs espèces de genres dif- férents. Ainsi on nomme : Huppé du Brésil, une espèce de MoucheroUe. F. ce mot. Huppé -Jabne (Azzara), le Bruant-Commandeur. F. Bruant. HuppÉ-RocGE, le Paroure huppé. F. Gros-Bec HURA. BOT. F. Sablier. HURCHELIN. ois. (Gesner.) Synonyme de petit Grèbe hujipé. F. Grèbe. HURE. zooL. C'est proprement la tête du Sanglier, «luand elle est détachée du corps. On dit aussi, par ex- tension, Hure de Saumon et Hure de Brochet. HUREAULITE. Biiiv. Nom donné à une variété de Manganèse phosphaté ferrugineux , trouvée dans les masses de pegmalite des environs de Limoges. Elle est d'un jaune rougeâlre, à cassure vitreuse, et souvent en cristaux prismatiques obliques, rhomboïdaux, de l]"" ■îO' et 02» 30', avec la base inclinée sur l'arèle aiguB, faisant avec les faces latérales des angles de 101° 15'. Sa pesanteur spécifique est 2,27; elle raye la chaux cavbonatée. elle est rayée par la chaux flualée; elle donne de l'eau par la calcinalion; elle est (rès-fusible au chalumeau, en globule noir, métalloïde, et son ana- lyse a prouvé : acide phosphorique, 38; protoxyde de manganèse, 33; protoxyde de fer, 11; eau, 18. HURECK. BOT. Synonyme de Spondias amara, à Banda. HURGILL. 019. Synonyme vulgaire de Cigogne Ar- gala. F. Cigogne. HURLEUR. Stentor, ibab. Synonyme d'Aloualle. F. ce mot. HURON. Ilitro. P0I9. Genre de la famille des Acan- thoptérygiens, établi par Cuvier et Valenciennes et placé par eux dans le voisinage des Perches, avec les carac- tères suivants : bouche largement fendue; joues cui- rassées par les sous-orbitaires; préopercule sans den- lelures; museau non proéminent, alépidole; corjjs oblong, épais, comprimé, écailleux ; calopcs situés sous les nageoires pectorales ; deux nageoires dorsales. Ce genre ne se compose encore que d'une seule es]ièce que les auteurs ont nommée //wro nigricans. HURONG. BOT. C'est la même chose que Caria-Poeti. F. ce mot. HURONIE. Huronia. poltp. Genre nouveau créé par Slokes, qui lui assigne pour caractères : polypier pier- reux, formant une colonne droite, articulée par des cellules placées isolément les unes au-dessus des au- tres; chaque articulation ayant été successivement l'habitation d'un animal. Les espèces rangées dans ce groupe, sont au nombre de cinq, et l'auteur les nomme Huronia Bigsbei , vertebruUs, turbinata, obliqua et spheroidalis. Elles sont toutes à l'état siliceux, et res- semblent par leur forme générale à des colonnes de ver- tèbres cylindriques, renflées aux points de jonction. Plusieurs d'entre elles paraissent avoir de grands rap- ports avec certaines Caryophyllées articulées que l'on trouve fossiles dans les calcaires anciens des Ardennes. Ces Polypiers se rencontrent dans un calcaire siliceux de la pointe ouest de l'île du grand Manitou, au havre collier de l'île Drummond, lac Huron. HURRIAH. rept. Sous-genre de Couleuvre. F. ce mol. HUSAKGIA. BOT. Pour Hosangia. F. ce mot. HUSEN ET HUSO. POIS. F. Esturgeon -Ichthyocole. HUTCHINIE. Hutchinia. bot. Genre de la famille des Asclépiadées, élabli par Wight et Arnott qui lui donnent pour caractères : calice à cinq divisions; co- rolle presque campanulée, quinquéfide, velue intérieu- rement; colonne des organes reproducteurs presque incluse; colonne slaminale divisée en vingt lobes ou découpures disposées sur deux rangées : les intérieures, au nombre de cinq, opposées aux anthères et penchées; les extérieures alternes, groupées trois par trois, dont les latérales plus grandes que l'intermédiaire ; anthères simples au sommet; masses polliniques dressées, fixées par leur base avec leurs bords translucides. Les Hut- cbinies sont des plantes épaisses, dépourvues de feuilles, à tiges dressées, tétragones, rameuses, dentées sur leurs angles; les fleurs sont réunies plusieurs ensemble, for- mant une sorte d'ombelle au sommet des liges. Elles sont originaires de l'Inde. HUTCHINSIE. Hutchinsia. bot. Genre de la famille des Crucifères, el de la Télradynaniie siliouleuse, L., ir u T 11 V A Son élal)li parR. Browii (Hort. Ketc, édit. 1812, vol. iv, p. 82 ) et adopté par De Candolle ( S/st. reget. Nat., 2, p. 384) avec les caractères suivants ; calice dressé, à sépales égaux; pétales égaux, entiers; étamines libres, dépourvues de dents; silicule oblongue ou elliptique, aiguë au sommet ou tronquée, déprimée, à valves caré- nées, sans appendices, à cloison membraneuse, oblon- gue, acuminée aux deux extrémités; loges renfermant ordinairement deux à quatre, rarement six à liuit graines pendantes, et dont les cotylédons sont accom- bants. Ce genre avait été anciennement formé par Mœnch (Supplem. MetUoil., 89) sous le nom de Noc- cœa; mais comme il n'avait pas été adopté, de même que la plupart des innovations de cet auteur, le nom de Noccœa ou plutôt de Nocca, a été employé par Cava- niiles et AVilldenow pour désigner un autre genre. r. NoccA. VHulchinsia a été placé par De Candolle dans la section des Thlaspidées ou Pleurorhizées An- gustiseptées. Plusieurs de ces espèces avaient été ré- unies par Linné aux genres Iberis et Lepidium. 11 se distingue du premier par ses pétales égaux, et du se- cond par ses loges non monospermes. Il a aussi des rap- ports avec d'autres genres de Crucifères siliculeuses; mais ses étamines nues et libres le différencient suflî- samment du Teesdalia et de V OElhionema ; ses sili- cules non bordées ni écbancrées au sommet, ne per- mettent pas de le confondre avec le Thlaspi; enfin, ses valves naviculaires et non planes concaves, le font dis- tinguer du Diaba. Les Ilulchinsies sont des plantes herbacées, vivaces ou rarement annuelles; à tiges ramifiées et glabres; à fleurs pédicellées, sans bractées, et disposées en grappes terminales et dressées. En décrivant les onze espèces dont se compose ce genre. De Candolle ( loc. cit. ) les a distribuées en deux sections. La première, sous le nom d'Jben'dclta, ren- ferme sept espèces, dont les feuilles sont entières ou légèrement dentées, le style filiforme, et les fleurs ro- sées comme dans la plupart des Iberis. Le type de cette section est YHutchinsia rotundifolia, Br. et De Cand., Iberis rotundifolia , L., espèce à tiges nombreuses, grêles, à feuilles ovales, et à fleurs d'un rose agréable. Elle est commune dans les Alpes où on la trouve dans les feules des rochers brisés et parmi les pierres. Les autres plantes de cette section croissent dans les pays montueux des contrées orientales de l'Europe, dans la chaîne du Caucase, et dans la Perse et la Syrie. La deuxième section (Nasturtioluni) est caractérisée par des feuilles pinnalilobées et des fleurs petites, blanches, qui donnent aux espèces le port de certains Draba. Les quatre espèces qu'elle renferme, habitent les Alpes ou les pays montueux de l'Europe. Les Hutchinsia al- piiia et Hutchinsia petrœa , DC, étaient des Lepi- dium pour Linné; la première, dont les fleurs sont blanches et très- nombreuses, croît abondamment au pied des rochers, sur les Hautes-Alpes, les Pyrénées et le Jura. La seconde est une très-petite espèce qui se trouve dans les basses montagnes de toute l'Europe, et même dans des localités chaudes et peu élevées, comme, par exemple, à Fontainebleau. HUTCHINSIE. Hutchinsia. bot. {Céraminires.) Genre formé par Agardli, adopté par Lyngbye, et dont les caractères consistent dans des filaments cylindri- ques, dont les articles sont marqués de plusieurs tubes ou séries de matière colorante, intérieure et produisant des capsules extérieures un peu acuminées, nues, ad- nées et s'ouvrant par leur extrémité supérieure, avec déchirement, pour donner passage ù des propagules obronds et très -distincts. En réduisant ce genre aux espèces qui présentent scrupuleusement les caractères qui viennent d'être établis, il est un des plus naturels. Les espèces qui le composent sont en général des plan- tes colorées et d'un poit élégant, qui croissent dans la mer et qui adhèrent fortement au papier. Les espèces les mieux caractérisées de ce genre sont les Hutchinsia Brodiœi, Lyngb., Tent. Hyd. Dan., p. 109, pi. ôô ; Conferva granulatum de Ducluzeau.— Hutchinsia urceolata, Lyngb., loc. cit., p. 110, t. 34. — Hutchinsia strictoides, Lyngb., loc. cit., p. 114, t. ô5. — Hutchinsia stipitafa,N.; Hutchinsia stricto, Lyngb., pi. ôG, seulement la figure 2 4. — V Hutchinsia nigrescens du même auteur, p. 109, t. 53, pourrait bien être une Dicarpelle. F. ce mot. HUTIA. MAM. y. Capromys. HUTTUM. BOT. Nom que porte vulgairement le Bu- tonica de Rumph , et qu'Adanson avait adopté pour désigner ce genre. 1^. Barriîvgtonie. HYACINTHE, bot. Pour Jacinthe. F. ce mot. HYACINTHE. MiN. Les anciens ont donné ce nom à une pierre qui offrait une certaine ressemblance de couleur avec la fleur qui, au rapport de la fable, pro- venait de la métamorphose du jeune Hyacinthe, tué par Apollon. Elle était d'un violet assez agréable, et sem- blait, dit Pline, plus prompte à se flétrir que la fleur du même nom. Les modernes ont donné le nom d'Hya- cinthe à des pierres d'un rouge orangé, mêlé souvent d'une teinte de brun. Werner a appliqué celte dénomi- nation à la variété de Zircon dodécaèdre, qui présente cette couleur. Les pierres, qu'on désigne dans le com- merce sous le même nom, appartiennent presque toutes au Grenat Essonite, qui a une teinte de cannelle d'un beau velouté. Celle-ci se distingue de l'Hyacinthe Zir- conienne, en ce qu'elle offre la réfraction simple. Sa couleur, vue par réfraction, est le rouge ponceau, lors- que la pierre est éloignée de l'œil ; et le jaune sans mé- lange sensible de rouge, lorsqu'elle est placée très près de l'œil. Les Hyacinthes de l'Essonile sont d'un prix assez élevé, lorsqu'elles sont parfaites et sans gerçures dans l'intérieur. L'Hyacinthe du Zircon a aussi pour caractère distinctif une sorte d'éclat adamantin. / . EssoniTE et Zircon. HYACIJiTHE BRDNE DES VOLCANS. F. IdOCRASE. Hyacinthe elancde de la Somma, y. Méionite. Hyacinthe crcciforme. F. Harmotome, Hyacinthe de Compostelle. F. Qdartz dyaiin hé- MATOÏDE. Hyacinthe de Disentis. Variété de Grenat orangé. F. Grenat. Hyacinthe la belle. Variété de Grenat d'un rouge mêlé d'orangé. Hyacinthe miellée. Variété de Topaze, d'un jaune de II Y A llY \ciMiiE OCCIDENTALE A ariélé Je Topaze, (l'un jaii lie de safran. Hyacinthe orientale. Corindon, d'une couleur oran- Rc-e. IIYACINTHINE. min. C'est le nom vulgaire de l'une des variétés de l'Idocrase. t''. ce mot. HYADE. liyas. crbst. Genre de l'ordre des Déca- podes, famille des Brachyures, tribu des Triangulaires (Latr., Fam. natur. du Règne Anim.), établi par Leach et adopté par Lalreille. Ses caractères sont : antennes extérieures ayant leur premier article plus grand que le second, comprimé et dilaté extérieurement; troi- sième article des pieds-mâchoires extérieurs court, un peu dilaté en debors, échancré ù ses extrémités et du côté interne; pinces beaucoup plus grosses, mais plus courtes que les autres pattes, dont la longueur n'a pas le double de celle du corps; toutes ces pattes ont leurs articles presque cylindriques, inermes, et sont terminées par un ongle long, conique et arqué; carapace allon- gée, sub-triangulaire, arrondie postérieurement, tuber- culeuse à sa surface, avec les côtés avancés en pointe derrière les yeux; front terminé par deux pointes dépri- mées et rapprochées l'une de l'autre; yeux portés sur des pédoncules courts, et n'étant pas d'un diamètre plus grand que ceux-ci; orbites ouverts un peu en avant, ayant une fissure à leur bord supérieur et postérieur. Ce genre se distingue des genres Pailhenope, Eh- rynonie, Maia, etc.. par des caractères tirés de la forme du corps et des parties de la bouche. 11 s'éloigne des Camposcies, Jnachus, etc., par la forme du troi- sième article des pieds -mâchoires, qui est carré dans ceux-ci et triangulaire dans les Hyades. Le genre Li- Ihode en est séparé par la forme des pieds postérieurs (|ui sont impropres à la marche. Les Hyades vivent dans les profondeurs de l'Océan; la principale espèce est : L'HïADE ARAIGNÉE. Hyas Araneus, Leach, MoU. Brit., lab. 21, a; Cancer Araneus, L.; Cancer Bufo, Bosc; Maia Aranea, Latr. La partie antérieure de sa carapace est avancée en pointe et terminée par deux épines qui convergent à leur extrémité; sa partie su- périeure et postérieure est couverte de petits tubercules dont on retrouve quelipies-uns sur les bras et sur le corps. 11 se trouve dans l'Océan. UYyENANCHE. bot. Genre de la famille des Euphor- biacées et de la Diœcie Polyandrie, L., établi par Lam- bert {Dissert, de Cinchon., 52, lab. 10) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs dioiques; les mâles ont un calice composé de cinq à sept sépales, dix à trente élamines dont les filets sont courts, et les anthères oblongues- ovées. Le calice des fleurs femelles est formé de plu- sieurs sépales imbriqués et caducs ; deux à quatre slylcs portant quatre stigmates réfléchis, glanduleux, fran- gés; fruit subéreux, marqué extérieurement de huit sillons, à quatre coques bivalves et dispermes. Le même genre a été constitué sous le nom de Toxicodendron par Thunberg [Ad. Holm., 1796, p. 188) qui attri- bue au fruit trois coques. Il ne se compose que d'une seule espèce, Hyœnanche globosa, planle indigène du cap de Bonne- Espérance, et à laquelle Lambert et Vabl donnent pour synonyme le Jalroplm globosa de (ia>i'lni'r. Dans sa Dissertation sur les Euplioibiacécs, le professeur Adr. de Jussieu ne croit pas que ces deux plantes soient identiques, car celle dont G, 6 et 7; Pérou et Lesueur, Ann. du Mus., t. xv, pi. 3, fig. 15. Hyale papilionacêe. Hyalca papiliottacea, Bory de St. -Vincent. Voyage aux quatre principales îles d'Afr., t. 1", p. loi, pi. .-î. fig. 1. oi2 II Y A H Y B HVALIDE. riyalis. bot. Genre de la famille des Sy- nanlliérées, Iribu des Mullsiacées, institué par De Can- dollc pour une plante nouvellement observée au Chili. Caractères : capitule composé de quatre ou six fleurs homogames; involucre imbriqué; réceptacle dépourvu de paillettes, garni de petites fimbrilles calleuses sous les akènes; corolles bilabiées : lèvre extérieure à trois dents très -grandes : l'intérieure profondément bipar- tite, ù lobes linéaires et roulés; filaments glabres; an- thères à deux queues à leur base, garnies de soies lon- gues et plumeuses; styles glabres, rameux, épais, obtus et connivents; akènes ovatooblongs, ventrus, sans bec, marqués de dix côtes; aigrette persistante, à trois rangées de soies velues, denliculées et soudées par leur base. L'Ht.^lide argentée, Hyalis argenlea, De Cand., est une plante herbacée, vivace, multicaule et garnie d'un duvet blanchâtre; ses tiges sont dres- sées, anguleuses et simples; ses feuilles sont sessiles, lancéolées linéaires, acuminées, très-entières et nervu- rées; les capitules sont oblongs, réunis en corymbe ou en panicule, avec les Heurs blanches. HYALIN. Hyalinus. Synonyme de Transparent. HYALITUE. Miiï. Quartz Hyalin concrétionné, perlé, HaUy. Variété de Quartz résinile ou d'Opale, en stalac- tites ou mamelonnée, présentant, d'après une analyse de Bucholz, quatre-vingt-douze parties de Silice et huit parties d'eau. Tantôt elle est limpide ou translucide et d'un blanc grisâtre, quelquefois elle est opaque et d'un blanc nacré. Cette dernière a été décrite par Santi soiis le nom d'Amiatite, et par Thomson sous celui de Fiorile, parce qu'on l'a trouvée à Santa-Fiora , au mont Amiata en Toscane. L'Hyalilhe ne se rencontre que dans les terrains d'origine volcanique ; en Auver- gne, dans les Laves rouges anciennes et les Domites; à Francfort-sur-le-Mein, dans le Mandelstein; au Mexi- Dans les plantes sauvages. l'Hybridité doit être très- rare, parce que celles qui sont susceptibles de se croi- ser se trouvent ordinairement disséminées et ne peu- vent aussi facilement influer l'une sur l'autre, .lusqu'à présent, on n'en a observé des exemples bien certains que sur des genres dont les espèces nombreuses vivent rapprochées, iiarce qu'elles ont besoin d'un terrain et d'un climat particuliers; par exemple, sur des Digi- tales, des Verbascum et des Gentianes. Ces plantes en- vahissent souvent tout un espace de terrain, et sont dans la condition des espèces congénères cultivées dans un jardin. On conçoit alors que l'échange des pollens doit s'effectuer avec facilité, et qu'il peut en résulter des croisements très variés, surtout si les stig- mates de quelques individus se trouvent dans un état de développement plus avancé que leurs propres or- ganes mâles. Le phénomène de l'Hybridité. dans les plantes sauvages, est donc purement accidentel et su- bordonné à un concours de circonstances assez rares. Il a été remarqué particulièrement dans si peu d'occa- sions que nous croyons utile de les menlionner ici. En 1783, Reynier a décrit et figuré (Journal de Phy- sique et d'Histoire naturelle, t. xxvii, p. 381) une Pé- diciilaire trouvée aux environs d'Ulrecht en Hollande parmi plusieurs individus de Pedicularis sflratica. KUi H Y H Y D Celle piaille était pourvue de Heurs régularisées, qui avaient une grande analogie de formes avec celles des Primulacées; aussi l'auteur l'a-t-il regardée comme une Hybride produite par le Pedicularis sylvatica et par une Primulacée, peut être par VHolloiiia palus- tris, fort commune dans les fossés des environs. Une telle opinion est invraisemblable, d'après ce que l'on sait de l'impossibilité où sont les plantes qui appar- tiennent à des familles distinctes de se croiser. 11 est bien plus naturel de la considérer seulement comme une Pédiculaire régularisée à l'inslar des Pélories. On doit regarder, au contraire, comme une véritable Hy- bride, la plante trouvée en 1808, dans les environs de Combronde en Auvergne, par Dutour de Salvert et A. Saint -Hilaire. Admise d'abord comme une espèce distincte cl publiée par Loiseleur Deslongchamps sous le nom de Diijitalis fucata, Pers., elle a fait plus tard le sujet d'une noie de Dutour de Salverl, insérée dans le Journal de Bolani(iue; il a parfaitement constaté qu'elle était une Hybride des Digitnlis purpjirea et lulea, les(|uelles croissaient en abondance et mêlées indistinctement sur le terrain où la nouvelle plante avait été rencontrée. Dans une excursion botanique faite au mois d'août 1819, sur le sommet du Môle, montagne calcaire de la Savoie, Guillemin et Dumas ont rencontré plusieurs Hybrides des Gentiana liiiea et purpurea. Cette der- nière y formait un cbamp rougeâlre de plus d'une demi -lieue carrée; çà et là s'élevaient quelques pieds de Gentiana lulea autour et à une très-petite distance desquels se trouvaient les Hybrides. Elles ont été dé- crites avec détail dans un Mémoire spécial sur l'Hybri- dilé des Gentianes alpines ( Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, t. i, p. 79), où ces botanistes ont en outre signalé la nature bybride de plusieurs autres espèces de Gentianes. Comme la plupart des mulets animaux sont frappés de stérilité, l'analogie a porté à croire qu'il en était de même pour les Hybrides végétaux. Néanmoins celle question n'a pas été péremptoirement décidée, quoique plusieurs observations soient en faveur de l'affirmative. Dans les expériences de Kolhreuter, beaucoup d'Hy- brides furent stériles, mais quelques-unes aussi se per- pétuèrent par les graines. Lepellelier Saint -Fargeau affirme aussi que son Mirabilis Hybrida était dans ce dernier cas, et on verra plus basque Lindlcya observé aussi une Hybride d'Amaryllis qui élait fertile. Cepen- dant Kolbreuter regardait la stérililé comme un carac- tère essentiel de l'Hybridité. Il assurait que lorsqu'une plante provenue de la fécondation mutuelle de deux espèces élait seulement pourvue de capsules très déve- loppées avec des ovules avortés, c'était une sorte de pierre de louclie pour s'assurer que ces plantes for- maient deux espèces dislincles. Ainsi Xm Digitalis am- bigua et lulea n'ont donné que des graines stériles, tandis que d'autres Digitales, si voisines qu'on peut les considérer comme de simples variétés, ont produit des semences très-fécondes. Aug. Saint-Hilaire (Mém. de la Société d'Histoire naturelle, t. i, p. 575) a ajouté aussi une observation importante, qui dépose en faveurdela stérilité des Hybrides; c'esl que, pendant six années, la Digilalis hybrida, Salv., a été retrouvée dans le même vallon et au milieu des espèces mères, que ses capsules étaient constamment ridées et ne conteijaienl aucune semence capable de fructifier, enfin que les ovaires étaient entièrement fiasques et ressemblaient ù une poussière fine et légère. Aux observations précédentes il faut joindre celles que Lindiey a consignées à la suite d'une notice sur une yznéXi iX' J mu ryllis {Trans . of Ihe Horlicult. Soc. of London, vol. v, p. 337). Ce savant botaniste pense que des plantes fertiles peuvent résulter de la fécondation de deux espèces distinctes comme le prouve une Hybride issue de VJmaryllis Reginœ et de V Amaryllis rillata, décrite par Gowen dans le quatrième volume des Transactions de la So- ciété Horliculturale. Les Hybrides, selon Lindiey, peu- vent bien avoir des graines fertiles; mais il arrive qu'au bout de la troisième génération elles sont impro- ductives. Le caractère de l'Hybridité ne réside donc pas dans la stérilité absolue des graines, mais dans l'impossibilité de se perpétuer indéfiniment par les graines. De même qu'on ne rencontre point, dans les ani- maux, de ces fécondations adultérines entre des espèces dont les rapports sont éloignés, de même on n'en ob- serve i)oint entre des plantes très-éloignées dans l'ordre naturel. 11 n'y a aucun fait qui constate cette Hybri- dité, et on doit supposer une tout autre origine aux plantes nées, dit-on, de végétaux si différents qu'on pourrait les nommer incompatibles, tels, par exemple, que le AJenyanthes trifoliata et le Nyniphœa lulea, qui, selon Hartmann (Planlœ Hybrid.), auraient pro- duit le Fillarsia nymphoides. Cependant rien ne s'op- pose à ce que l'on admette la fécondation de deux espèces congénères et même de deux espèces de genres distincts, mais appartenant au même groupe naturel, surtout si elles ont entre elles des relations intimes de taille et de structure. C'est ce que démontre la fré- quence des Hybrides dans les genres Passiflora, Ama- ryllis, Pancralium, Pelargonium, etc. HYBRIZON. Hybrizon. iNS. Genre de l'ordre des Hyménoptères, Iribu des Ichneumonides, établi par Fallen avec ces caractères : antennes grêles; abdomen pétiole ; ailes supérieures à trois ou deux cellules cos- tales; la cellule intermédiaire et la cellule spiculaiie nulles. Ce genre, que Fallen dit être très-voisin de celui des Bracons, répond, d'après Latreille, à ses Aly- sies. A', ce mot. HYCLÉE. Hycleus. ins. Genre de l'ordre des Coléop- tères, section des Hétéromères, tribu des Canlbaridies, établi par Latreille et ayant pour caractères : antennes en massue ou grossissant vers leur extrémité, compo- sées de neuf articles dont le dernier très-grand et en forme de bouton ovoïde. Latreille rapporte à ce genre le Mylabre argenté de Fabricius, et ceux qu'Olivier nomme Mylabre Argus et Mylabre iraponctuédansrEncyclo|)é- die méthodique. Le Mylabre clavicorne d'illiger, qui se trouve en Espagne, appartient aussi à ce genre. HYDATICA. BOT. ^eckn- (Elément. Botan., n» 1203) a rétabli, sous ce nom. le genre Geum de Tournefort, formé de la section des Saxifrages dont l'ovaire est en- tièrement libre. A'. Saxifrage. H Y D ïl Y n an HYDATICE. Hfilaticus. dot. CnlénpfÈies penla- nières; genre de la famille des Carnassiers. Iribu des Dylisciens, élabli par Leacli qui lui assigne pour ca- raclères : palpes maxillaires cornées, barbelées inté- rieurement; corselet transversal; abdomen composé de sept segments, dont les trois premiers soudés entre eux; pieds antérieurs déjetés extérieurement, les pos- térieurs ciliés et munis de deux ongles égaux, avec les quatre premiers articles également ciliés en dessous. Le D'^ Evichson, qui a travaillé de nouveau ce genre, le divise en trois sections; il place dans la première le Dytiscus austriacus de Stiirm; dans la seconde les Dytiscus cinereus , Lin., bilineatus , Slurm, et zo- vatus, Fab. ; la troisième renferme les Dytiscus hyh- veri, Fab., Iransrersalis, Slurm, et stagnalis, Fab. Toutes ces espèces sont européennes. HVDATIDE. Hydaiis. int. Les auteurs anciens et plusieurs helminthologisles modernes ont désigné, sous le nom d'iîydatides, des Vers intestinaux vési- culaires, qu'ils réunissaient en un seul genre et que d'autres ont divisés en plusieurs qu'ils ont appelés Acé- pbalocysle. Cœnure, Cyslicerque, Éohinococque, Flori- ceps, etc. y. ces mots. De sorte que le genre Hydatide, considéré sousie rapportde Tbistoire naturelle, n'existe plus et qu'on doit le conserver pour ces productions morbides, formées par un kyste sécréteur, contenant dans sa cavité une humeur limpide. Les llydalides, tomme les autres tumeurs enkystées, sont des produc- tions organisées, accidenlelles. soumises à la vie géné- rale de l'animal qui les renferme, et qui n'ont point l'individualité des Vers vésiculaires : ces derniers sont (le véritables animaux, doués d'une vie particulière, vivant dans l'intérieur d'autres animaux; ce qui les dislingue d'une manière très-marquée des tumeurs aux- quelles on doit réserver le nom d'Hydatides. HYDATIFORME. Ilydaliformis. îooi. C'est-à-dire qui a la forme d'une poche. HYDATlGÈiNE. iNT. Blocb a réuni sous ce nom plu- sieurs Vers vésiculaires que Rudolphi a réunis aux Cys- licerques. Le genre proposé par Blocb a été adopté par quelques naluralisles. Pallas a décrit un Tœnia Hy- daiiqena dans son Elenchtis Zoophylonuii , p. 415. HYDATIOÉRE. iNT. Balsb a proposé sous ce nom, une sous-division générique pour un petit nombre de Cys- ticerques que Rudolphi n'a point adoptée. Néanmoins Lamarck a cru devoir la conserver dans son Histoire des Animaux sans vertèbres. F. Ctsticerqce. HYDATIQUE. Hydaticiis. ii^s. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Hydrocanlhares, établi par Leacb qui lui assigne pour caractères : antennes grêles et sétacées, avec le der- nier arlicle poinlu; palpes labiales terminées par un article ovalaire, semblable à celui qui le précède; corps de forme ovale, bombée; tête un peu moins large que le corselet qui est transversal et arrondi sur les côlés; les trois premiers articles des tarses inter- médiaires élargis et comprimés; ceux des antérieurs très-larges dans les mâles, formant une palelle arron- die, et garnis en dessous de quelques ventouses dis- posées sans ordre. Hydatique CEnDRÉ. HydaticHS cinereus, L.; Dy- tiscus cinereus. Oliv., Enl. 5. n" 40, p. 17. pi. 4, f. 32. Il est d'un jaune fauve en dessous , et d'un brun mou- cheté de jaune sur les élylres dont le bord latéral est de cette couleur, ainsi que le milieu du corselet et le devant de la tête; les bords antérieur et postérieur du corselet presque en entier, et le sommet de la lêle, sont noirs ; celle-ci est maniuée en oulre d'une tache noire, en forme de chevron. On remarque sur les élytres trois rangées de points enfoncés et écartés. Taille, six lignes. Europe. Les Dytiscus liybneri , transrersalis, zonatus el stagnalis appartiennent également à ce genre. HY'DATIS. INT. y. Hyd\tide. HY'DATITES. POLYP. Nom donné par Bertrand à des Aslraires fossiles. IIYDATIILE. Ce nom a été donné à des Vers inlesli- naux vésiculaires, par quelques anciens helmintholo- gisles. HYDÈRE. Hydera. ms. Genre de l'ordre des Coléop- tères, section des Pentamères, famille des Clavicornes, tribu des Macrodactyles, établi par Lalreille (Fam. nat. du Règne Anim.) qui lui conserve le nom de Po- tamophile. y. ce mot. HY'DNE. Hydnum. bot. Ce genre est l'un des plus singuliers de la famille des Champignons, iiar les for- mes très-variées et souvent bizarres qu'il présente. Son caractère essentiel est de porter à sa surface inférieure une membrane fructifère, hérissée de pointes ou d'ai- guillons plus ou moins longs, coniques ou comprimés. C'est vers l'extrémité de ces pointes que sont insérées, sur la membrane, les thèques ou capsules membra- neuses et microscopiques qui renferment les sporules. Tantôt celle membrane et ces aiguillons sont à la sur- face inférieure d'un chapeau régulier, arrondi, ordi- nairemenl évasé et en forme d'entonnoir, supporté sur un pédicule central ou laléral, et alors ces Chamiù- gnons onl grandement l'aspect des Polypores et des Bo- lels coriaces; ils croissent sur la terre. Tantôt le cha- peau , déjà Irès-difforme , s'insère latéralement sur le tron<; des arbres. Dans plusieurs de ces espèces les aiguillons s'allongent, deviennent cylindri(|ues, et ces Champignons, le plus souvent durs cl coriaces, ont l'aspect d'une sorte de baibe implantée sur les troncs des arbres. Quelquefois le chapeau disparaît presque complètement et adhère, par toute sa surface, au bois sur lequel il croît ; ce n'est plus qu'une couche mince, adhérente sous les rameaux des arbres morts et cou- verte parla membrane fructifère; enfin, dans quelques cas, ces Champignons prennent une forme tout à fait irrégulière, il n'y a plus de chapeau distinct; tantôt la tige se divise en rameaux irréguliers, presque comme dans les Clavaires, garnis inférieurement de pointes longues et cylindriques; tantôt la tige est simple et se termine par un bouquet d'aiguillons roides el allongés qui ont fait comparer ces Champignons à un Hérisson. Ces Champignons varient autant par leur texture que parleur forme; ils sont quelquefois durs et coriaces comme les Polyporesqui fournissent l'amadou ; d'autres fois ils sont charnus et tendres comme la plupart des Clavaires. Ces dernières espèces peuvent fournil' un aliment sain et agréable ; les espèces comestibles se 6iS Il \ L» Il Y D divisent en deux groupes : les unes appailiennent a la section des Hydnes à chapeau porté sur un pédicule central ; tels sont les llydnum imbricatum , Hydninn lejjandum , etc. Lorsqu'ils sont crûs, leur goût est âpre et acerbe, mais après avoir été cuits ils deviennent assez agréables; cependant leur consistance est tou- jours ferme et même un peu coriace. Les autres appar- tiennent à la dernière section ; le plus estimé est l'Hydne ranieux de BuUiard, Hytlnum coralloides, Pers.; sa lige est très-rameuse, terminée par des faisceaux d'ai- ifuillons cylindriques; il est blanc; sa cliair est tendre et d'un goût très agréable ; elle fournit un aliment très- recherché dans les pays oi"i cette plante croit, mais elle est en général assez rare. On la trouve particulièrement dans les grandes forêts de l'est de la France et de l'Al- lemagne, sur les Hêtres et les Sapins. IIYDNOCARPE. Hydnoiarpus. bot. Uenre de la Po- lygamie Diœcie, L., établi par Gœrtner (de Frnct., i, p. 288, tab. 00), cl ainsi caractérisé : fleurs polygames; les hermapbrodiles ont un calice à cinq sépales, les deux extérieurs ovales; une corolle à cinq pétales velus sur leurs bords, et munis chacun d'une écaille placée à sa base intérieure; cini( étamines; ovaire couronné par un stigmate sessile; baie spbérique terminée par ijualre tubercules réfléchis, et offrant ([uatre placentas polyspermes. Outre ces fleurs, on en trouve des fe- melles qui ne sont ainsi unisexuées que par l'avorte- ment des étamines. Ce genre avait été rapporté aux Rhamnées, mais De Candolle (Piodrom. S/st. Feyet., I, p. 237) l'a placé dans la famille des Flacourtianées de Richard père, et dans la troisième tribu à laquelle il a donné le nom de Kiggellariées. K. ce mot. VHyd- nocaipus incbrians, \'ahl, Symbol., 5, p. 100, JJyd- nocarpus venenata, Gœrtn., loc. cit., est un arbre dont les rameaux sont flexueux , les feuilles alternes, pétiolées, lancéolées, glabres, luisantes et légèrement dentées en scie. Les fleurs hermaphrodites et les fleurs femelles sont placées sur des pieds séparés; elles sont disposées presque en ombelles, et en grand nombre sur des pédoncules très -velus et axillaires. Cet arbre est indigène de l'île de Ceylan, où, au rapport d'Uer- mann, les fruits sont recherchés avidement par cer- tains Poissons qui en sont enivrés, et acquièrent des (|iialilés vénéneuses. HYDNOPHORE. Hydmphoia. polvp. Fischer, dans les Mémoires de la Société des naturalistes de Moscow, a réuni sous le nom d'Uydnophore, un groupe de Po- lypiers madréporiques, la plupart fossiles, appartenant au genre Monticulaire de Lamarck. Le nombre des es- pèces fossiles, dans ce genre, est maintenant plus con- sidéiable que celui des espèces vivantes. Peut-être of- frira-t-il par la suite moins de différence, si, comme on iloit le soupçonner, des moules ou des empreintes d'As- trées fossiles ont été prises pour des Jloiiliculaiies, par lies naturalistes qui n'ont pu observer que la super- ticie des niasses et non leur intérieur. HYDNOPHYTE. Hydnophytiim. bot. Genre de la fa- mille des Rubiacées, institué par Jack pour une plante de l'archipel de l'Inde, (jue Sprengel avait provisoirement placée dans son genre Lasiostoma,el à laquelle le doc- leur Blume en a ajouté une seconde qu'il a découverte dans l'ile de Java. Caractères ; bords du calice entiers; tube de la corolle court, velu intérieurement, son limbe est plan et quadritide; quatre étamines insérées sur l'orifice de la gorge, à filaments courts; ovaire cou- ronné d'un disque, à deux loges contenant chacune un ovule; un style filiforme; un stigmate bilobé. Le fruit consiste en un drupe succulent, renfermant deux nu- cules monospermes, plans sur la face interne, convexes à la face opposée, revêtus d'une arille coriace; embryon exalbumineux et dressé. IIydhophyte des Fourmis. Ilydnophylum Formica- ritmi, Jack; Lasiosloma Formicarium, Spreng. Ar- brisseau à base tubéreuse, à feuilles opposées, pres(|uc sessiles, ovales, arrondies au sommet; à stipules pe- tites, géminées; à fleurs axillaires. IlYD>-0PHYTE DES MOSTAGNES HydnOphytUUl IIIOII- tanutn , Blume, Bydiag. Iiid., 930. Ses feuilles sont courlement pétiolées, oblongues et obtuses. Cette plante croît sur les arbres des montagnes boisées de la pro- vince de Builenzorg, dans l'île de Java. IIYDNORA. BOT. F. Aphvteia. HYD.^LllVI. r,oT. Synonyme de Hydiie. HYDRA. POI.YP. F. Polype. HYDRA. iHT. Quelques naturalistes ont donné ce nom à des Vers intestinaux vésiculaires, (|ue l'on a reconnus appartenir à d'autres genres d'Enlozoaires. HYDRACIINA. ins. Nom donné par Fabricius à un genre de Coléoptères de la tribu des Hydrocanthares, que Latreille désigne sous le nom d'ilygrobie. F. ce mot. HYDRACllNE. Hydiachita. arachji. Génie de l'ordre des Trachéennes, famille des Hydrachnelles { Latr., Fam. nat. du Règne Anim.), établi par Millier qui ran- geait dans ce genre toutes les Acarides de Latreille qui ont huit pattes ciliées propres à la natation. Ce genre, restreint par Latreille, a pour caractères essentiels ; bouche composée de lames formant un suçoir avancé ; palpes ayant un appendice mobile ù leur extrémité. Les Hydrachnes avaient été confondues jusqu'à Othon- Frédéric MUller avec les Milles. Degéer en avait seu- lement fait une division particulière. Le premier de ces auteurs les en a séparées, et en a donné, en 1781, une Monographie enrichie d'excellentes figures. Fabri- cius les a réunies à ses Trombidions, mais il les a en- suite distinguées dans son Système des Aniliales, et leur a donné le nom A'Alax, ayant déjà employé ail- leurs la dénomination A'Hydrachna. V . ce mot. Jean- Frédéric Hermann a fait, dans son Mémoire Aplérolo- gique, un changement au nom de ce genre, qui con- vient bien mieux pour désigner ces animaux, mais qui est beaucoup plus dur à l'oreille; il les a nommés Hy- drarachnes. 11 remarque que MUller a varié dans les caractères qu'il assigne à ce genre, et que ceux mêmes qu'il donne en dernier lieu dans sa Monographie ne le circonscrivent pas d'une manière rigoureuse, et il en expose d'autres fondés sur les organes de la raanduca- tion de l'Hydrachne géographique. D'après les observations de Latreille, les organes de la manducation des Hydrachnes de MUller offrent une assez grande diversité qui l'a conduit à la formation de plusieurs genres aux dépens du i)remier. Ce sont les Ti Y n H Y D ijenies Eylats et Lfiiinochares. /'.ces mois. Les Hy- tlracliiies, (elles iju'il les a adoptées, sont de petites .\raclinides qui vivent uniquement dans les eaux tran- (piilles et stagnantes où elles sont très communes au printemps. Elles courent avec célérité dans l'eau avec leurs huit pattes qu'elles tiennent étendues et qu'elles meuvent continuellement. Leur natation, sous ce rap- port, diffère beaucoup de celle de plusieurs insectes aquatiques qui paraissent plus nager que marcher. Les Hydrachnessont carnassières; elles se nourrissent, soit d'animalcules peu visibles à l'œil, soit d'autres petits insectes, de larves, de Tipules, de Mouches, etc. Les plus grandes n'ont guère plus de deux lignes de long. Les Hydraclines se rapprochent des Araignées par l'in- sertion des pattes. Le nombre des yeux et les anten- nulis les rapprochent des Tiques, mais l'insertion des patles et la léte moins marquée les en séparent. Ce qui leur est particulier, c'est que la tète et le corselet se confondent avec le ventre, et ne font ((u'une seule pièce, de sorte que l'insecte ne paraît être composé que du ventre et des patles. Leur corps est générale- ment ovale on globuleux; celui de quelques mâles se rétrécit postérieurement d'une manière cylindrique, en forme de queue; leurs parties génitales sont placées à son extrémité ; la femelle les a sous le ventre. Le nombre des yeux varie de deux à quatre : Mtiller en a même compté jusqu'à six, mais il est probable i|ue cet observateur s'est trompé. C'est du moins l'opinion de Latreille. Millier a vu souvent les Hydraclines au moment de leurs anwurs; suivant lui, les mâles, ordinairement deux ou trois fois plus petits que les femelles, souvent même de couleurs différentes, ont une queue plus ou moins longue qui manque à l'autre sexe. Les organes sexuels sont placés au bout de cette queue, tandis que ceux de la femelle consistent en une papille placée sous le ventre; ils se font remarquer par une tache blanche an milieu de la(|uelle est un trou noirâtre. L'attitude <|u'ont ces insectes au moment de leur réunion est trés- remar(|uable; le mâle nage dans sa situation onliuaire; la femelle s'approche derrière, s'élève obliquement, et t'ait en sorte que la fente de la tache blanche de son abdomen touche à l'ouverture d'un canal qui traverse la (|ueue du mâle. On voit alors celui-ci entrainanl la lemelle, qui remue de temps en temps ses pattes pos- térieures, et tient les antérieures droites et étendues. Lors(|ue le mâle s'arrête de fatigue, la femelle remue de coté et d'autre sa queue, et la course recommence. L'accouplement a lieu au mois d'août et dure quelques jours de suite. Muller a trouvé plusieurs mâles au mois de septembre, mais i)oint de femelles; il présume qu'elles se cachent dans le limon après la fécondation, et que c'est là qu'elles pondent leurs œufs. 11 a vu des individus de ce sexe déposer leurs œufs sur les parois d'un vase de verre; ces œufs étaient sphériques et rouges; ils pri- rent, dans l'espace d'un mois, la forme d'un croissant, devinrent pâles, et il en sortit de petites llydrachnes n'ayant que six pattes et munies d'une trompe. Après plusieurs mues, elles parurent avec huit pâlies et sem- blables aux individus qui leur avaient donné le jour, llerniann a conservé quelques Hydraclines près d'un an, dans un verre d'eau de lac, sans qu'elles aient pris d'accroissement sensible; plusieurs ont pondu des mas- ses d'œufs rouges, qu'elles ont attachées aux parois du verre; il a compté environ cent œufs très-rapprochés à chacune de ces masses. Il avait déjà observé une autre espèce où ces œufs étaient distants et renfermés chacun dans une cellule propre et jaunâtre. Ce genre se compose d'une assez grande quantité d'espèces, dont beaucoup sont propres aux environs de Pajis. La plus commune, et celle qui sert de type au genre, parce qu'elle a été le mieux observée, est : L'Hydracune géographique. Hydrachna geogia- phica, Muller, p. 39, tab. 8, lig. 3, 4 et 5 ; Latr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. viii, p. 33, pi. 07, fig. 2 et 5. Cette belle espèce, qui est la plus grande connue, a plus de trois lignes de long; son corps est légèrement tomenteux. Elle a quatre taches et quatre pustules rou- ges situées sur le dos; chaque pustule est marquée d'un petit i)oint noir dans son centre; les yeux sont ronges, très petits; les antennules sont composées de trois ar- ticles, et de la longueur des trois premières paires de pattes ; celles-ci sont noires, plus courtes que le corps, velues et composées de six pièces. Dès qu'on touche cette espèce, elle feint d'être morte pendant quelques instants. HYDRACHNELLES. Hydiachtiellœ. arachn. Famille de l'ordre des Trachéennes, établie par Latreille, et comprenant les genres que cet illustre entomologiste a établis aux dépens du grand genre Hydrachne de Muller. Comme il renfermait des animaux très-diffé- rents les uns des autres par l'organisation de la bou- che, les uns ayant de véritables mandibules (Eylais), les autres n'ayant qu'un suçoir, Latreille a fait trois subdivisions dont il a formé la famille des Hydrachnel- les. Dans son dernier ouvrage ( Familles nat. du Uègne Anim.), il a retiré de celle famille le genre Eylaïs, et l'a placé dans la famille des Acarides; ses Hydrach- nelles, telles qu'il les adopte, ont pour caractères : bouche en forme de syphon ; chélicères inarticulées et converties eu lames de suçoirs; elles ne sont point terminées parnn crochet ou doigt mobile. Cette famille comprend les genres Hydrachne, Lymuochare,Arnure, Diplodonle et Abace. HYOrwEiNE. Hydrœna. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Palpi- coines, tribu des Hydrophiliens, établi par Kugelan et ado|)té par Latreille (Fam. natur. du Règne Anim), avec ces caractères : mandibules sans dents à leur ex- trémité; palpes maxillaires fort longues, terminées par un article plus grêle, pointu; massue des antennes com- mençant au troisième article; corps oblong, déprimé en dessus; largeur du corselet ne surpassant pas de beaucoup sa longueur. Ce genre est très-voisin de ce- lui des Élophores avec les(|nels Fabricius avait rangé des espèces qui le composent, mais il en diffère par la forme du dernier article des palpes maxillaires qui, dans ceu.x-ci, est terminé par un article plus gros que le précédent. 11 s'éloigne de celui des Sperchées par les mandibules qui sont bidentées à leur extrémité dans ce dernier genre. Le corps des Hydraînes est ovalaire, allongé, assez plan en dessus; le corselet est carré; 'SSO II Y D H Y D l'écusson n'est point apparent, et les élytres sont co riaces, dures et de forme allongée, dépassant l'abdo inen. Les pattes sont assez courtes; elles ne sont poini ciliées ni propres à nager. Ces insectes, qui sont très petits , se trouvent sur les bords des eaux : on les voii (luelquefois marcher à leur surface. Leurs mœurs ei leurs larves ne sont point encore connues, et on pense qu'ils se nourrissent des végétaux aquatiques sur les quels on les trouve. Dejean (Cat. des Col., p. 50) men lionne six espèces de ce genre toutes propres à l'Aile magne, l'illyrie, la Suède et la France; la plus connue et celle qui sert de type au genre est : IlvuRîVE DES RIVAGES. HfditBna riparia , Slurm. Kugell.; Hfdiœna longipalpis, Sch.; Elephorus mi- tiimus, Fabr. 11 est très-petit, noir, avec deux points enfoncés sur le front; on le trouve aux environs de Paris. HYDUALGl'ES. BOT. P'. Htdrophttes. HYDRANGÉACÉES. Hydiangeaceœ. bot. Dans son Analyse des Familles des plantes, Dumortier a proposé l'établissement des Hydrangéacées pour deux genres qui lui ont paru assez mal placés parmi les Saxifra- gées. La nouvelle famille prendrait rang dans sa divi- sion des plantes Endoxylées, c'est-à-dire dont le sys- tème ligneux est recouvert par le système cortical. Les caractères dislinctifs consisteraient en une enveloppe florale double, dont l'intérieure polypélale, insérée sur le calice; fruit unique, pluriloculaire, polysperme, à placentaire symétrique; méricarpes capsulaires diver- gents à la maturité; deux à cinq styles; capsule tota- lement infère. Les genres Hydrangea et Deutzia composent la famille des Hydrangéacées. IIYDRANGÉE ou HYDRAKGELLE. Hydrangea. bot. Ce genre, de la famille des Saxifragées et de la Décan- drie Digynie , L., offre les caractères suivants : calice à cinq dents, adhérent à l'ovaire; corolle à cinq pé- tales ; dix élamines; ovaire surmonté de deux styles et de stigmates obtus; capsule couronnée par les dents du calice, à deux loges polyspermes, et à deux valves terminées par deux cornes percées au sommet. Cette capsule se divise en deux parties par le milieu, lors- (lu'elle est séparée du calice. Smith (Icon. Pict., 1, p. et tab. 12) a réuni à ce genre {'Hortensia, qui, en effet, n'en semble pas distinct. Les autres espèces sont des plantes de l'Amérique du Nord, à feuilles opposées et à fleurs en corymbes ou en panicules. Celles des bords sont ordinairement mâles par avorlement des organes femelles, et leurs corolles prennent beaucoup de développement, ainsi que cela a lieu sur le Fibiir- nus Opuliis. Les Hydrangea vulgaris, nivea elgiier- cifolia n'étant pas des plantes fort remarquables, il suffira de donner ici la description de l'espèce suivante qui forme un des plus beaux ornements des jardins. lIïDR\NcÉE Hortensia, W>-(/raH5rea//or/e>iSiS,Smith; Hortensia opuloides , Lamk. , Encycl. C'est un ar- buste glabre, haut de six à huit décimètres, dont les tiges se divisent, dès la base, en branches cylin- driques, brunâtres, et qui, par leur divergence, don- nent à la plante l'aspect d'un buisson. Ces branches sont garnies, de dislance en distance, de feuilles oppo- sées, pétiolées, assez grandes, ovales, pointues, den- tées, glabres sur les deux faces, d'un beau vert, et marquées de six à sept nervures principales. Les co- rymbes de fleurs naissent au sommet des liges et des rameaux; ils sont souvent accompagnés de trois ou quatre autres qui naissent des aisselles des deux paires de feuilles supérieures. Chaque corymbe est composé de quatre, cinq ou six pédoncules communs, qui par- tent presque tous du même point et qui se subdivisent en plusieurs pédicelles • les uns simplement bifurques, les autres à trois ou quatre rayons qui soutiennent cha- cun une fleur. Il y a deux sortes de fleurs; la plupart sont stériles et formées presque en totalité par cinq à six folioles pélaliformes, persistantes, arrondies, vei- nées, et à l'intérieur desquelles on voit les rudiments des organes floraux. Cet assemblage de folioles que l'on a pris pour un calice, n'est, ainsi que le professeur De Candolle l'a indiqué (Théorie élémentaire de la Bota- nique, 2« édit., p. 102), que des bractées qui se sont ainsi développées, parce qu'elles se sonl appropriées les sucs destinés à la fleur. On trouve quelques fleurs com- plètes dans les bifurcations des pédoncules et cachées par les fleurs stériles qui forment la surface du co- rymbe. Souvent, à l'extrémité de chaque rameau, il naît un corymbe de fleurs; la plante esl alors presque entièrement couverte de fleurs ordinairement d'un rose tendre, quelquefois bleuâtre, et cette floraison dure pendant deux ou trois mois. Si, d'un autre côté, on prend en considération la beauté du feuillage de l'Hor- tensia, on conviendra que cet élégant arbuste méritait fa faveur dont il a joui en Europe lors de son introduc- tion dont la date est assez récente, et celle dont les Chinois ainsi que les Japonais lui accordent toujours. Ses fleurs, en effet, sont presque toujours représentées sur les papiers et les peintures chinoises que l'on ap- porte en Europe. V Hortensia exige une terre substantielle, et des ar- rosements fréquents pendant tout le cours de sa végé- tation. Il faut, durant l'été, le placer à l'abri du vent et dans une situation à demi ombragée. On le multiplie par marcottes faites avec les rameaux inférieurs que l'on doit ployer peu à peu â cause de leur roideur. La reproduction de cet ari)usle s'opère aussi par des bou- tures faites en pot sur couche, à l'instant où la plante entre en pleine sève, c'est-à-dire vers le mois de fé- vrier. Elles commencent à s'enraciner au bout de quinze jours, et elles fleurissent au mois d'aotit. On prétend qu'une terre où l'on fait entrer de l'oxyde de fer en quantité assez considérable, fait naître sur V Hortensia des fleurs d'un bleu-violet très-agréable. HYDRANTHEMA. bot. Le genre auquel Link donne ce nom dans sa Classification des Algues, parait avoir été fait d'après l'inspection d'échantillons d'herbiers et de figures grossies, données par plusieurs algologues. S'il était dû aux observations propres d'un naturaliste aussi exercé que son auteur, il ne renfermerait pas des élres aussi disparates que ceux qui s'y trouvent arti- ficiellement réunis. Ce genre ne saurait être conservé. HYDRAPOGON. bot. L'un des synonymes de Ruscus aculeatus. ^ . Fragoiv. HYDRARACHNE. INS. C'est-à-dire Araignée d'eau. Synonyme d'Hydrachne. F. ce mot. ]I Y D H Y n HYDRARGILLITE. min. Synonyme de Wavellile. f". ce mot. HYDRARGIRE. Hydraigira. pois. Le genre établi sous ce nom par Lacépède, rentre dans le genre Pœci- lie. y. ce mot. HYDRARGIRUM. min. F. Mercure. HYDRASPIDE. Hrdraspis. REPT.Th. Bell a proposé la formation de ce genre nouveau, aux dépens de celui des Émydes, pour quelques espèces telles que les 7'iio- nyx longicollis, galeata, planiceps , etc., qui présen- tent des caractères assez particuliers pour ne plus être confondues avec les Émydes; ces caractères consistent surtout dans la tète et le corps qui sont très-déprimés; dans le museau long et grêle, les narines rapprochées, le col extensible et allongé, les pieds aplatis et forte- ment palmés, le premier écusson vertébral excessive- ment large en avant, enfin toujours treize plaques ster- nales, ce qui n'existe pas chez les antres Chéloniens digilés , excepté le Slernothœrus Leachianus et les Chelys. F. Émtde. HYDRASTE ou HYDRASTIDE. //>-se desséchant; il n'en reste dans l'her- bier qu'une petite cupule verdàlre et méconnaissable. HYDROGÈNE. Ce corps élémentaire ne se renconire jamais à l'état de pureté dans la nature; mais il entre dans la composition d'un si grand nombre d'êtres natu- rels, que l'histoire de ses propriétés devient indispen- sable dans cet ouvrage. Lorsqu'on eut découvert que l'eau était un composé d'Oxygène et d'Hydrogène, on donna à celui-ci le nom d'Air ou de Gaz inUammablc. En effet, il se présente sous la forme de fluide élastique invisible à l'œil, et il s'enflamme avec facilité par l'ap- proche d'un corps en ignition. Sa densité est exlrême- nient faible : selon Berzclius et Dulong, elle n'est que de 0,0088, comparée à celle de l'air atmosphérique. Il est inodore et incolore à l'état de pureté; et sans être essentiellement délétère, il est pourtant impropre à la respiration des animaux. Il jouit en outre de propriétés électro-positives par rapport à la plupart des corps sim- ples: Dans les circonstances ordinaires, il ne s'unit pas à l'Oxygène , mais une élévation con.sidérable de tem- pérature, comme par exemple l'approche d'une sub- stance incandescente, produit sur un mélange d'Oxy- gène et d'Hydrogène, dans les proportions d'une partie du premier sur deux du second, une forte détonation de laquelle résulte la formation de l'eau, et la chaleur dégagée pendant ce phénomène est plus grande que celle qui est produite par la combustion d'aucun autre corps susceptible de se brûler; elle est telle que, selon Lavoisier, cinq cents grammes d'Hydrogène en déga- gent, par leur combustion, une quantité suffisante pour fondre cent quarante -sept kilogrammes et sept cent quatre-vingt-dix grammes de glace à zéro. La combus- tion d'un mélange de gaz Hydrogène et de gaz Oxy- gène peut néanmoins s'opérer sans inllammation lors- qu'on le fait passer dans im tube de verre à une température supérieure à trois cent soixante degrés, mais pas assez pour que le verre devienne rouge dans l'obscurité. Elle s'opère encore lentement et sans explo- sion, lorsqu'on y plonge un fil de platine préalablement rougi et ramené à une temiiéiature plus basse, qui le fail cesser d'être limiineux. N\T. Avec les autres corps simples, 1 Hydrogène se com- porte de diverses manières. Par sa combinaison avec le Chlore, le Cyanogène, l'Iode et le Soufre, il est le gé- nérateur d'Acides énergiques, connus sous le nom géné- rique d'Hydracides. T. le mot Acide pour l'histoire des Acides hydrochlorique, hydriodique, hydrocyaniquc et hydrosulfurique qui résultent de ces combinaisons. Il est aussi un des radicaux de l'Acide fluorique de Schéele, dont le nom a été changé par Ampère en celui d'Acide bydrophtorique. En s'unissant au Phosphore, à l'Arsenic, au Carbone, à l'Azote, au Potassium, au Sé- lénium el au Tellure, il donne naissance à des com- posés tantôt gazeux, tantôt liquides ou solides. Ces derniers ont reçu plus particulièrement le nom A'Hy- tlrures. Le plus remarquable de ces corps est l'Hydrine d'Azote ou l'Ammoniaque, y. ce mol. Il a été question, à l'arlicle Gaz, des gaz Hydrogènes Carburé et Phos- phore qui sont très-répandus dans la nature. L'eau, ce produit de la combinaison de l'Hydrogène et de l'Oxy- gène, a été également examinée dans ses rapports avec l'Histoire naturelle. Il n'est donc pas nécessaire de par- ler encore, à propos d'Hydrogène , de cette substance qui joue un si grand rôle dans les corps organiques, soit qu'elle n'y subisse aucune décomposition , soit au contraire que ses éléments, en variant dans leurs pro- portions, produisent cette multitude de substances im- médiates, telles que le Sucre, les Gommes, les Alcalis végétaux, l'Alcool, l'Éther, elc, etc., qui cristallisent ou sont (loués de pro|)riétés analoguesà celles des corps inorganiques, y. Eac. L'Hydrogène pur se prépare parl'affusion de l'Acide sulfurique très-étendu, sur de la tournure de Fer ou de Zinc. On lave le Gaz produit dans une solution de Po- tasse caustique, et on le dessèche en le faisant passer sur du Chlorure de Calcium. On se sert de l'Hydrogène pur, pour analyser, au moyen d'un instrument appelé Eudiomètre, les Gaz qui contiennent de l'Oxygène. Il n'est pas nécessaire qu'il soit très-pur, lorsqu'on le destine à gonfler les aérostats on ballons de taffetas gommé qu'il emporte dans les airs en vertu de son extrême légèreté. Enfin, il déve- loppe une chaleur très -intense quand, mélangé avec un demi-volume d'Oxygène, on le brûle dans le chalu- meau de Newmann. HYDROGÉTON. Hydiogelon. bot. Loureiro nom- maitainsi une plante originaire de la Cochinchine, très- voisine des Polamogelon dont elle ne diffère que par huit étamines, au lieu de quatre. Plus tard, Persoon (Sjnops. Plant.) a appliqué ce nom au genre décrit par Du Petit-Thouars, sous celui d'Ourirandra, nom qui doit être préféré à cause de son antériorité, y. Oc- VIRAiVDRA. HYDROGLOSSUM. BOT. {Fougères.) Willdenow a donné ce nom au genre que Swartz, dans son Synopsis Filicum, a désigné sous celui de Lygodium. y. ce mot. HYDROGORA. bot. (Champignons.) Le genre ainsi nommé par Wiggers (Piivi. FI. Hols.), est le même que le Piloboliis de Todde, établi avant. F. Pilodole. HYDROLAPATHUIM. bot. Espèce du genre Rumex. A', ce mot. 3o8 H Y D H Y D HYDROLÉiCKES. Ilydroleaceœ. bot. Syn d'Hydio- lées. f^. ce mot. HYDROLÉE. Hydrolea. bot. Genre de la Penlandri* Diijynie, établi par Linné, placé par Jussieu dans la famille des Convolvulacées, et formant, selon R. Brown {Botany of Conr/o, p. -52), le type d'une nouvelle fa- mille sous le nom d'Ilydrolées. f^. ce mot. Il est ainsi caractérisé : calice à cinq folioles subulées, dressées, velues, inégales et soudées inférieoreraent; corolle cam- panulacée, trésouverle, dont le tube est plus court que le calice, le limbe grand, à cinq , six ou sept divisions ovales, incombantes; cinq ou sixétamines dont les filets sont insérés sur la base du tube, à antbéres saglltées; deux ou rarement trois styles écartés , presque cour- bés, surmontés d'aiilnnl do sli^mnles peltés; capsule entourée par le calice, ovée, à lU-iix valves, à deux ou rarement à trois loges renfermant (Il'S graines petites et imbriquées sur un placenta double. On a réuni à ce genre les .Sten's et Nama de Linné, ainsi que VHydro- lia de Du Pelit-Tliouars. y. ces mots. Ces deux derniers genres offrent néanmoins, dans leur organisation, quel- ques différences qui ne permettent pas d'adopter en- tièrement la réunion qui a été proposée, mais il faut convenir que quelques-unes de leurs espèces appartien- nent au genre //r(//o/ea. Kunlb (iVoy. Gêner, et Spec. Plant, œquin., t. m, p. 101 ) en a séparé une espèce décrite par Ruiz, Pavon el Willdenow, pour en for- mer le genre IFigandia qu'il a augmenté de plusieurs espèces nouvelles. Les Hydrolées, au nombre de six ou sept environ, sont des plantes berbacées dont les feuilles sont quelquefois accompagnées d'épines axil- laires. Elles croissent dans les diverses contrées chau- des de l'Afrique, de r.\sie et de l'Amérique. HYDROLÉES. Hydroleœ. bot. Dans son Prodromus Florœ Nov.-IIollaiid., p. 482, R. Brown avait indiqué la séparation de plusieurs genres placés auparavant dans la famille des Convolvulacées. Plus tard (Botany of Congo, p. ô2) il a donné le nom d' Hydroleœ au groupe formé par ces genres et qui lui semble se rap- procher davantage des Polémoniacées que des Convol- vulacées. Ces genres sont : Hydrolea, L.; Nania, L.; .Sagonea, L.,et Diapensia, L., qui n'ont pas les coty- lédons chiffonnés et le nombre des étamines défini , comme dans les Convolvulacées. On doit leur joindre le Retzia qui a bien le nombre des étamines pres(|ue défini, mais dont l'embryon est droit, cylindrique et renfermé dans un albumen cbarnu. Cette famille a été adoptée par Kunth {ISov. Gêner, et Spec, 5, p. 123) qui y a ajouté un genre nouveau sous le nom de If'igandia. Mais, de même que R. Brown, il n'a pas donné les caractères de la famille dont il s'agit. HYDROLIE. Hydrolla. bot. A. Du Petit-Thouars (Gênera Nov. Madarjasc, p. 9) a établi sous ce nom un genre qu'il a placé dans la famille des Convolvula- cées, et auquel il a donné les caractères suivants : ca- lice monophylle, à cinq divisions peu profondes et élargies h la base; corolle monopélale, rotacée, dont le tube est court et ventru; cinq étamines insérées sur les divisions du limbe de la corolle et portées sur un filet court; anllières sagillées; ovaire simple, surmonté de deux styles arqués; capsule à deux valves un peu rentrantes, quelquefois biloculaires lorsque les valves sont très-rappiochées; réceptacle cbarnu; graines pe- tites et sillonnées. Ce genre est très-voisin de V Hydro- lea , de l'aveu de son auteur lui-même qui fait observer que la principale distinction consiste dans l'insertion des étamines sur les divisions du limbe de la corolle. Si ce genre subsiste, il sera nécessaire d'en changer la dénomination, de peur qu'on ne le confonde avec V Hy- drolea. La plante sur laquelle ce genre a été constitué n'a pas reçu de nom spécifique. C'est une herbe des ma- lais, dont la tige est simple, cylindrique , nue à la base et munie de feuilles alternes. IlYDROLlNmi. BOT. 11 est impossible d'adopter et presque de reconnaître le genre formé, sous ce nom, entre les Conferves, par Link. Il y réunit le Conferva Hermanni, qui est un€ Céramiaire, à VUtva fœtida qui est une Chaodinéc. K. ces mots. HYDROLITHE. min. Substance tendre, d'un blanc rougeâtre ou d'un blanc mat , fusible au chalumeau , ayant un aspect analogue à celui de certaines variétés d'Analcime ou de Cliabasie; elle se rencontre au milieu des roches amygdalaires de Monleccliio- Maggiore, dans le Vincentin , et de Dumbarton en Ecosse. D'après l'a- nalyse de Vauquelin, elle est composée de Silice, 50; Alumine, 90; Eau, 21; Chaux, 4,5; Soude 4,3. C'est la grande quantité d'eau qu'elle renferme qui lui a fait donner le nom d'Hydrolilhe. Ce nom avait déjà été ap- pliqué;"» des globules de Calcédoine qui contiennent des gouttes d'eau. HYDROMÈTRE. Hydrometra. iws. Genre de Pordrc des Hémiptères, section des Hétéroplères, famille des Géocorises, tribu des Rameurs, établi par Fabricius qui y rangeait plusieurs insectes que Latreille en a distin- gués depuis, et dont il a formé les genres Gerris et l^elitt. (/'. ces mots.) Le genre Hydromètre, tel qu'il est adopté aujourd'hui , a pour caractères : antennes en forme de soie, ayant le troisième article beaucoup plus long que les autres; pattes antérieures non ravis- seuses; tête prolongée en un museau long, cylindrique, recevant la trompe dans une gouttière inférieure. Les Hydromètres se distinguent des genres Gerris et Velie. parles pattes antérieures qui, dans ceux-ci, font l'office de pinces; leur corps est plus délié et plus mince. Ces insectes ont le corps long, plus étroit en devant, et de lu le nom d'Aiguille que Geoffroy a donné à l'espèce de France. La tête est plus longue que le corselet, et s'a- vance en forme de museau cylindrique, droit, portant, près de son milieu, les yeux que Linné et Fabricius ont pris pour des tubercules. Ce museau est épaissi au bout où sont insérées les antennes. Ces antennes sont séla- cées, de quatre articles, dont le troisième beaucoup plus long que les autres; le bec se loge dans un canal infé- rieur du museau et ne parait pas ou presque pas arti- culé; le corselet est cylindrique, l'écusson est très-petit, les pieds sont longs et filiformes : leur longueur, à par- tir des premiers, diminue graduellement; ceux-ci ne sont point ravisseurs; les quatre tarses antérieurs n'ont que deux articles, les deux derniers semblent en avoir un de plus. Ces insectes fréquentent les bords des eaux <■! courent avec vitesse sur leur suiface sans nager et II Y D sans se servir de leurs pâlies pour ramer; l'espèce la plus connue esl : IlTDROMtTRE DES ÉTANGS. Hydromelra slagnorum, Lalr.; Ciiiiev slagnorum, Lin.; \si Punaise Aiguille , Geoff.; Aquarius paludiim , Schell., Ciinic, t. ix, fîg. 2; Einesa, Fallen. Elle est longue d'environ cinq lignes, noire ou brun noirâtre, avec les bords de l'ab- domen el les pieds d'un brun roussàtre; les élytres sont très-courtes, avec deux nervures sur chacune. Kœnig a rapporté des Indes Orientales une espèce de ce genre que Fabricius a nommée Hydrometra fossanim. UYDROMYDE. Ilydiomxs. mam. Genre de Rongeurs établi par Geoffroy Saint-Hilaire, et remarquable par ses pieds, tous pentadactyles, dont les antérieurs sont libres et les postérieurs palmés. Ceux-ci ont leurs cinq doigts terminés par de petits ongles pointus; les deux externes sont les plus courts; le pouce des pieds an- térieurs est très -petit, terminé par un petit ongle aplati. Il n'y a dans ce genre que douze dents, savoir : deux incisives et quatre molaires, à chaque mâchoire. Les incisives supérieures sont unies et plates antérieu- rement, les inférieures arrondies en devant. La pre- mière molaire supérieure est beaucoup plus longue que la seconde : la première se compose de trois, et la se- conde de deux parties irrégulières, creusées uniformé- ment dans leur milieu. Deux semblables parties consti- tuent aussi les inférieures, dont la première esl double de la seconde. Ce système de dentition est remarquable par son extrême simplicité. Les oreilles sont petites et arrondies; la queue est ronde et couverte de poils courts. Il y a deux sortes de poils : les laineux, fins et doux au toucher; les soyeux, plus longs et plus roides. Ce genre comprend deux espèces qui, toutes deux, habitent l'Australasie, et dont les habitudes, encore inconnues, doivent avoir de nombreux rapports avec celles de nos Kats d'eau. 1. HïDRouYDE A VENTRE iL\r>c. Hydromys leuco- gaster, Geoff. St.-Hil., Anu. du Mus., vol. vi. Il habite l'île Maria. Il est brun en dessus et blanc en dessous ; sa fourrure est très-fine et très-douce au toucher; la queue a sa moitié terminale blanche; les pieds de der- rière ne sont guère qu'à demi palmés. La longueur du corps est d'un pied, celle de la queue de onze pouces. 2. HïDROJiYDE A VENTRE JAUNE. Hydiomys cliiyso- gaster, Geoff. St.-Hil. Cette espèce, dont on ne connaît qu'un individu, tuée par un matelot dans une des îles du canal d'Entrecasteaux, au moment où elle allait se cacher sous un tas de pierres, ressemble beaucoup à la précédente; elle ne se distingue guère que par son ven- tre, qui est d'une belle couleur orangée, et par sa queue blanche seulement à l'extrémité. Sa fourrure est en- core plus fine et plus douce que celle de l'Hydrorayde à ventre blanc. Ces espèces sont toutes deux à peu près de même taille. C'est par erreur qu'elles sont indiquées, dans le Règne Animal, comme venant de la Guiane. Geoffroy Saint-IIilairc avait d'abord réuni à ce genre une espèce américaine, dont on ne possédait alors que la peau, et qu'il a nommée Hydromyde Coypou. On s'est depuis procuré des individus de celte espèce, en parfait élat, avec la lêle osseuse, apportés en France par un navire venu de Buenos-Ayres. Geoffroy Saint-Hilaire lui-même le considère comme le type d'un nouveau genre auquel on a déjà donné les noms de Myopola- mus et de Potamys. HYDROMYES ou BEC-MOUCHES. \m. Duméril dési- gne sous ce nom une famille de Diptères qui corresponeUideœ. bot. De Can- dolle (Syst. nat. f^eg., 2, p. ÔC ) appelle ainsi la se- conde tribu de sa famille des Podophyllées, qui corres- pond exactement au groupe désigné antérieurement sous le nom de Cabombées par le professeur Richard. A'. Cabombées. IIYDROPHACE. bot. Syn. de Lenticule. /^. ce mot. HYDROPHANE. min. Variété d'Opale, blanche et quel- quefois jaunâtre, légèrement translucide cl happant fortement à la langue. Elle paraît être le résultat de la décomposition de l'Opale ordinaire, dans laquelle l'eau entre comme partie constiluanle. Lorsqu'on la jjlonge dans ce liquide, elle s'en imbibe, et reprend plus ou moins de transparence. C'est cette propriété remarqua- ble que l'on a voulu exprimer par le nom d'/Ij-dio- pliane. Aussitôt (|ue la Pierre est mise dans l'eau, on voit qu'il s'en dégage beaucoup de bulles d'air, ijui sont lemplacées par la matière aqueuse, en sorte que l'Hy- drophane acquiert de la transparence, par la substitu- tion d'un liquide moins transparent que l'air à ce der- nier fluide. Cette espèce de paradoxe disparaît dans l'explication que les physiciens ont donnée de ce phé- nomène, en montrant que l'opacité était due dans un cas à la différence considérable des densités de l'air et de la Pierre, tandis que dans l'autre cas la transparence provenait de ce i|ue les densités de la Pierre et de l'eau étaient incomparablement plus rapprochées l'une de l'autre. Les bonnes Hydrophanes sont assez rares, mais beaucoup moins qu'autrefois, quand on regardait celle Pierre comme une merveille : on lui donnait alors le nom d'Oculus miindi, fEil du monde. L'Opale Hydro- plianc se trouve disposée par veines, dans des roches qui ont l'aspect argileux, à Chatelaudren en France, à Hubertusbourg en Saxe, et dans les îles Féroê. HYDROPlllLA. OIS. Synonyme de Cincle. ^. ce mot. IIYUROPHILACE. bot. Pour Ilydrophylace. ^.ce mot. HYDROPHILE. Hydrotihilus. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Palpicornes, tribu des Uydrophiliens, établi par Geof- froy, el adopté par tous les entomologistes avec ces ca- ractères ; neuf articles aux antennes; jambes terminées par deux fortes é|)ines; chaperon entier; palpes filifor- mes; mandibules cornées, munies intérieurement d'une denl allongée, bifide. Ces insectes forment, dans la mé- thode de Linné , la première division de son genre Dyliscus, dont ils diffèrent par beaucoup de carac- tères. Ils s'éloignent des Élophores, des Hydiœnes, des ffiDROPELTIDE PURPTTIirNE . n Y D Il Y D ;;ci Spei'cliées et aulies genres voisins par des caractères lires des anlennes, dis |iallcs, de la forme du corps, elc. Les Hydrophiles ont le corps tantôt hémisphérique, bombé en dessus et plat en dessous; tantôt oblong; il est défendu par un derme écailleux ou très-dur et gé- néralement glabre. La télé est penchée , son extrémité est un peu avancée en manière de chaperon obtus, un peu saillant; les antennes sont insérées en avant des yeux et sous un rebord des côtés de la tète; leur lon- gueur ne surpasse pas celle de cette partie; leur pre- mier article est grand et courbé, le suivant un peu moins grand, les (rois suivants très-courts et égalant à peine ensemble la longueur du second, et les quatre derniers formant, par leur réunion, une massue ovale, comprimée, un peu tronquée obliquement à son extré- mité ; le sixième est évasé en forme d'entonnoir et re- çoit le suivant. Le labre est crustacé, transversal, ar- loiidi antérieurement. Les mandibules sont cornées et ont deux dents à leur extrémité. Les mâchoires se ter- minent par deux divisions crustacées, conniventes, pi'es- quede la même longueur et velues à leur extrémité; elles portent chacune une palpe filiforme, plus longue que les antennes; le menton de la lèvre est grand, crustacé, presque carié et couronné par les deux divisions co- riaces et velues de la languette. Le corselet est tians- versal, un peu plus large que la tête antérieurement et s'élargissant postérieurement; l'écusson est triangu- laire. Les élytres sont convexes, sans rebord ; elles re- couvrent deux ailes membraneuses, repliées. Dans plu- sieurs grandes espèces l'an ière-sternum se prolonge en Iioinle aigut ; dans d'autres cette partie n'offre aucune saillie; parmi les premières il y en a dont les mâles ont les tarses anlériours dilatés, ce sont les vrais Hydro- philes que Leacli a nommés Hydrous. D'autres ont les tarses antérieurs semblables dans les deux sexes, ce sont les Hydrochares de Latreille (Fam. natur. du Règne Anim.). Enfin dans les espèces qui ont la poitrine sans ca- rène et dont le sternum ne s'avance pas en pointe vers le ventre, se rangent les genres Globaire, Hydrobie (//r- drohius et Berosus de Leach) et Limnébie de Leach. Ce dernier genre comprend les Hydrophiles déprimés et dont les tarses postérieurs ne sont point propres à la natation. Le genre Globaire est formé sur une espèce de l'Amérique méridionale ayant la faculté de se mettre en boule. Les jambes des Hydrophiles sont armées de grosses épines et de dents très-fortes à leur extrémité; les tarses ont cin(| articles, mais le premier est si court qu'au premier coup d'oeil, on croirait qu'il n'y en a que quatre. Ces insectes vivent dans les eaux douces, dans les rivières, les lacs, et surtout dans les marais et les étangs; ils nagent assez vite, mais avec moins de célérité que les Dytiques ; c'est ordinairement aux ap- proches de la nuit qu'ils sortent de l'eau pour voler et se transporter d'un marais ou -d'un étang à un autre : aussi trouve-t-on ces insectes, ainsi que les Dytiques, dans les moindres amas d'eau, même dans ceux que la pluie peut former dans les inégalités du terrain. Sliger, dans son Mémoire sur les métamorphoses des Hydrophiles (Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle, t. XIV ), a donné des détails fort curieux sur la manière de vivre de ces insectes, et il a reconnu, ainsi ([ue l'avait déjà f.iil Degéer, qu'ils se nourrissent des insec- tes aquatiques et terrestres qu'ils peuvent attraper. Mais il remarque aussi, d'après ses propres observa- tions, qu'ils font leur principale nourriture des plantes aijuatiques. On a ouvert le canal intestinal de plusieurs Hydrophiles, et on l'a toujours trouvé rempli de débris de substances végétales. D'après Léon Dufour (Ann. des Se. liât., t. m. p.2ôl),le tube digestif de l'Hydro- phile brun a une longueur qui surpasse quatre ou cinq fois celle du corps, et qui a beaucoup d'aualogie,pour ce dernier trait, ainsi que pour sa forme et sa texture, avec celui des Lamellicornes. Quoiqu'il vive dans l'eau, ainsi que les Dytiques, il n'a pas comme ces derniers une vessie natatoire distincte. Les Hydrophiles peuvent vivre très-longtemps sous l'eau, mais ils ont besoin de respirer l'air de temps en temps, ce qu'ils font en se portant à la surface de l'eau : pour y parvenir, ils n'ont qu'à tenir leurs pattes en repos et à se laisser Holter; comme ils sont plus légers que l'eau ils surnagent, leur derrière se trouve appliqué à la -surface, et ils n'ont qu'à élever un peu leurs élytres et abaisser leur ab- domen pour laisser pénétrer l'air et pour le faire com- muniquer aux stigmates placés sous les élytres le long des côtés de l'abdomen. Veulent-ils retourner au fond, ils rapprochent promptement l'abdomen des élytres, ils bouchent alors le vide qui se trouvait entre ces or- ganes, de sorte que l'eau ne peut y pénétrer. Les femelles des Hydrophiles se font une espèce de nid ou de coque de soie, dans lequel elles pondent leurs œufs; ce fait singulier, gudiées. Éclairé depuis par de nouvelles observations , il pensa que les Spongodiées apparte- naient aux Ulvacées, que les Alcyonidiées rentraient en partie dans les Floridées, ainsi que dans les Polypiers sarcoïdes, et ([ue l'on ne devait pas classer dans les ipiatre premières séries toutes les Hydrophytes que I.inné aurait regardées comme des Conferves à cause de leurs articulations ou cloisons réelles ou apparentes. On peut définir les Hydrophytes : des végétaux à fructification obscure, quand ils ne sont pas agames; à tissu cellulaire, du(|uel transsude une mucosité géné- ralement abondante; vivant dans l'eau, ou du moins auxquels la plus grande humidité possible est indis- pensable pour végéter, et reprenant en généial une apparence de vie quand ils sont remouillés même après une longue dessiccation. Les familles dans lesquelles on peut répartir ces plantes sont les ChaodinEes, après lesquelles viennent les Alcyonidiées et les Spongodiées, si même celles-ci n'en font partie, les Confervées, les Cèramiaires, les Dictyotées, les Floridées, les Fbca- CÉES, les Ulvacées, enfin les CnARACÉES. r. tous ces mots. HYDUOPIPER. coT. C'est-à-dire Poirre d'eau. Es- pèce des geni'es P.enouée et Elatine remarquables par leur saveur brûlante. HYDROPITE. Mi^. (Gcrmar, Journ. de Schweigger, t. XXVI, p. 113.) Variété compacte de Silicate de Man- ganèse, trouvée à Schebenholz, près d'Elbingerode. f^. Manganèse silicate. HYDliOPlTYONE. Hfdropitxon. bot. Ce genre , de la Décandrie Monogynie, L., a été établi par Gicrtner fils (Carpolo(j., p. 19, tab. IS-î), et ainsi caractérisé: calice à cinq sépales; cinq pétales ovales, arrondis; dix étamines dont les filets sont épais, velus, et les an- thères cordées; ovaire oblong, surmonté d'un style et d'un stigmate orbiculé; capsule monosperme, simulant une graine nue. On a placé ce genre dans la famille des Caryophyllées, mais ce rapprochement demande un examen ultérieur. Gaertner fils a pris pour lype de ce genre VHottonia Indica, L., dont Robert Browu (Prodr. Flor. Nov.-HoUand., p. 442) a formé égale- ment son genre Liiiinci)!nla. Dans le Prodrome du professeur De Candolle, Seringe a distingué deux es- pèces dans le genre Hydropityon, savoir : VHydro- pilyon Zeylaniciim, Gaertner, et V Hydropityon pe- dunculatuDi. C'est à celle-ci qu'il rapporte comme synonyme VHottonia Indica, L. Ces plantes sont aqua- tiques, indigènes des Indes-Orientales. Elles ont des feuilles verticillées, pectinées, et de petites fleurs axil- laires. HYDROPORE. Hydroporus. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Carnassiers, tribu des Hydrocanthares, établi par Clair- ville et adopté par Latreille avec ces caractères : les quatre tarses antérieurs presque semblables et spon- gieux en dessous dans les deux sexes, n'ayant que quatre articles distincts, le quatrième étant nul ou très-petit et caché, ainsi qu'une partie du dernier, dans une fissure profonde du troisième; point d'écusson ap- paient; corps ovale et aplati. Les Hydropores se dis- tinguent des Hyphidres, y. ce mot, par la forme du corps; ils s'éloignent des Colymbétes, Hygrobies et Nolères par des caractères tirés des tarses et des an- tennes. Ce sont des insectes de pelile taille, qui vivent généralement dans les marais des pays froids et tem- pérés de l'Europe. Ils sont de forme ovale-allongée; leur tète est un peu moins large que le corselet, elle porte deux yeux assez grands, au-devant desquels sont insérées les antennes qui sont un peu plus longues que la tête et le corselet pris ensemble; elles sont compo- sées de onze articles dont le premier est le plus grand et les autres sont égaux entre eux; les palpes sont fili- formes, terminées par un article ovoïde et finissant en pointe. Le corselet est plus large que la tète, trans- versal, arrondi sur les côtés. Les élytres sont de la lar- geur du corselet à leur base, elles s'élargissent un peu vers le milieu de leur longueur, et finissent presque en pointe. Les quatre pattes antérieures sont assez cour- tes, leurs tarses sont composés de cinq articles dont les trois premiers assez grands et spongieux en des- sous, le quatrième très petit et reçu dans une échan- crnre du troisième, le cinquième assez apparent, por- tant deux crochets recourbés; les pattes postérieures sont plus longues, leurs tarses ont également cinq ar- H Y It liclos, mais ils sonl tous bien dislincls et vont en dimi- nuant de grandeur depuis le premier ,jus(|u'au cin- roprcs à retenir ou à déchirer une proie, ce sont seulement des instruments fouisseurs. Le pouce est re- présenté aux membres antérieurs par un seul petit os, sur le squelette, et à l'extérieur, par un petit tubercule calleux, sans ongle, correspondant à ce petit os. Il y a de chaque côté trois fausses molaires, une carnassière et une tuberculeuse à la mâchoire supérieure; trois fausses molaires et une carnassière sans tuberculeuse à l'inférieure; en tout, trente-quatre deuts. k la mâ- choire supérieure, la troisième incisive est longue et crochue; la première fausse molaire est une petite dent à une seule racine et à couronne formée d'une petite pointe mousse; les deux autres fausses molaires de celte mâchoire, ainsi que toutes celles de l'inférieure, sont extrêmement épaisses et peu tranchantes. La lar- geur de la tète terminée par un museau obtus, l'énorme développement de la crête sagittale et de l'épine occi- pitale, l'écartement considérable des arcades zygoma- tiques dénotent une grande puissance d'action dans les muscles du col et des mâchoires. On s'explique par là les récits des voyageurs qui racontent avoir vu des Hyènes ejnporter dans leur gueule des proies énormes sans les laisser toucher le sol. Les oreilles de ces ani- maux sont grandes et presque nues; leurs yeux grands; leur langue rude; leurs narines terminales et entou- rées d'un uiuffle. Les organes génitaux ressemblent ù ceux du Chien, dont ils diffèrent cependant par l'absence de l'os pénial. H parait que le genre établi par Geof- fioy sous le nom de Prolèle, est le seul, parmi les Car- nassiers, qui partage avec les Hyènes cette singularité organique. L'os pénial est, suivant l'opinion de Geof- froy SaintUilaire, représenté chez ces animaux par un petit os qui est placé entre l'ischium, le pubis et l'i- leum, dans la cavité colylolde, et dont on doit la décou- verte au professeur Serres. Une foule de fables ridicules ont été débitées au sujet des Hyènes; elles ont leur origine dans deux circon- slances organiques, que le Prolèle seul encore parait partager avec les Hyènes. Le membre postérieur vu sur un animal vivant et comparé à l'antérieur, parait d'une extrême brièveté, non pas qu'il le soit réelle- ment, mais parce que l'animal en tient toujours les diverses parties dans un tel état de flexion que l'axe de son corps est Irès-oblique sur le sol : de là résulte pour l'animal une allure tout à fait bizarre, et qui a fait dire (|ue l'Hyène boite, surtout quand elle com- mence à marcher. 11 est encore à remarquer que le mélacarpe, toujours plus court que le métatarse, chez les Carnassiers, ne lui cède chez l'Hyène (de même encore que chez le Prolèle) en rien pour la longueur. L'autre fait, c'est l'existence d'une petite poche glan- duleuse, placée au dessous de l'anus, et qui contient une humeur onctueuse et fétide. Cette poche, qui existe chez les mâles et chez les femelles également, a été prise pour la vulve, ce (|ui a fait regarder par les anciens l'Hyène comme hermaphrodite. L'histoire de l'Hyène n'était du resle pour eux qu'un tissu de fables. Le vulgaire pense, au rapport de Pline, que les Hyènes sont hermaphrodites, qu'elles changent de sexe tous les ans, qu'elles ne peuvent tourner la têle sans tour- ner le corps, qu'elles savent imiter la voix humaine, même appeler les Hommes par leur nom, que les Chiens deviennent muets par le seul contact de leur ombre. On sait tout le cas que l'on doit faire de ces fables comme de toutes celles encore plus singulières débi- tées par Elien; mais il faut remarquer qu'Aristote avait mieux connu l'Hyène : il la décrit, donne des détails sur ses habitudes, et réfute même les absurdités déjà répandues de son temps; il explique très-bien ce qui a donné lieu à l'idée que l'Hyène réunit les deux sexes, et montre le peu de fondement de cette idée. Quoi qu'il en soit, ce n'est que très- tard que les modernes ont reconnu la véritable Hyène des anciens. Belon avait cru la retrouver dans la Civette, erreur qui s'expliciue parfaitement; mais on a peine à concevoir qu'on ail pu la confondre, comme on l'a fait, avec le Mandrill. Les Hyènes sont, en général, des animaux noctur- nes, comme la desciiplion de leurs organes des sens a déjà dû le faire pressentir. Elles préfèrent à tout la viande déjà ramollie par un commencement de putré- faction; sans doute à cause de la forme de leurs dents assez épaisses et assez tranchantes pour leur permettre même de se nourrir aussi de substances végétales, telles que du pain ou des racines. Elles altaiiuent cependant quelquefois des animaux, et l'Homme lui-même , mais seulement quand les charognes leur manquent. Ordi- nairement, pour satisfaire à leurs goûls immondes, elles pénètrent la nuit dans les cimetières, fouillent les tombeaux et déterrent les cadavres. Dans les contrées chaudes qu'elles habitent, et où la chaleur rend le tra- vail si pénible, et les miasmes putrides si dangereux, l'Homme a su mettre à profit leur voracité, et se re- poser sur elles de soins rebutants : les immondices, les charognes, sont laissées le soir dans les rues des villes; les Hyènes pénètrent la nuit dans leur enceinte, et s'en repaissent avidement. Ces animaux sont renommés pour leur férocité : cependant Pennanl, Buffon, Cu- vier, Darrow, ra|)portent des exemples de Hyènes ap- privoisées , ([ue du reste on commence à voir assez fréquemment dans les ménageries foraines. On n'a distingué dans ce genre qu'un petit nombre 1 d'espèces, qui toutes habitent les climats chauds de I l'ancien conlineut. Linné avait réuni aux Chiens les es])Oces qu 11 connaissait. Hyène rwée, Hyœna tuUja , Geoff. St.-Hilaire; H Y E Il Y È KGO Caiiis llyœna, Lin. C'est l'Hyùne des anciens; celle ;iu sujet de laquelle ont été déliitées toutes les fables dont il a l'Ié ((uestion plus haut. On l'a vue pour la ptomlôre fois il Rome, sous l'empire de Gordien. Elle est d'un gris jaunâtre, rayé transversalement de noir; les jambes ont de petites raies horizontales dont les su- périeures se courbent et se continuent avec les grandes raies transversales du corps; la télé est couverte d'un poil très-court, grisâtre, mais varié irrégulièrement de noir; la gorge est d'un beau noir; le reste du des- sous est jaunâtre. On remarque, sur le dos, une longue crinière noire; sur le cou et sur la queue, des poils un peu plus allongés et plus roides que ceux du corps con- tinuent cette crinière; les pattes, uniformément gri- sâtres, sont velues jusqu'au bout des doigts; les oreilles sont longues et coniques, presque nues, sans compren- dre la queue qui est de moyenne longueur. L'animal a trois pieds quatre pouces de long. Bruce a tué, dans r.Ubara, un individu beaucoup plus grand. Cette es- pèce et la suivante ont, à la dernière molaire d'en bas, un tubercule particulier placé eu dedans qui ne se re- trouve que chez elles. L'Hyène rayée habite la Perse, l'Égyple, la Barbarie et l'Abyssinie; elle est très-féroce et difficile à apprivoiser, quoiqu'on y ait quelquefois réussi. Hyène brune. Hyœna fusca, GeofF. Saint-Hilaire. Elle a le corps couvert en entier de très-longs poils bruns, qui pendent sur les côtés; la léte couverte de poils courts, bi un -grisâtres ; les pattes annelécs de blanc et de brun; le dessous du corps d'un blanc sale. Les incisives supérieures sont contigues, et la dernière molaire d'en bas a la même forme que chez l'Hyène rayée, mais le tubercule est moins saillant. Sa taille est à peu près celle des autres Hyènes. Cette espèce, distinguée par Geoffroy Saint-Uilaire, n'a été bien dé- crite, depuis lui, que par Cuvier {Ossements fossiles), et ne doit nullement être confondue avec l'Hyène rousse de ce professeur. Hyè>e tachetée. Hyœna Capensis, Desra.; Canis Crocata, L. Des taches nombreuses d'un brun foncé sur un fond gris-jaunàlre en dessus; le dessous du corps et la face interne des membres fauve-blanchâtre; le bas de la jambe d'une nuance plus foncée; un seul rang de taches voisines et en ligne sur le col; des oreilles presque nues, arrondies; la queue tachetée à son origine, noire dans le reste de son étendue, carac- térisent cette espèce. Les poils du dos, un peu plus longs que ceux du reste du corps, forment une sorte de petite crinière. Une autre race, peut-être une autre espèce du Cap, diffère de celle-ci par des taches beau- coup moins nombreuses, par les jambes noires, le ven- tre noirâtre, le poil plus long et plus doux et par une couleur rousse plus foncée. C'est à celle Hyène que Cuvier, en parlant de souvenir, avait donné le nom d'Hyène rousse (Ossements fossiles, première édition). Mais cette Hyène est justement celle qui est si com- mune au Cap. Si de ces deux sortes d'Hyènes on veut faire deux espèces, c'est donc la première qui doit changer de nom. C'est sans doute ce motif (|ui a jiorté le professeur à la supprimer dans ses Ossements fossiles, deuxième édition. Delalande a rapporté du Cap le jeune âge de celte espèce : sa lêlc est fauve el son corps noirâtre, seulement avec (juclques taches sur le dos et l'origine de la queue. Celle espèce, qui habite la partie méridionale de l'Afrique, paraît moins féroce que l'Hyène rayée. Darrow (Voy. au Cap) assure qu'il est des pays où l'on emploie cette Hyène pour la chasse, et qu'elle ne cède au Chien, ni pour l'iiiLelligence, ni pour la fidélité. Celle qui a vécu à la Ménagerie du Muséum, s'échappa lois de son arrivée à Lorient, cou- rut quelque temps dans les champs sans faire de mal à personne, et se laissa bieiilôt reprendre sans résistance, fille a vécu seize ans à Paris, et a toujours été très- douce, e.xceplé dans les dernières années de sa vie, où sans doute par l'effet des infirmités de la vieillesse, elle devint plus farouche. Bruce a décrit comme une espèce nouvelle l'Hyène d'Abyssinie, sous le nom de Canfs Hfœnomelas; mais on ne la considère généralement que comme une va- riété de l'Hyène rayée, dont elle ne diffère guère que par une taille un peu plus considérable. On a aussi rapporté aux Hyènes des animaux de genres différents, comme le Loup rouge, nommé par quelques auteurs Hyène d'Amérique; el deux nouvelles espèces de Car- nassiers de l'Afrique méridionale dont l'un, type du genre nouveau, a élé nommé par Geoffroy Protèle Dela- lande, et sera décrit au mot Protèle. Voici la descri|!- tioii de l'aulre espèce, qui doit peut-être aussi former un genre nouveau. Hyène peinte. Hywna picta , Tem.; Hycena ve- Jialica, Burchell; Chien Hyénoïde, Cuvier. Elle a été bien décrite el figurée pour la première fois par le sa- vant ornilhologisle hollandais, Temminck (Ann. génér. des Sciences pbys. et nat., vol. ô, p. 40), qui l'a d'a- bord rapportée au genre Hyène dont elle a en effet les doigts el les ongles ; mais s'en étant procuré de|iuis le crâne, Temminck a reconnu lui-même que cet animal s'éloignait des Hyènes à plusieurs égards. Ses mâchoi- res el ses dents sont exactement celles des Chiens qui ont seulement le petit lohe en avant des fausses mo- laires moins prononcé. Du reste la forme de sa tète le rapproche assez des Hyènes dont il a la taille : mais il est beaucoup plus haut sur jambes et plus élancé que celles-ci. Ses oreilles, larges et arrondies, sont velues. Quant à son pelage, il est varié et comme marbré de blanc, de noirâtre et de jaune. La couleur noirâtre s'é- tend principalement sur le milieu du sommet de la lèle, la gorge et les deux tiers de la queue : le blanc do- mine sur les quatre extrémités et le reste de la queue. La femelle a le pelage plus abondant en fauve que le mâle. Ces animaux ont les habitudes des Chiens sauvages : ils vivent en troupes nombreuses, chassent en plein jour et avec une sorte d'ensemble et d'accord, s'ap- prochant ainsi quelquefois jusqu'auprès des villes. Un voyageur très-digne de foi , qui a vu vivant un indi- vidu de cette espèce, a assuré (|ue cette Hyène tenait dans un état habituel de flexion, non pas seulement, comme ses congénères , le membre postérieur, mais aussi, ce qu'on n'a encore observé chez aucun autre animal, le membre antérieur. H n'existe point d'Hyènes au nouveau monde: l'ani- B70 Il Y G mal aii(|iri;l on a donné ce nom, le Loup ronf;c du Mexique, est une espèce du genre Chien. llvtNE FOSSILE, Cuv. , llyœna fossilis, Dcsm. Des osscmenls fossiles d'Hyène sont assez abondamment répandus soit dans les carrières où se trouvent en si grande abondance les ossements d'Ours, soit aussi dans les terrains d'alluvion avec des ossements d'Élé- jiliant. Ces ossements, découverts depuis longtemps, n'ont été reconnus que de nos jours, par Cuvier, pour appartenir à une Hyène. Une portion de ces débris a été trouvée en Allemagne et en France ; mais le dépôt le plus abondant est la caverne de Kirkdale, dans le comté d'York. Leurs dimensions ont montré que l'anlique Hyène était une espèce différente de celles vivantes aujourd'hui. C'est de l'Hyène rayée qu'elle se rappro- che davantage; mais elle eu diffère par une crête sa- gittale plus distincte, pins élevée, plus comprimée, par sa mâchoire plus longue et surtout plus haute, et par une taille plus considérable. Les habitudes de cet an- tique habitant du monde ont dû ressembler ù celles de nos Hyènes d'aujourd'hui. Les cavernes qui lui servi- rent de tombeau sont remplies d'ossements, restes d'a- nimaux dévorés; mais ce qui est très -remarquable, c'est (|ue parmi eux, l'on ne trouve pas un seul osse- ment humain. Ce qui ajoute une preuve de plus à l'in- troduction moderne de l'Homme dans l'ensemble de la nature. HYÈNE. JioLL. Une espèce du genre Cône poile ce HYÈNODONTE. Ilyenodon. jiam. foss. De Laizcr et De Parieu ont proposé, sous ce nom, l'établissement, dans la méthode de classification des Mammifères, d'un genre nouveau, voisin des Didelphes, pour une es- pèce fossile, dont ils ont trouvé une mâchoire à Cour- non, en Auvergne, dans le calcaire tertiaire. Cette mâ- choire doit avoir été garnie de six incisives, de deux canines et de quatorze molaires. Un trait particulière- ment remarquable dans ce fossile, est l'allongement considérable des os maxillaiies , qui le rapproche des Sarigues; outre cela , il y a un repli interne de l'apo- physe poslérieure,qui parait le rudiment de l'apophyse en crochet des Didelphes. Les auteurs ont nommé la seule espèce connue, Hyénodonte LEPTCRï.NyuE, Hye- noilon Leploiynvhiis. UYGROBATES. Iljgrobatœ. ois. Nom donné par Illiger,à une famille qui comprend les genres Avocette, Spatule et Phœnicoptère. HYGROBIE. Hygrobia. ins. Genre de l'ordre des Co- léoptères, section des Penlamères, famille des Carnas- siers, tribu des llydrocanlhares, établi par Latreille qui y comprenait les Hyphydres d'illiger ; il les en a séparés depuis et assigne les caractères suivants au genre dont il est question : tarses à cinq articles dis- tincts, et dont les quatre antérieurs sont dilatés presque également à leur base, dans les mâles, en une petite palette en carré long, et se repliant sous la jambe; an- tennes plus courtes que le corps et le corselet; palpes extérieures plus grosses à leur sommet; corps très- bombé; yeux saillants. Les Hygrobic-s se distinguent des Hydropores et des Hyphydres par les tarses antérieurs qui n'ont que quaire articles distincts dans ceux-ci. Ils s'éloignent des Dytiques et des Golymbètes par leurs antennes plus courtes que le corselet et la tète, tandis qu'elles sont plus longues dans les deux genres qui viennent d'être cités. Les Hygrobies ont les mandibules saillantes au delà du labre, fortement échancrécs à leur sommet; leur tète est dégagée postérieurement et mobile; le bord antérieur du corselet est presque droit, presque parallèle au bord postérieur et guère plus étroit; ils ont un petit écusson. La principale espèce de ce genre est: IlYGROBiE DE Hermasn. Hygrobia Ilennanni, Hy- (Iraihna Hermanni , Fabr., Clairv. ( Entom. Helv., t. II, pi. 26, Aa).£lle a cinq lignes de long; ses antennes sont ferrugineuses ainsi que sa tète, avec une tache noire autour des yeux; son corselet est noir, avec une large bande transverse ferrugineuse; ses élytres sont un peu raboteuses, noires, avec le bord extérieur et la base ferrugineux; le dessous du corps est de cette cou- leur, avec la poitrine et l'extrémité du ventre noires. Clairville rapporte au même genre le JDyliscus ulitji- nosiis de Fabricius, et le figure loc. cit., pi. Bb. HYGROBIÉES. Hygiobiw. bot. Dans son Analyse du fruit, p. 34, le professeur Richard a proposé l'établis- sement de cette famille naturelle de plantes pour un certain nombre de genres placés aupaiavant, pour la plupart, dans la première section des Oiiagraires. Cette famille estia même que celle à laquelle Jussieu a donné, |)lus tard, le nom de Cercodiennes, et Brown celui iV/Jaloiagécs. Voici les caractères qui la distinguent: les fleurs sont en général petites et axillaires, quelque- fois unisexuées; le calice est monosépale, adhérent avec l'ovaire qui est infère, et se terminant supérieu- rement par un limbe à trois ou quatre divisions. La corolle, qui manque quelquefois, se compose de trois ou quatre pétales alternes avec les lobes du calice; les étamines, qui sont épigynes et insérées en dedans de la corolle, sont en nombre égal ou double des divisions calicinales, auxquelles elles sont opposées dans le pre- mier cas. Coupé transversalement, l'ovaire présente autant de loges qu'il y a de divisions au calice; chacune d'elles contient un seul ovule renversé; cet ovaire est surmonté d'autant de stigmates filiformes, glanduleux ou velus, qu'il a de loges. Le fruit est une baie ou une capsule couronnée jjar les lobes du calice, à plusieurs loges monospermes. Chaque graine, qui est renversée, offre un tégument propre, membraneux, un endo- sperme charnu, dans la partie centrale duquel est un embryon cylindrique, dont la radicule tournée vers le bile est obtuse. Celle petite famille se compose des genres yalUia de Thunberg, Ceicodea de Solander ou Hatnragis de Forster; Goniocarpits de Thunberg, ou Myriophyl- lum, L.; Pioseipinaca,L., ou Trixis de Gferlner. Le professeur Richard (loc. cit.) place également dans cette famille, le genre Hippuris, qui a son ovaire à une seule loge contenant un seul ovule renversé. Mais ce genre est bien certainement dépourvu d'endo- sperine. Néanmoins il paraît évident qu'il ne peut en être éloigné. ilYGROCROCIDE.//>-9'AOC/oc(S.BOT.(Céra»»i'a!>es.') H Y G Il Y L Genre établi par Agardli {Sxst. Alg., p. 45), donl les caraclères consistent en des filaments translucides, arachnoïdes, d'une extrême finesse, obscurément arti- culés, flottant en une membrane gélatineuse, souvent fort dense, à la surface des infusions et de diverses li- <|ueurs, même de celles qui contiennent des substances métalliques corrosives. A ce genre, qui parait devoir être adopté, doit appartenir une petite Conferve pâle que Dulrochet a trouvée dans de l'eau de Goulard ; le Confena infunionum de De Candolle, s'il n'est pas un Osciilaire imparfaitement observé, y peut aussi ren- trer. Agardli mentionne les espèces trouvées dans une macération de Sauge, de Gomme arabique, de Roses, de Groseilles; et le Confena atiaiiienti , Lyngb., Tent., pi. 57, que souvent l'on observe dans l'encre à écrire. Ce sont des plantes à peine organisées, dont une, Hyjrocrocis fini, a été découverte dans le vin de Madère. HYGKOMANES. moli. Petit groupe proposé par Fé- russac, dans son sous-genre Hélicelle. IIYGUO.MITRA. BOT. {Champignons.) Le Treviella stipilata de Bosc a servi de type à un sous-genre au- quel Nées d'Esenbeck a donné le nom à'Ilygromitra, et qu'il a placé parmi les Tremelles. Pries, en lui con- servant ce nom. y a joint l'/Ze/reWa gelatinosa de Bul- liard et quelques autres espèces, et en a fait un sous- genre des Leotia. Cette opinion parait plus juste, car ces plantes ont un chapeau très- distinct qu'on ne trouve i)as dans les Tremelles. F. Léotie. HYGRONOME. H/gronoma. iNS. Coléoptères tétra- mères? genre de la famille des Brachélytres, formé par le docteur Erichson, aux dépens du genre Aléocbare de Gnivenliorst, pour une espèce qui lui a présenté les différences suivantes : palpes maxillaires courtes; les labiales composées de trois articles dont le second fort court; languette courte et bifide; point de paraglosses; antennes coudées à leur base, épaisses, avec le troisième article conique; corps oblong; corselet presque carré; quatre articles courts et déprimés à tous les tarses. Le Ilygronoina dimidiata, seule espèce jusqu'ici con- nue de ce genre, a le corps entièrement d'un noir brillant; la base des antennes et les pieds roux; une moitié des élytres est jaune. Elle a un peu plus d'une ligne de longueur, et on la trouve en Europe, sur les fleurs. HYGROPHILE. Hrgrophila. bot. Robert Brown {Piodr. Flor. Nov.-HolL, 1, p. 479) a établi, sous ce nom, un genre nouveau dans la famille des Acanthacées et dont le Ritellia lingens, t., est le type. 11 le carac- térise ainsi : calice tubuleux, à cinq divisions égales; corolle en gueule; quatre étamines fertiles, dont les loges sont parallèles et dépourvues d'appendices; loges de l'ovaire polyspermes; graines soutenues par un fu- nicule. Les Ilygrophiles se distinguent suffisamment des Ruellies par la forme de leur corolle, leur calice tubu- leux qui se rompt en cinq pièces par suite du dévelop- pement de la capsule. Ce genre se compose, outre l'espèce de Riiellia qui en est le type, dune autre espèce que R. Brown nomme Hygropliita angtistifolia , à cause de ses feuilles li- néaires, lancéolées, réunies par paires rapprochées: elle est originaire de la Nouvelle-Hollande; enfin des Hygrophila vndulala, Iliiellia iindiilala , ^Yahl.; Hygiophila difformis, Riiellia di/fonnis, Lin. fils; et Hrgrophila pusilla, Bl., que le docteur Bluine a pu étudier sur place, dans l'Ile de Java. HYGROSCOPICITÉ. BOT. zouL. Faculté qu'ont les corps de perdre ou d'absorber l'hiimidité. Dans les animaux, toutes les membranes, tous les tissus, jouis- sent de cette faculté au suprême degré; dans les végé- taux, les organes les plus remarquables sous ce rapport sont les aigrettes des Synanthérées . les poils roides appelés cils, les dents du péristorae des Mousses . les valves de plusieurs capsules, et en général les parties sèches, coriaces ou scarieuses. On voit ces organes se tordre ou se crisper par la sécheresse, et se détordre ou s'étendre par l'humidité. Les corps ligneux, surtout l'Aubier, sont très-hygroscopiqucs; ce dernier même étant mis à nu pourrit aisément, tandis que l'écorce , peu hygroscopique, le protège babituellemenf. C'est aussi une des causes qui font sortir des fissures de l'é- corce, les gommes et les résines sécrétées intérieure- ment dans le corps ligneux. L'effet de l'Hygroscopicilé est d'étendre le tissu ou la portion de tissu qui est af- fectée [lar l'humidité. Ainsi dans un coips quelconque, la partie qui absorbe le plus d'eau, se courbe sur la |iartie coutiguë qui en absorbe moins, parce que cette dernière devient comparativement plus courte. 11 faut nécessairement, ou que les deux parties adhérentes et inégalement humides se séparent, ou que celle qui grandit, suive le sort de la partie la plus sèche, qu'elle se déjcte de son côté, qu'elle soit soulevée par elle, etc. Dans les capsules, le coté extérieur, frappé par le soleil, se dessèche presque toujours avant le coté intérieur, et alors les valves s'étalent. 11 y a cependant une exception à cette loi dans ce que l'on nomme vul- gairement Rose de Jérico; voyez ce qui en a été dit au mot Anastatica. IIYGROTE. Hygrotus. iNS. Coléoptères pentamères; genre delà famille des Carnassiers, tribu des Dytisciens, établi par Stephens (Brit. entomol., vol. 2, p. 58 et 4G) qui lui assigne pour caractères : dernier article des palpes maxillaires ovale, conique, aigu; mandibules piofondémcnt entaillées vers l'extrémité; antennes fili- formes , avec les premier et second articles allongés, les troisième et quatrième un peu plus épais, mais de la même longueur, les suivants décroissant d'une ma- nière progressive; corselet convexe, presque globu- leux; point d'écusson; élytres ovales; corps peu allongé; crochets des tarses bifides. Stephens place dans cegenre les Dytiscus assimilis, Payk.; Dytiscus coiifliiens , Fah.; Dytiscus cotlaris, Panz. ;Dytiscus reticulatus, Fabr.; Dytiscus inœqnalis du même auteur, et plu- sieurs autres espèces nouvelles ou moins connues. HYLA. rept. /'. Rainettes. HYLACIER. Hylacium. bot. Genre de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Palisot-Beauvois (Flore d'O- ware et de Bénin , t. ii, p. 84) qui l'a placé dans la fa- mille des Rubiacées, et l'a ainsi caractérisé : calice à cinq dents; corolle infundibuliforme, à cinq divisions renversées; cinq étamines à l'ouverture du tube de la corolle; un pistil sillonné à sa base; stigmate cylin- '.7-2 Y L II Y (li'i(|iie, (lOïKiiic; MIS. doux exirémilùs et sillonné dans sa longueur; drupe sec, couronné et renfermant un noyau comprimé, ridé, biloculaire; loges monospermes par suite de l'avoitement d'une des deux graines. L'auteur de ce genre lui a trouvé des rapports avec les genres Parelta, Chiococca et rsychotiia; mais il s'en distin- f;ue surtout par son pistil et son stigmate sillonnés, ainsi (pie par son noyau ligneux, ridé et comprimé. L'in- spection de la figure donnée par Deauvois, et celle des échantillons de son herbier, ont porté Guillemin à croire <|ne le rapprochement présenté n'a aucune valeur. L'o- vaire de VUyLacium lui a paru supère, et ses feuilles dépourvues de stipules interpéliolaires. La plante of- fre en outre un port analogue à celui de certaines Apocynées. VHxIacinm Owaiiense, Beauvois {toc. cit., tal). 113), est un arbrisseau qui croît dans les dé- serts du royaume d'Oware. Ses feuilles sont opposées, portées sur un court pétiole, ovalesoblongucs, amin- cies aux deux extrémités, entières et glabres. Les fleurs sont blanches, en corymbe terminal, portées sur des pédoncules tricliotomes. IIYLEBATES. ois. Nom donné par Vieillot à une fa- mille d'Écbassiers, qui ne comprend que le genre Agami, lequel n'est encore composé que d'une seule espèce. HYLECŒTE. IlxtecaHus. iivs. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Peulamères, famille des Serri- cornes, tribu des Lime-Bois, établi par Latreille, et ayant pour caractères : palpes maxillaires beaucoup plus grandes que les labiales, pendantes, Irès-divisées, et comme en peigne ou en forme de houppe dans les mâles ; étuis recouvrant en grande partie le dessus de l'abdomen ; antennes en scie , uniformes. Ces insectes s'éloignent des Cupès par les palpes qui sont égales dans ces derniers, et par les antennes. Ils diffèrent des Lymexylons parce que ceux ci ont des antennes simples. Les larves des Ilylecœles sont à peu près les mêmes que celles des Lymexylons; elles causent de grands dom- mages au bois de Chêne. L'espèce qui sert de type à ce genre, est : L'Hylecoete Dermestoides. Hyleccetus Dcnnes- toi(tcs; Metoe Marci , L., le mâle; Caniharis Der- mcsluides, Oliv. (Col. ii,25; 1, 12). Femelle longue de six lignes, d'un fauve pâle, avec les yeux et la poitrine noirs. Mâle noir; étui tantôt noirâtre, tantôt roussâlre, avec l'extrémité noire. On trouve cette espèce en Alle- magne, en Angleterre et au nord de l'Europe. HYLÉE. Hytœus. ins. Genre de l'ordre des Hymé- noptères, section des Porte- Aiguillons, famille des Mellifères, tribu des Andrénètes, établi par Fabricius qui associait aux espèces de ce genre des insectes avec lesquels il a formé depuis le genre Prosope, adopté par Jurino sous la même dénomination. Latreille a conservé le nom d'IIylée, et a distingué quelques-unes des Prosopes et des Hylées de Fabricius, sous le nom de Colleté. V. ce mot. Les caractères du genre Hylée, tel qu'il est adopté par ce savant (Fam. nal. du Règne Anim.), sont : division intermédiaire de la languette Jiresque en forme de cœur, et doublée dans le repos; second et troisième articles des antennes i)resque éga- lement longs; point de pattes pollinigères; deux cel- lules sous-niartrinales. Les Hylées se distinguent des Colletés par leurs an- tennes, par les pattes et par des caractères tirés des cellules des ailes. Ces insectes sont généralement pe- tits, glabres, noirs, tachetés de jaune et de blanc; leurs antennes sont assez grosses, mais courtes, ne dépas- sant guère la naissance des ailes dans les deux sexes , insérées vers le milieu du front, de douze ou treize ar- ticles suivant les sexes, dont le premier, assez long, presque cylindrique ou cylindro-conique, un peu plus renllé dans les mâles ; les autres presque égaux, courts, assez distincts; à partir du second, chaque antenne fait un coude et prend une figure arquée. La tète des Hylées est presque triangulaire, comprimée, verticale, appliquée contre le corselet, dont le diamètre trans- versal est à peu près le même; la face est plane et pré- sente immédiatement au-dessus de la bouche deux lignes imprimées , réunies transversalement par une troisième, au-dessus de l'insertion des antennes. L'es- pace circonscrit par ces lignes forme une sorte de triangle, tronqué ou eu trapèze, et paraît remplacer le chaperon; cette face est toujours colorée de blanc ou de jaunâtre dans les mâles, tandis que celle des femelles n'a au plus que deux taches ou deux lignes colorées de même; une de chaque côté, près du bord interne des yeux. Ceux-ci sont oblongs, entiers, et oc- cupent les côtés de la tète; les trois yeux lisses sont situés sur le vertex et forment un triangle; le corselet est cylindrique; l'abdomen est ové, conique. Dans les femelles, il renferme un aiguillon assez long, accom- pagné de deux petites pièces comprimées, linéaires, appelées styles : les pattes sont courtes, assez fortes. Comme les Hylées n'ont pas de brosses aux pattes pour recueillir le pollen des fleurs, il est probable qu'ils pon- dent leurs œufs dans les nids de quelques autres in- sectes. On ne connaît pas leurs mœurs; tout ce qu'on sait sur leur manière de vivre, c'est qu'ils fréquentent les fleursdu Réséda et de l'Oignon de préférence à toute autre. La principale espèce de ce genre est : L'Hylée ANNEI.É. Hytœus annulatus, Prosopis aii- nulata, Fabr., lUig.; Mettita annulala, Kirby; Pro- sopis bifasciatus , Jurine (Hym., pi. 11, genr. 30); Apis annnlata, L. Il est long d'environ trois lignes, très-noir; le premier article des antennes est très peu dilaté; l'abdomen est uniformément noir; les jambes postérieures annelées de blanchâtre, et le devant de la tête tacheté de cette même couleur. Celle espèce se trouve en France ; elle répand une légère odeur de musc. HYLliSlNE. Hylesinus. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Xylo- pliages, tribu des Scolitaires, établi par Fabricius <|ui les réunissait, dans ses ouvrages antérieurs, aux Bos- triches, genre déjà institué par Degéer sous le nom d'Ips, et qu'il ne faut pas confondre avec les Bostri- ches (à pattes, Fabr.) du naturaliste français. Par un autre renversement, il transmettait la dénominalîon de Scol.rte aux Omoplirons de Latreille. /^. ce mot. Le genre Hylésine qu'Olivier réunissait au genre Scolyle de Geoffroy, qu'il avait rétabli, a pour caractères, sui- vant Latreille ; palpes très-petites, coniques; antennes en massue solide; massue commençant au neiiviènie HYLOTOME du rusirr. LROCÉHK jéant. l'ELKCINE nuvondiel. (tSl-RYNCHilTl.: inc-.f rKROCKPlIALE .-oriMu-rit 6 SCOLIK des Jardu - PF,PS1DE a.ar.rin« » CKABRON à rriMr 9 MÉGACniLE sovc, 10 MELISSODE Je- fons ACAXTHOPE splendide II Y L Il V .nilicle, peu ou point comprimée, ovoïde, poiiilue au 1)0111. Ces iiisecles lessemlileiil beaucoup aux Scolytes pro- prement dits, mais ils en diffèrent par la massue des antennes; ils s'éloignent des Pliloiolrihes de Lalreille, par des caractères de la même valeur : ce sont de pe- tits insectes qui vivent dans le bois, et dont on con- naît peu encore les mœurs et les métamorphoses. L'es- pèce qui sert de type à ce genre est: L'IlvLÉsiKE CRÉIVEIÉ. H/lesiniis crenatus , Fabr.; Scolyle crénelé, Oliv. (t. ii, n» 78, pi. 2, fig. 18). 11 est noir, luisant, avec les antennes et les pattes fauves ; les éiylres sont d'un brun marron ; le corselet a des points épars, mais confluents, ce qui le fait paraître un peu chagriné; les élytres offrent, outre ce caractère, des points disposés en séries longitudinales. Il est rare aux environs de Paris. Dejean (Catal. des Coléopl., p. 100) mentionne six autres espèces de ce genre. IIYLITHE. Hylithus. 1RS. Coléoptèies hétéromères; genre de la famille des Mélasomes, institué par Gué- tin, pour un insecte que Lacordaire a rapporté du Chili. Caractères : antennes composées de onze arti- cles dont le premier et le pénultième les plus gros, le second le plus petit, le troisième fort allongé; tète ter- minée en avant par trois lobes, dont l'intermédiaire très-grand, échancré, presque pointu ; labre et mandi- bules entièrement cachés sous l'avancement de la tête; lèvre inférieure transverse, insérée dans une profonde écliancrure du menton, saillante au milieu, recouvrant entièrement les organes de la manducation; palpes maxillaires terminées par un gros article triangulaire, en forme de hache. Hylithe TEJiTYRioïDE. Hj'lilliiis tentytioides , La- cord., Magaz. de Zool., pi. 108. Son corps est étroit, allongé, noir, avec quelques nuances de rougeâtre en dessous; la tête est saillante, fortement ponctuée, avec les antennes de la longueur du corselet et d'un brun rougeâtre; le corselet est aussi long que large, rétréci à ses deux extrémités, arrondi sur les côtés, Irès-ponc- lué et presque plat en dessus; les élytres sont oblon- gues. avec les angles huméraux un peu saillants; elles sont couvertes de gros points rangés par stries longi- tudinales, qui sont composées alternativement de points plus ou moins enfoncés; les pieds sont rougeàtres. Taille, trois lignes. UYLOBATES. mam. lUiger forme, sous ce nom, parmi les grands Singes, aux dépens du genre Orang, et pour le Gibbon, un genre qu'il caractérise par l'angle facial de 60 degrés seulement; les pieds de devant touchent presque à terre, et les fesses sont légèrement calleuses. Ce genre ne saurait être adopté. HYLOBIE. Hylobiiis. iPis. Genre de l'ordre des Co- léoptères, section des Tétramères, famille des Uhyncho- phores, tribu des Charansonites, établi par Germar et adopté par Latreille (Fam. nat. du Règne Anim.). Ca- ractères : antennes médiocres, mais fortes, coudées, composées de douze articles, dont les deux premiers les plus longs, obconiques, les quatre suivants courts et arrondis, le septième plus épais, et la massue ovale; trompe allongée, un peu plus épaisse au bout; yeux oblongs, peu convexes; corselet tronqué en avant et en 5 DICT. DES SCIENCES NAT. arrière, avec les cotés arrondis; ecnsson distinct . ar- rondi; élytres oblongues-ovales, tronquées à la hase, avec les épaules obtuses et l'extrémité calleuse. Schoiui- herr décrit dix-neuf espèces dont une partie est propre à l'Europe et l'autre à l'Amérique; celle qui sert de type au genre est le Ciirculio abictis de Fahricius. HYLOCHAP.E. Hylochares. ins. Coléoptères penla- mères; genre de la famille des Serricornes, tribu des Ëlatériens, institué par Lalreille, aux dépens du genre Encnemide. Caractères: antennes sensiblement pi us lon- gues que la tête et le corselet, avec la plupart des arti- cles presque coniques ou cylindriques et rétrécis à leur hase, le dernier se terminant graduellement en pointe, sans faux-article brusque et distinct; corselet jilus long que large; corps étroit et allongé; pénultième ar- ticle des tarses beaucoup plus court que le précédent, presque conique, recevant dans un sillon supérieur et médian, le dernier. Uyiochabe élancé. Hylochares proceiulus , Latr.; Eucneiiiis proceiulus, Gyll. 11 est noir, couvert de poils gris; ses antennes sont perfoliées vers leur extré- mité; les élytres sont striées; les jambes et les tarses sont roussàtres. Taille, deux lignes. Europe. Les autres espèces sont : Hylochares cruenlalus; Hylochares unico/oret Hylochares melasiiius. IIYLOGYNE. BOT. Syu. de Tetopea. V. Téf.opée. HYLOPHILE. Hylophila. ins. Hémiptères; genre de la famille des Lygiens, établi par Stephens qui lui donne pour caractères : rostre comjiosé de quatre articles : les deux basilaires très courts, le troisième très-long, le quatrième d'un tiers de la longueur du précédent; les deux articles terminaux des antennes ù peine plus longs que les autres; ocelles très-distincts; corps ovale- oblong ; côté inférieur de l'extrémité de l'abdomen formé, dans les femelles, par une dilatation ondulée. Hyiopuile des forêts. Hylophila neinorum. Son corps est noirâtre, avec la tête, le corselet et les ély- tres bruns. Taille, un peu moins d'une ligne. Europe. HYLOTOiME. Hylotoma. iivs. Genre de l'ordre des Hyménoptères, section des Térébrans, famille des Porte-Scies, tribu des Tenthrédines, établi par La- treille, et auquel Jurine a donné le nom de Crypte. Les caractères de ce genre sont : antennes n'ayant que trois articles distincts , dont le dernier est en massue allon- gée dans les mâles. Ces insectes se distinguent des Cim- bex et des Tenihrèdes, parce que ceux-ci ont les an- tennes composées d'un plus grand nombre d'articles. Fahricius a rapporté à ce genre plusieurs espècesdont les antennes ont une composition et une forme très- différentes; telles sont, par exemple, celles des Lophy- res; mais il y a fait trois divisions, dont la seconde comprend les Hylotomes de Latreille. Les Hylotomes ont les mandibules échancrées; leurs ailes supérieures ont une cellule radiale très-grande, appendiculée, et quatre cellules récurrentes, dont la quatrième atteint le bout de l'aile; elles ressemblent entièrement pour la forme du corps aux Tentlirèdes. F. ce mot; seulement, elles paraissent être plus ra- massées. Les larves des Hylotomes ont de dix-huit à vingt pattes, dont les six premières seules sont termi- nées par un crochet conique et écailleux; les antres 57 57i Il Y L sonl membraneuses. Ces larves vivent le plus souvent en sociétés et elles font le plus grand tort aux arbres; chacune de ces sociétés étant attachée à peu près à un genre ou à une espèce de végétal. Réaumur et Degéer ont suivi les métamorphoses de plusieurs espèces d'Hy- Idlomes ; la fausse chenille, pour passer à l'état de nym- phe, se fixe aux branches mêmes des arbres sur les- quels elle se nourrissait; d'autres entrent en terre et y construisent une double coque dans laquelle elles se renferment; l'enveloppe extérieure est un réseau à grandes mailles, mais solide et capable de résister à la pression; ses fils, vus à la loupe, semblent être de pe- tites cordes à boyaux ayant des inégalités. Ils ont une espèce d'élascilé qui leur fait reprendre leur première position dès qu'on cesse de les presser. L'enveloppe in- térieure est d'un tissu très-serré, mais sans ressort, mou et Hexible. Cette coque intérieure n'est point ad- hérente ii l'autre, comme on peut s'en convaincre en coupant de petites portions d'un des bouts de celle-ci afin de lui faire un passage. Ces fausses chenilles n'ont qu'une certaine provision de matière à soie, et elles l'emploient économiquement; aussi l'enveloppe exté- rieure n'offre- 1 elle qu'un réseau très-clair dont la surface est grossière , mais capable de résistance. L'espèce la plus commune de ce genre, et celle sur les mœurs de laquelle on a fait le plus d'observations, est I'Hylotome DU Rosier, Hylotoma Rosœ , Fabr., Latr., Lepel. de Saint- Fargeau, Jurine, Réaum., De- géer, Panzer (Faim. Ins. Germ., p. 49, tab. 15). Il est d'un jaune un peu roussàtre, avec les antennes, la tête, le dessus du corselet, la poitrine et le bord exté- rieur des ailes supérieures noirs; les tarses sont an- nelés de noir. Sa larve est remarquable par l'attitude bizarre qu'elle prend : elle tient souvent l'extrémité postérieure de son corps élevée, et souvent repliée en S; ([uelquefois elle la contourne en bas. Elle a dix-huit jambes, dont les deux postérieures se meuvent rare- ment; le quatrième anneau, le dixième et le onzième en sont dépourvus. Ses jambes écailleuses sont termi- nées par deux crochets, ce qui est particulier aux larves des Tenthrédines. Son corps est, en dessus, d'un jaune tirant sur la feuille morte, tout couvert de petits tu- bercules noirs, de la plupart desquels part un poil. Les côtés et le dessous du ventre sont d'un vert pâle. Celui- ci laisse apercevoir un vaisseau longitudinal ayant un mouvement comme le vaisseau dorsal, quoique plus lent et plus faible. Cet insecte est très-commun à Paris. y. pour les autres espèces, la Monographie des Ten- thrédines de Lepelletier de Saint-Fargeau. IIYLOTORE. //;'/oouvelle-IlolIande. Ce sont de petites Fougères qui se plaisent dans les bois, sur les vieux troncs, parmi les mousses et les rochers ombragés des lieux frais et montagneux. Plusieurs sont identiques aux mêmes latitudes , et il y en avait des espèces com- munes au Brésil, aux lies de Mascareigne, de France, de la Sonde, ainsi qu'an port Jackson. Parmi les plus élégantes, se trouve \' Hymenophyllum Boryanuin , \>i\\d.,Sp. IX, p. 518, dont la lige, traçante sur les vieux arbres abattus des forêts de .Mascareigne, produit de jolies frondes de deux pouces et demi de haut, trans- parentes, ayant leur marge garnie de poils en étoiles qui ajoutent à leur gracieuse mollesse. VHymeno- phyllum elaslicum, Willd., Sp. is, p. 520, qui croit Vu.. I - (■■ Al LES T) ' Hl'MEXOPT E RE.> - .\PTEROGYXE a,.l,v,rr . ii .-VPT : .m.rolo AXnukx K ,oli^ . i, . .VBE 1 Lr.E m ,-11 , K„, ue , H Y M Il Y M 37Î aux mêmes lieux que la procédenle, alleiiil jusqu'à un pied de long et conserve, après vingt ans de dessicca- tion dans l'herbier, une élasticité telle qu'on la voit se redresser dès qu'on ouvre la feuille de papier qui la lient enseirée. V HymenoplixUum Tunhrùtgense , Willd., /oc. cit., p. 320, Trichoiitanes Tunbridgense, L., a de quinze lignes à deux pouces; cette espèce est d'un vert foncé, à pinnules dentées par les bords; elle forme des touffes serrées dans quelques bois de nos cli- mats, où elle n'est jamais fort commune ; on la trouve en Ecosse et en Angleterre; Delise et Lenormand l'ont découverte en Normandie, Du Pelit-Tliouars dans le Maine, Grateloup à Cambo, au pied des Pyrénées; on prétend qu'elle existe encore en Korwège et en Italie; nulle part elle ne parait s'éloigner beaucoup de la mer. On regarde comme une espèce distincte VHxmeno- phyllumalatum de VEnglish Botaiiy, tab. 1417, qui est plus petite et qui n'a encore été observée qu'en Ir- lande. Brown considère comme la même que ces plan- tes r/(>-«ienop/i.rH!/»/fC!«/);ess//b»wie de Labillardière, I. II, tab. 230, fig. 2, du cap de Diénien. Bory a trouvé sur les plus hautes sommités des Salazcs, au-dessus de mille et douze cents toises à Mascareigne, une autre espèce, Hymenophyllum unilatérale, Willd., loc. fil., p. 321, qui en est aussi très-voisine, mais qui est bien plus longue et remarquable par sa couleur de feuille morte. HYMÉNOPHYLLE. Hymenophylla. eot. (llrdro- phyles.) Genre proposé par Slackbouse, dans la se- conde édition de sa Néréide britannique. Il a pour caractères : une fronde très-mince, sans nervure, di- versement divisée, avec une fructification tuberculeuse ou éparse comme de petites taches séminifères. Ce groupe renferme les Hyménopbylles et une partie des Sarcophylles de Stackhouse. Le nom d'Hyménophylle, étant antérieurement consacré parmi les Fougères, parait ne pouvoir être admis parmi les Floridées. HYMÉNOPHYLLÉES. bot. {Fougères.) Bory a pro- imsé l'établissement de cette famille, dans la vaste classe des Fougères, pour celles où la fronde est composée d'un réseau qui présente la disposition de celui des Hé- patiques et des Mousses. A ne considérer que certaines de leurs parties, on dirait des Jungermannes; la fruc- titîcation qui termine nécessairement ces nervures se compose d'urcéoles particulières, dont les bords pro- longés paraissent quelquefois bivalves, et au centre desquels s'implante une columelle ou réceptacle cylin- drique, prolongement de la nervure, souvent très-con- sidérable, et où sont groupées les capsules qui sont sessiles, munies d'anneaux élastiques et se rompant transversalement. Les Hyménophylléessont toutes fort élégantes, d'une consistance particulière, un peu sèche, élastique, gazée; leur vert est foncé ou tirant sur la couleur de la feuille morte; leur taille est en général peu considérable; c'est parmi elles qu'on trouve les plus petites Fougères. Quand elles ne sont pas entières, les pinnules y sont ordinairement décurrenles, et le stipe plus on moins distinctement ailé. Elles habitent presque toutes dans les pays chauds, dans les îles sur- tout; il semble que peu d'éloignement des rivages leur soit nécessaire. Les rochers humides et ombragés , les sols frais des grands bois, l'écorce des vieux arbres sont leurs supports ordinaires; leur racine est en gé- néral rampante, filiforme et point écailleuse. Les gen- res compris dans cette famille sont : Hymenophyllum, Smith; Hymenoslachys, N.; Feea, N.; Trichomanes, L.; Dyilymoglossitm, Desv. HYMÉNOPHYSE. Hymenophysa. bot. Ce genre nou- veau de la famille des Crucifères, Iribu des Lépidinées, a été créé par Meyer dans sa Flore altaïque , pour une plante que son port rapproche beaucoup du LepiJium Vraba. Caractères : calice ouvert, égal à sa base ; pé- tales entiers; quatre glandules hypogynes et valvaires; deux placentaires; deux filaments libres, non dentelés; stigmate entier; silicule sessile sur le torus; un peu globuleuse et renflée, à deux loges disjiermes, indéhis- centes , dont les valvules sont presque hémisphériques, adhérentes aux placentaires qui sont filiformes et in- clus; graines pendantes, immarginées et lisses; funi- cules ombili(|ués, sélacés et libres. HYMÉNOPODES. ois. Dans son sysiéme de classifi- cation des Oiseaux, Mœrhing appelle ainsi la première famille, renfermant ceux qui ont les doigis à moitié réunis par une membrane. HYMÉNOPOGON. bot. {Mousses.) Palisot de Beau- vois, dans son Prodrome de l'Ëthéogamie (1808), a sé- paré sous ce nom générique, le Biixbaumia foliosa qui forme le type du genre Dipliysciiim établi quel- es vivre en républiques com- posées de trois sortes d'individus; elles pillent les ver- gers et causent quelquefois de grands dommages au cultivateur. C'est une espèce de Guêpe du Brésil qui fait ce miel si dangereux et qui a failli empoisonner l'intrépide voyageur Auguste Saint-Hilaire. Enfin, dans la dernière famille, celle des ilellifères. on remarque des insectes qui ne se nourrissent que du miel des fleurs et parmi lesquels figure principalement l'Abeille. Malgré les nombreuses et belles observations des Réaumur. des Degéer. des Huber. des Latreille. des AValkenaer, etc.. l'ordre des Hyménoptères présente encore aux amis de la science un vaste champ de dé- couvertes. Christ a réuni dans un ouvrage spécial, tout ce qu'on avait écrit jusqu'à lui sur ces insectes; mais ce livre est. aujourd'hui, très imparfait. Fabricius n'a fait, dans son système des Piézates , qu'un catalogue spécifique rédigé sans notions sur les différences sexuel- les, souvent inexact dans l'exposition des caractères des genres, et très-incomplet quant aux espèces d'Eu- rope. Jurine, dans son excellent ouvrage intitulé Nou- velle Méthode de classer les Hyménoptères, a soigneu- sement distingué les sexes; ses coupes sont nettes et sans mélange d'espèces disparates. Enfin, Lepelletier de Saint-Fargeau, Kirby et Klug ont été utiles à celte partie de la science par les belles monographies qu'ils ont publiées de plusieurs genres et familles de cet ordre. Latreille divise cet ordre en deux sections : les Téré- brans et les Porle-Aiguillons. /'. ces mots. HYMÉNOSCYPHES. Hxmenoscyphœ. bot. (Cham- pignons.) Fries a donné ce nom à une section des Pe- zizes qui appartient à la série des Phialea, c'est-à-dire des Pezizes dont la cupule est membraneuse ou d'une consistance cireuse et glabre extérieurement. Les Hy- ménoscyphes ont en outre la cupule mince, membra- neuse, stipitée et la membrane fructifère épaisse; elles se subdivisent elles-mêmes en plusieurs sections, sui- vant la forme de cettecu|iule. Nous citerons pourexem- ple de celle tribu, les Peziza fructigena, Bull., t. 300, fig. 1. — Peziza eiltinophila, Bull., t. 300. fig. 1. — Peziza coronato. Bull., t. -416, fig. 4. Toutes croissent sur les bois morts et surtout sur les petites branches et sur les herbes sèches. HYMÉNOSOME. Hymenosoma. crcst. Genre de l'ordre des Décapodes, famille des Brachiures, tribu des Triangulaires, établi par Leach et renfermant plu- sieurs espèces des .Maïas de Latreille. Ce genre se dis- tingue de celui des .Maïas par l'aplatissement singulier et l'amincissement de la partie supérieure du test, et par sa terminaison en un rostre très-court et entier. Leacb a fondé ce genre sur plusieurs espèces trouvées à la Nouvelle-Hollande, au cap de Bonne-Espérance et à l'Ile-de-France. HYMÉNOSPRON. BOT. Ce nouveau genre de la famille des Légumineuses avait été formé d'abord par Kunlh et De Candolle sous le nom de Dioclea; mais comme il existait déjà, sous ce nom, un genre qui comprenait l'y/nc/iusa asperrima de De Lille, dans la famille des Borraginées, Sprengel lui a substitué le nom de Hymé- nospron. Caractères ; calice campanule, semi-quadri- fide, avec la division supérieure ascendante; étendard réfléchi; stigmate presque en massue; disque urcéolé; légume comprimé jusqu'à la suture qui est bordée par une aile.Trois espèces. Hymenospron sericeuin, apu- rense et mbritiii , composent le genre; ce sont des plantes grimpantes, à feuilles ternées, ovales -oblon- gues.raucronées. glabres ou légèrement pubescentes. à rameaux grêles et lâches. Toutes trois appartiennent à l'Amérique. HYMÉNOSTOME. Hymenostomnm. bot. Genre de la Cryplogamie, formé par Robert Brown aux dépens du genre Gymnoslomum d'Hedwigg. y. Gtsostome. UYMÉNOTHÉCIER. Hymenolhecium. bot. Lagasca {Gêner, et .^pcc. .Vor. Diagn., p. -i) a constitué sous ce nom. un genre de la famille des Graminées, auquel il a imposé les caractères suivanls : épi dont les fleurs sont disposées par trois et d'un seul côté; l'intermé- diaire hermaphrodite et les latérales mâles ou neutres; glume à deux valves membraneuses, plus petites que le calice, le plus souvent munies d'une seule barbe; deux paillettes barbues; trois étamines; deux styles sur- montés de stigmates pubescents. Ce genre a été réuni à V.Egopogon de Willdenow. par Rœmer et Schulles (Syst. f^eget., t. ii, p. 803). Lagasca le composait de deux espèces de Cynosurus de Cavanilles et de deux espèces nouvelles, savoir : Hymenotheciumtenellum, Lag. ; Cynosurus tenellus , Cavan.. ou Lamarckia lenella, DC; Cynosurus graciiis, Cav.. ou Hyme- nolhecium triselum . Lag.; Hymenothecium quiii- quesetuni , Lag., et Hymenothecium unisetum. Ces trois dernières espèces sont originaires du Mexique. HYMÉNOTHÈQCES. bot. Nom donné par Persoon à une section des Champignons qui correspond à la fa- mille des Champignons proprement dits, à l'exception des Clathracées qui forment un ordre à part sous le nom de Lylothèques. F. Cbaspigso^s. HYMÉNOXYDE. Hymenoiys. bot. Genre de la fa- mille des Synanlhérées, tribu des Sénécionides, fondé par Cassini, sur VHymenopappus anihemoides qu'il a cru devoir soustraire de ce genre d'après les carac- tères suivants qui lui ont paru offrir des difi^érences génériques bien constatées : calatliide subglobuleuse, incouronnée, équaliflore, androgyniflore; involucre à peu près égal aux fleurs, formé d'écaillés appliquées, inégales, obovales . subspatulées, un peu aiguës au sommet, coriaces, opaques, épaisses, roides : les inté- rieures plus grandes; réceptacle grand, conique, inap- pendiculé, à réseau glanduleux; ovaires oblongs, sub- cylindracés, couverts d'une couche épaisse de longs poils dressés, appliqués; aigrette simple, aussi longue que l'ovaire et que la corolle qu'elle enveloppe, formée de cinq ou six squimmellules unisériées, à peu près égales, longues, larges et se recouvrant par les bords ; corolles subcylindracées, infundibulées, parsemées de glandes et de poils, à tube large, à peine distinct du limbe extérieurement; ce limbe est divisé au sommet, en cinq lobes très-courts, dressés; les anthères sont courtes, tout à fait incluses, munies d'appendices api- cilaires. presque linéaires; stigmatopbores tronqués et épaissis au sommet. Le genre Hyménoxyde a beaucoup de rapports avec le genre Céphalophore, auquel il ressemble par sa ca- n Y 0 H T P 38" lathide presque globuleuse, par ses corolles jaunes, etc.; niais il s'en distingue suffisammenl par son iovolucre non réfléchi, par son réceptacle non hémisphérique. HYOBANCHE. Hyobanche. bot. Genre de plantes dicotylédones monopétales. de la famille des Oroban- ches et de la Didynamie Angiospermie. La seule espèce qui le compose. Hyobanche purpurea , L.. est une plante parasite, qui croit, au cap de Bonne-Espérance, sur la racine d'autres végétaux. Sa tige est cylindrique, pubescenle. couverte d"écailles imbriquées, simple. Ses fleurs sont rougeàlres et forment un épi terminal ; leur calice est à sept divisions linéaires; leur corolle lubu- leuse, en forme de masque, ayant la lèvre inférieure très-courte, la supérieure émarginée; lesélamines, au nombre de quatre, sont didynames; la capsule esta deux loges polyspermes. HYOUO>'. Hyodon. pois. Genre de la famille des Malacoptérygiens abdominaux. établi par Lesueur dans les Actes de la Société des Sciences naturelles de Phila- delphie. I, pi. xtv. page 307. avec les caractères sui- vants : forme générale des Harengs; ventre tranchant mais non dentelé; nageoire dorsale placée vis-à-vis de l'anale; huit ou neuf rayons aux ouïes; des dents en crochet aux mâchoires, au vomer. aux palatins et à la langue. Les deux espèces décrites par Lesueur ont été nommées Hyodon clodalus et Hyodon teiyiius; toutes deux habitent les mers de l'Amérique septen- trionale. HYOPHORBE. EOT. Genre de la famille des Palmiers, établi par Gaertner {de Fruct., ii, p. 186. tab. 120, f. 2) qui n'en a connu que le fruit et l'a ainsi décrit : baie ovée. atténuée inférieurement. charnue, fibreuse, uniloculaire; péricarpe recouvert d'une pellicule mem- braneuse et noirâtre, contenant des libres qui s'unis- sent par de nombreuses anastomoses; graine unique, elliptique, globuleuse, glabre, brune, légèrement poin- tue à SI base et marquée au sommet par une éminence sous laquelle l'embryon est logé; albumen blanc, car- tilagineux, coriace, cédant un peu à la pression des doigts; embryon monocotylédon, presque pyramidal et Jaunâtre. Géertner a donné le nom d' Hyophorbe In- dica à l'espèce qui fournit ce fruit. Elle est originaire de l'ile Mascareigne. mOPHTHALMON. BOT. Synon. d'Jster .émellus, L. BYOSCYAMtS. BOT. r. Jcsqciame. HYOSCYAMNE. eot. >om donné par Brandes à un principe alcaloïde, découvert par lui dans la Jusquiame noire, Hyoscyainus albus. L. Ce principe est solide, crislallisable en prismes allongés; il s'unit aux acides, et forme avec eux des sels particuliers. Sa vapeur est très-énergique; elle affecte vivement l'organe de la vue. HYOSÉRIDE. Hyoseris. bot. Genre de la famille des Synanthérées, Chicoracées de Jussicu. et de la Syngé- nésie égale de Linné, établi par ce dernier naturaliste et ainsi caractérisé : involucre cylindriiiue, formé d'é- cailles disposées sur un seul rang, égales et appliquées, accompagné à la base de quelques écailles surnumé- raires; réceptacle nu et plan; calalhide composée de fleurons nombreux, en languettes et hermaphrodites; akènes allongés et de formes dissemblables, selon Cas- sini; ceux du centre cylindriques, lisses, surmontés d'une aigrette dont les poils extérieurs sont piumeux. et les intérieurs, au nombre de cinq, sont longs, paléi- formes et laminés ; les fruits intermédiaires, hérissés et munis de deux larges ailes latérales et surmontés d'une aigrette semblable à celle des akènes du centre; les fruits marginaux pourvus d'aigrettes à moitié avortées. Les espèces avec les«iuelles Linné a constitué ce genre, ne sont pas toutes réellement congénères VHyoserfs fœli'da a été réuni par la plupart des auteurs au Lamp- sano. dont en effet il offre tous les caractères. Le genre Krigia a été créé par 'Willdenow avec VHyosen's rir- ginica , L., et Gaertner a constitué avec V Hyoseris minima, L.. son genre Jrnoseris qui se dislingue par une aigrette coroniforme. Enfin. V Hedypnois de Tour- nefort que Linné avait confondu parmi les Hyoseris, a été rétabli par Jussieu. Lamarck et De Candolle. Ainsi réformé, le genre dont il est ici question a pour types les Hyoseris radiata. scabra, lucida de Linné. Ce sont des plantes herbacées, dont les feuilles sont radicales et pinnatifides; chaque hampe supporte une calalhide composée de Beurs jaunes. Elles sont indi- gènes des contrées qui forment le bassin de la Médi- terranée. HYOSPATHE. Hyospathe. bot. Genre de la famille des Palmiers et de la MonœcieHe.xandrie.L, établi par Martius {Gen. et Sp. Palm. Bras., p. 1. 1. 1 et 2) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs sessiles. sans bractées, en- tourées par une spatbe double, monoïques sur le même régime; les mâles ont un calice monophylle. trifide. une corolle à trois pétales, six étamines et un rudi- ment de pistil ; les femelles ont un calice à trois folioles, une corolle à trois pétales, l'ovaire triloculaire. sur- monté de stigmates sessiles et excentriques. Le fruit est une baie monosperme, pourvue d'albumen et d'un em- bryon basilaire. Ce genre renferme de petits Palmiers du Brésil, à tige arundinacée et à frondes irrégulière- ment pinnées. Leurs spadices, qui portent des fleurs pâles auxquelles succèdent des fruits en forme d'olive. naissent ordinairement au-dessus des frondes, sur des rameaux étalés, à angles droits. liYPACAMHE. Hypacanihiis. pois. Le genre formé par Raffioesque {Ici. Sicil.. p. 19), qu'il caractérise par un corps comprimé, une dorsale opposée à l'anale, avec deux rayons épineux, situés au-devant, et dans le- quel il place le Scoinber aculealus, L.. parait consé- quemment devoir être confondu avec les Liches, sous- genre de Gastérostée. /'. ce mot. HYP.£LYTRCM. BOT. Même chose que Htpoelttiie. /'. ce mot. HYPAMHE. Hypanthium. bot. Il arrive souvent que la partie supérieure du calice diffère essentielle- ment par sa forme de la partie inférieure, et c'est dans ce cas que Link a donné à cette dernière l'épithète de Hypanthe. IIYPA.NTHODIER. Hypanthodium. bot. Ce nom a été donné par Link, à l'extrémité charnue du pédoncule qui se détache de la plante en même temps que le fruit. HYPÉCOO.N. Hypecoum. toT. Ce genre singulier. qui établit en quelque sorte le passage entre les Papa- I veracées. les Fumariacées et les Crucifères, mais qui y84 H Y P H Y P apparlicnl cerlainenient à la première de ces trois fa- milles, offre les caractères suivants : son calice est à quatre sépales caduques; sa corolle se compose de quatre pétales onguiculés, irréguliers, réunis deux à deux et soudés parleur côté interne. Chaque pétale se compose de deux parties : l'une dressée et cocliléari- forme, l'autre plane et étalée. Les élamines, au nombre de quatre, sont dressées contre le pistil et opposées aux quatie sépales; leurs filaments sont plans et les anthères allongées, à deux loges. L'ovaire est allongé, fusiforme, presque cylindrique, à une seule loge con- tenant un assez grand nombre d'ovules insérés longi- tudinalement aux deux sutures de l'ovaire. Le sommet (le l'ovaire se leimine par deux stigmates sessiles, al- longés, plans, recourbés en dehors et glanduleux sur leur face externe. Le fruit est une sorte de silique allongée, cj-linilrique, se partageant transversalement en autant d'articulations qu'il y a de graines. Celles-ci sont presi|ue réniformes et contiennent un très petit embryon cylindrique, placé transversalement au som- met d'un gros endosperme charnu. Ce caractère diffère un peu de celui qui en a été donné par le plus grand nombre des botanistes. Richard considère comme ap- partenant au calice ce que les auteurs décrivent géné- ralement comme formant deux pétales extérieurs. En effet, ces deux pièces sont situées absolument sur le même plan que celles qu'on regarde comme formant seules le calice; et les deux pétales intérieurs des au- tres botanistes sont évidemment quatre pétales réunis et soudés deux à deux par leur côté interne. On con- naît environ six espèces de ce genre, qui appartiennent toutes aux lieux sablonneux du bassin méditerranéen. Ce sont toutes des plantes annuelles, assez petites, remplies d'un suc jaunâtre comme la plupart des autres Fapavéracées. Leurs feuilles sont glabres, très-souvent glauques, pinnatilides; leurs Heurs sont jaunes. Deux espèces croissent en France, Hypecouni piocumbens et Hypecoiim /.enduliim. IlYPÉLATE. Hypelalc. bot. Genre de la famille des Sapindacées et de l'Octandrie Monogynie, L., établi par P. Browne (Jamaïc, 208) et adojité par Swartz {Flor. Ind.-Occid., t. II, p. 053, tab. 14), avec les caractères suivants : calice à cinq folioles; cinq pétales plans, glabres intérieurement; huit élamines libres; un style court, indivis, surmonté d'un stigmate trigone; drupe uniloculaire, monosperme. Les fleurs sont polygames par avortement. VHypelate lii/'oUata, Swartz, loc. cit., est un arbrisseau qui croît sur les collines créta- cées de la Jamaïque. Ses feuilles obovales, coriaces, res- semblent à celles du J'oddalia, mais elles ne sont point parsemées de points; leurs pétioles sont bordés d'une membrane. Les fleurs sont petites, blanchâtres et dis- posées en panicules. Le nom d'Hypélale est emprunté de Pline où il dési- gnait le Laurier alexandrin. A'. Fragon. UYPENA. ipis. Genre de Lépidoptères nocturnes, de la famille des Pyraliles, établi par Schranck. Caractè- res : palpes inférieures presciue toujours plus longues que le corselet et dirigées en avant, avec le premier arti- cle court et cylindrique, le deuxième allongé, dolabri- forme, faisant un coude avec le troisième qui estsécu- riforme; trompe longue; antennes filiformes; ailes su- périeures légèrement falquées, couvrant les inférieures dans l'état de repos et formant un triangle par leur réunion. Le Plialœna proboscidalis de Linné est le type de ce genre. On trouve cet insecte dans toute l'Europe. HYPÉRANTHÈRE. Hyperanthera. bot. Genre de la famille des Légumineuses et de la Décandrie Mono- gynie, L., établi par Forskahl (Flora /Eyypt. ^rah., p. 07) et adopté par Wahl (Symbol., i, p. 30) qui y a fait entrer la plante de laquelle on retire l'huile de Ben, c'est-à-dire le Guilnndina Moringa, L., ou Moringa oleifera, Lamk., ainsi que le Gymnocladus Canaden- sis de ce dernier auteur. Les caractères génériques se- ront exposés à l'article Moriisge, vu l'antériorité de ce nom. HYPERBORÉEN. Hyperbole us. bot. zool. C'est-à- dire originaire ou habitant des régions les plus froides. HYPÈRE. l/ypera. iNS. Coléoptères tétramères; l'un des nombreux genres établis dans la grande famille des Rhynchophores; il est dû à Germar, et a été adopté par Dejean (Catal. des Coléopt., p. 88) qui en a mentionné près de quarante espèces. 11 n'est pas très-éloigné des Lipares d'Olivier. Schoonherr n'a point admis ce genre dans sa Monographie des Curculionides. IlYPERHOMALE. Hyperhowata. iNS. Orthoptères; genre de la famille des Locusiaires, établi par Audinet- Serville, pour un insecte rapporté de la Nouvelle-Zé- lande par le capitaine Durville. Caractères : antennes longues, très-espacées entre elles, à leur insertion: premier article gros et presque cylindriiiue, le second court et presque globuleux, le troisième cylindrique el aussi long que les deux premiers réunis, les autres cy- lindriques; tète aussi large que la partie antérieure du corselet; sa face est verticale; entre les yeux une ca- rène transversale, interrompue au milieu; vertex très- plan; yeux petits, globuleux, presque pédicellés; cor- selet très-plan , fortement caréné et denticulé sur ses côtés; prothorax de la longueur du vertex, distincte- ment séparé du mésothorax par un sillon transversal ; métathorax extraordinaircment long, dépassant un peu l'abdomen, tronqué à sa partie antérieure, presque aigu postérieurement, un peu bombé transversalement vers le tiers de sa longueur, portant au milieu une ligne longitudinale sensible, peu élevée; cette ligne, comme sillonnée dans son milieu, donne au métathorax l'ap- parence de deux élytres soudées à leur suture; côtés du métathorax, après la carène, rabattus, et embras- sant ceux de l'abdomen ; mésosternum et niétaslernum étroits, creusés au milieu, échancrés postérieurement, avec leurs bords latéraux très-relevés; élytres mem- braneuses, ainsi que les ailes ; les unes el les autres de longueur égale, entièrement recouvertes par le méta- thorax; corps très-court, avec les appendices de l'anus assez longs et sélacés; jambes antérieures dilatées et creusées à leur base; pattes antérieures et intermédiai- res de moyenne longueur; cuisses denllculées en des- sous; paltes postérieures allongées; cuisses longues, médiocrement renflées, munies d'épines en dessous; jambes allongées, garnies de trois rangées d'épines très-fines : deux en dessus et une en dessous. H YP II Y P K8o Hyperhomaie verdatre. Hyperhomala viiescens, Serv. 11 est entièrement verdàlre, avec les yeux et la partie supérieure du labre bruns. Taille, dix lignes. IlYPÉRlClNÉESoiiHYPÉRlCÉES.7/rpe»(C,«f(s.i!OT. Celle famille, qui porte aussi le nom de Mit.lepertdis et sur laquelle le jirofesseur Choisy, de Genève, a pu- blié un bon travail, appartient à la classe des végétaux dicotylédones, à étamines bypogynes. Les plantes qui composent celle famille sont des herbes, des arbus- tes on même des arbres pour la plupart résineux et parsemés de glandes. Leurs feuilles sont opposées, entières, très-rarement alternes et crénelées; dans un grand nombre, ces feuilles offrent une multitude de petits points translucides, qui ne sont autre cbose que de petites glandes et qu'on regardait autrefois comme de petits trous; de là l'origine du nom de Millepertuis donné au genre Hypericnm, et par suite à toute la fa- mille dont ce genre est le type. Les fleurs offrent diffé- rents modes d'inflorescence; elles sont tantôt sessiles, tantôt pédonculées , axillaires ou terminales. Leur ca- lice est à quatre ou cinq divisions très -profondes ou quelquefois distinctes, inégales, deux des sépales étant extérieurs et plus petits. La corolle se compose de quatre à cinq pétales bypogynes, alternes avec les lobes du calice, roulés en spirale avant leur évolution, très- souvent jaunes avec de petits points noirs. Les étamines sont très-nombreuses, tantôt réunies en plusieurs fais- ceaux par la base de leurs filets, plus rarement libres ou même monadelphes; les filets sont capillaires, por- tant des anthères vacillantes, à deux loges, s'ouvrant par un sillon longitudinal. L'ovaire est libre, globu- leux, surmonté par plusieurs styles, (|uelquefois réunis en un seul par la base. Coupé transversalement, cet ovaire présente plusieurs loges (en même nombre que les styles) contenant chacune plusieurs ovules attachés à l'angle interne de la loge. A cet ovaire succède un fruit capsulaire ou charnu, à plusieurs loges, s'ouvrant en autant de valves dans le premier cas, qui sont con- tinues par leurs bords avec les cloisons. Les graines sont très-nombreuses, le plus souvent cylindriques, très-rarement planes. L'embryon est dépourvu d'endo- sperme; sa radicule est inférieure. Cette famille a de grands rapports avec les .■Vuranliacées par les glandes dont les végétaux qui la composent sont munis, par leurs étamines polyadelphes, leur embryon sans endo- sperme. D'une autre part, elle se rapproche beaucoup des Guttifères. Choisy, dans son travail précédemment cité, divise ainsi cette famille : § 1. Htpéricinées vraies. Semences cylindriques; styles au nombre de trois à cinq. 1" tribu. Vismiées. Haronga, Du Petit-Thouars; yismia, Vandelli. 2" tribu. Uypéricées. AmUosœmum, Allioni; Hypericuvi, L.; Lancre- tia, Delille, Eg.; Jscxrum, L. § II. Hypéricisées anomales. Graines planes et ailées ; plus de cinq styles. Tige en arbre. Carpodontos, Labill.; Euciyphia, Cavan. HYPERICOIDES. bot. Pour Ilypéricinées. V. ce mol. HYPERICUM. EOT. F. Mmiepertcis. HYPÉRIE. Hypeiia. cRiST. Genre nouveau de l'ordre des Amphipodes, établi par Latreille et placé (Fam. natur. du Règne Anim., p. 289) dans sa famille des Uroptères. conjointement avec le petit genre Phrosine de Risso. Ces Crustacés se rapprochent des Cymothoa. Les appendices latéraux de l'exlrémité postérieure de leur corps sont en forme de feuillets et servent à la na- tation. Le genre llypérie a pour caractères propres : d'avoir quatre antennes sétacées; la tête assez petite, arrondie, aplatie sur le devant et non prolongée anté- rieurement sous forme de bec; le corps est conique, muni de dix pattes peu allongées, et pourvu d'un ar- ticle terminal, simple et pointu; les feuillets, qui sont situés postérieurement, sont triangulaires, allongés et horizontaux. On ne connaît encore qu'une espèce. Hypérie de Lescecr. Hypevia Lestieuni , Latr. Desmarest (Dicl. des Se. nat., t. xxviii, p. 348) y rap- porte avec doute un P/ironitiia? de cet auteur (Ency- clop. Mélhod. Crust., lab. 328, fig. 17 et 18). HYPÉRION. Hyperion. ins. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Scari- tiens, établi par Delaporte , pour un insecte nouveau, apporté de la Nouvelle Hollande. Caractères : antennes grêles, avec le deuxième article très-court; lèvre supé- rieure plus large que longue, profondément échancrée et arrondie sur les côtés; menton armé d'une forte dent, plus longue que les lobes latéraux, et bifide; une saillie obtuse et très-forte en dehors des mandibules, et à leur base ; corselet carré; corps presque plat; élytres longues et parallèles. HvpÉRioN DE Scuroeter. Hyperioti Schrœleri , Schreiber. Tète lisse, avec deux impressions en avant ; corselet finement ridé en travers, rétréci à partir du mi- lieu, bordé d'une sorte de gouttière lisse et assez large , marqué en arrière, de deux impressions profondes, et comme divisées en trois brandies, précédées d'ime au- tre en forme de X, sur la ligne du milieu; élytres for- tement striées, à intervalles lisses et peu convexes : le bord latéral présente une série de gros points irré- guliers; dessous du corps lisse, avec un enfoncement sur les côtés de chaque segmeni de l'abdomen. Taille, vingt-huit lignes de longueur, sur sept environ de largeur. IIYPÉROGÉNÉES. Hyperogenei.JSOT. C'est un sous- ordre des Lichens idiothalames d'Achar, établi pour les Lichens dont les apoihécies sont composées et renfer- mant une verrue formée d'une substance propre. Les Hypérogénées correspondent à notre groupe des Try- pélhéliacées. r. ce mot et Verrïcariées. UYPÉROODON.//>7)e;oo(/on. mam. Lacépèdeadonné ce nom à un genre de Cétacés caractérisé par une na- geoire dorsale; une sorte de bec comme chez les Dau- phins ; le palais hérissé de petits tubercules que l'on a considérés comme des dents, mais qui, selon Cuvier, ne peuvent guère être, d'après l'analogie, que des pro- éminences cornées de la membrane du palais. Ce genre, encore peu connu, ne renferme qu'une espèce nommée par Lacépède Hypéroodou Bitskopf. Cette espèce a été décrite plusieurs fois sous des noms différents, el placée Il Y I' II Y lanlùl parmi les Baleines, (anlôt, et avec plus de rai- son, parmi les Dauphins; d'où il est résulté une grande confusion dans la Synonymie. /'. Cuvier(Oss. foss., t. V). La lèle de l'Hypéioodon diffère beaucoup des létes des Dauphins; elle est surtout remarquable par la forme des maxillaires, sur les bords latéraux desquels s'élève de chaque côté une grande crête verticale, for- mant une sorte de mur; car les deux crêtes ne se ré- unissent pas comme dans le Dauphin du Gange, pour former une voûle. Au reste, ces variations singulières de forme n'empêchent pas les connexions d'avoir lieu, comme chez les Dauphins. Le palais est un peu en ca- rène, ce qui offre un rapport avec les Baleines. Il y a sept vertèbres cervicales soudées toutes ensemble, et trente-huit autres vertèbres dont neuf portent des côles. On n'a trouvé que deux dents à la mâchoire inférieure; il parait même qu'elles ne sont pas toujours visibles à l'extérieur; son palais est hérissé de tubercules qui res- semblent assez à des dents. L'orifice commun des deux évents a la forme d'un croissant dont les pointes, au lieu d'être tournées vers le museau, le sont vers la queue. Néanmoins l'appareil est disposé intérieurement de manière à ce que les jets d'eau, faits par cette ou- verture, se dirigent en avant. Les nageoires sont dis- posées ainsi qu'il suit : les pectorales sont placées très- bas, et leur longueur est douze fois moindre que celle de l'animal entier. La dorsale est d'un tiers moins lon- gue que celles-ci; elle n'est pas très-distante de la cau- dale : celle dernière égale en largeur le quart de la longueur totale; ses deux lobes sont échancrés. L'Hy- péroodon est brunâtre, avec (luehiues teintes blanchâ- tres sur le ventre. L'adulte a de vingt à vingt-huit pieds de longueifr. Deux individus de cette espèce vue en divers points de l'océan Atlantique septentrional et de l'océan Glacial arctique, ont été pris en 1788 près d'Uontk'ur. L'espèce est rare ; aussi ses mœurs ne sont- clles pas connues. F. CtTACÉs. llYHERSTllÈiNE. Miiv. Paulite et Hornblende du La- luador, W. Substance noire, fusible, souvent d'un éclat métalloïde bronzé; pesant spécifiquement 5,58; rayant le verre; élincelant par le choc du briiiuet; acquérant par le frottement l'électricité résineuse. Sa composition chimique est encore mal connue. Klaproth en a retiré par l'analyse : silice, 53,25; magnésie, 14; alumine, 2,23; chaux, 1,5; oxyde de fer, 24,5; eau, 1,55; perte, 2,5. L'Iiyperslhène se divise en prisme droit rhom- boïdal, d'environ 82 et 98 degrés. On le trouve cris- tallisé en prismes octogones, à sommets dièdres, ou en masses laminaires, engagées dans du Feldspath. On l'a découvert pour la première fois dans l'Amérique septentrionale (ile de Saint -Paul, côte du Labrador) où ce minéral a pour gangue une Siénile à Feldspath opalin. Depuis, on l'a retrouvé dans d'aulres pays, tou- jours dans des roches du sol primordial, telles (|ue les Siénites et les Eupholides, au Groenland, au cap Lé- zard, en Cornouailles, etc. HYrERSTCMlQUE. bot. Désignation particulière de l'insertion des étamines, lorsque c'est le limbe qui les porte. HYPERSTYLIQUE. bot. Cette épithète est donnée par Lesliboudois à l'insertion, lorsque l'ovaire est parfaite- ment infère, et que les étamines sont insérées sur le calice, au-dessus du point où il cesse d'adhérer à l'ovaire. HYPEXODON. Hypexodon. mam. Genre de la famille des Cbéirastères , institué par Raffinesque qui lui as- signe pour caractères ; museau nu; narines rondes et saillantes; dents incisives supérieures nulles, les infé- rieures, au nombre de six, sont échancrées; deux ca- nines à chaque mâchoire : les inférieures sont accom- pagnées d'une verrue à leur base ; queue comprise en entier dans la membrane interfémorale. IlYPEXODOrt A HOCSTACHES. Hfpexodon mystax, Raf- finesque. Pelage fauve, brun sur le sommet de la tête; ailes et membranes noires; moustaches longues; oreilles brunes, plus longues que la tête. De l'Amérique sep- tentrionale. UYPHA. BOT. cRYPT. (Mucédinées.) Nom donné par Persoon aux plantes auxquelles Link a conservé le nom de Byssus. f^. ce mot. HYPHJiNE. BOT. Gaertner (de Fnict., t. i, p. 28, et I. n, p. 13, tab. 82) a établi, sous ce nom, un genre de la famille des Palmiers, qui est le même que le Cuci- fera deDeliUc, déjà décrit dans ce Dictionnaire. f-^.Cy:- ciFÈRE. En outre de VHxphwne ciinila ou du Citci- fera Thebaica, Vaiileur du genreHyphœne a établi une seconde espèce sous le nom iX'Hxphœne coiiacea, qui est indigène de Melinde et probablement de Madagas- car. Dans sa notice sur les plantes du Congo, p. 57, R. Brown mentionne un Palmier trouvé en abondance à l'embouchure du fîeuve par le professeur Smith, et rapporté par ce dernier au genre Hyphcene, mais qui serait plutôt une espèce de Corypha, d'après les carac- tères que présentent sa hauteur moyenne, ses frondes et sa tige indivise. Le Palmier Doum de la Haute-Egypte, est, au contraire, remarquable par sa tige divisée et dicholome. HYPHANTE. Ilyphanlus. iws. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhyncbophores, institué par Germar et adopté par Latreillc et Scboonherr. Ca- ractères ; antennes longues, minces, coudées, compo- sées de douze articles dont les deux premiers les plus longs, les cinq suivants plus courts et tous plus épais au sommet; la massue est oblongue, ovale; trompe plus longue que la moitié de la télé, et plus épaisse au bout où se voit une fossette oblongue et profonde; yeux ar- rondis et peu saillants; corselet presque globuleux, échancré aux deux extrémités, arrondi sur les côtés; point d'écusson; élytres ovalaires, échancrées à leur base vers la suture, avec les épaules arrondies, atté- nuées postérieurement, convexes en dessus et déclives à l'extrémité; pieds antérieurs les plus longs, jambes crénelées intérieurement arquées et armées d'un fort crochet. Les deux espèces connues de ce genre : Hy- pliantiis baccifer et Dasipus, appartiennent l'une au Brésil, l'autre au cap de Bonne-Espérance. HYPHASMA. BOT. (Mucédinées.) Ce nom donné par Rebentisch, ainsi que celui A'IIypha adopté par Per- soon, correspond exactement au genre auquel Link a conservé le nom de Byssus. y. ce mot. HYPHIDRA. BOT. Schreber, Willdenow et Grerlner ont substitué, sans motifs plausibles, ce nom à celui de Tonina employé par Aublet. F. ce mot. Y P II Y P us; liYPIIODERME. Hyphoderma. bot. Ce genre de Chamiiignons, formé |iar Wallrolli, aux dépens des Tliélépliores d'Ehrliarl, n'a [lOint été admis par la ma- jorilé des bolanisles. /'. Tbélépbore. IIYI'HOMYCÈTES. BOT. Ce nom a été donné par quel- ques I)Olanisles à une division des Champignons, qui correspond à la famille des Mucédinées. F. ce mot. IIYPHYDRE. Hyiihydius. iivs. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentaméres, famille des Car- nassiers, tribu des Hydrocanthares, établi par llliger { /Ifar/az. Itisecf., 1804, p. 8) aux dépens du genre Dytique de Linné, et se distinguant des Hydrnpores (/'. ce mot) avec lesquels ils ont la plus grande affinité, par la forme globuleuse et raccourcie de leur corps. Fabricius avait formé avec le Dytisctis Hernianni et plusieurs autres espèces, un genre propre, sous la dé- nomination A'Hyilrachna, employée déjà par Millier pour désigner un genre d'Arachnides aquatiques. La- Ireille a laissé aux Arachnides de Muller le nom qu'il leur avait imposé avant que Fabricius eût fait son genre Hydraihna , et a donné à ces derniers le nom d'Hygrobies (t^. ce mot). En même temps llliger don- nait le nom d'Hypbydre à plusieurs espèces d'Hygro- bies qui s'en éloignaient par des caractères essentiels. l)e Clairville. qui a bien éclairci la tribu des Hydrocan- thares en y formant de nouvelles coupes fondées sur de bons caractères, n'a pas rejeté la vicieuse applica- tion du mol Hydracline; il a même contribué à épais- sir ces ténèbres en désignant sous le nom d Hydropores les Hyphydres. Schoonherr (Synon. Ins., 2, p. 27, 28) supprime la dénomination d'Hydrachne; les mêmes insectes que le naturaliste précédent désigne ainsi de- viennent des Pœlobies [Pœlobius),el la coupe des Hy- phydres est conservée. Les Hyphydres sont, en général, de petite taille; leur corps est ovale, court, globuleux, bombé et très-con- vexe. La principale espèce et celle qui sert de type au genre est : L'HvPHïDRE ovÉ. Hyphydnis ovattis; Hydrachna nvalis, Fabr., le mâle; Hyphydrus gibba ejusd., la femelle, Panz.. Faun. Ins. Germ., fasc. 91, tab. 3. Il est long d'environ deux lignes, d'un brun fauve, avec le dessous d'un jaune foncé. 11 est commun à Paris, dans les eaux stagnantes. HYPNE. Hypnum. bot. Ce genre, le plus nom- breux de la famille des Mousses, comprenait, lors- que Linné l'établit, plus du tiers de celte famille; depuis, on en a séparé plusieurs genres qui diffèrent essentiellement entre eux par la structure de leurs or- ganes de fructilication; cependant le genre de Linné était assez naturel pour que la plupart de ces genres restassent réunis dans la tribu des Hypnoidées; quel- ques espèces seulement se rangent parmi les Dicranoï- dées. Les genres formés aux dépens de l'ancien genre Hypnum, sont : Pterogoniuw, Neckera, Daltonia, Hookeria, Hypnum, et en outre le genre Leskea qui n'a pas été adopté par tous les auteurs, et qui paraît devoir rester uni au genre Hypne. Outre ces genres, la Iribu des Hypnoidées en contient encore l)lusieurs fondés sur des espèces nouvelles, inconnues à Linné , mais qu'il aurait probablement placées dans le genre Hypne. l^oyez Hypiîoïdées. Les caractères dis- tinclifs du genre Hypmtm sont d'avoir l'urne por- tée sur un pédicelle latéral, le péristome double, l'ex- térieur de seize dents et l'intérieur formé par une membrane divisée en seize segments égaux entre les- quels sont souvent placés des sortes de cils membra- neux; enfin la coiffe est toujoius tendue latéralement. Le genre Leskea d'iledwig et de plusieurs autres mus- cologues diffère des Uypnes par l'absence de ces iila- ments membraneux, qui sont interposés entre les dents du péristome, dans les Hypnes des mêmes auteurs; mais ce caractère est si fugace et snuvenl si peu constant, qu'il parait préférable de laisser ces deux genres ré- unis. Les Hypnes varient beaucoup par leur port qui est, en général, analogue à celui de toutes les autres plantes de celle tribu; leur tige est rameuse, et les ra- meaux sont le plus souvent régulièrement pinnés el distiques. Les feuilles, extrêmement variables quant à leur forme, sont tantôt disposées sur deux langs et étendues dans le même plan, ce qui rappelle l'aspect des Jungermannes; tantôt elles sont insérées tout au- tour de la tige, plus ou moins étalées el assez souvent recourbées à leur extrémité. Les capsules naissent d'un petit bourgeon axillaire, dont les feuilles forment le perichœtium; leur pédicelle est par conséquent latéral, presque toujours long et grêle; la capsule est le plus souvent recourbée el son orifice est incliné latérale- ment; cette capsule est toujours lisse et dépourvue d'a- pophyse; l'opercule est fort souvent terminé par une pointe assez longue; le péristome externe est formé de dents fortes, bien distinctes, libres, d'abord recourbées vers le centre de la capsule, ensuite déjelées en dehors el douées de mouvements hygrométriques très -mar- qués. On connaît maintenant plus de deux cents es- pèces de ce genre, qui ont été découvertes sur presque tous les points du globe; près de cent ont été observées en Europe. L'Amérique équinoxiale. l'Amérique sep- tentrionale et particulièrement la côte occidentale, les terres Magellaniques, la Nouvelle-Zélande et la Nou- velle-Hollande produisent un grand nombre d'espèces différentes de celles d'Europe; ces dernières, au con- traire, se retrouvent presque toutes dans les États oc- cidentaux de l'Amérique septentrionale d'un côté, et jusqu'au Kanitscbatka de l'autre. HYPNÉE. Hypnea. bot. (Hydrophytes.) Genre de la famille des Floridées; caractère t fronde filiforme, rameuse, cylindrique, couverte de petits filaments sé- tacés, épars, se changeant quelquefois en tubercules fusiformes ou subulés, presque opaques. Les Hydro- phytes dont ce genre est composé se distinguent faci- lement de toutes les autres plantes marines par un aspect qui leur est particulier; elles ressemblent aux Mousses que Linné avait réunies dans son genre Hyp- nnm. Ce faciès, qui ne s'observe point dans les autres groupes des Floridées, aide beaucoup à la détermina- tion des Hypnées dont la fructification n'est bien visi- ble qu'à la loupe. Cependant il est indispensable de l'étudier pour classer les espèces, si l'on veut éviter les erreurs des auteurs modernes qui , s'en rapportant à cet aspect hypnoïde, ont réuni sous une même dé- nomination des espèces très- différentes les unes des -.88 Y P II 1 P aiilres. L'organisalion ressemble beaucoup à celle des Laurenties; mais elle csl plus ferme, plus vitreuse. Le lissu a plus de transparence et moins de flexibilité. Les tubercules, en forme de fuseau ou d'alène, sont remplis (le capsules séminifères dans toute la partie renflée. Leur surface est unie; l'extrémité, souvent recourbée, paraît dépourvue de capsules. Les tubercules sont un peu gi(;arlins et à demi transparents. Ils deviennent opaques (lès que les capsules commencent à se former; et ils le sont entièrement à l'époque de la maturité des semences ; quelquefois ils sont courts , ramassés et comme épineux; en général, ils sont simples et allon- gés. On n'a pas encore observé de double fructification sur les Hypiiées. La couleur varie autant que celle des Laurenties; elle prend quelquefois une nuance très-vive de vert d'herbe ou de vert purpurin. Toutes les Hyp- nées sont annuelles. Elles se trouvent dans les zones tempérées des deux hémisphères, principalement du vingtième au quarante-cinquième degré de latitude; elles sont rares au delà. Parmi les principales espèces de ce genre peu nom- breux, on remarque VHj~pnea musci/'oimis des Indes- Orientales, bien différente de VHypnea spinulosa des mers d'Europe; VHypnea lUghii des côtes de France et d'Angleterre : c'est une des plus élégantes par sa forme et par sa couleur; VHypnea hamutosa des Indes Orientales; VHypnea charoicles de l'Auslralasie : elle a le port d'une Charagne. IIYPNOIDE. Hypnoidus. iNS. Coléoptères penta- môres ; genre de la famille des Serricornes, tribu des Êlalérides, établi aux dépens du genre Elaphrus de Fabricius, par Dillwyn qui lui assigne pour carac- tères : antennes pectinées, dont les second et troisième articles sont allongés, le dernier court, obliquement tronqué; tête petite, avancée; yeux peu apparents; cor- selet large, convexe, transverse; élylres courtes, ovales, un peu bombées; corps large, ovale, presque glabre; jambes minces; tarses simples. Dillwyn place dans ce genre nouveau les Elaphrus ripaiius, livulaiiiis, A-i>itstulattis, clerinestoitles, pulchellvs, elc. IIYPNOIDÉES. Hypiioideœ. bot. Greville et Arnott, dans leur excellent travail sur la classification des Mousses (Trans. Ifernerian-, t. v, et Mém. Soc. Ilist. nat., t. Il), ont divisé cette famille en plusieurs tribus naturelles. Celle des Hypnoïdées renferme, d'après ces auteurs, les genres Fabroiiia, Raddi; Plerogonium, .SchwiEg.; Scleiotlonliiim, .Schw.; Leucodon, Schw.; Macrodon, Schwaeg.; Dicnemum, Schwaeg. ; y/s- trodontium,?ic\\\\'aiQ.\ Neckeia, Hook.; Anomodon, Hook.; Anacaniplodon, Brid.; Dallonia, Hook.; Spi- ridens, Nées; //oo/ce/v'a, Smitli; Fonlinalis, Hedw. /-'. ces mots et Mousses. HYPNON. bot. La plante à la(|uelle les anciens don- naient ce nom, radical de celui d'un genre nombreux de Mousses, parait devoir être un Lichen du genre Us- née, f^. ce mot. HYPNUM. BOT. y. Hypne. IIYPOBATRE. Hypobalrnm. bot. Genre de la fa- mille des Rubiacées, établi par lilume qui lui assigne pour caractères : calice petit, à quatre dents; corolle petite, subcarapanulée, avec la gorge velue, le limbe aie, quadrilide; quatre élamines insérées à l'orifice du tube; filaments très-courts; ovaire infère, sessile; style court, traversant le disque; stigmate bifide, séva- sant en une sorte de gorge. Le fruit consiste en un drupe pédicellé, couronné par le calice, à deux loges renfermant chacune deux nucules monospermes, aril- lés, coriaces, attachés supérieurement et penchés obli- quement l'un vers l'autre. HVPOBATRE FRUTESCENT, Hypobatrum frulescens, Blume. in Bydiag. Ind. C'est un arbuste à rameaux divariqués; à feuilles opposées et distiques; à fleurs ses- siles, bractéolées, réunies et serrées sur un réceptacle hémisphérique, axillaire et lui-même sessile. Il croît dans les forêts qui garnissent les montagnes de Pîle de Java. HYPOBDELLE. ANWÉi. Même chose que Haemopide. y. ce mot. HYPOBLASTE. BOT. Richard applique ce nom à un corps charnu, qui fait partie de l'embryon des Grami- nées, et dans lequel le blaste est placé longitudinale- ment. C'est le Fitellns de Giertner. HYPOCALYPTE. Hypocalyptus. BOT. Sous ce nom, Thunberg a établi un genre qui a pour type le Crota- laiia coidifolia , L. De CandoUe (Prodr., Regn. ye- get., t. Il) l'a ainsi caractérisé : calice à cinq lobes courts; étamines monadelphes; légume comprimé, lan- céolé. VHypocalyplus ohcordalus, uni(|ue espèce, est un arbrisseau du cap de Bonne-Espérance, très-glabre, à feuilles trifoliées et à fleurs pourjjrées. La plupart des autres espèces, publiées par Thunberg, sont réparties, par De Candolle, dans le genre Podalyiia de Lamarck. y. Crotalaire et Podalyrie. HYPOCARPE. Hypocarpium. bot. Quehiues auteurs ont donné ce nom à l'organe sur lequel repose le fruit. IlYPOCARPOGÉ. Hypocarpogeus. bot. C'est-à-diie Plante dont le fruit mûrit sous terre. HYPOCÉPHALE. Hypoceplialiis. INS. Genre de Co- léoptères pentamères, de la famille des Clavicornes, institué par Desmarets, qui lui assigne les caractères suivants: antennes granulaires, de onze articles : le pre- mier plus long et cylindrique; mandibules très-épaisses, triangulaires, obliques au côté externe, avec une arête supérieure, saillante; labre petit et triangulaire; lèvre grande, plane et entière; palpes maxillaires de quatre articles, les deux premiers assez longs, cylindriques, un peu renflés à l'extrémité, le troisième court, le qua- trième aplati, presque sécuriforme; palpes labiales de trois articles : le premier le plus long, assez grêle, le dernier aplati. Tête Irès-infléchie; corselet presqueaussi large que les élytres, ovalaire, peu bombé, légèrement échancré en avant, sinué en arrière; sternum creusé en gouttière; écusson très-petit; élytres séparées du corse- let par un espace demi-circulaire et assez grand, qu'elles recouvrent et embrassent totalement; elles sont ovales, pointues à l'extrémité, embrassant l'abdomen sur les côtés,surmontées d'une côte latérale en carène, qui suit leur bord; cuisses postérieures très-grosses et robustes, renflées, un peu comprimées, munies de deux épines courtes, dont l'extérieure se termine par une arête qui va gagner le trochanter, et l'intérieure se rend au con- traire vers la jambe qui est élargie à l'extrémité, en n Y p II V p S89 forme de palette ovalaire, garnie en dessous d'une brosse de poils roux; tarses de cinq articles un peu ca- naliculés en dessous. L'Hypocéphale armé, Hypoce- phaliis armatus (Maj;. de Zool., cl. ix , pi. 24), la seule espèce encore connue de ce singulier genre, est entièrement d'un brun foncé; sa tète est armée anté- lieurement de quatre épines, et marquée de quelques points enfoncés ; corselet finement ponctué, marqué de quatre enfoncements postérieurs, assez légers; élylres \\n peu rugueuses, avec trois côtes peu saillantes, pa- rallèles, obliques à la suture; bords latéraux plus ru- gueux que le reste; épaules marquées d'un pli transver- sal. Taille, deux pouces. Brésil. HYPOCHÉRIDE. Hypochceris. bot. Vulgairement Porcellie. Genre de la famille des Synanlhérées, Clii- eoracées de Jussieu, et de la Syngénésie égale, L., éta- bli par Vaillant, et adopté par Linné, avec les caractères suivants: involucre composé de folioles imbriquées, appliquées, oblongues, obtuses, un peu membraneuses sur les bords; réceptacle plan, garni de paillettes très- longues, demi-embrassantes, linéaires, subulées; cala- thide composée d'un grand nombre de fleurons en lan- guettes et hermaphrodites; ovaires surmontés d'une aigrette plumeuse, tantôt stipitée, tantôt sessile. Celle différence dans la structure de l'aigrette a fait parta- ger en deux genres, par Gœrtner, VHfjjochwris de Vaillant et de Linné. II a nommé Achyrophorus les espèces à fruit dont l'aigrette est stipitée, et il a réservé le nom A' Hypochœris à celles qui offrent une aigrette sessile. Cassini a admis celte distinction, quoique, dans le caractère générique de V Hypochœris , il ait décrit les ovaires du centre comme pourvus d'un col très- uianifesle, c'est-à-dire ayant des aigrettes stipilées, tandis que les ovaires marginaux seulement sont sur- montés d'aigrettes sessiles. On ne connaît jusqu'ici qu'un assez petit nombre d'espèces d'Hypochérides. Celles que l'on rencontre l'réquemment dans les bois, les prés et les champs de toute l'Europe, sont : VHxpochœris glahra et VHy- pocliœris ratlicata, L. La première est une plante an- nuelle, à feuilles radicales, sinuées, dentées, glabres, luisantes, et dont la tige est d'abord très -simple, pres- i|ue nue , puis accompagnée d'autres liges dressées et rameuses. Les calalhides sont petites, solitaires au som- met des tiges et des rameaux, et composées de fleurs i:iuues.L'IJxpocliœris rndhatn a une tige rameuse, nue, presque lisse, à feuilles roncinées, obtuses, sca- bres, et à pédoncules écailleux. Les autres Hypnché- rides sont des espèces qui croissent dans les contrées montueuses de l'Europe méridionale. HYPOCHILION. Hypochilium. bot. Nom donné par liichard, à la partie inférieure du labelle, dans les Or- cliidées. HYPOCHNE. Hfpochnns. bot. (Mticédinées?) Pries a établi ce genre, et l'a placé auprès des Théléphores dont il a l'aspect général; mais sa structure byssoïde est évidente, et on n'a jamais pu y voir de vraies thè- ques; il est très-voisin des Alhélics de Persoon, dont il ne diffère que par une soudure plus intime des lîla- nienls et par l'aspect membraneux et lisse de sa surface, les Hypochnes croissent sur le bois mort, qu'ils cou- 5 DICT. DES SCIEIVCES NAT. vrent d'une sorte de membrane de couleur variable, dont les bords sont frangés et se divisent en filaments byssoïdes, tandis que le centre est uniforme, lisse et presque charnu. Ces plantes font le passage des Mucé- dinées aux Champignons proprement dits, comme les genres /.îflrîff, Tubercularia, Jliaclium font le pas- sage des Mucédinées aux Lycoperdacées. L'une des espè- ces les plus communesdu genre. et l'unedes plus remar- quables, est Vliypochuns cœnileiis ou Thelephora cœnilea de De Candolle, qui forme des plaques d'un beau bleu, étendues sur le bois mort; son centre est d'un bleu foncé, lisse, et d'un aspect charnu; les bords sont d'un bleu pâle et filamenteux. Les Thelephora ferniginea et serea, de Persoon, appartiennent à ce genre, ainsi que plusieurs espèces décrites par Pries et par Ehrenberg. HYPOCHTON. REPT. Synonyme de Protée. K. ce mol. HYPOCISTE. Hyjmcistis. rot. F. Cytineli.e. HYPOCONDRES. zooL. F. Abdojiem. HYPOCRATÉRIFORME. Hypocralenformis. eotaiv. Une corolle monopétale régulière, dont le tube allongé est surmonté d'un limbe plan et étalé, est dile en bota- nique coroUeHypocratériforme. Le Lilas, le Jasmin, etc., en offrent des exemples. V. Corolle. HYPODÉMATIER. Hypoilematium. bot. Ce genre, de la famille des Pougères, s'est trouvé compris dans les premiers envois de plantes récoltées dans l'Inde par Wallich. Ce botaniste y avait reconnu des caractères trop distinctifs pour n'en point former un genre nou- veau qui fut adopté par Kunze, avec les caractères sui- vants : sores subglobuleux, pédicellés, insérés sur un réceptacle en massue; sporanges soudés à la base du réceptacle qu'ils enloureut, relevés en voûte, déprimés et sillonnés vers le centre, réfléchis de chaque côté. La seule espèce déterminée jusqu'ici, a été nommée par Kunze Htpodématier dèchiqdeté, Ilypodematium onustum; cette piaule se trouve aussi au Népaul. Il est probable que le NephioUium hirsulum, Don, des mêmes conliées, appartient également au genre nou- veau. HYPODERMA. hom. Dénomination sous laquelle Poli, dans son Système de nomenclature, indique le genre de Coquille dont il a nommé les animaux //>yuo- gea. (■'. Hypogée. HYPODERME. Hypodenna. iivs. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Alhéricères, fondé par La- treille ( Nouv. Dict. d'Hist. natur., t. xxiii, p. 272) aux dépens du genre Taon, et ayant, suivant lui, pour ca- ractère essentiel : soie des antennes simple; point de trompe ni de palpes apparentes; une fente très-pelite, en forme li'i', représentant la cavité buccale; es- pace compris entre elle et les fossettes des antennes, uni, sans sillons; dernier article des antennes très- court, transversal, à jieine saillant au delà du précé- dent. Ce genre diffère essentiellement des Cutérèbesel des Céphénémyies par l'absence d'une trompe; il par- tage ce caractère avec le genre Œdémagène dont il se distingue toutefois par l'absence des palpes. Il s'éloigne davantage des Céphalémyies et des OEstres proprement dits, parce que l'insecle parfait a les ailes toujours écartées et que la laive n'a point de crochets écail- 1590 H y p H y p leux à sa bouche. Latreille ne décrit qu'une seule es- pèce. Hypoderbe du Boedf. Hxpoderma Bovis, OEstrus Dovis, Fabricius, Olivier, etc. Celte espèce a été repré- sentée par Clark (Tians. of Ihe Linn. Soc, t. m, et nouvelle édition, The Bots of Horses, tab. 2, fig. 8,9); elle pond un grand nombre d'oeufs, et chacun dans une ouverture séparée, qu'elle pratique à la peau des Bœufs; elle choisit de préférence les jeunes individus et s'attache aux Vaches qui vivent dans les bois; celles qui paissent dans les prairies en sont exemptes. On rencontre, près de la région du dos, dans le voisinage des cuisses et des épaules, un plus ou moins grand nombre de tumeurs (de trois à quarante) qui s'élèvent quelquefois à un pouce au-dessus de la peau et dont le diamètre est de quinze à seize lignes; ce sont autant de nids ou de foyers purulents, dans les- quels vit une larve d'Hypoderme; ces larves, dont le corps est aplati , sont privées de pattes, mais elles ont sur chaque anneau des épines triangulaires, dirigées en avant et en arrière, et elles s'en servent très-certaine- ment pour changer de place, surtout lorsqu'à une cer- taine épo<|ue, elles abandonnent l'animal aux dépens duquel elles ont vécu, et vont chercher, dans le gazon ou sous les pierres, une retraite pour se métamorpho- ser en nymphe; alors leur peau devenant très-dure et fort épaisse, leur fournit un solide abri. L'insecte par- fait ne tarde pas à éclore; il est noir et offre des poils d'un jaune assez pâle sur la tête', le thorax et la base du ventre; le thorax lui-même présente une bande noire transversale et quelques soies enfoncées; les ailes sont un peu obscures vers leur bord intérieur; les pattes ont une couleur noire, avec les tarses d'un blanc sale; l'ab- domen est noir sur son milieu, et des poils fauves om- bragent son extrémité anale. UYPODERME. H/poderma. bot. (Hypoxylées.) De Candollc avait donné ce nom à un genre très-voisin des Hysteriam.il qui a été réuni à ce genre par tous les auteurs qui se sont occupés depuis de ces petits vé- gétaux. /'. IlYSTÉRIER. HYPODERME. Hypoderma. mam. Geoffroy Saint- Hilaire, dans un travail de révision de la famille des Chéiroptères, a substitué le nom d'Hypoderme au genre Céphalote , et reporté le nom de Céphalote au genre que, depuis lUiger et d'après lui, on était convenu d'ap- peler Ilarpye,//flï7ya. F. Céphalote et Harpye. HYPODEUMILIM. bot. (Urédinécs.) Link a donné ce nom au genre qu'il avait d'abord désigné sous celui de Cœoma , et qui comprend les genres OEcidium et Uredo des auteurs, y. ces mots. HYPODÊSIDE. llypodesis. iNS. Coléoptères penta- nières; genre de la famille des Serricornes, tribu des Élatériens, institué par Latreille, pour un insecte nou- veau du Mexique. Caractères : antennes en scie, de la longueur au plus de la tête et du corselet; front allant en pente, et presque de niveau avec le labre; corselet sensiblement rétréci près des angles postérieurs; cloi- son extérieure de la cavité des deux hanches posté- rieures, très-rétrécie, légèrement dilatée près de son extrémité interne, sans rétrécissement brusque; une palette sous le troisième et le quatrième article des tar- ses; le rudiment d'une autre sous le second. L'espèce connue a été nommée Hypodesis sericea, Latr. HYPODRYS. BOT. Synonyme de Fistuline. /'. ce mot. HYPOELYPTUM. bot. Ce nom a été donné par Vahl (Enumer. Plant., 2, p. 283) probablement par cor- ruption de celui A'Hypœlylhrum, sous lequel Richard père (in Persoon Synop. Plant., 1, p. 70) avait établi anlérieurenienl un genre de la famille des Cypéracées. Rol)ert Urown (Prodr. Nov.-Holland., 1 , p. 219) a employé la dénominalion proposée par Vahl; mais ayant été informé dans la suite (Botatiy of Congo) de l'anté- riorité du genre formé par Richard, et d'un autre côté s'étant assuré que V Hyjjœtyptum argenleum , Vahl , ainsi qu'une autre plante de la Kouvelle-Hollande, con- stituait un genredislinct de r//>7;e(>//i/HH(, a proposé, pour éviter toute confusion, de le nommer Lipocarplia. y. LiPOCARPHE. IIYPŒLYTRE. Hypœlylhrum ou Hypolylhrum. BOT. Genre de la famille des Cypéracées, et de la Trian- drie monogynie, L., établi par Richard (in Persoon Enchirid., i, p. 70) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs disposées en épis, composées d'écaillés imbriquées; akènes entourés par un involucre qui simule une sorte de glume à trois ou quatre valves; deux à trois éta- mines; un à deux stigmates. Vahl (Enum., 2, p. 283) a donné d'autres caractères au genre Hypœlyptum, formé sur VHypœlyptum Senegalense ou argen- teum, une des plantes décrites par Richard; mais R. Brown, qui, dans le Prodromus Flor. Nov.-Holl., p. 219, avait adopté le nom imposé par Vahl, l'a changé depuis en celui de Lipocarpha, réservant le nom à'IIy- pœlythrum au genre constitué par les espèces de l'Inde, décrites dans Persoon. Ces plantes sont des herbes très- grandes, à feuilles trinerviées et à Heurs disposées en corymbes. HYPOESTES. bot. Genre de la famille des Acantha- cées, et de la Diandrie Monogynie, L., établi d'après les Manuscrits de Solander, par R. Brown (Prodrom. Flor. Nov.-Holland., p. 474 ) qui l'a ainsi caractérisé : involucre quadrifîde, triflorc ou uniflore par avorte- ment; calice quinquéfide, égal; corolle bilabiée; deux étamines à anthères uniloculaires; loges de l'ovaire dispermes; cloison adnée; graines retenues par des crochets. Ce genre a été constitué par Solander sur quelques espèces de Jusiicia publiées par les auteurs, et particulièrement par yaUàans&as Enumerationes Plan/arum. Solander avait admis un calice double, considérant sans doute l'involucre comme en faisant partie, et le calice intérieur comme un calice acces- soire. C'est du moins ce que fait conjecturer Pétymo- logie du nom générique. R. Brown a composé VHy- poestes des espèces suivantes : Jusiicia fastuosa , Forshahlei, piirpurea, aristata,verticillaris et Ser- pens de Vahl. 11 leur adjoint Vl/ypoestes floribunda, plante de la Nouvelle-Hollande, qui offre des rapports avec V Hy poésies purpurea. Ce sont des plantes her- bacées ou sous-frutescentes, indigènes des contrées chaudes de l'ancien hémisphère. Elles ont des fleurs involucrées, blanches ou purpurines, disposées en épis ou en grappes axillaires ou terminales, et garnies à la base de bractées foliacées. H Y P H Y P S91 HYPOGÉ. Hfpogeus, Suhterraneus. bot. Celle épi- lliète s'applique aux cotylédons de l'embryon, quand, à répo(iue de la germination, ils restent dans la terre et ne sont pas soulevés par l'élongalion de la tigelle. Cette expression s'emploie alors par opposition à celle de cotylédons épigés. F. Embryon. HYPOGÉE. Hypogea. moil. Dans son magnifique ouvrage des Testacés des Deux-Siciles, Poli donne ce nom à un genre nombreux en espèces, formé de plu- sieurs des genres de Linné et de Lamarck sur les caiac- lères trop étendus des animaux. C'est ainsi que l'on y trouve des Pholades, une Pandore et une Donacc. Nous renvoyons à ces différents genres. HYPOGÉON. Hypofjœon. annéi.. Genre de l'ordre des Lombricines, famille des Lombrics, fondé par Sa- vigny (Syst. des Annélides, p. 100 et 104) qui lui donne pour caractères distinctifs : boucbe à deux lèvres ré- tractiles, dont la supérieure avancée; soies non rétrac- tiles, disposées sur neuf rangs, le rang intermédiaire supérieur, les huit autres disposés de cbaque côté par paire. Ce genre est voisin des Enterions ou Lombrics terrestres. Il s'en rapproche par la disposition de la bouche, mais il s'en éloigne par celle des soies. Il offre aussi quelque ressemblance avec les Tbalassèmes dont il diffère toutefois par des soies non rélracliles. Les Hypogéons ont le corps cylindrique, obtus à son bout postérieur, allongé et composé de segments courts et nombreux, moins serrés et plus saillants vers la boucbe que vers l'anus. Dix des segments compris en- tre le vingt-sixième et le trente-neuvième sont renlïés et s'unissent pour former à la partie antérieure du corps, une ceinture. Le dernier segment est pourvu d'un anus longitudinal. La bouche est petite, munie de deux lèvres, la supérieure avançant en trompe un peu lancéolée, fendue en dessous, et l'inférieure étant très- courte. Le corps est garni de soies longues, épineuses, très-algues, au nombre de neuf; à tous les segments il en existe une impaire et quatre de chaque côté réunies par paires, formant toutes ensemble, par leur distri- bution sur le corps, neuf rangs longitudinaux, savoir: un supérieur ou dorsal, quatre exactement latéraux, et quatre inférieurs. Savigny décrit une seule espèce. L'HïPOGÉofi HÉRISSÉ. Hfpogœon hirtum. Son corps est composé de cent six segments, conformé exacte- ment comme dans le Lombric terrestre et de la même couleur. Les quatorze pores sont très-visibles. Toutes les soies sont brunes, fragiles et caduques. La ceinture est souvent encadrée de brun en dessus, et elle paraît entièrement recouverte de soies inégales, disposées confusément, mais semblables d'ailleurs aux autres et de même hérissées de petites épines. Cette espèce est originaire des environs de Philadelphie. HYPOGEU.M. BOT. Persoon avait séparé, sous ce nom, des Lycoperdons le Lycoperdon cervinum; il l'a en- suite réuni au genre 5c/e(0(/e;'«ia, et Nées d'Esembéeck l'a placé parmi les Truffes. HYPOGLOSSE. Hypoglossum. bot. Espèce du genre Fragon. /'. ce mol. HYPOGNATHE. zooL. K. Monstre. K^VOGY^V.. Hxpogynus.wi.Ct nom adjectif, com- posé de deux mots grecs, qui signifient sous l'organe femelle, s'emploie en botanique pour exprimer la posi- tion relative des diverses parties de la fleur, quand elles sont placées sous l'ovaire. C'est dans ce sens que l'on dit étamines, disque, corolle, etc., Hypogynes, c'est-à- dire dont le point d'origine part du même lieu que le pistil ou sous le pistil. /'. Insertion. HYPOGYNIER. Hypogynium. bot. Genre de la fa- mille des Graminées, institué par Nées Van Esembéeck, pour une espèce brésilienne, la seule jusqu'ici connue de ce genre qui offre pour caractères : épiUels monoï- ques, Iriandres, mutiques, géminés sur un axe articulé, les mâles pédicellés, les femelles sessiles, les uns elles autres portant deux fleurs; florule inférieure neutre et univalve, la supérieure bivalve. L'inflorescence con- siste en un épi qui se divise en rameaux opposés cl forme une sorte de panicule. HYPOLÈKE. Hypolœna. bot. Genre de la famille des Uestiacées et de la Dioecie Triandrie, L., établi par R. Brown {Piocir. Fior. Nov.-IIoU., p. 231) qui lui a imposé les caractères suivants ; Heurs dioï(|ues ayant toutes un périantbeà six divisions glumacées; les mâ- les sont disposées en chatons et contiennent chacune trois étamines dont les anthères sont simples et pcltées; les femelles ont un style caduc, à deux ou trois bran- ches. Le fruit est une noix osseuse, nue, monosperme, ceinte à la base par le périanthc court et terminant un épi formé d'écaillés imbriquées, mais qui ne renferme qu'une seule fleur. Dans ce genre, les fleurs mâles sont absolument semblables à celles du Ilestio dont la plante offre le port ; l'absence d'un corpuscule lobé garnissant le périanthe, à l'extérieur, le distingue du IVilldeno- w/a, lequel est semblable par le fruit, mais qui s'en éloi- gne par l'inflorescence de ses Heurs mâles et par son port. Brown n'a décrit que deux espèces à'Hypolœna, savoir : Hypolœna fasligiata et Hypolœna exsulca. Ces plantes croissent au port Jackson dans la Nouvelle- Hollande et dans l'île de Diémen. HYPOLÉON. Hypoleon. ins. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Notacanthes, tribu des Stratio- mydes, établi par Duméril (Zool. Analyt.), et corres- pondant aux Oxycères et ausEphippiinii de Latreille, ou aux Crilellaria de Meigen. y. ces mots. HYPOLEPIA. BOT. [Mucédinées.) Genre indiqué plu- tôt que décrit par Raffinesque et qui parait le même que le Xylostroma de Tode. /'. ce mot. HYPOLÉPIDE. Hypolepis. bot. Persoon {Enchirid., 2, p. 598) a substitué ce nom à celui de Phelipœa em- ployé par Thunberg pour désigner un genre établi sur une plante du cap de Bonne-Espérance, et que Jussieii (Annales du Muséum, vol. 12, p. 439) a rapportée au Cytinus. En effet le nom de Phelipœa ne pouvait être adopté puisqu'il existait, sous cette dénomination, un autre genre créé par Tournefort et rétabli par Desfon- laines. V Hypolepis sanguinea, Persoon; Phelipœa sanguinea, Thunh., Nov. Plant. Gêner., S, p. 91; Cytinus dioicus, Juss., est une plante parasite sur les racines des arbrisseaux, qui a des liges droites, sim- ples, très glabres, garnies d'écallles sessiles, imbri- quées, obtuses et concaves. Les Heurs, d'un rouge de sang, sont placées sous les écailles et diolques. Les mâles ont un périanthe (calice, Juss.) à six divisions; 59i 11 Y P l>liisieiirs clamines à filels monadelphes el à aiilluVes réunies. Les femelles ont un ovaire infère, une capsule à sept valves et à sept loges polyspermes. HYPOLEl'COS. ois. F. Chevalier. HYPOLYTRl'M. bot. Pour Hypcelythnim. /'. Hv- POELTTRE. HY PO.MÈCE. Hypomeces. i:«s. Coléoptères létramè- res; genre de la famille des Rhynchophores, institué par Schoonlierr qui lui assigne pour caractères : an- tennes brévinscules. assez fortes, coudées et composées de douze articles dont les deux premiers sont les plus longs et obconiques, les autres sont turbines et s'élar- gissent sensiblement de la base au sommet de l'an- tenne qui se termine par une massue oblongue, de cinq articles; trompe courte, plane en dessus et profondé- ment canaliculée; yeux subglobuleux et un peu sail- lants; corselet plus long que large, presiiue conique, faiblement bisinué à sa base, tronqué à l'extrémité, im- pressionné en dessus; élytres ovato-oblongues, dépri- mées antérieurement sur le dos, acuminées au bout, avec les épaules oblusément anguleuses; pieds médio- cres; jambes mutiques. Le type de ce genre peu nom- breux, est le Cidciilio squamoaits de Fabricius; il est originaire de l'Inde; les autres espèces appartiennent soit à cette partie du globe, soit au midi de l'Afrique. HYPOMÉLIDES. bot. I'. Hippomelis. HY'PONERVIS. BOT. Paulet a proposé ce nom pour le genre .Mérule qui se trouvait fait et nommé longtemps avant que cet auteur eût écrit sur les Champignons. IIYPOPELTIDE. Hypopeltis. bot. ( Fougères. ) Dans la Flore de l'.iniérique septentrionale de Michaux, ré- digée par le professeur Richard, ce savant botaniste a proposé de faire un genre particulier, sous le nom à'axpopellis, de toutes les espèces du genre Polypode de Linné, qui ont les fructifications sous la forme de points arrondis , composés de sporanges disposées au- tour d'un axe et fixées à une membrane peltée. Or, ce genre ne diffère -pas de celui que De Candolle a publié plus tard sous le nom de Polyslichum. La Flore de Michaux a paru en 1805. la Flore française en 1805; le nom proposé par Richard ayant l'antériorité, doit être préféré. Ce même genre a été désigné par R. Brown sous le nom à'Aspidiiim. /'. .\spidier. HYPOPH.iCE. BOT. (CAn«ip/i7;io«s.) Plante qui croit sur la racine du l'icia Jphaca et qui est figurée ta- ble VI du Piigillits Plantarum rariorum de Mentzel (|ui, le premier, l'a fait connaître. Elle est voisine des ticlerotitim. UY'POPH.ïSTON. BOT. Ce nom, qui a été appliqué au Hliamnus olcoiiles et au Salsola Tragus par certains auteurs, était, dans Dioscoride, celui de la Chausse- [ Irape. r. ce mot. ! IIYPOPHILLION. Hypophillitun. bot. Link donne ce j nom à une petite gaine qui, selon De Candolle, repré- sente la véritable feuille, à l'aisselle de laquelle nais- sent certains rameaux dont l'apparence est celle des feuilles. On cite les .\sperges pour exemple. HYPOPHLÉE. HypopMcBus. ws. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Hétéromères, famille des Taxicornes, tribu des Diapérialcs, établi par Fabiicius qui l'a retiré de son genre Ips. Ses caractères sont ; H Y 1' antennes grossissant insensiblement depuis le troisième article, perfoliées en grande partie; mâchoires inermes; corselet beaucoup plus long que large; corps parfaite- ment linéaire. Les Hypophlées ne diffèrent au premier aperçu ,des Diapères et des Phaléries, que par la forme de leur corps; leurs antennes sont courtes, à articles presque lenticulaires, un peu en scie latéralement, et formant, réunis, une tige perfoliée, terminée par un article ovoïde et court; le labre est saillant et entier; les man- dibules sont bifides ou bidentées à leur pointe ; les mâ- choires ont deux lobes, dont l'intérieur très-petit; leurs palpes maxillaires, plus grandes que les labiales, sont terminées par un article plus grand et ovoïde, et le cor- selet est en carré long et bordé; les élytres sont étroites, et les jambes vont en s'élargissant de la base ù l'extré- mité. Ces insectes vivent sous les écorces des arbres; leurs larves, qui ne sont point connues, doivent faire aussi leur habitation dans les vieux troncs cariés. Toutes les espèces de ce genre habitent l'Europe. Dejean (Catal. des Coléopt. ) en mentionne sept; la principale et celle qui sert de type au genre, est I'Hy- poPHiÉE SARROX, HypopMœa caslaneiis. Fabr., Oliv. H a près de trois lignes de long. Tout son corps est d'un brun ferrugineux, sans taches. Cette espèce se trouve aux environs de Paris. HYPOPHYLLE. Hypophylla. bot. (Hytlrophyles.) Genre de la famille des Floridées. proposé par Stack- house, dans la seconde édition de sa Néréide Britan- nique, et auquel il donne pour caractères : une fronde membraneuse, rameuse et plane, parcourue par une nervure longitudinale, médiane, souvent prolifère; fructification variable. 11 compose ce genre des Deles- series de la première section. Il n'a pas été adopté. HYPOPIIYLLOCARPODENDRON. bot. L'un de ces noms excessifs que Linné proscrivit si sagement dans sa Philosophie Botanique, et par lequel Boérhaave dé- signait la section Piolea qui correspond au genre ÎUi- tiictes de R. Brown. HY'POPHY'LLl'.M. BOT. Nom proposé par Paulet, pour les Champignons qui sont feuilletés en dessous du cha- peau. HYTOPITYDE. Hypopitys. bot. Dillen avait employé ce mot comme nom générique d'une plante que Linné nomma depuis Monolropa. Adanson. Scopoli et d'au- tres auteurs ont adopté la dénomination proposée par Dillen. Nuttal (Gêner, of yorlh Amer. Plants, i. p. 270), réservant le nom de Monotropa à plusieurs espèces exotiques, a rétabli le genre Hypopilys de Dillen. et l'a ainsi caractérisé : calice à trois ou quatre divisions; corolle pseudo-polypétale, persistante, à quatre ou cinq segments, chacun offrant à la base un nectaire en capuchon ; anthères petites, horizontales, uniloculaires ; stigmate orbiculaire , avec un rebord barbu ; capsule à cinq loges et à cinq valves ; graines très-nombreuses, petites et subulées. Ce genre se com- pose de deux espèces dont l'une, Hypopitys Europœa, Kutt.. Monotropa Hypopitys, L., est parasite sur les racines des arbres et principalement des Sapins. Celle plante, qui a de l'analogie par son port, avec les Oro- banches, croit en Europe et dans l'Amérique seplen- II Y P H Y P Lrioiiale. L'autre espèce a élé iléciile par Nullal [loc. cit.) sous le nom i' Hxpojnlys lanuginosa. IIYPOPTÈRE. ISS. Terme d'anatomie chansé en ce- lui de Paraplère. /'. ce mot. HYPOPTÉRÉE. Hypopterata. bot. Épilhèle donnée liar Mirbel, à la cupule lorsqu'elle est surmontée d'une aile membraneuse. HYTOPYGE. Hypopygium. bot. Kirby désigne par ce nom, le dernier segment du ventre de l'abdomen des insectes. HYPORINCHOS. ois. y. Toucan. HYPOSPARTIUM. BOT. L'un des anciens noms de rOrobancbe. y. ce mot. HYPOSPHÉX.AL. zooi. F. Cra:se et Sqcelette. HYPOSTATES. BOT. Du Trocbet (Mémoir. du Mus., t. VIII, p. 244) appelle ainsi les corps parenchymaleu.\ et souvent transparents qui sont placés au dessous de l'embryon au moment où ce corps commence à se dé- velopper dans l'ovule, après la fécondation. Tantôt les Hyposlates, dont le nombre est, en général, de deu.\ ou trois, disparaissent entièrement par suite de l'ac- croissement de l'embryon; tantôt ils persistent en partie pour former l'endosperme. F. Grmtïe. HYPOSTILBITE. Min. Substance blancbe, maie ou peu éclatante, en globules lisses, très-finement striés, ou compacte; à cassure terne; ne rayant pas le verre; difficilement fusible sur les bords; se gontlanl un peu, et devenant rude à sa surface ; soluble dans les acides, sans faire de gelée, sa solution précipitant par l'oxalate d'ammoniaque; elle est composée de silice, 52,5; alu- mine 18.5; chaux 8; soude 2,5; eau 18,5. On la trouve ù l'île de Feroé, accompagnant la stilbite. HYPOSTOME. Hypostomus. pois. Sous-genre de Loricaire. y. ce mot. HYPO Sl'LFUREDX. Mi5. r. AciUE. HYPOTÈME. Hypotema. bot. AVallroth désigne sous ce nom, la face inférieure des expansions des Lichens. HYPOTUALLE. Hypolhallus. bot. Pries donne ce nom à la couche interne ou inférieure des Lichens parce qu'elle sert en quelque sorte de base ou de sou tien au thalle, c'est-à-dire à la couche externe, supé rieure on corticale. I1YP0THÉCI0^^ Hypolheciuin. bot. On désigne quel quefois ainsi la base du thalame des Lichens, laquelle est ordinairement formée de cellules rondes et stériles, HYPOTHÈLE. bot. Paulet propose ce nom pour un genre qui, depuis longtemps, portait celui d'Hydne, F. ce mot. HYPOTHYMIDE. Hypolhyinis. ois. Genre de l'ordre des Insectivores, établi par Lichtenstein qui lui assi- gne pour caractères ; bec très-court, déprimé, à arête vive, large à sa base, faiblement échancré à sa pointe ; bords latéraux de la mandibule supérieure cachant en grande partie l'inférieure qui est droite; fosse nasale très-grande ; narines rondes et ouvertes : pieds courts; tarse plus court que le doigt intermédiaire; les laté- raux égaux; l'externe soudé jusqu'à la première arti- culation, et l'interne à la base; ailes médiocres : pre- mière rémige à peu près nulle; les seconde, troisième et quatrième étagées; les cinquième et sixième les plus longues; queue très longue et égale. Ce nouveau genre vient d'être établi pour un Oiseau apporté récemment du Mexique et que l'on n'a pu admettre soit dans le genre Phihalure , soit dans celui des Manakins, avec lesquels l'Hypothymide a quelques traits de ressem- blance. Les mœurs et les habitudes de cet Oiseau ne nous sont point encore connues. Htpotdvmide ci'L-d'or. Hypolhymis chrysorrhœa, Temm., pi. color. 452. Sommet de la tète, occiput, et région des oreilles d'un gris ardoisé foncé; une bande blanche, formée de petites plumes très-serrées, couvre la base du bec, s'étend vers le lorum, et entoure l'orbite de l'œil; tout le reste des parties supérieures du plu- mage, ainsi que la poitrine et le milieu du ventre , est d'un beau gris bleuâtre; les rémiges sont noirâtres, bordées de gris bleuâtre; milieu de l'abdomen et cuisses d'un blanc pur; flancs et tectrices caudales inférieures d'un jaune verdàtre; rectrices noires, bordées extérieu- rement de bleu et frangées de blanc, les deux intermé- diaires entièrement noires, les suivantes ont une grande tache blanche vers le milieu des barbes internes; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces huit lignes. HY'POTHRONIE. Hypothronia. bot. Genre de la fa- mille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L., nouvellement constitué parSchrank {Sylloge Plant. Soc. Reg. Ratisb., p. 85) qui l'a ainsi caractérisé : ca- lice à cinq dents subulécs; corolle bilabiée; la lèvre supérieure à trois lobes dont les latéraux sont aigus, l'intermédiaire en forme de casque; la lèvre inférieure à deux divisions profondes. Les caractères de ce genre sont trop abrégés pour que nous puissions en donner une connaissance suffisante. Son auteur dit qu'il est voi- sin àeV Hypiis, ras\i que cependant il en est manifes- tement distinct. Il lui a donné le nom d'Hypotliiotiia à cause de ses étamines qui reposent comme sous le dais d'un trône. Il ne se comi)ose que d'une seule es- pèce, Hypothronia undata, recueillie au Brésil par Martius. HYPOXANTHE. Hypoxanthus. ji\s.îiom donné pri- mitivement à un Singe du genre Ériode : Eriodes Tu- lierifer, Geoff. , qui avait été considéré comme une espèce du genre Atèle. A'. Ériode a tdberccle. HY'POXIDE. Hypoxis. bot. Genre type de la petite famille des Hypoxidées de Kunth et R. Brown, et qu'on reconnaît facilement à son calice adhérent, à six divi- sions profondes et égales, persistantes. Les six étami- nes sont dressées. L'ovaire, qui est infère, offre trois loges polyspermes. Le style est triangulaire, couronné par trois stigmates, attachés aux angles supérieurs du style. Le fruit est une capsule à trois loges polyspermes, indéhiscentes. Les graines sont presque globuleuses, offrant un ombilic latéral, en forme de bec. Les espèces de ce genre, originaires du cap de Bonne- Espérance, de l'Amérique et de la Nouvelle -Hollande, ont une racine tubéreuse, charnue ou quelquefois fi- breuse. Leurs feuilles, qui dans un grand nombre d'es- pèces sont semblables à celles des Graminées, sont toutes radicales; les hampes sont terminées par des fleurs assez grandes, solitaires ou diversement grou- pées. Quelques-unes de ces espèces sont cultivées dans les jardins d'agrément. Elles exigent généralement la serre chaude. Telles sont I'Hypoxide vei.ce, Hypoxis S9i Il Y P II 1 1' villosa, L., Jacq., le. rar., t. 370, qui est-oiiginaiie i|[i cap de Bonne Espérance. Sa racine est bulbeuse; ses IVuilles linéaires, étroites, velues; ses fleurs petites, d'un jaune verdâlre. L'Hypoxide étoilée, Hypoxis stellala, Willd., dont les feuilles sont ensiformes, étroites, aigutis, striées, environnant une hampe grêle, qui porte une seule Heur à six divisions étalées en forme d'étoile. L'UvpoxiDE BLANCHE, Hypoxis alba, qui a le port de la piécédente : mais dont la fleur est beaucoup plus petite et d'un blanc de lait, avec des lignes brunes et jaunes. IIYPOXIDÉES. ^/po^/rfeœ.BOT.Ce nom a été donné par Kuiitli (Nov. Gêner, et Spec. Plant, œquin., I. i, p. 286) à un groupe de plantes, constitué parR.Brown (Prodr. Flor. Nov.-IJoll., i, p. 289) qui l'a regardé comme intermédiaire entre les Aspbodélées et les Araa- ryllidées. Les genres que ce dernier auteur a indi(|ués comme faisant partie de cette petite famille sont: //r- poxis, L.; Ciirculigo, Gacrln.; et Campynema, Labill. Une grande affinité unit les deux premiers genres. Les graines sont munies d'un ombilic latéral en forme de petit bec, d'un embryon axile, d'un albumen mou, et sont recouvertes d'un test noir et cruslacé. Ces carac- tères rapprochent davantage les Hypoxidées des Aspbo- délées que des Amaryllidées. Le genre Campyneina n'est placé qu'avec doute dans celte petite famille. HYPOXYLÉES. bot. Les plantes qui composent cette famille ont été longtemps confondues dans le vaste groupe des Champignons. De CandoUe sentit le premier la nécessité de diviser une famille aussi polymorphe, et il en sépara les Hypoxylons; mais il réunit dans cette famille deux tribus essentiellement distinctes : l'une, sous le nom d'iiypoxylons faux-Champignons, forme la base de la famille desHypoxylées; l'autre, qu'il nomme Hypoxylons faux-Lichens, parait devoir faire partie de la famille des Lichens (F. ce mol), à l'exception du genre Hysterium qui renlre dans les vraies Ilypoxy- lées. Le caractère essentiel, qui distingue les Hypoxy- lées des Lichens, est l'absence de toute fronde ou expansion cruslacée, et la présence, dans la plupart des genres, de thèques renfermant les sporules, carac- tère qui les rapproche des vrais Champignons. Toutes les Ilypoxylées sont essentiellement composées d'un péridium de forme variable, dur, compacte, formé d'un tissu cellulaire trcs-dense, et non de filaments entre- croisés comme celui des Lycoperdacées; ce péridium s'ouvre de diverses manières; il renferme, non pas des sporules libres et éparses, comme on le voit dans les Lycoperdacées, mais des thèques, sortes de petits sacs membraneux, cylindriques, fixés par une de leurs ex- hémités aux parois internes de ce péridium, et ren- fermant plusieurs sporules. On voit que, par celte structure, ces végétaux se rapprochenl plus des vrais Champignons et surtout de certaines Pezizes, que des Lycoperdacées, auprès desquelles Persoon les avait ce- pendant rangés dans son ordre artificiel des Champi- gnons Angioearpes. En effet, il est certaines Pezizes, surtout parmi les petites espèces qui croissent sur le bois mort, dont la cupule est complètement fermée en cet élat ressemblent tellement à quelques piaules de la famille des Hypoxylées que, sans le mode de déhis- cence qu'on observe plus tard, on ne pourrait s'empê- cher de les placer dans celle famille : tels sont parti- culièrement plusieurs espèces du genre Cœnangium, genre très -voisin des Pezizes, qui avaient été rangées par un grand nombre de botanistes parmi les Sphseries. On voit, par cette comparaison, que la famille des Ily- poxylées se rapproche plus de celle des Champignons et particulièrement de la tribu des Pezizées que de celle des Lycoperdacées ou de celle des Lichens, dans la- quelle les sporules ne sont jamais contenues dans des thèques régulières et renfermées dans un péridium clos. Oulre ces genres, on a placé à la suite de la famille un groupe de genres anomaux qui ne s'y rapportent pas exactement, mais qui ont pourtant plusieurs de ses caractères et qui lui ressemblent surtout par leur as- peclexlérieur. Dans les plantes de cette tribu, à laquelle on a donné le nom de Cylisporées, on observe un pé- ridium dui' et compacte, analogue à celui des vraies Ilypoxylées, mais ordinairement plus mince, s'ouvrant par un orifice arrondi à la manière de celui des Ily- poxylées et sortant, comme celles-ci, de dessous l'écorce des arbres ou perçant l'épiderme des feuilles; mais ces péridiums ne renferment pas de Ihèque, on n'y trouve que des sporules nues ou des sporidies irrégniières; ces caractères devraient peut-être faire placer ces gen- res à la suite des Urédinées, dont ils se rapprochent par leur petitesse et par leur mode de développement, surtout si l'on regardait le péridium comme produit par un changement dans le tissu du végétal qui les supporte; mais jusqu'à ce que cette struclure ait été mieux étudiée, il est préférable de laisser ces genres à la suite des Ilypoxylées dont ils ont tout à fait le port. Les péridiums, qui constituent essentiellement les Hy- poxylées, sont tantôt isolés, tantôt ils sont rapprochés ou sondés plusieurs entre eux; tantôt enfin ils sont portés sur une base commune, de forme très-variable, mais qui ne prend un grand développement que dans le genre Sphœrie. A l'exception de quelques Sphaeries qui croissent sur la terre ou peut être plutôt sur des racines mortes, tous les végélaux de cette famille se développent sur d'au- tres plantes mortes ou vivantes, mais plus souvent sur l'écorce ou sur le bois mort que sur les parties herba- cées et vivantes, encore c'est presque toujours vers la fin de l'élé, à l'époiiue où les végélaux commencent à devenir languissants, que ces parasites naissent sur les feuilles de quelques plantes vivantes et particulière- ment sur les feuilles des arbres; caractère qui les dis- tingue des Urédinées qui se développent ordinairement sur les feuilles des végélaux herbacés el lors de leur premier développement. Celte différence, jointe à plu- sieurs autres faits, semble annoncer que dans les Ily- poxylées les séminules sont introduites dans les végé- taux sur lesquels ils croissent par les pores absorbants des parties mêmes qui deviennent le siège de ces para- sites, tandis que, dans les Urédinées, ces séminules sont inlroduiles par les vaisseaux absorbants des racines et peuvent exister dans le lissn d'un organe, d'une feuille Il Y H Y P 89J par exemple, avant iiiême qu'elle soit épanouie, et par conséquent s'y développer dès les premiers moments de l'épanouissement de ces organes. Les Hypoxylées sont toutes dures et ligneuses; la plu- part sont noires, quelques-unes seulement sont rou- geâtres ou jaunâtres; le caractère le plus variable dans celte famille est le mode de déhiscence; il a donné lieu à la division des vraies Hypoxylées en deux sections : les S|>haeriacées dont le péridium s'ouvre par un ori- lîce arrondi, et les Pliacidiacées, dans lesquelles le péridium s'ouvre en plusieurs valves ou fentes. Les genres renfermés dans cette famille sont les suivants : t Hypoxylées vraies. Péridium contenant des tliè- ques libres ou fixées. a. Phacidiacées. Péridium s'ouvrant par plusieurs fentes ou valves; llièques fixées, persistantes. Phacidium, Fries; Actidimn , Pries; Glonium, Mulil. {Solenaiium , Spreng.); Rhitisma, Fries (Pla- cuntium, Ehr.); Ilysteriuvt, Tode {Hysterium et //>'- l'otleniia, DC). i?. SpDERiAcÉES. Péridium s'ouvrant par un pore ou une fente; tbèques s'échappant par l'orifice. Lophium, Fries; Sphœiia, Haller; Depazca, Fries (Phyllosticta , Pers.); Dolhidea, Fries; Erysiphe, De Cand. {Eiysibe, Ehr.; Jlphilomorpha,V/ali\; Podos- phœra, Kunze); Coiynelta, Ach., Fries; Eusteyia, Fries. tt Hypoxyiées facsses ou Cttisporées. Sphœronema , Fries; Cytispora, Fries, Ehr. (Bos- tiycliia, Fries, in Jet. Nolm.); Pilidium , Kunze; Leptostroma , Fries (Sacidium? Nées; Schizoderma, Ehrenb.); Leptothyiium , Kunze; Actinothyrum, Kunze; Phoma, Fries. HYPOXYLON. BOT. (Hypoxylées.) Plusieurs au- teurs ont successivement adopté ce nom comme gé- nérique, mais aucun des genres qui le portent n'a pu être adopté. Adanson a caractérisé son genre Hy- poxylon ainsi qu'il suit : tige élevée, simple ou rami- fiée, à branches cylindriques, plates ou en massue, pi(|uée de trous vers son sommet; cavités sphériques, ouvertes à la surface de la plante, contenant un pla- centa gélatineux ; de la poussière au sommet des tiges ou des branches. Ainsi défini, ce genre est Ic-Yrfacmde .Schrank, conservé comme sousgenre du Sphœn'a par les auteurs modernes; il renferme les espèces à base allongée, charnue ou tubéreuse; elles faisaient parlie des Clavan'a de Linné. Le genre Hypoxylon de Bul- liard est beaucoup moins naturel que celui d'Adanson, il renferme plusieurs espèces de plantes cryptogames de la famille des Hypoxylées, qui vivent sur le bois ou sur lesarbres, et notamment des Sphœn'a. On y trouve aussi placé le Hltizomorpha seliformis , variété /3 d'Achar, sous le nom A'Hypoxyium locitlifentm, plusieurs Nœmaspora et même un Hysterium : Vllys- terium oslraceum. Jussieu et Paulet ont adoplé le genre Hypoxylon d'Adanson; leur exemple n'a élé suivi par aucun des bolajiistes contemporains. Menizel est le premier auteur qui se soit servi du mot Hypoxylon. HYPOXYLONS. bot. Pour Hypoxylées. r. ce mot. HYPPARION. OIS. Syn. de Mergits impennis, h. HYPPOLYTE. CRUST. F. Alphée. HYPSAUCHÉNIE. Hypsanchenia. ins. Hémiptères; genre de la section des Homoptères, famille des Cica- daires, établi par Germar qui lui donne pour carac- tères : antennes insérées entre les yeux, composées de trois articles; vertex oblong, prolongé en une sorte d'écusson à trois lobes, recouvrant et cachant le front qui est conique; élytres pliées perpendiculairement, entièrement coriaces, ornées de deux rangées de cellules discoïdales et marginales; pieds assez courts, à jambes comprimées. L'espèce principale de ce genre est l'Hyp- SAUCBÉME BALi.iSTE, Hypsauchenia ballisla, Germar; elle est brune, avec la partie antérieure du corselet avancée sur la tête en forme de corne très-grande, tricarénée, réfléchie et divisée, au sommet, en lobes plans, ovales et aigus. On la trouve à Cayenne. HYPSÈLE. Hypsela. bot. Ce genre de la famille des Lobéliacées, a été formé par Presl aux dépens du genre Lysipomie, pour une espèce qu'y avait placée Kunth, dans ses Nova Gen. de Humboldt et Bonpiand. Le genre Hypsèle se distingue par son calice presque glo- buleux, soudé avec l'ovaire; la corolle est insérée au sommet du tube calicinal; elle a son tube entier, renflé à l'orifice, son limbe à deux lèvres dont la supérieure bipartite, et l'inférieure trifide; les cinq étamines sont insérées à la corolle , deux d'entre elles sont soyeuses au sommet et toutes unies en tube; l'ovaire est infère et le slyle inclus, le sligmate exserte, bilobé. Le fruit est une capsule semi-biloculaire, déhiscente par un opercule en bosse. L'espèce décrite a beaucoup de ressemblance avec la Violette des marais : ses feuilles sont alternes, orbiculo-réniformes, échancrées, un peu épaisses; les fleurs sont blanches, axillaires, solitaires et pédonculées. Du Pérou. HYPSÉLONOTE. Hypselonotus. IMS. Hémiptères hétéromères. Ce genre, de la famille des Coréens, a été créé par Hann, et se compose de petites espèces de l'Amérique équinoxiale, dont le dernier article des an- tennes est plus gros mais guère plus long que le pré- cédent; la tête est plus étroite que le corselet qui se rétrécit antérieurement. Parmi les espèces que l'on rap- porte à ce genre on doit remarquer : Bypsetonottis di- midialus, Hann, Lygœus stnatulus,fab., Ent.Syst., IV, p. 161; Hypsonotus venosus , H. , Lygœus veno- sus, Fab. Celui-ci a le corps d'un brun ferrugineux, avec les élytres noires, marquées, vers l'extrémité, de veines ferrugineuses; le corselet est faiblementépineux. 11 se trouve à Cayenne. HYPSIOPHTHALME. Nypsiophthalmus. iNs. Co- léoptères pentamères; genre de la famille des Serri- cornes, tribu des Élatériens, institué par Latreille qui lui assigne pour caractères ; antennes ayant la plupart des articles obconiques, point sensiblement dilatés au côté interne, le troisième article aussi grand que le suivant; le onzième ovalaire et le faux article très-petit, se confondant presque avec lui; tête plus large que le bord antérieur du corselet. Les espèces comprises dans ce genre nouveau sont les Elaterbuphtahnus elluci- fenis, de Fabricius. HYPSIPRYMKUS. jiam. Nom donné par Illiger au Potoroo. F. ce mot. HYPSOME. Hypsomus. i^s. Coléoptères tétramères; 396 H Y 1' genre de la famille des r.liynclioptinres, élabli par Schooiilierr qui lui donne pour caraclères : antennes assez longues et minces, insérées près de l'exlrémité de la trompe, coudées, composées de douze articles dont les deux premiers les plus longs, obeoniques, les cinq suivants courts et lenticulaires, la massue oblongue, ovale; trompe allongée, grêle, cylindrique, linéaire, arquée, marquée d'un trait enfoncé, qui suit tous les contours de la courbe; yeux ovales et déprimés; cor- selet arrondi et avancé à la base, avec les côtés un peu arrondis, et la partie antérieure subitement rétrécie; on y observe deux lobes derrière les yeux; ély très oblon- gues, subovales, profondément échancrées à leur base au point de suture; les épaules sont prominules; pieds médiocres et robustes ; la première paire écartée à l'origine et la plus longue; cuisses en massue, mu- tiques; jambes presque cylindriques. Les deux espèces connues de ce genre : Hypsomus scapha et Hypso- mus lembrecuiiis, ont été rapportées de la Caffrerie par les naturalistes-voyageurs Ecklon et Zeyiier. HYPSONOTE. UxpsoHOtus. IKS. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhyncliopliores, fondé par Germar, pour un assez grand nombre d'espèces, toutes du Brésil, et offrant pour caractères : antennes assez longues et minces, coudées, composées de douze articles dont les deux premiers les plus longs, les sui- vants un peu plus courts, égaux, obeoniques, et la massue, qui comprend les quatre derniers, oblongue, ovale et acuminée; tromiie allongée, presque cylin- drique, un peu plus épaisse vers le bout, marquée d'une fossette oblique, qui occupe toute son étendue ; yeux petits, ovales et peu convexes; corselet cylindrique et souvent rétréci antérieurement; élytres oblongues, plus larges que le corselet, déclives et gibbeuses vers l'ex- trémité, avec les épaules ordinairement obtuses et quel- quefois arrondies; corps ovalaire, presque cylindrique et pourvu d'ailes; pieds assez robustes, avec les jambes crénelées sur la face interne. HYPTÈRE. -noi.L. Un genr.e très-voisin des Firoles par l'organisation et les formes extérieures, a été établi sous ce nom par Raffinesque. Tous les caractères qu'il en donne, rentrent entièrement dans ceux des Firoles. à l'exception de la position des brancbies qui sont sous la queue, d'après l'auteur. Blainville pense qu'il y a erreur; qu'elles sont sur la queue. 11 attribue cette er- reur à une faute typograpliique; alors, s'il en est ainsi, il n'y aurait aucune raison d'admettre ce genre. Il est nécessaire cependant, avant de l'admettre ou de le re- jeter, de vérifier de nouveau le fait; ce qui sera facile, puisque les animaux signalés par Raffinesque vivent dans les mers de Sicile. HYPTI.iKTlIÈKE. Hyptianlhera. bot. Genre de la famille des Rubiacées, établi par Wight et Arnott qui lui donnent pour caractères : tube du calice très court, presque ovale, soudé avec l'ovaire; son limbe est supère, profondément divisé en cin(( découpures oblongues, acuminées et persistantes; corolle supère et rotacée; son tube est très-court, poilu intérieurement; son limbe est partagé en cinq divisions contournées avant la flo- raison, étalées ensuite; cinq anthères oblongues, in- sérées au sommet du tube de la corolle; ovaire infère, H V V à deux loges, avec son disque épigyne, épais et charnu; six ovules environ, pendants à chaque loge; style très- court; stigmate épais, à deux lobes rapprochés. Le fruit consiste en une baie globuleuse, à deux loges, cou- ronnée par le limbe persistant du calice. Hyptiawtuère de l'Inde. Hyptianlhera Iiulica, W. et h..,Prodi.Flor. Penins. ind.-Or. 1, 399. Arbrisseau inerme, glabre, à feuilles opposées, courtement pétio- lées, oblongues-lancéolées, acuminées, en coin à leur base, avec une stipule interpétiolaire, entière, triangu- laire, acuminée, rigide; fleurs petites, accompagnées de bractées, réunies en fascicules subglobuleux, dans les aisselles des feuilles. HYPTIDE. Hyptis. eot. Genre de la famille des La- biées, et de la Didynamie Gymnospermie. L., établi par Jacquin (Collectun. Botan., I, p. 103), et ainsi carac- térisé par Poiteau qui a donné une bonne Monogra- phie de ce genre, publiée dans les Annales du Muséum d'Hist. natur., t. vu, p. 439 : calice à cinq dents égales; corolle tubuleuse, bilabiée; lèvre supérieure bifide, lèvre inférieure trifide; divisions latérales semblables aux divisions supérieures; division intermédiaire en capuchon, enveloppant d'abord les organes sexuels, se rejetant ensuite en arrière; quatre étamines, dont deux plus courtes, insérées au bas de la lèvre inférieure de la corolle; ovaire à quatre lobes, surmonté d'un style simple, abaissé sur la lèvre inférieure, un peu plus long que les étamines, et d'un stigmate bifide, aigu; quatre akènes ovales, arrondis ou comprimés, marqués à la base d'un bile allongé et d'un micropyle placé au côté intérieur du bile où aboutit la radicule de l'embryon dénué de périsperme. Dans ce genre, ainsi que dans VOcymutn et le Plectiatilhus , la corolle avait été considérée par les botanistes comme renversée. Jacquin avait même tiré le nom tïllyptis de cette disposition de la corolle. Cependant Poiteau a observé que dans les trois genres cités, il n'y avait point de renversement réel dans la corolle; mais que les étamines offraient une insertion diamétralement opposée à ce qu'elle est ordinairement dans les Labiées. Malgré cette nouvelle considération, l'idée de renversement renfermée dans le mot Hyplis n'en est pas moins bonne, puisqu'elle peut s'appliquer aussi bien à l'insertion des étamines qu'au prétendu renversement de la corolle. Le genre Hyptide a été enrichi de quelques espèces placées par les auteurs et par l'Héritier lui-même dans son genre Bystropogon, qui a pour type le Mentlia Canarien- sis, L. En effet, ces espèces n'ont de commun avec les Bystropogon que le calice cilié à son orifice, caraclères qui se rencontrent dans tous les Thyms, l'Origan, le Clinopode et une foule d'autres Labiées. Le Broiera Persica de Sprengel (Transact. of Societ. Linn. of LondoH, t. VI, p. 151, tab. 12) rentre encore dans le genre Hyptis. Aux dix huit espèces décrites dans la Monographie de Poiteau, Kunth {Nov. Gêner, et Spec. Plant, œquin., t. u, p. 218) a ajouté sept espèces nouvelles de l'Amé- rique méridionale, et il a donné la figure de VHyptis hirsuta. Elles sont pour la plupart indigènes des vastes régions de celte partie du monde, du Mexique et des Antilles. VHyptis Persica {Broiera, Sprengel) est la H Y R seule espèce de l'ancien conlineiil. Toutes ces espèces sont des plantes vivaces ou des ai!)risseaux à liges car- lées, à feuilles simples, poncliiécs, et ayant au lieu de stipules une couronne de poils à chaque nœud. Les Heurs naissent en tètes ou en épis, groupées ou soli- taires dans les aisselles des feuilles. HYPTIE. Ilyptia. ins. 'Genre de l'ordre des Hymé- noptères, établi par Illiger qui y place un insecte de l'Amérique méridionale, l'Évanie pétiolée de Fabricius. Ce genre n'a pas été généralement adopté. lIYPUDœus. MAU. Sous ce nom, Illiger réunit en un petit genre le Rat d'Eau, le Campagnol et le Lemming. y. Campagnol. HYPULE. Hypulus. iNS. Coléoptères hétéromères; genre de la famille des Sténélytres, tribu des Sécuri- palpes, institué par Paykul qui lui assigne pour ca- ractères : antennes filiformes, presque nionoliformes, composées de onze articles ; mandibules cornées, ar- quées, unidentées, aiguës à l'extrémité; mâchoires membraneuses; palpes maxillaires filiformes, ayant leur dernier article étroit, conitpie, comprimé, com- posé à sa partie inférieure de deux lames qui se rejoi- gnent et ne laissent point de canal entre elles; lèvre membraneuse, arrondie à l'extrémité; tète sans cou distinct, inclinée; corps allongé, presque cylindrique et convexe; corselet de la largeur des élytres; écusson petit et arrondi; élytres recouvrant l'abdomen et les ailes; pattes simples et courtes; avant-dernier article des tarses petit et biiobé. Paykul place dans ce genre les espèces suivantes : Hypdle a quatre tacbes, Hy- jmlus quadrigutlatiis: Dircœa qnadiiguttata, Fab. — Uypule du Chêne, IIjpulus qiiercinus, Payk.; Dir- cœa qtiercina, Gyll. ; Dircœa diibia, Fabr.; Hïpcie EiFASciÉ, Hypiilus bifascialHS, Payk.; Dircœa bi- fasciata, Fabr.; Notoxus bifasciatus , Panz. Toutes ces espèces se trouvent en Europe. UYRACLEIA. bot. Syn. de Pariétaire. F. ce mot. HYRAX. MAM. F. Daman. HYRIE. Hyria. moll. Ce genre a été nouvellement établi par Lamarck ( Anim. sans vert., t. vi). 11 réunit plusieurs Coquilles