* 4«'. *: > 1 ■• V y '(■'" ^^5:^ \\Y LIBRARY OF '^'>~^'^^- :^m iRÊ^mi i^/1/1 ^^n DICTIONNAIRE UNIVERSEL D'HISTOIRE NATURELLE TOME QUATORZIEME SIGNATURES DES AUTEURS AD. B Broiigiiiail (Adolphe). A. de Q De Quatrefages. Ad. de J De Jussieu (Adrien). A. d'O D'Orbigiiy (Alcide). A. G Gris (Arthur). A. GuiLL Guillemin (Amcdée). Al. m. E Milne Edwards (Alphonse, Ar Arago (François). A. R. et A. r.iCH. Richard (Adolphe). AuD Audouin. B Brullé. Becq Becquerel (Antoine). Bl Blanchard. Boit Boiiard. Bré. et DE Bré. . De Brébisson. C Chevrolat. G. B Broussais (Casimir). C. d'O D'Orbigny (Charles). G. L Lemaire. CM Montagne (Camille'. C. P Constant-Prévost. D. et A. D Duponchel. Del Delafnsse. Desh Desliayes. DuJ Dujardin. DUM Dumas. Duv Duvernoy. E. B Baudement. E. Bout Boutmy. E. D Desmarest (Engcne) E. de B Élie de Beaumont. E. F Fournier (Eugène). FL...S l'iourens. G Gérard. G. B Bibron. HÉB Hébert. H. I Lucas. I. G. S,-H Geoffroy Sl-Hilairc(lsidoie) Jann Jannettaz. J. D Decaisne. J. Desn Desnoyers. Lafr De Lafresnaye. L. C Cordier. L.,.D. . . : Laurillard. L. D.Y.R Doyère. Les Lespès. LÉv Léveillé. M Montagne (Camille). M. D Maric-Davy. M. E .Milne Edwards, M. S. -A Martin Saint-Ange. M. T , . Moquin-Tandon (01iv;c:) P Peltier. P. D Duchartre. Pel Pelouze. P. G Paul Gervais. R Rivière. Ch. \\ Charles Robin. RouL l'.oulin. Sp Spach. ÏRÉc Trécul. Val Valenciennes, V. B Van Beneden. Z. G Gerbe. Nota. — Les éditeurs se sont fait un devoir de conserver la [plupart des articles dus il la plume de savants illustres décédés, en les faisant suivre, quand il y a lieu, d'additions résumant les derniers progrès de la science. DICTIONNAIRE UNIVERSEL D'HISTOIRE NATURELLE CH. D'ORBIGNY AVEC LA COLLABORATION ARAGO, AUDOUIN, BAUDEMENT, EUE DE BEAUMONT, BECQUEREL, BIBRON, BLANCHARD, BOITARD, E. BOUTMY, DE BRÉBISSON , AD. BRONGNIART, C. BROUSSAIS, BRULLÉ, CHEVROLAT, CORDIER, COSTE, DECAISNE, DELAFOSSE, DESHAYES, DESMAREST, J. DESNOYERS, A. ET CH. D'ORBIGNY, DOYÈRE, DUCHARTRE, DUJARDIN, DUMAS, DUPONCUEL, DUVERNOY, FILHOL, FLOURENS, IS. GEOFFROY ST-HILAIRE, GÉRARD, GERBE, PAUL GERVAIS, A. GUIS, A. GUILLEMIN, HÉBERT, UOLLARD, JANNETTAZ, DE JUSSIEU, DE LAFRESNAYE, LAURILLARD, LEMAIRE, LESPÈS, LÉVEILLÉ, LUCAS, MARIÉ-DAVY, MARTIN ST-ANGE, MILNE EDWARDS, AL. MILNE EDWARDS, MONTAGNE, 0. MOQUIN-TANDON, PELOUZE, PELTIER, C. PRÉVOST, DE QUATREFAGES, A. RICHARD, RIVIÈRE, CH. ROBIN, BOULIN, SPACH, TRÉCUL, VALENCIENNES , VAN BENEDEN, ETC. NOUVELLE ÉDITION REVUE, CONSIDÉRABLEMENT AUGMENTÉE ET ENRICHIE d'un .%(la(i de 440 plancbe^i gravées^ siii* acier et coloriées à la main TOME QUATORZIÈME PARIS ABEL PILON ET (f ÉDITEURS 33, HUE DE FLEURUS, 33 LISTE DES AUTEURS PAR ORDRE DE MATIÈRES. X4»oloeri«* générale, Aiiatosiiie, Pliysiolojs^ie, Tératologie et Aiitliroiiolo^ie. M 51. CASIMIR BROUSSAIS.iR;, D. M., profesieur i l'hôpital inililaireJu Vald^Gràce. DOSTE, ^. membre de riiistilut, professeur au Collège DDl'OXC.HELllls, îjjï, médecin de l'École polviecliiilque. DUVERNOY, #, membre de l'inslitul, piofess. au Muséum d'bist. nat. et an Collège de France. MILNE EDWARDS, Cifti, membre de rinsliUit, prof.ss.au Muséum d'hist. nat., doyen de la Faculté dis se. de Paris, MM. FLOU R EN S, G. 0. pèt. de l'Acad. de i, de lAcaii. française, secrétaire per sciences, profess. au Mus, d'bist. tiat. I. GEOFFROY SAINT-HILAIRE, 0, ^. mem iiispect, j-énér, de l'Dnivirsilè, profes, au Mu MARTIN SAINT-ANGE, O, ^, U. U., mr.i sieurs sociétés savantis, O. MOQCIN-TANDOX. CM. R015IN, ^, membre de l'Institut, profess I. GEOFFROY S.-UILAIRE, O. #, membre de l'Inst., etc. GERBE, ijjt, préparateur du cours d'embrvo|:énie au Collège de Fran.e. (lERARD, membre de plusieurs sociétés satantes. DE LAFIîESNAYE membre iiii>ie de iM. de Blainville est la sui- vaiiU- : Aiiimjiii\ ii)Coiiiuis, coiilenus dans j des ctlli.lcs (•yliiidiis, s.iiin'cs a ch.iqiie flexion de tu- l-s .: ...iicurtnieiil nexneux, fascirulés , et léiin:. ,1 la base ra; des doigts longs, pour- ■ ;is; des aili'S assez gran- it cMKinième et sixième rc- ,. I ::■, loufiues; et une queue ar- . . an;;! i', Composée de pennes a liges !..■ '..Mil. Ti. hodrome n'est pas très riclic ,.[! e.|.,' I- . c ;r si l'on en retranche, comme !e l'oiii qutiiines ornilhologistcs , le Certhia fu^^rri l:.T!i;., que G. Cnvicr y rapporte avec TIC doute, une st-u,e en fuit pariie : c'est le TiciiODitoME DES MijiiAiLLES , Tich. muravia Illig., T. phœnicoptera Temm. (Bufl"., pi. enl., 372), représenté dans l'atlas de ce Dictionnaire, pî. 16, f. 2. Cet Oiseau, que l'on nomme aussi Grim^ ■pereau des murailles , Tichodrome cchclcttef ne grimpe pas à la manière des vrais Griin. pereaux en se servant de sa queue comma d'un point d'appui. On le voit , il est vrai , parcourir les pans verticaux des rochers, ou les murailles des vieux édifices isolés; mais il le fait en se cramponnant, en s'assujeltis- sant seulement avec ses pieds, le long des fentes, des crevasses, des petites anfractuo- sités qu'il rencontre. A chaque mouvement d'ascension , il agite et déploie légèrement ses ailes. Peu d'Oiseaux vivent aussi solitai- res, sont aussi tristes que le Tichodrome des murailles. Sa nourriture consiste en In- sectes, en larves, et principalement en Arai- gtiées. Il niche dans les fentes des rochers les plus escarpés, et dans les crevasses des masures situées à une grande élévation. Le Tichodrome échelelte habite les contrées mé- riiiionales cau que le même auteur, selon G.R. Griiy, aurait fondé son genre Alalti dans sa famille des Coraciens. (Z. G. TîKAIMTO, A'Jans. bot. ph. — Synonyme de Cœsalpinia Plum., famille des Légumi- neuses-Cœsalpiniées. *TILA. poiss, — Nom d'un Cyprin du nord du Bengale {Cyprinus Tila). (G.B.) *TILAPIA. P0IS5. — Genre de Poissons du groupe des Chromis (Smith, Illustralions ofthe Zool. S. Afric, 4840). (G. B.) *T!LEI. POISS. — Nom d'un Cyprin de la rivière Kosi {Cyprinus Tilei). (G. B.) *TILES1A (dédié à M. Tilesius ). poiss, — Genre deGadoïdes indiqué par M. Swain- son (aa.ssi/.,1839). (G. B.) TILÉSIE. Tilesia. poi.yp. — Genre fos- sile, établi parLamouroux sur un fragment de Polypier trouvé dans le calcaire juras- sique des environs de Caen , et ne renfer- mant qu'une espèce, le TUe^ia dislorla, Lamx. Appartenant aux E&chariens , le Ti- Cesia a pour caractères : Un polypier cylin- drique, tortueux et verruqueux , dont les pores sont réunis en groupes ou paquets, et séparés par des intervalles lisses. M. de Blainville en fait un Milléporé. (G, B.) TILESIE. Tilesia (nom d'homme), bot. PH. — Genre de lu famille des Composées- Séuécionidées, section dos Iléliopsidccs, créé TIL 7 par M. F.-W. Meyer ( Flor. Essequeh. , p. 252) pour une plante herbacée , grim- pante, de la Guianc, à fleurs orangées , en capitules flosculeux ou rayonnes, à rayons ligules, bifides; à laquelle il a donné le nom de T. capUala. D'après, M. Walpers, cette plante revient au Wulffia plalyglossa DC. (D. G.) TIïJA. — Voy. TILLEUL, TILIACÉES. "Jiliaceœ. bot. pu. — Fa- mille de plantes dicotylédonées, polypétales, hypogynes, dont les caractères sont les sui- vants : Calice de 4 - 5 folioles libres ou sou- dées en partie, à préfloraison valvaire. Pé- tales en nombre égal, alternes, onguiculés, souvent creusés à la base d'une fossette ou doublés d'une écaille, entiers ou découpés au sommet, à préfloraison imbriquée, ca- ducs, manquant quelquefois. Etamines en nombre rarement double , le plus souvent indéfini , toutes fertiles ou les extérieures stériles, insérées sur le torus, qui se relève souvent en disque en dehors; filets tantôt libres, tantôt soudés en un court anneau ou en plusieurs faisceaux ; anthères dressées ou oscillantes, introrses, biloculaires, s'ou- vrant par deux fentes longitudinales, ou par deux transversales qui se confondent en une. Ovaire libre, sessile ou exhaussé sur le torus saillant et slaminifère , à 2-10 loges quelquefois distinctes au sommet, indivises ou partagées par de fausses cloisons , soit une longitudinale , soit plusieurs transver- sales, renfermant chacune des ovules en nombre défini ou indéfini, sur deux rangs, attachés à l'angle interne ou au bord de la cloison quelquefois incomplète , anatropes. Styles soudés en un seul, que lerminentdes stigmates distincts en même nombre que les loges, ou soudés. Fruit hérissé ou lisse, re- levé de côtes ou d'ailes, charnu ou capsu- iaire, à déhiscence sepiicideou plusordinai- rement loculicida, réduit souvent par avor- tement à un petit nombre de loges ou à une seule. Graines solitaires ou nombreuses, ascendantes, pendantes ou horizontales, ovoïdes ou anguleuses, à tégument mem- braneux ou crustacé, très rarement prolon- gées supérieurement en aile. Embryon d.ins l'axe d'un périspernie charnu , qui manque très rarement, droit, a cotylédons foliacés, à radicule tournée vers le hile. Les espèce» de cette famille sont des arbres, des arbris- 8 TIL teaux, très rarement des herbes, originaires la plupart des régions tropicales, peu s'a- vançant dans les climats tempérés des deux hémisphères. Leurs feuilles sont alternes, souvent distiques, très rarement opposées, simples, entières ou palmatilobées, crénelées ou dentées , souvent coriaces et marquées en dessous d'un réseau saillant, accompa- gnées à la base des pétioles de deux stipules caduques ou persistantes ; leurs fleurs axil- laires ou terminales , solitaires ou groupées en grappes ou corymbes, quelquefois accom- pagnées d'une bractée, ou , plus rarement nicrne , d'un calicule. Leurs poils sont sim- ples ou étoiles comme dans les Malvacées , desquelles elles se rapprochent. L'abondance de sucs niucilagineux est un rapport de plus et leur donne des propriétés émollientes, moilifiées souvent dans l'écorce par la pré- sence de matières astringentes et amères- résineuscs. GENRES. Sous-fnmille L — TILIACÉES PROPREMENT DITES. Pétales entiers ou nuls. Anthères s'ou- vrant dans leur longueur. Tribu 1. — Sloanées. Fleurs apclalées. — Plantes toutes origi- naires de l'Amérique tropicale. IlasseUia , Kih; — Ablania, Aubl. ( Tri- chocarpus, Schreb.) — Dasynema, Schott. {Adeuobasium , Près). — Myriolheca et Fo- veolaria , DG. non R. Pav.) — Sloanea, L. {Sloana, Plum.). | Tribu 2. — Grewiées, i Fleurs pélalées. Âpeiba, Aubl. (Aublelia, Schreb.) — Lu- hea, "W. {Broiera, FI. fl. non Cav. —Aile- ■ cria, Moc. Sess.) — MoUia, Mart {Schlech- j tendalia, Spreng.) — Heliocarvu!;, L. [Mon- , tia, lloust. non Michel.) — Enlelea, P. Br. — Sparmannia , Thunb. — Clapperlonia , i Meisn. { Iloiikcnya , W.) — Corchorus , L. { Antichorus , L. f. — Caricleria , Scop. — Corela , P. Br. — Maerlcisia , DC.) — Cor- ■ choropsis, Sieb. Zucc. — Triuuifella, Pluin. i [Darlramca, Gœrln. — IPorpa, Bl.)— Ti- \ lia, L. [Lindnera, Reicli.) — Broionlowia , Rnxb. [Humca, Roxb.) — Christiana, DC. — Grcivia, J. {Malococca, Forst. — Chadara, rursk. — Siphomeris et Vincenlia , Boj. — | TJL Arsis, Lour.) — Bclnlia , A. Rich. — Diplo- phractum, Desl.—Columbia, Pers. (Colona, Cav.) — Berrya , Roxb. ( Espéra , W. ) —y Munlingia, L. [Calabura, Plukn.). Sous-famille IL — ÉL.^OCARPÉES. Pétales découpés au sommet. Anlbèrei' s'ouvrant transversalement. Tribu 3. — ÉLiEOCAnpÉEs proprement dites. Fruit drupacé. — Plantes asiatiques et australiennes. Elœocarpus, L. {Lochneria, Scop. — Ga- nilrus, Gaertn. — f Adenodus et tCraspedon, Lour.) — Monocera, Jacq. — Friesia , DC. [Dicera, Forst.) — Beylhca, Endl. — Acro- nodia, Bl. {Acrozus, Spreng.). Tribu 4. — Cuspidariées. Capsule ou baie. — Plantes de l'Amérique australe. Vallea , Mut. — Tricuspidaria , R. Pav. {Tricuspis, Pers.) — Crinodendron , Molin. (Ad. j.) *TILIACORA, Colebr. bot. ph. —Syno- nyme de Çocculus DC, famille des Méni- sperméfes. (D. G.) TIMQUA. REPT.— Nom de quelques Scin- ques. (P. G.) TÏLLA^DSIE. Tillandsia, bot. ru. — Genre de la famille des Broméliacées , créé par Linné [Gênera, u" 369), composé de plantes herbacées , indigènes des parties chaudes de l'Amérique, vivant, pour la plu- part, sur les arbres en fausses parasites ; à tiges feuillées , généralement simples; à fleurs le plus souvent en épis ou en pani- cules, hexandres, distinguées surtout par les trois divisions externes de leur périanthe tordues en spirale, les trois intérieures, qui sont pétaloïdes , se rapprochant ou se soudant inférieurement en tube, pour s'é- taler ensuite à l'extrémilé, et par leur ovaire libre ; leur capsule est cartilagineuse, et ses trois valves s'ouvrent en se dédou- blant psr la séparation de leur endocarpe. On cultive en serre chaude quelques unes des espèces assez nombreuses de ce genre, surtout la Tillandsie agréable , Tillandsia amœna Looii. , plante très élégante par ses grandes bractées purpurines et par ses cpis de fleurs vertes, avec l'extrémité des trois divisions intérieures du périanthe bleue. (D. G.) TIL TII.LE. Tillus{x'ùlo>, je pince, je mords). INS. — Genre de Coléoptères penlnnières, tribu des Clairones, établi par Fabricius {Ent. syst. cmcndata, I, 2, 78), et composé de 6 espèces; 3 appartiennent à l'iiiirope, i est originaire du Sénégal , 1 des Étals- Unis , et 1 des Indes. Le type de ce genre est le y. elongatus Lin., Fem., ambnians F., mâle. On le trouve rarement aux environs de Paris. (C.) TILLKE. TiUœa. bot. ru. — Genre de la famille des Crassulacées , sous-ordre des Crassulées , établi par Micheli {Nov. gen., 28, tab. 20). M, Endiicher {Gcn., n" 4607) y réunit, comme simples sections, les genres Bulliarda DC, et Ilclophylam Eckl. et Zeyh. Considéré de la sorte, il renfcrine en- viron 24 espèces, toutes herbes aquatiques ou des lieux humides, à feuilles opposées, et à petites fleurs blanches, très régulière-' ment 3 4-mères. On trouve assez commu- nément dans nos départements de l'ouest et du centre la Tillœu muscosa Lin. , l'une de nos plus petites phanérogames , et assez ra- rement, dans les environs de Fontainebleau, à Malesherbes , le Tillœa aqualica Lnm. {Bulliardia VaillantiiDC.). (D. C.) TILLKUL. Tilia. eût. ph. — Genre im- portant de la famille des Tiliacées à laquelle il donne son nom, de la polyandrie mono- gynie dans le système de Linné. Il est formé de grands et beaux arbres indigènes de l'Europe, des parties voisines en Asie, et de l'Amérique septentrionale; à feuilles simples, alternes, péliolées, en cœur ou tronquées à leur base, acuminées au sommet, accompagnées de deux stipules latérales, tombantes; àfleursjaunâtresou blanchâtres, portées par trois ou davantage sur un pédon- cule commun, soudé dans toute sa moitié inférieure à une bractée en languette. Ces fleurs présentent un calice de cinq sépales à préfloraison valvaire; cinq pétales; sou- vent cinq écailles pélaloïdes, opposées aux pétales ; de nombreuses étamines hypogynes, dont le filet est parfois bifurqué au sommet; un ovaire sessile, à cinq loges renfermant chacune deux ovules presque collatéraux, surmonté d'un style simple que termine un stigmate à cinq dents. A ces fleurs succède un fruit sec, presque ligneux, dans lequel un arrêt de développement n'a plus laissé qu'une seule loge avec une ou deux graines, T. siv. TIL 9 dont l'embryon se disliugue par le dévelop- pement de ses cotylédons foliacés et à cinq lobes. L'histoire botanique et la distinction des espèces de Tilleuls présentent des difficultés assez grandes pour avoir amené difl'érentes manières de voir chez les auteurs qui s'en sont occupés, au moins relativement aux espèces européennes. Ainsi Linné n'admet- tait, en Europe, qu'une seule espèce qu'iî nommait Tilia europœa, et quelques bota- nistes adoptent, même de nos jours, celte opinion. D'un autre côté, d'autres auteurs, Willdenow, Scoi)oli, etc., ontsubdivisé celte espèce unique de Linné en plusieurs autres ; enfin, assez récemment, M. Spach, dans sa Révision des Tilleuls (^»i)j. des sciences natu- relles, 2" série, vol. II, p. 331), a remanié encore ces espèces, en réunissant certaines d'entre elles et en proposant de nouveaux noms pour d'autres. Les diverses espèces de Tilleuls se divisent en deux sections : la première, Tilia Rehb., comprend les Tilleuls proprement dits ou sans écailles pélaloïdes dans la fleur, tous d'Europe. Ceux-ci for- ment, d'après M. Spach {loco citalo), trois espèces: 1. T. sylvcstris De.vf. {T. parvifo- liaElnh. ; 7'. microphyllcWiWd.); 2. T. in- lermedia DC. (T. vulgaris Hayne); 3. T. mollis Spach {'J'. plalyphylla Scop.). La se- conde, ou les Lindnera Rchb., se distingue parla présence dans ses fleurs d'écailles op- positipétales. Elle comprend cinq espèces de l'Amérique du Nord, et une du sud est de l'Europe {T. argentea Desf.). Parmi ces espèces de Tilleuls, la plus im- portante à connaître est certainement le Tilleul a larges feuilles, T. plalyphylla Scop. (T. mo//es Spach ; T.grandifoliaEhi\\.) qui est désigné vulgairement sous le seul nom de Tilleul, et qui joue un si grand rôle dans les plantations de toute l'Europe. C'est un arbre de belles proportions , susceptible même d'acquérir une grande vieillesse et des dimensions colossales. On cite, comme l'un des exemples les plus remarquables à cet égard, le Tilleul de Neustadt, dans le Wurtemberg, mentionné comme déjà très gros en 1229, et dont le tronc, mesuré à 5 ou 6 pieds du sol, avait, en 1831, plus de 36 pieds de circonférence. Le principal ca- ractère par lequel on distingue celte espèce consiste en ce que ses feuilles, arrivées à r 10 TIL l'élat adulte, portent un duvet mou sut toute leur face inférieure A part ce carac- tère, ses feuilles varieut beaucoup pour leur en tour, leurs dents, etc. Cette espèce a Jonné plusieurs variétés. Comme, dans les plantations, elle est parfois mêlée au Tilleul à petites feuilles, T. micrùpkylla Willd. (T. sylveslris Desf., Spach; T. parvilolia Elirh.), les détails que nous allons donner sur elle peuvent aussi généralement se rap- porter à cette dernière. Toutes les parties du Tilleul sont utiles à des titres divers. Son bois est d'un jaune pâle ou presque blanc, d'un graii! serré et uni, qui le rend surtout extrêmement avan- tageux et peut être supérieur à tout autre pour la sculpture. On s'en sert aussi en me- nuiserie et en ébénisterie, pour les touches de pianos, etc. Il donne un charbon léger qu'on dit pouvoir servir avec avantage pour la f.ibrication de la poudre. Son écorce, flexible et résistante, sert journellement à faire des liens, des câbles grossiers, des nat- tes, etc. Les feuilles des Tilleuls étaient uti- lisées comme fourrage pour le bétail par les Romains, et, de nos jours encore, elles ont le même usage dans le nord de l'Europe et en Suisse. La sève de ces arbres renferme une assez forte proportion de sucre pour qu'on ait proposé de l'en retirer. On a fait une sorte de chocolat, en triturant son fruit avec une ceriaine quantité de ses (leurs. Celle préparation avait, assure-ton, un goût fort agréable; mais elle avait aussi le défaut de ne pas se conserver. Quant aux fleurs du Tilleul, tout le momie connati leur odeur agréable et la fréquence de leur emploi. Leur infusion est administrée journellement comme l'antispasmodique par excellence. Outre les deux espices européennes que nous avons nommées, on cultive encore, dans les parcs, le Tilleul argenté et quelques espè- ces américaines. La culture de tous ces ar- bres est absolument la même, et leur multi- plication se fait également par semis, par marcottes et par grelTes. (P. D.) ♦TILLICEUA {lillus, nom de genre de Coléoptères; r.tpy.;, antenne). iNs. — Genre de Coléoptères, section des Malacodermes et tribu des Clairones , établi par Spinola (Essai monogr. sur les Clériles, t. 1, p. 137, t. XII , f. 5), qui le comprend dans la sous- famille de ses Clérites cléroides. Le type, le T. Javana Duj., Sp., est originaire de Java. (C.) TirXIDES. l'ilUdœ. ins. — Hope [Co- leoplerists manual , III, p. 138) a proposé sous ce nom une tribu ou famille de Co- léoptères qui se compose des genres sui- vants : Cylidrus, Tillus, Tilloidcs, Cymato- dera, Callilheres, Priocera, Axina, Eury- pus, Mydriacis et Ejtiplœus. (C.) TILODEA Laporte(/îeu. ent.deSilb.,A). INS. — Synonyme de Tillus, Fab., Spin. *riMA. ACAL. — Genre de Méduses, éta- bli par M. Eschschoitz pour une espèce de la mer des Açores , le 'J'ima flaiilalris , remarquable par l'espèce de pyramide ren- versée qui occupe la face inférieure de l'om- brelle. Le corps est hémisphérique, dé()rimé, garni à la circonférence d'un cercle de cir- rhes tentaculiformes , courts, nombreux, assez peu excavé en dessous , et se prolon- gearit en un pédoncule conique très épais, entièrement exserte , terminé par un ren- flement plissé; orifice buccal au centre de quatre appendices labiaux. Cavité stomacale dans le renflement du pédoncule, et don- nant naissance à 4 canaux ascendants et com- muniquant avec un canal marginal. (G. B.) TliVlALHi;. Timalia. ois. — Section génc- ricjue établie par Ilorsfield sur des Oiseaux dont quelques auteurs ont fait des Brèves , et d'autres des Fourmiliers. Voy. fourmilier. *TIMA\Dr«A (nom mythologique), ins. — Duponcbel (Ilist. nat. des Lépid. d'Eur.j IV, 1823) indique sous celle dénomination un genre de Léjiidopières de la famille des Diurnes, tribu des Phalénides, que M. le docteur Boisduval place dans celle des Géo- mélrides. On ne décrit que quatre espèces de ce genre, qui sontprincipalement remarqua- bles par leur corselet étroit et peu velu. La plus connue, que l'on trouve souvent en France, est la T. amal aria Lin., dont la che- nille se nourrit d'herbes et de diverses plan- tes basses ; celle espèce se métamorphose dans un léger tissu enveloppé de feuilles. (E. D.) THIARCIIE. Timarcha (nuS, j'honore; àr^xo; , chef). INS. — Genre de Coléoptères subpentamères , tribu des Chrysomélines, proposé parMegerle et généralement admis; 40 espèces y sont rapportées. Le type, le T. tcnebricosa Lin. {Chrys), se trouve dans toute l'Europe sur le caille-lait. (C.) TIM ♦TIMIA (ti,u.'o;, précieux), ins. — M. le docteur Boisduval { Ind. mclh. Lep.d'Eur., 1829) indique sous ce nom un genre de Lépidoptères nocturnes, constituant la tribu des Ànomaiides de Duponchel {Noctuopha- lenides Boisd.), et particulièrement remar- quable par ses ailes supérieures larges, triangulaires, recouvrant les inTérieures et formant un toit incliné dans le repos. On n'y place qu'une seule espèce, la T. mar- garita H., du Midi de la France, (E. D.) TI.VllE. Timia {-^lu-loç, précieux), ins. — Genre de l'ordre des Diptères, famille des Athéricères , tribu desMuscides, créé par Wiedmann (^na/. enloin., 1824) pour des In- sectes voisins des Utidia Meigen. On connaît deux e._'3 ), de la Guiane. — Le Tinamou petit BEC, T. parviroslris Wagl., du Brésil. — Le Tinamou oariana, T. slrigulosus Tcniin., même habitat. — Le Tinamou tataipa , T. talaupa Temm. {pi. col., 41S); Pesus niamba Spix, même habitat. — Le Tinamou CENDuÉ, T. cinercus Lath., du Brésil et de TIN la Guiane. — Le Tinamou noctivague, T. noclxvagus Wied., du Brésil. 2° Espèces entièrement dépourvues de rec- trices ; narines subbasales ; bec sillonné. (GenteNoihura\Wag\.;NolhurusSvi!i'\i\s.; Tinamus Spix.) On y rapporte le Tinamou ynambui, T. y,aculosus Temm.; Nolh. mojor Wa^l. (Spix Av. Bras,, pi. 80), de Monte-Video, de Buenos Ayres et du Brésil. — Le Tinamou a PIEDS COURTS, 7. brevipes Natt.; Nolh. médius Wagl. , du Brésil. — Le Tinamou nain , T. najirts Temm.; T. rnmor Spix, pi. 81. — Et le Tinamou cannelle, T. cinnamomea Less. {Rev.zool., 1842, p. 210), de l'Amérique australe. 3° Espèces enlièremenl dépourvues de rec- trices ; narines ouverles près de la base du bec , qui n'a pas de sillon. (Genre Rhyncholus Spix.) Ce groupe ne renferme que le Tinamou ISABELLE, T. rufescens Temm.; lUiyn. rufes- cens Wagl. (Spix Av. Bras., pi. 76), du Pa- raguay et du Brésil. 4° Espèces dépourvues du pouce. (Genre Eudromia d'Orb. et Is. GeolT.; Tinamolis Vigors. ) Cette section générique, établie, pnr RI. Isidore GeolT^oy-Saint-Hilaire , dans la famille des Tinamidées, ne renferme qu'une espèce : I'Eudromie élégante. End. elegans. C'est le même Oiseau dont Vigors a fait le type de son genre Tinamotis , et qu'il a nommé Tin. Pentlandii. De l'Amérique du Sud. (Z. G.) TIIMEA, Fabr. ins. — Nom latin appliqué au genre Teigne. Voy. ce mot et l'article IlNÉIDES. (E.D.) TIIVEA , Spreng. eût. ph. — Synonyme de Prockia P. Brown, famille des Eixacées. *TINE^, Linné. TlI\E^l>OUaiIA, Schranck. TIKEAIilA, Grav. TliMEAr.î.i:, Zellerst. TliVEIDA, Leacli. TIi\ElD.T.E, Leach. TÏMEITES, Latreiile. ins. — Voy. TîNKiDES, Leach, Duponchel, etc. (E. D.) * Tïi^EAiUA {Tinea, teigne), ins. — Sdicllenberg [Gen. de Mouch., 1803) a dési- gné, sous ce nom, un genre de Diptères correspondant à celui desPsYCuoDA. Voy. te mot. (E. D.) TIN 13 TI\ÉÎDES. Tineidœ. ins. — Tribu de Lépidoptères, de la famille des Nocturnes, créé par Leach {Edimb. encycL, IX, 1815), adoptée par Latreiile, Duponchel et tous les entomologistes, et correspondant à l'an- cien genre Teigne, Tinea. Les Tinéides ont pour caractères : Antennes paraissant gre- nues ou moniliformes à la loupe, et presque toujours simples dans les deux sexes (ex- cepté les genres Lemmatophila, Euplocamus, Solenobia et Incurvaria, chez qui les anten- nes sont pectinées ou ciliées), de formes très variées, et généralement relevées au dessus de la tête ; trompe presque toujours nulle ou rudimentaire; tète souvent velue: corselet lisse; abdomen plus ou moins court, généralement cylindrique , et débordé par les ailes lorsque celles-ci sont fermées; pattes postérieures très longues, armées de longs ergots, et plus ou moins velues selon les genres; ailes entières: les supérieures généralement longues, étroites, avec leur bord postérieur de formes très variées, et les inférieures plus étroites encore (excepté dans quelques genres où elles sont à peu près égales ) , largement frangées , surtout au bord interne et cachées en- tièrement par les premières , sans être plissées, dans l'état de repos; les unes et les autres couchées alors le long du. corps qu'elles couvrent sans l'envelopper sur les côtés. Les chenilles ont toutes seize pattes, avec les membraneuses ordinaire- ment très courtes: leur corps est glabre, ou seulement garni de quelques poils rares à peine visibles à l'œil nu, et implantée chacun sur autant de petits points verru- queux; les unes sont vermiformes, les au- tres fiisiformes; elles sont toujours munies d'une plaque écailleuse sur le premier an- neau , et quelquefois d'une seconde sur le dernier; leur manière de vivre et de se transformer est très variée. Les Tinéides' sont les plus petites espèces connues de l'ordre des Lépidoptères, mais elles ne le cèdent pas, en ornements, aux espèces plus grandes : les ailes présentent souvent des taches ou des points dorés, argentés et en relief, placées principale- ment sur les ailes supérieures; du reste leur couleur générale est habiluellcnient sombre. Malheureusement , beaucoup de ces Lépidoptères nous sont très pernicieux iU TIN sous la forme de chenilles ; celles des Tei- gnes proprement dites, nommées vulgai- rement l'ers, se vêtissent aux dépens de nos étoffes en laine, de nos fourrures, des crins employés dans nos meubles, des poils des Mammifères dont nous conservons les peaux dans nos musées, ainsi que des plu- mes ou duvet des oiseaux des mêmes col- lections : à l'aide de leurs mâchoires, ces chenilles coupent ces diverses substances et les réunissent avec de la soie, pour construire les fourreaux coniques ou cylindriques qui. leur servent de demeure et dans lesquels filles subissent leurs métamorphoses. Une autre chenille de cette tribu , VOEcophore des blés, nous est très nuisible par son ex- trême multiplication et en ce qu'elledélruit l'une de nos premières substances alimen- taires, le blé. Ce végétal est encore exposé aux ravages de la chenille d'une autre Ti- néide, la fausse clienille des blés, qui, avec de la soie, en lie plusieurs grains pour s'en former un tuyau dont elle sort de temps en temps pour ronger le blé. Les chenilles de Galleries, en perçant les rayons de cire qui leur servent de nourriture, font de grands dégâts dans nos ruches. D'autres chenilles de Tinéides creusent, en divers sens, le parenchyme des feuilles et y produisent ces espaces desséchés, blanchâtres ou jaunâtres, en forme de taches, de lignes ondées ou ser- pentiformes que l'on y observe souvent : il en est qui rongent la surface des feuilles, en s'y mettant à l'abri sous une espèce de tente soyeuse qu'elles se fabriquent. Les boutons, les fruits, les galles résineuses de quelques arbres de la famille des Conifères, sont pour d'autres leurs habitations, ou bien leur servent de provisions alimentaires. Quelques chenilles se font pour demeure des fourreaux de soie de diverses formes; il'autres disposent pour leur logement des feuilles qu'elles replient sur elles-mêmes; et il en est qui établissent leur retraite dans l'intérieur même du parenchyme des feuilles. Réaumur appliqua le premier le nom de Teigne, qui, ainsi que nous l'avons dit, correspond à la famille des Tinéides , à tous les Lépidoptères nocturnes dont les che- nilles vivent dans des fourreaus; il les distingue en Teignes proprement dites , et en Fausses- Teignes, selon que les fourreaux TIN sont mobiles ou transportés par cesanimaus lorsqu'ils marchent, ou qu'ils sont fixes. Dans la méthode de Linné, les Teignes composent la septième division de son genre Phalœna, et elles constituent une coupe gé- nérique distincte dans l'histoire des Insectes des environs de Paris , de Geoffroy. A l'exemple de Linné, De Géer ne les sépara pas génériquement des Phalènes. Mais, plus tard, les Teignes constituèrent un genre bien distinct, et ensuite on en forma une tribu particulière, qui fut adoptée par Leach, Latreille, et qui aujourd'hui est admise par tous les zoologistes. Le nombre des es- pèces de cette tribu est de plus de mille, et les travaux des Hubner, Treischke, Zeller» Curiis, Stepheiis, Latreille, Duponchel, Gué- née , ont démontré qu'en s'occupant seule- ment des espèces européennes, on devait en faire plus de cinquante genres distincts, dont nous citerons les principaux en suivant l'ordre du Catalogue méthodique des Lépidoptères d'Europe de Duponchel (Paris, 1844). Diurnea, Lemmalophila , Cheimonophila, Epigraphia , Caulohius, Hœmilis, Anacam- psis , Lila, Enolmis , Acompsia , Bulalis ^ liypsolopha , nhinosia , Alucila, Ateliotunif Anarsia, Macrochila , Palpula , Fagia , Harpipleryx , Parasia, ChauHodus , Dasy- ceia, Lampros , Enicasloma, Cheïaria, Sle- noptera , Incurvaria , Adela , Nemolois , Nemopliora , Solenobia , Micropleryx , ^ch- mia, ^inagma, Glyphipteryx , Pliygas, Euplocamus , Tinca , Roerslerstammia , OhJcophora, Argyreslhia, Coleophora, Gra' cillaria, Coriscium, Ornix , Cosmopteryx , Elachisla, Opodega, Lyonelia, LiUiocollelis, Tischeria. (l'oy, ces mots.) (E. D.) *TI1VGIDES. — Voy. tingidites. (Bl.) *T1^'GIDITES. Tingiditœ. itis. — Groupe de la fafnille des Aradides , de l'ordre des Hémiptères, caractérisé particulièrement p;ir un corselet et des élylres ordinairement di- latés sur les côtés , et présentant un réseau à mailles sèches. On rattache à ce groupe les genre ^urycoa Lap., Tingis Fabr. , Jl/o- nanthia Lepel. etServ., Cantacader Am. et Serv. , Sereiilhia Spin., Pieswa Lepel. St- Farg. et Serv. , Anomalnptcra Perris. Dans plusieurs ouvrages, les Tingidites sont dési- gnés sous le nom de Membbankux, Membra' nacei. MM. Amyot et Serville y admettent des groupes secondaires , les Viesmides corn- TIN prenant les deux derniers genres, et les Tingides comprenant tous les autres, (Bl.) ♦TINGIS {Tingis, nom de ville; Tanger). jNS. — Genre de la famille des Artidides, de l'ordre des Hémiptères, établi par Fabricius et adopté, avec de plus ou moins grandes restrictions, par tous les entomologistes. Tel qu'il est généralement admis, il est surtout caraciérisé par un corps aplati; des ailes très réticulées, ayant les côtés dilatés en feuilles avec un renflement vésiculaire sur leur disque; des antennes de qu airs articles, le premier grêle, et le dernier renflé an bou- lon; un écusson recouvert par le bord pos- térieur du corselet : celui-ci dilaté laléraîe- tnent, 2t réticulé comme les élytres. Les Tingis, Insectes de très petite taille, vii'CRt sur dilTérenls végétaux; ils n'ont guère été recueillis qu'an Europe. On trouve sur le Poirier le Tingis pyri Fabr. , sur la Vipérine le Tingis echii Wolf, etc. (Bl.) ♦TÏNGïJAKRA. dot. ph. — Genre de la famille des Ombellifères, tribu dss Séséli- iiées, formé par M. Parlatore (m Webb. st Dcrthel. Plvjtogr. Canariens. ,\o\. I, p, 157, lab. 71) pour une plante herbacée des Ca- naries, à feuilles glauques, tritertiatisé- <îuées, avec leurs serments grands et pres- que Irifides; à petites fleurs jaunes et à fruit cotonneux. Celte plante a été nommée nar l'auteur du genre Tinguarra cervariœ- folia. (D. G.) TI\ÏARIA. DOT. pn. — Le genre proposé d'abord sous ce nom par M. Meisncr, a été, plus lard , regardé par lui-même, et par la plupart des botanistes, comme un sous- %cmc des Polygonum Lin. (D. G.) *TI\'NAI\TIE,rimia»j(ia (nom d'homme). BOT. PH. — Genre de la famille des Commé- lynacées, formé par M. Scheidweiler ( m Otto et Dielr. Garienzeit., 1839, vol. VII , pag. 36a) pour une plante herbacée , indi- gène du Mexique, à fleurs purpurines, irré- gulières, formant une ombelle terminale, à laquelle il a donné le nom de Tinnanlia fugax. (D. G.) *TI\^\U!VCULUS. OIS.— Nom spécifique lu Faucon Cresserelle, devenu générique de ia section qui a été fondée sur cet Oiseau par Vieillot. (Z. G.) TlIVOPORE.Tùîoporws.FORAM. — (Monlf. Conchyl. Sysl., I, l-i6). Synonyme de Cal- carina. (G. B.) TIP 15 *TI\TI\'KL'S. iNFUS. — Schrank a éta- bli ce genre, que M. Ehrenberg place parmi les Endérodèles, dans la section des Ano- pisthés , famille des 0|)hrydincs , et que M. Dujardin rapporte au genre Vaginicole, dans sa famille des Vorlicelliens. Considé- rant le fourreau membraneux des Vagini- coles comme une cuirasse, M. Ehrenberg les partage en trois genres; les Vaginicola, Colhurnia et Tinlinnus; ceux-ci, caractérisé* par un pédicule contractile. Les natura- listes qui n'acceptent pas cette interpréta- tion font rentrer les Tintinnus dans le grand genre des Vaginicoles. (G. B.) TI1\US. BOT. PII. — Le genre formé sous ce nom par Tournefort rentre comme syno- nyme dans les Ftburnum Lin., section Len- tago. Celui établi également sous ce nom par Linné rentre comme synonyme dans les Clclhra. (D. G.) TIPIÎÎA. INS. — Genre de la famille des Scoliidcs, de l'ordre des Hyménoptères, établi par Fabricius sur des espèces ayant les mandibules larges et canaliculées, les cuisses dilatées, !a tête cxcavée entre les antennes ; les antennes filiformes, droites dans les mâles et courbées dans les fe- melles; les ailes antérieures ayant une cel- lule radiale et deux cubitales. Les femelles diffèrent considérablement des mâles par la forme de leur corps , la brièveté de leurs ailes, etc.; aussi pendant longtemps les entomologistes en firent un genre propre sous le nom île Bethyius. Le type est la T. femorala Fab., et sa fa- 1 mille est le Deihyliis villosus des anciens ! entomologistes. Celte espèce est assez ré- ! pandne d.ins notre pays. (Bi.) ' TIS'HLE. poiss. — Pour Typhi.e. (G.B.) *TIP11YS. ARACHN. — M.Kochjdans Paii' ser s'deulcchland's insecta fauna, désigna sous ce nom un genre de l'ordre des Aca- rides, qui a été adopté par les aptérologistes. Cette coupe générique ne renferme qu'un très petit nombre d'espèces , dont le Tiphys decoralus, Kocb, op. cit-tV, 19, peut être considéré comme le type. (H. L.) *TIPI1YS. KOLL. — Voy. TYPHIS. (G. B.) *T!PULAIUE.r(>u;ana. DOT. CR. — Genre de la famille des Champignons gasléromy- cètes de Frie«, sous ordre des Trichnderma- cés , tribu des iEgérités ; de la division des Basidiosporés entobasides, tribu des Conio- 16 TIP gastres, section des Lires, dans la ciassiflca- tion niycoloRique de M. Léveillé, formé par Chevalier (Flor. Paris., vol. I, p. 344). M. Endiichcr substitue à ce nom générique celui de llabtcrophora(Genera,i\°29i). (M.) TITULAIRES Tipulariœ. ins. — Famille de Diptères, de la division des Ncmocères, créé pav Lalrei\\e{Hisloire naturelle dci, Crus' tacés et des Insectes, 1802), adoptée par tous les entomologistes , composée de l'ancien genre TiPCLF, Tipula de Linné, et ayant pour caractères principaux : Trompe courte, épaisse, terminée par deux grandes lèvres; suçoir de deux soies ; palpes recourbées, or- dinairement dequatrearticles; yeuxsouvent séparés du front. Les Tipulaircs, de même que les Cousins, ont le corps ordinairement étroit ei; allongé, avec les pattes longues et grêles; la tête est ronde et occupée, en majeure partie, surtout dans les mâles, par des yeux à facettes; le thorax est élevé; les ailes sont longues et étroites, tantôt écartées, tantôt croisées ho- rizontalement et quelquefois penchées ou en toit; les balanciers sont nus et proportion- nellement plus longs que ceux des autres Diptères; l'abdomen, allongé, cylindrique, est souvent terminé en massue dans les mâles, et finissant en pointe dans les fe- melles ; les antennes sont toujours plus lon- gues que la tête, de quatorze à seize articles, dans le plus grand nombre, et variant sou- vent selon les sexes; celles de plusieurs mâ- les sont, dans les uns, pectinées ou en scie, dans les autres, garnies de poils formant des panaches, des faisceaux ou des verlicilles. Ces Insectes se tiennent sur les plantes, dans les prairies, les jardins et quelquefois les bois. Les grandes espèces ont reçu vulgai- rement les noms de Tailleurs et de Coutu- rières; et les petites ont été désignées sous la dénomination de Culiciformes, a raison de leur ressemblance avec les Cousins , Culex. C'est surtout en automne que ces Diptères sont plus abondants; quelques individus, cependant, paraissent dès l'été, et d'autres se montrent encore pendant l'hiver. Quel- ques unes des petites espèces s'élèvent dans les airs et y forment de petites nuées qui montent et descendentconlinuellement dans une ligne verticale, en faisant entendre un bourdonnement aigu. Les larves ont la forme de vers allongés, dont la tète est TIP écailleuse, ordinairement munie de deux très petites antennes coniques, de deux cro- chets et de quelques autres pièces propres à la manducation ; leur corps est articulé, sans pattes, pourvu quelquefois cependant d'appendices ou de mamelons qui les sirnu. lent ou leur en tiennentmêmelieu; lesunes ont, de chaque côté, une sérit de stigmates; d'autres n'en ont que quatre, deux sur l'un des premiers anneaux, et les deux autres postérieurs. Parfois les trachées se prolon- gent dans l'intérieur de divers poils, qui ont ainsi l'apparence de branchies; d'autres res- pirent au moyen d'un tuyau postérieur ; il e:i est qui offrent des yeux ou des organes con- sidérés comme tels. Ces larves ont des habi- tudes très variées ; les unes, telles que celles des Tijjulaircs culiciformes, sont aquatiques, et tantôt nagent très bien, ainsi que la nym- phe, tan tôt se tiennent dans des trous ou dans des fourreaux de diverses matières qu'el- les ont fabriqués; d'autres vivent dans h terre, le fumier ou dans les parties corrom- pues et humides des végétaux ; il en est qui se nourrissent de champignons où elles font leur séjour; quelques unes même de celles- ci les tapissent d'un enduit gluant qui leur sert de lit et de lente; des galles végétales forment l'habitation de quelques autres. Les nymphes sont allongées et présentent souvent, sur la surface de leur corps , de petites épines qui leur servent à se traîner sur le sol età sedéborrasserdeleur dernière enveloppe, lors de la transformation en in- secte parfait. L'union des deux sexes se pro- longe parfois longtemps. Ler deux derniers anneaux de l'abdomen des femelles cotnpo- sent un oviducte allant en pointe, ce qui leur donne le moyen d'enfoncer plus ou moins profondément leurs œufs dans les diverses substances propres à la nourriture de leurs larves. LesTipulaires se trouvent répandues dans toutes les régions du globe; l'Europe en pos- sède un très grand nombre. En raison de la multiplicité des espèces, on a dû par- tager les Tipulaires en diverses tribus, distinguées entre elles, d'une manière par- faite, par leur organisation et la manière de vivre des larves. Nous allons donner la ca- ractéristique de ces tribus, et nous indique- rons les genres qui y entrent. 1. Antennes souvent de la longueur au TIP moins de la tête et du thorax réunis; ordi- nairement plus de douze articles ; pieds longs et grêles. A. Antennes plumeuses dans les mâles, poilues dans les femelles. Première tribu. Tipclaires cdliciformes. Genres: Corethra, Chironomus, Tanypus, Ceratopogon, Macropeza. B. Antennes non plumeuses. Têle pro- longée par un museau. Point d'ocelles. Larves livant dans la terre. Deuxième tribu. Tipulaires terricoles. Genres : Plychoplera, Clenophora, Tipula, Pachyrhina, Nephrotoma, Pedicia, Ozodi- cera, Rhipidia, Rhamphidia, Idioptera, Lim- nopkila, Limnobia,Cylindrotomn,Symplecla, Enoplera, Polymera , Mœgistocera, Tricho- cera, Dolichopeza, Dixa, Anisomera, Chio- nea. (]. Antennes non plumeuses. Têle ordi- nairement sans museau. Habituellement deux ou trois ocelles. Hanches allongées. Jambes terminées par deux pointes. Larves vivant dans les champignons. Troisième tribu. Tipulaires fongicoles. Genres : BolHophila, Macrocera, Mycelo- phila, Lcia, Sciophila, Gnorista , Asiudala , Ceroplala, Plaiyura, Pachypalpa, Synaplia , Mycetobia , Macronevra , Sciara , Cordyla , Campylomyza, Chenesia. D. Antennes non plumeuses. Tête ordi- nairement sans museau. Point d'ocelles. Hanches de longueur ordinaire. Jambes sans pointes. Antennes à articles pédicellés dans les mâles. Larves vivant dans les galles. Quatrième tribu. Tipulaires gallicoles. Genres: Lesiremm, Zygonevra, Cecido- myia, Lasioplera, Psychoda. H. Antennes plus courtes que la tête et le thorax réunis, grenues ou perfoliées; or- dinairement munies de douze articles. Pieds de longueur médiocre. Larves vivant habi- tuellement dans les bouses. Cinquième tribu. Tipulaires florales. Genres: Rhyphus , Glochina , SimuUum, Penlhelria, Plegia, Dilophus, Dibio,Aspisles, Scat'nopse. Voy. ces mots. (E. D.) TIPLLARIA, Nutt. bot. pu. — Syno- TIP 17 nyme d'AnthericUs Rafin. , famille des Or- chidées, tribu des Vandées. (D. G.) *TIPULARI/E, Latr. TIPULARIDES, Leach. ÏIPULID^, Leach. TIPULIDES, Westw. INS. — Noms latins sous lesquels on indique la famille des Tipulaires [voy. ce moll, dans l'ordre des Diptères. (E. D.) TIPULE. Tipula. ins.— Genre de Di- ptères de la division des Némocères, famille des Tipulaires, tribu des Tipulaires terri- coles, créé par Linné (6'i/s«. nat.^ 1735), et adopté par les entomologistes récents qui l'ont considérablement diminué, en fon- dant de nombreuses coupes génériques aux dépens des espèces qu'on y plaçait. L'ancien genre Tipule, que l'on désignait sous les noms de Pedo , Macropedium , Macrona , ProUpula, et sous ceux plus vulgaires de Tailleurs ou Mouches couturières, corres- pond presque entièrement à la grande fa- mille des Tipulaires (voy. ce mot) des au- teurs modernes; tandis que le genre actuel des Tipula , d'après M. Macquarl , ne com- prend plus qu'un assez petit nombre d'es- pèces , ayant pour caractères communs • Prolongement de la tête assez long et étroit; front plane : les trois premiers articles des palpes un peu en massue, le quatrième long et flexible; antennes filiformes, presque sétacées, de treize articles: premier allongé, cylindrique; deuxième petit, cyathiforme; les dix suivants cylindriques, garnis de soies à leur base; le treizième menu , oblong; ailes écartées; cinq cellules postérieures: deuxième pétioiée. Les femelles placent, en général , leurs œufs dans le terreau ou la terre des mar- nes : ces cciifs sont très durs, d'un noir lui- sant, et défigure oblongue un peu contour- née en manière de croissant. Les larves ressemblent à des vers allongés, grisâtres , cylindriques , mais amincis aux deux bouts , lisses et sans pattes. La têle, qui est petite, écailleuse et susceptible de se retirer dans l'anneau suivant, présente deux petites an- tennes charnues; et une bouche inférieure , composée de deux crochets, paraissant moins agir l'un sur l'autre que contre deux autres pièces placées au-dessous d'eux, sur une même ligne, fixes, écailleuses, convexes ex- térieurement , concaves sur l'autre face et dentelées au bord supérieur. Le dernier an- neau de l'abdomen offre six stigmates sur 18 TIR i'aucoup d'analogie avec les Cousins par iLur forme générale et par la longueur de iiurs pattes, mais qui ne sont nullement 1 iTensifs. On les trouve principalement ii.ins les prés, quelquefois aux bords des eiiux, et même parfois dans les bois. Oa a découvert des Tipules dans presque tous les pays ; mais elles sont surtout com- liiunesdans les régions tempérées, en France cl en Allemagne. Dans son ouvrage sur les Diptères (Suites à Buffon de Rorei), M. Mac- (luart n'indique que 27 espèces du genre Tipula, parmi lesquelles nous citerons seu- lement les Tipula giganlea, Scb., et laleralis, Meigen. (E.D.) *TIPULODES {Tipula, tipule). ins. — M. Boisduval (Voy. de l'Ast., Faune enl. de l'océan Paci^gue, 1832) indique, sous cette (léiiominatioii , un genre de Lépidoptères nocturnes, tribu des Tinéides, renfermant •leux espèces , les T. ima el neglecla , des îles de rOcéanie. (E. D.l TIRESIAS (nom mythologique), ins. — Genre de Coléoptères pentamères , tribu «les Dermesiins , proposé par Stephens , ailoplé par Hope (Co/eoplerist's nianual, 111, !'. 143) et par Heer {Fauna Uelvelica, t. I, p. 426). Ces auteurs n'y rapportent qu'une espèce : le Derm. serra F. , qui se trouve dans une partie de l'Europe. (C.) TIRESIAS. BOT. Cft. — (Pbycées.) Nom mythologique donné par Bory ( Dicl. class., *. I, p. 597) à des Conferves remarquables «;n ce que la matière de l'cndochrome se condense en une seule masse globuleuse lis qui , plus tard , distend I» rellde , et unit par la rompre. Cette masse, devenue la spore, germe au printemps suivant, et re- produit la plante. Ce genre est, au reste, le même que VOEdogonium de Link , publié dans les Horœ Physicm Berolinenses, deux ans avant le Tiresias ; le même encore que le genre VesicuUfera Hassal. D'où l'on voit que la priorité est acquise au mot OEdo- gonium; car le nom de Proliféra^ sous le- quel le même genre avait été bien aupara- vant désigné par Vaucher, étant adjectif, pèche contre les lois de la nomenclature, et ne saurait être adopté. (CM.) TIRIJS. poiss. — Genre créé par Raû- nesque, et non adopté, pour recevoir une espèce de Truite, la Truite marbrée des lacs de Lombardie (Salmo marmoralus). (E. Ba .) *TISCflERIA. INS. — Genre de Lépido- ptères nocturnes, tribu des Tinéides, créé parZeller {[sis, 1839) et adopté par Dupon- chel. Le T. complanella H. , de France et d'Allemagne, est le type de ce genre. (E.D.) TISIPIiOME ( Tiai^jjov»! , nom myihol. ). REPT. — Genre de Vipères. (E. Ba.) *TISIPH01VE (tioi^ovï), nom mytholo- gique). iNs. — Hubner (Caf., 1816) indique, sous ce nom, un genre de Lépidoptères diur- nes, formé aux dépens du genre Papillon. 1^07/. ce mot. (E. D.) TISSERANDS. Texlores. ois. — Nom donnée par Vieillot à la onzième famille de ses Oiseaux sylvains. Elle comprend les gen- res Loriot, Malimbe, lelérie, Carouge, Bal- timore, Troupiale et Cassique. (Z. G.) TISSERIN. Ploceus. ois. — Genre de la famille des Fringillidées, dans l'ordre des Passereaux, caractérisé par un bec robuste, dur, fort, conique, un peu droit, aigu, a arête entamant le front, fléchi et comprimé à la pointe qui est sans échancrure, à bords des mandibules courbes en dedans; narines situées à la base du bec, ovoïdes, ouvertes ; des tarses médiocres et de la longueur du doigt du milieu; des ailes moyennes; la quatrième rémige la plus longue de toutes. C'est parmi les Cassiques, les Troupiales et les Loriots que Linné et Laibam classaient les diverses espèces de Tisserins qu'ils con- naissaient. G. Cuvier les en a séparés géné- riquemsnt et en a composé la 1" division de son grand genre Moineau. Cette divi- sion est aujourd'hui gér.éralemeiu adopté» TIS les Tisspirins doivent le nom q>i'ils por- tent à l «Il avec lequel ils lissent leur nuJ, et cet art, quijs partagent avec la plupart des Fringiiles et des Loïies, indique suf- lisamment les rapports qui existent entre tous ces Oiseaux. Mais ce qui! y a de remar- quable, c'est que presque chaque espèce donne à son nid une forme particulière: celle-ci le roule en spirale et le suspend à l'extrémiré d'un rameau; celle-là lui donne la conûguration d'un alambic; une autre lui fait prendre une forme pyramidale, etc. Les matériaux employés sont des joncs, de la paille, des feuilles, de la laine, des brins d'herbe, en un mot, tout ce qui peut servir à composer un tissu. Quelques uns, tels que les Nelicourvi, font leurs nids en société, et il n'est pas rare d'en voir quelquefois cinq ou six cents sur le même arbre. C'est encore le Nelicourvi qui attache au nid qui lui a déjà servi une année celui où il fera sa nou- velle ponte, et qui en suspend ainsi jusqu'à quatre ou cinq à la suile les uns des autres. Les Tisserins vivent à la manière de tous les Fringiiles, c'est-à-dire qu'ils se réunis- sent volontiers par troupes. Ils se nourrissent de céréales, de bourgeons, et occasionnent de grands déiiâts dans les rizières. Us sont d'ordinaire très criards, et fort peu d'entre «ux font entendre un chant. Toutes les es- pèces connues appartiennent à l'Afrique et aux Indes orientales. Parmi ces espèces nous citerons seule- ment les suivantes: Le Tisserin toucnam- COVRVi, Pi. Phdippinus Vieillot ( Buffon , pi. enl., 135, Cg. 2, sous le nom de Gros- Dec des Philippines); leTiss. a tête uouge, /••/. erylrocephalus G. Cuv., Fring. erytro- cephala G met. (Buff., pi. enl., 56.5, fig. 1 et2), de l'île de France; le Tiss. nelicourvi, PI. pensilis Vieillot, de l'Inde. (Z. G.) TISSLS. zooL. — Malgré la grande diver- sité de structure que présentent les diverses parties du corps des animaux, les maté- riaux que la nature met en œuvre pour ob- tenir cette variété sont moins nombreux qu'on n'est tenté de le supposer d'abord. Les organes sont composés d'un petit nombre de trames ou tissus, dont les combinaisons di- verses constituent les caractères spéciaux de telle ou telle partie. Les principaux tissus organiques ont été décrits dans ce Diction- naire à l'art. Animal; leurs combinaisons TlT 1!) I ont été passées en revue dans Tart Aitato ute, dans les articles relatifs aux grandes classes du règne animal, et dans ceux qu: sont destinés à chaque organe ; leur forni.i- tion primitive et leur développement ont été indiqués à l'art. OEuf. Voy. cet article et les art. mammifères, structure. (E. Ba.) *TISSLS. BOT. — On désigne sous ce nom les parties solides élémentaires qui forment, par leur agencement, la substance des plan- tes. On dislingue un tissu élémentaire pri- mitif, base première de toute l'organisation végétale: c'est le tissu cellulaire ou utricu- laire; un tissu secondaire ou dérivé, formé par une simple modificalion du premier : c'est le tissu vascuiaire ou les vaisseaux des plantes. L'histoire de l'un etde l'autre de ces tissus, dont le premier existe souvent seul, dont le second ne se montre qu'au-delà des premiers degrés de l'échelle végétale, a été ex- posée avec détails dans l'art. Anatohie végé- tale par M. A.Richard, r. ce mot. (P.D.) *T1T. poiss. — Nom d'un Cyprin des marais des environs de Calcutta et de l'As- sam (Cyprinus Tiiius). (E. Ba.) *'HTAE!>iA {xiTyévv;, je tends), ins. — Genre de Coléoptères héléroméres , tribu des Hélopiens, fondé par Erichson {Archiv. fiirhœlurg., 1842, p. 178, t. IX), et com- posé de 3 espèces: 2 sont de la Nouvelle- Hollande, et 1 de la Nouvelle-Zélande, Le type est le 7'. Columbica Er. (C.) T1TA^E ( nom mylhol. ). min. — Métal découvert, en 1781, parW. Gregor dans le sable ferrugineux d'un ruisseau de la vallée de Ménachan, en Cornouailles. Kirwan le nomma Ménachine; mais Klaproih , ayant retrouvé le même métal dans leSchorl rouge de Hongrie, lui donna le nom de Titane, qui lui est resté. On ne l'a point encore ob- servé à l'état métallique dans la nature; mais "Wollasion l'a trouvé dans des scories de forge du jiays de Galles, en petits cris- taux cubiques, ayant l'éclat et la couleur du cuivre bruni; sa densité est de 5,3. Ce métal, dans les anciennes méthodes miné- ralogiqiies, est la base d'un genre, composé de plusieurs espèces, dans lesquelles il entre à l'état d'oxyde ou d'acide tiianique, et .se trouve libre, ou combiné avec l'oxyde de Fer, le Zircone, l'Yttria, la Chaux, le Man- ganèse et la Silice ; ces espèces sont : le Rutile ou Titane oxydé rouge, le Titane 20 TJT yriatase , la Brookite, l'Isérine, la Craïlo- iiite, riliiiéiiite , la Pérowskite, l'^schy- iiite, laPolymigiiile, le Sphène et la Gree- novite. La plupart de ces espèces ayant déjà été décrites dans ce Dictionnaire, nous ne pii fierons ici que des Titanes oiydés purs , savoir du Rutile, de l'Anatase et de la Brookite. Indiquons d'abord les caractères communs aux différents minerais qui con- tiennent de l'oxyde de Titane. Fondus avec le Sel phosphorique , ils donnent un verre bleu-violet au feu de réduction, surtout si l'on ajoute un peu d'étain. Avec la Soude, ils forment un sel insoluble dans l'eau, mais attaquable par l'acide clilorhydrique , et dont la solution précipite en rouge brun par le ferro-cyanure de Potassium , si le minerai ne renferme que de l'oxyde de Ti- tane, et en vert d'herbe, s'il contient de l'oxyde de Fer. Dans l'un et l'autre cas, une lame de Zinc, plongée dans la solution, lui communique toujours une teinte violette. 1. Rutile ou Titane oxydé rouge; Schorl rougedeHongrie, de Born ; Titanite,Kirwan. Substance d'un rouge brunâtre, translucide ou opaque , ayant un éclat métallique ou adamantin, une dureté assez considérable (6,5), une structure laminaire, et s'offrant fréquemment sous la forme de cristaux pris- matiques , striés longitiidinalement, qui dérivent d'un quadroclaèdre de 64» 36'; il y a des clivages parallèles à l'axe et d'une assez grande netteté. Le Rutile est fragile, assez dense (4,23) , d'une dureté presque égale à celle du Quartz. Il est composé de ; Titane, 60,29 ; et Oxygène, 30,-3. C'est de l'acide titanique à deux atomes d'Oxygène. Il est fréquemment mêlé d'oxyde de Fer et d'oxyde de Manganèse. Il devient quelque- fois, par suite de ces mélanges , d'un noir assez foncé, et prend alors le nom de Ni- grine (Ohiapian , en Transylvanie ; et Ber- nau , dans le Pflaz). Les variétés de formes du Rutile sont peu nombreuses; mais elles sont remarquables par leur tendance générale à s'accoler deux à deux par une face terminale oblique à l'axe, de manière à former une sorte de genou ; de là le nom de Géniculés donné par HaOy à ces cristauv accolés, dont les axes font toujours entre eux un angle obtus d'environ 114°. Souvent la jonction se ré- pèle plusieurs fois entre un certain nombre TIT de prismes, de sorte qu'il résulte de leur assemblage des espèces de polygones ou de rosaces analogues à celles que l'on observe dans la Pyrite prismatique. Les variétés de structures et de formes accidentelles sont les suivantes : le Lamel- laire; le Cylindroïde f en longs prismes engagés dans du Quartz; VAciculaire, en Glets capillaires ou en aiguilles, engagés de même dans le Quartz hyalin (à Madagascar, au Brésil et à Ceyian); le Réticulé (Sagéniie de Saussure, Crispite de Lamétherie), com- posé d'aiguilles qui se croisent sous des angles constants, de manière à imiter un réseau ou un filet par leur assortiment ( au Saint-Gothard, sur le Quartz et sur le Fer oligiste). Les variétés de mélange sont le Rutile ferrifère, et le chromifère. Le Rutile appartient aux terrains de cris* tallisation; il est presque toujours dissé- miné sous la forme de cristaux dans les Granités, les Pegmatites, les Gneiss, les Protogines, et les Calcaires saccharoidcs , associé au Quartz, à la Chlorite, au Feld- spath, à la Sidérose, etc. On le trouve dans le Granité en France, àSt-Yrieix, près de Limoges; dans le Gneiss, à Arendal en Norvège, avec le Sphène; dans la Pegma- tile, à Ceyian ; dans la Protogine, au Simplon et dans la vallée de Chamouny; dans le Calcaire , en Ecosse. Il se rencontre rare- ment dans les terrains volcaniques : on le cite dans leB, couper ; Opt|, lOD I genre d'Insecte), ins. — Genre de la funiille des Thripsiiles, de l'ordre des Thysanopières, établi par MM. Amyot et Serville ( Insectes hémtpières. Suites à Buffon) aux dépens du j genre Thrips. Le type est le T. subaplera I Halid. (Bl.) ' *T!\10LUS (rixailo;, nom propre), ins.— L'une des nombreuses subdivisions du genre ! Papi/Jo, d'après Hubiier(Cat., 1819). (E. D.) *TOAI\ABO, Aubl. — Synon. de Tern- sirœmia Mu tis, famille desTernslrœmiacées. TOBIîVIA , Desv. bot. ph. — Synonyme de Zanlhoxylon Knnlh , section des Fagara Lin., famille des Zaïilhoxylées. (D.G.) TOCOCA. Tococa. bot. ph. — Genrede la famille des Mélaslomacées, tribu des Mi- coniées , établi par Aublet ( Guian., vol. I , pag. 438, tab. 174) pour des arbrisseaux du I Brésil et de la Guiane. Le type du genre est le Tococa Guianensis Anbl. De Candolle en avait décrit ( Pjodr., vol. III, pag. 165) 5 espèces ; plus récemment ce nombre a été augmenté de 11 nouvelles, décrites, en ma- jeure partie, par M. Bentham. (D G.) TOCOVÈME. Tocoyena. dot. ph.— Genre de la famille des Rubiacées , sous-ordre des Cinchonacées, tribu des G.irdéniée.s créé par Aublet (Guian., vol. I, p, 131, tab. 50) pour des arbrisseaux et sous-arbrisseaux de l'Amérique tropicale. Le type du genre est le Tocoyena longiflora Aubl. On en connaît trois espèces. (D. G.) *TOCRO. Odonlophorus. ois.— Genre éta- bli par Vieillot dans la famille des Perdrix. Voy. PERDHIX. (Z. G.) ♦TOOAROA. Todaroa. bot. pu. — Genre de la famille des Ombellifères, sous-ordre des Orlhosperniées , tribu des Sésélinées , forme par M. Parlutore {in Webb. et Ber- thel. Phylograph. Canar., vol. I, pag. 155, lab. 74 ) pour le Peucedanum anreum So- land. , plante qui croit à TénérilTe dans les fentes des rochers, et qui a reçu de M. Par- la tore le nom de Todaroa aurea. Récemment MM. A. Richard et H. Ga- leotti ont proposé sous ce même nom {Orchi- dographie mexicaine. Annal, des se. nalur., 3* série, 1845, pag. 15) un genre nouveau pour une Orchidée du Mexique , à laquelle ils ont donné le nom de Todaroa niicrantha. Mais il est évident que le nom de ce genre fait double emploi avec celui de M. Parla- tore, et que, celui ci étant conservé, le genr» TOD de MM. A. Richard et Galeotti devra recevoir une autre dcnoniinalion. (D. G.) TODDALIE. Toddalia. dot. ph.— Genre de la fiiniilIedesZanlhoxylées, créé par Jus- s eu {Gênera plant., pag. 371 ), et dans le- «luel entrent des arbrisseaux indigènes de lA^e tropicale, des Iles Mnscareignes, de Madagascar, et des îles de l'océan Indien. On en connaît aujourd'hui huit espèces, jiarmi lesquelles nous citerons le Toddalia Tuleata Pers. (D. G.) *TODIDÉES. Todidœ ( Todus , nom de genre), ois.— Famille établie par G.-R. Gray dans sa tribu des Fissiroslres, de l'ordre des Passereaux. (Z. G.) TODIER. Todus. ois.— Genre de la famille des Todidées, dans l'ordre des Passereaux, caractérisé par un bec allongé, plus large que haut, entouré de longs poils à la base; des mandibules minces, la supérieure ter- minée en pointe et oITrant une arête dis- tincte, rinférieure obtuse, tronquée; des narines petites, ovales, couvertes d'une membrane; des pieds médiocres; quatre doigts, trois en avant, l'interne uni jusqu'à la deuxième articulation, l'externe jusqu'à la troisième. Ce genre, depuis Linné, qui en est le créa- teur, n'a subi aucune modification; seule- ment beaucoup d'espèces qui lui étaient étrangères en ont été successivement reti- rées. M. Temminck n'en a admis qu'une seule et G. Cuvier en cite deux. Tout récem- ment, M. de Lafresnaye, dans un excellent travail qu'il a inséré dans la Revue zoologi- que pour 1847, p. ?>26, a reconnu que, sous le nom de Todus viridis, les auteurs avaient coufondu plusieurs espèces. Il admet, comme parfaitement distincts, leToD.VERT, T.vhidis Lafr. (Soane. Voy. ofJam., pi. 263, fig. 1), .II- la Jamaïque; IcTodier de Saint-Domingue, T. DominiensiS Lafr. (BulTon, pi. enl., 585, fig. 2, et Vjsiiîct, Galerie des Oiseaux, pi. I2i), de Saint-Domingue et de la Marlini- <1 u(.; le TuDiER de Porto-Rico, T. Porloricensis Lesson, r. m?iU(co/or Gould {Gen. Av., et d'Orbigny, Oiseaux de Cuba, pi. 22), de Porto-Rico et de Cuba ; et le Todier mexicain, T. Mexicanus Lessoii, du Mexique. Les Todiers vivent, dit-on, à la manière des Moucherolles. Le Todier vert de Saint- Domingue, connu dans ce pays sous le nom de l'sirocjiiCl de ij; /t-, a cuise de ^a bc.ic TOF 25 couleur verte et de rhal)ilude qu'il a de ie tenir presque toujours sur le sol, est le seul doiit on connaisse à peu près les mœurs. Cette espèce vit de Mouches etautres Insectes qu'elle attrape en volant. Son vol est de peu d'étendue et, lorsqu'elle est au repos, elle porte la tête très en arrière et le bec verti- calement, en sorte que son attitude a alors quelque chose de slupide. Elle place son nid à terre, sur le bord des rivières, dans des crevasses. D'autres fois, elle choisit un tuf tendre, y fait un trou au moyen de son bec et (le ses pieds, lui donne une forme ronde et un fond évasé, et en garnit les parois avec de la mousse, de la paille, du colon et des plumes. Sa ponte est de quatre œufs d'un gris bleu, tacheté de jaune foncé. Pen- I dant l'époque des amours, le mâle a un petit ramage assez agréable; dans toute autre saison, il n'a qu'un cri triste qu'il répète fort souvent. Z. G.) ♦TODIMÉES. Todinœ. ois.— Sous-famille établie par G.-R. Gray dans la famille des Todidœ, et fondé sur le genre Todus qui seul en fait partie. (Z. G.) TODir.AUlPHE. Todiramphus. ois. — Genre établi par M. Lesson dans la famille des Martins-Pétheurs. Voy. MARiiN-rÉceEUR. (Z. G.) *TODIROSTRE. Todirostrum. ois. — Genre de la famille des Muscicapidées, dans l'ordre des Passereaux, établi par M. L&sson sur des espèces que l'on avait rangées parmi les Todiers. M. Lesson n'a admis dans ce genre que deux espèces: le Todirostre cen- dré , T. cinereum Lesson , Todus cinereus Briss. (BufTon, pi. enl.. 583, fig. 3), du Brésil et de la Trinité, et le Todirostre tacheté , T. maculalum Lesson, Todus ma- culalus Dum., pi. 4, de la Guiane et de j Cayenne. — A ces deux espèces, M. de La^ fresnaye, dans un essai monographique de ce genre [Revue zoologique , 1846, p. 360), réunit onze autres espèces. (Z. G.) TODLS. OIS. — Nom générique desTodiers dans la méthode de Linné. (Z. G.) TOFIELDIE. Tofieldia. bot. ph.— Genre de la famille des Mélanthacées ou Colchica- cées, créé par Hudson {FI. Angl., 137) pour des plantes herbacées vivaces , propres aus parties septentrionales et aux montagnes de l'Europe , surtout de l'Amérique du Nord. M. Kutilh en (iccrit ( Emnncr., vol. IVt 2/1 TOL pag. 1C5) dix espèces, dont la plus connue est la TtiFiELDiE DES MARAIS , Tof. palustris fluds. {Narthecium calyculatum Lam.), assez commune en France. (D. G.) *TOLARE[\iTA. rept.— Nom donné par M. Gray à des Geckos. (P. G.) *TOLI. poiss. — Nom spéciflqiie d'une Alose estimée à Pondichéry, VAlausa Toli Val. (E. Ba.) *TOLLATIE. Tollatia. bot. ph. — M. End- licher propose ce nom en remplacement de celui d'Oxyura, que De Candolle a donné (Prodrom., vol. V, pag. 693) à un genre de la famille des Composées, tribu des Séné- cionidées, section des Madiées, dans lequel entre une seule espè«c, plante annuelle de la Calirornie, à feuilles pinnatiGdes, ciliées; à capitules rayonnes de fleurs jaunes. Cette plante, nommée par De Candolle Oxyura chrysanthemoides , deviendrait le Tollatia chry santliemoides Endl. (D. G.) *T0L1MIÉE. 7o(miœa. bot. ph. — Genre de la famille des Saxifragacées, tribu desSaxifra- gées, formé par MM. Torrey et Asa Gray (F/or. of North.-Amer., vol. I, p. 582) pour une plante herbacée vivace , de l'Amérique sep- tentrionale. Celte espèce, regardée successi- vement comme un Tiarei/a par Pursh, comme un Heuchera par M. Hooker, devient le 7b/- miœa Menziezii Torr. et Gr. — Le genre To/miœa Hook. {Flot; bor. Amer., vol. II, |)ag. 44 ) est synonyme de Cladothamnus Bunge, de la famille des Pyrolacées. (D. G.) *'rOLPIDE. Tolpis. BOT. PH.— Genre de la famille des Composées , tribu des Chico- racées, qui a été proposé d'abord par Adan- son {Famil. des plant., vol. II, p. 1 1 2), pour le Crépis barbota Lin. ( Drepania barbata Desf.), plante herbacée annuelle, de la ré- gion méditerranéenne, commune dans nos départements méridionaux. C'est une jolie çlanle, cultivée quelquefois comme espèce 'i'ornement. (D. G.) TOLU. BOT. PU. — Le baume de ce nom , JDsi nommé de la ville de Tolu , dans la province de Carthagène, est le produit du Myrospermum toluiferum A. Rich. Voy. MTROSPERME. (D. G.) TOLUIFERA, Lin. bot. ph.— Synonyme de A/yrospermum Jacq., sous-genre iJ/yrorry- lon Mutis, famille des Légumineuses-Cxsal- piniées. Le Toluifera de Loureiro est rap- porté comme .«ynonyme au genre Loureira TOM Meisn,,de la famille des Burséracécs. (D.G.i *TOLyPE (to^vttyj, pelote), ins.— Hubner (Cat , 1816) a créé, sous ce nom, un groupe de Lépidoptères nocturnes, de la tribu des Bombycides. (E. D.) TOLIPEUTES holxiTzcvm, tordre), mam. — En prenant pour type le Dasypus tiicinc- tus, llliger avait établi, sous ce nom, parmi les Édentés, un sous genre de Tatous qui n'a pas été adopté. (E. Ba.) *TOLlPOTIlRIX(ro;ivn»,, laine; e.ot'î Clament), bot.cr. — (Phycées.) Genre élabl par Kutzingdans la tribu des Calotrichées e aux dépens du genre Calolhrix d'Agardb. Ces plantes forment de petites touffes na- geant dans les eaux douces, quelquefois mêlées aux plantes aquatiques. On en con- naît quinze à vingt espèces. Une des plus élégantes est le T. dislorta Kg., Calolhrix Ag., dont les touffes, préparées sur papier, prennent une teinte d'un vert très agréable. (Brèb.) *T0MAI\1THÉE. Tomanlhea. bot. ph.— Genre de la famille des Composées , tribu des Cynarées, établi par De Candolle {Prod., vol. VI, pag. 564) pour une plante herba- cée vivace, presque acaule, delà Perse, le Tom- Aucheri DC. , dont M. Boissier fait son Phœopappus leuseoides. (D. G.) ♦TOMASPIS (t£>vo;, échancré; «crTrcî, bouclier), ins.— Genre de la famille des Cer- copides, de l'ordre des Hémiptères, établi aui dépens des Cercopis par MM. Amyot et Ser- ville {Insectes hémiptères, Suites à Buffon). Le type est le Cercopis furcata Germ., du Brésil. (Bl.) TOM.'iTE. Lycopersicum ( iûxo;, loup; ■jTspcTDtoc , pêches ; quasi Persica Lupina , Tourn. ). bot. ph. — Tournefort, avec ce tact exquis pour les aTtinités génériques qui a rendu tant de services à la science, avait formé un genre distinct et séparé pour les Tomates {Instit. rei herbar., p. 150, tab. 63). Linné réunit ce genre aux Solanum, Mais M. Dunal {Soîan,, p. 109, lab. 3) et, après lui, tous les botanistes de nos jours ont sé- paré de nouveau ce que Linné avait con- fondu , et ils ont rétabli le genre Lycopersi' cum Tourn. Ce genre est formé de plantei herbacées, propres à l'Amérique tropicale, mais extrêmement répandues aujourd'hui dans nos jardins potagers ; dont la tige est droite ou couchée ; dont les feuilles sont TOM TOM SR Jécoupées-pennées. Les fleurs de ces vé- létaux sont portées en nombre variable sur lies pédoncules eitra-axillaires, qui provien- nent d'un singulier déplacement de l'axe, et chacune a un pédicule articulé au-dessous d'elle, qui se réfléchit plus lard ; elles pré- sentent un calice à 5-6 divisions profondes; une corolle rotacée.à limbe plissé, 5-6 lobé; 5 ou 6 étamines à filet très court, et dont les anthères oblongues-coniques , soudées entre elles par l'intermédiaire d'un prolon- gement membraneux terminal , s'ouvrent par une fente longitudinale à leur face in- terne , caractère qui dislingue au premier coup d'oeil ce genre des Solanum ; un ovaire à 2-3 loges, renfermant chacune de nom- breux ovules, surmonté d'un style simple , que termine un stigmate obtus, obscuré- ment bilobé. A ces fleurs succède une baie bi-lriloculaire , qui renferme des graines nombreuses, réniformes, à tégument pul- peux-velu. Ce nombre des parties de la fleur et des loges du fruit qui caractérise les To- mates spontanées, augmente plus ou moins dans ces plantes, à l'état cultivé, par l'efl'et de la soudure constante de deux ou plu- sieurs fleurs. Il en résulte une monstruo- sité singulière par suite de laquelle le fruit devient, à l'intérieur, pluriloculaire , et à l'extérieur très irrégulier, relevé de côies et de bosselures, en même temps qu'il acquiert un volume bien supérieur à celui qui lui est uaturel. La Tomate comestible , Lycopersicum es- vulenlum Dunal {Solanum Lycopersicum L.) est aujourd'hui l'une des plantes les plus répandues dans nos potagers. Elle est an- nuelle. Sa tige s'allonge assez pour qu'on soit obligé de la soutenir et d'arrêter même son développement après un certain terme. Toute la plante est velue. Ses feuilles sont 'négalement pinnatiséquées , à segments incisés , un peu glauques en dessous. Ses fleurs sont jaunes et ses fruits d'un rouge vif. Tout le monde connaît l'usage journa- lier (ju'on fait de ces fruits, à cause de leur suc d'une acidité agréable, qui entre dans presque tous les mets comme assaisonne- ment. On emploie principalement ce suc à l'état frais pendant tout le temps que la plante donne et mûrit ses fruits, c'est-à-dire une grande partie de l'été, et jusqu'aux gel?cs. Mais on en fait aussi des extraits plus ou moins concentrés, qu'on réduit même à l'état de pâte sèche, pour les be- soins du reste de l'année. La Tomate esl extrêmement féconde et elle ne cesse de donner du fruit jusqu'à sa mort. Dans le midi de la France et de l'Europe, on la sème au printemps, en pleine terre , dans des trous espacés de 6 ou 8 décimètres , ou bien sur une couche ou dans une plate • bande soigneusement préparée dans un coin abrité du jardin. Sous le climat de Paris, le semis se fait toujours sur couche et sous châssis, dès le premier printemps; on re- pique ensuite le jeune plant en pleine terre dès que les gelées tardives ne sont plus à redouter. On espace les pieds de 6 à 8 dé- cimètres. On soutient la plante au moyen d'un tuteur quelconque, et l'on arrête sa hauteur à un mètre environ , en pinçant l'extrémité de sa lige. Vers le commence- ment de l'automne, on effeuille afin d'ame- ner les fruits à une parfaite maturité. On donne des arrosements abondants pendant les chaleurs de l'été. En semant dès le mois de janvier et en élevant la plante sur cou- che, d'abord sous châssis et plus tard sous cloche, on obtient des tomates mûres dès la fin du mois de juin. On possède dans les jardins plusieurs variétés de Tomates. Un fait curieux dans la culture de cette plante consiste dans la réussite parfaite de sa greffe sur la Pomme de terre; celte opération permet d'obtenir simultanément une récolte de fruits et de tubercules. (P. D.) * TOMELLA (diminutif de to^^, section, coupure), moll. — Genre de Gastéropodes dii groupe des Pourpres, indiqué par M. Swain- son (Treat. Malac, 1840). (E. Ba.) * TOMELLA [zoij.-},, division), ms. — M. Robineau-Desvoidy {Essai surlesMyodaires, 1830) indique, sous ce nom, un genre de Diptères, adopté par M. Macquart. (E. D.) TOSIEX, Forsk. bot. pu. — Synonyme du genre Dobera Juss. ; dont la place dans la série des familles végétales n'est pas en- core déterminée. — Un autre genre de même nom proposé par Thunberg est rapporté comme synonyme au g. Telranlhera Juss., dans la famille des Laurinées. (D. G.) ♦TOMICEPHALUS («m^, section; x.- çaXn', tête). INS. — Genre de Coléoptères pen- tamères, tribu des Élatérides, établi par La- trcille [Ann. de la Soc. cnlom. de Fr., t. III, 26 TON p. 150) sur une espèce du Brésil, la T. san- guinicollis Lalr. (C.) TOiUSGÈRE. Tomigerus {-^ouvi, coupure; geroyje porle). moll. — (Spix, Test. Drasil., 1827). — Voy. TOMOGÈRE. (E. Ba.) TOMIQUE. Tomicus (rouf/or, coupanl), Lsireille (Règ. anim. deCuv., V, 92). ins. — Synonyme de Boslriclms Fabricius. (C.) *TOMIIIASIME. rommasinia {dédié à un botaniste italien de nos jours), bot. pu. — Genre de la famille des Ombeliifères , sous - ordre des Orihospermées , tribu des Angélicées , créé par M. Bertoloni (F/or. ItaL, vol. III, p. 414) pour VAngelica ver- ticillarisUn., plante du Piémont. Son type est le Tommasinia verlicillaris Bertol. M. Boissier en a fait connaître deux autres es- pèces. ^ (D. G.) TOMOGÈRE. romog-eresCTÔ^o;, incision; gero, je porte), moll. — Dénomination géné- rique créée par Montfort {Conchyl. Sysl., H, 339) avant que Lamarck ait choisi celle à'Anastome; celte dernière a cependant pré- valu. Voy. ANASTOME. (E.Ba.) TOMOMYZE. romowîyra(To>o,-, article; fiv?a, mouche), ins. — Wedmann {N. Dipl. Gen., 1820) indique, sous ce nom, un genre de Diptères, de la famille des Tanyslomes, tribu des Anlhraciens, qui ne comprend qu'une seule espèce, le T. anlhracoides, propre au cap de Bonne-Espérance. (E. D.) ♦TOMOPTÈRE. Tomopterus (touo?. tron- cature; TCTtpov, aile). INS. — Genre de Coléo- plèressubpentamères, tribu desCérambycins, créé par Serville (Ann. de la Soc. entom. de Fr., t. Il, p. 544) et composé de deux espè- ces du Brésil , les T. slaphylinus S. et pre- tiosus New. (C.) *'rO\10PTERIVA (toVo?, incision ; tttîo- v«s, talon). KEPT. — MM. Duméiil et Bibron, qui ont créé ce nom, le donnent comme sy- nonyme de celui de Pyxicéphale, proposé antérieurement par M. Tschudi pour un genre de Batraciens raniformes. (P. G.) ♦TOIVABEA, Juss. bot. ph. — Synonyme de Ternslrœmia Mutis , de la famille des Ternstrœmiacées. (D. G.) ♦TOI^EA, L.-C. Rich. bot. pu. — Syn. du genre Derlholletia Humb. et Bompl., de la famille des Myrtacées , sous-ordre des Lecythidées. (D. G.) ♦TONGLÉE. Tongruea. BOT. PH.— M. End- licher change en ce nom {Gen., n" 4905, TON 1" snppl.) celui de Pachypodium , donné par MM. Webb et Berlhelol ( Phytogr. ca- nariens.y vol. I, p- 75) à un genre de la famille des Crucifères, sous-ordre des No- torhizées , tribu des Sisymbriées. Ce genre démembré des Sisymbrium de Linné a pour types principaux : le Sisymbrium Columnœ Lin. , espèce du midi de la France et de l'Europe; le Sisymbrium Paunonicum Jacq., etc. Le nom de Pachypodium ne pouvait être conservé à ce genre, puisqu'il avait été donné déjà antérieurement par M. Lindiey {Dot. llegisl., t. 1321), à un genre de la famille des Apocynées, qui a été admis. (D. G.) *TO!VIA. ÉcuiN. — Genre de Siellérides indiqué par Gray (/4nn. ofnat. Hist., J8i0). ♦TOIVilCIllA. MOLL. — Genre de Cyclo- branches indiqué parGray (5î/w.Bnt. Jlifus., 1840). (E. Ba.) TOI>JII>iE. Tonina. bot. ph. — Genre de la Camille desEriocaulonées, formé par Au- blet {Guian., vol. II, p. 8ô6 , t. 330) pour une plante aquatique des parties tropicales de l'Amérique. Celte plante est le Tonina fluvialilis Aub\. (D. G.) TOrSiKE. Dolium. moll. — La forme de la coquille, qui est mince, ventrue, bombée, presque toujours globuleuse et cerclée trans- versalement, a indiqué tout naturellement le nom de ce genre. Reconnues et distin- guées par tous les anciens, sans qu'ils en aient partout donné la caractéristique, les Tonnes appartiennent aux Gastéropodes pec- tinibrancbes. Linné en faisait une section distincte des Buccins ; Lamarck les érigea en genre , et les plaça près des Buccins et des Harpes. Cuvier les ût rentrer dans les Buccins comme sous-genre, adoptant, par conséquent, l'opinion générale de Linné, et suivie par M. de Blainville qui s'était d'abord écarté de celle manière de voir. Les caractères généraux de la coquille des Tonnes, ceux que présente l'animal, rap- prochent, sans aucun doute, ces Mollusque» des Harpes et des Buccins ; mais les parti- cularités qu'ils oiïrent, surtout dans la co- quille, doivent cependant les faire considé- rer comme un genre spécial de la famille des Buccinides. Pour compléter ce que nous venons de dire de ia coquille , nous ajoute- rons que le labre est dentelé ou crénelé dans toute sa longueur. TOP Les Tonnes sont peu nombreuses aujour- d'hui ; plusieurs sont de grande taille : leurs coquilles sont beaucoup plus légères que celles des genres voisins. On ne connaît à l'état fossile qu'un petit nombre d'espèces des terrains crétacés supérieurs et tertiaires. La Craie blanche d'Angleterre (de Susses ) renferme la seule espèce connue (D. nodo- sum) qui soit antérieure à l'époque ter- tiaire. Dans les terrains de cette dernière période, on n'en connaît bien qu'une espèce, le D. Iriplicaluin Bon {Buccinum pomum, Brocchi; Dolium denliculalum,DKsh. ,E%péd. de Morée). (E. Ba.) * TONNERRE, poiss.— Nom significatif «oiis lequel plusieurs peuples désignent le JUalaplérure éleclrique. (E. Ba.) TOÎVIVEKRE. PHYS. — Voy. foudre et MliTÉOllOLOGIE. TO!VSELLA, Schreb. bot. pb.— Genre rapporté comme synonymeauronteJea.^ubl., dans la famille des Hippocratéacées. (H.G.) TO:^TAIVEA, Aubl. bot. ph. — Genre rapporté comme synonyme au Coccocypse- lum Swarlz, dans la famille des Rubiacées, sous-ordre des Ciucbonacées, tribu des Gar- déniées. (D. G.) TO\TELÉE. Tontelea. bot. ph.— Genre delà famille des Hippocraléacées, formé par Aublet {Guian., vol. I, p. 31) pour des ar- bres ou arbrisseaux quelquefois grimpants, indigènesdel'Amérique tropicale. Le typedu genre est le Tonlelea scandens A.uh\. (D.G.) TOIMZA, G.-R. Gray. ois.— Synonyme de Polyimus Boié. — Division de la famille des Oiseaux-Mouches. Voy. coubbi. (Z. G.) TOPAZE (du grec- TOTtaÇiov ). min. — Espèce minérale établie par Werner, et composée par lui des différentes sortes de gemmes que les lapidaires nommentTopazes de Saxe, Topazes du Brésil , et Topazes de Sibérie; il ne faut pas confondre cette es- pèce avec la Topaze dite orientale, qui est un corindon hyalin. Hauy a fait voir qu'il fallait y réuuir, comme simple variétés, 'leux substances qui avaient été considérées 'îommedes espèces distinctes, et dont l'une n reçu le nom de Pycnite, et l'autre celui de Pyr' physaliie. Les caractères communs AUX ariélés de l'espèce, telle qu'elle est ccviiposée aujourd'hui, se tirent de la com- loosition chimique , do la cristallisation, de la densité et de la durcie. Les Topazes sont TOP 27 des substances vitreuses, assez dures pour rayer le Quartz, pesant spéciûquement 3,5 environ, toujours cristallisées, et se clivant avec une netteté remarquable dans une seule direction , perpendiculaire à l'axe des cristaux. L'éclat du plan du clivage est si vif, qu'il suffit pour faire reconnaître une Topaze. Ses formes cristallines dérivent d'un prisme droit à base rhombe de 126° 19'. C'est un Quosilicate d'alumine, dont l'ana- lyse a fourni à Berzélius : 59 "/, d'alumine, 33 de silice , et 8 d'acide fluorique; cette composition n'a pas encore pu être rappor- tée à une formule que l'on puisse adopter comme vraisemblable. Les Topazes sont infusibles au chalumeau ; avec le borax , elles se dissolvent lentement en un verre incolore. Elles possèdent deux axes de dou- ble réfraction , et l'angle des axes est sujet à varier d'un échantillon à l'autre par suite de changements dans la composition. Celles qui sont colorées manifestent un poly- chroïsme sensible, c'est-à-dire donnent des couleurs diCTérentes par transmission, selon les sens dans lesquels la lumière les tra- verse. Certaines Topazes, celles du Brésil, entre autres, sont phosphorescentes quand on projette leur poussière sur un fer chaud. Toutes les variétés de l'espèce, la pyrophy- salile exceptée, possèdent en outre la pro- priété de s'électriser par la chaleur; et ce qu'il y a de remarquable sous ce rapport, c'est que les pôles électriques sont en partie centraux (ou situés dans l'axe), en partie extérieurs, ceux-ci étant tous de même signe ; il résulte de celte circonstance que ces cristaux ne doivent point offrir de for- mes hémiédriques à faces inclinées, et que leurs formes ont la symétrie ordinaire des prismes droits à base rhombe. La vertu électrique est surtout très sensible dans les Topazes du Brésil et de la Sibérie. Celles de Saxe la possèdent à un faible degré, et elles ont besoin d'être isolées pour la ma- nifester. Les Topazes s'électrisent aussi avee une grande facilité par le frottement ou par la simple pression. Quand elles sont inco- lores, elles sont isolantes et conservent leur électricité très longtemps. Les variétés de formes qu'elles présentent sont assez nombreuses. On peut les rap- porter à trois types principaux : le prisme rbombique droit, l'octaèdre rectangulaire. 28 TOP et l'oclaèdre rhombique. Ce sont en géné- ral des prismes rhomboïdaux, striés longi- ludinalemcnt, et terminés tantôt par des sommets en coin ou en biseau à arête hori- zontale (Topazes de Sibérie), tantôt par des sommets pyramidaux (Topazes du Brésil), ou par des faces horizontales, entourées d'un anneau de facettes obliques (Topazes de Saze). Les Topazes peuvent se subdiviser en trois sous-espèces ou variétés principales : la Topaze gemme , la Topaze pycnite , et la Topaze pyrophysalile. i. ToFAZE gemme; la véritable Topaze du commerce. En prismes striés ou cannelés longitudinalement; en morceaux roulés et arrondis par frottement. Les cristaux de cette sous-espèce acquièrent quelquefois un volume considérable; on en cite dont le diamètre est de 8 à 10 centimètres, et d'au- trgB dont la longueur est d'environ 15 à 16 centimètres : on a trouvé aussi des To- pazes roulées de la grosseur du poing. Les plus remarquables sous ce rapport sont les Topazes de Sibérie et celles du Brésil. La Topaze gemme est toujours transparente ou translucide, avec des couleurs assez va- riées. Elle a un éclat vitreux très sensible, et susceptible d'être rehaussé par le poli et par la taille. On peut partager ses variétés de couleur en trois séries distinctes , dont chacune comprend plusieurs teintes diCfé- rentes, et dont les types se rapportent aux trofs principales localités dans lesquelles la Topaze a été observée jusqu'à présent. Topazes du Brésil, jaunes roussâlres, rouges ou violettes. Leur teinte la plus ha- bituelle est le jaune foncé tirant sur l'o- rangé : c'est la couleur par excellence de la Topaze. L'intérieur de ces cristaux est sou- vent rempli de glaçures qui les déparent, et leur contour déformé par de nombreuses cannelures. C'est néanmoins à celte division qu'appartiennent les Topazes les plus esti- mées dans le commerce. Les sous-variétés de couleur sont : la jaune, l'orangée, la jon- quille, la rose pourprée (Rubis du Brésil des lapidaires), la rose ou la violette pâle ( Ru- bis balai de quelques uns). On trouve sou- vent au Brésil des cristaux de Topaze rose ou d'un violet améthyste, engagés dans des cristaux limpides de Quartz hyalin. Les To- pazes d'un beau violet ont une assez grande TOP valeur. Il est rare d'avoir naturellement de» Topazes de celte teinte; mais on y supplée en communiquant artificiellement cette cou- leur auxTopazes roussâtresd'un jaune foncé. Il suret pour cela de leur faire subir un gril- lage modéré dans un bain de sable. Or donne à ces Topazes artificielles le nom de Topazes brûlées, et l'on réserve celui de Rubis du Brésil pour les Topazes qui sont naturellement rouges. Topazes de Saxe , jaunes paille , d'un jaune languissant ou d'un blanc jaunâtre. Les cristaux de cette variété sont peu volu- mineux ; ce sont ordinairement des prismes fort courts , ayant au plus dix à onze milli- mètres de diamètre. Topazes de Sibérie, blanches, bleuâtres ou verdâtres. Ces variétés acquièrent sou- vent un volume considérable. On dislingue parmi elles les sous -variétés suivantes : la Topaze blanche ou incolore (de laDaourie, de l'Ecosse, du Brésil et de la Nouvelle-Hol- lande); la Topaze bleuâtre, d'un beau bleu céleste, qui la fait ressembler à l'Aiguë ma- rine; la Topaze bleu-verdâtre , en prisme avec un anneau de facettes autour des bases. Cette dernière variété se trouve au mont Odontchélon en Daourie. Les habitants du pays lui donnent le nom de Dent de Cheval. La Topaze incolore et limpide , du Brésil , est appelée Goulle d'eau par les Portugais : on la trouve en morceaux roulés dans le lit des rivières, au milieu d'un conglomérat semblable au Cascalho des mines d'Or et de Diamant. Elle a un éclat assez vif, quand elle est parfaite et taillée convenablement , et l'on a même essayé plusieurs fois de la faire passer pour un Diamant de qualité inférieure. 2. Topaze pycnite. Béril schorliforme ; Leucolithe d'Altemberg. En cristaux blancs opaques , présentant la forme de prismes rhomboïdaux avec un rang de facettes au- tour des bases, et plus fréquemment en lon- gues baguettes ou en prismes cylindroïdes non terminés, opaques, d'un blanc jaunâtre ou d'une teinte violette , chargés de can- nelures longitudinales, et très fragiles dans le sens latéral. La Pycnite se rencontre à Altemberg en Saxe , dans un Greisen com- posé de Quartz gris et de Mica argentin , et formant un lit de plusieurs pouces d'épais- seur, subordonné au Micaschiste. On en TOP trouve aussi à Schlackeriwald en Bohême , en cristaux blnncs assez semblables au Béril des environs de Limoges, avec Wolfram et Cassitérile, au milieu du Gneiss. Enfin elle existe aussi en Sibérie, en Norvège, et même en France dans les Pyrénées. 3. Topaze PYnoPBYSALiTE, Hisingeret Ber- zélius. Topaze prismatoidc de Haiiy. En masses ou cristaux informes , de couleur blanche ou verdàtre, offrant quelques in- dices de structure, et, entre autres, un cli- vage d'une assez grande netteté. Les carac- tères physiques de cette variété s'accordent assez bien avec ceux de la Topaze gemme, à l'occasion de celui qui se tire de la pyro- électricité. L'analyse qu'en a faite Berzélius confirme la légitimité du rapprochement. La Pyrophysalite se trouve en cristaux grou- pés, associés au Talc et à la Fluorine, au milieu du granité de Finbo et de Bredbo , près de Fahlun en Suède. Elle existe aussi dans le granité de Goshen, aux Etats-Unis, avec la Tourmaline verte et le Mica rose Jaminaire. Si nous réunissons maintenant les trois variétés principales sous le rapport de leur gisement général , nous pourrons dire que les Topazes ne se sont montrées jusqu'à pré- sent que dans deux sortes différentes de terrains ; i° en cristaux implantés dans les cavités des roches de cristallisation, massi- ves ou schisteuses , et dans les filons qui traversent ces mêmes roches (Sibérie , Saxe et Bohême, Ecosse, Brésil); associés le plus ordinairement au Quartz, au Mica, à la Tourmaline, au Béril, à la Fluorine, à l'É- tain o\ydé, au Wolfram , etc. 2° En mor- ceaux roulés , au milieu des terrains d'allu- vion anciens , avec d'autres substances , telles que la Cymophane, l'Eudasc, etc. C'est ainsi qu'on les trouve au Brésil , dans le district de Serro-do-Frio, aux environs de Villarica; en Ecosse, dans l'Aberdeenshire; à Eibenstock en Saxe, etc. (Del.) TOPAZES, ois.— Nom donné par M. Lés- ion à une section du genre CoUbri. Voy. ce mot. (Z. G.) TOPAZOLITHE (de -roTrâÇiov, Topaze; et L'Goç, pierre), min. — Nom donné par Bon- voisin au Grenat d'un jaune de Topaze des vallées d'Ala et de Mussa, en Piémont. Voy. GRENAT. (DlîL.) TOPAZOSÈIME (de toTraÇiov, Topaze; TOR 29 et a~r^a, signc). MIN. — Hatiy a nommé ainsi la Roche à Topazes de la Saxe , qui n'est qu'un Leptynite empâté de Topaze. (Del.) *TOPHODERES {xi^po;, tuf; 5/p„, cou). INS. — Genre de Coléoptères tétramères, di- vision des Anthribides, publié par Scbœn- herr (^Gen. et spec. Curcul., syn.t V, 150), et composé de cinq espèces exotiques, ayant pour type le T. frenalus Klug, Schr. (C.) TOPINAMBOUR, bot. ph. — Nom vul- gaire de VHelianlhus tuberosus. Voy. hé- lianthe. (D. G.) TOPOBEA, Aubl. bot. ph. — Synonyme du genre Blakea Lin., de la famille des Mélastomacées, tribu des Miconiées. (D. G.) TOQUE. MAMM. — Nom d'une espèce du genre Macaque. Voy. ce mot. (E. Ba.) TOQUE BOT. PH. — Nom vulgaire du Scutellaria galericulataL\n. (D. G.) * TOR. poiss. — Nom d'un Barbeau de la rivière de Mahanania et du pays d'Assam, Barbus Tor Val. (E. Ba.) TORBÉRITE. min. — Werner a nommé ainsi, en l'honneur de Torbern, la Chalko- lithe ou Phosphate vert d'Urane et de Cuivre. Voy. URANE. (Del.) TORCIIEPIN. BOT. PB.— L'un des noms vulgaires du Pmus Mugho Mill. (D. G.) TORCHEPOT. OIS.— Nomvulgairedonné par Buffon et M. Temminck à la Sitelle d'Eu- rope. (Z. G.) TORCOL. Yunx. ois.— Genre de la fa- mille des Pics (Picidées), dans l'ordre des Grimpeurs, caractérisé par un bec court, droit, conique, effilé vers la pointe, sans arête distincte et à bords sans échancrures, garni à sa base de petites plumes dirigées en avant; des narines basales, en partie fermées par une membrane; des tarses médiocres, courts; une queue arrondie composée de douze rectrices souples et non usées à leur extrémité. L'espèce type de ce genre est le Torcol d'Europe, Yunx torquUla Linné (BulTon pi. enl., 698), représenté dans l'atlas de ce Dictionnaire, pi. 31, fig. 2). Le nom de Torcol que porte cet Oiseau et qu'il a transmis au genre, est dû à la singu- lière faculté qu'il a de tourner la tête de manière à avoir le cou comme tordu. Ce fait et les actes qui l'accompagnent sont ce qu'il y a de plus curieux dans l'histoire du Torcol. Lorsque quelque chose vient l'irnier, l'af- 30 TOR feclcr subitement, son premier mouvement est brusque, cl il le manifeste par un dé- ploiement considérable de la queue. Alors il a l'œil Oxe, très largement ouvert; les pau- pières immobiles, les plumes du cou forte- ment appliquées Tune sur l'autre , celles du dessus de la tête hérissées, et le corps pen- ché en avant. Dans cette allilude, on le voit, par un mouvement lent, presque impenep- lible, porter son cou en avant jusqu'à ce qu'il ait acquis un degré de tension et en même temps de torsion considérable, puis le déten- dre par un mouvement subit, en poussant un petit sifflement assez semblable à celui que fiiit entendre une Couleuvre, et en épanouis- sant la queue. Il se livre ainsi plusieurs fuis de suite aux mêmes actes et paraît toujours, à lu fin de ses convulsions, vouloir attaquer par un coup de tête quelque chose qui l'of- fusquerait. On dirait vraiment que toute la vie de cet Oiseau est dans son cou, car il est toujours le premier et le dernier à se mou- voir. Toujours un Torcol que l'on abal, quelque mutilé qu'on le suppose, agile con- vulsivement sa tête et son cou. On ne peut jusqu'ici donner de ce fait aucune explica- tion satisfaisante. Quoique le Torcol ait quelques rapports aveclesFits, cependant, comme ces derniers, il ne grimpe pas en s'élevanl. Le peu de fer- ineié des pennes de la queue ne lui permet pas ce mouvement asicnsionnel ; toutefois il s'accroche au tronc des arbres et peut se main- tenir longtemps dans une position verticale. Il est impuissant, en outre, à percer l'écorce avec son bec, qui est beaucoup trop faible pour cet usage. Peu d'Oiseaux de nos climats vivent aussi solitaires que lui ; il émigré seul et vivrait seul toute l'année, si l'acJc de la reproduction ne l'appelait auprès de sa fe- melle. Celle vie solitaire, loin de le rendre farouche, lui laisse son naturel peu défiant et presque stupide. Le force-ton à abandon- ner une fourmillière qu'il exploitait, il se jette dans le premier arbre qu'il rencontre , demeure coi sur une branche et se laisse approcher de très près. On a dit qu'il y avait certains arbres sur lesquels il aimait à se réfugier de préférence; ceci n'est nullement vrai : tous lui sont indilTérents. A l'époque de ses m-gralions, vers la fin du mois d'août, il est e.'.-'essivement gras; mais sa chair n'est pas trè ' dclica: • a cette époque, il pnrn't TOR se nourrir presque exclusivement de Fourmis qu'il saisit autant avec son bec qu'au moyen de la langue glutineusc dont il se sert le plui souvent comme organe de loucher. On ne lui connaît qu'un cri fort monotone qu'il fait principalement entendre lorsqu'il veille sur le nid oij sa femelle cou^e, et un petit siCflemenl aigu. Il niche dans lies trous natu- rels des arbres, ou dans ceux qui ont été pratiqués par les Pics. La ponte est de six à huit œufs d'un blanc d'ivoire. Le mâle, pendant rincubation, pourvoit à la subsis- tance de sa femelle. Une autre espèce, d'Afrique, a élé décrite par M. de Lafresnaye {Mag. de Zoof.,1833, n. 33)souslenomdeyuna;pecv,m. On trouve communément dans les champs, les haies ou le long des chemins, trois espèces de ce genre, savoir: Torilis infesta HolTm.; T. Anlhriscus Gmel.; T, nodosa Gœrtn. (D. G.) * TOUIIMA. BOLL. — Genre de Gastéro- podes, du groupe des Trochus, imliqué par Gray {Syn. Brit. Mus., 1840). (E. Ba.) TORMEIVTiLLE. Tormenlilla. dot. pu. — Le genre établi sous ce nom par Tourne- , TOI\ fort et conservé par Linné ne différait dos Potentilles que par la symétrie quaternaire de sa fleur. Aussi la plup.irt des botanistes de nos jours le réunissent-ils aux Poten- tilles, parmi lesquelles il constitue un sim- ple sous-genre. (l). q.) TOUMATELLE. Tornatella (diminutif de lornalus, tourné), moll. — Les affinités de ces Mollusques ont été très diversement appréciées. Jugées d'abord d.iprès la coquille seulement, elles ont été considérées par Linné comme conduisant à un rapproclie- ment avec les Volutes, bien que l'inlégrilé de l'ouverture les éloignât de ces animaux. Lamarck saisit ce caractère distinctif, forma, en conséquence, le genre qui nous occupe, et le réunit aux Pyramidelles pour compo- ser sa famille des Plicacés. Bien qu'il ignorât encore que ces genres fussent operculés , Larnarck plaça néanmoins ses Plicacés au milieu des Mollusques operculés, pressentant ainsi le fait de l'existence d'un opercule, annoncé plus tard par Gray. Ignorant ce fait comme Lamarck , mais devinant moins juste, Guvier, Férussac, de Blainville, rap- prochèrent les Tornatelles des Auricules. Les coquilles indiquent, en efl"et, cette liaison; mais les caractères anatomiques desanimanx viennent encore donner raison à Lamarck. Les Auricules sont pulmonés et terrestres ; les Tornatelles sont peclinibranches et ma- rines. Beaucoup d'erreurs ont été commises dans les déterminations d'affinité, parte qu'on a méconnu ou ignoré ces caractères. En réunissant les Tornatelles, les Vol- vaires, les Actéonelles, les Ringinelles, les Avellana, les Ringicules et les Globiconcha, on a formé une famille voisine de celles des Pyramidellides , et nommée famille des Actéonides , du nom d'Acléons donné par Montfort aux Tornatelles. Une coquille ovale, oblongue, à spire courte ; une bouche entière , oblongue ou arquée , élargie en avant, à labre tranchant, simple, et à colu- melle pourvue de plis irréguliers, souvent très gros, sont les traits principaux qui ca- ractérisent les Tornatelles. — Voy. l'atlas de ce Dictionnaire, Mollusques, pi. 12. Ces Mollusques vivent aujourd'hui daris les mers chaudes et tempérées, sur les côtes sablonneuses, et à de grandes profondeurs. A l'état fossile, ils sont inconnus dans la période primaire ; paraissent s'être montrés. 32 TOR pour la première fois , à l'époque du Mu- schelkalk; existent plus certainement dans les terrains jurassiques; sont mieux connus dans les terrains crétacés, et augmentent de nombre dans les terrains tertiaires. On en trouve en Amérique, dans ces derniers terrains. (E. Ba.) * TORNATELLINA (diminutif de Tor- na Ces pièces, que Ton a comparées, avec raison, aux productions os- seuses ou cartilagineuses qui réunissent un cerlaiK nombre de côtes au sternum dans les autres Vertébrés , et que l'on nomme TOR généralement côtes sternaies, nous mon- trent, ce nous semble, que ces prétendues côtes sternules sont plutôt des épiphyses des côtes vertébrales, puisaue dans les Tortues de mer elles n'aboutissent point au ster- num, non plus que déjà dans les Mammi- fères, pour toutes celles auxquelles on donne le nom de fausses côtes. LesTortues paraissent s'être montrées sur la terre en même temps que les Sauriens Ihécodontes, puisqu'on rencontre, dans le nouveau grès rouge, des traces de pieds que M. Bucliland rapporte, Bridgewaler trealisc, et que l'on ne peut guère rapporter, qu'à des empreintes faites par les pieds d'une espèce de Tortue terrestre. Les grès bigarrés des environs de Dorpat qui appartiennent au terrain triasique, con- tiendraient, suivant le docteur Kutorga, quatre espèces de Trionyx ; les Tr. spino- sus , snlcalns , impressus et miliaris ( voyez Mérn. pour servir à la géol. et à la pal., de Dorpat, in-8°, Pélersbourg, 1835 et 37). Cuvier signale aussi des ossements de Tor- tues marines dans le Muschelkalk de Luné- ville. Dans le terrain oolitique de Stonesfield , on trouve, dit M. Owen {Rapport sur les liepliles fossiles de la Grande-Brelagne, Lon- dres, 1841, en anglais), des empreintes d'é- cussons cornés, à peu près de la grandeur de ceux qui recouvrent la carapace d'une Tortue d'environ 25 centim. de longueur. M. Owen parle d'un fémur qui ressem- ble plus à celui des Trionyx qu'à celui des autres Tortues, et qui a été trouvé dans le lias de Linksfield. Les schistes calcaires de Solenhofen et de Kelheim, qui appartiennent à l'étage juras- sique inférieur, ont fourni à M. Hermanri de Meyer des restes de trois Tortues d'eau douce, les Idiochelys Fitzingeri et Wagleri, et VEuryslernum Wagleri. L'argile de Kimmeridge a fourni à M. Owen un pubis d'une grande Émyde. L'étage jurassique supérieur renferme de nombreux débris de squelettes d'Élodites ou Émydes. Cuvier en a décrit, dans ses Osse- ments fossiles, des fragments de carapaces et une tête presque entière; et M. Hugi croil qu'il en existe une vingtaine d'espèces dans les carrières des environs de Soleure. Le calcaire de Purbeck , de la formation TOR wealdienne, conlient des débris de Tortues qui lient les Trionyx aux Éinydcs ; M. Owen [loco citato) en a fait un genre sous le nom de Trelosternon , dont la carapace avait 43 centimètres de longueur (roy.Tr.ETOSTER- non). Dan" ce même calcaire se trouve \e Clielone obovata [Qweu) , dont la partie la plus large de la carapace ovoïde est en arrière. Dans les couches wealdiennes de la forêt de Tilgate, on remarque la Platenujs Manlellii, qui paraît avoir quelque ressem- blance avec VEmys Jurensis , décrite par Cuvier. Le calcaire de Portland renferme des dé- bris du Chelone planiceps (Owcn), qui se ilibtingiie par son crâne très déprimé, et par )les os iiazaux séparés des frontaux anté- rieurs par une suture transverse : son affi- nité avec les Piatemys est remarquable. Les terrains crétacés offrent beaucoup d'ossements de Tortues et surtout de Tor- tues marines. Cuvier en signale une espèce dans les schistes de Glaris. Le Chelone pulchriceps (Owen) vient des Grès verts inférieurs de l'Angleterre. Il offre aussi des os nazaux séparés , qui s'articulent par suture avec les frontaux principaux, les frontaux antérieurs et les maxillaires supérieurs. La craie infé- rieure de Durham contient des fragments de Tortues marines, dont M. Owen a fait le Chelone Bensledi; et l'on sait que Cuvier a décrit des ossements de Tortues marines qui viennent de la craie sablonneuse de la mon- tagne de Maestricht, c'est le Ch. crctacea Hoffmann des paléontologistes. Dans les terrains tertiaires, les ossements des Tortues sont nombreux et accompa- gnent presque toujours des ossements de Crocodiles. Toutes les familles actuelles y sont représentées , et jusqu'ici il y a peu de genres qui aient disparu; les espèces elles- mêmes sont encore trop peu connues pour que l'on puisse affirmer qu'elles diffèrent des espèces actuelles. Le Tesluclo Lamonii (Gray) vient des plâ- irières d'Aix , et a été reconnue par Cuvier pour une Tortue terrestre. Dans ces mêmes plâtrières, on trouve aussi le Trionyx M au- noirii (Bourdet). Les plâtrières des environs de Paris re- cèlent aussi des ossements d'Étnydcs et de Trionyx. TOI 39 M. Pomel a établi, dans les Archi-ces ds Genève, le sous-gcnre Apholidemys , voisin des Trionyx, mais à carapace entourée de pièces marginales. Il en compte àem es- pèces, r^. granosa et 1'^. levigala, qui pro- viennent toutes deux du calcaire grossier de Compiègne. Les terrains tertiaires de l'île de Sheppy ont fourni à M. Owen VEmys tesludiformis, et les Plalemys Bowerhanksii et Dullochii , ainsi que les Chelonia longiceps, breviceps , convexa et subcristala. Nous n'énumérons pas ici toutes les es- pèces des terrains tertiaires qui ont été ad- mises par les paléontologistes, parce qu'elles ne nous semblent pas toutes caractérisées d'une manière suffisante sous le rapport spécifique et même générique. Nous Dépos- sédons d'ailleurs qu'un très petit nombre de squelettes des espèces actuelles, et nous n'avons par conséquent point de moyen de contrôle. On peut consulter sur ce sujet le Trailé élément, de Paléont.,àe M. Pictet, cl la Fauna der Urwelt, de Giebel, ea alle- mand. Nous citerons cependant une grande et belle carapace d'une Tortue terrestre, dé- couverte par M. Bravard dans le terrain miocène de l'Auvergne, qu'il nomme Tesludo gigas , et un squelette presque complet d'E- myde, VEmys elaveris (Bravard), qui sont au- jourd'hui au Muséum d'histoire naturelle. Ou trouve dans ce même terrain des ossements de Trionyx, et M. Pomel y a découvert deux espèces de Tortues terrestres, pour lesquelles il a établi le genre Plijchogasler, chez lequel la partie postérieure du plastron est mobile. Nous citerons également une belle carapace d'un grand Trionyx des ga- leries du Muséum , trouvée au milieu du dépôt pyrileux des lignites de Muirancourt, près Noyon , département de l'Oise , qui a 80 centimètres de longueur. Nous citerons encore les ossements de Tortues terrestres que l'on trouve en grand nombre à l'île de France, dans un banc crayeux situé sous une couche de lave, et le Colossochelys Allas (Cautl. etFalc), dont une carapace a 3", 73 de longueur, près de 2 mètres de hauteur, et 2'", 50 de diamètre, qui vient des couches tertiaires snbhimalayanes, les- quelles recèlent des ossements de Masto- dontes, de Sivatherium et da Crocodiles ÙO TOR éteints , mais qui fournissent aussi des Cro- codiles cl (les Tortues que l'on ne peut dis- tinguer des espèces vivantes, entre autres ÏEmys lectum et le Gavial. Une pareille ca- rapace pourrait servir d'abri à plusieurs hommes, et c'est peut-être sur l'existence de ces grands ossements que sont fondées les fables cosmogoniques indiennes, où la Tor- tue joue un si grand rôle ; mais MM. Caut- ey et Falconer pensent, au contraire, que iis fables font présumer que le Colossoche- Ujs Atlas vivait encore dans la première pé- riode de l'existence de l'homme. Il est vrai que les collines subhimalayanes paraissent appartenir à la dernière période des ter- rains tertiaires , et que les ossements hu- mains découveris depuis quatre ans à la mon- tagne de Denise, près le Puy, dans des cou- ches volcaniques, qui recèlent également des ossements de Mastodontes, et que les géologistes regardent aussi comme les der- nières assises de ce terrain, semblent prou- ver, en effet, que l'homme était déjà ré- pandu sur la terre lorsque ces derrières cou- ches se sont formées. Quoi qu'il en soit, le grand nombre d'os- sements de Tortues d'eau douce et de Trio- nyx , ainsi que de Crocodiles, qui existent dans nos terrains tertiaires, prouve que la température de l'Europe était plus élevée qu'elle ne l'est aujourd'hui , et quelques traits de l'organisation des Tortues des ter- rains secondaires, l'existence des os na- zaux, par exemple, nous prouvent que ces animaux étaient plus complets alors qu'au- jourd'hui, puisque chez nos Tortues ac- tuelles ces os n'existent point à l'état os- seux, et qu'ainsi la théorie du perfeciion- nement graduel des êtres est ici diamétrale- ment opposée aux faits. (Laurillard.) TORTlJLA,Roxb. bot. ph.— Synonyme du genre Priva Adans., de la famille des Verbénacées. (D. G.) TORTLLE. Torlula{torlus, tordu), bot. en. — (Mousses.) Au mot Uarbule , nous avons promis de traiter ici les deux genres réunis d'Hedwig. Il ne sera pas inutile d'ex- poser les raisons qui nous ont fait pencher à adopter, avec les bryologislcs anglais et iiuliens, le premier des deux noms. Sthreber est la [îremière autorité à laquelle il faille reiiioiuer pour la réunion des Torlula aux Daibula. (,'csi eu 1791 que, dans son Ge- TOR vera pîantarum , il confondit en un seul . sous le nom de 'J or Iule, les deux genre» d'Hedwig. Or, notez bien ceci, ce nom était aussi le premier dans l'arrangement d'Hed- wig. Bridel l'adopta dans son premier ou- vrage, mais il l'abandonna en 1819 dans son Mantisse Muscorum, préoccupé de l'idée erronée qu'on l'avait appliqué à quelque plante vasculaire, tandis qu'au contraire c'était celui de Barbula que Loureiro, dix ans auparavant, le trouvant inoccupé, avait employé pour un arbuste de la Chine, de la famille des Verbénacées. Bruch et Schimper, ni en général les bryologistes allemands , n'ont tenu compte de ces faits historiques, et ils ont tous suivi la fausse route de Bridel. Mais notre Torlula ne renferme pas seulement les deux genres d'Hedwig, nous y avons encore réuni le Syntrichia de Bridel qui n'en dilTère que par la hauteur plus ou moins grande du tube membraneux que forment les cils du péristome par la soudure de leur base. Voici les caractères de ce genre tel que nous l'entendons avec la presque généralité des bryologistes modernes. Péristome simple, formé de 32 dents filiformes , articulées, carénées, contournées en spirale le plus souvent de gauche à droite, soudées à la base en une membrane courte ou en un tube plus un moins allongé. Capsule droite, rarement penchée, quelquefois courbée, ovoïde ou cylindracée , lisse, lepto ou pa- chyderme, c'est-à-dire à parois minces ou épaisses, supportée par un pédoncule droit ou flexueux. Opercule conique allongé ou en forme de bec. Coiffe cuculliforme, per- sistante. Sporange contigu aux parois de la capsule. Spores petites et lisses. Inflores- cence monoïque ou dioïque, rarement her- maphrodite. Ces Mousses acrocarpes, de la tribu des Trichostomées, sont remarquables par un port particulier. Leurs tiges pous- sent des innovations sous la fleur. Leur.s feuilles, plus ou moins épaisses et consistan- tes, sont dressées ou tortillées par la dessic- cation, et disposées sur cinq à huit rangées. Elles vivent sur la terre, les rocher.":, le^ murs, rarement sur les troncs d'arbres, plus rarement encore dans les marécages. Elles forment souvent des coussinets ou des gazons plus ou moins étendus. On en con- naît aujourd'hui plus de 60 espèces bien TOT distinctes, dont la plus commune, le T. mw- ralh, croit sur tous les vieux murs. (C. M.) ♦TORULA {lorviXii%, petit cordon ). ins. — Genre de Lépidoptères nocturnes , de la tribu des Pbalénides Dup., créé par M. Bois- diival {\nà. mélh. des Lcp. d'Eur., 1840) pour un Insecte des Alpes {T. equestraria Esp.), que Duponchel place dans son genre rsodus. (E. D.) TORULACÉS, BOT. CR. — Tribu de la division des Phragmonémés. Voij. uycùlo- Gii:. TORULE. Torula. bot. en. — Genre de la famille des Champignons gymnomycètes (le Frics, sous-ordrc des Sporodermés; de la division des Artbrosporés, sous-division des Ilormiscinés, tribu des Torulacés, dans la classification mycologique de M. Léveillé , formé par Persoon {Observ., I, 25) pour des Fongilles qui croissent sur les plantes mor- tes. (M.) TORULINÏUM. BOT. ph. — Le genre pro- posé sons ce nom par M. Desvaux est rap- porté comme synonyme aux Schœnus Lin., fariiille des Cypéracées. (D. G.) TORLS. BOT. — Voy. nectaire. TORYMUS. INS.— Foy.THOUYMUS. (Bl.) ♦TOSENA. INS.— Genrede la tribu des Ci- cadiens, de l'ordre des Hémiptères, établi par MM. Amyot et Serville [Insectes héniiplèies. Suites à Buf fort, p. 462) aux dépens du genre Cigale {Cicada) des auteurs. Le type de cette division est le Cicada faiciala Fabricius, de Java. (Bl.) *TOSÉI\IDES. INS. —MM. Amyot et Ser- ville réunissent sous ce nom, dans un même (;r.iiupe, toutes les Cigales [Cicada) des au- tours , dont les ailes sont un peu coriaces à leur base. (Bl.) *TOSIA. ÉCHiN. — Genre de Stellérides indiqué par Gray (i4nn. ofnat. Hist., ISiO). *TOTAl\lI\ÉES. Totaninœ. ois. — Sous- r.imiile établie par G.-R Gray dans la fa- niille des Solopacidées, et fondée sur le grand genre Tolanus, de G. Cuvier et Tem- miiu'k. (Z. G.) TOTANUS. OB. — Nom générique latin donné aux Chevaliers par Bech.slein. (Z. G.) ♦lOTlPALMES , Cuv. Totipahnaliy Kaup. OIS. — Famille créée par G. Cuvier dans l'ordre des Palmipèdes, pour des Oi- seaux de cet ordre dont tous les doigts sont rcniis dans une seule membrane. Les gen- TOU h\ res Pélican, Cormoran, Fou, Frégate, Au- hinga et Phaéton, en font partie. (L. G.) T01JCA\. Ramphaslos. ois. — Genre de la famille des Wiamphaslidécs, dans l'ordre des Grimpeurs, caractérisé par un bec plus long que la tête, très grand, très épais, dentelé sur le bord de ses mandibules, ar- qué vers le bout; des narines situées à la base du bec , ovalaires, et en partie cachées par les plumes du front ; une langue étroite aussi longue que le bec et garnie de chaque côté de barbes rangées comme celles d'une plume; une face nue; des tarses robustes, scutellés; des ongles forts, faici- fiirrnes, comprimés; des ailes concaves ; une ()ueue médiocre, égale. Malgré son énorme développement , le bec des Toucans n'est pas aussi lourd qu'on pourrait le supposer en le voyant. La na- ture, ici, a associé, d'une manière admirable, la légèreté à la masse. Tout Fintérieur est un tissu spongieux , offrant une mulliluile de cavités aériennes, formées par des cloi- sons , des brides osseuses excessivement minces, et enveloppées d'une paroi un peu plus épaisse, ce qui lui donne une appa- rence de solidité qu'il n'a pas. Un bec aussi démesurément gros, et relativement si dis- proportionné, paraît être un organe plus embarrassant qu'avantageux pour l'oiseau qui le porte, cependant il s'en sert avec la plus grande dextérité. Lorsque les Toucans veulent avaler un fruit, un insecte, ou tout autre aliment dont ils se nourrissent, ils le saisissent avec l'extrémité du bec, le lancent en l'air et, après l'avoir reçu , le font sau- ter par un léger mouvement des mandibules, jusqu'à ce qu'il se présente convenable- ment pour être avalé; alors par un autre mouvement , ils le font entrer dans leur gosier. Quand l'objet de leur appétit est trop gros ils l'abandonnent sans chercher a le diviser. Les Toucans vont ordinairement par pe- tites troupes de six à dix; ils volent d'une manière lourde et pénible; cependant, ils s'élèvent à la cime des plus grands arbres où ils aiment à se percher, et où ils sont dans une agitation continuelle. Très atten- tifs à ce qui se passe autour d'eux , ils n'avancent qu'avec défiance. Rarement ils se posent à terre; ils sautillent oblique- ment , d'assez mauvaise grâce cl les jambes û2 TOU gratKÎemcnt écailées l'une de l'autre. C'est dans les trous d'arbres qu'ils fond leur nid, et leur ponte n'est que de deux œufs. Ils poussent des cris rauques et perçynts. Les Toucans appartiennent à l'Amérique mdridionale. Tous ont un plumage peint de vives couleurs. Jadis on employait leurs plumes pour des broderies et des espèces de tapis; les sauvagess'en servent encore pour faire des manteaux. Vieillot a admis le genre Toucan tel que l'a créé Linné. G. Cuvier y a établi deux subdivisions : l'une pour les Aracaris {voy. ce mot), l'autre pour les Toucans propi-e- ment dits. Les espèces qui appartiennent à cette seconde division sont assez nombreu- ses. Nous citerons les principales. Le Toucan d0 Paua, /?. maximusG. Cuv. Représenté dans l'atlas de ce Dictionnaire, pi. 14. Son plumage est noir, avecle devant du cou d'un orangé très vif, la poitrine, l'abdomen, les sus et sous-caudales rouges. De Para et du Brésil. Le Toucan TOGO , /?. toco Wagl. (Buff., pi. enl, 82), du Paraguay, du Brésil et de la Guiane. — Le Toucan du Brésil, R. îu- canus Ginel. ( Biifr., pi. enl., 307 ). — Le Toucan TrcAi, iù tncaiUvhi. {Buff.,?5i.cnl., 269). Du Paraguay et du Brésil.— Le Toucan CAUÉNÉ, R. carinolus Swains. (ZooL Illust., pi. 43). — Le Toucan piscivore, /i. piscivo- rus Linn. Du Brésil. , L'espèce décrite par Natterer, sous le nom de R. Gouldii, est devenue pour Gould le type de son genre Sclenidera. (Z. G.) *T0UC5HI\0U, TOUCIllKOUA. bot.ph. — Le genre proposé par Aublet sous le nom de Towc/iiVoMa et dont L.-G. Richard modi- fiait le nom en celui de Touchirou, n'a pas été conservé et rentre comme synonyme dans le genre Crudya Willd., de la famille des Légumineuses-Cœsalpiniées. (D. G.) TOUÏS. OIS. — Nom donné par BulTon à un groupe de la famille des Perroquets. Voy es PERROQUET. (Z. G.) TOUIT. Pipiln. ois. —Genre établi par Vieillot pour des Oiseaux que Linné et Gme- lin rangeaient parmi les Fringillcs et les Bruants. Ce genre fait aujourd'hui partie de la famille des Tanagridées. Voy. tangaka. TOULICÎE. Toulicia. bot. ni. — Genre de la famille des Sapindacées , tribu dd- Sapindccs , créé par Aublet {GvÀan.,\o]. I, TOU p. 359, tab. 140) pour un arbre de la Guiane, auquel ce botaniste a donné le nom de 7\ Guianensis. Plus récemment M. Ca- sarelto en a fait connaître une nouvelle es- pèce, qu'il a nommée 7'. Brasiliensis, à cause du pays où elle a été trouvée. (D. G.) TOllLICHHSA, Adans. bot. ph. — Syno- nyme du g. Ormosf'a Jacks., dans la famille des Légumineuses-Papilionacées. (D. G.) TOL'LOU. OIS. — Nom que Vieillot em- ploie comme synonyme de Coucal. (Z.) *T0L1\'A. poiss. — Voy. tuon et thonine. TOIUIVATÉE. Toiinatea. bot. ph. — Le genre créé sous ce nom par i\.ublet (Gu!a«., vol. I. p. 550) n'a pas été conservé comme distinct; De Candolle en a fait un sous- genre des Swartzia'WlWd. (D. G.) T08JPÏE. HOLL. — Cette dcnominatinn , qui est la traduction française du nom gé- nérique latin des Trochus, est employée quelquefois comme synonyme de ce dernier mot, auquel nous renvoyons comme étant le plus généralement usité. — Le nom de Toupuî a été donné, par Adanson, à da Mollusques du genre Turbo de Linné, qui rentrent dans le genre Liltorine de Férus» sac. (E. Ba.) TOURACO. Coryihaix. ois. — Genre da la famille des Musophagidées , placé par les uns parmi les Passereaux , par les autres parmi les Grimpeurs. Ses caractères sont : Bec plus court que la tête, fort, large, com- primé sur les côtés et dentelé sur ses bords; narines cachées par les plumes du front : le (ioigt externe versatile, soudé à celui du milieu par un petit repli membraneux; une queue arrondie, développée, ctagée. Les Tonracos, par leurs formes géiidrales, rappellent un peu celles ries Hoccos ; d'ail- leurs ils se tiennent comme eux sur les ar- bres. Selon Levaillant , qui les a observés , ils volent d'une manière lourde, battent fréquemment des ailes en volant, et ne fournissent pas de longues traites. Ils sau- tent de branche en branche avec la plus grande agilité, et parcourent toutes celles des plus grands arbres , sans pour cela dé- ployer leurs ailes. Confiants et curieux , ils s'approchent sans crainte de l'homme, elle suivent en volant. Ils ne se nourrissent que de fruits, qu'ils cherchent dans les vastes forêts qu'ils fréquentent. C'est dans les grands trous naturels des arbres qu'ils ui- chent. Le mâle et l;i femelle se quittent ra- remciii, et se j)artagent les fonctions de l'incubation. Les Tonracos sont de l'ancien continent , et habitent l'Afrique. Leur chair est, dit-on, fort recherchée, coninie mets délicat, par les naturels des pays où vivent ces Oiseaux. Les Touracos , que l'on a distingués en Touracos proprement dits et en Musophagcs, peuvent être distribues dans trois groupes distincts : 1° Base du bec rjanno de plumes effilées , qui se dirigent en avant et couvrent en partie les narines. (Genre Turacus G. Cuv.; Corylhaix Hlig.; Opœlhus Vieill.; Speleclos Wagl. ) Celle division renferme trois espèces, qui sont : le Todraco Pauline, Opœlhus crythro- lophus Vieill . — Le Todraco louhy. Op. persa Vieill., du cap de Bonne-Espérance. — Et le ToL'RACO DE BuFFON , Op. BuffonU Vieill., de la Guinée. 2° Base de la mandibule supérieure pro ■ longée sur le front; narines situées- vers le Vïilieu du bec, découvertes. (Genre Musopliaga Iscrt; Phimus'Wug].) Le type de ce groupe est le Musoi'iiage VIOLET, Mus, violacea Isert, de la Sénégum- bie et de la Guiane. 3° Base de la mandibule supérieure no se prolongeant pas sur le front; narines décou- vertes , situées près de la base du bec. (Genre Chizœrhis \Vii^\.; Caliphimus Smith.) Deux espèces appartiennent à cette divi- sion :.le MusoFUAGE varié, &1us. variegala Vieill., de la Séncgambie; et le Touraco SÉANT, Mus. giganlea Vieill. , de l'Afrique australe. (Z. G.) TOURETTE. 7'urrilis. bot. ph.— Genre de la famille des Crucifères , sous-ordre des Pleurorhizées , tribu des Arabidées, formé par Dillénius (iYol'. gm., p. 120, lab. G) et dans lequel enlre une herbe bisannuelle, répandue dans toute l'Europe et dans l'Asie moyenne, très voisine par ses caractères des Arabis. Cette plante est la Toiiretii; GLABRE, Turrilis glahra Lin., qui est assez commune dans les lieux arides, sablonneux OH pierreux de presque toute la France. Plu- TOU h?^ sienrs espèces û\Arahis ont 6\.c rancécs par divers auteurs dans le genre TurriUi ; mais aujourd'hui elles ont été rétablies dans le premierde ces deux genres, auquel elles ap- parliennent réellement. (D, G.) T0UKMAL1\E (nom Ceylanais). min.— Espèce ou plutôt groupe d'espèces miné- rales, qui sont des Boro-silicates d'Alumine et d'une base alcaline, qui est tantôt la Potasse ou la Soude, tantôt la Lithine, e( quelquefois la Magnésie ou la Chaux. Leur composition chimique n'est pas encore assez bien connue pour qu'on puisse leur assigner une formule atomique simple et vraisem- blable. Ce groupe comprend des minéraux que la diversité de leurs caractères extérieurs avait fait séparer les uns des autres, et qui ont porté beaucoup de noms différents, comme ceux de Schorl commun ou électri- que, d'Aphrizite, de Daourite, de Rubel- lite, d'Apyrile, de Sibérite et d'Indicolilhc. Ce sont des substances vitreuses, dures, fusibles avec plus ou moins de difficulté, électriques par la chaleur, et présentant des pôles conlraires aux extrémités de l'axe principal de leurs cristaux. Elles sont tou- jours cristallisées, et le plus souvent dis- séminées en cristaux prismatiques ou cylin- driques très allongés , dans les roches des terrains plutoniques. Ces cristaux dérivent d'un rhomboèdre obtus de 133° 26', et pré- sentent un cas remarquable d'hémiédrie à faces inclinées, auquel se rattache le phé- nomène de l'électricilé polaire. Celle hé- miédrie se manifeste de deux manières, soit dans le contour des prismes , soit dans leurs sommets. Des deux prismes hexago- naux , alternes entre eux , qui existent tou- jours dans les espèces rhomboédriques, l'un se montre toujours au complet: c'est celi;i qui naît sur les arêles latérales du rhom- boèdre fondamental; l'autre, qui provient de la modification des angles latéraux , est toujours réduit à trois faces, en sorte qu'il donne un prisme droit triangulaire, quand il existe seul , et un prisme droit à ncul pans, quand il se combine avec le premier prisme hexagonal. Quant aux sommets, on remarque que les rhomboèdres et scalénoè- dres sont généralement réduits à la moitié du nombre de leurs faces, et il arrive sou- vent que toutes les faces obliques , qui de- vraient se trouver sur un même sommet. hU TOU disparaissent toutes à la fois et sont rem- placées par une face horizontale, qui n'a pas d'analogue du côté opposé. Cette base unique, combinée avec un des sommets de rliomboèdre qui se montrent à l'autre ex- trémité, donnerait une pyramide droite à Ibase équilatérale. Cette pyramide et le Iprisme triangulaire sont les formes qui ca- ractérisent le mieux la cristallisation de la [Tourmaline. 11 résulte de cette particularité, '|ue les parties dans lesquelles se manifes- tent les pôles électriques de vertu contraire, diffèrent toujours par leur configuration géométrique; cette espèce de corrélation a été remarquée pour la première fois par Haily : elle s'observe dans toutes les sub- stances pyro-électriques à pôles extérieurs. La dureté des Tourmalines est supérieure à celle du Quartz, et inférieure à celle de la Topaze. Leur densité varie de 3 à 3,25. Elles sont tantôt opaques, ou légèrement translucides, tantôt transparentes. Dans ce dernier cas, la transparence est plus sen- sible dans le sens perpendiculaire à l'axe des prismes, et elles paraissent presque opaques dans le sens parallèle à l'axe. Lors- qu'elles sont transparentes , elles possèdent à un faible degré la double réfraction né- gative , d'après les expériences de Biot. Elles présentent en outre le phénomène du dichroïsme , étant ordinairement d'une teinte presque noire dans le sens de l'axe, et vertes, brunes ou rouges dans le sens perpendiculaire à ce même axe. Dat s ce dernier sens, elles exercent une force d'ab- sorption très inégale sur les deux rayons, polarisés à angles droits, dans lesquels se divise tout rayon naturel qui les traverse, ce qui fait que les lames de Tourmaline, taillées parallèlement à l'axe, ont la pro- priété de polariser la lumière, et qu'on les emploie pour préparer le petit appareil ima- giné par Biot, et connu sous le nom d'ap- pareil ou de pince aux Tourmalines. Les Tourmalines s'électrisent vitreuse- ment par le frottement, et quelquefois par la simple pression entre les doigts; mais elles sont surtout remarquables par les pro- priétés qu'elles ont de s'électriser par échauf- fement ou par refroidissement, et de ma- nifester l'une ou l'autre espèce d'électri- cité, ou toutes les deux à la fois, suivant la manière dont la chaleur se meut et se TOU distribue dans leur intérieur. Cette vertu pyro - électrique dépend uniquement du changementde températuredela pierre; elle ne se manifeste que pendant tout le temps que la température s'élève ou s'abaisse : si celle ci demeure stationnaire, l'action élec- trique finit bientôt par disparaître. Lci deux pôles de nature opposée ne se mon- trent aux extrémités des aiguilles prisma- tiques, qu'autant que la substance a élà chauffée ou refroidie uniformément. Si su lieu de chauffer ou de refroidir celle-ci également dans toutes ses parties, on !a chauffe ou refroidit par une de ses extré- mités seulement, alors la Tourmaline na manifeste qu'une seule espèce d'électricitd dans toute sa longueur, et c'est toujours celle qui est propre au côté le plus chaud , c'est à-dire celle que l'on y développerait, en chauffant la Tourmaline uniformément ; celle-ci reprend ses deux pôles aussitôt que la chaleur y est régulièrement répartie. Si, après avoir électrisé le cristal par élévation de température et déterminé la position des pôles, on vient à l'électriser de nouveau par abaissement de température , les pôles se renversent , c'est-à-dire que l'extrémité qui est positive dans le premier cas devient négative, et vice versû. Si l'on marque du signe 4" les températures croissantes, et du signe — les températures décroissantes, on remarque que dans les deux modes d'élcc- trisation, l'un des deux sommets est tou- jours d'accord par le signe de l'éleclriciiô qu'il acquiert, avec le signe qui indique li marche de la température : c'est pour cela qu'on lui donne le nom de pôle analogue ; l'autre, au contraire, contraste toujours par son signe avec celui de la température : c'est le pôle anlilogue. Les Tourmalines sont en général fusibles au chalumeau, mais quelquefois avec difii- cullé , en une scorie grise ou noirâtre , et elles se dissolvent dans le Borax en donnant un verre incolore. Celles qui renferment (iu la Lithine se boursouflent beaucoup , cl éprouvent la plus grande difficulté à i^e fondre. On les avait même regardées comme tout à fait infusibles, et de la le nom de Tourmaline apyre qu'on leur don- nait anciennement; mais lorsqu'on oper» sur de légères esquilles, sur des aiguill.s très minces, on parvient, quoique avec pciic, TOU à leg fondre sur leurs bords. Les Tourma- lines qui renrernieiit de la Chaux se bour- ftoufleiU considérablement aussi ; mais elles fondent assez facilement en une Scorie jau- nâtre et huileuse. On reconnaît en elles la présence de l'Acide borique à ce caractère, que, fiiiidiies avec parties égales de Fluorine et de Bisulfate potassique, sur le fil de Pla- tine , elles colorent en vert la flamme du chalumeau. Il est peu de substances miné- rales qui aient donné lieu à un plus grand nombre d'analyses que les Tourmalines, et néanmoins il reste encore beaucoup d'incer- titude sur la véritable nature de ces sub- stances. Un travail de Gmelin a cependant avancé nos connaissances sur ce sujet, en nous mettant à même de reconnaître les différents principes qui entrent essenliclle- ment dans leur composition. Nous nous bornerons à donner ici une seule analyse de ce chimiste, celle qu'il a faite de la va- riété verte de Tourmaline du Brésil. Il y a trouvé les principes suivants: Silice, 39,16; Acide borique, 4,59; Alumine, 40,00; Oxyde de Fer magnétique, 5,96 ; Oxyde manganique, 2,14; Lilhine, 3,59; parties volatiles, 1,58; total : 97,02. Les formes cristallines des Tourmalines sont assez nombreuses ; on en a décrit plus d'une trentaine. Ces cristaux ont été obser- vés tantôt avec leurs deux sommets, et alors CCS sommets différaient par le nombre et l'assortiment de leurs faces ; tantôt avec un seul sommet, et, dans ce cas, il est impos- sible de savoir quel aurait été l'autre som- met, et, par conséquent, de suppléer ce qui manque au cristal tronqué. Les variétés de formes déterminables se bornent aux deux îuivantes : la cylindroïde et l'aciculaire. Les cristaux de Tourmaline montrent fré- quemment, dans leur cassure , des indices l'.e leur accroissement par couches ou enve- loppes successives. Ces couches ou enve- loppes sont rendues sensibles par les teintes qui les diversifient et les séparent nettement les unes des autres. Tantôt cette structure d'accroissement se manifeste principalement dans le sens perpendiculaire à l'axe , et le cristal paraît composé de couches planes parallèles différemment colorées (Tourma- lines de l'île d'Elbe); tantôt elle se mani- feste parallèlement à l'axe par des couches cylindriques de couleurs variées, qui s'em- TOU h:, boitent les unes dans les autres (T. de Goshen et de Clicslerliehi, aux Étals-Unis). Certains cristaux de Tourmaline semblent n'être formés que d'un faisceau régulier d'aiguilles déliées, fortement serrées et dis- posées autour d'un axe commun (T. de Bo- vey en Devonshire). Cette structure compo- sée ne nuit pas à la transparence, ni même au poli et à l'éclat des surfaces extérieures ; elle n'est sensi'ûle que lorsque l'on vient do briser le cristal. Quelquefois les prismes ou cylindres de Tourmaline sont comme arii ■ culés, c'est-à-dire qu'ils présentent, lors- qu'on les casse transversalement, une sur- face concave sur l'un des fragments et une surface convexe sur l'autre. Sous le rapport des différences que pré- sentent les Tourmalines dans la nature de leurs bases alcalines, on peut distinguer deux groupes d'espèces ou de sous-espèces -. l'un comprend les Tourmalines à base de Potasse ou de Soude, sans Lilhine, qui sont de couleur noire et opaques, et qui fondent avec assez de facilité au chalumeau en une scorie grise ou noirâtre : ce sont les Tour- malines communes des minéralogistes ou l'ancien Schorl électrique ; l'autre se com- pose des Tourmalines à base de Lilhine, qui sont plus ou moins transparentes, très dif- ficilement fusibles, et dont les couleurs les plus ordinaires sont le vert, le bleu et le rouge : ce sont les Tourmalines qu'on pour- rait appeler Apyriles, nom que l'on avait donné à l'une d'elles à cause de son infusi- bilité très marquée. Ces différentes sortes de Tourmalines sont souvent mélangées ou groupées entre elles dans le même échan- tillon. Sous le rapport des couleurs, qui sont , comme on vient de le voir, assez bien en rapport avec les distinctions chimiques, on peut partager l'ensemble des Tourmalines de la manière suivante : 1. Tourmaline noire. Schorl, W., Schorl éleclrique , Schorl de Madagascar; Aimant électrique de Ceyian; Aphryzite. Colorée principalement par l'oxyde de Fer. Ses cris- taux noirs sont facilesà confondre avec l'Am- phibole hornblende ; mais on les distingue par leurs propriétés électriques, leurs formes et leur structure. Les clivages sont peu scn - sibles; les prismes ont souvent un nombre impair de pans et une forme triangulaire; Û6 TOU ils sont ordinairement sillonnés de stries parallèles à l'axe. On les recherche pour les expériences relatives à l'électricilc polaire. Celles qu'on préfère à cet égard sont les Tourmalines cylindroïdes de la Nouvelle- Castille en Espagne. 2. 7'ounnalinc incolore. Très rare ; a été observée au Saint-Golhard dans la Doloniie à l'île d'Elbe dans un granile. 3. Tourmaline verle. D'un vert d'herbe , au Saint-Golbaid; d'un vert céladon, au Brésil : cette dernière est connue sous le nom d'Émeraude du Brésil. Sa couleur a^sez vive, jointe au degré de dureté dont jouit la Tourmaline, l'a fait admettre au nombre des Pierres précieuses, ainsi que les Tour- malines rouges ou Rubellites; mais ces pierres sont, en général , peu estimées. On a essaye souvent de les faire passer dans le commerce pourdes pierresd'une plus grande valeur. La Tourmaline verle est souvent associée à la Tourmaline violette dans le granité de Goshen et de ChesterGeld , pro- vince de Massachusetts, aux États-Unis. A Ceylan , on trouve des Tourmalines d'un vert jaunâtre, qui constituent le Péridotde Ceyian des Lapidaires. 4. Tourmaline bleue, d'un bleu indigo; Indiculithe de d'Andrada. En aiguilles fas- ciculées ou radiées, en prismes cylindroïdes ; dans la mine d'Utoë , en Suède , où elle est accompagnée de Triphane, de Péialile et de Lépidoliihe, minéraux à base de Lilhine. 5. Tourmaline rouge ou violelle. Rubel- lile, Sibérite, Daourite, Schorl rouge et Ru- bis de Sibérie. Colorée par l'oxyde de Man- ganèse. En cristaux cylindroïdes , engagés dans du Quartz ou de la Lépidolilhe, à llra- disko , près Rusena en Moravie. En nuisses radiées d'un rose cramoisi , dans la Pegma- Hite, à Shaytanska, district d'Ekaterinbourg, jeu Sibérie; à Ceyian et dans le royaume Id'Ava. C'est de ce dernier pays que vient le iplus beau groupe connu de Rubellite, celui ique possède le Muséum britannique, et qui :est presque de la grosseur de la tcte. Les Tourmalines appartiennent en géné- ral aux terrains de cristallisation, tant mas- sifs que schisteux, depuis les Granités pro- prement dits jusqu'aux Schistes argileux. Elles sont surtout très communes dans les Pegmatitcs, les Gneiss cl les Micaschistes. Presque loinours disséminées, plus rarement TOU implantées sur les parois des Gssures , elle» ne forment jamais à elles seules de vérita- bles couches ou amas. On ne connaît point de Tourmalines dans les terrains de Sédi- ment ni dans les terrains volcaniques ; mais on les trouve en cristaux roulés, avec d'au- tres débris des roches cristallines, dans les sables des rivières et les alluvions anciennes. (Del.) TOIHIKEFORTIE. Tourneforlia (dédté à Tournefort). dot. pu. — Genre de la famille des Borraginées ou Aspérifoliées, datis la- quelle il donne son nom à la tribu dosTour- ncfortiées. Tel qu'il est admis aujourd'hui, avec la circonscription qui lui a été assignée par M. Rob. Brown {Prodr. FI. Nov. IIoll., p. -496), il ne correspond qu'à une portion du genre du même nom créé par Linné, le- quel répondait lui-même au /'i^iojn'a de Plu- mier. Ainsi envisagé, il est formé d'arbustes à tige voluble ou droite qui croissent dans les diverses contrées de la zone intertropi- cale et dont certains arrivent jusque dans les Canaries. Ces végétaux ont des feuilles scabres ou tomenteuses, et des fleurs dispo- sées en cymes scorpioïdes qui ont le calice quinquéparti; la corolle hypocratérimorplie à gorge nue ou presque rotacée; cinq étami- nes incluses; un stigmate pelté, un peu co- nique. Leur fruit est une baie qui renferme deux noyaux dispermes. Ce genre est très nombreux. MM. De Candolle en ont décrit [l'rodromus, vol. X, p. 513) cent parmi les- quelles, il est vrai, dix-huit ne sont qu'im- parfaitement connues. Ces espèces sont divi- sées par eux en trois sections: a. RIallota Alp. DC; b. ArguziaDC; c. PiUonia DC. Une de ces nombreuses espèces est cultivée dans les jardins, comme plante d'ornement; c'est la ToURNiiFomiE a tleuiis D'niiuornoin;, Tourneforlia licliolropoides Ilook. {Uolau, Magaz.y tab. 3096), originaire de Buenos- Ayrcs, dont les rameaux herbacés sont cylin- driques et hérissés de même que les pétioles, dont les feuilles elliptiques-obtuses sont pubescentes sur leurs deux faces, ondulées à leur bord; ses fleurs ressemblent à celles de l'HélLolrope du Pérou, d'où lui est venu son nom spécifique; mais elles sont plus bleues. Cette plante est cultivée en pleine terre, pendant l'été; l'hiver, on la remet c» pot, pour renfermer dans l'orangerie. Pontedcra avait donné ce même nom de TOL' ■Journeforlia à un geiue do la furiiille des Puibiacées. sous-ordrc des ColTéacécs, qui na pas été adopte et qu'on rapporte comme synonyineaug.^»!\. H, p. IG) pour une plante herbacée, aciitile, de 48 TOX l'Amérique du Nord, qui avait été rapportée avec d )ute au genre Asler, sous le nom d'As- (erf exscapus , par Richardson [in Frankl. Journ., éd. 2, vol. I, app., pag. 32). Cette espèce est le Townsendia setaceaUook. Plus récemment, RI. Nuttall a fait connaître qua- tre nouvelles espèces de ce genre. (D.G.) nOXARES. INS. — Genre de la famille «les Braconides, de l'ordre des Hyménoptè- res, établi par M. Haliday (d'abord sous le nom de Trionyx) sur une seule espèce, le T. deltiger Hal. (Bl.) *TOXASTER (t ,arc; âut^jp, étoile). ÉCBiN. — Genre établi par M. Agassiz dans la famille des Spatangoïdes et caractérisé par lui de la manière suivante : Forme al- longée; test mince, couvert de tubercules miiiaires , avec un certain nombre de tu- bercules un peu plus gros; bouche subcen- Irale, petite, transversale, elliptique, non labiée; ambulacrcs pétaloides', légèrement déprimés, à l'exception de lambulacre im- pair, qui correspond à un large et profond sillon; plaques génitales juxtaposées; pla- ques ocellaires très petites , situées entre les angles des précédentes. — Toutes les espèces appartiennent aux terrains crétacés, à l'ex- ception d'une seule, qu'on assure être ju- rassique. L'auteur du genre y distingue deux types : le premier, dans lequel la zone interne des ambulacres pairs n'est pas conju- guée; le second, dans lequel les zones piri- fères sont également conjuguées. On a in- diqué trais espèces dans le premier, et six dans le second. (E. Ba.) *TOXEUMA. INS. — Genre de la famille des Chalcidides, groupe des Miscogastéri- tes, de l'ordre des Hyménoptères, établi par M. Walker {Enl. Magaz., t. 1, p. 378) sur deux espèces trou véesen Angleterre. (Bl.) ♦TOXELTES (toÇîvt^'? , archer), ins. — Genre de Coléoptères subpentamères, divi- sion des Prioniens, établi par Newmann {Ann.ofnat. Hist. by Jardine, V, 13, 1840) sur le P. arcualus F., espèce indigène de la Nouvelle-Hollande. (C.) . TOXICODEIVDRUM (to^cxo'v , poison; Sc'vSpov , arbre ). bot. ph. — Ce nom a été successivement appliqué à divers genres : par Gaertner, à un genre qu'on rapporte comme synonyme au Schmidelia Lin., de la famille des Sapindacées ; par Thunberg à un genre d'Eupliorbiacées , qui n'est autre que TOX yiiyœna^iclio Lnmb. Quant au Toxicoden- dron (le Tuurnefort , dans lequel entraient deux plantes bien connues, les Rhus radicans Lin., et R. toxicodendron Lin., il ne forme qu'une simple section des Sumacs. (D. G ' *TOXICOPHLÉE. Toxicophlœa (toSixo'v poison; y^oio?, écorce ), bot. ph. — Geni de la famille des Apocynées, établi pa M. Harvey (in Hooker, Lond. Journ. ofbot. vol. I, pag. 24) pour le Ceslrum venenatum Thunb., arbre du cap de Bonne-Espérance dont l'écorce estvénéneuse; dont les feuilles ovales , mucronées, sont reployées en des- sous à leur bord ; dont les fleurs odorantes, blanches ou rosées, formentdes cymes axil- laires, très denses. Cette plante est le Toxi- cophlœa ceslroides Alp. DC. (D. G.) TOXICUi\ï (toÇcxoç, archer), ins.— Genre de Coléoptères hétéromères, tribu desTéné- brionites, fondé par Latreille {Gênera Crusl. et Insect.], et qui est composé de huit espèces exotiques. Le type est le T. quadricorne, F. (Ten.). (G.) * TOXOCAMPA ( To>oï , arc ; %'^ij.izy, , chenille), ins. — Genre de Lépidoptères, fa- mille des Nocturnes, tribu des Ophiusides , créé par M. Guénée {Ann. Suc. enl. de Fr., 1841). On connaît une dizaine d'espèces de ce genre propres à la France et à l'Alle- magne, et dont le T. limosia Tr. peut être pris pour type. (E. D.) *TOXOCAlîPE. Toxocarpus (t.^ov, arc; xapTtu? , fruit ). BOT. PH. — Genre de la fa- mille des Asclépiadées , tribu des Sécamo- nées, créé par MM. Wight et Arnott {Con- trib., p. 61) pour des arbrisseaux volubles, des Indes orientales; à corymbes multi- flores , interpétiolaires , souvent opposes , dichotomes; à follicules lisses, divariquées. M. Decaisne en a décrit (m DC. Prodrom., vol. VIII, pag. 504) treize espèces , parmi lesquelles nous citerons les deux sur les- quelles ce genre a été fondé, les Toxocarpi Kleinii Wight et Arn., et 'J\ Roxburgk Wight et Arn. (D.G.) *TOXOCEI\AS (tû'Çoï, arc; x/paç, corne) MOLL. — Genre de la famille des Ammoni tides , établi par M. d'Orbigny pour des Céphalopodes tentaculifères qui, avec tous les caractères essentiels des genres de la famille , ont une coquille en forme de corne oblique , plus ou moins arquée et jamais en spirale. Elle croit régulièrement en cùnt; TOX arqué depuis le toniiiieiHenient jusqu'à la fin. Les cloisons sont symétriques , à six lobes impairs inégaux, et à six selles presque paires. Le lobe dorsal est beaucoup plus petit que le latéral supérieur qui est double de l'inférieur. La bouche est formée par son bourrelet. Ces animaux apparaissent pour la pre- mière fois dans les terrains néocomiens, et leur existence postérieure (dans les grès veris de l'étage des craies chloriiées) n'est p.is certaine. (K. Ba.) *TOXODON (toÇov, arc; o<Îov;, dent), mam. Foss. — 11 n'existe peut-être pas de Mammi- fère plus difQcile à classer que le Toxodon platcnsis Owcn. Ce grand animal, de race élciulc, a été placé dans l'ordre des Pa- chydermes, mais il avait des affinités avec les Rougeurs, les Édenlés et les Cétacés herbi- vores dit M. Owen, dans le premier cahier de la Zoologie du Voyage du Beagle. Le crâne que ce savant paléontologiste décrit, a été trouvé dans le Sarandis, petite rivière qui se jétie dans le Rio Negro, à 120 milles nord- ouest de Monte-Video. Ses dents, sans racines, tiennent, en effet, rie celles des Rongeurs et des Édenlés par leur forme et leur composition ; mais, par Sijur nombre et leur position , elles se rap- prodient de celles des Pachydermes. L'arti- (iilaiion de la mâchoire se fait aussi, comme dans ces derniers, paruii condyle transverse. Les molaires supérieures sont au nombre de sept de chaque côté, et augmentent de grandeur de la première à la sixième; elles sont arquées extérieurement et placées dans les maxillaires de manière que leurs bases se rencontrent presque sur la ligne mé- diane avec celles du côté opposé. La prc- niicre est cylindrique, les autres sont triaii ■ pulaires, montrent un pli profond à leur face interne, elsanl revêtues d'émail, excepté aiix tnâs angles, dont l'ivoire n'est couvert que d'une lame corticale très mince. Les incisives siiiicrieurcs sont au nombre de deux de cha- que côté, une interne assez petite, et une cxlcrnc très grande; celle-ci est très arquée, triangulaire, revêtueextérieurement d'émail et intérieurement de cortical. Les molaires de la inâchoire inférieure, au nombre de six de chaque côté, sont (du moins les dernières) quadrangulaires, compriitiécs laléralcmentjd'! U'ile soilca!, arc; 9/.0 , je porte), ins. — Genre de Diptères •le la famille des Tanystomes, tribu des Bornbyliers, créé par Meigcn(nass(/., 180i). Ce genre ne comprend que trois espèces, les V. maculala Meig., javana et cuprea Wied. (E. D.) *TOXOPI!OKUS (-oïoJETTA, Kaup. ois. — Sy- nonyme de Dafila Leach. — Genre fond^ sur VAnas acula Linn. (Z. G.) TRACHÈLOPODES. moll. — Voy. tua CHtLIPODES. (E. Ba.) *TRACHÈLYOPTÈRE. Trachehjople- rus ( Tpx;<;/jXoç , COU ; -TrTepov, aile, nageoire; nageoires comme insérées sur la région du cou), poiss. — Genre de Malacoptérygiens Siluroïdes, créé par M. Valenciennes pour un petit Poisson qui le compose seul. Le caractère principal du Trachélyoptère à cuir {'J'.coriaceus, Val.) consiste dans l'absence de nageoire adipeuse; il lient aux Schilbés, aux Pimélodes et surtout aux Auchéniptè- res. (E. Ba.) TRACHICIITKE. TrachkhUnjs ( rpa/Oç, âpre; Ix^y;, poisson). Poiss. — Genre très voisin des Béryx et appartenant, comme eux, à la tribu des Percoïiles à plus de sept rayons aux branchies et aux ventrales. Gréé parShaw sur un Poisson recueilli par White sur les côtes de la Nouvelle-Hollande , ce genre ne comprend que celte seule espèce qui n'a été revue par aucun naturaliste. Shaw la nomme Trachichthys auslralis ; Schneider, qui I» plaçait parmi les Amphiprions de Bloch, l'ap- pelait Amphiprion carinatus. (E. Ba.) TRACHII\iE. POISS.— Fou. vives. TKACHIIVIDES (du genre Trachinus). poiss. — Risso proposa, sous ce nom, une petite famille de Poissons acanthoptérygiens jugu- laires, composée des genres Trachinus, Uranoscopus et Callionynms. Si l'on amende la composition de ce dernier genre linnéen, pour n'y laisser que les Poissons auxquels ap- partient spécialement le nom de Ca»iO)î)/mMS, et qui sont voisins des Gobioïdes, en enlevant le Callionymus indiens qui est un Platycé- phale, et en rapportant aux Uranoscopes le Poisson auquel lesauteursgrecsappliquaient le nom de Callionymus {Uranosc. scaber), la famille des Trachinides correspond à la tribu des Percoïdes à ventrales jugulaires, et con- stitue ainsi un groupe assez naturel. (E.B.*.) 52 TRA TRACHIXOTE. Trachinolus (tpaj^'v;, ^fire; vùto;, dos), poiss. — Sous ce nom, I.acépède a formé un genre qui ne dilTère jjas génériquenient de ceux auxquels il don- nait le nom d'Acanlhinion et de Cœsiomore {voy. ces mots). Ces Poissons soiitabondanls aujourd'hui. On n'en connaît qu'une espèce fossile, le l'rachinolus lenuiceps Ag., du Monte-Bolca. (E. Ba.) TRACHIlVUS(Tpry.j(î)-, âpre). POiss.— Nom générique latin des Vives {voy. ce mot), ap- pliqué aussi à des Poissons qu'on plaçait à tort dans ce groupe, entre au Ires au Tricuodus (u. ce mot), et à un genre de Scombéroidcs (Swain.,«a(./iis«.F(s/i. etc., 1839). (E.Ba.) *TRACHODE. Trachodes. bot. ph. — Genre de la famille des Composées, tribu des Chicoracées, formé par Don {Transact. of Ihe Linn. Soc, vol. XVI, pag. 182 ) pour une plante herbacée, bisannuelle, indigène du Mexique, extrêmement voisine, par ses caractères, des Sonchus. Cette espèce, en- core unique, est le Trachodes paniculata Don. (D. G.) TRACHODES {rp-xx^S-n:, âpre), ins. — Genre de Coléoptères létramères , division des Erirhinides, publié par Germar [Speniex Ins., 323), et composé de 3 espèces. Le type dugenre est le C. hispidus Lin. Nous l'a- vons rencontré une fois dans la forêt de Compiègne. (G.) TRACHOIVETE. Trachoncles. cbust. — Nom propre, synonyme de Milhrax. Voy. ce nom. " (H. L.) TRACHURUS ( -rpaxù; , âpre; ^aà , jueue). POiss. — Nom choisi par Cuvier pour désigner la première subdivision générique qu'il établit parmi les Pois.20, Ann. des se, nat.,1848, 7^t.,p. 132. (G. M.) *TRACHYLOBIUM(Tpaxvç, rude: Xoffo'ç, légume). BOT. ph. — Le genre proposé sous ce nom par llayiie n'est adopté que comme sous-genre des Hymenœa Lin. (D. G.) TRA TRA TIÎACÎÎYÎ.OIÎA i-p-^/yu rude; ).co;,a , bord ). lior. cit. — ( Mousses. ) Bridel avait cru devoir former un genre noiivenii sous ce nom en pren;int pour type le Neckera planifolia Hook. {Musc, exot., t. 23), dont les cils du péristome intérieur présentent quelques dentelures qu'on ne trouve point dans hs autres Neckères. Il est vrai que cette belle Mousse de la Nouvelle-Zélande n'est pas parfaitement à sa place dans ce dernier genre , puisque son port est plutôt celui d'un Climacium. Mais à chaque pas , dans l'étude de la nature, on rencontre de ces anomalies qui viennent renverser toutes les analogies , et rendre vains nos essais de taxonomie, (C. M.) TRACÎIYLOME. Trachyloma (rpa^v-:, rude; J.âïy.a , frange), bot. pu. — Genre de la famille des Cypéracées, tribu des Scié- riées, établi par M. Necs d'Esenbeck. (D. G.) T1\ACHYMÈ:\E. Trachymene (rp^x'^i' rude ). BOT. pu. — Genre de la famille des Ombellifères , sous-ordre des Orthosper- mées , tribu des Hydrocoljiées , créé par Rudge ( 'l'ransact. of the Linn. Soc, vol. X, pag. 300) pour des plantes détachées par lui des Azorella; il comprend des espèces her- bacées ou sous -frutescentes propres à la Nouvelle-Hollande. On en connaît aujour- d'hui plus de vingt espèces, parmi lesquelles les deux sur lesquelles le genre a été fondé sont le Trachymene lanceohita Rndge, et le T. ovala Rudge. (D. G.) *TRACHlMERijS (rpax^;, raboteux; f/y;po;, cuisse). INS. — Genre de Coléoptères tétramères , division des Apostasimérides cholides, fondé par Schœnherr ( Gcn. et sp. Curculio. S2/n., t. VIII, 1, p. 266) sur une es- pèce du Brésil.ler.croceop/agfis/tisSchr. (G.) TRACHYIMIITRIUM (rpa^ù; , rude; fx(- rpa, coilfe). BOT. en. — (Mousses.) Bridel a institué ce genre {Bryol. îiniu., t. I, p. 159) sur le Weissia cHiata Hook. ( Musc, exot., t. î71). Or cette Mousse, placée parSchwœ- grichen dans le genre Syrrhopodon, ne dif- fère des autres espèces que par sa coiiïe hérissée de quelques poils, caractère d'assez peu d'importance, comme on voit, quand tous les autres caractères concordent avec ceux sur lesquels le genre est établi. Voy. BïRRHOPODON. (G. M.) TRACHllVOTE. poiss. —Foy. thachinote. TRAC21¥IV0TIE. Trachynolia. bot. ph. — Genre de Michaux généralement rapporté aujourd'hui comme synonyme au genre Spartina Scbreb., dans la famille des Gra- minées, tribu des Chloridées. (D. G.) ÏRACiîïKOTUS (to^xv;, raboteux; vcoTo; , dos ). INS. — Genre de Coléoptères hétéromères , tribu des Sépidiides, créé par Latreille {Règ. auim. de Cuv., t. V, p. l-i), et composé de 12 espèces originaires de l'A- frique méridionale.On doit considérer comme type ]e Sepidhim reliculalumV . (C.) *TRACH1X0TUS (Tpc^x^-:- »""'^e; v«roç, dos). INS.— Genre de la famille des Ichneu- monides, groupe des Ophionites , de l'ordre des Hyménoptères, établi par Gravenhorst (khneumonolog ta) sur une seule espèce assez commune dans une grande partie de l'Eu- rope, le Tr. folialor {Bossus folialor Fabr.). (Bl.) *JRACnYOZE. Trachyosus{Tpy.ynjuViu\ti; o^ïj, odeur). BOT. ph. — Genre de la famille des Graminées, tribu des Panicées. créé par M. Reichenbach pour le Cenchrus mucrona- (us Lin. {Trachysmucronala^evs.), plante annuelle du Malabar, à tigerameuse; à feuil- les molles; à épillets insérés par faisceaux sur un axe articulé, dilaté^ membraneux, excavé, et comprenant chacun deux fleurs , dont l'inférieure stérile, la supérieure her- maphrodite. (D. G.) * TRACIIYPACIIUS ( -^py-x^i , âpre ; Tra^i;, épais). INS. — Genre de Coléoptères pentamères, tribu des Carabiques grandi- palpes, établi par Motchoulsky {Mém. (1$ l'Acad. de St- Pélersbourg , V, 86), et qu'il a formé sur deux espèces distinctes de Rus- sie : les T. Zeltersdtii Ghl. , et transversi- collis Mot. (C.) *TRACHYPELTIS(r,oax^?. âpre; nûxU, bouclier), rept. — Genre de Chalcidiens ou Sauriens cyclosaures, de la sous-famille des Ptychopleures , indiqué par M. Fitzinger {Syst. nept.,iSi-S). (E. Ba.) *TRAC.HY1>ETUS. ins. — Genre de la famille des Braconides, groupe des Sigal- phites , de l'ordre des Hyménoptères, établi par M. Guérin ( Voyage de la Coquille] sur une seule espèce de la Nouvelle-Hollande , remarquable par son abdomen claviforme n'offrant en dessus que deux segments dis- tincts, le premier long et grêle, et le second très bombé en dessus. (Bl.) TRACIIYPIIJ.OELS (Tpvxv;, raboteux; TKA y).oîo;, écorce). ins. —Genre de Coléoptères télramères, division des Cydomides, créé par Geniiar {Suecies Ins., I, 403), et dans lequel rentrent 21 espèces appartenant à l'Europe, à rAFriiiuc méridionale et à l'A- Fnérique septenlrinnale. On doit considérer romme en étant le type le Curculio scabri- tulus Lin. (C.) *l'r.ACHÏPÏIOLIS ( Tpa/^v-, , raboteux; poX!;, écaille), ins. — Genre de Coléoptères lélramères, tribu des Colydiens syndiiii- niens, établi par Ericl^on {Nalurgcschichle dcr Itjs. Deutschlands, 1845, pag. 2o7) sur VOpalnim hispidum Web. , espèce indigène de Sumatra. (G.) *TRACnVPÏ10i\US. OIS.— Genre fondé par Ranzani sur le Picus caler Gmel. , M- cropogon sulfuratusL-dh, (Z. G.) *TRAC!mMLtJS (rpa^vç, âpre; ttcÀo,-, chapeau), rept. — Genre de btcllionides, Isuaniens acrodonles de MM. Duméril et Bibron , indiqué par M. Fiizinger {Sysl. Rept.,i8iZ). (E.Ba.) TUACHYPTERE. Trachypterus (Tpa^ùç, âpre; nTepov, aile, nageoire) roiss. — Genre d'Acanthoplérygiens, delà tribu desTaenioï- des à bouche peu fendue, établi par Gouan, et caractérise par des nageoires ventrales composées de plusieurs rayons, tandis que les Gymnétres, genre très voisin, n'ont qu'un seul rayon allongé et dilaté à son extrémité. Le corps est aplati corn me un ruban ou comme une lame d'épée; il est très frêle. On con- naît six ou sept espèces de ces Poissons, aux- quelles il faut rapporter plusieurs espèces décrites à tort comme appartenant aux gen- res Tœnia, Cepola, Epidesnms , Regalccus, Bogmarus et Gymnogasler. Vo]i. l'atlas de ce Dictionnaire, Poissons, pi. 10. (E. Ba.) *TRACII¥PTEP,ÎS , Kisby ( Fr. bor. Am.). li^s. — Synonyme de Anlhaxia. (G.) *TRAC:inTUS(Tpaj^î,ç, rude;7ToU;, pied). POT. CR. — (Mousses.) Genre pieurocarpe appartenant à la tribu des Neckérées , et '/■jndé par Reinwardt et Hornschuch {AcL Acad. Nat. Curios., XIV, II, p. 708, c. icône) sur une Mousse recueillie à Java par le premier de ces deux naturalistes. Cette Mousse a le port de VAslrodontium {voy. ce nioi) ; mais sa coiffe, de même que plusieurs autres caractères, l'éloigné de ce dernier };enre. Voy. encore SchwaBgr., Suppl. IV, 1. ccoxviu. ce. M.j TRA 55 *TRACinRIl\l\Cni;S {vp-Jix'^;, âpre, puVxo? » bec), poiss. — Genre établi sur une espèce du genre Lépidolèpre. V te mot. ÏRACIIYS {rp-^x^;, raboteux), iks. — Genre de Coléoptères pentamères, tribu des Biiprestidcs , fondé par Fabricius {Syslema cleuUicralonim, II, 218), et qui est compose d'une vingtaine d'espèces, réparties en Eu- rope, en Afrique et en Asie. Le type, le T. minuta Lin. {Bup.), se rencontre fréquem- ment aux environs de Paris. (C.) TRACIIYS. BOT. pa. — Voy. traciiyde. *TRAC01SAURE. 7'»-ac%saunts(Tpr/x«;, âpre; aavpo;, lézard), hept. — Genre de Scincoïdiens saurophlhalmes , établi par M. Gray (in King's Narrât., etc., 1827 ). Ces reptiles repioduisent exactement les caractères génériques des Cyclodes , si ce n'est que leurs dents sont moins nettement arrondies; que leur queue est courte, tron- quée et déprimée; que leurs écailles sont encore plus grandes, plus solides, plus épaisses, et à surface inégale, raboteuse. On en connaît une seule espèce, originaire de la Nouvelle-Hollande, le T. rugosus , Gray. Vo]/. silubolepis, (E. Ba.) ÏKACiaYSCELIS (xpa-l,;, raboteux; (jxà\;, jambe), ins. — Genre de Coléoptères hétéromères, tribu des Diapériales, établi par Latreille {Gênera Crust. el Ins., IV, 379) sur une espèce du midi de la France, le T. ru fus La t. (C.) *TRAC!IYSOMUS {tocax^;, raboteux; awp.a , corps ). INS. — Genre de Coléoi)lères subpentamères, division des Lamiaires, créé par Serville {Ann. de la Soc. ent. de France, XI.I, 41), et qui ne renferme qu'une espère, le T. fragiferus Ky. (Monslrosus Serv). (C), TRACIÎYSPEKME . Trachuspcrmum (rpa- xv'-:, rude, scabre; anîpu.a, graine), bot. ph. — Le genre proposé sous ce nom par M, Linlj {Enumer. hort. Berol., I, 267) n'est adopte que comme sous-genre des Piycholis lioch, de la famille des Onibellifères, tribu des Acriminécs. — M. Endlicher rapporte avec doute, comme synonyme, aux Eunium, sec- tion des Conopadium DC, un genre décrit sous le même nom par M. Ecklon etZeyher {Enumer., 341). (D. G.) *TR\CUYSTÈMli.Trachystcmon (Tpa^û,-, rude; axvîj&jv, étamine). bot. ru. — Genre delafamilledesDorraginéesouAspérifoliées, fondé par Don {in Edinb. neio. philoso^h. 56 TRA Jouni., vol. XIII, p. 239 ) sur les Borrago orienlalis et B. crelica Linné, plantes her- bacées, qui croissent dans les parties orienta- ies de la région méditerranéenne. (D. G.) TKACUVTE. GÉOL. — Voy. nocuES , lonie XI, page 159. TllACHYTELLE. Trachytella (rpc^v;, rude). BOT. pii. — Genre placé coninie douteui à la suite de la famille des Dilléniacées, formé parDcCandolle(Sî/st., vol. 1, p. 410; Prodrom., vol. I, p. 70) pour des arbustes grimpants, indigènes de la Chine. Ce genre est fort imparfaitement connu, et il a été formé sur la seule autorité de Loureiro. De Candolle en a signalé deiix espèces, parmi lesquelles nous citerons le Trachylella Ac- tœa DG. (D. G.) *TRACIIYTIQUES (Terrains), géol. — Voy.Ti'RRAiNS, tome XII, piige 317. . T11ADESCA!\T1E. Tradescantia ( nom d'homme), dot. pu. — Genre important de la famille des Commélynucées , formé par Linné (Geu., n° 39S) , qui le rapporte à rhexandrie-monogynie de son système. Les plantes dont il se compose sont des her- bes qui habitent, pour la plupart, l'Amé- rique tropicale et les parties chaudes de l'Amérique septentrionale , et, en nombre moindre , l'Asie tropicale et l'Afriqiie australe; leur port ressemble à celui des Commélynes; leurs fleurs terminales ou axillaires, en ombelle ou en grappe, sont tantôt nues et tantôt accompagnées d'un involucre; leur périanlhe a se:, trois folioles externes vertes, entièrement calicinales et persistantes, tandis que les trois internes sont pélaloïdes; leurs six ctamines ont presque toujours les filets chargés de longs poils dans lesquels on observe facilement le pbcnomène de la rotation, et les anthères à loges parallèles, écartées par la dilatation de l'extrémité du filament; leur ovaire, à irois loges multiovulces, porte un style fili- forme, glabre, que termine un stigmate obtus, ou à trois lobes ruilimciitaircs. Leur fruit est une capsule qui s'ouvre, par dcliis- rcnce loculicide , en deus ou trois valves portant la cloison sur leur ligne médiane, et qui contient, dans ses deux ou trois loges, un petit nombre de graines pclices cl presque carrées. — M. Kunlb , dans son Eiwuncyalio , ne décrit pas moins de CO es- pci es de Tradescantics, jiarmi Icsiiucllcs TRA plusieurs sont fi>ltivécs dans les jardins comme plantes d'ornement. La plus ré- pandue d'entre celles-ci est laTiuDESCANTiE Dt; ViitGiNiE , Tradescantia xnrginica Lin., si connue sous son nom vulgaire d'Ephémère de Virginie. Elle est indigène de l'Amérique se[)tentrionale et plus particulièrement d« la Virginie, comme l'indique son nom. C'est une jolie plante berbacée-vivace, dont la tige droite, presque simple, porte des feuilles lancéolées - linéaires , acuminées, glabres et bordées de petits cils, et se ter- mine par une ombelle de fleurs d'un joli bleu violacé, dont les sépales sont velus à l'extérieur. Cette Tradescaniie est très rus- tique et passe très bien en pleine terre soi;s le clittial de Paris. Elle réussit surtout d.ns une terre légère. On la multiplie par la di- vision de ses pieds. Dans nos jardins, elle a donné une variété à fleur blanche, ijî;e autre à fleur rouge, une troisième à fleur double. — On cultive fréquemment dans les collections de serre chaude le Tradescantia discolor Ait., espèce du Mexique, plus re- cherchée pour ses feuilles oblongues et lar- ges, ployées en gouttière, dont toute la face inférieure est d'un pourpre violacé, que pour ses fleurs qui sont petites et blan- ches. Parmi les autres espèces de ce genre nous mentionnerons le Tradescantia diuro- //ca Mart., du Brésil, dont la tige et les feuilles, regardées comme émollientes,soni employées dans le pays pour bains, pour lavements, et contre les rétentions d'urine spasmodiques. (P. D.} THAGAKE. Traganum. eot. ph. — Genre de la famille des Chénopodées, tribu des Sa Isolées, établi parM.Delile [Flor.JEgyyl., p. 312, t. 22 , fig. 1) pour un arbusu: très rameux, qui croit dans l'Arabie, l'Egypte et aux Canaries, ft auquel ce botaniste a donné le nom de Traganum nudalum. Ce genre est voisin des Salsola, desquels il se distingue par son calice qui ne se dilate pas en ailes autour du fiuit, par ses anthères sagitlécs, cnflu par les poils qui envelop- pent ses fleurs. (D. G.) TîlAGAi\TliE.7'm3an//ius(Tpa>;,bouc; avOo;, fleur). coT. Fu. — Genre de la fa- mille des Euphorbiacées , tribu des Acaly- phécs , formé par M. KIolz.sch (in Eriehsou, Arcliiv fUr Naturgcsch., vol. VII, p. J88, t;ib. 9, lig. A) pour des heibr« aiîti!;o!!cs, TRA rariiODPC.'; , iiidifièncs (le î'Ar.iérique tropi- cale. (P.D.) TRAGELAPHOS (Tpoc'/o,-, bouc; t).y.}. de la Soc. ent. de Fr., 1, 126), et qui ne se compose que d'une es- pèce, le T. depsarium Lin. {Cerambijx). Elle est propre aux pays montagneux de l'Europe. (C.) TRAGULUS (diminutif de yVoa'u';}. mak- TilA — Nom générique des Moschus ( Chevro- lains), duns la iiiélhode de Brisson. (E. Ba.) TKAGLS. MAH. — Klein adopte ce nom pour le genre Moschus ( Chevrotain ) de Linné; Schr^nk , pour le genre Capra (Chèvre) des auteurs. (E. Da.) TUAGLS. BOT. PU. — Genre de Ilaiier nipporté par la p!ni)art des botanistes mo- dernes comme synonyme au genre Lap- pago Schreb., dans la famille des Grami- nées, tribu des Panicées. (D. G.) TliAlLLlE. Traillia. noT. pu. — Genre di; la famille des Crucifères , sous-ordre des Notorliizées , tribu des Isalidées, établi par M. Lindley (m h. Chesney ined. ex Endlic., Gênera, n° 4943/1 , suppl. 1) pour une plan te herbacée annuelle, de la Mésopotamie, à laquelle ce botaniste n'a pas donné de nom spécifique. (D. G.) TKAIIX'ASSE. BOT. pu. — Nom vulgaire du Polygonum avicidare, et de quelques autres espèces conmiunes à longues tiges couchées ou rampantes. (D. G.) TRAIT. REPT. — Nom vulgaire employé, comme celui de Javelot, pour désigner une espèced'Eryx,r£>'j/a;jacMiws, Daud. (E.Ba.) *TKAIJA. MOLL. — Genre de Gastéro- podes pulmonés, indiqué par M. Gray [Syn. Brit. Mus., ISiO). (E. Ba.) TiîALLIAIVE. Tralliaiîa. cot. pu. — Genre classé avec doute par M. Endlicber à la suite de la famille des Célaslrinées , formé par Loureiro (F/or. Cochinch., p. 194) pour un arbrisseau de la Cochincbine qui grimpe sur les arbres, et qui a reçu le nom de Tialliana scandens Lotir. (D. G.) THAMETES. bot. cii. — Genre de la famille des Champignons-Hyménomycètes de Fries, tribu des Polyporés du même au- teur; de la division des Basidiosporés- Ectobasides, tribu des Idiomycètes, section des Polyporés , dans la classification de M. Léveillé; formé par M. Montagne. (M.) ♦TKAXCUOlil. Zanc/MS ( ÇaVxÀvj, faux). poiss. — Genre dePoissons squammipennes, privés de dents au palais, portant des dents en brosses aux deux mâchoires , sans épine au préoperculc, ayant une dorsale unique entièrement écaillcuse, et quelques aiguil- lons dorsaux prolongés eu filaments. Outre ces caractères, qu'ils possèdent en commun avec les îléniochus, les Tranchoirs en offrent *de spcciausdans leurs écailles, réduites pour TRA .-)9 l'œil à une légère âpreté, qui fait ressem- bler leur peau à un cuir pareil à celui do certains Acnntluires. Fondé par Commcrson, qui le rapporta plus tard aux Chétodons, ayant oublié, sans doute, sa première indi- cation , ce genre renferme deux espèces vi- vantes, décrites sous les noms de TiiANCuoin CORNU et TUANCUOUI A moustache liPiNEUSE {Zanclus cornulus et cenlrognalhos , Cuv. et Val. ). La première est fort répandue d.ins les mers de l'Inde , et très commune dans les collections ; la seconde est fort rare. L"é- pithète spécifique de la première rappelle rexistence de petites pointes aux orbites; ces cornes, qui, jointes à la saillie du museau, et à la forme circulaire et comprimée de sois corps, lui ont valu son nom générique en français et en latin, l'ont rendue l'objet de la superstition des pêcheurs des Moluques, qui la rejettent à la mer après l'avoir prise, non sans avoir préalablement fait devant elle des génuflexions , et lui avoir donné d'autres marques de respect. C'est d'ailleurs un excellent Poisson, qui a le goût du Tur- bot, et pèse jusqu'à G ou 7 kilogrammes. Une espèce fossile, Zanclus brevboslris, Ag., trouvée au Monte-Bolca , a le museau plus court que la première. (E. Ba.) *Tr.AIVES (Tpav/)',-, pénétrant), ins. — Genre de Coléoptères tétramères, division des Erirhinides, établi par Scliœnlicrr {Gen. et sp. Curculio. syn., t. VU, 2, 129) sur deux espèces de la NouveHc-HollaïKic , et dont le type est le 7. Vigorsiidc l'auteur. Tr.AÏMGEBIN,TiîAi\GEBRÎS. hot. pu. — Nom vulgaire de la Maune de VAUiagi maurorum. (D. G.) TRA1\SF0RMATI01V. zool., bot.— Bien que le mot Tranformation traduise exacte- ment, par ses étymologies latines (Irans- formatio), les étymologies grecques du mot Métamorpuose {iJ.z-a-::op'fh, changement de forme), et soit rigoureusement synonyme iSrnON (Terrains de), géol. — Voy. Ti:iiRAiNS. Tlî/\NSPir»,\T10^J. PinsiOL. — Voy. SECnÉTlON. TRA TRAPA. BOT. PH. — Nom latin de la Macre. Voy. macke. (D. G.) ♦TRAPJÎES. Trapeœ. bot. phan. — Le genre Trapa, généralement réuni aux llalo- ra^ées {voy. ce mot), en diffère parquelqiics caractères et notamment par ceux de l'em- bryon , ce qui a engagé M. Kndlicher à le considérer comme devant fournir le noyau d'une famille distincte, mais qui jusqu'ici n'a que ce seul genre. (Ad. J.) *TKAPEr01DIS {TpaTr£>c,;, Changeant). REPT. — Genre indiqué par M. Fitzinger parmi les Stellionides (P'itz., Syst. Bept., i8i3). Foi/.TitAPBLLis. (E. Ba.) T£iAPELL'5 (rpaTrî/'o;, changeant), uept. — Ce nom a été appliqué comme nom gé- nérique, par Cuvier et autres auteurs, à plusieurs Iguaniens qui doivent, suivant MM. Duméril etBibron, rentrer dans le genre Agame et se rapporter, dans ce genre, aux espèces Agama alra, agilis, oculeala, mulabilis. Voy. les articles agame et chan- geant E. Ba.) TKAPEZIE. Trapezia. crust. — Trape- sium , c'est un genre de l'ordre des Déca- podes brachyures, de la funille des Cyclo- métopes , de la tribu des Cancériens, établi par Latreille et adopté par tous les tarci- nologistcs. Les Crustacés qui composent ce genre sont peu nombreux , de petite taille , et habitent les mers des pays chauds, par- ticulièrement celles de l'Australie et de la mer Rouge. Comme représentant ce genre, je signalerai la Trapézie front-dt-nlé, Tra- pezia denlifrons Lalr. (H. L.) *1'RAPEZITES (Tpo<7tîÇ::T/j;, parasite). INS. — llubner {dit., 1816) désigne sous cette dénomjnaiiun un genre de Tordre des Lépidoptères, famille des Diurnes. (E.D.) 'i'iiAPiiEcoRirdius (TpxV/j?, pelle; iccpjvr,, massue), ins. — Genre de Coléo- ptères télramères, division des Aposiasi- méridescrypiorhynchides, fondé par Schœn- berr {Gen. et. sp. Curculio. syn., 8, p. 64) eur deux espèces de Madagascar. Nous ne désignerons que le T. anxtus Schr. (C.) TRAPP. CÉOL. Voy. ROCHES. TRAQUET. Saxicola. ois. — Genre de !a famille des Dcnliroslres de G. Cuvier, de celle des Turdidées du prince Ch. Bonaparte, caractérisé par nii bec plus large que haut à la base, très feiidi;, presque droit, cchancré il i't'Xl.rv«iil;3 û^ la t!i,-u;i!ibulc stinérieure. TRA qui est recourbée ; des narines à peu près ovales, fermées par une membrane ; des tarses minces, allongés, comprimés; des ailes longues ou moyennes; une queue de médiocre longueur. Les Traquels, par leur bec déprimé et fendu, se lient aux Gobe-Mouches , et pas- sent aux Merles, par quelques unes de leur? espèces, comme l'a très bien senti M. de La- frcsnaye. Linné les confondait parmi ses Molacillœ. Toutes les espèces connues appar- tiennent à l'ancien continent. Les unes, et c'est le plus grand nombre , vivent dans les Itux découverts, dans les landes stériles , sur b.-; coteaux nus, les rochers, et quelque- fois à de hautes régions; les autres fréquen- tfnt de préférence les campagnes riches en végétation, coupées de haies nombreuses ou couvertes de bruyères. Toutes, du reste, s'éloignent des grands bois. Les lerrairis en plaine, fraîchement labourés, sont surtout exploités par les Traquets à l'époque de leurs migraiions d'automne. La vivacité et la déflance de ces Oiseaux sont extrêmes , aussi est-il difûcile de les aborder. On les voit se porter sans cesse de tertre en tertre, de buisson en buisson, et se percher tou- jours sur les points les plus culminants. C'est même à l'habitude que la plupart d'entre eux ont de se reposer sur les moites de terre qui s'élèvent au milieu d'un champ qu'est dû le nom de Molteux, que quelques auteurs leur ont donné. Ce qui caractérise encore ces Oiseaux, c'est que, à clia(iiic dé- part, à chaque pause, ils agitent violemment les ailes, la queue, et abaissent brusque- ment le corps, à plusieurs reprises, en flé- chissant les pattes. Leur vol est peu soutenu, bas, direct, irrégulier et brusque. Aussitôt qu'ils aperçoivent une proie , ils se jettent sur elle avec vivacité. Leur nourriture ne sa compose pas uniquement d'Insectes, comme presque tous les auteurs l'ont avancé; ils mangent aussi des baies de divers arbustes, et principalement celles du Pistachier tcré- binthe. Peu d'Insectivores ont autant (jue les Traquels d'antipathie pour les Choue lies. le cri seul de ces Oiseaux suffit pour les mettre en émoi. C'est à terre, sous une pierre, une motte, dans une touffe d'herbe ou bien dans un tas de bois, de fagots, que les Traquets établissent leur nid. Ils le ciiin- posent de brins d'herbes , lie mcujjc , de 62 TRA hourre et de crins. La ponte est de quatre à six oeuTs d'un blanc bleuâtre ou verdâtre, unicolore chez les uns, parsemé de petites taches rousses ou brunes chez les autres. Les mâles font entendre à l'époque des amours, et surtout pendant que les femelles couvent, un chant flùté assez agréable. La chair de ces Oiseaux est des plus délicates. On a essayé d'introduire plusieurs divi- sions dans le genre Traquet ; mais les carac- tères sur lesquels elles ont été fondées n'ont pas toute la valeur qu'on voudrait leur don- ner. Celles, par exemple, que l'on a éta- blies sur les espèces européennes, ne repo- sent à peu près que sur le système de colo- ration. Aussi admettrons nous ces divisions à titre de simples groupes. 1" Espèces dont les couleu7-s sont distri- buées par grandes masses uniformes. (Genre Vitiflora Briss.; .iEnanlhe Vieill.) Six espèces d'Europe appartiennent à ce groupe ; ce sont : le Traquiît motteux, Sax. œnanlhe Bechst. (Buff., pi. enl., 554 ); ha- bite toute l'Europe, la Sibérie, l'Asie Mi- neure et l'Afrique septentrionale. — Le Tu AQUET SAUTEUR, Sux. saltaior Ménèt. {Cat. des Ois. du Caucase, n° 56); habite l'Oural, les bords de la mer Caspienne et la Grèce. — Le Traquet leucomèle , Sax. leucomela Temm. {pi. col., 257, f. 2) ; habite la Russie méridionale, la Daourie. — Le Traquet sta- PERZiN, Sax. staperzinaTemm. (représenté dans l'atlas de ce Dictionnaire, pi. 33, f, 2); habite l'Europe méridionale, rÉgyplc et la Nubie. — Le Traquet oreillard, Sax. aa- n^a Temm.; mêmehabita'tque le précédent. — Et le Traquet rïeur, Sax. cachinuans Tcmm.; même habitat. 2° Espèces dont les couleurs des parties supérieures sont distribuées par lâches longi- tudinales. (Genre Rubelra Briss.; FruHcico.'a Macgill.) A ce groupe appartiennent le Traquet jarieb , Sax. rubelra Bechst. ( Buffon , fl. enl., 678, f. 2); habile toute l'Europe, l'Arabie et l'Egypte.— El le Tîiaquet fatre, Sax. rubicola Bechst. (DuIT., pi. enl., 278, r. 2); habile l'Europe, la Sibérie, l'Asie Mineure et l'Afrique. Paniii les espèces étrangères , nous nous bornerons à cilcr le Sax. solilaria YIl'. et TiiE Horsf., dont Gould a fait le type de son genre Origma ; le Sax. pilcata Temm., type du genre Campicola de Swainson ; et VA£nanthe sia/is Vieill., type du genveSialia de Swainson. (Z. G.) TKASGOB.ÎIVE. rept. — (Bomare.) Sy- nonyme d'AiiPHiSBÈNE. (E. Ba.) TKASS. GÉoL. — Voy. rocuES, t. XI, page 172. *TRASL'S. BOT. PH. — Le genre de ce nom proposé par Gray est un des nombreux sy- nonymes du genre Carcx. (D. G.) TRATTItVICKIA (non) d'un botaniste). BOT. PH. — Le genre proposé sous ce nom par Persoon (Enchir., vol. II, pag. 403) est rap()orlé, comme synonyme, au genre Mar- schallia Schreb. , dans la famille des Com- posées, tribu des Sénécionidées, division des Galinsogées. (D. G.) *Tr,Al]TVETTÉRIE. Trauivelteria (dé- dié au bûtanite Traulveller ). bot, ph. — Genre de la famille des Renoiiculacées , tribu des Pœoniées, formé par MM. Fischer et Meyer (Index semin. hort. Pclropol.,\, 1835, p. 22) pour VAclœa pahnala DC, plante herbacée , indigène de la Caroline , qui est devenue le Trauivelteria palmata Fisch. et Mey. (D. G.) • TIîAVEUTIiV. GÉOL. — Voy. hcciies, tome XI , page 177. *TriAVEriTl!MO. GÉoL.— Synonyme du Travertin. *TKÉBIE. Trebius. crust. — Genre de l'ordre des Siphonostomes , formé par M. Kroyer, adopté par les carrinologislcs , et rangé par M. Milne Edwards dans la fa- mille des Peltocéphales , et dans la tribu desCaligiens. Ce genre ne renferme que deux espèces; le type est le ï're&iits caudi- gcrus, qu'on a trbuvé vivant parasite sur un Squale de la mer du Nord. (H. L.) *TilECnO\ÈTE. Trechonœles [x^.-nxii, lieu aride; vai--/i;, habitant), lot. pu. — Genre de la famille des Solanacées, tribu des Solanées , établi par M. Miers {in Hoo- ker Journ. of Botany, vol. IV, pag. 350) pour des plantes du Chili, dont une avait élé décrite par lui, dans son voyage, sous le nom de Jaborosa laciniata. Les deux espèces décrites par M. Miers sont le Trechonœles laciniala et T, saliva Miers. Celle-ci cl cultivée à Tucuman, où on remploie cii guise de Moutarde. l''. (j.) TRE •TRECîlllS {rpix"' , je cours) . INS. — Genre de Coléoptères penlamères, Iribu des Cara- biques subulipalpcs, créé par Clairville {Ent. Helv., 2, 2, B. b), et dans lequel ren- trent près de 50 espèces qui sont réparties dans les diverses contrées de l'Europe et de l'Amérique. Parmi celles-ci, nous ne cite- rons que le T. discus F. (G.) TRÉFEUIL. BOT. PH. — Nom ancien du Trèfle.^ Voy. trèfle. TRÈFLE. Trifolium (très , tria, trois; foUiim feuille), bot. ph. — Genre très nom- breux de la famille des Légumineuses-Papi- lionacées, tribu des Lotées , sous-tribu des Trifoliées, de la diadelphie-décandrie dans le système de Linné. Limité primitivement parTournefort {Instilut.reiherbar.,p. 404), il avait été agrandi par Linné qui y avait réuni les Mélilols; mais les botanistes modernes ont rétabli la circonscription qui lui avait été assignée par Tournefort, et ils en ont séparé de nouveau les Mélilols, en les subdivisant même. Le nombre des Trèfles aujourd'hui connus dépasse 150. Cesontdes plantes her- bacées, répandues dans toutes les contrées tempérées du globe, très souvent gazonnan- tes: leurs feuilles ont trois folioles, d'où a été tiré le nom du genre, très rarement cinq, avec des stipules adnées au pétiole; leurs fleurs rouges, purpurines, violacées, blan- ches ou jaunes, forment presque toujours des épis serrés, ou des capitules; elles pré- sentent : un calice campanule ou tubuleux à cinq dents plus ou moins profondes, pres- que bilabié; une corolle papilionacée, qui devient quelquefois monopétale, qui persiste souvent, et dans laquelle la carène est dé- passée par les ailes et surtout par l'éten- dard; dix étamines diadelphes, dont les fi- lets vont généralement en se dilatant vers le sommet; un ovaire à une loge uni-pluri- ovulée , surmonté d'un style glabre, que termine un stigmate obtus. Ces fleurs don- nent un petit légume à 1-4 graiiies, tantôt fessile, enveloppée par le calice endurci et resserré à la gorge, tantôt stipilé et débor- dant plus ou moins le calice. Le genre Trèfle est l'un des plus riches de noire Flore; WM. Grenier et Godron , duns la deuxième partie du premier volume de leur Flore de France, dont la publication est louis récente, n'en décrivent pas moins de ciiiq'jante- sis espèces; et, parmi ces espèces, TRE 03 beaucoup sont fort communes, tandis que d'autres ont des usages très imporiaiits. Les nombreuses espèces de Trèfles ont dû être divisées par sous-genres; mais les au- teurs n'ont pas tous adopté les mêmes cou- pes. Voici celles qu'adopte M. Endlicher dans son Gênera, n. 6511 : a. Laijopus Koch ; b. CahjcomorpInnnVrcs].; c. Fragi- fera Koch; d. Vesicastrum Koch; e. Lwpi- nasler Moench; f. Trifoliaslrum Serin.; g. Chronosemhim Serin. ; h. Paramesus Presl. La plus importante des espèces de Trèfles est certainement le Trèfle des prés, Trifo- lium 'pratense L\n., qui se trouve abondam- ment dans presque toute l'Europe et qui, en outre, est l'objet de grandes cultures. Il est connu vulgairement sous les noms de Trèfle commun. Grand Trèfle rouge de Hol- lande, Grand Trèfle rouge. En France, il occupe à peu près la place la plus impor- tante dans les prairies arliGcielies. il varie beaucoup pour la villosité; car on le voit tantôt presque glabre et tantôt très velu ; pour la hauteur, sur laquelle influe surtout la culture; pour la couleur des fleurs, etc. Ses feuilles ont leurs folioles ovales ou el- liptiques, molles , le plus souvent entières , quelquefois maculées; leurs stipules sont veinées, leur partie libre, triangulaire, se terminant brusquement par une pointe sé- tacée; ses capitules sont globuleux ou ovoï- des, le plus souvent accompagnés de deux feuilles opposées. Son légume est petit, mo- nosperme , et s'ouvre comme un opercule. La culture du Trèfle commun est d'autant plus importante que, outre qu'il fournit un fourrage excellent et très abondant, il n'é- puise pas le sol, et constitue même un ex- cellent engrais vert par la portion qu'on en laisse sur place pour l'enfouir. Il réussit particulièrement dans les terres fraîches cl profondes. Généralement on le sème au printemps avec l'avoine ou l'orge, ou sur la blé en herbe ; sa graine , étant très petite , doit être peu recouverte. On en répand 13 ou 16 kilogr. par hectare, quelquefois beau- coup moins, d'autres fois davantage, selon les usages locaux. Tout le monde connaît et utilise aujourd'hui les efl'els extrêmement avantageux que produit le plâtre jeté sur le trèfle déjà en végétation. Bien que les di- verses' explications proposées par H. Davy, par M. Liebig, etc.» ne rendent pas par- 6/1 TRE failemenl coinpie de cette action, le fait n'e» est pas moins positif, et démontré par des expériences de tous les jours, dans les- quelles on voit les fanes des Trènesiilàtrcs se développer avec une grande vigueur et dou- bler quelquefois leurs produits. Le Trèfle est donné aux bestiaux principalement en vert, au printemps ; mais on recommande alors de ne le donner qu'après que la rosée s'est dissipée. Il forme aussi un bon four- rage sec. Le Trèfle rampant, Trifolium repensL'w., qui est commun partout, dans les prairies, les pelouses, au bord des chemins, est cul- tivé également, mais plus rarement que le précédent. Il porte les noms vulgaires de Trèfle blanc, Peiil Trèfle de Hollande. Comme l'indique son nom, sa lige herbacée est cou- chée et rampante. Il s'élève rarement au- dessus de 2 décim. Ses folioles sont obovées, obtuses ou échancrées au sommet, à dents aiguës; ses stipules sont lancéolées, brus- quement subulées. Ses capitules de fleurs blanches ou légèrement rosées, sont globu- leux , longuement pédoncules , et les fleurs qui les forment se refléchissent avec leur pédicule après la fécondation. Le principal avantage de cette plante est de donner les moyens d'utiliser les terres sèches et légères, dans lesquelles il réussit très bien. On s'en sert avec avantage pour garnir le fond des prairies de Graminées. Le Trèfle incarnat, Trifolium incarna- tum Lin., porte vulgairement les noms de Trèfle de Jioussillon, Farouche; ce dernier mot est une corruption du patois Fé routgé ou Foin rouge. li s'élève de 2 à 5 décim. ; sa tige droite, simple, à longs entre-nœuds, porte des feuilles a folioles obovales en coin, dentelées vers l'extrémité, obtuses ou échan- crées, pubescenies; elle se termine par un épi serré, cylindracé, un peu conique, de fleurs d'un rouge vif. Cette espèce croît communément dans les prairies, surtout du centre et du midi de la France. Longtemps sa culture a été limitée à nos départements les plus méridionaux; mais, depuis quelques années, les avantages évidents qui la dis- tinguent ont déterminé son adoption pres- que générale. Le Trèfle incarnat fournit en effet un fourrage excellent, soit vert, soit sec, et précoce; il est très peu délicat et réussit très bien, semé a la fin du mois TRE d'août ou au commencement de septembre, sur des chaumes auxquels on s'est borné à donner un léger labour. Il est aussi très avantageux pour garnir les vides dans les Trèfles communs qui ont mal levé. On cultive encore plus ou moins commu- nément quelques autres espèces de Trèfles. Mais l'espace nous manque pour nous en occuper ici. (P. D.) TREISIA. BOT. PH. — Genre proposé par Haworlh et non adopté , qui se range parmi les nombreux synonymes du genre Eu- phorbe. (D. G.) TREMAIVDRACÉES. Tremandraceœ. BOT. PH. — Petite famille de piaules dico- tylédonées, polypélales, hypogynes, ainsi caractérisée : Calice de 4-5 folioles libres ou inférieurement soudés, à perfloraison val- vaire. Autant de pétales alternes, égaux, courlementonguiculés,à préfloraison enrou- lée, caducs. Élamines en nombre double, insérées sur le réceptacle, opposées par pai- res aux péiales qui les enveloppent et les séparent dans le bouton : filets libres, courts et épais; anthères conniventes, dressées, à deux ou quatre loges confluentes au som- met en un tube et s'ouvrant par un pore commun; ovaire libre, sessile ou courte- mentstipité, à deux loges contenant cha- cune un seul ovule ou deux collatéraux suspendus vers le sommet; style terminal simple; stigmate aigu. Capsule comprimée en sens inverse de la cloison , biloculaire, à déhiscence loculicide. Graine solitaire , pendante, dont le tégument se prolonge inférieurement au-delà de la chalaze en une caroncule sous forme de crochet. Em- bryon droit dans l'axe d'un périspernic charnu deux fois plus long que lui , cylin- drique, a radicule supère. Les espèces sont de petits arbrisseaux de la Nouvelle-Hol- lande extratropicale, souvent couverts ds poils glanduleux ou étoiles; à feuilles al- ternes ou verlitiUées, simples, quelquefois même squamiformes, dépourvues de sti- pules; à fleurs régulières, axillaires , soli- taires, pédonculées. Telratheca , Sm. —Tremandra, R. Br. — Plalytheca, Stceiz. (Ad. J.) 'iT»E:^r\\Dr»E. Tremandra. bot. pu. — Genre qiii doiine son nom à la pciiic faniilio TP.E des Ticmandrét's, clabli par M. Rob. Brown {ex DC. Prodrom., vol. I, p.ig. 344 ) pour (le pelits arbrisseaux rameux , qui appar- liermetit tous à la flore de la Nouvclle- ll.llanile. (D. G.) TREIIAIVTIIE. Tremanthus. bot. pu.— Le genre proposé sous ce nom par Persoon {/Cncliir., vol. I, pag. 467), et rapporté par lui à la fatnille des Méliacées, est rangé par M. Endlicliercommesiniple synonyme parmi les Styrax Tourn. , sous genre b. Slrigilia Endl. (D. G.) *Tr»ÉMAP\ÉS. Trcmapnea {^p~,i^a, trou ; ftvc-'tj, je respire), poiss. — Dénomination choisie par RuGnesque, synonyme de Tré- MATOPNÉs (RaGn., Ind. in Sicil.). Voy. ce mot. (E. Ba.) *TRÉMATODÈRES {■cp'oj.y. , trou ; Stph, cou). HËPT. — Groupe de Batraciens, du snus-ordre des Urodèles . dans la méthode de MM. Duméril et Bibron. )'<;;/. batra- ciens. (E. Ba.) *TRÉ1MAT0DES. Tremaloda ( zyn;j.y.-ti- Snç, percé), uklm. — Foy.nNTozoAiREs. (P. G.) TREMATODON {-^^r^ja, trou ; i^,~Ji, dent). BOT. CR. — (Mousses.) Genre acro- carpe de la tribu des Dicranées, fondé par Richard f^Fl. amer, bor., Il, p. 289) pour le T. longicollis. Plus tard, Bridel y réunit avec raison le Dicraniim ambiguum d'Hed • wig. On reconnuîlra ce genre au signale- ment suivant: Pcrislome simple (rarement nul), composé de seize dents lancéolées, en- tières ou fendues irrégulièrement dans leur axe, articulées et couvertes de granulations; capsule longuement pédonculée, ovale ou obiongue, munie d'un col plus ou moins allongé et penchée par suite de la courbure (le ce col ; opercule à long bec; coifTe cucul- liforme, sensiblement renflée à la base; périchèse vaginant formé de neuf feuilles inflorescence monoïque terminale. Ces mousses, voisines des Dicranes, viennent sur la terre où elles forment de petits ga- zons. Des trois espèces connues, deux sont propres à l'Europe; la troisième ne se ren- contre que dans l'Amérique septentrionale et les régions tropicales. (C. M.) TRÉIWATOPNÉS. Trematopnei (-rpvîya, Irou; -nv/o, je respire), poiss. — Nom sous lequel M. Duméril désigne les Poissons dont r.ili|i^rcil branchial s'ouvre au dehors par dus trous arrondis, c'est-à-dire, les Chon- TKE (M droptérygiens de Linné etde Cuvier(Dum., ZooL anal, p. 101). (E Ba.) *TRE!\lATOrSIS ( Tp^aa , trou ; SAi; , apparence), poiss. — Genre de Poissons Gymnodontes indiqué par Ranzani ( A'oi;i Comment. Academ,. Scient. Dononienais , 111, 1829). (E.Ba.) * TREMATOSALRLS (Tp%a, trou; (Tavpci;', lézard), rept. — Genre de Sauriens indiqué par M. Braun (in Versammlung dr," Gesellschafl deuts. Nalurf. und Acrzle , 1841). (E. Ba.) TREMBLE, bot. ph. — Nom vulgaire du Peuplier Tremble, Populus Tremula Lin. TREMBLEMEIMT DE TERRE, ceoi.. — Voy. volcans , terrains et systèmes de montagnes. TREMBLEUR. poiss. —Nom significatif donné au Malaptérure à cause de ses efTels électriques. (E.Ba.) TREMBLEYIE. Trembleya (dédié au célèbre naturaliste Trembley). bot. ph. — Genre de la famille des Mélastomacées, tribu des Rhexiées, formé par De Candolle (P»od., vol. III, pag. 125) pour des arbrisseaux in- digènes du Brésil, voisins des llhexia, m.iis à fleurs létramères. On en a décrit jusqu'à ce jour 14 espèces. (D. G.) *TRE!MEDOR. poiss. — Nom sous le- quel les Portugais désignent un Poisson de la rivière de Sofala, et qui est d'une telle nature qu'on ne peut le prendre en vie sans que les mains et les bras soient frappés ds douleurs. Ce nom et celte définition sont remarquables en cequ'ils indiquent un Pois- son électrique, un Malaptérure, sans aucun doute, sinon de la même espèce, au moins ' très voisin de celui du Nil et du Sénégal. V. TREMBLEURj MALAPrÉRUIlE, SILURE. (E. Ba. TREMELLE. Tremclla. cr.— Genre de la famille des Champignons-Hyménomycètcs de Tries, sous-ordre des Tremellinés, tribu des Trémellés ; de la division des Basidiospo- rés-Ectobasides, tribu des Idiomycètes, sec- tion des Trémellés, dans la classification mycologique de M. Léveillé ; formé primitif vement par Dillenius , et conservé, sauf quelques modifications. Les Champignons qui le forment sont gélatineux, un peu translucides, sans forme arrêtée, et ils se développent librement sur la terre humide, dans laquelle ils s'enracinent a.'isez smnent, mais seulement par leur ba.'^e. Us fruciilkul TRÉ dans toute leur étendue, ou sur un hymé- nium en membrane mince; leurs sporidies rcssorlent légèrement. Dans le Gênera de M. Endlicher, les Tremelles sont subdivi- sées en quatre sous-genres, qui ont reçu les noms suivants :, a. Phyllopla Pries; b. Co- ryne Pries; c. Cerehrina Endl.; d. Mcscnle- riu7n Endlic. (M-) TRÉSIELLÉS. BOT. CB. — Foy. MYCOLOGIE, t. VIII, p. 487. TRÉMÉSIE. Tremesia (tp~,u.«, trou). MOLL. — Une coquille adhérente, composée de trois pièces laissant à la base une ouver- ture pour le passage de la tête de l'animal, est le caractère remarquable qui a inspiré ce nom à Rafinesque , pour désigner un genre qu'il rapporte aux Mollusques gasté- ropodes de la famille des Capuloides. Ne serait-ce pas plutôt une Balane ou une Cranie mal observée? (Rafln., Ann.sc.phrjs. Brux., 1820). (E. Ba.) TREMEX. INS. — Genre de la famille des Siricides, de l'ordre des Hyménoptères, établi par Jurine sur des espèces très voisi- nes des Sirex ou Urocerus , dont elles dif- fèrent toutefois par les ailes ne présentant que trois cellules cubitales au lieu de quatre et par les tarses comprimés. On connaît depuis longtemps deux espèces européennes de ce genre : les T. fuscicornix Pabr. et T. magus Klug. M. Brullé en a fait connaître une troisième espèce, de l'Amérique du Nord, sous le nom de T. Servillei. (Bl.) TREMISCUS. cor. en.— G. de la famille des Champignons- Hyménomycètes de Pries, sous-ordre des Trémellinés , tribu des Tré- •mellés du même auteur; de la division des Basidiosporés-Ectobasides, tribu des Idlo- mycètes, section des Trémellés, dans la classiûcation de M. Léveillé; établi par Per- soon. (M.) *TREMOCTOPlJS(Tf,%.a, trou; Oclopus, nom de genre), uoll. — Genre de Mollus- ques céphalopodes octocères, indiqué par M. Délie Chiaje {Mem. &ulL Slor. cNoiom., 1830). (E.Ba.) TRÉMOLITE. min. — Premier nom donné à la Grammatile ou à l'Amphibole blanc, parce qu'on l'a trouvée d'abord dans le val Tremola, au Saint-Gothard. Voy. AMPHIBOLE. (Del.) TREKTEPOHLÎA, Roth (nom d'un bo- taniste allemand), bot. pu.— Synonyme du TRE genre Heliophila N. Burm., de la famii!» des Crucifères. (D. G.) ÏRE^iTEPOHLlE. Trenlepohlia (nom propre), bot. cr. — Plusieurs genres, ap- partenant à des familles différentes de plantes cellulaires, ont été publiés sous ce nom. Ainsi Hoffmann (FI. Germ., Il, p. 17) l'avait donné aux tiges bulbifères du Bnjum annotinum. Plus lard , Martius {Erlang., p. 3ol) reprit celte dénomination qu'adopta Agardh [Syst. Alg., p. 36) en- y réunissant des plantes fort hétérogènes, comme les Chanlransia Ilcimanni Desv., C. chahjbœa Pries, Chroolepus aureiis, etc. V. les mots ampdiconmum et ciinooLEPus. (M.) • TREPOCARPE. Trepocarpus. bot. pu, — Genre de la famille des Ombcllifères , sous -ordre des Orlhospermces , tribu des Cuminées Koch , formé par M. Nutiall (m DC. Mem., V, p. 56, tab. 14) pour une pl/inte herbacée, indigène de l'Amérique septentrionale, qui a le port de l'Jiihuse petite Ciguë, et qui a été nommée pour ce motif Trepocarpus Mlhusa Nutt, (D. G.) *TREPSlCiIR01S ( Tpc'770, , je change; xpoa, couleur), kns. — Genre de Lépido- ptères de la famille des Diurnes, indiqué war Hubner [Cat., 1816). (E. D.) TREROi\. OIS.— Nom donné par Vieillot à une section de son genre Pigeon. (Z. G.) *TRE R0^ ÏÎMÉES. Treroninœ. ois . — Sous- famille établie par G.-R. Gray dans la fa- mille des Columbiddes. Elle comprend les genres Plilonopus, Treron, SphenocerciiSf genres formes aux dépens des Colombars de Levaillant. (Z. G.) ♦TRETOSTER\0\ (-^fn-U, perforé; oTfpvov, plastron), rept. — M. Owen a formé ce genre nouveau pour une espèce de Tor- tue paludine du calcaire de Purbeck, La carapace large, aplatie, sculptée et pointil- lée de cette espèce remarquable, la rap- proche en apparence des Trionyx, avec les- quelles on l'a quelquefois confondue. Les traces d'impression des écaiiies, tout à fait semblables, montrent qu'elle appartient réellement à la famille des Emydiens et qu'elle n'a point eu la peau molle à la ma- nière des Tortues fluviatiles. Elle établit cependant une sorte de transition entre les deux familles: les écailles delà carapace et du sternum sont comme chez les Emydes; les granulations, l'état rudimcnlaire de!-- TRI plaques marginales , le vide qui se trouve au milieu du plastron et qui a fourni l'ëty- mologie du nom générique , la rapprochent des Trionyx. M. Owen a nommé celte es- pèce unique T. punclaium (Owen, Report Brit. Ass., 1841, p. 163). (E. Ba.) *TUETl]S ( rpnTo;, perforé ) , Chevroiat {Ann. de la Soc. ent. de Fr.,2, 63). ins. — Synonyme de Mkcocorynus, Schœnherr. *TREVESIE. Trevesia. bot. pu.— Genre delà famille des Araliacées, créé par M. Vi- viani (Memorie dclla reale Acad. délie se. di 2'onno, 2*= sér., t, IV, 1842) pour une plante des Indes orientales qui existait depuis vingt ans, dans les jardins, sous le nom de Gasto- nia palmala Roxb. C'est un arbrisseau ou un arbre aiguillonné, à fleurs d'un blanc verdâtre, en ombelles paniculces. Elle porte aujourd'hui le nom de Trevesia palmala Viv. (D. G.) TRÉVÎRAIVÏE. Trevirana (dédié au bo- taniste allemand Treviranus). bot. ph. — Genre de la famille des Gesnériacées, tribu des vraies Gesnériées, formé parWilldenow {Ennn^er., vol. II, p. 637) pour des plantes berbacées, vivaces, de l'Amérique tropicale. M. Endiicher y comprend la plus grande portion des espèces d^ Achimenes , en même temps qu'il détruit ce dernier genre. Mais les caractères qui distinguent ces deux gen- res semblent suffisants pour les faire conser- ver l'un et l'autre. En effet, les vrais Achi- nienes ont un stigmate à deux lobes aigus et le tube de leur corolle resserré à la gorge; tandis que les Tréviranies ont un stigmate pelté et le tube de la corolle non resserré à la gorge. Aujourd'hui les Tréviranies et sur- tout les Aehimènes sont cultivés dans les jardins où la délicatesse de teinte et la beauté de leurs fleurs leur assure un rang distingué. (D. G.) TilEVOUXIA. BOT. PH. — Le genre pro- posé sous ce nom par Scopoli {Introduct., 575)estrattaché comme synonyme au genre Luffa Tournefort , dans la famille des Cu- curbitacées. (D. G.) *TREWOA. BOT. PH. — Genre proposé par Gillics {ex Hooker Bolan. Miscell'., vol. 1, p. lS8,tab. 43), non adopté et rattaché comme synonyme au genre Talguenea Miers, dans la famille des Rhamnées. (D. G.) TRIACAA'TIIE. Triacanthushpù;, trois; «xavQa, aiguillon), poiss. — Sous-genre éta- TRÏ 07 bîi par ('uvier dans le grand genre des Ba- listes, pour des Poissons de la merdes Indes, qui se distinguent par l'existence d'espèces de ventrales, soutenues chacune par un seul grand rayon épineux, adhérentes à un bas- sin non saillant. Leur première dorsale , après une très grande épine , en a trois ou quatre petites qui ont suggéré l'étymologie du nom générique. La peau est garnie de petites écailles serrées; la queue s'al- longe plus que dans les autres sous-genres. L'espèce unique , de la mer des Indes, est le Balistes biaculeatus, BI. Voy. balistes. (E. Ba.) TRÏACAI\iTïîOS. BOT. ph. — Nom spé- cifique du Gleditsia triacardhos Lin. qui est passé dans le langage ordinaire. (D. G.) TRBACïmE. Triacline{vptU,vrJa, trois; Syv-/i, aiguille). BOT. ru. — Genre delà famille des Composées, tribu des Nassauviées, créé par Cassini (m Bullet. Soc. philom., 1S17, p. 11; 1818, p. 48) pour une très petite plante qui croît sur les côtes du détroit de Magellan, qu'il a nomméeTriacIme pygmea. Ce genre diffère si peu des Nassauvia que M. Hooker fils l'a réuni à celui-ci {Erebus andTerror,\o]. H, p. 319). (D. G.) * TRÏACRÏNUS (rpù:, trois ; xpt'voç, lis). ÉCHiN. — Genre fossile de Crinoïdes, indiqué par le comte de Munster (Bej^r. z. Petref., 1). *TRIACRUS, Nordmann (6"ym6. ad »JiOH. Slap., p. 19). INS. — Synonyme et dixième famille du genre Staphylinus Ericbson. (C.) *TRLADE. Trias, bot. pu.— Genre de la famille des Orchidées, tribu desDendrobiées, formé par M. Lindley {Orchid.., p. 60) pour de petites plantes à fleurs assez grandes pro- portionnellement, qui croissent aux Indes orientales. L'espèce type est le Trias oblonga Lindley, dont une seconde espèce décrite par cet auteur paraît être une variété. (D. G.) *TRÏADÉI\'IE. Triadenia {rrptTç, ■zpla.y trois; à<î/iv, glande), bot. ru. — M. Spach a proposé, sous ce nom, un genre nouveau de la famille des Hypéricinées {Suites à Buf- fon, vol. V, p. 370) dont le type est l'/7y- pericum œgypliacum Linné, mais don{ M. Endiicher (GeHcm, n" 3i33) fait un sim- ple sous-genre des E lodea Adans. (D. G.) *TRÏADEKIUM (-rpE?;-, „î«, trois; àiS-nv, glande), bot. ph. — Le genre proposé sous ce nom par Rafinesque {in New-York medic. Reposit., II; Hexad. V, p. 330) est 68 TRI rapporte comme synonyme au ç,eme Elodea Ailans.jdela famille des Hyrériciiiées.(D. G.) TllïADICA. BOT. PH. — Genre proposé par Loureiro (Flor. Cochinch., p. 50) et rattaché comme synonyme au genre .Sa7/ùi5f(rt Gard., dans la famille des Euphorbiacées, tribu des liippomanées. (D. G.) Tr»I.dVA(Tût'aiva, fourche à trois dents). INS. — Genre de Coléoptères pentamères, tribu des Carabiques , créé par Leconte {Ann. of the Lyceum of nat. hist. of New- York, 1847, p. 365), et qui renferme trois espèces de l'Amérique septentrionale. Nous désignerons comme en étant le type le T. mguslala Say. (G.) *TRliENA (rp'atva, à trois dents), ins. — Genre de l'ordre des Lépidoptères, fa- mille des Nocturnes; tribu des Bombycites, indiqué par Hubner dans son Catalogue (1816). (E. D.) * TRIiEÎMODOIV (rpcacva, trident; è^o.v, dent), poiss. — Genre du groupe des Squales (Mûll. und Henle, in Wiegm. Arch., 1837), qui a servi de type à la subdivision des Triœnodonles (ibid. ) et des TriœnodonUni (Bonap., Syn. Vert. Sijst., 1837). (E. Ba.) * TRIAKIS (Tpto<'x,ç, trois fois), poiss.— Genre du groupe des Squales (Mali, und Henle, Plagiait., 1841). (E. Ba.) *TRÏAIVDUE. BOT.- Du mot Triandrie, qui désigne la troisième classe du système de Linné, on a fait l'adjectif triandre pour les fleurs pourvues de trois étamines libres. TRIANDRIE (Tpe?;, rpc'a,' trois; àr/,p, àv(îpo';,hommeou mâle, pourétamine). bot. — Linnéa donné le nom de Triandrie à la troi- sième classe de son système, dans laquelle sont comprises les plantes à fleurs hermaphrodites pourvues de trois étamines libres. Les ordres compris dans cette classe sont: \" Triandrie ttionog'î/nîe (trois étamines avec un pistil ou • un style), comprenant, entre autres, les genres Valeriana, Olax, Tamar indus, Cneo- rum, Polycnemum, Castyta, Crocus, Ixia et la plupart des Iridées, Commelyna , Xyris , Schœnus, Cyperus, Eriophorum, et les gen- res des Graminées Lygeum et Nardus. 2" Triandrie digynie (trois étamines avec deux pistils ou deux styles), dans lequel rentre la très grande majorité des genres de Graminées. 3° Triandrie Irigynie (trois éta- mines et trois pistils ou trois styles), dans lequel sont classés les genre Eriocaulon, TRI Monlia, Proserpinaca, Mollugo, Minuarlia et un petit iLombre d'autres. (!'. D.) TRIANGULAIRES. Triangnlares (de Triangularis). crdst. — Latreille, dans sa première édition du Bègne animal de Cu- vier, 1817, donne ce nom à une section de Crustacés de l'ordre des Décapodes brachyu- res , qui n'a pas été adoptée par les carcino- logistes, et qui correspond en grande partie à la famille dés Oxyrhinques de M. Milne Edwards. Voy. oxyuhinquiî. (H. L.) *TRIA1MSITES (rp/^, trois fois; avi^To,-, inégal), polyp. — Genre de RuOiiesquc se rapportant probablement à la famille des Alcyoniens (RaGn. inSill. Arn. Journ., 111). (E.Ba.) *TRIANOPT!LE. Trianopliles . dot. ph.— Genre de la famille desCypéracées, tribu des RhynchosporéeS; établi parM. Fenzl [Gênera Cyperac.) pour une plante du cap de Bonne- Espérance que M. Steudel avait nommée Ecklonia Capensis. Le nom û'Ecklonia ap- partenant déjà à un genre d'Algues créé par Hornematm, il a fallu en donner un autre au genre Cypéracées de M. Steudel. (D. G.) TRIANT!! A {-pu;, rp.:., trois; à'vOo;, fleur), bot. ph. — M. Nuttall a proposé sous ce nom un genre nouveau qui n'a pas été adopté et qui rentre comme synonyme dans le genre Tofieldia Huds,, de la famille des Mélanlhacées. (D. G.) *TiaAIVTIlE. Trianlhus (Tp£-;,Tpc'a, trois ; avôoç, fleur), bot. ph. — Genre de la famille des Composées, tribu des Nassauviacécs, formé par M. Hooker fils [Flor. antarct., vol. Il, p. 320 m nota) pour une plante her- bacée, ligneuse, de la Patagonie, où elle a été recueillie par le capitaine King au cap Fairweatber, qui a reçu le nom de Trianthus ulicinus Hooker fils. Ce genre est voisin du Triptition. (D. G.) TRIANTHÈME. Trianthema{-zptri, xpc'a, trois; avGspov, fleur), bot. ph. — Genre de la famille des Portulacées, tribu des Sésuviées, établi par Sauvage (iUe(/iodMs/b/(or., p. 127) pour des plantes herbacées ou sous-frutes- centes dans le bas, un peu charnues, qui croissent dans toutes les contrées intertropi- cales et dans l'Afrique subtropicale. On en connaît neuf ou dix espèces. (D. G.) *TRIARTURIA (rplç, trois fois; a;.- Opov , article), ins. — M. Stephens [Cat. Diit. Ins., 1829) indique sous cette ricno- TRI minairofî v.n genre de Diptères de la famille des Alhericères, tribu des Muscides, propre s l'Aiigieterre. Ce genre n'a pas été adopté par M. Macq'.iart. (E. D.) *TmAI\TIlRO.\ (rpû-, trois; «oOpov, ar- liciilalioii). INS. — Genre de Coléoptères hé- léromères , Irihu des Anisotomidcs , publié par Schinidt {Germar Zeilschrisl fiir die E»- lomologie, IH, 1851, p. 199), cl qui a pour type le T. Markdii de l'auteur, espèce propre à l'Alleinagnc. (G.) *Tr.IAI\Tlir,LS (rpa;, trois; apO^ôv , article), cuust. — Sous ce nom est désigné par M. Green , dans sa Monograiphy of ihe Trilobites of Norlh-America, un genre nou- veau qui appartient à la classe des Trilo- bites. (M. L.) TRIAS, TRIASIQUE. géol. — Voij. TERRAINS, tome XII , page 499. *TRÏASP1DE. Triaspis (rps?:, Tpfa, trois; iuitt'î, bouclier), bot. pu. — Genre de la fa- mille des Malpighiacées, tribu des Pleuro- ptérygiées ou Mirées, établi par Burchell {Travely vol. II, p. 280, fig. 290) pour des végétaux ligneux qui croissent dans l'Asie tropicale et au cap de Bonne-Espérance. M. A. de Jussieu en décrit quatre espèces, dans sa Monographie des Malpighiacées. (D. G.) TRIATIIERE. Triathera (Tper?, Tpe'a, trois; àQ^'p, arête), iior. ph. — Genre de la famille des Gratninces , tribu des Chlori- dées, établi par M. Desvaux {Jour, de Bot.., vol. III, p. G") , pour une Graminée de St- Domingue , à laquelle il a donné le nom de T7iatheya americana. Cens plante est VAlhc- ropogon Doniingensis Spren^. (D.G.) *TRIALLACIAS (rpa;, trois; aiiàÇ ; sillon). INFU5. — Genre de Polygaslriques, de M. Ehrenberg (Ber. d. Berl. Aie, 18i{). *TRIBALl]S (TpiÇc<),),c);, fainéant), ins.— Genre de Coléoptères pentamères, tribu des Hisléroïdes, fondé par Erichson (Klug Ja/i?-- buclier dcr Inscct., 183i , p. 164) sur trois espèces, et dont le type est VHisler Capensis Paykul. (C.) TRIBLEilïMA. bot. ph. — M. Endlichcr "{ Gênera, ii. 6190) cite un genre de ce nom proposé par 'SI. Martius comme synonyme du genre Bcrlolonia Raddi, de la ramilie des Mélastomacées. (D.G.) TRIBLIDIUM. BOT. CR. — F. cenangium. TRIBOLIUM (rpcÇoJioî, à trois pointes). TRI m INS. — Genre de Coléoitières hétéromères , tribu des Diapérialcs, créé par Mac-Leay [Anuulosa Javanica , p. 47 ), et qui a pour unique espèce le T. castaneum Schr. , qui sa trouve dans diverses contrées du globe. (C.) *TUîliOLOi\OTLS [zry.Sc^oç, trident; vûzor, dos). UEPT. — Genre de Chalcidiens établi par MM. Duméril et Bibron (Erpéto- logie générale , t. V, pag. 366 ) pour une espèce de la Nouvelle-Guinée, que M. Schle- gel, dans sa monographie du genre Zonure, appelle Zonurus Novœ-Guineœ. (P. G.) *TRIBOIV ( Tpt'Ço;, sentier), arachn. — M. Ileyden désigne sous ce nom, dans le journal VIsis, un genre de l'ordre des Aca- riens, dont les caractères n'ont pas encore été présentés. (H. L.) *TRIBOMAMTnE. Tribonanlhes (Tpi'&uv, manteau usé; av9oc, fleur), bot. pu. — Genre de la famille des Hœmodoracées formé par M. Endlicher {Nov. stirp. Mus. Vindob., décembre, n. 34; Gênera, n. 1259) pour une plante tubéreuse, de la partie sud-ouest de la Nouvelle-Hollande, a laquelle il a donné le nom de Tribonanlhes ausiralis. Ce nom générique rappelle l'aspect du périan- the de cette plante, qui est couvert de poils laineux et arachnoïdes. (D. G.) *TillîiOi\VX,Dubus.ois.— Synonymedo Brachyplrallus iiaLafc. Voy. buaciivptralle. TRÎBiîACIlIA (,^, vi- sage). INS. — Genre de Coléoptères subpenta- mères, tribu des Cérambycins, établi par Newrnann (Enlomol. Magas. of Jardine, V, 171) sur une espèce de la Nouvelle-Hollande, Je T. ephippiger de l'auteur. (G.) TRICHERA. BOT. pu. — Le genre établi îous ce nom par Sohrader forme aujourd'hui un sous genre des Knautia Coult., fntnille des Dipsacées, fribu des Scabiosées. (D. G.) *TRICIIETRA (Opi?, poil; Tlrpov , ven- ie). INS.— M. White (in Grey, Journ. of Oie Exp. of Disc, in Norlhwest and V/eslern Australia, 1841) désigne, sous cette déno- mination, un genre de Lépidoptères noctur- nes de la tribu des Chéîonides, voisin du genre Arclurns. Voy. ce mot, (E. D.) *TRICinA (GpîÇ, rptxi;, poil), moll. — Genre de Mollusques gastéropodes, du groupe des Hélices, établi par Hartmann [Erd und Siissw Gast., 1840). (E. Ba.) TRICIIIACÉS. BOT. en. — Voy. mycologie. *TRICHIADES. Trichiadœ. ins.— Groupe DU tribu de Coléoptères pentamères, établi par Burmeister, adopté par Schaum , et dans lequel rentrent les genres ci-après : Valgus, Inca, Incala, Osmoderma, Plalyge- nia, Cœlocralus, Gnorimus, Myoderma, Age- nius, Claslocnemis, Slringophorus, Slegop- terus, Eriopeltastes, Trichius, TrigonopcUas- ics. (C.) TRICIÎIE. Trichius (Gpl?, ryx^, poil). INS. — Genre de Coléoptères pentamères, tribu des Scarabéides mclitophiles, créé par Eabricius {Systcma Elculheralorum U, 130) et dans lequel les auteurs modernes ne comprennent que sept espèces: trois d'Eu- rope, trois des États-Unis, et une de Sibérie. Le type est le J'. fciK-ia'us Linné {Scara- TRI bœus). On le trouve, mais rarement, auj environs de Paris. (G.) TRICIIILIE. Trichilia. bot. pu. — Genre de la famille des Méliacées, tribu des Tri- chiliées , à laquelle il donne son nom , créé par Linné (Gênera, n. 528), auquel appar- tiennent des arbres et des arbrisseaux indi- gènes des parties intertropicales de l'Amé- rique, plus rarement de l'Afrique; à feuilles pennées avec foliole impaire ; à fleurs pani- fulées. On en connaît dix-huit ou vingt es- pèces. Le Trichilia catharlica Mart., espèce du Brésil, est une plante d'une amertume très forte, que les Brésiliens emploient contre les fièvres intermittentes, les maladies lympha- tiques, etc. Quelques anciennes espèces de Trichilios sont devenues les types de genres nouveaux. Ainsi \e Trichilia moschala Swartz, espèce des Antilles très remarquable par l'odeur de musc qu'exhalent toutes ses parties, et qui lui a valu le nom vulgaire de Bois de musc, a servi de base au genre Moschoxylum A. Juss. Ainsi encore le Trichilia glandulosa Smiih a éié érigé en genre distinct et séparé par M. A. Jussieu, sous le nom générique de Synonm. (D. G.) TRICIIILIIÎES. BOT. PH. — r. MÉLIACliES. TRICHÏX'A (OrA^, cheveu). HELM.— M.Ri- chard Owen,dans les Proceedings et dans les Transactions do la Société zoologique de Lon- dres, a fait connaître, sous le nom de Tri- .china spiralis, de très petits Vers trouvés parasites dans l'espèce humaine et qui sont répandus en très grande abondance dans les muscles de certains sujets. Ces petits Vers, qui ont tout au plus 1 millimètre de long, sont enfermés dans de petites capsules ou kystes blanchâtres qui les font aisément re- connaître. Leur forme est celle des Entozoai- res nématoïdes, mais on ne leur connaît pas d'organe de reproduction. Aussi les na- turalistes sont-ils fort indécis encore sur ta véritable nature de ces petits Helminthes. Des opinions diverses et parfois assez bi- zarres, il faut bien l'avouer, ontété succes- sivement émises à leur égard. Voici une partie des observations recueil- lies par M. Owen : « Le cadavre d'un Italien, âgé de cinquante ans et mort à l'hôpital deSainî-Barthélemy, fut apporté dans l'amphiihcâlre. M. Page!, élève intelligent, s'aperçut que les muscle?, TRI rouverts de petites lâches blanchâtres, of- fraient une apparence tout à fait insolite, à ecs yeux, du moins; car une semblable ap- parence avait, cto plusieurs fois constatée, dans les préréilentes saisons analorniqties, par mon ami M. Worniald, démonstrateur pour les dissections, et n'avait jamais été attribuée par lui qu'à de légers dépôts de substance crétacée. i> L'existence de ces granulations ne fut pas seulement observée par M. Paget; elle le fut encore par MM. Brown et John Ben- nett, ses camarades. «J'examinai les kystes granuleux à l'aide d'un microscope; la transparence de leurs parois me permit de reconnaître avec certi- tude qu'ils contenaient un petit Ver roulé Bur lui-même. Répandus entre les fibres musculaires, ils adhéraient intimement, par leur surface externe entière et surtout par leurs extrémités , au tissu cellulaire voisin. Suivant les indications du micromètre, ils ont, la plupart, ^ de pouce en longueur fit TTï de pouceen largeur; leurs dimensions peuvent, au reste, varier comme leur forme et leur structure. Ils sont formés, en géné- ral, de lamelles celluleuses, superposées, qu'encroûtent légèrement des sels calcaires, de telle sorte qu'ils résistent à l'action des instruments, et qu'ils se brisent quand on les comprime, en faisant éprouver aux doigts une sensation particulière de rudesse et d'â- preté. Leur encroûtement considérable est une exception assez commune. Presque tou- jours il coïncide avec la mort des Helminthes dont les traces, au milieu de ces kystes os- sifiés , sont quelquefois obscures ou même tout à fait nulles. M Ce petit Ver, dans chaque kyste, est or- dinairement roulé sur lui-même de manière à constituer deux spirales ou deux spirales et demie. Cylindrique et filiforme, il occupe en longueur, lorsqu'il est étendu, un espace de j\ il ^ de pouce. Il n'a guère que — à ^ de pouce en diamètre. » C'est en vain qu'on le plonge dans une infusion colorée, il est impossible de faire ressortir la forme de l'appareil digestif. Je n'ai donc pu reconnaître aucun signe de structure polygaslrique, malgré l'extrêrne ressemblance que cet Helminthe présente d'ailleurs avec les animalcules de ce nom. Sa diaphanéiié est telle q=u'on ^leut révo- T. XIV. TRI 73 quer en doute l'ab.sence de tubes organi- ques et séminaux, ainsi que l'absence des autres parlicularités qui distinguent la struc- ture complexe des Pilaires, des Ascarides et de tous les Enlozoaires nématoïdes. M Cet Helminthe doit être, selon moi, rap- proche des Vibrions de MuUer dont M. Eh- renberg a réparti les espèces connues dans les genres l'ibrio, Spirilimn cl Daclerium ; il peut, ainsi que leCercaire séminal (Zoo- sperme), être mis au nombre des animaux inférieurs, parasites des animaux vivants. j) Quinze jours après l'autopsie du sujet dont l'histoire vient d'être faite, un autre sujet, atteint de la même maladie, fut ap- porté dans la salle. Le docteur Paget qui avait, le premier, remarqué l'existence des parasites nouveaux sur l'italien, me com- muniqua la note suivante. <( Le second ca- wdavre, dit-il, est celui d'une pauvre Irlan- i) daise confiée pendant six semaines aux soins *' de M. Laurence. Celte femme était morte i> dans un état de maigreur extrême déter- i> miné par un large ulcère gangreneux situé » immédiatement au-dessus du genou, et » laissant à découvert une portion considé- » rable de la tête du tibia. Elle avait éprouvé • uneviolentediarrhéesymplomatiqueetdes » vomissements opiniâtres. « Un autre exemple du Trkhina spiralis s'est rencontré à l'amphithéâtre de l'hôpital de Saint-Barthélémy sur le cadavre d'un homme. Le nombre de ces Helminthes était encore plus considérable que dans les cas rapportés précédemment; ils occupaient les muscles volontaires du tronc. Les kystes dans lesquels ils étaient renfermés étaient remarquables par une 1res grande transpa- rence, de telle sorte qu'à la simple vue, la présentede l'Entozoaire pouvaitêtre consta- tée. On y a trouvé un moins grand nombre de kystes vides, en d'autres termes, privés de Tiichina spiralis ; enfin les parasites étaient doués d'une vitalité plus prononcée que les individus étudiés naguère. On na pu y dis- tinguer aucune apparence de canal alimen- taire. On n'a pas, que nous sachions, observé les Trichina, dans les amphithéâtres anato- miques, en France; mais M. Henle a eu, en Allemagne, l'occasion de les étudier. D'après M. Dujardin , tout porterait à croire que les 'Iricldna sont les jeunes de quelque autre 74 TRI espèce de Nématûïdes, qui se sont ainsi déve- loppés dans des kysles, comme le Filaria Piscium, elc. ; niais, ainsi qu'il l'a fait re- marquer, il resterait à savoir quelle espèce ils doivent représenter plus tard, et surtout s'ils proviennent eux-mêmes de celte espèce, ou, ajouie-t-il, s'ils se sont produits sponta- nément ; car, dans l'opinion de notre savant collaborateur, l'apparition de ces Trichina est encore un des plus puissants arguments en faveur de la génération spontanée de certains Helminthes. MM, Valentin, Bischofr, Farre, Kobelt, se sont plus récemment occupés du Trichina spiralis {Microscopical Journal, etc.). M. Siebold a décrit des Vers assez sembla- bles au Trichina spiralis trouvés par lui dans les kystes du périloi'ne, chez divers Mammi- fères et Oiseaux, ainsi que chez le Lézard gris. M. Dujardin Indique, sous le nom de Trichina inflexa, un Nématoïde formant un amas compacte blanc dans l'abdomen d un jeune il/wi/us de la Méditerranée. (P. G.) ♦TRICHINA (Tf-t'x'vo;, tissu de poils), iks. — Genre de l'ordre des Diptères, famille des Tanystomes, tribu des Hybotides , créé par Meigen {Sysl. Beschr. , VI, 1830) aux dépens du genre Ilybos, et que l'on y réunit généralement. (E.D.) TRICIIIIVIE. y'richinium {rpix'i-nov, objet fait de poils), bot. ni. — Genre de la fa- mille des Amaranlacéos, tribu des Achyran- thées, établi par M. Rub. Brown ( Prodrom. fl. Nov.-HolL, p. 414) sur des plantes her- bacées, annuelles ou vivaces, toutes propres à la Nouvelle-Hollande. Son nom est tiré de ce que le périanihe de ses fleurs est cou- vert de poils d'abord appliqués , ensuite étalés. (D. G.) ♦TRICIimXS (Opl?, rpixôç, poil), Kirby {2oological Journal), ins. — Synonyme de Trichius Fabricius. (C.) TRICHIOGAHIPIJS. INS. — Genre de la famille des Tenihrédides , de l'ordre des Hyménoptères, établi par M. Hartig sur une espèce indigène. (Bu) TRICHIOSOUIA. INS. — Genre de la fa- rr.ille des Tenihrédides , groupe des Cimbi- cites, établi par Leach, aux dépens du genre Cimbex , sur les espèces dont les antennes ont cinq articles distincts avant la massue, celle ci étant tri-articulée. Le type de cette TRI ôîvision est le Cimhex lucorum { Tenlhreda lucorum\Ai\.). (Bl.) TRïCinS («ixK, poil). INS. — Genre de Coléoptères pentamèrcs, tribu des Carabi- ques troncalipeniies, fondé parKIug (Ehren- berg's symb. phys., decas. 3, pi. 21, fig. 9) sur deux espèces de Nubie, les T. pallida et maculata. (C.) *TRICBÏïJRA(e,rvî$, poil; o-L^à, queue). INS. — Stephens {Cat., g. 31, 1829) a créé, sous le nom de Trichiura, m\ genre de Lé- pidoptères n/>cturnes, de la tribu des Bom- bycites. Les deux espèces placées dans ce genre sont les T. cratœgi Lin., qui se trouve dans presque toute l'Europe; et le T. ilicis de l'Espagne méridionale, découvert assez récemment par M. Rambur. (E. C.) TRICîHURE. Trichiurus {rpix^o;, poil; oùpà, queue), foiss. — Ce nom générique , qui signifie queue en poil, a été donné par Linné à des Poissons scombéroïdcs , voisinr' des Lépidopes; ils ressemblent à de beaux rubans d'argent.Appelé Lep/ujus par Arlcdi, et Gymnogaster par Gronovius, ce genre a été placé par Klein parmi les Enchelyopus. On en connaît trois espèces: la première, des parties chaudes de l'Atlantique {Trichiu- rus Lepturus), traverse la mer; les deux au- tres , des côtes de l'Asie méridionale et orientale, Trich. Haumela et Savaia. (E.Ba.) TRICIIIURIS. (0.-.ÎS, cheveux ; oipi , queue), helm. — Nom donné par Hœdercr et Wagierau Ver de l'homme que Rudolphi a nommé Trichocéphale. (P. G.) TRICnsXOS. ois. — Genre établi par M. Lesson [Revue zool., 1839, p. '167) sur un oiseau voisin des Turdoïdes. La seule espèce que renferme ce petit genre a élé nommée par M. Lesson Tr. Pyrrcmjgu, On la trouve à Sumatra. (Z. G.) TRICIILIS. BOT. PII. — Le genre formé sous ce nom par Haller rentre, comme sy- nonyme, en partie dans le genre Mollugo Lin. de la famille des Porlulacées, en par- lie dans le genre l'olycarpon Loefl. de la famille des Paronychiées. (D. G.) TRiCIIOA. Tricitoa. bot. pu. —Genre delà famille des Ménispermacées, sousordre des Ménispermées, formé par Persoon {En- chirid., vol. II, p. 634) pour des arbrisseaux grimpants, à fleurs dioïques, de l'Artiérique tropicale. L'auteur du genre en avait dé< TRI crit deux espèces , auxquelles M. Endli- clicr en a ajouté plus récemment une troi- sième. (D. 0.) ÏRICnOCARPUS (O.î;, cpcx°?, puil ; xap-KOi, fruit). BOT. m. — Schrcber a pro- posé sous ce nom un genre qui rentre dans la famille des Tiliacees , sous-ordre des vraies Tiliacees , qui n'a pas clé adopté et qui revient à VAblania Aubl. (D. G.) • *TUICUOCEIVTHE. Trichocenlrum{Qo\-, ^P'-X^i, poil; xs'vToov, centre), bot. pu. — Genre de la famille des Orchidées, tribu des Van- dées, formé pur M.M. Poeppig et Endlichcr (Nov. gênera et spec, vol. M, p. 11, tab. 115) pour une plante épiphyle et sans bulbes, à grandes et belles fleurs , qui croît dans le Pérou. (D. G.) TlilCllOCÉPlIUhE. Trichocephalus (9pî?, cheveux; «(px/ô, tète), helm. — Genre de Vers nématoïdes, dont une espèce [Tiicho- cephalus dispnr) vit fréquemment parasite de l'espèce Uumaine. On reconnaît les Trichocéphales à leur corps très allongé et divisible en deux par- lies : l'une antérieure, plus longue, fine comme un cheveu et contenant seulement la bouche et l'œsophage; l'autre, posté- rieure , plus renflée , enroulée en spi- rale et renfermant l'inteslin proprement dit, ainsi que les organes génitaux. L'anus est à l'extrémité de celle seconde partie, qui finit en pointe obtuse; le sexe màie porte un spicule simple, tubuleux , entouré par une gaîne renflée ou vésiculaire, de forme variable, et placée près de l'extrémité pos- térieure. La femelle a un ovaire simple, replié dans la partie postérieure et termine par un oviducte charnu, qui s'ouvre au point de jonction des deux parties du corps. Les œufs sont oblongs, revêtus d'une coque résistante qui se prolonge en un goulot court à leurs deux extrémités. Le Tricliocephalus dispar a été décrit pour la première fois par Morgagni. Il ha- bite le haut du gros intestin , et particuliè- rement le cœcum. On le trouve dans beau- coup de sujets , et quelquefois il est extrê- mement nombreux. Rœderer et Wagler, qui l'avaient observé dans divers in- dividus morts à Gœilingue de la maladie qu'ils ont décrite sous le nom de Morbus tnucosiis (fièvre typhoïde des médecins de Paris), lui avaient donné le nom de Trichiu- TRI 75 ris. lis regardaient, mais bien à tort, le Trichiuris ou Trichocephalus dispar, comme une production de cette maladie. 11 n'en est pas non plus la cause, ainsi qu'on l'a quel(]uerois pensé. M. Creplin croit que le r>ic7iocei)/tahtsdisparest la même espèce que l'on retrouve dans le Sanglier et le Cochon. Le mâle a 0,027 de longueur environ , et la femelle 0,034 à 0,030. Le Trichocéphale de l'homme est commun en France. Nous l'avons observé à Paris et à Montpellier; M. Dujardin l'a vu fréquemment à Rennes. On l'a trouvé chez des individus de plusieurs autres localités. Sa présence a élé constatée dans d'autres parties de l'Europe. M. Busk (Micr. journ., 18il) et M. Dujardin ont décrit cette espèce avec plus de soin qu'on ne l'avait fait. Daniel Cooper rapporte , dans son Mi- croscopic journal, t. Il, p. 94, le fait sui- vaut d'un Trichocéphale, qu'il considère comme le Trichocephalus affinis, et qui fut tiré de l'amygdale d'un homme. « A l'autopsie de James Flack, soldat au TS*" régiment, mort à l'hôpital de Fort' Pilt, à Chalham, un Enlozoaire fut trouvé sous la muqueuse dans la substance de l'a- mygdale gauche, laquelle était considéra- blement luméGée et atteinte de gangrène. Cette espèce, décrite d'abord par Rudolphi, n'avait pas encore été trouvée chez l'homme. Le microscope a montré que l'exemplaire observé était une femelle. On le conserve au musée de Fort-Pill. » Le Trichocephalus affinis vit habituelle- ment dans les Ruminants; on le trouve dans le Dœuf , le Mouton , et dans des es- pèces appartenant aux genres Cerf et An- tilope. Les autres Trichocéphales connussent les suivants: Tr. palœformis, des Singes; Tr. depj-essmscMÎus, des Renards; Tr. nodosus ^ des Rats et des Campagnols; Tr.conlorlus, de rOryctère; Tr. unguiculalus , des Liè- vres et du Souslick ; Tr. gracilis , de l'A- gouti; Tr. cj-enaitts , du Cochon; Tr. mi- nulus, de la .Sarigue cayopolline, et quel- ques autres Trichocéphales indéterminés^ provenant du Chameau et du Makis mon- gos. (P. G.) TRICHOCEPHALÏJS {Op)^, rptxk, poil ; y.'.o-xrf,, tète). coT. PU. — Ce genre de M. Ad. Brongniart est rapporté comme synonyme au n TRI genre Walpersia Reissek, de !a famille des Rhamnées. (D. G.) ♦TKICHOCÈRE. Trichocera (Qpi^, poil ; xf'pa; , corne). citusT. — M.Dehaan, dans la Faune du Japon , désigne sous ce nom un nouveau genre de Crustacés brachyures, qui appartient à la famille des Oxystomes et à la tribu des Corysliens. On ne connaît qu'une seule espèce de ce genre, le Tricho- cera g ibbosula, Behaan, Faune du Japon, Crust., p. 16, pi. 2, fig. S. Cette espèce est. remarquable en ce que les organes de la locomotion et surtout ses antennes sont re- Acins de poils assez allongés et peu serrés; elle a pour patrie les mers du Japon. (H.L.) TKICHOCÈRE. Trichocera (0pl?, poil; Xf'pa;, antenne), ins. — Meigen{in Illig. Mag., 1803) a créé sous ce nom un genre de l'ordre des Diptères , famille des Tipu- laires, tribu des Tipulaires terricoles. On connaît quatre espèces européennes de ce genre; elles se trouvent communément sur les murs, dans les maisons, même en hiver: nous citerons les T. /lycmaiisDeGéer, Mefg,, et r. regclalionis Linné, Meig. que l'on prend souvent à Paris. (E. D.) TlUCIlOCÈr.E. Trichoccros ( epi,- , ■rpt^o; , poil; xe'pctç , COme ). BOT. Pli. — Genre de la famille des Orchidées, tribu des Vandées, établi par M. Kunlh [in Humb. et Bonpl., Nov. gen. el spec. , vol. I, p. 337, lab. 67) pour une plante du Pérou, décrite d'abord par MM. llumbull et Bonplaiid sous le nom li' Epidendrum anlenniferum, et qui est devenue le Trichoceros anlennifer Kunlh. Les Péruviens la nomment Flor de HIos- quito. On en connaît aujourd'hui deux autres espèces. (D. G.) TKIC'IOCIIÎ>OA (SplÇ, rpi^k, PO'I; =<^°«. Gramen). bot. ph. — Le genre proposé sous ce nom par Trinius rentre comme syno- nyme dans le genre Muhlenbcrgia Schreb., de la famille des Graminées, tribu des Agrostidées. (D. G.) IIUCHOCÎ.ADE. 7\ichocladus ( Gpl? , Tpc^oç , poil ; x).aSoq, rameau), bot. pu. — Genre de la famille des ilamamélidécs , formé par Persoon {Erichirid., vol. II, page 597), auquel appartiennent des ar- bustes du Cap de Bonne-Espérance, cou- verts d'un duvet mou de poils écailleux. L'espèce type de ce genre est le Trichocla- dliSClinlius reiS. {D:'liV« c i il:l Ttlllllb.). TRI On en connaît aujourd'hui Irois autres es- pèces. (D. G.) TRICHOCLIiVE. TrichocUne (9plï, xpixo';, poil; Aîvn, lit, pour réceptacle), bot. hh. — Genre de la famille des Composées , tribu des Mutisiacécs , clabli par Cassini (in Dict. des se. nal , vol. LV, p. 216) pour des plan- tes herbacées vivaces , du Brésil, à fleurs orangées, en capitules terminaux, solitaires, rayonnes. L'espèce type du genre est le TrichocUne incana Cass. [Doronicum inva- num Lam.; Arnica incanaFets.) (D G ) *TH1CI10C0LEA (9pi?, Toi^o:, poil; xo- )£o:, gaîne). coT. en. — (Hépatiques.) C'est M. Dumortier qui créa ce genre [Sijllog. Jungerm., p. 66, t. î , f. S) sur le Jiuifl"')-- mannia ï'o??iC)i/ei/a d'Ehrliart. Admis géné- ralement aujourd'hui, on le reconnailia au signalement suivant : Involucre tubuleux , cylindracé, coriace, hérissé, terminal , mais placé dans la dichotomie des tiges, cl formé par le torus et les feuilles involucrales sou- dées entre elles et avec la coilTe immeigéc. Périanthe nul. Capsule fendue en ([uatre valves jusqu'à la base. Élatères bispircs. Anlhéridies axillaiics sur le cùié dorsal de ^3 lige. Feuilles incubes, palmatifides à di- visions laciniécs. On en connaît trois espè- ces, dont l'une, le T. Tomeniella , est cos- mopolite et assez polymorphe. (C. M.) TRICHOCOHA {Op\^, rp-.xH, poil ; xvp.-zj, chevelure), bot. cr. — Genre de la famille des Chamiiigiioiis-Gastéromycèlcs de Fries , sous-ordre des Trichodermacés , tribu des Trichodermés du même auteur; de la divi- sion des Bas! liosporés Entobasides , tribu des Coniogasues, section des Trichodermés, dans la classification mycologique de M. Lô- veillé, formé p.ir M. Junghun. (M.) *■nilCnOCOl\\^E, Gray (Animal Kingdy 14, 306j. INS. — Synonyme dePjis/wsGrav., Eri. (C.) *TRICHOCREPIS. cor. pu.-- Le genre proposé sous ce nom par Visiani est rap- porté comme sous geiin; aux Lagoscris Bie- berst., dans la famille des Composées, tribu dcsChicoracécs. *TniC110CÏCLUS (Opî?, rpcxo;, poil; xvxîo:, cercle). MOLL. — Gcure de Mollus- ques Ptéropodes, du groupe des Clios, indi- qué par M. Eschscholtz {in Oken's his , lS-2o). (E.Ba.) 'i';\!C;IOD.lCTV'..E:. T.khod(ivly!n''{0 I5, TRI |K)il ; «îaxTwAoç, ioigl). cmisT. — Ce genre, «Je l'ordre des Décapodes brachyures, établi par Laireille, et qui est adopié par tons les frirciiiologisles, est rangé par M. Mil ne Ed- wards dans sa farnille des Gatométopes et dans sa iribii des Tlielpheusiens. Il ne se coinpcise que d'une espèce , qui établit le passage entre les genres Tlielpheusa, Do::cia, et ceux de la tribu. ï.es Grapsoïdiens : c'est le Tricbodactyle carré, Tricliodaclylus quadra- lus, l/dl. , Coll. du Mus. ; Edw. , lUst. nat. des Çrust., t. II, p. 16, n* 1. Cette espèce habite le Brésil. (H. L.) TRICIIODACTYLE. Tricliodaclylus (e.oiÇ, cheveu ; o^Ixt^ào; , doigt ). auacun. — C'est un genre de l'ordre des Acariens, établi par M. L. Dufuur sur une petite Arachnide pa- rasite de «'crlains Hyménoptères. On n'en conn;iît qu'une seule espèce, leTriciodac- lyle de l'Osmie, Tricliodaclylus Osrrein , L. Duf ,Ann. des se. nat., t. II, 1839, p. 276, n" 3, pi. 8, fig. 3. Cette espèce curieuse a été trouvée en grande quantité sur le tho- rax, et principalement sur le mésolhorax ne VOsmia bicornis F. et de VOsmia fron- Udis F., dans le département des Landes. (H. L.) *TK!CnODE. Trichodcs ( 6?i? , -rpt^"'? , poil; Sépv), cou). INS. — Genre de Coléoptè- res pentamères , Iribu des Clairones, éta- bli par Fabricius ( Syslema Eleulhcrato- rum, I, p. 283), et dans lequel rentrent 20 à 25 espèces qui appartiennent à l'Eu- rope, à l'Afrique, à l'Asie et à l'Amérique septentrionale. Le type du genre est le T. apiarius Lin. mielabus). Il se trouve aux environs de Paris; sa larve vit dans les ru- ches des abeilles, dont elle détruit les larves et le miel. (C.) *TUICHODECTE. Trichodecles (Gp.ï, cheveu; S-nxxm , mordant), iiexap. — Genre de l'ordre des Épizoïqucs , établi par M. Nitzsch et adopté par tous les aptérolo- gisles. Les Hexapodes qui composent celle couiie générique sont parasites des Mammi- fères carnassiers et ruminants. M Nitzsch en signale dix espèces. Elles vivent de poils et 'Je parcelles d'épiderme. Pendant l'accou- plcuient , le mâle de ces animaux est placé sous la femelle. H n'y a pas de mélamor- plioscs, et les âges dilTéreiit à peine, les lar- \es et les nyinpiie.s étanl fort semblables aux adultes, utiles ciaunc eux cl avilies dçs TKI 77 mêmes aliments. Comme représentant ce gesjre singulier, je signalerai le Trichodecte puissa:it, Trichodecles pinguis , Burm., Jlandb. der Entoni. , t. II , p. 435. Celle espèce vit parasite sur l'Ours ( Ursus arC' tos). (H. L.) *TRICHODEr.ES(Gp'(?,Tptx''';» P»'': ^'- p-n, cou). INS. — Genre de Coléoptères sub- pentamères, tribu des Prioniens, créé par nous {Magazin de Zologic, 1843, p. 35, pi. 113) et établi sur une espèce du Mexique, le T. Pini Ch. La nymphe est recherchée comme mets par les habitants. (C.) * TRICHODEUMA {-p^x^ov , poil ; ôep- (Aa, peau), poiss. — Genre de Poissons sclé- rodermes, indiqué par M. Swainson { Clas- sific, 1839). (E. Ba.) TRlCI10DERMA,Stephens(//;us veillé; formé par Persoou pour de petitri espèces de forme variable, qui se déveloi> pent sur les parties mortes des plantes e^ sur les corps en putréfaction. (M.) TRICHODERMÉS. bot. CR. — Voy. m- COLOGIE. TRICIIODESME. Trichodesma {Bp\^ . Tpix°î) poil ; (î:5-uo;,lien). bot. pu. — Genre de la famille des Borraginées ou Aspérifo- liées, établi par M. Roi), lîrown [Prodrom. fl. Nuv.-HolL, p. 496) sur des plantes claa- sées auparavant parmi les Dorrago. Ce sont des plantes herbacées ou sous-frutescentes à leur base, de l'Asie et de l'Afrique, dont les fleurs sont d'une grandeur remarquable pour la famille. Leur nom générique rap- pelle l'existence de poils sur les filets qu'ils font adhérer entre eux. DeCatidolle en dé- crit neuf espèces. (D. G.) 'i'rJCaiODE3^nL'M{0pîï, Tpr^o,-, poil; êiy.ro, botte). noT. eu. — (Phycées.) Ces! à M. Ehrcnberg qu'on doit la connaissance de l'Algue curieuse sur laquelle a été fomlé ce Rciire. Dans un scjoiir qu'il fît à Tor, sur les birds de la mer IVri^c , luul ir, ùs du Si- 78 TRI TRI «aï, il y observa, à plusieurs reprises, le surprenant phénomène de la coloration en rouge de sang des eaux de toute la baie qui forme le port de cette ville; la mer, en se lelirant , laissait sur le rivage une ceinture rouge de plusieurs pieds de largeur. Ces observations, si intéressantes pour la géo- graphie et l'histoire naturelle , personne n'en avait, pour ainsi dire, tenu compte, lorsque M. Evenor Dupont, avocat fort dis- tingué de l'île Maurice, eut occasion de re- voir le même phénomène, mais sur un plus grand espace, pendant la traversée qu'il fit sur le paquebot à vapeur qui va de Bab-el- Mandeb à Suez, La lettre qu'il adressa à M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire , et qui contient les détails relatifs à ce fait, mérite, par son intérêt, que nous la rapportions textuellement. A Monsieur Isidore Geoffroy Saint-Hilaike. • Mon cher ami, . Vous me demandez quelques détails sur les circonstances dans lesquelles j'ai recueilli la plante cryptogame, que je vous ai apportée de la mer Rijuge, et qui parait, me dites- vous, utîe espèce nouvelle ; les voici î . Le S juillet dernier (iS43), j'entrai dans la mer Rouge, par le détroit de Bab-el-IManbed, sur le paquebot à vapeur rAtalanla , appartenant à la compagnie des Indes. Je de- maiiilai au capitaine et aux ofDcicrs, qui depuis longtemps naviguaient dans ces parages, quelle était l'origine de ret antique nom de mer Erytbrée, de mer Rouje; s'il était dû , comme le prétendent quelques uns , à des sables de cette couleur , ou , selon d'autres, à des rochers. Nul de ces mes- aleuis ne put me répondre ; ils n'avaient , disaient-ils, rien remarqué qui justifiât cette dénomination. J'otservais donc nuii-tneme à mesure que nous avancions; mais, soit que tour à tour le bâtiment se rapprochât de la côte arabique ou de la côte africaine, le rouge ne m'apparajssait nulle part. Les horribles montagnes priées qui bordent les deux rivages ciaient uniformément d'un brun noirâtre, sauf l'ap. p.intion en quelques endroits d'un volcan éteint qui avait laissé de longues coulées blanches. Les sables étaient blancs, les rvnfs de corail étaient blancs de même. la mer du plus l)e;m bleu céruléen: j'avais renoncé à découvrir mon étymo- logie. . Le i5 juillet, le brûlant soleil d'Arabie m'éveilla brus- quement en brillant tout à coup à l'horizon , sans crépus- cule, et dans toute sa splendeur. Je m'accoud.Ti machinale- ment sur une fenêtre de poupe pour y chercher un reste d'air frais de la nuit, avant que l'ardeur du jour l'eût dévoré. Quelle ne fut pas ma surprise de voir la mer teinte en rouge aussi loin que l'oeil pouvait s'étendre derrière le navire! je «ourus sur le pont, et de tout côté je vis le mèjne phéno- mène. • J'interrogeai de nouveau les officiers ; le chirurgien pré- tendit qu'il avait déjà observé ce fait, qui était , selon lui , produit par du frai de poisson flottant à la surface ; les au- tres dirent qu'ils ne se rappelaient pas l'avoir vu aupara- vant : tous parurent surpris que j'y attachasse quelque in- térêt. • S'il fallait décrive l'apparence de la mer , je dirais que sa surf a it pn ! d'une couche serrée, ma.i d'un rouge brique un peu peu ép^iisse, il'une matière fin orangé; la sciure d'un bois de cette couleur, de l'acajou, par exemple , produirait à peu près le même effet. Il i::i sembla, et je le dis alors, que c'était une plante manne: personne ne fut de mon avis. Au moyen d'un seau attarha au bout d'une corde, je fis recueillir, par l'un des matelots, une certaine quantité de la substance ; puis , avec une cuib 1er, je l'introduisis dans un flacon de verre blanc , pensant qu'elle se conserverait mieux ainsi. Le lendemain, la sub. stance était devenu d'un violet foncé, et l'eau avait pris nno jolie finte rose. Craignant alors que l'immersion no hàl.4t la décomposition au lieu de l'empèrher, je vidai le contenu du flacon sur un linge de coton (le même que je vous ai re- nii.s) ; Teau passa à travers, et la substance adhéra au tissu; en séchant, elle devint verte comme vous la voyez actuelle- ment. Je (lois ajouter que le i5 juillet nous étions par le Ira- vers de la ville égyptienne de Cosseir; que la mer fut rouge toute la journée; que le lendemain 16 elle le fut de même jusque vers midi, heure à laquelle nous nous trouvio.is en face de Tor, petite ville arabe , dont nous apercevions lej palmiers dans une oasis au bord de la mer, au-dessous de la clif-Àne de montagnes qui descend du Sinai jusqu'à la plagj sablonneuse. Un peu après midi, le 16, le rouge disparut, ei la suiface de la mer redevint bleue comme auparavant. Lt 17, mus jetions l'ancre à Suei. La couleur rouge s'est c-i» séquemment montrée depuis le i5 juillet, vers cinq heures du matin, jusqu'au 16 vers une heure après midi, c'est-à-dire pendant 32 heures. Durant cet intervalle, le paquebot, filant 8 nœuds à l'heure, comme disent les marins, a parcouru ua espace de 25G milles anglais, ou 81 lieues et un tiers. • Dans les divers ouvrages relatifs à l'Egypte et à la met Rouge que j'ai eu occasion de lire, je ne me rappelle point avoir trouvé la mention d'un fait semblable; il me parait cependant peu probable qu'il n'ait pas été observé par d'au- tres. *ai à me reprocher de n'avoir pas questionné le pilote arabe que nous avions à bord , et qui depuis vingt ans par* courait cette mer; c'est une idée qui ne m'est malheureuse, ment venue que trop tard. Si la chose en valait la peine, dans votre opinion, je pourrais demander de nouvelles ob. servations au chirurgien ou aux officiers de l'Alatanta, car il me serait facile de leur écrire par la voie d'Ale.\andric. > Veuillez me rroire, mon cher Geoffroy, etc., • ÉVE.NOR DUPONT.. M. Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire ayant bien voulu nous confier, pour l'éludipr, le linge sur lequel s'étaient fixés en grand nombre les petits faisceaux de la plante, nous arrivâmes à constater que cette Algup. ne différait en rien de celle qu'avait obser- vée M. Ehrenberg près de vingt ans aupa- ravant. Nous dûmes saisir cette occasion de réunir tous les matériaux d'un Mémoire que nous présentâmes en même temps aux deux Académies des sciences et des inscriptions et belles-lettres de l'Institut, et qui fut inséré dans le cahier de décembre 1848, des Annales des sciences nalurelles. C'est à ce travail que nous sommes forcé de renvoyé: !e lecteur pour une foule de détails que nous ne pouvons que résumer ici. Nous allons donc seulement donner les caractères distinctifs du genre en question, TRI lequel fhit partie de la tribu des Oseillariées. Les voici : FilamiMils simples, mcmbianeiix, (l'isn ronge de sang, tranquilles, cloisonnds, réunis en petits faisceaux ou en bolteleites par une substance nmcilagineuse, et nageant à la surface des mers qu'ils colorent dans d'inirnenses espaces. Ce n'est pas exclusive- ment dans la mer Rouge que le genre Tri- chodesmium a été observé : M. le docteur Uiiids l'a retrouvé dans les parages des îles Abrolhos et le long des côlcs de Californie, en face du port de Liberlad, près de St-Sal- vadur. Mais ici il cMistitue une seconde e?i'èce que nous avons nommée T. ÎUndsU. Ce qui donne une grande importance à la communication de M. Evenor Dupont, c'est surtout qu'on y trouve l'explication la plus plausible de ce nom de mer Rouge et de mer Erythrée, donné de temps immémo- rial au golfe Arabique, et dont l'étymologie avait été jusqu'ici le sujet de tant de divaga- tions. (C. M.) TRICHODIUM (epiï, Tocx^'î. poil; £'^o;. forme , apparence), bot. pu. — Le genre établi sous ce nom par Schrader, restreint par L.-C. Richard, a été définitivement réuni comme synonyme aux Agroslis Lin., famille des Graminées. (D. G.) TRICîîODON (Gp)?, -rpixo'?. cheveu, poil ; ôoù« , dent), poiss. — Un seul Poisson des côtes du Kamtsrhalka, décrit par Steller sous le nom de Trichodon, et placé par Pal- las parmi les Vives , sous le nom de Tra~ chinus trichodon , constitue un geiire isolé de Percoïdes pour lequel il faut créer une Iribu, celles des Percoïdes à moins de sept rayons aux branchies et à deux dorsales. En lui donnant cette place spéciale dans sa mé- thode, Cuvier a restitué au Poisson le nom générique sous lequel il fut d'abord décrit, et lui a donné un nom spécifique qui rappelle le savant et malheureux auteur qui l'a ob- servé le premier, Trichodon Slelleri, Cuv. La rangée extérieure de dents , enveloppée en partie par la peau, semble être de substance cornée , et a suggéré à Steller le nom qu'il a imaginé pour désigner ce Poisson. (E. Ba.) *Tr,ICHODUr.A ( Tp'.x^^n;, couvert de poils; oipà, queue), ins. — Genre de l'or- dre des Diptères , famille des Athéricères , Iribu des Muscides , créé par M. Macquart [Dipl. exot., 1843) pour y placer une es- Jièce étrangère à l'Europe. (E. D.) TP.T 79 TRrCIlOF.GUM (Ooî;, rp'-xk, poil; 5tf, «70;, chèvre), bot. eu. — Genre de la fa- mille des Champignons - Hypomyccles de Link et de Pries, sous ordre des Dématiés de ce dernier auteur; de la division des Trichosporés Sclérochélés, tribu des Helmin- Ihosporés , dans la classification mycologi- que de M. Léveillé ; établi par M. Corda. TKICUOGAMILA. eot. pu. — Genre de P. Browne, qui rentre comme synonyme dans le genre tiiyrax Tourn. (D. G.) TRICHOGASTER ( rpî^t'ov , poil; ^ai- tnp, ventre), poiss. — Nom générique, sy- nonyme deTnicuoPUS (Bl. Schn., Syst. Ich- Ihyol.). (E. Ba.) *TRICnOGLOEA(3piï, rpcxo;, poil;y),oioç, saleté visqueuse), bot. cr. — (Phycées.) Nous avons décrit au n. 72 de notre quatrième Centurie ( Ami. se. nat., décembre 1843), une Algue de la mer Rouge à laquelle nous avons imposé le nom de Batrachospermum Requienii. C'est cette même plante que M Kiilzing {Bol. Zeit. 1847, p. 53) a prise pour le type de ce nouveau genre dont nous allons donner, d'après lui, les caractères; car, pour nous, nous devons confesser que nous n'avons pu trouver aucune particula- rité organique capable de motiver l'érection d'un genre. Voici en tout cas sur quoi le professeur de Nordhausen fonde le sien : Fronde gélatineuse, filiforme, rameuse, dont la couche médullaire ou l'axe est com- posé de filaments longitudinaux nombreux, très déliés, hyalins, contournés en spire, allant en grossissant vers le sommet où ils deviennent moniliformes et portent la fruc- tification. Celle-ci consiste en spores fort petites, réunies en glomérules fixés dans l'aisselle des fibres corticales. Une seule espèce compose ce genre. Elle est remar- quable par sa couleur porracée et son en- croûtement calcaire. (G. M.) *TRICHOGLOSSE. Trichoglossus. ois. — Genre de la famille des Perroquets, fonde par Vigors et Horsfield sur le Psittacus hœ- malodes Linn. (Z. G.) TRICHOGLOTTIDE. TrichogloUis (Gp',?, "foiyô;, poil; ylcjs^jx OU j'/ôirTa, langue). L'OT. PH. — Genre de la famille des Orchidées , tribu des Vandées, créé par M. Blume {Bij- drag., p. 359) pour des plantes épiphytes, de l'île de Java. Le célèbre botaniste hol- landais en a fait connaître trois espèces qu'il 80 TRI a nommées TrichogloUis relusa^ T. lanceO' taria, T. rigida. (D. G.) TRlCIIOGi\ATIlE. Trichognalha ou Trichognalus (Qpî?, rptx^i , poil; -/vàS^ç , mandibule), ins. — Genre de Coléoplère- pentamères, tribu des Carabiqucs Ironcaii- pennes, créé par Lalreille ( Bèg. an. de Cuv., 4374), et qui ne se compose que de trois espèces, originaires du Brésil, de la Co- lombie et de Cayenne. Le type est le T. marginipennis La p. (C.) -TRICIIOGOME. Trichogonia (Soi?, rpi- xô^i poil; ytdvt'a, angle), bot. ph. — Gjenre de la famille des Composées, tribu des Eupalo- riacées, établi par M. Gardner (m ïlooker Journal of Botan., \o\. Y, i8i6, p. 459) pour des plantes herbacées ou sous-fructescentes du Brésil et de l'Amérique septentrionale, dont De Candolle faisait une simple section des Kuhnia (Prodrom., vol. V, p. 126). M. Gardner en décrit trois espèces, parmi lesquelles nous citerons le Trichogonia cam- peslris Gardn., du Brésil. (D. G.) *TI\IClIOGRAMiVIA. iNs.—Genre de la famille des Clialcidides , groupe des Eulo- phitcs, de l'ordre des Hyménoptères, établi par Westwood {Lond and Edinb. philos. Mag., t. II, p. 144 ) sur une seule espèce indigène (T. eya)!e.scens Weslw.). (Bl.) *'n\lCilOG\7iE.Trirhogyne (ôpî?, Tpi;^o';, poil; yvvrj, femme ou femelle, pour pistil). r.0T. PU. — Genre de la famille des Compo- sées, tribu des Sénécionidées, division des Anlennariées , formé par M. Lessing {in Linnœa, vol. VI, p. 231 ) par la réunion de diverses plantes décrites auparavant comme (les Slœbe, Scriphium et Gnaphalium. Ce sont de petits sous-arbrisseaux du cap de Bonne-Espérance, ou des herbes de la ré- gion méditerranéenne, celles-ci correspon- dant au genre ](loga de Cassini. D, G. *TRICHOIDÉES. ïVicVioîd''a(OpîÇ, poil). ciiiJST. — M. Dehaan, dans la Faune du Ja- pon, désigne sous ce nom une famille de la section des Décapodes aiiomoures , qui ne renferme qu'un seul genre : c'est celui des Trichies, Trichia. Fory. ce nom. (H. L.) *TRlCIlOLJÎNA(0pî?,Tpcxo^, poil; n- »or, laine), bot. pu. — Le genre établi sous ce nom par Schrader (m Schult. Manlis. , vol. H, p. 163) rentre comme synonyme lîuns le genre Saccharum Lin., de la famille des Graminées. (D. G.) TRI TRICHOLECOXÎLAS (OpîÇ, rpi^ôç, poil; y.£y.ô;, ëcusson ). BOT. en. — Genre de la famille des Champignons-Gasléromy- cèlcs de Fries, sous-ordre des Trichoderma- cés, tribu des Trichodermés du même au- teur; delà division des Basidiosporés-Ento- basides, tribu des Coniogaslres, section des Myrolhéciés, dans la classiBcalion mycolo- gique de M. Léveillé; créé par M. Corda. *TRïCHOLÉPIDE. Tricholepis ( Gpnt la dorsale unique et l'anale aurait une Inr.gueur proportionnée. Les deux premiers rayons de la dorsale, prolongés en longues (îoies, représentent la première dorsale des Callionymes, et ont suggéré le nom géné- ï. XIV. TI\T 81 rique et spécifique, Tricitonolus ^ellgerus, Bl- (E. Ba.) TRICHOr^OTE. Trichonolus {QpV^, rp,- X';, poil; vutoç, dos), ins.— Genre de Co- léoptères pentamères, tribu des Scarabéides coprophages, fondé par Mulsant [Hist. nat. des Col. de Fr. Lamellic, p. 294) sur VApho- dius Scrofa F. Espèce qui se trouve aux environs de Paris vers la fin de l'hiver dans les bouses desséchées. (C.) TRICHOON. BOT. PH. — Le genre pro- posé sous ce nom par Roth, pour une espèce de Roseau, n'a été adopté que par quelques botanistes. Il est généralement rattaché comme synonyme aux ^Irundo Lin., famille des Graminées. (D. G.) TRÎCHOI'E. Trichopus (epî?, poil; •7ro3-:, pied), crust. — C'est un genre de l'ordre des Décapodes brachyures, de la fa- mille des Calométopes, de la tribu des Grap- soïdiens , établi par M. Dehaan aux dépens des Grapsus des anciens auteurs. On ne connaît qu'une seule espèce, qui est le Tri- chope lettré, trichopus {Crapsus} lilteralus Fabr., Herbst. , pi. xlvui, fig. 4. Cette es- pèce a été rencontrée dans les mers du Japon. (H. L.) TRICHOPÉTALE. Trichopelalum (Gplî, rpi^Q^, poil; Tzéralov , pétale), bot. PH. — Genre de la famille des Liliacées, sous-ordre des Asphodélées , tribu des Anihoricées, établi par M. Lindley {in Botan. Begist., tab. 1533) pour des plantes herbacées, du Chili, à racines fiisciculées charnues; à fleurs blanches, verdâtres en dehors, dont le pé- rianthe a ses trois divisions internes fran- gées; d'oïl est venu le nom générique. Ce genre est voisin du Tliysanolus Rob. Br. On en connaît deux espèces. (D. G.) TRICHOPIIIA, Mannerheim {Brachehj' lus 73). INS. — Voy. TRICHOPHIUS. (C.) TRICIIOPIIORE. Trichophorus {Op]^^ ■tptX^;, poil; , roix^;, poil ; 7-.o~jç, pied). INS. — Genre de Coléoptères penta- mères, tribu des Sphœriodites , fondé par M. Brullé ( Hist. iial. des Ins., V, 295) sur une espèce de Madagascar à laquelle l'auteur a donné le nom de 7". Cassidœlonnis. (C.) TïlICSIOPODE. Trichopus, Trichopodus (rp:x(ov, poil; ■n-o'jç, pied), roiss. — L'espèce unique sur laquelle est fondé ce genre, n'appartient ni aux Sparoïilcs, comme le voulait Kœireuler, ni aux Labroïdes, comme le pensa Pallas; c'est un Poisson de la fa- mille des Pharhyngicns l.'ibyi ii:!liirorniPS , qui ne diffère guère des 0>i.hromèncs que par un chanfrein plus convexe et une de r- ■aie moins longue. Le premier rayon t;;ou TRI des ventrales est iiès allongé, caraclirc que rappellent les noms générique et siiécinc.uc, Trichopus tricoplerus Lacép. Les individus r*^p.indus dans divers cjibineis viennent ds Java et des Moluques, et il n'est nnllemciit certain que ce soit un genre de Poissons marins. C'est à ce incme genre que Blocli attribua le nom de 2'richognsler. Le Tisi- cnoi'ODiiMicNTONN'itR de Lacépède paraît n'étro autre qu'un Gourami mal des^iné. Le Tiii- cuopoDE AnADiQUE cîc Shaw est ui:c GircIIe. (E. Ba.) *TUîCnOPODE. Trichopoda (Opl-, poil; Tvoùr, pied). INS. , — Genre de l'ordre des Dipières, famille des Athéricères, tribu des Muscides, créé par Latreille {lîèg. anim. de Cuv., V, 1829) pour une espèce propre à r.\mcrique méridionale(ï'./bj-mosa Wied., Lalr., Macq.). (E.D.) TRîCflO!»ODE. Trichopodium ( epîÇ , poil; -^oZ;, pied), dot. pu. — Genre impar- faitement connu, rangé à la suite de la fa- mille des Aristolochiées, établi par M. Lind« ley [Uotan. Begisl., tab. 1343) pour des plantes herbacées, des Indes orientales k fleurs unisexuelles et très probablement dioïques , dont les femelles ont seules été décrites. On en connaît trois espèces, parmi lesquelles nous citerons \eTrkhopodium cor- dalum. (D. G.) TllICHOPODUS. roiss. — Nom gêné» rique latin des Tiuchopodes. (E. Ba.) *TKICHOPliOSOPUS (9?;?, poil; ^poi- o)-ov, aspect). INS. — M. Macquart ( Dipl. cxot., 1843) indique sous ce nom un genre de l'ordre des Diptères , de la famille des Athéricères, tribu des Muscides. (E.D.) *TRIC00PS1DEA (Opl?, poil ; !. p^aJi^j n" 1476) pour des plantes herbacées, an- nuelles ou vivaces , grimpantes au njoyeu de vrilles, spontanées dans les parties tro- picales de l'Asie et de l'Amérique; à feuilles alternes, entières ou lobées-palmées; à fleurs monoïques, plus rarement dioïques, présen- tant, les mâles, un calice quinquéOde, cam- panule un peu en massue; une corolle pé- rigyne, divisée profondément en cinq lobes entiers ou bifides, frangés-ciliés , qui ont valu au genre le nom qu'il porte; cinq éla- niines, à filets soudés en trois faisceaux, à anthères extrorses, soudées, et dont les loges sont longitudinales, flexueuses: les femel- les, un calice à tube adhérent, oblong ou ovoïde, à limbe libre, quinquédenté; une corolle semblable à celle des fleurs mâles ; un ovaire adhérent, à trois loges qui ren- ferment de nombreux ovules flxés à des pla- centaires pariétaux , tout contre les cloisons; un style trifide, terminé par trois stigmates oblongssubulés. Le fruit de ces plantes est une baie pulpeuse, oblongue ou presque globuleuse, polysperme. — On connaît au- jourd'hui au moins 23 espèces de Trichos- anthes, parmi lesquelles l'une des plus connues est le Trichosantue Serpf.nt, Tri" rliosanthes anguina Lin., plante annuelle, originaire de la Chine, mais qui a été pro- pagée par la culture dans d'autres parties de l'Asie tropicale et aux îles Mascareignes. Sa tige pentagonale, chargée de feuilles en cœur, trilobées, se soutient au moyen de très longues vrilles bifides. Elle est surtout remarquable parson fruit cylindracé-oblong, terminé par un long bec, qui ressemble as* sez à un serpent. Ces fruits, à moitié mûr.s, se mangent comme nos Concombres. Le 3'. cucumcrina Lin. est une espèce des L'ides, dont le fruit, extrêmement amer, produit l'elTet d'un purgatif et vomilir. Rheede dit que les habitants du Malabar emploient son éh TRI eitrnit qu'ils regaiticiit comme le meilleur des stotnachiqnes. (P. D.) *TRICIIOSCELïS (Op!|, poil ; ax£).î; , j.imbe). INS. — Genre de la famille des Ré- diiviides, de l'ordre des Hémiplères, établi liar MM. Amyot et Serville ( Ins. hcmipt.. Suites à Buffon) aux dépens du genre /l;i«o- • merus. Le type est le Reduvius slollii Lepel. St-Farg. et Serv., espèce (leCayeiine. (Bl.) *TRICH0S!\1E. Trkhosma. bot. pu. — Genre de la famille des Orchidées, tribu des Pleuro;.halIccs, formé par M. Lindiey (in Bolan. Regist. , i8i2, lab. 21) pour une plante épiphyte, sans bulbes, des Indes, qu'il avait décrite d'abord sous le nom de Cœlogyne coronaria, et qu'il a séparée en- suite en genre distinct d'après sa singulière anlhcre charnue 5 ses huit masses pollini- qiies, etc., en lui donnant le nom de Jri- cliDsma suavis. (D. G.) *TRICHOSOMA ( Tp.xt'ov , poil; o-tùpot, corps), roiss. — Genre de Clupéoïdesf Sw., Cia.-si/., 1839). (G. B.) ♦TKICIIOSOMA {Bç;\^, poil ; aùua, corps), INS. — Genre de Lépidoptères nocturnes, tribu des Cîiélonidcs, créé par M. Rambur, adopté par MM. Boisduval {Icon., H, 1S34) etDuponchel [Hist. des Lép. d'Eur.,et Cal., 1844). On indique trois espèces de ce genre : ce sont les T. corsicum Ramb. , de Corse; 7. lœticum Rsimh., de l'Espagne méridionale, et T.parasilum Esp., de Hongrie. (E. D.) TÎUCIIOSOME. Tvkhosoma {OpM , che- veu ; <7o(aH. Misc..\o\. \U. 8S TRÏ p. 158, tab. 100) pour un arbrisseau du Chili, don lies branches se terminent en épine, et dont les fleurs sont orangées. Cette espèce, unique encore pour le genre, est le Tricoma- r«o MSi7?a llooker et Arnott. (D. G.) TKSCOIVDYLE. Tricondyla{-pù;, trois ; xcvôùJ.vî, tubérosité). ins. — Genre de Coléo- ptères pentamères , tribu des Coilyridcs , créé par Latreille {Règne animal, III, 179), et composé de huit espèces, dont sept appar- tiennent aux îles de Java , Philippines , et une à la Nouvelle-Guinée. Celle-ci, type du genre, est le T. connala Lamarck. (C.) ♦TRICOXDYLIJS.BOT.PH. — Genre proposé par Knighl et Salisbury, dans la famille des Proiéucées,qui rentre comme synonyme dans les Lojnatia Rob, Brown. (D. G.) TRICOPHORE ou CRINOIV. Tricopho- rus. OIS. — Genre de la famille des Turdi- dées, établi par M. Temminck, et caractérisé par un bec court , en cône allongé , com- primé à la pointe , élargi à la base qui est garnie de fortes soies; des narines ovoïdes, ouvertes; des tarses faibles plus courts que le doigt médian ; des ailes médiocres , les trois premières rémiges élagées, les qua- trième, cinquième et sixième les plus lon- gues. Les Crinons sont exclusivement d'A- frique. L'espèce qui a servi de type au genre est le Crinon barbu. Tri. barbatus Ternm., pi. col., 88, de Sierra-Leone. (Z. G) *TRICORYNA, Gray. ins. —Synonyme de Phslus Grav. (G.) TRICOR\'^E. Tricoryne (-rps?;, Tot'ût, trois; xopjvvi, massue), bot. th. — Genre de la famille des Liliacées, sous-ordre des As- phodélées, tribu des.\nthéricées, formé par M. Rob. Brown pour des plantes herbacées, propres à la Nouvelle-Hollande ; à racine fibreuse; à fleurs jaunes, en ombelle, dont le périanlhe se tord en spirale après la fé- condation. On en connaît aujourd'hui cinq espères. (D. G.) TRICRATUS. BOT. pu.— Le genre nommé flinsi par L'Héritier est synonyme à'Abiouia ijssieu, famille des Nyclaginées. (D. G.) *TRICTEI\OTOM.\ {rpiZi, trois; y-ùi, peigne ; Topri, section), ins. — Genre de Co- léoptères hétéromères, division des Prio- niens, établi par Gray {Animal Kmgdom) sur une espèce de Java , nommée T. Chil- drenii par cet auteur. (C.) TRICUSPÎDAIRE. Tricuspidaria {trei', TRI tria, trois; cuspif:, i)oinie). bot. ph. — Genre de la famille des Tiliacées, sous-ordre dea Elaeocarpées, établi par Ruiz et Pavon sut un arbre du Chili, qui a reçu de ces bota- nistes le nom de Trie, dépendons. Le nom de ce genre est tiré de ce que ses pétales étroits sont terminés par trois lobes aigus. (D. G.) TRICUSPIS. BOT. PII.— Nom proposé par Persoon [Enchir., II, 9) pour la plante qui forme le genre Tricuspidaria Ruiz et Pavon. (D. G.) TRICYCLE. Tricyda {rpt-;, Tpi'a, trois; xJx)o;, cercle), bot. ph. — Genre de la famille des Nyclaginées, formé parCavanilles(/cojies, vol. "VI, p. 79, tab. .S98) pour un arbre de la partie orientale de l'Amérique du Sud, au-delà du tropique; dont les rameaux sont épineux à leur extrémité, d'où lui vient le nom de Tricyda spinosa Cavan. Le nom du genre rappelle son involucre uniflore, à trois folioles arrondies. (D. G.) *TRICYI>I10SIA (rpî;, trois fois; xv^uy, voûte). INS. — M. Zetterstedt (/«s. Lapp.^ 1840) a créé sous cette dénomination un genre de l'ordre des Diptères, famille des Tipulaires, qui comprend une espèce propre à la Laponie. (E. D.) *TRICYRTIDE. Tricyrlis {zoeTç, Tp.'a, trois; xupTi';, poche, sac), bot. pu. — Genre de la famille des Mélanthacées, formé par M. Wallich {Flor. Népal., vol. H, pag. 61, tab. 46) pour une plante herbacée du Né- paul , dont le périanlhe a ses trois folioles extérieures marquées à leur base d'une bosse creuse, d'où est venu le nom générique. Celle plante a reçu le nom de Tricyrlis pi- losaWuW. (D. G.) TRIDACE. Tridax. bot. ph. — Genre de la famille des Composées , tribu des Séné- cionidées , division des Galinsogces , furtiié par Linné {Hort. Cliffort., pag. 41S ) pour une plante herbacée, couchée, hérissée, in- digène des parties de l'Amérique tropicale qui se trouvent en-deçà de l'équaleur, qui a reçu le nom de Tridax procumbens Linn. Cette plante a ses capitules solitaires, à disque jaune et rayon jaune pâle. (D, G.) TRIDAC\E. Tridacna (nom propre). uoLL. — Les Mollusques de ce genre, dési- gnés sous le nom vulgairede Pe h (7 1 ers, four- nissent l'espèce dont la coquille est la plus pesante connue; elle atteint, dit-on, le poids de 250 kilogrammes. Distingués gé> TRI TRI 89 nciiqucment par Briignière, les Tridacnes élaietil confondus pur Linné parmi les es- pèces de son grand genre Chama, et restè- •jenldans la famille des Camacées de Cuvier en conservant à peu près les rapports lin- néens. Avant d'établir , parmi ses Coiuiii- feres, les ordres des Dimyaires et des Mono- inyaires, l^amarck, se laissant guider par de grandes analogies de forme , avait rappro- ché les Tridacnes, des Bucardes et Isocardes, les éloignant des Cames , et rompant ainsi les affinités admises par Linné. Mais quand il caractérisa les deux ordres de sesConchi- fères par l'exislence de deux muscles ou d'un seul, et que, d'après l'observation de Cu- vier , il sut que les Tridacnes sont attachés par un seul muscle à leur coquille, Lamarck plaça ce genre parmi ses Monomyaires, à la télé même de cet ordre, dans lequel il con- stitue la première famille, celle des Tridac- nées. En terminant, d'autre part, le pre- mier ordre, celui des Dimyaires, par la fa- mille des Camacées, Lamarck est resté fidèle à la rigueur de sa méthode, et a rétabli en même temps , autant que cette méthode même le lui permettait, les rapports recon- nus par Linné. C'est à peu près ce qu'a fait Cuvier, en plaçant les Bénitiers entre les Mylilacés et les Cardiacés, ces derniers com- Viençant par les Cames. M. de Biainville est 'entré plus complètement dans l'arrange- ment linnéen, en réunissant , à tort, selon nous, les Cames et les Tridacnes dans une même famille des Camacés. Latreille a main- tenu l'opinion adoptée par Cuvier, et au- jourd'hui, quelles que soient les affinités qu'on reconnaisse à la famille des Tridac- nées ou Bénitiers, elle doitêtredistinguée et ronservée. M. d'Orbigny la place parmi ses Orthoconques intégropaléales. Elle a reçu .es dénominations diverses de Tridacnacea, Menke ; TridacnadoB , Flem.; Tridacnidœ , Brod. ; Tridacniles , Latr. ; Tridacnides , d'Orb., etc. Lamarck rapportait à cette famille les deux genres Tridacne et Hippope , qui ne doivent vraiment en constituer qu'un seul , comme l'a établi M. de Biainville; l'Hippope n'offrant que les légères modifications que nous allons signaler, et qui ne sauraient roologiquement caractériser qu'une espèce. L'animal des Tridacnes est remarquable p^r ses fermes bizarres. Il est assez épais , I. XIV. ovale, cordiforme. Le manteau est fermé, ample; ses bords sont renflés , réunis dans presque toute la circonférence, de manière à ne laisser que trois ouvertures assez pe- tites : l'une, la plus étroite, située supérieu- rement et au milieu du bord dorsal , pour l'anus; l'autre, supérieurement et en ar- rière, pour l'entrée et la sortie de l'eau né- cessaire à la respiration ; la troisième, infé- rieurement, correspondant au bâillement de la lunule , livrant passage au pied qui est court, énorme, et entouré de faisceaux de fibres bissoïdes, qui manquent dans l'espèct dont Lamarck faisait le genre Hippope. L\ rifice buccal est fort petit, percé au milieu de deux paires d'appendices labiaux, grêles et presque filiformes. Les branchies sont allongées, la supérieure plus étroite que l'in- férieure , réunies entre elles dans presque toute leur longueur. Le muscle adducteur postérieur est médian et presque dorsal ; l'antérieur, nul ou plutôt rudimentaire ; mais tous les deux sont très rapprochés, comme nous l'indiquent les figures de M. Quoy, et ne laissent qu'une seule im- pression musculaire. On conçoit donc que les Tridacnes soient des Monomyaires pour Lamarck , mais qu'elles doivent constituer un petit groupe isolé. La coquille offre des formes singulières, mais se distingue surtout par les dimensions qu'elle prend quelquefois. Elle est très épaisse, solide, assez grossière, triangulaire, inéquilatérale; n'offre, comme nous venons de l'expliquer, qu'une seule impression mu» culaire, et est placée de telle manière qu< le dos de l'animal correspond au bord libr« des valves, et que l'animal est, par consé- quent, comme renversé par rapporta la co- quille. Les sommets sont inclinés en arrière ; la charnière , située en avant d'eux , est pourvue d'une dent cardinale saillante, et d'une dent latérale écartée du côté anal. Le ligament est extérieur. La lunule est bâil- lante, sauf dans l'espèce sur laquelle La- marck établissait ce genre Hippope, dont nous avons déjà parlé. C'est par l'ouverture de cette lunule que s'échappe le byssus , à l'aide duquel l'animal se fixe aux rochers et y suspend sa pesante coquille. Les individus très adultes de toutes les espèces présentent même ordinairement la lunule close, n'adlic- reiit par consétiuent pas toujours, ce qui 90 TKI réduit à rien la caracléristique spéciale du prétendu Hippope, et démontre la nécessité de le supprimer comme genre. Toutes les espèces de Tiudacnes , en petit nombre, sont marines, et habitent les mers intertropieales. La plus belle espèce vivante, la Tridacne gigantesque , Tridacna gigas , Lamk. {Chanta gigas, L.), est de la mer des Indes; sa coquille, appelée Tuiléeoa Béni- tier, a de larges côtes, relevées d'écaillés saillantes; pour la séparer des rochers, il faut tranchera coups de hache le byssus ten- dineux qui l'y relient. Une coquille de cette espèce sert de bénitier dans l'église Saint- Sulpice, à Paris ; mais i! en existe en Italie de beaucoup plus grandes. — Nous avons repré- senté dans notre Atlas (Mollusquics, pi. 5) une belle espèce de l'océan Indien, con- nue vulgairement sous .le nom de Tridacne FAÎTiÈRt:, Tridacna squamosa, Lamk.; elle est à grandes écailles relevées, un peu con- caves en dessus, et écartées les unes des autres. LaTridacne gigan tesque a été trouvée fossile dans les terrains quaternaires de Nice (Risse). Une belle espèce des terrains tertiaires de Po- logne a été décrite par M. Pusch {Polefs. Pal , p. 53 ). 11 ne faut pas rapporter à ce genre une coquille trouvée fossile en Nor- mandie, le Iridacna puslulosa, Lam., qui appartient aux i'roducius. (E. Ba.) TFdDACKÉES, Lamk. MOLL.— La valeur de cette famille est indiquée à l'arlicle Tbi- DACNE, auquel nous renvoyons. (E.Ba.) TKIDACRilDES , d'Orb. moll. — Voijez TRIDACNE. (E. Ba,) TKIDACKÎTES, Latr. aoLL. — Voy. tri- dacne. (E. Ba.) *TRÏDAC0PI11LILÎE. Tridacophyllia (TpE?ç, trois ; cîaxo;, morsure ; f w.Àov, feuille). P01.YP. — M. de Blainville a créé ce genre de Polypiers pierreux, pour une e'spèce qu'il a retirée avec raison du genre Pavonia de La- marck, le Pavonia lacluca, dont il a fait le Tridacophyllia lacluca, et à côté de laquelle il a placé VExplanaria aspera de Lamarck , sous le nom de Tridacophyllia aspcia. La première est des mers de l'Australie ; la seconde des Indes orientales. Les animaux du Madrépore lailue dînèrent beaucoup de ceux des autres Madrépores, par l'absence de tout tentacule, d'après MM, Ouoy et Gai- mard. (E. Ba.) Tiu TP.ÏDACTILE. OIS. — Nom donné par Lacépède aux Turnix. V'oy. ce mot. (Z. G.) *Tl\mACJYLE.Tridaclylus {rpùç, trois; oocxTuÀo;, doigt). REPT. — Cette dénomina- tion, que l'on donne quelquefois au Seps du midi de l'Europe, a été appliquée à un genre de la même famille par Péron. Il est syno- nyme du nom Uemiergis proposé par Wa- gler. La seule espèce connue d'Hemiergis ou Tridactyle est le T. decrescensis de Péron el Lesueur, ou Peromelcs œqualis de Wieg- niann. C'est un petit Scincoidien à corps allongé, et à pattes courtes pourvues seule- ment de trois doigts. Il vit à la Nouvelle- Hollande, et particulièrement dans l'île Décrès. (P. G.) TRIDACTYLE. Tridaclylus (rp^r?, trois; (îax-v>o; , doigt). INS. — Genre de la tribu des Grylliens, famille des Gryllotalpides, c'a l'ordre des Orthoptères, établi par Latrcilla et adopté dans tous les ouvrages d'entomo- logie. Les Tridactyles sont surtout caraclé« risés par des pattes postérieures très épaisse.», et dépourvues de tarses; des jambes termi. nées par de» appendices mobiles et digitées; les antérieures élargies et munies de fortes épines permettant à l'animal de fouir le sable; des tarses de 3 articles; des mandi- bules assez fortement dentées et creusées en dessus, etc. Les Tridactyles comptent parmi les plus petits Orthoptères connus. Le type est le T. \ané {l'.variegaius Latr.), assez répandu dans les localités sablonneuses d'une grande partie du midi delà France. Cet Orthop'.ère, a l'aide des épines mobiles qui terminent ses jambes, a la faculté d'exécuter des saïUs sur un sol très mobile, comme le sable le moins solide, ou la surface de l'eau. Cet Insecte a des habitudes très analogues à celles des Taupes Gryllons; comme ces ani- maux , il creuse des galeries dans toutes les directions : pratiquant d'abord un trou vertical, il forme ensuite ses galeries hori- zontales. C'est principalement dans le voi- sinage des rivières, des lacs, des mares, qu'on rencontre leTridactyle, Il a été observé dans ses habitudes sur les bords du Rhône par M, Fondras. (Bl.) *TRIDACTYLIA , Steph. ois. — Syno- nyme de Picoides Lacép. (Z. G.) *TRtDACTYLï!^E. Tridactylina {-«î . Tp»«, trois; oxV.tu).o;, doigt), bct. imt, — I e TRI Candolle svait établi, suus ce nom, un soiis- geiiredcs /•;/re;/iiHmGa?rln. M. G. H. Srhullz (bipont.) {Ucbcr die Tnuacclcen, p. 48) l'a élevé au rang de genre distinct et séparé. Ce genre nouveau ne comprend que le Tridac- Ujlma Kirilowii C.-H. Schullz, très petite plante annuelle, couverte d'un duvet arach- noïde, à feuilles trifurquces pour la plupart, qui croît dans la région du B,ukal. (D. G.) TRIDACTlLITi';S. Tridadylitœ. ins. — Groupe de la tribu des Grylliens, de la Tamille des Gryllotalpides, de l'ordre des Orthoptères, comprenant seulement les gen- res Tvidaciylus et Rhipipleryx, distingués l'un de l'autre par le nombre des articles lies tarses, qui est de trois chez le premier et de deux seulement chez le second. (Bl.) *TRIDACT1LUS. ois.— Nom générique jalin des Tumix dans la méthode de Lacé- pède. (Z. G.) Tr»ÏDA\. BOT. PH. — Voy. TaiOACE. TRIDEîVS. BOT. PH. — Le genre proposé sous ce nom par Rocmer et Schultes {Syst., roi. II, pag. 599) est rapporté avec doute par M. Kunth [Enumer., vol. I, pag. 319) lomine synonyme aux Urolepis^nll. M. En- illicher {Gênera, n" 872) adopte cette syno- nymie sans hésitation. M, Bentham nomme également Tiidcns Jiiie section des Torenia {in DG. Prodrom., vo!. X, pag. 40). (D. G.) TIIIDEIXTEA. BOT. ph. — Haworth avait proposé de former sous ce nom un genre ilistinct et séparé dans lequel entreraient le Stapclia gemuiiflora Mass. , le St. Inrcosa Jaiq. , et 6 autres espèces; mais ce groupe n'a été adopté qu'en qualité de sous-genre des Slapelia Lin. (D. G.) TRIDESMIS. Tridesmis (rpùç, zplx , Irois; StŒ^ic, faisceau), bot. pu. — Genre de la famille des Hypéricinées , formé par M. Spach {Suites à Duffon, vol. V, p. 358) pour des arbres et arbrisseaux qui croissent dans les Moluques. Ce genre est surtout re- marquable par ses inflorescences nues, la- térales, qui le distinguentde toutesles autres plantes de la même famille. Son type est le Tridesmis ochnoides S\)aiCh {Hypericumbi- borum Chois.). — Le Tridesmis Lour. {Flor. Cochinch.jp. 576) rentre comme synonyme ilans le genre Crolon Lin., delà famille des Euphorbiacées. (D. G.) *1'RID3E. Tridia. cot. ph. — Genre classé TRI 91 avec doute à la suite de la famille des Ela- tinées, établi par M. Korthals {in Hoeven et de Vriese 'J'ijdichnfl , vol. III, pag. 17, tab. J) pour une petite plante herbacée qui croît dans l'île de Sumatra, et à laquelle ta botaniste a donné le nom de Tridia fran- kenioides. (D. G.) *TRÎOO;VTA (rpU, trois fois; ôîoi; , dent). MOLL. — Genre d'Acéphales de la famille des Cyclades, indiqué par Schuma- cher {Essai N. Syst.). (E. B.v.) TRÏEl^JTALE. Tricnlalis. bot. pu. — Genre de la famille des Primulacées, tribu des Primulées, créé par Linné {Gênera, n° 461 ), dans lequel sont comprises des plantes herbacées , indigènes des parties moyennes de l'Europe et de l'Amérique septentrionale. Le Tricnlalis curopœa Lin., qui est commun dans plusieurs parties de l'Europe centrale, est très rare en France, et ne paraît guère y avoir d'autre station bien certaine que celle qu'on lui assigne dans les Ardennes. (D. G.) *TRIE1\T0:4IA (rpE-;, troi.= ; azoïxo,;, in- cisé). iNS, — Genre de Coléoptères hétéro- mères, tribu desTcntyrites, fondé par Solier ( Ann. de la Soc. entom. de France , t. IV, p. 236) sur une espèce de Cuba dédiée par cet auteur à Vai'vas. (C.) TRIFOLIUM. bot. ph. — Nom latin du genre Trèfle. Voy. trèfle. (D. G.) TRIFORE. Triforis {très, trois; foris , ouverture), moll. — Genre de Gastéropodes pectinibranches, de la famille des Bucci- nides, établi par M. Desliayes (1824) pour de très petites coquilles fossiles , allongées, turriculées, gonflées dans le milieu, tou- jours séneslres , et dont les tours de spirç sont ornés de plusieurs rangs de petites jier- les très régulières. L'animal est inconnu. L'analogie de ces coquilles avec celle des Cérites est incontestable ; aussi M. de Blain- ville place-t il lesTrifores à lasuite des divi- sions qu'il introduit dans le grand genre Cérite. Mais les Trifores se distinguent par l'existence de trois ouvertures , caractère que rappelle leur nom, et qu'on ne retrouve pas dans les Cérites. En efi'et, outre l'ouver- ture principale , le canal de la base est re- couvert antérieurenient comme dans cer- tains Murex, ou même comme dans le Ce- rilhium sulcalum , ce inii le réduit à un véritable trou ; mais, de plus, ii existe con- 92 TRI stamtnent, sur le dos du dernier lour, une petite ouverture circulaire, se prolongeant quelquefois en un pelit tube fort court, qui pourrait bien être destiné au passage d'un orgiine particulier, peut-être celui de la gé- nération. Depuis la création du genre sur l'espèce fossile {T. plicatus, Desb.), trouvée à Val- mandois dans les terrains tertiaires éocènes, on a fait connaître plusieurs espèces vivan- tes, une, entre autres de la Méditerranée, et une de la mer des Indes (ï. gcmmalus). "(E. Ba.) TRIFUnCIE. Trifurcia{trifurcus , tri- fourrhii, à trois branches), bot. ph. — Genre de la famille des Iridées, formé par Herbert {in Bolan. Magaz. , tab. 3779) pour une plante rapportée du Texas par M. Drum- mond, à feuilles plissées, dont les fleurs ont un périanthe à deux rangs très dissembla- bles , des filets soudés en cylindre. Le nom du genre vient de son style à trois branches. Son espèce, encore unique, est le Trifurcia cœrulea Herb. — M. Endiicher écrit à tort {Gênera, n» 1228/1, 1" suppl.) le nom de ce genre, Trifurcaria. (D. G.) *TRIGEIVEA {-zpùi, triple; yeveà, race). BOT. en. — (Phycées.) Ce genre établi par M. Sonder [PI. Prêts., p, 34, seorsim) sur une Algue de la Nouvelle-Hollande est très voisin du Digenea {voy. ce motj dont il a le port; il en diffère surtout par les deux sortes de rameaux {ramenla) qui couvrent la fronde; les uns charnus, solides, non cloisonnés ni striés; les autres callilham- noides, c'est-à-dire monosiphoniés. Outre les létraspores, qui ont aussi quelque res- semblance avec ceux du Digenea, l'Algue nouvelle présente, sur des individus sépa- rés, des concéptacles oblongs , adnés aux filamenlsarticulés des rameaux, renfermant, lians un périspore hyalin, un petit nombre de spores anguleuses , souvent disposées par zones. Or, on ne connaît point encore les Céramides du Digenea. (C. M.) TKIGLES. poiss. — Ce sont des Poissons remarquables par leur tête cuirassée, par les différents os du crâne et de la face. Leur museau est très obtus, l'ensemble de la tête est d'une forme cubique, quoique ir- régulière. Un second caractère extérieur consiste dans les rayées libres placés au- dessous de leurs pectcraie?. Si , au lieu de TRI s'arrêter à l'éludai des formes externes » on étudie avec détail les différentes parties qui donnent à la tête une forme si remar- quable, on est d'abord frappédt la grandeur du premier sous-orbitaire qui couvre entiè- rement la joue, car il s'articule, d'une part, avec les maxillaires, souvent même en les dépassant beaucoup, et de l'autre avec le préopercule. A la suite de ce premier sous- orbitaire, on en voit deux autres situés à l'angle postérieur de l'orbite. L'articulatioB se fait avec le préopercule par une suturd immobile, d'où il résulte que ces deux cl se meuvent toujours ensemble. Le museau de ces Poissons se forme par la réunion fixe des frontaux antérieurs, des nasaux, de l'ethmoïde, et quelquefois même du vomer. C'est au devant de tous ces os que se porte souvent la partie antérieure du premier sous- orbitaire; elle y produit alors une proé- minence quelquefois très saillante. Le prco- percule est grand et dilaté vers le bas, mais l'opercule est de grandeur moyenne; le sous opercule et l'interopercule sont ca- chés dans les téguments qui bordent l'oper- cule; les os de la ceinture humérale contri- buent aussi, par leur développement, à rendre plus complète cette ossification géné- rale de la partie antérieure du corps; l'hu- mérale se prolonge quelquefois en pointes longues ou acérées au-dessus de la pecto- rale ; d'ailleurs, toutes les pièces osseuses du crâne ou de l'épaule sont très dures, grenues, striées, et souvent armées d'épines au-devant et au-dessus des yeux; sur les côtés, elles sont souvent des productions du préopercule ou des sous-orbitaires en avant. La bouche est de grandeur moyenne, elle s'abaisse sous It^ museau plutôt qu'elle n'est protractile; quand elle est fermée, les maxillaires sont cachées par les sous-orbi- taires ; les dents sont généralement petites , en velours ras et serré ; il y en a aussi sur le vomer, mais les palatins et la langue sont lisses; les nageoires pectorales sont grandes dans toutes les espèces. Dans certaines, elles le deviennent assez pour donner aux individus la faculté de s'élever en l'air pendant quelques instants, et d'exécuter une espèce de vol. Au-devant de ces na- geoires sont les rayons libres, plus gros que les autres, articules, mais non branchus: ces rayons, séparés de la membiane. distiu- TRI TRT 95 gtient éminemment les vrais Trigles , des Daclyloptèies ou grands Poissons volants , qui ont les premiers rayons réunis entre eux par une niemhrane, ce qui constitue une sorte de petite nageoire au-devant de la grande pectorale de ces Poissons. Les filets des Trigles reçoivent des rameaux ner- veux, remarquables par leur grandeur. Les ventrales sont petites. Il y a deux dorsales séparées l'une de l'autre; la première est petite, la .seconde est longue et correspond p ir snii ctenilue à l'anale : la rniidale n'est pas très grande. Le corps est couvert de pe- tites écailles, tantôt imbriquées, comme c'est l'ordinaire dans tous les Poissons, tan- tôt formant des bandes transversales ou des anneaux verticillés remarquables. La plu- part des espèces ont la ligne latérale recou- verte d'éeailles un peu plus grandes que les autres et souvent armées d'épines. Les in- testins consistent en un assez large estomac, avec plusieurs appendices en cœcums au py- lore; ilsont une vessie natatoire très dévelop- pée, pourvue de membranes musculaires très épaisses. Les corps rouges sont très grands, et souvent le corps principal de la vessie donne des branches ou des cornes très re- marquables. Tous ces Poissons font enten- dre sous l'eau , et aussi dans les filets des pêcheurs, un grognement plus ou moins fort, ce qui les a fait nommer Gi'ondins. On leur donne aussi à Paris le nom de Rougets , parce que l'une des espèces qui vient en plus grande abondance sur nos marchés est d'un beau rouge. On les nomme aussi Galline , Gallinette ou Coq de mer. Les deux es[ièces désignées sur nos marchés de Paris par le nom de Rougets ont les écailles verticillées. On donne le nom de Perlon , ou plus spé- cialement de Rouget- Grondin^ à l'espèce qui est rouge comme la précédente, mais qui a la pectorale beaucoup plus grande. On dislin- gueensuitela Lyre, remarquablepar lagran- deur de ses épines à l'opercule et à la cein- ture humérale. Le Grondin gris ou Gurnard des Anglais est aussi commun sur nos mar- chés que le Grondin rouge, dont les écail- les ne sont point verticillées. On trouve dans la Méditerrannée VOrgue ( Trigla lii- cerna de Brunnirh), et encore quelques autres petites espèces. Le Perlon est repré- senté à la Nouvelle Zélandc par le Koumou [Trirjlapapilionacca de Viwkinson), et les autres espères ont aussi au Cap ou k la Nouvelle-Hollande quelques représentants. — Toyes l'atlas de ce Dictionnaire, Poissons, pi. 4. Sur les côtes d'Amérique, les Poissons voi- sins des Trigles api)arliennent au genre Prionote , et sont caractérisés par les dents liaialines qui manquent à nos espèces de Trigles. EnQn, il y a des Poissons voisins de!> Trigles par la grandeur de leurs pectorales, par la liberté des filets au-devant de ces nageoires, mais qui s'en distinguent par la cuirasse complète dans laquelle leur corps est enfermé; ce sont les Péristédions de Lacépède. (Val.) TRIGLOCHIN. bot. ph.— Nom latin du genre Troscart. Votj. troscart. * TRIGLOCIIIS (rp^r,-, trois; yl^oxh, flèche), roiss. — Genre du groupe des S(iuales (Mull.,Mnd l{en\e, \aWiegm. Arch. ,1851). *TRIGL\PHUS (rps-;, trois fois; y)vrh, sculpture), ms. — Genre de l'ordre des Di- ptères, de la famille des Brachystomes, tribu des Syrphies, créé par Loew (in Isis, 1840) pour une espèce d'Allemagne. (E. D.) TRIGOIVA {rply(ùvo<;, triangulaire), ins.— Genre de la famille des Apides, groupe des Méliponites , de l'ordre des Hyménoptères , établi par Latreille , aux dépens du genre Mélipona, sur les espèces ayant les mandi- bules dentelées et l'abdomen triangulaire. Un très grand nombre d'espèces se raltaclie à cette division. Nous citerons comme type le T. amallhea [Apis amalthea Fab.) du Bré- sil. Vo]l. MÉLII'ONE. (Bl..) TRIGON'A {Trigonus, triangulaire), moll. — Genre artificiel d'Acéphales, proposé par Mégerle, et ayant pour type les Venus lu- mescens et radiata L. (Meg., Berl. Mag.). *TRIG0\'AL1S. INS. — Genre de la fa- mille des Muliilides, de l'ordre des Hymé- noptères, établi par M. Westwood [Vro- ceed. zool. soc., 1835) sur quelques espères exotiques , très remarquables par leur lêto aplatie et leurs antennes longues , grêles à l'extrémité, et composées de 23 ou 24 ar- ticles , comme chez certains Tenthrédidcs, Le type est le T. melanoleuca du Brésil. {El.) TRIGOX'ASPIS (Tpi>vo;, triangulaire; aajtî;, écusson). ins. — Genre de la familla des Cyii-ip^ides , de l'ordre des Hyméno- ptères , établi par M. Hartin C in Germer" 9a TR] Zeilschrist., 1840) sur quclcjnes espèces eu- ropéennes. (Bl.) TRIGONÉES. MOLL. — Voyez, dans l'ar- ticle TRiGONiE, la valeur de cette famille. *TKIGO.\ELLA (dimin. deTrigona). 8I0LL. — Ce nom a éié employé par Da Costa et Humphreypour désigner un genre d'Acé- phales de la famille des Maclracces ( Da Costa, Brit. Conch.; — Humph., Mus. Ca- lonn.). (E. Ba.) IRlGONELIjE.Tngonella (de sa corolle trigone dans son ensemble, Linné), bot. pu. — Genre important et nombreux de la fa- mille des Légumineuses Papilionacées, tribu desLotées; deladiadelphie-déeandriedans le système de Linné. Les limites que lui avait assignées l'immortel botaniste suédois, en le formant, ont été un peu modifiées par les auteurs modernes; mais ces modifications se sont bornées à y introduire un petit nom- bre de plantes prises à côté de lui. Tel qu'il est admis aujourd'hui, il comprend des vé- gétaux herbacés, indigènes de la région mé- diterranéenne et de l'Asie moyenne; dont les feuilles sont pennées-trifoliolées, avec de petites stipules adnées au pétiole; dont les fleurs, le plus souvent en ombelle capitée ou en grappe, présentent : un calice campanule, à cinq dents ou cinq divisions ; un étendard et des ailes étalés, avec une carène obtuse, très courte; dix étamines diadelphes ; un ovaire pluri-ovulé, droit, surmonté d'un style filiforme, glabre, que termine un stig- mate obtus. Le légume qui succède à ces fleurs est étroit, comprimé ou cylindrique, acuminé, polysperme, souvent rugueux ou Telové de nervures à sa surface. On connaît aujourd'hui environ soixante espèces de ce genre, parmi lesquelles sept appartiennent à la Flore française, et deux sont des plantes usuelles. Toutes les Trigo- nelles ont été divisées par M. Seringe en quatre sous-genres {in DG. Prodromus, vol. H, p. 181): n.Grammocarpus; fleurs entête ou en ombelle; légume ovale, à nervures longitudinales et à long bec. Ce sont des Mélilots des auteurs. Ici se trouve le Trigo- nella cœrulea Seringe. b. Fœnum grœcum ; fleurs sessiles, solitaires ou géminées; légume allongé, comprime, à long bec, réticulé lon- gituflinalement. Le type de ce sous-genre est le Trigotiella Fœnum grœcum Linné, c. Buceras; fleurs en grappes souvent courtes; TRI légume cylindracé, comprimé, en faucille à concavité supérieure, à nervures réticulées. Ici se rangent plusieurs de nos espèces fran- çaises dont la plus commune est le Trigo- nella JMonspeliaca Linné, qui, malgré ion nom spécifique, se trouve dans tout le mid/ de la France, et qui remonte jusqu'en Au. vergne, à Lyon et même jusqu'aux environ» de Paris, d. Fakalula; fleurs ombelléesj légume comprimé en faux, réticulé, mu< croné. Ici se trouve le Trigonella cornicu- lata Linné, de nos départements médilerra. néens. La Trigonelle Feku grec, Trigotiella Fœ- num grœcum Linné, plante annuelle, du midi de la France et de l'Europe, où elle croît dans les champs, est connue sous les noms vulgaires de Fenu grec et Fé ncgra. Elle s'élève à 3 ou quatre décimètres; sa tige, droite, rameuse, porte des feuilles à folioles oblongues ou obovées, obtuses ou tronquées et dentées au sommet; ses fleurs sont blan- châtres; sa gousse est longue de 8 à 15 cen- timètres, et son bec fait le tiers ou le quart de cette longueur. Cette plante est un aliment recherché dans tout l'Orient et en Grèce. Dans ces contrées, on la cultive, soit pour elle-même, soit pour ses graines. Les Arabes la mangent sans assaisonnement et ils la re- gardent comme stomachique. Quant à ses graines, les Orientaux les mangent surtout germées et en y ajoutant du miel. On les mange également bouillies; elles ont alors un goût assez semblable à celui des pois. Elles sont très mucilagineuses et leur muci- lage est employé comme adoucissant. Leur farine sert à faire des cataplasmes émollicnts. Dans plusieurs parties de l'Orient, on cultive en grand le Fenu grec. La Trigonelle bleue, Trigonella cœrulea Seringe (Trifolium Melilolus cœrulea, Linné) espèce annuelle, indigène en Suisse, en Bo- hème, est cultivée communément, soit pour ses usages, soit comme plante d'ornement. Elle est connue vulgairement sous les noms de Ti-efle musqué, faux Baume du Pérou, Lotier odorant. Elle est facile à distinguer à ses grappes de fleurs d'un bleu tendre et dé- licat, dont l'ddeur pénétrante, qu'on a comparée à celle du Baume du Pérou, se retrouve dans toute la plante. Cette odeur augmente sensiblement parla dessiccation. Ce parfum est mis à profit de diverses ma- TRI nières. Aitîsi les parfumeurs ilaliens le Tont pnlrcrdaas diverses préparations; les Suisses en aromalisent certains de leurs fiomages. Dans nos jardins, cette plante est cultivée en pleine terre, à une exposition un peu méri- dionale. Elle demande une terre légère. (P. D.) TRIGO.\ELHTES (du nom générique Trigonella). moll. — Parkinson a donri*>^ ce nom au genre désigne aussi sous celui d'ApTYCHUs. Ce genre, dont la place est encore fort douteuse et l'organisation très problématique , a été établi sur des coquil- les qu'on trouve sous la forme de deux lames triangulaires un peu concaves, dis- tinctes, suivant quelques auteurs, et unies par une charnière; soudées, suivant d'au- tres, et séparées seulement par une quille médiane. Ces coquilles ont tour à tour été envisagées comme des valves d'Anatifes, comme des bivalves de la famille des Solé- nacés , comme des plaques palatales de Pois- sons, comme des opercules d'Ammonites, comme des parties de la muqueuse de l'es- tomac de ces derniers Mollusques, comme des osselets internes d'un Mollusque nu , comparable à la tige de l'osselet des Teu- dopsis. Ces singuliers fossiles ont vécu pen- dant l'époque jurassique et la plus grande partie de l'époque crétacée. On les a sub- divisés en trois groupes, distingués par les noms de covHei, itnbricati ou cellulosi, selon que la coquille est cornée, mince et lisse; ou recouverte d'un test calcaire à gros plis, simulant une imbrication; ou bien recou- verte d'une couche celluleuse, rappelant quelquefois certains Madrépores. Les espè- ces de chacune de ces sections sont assez nombreuses. Schlottheim a donné le nom do Trigo- nellUes à des fossiles qui appartiennent au genre Tkigonie. Voy. ce mot. (E. Ba.) TRlGOi\ES. Trigona. cri'st.— Lalreille, dans la première édition du Règne animal de Cuvier, 1817, désigne sous ce nonn une division de Crustacés décapodes brachyures, mais qui n'a pas été adoptée par les carci- nologistes modernes. (II, L.) TKÏGOXIACÉES. Trigoniaceœ. bot. pu. — Le genre Trigonia Aubl., qui comprend plusieurs espèces de la Guiane et du Brésil, a élc classé tantôt après les Hippocratéacées, tniiujt à la suite des Polygalées; mais dif- l'cre assez des unes ainsi que des autres pour ÏWi <)r en être séparé et considéré comme le type d'une petite famille particulière dont les caractères seraient jusqu'ici les siens , c'est-à-dire : un calice S- parti; autant de pétales alternes et inégaux, un supérieur plus grand , concave, éperonné situé sur la ligne médiane; deux atitres latéraux, planes, intérieurs dans la préfloraison ; enfin deux inférieurs plies en carène; 10-12 éta« mines bypogyniques, soudées en un tube dcjelé du côté de ces deux derniers pétales, fendu de l'autre, et dont les fîlels inégaui. vont en se raccourcissant dans le niÎMnft sens, c'est-à-dire de dehors en dedans, les extérieurs plus longs portant chacun une anthère introrse, biloculaire, s'ouvrant dans sa longueur, les intérieurs stériles: plus au dedans encore, 2-4 glandes opposées au grand pétale. Ovaire libre, surmonté d'un style simple que termine un stigmate tri- lobé, à trois loges renfermant plusieurs ovules suspendus à l'axe. Capsule séparée par une déhiscence septicide en trois car- pelles qui s'écartent d'un axe trigone, au- quel sont attachées les graines à tégument cartacé et laineux, à gros périsperme charnu dans le milieu duquel est situé transversa- lement par rapport au hile ventral un em- bryon à radicule courte, à cotylédons fo- liacés. Les feuilles sont opposées, entières et stipulées ; les fleurs en grappes axillaires ou en paniculcs terminales. Quelques uns de ces caractères, notamment l'irrégularité de la fleur, et l'excentricité tant des étamines que des glandes, semblent rapprocher aussi ce genre des Sapindacées. (Ad. J.) *TRIG0IM1DES. moll. — Voy. trigonie. TKIGOÎVIIDIE. Trigonidium {rpiTç, rpt'a, trois; ya-Aa., angle; uSo;, apparence), bot. PH. — Genre de la famille des Orchidées, tribu des Vandées , iormé par M. Lindley {in Bolan. Regist., tab. 1923) pour des plan- tes épiphytes, de l'Amérique tropicale, pour- vues d'un rhizome rampant, d'oîi partent des pseudo bulbes et les fleurs. Le nom gé- nérique rappelle la forme très singulière des fleurs, dont les trois folioles extérieures sonî rapprochées en une sorte de coupe à trois pans. (D. G.) TRïGOl^imUM {Tpt>v'<îcov, petit trian- gle). INS. — Genre de la famille des Gry!- lides, de l'ordre des Orthoptères, établi jiar M. Serville(/ns. Oithopt. Suites à Bitff.) sur 96 TRI tîe très petites espèce» , remarquables par leurs palpes maxillaires dont le dernier ar- ticle très élargi et coupé droit à son extré- mité, par leurs tarses dont le second article est presque glub;ileux, par leur oviscaple lourt, en forme de sabre, recourbé en des- sus. M. Serville a décrit quatre espèces de ce genre: une, T. paludicola, de Sardaigne, deuxdelîlede l'runceet une de Java. (13l.) TUIGOME. Trigonia {Trigonus, trian- pulaire). moli,. — Genre fondé par Bruguicre ( Encycl. mélh., 1 ) sur un individu fos.'.ile incomplet, et dont le nom rappelle la forme de la coquille presque toujours triangulaire. Adopte par Lamarclv, mais d'après ces ren- seignements insuffisants , le genre TiticoNiE fut, plus tard, complété dans sa caraclcris- lique, quand Pérou rapporta, de son voyage aux terres australes, la seule espèce vivante connue ( T. pcctinata), trouvée récemtnent encore, par MM. Quoy et Gaimard , a Tîie de King, par quatorze brasses de profon- deur. L'animal a le manteau ouvert dans toute sa longueur, sans orifice séparé, même pour l'anus, caractère que présentent les Arches, et qu'on retrouve aussi chez les Mytilucés (Mulettes , Anodontes ), si ce n'est que ces derniers Bivalves ont un oriGce pour les ex créments. Aussi Cuvier, ayant même pres- senti ce rapport avant de connaître l'ani- mal , plaçait-il les Trigonies comme sous- genre dans le grand genre des Arches , immédiatement avant sa famille des Myti- lacés. Lamarck avait apprécié , à peu près de la même façon , les affinités des Tmco- MF.s , quand il les rangeait entre les Tri- (lacnes et les Arches ; quand , plus tard , il les faisait entrer dans sa famille des Arca- ;ées ; quand surtout la connaissance de la loquille, qu'il nomma Castalie, modifia sa manière de voir, et qu'il fonda sa famille des l'rigonées pour les deux genres -l'rigo- nia et Caslalia, famille placée entre la fa- mille des Arches et celle des Naïades, en tête de laquelle se présente les Mulettes (Unio). Le genre Caslalia devant être rapporté aux Mulettes , la famille des Trigonées reste tomposée du seul genre Trigonia , et , à »]ue!ques différences près, l'arrangement de l/imarck et celui de Cuvier sont fondamen- talement les mêmes. Les dénominations de Trigonacea , Reeve; Trigokiacea . Menke ; TRI TnicoNUDjE, Flcm.; Tuigonides, d'Orb., ont une valeur analogue. On ne comprend guère pourquoi M. de Blainville s'écarta de cette opinion pour placer les Trigohies dans la famille des Camacées. Pour compléter la caractéristique de l'a- nimal , nous ajouterons qu'ii est dépourvi de siphons, et que son pied est fort , Iran chant, et en forme de crochet à sa parti antérieure. Quant à la coquille, elle est remarquable par sa forme qui est généralement triangu- laire, par l'épaisseur du test, et surtout par la disposition spéciale de la charnière. Celle- ci est composée de dents cardinales oblon- gués, divergentes, dont deux sur la vahe gauche sillotmées des deux côtés , et quatre sur la valve droite sillonnées d'un seul. Les imjjressions musculaires sont doubles de chaque côté ; il en existe, eu outre, une au- tre sous les crochets. Si les TuiGONiES ne sont aujourd'hui re- présentées que par la petite espèce qui vit, comme nous l'avons dit, dans les mers de la Nouvelle-Hollande {!'. pcclinala), les es- pèces fossiles sont assez nombreuses , et leur histoire paléontologique n'est pus sans intérêt. L'espèce la plus ancienne que l'on connaisse, J'. anliqua , a été signalée par M. d'Orbigny dans les terrains de l'Amé- rique méridionale, à Bolivia. C'est dans les terrains triasiques que les espèces euro- péennes apparaissent pour la première fois ; elles y sont, en général , lisses et dépour- vues d'ornements ; caractère qui, joint à ce que leurs crochets sont arqués du coté buc- cal, a engagé M. Bronu à créer pour elles le genre Myophoria. Les époques jurassiijiv et crétacée ont vu les ïrigonies prendre u grand développement, et par le nombre, g, par la beauté des espèces. Une espèce de l'île de Quiriquina , au sud du Chili , eit l;i seule qu'on ait trouvée jusqu'ici dans le; terrains tertiaires ; et c'est un fait remar- quable que cette présence des Trigonies en Amérique , alors qu'elles manquaient en Lurope. On a cité des Trigonies dans les ter- rains secondaires de l'Inde. M. Agassiz, dans une belle monographie du genre Trigonia, a cherché, dans les ca- ractères extérieurs des coquilles, un miiyen artificiel de grouper les espèces. 11 établit les subdivisions des Pectinées, pour l'espèce TRI vivante ; des Scaphoides, Clavellées, Carrées, Scabres, Ondulées, Coslées et Lisses pour les espèce» fossiles. Nous avons déjà vu que le nom de Mvo- MORiA a été choisi par M. Bronn pour dis- tinguer certaines Trigonies; nous rapporte- rons encore, comme synonymes de ce corn pcncriqiie, les dénominations de Lyiudon, Sow ; Lyrodon, Goldfuss; Liriodon, Bionn; Tk:go.m;llites, Schlolt. (E. Ba.) TI'.îGOME. Trigonia (-rpEr;, Tpi'a, trois; /wvi'a, angle), bot. ph. — Genre difficile à classer, auquel les botanistes ont assigné des places très diverses ; Jussieu le mettait à la suite des Malpighiacées ; M. Kunth l'a réuni aux Hippocratéacées, et M. Cambes- sèdes l'a suivi en cela; M. Aug. St-Hilaire l'a rapproché des Polygalées ; enfin M. En- diicher propose de former pour lui seul la petite famille des Trigoniacées , qu'il classe à la suite des Polygalées. Ce genre a été créé par Aubletpour deux arbrisseaux grimpants, de la Guiane, qu'il a nommés Trigonia vil- losa et T. lœvis. Plus récemment MM. Cam- bessèdes, Bentham, etc., en ont décrit sept nouvelles espèces, toutes de l'Amérique tro- picale. (D. G.) TRIGOA^IS. BOT. PH.— Le genre proposé sous ce nom par Jacquin est l'un des nom- breux synonymes du genre Cupania Plum., de la famille des Sapindacées. (D. G.) TiUGOXOBATE, Trigonobalis. poiss.— Voy. TRYCONOCATE. (E. Ba.) THIGOXOCARPUM. bot. foss. — Voy. VÉGÉTAUX FOSSILES. TKIGO\OCÉPHALE. Trigonocephalus {-pîyùivo:, triangulaire ; x£voî^ triangu- laire; axô/î;, jambe). INS. — G. de Coléoptères hétéromères, tribu des Piméliaires, créé par Solier ( Ann. de la Soc. ent. de France , V, 21). On y rapporte 3 espèces. Le type est le P nodosa Fischer, Sol. (C.) *TKIGOIVOSEMUS (xç>tyu,Moq , triangu- laire; o7,'j.a, signe). MOLL. Genre de Té- rébratules, indiqué par Kœnig {Icon. foss. ! sect.). (E. Ba.) I *TRIGOXOSOMA (rpc^vo?, triangulaire; | câ)(ji«, corps). INS. — Genre de la tribu des Sculellériens, groupe des Scutellérites de Tordre des Hémiptères, établi par M. La- porte de Castelnau [Essai Hémipt. Hétéropt.) Bur des espèces dont le corps est épais, les pattes assez longues, l'abdomen très ren- flé, etc. On trouve dans le midi de l'Eu- rope et en Afrique les T. nigellœ , et T. Desfontainii [Tenjra nigellœ et Desfontainii Fabr.). (Bl.) ♦TRIGONOSOMA {zp'yoivoi, triangulaire; côjpio!, corps). INS. — M. Gray (in Griff. an. Kingd., IV, 1832) indique sous ce nom un TRI 99 genre de l'ordre des Diptères, famille des Alhéricères, tribu des Muscides. (E. D.) *TRIGOI\OSO.\lA (Tp.>voî, triangu- laire ; (jSiua, corps), Dejean. ins. — Syno- nyme de Prionomerus Scliœnh. (C. *TRIGOi\OSPER!\ÎE. Trigonospermum (rpt'/wvoç, triangulaire; o7t£'p;...a, graine). bot. PH. — Genre de la famille des Composées, -tribu des Sénécionidées, division des Millé- riées, formé par M. Lessing {Sijnops. Com- posit., p. 214) pour une grande plante an- nuelle, dichotome, du Mexique, à petits capitules de fleurs jaunes, paniculées, qu'il a nommée Trigonospermum Adenostemmoi- des. Le nom de ce genre est tiré de ce que ses akènes sont à trois angles. (D. G.) TRIGOrVOSTÈSIE. Trigonoslemon (-zp:- ytovoç, à trois angles; ar^'fjicjv, étamine). bot. PU. — Genre de la famille des Euphorbia- cées, tribu des Crotonées , formé par M. Blume sous le nom de Trigoslemoit (Bijdrag., p. 600) qu'il a modifié plus tard {Flor. Javœ. Prœfat. , p. 8) en Trigonoste- mon, pour un arbrisseau de Java, à fleurs monoïques, à feuilles légèrement déniées en scie, ce qui l'a fait nommer Trigonoste' mon serratum Bl. (D. G.) *TRIG0K0ST01MA (rpe^voç, triangu- laire; oTopa, bouche), Dejean. ins. — Syno- nyme de Adorelus Esch. (C.) * TRIGOIVOSTOMA {zp[yo>voç, triangu- laire; (TTcy.a, bouche). MOLu — Genre de Gastéropodes du groupe des Hélices , indiqué par M. Fiizinger [Sysl. Verzeichn. 1833). (E. Ba.) *TRlGOI\'OSTOMES. TWg'OHOs(oma(Tp£r{, trois: ywvt'a, angle ; a-zôfj.a, bouche). cnusT.— Sous ce nom est désigné par M. Mac-Leay, dans \es Illuslrations of ihe zoology of South- Africa, une division de l'ordre des Décapodes brachyures. (H. L.) *TUIGOKOSTOMlJM (Tpt'yuvo^, triangu- laire; (TTo'pœ, bouche). INS. — G. de Coléoptè- res pentamères, tribu des Scarabéides phyl- lophages (métalliques), fondé par Burmeisler (Ilandbuch der EnlomoL, p. 466), et qui a pour type unique le T. mucorum B. il est indigène de Madagascar. (C.) ♦TRIGOIVOTARSUS (Tpc>vo;, triangu- laire ; Taptjoç, tarse), ins. — G. de Coléoptères tétramères, division des R.hyncophorides gymnopyens, établi par Guérin-Méneville {[conog. du Ilèg. aniin. de Cuvier, V, t. 39, 100 TRI f. 9) sur une espèce de la Nouvelle-Hollande, le T. calandroides G. -M. (G.) *TRIGO\OTHÈQUE. Trigonolheca (rpi- /ojïo;, à trois angles; G/î'x/j, boUe, capsule). »0T. PH. — Genre de la famille des Hippo- cratéacées, formé par M. Hochsteiter (JVou. gen. plantar. Afric, p. 6) pour un arbris- seau de l'Àbyssinie , à feuilles opposées , lancéolées, bordées de dents obtuses, disco- lores; à petites fleurs jaunâtres, penlapé- tales, triandres; à ovaire et capsule marqués de trois angles obtus, d'où a été tiré le nom générique. Cet arbuste a reçu le nom de Trigonolheca serrata Hochstet. Les Abys- sins le nomment Tschaat. Ils le cultivent particulièrement dans la province de Schire, pour ses feuilles qu'ils mangent crues, et dont ils boivent aussi l'infusion. (D. G.) ♦TRIGO\OTO\IA (rpcytovoç, triangulaire; Top.v), section), ins. — Genre de Coléoptères pentamères , tribu des Simplicimanes de Latreille et des Trigonostomides de Laporte, créé par Dejean [Species gén. des Col., t. III, p. •J22), et composé de 15 espèces : 13 sont originaires des Indes orientales, et 2 de la Nouvelle-Hollande. Le type est le T. viri- collis de M.-L. (G.) *TRIGOIVOTOMIDES. Trigonolomidœ. INS. — Tribu de l'ordre des Coléoptères pen- tamères , établie par Laporte , et composée des genres suivants : Myas , Leslicus , Tri- gonotoma, Caladromus, Euchroa, Microce- phalus, Microcheila, Distrigus, Abacelus et Drimosloma. (C.) *TRIGO^!OTRETA ( Tpf/covo? , triangu ■ laire; Tprito^, perforé), moll. — Genre in- diqué par Kœnig {Icon. foss. sect. I, 1825) et qui rentre dans le grand genre Spirifer de Sowerby. Bronn comprend, sous le nom de Trigonotret^ , une partie des Térébra- lules. (E. Ba.) *TRIGORlMA {triga, assemblage de trois; rima, fente), moll. — Genre de Téré- bratules, indiqué par Rafinesque [Cent. Monogr. Biv., 1831). (E. Ba.) TRIGUÈRE. Triguera (nom d'homme). BOT. PU. — Cavanilies a successivement donné ce nom à deux genres différents. Le premier rentre comme simple synonyme dans le genre Lagunea du même auteur, de la famille des Malvacées. Le second est rangé avec doute par M. Endlicher à la suite de la famille des Solandes. Il est formé TRI de plantes herbacées, indigènes de l'Espa- gne, où elles portent les noms vulgaires de Moradilla et Almizquena ; à feuilles sessiles ou décurrentes; à fleurs portées par deux sur des pédoncules axillaires, penchés. Le Triguera ambrosiaca Cav., est remarquable par son odeur musquée. On en relire une huile essentielle d'un parfum agréable. On la regarde comme émollienle, anodine et narcotique. Le Triguera inodora Cav. est, au contraire, sans odeur, comme l'indiqua son nom spécifique. (D. G.) *TRIGYIVÉE. Trîgynœa (rpt-j, rpi'a, trois; ywn, femme ou femelle, pour pistil), bot. PH. — Genre placé avec doute par M. End- licher à la suite de la famille des Anona- cées, formé par M. Schlechtendal (in Linnœa, vol. IX, p. 328) pour un arbrisseau du Bré- sil, à petites fleurs solitaires sur des pé- doncules extra-axillaires , dans lesquelles l'existence de trois pistils a fait donner au genre le nom qu'il porte. Cette espèce est le Trigynœa oblongifolia Schlecht. M. Walpers en fait un synonyme de VUvaria trigyna Mart. (D. G.) *TRILEPIDE. Trilepis (rptr;, rpioc, trois ; },£iT('ç , écaille), bot. ph. — Genre de la fa- mille des Cypéracées , tribu des Élynées, formé par M. Nées d'Esenbeck {in Edinb. New philos. Joum. , juill., 1834, pag. 2G7) pour de petites plantes ressemblant à des Carex, qui croissent sur l'Himalaya et dans les montagnes du Brésil, qui se rapprochent par leurs caractères des Kobresia. L'espèce de l'Himalaya est leT. /îo^/cana Nées ; celle du Brésil est le T. Lholskyana Nées. (D. G.) TRILÉPISIE. Trilepisium {rpc~;, rpty. , trois; ).tnîç, écaille), bot. rn. — Genre classé avec doute à la suite des Chrysobalanées , forme par Dupelit-Thouars {Gênera Mada' gasc, n" 74) pour un petit arbre de Mada- gascar. C'est le Trilepisium Madagascariense DG. (D. G.) TRILICE. Trilix. bot. pn. — Genre de la famille des Tiliacées, tribu des Grewiées, établi par Linné {Manlissa, vol. Il, p. 153 et 247) pour un arbrisseau de Carthagène, à feuilles alternes, un peu peltées, cordées- ovales, acuminées, dentées en scie ; à fleurs jaunes, polyandres, dont les enveloppes flo- rales sont trimères, ce que rappelle le nom générique, avec un pistil à cinq loges. Cette espèce est le Trilix lutea Lio. p. G.) TRI TRI 101 TRILISA (anagramme de Liatris ). bot, PH. — Le genre proposé sous ce nom par Cussini {in Dictionn. se. nalur., vol. LV, p. 310) est regardé aujourd'hui comme for- mant un sous-genre des Lialris Schreb. , famille des Composées , tribu des Eupato- riacées. (D. G.) TIUIJX. BOT. PH. — Voy. TRILICE. TRILLIE. Trillium. Bor. pu. — Genre de la famille des Smilacées , tribu des Pari- dées , formé par Linné {Gênera, n" 456) pour des plantes herbacées vivaces , qui croissent dans l'Amérique septentrionale et dans le nord de l'Asie , très rarement sur les sommets des grandes montagnes des Indes. Leur tige simple porte un verticille de feuilles sessiles , ovales , et se termine par une fleur hermaphrodite, dont le pé- rianlhe étalé ou réfléchi , persistant , a ses trois folioles internes plus grandes , péta- loides ; dont les six étamines ont le connec- lif un peu prolongé -au-delà des loges de J'anlhère ; dont l'ovaire iriloculaire porte trois styles distincts , et devient une baie Iriloculaire, polysperme. On cultive comme plante d'ornement le Trillie sessile , Tril- lium scssile Lin. , de la Caroline , qui doit son nom spécifique à ce que ses fleurs brun- rougeâtre sont fixées immédiatement au centre de son verticille de trois feuilles. Elle fleurit au printemps. On la cultive à l'om- bre, en terre de bruyère. On la multiplie de graines , ou par division de ses souches. On cultive aussi le Trillium grandiflorum Sal., à fleur blanche. (P. D.) TRILOBITES (Tpt'XoÇo; , trilobé). cnusT. — C'est entre les Isopodes et les Brachiopo- des que M. Milne Edwards range les animaux composant la classe des Trilobites qui peu- plaient la mer aux époques les plus reculées de l'histoire géologique, mais qui, depuis longtemps, ont disparu de la surface du globe et ne nous sont connus que par leurs débris découverts à l'état fossile dans les terrains sédimentaires les plus anciens. Lors- que l'attention des naturalistes commença à se porter sur ces fossiles, quelques auteurs les considéraient comme étant des coquilles à trois lobes ; d'autres pensaient qu'ils ve- naient d'animaux voisins des Oscabrions {voy. ce mot) ou, du moins, qu'ils s'en rap- prochaient beaucoup; mais aujourd'hui qu'on les connaît mieux , on s'accorde générale- ment à les rapportera la classe des Crusta- cés. Ils en offrent effectivement les caractè- res, et, suivant toute probabilité, ils devaient appartenir à la grande division des Brachio- podes ; mais dans l'état actuel de la science, cette question n'est pas entièrement résolue, car jusqu'ici on ne sait rien de positif sur la conformation de leurs pattes. Il est aussi à noter que ces Crustacés fossiles semblent élablir un passage entre les Isopodes et les Brachiopodes d'une part, et les Xyphosurcs de l'autre. Ces animaux ont le corps composé d'une série d'anneaux, et ressemblent beau- coup par leur forme générale à plusieurs Isopodes et notamment aux Séroles. Ils pré- sentent, de même que ces Crustacés, trois parties plus ou moins distinctes, savoir : une tête, un thorax et un abdomen. La tête est grande,cIypéiforme, ordinairement arrondie en avant, tronquée ou concave en arrière, bombée en dessus et, le plus souvent, divi- sée par deux dépressions ou sillons longitu- dinaux en trois lobes plus ou moins distincts. Ce bouclier a beaucoup d'analogie avec la carapace des Apus; seulement il se prolonge moins loin en arrière. Chez plusieurs Trilo- bites, on remarque, sur la face inférieure, des tubercules qui ressemblent extrême- ment aux yeux réniformes des Apus , et, chez d'autres, il existe de véritables yeux réticulés qui, par leur disposition, rappellent exactement ceux des Séroles et de quelques autres Isopodes. De même que chez les Apus, on n'aperçoit aucune trace d'antennes, lors- qu'on regarde ces animaux par leur face dorsale, et, s'il existe des vestiges de ces ap- pendices, on les trouvera probablement à la face inférieure de la tête, de chaque côté de la bouche, comme chez ces derniers Phyllo- podes; mais jusqu'ici on n'a rencontré au- cun échantillon qui en laissât voir la moin- dre trace, et il n'y aurait rien d'étonnant à ce que ces antennes, devenues déjà rudimen- taires et réduites au nombre de deux seule- ment, chez les Apus, manquassent ici. Il es» aussi à noter qu'en général il existe, de cha- que côté de la face inférieure de la tête, une ligne suturale plus ou moins flexueuse , qui naît du bord postérieur, longe les yeux et gagne le bord frontal. La surfaceinférieura de la tête est coupée en avant par une sur« face plane assez semblable à ce qui existe chez les Apus et les Limulcs, mais qui est 102 TRI divisée par les prolongements des sutures jugales en deux ou trois pièces, suivant que ces lignes se réunissent sur la ligne médiane du front, avant de se recourber en bas et en arrière , ou bien restant séparées par un espace plus ou moins considérable, en ar- rière de cette région. On a découvert aussi des traces de l'appareil buccal , mais on ne sait que peu de choses de sa conformation. MM. Dekay, Stokes et Sars y ont aperçu une lame bifurquée postérieurement en forme de fer à cheval qui paraît constituer un labre ou une pièce épistomienne analogue à celle qui donne insertion au labre chez certains Isopodes. Ces notions, comme on le voit, sont extrêmement incomplètes, mais cepen- dant elles suffisent pour démontrer que la bouche des Trilobites devait être organisée à peu près comme celle des Edriophthalmes , et ne devait être conformée ci 4omme celle des Crustacés suceurs, ni comme celle des Xyphosures. La seconde portion du corps ou thorax fait suite au bouclier céphalique ; ii se com- pose d'un nombre variable d'anneaux bien distincts. Sa face supérieure ollre presque toujours deux sillons longitudinaux qui di- visent chaque anneau en trois lobes dont un médian ou dorsal ei deux latéraux désignés sous le nom de Q.uics. Cette division du thorax en trois lobes est si remarquable qu'elle a frappé tous les observateurs et a valu à ces animaux le nom de Trilohiles ; elle manque quelquefois cependant, comme dans le Nileus armadillo de Dalman , et ne les distingue pas essentiellement de tous ces animaux de l'époque actuelle, comme le pensent quelques naturalistes ; car une dis- position analogue se voit chez un grand nombre d'espèces; seulement, chez celles-ci, la pièce médiane ou dorsale est très grande , et les pièces latérales ou épimériennes sont très petites, tandis que, chez les Trilo- bites, c'est le contraire qui a ordinairement lieu. Il paraît, d'après les observations ré- centes de M. Pander, que ces téguments so- lides qui revêtent le dessus du thorax, se reploient aussi sur la face inférieure et se prolongent jusqu'au niveau du sillon situé entre les lobes médians et latéraux, sur la face dorsale du corps; mais jusqu'ici on n'a rien découvert concernant la disposition de la portion sternale du thorax, et il est as- TRI sez probable qu'elle était mcmbrancusa comme les pattes. Souvent il n'eiisteaucune limite naturelle entre le thorax et la portion postérieure ou abdominale du corps, et celle-ci se compose d'anneaux semblables à ceux dont il vient d'être question, mais dont les dimensions diminuent progressivement; d'autres fois l'abdomen est bien distinct du thorax, et alors il se compose tantôt d'anneaux d'une forme différente qui sont quelquefois réunis par une expansion marginale d'apparence membraneuse, tantôt d'un seul bouclier semblable à celui formé par la têie et ana- logue à l'abdomen des Sphéromes ; on voit parfois à la suite de cet abdomen un ap- pendice étroit et allongé ou lamelleux qui' constitue une espèce de queue ayant quelque ressemblance avec celle des Limulcs, et for- mant une sorte de nageoire caudale. EnGn, il paraîtrait que les pattes latérales de la face inférieure de l'abdomen étaient revêtues d'un tégument solide, comme la face infé» rieure. Jusqu'ici on n'est parvenu à voir des traces bien certaines de pattes chez aucun Trilo- bite, et tout porte à croire que ces appendices étaient membraneux et lamelleux, comme chez les Apus, car, sans cela, il serait difficile de s'expliquer leur destruction si constante et si complète! Il serait même possible que la division latéro-antérieure des pièces latérales des Ogygies et de quelques autres Trilobites fût formée par un lobule analogue à celui qui, chez les Apus, les Branchipes, etc., re- présente la branche externe des pattes, eî paraît servir plus particulièrement à la res- piration; mais les faits manquent aux car- cinologistes pour résoudre celte question. Les Trilobites seraient des animaux ma- rins, et plusieurs d'entre eux auraient la fa- culté de se rouler en boule, comme les Sphéromes de nos mers. Ils paraissent être les premiers représentants de la classe des Crustacés à la surface du globe, car on les rencontre dans les roches stratifiées les plus anciennes (Terrains siluriens et dé- voniens); mais ils n'ont pas survécu auî grandes modifications que la terre a subies durant les premières périodes de l'histoire géologique, et ils ont été tous détruits avant le dépôt des couches variées qui reposent sur la formation carbonifère. Du reste, ces ans- TRI maui étaient alors répandus dans les régions les plu? éloignées, car on en a trouvé les débris dans diverses parties de rEuro])e, dans l'Amérique septentrionale, dans l'Amé- Tique du Sud et à l'extrémité méridionale de l'Afrique. On connaît aujourd'hui un très Srand nombre de ces Crustacés fossiles, con- fondus jadis sous le nom à'EnlomoUlhus, et les difTérences de structure qu'ils offrent sont si grandes qu'on a senti la nécessité de les diviser en plusieurs genres. M. Alexan- dre Brongniart est le premier qui ait présenté une classiGcation des Trilobites, et ses divi- sions forment encore la base de la méthode adoptée par la plupart des naturalistes ; mais ici, comme dans les autres branches de lEn- lomologie, on s'est laissé aller tout à fait à multiplier inutilement les subdivisions; les découvertes plus récentes ont nécessité, il €st vrai, l'établissement de quelques groupes nouveaux, mais la plupart des genres pro- posés depuis peu ne nous paraissent pas re- poser sur des caractères assez tranchés pour que l'on doive les adopter. A l'exemple de M. Dalman, M. Milne Edwards , dans son ouvrage sur VHistoire ' nalurelle des Cruslacés, a partagé les Trilo- bites ou Paléades en deux sections: les Tri- lobiies proprement dits et les Trilobiles anor- maux ou Battotdes. Pour ces différents noms, consultez l'ar- ticle crustacés. (H.L.) TRILOBITUS. cnosT. — Voy. trilodus. TRILOBUS {-piloSo;, trilobé), crust. — Voy. TRILOBITES. (H. L.) TRILOCULINE. Triloculina{lres, trois; loculus, logette). foram. — Genre établi par M. d'Orbigny dans l'ordre des Agathistè- gues, famille des Multiloculidées, 1'^ section présentant le pelotonnement sur trois faces opposées, trois loges apparentes à tous les âges , et une ouverture ronde , ovale ou semi-lunaire. Les espèces fossiles ont été trouvées dans les terrains tertiaires. Voyez le tableau delà page 15S, t. VI de ce Dic- tionnaire, (E. Ba.) TRILOPIIUS, Fisch. bot. ph. — Syno- nyme de Menispermum Tourn. (D. G.) TRILOPUS. BOT. pn. — Le genre pro- posé sous ce nom par Mitchell {Acta nul. curios.t vol. VIll) rentre comme synonyme dans le genre Hamamelis Lin. (D. G.) TRIMERAIVTHES. bot. ph. — Le genre TRI 103 proposé sous ce nom par Cassini {in Dict. des ce. nal., vol. XLIX, pag. 414; vol. LIX, pag. 237 ) n'est admis que comme sous- genre des Siegesheckia Lin., dans la famille des Composées-Scnécionidées. (D. G.) TRIMÈRE. Trimerus {-zpifj.tpric, divisé en trois parties). cr.usT. — M. Green, dans sa Monography of the Trilobiles of NorLh-Amc- rica, désigne sous ce nom un genre de Crus- tacés de la classe des Trilobites, qui n'a pas été adopté , et que M. Milne Edwards con- sidère comme étant un Homalonolus. Voy. HOMALONOTE. (H. L) TRIMÈÏIES. Trimera (tptTi, trois; p/- po;, partie), ins. — Quatrième section de Coléoptères , établie par Laireiile {Règ. an. de Cuv. , V, 158), qui y rapporte trois fa- mil'les : Fungicoles, Aphisiphagcs et Pscla- phiens. (C.) TRIMÉRÉSURE. Trimeresurus ( Tptpt- p-îj;, triparti; oùpà, queue), rept. — Genre de Serpents venimeux voisin des Elaps eî des Ilydrophiiles , dont l'espèce type a été décrite , en ISOi, par Lacépède dans les Ann. du Mus. d'hist. nal. deParis. (P. G.) *TRIMERÏDE. Truneris C^p£~?» fpta , trois ; iJ.tpU, partie), bot. pu. — Genre de la famille des Lobéliacées, établi par M. Presl ( Monograp., pag. 46 ) pour le Lobelia scœ- volœfolia Roxb., arbrisseau de l'île Sainte- Hélène, qui est devenu le Trimeris oblongi- folia Presl. M. Alph. De Candolle {Prodr.^ vol. VII, pag. 262) ne conserve pas ce genre, et en fait la première section des Lobelia Lin. ^ (D. G.) *TRÏMÉRIE. Trimeria {rpt~<;, rpta, trois ; fjEpi';, partie), bot. pu. — Genre de la famille des Homalinées, formé par M. Harvey [Gê- nera of Soulh-Africa Planls, pag. 417) pour un arbre du cap de Bonne-Espérance , à feuilles alternes, crénelées, de contour très variable, marquées de trois nervures, ce qui a fait donner à l'espèce le nom de Trimeria trinervis Harv. Quant au nom générique , il vient de ce que les fleurs ont une symétrie par le nombre trois ou ses multiples. (D. G.) *TRIMERI1\A (Tpaç, trois ; pV°?. fémur). INS. — Genre de Diptères de la famille des Athéricères, tribu des Muscides, formé auï dépens des Noliphila par M. Macquart (Dipt., Suites à Buffon, H, 183S). On y place deux csoèces : l'une de Bordeaux , le T. libialis 10^1 TKI Macq. ; et l'autre du nord de la France, le T. madizans Fa!!., Meig., Macq. (E. D.) n'iaaiERIZA. (-otU-, Tpcc<, trois ; ixeph , partie ). bot. pu. — Le genre créé sous ce nom par M. Lindley {in Bolan. Begis., tab. 1543), dans la famille des Aristolo- chiées , ne se dislingue pas du genre Dra- ganlia Lour., de la même famille, et doit dès lors être elTacé de la liste des genres. Quant au Ti imerizade Salisbury, M.End- lichcr lerattaclie, avec doute, comme sy- nonyme au genre Cipura Aubl. , de la fa- mille des Iridées. (D. G.) * TIUMESUUUS (rpt-;, trois; p/ao;, mé- dian ; ovpà, queue), iiept. — Genre d'Ophi- diens vipériformes , indiqué par M. Gray {Sijn. Biit. Mus., 1840). (E. Ba.) *TrJMÈTr»E. Trimelra (TpEr?,Tpîa, trois; H-nTpa. , vulve). BOT. PH. — Genre de la fa- mille des Composées , dans laquelle on n'a pu encore lui assigner un rang déterminé , formé par Mociiio dans sa Flore du Mexique restée inédile {ex DC. Prodrom., vol. VI!, pag. 262) pour un sous-arbrisseau charnu, du Mexique, (D. G.) *'rRlSIlLM. INS. — Genre de Coléoptères trinières , tribu des Psélaphiens, établi par Aube {Ann. de la Soc. ent. do France, t. II, p. 508), et qui a pour type le T. brevicorne Reich., espèce qui paraît être rare aux envi- rons de Paris, et commune dans certaines parties de la Suisse. (G.) *TIlBÎMATOSPOr.A {rplup-o,, «to;, ce qui est usé, trituré; uTzôpo;, spore, graine). BOT. c«. — Genre de la famille des Cham- pignons - Gymnomycètes de Link, sous- erdre des Sporodermés de Fries; de la di- vision des ArthrosporésHormiscinés , tribu des Septonémés , dans la classification my- coiogique de M. Léveillé ; formé par M. Corda. M.) TKimORPHÉE. Trimorphœa (tpeTç, Tpra, trois; jj-opif-ô, forme), bot. ph. — Cas- sini proposait de former sous ce nom un genre distinct et séparé , dont les types vêtaient les Erigeron acre et alpinum Lin.; mais ce groupe n'a été conservé que comme section du genre Erigeron DC.,de la famille des Composées-Astéroïdées. (D. G.) *Tr»IMORPIIUS ( TpE-j , trois ; piopy)) ; forme), ins. — Genre de Coléoptères penta- jnères , tribu des Carabiques palellimanes , établi par Siephens ( A Syslemalic Cat. , TRI p. 405) sur deux espèces d'Angleterre : les T. peltalus Pz. et scapularis Slep. (C.) TRINACTE. BOT. pg. — Le genre formé sous ce nom par Gtertner se rattache comme synonyme aux Jungia Lin. f., de la famille des Composées-Nassauviacées. (D. G.) *TR11VCHIIVETTIE. Trinchinetlia (dédié au botaniste italien Trinchinelti ). bot. ph. — M. Endiicher a désigné sous ce nom {Gênera plant., suppl. 1 , n» 2605/1) le genre Scliomburgbia DC, de la famille des Composées , tribu des Sénécionidées , sous- tribu des Hélianthées, ce nom faisant double emploi avec celui d'un genre d'Orchidées de M. Lindley. La plante qui en est le type, herbe de la Guiane, à petites capitules mul- tiflores de fleurs jaunes, est le Tri7ichineiUa caleoides Endlic. (D. G.) *TRIIVÈME. Trinema ( -rpErç , trois; v^pa, filet). iNFUS. — Genre établi par M. Dujardin, parmi les Rhizopodes, et ren- fermant une espèce, leTniNÈME pépin, Tri- nema acinus, que l'auteur a trouvé dans la couche vaseuse de débris qui recouvre les feuilles de Typha. M. Ehrenberg , qui l'a observé à Berlin , l'a nommé Difjlugia en- chelys. Le nom générique indique l'existence d'expansions filiformes très minces au nom- bre de deux ou trois , aussi longues que la coque qui est membraneuse, diaphane, ovoïde, allongée, présentant sur le côté, en avant, une large ouverture oblique. En con- tractant ses filaments qu'il a d'abord jettes d'un côté ou d'un autre, l'animal peut pro- gresser. (E. Ba.) TRINEURE. Trineura {rpù;, trois; v;ù- pov, nervure), ins. — Meigen a donné ce nom à un genre de Muscides de la famille des Athéricères, dans l'ordre des Diptères, qui correspond au genre Phora. (E. D.) *TRI!\EUROIV. Trineuron { rptê; , xp'a , trois; vtvpov, nerf pour nervure), bot. ph. — Genre de la famille des Composées, tribu des Sénécionidées, sous-tribu des Anthémi- dées,créé par M. Hooker fils {Flora antarc, pag. 26, tab. 17) pour une plante herbacée, des îles Auckland et Campbell, qu'il a nom- mée Trineuron spalhulalum. Ce genre re- marquable est voisin de VAbrotanella Cass.\ mais il s'en distingue par son port et par plusieurs caractères. Son nom est tiré de l'existence de trois nervures cellulaires sur l'ovaire et sur les écailles de rinvolucre.CD.G.) TRI *ÏRI\EVIIA, Meig., Macq. iss.—Voy. THINECBE. (E. D.) TRIi\GA. OIS. — Nom du genre Bécas- seau dans Linné. (Z. G.) *TRIIVG^IVÉES. Tringinœ. ois. — Sous- famille établie par le prince Ch. Bonaparte dans la famille des Scolopacidées, et fondée sur le genre Tringa de Linné. Elle ren- ferme les divisions suivantes ; Ilemipalama, Heteropoda, Tringa, Maclieies, Pclidna, Co- cotii, Eurinorhynchus et Calidris. (Z. G.) *TR1I\IG0IDES. OIS. — Genre établi par le prince Ch. Bonaparte sur le Tringa hy- poleuca Linn. (Z. G.) TRINIE. Trinia (dédié au botaniste Trinius). bot. ph. — Genre de la famille des Ombellifères, sous-ordre des Orlhospermées, tribu des Amminées , formé par Hoffmann {Gen. Umbdlif., pag. 92) pour une portion des Pimpinella de Linné , et dans lequel entrent des plantes bisannuelles, très ra- meuses, du centre et du midi de l'Europe , du Caucase et du cap de Bonne-Espérance , dont les feuilles, souvent un peu glauques, sont bipinnatiséquées, à lobes linéaires; dont les fleurs blanches sont dioïques ou plus rarement monoïques, en ombelles com- posées, nombreuses. La Tiunie vulgaire, Trinia vulgaris DG. ( T. glaberrima Duby, Bol.-galL; Pimpinella dioica Lin. ), l'espèce la plus connue du genre croît sur un assez grand nombre de points de la France, prin- cipalement sur les coteaux calcaires ; elle est même abondante dans la forêt de Fon- tainebleau , et dans un petit nombre d'au- tres localités des environs de Paris. (D. G.) *TRI\OBATIS ( zpt~i, trois ; ea.'vc^, je marche), ins. — Genre de Coléoptères hété- romères, tribu des Tenlyrites, créé par Esch- scholtz {Zoological atlas). Cinq espèces ren- trent dans ce genre. (G.) TRIIVODES (xpErî, trois; ISolic, dent). iNS. — Genre de Coléoptères pentamères, tribu des Dermestins , publié par Herp {Fauna Helv., i ), et qui a pour type VAn- threnus hirlus F., espèce que nous avons rencontrée dans les forêts de Compiègne et de Fontainebleau. (C.) *TKL\OGETO.\. Trinogelon. -bot. m. — Genre de la famille des Solanacées, formé par M. Bentham ( Bot. of Sulphur., p. 142 ) nonr une plante herbacée, couchée, ra- meuse, couverte d'un duvet gluant, qui TRI lOo croît dans les sables des bords de l'Océan, en Colombie, et dont les fleurs ont une co- rolle carnpanuice , longue de io-16 lignes, cinq étamines, et un style spalulé-dilaté au sommet. C'est le Trinogelon marilimum Benth. (D. G.) «TRINOTUM (Tpaç, trois; vSto-:, dos). iiEXAP. — C'est un genre de l'ordre des Épi- zoïques , établi par M. Nilzsch sur des Hexapodes qui vivent parasites sur les Pal- mipèdes de la famille des Canards. On en connaît environ 18 espèces, dont le Trino- lon sali, 7'»-mo(«)H conspurcalum, Denny, Anopl. brit., pag. 232, pi. 22, fig. \ , peut être considéré comme le type. Celte espèce est parasite de l'Oie cendrée {Anser cine- reus) et du Cygne domestique {Cygnus olor). (H. L.) *TR11MJCLEUS {ter, trois; nucleus, royau). cniisr. — Voy. trinucule. (H. L.) *TRli\UClJLE. Trinuculus {ter, trois, nucula, petit noyau), crust. — M. Murchi* son désigne sous ce nom, dans son the Silu- rian, syslem fonnded on geological Resenr- ches, un genre de Crustacés de la légion des Trilobites , rangé par M. Milne Edwards dans la famille des Ogygiens. On en con- naît 4 ou 5 espèces , dont le Trinucule da Lloyd, Trinuculus Lloydii, Murchis., Edw., Ilist. nat. des Crust., t. III, p. 331, n" 4, pi. 4, fig. 9 , peut être regardé comme le type. Cette espèce a été trouvée dans les schistes noirs de Llangadock. (H. L.) *TRIOCÉPHALE. térat. — Voy. oro- CÉPHALIENS. *TRIOCEROS {Tpùç, trois; x/paç, corne). iiEPT. — Genre de Caméiéoniens , indiqué par M. Swainson {Nat. Bist. Rept., 1839). {E. Ba.) TRIODEA. 1)01. PH. — Le genre proposé sous ce nom par Raflnesquc pour les espè- ces de Carex à utricule bi-tridenté et à style trifide , n'a pas été adopté , et rentre dès lors comme synonyme dans ce vaste genre. Voy. laiciie ou cauex. (D. G.) *TRIODIA(Tp£rç, trois ;ô<îoù,-, dent), ins. — Genre de Lépidoptères nocUirnes, de la tribu des Bombyciles, créé par Hubner [Cat.y 1816). (E. D.) TRIODIE. Triodia {-ptT;, rpîa, trois: è.Jovç, dent). BOT. PU. — Genre de la famille des Graminées, tribu des Avénacées, formé par M. Rob. Brown {Podrom. Flor. Nov, 106 TRI Holl.f p. 182) pour des plantes indigènes des parties tropicales de la Nouvelle-Hol- lande, un peu raides, ayant le port des Poa et Fesluca, à épillets muliidores, paniculcs, chaque fleur ayant sa glumelle extérieure tridentée. De là est venu le nom générique. M. Rob. Brown en a décrit six espèces. (D. G.) TRIODOiV. Triodon ( xpuç , trois ; iSciv, dent), poiss. — Genre de Poissons plecto- gnulhes, dont le nom vient de ce qu'ils ont la mâchoire supérieure divisée comme chez les Tétrodons, et l'inférieure simple comme chez les Diodons. Un très grand os repré- sentant le bassin soutient en avant un im- mense fanon , aussi long que le corps , et deux fois aussi haut, ce qui les rapproche de certains Balisles. Les nageoires ressem- blent à celles des Diodons; le corps est âpre, comme chez les Tétrodons. On n'en connaît qu'une espèce de la mer des Indes, découverte par Reinwardt qui la nomma Triodon bursarius, et décrite dans le voyage de La Coquille sous le nom de Triodon macroplcrus. (E. Ba.) TRIODOiX. Triodon (Tpsrç, -rpt'a, trois; ô(îojv, dent). BOT. PH. — L.-G. Richard avait proposé sous ce nom un genre de Cypéracées qui rentre comme synonyme dans les Sper- modon. De Candolie a nommé de même (Prod;om. , vol. IV, p. 566) un genre de la famille des Rubiacées, sous-ordre des Cofléacées, tribu des Spermacocées, qui comprend des arbris- seaux très rameux, du Brésil, à petites fleurs tétramères , en épis ou eu fascicules termi- naux. Le nom du genre vient de ce que, quand la capsule se partage en deux a sa maturité, il reste entre ses deux moitiés disjointes un axe persistant, iridenlé au sommet. On connaît aujourd'hui cinq espèces de Triodon DC. (D. G.) *TRI0D01\TA {rp'J;, trois; o^oiv, dent). INS. — Genre de Coléoptères peniamères , tribu des Scarabéides phyllophages, établi par Mulsant [Hist. nat. des Col. de Fr., La- mellicornes, p. 468) sur une espèce du midi de la France: la T. aquila Dej. {Omalo- Vlia). (G.) *TRIODOIVTA. MOLL. — Voy. tridenta. TRÏODOIMTE. Triodonla (rpcô-Jou;, à trois dents). INFD5. — Genre établi par M. Bory parmi ses Kolpodtnées. et qui aoour Xsne TRI le Kolpoda cnncus de MClier. La forme du corps, antérieurement tridenté, a fourni l'étymologie de ce nom générique pour vn animal imparfaitement examiné et qu'il vaudrait mieux peut-être ne pas inscrire dans nos catalogues. (K. Ba) TRIODOPSIDE. Triodopsis ( -rpio'Jovr, à trois dents; c^ic, apparence), moll. — Genr établi par Rafinesque pour les Hélix à lèvre épaisses, fortement oinbiliquées , munie de trois dents à leur ouverture ( Rafin. ^ Enum. and Ace, 1831). (E. Ba.) *TRiœ;iVAI\lTHE. Triœnanthus. cot. pu. — Genre de la famille des Acanthacées, éta- bli par M. Nées d'Esenbeck {in DC. Prodr.t vol. Xf, p. 169) pour une plante herbacée, vivace, des Indes orientales, à fleurs en épis axillaires, lâches, très flexueux, qu'il a nom- mée Triœnanlhus Grifjlthianus. Ce genre est voisin des Echinacantlms, desquels le dis- tinguent surtout la division supérieure de son calice iriOde , et ses anthères muti- ques. (D. G.) TRIOIVUM. BOT. PU. — Le genre pro- posé sous ce nom par Medikus et dont le type est Vllibiscus Trionum Linné, n'est admis que comme simple section du genre Hibiscus Linné. Voy. ketmic, i D. G.) * TRlOIMCIiES , Fitz. {Syst. Rcpt., 1843) ; — TKlOi^llCIIÎD.E, Gray (Bonap. in Wiegm. Arch. , 1 , 1838) ; — TRIOIMV- CHli\A, Bonap. {ibid.); — Tr.IOlMYCîiOï- DES, Filz. (N. Class. Rcpt., 1826); — TRIOMCID.E , Bonap. {Saggio , etc., 1830); — TRlO]\ïCL\A, Bonap. ( C/*cL Tab. Anal., 1836). iîept. — Noms employés pour désigner le groupe des Tortues fluvia- tiles dont le g. Tuionvx est le type. (E. Ba.) * TRIOIVICHIIJM (Ton-:, trois ; à'vv| , ongle). INFOS. — Genre de Tardigrades, éta- bli par M. Ehrenberg {Isis, VII, 1834). Voy. l'article tardigrades. (E. Ba.) *lRIOIVVCliL'S ;rp:r;, trois ; SvuS, ongle). mg_ — Genre de Coléoptères pentamères, tribu des Scarabéides xylophiles, publié par Burmeisler {Handbuch der Ent.), composé de 3 ou 4 espèces africaines. Le type est le Se. Cadmus 01. (C.) TKIOMYX. Trionyx (tosk, trois; o'vuÇ, ongle:, rept. — E. Geoffroy Saint-Hilaire a nommé ainsi , en 1809 , un genre de Chéloniens que Schweigger, dans un mé- moire adressé peu de temps avant à l'Aca- TRI 4Sétnie des Sciences de Paris , avait proposé d'appeler i4myda. Les Trionyx,qui sont devenus les Chéloniens potanvites de MM. Duméril et Bibron , et qw> sont dis- tribués par ces naturalistes dans leurs deux genres Cryptopode et Gymnopode, ont à la fois . des caractères propres aux derniers genres d'Emydes et aux Chélonées. Ils vi- vent dans les grands cours d'eau en Afrique, en Asie et dans l'Amérique sepleutrionale. Leur carapace est inconaplétement ossifiée, ainsi que leur plastron, et le tégument qui les recouvre est une peau épaisse mais flexi- ble et non écailleuse , comme celle de la plupart des Chéloniens. L'ossification de la carapace n'atteint que les deux tiers environ de la longueur des côtes, et elle forme sur le dos une plaque plus ou moins étendue, qui paraît davantage sur les individus très vieux , ou sur ceux qui ont été desséchés pour les collections d'histoire naturelle. Le corps est très aplati, presque disciforme; la tête et les pattes ne sauraient rentrer en- tièrement dans la carapace comme chez les Tortues et même les Emydes ; les pattes sont propres à la nage et tri-onguiculées ; la tête est allongée, étroite, à narines prolongées en un tube court, précédé par un petit ap- pendice charnu; les mâchoires sont garnies de lèvres cutanées mobiles. LesTrionyx qui ont le plastron assez pro- longé en avant ou en arrière pour cacher les pattes, sont les Crtptopus (Dum. et Bibron) ; ceux qui l'ont étroit et sans ap- pendices, et dont les pattes sont tout à fait libres, sont les Gymnopus des mêmes natura- listes. Ce sont les Gymnopus qui sont les plus nombreux en espèces. Plusieurs sont américains, et ont été représentés dernière- ment , avec une grande exactitude , par feu M. Lesueur. L'une de ces espèces est repro- duite dans notre atlas ( Reptiles , pi. 2 ). Au même groupe appartient le Tesludo triunguis, de FoT&ka\ {Trionyx jEgypliacus, Georf.),qui habite le Nil. L'Europe n'a de Trionyï qu'à l'état fossile. (P. G.) *TRIOPA irptî;, trois ; l-nr,, trou). MOLL. — Genre de Gastéropodes gymnobranches , indiqué par Johnston ( Ann. of Nat. Hist., 1,1838). (E. Ba.) *TRIOPADES (rpî;, trois; oTra^'o;, com- pagnon). INS. — Subdivision du grand genre TKI 107 Papillon {voy. ce mol) indiqué par Hubncr (Cat., 1816). (E.D.) *TRIOPHTnALMUS (rpu;, trois ; S'fOo^l- fAoç , œil). iNFUs. — Genre de Rotateurs, établi par M. Elirenberg dans sa famille des Hydalinœa, et caractérisé par l'existence do trois points oculiformes à la nuque. (E.Ba.) TRIOrTÉUlDE. Tnopterys{-pt~i, rpta, trois; -rrr/puï, aile), bot. ph. — Genre de la famille des Malpighiacées, tribu des Pleu- roptérygiées ou Hirées, formé par Linné (Gen. Plant., n" 347) pour des arbrisseaux grimpants, indigènes de l'Amérique tropi- cale, à fleurs bleues ou violacées, dont le fruit est formé de la réunion de trois sama- res portant chacune trois ailes ; de là le nom générique. Le Trioplerys Roxb. rentre comme syno- nyme dans le genre Aspidoplerys A. Juss., delà famille des Malpighiacées. (D. G.) TRIOPTOLÉMÉE. Trioptolemea (nom mythologique), bot.ph. — Genrede la famille des Légumineuses-Papilionacées, tribu des Dalbergiées, établi par M. Martius (ex Ben - tham, m Ann. Wien. Mus., vol. Il, p. 102) pour des arbres du Brésil, à feuilles pennées avec foliole impaire, souvent coriaces; à fleurs unisexuelles par avortement, donnant un légume samaroïde, membraneux, à su- tures cornées, monosperme. M. Bentham en décrit {lococitato) huit espèces. C'est à tort que M. Walpers écrit ce nom Triptolemea; car M. Bentham l'écrit comme nous le faisons d'après lui. (D. G.) *TRIORCHIS, Kaup. ois. — Synonyme de Buleo Vieill. — Genre fondé sur le Dui. lagopus. (Z. G.) TRIOSTÉE. Triosleum (rpu;, rpea, trois; ôuTî'ov, os, noyau), dot. pu. — Genre de la famille des Lonicérées ou Caprifoliacées, créé par Linné {Gen. Plant., n° 234) pour des plantes herbacées, vivaces ou sous-fru- tescentes, qui croissent dans l'Amérique septentrionale et sur les montagnes de l'Asio moyenne. Le nom du genre est dû à ce que la baie coriace de ces végétaux renferme, dans chacune de ses trois loges, une graine osseuse. On connaît quatre espèces de Triosleum L., parmi lesquelles l'espèce type est le T. per- folialum Liane. (D. G.) *TRI0X1'S. INS.— Genrede la famille des Braconides, de l'ordre des Hyménoptères, établi par M. Hafiday {Enlom. Magazine) 108 TRI aux dépens des Aphidius. Le type est le T. aceris Curlis. (Bl.) *TRIPAKlJRGOS (rptTravoupyo;, très scélé- rat). REPT. — M. Fitzinger donne ce nom à un genre de Conleuvres. (PG.) ♦TRIPÉTALÉE. Tripelaleia {rpûi, rp'a, trois, •ncTaîov, pétale), bot. ph. — Genre rangé avec doute à la suite de la Tamille des Olacinées, formé par MM. Siebold et Zucca- rini (in Abhandl. derMiinch. Akad., 2''clas., vol. 111, p. 731, tab. 3, fig. 2 ) pour un arbrisseau du Japon , qui a été nommé Tripetaleiapaniculata. (D. G.) *TRU>ETALOCERA {rpùi, trois; Tr/xaXov, feniile; x/pa?, corne ). ins. — Genre de la famille des Acridides, de l'ordre des Ortho- ptères, établi par M.Westwood (ZooL Journ., t. V) sur une espèce de Malabar, le T. fer- ruginea Westw. (Bl.) *TRIPÉTÈLE. Tripelelus. bot. ph. — Genre de la famille des Lonicérées ou Capri- foliacées, formé par M. Lindley (m Mitchell. East. Austral.) pour une plante herbacée de la Nouvelle-Hollande. Cette plante a reçu le nom de TripetelusauslralasicusUnd\.{D. G.) ♦TRIPII.'EIVA (-rp:;, trois fois ; cvpa', côté), bot. ph. — Genre de la famille des Orchidées, sous-ordre des Néot- tiées, indiqué d'abord par M. Lindley {in Wallich. Catal., n" 7391) et, plus tard, ca- ractérisé par \m{Botan. Begist., tab. 1618); dans lequel est comprise une plante herba- cée, terrestre, indigène des Indes orientales, dont le périanthe semble formé de quatre folioles seulement, la supérieure étant collée contre les intérieures, et d'un labelle con- cave. Cette plante est le Tripleura pallida Lindley. (D. G.) TRIPLEUROSPERME. Tripleurosper- mum (rpù;, Tpc'a, trois; •jrkupot , côté; les , surmontées d'un voile membraneux semblable à elles pour la forme et la di- mension. C'est cette particularité que rap- pelle le nom générique ( .4nn. des Se. nat., l"sér., t. VI). (E. Ba.) TUIPTÈRES. MOLL. — M. de Blainville, oubliant que MM. Quoy et Gaimard avaient formé le genre Tripière parmi les Pléro- podes , a désigné sous ce nom une section des Rochers. Voy. tripière. (E. Ba.) TRIPTÉRELLE. Triplerella. boi. ph. — Le genre établi sous ce nom par L.-C. Ri- chard, rentrecomme synonyme dans legenre Burmannia Linné, type de la famille des Burmanniacées. (D. G.) *TRIPTÉRIDE. Tripteris {^pz~i, rp^'a, trois ; Tzrtpbv, aile), bot. ph. — Genre de la famille des Composées, tribu des Cynarées, sous-tribu des Calendulacées, formé par M. Lessing [in Linn., vol. VI, p. 95) pour des plantes décrites par les auteurs comme des Calendula, herbacées ou sous-frulescen- tes, indigènes du cap de Bonne-Espérance TRI et une de l'Arabie, dont les capitules ont le rayon jaune, blanc ou purpurin, et le disque jaune. De Candolle en décrit dix-sept espè- ces {Prodrom., vol. VI, p. 456). Le nom du genre vient de ce que les akènes du rayon, qui se développent seuls, ont trois angles ailés. (D. G.) TRIPTERIUM. BOT. ph. — Section for- mée par De Candolle parmi les Pigamons, et comprenant ceux dont le fruit porte trois ailes. (D. G.) TRïPTEROCARPUS (rpa;, Tpi'a, trois; TTTîpôv, aile; xap-reôç, fruit), bot. ph. — Genre proposé par Meisner (Gcn., 52), qui rentre dans le Bridgesia Berlero, de la famille des Sapindacées. (D. G.) *TRIPTÉROCOQUE . Triplerococcus (rperç, rpi'a, trois; -nzipov, aile; xôxxo;, coque), bot. PH. — Genre de la famille des Stackhousia- cées, indiqué d'abord par M. Rob. Brown {Gen. Bemarks,p. 555) et caractérisé ensuite définitivement par M. Endlicher [Enum. plant. HUgel., p. 17). Il diffère des Slackhou- sia Smilh, parce que chacune des trois coques de son fruit porte trois ailes. Son type est le r. Brunonis Endl., de Swan-River. (D. G.) TRIPTÉROIVOTE. Tripleronolus (rpsTç, trois; n-ztpbv , aile, nageoire; vùto;, dos), poiss. — Soit qu'il ait vu un individu mons- trueux, soitqu'il ait reçu une figure inexacte dans laquelle le Houting ( Coregonns oxy- rhynchus. Val. ) avait été représenté avec trois dorsales au lieu de deux. Rondelet a admis cette disposition dans la caractéris- tique de ce Salmonoïde. Lacépède, accep- tant l'erreur, a cru devoir fonder sur elle un genre et former un nom, qui doivent tous deux être supprimés. (E. Ba.) TRIPTÉROSPERME . Tripterospermum {roùq, rpc'a, trois ; iTTEpov, aile ; t7TzêpiJ.a, grai- ne), bot. ph. — Genre rapporté avec doute par M. Endlicher [Gen., n" 3563) à la fa- uiille des Gentianées, sous-ordre des vraies Gentianées, formé par M. Blume [Bijdr., p. 849) pour une plante herbacée, voluble, dont le fruit est une baie uniloculaire, à trois placentaires pariétaux, qui portent nombre de graines pourvues de crêtes. C'est le Tripterospermum trinerve Blume, de nie de Java. (D. G.) *TRIPTÉRYGIOIV. Triplerygion (rpî";, trois; ■Kztp-jyiov, aile, nageoire petite), poiss. — Genre de Gobioïdes établi, par M. Risso, TRI »ur un petit poisson tie la Méditerranée , le Tripterygion nasulus, Risso. Outre ce type, ce genre compte encore plusieurs espèces des côtes et des rivières de la Nouvelle-Zé- lande. F.es Triplérygions, très voisins des Clinus, s'en distinguent par leur dorsale âivisée en trois parties, caractère que rap- pelle leur nom générique. (E. Ba.) TilH»ril.lO\. Triplilion (tpe?;, rpi'a , trois; tttiIov, plume molle), bot. ph. — Genre de la famille des Composées, tribu des Nas- sauviacérs, établi par Ruiz et Pavon pour de petites plantes herbacées, du Chili, à feuilles divisées sur les côtés en lobes spiiiescents; à fleurs bleuâtres au nombre de cinq dans cha- que capitule. Le nom du genre tient à ce que les akènes portent une aigrette de trois à cinq longues paillettes frangées au som- met. On connaît huit espèces de ce genre parmi lesquelles le type est le T. spinosuni Ruiz et Pavon. (D. G ) TUIQLE- MADAME, bot. ph.— Nom vulgaire du Sedum album Lin. Voy. urpin. (D. G.) TRIQUÈTRE. Triquelra { Triquelrus , triangulaire), moll. — Klein a formé sous ce nom un genre qui se compose d'une seule espèce ;ipp.irtenan taux Molettes (C/«io). M. de Blainville a employé le même nom pour désigner une section du genre Vénus, renfermant les espèces triangulaires, Venus flexuosa, etc. (E. Ba.) *TRIUAMMATUS {zp^ï.;, trois ; ?•«>;.«; suture). INS. — Genre de Coléoptères pen- tamères, tribu des Féroniens , établi par Eschscholtz, et compris dans le tableau des Féroniens de Chaudoir {Mém. de laSoc. imp. desnat. de Moacou^ extrait, p. 8 et 13). Ce genre se compose de 2 e.^pèces du Chili. Le type est le T. titnsirialus Chaud. (C.) TRIlUIAPilIDE. TrirhaphU (rpErj, rofa, trois; p-jflç, Jiigiiille). bot. ph. — Genre de la famille des Graminées, tribu des Pappopho- rées, formé par M. Robert Brown {Prodr., Flor. Nov. lloll., p. 183) pour des plantes de la Nouvelle Hollande tropicale et de l'A- frique moyenne, à fleurs paniculées, que leurs caractères rapprochent, d'un côté, des genres Tiiixiiael l'appophorum, de l'autre, des genres Eclrosia et Chloris. On en con- naît ,rjis espèces. (D. G.) *IRIiU)G:MA. INS.— Genre de la famille des S^iticgiies, de l'ordre des Hyménoptères T. XIV TKi 113 établi par M. Westwood (Proc. entom. Soc. of London, 1841 ) sur une seule espèce du nord de l'Inde, le T. cerulea Wesiw., re- marquable par des antennes chez le mâle près )ue aussi longues que le corps, une tête avec un tubercule frontal, etc. (Bl.) *TRISACTIS(-pcr;, trois; àxTÎç, rayon). ÉCHiN. — Genre établi par Link , et appaf tenatit aux Siellcrides. (E. Ba.) TRISAIMTIIIJS, Lour. bot. ph. — Syno- nyme lïlUjàrocolyle, de la famille des Om- beiliferes. (D. G.) •*TK1SCHIDIE. Trischidïum {■^pù<;,tpU, trois; a^iSiov, fragment), bot. pu. — Genre delà famille des Légumineuses Caesalpiniées, ti ibu des Swartziées, créé par M. Tulasne (Annales des sciences naiareUes, 2* sér., vol. X.X^, I8i3, p. 141, tab 4) pour un arbre de la province de Bahia, au Brésil, voisin des Allania Benth. et Coid^/a Lour., qui a reçu le nom de T. veslUum Tulasne. Le non; de ce genre vient de ce que son calice, d'abord en sac, se rompt plus lard en trois lobes presque réguliers. Ses fleurs ont ui seul pé- tale, avec vingt-deux ou viiigl-quaire étu- mines. (D. G.) TRISECUS. BOT. ph.— Genre incomplè- tement connu qui a été établi par Wiildt- now (eajRœuier et S( huiles, i'iys^em., vol. l\, p. 641] pour une plante trouvée sur les bords del'Oiénoque par MM. llumbolleiBonpland, et qui a été nommée T. frangulœfoUusW'û]. Jusqu'ici ce genre n'a pu être rapporté à aucune famille. (L). G,) 'imSÉTAn\E.Tiiselana{lreSytria,lTO\s; seta, soie), bot.ph. — Genre de la famille des Graminées, tiibu des Avénaiées, établi pur ïors\ia\ [Fier, œgypl., p. 27)pouruneplanlp annuelle, de Syrie et d'Egypte, qu'i5 a nommée T. Hnearis. (U. G.) TRISETE. Triselum {très, tria, trois; se/a, soie), bot. ph.— Genre oe la famille de.*: Graminées, tribu des Avénacee,>, formée après Persoon, par M. Kunih [Gruniin., p 202; Agrostogr., p. 299) pour des plantes indigènes, pour la plupart, des nioiitujue-' de l'Europe et de l'Amérique tropicale, Uont plusieurs avaient été rangées pur Linné et par divers auteurs parmi les Auena, ei dont les épillets renferment de deux a quatre fleurs. Le nom du genre vient de ce que la paillette inférieure de chaque fleur porte, entre ses deux deols terminales, une arête lU TRI torlile. Les espèces de ce genre sont partagées en quatre sections: a. Colobanthus Trin., b. Hoslraria Trin., c. Trichœla Palis., d. Acrospelion Bess. (D. G.) TKISIOLA, Rafin. bot. ph.— Synonyme du genre Uniola Linné, de la famille des Graminées, tribu des Fesiucacées. (D. G.) TRISIS (rpsTî, trois), moll. — Oiien a proposé ce genre pour une coquille qui ap- partient réellement au genre Arche, dans lequel elle constitue l'espèce Arca lorluosa; la forme singulière que rappelle le nom spé- ciGque, rend celle coquille précieuse pour les collections et la fait rechercher. (E. Ba.) TUISKAIDECACTIS (rpiaxaid^xa, treize; ôxt«î, rayon), échin. — Genre établi par Link.etapparlenantauxStellérides. (E.Ba.) TRISOPTÈRE. IVisopterus (Tpùç, trois; «Ttpov, aile, nageoire), poiss. — Genre de Gadoïdes, formé par Rafinesque pour un Poisson des mers de Sicile, le ^J'risoplerus fasciatus. (E. Ba.) *TI-lISSOPHAES (Tp.'aa,) , triple ; ya.vu, je brille), ins. —Genre de Lépidoptères, fa- mille des Nocturnes, tribu des Noctuides, indiqué par Hubner {Catalogue, '1816J. (E. D.) ♦TRISTACIIYE. Trislachya (rpuî, -rpia, trois ; a-râx^s, épi), bot. pu. — Genre de la famille des Graminées, tribu des Avénacée», formé par M. Nées d'Esenbeck [ex Mariius, Flor.brasil.,\o\ II, p. 459) pour des plan- tes de l'Amérique tropicale, dont lesépillets biflores forment des panicules simples a longs rameaux. On en connaît quatre espèces, parmi lesquelles les deux sur lesquelles le genre a éié fondé soni le T. leiostacliyaiiees et le r. c/jrysot/ina; Nées, i'uu et l'autre du Brésil. (D. G.) *ÏRISTAG!ME. Trislagma {-rpùç, Tp.'a, trois; czpdy^oL, goutte), bot. ph. — Genre de la famille des Liliacées, sous ordre des Aga- panthées, formé par M. Kunze, dans l'Her- bier de M. Pœppig, adopté ensuite et décrit par ce dernier pour une plante qui croît à âe grandes hauteurs sur les monlagnes du Chili; dont les fleurs en ombelle ont le pé- rianihe tubuleux , à limbe sexfide , et l'o- vaire pourvu vers le sommet de trois po- res mellifères qui ont motivé le nom géné- rique. Celte plante est le T. nivale Pœpp. et Endl. (D. G.) ÏRIST41V. 1RS. — Geoffroy désigne sous TRI celte dénominaliou vulgaire le Satyrus hy^ peranthus. Voy. ce mot. (E. D.) TRISTAIVilE. Tristania{nom d'homme). bot. ph. — Genre de la famille des Myrta- céeSjSous-ordredesLeptospermées, établi par M. Rob. Brown (in Alton Uort. Kew., v. II, p. 417) pour des arbrisseaux de la Nouvelle- Hollande, à feuilles lancéolées; à fleurj jaunes, presque en corymbes, pentnpétales, icosandres,dont les éiamines sont disposées en cinq faisceaux opposés aux pétales , et dont l'ovaire est à moitié libre. De Candolle avait décrit (Prodr., vol. III, p. 210) quatre espèces de ce genre. Allan Cunningham en a ajouté à ce nombre cinq nouvelles. — On trouve dans les jardins, cultivée comme es- pèce d'ornement, la Tristanie a feuilles DE Laurier rose , Trislania neriifolia Rob. Br. , arbuste de 1 à 2 mètres , dont les feuilles lancéolées sont luisantes en dessus ^ un peu glauques en dessous, coriaces et persistantes. On le cuilive en terre de bruyère et en orangerie. On le multiplie par bou- tures et marcottes. (D. G.) ♦TRISTEGIA, Rchb. bot. ph. — Syn. du genre Hœmanlhus Tournef., de la famille des Amaryllidées. (D. G.) ♦TRISTEGIS. bot. ph. — Le genre pro- posé sous ce nom par M. Nées d'Esenbeck rentre comme synonyme dans le Melinis Palis., de la famille des Graminées, tribu desPanicées. (D.G.) TRISTELLATÉE. Tristellaleta (Ires, trois; Stella, étoile), bot, ph. — Genre de la famille des Malpighiacées , tribu det Pleuroptérygiées ou Hirées, formé par Du- pelit-Thouars pour des arbris.-eaux grim- pants de Madagascar et de TOcéanie, à fleurs jaunes, dépourvues de glandes sur leur ca- lice, et à pétales entiers. Le nom de ce genre est dû à ce que les trois samares qui for- ment son fruit sont relevées d'ailes qui donnent à chacune d'elles l'apparence d'une étoile de 4 à 7 rayops. (0. G.) * TRISTEMMA (rpûç, trois; cT^'au.ay bandelette), polïp. —M. Brandt établit, sous ce nom , un sous-genre dans le genre Cribrina de M. Ehrenberg (Brandi , Ad. Acad. Pelers., 1833). (E. Ba.) TUISTEMME. Tristemma {rpî-.t; , rp'a, trois; <7X£'ap.a., couronne), iîot. ph. — Genre de la famille des Mélastom;i(ée> , tribu des Osbeckiées, formé par Jussicu {('.en. plant. ^ TKI 41. 329) pour des plantes sous-frutescentes. Indigènes de l'Afrique tropicale. Le type du genre est le Trislemma virusanum Corn- mers. (ex Juss.). (D. G.) TRISTEMOX. BOT. ph.— Genre proposé par M.Klotzsch(inLim!œa, voI.XII, p. 243) et conservé seulement à titre de section des Omphalocaryon{Voy.ce mot) du même au- teur, dans la famille des Éricacées , sous- ordre des Éricinées. Le genre Tristemon, proposé par Rafines- que pour les Triglochin à fleurs trigynes , n'a pas été adopté et forme dès lors un simple synonyme de Triglochin Lin. , fa- mille des Aiismacées. (D. G.) *TRISTEPIlA!>iUS (-rptr?, trois; ar/ya- voç, couronne), polïp. — M. Brandt établit un sous-genre de ce nom dans la division des Actinina ; les tentacules, toujours dis- posés en cercles dans ce dernier groupe, seraient au nombre de trois dans les Triste- yhanus (Brandt, Act. Ac. Peters., 1835). (E. Ba.) TRISTIQUE. TnsHcfta (xp.'aTtxo;, qui procède par trois ou par ordre ternaire ). BOT. PB. — Genre de la famille des Podo- stemmées, formé parDupetit-Thouars(Gen. Madagasc. , n° 8) pour de petites plantes semblables à des Mousses, qui croissent au fond des petits ruisseaux dans toutes les contrées intertropicales; dont la tige dicho- tome porte des feuilles presque demi-orbi- culaires, imbriquées sur plusieurs rangs, et dont les fleurs solitaires sont monandres avec un périantbe à trois folioles et un pistil trimère. (D. G.) TUISTOME. Trisloma ( TpeT? , trois; wTÔpa, bouche). MOLL. — C'est à tort que M. de Blainville a indiqué ce nom comme ayant été d'abord donné au Triforis par M. Deshayes, qui ne l'a cependant jamais désigné que sous ce dernier nom. (E. Ba.) TRISTOME. Trisloma ( rptr,- , trois; oTopia, bouche). HELM. — Ce genre, indiqué d'abord par Lamartinière, naturaliste de l'expéiiiiion de Lapeyrouse (1798), a été nommé Capsale par Bosc et par M. de Blain-' ville. Ce dernier naturaliste le place à la fin des Hirudinées ou Monocotylaires; d'au- tres naturalistes le placent au contraire au- près des Planaires et des Douves , et M. Du- jardin en fait une famille parmi -ces divers animaux sous le nom deTristomieni. TRI H5 CesTristomiens sont ainsi définis: Trématodes à ventouses inermes, ayant la bouche accompagnée de deux ventouses et l'intestin ramifié. Le genre Trisiome ou Capsale comprend lui-même cinq espèces , savoir : T. maculatum, ou l'espèce décrite par Lamartinière : il provient d'un Diodon des côtes de la Galifornie; Tr. coccinenm, Cuv., de l'Espadon et du Poisson lune ; Tr.papil- losum, Diesingjde l'Espadon; Tr.elonga- tum, Diesing, de l'Esturgeon; T. tubipO' rum, Diesing, du Trigla hirwulo. (P. G.) *TRISTYCHIUS ( rpsTç, trois; aT.'xn , série), poiss. — Genre fossile de Placoides à formes de Squales, des terrains carbonifères de Glascow , créé par M. Agassiz sur des Ichthyodorulithes (Agass., Poiss. foss., III, 1837). (E. Ba.) TRITELEIE. Trileîeia {-^pûi;, Tpia, trois; tAecoç, parfait), bot. ph. — Genre de la famille des Liliacées, sous-ordre des Aga- panthées, proposé par Douglas, adopté et caractérisé par M. Hooker; dans lequel sont comprises des plantes indigènes de l'Amé- rique occidentale , méridionale et septen- trionale, à fleurs en ombelles, pourvues de 6 étamines fertiles, d'un ovaire longuement pédicule et de 3 stigmates. On en connaît environ 12 espèces. (D. G.) *TRITHECA. BOT. ph. —Le genre pro- posé sous ce nom par MM. Wight et Arnolt, rentre comme synonyme dans le genre Am- mannia Houston , section Euammannia Endlic.dela famille des Lythrariées. (D.G.) *TRITIIRI1\ ACE. rWi/irinaa;. bot. pu. — Genre de la famille des Palmiers, tribu des Coryphinées, établi par M. Marlius {Palm., p. 149, tab. 104) pour un Palmier qui a été rapporté du Brésil méridional par Seiiow, dont le type, de hauteur médiocre, porte des feuilles en éventail, et un spadice étalé, chargé d'un grand nombre de petites fleurs hermaphrodites ou polygames. Cette espèce, encore unique, est le Trilhrinax Brasilien- sîs Mart. (D.G.) TRITICUM. BOT. PH. — Nom latin du froment. Voy. fromknt. (D. G.) TRITOMA Ker, TRITOMANTHE Link, TRITOMILM Link, bot. ph. — Synonymes deKniphofia Mœnch, genre de la famille des Liliacées, tribu des Aloïnées. (D. G.) TRITOMA (Tpîî, trois; T»p:i>, section). 116 TRI TRI INS. — Genre de Coléoptères subpeniamères, iribu des Erolyliens, fondé par Fiibricius [Systema entomologiœ , p. 570 ), et qui esl fompnsé de 12 espèces : 11 sont origiiwiires d'Amérique, et 1 appartient à r£(irope. Celte dernière, type, esl le T. bi^uJulala Olivier. On la trouve sur les Boleis (C.) *TRlTOMACKUS(rpcTo„ troisième; ua- xpoî, long). INS.— Genre de Coléoptères subpentamères, tribu des Cérambycins, créé par Newmann {Eut. Mag., 510), et qui ne se compose que d'une espère, le T. le.^laceuj de l'auteur. Elle a élé trouvée en Angle- terre. (C ) TRITOMEGAS (rpfro;, troisième; fx.£Vaç, grand), ins. — Genre de la tribu des Scn- tellériens, groupe des Cjdnites, de l'ordre des Hémiptères , établi par MM. Amyot et Serville ( [ns. llémipl , Suites a Bufl". ) aux dépens du genre Cydnus. Les Cydnus bico- lor el bigullatiis [Cimex id. Lin.), communs dans notre pays, appartiennent à cette di- vision. (Bl.) TRITOmUS (rp.ç, trois; t«^.^ , section). ISS, —Genre de Coléoptères pentamères, tribu des llyiirophyliens , créé par Mot- choulsky (il/em. de la Soc. imp. des nal. de Moscou, extrait, p. 8). (G.) TKITOIV. Tiiicn (nom mylhol.). rept.— Laurenli, en 1768, a nommé ainsi les Sala- mandres aquatiques dont l'Europe a plu- sieurs jolies espèces, l.a dénomination de Molge, proposée par Merrem , fait double emploi avec celle-ci. — Nous avons donné, à l'article Salamandre {i;oy. ce mol) , tons les détails nécessaires sur le genre des Tri- tonSf dont le nom a servi d'éiymolo^^ie aui mots suivants ; TiiiToNELLA, Swainson ; Tritonii, Tscherdi; î RITONlOf'.S , td. (P- G) TRITOiV. Triton (Tp^tuv, nom myibolo- gique). MOLL. — Linné comprenait, dans son grand genre rt/urex (Rochers), lesGastéropo- deS'Peclinibranches que Monlfort, Laniank et, après eux, tous les naturalistes en ont séparés pour former le genre Triton. M.ils:ie les nombreux rapports qui lient les Mollus- ques de ce genre aux Rochers et aux Ranelles, des dilTérein-es ronstanies el neiienient ca- ractérisées les en distinguent , sans cepen- dant les en éloigner. Dans les Rochers, les flanelles et les Tritons, la coquille esl rele- lée de bourrelets ou varices ; mais, dans les Rochers, les varices de chaque tour de spire .se correspondent et s'alignent de manière à former, dans la longueur de la coquille, des séries qui sont au nombre de trois ou da- vantage; dans les Ranelles, ces rangées ne sont jamais qu'au nombre de deux, opposées, une de chaque côté; daeis les Tritons, les bourrelets ne se disposent plus ainsi en li' gnes continues : ils alternent, deviennent quelquefois rares ou subsolilaires. Ces bour- relets épars des Triions sont, en outre, gé- néralement moins développés el moins épi- neux que ceux des Rochers. La forme de la coquille, bien que rappelant celle des deux genres voisins, esl plus fréquemment allon- gée. L'opercule est moins épais que celui des Rochers. L'animal des Tiutons ne diffère pointdecelni des Rochers; ce sont les mêmes mœurs, le même habitat. Quelques espèces, présentant d'ailleurs le même ensemble de caractères, se distinguent par une bouche liés grimaçante, une colu- melle fortement encroûtée; elles ont élé sé- parées des Tritons par Monlfort, sous le nom générique de Persona ; par M. Schumacher, sous celui de Dislorla. L'animal même, étu- dié par MM. Quoy et Gaimard, semble jus- tifier cette opinion par des particularités curieuses d'organisation: un opercule diffé- rent; une trompe très grêle , très longue, subclaviforme. Bien que les espèces fossiles établissent, entre ce type et celui des Tritons proprement dits, des traissitions qui man- quent dans la nature vivante, plusieurs na- luralistes sont tentés d'admettre la distinc- tion générique établie par Monlfort. Le genre Tersona formerait un petit groupe subalterne, satellite des Tritons, comme l'est celui des Tpphis par rapport aux Roihers. LesespècesdiigenreTRiTONsontau nombre d'une soixantaine environ : les vivantes se trouvent dans la plupart des mers, et attei- gnent souvent une très grande taille; les fossiles n'ont encore éié trouvées que dans les divers étages des terrains tertiaires. Parmi les espèces les plus connues, nous citerons le Triton émawlé. Triton variega- lum Lamk. {Murex Triiohis L.), nommé vulgairement la Conque de Tiiloii, la Trom- pette marine: — le Tuuon «AiGNuiRf, Triton iitorium Laink., dé.signé s ms les noms vul- gaires de Rluiuicéros ou Gueule de Limi ; — le Triton grimaçant, Ti iton Anus Lamk., TRI vulgairement la Grimace, l'Anus; c'est elle qui sert de type au petit genre Persona de Monifort. (E. Ba.) T!lllO\IA. BOT. pp. — r,e genre de ce nom, proposé pur Ker ou Gawler, estralla- thé comme synonyme au genre Monlbrelki DC, de l.i famille des Iridées. (D.G.) 1 lUTOiMi::. Trilonia (Triton, nom my- thologique). MOLL. — Cuvier créa ce g^rire, parmi .ses (Jasléropodes-Nuilibranches, pour des Mollusques limariformes qui ont assez l'aspect des Duris. La tête est surmontée de deux ipiiiacules réiraciiles , contenus dans an étui cylindrique, d'oîi ils sortent et où ils rentrent par un mécanisme semblable a celui des tentacules des Limaces. La bouche est année iiitérieuremenl de deux mâchoires lalér;iles, cornées, tranchantes, denticiilées sur les bords; au-dessus de la bouche tombe un V"ile frangé , comparable à celui des Tcthys , mais beaucoup plus petit. Le pied est larpe, canaliculé, et se termine par un bord mince laissant en dessus une partie nue ; au dessus de cette partie nue, tout le long des deux côtés du dos, sont rangées les bram hies en forme de hoiipes rameuses , qui re«seml»lent à des franges élégantes. L'anus , au lieu d'être percé sur la par- lie postérieure du dos, comme cela a lieu chez les Doris, s'ouvre sur le côté droit de lespaie nu , derrière les organes de la généraiion. Cuvier, dans un beau Mé- moire, consigné dans les Annales du Mu séum (I, XXXI, I, 2), est entré dans des dé- tails d'organisation qui ne peuvent trouver place ici. Ce genre a été adopté par tous les Zoolo- gistes, qui tons en ont apprécié les affinités à peu près de la même manière ; il a servi de type a i.amarck pour fonder sa famille des Tritonicns.qiii correspond assez exactement a celle des Nudibranches de Cuvier. C'est, en général . près des Scyllées et des Téihys ijne les Tiiuoniks ont pris place dans la plu- part des classifiraiions; et ces rapports sont si naiurelsque MM.deBlainvilleet Lalrcille, bien qu'ils n'admetteni ni la famille des Tritonieiis, ni celle des Nudibranches, les ont cependant mis davantage en évidence: le premier, en créant la famille des Dicères, d'après le nombre des tentacules dans les trois genres que nous venons de nommer ; le secoud, en formant celle des Séribrancbes, TRI 117 «faprés la disposition des branchies dans ces mêmes genres. Les espèces de Tritonies sont nombreuses et très variées par la taille et la forme des branchies; plusieurs sont fort petites. La disposition île leur pied indique que ces ani- maux s'attachent aux plantes marines, sur lesquelles ils rampent, sans pouvoir les quitter pour nager. Nous citerons seulement la TiiiTONiE DE IloMBERG , Tritoriia Honiber- gii Cuv., la plus grande espèce ciuinue , et qui a servi aux recherches anaiomiques de Cuvier. Elle se trouve dans la Manche. E. Ba.) TRlTO\IEIVS. MOLL. — Famille établie par Lamarck parmi les Gastéropoiles, et re- présentant assez exactement les Nudibran- ches de Cuvier. Voy. nudibranches et l'ar- ticle TRITONIE. (E. Ba.) ♦tri IROPIS (tpî-?, trois ; rpoVt;, carène). REPT. — Genre d'Iguaniens ou Siellioniens, dans la classification nouvelle de M. Fitzen- ger. (P. G.) ♦TRITURUS (Tpi'Tùjv, triton; oipi. queue). REPT. — Nom générique donné par Rafines- que aux Tritons. Voyez la caractéristique du genre Triton, dans l'article Sai.amandri;, (E. Ba.) TRIUMFETTE. Triumfella ( dédié à Triumfelti , botaniste italien de la fin du xvii* siècle), bot. ph. — Genre de la famille des Tiliacées, sous-ordre des vraies Tiliées, formé d'abord par Plumier ( Gen., lab. 8 ), adopté ensuite par Linné et par tous les bo- tanistes. Il comprend des plantes frutescen- te.*, sous-frutescentes, très rarement herba- cées, à duvet étoile; dont les feuilles alternes, péliolées, entières ou lobées, sont Jentée» en scie, stipulées; dont les fleurs jaunes sont portées sur des péd..nciiles oppositifo- liés ou latéraux, et présentent un calice de cinq sépales miicronés au-dessous du som- met; une corolle pentapétale , plus courte que le calice ou nulle ; de 10 a 30 étamines portées sur un petit support à cinq glandes, sur le sommet duquel repose également un ovaire à 2-3 loges bi ovnlées, surmonté d'un style et d'un stigmate quinqnéDde. Le fruit est une capsule a 2-5 loges générale- ment partagées par une fausse cloison , et couverte extérieurement d'aiguillons cro- chus. De Candolle décrivait déjà 29 espèces de Triumfetles (Prodrom., vol. I, p. 506). 118 TRI Plus récemment ce nombre a été plus que doublé , et M. Walpers a pu en relever 34 nouvelles espèces. Ces nombreuses plan- tes sont partagées en deux sections : a. Lap- yula DC, pour celles dont le fruit est indé- hiscent, à loges monospermes; b. Barlra- mea DC, pour celles dont le fruit se divise, i sa maturité, en 2-5 coques. Le type du premier de ces sous-genres est le Triumfelia Lappula Lin., arbrisseau des Bermudes et des Antilles, où il est très connu sous les noms de LappuUer, Grand- Cousin. Ses feuilles sont en cœur à leur base, trilobées et bordées de dentelures inégales. Sa racine est très mucilagineuse, et sert, dans les An- tilles , aux mêmes usages que celle de la Guimauve en Europe. Ses branches flexibles sont employées en guise d'osier, et son écorce fournit de la filasse. {P. D.) *TRll'RIDE. Triuris. bot. ph. — Genre de la famille des Naïadées , établi par M. Miers ( in Annal, of natur. hislory , 'VoL VU, p. 222) pour une petite plante aquatique du Brésil. (D.G.) *TKIL'RIJS ( rpt7<; , trois ; ovpâ , queue ). POiss. — Deux genres ont reçu ce nom : l'un de Lacépède, et que M. Agassiz, dans son Nomendalor Zoologicus, rapporte au groupe des Murènes; l'autre, de M. Swainson, ap- partenant aux Salmonoïdes(Swains.,C/assi/., 1839). (E. Ba.) *TRIVIA {Trivium, carrefour), moll. — M. Gray, divisant un peu trop artificielle- ment les Porcelaines en trois genres, a dis- tingué, sous ce nom de Trivia, les espèces sillonnées {Descr. Cal. Cyp., 1832). (E. Ba.) TRIXA (9p;ï, poil). INS. — Genre de l'ordre des Dipières, de la famille des Athé- ricères, tribu des Muscidcs, division des Tachinaires, créé par Meigen [Syst. Beschr. IV, 1824 ) et adopté par M. Macquart. On décrit huit espèces de ce genre, toutes propres à l'Europe: celle que l'on prend pour type est la T.cœrulescensUeig., Macq., qui est commune en Allemagne. (E. D.) TRL\AGO. BOT. PB. —C'est le nom de Tune des deux sections du genre Barlsia Lin., de la famille des Scrophulariacées , que M. Sleven proposait d'ériger au rang de genre dislinsq"e). ANN. — Dulrochet,en 1817, a nommé ainsi un genre d'Hirudinées ou Sangsues, que Laniarck reproduit sous le nom de Trochelia, et que M. de Blainville a nommé Geobdella. Ce genre ne comprend encore qu'une seule espèce, laquelle vit en France, et a élé recueillie d'abord près de Château Renaud (Indre-et-Loire), et depuis lors auprès de Toulouse, ainsi que dans le déparlement de l'Ariége , dans celui de la Dordogne, et dans celui de l'Hérault. M. Moquin en a aussi reçu quelques exem- plaires de l'Algérie parles soins de M. Guyon. Les Trochètes vivent dans l'eau ; mais elles en sortent fréquemment, soit pour chasser les Lombrics, qui constituent leur principale nourriture, soit pour pondre leur capsule ovigère. Elles ont trois mâchoi- res rudimenlaires , la bouche très grande et les yeux au nombre de huit. (P. G.) *TROCHETIA. ANN. — AUéralion du nom Trochela, employé par Lamarck. (P. G.) TROCHÉTIE. ÏVochetia (dédié au phy- siologiste Dutrorhel). bot. ph. — Genre de la famille des Byllnériacées, tribu des Dom- beyacées, formé par De Candolle ( in Mém. du Mus., vol. X, p. 106, tab. 7, 8) pour deux espèces de petits arbres des îles Bour- bon et iM.iilagascar, dont la surface est cou- verte de petites écailles ferrugineuses, aux- quelles il a donné les noms de Trochetia wuflQra et T. triflora. Plus récemment M. Lindiey en a décrit une nouvelle espèce sou» le nom de T. grandiflora, (D. G.) TRO 119 •IT.OCHIA. MOLb — Genre de Gasté- ropodes du groupe des Pourpres, indiqué par M.Swainson {Treat. Malac, 1840). (E.Ba.) TROCIIIDES. Trochidœ, d'Orb. {Tro- chus, roue, cerceau), uoll. — Voy. l'article TROCBOÏDES. (E. Ba.) *TROCHIDOX (rrochus, roue, cerceau; ôcîwv, dent). MOLL. — Genre de Pectinibran- ches de la famille des Trochoides, indiqué parM.Swainson(7'r. A/aL,1840). (E.Ba.) *TROCHILÉES. ois. — Sous ce nom, M. Lesson a établi une famille qui com- prend les Oiseaux-Mouches et les Colibris, et correspond au genre Trochilus des au- teurs. (Z. G.) *TR0CI1ILI. OIS. — Famille qui corres- pond, dans Wagler, au grand genre Trochi- lus de la plupart des auteurs. (Z. G.) *TROCHILIDÉES. Trochilidœ. ois Famille fondée en partie, par le prince Ch. Bonaparte, sur le grand genre Trochilus des auteurs. Pour G.-R. Gray, cette famille comprend les trois sous-familles suivantes : Lamporninées, Phœiorninées et Trochilinées. Voy. ces mots. (Z. G.) *TROCIIILIIVÉES. Trochilinœ. ois. — Sous-famille de la famille des Trochilidées , établie par le prince Ch. Bonaparte, et ren- fermant pour G.-R. Gray les genres PalU' gones, Cœligena, Glaucopes, Lesbia, Ileliac- tin, Trochilus, Heliotrix, Plalurus, Campi- lopterus, Polytenus, Âmizili, Sephanoides, Orlhorhynchus, Rubis, Chrysolampis, Ilylo- charis et Lophornis. (Z. G.) ♦XROCHILITES [trochilus, diminutif de trochus). MOLL. et kchin. — Dénomination employée pour désigner, soit des coquilles trochoides fossiles , soit des articulations de tiges d'Ancrines. (E. Ba.) ♦TROCniLIUM (Tpo'x<).os, roitelet). INS. — Scopoli [lalr. hist. nat., 1777) avait donné ce nom à un groupe de Lépidoptères de la famille des Crépusculaires , qui doit rentrer dans le genre Sésie. (E. D.) *TROCHlLLA ( diminutif de Irochus). MOLL. — Genre de Pectinibranches de la fa- mille des Capuloïdes, indiqué par M. Swain- son (Treat. Malac, 1840). (E. Ba. TROCHILUS. OIS. — Nom générique des Colibris et des Oiseaux-Mouches dans la méthode de Linné. (Z. G.) TROCIIIXiE, Swains. moi.l. — Voyes l'article trocuoïoe». (E. Ba.) 120 TRO TROCHISCAlViTHE. Trochiscanthes{rpo- xîaxoi, petite roue, peiitcercle; âvOoç, fleur). BOT. PU. — Genre de la famille des Ombelli- fères, sous-ordre des Orlhospermées, tribu desSé.séliiiées.f()rméparM.Koch(f/mf/eiii/"., p. 103, fig. 85) pour le Smyinium nodiflo- rum Allio. [hnf>eraloria nodiflora DC, FI. fr.), grande plante herbacée de l'Europe méridionale et des Alpes du Danphiné, haute de 1 à 2 mètres, glabre, très rameuse, dont les feuilles inférieures sont très grandes, Iriternatiséquées, à segnienls dentés en scie; dont les fleurs sont blanches, la plupart stériles. Cette plante porte aujourd'hui le nom de Trodmcanlhes nodiflorus Koch. *TKOCIII>QlJE. 7Voc/uscus (rpc^c'axeç, rotule). ARACHN. — M. Heyden, dans le jour- nal VIsis, donne ce nom à un genre de l'or- dre des Acariens , dont les caractères n'ont pas encore été publiés. (H. L.) ♦TROCIIISQUE. Trochiscia (rpoxt'axoî, petite boule ). bot. cr. — ( Phycées. ) Ce genre, créé d'abord par Kuizing dans la tribu des Desrniiliées , renfermait plusieurs productions étrangères à celte tribu. Nous croyons qu'il doit appartenir aux Protococ- coïdées, en le restreignant aui caractères suivants : Corpuscules sphériques en ovoïdes isolés, libres, à surface anguleuse, granuleuse ou hérissée de papilles, endochrome vert. Il renferme environ une demi-douzaine d'es- pèces qui habitent les eaux douces. Le frai de Grenouilles, après l'édosion des tétanls, est fréquemment coloré en vert par la pré- sence d'individas appartenant à ce genre. (BllÉB.) TROCIIITES. MOLL. et échin. — Même valeur que trochiliti s. (E. Ba.) TUOCIIOCAllPE. Trochocarpa (too^c;, roue, toupie; xap-^o;, fruit), bot. ph. — Genre de la famille des Épacridées, tribu de^ Sty- pliéiiées, formé par M. Rob. Brown (Prodr, Flor. Nuv. lloll,. p. ri48) pour un petit arbre cd'environ 6 ou 7 mètres, à bois très dur; à feuilles épar.ves, nervées ; à fleurs blanches, }n épis terininaux et oxillaires, dont le fruit tst un drupe déprimé, globuleux, renfer- mant un noyau arromli et a dix lobes. Cette espèce, encore unique, a été nommée T. lawina Rob. Br. (D. G.) TKOCIIOCOCIII-EA ( des deux nomi génériques 1 roclius el Cochlea). moll. — Genre de Klein , qui répondrait aux Mono- ^ TRO dontes de LamarcU, s'il ne renfermait quel* qnes Cyclostomes. (E. Ba). *TROCHODE!VDRE.rrocftodendron(Tpo- Xo;, roue, toupie; ScvSpov, arbre), bot. th. — Genre rangé par M. Endiicher (Gen., n" 4744) à la suite des Magnoliacées comme ayant de l'afflnilé avec les llliciées. Il a été formé par MM. Siebold et Zuccarini {Flor. Japon, vol. I, p. S3, tab. 39, 40) pour UD arbrisseau ou un arbre aromatique qui croit dans les lieux ombragés et humides du Japon méridional. Cette espèce est le T.aralioides Sieb. et Zuccar. (D. G.) *TR0CH0D01V.B0LL. — roy.TROCHIDOR. TROCIIOIDEA , Menke. moi.l. — Voy, l'article trochoïdes. (E. Ba.) TROCHOÏDES. moll. — Cuvier parta- geait les Gasléropodes-Pectinibranches en trois familles -.Trocboïdes, Capuloïdes, Buc- ciNoïDEs. La première a pour caractères une coquille dont l'ouverture est entière, sans échancrure ni canal pour un siphon du man- teau, l'animal étantdépourvu de cet organe; un opercule ou quelque organe qui le rem- place. Les genres Troques, Turbos, Palu- dines, Lillorines, Monodontes , Phasianelles , Ampullaires, Mélanies, Acléons, Pyramidel- les, Janthines, Nériles , et un grand nombre de sous genres, prennent place dans celte famille, qui correspond, par son ensemble, mais avec une distribution dilTérenle, à six des familles des Trachélipodes de Lamarck. La plupart des Zoologistes ont subdivisé en groupes , qui ont la valeur de familles , les Trocboïdes de Cuvier : c'est ainsi que La- Ireille comprenait, sous ce même nom de Trocboïdes, les genres 'J roque, Cadran, Rou- lelle, Monodonle et Pleurotomaire. M. d'Or- bigny, imité par d'autres Zoologistes, éta- blit , dans les Pectinibranches , une famille des Trochides, correspondant as.sez exacte- mentaux 'J'rochuïdes de Laireilte, si l'on en retirait les Pleurolomaires , c'est a- dire, en général, aux Turbinacés de Latnank. Le principal caractère qui justifie cette coupe naturelle est la forme de l'animal des Trochides, qui se distingue par des filets situés à la partie supérieure du pied, l'oy l'article iROQur;. (E. Ba.) *lROCIIOIDEUS (tpoxouSh;t arrondij. INS. — Genre de Coléoptères subiétramèras, tribu des Endomychides, établi par Wtst- Vkood ( Trans. Lin. Soc. Lind.^ vol. XIX , TRO p. 45), et composé de 4 espèces, dont une est aiiiédiliivicniie, une de l'île Maurice, une de Colombie, ei une de patrie inconnue. La dernière, type du genre, est le T. Dal- mawn West (G.) * i i;0(:ilOrSIS {-^po^k, roue, disque ; é^-!?, asperi ). P..LYP. — Genre de Polypes anihoz.'7ii/»ic7iiMTOparM. Reichen- bach. (D. G.) ♦TKOCIIOSTIGMA. Troclwstigma {roo- X^it roue, toupie; iriyp-u, stigmate), bot. PH. — GeiH-e de la fainille des Ternstrcemia cées, formé par MM. Siebold et Zuccarini (m Abhaudl. dar Miinch. Akad., 2' clas., vol. Ili, p. 726. tab 2, Cg. 2) pour des ar- brisseaux voliibles ou droits, du Japon; à fleurs blanches, aiillaires, solitaires ou grou- pées en corynihes pauciflores. MM. SieboM et ZuiTarini eu ont fait connaître cinq espè- ces, parmi iesipieiles nous citerons pour exemples le» r. rufum,T. argulum. (D G ) * Ti;OCIIOIOMA. MOLL. —Ce genre de Gastéropodes-Pectinibranches, de M. Eudes Deslongi hamps, parait être le même que le genre Ditremana de M. d'Orbigny, de la famille de.-. Ilaliolides. La coquille irochoïilf est semblable a celle des Pleurolomaires, mais la fenie du labre de ceux ci est retnpla- cée pai nu trou uvale, simple, sans saillie, et .siiué à une certaine distance du bord. Ces Mollusques n'ont été observés que dans les terrains jurassiques. (E. li\,) 'JllOCillJI>llVE. TrochuUna (dimin.de Trmliux) FoKAM. — Troisième sous geme des Roiiilips de M. d'Orbigny {Ann. é-s se. \ «at . III, I82{)). (E. lu.) j lllOtJlLS MOU. — Toy. TROQUE. j TKO 121 * TROCTES INS. — Genre de l'ordre des Névroptères , synonyme d'Atropos, em- ployé par M. Burmeister (Handb. der En- tom. ) (Bl.) TROEIVE. Ligustrum (de ligare, lier, at- tacher, les branches de l'espèce européenne servant de liens ). bot. fh. — Genre de 11 famille des Oléacées, sous-ordre des Oléi- nées ; de la diandrie-monogynie dans le système de Linné. Formé par Tournefort, il a été adopté par Linné et par tous les botanistes modernes. Il comprend des ar- brisseaux et de petits arbres indigènes des parties moyennes et septentrionales de l'Eu- rope, ainsi que des contrées tempérées de l'Asie orientale. Les feuilles de ces végétaux sont opposées, péiiolces, ovales oblongues ou lancéolées, entières, généraletnent gla- bres ou même luisantes; leurs fleurs blan- ches forment des panicules ou des grappes composées, terminales; elles présentent: un calice en tube court, à quatre dents; une corolle en entonnoir, dont le tube déborde le calice et dont le limbe est, quadriparti; deux étamines incluses; un ovaire à deux loges renfermant chacune deux ovules col- latéraux, suspendus au haut de la cloison ^ lequel porte un style très court, terminé par un stigmate bifide, obtus. A ces fleurs suc- cède une baie globuleuse, à deux loges di- spermes ou monospermes par avorlement. On connaît aujourd'hui 10 espèces de Troëne, parmi lesquelles la plus connue, qui consti- tue le type du genre, est le Thoene commun , Liguslrum vulgare Lin.Ot arbrisseau croît communément dans les haies, sur la lisière des bois de toute I Europe, a l'exception de la Laponie et du Camase. Il se divise dès sa base en branches flexibles, généralement opposées; ses feuilles sont assez peiiies, un peu coriaces, oblongues-lanceolees, luisantes en dessus. Ses Heurs tilanches forment des grappes composées terminales, elles se dé- veloppent au printemps; elles produisent des baies noires, qui ont la grosseur d'un gros pois, et qui persistent pendiint l'hiver. Le Troène commun est usité «dnmie plante mé- dicinale. Ses feuilles ont une saveur arnère etstyptique; on en emploie quelquefois la déroction contre les maux de gorge, contre les aphihes, pour ralTernurles gencives, etc. Ses b.iies renferment un fuc de couleur bleuâtre, foncée, très tenace, (tout un se 8* 122 TRO sert pour colorer les vins et qui entre dans la composition de l'encre des chapeliers. Ses branches sont assez flexibles pour servir comme liens. On plante fréquemment cet arbuste pour en former des haies et des pa- lissades. Il réussit partout et dans toute nature de terre. Il se multiplie avec grande facilité et par tous les moyens. On en pos- sède une variété à fruits blancs, et une autre à feuilles panachées , qui est beaucoup plus jolie que le type. On cultive assez com- munément comme espèce d'ornement le Troène DC Japon , Liguslrum japonicum Thunb., joli arbuste, de plus fortes propor- tions que le précédent; glabre; à feuilles ovales, acuminées, grandes; à fleurs blan- ches, en belles et grandes panicules termi- nales. Sous le climat de Paris, il réussit en pleine terré, mais à une exposition méri- dionale. Il demande une terre légère. (P. D.) *TROES (Tpù;, Troie). INS. -Linné(S2/s«. nat., 1767) a appliqué le nom de Troes à une subdivision du grand genre Papillon. Lenomdérjoidesd'Hubner {Cal., 1816) correspond à celui de T» oe.s de Linné. (E.D.) *TROGIA. BOT. CR.— Genre de la famille des Champignons hyménomycètes de Pries, lous-ordre des Pileali, tribu des Agaricinés de Pries; de la division des Basidiosporés ec- tobasides, tribu des Idiomycètes, section des Agaricinés, dans la classification mycologi- que de M. Léveillé ; formé par Pries. (M.) ♦TROGIDIEXS.T^jopritiii.iNS. — Mulsant ( Hist. nat. des Cul. de Fr. Lamellicornes , p. 324 ) a établi sous ce nom une famille dans laquelle cet auteur a fait entrer les genres suivants: JEgialia, Trox , Hyboso- rus, Geobius et Ochodeus. (C.) TROGLODYTE. Troglodytes {xpolucre et présen- tent: un calice coloré pétaloïde, formé de 5 à 15 sépales en préfloraison imbriquée; de 5 à 20 très petits pétales tubuleux , uni- labiés; des étamines indéfinies; des pistils nombreux, dont l'ovaire uniloculalre ren- ferme des ovules nombreux, en deux ran- gées, le long de la suture ventrale. Le fruit se compose de nombreuses capsules follicu- laires, coriaces, cylindriques, acuminées par la persistance du style qui est dorsal , mar- quées de nervures transversales, polysper- mes. — De Candolie n'avait décrit que cinq espèces de Trolles {Prod., vol. I, p. 43). M. Walpers en a relevé dix nouvelles dé- crites plus récemment. La plus connue d'entre ces plantes est le Trolle d'EuROPE, TroUius curopœus Lin., qui croît dans les prairies des Pyrénées, des Alpes, etc. C'est une plante haute de 4 à 6 décimètres, dont les feuilles sont divisées en cinq lobes aigus, dentés; ses grandes fleurs, dont les sépale» au nombre de quinze sont resserrés de ma- nière à former presque un globe par leur ensemble, se développent au printemps. Ce Trolle est cultivé pour l'ornement des jardins, à une exposition fraîche et couverte, dans une terre mélangée de terre de bruyère; on le multiplie par semis, ou par division des pieds. On cultive aussi et de la même manière le Trolle d'Asie, 7 rollius asialicus Lin., spontané dans les prairies et les bois de la Sibérie, dont les fleurs, un peu plus petites que celles du précédent, n'ont que dix sépales étalés, avec dix pétales plus lougs que les étamines et colorés d'un beau jaune orangé. La culture a obtenu quelques va- riélés de ces deux espèces. (P. D.) TRO.^IBE. — VO'J. MÉTÉOROLOGIE. TRO^IÏÎETTA, Adans. bot. cit.— Syno- nyme de Peziza Dill., famille des Champi- nons hyménomycetes. (M.) TROMBIDIEXS. irombidiei. arachn. — Voy. ACARIDES. (H. L.) TROMBIDIOIV. TrobiJaum {rpopS$, qui ronge), ins. — Geiu- de Coléoptères penlamcres, tribu des Scara- béides arénicoles, établi par Fabricius{i'ys- tema Elculheralorum, t. I , p. 109), et com- posé d'une cinquantaine d'espèces réparties sur tous les points du globe. Le type, le T. sabulosus Lin. , est assez commun aux environs de Paris. On le rencontre ainsi que sa larve sous les vieux haillons, ou sous les peaux d'animaux morts. (C.) TKOXLMOiV. Tioximon. bot. pu. — Ce nom a été donné à divers genres par di.Té- rents botanistes. Gaertner l'a appliqufi à un genre de plantes herbacées-vivaces , de l'Amérique septentrionale glauques, à feius jaunes, en capitules mullidores, dont l'in- volucre a deux rangs d'écaillés, et qui don- nent des aliènes à quatre angles, surmontés d'une aigrette pileuse. Ce genre appartient à la famille des Composées, tribu des Cht- coracées. Le l'roximon de Sims, de Nuttnll , etc. ^ rentre comme synonyme dans les Agoseris RaQn. , de la famille des Composées, tribu des Chicoracées. Quant au Troximon de Don , M. Endî:- cher le rapporte avec doute à la première section des Crépis Lin,, mêtne famille et même tribu que les précédents. (D. G.) TRUFFE. Tiiber. bot, cr. —Genre de Champignons de l'ordre des Thécasporés endospores et de la tribu de; Tubéracés , caractérisé par un réceptacle charnu , plus ou moins globuleux, lisse ou verruqueux, indéhiscent, compacte à l'intérieur, parsemé de; veines membraneuses, anastomosées; ayant pour organes de reproduction d(s spores renfermées dans des sporanges ar- rondis ou ovoïdes, sessiles ou pédicellés et transparents. Les Truffes croissent sous la terre , dans presque tous les pays , excepté dans ceux qui sont essentiellement froids. Leur importance, comme aliment ou plutôt comme condiment, fait qu'on les recherche, et qu'elles forment un article de commerça assez étendu. 'J uber cibarium Sibth. Réceptacle noir 13i TRU riw recouvert de verrues prismatiques plus ou moins saillantes ; parenchyme compacte d'a- bord blanc, puis d'un gris roussâlre et enfin noirâtre, parsemé de veines blanches nom- breuses anastomosées, partant de tous les points. Sporanges presque sphériques, pédi- celles transparents; spores 1 à 6, presque rondes, verruqueuses et opaques. On désigne ordinairement cette espèce sous le nom de Truffe noire, et Viitadini dans sa Monographiele lui a conservé (Tuber melanoapermum). Elle est la plus commune en France; c'est à son goût et à son odeur qu'elle doit particulièrement son mérite. Quand elle est encore jeune son parenchyme est blanc; elle constitue alors ce que l'on appelle la Truffe blanche , qui est dure, in- sipide, inodore et indigeste. Mais, dans son c^tat parfait, elle a une odeur sui generis , très diffusible, et qui la fait reconnaître mieux que tous les caractères que l'on pour- rait lui assigner. Quelques unes cependant, Sans que l'on puisse en apprécier la cause , ienient le bouc, le musc, ou une légère odeur d'ail; quand elles sont vieilles elles répandent une odeur de vieux fromage, et sont très fétides quand elles tombent en décomiiûsilion. La Truffe noire est souvent mélangée avec les luber brumale et œslivum , qui se préientent sous la même forme , et ne dif- fèrent que par des caractères difficilement appréciables, qui sont tirés du goût et de la couleur. Tuber griseum de Borcb.,qneron nomme encore Truffe grise, blonde, TrnlTe à l'ail, est extrêmement commune dans le Piémont et, malgré cela, toujours à un prix très élevé. Son volume varie depuis celui d'une noix à celui d'une pomme ordinaire; elle est ronde, allongée, aplatie, rarement lo- bée, à surface lisse et de couleur rousse ou cris sale, douce, savonneuse au toucher. Son parenchyme est grisâtre , quelquefois rduge, parsemé de veines nombreuses, diri- gées dans tous les sens, très fréquemment anastomosées. Les sporanges sont à peine pédicellés et renferment deux, trois, rare- ment quatre spores , légèrement ovales , verruqueuses et presque opaques. Cette es- pèie vit profondément en terre, on ne trouve que rarement plusieurs individus ensemble ; elle se pluU particulièrement à l'ombre des saules, des peupliers et des chênes , on la rencontre cependant dans les cbamps, dans les lieux découverts. Il ne faut pas confondre cette espèce avec le Rhizopogon magnatum de Corda , dont les sporanges sont allongés, presque sem- blables à ceux des Pézizes et qui contiennent huit spores arrondies et verruqueuses. Malgré la grande réputation dont cette Truffe jouit , elle n'est pas goûtée par les amateurs ; beaucoup même la repoussent à cause de son odeur, et surtout de ses in- convénients quand on en a mangé; elle est plutôt employée comme condiment que comme aliment. D'autres espèces, la Truffe blanche {Tuber albu7n Bull.), la Terfez des Arabes {Tuber niveum Duf.), la Truffe musquée {Tuber moschalum Bull .), ont été décrites comme des Truffes; mais les auteurs modernes les ayant placées dans d'autres genres, ce n'est pas le moment d'en parler. Pour ce qui concerne le Tuber oligosporum, œslivum , ^nesenteri- cum, fœlidum, Borchii, maculatum, ferru- gineum, macrosporum, nitidum, rvfum , excavaium , je ne puis que renvoyer à la monographie des Tubéracés de Vittadini dans laquelle on trouvera les détails que l'on peut désirer. l'oy. aussi dans ce Dic- tionnaire noire article tiiberacés. (Lév.) TilLI'FE D'EAL. bot. ph. — Nom vul- gaire de la Macre, Trapa nalans Lin. Voy. MACRE. (D. G.) TKIJITE. Salar. poiss. — Considérées d'abord comme des espèces du genre Sau- mon , les Truites doivent néanmoins consti- tuer un genre spécial dont le caractère distinctif consiste dans les deux rangées de dents dont est armé le corps du vomer ; chez les Saumons , le corps du vomer est lisse et sans dents; il ne porte qu'uneseulo rangée de dents chez les Forelles. Du reste, l'anatomie, les habitudes, la taille, l'habi- tation, rapprochent les Truites des espèces flu genre Saumon. Comme celles-ci , les Truites fournissent d'excellents poissons à nos tables, et elles donneraient des rar- g.ii.-/^r,-j, nuque), poiss. — Genre de Gobioïdes ne comprenant qu'une espèce { I rypauchen vagina,Ciiv. et Val.), qui ha- bile la presqu'île de l'Inde en-iicçà du Gange. (E. Ba.) Tr.YPKTE. Trypela (tpvttcto-:, perfo- rani). ins. — Genre de l'ordre des Diptères, famille des Alhéricères, tribu des Muscides, créé par Meigen (Syst., Reschr., V, 1826) et correspondant au genre Téphrite de La- treille, loy. ce mot. (E. D.) TRY TKYPETES (TpvTtyjTÀ;, qui perce avec une l;irière). iNS. — Genre de Coléoptères tétramères, tribu des Choîides , créé par Schœnherr {Gen. el sp. CurcuUo. syn., III, 598), et composé de 2 espèces de Cayenne. La l'*'cst le T. Ilhiuoides Schr. (C.) TKYI'ÈTIIÉLIÉES. bot. cr.— Quatrième tribu des Lichens angiocarpes, reiiTermant les genres Porodothon Pries, Sphœrotnphalc Àekh., AslrolheUum Eschw., Trypeihelium Spreii;;. Voy. ce dernier mot pour l'étymolo- gic, et LICHENS. (C. M.) TliYl'ETIIELIUM (rpv'Tta, trou ; e/);i^, mamelon), cot. en. — (Lichens.) Ce genre, institué par Sprengel {Anleit., t. III, p. 350), a été adopté par Acharius, et notre ami M. Fce en a publié une Monographie dans le tome XXIU de la première série des An- nales des Sciences naturelles. Il est le type d'une tribu de Lichens angiocarpes et peut se définir ainsi: Thalle crustacé, presque rartilaj;inciix, revêtant rarement la forme foliacée. Verrues cparses, formées par une substance (S'Ooina Eschw., Sarcothècc Fée) de nature différente et autrement colorée que le thalle, mais recouverte par lui et ren- ferinant des périthcccs ordinairement car- bonacés, nbirs, variant de la forme globu- leuse à l'ovoïde, et munis d'un osliole plus ou moins long, plus ou moins apparent et aboutissant au dehors. C'est par cet ostiole que le nucléus, contenu dans le périthèce, communique avec l'air extérieur et que les sporidies sont évacuées à leur maturité. Celles-ci sont ordinairement fusiformes ou oblongues, cloisonnées transversalement , quelquefois celluleuses, c'est à-dire munies en même temps de cloisons longitudinales et transversales, et contenues, au nombre de huit, dans des Ihèques très grandes accom- pagnées de paraphyses. Ces Lichens ne vien- nent que sur les écorces et dans les régions tropicales. On en connaît un assez grand nombre d'espèces bien tranchées. (G. M.) TliYPIlÈllE. Tryphera (Tpuerrore; Sc'vSpov, arbre), Newman. ins. — Synonyme de A'yZo^erus. (C.) *TRYPODERMA (irpuTta, tarière; oVp- pa, peau). ISS. — Genre de l'ordre des Diptères, de la famille des Alhéricères, tribu des OEstrides, crée par WieJ. {Ans. Zweiff., H, 1830), et correpondant au genre CuTÉRÈoni'. Voy. ce mot. {E. D.) *TnYP0M/EUS(Tpv7Ta, trou; vac'», j'ha- bite). INS. — Genre de Coléoptères penta- mères , tribu des Histéroïdes , fondé par Eschscholtz [Zoological Atlas, I, 10, tab. -î, fig- '7 )• Quatre espèces américaines y soi.t rapportées : nous ne désignerons que le T. proboscidens F. {Hisler). (C.) TRYPOXYLOIV ( TpVTTu , fouiller; ^\'- /.ov , bois ).' INS. — Genre de la famille des Crabronides, de l'ordre des Hyménoplèrcj, établi par Latreille et adopte dans tous les ouvrages d'entomologie. Le type du genre est le 7'. figulus {Sphex figulus Lin. ), ré- pandu dans une grande partie de l'Europe. Cet Insecte , observé dans ses habitudes par Latreille, Westwood, etc. , creuse le bois, ou profile de cavités déjà faites pour y dé- poser ses œufs. 11 leur apporte une provision de petites Araignées, et ferme ensuite le nid avec de la terre détrempée. Voy. si'[i!;Gii:Ni et CnABRONlENS. (Bl.) * TRYSAMTIIUS. bot. pn. — Le gcnie créé sous ce nom par Loureiro ( Flor, Co- chinch., pag. 219) se rattache, comme sy- nonyme, au genre IJydrncolyle Tonrn., d« la famille des Ombellifères. (D. G.) 438 TUB •TRYSIBIUS (toOsiç, tourment; e.'oç, vie). INS. — Genre de Coléoptères tctramères, division des Molytides, créé par Schœnherr {Gen.etsp. Curcul. syn., t. VI, 2, p. 304), qui y rapporte 4 espèces: le type est le 7'. tenebrioides Pal las. (C.) *TliYSSL'S. INS. — Genre de Coléoptères pentamères, tribu des Scarabéides pliyllo- phages, établi par Erichson {Nalurg. der Ins. Deuts, 1847, p. 654) sur une nouvelle espèce de rAfrique méridionale. (C.) *TSCIlErFKI!NITE (d'après un nom d'homme), G. Rose. min. — Minéral vi- treux, opaque, d'un noir de velours, à pous- sière d'un brun sombre, trouvé dans le Gra- nité au mont llmen en Sibérie. Il est com- posé, suivant H. Rose, de Silice, 21 ; Acide titaiiique, 20,17; oxydes de Cérium , de Lanthane et de Didyme, 47,29; d'oxydule de Fer, 11,21; de Chaux, 3,;; ; plus quel- ques traces d'oxydule de Manf;anèse, de Ma- gnésie et de Potasse. Sa densité est de 4,5. Ce minéral amorphe se rencontre dans le Granité du mont llmen, près de Miask, en Sibérie. (Dkl.) *TSCHIR. poiss. — Nom d'un Salmo- noïde, espèce du genre Corégone [Coregonus nasulns). (E. Ba.) TSCHUDYA (nom d'homme), bot. m.— Le genre formé sous ce nom par De Cnn- dolle , dans la Tamille des Mélastomacées , tribu des Miconiées, ne paraît pas sufûsam- ment distinct du genre Clidemia , et rentre dès lors dans celui-ci. (D. G.) *TSJA\A. BOT. PH. — Genre proposé par Gmclin, qui rentre comme synçnyme dans les Coslus Lin. , de la famille des Canna- cées. (D. G.) *TUBA (Tuba, trompette), moll.— Genre de Trochoïdes, indiqué par M. Lea (Contrib. GeoL, 1833). (E. Ba.) ♦TUBARIAC^Mba, trompette), infls.— Genre indiqué par Thienemann, et appar- tenant aux Foi-licillina de M. Ehrenberg (Thien., Lehrb. Zool., 1828). (E. Ba.) *TUBAST11EA ( Tubus, tube; Aslrea, nom générique), pûlyf. — Genre indiqué par M. Lesson ( Voyage de Bélanger), et ren- trant dans les Caryophyllia. (E. Ba.) TUBE BOT. — Ce mot est employé au- jourd'hui pour désigner, dans les envelop- |)i's florales uamophylles , la portion infé- rieure, tris qu'il y ail aussi des plantes qui n'en soient presque pas; cette [)hrase nous dit d'avance que les opinions ont dû varier sur la nature de ces végétaux. Théophraste les plaçait, ainsi que les autres Champignons, parmi les plantes; quoique Pline dise que les TrulTes proviennent de graines, il ne les C'iiisiilére pas moins comme un vice, une c llosilé, un excrément de la terre; et le de- nier romain que le préleur Lartius Licinius iroiiva dans une TrulTe en mordant dedans, ne prouve pas qu'elles soient composées ou qu'elles soient formées par l'agglomération (Ivi différentes parties que renferme la '.erre. Si l'on cherche à coordonner ces idées, un voit que cet illustre naturaliste ne les connaissnitqu'imparfaitement. Belon, regar- dant !a Truffe blanche comme femelle, et la noire comme mâle, n'en avait pas une con- n.iissanoc plus exacte. Des auteurs ont voulu qu'elles fussent des racines souterraines qui ne produisent jamais de tiges ni de fleurs, d'autres en ont fait des bulbes. M. le doc- teur B. Robert, de Marseille [Compt, rend. Acad.sc, t. XXIV, p. 66), a émis une nouvelle opinion: il pense qu'elles se déve- loppent à l'extrémité la plus ténue des ra- cines, qu'elles sont parasites et le résultat de la piqûre de vers ou d'insectes. La pre- mière partie de celte proposition pourrait ppiil-étre donner lieu a une discussion entre quelques personnes, mais comme j'ai trouvé moi-même, pendant le mois de mai, des Truffes dans les environs d'Orange, dans un endroit où il n'y avait pas d'arbres, je r.e puis l'admettre. Quant à la seconde partie, elle est hors de toute vraisemblance en rai- son de l'existence d'organes reproducteurs propres. On doit à Micheli, Tournefort, Geoffroy ce que l'on sait de précis sur ces végétaux. TUB Depuis leurs travaux, les Truffes sont admi- ses au nombre des Champignons, et comme devant former un genre particulier. On peut dire que Linné en les assimilant aux Lyco- perdon a commis une erreur qui a été pré- judiciable à la science. L'organisation de ces deux genres, malgré leur analogieapparentes est tellement différente qu'ils n'appartien- nent pas même à la même classe. Plusieurs botanistes d'un autre côté onl décrit comme Truffes des êtres qui n'en sont pas, la pierre à Champignons, les Elapliomyces, la Rhizoctonia et plusieurs espèces de Sdéroles. Il est probable que 1» Truffe que Magbride a trouvée dans la Ca- roline, et qui pèse quelquefois 40 livres, appartient à ces derniers, et que cotnme le Tiiber regium de Rumphius, etc., il naîi de ces masses compactes des Champignons' parfaits. Comment se reproduisent les Truffes? sur ce point les auteurs ne sont pas d'accord. L'existence manifeste et très facile à cons- tater d'organes reproducteurs an;ilngues à ceux des autres Champignons , n'autorise pas la supposition qu'elles aient un mode dif- férent de propagation. Tout le monde con- naît le passage de Pline (liv. XIX, chap. 3) dans lequel il assure, d'après Athénée, qu'il n'y aurait pas de Truffes à Mylilène, si le débordement des rivières n'en aj)[)ortait pas les semences de Tiard oii elles croissent abondamment. Personne maintenant n'ose- rait dire qu'elles sont un vice, un excré- ment, une lèpre de la terre, ni un conglo- mérat de celle-ci comme le veulent Pline et Matlhiole. De la Hyre et Duhamel du Mon- ceau croyaient que les vieilles Truffes, pro- bablement comme le Rlùzoclonia crocorum, émettent des filaments qui donnent nais- sance à de nouveaux individus. BuUiard , VVatson , séduits par la ressemblance des spores avec les Truffes mêmes, regardaient celles-ci comme des végétaux vivipares; Turpin partageait à peu près la mrmeo|)iniou et les désign.ùt par le imm de Truffinelles |)our les distinguer des Truffes mères; ces observateurs croyaient que la Truffe était toute formée dans les sporanges et qu'elle ne faisait qu'augmenter de volume dans le sein de la terre. Celte dernière opinion, dans Vélat actuel de la science, n'est pas admissible. On sail TLB mainleiianl pci tinemmeiil que les spores des Mucédiriées, des Agarics, des Pézizes, elc, placées dans des circonstances Tivorables, <5inellent des prolongements filamenteux , un véritable mycélium sur lequel se dé- veloppent plus lard des Champignons par- faits. Il est vrai que jusqu'à cejour cette évo- lution n'a pas été constatée pour JesTrutîes; mais pourquoi , ayant une organisation semblable à celle des autres Champignons, ne seraient elles pas soumises à la même loi? Si on l'ignore, c'est très probablement parce que les expériences n'onl pas été assez mullipliées et que l'on n'a pas saisi toutes les circonstances qui peuvent en favoriser la réussite. Que le mycélium des TrulTes ait été vu ou non, cela ne prouve rien contre son exis- tence, parce qu'il peut être mélangé avec la terre et de la même couleur qu'elle. Mais souvent on a rencontré des TrulTes qui n'é- taient pas plus grosses que des pois, et déjà elles étaient libres et dénuées de filaments. Quelques personnesdisent que dans le jeune â^e elles sont blanches; d'autres, au con- traire, qu'elles sont rouges. J'en ai souvent reçu de celte couleur, mais, comme elles étaient sans traces de spores, je n'ai pas osé me prononcer sur leur nature. On dit encore que ces Champignons parcourent leur pé- riode de végéiation dans l'espace d'une an- née ou à peu près. Dans les Annales d'Itis- loiro nalurcUe, j'ai dit que M. Bouteille en avait trouvé de très jeunes dans le mois de mai, et d'autres parfaitement saines dans le mois de février de l'année suivante, à l'en- droit même oîi il en récolte habituellement. Celles que j'ai trouvées à Orange, et à la même éiioque, paraissaient avoir acquis tout leur volume, mais elles étaient blan- ches à l'intérieur , compactes, insipides, presiiue inodores et sans spores. Si les Truf- es, à la même époque, présentent de si grandes diderences sous le rapport du vo- Inme, on nepeut l'attribuer qu'a l'influence "le la latitude et de la température; il en est (ic même pour qu'elles arrivent à leur état parfait; car celles qui croissent dans le midi lie la France sont mûres, pour me servir di> l'expression vulgaire, longtemps avant cf^Mes que l'on rencontre aux environs de? i'.iiis. Lorsque les Truffes sont très jeunes, bur TUR ^41 surface est lisse; ce n'est qu'à une certaine époque qu'elles se couvrent de verrues pris- matiques. Ces verrues sont-elles le résultat de la rupture ou des organes particuliers au sommet desquels s'ouvrent les vaisseaux absorbants? On ne sait rien de précis à cet égard, et on ne peut rien préjuger, puisqu'il y a des Truffes qui ne présentent pas d'as- pérités, et qui n'en vivent pas moins. Le vulume qu'elles peuvent acquérir est très variable. Il varie généralement le celui d'une noix à celui d'une pomme ordinaire; il en est de même pour leur poids. On peut regarder comme de belles TrulTes celles qui pèsent200à250 grammes. Quelques person- nes disent en avoir trouvé du poids de 500 grammes. Haller parle d'après Bresl et Kciler d'une Truffe de 14 livres. Cicarellus dit que, dans le territoire de Cassiano où croissenlde bonnes Truffes, on en a trouvé une du poids de riO livres et une autre de 60. Ces trois derniers faits paraissent un peu trop mer- veilleux pour qu'on y ajoute foi. Les TrulTes de moyenne grosseur, légères en raison de leur volume, élastiques sous la pression du doigt, sont généralement les meilleures. Quand on s'en procure, il faut choisir celles quisont le moins terreuses, car ceux qui les récoltent ont l'habitude de détremper de la terre et d'en recouvrir la surface, prétendant qu'elles se conservent mieux. En même temps ils en réunissent deux ou trois petites et quelquefois huit ou dix, les traversant avec des épines d'arbres ou des branches de genêts, et les incrustent ensuite pour cacher leur supercherie. L'organisation des Tubçrarés est assez curieuse. Le mycélium d'où ils proviennent n'est pas toujours distinct; quelques auteurs disent l'avoir constaté dans lesTruffes, mais dans aucun aulie genre il n'est plus mani- feste que dans les !'.hizoj)ogon et les Elupho- mijccs. Chez les premiers, il forme une véri- table base radiciforme par laquelle ou sup- pose que ces Chatn|)ignons puisent leur nourriture. Chez le second, au' contraire, il représente une enveloppe générale, une vé- ritable géode formée par le feutrage des ra- cines des arbres environnants et les fila- ments byssoi(les,aucenlredo la()uelle ils sont placés. Les racines qui , suivant MM Tu- lasne, naissent d'un seul rameau, se sont multipliées à l'infini cl modifiées dans leur 1/j2 TUB forme pour s'appliquer immédiatement sur j le Champigfîon. Cette disposition leur a même fait croire à un véritable parasitisme. Mais , comme quelques espèces de ce genre ne présentent pas cette partie accidentelle, on peut ne pas partager leur opinion. Ce qu'il y a de singulier, c'est qu'elle meurt quand le Champignon tombe en décom- position et devient très friable en se dessé- chant. La partie cutanée ou corticale du récepta- cle que l'on regarde comme un péridium , est lisse ou recouverte de verrues plus ou moins prononcées, quelquefois légèrement lomeiiteuse ; la couleur varie suivant les es- pèces ; et, dans celles-ci , elle n'est pas la même à tous les âges, mais la structure a la plus grande analogie; elle est composée de cellules assez grandes, polygonales, qui sont plus petites et irrégulières dans les verrues qui , comme dans les Élaphomyces, se terminent par quelques cellules allon- gées, filiformes. M. Viltadini pense que cette portion corticale se prolonge ou plu- tôt se replie dans l'intérieur du parenchyme, et forme les veines que l'on observe. Ce célèbre botaniste pense également que les veines correspondent à des poiiits absorbants de la surface corticale et qu'elles servent à la nutrition du Champignon. Celte théorie, comme nous le verrons, peut être contestée. L'anatomie ne démontre pas de pores corti- caux, ni de vaisseaux qui servent a la circu- lation. Les verrues ne paraissent pas être des racines sessiles ; il est plus probable que l'endosmose joue le principal rôle, et Pennier de Longihamp comparait, avec raison, les TrulTes aux l'ucus qui vivent dans la mer, qui, quoique fixés par leur base, absorbent par tous les points de leur surface les sub- stances dont ils ont besoin pour vivre dans l'élément au milieu duquel ils sont plongés. La couleur du parenchyme et sa struc- ture ne sont pas les mêmes non plus à toutes les époques. La première, uniforme, et peu intense d'abord, se nuance ensuite , et devient veinée ou marbrée. Le tissu, qui était composé de cellules semblables, se con- dense en diffcrents points, et forme comme des membranes très ténues qui s'anastomo- sent à l'infini , et qui , par la rupture, simu- lent un réseau veineux. Sur les côtés de ces membranes, dans les intervalles qu'elles TUB circonscrivent, le tissu est encore intacl ; mais il se modifiera bientôt aussi à la péri- phérie des sporanges quand ils viendront à se développer. Les sporanges desTubéracés sont des vé- sicules arrondies, ovales ou allongées, semée» en nombre très considérable dans le paren- chyme. Dans les premiers moments ils sont à p';ine visibles; ils ne représentent qu'une vésicule sessile , ou fixée par un prolonge- ment funiculaire plus ou moins prononcé sur les côtés des membranes dont je viens de parler. Ces sporanges sont déjà presque entièrement développés qu'on ne voit dans leur intérieur qu'un liquide incolore, trans- parent ; c'est ce liquide , qui disparaît plus tard, que Bulliard considérait comme le princi[ie fécondant. La fécondation opérée , les spores se développent. Rien ne prouve l'assertion du botaniste français. Les spores suivent le même mode d'évolution dans les Triifles que dans les autres Champignons , et le liquide que l'on a observé dans les paraphyscs et les cystidcs ne rappelle en rien celui des antbéridies des Mousses ou des Hépatiques. Les spores, comme je viens de le dire, ne se montrent que quand les sporanges sont développé». On aperçoit d'abord un petit point nuageux , qui devient plus manifeste et plus opaque de jour en jour ; il prend la forme ronde ou ovale, et sa surface, d'abord lisse, se conserve telle ou se recouvre de vil- losités ou d'aspérités; et, longtemps avatii d'avoir atteint leur état parfait, le liquide dans lequel elles nageaient a cotnplétement disparu. Comme dans tous les Champignons, leur nombre est soumis au multiple de 2, elles ne paraissent jamais dépasser celui-ci de 8. Elles sont formées de deux mem- branes ; du moins cette organisation est très visible sur celles dont la membrane externe ou l'épispore est verruqueux ou réticulé. Elles renferment quelquefois, dans leur in- térieur, une ou deux gouttelettes olctigi- neuses , que l'on prendrait volontiers poi;r des sporidioles. On n'a soumis à l'analyse chimique, jus- qu'à ce jour, qu'un très petit non'bre rix que l'on attache à ces Champignons fait qu'on les recherche avec le plus grand soin pour en tirer bénéfice. Aussi exisle-l-il des voleurs de ce genre. Dizns les pays où ils ne forment pas un objet de commerce, on les découvre par hasard plutôt qu'on ne les cherche; miis en Italie, en Piémont, dans le midi de la France, on ne néglige rien pour se les procurer. Le moyen le plus simple, en même temps le plus pénible et le moins lucratif, consiste à piocher et à bê- cher la terre. A moins que les Truffes ne soient extrêmement abondantes, il est dou- teux qu'un homme soit assez heureux pour en rencontrer une quantité suffisante qui le récom|»eiise de ses peines. Quelques per- sonnes connaissent les endroits d'une ma- nière instinctive et ne se trompent presque jamais. Tel est le paysan de Magny, dont j'ai parlé, et qui en faisait un comu'.crce particulier. C'était au mois de décembre, pendant la nuit, et principalement quand le temps était mauvais, qu'il se mettait à leur recherche et en récoltait assez pour entre- tenir sa petite spéculation. Cicarellus cite, d'après l'autorité de son père, un portefaix qui savait les trouver d'un coup d'œil. 11 y a cependant quelques indices à l'aide desquels on peut parvenir à les découvrir. Lauremberg parle d'une plante qu'il appelle Udnophilon qui les indique immanquable- ment : cette plante n'est malheureusement connue de personne. Le Cislus {Helianlhe- muni) Tuberaria, qui croit dans la France méridionale, a joui pendant longtemps de la même réputation ; mais elle était usurpée, puisqu'on rencontre de ces Champignonsi dans les pays oîi le Cislus ne croît pas. On pense généralement que lesTrufTeà, en aug- mentant de volume, soulèvent la terre et causent par conséquent de petites élévations qui finissent par se fendre. L'expérience a prouvé aux chercheurs que la surface de la terre était aussi unie dans les endroits où il 144 TUD y en a que dans ceux où il n'y en a pas. On dit encore que la lerre est sonore dans les points où il y en a; mais comment se rendre compte de la difTérence du son? £ l'aide de quel instrument? Comme sou- \crt il n'y a pas d'herbes dans les endroits où illes croissent, on a supposé qu'elles en causaient la mort, et, dans certaines loca- lités, on fouille principalement ces endroits stériles. Calvet ( Bill. phi/, ccon., 1812, l. I) cite même à ce sujet M. Meunier, qui, dans l'Aiigoumois , a vu une truf- fière s'établir dans un pré. I,a premier» année l'herbe jaunit, et périt la seconde. On ne peut rien conclure de ce fait, parce qu'on trouve des Truffes sous de l'herbe verte et bien portante. M. Bouteille est sou- vent arrivé à les rencontrer en suivant des terriers de Mulots, et les coups de dénis qu'elles présentaient quelquefois prouvent que ces peiits rongeurs ne les dédaignent pas. Tout le monde a observé que quand une légère couche de neige couvre la terre, qu'il n'y en a pas ou plutôt qu'elle est fon- due dans une certaine étendue à la base des arbres, ceci dépend du faible degré de cha- leur dont ils sont doués et qu'ils émettent. Comme végétaux, et quelquefois formant une masse assez considérable, les Truffes peuvent avoir une certaine température et dcgajier assez de calorique pour fondre la neige qui les recouvre; mais il est douteux que ce phénomène ait lieu, si la terre a été gelée quelques jours avant la chute de la neige. LesTrulles, étant elles-même très sen- sibles au froid, ne dégagent plus de calorique pour la fondre. Ce signe, s'il se manifeste, me paraît plutôt indiquer des individus en décomposition que des individus sains. Les chercheurs de Truffes reconnaissent les lieux qui en renferment à la présence d'insectes, de Tipules qui voient au-dessus. Bosc(A^ouu. Jict. dlltst. liât., t. XXXIV, p. 558) dit: " Lorsque je demeurais sur la chaîne cal- >. ^aire qui est entre Langres et Dijon, j'ai » souvent employé ce moyen pour découvrir )) les Truffes à l'époque de leur maturité, « c'est à-dire à la fia de l'automne; mais » tous les jours et tous les instants ne sont » pas propres aux observations de ce genre. «Ceux où le soleil luit, et neuf heures du « malin, sont les deux circonstances qu'on » doit choisir. Il ne s'agit alors que de se TUB I >) pencher, de regarder horizootalcmcnt la I » surface de la terre, pour voir une colonne ! » de ces petites Tipules à la base de laquelle » on n'a qu'à fouiller avec une pioche pour » trouver la Truffe d'où elles sortent. » I Dans le xvi* siècle , on connaissait ce fait, I et depuis, tous les auteurs l'on reflété. Mais ' si, comme IcditBosc, les larves desTipules se nourrissent des Truffes, ces insectes, à l'état parfait, ne doivent les indiquer que quand elles sont en mauvais état. C'est aussi ce que Garidel assure dans son Histoire des Plantes delà Provence. Quand on voit, dit-il, une quantité de moucherons voltiger où se trou- vent des Truffes, elles sont souvent gâ- tées, et les vers qu'on y rencontre ordinai- rement proviennent des œufs éclos de ces insectes. Il y aurait donc dans le mouve- ment de ces essaims deux moments : l'un , pendant lequel ils se disposent à déposer leurs œufs, et l'autre, où la nouvelle pro- géniture commence à jouir delà vie aérienne. Lequel de ces deux moments les auteurs veulent-ils indiquer? Le moyen le plus sur pour arriver à la découverte des Truffes est de se servir du Cochon. Cet animal les aime et les recherche naturellemeni; seulement il faut le surveiller de très près, et le ré- compenser de ses services en lui donnant des glands ou du pain. II serait peut-être convenable, pour le maintenir dans l'illu- sion, de lui donner du pain dans Icqiicl on ferait entrer les épluchures de TrulTes, celles qui sont de mauvaise qualité ou gâ- tées. Ou a dressé en Angleterre des Chiens à ce genre de recherche; on s'en sert aussi en Allemagne et en l'iémont. Calvet rap- porte qu'un curé de Tauriat avait ainsi élevé un Chien de chasse, et qu'il se met- tait en arrêt sur des Truffes comme sur une caille. On ne doit jamais les extraire de la terre que quand le temps est sec, et éliminer sur place celles qui sont trop petites ou gâtées, et qui par conséquent n'ont au- cune valeur. Dans les endroits où on les réc.)lie leur prix n'est pas élevé: on en a une livre pour 30 ou 40 sous, et à Paris elles se payent or- dinairement de 5 à 6 francs la livre; ea 1832, elles ont même valu 12 et 15 francs. Leur beauté influe beaucoup aussi sur leur prix. On ne doit donc pas èlreélonncqu'une TruHe du poids de 12 livres, dont parie TUB TUB 1^; ■Lenz, ait élé vendue quatre louis d*or. Si donc, dans un pays où elles croissent natu- rellement , elles sont déjà à un prix afsez élevée, que ne doit-il pas être quand elles ont suhi quelques préfiarations et qu'elles sont débitées à l'étranger comme objet de luxe! Dans toutes les villes de France elles entrent librement sur tous les marches; te n'est que depuis 1832 qu'elles payent à Paris un droit d'octroi de 30 centimes par kilogramme. Il serait fort difGcile de dire les avantages que produit cet article com- mercial ; mais il doit étreassez considérable, puisqu'il n'y a que des frais de récolte, de transport, et cerlainement la maison de commerce dont parle Moynier, qui a vendu, de 1827 à 1828, 17,223 kilogrammes de Truiïcs fraîches, et 9,608 kilogrammes de Truffes préparées de différentes manières, a <]û réaliser un beau bénéfice. Depuis longtemps on cherche les moyens de cultiver les Truffes comme les Champi- gnons de couche , mais on peut dire que les essais qui ont élé faits jusqu'à ce jour ont clé sans résultat. Des expérimentateurs ce- pendant assurent être parvenus à en pro- duire quelques unes. M. Mérat dit même qu'il en possède dans son herbier qui pro- viennent de culture. Cicarellus conseille de mélanger des morceaux de Truffes avec de la terre d'où elles proviennent et de les en- fouir dans le même endroit en automne , en ayant soiii de les arroser de temps en temps avec de l'eau dans laquelle on en aurait fait cuire. Ce procédé, sauf l'arrosement, a été mis bien souvent en usa^e et n'a jamais réussi. Walson assure qu'elles se reproduisent en les plantant au pied des arbres quand elles sont parfaitement mûres. Gouan dit avoir trouvé plusieurs petites Truffes dans un endroit sec où il en avait enterré une grosse semef)t, la maturité, et non la forma- tion primitive. Quelques personnes ont eu l'idée de trans- planter les Truffes; Pennierde Longchamp, dans sa dissertation sur ce végétal, dit : (I J'eus la curiosité de transplanter dans une terre sablonneuse une de ces Truffes blan- ches (c'est-à dire encore jeune), et de l'ar- roser souvent : elle grossit du double; j'ai voulu répéter l'expérience, mais elle ne m'n pas réussi. » Bradiey, un des plus célèbres horticulteurs dont s'honore l'Angleterre, dit que si l'on déplace la Truffe de l'endroit où elle a pris naissance, elle ne croît plus et elle tombe en pourriture. Il ne faut donc pas compter sur la transplantation pour se les procurer, et quand même on réussi- rait, le produit, très probablement, ne com- penserait pas la dépense. Il ne suffit pas de trouver des Truffes , il faut encore les conserver pour satisfaire aux demandes du commerce. Ceux <]ui font mé- tier de chercheurs , les Rabaslains , comme on les appelle dans le Dauphiné , (iisL-iii (ju'il n'y a pas de meilleur moyeu que de les incruster de terre. En cela , ils déffu- dent leurs propres intérêts. On peut les en- terrer dans (lu sable légèrement humide. Quelques personnes les enveloppent dans du papier ciré , d'autres les mettent dans du son, de la sciure de bois ou du Millet: ce moyen est mauvais parce que la fermenta- lion s'établit, et qu'elles se couvrent de moisissures blanches qui hâtent encore leur décomposition. Il vaut mieux se compor- ter avec elles comme avec les fruits, les placer sur la paille, sur des claies ou dans des paniers à claire voie, dans un endroit oii le soleil ne pénètre pas, les visiter chaque Jour, et enlever celles qui se ra- mollissent ou commencent à se gâter. Mais si l'on veut, pour les besoins culinaires, les avoir sous la main dans toutes les sai- sons de l'année , on est obligé d'avoir re- cours aux préparations. La plus simple con- siste à les mettre dans une glacière après les avoir nettoyées. Ce moyen , qui parait bon, ne vaut rien parce que les Truffes ge- TUB TUB l/i7 lées (leviennenl mollasses, et perdent leur «aveur et leur odeur. Tous les auteurs s'ac- cordent à dire, qu'après les avoir épluchées et brossées, on les conserve très bien dans 3), et adopté par M. Lessing {Synops. gêner, composil.), est regardé par De Candoile, par M. Endiicher (Gênera, n. 2434), comme une simple sec- lion des Pulicaria Gaîrtn. (P. G.) TLBlPOIiE. Tubipora. tolyp. — Genre de Polypes aniliozoaires, zoocoralliens, de la famille des Tubiporiens, à laquelle il sert de type [mij. Tubiporiens). L'espèce unique qui le compose, le Tl'biporiî musical, '.lub. muiicalis, est d'une belle couleur rouge; il provient de l'océan Indien; quelques au- teurs avaient suppose que les tubes qui le composent étaient habités par un animal analogue aux Sabelles, ou à quelque autre Annélide. Buiiks et Solander, Pérou et Lesueur, Chamisso, qui observèrent l'ani- mal vivant, annoncèrent que c'était un Po- lype. Quelques éihanlillons rapportés par MM. Quoy etGainiard, et bien étudiés par RI. Eudes Dcslongchainps , ont achevé de l'.oiis faire connaître ce beau Polype. Les ÏUBiroiŒS ne paraissent pas exister à l'état fossile; car il faut probablement rapporter a d'autres genres, et en [larliculier aux Syringopores, quelques espèces fossiles dé- crites sous les. noms de Tubipora on Tubi- poriles. (E. Ba.) TLB *TVB\VOnv.S. Tuhiporœa. polvp.— M. de Biainville forme sous ce nom la première famille de ses Zoophytaires, qu'il divise en deux sections : celle des genres à enveloppe charnue, Cusculaire, Téleste, Cornulaire, Clavulaire; et celle du genre Tubipore, doni Penveloppe est calcaire. (E. Ba.) * TLBIPORIEXS. Tubiporina , Ehr. POLVP. — Le genre Tubipore est le type de cette famille d'Antozoaires zoocoralliens. Les Polypes qu'elle comprend ont huit rayons et sécrètent des Polypiers pierreux, compo- sées de tubes cylindriques, droits, parallèles, réunis les uns aux autres par des cloisons externes et transverses. Le genre Microsc' lena, Lamourous, et peut-être les .Vosfrema, Raflnesque, se rapportent à cette famille. Les dénominations de Tubiporadœ , Flem., Tubiporea, Lamx. , Tubiporidœ , Gray, ont une valeur analogue. V. tubiporés. (E.Ba.) TLBULAIBE. Tubularia^Tubulus, petit tube). POLYP. — Genre de Polypes anthozoai- res, créé par Pallas, adopté par la plupart des Zoologistes, mais réduit à ce qu'il doit être par Lamarck et Lamouroux. M. de Biainville place ce genre parmi ses Tubula- rics auxquels il sert de type, et le caractérise ainsi: Animaux hydriformes, pourvus d'une sorte de trompe buccale, saillante, au centre d'une couronne simple de tentacules ciliés; contenus dans des cellules infundibulifor- mes , portées à l'extrémité de longs tubes cornés, simples ou à peine bifurques , fixés, et formant par leur assemblage peu serré une sorte de polypier radicule. Il existe des espèces indivises et des espèces rameuses; la plupart se trouvent dans les mers d'Eu- rope. (!•:. Ba.) ♦TUBLLAÎV. Tubulanus {lubulus, tube). iiELM. — Genre de la famille des Némertcs établi par Renieri pour une espcie de la mer Adriatique. (P. G.) *XLBLLAMA {lubulus, tube), moll. — Genre d'Acéphales enfermes, indique par M. Bivona [Nuov. gen. c spec, 1S32). (E. Ba.) TUBULARIA fmbufMS, lube). ann. -^ Nom sous lequel les zoolo<;istes du dernier siècle confondaient certains Vers voisins des Sabelles et d'autres animaux qui' sont des Zoophytcs. Le 7\tbularia stellaris de Fab-i- cius est devenu le type du genre Fahrica Ile M. de Biainville (P. <'•■) TUB TL'BIILARIA. pol\p. — Voy. TCCULAinE, TLBLLAlilA ( Tubulus, petit lube). bot. en.— Genre de Bacillariées, ét.ibli par Adan- son et RouccI, et r.ipporlé aux Solunia. Foy, ce mot. (E. Ba.) * TLBULARIEIVS. Tubularina , Ehr. POLYI'. Voy. TllBULARlÉS. (E. Ba.) TUBULARIliS. Tubulariœa. polyp. — M, de Blainvillc établit sous ce nom un groupe comprenant les espèces tubuleuses de SCS Polypiers membraneux phyto'jiies, ou Serlulariés, Ce groupe comprend les genres Anguinaire, Aulopore, Tibianc , Tnbulairc. (E. Ba.) TIIBLTÏCRAIVCHES [Tubulus, tube; brancliiœ, branchies), moix. — Cuvier for- mait sous ce nom un ordre composé des genres Vermels , Magiles, Siliquaires, qu'il détachait des Pcctinrbranches, avec lesquels ils ont des rapports intimes incontestables, mais dont ils se distinguent par la forme tubuleuse de leur coquille qui se fixe sur divers corps. (E. Ba.) TLDUMFEr.A. ins. — Synonyme de Phlœnihripsides. Voy. thvsanoptêues. (Bl.) TLBUIJMA [lubulus, petit tube), bot. en. — Genra de la famille des Champignons- Gastéromycèles de Pries, sous-ordre des Tri- chospermés, tribu des Trichiacés ; de la di- vision des Basidiosporés-Entobasides , tribu des Goniogaslres, section des Licés , dans la classification mycologique de M. Léveillé; formé par Persoon. M. Endlicher ( Gênera, n. 30G ) en fait un simple sous -genre des LiceaSchrad. (M.) TUBLLIPOIIE. Tubulipora. bryoz. — Le genre Tubulipore, établi par Lamarck parmi les Polypes, n'est guère naturel , et chacune des espèces qui y ont été rapportées demande à être étudiée pour qu'on en puisse apprécier les véritables caractères. M. Milne Edwards, quia établi la famille des Tubuli- poriens avec unesi grandeautorité, rattache les Tuhulipores aux Bryozoaires, et a publié nn mémoire remarquable sur les espèces vivantes et fossiles {Ann. Se. nat., 2' série, VIII, 221); il rapporte à ce genre les Li- cliénoporcs de M. Defrance. Le genre Obélie de Lamourou\ ne parait point en différer, l-es polypiers de ce genre sont parasites ou encroûtants, à cellules sub-membraneuses , allongées, lubuleiises, ramifiées en faisceaux ou en séries, et en grande partie libres, T. XIV. TUF 153 L'ouverture de ces cellules est presque tou- jours régulière ou orbiculce. (E. Ba.) ♦TUBLLIPORÉS. Jubuliporea [du nom générique Tubulipora). poi.yp. — Seconde famille établie par M. de Blainville dans la sous classe des Polypiers pierreux. Cette fa- mille contient les genres Microsoleva, Obe- lia, Tubulipora, Rubula. (E. Ba.) TUBULIPOUIEXS. polyp. — Voy. tu- bulipore et tubuliporés. (E. Ba.) *TIJBURCIMA. BOT. CR. — Genre de la famille des Champignons-Hyphomycètes de Link, sous-ordre des Sépédoriiés de l'ries ; formé par ce dernier auteur pourdes espèces de Rhizoctones et de Sporolrichum des au- teurs, (M.) TUCAÎVA, Brisson. ois. — Synonyme de Pihampliaslos Linn. (Z. G.) *TLCKERi\IAI\lIVIE.rucftemattnir3(nom d'homme), bot. pu. — Genre de la famille des Composées, tribu des Sénécionidécs, sous-tribu des Hélianlhées, division des Co- réopsidées, formé par M. Nuttall (m Anwr. philosoph. Transact., vol. Vlll, pag. 363) pour une plante herbacée, vivace, charnue, qui croît sur le littoral de l'Océan , dans la haute Californie, et dont les fleurs jaunes, en grands capitules rayonnes, donnent des akènes ailés, sans aigrette. Cette espèce, encore unique, a reçu le nom de Tuclcer- mannia marilinia Nutt. (D. G.) *TLICQl!E. Tucca (nom propre), chust. — C'est un genre de l'ordre des Lernéides, de la famille des Chondracanlhiens , établi par M.Kroyer. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce, leTucque marqué, Tucca im- pressa, Kroyer, qui a été rencontrée sur le Diodon histrix. (H. L.) TUCUM. BOT. PH. — C'est le nom donné par Pison à un Palmier du Brésil. (D. G.) Tl]E-CHIE\. BOT. PU. — Nom vulgaire du Colchique d'automne, Colchicum aulum- nale Lin. (D. G.) TUE-LOUP. BOT. PII.— Nom vulgaire et spéciGque de VAconilumLycnctonuin \.wt, *TUESITE, Thomson, min. — Ilydr,,- silicate d'Alumine, voisin de l'Ilailoysitc , en masses amorphes d'un blanc bleuâtre , trouvé sur les rives de la Tweed, en Ecosse. Il se compose de Silice, 47 ; Alumine , 39 ; et Eau, 14. (Del.) TUF. r.iioL. — Voy. nocuES, tom. XI, pag. 172. (G. D'O.) 10* 15Ù TUL TUFA. CÉOL. — Voy. roches, tom. XI , pag. 172. (G. D'O.) TLGOIV. MOLL. — Jolie coquille forl rare du genre Mye, placée par Lamarck parmi les Analiiies. Son analogue fossile se trouve aux environs de Bordeaux etdeDax. (R. Ba.) TUIT. OIS. — L'un des noms vulgaires du PouillOt. VOJI. SYLVIE. *TI]LASM':E. Tw/asnea (dédié à m. Tu- lasne). bot. pii. — Genre de la famille des Mélastomacées, formé par M. Naudin {Ann. dos se. naL, 3* série, vol. Il, p. 1 12, lab. 2, fig. 1 2) pour des plantes herbacées, grêles, probablensent annuelles, indif^ènes du Bré- sil méridional; M. Naudin a décrit les Tu- lasnea gracillhnael foliosa. (D. G.) TULBAGIIIE. Tulboghia. bot. pu. — Genre de la famille des Liliacées, rangé par M. Endiiclier parmi ceux qui ont de l'ana- logie avec les Anlhéricées, établi par Linné {Gen. plauL, n. 1300) pour des plantes du cap de Bonne-Espérance, qui rappellent les AUium par leur port et par leur odeur; M. Kiinth {Enumer. , vol. IV, pag. 480) en décrit huit espères, parmi lesquelles nous citerons le Tulbaghia alliacea Thunït., que Thunberg dit être employé, au Cap, contre rctisic. (D- G.) TUI>E. Tnla. hot. m. — Genre de la fa- mille des Rubiacées, sous-ordre desCindio- nacées, tribu des llédyotidces, formé par Adanson {Famil. des planl., vol. Il, p. 500) pour une plante herbacée annuelle, cou- chée, recouverte sur sa surface d'une sub- stance saline , mal connue du reste , qui a reçu le nom de Tula Adansoni Roeni. et Schultes. (D. G.) TLLIPA. BOT. PH. — Voy. tulipe. TUI.n*ACÉES. Tulipaceœ. bot. m. — Sous-ordre de Ja famille des Liliacées , qui emprunte son nom au genre Tulipe, et dont quelques botanistes ont proposé de faire une famille distincte et séparée. Voy. liliacils. (D. G.) TULIPAIRE. Tuliparia. polyp.— Genre :réé par Lamarck, et qui semble appartenir aux Bryozoaires. M. de Blainville le place parmi ses Sertulariés à cellules non tuhu- leuses, didymes, et le divise en deux sec- tions; la première comprend une espèce à cellules pédicellées, trijugées, et correspond au genre Lirinzoa de Lamk.; la seconde est établie sur une espèce à cellules sessiles, bi- TUL juguces, empruntée au genre Pasythea de Lamouroux. (E. Ba.) TULIPE. Tulipa. bot. ph. — Beau genro delà famille des Liliacées, sous-ordre des Tulipacées, de l'Ilexandrie monogynie dans le système de Linné, créé par Tournefort, adopté ensuite par Linné et par tous les bo- tanistes. Les plantes qui le forment sont dej herbes bulbeuses qui croissent spontanément dans l'Europe méridionale et dans l'Asie moyenne; leurs feuilles sont radicales, ova- les, oblongues ou lancéolées; leur hampe se termine par une (leur dressée, dont le pé- rianlhc a ses six folioles conniventes, cam- panulées, tombantes; dont les six étamines sont hypogynes; dont l'ovaire à trois loges renfermant chacune de nombreux ovules sur deux rangs, porte un stigmate sessile, tri- lobé. A ces fleurs succède une capsule à trois angles, à trois loges qui s'ouvrent en trois valves, par déhiscence loculicide, pour lais- ser sortir des graines nombreuses, aplaties, horizontales, pourvues d'un lest roussâtre. Le nombre des espèces de Tulipes aujour- d'hui connues n'est pas très grand, puisque M. Kunth [E^iumer., vol. IV, p. 219) n'en admet que dix-neuf. Mais plusieurs d'entre elles croissent spontanément dans nos con- trées ou sont cultivées dans les jardins; et l'une d'elles, eu particulier, figure aux pre- miers rangs parmi les plantes d'ornement. Dans le nombre des espèces indigènes, ci remarque les suivantes: la Tulipe sauvage, Tulipa sylveslns Linné, dont le bulbe al- longé est dépourvu de poils laineux; dont la ham|>e, haute de 4 ou 5 décimètres, porte une fleur légèrement penchée, d'un jaune uniforme, à folioles lancéolées, larges, aiguës au sommet qui porte quelques poils. Elle abonde sur divers points de la France, par- ticulièrement dans les prairies médiocrement élevées. On la cultive dans les jardins oij les horticulteurs en ont obtenu une variété à (leurs très doubles. La Tulipe de Cicls, Tu- lipa Cclsiana DC, se trouve dans les prai« ries de nos défiartements méditerranéens. Elle ressemble à la précédente de laquelle la distinguent ses feuilles plus étroites, ployées en gouttière, et sa fleur dressée, d'un jaune plus safrané, dont lepérianihea ses foliole* glabre au sommet, ".erlains botanistes sont portés à voir en elle une si:iiple variété de la précédente. Elle est aussi cultivée dans les TUL Jardins. La Tulipe de L'Écluse, Tulipa Clu- »ianaDC.,a, comme les suivantes, son bulbe plus ou moins chargé de poils. Elle croît dans les vignes des environs de Bordeaux, de Tou- louse (à Saint-Simon), de Montpellier et de Toulon. On la reconnaît aisément à sa fleur de même grandeur que celle de la Tulipe sauvage, dont les trois folioles externes sont purpurines en dehors avec le bord blanc , tandis que les intérieures sont blanches, co- lorées en pourpre violacé à leur base. Elle figure avantageusement dans les jardins. La Tulipe œil-du-soleil, Talipa oculus solis Saint-Amans, est une magnifique espèce qui abonde dans certaines vignes de l'Agenais, et qu'on retrouve près de Montpellier et en Provence. Ses proportions sont plus Tories que celles des espèces précédentes; ses feuil- les sont larges, lancéolées, les inférieures ondulées sur les bords; sa fleur est grande, rouge, marquée au fond et à l'intérieur d'une grande tache noirâtre, bordée de jaune; les trois folioles externes de son pé- rianthe sont aiguës, tandis que les trois in- térieures sont obtuses. C'est certainement l'une des plus belles plantes dont nos jardins se soient enrichis dans ces derniers temps. La Tulipe odorantiî, Tulipa suaveolens Rulh, est indiquée comme indigène du midi de l'Europe. Dans les jardins, oîi elle est très répandue , elle est connue sous le nom de Duc de Thol. Sa hampe est courte, pubes- cenle, de môme que la face supérieure de ses feuilles. Elle fleurit de très bonne heure. Sa fleur est d'un rouge vif, bordée de jaune vers sa base; mais la culture en a obtenu plusieurs variétés de couleur. La Tulipe de Gesner, Tulipa Gesnerîana Lin., si connue sous le nom de Tulipe, se' trouve spontanée dans les environs de Nice, en Toscnne, dans la Calabre, dans le Cau- case, etc. Tout le monde sait combien elle est répandue dans les jardins dont elle est un des plus brillants ornements, et où sa cul- ture a pris, dans certaines parties de l'Eu- rope, une très grande extension. Ses feuilles sont glauques, ovale?, lancéolées; sa grande fleur dressée a les folioles du périanlhe obovées, obtuses; les filets des élamines glabres. Aucune plante cultivée ne varie autant pour la couleur de sa fleur comme pour la distribution et le nombre des nuan- ces diverses qu'elle réunit. L'usage a néan- TUL 155 moins introduit une sorte de classificatioa parmi ses innombrables variations. Les hor- ticulteurs distinguent les Tulipes dans les- quelles les couieurs se détachent sur un fond blanc, et celles dans lesquelles le fond est plus ou moins coloré. Les premières, qui sont les plus recherchées , les seules même auxquelles la mode ait donné un grand prix, sont connues sous le nom de Tulipes (lamanK des; les dernières qui, quoique moins recher» chées, sont souvent très belles, sont réunies sous la dénomination de Tulipes bizajtes. Ce nom de Tulipes flamandes rappelle le pays où la culture des Tulipes a pris un dé- veloppement extraordinaire et est devenue, à certaines époques, une sorte de frénésie. On sait, en efl'et, à quels prix exorbitants ont été vendus les bulbes des variétés les plus belles et les plus rares. Aujourd'hui cette vogue extraordinaire a sensiblement diminué ; néanmoins les belles Tulipes flamandes conservent encore une haute va- leur. On peut dire que les variétés de cette plante sont en nombre infini, et que les ac- quisitions de chaque jour viennent encore l'augmenter. Les mieux connues et les plus recherchées s'élèvent à près de mille. Les caractères auxquels les horticulteurs appré- cient leur valeur consistent dans l'élégance de formedeleurfleur, dont la coupedoitétre gracieusement arrondie, un peu plus haute que large, formée de folioles larges et bien arrondies au sommet; surtout dans la viva- cité de leurs couleurs, qui doivent être au nombre de trois au moins, et trancher vive- ment sur un fond d'un blanc pur. Par une bi- zarrerieassez difficile à expliquer, tandis que les fleurs doubles sont généralement les plus recherchées dans les jardins, les Tulipes sim- ples sont les seules auxquelles les amateurs attachent un grand prix. La culture des Tu- lipes, la multiplication et l'amélioration di leurs variétés constituent une branche im«, portante de l'horticulture moderne; ell4 exigent des soins assidus dont l'indicatio( ne peut trouver place que dans les ouvraget des horticulteurs, auxquels nous nous con« tenterons de renvoyer. Voy. l'atlas de c{ Dictionnaire , Botanique , Monocolylédoncs ^ pi. 3. (P. D.) TULIPES. MOLL.— ciRRU.— Nom vulgaire sous lequel on connaît : — lesBALANES, nom- mées encore Glands de mer. Turbans; — 156 TUL une espèce (Je FAsCiotAinE ( Fasc. TuUpa) ; — une Volute ( Vol. TuUpa]; — un Cône {CcnusTulipa); — uneMoDioLE(i»/od.7'u/ij)a). (E. Ba.) TULIPIER. Liriodendron (),£e>tov, lys; J/vJpov, arbre), bot. ph. — Genre de la fa- mille des Magnoliacées, sous-ordre des Ma- gnojiées, fi>rrné par Linné pour un grand et bel arbre de l'Amérique septentrionale, à feuilles tlternes, péliolées, tombantes, gla- bres, palmées à trois grands lobes, dont le médian largement tronqué; à grandes et belles fleurs solitaires, jaune-verdâlre, ac- compagnées de deux bractées, et dont la forme rappelle celle de la Tulipe , d'oii est venu le nom français du genre. Ces fleurs ont un calice à trois sépales colorés, caducs ; six pétales sur deux rangs , rapprochés en cloche; de nombreuses élamines à filets grêles et à longues anthères adnées ; des pis- tils nombreux uniloculaires , portés en une sorte d'épi sur un réceptacle allongé. Le fruit consiste en capsules ligneuses, disper- mes ou monospermes, à l'extrémité des- quelles le style persistant et endurci forme une sorte d'aile lancéolée ; la réunion de ces capsules sur leur aie commun forme un cône. Le Tulipier de Virginie, Liriodendron l'uHpi[era Lin., ne se trouve encore dans nos pnys que comme arbre d'ornement, bien qu'il pût jouer un rôle important dans nos grandes plantations. Dans son pays na- tal, ses diverses parties sont utilisées jour- iiellemeiii pour des usages nombreux. Toutes sont plus ou moins aromatiques. Son bois est léger. Son écorce et sa racine sont amè- rcs , très aromatiques, et sont regardées comme toniques et fébrifuges. Les méd'-cins des Étals-Unis les administrent contre di- verses maladies, et les ont même employées avec succès en place du Quinquina. Ses graines sont apéritives. Le Tulipier se plaît dans les bonnes terres un peu fraîches, et à une exposition couverte ou vers le nord. On le multiplie presque toujours par graines semées en terre de bruyère, le marcottage en étant difûcile. On en possède quelques ■îariétcs , caractérisées par la forme des feuilles ou par la couleur des fleurs. (P. D.) *TLLIPIFEr.A, Herman. bot. pu. — Synonyme de Liriodendron Lin., famille des Magnoliacées. (D. G.) *r!JLLlA. BOT. PH. — Genre proposé par TUN M. Lcavenworth (in Silliman's Journ., vol. XX, p. 343, tab. 5) et qui n'est admis par M. Dentham que comme sous genre des pycnanlhemumBtnlh. , dans la famille des Labiées, tribu des Saturéinées. (D. G. *TlJLOCARPE. Tulocarpus (»v)oç, callosité; xap^roç, fruit), bot. pu. — Genre de la famille des Composées, tribu des Sé- nécionidées, sous-tribu des Mélampodinécs, formé par MM. Hooker et Arnott{a(i Deechey, p. 298, tab. 63) pour une plante herbacée, du Mexique, à feuilles opposées; à fleurs jaunes en capitules pauciflores , une seule femelle au rayon, trois ou quatre mâles au disque. Le nom donné à ce genre est tiré de ce que son grand akène, unique par capitule, porte sur le dos et à sa base une grosse callosité rugueuse. Celte espèce, en- core unique, est le Tulocarpus mexicanus Hook. c^Arn. (D. G.) *rL!HllJLA. poiss. — Un des quatre noms sous lesquels Celti (Storianat. di Sardeg., III, 196) rapporte les quatre espèces de Muges que les pêcheurs de Naples lui avaient montrées; la lumula ou iissa se distinguant en ce qu'elle tourne en l'air en sautant. Celle espèce paraît être le Muge à grosses lèvres [Miigilche'.o. Cuv. et Val.). (E. Da.) TLIVA. BUT. PII. — Le genre proposé sous ce nom par Dillenius se rattache connue synonyme au genre Opuntia Tourn., de la famille des Cactées ou Opuntiacées. (D.G.) *TLNGSTATES.MiN. —Genre chimique de la minéralogie moderne, composé d'es- pèces dans lesquelles l'acide tungsliqiie est uni à la Chaux, à l'oxyde de Plomb, cl aux protoxydes de Fer et de Manganèse. Le ca- ractère commun à ces combinaisons salines est de donner par la fusion avec la Soude une matière soluble dans l'eau , dont la so- lution précipite par l'acide azotique uno poudre qui devient jaune quand on fait bouillir la liqueur, et qui produit un verro bleu avec le Sel phosphorique au feu de ré- duction. LesTungstatesontétéappelés aussi Schéelales et Wolframiaies; ils sont iso- morphes avec les Molybdales des mêmes bases et de formules de composition sem- blables. On ne connaît encore que trois Tungstates naturels, savoir : le Tuiigstalc, de Plomb, ou la Schéeliline, que nous avons décrit à l'article plomb, le Tungsiaie do ChauTi ou la Schéelite, et le Ttngs!,;:c .ia TUN Fer et de Manganèse ou le Wolfram. Il ne eera question ici que de ces deux dernières espèces. 1. SciiiiEi.iTE ; Tungslale ou Schcelate de Chaux; Tungstein et Schwerstein des Alle- mands; le Schéelin calcaire d'H.iuy. Sub- stance vitreuse, très pesante, blanche ou jaunâtre, d'un éclat assez vif, un peu grasse à l'œil et au toucher, transparente ou trans- lucide, cristallisée , et présentant des cli- vages qui mènent à un octaèdre à base car- rée, de 129' ; dureté, 4,5; densité, 6. Ses cristaux ont presque toujours l'aspect pyra- midal; les pyramides, à base octogone, pré- sentent souvent une hémiédrie latérale , du même genre que celle que l'on a signalée dans les cristaux d'Apatite du Saint-Golhard. Outre le quadroctaèdre donné par le clivage, on en remarque un autre, en position al- terne avec le premier, et dont l'angle à la base est de 112°. La Schéelite est composée d'un atome d'acide tungslique et d'un atome de Chaux; en poids, de 80 p. "/„ d'acide et de 19 de Chaux, La Schéelite fond difQcile- ment au chalumeau en un verre transpa- rent ; elle 2St lentement attaquée par l'acide azotique avec précipité d'acide lungstique; la solution précipite ensuite abondamment par les oxalates. La Schéelite s'est toujours offerte en cris- taux implantés, en druses superGcielles, ou en petites masses cristallines engagées dans les matières de filons des terrains de cristal- lisation, et principalement dans les dépôts stanuifères. On l'a trouvée dans les Pegina- tites et les Greisen, où elle accompagne le Wolfram et l'Éialn oxydé; au Puy-les- Vignes, près de Saint Léonhard , dans le département de la Haute-Vienne; dans les mines d'Etain de Cornouaillcs , en Angle- terre, et dans celles de Saxe et de Bohême (Schl.iggenwald et Zinnwuld); dans les mi- nes de Fer et de Manganèse des schistes rristallins, à Bipsberg et Ilyddarrhytlan, en Suède, et a Saint-Marcel, en Piémont; dans les ûlons bismuthifères de Iluntington , en Connccticut. 2. Wolfram; Tungstate de Fer et de Manganèse; Schéelin ferruginéd'llaiiy. Sub- stance noire très pesante, ayant un éclat approchant du métallique, et une structure sensiblement lamelleuse, qui mène à un prisme rectangulaire presque droit. Ses TUN 157 cristaux dérivent d'un prisme rhombiquedc lOr 5', dont la base est sensiblement ho- rizontale : aussi plusieurs minéralogi>tes ont- ils considéré ce prisme comme droit ; mais la symétrie des modiOcations indique que les cristaux doivent être rapportés au sys- tème klinorhombique. Un des clivages en diagonale est beaucoup plus net que les autres ; celui qui est parallèle à la base est à peine sensible. Ce minéral est plus dur que le Feldspath; sa densité est de 7,5. 11 est formé d'Acide tungstique, d'oxydule do Fer et d'oxydule de Manganèse dans des proportions variables, mais telles cependant que la quantité d'Oxygène de l'acide est, toujours triple de la quantité d'Oxygène cor/- tenue dans les deux bases. Sur le charbon , il fond avec difficulté en un globule noir magnétique, à surface cristalline. Il tombe en poussière sur la feuille de Platine, lors- qu'on le traite avec la Soude, et offre alors la réaction du Manganèse. Il donne avec le Borax un verre jaune, indice de la présence du Fer, et avec le Sel phosphorique un verre d'un rouge sombre au feu de réduc- tion. Les cristaux sont quelquefois assef volumineux ; ils s'offrent souvent sous l'ap- parence de prismes courts, ou de larges ta- bles modifiées sur leurs arêtes et leurs an- gles solides; les pans sont striés verticale- ment. Sun principal gisement est dans la Pegmatite et le Greisen , où il accompagne l'Étain oxydé, la Schéelite, les Béryls et les Topazes. On le rencontre aussi dans lo Gneiss, à l'île de Rona , une des Hébrides , et dans les roches alpines, au Saint-Golhard. C'est du Wolfram que l'on extrait l'Acide tungstique pour les besoins des labora- toires. (Del.) TUXGSTCIIV (mot allemand qui signifie pierre pesante), min. — Syn. de Schéelite ou Tungstaiedectinux. Voy. tungstatiîs. (Del.) TCIMGSTÈÎME. chim. et min. — C'est le nom que les chimistes dotinent à i'un des corps simples métalliques, que l'on a nommé aussi Scheelium ou Schéelin , en l'honneur du célèbre chimiste suédois Schéele, qui en a fait la découverte. Ce métal est d'un gris métallique, qui ressemble beaucoup à celui du Fer. Il est très dur et très pesant : sa densité est de 17,3. l\ ê^t très peu fusible. On ne l'obtient que très difficilement à l'é- tat métallique , et seulement sous la forme 158 TLN de grains ou de petites aiguilles. Chauiïé dans une capsule, il prend feu et se con- vertit en Acide lungsiique d'une belle cou- leur jaune. Cet acide est insoluble dans l'eau ; il est à trois atomes d'Oxygène, comme l'Aiide nioiybdique avec lequel il est iso- morphe. Il forme, ayec différentes bases sa- liGables, des combinaisons salines appelées Tungslates. Voy. ce mot. (Del.) TUiMCA. BOT. PB. — Scopoli formait sous ce nom un groupe générique distinct dont les types étaient les Gypsophila Saxi- fraga et rigida Lin. Mais la plupart des botanistes n'en font aujourd'hui qu'une simple section des Dianlhus, Lin. (D. G.) TLI.\ICIEr.S. Tunicata ( Tanicalus, en- veloppé d'une tuniquej. moll. — Sous celte dénomination, Lamarck forma, pour les genres Salpa et Ascidia de Gmelin , une classe à part qu'il plaça entre ses Vers et ses Radiaires; opinion qui ne fut point admise, at qui ne pouvait l'être sans qu'on méconnût les véritables rapports de ces animaux. Cu- vier, appréciant mieux leurs affinités, les plaça dans le second ordre des Mollusques acéphales , celui des Acéphales sans co- quilles, qu'il partagea en deux familles : la première comprenant les genres Biphores et Ascidies, dont les individus sont isolés et sans connexion organique les uns avec les autres, quoiqu'ils vivent souvent en société; la seconde, formée des genres Botrylles , PyrosomeSjPolyclinum, groupés sous le nom commun d'Agrégés, qui rappelle leur réu- nion en une masse commune. L'étude plus complète des Tuniciers , et celle des Bryo- ïoaires , a montré que ces deux groupes, dont le second était précédemment confondu parmi les Polypes, se rattachent l'un à l'au tre de la manière la plus intime. Aus.si M. Miine Edwards a-l-il rapproché les Tu- niciers et les Bryozoaires dans un même sous embranchement , celui des Molluscoi- des, satellite de l'embranchement des Mol- lusques, mais lié, par les Bryozoaires, à l'embranchement des Zoophytes. Dans ce sous embranchement des Molluscoïdes , les TuNiciERS constituent une première classe, caractérisée par une bouche à bords simple- ment lobés; les Bkyozoaires en forment une autre , dans laquelle les animaux ont l'ori- fice buccal entouré d'uue couronne de longs tentacules a bords ciliés. Les Tuniciers n'ont TUP ni bras, ni pieds; ils flottent dans la mer, ou vivent flxés sur des rochers, des fucus eu d'autres corps sous-marins. Leurs caractère! généraux ont été indiqués à l'article mol- lusques (t. VllI, p, 294). On peut les divi- ser en trois ordres : les Biphores [Salpa), les Ascidies (Ascidia), et les Pïrosomes (Py- rosoma ). Les caractères et l'histoire de ce$ groupes ont été signalés à l'article qui est consacré à chacun d'eux. Nous rappellerons seulement ici le mode remarquable de re- production des Biphores, sur lequel Cha- misso a appelé l'attention, et que M. Krohn a si bien étudié (Voy. biphoue, salpa, trans- formation). Le développement , l'organisa- tion et la division zoologique des Ascidies ont été exposés, avec une grande clarté et une grande autorité, par plusieurs zoolo- gistes, parmi lesquels il faut citer Cuvier, MM. Savigny et Milne Edwards (Voy. asci- die). M. Kœllikera confirmé, par ses pro- pres observations, les travaux du savant que nous venons de nommer en dernier, et, de plus, il a fait connaître, dans un Mémoire publié en commun avec M. Lœvig , une par- ticularité fort curieuse de la classe des Tu- niciers. On croyait généralement que la cel- lulose ne se rencontrait pas dans les tissus des Animaux, qu'elle se trouvait seulement chez les Végétaux; que son absence chez les uns et sa présence chez les autres étaient le meilleur caractère distinctif à établir en- tre les deux règnes. MM. Lœvig et Kœlli- ker, et avant eux M. Schmidt, ont démon- tré que la cellulose existe dans les enve- loppes des Tuniciers; qu'elle y constitue, comme chez les Plantes , des membranes cellulaires, des fibres, etc.; qu'elle ne se rencontre pas dans les parties ligneuses, cartilagineuses , gélatineuses des animaux d'autres groupes. Éponges, Polypes, Médu- ses, Échinodermes , Vers, Mollusques, Arti- culés, Poissons. Nous n'avons pas besoin d'insister sur l'intérêt de cette découverte lAn7i. des se. nat., 3* série, t. V, p. 193). (E. Ba.) TUPA. Tupa. BOT. th. — Genre de la famille des Lobéliarées, tribu des Lobélices, formé par Don (Gêner, syst. ofGarden., yo\. ni, p. 700) pour des plantes décrites commn des Lobelia par Linné et la plupart des au- teurs. Ce sont des plantes herbacées de haute taille ou des sous-arbrisseaux , à feuilles TUP alternes, lancéolées, rapprochées vers le milieu de la lige; à (leurs te plus souvent rouge-pourpre, rarement rouge-ponceau , jaunes ou venlàtres, dont la corolle unila- biée est persistante. Toute la plante ren- ferme xm suc acre, laiteux. M. Alp. De Candolle en décrit {Prod., vol. VU, p. 391) 25 espèces , parmi lesquelles plusieurs ont des fleurs assez brillantes pour figurer avec distinction dans les jardins. (D. G.) TLPAIA. MAM. — Rades a fait de ce nom malais le nom d'un genre d'Insectivores qui compose seul la famille des Tupaïilés de M. Isidore Geoffroy St-Hilaire. Les dents des Tupaias ont assez de rapport avec celles des Hérissons, si ce n'est que leurs incisives mitoyennes supérieures sont proportionnel- lement moins longues, qu'ils en ont quatre alongées à la mâchoire inférieure et qu'ils manquent de tuberculeuse en arrière. Ce sont des animaux couverts de poils, dont la queue est longue, velue et relevée, dont le museau est extrêmement pointu. Leurs mœurs sont très différentes de celles des autres Insectivores. A rencontre de ces ani- maux qui se tiennent toujours à terre ou dans des souterrains, les Tupaias montent sur les arbres avec l'agilité des Ecureuils avec lesquels cette particularité les a fait quelqueTois confondre. Cette habitude avait suggéré à Frédéric Cuvier l'idée du nom gé- nérique Cladobales (xXa'cîo; , branche; êaivo, je marche) qu'il appliquait aux Tupaias. Les noms de Sorex-GUs et de Giisorex proposés, le premier par M. A. -G. Desmarest, le second par M.Diard pour désigner le genre Tupaia, peuvent se traduire par les noms de Musa- raigne-Loir ou de Loir-Musaraigne, et rap- pellent des analogies de formes extérieures. Les Tupaias habitent l'archipel Indien. On 2n connaît plusieurs espèces : le Banxring, 2'upaia javanica, Horsf. , Cladobates java- nica, F. Cuv. ; — le Tana , Tupaia Tana, Horsf., CL rana,V. Cuv.; — le Phess, Tupaia fcrruginea, Raf., Cladobales ferruginea , F. Cuv. ; ce dernier est figuré dans l'atlas de ce Dictionnaire, Mammifères, pi. 8. (E.Ba.) *TUPAIDÉS, Isid. G. St.-Hil., Tupaina, Cray {Tupaia, nom générique), mam. — Nom d'une famille d'Insectivores dans la classifi- cation de M. Isidore Geoffroy St-Hilaire. Ces Insectivores, caractérisés par leurs plantes nues, leur corps couvert de poils, leurs yeux TUR 159 bien développés, se distinguent des Macro- scélidés en ce que leurs membres sont bien développés au lieu d'être excessivement allongés comme chez ces derniers; et des Gyninuridés (?), en ce que leur queue est toulTue, au lieu d'être écailleuse comme chez ceux-ci. Le seul genre 'i'upaia constitue ce groupe. (E. Ba.) TLPEICAVA. BOT. PII. — Nom que porte au Brésil le Scoparia dulcis Lin., que Pison adoptait comme générique et qui rentre dès lors comme synonyme dans le genre Scoparia Lia., de la famille des Scrophula- riacécs. (D. G.) *TIJl»EIE. Tupeia. bot. pn. — Genre de la famille des Loranlhacées , formé par MM. Chamisso et Schlechtendal (in Linnœa, vol. m, p. 203) pour un arbrisseau à fleurs dioïques, lélrandres, qui croît en parasite sur les Myrtacées de la Nouvelle-Zélande, et auquel ils ont donné le nom de Tupeia antarclica. Plus récemment on en a décou- vert quatre nouvelles espères. (D. G.) TLPELO. BOT. PII. — Nom proposé par Adanson pour le genre Nyssa Lin., mais qui n'a pu être adopté préférablement à celui-ci dont la date était antérieure. C'est donc un synonyme de Nyssa Lin., type unique de la petite famille des Nyssacées que propose M. Endlicher. (D.G.) TUPISTKE. Tupislra.not. ph. — Genre de la famille des Smilacées formé par Ker {Botan. Magaz., tab. 165; Bolan. Regist., lab. 704, 1223) pour des plantes herbacées, acaules, des Indes orientales; à rhizome épais, lubéreux; à fleurs d'un violet sale, pourvues d'une bractée, disposées sur la hampe en épi serré , hermaphrodites, Iri- mèresou tétramères. L'espèce type du genre est le Tupislra squalida Ker, d'Amboine. (D.G.) TURACO, Lacép. ois. — Synonyme de TuracusG. Cuv. (Z. G.) TUUACUS. OIS. — Nom générique latin desTouracos, dans la méthode de G. Cuvier. TUUBAIV. MOLL.-ciRRH. — On nomme vulgairement Turban rouge , ou Turban turc, les Balanes , nommées encore Glands de mer. Tulipes; — Turban persan, le Turbo cidaris; — Turban de Pharaon, le Monodonta Pharaonis. (E. Ba.) TLRBAN. BOT. PU. — Nom vulgaire sous lequel sont connus des horticulteurs le Lys 160 TUR Marlagon et le Lys de Poîiipone. Voy. lys. \ (D. G.) TLRBELLA. iif.lm. — Nom d'un genre de petits Vers aquatiques, de la famille des Amphisterea de M. Ehrenberg , et de sa classe des Turbellarîa. Les espèces qui s'y rapportent sont fluviatiles et M. Eren- berg les a recueillies aux environs de Ber- lin ; l'une d'elles avait été trouvée anté- rieurement dans le midi de la France par Dugès qui l'appelait Derosloma plalurus. (P. G.) TUr.BICI\ES. Turhicina[lurbo, sabot). aoLL. — Famille établie par Férussac pour le seul genre Cycloslome, (E.Ba.) TURBIIMACÉS. Turbinacea. moll.— En prenant pour type le genre Turbo, Lamarck fonda la famille des TunBiNACÉs , la dernière de ses Trachélypodes phytoph.iges , renfer- mant ceux qui , en général , n'ont point de trompe, mais un museau à deux mâchoi- res; ceux dont la coquille, turriculée ou colloïde, n'oll're à la base de son ouverture iii échaiicrure dirigée en arrière, ni canal quelconque, et paraît pourvue d'un oper- cule. Posées sur leur base, ces coquilles ont toujours leur axe plus ou moins oblique : elles ne Font jamais vertical. Cette fainille comprend les buit genres Cadran, Roulelle, Truque, Monodonte, Turbo , Planaxe, Pha- tianellc cl TurrUellc. EWe correspond à une psrtic des Trochoïdes de Cuvier, et presque complètement à la famille des Trochides de M. d'Orbigny. Elle est, en somme, assez na- turelle; et, à l'exception des deux groupes que nous venons de citer, elle l'est plus que les arrangements qu'où a voulu lui sub- stituer. Oubliant que le mot de Turhinacés avait ëlé précédemment employé par Lamarck, Rî. de Blainville l'a appliqué à une de ses familles des Céphalopodes microscopiques , dans laquelle il place les deux genres Cibi- cide et Roialine. Le premier doit rentrer dans les Troncalulincs ; le second n'est pas !e seul qui puisse être placé dans cette fa- mille, l'oy. TURRINOÏI^ES. (E, Ba.) ïUr.IillVAir.E. 7'urbinaria. polyp. — Ce genre, créé par M. Oken parmi les Po- lypes aiithozoaires de la famille des Ocel- liens, rentre dans les Explanaria de La- marck. Voy. EXPLANAinE, (E. Ba.) TUIlIilMIUE. Turbinariœ {turbo, inL, TUR toupie), bot. en. — (Phycées.) Démembre, ment des Sargasses d'Agardh , ce genre ex- cellent a été établi par Bory (Hydrophyt. d:i Voy. de la Coq., p. 117) et admis par tous les phycologistes. Il a pour type, le Sargas- sum turbinalum , et pour caractères essen- tiels les suivants: Fronde rameuse; rameaux vésiculeux, pelles, représentant une pyra- mide renversée à trois faces dont les arcte* sont nues ou garnies d'un rebord foliacé denticulé. Réceptacles cylindracés, axilluires, en grappes courtes et ramassées. Concepts^ clés disposés longitudinalement sur plusieurs rangées, luberculiformes et percés d'un pore au sommet. Tout le reste de la fructification comme dans le genre Sargasse [voy. ce mot). Ces Algues, qu'on ne rencontre que dans les mers tropicales, sont aussi fort peu varices dans leurs formes secondaires. Aussi n'ci» connaît-nn que trois ou quatre espèces bien tranchées. (C. M.) TUr.BIMASTREA ( Turbo, sabot; As- trœa, nom générique), polvp. — Genre éta- bli par M. de Blainville pour les espèces fossiles des Astrées sidérales, qui sont en masse turbinoide. (E. Ba.) TLRBI\ELLE. Tvrbinella ( dimiii. de turto , disque, sabot), moll. — En prenant pour type le Voluta turbinellus de Linné, Lamarck forma le genre TunBiNELLE, qu'il plaça , parmi ses Trachélipodes , dans sa famille des Canalifères. Ce genre fut adopté par tous les Zoologistes, tel qu'il fut carac- térisé par Lamarck ; Oken seul y joignit un certain nombre de véritables Volutes; mais il n'eut pas d'imitateurs. Cuvier range le» TuRDiNELLES parmi les Pectinibranches, dans le groupe des Buccinoïdes. M. d'Orbigny , un des naturalistes qui ont cherché à sub- diviser , d'une manière rationnelle , les Pectinibranches de Cuvier, fait entrer ce genre dans la famille des Fusides. Quels que soient, d'ailleurs, les auteurs méthodistes que l'on consulte, on trouve toujours, comme dans ceux que nous venons de nom- mer, que les Tuucinelles sont appelées, par leurs rapports naturels, dans le voisinage des Fuseaux, des Pyrules, des Fasciolaircs , des Rochers, bien plus que dans celui des Volu- tes, Par la forme générale de la coquille, les TuRFiiNELLES rcssemblcot beaucoup aux Fu- seaux et aux Pyrules ; mais , dans ceux-ci , la columelle est complètement lisse, tandis TUR qu'elle est marquée de quatre ou cinq plis iransverses dans lès Turdinili tr.s. Ces plis de la coquille des TuntsiKELLES sont situés vers le milieu de la columelle; c.iractcre qui la distingue de la coquille des Fascio- laires. chez lesquelles des plis très obliques se trouvent à la base du canal. Il existe néanmoins entre ces deux genres des espèces assez douteuses. L'absence de varices ne permet pas d'introduire les Tuudinelles parmi les Rochers. Les TuRniNELucs présen- tent bien aussi quelques ressemblances avec les Volutes, et ces ressemblances en avaient imposé à Linné; mais la bouche des Tunci- NEI.LE3 est prolongée antérieurement en un canal, tandis qu'elle est simplement éclian- crée dans îcs Volutides. Quant à l'animal , il appartient au même type que celui des iMiscaux, des Rochers. Les formes de la coquille , quelquefois assez dissemblables, ont suggéré à quelques naturalistes la pensée d'établir des subdivi- sions génériques pour les Tuiibineli.es. C'est iiinsi que M. Schumacher a proposé le genre Polygona , pour les espèces fusiformes ; le gcuic Cijmodcna, pour les espèces turbinées; le genre Lagena, pour les espèces ovoïdes; ne laissant, dans le genre Tciibinei.le pro- prement dit, que les espèces auxquelles pourrait servir de type le Turbinella prjrum, dont le nom spécifique indique assez le ca- ractère particulier. Ces subdivisions ne peu- vent être admises avec celte valeur, et pour savoir s'il faut adopter le genre Scolynius , proposé par M. Deshayes pour les espèces deTurbinelles proprement dites de M. Schu- macher, on doit attendre que l'étude de l'a- nimal ait conflrmé les pressentiments de cet habile naturaliste. Le nombre des espèces de Tcrbinelles s'élève environ de 70 à 80 : la proportion des fossiles est peu considérable. Les espèces vivantes habitent principalement les mers chaudes; nous citerons, comme exemples : l.i TuiiniN..LLE coiiNicÈiiE , Tiub. cornigcra, Lamli.. coijuille des Grandes- Indes et des Moiuques, armée de plusieurs rangées d'é- pines, vulgairemciit appelée Dc»i<-f/e-C/iien; c'est l'esiièce qui s servi de type à Lamarck pour la création du genre Turbinclle. — l.a TiiiiBiNEi.LE DE CÉnAM , Twl, ccramica , Lartik. vulgairement Chausse-Trape. — La TuuDi.NiiLLE P01HE, Turb. pyrum^ Lanik. TUR 1()I Voy. l'atlas de ce Dictionnaire, Mollusques, pi. 21. On ne connaît, à l'état fossile, que quel- ques espèces des divers étages des terrains tertiaires. Les individus sont nombreux dans les terrains tertiaires de l'Amérique septen- trionale et de riride. (Ii. 13a.) TURBI.XELLE. TurbineUa (dimiiiutif dv. Turbo, sabot), infus. — Ce genre d'in- fusoiresfut établi par M. Bory deSt-Viiuent dans la famille des Cercarices , pour une espèce, leCercarialurbo deMuller, reportée par M. Ehrenberg dans le voisinage des Vorticelles, sous le nom générique d'6')0- centrum. Elle foi me VUroccntrum Turbo placé par M. Dujardiu dans la famille des Urcéolariens. (E. Da.) ♦TURBIIVIA. polyp. — Genre fossile établi par M. Michelin {Iconon. Zooph. , p. 177 ) parmi les Spongiaires, et formé sur de petits corps microscopicjues du bas- sin de Paris dont les rapports sont très dou- teux. ., (E. 15a.) * : L'RBÏIVoiDES. Turbinoidœ. fouab. — l'ainille de Foraminiféres hélicoslègues. Sa caractéristique, ses divisions, aussi bien que l'énuméraiion des genres qui la compo* sent , ont été données dans le tableau de la page I5i du tome VI de ce Dictionnaire. (E. Ba.) TURBINOLIE. Turbinolia [Turbo, inis, sabot ). FOLYP, — Genre de Polypes antho- zoaires, zoocoralliens, de la famille des Fun- giniens, établi par Lamarck pour des Poly- piers pierreux, libres, simples, turbines ou cunéiformes, pointus à leur base, striés lon- gitudinalement en dehors , et terminés par une cellule lamellée en étoile quelquefois oblongue. On doit rapporter à ce genre les espèces libres des ^?î{/io/)/iî/;/u?»de M. Gold- fuss , qu'il ne faut pas confondre avec les Anlhophyllum de M. Schweiggcr; ces der- niers appartiennent à la famille des OlcI- liens. On a décrit trois espèces vivantes do TuitBiNOLiEs ; les espèces fossiles sont com- munes et se montrent dans la plupart des terrains, depuis l'époque prin;aire. M. Ra- Oiiesque et Clifl'ord ont donné un Mémoire fort intéressant sur les Turbinolies de l'A- mérique du Nord, et proposent de partager ce genre en cinq sous - genres : 7'urbinolia proprement dits, Campsactis , ZaphrenthiSf Eccoslega et Omphyma. Le Turbinolia elUp- 11 TLR tica , du calcaire grossier des environs de Paris , paraît élre, d'après des échantillons du cabinet de M. Michelin , tantôt libre et tantôt Oxé. M. Goldfuss a signalé ce même lait intéressant. (E. Ba.) TLIlBI\'OLOPSE. Turbinolopsis {Tur- binolia, nom du genre Turbinolie ; ôvl/i; , aspect). POLYP. — Ce genre d'Anlhozoaires roocoralliens, de la famille des Fnnginiens, B été créé par Lamouroux sur un individu fossile trouvé aux environs de Caen , le Turh. ochracea. Ce genre est très voisin d'»s Diploctenium de M. Goldfuss, dans lequel rentre, suivant M. Milne Edwards, le genre FlabellumdeU. Lesson. On a rapporté au genre TunBiNOLOPSE plusieurs espèces du genre /'efrafa. Munster. (E. Ba.) TURBITII. Titrbilh. bot. ph.— Genre de la famille des Ombellifères, sous-ordre des Orihospermées, tribu des Sésélinées, formé par M. Tausch (in Flora, 1834, p. 343) pour le Seseli Turbith Lin., plante herbacée, qui croît dans les Alpes de la Carniole et du Piémont; dont les feuilles sont triparties décomposées , à divisions capillaires. Son nom actuel est T. Mallhioli Tausch. (D.G.) TURBO. Turbo {Turbo, sabot), moll.— Le genre Turbo de Linné , modiflé par La- marck et autres naturalistes, a fourni les ty- pes de plusieurs genres distincts , les Sca- laires , les Dauphinules, les Turritelles ; certaines espèces ont concouru, avec quel- ques Troques, à former le genre Monodonte. Nous avons , à l'article consacré au genre des Troques, examiné les affinités des divers genres des Troohoïdes ; nous avons vu que les Turbos ou les Troques doivent servir de type à un seul grand genre qui les réunirait tous deux (uoy. troque). Nous avons aussi in- diqué comment les différentes classifications ont compris et exprimé ces affinités {voy. TROQUE, TURBiNAcÉs). Il Serait inutile de re- venir sur ces considérations. Nous ne char- gerons pas cet article d'une caractéristique détaillée qui reproduirait celle des Trochus; nous dirons seulement qu'en général on re- connaîtra les TuRBos à ce que leur coquille est moins régulièrement conique, leur bou- che moins déprimée, leurs tours despire plus arrondis que chez les Troques. Mont- fort a réuni , s(»us le nom de Méléagre, les espèies ombili(|uées. On connaît environ de 70 à 80 espèces TLR de Turbos. Parmi les espèces vivantes, plu- sieurs, des mers chaudes, acquièrent une grande taille, et présentent une belle colo- ration; elles vivent collées aux rochers, au niveau des basses marées ou un peu au des- sous , et sont tout à fait herbivores. Nous citerons le Turbo Pie, Turbo Pica , Lin., coquille très commune des mers de l'Inde , bariolée de blanc et de noir. Ses couleurs lui ont valu sa dénomination spécifique , et les noms vulgaires de Veuve, PelU-Deuil. — Le Turbo bouche d'or , Turbo chrysoslomus, L., des Grandes-Indes et des Moluques, qui doit son nom distinctif à la belle couleur jaune d'or de sa nacre intérieure. Les espèces fossiles commencent à appa- raître dans les terrains siluriens; elles aug- mentent de nombre dans les terrains dévo- ciiens , et cette augmentation continue à mesure qu'elles approchent de l'époque mo- derne, oîi elles ont atteint leur maximum numérique. (E.Ba.) TURBOT, poiss. — On désigne sous ce nom un Poisson de la famille des Pleuro- nectes, nommé par Linné Pleur, maximus. C'est, en effet, une des plus grandes espèces de ce genre; cependant le Flétan {Pleur, hippoglossus) atteint des dimensions beau- coup plus considérables. Le corps du Turbot . est rhomboïdal, hérissé de petits tubercules calcaires a baseétoilée, plus nombreux du côté brun que du côté opposé. Les deux yeux sont sur le côté gauche de la tête, qui est colorée en brun roussâtre , comme tout le reste de la surface du tronc. A droite il est blanc et sans tache. Les dents maxillaires et pharyngiennes sont en velours. La dorsale s'avance sur la tête jusques entre les yeux; et tous ses rayons sont égaux; elle n'a pas ses filets longs et détachés qui sont un des caractères distinctifs de la Barbue {Plew\ rhombus). On pêche les Turbots en assez grande abondance sur toutes les côtes de l'Europe. La Suède, le Danemark, l'An- gleterre, la Hollande, la Frante, soit dans la Manihe, soit sur les rives plus méri- dionales de l'Oiéan d'Europe, l'Espagne, en sont abondamment pourvus. On trouve aussi ce Poisson dans toute la Méditerranée. C'est une des espères les plus estimées de toutes celles de la famille des Pleuronectes. Ceux qui vivent sur les côtes rocheuses ont la chair plus ferme et sont d'un goût bien su- TUR porieur aux individus qui séjournent sur les j)lages vaseuses. Les caractères que l'on peut tirer de la dentiiion de ces Pleuronectes, combinés avec ceux de l'avance de la dorsale jusques entre les yeux, se retrouvent dans d'autres Pois- sons européens et dans un assez grand nom- bre d'espèces étrangères. M. Cuvier en a proGté pour établir un genre très naturel de la famille qu'il a désigné sous le nom de Turbot. Sa diagnose ne comprend pas d'nu- Ires traits d'organisation extérieure que ceux qui viennent d'être désignés. Comme il y a tout lieu de croire que le Turbot de nos mers a été connu des Grecs, sous le nom de vétx- 60?, le savant et illustre auteur du lUgut animal a pris pour nom latin celui de Rhom- bus. Il n'a pas pensé, en l'employant, que M. de Lacépède l'avait déjà adopté géné- riquenient pour dénommer le genre que M. Cuvier a nommé Peprilus d,ius son ou- vrage. J'ai dû, en publiant l'histoire de ces Poissons {IJtsl. nat. des Poissons, tome IX, page 400), rétablir le nom de Lacépède, et je serai forcé de changer, dans VlUsloire des Pleuronectes que je publierai bientôt, le nom imposé au genre des Turbots. Je ne pourrai pas en faire déiiver un de celui de ^h-^ra qui est celui de la Barbue, parce que le nom de Psellus a été donné par Commerson à un des genres de la famille des Chétodo- noïdes (Histoire nat. des Poissons, t. VU, p. 240). C'est ce qui m'a décidé à employer le nom de Passer, qui est l'un de ceux des Pleuronecles de Pline et qui n'était en- core assigné à aucun des genres de la classe des Poissons. La description d'une espèce de Turbot paraîtra bientôt sous ce nom , dans la védacliondeVIclhlhyologie du Voyage de la l'e/ius, fait sous les ordres de l'amiral Dupetit-Thouars. Une seconde espèce du genre Passer est la Barbue ( Passer Rhombus Nob. ) , qui a le corps plus ovale que le Turbot; la peau est lisse et sans tubercules; les rayons antérieurs de sa dorsale sont allongés en petits filaments divisés et libres au-delà de la membrane delà nageoire. Les Grecs avaient déjà parfaitement signalé ce caractère de leur ^-TjTTa. Ce Poisson se trouve dans tous les lieux où l'on prend le Turbot. Il devient aussi grand et sa chair est tout aussi estimée. TLR 163 On la croit même plus légère et d'une diges- tion plus facile; on peut donc la recomman- der aux convalescents ou aux personnel délicates. Plusieurs espèces étrangères de l'Inde ou de l'Amérique viendront se réunir à côté de ces deux beaux et excellents Poissons de nos mers. Tous ont les yeux rapprochés l'un de l'autre, les deux orbites n'étant séparées que par une simple crête. Mais nos côtes nour- rissent d'autres espèces qui ont tous les ca- ractères génériques tirés de la dorsale ou de la dentition de nos Turbots, et qui s'en distinguent par leurs yeux très écartés l'un de l'autre, tel est le Pl.podas. Ces Pleuro- necles ont la tète plus large et plus aplatie. Elles ne deviennent pas aussi grandes que le Turbot et la Barbue. Elles sont plus com- munes dans la Méditerranée que dans l'Océan européen. Les |)êclieurs napolitains faisaient remarquer a M. Savigny que les mâles ont les yeux plus écartés que les femelles. Il faut faire attention à cette observation pra- tique; car, pour l'avoir négligée, quelques auteurs ont distingué spéciliquement les deux sexes d'une même espère. (Val.) * TCKCZAIMIIX'OWIE. Turcza^iinowia (dédié au botaniste russe Turczaniuow). bot. PII. — Genre de la famille des Composées, tribu des Astéroïdées, division des Astérées, établi par De Candolle(/Vod., vol.V,p.2o8) pour une plante herbacée vivace, des marais de la Daourie ; dont la lige simple, droite , se termine par un corymbe de capitules jaunes au disque, blancs au rayon , celui-ci étant formé de sept ou huit fleurs femelles, ligulées. Ses akènes sont comprimés et por- tent tous une aigrette pileuse. Cette plante, décrite d'abord par M. Fischer sous le nom d'Asler fastigialus, est devenue le Turcza- ninowia fastigiata DG. (D. G.) *TUnDlDÉES. Turdidœ. ois. — Famille établie par le prince Ch. Bonaparte, dans l'ordre des Passereaux, pour une foule d'Oi- se.î.ix qui ont avec les Merles des rapports de forme. (Z. G.) TLUDirVÉES, Turdinœ. ois.-Sous-fa- mille de la famille des Turdidées, formée en grande partie des éléments du genre Turdus de Linné, et comprenant les genres il/e'U /a, Turdus, Mimus, Pelrocincla , Pelrophila^ Larvivora, Cossypita, Saxicolides, Geocicida et Oreocincla. (Z. G.) 1()i TUR TUR TURDOIDE. Ixos. ois.— Division gpiic- fiqiie lie la rainille des Merles. Voy. meum;. rUîlDUS. OIS.— Nom générique des Mer- les, dans la niéihode de Linné. (Z. G.) * TDIIDIJS. P0I5S. V0]l. TORDU. TUr.lJUSÎDÉES. TurdusidcB d'Orb. et Lafr. OIS. — Synonyme de Turdidces Ch. Bonap. _ (Z. G.) TIL'RGî^XîE. Targenia. dot. pu, — Genre de la famille des Ombeilifères, sous-ordre des Campylosperinces, tribu des Caucalinées, formé par lIolTinann {Umbcllif., 59) pour des espèces détachées du genre Caucalis Lin. Ce sont des plantes herbacées, rudes au tou- cher, qui croissent dans l'Europe méridionale 2t dans rOiient, dont les feuilles sont pinna- tiséquées; dont les fleurs sont blanches ou rosées, en ombelles à peu de rayons, avec involucre et involucelles formés de trois à cinq folioles concaves, membraneuses au bord ; à fruit garni de pointes sur les côies primaires et secondaires. LaTcuGiÎNiE a lar- ges Fr.uiLLr.s, Turgenia latifolia Hoffmann (Caucalis (atifolia Linné), se trouve commu- nément dans les moissons d'une grande par- tie de la France; elle est déjà plus rare aux envinuis de Paris. (D. G.) *TUa\GE,\IOPSIDE. Turgcniopsis (res- semblant au Turgenia). bot. pu.— Genre de la famille des Ombeilifères, sous-ordre des Campylospermées, tribu des Caucalinées, formé parr^l. Boissier {Annales des sciences naturelles, 3' série, vol. H, p. 53) pour une pclite plante herbacée, glabre, indigène du Levant, h.iute seulement de lOà 12 centi- iiicircs, dont les feuilles sont divisées en segments filiforfiies, ce qui lui a valu le nom spécifique de 7'. fieniculacea Boiss. (D. G.) TIUUGOSEA. ROT. PII. — Le genre proposé .«ous ce iiimi parllaworth n'a pas été adopté. Il rentre, comme synonyme, dans le genre Crrt.ssu/o, section l'yrgosea Sweel, de la fa- inille des Grassulacécs. (D. G.) 'JIJUGOTIA. DOT. PII. — Commerson désignait, sous ce nom générique, dans son herbier et dans ses manuscrits, Vlxiapyra- iniilalis I.am., qui est comprise par les bo- tanistes moiiernes dans le genre Walsonia, de la famille des Iridées. (D. G.) 'iUmiA. BOT. PU. — Genre deForskael qui est rattaché comme synonyme par M. End- licher {Gen., n" 51 3i) au genre LuffaTour- cefi^rL 'Je la famille des Cucurbitacées. De Candolle le conservait, au contraire [Prodr., vol. IIL p. 303), et il y admettait cinq es- pèces es TLR nucléifères , indiqué par M. Lessnn ( Prod. monogr. mcd., 1817). (E- Ba.) TUURITELLE. 7«>TiYe/?a((Jimiiiuiif de turris, petite tour). uoLt-.— Genre formé par Lamarck aux dépens du genre Turbo de Linné, et placé par lui dans sa famille des Turbinacés. Cuvier a fait des Turritelles un 60us-genre de ses Turbo, dans la famille des Peciinibranches trochoides que Lalreille a toute bouleversée, comme nous l'avons vu à l'article Turbines. A l'exception de Latreille, de Férussac et de quelques autres, les auteurs méthodistes ont, en général , apprécié les affinités des Turritelles comme î'ont fait Lamarck et Cuvier. Un arrange- ment plus naturel encore est celui qui rap- proche les Turritelles des Mélanies, Mélano- psides, Scalaires, comme le fait M. dOrbigny dans sa famille des Faludinides. Les Turri- telles ne manquent pas non plus d'une certaine ressemblance par leur coquille avec les Vermets, dont cependant elles doivent évidemment être séparées. Les Turritelles se distinguent par une coquille allongée et enroulée en obélisque ou turriculée. Leur ôouche est ronde ou quadrangulaire, à bords désunis en arrière, et à labre souvent si- nueux en avant. L'animal a un pied sub- triangulaire, tronqué en avant; deux ten- tacules coniques, à la base desquels sont les yeux; un manteau très extensible qui se replie sur la coquille. Il ne laisse pas traîner sa coquille, comme le font les Cérites et la plupart des Mollusques à coquille longue ; il la relève sous un angle assez aigu. L'oper- cule est corné, spiral , composé d'un grand nombre de tours et presque toujours frangé sur son bord. Les Turritelles vivantes se trouvent au- jourd'hui dans presque toutes les mers, principalement dans les régions chaudes , et ordinairement à de grandes profondeurs près du rivage. Nous citerons, comme exem- ple, la TunniTELLE takière, Turrilella lere- bra, Lamk., des mers d'Afrique st de l'Inde; sa coquille est fort jolie et très effilée, comme le rappelle le nom spécifique. Les espèces fossiles se trouvent dès les terrains siluriens, dévcniens et carbonifères ; «il.'es abondent dans l'étage triasique ; sem- Ment diminuer pendant la période jurassi- que, bien qu'elles se rencontrent à tous les étages; n'augmentent pas à l'époque créta- TUS 167 cée : paraissent atteindre leur maximum de développement à la période tertiaire pen- dant laquelle les espèces ont été plus iioni- breuses qu'elles ne le sont aujourd'hui. On trouve des Turritelles en Amérique et dans le continent asiatique. Peut-être a-t on confondu avec des Turritelles des espèces du genre Munhisonia. C'est près des Tur- ritelles que se |)lace le genre Paoro de M. Defrance. — Voy. Proto. (E. Ba.) TUURITELLITES. moll. —Nom d(mné aux Turritelles fossiles (Bronn, Lelh. geogii.f 1835). (E. Ba.) TUÎIUITELLUS. moll. — Foy. tiirri- TEi.i.E. (S. Ba.) TURRITIS. BOT.PH.— Nom latin d:j genre Tourreiie. Voy. tourrette. (D. G.) TUKTUR. OIS.— Nom sous lequel les an- ciens désignaient la Tourterelle d'Europe , donné génériquement par Selby à la division dont cette espèce est le type. Voy. picfon. (Z. G.) TURVERTS. Perislera. ois. — Division générique de la famille des Pigeons. — Voy. PIGEON. (Z.G.) *TUSSACA. BOT. PH. — Genre proposé par Rafinesque dans la famille des Orchi- dées, et qui revient comme synonyme au genre Goodyera Rob. Br. (D. G.) *TLSSACIE. Tussacia ( dédié à Tussac, l'auteur de la flore des Antilles), dot. fu. — Genre de la famille des Gesnéracées, sous- ordre des Gesnérées, formé par M. Benlham ( in Hooker London Journ. of Bot., vol. V, p. 363) pour des plantes herbacées ou sous- frutescentes, droites et s'enracinant à leur base, dont les fleurs ont le calice rouge et la corolle orangée. Ce genre a la corolle, les élamines, la capsule et les graines des Epis- cia, mais il s'en distingue par son calice. M. Benlham a décrit les Tussacia villosa et rupeslris. — Quant au Tussacia Rchb., il se rattache comme synonyme au genre Alloplectus Mart., de la famille des Gesné- racées. (D. G.) TUSSILAGE. Tussilago ( lussis, toux ; calmant la toux), bot. pu. — Genre de la famille des Cotnposées, tribu des Asteroï- dées, formé parTournefort pour une planta herbacée vivace , commune dans les terres argileuses humides de toute l'Europe et d'une grande partie de l'Asie. Linné et les botanistes postérieurs , en admettant ce 168 TUS TYD Keiiie, y avaient successivemenl fait entrer iioirihre d'autres espèces. Mais les auteurs modernes sont revenus à ia manière de voir de Tournefort et ils ont renvoyé les piaules classées jusqu'à eux sous le nom de Tussi- lages , dans les genres Petaxiles Toiirii., Nardosmia Cass., Ilomogync Cass., elc. Le genre Tussilage réduit au seul Tcssilacu- pas-d'Ane, Tussilago Farfara l-in., sedis- 'tingue par ses capitules multiflores dont le rayon com[»rcnd plusieurs rangées de flfii- relles ligulées, remelies, à languette très étroilc, tandis que leur disque est formé d'un petit nombre de fleurons tubuleux, mâles ; les akènes qui succèdent à ces fleurs ligulées, femelles, sont oblongs-cylindracés, glabres, surmontés d'une aigrette de soies très fines. Son espèce type porte les noms vulgaires de Pas-d'Ane, Taconnet. Les an- ciens botanistes lui donnaient le nom bizarre de Filius anlopalrcm , parce que ses fleurs, qui sont d'un beau jaune doré, se montrent au premier printemps avant les feuilles. Cette plante est renommée depuis longtemps comme pectorale et adoucissante. Elle fa- cilite l'expectoration, d'où est venu son nom générique. On fait ordinairement usage pour cet objet de ses fleurs sèchées; mais en Allemagne, on emploie préférablement les feuilles. La saveur de cette plante est un peu amère; et son rhizome, sa racine sont regardés comme astringents. (P. D.) TUSSILAGO. BOT. l'M. Ko?/.TUSSILAGK. TL'SSILAGSIMÉES. bot. pu. — Voy. covrosi'Es, t. IV, p. 157. *TLSSOCK-GU\S,TUSSO€K et TUS- SACK. Bor. PII. — Ces divers noms ontéié donnés par les Anglais à une Graminée très intéressante des îles Malouines ou Falkland, sur lacjuelle des voyageurs modernes ont appelé [larticulièrement l'attention. Celte plante est \e DachjHs cœspUnsa Forst. {Fcn' tuca cœsintosa Hoem. et Schuit.) Elle croît «; , an- tonne). INS. — Genre de Coléoptères penta- inères, tribu des Téléphorides, créé par Diil- mann [Analccla enlomnlogica), et qui a été publié depuis sous les noms suivants : Cor- dilomcra Giiérin, Xanlhestlia Dejean, et Al- Iccorynus Hope. Ce genre renferme 6 espè- ces : 4 sont originaires des Indes orientales, une est particulière à la Jamaïque, et une aux îles Bourou. Cette dernière est le T. T. XIV. TVL Uû) anteiiuatu^ Du:v. Guér., et T. craf^'^icor- nis I). ((].) TYLODE. Tylodes (tuXocIc , callein). INS. — Genre de Coléoptères tétrarnères, di- vision des Aiiostasiiiiérides cryptorhyncliidcs, établi par Schœnherr (Gênera et sp. Cur- culion. syn., t. Vlll ,1, p. 404) sur IG es- pèces de l'Amérique équinoxiale cl des An- tilles. Les types sont les T. informis et »nsu6i(/as Gr. (G.) TYLODR<:i;ES (tvIo,-, cal; SLr,, cou). INS. — Genre de Coléoptères tétrarnères, di- vision des Otiorhynchides, créé par Sdiœn- herr {Gênera et sp. Curculion., syn., t. Vil, 1 , p. 388), et qui n'est composé que d'une espèce, le T. chrysops Hst. Schr. Elle est originaire de la Siyrie. (C.) *rYLODO[V (-u>oç, saillie; S^ùv, dent). MAM. — Genre de Carnivorec fossiles, inter- médiaire aux Coatis et aux Ratons, établi par M. P. Gervais {Zool. franc., pi. XI) pour une espèce fossile du terrain éocène supé- rieur du Ganf. (P. G.) *TYLOGîVATIïUS (r^).oç , clou ; >v.;eo;, mâchoire), poiss — Genre de Cyprinoïdes ( Ileckel ire Hugel's, Beise nach Cashemir , IV). (E. Ba.) TYLOMDS (tDoç, cal; Sao; , éi)aule). INS. — Genre de l'ordre des Coléoptères té- trarnères, division des Erirhinides, fondé par Schœnherr ( Gênera et sp. Curculion. syn., t. VII, 2, p. 363), et qui se compose de 6 espèces. Les T. stomachosus Sthr. et gonipterus Gr. sont originaires de l'Amé- rique équinoxiale. (C.) TYLOPHOliE. Tylophora (tv),o;, callo- sité; cp/pw, je porte), bot. ph. — Genre nom- breux de la famille des Asclépiadées , tribu des Pergulariées, formé par M. Rob. Browii {in Mem. Wei'n. Soc, vol. I, p. 28) pour des plantes herbacées ou sous-frutescentes, volubles, qui croissent en Asie, en Afrique et dans les portions tropicales.de la Nouvelle- Hollande. M. Decaisne en a décrit (ùi DC. Prodromus, vol. VIII, p. 606) trente-huit espèces dont cinq sont imparfaitement cou- nues. (D. G.) TYI.OPODES ( Tv).o; , callosité ; iroU,- , pied). RF.PT. — Nom donné par Waglcr aus Tortues de terre ou Chersites (P. G.) *TYLOS (tv/o;, cal ). crust. — Genre de l'ordre des Isopodes, de la famille des Cloportides, de la tribu des Cloportides ler- 170 TYL reslres, établi par Latreille et arlopld par tous les carcinophilcs. Les Crustacés aux- qiieis le célèbre Lntreille a donné le nom générique de Tylos , ressemblent beaucoup aux Arfn;idil!es ( toi/, ce mot) par la forme génér.iie de leur corps, et par la manière dont ils se roulent en boule; mais ils se distinguent de ces animaux , ainsi que de tous les autres Isopodes, par plusieurs par- ticularités d'organisation d'une grande im- portance , telles que la structure des fausses ■panes branchiales, la disposition des appen- dices du dernier anneau abdominal. On ne connaît encore qu'une seule espèce de ce genre, qui est le Tylos de Latreille, Tylos LatreillœiEt\\y.. ml. du Bèy.anim. deCuv., Crust., pi. 70; ejusd., Hisl. nat. des Crusl., t. 111 , p. 188 , n. 1. Celte espère, qui se plaît sous les pierres, habile l'Éi^yple; je l'ai rencontrée aussi en Algérie. (H. L.) *TYLOS (rO^oç, cal), arach. — M. Hey- den. dans le journal VIsis , désigne sous ce nom une nouvelle coupe générique de l'or- dre des Acariens , mais dont les caractères n'ont pas encore été publiés. (H. L.) TYLOSTOllA {r6loç, callosité; aTip.. 85). INS. — Genre de Coléoptères penta- TYP 171 mères , tribu des Cryptophagides, composô de quatre ou cinq espèces d'Europe, et qui a pour l^ipes les Crypt. typhœ GhI., CarUs Lat., et Sparganii St. (G.) TYPIIIS (Tvyo;, fumée). cnusT. — M. Risso est le premier qui ait attire 1".:!- tention des carcinologistes sur ce gcnic singulier qui appartient à l'ordre des Ai:i- phipodes, à la famille des Hypcrines cl a la tribu des Hypérines anormaux. Trois ou quatre espèces composent cette coupe géné- rique; elles habitent la mer Médilerr;r.icn ainsi que celle qui baigne les îles Canaries. Ces (Crustacés nagent assez bien, et se nnur- rissent principalement de Médusaires; lors- qu'ils craignent quelque danger, ils replient l'abdomen sous leur corps , appliquent les grandes lames foliacées formées par les pattes postérieures les unes contre les aiitres , se roulent en boule et se laissent choir ainsi au fond de la mer. Comme espèce représen- tant ce genre, je signalerai le Typhis ovoïde, Typhis ovoides, Risso {Ilist. nat. des Criisî. de Nice, p. 122,. pi. 2, fig. 9). Cette espèce habite la Méditerranée. (H, L.) TYPHIS. Tuphis{-C9oi, furiiée). moi.l.— Genre fondé par Montfort pour des Murex chez lesquels une épine tubuleuse s'élcve en- tre les varices, la dernière restant ouverte et pénétrant dans la coquille, non loin de la bouche. Bien que des transitions insensibles lient les espèces de ce genre au genre .yiuea;, on peutcependant accepter leg. Typhis, elle considérer comme une sorte de dépendance, de satellite des Murex, auxquels il est ce que sont les Persona aux Tritons. Nous cite- rons, comme'exemple, le Typhis tubifère , Murex tubiferham^d., fossile assez commun à Grignon, dont l'analogue marin vit aujour- d'hui encore, selon Bruguière. (E. Ba.) *T1PHH\A (TviUS ( r^j^plo; , aveugle ; j3;avo;, myope), rept. — Nom d'un genre d'Ainphisbènes , proposé par M. Fitzinger en 1843. (P. G.) *ÏÏPI1L0BRAIVCÎ1US ['W/oi, aveugle; Spxyx^ta, branchies), poiss. — Genre du groupe des Murènes, se rapportant probablement aux Sphagébranches (Bl. Schn., Sust. Icli- IhyoL). (E. Ba.) TYPHLOMORPIIUS ( tu^Vo; , aveugle ; jtiocip)), forme), reft. — Genre de la famille desSrincûïdes , dénommé par M. Fiizinger. *TVP1IL0PHIS (Tutp'/o;, aveugle; oft; , serpent), rept. — Genre de serpents Pylho- iiions, delà tribu des Boaeides, indiqué par M. Fiiziiigor {Syst. Rept., 1843). (E. Ba.) *ÏYPHI.OPIEIVS. REPT.— MM. Duméril el Bibron nomment Typhlopiens les Ophi- diens subcophides qui n'ont pas la mâchoire inférieure dentée. Nous en parlerons, ainsi que des autres Scolécnphides , c'est-à-dire 'es Catodoniens, à l'article Typulops. — Voy. re rnot. (P. G.) *TYPnLOPINA. REPT.— Nom du groupe lies Typblops pour MM. Muller et Ch. Bo- naparte. FO?/. TYPHLOPS. (P- G.) *TYPllLOPLAIVA(-uyro;, aveugle; Pla- laria, planaire), uelm. — A'. planaiiiE. (P. G.) * TYPÏlLOPOiXiA. INS.— Genre de la fa- mille des Formicides, de î'onlre des Hymé- noptères, établi par M. We.siwood sur des espèces privées d'yeux et ayant des mandi- bules dentelées en scie au côié interne. Le type est lerf'. fulva Westw.' (Bl.) ■JYr]U/>rS. Ti/phh^is [■:vi>'r:.yi, aveu- gle). REPT. — A l'exemple de Perpélolo- giste allemand Schncicher , on appelle au- jourd'bui Typhlops un groupe assez nurn- breiix de Ser|)ents, dont les espèces origi- naires de plusieurs pays sont toutes de pe- tite taille et montrent dans leur extérieur, aiiSsi bien que dans leur organisation , un mélange des caractères des Orvets qui sont des Sauriens serpentiformes, et de ceux des Rouleaux qui sont, au contraire, des Ophi- diens: aussi quelques naturalistes actuels les placent ils à la Gn des Sauriens, tamlis que d'autres les mettent à la tèic des Ophi- diens. Les Typhlops, lorsqu'on ne les re- garde pas avec beaucoup d'attention , res- semblent autant extérieurement à des vers qu'à de véritable Serpents, et c'est pour rap- peler cette singulière parlicnlarité de leur faciès que MM. Uuméril et Bibron ont donné à la famille qu'ils constituent le nom de Sco- lécophides (oxù).-/)^, ver; o^k; , serpent). Voici les caractères assignés par ces natura- listes à cette famille: Serpents à corps ar- ron li, vermiforme, à écailles semblables, polies, imbriquées ; à bouche petite ; n'ayant de dent qu'à l'une ou à l'autre mâchoire. Une particularité importante des Ty- phlops consiste en ce que leurs os intcr- maxillaires, nasaux, vorners et frontaux an- térieurs sont solidement fi\és entre eux et ne jouissent pas de la mobilité qui contri- bue à rendre si dilatable la bouche des Ser- pents. Leurs sus-maxillaires sont coiirt.s et les palatins sont étendus au lieu d'être longitudiiiai]x ; enfin, il n'existe pas de pié- rygi'ïdiens externes destinés à transniellrc les mouvements aux pièces antérieures do la mâi'hoire. M. Bibron, qui a fait une étude très attentive de l'ostéoldgie des Typhlofis, rectifie quel- ques unes des déterminations des os de leur crâne, données antérieurement par M. Mol- ler. D'après ce savant erpétologiste, c'est i!e la tête des Tortriciens et des Xéiiopeltieiis que celle des Typhlops se rapproche le plus. Ces animaux n'ont point de niembrcs , mais seulement des vestiges du bassin qui consistent en deux petites liges os>eiiM's très grêles, cachées sous la peau au devant de l'anus. Ils n'ont ni dents incisives, ni |)alatines, ni ptérygoïdiennes , mais ils ont des dents maxillaires. Toutefois ils n'en nion- l'.c:!t qu'à l'une ou à l'autre des ti'jV boires TYP ei pi dénoiiiinépar M. l'itzinger. (P. G.) TYR \lt TYRiMME. Tyrimnus eot. ph. — Genre de la famille des Composées, tribu des Cy- narées, sous-tribu des Silybées, fermé par Cassini pour le Cardnus leucographus Lin., plante herbacée, indigène de la région mé- diterranéenne, qui porte sur sa tige et à la face inférieure de ses feuilles des poils co- tonneux ou arachnoïdes; dont les fleurs, purpurines ou blanches, forment des capi- tules multiflores, à lleurons du bord géné- ralement stériles, entourés d'un involucre d'écaillés lancéolées, terminées parune petite épine. Le Tyrimnus leucographus Cass , croît dans nos départements méditerranéens. Son nomspéciGque rappelle les taches blan- ches de ses feuilles. (f. G.) *TYr.O(nommythol.).CRnsT. — M.Milne Edwards donne ce nom à un genre de Crus- tacés qui appartient à l'ordre des Amphi- podes, à la famille des Hypérines et a la tribu desHypériiies ordinaires. On n'en con- naît qu'une seule espèce, le Tyro cornigère, Tyro cornigera Edw. {Ann. des se. nal., t. XX, fig. 387), qui a été rencontrée dans l'océan Atlantique. (H. L.) TYIiOGLYPIIE (Tu?o;, fromage, et -^XuBcLi;, sculpteur). aracUn. Nom d'un genre d'Acariens de la famille des Sarcop- tides. Genre Tyroglyphus, Latreille. Précis des caractères génériques des insectes, etc., in-8, p. 185.Brives, 1797. Corps ovoïde, allongé ou trapu, aplati en dessous, un peu atténué en avant, légè- rement resserré ou non sur les flancs, offrant entre la deuxième et la troisième paire de pattes un silloa circulaire, bien marqué sur le dos. Couleur grisâtre ou blanchâtre, lisse et assez brillante. Tégument homogène, sans plis ni granules. Rostre conique, incliné, découvert, d'une teinte rouillée, vineuse ou pelure doi- gnon, à palpes étroits, portant trois poils courts. Mandibules renflées à la base, peu allon- gées, didactylcs, dentelées. Épimères de la première paire réunis ensemble en une pièce sternale médiane; les autres épimères libres. Pattes cylindriques, de même teinte que le rostre, poilues; tarses onguiculés avec ou sans caroncule membraneuse sessile. Anus placé sous le ventre, avec une paire de ventouses copidatrices chez le mâle. 176 TYR Vulve (ongituiliuale, située entre les der- ' nicrcs pattes, comme Vorgane sexuel mâle. | lildlcs plus petits et plus trapus que les , femelles. Larve< hexapodes portant toutes une spi- | nule volumineuse, à sommet arrondi, mousse, un peu renne en ddiors du poil grêle et court, situé entre la première et la deuxième paires dépimères, qui disparaît lors de la m;ie qui f.iit passer la larve à l'état de nym|)he octopode, sans organes sexuels,puis à organes sexuels rudimentaires. Les espèces bien déterminées du genre Tyrnglyphus soat aujourd'hui : 1° 3'. siro, Latreille ex Linné. [Ciron du fromage, Acarus casei aniiqui et Acarus farinœ, Geoffroy, Hist. abrégée des insectes des environs de Parh, 1762, t. II, p. 622. Acarus siro, A. laclis, A. dysenteriœ et A.farinœ, Linn, Syslema naturœ , t. I, pars II, p. 1024 edit. duodecima, in-8. Hol- miao, 1767. Acarus farinœ, de Geer, Mémoire pour servir à l'histoire des inaec- tes. Stockolm, 1778, t. VII, p. 97, pi. V, fig. 13. Acarus siro {Kasemilbe), Schrank, Enumeratio insectorwn Auslriœ vidigeno- rum. Augusiae Vindelicorum, 1781, p. 512, u° 1036. Acarus favoru.m,Yiernvàan. Mite du fromage, Lyonnet, Anat. de différentes espèces d'insecles {Msm. du Muséum d'his- toire naturelle de Paris, 1829, t. XVIII, p. 282, pi. XIV, Gg. 15). Acarus farinœ, Koch, 1842. Turoglyphe domestique, Ger- vais, dans Valkenaer, Insecles aptères, 1844, t. m, p.26l,n°l,pl. XXXV, fig. 4. Tyroglyphe de la farine, Gervais, ibid., t. III, p. 262, n» 4.) — 2" T. Longior, Ger- vais. (Deuxième espèce de Mite, Lyonnet, Acarus diinidialus, Hermaan et Koch. Aca- rus horridus, Turpin. Comptes rendus de VAc. des se, 1837, t. V, p. 668.)— 3° T. Siculus, A. Fumouze et Ch. Robin. — 4* 7'. Eckinopus, A. Fumou2e et Ch. Ro- bin. — 5° T. Entomophagus, Laboulbène et Ch. Robin. Le Tyroglyphus bicaudatus de M. Ger- vais (dans Waikenaer, Insectes aptères; Paris, 1844, in-8, t. III, p. 202) appartient aux Sur coptides avicoles {Ch. Robin, Comp- tes rendus des séances de l'Académie des sciences; Paris, 1868, in- 4, t. LXVl), pourvus de prolongements à l'arrière du corps et Don au genre Tyroglyphe. TYR II esl bien certain que c'est un Glciphage que Hermann a eu sous les yeux, et proba- blement le cursor gonflé ou comprimé : mais sous ce dernier point de vue la brièvclé de la description et la figure ne pci mettent pasdcse prononcerd'uue manière furrncll". Mais VAcarus dimidiatus de Koch {Dew- schland's Cruslaceen, Myr. und Arachn ; Regensburg, 1840, Heft 33, Tab. 2), trouve sur la terre humide des pots de Heurs d:\s appartements, est considéré par lui coin ne étant r.'i. dimidiatus d'Kcrmann (Mémiir,: aptérologique ; Strnsbourg, ISOi, in-folio, p. 83, pi. VI, fig. 4.). Or, cet A.dimidiatui de Koch est bien le Tyrogliiphus longior ainsi que le montrent la description qu'il en donne et surtout son dessin. Il résulte de là que c'est à la synonymie du T. longior, Gervais, plutôt qu'à celle du Glijciphagus cursor, Gervais, qu'il faut inscrire le nom des Acarus dimidiatus d'Hermann et de Koch. Quoique le nom spécifique dimilia- tus ait la priorité sur celui de longior, ce dernier doit être préféré parce qu'il ne prête pas au doute quant au genre de l'espèce qu'il désigne, et aus>i parce que l'adjectif dimidiatus a été choisi pour indiquer le par- tage du corps en deux par le sillon trans- versal du dos. Or, ce sillon se rencontre non-seulpment sur tous les Tyroglyphe», mais aussi sur les Sarcoptilcs avicoles, etc. VAcarus setosus de Koch {Inc. cil., Heft 33, Tab. 3), placé par lui près de VA. {Ty- roglyphus) siro, est bien certainement un Glyciphage et un Glyriphage nûle, car il n'indique pas d'appendice tubuleux à la partie postérieure ;!u corps. La comparaison des individus d'âges et de sexes divers entre eux et aux figures ainsi qu'aux descriptions de Koch nous a convaincus que cet Acarus setosus n'est que le mâle du Glyciphagui spinipes {voyez A. Fumouze et Ch. Robin, p. 377 de l'année 1867 du Journal d'anal, etdephysiol.), dont la femelle a été décrite par Koch sous le nom à' Acarus spinipes {toc. cit., Heft, 33, Tab. 1). L" Acarus se- tosus, Kech, n'a qu'une valeur synonymi- qiie près du Glyciphagus spinipes (A. Fu- mouze et Ch. Robin ex Koch), dont le mâle a en effet les poils de l'arrière du corps biea plus longs que ceux des individus femelles. Koch l'a trouvé dans les mômes endroits que VA. spinipes, mais en moindre nom» TYIl (>ro, ot cniKidcTO CCS ripin îicnrinns ctuiiniP (les os|HM(-s Miismrs [i'ehersichi, I S S ^llofl 3. p. I li)). Or, on sait, qno 1rs (ctiHlhs de tiiiilcs les espèces '", 20, de forme massive. Xyiuiihcs orinpnics, aynnt dcpnis un volume nu peu plus ;:r.ui(l (pie celui des larves jusqu'à celui des inili\idiis sexués ù peu de chose près. //«6î'(3^- trouvé abondammfînt, vivanten amas formés d'individus de tous les ûgcs avec de nombreux llypnpns sphiitarsus , Hermatin, dans des fleurs desséchées et les bulbes altérés de Jacinthe {Uyacinlhus orientalis, L.) croissant sur des vases plein:' d'eau. C'est la seule csiiècc de ïyroglyphe qui ait été trouvée jusqu'à présent dans des matières de nature végétale. î.eseul examen du corps qui est au moins d'un tiers plus volumineux, qui est plus épais CL massif, la brièveté des poils des pattes et du corps (plus courts ici que toutes les autresespèces), les piquants de la cuisse, de la jambe et du tarse, le grand volume du crochet de celui-ci, l'absence de caron- cule ou ventouse, font distinguer aisément à tous les âges le Tyroglyphus echinopus du T. siculus et aussi de toutes les autres es- pèces de ce genre. TYROGi.YPims sicuLL's.Ch. Robin et A. Fu- mouze. — Cmactèrcs. — Cori>s de fcsm ovoïde, atténué en avant du sillon circu- laire, arrondi, mousse en arrière, les flancs pres(;ue droits, d'un gris blanchâtre, lisse et brillant. Iloslre peu pointu, d'une teinte pelure d'oimion, ou rouilléc bien prononcée. Paties à poils courts, de mcmrs dimen- sions dans les deux sexes, assez épaisses, presque cylindriques, moins longues d'un tiers environ que le corps n'est large; les postérieures, un peu plus minces que les antérieures, ne laissent voir que deux arti- cles sur les c(Jté> de l'abdomen à l'état de repos et quand l'animal marche; les tarses sont bien plus courts que c;'ux du Tyrogh;- phus iongior, mais plus longs que ceux du Tyroglyphus ciitoniupliagns. Poi's dorsaux et latéraux à peu près de la longueur des pattes; les po^lcril•u^s nom- 12 178 TYR breux, plus longs que les patles, dans les deuxseiis; moins longs que sur le T, longior, {iéuéraleraenl cassanls sur lanimal vivant. Ventouses génitales courtes el paies dan* les (Jeux sexes. Ma es longs de 0™°i,23 à 0'"'",40 , le rostre compris; larges de 0™™,1S à O'^'^j^S, du quart au tiers plus petits qu<^ la femelle. Organe sexuel au niveau d^^ l'épimcre de la (luatriéme paire de paltei' dont les tarses, un peu plus gros que ceux de la iroisicine paire, portent deux tuber- Ciilesovalaires en forme de ventouse. Ven- touses anales copulatrices vers le niveau de la conjinissure postérieure de l'auus, dont la commissure antérieure est voisine de la base de l'organe sexuel. Abdomen plus court el plus rcs sur les côtés du corps. Poils dorsaux, latéraux et postérieurs, bien pins longs que les pattes et à peu près autant que le corps lui-mènie. Mdle long de O""",!? à 0™",64 de mil- limètre, d'un sixième ou d'un septième seulement plus petit que la femelle. Tarses de la quatrième paire de pattes portant deux tubercules en forme de ventouses; ses tu- bercules très petits. Organe sexuel situé au niveau de la hanche de la quatrictne paire de pattes. Anus placé immédiatement au- dessous de lui, avec les ventouses copulatrices situées à l'cxtréniité inférieure de l'ouver- ture anale comme dans le T.cntomophagus. Fomel'e longue de 0'=i",20 à 0™",7?> de millimètre, large de 0'"">,14 à 0°'"\:i9. Vulve placée entre les épimères et les han- ches de la quatrième paire de pattes; anus séparé d'elle par un intervalle marqué. Œuf régulièrement ovoïde, long de 0™™,13, large de 0°^'^,( 9 de millimèire. Larves longues de 0'""^,16 à 0°^'",l8, larges de 0'"°',10 de millimètre. Nymphes octopodes , ayant depuis le volume des plus grandes larves jusqu'à celui des mâles sexués. Obs. Les œufs et les larves sont petits, relativement à l'animal adulte et à ceux des autres espèces. Habile souvent avec le T. siro dans le fromage ancien, mais on en trouve à peine l pour 100 sur le Semoncel, 8 ou 10 pour 100 sur le Roquefort, et un peu plus sur le vieux fromage de Gruyère. 11 est très agile, le mâle surtout; la rapidité de ses mouvements, par rapport au T. siro, le fait distinguer facilement. La taille plus considérable, la longueur des poils brillants, dressés et qui hérissent la surface du corps, donnent à cette espèce un aspect très re- marquable. Tyroglyphds siro, Latreille ex Linné. {Voyez la synonymie ci-dessus, p. 176). TY[l Corps resserré sur les flancs, lionqué en arrière, alléniié au devant du sillon cir- culaire; d'iMigrisblanchùire, lisse, brillant. lînstrc pointu, large à la base, coloré, .Tinsi que les [latlos, d'une teinte d'un bnin- n)ii;;eâlrc très prononcée, surtout cliez le cT. Pal tes effilées, mesurant chacune en lon- gueur la largeur du corps, les postérieures laissant voir quatre articles sur les côtes de l'abdomen. Poils dorsaux, latéraux et pos- térieurs plus courts que les pattes. Mâle long de 0'"'=,12 à 0''->'",42 de niillimèlre, le rostre compris; d'un tiers environ plus petit que la femelle. Premières pattes beaucoup plus grosses que les secon- des, et munies, sur le deuxième article, d'un gros tubercule conique et pointu. Tarses de la (]uatrième paire portant chacun deux tubiTculcs ovalaires en forme de ventouses. Organe sexuel placé au niveau du premier article de la quatrième patte; une paire de ventouses copulatrices situées de chaque côté au niveau du milieu de l'anus. Femelle longue de 0°"",18 à 0"™,63 de millimètre, le rostre compris; large de 0'""',12 à 0°^™,30. Premières pattes à peine plus grosses que les secondes et sans tuber- cule au deuxième article. Vulve située entre les quatre derniers épimères, ne descendant pas au-dessous du premier article de la quatrième patte. Anus sans ventouses copu- latrices. Œ'hif régulièrement ovoïde , long de 0'"'". 13, large de 0"'",01 de millimètre. Larves hexapodes , longues de 0™",I4. à 0>^i°,18, larges de O"^"",!! à 0'"'",13 de millimètre. Xymphcs octopodes, dont le volume varie entre celui des plus petites larves et colui des mâles. Habite en quantité considérable sur la croûte de presque toutes les espèces de fromages un peu avancés. Ces petits ani- maux se rassemblent en hiver, en groupes ou par tas dans les dépressions du fromage et s'y tiennent immobiles; dès que la tem- pérature s'élève un peu, ils creusent la cniûie et la rendent pulvérulente. La pous- sière qu'on observe alors est formée : 1° des excréments des Ttjroglyphus siro ayant l'aspect de petites boules microscopiques grisâtres; 2° des œuis en voie de dévelop- pement et des œufs éclos, de leurs coques TYR 179 vides et plissées; 3" de nympUés et de lar- ves ; 4° d'enveloppes tégumcntaires prove- nant dé la mue des larves et des individus plus avancés ; 5" de débris de la croûte du fromage et de nombreuses spores de cham- pignons microseopiques. Les mouvements de ces animaux sont lents. On trouve beaucoup de femelles traî- nant après elles un mâle, la tête tournée en sens inverse; celui-ci est fixé par ses ven- touses anales copulatrices sur la partie pos- térieure du corps de la femelle, mais il ne peut y avoir alors aucune jonction entre les organes sexuels. Le mâle reste longtemps ainsi, en attendant le moment où ies lèvres delà vulve se gonflent considérablement et se renversent en dehors ; c'est alors que ies deux individus mâle et fi'nielle s'appliquent l'un contre l'autre, ventre a ventre, et que s'opère le coït. Ce Tyroglyphus se trouvait en quantité considérable dans de la farine de graine de lin très ancienne, répandant une forte odeur d'ammoniaque et de fromage pourri remise par M. Robinet. TYUOGLYPniiENTOMOPH.^Gi-. Acarus cnlQino- phagus, Laboulbène, Bulletin de la Société cntomologiquc de France. Paris, 1832, in-8, p. Liv, séance du 25 août 1 852. — Tyrog'ij- pkus entomophagus. A. L;iboulbèue cl Ch. Robin, Mémoire sur une espèce nouvelle de Tyroglyphè {Annales de la Société cdio- mologique de France. Paris, 1862, in S,-. Corpsétroit,cylindro-ovoïdepresque droit, sur les flancs, peu rétréci au devant du sil- lon circulaire, mou, grisâtre, lisse, brillant. Hoslre un peu pointu, court, large, peu coloré, non plus que les pattes, qui sont semblables dans les deux sexes, grêles, cylindriques, très courtes, moins longues d'un tiers que le corps n'est large, les postérieures ne laissant voir que deux arti- cles courts sur les côtés du corps; poils pos- térieurs de la longueur des pattes environ. Femelle longue de 0""°,t.5 à 0""",?0 et moitié moins large environ; vulve entre les épimères et le premier article de la quatrième paire de pattes; anus ouvert an bord postérieur même de l'abdomen, qui est elliptique en arrière. Mâle d'un cinquième plus court que la femelle, mais plus large proportionnelle- ment; organe sexuel entre les hanches d' la 180 DCA quatrième paire de pallcs; anus sous le ventre; extrémité postérieure de l'abdomen arrondie, bordée transversalement d'un orolougemeui semi-lunaire transparent. OEiif o\oUc régulier, long de 0"™ .jq, large de O'^'^^Ol. Larves longues de 0°"",ll à 0™i",lo larges de 0™™,08 à 0™™,! 1 . Habite le corps des Coléoptères morts de certains genres plus particulièrement, tels que les Oryctes principnlement, les Lu- canes, etc.; il manque ou est rare dans d'autres, tels que les Dijiisques. On le trouve mêlé aux débris de ces insectes, aux frag- ments de leurs trachées et de leurs faisceaux musculaires stries, aux enveloppes provenant de sa mue, à celles de ses œuls, aux envelop- pes des Gamasc'j et dos Cheylètes, à leurs matières fécales et à celles des Derraestes. 1! concourt à former avec ces matières la pous- sière qui dans les boîtes des collections pro- vient de la destruction des Coléoptères. On les trouve aussi dans le corps des Papillons, des Cigales, des Forticules, etc. Ils sont VUE morts dans la |)ou5sière toniliée sniis les insectes dans les boites infccieos. ti.ais ils sont vivants ilans celle qu'on f.iit tomber en secouant l'animal. (Cu. Uouin.) TÏROLÏEIWE. nEPT. — Nom vulgaire d'une couleuvre, Coluber Tirolensis. {E. Ba.) *TYROPIIAGA (tvoo;, fromage; 9=.-/oç, mangeur), ins. — Genre de Diptères de la famille des Alhéricères, tribu de> Mnscides, créé par Kirby [Inlrod. Ent., IV, 1826) pour un Insecte particulier à l'Angleterre. (lî.D.) *1YRUS (nom propre), uns. — Genre de Coléoptères trinières, division des Pscia- phiens , fondé par Anbé ( Ann. de la Soc. eut. deFr., t. H, p. 505 ) sur le f'seiaphus mucronalus Panzer, espèce qui est propre à la Suède. (C.) *TY10i\ÏA. BOT. PH. — Genre proposé par Don, dans la famille des Balsamiuées, qui se rattache comme synonyme au genre Uydvo- cora Blume. (D. G.) TYTTOSOMA(îIttoç, petit; a£if;.«, corps) Wesmael. ins. — Synonyme et division 7' du genre Scydmœnus Lair. (C.) * DAKU. poiss. — Genre rapporté au groupe des Chromis, et indiqué par Heckel (Ann. IVien. Mus., II, 18-iO). (E. Ba.) UBir.KE. poiss. — Luët a indiqué sous ce nom le Trichiurus leplurus [Ind. Occid., 573), et, par une méprise qu'il signale lui- même , il l'a reproduit, dans Marcgrave (p. 160), à côté de la description du Mucu, (jui est une Murène; celle confusion a fait croire à Bloch et à d'autres auteurs que le Tricliiure est d'eau douce, tandis qu'il est de l'Allantique. (E. B.\.) *LliîLi\S, Runiph. bot. ph. — Synonyme du genre Roxburghia Jones , dont M. Wal- licb fait le type unique de la petite famille (les Roxburghiacées. (D. G.) LCA (nom propre), crust. — C'est un genre de Tordre des Décapodes brachyures, établi par Lcach aux dépens des Gecarci- nus tie Latreille et des Cancer de Herbst. M. Milne Edwards [Ilist. nat. des Crusl.) range ce genre dans sa l'amille des Calonié- lopes, Iribu des Gécarcinieiis- Coi Crusiaccs f sont propres à l'Amérique méridionale, et vivent généralement à terre. On n'en con- naît que deux espèces, dont rUcA UNE, Uca una , RIargr., Edw. Ilist. nat. des Crust., lom. Il , p. 22, peut être considéré comme le type. (H. L.) *IJCACEA. BOT. PU. — Ce genre, proposé par Cassini dans la famille des Con)posées, tribu des Astéroidées , est rapporté comme synonyme aux Blainvillea Cass. (D. G.) lJCr»!A\A. BOT. PU. — Ce genre, proposé par Willdenow, rentre comme synonyme dans le genre Tocoyeda Aubl., de la famille des Rubiacées. (D. G.) * UDEA. INS. — M. Guénée ( Ann. de la Soc. eut. de France ) a créé sous ce nom , aux dépens des Pyralis tl'Hubner, Bolys Tieitsche, un genre de l'ordre des Lépido- ptères , tribu des Pyralides , sous- tribu des Botyles Duponchel , -remarquable par ses ailes supérieures étroites, à angle apical assez aigu, marquées des deux taches ordi« naires comme celles des Nocluélilcs. Ou n'y TJUO plnre qu'une seule espèce, VUdea feirugaU!; H. Tr., qui se trouve en juillet d.uis toute l'Eunipe. {!■:. D.) "tlJOr.E. Udora. cnusT. — Munster, liei- trage zur Pcircfacleukundc , tié.sifiiie suus ce nom uu genre de Crustacés de Tordre des Dcc.ipodes m.'icroures. (II. L.) LUOra!]. Udora. bot. pu. — Genre de la fcKnilledoHydroehariiiéesforniéparM Nul- taW [Gen., vol. II, p. 242), dans lequel ren- tre VEiodca de L.-C. Richard , et qui com- prend des plantes herbacées aiiniieiles, grêles , répandues dans les eaux douces de rAniéri(iue, du Canada aux bouches de l'O- rénoque ; à feuilles verticillées ; à fleurs hermaphrodites, axillaires, sortant d'une spathe uniflore tubuleuse, à orifice oblique, triandres. Le type de ce genre est VUdora Catiadeiisis Nutt. (D. G.) *lJDOr.PES. INS.— Genre de Coléoptères subjienlarnères , tribu des Alticites , établi par Motihoulsky {Mém. de la Soc. des nat. de Moscou, 184.^i, t. XVll, p. 107, 314) sur trois espèces de la Daourie { type U. splen- densM.). (C.) LDOTKE. Udotea {Z3ap, eau, mer), bot. CR. — (Phycées.) Dans le Divlionnaire clas- sique d'hisloire naturelle , ce genre de La- mourout est encore rangé dans les Poly- piers flexibles. Lamarck en a aussi traité sous le nom de Flabellaire. Mais , dans ces derniers temps, il a été restitué aux Al- gues, dont il fait véritablement partie, par MM. Link, Decaisne et Kiiizing [voy. coiial- une). Voici les caractères sur lesquels il est fondé : Fronde stipilée élargie en éventail, à lame plane ou soudée en cornet à sa base, entière ou lobée au sommet, enduite d'une couche de substance calcaire plus ou moins épaissf, . Celle fronde est composée de fila- ments inbuleux placés parallèlement et lâ- chement unis entre eux, lesquels se rami- fient ensuite sur un seul plan , et finissent par se souder au moyen de tubes transver- saux qui s'engrènent les uns dans les au- tres. I.'uccroi.ssement de la plante a lieu par le sommet. De la ces zones concentriques qui correspondent aux diverses phases de son développement. On n'a point encore découvert la fructification des vraies Udo- lées. Celle considération, jointe a ce qu'elles s'encroûtent de calcaire, nous en fait sépa- rer le genre Flabellaire {vov. ce mol) de La- Ul.E 181 monroux, tout en reconnaiss.ini qu'il vu v^l fort voisin. Nous n'avons d'ailleurs en (cl.i fait que suivre l'exemple de plusieurs autres phycologistes. On connaît trois espèces d'U- dolces , qui, toutes, vivent dans les mers tropicales. (C. M.) *L)(i>OrS(û/i-,):, entier; ù|,œil). ins. — Genre de la famille des Fulgorides , groupe des Delphaciîes , de l'ordre des licmiptères, ctabi; par M. Guérin ( Voyage Bellanger). Les Ugyops ont les anlennes à premier et deuxiènse articles égaux ; les pâlies dépour- vues de folioles analogues a celles des autres Delphacites; les élyires une fois plus longues que l'abdomen , etc. Le type est le U. Perchcroniï Guér., de la Cochinchine. Le nom d'Ugyops a élé rectifié orthograpliiquemenl par M. Burmeistcr en celui de Hygiops, et celle rectification a été adoptée par plusieurs entomologistes. (Gl.) * LLA (oû/yj, cicatrice), ins. — Genre de Diptères de la famille des Némorères, tribu des Tipulaires, créé par M. Haliday {Ent. mag., 1833), adopté par M. Macquart, qui le caractérise particulièrement par ses ailes pubescentes, couchées, ayant deux cellules sous-marginales et quatre postérieures. Une seule espèce, Wla mollhsma Hal. {loco cilalo), propre à l'Angleterre, entre dans ce genre. (E- D.) ULA , Rheede. bot. ph. — Synonyme de Gnelum Lin., de la famille des Gnélacées, ♦ULAIVTIIE. Utanlha (oS/oî,-/), ov, crépu; âvGoç, fleur). BUT. ph. — Genre de la famille des Orchidées , sous-ordre des Néottiées , formé par M. llonker {in Bolan. Magaz.^ lab. 2990) pour une plante des Antilles, à tige droite, feuillée; à grandes et belles fleurs en épi, dont le labelle brièvement onguiculé , oblong , est papilleux et crépu, d'oîi a été tiré le nom générique. Cette es- pèce, nommée d'abord, avec doute, par M. Hooker, NeoUiagrandi(lora, est devenue V Ulantha grandiflora iie ce bolanisie. (D.G.) ULASSIUM. BOT. pu. — Genre de Rhum- phius que M. Endiicher rapporte avec hési- tation {Gênera plant., n. r.887), comme sy- nonyme, au genre Echinits Lour. , classé comme douteux à la suite des Euphorbia- cées. (D G.) *ULEDA. INS. — Genre de Coléoptères hétéromères , tribu des Diapériales, fondé par de Casteinau LHint. nat. dvsa?>-im. art.. 182 ULL t. Il , p. 220 sar VU. diapeiwides de G., espèce qui esl originaire du Brésil. Ce genre est identique avec celui de Aniara Dej. (C.) ULLIOTES. Uleiola, Latreille {Gen. Crust. et Ins. , l. III , p. 23). ins. — Syno- nyme de [ironies Fabricius. (G.) ULLX. BOT. PH. — Nom latin du genre ^joiic. — Voy. AJONC. (D. G.) LLIDÎE. Ulidia {ovlr,, cicatrice; î^tà, image), ins. — Genre de l'ordre des Diptè- res, famille des Alhéricères, tribu des Mus- ;i(ies, sous-tribu des Ulidiens , créé par Meigen {Syst. Beschr., V, 1826 ), et adopté par M. Macqiiart , qui , toutefois , y réunit les l'imia de Meigeii. Les Ulidia sont assez nombreux en espèces. Nous indiquerons comme type V Ulidia demandata Meig., qui habite la France et l'Allemagne. (E. D.) *UMDIEI\S. Ulidiai. ins. — M. Mac- qucrt ( Dipt., des Suites à Buffon , tom. II , 1835) a créé sous ce nom une sous-tribu de Diptères alhéricères , de la tribu des Mus- cidcs , et dans laquelle il comprend les gen- res Adore , Coelope , Gymnopode, Lipare et f//îd(e. Toy. CCS mots. (E. D.) *IJLID1UM {olliStov, cicatrice), bryoz. — Genre établi par M. Wood ( Ami. Nat. IJist., XIII, 1844), et qui paraît se rapporter aux McUcerita de M. Miine Edwards, de l'ordre des Bryozoaires, famille des Escha- riens {Ann. des Se. Nat., 2" série, tom. VI, pag. 343). (E. Ba.) ULLOA. BOT. PU. — Pcrsoon a cru de- voir modifier en Ulloa le nom de JuannUoa donné par Ruiz et Pavon à un genre de la famille des Solanacées. Mais , bien que ce dernier nom ne soit pas entièrement con- forme aux principes de formation des noms botaniques, la plupart des auteurs n'ont pas pensé que ce motif fût suffisant pour faire abandonner la dénomination générique pro- posée par les deux auteurs espagnols. (D. G.) ULLUCO. BOT. PH. — Voy. ulluque. ULLL'QUE. Ulhicus. bot. pu. — Genre de la famille des Portulacées, tribu des Calan- driniées, de la Pentandrie monogynie dans le système de Lirmé, formé par Lozano {in Semen. de la Nuov.-Gran., 1809, p. 185; ex DC. Prodr., vol. III, p. 360) pour une plante herbacée, vivace, cuUivce fréquem- ment dans les jardins du haut Pérou et de la Bolivie, à cause de ses tubercules qui servent daliment dans ces contrées. Les ca- rartcres de ce genre consistent dans un calice à deux sépales opposés, concaves, translu- cides, tombants; dans une corolle à cinq pétales en cœur, plus longs que le calice; dans cinq étanunes à ûlels très courts et i anthères biloculaires, dressées; dans un ovair) uniloculaire, surmonté d'un style filiforme, que termine un stigmate simple; dans une capsule monosperme. Le type de ce genre est I'Ulluqui; tiibijriîux, UUucus luberosus Caldas, qui porte, dans le Pérou, les norus à'Ulluco, Olluco, Melloco. Sa tige esl rameuse et anguleuse; ses feuilles sont épaisses, en cœur, entières, pélidlées; ses fleurs, petites, jaunes ou verdâlres, forment des grappes axillaires, simples, penchées. Depuis les ravages affreux causés réiem- ment, en Europe, dans les plantations de Pommes de terre par une maladie dont la nature et la cause sont restées fort obs- cures, malgré les nombreux écrits aux- quels elle a donné naissance, les agro- nomes et les botanistes ont porté leur at- tention sur les plantes tubéreuses dont il serait bon d'enrichir la grande culture. L'IJlluque est l'une d'entre ces plantes dont on s'est fort occupé depuis un an ; elle a élé l'objet de quelques essais de culture et de plusieurs notes de publication toute rérente, parmi lesquelles nous citerons celles de M. Decaisne et de M. Vilmorin, publiées dans la Bévue horticole, et celle de M. Pent- land , imprimée dans le Ga7\lener's Chroni- cle, en décembre 1848. Nous croyons devoir résumer ici les principaux faits consignés dans ces écrits. D'après M. Pentland, l'Ulluque est cultivé en grand dans toute la région haute du Pé- rou et de la Bolivie où son tubercule consti- tue un aliment estimé des naturels. La hauteur à laquelle sont situées les terres consacrées à sa culture donne au climat une rigueur assez grande pour autoriser à penser qu'elle n'aura rien à redouter du froid de nos hivers. Ainsi elle réussit parfaitement dans des lieux où il gèle la nuit, rt;êine pen- dant l'été. On la cultive en rayons. On con- sacre à sa multiplication les tubercules trop petits pour servir d'aliment, et on les met en terre, en ajoutant un peu d'engrais, au commencement du mois d août, cpnque du printemps pour l'hémisphère austral. Sa re- colle se fait huit ou neuf mois plus tard. UUl c'est à dire au inDineiii qui correspoml à la fin de notre automne. Les tubercules qu'elle donne sont volumineux, jaunes et lisses; ils renferment une assez forte proportion d'une fécule à gros grains. Ils paraissent avoir une origine et une nature analogues à celles (les Pommes de terre; car ils se déve- loppent sur des branches souterraines dans .'esqueiles on a reconnu une tendance mar- •luée à s'élever vers la surface du sol, et qui font du buiiagede la plante une opération indispensable. Les Américains mangent ces tubercules, soit en nature, soit préparés en Chuno, c'est à-dire alternativement écrasés et soumis à l'action de la gelée; c'est une préparation qu'ils font subir à leurs diverses espèces de tubercules féculents, particuliè- rement aux Pommes de terre. En Eiiri)[)e, les premiers essais de culture de rUlluque ne datent que de ISiS ; aussi les résultais n'en sont pas encore bien con- cluants. Ceu\ qui ont été tentés en France ont été faits avec des tubercules expédiés par M. Ledos, de Lima, au ministère de l'agri- «ullnre et du commerce. Se basant sur la ré- colte que lui ont donnée ces tubercules, RI. Vilmorin pense que l'introduction de cette plante dans nos cultures n'aurait pro- bablement pas toute l'importance que cer- tains agronomes lui avaient attribuée; d'après loi, ce serait une acquisition avan- tageuse seulement pour les jardins potagers, surtout si, comme le pense M. Masson, jar- dinier de la Sociélé d'fiorticuUiire de Paris, les feuilles de cette plante peuvent être très bien employées en guise d'Epinards. Qiioi- qu'insuffisants pour fixer l'opinion sur le mérite réel de l'Ulluque comme plante de grande culture, les essais de MM. Vilmorin et Masson ont cependant conduit à un résultat intéressant; ils ont prouvé que cette espèce se multiplie par boutures avec une facili:é extraordinaire, et que, dès lors, ce genre de multiplication devra désormais cire préféré à celui qui est usité en Amérique. Un incon- vénient majeur qui nuira certainement beaucoup à l'adoption de l'Ulluque comme plante de grande culture, c'est que, d'après M. Ledos , ses tubercules se conservent à peine trois ou quatre mois, dans un lieu sec et frais. (P. D.) ULUIACÉES. Ulmaceœ. bot. ph. — Les genres Ulmus et Celtis furent placés par Jus- ULO 18: sien dans la famille des Amenlacées, oîi ils formaient une .section distincte M. Mirbel en fît les types d'une famille des Ulmacées, qui fut, plus tard, remaniée sous le nom de Celtidi^es, et d'autres enfin considérèrent les deux genres comme types, soit de deux fa- milles différentes , soit de deux tribus d'une même famille. On avait en nième temps signalé leur affinité avec le grand groupe des Urticacées , et c'est auprès de lui qu'on s'accorde généralement à les classer; c'est à lui qu'elles sont rapportées dans le travail le plus récent à ce sujet, celui de M. Plan- chon , qui se publie en ce moment même. Nous l'examinerons donc à l'article Urtica- cÈiîs (voii. ce mot ), où leurs caractères rcs- sortiront mieux par leur comparaison avec les autres divisions de ce groupe. (.-Vd. J.) ULiniRî!:. Ulmaria. bot. pu.— C'est le nom spéi'iliiiue d'une espèce de Spirée dont Mœncii faisait le type d'uu genre distinct et séparé auquel il conservait ce même nom û'Ulnaria, mais que la généralité des bota- nistes ne considère que comme une section des Spirées. — Voij. simree. (D. G.) UmUS. cor. PII. — Nom latin du genre Orme. — Voy. oume. (D. G.) ULMUS. noT. F0S3. — Voy. végétaus FOSSILICS. ULOBORE. Uloboras ( ovko;, pernicieux; Çopo;, dévorant), aiiaciin. — Genre de l'or- dre des Aranéides , de la tribu des Arai- gnées, établi par Latreille et adopté par tous les aptérologistes. Les espèces qui composent ce genre habitent l'Europe, l'Afrique et l'Amérique; elles se construisent ordinaire- ment une toile horizontale, à réseaux régu- liers en spirale, croisée par des rayons, et à mailles très lâches. L'Aranéide se tient ait milieu, renversée, les pattes étendues. Le cocon est allongé et anguleux. L'es[)èce qui peut être considérée comme représentant ce genre est I'Ulodoiie de Walckemaeu , Ulobo- ras Walckenœrius, Dugès, licg. anim. de Ciiv., Arachn., pi. 10, fig. 4. Cette espèce habile le midi de la France. (H. L.) *ULOCESilDES. Ulocerides. ins. — Divi- sion quatorzième , établie par Scbœiihcrr {Gen.elsp. Curculion. syn., t. V, p. o8S) dans la famille des Curciilionidcs goiiatocè- res. Elle ne renferme que deux genres , les Uloccrus et les Episus , et se caractérisa ainsi : Trompe portée en avant , presque 18i ULO ULO di<[)os("e cil ;il(Mie ; .•inleiiiics (ourles, o[Kiis- gcs , (•oIlI|)(J^rcs (le neuf ailkles , a massue l'oiiie presque dure; corps subcyliiulrique tiroit. (G.) L'LOCF,!\rS (ovÀoç, crdfiu ; y.i'r,:,;, an- tenne). i.NS. — Genre de Coléuplères icira- tnèrps , diusion des Ulotcriiles , créé |)ar Daln;aiin [Ephon. Eut.), adopté parSchoen- lierr {den. et sp. CurcuUon. syn., tom. V, p. tiSS;. Les auteurs y rapportent G espèces de l'Aniérique équinoxiale. Les types sont les U. Idccialus et imniundus Daim. (G.) L'S.ODi:.\DUOIM. EOT. Foss. — Voij. vé- gétaux rdjSiiKs. *1;L0DES. INS. — Genre de Coléoptères héléron;èrcs, division des Diapériales, établi par EriehsoM ( Archiv. fur Nalurg. , 1842, t. V, p. ISO, f. 1 a, b) sur une espèce de la Nuii\clle lloilaiide, VU. verrucosus Er. (G.) *LÏ.OI>ES, Rlillard (Drit. Eut., 1Î3). 1N.<:. — Suioiiyme de Hypnlus PaykuL (C.) L'I.O!ÎÎA. INS. — Genre de Coléoptères héléroinères, tribu des Diapériales, proposé jiar Megerle , adopte par Dejean {Catal., o' édit., p. 221), el généralement adopté depuis. Plus de 50 espèces, des quatre par- ties du monde, rentrent dans ce genre. Le type, le 'J'en, culuiaris L., est propre à l'Europe, et se remontre quelquefois dans la forêt de l'oniainebleau, dans l'intérieur lies vieux Cliarmcs et Hêtres. (C.) L'B.OXATES. Ulunaïa. iNS. — Dénomi- iialion cnip!o;cc par Tabricius pour dési- gner Tordre adojiie par tous les naturalistes sons le nom irUiiTiioPTÈRES. (Ol.) *ULO\OTLiS (oi'Ào;, crépu ; vùto;, dos). INS. ^ Génie de Coléoptères hétéromèrcs, tribu des Colydiens synchitiniens, fondé par Ericbson {Nalurg. dcr Ins. Dculs., 1845, p. 255 ) sur le Dcnnesles scaber F., espèce indiquée comme propre à la Nouvelle Hol- lande, mais qui paraît plutôt être originaire de la Nouvelle Zélande. [C.) LXOPA. INS. — Genre de la famille des Cercopides, de l'ordre des Hémiptères, éta- Iili par Fallcn {Cicad. suec.) sur des espèces .-yaiit la icte crbancréc et plus large que le corselet; les ocelles placés au bord posté- rieur de lu tête ; les ély très larges, ovalaires, Voûtées, et Içs ailes nulles. Le type est le U. ohlccla l'aîl., répandu dans une assez grande partie de l'Europe. (Bl.) *ILjr.OP!DCS. INS. — MM. .Vmyol et Ser- ville [Ins. Iicmijit., Suiles à liuffon) ont éta- bli dans la fainille des Cercopides, de Tordre des Hémiptères, un groupe de ce nom com- prenant seulement le genre Ulopa. (Bi..) *L1L0PTERA (ov/o;, cicatrice; •TTT.-pcv , aile). INS. — Genre de Coléoptères pentamc- res, tribu des Mélitopbiles, établi par Bur- meister {Ilandbuckder Enl., 1842, p. 625) sur une espèce de Cayenne, VUl. planala de l'auteur. (C.) *l]rOPTÈr.E. Uloptera (o-"/,oç, crépu; TTîpo'v, aile). Bor. pu. — Genre de la famille des Ombelliferes , sous-ordre des Orlho- spermées, tribu des Angélicées, formé par M. Fenzl [Msc. ca;Endl. Gcn., n°4457) pour une plante herbacée, indigène de la Mésopo- tamie, qui a le poit d'une férule, remar- quable par ses fleurs de couleur orangée et surtout par ses fruits volumineux, dont les grandes ailes marginales crépues-rongées onl motivé le nom générique. Cette plante est VUloptera macrocarpa P'enzl. (D. G.) L'EOSOSÎES (ovÀor, crépu; crùy.a, corp.s). INS. — Genre de Coléoptères létramères, division des Apostasimérides cryptorbyn- chides , créé par Schœnherr [Gênera el sp. CurcuUon. syn., t. IV, p. 3i7), et com- prenant trois espèces des Antilles. Le type en est le U. immundus De} . Sdir. (C.) *DI-OSOi\IA. INS. — Genre de Coléoptères hétéromères, tribu des Diapériales, proiicisé par deCasteInau [Hist. nat. des anim. ait., t. Il, p. 220), et qui correspond aux Ilypo- gena Dejean : 10 ou 11 e'spècesdeTAiiiériquc méridionale et septentrionale en font par- tie ; les types sont les U. vacca F., tricor- nis P. B. , ci liololeptoides Cast. (G.) L'LOSPEr.MUM. noT.FH.— Le genre pro- posé sous ce nom par M Link et dont le type était le Conium dichotomum Desf., rentre comme synonyme dans* le genre Kruhcra HolTm., de la famille des Ombelliferes, tribu des Pacbypleurées. (D. G.) l;I.OTA(ov'/oç, frisé), bot. en. — (Mousses. Bridel, d'après Mohr, désignait sous ce iioiii générique, qui n'a pas été conservé, les es- pèces du genre Ort'iutrichum, dont les feuil- les sont très crispées dans Télat de dessic- cation, et la coiffe lisse et sans cannelures. On voit sur-le-champ de conELLA {uinbella, ombelle), moll. 12* 180 UMB UMB — Genre créé par M. d'Orbigny ( Palcont. Fr.Crct., II, 1842). (lî. Ba.) L.WiJiLLii-ÈllES. Umbelliferœ. bot. pu. • — Le nom de ce grand groupe doit s'oriho- grapliieraiiisi, lorsqu'on se conforinea l'éty- inologie laiine; maison s'accorde générale- rneiita le franciser en écrivanlOmbellifères. — Vo;/. ce mot. (Ad. J.) *LimiELLLLAIlIA. polyp. — l'o?/. omdel- Lin.Ainn:. (E. Ba.) *lJi\mJLICARIA(Mmfct/îCM,s ombilic). HOT. CR. — (Liihens.)Cegeiirefondé par Hoffmann appartient a la tribu des Pyxinées. Acha- rius en a changé le nom plus tard en celui de Giirophora qui ne pouvait être conservé qu'a une condition, c'est que le genre serait dédoublé. En effet, les apoihécies y sont de deux sortes: les unes simplement scu- leinrormes comme dans les Lecidea; les antres plissées comme dans certaines 3ra- phidées. On pourrait donc, si l'on voulait absoluirient diviser le genre, ce qui n'a rien d'urgent, laisser dans les Ombiiicaires les deux seules U. pustulata et atro-vruinosa (Z-asa//ia Méral), et conserver le nom de Gyrophora à toutes les autres. Voici les autres caractères sur lesquels repose ce genre: Apothécies superQcielles, libres, for- mées d'un excipulum propre, carbonacé, d'abord clos, ensuite plus ou moins ouvert et dont la forme est variable. Disque corné, simple ou formé de plis contournés, limité par un rebord courbé en dedans. Thèijues obovoïiles , courtes , difficiles à apercevoir entre lies paraphyscs cloisonnées et rameu- ses. Sporidies oblongues, continues. Thalle orbiculaire, horizontal, foliacé, pelié, car- tilagineux, monophylle, rarement poly- phylleet fixé par le centre, d'où le nom générique. Les Ombiiicaires ont leur centre 2Soj;rapbique dans les régions polaires ou boréales des deux hémisphères, et quand elles émigrent dans les pays chauds , c'est sur les hautes moniagn.es qu'on les ren- contre. Elles y sontatlachcessur les rochers de grès ou de granit. On les emploie quel- quefois dans la teinture. VUmbil. deu!>ta donne une belle couleur violette. (C. M.) ♦UMBILICÉES. UinbUiccœ. cor. pu. — M. Endlicher désigne sous ce nom une sec- tion des Crassulacces , à fleurs dyplostémo- nes,(Jont les pétales sont inférieurement soudés entre eux, comme oa le remarque notamment dans le genre Uinhilicus, qui lui sert de type. (Ad. J.) UMBILICUS. BOT. PH. — Genre de la fa- mille des Crassulacées, sous-ordre des Cras- sulacées, tribu desCrassulées diplostémones, formé par De CandoUe (in Bullet. delaSoc. philomat. , 1801, n° 49) pour des plantes herbacées annuelles ou vivaces , indigènes liu mifii de l'Europe et des parties moyennes de l'Asie, qui avaient été comprises jus- qu'alors parmi les Grassules et les Cotylé- dons. Leurs l-uilies sont ramassées en rosette ou espacées-alternes , entières ou légèrement dentées ; leurs fleurs sont blan- châtres ou jaunes, en grappe ou fort rare- ment en oyme. Leurs principaux caractères distinctifs consistent dans un calice quin- quéparli, de longueur égale ou presque égale à celle du tube de la corolle ; et dans une corolle campanulée, quinquéfiiie , dont les cinq lobes sont ovales, aigus, dressés, à peu près de même longueur que le tube. Les espèces de ce genre aujourd'hui connues sont au. nombre de 25 environ, elles se divisent en quatre sections dont voici les noms: a. Orodachys DC; b. Cotyle DG.; c. Mucizonia DC. ; d. Rosularia DC. Deux de ces espèces appartiennent a la Flore fran- çaise, et l'une d'elles est le type du genre. Celle-ci est VUmbilicus pendulinus DC. {Co- tylédon Umbilicus Lin.), vulgairement connu sous le nom de Nombril de \ émis, Écuelles, Coucouméle. Elle croît sur les rochers et les murs de l'ouest et du midi de l'Europe. Elle est facile a reconnaître à ses feuilles radi- cales charnues , concaves, un peu peltées, crénelées, pétiolces, tandis que celles de la lige sont petites et en coin. Ses fleurs sont pendantes. Elle est regardée comme rafraî- chissante et émolliente. Dans les pays où elle croît, on applique ses feuilles écrasées sur les tumeurs et sur les parties superfl- cielles enflammées. (P. D.) U.\îBLE. poiss. — Le mot Umble, Omble ou Ombre, auquel on ajoute souvent le mot Chevalier comme épithète, est le nom d'une espèce de Saumon très commune dans l'est de la l'rance, dans la Russie et dans le Ty- rol {Salmoumbla). — Voy. saumon (E. Ba.) IJMB0[\IA. INS. — Genre de la famille des Membracides, de l'ordre des Hémiptères, établi par M. Burmeister {Handb. dcr En- iom.j sur des esiièces dont le pi uthorax offre UNA iiir son disque, «ne pointe ou corne élevi'e aiguë et n«>n renflée, avec une épine très saillante aux angles huniéraux. Le type est VU. spitwsa {Ccntrolus spinosus Fabr, ). (Bl.) *Li\lIinA. poiss. — Ce nom générique , choisi pnr Ki iimer (Elench. , Anim. Aust. inf., 17, "16) pour désigner un Poisson des lacs d'Auirithe , peut se traduire par le mot Trançiiis Ombiuc qui rappellerait, coinnie le nom latin, l'habitation préférée de l'animal, dans des grottes souterraines où la lumière ne pénètre pas. Mais il ne faudrait pas con- fondre, sous une même dénomination fran- çaise, l'Ombre ou Ombre Chevalier, espèce du genre Saumon {voy. Umble), les Salmo- noïdes désignés par le nom d'Ombres et dont le nom générique est Thymalus {voy. Ombre), avec les Poissons dont il s'agit ici et qui ont été plus ou moins arbitrairement classés par les ichthyologisles, Cuvier croyait que ces Ombres ressemblaient au genre l'unduleou Molliénisie, et les plaçait à tort dans le genre Cyprinodon de Larépède, le même que celui des Lébias M. MUller ran- gea le genre Umbra dans la famille des Brochets I/ai)pareil maxillaire et dentaire indique des affinités avec les Amia. Mais l'absence de cuirasse sous-orbitaire et d'os sublingual , aussi bien que la structure de la vessie aérienne qui n'est point celluleuse, sont des caractères spéciaux en raison des- quels les Umhra paraissent devoir former une petite famille distincte , une de celles qui sont intermédiaires aux Brochets et aux Clupes. On ne connaît qu'une seule espèce de ce genre singulier, I'Oubre de Kuamer , Umhra Krameri , nom qui a été appliqué par M. Finizinger. Marsigli dit que ce petit poisson ( 0"', 81 ) peut vivre dans les eaux fétides ; sa chair est mauvaise , et provoque même les vomissements. Le nom d'Umbra est quelquefois employé comme synonyme d't/mbnna. (E. Ba.) UlIBltËLLA (dim. d' timbra , ce qui donne de l'ombre), moll. — Voy. ombrelle. (E. Ba.) *USIBRI\'A. POISS. — Nom générique la- tin (les OMBniNEs. Foy. ce mot. (G. B.) *ti\AMJEA ET l]^AREIVLEA. bot. pu.— r»uiz et Pavon appelaient de ce nom généri- que une plante du Pérou, 1res estimée des naturalistes comme fébrifuge, qui n'est au- urs'c 187 tre que le Siemudia suffruticosa Hiimb., Bonpl., Kunlh. (D. G ) l)^AU. UAU. — Voy. TARDICRADES. (E.Ba.) L'IVCAIRE. t/Mcari'a. BOT. ph. — Le genre établi sous ce nom par Burchell {Travds., vol. I, p. 536) et dont ce voyageur avait figuré le singulier fruit si remarquable par les larges et forts prolongements à crochets qui le hérissent, a été étudié dans ces der- niers temps sur des matériaux plus complets et a reçu le nom d' HarpagophylumDC. Une bonne figure de V Harpagophylum procum- bens DG. [Unca-'ia procumbens Burch.) a été publiée dans le cinquième volume des /(0»!es Selectœ de M. B Delessert (tab. XCIV). Ce genre appartient à la famille des Pédaliiiées. Quant au genre Uncaria de Schreber, il est regardé comme formant une simple sec- lion dans le genre Nauclea Linné, de la fa- mille des Rubiacées, sous-ordre des Cincho- nacées. (D. G.) L1\CIA. MAM. — Nom latin spécifique de I'Once , espèce du genre Chat. foi/, chat. *IJNCIGE11 {uncus, ongle : gero, je porte). MYRiAP. — M. Brandt, dans VAcadémie de Saint-Pétersbourg, désigne, sous ce nom, un genre de l'ordre des Diplopodes, de la fa- mille des lulides ; ce genre n'a pas été adopté par M, P. Gervais qui le rapporte à celui des Mus. Voy. ce mot. (H. L.) UACIIVIE Unciriia [uncus, crochet) bot. PU. — Genre de la famille des Cypéracées, tribu des Caricées, formé par Persoon (£'/i- cheirid., vol. II, pag. o3i) pour des plantes dont Linné et les auteurs postérieurs faisaient des Carex, qui croissent particulièreinent dans les îles de l'Océan antarctique, très rarement dans l'Amérique tropicale, une seule en Europe. Le nom de ce genre ra|)pelle le singulier prolongement en crochet qui distingue ses fleurs femelles. M. Kunlh (Enumer., vol. II, p. 524) signale et décrit seize espèces d'Uncinies. (D. G.) LNCIOLA. CRUST.— Say, dans le Journal of Ihe analomy ofnalural sciences of Phila- delphia, donne ce nom à un Crustacé do l'ordre des Amphipodes. (H. L.) LI\CIKOST!lES. Uncirostri. {uncus, recourbé ; roslrum, bec), ois.— Sous ce nom, Vieillot a établi, dans l'ordre desÉihassiers, une famille qui comprend les Cariamas, les Secrétaires ou Messagers, les Kamichis, les Chavarias et les Glaréolcs. (Z. G.l UISG U.XCiaOSTi'tUSî. (lOrb. et Lafr. ois.— Synonyme de Diglossa Wygl. (Z. G.) LXCU'E. Unciles {uncus, crochet), moll. — Genre fonilé par M. Defrance , ayant pour type le Terebralula Gryphus de yi.Scliloilieiin, et se rapportant en partie jiix Térébraiules. (E. Ba.) U\D\lîiE. Uiularia{unda, enii). polyp. — Oken {Lchrb. Nalurg.) a établi ce genre jour les Madiepora agaricUes Linné, et Madrepaia undala Eliis et Soland. Larnarck r.ipiwrie la première espèce à ses Pavonia, et la seconde a ses Agaricia. M. de Blainville place l'une et Taulre dans ses Paonnia. (E. B..) *UI\DI\/\, Goi^ld. OIS. — Synonyme d'/i'rts- maiura Cli. Bonap. Genre foiulé sur V Anas mer sa Pall. (Z. G.) *II\D1.\.\ (nom mythologique), poiss. — G. (le Célacanthes, Poissons fossiles voisins des Sauroï les, formé par le comte de Muns- ter {Grafzu, Munster Beytr., vol. V, pi. 11). On ne connaît que deux espères d'Undina, décrites dabord comme appartenant aux Cœlacanlhus dont elles diffèrent par leurs dents en pavés. Ces deux espèces: Undina slriolaris, Undina Kohleri MUnster, sont du calcaire lithographique de Bavière. (E. Ba.) liXEDO. DOT. PH. — Le genre proposé sous ce nom par MM. Link et HolTmansegg et qui avait pour type IMr6u!us Unedo Lin., n'ayant pas été adopté, forme un simple synonyme d'/l ) i/u(us Toiirn., dans la famille des Éri- carées. (D. G.) ^UXG./VLIA. KEPT. — Nomgénérique donné aux Boas du genre Tropidophide , par U. Gray. (P. G.) *Ui\GKr»lE. Ungeria (dédié au bota- niste allemand F. Unger). BOT. ph. — Genre de la famille des Sterciiliacées, formé par MM. SchotterEndIicher {in MelelemataBol., p. 27, tab. 4) pour un arbre indigène de l'île Norfolk, que ces botanistes ont nommé Ungeria floribunda. (D. G.) '"IJXG\AD!E. f/7?g(nad«a(nom d'homme). DOT. PH. — Genre de la petite famille desHip- [locaslanées, lormé par M. Endlicher {m Alakla^ tab. 36; Nov. Slirp. Decad., n" 8G) pour un arbre de l'Amérique septentrionale, «feuilles pennées avec impaire; à fleurs po- lygames, tripélales.ennéandres, monogynes; ancjuel ce botaniste a donné le nom d'Ung- nadia spectosa. (D. G.) UNI Ui\GU!CUL.\TA {unguis, ongle), mam.— Foy. ONGUiccLÉs. (E. Ba.) ♦DNGUtUOSTRES {unguis, ongle; ros^ trum, bec), ois. — Nom donne par Nitzsch aux Cygnes, aux Oies, aux Canards et aux Haries, dont le bec est terminé par une sorte d'ongle. (Z. G.) L.\GIJLAT.A {ungula, sabot), mam. — ^Oy. ONGULÉS. (E. Ba.) U^XGULIVA {ungula, sabot), uom.. — Voy. oNGULiNE. (E. Ba.) t.\IBllA.\GUAPEUTL'RE.{/»uf;rar!c/ia- perlura{u>tus,utnqne; branchiœ, branchies; apertuia, ouverture), poiss. — Nom donné par Lacépède au g. Synbranchus , et rappe- iantlamêmeidéeparsoii étymologie.(E.BA.) *Ui\ICELLAIKE. Unicellaria {unus, un seul; cellarium, logette). polyp. — Genre établi par \I. de Blainville dans la famille des Cellariées. (E. Ba.) UMICOIIXE (unus, un seul; cornu ^ corne), mam. — Foy. licorne. (E. Ba.) U\ICOili\E. Unicornus {unus, un seul; coi'Hu, corne), soll. — Montfort {Conchyl. Syst. , H). — Voy. licoiîne, siONOCEitos, POURPRE. (E. Ba.) tJMGUinASSÉS. Unipellalœ. crcst. — Famille de l'ordre des Stomapodcs , créé par Latreille, et renfermant deux tribus dési- gnées sous les noms d'Ericlliiens et de Squil- liens. — Voy. tes différents noms. (H. L.) UMFOLIII.W, Haller. bot. ph. — Syno- nyme du genre Sniilacina Desf., section Majanlhemum Mœnch. (D. G.) *IJi\ILOCLiLI^E. UnilocuUna. {unus,\.\n seul; loculus, logette). foram. — Genre de Foraminifères agathisiègues , établi par M. d'Orbigny, et dont la caraclérisiique et les rapports sont indiqués dans le tableau de la p. 6G8, t. V de ce Dictionnaire. (E.Ba.) Ui\IO. MOLL. — Brugnière est le premier qui ail nettement distingué les Unie ou Mv- lettes et les Anodonte.*, genres dont les es- pèces étaient réparties par Linné entre ks Moules et les Myes. Déjà Rondelet, daiis son Ilisloire des Poissons, avait confomlu, sous le nom commun de Moules d'eau douce, le- deux getires Muletle et Anodonle, les se parant néanmoins ainsi des Moules de mer. Lister en agit de même. Klein .semble avn.i senti la distinction, bien que son genre yi/ii.;- cuius contienne des Anodoiites et des Mu- leltes. Poli, s'appuyanlgur l'anatomic, réumi UNI les Muletles el les Aiindonles dont les ani- nianxoiit la même ors.inisatioii ; mais cette sage opinion ne prévalut pas , et I.amarck, imité par beaucoup de naturalistes, qui, comme Cuvicr, jiar exemple, reconnaissaient ccpendniit la similitude des deux genres au pointde vue anatomique, consacra la distinc- tiiin établie par Bruguière, en adoptant les doux genres Mulelte et Anodonte. Lamarck plaça l'un et l'autre genre dans sa fiimille des Nayades; plus tard, il créa le g. Jridine pourdcs espècesdémembrées des Anodontes, et le genre Hyrie pour des espères détachées des Molettes. Sa famille des Nayades com- prenait ainsi les quatre genres Mulette, Ilyrie, Anodonte et Iridi ne. Par une de ces cir- constances bizarres qui se représententsou- veiit dans l'histoire des sciences, les auteurs qui suivirent Lamarck le blâmèrent de n'a- voir fondé son ge[ire Iridine que sur des caractères auxquels ils accordaient peu de valeur, mais acceptèrent les trois premiers genres. Aujourd'hui que l'analomie de l'a- nimal des Iridines , d'une part , nous a fait connaître des différences d'organisation entre ce genre et les trois autres , et que, d'autre part, l'étude de l'organisation de ces trois genres nous a montré leurs animaux iden- tiques, c'est précisément le genre Iridine qu'il faut distinguer et conserver, tandis que les trois autres doivent être confondus dans un même groupe. Nos lecteurs peuvent voir, à l'article Iridine, quels sont les caractères particuliers de ce genre, qui, bien que distinct des trois autres genres des Nayades, doit néanmoins être gardé dans leur voisinage. Les ca- ractères communs de la famille sont rappelés à l'article consacré aux Nayades, dans lequel on a, par mégarde, indiqué l'absence des siphons comme caractérisant en même temps les Molettes, les Anodontes et les Iridines : c'est précisément sur le prolonge- aient du manteau en deux siphons courts, que se fonde principalement la distinction i\u genre Iridine {voyez ce mot). Nous venons de dire que la connaissance plus complète des animaux des Mulettes, Ilyries et Anodontes, portait à réunir ces genres en un même groupe; les éludes des naturalistes américains conduisent à la même conséquence. Elles nous montrent un 1res gra;;d nombre d'espèces qui établis- UNI 189 j sent, pour la forme de la coquille et de !a charnière, une série dans laquelle des modi- fications ménagées conduisent de l'un à l'autre genre. Tous les traits successiveniL'iii choisis par les divers observateurs pour ca- ractériser leurs genres, soit en les tir.uit de l'animal, soit en les tirant de la coquille, se trouvent ainsi combinés et enchaînés de telle sorte, qu'on ne peut raisonnablement plus admettre qu'un seul grand genre compre- nant tous les genres, sous-genres et subdi- visions établis aux dépens des Mulettes et des Anodontes ( voyez ce mot). Avant qu'on connût les nombreuses mo- difications de formes que nous ont révélées les espèces de Mulettes découvertes en Amé- rique , alors que l'animal reste cependant le même ; avant que ces modifications fus- sent liées entre elles par des transitions in- sensibles, on pouvait établir des genres en groupant un certain nombre de modifica- tions isolées, et, par cela même, caractéris- tiques. C'est ainsi que Lamarck put pro- poser le genre Castai-ie pour une coquille qui, vu l'insuffisance des matériaux dont il disposait, devait lui paraître très dilTérenle des Mulettes, voisine, au contraire, des Tri- gonies , et ayant, par conséquent, sa place marquée dans la famille des Trigonées. Au- jourd'hui, le genre Castalie doit être réuni au genre Mulette, dans lequel il pjurra constituer une petite section. C'est aussi en s'en tenant exclusivement aux caractères de la coquille que Lamarck plaça son genre Éthérie dans la famille des Camacées. Les Eihéries doiventêtre rappro- chées des Mulettes, et ne sont, comme le dit très bien M. Deshaycs, que des Mulettes adhérentes, modifiées en raison de cette ma- nière de vivre. {Voyez Ethérie.) En résumé, en considérant la famille des Nayades de Lamarck, ou mieux en substi- tuant à cette dénomination celle d'Unio- nides d'Orb., on peut établir deux groupes d'espèces toutes fluviatiles ; le premier, ren- fermant, sous le nom générique d'U.Nio, les genres Mulette, Hyrie, Anodonte, Castalie et Ethérie de Lamarck; le second, composé du genre Iridine, celui-ci se distinguant par l'existence de deux siphons (l'oi/e^ iridine). Dans le premier genre, deux coupes pour- raient être établies : l'une, comprenant les Muletles, Hyries, Anodontes et Castalies, 190 UNI l'autre les Éthéries ; ces dernières caracté- risées par leur adhérence. {Voyez ÉTiiÉriiE.) La forme de la coquille des Caslalies pour- rait servir à fonder, comme nous l'avons déjà dit, une subilivision ou section, La discussion des affinités à laquelle nous venons de nous livrer, et le résultat auquel elle nous a conduit, nous dispensent d'exposer ici une longue caractéristique, dont les élé- ments se trouvent dans les divers articles consacrés aux genres dont nous venons de parler, résumés spécialement dans les arti- cles Nayades et Unionides. La répétition se- rait inutile, et l'économie de place nous est imposée. Guvier plaçait les genres dont il est ici queition dans la famille des Mytilacés , à l'exception des Éthéries qu'il rangeait dans la famille des Ostracés. Parmi les espèces rapportées par Lamarck à son genre Unio, c'est-a-dire celles dont la charnière a deux dents sur chaque valve, nous citerons la Moule ou Mulette des Peintres, Unio pictorwn, Lamk., espèce oblongue et mince, dont la nacre est argen- tée, brillante, et qui se trouve dans toutes les rivières de France. — La Molette do Rhin, ou Molette siNL'ÉE , Unio sinuata , Lamk., espèce des rivières d'Europe: sa coquille est grande, épaisse, pesante, et la nacre est assez belle pour que ses concrétions puissent être employées à la parure comme des perles. — La Molkite allongée, Unio elongala,Lam\i.., espèce voisine de la pré- cédente , nommée Mya margarilifera par Linné. — La Molette littorale, Unio litlo- ralis, Lamk., commune dans la Seine et dans la plupart des rivières de France; sa coquille est striée, et même sillonnée trans- versalement, assez épaisse. Les espèces fossiles de Molettes ont ap- paru pour la première fois dans les terrains wealdiens; on en cite quelques unes dans les terrains crétacés , on en aurait aussi des terrains tertiaires ; mais elles sont très rares dans l'étage éocène, où elles semblent rem- placées par les Cyrènes. Parmi les espèces rapportées au genre Anodonte de Lamarck, nous citerons I'Ano- DONTE dilatée, Anodonla cygnea, Lamk., es- pèce des lacs et des étangs de l'Europe; co- quille grande , très mince, large et dilatée postérieurement et supérieurement; nacre UNI très argentée. M. deQuatrefages a fait con- naître le développement intéressant des Ano- dontes, dans un mémoire publié dans les Annales des Sciences naturelles {2' série, t. V, p. 321). M. d'Orbigny décrit deux espèces d'Ano- dontes des couches de conglomérats et do lignites inférieures à l'argile plastique de Meudon. (E. Ba.) IIIVIOLE. Uniola (ainsi nommé de l'uniort des glumes, Linn.). bot. ru. — Genre de \n familledesGraminées, tribu des Festucacées formé par Linné (Gen. planl., n" 90) pour des Gramens de l'Amérique septentrionale et de l'Inde, à feuilles planes, assez larges ; à fleurs paniculées, en épillets pédicules, multiflores, distiques. On en connaît aujour- d'hui cinq espèces, parmi lesquelles les deux qui ont servi à la création du genre sont : VUniola paniculala Linné, et VUniola mu~ cronala Linné. (D. G.) *lJl\IOi\IICOLE. Unio7iicola [unio, unir; coio, j'habite), arachn. — M. Haldeman [Zooiogical contributions) donne ce nom à un genre de l'ordre des Acarides , qui n'a pas été adopté par les aptérologistes. (H. L.) * LXIOPSIS ( Unio, nom générique des Muletles; cvf'i;, aspect), moll. — Genre voi- sin des Unio , indiqué par M. Swainson [yreat. Malac, 1840). (E. Ba.) UMIPELTÉS. Unipeltata. crost.— Syn. de Bicuirassés. \'oy. ce mot. (H. L.) LMIPETALE (corolle), bot. — Ce mot, bien qu'il semble n'être que la traduction du mot Monopétale, a cependant une acception toute différente. Ainsi l'on appelle corolle unipélale celle qui se trouve réduite, par suite d'un avortement, à un seul pétale asy- métrique; tandis que la corolle monopétale résulte de la soudure de plusieurs pétales en un seul corps. La corolle de VAmorplia, qui, sur les cinq pétales dont est formée normalement une corolle papilionacée, n'a conservé que l'étendard, est unipélale, tan- dis que celle des Convolvulacées, des Sola- nées, des Borraginées, etc., etc., est mono- pétale ou gamopétale. (P. D.) *!lJ\ISIi';ilVlA. BOT. PU. — Genre proposé par Rafinesque pouf certaines espèces amé- ricaines de Pontcdéries, distinguées par la stérilité de di-ux luges ovariennes sur trois, telles, par cxcm|ilc, que le funtederia cordala Linné. Ce groupe n'e.sl admis (luc comme UNO section du genre Pontcdoia Linné, type do la farniile des ronledéracées. (D. G.) U!vise\ui:l»,es ou limslxlées (fleurs). Bor. — On nomme ainsi les Fleurs qui ne possèdent que l'un des organes sexuels. Dès lors on doit distinguer deux c.iU'gories parmi les (leurs unisexuées. Les fleurs mâles qui n'ont que des élamines, les fleurs femelles qui n'ont qu'un ou plusieurs «listils. Le plus souvent, dans ces fleurs, on trouve indiqué par un rudiment plus ou moins apparent celui des deux organes re- fjroducteurs dont l'absence constitue l'uni- scxualité. Mais souvent aussi la fleur, consi- dérée à l'état adulte, ne présente aucun vestige de cet organe dont l'analogie seule fa i t. -id mettre l'existence comme entrant dans le type floral. Les combinaisons de fleurs uiiiscxuelles ont donné naissance aux déno- minations de plantes et fleurs monoïques ou ■«lioïqiies, suivant que les deux sexes se trou- vent réunis sur chaque pied ou isolés sur dci pieds difl'érents; et leur mélange avec des fleurs hermaphrodites a donné naissance a l'expression de fleurs polygames. Ces trois «lénominalions sont empruntées au système de Linné. (P. D.) UNITAIRES (monstres). TÉRAT. — M. Isi- dore GeolTroy Saiiit-llilairea donné ce notn à sa première classe des Monstres, comprefiant tous ceux chez lesquels on ne trouve les élé- ments, soit complets, soit incomplets, que d'un seul individu. UIVIVALV'ES. Univalvia. moll. — Déno- mination générale sous laquelle on désigne communément les coquilles composées d'une seule pièce ou valve enroulée ou non. — Voy. l'article mollusques. (E. Ba.) UNIVESiS. ASTR. — Voy. astres. Ui^OGATES. Unogala. aracun. — Fabri- cius avait ainsi nommé la septième classe des Insectes, dans sa méthode tirée de la consi- dération des parties de la bouche, parce que Jcs mâchoires de ces Insectes étaient, sui- vant lui, munies constamment d'un onglet mobile; cette dénomination correspond ac- tuellement à celle iV Arachnides. — Voy. ce nom. (H. L.) *U\0\1YIA. INS. — Genre de Diptères Tiémocères , de la tribu des Tipulaires, créé par Meigen (Siist. lirschr., 1 , 1818), et cor- respond,! m au genre des Limuob>a. — Voy. ce mol. (E. D.) un 191 UMO\A. noT. ru. — Le genre formé sous ce nom par Linné, et conservé par la plupart des botanistes jusqu'à ces derniers temps, est réuni par MM. Blume , Endli- cher, etc., aux Uvaria Lin., pour former, sous ce dernier nom , un groupe uni(iue dans lequel les Unona ne sont qu'une simple section. (D. G.) UIVXIE. Unxia. bot. ph. — Genre de la famille des Composées , tribu des Sénécioni- dées, sous-tribu des Mélampodinces, formé par Linné fils ( Supplé^nent., p. 5G et 368), et dans lequel sont comprises des plantes herbacées, dicholomes, à feuilles opposées ; à fleurs au nombre de dix environ dans cha- que capitule, cinq ligulées , femelles, au rayon. Ces plantes habitent la Guiane. Elles ont une forte odeur de camphre. De là le nom de l'espèce sur laquelle le genre a été fait, VUiixia camp/jonifa Lin. f. (D. G.) LPAS. DOT. PU. — Les Javanais donnent ce nom à de redoutables poisons végétaux, et particulièrement à celui qu'ils préparent avec le Slrychnos Tieute. — Voy. strtcunos. * L'PÉMÉLS. Upeneus [Znnvn, lèvre su- périeure ). poiss. — Nom choisi par Cuvier pourdésigner un sous-genre de Mulles. — Voy. jiULLr.s. (E. Ba.) *UI»EKA[M0D0IS1TE. Uperanodon (Ûtte- [•jwa, palais; avô^ov , sans dents ). rt.pt. — Genre d'Iguaniens établi pour la première fois, et caractérisé par MNL Duméril et Bi- bron, dans leur Erpdlologie générale, t. IV, p. 247. Le Lacerla umhra de Linné {Lophy- rus ochroc Genre élabli par Keyserling et Dlasius sur la Pyrrhula longicauda Temm. (Z. G.) *ljr>AGl]S. INS. — Genre de Coléoptèro' subpentamères, tribu des Cérambycins, cré, par Guérin [Iconog. du Règne an., t. III, p. 230) sur une espèce de Palagonie, VU. hamalicollis de l'auteur. (C.) URALEPIDE. Uralepis (oipà, queue ; ),j7ti;, écaille), bot, pu. — Genre de la famille des Graminées , tribu des Avénacécs, formé par M. Nuttall {Gen., vol. I, p. G2) pour des Gramens rampants qui habitent les parties de l'Amérique, situées en deçà de l'équateiir, à épiilcis mullifloies, icunis en LRA grappe ou en pnnicule. On en connaît au- jourd'hui dix espèces. Celles sur lesquelles re genre a été basé sont: VUralcpispurpurea Nuit. {Airapiirpurea Wall.), et VU. virens Nutt. , qui n'est pcut-clre qu'une variété de la première. De Candolle a étal)li sous ce même nom une section dans le genre ^tk1•olo>1clnts, de la famille des Composées, tribu des Cyna- récs. (D. G.) *L'RAMVIA (oipà, queue; f/uîa , mou- che). i:^culcnient à raiinéc 1781. C'est le 14 mars de cette année que W.Hurs- ihel , occupe à explorer la constellation des Gémeaux, y décou\rit une étoile d'un .iiamelre considérable, et dont il put bien- tôt couslutcr le mouvement propre. Il crut (l'abord a une comète; mais les calculs des rlémculs de forbile ne lardèrent puini a déinonticr qu'il s'agi>sait d'une planète dont l'orbite enveloppait entièrement l'or- bite de Saturne, la plus éloignée alors du Soleil des planètes connues. Uranus a l'aspect d'une étoile de sixième grandeur, quelquefois visible à lœil nu. Au télescope il se montre sous la forme d'un disque lumineux dont les dimensions appa- rentes varient selon l'époque de l'observa- tion, c'est-à-dire selon la distance de la planète h la Terre. Uranus effectue son mouvement de trans- lation autour du Soleil en 30 086 jours 8, environ 84 ans. — L'excentricité de sou orbite est près du triple de l'orbite de la Terre ^0,04C6) , de sorte que ses distances au Soleil varient dans d'îissez grandes propor- tions. Voici, du reste, les distances moyen- nes et extrêmes exprimées au rayon de l'or- bite terrestre et eu millions de kilomètres: En ravons Eu millions de l'orhitc de de la Terre. kilomètres. Distances l .-.plH-.lie. . . 20.077 ^,970 d'Uianus< moyenne. . :9.183 Ab40 au Soleil. I icnhélic. . 18.289 2,700 Les distances dUranus à la Terre varien plus encore que ses distances au Soleil ; elles sont comprises entre 3100 millions de kilomètres, maximum qui a lieu à Pépuque de la conjonction, et 2560 millions de kilo- mètres, distance minimum qui s. pare les deux planètes à l'époque de l'opposition d" Uranus. Le diamètre réel d'Uranus, déduit de ses dimensions apparentes et de ses dis- tances à laTerre,cst 4,21,cclui de la Terre étant pris ponrunité. C'est 13 400 lieues kilométriques pour le diamètre, et 42 2dO lieues pour la circonférence de la planète. En volume, Uranus équivaut à 74,5 globes terrestres ; sa masse ne dépassant pas quinze fois celle de notre sphéroïde, il en résulte URA pour sa densité un nombre qui est environ le sixicniedc la densité moyenne de la Terre, moindre dès lors que celle de l'eau. Quanta la pesanteur à la surface d'Uranus, elle dé- passe d'environ 1/20 la pesanteur à la sur- face de la Terre. Tels sont les seuls éléments un peu cer- tains qu'on ait sur celte planète dent la contitution physique est à peu près incon- nue. Les télescopes ne permettent de dis- tinguer sur son disque aucune tache, au- cun accident, d'où l'on puisse déduire la du- rée de la rotation. W. llersclieF croyait que le globe d'Uranus était aplati; d'autres as- tronomes le regardaient comme sphérique ; Mœdier cependant évaluait l'aplatissement à un dixième, ce qui laisserait supposer que le mouvement de rotation est très rapide. Uranus est accompagné de quatre satel- lites, effectuant leurs révolutions en des i»'- riodes qui varient de deux jours et demi à treize jours et demi environ. On croyait, il y a quelques années encore, k l'existence de huit satellites, aperçus à différentes époques par divers observateurs. Mais il paraît cer- tain que quelques uns ont été pris les uns pour les autres, ou confondus avec de petites étoiles voisines. En tout cas, on peut affir- mer aujourd'hui avec certitude l'existence des quatre corps célestes dont voici les noms, ainsi que les distances à Uranus ex- primées eu rayons de la planète et en kilo- mètres, et les durées des révolutions : Arlol. . . Unibriel.. Titania. ... 8 Oberon. ... 13 Durée des révolutions. . 4 jours. 12 h. 20 m. Distances Dislances en rayons d'Uranus. en kilomètres. Ariel 7.U 197.000 Umbiiel. . . . 10.37 275, OOo Titania 17.01 450 000 Obcron. . . . 2-2.75 CUO.OOO Les mouvements des satellites s'effec- tuent dans des plans dont l'inclinaison sur le plan de l'orbite de la planète est consi- dérable, presque perpendiculaire. Une autre particulariié, unique dans le système so- laire, distingue encore le monde dUranus : lesens des mouvements des satellites est ré- trograde, c'est-à-dire inverse de tous les mouvements du système planétaire. Cette anomalie et l'inclinaison considérable que nous venons de signaler rendent très pro- URA bable riiy|)(tllic«c que le moude d'Uranus a subi, à iiiip ('iioquc inconnue, une pertur- bation considérable, qui a modiflé les élé- ments primitifs du mouvement des corps qui le composent. La découverte d'Uranus a reculé les limi- tes du monde planétaire connu des anciens, lequel s'arrêtait à Saturne. Mais elle a été, moins d'un siècle après, l'occasion d'une extension et d'une découverte nouvelle dont nous devons (lire quelques mots. Les tables construites pour Uranus, d'a- près les premières observations et d'après Ja théorie, présentèrent bientôt des discor- dances fr.ippanics dont les astronomes s'at- tachèrent à rechercher les causes. Bouvard, à qui l'on devait les tables d'Uranus, soup- çonna que la planète était troublée dans sa marche par une planète encore incon- nue. Le problème à résoudre pour vérifier cette hypothèse était un problème de méca- nique céleste, hérissé de difficultés et exi- geant notamment de longs et pénibles cal- culs. La solution en fut entreprise simulta- nément par deux géomètres, l'un français, M. Le Verrier, l'autre anglais, M. Adams, travaillant à I insu l'un de l'autre. C'est M. Le Verrier qui publia le premier le ré- sultat de ses travaux et les principaux élé- ments de la planète inconnue et encore in- observéc. Il donna approximativement la région du ciel où elle devait se trouver alors (31 août IS46), et moins d'un mois après, le 23 septembre, un astronome de Berlin, M. Galle, découvrait l'astre annoncé, à peu de distance de la position assignée. Les calculs de M. Adams, publiés plus tard, s'accordèrent également avec l'observation. La nouvelle planète reçut le nom de Nep- tune. En voici les principaux éléments. Sa révolution sidérale ne dure guère moins de 165 années terrestres (60I26J. 7). L'orbite décrite a un rayon moyen trente fois plus grand que la moyenne distance du Soleil à la Terre ; elle offre donc l'énorme dé- veloppement de 28 milliards de kilomètres. Sonexentricité est 0.0087, et son inclinai- son de 1" 47'. Les distances de Neptune au Soleil varient dans les proportions suivantes : LRA 197 Distance de Nepiun( au Soleil. En millions de kilomètres, apliélie. . . 30.30 4,482 moyenne. . 30.04 4,/<43 pénliélie. . ^9.99 4,404 Neptune, invisible à l'œil nu, a dans les lunettes l'aspect d'une étoile de huitième grandeur, que les télescopes les plus puis- sants font voir comme un disque lumineux, ayant un diamètre apparent de moins de 3". Ses dimensions réelles en font la troi- sième planète du système solaire dans lor drcdes grosseurs. Son diamètre est 4.387 celui de la Terre étant pris pour uniié- il mesure donc 14 000 lieues kilométriques et sa circonférence 44 000 lieues. La surface de Neptune vaut dix- neuf fois celle du globe terrestre ; son volume égale qu;ilre-vin''i- quatre fois le volume de ce dernier; sa masse, qui est la 17 000^ partie de celle du .Soleil, est environ dix-huit fuis celle de la Terre, et sa densité n'en est donc guère que lecinquicme. Enfin, la pesanteur à la sur- face de Neptune est environ les 0,9.5 du même élément à la surface de la Terre. L'immense éloignement oii Neptune se trouve de la Terre, la faible lumière qu'il reçoit du Soleil à cette distance, expliquent encore mieux que pour Uranus, pourquoi le télescope n'a pu distinguer aucun indice de nature à renseigner, soit sur le mouvement de rotation de la planète, soit sur son apla- tissement, soit enfin sur sa constitution physique. Neptune a un satellite dont la décou- verte est due à M. Lassell, et qui se trouve à une distance moyenne de la planète, égale à peu près à 13 fois le demi-diamètre de la planète, c'est-à-dire égale à celle de notre Lune, environ 100 000 lieues ; ce corps dé- crit son orbite autour de Neptune en cinq jours vingt et une heures. Neptune forme la limite extrême du monde planétaire aujourd'hui connu, limite que dépassent considérablement d'ailleurs les orbites des comètes périodiques. Mais esl-ce la limite véritable? Existe-t-il des planètes extra-neptuniennes, trop éloignées de nous pour qu'on puisse distinguer leur faible lumière au milieu de la multitude des étoiles télescopiques, ou reconnaître leurs mouvements propres, dont la lenteur doit être relativement très grande ? On ne sait. Peut-être un jour les observations du mou- vement de Neptune feront-elles reconnaître, par les perturbations que subit ce mouve- ment, l'existence d'une planète encore plus éloignée, dont ou calculera le» éléments 198 URC par la même méthode qui a fuit calculer et découvrir Neptune. (Amcdée Guillem n. ) UKAO. ittJi. — L'un des noms du Carb)- nate de soude hydraté. — Voy. soude car- BONATiïK. (Del.) *L«APTERA (oùpâ, queue, d-^-vipoq , sans nageoire), poiss. — Genre du groupe des Squales ( MQll. und Henle, in Wœgm. Ârch.,i831). (E.Ba.) *ljr»APTERYX (ovpGé, queue; irTEou?, ailes). INS. — Genre de l'ordre des Lépi- doptères, famille des Nocturnes, tribu fies Phaléiiides, créé par Kirby, et adopté par Duponchel et M. le docteur Boisduval {Gen. et Ind. nat. Lep., 1840). Les Urapleryx ne comprennent que deux espèces, VU. per- sicaria Ménétries, propre au Caucase, et W. sambucaria Lin., du nord de l'Eu- rope. (E. D.) LRARIE. Uraria. bot. ph. — Genre delà famille des Légumineuses- Papilionacées , formé par M. Desvaux {Journ. bol., vol. Ill, p. 122, tab. 5, fig. 19) pour des //edysajMm Lin., espèces herbacées, plus rarement sous- frute.-scenies , indigènes de r.\sie tropicale; à feuilles pennées avec foliole impaire, sou- vent réduites à trois folioles, ou même, dans une espèce , à une seule ; à fleurs en longues grappes simples. On en connaît aujourd'hui li ou 15 espèces. (D. G.) LIIASPEUMUM. BOT. pn. — Ce nom générique proposé par M. Nuttal n'a pas été adopté, celui de Osmorrhiza ayant été donné antérieurement au même genre par Rafinpsque. (D.-G.) *lJR.'liSTEr»(oùpâ, queue ;àcrr/]p, étoiles). ÉCBiN. — Genre d'Astérides, établi par M. Agassiz ( Prodr. Echin., 1834), mais de- vant rentrer dans les Slcllonia de M.Nardo, et correspondant aux J'entaslérie et Sotas- térie de M. de Blainville. — l'oy. Stello- NiA, Pentastrrias, Solasteh. (E. Ba.) L'RRICOLES. l^s. — Linné a donné la dénomination latine A'Ui'bicolœ, qui corres- pond au mot français d'e Citadins, à l'une des divisions des Papillons plébéiens, dans l'or- dre des Lépidoptères. — F. papillon. (E. D.) LRCEOLA. bot. ph. — Voy. urcéole. URCÉOLAIRE. Urceolaria {urceolus , petite tasse), infcs. — Le genre Urcéolaire, tel qu'il a été formé par Lamarck aux dépens des Vorticelles de MQlIer, doit être considé- URG rablement restreint et débarrassé des fausses espèces établies sur des Vorticelles détachées de leur pédicule. Le genre Trichodina de M. Elireiiberg renferme de vraies Urcéolai- res mêlées avec des Halleria et deslnfusoires sur lesquels on ne peut hasarder qu'une opi- nion très douteuse. Les espèces de ce genre sont encore peu connues: plusieurs vivent parasites sur des Mollusques et des Zoophy- tes d'eau douce; on les trouve courant au moyen de leurs cils dorsaux sur des Hydres, d'autres ont été observées dans l'eau de mer par RlQller seul. M. Dujardin place ce genre parmi ses Urcéolaiuens {voy. ce mot), entre les deux genres Sleulo?- et Ophrydie. Le type du genre est l'UiiciioLAinE stelline , Urceo- laria slellina, que Millier a décrile sous les^ noms deCycltdium pediculus et de Vorlicella slellina , sans se douter que ce fût le même animal. Elle est parasite des Hydres bru- nâtres. (E. Ba.) URCÉOÏ.AIRE. Urceolaria {urceolus, petit vase), bot. cr.-- (Lichens). Ce genre a été établi par Acharius pour des Lichens de la tribu des Parméliées. Le type en était le Lichen scruposus de Linné. Sprenge! et l'ries ont réuni ce genre aux autres Parméliées, n'admettant pas comme caractères de pre- mière valeur les formes un peu dilîérentes du thalle et des apothéiies. Qu'on l'adopte donc comme genre ou simplement comme sous genre, VUrceolaria d'Acharius se re- connaîtra aux signes suivants: Thalle cru- slacé, adné; hypothalls, ou confondu avec le thalle, ou fibriileux et rayonnant à la pé riphérie de celui-ci. Apoihécies nées dans la croûte et immergées dans des protubérances ou verruirs thailodiques. Disque urcéole, noirâtre, marginé par le thalle et saupoudré d'une poussière grisâtre. ïhèquesen massue, contenant des >poridies oblongues ou navi- culaires, cloisonnées transversalement. Pa- ra physes nombreuses. Les espèces rie ce genre croissent sur les rochers et la terre nue, rarement sur les troncs d'arbres. (C. M.) Uî;CEOLAR5A. bot. pn.— Ce nom a été donné par Herbert a un genre de la famille des Amaryliidées qui n'est regardé aujour- d'hui que comme synonyme de Cullania Schult fils. Il avait été employé également par Feuiilée pour une Gesnéracée qui n'est autre que le Sarmienla de Ruiz et PavoD, DUE Quant à VUrceolaria de Willdenow, il se rattache comme synonyme au genre Sclira- dera Vahl, de la famille des Rubiacées cin- clionacées, tribu des llaméliées. (D. G.) * llUCÉOIvAKIEIMS. iNFus. — Famille d'Infusoires établie par M. Dujardin, et dont ce micrographe a indiqué les rapports ei. la caraclérisiique dans l'article inséré dans cet ouvrage. Voy. infusoihes (E. Ba.) IJRCÉOLE. Urceola. bot. ph.— Genre de la famille des Apocynacées, sous-ordre des Euapocynées, tribu des Plumériées , formé par Roxbuigh (in Asial. Rescarc, vol. V, p. 169) pour un arbrisseau grimpant, indi- gène de l'Asie tropicale; à feuilles opposées, oblongues; à petites Geurs verdàtres, en panicules termina'es très rameuses. Toutes les parties de cet arbuste fournissent, à la moindre blessure, une grande abondance de suc laiteux, qui donne du caoutchouc. De la le nom d'Urceola elastica Roxb. (D. G.) *Ur«CEOMli"^A. liOT. PU. — Genre proposé par Reichenbach, qui rentre comme syno- nyme dans le genre Collania Schultes, de la famille des Amaryllidées. (D. G.) UP.ÉDL\ÉS, Ur.ÉDlRi!:J:S { d'uredo , brûlure), bot. cr. — Famille de Cham- pignons appartenant aux Clinosporés en- dodines et ecioclines. {Voyez mycoIvOGie. ) Tous ceux que l'on désigne sous ce nom sont parasites, le plus généralement très petits, épars, ou réunis par groupes et se présentent sous l'apparence d'amas de pous- sière diversement colorés. On les rencontre sur toutes les parties des plantes, excepté les racines; les feuilles, les liges et les ovai- res sont celles qu'ils attaquent de préfé- rence. Les plantes qui vivent dans l'eau n'en sont pas exemptes, et, jusqu'à ce jour, on n'en a trouvé que sur les parties qu'elle ne baigne pas; quand les feuilles sont flot- tantes,on n'en observe jamais que sur la face supérieure. Elles paraissent répandues dans tous les pays et propres à toutes les lati- tudes, comme on peut s'en convaincre en consultant les Herbiers. 11 ne faut pas inférer, de ce que je viens I de dire, que la même espèce peut se déve- ! lopper sur toutes les parties d'une même I plante ni sur toutes les plantes; je parle ici d'une manière générale. Tout le monde sait que les Gymnosporanghim et Podisoma ii'attcignent que l'écorce des Genévriers, le URE 199 Puccinia incarcerata l'intérieur du pétiole du Cissus sicyoidcs , la Carie (Tillelia Ca- ries ) la substance amylacée et l'ovule du grain du Froment et de quelques autres Graminées, tandis que le Charbon {UslUaga segelum) se montre sur les épillets, les en- veloppes florales et ks grains eux-mômes. V /Ec idium laceralum eiwahit les feuilles, les rameaux, les fruits de l'Épine blanche. L'Uslilago maydis, à ma connaissance, est la seule espèce qui se développe sur toutes les parties des plantes; elle ne respecte que la racine. Les Urédinés sont certainement , parmi les Champignons, ceux qui sont les plus an- ciennement connus; nous apprenons par les livres saints que Moïse menaçait le peuple de Dieu de la rouille, quand il n'obéissait pas à ses volontés. Chez les Romains, celte maladie était considérée connue le plus re- doutable ennemi des agriculteurs; aussi avaient-ils élevé au dieu Robigo et à la déesse Robigo des temples où ils invoquaient ces divinités pour préserver les champs de ses atteintes. Le jour de la fête des Rubi- gales, fixé îe 15 avril par Numa, la onzième année de son règne, on inimoluit, au rap- port d'Ovide, Colutnelle, Aulugelie, Var- ron, etc., une brebis ou un chien. Pendant ce sacrifice, l'encens fumait dans le temple et le vin coulait abondamment. La fête des Uubig.iles n'existe plus maintenant; elle paraît, remplacée, dans le culte catholique, par les Rogations qui se célèbrent un mois plus tard , non plus pour prévenir seule- ment les blés de la rouille , mais pour ob- tenir de Dieu la conservation de tous les biens de la terre en général. La nature des êtres qui nous occupent a longtetjips été mécontme; avant et après Persoon et De Candolle, qui nous ont appris qu'ils appartiennent aux végétaux et à la famille des Champignons, on a émis des opi- nions bien différentes. Les anciens et même le plus grand nombre des agriculteurs pensent encore qu'ils résultent de la corruption des sucs et des tissus des plantes proiluile par l'action de l'eau, des brouillards, du soleil. M. Turpiii, qui s'est beaucoup occupé d'or- ganographie, et qui n'a pas toujours bien interprété les dénionstraiions microscopi- ques, dit, dans les Mémoires du Muséum, aue « la cloche du Pêcher, la Noix de galle. 200 URE » les Uredo ^cidiuin, xyloma, et, en gf^né- » lal, tous ces prétendus végétaux qui sont » censés prendre naissance sous la cuticule, M sont toujours produits par la globulinc: » c'est ce qu'on pourrait appeler l'ergot de » cet organe. » La globuline, que l'on con- naît plus généralement sous le nom de chromule, n'éprouve de changement que qunnd elle est excitée par la piqûre d'un insecte ou par une autre cause; mais, cette excitation produite, on la voit grossir, sou- lever la cuticule, se déchirer, se faire jour au dehors et furmer ces prétendusChampignons. M. Uiiger, dans un ouvrage très étendu, public en 1833, à Vienne, et intitulé: Die Exanthemale der Pllanze, regarde ces petits végétaux comme des maladies de plantes, et les compare aux exanthèmes que l'on observe sur la surface cutanée des animaux; et d'un nombre considérable d'observations micro- scopiques, d'ailleurs très exactes, il déduit cette conséquence inacceptable , que les en- tophytesou les exanthèmes sont de véritables msiadies des organes de la respiration des plantes. Sous l'influence d'une cause quel- conque, lessucsarriventen tropgrandequan- tité; ils s'exiravasent dans les cavités respira- toires des feuilles. Bientôt ils se coagulent, et, dès ce moment, leur organisation commence. Le point primitif de la coagulation devient le noyau de la pustule ou la matrice de l'ento- phyte; à mesure que les sucs arrivent, son vo- lume augmente, et enfin les sucs, accumu- les en trop grande quantité, déchirent l'épi- dernie, et la pustule tombe en suppuration. L'opinion de M. Unger, comme je l'ai dit dans mon Mémoire sur le développement des Urédincs {Annales des sciences naturelles, 2* série, vol. XI, p. 1), flatte l'imagination et permet en même temps d'éliminer du règne végétal un grand nombre d'espèces dont les caractères sont assez difficiles à saisir. Parmi les partisans de cette théorie, je citerai M. le docteurMurlins qui, en 1S3i, a établi ingé- nieusement le parallèle qui existe entre les Exanthèmes du règne animal et ceux du règne végétal. Les botanistes qui ont analysé les Urédinés repoussent actuellement de la manière la plus absolue les opinions que je viens de rappeler. Aymen , qui a étudié les maladies des Graminées avec beaucoup de soin, pensait que les fleurs femelles du Maïs étaient stérile? et qu'elles n'étaient URE pas fécondées, parce que les (îeurs mâles étaient converties en animalcules. Girod- Chantrans, dans ses Recherches chimiques et microscopiques , publiées en 1802, re- garde également les spores des Urédinés et celles de plusieurs autres espèces de Cham- pignons comme des animalcules. Les dessins qu'il en a donnés ne sont pas tous parfaite- ment exacts, mais ils sont reconnaissables; on ne comprend pas comment il a pu com- mettre une semblable erreur. Le mouvement dont ces petits corps sont animés, quand on les examine dans une goutte d'eau, ne leur appartient pas en propre : il leur est com- muniqué par celui que le liquide éprouve en s'étendant ou en s'évaporant ; et il y a une différence immense entre un animalcule qui fend l'eau plus ou moins rapidement en exécutant divers contours, et celui d'une spore qui suit une direction constante, qui tend toujours à se rapprocher d'une autre et qui cesse quand plusieurs sont réunies en- semble. Quoique l'on sût depuis longtemps que les grains du Blé rachilique renferment de véritables animalcules, les auteurs n'en» jamais consenti à considérer comme telles les spores des Urédinés; Aymen et Giro(?- Chantrans sont les seuls qui aient manifesté cette étrange manière de voir. On a comparé avec plus de raison ces Champignons avec les Entozoairrs, et le nom d'Entophytes dont on se sert pour les dési- gner exprime, sous ce rapport, parfaitement bien l'idée qu'on s'en fait. Jamais analogie n'a été plus frappante, et l'histoire des uns, comme nous le verrons plus loin, n'est guère plus avancée que celle des autres; nous sa- vons seulement qu'ils ont des organes re- producteurs, et nous commençons à soupçon- ner comment ils s'introduisent dans le tissu des animaux et des végétaux. Longtemps avant Pcrsoon et DeCandolIc, Micheli avait reconnu que le Podisoma Ju- nipcri Sabinœ était un Champignon: il lui avait donné le nom de Puccinia, et l'on se demande encore pourquoi il sert aujourd'hui à désigner un autre genre. Les expériences de Bénédict Prévost, en nnus démontrant que les spores ' à la tige et aux feuilles délicates dcî » Blés encore jeunes , et qu'ils les aliér.is- » sent sensiblement. » Tessier, d'un autro côté, pense que les brouillards agissent en supprimant totalement la transpiration des plantes {Mal. des grains, p. 20S ). Ces mé- téores, que les uns disent secs et les autres gras , ne me paraissent pas avoir une ac- tion spéciale. Ils agissent concurremmenS avec d'autres circonstances qu'il n'est paa facile de saisir, mais jamais que d'une ma- nière secondaire , pour l'apparition mani- feste d'un Urédiné, car les plantes en ren- ferment longtemps avant le Mycélium. Beauciup de cultivateurs croient que l'Épine-Vinette {Berberis vutgaris) est la cause de la rouille , et qu'elle exerce même sa maligne inQuence à de grandes distances. On trouve pourtant la rouille dans les plai- nes de la Beaiice, du nord de la France, de la Belgique, oùl'onen chercherait vainement un pied à 20 lieues à la ronde. On a écrit dans les journaux un nombre considérable d'articles sur cet arbrisseau, et presque tous sont accusateurs. Dans le département de la Côte -d'Or, dans quelques cantons de la Nièvre, de l'Allier, on ne paraît pas le re- douter, puisqu'on l'emploie à faire des haies pour séparer les héritages. Marshall, Arthur Young, Morse, ne veulent pas qu'on en laisse un seul pied dans le voisinage des champs. Victrof dit, dans les Mémoires de la Société d'agriculture de Caen (mars, ISOG), en parlant de la rouille : « J'aurais suppose » que ces ellels avaient été produits par la » poussière des fleurs de l'Épine-Vinetle, si » cet arbrisseau en avait eu beaucoup ; mais » dans les deux années que je l'ai observé, » il n'en est poussé que très peu,quoiqueson )) influence maligne se soit fait sentir à une » distance d'environ 100 verges. Je me con- )' tenterai donc de penser que la nature a 1) donné à cette plante une atmosphère par- » ticulièrement nuisible au Blé placé dans .') son étendue , et que cette atmosphère est » entraînée à une distance considérable pur w les vents. » Rosier trouve la cause de la rouille dans la rosée ûxée et répandue eu petites gouttelettes sur la plante au moment où le soleil darde ses rayons avec force , el les fleurs de l'Épine-Vinette ne sont plus 13* 202 URE pour rien dans le débat. Il faudrait, dit-il, pour communiquer la rouille au Blé qu'elle y fût sujette elle-même; mais je n'ai jamais observé les plus légères taches sur ses feuilles les années où les Blés qui en étaient voisins en étaient attaqués. Le cé- lèbre agronome se demande ensuite s'il ne serait pas possible que la poussière del'^c*- dium Bcrberidis, transportée sur une autre plante, produisît un Urcdo. Voici l'expé- rience qu'il tenta. Un jour que le soleil était ardent, c'était en juillet, il secoua des bran- ches d'Aubépine ( Cratœgus oxyacanlha ), chargées d'jEcidium , sur du Blé et des Fè- ves: le Blé n'éprouva aucun accident, mais les Fèves furent rouillées, et seulement dans l'endroit où il avait secoué ses branches. Cette expérience n'est pas très concluante, la réussite n'en est vraiment qu'apparente , et l'interprétation en est forcée , puisqu'au lieu d'un yEcidiMm, il a obtenu un Uredo , et que colui-ii, au lieu d'être d'un jaune orangé , était d'une couleur brune. L'ob- servation suivante, que cite Rosier, ne con- flrme pas davantage cette métamorphose d'une plante en une autre. M. Chersigni avait , dans la commune de Tailleville , un supsi be espalier de Poiriers. A 8 ou 10 toises de la étaient des Pins maritimes. Les Poi- riers ont continué à être très vigoureux tant que ces Pins n'ont pas été affectés de V^ci- dium Fini; mais depuis le moment où il a paru, les Poiriers ont été attaqués de VJici- dium cayicellalum , et ils sont morts en peu d'aiMiées. De ces faits , dans lesquels on ne voit qu'une simultanéité de développement, Tauteur tire la consi'quence que VjEcidium Berbcridis peut nuirt; aux Blés. Cette conclu- sion me paraît trop en dehors de ce que l'on ■ait sur la reproduction des espèces pour la combattre; je dirai seulement que, depuis longtemps, il n'existerait pas un seul pied «le Vinetier dans les campagnes, s'il était dé- montré qu'il eût la plus légère influence sur Sa manifestation de la rouille. Les Urédinés présentent dans leur struc- ture un mycélium, un conceptacle , un cli- node , des cystides , des sporanges et des spores. Toutes ces parties n'existent pas dans tous les genres; mais leur absence, leur présence, leur forme et les différentes com- binaisons qu'elles forment, servent à les djsliiisuer. URE Le mycélium, comme on le sait, est le résultat de la végétation des spores. Ne nous inquiétons pas pour le moment de son exis- tence dans le tissu des végétaux , constatons- la seulement, et voyons ce que la nature nous permet d'apprécier. Quand une plante est frappée d'un Urédiné, un ou plusieurs points de sa surface changent de couleur; si on enlève l'épiderme on voit des filaments blancs, tantôt simples, tantôt cloisonnés, rameux, parlant d'un centre commun et rayonnant. Ces filaments, d'abord rares, aug- mentent, deviennent plus ou moins confus, et enfin donnent naissance à un petit corps charnu ou clinode , sur lequel se formeront plus tard les organes de la reproduction. On peut constater ces phénomènes sur les feuilles des plantes dont l'épiderme se dé- tache facilement, comme celles du Chèvre- feuille, de l'Ail ; et quand on les a vus une seule fois, on reconnaît que le développe- ment des entopliytes est absolument le même que celui de l'Agaric de couche. Tous ces petits êtres n'ont pas la même structure; mais tous ont un clinode nu ou reanfermé dans un conceptacle, sur lequel reposent les spores ou les sporanges. Cette disposition permet donc de diviser cette famille en endoclines et ectodines. Les Jîcidiés appartiennent à la première division. Leur conceptacle représente une cupule ou un tube plus ou moins allongé, adhérent par sa base aux tissus sur lesquels il s'est déve- loppé , et évasé, denté ou lacinié à l'autre. Dans le genre Bœslelia , les ligules adhèrent ensemble par le sommet, et l'ouverture a lieu par des fentes latérales, comme la cap- sule des Andrœa. Dans le plus grand nom- bre des espèces ce conceptacle est jaune, d'une consistance élastique, puis friable, et composé de cellules polygones peu adhé- rentes entre elles. Quand on comprime une portion de celui d'un Peridermium , elles se séparent et ressemblent à de larges écailles. Le clinode est placé au fond du conceptacle; il est mou et composé de plu- sieurs couches de cellules polygone» super- posées. Le clinode des Urédinés ectoclines se pré- sente sous deux formes : l'une charnue et à peu près lenticulaire; l'autre filamen- teuse, byssoïde , étendue sur les cellules des végétaux ou les pénétrant. Sous la pre- U[\E mière, on peut les considérer comme un véritable réiepUicle. D'abord caché par l'é- piderme, il ne se montre que quand celui- €i se déchire, et on ne le voit que quand il est dépouillé de spores; une de ses fa- ces repose sur le parenchyme des organes, et toujours est stérile; l'autre est en con- tact avec l'épiderme : c'est elle qui porte les organes de la reproduction. Dans les Gymnosporanghim il est conique, ligule ou membraneux, d'une consistance trémelloide, et recouvert de sporanges sur toute sa sur- face. J'ai dit dans mon Mémoire sur le dé- veloppement des Urédinés {Ann. se. «af. , 2' série, vol. XI, page 5), que le cli- iiode, dépouillé de ses sporanges, est vérita- blement comparable à un Sderolium. Je l'ai dit, parce que l'un et l'autre ne sont com- posés que d'un tissu de cellules petites, irré- gulières, sans spores , et je ne comprends pas i'idée que MM. Tulasne se font de celte partie quand ils disent, dans leur Mémoire «ur les Ustiiaginées et les Urédinéei {Ann. se. nal., y série, tom. Vil , pag. 44 ), que a c'est une substance grumeuse, ou un en- 3> semble de molécules amorphes, azotées, » reliées par une matière muqueuse plus ou » moins abondante; la masse eniicre est » d'une consistance assez molle , et se dé- )> tache difficilement du parenchyme am- » biant aux dépens duquel elle se déve- » loppe , et dont elle détruit certainement » une partie. » Celte manière d'envisager le clinode des Urédinés est éloignée de la vérité. Il n'y a pas de matière grumeuse, mais bien un petit corps celluleux, ayant une existence propre et une forme déiermi- née. S'il existe une matière muqueuse plus ou moins abondante, elle n'en relie pas les parties constituantes : c'est le suc de la plante même qui varie suivant sa nature; enfin il n'est pas formé aux dépens du pa- renchyme: on les .sépare facilement, et sou- vent celui-ci est résorbé ou modifié, et la feuille change de couleur presque constam- ment alentour, comme on l'observe à la suite de quelques lésions ou de piqiires d'Insectes. Les auteurs que je viens de citer ont si peu compris la nature et l'impor- tance du clinode qu'ils le comparent, dans dilTérents endroits de leur 'mémoire , à une gangue; la comparaison n'est pas juste : dans l'une il y a mélange , ou distribution URE 203 sans ordre des matières; tandis que dans l'autre, il y a superposition et évoluiioii successive des cléments qui forment tout le Champignon. Le clinode, qui n'est composé que do cellules allongées, filamenteuses et rameu- ses, n'est pas aussi visible ; il n'est sensible que dans les premiers moments. Quand les Champignons sont arrivés à l'état pulvéru- lent, que le tissu des végétaux qui les nour- rissaient est décomposé, on en trouve à peine quelques vestiges. On le voit très bien dans VUstilago Maydis, et je n'y ai jamais re- connu la substance muqueuse , gélatineuse ddiit parlent MM. Tulasne (l. c, png. 20). Mais dans aucune espèce il n'est plus sen- sible que dans le Microbolryum receplacu- lorum. Il n'occupe pas, comme on pourrait le croire , le parenchyme des organes; au contraire, il recouvre les sépales du calice, les pétales, les interstices des ovaires, des corolles, et forme une couche blanche nacrée qui se convertit en poussière avec l'âge. Cfi fait, que M. Decaisne et moi avons constate plusieurs fois, est extrêmement curieux . et d'autant plus facile à observer que les fleurs du Tragopogon pralense , sur lesquelles on le rencontre fréquemment , se montrent successivement : de sorte que les unes font sèches que d'autres sont à peine en bou- ton. La difficulté de constater l'existence de cet organe repose donc sur celle que l'on a de se procurer des plantes à l'âge, à l'épo- que convenables pour faire les recherches , et l'on ne reconnaît généralement celles qui sont malades que quand l'observation ne peut plus donner aucun résultat. Les organes de la reproduction consistent en spores et en sporanges. Lorsqu'on exa- mine les spores dans les ^Ecidiés et les Us- lilaginés proi)remenl dits, excepté dans les genres Thecaspora et Polyctjslis, on peut les regarder comme dépourvus de sporanges; mais dans les autres genres elles en pré- sentent un bien manifeste, mais avec lequel elles sont souvent si iniimementunies, qu'on ne parvient à les séparer qu'avec la plus grande difficulté. Dans les Urcdo, Leeylh.ea, Uromyccs , PUcolaria, etc., il est unilocu- laire ; biloculaire dans les Puecinia , Podi- soma, Gymnosporangium. Ces loges sont au nombre de trois et disposées en triangle dans le Triphragmium. Les l'hragmidiumj 20/1 UPxE Coleosporium, nous les présentent en nom- bre plus consiilérable, et pincées les unes à la suite des autres sur la même ligne. Il est sessile ou pourvu d'un pédicelle plus ou moins long. Sa surTace est lisse dans le plus grand nombre des Uromyces , verruqueuse dans le Phragmidium , dans un assez grand nombre de Puccinia. Elle présente même des prolongements spiniformes dans le Tri- plu-agmium echinatum , que M. Prost a trouvé sur le Meum alhamanticum. Les spo- res du Polycystis sont recouvertes d'un réseau vésiculeux qui les dérobe presque à la vue. Les spores, organes principaux de la re- production , ressemblent à de la poussière; elles sont rondes ou ovales , modiOées ce- pendant assez souvent par la pression qu'el- les exercent les unes sur les autres. Celles des Thecaspora sont anguleuses, et celles des Cyslopus assez souvent cubiques. La dessiccation et la pression n'expliquent pas cette différence de forme, qui existe quel- queTois sur le même clinode et dans la même série. Leur surface est lisse , ponc- tuée, couverte d'aspérités et même de ver- rues; celles de la carie sont simplement ré- ticulées. Ce caractère est très marqué , et c'est peut-être le seul qui distingue le genre Tillelia, que MM. Tulasne ont établi, du genre Uslilago. Le nombre des membranes qui entrent dans la composition des spores ne parait pas constant; le plus ordinairement il y en a deux ; l'une externe ou épispore; l'autre interne ou endosporc, qui renferme ce que l'on est convenu d'apeler le nucleus. Dans presque toutes les spores, il est toujours facile de constater l'existence de ces deux membranes. MM. Tulasne en ont distingué trois dans celles de VUredo suaveolens, et ■Corda trois ou quatre dans des Puccinies. L'épispore a presque toujours la forme de la «pore qu'il recouvre, et dans les descriptions que l'on donne, c'est la sienne que l'on in- dique le plus communément. Si pourtant on examine de près, on voit très souvent que Tuand il a une forme ovale, la spore est fonde. Lorsque les spores ou les sporanges sont pourvus d'un pédicelle, celui-ci, dans le plus grand nombre des Uredo, paraît dé- ijendre particulièrement du clirioile, et le spores qiii se détachent en conservent rare inent des traces; mais dans les PMCcmia URE Phragmidium, Podisoma, Uromyces, etc. , le pédicelle est véritablement une dépendance du sporange; il l'accompagne toujours el ne laisse pas de vestiges sur le clinode. Ces caractères, qui paraissent insigniûants, sont pourtant très visibles quand on compare les Urédinés, et très précieux pour les distinguer. Outre les aspérités qui s'observent sur l'exospore, MM. Tuslane ont encore re- marqué des ©seules : ce sont de petites ou- vertures circulaires, garnies le plus souveni d'un tympan, que l'on distingue très facile- ment au passage et à l'intensité de la lu- mière; ils permettent la sortie de Ten- dospore sous la même forme que les boyaux polliniques. Leur nombre varie. Beaucoup de spores n'en présentent qu'un; on en voit souvent deux, trois et même quatre. Lors- que les spores , ou plutôt les sporanges, sont cloisonnés et ne renferment qu'une spore dans chaque loge , chacune d'elles a un oscule. Leur position ne parait pas con- stante , car on les voit souvent à des dis- tances inégales des extrémités sur des spores d'une même espèce. La découverte de ces oscules, et leur destination, a une très grande importance; elle détruit une opi- nion née en Allemagne, et qui commen- çait à se répandre en France, que les spores ont deux pôles opposés de végétation, c'est- à-dire que, lorsqu'un de leurs points ou une de leurs extrémités donne naissance à un filament, il s'en produit un au point op- posé. Dans ce cas, il faudrait que les os- cules fussent placés dans ces positions, et ja- mais dans une spore ovale on ne les voit ans extrémités. Les expériences démontrent, au contraire , qu'ils naissent sur les autre» points de la circonférence , et c'est précisé- ment là que se trouvent les oscules; cette particularité rapproche les spores des grains du pollen. L'endospore est une membrane mince et transparente; sous le microscope, quand par hasard on peut la mettre à nu , elle parait simple, lisse ou légèrement granulée. C'est en elle que repose la faculté végétative des spores; c'est elle qui forme le mycélium. On ignore entièrement sa structure. Le nucléus est la partie plus ou moins colorée que l'on o4>serve dans l'endospore quand, par l'écrasement, on le met à décou- vert; on ne voit que des granules sans forme TIRE bien déterniirife et qui sont anini('s du mouvenier.l brownien ; on ledislingueincrr.c qucli^uefiis à travers les niembianes dans des spores ir.lacles. Oiiellc est la nature (lu ce nucléu'.? On sait seulement que les molécules qui le composent se colorent •ssez forU'ment au contact de l'iode , et qu'elles simt souvent mélangées avec des particules oléagineuses qui réfractent forte- ment la lumière. Quelles sont ses fonctions? On est encore moins instruit. Si l'on pouvait comparer les spores aux graines des autres végétaux , c'est à l'albumen qu'il faudrait assimiler le nudéus , parce que , dans les premiers moments de leur végétation , il se colore plus vivement, augmente de vo- lume, pénètre dans les premières cellules formées , puis pâlit et disparaît complète- ment, comme si ces premiers éléments du mycélium avaient alors assez de vitalité pour se suffire à eux-mêmes. Toutes les expé- riences qui ont été faites n'ont pas donné d'autres résultats. Les auteurs cependant on fait jouer un autre rôle aux granules du nudéus Banks les prenait pour les semences des Puccinies; c'était aussi l'opinion de De Candolle; il pensait qu'en raison de leur ténuité extrême ils pouvaient eue absorbés et circuler dans toutes les paiiios des végétaux, et qu'en- suite ils se (icvclopp.iient dans le point q-ui leur était le plus favorable. Les résultats des expériences que je viens de rapporter détruisent complètement cette supposition. J'ai déjà parlé (doj/. mycologie) de la vé- gétation des spores. C'est àBènédict Prévost que nous devons ces curieuses observations, mais il en cite une autre non moins cu- rieuse , et qui paraît inexplicable, à moins que les spores du CyslQpusca7ididus [Uredo candida) ne soient des sporanges poljspores, ce que le microscope ne démontre pas. Après les avoir mises dans l'eau , ce savant obsecva- leura remarqué que souvent, en moins d'une heure, elles s'ouvraient et qu'il en sortait cinq ou six globules plus petits qui se pelo- tonnaient et exécutaient différents mouve- ments; ils se séparaient ensuite, et chacun (reuxccniiiiuaiiasemouvoird'abordrapide- rnent, puis plus lentement, etenfin restaient cnrepos; alors ilss'allongeaienl etil en nais- sait une petite tige grêle, tortueuse etondu- léc. M. Corda a vu les spores du Fusarium UME ^n-j randaniHArunditiis{lco>i.fung.,l. 1,p. 1 1, tab. Il, fig. 162,163)égalemenlse mouvoir. Que les spores des Algues se meuvent, on le conçoit facilement, parce qu'elles ont des organes appendiculaires , et que ces mêmes organes peuvent servir à les Oxer; mais des spores de Champignons qui se meuvent, el cela pour vivre sur des débris de végétaux, on ne peut en saisir les motifs. MM. Tu- lasne ont fait la même observation sur les spores germces de VUslilago (Microbolryum anlheraruni); le phénomène est plus compli- qué et encore moins compréhensible. Atten- dons donc que de nouvelles obseïrstion» nous en donnent l'explication. La formation des sporanges et des spores est un fait trop intéressant pour que je ne m'y arrête pas un instant; on peut en être témoin sur des entophytes qui ont déjà donné des signes de leur existence, aussi bien et peut-être mieux que sur ceux qui sont à l'état rudimentaire , parce qu'on a tous les points de comparaison sous les yeux. Quand une Puccinie est jeune, on re- marque une vésicule transparente supportée par un pédicule plus ou moins lotig et ordi- nairement plus pâle. La vésicule est ovoïde, sans cloisons et remplie d'un liquide gra- nuleux. La seconde période se manifeste par la présence d'une cloison médiane. Mais celte cloison n'est qu'une illusion; on voit manifestement que dans l'intérieur du spo- range il s'est formé deux cellules rondes ou allongées, distinctes et séparées l'une de l'autre par un très léger espace : ces deux vésicules sont remplies des granules dontje viens de parler. A la troisième période, dans chacune d'elles on voit se former des spores etlesgranulesdisparaissenlen même temps. Déjà le sporange est coloré, il devient plus opaque et ne permet plus à la lumière de le traverser; on est en droit de supposer alors que les spores, par leur accroissement, remplissent les deux sacs dans lesquels elles se sont développées, et que ceux-ci s'appli- quent exactement à la face interne du spo- range ou à la surface des spores et contractent avec elle des adhérences si intimes, qu'il est extrêmement difficile de les séparer. J'ai observé le même mode dévolution dans le P/uflfl'mJdmmùicrassatum.seulementle spo- range se divise en un plus grand nombre de loges, L'analogie d'organis-Uon mefaitpen» 206 URE ser que le Tiipliraginiuin procède de la inèiiie manière. Le piidicelle des Phrag- midiutn renferme en outre un sac mem- braneux, transparent, adhérent à sa partie supérieure, très souvent libre , et comme déchiré en bas.Dansle jeune âge, il contient des granules qui se colorent au contact de l'iode. Je ne puis lui donner aucune signi- flcation. Dans les Coleosporium , on voit dès le début la surface du clinode couverte de longues vésicules ovales ou presque clavifor- mes; elles renferment d'abord des granula- tions d'un jaune pâle, des intersections s'éta- blissent, puis des spores se montrent entre chaque intersection; ellesaugmentent de vo- lume, se colorent plus vivement, remplissent exactement le sporange, qui, à l'époque de la maturité, se divisée» autant de sporesqu'il s'est formé de divisions. Si nous examinons maintenant un Urédiné à sporanges monospores, un Uromyces , un Lccythea, par exemple, l'évolution est ré- duite à un plus grand état de simplicité, parce qu'il ne se forme pas de cloisons. Les sporanges contiennent un liquide mélangé de granulations ; un noyau rond ou ovale parait, augmente de volume, les granulations dispa- raissentetla spore est lormée;elle reste libre ou contracte des adhérences avec le sporange. Quand les spores sont composées de plusieurs membranes, il est probable qu'elles se for- ment successivement. N'ayant jamais été té- moin de ce spectacle, je ne puis rien en dire. J'ai cru voir, et c'est sur ce caractère que j'ai établi les genres Uredo , Uslilago et Physonema, que la surface fructifère du clinode était couverte de cellules scssiles, superposées, dans lesquelles les spores se développent; ces cellules se séparent à l'é- poque de la maturité, et entraînent avec elles assez souvent les spores. Dans les Uré- dinés que je viens de citer, je dois ajouter que j'ai toujours trouvé le clinode dépourvu du support des spores. Les couleurs des spores sont peu va- riées , mais toujours très tranchées , et il y en a de blanches, de noires, de jaunes, d'orangées, de brunes. Sur les échaniillons qui onlété conservés pendantqnelque temps dans les herbiers, elles pâlissent considéra- blement et sont même méconnaissables. Malgré l'inconstance de ce caractère, les auteurs s'en servent toujours pour établir URE les subdivisions principales du genre Uredo. Trois de ces espèces, VUredo allochra, VU- redo Rubigo vera et le Microbolryum anthe- rarum, en changent même pendant leur vie. Cette coloration est due aux granulations ou aux matières que renferme l'endospore, chez les spores blanches , jaunes ou oran^ gées; mais elle appartient manifestement, chez celles qui ont une couleur noire ois rembrunie, à l'épispore ou au sporange donî elles sont revêtues. Il est très difflcile de dire leur goût, parce que, ordinairement , on ne peut pas, le distinguer de celui de la feuille ; pour- tant, dans ceux que l'on peut réunir en assez grande quantité, comme dans les Ustilaginés, on trouve que celui de VUsli- lago segelum, des Microbolryum anlhera- rum, receptaculorum, sont insipides, et ce- lui du TUlelia Caries désagréable , nauséa- bond. L'odeur est également nulle; dans ce dernier, cependant, elle est très sensible- ment fétide , et se rapproche de celle de la marée. Beaucoup de personnes n'expliquent pas pourquoi Persoon a donné le nom de suavcolens à VUredo qui croit sfir les feuilles de ta Serratule des champs. Pour se convaincre de la justesse de cette expres- sion, il faut, quand il est jeune, l'enfermer dans une boîte, le laisser séjourner quelque temps, et quand on vient à le sentir, on perçoit manifestement une odeur légère qui a les plus grands rapports avec celle de la fleur d'oranger. L'Acidium tragopogi,leune aussi, produit la même sensation, quand on le place dans les mêmes circonstances. La pesanteur des spores est moindre que celle de l'eau : constammentelles surnagent. Nous verrons plus tard les avantages que l'on retire de cette différence. Quand elles sont soumises à la dessiccation , leur forme et leur volume éprouvent des changements ; mais comme elles s'imbibent facilemen!, d'eau, elles reprennent promptemenl leur état primitif. Je crois cependant que mouil- Ices elles augmentent lie volume , et que quelques unes , d'ovales qu'elles étaient , deviennent rondes. De plus, comme elles se sé|)arent avec la plus grande facilité les unes des autres et de leurs supports, dans ce liquide, je nie sers maiiuenant, pour éviter ces légers inconvénients, d'alcool. URE URE 207 qui ne les mouille pas de la même ma- nière, et les maintient dans leurs rapports naturels. iMM. Tiilasne ont proposé de donner aux sporaiifres niultiloculaires Ats. Phragmidium, T'iecaspora, le nom de sporoïdes.Ce nouveau mot ne me semble pas heureux ; car il ne peint rien par lui-nièmeet meten doute ce qui est reconnu. Le seul nom que l'on pourrait im- poser à ce sporange, quoique emprunté à la phanérogamie, est celui de lomenlacé, en raison de sa ressemblance avec le lomentum des Coronilles, des Sainfoins, etc.; mais une nouvelle dénomination est inutile. Parmi les Urédinés, les genres Lecylhea, Physonema et Podosporium présentent, à la marge du dinodc et quelqueTois sur la sur- face, des cyslides. Cesontdes vésicules allon- gées, transparentes, en forme de matras ou de massue, droites ou courbées à leur extré- mité libre. Le liquide qu'elles renferment (cst rarement granuleux et peu sensible à l'iode. MM. Tulasne les regardent comme des paraphyses et comme des corps protec- teurs. Le rôle que jouent ces organes n'est pas encore connu, et leur action protectrice n'est pas mieux démontrée que dans quel- ques espèces d'Agarics ou de Bolets. Leur existence est signalée depuis longtemps , non pas comme des organes accessoires, mais comme des spores, et leur présence simultanée a fait croire que certaines es- pèces d'Uredo avaient deux formes diflé- renles de spores; les auteurs ont même établi, dans ce genre, une subdivision {spo- rœ dissimiles) fondée sur ce caractère. Les cystides n'existent dans aucun autre genre que ceux que j'ai nommés; des aiiteiirs les ont notés dans les Phragmidium; Unger les a même représentés comme étant de jeunes individus. La méprise, ici, pouvait être facilement évitée, en songeant que les Phragmidium sont le plus souvent parasites sur les cliiiodes des Urédinés à spores dissem- blables, et que Ton devait nécessairement, dans l'analyse, trouver les parties consti- tuantes des deux Champignons. Enfin quel- ques personnes croient que ces petits corps Bont les organes mâles des Urédinés. Rien ne prouve jusqu'à ce jour l'existence de deux sexes dans les Champignons; s'il en était ainsi, on irouveraii les cystides dans tous ; il [ ;n serait de même des paraphyses, si elles | avaient la même destination, etleurabsence, dans un grand nombre de cas, prouve ma- nifestement que cette haute fonction ne leuï est pas dévolue. Les jEcidiés, qui appartiennent à une autre section, nous montrent une structure différente. Si l'on coupe une tranche mince et verticale de la substance qui remplit le conceptacle, on voit que la base ou leclinode est charnu, formé de cellules assez grandes et polygones, puis succèdent des corps ronds ou plutôt les spores qui sont disposées en séries parallèles et réunies bout à bout. Elles sont plus petites à la base et augmentent lé- gèrement de volume à mesure qu'elles ap- procheni de l'ouverture du conceptacle. Celte disposition est fort curieuse, très difficile à constater, parce que les spores, quoique volumineuses, sont très nombreuses et se séparent avec la plus grande facilité. Les plus voisines de l'ouverture se dissipent les premières et sont bientôt remplacées par d'autres qui ont le même volume et se dis- sipent de même ; il résulte de cette augmen- tation successive de volume que le concep- tacle des Aicidium est toujours plein malgré la déperdition continuelle qu'il éprouve. Ces petits champignons n'intéressent pas seulement le botaniste sous le rapport de leur organisation , les altérations qu'ils déterminent sur un grand nombre de plantes font que les agriculteurs et les horticulteurs les regardent comme un vé- ritable fléau, et cette expression est jus- tifiée quand on regarde un champ dont la surface est couverte de carie ou de charbon. Il est toujours très difficile d'apprécier les dommages causés par la carie; mais ils sont effrayants quand on songe que Tiliet, sur une planche de terrain de 18 pieds de long sur 5 de large, a compté 331 épis sains, et 918 épis cariés ; queTessier a trou- vé 81 épis malades sur 199, et qu'il n'avait fait que poser une épingle trempée dans de la poudre de carie sur des grains choisis d'a- vance , et qui avaient servi de semence. Cet to calamité est, il est vrai , le résultat d'expé- riences faites pour s'assurer de la contagiori de la maladie, et jamais, on peut le dire, ces rapports proportionnels n'existent dans ^a culture ordinaire : en examinant de près, cependant, on voit que la perte est à peu près la même , puisque le Blé moucheté se vend 208 URF moins cher que celui qui ne l'est pas. Le charbon (Uslilago segetum) passe pour moins refioiiiable que la carie ; celte asserlion n'est pas fondée : parmi les céréales dont l'homme se nourrit, on ne trouve celle-ci quesur leFromenlet leSorgho, tandis que le charbon se manifeste non seulement sur les deux plantes que je viens de nommer, mais encore sur l'Orge , l'Avoine, le Riz, le Mil- let, et qu'il en consume les épis en entier. La carie n'est jamais générale, du moins bien rarement; etceux qui ont parcouru les pays dans lesquels on cultive le Mais ont dû voir que, dans certaines années, la récolte est presque entièrement perdue par la pré- sence de VUslilago maydis. On a fait de grands reproches à la Roui/le [Uredo Habigo vera); certainement elle en mérite beaucoup; ses dégâts cependant ne sont jamaisaujsi considérables que ceux de lacarie et du charbon. Il n'y a pas de champ ni de prédans lesquels elle n'existe. Quand il y en a peu, on ne s'en aperçoit pas ; quand elle est abondante, au contraire, Iherbe est jaune , les pieds de ceux qui visitent ces champs, les chiens qui les traversent, sont couverts d'une poussière de la même couleur. Alors la Rouille est unecalamité: les feuilles se sèchent , les chaumes sont grêles, mal nourris, les épis petits, il arrive même quel- quefois qu'ils ne fleurissent pas ou qu'ils avortent. Une semblable catastrophe n'esta redouter qic quand le mois d'avril a été pluvieux, £t que les mois de mai et juin ont été chauds et secs; mais s'il survient pendant ces deux mois, et surtout pendant le premier, des pluies légères, la végétation reprend de la vigueur et le mal est réparé. Une espèce (f/redo glumarum, Rob. m Dsmz. , PL cnjpt. de Fr., éd. 2, n" 107, 6; et An. Se. nat., 3= sér. ,tom. VIll, p. 10), qui a beaucoup d'analogie avec la Rouille, s'ob- serve sur les glumesdu Froment et du Seigle qu'elledéforme,et dont elle produit quelque- fois l'avortement. Cet accident n'est que par- tiel. Dansunenoteque j'ai reçuedeM.Auers- wald , j'apprends qu'elle a été très funeste en Saxe il y a trois ans. Nefaria isia pestis anni 1846 , telles sont les expressions dont il se sert pour me peindre ses elTets. J'ai observé pendant sept ou huit années de suite cette plante parasite sur lesglumes de VjEgilops Iriuncialis, dans le jardin de l'é- •JRE eole de botanique de Paris ; et depuis la nouvelle distribution qu'on a faite, elle a disparu a'n,ti que beaucoup d'autres du même genre qni croissaient sur différentes plantes : ce quf «emble indiquer que le ter- rain n'est peut-être pas sans influence pour leur conservation. La présence des Urédinés sur les organes floraux et principalement sur ceux qui ap- partiennent à la reproduction , comme les anthères, les ovaires, entraîne constamment la stérilité : la Carie, le Charbon , en sont des exemples frappants. Quelquefois cepen- dant on en rencontre sur les ovaires des Roses, de l'Épine-Vinette , de l'Aubépine, du Fenouil , qui paraissent ne produire au- cun effet. Il en est de même lorsqu'ils sont en petit nombre sur les feuilles ; mais quand elles en sont chargées, et que les pétioles en portent en même temps, elles se dessèchent alors très promplement. Toute la plante souffre aussi; les feuilles ne remplissant pas leurs fonctions, celles de la plante se dérangent, la végétation s'arrête, les bou- tons à fleurs ne se développent pas et les plantes restent stériles. On observe sou- vent cet accident sur le Scrralula ar- vensis , VEuphorbia Cyparissias , V Ané- mone coronaria , etc. D'autres fois , au contraire , leur existence semble augmenter l'activité des plantes: les tiges de Maïs at- teintes d'Ustilago sont boursouflées ; les feuilles de V Euphorbia Cyparissias présen- tent une véritable hypertrophie, leur nervure disparaît sous l'influence de VUredo sculel- lata; celles de V Anémone coronaria sont plus ordinairement dans le même cas lors- qu'elles sont chargées à'j^cidium quadrifi- dum. Cette action ne se borne pas toujours au parenchyme; elle s'étend aussi à la sub- stance , comme on en a un exemple dans les rameaux du Cralœgus Oxyacanlha , di- gyna, du Phyllirea lalifolia, qui augmen- tent de volume et se contournent de diverses manières. Le Rœslelia cancellala, si commun sur les feuilles des Poiriers , produit une altération presque semblable à celle qui ré- sulte de la piqûre des insectes pour y dépo- ser leurs œufs. Le parenchyme, dans l'en- droit qu'il occupe, prend une consistance ligneuse. Le Peridermium Fini, si abondant dans certaines localités , que sa poussière peut faire croire à une pluie de soufre, est une véritable malaiiie pour les Pins; ta rd- sine s'écoule par les érailletnciits de réniice et les épuise. J'ai vu des plaiilalions pres- que entièreriietil détruites par cet hôte iii- comniode. Le Peridenniuni elalinum produit un autre effet : les branches qu'il affede «e dessèchent, se dépouillent de feuilles, deviennent noires, et lorment ces masses, souventnssez considérables, que l'on appelle dans les Vosges le balai des soiciers. Quan.J ia branche principale est ainsi affectée, il faut qu'une autre la remplace, sinon le Sapin est couronné, et cesse décroître en tiauteur. Constamment ces petits végétaux occa- sionnent un changement de couleur, et si, comme on le voit fréquemment, ils ne pren- nent pas tout leur développement, ils laissent toujours une tache à leur place. Celte tache, tomme l'a fort bien fait observer De Can- dolle, est de la même couleur que celle que prend la feuille quand elle meurt : ainsi , par exemple , elle a une teinte rouge dans les Rumex , les Fraisiers , les Poiriers ; jau- nâtre dans les Pruniers, les Saules, les Peupliers , les Aroïdées ; noire sur les Oro- bcs , etc. C'est en cherchant quelle pouvait en être la cause que l'illustre professeur s «lécouvert un si grand nombre d'espèces dont on trouve la description dans la Flore fran- çaise. Les Puccinies se comportent de la même manière, mais elles ne sont pas aussi désas- treuses. Celle que l'on observe sur les Gra- minées, qui occupe les feuilles, les tiges et même les épiilels, les rend noires et amène prornpiement leur dessiccation; \eCissus si- cyoides ne conserve quelquefois pas une feuille , le Puccinia incarccrata qui se dé- veloppe dans l'intérieur du pétiole les fait périr d'inanition. De Candolle dit qu'il a vu »'es Pruniers dont les fruits tombaient avant leur maturité, et dont toutes les feuil- les étaient couvertes de Puccinia. J'aurais pu entrer dans de plus grands détails, expo- ser les modifications que tous les organes subissent quand ils sont soumis à l'action (ie ces parasites. Ce que j'en ai dit suf- tira , je (lense , pour montrer combien ils |iciiveiit Pire nuisibles par leur mtiltipli- iii(', et combien leur étude offre d'in- t.Mèt. (iii .-ait maintenant que les Urédinés se r \iv. URE Wd manifestent sur toiiii's les parties des plantes, excepté la racine : les uns n'occupent jamais que les feuilles; d'autres les tiges, les éla- mines, les ovaires ; le nombre de ceux qui sont vagabonds est très restreint. Ils n'ont pas tous la même forme, et n'afrcctenl pas la même disposition. Le plus généralement, sur les plantes monocotylédonées , dont les libres suivent une direction parallèle , les réceptacles sont ovales, allongés, linéaires, et tendent à devenir parallèles; dans la Rouille ils sont ovales; linéaires dans le Puccinia graminis , VUslilago longissima. l.'Ustilago marginalis occupe le bord de la face des feuilles du Polygonum bislorta, ei lui donne l'aspect d'une Fougère ; aussi Funck l'a-t-il appelé Uredo pteridiformts. Beaucoup à'Uredo, jEcidium , Pucciniasoi^t disposés en anneau , et la portion circon- scrite n'en présente pas; souvent , au con- traire elle en est toute couverte ; alors ils forment des plaques orbiculaires plus ou moins étendues. Enfin on les rencontre, et c'est le cas le plus commun , disséminés sans ordre. Comme ces dispositions sont assez constantes, les auteurs en ont proûiét pour la coordination des espèces. Les Urédinés peuvent-ils se propager d'unci plante à une autre ou , en d'autres termes, sont-ils contagieux. On le pense générale- ment pour la cf rie, il y a des doutes pour la rouille ftt le < earbon : comme le mode dit reproduction est k. même, il est probabht que les moyens d "illcurs que l'on a cou seillés pour préserve, les moissons d'un da ces accidents conviennent pour les préser\or des autres. L'étude comparée des différenlc; espèces de cette famille prouve que la même se rencontre, non seulement sm- celles du même genre, mais encore sur Ici genres qui composent la famille. Ainsi , par exemple, il n'est pas rare de trouver dans une localité toutes ou la plus grand» partie des plantes d'une même espèce portant le même Uredo, le même /E( ?- dium , ou le même Puccinia; et souven". il suffit d'être prévenu par la présence d'un seul de ces individus pour en trouver au- delà de ses désirs. De Candolle fait obser- ver que les trois espèces de Gymnospo- ranges connues croissent indiiïéremment sur toutes les espèces de Genévriers, et ont. même attaqué les Genévriers étrangers, 14 210 URE L'i\E jiatnralisës dans nos jardins. J'aî vu pciidunt longtemps, au Jardin des Plantes de Paris, le Tlialictrum nigricans alTecté seul d'une Purcinie {Puccinia Thaiktri); deux années de suite cette petite plante s'est montrée sur le Thaliclrum majvs, et trois autres espèces; depuis elle a disparu, et l'on n'en trouve même plus que de rares cespilules sur le premier. Dans le même jardin, et de temps immémorial , le Miiscari comosum ne f ructiOe jamais, parce que ses fleurs sont envahies par V'Uslilago Vaillantii; et ce qui paraîtra extraordinaire, l'année 1848 je n'ai pas trouvé au quai aux Fleurs, et dans plu- sieurs jardins des environs de Paris, un seul pied de Dianthus Poirelianus dont les an- thères ne fussent occupées par le Microbo- tryiim anthcrarum. M. Thuret a vu égale- ment dans le beau parc de Rentilly, situé dans !;; département de Seine-et-Marne, tiius les pieds de la Scabieuse des champs stériles par suite du développement du Elicrobolryum flosculorum. On ne peut donc nier que le même Champignon peut se dé- velojjjier sur des plantes congénères. Il ne faut pas croire piuir cela qu'il n'y a pas d'espèces cosmopolites. VUredo vagans de De Candolle se trouve sur plusieurs plantes ; mais la plus vagabonde est bien certaine- "ïent VUromuces appendiculalus observé /abord par Persoon sur les Légumineuses; le professeur Link l'a rencontré plus tard sur un grand nombre d'autres familles. On peut donc assurer que quelques uns de ces entophytes ne vivent pas uniquement sur la même plante, et les botanistes, sous ce rapport, ont eu tort le plus souvent de les désigner par le nom de leur hôte. On doit cependant convenir que quelques uns ne se montrent jamais que sur des individus d'une même famille ou d'un même genre. Ainsi, par exemple, on n'a rencontré jus- qu'à ce jour des Gt/mnosporarigmm que sur ries Genévriers ; VEndophyllum que sur les Crassiilarées; le Rœstelia cancellala que sur 2es Poiriers. Quelques uns ne se développent que dans le même organe, comme la Carie dans l'ovaire, le Microbolryumantherarum dans les anthères. Une analogie qui rapproche les entophytes des entozoaires , c'est qu'on peut en ren- contrer plusieurs d'espèces ou de genres diîTérenis sur un individu. Ainsi, par eiem- I)le, il n'est pas rare de trouver sur les feuillesdelaFèvel'i/jedorafcœet VUromycei- appendiculalus; ce dernier, comme il est très répandu, coexiste souvent avec un grand nombre d'Uredo. J'ai vu sur une feuille d'Orobws tuherosus un Mcidium, ur. Vredo et un Puccinia. VUredo lîubigo vera, le Puccinia graminis , ou le Solenodcnla graminis, vivent souvent ensemble, et beau- coup (l'agriculleurs croient que c'est la même plante, mais à un âge différent. Les Entophytes ne sont pas seulement parasites, ils ont encore les leurs. MM. Tu- lasne disent avoir trouvé sur le même ces- pitule de VUredo Labourni deux formes d& spores si différentes entre elles , qu'elles ne peuvent appartenir à la même espèce. 1,'Uredri et le Puccinia Cyani, VUredo Cicho- raccarumei \e Puccinia Compositarum, VU- redo et le Puccinia /îamtcton reposent sur le même clinode ou réceptacle; dès l'âge le plus tendre, leurs caractères sont sensibles et ne permettent pas qu'on les confonde. Tout le monde connaît le parasitisme de presque tous les Phragmidium sur les Lecy- tliea, qui recouvrent la face inférieure de la Ror:ce , des Rosiers, des Fraisiers , île la Pim- prenelie: dans ce cas, quoique le clinode soit commun , il est probable que celui des Phragmidium est avorté et qu'il n'y a que les sporanges qui se soient développés. Un autre cas de parasitisme plus singulier, c'est celui du BolryUsparasilica qui vit en com- mun avec !e Cyslopus cavdidus. Ce Cystopus {Uredo candida) est très fréquent sur des plantes qui appartiennent à des familles différentes, et pourtant je n'ai jamais trouvé cette communauté d'existence que sur les Crucifères. Pourquoi ne l'observe ton pas sur les autres?OnpeutégaIement demander pourquoi on ne trouve pas de Phragmidiwn sur le Lecylhea Populina , Salicina, quand il est si commun sur les autres espèces? Enfin les Urédiiiés arrivés à la décrépitude, deviennent le siège d'autres Champignons; le Dipludia puvclata {Uredo punclata, DC.) recouvre la surface du clinode des Uredo, Lecylhea , Pileolaria , de ses conceptacles sphériques , noirs et punctiformes, et le Tubercularia persicina envahit l'intérieur des cupules de plusieurs espèces d'jEcidium et les remplit entièrement. Le point le plus obscur de l'histoire des URE Urédinds est, sans contredit, celui de leur développement dans le tissu des plantes. CesEnlophytes, comme on les appelle, sont comparables aux Entozoaires. Il n'y a pas longtemps que l'on croyait encore à la géné- ration spontanée de ceux-ci dans le sein de nos organes ; mais les travaux des natura- listes, et en particulier de M. Dujardin, ont démontré, chez la plupart, des organes de reproduction, et chez d'autres, au contraire, !eur absence complète; d'où il s'ensuit que si, chez les uns , la reproduction s'explique facilement, il n'en est pas de même de leur introduction. Mais l'observation a prouvé que ces Helminthes sans sexe passent celte première période de leur existence dans le corps d'êtres vivants qui servent d'aliments à d'autres d'une classe plus élevée, et que, dans cette transmigration, les larves, si je puis m'exprimer ainsi, se trouvent dans des circonstances plus favorables, subissent en quelque sorte une métamorphose caractéri- sée par l'évolution de l'appareil reproduc- teur. Ces Vers, par le rappioclieineiit des sexes, produisent alors des œiifs qui, dépo- sés par leurs hôtes, éclosent, et les larves qui en résultent se fixent sur de petits ani- maux ou sur des végétaux qui servent de moyen de transmission. 11 est plus que pro- bable que c'est ainsi que le Ténia se propage chez les différentes espèces d'Oiseaux, de Poissons, d'animaux. Chez les Entophyles, es phénomènes sont moins compliqués et, romme les végétaux ne se mangent pas les jns les autres, il faut toujours chercher comment les germes ou les éléments de ces parasites pénètrent dans leurs tissus. Lais- sant donc de côté la génération s[)ontanée, la transformation organique, je vais exami- ner les théories qui ont été émises. Sir Joseph lîanks pensait que les spores, transportées par l'air, sont déposées sur la surface des végétaux et absorbées par les pores corticaux; que là elles se développent et donnent nais- sance à un Champignon semblable à celui dont elles proviennent. Si l'on compare l'ou- verture de ces pores et le volume des spores dans les Urédinés, on voit du premier coup d'oeil que la disproportion est trop grande pour que l'absorption puisse avoir lieu ; en- suite on trouve de ces Champignons sur les jeunes épis qui sont tellement cachés et en- veloppés, qu'il est impossible à l'air d'y ar- URF '2M river. De pins, .s'il en ét.iit ainsi, pourquoi une feuille dont les deux faces sont criblées de stomates n'en présente»t-ellequesur une? De Candolle allègue encore contre cette explication que TC/edo des Champignons, et l'jEcidtum de la Peitigère croissent sur des plantes cryptogames qui sont toutes dépour- vues de ces pores corticaux. J'avoue que cet argument qui paraît préremptoire ne l'est pas pour moi, parce que les deux parasites sur le.'^quels il s'appuie n'appartiennent pas aux Urédinés. Datis son Mémoire sur les Champignons parasites, l'illustre professeur de Genève dit : « Qu'il est plus plausible de » penser que les graines des Champignon» » parasites tombent à l'instant de leur ma- )) turilé, se mêlent avec le terreau, sont en- w traînées par la sève aspirée, entrent dans » les racines, montent le long du corps » ligneux par les vaisseaux sé\eux, arrivent » avec la sève dans les partie.' herbacées; ») que là, trouvant une position ou une )) nourriture convenable, ces germes se dé- » veloppent. » Jusque là, on peut faire les mêmes objections à celle théorie qu'a celle de Banks, et De Candolle l'a bien senti; aussi dit-il, dans le paragraphe suivant: « On ne doit point s'effrayer ici de l'extrême <• ténuité que je suppose dans les graines de » mes Champignons. En effet, une plante » enlière^le Puccmfa n'a pas un douzième de » millimètre de longueur; chaque loge n'a )) pas un centième de millimètre, et cette » loge renferme au moins cent petits globn- )> les à peine visibles au microscope, et cer- )) tainement plus petits que certaines inolé- » cules que nous voyons s'introduire dan» )) les vaisseaux des plantes. >> Malheureuse- ment ces faits, empruntés à l'analyse mi- croscopique, ne sont pas exacts. Les Fucti- nies ne renferment que deux spores, et ce ne sont pas les granulations qu'elles renfer- ment qui émettent des cellules allongées, primordiales. Dans ce genre de germination, si l'on peut lui donner ce non), c'est l'endo- spore qui s'allonge; la matière qu'il renfer- me l'accompagne, semble même un peu augmenter en quantité et ne tarde pas à dis- paraître complètement. On ne peut donc pas admeltre que les spores soient absorbées en nature par les racines et portées avec la sève dans les plantes. Tous les agriculteurs, dit encore De Candolle, conviennent que la 212 URE URE carie s'introduit par les racines et s'élève Jusqu'à l'épi par l'intérieur même de la plante. Cette proposition passe pour vraie, mais elle n'est pas démontrée. Bénédict Prévost me semble plus près de la vérité, quand il dit que les spores germent d'abord •!ans la terre , que leurs filaments s'intro- sluisent dans les racines , et s'étendent insuile de proche en proche aux autres parties de la plante. En admettant cette manière de voir, le mycélium des Urédinés serait répandu dans toute la plante et sa fructification ne se montrerait que dans des points d'élection, le plus ordinairement sur la face inférieure des feuilles , dans les an- thères, dans les ovaires, etc. Alors on ex- plique commenlune graine provenant d'une plante atteinte de ces Champignons, en pro- duit une qui en est exempte, et comment il se fait que l'assolement est le meilleur moyen d'en préserver certaines cultures. L'habile expérimentateur que je viens de citer croyait encore que le mycélium se fractionnait à l'infini dans la terre en molé- cules, et que chacune d'elles jouissait d'une force de végétation propre; une fois absorbée, elle continuait de vivre et de s'étendre jus- qu'à son parfait développement. L'expé- rience journalière prouve que le mycélium ne perd pas ses propriétés d'extension par la division ; mais en supposant son absorption, même à l'état moléculaire, Bénédict Prévost ne faisait que modifier légèrement l'opinion de Banks. Les plantes qui sont affectées de ces petits parasites peuvent-elles en être débarrassées par la transplantation? De Candolle dit que « VErythronium, qui croît dans un petit » bois près de Genève, y a été observé par »» Vaucher, dix ans de suite, attaqué du » même JEckUum. J'aî vu (c'est toujours De i> Candolle qui parle) un pied de cet Ery- » throniuyn attaqué de son ^cidium, qu'on - avait enlevé avec la molle et qu'on avait n iransportéà un quart de lieue de distance, » dans une orangerie. L'année suivante les » nouvelles feuilles de cette plante étaient » attaquées cowme celles de la précédente.» Ce résultat devait nécessairement arriver, puisque l'on avait transporté la plante avec la le.-re, et que le mycélium pouvait exister dans la plante seule, dans la terre ou dans les dcax en même temps. Le Thalic- Irum nigricans dont j'ai parlé, par suite da la transplantation, en étailseulement moins affecté. Dans l'ancienne école de botanique, trois ou quatre espèces de Beiberis présen- taient tous les ans des JEcidium; depuis qu'on les a déplacés, ils n'en présen- tent plus. Les faits que je viens de citer sont en trop petit nombre pour que l'on puisse en tirer une conclusion. Si l'on vou- lait s'assurer des effets de la transplantation, il faudrait opérer à des distances assez éloi« gnées pour lever toute espèce de doute, agir sur des plantes de même espèce, prendre dans un endroit une plante malade et la transplanter dans un autre endroit parmi d'autres semblables bien portantes, et vice versa : on noierait exactement la place de chaque plante transplantée, et après deux ou trois ans, on aurait un résultat certain. Tant que ces expériences ne seront pas faites comparativement, on n'aura au- cune certitude. Beaucoup de cultivateurs rient quand on leur parle de la graine des Champignons, el ils ne se doutent pas qu'ils en répandent dans leurs champs en semant du Blé mou- cheté. Ce grain en est recouvert; ils le re- gardent comme atteint d'une maladie qui se propage par voie de génération et de con- tagion. Leur erreur sur la nature de la maladie vient de ce que pendant longtemps on en a ignoré la cause , et que l'on a emprunté à la pathologie les noms de carie, nécrose , charbon , etc., pour les donner à des états qui semblent à peu près identi- ques dans les plantes. Un jour peut-être, chacun de ces états portera un nom plu3 en rapport avec sa nature. L'expérience nous prouve que l'on sème la Carie et qu'elle se reproduit. Nul doute que les autres Urédinés ne se propagent de la même manière. Les auteurs, sur ce point, ne nous fournissent pas encore de rensei- gnements suffisants. Les spores de V^cidium 7'ussilaginis, que Corda (Icon. fung., t. III, p. 16) a vu végéter sur les feuilles du Tus- silage, ne sont pas un argument en faveur de la question , parce que leur végétation n'a produit aucun JEcidium; elles se sont comportées sur la feuille humide commo sur de l'eau ou un linge mouillé. Je vois, dans VEssai suf les cryptogames des écor- ces exotiques officinales (p. xiii) du profei- URE .«eiir Fée, une expérience plus roncliiantc. « Des feuilles de Rosier à ceiil feuilles, louies » couvertes à'Urcdo Hubigo, oui été coi!>er- » vées. Trois Rosiers de même espèce , qui » u'avaieul poiut été souillés ti'Uredo , ont «été mis dans des caisses, loin du voi- >» sillage d'autres piaules, tuais dans une » exposition semblable. Une partie des feuil- » les couvertes iVUredo a été mêlée, vers la M fin de l'hiver, avec le terreau; le reste a » été employé plus tard de la manière sui- » vante. Lorsque le Rosier a éié en pleine » Vt'gétation et près de fleurir, j'ai fréquem- » ment secoué au-dessus de lui, pour déla- » cher les séminules de VUredo, la moitié » de ce qui me restait de feuilles. La der- » nière partie , plongée dans l'eau , a servi » à l'arrosemenl du troisième Rosier, Pen- » dant toute la durée du printemps, les » trois caisses isolées ne m'ont rien présenté « jusqu'à l'automne. Le Rosier dont le ler- » reau avait reçu les feuilles salies d'(/redo , » s'est abondamment couvert de ces petites » plantes ; les deux autres ne m'ont rien » olTert de particulier. Mais l'anriée sui- )> vante, tous les trois ont présenté sur leurs ). feuilles des milliers d'Uredo Rubigo. » Cette expérience nous offre trois résultats : le premier, que les feuilles n'absorbent pas les spores; le second, que la transmission du parasite a lieu par les racines; et le Iroir sicme, que les spores ou le mycélium qu'el- les produisent conservent leur vitalité pen- dant un certain temps, et n'attendent qu'un moment , probablement le printemps , où l'ascension de la sève est plus forte , pour pénétrer dans les végétaux. Lorsqu'une plante est annuelle , et que chaque année elle se couvre d'Uredo ou d'autres parasites, il n'y a pas le moindre doute que la végétation des spores ne s'ac- complisse dans le même espace de temps. Mais quand elle est vivace, comme un arbre, par exemple, le mycélium pénètre- l-il tous les ans dans les vaisseaux de l'arbre, et une fois qu'il y est enfermé , est-il vivace ou non? Nous ne possédons aucune expérience sur ce sujet. Cette ques- tion est une des plus importantes , et intéresse au plus haut degré l'agriculture. Si le mycélium est vivace, il manifestera sa présence par la fruclificatioii pendant les années qui lui sont les plus propres; si. UKE :î .3 ;iu ronlinire, il est iuiiiiicl, des as.es et les glumes, et il URE n'est pas donné à l'homme de l'alleindre. Quelques expériences semblent prouver qu'elle se développe plus fréquemment dans les terres trop fumées, et particulièrement dans les endroits où les Moutons ont parqué longtemps. Si cet excès d'engrais a vérita- blement une influence aussi fàclieuse qu'on le suppose, rien n'est plus facile que d'y remé- dier. 11 sufflt de changer plus fréquemment les parcs de place. La carie et le charbon ont particulière- ment fixé l'attention , et les mêmes moyens conviennent pour combattre lune et l'autre. Mais il est peut-être plus difficile de garan- tir les céréales du charbon que de la carie, parce que les spores du premier sont répan- dues sur la terre longtemps avant que l'on fasse la récolte , et que ce qui reste est en- core disséminé dans l'air quand on bat ou quand on vanne les grains ; tandis que celles de la carie sont mises en grange, et que les grains qui la recèlent ne sont pas tous ré- duits en poussière par le choc du fléau. Pour éviter leur reproduction, on a conseillé de faire subir une préparation aux grains avant de les confier à la terre. Pour cela, on les laisse séjourner pendant quelque temps dans une lessive de soude , de potasse , de cendres de bois neuf, dans une solution de sulfate de cuivre, d'acide arséiiique. Le lait de chaux est celui qui a jusqu'à ce jour le mieux réussi, et généralement on lui donne la préférence. Mais auparavant il faut cri- bler les grains de semence , les passer au tarare une fois ou deux pour enlever toutes les petites graines étrangères qu'ils peuvent contenir. On doit encore les laver auparavant à l'eau courante dans des pa- niers ; on les agite , on les frotte jusqu'à ce qu'ils ne colorent plus l'eau, et on rejette avec la main les grains cariés qui surnagent en raison de leur légèreté. En Angleterre , on est dans l'usage d'ajouter au bain de chaux da sel marin. On prétend que cette addi- tion augmente à un très haut degré 1 action destructive. Arthur Young dit que, dans une année où la carie ravagea les récoltes du Froment en Angleterre, on remarqua qu'il n'y en avait pas du tout dans des champs qui avaient été semés avec du grain sauvé d'un navire submergé dans la mer. Ce grain, j ne pouvant être livré à la consommation , fut vendu pour semence aux cultivateurs , j URE 215 et réussit parfaitement bien. Je n'entrerai pas dans des détails sur l'action du sel dans cette circonstance, ni sur ses propriétés fer- tilisantes, je me contente d'énoncer un fait; l'expérience démontrera bientôt en France ce que l'agriculture doit attendre de cet auxiliaire. De quelle nature est l'action que la chaux exerce sur les spores de la ca- rie? On l'ignore complètement. Si le phéno- mène est vital, il est probable qu'il y a empoisonnement comme lorsqu'on se sert de l'arsenic; le sulfate de cuivre doit agir de la même manière. Si au contraire il est chimique, ne peut-on pas supposer que l'al- cali , en saponifiant l'huile que contiennent les spores , agit sur leur organisation et dé- truit en elles la faculté végétative. M. Ma- thieu de Dombasie (Ann. agric. de Rovillc, S'Iivr., p. 3i8) a essayé contre la carie un moyen qui lui a très bien réussi pour la destruction des Charançons et des autres Insectes qui dévorent les grains : c'est le gaz sulfureux; mais, comme il le dit lui-même, on doit le rejeter comme moyen préservatif de la carie, puisque pour obtenir une grande efficacité, il faut porter le soufrage à un de- gré qui altère sensiblement la faculté ger- minative du Froment. Tillet , Tessier et un grand nombre d'a- gronomes ont fait des expériences qui prou- vent l'efficacité du chaulage ; mais il n'en est pas de même de son application , car souvent on voit que son action préservatrice a été presque nulle. Dans ces cas, on dit ordinairement qu'il y aurait eu beaucoup plus de perte si on n'eût pas pris celte pré- caution. Il fautcroire cependant qu'il y a cer- taines années, certaines circonstances atmo- sphériques (et nous le voyons tous les ans pour un grand nombre d'espèces) qui favori- sent le développement de ces entophyles,et que nous ne saisissons pas. Au lieu de faire un essai une année d'en et déduire des consé- quences, il faudrait, je pense, expérimenter dix ans, vingt ans de suite dans le même endroit; tenir un compte exact de tous les états de l'atmosphère, et comparer les ré- sultats obtenus chaque année. De cette comparaison résulterait la connaissance des causes qui activent leur végétation ou qui s'y opposent. Si , malgré toutes les précau- tions que l'on prend, la carie et le charbon se manifestent abondamment certaines an^ 216 rRE nées, il faut iidressairernenl supposer qu'il y a des causes que nous hc pouvons domi- ner , et alors les moyens que nous em- ployons ne sont que des demi-mesures. C'est te qui fait que dans beaucoup de ram- pngnes on néglige le chaulage, parce qu'on ne croit pas à son efficacité réelle. Jusqu'à ce jour, on ignore complètement quelle peut être l'utilité de ces Champi- gnons ; on ne s'est occupé d'eux qu'en raison des dégâts qu'ils occasionnent. Il paraît que les Insectes rnômo n'y font pas attention ; je ne connais qu'une espèce de larve qui les recherche pendant leur vie; je ne sais à quel genre elle appartient ; on la rencontre prin- cipalement sur les Urédinés à spores jaunes. Girod-Chantrans l'a trouvée sur le Lecy- thca epilea; la figure qu'il en donne est assez exacte pour que les ente-mologislcs puissent la reconnaître. La famille des Urédinés, telle que les au- teurs la reconnaissent, est assez nombreuse en genres; la nature, le nombre et la posi- tion respective des organes qui les distin- guent ne permettent guère d'en exposer les caractères d'une manière succincte et claire. Elle comprend des Champignons parasites d'un volume variable , ordinairement très pctils et réunis en grand nombre, qui se dé- veloppent sous l'épiderme ou dans les tissus des plantes, et se montrent au dehors après la déchirure de celui ci ou la désorganisa- lion des autres. Les spores, rondes ou ovales, transparentes ou opaques, semblables à de la poussière, diversement colorées , isolées, réunies en gâteau , ou articulées bout à bout comme les grainsd'un collier, naissent immédiatement d'un clinode charnu ou fi- lamenteux, nu ou contenu dans un coneep- tacle ; elles sont nues ou renfermées dans des sporanges sessiles ou pédiecllés , à une ou plusieurs loges. Elle comprend quatre gcclions que Ton peut regarder comme au- tant de petites familles: les .Ecidiés, les rinagniidiés,les Urédinés et les Uslilaginés. La preniière appartient aux Clinosporés en- doclines, et les trois autres aux Clinosporés tildclines. Dans ce qui suit , je ne m'occuperai ni des i[vi(liés,.ni des Phragmidiés, et je réunirai les deux autres sous le nom d'Urédinés, comme je l'ai fait dans les Annale'i ces dcienccs naturelles ( 3« série, voL VIII, UHE p. 3G9). La partie basilaire, celle qui se développe immédiatement après le mycé- lium , peut être appelée indiiréremmenl cli- node ou réceptacle, en raison des fonctions qu'elle remplit. Je laisserai ce dernier nom aux filaments capillaires qui portent média- lement ou immédiatement les spores, parce qu'on ne les distingue pas du mycélium, s'il en existe un. 1 . Clinode charnu, sous-épidermique , persis- tant; SPORES PULVÉRULENTES, ENTRAÎNANT LE PLUS SOUVENT LES SPORANGES AVEC ELLES. A. Clinode sans cystides. Uredo. Clinode composé de petites cel- lules irrégulières formant une sorte de pla- teau lenticulaire, dont la surface estcouverte de plusieurs assises de cellules renfermant chacune une spore; s[)orcs simples toujours dépourvues d'appendices. a. Spores jaunes ou orangées. Uredo Empelri, Pers.; U. £uonymi, Mart.; U. Fumanœ, Rabenh.; U. Potenlillaruni, DC. (parlim);U. Hhododendri, DC; U.Saxifra- gœ, DC; U. Erigonis, Req.; U. Pohjpodii, DC; U. puslulata, Pers.;var. Epilobiorn^n, Facciniorum. U. confluens , Pers.; J3. Jl/cr- curialis. y. Alliorum, DC; U. interslilialis, Schlect. b. Spores fauves, brunes ou noires. Uredo SlaUces , Dsmz.; U. Ilydrocolyles, Mnig. ; U. Circeœ, A. S.; U. Cynopii, DC; U.Genlianœ, DC. {partim); U. llumicum, DC. iparlim); U. Fabœ , DC. ; var. y. Lupini albi. Triciiobasis. Clinode composé de petites cellules irrégulières , formant un coussin dont une des faces est recouverte de stérig- mates ou petits pédicelles persistants, portant chacun à leur extrémité une spore. Spores nues ? caduques. a. Spores jaunes ou orangées. LVcdo /iw6igofcra,DC; U. linearis, Pers,; U. Glumarum , Dsmz.; U. Symphyli , DC ; U. Ari, Dsmz.; 17. Ribesii, Rabeiih. b. Spores fauves, brunes ou nuires. Uredo Ctchoraccarum, DC; U.Callhœ, Du- by.; U.Labtalarum, DC; U. Lychnidrarum, Dsmz.; U.Aicidnfm)nis,PeTS.;U.Hel(}',rers.; U. Fabœ, Pers.; U. Galii, Duby.; (/. Oxali- dia, Lév.; U. suaveolens, Pers.; U.cyciosto- mn, Lév.; U. microsorus, Kze. UiiosivcKS Lk. Clinode coinpdsé d'un ti*su URE h cellules petites, iriégulières , à peine ei>ie//osa, Strauss.; U. PulsaliUœ, Sleud.; U.lUiinanlhacenrum,DC.; {/.Fo/erii, Spreng. [pnrlim); U. Kleiniœ, Mntg.? Ce genre est un des plus curieux et des Mieux caractérisés. Dans le jeune âge, les iporanges sont très visibles; mais quand ils se divisent, se réduisent en poussière, 'eur , T. XIV UBË 217 organisation eslconfuse, et l'on peut prendre quelques espèces pour des tr?-edo. J'ai commis moi-même cette faute. Quand les individus sont jeunes et qu'on les dessèche, ou les rc- coiui.iit au premier coup d'oeil, parce qu'ils forment une croûte solide, et que leur sur- face n'est pas pulvérulente. B. Clinodc entouré de cysthlcs. Lecythra. Clinode composé de cellules très petites, irrégulières, formant un coussi- net entouré de cystides; spores simples, conservant quelquefois leurs pcdiccllcs. a. Spores jaunes ou orangées. Uredo Ruborntn, DC. ; U. liosm, Pers. ; U. Populiiia, Pers. ; f7. Polcrii {partim), Sprcng. U. Eaphorbiœ , Rebent.; U. epi- ela, Kze. h. Spores fauves ou brunes. Uredo Phragmilis, Schum.; U. Pruni spi- nosœ, DC. PiiVio>5GMA. Clinode composé de petites cellules irrégulières , formant un coussi- net, dont la surface est couverte d'une as- sise de cellules qui renferment chacune une spore. Cystides marginales et éparses ; spo- res simples, sessiles, emportant le plus sou- vent avec elles la cellule dans laquelle elles se sont développées. Uredo fiicùu, Bivon.; U. g'j/rosa, Rebent.; U. Polanldlaram, DC {parlim) ; U. Bcrbori- dis, Lév. Sous lo rapport ce la formation des spo- res, les Physonema ressemblent aux Uredo, et n'en diffèrent que par la présence des cystides. PoDospop.iusi. Clinode composé de très petites cellules irrégulières, représentant un coussinet charnu, entouré de cystides et re- couvert de cellules cylindriques, allongées, qui supportent les spores articulées bout à bout; spores simples, caduques. Uredo Caprœ arum, DC. (parlim); U. Liai, DC ; U. JEcidioides, DC. Les caractères de ces trois genres sont très difficiles à constater et, si je ne les eusse pas vérifiés un grand nombre de fois, je n'aurais admis que le Lecylhea, en raison de la pré- sence constante des cystides. C'est probable- ment le parti que prendront Iks botaniste» pour éviter les pertes de temps et simplifier Jps difficultés. 14* 218 VUE 2. Réceptacle filameniluï, sus, sous-ÉPiDEn- MiQLK ou INTnA-TISSULAlHE, DÉSORGANISANT LE PLUS SOUVENT LES ORGANES DANS LESQUELS IL SE développe; spores PULVÉRULENTES, ISO- LÉES OU CONGLOMÉRÉES. a. Spores nues. Cystopus. Réceplacle sous-ëpidermique, rnniposé de filameiils ruineux, Icrriiiiiés par une vésicule allongée, lubuleuse, qui sii[)- porte des spores arronilies ou cubiques, ar- ticulées bnui il bout et caduques. Uredo candida; Pers. ; U. cubica, Mari. ; U. Amaranli, Sihweinz, etc. Ce genre, par la nature filamenteuse de son réceplacle, se rapproclie des Uslilagiiiés dont j'avais cru faire une famille à part; il 2n diffère seulement par la couleur qui est diamélraleinent opposée, et parce qu'il ne désorganise pas les tissus dans lesciuels il se développe. J'ai dit, dans les Annales des sciences natuiclles {t.WU, p. ?,~l), que le genre Cylindrospciiium axait été établi- par G léville sur les vésicules cylindriques du Cy^lopus privées de spores. Mon honorable ami, M. Berkeley , qui a purfailernent constaté les caractères du genre Ciys/opus, ne partage pas entièrement mon opinion sur le Cylin- drosporium ; il pense qu'elle mérite confir- mation, parce que personne n'a étudié un individu autentbique. Je me fais un devoir d'avouer que je n'en ai jamais eu à ma dis- position, cl que ceux qui m'ont servi ont été Tecueillis dans les environs de Paris. PoLvcvsTis. Réceptacle filamenteux sous- épidennique, quelquefois intra-iissulaire, rameux , terminé par un sporange mono- sperme, composé de plusieurs \esiculcs réu- nies en réseau; Spores simples, se réduisant en poussière , ne se dépouillant jamais de leur sporange, et quelquefois pourvues d'un pédicelle. Uredo potnpholy godes, Schlecht. TiLLETiA, Tul. Réceplacle filamenteux, in- Ira-lissulaire, rameui, à ramifications termi- nées par une spor3 unique; Spores nues, spbcriques , réticulées, souvent pourvues d'un court pédicelle. Uiedo Caries, DC. ; U. deslruens, Dnby. MvcRouoTRYUM.Réceptadcsus-épidermique ou inlra-tissulaire , rameux, ramifications terniinees par un reuncment charnu, cellu- URE Icux sur lequel sont implantées les spores. Spores simples et nues, se désagrégeant en poussière. Uslilago antherarum, Lév. ; Ust. rccepla- culorum, Lév. ; Ust. Monlagnei, Tul.; IJst. lîudolphti, Tul. UsTiLAGO. Réceptacle composé de cellules très petites, irrégulières, recouvert de toutes parts de plusieurs couches de cellules mono- s|)ores (sporanges) qui se réduisent en pous- sière. Spores nues, simples. Uslilago segelum, Pers. ; Ust. urceoiorum, Lév.; Usl. longissiina, Lév.; Ust. oUvacea, Lév.; Ust. Pliœnicis, Corda; Ust. Sderiœ, Tul.; Ust. hypodiles, Tul.; Ust. Faillanlii, Tul.; Ust. Maydis, Lév.? Thecaphora , Fingh. Réceplacle composé de filaments rameux; ramifications termi- nées par un sporange vésiculeux , simple , fugace ou persislant, rcnfiTinant les spores. Spores simples, ovales ou anguleuses, ag- glutinées ensemble. Thccapnra hyalina, Fingh.; Thcc. defor- mans, Dr. et Mntg.; Thec. alerrima, Tul. ; Thec. Delastrina , Tul.; Uredo mclano- g ranima , DC. [parlim); Tuburcinia Oro- banchcs, F. 3. Urédinés douteux. Melampsoua, Cast. Spores ou sporanges sub-épidermiques, cylindriques, parallèles, arrondis aux deux extrémités, ou accompa- gnés à l'une d'elles d'ulricules arrondis , formant par leur réunion un coussin com- pact persislant. Meiampsora Evphorbi/p . Casl ; Mel. Pfl- trucciana , Cast.; Sderolium Populinum , Pers.; Sel. Salicinuni, DC; Sel. herbarum, F., var. Lini, Epilobii ; Eclosiroma Iri- dis , F. J'ai trouvé sur le Juncus effusus , le Me- nyanlhes trifoliala et sur plusieurs plantes, des productions semblables. QuoiqueM. Cas» tagne m'ait écrit qu'il avait vu manifeste- ment des spores dans les petits tubes qui les composent, je persiste à croire, après en avoir fait l'examen avec soin, que ces tubes ne sont qu'une altération des cellules verti- cales sous-jacentes à l'épiderme. Les corps qu'ils renferment, ou les prétendues spores, n'ont pas de forme déterminée, leur volume est inégal et leur présence inconstante. Le professeur Fries {Syst. orb. veg.. LRh URE 219 p;.S. 195 et 158) a jiroposé de désigner ers P'eudo-mycèli's |i.ir le nom de Phylla-diwn. M.iis le? caracièies qu'il assigne à ce genre loiii si éloigrus de la vérilé que j'ai dû con- eer ver celui de M. Castagne, dont la des- rriplion est 1res exacte, et rendue plus fa- rile à saisir par une planche lithographiée. Shiloc.ea , F. Spores? simples de forme 8t de volume variables , accumulces sous l'épidcrme. Spiloccea Scirpi, F.; Spil. Mali, F. La première de ces espèces me parait une Puccinie avortée . la seconde pourrait bien être une dégénérescence du tissu utriculaire des Pommes. UnEDiNARiA, Chev. Réceptacle formé par l'épiilerme, bulbeux , oblong , linéaire, pul- vérulent à l'intérieur , se déchirant irrégu- lièrement; Spores très petites inégales entre elles. Lijcoperdon Mali, Weig.; Hysterium tu- bercidosum, Schum.; VredoAlnea, Fers.; Ciedtnatiarufa, Chev. Rien n'est plus commun sur l'écorce de l'Aulne que ce prétendu Champignon II forme des tumeurs dont le volume varie, et qui sont remplies de cellules corticales ma- lades et désagrégées en partie. On en trouve de semblables sur les Pommiers, les Ceri- siers. Le professeur Fries {Syst. orb. veg., p. 199 et 200) en a fait les genres Phlœco- nis et Nosopidœa. PuoToMYCts, Ung. Spores ? simples, situées dans le tissu propre des plantes , ne se ré- duisant pas eu poussière. Prolomyces Gain, Ung.; Prol. macrospo- rus, Ung.; Prot. Paridis, Ung. Obs. m. KIotzsch (Liiin., 1832, p. 202, tal. IX, fig. A) a décrit une plante singu- lière dont je me fais difficilement une idée : c'est le Tcsliculai-ia Cyperi. L'extrémité des rameaux présente des tumeurs du volume d'une Fraise à peu près; elles sont formées par un péridium sessile, papyracé, clos de toute part et qui se déchire irrégulièrement ; son intérieur est composé de sporanges Irès petits, qui renferment eux-mêmes des fila- ments et des spores globuleuses. J'ai passé sous silence le Sporisorium Sorghi , dont on trouve la description dans Link (Spec. pi., vol. VI , pars 2 , pag. S6). Cette plante se développe dans les ovaires du Sorgho en Egypte ; ses spores sont sohé- rîqnes, noires, accompagnées de filaments, et d'autres spores d'un volume plus consi- dérable. Cette plante, d'après la descrip- tion , me paraît être voisine des Tillelia. C'est à ce genre que MM. Tulasne ont rap- porté une espèce de Carie qui vit sur la même plante, et qui paraît assez commune en .\byssinie. Je ne dis rien non plus du genre Scpcdonium. 11 n'appartient pas aux Urédinés; c'est bien manifestement un Champignon trichosporé II y a quelques espèces de ces Champignons qui ne sont pas encore connues. Vaillant en signale sur la Berce, le PUellandrium , Aymen sur le Spondylium vulgare et le Slatice. Enfin MM. Tulasne ont placé, mais avec doute, VUredo Scleriœ parmi les Ustilago; il y appartient véritablement. Il a beaucoup d'analogie avec VUstilago Hypodiles; mais VUicdo Cissi, DC, qu'ils ont plaié , avec doute, parmi les UsUlago , doit en être sé- paré. C'est \e Puccinia incarcerata que j'ai décrit {Ann. se. nat., 2' série, t. II, p. 69). Les Urédinés ne déparent pas seulement ; il y en a quelques uns qui sont essentielle- ment nuisibU'S. Je vais en donner la des- cription. La Rouille (Uredo Rubigo vcra DC.) se montre sur les feuilles, particulièrement la face inférieure, leurs gaines, les chaumes, les glumes et quelquefois les grains de presque toutes les Graminées. Elle forme d'abord sur les feuilles des points d'un blanc jaunâtre; si l'on regarde de près, on voit que ces points sont ovales, allongés, légè- rement saillants, tantôt ..pars, tantôt très rapprochés ; l'épiderme se fend lonnitudi- nalement et il sort une poussière de cou- leur jaune-orangé qui s'attache aux doigts. Quand elle est en petite quantité, on ne s'aperçoit pas de ses clTets ; quaml , au contraire, elle est très abondante, les feuilles pâlissent, deviennent jaunes, se fa- nent, souvent même il arrive que les chau- mes qui naissent sont maigres, les épis pe« tils, peu fournis en fleurs; si elle s'est pro- pagée aux glumes, elle en amène souvent la stérilité. Il n'y a pas de remède. On a seu- lement conseillé de faucher les champs dan.% l'espoir de voir une nouvelle végétation qui en serait exempte. Tout le monde dit que la Rouille en vieillissant devient noire. C'est une erreur; elle reste toujours jaune, et la 220 URE couleur noire que l'on voit sur les reiiilles, les iluniriies, etc., est produite par le Puc- ciniu graniiiiis et quelquefois \e Solenodonta graniiiiis qui se sont dévelop|)és en riicrne temps ou initnêili.itement après. Quand on l'étudié scricuOG.\LMJS {urus, taureau sauvage; gallus, coq) Briss., Scop. ois. — Synonyme de Tctrao Lin. *LHOGI.E\E. Uroglena (o-^pà , queue; yH-Jo , petit œil), infis. — Genre établi pïir M. Ehrenberg pour des Infusoircs agrégés dans une enveloppe gélatineuse coinmune, et distingués des espèces voisines par la présence d'un prolongement caudifoime qui les retient adhérents au ccEitre de la masse coinmune. Cette caractéristique convient aussi au genre Synura du même auteur; mais l'existence d'un point oculiforme à tous les Uroglena les distingue des Synura. Une seule espèce, Uroglena volvox Ehr., compose ce genre, que M. Dujardin place dans sa famille des Volvociens. (E. Ba.) * UR0GY;M\L'S ( o^Lprit , queue ; -/v^vo: , ' nu), poiss. — Synonyme de GvsNunA, genre du groupe des Raies ( Mûll. und Henle , in Wiegm. Arch., I , 18371. (E. Ba.) ♦UUOLEPIS (oipà, queue ; h-^"':, écaille). INS. — Genre de la f.imille des Clialcidides, groupe des Ptéromalites, de l'ordre des Hy- ménoptères, établi par M. Walker {Entom. Magaz. ) sur une seule espèce, le Ur. ma- rUimus W àlk. (Bl.) *L'ROrEPTE. Uroleplus (ovpS^, queue; ^eiTTo;, ténu). iNFus. — Ce genre d'Iufusoi- res fut créé par M. Ehrenberg, rangé [)ar lui dans sa famille des Kolpodés, et caractérisé par l'absence d'un œil, d'une langue et d'une trompe , et par l'existence d'une queue. Les espèces que ce micrographe place aujourd'hui dans ce genre Uroleplus, parais- sent se rapporter pour une partie aux Oxy- triques, famille des Kéroniensde M. Dujar- din ; pour une autre, aux Trachelius, famille des Trichodiens; pour une autre enfin, auN Spirostomes, familledes Bursarieiis. (E. Ba.| *LliOLEl>TIS (oipi, queue; >e«t'o5 , grêle). REPT. — Nom donné par M. Fitzin- ger au genre de Boas que MM. Duméril et Bibron décrivent, dans leur Erpétologie gé- nérale, sous le nom de Plalygaster , et que M. Gray appelle Uolyeria. P. G.) UKOLEPTLS. INF. — Voy. uiiolepte. *UUOLOPHUS (oipi, queue; ;ov)oî , :jâ LRO URO cr/^te ). poiss. — Genre du groupe des Raies (Miill. und Ilciile , in Wiegm. Archio. , 1837). _ (E. Ha.) Ur«0\lJ"iri']. Ti'iiAT. — Genre de Mons- tres Syriiélieiis. — Voy. symiîi.iens. ♦LUiOMOLGOEI (o^rA, queue; ^j-'^hh , reptile), rept. — Nom dunné a la fatnille des Boas p.ir M. Riigen. (P. G.) UUOMVCKS {ovpoi, queue; fxvx/i;, cham- pij^non). BOT. CR. — Petit genre de la fa- uiille des Urédinés formé par le professeur Link; il embrasse ceux dont les spores ou îuoranges sont à une seule loge avec un pé- dicelie. — yoij. URiiDiNiis. (Liiv.) *Ur»0\EMUS (ovpà, queue; vîjaa , fl- let ). poiss. — Genre de Célacanthes , Pois- sons fossiles voisins des Sauroïdes, établi par M. Agassiz pour de petits Poissons des ter- rains carbonifères, (jui ont une longue ilor- sale s'éteiiil.iiii de la nuque à la caudale. L'Uronema^ lobaLus Ag. a été trouvé à Bur- die-llouse. (E. Ba.) *UUOPAPPL'S {o'jox, queue; ^-Ârzno;, aigrette). Bor. pu. — Le genre propose sous ce nom par M.Nuttall rentre comme syno- nyme (lins le genre Calais DC, de la fa- mille des Composées, tribu des Chicoracées. (D. G.) UUOPELTIS (ovp'-', queue; -tùtU. bou- clier). REPT. — Genre de petits Ophidiens des Indes, distingué par G. Cuvier (/%. an., t. II, p. 76). On en connaît deux espèces, U. phtlippensis (Cuv.; Eydoux et P. Gerv., Favorite, pi. 2o) de Manille; U.ceylanicus, Cuv.; Cocteau {Mag. Zool., t. Ill^ pi. 2); de Ceylan. (P. G.) * L'UOl'ÉrALE. Uropelalum { o^pâ, queue; -tzcxx/.ov , pétale), bot. ph. — Genre delà famille des Liliacces, sous-ordre des Asphodélées, formé par Ker ou Gawler (ira Botan. Régis., lab. 156, 974), pour des espèces précédemment classées parmi les Hyacinthes , plantes bulbeuses Jndigènes du midi de l'Europe et du cap de Bonne-Espé- rance; à fleurs en grappe simple terminale, accompagnées de bractées, et dont le pé- riantbe en entonnoir est divisé profomié- ment en six segments étalés au sommet. On connaît aujourd'hui cinq espèces de ce genre parmi lesquelles la plus intéressante est l'U- BorÉTALE TARDIF, Uiopelalum seroUtium'Ker . (llyacinlhus serolinus Lin.), qui croît dans nos départements les plus méridionaux^ ainsi qu'en Espagne, en Portugal, à Téné- rilTe et en Barbarie. (1). G.) *DR01»IIAET0iV. Poiss.— Pour UuiniAiî TON. (!•:. Ba.) *UROPIIO:;A(ojp^'. queue; «>£où, je porte). INS. — Genre de la famille des ('ercoindcs, de l'ordre des Hémiptères établi par M. (îray {Griff. An. Kingd., XV) sur une seule espèce des Indes orientales, le U. Ilardwickii. {Bu.) *lJROPHOr.A (ovpâ, queue; fopo,-, por- teur). INS. — Genre de l'ordre des Diptères, de la famille des Atliéricères , tribu des Muscides, sous-tribu des Téphritides, créé parM.Robineau-Oesvoidy (.UyodaiVex, 1830) aux dépens des Teplirilis de Lalreille, el adopté par M. Macquart. Les Urophora sont particulièrement distinguées par l'ovi- ducte des femelles qui est connexe, ordi- nairement allongé, velu. On connaît une vingtaine d'espèces propres à toutes les con- trées du momie, mais surtout abondantes en Europe; toutes ont le corps noir, le tête fauve et les ailes travecsées de bandes obscu- res.C'est parmi elles que se trouve la Mouche du chardon hémorrhoïdal {Tephi-ilis cardui Eabr. , Urophora Reaximurii Rob.-Desv.), dont la larve blanche, à tache postérieure d'un noir luisant, vit en société dans les galles obloiigues qu'elle fait naître sur cette plante: d'autres espèces vivent sur les Cen- taurées, les Lichnis, les Séneçons, etc. (E. D.) LROPIIYÎ.LE. t/'(o;j/iy;/um(ovpx, queue; tpvr/ov, feuille). BOT. pu. — Genre delà fa- mille des Rubiacées, sous-ordre des Cincho- nacées, tribu des Ilaméliées, formé par MM. Jack et Wallich {in Roxburgh Flor. Iiid., V. Il, p. 184) pour des arbrisseaux indigènes des Indes orientales. Le nom de ce genre est pris des feuilles de ces végétaux terminées par un très long prolongement. On eu connaît deux espèces : Urnphyllum t)i7/osu)n Jacket Wall., U. glabrum Jack el Wall. (D. G.) L'liOPEATE(oCpà, queue; iTÀa-v'ç, large). r>i;PT. — M. Duméril a, depuis 1806 , dis- tingué sous ce nom , dans sa Zoologie ana' lyuque, un genre de Geckos dont les espèces ont la queue déprimée. Ce genre forme la plus grande partie de celui des Ptijodaclyles de Cuvier : tels sont les P. frangés, rayés, cl de Feuillée. (P. G.) *UROPODE. Uropoda (oipà, queue; r.o'ji, pied ). ARACHN. — G'cst un genre de S'ordre des Acariens, établi pnr Lalreille et adopté par tous les nptérologistes. On en rniinaU 5 ou 6 espèces , dont l'Uropodc vé- gétant , Uropoda vcgetans , Dcgéer, il/cm,, t. Vlll, p. 123, pi. 7, Og. 15 à 19, peut éiro considéré comme le type. (H. L.) LROPODES Dum. (oùpà, queue; tto^ç, pieils). 013. — Synonyme de Drevipenues G. Cuv. (Z.G.) *l]ROPSOPIILS. REPT. —Genre de Vi- pères. (P. G.) LROPTERUS (oùfà, queue; tit/ocv , aile). INS. — Latreille {llègne animal de Cu- vier, iV, p. 188, t. 13, f. 7). Syi.onyme de Ceocei^halus Schœnherr. (G.) ♦LKOPTEUVGIUS (oipà, queue; tttî- f.vS, nageoire), poiss. — Genre du groupe des Murènes (RQppcll, Jf. Wirbellh. Abyss. , 1838). (E. Ba.) *UnOPTEP,YX {ovpi, queue; nliç.v^ , nageoire), poiss. — Genre fossile de Scombé- roïdts, établi par M. Agassiz (/'oùss. foss., V, 1843). (E. Ba.) * UîîOPUS (o-'pà, queue; itoU,-, pied). INS. — Genre de Lépidoptères, de la ramille dos Nocturnes, tribu des Dicranurides de Diip inchel , créé par M. Rambur, et adopté par M. le docteur Boisduval {Gênera cl Ind. met. Lcp. Eut-., 1840). La seule espèce de ce groupe est VU. uhni Boskh., Boisd., Dup., //. cascinin Esper, qui se trouve dans le midi de la Irance, cl en AJiemagne. (E. D.) UROSPEiniE. Urospermiim { o^jp-l , queue; c-Kip-ja, graine), bot. pu. — Genre delà famille des Composées, tribu des Chi- coracées, formé par A.-L. de Jussieu pour deux espèces comprises, jusqu'à lui, parmi tes Tragopogon , ei qui s'en distinguent principalement par leurs akènes sillonnés transversalement, muriqués , surmontés d'un long bec conique, creux, et renflé à sa base. Ce sont des plan les herbacées annuel les, «labres, à fleursjaiines, réunies en capitules entourés d'une rangéedehiiilTclioles soudées dans le bas. Elles croissent dans la région méditerranéenne. L'une et l'autre , \ Uro- spennum Dalcrhampii Desf., et VU. picroMes, Desf., se trouvent dans nos départements fiiéridionaux. (D. G.) *tJHOSPIlEIV{oûpâ, queue; ayôv, coin). roiss. — Genre fossile établi par M. Agassiz dans la famille des Bouche-en-Flûte, pour un petit poisson intermédiaire entre les T. XIV. URS ^225 Fistiilaires et les Auhjstomes. Cette c^pèrj uni(|ue est le Urosphcn fiitularis Ag., de- couvert au Monte Uolca. (E. Iîa.) . *L'i;OSTEI,MA (oipa, queue; cv^;;.» , couronne), dot. pe. — le genre proposé sous ce nom par M. Dunge ( Enutiier. planlar. Cliin. bor., pag. 4i ) , pour un arbuste du nord de la Chine qu'il nominait Uroslchna cliinens.c , n'est autre chose qnz le Metaplexis décrit antérieurement par M. Rob. Brown, dont il forme dès lors un simi)le synonyme. (D. G.) *lJROSTrvOPHl]S.nEPT. — Genred'lgua- niens caractérisé et dénommé par MM. Du- niéril et Bibron. (P. G.) *IJR0STYEE. Uroslyla (oOpx, qn^Me^ (jru),oç, slylel). iNFUS. — Ce genre d'InlLisoi- rcs, fondé par M. Ehrenbcrg, se composa d'une seule espèce, Uroslyla grandis, qui, par sa forme, se rapproche bcaucoiij) dos Oxylriques, mais s'en disiin;;iie par des rangées de cils, semblables à (elles des Pa- raméciens et des Bursariens. &L Diijardin le réunit aux Oxylriques. (E. Ba.) UROTORIVLS. nicFT. — Groupe de Gec- kos caractérisé par MM. Duméiil et Bibron parmi les Ptyodaclyles , pour une espèce à queue ronde, le P. d'Hasselquilz. (P. G.) UROX. KAM. — Foy. UROCiis. (E. Ba.) *l]ROXIPni]S oio-i, queue ; $v'yo-„ épée). INS. — Genre de la famille des Meinbraci- des, de l'ordre des Hémiptères, établi par MM. Amyot et Servillc [Ins. Ilcniipl., Suites à Uuff.), sur une seule espèce du Sénégal [U. niaculiscutum .km. et Serv.) très voisine des Cenlrotus, dont elle diffère surtout pr.i' l'ah.'icnce de cornes sur le disque du pro- tLorax. (Bi..) *URRUA. 015. — Genre établi parHodgson dans la famille des Strigidées, sur un oiseau du Bengale auquel il donne le nom spcci- Cqiie de Cavcarea. (Z. G.) *ILJliSIE\S. HAM—Dans la classification de M. Is. Geoffroy Sl-Hilairc, ce nom es» celui d'une tribu de la famille des Viverri- dés. Celte tribu , dont le genre principal est cehîi des Ours {Ursus) , est caractérisée principalement et distinguée des tribus de la même famille, en ce que les Mammifères qoi la composent sont plantigrades; qu'ils ont les membres courts et les niâchelicrcs doutes tuberculeuses. Elle comprend les genres Ours, Mcluurs, Raton et Coati, 15 226 URT URT C'est ponr expiitiier les mêmes caractères {tCnér.iux et les mêmes rapports que les di- vers auteurs ont créé les dénominations suivantes, mais en comprenant dans ces coupes méthddiques plusieurs genres que M. Is. GeolTruy St-Hilaire rapporte à sa tribu des Mustéliens : UiisiDfi, UiisiNA { Gray, Ann. of Phil. , XXVI, 1835); UiisiN^E (Swains., N. Ê. ofQuadr., 1835); UnsiDF.s, etc. (E. Ba.) URSIIVIE. Ursinia{U)sus, OuTS). bot. PH. — Genre de la famille des Composées, tribu des Sénécionidées, division des Galin- sogées, établi par Gaertner (de Fruct., v. II, p. 462, tab. 172), par un démembrement des Arctolis, sur des végétaux herbacés ou sous-frulcscents , du cap de Bonne-Espé- rance; à feuilles uni-bipinnatiséquées , à capitules rayonnes, les fleurs ligulées du rayon restant stériles; à aigrette double, l'extérieure formée de cinq larges paillettes obovales. On en connaît aujourd'hui qua- torze espèces. (D. G.) Ur«SO\. MAM. — Nom d'une espèce de Porc-Epic, devenue le type du sous-genre EréihizoM. — Foy. porc-épic. (E. Ba.) UTiSUS. MAM.— Nom générique latin des Ours. (E. Ba.) Ur»TIC.\. BOT. ru. — Nom latin du genre Ortie. — Voyez Ortie. (D. G.) IJÏITICACLES, URTICÉES. Urlicaceœ, Urlirea". bot. ru. — Foy. urticinées. UHTÏCI\ÉES. Urlicineœ. bot. ph. — Ailanson, dans sa famille lies Châtaigniers, réunissait les Amentacées aux Uriicées qui en formaient presque exclusivement la troi- sième section. A.-L. de Jussieu sépara les deux familles; il laissa, dans la première, les genres Ubnus et Cellis, comprit, dans la seconde, presque tous les genres qu'on y rap- porte encore aujourd'hui, et plaça à la suite quelques autres dont les uns y sont rentrés, et dont quelques uns doivent en sortir pour se réunir à d'autres groupes ou former le noyau de groupes particuliers. M. Gaudi- chaud, qui s'est particulièrement occupé des Uriicées, continuait à en constituer une fa- mille unique, qu'il partageait en quinze sec- tions, dont les deux dernières en sont main- tenant exclues. Déjà divers botanistes et particulièrement M. l\. Brown avaient pro- posé de la scinder en plusieurs. Cette idée a été adoptée et étendue, et l'on s'accorde as- sez généralement aujourd'hui à en reconnaî- tre cinq qui ne peuvent cire éloignées l'une de l'autre et forment ensemble le grand groupe auquel nous appliquerons avec M. Adolphe Brongniart le nom général d't/r- luinées, réservant celui à'Urlicacécs à l'une des cinq familles, et celui d' Uriicées, si, avec M. Gaudichaud, on fractionne cell2-c': en plusieurs tribus, à celle qui aura pour type le genre Vrlka. Les quatres autres fa- milles sont les Ulmacées, les Moracées, les Arlocarpées elles Cannabinées. Leurs carac- tères communs sont des fleurs diclines ou beaucoup plus rarement polygames; un ca- lice entier ou plus ordinairement à 3-4-5 divisions plus ou moins profondes, auxquel- les sont opposées autant d'élamines hypogy- nes, réduites plus rarement à un nombre moindre ou même à l'unité, à filets droits ou recourbés dans la préfloraison, à anthères presque toujours biloculaires; un ovaire libre ou plus rarement adhérent, unilocu- laire (excepté dans un nombre extrêmement borné de genres , surmonté d'un style ou de deux, libres ou confluents, couverts du côté interne ou tout autour de papilles ou poils stigmaliques; un seul ovule dressé etortho- trope, ou pendant un peu latéralement, et, dans ce cas, anatrope ou campulitrope; une graine dirigée de même et dont l'embryon est, en conséquence, anlitrope, ou homotrope ou amphitro^jc, mais, dans tous les cas, tournant sa radicule en haut, avec ou sans périsperme. Le fruit est indéhiscent, charnu ou sec, et, en ce cas, plus ou moins mince. Les espèces sont des arbres, arbrisseaux ou herbes, la plupart des climats chauds et surtout des tropiques, à feuilles opposées ou plus souvent alternes, munies de stipules. Au reste la comparaison des caractères plus détaillés qui vont suivre pour chaque famille, fera mieux connaître ceux par lesquels elles se ressemblent, et comment s'y combinent ceux que nous venons de passer en revue. ULMACÉES. Fleurs hermaphrodites du polygames. Calice simple, de trois à neuf divisions plu» ou moins imbriquées dans le boulon; au- tant d'élamines à anthères biloculaires; un ovaire libre, uniloculaire (très rarement 2-3-loculaire), renferncant un seul ovule URT suspendu, anairnpe ou campulitrope, deux styles à peine confliienls à leur base, couverts sur leur face interne, et leurs bords roulés, de poils ou p.ipil les sligtnatiques; périsperme l'harnii cl peu abondant ou plus souvent nul. Arbres ou arbrisseaux des rr{;ions tennpérées ou tropicales, à suc aqueux, à feuilles disli- qiies dont la base est souvent inégale et la surface souvent rude au toucher par la base tuberculeuse des poils; à stipules caduques ; à (leurs groupées en faisreaux ou plus sou- vent réunies en cymes axiilaires, avec des pédicelles articulés sur un point de leur lon- gueur. Plusieurs sont estimés par la qualité fie leur bois, comme l'Orme; on Biange les fruits des Cellis ou Micocouliers. CENIlIiS. Tribu 1. — Ulmidées. Anthères exlrorses. Pas de rudiment d'o- vaire dans les fleurs mâles. Graine droite sans périsperme * Ulmces. Filets droits dans la préflorai- son Sumare Cotylédons regardant le raphé par leur côté. Ifoloptelea, Pianchon. — Ulmus, Tourn. (Microptclca, Spach). ** Plancrces Filets légèrement recourbés dans la préfloraison. Utricule. Cotylédons regardant le raphé par leur face. Planera , Gmel. ( Abelicea , Bell. — Zel- eova, Spach). Tribu II. — Celtidées. Anthères introrses. Rudiment de pistil dans les fleurs mâles. Graine recourbée. Périsperme mince. Cellis, Tourn. ( Solenosligma, Endl. ) — Verlensia, Klh. — Sponia, Comm. — Aph'a- ]anthe, Planch. — Nemostigma, Planch. — Chœlachme, Planch. MORACÉES. Fleurs diclines. Dans les mâles un calice 3-4-parti, à préfloraison imbriquée, dans laquelle les filets des étamines sont inflé- chis en dedans, les anthères à deux loges s'ouvrant en dedans par une fente longitu- dinale. Dans les femelles un calice de 4 fo- lioles distinctes le plus ordinairement, plus rarement soudées en un tube denté au sommet, plus rarement encore manquant complètement; ovaire sessile ou stipité , LUT 227 libre fexceplé dans un seul genre), à ur.e loge, plus rarement à deux, dont lune plus petite; dans chacune un ovule suspendu vers le milieu de la paroi, recourbé; un style terminal ou latéral, simple ou divisé en deux brandies stigmatiques sur toute leur surface ou seulement sur l'un des cotés. Le fruit e>t un akène revêtu par le calice sec ou plus ou moins 'harnu , et, dans ce cas , ces enveloppes pulpeuses restent libres ou se soudent par leurs côtés, de manière a for- mer un fruit composé. Graine recourbée en crochet, à tégument crustacé ou (inemenî membraneux , à périsperme charnu ( nul dans un très petit nombre de cas), au milieu duquel se présente l'embryon recourbé de même, à cotylédons oblongs planes et in- combants, à radicule supère. Les espèces, qui se rencontrent dans les régions tropi- cales ou tempérées chaudes des deux hémi- sphères, sont des arbres ou des arbrisseaux, ou même des herbes, à suc laiteux ; à feuilles alternes, indivises ou lobées, quelquefois polymorphes, toujours stipulées; à fleurs monoïques ou dioïques , tantôt celles des deux sexes réunies sur un réceptacle com- mun dilaté en disque de formes diverses; tantôt les mâles en chatons ou en grappes, les femelles sur des épis distincts, plus serrés et quelquefois même épaissis et raccourcis en capitules. A cette famille appartiennent les Mûriers, dont on mange les fruils, mais qui sont cultivés è cause de leurs feuilles si précieuses pour la nourriture des Vers a soie ; le suc laiteux, souvent acre et corrosif, contient divers principes , notamment la Mannile et l'Acide succinique dans ces mê- mes Mûriers, dans les Madura une sub- stance colorante particulière qu'on a nom- mée Marine. Le Droussonelia, ou Mûrier à papier, est remarquable par la ténacité des fibres de son liber qu'on file , et dont op fabrique du papier en Chine et au Japon. GENRES. Tribu 1. — MoRÉES. Ovaire libre. Epicarpurus , Bl. {Albrandia , Gaud.) — Morus , Tour. {Ampalus, Boj. ) — Fatoua , Gaud. — Maclura , Nutt. — Broussoucliaj Vent. ( Papyrius , Lam.) — Dorstcnin , PI. (Sychinium , Desv.) — Kosaria , Forsk. — • Malaisia, Blanco, — Plecospermum, Trec. 228 UIVT Tribu 2. — Tropiiidées. Ovaire adhércril. Tiofihis, P. Br. {Slreblus, Lour.— Achy- t.ius, Sol.) ARTOCARPÉES. rieurs diclines. Dans les mâles, un calice à 2-3-4-5-G divisions imbriquées ou plus rarctncnt valvaircs, manquant comiiléic- inenl quelquefois ; dcsélamines opposées en nombre égal ou moindre, à filets toujours dressés même avant la floraison, à anibores tantôt biloculaires et s'ouvranl en deliors ou en dedans par deux fentes longitudinales, taniôl pcUécs et s'ouvrant par une fente circulaire. Dans les femelles , un calice tu- buleux, entier et s'ouvrant au sommet par un orifice étroit, ou composé de 3-4 5 6 fo- lioles libres ou soudées en partie avec l'ovaire ou enfin tout à fait nul. Style terminal ou latéral , tantôt simple et se terminant par un stigmate spatule, peltéou pénicilliforme, tantôt dixiséà sommet en deux, très rare- ment en trois branches plus ou nsoins lon- gues, sligma tiques. Ovaire libre ou adhérent, à une seule loge , très rarement à deux ou trois, chacune renfermant un ovule dressé et orthotrope, ou suspendu , et en ce cas ana- trope ou campulitrope. Fruit renfermé d.iiis le calice persistant, sec comme du parche- min ou presque drupacé et souvent épaissi par la souduredu calice charnu, indéhiscent ou très rarement se séparant en deux valves. Graine à test membraneux ou papyracé, avec ou sans périsperme, à embryon droit ou re- courbé, mais tournant dans tous les cassa radicule vers le sommet de la loge. Les Ar- tocarpées, si l'on en excepte le genre Figuier dont l'habitation s'étend bien au delà des tropiques , croissent toutes spontanément dans les régions inlcriropicales, répandues dans l'Amérique équatoriale, en Afrique, dans l'Inde , les îles de la Sonde , les Molu- «lucf, les Philippines, la partie boréale de la Nouvelle-IInllande, et tous les archipels de lie l'océan Pacifique. Ce sont des arbres ou arbrisseaux, quelques uns grimpants, à suc le plus ordinairement laiteux ; à feuilles allerncsou distiques, pétiolécs, simples, très entières, ou dentées, d'autres fois pinnati ou palmali-lobées, peltées oudigitées ; à sti- pules latérales ouaxillaires et enveloppant quelquefois en forme de cornet renversé le URT bourgeon terminal, caduques; à fleur.* mo- noïques ou dioïques, disposées en cymes pa- niculées, en grappes , en épis , en tête . o:: ramassées sur un réceptacle convexe ou con- cave, qui quelquefois se recourbe autmir d'elles et les renferme; les femelles quelque- fois solitaires dans un involucre poly|ili)lli'. libre ou soudé avec elles. I.e suc laiieu'i jouit des propriétés les plus opposées dans desgenres en apparence 1res voisins : inolTen- sif, doux et même alimentaire dans les uns, comme, par exemple, le Galaclolendrum ou Arbreàlait, dont se nourrissent les habitants de la cordilièrc de Venezuela ; acre, amer et toxique dans les autres, comme par exemple dans VAnliaris ou Upas-Anliar des îles de la Sonde et desMoIuques, où les habitants l'emploient pour empoisonner leurs flèches. Ce suc, dans beaucoupd'espèces , contient du caoutchouc et sert à sa préparation, et de là le nom d'e/asJica donné à quelques unes, à un Ficus, au Castilloa , etc. Le bois est utile à l'industrioi, soit pour la menuiserie et l'ébénislerie, soit pour la teinture, comme celui du Cadrania javanensis. Enfin, les fruits de quelques uns fournissent un ali- ment recherché, et il suffit de citer comme exemples la Figue et principalement les ir6re5 à pain {Artocarpus inlegrifoUa et surtout imisa). Nous suivrons dans la distribution des genres , comme pour l'exposition précé- dente des caractères, le travail récent et très consciencieux de M. Trccul sur celte famille. GENRES. Tribu 1. — CoNocÉPiiALÉns. Ovule droit, dressé de la base de la loge. Cecropia , L. — Dicranoslachijs , Trec— ? Myrianlhus , Beauv. — Conoccphahts , Bl. — Coussapoa, Aubl. Tribu 2. — Pouroumées. Ovule latéral, semi-analrope. Pourouma, Aubl. Tribu 3.— AnTOCAKPÉES PROPREMENT DITES. Ovule pendant. Fleurs femelles nom- breuses , sur la surface externe d'un récep- tacle globuleux ou allongé. Treculia, Dne. — Artocarpus, L. ( Silo- diuni , Banks. — Rima , Sonn. — Radema' cl:ia, Thunb. — Soccus, Rumpb. — Pol]/- URT pheiiia , Lour.) — Cudrauus, Rumpb. [Cu- drania, Trec.) Tribu i. — Oi.MÉDiKiis. Ovules peiidanl. Fleurs femelles solitai- res ou nombreuses, sur un réceptacle plane ou coiuave. Obnedia, R. Pav. (^Maquira, Aubl.) — Pseudolinedia , Trec. — l'crebca, Aubl. — Ilelkosiylis, Trec. — Noycra, Trec— Cas- (illoa, Cerv. Tribu 5. — FiciiES. Ovule pendant. Fleurs nombreuses li- bres , renfermées dans un réceplacU en forme de poire ou de pomme, qui i 'e!.t ouvert que pur ua oriûce étroit à :ou sommet. Ftcus, Tourii. Tribu 6. — Bhosimées. Ovule pendant. Fleur femelle unique ou double, souilce avec le rcoeptacle ou Fin- vol ui-re. lirosiinuin, Sw. {Alicaslrum , P. Br.) — Piraniicra, Aubl.) — l'ryinalococcus, Poepp. — Anliaris , Lesch. [Lcpurandra, Nimmo). — Sorocea, Si-Ilii, A tous ces genres doivent «'en ajouter deux que M. Trécul folioles égales , libres ou soudées, concaves , imbriquées dans le bouton, très rarement réduites a une. Étamines en nom- bre égal, insérées à sa base; à filets distincts, sillonnés de rides transversales , recourbés avant la floraison et se redressant ciasiique- menl à son sotnmel; à anthères introrses, liiloculaires, s'oovranl dans leur longueur; rudiment d'ovaire au centre. Dans les fe- melles, calice de 4-3 folioles dont plusieurs pi us petites, avortant même quelquefois com- plètement, libres ou souvent soudées en in tube ventru; étamines rudimenlaires sqna- iiiiformes ou nniles ; ovaire libre, scssilc, ovoïde, uniloculaire, avec un seul ovule dressé de sa base. Stigmate sessile et déchi- queté en lanicic» nombreuses, ou occupant UKT 229 l'extrémité , ou bien le côté d'un style ter- minal ou latéral, en Icte ou en pinceau. Aliène membraneux ou crustacé , envc- I Itippc par le calice persistant, sec ou charnu. I Graine dressée à tégument membraneux, [ souvent sondé avec le péricarpe , à péri- sperme charnu, entourant un embryon droit antitrope, c'est à-dire tournant en haut sa radicule, beaucoup plus courte et étroite ï que les cotylédons ovales et planes. Les es- pèces sont des arbres ou des arbrisseau» , qui |)lns rareuient atteignent la taille d'ar- bres ; habitant principalement les régions tropicales ou juxtairopicales et surtout l'Asie, quelques uns s'avançant dans les régions tempérées où on les rencontre tou- jours près des habitations des hommes. Leur suc est aqueux ; leurs feuilles sont opposées ou alternes, simples, tantôt pcnninervées et denléeSo tantôt, mais plus rarement, palma- tinervées et lobées, accompagnées de stipules pétiolaires, libres, entières ou lobées, qui tom- bent ou manquent rarement, recouvertes souvent, ainsi que les autres parties, de poils d'une nature particulière, adncs et fusifor- mes, ou redressés et remplis d'ufi fluide acre, dont l'action sur la peau œl connue sous le nom iVurlicaHoîi. Leurs fleurs monoïques ou dioïques, ra- rement polygames, sont disposées en pani- cules, épis ou capitules, quelquefois sur un réceptacle épaissi et charnu, le plus souvent avec un involucre commun de plusieurs fo- lioles libres ou soudées. Les fibres du liber, tenaces dans beaucoup de ces espèces, peu- vent être utilement employées comme tex- tiles , et le sont, notamment à la Chine, dans le Tchou-ma ou Utiica nivea. Urlica, Toiirn. (Urlica, Ure.ra, Laporlea, Fleurya elGirardinia, Gaud ) — Sciophilaf Gaud. — Elaloslcmina, F'orst. {Langeveldia, Gaud. — \'aniera, Lour.) — Schuchowikua, End].— Pilca, Lindl. {Dubrueilia, Gaud. — Haynea, Schum.) — i'ellioitia, Gaud.— Boelimcria, Jacq. [Frocris , Cunim.) — A^c'- raudia, Gaud. — Panctaria, Tourn. {Pana- taria , Freirca , Thauinuria, Gcsnouinid , Pouzolziacl /îousxe/ia, Gaud. — Mononalis, Hamilt. ) — So/eùo/ia, Gaud. { llclxiuc , Req.) — Fcrskalea,L. {Cuidbeja, Forsk } — Diofjuclia, Gaud. — Auslialina, Gaud. 2^0 LRT Les genres cités coinme synonymes des Vrlica et Parielaria et établis comme dis- tincisparM. Gaudicbaud , doivent, s'iU ne sont pas, en effet, adoptés, y être du moins conservés a litre de sections , ce qu'a fait M. Endiicher que nous avons suivi ici. On rapportait encore à cette famille le T/ie- Hgojium, L.(^jynocramf^edes anciens), qui en liilTèreassezpourqu'onl'aitconsidéré comme type d'une petite famille des Cvnocuambées, qu'il constitue à lui seul , et se rapproche d'autre part des Alriplicées. Elle s'éloigne des Urticacées par le calice bi foliole de ses fleurs mâles renfermant de 3 à 20 étamines, et par celui de ses fleurs femelles adhérent à l'ovaire qui renferme un ovule basilaire campulitrope, devenant plus tard unegraine recourbée en fer-a-cheval comme son em- bryon à raiiicnle infère qu'enveloppe un pcrisperme charnu. C'est une herbe succu- lente de la région méditerranéenne. CANNABINÉF.S. Fleurs dioïques. Dans les mâles, calice de 5 folioles imbriquées; autant d'étamijies insérées à leur base, è filets filiformes, courts et droits, à anthères biloculaires s'ouvrant latéralement dans leur longueur. Dans les femelles, pour calice une bradée embrassant plusou moinscomplétementl'ovaire, à moins qu'on n'admette comme tel une membrane mince et tronquée qui le revêt; ovaire li- bre, biloculaire , surmonté d'un style cwurt avec deux stigmates allongés, renfermant un ovule suspendu au sonmiet de la loge et campulitrope. Akène. Graine à tégument membraneux, quelquefois épaissi dans son repli , sans périsperme, à embryon recourbé ou même enroulé en spirale avec sa radi- cule dirigée en haut etses cotylédons incom- bants.Les espèces sont des herbes animelles ou vivaccs , et en ce cas volubiles, àsuc aqueux, à feuilles oppo>ées ou alternes au sommet de la plante, péliolées, incisées ou lobées, dentées , accompagnées de stipules caduques ou persistantes ; à fleurs disposées m grappes ou panicules sur les pieds mâles, >urles femelles en épis serrés ou même strobiliformes. Des deux genres Cannabis , Tourn. et Ilumulus, L. ^Lupulus , Tourn.) qui consti- tuent cette famille, et que la culture a si généralement répandus par tous pays, le URT premier onChativre, est originaire des mon- tagnes de l'Asie centrale, le second ou Hou- lliin des lieux bas du Levant. Le Houblon est recherché pour la fabrication de la bière, à laquelle il donne une amertume agréable et des propriétés stimulantes , même légère- ment narcotiques, dues au principe rési- neux contenu dans les petits grains jau- nâtres dont sa surface, celle de ses bractées surtout, est toute saupoudrée elqui consti- tuent la Lupuline. Le Chanvre est cultivé comme textile, à cause de la ténacité si remarquable des fils de son écorce, téna- cité que nous avons au reste déjà signalée dans beaucoup d'autres plantes de ce grand groupe. Sa graineestle Chenevis. Ses feuilles renferment un principe narcotique extrême- ment puissant, et c'est avec celles du Canna- bis indica qu'on prépare cet aliment eni- vrant, le llaschich, si recherché dans l'Egypte et l'Arabie, et dont on parle tant aujour- d'hui. Il nous reste à indiquer quelques genres primitivement associés aux Urticinés, mais qu'on s'accorde aujourd'hui à en séparer, quoique les avis soient partagés sur la place qu'ils doivent occuper dans la classification naturelle. Le Gunncra en diffère surtout par la structure de sa graine formée d'un très gros périsperme charnu, vers le sommet duquel est niché un très petit embryon. ï/ovaire est adhérent , uniloculaire avec un cvule pendant. On observe souvent au-dessus de lui deux étamines épigyiies, placées d'autres fois dans une fleur dilTéreiile; et en outre, ordinairement deux pétales caduques. Ces ca- rectères sont les plus saillants d'une petite famille des Ounnéracées , dont M. Gaudi- chaud fjit une de ses sections des Urticée.* sous ic nom de Misandrces , que M. Kndli- cher laissait d'abord près de ce groupe, mais qu'ensuite il a portée auprès de celui des Haluragécs, tandis que M. Lindley ne la conservant pas , range ce genre parmi les Araliacées. C'est en effet avec celte dernière famille que les Gunnéracées offrent le plus d'analogie dans leur port, quoiqu'elles aient plus de ressemblance encore avec certaines Urticées , ce qui probablement avait déter- miné la première ipiiiion des l)Otanistes classificaieurs. Les jun/ie/osont des plantes herbacées à suc aqueux, répandues hors CRV ileii tropiques dans rAtnériqiie méridionale et l"Afri(jiie australe, et entre les tropiques, nuis sur les montagnes, tant en Amérique que dans les îles de la Sonde et de rarclii- pel des Sandwich. On distingue, ou l'on réunit comme section au genre Gumiera, L. ( Perpensiiin, Burm. ; Panke, Keuill. ), le i1/isa>idra, Conim. {Disomene, Banks, Soi.). M. Eniliicher en rapproche \e Milligauia , Hioli., et fait remarquer ses rapports in- times avec le Dysemone, Forst. Le genre Gyuoceplialum Bl. {Pliytocrenc, Wall.), presque toujours confondu aussi pirmi les Uiticinées , en diffère par son ovaire biovulé avec une seule loge. Il se compose de lianes remarquables par la struc- ture anomale et singulière de leur bois , originaires de l'Inde et des Moluqiies. En- dlicher forme de ce genre et du Nalsialum , llafu., une petite famille à la suite de celle des Menispermacées, mais qu'il ne caracté- rise pas; et, en effet, ses caractères sont beaucoup trop incomplètement connus en- core pour fixer ce point de classification. On peut se convaincre combien il est in- certain, par l'opinion de M. Trécul qui croit devoir rapprocher le Gynocephalum des Protéacées. Le genre i4porosa, BI., est le même que le Scepa, Lindl., type d'une petite famille qu'Endlicher compose, en outre, des genres Li^pidoslachys et Hymanocardia , Wall. , plutôt voisine des Euphorbiacces, avec les- quelles il serait même difficile d'établir sa distinction, Jans l'état imparfait des con- naissances qu'on possède à son sujet. (Ad. J.) URUBITIIVGA Less. ois. — Synonyme de Morphuus G. Cuv. (Z. G.) UUUIiU. OIS. — Nom d'une espèce du genre Vautour. — Voy. ce mot. (Z. G.) UUUS. MAM. — Nom latin de l'Aurochs. (E. Ba.) UUVILLÉE. Urvillea (dédié au célèbre navigateur et botaniste Dumont-d'Urville). ooT. va. — Genre de la famille des Sapin- dacées, tribu des Sapindées, formé par M. Kunth [in Homb. et Bonp., Nov. gen. et sp., vol.V,p. I0o,lab.4C0) pnur deslianesde l'Amérique tropicale. On en connaît six ou sept espèces, parmi lesquelles le type du genre est VUrvillea ulmacea ïlumb., B(mp., Kunlli. (D. G.) USN 231 •USECHUS. INS. — Genre de Coléoptères hétéromères, tribu des Taxicornes, fondé par Molchoulsky (.1/e'm. de la Soc I. dexuat. de Moscou, 1.8i3, t. XVII, p. 279 228) sur une espèce de Californie qui est \'U. laccrta de l'auteur. (C.) L'SIE. t/sf'a (oûjia, essence), ins. — Genre de Diptères, delà famille des Tanystomes, tribu des Bombyliers, créé par Latreille (Hist. nat. dos [,is. , 1802) aux dépens des Volucella de Fabricius, et adopté par tous les naturalistes. Le principal caractère des Usia est d'avoir une trompe plus longue que la tête. On en connaît une dixaine d'espèces particulières au midi de l'Europe, et à la partie septentrionale de l'Afrique. Le type est VUsia œiiea Latr. (loco citalo). (E. D.) USiVÉE. Usnea (icrov , corde)?? bot. cr. — (Lichens.) Ce genre, dont le nom créé par Dillen a une étymologie incertaine, a été fondé par Acharius sur les caractères suivants. Apothécies latérales ou terminales, sessiles, peltées, d'abord scutelliformes , puis presque planes, orbiculaires, rarement nues en leur pourtour qui , au contraire, porte le plus souvent des fibrilles rayon- nantes, simples ou rameuses, de la mêniperme , indivis ou terminé par deux cotylédons très-petits, ou même par un seul plié sur lui-même. Les espèces dis- 15^^ 234 UTR pensées sur la terre , entre les tropiques ou dans les régions tempérées, habitent les eaux ilagnatae^ ou la surface des marais. Les premières ont leurs feuilles éparses ou verticiliées , déchiquetées en lanières capil- lacées, qu'accompagnent des vésicules aéri- fères qui les soutiennent dans l'eau ; les se- tondes, des feuilles entières, souvent épaisses et ramassées en rosettes radicales; les unes et les autres, des hampes supportant hors de l'eau une ou plusieurs (leurs en grappe, jaunes, violettes, bleues ou panachées, très rarement blanches. Ulricularia, L. {Lenlibularia, Vaill. ) — Genlisea , St- Hil. — Pinguicula , Tourn. (CraJidonifl, Reichenb. ) (Ad. J.) *l]TRICULE. Utriculus. bot. — Ce mot est employé par les botanistes dans deux sens très différents. l'En phytotomie, il est synonyme de cellule. Dans ce sens, la plu- part des auteurs le font féminin; mais M. A. de Jussieu, M. Ad. Brongniart l'emploient habituellement au masculin. 2" En carpo- logie, on désigne sous ce nom, depuis Gœrt- ner, une sorte de fruit sec, monosperme, dont le péricarpe est peu développé , bien que distinct, et ne fait corps intimement, ni avec le tégument séminal, ni avec le tube du calice. Cette sorte de fruit est assez commune; mais souvent son nom est ap- pliqué, dans les ouvrages descriptifs, avec peu de rigneur. Du mot utricule on fait l'adjectif Mtricu- laire qui est usité en diverses circonstances. Ainsi on dit également le tissu uhiculaire ou le tissu cellulaire; ainsi encore Guetlard désignait sous le nom de glandes uiricu- laires les réservoirs sous -épidermiques rem- plis d'un liquide incolore, qui donnent au Mesenibryanihème glacial l'aspect singulier qui le disiingiie. Enfin, de ce mot d'utricule on forme en- core l'adjectif utricu\eux, par lequel on dé- signe quelquefois des parties qui semblent enflées en petites outres ou qui forment des rennements de ce genre. C'est ainsi que M. de Mirbel a nommé {Physiol. végét., vol. II, p. 621) racine utriculeuse la portion desUlriculaires(Foî/. utriculaire) «chargée de petites outres qui paraissent avoir beau- coup d'analogie avec les feuilles." (D. G.) UVE L'VA-URSI. BOT. PH. — Le genre crée sous ce nom par Tournefort a été réuni par Linné à ses Arbulus, desquels il a été déta- ché ensuite par Adanson sous le nom d'Arc- tostaphylos, aujourd'hui adopté. (D. G ) UVAIRE. Uvaria {uva, raisin), bot. pb. — Genre de la famille des Anonacées, trihu des Xylopiées, formé primitivement par Linné {Gen. plantar., n° 592), mais dont la circonscription a beaucoup varié dans les ouvrages des botanistes modernes. Comme l'admet aujourd'hui M. Endiicher ( Gen. plantar., no 4717), il réunit les Uvaria Lin. et les Unona Lin. F., que M. Blume avait récemment caractérisés avec plus de préci- sion. Il forme ainsi un groupe nombreux de plantes ligneuses, arborescentes ou frutes- centes, indigènes des parties chaudes de l'Asie et de l'Amérique, dont plusieurs don- nent des fruits comestibles. (D. G.) LVEDALIA. BOT. ph. — M. Rob Brown a établi sous ce nom un genre de la famille des Scrophulariacées, très voisin des MimU' lus, dont le type était une plante herbacée de la Nouvelle-Hollande, nommée par le célèbre botaniste anglais Uvedalia linearis. Mais M. Beniham, dans sa révision mono- graphique des Scrophulariacées {in D. G. Prodrom., vol. X, p. 368), le réunit aux Mimulus, parmi lesquels la plante qui lui servait de type se range sous le nom de il/i- mulus Uvedaliœ Benlh . (D. G.) Le même nom d'Uvedaliaa été donné par De Candolle à une section du genre Polym- nia, de la famille des Composées, tribu des Sénécionidées. (D. G.) UVELLE. Uvella (dimin. de uva, petite grappe), infus. — En prenant pour type la Volvoxuvade MQller, M. Bory de Saint-Vin- cent créa le genre Uvelle, qu'il plaça dans sa famille des Pandorinées, ordre des Gyrn- nodés. M. Dujardin range ce genre dans la famille des Monadiens. Les animalcules isolés ressemblent en effet entièrement à des Monades pourvues d'un seul filament; mais ils vivent agrégés en masses sphéri- ques ressemblant à des Mûres , et se mou- vant librementen tournant dans le liquide. Parmi les espèces rapportées à ce genre, nous citerons la Fausse mûre, que M. Bory a décrite sous le nom de Uvella chamœmo- rus, et dont M. Ehrenberg a fait le type de son genre Polyloma , sous le nom de Poly- VAC loma uvella; Mùller l'avait décrite en la nommant Monas uva. (E. Ba.) UVIGERIIVE. Uvigerina ( uva, grappe; gero, je porte), forau. — Genre de Foraini- nifères bélicosiègues, de la famille des Tur- binoïdes, créé par M. d'Orbigny, et dont la caractéristique et les rapports sont indiqués dans le tableau de la page 667, tome V, de te Dictionnaire. M. d'Orbigny a décrit une espèce de la craie blanche du bassin de Paris (Z/i;. tricarinala]: une du tertiaire de Bordeaux, et deux des terrains subapcn- iiins de Sienne. (E. Ba.) UVULAIRE. Uvularia (de uvula, petite grappe), bot. ph. — Genre de la famille des Mélantbacées ou Colchicacées formé par Linné [Gen. plant., n" 412), et dans lequel sont comprises des plantes herbacées, indi- gènes de l'Amérique septentrionale, des parties montagneuses de l'Inde et de la Chine, à feuilles embrassantes, assez larges, nervées, à fleurs accompagnées de bractées, présentant un périantbe de 6 folioles cam- VAC 235 panuléeg-conniventes, marquées à leur base d'un sillon nectarifère. On en connaît au- jourd'hui six ou sept espèces , parmi les- quelles l'UvuLAiRE DE LA CniNE , Uvuloria sinensis Lois., est cultivée dans les jardins en terre de bruyère, et l'hiver, en orange- rie, à cause de ses fleurs pendantes, d'un rouge brun. (D. G.) *IJVLLAUIÉES. Uvularieœ. bot. ph. — Dans son travail sur les Mélantbacées de l'Amérique septentriojiale , M. Asa Gray i formé sous ce nom une section dans la triba des Vératrées, et il a exprimé l'opinion que ce groupe appartient plutôt à la famille des Liliacées qu'à celle des Mélantbacées. Néan- moins, M. Endlicher persiste à le laisser dans cette dernière {Gen. plant., suppl. I, p. 1357). (D. G.) *UVVAROWITE (d'un nom d'homme). MIN. — Espèce de grenat de chrome, d'ua vert d'émeraude, trouvée à Bisserk dans le? monts Ourals. — Voy. grenat. (Del.) VAAIVDSOU. 30T. PH.— La plante de Madagascar, mentionnée sous ce nom pur Flacourt , a servi de type au genre Voand- seia Dupet.-Th., de la famille des Légumi- neuses Papilionacées. La véritable orthogra- phedecenom madécasse est plutôt Toandsou que Vaaiid'^ou. (D. G.) VACCAII5E. Vaccaria {vacca, vache). BOT. PII. — Genre de la famille des Caryo- phyllées, sous-ordre des Silénées, établi par Medikus (Phdosop. bot., vol. I , p. 96) pour une jolie plante herbacée annuelle , com- mune dans les moissons de toute l'Europe, d'oii elle s'est répandue sur presque toute la terre , et que les botanistes ont successi- veineiÉt rangée dans des genres difl'érents. Ainsi Linné en faisait une Saponaire (À'apo- naria Vaccaria Lin.); Siblborp uneGypso- phile {Gypsopldla Facca/îa Siblh.); Scopoli une Lychnide ( Lychnis Vaccaria Scop. ). Enfin aiijourd'liui la plupart des auteurs, à l'exemple de MM. Alex. Braun, Fenzl, etc., l'isolent sous le nom de f^accaria vulgaris Ilost. Les principaux caractères qui distin- guent le genre formé pour elle consistent dans un calice ovoïde-pyramidal accrescent, à cinq angles qui deviennent très saillants après la floraison ; dans un ovaire à la base duquel persistent les restes de deux , rare- ment de trois cloisons ; enfin dans une cap- sule crustacée , dont rendocar()e membra- neux se détache à la maturité. La Vaccaire commune est très glabre dans toutes sei parties; ses fleurs sont purpurines. (P. D.) VACCmiACÉES. VACCINIÉES. Fac- ciniaceœ. Vaccinicœ bot. pu. — Famille de plantes dicotylédonées, monopétales, péri- gynes, réunie par beaucoup d'auteurscomme simple tribu à celle des Éricinées , malgré son ovaire adhérent. Ses caractères sont les suivants : Calice inférieurement confondu avec l'ovaire, partagé au-dessus de lui en 4-5-6 divisions. Corolle mono[)éUile, à au- tant de segments alternes , imbriqués dans la préfloraison, caduque. Étamines en nom- bre double, insérées vers le pourtour d'un disque, à filets libres ou monadelphes, à anthères terminales dont les deux loges ver- 236 VAC tirales, distinctes au sommet, «e terminent chacune par un tube allongé ouvert en pore à son extrémité. Ovaire adhérent, couronné par le limbe calicinal et par un disque épi- Rynique, à 4-5-6 10 loger, multiovulées, qui alternent avec les divisions calicinales lorsqu'elles sont en même nombre. Style simple terminé par un stigmate le plus sou- vent capité. Fruit le plus souvent charnu, drupacé ou ordinairement baccacé , plus rarement sec, presque toujours indéhiscent, à plusieurs loges renTermant des graines le plus souvent nombreuses, quelquefois dé- finies et même réduites à l'unité, fixées sur un placenta adné à une colonne centrale, et dont l'embryon, occupant l'îxe d'un pé- risperme charnu, a des cotylédons courts et la radicule dirigée vers le hile ou quelque- fois vers un autre point. Les espèces sont des arbrisseaux ou sous-arbrisseaux à ra- meaux cylindriques ou anguleux. Elles se rencontrent la plupart en deçà du tropique du Cancer, abondantes surtout dans l'Amé- rique du Nord , et sous les tropiques ne se mofitrant qu'à une certaine hauteur des montagnes. Leurs feuilles sont alternes, simples, entières, dentées ou crénelées, courlement pétiolées, quelquefois coriaces, persistantes, dans quelques unes parsemées de points glanduleux , dans quelques autres terminées par une pointe calleuse; leurs fleurs solitaires ou groupées en grappes. Les baies de plusieurs, notamment d'espèces communes en Europe, comme les Faccinium myrlillus, vilis-idœa, uliginosum, etc., con- tenant du mucilage , du sucre et des acides malique et citrique associes à une substance astringente, se mangent cruas ou cuites dans certaines contrées, ainsi que plusieurs autres exotiques, ou ncuvcnt fournir une boisson fertnentée. 1. Fruit charnu. Ceratoslemma , 3. — Oreanthes, Benth. — Agapeles, G. Don (Cavimum, Pet. -Th. — Acosta, Lour.). — Gaylussacia, Kth. (Lussacia, Spreng. ). — Andreusia , Dun. {Peyrusa, Rich.). — Thibaudia , R. Pav. [Chupalones, ^ier. — Chupalon, Ad.). — Cavcndishia , Lindl. — Vaccinium, L. {vitis- idœa, Tourn.). — Oxycoccus, Pers. ( Schol- Icra , ï{olh. ).—Sphyrosvermnmt Ponnf.). VAC 2. Fruitcoriace indéhiscent ou capsulaire. Phalerocarpus , G. Don. — Mademna , Hook. — Anthopterus, Hook, (Ad. J.) VACCIÎMIER, Vaccinium. bot. ph. — Genre nombreux de la famille des Vacci- niées, à laquelle il donne son nom, formé par Linné (Gênera plant., a" •483), et con- servé par tous les botanistes sans autre modification que le rétablissement en genre à part des Oxycoccus de Tournefort , et la formation du genre Phalerocarpus G. Don, pour le Vaccinium hispidulum Lin. Le genre Vaccinier, qu'on nomme aussi quelquefois Airelle, du nom français d'une de ses espè- ces , est très nombreux; en effet, on en trouve 85 espèces décrites dans le Prodro- mus (vol. VU, pag. 565), et dans ce nombre plusieurs ont de l'intérêt. Toutes ces plantes sont des arbustes ou des sous-arbrisseaux, rarement de petits arbres , qui croissent principalement dans l'Amérique septentrio- nale, moins fréquemment dans le milieu et le nord de l'Europe, dans le nord de l'Asie, ou même dans l'Amérique tropicale, à Mada- gascar, etc. Leurs feuilles sont alternes, généralement persistantes; leurs fleurs, so- litaires ou en grappe , ont un calice à tube adhérent, à limbe supère, marqué d'ordi- naire de 4 ou 5 dents ; une corolle urcéolée- campanulée, à 4-5 divisions; S-lO étami- nes insérées sur le limbe du calice, dont l'anthère se prolonge au sommet en deux petites cornes tubulées; un ovaire adhé- rent, à 4-5 loges mulli-ovulées, surmonté d'un style filiforme que termine un stig- mate obtus. Ces fleurs donnent une baie à 4-5 loges JDolvsiiermes , ombiliquée au sommet. L'espèce la plus connue de ce genre est le Vaccinier Myiitille, Vaccinium MynUlu» Lin., petit sous arbrisseau rameux , haut seulement de 3 ou 4 décimètres, bien dis- tinct parmi nos espèces indigènes par ses rameaux anguleux. Ses feuilles sont ovales, aiguës, dentées en scie, tombâmes; ses pe- tites fleurs, d'un blanc rosé , sont soliiaiies sur des pédoncules courts et penchés ; elles donnent des baies d'un noir bleu, de la grosseur d'un gros Pois , bien connues sous leurs divers noms vulgaires de Bleueis , Maurets , etc. Le Myrtille croit abondam- ment dans les bois frais, dans les bruyère» d'uQe grande partie de l'Europe; aux envi- VAC ron» de Paris, il abonde dans plusieurs par- ties de la forêi de Montmorency. Ses fruits ont une saveur aigrelette , tnucilagineiise , IcRcretnent astringente; ils sont assez agréa- bles à manger. Ou en fait des confitures , et une boisson rafraîchissante qui est em- ployée en médecine. On en fait aussi un sirop que certains médecins emploient con- tre la dyssenierie On trouve cette espèce cultivée dans plusieurs jardins Le Vaccinm:!*. des marais , Vaccinium uli- ginosum Lin , est une autre espèce indi- gène également à feuilles tombantes, qui croît dans les tourbières du nord de l'Eu rope, dans les lieux humides des montagnes, et dont les baies , quoique moins agréables que celles du Myrtille, sont cependant utili- sées de la même manière dans les parties septentrionales de l'Europe. On la cultive également comme espèce d'ornement. On cultive aussi le Vaccinie» ponctué , Facci- nium vUis-idœa Lin. , indigène comme les précédentes, dont les feuilles sont persistan- tes, ponctuées en dessous, et dont les fleurs rosées forment des grappes pendantes On cultive encore dans les jardins, comme espèces d'ornement, quelques autres espèces deVacciniers originaires surtout de l'Amé- rique septentrionale , telles que les Vacci- nium pensylvardcum , amœnum , virga- tuin , etc. Tous ces végétaux se cultivent en terre de bruyère , à une exposition fraîche et couverte; mais leur culture est toujours délicate. (P. D.) VACHE. MAM. — T'oy. bcieuf. — Eu com- parant à la Vache plusieurs grands Mammi- fères de divers ordres , mais de forme plus ou moins analogue , on a formé les noms de : Vache-Biche , donné au Bubale. — Foy. ANTU.OPE, Vache blanche , donné à l'Antilope des Indes, Ant. cervicapra. — P'oy. antilope. Vache bleue, donné à rAniilope bleue et au Nylgau. — Foy. antilope. Vache onoGNANTE ou de TAiiTAniE, donnés au Yak. — Foy. boeuf. Vache Marine, donné principalement au Morse, et quelquefois ù rilippopotarne, au Dugong et même a quelques grands poissons. Vachp. sauvage, donné à diverses espèces de Bœuf 3u d'Antilope. (E Ba.) VACHE. BOT. CR. — On donne vulgaire- ment ce nom à quelques espèces d'Agarics, VAG 237 tels que VAgaricus lacli/luus , A . acris. (M.) ♦VACHE IJ>IE. Vachellia. bot. ph. — Genre de la famille des Mimosées , formé par MM. Wight et Arnott pour le Mimosa FurnesianalÀn. (Acacia FarnesianaW iWii .), arbuste originaire des Indes orientales, mai^ très fréquemment cultivé dans le midi de l'Europe, à cause de l'odeur suave de ses fleurs. Celles-ci sont polygames , pourvues d'un calice campanule , d'une corolle ga- mopétale, tubuleuse; de nombreuses éta- miiies ; elles sont groupées en petites têtes arrondies, portées sur des pédoncules axil- laires Le Vachellie de Karnèse , Fachellia Farnesiana "Wight et Arn., porte dans la Provence et le bas Languedoc le nom de Cassier. Ses capitules de fleurs y sont extrê- mement recherchés sous le nom de Cassies. On l'y plante en pleine terre le long d'un mur bien exposé au midi , en ayant seule- ment la précaution de l'empailler pendant les froids de l'hiver. Ses graines ont le test très dur. Avant de les semer pour multi- plier la plante j on est obligé d'en user une extrémité en les frottant contre une pierre. (P. D.) VACIET. BOT. PH. — Nom vulgaire du Muscari comosum Mill., plante commune dans les champs et les vignes de toute la France. ( D. G) VACILLAIVT. BOT. — On nomme anthè- res vacillantes celles qui, étant allongées, sont fixées à l'extrémité du conneclif vers le milieu de leur longueur, de telle sorte que leur position et leur direction varient à la moindre agitation. (D. G.) VACOUA et VAC0UA\G. bot. ph — Noms que portent, à Madagascar, les l'iinda- nus,cl (lesquels a été formé le nom français Vaquais qu'on donneaujou.d'hui à ce genre. — VOIJ. VAQUOIS. (D. G.) *V/EJOVIS (nœ, interject. , Jupiter}. ARACHN. — C'est un genre de l'urdre des Scor- pionides, établi par M. Koch aux dépens dos Scorpio des auteurs. On en connaît deux ou trois espèces , dont le type est le Vœjnvis mexicanus Koch (AracJin.^ pi. 6, fig. 70!, des environs de Mexico. (H. L.) *VAGAIMTES. ins.— M. Robineau-Des- voidy {Myod., 1830) indique ainsi l'une de» divisions de ses Myodaires. (E. D.) VAGIIV. zooL. — Foy. l'art, mammifères, lom. VHl, pag. 464. (E. Da.) ^38 VAG \AG V AGl?i A. [vagina, gaine), moll. — Genre établi par Mégerlc pour les espèces de So- lens qui, coiiuiie le Solen vagina, sont droites. Si l'on peut, sur ce caracière, éta- blir une section parmi les Soleiis , on ne peut fonder une coupe générique, et les l'a- ^ina doivent rentrer dans le genre Solen. C'est à cette section que s'applique la déno- tninalion de Vaginacca , créée par M. de Bl.iinville. (E. Ba.) *VAGIIVACÉS. Vaginacea, Blainv. moll. — Voy. VAGINA. (E. Ba.) *VAGIIVAIIIE. Vaginaria{vagma, gaine). BOT. CR. — (Phycées.) Ce genre est synoiryme du genre HJicrocoleus Desmnz. qui appar- tient aux Oscillariées. Les filaments oscil- lants sont renfermés dans une gaine com- mune. (BnÉB.) *VAGIIVALE. OIS. — Nom donné par G. Cuvier aux Chionis. (Z. G.) VAGIXALIS {vagina, gaine) Gniel. ois. — Synonyme de C/uoius Forster. (Z. G.) VAGINARIA (l'agixa, gaine), rotat. — Schrank a établi sous ce nom un genre de Rotateurs , qui peut , à certains égards , se rattacher aux Furculaires , bien qu'il s'en éloigne beaucoup par sa forme très allongée, et les deux styles très longs qui terminent le corps. Schrank plaçait dans ce genre le Vorticellalongisela de Millier, dont M. Eh- renberg a fait ses Notomma longisela et œqualis; le Trichoda longicauda de Millier, qui est pour Lamarck une Trichocerque ; pour Schweiggsr, une Vaginicole ; pour M. Bury , une Furculaire; pour M. Eliren- berg, le type de son genre 5co>8dmm.(E. Ba.) VAGIKAlilA. EOT. PH. — Genre proposé par L.-C. Richard (m Persoon Encheirid., vol. I, pag. 70;, et rapporté comme syno- nyme au genre Fuirena Rottb., de la fa- mille des Cypéracées. M. Lin.iley a donné ce même nom à une section du genre Disa Berg. , de la famille de» Orchidées, tribu des Ophrydées. (D. G ) VAGIM:LLE. Vaginclla (diminutif de vagina, petite- gaine), moll. -Daudin forma ce genre pour une coquille fossile, commune dans les terrains tertiaires miocènes des en- virons de Bordeaux, et appartenant à la fa- mille des llyalides, parmi les Piéropodes, M. Deshiiyes rattache ce genre aux Cléodo- res ; il faut peut-être le réunir aux Crescis de Rang , qui diffèrent des Cléodores en ce que leur coquille n'a pas de sinus laté- ral. (E. Ba.) *VAGI\ELLE. Vaginella. bot.— De Can- dolle a désigné sous ce nom la petite gaine membraneuse qui, chez les diverses espèces de Pins, entoure la base de chaque faisceau de feuilles. (D. G.) \ AGl\îCOhE .Vaginicola{vagina, ^a\De; colo, j'habite), infus. — Genre d'Infusoires, établi par Lamarck sur trois espèces que Muller classait parmi les Trichodes. Ces animaux sont assez semblables aux Vorti- celles ; mais ils sont logés isolément dans une gaine membraneuse cylindrique, urcéo- lée ou en ampoule, au fond de laquelle ils sont sessiles ou rétractiles au moyen d'un pédicule. M. Ehrenberg considère ce four- reau membraneux comme une cuirasse , et place les Infusoires dont il s'agit dans sa famille des Ophryàina , les partageant en trois genres: les Tintinnusy les Vaginicola et les Colhurnia. Les Vaginicoles se trou- vent dans les eaux pures, douces ou ma- rines, fixées aux plantes ou aux Entomos- tracés. (E. Ba.) VAGI\OPORE. Vaginopora {vagina, gaine ; parus , pore), brtoz. — Genre fondé par M. Defrance pour une espèce de Bryo- zoaires fossiles de la famille des Eschariens, trouvé par l'auteur dans le calcaire grossier, à Parnes , département de l'Oise. (E. Ba.) ♦V/IGI.MLLA. MOLL. — Sowerby a em- ployé ce mot pour Vaginella. — Voy. vagi- NELLE. (E. Ba.) VAGIXULE. Vaginulus (diminutif de vagina, petite gaine), moll. — Les Mollus- ques sur lesquels M. de Férussac a établi ce genre dans la famille des Limaces ne parais.>;ent pas dilTérer essentiellement des Onchidies, et peuvent leur être rapportés. C'est aussi aux Oinhidies que se rattachent les Véronicelles de .M. de Biaiiiville. — Voy, ONCHIDIE et VÉROSICl'XLE. (E. Ba.) VAGIMJLE. Vaginula. cot. — Necker désignait, sous ce nom, les corolles lubn- leiises ou les fleurons «les Ciimposées flosdi- leuses; mais les botanistes n'ont pas sui\i son exemple. (D. G.) VAGIMJLIXE. Vaginulina {vagintila, petite gaine), furam. — Genre de Fornnii- nifères sliihostcgues, établi par M. d'Orbi- gny, et dont la caractéristique , aussi bien que les rapports , sont indiqués dans le ta- VAT VAL 239 Neau de la page 666 du tome V de ce Dic- tionnaire. M. Rœmer rapporte à ce genre 4 espèces des terrains crétacés d'Allemagne, et décrit une espèce ( V. lœvigala) des ter- rains tertiaires du nord de l'Allemagne. (E. Ba.) VAIIÉE. Fahea. bot. pu. — Genre de la r.imille des Apocynées, tribu des Carissées, formé par Lamarck pour un arbrisseau ou un arbre de Madagascar, qui donne du Caoutchouc , et auquel il avait donné pour ce motif le nom de rahea jummifcra Lam. Plus récemment on y a rangé trois nou- velles espèces généralement grimpantes , propres à l'Afrique, et qui donnent aussi du Caoutchouc. Ces plantes avaient été re- gardées par Sprengel comme des Tabernœ- montana , mais elles se distinguent par leur ovaire unique. (D. G.) VAIILIE. Vahlia (dédié au botaniste Vahl ). BOT. PH. — Genre de la famille des Sanifragacées , sous ordre des Saxifragées , créé par Thunberg { Nov. gêner., vol. II, p. 36) pour des plantes herbacées d'Afrique et d'Asie. On en connaît sept espèces, parmi lesquelles celle sur laquelle le genre a été fondé est le Vahlia capensis ThuDb. (D.G.) VAILLA1\TIE. Vaillantia (dédié au bo- taniste Vaillant). BOT. PH. — Genre de la famille des Rubiacées , tribu des Étoiiées , formé par Tournefort sous le nom de Fa- lanlia, qui a été modifié, avec raison, par De Candolle en celui de Vaiilanlia. Il est formé de plantes herbacées, annuelles, à feuilles opposées, ovales, imi-tant avec leurs stipules des verticiiles quaternaires ; a fleurs polygames , sortant de chaque aisselle pur trois, parmi lesquelles celle du milieu est hermaphrodite, et les deux latérales mâles. Leur fruit est tricorne. La Vaillantik des MURAILLES, Vaillaulia muralis DC. {Valenlia muralis Lin.), croît le long des murs et sur les rochers dans nos départements méditer- ranéens. (D.G.) VAISSEAU. MOLL. — La forme de la co- quille a valu ce nom vulgaire aux Nautiles. VAISSEAUX. ANAT. zooL. — Foy. les articles ciuculatiois , mammifères, tous les articles relatifs aux grandes classes du règne animal; sang, etc. (E. Ba.) VAI^SKALX. BOT. — Les botanistes don- nent le nom (le Vaisseaux à ces tubes grêles cl allungcs qui fuimcnt l'un des deux élé- ments constitutifs de l'organisation végétale, et dont les parois présentent constamment des ponctuations, des lignes ou des spires plus ou moins régulières. Ces tubes provien- nent de l'union de nombreuses cellules pri- mitivement distinctes et placées bout à bout, dont les parois en contact ont disparu plus ou moins complètement, en laissant le plus souvent des traces de leur existence première. Malgré tout ce qui a été écrit jusqu'à ce jour, le rôle des Vaisseaux dans les plantes n'est pas encore bien établi; peut-être même pourrait-on dire qu'on ne sait rien de précis à leur égard. On voit donc que leurs classi- fications, en raison de leurs usages, reposent sur une base beaucoup trop légère, ou, pour mieux dire, qu'elles manquent de base. Les caractères que nous venons d'assigner aux Vaisseaux des plantes, dont le plus impor- tant consiste dans la présence constante sur leurs parois de ponctuations, de lignes ou de spires, n'appartiennent pas à ces tubes ir- réguliers, anastomosés les uns aux autres en une sorte de réseau, dont les parois sont entièrement dépourvues de ponctuations, de lignes et de spires, sur lesquels les travaux de M. Schuitz avaient, il y a quelques an- nées, appelé toute l'attention des pliytoto- mistes, et auxquels on a donné le nom de Vaisseaux du lalex ou de laticifères. Le sa- vant allemand que nous venons de nommer avait attribué à ces formations une très haute importance physiologique, et il était allé jusqu'à les nommer Vaisseaux vitaux. Les beaux travaux publiés sur ce sujet depuis très peu d'années ont beaucoup modifié les idées à cet égard, et ils ont fait justice de ces exagérations. .\ujourd'hui, on ne peut plus considérer les laticifères qus comme des Vaisseaux improprement dits ou, si l'on veut, comme des ■pseudo-vaisseaux. Nous avons cru ce peu de mots indispensa- ble pour établir l'état acLuel de la science relaiivetnent aux Vaisseaux. Pour plus de détails, nous renverrons au bel article ana- TOMiK VKGÉTAi.E de M. A. Richard. (P. D.) VAKE. GÉOL. Voy. WACKE. VALDIA. ROT. PH. — Le genre forme sous ce nom par Plumier se rattaihe comme sy- nonyme aux ro/feawtcrm Linné, delà famille des Verbcnacées. (D. G.) VALDESIA. BOT. PH. — Le genre formé, sous ce nom, par Ruiz et Pavon (Prodiom., 2/i0 VAL p. 67, tab. H), se rallache comme synonyme au genre Blakea Linné, de la Tamille des Mélaslomarées. (D. G.) V.\LEi\TIA et VALEîVTINA. bot. ph. — Noms que portait aulrerois l'Armoise, ^rlemhia vulgaris Lin. (D. G.) VALIiMTlAIVlE. Valenliana. bot. pu. — Rafiiiesque a formé, sous ce nom, un genre qu'il dit être voisin du iLinnœa, et qui dès lors rentrerait dans la famille des Lonicéréesou Caprifoliacées, mais sur lequel les botanistes n'ont absolument aucune donnée positive. 11 est basé sur un arbrisseau voluble, indi- gène de l'Abyssinie. Cette plante est le Va- lenliana volubilis, Rafinesque. (D. G.) VALEIVTIME. Valentinia (nom d'hom- me ). BOT. PH. — Genre formé par Swartz (Flor. Ind. occident., p. 687, tab. 14) pour un arbrisseau des Antilles, que ce botaniste a nommé Valentinia ilicifolia, a cause de ses feuilles alternes, pétiolées, glabres et très roides , ondulées-épineuses sur leurs bords comme celles du Houx; ses fieurs apétales sont octandres et donnent un fruit charnu intérieurement. Swartz rapprochait ce genre desRhammées; Jussieu le plaçait dans les Samydées; De Candolle l'a rap- porté aux Sapindacées, et M. Endiicher {Gen. plant., n» 5631) le laisse parmi les genres douteux qui suivent celte dernière famille. (D. G.) •VALEKZUÉLIE. Falenzuelia. bot. ph. — Genre formé par Berlero ( Msc. ex Cam- bess., in Nouv. Ann. du Muséum, vol. III , p. 236, lab. 14) dans la famille des Sapin- dacées , tribu des Sapindées, pour un petit arbre du Chili, à feuilles opposées en croix, trinervées, qui lui ont valu le nom de Fa- lenzuelia (n/iervis Berte. ; à fleurs tétrapc- tales, octandres, avec un calice quinqué- C(ie, un peu irrégulier, et un pistil trilobé, iriloculaire, qui devient une capsule ren- flée, trilobée. M 11 lis a désigné sous le même nom (Scmc??. •nov. Gran., 1810) un genre de l'Amérique méridionale; mais il n'en a pas donné la description; et dès lors celui deBertero, que nous venons de signaler, doit être seul conservé. (D. G.) VALERAIVDIA. bot. ph. — Necker avait proposé sous ce nom {Elem. bot., vol. II, p. 33, 11° 663 , pour quelques espèces de Chironia Lin., un genre qui n'a pas été VAL adopté et qui forme dès lors un simple sy- nonyme de Chironia Lin. (D. G.) *VALERL\ {valeria, aigle), ins.— Genre d'Insectes de l'ordre des Lépidoptères, fa- mille des Nocturnes, tribu des Hadénides, créé par Stephens (Cat. Lcp., 1829), adopté par Duponchel , et considéré par M. le doc- leur Bcisduval comme une simple subdivi- sion du genre Miselia (voy. ce mot). On ne connaît que deux espèces de ce genre: les V. oleagina Fabr., et V. jaspidea Dev., qui vivent dans le midi de la France. (E.D.) VALÉIIIAI^E. Valeriana. bot. pd. — Grand genre de la famille des Valérianées, dont il est le type et à laquelle il donne son nom, de la triandrie-monogynie dans le système de Linné. En le formant, le célèbre botaniste suédois lui avait assigné des ca- ractères si peu précis , que les botanistes postérieurs ont été conduits à en retirer successivement un grand nombre d'espèces pour lesquelles ils ont établi des genres nou- veaux. Gaertner , suivi en cela par Vahl, avait divisé tes Valérianes de Linné en deux grands genres : les Valérianes proprement dites, dont le limbe calicinal devient une aigrette après la floraison, elles Fedia, chez lesquels cette modification n'a pas lieu. Celles-ci ont été suDdivisées à leur tour de manière à donner naissance aux genres Fcdia Mœnch , Valerianella Mœnch, Patri- nia Juss., qui ont encore subi des démem- brements; tandis que des Valérianes pro- prement dites ont été retranchés, par De Candolle, les Cenlranthus à coroile éperon- née et à fleur monandre. Malgré tous cea retranchements, le genre Valériane est en- core important parle nombre île ses espèces et par l'intérêt qui s'attache à certaines d'entre elles. Celles qui ont été décrites jus- qu'à ce jour s'élèvent a environ <2o. Co sont des plantes nerbacées vivaces ou sous- frutescentes, indigènes de ('Amérique tro- picale, surtout dans ses parties élevées, très abondantes dans les contrées tempérées de l'Amérique méridionale, plus rares dans l'Europe moyenne et dans i'Inde. Leurs feuilles radicales sont ramassées, les cauli- naires opposées ou verticillées; leurs fleurs blanches, plus rarement rouges, rosées, jaunes ou même bleues, forment des corym- bes ou des panicules; elles présentent: un calice à tube adhérent, à limbe libre, en- VAL roulé, et finissant par former une aigrette de plusieurs soies pliiiuciises; une corolle s;ins éperon, a lubetîrêle, à linihe {;éiié- ralementqiiadri qiiinqupQile; trois élamiiies attachées a la coniile; un ovaire adhcrent, a trois loges, dont deux très pelites et viiies, dont la troisiefue pourvue d'un seul ovule suspendu; un style simple , que termine un stigmate en têie. A ces fleurs succède un fruit sec, uiiiloculaire et monosperme. M. Endlicher [Gen. plant., n" 2 1 8G) admet parmi les Valérianes les irois sections sui- vantes : a. PkiiUaclis Peis., à corolle trifide; b. Areliaslruin DC, a feuilles imbriquées , charnues-coriaces; à fleurs jaunes; c. l'hu DC, à feuilles membraneuses et à corolle quinquéfide. C'est à ce dernier sous genre qu'appartiennent los espèces européennes sur lesquelles nous devons dire quelques mois. La Valériane officinale , Valeriana offi- cinal is Lin., est une grande plante, d'un mèirc ou davantage, commune dans les lieux humides et couverts, dans les prairies marécageuses de toute la France. Elle est connue vulgairement sous le nom de Valé- riane sauvage. De son rhizome vertical , tronqué, s'élève une lige droite, sillonnée, qui porte des feuilles pubescentes, toutes pinnaliséquées, tant les radicales que les caulinaircs. Ses fleurs hermaphrodites sont légèrement rosées. Son fruit est glabre. Le rhizome de cette plante, ou, comme on le dit habituellement, sa racine constitue un médicament important et très usité. Son odeur est forte et nauséeuse; sa saveur est ûmère, pénétrante, acre d'abord, ensuite un peu douceâtre. De tout temps, elle a élé fort employée et regardée comme excitante à un degré très prononcé, comme anti- s[)asmodique , sudorifique, comme vermi- fîige, etc. Son action se fait sentir princi- lialeinent sur Les organes sécréteurs dont elle accroît fiirtetuent l'énergie , et sur le sy.-iè;ne nerveux. Ou l'a employée aussi cou- ire l'é^jilepsie , et quelques médeciiis as- s'.ae.'it «1 avoir obtenu de bons effets dans le traitement de celle terrible maladie, sur- iiîut chez les sujets jeunes ou atteints depuis p:u. On fait habiiuellenie.'!t usage de sa poudre, dont l'action est beaucoup plus ?ftre et plus marquce que celle de son eau fJiililUie ou (le .«.ou cxti;iit. Ou attribue les VAL 2a propriétés médicinales de la Valériane offi- cinale à la présence d'un acide particulier qui a reçu le nom d'acide valérique ou va- lérianique (C'CllSO^), et dont la découverte est due a Penu. Cet acide e.-t un liquida incolore, à ferle odeur de valériane, d'une saveur acide et piquante; il s'eiiQamme facilement; qiiebiues uns de ses sels sont aujourd'hui employés en médecine. Onze ou douze espèces de Valérianes ap- ()ariiennent a l.i Flore française. La plupart d'entre elles ont des propriétés médicinales analogues à celles de la Valériane officinale, mais moins prononcées; elles ne sont pres- que plus employées aujourd'hui. Deux de ces espèces se trouvent dans les jardins d'agrément. L'une est la VALiiiiiANE Phu , Valeriana Pha Lin., qui croit en Suisse, en Allema^îne, qui a été indiquée en Alsace, près d'Agen et de Bordeaux, mais dont l'in- digénat est néanmoins douteux. Elle reçoit fréquemment le nom vulgaire dt grande Va- lériane qu'elle ne mérite guère, puisque sa taille est égale seulement à celle de l'espèce précédente. Elle se distingue de celle-ci sur- tout par ses feuilles radicales indivises Ses fleurs sont blanches ou rosées. La Valéuiase DES Pyrénées , Valeriana pyrenaica Lin., est une grande et belle plante, à feuilles en cœur, les supérieures tri ou pinnatiséquées avec un grand segment terminal , à jolies fleurs purpurines, dont le nom indique la patrie. Elle demande un sol léger et humide, une exposition ombragée. (P. D.) VALÉRIAIVE GRECQUE, VALÉRIAME BLEUE. BOT. PH. — Noms vulgaires donnés par les horticulteurs au Polemonium cœru- luum Lin. (D. G.) VAS.ERÏAIVÉES. Falerianeœ. eot. pk. — Famille de plantes dicolylédonées , mo- nopétales , périgynes, dont les caractères sont: Calice tubuleux dont le limbe se par- tage en 3-5 lobes égaux ou inégaux, ou en un plus grand nombre de lanières sétacées et plumeuses formant une aigrette, enrou- lées dans la préfloraison, déroulées et accres' centes, plus tard, et enfin, caduiiues. Co- rolle nionopétale, insérée sur le bord d'un disque épigynique, à tube régulier ou laté- ralement muni d'un éperon , à limbe par- tagé en lobes obtus au nombre de 5 égaux ou inégaux et disposés en deux lèvres, plus rarement réduits à 3-4. imbriqués dans la 16 212 VA^ préfloraison. Élaniines insérées au même point, en nombre égal et alternes, d'autres fois réduites à trois ou à une seule, à filets libres, à anthères introrses, biloculaires, s'ouvrant dans leur longueur. Ovaire adhé- rent dans toute sa longueur avec le tube caSicinal, à trois loges dont deux demi- avortées et vides, une seule fertile avec un ovule analrope suspendu à son sommet. Style simple. Deux ou trois stigniales distincts ou soudés. Fruit indéhiscent, coriace ou mem- braneux , présentant souvent une surface irrégulière dont les formes diverses dépen- dent des divers degrés de développement des loges avortées; 1-sperme. Graine sus- pendue, à tégument membraneux double, l'intérieur quelquefois épaissi, mais sans périsperme , à embryon droit dont les coty- lédons sont beaucoup plus longs que la ra- dicule supère. Les espèces habitent l'ancien continent, l'Europe centrale, la région méditerra- néenne, rOrient et la Sibérie, jusqu'au Japon ; rares en Amérique dans l'hémi.sphèie boréal , mais abondantes dans 1 austral. Elles s'élèvent sur les montagnes à des hau- teur? considérables , et c'est là seulement qu'on les observe dans les zones plus chaudes. Ce sont des plantes herbacées, an- nuelles ou vivaces, quelquefois même sous- frutescenies, dressées ou volubilcs, à feuilks rapprochées à la base de la tige , ou oppo- sées à ses nœuds, entières ou partagées plus ou moins profondément en segments pen- nés, dépourvus de stipules; à fleurs dispo- sées en cymes par dichotomies plus ou moins multipliées, plus ou moins prolongées, quel- quefois imparfaites par avortement et même dioiiques, blanches, rouges, bleues ou jaunes. Dans les racines des espèces vivaces se forme un suc aromatique, auquel l'huile éthérée particulière, l'acide dit valérianique et une substance sxtraclivs amène, donnent un arôme caractéristique et deà propriétés sti- mulantes ou antispasmodiques qui sont em- ployées par la médecine. ^alrinia, J. (Gylonanthus, Raf. — Fedia, Ad.). — Nardoslaclnjs, DC.—Dufresnia, DC. — Valerianella, Mœiich. {Polypremmn, Ad. — Odontocarpa, Neck.). — Aslrephia, DC. {Hemesolria, Ra^'. — Oligœoce, W.).— Ferfm, VAL Mœnch. ( Mitrophora , Neck. ). — P/edri- lliis, DC. — Centranthus, l)C. {KetHratilhtis, Neck.). — Faleriana , Neck. ( Phyliactis , Pers.). — Delckea, DC. Après ces genres, on en place encore un anomal , le Triplosteyia, Wall., et un autre douteux, VAxia, Lnur. (Ad J.) VAUÉKIA^EI.LE. Falerianella (dim. AcValeriana). roT. ph. — Genre de la famille des Valériauées , de la triandrie-monogy- nie dans le système de Linné, formé par Mœnch (Melliod., 486) par un démembre- ment des Fedia Gaertn., qui provenaient eux-mêmes d'une subdivision du genre Va- leriana Lin. Il se compose de petites plantes herbacées annuelles, presque toutes indi- gènes de la région méditerranéenne, des pays qui avoisinent le Caucase, plus rares dans l'Europe moyenne ; à lige dichotome, à feuilles opposées, oblongues ou linéaires, entières ou plus ou moins profondément divisées à la base; à petites fleurs blanches ou rosées. Ces fleurs présentent; un calice à tube adhérent, à limbe libre persistant en une sorte de couronne sur le fruit; une corolle régulière, sans éperon, et dont le limbe a cii:q lobes obtus; trois étamines; un ovaire à trois loges, dont une seule est fertile et renferme un ovule suspendu. Le fruit est sec, ind'éhiscent , couronné par le limbe calicinal persistant 3t denté de di- verses ni.-inières ; il est creusé de trois loges, dont les deux restées stériles et vides se confondent parfois en une seule. On connaît de 45 à 50 espèces de Valérianelles , qui rentrent dans quatre sections établies par De Candolle {Mém. sur les Falcri., p. 10; et Prod , vol. IV, p. 625), sous les noms suivants; a. Selenocœlœ; h. Platycœlœ ; c. Psilocœlœ ; d. Locuslœ.— Environ une dou- zaine de ces espèces appartiennent à la flore de France. Parmi elles nous prendrons pour exemple la Valérianelle potagère, Vale- rianella oliloria Mœnch , espèce très com- mune dans tous les lieux cultivés, dans les champs, les vignes, etc., et si connue sous les noms vulgaires de Mâche, Doucette, Boursette, Blanchetle. C'est une plante de 2 à 4 décimètres de hauteur, à tige dichotomie, souvent dès le bas, et faible. Ses feuilles sont lancéolées, généralement entières. Ses fleurs ont leur limbe calicinal à trois dent» fort peu marquées, qui sont à peine visibla VAL plus tard sur le rriiit. Celui-ci est particu- lièrement caraclérisé par sa Torme com- primée presque lenticulaire, un peu plus large que longue , à deux faces un peu ri- dées en travers. Tout le monde ooiinaîl celle plante doni les rosettes de feuilles, cueillies avant que la tige ait commenté à monter, forment une salade agréable. Four cet usage, OH recueille la Mâche dans la campagne, ou, plus habituellement, on la cultive dans les potagers. Dans ce dernier cas, on la sème à la volée dans une terre douce, bien ameu- blie, et fumée l'année précédente. Ces semis se font à la fin de Télé et au commencement de rauiomnc. On cultive aussi, sous le nom vulgaire de Mâche d'Italie, la Vai.érianelle couRONNiiE, Valeiianella coronala DC. , dont les feuilles sont plus lar^^es et plus savou- reuses. (P. D.) VALERIAXOIDES, Vaill. bot. pu. — Synonyme de Cenlranlhus DC, de la famille des Valérianées. (D. G.) *VALGUS. INS. — Genre de Coléoptères pentamères, tribu des Mélitophiles valgi- dées, établi par Scriba ( JoHrn. , I, p. 66) et généralement aduplé de nos jours. 13 espèces font partie du genre : 6 sont, origi- naires d'Asie, 3 d'Amérique, lest propre à l'Australie et 1 à l'Europe; cette dernière, type, est le Se. hemipterus Lin. (C.) VALIERAIVi. BOT.PH. — D'après M. Blume, c'est le nom que les Javanais donnent au Cissus scariosa, sur les racines duquel croît le Rafflesia Arnoldi, (D. G.) VALIKAIIA. BOT. PH. — Genre proposé par Adanson {Famil. des plant., vol. H, pag. 8i), qui rentre comme synonyme dans le genre Memecylon Lin. , type de la petite famille des Mémécylées. (D. G.) VALLARIDE. rallaris. eût. ph.— N.-L. Burmann avait formé sous ce nom ( Ind., pag. 51 ) un genre particulier pour un ar- brisseau voluble, iniligène des Indes orien- tales , à fleurs agréablement odorantes, en corymbe , qu'il avait nommé Vallaris Per- gularia. Linné crut devoir confondre ce genre avec ses Pergularia , parmi lesqueFs l'espèce type devient son Pergularia glabra. Mais M. Robert Brown a rétabli ce groupe générique qui a été admis par les botanistes de nos jours, qui appartient à la famille des Apocynacés, tribu des Échitées, et que dis- tingue très bien> une autres caractères, son VAL 2h?> style pubescent. On en connaît aujourd'hui 1 quatre espèces. (D. G.) j VALLÉE. Fai/ea (nom d'homme), iioi. I PO. — Genre de la famille des Tiliacées, sous-ordre des lîliEacarpées , tribu des Tri- j cuspidariées, formé par Mulis (/Imcr., v. 7, t.X, ex Lin. fil., Supplem., pag 42 et 266) j pour un arbre de petite taille, indigène de Santa -Fé de Bogota , auquel il a donné le nom de Fallea sltpularis, à cause de ses sti- pules réniformes, assez grandes. On en con- naît aujourd'hui deux autres espèces, égale- ment de la Colombie et du Pérou. (D. G.) VALLESIE, rallesia ( nom d'homme ). BOT. PH. —Genre de la famille des Apocy- nacées, sous-ordre des Ophioxylées , établi par Ruiz et Pavon ( Prodrom. (l. peruv. , tab. 3; Flor peruv., vol. Il, pag. 2S, tab. 151 ) ; auquel apparlienuent de petits arbres et des arbrisseaux de l'Amérique tro- picale; à feuilles alternes, ovales ou oblou- gues , généralement doublées , à fleurs blanches, portées en grand nombre sur des pédoncules opposiiiloliés, dichotomes. On en connaît aujourd'hui 4 espèces. L'espèce type est le rallesia dicholoma R. et P. (D. G.) VaLLI. Fallia. bot. ph. — Ces mots , suivis de divers adjectifs indous , forment les dénominations employées par Rlieeue pour désigner plusieurs plantes difl"érentes' des Indes orientales. (D. G.) VALLIFILIX. BOT. CR.— Dupetit-Tliouars a proposé sous ce nom {Gênera nova Mu.dug., n" 1 ) un genre dont VOphioglossuin scati- dens Lin. est le type , mais qui se raltaihe comme synonyme au g. Lygodium Swartz, de la famille des Fougères Scbizœacées. (M.) VALLIS1\É1HIE. Faliisneria (dédié à Vallisneri, botaniste italien de la fin du xvii^ siècle et du commencement du xviii''). bot. ph. — Genre de la famille des Hydro- charidées , tribu des Valiisnériées , formé par Micheli [Gênera, n° 10) pour des plan- tes herbacées vivaces , acaules et stoloni- fères, qui croissent au fond des eaux douces dans le midi de l'Europe, dans l'Amérique du Nord , aux Indes et à la Nouvelle- Hol- lande. Les feuilles de ces végétaux sont li- néaires-rubanées ; leurs fleurs sont dioiques, les mâles très petites, réunies en grand notnbre dans une spalbe translucide , qui s'ouvre en trois valves inégales , et qui ter- mine une hamue très courte; ces fleurs y sont 2U[x \Xh alt;ic!i<'es sur un support commun conique. Chacune d'elles présente un périanihe à trois segments concaves , quatre slaminoiies pétaliformes , dont trois sont opposés aux divisions du périanihe; trois élamines alter- nesau périanihe, ou seulement deux ou une. I,es fleurs femelles sont beaucoup plus gros- ses , solitaires à l'extrémité d'une très longue hampe tortillée en spirale, et accompagnées d'une spalhe tubuleuse, bifide à son orifice; leur périanihe a son tube adhérent et son limbe divisé profondément en trois lobes ovales; trois petits slaminodes alternent avec ces lobes , et l'un d'eux est générale- ment bifide; leur ovaire adhérent, unilo- culaire, porte, sur trois placentaires parié- taux, de nombreux ovules ascendants; le style, extrêmement court, se termine par trois grands stigmates ovales , souvent bi- fides. Cet ovaire devient un fruit à parois charnues, cylindrique, couronné par le limbe du périanihe et polysperme. Le type de ce genre, la Vallisnériic spirale , Vallis- neria spiralis Lin., est depuis longtemps célèbre à cause des phénomènes merveil- leux et, s'il était permis de le dire, admi- rablement insiinctifs, qui accompagnent et amènent sa fécondation Jussieu lui a con- sacré, dans son Gênera (p. 67), une phrase remarquable par son élégance poétique (1); Castel et Delille l'ont célébrée en très beaux vers. Lorsque le moment de la fécondation est arrivé, la spalhe des fleurs mâles s'ou- vre, et celles-ci, se détachant de leur petit support, viennent flotter librement à la sur- face de l'eau. Jusque-là les fleurs femelles étaient restées au fond, retenues par leur hampe, qui formait une spirale à tours ser- rés; mais, en ce moment, ce ressort semble se détendre, la spirale écarle ses circonvo- lutions , et la fleur arrive ainsi jusqu'à la surface du liquide , dont elle suit les ondu- lations. Agitée de la sorte dans un étroit espace, elle rencontre les fleurs mâles qui répandent sur elles leur pollen. La féconda- tion s'étant ainsi opérée, la hampe resserre Je nouveau sa spire, et le fruit va se déve- Florp.s f.Tminfi lajc:ito sr.Tpo drtPnli supp I, ailiipfrl.i spariiris ilpmcisi spatha , riipto iiperncit^m libori elev.intur , hiar.t , riitt-rvati osvasa.itiir, et praeluiluiit genosi novae proli: VAL lopper et mûrir au fond de l'eau. La Val- lisnérie se trouve dans le Rhône , dans les canaux du midi de la France. Dans le canal du Languedoc, en particulier, son abon- dance est telle qu'elle ne tarderait pas à gê- ner et enfin à empêcher la navigaiion, si de nombreux ouvriers n'étaient occupés tous les ans , à très grands frais, à la couper sous l'eau au moyen de faux très longueraent emmanchées. (P. D.) \'ALLIS\ÉRIÉES.ra//iS»ieri'eœ. bot. pu. — Tribu de la famille des uYonocuAitiDÉcs. — Voy. ce mot. VALLOMIE. Vallonia (nom mylhol. ). MOLL. — Risso , en prenant pour type une Valvée, établi ce genre qui fait double em- ploi avec les Valvées. (E. Ba.) VALLOTA. DOT. PU. — Le genre proposé sous ce nom par Herbert {Append., p. 29), et dont le type était VAmaryllis speciosa l'Hérit. {Crinum speciosum Lin. ) n'a pas été généralement adopté, et constitue un simple sous-genre dans le grand groupe générique des Amaryllis Lin, (D. G.) VALOXIE. Valonia (nom propre?), uot. CR. — (Phycces.) Déjà Ginanni, et non Gin- nani comme on l'écrit à tort, avait fait con- naître sous ce nom, dont létymologie est incertaine, une espèce d'Algue assez com- mune dans les lagunes de Venise. En insti- tuant ce genre, Agardh a retenu le nom. Mais le Valonia du botaniste suédois a subi des modifications , deux des cinq espèces qu'il mentionnait étant devenues les types des nouveaux genres Ascothamnion et Dic- tyosphœria. Les deux seules qui restent au- jourd'hui offrent pour caraclères communs: Fronde tubuleuse, membraneuse, hyaline, confervoïde ou utriculiforme , simple ou rameuse, contenant des granules de chlo- rophylle (Gonidies) suspendus dans un li- quide et souvent attachés à ses parois. On n'en connaît pas les moyens de propagation. Ces Algues vivent exclusivement dans la mer. (C. M.) ♦VALORADIE. Valoradia. bot. m. — M. Buiige avait créé sous le nom de Ceralo- stigma un genre de la famille des Plumba- ginées, qui avait pour type unique une plante herbacée vivace, des environs de Pé- kin. Plus tard, M. Ilochsteller {Flora, 1Si2 , pag. 239 ) a formé , sous le nom de Faluradia, un genre de la même famille VAL YAL 2/4; qui reiifernie 2 espèces snus-rrutescenles , recueillies sur le mma Sclwlada en Abyssi- nie. Dyiis sou trav.iil inonugrîiphiqiie sur les Plunib;igiti(fes (in DC. Prodrom., v. XII, p. (594), M. Boissier a régrii ces deux genres en un seul, auquel il a conserve le nom de Valoradia , bien que moins ancien , parce que, dit il, le caractère exprimé par le mot Ceralostigma {slintnates en cornes) ne se retrouve pas dans les deux espèces afri- caines. {D. G.) VAL AIHE. BOT. — Du mot valve on a fait l'adjcclif t'a/vaiVe , qu'on emploie pour désigner le mode de prcfloraison nu d'esli- vation dans lequel les sépales ou les pétales s'appliquent, dans le bouton, l'un contre l'autre, en se touchant seulement par leurs bords, snns empiéter l'un sur l'autre et sans se replier ni en dedans ni en dehors. On voit que celte disposition , dont le calice des l\Ialvacées,de la Clématite, etc., offre un bon exemple, rappelle exactement le mode d'u- nion des valves des péricarpes uniloculaires. De CrimloUc a proposé aussi d'appliquer la dénomination de cloisons volvaires aux cloisons formées par le bord rentrant des valves du [)Cricarpe , comme dans le Rho- dodendron. C'est celle origine des cloisons qu'on désigne d'ordinaire par la péri- phrase valvis inlroflcxis. Malheureusement celle nouvelle dénomination amènerait cer- tainement une étrange confusion, puisque d'aulres auteurs emploient ces mêmes mots de cloisons valvaires pour désigner les cloi- sons qui , lors de la déhiscence de certains fruils, restent adhérentes aux valves, le long de leur ligne médiane. (P. D.) *VALVAÏUA. MOLL. — Nom générique mal écrit (Swains , Elem. mod. Conch.) pour VoLVAUiA. (E. Da.) VALVATA. MOLL. — Nom latin du genre Valvke. (E. Ba.) VAi.VE. MOLL. — Voy. la partie de l'ar- ticle MOLLU5QUF5, où il est qucsliou de la co- •piilie. ^ (E. Ba.) VAI.VEE. Valvala. moll. — Genre de riasléropodes Pectinibranches , delà famille des Paiuiiinides, établi par Maller, carac- lérisc par lui et par Draparnaud, et inlro- duii dans toutes les méthodes. Les Valvkes ressemblent beaucoup aux Paludines ; elles en dilYèrent surtout en ce que leur bouche «'est pas modifiée par i'avant-dernier tour, et n'est pas anguleuse au côté postcrieur. Le genre ne renferme que des mollusques d'eau douce, tous d'Europe. La coquille des Valvées est, comme celle des Planorbes , presque enroulée dans le même plan: mais l'ouverture est roiule, munie d'un opercule, et l'animal, qui porte deux tentacules grêles et les yeux à leur base antérieure, respire par des branchies. Le pied de l'animal est fourchu antérieure- ment. Parmi les espèces vivantes nous citerons : la VAi.vÉïi PORTE l'LtMET, Valvalu crislata, Mûll. Elle habite presque toute l'Europe, dans les ruisseaux tourbeux» les fossés, les eaux stagnantes. Parmi les espèces fossiles, le Valvala mullifurmis, Desh., se trouve aux environs de Bade (E. Ba.) VAI>VES. Valvœ. bot.— Le mot de val- ves est employé en botanique pour désigner les diverses pièces qui entrent dans la for- mation des i)éricarpes, et qui, le plus sou- vent, s'ouvrent et s'isolent au moment de la maturité des fruits. Lorsque le péricarpe est formé d'une seule pièce, partout continue et sans sutures, qui ne s'ouvre pas réguliè- rement à sa maturité, on le dit évalve ou sans valves. Il est dit univalve lorsqu'il s'ouvre par une seule suture ou en une seule pièce, comme dans les follicules des Apocy- nées, des Asclépiadées ; il est bivalve lors- qu'il se partage en deux \alves, comme dans les Légumes : seulement ce dernier exemple montre que le nombre des valves d'un fruit ne correspond pas toujours à ce- lui des feuilles carpellaircs qui enlrcnt dans sa constitution, car les Légumes n'ont qu'une seule feuille carpellaire, bien qu'ils s'ouvrent en deux valves. Les noms de péri- carpes Irivalves , quadrivalves, quinquecal- ves , etc. , mullivalves , s'appliquent a ceux qui s'ouvrent en trois , quatre , cinq, etc., ou plusieurs valves. Cette signification du mot valves, qui est seule rigoureuse, a donné lieu à d'autres emplois impropres de la même dénomina- tion. Ainsi, dans la botanique descriptive, on l'emploie fréquemment pour designer les diverses bractées ou fdliolcsaui (nircnidans la composition des spaihes. On s'en sert aussi pour désigner les folioles des glumes des Graminées. Ainsi l'on dit tous ]cs jours uns 2^6 VAM spathe iinivalve, bivalve, etc., pour une spaiheàune, deux folioles, ou pour une spuihe (nnnophylle, diphylle, etc. (P. D.) *VALVULARIA (ua/uu?a, valvule). iNFUs. — Genre de Vorlifeiliens, éiabli par M.Gold- fuss, piur des Infusoires qui se rapportent généraletneiit aus Epistylis. (E. Ba.) VALVULE. zooL. - On nomme ainsi des replis de la membrane interne des vais- seaux et autres organes, destinés soit .i sou- tenir les liquides ou autres niatières inté- rieures, soit a opposer un obstacle au passage de ces mêmes matières dans une direction déterminée. Dans les veines, à l'origine des artères, entre les cavités du coeur, entre le toecum et l'intestin grêle, etc., on rencontre des valvules que les anatomistes désignent sous (les noms spéciaux. (E. Ba.) VALVUI-L\E. Valvulina {valvula, val- vule). FORAM. — Genre de Foraminifèies Hé- licostègues, établi par M. d'Orbigny dans la famille des Turbinoïdes. La caractéris- tique et les rapports de ce genre sont indi- qués dans le tableau de la page 1 54 du tome VI de ce Eictionnaire. M. d'Orbii;ny décrit le Valv. gibbosa, de la craie du bassin de Paris, et indique sept espèces des terrains tertiaires de Paris et de Valo gnes. (E. Ba.) VAYÎI. Poir. BOT. PH. — Synonyme de Cephal)!us. VASÎPIKE. Vampirus mam. — Genre de la famille des Vauipiridés, dans l'ordre des Chiroptères, caractérisé par des lèvres minces, bordées de petites pupilles, dente- lées à l'intérieur; par la tache triangulaire que forment, sur le menton, de petites pa- pilles; enfin, par une espèce de rebord cir- culaire au dessous de leurs narines obliques. Leur feuille uasale, saillante comme une tige au-dessus de la cloison du nez, est di- visée en trois portions par deux sutures; leur langue, épaisse et charnue, est couverte de papilles rondes en avant et en arrière, pointues au milieu et dirigées dans le même sens; leurs oreilles, de grande-îr moyenne, sont toujours assez éloignées l'une de l'au- tre, et leurs ailes sont très grandes. Les Vampires sont propres à l'Amérique du Sud et à la partie méridionale de l'Amé- rique du Nord; ils faisaient déjà partie des faunes des époques antérieures. L'espèce la mieux connue est le Vampire spectre (l'a./.- VAM pirus speclnim Linu.) que l'on trouve dans les vastes forêts vii-rges du Brésil, et que l'on voit voler quelquefois autour des huttes des indigènes. Pendant le jour, il se «ache dans les cimes touffues des palmiers ; la nuit il fait la chasse aux insectes qui f.irment sa principale nourriture. Il paraît qu'il mange aussi ds fruits, et qu'il s'attaque aux Oi- s(aux et aux Mammifères lorsqu'il souffre de la faim. Il cherche sur ces animaux les endroits oii la peau est facile à percer et se gorge de sang. Tous les observateurs s'ac- cordent là-dessus, mais tandis que les uns jonsidérenl la morsure comme mortelle, les autres la disent peu dangereuse pour le pa- tient. «Les Vampires, dit Burmeisler, dont on a dit sans raison tant de mal, trahissent journellement leur présence par Us plaies qu'ils font aux bêtes de trait et de s. mmc; mais ils ue causent pour ainsi dire aucun dommage par leurs morsures, parce que la quantité de sang qu'ils soutirent aux ani- maux est très petite. C'est surtout à l'époque des froide, au moment où les insectes l'ont défaut^ que les Vampires s'attaqueut aux bêtes de somme, et c'est toujours aux en- droits oij les poils, rayonnant autour d'un (loiiit, leur permettent d'atteindre la peau qu'ils mordent. J'ai remarqué que presque toutes les blessures se trouvent sur le gar- rot, surtout aux places mises à nu parle frottrment. L'articulation de la cuisse, à côié du bassin, à l'endroit oiJ les poils s'é- cartent, est encore une de leurs places de prédilection; ils mordent aussi à la partie inférieure de la jambe, mais rarc'uient sous le cou. A la tète, aux lèvres et au nez, les blessures sont très rares. Tant que le cheval ou le mulet est encore éveillé, il ne laisse pas approcher les vampires; il de\ipat inquiet, frappe des pieds, s'agite et chasse l'ennemi qui voltige autour de lui ; seuls, les animaux endormis se laissent tranquillement tirer du sang. Je n'ai jamais apj)ris quuD homme ait été mordu par ces animaux. On ue con- naît pas au juste la manière dont le vampire fait sa morsure; on voit seulement qu'il se fixe, les ailes à moitié ouvertes, écarte un peu les poils, presse fortement son menton contre la peau de la victime et commeiireà sucer. La blessure est une petite cavité qui ue ressemble pas à unepiqiire. L'écoulement de sang qui eu est le résultat n'est jamais VAN sboudant. Une traînée étroite de sang des- séché est la seule trace qui reste ai)rès une morsure, cl je n'ai jamais entemiu dire qu'un animal soil mort dune perle de sang. Des pertes journalières finissent repen- (lant par les épuiser, parce que pendant la saison froid'- les fourraiies sont rares; mais ces animaux u'en meurent jamais, à moins que leur m.iîlre ne les accable de travail, ce qui suffit quelquefois pour les tuer en dehors de toute espèce d'hémor- rhagie. » Ces observations confirment celles de d'A- Zûvael de Rcugger et démontrent l'exagéra- tion des peintures trop hideuses que l'on a faites des vampires. (Z. G.) *VAMIMI11DÉES. MAM. — Famille de Chéiroptéresiians la classification c'eM. Isi- dore Geoffroy Saint-Hilaire, et comiireiiant les deux tribus des Sténodermiens et des Phyllostomiens. — Voy. Mammifèrics. VAHII'YKI'S. MAM. — Voy. Vampire. *VA!\.ADI!VITE. MJN. — Voy. Vanadium. "YAIVADIl M (de Vmwdis, nom d'une divinité Scandinave), min. — Le Vanadium est un métal fort rare,, qui présente de grandes analogies avec le chrome et le man- ganèse, d'une part, et, de l'auire, avec le Molybdène. H a été découvert en ISOl dans un minerai de plomb de Zima|ian au Mexi- que, par Del Rio, qui lui donna le nom d'Érythroniuni. Mais celle découverte fut niée par un chimiste français, qui ne vit dans rÉrylhronium que du chrome impur. L'existence du Vanadium n'a été admise qu'en 1830, à la suite d'un travail de Pefs- trœm, qui le trouva dans un minerai de fer de la Suède, remarquable par une ductilité extraordinaire. Le Vanadium est d'un blanc d'argent, et ressemble beaucoup au Molyb- dène. Il n'est point ductile et se laisse aisé- ment réduire en une poudre noire. Il se dis- sout aisément dans l'acide azotique et dans l'eau régale; sa dissolution a une belle cou- leur bleue. Il a trois degrés d'nniI.\. BOT. ni. — Lesche- Bault de Latour formait un genre de ce nom ( Msc. ex Endlic. Gênera plant., n'> 54li), lequel se rattache, comme syno- nyme, au genre Saurauja Willd., de la fa- mille (les Ternstrœmiacées. . (D. G.) *VA\C0UVE1UE. Vancouveria (dédié au célèbre navigateur Vancouver), bot. ph. — Genrede la familledesBerbéridées, établi par M. Decaisne.(/lnnaZes des Sciences natv- rcllcs, 2'^ série, vol. II, pag. 3ol) pour une plante herbacée vivace, indigène des par- tics uord-ouesi de l'Amérique septentrionale, que M. llookor avait décrite et figurée, dans sa Flore deV Amérique da Nord, sous le nom d'Epimedium hcxandrum. Cette plante, à f.eur hevandre, est devenue le Vancouveria he.rnndra Due. (D. G.) VA^;dE. Vdiida. bor. ph. — benre de la famille des OrchiiJces, de la tribu des Vali- dées, à laquelle il donne son nom, formé par M. Robert Biown (m Boian. fieg., tab. 506) pour des plantes herbacées, cpiphytcs etcaulescenles, à fleurs brillantes, indigènes des Indes orientales, dont certaines avaient été décrites par Linné comme des Epiden- drum. L'espèce sur laquelle le genre a été basé est le Vanda Roxbnrghi Rub, Brown. M. Lindiey a décrit {Orchid., p. 215) dis espèces de l'anda, parmi lesquelles quelques unes sont cultivées dans les serres a Orchi- dées, à cause de la beauté de leurs fleurs. (D. G.) VAIVDÉES. Vandeœ. bot. th. — Grande tribu de la famille des Orchidées, formée par Î.I. Lindiey {Orchid., p. ISo), et dans la- quelle entrent des genres très nombreux de plantes épiphytes ou terrestres, tantôt pour- vues de pseudc.bulbes (ce sont surtout celles de l'Amériq'.je), tantôt caiilescentes (ce sont surtout celles de l'Asie), distinguées princi- VAN paiement par leur pollen céracé. Ces Orchi- dées, de formes très diverses, croissent en très grande majorité dans les contrées inter- tropicales, et sont répandues en nombre à peu près égal en Asie et en Amérique. Cette tribu emprunte son nom au genre Vanda Uob. Br. (D. G.) VA\DELLÏE. Vandellia (dédié à Van- delli). DOT. PH. — Genre de la famille des Scrophulariacée», tribu des Gratiolées, éta- bli par Linné {Mantissa, p. 89), et dans le- quel sont comprises des jjlantes herbacées, ries Indes orientales et de l'Amérique, à Heurs axillaires, opposées ou fasciculées, les supérieures souvent rapprochées en grappes, voi.sines, par leur aspect général et pai' leurs caractères, des genres Torenla Linné et Donnaya Link et Otto. Elles se distinguent du premier par leur calice court, presque égal, du second par leurs filaments anté- rieurs qui portent une anthère. Dans sa ré- vision monographique des Scrophulariacées [in DC. Prodromus, vol. X, p. 412), M. Ben- Iham ne décrit pas moins de trente-deux espèces de Vandellies, dont cinq imparfai- tement connues. Ces espèces sont divisée» par lui en cinq sections-, a. Toreniodes; b. Tiltmannia; c. Ilyogelon; d. Numularia; e. Ellobum. C'est à la dernière de ces sec- lions qu'appartient la Vasdkllie diffuse, Vandellia diffusa Linné, petite plante an- nuelle, couchée, très rameuse, qui est indi- quée comme croissant à la fois à Madagascar et communément dans l'Amérique tropicale. C'est le Caa-Ataica de Pison. D'après Han- cock, M. Martius, etc., elle est amèrc, mu- cilagineuse, purgative, employéeen décoction dans les fièvres continues et intermiilcntes, ainsi que dans les maladies du foie. Ella fournit le mcdicament connu à la Guiane sous le nom de Ffaimerada, (P. D.) VA^DEELILS (du nom propre Vandclli). poiss. — Nom générique idees du prince Ch. Bo- naparte, de celle des Pressirostres de G. Cu- vier, 81 de l'ordre des Échassiers; caracté- risé par un bec court, grêle, droit, comprimé, renflé à rexirémilé des deux mandibules ; la base du demi-bec supérieur très évasée par le prolongement du sillon nasal ; des narines longitudinales , ouvertes dans un sillon ; des tarses grêles, médiocres ; un pouce touchant à peine à terre; des ailes aiguës, la première rémige la plus courte, les qua- trième et cinquième les plus longues, une queue médiocre, et le poignet Je l'aile armé d'un éperon corné et aigu. Les Vanneaux sont des Oiseaui sociables qui vivent par troupes dans les terrains gras et humilies, sur les bords des rivières Si les habitudes des espèces étrangères ne sont pas encore parfaitemeritconnues il n'en est pas de même de celles que possède l'Europe. Celles-ci, que nous voyon.< en France par grandes bandes, fréquentent, les unes,, les prairies; les autres, les bords fangeux des acs salins, les grèves maritimes, dans le voisinage de l'embouchure des fleuves, lis recherchent, pour leur nourriture, les Arai- gnées, les chenilles, les petits Colimaçons, les Insectes de toutes sortes , le frai des Ba- traciens, et surtout les Vers de terre qu'ils savent extraire avec la plus grande adresse, et qu'ils font sortir de leur trou, en frap- pant le sol avec leurs pieds. On peut dire que les Vanneaux rendent de véritables ser- vices à l'agriculture, en purgeant la terre d'une foule de petits animaux nuisibles. Ils ont pour habitude, lorsqu'ils sont repus, de se rendre dans des fossés ou des mares, sur les bords sablonneux des fleuves, et, commt les Bécasses, délaver leur bec souillé pai ta terre. D'un naturel très farouche, ils pren- nent la fuite à la moindre apparence de danger, ou à la vue du plus petit objet qui leur est suspect. Toutes les fois qu'ils prennent leur essor, les Vanneaux poussent ordinairement un petit cri. Celui du Vanneau huppé consiste dans les syllabes dix-huit syncopées et pro- noncées d'une manière brève. La même es- pèce a un vol vigoureux, de longue haleine. Elle l'exécute quelquefois à de très grandes hauteurs. Lorsqu'elle parcourt les prairies, elle le fait en voletant ou en se portant d'uD 2'î2 VAN endroit à un autre par petits sauts. «C'est un Oiseau fort gui, dit BufToii ; il est sans cesse en mouvement, folâtre et se joue de mille fiiçons en l'air; ils'y tient par instants dans toutes les situations, même le ventre en b.iut ou sur le côté, et les ailes dirigées perpendiculairement , et aucun Oiseau ne caracole et ne voltige aussi lestement. » Cet en février que les Vanneaux s'apjia- rient, ai, à cette époque, les mâles se dis- putent la possession des femelles avec achar- nement. Leur iiiil, placé sur une petite élé- vation, dans les prairies, dans les herbes ou dans les joncs peu élevé.*, est sim()lemenl composé de quelques brins d'herbe. La ponte est de quatre a six œufs, et l'incubation de vingt jours environ. En naissant les pe- tits sont assez forts pour suivre leur mère. Lorsqu'ils ont acquis toute leur force et leur taille, ils se réunissent par bandes de cinq à six cents individus pour voyager , ce qu'ds font ordinairement vers la fin d'octo- bre. CesOii-eaux sont alors très gras et, par conséquent , assez recherches, leur chair étant généralement estimée. La mue, dans les Vanneaux, si on en juge par ceux que possède l'Europe, a lieu deux fois dans l'année. La plupart des Vanneaux faisaient partie du genre Tringa de Linné; Brisson les en sépara, ce qu'ont imité depuis les ornitholo- gistes. G. Cuvier, prenant en considération l'étendue du pouce, la disposition des écail- les qui recouvrent les tarses , et la largeur des fosses nasales, a introduit dans le genre Vanneau deux tribus, que les méthodistes modernes ont converties en genres. Nous diviserons donc les Vanneaux comme il suit : 1" Espèces dont le pouce est très apparent, les tarses écussonnés, et les fosses nasales Kcndues jusqu'aux deux tiers du bec. (Genre : Van.neau, Fanei/us Briss. et Auct.) A cette division appartiennent le Van- î>E,u' uui'PK, V. cristatus Mey (Buff., pi. em 242). de toute l'Europe mais principa- lement de la Hollande. — Parnr les espèces étrangères, nous citerons : le Vanneau a HCHAKtE, V. chictus Less. {Zool. de la Coq., pi. 415), des Malouines. — Le Vanneau a PIEDS JAUNES, r. /7arif esSavig. {Egypte, Ois., VAQ pi. 6, t. IIî), d'Egypte. — Le Vanneau ahme, V. Cayanensis G. Cuv. (Buff., j)l. etil. 836), du Brésil et de la Guiane. — Le Vanneau cnivEi.É, V. allicapillusYie\\\. [Gai. des Ois., pi. 2:^6), Tringa Soiiegala Gmel. du Séné- pal ; et le Vanneau tricclore, V. tricolor Ilorst. {Tringa macroplerus G. Cuv.), de Java. 2o Espèces dont le pouce cft à peine v'si- lie, les tarses réticulés, et les fusses nasales courtes. (Genre : Vanneau n.uviEn, ou mieux Squa- TAKOLE, Squata7ota G. Cuv.) L'espèce unique de cette division est le Squatahole cnis. Squat, helvetica G. Cu\., Tringa helvetica Gmel. {BulT.,pl. ctû 83o), des pays terii[)érés de l'Europe. Assez abon- dant en France et sur les côtes de la Hol- lande. (Z. G.) VAIV'- r.ïIEEDIA. EOT. ni. — riumier avait formé , pour un arbre très peu connu de la Martinique, un genre auquel il donnait ce nom. Linné, en adoptant ce genre, a mo- difié son nom en fi/iccd/a. (0. G.) VANTAÎVLE. lantanea. bot. pu. — Genre de la famille des Tiliacées, rapporté avec doute par 1\L Endiicher [Gen. plant., n. 5383) au sous-ordre des vraies Tiliacées, tribu des Gréwiécs. Il a été formé par Au- blel {Guian., vol. H, p. 572, lab 229) pour un arbre de la Guiane, à fleurs pcntapélalos, [jolyandres, qu'il a nommé Vanlanca Guia- nensis. On n'en connaît pas le fruit. (D. G.) VAPELiR. MiTTÉon. — Voij. MÉrÉonmociE. VAÎU'O.'M. rfl/>po. INS. — Latreille (Xoiiv. Dict. d'hist. nat. deDeterville, 180 i) désiiinc sous ce nom un genre de Diptères de la famille des Notacanthes, et correspoiulant à celui des PACiivGASTEn Meigen {vo]i. ce mot), créé précédeinmsnt. (!", D.) VAQDETTE. bot. pu. — Nom vul^iairn que porte VArum maculatum dans ceiiaius de nos départements. (D. G.) VAQLIOIS. Pandanus. bot. pu. — Gciwe de la famille des Pandanées à laquelle il donne son nom, formé par Linné fils [Sfo - plem., p. Gi et 42i) qui le range dai:s I i Diœcie monandrie du système se\ucl. Son nom français est dérivé de celui de Vc.cuv.i que ces végétaux portent dans l'Océanic. Les végétaux dont ce genre est composé croij,- sent naturellement da.'is les p.irtics (!:a:î- VAQ VAR 253 iliv- (le lAsie et de rOco.uiic. î.etir tronc e>l nrborescpiit, riuiiji forrnéd'iiii lissiipeuconsis- tiint; de sa (uirlioii iiircrieiire, rnênieàuiicjis- spz «r.iiidc h.iiiteiir an dosstis du sol, partent des raciiu's M)!iirnjnctiscs, qui rcsscinblciit yoiiNfiit à de grosses cnnlos; leiirs feuilles alloiigécs. linéaires. Inritéalées, ettibrassanlt'S à leur base, géiiéraleiiiciil liordées de dénis (■■|iiticiises très piquantes, sont le plus sonvcnt disposées en spirales pat f.iitenienl manifes- tes : leurs lleiirs sont dioïques, aicoinpacnées de spatlies son\eiil colorées; les mâles for- ment un spadice comiinsé, dans lequel des otaniines, très nombreuses cl serrées, recou- vrent eniièrenienl l'axe de rinfloresceme; c'est parce qu'il regardait chacune de ces éiainines comme une fleur dislincle et sépa- rée (pie I.inné fils a classé les Panda)ius dans la Diœcie irumandrie. Les fleurs femel- les de CCS vc^éiau\ forment un spadice sim- ple dans lequel on observe un j^ruiid nombre de pistils très serrés dont les ovaires, libres ou soudés par groupes, renferment dans leur loge unique un seul ovule ascendant, et supportent des stigmates sessiles, distincts. Le fruit consiste dans des drupes fibreuses, soudées entre elles par groupes, et renfer- mant, dans un noyau osseux, uniloeulaire, une graine unique, à lest membraneux. L'espèce sur laquelle ce genre a été fondé est le Vaqlois odorant, Fandanus odoia- tissimus Lin. fils, grand arbrisseau ou pe- tit arbre dont le tronc simple s'élève à 3 ou 4 mètres et porte une cime arrondie. Il croît aux Indes, dans l'Arabie, à la Chine et dans rOcéanie. Ses feuilles linéaires sont garnies lie dents é[iineuses sur leurs bords et le long de leur côte médiane. Son spadice niàie est 'ivoïde, sessile, pendant. Ses fruits fortnent, "•ra leur réunion, une masse ovoïde, longue ■ !■'. 2 ou 3 décimètres, de couleur oraiig(î l'ancé. Cette espèce est remarquable [)ar '"odeur suave et très forte qu'exhalent ses s| adices mâles, et qui est telle qu'un seul !ragmei)t suffit pour parfumer agréablement ur.c chambre pendant longtemps. Aussi le . .:ii;ve-t-on (>our ce motif dans les pays ^ii uds. Le Vaqi'ois UTILE, Pandanus uli- îA Bory, est indigène de Madagascar et de r.le Bourbon. On le cultive communément aussi à l'ile de France et aux Antilles, sur- tout en clôtures, et pour ses feuilles dont on fait des nus ses dans lesiiucUes on Iraiîs- pnitp (!<■ res pays, en lùirope. îe café et la plojiari des autres denrées coloniales. Celle espèce forme un arbre (pii s'élève de 18 à 20 mètres. Sur les pieds jeunes, ses feuilles ont 2 mètres de long .sur 1 décimètre de large; eMes restent au dcssfius de ces dimen- sions dans les pieds adultes. Le Vaquois co- Mr,siii;i.i.:, Pandanus rdulis I^el.-Th., est un arbre spontané a .M:iilagaA. poiss. — Nom ^énéruiue la- tin donné p.ir M. Swainson au ïonre Va- riole, à la pl.ice de celui de La^es choisi par Cuvier. — Voy. variole. (E. Ba.) VARIOLAIUE. Variolaria {vari, bou- tons, pustules). ROT. CR. — (Lichens.) Genre fondé par Persoon, et adopté par Acharius, mais sur la légitimilé duquel les observa- tions de Fries, confirmées plus tard parcelles encore plu» décisives de Meyer et Wallroth, sont venues jeter bien des doutes. Ces sa- vants lichénographes ont en elîet prétendu que les Variolaires étaient de simples ana- morphoses des Pertusuires. Parmi les bota- nistes qui pensent et soutiennent que ce genre se compose d'espèces autonomes, il faut c ter M. Fée, qui en croit trouver la preuve dans la présence de la fructification. Or, comme celle-ci n'est elle-même qu'une altération de celle du Pertusaria communis, il en résulte que l'opinion de notre ami n'a pas toute la certitude désirable. Ces lichens croissent sur les pierres et plus souvent sur les écorces. (C. iM.) VARIOLARIA. bot. Foss. — Voy. vé- gétaux FOSSILES. VARIOLE. Lates. Poiss, — Les Poissons de ce genre de Perco'ides ne diffèrent des Perches que par de fortes dentelures et même une petite épine à l'angle du préoper- ciile, aussi bien que par des dentelures plus fortes aussi au sous-orbitaire et à l'humé- rai. Les trois espèces décrites vivent aujour- d'hui dans les mers des pays chauds. Le nom de Variole est celui que les Francs don- nent, en Egypte, à l'espèce du Nil, le Laïcs niloiicus, Cuv. {Perça niloiica. Lin.); le nom latin Lai.e^ paraît être celui que les anciens lui appliquaient. M., Swainson a formé celui de Variola {CUns'il., I839j. Les quatre espèces fossiles connues res- tent inférieures pour la taille aux Varioles vivantes. Trois proviennent du Monte Boica [Laies gracilis, gibbus et notœust Ag.); !& '256 VAS VAT quatrième, Laies macrurus, Ag. a été trou- vée dans le calcaire grossier des environs de Sèvres; c'est la plus petite du genre. (E. Ba.) VARIOLITE. CÉOL. — Voy. l'article no- CUES. VARllOME. Varronia (dédié au célèbre V.irron). dot. pu. — Linné avait formé sous ce nom un genre dans lequel les botanistes avaient successivement introduit un assez grand nombre d'espèces. Mais , dans ces derniers temps, ces espèces ont été presque toutes réunies aux Cordia , et trois seule- ment d'entre elles forment aujourd'hui le genre Fanonia, tel que De Candolle l'a cir- conscrit {Prodrom., vol. IX, pag. 468). Ce sont de petits arbres dont les fleurs blan- ches, souvent polygames, forment une pani- cule lâche terminale. Ces plantes sont, en quelque sorte, intermédiaires entre les Cor- diopsis et les Ge)asca»if/ius considérés comme genre distinct; elles appartiennent à la petite famille des Cordiacécs. Le type du genre est le Varronia calyplrala DG. {Var- "yonia alba Jacq.; Cordia denlata Vahl.) (D. G.) » VARTÎIKMIE. Farthemia (dédié à L. de Varthemo , voyageur en Perse ot dans l'Orient au xvi" siècle), bot. ph. — Genre de la famille des Composées, Iribu des Asté- roïtJées , sous-tribu des Inulées, formé par De Candolle ( Prodrom., vol. V, ppg. 473 ) pour un sous -arbrisseau de Perse , dressé , très rameux , à fleurs jaunes , voisin des Inula par ses anthères pourvues de deux soies à leur base, qu'il a nommé Varlhemia persica. (D. G.) \ MWNE. Varuna (nom barbare), crlîst. — Genre de l'ordre des Décopodes brachyu- res, clabli par M. Milne Edwards aux dépens des Cancer de Herbst , des Grapsus de Bosc, et des l'iagusia de Lamarck. Ce nouveau genre, remarquable par l'existence de pattes natatoires, est rangé par M. Milne Edwards dans sa famille des Catométopes, et dans sa tribu des Grapsoïdiens. On n'en connaît qu'une seule esjjèce qui est la Varune let- trée, Varuna litlerata, (Fabr. , Supp/., p. 342; Edw., Ilist. nat. des Crust., t. H, p. 93, n" IJ. Cette espèce a pour patrie l'océan Indien. (IL L.) VASCOA. BOT. PH. — Le genre proposé sous ce nom par De Candolle {Prodrom., vol. II, pag. 118) dans la famille des Lcgu- mineuses-Papilionacées, tr bu des Lotées, est réuni par M. Endiicher ( Gênera plant., n" 6459) au genre Ralnia Thunb., dans le- quel il ne forme plus qu'un sous-genre. (D. G.) *VASCOXCELLÉE. Fasconcellea (nom d'homme), bot. ph. — Genre de la famille des Papayacées, formé par M. Aug. Saint- Hilaire (2° Mémoire sur les Pxcsédacées , pag. 12, en note) pour un arbre de hauteur médiocre , qui croît au Brésil, dans le nord de la province du Rio Grande do Sul, sur les bords des forêts nommées Capoes , et dont le fruit jaune, assez semblable pour la gros- seur et pour la forme à la Prune de Mon- sieur, est bon à manger. La resseisiblance marquée des feuilles de cet arbre avec celles de noire Chêne , lui a valu le nom de Vas- concellea qiicrclfoUa Aug. St-Hil. (D. G.) VASTr.ÈS. roiss.— l'oy. sijdis. (E. Ba.) VATAlîlÉE. Valairea. bot. pu. — Genre de la famille des Légumincuses-Pâpiliona- cées , tribu des Dalbergiées, formé par Au- blet [Plant, de laGuian., vol. II, pag. 753, tab. 302) pour un arbre de la Guiane, dont les fleurs sont encore inconnues , dont les feuilles sont pennées avec foli(de impaire , dont le légume coriace renferme une seule graine , grosse et aplatie. Ces graines por- tent, à la Guiane, le nom de graines à dar- tres , parce que , pilées avec du saindoux , elles fournissent une pommade usitée pour le traitement des éruptions dartreuses. Cette espèce encore unique est le Valaiiea guia- nensis Aubl. (D. G.) *VATELLIIS. INS.— Genre de Coléoptè- res subpentamères, tribu des Hydroporides, créé par Aube {Spec. gen. des Colecpt., VI, p. 448). Ce genre ne renferme qu'une es- pèce : le V. tarsalus A. Elle se trouve à Cayenne. (C.) VATÉRIE. Faleria. bot. m. — Genre de la famille des Diplérocarpées , formé p.ir Linné ( Gênera plantar., n° G6S ) pour des arbres des Indes orientales, à fleurs panicu- lées, pentapétales , polyandres. On en con- naît aujourd'hui 6 espèces, parmi lesquelles la plus remarquable, sur laquel!»- le genre a été fondé, est le Valeria indica Lii*. (Elœo- carpus copallifer Retz), grand arbre ^u Ma- labar, qui produit une résine employer ians ce pays à divers usages. Ainsi on se sert de VAU fette matière à titre d'encens. On l'admi- nistre même à l'intérieur comme astrin- gente après l'avoif fondue dans l'huile de Sésame. Certains auteurs ont dit que cette résine est employée comme le Copal pour des vernis; mais ce fait ne paraît pas bien établi. (D. G.) V.'ITIQUE. Valica. bot, pu. — Genre de la famille des Diptérocarpées, établi par Linné (Ma»tissa, vol. II, pag. 152) pour des arbres des Indes orientales et de la Chine, à suc résineux , à feuilles coriaces. L'espèce sur laquelle le genre a été fondé est le Va- lica chinensis Lin. Mais la synonymie de cette plante est obscure; M. Walpers la rattache avec doute comme synonyme au l'^alica lac- cifera Wightet Arn. {Shorea robusta Rth.). On en connaît 3 autres espèces. (D. G.) VAUAIVTHES. BOT. PII. —Genre de la famille des Crassulacées , sous -ordre des Crassulces, formé par Haworlh, dont le nom a été changé par De Candolle en G7-am- manlhcs. (D. G.) VAUP.IER. BOT. PH. — Nom français du genre IJakca. — Foy. hakea. (D. G.) VAL'CllîhllE. Vaitcheria (nom propre). roT. cit. — (Phycées). C'est à Vaucher, dont il porte aujourd'hui justement le nom, que l'on doit les notions les plus exactes sur les espèces de ce genre nommé par lui Ecto- spcrma. De Candolle, voulant éterniser dans la science la mémoire d'un observaleuraussi habile et aussi consciencieux, a proposé de changer le nom à'Eclospcrma en celui de Vauchérie qui a été universellement adopté. Voici ses caractères principaux : Filaments lubuleux, membraneux, hyalins, cylindri- ques, continus, le plus souvent ramcux, conteriant dans leur intérieur des granules verts ou gonidies nageant dans un liquide. Ces granules sortent du fllament à une épo- que déterminée [V. FI. Alg., I, p. 55) par un pore qui se forme près du sommet ; puis, munis de cils vibratiles, ils s'agitent pen- dant quelque temps dans le liquide et vont enfin se fixer sur les corps environnants où ils s'allongent en nouveaux filaments. Le second moyen de reproduction, ou la fruc- tification normale, consiste en spores globu- leuses ou ovoïdes (coniocystes des auteurs), solitaires, didymes ou racémiformes , ses- siles ou stipiiées, nues à leur base ou ma- ies de filaments courts, bracléiformes. A T. XI v. VAU •257 la maturité, ces spores rompent la mem- brane qui les retient captives et s'abandon- nent à des mouvements forts vifs, jusqu'au moment où elles se déposent pour germer. Les mouvements en question s'opèrent au moyen de cils vibratiles nombreux, dont toute la surface de l'épispore est recouverte. Le nombre dîs espèces de ce genre est de vingt ou environ. Elles habitent les eaux stagnantes ou courantes, rarement les eaux saumâlres ou la mer, quelquefois la terre nue. Elles ont une grande puissance de vé- gétation. (G. \' ) VAUCIIERIÉES. BOT. CR. — Tribu de la famille des Phycoïdées. — Foy. mïcolo- GiE, tome X, page 55. VAUQUELIXIE. Fauquelinia (dédié au célèbre chimiste Vauquelin ). eot. pu. — Genre de la famille des Spiréacées, tribu des Quillajées, formé par M. Correa de Serra [in Humboldt et Bunpiand, Plan, aquinocl., vol. I, pag. 141 , lab. 40) pour un arbre du Mexique, à feuilles simples , alternes; à fleurs blanches groupées en corymbe à l'ex- trémité des branches, voisin par ses carac- tères des Çai5(aja Molin., mais à fleurs her- maphrodites. Celte espèce est le Fattqueliuia corymbosa Corr. (D. G.) VALQUELIMTE ( dédie au chimiste Vauquelin). uin. Chromale vert de plomb et de cuivre, qui accompagne ordinaire- ment les plombs rouges de Sibérie et du Brésil. — Voy. plomb ciiROMATii;. (Dei..) *VAUTIlIÉr>IE. /'^aMt/ii'era (nom d'hom- me). BOT. PU. — Genre de la famille des Cypéracées , tribu des Fuirénées , créé par M. A. Richard [Flor. Nov. Zeland., p. 106, 'lab. 20) pour une plante herbacée, indigène de la Nouvelle-Zélande, à laquelle il a donné le nom de Faulhiera auslralis.(D. G.) VALTOUR. Vullur. ois. — Les anciens naturalistes, tels que Linné et Latham, donnaient génériquement le nom de Vullur à un assez grand nombre d'Oiseaux de proie diurnes, que les méthodistes modernes oiiî répartis dans plusieurs genres, et dont ils ont compo.-;é une famille naturelle sous la nom de VuUuridées. Cette famille, empor- tant nécessairement avec elle la caractéris- tique de l'ancien genre Vullur, a pour ca- ractères : Un bec droit, recourbé seulement à l'extrémité , plus ou moins robuste, com- primé, à mandibule suiiérieure crochue «u •258 VAU bout, rinférieure étant droite , arrondie et légèrement inclinée vers la pointe, garni d'une cire à la base; dss narines ovalaires ou oblongues , percées obliquement sur le bord de la cire ; des tarses robustes, réticu- lés ou couverts de petites écailles , nus ou emphinics; des doigts relativement courts , armés d'ongles peu robustes et peu recour- bes ; des ailes pointues, très longues , éga- lant ou dépassant la queue, qui est généra- lement courte, égale, et composée de douze rectrices. Les Vautours se distinguent encore par quelques caractères tranchés qui ne per- mettront jamais de les confondre avec les autres grands Rapaces diurnes. Ainsi, ils ont des yeux petits et à fleur de tête; un corps massif, épais, oblong; une tète le plus or- dinairement petite relativement à la masse du corps; un cou grêle, long ; l'un et l'autre plus ou moins dénués de plumes, et revêtus d'un duvet court, lanugineux; chez quel- ques espèces la tête est surmoniée de caron- cules charnues, et chez quelques autres, la partie inférieure du cou est ornée d'une sorte de collerette de plumes allongées. Ces divers attributs, auxquels il faut joindre un port incliné, à demi horizontal, une tenue négligée, des ailes et une queue traînante terre, soit dans le repos, soit dans la mar- che, donnent aux Vautours un faciès tout particulier et caractéristique. Si les récits que les anciens ont fait des Vautours sont le plus souvent fabuleux et sans fondement, les observations des mo- dernes, en nous démontrant tout ce que ces récils avaient d'exagéré, ont en même temps laissé fort peu de faits importants dans l'obs- curité, en sorte que l'histoire naturelle de ces Oiseaux est des plus complètes comme elle est des plus intéressantes. Les Vautours , dont le nom est devenu proverbial et a passé dans le langage figuré, sont lâches et voraces; ils ont des goûts bas, et sont portés , par leur naturel , à se nourrir ordinairement de charognes et de proies mortes. La corruption est loin de les repousser; ils semblent au contraire ne se plaire que dans les lieux les plus infects. Ces habitudes d'un instinct dépravé, si l'on peut ainsi dire, donnent, en général , aux Vautours une physionomie. peu intelligente et repoussante. Une odeur infecte s'exhale VAU de leur corps; une humeur visqueuse et puante découle sans cesse de leurs narines. Lorsqu'ils sont bien repus, le bas de leur œsophage, distendu par les matières alimen- taires, ressemble à une vessie, et fait saillie au dehors des plumes. Alors ils vont se ju- cher en quelque lieu écarté : ceux qui vivent loin de l'homme , sur des rochers escarpés , ou même sur la terre ; ceux qui fréquentent les villes, sur le faîte des maisons, sur les édifices isolés, et là, accroupis, le cou retiré et la tête appuyée sur le jabot, ils restent immobiles et allendenl que la digestion soit achevée. Cet état de repos , l'attitude fleg- matique qu'ils prennent alors, contrastent singulièrement avec l'agitation, la voracité qu'ils manifestent lorsqu'ils tombent sur une proie. Ce goût des Vautours pour les voieries , pour les cadavres de toute sorte , tourne à l'avantage de l'homme ; aussi dans certains pays, l'homme les a-t-il placés sous sa sauvegarde. Par exemple, au Chili et sur- tout au Pérou, les Calharlhes urubu elaura vivent sous la protection des lois. « L'utilité de ces Oiseaux , dit M. Lesson , dans les Compléments aux OEuvres de Buffon , est d'autant mieux appréciée sous une tempé- rature constamment élevée et sous un ciel habité par la race espagnole, que ces Oiseaux semblent seuls chargés de l'exercice de la police relativement aux préceptes de l'hy- giène publique , en purgeant les alentours des habitations des charognes et des immon- dices que l'incurie des habitants sème au milieu d'eux avec une indifférence apathi- que. On nous a dit qu'une amende assez forte était imposée à quiconque tuait un de ces Oiseaux, et le public en entier témoigna un assez vif mécontentement une fois que , cherchant à nous procurer, pour nos collec- tions, un de ces Vautours, nous tirâmes sur un groupe de plusieurs individus. » Dans quelques autres pays, et probablement à cause des services signalés qu'ils rendent, les Vautours étaient jadis respectés et vé- nérés. Au rapport d'Élien, les Barciens, peuples d'occident, pour honorer les com- battants qui, après avoir donné des preuves de courage , trouvaient une mort glorieuse sur le. champ de bataille , les Barciens, di- sons-nous, abandonnaient leurs cadavres à ces Oiseaux, qui étaient pour eux des Oi- seaux sacrés. C'est probablement aussi par YAU «uiie d'idées siipersiilicuscs , ou pnr recon- naissance, que les ancit-ns Égyptiens, se- lon le iiièine auteur , av;iieiit coiis.icré les Vautours à Juiion, et ornaient de leurs plumes la icte d'Isis. Cet instinct qui yorte les Vautours à se livrer à la recherche des cadavres , des cha- rognes pour s'en repaître , a donné lieu à des préjugés , à des erreurs qui sont d'au- tant plus enracinés et difficiles à détruire quils datent des temps les plus reculés. Depuis Pline, qui, du reste, ne faisait qu'en- registrer une opinion déjà répandue de son temps, et qu'il retrouvait dans les livres grecs , on n'a cessé de répéter que ces Oi- seaux avaient un odorat très étendu et très subtil ; cl l'un des faits les plus ancienne- ment connus que l'on ait invoqué pour sou- tenir cette opinion , est celui qui est relatif à l'apparition d'une troupe de Vautours dans les plaines de Pliarsale, le lendemain de la bataille qui y fut livrée. On cite encore un passage de AngePolitien où il est question d'un commentateur d'Aristole , qui assure que les Grecs ayant livré un combat, une bande de Vautours affamés arriva de plus de 100 lieues pour dévorer les cadavres. Mais l'assertion de Pline, exprimée par ces mots : Valeanl olfaclu VuUures , ne sau- rait être considérée comme preuve de l'ex- cellence de l'odorat des Vautours, et le fait de leur présence sur des champs de ba- taille peut s'expliquer par l'habitude ins- tinctive qu'ont ces Rapaces d'arriver sur les points où se trouvent réunies de grandes masses d'hommes ou d'animaux; de suivre les armées, les caravanes au milieu des dé- serts, et de fréquenter particulièrement les lieux où l'éducation des Chevaux , des Bre- bis et des races bovines se fait sur une grande échelle. C'est, du reste, ce qu'avaient aussi observé les anciens. Or, cet autre fait se concilie peu avec l'opinion qu'ils s'étaient faite de l'étendue de l'odorat chez les Oi- seaux dont il est question. Pline , qui avait suivi les légions romaines, dit positivement : « Triduo antea volare eos, ubi cadavera fu- lura suvt, » ce qui fait supposer qu'il avait vu des Vautours accompagner les armées. Elien s'exprime à peu près de même; H Horus, dans son livre des Ilic'roglyphes, dit que, d'après les Egyptiens, ce n'est point seulement trois jours, mais sept jours avant. VAU 239 que les Vautours désignent , par leur pré- sence, l'imminence d'un combat. L'un des savants les plus illustres de notre époque, M. de Humboldi, en adopîant l'opinion des anciens sur la subtilité du scni olfactif des Vautours , a voulu l'appuiycl d'un fait auquel les personnes qui parla- gent cette opinion attachent une grand' importance, mais qui, selon nous, est loit. d'être concluant. Ainsi M. de Humboidt raconte que les Créoles de Quito et de Po- payan,, pour prendre vivants, au lac, les Condors, Oiseaux qu'ils chassent avec ar- deur et plaisir, tuent une Vache ou un Cheval dont le cadavre est déposé dans un lieu choisi pour cela , et que ces Oiseaux , lienlôt alléchés par Vodeur qui s'en exhale , se jettent dessus avec une voracité éton- nante. Mais, nous le demandons, est-il pos- sible qu'une Vache ou un Cheval puisse atteindre en aussi peu de temps, que semble le dire M. de Humboidt lui-même, à ce de- gré de putréfaction nécessaire pour qu'il y ait exhalation de molécules odorantes. Au rapport de l'illustre voyageur, il semblerait que les Condors se jettent presque immé- diatement sur lecadavre de l'animal qu'on vient de leur sacrifier, et il doit en être ainsi. Placés en sentinelle sur le haut des Andes, ils doivent découvrir facilement, et presque instantanément, la proie qu'on leur abandonne. Sans nier complètement le sens de l'ol- faction chez les Vautours , nous croyons ce- pendant que ce sens a bien moins d'étendue qu'on ne l'a supposé , et que ces Oiseaux sont guidés , dans la recherche de leur pâ- ture, moins par l'odorat que par la vue. C'est ce qu'avait pensé Buffon, et c'est ce que les observations de Levaillant et d'Au- dubon tendent à démontrer. Levaillant nous apprend, dans son voyage en Afrique, qu'il ne pouvait conserver un Mammifère qu'il venait d'abattre, et qu'il ne pouvait faire transporter de suite à son camp, qu'à la condition de le recouvrir entièrement de branchages. Toutes les fois qu'il négligeait cette précaution, il était assuré de retrou- ver, quelques heures après, l'animal abattu entièrement dévoré par des Vautours. Quant à Audubon, les nombreuses obser- vations qu'il a faites dans le but de ré- soudre la question, l'ont cooduil à admetlrn 260 VAU que c'est principalement la vue qui sert à ces Oiseam à découvrir au loin leur proie. Comme ils se tiennent ordinairement rap- procliés entre eux par troupes, explorant de tous côtés les pays au-dessus desquels ils planent, lorsqu'il arrive à l'un d'eux de dé- couvrir un cadavre, il s'y précipite, et les autres, avertis par ses mouvements, arri- vent alors en foule de toutes parts. C'est te qui explique ce fait de la présence d'un nombre considérable de ces Oiseaux là où auparavant on n'en voyait pas. Une autre erreur, selon Audubon , est celle qui consiste à croire que les Vautours préfèrent la chair corrompue à la chair fraîche. Lorsqu'ils ont le choix, les animaux nouvellement abattus sont ceux sur lesquels ils se portent de préférence. D'ailleurs il est bien constaté qu'ils attaquent les Mammi- fères vivants , surtout ceux qui sont jeunes et faibles. M. de Humboldt avance que le Condor fond non seulement sur le Cerf des Andes, sur le Vigogne et le Guanaco , mais même sur la Génisse , qu'il dompte en la fatiguant; et que le mal que, dans la pro- vince de Quito , ces Oiseaux font au bétail , surtout aux troupeaux de Vaches , est très considérable. Audubon a vu d'autres es- pèces attaquer aussi des animaux vivants. Seulement au lieu de chasser seuls, comme les Rapaces nobles, les Vautours se mettent toujours [ilusieurs pour dompter un Mam- mifère. De tous les Oiseaux de proie , les Vau- tours sont ceux qui paraissent s'élever à la plus grande hauteur dans les airs. On les "voit quelquefois, par un temps calme et se- rein , s'assembler, prendre leurs ébats , et planer, en décrivant de grands cercles, dans des régions où l'œil a de la peine à les dis- tinguer. Cependant leur vol est lent et pe- sant ; c'est même , selon Belon , ce qui leur a valu le nom qu'ils portent : « Vultur, dit- il , a volalu tarda nomitialus pulalur. » Ils paraissent éprouver de la difficulté à pren- dre leur essor, et lorsqu'ils veulent quitter terre, ils commencent, comme pour s'es- sayer, par faire quelques sauts assez gau- ches, en se laissant plusieurs fois retomber; mais, par le fait, ils cherchent à embrasser ainsi une quantité suffisante d'air, après quoi ils s'élèvent par des battements d'ailes lents et cadencés. VAU C'est dans les crevasses et les parties sail- lantes des rochers les plus escarpés, et dans des positions le plus souvent inaccessibles, que les Vautours établissent leur aire. Le même couple niche plusieurs années de suiie dans le même endroit. La ponte est ordinai- rement de deux œufs. Les petits naissent couverts d'un duvet lanugineux, et sont, pendant fort longtemps, nourr^ dans la nid. Le père et la mère ne porteiripas dans leurs serres la nourriture qu'ils leur desti- nent , mais ils en remplissent leur jabot et là dégorgent devant eux. Enlevés très jeunes du nid , les Vautours s'apprivoisent facilement, s'habituent à la société de Ihomme , et finissent par perdre toute envie de s'envoler, malgré la liberté dont on les laisse jouir. M. Nordmann ra- conte qu'une dame résidant à Taganrog pos- sédait un Vautour fauve, qui, chaque matin, quittaitson gîte, établi dans une cour, pourse rendre au bazar où l'on vend de la viande fraîche, et où il était connu et habituelle- ment nourri. Dans le cas où on lui refusait sa pitance, il savait fort bien se la procurer par la ruse ; puis avec son larcin il se sau- vait sur le toit de quelque maison voisine , pour le manger en paix et hors de toute atteinte. Souvent il traversait la mer d'A- zow, pour se rendre dans la ville de ce nom, située vis-à-vis de Taganrog; et après avoir passé toute la journée dehors, il s'en reve- nait coucher à la maison, A l'exception des services que les Vau- tours nous rendent en dévorant les matiè- res animales dont la putréfaction pourrait vicier l'air, ces Oiseaux ne sont, pour l'Homme, d'aucune utilité. 11 paraît cepen- dant qu à l'époque où vivait Delon, ils étaient recherchés par les habitants de l'E- gypte et des îles de l'Archipel grec, qui em- ployaient leur duvet pour faire des garnitu- res d'habits ou d'autres objets d'utilité que l'Édredon et le Cygne servent à confection - ner de nos jours. Dans le Levant, les Turcs et les Grecs se servent, dit-on, de la graisse du Vautour arrian , comme d'un excellent remède contre les douleurs rhumatismales. Les Vautours habitent toutes les contrées de la terre; mais ils sont cependant beau- coup plus répandus dans les régions méri- dionales que dans celles du nord. On les trouve en plus grand nombre en Asie et en VAU ATrique que dans les autres pnrties du monde. Ceui des pays septentrionaux émi- grent à l'approche de l'hiver vers des cli- mats plus doux. Les espèces que l'on ren- contre en France habitent , dans la belle saison, nos Alpes et nos Pyrénées. Peu de familles naturelles d'Oiseaux sont mieux caractérisées que celle des Vautours. La configuration de leur bec, celle de leurs pieds, leur port , leurs habitudes et leurs mœurs , établissent entre les espèces un rapprochement parfait, en même temps que ces caractères les séparent nettement des autres Rapaces diurnes. Aussi Linné, qui, dans les premières éditions de son Systema naturœ , avait placé ces Oiseaux dans le genre Falco , se hâta-til d'adopter le dé- membrement des VuUur proposé par Mœh- ring; mais la division admise par Mœhring et Linné a subi depuis de nombreuses modi- fications. Slorr, en 1790, en détacha les «Jypaètes; Illiger, dans son Prodromus pu- blié en 1811 , forme à ses dépens le genre Calharles , auquel il réunit les Gypaeios de Storr; M. Temminck , tout en adoptant les genres Vullur, Gypaetos et Calharles , pro» posa pour ces derniers deux sections géo- graphiques : l'une pour les espèces propres à l'ancien continent, l'autre pour celles du nouveau monde ; c'est d'une partie de ces dernières que M. Duméril a fait son genre Sarcoramplius , genre supprimé par G. Gu- vier, qui, à son tour, a admis générique- ment, sous le nom de Percnopterus et Calharles , les deux sections géographiques indiquées par M. Temminck. Enfin Savigny et G.-R. Gray ont encore augmenté le nom- bre des coupes génériques : le premier en prenant le Vull. fulvus pour type de son genre Gyps; et le second en faisant du Vull. mtricularis , espèce que quelques auteurs donnent comme synonyme du Vull. fulvus, le type de son genre Ologyps. Toutes ces coupes contribuent à former aujourd'hui la famille des Vuliuridées. Les Calharles et les Gypaètes ayant fait le sujet d'articles à part {voy. ces mots), nous n'aurons à nous occuper que des Vautours proprement dils, des Sarcoramphes et des Pcrcnoptères, divi- sions que nous adoptons. VAU 2G1 I. VAUTOURS PROPREMENT DITS. ( Genre Vullur Mœhr. ; Gyps et Jl£gypius Savig.) Bec gros et fort; narines obliquement percées en dessus; tête et cou sans plumes, recouverts d'un duvet très court ; cire simple et nue. Toutes les espèces de celle division appar- tiennent à l'ancien monde. L'Europe en possède trois ; les autres se trouvent en Afrique et en Asie. Le Vaotouk arrian , V. cinereus Linn. (Buff., pi. enl., 423), V. nig-er Vieill. Très commun sur la chaîne des Alpes et des Py- rénées , en Turquie, dans l'Archipel grec, dans les montagnes de la Silésie et du Ty- rol , à Gibraltar, en Egypte et dans une grande partie de l'Afrique. — Type du genre Mgyplius Sav. Le Vautour fauve, F. fulvus Lin. (Buff., pi. enl., 426), Gyps vulgaris Sav. Des hautes montagnes et des vastes forcis de la Hongrie, du Tyrol, de la Suisse, des Pyré- j nées, du midi de l'Espagne et de l'Italie.— Type du genre Gyps Sav. t Quelques auteurs distinguent de ce dcr- 1 nier le Chasse fiente de Levaillant ( Uis. d'Afr., pi. 10), Oiseau qui ne serait point, d'après Ruppell , le même que le Chasse- fiente de Kolbe. On a signalé son apparition dans les contrées les plus méridionales de l'Europe. Les espèces étrangères sont : le Vautoub ÉGïPTiEN, V. œgyplius ëa\\s. (Tcmm., pi. col., 407], dont le F. auricularis Daud. se- rait synonyme, d'après Ruppell : du nord de l'Afrique. — Le Vautour de Kolbe, V. Kolbii Daud. : de l'Afrique , de l'Inde et de Java, — Le Vautour royal, V. ponliceria- nus Lath. (Temm. , pi. col., 2) : de Pondi- I chéry. — Le Vautour moine , V. monaclnn Linn.; V. chincou Temm. {pi. col., 13): de l'Inde. — Le Vautour occipital , V. occipi- talis Burschell : d'Afrique. — Et le Vautour d'Angola , V. angolensis Lalh. ; V. calliar- thoides Temm. ; d'Afrique. II. S.XRCORAMPHES. (Genre Sarcoramphus Dum.; Zopiloles Flemm.; Gypagus Vieill. ) Bec droit et robuste renflé vers l'extré- mité; narines oblongues situées vers l'ori- 262 VAV gine de la cire, qui est garnie autour du bec ou à la base de caroncules charnues trèl épaisses, diversement découpées et surmon- tant le front et la tête ; tête et cou nus ou garnis seulement de poils très rares; pouce plus court que les autres doigts. Les Sarcorannphes appartiennent exclusi- vement au nouveau monde. Deux espèces seulement composent ce genre : toutes deux sont figurées dans l'atlas de ce Diction- naire, pi. 1 et 13. L'une, le SARConAMPHE CoNDon , S. gryphxis Goldf. , V. gryphus Linn., remarquable par un beau collier composé d'un épais duvet d'un blanc pur qui tranche avec le noir-bleu du plumage, habite les sommets les plus escarpés du Chimborazo et du Pichincha, à 2,430 toises au-dessus du niveau de la mer; l'autre, le Sarcoiiamphe papa ou ROI DES Vautours , s. papa Dum. ( Buff., pi. enl., 428 ) , dont le collier est bleu ardoisé , le cou rouge , le dessus du corps d'un blanc carné , vit à la Guiane, au Brésil, au Paraguay, au Mexique et au Pérou. III. PERCNOPTÈRES. (Genre Neophron Savig. ; Percnopterus G. Cuv. ) Bec allongé, grêle, très crochu à l'extré- mité; narines longitudinales; face seule nue, le cou étant emplumé. Le type de celle division est IcNéophron PERCNOPTÈRE, Neop . percnoplerusSi\\g. (Buf., pi. cnl. , 427 et 429 ) ; Cath. percnopterus Temm. C'est le plus commun des Vautours dans un grand nombre de contrées. On le trouve en Afrique, en Asie et, en Europe, dans la Norvège, en Espagne, en Grèce, en Sardaigne, en Italie, en Suisse et dans le midi de la France. (Z. Gerbe.) VAl]TOLI\l\S. VuUurini. ois.— Famille de l'ordre des Rapaces fondée par Illiger sur le grand genre Vullur de Linné, et comprenant tontes les divisions qui ont élé créées à ses dépens. (Z. G.) VAVA\GA. BOT. PH. — Genre proposé parRohr, qui se raltarhe comme synonyme au genre Vanguiera Commers., de la fa- mille des Rubiacées. (D. G.) * VAVÉE Favœa (du nom de lîle Va- vao , l'une des îles des Amis), bot. ph. — Genre de la famille des Tiliacées, sous-ordre VEG I des Eiœocarpces, formé par M. Bentham {in Hook. London Journ. of Dolan., vol. Il, pag. 212) pour un végétal frutescent? or arborescent? de l'archipel des Amis, à feuilles simples, rapprochées au sommet det rameaux, stipulées; à inflorescence en cyme toule pubescenle. Cette plante est le Vavœa Amicorum Benth. (D. G.) VAZA. OIS. — Nom donné par M. Lesso" à un groupe de la famille des Perroquets » fondé sur \e Psitt, vaza, Shaw. (Z. G.) VEAU. MAM. — Nom du jeune dans le genre des Bœufs. — Voy. nœuF. (E. Ba. VEAU-MARIIV. MAU. — Nom vulgaire des Phoques. (E. Ba.) *VEDIA (nom mythologique), ins. — Hubner désigne sous cette dénomination un genre de Lépidoptères de la famille des Noc- turnes, tribu des Géométrides. (E. D.) VÉGÉTATIOIV. — Voy. physiologie vé- gétale. VÉGÉTAUX, PLANTES. Vegetahilia, Plantœ. bot. — Les Végétaux sont des êlres organisés, fixés et immobiles, au moins dans leur ensemble, insensibles; dont les éléments chimiques essentiels sont l'oxy- gène, l'hydrogène, surtout le carbone; dont l'élément analomique fondamental est la cellule; qui se nourrissent au moyen de fluides absorbés par des points divers de leur surface, et élaborés dans toutes les parties de leur tissu intérieur. Leur ensemble con- stitue le règne végétal, l'un des deux grands embranchements des êtres organisés. Le nombre des espèces végétales qui composent ce règne tout entier est extrêmement consi- dérable, même en faisant abstraction de celles qui ont disparu par l'elTet des grandes révolutions géologiques, et dont les restes, plus ou moins altérés, existent encore dans l'épaisseur des couches terrestres. Il s'élève à près de 100,000 pour les plantes déjà décrites par les botanistes , et tout démontre que ce chiffre, tout considérable qu'il est, sera bientôt fortement dépassé. En effet, un relevé approximatif, exécuté tout récemment au Muséum d'histoire naturelle de P;iris , a fait évaluer de 115 à 120,000 les espives de plantes réunies dans l'immense heibier de cet établissement. Or si, part.mtde cette base , on essaie d'évaluer approximative- ment les richesses végétales des pays en- core inexplorés ou imparfaitement explore» VEG par les voyageurs , on arrivera sûrement à ne pas regarder comme exagéré le chilTre de 200,000 pour Tensemble des espèces qui peuplent probablement la surrace en- tière de notre globe. La partie de l'histoire naturelle qui s'oc- cupe de l'histoire des Végétaux est la bota- nique. Elle étudie ces êtres sous les points de vue sous lesquels se présentent les êtres organisés (voy. les articles anatomie végé- tale , PUYSioLOGiE VÉGÉTALE , ainsi que ceux auxquels ils renvoient), comme aussi sous celui de leur classiQcation {voy. l'ariicle TAXONOMiE ), de leur description, de leurs usages, etc. De là résultent dans cette SLMence des embranchements distincts dési- gnés par des dénominations particulières , et dont le tableau a été présenté à l'article Botanique. {Foy. botanique.) . La science des végétaux n'est pas arrivée tout d'un coup au point où elle est parve- nue aujourd'hui. Comme toutes les bran- ches des connaissances humaines, elle a passé par une suite de développements pro- gressifs; elle s'est enrichie successivement des découvertes et des travaux d'un grand nombre de savants. L'histoire de ses pro- grès, acquis au prix des efforts de tant d'hommes éminents, a été tracée avec dé- tail à l'article Botanique, auquel nous nous contenterons de renvoyer. Voy. botanique. Les Végétaux sont la plus belle parure de la terre. Leur douce verdure repose etchnrme les yeux , et par l'infinie diversité de ses nuances, soit d'une espèce à l'autre, soit aux diverses époques de la végétation annuelle d'une même espèce, elle répand sur la nature une admirable variété; mais leur beauté n'est que le moindre de leur mérite. Dans Tordre général de la nature , le rôle le plus important leura été assigné. C'est, en effet, sur eux que repose l'existence des animaux. Parmi ceux-ci, les uns tirent immédiatement des planlesleur nourriture exclusive : ce sont les animaux herbivores, frugivores, grani- vores, ceux qui se logent dans l'épaisseur même des tissus végétaux pour s'en nourrir; d'autres vivent en dévorant les premiers : ce sont les carnivores, dans le sens le plus large du mot, dont l'existence repose mé- diatement sur le règne végétal. C'est donc, en dernière analyse , au règne végétal que notre terre doit sa population animée. Aussi VEG 263 le développement de celle-ci est-il toujours en rapport avec la richesse de la végétation. Dans les déserts arides de l'Afrique et de l'Asie, les oasis sont seules peuplées ; tan- dis que toute l'étendue des savanes her- beuses des pampas de l'Amérique est par- courue par des troupes innombrables d'ani- maux. L'homme lui-même obéit à cette loi générale de l'existence. Malgré la végétation luxuriante dont la nature a doté de vastes contrées , il ne forme jamais que des peu- plades misérables et peu nombreuses dans ces lieux privilégiés en apparence. Pour ar- river à posséder tout le bien-être qui seul lui permet de former des peuples nombreux, il est obligé de modifier la marche de la nature , de changer la végétation des con- trées qu'il habite, et d'accroître, par tous les moyens qui lui ont été révélés par l'ob- servation et par la science, certains produits végétaux nécessaires à son existence et à celle des animaux qu'il a ployés à son joug. Ce rôle majeur des Végétaux , dans l'or- dre général de l'univers , tient essentielle- ment à leur genre de nutrition qui leur per- met de modifier la nature minérale au profit des animaux. En effet, ceux-ci réclament nécessairement pour se nourrir un aliment organique, tandis que les Végétaux puisent autour d'eux dans le règne minéral les sub- stancesqui, élaborées ensuite dansleur tissu, deviendront' les matériaux de leur accrois- sement. Dans l'état actuel de la science, tout démontre que l'aliment des plantes est essentiellement minéral, et que si certaines d'entre elles , les vraies parasites , peuvent se nourrir de matières déjà élaborées et par conséquent organiques ; si les autres parais- sent, dans certaines circonstances, pouvoir également emprunter quelque chose aux matières de nature organique avec lesquelles leurs racines sont en contact, on ne doit voir là que des faits tout spéciaux d'une valeur secondaire, et qui n'infirment en rien le grand principe aujourd'hui admis par la majorité des physiologistes, savoir : que les Végétaux sont le canal par lequel les éléments minéraux du globe passent dans le corps des animaux. Les Végétaux jouent encore, parmi les êtres vivants, un rôle d'une haute impor- tance au moyen de leur respiration. Dans l'article respiration végétale , nous avons im \ECr exposé à cet égard la théorie admise de nos jours, d'après laquelle les plantes absorbent Tacide carbonique que la respiration des animaux , la Termentalion , la combus- tion, etc., versent incessamment dans l'at- mosphère, et s'approprient le carbone de ce f?az de manière à rendre libre son oxygène. Une portion de cet oxygène est répandue dans l'atmosphère pendant le jour, et peut ensuite servir à la respiration animale. Cette théorie , parrailement satisfaisante à plu- sieurs égards , n'est malheureusement pas appuyée sur des faits rigoureusement dé- monstratifs, ainsi que nous avons essayé de le montrer dans l'article que nous venons de citer. Mais en l'absence de faits directe- ment démonstratifs, elle s'appuie sur des inductions d'une grande force. Ainsi il est certain que le principe dominant des Végé- taux est le carbone , et que ce carbone pro- vient de la décomposition de l'acide carbo- nique dans lequel une proportion de ce cor()S simple est combinée avec deux pro- portions d'oxygène. La fixation de ce carbone entraîne donc nécessairement l'isolement d'une grande quanti té d'oxygène; or, comme la proportion de ce gaz qui se fixe dans le végétal est notablemeni moindre que celle qui existaitdans l'acidecarboniqiie; comme, en outre, il peut aussi en provenir une cer- taine quantité delà décomposition de l'eau, il doit nécessairement y avoir, dans le vé- gétal vivant, dégagement d'une certaine quantité d'oxygène surabondant, et , par suite, exhalation de ce gaz dans l'atmo- sphère. Cette relation entre la respiration animale et la respiration végétale est cer- tainement l'un des' faits les plus frappants dans la statique des êtres organisés. Les plantes sont composées d'organes di- vers auxquels sont dévolues les fonctions dont l'ensemble constitue la vie de ces êtres. Ces organes et ces fonctions ont été , dans le corps de ce Dictionnaire, l'objet de nom- breux articles qui , réunis , présentent un tableau de l'organograpbie et de la physio- logie végétales. Dans l'article physiologie VÉGÉTALE , nous avons cherché à établir un lien commun entre ceux de ces articles qui ont pour objet les grands phénomènes de la vie des plantes. Dans celui ci , nous devons également former à grands traits une sorte de cadre dans lequel viendront se ranger VEG ceux qui ont pour objet les organes du vé- gétal. Dans les lignes qui suivent, il ne sera question que des Végétaux phanérogame {voy. phanérogames), les cryptogames ayant été l'objet d'un article étendu dans lequel leur organisation a été étudiée avec détail. {Voy. CIIYPTOGAMES.) Au moment de la germination des graines, la première partie de la plante qui apparaît au dehors est la radicule, qui devient en- suite la racine de la plante développée {voy. racine). Aussitôt que cette partie a pénétré dans le sol , elle fournit au jeune végétal un appui solide, en même temps qu'elle absorbe les matériaux qui serviron» à son développement. Dès cet instant , on voit la jeune tige .s'élever au-dessus du ni- veau du sol {voy. tige). La racine et la tige forment l'axe de la plante, duquel sortent successivement ou auquel se rattachent les divers organes appendiculaires. Ceux-ci sont regardés, d'après la doctrine aujourd'hui régnante de la métamorphose, comme n'é- tant autre chose que des feuilles, soit nor- males, soit diversement modifiées. Mais, en les considérant uniquement au point de vue organographique et sans s'inquiéter de leur nature réelle , on est conduit à établir des catégories parmi eux. Les feuilles propre- ment dites forment cette série d'organes qui commence aux cotylédons, et qui finit aux feuilles florales ou aux bractées (uo;/. feuilles); elles sont accompagnées, chez beaucoup de plantes, d'expansions foliacées qui , tantôt semblent en faire essentielle- ment partie, et tantôt semblent en être presque indépendantes. Ces expansions, dont la texture , la consistance et la forme varient beaucoup, ont reçu le nom de sti- pules (t;oy. sTiruLEs). Les feuilles situées sur la plante, dans le voisinage des fleurs, pren- nent souvent une forme, une texture, même une coloration qui établissent visiblement , dans certains cas, une transition entre les organes foliacés normaux et les enveloppes florales. Ces feuilles modifiées sont les brac- tées {voy. bractées). La portion de l'axe qui porte les fleurs se présente dans des condi- tions diverses de ramification , de dévelop- pement relatif, etc. Il en résulte plusieurs dispositions des fleurs sur la plante, ou des inflorescences {voy. inflohesceisce ) de diverses sortes. Quant à la fleur {voy. fleur) VEG considérée en elle-même, c'est un ensemble très complexe d'organes chargés de la plus importante fonction, celle de la féconda- tion, première phase de la reproduction, et, par suite, de la conservation des espèces végétales. Dans sa plus grande complica- tion, elle se compose du périanlhe {voy. périanthe) ou des enveloppes florales, calice et corolle [voy. calice et corolle), et des organes reproducteurs. Ceux-ci sont des deux seies : l'organe mâle ou l'étamine [voy. étamine) qui renferme et produit le pollen {voy. pollen), et l'organe femelle ou le pistil (voy. pistil). En outre, un grand nombre de fleurs présentent encore des organes par- ticuliers, développés à des degrés très di- ■ vers, auxquels on a donné le nom de nec- taires {voy. NicCTAiREs). Lc phénomène im- portant que la fleura été chargéed'accomplir est la fécondation opérée par le pollen sur les ovules {voy. ovule) contenus dans le pistil. Ce phénomène accompli, les enve- loppes florales et les élamines se flétrissent et disparaissent. Toute l'activité vitale se concentre dès lors dans le pistil, et particu- lièrement dans son ovaire {voy. ovaiue). De là résulte la formation du fruit {voy. fruit) pour laquelle les parois de l'ovaire donnent naissance au péricarpe (voy. péricarpe), tandis que les ovules qu'elles abritaient deviennent les graines {voy, graine). Celles- ci , parvenues à leur maturité, se montrent aptes à germer sous l'influence de certaines circonstances, et à recommencer ainsi la série de développements dont elle-même avait été le dernier terme. Les parties , dont nous venons de ramener les noms dans l'espèce de table des matières qui pré- cède , sont parfois accompagnées d'organes qui n'entrent pas dans le plan général de la plante, et qui, pour ce motif, sont fré- quemment appelés organes accessoires; ces organes accessoires sont tantôt de simples dégénérescences {voy. dégénékescence) de diverses parties des plantes, tantôt des pro- ductions particulières et de natures diverses. Ce sont: 1° les piquants , que leur nature et leur origine font distinguer en épines [voy. épines) et aiguillons (uoy. aigdillons); 2" les vrilles (uoy. vrilles); 3° les poils {voy. poils). (P. D,) VÉGÉTAUX FOSSILES, bot. pu.— Sous ce titre je me propose de passer en revue T. XIV, hTEG 265 les diverses formes végétales dont les re cherches géologiques ont constaté l'existenc» aux différentes époques de la formation du globe, qui ont précédé celle à laquelle il a pris les caractères de végétation que nous lui voyons actuellement, et d'indiquer l'or- dre dans lequel elles se sont succédé à la surface de notre terre. On pourrait étudier séparément cha- cune de ces flores successives et faire ainsi le tableau chronologique du règne végé- tal; mais sous le rapport botanique, cette marche aurait l'inconvénient de nous obli- ger à revenir un grand nombre de fois sur les caractères des diverses familles sans pouvoir les traiter jamais d'une manière générale; je crois donc que ce tableau de la végétation du globe pendant les diverses périodes de sa formation doit être précédé d'une revue générale des familles qui ont des représentants dans cette longue his- toire de notre globe; de simples énumé- rations, précédées de quelques observations sur les caractères prédominants de la végé- tation de chaque époque, nous donneront ensuite la chronologie du règne végétal. Avant de passer à l'examen des diverses familles auxquelles on peut rapporter les divers Végétaux trouvés à l'état fossile, je crois qu'il ne wra pas hors de propos de fixer un moment l'attention sur les dilTé- rents états dans lesquels ils se rencontrent, et sur les précautions qu'on doit prendre pour ne pas se laisser induire en erreur par ces divers modes de conservation. Les végétaux que nous trouvons à l'état fossile ne sont presque jamais , on peut même dire je crois jamais, complets ; ce ne sont que des portions ou des fragments de végétaux , des tiges , des rameaux, des feuil- les, des fruits ou rarement des fleurs isolés des autres organes de la plante. Sous ce rapport nous nous trouvons dans le même cas que pour les Végétaux actuellement existants lorsque nous recevons des portions isolées et incomplètes d'un végétal exotique dont la détermination nous olTre souvent de grandes difficultés. Mais, en outre , les Végétaux fossiles , ainsi réduits à quelques uns de leurs organes isolés, ne les offrent presque jamais dans un état de conserva- tion qui permette de les étudier dans toutes leurs parties consliluanlcs. Ainsi, les liges 266 VEG n'offrent souvent que leur forme extérieure, ou, dans d'autres cas, que leur structure interne, souvent altérée dans beaucoup de points; les feuilles n'offrent, dans bien des cas, que d'une manière imparfaite le réseau de leurs nervures , et rarement leur épi- derme et ses détails de structure peuvent être convenablement étudiés ; pour les fruits le plus souvent la forme externe seule peut nous diriger dans l'appréciation de leurs arOiiités, leur structure interne étant dé- truite ou fortement altérée par la compres- sion ou par la pétriflcation. Les divers modes de conservation des Vé- gétaux à l'état fossile peuvent se rapporter cependant à deux classes principales. L'impression ou moulage de la plante accompagnée de la destruction complète du tissu végétal ou avec conservation de peu de ses parties constituantes; la pétrification ou la carbonisation qui conserve d'une ma- nière plus ou moins complète la structure des tissus des organes des végétaux en chan- geant complétementou en modifiant seule- ment leur nature. L'impression ou le moulage d'une ma- nière absolue, c'est-à-dire sans conservation d'aucune partie des organes mêmes du végé- tal plus ou moins altérés est assez rare; cependant, c'est l'étal habituel des Végé- taux fossiles dans le grès bigarré et dans les calcaires tertiaires. La place occupée par le végétal est vide ou le végétal n'est remplacé que par une matière ordinairement ferrugineuse , quel- quefois calcaire ou argileuse qui n'offre pas d'organisation , qui, par conséquent, n'est pas le végétal pétrifié. On ne peut donc dans ce cas juger que des formes extérieu- res du végétal, et souvent le meilleur moyen, pour le faire avec exactitude, est, après avoir enlevé avec soin la matière amorphe qui remplit le creux laissé par le végétal, de cou- ler dans cette cavité ou dans ce creux , na- turellement vide, de la cire, du soufre ou toute autre matière qui représente exacte- ment les formes du végétal détruit. L'etiipreinle avec conservation de quel- ques parties du tissu végétal est très fré- quente pour les tiges du terrain houiller; c'est leur mode habituel de conservation et, ici, l'appréciation exacte des diverses formes du végétal exige beaucoup d'attention. VEG Dans la plupart de ces tiges la partie superficielle, sorte d'épiderme épais et li- gneux, est passée à l'état de charbon com- pacte et anthraciteux , tout le reste de la plante a été détruit et remplacé par de l'ar- gile, du grès micacé, souvent même pat un grès grossier, sans aucun indice d'orga- nisation ; quelquefois cependant cette des- truction des tissus internes est moins com- plète: les plus résistants se sont conservés et sont passés à l'état charbonné : ce sont les parties ligneuses ou vasculaires dont la place et quelquefois rnêrne la structure est indiquée par des linéaments charbonneux; c'est ce qu'on a remarqué depuis longtemps pour \eStigmaria ficoidesei ce queM. Cord,» a observé dans plusieurs tiges des mines de houille de Bohême. Quelquefois, outre l'axe ou le cylindre ligneux proprement dit, il y a une zone corticale interne, puis l'écorce externe qui sont ainsi conservées et le tissu cellulaire intermédiaire est détruit. Ces di- verses zones de tissu plus dense qui, séparées par de larges couches de tissu cellulaire dé- truit, s'enveloppent l'une l'autre conmie autant de cylindres emboîtés les uns dans les autres et se sont conservées isolément , ont chacune leur forme spéciale et souvent une forme différente à leur surface externe et interne. Une même tige peut ainsi don- ner lieu à des formes très diverses, chacune cylindroïde et ressemblant à autant de tiges différentes. J'ai déjà signalé, il y a très longtemps, ce fait pour les tiges de Sigillaire dont la lige, dépouillée de son écorce charbonneuse, su- perficielle, avait servi à constituer le genre Syringodendron. Dans le Lomalophloios crassicaule de M. Corda, l'axe vasculaire forme un cylindre finement strié qui pourrait être pris pour une tige d'un genre particulier, et le cylindre médullaire que ce cylindre vasculaire en- toure, offre des sillons transversaux , parti- culiers qui, suivant cet auteur, ont servi à caractériser le genre ÂTtisia; j'ajouterai que des échantillons de cette lige ou d'une autre espèce très analogue des mines de Saar- bruck, m'ont offert une zone intermédiaire entre la surface externe et l'axe vascu- laire qui paraît correspondre à l'origine des bases des feuilles, et qui offre i(jiis les caractères de la tige figurés par M. de VEG Slcrnberg sous le nom de KuorriaSelloioii. On doit donc, dans ces liges à lissus in- complëienient conservés , bien distinguer les diverses zones de tissu d'une même li(;e, et leurs surfaces externe et interne qui pro- duisent autant d'apparences différentes. Ce que je viens de dire des tiges s'ap- plique également aux fruits dont l'épaisseur du péricarpe donne souvent lieu à deux formes très différentes, et dont les cavités, dans d'autres cas , ne sont pas les cavités réelles, mais, au contraire, les espaces oc- cupés parut! tissu différent détruit et même quelquefois par toutes les parties solides. Les Végétaux carbonisés ou passés à l'état de lignites donnent lieu à moins d'obser- vations ; cependant il faut remarquer que dans cette altération leurs tissus ont sou- vent éprouvé des modifications qui en ren- dent la juste appréciation difGciie. EnGn , assez fréquemment une portion des organes des Végétaux passés à l'état de lignite s'est transformée en pyrite, ou bien des pyrites sous forme globuleuse se sont formés au milieu de ces lissus et pourraient , au pre- mier aspect , être pris pour un caractère d'organisation. La coupe de certains bois dicotylédons fossiles ressemble alors souvent à celle d'une lige monocotylédone. La pétrification donne plus souvent lieu dans les tissus à des changements apparents dont il faut bien reconnaître l'origine. 1° Dans certains cas, tous les lissus ne se «ont pas également conservés pendant la pétrification, et c'est surtout dans les bois «ilicifîés qu'on en voit des exemples fré- quents. Le plus souvent les tissus mous, plus altérables, se sont détruits comme pen- dant une macération , tandis que la tige était placée dans les circonstances propres à la silicification, et les tissus plus résistants ont seuls conservé leur caractère en se si- licifiant. Souvent alors le tissu cellulaire est remplacé par de la calcédoine amorphe, et les lissus ligneux et vasculaires se sont seuls pétrifiés en conservant les formes qui les caractérisent ; quelquefois , quoique plus rarement, c'est l'inverse qui a lieu :1e lissu cellulaire s'est silicifié en conservant son organisation , et les tissus plus denses ont disparu pendant la pétrification en laissant alors des cavités à leur place, soit que ces tissus n'aient jamais été silicifies, soit que, VEG 267 transformés en une matière plus altérable» ils se soient détruits plus tard. Ainsi j'ai vu plusieurs exemples de bois de palmiers silicifiés dans lesquels la place des faisceaux fibreux était, en grande partie du moins, représentée par des cavités vides, le reste du tissu étant silicifié. 2° Quelquefois deg tissus de même nature sont diversement conservés les di- verses parties d'un même échantillon. Dan» quelques cas, c'esc comme une sorte de ma- cération partielle qui a détruit la structure dans certaines parties , tandis qu'elle est bien conservée dans des points voisins; mais il est d'autres cas oii d'une manière nette, brusque et régulière, le lissu est pétrifié sur un point et détruit à côté: c'est ce que montre surtout un bois fossile remarquable décrit par M. Witham sous le nom d'Anabalhra pulcherrima , et ce que j'ai revu dans quelques autres échantillons. La pétrification siliceuse parait avoir eu lieu d'abord sur certaines zones très nettement limitées et le plus souvent sous forme de sphères isolées. Dans toutes ces parties le tissu est parfaitement conservé; n)ais autour de lui, dans les espaces intermédiaires, ce lissu s'est entièrement détruit et a été rem- placé par de la silice amorphe. Au premier abord, et sur une coupe transversale, les parties siliciGées sembleraient aulantdefais- ceaux ligneux distincts, et donneraient à ces tiges une structure très anomale; mais un examen attentif montre que les rayons mé- dullaireset les zones ligneuses sont continus d'une partie à l'autre, etqu'on peut rétablir, pour ainsi dire, le tissu partout. En outre, on voit que ces sortes de faisceaux ne se continuent pas dans la longueur: ce sonft des sphères isolées, résultats d'une pétrifica- tion partielle , enveloppés dans une masse siliceuse amorphe. 3° Enfin il arrive très souvent que pen- dant la silicification le végétal a été com- primé, brisé et déformé, des fissures rem- plies par de la silice cristallisct^ou amorphe le traversent, les tissus ne se continuent plus régulièrement; mais il est presque toujours facile d'apprécier ces altérations et d'en annuler l'effet. Ou voit qu'avant de chercher à comparer un végétal fossile aux Végétaux vivants, il faut : 1° reconstruire au^si complètement 268 VEG «j'.ie possible, d'après les parties conservées elles données générales de l'anatomie et de l'organogrtiphie végétale, les portions de plante qu'on a sous les yeus. 2" Chercher quels pouvaient être les rap- ports de ces portions de plante avec les autres organes de la même plante en re- cherchant surtout leurs points d'attache , leurs formes et leurs rapports vascuiaires; tâcher en général de se diriger surtout d'a- près les traces de structure plutôt que d'a- près les formes extérieures. 3° SelTorcer de recompléter un végétal en voyant si, parmi les fossiles du même terrain et surtout des mêmes couches et de la même localité, il n'y en aurait pas qui pourraient appartenir à la même plante. Tant qu'on n'a pas reconnu d'une manière positive la connexité de ces divers organes , on ne doitcependant considérer leur réunion pour former une même plante que comme une simple probabilité, que des faits posi- tifs peuvent infirmer ou confirmer. Cette connexion des diverses parties d'une même plante est l'un des problèmes les plus importants à résoudre de la paléontologie végétale et c'est aux savants, qui peuvent s'en occuper sur les lieux mêmes où ces fos- siles se rencontrent, qu'on doit surtout le recommander. Je passe maintenant à l'énumération mé- thodique par famille des divers genres de plantes fossiles observés dans l'ensemble des terrains qui composent l'écorce du globe; je n'entrerai dans quelques détails sur les espèces que lorsqu'elles offrent quelque chose de remarquable, ou lorsqu'elles doi- vent donner lieu à des remarques critiques, nécessaires pour fixer les limites de certains genres où l'on a, je crois, confondu des plan- tes très diverses. Je donnerai ensuite une énumération , par terraii; , de ces mêmes genres , avec l'indication approximative du nombre des espèces, et un résumé du caractère particu- lier que leur réunion imprime à la végéta- tion de chaque époque. VEG PREMIÈRE PARTIE. ÉND.^IÉRATI0N MÉTHODIQUE DES FAMILLK9 ET DES GENRES DE VÉGÉTAUX FOSSILES. PREMIER EMBRANCHEMENT. Tégétau^ eryptoganies {Cryplogamss cellulaires.) Classe l". — FUNGINÉES. Famille des I?Iaccd!nécs. On a signalé, dans ces derniers temps , l'existence de ces petits Cryptogames , ou peut-être, dans quelques cas, de Mycélium de plus grandes espèces dans des bois fos- siles de l'époque tertiaire. M. Unger en a figuré dans le Chloris prologea deux es- pèces, qu'il rapporte au genre IVycJomyces établi par Hartig pour des Mucédinées qui se développent dans les bois pourris. On n'en a pas encore indiqué dans les bois des terrains plus anciens. Dans le succin , M. Gœppert a observé une moisissure dé- veloppée sur un Insecte mort, et l'a décrite sous le nom de Sporolrichiles heterospennus . Famille des n^pox^lées. Des Champignons parasites sur des feuilles fossiles de divers terrains se rapportent à cette famille, dont l'étude attentiie des im- pressions de feuilles, surtout des terrains tertiaires , augmentera probablement le nombre. Sous le nom d'Excipuiites Neesii , M. Gœppert en a décrit une espèce obser- vée sur des feuilles de Fougères du terrain houiller de Silésie. M. Unger indique dans les terrains ter- tiaires un Hysteriles labyrinihiformis et un Xylomiles. Une autre espèce de ce dernier genre estsignalée par Gœppert sur des feuil- les de Zamia du lias. Il indique aussi un Rhizomorpha fossile sous des écorces de bois fossiles des lignites tertiaires. Enfin, j'ai observé sur des feuilles de gra minées de Menât une espèce de Sphœria. Ces faits nous montrent qu'ancienne- ment, comme aujourd'hui, les plantes étaient le siège de végétations cryplogami- qucs parasites. Famille des CliampîgRons. M^. Lindley et Hutton, dans leur Foss'd ^ra, ont désigné sous le nom de Polypo rites Boiomanni un fossile qu'ils comparent, quoiqu'avec doute, à un Poiyporus , et qui provient des mines de houille du pays de Balles. J'ai observé une empreinte analogue iitns des échantillons du terrain houiller de •Sardaigne, et qui ne me paraît pas différer du Carpolilhes umbonatus de Sternherg ; quelques points de cette empreinte offraient des pores peu profonds semblables à ceux de certains Polypores des pays chauds. M. Gœppert a représenté, dans tous ses degrés de développement, un petit Champi- gnon analogue à une Pézize , qui est fixé sur un Insecte de la famille des Lépismées, contenu dans du succin; il Ta décrit sous le nom de Pezizites candidus. Classe II. — ALGUES. Je réunis sous cet ancien nom de famille toutes les plantes fossiles qui se rapportent à la classe des Algues sans les subdiviser en famille, parte que les caractères qui distin- guent les familles qu'on admet actuelle- ment sont fondés sur des détails d'organi- sation impossibles à apprécier sur les fossiles, et qui ne se traduisent pas d'une manière assez positive par des caractères extérieurs pour qu'on puisse les bien définir. La variété même des formes de ces végé- taux rend presque impossible d'en donner une définition générale; cependant l'ab- sence presque constante de liges et de feuil- les distinctes , l'irrégularité fréquente de la fronde formée par la tige souvent étalée sous forme foliacée, l'absence de nervures nettes et régulièrement ramifiées , sont les caractères principaux qui les distinguent presque toujours des autres végétaux. Quant aux genres dans lesquels on a tenté de les subdiviser, et de répartir les espèces assez nombreuses actuellement connues à l'état fossile, ils ont sou vent été fondés plutôt sur une comparaison générale et assez vague avec les formes des genres vivants, que sur des caractères précis; nous tâcherons de les limiter par des définitions plus positives. Les formes souvent peu régulières et si variées des Algues ont fait rapporter à cette famille beaucoup de végétaux mal conservés, altérés par la pétrification, mais qu'un exa- men plus attentif et la comparaison avec les fossiles mieux conservés de la même épo- VEG 269 que et souvent de la même localité peut ce- pendant faire reconnaître pour des végétaux d'autres familles fortement comprimés , à contours en partie effacés et dont les linéa- ments intérieurs ont souvent disparu. On verra plus bas que la plupart des Gauler- piles des auteurs sont dans ce cas. Toutes les Algues sont des Cryptogames aquatiques, et la plupart d'origine marine; on les trouve dans les terrains d'époques les plus différentes, depuis les terrains de tran- sition jusqu'aux derniers terrains tertiaires marins, mais leurs espèces sont souvent ca- ractéristiques de certaines formations. CoNFERViTES, Brong. On a donné ce nom à des fossiles de forme filamenteuse , ressemblant aux plantes de l'ancien genre Conferva, et formés de fila- ments simples ou rameux et diversement entrecroisés ou subdivisés qui, lorsqu'ils sont bien conservés, montrent des traces de cloi- sons transversale's. On a distingué jusqu'à ce jour sept es- pèces , mais dont plusieurs sont très mal connues et ne montrent que des traces trop vagues pour qu'on puisse affirmer que ce sont des Cryptogames de cette famille et non pas des fibrilles radiculaires d'autres plantes. CAULEnpiTES , Sternb. [Furoides , § 9. Caulerpites , Brong. ) Ce genre d'Algues fossiles est celui qui a été le plus mal limité et dans lequel on a le plus souvent classé des plantes qui , mieux étudiées, me paraissent devoir occuper une position toute différente. J'ai commis moi- même cette erreur en rapportant aux Fu- coïdes dans la section des Caulerpites , sous les noms de F. Brardii et Orbignianus , des plantes qu'un examen plus attentif et surtout une comparaison plus étendue m'ont fait reconnaître pour des rameaux de coni- fères du genre Brachijphyllum. Mes Fucoïdes Hypnoides et Lycopodioides, et les Caulerpites pteroides et Schlolheimii de Sternberg sontdans le même cas et se ran- gent aussi parmi les conifères dans le genre Walchia , ainsi que le Caulerpites Bronnii du même auteur, qu'il avait lui-même rap- porté plus tard aux Lycopodiles. Plusieurs des plantes des schistes cuivreux du pays de Mansfeld , décrites par M. de 270 VEG Munster, comme des Caulerpiles, ne me pa- raissecit aussi que des états imparfaits de ces Walchia, si variés dans leurs formes sui- vant la partie de leurs tiges ou de leurs ra- meaux, qui sont passés à l'état fossile, et souvent très déformés dans ces schistes par la pélrificution et la pression. Les Caulerpiles païens, dicholomus et cie- nulalus , décrits par M. Allhaus {itiDunk. et Meij. Paleonlogr.y I, p. 31, lab. 4, fig. 2, 3, 4, et tab. 1, fig. 2 ), sont évidemment, a mes yeux, des fougères identiques avec d'au- tres espèces de celte même époque, mais al- térées par la pétrification. Les deux premiers se rapportent à des Sphenopleris, voisins du S. dicholoma, et le dernier un Pecopleris, pro- bablement le P. lodevensis. Ces plantes, qui représentent pour ainsi dire la silhouette de ces fougères légèrement effacées, n'ont aucun rapport avec les espèces vivantes du genre Caulerpa. Cette opinion me paraît tout à fait confirmée par l'impression des mêmes schis- tes cuivreux, figurée par M. de Munster dans leS' cahierdeses Beylrœge, tab. 14, flg. 3, sous le nom de Caulerpiles bipinnalus , et qui est bien clairement une fougère à fronde bifiirquée, très voisine du Sphetiopleris di- choloma de ces mêmes schistes. Le Caulerpiles Gœpperli , appartenant aussi aux schistes cuivreux d'ilmenau, me paraît très voisine de VAlelhopteris Marlin- sii, Germar, provenant du même terrain; mais ces plantes, certainement étrangères aux Caulerpites, et qui me semblent devoir former un genre spécial, sont-elles des Al- gues ou des Fougères à frondes épaisses et coriaces; c'est ce qu'un nouvel examen très attentif des échantillons eux-mêmes pourra eeul décider. Les Caulerpiles, du calcaire jurassique de Solenhofen, décrits par M. deSternberg sous les noms de C.princeps, ochrealas, serlula- ria, elegans, laxus, et (irobiiblemeni colu- hinus , me paraissent bien certainement n'être que des états plus ou moins altérés des mêmes espèces de TUuiles que ce savant avait aussi rapportées au genre Caulerpiles, sous le nom de C. expansus, Uucklandianus, Ihuiœformis , elc, et que M. Unger rap- porte avec beaucoup de raison au genre Thuiles. Le Tliuiles divaricata ( Caulerpiles thuiœformis, Slernb.) a été également trouvé à Solenhofen en échantillons parfaitement VEG caractérisés, ainsi que le montre un échan- tillon plus complet qu'aucun autre que j'ai dessiné dans la collection de M. Stockes, à Londres; et avec un peu d'attention on re- trouve facilement, sur les figures mêmes de M. de Slernberg, quoique assez imparfaites, l'insertion des feuilles et la disposition des rameaux qui caractérisent ce genre. D'autres espèces d'Algues de ce même terrain , le Caulerpiles longirameus (Sternb.,11, tab. 29, fig. 3), et le genre particulier nommé par M. de Sternberg Dalioslichus {ibid., tab. 23, fig. 3 ) et adopté sous ce nom par M. Unger, ne sont encore que des branches de coni- fères qui rentreraient dans le genre Thuites, tel qu'on l'a admis dans la plupart des ouvrages sur les Végétaux fossiles, mais qui, par leurs feuilles alternes en spirale, cour- tes, charnues et squamiformes, se rappor- tent au genre Drachyphyllum : genre qui, avec les Thuites cités ci-dessus, caraciérise presque cette époque du calcaire jurassique. La régularité de l'insertion des feuilles dans les échantillons bien conservés de ces fossiles, ne peut laisser aucun doute sur leur éloignement de la famille des Algues et des Caulerpa. Mais dans les échantillons fortement comprimés, en partie effacés, ou brisés et déformés, il faut se laisser di- riger par la forme générale et par de légers indices pour classer ces empreintes impar- faites, dont chaque forme accidentelle est devenue un type spécifique. On peut donner comme moyen général de distinguer les Caulerpa de certaines Co- nifères, que jamais ces Algues, telles que nous les connaissons dans le monde actuel, n'offrent de frondes à rameaux principauj pinnés; ils sont toujours fourchus ou plus ou moins régulièrement dicholomes : dispo- sition qui permettrait plutôt de les confon- dre avec certains Lycopodes. Ce sont ces rameaux qui portent des appendices folii- formes, disposés avec peu de régularité tout autour de l'axe, ou distiques et très réguliers, comme des barbes de plume , mais dont le plan est dans le plan même de la fronde entière; au contraire, toutes les Conifères ont les rameaux pinnés ou ver- licillés, et jamais réellement dichotomes. Je vais indiquer ici les espèces qui me paraissent pouvoir se ranger dans ce genre, ea remarquant cependant qu'un examen VE& plus attentir, et surtout de meilleurs échan- tillons, les en excluront peut-être. Caulerpites sphœricus , Munst. Beytr., 5, p. 101, t. XIV, fig. 2. Caulerpites selaginoides, Brong. Caulerpites Nilsonianus, Siernh. {Fucoides Nilsonianus, Ad. Br., Hist. Vég. foss.). Caulerpites Preslianus (C Preslianus et helerophyllus , Sternb.; Flor. de Vorw., 2, tab. 10, Gg. 5, et tab. 24, fig. i). Caulerpites Agardhianus (Fucoides Agar- àhianus, Ad. Br.; Delesserites Agardhianus, Sternb.). Caulerpites pinnatifldus {Delesserites pin- nalifidus, Sternb., t. II, tab. 10, fig. 4). Les deux premières espèces sont des gchistes cuivreux du Zeehstein ; la troisième des lignitcs de Hœg.ines, en Scanie; les trois dernières des terrains tertiaires du Véronais. CoDiTEs, Sternb. Ce genre présente une fronde épaisse , spongieuse, probablement cylindroïde, sim- ple, ou plus souvent rameuse et irrëguliè- rement dichotome, inégalement contractée et renflée, dont la surface paratt avoir été hérissée ou veloutée. M. de Slernberg en indique deux espèces du calcaire de Solenhofen ; mais elles ne me paraissent que des formes accidentelles d'une même espèce. Son genre Encœliles ne paraît pas pouvoir s'en distinguer généri- quement; le seul échantillon indiqué pro- vient des mêmes calcaires. CORALLINITES, Ung. Ces plantes , analogues aux Corallines des mers actuelles , ont une fronde incrustée, dure, rameuse, articulée, tomentacée, à ar- ticles aplatis ou cylindroïdes. M. Unger en a représenté deux espèces {Chlor. 13 ro«og'., t. XXXI X, fig. 6, 7) du calcaire jurassique d'Autriche. M. Pomel en a trouvé une espèce très élégante dans le calcaire grossier des environs de Paris , que je nommerai C. Pomelii. AuANSiTES {Fucoides, § Amansites, Brong., Hist. Vég. foss.). Je ne connais que deux espèces de ce genre, déjà signalé comme formant une sec- cion spéciale des Fucoides dans mon Hist. VEG 271 des Vég. fossiles. On peut le définir ainsi : Fronde simple ou rameuse , à divisions li- néaires planes, très régulièrement dentées des deux côtés ou d'un seul. Ces plantes se rapprochent, par la régu- larité de leurs formes , des divers genres de la tribu des Amansiées; ainsi, V Amansites Serra ressemble , à quelque égard , à 1'^- mandia setni-pennala , et VAmansites den^ tata au genre Epineuron , de Greviile. Ces deux espèces sont du calcaire de transition du Canada. Chondrites, Sternb. {Fucoides, § Gigarti- niles, Brong., lac. cit.). Je conserve à ce genre le nom de Chon,' drites, de M. de Slernberg, quoique le genre Chondrus de Lamouroux et des botanistes modernes , ayant pour type le Chondrus crispus , Lam. , ou Sphœrococcus crispus, Ag., diffère beaucoup par sa fronde plane, membraneuse, coriace, dichotome , des Al- gues fossiles fie ce genre, dont le caractère essentiel est d'avoir les divisions de la fronde cylindriques ou peu aplaties; mais quel- ques espèces vivantes cependant, telles que le Chondrus Griffitsiœ, se rapprochent da- vantage des espèces fossiles, et l'on peut dire, en général, que c'est dans les genres Chon- drus, Gelidiuni, Dumonlia, Hahimenia et Gi- garlina, que se trouvent les Algues vivantes dont la forme générale se rapproche le plus des espèces fossiles rapportées d'une manière positive à ce genre; ils ressemblent surtout aux Chondrus, Dumontia et Halymenia, par leur surface lisse et sans tubercules. On peut, en effet, caractériser ainsi les Chon- drites: fronde épaisse, rameuse, pinnatifirle ou dichotome, à divisions cylindroïdes ou claviformes et renflées vers l'extrémité, grêles et filiformes ou épaisses et assez grosses, à surface lisse et sans tubercules Ce dernier caractère le distingue essentiel- lement des deux genres suivants. Les espèces de Chondrites sont au nombre d'environ dix- huit, et c'est à ce genre qu'appartiennent les Ch. Targionii , înlticatus, etc.. caracté- ristique du terrain à fucon'es de la période crétacée. Quelques autres, moins bien con- nues, sont du calcaire jurassique de Solenho- fen , ou de l'époque tertiaire ; enfin tinc espèce fort différente par sa fronde aplatie 212 VEG appartient aux terrains de Iransilion. Dne révision de toutes ces espèces serait très né- cessaire pour les bien limiter et fixer leurs rapports avec les époques géologiques. Phymatoderma. Je dislingue, sous ce nom , un genre qui meparaît différer essentiellement des Algues vivantes connues et des genres déjà établis parmi les fossiles. Ce genre est important, parce qu'il me paraît fournir un caractère distinctif de l'époque liasique, du moins par son espèce type, le Phymaloderma granu- latuni [AlgacUes granulalus, Schlolh.). très abondante dans les schistes du lias de Boll. On peut le déGnir ainsi : Fronde cylindrique ou aplatie, épaisse, charnue, rameuse, dichotome, à surface cou- verte d'éminences aplaties , conliguës , ovoïdes ou polygonales , séparées par des sillons étroits, réticulés, dirigés transversa- lement. La forme de la surface de ces Algues les caractérise parfaitement. Pour la bien re- connaître, il faut, en géne'ral , étudier le moule qu'elles laissent dans la roche qui les renferme, la plante elle-même étant pres- que toujours remplacée par une substance argileuse tendre , qui reste adhérente à la roche environnante des deux côtés, et qu'on doit enlever par des lavages ou par d'autres moyens mécaniques pour reconnaître la for- me de la surface de la plante qu'elle rem- place. Le CiwndrUes crelaceus, de Sternberg, pro- venant de la même localité, et le Chondrites Bollensis, de Kurr, me paraissent appartenir probablement à ce genre; cependant l'exa- men d'échantillons bien conservés est né- cessaire pour pouvoir en avoir la certitade. Une espèce, trouvée en France , dans le Gault du département de l'Aube, Ph. Lo- nierianum , offre au contraire parfaitement les caractères génériques décrits ci-dessus. GlGARTlNlTES. Ce genre est caractérisé par sa fronde rameuse, pinnalifide ou dichotome, à ra- meaux grêles, cylindriques ou claviformes, portant des renQements ou tubercules fruc- tifères, terminaux ou latéraux, épars , non contigus. 11 est destiné à renfermer les Algues VEG dont la fronde, ayant une forme assez ana- logue à celle des Chondriles , porte des tu- bercules saillants formés par la fructiGca- tion, mais ne couvrant pas toute la surface comme dans les Phymatoderma , et qui se . rapprochent par ces caractères des genres vivants Gigartina et Laurencia. Ce genre. ne comprend jusqu'à présent qu'une espèce le Fucoides obtusa, de Monte-Bolca. Sph^rococcites. Ce genre, dans lequel je rangerais la plus grande partie des Sphœrococciles et des lia- lymeniles , de M. de Sternberg , est un des plus difficiles à caractériser; il me paraît cependant devoir renfermer les Algues à fronde membraneuse, en général d'appa- rence épaisse , coriace et souvent inégale, divisée en lobes pinnatiGdes ou digités, et dichotomes, larges ou étroits, souvent irré- guliers et allongés, sans nervure, dont la surface est lisse ou porte des tubercules fructifères irréguliers et non contigus. L'absence de nervures dans une fronde membraneuse, et la présence fréquente de tubercules irréguliers , sont les principaux caractères qui distinguent ce genre du sui- vant ; il comprend des plantes analogues aux Sphœrococcus et surtout aux Rhodomenia deGreville, et à certains ///dœa de Bory Saint-Vincent ; mais ils dilTèrent des Haly- menia, tels qu'ils sont actuellement circon- scrits, par leur surface souvent tuberculeuse. Presque toutes les Algues de ce genre ont été trouvées dans le calcaire jurassique de Solenhofen. Delesseuites , Sternb. {Fucoides, § 6; Dclesserites, Brong ) Ce genre est caractérisé par ses frondes membraneuses, minces, planes ou ondulées, ordinairement traversées par une nervure moyenne, et souvent par des nervures se- condaires peu marquées et mal limitées. Ce genre comprend cinq à six espèces du terrain tertiaire de Monte-Bolca , et une espèce du Keuper ( Laminariles crispalus , Sternb.). Halyserites, Sternb. La plante à laquelle M. de Sternberg a donné ce nom est une des plus remarqua- bles de la famille des Algues. Elle présente VEG une fronde plane, membraneuse, régulière- ment dichoiome , traversée par une côte moyenne très marquée , sans nervures se- condaires. L'absence de nervures secondaires, mal- gré la largeur de l'expansion membraneuse qui borde la côte moyenne , semble bien ranger celle plante dans la famille des Al- gues et !a rapprocher des Halyseris. La seule espèce connue a été trouvée dans les couches du grès vert de Niederschoena, en Saxe, par M. Reich, auquel elle est dédiée, H. Reicliii, Siernb., FI. der Vorw, 2, tab. 24, f. 7. Elle paraît y être assez abomlante et atteindre iiiie plus grande dimensico que ne l'indique la fij^ure citée. ZoNAniTES, Siernb. {Fucoides,% 7; DiclyoiUcs , Brong.). Ces Algues fossiles ont , comme les Dic- tyola et Zonaria , une fronde plane, mem- braneuse , flabelliforme , divisée en lobes dichotomes.sans nervures, quelquefois mar- quées de zones transversales produites par les fructifications. On en connaît trois espèces : une des .'chistes cuivreux du Zcchslein les deux autres des terrains tertiaires d'Italie. RiioDOMELiTEs , Stemb. {Fucoides, § Fuciles , Brong.). Le seul Fucus rangé dans ce genre a une forme très particulière. Sa fronde est plane , dichoiome , à divisions étroites, li- néaires, très régulières , traversées par une forie côte moyenne. Ces caractères sembleraient le rapprocher des Halyscriles, mais la terture solide de la plante, l'épaisseur de l'étroite expansion membraneuse qui borde la côte médiane font plutôt ressembler cette Algue au Rho- domcla oblusala de la Nouvelle-Hollande, platite 'ont prouvé que les petits rameaux que j'avais décrits sous le nom de Muscites squamalus, sont des fragments de branches d'une Conifère voisine du Tacro- VEG dium europœum, à petites feuilles imbri- quées. J'en ai observé de grandes branches avec des fruits provenant des meulières de Neauphle-le-Châleau, près de Versailles. Le Muselles SloUzii de Sternberg a déjà été rapporté aux Juniperites par M. Unger, et le Musciles Slernbergianus (Dtin]ier,Weald. , p. 20, lab. 7, fig. 10) me paraît aussi plutôt un rameau de Conifère, ainsi que M. Dunker «n exprime lui-même le doute. Il n'y aurait donc, parmi les plantes an- ciennement rapportées à la famille des Mousses, que le MusciUs Tournalii tlu terrai» d'eau douce tertiaire d'Armissan qui repré- senterait cet(e famille à l'état fossile. Mais les recherches de M. Gœppert, sur les plantes contenues dans le Succin, ont fourni des additions importantes à nos con- naissances dans ce genre; il y a signalé, en effet, cinq espèces de cette famille, dont quatre me paraissent bien évidemment lui appartenir; la dennère , Musettes hhliuis- simus, me paraît plus douteuse. La rareté des Mousses fossiles et leur ab- sence complète jusqu'à ce jour dans les ter- rains anciens sont cependant un des faits les plus singuliers de la botanique géologi- que, car ces plantes sont actuellement les compagnes ordinaires des Fougères el des Conifères, dans la plupart des localités où ces familles sont abondantes. Classe IV. ~ FILICINÉES. Famille des Fougères. La famille des Fougères, si nombreuse à l'état fossile dans les terrains de presque toutes les époques, mais surtout dans les terrains anciens, est une des plus faciles à reconnaître à la forme et à la structure de •ses frondes, même dans le cas très ordinaire de l'absence des fructifications. Dans leur état parfait, on sait que les Fougères présentent une tige tantôt ram- pante, souterraine ou superficielle, souvent appliquée sur les troncs d'arbres, les rochers ou le sol; tantôt dressée, soit courte et peu apparente, soit très allongée, et s'élevant sous la forme d'un tronc siujple ou quelque- fois bifurqué, qui peut atteindre jusqu'à 10 à 15 mètres de hauteur. Ces liges ont une structure interne qui les fait facilement reconnaître. Elle consiste en VEG 275 des faisceaux vasculaires, cylindriques ou aplatis et à coupe sinueuse, formant par leur réunion un cylindre ligneux qui entoure une moelle centrale; chacun de ces faisceaux est, en général, contenu dans un étui d'un tissu ligneux, plus dense, et présente au contraire, au centre, le faisceau ou la bande des vaisseaux rayés qui forme uu de leurs caractères essentiels. Ces gros faisceaux fibro-vasculaires, peu nombreux et constituant le cercle ligneux de ces tiges, se modifient cependant dans certaines tribus; ainsi, dans les Dicksoniées, ces faisceaux se réunissent en une zone con- tinue, sinueuse, qui n'est plus séparée par des espaces celluleux, continus au tissu cel- lulaire central et cortical. Dans les Marattiées {Angiopteris et Da- nœa], les faisceaux vasculaires n'offrent plus la même disposition régulière en un seul cercle, et ne sont pas circonscrits par un étui fibreux, dur et résistant, comme dans les Fougères ordinaires, et surtout dans les Cyalhéacées. La forme cylindroïde et non aplatie , à coupe sinueuse, de ces faisceaux, fournit en- core un caractère propre à distinguer la plupart des Fougères herbacées et les Lo- maria ou Blechnum arborescents des Cya- lhéacées. Tous ces caractères, comme on le verra, ont beaucoup d'importance pour la distinc- tion des tiges fossiles de Fougères qui, quoi- que moins fréquentes que leurs frondes, se sont cependant montrées souvent dans di- vers terrains. Extérieurement, ces tiges se reconnaissent encore à leur forme cylindrique, simple, ra- rement bifurquée, mais surtout aux irn[ires- sions laissées par les pétioles qui ne sont jamais amplexicaules, mais toujours circu- laires ou elliptiques, à grand axe vertical, ou rhomboïdales, quelquefois enfin semi-circu- laires ou reniformes; même lorsque le pétiole est ailé à sa base ou comme auriculé, ainsi qu'on l'observe dans VOsmwida regalis y V Angiopteris, les Maratlia, etc., il se rétrécit à son insertion et n'embrasse pas la tige par les expansions latérales. Ces pétioles présentent à l'intérieur un ou plusieurs faisceaux vasculaires très sy- métriquement disposés. Tantôt un seul dont la coupe est en forme de demi-cer- 276 VEG de ou d'U, ou replié régulièrement et rnroulé aux deux extrémités. Celte forme, très prononcée chez les Dicksonia, se re- trouve chez les Osmnnda, Aneimia et genres voisins, et ce caractère se montre après leur chute sur les cicatrices qu'ils laissent sur la lige. Tantôt, au contraire, les faisceaux sont nombreux, étroits, et laissent des cicatrices punctiformes, disposées avec symétrie. Quant aux frondes, leur extrême régula- rité, leurs découpures ordinairement pro- fondes, répétées, leurs nervures fines, sou- vent dichotomes, les font habituellement reconnaîtreau premier aspect. Mais il faut ce- pendant signaler des exceptions essentielles à se rappeler pour ne pas exclure de cette famille des plantes qui lui appartiennent. Ainsi les feuilles des Plalycerium ou Stema- ria, les feuilles avortées et basilaires des mêmes plantes et des Drynaria, ne sont plus régulièrement symétriques. Quant aux nervures, si elles conservent généralement leur finesse et leur netteté, elles sont souvent anastomosées, suivant des modes très variés qui permettent presque toujours au botaniste exercé à l'étude de celte famille de les reconnaître, mais qui exigeraient de longs détails descriptifs pour les signaler et les faire comprendre sans le secours de figures. Enfin , dans la plupart des Fougères, les fructifications sont portées à la face infé- rieure des feuilles, et la disposition des grou- pes que leurs capsules constituent forme un des caractères les plus essentiels pour la déiermination des genres de Fougères; ce- pendantquelquefoisle parenchymedes feuil- les disparaissant dans les frondes fertiles , ces parties fructifiées semblent alors former des grappes ou des épis indépendants des feuilles. Mais à ces caractères de disposition gé- nérale des fructifications s'ajoutent, comme caractères très essentiels, la présence, dans beaucoup de cas, d'une membrane qui les recouvre ou les enveloppe, et surtout la structure même des capsules. Ainsi les ca- ractères fondamentaux de la classification générique des Fougères vivantes sont : 1° La structure des capsules ; 2° La disposition du tégument membra- neux qui les accompagne souvent; VEG 3' La forme et la position des groupes de capsules ; 4" Le mode de nervation des feuilles. De ces caractères, les deux premiers nou» manquent complètement dans l'étude des Fougères fossiles, ou du moins les cas où l'on peut réellement observer avec quelque cer- titude la structure des capsules sont ei- irêmement rares; le troisième peut s'obser- ver plus souvent, mais il ne l'a pas été ce- pendant dans un dixième des espèces fos- siles connues ; enfin le dernier, considéré dans les Fougères vivantes comme le moins essentiel , et n'ayant été introduit que ré- cemment dans la délimitation des genres , est le seul que nous puissions observer sur tous les échantillons bien conservés de ces fossiles. Placé dans des conditions semblables, devons-nous chercher à calquer la classifi- cation des Fougères fossiles sur celle des Fou- gères vivantes, et employer des dénomina- tions trompeuses en donnant les noms de Gleichenites, (i'Adianliles , de Cheilanlhîles , û' Ilymenophyllilcs , de Trichoinaniles , de Diplaziies, d'Aspleniles , d'AcroslichiteSy de Woodwardiles , à'Aspidiles , de Cyalheites , d' FlemUeliles , de Polypodilcs , à des plantes fossiles dont les affinités avec les genres dont on a dérivé leurs noms sont non seu- lement très faibles et très douteuses dans beaucoup de cas, et pourraient être aussi intimes avec d'autres genres vivants , mais sont quelquefois même contraires à toutes les vraisemblances ? Aussi M. Gœppert, qui avait introduit la plupart de ces dénominations , espérant trouver, dans les caractères de fructification qu'il avait observé plus fréquemment que les savants qui l'avaient précédé, un moyeu de faire concorder la classification des Fou- gères fossiles avec celle des Fougères vivantes, a-t-il renoncé depuis, dans la plupart des cas, à ces dénominations pour admettre une no- menclature, une division par genre indé- pendante de celle adoptée pour la création actuelle ; nomenclature qu'on peut ne con- sidérer, si l'on veut, que comme provisoire, mais qui est préférable tant que l'on ne sera pas parvenu à connaître avec plus de pirvi- sion, dans la généralité de ces fossiles , le^' caractères de fructification, base de la clas- sification des fougères vivantes, ou à détcr- VEG miner des relations certaines et constantes entre ces caractères et ceux qui ont été con- servés (1.1 ns les fossiles. M. Unger a suivi en partie , dans son Synopsis, celte réforme de M. Gœppert ; mais on doit, je crois, cependant encore simplifier cette classification et ne considé- rer que comme des sections de genre les groupes dont les caractères ne peuvent pas s'exprimer avec précision. Ainsi le genre Gleicheniles , établi autre- fois par Gœppert et encore admis par Unger, n'a pas la moindre ressemblance avec les Gleichenia du monde actuel ; la bifurcation de leur fronde est probablement accidentelle comme dans beaucoup de Fougères de tous les genres , et elle serait constante , que ce serait à peine un caractère spécifique, quand nous voyons les conditions qui la détermi- nent souvent actuellement. J'en dirai autant du genre Polypodites qui réunit les espèces les plus hétéromorphes et dont quelques unes seulement ressemblent à une des divisions de l'ancien genre Poly- podiiim. Les Adianliles , Cheilanthites, Asplenites, Âspidtles , ont été abandonnés avec raison par M. Unger; car si quelques espèces de chacun de ces genres offrent une analogie assez marquée avec des espèces des genres vivants des mêmes noms , elles en ont de presque aussi intimes avec d'autres , et il serait impossible de définir ces genres autre- ment que par ces mots : Fougères ressemblant par leur aspect général aux Adiantum , As- plenhnn , etc. Je suis donc persuadé qu'il faut se borner à établir, dans les Fougères fossiles, des gen- res fondés sur l'étude attentive de la nerva- tion, et de ses rapports avec les formes des pinnules et des frondes, en ne faisant inter- venir les caractères de fructification qu'en second ordre jusqu'à ce qu'on soit parvenu à les observer dans la grande majorité des espèces, et en excluant ces caractères vagues lie ressemblance que je ne voudrais admet- tre que dans quelques cas où l'analogie est très prononcée et évidente pour tous les botanistes , et où elle peut en outre se défi- nir par quelques caractères souvent légers, mais précis et constants. On doit aussi faire grande attention dans cette famille a la manière dont les caractères VEG 277 I mêmes de nervation se modifient dans les diverses parties d'une même fronde , et jo suis persuadé que c'est en négligeant de suivre ces différences de la base au sommet d'une fronde ou d'une de ses pennes, qu'on a quelquefois, à tort, mis dans deux genres des plantes d'une même espèce. Je pourrais en citer des exemples, surtout pour les Pe- coplaris et Alelhopleris , que la plupart des auteurs modernes séparent peut-êtr; avec raison , mais dont on ne doit prendre les caractères distinctifs que dans les pinnules complètement développées , et non dans celles qui approchent de l'extrémilé des pennes. Ce que je viens de dire pour les genres s'applique à plus forte raison aux ordres, analogues des familles ou des tribus, qu'on a prétendu introduire dans les Fougères fossiles. Ainsi la classe naturelle des Fougères ou Filicinées , ancienne famille des Fougères, qui , pour la plupart des botanistes, com- prend les familles, ordres ou tribus des Oj)hioglossées, Maralliées, Schiseacces , Os- mundées, Gleichcniées, Cératoptéridées, Hy- ménophy liées, Cyalheacées et Polypodiacées, fondées sur la structure des capsules, est di- visée, parmi les fossiles, par M. Unger, en Danaeacées ou Maralliacées, Gleicheniacées, Neuropléridées , Sphénopléridées et Péœpté- ridées. C'est-à-dire que les deux premières fa- milles, supposées les analogues des familles du même nom parmi les Fougères vivantes, sont fondées sur des caractères de fructifi- cation, et les trois dernières, qui ne corres- pondent à aucune des divisions actuelles de ce groupe , sont basées sur les caractères assez vagues de la nervation. J'ajouterai qu'il est très douteux que la plupart des plantes placées parmi les Da- naeacées et les Gleicheniacées appartien- nent réellement à ces familles et non pas à d'autres familles de Fougères, el qne les familles des Ilyménophyllées et des Cyalhea- cées , qui ont certainement des re()résen- tants dans le monde ancien , n'y sont pas séparées des Fougères ordinaires qui consti- tuent la masse des trois dernières divisions. Je pense donc que dans l'état actuel de la science , on ne doit faire des Fougères fossiles qu'une seule famille naturelle cor- 278 VEG respondant à rancieime f;imille des Fou- gères ou à la classe des Filitinées, que dans tette fariiilie on peut, avec avantage, établir des sections artificielles fondées sur le mode de distribution des nervures , et dans cha- cune de ces divisions former essentiellement les genres sur les mêmes caractères , sur la forme des frondes et des pinnules, et n'ad- mettre comme caractères génériques les ca- ractères de fructification que lorsqu'ils ont été observés avec beaucoup de précision , et qu'ils ont quelque chose de remarquable. Ces genres seront alors des genres réels et définitifs, mais qu'il ne faudra mêler aux genres provisoires, et probablement encore longtemps provisoires, fondés sur l'obser- vation seule de la nervation, que lorsqu'ils sont parfaitemijnt définis. Je passe maintenant à la révision des genres dans l'ordre artificiel qui me paraît le plus précis, en indiquant, sinon l'énumé- ration des espèces, ce qui sortirait du cadre que je suis obligé de me tracer, du moins quelques espèces-types lorsque toutes les es[)èces des auteurs récents ne doivent pas y rentrer dans ma manière de voir. On est obligé de distinguer d'abord les divers organes qui ont été conservés sépa- rément à l'état fossile, et qu'on ne peut pas jusqu'à présent rattacher les uns aui autres; ce sont les frondes , les pétioles et les tiges. i. Frondes stériles ou frucliflées. A. Fronde simple, ou pinniilcs des fioiules compo- se'es, SLins nervure médiane, ou à nervure médiane cxistanl veisla base, mais diminuant et disparais- sant vers le sommet» I. .Cyclopteris, Brong. Fronde simple, pédicellée, symétrique, arrondie, cordiforme ou flabellée, entière ou lobée, sans apparence de nervure mé- diane, toutes les nervures partant de la base du limbe, et se divisant en se dicholomant pour atteindre la circonférence. Ce genre ainsi limité ne comprend plus que les Cyclopteris rcnifurmis, trichoma- 7ioides, digilata, Brauniana, Hultoni, peut- être les ('. flabellala et crassincrvis , et quelques espèces mal connues. Ce sont toutes des Fougères complètes et non pas des parties d'une plante à feuilles YEG composées ou des feuilles stériles ou ano- males se rapportant à d'autres espèces. Lorsqu'on les connaîtra plus complet»- ment, il est probable qu'on reconnaîtra en- core parmi elles deux groupes distincts, ce- lui des espères du terrain houiller et celui des espèces de l'époque jurassique , qui se confondent presque avec le singulier genre Dajera; mais jusqu'à présent on n'a vu au- cune fructification sur les plantes de l'une ou de l'autre de ces sections. II. Nephropteris (Cyclopteridis, Spec.). Frondes isolées , simples, sessiles, obli- ques, non symétriques, arrondies ou cordi- formes, ordinairement concaves et ombili- quées à leur base. En séparant sous ce nom les Cyclopteris obliqua, orbicularis, dilatala, oblata, etc., je réunis des Fougères qui ne me paraissent que des portions, ou plutôt des frondes spé- ciales d'autres Fougères. Déjà M. Goeppert a émis cette opinion en comparant les Cyclopteris, en général, aux frondes des jeunes individus d'/^Hosorui et d'autres espèces aux folioles inférieures, et portées sur le racbis commun de certains Neuropteris. Je suis disposé à penser que les espèces ci- dessus nommées forment un groupe spécial composé de feuilles anomales basilaires, comme celles des Platycerium et des Dry- naria, mais appartenant à un genre tout différent, probablement aux Neuropteris ou aux Gdonlopteris. Leur forme oblique et très souvent ombi- liquée indique surtout cette origine. Si ja- mais on peut établir la concordance de ces feuilles, ce genre devra être supprimé; mais jusque là il constitue un groupe très naturel. Quant aux portions de frondes pinnéesou bipinnées, et aux folioles oblongues planes, auriculées,ce sont évidemment des portions de fronde de Neu7vpleris, ou quelquefois de Sphenoptcris. Je crois que sur trente espèces énumérées par M. Unger dans son Syno- psis, ou indiquées depuis cette publication comme appartenant au genre Cyclopteris, il y en a au moins vingt qui sont dans ce cas, et qui n'appartiennent ni aux Cyclopteris, ni aux Nephropteris, Toutes les plantes de ce genre sont pro- pres au terrain bouiller. VKG III. Neuropteris, Brong. Fronrles piiinées, bi ou tri-pinnées, à pin- nules ordiiKiiremeiit contractées à ieur base et insérées seulement par leur partie mé- diane, rareTiienl adhérentes par toute leur base au raihis commun. Nervure médiane à peine distincte ou marquée dans une assez grande étendue, «'évanouissant vers l'exiré- mité; nervures secondaires nombreuses, égales entre elles, naissant très obliquement du milieu de la base de la pinnnle ou de la nervure médiane, arquées, dichotomes, or- dinairement très fines, non réticulées. Cette forme des pinnules et surtout des nervures qui les parcourent, dislingue géné- ralement fort bien ce fienre de toutes les autres Fougères; cependant il y a, parmi les Pecopleris à nervures obliques et dicio- tomes, des espèces qui s'en rapprochent, et quelques unes même ont été rapportées aux Neuropleris par divers auteurs. On peut distinguer, dans ce genre fort nombreux et comprenant, en effet, environ cinquante espèces, deux princip-aux groupes, l'un renfermant cinq espèces du grès bi- garré des Vosges, décrites par MM. Schimper et Mougeot. Le IVenropter-is Dufresnoyi des ardoises de Lodève, et le Neuropleris Gaillar- doti du Muscheikalli de Lunéville, c'est-à-dire toutes les espèces postérieures à la formation houillère, ont les frondes une seule fois pin- nées ; leur forme et leur aspect général les rapprochent un peu,surtoutcellesdu grès bi- garré, de certains Lomariaa folioles courtes. L'autre groupe, beaucoup pins nombreux, comprend des plantes dont les frondes sont au moins bipinnées et souvent tripifinées. Toutes ces espèces, à ce que je crois, appar- tiennent au terrain houiller. Une seule es- pèce, bien évidemment de ce genre, est citée dans le Keuper de Sinsheim et de Gotha: c'est le iVewrop/en's dis(ans Sternb. {Ftor. 2, t. 40, f. 4). Son origine est-elle bien cer- taine? Trois espèces des terrains oolithiques du Ycrîsshire sont placées dans ce même genre par MM. Limiley etHutlon; mais toutes trois me paraissent bien différentes des vrais Neuropleris par leurs nervures secondaires écartées, une seule fois fourchues, ainsi que par leur aspect général. Je crois qu'elles sont mieux placées parmi les Pecopleris où VEG 279 elles se rapprochent beaucoup d'autres espè- ces des mêmes terrains; j'exprimerai la même opinion, relativement au Neuropteris Gœppcrliana Munst. [in Gœpp. Gcn. pi. foss., liv. 5, 6, t. 8, 9, fig. 10) de la formation du lias deBayreuth. Sa nervure méiliane très marquée; ses nervures secondaires droites, l'éloignent des vrais Neuropteris et le rap- prochent du Pecopleris Whilbiensis ; mais les détails des nervures manquent. Parmi les espèces mêmes du terrain houil- ler, il y a quelques plantes rapportées par MM. de Slernberg , Gœppert et Unger aux A'europfem, et qui me paraissents'en distin- guer facilement parleurs pinnules adhérentes par toute leur base au racliis, un peu décur- renies et très obliques ; elles se rapprochent beaucoup plus, à mes yeux, des Pecopleris gigantea etpunctulala doul cUes ont l'aspect général et dont elles se rapprochent aussi par leurs pennes décurrenles sur le rachis commun; ce sont les Neuropleris conferla Steriib., obliqua Gœpp. Ces plantes forment mon génie CaUipleris. Le Neuropleris conjugala est aussi plutôt un Pecopleris de la section des Neuropté- rides , ou Cladophlebis , qu'un véritable Neuropleris. Enfin, je crois que M. Gœppert a place à tort, dans ce genre, quelques espèces qui rentrent mieux dans les Odonlopteris, et sont très voisines surtout de VOdonlopleris Sclilolheimii ; ce sont les Neuropleris lingu- lata et subcrenulala. Même après ces retranchements, n restera dans celte seconde section des Neuropleris, à laquelle on doit, comme je l'ai dit plus haut, rapporter plusieurs plantes classées artificiellement parmi les Crjclopleris, envi- ron quarante espèces qui en forment un des groupes de Fougères les plus caractéristi- ques du terrain houiller, puisque ces espè- ces, si l'on en excepte l'indication peut-être erronée du Neuropleris distati s {Slen\b. Flor. der Vorw., vol. II, p. 136, t. 40, fig, 4, non Neuropleris disions, Sternb., vol. I, p. 17), sont toutes propres à ce terrain. Ce groupe de Fougères n'a pas d'analogues bien évidents parmi les Fougères actuelles; mais il paraît se rapprocher surtout des Fougères rapportées anciennement au genre Pleris ei maintenaiit au genre i4//osort(s. Quelques espèces présentent un caractère ^80 VEG remarquable , c'est d'offiir, outre les pirinu- les portées sur les rachis secondaires, des pinnules plus larges et d'une autre forme, qui s'insèrent sur le rachis commun au- dessous des pennes, comme par une décur- rence de celles-ci. Ces pinnules se rappro- chent un peu de certaines espèces de Ncpliropleris, mais peuvent assez facilement en être cependant distinguées. LeNeuropleris auriculala Brong, {[list. Veg. foss., pi. 66) présente un bel exemple de la réunion de ces deux formes. Quant à la nervure mé- diane des pinnules, elle disparaît plus ou moins promplement et quelquefois presque immédiatement; alors M . Gœppert a rapporté ces plantes à feuilles bipinnées au genre Cycloplcris. J'avoue que le caractère de la forme générale me paraît, dans ce cas, l'em- porter sur la forme particulière des pin- nules, et je crois qu'on doit faire de son Cyclopteris pachyrachis Gœpp., liv. 5, 6, tab. i, 5, fig. 13, un Neuropteris, mais fort remarquable, sans doute, et qui devien- drait le type d'un nouveau genre, si des exemples de cette forme se répétaient, d'au- tant plus que cette plante anomale a été observée dans le lias. IV. Odontoptf.ris, Brong. La forme des pmnulas et la disposition des nervures caractérisent parfaitement ce genre. Les frondes sont bipinnatifides et peut-être tripinnatifides dans VOdonlopleris SLhloj.h/i:innii ^ les pennes allongées, d'une largeur uniforme, portent des pinnules dis- tinctes, mais adhérentes au lachis par toute leur base, de forme oblongue, aiguës ou ob- tuses, ordinairement entières, quelquefois deniiculées, parcourues par des nervures Ones, égales, naissant la plupart de la côte moyenne de la penne et quelquefois en par- tie d'une nervure médiane qui disparaît presque immédiatement en se divisant en nervures nombreuses. Ce sont de très grandes Fougères, surtout rOdoniopterin Drardii, dont les pinnules in- férieures de chaque penne sont plus grandes que les autres et d'une forme dilTérente mais Eion déturrentes sur le rachis; dont les par- lies foliacées paraissent très minces, parfai- tement plates. Les espèces appartenant avec certitude à ce genre sont toutes du terrain houilier et VEG peu nombreuses; car plusieurs de celles décrites et figurées par M. Guttbier me pa- raissent bien voisines de celles décrites pré- cédemment dans mon Histoire des Végélaux fossiles. D'un autre côté, on doit, je crois, placei dans ce genre les plantes décrites et Ggurées par M. Gœppert sous les noms de Neuropte- ris lingulatael subcrenulala , mais surtoul la première qui me paraît à peine différer do VOdonlopleris Sternber g a du même auteur. On n'avait, jusque dans ces dernierï temps, aucun indice de la fruciiGcalion de ces plantes; mais M. Gœppert me paraît avoir bien établi que la plante figurée par Schlotheim sous le nom de Fdicites vesicU' laris, à laquelle M. Gœppert avait, plus tard, donné le nom de Weissites vesicularis, et dont il a redonné une meilleure figure, d'après l'échaiitillon même de Schlotheim, est l'état truci'x&édeVOdontoplerisSchlolhei- mii. Cette fructification parait occuper la face inférieure des folioles contractées, con- caves, presque vésiculeuses, un peu comme dans les Onodea; mais i! n'y a rien d'asscï net dans ces échantillons pour qu'on puisse se former une idée juste de ce mode dt fructification qui, par sa forme générale, indique cependant que \egemeOdontople)is se distingue parfaitement de tous les genres actuellement vivants. M. Guttbier a représenté une fronde de ce genre naissant d'une sorte de tubercule écailleux qui semblerait avoir quelque ana- logie avec ceux des Maratlia. M. Bunbury a figuré une espèce de ce même genre provenant des terrains l.ouillers de la Nouvelle-Ecosse [Odontopleris subcu- neaia), qui s'éloigne beaucoup des autres, quoiqu'on ne puisse, pour le moment, la classer ailleurs. Ce genre , qui semble se rapprocher sur- tout du Neuro/'/c/is et s'éloigner, cotnme lui , de toutes les Fougères vivantes, ine paraît propre au terrain houilier ou n'avoir que des représentants très douteux dans les ter- rains plus récents. Tels sont \esOdonlopleris cycadca et Dergeri Gœpp., qui ne sont pro- bablement qu'une seule et même piaule. Sa nervation étant inconnue, ainsi (iiie II forme générale de la fronde, on peut donicr, non seulement que ce soit un Odontoplciis^ mais même que ce soit une Fougère ; ce se- VEG fait peul-élre plutôt une Cycadée , voisine des Plerophyllum. C'est dans celte même famille des Cyca- dées que doivent, je crois, se placer les Odontoplcris ocuminalaei Otopteris de Gœp- pert, que MM. Lindiey et Hutlon avaient placé avec raison dans leur genre OtopleriSf ainsi que M. Gœppert l'a reconnu récem- incnt. Parmi les espèces mêmes du terrain houil- ler, rapportées à ce genre, il en est quelques unes qui doivent aussi en être exclues ; ainsi ['Odontoplcris Munsleri (Eichw. Riiss., 1, tab. 3, Cg. 2) est une nouvelle espèce du genre Diclyopteris que j'ai vu fréquemment dans les échantillons du terrain houiller du Donetz, et dont la nervation réticulée, figu- rée iîg. 2 b, indique bien la classification. Les Odontoplcris stipitata Gœpp. {Gen., 5, 6, tab. 7, f. 2)et Neesiana Gœpp. [Gleichenites Neesii ejusd. fil. foss., t. 3, fig. 12) qui me paraissent à peine différents l'un de l'autre, me semblent aussi ne pas pouvoir se séparer du Neuropleris obliqua du même auteur, et devoir plutôt se placer dans le genre Cal- lipleris avec les Pecopleris gigantea et punc- tata. Les trois plantes citées ci-dessus, ouJre leur affinité de forme, sont toutes trois des schistes bitumineux d'Ottendorf, et ne sont peut-être que des parties différentes d'une même piaule dont la nervation n'a jamais été bien observée ou du moins bien figurée. V. DiCTYOPTcnis, Guttb. Par la forme générale de ses feuilles et par celle des folioles, ce genre se rapproche beau- coup des Neuropleris dont il diffère, comme les LoHc/iopfemdes Pecopleris, par l'anasto- mose des nervures en mailles régulières ovales, formant un réseau qui semble s'épa- nouir du centre de la base de la foliole pour s'étendre jusqu'à la circonférence; les fo- lioles sont ovales-elliptiques ou oblongues, dans la mêtne feuille , elles sont arron- dies, eiiiières, légèrement cordiformes à la base et fixées av. achis seulement par leur milieu, la nervure moyenne est à peine indiquée à leur base et disparaît immédia- tement, la fronde est bipinnée et les pennes «ont décurrentes sur le rachis commun qui porte ainsi des folioles successivement dé- croissantes, comme dans quelques Ncuroplc- T. XIV, VEG 281 ris (iV. auriculata) dont ces fougères ont tout à fait l'aspect. M. Guttbier qui a établi ce genre n'en indique qu'une espèce du terrain houiller de Swickau sous le nom de Diclyopteris Bronguiarli (Guttb., Versl. dar Swiclc. Schwarlz Kohi., p. 63, pi. 11, f. 7, 9, 10). Mais il y en a une seconde espèce fréquente dans les terrains houillers de la Russie mé- ridionale, indiquée par Eichwald , sous le nom d'Odonlopteris Munsleri , c'est le Dic- tyopteris Munster i. M. Bunbury a aussi figuré sous le nom de Diclyopteris obliqua, une espèce de ce genre qui provient des terrains houillers de la Nouvelle-Ecosse; enfin, j'en ai quelques fo- lioles isolées venant des montagnes de la par- lie orientale de l'Egypte qui appartiennent , sans aucun doute, à ce genre, dont toutes les espèces paraissent propres au terrain houiller. Ces citations prouvent que ce genre, quoi- que peu nombreux en espèces, est répandu sur une très vaste étendue du globe ; quant à la distinction positive des quatre espèces indiquées ci-dessus, une comparaison très minutieuse , et des échantillons plus com- plets seraient nécessaires pour les bien dif- férencier, d'autant plus qu'on peut juger par la figure générale de Guttbier, que les formes des folioles varient beaucoup suivant la situation qu'elles occupent sur la fronde. lï. Fi onde pinnée, bi ou IripiniK'C , à pinniiles re- lit cies à la base , flabellifoimes , enlièies , ou à peine Iol)ées, à nervures divergentes dès la buse, sans nervure médiane plus prononcée. Adiantites {Adianlilum , Spec, Gœpp.). En limitant le genre Adiantites par le caractère ci-dessus, on le borne, il est vrai, à un petit nombre d'espèces, telles que A. nervosa (Sphenopt. nervosa Brong., Ilist. v. Foss.), A. concinnus Gœpp. [Sph. adianloi- des Lindl. st Huit. ), Ad. oblongifolius Gœpp. et quelques autres analogues, mais on lui donne un caractère assez précis et on le borne, en outre, à des plantes qui ont, en effet, des rapports très prononcés avec les Adiantum de l'époque actuelle. L'absence de nervure médiane, le grand nombre des nervure» secondaires réguliè- rement divergentes, flabelliformes, pres- que parallèles et dichotomes, les divisions 18* 282 VEG peu marquées des piiinulas forment leurs caractères ciisiinciifs. C. Fronde pinr.ée , bi ou tripinnce , à pinnales ré- ticcies à la base, lobées et sui lobées, à nervures pinnées ou liipinnees vers la base, divisious «e- condaires très oljliqucs. Sphenopteris. Malgré la difflcullé d'élablir des limites dans les divisions de ce genre nombreux , je crois qu'on pourra y parvenir eti combi- nant convenablement les caractères tirés de la forme générale des pinnulcs et de leur mode de division , et ceux fournis par les nervures; mais ce n'est pas ici le lieu de faire celte révision générale des espèces. Unger rapporte au genre Sphenopieris , après en avoir distrait les Hyinenophylliles et les Trichomanites , 69 espèces, auxquelles il faudrait déjà en ajouter quelques unes décrites plus récemment; mais, d'un autre côté , la section nommée par lui Dickso- moides passe, par des nuances presque in- sensibles, à certaines formes de Pecopleris. Les Sphenopieris se rapprochent de beau- coup de genres de Fougères vivantes fort diirérents, et tant que le mode de fructi- fication ne sera pas mieux et plus générale- ment observé, on devra rester dans le doute relativement à ses affinités. Comme tous les genres de Végétaux fossiles qui renferment évidemment des types très di- vers , ce genre se retrouve dans tous les terrains, mais surtout dans les terrains houillers et dans la période jurassique jus- qu'au terrain wealdicn. Je n'en connais pas d'espèce bien positive dans le grès bi- garré, car M. Schimper avec raison a re- connu le Spli. palmetta pour une fronde à pinnule lacérée d'un Nevropteris , et je crois que le Siih. myriophyllum , rapporté aux Trichomanites, pourrait bien n'être que le squelette des nervures d'un Pecopleris voisin du P. Sullziana. M. Unger {Chloris Prologœa, p. 124, t. 37, fig. 5) en a décrit une espèce, Sph. re- cenlior, des terrains tertiaires, espèce qui me paraît très voisine ou même identique avec une des Fougères trouvées dans le calcaire siliceux deSézanne, et portant das fructifi- cations analogues à celles des Aiplcnium. Hymenophyllites , Gœpp. Ce nom a été appliqué à une forme de VEG Sphenopieris qui paraît se rapprocher, d'une manière assez positive, des Uyinenophyllum ■ et des Trichomanes du monde actuel , naaisi qui ne mérite peut-être pas plus d être dis-I tingué génériquement que plusieurs autres formes de Sphenopieris. On les caractérise par leur fronde mince, plane, nullement coriace et recourbée sur leur bord , à pin-^ nules ordinairement divisées en lobes li- néaires uninerviées, et à rachis souvent bordé d'une aile membraneuse. De ces caractères, le plus réel est celui tiré de la consistance mince et membraneuse de la fronde; mais il est bien difficile d'en fixer les limites et souvent de le reconnaître avec certitude sur des empreintes plus ou moins altérées. Dans quelques cas, on a aperçu des traces de fructifications terminant les lobes des pinnules et dont la position viendraitainsi confirmer l'analogie indiquée par le nom générique. Les espèces sont, les unes du terrain houil- ler, les autres de l'époque jurassique. Parmi ces dernières, l'une des plus re- marquables est le Hymenophylliles macro- phyllus {Sphenopt. macrophylla Brongn., Hist. des vég. foss., I , t. 58, fig. 3), ob.>er- vée d'abord à Stonesfield , près d'Oxford , mais dont un échantillon très complet , trouvé dans le calcaire jurassique de Mores- tel , près Lyon, est venu confirmer la na- ture. Presl l'avait considéré comme un genre d'Algue particulier sous le nom de Rhodea. Trichomanites Gœppert. Les lobes des pinnules étroits, filiformes, réduits presqu'à leur nervure, caractérisent ce genre qui ne correspond, par ce caractère, qu'à quelques Trichomanes vivants, la plu- part d'entr'eux ayant une fronde analogue à celle des //!/meno;)%/ium. Une espèce décrite par M Gœppert lui a même offert des traces de fructification paraissantanaloguesà celles des Trichomanes et qui viennent ainsi con- firmer cette analogie. Ce genre serait, du reste, borné à trois ou quatre espèces ; car il faut éviter de confon- dre avec lui des Fougères dont les nervures seraient dépouillées de leur parenchyme. C'est dans cette même section que devrait se placer un genre de Fougères fossiles du VEG terrain hoiiiller des environs de Saarbrurk, établi par M. Pomel (BuUelins de la Société géologique, 1846, p. 654) sous le nom de LoxoPTERis, nom que j'avais déjà indiqué pour la forme de folioles qui le caractérise; ce sont des Fougères à pinnules obliques, presque dimidiées, à nervure principale, correspondant au bord inférieur , érnellant des nervures secondaires, simples ou divi- sées seulement par son côté supérieur. Le bord supérieur des pinnules est plus ou moins profondément lobé. M. Pomel en indique deux espèces que je n'ai pas eu occasion d'examiner. D, Fronde simple , pinnée ou bitii|>innati6cle , à piiinuli^s géiic-riilement adheientes par leur base au racliis, souvent confluen'.cs, et ne foim.mt qie des lobes plus ou moins profonds, enlieics ou denliculées, non lobe'es; nervures secondaires piouées, simples, dichotomes ou réticulées. I. Nervures simples , bifurquées , ou dicho- tomes non réticulées. T^NioPTERîs, Brong. Ce genre, limité en ce moment d'une manière arbitraire, renferme probablement des Fougères très diverses. 1° Des espèces à frondes très probablement simples, comme le Tœniopleris v\ltata, qui, par «a forme linéaire, oblongue, sa côte moyenne, très forte, et ses nervures simples ou rarement bifurquées à leur base et per- pendiculaire au ractiis, semble se rapprocher des Acrostichum à fronde simple, rapportés, la plupart, au genre Olfersia par Presl, ou Elaphoglossum de Scholt. Cependant quelques échantillons du Tœ- niopleris viUala, type de ce groupe, semblent indiquer une fructification puncliformc, comme celle des Polypodes, et, dans ce cas, ces espèces pourraient se rapprocher des Oleandra (Aspidium articulalum, nodosum, neriifolium), 2° Des espèces à frondes probablement pinnées ou bipinnées, mais à folioles articu- lées, à nervures égalementsimples et perpen- diculaires au rachis, sur lesquelles M. Gœp- pert a observé des fruciiQcalions très analo- gues à celles des Angiopleris. Tel est son Tœniopleris Munster i des schistes charbon- neux du lias de Bayreulh. On ne saurait douter de la position de ces ««oèces dans la famille des MaralUacées. VEG 283 3' Des espèces à fronde pinnée, à folioles non articulées, à nervures un peu obliques et souvent bifurquées; telle est le Tœniop- leris Berlrandi et une autre espèce nouvelle aussi des terrains tertiaires d'Italie. Ces espèces me paraissent se rapprocher surtout des vrais Pteris des auteurs moder- nes; tels que les Pteris longifulia et cretica. On n'a pas encore observé de traces de frucliGcation sur ces fossiles. ANOMOPTEnis , Brong. Ce genre, toujours borné à une seule es- pèce, Anornopteris MougcoUi, caractéristique du terrain de grès bigarré, a été de nouve.iu parfaitementdécrit et figuré parMM.Schirn- per et Moiigeot, dans leur belle Monograp]\ie dei plantes fossiles du grès bigarré des Vosges. D après des échantillons plus complets, ils admettent que les pennes latérales que j'a- vais considérées comme simplement créne- lées, sont pinnées et portent de petites pin- nules ovales, coiitignes, sans nervures distinctes. Ces pinnules sont très nombreu- ses sur chacune des pennes longues et li- ne.iiresde ces frondes Toutes celles placées vers la base des pennes, dans une portion plus ou moins grande de leur étendiie, sont stériles; celles placées vers les extrémités , sont plus étroites, contractées et comme ré- fléchies; elles paraissent concaves et fructi- fères. Les frondes entières ont souvent plus de 1 mètre de long. CiiiîMATOPTERis Schimpec (/»(?ussiaSleruberg Scolopendriles Gœppert). Cette Fougère, l'une des plus anomales, a été décrite d'une manière beaucoup plus complète par M. Schimper, d'après de> éi'hamillons plus parfaits que ceux connue préiédemnient, mais qui laissent cependan encore beaucoup a désirer. Suivant lui , le frondes de ces Fougères sont une seule fois pinnée, à rachis épais, les pinnules sont insérées presque perpendiculairement suri rachis et conliguës; les inférieures sont fer- tiles, les supérieures sont ovales oblongues, sans nervures apparentes dans les échantil- lons imparfaits observés jusqu'à ce jour; les pinnules, fertiles, légèrement réfléchies, pa- raissent dimidiées, comme celles de certains Adtantum et Lindsea, la nervure principale 284 VEG occupant le borJ supérieur et donnant nais- sance à des nervures secondaires dichotomes qui se dirigent vers le bord opposé. Toute la face iiiTérieure de ces pinnules paraît cou- verte de capsules qui sont, en partie, recou- vertes par un tégument membraneux qui nait du bord supérieur de la nervure prin- cipale. Ces caractères, que des échantillons plus parfaits permettront peut-être de compléter et de rendre plus certains, font de ces Fou- gères un genre évidemment tout particulier et très dilTérent de tous ceui du monde actuel. J'avais autrefois décrit, sous le nom de Fi- liciles scolopcndrioides, et d'après des échan- tillons moins complets, celle fronde dans une position inverse qui était plus en rapport avec \ii position habituelle des fructificalions des Fougères vers l'exlrémité de leurs frondes. PuïLLOPrERIS. Je crois devoir dislinguer, sous ce nom, quelques Fougères que j'avais autrefois pla- cées parmi les Glossopleris, qu'on a rapportés depuis aux Tœmopleris et qui se distinguent par des caractères assez précis des uns et des autres. Ce sont mes Glossopleris Philli- psii et Nilsoniana. Ces deux planles présen- tent des folioles provenant sans doule d'une fronile piiinée ou digitée, ainsi qu'on peut le présumer d'après la courbure de leur ner- vure médiane, plus ou moins lancéolées ou linéaires, à nervure médiane très prononcée, a nervures secondaires très obliques, dicho- tomes, nullement réticulées. L'obliquité et la dichotomie des nervures secondaires les di>linguenl des Tœniopteris dont elles s'éloignent aussi par leur forme lancéolée ; le défaut de réticulation partielle, et, à plus forle raison, générale de ces ner- vures, les éloignent des vrais Glossopleris à frondes simples, et des Sagenopteris avec lesquels on a confondu la plante quej'avais décrite sous le nom àe Glossopleris Phillipsii qui, aussi bien que celle Ggurée par Phillips {Yorksh , pi. 8, Gg. 8), a les nervures sim- plement dichotomes et nullement réti- culées. Il y a donc , à Whilby et Scarborough, deux planles de forme générale assez ana- logues: celle figurée parPbillips et par moi VEG qui appartient au nouveau genre Phyllop- leris, et celle figurée par Lindiey et Hulion (Foss, Flora, pi. 63), qui est un Sagenopte- ris très voisin de ceux du lias de Bayreuth. Quant à leur analogie avec les Fougères ac- tuelles, elle est difûcile à établir, d'après les échantillons incomplets et dépourvus de fructiGcations que nous connaissons. Leur nervation se rapproche de celle des folioles de diverses espèces des genres Anémia, Al- losorus, Olfersia. Les deux seules espèces fossiles connues sont de l'époque liasiquc ou jurassique. A la suite de ces genres d'une forme ex- ceptionnelle, viendrait le genre Pccopleris, tel que je l'avais établi, dans VHisloire des Végétaux fossiles, mais, depuis celte époque, de nombreuses observations ont été faites , des espèces nouvelles ont été ajoutées, plu- sieurs ont été trouvées avec des fructiGca- tions plus ou moins bien conservées, et plu- sieurs essais ont été tentés pour établir des subdivisions dans ce vaste groupe. C'est là surtout que la difGculté se présente; car autant il est facile maintenant de distinguer les Pecopteris des autres Fougères fossiles, même dans un état de conservation asse;; imparfait, autant il deviendra difGcile de distinguer les genres fondés sur les détails do la nervation dans des impressions oîi les li- néaments délicats manquent souvent. A cela on peut répondre que la classiGcation n'est pas destinée à classer et à déterminer des échantillons incomplets et mal conservés. On peut tirer du fond même du sujet, abstraction faite de ces considérations acces- soires, une objeclion plus grave. Les formes et le mode d'union des pinnules, la disposi- tion des nervures qui les parcourent, varient dans les diverses parties d'une même fronde. Des pinnulesdécurrentes ci adhéren- tes entre elles vers le sommet des pennes ou de la fronde sont distinctes et libres vers la base; les nervures qui sont simples et indi- vises dans les petites pinnules du sommet sont bifurquées dans celles de la partie, moyenne de la fronde ou trifurquée vers sa base. Cette considération m'avait empêché jus- qu'à présent d'admellre des coupes généri- ques parmi les Pecopteris. Cependant il est difficile de ne pas classer méthodiquement VEG les espèces au nombre (ie plus de 150 qui rentreraient actuellement dans c? genre. C'est ce que j'avais déjà fait, dans V His- toire des végétaux fossiles, en partageant ce genre en sept sections bas(?cs sur le mode d'union des pinnules et la division des ner- vures. Est-il préférable de conserver des divisions de cette nature comme de simples sections ou de les élever au rang de genres? C'est une (question fort douteuse; mais celle qui ne l'est pas à mes yeux, c'est qu'il faut donner a ces divisions des caractères aussi précis que possitle et, pour cela, il faut s'appliquer â les tirer des parties moyennes des frondes qui, seules, peuvent se comparer entre elles et s'attendre que les espèces, classées d'après des échantillons incomplets ou partiels, de- vront souvent sortir du genre où on les avait d'abord placées. H faut aussi admettre que ces divisions rompront souvent des rapports naturels qui ne pourront être rétablis que lorsque la fructification, ayant été observée dans la plupart des espèces, pourra être in- troduite dans les caractères génériques. Les genres ou sous genres qu'on peut, à ce que je pense, admettre parmi ces Pecopievis, sont les suivants, au nombre de huit, et peuvent être ainsi caractérisés: GoNioPTERiTEs {Polypodiurti Unger). D'après les principes admis dans la classi- fication des Fougères fossiles, il est impossi- ble de ne pas fuire un genre particulier de la plante parfaitement décrite et figurée par Unger, dans son Chloris prologœa (p. 121, lab. 36), sous le nom de Pohjpodiles styria- eus. La nervation très remarquable de celte plante est tout à fait celle des Goitiopteris, et la position ainsi que l'aspect des fructifi- cations, joint à la forme générale des frondes, me semblent, ainsi que l'a indiqué M. Unger, établir des rapports très intimes entre celte Fougère et le Goniopteris fraxinifolia Presl. On Joit cependant remarquer que la même disposition des nervures se retrouve aussi dans le ^enre Cyclodium et dans plusieurs N'ephrodium, de la tribu des Aspidiacées. Le mode de nervation qui caractérise cette ptante peut, en effet, être considéré comme résultant de longues pennes dont les pinnu- les sont soudées entre elles de manière à ne former qu'une grande foliole à larges dents J VEG 285 oucrénelures correspondantàcbacune de ces pinnules non séparées. Mais chacune de ces pinnules a sa nervure médiane et des ner- vures pinnées simples qui s'unissent à celles de la pinnule voisine pour former par leur anastomoscune nervureparailèleà la nervure médiane des pinnules, mais correspondant au sinus des lobes et non pas à leur sommet; les fructifications sont portées vers le milieu des nervures secondaires pinnées. Cette dis- position est analogue à celles du genre sui- vant, si ce n'est que dans ce dernier, les nervures secondaires se prolongent parallèle- ment les unes aux autres sans s'anastomoser jusqu'au bord de la froiide. Dksmoi'hlkbis {Diplaziles Gœppcrt). Fronde bi-lri pinnatifide; pinnules entiè- res ou largement crénelées ; nervures secon- daires pinnées et comme fasciculées près de leur origine, se dirigeant presque parallèle- ment au nombre de quatre à six vers le bord de la feuille, sans s'anastomoser avec celles des faisceaux voisins. Cette disposition, que j'avais déjà signalée dans le Pecoplens longifolia, observée égale- ment dans une seconde espèce par M. Gœp- pert, i'a déterminé à en former un genre spécial bien caractérisé, qui correspond à ma première section Diplazites des Pecopleris (Histoire des végétaux fossiles, t. I, p. i>73). Dans les vrais Pecopteris, les nervures sont tout au plus Irifurquées ou plutôt piimées, à deux branches latérales seulement, tandis qu'ici il y en a cinq ou six ; quand, dans les Pecopteris, une même nervure se divise eu quatre ou cinq branches, c'est par la bifur- cation des rameaux inférieurs; en outre ici, les divisions ont lieu très près de l'origine de la nervjre principale ou centrale du groupe. Celte disposition rappelle, en elTet, la nervation de quelques Diplazium , tels que les Diplazium planlagineum (;t grandifo- lium; mais on la retrouve aussi dans quel- ques Cyathea. On doit aussi rapporter à ce genre uno Fougère rerriarquable des tertains permiens de la Russie, figurée dans le bel ouvrage de MM. Murchison efde Verneuil, sous le nom de Pecopteris Gœpperli. Enfin, aux espèces citées ci-dessus, on doit peut-être ajouter VUemitelites Trevirani Gop;inert, espèce très dinérenie des autres 286 VEG plantes rapportées par ce savant au genre Hemilelites , mais qui diffère des plantes précédentes en ce que les nervures secondai- res sont par faisceaux de trois seulement; peut-être celte plante, peu connue, doit-elle rester parmi les Pecopleris, § 2. Dicrophlebis. Alethoptehis , Sternb. ; Pecopleris, Spec. , Brong. Les motifs donnés par M. Gceppert me décident à adopter ce genre fort naturel dans son ensemble, quoique difficile à bien limiter et à distinguer dans ses confins du genre Z'ecopîcn's," aussi ne lui don nerai-je pas tout à fait la même étendue que MM. Un- er et Presl. On doit, je crois, le limiter à la seconde section des Pecopleris ou Ple- roides, de mon Hisloire des Végclaux fossiles (t. I, p. 273), en complétant ainsi le carac- tère qui la distingue. Frondes bi- tripinnatifides. Pennes ne se prolongeant pas par décurrence sur le rachis commun , mais présentant souvent leur pinnule inférieure plus grande que les autres. Pinnules élargies et décurrentes à leur base, unies entre elles par cette ex- pansion inférieure qui borde la côte moyenne des pennes, traversées par une nervure moyenne forte, droite et perpendiculaire sur le rachis, s'élendant jusqu'à l'extrémité des pinnules, et produisant des nervures se- condaires, rapprochées, presque perpendicu- laires, fourchues ou dichotomes , naissant aussi le long du rachis commun. Fruc/i^ca- tion paraissant, lorsqu'on en voit des traces, marginale et continue. Je dois immédiatement faire observer que dans les parties inférieures des pennes et surtout vers la base de la fronde, les pin- nules, au lieu d'être décurrentes et de border ?e rachis couimun, sont libres et même con- tractées à la b;!se, comme on le voit dans VAlelhopleris vulgatior Sternb., qui ne pa- raît pas dirrérer de certaines formes de VAlelhoplerislonclùlica.Ce genre nombreux, dans le terrain houiller, n'a pas été trouvé dans les terrains plus récents ; il ne doit comprendre que les espèces indiijuées dans la seconde section des Pecopleris de l'histoire des Végétaux fossiles, c'est-à-dire les espèces 1 à 11 du Synopsis de Unger, auxquelles cependant il faut ajouter le Neuropleris {iblongala Sleriib. , Unger {Syn., p. 48 3. VËG c'est alors un groupe fort naturel, analogue à certaines formes du genre Pleris dont il avait probablement la fructification. Callipteris. On peut, je crois, former sous ce nom une section ou un genre fort naturel de Fougères fossiles , placées en partie parmi les Hemi- lelites et les Alethopleris, et en partie parmi les Neuropleris par M. Gceppert, dans son Essai sur les Fougères fossiles, et par M. Un- ger qui l'a suivi dans cette classification; j'y comprendrais, en effet, les Pecopleris gi- gantea, punctulata et sinuata ( Hisl. Vég, foss., I, p. 293, tab. 92-93), les Neurople- ris conferla Sternb. et obliqua Gœpp., et probablement le Pecopleris Wangerheimii Ad. Brong. ( in Murcbi^on et de Verneuil, Russie, pi. F, fig. 2). Ce genre peut être ainsi caractérisé: Fronde bipinnatifide à pennes allongées, décurrentessur le rachis commun. Pinnules contiguës, adhérentes entre elles et légère- ment obliques à la base; celles qui naissent du rachis commun au-dessous des pennes suc- cessivement décroissantes ; nervure médiane arquée naissant obliquement du rachis; nervures secondaires, obliques, simplement bifurquées, peut-être dichotomes dans les parties inférieures de la fronde. Fruclifica-' lion punctiforme insérée sur une des divi- sions des nervures près de leur bifurcation. Ces belles Fougères ont un peu de l'as- pect des grandes frondes des Cnemidaria de l'Amérique équatoriale. Mais il y a ce- pendant des différences assez prononcées pour qu'on doive éviter le nom li" Hemiteliles, qiii aurait le double inconvénient d'établir une comparaison tout à fait fausse avec lei. vrais Ilemiteha du cap de Bonne- Espérance, et de ne pas s'appliquer même exactement aux anciens Uemilelia, qui forment le genre Cnemidaria de Presl. Pecopteris, Brong. Fronde bi-tripinnatifide , pennes allon-^ gées, pinnatifides , à pinnules adhérentes par la base au rachis et souvent entre elles, dans une étendue plus ou moins grande, non décurrentes, contiguës ou presque con- tiguës. Nervures secondaires parlant toutes de la nervure médiane des pinimles, simples, bifurquées ou rarement trifurquées. VEG S 1. Aplophlebis. Je réunirais sous ce nom tous les Peco- pleris à fronde bipiiinatifide, ou probable- ment plus souvent tripinnaiiOde , dont les pinnulcs, le plus souvent adhérentes entre elles dam une assez grande étendue, sont traversées par une nervure droite donnant naissance à des nervures latérales simples, ordinairement obliques, quelquefois presque perpendi(ul;iires sur la nervure médiane. C'est ce caractère des nervures simples qui me paraît propre à distinguer ce groupe fort Dombreui, mais il faut souvent faire attention à l'observer sur des pinnules bien développées appartenant aux parties moyen- nes de la fronde, car, dans les espèces de la section suivante, les nervures qui sont bi ou trifuiquées sur les pinnules principales, sont simples dans celles des extrémités des fron- des ou des pennes. Ce sous-genre comprend quelques espèces de la section des Cyalhoides et une grande partie de celle des Unitœ de l'histoiredes Vé- gétaux fossiles. 11 correspond aussi, mais en partie seulement, aux Aspleniles elAspidites, et à quelques Cyaiiwites de M. Gœppert. Je citerai comme exemple, les Aspleniles ophiodermalicus, Irachyrachis , divaricalus, nodosus , VAspidiles silesiacusj le Sleffensia davalloides de Gœppert, \cs Per.opleris ar- gula , unila , delkalula , Biolii, aspera, acula, œqualis , aspidioides , platyrachis, arborescens. Cette dernière espèce si voisine du Pe- copleris cyaihea qui a les nervures tantôt simples, tantôt bifurquées, prouve combien le passage de ces deux groupes est insensible, et c'est ce qui m'a porté à les considérer comme deux sections d'un seul genre sous le nom de Pecopteris. ' La fructiGcation , lorsqu'on en a vu des indices assez nets, est tantôt un peu allongée comme dans les Asplcnium , tantôt poncti- forme comme dans \es Aspidium et les Cj/a- tliea ou Alsophila; mais ces caractères ne se montrent pas avec assez de précision et n'ont encore éié observés que dans trop peu d'espèces pour qu'on puisse les introduire comme caraclères génériques. § 2. Dicrophlebis. Ces espèces se distinguent à leurs ner- VEG 287 vures bifurquées ou trifurguées, c'est-à dire divisées en deux rameaux dont un se bi- furque de nouveau; les pinnules oblongues ou ovales sont adhérentes par toute leur base au rachis et même ordinairement un peu soudées entre elles; elles sont tantôt droites sur le rachis commun , tantôt assez obliques, ainsi que les nervures qui les traversent. Ces plantes se rapportent en partie à notre ancienne section des Cyatkoides-el eo partie à celle des Unitœ, ce sont les Peco- pteris Cyaihea, oreopteridius , Candolleana , afpnis, Ducklandi , pennœformis , plumosa , denla'.a, lepidurachis , Pluckenetii, abbre- viata, nervosa, Sauveurii , muiicala, etc., du terrain houiller, nebbensis, denliculata , Philltpsii , insignis , etc., de la formation jurassique. La plupart paraissent se rappro- cher des Alsophila et 6'(/a;/iea, et des genres de la tribu des Aspidiées. Mais ces analo- gies n'auront rien de certain tant que la fructiGcation de ces fossiles ne sera pas bien connue ; car c'est parmi les formes de frondes analogues à celles de ce genre et du précé- dent, que 86 classeraient la plupart des genres, souvent remarquables parleur fruc- tification, quiontété décrits depuis quelques années, et que j'indiquerai à la suite des divers genres analogues aux Pecopteris. Cladophlebis (Pecop/CMs , § lU, Nevrople- roidôs). Ce genre, qui correspond à la section des Pecopleris neuropleroides ^ de l'histoire des Végélaui fossiles, me paraît encore, après une étude plus prolongée, un groupe natu- rel et assez facile à caractériser pour pou- voir être élevé au rang de genre; il forme réellement le passage des Pecoj^/ejjs aux A'e- vropleris, il diffère de ces derniers par les pinnules qui ne sont pas isolées du rachis, mais qui lui sont adhérentes quoique sou- vent libres en2re elles, et mêrne en partie contractées , présentant alors de courtes oreillettes arrondies à leur base; ce qu'on voit surtout dans les Pecopteris Nesllenuna ei Defrancii. Les nervures sont moins fines, plus séparées, et naissent moinsobliquement de la nervure médiane qui , quoique s'allé- nuant vers l'extrémité , se prolonge d'une manière distincte jusqu'au sommet. Ces plantes diffèrent des autres genres formés aux 288 VEG dépens des Pecoplcris , et parliculièrement des vrais Pecopleris , par leurs nervures se- condaires recourbées et dicholomes. Le Cladophlebis pleroides a tant derapport avec les vrais Neuropleris, par ses caractères absolus, que peut-être doit-on le ranger dans ce genre, quoiqu'il n'en ait pas l'as- pect. Plusieurs espèces de ce genre appar- tiennent aux terrains secondaires, mais la plupart sont cependant du terrain houiller. CoNioFTERis [Pecopleris , § VI , Sphenople- roides et Sphenopteridis spec). Ce genre ou celle ancienne section des Pecopleris, forme pour ainsi dire le passage aux Sphenopleris, comme la précédente éta- blit le passage aux Nevropteris. Ici les pinnules sont détachées du rachis commun, mais elles sont lobées et denti- culées, de sorte qu'on pourrait les considérer comme des pennes raccourcies et légère- ment pinnaiifides , forme qui se rapproche exlrcfiiement de celle des Sphenopleris Dick- sonioides , telles que les Sphenopleris fragi- Its, Dubuissonis, Gravenhorslii, qui seraient peut-èi:e mieux plarées dans ce genre avec les Pecopleris chœrophylloides , alhyrioides, cri:^tala et Murrayana. Ces plantes semble- raient par leurs formes générales se rap- procher des plantes de la tribu des Dickso- vices , et quelques échantillons frucliOés viennent conGrmer cette analogie. Ainsi, le Balanlitcs Marlii Gœpp. ( Sysl. fil. fùss., t. XXXVII , f. 5-6), paraît bien rentrer dans ce groupe, et M. Gœppert lui attribue une frucliDcation analogue à celle du Dalan- tium, genre de Dicksoniées, fructification qu'il n'a malheureusement pas représentée sur ses figures. D'après une lettre et un des- sin que m'a adressés M. Williamson, en Î84i,le Tympanophora racemosa du Fossil flora, n'est pas autre chose que la partie inférieure et fertile de la fronde du Conio- pleris Murrayana{Pecopl. Murrayana, Hist. veg. foss., tab. 126), disposition tout à fait analogue à celle du Thyrsopleris , Fougère arborescente de l'île Juan-l'ernandez, de la tribu des Dicksonices. Je vais maintenant citer ici quelques genres fondés sur l'examen plus ou moins nrécis de la fructification , qui, par la forme de leurs frondes, me paraissent se rattacher VEG aux genres précédents, surtout aux Pecople- ris proprement dits, et dont quelques uns méritent cependant d'être distingués d'une manière positive. Glockekia, Gœpp. Ce genre fondé sur une seule espèce fi- gurée {Sysl. fil. foss., t. XXXIX, f. 2-3) présente, entre la figure et la description, si peu de rapports, que je ne puis pas me ren- dre compte de ses caractères. La figure très nettement litbographiée ne montre aucune trace de nervures ni de fructification j et \& description les indique, en renvoyant à la figure de détail, comme terminant les ner- vures, et ayant quelque analogie avec celles des Marallia. L'auteur compare la plante elle-même au Marallia cicutœfoUa , dont il figure une foliole, et j'avoue qu'il m'est im- possible de trouver la moindre analogie entre les deux plantes; la forme générale de la fronde est celle d'un Pecopleris du groupe des Unitœ, et l'absence des nervurei rend son classement précis impossible. Danaeites , Gœpp. Celte plante, décrite et figurée dans le Syslema filic. fossil. de Gœppert, n'offre dans le fragment grossi que des traces si vagues de fructification, que je ne conçois pas qu'on ait pu les comparer à celles des Danaea, dont cette plante n'a nullement la forme générale. A moins que le dessin ne représente très mai la nature, on doit re- connaître qu'il est impossible de classer celte plante d'après ses caractères de fruc- tification ; sa forme générale et les indices vagues de fructification la rapprocheraient du Pecopleris hemilelioides, dont Slernberg ou Presl ont formé le genre Parlschia. Partschia, Sternb. M. de Slernberg , ou plutôt je crois M. Presl , qui a concouru à l'ouvrage de celui-ci, surtout pour la classification des Fougères, a établi ce genre d'après mon Pecopleris hemilelioides sans en donner de nouvelle figure. Il a rapproché cette plante des Gleicheniées, et cependant le peu qu'on voit de sa fructification et que j'ai repré- senté fidèlement, indique plutôtun Cyailiea. car c'est le moule laissé par la feuille fruc- tifère qu'on peut observer, et ce moula montre des conceptades globuleux fixés sur VEG Jes nervures simples ou bifuiquées. Je crois que M. (Je Siemberg ne s'est p;is rendu compte de ce mode île conservation , et il on résulte que sa déQniiion du genre est Incompréhensible. La disposition des nervures laisse des doutes relativement à la position de cette pliinte dans la première ou la seconde sec- lion des Pecoplcris. STREPUOPTiLnis , Sternb. Ce genre me parait encore la même plante (Tue la précédente, ou une forme très voi- sine qui rappelle les parties à pinnules al- longées du Pecopleris hemilelioides , comme le Pa>/^c/i!a rappelle celles à pinnules plus courtes, représentées les unes et les autres sur nn même échantillon dans mon Histoire des y égélaux fossiles , pi. 108. Maison ne conçoit pas que sur des traces aussi vagues de fructiflealion , que celles représentées p.ir M. de Sternberg, il ait pu établir des caractères génériques, GoEPPERTiA , Sternb. La plante élevée par M. de Sternberg sous ce nom au rang de genre, me parait un Aplophlebis ou Pecopleris à nervures simples, divergentes, très voisin des Asplc- niles de Gœppert, et offrant aussi des fruc- tifications analogues à celles des Afi-knium ou des Davallia, comme dans le Sief'^cmia de M. Gœppert. Les cinq genres précédents ne présentent, comme on l'a vu, que des traces très vagues de fructification qui ne peuvent réellement pas servir à les caractériser d'une manière précise; tous les cinq ne comprennent cha- cun qu'une seule espèce provenant des ter- rains houiilers. Les suivants ont offert des détails de structure plus précis dans leurs organes re- producteurs. Oligocabpia Gœppert. Cette plante , aussi des terrains houiilers , que les caractères de sa nervation cl la forme générale de sa fronde rapportent aux Pecop- leris voisins du P. oreopteridius, a offert à M. Gœppert des échantillons fructifies assez bien conservés pour qu'il ait pu observer les capsules qui constituent les groupes arrondis T .xiv. YEG 289 ou sores qui terminent les nervures laté- rales. Les capsules sont en petit nombre, cinq environ, se recouvrant mutuellement en partie, sessiles, obovalcs, entourées d'un anneau élastique c»mplet, et ressemblent, par ces caractères, à celles des Alsophila dont celte plante me paraît avoir presque tous les caractères, quoiqu'elle dillere des espèces actuelles par le petit nombre des capsules qui composent chaque groupe. ScoLECopTERis Zeuker. La Fougère, qui constitue ce genre, a été observée dans un étal de pétrification tout à fait insolite, dans des roches calcédonieuses, probablement de même époque que les Psaronius, c'est-à-dire à peu près contempo- raines des terrains houiilers. Des coupes diverses ont perrftis à M. Zcn- ker de décrire avec beaucoup de détail la fructification ton te par l'culière de cette plan te (l'oy. Linnœa, 1837, p. 509, lab. 10). Les fragments de feuilles contenus dans cet échantillon silicifié unique présentent des portions de pennes portant des pinnules oblongues, à bords recourbés, à nervures latérales simples, obliques, droites, ressem- blant beaucoup aux pinnules du Pecoptens argula. De chaque côté de la nervure mé- diane et probablement vers le milieu des nervures secondaires, se trouvent des grou- pes de quatre capsules, quelquefois trois ou cinq, et même une ou deux seulement, por- tées sur un pédicelle commun, dressées, rap- prochées, ovales, lancéolées, aiguës, et s'ou- vrant par une fente longitudinale interne. Malgré de nombreuses différences, cette dis- position rappelle celle des Angiopteris parmi les Mardlliacces , quant au mode de rappro chement des capsules et à leur déhiscence, et la disposition pédicellée a été observée dans une forme spéciale de il/ar-a^ia donS on a formé le genre Eupodium J. Smith. AsTEROCARPUS Gœppcrt. Ce genre comprend, d'après Gœppert, plusieurs espèces analo;;iies p.ir la structure de leurs capsiiles, mais fort différentes par la forme de leurs frondes. h'Aslerorarpiis Slernhergii Gœppert. du terrain houiller, a des frondes se'iihi,i>>»es à 290 YEG celle des Pecopleris Oreoplcridius, eic. , wa\s dont les contours et la nervation ont disparu par le mode de conservation et la présence desfructiflcalions qui les couvrent. Ces fruc- tifications paraissent des capsules à peu près globuleuses, à quatre ou cinq lobes qui m- blent résulter de la soudure d'autant de capsules, comme dans les Marattiées et sur- tout dans \eKaulfussia,ou seulement de leur rapprochement, comme dans les Meriensia ouGleichenia. L'absence de toute trace dan- neau élastique est plus favorable à la pre- mière opinion, A cette espèce des terrains houillers, il faut ajouter celle parfaitement figurée par Germar (Die Verst. WelUn, V, tab. 17) sous le nom de Pecopleris tnincata, provenant aussi de ce terrain^ analogue par sa forme générale, et dont les capsules, représentées avec une netteté admirable, si rien n'est ajouté à la nature, semblent indiquer une structure toute spéciale; la forme générale rapproche celte plante du Pecopleris poly- morpha. C'est aussi dans ce groupe que doit se classer VAslerocarpus nw.ltiradialus Gœpp. {Gen. plant. foss.,\\v. 1 2, t.7)donllesrruc- lifications sont cependant très vagues; sa forme générale estanalouue àce;le d\^ Peco- pleris unila, elles nervures non apparentes. Ces plantes, si l'on juge leur structure d'après les figures si précises de M. Germar, sembleraient surtout se rapprocher du genre Matonia, de la tribu des Cyathéacées dont le tégument vésiculeux, régulier, ne conte- nant qu'un seul rang (ie capsules, ressemble beaucoup aux fructifications de ces Aslero- carpns. Deux autres espèces des terrains secon- daires liasiques des environs de Bayreuth ont été rapportées par Presl, l'une au genre Lacopteris, l'autre à un genre spécial établi sous le nom de Phialopteris ; ici la forme des folioles, sinon celle de la fronde entière, et la disposition des nervures sont apparen- tes et, dans la dernière, cette disposition se rapproche plus de certains Neuropleris que des Pecopleris; les nervures simples, dans V Aslerocai'pus helerophyllus, dichotomes dans V Aslei-ocarpus lanceolatus, comme dans >es -Uertensia, portent des capsulesarrondies, déprimées, divisées en cinq parties par des lignes rayonnantes et ressemblent assez à VEG celles du KaulfussiA. Mais des détails suffi- samment grossis manquent pour bien apptc- cier celte structure. Hawlea Corda. Fronde bi-tripiiinalifide ; pinnules adhé renies par la base; nervure mciiianesiniiilc, nervures secondaires...; groupes de capsule* globuleux, disposés en une série de chaque côié de la nervure médiane, insérés proba- blement sur les nervures secondaires , nus, formés de trois à six capsules. Capsules py- riformes, sessiles, fixées à un réceptacle cen- tral saillant. Une seule espèce, Hawlea pulcherrima Corda (Bcytr., p. 89, tab. 57, fig. 7, 8), provenant des schistes houillers de Beraun en Bohême , est connue jusqu'à ce jour. Ce genre me paraît bien voisin de VAsle- rocarpus de Gœppert et surtout de la pre- mière espèce décrite par ce savant. Cepen- dant si, dans ce dernier genre, les capsules sont réellement soudées, la différence serait essentielle ; mais l'état imparfait des échan- tillons figurés ne me parait pas permettre de décider celte question. Quant à l'analogie de ce genre et du Ilaivlea avec les Gleicheniées, elle me paraît douteuse, tant qu'on n'aura [>as observé la structure des capsules. CuonioNoPTiiiRis Corda. Ce genre, considéré par Corda comme une Gleicheniacée , n'a été observé qu'en petits fragments de pinnules fertiles sans apparen- ces de nervures. Il est décrit ainsi par cet auteur : Groupes de capsules globuleux, disposés en séries fixées sur les nervures, renfermés dans un tégument d'abord clos, sphérique, épais, sessile, s'ouvrant ensuite en quatre valves aiguës. Capsules renfermées au nom- bre de quatre, ovales, remplies de spores sphériques, tétraèdres, lisses. Je ne comprends pas sur quel motif RI. Corda se base pour rapporter celte plante aux Gleicheniées dont les capsules ont une tout autre organisation. Il me paraîtrait y avoir plus de rapport entre cette plante et les Maralliacées et quelques affinités surtout avec le genre Scolecopleris indiqué ci-dessus- Senftenbergia. Sous ce nom, M. Corda a décrit le genre de Fougère le plus parfait sous le rapport de VEG la fructification qui soit connu à l'état Tos- sile, et celte plante est d'autant plus remar- quable qu'avec une fornnie générale, analogue à celle de la plupart des Pecopleris à fronde très découpée, à pinnulei petites, comme dans le Pecopleris arborescens, elle présente une fructification tout à fait dilTérente de celle des Fougères qui ont ce genre de fronde, et semblable à celle de la famille des Sclu- Zéacées. Ce genre est ainsi caractérisé: Pinnules à nervures pinnées, simples; capsules disposées en une seule série de cha- que côté de la nervure médiane, sessiles, nues, surmontées d'un anneau élastique, terminal, hémisphérique, à plusieurs rangs de cellules. Tégument nul. Fronde bipinnée (plutôt tripinnaiifide), à rachis grêle, cana- liculc. glabre. Cette disposition des capsules et leur structure rappelle celle des genres Schi::ea et Mohria, et surtout celle de ce dernier genre où les capsules sont portées sur le bord de pinnules peu modifiées. Mais, quoi- que ce genre fossile se rapproche beaucoup du Mohria, il en diÊfère, non seulement par la forme générale de la fronde, mais surtout par les capsules dont l'anneau élastique est formé, «fans le Mohria, d'un seul rang de cellules linéaires, radiées, taudis que, dans le Senftenhergia, d'après M. Corda, il est composé de plusieurs rangées régulières de cellules. Cependant, sur un échantillon bien con- servé de cette plante venant, comme ceux «Jécrits par le savant cité ci-dessus, de Rad- nitz en Bohême, l'anneau élastique terminal me paraît bien moins régulier qu'il ne l'a représenté, et, par là, ce genre se distingue- rait encore plus complètement du Mohria Mais cet exemple est surtout remarquable en ce qu'il doit nous tenir en garde contre des rapprochements fondés seulement sur la forme générale des frondes ou sur des in- dices vagues et imparfaits de fructifications. Laccopteris, Presl. Les deux espèces rapportées à ce genre par M. Gœppert (le Laccopteris elegans Presl, rentrant dans le genre Asterocarpus sous le nom d'Aslerocarpus lanceolatus), sont re- marquables autant par la forme générale de leurs frondes que par leur fructification. Ce sont des frondes longuement pétioices, VEG 291 divisées au sommet eu pennes digitées, ra- diées, au nombre de sept environ, simple- ment pinnalifides, allongées, à pinnules oblongues, adhérentes par leur base, comme dans les Pecopleris, et même en partie sou- dées entre elles, à nervures secoiidairei i(. fasc, 3, p. 117, lab. 16), comme appartenant à la même espèce, la fronde est évidemment di- gitéeet.à lobes moins profondément divisés; en outre, les nervures principales pennées sont plus espacées; enfin, des parties de celte fronde montrent un bord régulière- ment denté, qu'on n'a pas encore observé dans l'espèce précédente, mais que j'ai vu d'une manière parfaitement distincte sur deséchantillonsde Lamarchedans IcsVosges, échantillons qui par leurs moindre dimen- sion paraîtraient appartenir à une troisième espèce. Enfin, la plante décrite et figurée par M. Gœppert sous le nom de Camplopteris plalyphylla, me paraît différer à peine de celle de M. Germar que je citais précédem- ment. Elle se dislingue au contraire des vrais Camptopleris par les nervures princi- pales de son réseau transversales formant des aréoles quadrilatères. Une dimension un peu moindre, et une fronde à surface planeet non mamelonnée enlreles nervures, me paraissent la distinguer presque uni- quement. Ainsi , il existerait deux et même probablement trois espèces de ce genre, toutes trois propres au grès du lias, dont elles caractériseraient l'époque. Hau.smannia, Dunker. Fronde flabelliforme , dichotome ; ner- vures principales occupant le milieu des lobes, dichotomes; nervures secondaires transversales réticulées, formant des aréoles irrégulières presque quadrilatères. Celle Fougère remarquable, dont M. Dun- ker {Monog. Weald., p. 12, tab. 5, fig. 1) a figuré un échantillon incon)plet, quoique assez étendu, se dislingue par ses lobes al- longés régulièrement dichotomes, et par ses nervures secondaires réticulées de toutes les autres Fougères fossiles. Les détails de la nervation ne sont pas représentés avec asses VFG de précision pour qu'on puisse apprécier la forme du réseau avec certitude , et savoir •'il est simple ou double. Il serait Tort intéressant de connaître la forme générale de la fronde complète; il est probable qu'elle se rapproche de celle du Thaumalopleris et du Camplopteris Munste- riana; car celte Fougère me paraît avoir plus d'analogie avec les Polypodium Walli- (hii et conjugatum ( espèces du genre Phy- malodes de Presl ou Dipleris de Reinwardt) qu'avec les Flalycerium [ Acrostichum alci- corne , L. ), auxquels M. Dunker la com- pare. Dipi.ODiCTVUM , Fr. Braun. Aréoles formées par les nervures princi- pales hexagonales régulières; réseau secon- daire Gn et régulier à mailles arrondies. On ne connaît de ce genre qu'une espèce figurée par M. Fr. Braun , Diplodiclyum oblusilobum {Munst. beytr., fasc. vi, p. 13, lab. 13, fig. 11 , 12), provenant des schis- tes charbonneux du lias des environs de Bayreuth. Par sa forme générale elle ressemble aux Lonchopleris , mais elle en diffère par le double réseau de ses nervures ; elle se dis- lingue des genres précédents par la grande régularité de ce réseau à mailles hexago- nales. Je ne connais pas de Fougère vivante qui présente ce double réseau régulier. "* Réseau simple, uniforme, à mailles égales et re'gulières, puraissuut re'suitcr d'une anastomose par dicholomie. LoNCHOPTERis , Brong. Ce genre, quoique parfaitement caracté- Tsé par ses pinnules adhérentes à leur base, ei traversées par une nervure médiane très marquée comme celles des Pecopleris, et par ses nervures secondaires fines formant un réseau uniforme régulier à mailles ovales ou firculaires, a cependant été omis ou con- fondu avec d'autres par MM. Gœppert, Presl et Unger; cependant M. Gœppert, dans son dernier ouvrage, l'a adopté , et y a ajouté une nouvelle espèce fort remar- quable. Il comprend, en outre, les espèces déjà indiquées dans VHistoire des végétaux l'os- siles; car il est certain que le Lonchopleris VEG 295 ManlelU figuré par Manlell , et , plus tard, par moi , d'après les échantillons donnés par ce savant géologue, offre la réliculation des Lonchopleris , et n'a aucun rapport avec les Polypodiles , auxquels MM.Gran- pert et Unger l'avaient réuni. Sagencfteris , Prel. ( Acroslichiles , Gœpp. Ung. ) Ce genre est très différent du précédent par la forme générale de ses frondes à fo- lioles distinctes , ovales , oblongues ou lancéolées , contractées à la base , et qui paraissent, dans tous les échantillons com- plets , provenir d'une fronde digitée à fo- lioles au nombre de 3 , 4 ou 5 portées sur un assez long pétiole. Ces folioles sont tra- versées par une nervure médiane très pro- noncée qui disparaît cependant vers l'extré- mité, et de laquelle naissent des nervures très obliques qui s'anastomosent pour for- mer un réseau à mailles ovales-oblongues qui couvrent tout le limbe de la feuille. M. de Slernberg, et, plus récemment, M. Gœppert (qui adopte actuellement aussi le nom de Sagenopleris), ont figuré plu- sieurs échantillons fort complets de ces plantes provenant du lias des environs de Bayreuth, et du Keuper près de Bamberg; mais il me paraît peu probable que ces der- niers constituent quatre espèces distinctes comme M. de Slernberg l'admet. Le Glos- sopleris Phillipsii, de MM. Lindley et Hul- ton {Foss. Flor., t. 63), appartient aussi à ce genre, mais est fort différent du Glosso- pteris Phillipsii, figuré par Phillips et par moi, et que j'ai indiqué à l'article des Phyl- lopleris. Enfin l'on ne saurait rapporter au même genre, ainsi que l'avait fait ancien- nement M. Gœppert et M. Unger, le Peco- pleris Williamsonis, qui a une nervation et une forme générale toute différente. M. Gœppert, dans son dernier ouvrage, ajoute à ces espèces des terrains keupriques et jurassiques une espèce du terrain îiouil- 1er, Sagenopleris anliqua, qui paraît bien avoir les caractères essentiels de la nerva- tion de ces Fougères , mais dont il n'a vu qu'un fragment incomplet. Les plantes de ce genre , par leur forme générale et leur mode de nervation, s'éloi- gnent de toutes les Fo gères que nous coq- naisons actuellement. 29f) VEG GlossOpteius , BronJ, Fronde simple, entière, traversée par une nervure médiane très marquée, d'où nais- sent des nervures très obliques anastomosées en un réseau à mailles oblongues, et se ter- minant par des nervures libres , parallèles , obliques, arquées, qui s'étendent jusqu'au bord de la feuille. La réticulation partielle des nervures se- condaires, seulement dans la partie voisine de la nervure médiane, est le caractère par- ticulier qui dislingue ce genre, limité ainsi aux Glossoi'teris Browniana et anguslifolia des mines de houille de la Nouvelle-Hol- lande et de l'Inde. On a , parmi les Fougères actuelles, quel- ques exemples de cette réticulation partielle des nervures, dans le genre Hemidictyum, par exemple; mais elle est dans un ordre inverse, c'est-à-dire que les nervures libres et parallèles , près de la nervure médiane , s'anastomosent pour former un réseau ré- gulier près du bord de cette feuille. E. Fougères dont les nervures ne sont pas appa- rentes. Pachypteris, Brong. Frondes pinnées ou bipinnées, à folioles ovales ou lancéolées, univerviées, sans ner- vures secondaires apparentes. On ne comprend pas sur quel motif M. Unger a pu se fonder pour placer ce genre à la suite des Cycadées. Le Pachypte- ris ovata, par sa fronde bipinnée, dilVére- rait de toutes les Cycadées connues, et la forme des frondes et des folioles est celle de plusieurs Fougères à tissu épais et coriace. Les deux plantes de ce genre anciennement connues sont du calcaire oolilhique du Yorkshire. Une petite espèce del'oolitbe de Verdun me paraîtrait rentrer dans ce genre , et Kutorga lui rapporte aussi une plante de la formation carbonifère de l'Ural , qui me paraît douteuse quanta sesafSnités. Un auire groupe , voisin de celui-ci par ses frondes à pinnules épaisses et coriaces sans nervures apparentes, aurait pour type VAlelhopleris Marlinsn Germ. ( Kurlze , Comment., t. 3, fig. 2), des schistes bitu- mineux de Mansfeld. Une seconde espèce a été trouvée dans les calcaires jurassiques des euvirous de Châtillon-sur-Seiue. Ces VECt espèces ont des pinnules obovales obtuses, k base large, et les pennes décurreutessur le rachis commun. F. Fougères douteuses, à feuillo» anomales. ScBizoPTERis, Brong. Je n'ai rien à ajouter à ce que j'ai dit du Schizopleris anomala , que j'ai décrit dans VHistoire des végétaux fossiles. Cet échan- tillon est resté unique, et les plantes qu'on a rapportées depuis à ce genre me paraissent différentes. C'est toujours une plante très anomale, et dont la position, dans cette fa- mille ordinairement si facile à reconnaître, est douteuse. Aphlebia, Sternb. La plante, figurée dans le Fossil flora soui le nom de Schizopleris adnascens, différa beaucoup de la précédente. Elle a été pla» cée par M Gœppert dans ses Trichomaniles, mais elle en diffère par l'absence de nervu» res apparentes. Sternberg l'a mise dans son genre Aphlehia , genre mal défini et qu'on ne sait où placer, mais dont plusieurs es- pèces semblent avoir de l'analogie avec cette plante; d'autres par leur irrégularité res- sembleraient à certaines Algues à frondes minces et très découpées, telles que celles de quelques Ulves; d'autres enfin s'éloignent tellement des végétaux connus qu'on ne sait oîi les classer, telle est VAphlebia palerœfor- misdeGermar ; on ne peut donc pas consi- dérer la plupart de ces plantes comme des Fougères , et c'est parce que ce genre a été placé dans cette famille que je le cite ici. STAPUYLOPTEnis, PrcsI. Sous ce nom, M. Presl a distingué généri- quement la plante fossile très imparfaite que j'ai considérée comme analogue aux fructifi- cations d'un Polybolrya, et que j'avais, par cette raison, nomtnée FtlicHes polybolrya. Tant qu'on n'en aura pas trouvé des échan- tillons plus complets avec les feuilles stériles, je crois qu'il sera difficile d'en fortner un genre bien déterminé ; elle provient du ter- rain d'eau douce tertiaire d'Ârmissan, près Narbonne. II. Tiges arborescentes ou herbacées, isolées ou accompagnées de leurs pétioles et di racines advenlives (Caulopiéridées). M. Corda , dans son essai sur la Flore de l'ancien monde, me paraît avoir trop mul- YEG tiplié, pour l'état actuel de nos connaissan- ces, les genres fondés sur les tiges des Fougères, dont nous ne connaissons gêné- raletnenl la structure que d'une manière trop imparfaite pour y établir des divisions bien dcûnies; je crois qu'il vaut mieux pour le moment les réduire aui suivantes. Caiilopti:iiis, Lindl. et Huit. Tiges arborescentes; feuilles caduques. Cicatrices lai.ssces parles feuilles oblongues, disposées le plus souvent en séries longitu- dinales. Traces des faisceaux vasculaires vagues et nombreuses. Ce genre comprend les Caulopleris, Ply- cliopkris et Stemnialopteris de Corda, c'est- à-dire les quatre premières espèces de mon Hiitoiredes Fcgé aux fossiles, et le C. l'htl- lipsii, de Lindley et Hulton. Ce sont toutes des tiges du terrain houil- ler qui paraissent se rapprocher de celles des Cyathéacées. PROropTEnis, Sternb. Tiges arborescentes; feuilles caduques. Cicatrices laissées par les pétioles ovales ou arrondis, disposées en spirale. Faisceau vasculaire unique en forme de demi-cercle, ou sinueux ouvert supérieurement. ■ Ces tiges, quicompreiinentles Pî-o/op/ens, Clielipleris et Sphalmopleris , de Corda, se distinguent essentiellement par la forme du faisceau vasculaire unique de chaque cicatrice foliaire qui les rend surtout ana- logues aux liges des Dicksoniées arbores- centes du monde actuel. Dans quelques unes la structure interne a été observée, et elle vient confirmer celle analogie; c'est ce que montra le Prolopleris Colteana Presl., de l'époque houillère, par- îaitement décrit et figuré dans ses détails matomi(|ues par M. Corda; c'est ce que j'ai lussi observé sur une nouvelle espèce de ProLopteris, des grès ferrugineux de l'époquf: wealdiennedesenvirons deSaint-Dizier, qui m'a été communiqué par M. Amand Biivi- gnier. Les espèces du grès bigarré décrites par M. Sdiimper et la lige que j'avais admise comme appartenant à \' Anonwpleris Alou- geolii , et qui forme le genre Sphalnwpte- ris de Corda, n'ont offert aucune trace de structure interne. Du reste ce caractère du faisceau vasculaire du pétiole n'est pas T. XIV. TEG 297 propre uniquement aux Dicksoniés, ii se retrouve dans les Osmondacées et dans plu* sieurs autres Fougères. ZirPEA , Corda. Celte tige singulière n'olTrc plus que des rapports éloignés avec les Fougères arbo- rescentes actuelles, quoique les points le.i plus essentiels de son organisation paraissent l'en rapprocher. Elle est cylindroide, don- nant naissance par sa surface à des fibrilleà radiculaires adventives et à deux rangées opposées de feuilles distiques qui ont laissé des cicatrices rapprochées assez semblables par leur forme à celles de certaines espèces de Sigillaires, présentant des traces vascu- laires nombreuses, irrcgulières et asseï vagues. Intérieurement cette tige, sous une écoroe épaisse, présente un cylindre ligneux et vasculaire continu. M. Corda le représente comme formé de deux moitiés inégales, mais la plus petite correspondant alternativement aux deux séries de feuilles et se séparant du cylindre principal, ne me paraît formé que par le faisceau vasculaire qui se porte dans chaque feuille, comme on le voit dans les autres liges de Fougères arborescentes. Je suis donc porté à croire avec M. Cor(Ja que c'est une lige de F'ougères à feuilles distiques. CoTT^A , Gœpp. La plante fossile du grès du Keuper des environs de Stuttgard, figurée par M. Jœger, qui a servi à constituer ce genre, est si vague et présente si peu de caractères précis, qu'il est presque impossible de définir ce genre autrement que par ces mots : tige non ar- ticulée, probnblemenl dressée, couverte p.ir les bases persistantes des pétioles disposées en spirale (Gœpp.). M. Schimper a rapporté à ce genre la tige du grès bigairé que nous avions attri- buée à VAnonwpleris, mais la disposili(jn des faisceaux vasculaires des pétioles doit plniôt la faire considérer comme un soiiirnel do lige de Prolopleris, dont les pétioles ne sont pas encore complètement détruits. TlIAMNOPTERlS. Je désigne sous ce nom une tige de Fou- gère frutescente, dressée, mais à pétioles 1 persistant autour d'une lige assez grcle qua 19* 298 VEG M. Eichwald a désignée sous le nom d'Âno- mopteris Schlechlendalii [Urv. Jiussl. fasc, 2 , p. 1 80, lab. 4), parce qu'elle lui semblait offrir quelque analogie avec la tige que j'avais rapportée à VAnomopleris Mougeotii, mais celle ci en diffère notablement par sa lige très grêle, entourée de pétioles dres- sés très l'ombreux, et qui doivent évidem- ment persister comme ceux de nos Fougères herbacées, à tiges ascendantes; celle-ci, par la structure générale de sa tige présentant un cylindre régulier de faisceaux vasculaires arrondis et presque contigus , et de ses pé- tioles, dont le faisceau vasculaire est unique, à coupe plus que demi circulaire et formant souvent un cercle presque fermé, cor les détails anatomiques manquent, paraît avoir beaucoup d'analogie avec la tige de l'Os- munda regalis et probablement des autres plantes de cette tribu. Je ne connais que cette espèce qui, jusqu'à présent , doive se ranger dans ce genre ; elle a été trouvée en Russie dans une formation indéterminée. AsTEKOciiLœNA , Coriia. Ce genre que M. (^orda a établi d'après le Tubicaulis ramosus, Cotta , offre sans doute une forme de tige fort singulière par les saillies inégales qu'elle présente, mais tant que sa structure et surtout celle de ses par- ties vasculaires ne sera pas mieux connue, ce sera un genre très mal déflni ; les pétioles qui l'entourent en grand nombre paraissent bien, par la forme légèrement concave ou lunulée de leur faisceau vasculaire uni- que, devoir faire classer cette tige dans la famille des Fougères, mais on ne peut pas préciser davantage ses rapports. Ce fossile, comme les autres décrits par M. Cotta, vient du grès rouge de Chemniiz, en Saxe. Karstenia , Gœpp. M. Gœppert a désigné sous ce nom gé- nérique deux sortes d'empreintes très va- gues qu'il a observées dans les roches du terrain houiller de Charlottenbrunn, en Si- lésie, et qu'il a figurées dans son ouvrage sur les Fougères fossiles (pi. 33). Ce sont des empreintes de portions de tiges portant des cicatrices arrondies offrant un mamelon central et souvent un rebord annulaire, assez sernblablesà celles desStigmaria. Mais ces cicatrices ne sont pas disposée* régu- VEG lièrement en quinconce, comme celles des Stigmaria, et ne paraissent pas avoir entouré la tige de toutes parts. M. Gœppert les com- pare aux rhizomes de certaines Fougères, telles que ceux des Polypodium qui, après la chute des feuilles, portent en effet des ci- catrices dune forme arrondie fort analogues à celles de ces fossiles. Ce genre aurait besoin d'être étudié de nouveau sur des échantillons plus nombreux et plus complets. m. Pétioles ou rachis isolés, ou mêlés à des racines. (Rachiopteridées, Corda.) Sous ce nom de famille, mais.qui ne peut être considéré que comme une désignation organographique , M. Corda a réuni divers genres établis sur des portions de pétioles dont la structure interne est conservée, et qui, par ce caractère, se rapportent à la fa- mille des Fougères. Ces formes , utiles à distinguer, ne doivent cependant être con- sidérées que comme des genres provisoires, comme beaucoup de c«ux, du reste, que nous sommes obligés d'établir actuellement dans la classification des fussiles végétaux, les genres définitifs ne pouvant être réelle- ment constitués que lorsqu'on pourra asso- cier les frondes , les pétioles et les tiges d'une même plante. Ces restrictions une fois établies , nous indiquerons brièvement les genres forméi par M. Corda. * Peliok'S à f.iiiccau vasciiLàic unique. ZïGOPTERis, Corda. Pétioles épais , cylindriques , entremêlés de racines; écorce épaisse. Faisceau vascu- laire ressemblant dans sa coupe transver- sale ù un I, à lignes horizontales inférieure et supérieure très larges. Racines très nom- breuses, inégales, cylindriques ou anguleu- ses, à faisceau vasculaire central très petit. Une seule espèce, le Zygopteris primaria, Corda [Tubicaulis primaiius , Cotta, Den- drol., t. 1, fig. 12), constitue ce genre, dont le faisceau vasculaire des pétioles a une forme tout à fait insolite. Selenochlqena , Corda. Pétioles arrondis, mêlés de racines nom- breuses et petites. Faisceau vasrulaire des VEG pétioles unique , à coupe transversale lu- nulée. Ce genre me parait se confondre avec le Selenopteris du même auteur, fondé sur des pétioles isolés : il rapporte à celui-ci les Tu- bicaulis soleniles et dubius de Cotta. Selenopteris, Corda. Pétioles herbacés, presque triangulaires, plats ou canaliculés en dessus; écorce assez épaisse; moelle parenchymateuse mince. Fascicule vasculaire simple, infléchi, à coupe transversale lunulée ou hippocrépique, ra- rement recourbée vers son bord supérieur, entouré d'une gaine colorée étroite. Vais- seaux gros, poreux ou scaiariformes. M. Corda en indique deux espèces, conte- nues dans la Sphaerosidérite des mines de houille de Radnitz en Bobême. Gyrùpteris, Corda. Pétioles arborescents , écorce épaisse su- béreuse , moelle large parenchymateuse. Faisceau vasculaire, simple, infléchi, lunule, aplati sur sa face inférieure , à bords laté- raux recourbés en dehors, entouré d'une gaine mince. Vaisseaux larges scaiariformes. Une seule espèce dans la Sphœrosidérite de Radnitz. Anachoropteris, Corda. Pétioles herbacés, à écorce épaisse, cana- liculés en dessus ou arrondis , glabres ou couverts de poils; moelle continue. Fasci- cule vasculaire simple, réfléchi (recourbé en dessous), à bords enroulés , à giiîne mal limitée. Vaisseaux grands et poreux. Deux espèces trouvées avec les précéden- tes. S'il n'y a pas erreur dans l'appréciation des faces inférieures et supérieures de ces pétioles , la disposition du faisceau vascu- laire est contraire à tout ce que nous con- naissons dans les pétioles des Fougères qui, dans tous les cas où le pétiole n'offre qu'un seul grand faisceau vasculaire, ont ce fais- ceau canaliculé à concavité dirigée du côté supérieur , et jamais inférieurement. La légère cannelure superficielle qui a décidé M. Corda dans la distinction des faces in- férieures et supérieures, est-elle assez pro- loncée pour l'emporter sur cette disposi- tion constante du faisceau vasculaire des fougères vivantes? YEG 299 J'ai un fragment siliciGé des environs d'Autun , que j'avais , depuis longtemps , considéré comme un pétiole de Fougère qui rentre dans ce genre, et se rapproche beau- coup de V Anachoropteris pulchra ; niais sa coupe transversale ne permet pas de décider quel est le côté supérieur ou inférieur du pétiole : elle est elliptique transverse. ** Pétioles à faisceaux vascul.iiros niiillipte», Ptilorachis , Corda. Pétiole ou rachis herbacé, à écorce mince, à moelle large. Faisceaux vasculaires oppo- sés ou annulaires irréguliers ; vaisseaux grands, égaux. Cette forme me paraît très obscure cî mal déterminée. M. Corda n'en indique qu'une espèce, Pi. dulia de Radnitz. DiPLOPUACELUs, Corda. Pétiole épais, arborescent?, à écorce ca- naliculée en dessus et à moelle large. Fais- ceaux vasculaires géminés en forme de ban- delettes parallèles obtuses aux deux bords. Gaîne propre nulle. Vaisseaux petits, angu- leux, scaiariformes. Une seule espèce de la même localité , présentant deux faisceaux vasculaires si- nueux et à peu près parallèles , superposés. Calopteris, Corda. Pétiole petit, herbacé, grêle, plissé e.n dessus; écorce épaisse; moelle large. Un large faisceau vasculaire à coupe lunulée, enveloppant deux autres petits faisceaux également lunules , infléchis. Uaîne propre nulle autour des faisceaux vasculaires. Vais- seaux larges, inégaux. Une seule espèce dans la Sphaerosidérile de Radnitz. Tempskia, Corda. Pétioles arrondis, cannelés ou ailés. Fas- cicules vasculaires au nombre de trois, dont un plus grand à coupe circulaire ou lunu- lée recourbé en dessus, accompagné de deux plus petits également lunules. Racines très petites et très nombreuses. M. Corda en distingue 4 espèces, qui appartiennent, comme celles des deux gen- res précédents, aux couches dépendantes du terrain houiller ou du grès rouge. Famille des Marsiléacées. J'avais considéré , comme appartenant à 300 VI'G celle famille, les Sphenophyllum du terrain houilier. Mainlenant la (iisposilion générale de leurs éiiis de fruclificalion indique de tels rapports entre ces plantes et les Asléro- phyUites , qu'il esl impossible de les séparer et de ne pas en faire une famille spéciale , dont la position, dans la méthode naturelle, esi loin d'être certaine, et qui, comme nous le dirons en parlant des Aslerophylliles , os- cille entre les Cryptogames, telles que les Marsiléacées , et les Equisétacées et les Phanérogames gymnospermes. Il ne reste- rait donc pas de plantes fossiles à classer |iarmi les Marsiléacées , si quelques plantes îjes terrains secondaires jurassiques ne pa- taissaient se rapporter à cette famille. C'est ce que M. F. Braun a supposé pour la plante qu'il a décrite sous le nom de Bajera dicholoma {Jeanpaulia dicholoma , Ung. }, nom que je crois devoir conserver, le Bajeia de iM. de Slernberg étant un vé- gétal trop incomplet pour pouvoir constituer un genre, et pouvant être rapporté au genre Culmiles sans aucun inconvénient. On peut ainsi caractériser ce genre : Dajera, F. Br. Fronde péliolée , flabelliforme , lobée , à lobes simples ou dichoiomes; nervures principales dichotomes; nervures secondai- res anastomosées formant des aréoles allon- gées, anguleuses. Conceptacles ovoïdes ou globuleux, groupés au sommet depédicelles naissant d'un rhizome. Ce genre a pour type le B. dicholoma, parfaitement figuré parM. F. Braun(.Wuns<. Beytr., fasc. vi, p. 20, t. 13), et provenant des schistes du lias de Bayreulh. Mais il doit probablement comprendre quelques autres plantes de la même époque ou des leiraiiis jurassiques plus récents. Tels sont les Baiera {Jeanpaulia) Brau- niana et nervosa ( Dunker, Weald. form. , p. 11, tab. 5, Cg. 2, 3, 4\ Telle serait 'aussi probabletneiit une plante des mêmes terrains désignée par Dunker sous le nom lie Cyclopleris digilala, mais qui me paraît différente de celle que j'ai décrite sous ce nom. J'ai plus de doute relativement à quel- ques planiesdu terrain oolilhique de Whitby etdeScarborough, qui, par la forme de leurs iiondes prufondémenl lobées, flabelliformes. VEG se rapprochent du Bajera dicholoma, inai^ qui m'ont toujours paru avoir les nervures parallèles et non anastomosées. Tel est le Cyclopleris lluUoni {Cycl. digilala, L. et H., Foss. Flor., n" 64, Dunk., /. c, t. 5, f. 3, 6 ), et une espèce des mêmes localités à lobes linéaires. Quant au Soleniles furcala de Lindley et Huilon (Foss. Flor., n" 209), sa forme gé- nérale est si différente qu'il me parait dif- ficile de le classer dans le même genre. Je le croirais plus voisin des Psilotiles. On doit aussi exclure des Bajera le Sphœ- rococcilcs Munsterianus de Siernb. , que M. F. Braun classe dans ce genre ; ce n'est qu'une portion de mon Sphenopteris macro- phyllus, dont j'ai maintenant une fronde complète du calcaire jurassique de Moreslel, près Lyon. Le Sphœreda paradoxa, L. et H. , Foss. Flor., n" 159, est très probablement la fructification d'une des espèces de ce genre trouvée dans le même terrain de Grislhorp- Bay, près Scarborough. 11 me paraît qu'on peut conclure de ces comparaisons que la famille des Marsiléa- cées est probablement représentée, pendant la période jurassique , par un ou peut-être deux genres de plantes comprenant cinq ou six espèces, à souche grêle, rampante comme celle des Marsilea, qui portait des feuilles péliolées , dont le limbe , au lieu d'être di- visé en quatre lobes réguliers, comme dans les Marsilea, était flabelliforme, à lobes dichotomes, cunéiformes ou linéaires,» nervures principales dichotomes, et à ner- vures secondaires anastomosées ou paraf lèles, et dont les conceptacles reproduc- teurs, assez analogues par leur forme à ceux des l'ilularia et Marsilea, étaient réunis par petites grappes ou bouquets portés sur des pédicelles naissant du rhizome. Famille des Characécs. Cette famille, placée tantôt près des Algues et des Confervcs, tantôt près des Marsiléa- cées et des Equisétacées, et que nous croyoïu devoir placera la suite de la première de ces familles, ne comprend que le genre CiiAit.v dont les nombreuses espèces croissent dans les eaux douces de presque tout le Rlubc, et sont facilement rcconnaissables à lem* tiges articulées, lisses ou slnees lou^iiuiii- VEG nalement, grêles, composées d'un seul tube ou de plusieurs tubes fascicules, perlant des rameaux analogues verticillés, et surtout à leurs fruits ou graines sphéroïdales ou el- lipsoïdes, dont la paroi est formée de cinq tubes contournés en spirales. A l'état fossile, ce genre, représenté par tes graines anciennement décrites par La- marck, sous le nom de Gyrogoriites, et par des fragments de ses liges, se rencontre abondamment dans les meulières du terrain d'eau douce supérieur des environs de Paris. Quelques autres espèces moins abondan- tes ont été retrouvées dans d'autres parties des terrains tertiaires, et une étude attentive en multipliera probablement le nombre des espèces. Celles décrites jusqu'à ce jour sont au nombre de six, toutes des terrains ter- tiaires de France, d'Allemagne et d'Ecosse. Famille des Lycopodîaeées. Cette famille, qui, dans le monde actuel, ne joue qu'un rôle très secondaire dans la végétation du globe, me paraît, dans les premiers temps de la création du règne vé- gétal, avoir rivalisé avec la famille des Fou- gères par la dimension des individus, la va- riété et le nombre des espèces. La différence entre ses formes anciennes et celles qu'elle revêt actuellement a engagé divers auteurs à former plusieurs familles des végétaux que nous y plaçons. Il est évi- dent que, mieux connus dans tous les points de leur organisation, ce que nous considé- rons actuellement comme des genres ou des iribus, pourra être élevé au rang de famille. Mais je crois que , dans l'état actuel de nos connaissances, les végétaux que je vais énu- mérer ici ont plus d'affinité avec les Lyco- podîaeées qu'avec aucune autre famille, et que les caractères sur lesquels nous pourrions nous fonder pour les en séparer ne sont pas ■ l'une valeur suffisante pour distinguer deux ramilles, si nous les apprécions d'après leur iuiporiaure dans les i-ycopodiacées et les l'oiif^eres' actuelles. Si nous ne connaissions à l'état vivant que les petites Fougères à liges grêles et rampan- tes, si abundanies encore main!,enant et dont li's liges ont la slruclure interne que nous >.b.,c.'-\oiis dans les Pulypodium , Asple- ii'.,ii!i,cu- , etquenous trouvions à l'état fos- 4i.t; dos liues de Cyalhea, et surtout des liges VEG 301 de Dîcksonia arhorescens, nous croirions aussi devoir en former des familles distinctes. On doit, je crois, se prémunir contre cette disposition à séparer trop facilement, et à séparer surtout comme famille distincte, sans motif suffisant, les végétaux fossiles, parce qu'ainsi on fait disparaître les rapports qu'il est si important de conserver entre les végétaux de l'ancien monde et ceux de l'é- poque actuelle. Si l'on se demande quels sont les carac- tères les plus essentiels des Lycopodiacées, on voit que ce sont: 1° Comme forme extérieure; une tige or- dinairement dichotome, rarement simple, dont les divisions ne paraissent latérales que par l'inégalité de leur développement ; des feuilles nombreuses simples, verlicillées ou en spirales. 2" Pour organes reproducteurs, des cap- sules bi ou trivalves, ou d'une forme toute spéciale dans VIsoeles, insérées sur la base même des feuilles à leur surface supérieure. 3° Commestructure interne, des faisceaux vasculaires en forme de bandelette réunis au centre de la tige ou formant un cylindre continu autour d'une masse de tissu cellu- laire central. Ce cylindre vasculaire, que j'ai fait con- naître dans les genres Pstlotum et Tinesipte- ris, est très important à remarquer, parce que c'est la modificalion de structure qui s'offre dans la plupart des tiges fossiles que je considère comme appartenant à la famille des Lycopodiacées, et que quelques savants en éloignent en se fondant surtout sur ce caractère général , et négligeant les points essentiels qui le distinguent du cylindre li- gneux des végétaux dicolylédons. Non seulement il est continu et non divisé en faisceau par des rayons médullaires, ca- ractère que j'ai indiqué dans plusieurs fa- milles très diverses de dicotylédones, mais les élétnents qui le composent ne forment pas de rangées rayonnantes. Cette absence de direction radiée dans la disposition rela- tive du tissu ligneux me paraît un caractère très essentiel, car elle indique la formation simultanée de ce tissu, et non sa formation successive du deilans au dehors, caracfière de la zone ligneuse des dicotylédones. Aussi même, dans les plus grosses tiges de cette famille dont on ait observé la slruclure io- 302 VEG terne, ce cylindre reste très mince et fi'of- fre aucun indice d'accroissement par couches successives. Enfin ces éléments du cercle ligneux sont tons des vaisseaux rayés, comme chez les Lycopodiacées et les Fougères. Ce caractère me paraît moins important, et je concevrais parfaitement un mélange de fibres et de vaisseaux ou ia division du cy- lindre en faisceaux secondaires ; mais je crois que jamais, dans ces Cryptogames, acrogènes comme les Fougères et les Lyco- podes, les éléments du cercle ligneux ne se- ront disposés en séries rayonnantes et ne seront le résultat d'un développement suc- cessif vers l'extérieur. Ce sont ces caractères existant d'une ma- nière très prononcée dans les deux tiges de Lepidodendron, dont la structure interne est connue {Lepidodendron Harcourlii et Lepi- dodendron (sagenaria) fusiforme Corda) dans le Lomatophloios crassicaule, le Leploxylon geminumet\eCalaïnoxyloncycadeumq\i\me paraissent rapprocherdune manière positive ces liges du terrain houiller des Lycopodia- cées, telles que les Psilolum et Tmesipteris, et les éloigner tout à fait des dicotylédones auxquelles M. Corda les compare; ainsi les Crassulacées n'ont pas de rayons médullaires, mais leurs tissus sont disposés en séries rayonnantes, et les couches annuelles y sont bien distinctes dans les vieilles tiges. Dans les Euphorbées charnues, le tissu ligneux est quelquefois uniforme ; et non seulement il est disposé en séries rayonnantes, mais en outre il ya de très larges rayons médullaires, comme M. Corda l'a parfaitement représenté. A mes yeux, ces deux types d'organisation sont tout à fait différents et, nulle part, nous ne connaissons, chez les dicotylédones, des tiges dont l'axe ligneux, placé vers le centre d'une tige volumineuse, soit formé seule- ment par un cylindre très mince de tissu vasculaire disposé sans régularité. J'ajouterai que cette constitution du sys- tème ligneux entièrement par des vaisseaux rayés ou scalariformes, larges et anguleux, est un caractère presque général delà classe des Filicinées. Dans l'état imparfait de nos connaissances sur ces plantes fossiles, dont la fructification et la structure interne nous est le plus sou- vent inconnue, je crois pouvoir diviser la fa- mille des Lycopodiacées en trois sections VEG artificielles, mais qui paraissent cependant assez en rapport avec l'ensemble de leur» caractères. § I. Tiges bnlbiformes , capsules indchiscentet (ISOETÉESJ. ISOETITES. Sous ce nom, M. de Munster a décrit une plante des terrains jurassiques de Solenhofen qui n'a que des rapports très douteux avec les Isoetes. M. Alex. Braun cite un Isoeles fossile du terrain tertiaire d'OEningen, et M. Unger considère, comme des feuille» d'Isoeles, la plante désignée par MM. Lindiey et Hutton sous le nom de Soleniles Mur- rayana [Foss. Flor., n° 121), qui provient des terrains jurassiques duYorkshire. Tous ces rapports sont fort peu certains. S 2. Tiges herbacées; capsules déhiscentes (Lyco- PODIÉES). Lycopodites. Les plantes réellement analogues auxLy- copodes actuels sont très peu nombreuses à l'état fossile. Je n'en connais même aucune qui, par ses dimensions et la disposition de ses feuilles, puisse être comparée avec quel- que certitude aux espèces du genre Lycopo- dium proprement dit, car la plupart des plantes que j'avais désignées ou qu'on a indiquées comme Lycopodites, sont proba- blement ou des parties supérieures déjeunes rameaux de Lepidodendron, ou des rameaux de Conifères. Ainsi la plupart des Lycopodites à rameaux dithotomes, du terrain houiller, paraissent dans le premier cas; les espèces à rameaux pinnés, distiques, sont évidemment des Conifères du genre Walchia. La plupart des espèces des terrains plus récents, du lias ou du calcaire oolithique, paraissent dans ce dernier cas; tels sont particulièrement les Lycopodites WiUiamsoitis el païens. Parmi ceux ci, il y a cependant une espèce qui a tous les caractères d'un Lycopode ou plutôt du genre Selaginella, qu'on a séparé avec raison dans ces derniers temps, c'est \eLycopodHes falcalus{L\nà]. et Huit. Foss. Flor., n° 61), dont les rameaux fins et di- chotomes, les feuilles en apparence distiques, mais probablement opposées et inégales, ont tout à fait l'aspect et les caractères es- sentiels des espèces si nombreuses du genre SelaaincUa. VEG Je ne connais aucune espèce qui ressem- ble aux vrais Lycopodes, tels qu'ils sont ac- luellenienl limités, ni au genre Tniesipleris. PSILOTITES. Ce nom a été donné par M. de Munster à une petite plante fossile du calcaire jurassi- que schisioïde de Daiiing près Manheim, «lu'il a comparé aux Psilolum, mais qui, par sa petite taille, presque microscopique, serait un bien singulier exemple de ce genre. Les caractères en sont trop vagues et incomplets pour admettre cette afânilé d'une manière positive. Le Solenites? furcatade Lindiey etHutton {Fuss. Flor. n" 209), du terrain oolithique de Scarborough, a beaucoup l'aspect des liges dicliotomes des Psilolum; mais on n'y a pas observé ces feuilles rudimentaircs qui indi- diqueraient clairementsa nature caulinaire, cl on peut aussi admettre que c'est une feuille dichotome , comme celle des Bajera ou des Schizopteris. § 5, Tiges aihorescentes ; tissn vasculaire formant uii axe cylindrique rempli par la moelle. LÉ- PiroDENDBÉES, Sleriib. ; Su^t'iiarie'es, Guida. Plusieurs auteurs ont considéré dans ces «lerniers temps ces plantes comme formant une famille distincte des Lycopodiacées,mais elles paraissent en différer plutôt par des caractères génériques que par des caractères d'un rang plus élevé. Cependant leur grande dimension, leurs feuilles articulées à leur base et caduques, laissant une cicatrice nette et régulière , la structure particulière des Lepidoslrobus que je n'hésite pas à considérer comme leurs organes reproducteurs, font du moins des Lepidodendron un genre tellement prononcé qu'on peut en former une section spéciale, d'autant plus que quelques autres genres peuvent se ranger auprès de lui. Aux carac- lères indiqués ci-dessus, il faut ajouter les caractères internes de structure que j'ai «ignalcs plus haut dans ce genre et dans les Lomalophloios ou Lepidophloios , structure analogueà celle des Psilotum etdesTmesipte- ns, et qui diffère de celles des vrais Lyco- podes; mais nous ne pouvons pas affirmer qu'elle se présente sans différence notable dans les autres Lepidodendroti , car les es- pèces de Lepidodendron diOerent assez nota- VEG 303 blement par la forme de leur surface ex- terne pour qu'on puisse supposer que des modifications d'organisation, analogues a celles que nous observons actueilemefit dans les divers genres de Lycopodiacées , pou- vaient se présenter dans ce grand genre ou dans celte famille; il n'y aurait don-; rien d'étonnant à ce qu'une partie du genre Le- pidodendran offrit une structure analogue à celle des vrais Lycopodes; c'est ce que nous voyons exister dans les Psaroniées, dont nous ne connaissons que la structure interne et que nous plaçons à la suite de cette tribu. Une organisation presque semblable à celle de^ Lepidodendron, existe en plus grand dans \e Lomalophloios crassus de M. Corda, qui me paraît rentrer par ses caractères extérieurs dans le genre Lepidophloios de Sternberg : — la disposition et la nature des tissus qui constituent la tige sont les mêmes dans celte plante et dans les Lepidodendron Harcourlii et fusiforme. Lepidodendron, Sternb. {Sagenaria, Brong., Cord.). Tiges arborescentes, cylindriques, conti- nues, dichotomes, conservant les traces des insertions des feuilles sur leurs parties les plus anciennes. Feuilles insérées en spi- rales vers le milieu de mamelons rhom- boidaux , ovales ou lancéolés, contigus ou presque contigus, séparés par des sillons formant un réseau très régulier, présentant chacun une carène inférieure, et deux ca- rènes latérales correspondant aux angles médian et latéraux des feuilles, et une ca- rène supérieure souvent obtuse, partant toutes quatre des angles de la cicatrice d'in- sertion des feuilles qui est transversale, marquée de trois points vasculaires. Feuilles (Lepidophyllum) d'une forme linéaire ou subulée, très entières sur leur bord, carénées en dessous, souvent très longues. Fructifi- cations en épis terminaux {Lepidoslrobus), formés d'écaillés naissant à angle droit sur l'axe par une sorte de pédicelle , retiflées vers son sommet et supportant un sporange ou conceptacle plein de spores, se prolon- geant ensuite en une lame foliacée lancéolée ou linéaire {Lepidophyllum), dressée et im- briquée. Le nombre des espèces de ce genre est 304 \EG très considérattle, mais leurs Umites sont très difficiles à établir, parce que les cicatrices foliaires changent de forme, en se dilatant et en vieillissant, suivant qu'on les examine sur les rameaux, sur les branches ou sur les tiges. Plusieurs auteurs modernes ont cru pouvoir établir aux dépens de ce grand genre plusieurs genres distincts, fondés sur des caractères de détail des cicatrices qui ne me paraissent pas assez précis et d'une valeur suffisante : tels sont les genres Sagenaria, Slernb. ; Aspidiaiia , Sternb.; Bergeria, Sternb. ; Phillipsia , Sternb.; toutes sont propres au terrain houilier ou aux forma- tions plus anciennes que lui. On a élevé des doutes sur les rapports des Lepidoslrobus et des Lepidodendron , mais les exemples de jeunes Lepidoslrobus mêlés aux rameaux de Lepidodendron et pa- raissant même les terminer, ne sont pas rares, et, d'un autre côté, si l'on rejetaitcette relation si probable, on ne saurait à quel genre de tige attribuer ces fruits fréquents dans les localités riches en Lepidodendron, etqui paraissent manquer dans celles oùron n'a pus trouvé de liges de ce genre. J'ai connaissance , pendant que cet ar- ticle est sous presse, d'une dissertation très importante sur ces fruits et sur les Lepido- dendron , publiée par M. le docteur Jos. Hooker dans les il/cmoi;s of Lhe Geological survey ofgreal britain, tom. II, p. 44, dont je m'empresse d'extraire les faits suivants. M. Ilooker , qui admet cotnme moi l'ana- logie intime des Lepidodendron avec lej Lycopodiacées , et qui considère les Lci^i- doslrobus comme les fruclKii-alions indubi- tables de ces arbres, est parvenu, par l'é- lude d'un grand nombre de ces fruits pétrifiés dans les nodules de fer carbiinaté des houillères , et surtout de ceux qui sont enveloppés dans les tiges mêmes du Lepido- dendron elegans , à une connaissance beau- coup plus coini)lèle de leur structure au moyen de coupes diverses , dont quelques unes assez transparentes pour en observer les détails microscopiques. Il établit : 1° que les sporanges ne sont pas renfermés dans une dilatation des écailles , mais fixés , comme dans les Lyco- podes , sur le côté supérieur d'un pédicelle grêle qui se dilate ensuite en une écaille terminale épaisse. VKG 2° Que ces sporanges contiennent do vraies spores lernées ou quaternées , d'a- bord anguleuses, ensuite à peu près globu- leuses , exactement comme dans les vraii Lycopodes. D'après leur association avec des tiges et des rameaux de Lepidodendron , M. Iloo- ker pense que les Lepidoslrobus qu'il a étu- diés se rapportent à deux espèces de Lepi- dodendron, les L. elegans el Harcourlii. Ces résuliats, que je réduis aux points les plus essentiels , confirment complète- ment , comme on le voit , les rapports des Lépidodendrons et des Lycopodes , entre lesquels il n'existe certainement que des différences d'une valeur générique. Ulodendron, Rhode {Ulodendron el Bo- throdendron, Lindl. et Hutt.). Ce genre ne me paraît fondé que sur un état particulier de certains Lepidodendron , dans lesquels il se développe sur les tiges volumineuses des tubercules coniques ou hémisphériques, couverts de cicatrices fo liaires et se prolongeant au centre en un commencement de branche ou de racine adventive. Ces sortes de mamelons orbi- culaires sont disposés en série longitudinale sur les deux côtés opposés de la lige à des intervalles assez rapprochés. Celte disposi- tion paraît se montrer dans plusieurs es- pèces différentes appartenant, par la forme de leurs mamelons foliaires ., à un groupe particulier de Lepidodendron , qui mérite peut-être d'être distingué génériquement. MEGArnYTUM , Artis. Cette forme de tige se rapproche encore beaucoup des Ulodendron et des vrais Lepi- dodendron. Ce sont ainsi des liges volumi- neuses qui présentent sur leurs deux faces opposées de grandes cicatrices disposées en séries longitudinales, sans avoir la forme de disques convexes, comme dans le genre précédent, mais plutôt de rameaux dressés rompus à leur base. Les mamelons et cicatrices foliaires sont beaucoup moins nets, soil parce que sur île vieilles tiges ils sont en partie ell'accs , soit parce qu'en effet ils étaient moins marqués eJ disparaissaient plus promptemenl dans ces plantes. Cette disposition de grosses cicatrices, VEG produites probablemeiU par des rameaux ou des pédoncules, ou par de grosses racines adventives, en deux rangées longitudinales opposées et souvent dans une grande éten- due, comme le montre l'échantillon que j'ai représenté ( Wist. ve'â'et. /bss., lom. Il, t. 28, r. 5), est fort singulière. On ne sait à quoi l'attribuer, elles exemples analogues manquent dans tous les Végétaux vivants que je connais; mais il est impossible de ne pas considérer ces deux formes, les Uloclendron et las Megaphytum, qui , à mes yeux, ne devraient former qu'un seul groupe, comme des modiflcations du genre Lepidodcndron, Le genre suivant paraît pres- que dans le même cas. Hai.onia , Liniil. et Huit. Les tiges assez rares et mal connues qui forment ce genre, offrent, sur les parties qui son t bien conservées, une écorce marquée de cicatrices foliaires disposées comme dans les Lepidodcndron; mais la lige présente en outre de gros tubercules coniques dis- posés en quinconce, et sur lesquels s'étend uni formémentrécorce générale et Icfi feuilles qu'elle supportait. La disposition quinconciaie des maine- iotis ou tubercules qui font saillie sur la tige, et la continuité de leur base avec le reste de i'écorce de la tige, distingue com- plètement ce genre des précédents. Ici les gros mamelons ne paraissent pas des cica- trices, mais des saillies sous-corticales, comme celles qui seraient produites par des racines non sorties de dessous I'écorce. KsoRniA , Sternb. Ce genre, dont je n'ai vu que des échan- lillons fort imparfaits, mais qui a été bien représenté dans les ouvrages de M. de Slern- berg, et surtout de M. Gœppert, me laisse cependant des doutes assez nombreux dans l'esprit. Les détails donnés par ces savants, et les figures qu'ils ont publiées, ne me pa- raissent pas établir posiiivementsi les éclian- lilloiis qu'ils ont étudiés offraient leur écorce complète et, par conséquent, leur véritable surface externe, et si les tubercules coni- ques dressés et imbriqués qui couvrent ces liges sont de vraies feuilles charnues et imbriquées comme ils l'ont admis , ou si ce seraient des tubercules sous-corticaux, cor- respondant à des m.imelons d'insertion dont les cicatrices ne puu^ aient exister que sur VJiG 305 la surface externe, et analogues avec une saillie beaucoup plus grande, a ce que nous voyons dans les Lepidodcndron dépouillés de leur écorce charbonneuse. Après avoir exprimé ces doutes, qui ne pourraient être levés que par l'exajuen de bons échantillons, dont on posséderait en même temps la tige et le moule dans la roche environnante, je dirai que M. Gœppert, qui dernièrement a donné les meilleures Ggures de ces tiges curieuses, les considère comme couvertes de feuilles courtes, charnues, coniques, im- briquées. Les tiges et les rameaux allongés se bifurquent comme ceux is«er«,Sternb., Flor. der Vorw., 2, p. 43, t. 16, fig. 1-3, qui montre un épi fructifié très caractérisé; 2o VEquiselites Burchardli , Dunker, mon. VEG wca2d.,t.5,fîg.7,du terrain wealdien du nord de l'Allemagne; 3" les Equisetites nionili- formis , Piœsserlianus et Hœflianus deStern- berg, dont les deux premiers ne constituent peut-être pas des espèces suffisamment dis- tinctes; 4" Les Equiselum Meiiani el dubium, Brong., Ilisl. Vcg. foss., t. 12, fig. 13, et fig. 17, 18. Ce dernier seul appartient au terrain houiller, toutes les autres espèces étant de l'époque keupérienne ou weal- dienne. Un autre groupe d'Equiselum comprend des espèces à tiges beaucoup plus volumi- neuses que celle des Equiselum ordinaires, mais pourvues cependant de gaines multi- denlées, dressées et appliquées sur la tige , comme celles des Equiselum vivants. Quel- ques espèces appartiennent au terrain houil- ler ; ce sont les Equiselum infundibuliforme, Brong., t. 12, fig. 14, 16, et Equisetites mirabilis, Sternb., 2, t. 1, fig. 1, qui n'en diffère peut-ôlre pas spécifiquement; d'au- '.-es appartiennent au grès bigarré, Equise- lum Brongnartii, Schimper el Moiig., il/onog'. Grès 6î(7., t. 27, ou au keuper et à la formation jurassique; ce sont \'' Equiselum columnare , Brong., Hist., 1, t. 13; Equisetites Braunii, Schoenleinii , conicus , cuspidalus , aculus , elongatus, Seinsheimicus et areolatus, de Sternberg, dont plusieurs ne sont probable- ment que de simples variétés. Ces espèces diffèrent des vrais Equiselum et des espèces fossiles énumérées précédem- ment, non seulement par leur taille, mais par leur tige lisse, non striée, dont la sur- face ne présente pasdecannelures continues aux dents de la gaine: les stries qui les sé- parent, s'évanouissant avant la base même de la gaine. La fructification de toutes ces espèces est inconnue, et je serais fort porté à penser qu'elles peuvent former un genre très voisin , mais distinct, des vrais Equiselum. On pourrait leur réserver le nom d' Equise- tites, ou adopter le nom d'Oncylogonatum donné par Kœiiig à VEquisetum columnare, et conserver celui d'Equiselum au premier groupe évidemment identique aveclesJïgui- setum actuels. La plante du calcaire grossier dont j'avais décrit le petit rameau, sous le nom d'Eqrd- tclnm brachyodon , a été considéré , je crois avec raison, par M. Unger comme de petits iragments de rameaux d'un Thuya ou plu- VEG 300 tôt d'un Callitris qu'il a nommé ThuyleS callitrina. VEquisetum Braunii, Unger, de la forma- lion tertiaire d'OEningen, est probablement un vrai Equiselum', puisque M. Alex. Braun, dont tous les botanistes connaissent la pré- cision, le compare à VEquisetum palustre.. Quant à VEquisetum slellifulium (et non pas slelliferum) llarlan [Pliys Iles., p. 390, f. 4), c'est un véritable Annularta, probableme VA. ferlilis. Enfin V Equisetites LindackerianusSlevnb, (Flor.j 2, t. 56, fig. 1, 8) de la formation du grès rouge, me paraît une vraie Calami- tés, dont il offre la structure interne, comme je l'indiquerai tout à l'heure. Voici donc deux groupes de végétaux qui, en en excluant quelques plantes rapprochées d'eux à tort,sontévidemmentde vrais Équi- sétacées, et on ne comprend pas pourquoi M. Unger les a placés dans une famille des Calamiteœ qui, comme on va le voir, est très hétérogène, en ne laissant dans les Équisé- tacées, et sous le nom générique d'Eqiiise- tnm, que deux plantes, les Equiselum Brau- nii et stellifolium, dont la dernière est tout à fait étrangère à ce genre et même à cette famille. Quant au genre Calamités Suck., adopté par tous les auteurs, et au genre Calamilea Cotla, ils ont, je crois, besoin d'un nouvel examen et de nouvelles limites. Toutes les Calamités décrites jusqu'à ce jour, tant dans mon Histoire des végétaux fossiles que dans les ouvrages plus récents, appartiennent-elles au même genre, à la même famille, et quels sont leurs vrais rap- ports avec les tiges pétrifiées désignées sous le nom de Calamilea? Je dois d'abord indiquer quelques faits qui me paraissent confirmer les rapports des Calamités ou du moins d'une partie d'entre elles avec les Équisétacées. On sait que les Calamités sont des tiges dont la surf.ica externe est régulièrement articulée et striée, et ne présentant, en général, pas de vi.iies gaines ni aucun organe appendiculaire aux articulations, soitqu'il n'en ait jamais existé, soit qu'ils fussent très promptenicnt ciducs avant que la tige eût pris sa taille et sa forme caractéristique. Quelques exemples se sont pré,<:ciitcs de tiges ayant les caractères extérieurs esseu- 310 VEG tiels des Calamiies et offrant encore leur structure interne ; l'un a été figuré par M. de Sternberg sous le nom d'EquiselUes Lindac- Iceriamts (vol. II, t. 56, fig. I, 8); mais les détails de l'organisation de cette plante re- marquable ne sont pas représentés ni décrits avec assez de précision pour qu'on puisse discuter son analogie avecles vrais JFçMiseium sans l'avoir vue. Les détails peu grossis sem- blent cependant indiquer beaucoup de res- semblance entre cette tige fossileet une grosse espèce de Prêle; un échantillon du terrain bouiller de Saint-Priest, que M. DuPresnoy m'a remis, semble aussi annoncer une Cala- mité à tige fistuleuse, ou dont le centre est occupé par un tissu cellulaire lâche, entou- rée d'un cercle étroit de tissu fibreux, for- mant les cannelures extérieures et se pro- longeant à l'intérieur comme des lames courtes et saillantes qui doivent corres- pondre aux sillons du noyau central qui remplit ordinairement la tige. Si celte lige est complète à l'extérieur, elle n'offrirait donc qu'une zone ligneuse , très mince, correspondant à la couche charbonneuse des Calamités à écorce mince. Enfin M. Petzholdt a décrit avec beaucoup de soin plusieurs échantillons de Calamités dont la zone externe serait plus composée, présentant de larges lacunes séparées par des cloisons de tissu fibreux formant des lames rayonnantes. Il admet que celle zone consti- tue a elle seule les parois d'une tige fislu- !euse qu'il compare avec raison à celle des Equisclum. Il est cependant étonnant, si c'est la structure normale des Calamités, qu'elle se soit offerte si rarement. Les tiges de Calamités, telles que nous les connaissons babituellement, seraient ou des noyaux dé- pouillés de leurs parois organiques ou du moins de la partie externe de cette paroi, ou des tiges aplaties dans lesquelles les parois elles-mêmes comprimées, se seraient appli- quées sur ces noyaux. Ces Calamités auraient donc une tigefis- luleuse, cloisonnée, dont les parois, quelque- fois très minces, ne présenteraient que des crêtes internes, fibreuses, correspondant aux cannelures externes, sans lacunes iongiludi- naies ; quelquefois, plus épaisses, offriraient des lacunes longitudinales nombreuses en rapport avec les cannelures externes {Cal. Lindeckerianus); d'autres fois, enfin, beau- VEG coup plus épaisses, mais susceptibles de s'af- faisser par la compression, UiOBtreraient de grandes lames longitudinales, séparées et bordées par des lames de tissu disposé en séries rayonnantes correspondant aux stries de la surface externe et interne (tiges figu- rées par M. Petzholdt). A l'article Calamités de ce Dictionnaire, j'ai exprimé la pensée que cette organisation pourrait ne s'appliquer qu'à l'écorce des ti- ges des Calamités dont l'axe ligneux serait représenté par les Calamilea; mais, en y ré- fléchissant de nouveau et en examinant avec attention les diverses formes des échantillons de ces végétaux singuliers, il me paraît peu probable: 1° que cette zone externe ne soit qu'une simple écorce; sa structure complexe et ses lacunes régulières ne semblent pas en rapport avec la structure des tiges des Cala- milea ; 2" que la destruction de la partie ligneuse centrale fût complète dans les échantillons figurés par Petzholdt, si elle avait existé. Je serais donc porté à penser qu'on a confondu sous le nom de Calamités deux groupes de végétaux très différents. L'un comprenant les Calamités à écorce mince, régulière, recouvrant le noyau central d'une couche charbonneuse qui en suit tous les contours, qui montre à sa surface externe des stries et des articulations très nettes, des insertions de rameaux appliqués sur ces articulations, articulations dépourvues de gaines ou en offrant quelquefois une étalée. Leur structure interne est celle que je viens de décrire. L'autre comprenant les Calami- tés à écorce charbonneuse, épaisse, qui, extérieurement, offre à peine des traces de stries longitudinales et d'articulations, dont le noyau interne correspondant à la tige est, au contraire, profondément sillonné et présente des articulations très marquées. Ces tiges, lorsque leur partie centrale a con- servé sa structure, paraissent offrir celle dé- crite par MM. Cotla, Petzholdt et Unger dans les Calamilea, c'est-à-dire une moelle centrale, un cylindre ligneux, partagé pari de nombreux rayons médullaires très régu-i liers, en faisceaux rayonnants, composés^ eux-mêmes de lames rayonnantes, de tissu vasculaire strié, analogue à celui des Fou- gères, des Lepidodendron, des Sigillaria et VEG des Siigmaria, et de tissu ligneux plus fia, sans stries ni ponctuations. Cette organisation est bien pins analogue à celle des Dicotylédones gymnospermes qu'à celle des vraies Calamités, et l'on ne saurait laisser ces plantes dans le même genre : les premières, vraies Calamités, res- teraient parmi les Éqnisétacées ; les secon- des,queje nommerais Cnlamoderidro», pour ne pas employer un nom aussi semblable que celui de Calamilca, trop facile à con- fondre avec Calomiies. doivent entrer dans une famille toute différente, et je serais très porté à penser, avec MM. Lindiey el Huiton . que les Astérophyllites seraient leurs rameaux. Les vraies Calamités peuvent encore se diviser en deux sections qui deviendraient certainement deux genres, si le caractère qui les distingue se vériBe d'une manière constante. La première, ne comprenant que le Cala- milc< radiatus, est caractérisée par des gaines s'insérant sur les articulations, étalées dans un plan perpendiculaire à l'axe des tiges ; la seconde renferme des espèces qui parais- sent constamment dépourvues de gaines et de tout autre organe appendiculaire. Elle renferme comme types principaux : les Ca- lamités Suckowii, decoralus , iindidatiis, cannœformis, verlicillatiis Lindl., et proba- blement les C. ramosus^ dubius, ainsi q le plusieurs espèces imparfaitement connues. Ainsi la Limille des Equiselacécs com- prend : i° de vrais Equisetum, les uns tout à fait identiques génériquement avec ceux de l'époque actuelle, par leur taille el leurs caractères; les autres analogues dans tous les points essentiels de leur structure, mais dilTérents par leur taille; 2° les vraies Ca- lamiles, genre très distinct des Equisetuui, mais qui pariiît cependant offrir une orga- nisation analogue. lU servent de passage à la famille suivante, qui cependant me sem- ble appartenir, par l'ensemble de ses carac- tères, aux Dicotylédones gymnospermes. VEG 311 TR0ISIÈM12 EMBRANCHEMENT. Phaiiéroj::aiues tîicotjlé us les rapproche des Gymnospermes, mais surtout des genres fossiles du groupe des Stigmaria et des Sigdlaria. Il nous manque, pour compléter l'analomie de ces tiges, la connaissance de la struciurc de l'écorce et des modifications de disposition des tissus dans les points qui correspondent, aux articulations; enfin, il faudrait savoir si cette organisation se répète exactement dans les autres espèces. Par les formes extérieures, nous pouvons rapporter à ce genre les Cnlamitca ai>j)ri)xi- malus, pachyderma, nodosus, Vollzii.^, inœ- qualis ?, gigas ? par la structure interne, les Calamilea striala et bistriata, et probable- ment plusieurs autres tiges analogues, ap- partenant également â l'époque houillère. ASTÉROPHVLLITES. Ce genre comprend des végétaux à liges articulées, rameuses, portant des feuilles verlicillées, étalées perpendiculairement aux rameaux qui les portent, ordinairement re- dressées vers leurs cxlrcmilés, égales entre elles, aiguës, uniner\iées, libres ou très légèrement unies entre elles par leur base. Les rameaux sont aussi verticillés sur ies tiges principales. Ces plantes se distinguent des Annu- VEG fana parla d;rfiction des reuilles et par leur ég.iliié dans i:ti n>éme verlicille . eriûn parce qu'elles sont 9 peine réunies entre elles à leur base. Le nombre :ies feuilles à chaque verticille varie suivanl -ks espèces; mais il est diffi- cile de les cr.înpler, parce qu'elles sont pres- que toujours en partie engagées dans la roche, et non étalées dans un même plan comme dans les Annularia. Les genres Bê- chera, liornia, Schlotheimia, linwhnannia, de Stcrnbcrg; Casuarinilcs, de Schlolheini, et une partie des \'olkmannia, de Siernbcrg, ne sont que des formes diverses de ce genre, fondées sur des caractères vagues, ou dont la valeur n'a pas encore pu être bien con- statée. La gr^'.n.ieur de ces Végétaux et sur- tout de leurs Veuilles varie extrêmement depuis celles de VAslciopIiyllites delicalula, qui n'ont que quelques millimètres, jusqu'à celles de Wiil. longifolia, Drong. , et de VAst. juhala , Lindl. et Ilutt. , qui ont plus d'un décimètre. 11 est presque certain qu'il y aura des coupes génériques à établir dans ce grand genre lorsque les esjièces seront mieux con- nues, surtout à l'étal fructifié. On doit, en effet, reconnaître que les plantes décrites sous le nom de Volkmannia ne sont que des individus en fruclificaiion de divers Astérophyllites , mais l'assimila- tion spécifique des individus stériles et des individus fructifies n'a pu jusqu'à présent éire faite av€C certitude ; on y parviendra sans doute par l'examen de beaucoup d'é- chantillons , et surtout de ceux qui sont réunis dans la même couche d'une même mine. Le VolknMYinia polyslachya , Slernb. {Flor. de Vono ,\, lab. 51, f. 1) paraîtrait se rapporter à V Astérophyllites dubia (Bê- chera grandis, Sternb., l. c, tab. 49 bis), ou à une forme très voisine , peut-être le Calamodcndron r,adosum{(Mlanntesnodosus, Lindl. et Huit., L-'uss, fl, l:\b. 1 5 et 1 G). Et si celle dernière connexion est la véritable, comme je sui< porté à le croire, nous au- rions une lige jsscz grosse, presque arbores- cente,,Ca/ami7ojde, des rameaux avec feuil- les d'Asierophyililes, et une fruclificaiion en épis de Volkma7inia appartenant à la même plante. Le Volkmannia dislachya présente une VEG 313 forme d'épis très différente dont les verlî- cilles, s'cmboîlant en forme d'entonnoir , ressemblent beaucoupaux gaines que j'ai dé- signées sous le nom d'Equifelum infundibu- liforme, et qui ne me paraît pas différer de la plante désignée par M. deSlernberg sou» le nom d'Huttonia spicala (Verhandl., der Vatcrl. Mus. in Bohm., 1837, p. 69), plante dont j'ai reçu un fragment des mines de Bohême. Le Volkmannia dislachya semblerait être la fruclificaiion de VAslerophyllilcs rigida, ou (cnuifolia , ou d'une plante très voisine. Enfin, le Volkmannia gracilis, Slernb. ( L c, vol. 11 , tab. lu, f. 1-3), présente, d'après les figures de Slernberg, des épis de fruclificaiion et des rameaux tout à fait analogues à ceux des Astérophyllites. Son Volkmannia arborescens {l. c., vol. II, t. 1-4, f. 1) offre au contraire réunis : une tige qui a la plus grande analogie avec celle du Calamodendron approximatum , cl des rameaux d'une véritable AsIerophylUies sans traces de fructification. Nous croyons donc qu'on doit, non seule- ment réunir, comme l'a fait Unger, les As- térophyllites, Bornia, Bêchera et Bruckman- nia, mais aussi les Volkmannia et le Hul- tonia de Slernberg , jusqu'à ce qu'une connaissance plus complète permette de diviser, d'après des bases plus certaines, les formes diverses de ce grand genre. Les échantillons fructifies que j'ai obser- vés indiquent déjà deux structures assez différentes qui donneraient lieu à la forma- tion de deux genres, s'il étail certain que l'une de ces formes n'est pas la fructifica- tion mâle, et l'autre, la fruclificaiion fe- melle de planles analogues. Ainsi l'échan^ lillon parfaitement figuré par Presl ( ler- handl. der gesellsch. des Valerl. Mus. in Bohm., 1838, p. 27, t. I ) , et plusieurs échantillons de diverses espèces que j'ai étu- diés, ne montrent, à l'aisselle de chaque feuille bractéale des épis, qu'un seul corps lenticulaire, inséré ou à l'aisselle même de la feuille, ou très près de sa base; au con- traire , plusieurs échantillons des mines d'Angleterre, très bien conservés dans les nodules de fer carbonate lithoïde, montrent que sur chacune des feuilles bracléales vcr- licillées, il y a trois conceptades hémisphé- rinues disposés à la suite les uns des autres Uli VEG en série rayonnante. Ces conceptacles sont ou des anthères comme celles des Cycadées et des Conifères, ou des sporanges; car, sous une membrane très mince et uniforme, ils renferment une poussière formée de glo- bules qui peuvent être des grains de pollen ou des spores. HippL'RiTi'S, Lindl. et Huit. Quant à Vllippuriles gigiuileade Lindiey et Hulton (Foss. flor., u° 114), rapporté par iM. Gœppert et .\l.Unger aux Astérophyl- lites, mais énuméré en outre comme genre distinit par ce dernier auteur ( Synopsis, p. 35) , qui n'y rapporte que VHippuriles longifoUa du Fossilftora, sa forme est si dill'érente qu'il me paraîtrait plus naturel de le laisser séparé jusqu'à ceque de nouveaux échantillons le fissent mieux connaître. On peut le caractériser ainsi : Tige épaisse, cylindrique, simple ou rameuse? articulée, lisse; feuilles verticillées , très nombreuses (environ 60 autour de la tige), courtes, su- bulées, presque confluentes par leur base, dressées et appliquées contre la tige : le nombre de ces feuilles, ou sortes de dents aiguës, rappelle les dents subulécs des gaines des Equiselum, et surtout des grandes es- pèces fossiles; on dirait une gaîne réduite à son bord denté. Dans VHippuriles longi- foUa, ce sont de vraies feuilles dressées sur la tige principale, mais qui sur les rameaux ont tous les caractères des vraies Astéro • phylliies. Sphenophyllom Le genre Sphenophyllum ( Rolularia , Sternb.)est un des mieux limités de la bo- tanique fossile, quoique, dans quelques cir- constances , il faille une grande attention pour ne pas le confondre avec certaines es- pèces d'Astérophyllites. Il se rapproche, en effet , de ces plantes par la disposition ver- ticillaire de ses feuilles; mais il en diffère par le nombre beaucoup moindre de ces or- ganes à chaque verticille, 3 à 8 ou 10, et par leur forme qui est triangulaire, tronquée au sommet, ou dentés et lobés quelquefois très profondément. C'est cette forme, ana- logue à celle des folioles des Marsdea , qui m'avait porté à considérer ces plantes comme voisines de cette famille, analogie que nous examinerons tout à l'heure. Celte disposi- YEG tion à se lober, que présentent, à des degrés divers , les feuilles de ces plantes , que ce soit un caractère constant et spécifique ou le résultat de leur développement sous l'eau, comme pour les feuilles de beaucoup de plantes aquatiques, est telle que, dans quel- ques espèces, les lobes deviennent profonds, étroits et linéaires, et peuvent être pris pour autant de feuilles distinctes analogues a celles des Astérophyllites, avec lesquelles il est alors facile de les confondre. Les carac- tères de végétation des Sphenophyllum soiH donc: Feuilles verticillées, cunéiformes, tronquées, entières ou dentées, émarginées ou profondément dichotomes, quadrilobées, à lobes plus ou moins profonds et grêles. On a longtemps ignoré la forme des fruc- tifications des Sphenophyllum, qui a cepen- dant été signalée , dans ces derniers temps , par plusieurs naturalistes : par M. Presl , qui a figuré celle du Sphenophyllum Schlo- ihehnii ( Rolularia marsHewfoiia , Presl , in Vohundl. der Gesellsoh. des Falerl. Mus. in Buehmens, 183S, p. 29, t. 2, Gg. 2, 3, 4) ; par M. Germar , qui a représenté les épis de fructification adhérant à des rameaux des Sphenophyllum Schlotheimii et angusii- folium; et par M. Pomel , qui dit l'avoir observée dans des échantillons du bassin houiller de Saarbruck ( Bull. Soc. geol. , juin , 1846 , p. 654) , et les décrit à peu près comme Presl. Ce sont des épis axillairesou terminaux, sessiles, formés de verticilles de feuilles bracléales très nombreuses recouvrant des conceptacles, suivant MM. Prcsl et Germar; de fruits rapprochés quatre par quatre et leniiculaires, d'après i\l. Pomel. Ce mode de fructification, malgré l'cbscu- riié qui environne encore sa vraie structure, est trop analogue a celui des Astérophyllites, pourqu'on puisse douter de l'affinité de ces deux genres. La ressemblance est telle que M. Unger attribue ces épis à une Astéro- phyliite, mêlée accidentellement à des ra- meaux ùe Sphenophyllum; mais l'examen des figures de Presl et de Germar ne permet pas d'admettre celte supposition. Les feuilles de ces plantes sont également étalées tout autour des rameaux, et ne pa- raissent pas avoir été disposées toutes dans un même plan comme celles dei Annularia ; elles ne paraissent pas avoir flotté à la sur- VEG face de l'eau, mais plutôt y avoir élé plon- gées ou appnrienir à des plantes émergées ou terrestres. Uien n'indique que ce soient des ranneaux de végétaux ligneux ; les échan- tillons ont toujours peu d'étendue, et ne s'insèrent pas sur des tiges fortes et d'ap- parence ligneuse. Tout annonce une plante herbacée ou fiuicscenle. Doit-elle se rappro- cher des Marsiiéacées et des Équisélacées , réunissant les folioles des Marsilea à la dis- position verticillaire des feuilles desÉ'ÇMJse- lum, ou, au contraire, serait-elle, ainsi que lesautres Asicrophyllitées, unePhanérogame gymnosperme à leuilles verlicillées comme celles de certains Conifères (mais dans les- quelles les feuilles ne dépassent jamais trois par verticille), et se rapprochant par leur forme de celles du Gii^gko biloba? C'est ce qu'on ne pourra décider que lorsque les fructiTicaiions de ces plantes singulières se- ront étudiées plus complètement. Le genre Trizygia de Royle, fondé sur une seule espèce ( 'Jrizygia speciosa) ob- servée par ce savant dans les mines de houille de l'Inde ( Illust. of bolany, vol. I , p. 29, t. 2, fig. 8), me paraît seulement une espèce remarquable du genre Spheno- phyllum. Toutes ces plantes sont , sans exception , propres au terrain houiller; car l'échantil- lon de la collection du comte de Mùusier, cité par Presl comme provenant du Li;is de Bayreuth , est évidemment le résulat d'une erreur d'étiquette. Quant au genre Ferlcbraria, décrit par Royle dans l'ouvrage déjà cité, et dont il a figuré deux espèces des mines de l'Inde, ses rapports avec les Sphenophyllum sont très douteux. Annularia. Ces plantes forment un genre parfaite- ment caractérisé, du moins dans les espèces qu'on -peut considérer comme en étant le type, telles que les Annularia longifolia et treui/blia. Quelques autres espèces semblent se lier, d'une manière presque insensible , aux Astéro|ihyllites par leur forme générale. Les Annularia paraissent des plantes her- bacées. On n'a jamais vu leurs rameaux en rapport avec des tiges plus volumineuses qu'on puisse considérer comme des tiges arborescentes: ces rameaux se divisent très VKG 15 régulièrement, et généralement deux ra- meaux secondaires seulement naissent opposés des àtux côtés de la lige prin- cipale en s'étalant dans un même plan. Dans les divers verlicilles qui se succèdent, les rameaux du troisième ordre sont aussi dirigés dans le même plan ; enfin les feuilles verticillées en grand nombre, à cha- que articulation de la tige et des rameaux , sont aussi étalées dans le même plan. Et celle disposition qui donne à ces plantes, et surtout à V Annularia brevifolia, une régu- larité et une élégance remarquables, ne pa- raît pas un résultat dû à l'aplatissement de la planle enlre les feuillets des schistes qui la renferment; car 1° la même chose n'a jamais lieu pour les Astérophjllites dont les feuilles restent , pour chaque verticille, dans un plan perpendiculaire au rameau qui les porte , ou se redressent régulière- ment tout autour de lui; 2° cette disposi- tion des feuilles et des rameaux des Annu- laria s'observe même dans les roches non schisteuses, telles que les nodules de fer car- bonate qui en renferment £ou\ent; 3" enfin les diverses feuilles d'un même verticille ne sont pas symétriques, quant à leur lon- gueur, dans tout le verticille, inais beaucoup plus longues d'un côté , et se dégradent in- sensiblement de manière à êlre plus courtes du côté opposé, et à présenter, dans un même rameau, toujours le côté le plus long dirigé dans le même sens. Tous ces caractères semblent indiquer une planle dont les rameaux et les feuilles flotteraient à la surface des eaux à la ma- nière des Cani7n"c/ie , mais s'éloignant, par d'autres caractères, de toutes les plantes connues. Ainsi les verlicilles sont composés de 24 à 30 feuilles linéaires, lancéolées ou oblongues et spathulées, généralement ob- tuses , uninerviées et paraissant assei rigi- des. Ces feuilles sont réunies à leur base de manière à former une sorte d'anneau qui entoure la tige, mais dont la surface esleile- même étalée, et ne forme pas une gaine comme dans les Equisélacées. On n'a vu jusqu'à ce Jour aucun indice de fruits ou d'autres organes de reproduction en rapport avec ces liges. Se rapprochent- elles, sous ce rapport, des Astérophyllites et des Sphenophyllum, avec lesquelles elles ont beaucoup d'analogie par la disposition gêné- 316 VLG raie de leurs feuilles? C'est ce qu'on ne sau- rait dire. La manière dont leurs formes semblent passer insensiblement à celles des Astérophyllites peut le Taire supposer. On cotinall huit à dix espèces assez bien caractérisées de ce genre, dont plusieurs, mais surtout les Annularia longifolia et bre- vifûlia, sont très répandues dans la plupart des terrains houillers. Phyllotheca. J'ai établi ce genre pour une plante fos- sile des mines de houille de la Nouvelle- Hollande, qui jusqu'à présent ne com- prend que celte seule espèce, cl n'a pas élé retrouvée ailleurs. C'est une planie très voi- sine des Asterophylliles, mais dont les feuil- les sont soudées à la base en une gaine assez longue appliquée contre la tige, tandis que leur limbe linéaire est étalé et même ordi- nairement réfléchi. Le port de ces plantes est celui des Astérophyllites; mais les échan- tillonsque j'ai examinés n'établissent pas si la tige est rameuse : je n'ai vu que des por- tions de tiges simples. La direction dressée de la gaîne , et l'égalité des feuilles étalées tout autour de la tige, distinguent parfaite- ment celte tige lies Annularia. MM. Linilley elHutton ont prétendu que les feuilles ne faisaient pas suite à la gaîne, mais entouraient plutôt une gaine inierne distincte comme la gaine slipulaire des Polygonées. Un nouvel examen des échan- tillons ne me permet pas d'admettre celle supposition ; car ce qui ferait dans ce cas le bord libre de la gaine, et que je considère comme sa base, est parfaitement continu avec la lige. SCHizoNEURA , Schimp. et Moug. La plante remarquable dont M. Schim- |ier a formé ce genre avait d'abord été com- parée par moi au Convallaria verlicillata, et nommée Convallaritcs. L'examen d'échan- tillons plus nombreux et plus variés a con- iluilM. Schirnper à se former de sa structure une idée différente que je suis porté à adop- ter, et qui éloignerait complètement celte plante des Monocotylédones, et la placerait soit auprès des Equisélacées , soit parmi les Aslérophylldées. Ce sont des plantes à tiges et à rameaux articulées, portant à chaque articulation de V£G 4 à 8 feuilles linéaires, verticillées et soudées dans l'origine en une gaine cylindroïde qui se divise ensuite en plusieurs lanières , formées tantôt d'une seule feuille, d'autres de plusieurs, deux, trois ou quatre acco- lées. Ces feuilles linéaires , obtuses , sont quelquefois légèrement carénées dans leur milieu , et paraîtraient avoir une nervure médiane peu prononcée; tantôt, au con- traire, elles paraissent planes, sans nervurei distinctew. M. Schimper fait remarquer que le nom- bre des feuilles composant les verlicilles pa- raît moindre sur les rameaux que sur les tiges principales, et il réunit, comme fon- dées seulement sur des différences de cette nature, les deux espèces que j'avais distin- guées , et dont il compose son Schizoneura yaradoxa, plante, en effet, très paradoxale, et qui serait peul-êire la dernière forme de celte curieuse famille, aclueliemeiit dé- truite, des Aslérophyllilées. Il me paraît très probable , comme à M. Schimper, qu'une partie des Calamités des grès bigarrés sont des tiges plus volumi- neuses de ces plantes, de même que certai- nes Calamités du terrain houiller, les Ca- lamodeudron , sont probablement des liges d'Astérophyllitées.EnOn je me demanderai si le singulier geure JElhophyllum, trouvé dans les mêmes couches du grès bigarré, ne serait pas for^é par des inflorescences et des épis de fructifications de ces Sclàzoneura. Ici, il est vrai , les bradées nombreuses et les ra- meaux ne paraissent pas verlicilles; mais on sait que souvent l'ordre opposé ou verli- cillé se change en une disposiiion spirale cis pas.sant aux organes reproducteurs, et déjà une modiOcation de ce genre se inoniic peut-être dans le terrain houiller, dans le.s singulières empreintes figurées par M. Liii- dley et Hulton sous le nom 6'AuihoHlhes Vilcarnlœ. Les jElhophylium speciosum et slipulare ont à leur base des feuilles for; analogues à celles des Schizoneura, cl qui sembieraientsouventprovenird'un verlicillc en partie dissocié; et îes épis allongés de VA^ih. speciosum seraient assez analogues , relativement aui. Schizoneura, à ce que sont les Volkrnannia par rapport aux Asterophyl- liles. Cette supposition ne pourra se vérifier que par l'observation de nouveaux échantil- lons de ces deux genres, qui mulbeurcuse' VEG ment paraissent rares dans les carrières de grès bigarré de SuUz-lesBains , près Stras- bourg. Famille des Sigillariécs. Le genre Sigtllaiia, si nombreux dans le terrain houiller, offre une slruclure si par- ticulière , tant extérieurement qu'intérieu- rement, qu'on doit, sans aucun doute, le considérer comme le type d'une famille spé- ciale autour duquel viennent se grouper quelques autres genres encore moins bien connus ; mais ici, comme dans d'autres cas, je crois qu'il n'y a pas d'avantage, dans l'é- tat imparfait de nos connaissances sur ces vé- gétaux, à en multiplier lessubdivisions. Aussi réunirai-je, sous le nom de SigiHariées, les Sigillariées, les Diploxylées et les Siigmariées de Corda. Le caractère essentiel de ces plantes, c'est de présenter, dans l'intérieur de leur tige, un cylindre ligneux entièrement composé de vaisseaux rayés ou réticulés disposés en séries rayonnantes , séparés en général par des rayons médullaires ou par les faisceaux vasculaires qui, de l'étui médullaire, se portent vers les feuilles. Cette organisation est presque identique avec celle des Cyca- dées; mais bulre la différence des formes extérieures , les principaux genres de cette famille , ceux qui appartiennent sans au- cun doute à de vraies tiges , présentent , en dedans du cylindre ligneux dont je viens de parler, un cylindre intérieur, sorte d'é- tui médullaire, continu et sans rayons mé- dullaires dans \eDiploxtjlon, divisé en fais- ceaux correspondant aux faisceaux princi- paux du cylindre ligneux dans le Sigillaria; enfin composés de nombreux petits faisceaux arrondis , non appliqués cotitre le cercle ligneux dans le Myelopilhys. En outre, dans ce dernier genre, la moelle est moins vo- lumineuse, et il y a plusieurs couches de tissu ligneux, ce qui annoncerait une struc- ture très différente. Mais ce genre est si imparfaitement connu qu'il ne peut être classé qu'avec beaucoup de doute. Quant aux'^Hgmaiia, ils diffèrent des pré- cédents par rab>ence de ce cylindre vascu- laiie médullaire, et ce caractère serait sans doute fort important , s'il ne me paraissait à peu près certain maintenant que ces fos- siles sont pUilôt des racines, et les racines VEG 317 des 5tgft//aires, qu'un genre spécial. Les ob- servations directes faites en Angleterre sur des SUgmaria, formant le prolongement de la base de grosses tiges de Sigillaria, sem- blent l'établir d'une manière positive, et confirmer ainsi la présomption que j'avais eue d'après la structure anatomique de ces deux genres de tiges. C'est ce que M. Binney de Manchester avait annoncé d'après les observations qu'il avait faites sur des tiges misesàdécouvertdans les travaux du chemin de fer de Bolton, et l'examen qui en a été fait plus récemment par M. J. Hookcr sem- ble mettre hors de doute ce fait important. Quant à leur forme externe, on voit que les tiges des Sigillaires, cylindriques, simples ou dichotomes au sommet, sans branches la- térales,souventtrèslongucs(10 à 15 mètres), offrent un diamètre très considérable relati- vement à celui de l'axe ligneux qui les tra- verse; leur écorce superficielle, qui parait avoir été dure et résistante, était souvent cannelée longitudinalement et portait des cicatrices laissées par les feuilles, cicatrices d'une forme remarquable , arrondies en haut et en bas, et anguleuses surles côtés , souvent oblongues dans le sens de la lon- gueur de la tige , et montrant trois cica- tricules vasculaires, une petite centrale, et deux latérales plus grandes et lunulées. Cette forme des cicatrices m'avait fait com- parer ces plantes aux Fougères , dont les bases des pétioles ont souvent cette forme et cette organisation. Mais la structure in- terne de ces tiges s'oppose à tout rappro- chement avec ces filantes. Je dois ajouter qu'un grand échantillon de vraie Sigillaire à côtes longitudinales nombreuses et très pro' noncées, voisine du Sigillaria scutellata , et provenant des mines de Saarbruck , m'a présenté des feuilles naissant en grand nombre de ces insertions , et ce sont de» feuilles linéaires carénées , ressemblant beaucoup à celles que j'avais déjà figurées dans le Sigillaiia lepidodendrifoHa. M. Corda compare ces plantes aux Eu- phorbes charnues, telles que les Euphorbia mamillaris, hystrix, etc. Il y a certaine- ment quelques points d'organisation com- muns, mais l'ensemble des caractères me paraît très différent. L'homogénéité du tissu ligneux , la nature des vaisseaux rayés ou réticulés, si constante dans toutes ces plan- 318 VEG tes, me paraissent plutôt annoncer les rap- ports de celle famille délruile avec la classe des Gymnospermes, dont c'est un caractère presque constant, qu'avec quelques Dicoty- lédones angiospermes , parmi lesquelles ce s'est qu'un caractère exceptionnel et acci- ientel. Toutes les plantes rapportées à celte l'aniille appartiennent, sans exception, à l'époque houillère ou de transition ; avec les Lépidodendrées , elles forment le caractère le plus remarquable de cette végétation pri- mitive. Les genres de cette famille sont : SiGiLLARiA, Biong. {Aspidiaria, favularia., Rhylidolepis, Sternb.) Leurs liges sont tantôt cannelées, tantôt à surface unie ou réticulée et mamelonnée, avec des cicatrices foliaires discoïdes dont le diamètre vertical est presque toujours plus grand que le diamètre transversal. La structure interne de ces liges est celle indi- quée plus haut. Mais elle n'a été observée jusqu'à ce jour que sur une seule espèce, le Sigillariaelegans{voy. Brong., Arch. Mus., t.l, p. 405, pi. 23-28). Les espèces de ce genre sont fort nombreuses: on en compte plus de 50. SriGMARiA , Brong. Ce genre est, au contraire, l'un des plus compléiemenl étudiés. MM. Lindley elHut- lon ont commencé à le faire connaître dans plusieurs des points les plus intéressanis de son organisation ; j'ai ajouté quelques figu- res anatomiqnes aux leurs, plus récem- ment M. Corda en a publié une anatomie très complète , et M. Jos. Hooker vient de faire connaître plusieurs détails intéres- sants sur leur structure. Cependant les opinions diffèrent encore sur la nature de ces Végétaux. MM. Lindley et Hutton les ont décrits comme des Végétaux à tiges riinipanles , «licholonies , naissant en rayonnant d'une masse centrale qu'ils ont nommée un dôme. Ces tiges rampantes porteraient des feuilles cylindriques, charnues, simples ou bifur- quées, légèrement contractées à leur base, et n'ayant qu'une seule nervure. M. Corda parait adopter sur ces singuliers Végétaux une opinion analogue. H a donné de bonnes coupesde leurs feuilles qui montrent qu'elles VEG étaient cylindriques, avec leur nervure ou faisceau vasculaire central, et que leur épi- démie, formé de cellules très régulières, n'avait pas de stomates. Ces caractères me paraissent s'expliquer bien plus facilement en admettaïit, comme les observations faites par M. Binney sur le BoUon.-railway , et confirmées par M. Jos. Hooker, le prou vent, que le prétendu dôme est la base élargie et conique rompue d'une tige de Sigillaria, bases de tiges qui, à cause de cette forme conique, ont reçu des mineurs 1 nom de cloches; que de cette base partent, en effet, horizontalement et en rayonnant , comme MM. Lindley et Hutton l'ont figuré, des racines rampantes, dichotomes, assez charnues et faciles à déformer, couvertes de radicelles rayonnant dans tous les sens, spongieuses, molles et n'ayant, comme cela s'observe dans les radicelles, qu'un seul fais- ceau vasculaire central. Le seul fait qui soit contraire à cette manière de voir , c'est que les radicelles ne sont pas disposées en séries longitudinales limitées, mais en quinconces. J'ajouterai que j'ai vu un échantillon qui olTre la terminaison d'une tige ou ra- tine de Stiginaria.,el que l'absence de toute apparence d'un bourgeon termir.al , son extrémité arrondie et un peu plissée avec une sorte de mamelon central qui représente l'extrémité de l'axe , avec la disparition graduelle des cicatrices arrondies des or- ganes appendiculaires , s'accordent difficile- ment avec l'idée de branches garnies de feuilles. Ce mode de terminaison est tout différent de celui des branches des Lepido- dendron, et rappelle celui d'une grosse racine charnue. Tous ces faits ne me paraissent plus per- mettre de douter que les Stigmaria sont les racines des Sigillaria, opinion parfaite- ment développée , et appuyée de preuves nombreuses dans le Mémoire cité ci-dessus de M. le docteur Joseph Hooker. Quant à la moelle qui occupe le centre de l'axe ligneux, je rappellerai qu'eileexisle dans plusieurs racines, et particuiiérement dans les racines des Zamia que j'ai étudiées. Je me suis étendu davantage sur ce qui concerne ce get»re, parce que c'est un des plus répaniius dans tous les terrains houlllers, parce qu'il y occupe une po>ition presque toujours particulière sous les cou- Vl-G VEG 319 rhes de houille et non au-dessus, comme la plupart des autres fossiles, ce qui semble- rait s'accorder avec la nature radiculaire que je lui attribue. Enfin, ses formes peu variées, qui n'en ont fait distinguer que peu d'espèces, sembleraient aussi d'accord avec celle hypothèse. Cependant M. Corda vient de montrer que des échantillons ayant toutes les forme? du Sligmaria ficoides , ont leur cylindre vasculaire formé de vaisseaux ré- ticulés; tandisque d'autres attribués aussi à cette plante, mais qu'il i\omme Stiymaria anabathra , ont des vaisseaux rayés comme M. Lindley et moi les avons observés. Je serais porté à croire que le Cycadiles involutus , Sternb. ( Flor. der Vorw., II , îab. 51), se rapproche beaucoup plus de cette plante que des vraies Cycadées. Sa structure et son gisement semblent l'indi- quer ; mais sa forme extérieure étant incon- nue, la question est difficile à résoudre. Quant à V Anahallira pukherrima , décrit d'abord et figuré par M. William , et que M. Corda suppose très voisin de celte planle, on verra, à l'arlicle du Diploxylon , que c'est avec ce dernier genre que cette tige a le plus d'affinité. SïniNGODEKDRON, Sternb. Les tiges, peu nombreuses, que nous dé- signerons sous ce nom , ne correspondent qu'à une partie du genre Syringodendron de M. de Sieniberg, la plupart n'élant que des Sigillaria dépouillées de leur écorce charbonneuse; elles sont cannelées comme celles de la p!u[)art des Sigillaires, mais les cicatrices qu'elles portent sont plus petites et ne présHnlent, ou aucune trace vascu- laire, ou qu'un seul faisceau central peu prononcée. La structure interne de ces tiges n'a Jamais été observée. Diploxylon, Corda. Ce genre n'est connu que par sa struc- ture interne qui me paraît le rapprocher du Sigillaria dont il difl'ere cependant par le cylindre continu formé par les vaisseaux qui environnent la moelle, et, suivant M. Curda , par l'absence de rayons médul- laires. M. Corda ne rapporte à ce genre iju'une seule espèce, le Diploxylon cycadoi- deum , décrite par lui et trouvée dans le terrain houiller de Chomle, en Bohême; mais je crois que c'est à ce même genre qu'apparlient, sans aucun doute , VAnaba- tlira puhherrima de Witham ( Int. slrtict. of foss. veg., p. 40, pi. 8): et je me fonde pour cela sur d'excellentes coupes de ce fossile remarquable, qui m'ont été adressées par ce savant et qui montrent que le tissu qui entoure la moelle détruite, mais dont on voit quelque trace, forme un cylindre continu sans direction rayonnante et com- posé de vaisseaux rayés, disposés comme dans le Diploxylon. C'est une seconde espèce de ce genre , à moins qu'on ne croie devoir réserver à ce groupe le nom d' Anabalhra. Myelopithys, Corda. C'est encore un genre qui n'est connu que par la structure interne d'une partie de sa tige; structure qui elle-même n'a pas pu être étudiée aussi complètement qu'il serait à désirer. Peut-être serait-il mieux placé parmi les Cycadées; mais il faudrait, avant de pouvoir prononcer à cet égard, en avoir trouvé des échantillons plus complets. Ancistropuyllum, Gœpp. Dans l'état imparfait du fossile, décrit sous ce nom par M. Gœppert (Gen. pi. foss., liv. I, p 33, t. 17), il me paraît impossible d'clublir d'une manière positive si cette plante mérite réellement de former un genre particulier, ou si elle doit être considérée comme une espèce particulière de Sitg'Hiana. Il dinère des Sligmaria par des cicatrices ou des feuilles saillantes, courtes et lancéolées, transversales, mais très peu régulières, et sans forme bien arrêtée, qui ne paraissent pas recouvertes par l'écorce charbonnée qui annonce la surface réelle du végétal. L'axe présente d'autres cicatrices ou marques ar- rondies, disposées aussi en quinconce, assez différentes des espaces allongés qui forment un sorte de réseau sur l'axe des Sligmaria. Les deux seuls échantillons observés de cette plante viennent de la formation de transi- tion {GroA'.wacke) de Landshut , en Silésie. DmYMOPHYLLON, Gœpp. M Gœppert a figuré sous ce nom ( Gen. plant, foss. , liv. I, p. 35, t. 18) une tigG fossile du même terrain que la précédente, qu'il rapproche , ainsi que M. Unger, des Sligmaria, et que je place, par cette raison. 320 YEG à îeur suite, mais qui me paraîtrait plutôt devoir se placer parmi les Lycopodiacées et les Lépidodeniirées, près daKnorria, si j'en juge par la description et la figure citée ci- dessus , qui laisse à désirer à plusieurs égards. Cette tige, d'un décimètre de dia- mètre, est couverte de tubercules saillants dressés , disposes régulièrement en quin- conce, ressemblant assez aux tubercules ou feuilles courtes et charnues du Knorria , non contigus, et bilobés ou émarginés au sommet d'une manière qui paraît con- stante et régulière , et qui caractérise ce genre. M. Gœppert considère ces mamelons ou tubercules comme des feuilles courtes et charnues; mais, d'après sa figure, l'écorce charbonneuse paraît manquer, et, dans ce cas, on ne peut pas savoir si l'on a sous les yeux la forme réelle de la surface externe de la tige couverte de ses organes appendicu- laires rudimcntaires, ou si ces tubercules ne cotrespondeiit i)as à des mamelons d'inser- tion des feuilles dont les cicatrices seraient edacées. Dans le centre de la tige se trouve un axe cylindrique dont le moule seul paraît exister, qui, d'après M. Gœppert, présente des cicatrices vasculaires géminées et linéai- res dirigées parallèlement à l'axe, et dispo- sées en quinconce. C'est ici que sa figure trop vague ne laisse pas bien apprécier la disposition indiquée dans sa description, et ferait croire plutôt à un axe finement strié dans sa longueur, comme celui des Lepido- pJUoios et autres Lépidodendrées. Famille des Cyeadécs. La famille des Cycadées est une des plus remarquables du monde actuel par les ca- ractères de tous ses organes ; elle réunit, à un port analogue à celui des Palmiers , la fructification des Conifères et une structure interne analogue à celle de cette famille. Les tiges des végétaux qui la composent sont simples ou rarement bifurquées, en général d'une faible hauieur. et souvent réduites à une sorte de bulbe sphéroïdal. A l'intérieur elles présentent une large moelle entourée par un cylindre ligneux , formé d'une ou de plusieurs couches ligneuses suivant l'âge de ces tiges , quoique ces couches ne soient évidemment pas annuelles. Ces couches sont divisées en lames rayonnantes par des VEG rayons médullaires celluleux , et chacune de ces lames ou faisceaux est entièrement composée défibres ou vaisseaux identiques, poreux ou réticulés suivant les espèces qu'on étudie, et disposés eu séries rayonnantes, parallèles entre elles. En dehors de ce cy- lindre ligneux, généralement peu épais com- parativement au diamèire de la tige , se trouve une large couche corticale celluleusc que traversent de nombreux faisceaux vas- culaires qui se portent dans les feuilles. Les feuilles ne sont jamais complètement am- plexicaules comme dans les Palmiers, mai» leur base, ordinairement rhomboïdalc, esî plus ou moins dilatée en une expansion mem- braneuse qui entoure une partie de la tige; c'est ce que l'on voit surtout dans les vrais Zamia et dans plusieurs individus jeunes des autres genres. Sur les tiges plus volu- mineuses, les écailles souvent persistantes, formées par les bases des pétioles , sont plu- tôt contractées vers leur base cl fortement serrées les unes contre les autres. Souvent, entre ces bases de pétioles, il y a des écailles formées par des feuilles avortées. Les feuilles sont toujours |)innées, à fo- lioles tantôt articulées et se désarticulait lorsque la feuille se dessèche , tantôt conti- nueset persistantes, mais jamais confluentes par la base, même dans les feuilles jeunes, qui se distinguent par le nombre moins considérable des folioles et souvent par leur forme assez différente. La disposition des nervures et le mode d'insertion de ces fo- lioles sont les caractères principaux des or- ganes de la végétation, caractères en général constants dans un même genre. Les organes reproducteurs mâles sont toujours de gros chatons ou épis formés d'é- cailles dilatées au sommet ou prolongées en une lame membraneuse, portant à leur face inférieure , et souvent groupées en deux paquets latéraux distincts , des anthères ovoïdes ou globuleuses bivalves. !.es organes femelles se montrent sous deux formes 1res différentes : ceux des Cycas composés de feuilles avortées distinctes, portant vers leur base plusieurs graines dressées obli- quement; ceux des Zamia et genres analo- gues, formant des cônes ou chatons femelles, composés d'écailles ou feuilles avortées , dilatées au sommet et portant sous ce dis- que terminal deux graines réfléchies. VEG Tous ces végétaux .ipparliennent aux ré- gions chaudes du globe, mais ils s'étendent et sont même plus fréquents au delà des tropiques dans l'Afrique australe, cl jusque vers le 33'^ de iat. australe , à la Nouvelle- Hollande , et vers le 32^ de Iat. nord, en Amérique et au Japon que dans la région équatoriale. A l'état fossile on a reconnu maintenant de nombreux débris de ces végétaux, sur- tout dans les terrains compris entre le grès bigarré et la craie. L'existence de vraies Cy- cadées dans les terrains de houille me paraît douteuse, et les plantes de celle famille qu'on a citées dans ce terrain , ou doivent certainement en éire distraites, ou bien n'en sont rapprochées qu'avec doule, et devront peut être rentrer dans d'autres groupes : tels son» particulièrement les genres Medul- losa et Colpoxylon. Dans rimpussibililc où nous sommes de réunir avec certitude les liges, les feuilles, et les fructifications de cette famille toujours ou presque toujours observées séparément , nous suivrons la marche adoptée déjà par les auteurs qui nous ont précédé, en faisant des genres distincts de ces divers organes jusqu'à ce > ie rAffiinc australe. Le;^ dfux esiicics décrites par M. Buckland te trouvent a<.scz abondamment dans le calciire jurassique supérieur de 1 île de Port- land ; ui;e troisième, provenant du lias , est figurée Jrjns le Fossil F/ora de MM. Lindiey et Huitoïi. Quelques espèces non décrites et fort difiéi entes ont été trouvées en France: telles soiit !e Cycadoidea cylindrka, du mu- Hhelkall; .fes environs de Luiiéville, et deux belles espèces également cylindroïdes et fort voisist^sî l'une de l'autre, trouvées hors place, mais jtrovenant probablement de terrains de l'époque crétacée inférieure ou jurassique périeurc, près du Mans et près de Sarlat VFG 321 (Dordogne). Ce qui formerait en tout sis espèces distinctes de ce genre de liges de Cycadécs, essentiellement caractérisées par la persistance des bases des pétioles qui pa- raissent même souvent être accrescentes sur les fossiles comme sur les liges vivantes des Encephalarlos de l'Afrique australe. Quant au Çycacoidea Cordai, Ung. , ou Zarniles Cordai , Slernb. , c'est le Lomalo- phtoios crassicaule. Corda , que nous avons rapporté au Lepidophloios ; et le Cycadoidea columnaris, Ung. {Cycaditcs columnaris, Slernb., FI. dcr Vorw., 2 , t. 47 ) me pa- raît aussi appartenir au même genre. Ainsi les deux espèces du terrain houiller, rap- portées à ce genre , doivent rentrer dans la tribu des Lépidodendrées. Raumeria , Gœppert. Genre seulement signalé par M. Gœpperî et cité par M. Unger {Synopsis, p. 163) qui le définit ainsi : Troncs arborescents, recou- verts de cicatrices pétiolaires rhomboïdales , larges, séparées par une écorce fibreuse. Cet espacement des bases des feuifles, opposé à la contiguïté des bases des feuilles de tou- tes les Cycadées connues, serait le caractère distinctif; mais est-ce bien une Cycadée'/" Nous espérons que M. Gœppert fera connaî- tre plus amplement les plantes de ce genre. Il en cite deux espèces: une trouvéi^ dans les terrains de transport en Silésie, l'autre dans l'argile salifère de Wieliczka, en Po- logne. Medulcosa, Colla. Sous ce nom , M. Cotta a indiqué trois espèces de tiges silicifiées de l'époque houil- lère trouvées dans les grès rouges des envi- rons de Cheinnitz, en Saxe, qui sont encore fort imparfaitement connues, et qui, sans aucun doute , constitueront deux et peui- être trois genres distincts. Le MeduUosa elegans que j'étais disposé à considérer comme le type du genre de Cotta, mais auquel il serait difficile de laisser to nom générique adjectif donné par ce savant, me paraît ou identique ou du moins très voisin de tiges fossiles dont je possède main- tenant d'assez nombreux échantillons trou- vés aux environs d'Aulun et qui n'ont riea de commun avec les Cycadées. La disposi- tion eénc'rule des lissus est plutôt analo;j;uô 21 322 VEG à celle des monocotylédonés et surtout des Dracœna, quoiqu'il y ait des différences fort essentielles et qui rendent très difficile d'é- tablir des rapports entre ces fossiles et les végétaux vivants. Mais il esi certain que la zone extérieure n'a nullement la structure de la zone ligneuse des vrais dicotylédones ; c'est ce qu'indique déjà la figure 4, pi. 12 de Cotta, et ce qu'établissent parfaitement les échantillons que j'espère faire connaître avec détail d'ici à peu de temps sous le nom de Myeloxtlgn. Le Medullosa porosa m'est complètement inconnu, et la figure donnée par Cotta n'est ^as accompagnée de détails suffisants pour en bien fixer les caractères. Cette tige paraît cependant se rapprocher plus de la sui- vante que de la précédente, surtout par les zones multiples de son cylindre ligneux, analogues à celles des dicotylédones et sur- tout des Cycadées. Le Medullosa slellata est certainement une des tiges les plus remarquables, si la dispo- sition générale de ses tissus est bien repré- sentée par Cotta. Un fragment que ce savant a bien voulu m'adresser ne me paraît pas laisser de doute sur l'analogie de structure de la zone ligneuse avec celle des dicotylé- dones, voisine des Cycadées et des autres gymnospermes. Le mode de reploiement de ces zones serait analogue à ce que M. Corda a observé dans son genre Myelopithys rap- proché, par lui, des Sigillaria et Sligmaria. Ce caractère rapprocherait aussi ce genre du genre suivant que j'ai établi sur des échantillons fortcomplets. CoLPOXTLON, Brong. Plusieurs fragments et un segment trans- versal complet et assez volumineux de cette lige ont été trouvés aux environs d'Autun avec les Psaronins si uombreux dans cette contrée. Je décrirai incessamment celte tige avec détail; mais j'indiquerai ici que le ca- ractère essentiel du Colpoxylon œduense est d'avoir une moelle très volumineuse par- courue par de petits faisceaux vasculaires, presque horizontaux et flexueux, entourée d'une zone ligneuse, simple, repliée et si- nueuse, formant des festons profonds, et divisée par des rayons médullaires, dont le tissu est détruit, en lames rayonnantes assez espacées, composées chacune d'une, deux ou VEG trois rangées de fibres ligneuses ou vaisseaux d'une forme presque prismatique, quadran- giilaire, uniforme, comme dans les Cycadées et les Conifères, mais offrant cette structure très particulière que leurs faces internes et externes, dirigées vers la moelle et l'écorce, sont unies et lisses; leur faces latérales, lorsqu'elles touchent aux rayons médullai- res, sont marquées d'un réseau lâche, trans- versal, qui paraît correspondre aux lignes de jonction des cellules des rayons médullai- res qui auraient été assez grandes et irrégu- lières; enfin leurs faces latérales, contiguës à une autre rangée de vaisseaux, sont mar- quées d'un réseau fin et assez régulier, hexagonal, dont les aréoles ne sont disposées ni en séries transversales, ni en séries lon- gitudinales régulières. L'ensemble de ces caractères rapproche sans doute ces tiges de celles des gymnosper- mes en général et surtout de celles des Cy- cadées; mais il est probable que les plantes auxquelles elles appartenaient formaient ou une famille spéciale, ou du moins un genre très particulier. J'ajouterai que ces liges qui avaient environ 15 centimètres de dia- mètre, devaient être dichotomes; car le morceau entier correspond à une bifurcation du cylindre ligneux, simple d'un côté et présentant à l'autre bout deux moelles enve- loppées de deux cylindres ligneux, distincts. Le cylindre ligneux est entouré d'un paren- chyme cortical, épais, parcouru par des faisceaux vasculaires très nombreux qui se portaient probablement dans les feuilles; mais il ne reste à l'extérieur aucune trace de celles-ci. § 2. Feuilles. Cycadites, Brong. Les feuilles des vraisCycas se distinguent de celles des autres Cycadées vivantes de la tribu des Zamiées, parleurs folioles traver- sées par une seule nervure médiane forto et saillante ; le limbe de la foliole est tanWt plan, tantôt recourbé sur ses bords, tou- jours entier, linéaire ou lancéolé. C'est aux feuilles fossiles, qui présentent ainsi des folioles uninerviées, qu'on a donné le nom de Cycadiles. Les feuilles de cette forme sont beaucoup moins fréquentes que celles des autres Cyca- dées, et plusieurs sont assez mal caracléri- VEG gées. Quatre espèces cependant paraissent bien se rapporter à ce genre : ce sont le C. peclinalus, Berg., du lias deCoburg; les C. Broiignarlii, Rœiii. , C. MoiTisianus , Dufik., du terrain weuldien d'Obernkirchen, et le C. Nilsonianus , Brong., du grès vert d3 la craie de Scaiiie. Les autres espèces , citées dans ce genre par Unger, doivent, je crois, en être exclues. Les C. giganteus, Hising. , et C zamiaejo- lius, Slernb., de Hoer en Scanie, sont pro- bablement une même espère de Zamites voisine du Z. dislans. Le Cycad. linearis de la mêiiie localité, me paraît un échan- tillon imparfait du Nilsonia elongala. Le Cycadiles palmalus n'est certainement pas une feuille pinnée, mais paraîtrait un fais- ceau de pétioles ou de tiges indétermina- bles. Enfin le C. cyprinopholis , Guill. , est une tige probablement du genre Lepido- pldoios. OrozAMiTES, Fr. Braun. [Olopleris , L. et H.} Sous ce nom , je crois qu'on doit former un genre défini à peu près comme les Oto- pleris de Liiidley et Hulton , et caractérisé par ses folioles ordinairement contigiiës ou imbriquées , insérées obliquement sur le rachis, auriculées surtout à leur bord su- périeur, contractées et légèrement cordifor- mes à leur base , et à nervures divergentes de ce point d'attache, et se dirigeant vers tous les points du bord de la foliole. Ce der- nier caractère les distingue surtout des Za- miles , >§ Podosamiles , dans lesquelles les nervures, légèrement divergentes à la base, mais parallèles aux bords des folioles , con- vergent vers le sommet de ces folioles. Aussi ne comprendrai-je pas dans ce genre les Zamites falcatus et Schmidelii, Slernb., que M. Fr. Bruun rapporte à ses Otozamiles; ni le ZamilesWIiilbiensis, qui n'est sans doute qu'une jeune feuille du Zamites gigas; ni le Zamites uiidulatus, Slernb., qui me paraît établi sur une fronde à folioles incomplètes et coupées obliquement d'une espèce voisine du Z. lanceolalus. Le type de ce genre est, au contraire, VOiozamites Ducklandil, bien figuré par M. de la Bêche {Trans. Soc. geol. Lond., vol. I, lab. 7, fig. 2), et publié de nouveau dans le Fossil Flora de MM. Lin- dley et Hutton , sous le nom de Otopteris YEG 323 obtusa. Viennent ensuite les Otozamiles bê- cha, Brong., acuniitiata (L. et 11., Foss. Flor. , pi. 132 et 208 ), et les espèces des terrains ooliihiqiies de la côte du York- shire, désignées dans mon l'rodrotne sous les noms de Zamia acula , lœvis , Youngii , Goldtœi , elegans. Quelques e>pèces nouvelles devront en- core s'ajouter à celle-ci, et pariiculière- ment une du calcaire jurassique de France, voisine de VO. Ihulclandii, que j'appellerai Otozamiles microphylla. Une seconde section doit comprendre les espèces à nervures divergentes et aboutis- sant au bord des folioles, mais dont les fo- lioles ne soni pas auriculées a la base; on pourrait la uoiuiner Sphenozamiles, et peut- être devra-t-elle un jour élre élevée au rang de genre. Le Cyclopleris Beanii , L. et IL, rapporté plus tard par ces auteurs au genre Olopleris , en serait le type. Le Ple- rophylluin ohlongifolium,, Kurr, FI. der jura- fonn., t. 1 , f. 5, et le Zamites undulalus , Sternb., si ce n'est pas un échantillon im- parfait, devraient aussi y cire phn.cs. Zassites ( Zamites et Zamia, Brong.). Ce genre , très voisin des Zamia actuels , et surtout des Enccphalartos, des Macroza- mia,(les Dion elàesCeratozamia,es\. carac- térisé par ses folioles' parfaitement entière.^, non tronquées au sommet, mais aiguës ou arrondies , non rétrécies ou légèrement contractées à la base; à nervures parallèles entre elles et au bord de la foliole , et par conséquent convergentes vers le sommet; fines et égales entre elles, très rarement bi- furquées lorsque la foliole est élargie dans sa parlie moyenne. En caractérisant ainsi ce genre, on en exclut toutes les espèces à folioles dilatées à la base, auriculées ou cordiformes, dont les nervures divergentes se dirigent vers le bord des folioles : ce sont les Olopleris, Lindl. et Huit., ou Otozamiles, Fr. Braun. C'était à ces deux groupes réunis qu'étaien» «[)pliqués généralement les noms de Zamia, de Zamites, de Palœozamia ( Endl. ), Plilo- phyllum (Morris), qui comprenaient ainsi 1 plus grande partie des feuilles de Cycadécs fossiles. M. Fr. Braun distingue encore générique- ment un groupe des Podozamiles , qui rec- 324 VEG ferme les espèces à folioles lancéolées , ré- trccies à la base, mais à nervures parallèles au bord de ces folioles. Ici le caracière me paraît trop léger, et passant trop facilement par tous les intermédiaires, pour être admis .lutrement que comme caracière de section. D'un autre côté, il réunit aui Zamiles , qu'il désigne sous le nom de Plerozaniiles , les PierophyUum , les Ctciiis et même les Tœnioplcris , qui me paraissent constituer des genres fort distincts. J'avais autrefois appliqué à ces plantes le nom même du genre vivant Zaniia , ne voyant dans leurs frondes aucun caracière essersiiel qui pût les distinguer des plantes vivantes de ce même genre ; mais deux con- sidérations m'engagent à renoncer, comme &IM. de Steriiberg, Unger, etc. , à cette ex- pression, qui indique une idetitité com- plète : 1° le genre Zamia de Linné est main- tenant subdivisé en 4 ou 5 genres distincts, et les plantes fossiles, dont il est question en ce moment , se rapprochent plus des Encephalarlos, des Macrozamia ou des Dio«, que des vrais Zamia américains; 2" les fructiflcations et les tiges, trouvées en rap- port avec les frondes du Zamia gigas à Scarborougb, sur lesquelles M. Yates a pu- blié quelques notices, et dont il m'a pro- curé une série très complète , sont évidem- ment très différentes de celles des Zamia et de toutes les Cycadées connues; tellement différentes même qu'il est très difficile de se former une idée exacte de leur structure et de leurs relations avec les organes des Cycadées vivantes. Ainsi ces organes annon- ceraient dans cette plante, et probablement dans quelques autres espèces voisines, un type tout spécial actuellement détruit. Comme nous l'avons dit précédemment, les Zaïiiilcs, d'après leurs frondes, peuvent cire distribués en deux sections : î° Podozamiles, Fr. Braun , comprenant les espèces à folioles plus ou moins lancéo- lées , et insensiblement contractées a leur base, qui s'insère souvent obliquement sur le racbis. Ces espèces ressemblent surtout aux Encephalarlos et aux Ccralozainia. Tels .«ont les Zamiles dislans , Stcrnb ; lanveola- lus {Foss. Fior., i9i), undulalus, Slernb. (dont les folioles ne sont probablement pas complètes) ; gigas ( Foss. Flor., 165; Man- telli, Ad. Br., Piodr.), falcatus, Slernb. (qui VEG ne diffère peut-être pas du précédent); Schmidelii , Slernb.; Moreaui, Brong.; ion- gifolius, Brong.; ?haslalus, Brong.; ?Buc/ïa- vani, Brong. 2" Plerozamiles, Fr. Braun (en partie), auxquelles appartiennent les espèces à fo- lioles à bords parallèles, s'insérant, par toute leur base non contractée, sur le ra- cbis, comme dans le Dion edulc. Tels sont les Zamiles Feneonis, Brong.; païens, Brong.; pennœformis, Brong.; pecti- tialus, Brong.; taxinus, L. et H., peclen, L. et H.; et les espèces suivantes placées parmi les PierophyUum par MM. Gœppertet Dunker, mais qui en diffèrent par leurs fo- lioles arrondies, à nervures confluciiies au sommet: Z. Duukerianns , Z. Humboldlia- nus , Z. Gœpperlianus, Z Lyellianus?. Toutes ces plantes appartiennent à la sé- rie secondaire comprise entre le lias et la formation wealdienne inclusivement. Ctenis, Lindl. et Huit. Ce genre , d'abord établi dans le Fossil Flora pour une plante de l'oolithe de Scar- borough , désigné par Phillips sous le nom de Cycadites sulcicaulis, s'est accru plus ré- cemment de plusieurs espèces du lias de Bayreuth décrites par M. F. Braun, et qui s'éloignent, à quelques égards, de l'espèce primitive. Ce sont toutes des feuilles pinnées ou plutôt profondément pinnatifides , dont les folioles, élargies à leur base, continues et quelquefois unies entre elles, sont linéai- res, plus ou moins allongées, arrondies ou aiguës au sommet, les nervures qui s'écar- tent l'une de l'autre vers leur ba«e dans la partie élargie de la foliole, marchent ensuite parallèlement jusqu'au sommet, où elles convergent léf;èrement. Dans les espèces d'Allemagne , elles sont indiquées comme simples; d;u\s]e Clcnisfulcata dcGrislhorp- 3ay, près Scarborough, elles sont fines, pa- rallèles, mais quelquefois fourchues et anas- tomosées. Ce genre, dont M. Fr. Braun dis- tingue quatre espèces dans le lias de Bay- reuth , aurait sans doute eiicme besoin d'être bietj étudié. Je dois même faire re- marquer qu'il n'est pas admis par M. Gœp- pert, ni par M. Unger, qui a suivi cet auteur dans la division des Cycadées. Le Ntlsonia llogardi, Schimp. etMoug., du grès bigarré, me parait devoir rentrer dans ce genre, autant qu'on peut toutefois en juger sur l'échantillon très imparfait fijuuré par ces auteurs, et surtout d'après la restitution qui l'accompagne. Pterophyllum, Ad. Brong. Ce nom a élé , je crois à tort , étendu dans ces derniers temps à des plantes fort différentes de telles qui lui ont servi de t)pe. Son caractère essentiel me paraît être d'a- voir des folioles souvent un peu unies par leur base , quadrilatères ou oblongues et linéaires, tronquées aa sommet, et parcou- rues par des nervures Ones parallèles, non convergentes au sommet, mais aboutissant au bord terminal tronqué. Ces caractères se retrouvent dans les es- pèces à folioles étroites et linéaires du Keu- per : telles que PlerophyllumJœgeri, Brong.; Icngifolium, Brong. ; Meriani, Brong. Et dans les espèces à folioles quadrilatères du grès du lias , de l'oolillic et des terrains wealdiens : telles que Pterophyllum majus, Brong.; minus , Brong. ; Nilsoni, L. et H. ; Schaumburgensc, Dunk. Ils manquent, au contraire, dans la plu- part des autres espèces rapportées récem- ment à ce genre, et qui rentrent, comme je l'ai déjà indiqué, dans les genres Zamî7es, § l'icrozamiles, Clenis ou NiLsonia. NiLSONiA , Brong, Ce genre, voisin des Plerophyllum, etq ui se lie surtout à celui-ci par les Plerophyl- lum ou Nilsonia compta {PleropliyHum Wii- liamsonis , Brong. ), se distingue cependant assez facilement par la forme et l'aspect de ses folioles. Celles-ci sont courtes, conti- guë.s, peut-être même en partie soudées par leur base, obtuses au sommet et presque tronquées, mais à nervures arquées et coii- lluentes vers le sommet ; ces nervures tics marquées sont , en général , accompagnces (Je nervures plus flnes interposées. Les feuilles de ce genre paraissent épaisses et coriaces; celles des vrais Pterophyllum pa- raissent, au contraire, avoir été minces et membraneuses. les espèces au nombre de 11 , énumérées |)ar Uiiger dans son Synopsis, me paraissent, à l'exception du IVt7so?Ha //o(/ardi. apparte- nir à ce genre ; mais on doit aussi, je crois, VEG 325 lui rapporter les Plerophyllum Munsleri, Gœpp. (Sternb.,2, t. 43, f. 1,3), le Pleroph. Williamsonis, Brong., et probable- ment le Cycadiles lincaris , Sternb. (1, tab. 50, fig. 3), qui me parait un fragment du Nilsonia elongata. La distinction des espèces a , du reste , besoin d'être revue avec soin. Toutes ces plantes sont du grès de lias , ou des parties inférieures de la série ooli- tbique. § 3. Fructifications. Zamiostrobus, Endl. Les fossiles , désignés sous ce nom par Endlicher, Gœppert et Unger, comprennent les fruits en forme de cône ou strobiles , que leur structure parait rapprocher des Zamia sans qu'on puisse cependant les rap- porter avec certitude, soit aux espèces de Zamiles, soit à d'autres genres voisins. Ce sont des cônes ovales, elliptiques ou oblongs , composés d'écailles presque per- pendiculaires sur l'axe de ce cône, forincs d'un pédicelle assez étroit, terminé par un disque élargi, rhomboïdal ou hexagonal, tronqué ou se prolongeant en un api)en- dice foliacé, et portant sous ce disque deux graines suspendues, et dont le sommet libre est dirigé vers l'axe du cône; voilà, du moins, les caractères généraux des cônes des Cycadées vivantes du groupe des Zamiécs. Mais ces caractères sont loin d'exister positivement dans tous les fossiles classés dans ce genre. Le Zamiostrobus macrocephaJus , Endl. {Zamia macrocephala, L. et H., Foss. Flor., t. 125), et \e Zamiostrobus sussexiensis , Gœpp. {Zamia sussexiensis, Mantell), qui dilTèrent à peine, et proviennent l'un et l'autre du grès vert sous-crélacé du midi de rAiiglelerre, ont bien l'aspect et la plupar t des caractères extérieurs des cônes des vrai? Zamia à disques des écailles hexagonaux. Cependant ces disques ne sont pas disposes en séries longitudinales , comme dans ces plantes vivantes; et la fracture figurée dans le Fossi7 Flora ne semblerait pas indiquer la direction des écailles ni la [)osition des grai- nes propres aux Zamia, mais pliiiôi une certaine analogie avec les fruits des Pins. Le Zamiostrobus crassus , Gœpp. ( Zamia crassa, Foss. Flor., n. 136) semblerait ana- 326 VEG îogue à un fruit d' Encephalartos ; mais la structure interne est bien vague pour éta- blir positivement son analogie avec les Za- miées. Quant au Zamiostrobus ovalus , Gœpp. ( Zamia ovata, Foss. Flor., n. 226 ), il me paraît complètement différent des fruits des Zamia vivants, par sciécailles dressées, im- briquées, et ses graines basilaires, qui le font beaucoup plus ressembler à un cône de Conifère assez semblable à celui du Pinus cembro. On voi» qu'il y a beaucoup de doutes sur les analogies admises entre ces Zamiostrobus et les vrais Zamia. Je dirai cependant que, dans les mêmes terrains qui renferment des feuilles de Cy- cadées , j'ai vu quelquefois des écailles dé- tachées qui paraissentappartenirà des fruits de cette famille. Quelques unes aussi parais- sent tenir en même temps des Cycadées et des Conifères, et annoncer l'existence de genres tout à fait particuliers dans cette famille des Cycadées fossiles. J'ajouterai enfin que j'ai eu entre les mains ud échantillon, qui m'a été commu- niqué par M. Guéraiiger, pharmacien au Mans, d'un cône du grès vert des environs de celle vilte, qui appartient, sans aucun doute, à celle famille, mais qui est un cône ou épi mâie, avec ses écailles peltées ponant des an- thères globuleuses groupées comme dans les vrais Zamia. M. Corda a aussi reconnu que la plante, figurée par M. de Slernberg sous le nom de Coniles familiaris , était un cône mâle de Zamia, qu'il a nommé Zamites fa- miliaris, et figuré de nouveau dans l'on» vruge de Reuss sur la craie de la Bohême. MiCROZAMiA, Corda. Sons ce nom, M. Corda, dans ce même ouvrag» de Reuss, a décrit un cône très re- marquable qui (laralt, en effet, par ses ca- ractère» les plus essentiels, se rapporter au groupe des Zamiées, mais qui s'éloigne de tous les genres vivants en ce que les écailles pellées, à disque hexagonal, qui constituent ce cône, portent fixées sous ces disques, non pas deui graines collatérales, comme dans toutes les Zamiées actuelles, mais de trois à six graines. La seule espèce connue jusqu'à présent, Microzamia gibba Corda i^Conites gibbus VEG Reuss; Geogn. Skiss.), provient du Qua- dersandstein inférieur et du Planersandstein de Trziblitz, ainsi que du Grunsand de Lauu en Bohême. C'est un cône allongé, spiciforme, de 7 à 8 centimètres de long sur environ 2 de large. Les écailles sont nombreuses, à disque hexa- gonal, mais rangées avec moins de régularité que dans les Zamia vivants ; les ovules et les graines mûres, suspendues sous le disque terminal, sont oblongues ou ovoïdes, et présentent, d'après M. Corda, lorsqu'elles sont bien conservées, un épidémie réticulé. Famille des IVceggeratliiées. Je réunis, sous ce nom, des plantes dont les affinités sont fort obscures, mais qui tue paraissent cependant se rapprocher surtout des Cycadées et des Conifères, former pres- qu'un lien de plus entre ces deux fumilies, et qui, mieux connues, rentreront peut-être en partie dans l'une et en partie dans l'autre de ces familles. Ce sont des plantes à feuilles pinnées ou profondément pinnatifides ou à feuilles sim- ples, dont les feuilles ou les folioles sont traversées par des nervures fines, nombreu- ses, égales, légèrement divcigenies dés la base, presque parallèles, simples ou bifur- quées de distance en distance; ces feuilles ou folioles sont allongées, linéaires, lancéolées, cunéiformes ou flabellées, entières ou pro- fondément lobées à leur exlrémité. La tige observée seulement dans le genre Pychnophyllum a l'organisation esseiiiieile des Conifères ou plutôt des Gymnospermes, et les feuilles de ce genre, analogues sous bien des rapports à celles des Dammara et de certains Podocnrpus, ressemblent tellement aux folioles des Nœggcralhia, qu'on peut difficilement se décider à séparer ces deui genres. Nœggerathia, Sternb. L'espèce type de ce genre est extrêmement rare. Figurée d'abord par M. de Slernberg {Flor. der Vorw., I, t. 20), elle a été repré- sentée de nouveau par M. Gœppert {Gen. pi. foss., liv. 5, 6, lab. 12, fig. 1), et j'en ai observé un échantillon qui m'a permis d'en éludier la nervaiiou et les autres caractères avec précision. C'est une feuille pinnéeà pinnules redres- VEG sées, obliques, obovales ou presque cunéifor- mes, tronquées, arrondies, denliculées sur le bord teruiinal, à nervures assez fortes, droi- tes, sinnples ou rarement bifurquées, nais- sant en divergeant de la base rétrécie de la foliole, et toutes égales entre elles. Celte forme a été d'abord comparée à celle des Palmiers à folioles cunéiformes, tron- quées, comme les Caryota; mais l'égalité des nervures et leur bifurcation sont contraires à cette supposition. M. Gœppert a placé ce genre dans les Fougères et le compare aux Adianlum et aux Schizœa. Mais la forme s-mplement pin- née de la feuille, la rigidité des folioles, le mode d'origine et de division des nervures me paraissent bien plus analogues à ce qu'on observe dans les vrais Zamia américains et surloutdans les Zamia pygniœa Lodd.,mo»i- tanaLind.,et rotundifolia Ad. Brong., dont les folioles, larges et courtes, se rapprochent de celles du Nœggeralhia foUosa Sternb. Toutes les espèces maintenant rappor- tées à ce genre et celles qui lui ressemblent par la forme de leurs folioles forment- elles un seul et même genre? C'est ce qu'il est difficile ou plutôt impossible de dire en ce moment. LeN.flabellalaUnd. etUatl. {Foss. Flor., 1829) montre cependant une feuille pinnée ou profondément pinnatifide, à folioles cu- néiformes, tronquées, dont la nervation pa- raît bien celle du Nœggeralhia foliosa. Le N. expansa Ad. Brong. {in Murcb. et Vern., Russie, pi. B, fig. 4, et pi. E), quoi- que plus différent par sa fronde comme plissée, à nervures plus marquées de distance en distance, parait cependant s'accorder avec les précédentes par ses frondes profondément pinnatiGdes. Les autres espèces ne se sont présentées qu'en folioles isolées et souvent même in- complètes. Appartiennent-elles toutes à des feuilles pinnées ou sont-elles quelquefois des feuilles simples et complètes, se rapportant alors au genre suivant? C'est ce dont on doit «ncore douter. Tels sont les N. cuneifolia Brongn. (loco cit.) ( N. Kulorgœ Ung. , Sphenopteris cu- neifolia Kut.), N. obliqua et Beinertiana <3œpp. (loco cit.) auxquels j'aurais, au moins, quatre espèces nouvelles des terrains Louillers de France à ajouter, espèces très VEG 327 remarquables par la dimeusron de leurs fo- liolesou feuilles qui, longues de2 à 4 décimè- tres, sont entières ou profondément divisées en lanières étroites. Quelquefois cependuni (N. Iruncala Ad. Br.) les folioles, par leui position, semblent indiquer qu'elles s'atta- chent à un rachis commun; dans d'autres cas, la formeoblique de leur sommet annonce aussi les folioles d'une feuille pinnée, plutôt qu'une feuille simple, ordinairement symé- trique. Telle est le N. spathulala Ad. Br. Ces plantes, et particulièrement ces gran- des espèces à folioles très longues, étroites et souvent divisées en lobes rubanés, dési- gnés alors comme des Poaciles, paraissent, par leur abondance, contribuer à former essentiellement certaines couches de houille dans lesquelles on reconnaît leurs surfaces striées. Mais on ne les trouve jamais en- tières dans toute leur étendue. La réunion de ces feuilles en grande quan- tité, dans certaines couches de houille, avec des fruits que leur forme et leur taille ren- dent comparables à ceux des Cycas, et avec des frondes lobées, plissées et recourbées, désignés par Germar, dans son ouvrage sur les houilles de Zwickau (fasc. iv, tab. 18), sous le nom de Schizopleris tacluca, et dont j'ai observé plusieurs espèces, m'ont porté à penser que ces divers organes pouvaient appartenir à une même plante dont \es Nœg- geralhia seraient les feuilles normales, le Schizopleris lacluca et les espèces voisines, les feuilles avortées et fructifères , comme dans les Cycas, et les graines qui les accom- pagnent, les fruits de ces plantes. Les fruits, que j'ai désignés sou.s le nom de Cardio- carpon, seraient probablement d'autres es- pèces de ce même genre. Je renvoie, pour plus de détails à ce sujet, à la notice que j'ai lue à l'Académie des Sciences (Comp(e rendu, 29 déc. 1845, et Annales des Sciences na- turelles, t. V, p. 50). Ptchnophtllum. Je désigne, sous ce nom, la plante nom- mée par M.Sternberg Flabellaria borassifolia et si bien décrite, dans ces derniers temps, par M. Corda qui a montré qu'elle n'a pas le moindre rapport avec les autres Flabella- ria., véritables feuilles de Palmiers. Ici ce n'est pas une feuille flabelliforme, mais bien un rameai; portant vers son som- S28 VEG met un grand nombre de feuilles serrées les unes contre les autres et divergeant autour de ce sommet, ce qu'indiquait déjà la figure de M. de Sternberg que je m'étais toujours refusé à considérer comme représentant une feuille flabelliforme, puisque ces prétendus lobes se croisaient vers la base (1). C'est donc une plante à feuilles simples, lancéolées, spalhulées, obtuses, à nervures parallèles, presque égales ou alternativement plus fines et plus grosses ; elles ressemblent aux folioles àesNœggernthia dont ces feuilles ont tout à fait l'aspect. Elles sont semi-amplexicaules à la base ; leurs insertions sont très rapprochées et en spirale. Celles voisines du sommet des ra- meaux persistent seules; les autres sont tombées ou détruites. La tige, grosse comme le doigt , présente «ne moelle centrale entourée d'un cercle ligneux assez épais, formé de vaisseaux rayés, disposés en séries rayonnantes, mais sans rayons médullaires. D'après M. Corda, en dehors se trouve, dans le parenchyme cor- tical, une zone étroite de liber en partie détruite, et des faisceaux vasculaires qui se portent aux feuilles. Cette structure tient de celle des Sigilla- riées, des Cycadées et des Conifères. L'ab- sence des rayons médullaires, si elle est certaine, serait un caractère essentiel et dislinctif. M. Germar vient de publier dans son bel ouvrage sur les plantes fossiles des mines de houille de Weltin une seconde espèce de Flabellaria, sous le nom de Flabellaria prin- cipalis, qui me paraît devoir rentrer très probablement dans ce genre, quoiqu'il la représente et la décrive comme une feuille simple, nabelliforme. Il me paraît vraisemblable que les feuilles rapprochées et appliquées l'une sur l'autre, étalées dans tous les sens, simulent une feuille simple; mais chacune de ces feuilles ou lobes principaux, longue d'environ 40 à ■30 centimètres, est divisée, jusqu'au tiers Ou à moitié, en quatre ou cinq lobes linéaires ie 3 ou i centimètres de large, parcourues )ar des nervures fines, égales et parallèles. Dette structure des feuilles est tellement «entblable à celle de l'espèce précédente et des Nœqgerathia , que je ne doute pas que (i) Vujpi Prodrome, p. 117. VEG cette plante ne soit du même grotjpe et complètement étrangère aux Flabellaria de la famille des Palmiers. Si c'est réellement une feuille unique, flabelliforme, lobée, elle devra constituer un genre particulier, qui sera aux Nœggerathia ce que les Palmiers flabelliformes sont aux Palmiers pinni- frondes. Famille des Conifères. La famille des Conifères est une des plus importantes pour la botanique fossile, non seulement à cause du nombre considérable (fespèces qu'elle renferme, maisparcequ'elle a des représentants dans toutes les forma- tions, depuis les plus anciennes jusqu'aux plus récentes, par lesquelles elle se lie à la végétation actuelle, dans laquelle elle offre aussi des espèces propres à tous les climats du globe. Cette famille est également bien caracté- risée par la structure de tous ses organes , caractères que je ne puis rappeler ici qu'en peu de mots. Les tiges offrent la structure générale des dicotylédones ; mais le bois est composé de fibres ligneuses, toutes sem- blables, sans mélange de vrais vaisseaux, mais plus larges et à parois plus minces à l'intérieur de chaque couche annuelle , plus étroites et à parois plus épaisses à l'extérieur de ces couches. Ces fibras ligneuses longitudinales, dis- posées en séries rayonnantes, régulières, séparées par des rayons médullaires, étroits et nombreux, offrent sur leurs faces latérales des ponctuations ou pores entourés d'une aréole circulaire qui se correspondent sur deux fibres coiitiguës et font communiquer leurs cavités entre elles et avec les rayons médullaires; ces pores manquent presque toujours complètement sur les faces in- ternes et externes de ces mêmes fibres ou n'y existent qu'éparses et en très petit nombre. La forme et la disposition de ces pores, la structure des rayons médullaires, sont les caraclères qui servent à distinguer les bois des diverses tribus et les espèces de Coni- fères. Les feuilles sont simples, ordinairement aciculaires ou planes et linéaires, solitaires ou fasciculées, sessiles et même décurrentes, ou articulées et légèrement péliolées: ra- VEG remenl elle» sont planes et larges ; les Dam- mara, quelques Podocarpus et surtout le Ginkgo forment de remarquables exceptions à cet égard. Les fleurs mâles et femelles sont toujours séparées; les mâles forment des chatons d'écaillés portant des anthères sessiles, ou plutôt ces écailles sont elles-mêmes les éta- mines à anthères bilobées ou piurilobées. Les fleurs femelles forment des épis compo- sés d'écaillés qui portent sur leur face su- périeure ordinairement deux ovules colla- téraux, quelquefois un seul ou, au contraire, un nombre plus considérable. Ces écailles deviennent ordinairement ligneuses et con- stituent les fruits ou cônes de la plupart des Conifères. Dans quelques cas, elles sont charnues et soudées. Enfin elles peuvent être courtes, peu nombreuses, et les graines sont solitaires et extérieures. C'est ce qui a lieu dans les Taxinées. La famille des Conifères se divise en trois ou quatre tribus ou sous-familles admises môme souvent comme des famillesdistinctes, mais qu'il est préférable ici de considérer comme des subdivisions des Conifères; ce >oiit les Cupressinées, les Abiétinées et les Taxinées. On peut, avec beaucoup de probabilité, classer, dans ces tribus, les plantes fossiles dont on connaît les rameaux garnis de feuil- les et surtout les fruits; mais, pour les bois, les caractères distinctifs des genres me pa- raissent, dans la plupart des cas, tellement obscurs et douteux, jusqu'à un plus ample «xamen, que je les reléguerai à la fln de ses familles, sous deux ou trois noms génériques. 1" trrbu. — Abiétinées. Finîtes, Gœppert. Sous ce nom et peut-être mieux sous celui de Pinus, on peut réunir toutes les plantes fossiles qui , par la forme de leurs feuilles ou de leurs cônes, rentrent évidemment dans le genre Pinus de la plupart des au- teurs modernes , c'est-à-dire dans les Pins à feuilles fasciculées, au nombre de deux à cinq, et à cônes, dont les écailles sont élargies et terminées par un disque plus ou moins marqué. Avec M. Endiicher, Je ne donne pas Hé iioni de Nnites aux bois fossiles qui ont la structure des bois de Pinus, parce que je ne T. XIV. VEG 329 connais pas de caractère certain pour les distinguer de ceux d'un grand nombre d'autres Conifères et, par cette raison, je les laisse réunis sous le nom de Peuce, que M. Endiicher leur a conservé'. On peut aussi avec avantage, à ce que je crois, distinguer, sous le nom d'Abieliles, les espèces qui se rapportent aux genres Abies, Picea, Larix ou Cedrus, genres bien distinct» des Pinus par leurs caractères de végétation et de frucliflcation. Ainsi limités, les Pi/H7es renferment encore trente espèces énumérées par M. Endiicher (Synopsis Coniferarum, p. 283), et quatre indiquées plus récemment, comtne trouvées à Parschlug, par M. Unger. La plupart sont des terrains tertiaires , et ce sont même presque les seules qui se rangent, sans au- cun douie, dans ce genre. Les deux espèces du terrain houiller (Pinus primœva et anlhracina), figurées par MM. Lindley et Hulton dans le Fossil Flora, me laisseront des doutes, tant que la disposition des graines n'aura pas été observée. Le Piniles elongalus (Strobililes elongala, Foss. Flor., t. 89 ) du lias n'est qu'un axe de cône avec des fragments d'écaillés qui peut appartenir à des Abiétinées de genres très différents. Je ne connais pas les espèces de la craie et du Keuper, indiquées en Allemagne, mais je suis très porté à croire à l'existence de vrais Pinus, à dater de l'époque du grès vert, d'après l'examen d'un cône très re- marquable par sa forme très allongée, qui m'a été donné par M. Aie. d'Orbigny. Il était renfermé dans un nodule pyriieux du grèsvertdes environs de Chalons-sur-Marne. Abietites, Gœpp. Il ne me paraît pas possible, à l'état fos- sile, de distinguer avec quelque certitude les espèces qui se rapportent aux genres Picea, Abies, Larix et Cedrus , si voisins, même à l'état vivant, et considérés comme de simples sections des Pinus par plusieurs auteurs; mais leurs feuilles solitaires, leurs côiies à écailles amincies vers leur sommet, les dis- tinguent cependant des Pinus proprement dits. Ces plantes ont été désignées par les auteurs qui se sont occupés de la botanique fossile sous les noms génériques d'J?/a(eUn- 2r â^o VEG ger, Abielites Gœppert, Piceiles Gœppert, Palœocedrus Unger, Slrobiiiles Lindiey et Hiitton. M. Endiicheren énumère 14 espèces, mais dont plusieurs sont très imparfaitement con- nues. M. Unger en ajoute trois de Parschlug, mais qui ne sont pas encore décrites. La plupart sont des terrains tertiaires; cepen- dant une espèce très bien caractérisée, VA- bieliles dblonga (Lind. et Hutt., Foss. Flor., U, f. 137J, appartient au grès vert, et a été retrouvée dans les sables ferrugineux qui dépendent de celte formation près de Granpré (Ardennes) par M. Amand Buvi- gnier. Une autre espèce du même genre, et très voisine de la précédente, est citée par M. Mantell, dans la même formation. Enfin VAbielites Livkii du terrain wealdien est considéré par M. Dunker comme ayant es- sentiellement contribué à la formation des couches de charbon de ces terrains dans le nord de l'Allemagne. Je ne vois pas sur quel caractère de quel- que valeur M. Etidiicher a distingué, comme un genre distinct, sous le nom de Stenonia, la plante fossile décrite par M. Unger sous le nom d'Elate austriaca. La forme des cônes et la structure du bois de celte plante ne diffèrent que par des nuances trop légères de celles des Larix pour les en séparer. Le caractère seul des séries de cellules articulées, répandues en petit nombre entre les fibres ligneuses formerait une exception ; mais la valeur de ce caractère aurait besoin d'être bien constatée. CUNNINGHAMITES, Pfesl. Le type de ce genre à l'état fossile est une plante décrite par Presl , dans l'ouvrage de M. de Sternberg, sous le nom de C. oxyce- drus , qui paraît assez fréquente dans les schistes argileux du QHad«rsandstein de Niederschoena, près Freyberg. Cette plante a beaucoup l'aspect du feuillage du Cunnin- ghamia sinensis. Quant au C. dubius du même auteur provenant du Keuper , j'au- rais beaucoup de doute sur son analogie avec ce genre , car ses feuilles paraissent articulées et caduques. M. Corda a ajouté deux autres espèces, qui proviennent des schistes argileux du Quadersandstein inférieur de la craie de Bohème [Foy. Reuss. Bohm. Kreide, p. 93, VLG tab. 49 et r>0 ) : l'une , le C. elegans , a la forme de la nervure médiane et le mode d'insertion des feuilles du Cunninghamia; l'autre, le C. 'planifolia, s'en éloigne beaucoup plus, et serait peut-être plus voisin deC Dammara. Les fruits de ces diverses espèces ne sont pas encore connus, et jusque-là leurs rapports génériques doivent être con- sidérés comme fort douteux. Ces plantes sembleraient caractéristiques des formations crétacées inférieures, et, dans ce cas , ne pourrait- on pas supposer que les Abielites oblonga et Benstedi sont leurs fruits, ce qui indiquerait un genre tout spécial pour ces espèces? Palissya , Endl, M. Endlicher a donné ce nom , d'un des pères de la géologie, à un genre assez in- complètement connu qu'il a établi pour le Cimninghamiles sphenolepis , Al. Braun (in Munsl. beylr. 6 , p. 17, t. 2 , f. 16-20 ), plante qui, par son feuillage, se rapproche du Cryplomeria et de certains Araucaria, et se lierait plutôt par la forme de son cône au Cunninghamia , mais qui restera douteuse tant que la disposition de ses graines ne sera pas connue; peut-être cependant se- rait il plus naturel de la placer près des Cryptomeria. Elle est du lias des environs de Beyreuth. Je serais porté à penser que le Lycopo- dites Williamsonis de l'oolithe inférieure de Whilby, et le Lycopodiles païens du grès de Hoer, doivent rentrer dans ce genre; des cônes très comprimés de la première de ces espèces pourraien t s'accorder avec cette sup- position. Sequoites. Je ne doute pas que ce ne soit près du genre Séquoia , Endl. ( Taxodium sempervirens, Lamb. et Hook), que doit se placer une Conifère très remarquable dont M. Unger a décrit des rameaux en très bon état, et portant des cônes sous le nom de Cupressites taxiformis (CM. prot., t. 8 et 9). Les feuil- les alternes, d'après cet auteur, aussi bien que leur forme, excluent toute analogie, soit avec les Cupressus proprement dits, soit avec le genre Chamœcyparis, dans lequel M. En- dlicher le range ; car le Cupressus ou Cha- nirrcyparis thurifera, auquel M. Unger com- VEG pare sa plante Tossile , a des feuilles verli- cillées par trois , subulées , et un fruit très différent aussi de celui de la plante fossile, qui se rapproche au contraire beaucoup des Séquoia sempervirens et giganlea. C'est une plan le propre aux iignites terliaires de Hœ- ring en Tyrol ; mais on peut se demander si tous les échantillons figurés par M. Unger appartiennent bien à la même plante. La fig. 3, pi. 9, présente, des feuilles articu- lées linéaires qui , avec une forme plus grêle , ressemblent à celles du Séquoia gi- ganlea. Les échantillons figurés pi. 8, fig. 1 et 2, ont des feuilles plus courtes qui pa- raissent sessiles etdécurrentes, comme dans le CMlyplostrobites cœspilosus. Bracbyphyllum , BroDg. Je donne ce nom à des Conifères à feuil- les alternes disposées en spirale, courtes, charnues , insérées par une base large et rhomboidale, mais qui sont quelquefois plus allongées que dans le Brachyphyllum ma- millare, et sont alors coniques obtuses. Ce genre ne sera parfaitement limité que lorsqu'on connaîtra la fructification des principales espèces. Ses caractères de végé- tation le rapprochent de deux genres actuel- lement existants, des Arllirolaxis de la terre de Diémen parmi les Abiélinées , et des Widdringlonia de l'Afrique australe , et peut-être aussi du Glyplostrobus {Taxodium japonicum) parmi les Cupressinées; et pro- bablement les diverses espèces qu'on est obligé de lui rapporter se rangeront plus tard dans ces divers genres. Les espèces , au nombre de 4 ou 5 , qui lui appartiennent, sont propres à la série oolithique depuis le lias jusqu'au terrain wealdien. Il me paraît très probable qu'on doit y placer V AraucçLria peregrina , Lindl. et Huit. On doit y ranger aussi le Baliostichus or- «atMsdeSlernberg (FL der Vorw., 2, t. 25, f. 3), placé bien à tort parmi les Algues, et que j'ai observé assez souvent dans les cal- caires jurassiques de France; enfin 2 ou 3 espèces du calcaire oolithique des environs de Verdun trouvées par M. Moreau, qui me les a adressées. Avec celles-ci se sont trouvés des cônes qui me paraissent pouvoir se rap- porter à ces arbres, et qui indiqueraient une analogie plus grande avec les Arlhro- VEG 331 taxis qu'avec les autres genres que je cilais ci-dessus. Les mêmes espèces ou des espèces très voisines se trouvent également à Ilel-. tange, près Mclz, dans le grès infra liasiquc. C'est aussi dans ce genre qu'où doit pla- cer, jusqu'à ce qu'on connaisse leur frucli- ficalion, les plantes que j'avais décrites snus les noms de Fucoides orlignianus et Brardii, qui sont , sans doute , des Conifères, mais qui ont peut-être plus d'analogie avec la Cryptomeriles Uimanni. IlAmiNGERA, Endl. {Albertia, Sch. et M.). Ces plantes, dont nous devons la con- naissance à M. Schimper, sont propres au grès bigarré des Vosges. Ce sont des Coni- fères à feuilles larges, elliptiques ou lancéo- lées obtuses comme celles des Danunara , mais rapprochées et presque imbriquéi'i comme celles des Araucai'ia. Pour la folu- tion,. elles sont donc intermédiaires entre ces deux genres; les fructifications qui sont rapportées à ces plantes par M. Schimper ne peuvent l'être qu'avec quelque doute, n'é- tant pas réunis à des rameaux ayant les caractères des Ilaidingera. Mais cependant il y a une grande probabilité dans ceUe réunion ; les caractères de ces fructificaiiuns, quoique peu nets, semblent indiquer, comme l'éiablit M. Schimper, des rapports assez positifs entre ces plantes et les Dammara ; c'est-à-dire que les écailles d'un cône ovoide sont elles-mêmes ovales , arrondies , imbri- quées, et paraissent ne porter qu'une seule graine symétrique. Je serais porté à croire que le Strobilile'i laricioides, figuré aussi dans le bel ouvrage de MM. Schimper et Mougeot sur le grès bigarré , est un cône d'une seconde espèce de Haidingera. Je ne vois aucun caractère suffisant pour en former un genre spécial comme l'a fait M. Endiicher, ea le dési- gnant sous le nom de Fuchselia. Dammarites, Presl. {Dammara, Corda). MM. Gœppert, Presl , Corda, ont consi- déré comme se rapportant au genre Dam- mara deux fruits trouvés dans le Quader- sandstein de la craie de Bohême et de Silésie, qui ont, en effet, assez la forme de ceux des Dammara , mais qu'en l'absence de tout caractère d'organisation interne on ne peut en rapprocher qu avec doute, d'au- 332 VEG tant plus que dans une de ces espèces , D. crassipes, les écailles paraîtraient épaisses et non amincies sur leur bord comme dans les Dammara dont les fruits ressemblent beaucoup extérieurement à ceux des Cèdres. Les rameaux du même terrain , décrits par M. Corda sous le nom de Cunningharma "planifvlia, se rapporteraient peut-être a son Dammara albens. Araucauites, Presl. Le genre Araucaria, si remarquable par- mi les conifères actuelles, renferme, sous le rapport de la forme de ses feuilles , deux groupes bien distincts au premier coup d'œil ; les espèces à feuilles planes, telles que les A. brasiliensis, imbricata et Bidwelli, et les espèces à feuilles quadrangulaires , comme les A.Cunninghami et excelsa. Dans celui-ci, les feuilles passent souvent à la ! forme presque plane. A l'état fossile, si nous admettions les rapprochements encore dou- teux établis par plusieurs auteurs, nous aurions aussi ces deux formes , 1'^. Gœp- perli, Presl. ou Slernbergii, Gœpp., des 'ter- rains de lignite de Ilœring en Tyrol , au- raient des feuilles télragones analogues à celles de 1'^. Cunninghami , et un fruit trouvé dans ce mètne terrain semblerait confirmer ce rapprochement ; mais on peut élever bien des doutes sur ce rapprochement, car cet Araucarites Slernbergii, ancien Ly- copodiles cœspilosus de Schlolheim , pré- sente, encore fixés à l'extrémité de ses ra meaux sur des échantillons que j'ai reçus de cette même localité et parfaitement identi- ques avec ceux de Schlolheim lui-même, des fruits très différents de ceux des Arau- caria, et paraissant très voisins de ceux du Glijplostrobus helerophyUus , Endl. {Taxo- àiumjaponicum, Brong.). Deux espèces de la craie, figurées par M. Corda dans l'ouvrage deReuss, auraient au contraire des feuilles planes, imbriquées, comme celles de VA. imbricata, mais en plus peiii, et surtout avec une forme plus courte et plus large. Des échantillons dune espèce très voisine , sinon identique, provenant de la craie deScanie, me feraient croire ce- pendant que les feuilles étaient épaisses et élargies a la base comme dans les Bracliy- phiiltum. L'Araucania peregrina, du lias d'Angleterre , s'éloigne beaucoup plus de ce VEG genre par ses feuilles tourtes, charnues « obtuses , et par le mode de division de ses rameaux ; il doit, je pense , rentrer dans les Brachyphyllum. Ce qui peut cependant jeter quelque doute sur ces rapports , et faire supposer que ces plantesdes terrains secon- daires supérieurs et des terrains tertiaires ne se rangent pas parmi les Araucaria, c'est qu'on n'a pas trouvé, à ce que je crois, jusqu'à ce jour dans ces terrains, de bois ayant la structure si caractéristique des Araucaria. Peut être ces plantes sont-elles plus voisines des Cryplomeria, des Cunnin- ghamia, ou des Arlhrolaxis , dont le bois ne dilTere pas essentiellement de celui des conifères ordinaires. Walchia , Sternb, Ce genre si remarquable et si caractéris- tique des terrains anciens a été passé sous silence par les deux auteurs qui ont traité d'une manière générale des végétaux fos- siles ou des conifères fossiles dans ces der- nières années , MM. Unger et Endiicher. On ne peut pas cependant conserver, à ce que je crois , de doute sur l'existence de ce groupe comme genre distinct et comme ap- partenant à la famille des Conifères. Les espèces qui lui servent de type sont les Lycopodites filiciformis et piniformis , de Schlotheim, des mines de houille de Vettin et des schistes de Lodève, auxquels on doit ajouter plusieurs espèces trouvées dans ces mêmes schistes ardoises et quelques espèces plus imijarfaitement connues des parties supérieures du terrain houiller de Saint- Etienne etd'Autun. Toutes ces plantes pré- sentent des rameaux nombreux, très rap- prochés et régulièrement pinriés comme ceux de V Araucaria excelsa , sur lesquels s'insèrent des feuilles très nombreuses, ser- rées, sessiies , élargies à la base et un peu décurrentes, qui paraissent ordinairement télragones , falciformes , et varient pour la forme et la longueur. Ces rameaux se terminent quelquefois par des cônes oblongs ou cylindroïdes, composei, d'écaillés imbriquées, ovales ou lancéolées aiguës , mais dont les sommets ne .«ont pas étalés ou recourbés comme dans les Arau^ caria. On n'a pas encore pu apprécier leur or{;.ini>alion interne, ce qui ne permet pas d'apprécier exactement leur analoi^ie avec VEG tes Araucaria. Pour le port et l'aspect gé- néral, ces plantes fossiles ont plus que toutes les autres l'apparence des Araucaria, du groupe des A excelsa et Cunninghami. Outre les plantes-types citées ci-dessus, on doit rapporter à ce genre le Caulerpiles hyp- noides des schistes de Lodève, et la plupart des Caulerpites des schistes cuivreux du Zechsiein, du pays de Mansfeld, qui ne me paraissent que des ranrieaux de ces plantes très comprimés, déTormés et en partie elTa- cés. Le\TaiCaulerpiies selaginoides, à feuil- les obtuses et irrégulièrement étalées, ferait peut-être seul exception. On doit remarquer que dans ces plantes comme dans beaucoup de conifères vivantes , et dans les Volizia , les feuilles diffèrent souvent très notable- ment sur les diverses parties des branches et des rameaux. Il est probable que les bois fossiles de ces terrains anciens dont la structure se rap- procherait de celle des Araucaria , et dont M. Eniilicher a formé le genre Dadoxylon, se rapportent à ces plantes. MM. Unger et Endiicher placent, près de ces Conifères abiélinées, un getire établi par M. Pzesl, sous le nom deSrciNHAUEUA, pour divers fruits des terrains tertiaires ; mais si j'en juge d'après une espèce, le St. suhglo- bosa, dont j'ai vu un échantillon venant de Bohême , et qui est fréquente dans les grès tertiaires des environs du Mans , ce genre serait tout à fait étranger à la famille des Conifères. Le St. subglobosa est certainement un fruit de plantes dicotylédones angiospermes. C'est un capitule formé d'ovaires soudés , surmontés chacun par un rebord calycinal pentagone, correspondant à deux logos in- férés, contenant chacune un ovule suspendu, organisation , qui me paraît très analogue à celle des Morinda de la famille des Ru- biacées. Les St. oblonga et minuta sont peut être diiïérents génériquement des précédents , mais ils ne me paraissent pas davantage analogues à des fruits de Conifères; peut- être se rapprochent ils des Ârtocarpées. VEG 333 tribu. CuPnESSINÉES Les Cupressinées, caractérisées par la di- rection de leurs ovules et de leurs graines, qui sont dressées et non suspendues comme dans les Abiélinées, ont , pour la plupart , en outre, un caractère de végétation qui les distingue immédiatement des autres Coni- fères. La plupart d'entre elles ont les feuilles opposées ou vcrticillées par trois , ce sont les vraies Cupressinées ; d'autres, en moindre nombre, ont les feuilles alternes comme celles des Abiétinées. Cette division, très naturelle , est en outre favorable à l'élude des espèces fossiles. * Cupressinées à feuilles opposées ou verticillées. JuNiPERiTEs, Brong. Les Juniperus , quant à leurs organes de végétation , ne diffèrent pas génériquement des Cupressus , et je crois devoir réunir, sous le nom commun de Juniperites, les ra- meaux fossiles de ces deux genres, tant que des organes reproducteurs n'auront pas per- mis de les attribuer à l'un ou à l'autre de ces genres. M. Gœppert a observé, dans lesuccin, de» chatons mâles, qui ont les caractères essen- tiels des Juniperus , et il les a désignés sous le nom de Juniperites hartmannianus. Les Juniperites brevifolius et acutifolius ont des feuilles alternes et courtes comme dans le Taxodium europœum , et doivent , d'après le caractère et la structure de leur fruit , rentrer comme cette espèce dans le genre Glyptrostrobites. Cui'REssiTEs, Gœpp. Deux plantes sont décrites sous ce nom généri(|ue ; l'une a été reconnue à ses cha- tons mâles isolés, trouvés dans le succin , c'est le C. Linkianus, Gœpp. ; l'autre, ob- servée dans un état très complet dans les lignites de la Weltéravie, est caractérisée par ses rameaux , ses fleurs et ses fruits , c'est le C. Brongniartii, Gœpp. Thuites, Brong. Les Thuia se distinguent des deux genres précédents non seulement par leurs fruits, mais par leurs rameaux distiques aplatis; ils paraissent avoir de nombreux repie^xn- tants à l'étal fossile, tanldansles terrains tertiaires auxquels appartiennent la plupart des vrais Cupressinées, que dans les terrains plus anciens. Dans les terrains tertiaires^ on en a trouvé cinq à six espèces distinctes Sâi \E& dont plusieurs avec des portions de fruits. Dans les terrains ooliihiques et wealdiens on en signale plusieurs , mais ceux de ces derniers terrains sont douteux géiiérique- ment. Quant à ceux des terrains oolithiques, et surtout aux Thuites divaricala et expansa, ils ont tous les caractères de végétation des vrais Thuia, et quoiqu'on n'en ait pas trouvé la fructification , il est très probable qu'elle s'éloigne peu de celle des Thuia. Les autres espèces, trouvées aussi à Sto- nesfield , sont plus douteuses, le mode d'in- sertion des feuilles n'étant pas aussi net, et plusieurs de ces espèces, Thuiles cupressi- formis el aculifolia, pourraient rentrer dans le genre Brachyphyllum. A l'occasion de ces Thuites, je dois rap- peler, comme je l'ai déjà indiqué en parlant des CaulerpHes , que la plupart de ces pré- tenduesAlguesdu calcaire oolilliique nesont que des empreintes imparfaites de ces Thui- tes, dont on retrouve le mode de division des rameaux et d'insertion des feuilles par un examen plus attentif; mais elles ne consti- tuent pas des espèces dislincles, et ne sonr, dans mon opinion, que des échantillons im- parfaits des espèces citées ci-dessus, et sur- tout du Th. divaricala. Callitrites. Le genre Callilris, limité parmi les plan- tes vivantes au Callilris quadrivalvis. Vent. {Thuia arliculaia, Desf.), de l'Algérie, mais auquel on peut joindre le genre Libocedrus, End!., qui endiffèreà peine, sedislinguepar son feuillage ainsi que par ses fruits. Il paraît représenté à l'état fossile par deux espèces, dont on a trouvé pour l'une les rameaux seuls, pour l'autre les rameaux et le fruit, et par quatre espèces dont on ne connaît que les fruits, fort analogues à ceux du Callitrisqua- dma/uij. M. Endlicher a formé de l'une d'elles son genre Hybothya, mais sur un caractère si léger qu'il nepeutréellementpasêtreadmis. Ces dernières espèces ont été trouvées dans l'argile de Londres à l'îleSheppey, et désignées par M. Bowerbank sous les noms de Cupres- siniles curtus, Comptoni, thuioides elcrassus. Les deux espèces plus complètement con- nues sont: l'une le Callilriles Brongnartii , Endl. {Thuites callitrina , Ung.; Equisetum hrachyodon, Brong.), des terrains tertiaires de France et d'Allemagne; l'autre le Calli- VEG iriles salicornioides (Thuiles salicornioides , Ung.), dont M. Endiicher avait formé son genre Libocedrites, qui ne me parait pas dif- férer notablement du Callitrites, et qui pro- vient aussi des terrains de lignites tertiaires. FnENELiTES, Endl. Ce genre , considéré comme l'analogue des Frenela ou Callilris de la Nouvelle-Hol- lande, en diffère cependant en ce que, dans ceux-ci, le fruit est formé de deux verticilles rapprochés, composés chacun de trois écail- les valvaires formant en apparence un seul verticille, mais composé de trois valves plus petites alternant avec trois plus grandes. Dans les fruits fossiles classés dans ce genre par M. Endiicher , et figurés par M. Bowerbank sous les noms de Cupressi- niles recurvatus et C. subfusiformis, il n'y a au contraire quun seul verticille de trois écailles égales, plus ou moins soudées par leur base. Les fruits du même lieu, rappro- chés par M. Endiicher du genre Actinostro- bus, en diffèrent de la même manière. Ils sont formés d'un seul verticille de trois écailles, tandis que les AcUnostrobus actuels ont deux verticilles de trois écailles, mais tellement rapprochés et égaux qu'ils sem- blent ne plus en former qu'un seul de six écailles égales , mais accompagnées à leur base de petites écailles verticillées par trois. Par ces motifs, il me semble impossible de séparer en deux genres les fruits fos.siles désignés par M. Endiicher sous les noms de FrENELITES et d'ACTINOSTROBlTES. C'est un seul genre fort différent des Co- nifères vivantes de ces deux genres, auquel on peut laisser le nom de Frenelites, jus- qu'à ce que sa structure interne soit mieux connue, et jusqu'à ce qu'on l'ait trouvé réuni à des rameaux; car, dans l'état ac- tuel de nos connaissances à son égard, on peut douter s'il se rapproche davantage des Frenela ou des Widdringtonia. ** Cupressinées à feuilles alternes en spirale. WlDDRINGTONlTES, Endl. M. Endiicher rapproche du genre Wid dringtonia de l'Afrique australe quelques Conifères à feuilles alternes subulées ou squamiformes , qui ont, en effet, un peu l'apparence des rameaux de ces arbres. Une espèce , figurée par Unger sous le nom de VEG Juniperitesbaccifera,présenie des fruits glo- buleux dont la structure est trop peu con- ■nuto pour établir, d'une manière positive, les rapports de cette plante; M. Unger les considère comme une baie; M. Endlicher leur attribue plusieurs valves. Les feuilles indiquées comme alternes, par M. Unger lui-même, s'opposent à la position qu'il donne à ce fossile parmi les Juniperites. Est-ce réellement la même plante désignée p.ir M. de Sternberg sobs le nom de Thuytes gramineus? M. Endlicher rapporte encore à ce genre quelques plantes dont on ne connaît que des rameaux stériles, provenant des terrains secondaires liasiques, wéaldiens et crétacés, mais dont la détermination est très dou- teuse. Les Widdringtonia , que j'ai d'abord dé- crits sous le nom de Pachylepis , se distin- guent par leur fruit composé de quatre écailles parfaitement égales , et ne formant pas deux paires décussées comme dans les CallUris. Ce caractère n'a été signalé dans aucune Conifère fossile; mais les fruits à cinq valves égales du genre suivant sem- blent s'en rapprocher. SoLENOsTROBUs, Endl. Le genre institué sous ce nom comprend quatre e>pè('es de fruits de l'argile de Lon- dres de l'île Sheppey, décrits par M. Bower- bank sous les noms de Cupressiniles subangu- latus , corrugatus , sulcalus et semiplotus , et qui ont pour caractère commun d'oHrir cinq écailles valvaires épaisses, ligneuses, naissant d'une base commune plus ou moins pentagone. M. Bowerbank admet qu'elles entourent une seule graine , mais rien ne me paraît le démontrer. Rien non plus ne me paraît établir, d'une manière positive, que ce soit des fruits de Conifère plutôt qu'un vrai fruit angiosperme à cinq valves. On peut cependant admettre facilement l'existence d'un genre voisin des Widdring- tonia , et dont le fruit ou cône serait com- posé des cinq écailles d'une spire quincon- ciale devenues valvaires, comme il l'est de quatre dans cegenre. Ce nombre serait même plus en rapport avec le mode d'insertion des feuilles. Le genre Passalostrobus . Endl., fondé VEG o35 sur le Cupressiniles tessellatiis du m^me au. leur et du même lieu, me parait lelletncnt voisin des précédents, que dans l'état im- parfait de nos connaissances sur ces fossiles, il me semble bien inutile de créer des genres sur d'aussi légers caractères que la prolon- gation de l'axe en une columelle saillante; car cette valve ou écaille terminale ne [leut pas être autre chose. Taxodites. Le genre Taxodium à l'état vivant com- prend deux formes assez différentes, dont M. Endlicher a constitué avec raison deux genres distincts : les vrais Taxodium améri- cains à feuilles caduques articulées à leur base, et les Taxodium de l'Asie orientale formant le genre Glyptoslrobus , à feuilles subulées , courtes ou allongées, sessiles ei un peu décurrentes, longtemps persistantes; les écailles peltées des cônes diffèrent aussi dans les deux genres, et l'ensemble de ces caractères nous permet de reconnaître que beaucoup de Conifères fossiles rentrent dans le second de ces genres, et doivent être désignées sous le nom de Glyptoslrobites, Quant aux vrais Taxodium, il est difficile d'en fixer exactement les limites et les ca- ractères lorsqu'ils sont dépourvus de fruits, leur feuillage ressemblante celui des Taxus, des Scquoia et des Abies, dont il diffère sur- tout par sa texture plus molle et plus mince. La plante décrite par M. Unger, sous le nom de Cupressiles taxiformis , et dont j'ai parlé sous le nom de Sequoites , rentrera peut-être dans les Taxodiles lorsqu'on aura mieux étudié les détails de son organisation, et si les fruits figurés se rapportent aux ra- meaux à feuilles linéaires articulés à leuï base. Si au contraire ils appartiennent aux ra- meaux à feuilles sessiles décurrentes, ce sera un Glyplostrobilcs. Le Taxodiles dubius, Presl.des lignites de Bilin, qui me paraît être mon Taxiles lenui- folia , a bien l'apparence d'un Taxodium ^ les Taxvdiles Munsterianus et (enuifolius du même auteur, provenant du Keuper, me semblent très douteux. Enfin le Taxodites Bockianus , Gœpp., dont un jeune fruit a été trouvé dans le suo» cin , est encore une espèce douteuse. 336 VEG Glyptostrobiies. Le genre Glyploslrobus, Endl., dont on ne connaît maintenant qu'une ou deux es- pèces de la Chine, parait un de ceux qui a eu le plus de représentants dans les terrains tertiaires de l'Europe. C'est à lui que se rapporte évidemmfint le Taxodium Europœum , que j'ai décrit et figuré dans l'ouvrage de la commission scientifique de Grèce , et que j'avais alors comparé au Taxodium japonicum, type du genre Glyploslrobus. Mais on doit aussi placer dans ce même genre : 1. Glyptostrobiies acutifolius ; c'est mon Juniperiles acutifolia, Prodr. , des ligniles de la Bohême, qui a des feuilles alternes, courtes, aiguës, et des fruits ovales a écailles analogues à celles du Glyploslro- bus, mais plus profondément lobées et sil- lonnées. 2" Glyptostrobiies cœspitosus [Lyco- podites cœspitosus, Schlolh), dont les ra- meaux et les fruits se rapprochent en même temps des Glijptoslrobus et des Cryptomeria, et dont la position définitive ne pourra être fixée que lorsque des fruits plus parfaits auront été observés : une partie des figures du Cupressites taxiformis de Unger, et 1'^- raucarites Qlernbergii, de Gœppert, se rap- portent à cette plante. 3" Glyptostrobiies parisiensis {Muselles squamosus , Brong.), dont j'ai observé des troncs, des rameaux et (les fruits dans les meulières des environs de Paris, et qui se rapproche par ses feuilles du Gl. europœus , dont il diffère cependant sensiblement par ces organes, et encore plus par la forme de ses fruits. Cryptomerites. Je suis porté à rapprocher de ce genre du Japon uneConifèrefossiledontonn'aquedes échantillons assez imparfaits, mais dont les écailles des cônes offrent un caractère pro- pre aux Cryptomeria. C'est le Cupressites Ulmanni, Bronn, du Frankenberg, dont les rameaux avaient été désignés comme des épis de Blé par les anciens naturalistes. Ces rameaux sont assez gros, couverts de feuilles alternes, courtes, charnues, obtu- res , élargies à leur base et imbriquées ; elles ont ainsi le caractère le plus important des Cryptomeria, c'est-à-dire les feuilles sessiles, élargies, non articulées à leur base; VEG mais elles en diffèrent beaucoup par leur forme, qui est étroite et subulée dans la seule espèce de Cryptomeria vivante que. nous connaissions. Cependant ces différences de forme ne sont que secondaires , et nous en voyons d'aussi prononcées dans beau- coup de genres à espèces nombreuses. Les- fruits sont analogues, par leur forme géné- rale , à ceux des Cupressus , Taxodium et Séquoia, plus qu'à ceux du Cryptomeria ja- ponica; mais les écailles peltées qui le com- posent sont divisées sur leur bord en dents ou lobes très allongés, qui seulement, au lieu de rester étalées, sont recourbées en dedans sur la face interne qui porte les graines, dont on ne peut pas juger la dispo- sition sur les échantillons observés jusqu'à ce jour. C'est celte forme des écailles, si remarquable dans le Cryptomeria japonica, et existant à un moindre degré dans le Glyploslrobus , qui me porte à classer cette plante fossile dans ce genre. L'insertion alterne de ses feuilles l'éloigné tout à fait des Cupixssus. M. Corda rapporte aussi au genre Crypto- meria, sous le nom de Cryptomeria primœva (Reuss, Boëhm. Kreid., t. 48, f. i, 11), une plante de la craie de la Bohême qui, par ses feuilles, a, en effet, une grande ana- logie avec le Cryptomeria japonica. Les in- dications très incomplètes de fructification l'éloigneraient davantage de ce genre; mais elles sont trop imparfaites pour que nous puissions admettre qu'on établisse sur cette plante un genre spécial, comme M. Endli- cher l'a fait en lui donnant le nom de Geinilzia crelacea. Les recherches à venir peuvent seulement montrer si cette plante doit se rapprocher des Cryptomeria ou des Araucaria, ou former un genre particulier. VoLTZiA, Brong. Le genre Voltzia est propre au terrain de grès bigarré, et l'un des mieux caractérisé parmi les Conifères fossiles, quoiqu'il reste encore bien des doutes relativement à la disposition des graines sur les écailles. Les feuilles alternes, en spirale sur cinq à huit rangs, sessiles et décurrentes, ont beaucoup d'analogie avec celles des Crypto- meria, G/i/p«os?ro6us et de certains Arauca- ria. Les fruits sont des cônes oblongs, à écailles lâchement imbriquées et qui nz VEG paraissent pas avoir éicconliguBs. Elles sont cunéirorines, ordinairement à trois ou cinq lobes obtus. Quant à la disposilion des grai- nes ou des ovules, caractère si important, elle est encore très douteuse. J'ai cru en voir trois dressées; M. Schimper en admet deux réflé- chies, et M. Endiicher décrit cotnme car.ic- 1ère une seule graine dressée sous ch.iquc écaille. L'analogie des rameaux des Foltsia avec ceux des Cryptomeria et des Glyplostrobus, tant par le mode d'insertion et la Torme de leurs feuilles, que par l'extrême inégalitédes feuilles à la base ou vers l'extrémité d'une même pousse, caractère qu'on observe sur les VoUzia et sur ces Conifères vivantes, me porte à penser que c'est dans le voisinage de ces plantes qu'on doit placer ce genre cer- tainement distinct et complètement détruit. 3™' tribu. — Taxinées. Les Taxinées, qui sont essentiellement caractérisés par leurs graines solitaires, non recouvertes par des écailles ou réunies en petit nombre en épis sur des écailles incom- plètes, forment un groupe peu naturel, et qu'on a déjà proposé de subdiviser ou de rapporter aux deux divisions précédentes. Les caractères des organes de la végétation n'offrent rien qui permette de les distin- guer facilement ; mais elles paraissent avoir peu de représentants à l'état fossile. Taxites. Sous ce nom, j'avais désigné des rameaux ayant l'apparence de ceux de l'If par leurs feuilles planes et distiques; mais ce caractère se trouve non seulement dans les Ifs et dans plusieurs Podocarpus , mais aussi dans le Taxodium distichum et le Séquoia scmper- Virens et dans plusieurs Abies. .\insi, à moins qu'une étuile attentive de la structure de l'épiderme de ces feuilles et de la forme de leurs points d'atiache ne permette de les distinguer, les Taxites resteront un groupe fort peu naturel, et c'est à peine si l'on peut affirmer que quelques unes soient de vrais Taxus. Tous, du reste, à l'exception du Taxites podocarpoides de Stonesfield, ont été trouvés dans les terrains de lignite ter- tiaire. M. Lindley a cité, sous le nom de Podo- carpus manophylla, une plante des terrains T. XIV. VEG 33' gypseux d'Aix en Provence, et M. Unger indique le Salishuria adiatuhoidcs ou Ginkgo biloba dans les formations tertiaires de Sine- galia en Italie et de Parschlug en Slyrie. Mais je ne sais pas jusqu'à quel point l'iden- lilé de ces plantes, avec les espèces vivantes dont elles portent les noms, est certaine. Bois de Conifères. Les bois de Conifères se font assez fa ile- menl reconnaître par l'ahscnce de vrais vnis- seaux , par leurs fibres ligueuses, disposées en séries rayonnantes, parallèles aux ruyons médullaires, et présentant uniquement ou presque uniquement, sur leurs faces latérales ou parallèles aux rayons médullaires, des ponctuations régulières offrant un pore cen- tral et une aréole discoïde qui l'entoure. Dans toutes les Conifères vivantes, on remarque, en outre, que les rayons médullaires sont formés d'une seule couche de cellules com- posée de plusieurs rangées superposées; mais ce caractère offre des exceptions parmi les fossiles et suppose des genres très distincts et peut-être même des tribus ou des familles voisines des Conifères et actuellement de- truites. Quant aux bois des Abiétinées, des Cu- pressinées et des Taxinées, je ne vois pas de caractères propres à les distinguer d'une manière générale et constante, et, par cette raison, je ne crois pas qu'on puisse distin- guer les deux genres Peuce et Thuinxylon, ni placer ces bois à la suite des genres de ces diverses tribus. * Rayons médulluires simples; c'est-à-dire composés U'uiie seule couche de cellules supi;iposees, Peuce, With., Endl. Fibres ligneuses ne présentant qu'un seul rang de pores, ou rarement et partiellement deux pores placés à la même hauteur, ou deux rangées de pores sur quelques fibres plus larges. Ces bois sont analogues, non seulement aux bois des Pins et Sapins, mais à ceux de presque toutes les Conifères, à l'exception des Araucaria, des Taxodium et des Taxus. Endiicher en énumère trente espèces, et je ne sais réellement pas sur quel caractère I il se fonde, ainsi que M. Unger, pour dislin- ' giier le genre Thiuoxylon qu'il considère [ comme devant renfermer les bois de Cupres- 338 VEG sinécs; les caractères observés jusqu'à pré- sent sont tout à fait insuffisants pour sépa- rer génériquement les bois de ces deux fa- milles ou tribus. Quant au bois désigné sous le nom de Retinodendron par M. Zenker, et de Retinoxy- lon par M. Endlicher, le caractère sur lequel il est fondé est évidemment le résultat d'une fausse interprétation des observations, c'est- à-dire que les prétendus réservoirs fusifor- mes de résine, renfermés dans le bois et visibles seulement sur la coupe parallèle à l'écorce, ne sont, d'après l'inspection mênse de la figure de Zenker, que la coupe trans- versale des rayons médullaires plus colorées et demi-opaques, comme cela a lieu souvent. Deux caractères serviraient peut être avec plus de certitude à distinguer quelques uns de ces bois. ï" L'uniformité de densité du tissu, d'où résulte l'absence de couches annuelles dis- tinctes, caractère qui appartient surtout à des bois des terrains anciens, évidemment étrangers aux vrais Pinus dont il n'y a au- cune trace dans ces formations; tel est sur- tout le Peuce Wilhami des terrains houillers d'Angleterre. 2° La disposition des pores dans parties des fibres qui correspondent aux rayons médullaires eux-mêmes. On peut aussi distinguer d'une manière très positive quelques espèces dont nous for- merons le genre : Eleoxtlon. Ces espèces ont les fibres larges, à parois assez minces, portant dans toutes les parties, excepté dans la zone dense, deux ou trois rangées de ponctuations disposées en lignes transversales et assez irrégulièrement espa- cées. Ce caractère ne me paraît se présenter d'une manière presque constante que dans le bois du Taxodiiim dislichum ou du Cyprès chauve des marais de l'Amérique du Nord. Il se retrouve, à l'état fossile, dans les Peuce acerosa Unger, Peuce affinis Gœppert, Peuce pannonica Unger (Pinites prololarix Gœppert), Peuce basallica et hœdliana Unger, Peuce regularis Gœppert, et Pinus cretacea Corda. Il est probable que ces bois se rapportent aux espèces de Taxodium et de Glyploslro- bus qui paraissent nombreuses dans les ler- '^ins tertiaires. VEG I Taxoxtlon, Ung. {Taxiles, Gœpp ). Le bois de l'If commun présente un ca- ractère qui paraît lui être propre; c'est une fibrespiraledoublequi tapisse l'intérieur des fibres ligneuses en formant une hélice à tours espacés et peu obliques. Il ne faut pas confondre celle disposition avec des stries spirales fines et contiguës qui marquent souvent la paroi des fibres ligneuses des Conifères et qui n'ont aucune importance générique, car elles existent ou manquent dans des espèces très voisines. Cettestructure particulière du bois de l'It ayant été observée dans quelques bois fossi- les, on les a séparés sous le nom de Taxiles ou de Taxoxylon. M. Gœppert auquel on doit ces observations, en distingue quatre espèces des terrains tertiaires. Dadoxylon, Endl. {Araucaritum,S^.). Ces bois sont caractérisés par une dispo- sition de leurs tissus très analogue a ce qu'on observe dans les Araucaria de l'épo- que actuelle, en limitant toutefois ce nom à une partie seulement des Araucariles et des Dadoxylon des auteurs ci-dessus cités , c'est-à-dire à ceux qui ont les rayons mé- dullaires étroits, simples, composés d'une seule lame de tissu cellulaire. Ces espèces ont, en effet. la plupart des caractères es- sentiels du bois desAraucaria, c'est-à-dire les ponctuations des fibres ligneuses disposées en plusieurs séries alternantes entre elles, et prenant par pression la forme d'aréoles hexagonales. Cependant il y a quelques dif- férences assez importantes pour qu'on n« puisse pas affirmer que ce sont de vrais Araucaria, surtout quand on voit que tant de Conifères actuelles de genres différents ont, sous ce rapport, une structure sensible- ment la même ; et par cette raison, je pré- fère le nom donné par M. Endlicher, en ré- servant le nom d' Araucariles aux plantes qui , par leurs organes de fructification , se rapprocheraient des Araucaria. Les espèces- types de ce genre sont les Dadoxylon Bran- dlingi {Piniles Brandlingi , With., pi. 10, f. 1-6), et Dadoxylon Tchihatcheffianum {Araucariles Tchihatcheffianus , Gœpp., in Tchihalch. Voy. Allai, t. XXX-XXXV ). Les Dadox. Keuperianum , StigmoHlhos et Bu- chiatium lui appartiennent aussi probable- ment. Les autres rentrent dans le genre suivant. VEG •* Rayons mciluUuircs composes, c'esl-à-diie for- més de nombieiiscs langc'es de cellules non dis- posées en sciics superposées, et ayanl, sur la coupe perpendiculaire à Icurdireclion, une formeovale ou lancéolée. Pal^oxtlon. Je donne ce nom aux bois de Conifères qui, ayant les ponclualions des fibres li- gneuses comme dans le genre précédent et dans les Araucaria, ont des rayons médul- laires épais et composés, que nous ne con- naissons dans aucune Gonifère actuelle. Tels sont les Piniles Withanii et Pinites medul- laris, de Lindiey ei Hutson, si bien figurés par William dans son ouvrage sur les Buis fossiles, et rapportés avec les précédents au genre Araucariles par Gœppert et Dadoxy- lon par EiKjIicher. La réunion de ces caractères en forme un des genres les plus distincts parmi les Coni- fères, et les rapprochent des Cycadées ano- males du même terrain, telle que le Colpo- xylon. Ces deux espèces, et peut-être les Piniles ambiguus et carbonarius , constituent seules ce genre; elles appartiennent aux terrains houiilers. PiSSADENDRON , Eudl. { PUus , With.) Ce genre diffère du précédent , comme notre genre Eleoxylon diffère des Dadoxy- lon. 11 a les rayons médullaires composés , larges et celluleux des Palœoxylon , et les ponctuations multisériées , mais par lignes transversales non contiguës, comme dans les Eleoxylon. Il n'y en a que deux espèces décrites, qui sont les Pituspriniœvaet Pitus anliquade M. Wilham; toutes deux sont des terrains houil'ers d'Angleterre. Famille des Snétacccs. Ephediutks, Gœpp. M. Gœppert a signalé dans le succin un petit fragment qui a les caractères essen- tiç.ls d'un Ephedra; il l'a nommé VE. Jo- hannianus. 2* S01I3 EMBRANCHEMENT. DICOTYLÉDONES ANGIOSPERMES. Pendant longtemps la détermination des fossiles de celte grande classe est restée tout à fait incertaine, et à l'exception de quel- VEG .'5:59 ques fruits bien caraciérisés qui indiquaient l'existence des genres Noyer, Erable, Char- me, Bouleau, Orme; de quelques feuilles assez caractérisées pour faire reroimaîlre aussi quelques genres; enfin de quelques tiges d'une forme très spéciale , tclle< que celles des Nymphéa, tout était resté dans le vague , et sous ces noms communs de Phyl- liles, d'Exogenites, (le Carpolilhes, ou d'An- iholiihes, on classait par organes les fossiles jusqu'alors indéterminés de cette grande division du règne végétal. Les beaux travaux de M. Al. Braun sur les fossiles d'Olîniiigen, quoique inédits, mais communiqués à plu- sieurs botanistes, de M. Gœppert sur les fleurs fossiles, et surtout en dernier lieu de M. Unger dans son Chloris prologœa, ont montré qu'en combinant les fruits , les feuilles et souvent les bois fossiles d'une même formation , on pouvait arriver à une détermination assez précise. Les portions de fleurs , souvent si bien conservées dans les morceaux de suciin, sont venues confirmer dans beaucoup de cas ces rapprochements. C'est ainsi qu'on a pu extraire de celle masse de feuilles et de bois, considérés d'abord comme indétermi- nables, les espèces suivantes rapportées avec assez de certitude à leurs genres et à leurs familles. Famille des I?Ijriccea< COMPTONL^. Les espèces de ce genre sont bien carac- térisées par la nervation remarquable de leurs feuilles qui ressemblent au premier coup d'œil à des Fougères ou à des Cycadées parmi lesquelles MM. Slernberg ei Gœppert les avaietil placées. M. Unger en a énuméré quatre , outre les trois que j'avais fait connaître , mais elles ne sont encore ni décrites , ni figu- rées. Une est de Radoboj , deux de Par- srhlug , et une en même temps de celle dernière localité et d'OEningen. il ne serait pas impossible que l'une de celles ijuc j'avais décrites, le C. Dryandrœfolia, ne fût plutôt une feuille deProtéacée, voisine dçnBanksia elDryandra; la présence de friîits, qui ap- partiennent très probablement n cette fa- mille dans les terrains tertiaires, peut lefaira présumer. Quant aux autres espèces que j'ai pu oSh :îîiO VEG «eiver, elles ont une telle analogie avec les feuilles du Comptonia actuel, qu'on ne sau- rait douter de leur position dans ce genre ; c'est un exemple des plus positifs de l'any- logie de la Flore des ligniles tertiaires avec la Flore actuelle de rAméri(]ue septentrio- nale. Myrica , L. M. Unger indique sept espèces de ce genre dnns les terrains tertiaires de Ilœring , en Tyrol ; de Rad.Jjoj , en Croatie; et de Par- schlu^, en Styrie ; mais elles ne sont encore ni décrites , ni figurées , et je ne sais pas si elles sont toutes fondées sur des feuilles seulement ou sur des organes de frucliG- cation. Famille des Bé(nlinées< Betula, Linn. J'avais déjà signalé, sous le nom de Be- tuîa dnjadum, des fruits de Bouleau trouvés dans le terrain d'eau douce d'Armissan près Narbomie. M. Unger a retrouvé ces mêmes fruits avec des chatons et des feuilles, analo- gues à CCS mêmes organes dans les Bouleaux, àRadoboj, en CroatieetaParschliig,en Sly- rie. Il a eu outre fait connaître une seconde espèce de ces arbres , et l'on en a signalé quelques autres restes qui rentrent peut- être dans ces deux espèces. Le même auteur a reconnu aus*i, parmi des bois pétrifiés des terrains tertiaires d'Autriche et de Paris, des bois analogues à ceux des Bouleaux . et les a désignés sous le nom générique de Betulinium. Alnus , Tourn. Ce genre a aussi des représentants cer- tains dans les terrains tertiaires d'Alle- magne. C'est une de ces espèces que M. Gœppert a observée, avec des fruits et des chatons mâles dont les anthères renfer- maient encore du Pollen , dans les ligniics de Wettéravie. M. Unger en a aussi fait connaître des échantillons avec fruits , et M. Gœppert en a retrouvé dans le sucrin. Ces divers fragments constituent, d'après ces auteurs, six espèces , dont une compa- raison attentive sera nécessaire pour juger s'il n'y a pas double emploi. VEG FaniUIc des Ciipulifércs. QuERCUS, Linn. M. Unger a décrit et figuré, dans In CIdoris protogœa, douze espèces de feuilles qu'il rapporte à ce genre, et il y range aussi deux espèces de Phylliles déjà Ggurées par Rossmaler. Plus récemment, il en a indique trois espèces nouvelles trouvées à Parschlug. Toutes ces espèces , à l'exception d'une seule, ne sont fondées que sur l'examen des feuilles, et sans rejeter leur analogie, qui résulte de comparaisons individuelles avec certaines espèces de Chênes d'Furope ou d'Amérique, on peut cependant conserver des doutes tant qu'on n'aura pas trouvé de caractères généraux dans la nervation, s'ap- pliquant à tout un genre et rien qu'à ce genre. Je puis ajouter que parmi les empreintes de feuilles de l'Auvergne, il y en a plusieurs qui paraissent aussi rentrer dans ce genre , et former plusieurs espèces distinctes de celles de l'Allemagne orientale , se rap- prochant surtout des espèces de l'Amérique septentrionale. Ce qui , du reste , confirme les rapports de ces feuilles , ou d'une partie d'entre elles, avec les Chênes , malgré l'ex- trême rareté des fruits, ce sont les fleurs analogues aux chatons mâles des Chênes observées par M. Gœppert dans le succin, et l'existence, dans des points très divers de l'Europe, de bois fossiles , qui ont tous les caractères de ceux des Chênes, et surtout des Chênes verts. Ces bois sont désignés par M. Unger sous le nom de Queiîcinium. Il en dislingue trois espèces, dont une avait déjà été décrite et figurée par M. Gœppert sous le nom de Klœdcnta quercoides. Cette espèce se trouve non seulement dans beaucoup de points de l'AlIcmagMe et de la Hongrie, mais au>si dans le diluvium des bords de l'Allier, près (ic Moulins, en grande quantité et en mor- ceaux énormes , mais roulés. Faccs , Tourn. Une espèce de ce genre a été trouvée en Bohême , avec des fruits bien conservés et des fragmetiis de feuilles : c'est le Fagus Deucalionis, Uiig. D'autres es|>èces, fondées seulement sur ôea feuilles, pourraient éga- lement se rapporter au genre Châtaignier, et TEG |)eul êire même au Charme. M. Unger en distingue cinq espèces , dont la plupart me paraissent se retrouver dans les terrains tertiaires de i'Auv-^rgne. Il dislingue aussi sous le nom de Fegonium une espèce de bois Fossile analogue au bois de Hêtre, qui parait commune en Allemagne. CxnpiNUs, Lin::. L'existence de ce genre dans les terrains tertiaires est bien démontrée par la présence de fruits , de feuilles et môme de chatons mâles dans lesuccin, organes qui indiquent trois ou quatre espèces distinctes. Cependant les espèces me paraissent peu nombreuses à l'état fossile comme à l'état vivant, et l'on n'a pas jusqu'à présent signale de bois qui s'y rapporte ; de sorte que dans cette famille des Cupulifères , en admettant les détermina- tions faites à l'époque actuelle , les Chênes seraient, à l'état fossile comme à l'état vi- vant, le genre le plus nombreux en espè- ces , puis les Fagus , et enfin les Carpinus. CoRYLUs, Linn. On a trouvé plusieurs fois de vraies Noi- settes dans des couches de diverses natures, mais d'une origine si récente qu'on peut douter si elles ont précédé l'époque actuelle. Famille des Ulmacces. Ulmus, Linn. Les Ormes paraissent aussi avoir été abondants et assez nombreux en espèces dans la période tertiaire. J'en avais déjà signalé des fruits il y a longtemps. M. Un- ger vient d'en faire connaître neuf espèces, presque toutes avec fruits et feuilles ; seulement ces organes étant séparés, et sou- vent deux ou trois espèces se rencontrant dans la même localité , je ne sais pas sur quoi M. Unger s'est fondé pour réunir les fruits aux feuilles pour constituer chaque espèce. Il cite aussi dans son énuméraiion des plantes fossiles de Parschlug, une espèce de Cellis sous le nom de C. JapeU, fondée sur des feuilles et des fruits. Un bois analogue à celui de l'Orme est aussi indiqué par cet auteur, et désigné sous le nom d'Uiminium dtluviale. Famille des ITIorccs. Ficus , Tourn. Cnger indique, sous le nom de Ficus hy- VKG sai perlorea, une espèce fossile de Radoboj en Croatie, qu'il n'a pas encore décrite. Plu>ieurs bois de ce genre paraîtraient exister à l'état fossile , surtout parmi ceu des Antilles. Famille des Platanées, Platanus, Linn. M.Unger rapporte à ce genre quatre espèce» de feuilles , dont deux d'une très grandi dimension, profondément digitées; et dont une est accompagnée de (lelils fruits ressem- blant à ceux des Platanes lorsqu'ils sont iso- lés. Il me paraît cependant assez douteux que ces quatre espèces appartiennent toutes aux Platanes plutôt qu'à d'autres genres à feuilles lobées , tels que les SlercuUa. La plus grande de ces feuilles me paraît avoir beaucoup d'analogie avec une feuille trou- vée plusieurs fois à Armissan , près Nar- bonne. M. Unger a donné le nom de Plataniniu» à un bois fossile qui a de l'analogie avec celui du Platane, mais qui cependant en diilère à plusieurs égards très notablement. Famille des SlyraeiWsiées. LlQUlDAMRAU , LlnO. L'existence bien constatée, par des feuilles et des fruits, du genre Liquidainhar, parmi les fossiles des terrains tertiaires d'OEningen et de Parschlug en Stjrie, est un des faits les plus intéressants, puisque les espèces de ce genre propres aux climats tempérés sont actuellement limitées à la Perse et a l'Amérique septentrionale. C'est à M. Alex. Braun qu'on doit cette idenliQcaliun géné- rique. M. Unger en admet trois espèces. Famille des Salicinées. Salix, Tourn. Les feuilles analogues à celles des Saules paraissent fréquentes, surtout dans le ter- rain d'eau douce d'OEningen, où M. Alex. Braun, dont l'exactitude scrupuleuse est bien connue , en a distingué cinq espèces. Quelques autres espèces plus douteuses ont été signalées dans d'autres localités ; mais la plus remarquable par son gisement est celle désignée par Zetiker sous le nom de Salix fragiliformis , observée dans le Qua- dersandstein de la formation vrayeuse de Blankenburg , ainsi que dans le Greensand sm VÈG de Niederschœna, près Freyberg. c est avec les Credneria, dont il sera question plus loin, les premières plantes évidemment di- cotylédones que nous voyons apparaître dans la série géologique. Quant à affirmer que ce soit un vrai Saule, je crois que ce serait trop hasardé, ces caractères n'ayant rien de très certain. Il faut aussi bien se garder de prendre pour des feuilles de Saule toutes les feuilles lancéolées, étroites, ressemblant, par cette forme, à celles du Saule blanc ou de l'Osier. L'étude de la nervation peut seule rendre ces rapports probables. Ainsi la plupart des feuilles de cette forme , observées dans le calcaire grossier de Paris, s'éloignent beau- coup des feuilles de Saule par ce caractère, et ressemblent plutôt à celles des Nerium. POPUI-US. On ne saurait douter de l'existence de ce genre dans les terrains tertiaires ; il paraît même fréquent. Unger en énumère huit espèces, mais la plupart inédites. ROSTHOUNIA, Ung. M. Unger donne ce nom à un genre fondé sur un bois fossile , qui a les princi- paux caractères de ceux des Saules et des Peupliers , dont il diffère cependant par ses rayons médullaires composés , tandis qu'ils sont simples dans ces deux genres. Il n'en indique qu'une espèce, de Ca- rinthie. Credneuia , Zenk. Nous plaçons è la suiie de ces familles de plantes arborescentes amcntacées un groupe de feuilles fort remarquables, dont M. Zen- ker a formé un genre spécial sous le nom ci-dessus, et dont les affinités sont fort ob- scures. Ce sont des feuilles plus ou moins cunéiformes, à trois nervures principales nasilaires , à nervures secondaires obliques peu nombreuses , réunies par des nervures transversales nombreuses et fort régiilièies. Ces feuilles sont entières ou à larges dénis, et légèrement lobées. Cette nervation transversale remarquable les fait ressembler à quelques feuilles de farîiilles très diverses, aux Pourouma dans les Artocarpées, à quelques Cccculus et Cis- ïampdos dans les Ménispermées, mais sur- tou4 aux flamamelidées et particulièrement aux Parrolia. La forme générale des feuilles les fait aussi un peu ressembler aux Peu- pliers; mais la nervation secondaire est très dillérente. Tant qu'on n'aura pas trouvé de frulis appartenant à ces plantes, leurs affinités resteront très douteuses. Mais, ce qui fait de ce genre, qui paraît fort naturel, un groupe très remarquable, c'est que ses espèces, probablement assez nombreuses, appartiennent toutes à la for- mation la plus ancienne dans laquelle on ait trouvé des traces positives de Dicotylédo- nes angiospermes, au quadersandstein et au grès vert de la formation crétacée de l'Alle- magne. M. Zenker en a dérrit et figuré quatre espèces du quadersandstein deBlan- kenburg. M. Sternberg a figuré d'une manière fort imparfaite une autre espèce du grès de Tes- chen, en Bohême. M. Gœppert en signale deux dans la for- mation crétacée de Silésie; enfin j'en ai trois espèces différentes de celles déjà figurées venant du terrain crétacé de Niederschœna, près Kreyberg. Comme ces feuilles sont presque les seules de la division des Dicotylédones angiosper- mes qu'on trouve dans ce terrain, il y aurait beaucoup d'intérêt à rechercher, dans ces mêmes localités, les fruits et les bois pétri- fiés qui pourraient appartenir à des végétaux de cette division, et qui, en complétant nos connaissances sur ce genre curieux, pour- raient déterminer ses affinités. FaniîSlc des E'roïéacccs. J'ai déjà exprimé le doute si quelques unes des feuilles indiquées comme upp.irte- nant aux Comptonia ne seraient pas des Protéacées à feuilles pinnaiifides; ni.iis, en tout cas, ces feuilles seraient rares, et ce fai est remarquable si, en effet, les fruits dési- gnés par M. Bowerbank, sous le nom de l'etrophylloides, sont bien des fruits de Pro- téacées, comme paraissent l'établir les figu- res qu'il en a données, et les rapports avec cette famille qui ont été signalés par M. R. Brown ; car il en décrit sept espèces, toutes de l'île de Sheppey, dans l'argile de Londres, et plusieurs d'entre elles y sont très abondantes. Ce sont des fruits en l'oucs ayant plusieurs des caractères les plus esscu- VEG tiels de cens des Pelrophila et des Leucaden- dron, quoique différant à plusieurs égards. Famille des Santalacées. Nyssa, L. M. Unger, sous le nom de N. europœa, indique une espèceencore inédilede ce genre trouvé avec des feuilles et des fruits dans les terrains tertiaires de Anafels, en Slyrie. Famille des Tl»yniélces. Sous le nom de Haueua, M. Unger décrit un genre de bois fossile qu'il rapproche des AquilarinéeSy famille qu'on ne saurait sépa- rer des Thyméiées. Dans l'état actuel de nos connaissances sur les rapports naturels fon- dés sur la structure des tiges, ces rapproche- ments nous paraissent très incertains. Il en indique deux espèces: une des Antilles, l'autre de Styrie. Famille des lh: espèces désignées sous ce nom par Sternberg et par Artis, provenant du terrain houiller, et qui paraissent se rapporter à des racines de diverses plantes de ces mêmes terrains. Le MyriophytlUes capilUfoUus d'Unger pro- venant des terrains tertiaires de Radoboj, en Croatie, offre plus d'analogie avec les Myriopliylluin. Mais celte afûnité est cepen- dant loin d'être certaine. Trapa. M. Unger cite aussi une espèce de ce genre comme observée dans les calcaires de Monte- Holca; mais elle est encore inédite. Famille des Conibrétacces, L'existeni;e de celte famille entièrement exotique paraît bien prouvée par des échan- tillons avec fleurs ou fruits que M. Unger a rapportés aux genres Terminalia et GEioNtA, et dont il distingue même deux espèces de chacun de ces genres. Ces plantes fossiles remarquables, provenant des terrains ter- tiaires de la Croatie et de laSlyrie, sont par- faitement figurées dans le Chlo7-is protogœa. Famille des Cucurbltacées. CUCUMITES. M. Bowerbank a décrit, sous ce nom, un genre de fruits fossiles de l'île de Sbeppey, dont il considère toutes les nombreuses va- riétés comme ne constituant qu'une seule espèce qu'il nomme C. variabilis. C'est un fruit sphéroïdal, à plusieurs côtes et à grai- nes nombreuses qui paraissent fixées vers la périphérie de ce fruit, comme celles des Cucurbitacées, avec lesquelles ces fossiles paraissent en effet avoir beaucoup d'ana- logie. Les Myrtacées et les Mélastouacées sont aussi citées par M. Unger, dans son Synop- sis, mais d'après des indications si vagues qu'on ne peut considérer leur existence à l'état fossile comme constatée. Plus récem- ment cependant, il indique, sous le nom de Myrlus miocenica, une espèce observée par lui à Parschlug. Famille des Pomacées. M. Unger annonce, sous les noms généri- ques de Fyius , de Cralœgus et de Colonea- sler, cinq espèces, dont trois du premier de ces genres, qu'il a déterminées seulement d'après la forme des feuilles et qui piovieo» ZUb VÉG nent de» terrains tertiaires de ParschJiig, en Styrie, mais qu'il n'a pas encore décrites. Famille des Rosacées. Le même auteur cite, dans son énuméra- tion des plantes de Parschlug, une espèce de yioso et une du genre SpiVœa. Famille îles Amygdalées. Celle famille serait aussi représentée dans celle localité par de nombreuses espèces; car, dans la Flor-e fossile de Parschlug, M Unger cite quatre Prunus et deux Amygdalus. Famille des €alyean«liées. Le genre Calycanthus existe, sans aucun doute, dans les terrains tertiaires. M. Al. Braun le cite à OEningen etàNIdda, en Wetleravie.etj'ai vu de celte dernière loca- lité un fruit qui a tous les caractères de ceux des Calycanthus, Faniille des Légumineuses. Cette grande famille a eu certainement de nombreux représentants à l'époque tertiaire. M. Unger annonce, dans son S^piopsis et (lanssa Flore fossile de Parschlug, la description d'une vingtaine d'espèces qui doivent être publiées dans le second volume du CMoris prologœa, et dont les noms indi- quent des affinités avec des genres exotiques (les pays chauds : tels sont 3 Phaseolites, 2 Desinodophyllum, 2 Dolicliiles, 1 Erylhrina, A ('assia, 2 Dauhinia, 2 Acacia, 2 Mimosites; .i à ce genre nos Cuhniles nodosus et ambiguu;. Nous sommes porté à admettre ce rap- prochement, quoique I identité des formes soii bien moins complète que pour l'espèce inécédeiite. VEG R'jppiA, Linn. Ce genre, actuellement vivant, paraît avoir existé aussi à l'époque tertiaire; d:) moins l'auteur du Chloris prologœa dé- signe sous le nom de Ruppia pannonica quelques impressions de tiges et de feuilles qui, par le mode d'insertion de ces derniers organes, r.ippellent beaucoup \e Buppia ma- rina, mais pourrait aussi être une forme de Zanichellia. HALOCHi.onis, Ung. Sous ce nom, RI. Unger établit un genre nouveau, voisin, suivant lui, des Ci/modocea, Zanichellia et lluppia, et fondé sur l'asso- ciation de tiges garnies de feuilles linéaires engainantes, ressemblant à celles de ces vé- gciaui , et d'un fruit trouvé dans un autre échiinlillon cgalenient de Monte- Boica, com- posé de cinq nucules obliques , contour- nées , terminées par un style court, et ses- siles au sommet d'un pédirelle commun. La forme des nucules rappelle, en elTet , celles des lîuppia, mais la réunion de ces deux parties , quoique ayant quelque vrai- semblance , est loin d'être certaine. Le même auteur a donné le nom de Wa- «iMiNNA à un autre genre qu'il range aussi dans cette famille, mais dont les arGnités avec ces plantes nous échappent complète- ment. C'cs-t une tige grêle, sans feuille, ou présentant plutôt une seule feuille linéaire comme celle qui esta la base des inflores- cences de beaucoup de Cypéracées et de Juncées, et terminée par une inflorescence composée de petits épis cylindriques , soli- taires , géminés ou ternes, que M. Unger considère comme des épis mâles. Celte plante, également de Monte-Doira, est trf>p incotnpléiernent connue pour que j'ose avoir une opinion a son égar(J ; mais elle ne me paraît resseu'bler à aucune Naïadée connue. POTAMOGRTON , Liun. Si des restes assez nombreux des genres marins de la famille des Naïades se ren- contrent dans les terrains tertiaires, on y trouve aussi des exemples des genres deau douce de celte même famille. Quatre espèces de Potamogelon sont déjà connues: Tune, des argiles plastiques de Paris, ressemble au P. natans, tout en en différant très notablement ; deux autres , VEG 3/i9 de MonteBoIca , se rapprochent des Pota- mogelon crispus el perfoliatus ; enfin une espèce d'OEningen ressemble au Potamoge- lon pusillus. M. Unger rapproche aussi, peut-être avec raison , de cette famille, notre Carpolithes ihalictroides, qui diffère cependant très no- tablement des graines de tous les genres actuellement vivants. Famille des Typhacées. On a rapproché de celle famille les deux genres de plantes fossiles du grès bigarré si obscurs, qui ont été désignés par nous sous les noms de .^thopuvlluu et de Echinosta- cnvs, et que nous avions laissés parmi les Monocotylédones incertaines. Nous avons déjà indiqué avec doute que le premier de ces genres pourrait être la fructification de nos Convallarites , c'est-à-dire des Schizo- neura,de MM. Schimperet Mongeot. Quelle que puisse être la probabilité de ces rap- ports, nous ne voyons aucune affinité réelle entre ce genre et les Typhacées. Quant au genre Echinoslaclti:^, il ressem- ble davantage aux capitules d'un Sparga- nium, mais tant qu'on ne connaîtra pas mieux l'organisation de ces capitules , on ne pourra établir aucun rapport fondé enlre ces fossiles ei les végétaux vivants. TvPH£i.oiPUM , Ung. M. Unger désigne ainsi des feuilles trou- vées dans un terrain d'eau douce, près de Graiz, en Siyrie, et dont la structure paraît analogue à celle des Ttjpha. J'ai également vu des feuilles d'un terrain tertiaire de Hon- grie dont la structure interne m'avait paru très analogue à celle des feuillis de Typha. Je suis aussi très porté à considérer comme des rhizomes de Typha le Culmiles anoma- lus des meulières des environs de Paris. L'existence des Typha, comme celle des Nymphéa et des fhara, dans nos terrains lacustres modernes, est du reste une chose si naturelle , que leur absence serait plutôt extraordinaire. Famille des Pandanées. PODOCARVA , Buckl. Un fruit remarquable, décrit par M. Buck- land , et dont les rapports avec les Panda- nées actuelles lui ont été signalés par M. R. 350 YÉG Brown , établit d'une manière très vrai- semblable l'existence de cette famille re- marquable dès l'époque de l'ooliihe infé- rieure, quoiqu'il existe entre ce fruit et celui des Pandanées des différences difOciles À admettre, comme ne constituant qu'une simple différence générique. M. Buckland a donné à cette plante le nom de Podoca- EYA. C'est un fruit agrégé , gros comme une forte orange, présentant un axe assez gros sur lequel sont insérés une infinité de petits fruits longuement pédicellés, dont la loge fertile se trouve ainsi près de la sur- face, et ne renferme, suivant M. Buckland, qu'une graine cylindroide , grosse comme un grain de riz. Mais cette graine paraîtrait plutôt une nucule épaisse à deux loges, et -entourée de six écailles élargies au sommet, formant une sorte d'étoile hexagonale , et probablement soudées inférieurement entre elles et avec les pédicellés. Il semblerait donc y avoir, dans cette plante, une organi- sation plus compliquée que celle des Pan- danées et peut-être fort différente. Une organisation très analogue paraîtrait exister dans des fruits , ou inflorescences , trouvés à Scarborough, souvent associés au Zamia gigas, et entourés par ce singulier involucre ou collier signalé par M. Yates. Il résulte de ces observations qu'il reste beaucoup de doutes dans mon esprit à l'é- gard de ce singulier fossile , dont il serait bien à désirer qu'on pût faire des coupes minces propres à mieux étudiersa structure. Famille des Mîpacées. NiPADiTES , Bowerb. M. Bowerbank a décrit sous ce nom un genre de fruits fossiles que j'avais désigné sous celui de Pandanocarpum , et dont il a signalé avec raison les affinités plus intimes avec le genre Nipa, qu'avec les vrais Panda- nus dont ces fossiles ont cependant la forme extérieure. Ces fruits sont très abondants dans l'argile de Londres, de rile deSheppey , et le savant que je citais en distingue treize espèces. Ce sont des fruits ovoïdes, oblongs ou fusiformes, anguleux, et qu'on reconnaît avoir été réunis en capitules , comme ceux des Pandanus et des Nipa; mais ils ne pré- sentent qu'une seule loge contenant une grosse graine ovoïde. Ce caractère les fait fessembler davantage aux fruits des Nipa, VÊG dont ils ont aussi le tissu fibreux parfaite-^ ment étudié et figuré par M. Bowerbank. Ce sont donc des fruits très analogues, sinon identiques, à ceux des iV/pa, genre très voisin des Pandanus, dont on ne connaît actuellement qu'une espèce des grandes îles d'Asie. Quant au nombre des espèces ad- mises par M. Bowerbank , nous ne sommes pas persuadés qu'elles ne soient pas établies quelquefois sur des différences un peu lé- gères , qui sont peut-être de simples varié- tés individuelles, où le résultat du degré de maturité ou de la position de ces fruits agrégés dans le capitule. M. Bowerbank a rapporté à ce genre le fruit figuré par Par- kinson , que j'avais considéré comme un Cocos, et désigné par le nom de C. Parkin- sonis. J'ajouterai e^ie mon Coccs Burtini des terrains terliair»^s de la Belgique, dont j'ai pu observer récemment de bons échan- tillons, est aussi un Nipadiles très voisin du N. ellipticus de Bowerbank. Un fait remarquable, c'est l'accumulation de ces fruits dans le bassin tertiaire de Lon- dres et de Belgique, tandis qu'on n'en a pas trouvé d'indice jusqu'à ce jour dans les autres terrains tertiaires d'Europe. Y au- raient ils été apportés par un grand cou- rant analogue à celui qui apporte encore les fruits de l'Amérique tropicale sur les côtes occidentales de l'Europe? Famille des Palnriiers. La famille des Palmiers a des représen- tants nombreux et bien évidents dans les terrains tertiaires; il en existe même un exemple dans les grès de l'époque crétacée. En a telle offert dans des terrains plus an- ciens? C'est ce qui me paraît très douteux. Feuilles. Les organes qui peuvent le mieux carac- tériser cette famille sont les feuilles, qui ont deux formes essentiellement différentes, les unes flabelliformes ou en éventail, les autres pinnées comme les palmes du Dattier; mais, au delà de ces deux formes si tranchées nous ne pourrions pas trouver des carac- tères propres à reconnaître les genres nom- breux qui affectent l'une ou l'autre de ces formes. On les a donc laissés réunis sous les noms de Flabellaria et de Phœnicdes. Cependant les formes pinnée» sout plus va- VÈG riées parmi les genres vivants ; elles pour- raient évidemment donner lieu à plusieurs types distincts, et déjà parmi les fossiles nous avons distingue , sous le nom de Zcugophylliles , une forme très spéciale. Flabellaria. Cette forme de feuilles est la plus fré- quente. M. Unger en dislingue douze es- pèces dans les terrains tertiaires, dont onze observées en Europe et une venant des An- tilles ; mais plusieurs de ces espèces sont établies sur des échantillons bien impar- faits, et quelques unes devront peut-être être réunies par la suite. M. Gœppert en indique une espèce du quadersandstein de Tiereiifurth en Silésie; elle appariient évidetsiinent à ce groupe; mais on sait que celte formation de l'époque crétacé correspond pour le règne végétal au commencement de la végétation tertiaire. On a aussi rapporté au genre Flabellaria des empreintes du terrain houillcr queM de Slernberg a nommées Flabellaria borassi- fo/ia. Mais M. Corda, qui a étudié les échan- iillons mêmedeM.deSternberg, a démontré que ce n'étaient pas des feuilles flabeliifor- mes, mais une lige terminée par un faisceau de feuilles simples, et que la structure de ces tiges et de ces feuilles les rapprochait des Dicotylédones gymnospermes. Nous avons indiqué ces plantes sous le nom de Plycho- yhyllum dans la famille des Nœggeralhiées. Nous ne doutons pas que le Flabellaria prtncipalis des mines de Wctlin , figuré et décrit par M. Germar, ne soit une seconde espèce de ce genre ou un autre genre de la famille des iYû8<7^era(/iiees, si réellenienl c'est une feuille simple, lobée. La disposition des lobes n'est celle d'aucune feuille de Pal- miers. On n'a jamais trouvé de Flabellaria dans les terrains jurassiques ou triasiques. Ainsi la craie en recèlerait lies indices les plus anciens. Phqenicites. j'avais indiqué une première espèce de ce genre, constatant l'existence de Palmiers à feuilles pinnées, dans les grès tertiaires des environs du Puy en Vêlais. M. Unger en a fait connaître une secotide espèce de Rado- li^j, en Croatie, dont les grandes feuilles, très régulièrement pinnées, sont très carac- VEG 351 térisées, et il rapporte à ce même groupe deux empreintes de feuilles des lignite tertiaires de Bohême, classées par M. de Sternberg dans les Cycadites. Le genre Phœniciles est essentiellement caractérisé par ses folioles dont la nervure moyenne est très marquée et qui sont ordi- nairement pliées le long de cette nervure; en outre, il y a d'autres nervures plus flnes, parallèles à la nervure médiane, ce qui dis- tingue ces feuilles de celles des Cycas, Zeugophyllites. Sous ce nom, j'ai désigné une seconde forme de feuilles pinnatiQdes de Monocoty- lédones ressemblant à d'autres feuilles de Palmiers, •telles que celles des Calamus, des Desmoncus, etc., dont les folioles ont plu- sieurs nervures principales et ne sont pas pliées en carènes sur leur ligne médiane; dans la seule espèce de ce genre fossile, les folioles sont opposées, comme dans quelques Calamus. Celle espèce vient des mines de charbon de liana-Gunge dans l'indouslan ; mais nous ne savons pas si l'on doit les rap- porter réellement au terrain bouiiler. Tiges. Palm AGITES. Je réunirai soûs ce nonî toutes les tiges plus ou moins complètes et les bois bien constatés pour appartenir à la famille des Palmiers, c'est à-dire les Palmaciles et la plupart des Fasciculiles d'ÎJnger et de Colla. Mais, quoique je ne doute pas que la plus grande partie des bois de Monocutylédones silicifiés appartienne à la famille des Pal- miers, tani qu'une élude anatomique com- parative des liges des diverses Monocolylé- dones arborescentes actuelles ne nous aura pas démontré quels sont les caractères qui distinguent les tiges des Palmiers de celles des Pandanus, des Agave, des Yucea, des Aloes , des Dracœna, des Havenala, etc., je crois qu'on devra en laisser un grand nom- bre sous le nom général d'Endogeniles: Je dirai même que j'ai la certitude que plusieurs bois de Monocotylédoncs pétriGés des Antilles appartiennent à d'autres famil- les que celle des Palmiers, quoique la plu- part se rapportent à celte grande famille qui 352 YÊG alors, comme à présent, renfermait la ma- jorité des Monocoljlédones arborescentes. Mais ce qu'il est essentiel de constater, c'est que plusieurs espèces, ayant tous les caractères de structure des Palmiers, se trou- vent dans les terrains tertiaires de l'Europe et même de l'Europe septentrionale. Le Palntacites echinalus, recouvert de ses bases de feuilles bien caractéristiques, trouvé prèsdeSoissons, en est un exemple frappant. Des bois de plusieurs esisèces distinctes ont été aussi recueillis en Auvergne et en Pro- vence, particulièrement auprès d'Apt et de Castellane. Les terrains tertiaires de l'Alle- magne en ont offert aussi plusieurs exem- ples. Ils sont abondants dans les Antilles, et quelques uns avec leurs racines ou la base de leurs feuilles, et même leurs spathes axil- lairos, ne peuvent non plus laisser le moin- dre doute sur leurs rapports avec cette famille. Une tige qui me paraît avoir tous les ca- ractères extérieurs des PaUniers a aussi été trouvée dans !e calcaire grossier près de Pa- ris; mais c'est un simple moule sans struc- ture interne, portant les traces annulaires des insertions des feuilles et de l'origine des racines, et ressemblant par ces caractères à jine jeune tige de Cocolier, d' OEnocarpus ou (i'Areca. On peut, je crois, la designer sous le nom de Palmnciles annulalus. Parmi les bois fossiles considérés comme appartenant à cette famille et désignés sous le nom de PalmacUes, mais qui me parais- sent étrangers à ces végétau."c et peut-être aux vraies Monocotylodones, je citerai les Pal- macUes carbonigenus et leploxylon de Corda, provenant des terrains houillers de la Bohê- me, dont les faisceaux vasculaires ont une structure toute différente de celle des mêmes organes dans les Palmiers, et qui me paraissent analogues au MeduUosa ele- gans de Cotta , plante dont les affinités réelles ne sont pas bien déterminées, mais qui n'est certainement pas un Palmier. Fructifications. M. Unger, sous le nom de Pai.eosp.^the, a réuni deux exemples de fo.'^siles qu'il consi- dère comme des spathes de Palmiers fossiles. Tous deux proviennent des terrains houil- \'EG lers : l'un, deSwina en Bohême, a été con- sidéré par M. de Sternbcrg comme la spaihe de son Flabellaria borasiifolia ; l'autre, des monts Ourals, figuré par M. Kutorga, diffère beaucoup du précédent. Tous deux auraient besoin d'être de nou- veau étudiés avec soin sur la nature, avant qu'on puisse admettre une analogie aussi peu vraisemblable avec les spathes des Pal- miers, famille dont on n'a trouvé jusqu'à ce jour ni feuille ni tige dans ce terrain. Se raient-ce plutôt des folioles de Nœggeralhia ou d'une espèce de Plychopliyllum différente du Flabellaria borassifolia. Quant aux fruits proprement dits de Pal- miers, ce qui doit étonner, c'est qu'on n'en a pas encore rencontré d'une manière posi- tive dans les terrain.e tertiaires où les feuilles et les liges de ces Ogétaux sont assez com- muns. En effet, les deux espèces de Cocos dont j'avais cru reconnaître les fruits dans les figures de Parkinson et de Burtin, étu- diées sur des échantillons assez complets, sont certainement des NipadUes, quoique l'échantillon figuré par Burtin diffère beau- coup par sa taille de ceux que j'ai vus, et pa- raisse se rapprocher plus par ce volume d'un Cocos que d'un Nipa. Mais rien dans ces fruits n'indique l'existence d'un endocarpe ligneux marqué de trois pores , comme dans les Cocos. Le prétendu fruit d'Areca recueilli par Faujas dans les lignilesde Liblar, étudiésur ce même échantillon, me paraît n'être ni un Arec , ni un petit Coco, mais un jeune fruit de Noyer avec son brou ou enveloppe char- nue externe ; la disposition des tissus est tout a fait analogue à celle de ce fruit, dans les espèces où la noix a des crêtes ligneuses saillantes, comme dans le Juglans cinerea. Les Cocos Parkinsonis, Faujasii et Burtini, dont Unger avait formé le genre Durtiuia, étant exclus de cette famille, il ne reste parmi les fruits qu'on y a rapportés, que les Baccites cacaoides et rugosus de Zenker, trouvés dans les lignites d'Allenburgen Saxe. Mais j'avoue que leurs rapports avec les fruits de celte famille mo paraissent très obscurs et ne pouvoir être admis que lors- qu'on aura pu les étudier plus complète- I M. Lindley pense aussi qu on peut ranger YÉG YÉG 353 avec certitude les Trigonocarpum du terrain touiller dans la famille des Palmiers, Il me semble cependant qu'il existe de si nom- breuses différences entre ces fruits et ceus de tous les Palmiers connus, qu'on ne peut admettre ce rapprochement que comme très douteux. Je dirai la même chose des fruits de la formation colithique qu'il a figurés sous les noms de Carpolithes conica, Bucklandii et areolata, et que M. Unger place avec doute à la suite de la famille des Palmiers. La forme trigone dans les fruits est loin d'ap- partenir exclusivement à certains Palmiers; elle est fréquente dans d'autres familles monocotylédones, ainsi que dans beaucoup de Dicotylédones. Famille des Liliacécs. On a rapporté à celte famille beaucoup de plantes qui me paraissent lui être complé- lementéirangères. Ainsi \e Clalhraria Lyelli, que j'avais moi-même rapproché des tiges des Dracœna ou des Yucea, me paraît avoir plutôt les caractères des tiges des Cycadées. Il en est de même du genre Buclda^idia. Le premier ressemble aux liges des Cycadées à bases des pétioles persistantes, comme les Cycas, Encephalarlos, Dion, etc.; le second, aux tiges de cette famille à feuilles complè- tement caduques comme les vrais Zamia. Il restera cependant des doutes sur ces affi- nités, tant qu'on n'aura pas observé la struc- ture interne de ces tiges ou la nature des feuilles qu'elles portaient. Le genre Habdolus de Sternberg (vol. II, p. 193, t. Xlll)me paraît une Sigillaire dé- formée et dépouillée de son écorce. M. Corda a établi d'une manière très vrai- semblable que les tiges désignées sous le nom de Slernlergia ou à'Arlisia ne sont que les cylindres médullaires du genre qu'il a décrit sous le nom de Lomalophloios , et que nous avons indiqué dans la famille des Lépidodendrées comme un Lepidophloios. Cette détermination s'applique-t-elle à toutes les tiges, assez rares du reste, qu'on a placées dans ce genre ArUsia? C'est ce qu'un examen particulier de ces tiges pourra seul décider. Quelques unes d'entre elles semble- raient offrir une écorce charbonneuse avec de vraies cicatrices transversales disposées à peu près comme dans les Pandanus. Mais T. XIV. ces caractères sont assez vagues et de nature à laisser des doutes sur la nature de ces vé- gétaux. M. de Sternberg avait d'abord désigné sous le nom de Scitaminites musœformis, et ensuite sous celui deCromyodendronradni- cense, une tige du terrain houiller de Radnitz qu'il comparait aux bases de feuilles engaî- nantes des il/usa, et que M.Unger place parmi les Liliacées. Mais M. Corda, d'après sa structure interne, la considère comme un Psaronius, ce qui s'accorde mieux avec sa position géologique, et lui donne le nom de Psaronius musœformis. Il ne resterait donc dans la famille des Liliacées que très peu de plantes fossiles : 1" Les YucciTES de MM. Sthimper et Mou- geot, impressions de grandes feuilles allon- gées, légèrementcopcaves, entières, à nervu- res fines et parallèles ressemblant, en effet, à celles des Yucca, des Dracœna ou des Agave. Le Muséum de Paris en possède un échan- tillon provenant également du grès bigarré des Vosges , qui est plus complet que ceux figurés par les savants que je viens de citer, et qui me paraît confirmer, à plusieurs égards, le rapprochement indiqué par eux. 2° Une plante constituée en un genre par- ticulier sous le nom de Preisleria, par M. de Sternberg , et qu'il compare à certaines Asparagées. II est établi sur un petit ra- meau trouvé dans le keuper des environs de Bamberg, portant des feuilles ovales- oblongues, à nervures parallèles, et terminé par une panicule de petits fruits bac- ciformes. Plusieurs échantillons seraient né- cessaires pour bien définir ce genre et ses rapports naturels. En considérant les Asparagées et les Smi. lacées pomme formant une seule famille avec les Liliacées, on doit aussi citer ici les Smilacites, empreintes de feuilles des ter- rains tertiaires fort analogues , par leur forme et leur nervation , aux feuilles des Smilax. J'en ai fait connaître une espèce d'Armissan, près Narbonne, et M. Unger en a ajouté deux de Radoboj, en Croatie. Enfin quelques bois fossiles de Monocoty- lédones des Antilles paraîtraient se rappor- ter plutôt à cette famille qu'à celle des Pal- miers : les uns rappelant la structure des Yucca ou des Aloes , d'autres celle des Dra- cœna. Mais ils sont beaucoup moins fré- 35a YEG quents que ceux analogues aux Palmiers ; et comme les recherches anatomiques sur les tiges des Monocolylédones n'ont pas encore établi d'une manière précise les caractères distinctifs des tiges de ces diverses familles, nous les laisserons sous le nom à'Endo- geniles. Famille des Sciïaminces. La plupart des plantes rapportées à cette famille, peut-être même toutes, doivent, à la suite d'un examen plus complet, en être exclues. Ces plantes étaient : 1° Les Canno- phyllites, genre que j'avais établi pour une feuille du terrain bouiller, à nervures se condaires pinnées naissant un peu oblique- ment de la nervure médiane , simples et parallèles entre elles; mais un nouvel échan- tillon montre sur cette feuille des traces de fructifications qui , malgré leur peu de netteté, établiraient que ces feuilles appar- tiennent à des Fougères voisines de certains Âsplenium. 2" Les Trigonocarpon du même terrain paraissent des fruits monospermes, et, par conséquent, bien différents de ceux de la plupart des Scitaminées, et n'ayant, du reste, aucun rapport de forme avec ceux de cette famille. Je les avais laissés parmi les genres douteux ; M. Lindiey les considère comme des fruits de Palmiers , et M. Unger les place parmi les Scitaminées. Je les crois indéterminables tant que leur structure in- terne ne sera pas mieux connue. 3" Les Amomocarpum , plus analogues par leur forme externe aux fruits des Amo- mées et des Cannées, ont offert intérieu- rement une structure très différente qui )es a fait rapprocher des Sapindacées par M. Bowerbank , qui en a décrit plusieurs espèces sous le nom de Cupanoides. Il resterait donc comme pouvant appar- tenir, soit aux Scitaminées proprement dites, soit aux Musacées : !• Le Musœites primœvus, de Slernberg, dont la fîgure très grossière ne permet pas d'apprécier la vraie structure , et qui est peut-être une tige très différente de celle des Musacées. Sa position dans le terrain houiller de la Bohême pourrait faire présu- mer qu'elle doit rentrer dans un des gen- res remarquables de ce terrain décrits par Corda. VÈG 2° Les Mucocarpum dont j'ai indiquédeux espèces du terrain houiller de France, qui, par leurs formes extérieures , ressemblent un peu à de petits fruits de Musa , mais dont la structure interne est complètement inconnue et les rapports réels impossibles à fixer. Monocolylédones de familles indélerminées. Les Jlonocotylédones qui ne peuvent se classer avec quelque probabilité dans les familles connues, sont: 1" Des tiges caractérisées par leur struc- ture interne, et que nous désignons sous le nom d'ENDOGÉNiTEs. Ce sont toutes les tiges silicifiées qui n'ont pas la disposition des inisceauxvasculaires des Palmiers. Plusieurs, étudiées avec soin et convenablement com- parées, seront probablement reconnues pour des tiges de Liliacées ou de Pandanées. 2" Les feuilles qui, ayant la nervation fine et parallèle de beaucoup de Monocoly- lédones, ne peuvent être rapportées à au- cune famille , et que j'ai anciennement désignées sous le nom de Poaciles. Beau- coup de celles d'abord désignées sous ce nom ont été reconnues pour des portions de feuilles de Nœggerathia ou de Ptychophyl- liim, pour des feuilles de Lepidodendron , de Lepidophloios ou de Sigillaria , etc. , et sont sorties de ce genre, qui n'est, pour ainsi dire, comme le précédent, qu'un dépôt jusqu'à une connaissance plus complète , comme les groupes des Exogenites et des Phyllites parmi les Dicotylédones. Mais on aurait tort de placer, comme l'a fait M. Un- ger, les roacites parmi les Graminées; car elles n'ont pas les caractères essentiels et très distincts des feuilles de cette famille, et feraient croire à l'exislpnce de ces plantes dans des terrains ou rien ne démontre leur présence. 3» On peut encore désigner, sous le nom général de Culmites , comme je l'avais déju fait, des rhizomes de Monocotylédones indé- terminables génériquement, mais analogues à ceux des Tijpha, des Iris, des Amomées et Cannées, et souve ,t importants à signaler. Tels sont les Culmiles anomalus et Gœp- perti, qu'on a placés à tort dans la famille des Graminées, dont ils diffèrent à plusieurs égards. VEG \EG 3;) 5 DEUXIÈME PARTIE. EXPOSITION CHRONOLOGIQUE DES PliniOUF.S DE VÉGÉTATION ET DES FLOUES DIVERSES QUI SE SONT SUCCÉDÉ A LA SURFACE DE LA TERRE. Si , après avoir éliidié les Vcg( Lppidophloio? 5 Kuorria 2 rsaronices. Psaronius 30 Helerangiuiii 1 Diplotesiiim i Équisétacéics. EL|uisetiles 2 Calamités lO Dicotylédones gymnospermes. ASTÉnOPHYLLITÉES. Calamodciulron fi Asterophyllitcs 20 Hippurites 4 Pliyllolhecn i AnnularJa 8 Splienophvllum. ...... 8 SiGILLAIllÉES. Sigillaria "5 Stigmaria C Syringodendron 2 Diploxylon. ....... 1 PAncistrophyllum 1 ? Didymoiiliyliuin 1 NOEGGÉBATHIÉES. Nœggerailiia 10 Pychnophylluni 2 Ctcadées. PColpoxylon 1 PMeiluliosa 2 Conifères. Walchia i Peuce i Dadoxylon 7 Palseoxylon 2 Pissadendron 2 Dicofjlcilones angiospermes. Aucune. VÉG 3.>9 Monocotylédoncs. Très douteusesetimparfaitement connues Musœites primaevus i Cromyodeiulron radicans. . . * Palmacilcs carbonigenus) ^ — Icptoxylon )'* ' * " Myeloxylon (Mpdullosa eirgans). < Jlusocarpum 2 Trigoiiocariiuiii 7 En résumant ces nombres, et en évitant, autant que possible, les doubles emplois résultant de la répétition d'organes diffé- rents appartenant probablement aux mêmes plantes, tels que les feuilles, pétioles e» tiges des Fougères, etc., on a les chiffres suivants pour les diverses Tamilles : Cryptogames ampliiaènes. ... 6 Algues 4 Champignons. , . tî Cryptogames acrogêi'rs 546 Fougères ijO Lycopodiacées. . . 83 Équisétacées. ... iô Dicotylédones gymiio.tperuics. . . 133 A'ilérophyllitécs. . . 44 Sigillariées. . . . CO Nœggeralhiéc:. . . <2 Cycadées? .... .1 Conifères 16 Dicotylédones angiospermes. . , 0 tlonocoiylédones très douteuses. . ij 500 Le premier fait qui frappe dans ce ta- bleau , c'est le petit nombre des Végélaus qui constituaient celle flore de l'ancien monde. Il est vrai que ce relevé des Végé- taux fossiles de la période carbonifère ao comprend presque que des espèces des ter- rains houillers de l'Europe ; mais cependant ceux de l'Amérique du Nord ont fourni déjà un contingent assez considérable, et les observations faites jusqu'à ce jour suf- fisent pour établir que la plupart des espèces sont identiques avec celles d'Europe. Ainsi , tandis que cette énumération ne comprend que 500 espèces, la flore actuelle; de l'Europe comprend plus de 6,000 phané- rogames , celle d'Allemagne , ou plutôt de l'Europe centrale seule, plus de 5,000; et en y comprenant les cryptogames, ces nom- bres s'élèveraient au moins à 11,000, et a 9,000 pour l'Europe centrale seule. La flore de la période carbonifère com- 3fiO VÉG prenait donc au plus un vingtième du nom- bre des Végétaux qui croissent actuellement sur le sol de l'Europe, et encore ce nombre d'espèces correspond à toute une longue pé- riode pendant laquelle diverses espèces se sont succédé ; de sorte qu'on peut ad- mettre, avec beaucoup de probabilité, que jamais plus de 100 espèces n'ont existé si- multanément. On voit quelle était la pau- vreté, et surtout l'uniformité de celle végé- tation, eu égard principalement au nombre des espèces, comparée à l'abondance et à la variété des formes de la période actuelle. L'absence complète des Dicotylédones or- dinaires ou Angiospermes , celle presque aussi complète des Monocotyiédones, expli- quent, du reste, cette réduction de la flore ancienne; car actuellement ces deux em- branchements du règne végétal forment au moins les quatre cinquièmes de la totalité des espèces vivantes connues. Mais aussi les familles, si peu nombreuses, existant à cette époque , renferment d'une manière absolue beaucoup plus d'espèces qu'elles n'en offrent maintenant sur le sol de l'Europe. Ainsi les Fougères du terrain houiller en Europe comprennent environ 230 espèces diffé- rentes, et l'Europe entière n'en produit ac- tuellement que 50 espèces. De même les Gymnospermes, qui main- tenant ne comprennent en Europe qu'en- viron 25 espèces de Conifères et d'Éphé- drées, renfermaient alors plus de 120 espèces de formes très différentes. Ces familles , seules existantes et bien plus nombreuses alors qu'elles ne le sont maintenant dans les mêmes climats, si l'on embrasse la période carbonifère entière , étaient encore plus remarquables par les formes si différentes sous lesquelles elles se présentaient. Ainsi, parmi les Cryptogames, nous remarquons des genres de Fougères actuellement complètement détruits et plu- sieurs espèces arborescentes; des Prêles ou des Végétaux voisins presque arborescents ; des Lycopodiacées formant des arbres gi- gantesques, toutes formes actuellement in- connues, soit dans le monde entier, soit du moins dans les zones tempérées. Parmi les Végétaux que nous rangeons dans les Dicotylédones gymnospermes, les différences sont encore plus tranchées, car ils constituaient des familles complètement VEG anéanties depuis celle époque : telles sont les Sigillariées,les Nœggératbiées et les Às- térophyllitées. Les caractères de la végétation pendant la période carbonifère peuvent se résumer ainsi : Absence complète des Dicotylédones an- giospermes ; Absence complète ou presque complète des Monocotyiédones; Prédominance des Cryptogames acrogènes et formes insolites et actuellement détruites dans les familles des Fougères, des Lycopo- diacées et des Équisétacées ; Grand développement des Dicotylédones gymnospermes, mais résultant de l'existence de familles complètement détruites, non seulement actuellement, mais dès la fin de cette période. Cette végétation, ainsi réduite aux forme» que nous sommes porté à considérer comme les plus simples et les moins parfaites, de- vait-elle cette nature spéciale à une pre- mière phase du développement de l'organi- sation du règne végétal qui n'avait pas encore atteint la perfection à laquelle il est arrivé plus tard , ou est-elle due à une in- tluence des conditions physiques dans les- quelles la surface terrestre se trouvait alors ? C'est ce que nous ne saurions décider. Je rappellerai seulement que j'ai déjà signalé l'analogie que cette prédominance des Cryptogames acrogènes établit entre la végétation de celte première période et celle des îles peu étendues de la zone équatoriale et de la zone tempérée australe , dans les- quelles le climat maritime est porté au plus haut degré. Cependant cette prédominance n'est pas telle qu'elle entraîne, comme pendant la période carbonifère, l'exclusion des végétaux phanérogames, et celte exdusion complète semblerait plus favorable à l'idée d'un déve- loppement graduel du règne végétal. Enfin, nous ne connaissons pas assez l'in- fluence de la nature de l'airiiosphcre sur la vie des Végétaux, lorsqu'elle doit se prolon- . ger pendant toute leur existence, pour sa- voir si des différences noial)les dans la com- position de cette atmosphère, et surtout la présence fort probable d'une plus forte pro- portion d'acide carbonique, ne pniivaicnt pas favoriser l'existence de lei t.nnes classes du VÉG règne végétal, et s'opposer à celle d'autres groupe». Je terminerai cet aperçu de la végétalio.» de la période carbonifère en faisant remar- quer que la formation houillère, qui pres- que seule en renferme les débris, est évi- demment une formation terrestre et d'eau douce; que les couches de charbon qu'elle renferme sont le résultat de l'accumulation sur place des restes des Végétaux qui cou- vraient le sol à la manière des couches de t urbe ou du terreau des grandes forêts ; que ce n'est que dans certaines circonstan- ces exceptionnelles que ces couches alternent avec des couches contenant des débris d'a- nimaux marins, et pourraient être considé- rées comme résultant du transport dans la mer des Végétaux terrestres qui s'y trouvent. Cette végétation de la grande période car- bonifère disparaît presque complètement avec elle; la période permienne qui lui suc- cède n'en présente qu'une sorte de résidu déjà privée de la plupart de ses genres les plus caractéristiques; et pendant la période vosgienne ou du grès bigarré, nous n'en trouvons plus aucune trace. Je ne puis pas terminer cet exposé de la végétation de la période carbonifère sans dire quelques mots de l'exception incompré- hensible qu'apporteraient à cette distribu- tion régulière et uniformedes Végétaux fos- siles les terrains anlbraxifères des Alpes, s'ils appartiennent réellement à l'époque du lias, comme l'admet M. Elie de Beaumont, ainsi que plusieurs autres géologues distingués, qui se sont rangés de son opinion. Jenepuis pas discuter ici les motifs tirés des observa- tions géologiques proprement dites qui ont conduitM. deBeaumontà celte conclusion; je sais tout le poids qu'ont dansia science les observations si précises et si bien dirigées de mon savantami.Maisquand on voit que les recherches entreprises par tant desavants et de collecteurs ont montré que les Végétaux contenus dans ces couches sont, sans aucune exception, ceux de l'époque houillère, sans mélange d'un seul fragment des Végétaux fossiles du lias, de l'époque jurassique, du keuper ou du grès bigarré, on se demande en vain quelle explication donnera ce fait unique, et si les coquilles si peu nombreu- •es qui ont surtout contribué à faire ranger T. XIV. VEG 561 ces terrains dans l'époque jurassique sont une preuve bien positive de cette positioQ géologique. Leur petit nombre, leur état de conservation si imparfait que leur détermi- nation spécifique est, ou impossible, ou fort douteuse, permettent-ils de leur donner plus de valeur qu'à cet ensemble de végétaux nombreux , et la plupart bien détermina- blesspécifiquement,quise trouvent dans les couches d'anthracites? En 1828, j'ai donné une liste de ces fossiles comprenant 25 es- pèces, dont 20 déterminées spécifiquement et toutes identiques avec des espèces du terrain houiller. M. Bunbury vient de faire un travail semblable sur les collec- tions déposées dans le Musée de Turin; il est arrivé au même résultat : et j'ajoute-* rai que, depuis plusieurs années , j'ai reçu de M. Scipion-Gras, ingénieur en chef des mines à Grenoble, des collections des fos- siles des mines de Lamure et de la Taren- taise, qui comprennent plus de 40 espèces parmi lesquelles un grand nombre appar- tiennent aux genresles plus caractéristiques du terrain houiller. Telles sont les Sigil- laires, au nombre de 8 ou 9, dont 5 bien déterminées, le Sligmaria ficoides, 3 Lepido- dendron, un Lepidophloios , les Annularia longifolia et brevifoUa , en un mot tout l'ensemble de la végétation houillère telle qu'elle se présente à Saint-Etienne ou à Alais. Quant à l'explication tirée d'un trans- port de régions éloignées, oîi cette végéta- lion se serait maintenue, elie devient chaque jour moins admissible à mesure que le nombre des échantillons augmente et qu'on voit qu'il ne se trouve pas un seul échantillon des Végétaux propres à la pé- riode liasique mêlé avec eux, II. — PÉRIODE PERMIENNE. La nature des Végétaux qui paraissent propres à cette époque est loin d'être déter- minée d'une manière bien positive, car les localités peu nombreuses où l'on a trouvé jusqu'à ce jour les fossiles que nous consi- dérons comme appartenant à cette période ne sont peut-être pas réellement d'une for- mation bien identique et réellement con- temporaine. Ainsi, les schistes bitumineux et cuivreux du pays de Mansfeld , ran- gés par tous les géologues dans le zech- 23" 362 YEG stein et les grès de la Russie , classés par MM. Miirchison et de Verneuil dans leur terrai» permien, sont-ils réeïlenaent con- temporains? Enfin, les ardoises de Lo- dève, considérées par MM. Dufresnoy etElie de Beaumont comme dépendant du grès bigarré, mais si différentes du grès bigarré lies Vosges par leur flore, sont-elles classées avec plus de raison dans cette période, qui serait ainsi une sorte de passage de la pé- riode houillère, si bien caractérisée, à la pé- riode vosgienne ou du grès bigarré, qui en dilTère d'une manière si tranchée? Ces doutes sur i'idenlité d'époque de formation des trois principales localités qui pourraient fournir les matériaux d'une flore de cette période m'engagent à indi- quer séparément ces trois flores locales. io FLORE DES SCHISTES BITUMINEUX DE LA THURINGE. ALGL'ES. Caulerpiles ielaginoides, Slernb. — pectinalus, Sterhb. — sphœricus, Sternb. Zonariles digilalus, Sternb, Chondrilesvirgalus, Munst. FOL'GÈRES. Tcsnioptefis Eckardli, Germ. Splien optais dichotcma, Al th. — Allhausii, Brong. [Caulerp. pdens et dichototoma, Alth.)- — Gœpperti^ Geinilz. — bipinnata, Geinitz {Caulerpiles, Munst.). Pecopleris crenulata, Brong. {Caulerp. cre- niilalus, Alth.). — Marlinsii, Brong. {Alelhop. Marlinsii , Germ.). — Schwedesiana, Dunk. — Frankenberg. Conifères. Cryplomerites Ulmanni, Brong. {Cupressus IJlmanni, Bronn.). — Frankenberg. Walchia (indéterminables spécifiquement). go FLORE DES GRÈS PERMIENS DE RUSSi:]:. fOL'GÈRES. Odonlopteris pormiensis, Brong. — Slrogonovii, Morris. — Fischeri, Brong. iievropteris salicifolia, Fiscb. — lenuifolia, Brong. • — flexuosa, Brong.? — macrophijlla, Brong.? VÊG Sphenopleriserosa, Morris. — lobata, Morris. — incerla, Brong. Âlclhopleris Grandini, Brong.? Callipleris Gœpperli, Brong. — Wangenheimii, Brong. ÉQUISÉTACtES. Calamités gigas, Brong. — Suckowii, var. «ifljor, Brong. LYCOI'ODIACliES. — Lepidodendron elongatum, Brong. — espèce douteuse. NcXiGERATHlÉES. Nœggeralhia cuneifolia, Brong. — expansa, Brong. [■50 FLORE DES SCHISTES ARDOISES DE LOUÈVE. Fougères. Nevropleris Dufresnoyi, Brong. Sphenopteris artemisiœfoUa , Brong. — Iridaclyliies, Brong. — plaiyrachis, Brong. Alethopteris ChrisloUi, Brong. Callipteiis helcromorplia, Brong. — Carroxii, Brong. Pecopleris Jiemilelioidas, Brong. — oreopteridius, Brong. — plumosa, Brong, — abbreoiala, Brong. — àenlala, Brong. — Lodevensis, Brong. ASTÉROPnYLUTÉES. Annularia (loribunda. Sternb. Conifères. Walchia Schlolhcimii, Brong. — pi7iifoi-inis, Sternb. — Stei'nbergii, Broiig. — Eulassœformis, Brong. — Iiypnoides, Brong. On trouvera plus de détails sur les espèces que nous venons d'énumérer, pour celles du terrain permien, dans l'ouvrage déjà cité de MM. Murchison, de Verneuil et Kay- serling (t. Il, p. 1), sur la géologie de la Russie; pour celles des ardoisières de Lo- dève, dans la description géologique de la France, par MM. Dufresnoy et Élie de Beau- mont (t. II, p. 145). On voit qu'il y a de grandes différences spécifiques entre les plantes de ces localités, et que jusqu'à ce jour on ne peut y recon- naître aucune espèce commune. Doit-on VEG attribuer ces différences à l'influence de la grande diversité de position géographique, ou ya-Uil, en outre, entre ces terrains une différence d'époque de formation? Le seul caractère qui tend à rapprocher ces deux dernières flores, c'est le rapport que toutes deux ont avec celle des terrains houillers dont elles sembleraient être une sorte d'ex- trait, et dont elles rappellent surtout les couches les plus récentes. Quant aux plantes des schistes bitumi- neux du pays de Mansfeld, elles sont si peu nombreuses et paraissent avoir été dé- posées dans des conditions si différenlcs , tju'on peut difficilement les comparer aux deux autres flores. Cependant les espèces de .S'jj/ienop/emseressemblentextrêmement dans ces trois terrains, et une comparaison exacte établirait peut-être l'identité de plu- sieurs d'entre elles. Le Pecopleris crenii- lata, d'iimenau, n'est peut-être qu'un état imparfait du Pecopleris abbreviala de Lo- dève; enfin, les CalUpteris du terrain per- mien et de Lodève ont entre eux et avec les CaUiplcris du terrain houiller des rap- ports très intimes. Nous ajouterons, relativement aux schistes bitumineux de laThuringe.que plusieurs de leurs fossiles paraissentétre des plantes ma- rines dont le nombre deviendrait bien plus considérable, si l'on ne supprimait toutes les empreintes imparfaites qu'on a décrites comme telles, et qui ne sont que des frag- ments de Fougères ou de Conifères altérées. II. RÈGI%'E DES GYMIVOSPEBMES. Pendant les périodes précédentes, et sur- tout pendant la période carbonifère , les Cryptogames acrogènes prédominaient, et les Dicotylédones gymnospermes, moins nom- breuses , se montraient surtout sous des for- mes insolites et quelquefois tellement ano- males, qu'on hésite à les placer dans cet em- branchement ou dans le précédent : telles sont les Astérophyllitées. Plus tard, au con- traire, ces formes anomales, ambiguës, cl dont la classification est souvent obscure, disparaissent : les Cryptogames acrogènes et les Dicotylédones gymnospermes renlrenl d'une manière évidente dans des familles encore existantes dont elles ne diffèrent que comme formes génériques ; les Fougères et les VEG 3G3 Equisétacées, qui représenlenlles Acrogènes, sont moins nombreuses; les Conifères et les Cycadées les égalent presque en nombre , et les surpassent ordinairement en fréquence, surtout dans la seconde période , elles de- viennent par leur abondance etleur dimen- sion le caractère essentiel de tous ces ter- rains; enfin, les Dicotylédones angiospermes j manquent encore complètement et les Mo- nocotylédones sont très peu nombreuses. Ce règne des Dicotylédones gymnosper- mes se divise en deux périodes ; la première, dans laquelle prédominent les Conilcies et où les Cycadées apparaissent à peine; U seconde, où cette famille devient prédomi- nante par le nombre des espèces , leur fio- î quence et la variété des formes génériques. j Celle-ci peut se diviser en plusieurs époques ayant des caractères particuliers. lîl. — PÉRIODE VOSGIENNE. Cette période, qui ne paraît pas avoir eu une longue durée et ne comprend que le {jrès bigarré proprement dit , ofl^re pour ca- ractères; 1° L'existence de Fougères as^ez nombreuses, de formes souvent fort aiio- males, constituant évidemment des genres actuellement détruits, et qui ne se retrou- vent même plus dans les terrains plus ré- cents : tels sontles ilnomopferîset les Crema- lopieris. Les tiges de Fougères arborescentes y sont plus fréquentes que pendant la pé- riode jurassique ; les vrais Equisctum y sont très rares; les Calamités, ou peut-ctreplutot des Calamodendron, y sont abondantes. 2° Les Gymnospermes sont représentes par les deux genres de Conifères VoUzia et Ilaidingeria, dont les espèces et les échan- tillons sont très nombreux. Les Cycadées sont au contraire très rares. M. Schimper n'en cite que deux espèces fondées sur deux cchanlillons uniques très imparfaits, et dont la détermination peut même offrir dei doutes. Celte considération me paraît séparet complètement, sous le point de vue botani- que, la période du grès bigarré de l'époque du licuper, quoique tous deux soient placés par les géologues dans le terrain du trias. Car dans le keuper les Cycadées deviennent très abondantes, parfaitement caractérisées et souvent analogues à celles de la période jurassique; tandis que les Conifères du grès 366 YÊG bigarré manquent au contraire dans celte formation. FLORE DU GRÈS BIGARRÉ DES VOSGES. Cryptogames acrogënes. Fougères. Neuropleris grandifoUa, Schimp. — imbricala, Schimp. — VoUzii, Brong. — inlerr)iedia, Schimp. o— tlegans, Brong. Trichomanites myriophyllum, Brong. Pecopteris SuUziana, Brong. Anomopleris Mougeolii, Brong. Crematopleris typica, Schimp, Protopteris Mougeolii, Brong. — Lesangeana, Schimp. — micropellis, Schimp. — Foltzii, Schimp. Caulopleris? tessellata, Schimp. Éqdisétacées. Equiselites Brongnartii, Schimp. Calamités ? arenaceus, Jœg — Mougeolii, Brong. Dicotylédones gymnospermes. ASTÉROPHrLLlTÉES? Schizoneuraparadoxa, Schimp. /Ethophyllum, speciosum, Schimp. — sHpulare, Brong. Conifères. Vollzia helerophijlla, Schimp. — aculifolia, Brong. Eaidingera lalifolia, Endl. — elliplica, Endl. — Braunii, Endl. — speciosa, Endl. Cycadées. Zamites Fogesiacus, Schimp. Ctenis Ilogardi , Brong. {Nilsonia Hogardi, Schimp.). ITIonocotylédones donlcuscs. Yucciles Fogesiaccus, Schimp. Palœoxyris regularis, Brong. Echinostachys ohlonga, Brong. — cylindrica, Schimp. Je n'ai cité aucune localité pour ces plantes du grès bigarré , parce que toutes proviennent des carrières exploitées sur les deux penchants des Vosges, mais surtout de celle de Sullz-les-Bains, près de Strasbourg. On a cependant retrouvé V Anomopleris Mougeolii dans quelques localités du pays de Bade. Il e»t remarquable que ces gise- VÊG ments de plantes fossiles soient ainsi limi- tés à cette région. Mais en comparant cette flore à celle des ardoisières de Lodève qu'on avait considérée comme de la même époque, on verra qu'il n'y a rien de commun entre ces deux énuméralions , et qu'il est bien peu probable que ces formations soient contemporaines. IV. — PÉRIODE JURASSIQUE. Cette période est une des plus étendues par la suite des formations qu'elle comprend et la variété des diverses époques spéciales de végétation qu'elle embrasse , quoiqu'on ne puisse se refuser à comprendre, sous un titre commun , des époques pendant les- quelles souvent des formes très analogues les unes aux autres se sont succédé. Elle comprendrait ainsi depuis le keuper inclu- sivement jusqu'aux terrains "nealdiens En effet, on voit les Plerophyllum du keuper se montrer de nouveau, avec de légères diffé- rences spécifiques, dans les terrains wealdiens Les Equiseliles du keuper s'étendent jusqu'à la formation oolithique moyenne ; les Baiera du lias se retrouvent aussi danc les couches wealdiennes du nord de l'Allemagne ; les Sagenopteris , les Camptopleris se montrent également dans lekeuper, le lias et l'oolithe. Cependant ces caractères communs , qui indiquent une grande analogie entre les flores de chacune de ces époques de forma- tion , n'empêchent pas que chacune d'elles n'eût des caractères propres et souvent un ensemble d'espèces presque toutes propres à chaque époque particulière. Aussi devons- nous ici distinguer ces diverses subdivisions dont le nombre même se multipliera peut- être par la suite, lorsqu'on connaîtra mieux les Végétaux de chacun des étages du terrain jurassique. 1° ÉPOQUE KEUPRIQUE. Cryptogames anipliigènes. Algues. Confervtles arenaceus, Jœg. — Stutlg. Delesserites crispatus, Brong. Cryptogtliues acrogèncs Fougères. Odontopteris Cycadea, Berg. — Coburg. Neuropleris? distans, Sternb. — Goih. Sphenopteris Rœssertiana, Sternb. — Bamb. — pectinata, Slernb. — Bamberg. — clavala, Sternb. —Bamberg. VEG Sphenopterii oppositifolia, Sternb. — Bamb. Coniopleris Schœnleiniana, Br. — Wurtemb. — Kirchneri, Brong. — Bamb. — tricarpa, Brong. — Bamb. Hymcnophijlliles mac7-ophyllus, Br. — Bamb. Tœniopleris marantacea, Sternb. — Wurt. — eîongala, Brong. — Saint-Léger-sur- d'Heunes. Pecopteris slutlgardiensis, Brong. — Stuttg. — Meriani, Brong. — Bàle. — taxiformis, Slernb. — Bamb. — microphylla, Sternb. — Bamb. Desmophîebis (lexuosa, Gœpp. — Bamb. — Bœsserti, Slernb. —Bamb. • — imbricata, Sternb. — Bamb. — concilia, Sternb. — Bamb. — obtusa, Sternb. — Bamb. Gutlbiera angusUfolia, Presl. — Bamb. Phlebopleris Landriotii, Brong. — Saint- Léger-sur-d'Heunes. Camplopteris Munsterîana, Sternb. Thaumatopteris^ quercifoUa, Brong. - Stutt. (Pecopl. quercifolia, Sternb.). Sagenopleris rhoifolia, Sternb. — Bamb. — acuminala, Sternb. — Bamb. — semicordata, Sternb. — Bade. Coliœa Danaœoides, Gœpp. — Stutlg. Éqcisétacées. Calamités arenaceus, Brong. — Slultg. — Jœgeri, Brong. — Stultg. Equiseliles columnaris, Brong.— Stultg. Cob. — cuspidalus, Slernb. — Sluttg. Bade. — elongalus, Sternb. — Stuttg. — Schœnleinii, Sternb. — Wurzbourg. — conicus, Sternb — Abschwind. — sinsheimicus, Sternb. — Bade. Eqnisetum Meriani, Brong. — Bàle. — Mumleri, Sterisb. — Bamb. — Hœflinnus, Slernb. — Waishof. — moniUforntis, Sternb. — Bamb. Dicotylédones gymnospermes. Cycaoies. Plerop>tvlhtmJœge'i,Tiroi)g. — Sluttg. Heilb. — longifu'i'Du, Brong. — Bàle. Autr. — I\Ien(iiii, Brong. — Bàle. Sluttg. Zaniiiesl Munsien, Sternb. — Bamb. — acutniiialus, Slernb. — Bamb. — heteiophullus^, Slernb. — Bamb. CONIFÈIŒS. Taxodiles Munsleiianus , Slernb. — Bamb. — tenuifulius, Slernb. — Bamb. Cunnwghomiies^ dubius, Slernb. — Bamb. Peuce Le \ e. imnis, Ung. (Ptnites). — Bamb. YEG :5G5 JMonoeotylédones douteuses. Palœoxyris Munsteri, Sternb. — Bamb. Preisleria antiqua, Sternb. — Bamb. En comparant celte flore avec celle du grès bigarré des Vosges et avec celle du lias, on voit qu'elle n'a de commun avec la pre- mière que le Palœoxyris , qui paraît eitrê- mement voisin de celui du grès bigarré; au contraire, elle ressemble à la flore du lias ou de l'oolithe par les Fougères, dont plu- sieurs sont identiques spécifiquement ou très I voisines , par les Nilsonia et les Plerophyl- lum, qui sont aussi, ou identiques, ou très voisins spécifiquement de ceux du lias 2" ÉPOQUE LîASîQUE. Cryptogames amphigënes. Algues. Caulerpiles? Nilsonianus, Slernb. — Hœgan. Sargassites seplentrionaîis, Sternb. — Hœg. Phymaloderma granulalum, Brong. — Boll. — Leymerianum, Brong. — Aube. — cretaceum, Sternb. (Chondriles). — Boll. Chondrites genuinus, Sternb. — Boll. — bollensis, Kurr. — Boll. Champignons. Xiilomiies zamilœ, Gœpp. — Bamb. Uromycelites^ concentricus, F. Br. — Bayr. Lichens. Ramallinites lacerus, Munst. — Bayreuth^ Cryptogames acrogèncs. Fougères. Cyclopleris Brauniana, Gœpp. — Bayr. Odontopteris'f cycadea, Berg. — Metz. Neuropleris'i Irapeziphylla, F. Br. — Bayr. — ? altcrnans, Fr. Br. — Bayreulh. — pachyrachis, Brong. — Bamb, {Cyclopt. pachyrachis, Gœpp.) Coniopleris Braunii, Gœpp. — Bayr. — princeps, Sternb. — Bayr. — patentissima, Gœpp. —Bayr. Pecopteris Braunii, Munst. — Bayr. — Whitbiensis, Brong. — Bayr. Desmophîebis Rœsserli, Brong. — Bayr. Tœniopleris Munsteri, Gœpp. — Bayr. — vittata, Brong. — Hoer. Bayr. — major, L. et Huit. -- Bayr, — scilaminea, Presl. — Bayr. — obovata, F. Br. — Bayr. Phyllopleris Nilsoniana, Brong. — Hoer, Sagenopleris elongata, Munst. — Bayr. Andriana barulhina, F. Br. — Bayr. 366 VÉG Laccopleris Braunii, Gœpp. — Bayr. — germinans, Gœpp. — Bayr. Thaumatopteris Munsleri, Gœpp. — Bayr. Camptopteris crenata, Presl. — Bayr. Cob. — Dergeri, Presl. — Gob. Bayr. — Munsleri, Presl. — Bamb. Bayr. — Nilsoni, Fresl. — Hoer. Cob. Phlebopleris polypodioides , Br. — Heilb., Metz. Clalhropleris meniscioides , Brong. — Hoer, Metz, La Marche (Haute-Marne), Pouilly CD Âuxois. — plalyphijlla, Brong. — Halberst. DiplodyctiumoUusilobum, F. Braun.— Bayr. Marsiléacées. Pilularites Braunii, Gœpp. — Bayr. Baiera dicholoma, Fr. Braun. — Bayr. Ltcopodiacées. Psilotiles? robuslus Fr. Braun. — Bayr. Éqdisétacées. Equiselum Munsteri, Sternb. — Bayr. Dicotylédonefs gymnospermes. Ctcadées. Cycadites pectinatus, Berg.—Coburg, Metz. Olozamiles Bechii, Brong. —Angl. — Bucklandii, Brong. — Angl., Metz. — oUusus, Brong. (L. et H.). —Angl. — oilongifolius , Kurr. — Wiirtemb. — Mandelslohi , Kurr. — Wurlemb. — acuminalus, Fr. Braun. — Bayr. — brevifolius, Fr. Braun. — Bayr. — Schmicdelii, Fr. Braun. — Bayr. Zamilcs dislans, Slernb. — Bamb. _ lanceolalus, L. et Huit.— Eayr. Uartigianus, Gerni. — H.ilberst. — helerophullua, Presl. — Bayr. — crassinervis, Gerrn. — Halberst. — gracilia, Kurr. — Wurteinb. Et plusieurs espèces nouvelles d'après Fr. Braun. Clenis angusia, Fr. Br.ain. — Bayr. — ahhreviala, Fr. Brauîi. — Bivr. — mnrginata,Vr. Braun. —Bayr. — 2inconstans,¥r. Braun. — Bayr. Plerophyllum majur., Bruiig. — Hoer. — minus, Brong. — Hoer. .— hinularifolium, Gœpp. — Bayr. — dubium, Brong. — Hoer. — Zinclîeniamtm, Gerni. — Halberst. Nilssonia contigua, Fr. Braun. —Bayr. — eicganlissima, Fr. Braun. —Bayr. =— inicrmcdia, Fr. Braun. — Bair. VEG Nilssonia spectosa, Fr. Braun. — Bajr. — brevis, Brong. — Hoer. — Sternbergii, Gœpp.? — Hoer. — elongala, Brong. — Hoer. — Berger i, Gœpp. — Cob., Quedlins. Cycadoidea pygmœa, L. et Hutt. — Lyme* Régis. — cylindrica, Uog. — Lunéville. Conifères. Brachyphyllum peregrinum , Br. — Angl., Wurt. {Arauc. peregrina, L. et Hutt.). — mamillare?, Brong. — Bayr. — liasinum, Br. (Kurr). — Wurtemb. Taxodites flabellatus, Gœpp? Palissya Braunii, Endl. — Bayr. Pinites? elongalus, Endl. — Angl. Peuce Brauneana, Ung. — Bayr. — wurlembergica, Ung. — Wurtemb. — Lindleyana, With. — Whitby. — HuUonii, With.- Whitby Monocotylédones douteuses. Poacites Arundo, Fr. Braun. — Bayr. — Paspalum, Fr. Braun. — Bayr. — Nardus, Kr. Braun. — Bayr. Cyperilcs scirpoides, Fr. Braun. — Bayr. — caricinus, Fr. Braun. — Bayr. — typhoïdes, Fr. Braun. — Bayr. Cette liste est fondée sur celle donnée par M. E. Braun des plantes fossiles du lias des environs de Bayreuth (Munster, Dcylr. zur Pelrcf. , fasc. VI, p. Il ), en n'y com- prenant que les espèces déjà dénommées et décrites ou figurées , et en y ajoutant : 1° telles du lias d'Halberstadt et de Qued- linburg , décrites par le professeur Ger- mar, et du lias du Wurtemberg, par le prof. Kurr ; 2" celles du grès du lias de Hiicr, ciiScanie; 3° de quelques points de le l'raiice, telles que Hcttange, près Metz, La Marche (llaule-Marne), Pouilly (département de l'Yonne); et V quelques espèces du lias de Lynic-Regiset de Whitby en Angleterre. Mais j'en ai exclu les espèces des couches ooliibiques des environs de Scarborough et (IcWhiiby, queM.Unger avait souvent com- prises dans ce terrain. Si l'on ajoutait à celte cnumération les espèces nouvelles signalées par M. Fr. Braun dans chaque genre, mais qui ne sont même pas dénommées, elle s'ac- croîtrait de 25 espèces , et se trouverait ainsi poriée à plus de 100 , comprenant i 47 Fougères et autres Cryptogames acrogè- VEG nés , et 50 Dicotylédones gymnospermes , dont 39 Cycadées et i l Conifères. I.cs caractères essentiels de cette époque floiit donc : 1" la grande prédominance des Cjcadces, déjà bien établie, et la présence de genres nombreux idans cette famille, et surtout des Za?»i(esetM/so«!a; 2" l'existence, parmi les Fougères, de beaucoup de genres à nervures réticulées, qui se montraient à peine , et sous des formes peu variées , henopt. gracilis, Fitt.j Sphenopteris? Manlelli, Brong. — Angl., Ail. — Sillimani, Mant. — Angl. — fiOEmeri, Dunk. — Allem. — Icnera, Dunk. — Allem. — PhilUpni, Mant. — Angl. — Gœpperti, Dunk. — Allem. — Ilarllebeni, Dunk. — Allem. — longifolia, Dunk. — Allem. Adianliles Manlelli, Brong. — Allem. {Cy- clopleris Mantelli, Dunk.) — f Klipsleinii, Brong. — Allem. {Ci/clopt. Klips(einii, Dunk.) Vadophlebis Albertsii , Brong. — Allem. {Nevropieris Alberlsii, Dunk.) Pecopleris Huttoni , Brong. — Allem. (iVe- vropt. Ilulloni, Dunk.) — GeinUzii, Dunk. — Allem. ■ — Murchisoni, Dunk. — Allem. — Conybeai-i, Dunk, — Allem. ~ elcgans , Brong. — Allem. {Alethopl. elegans, Dunk.) — polijdaclyla, Dunk. — Aliéna. T. XIV. VËG 360 — Ungeri, Dunk. — - Allem. — gracilis, Dunk. — Allem. — Cordai, Dunk. — Allem. — Ailhausii, Dunk. — Allem. — Ihowniana, Dunk. — Allem. — lltnearis, Sternb. — AUem. (Non P. fid- chiaua, Brong.) Loiichopleris Manlelli, Bron%. — Angl., Beau- vais. — ? Ilullnni, Prcsl. — Angl. Hausmannia dichotoma, Dunk. — .\llem, Proliiplerisl erosa, Ung. — .\ngl. {Endoge^ uites crosa, Mant.) Marsilkacées. Baiera Hulloni, Brong. — Allem. {Cyclopl. digitala, L. et H., non Brong.) — Drauniana, Dunk. — Allem. — nervosa, Dunk. — Allem. EquisétÀcées. Equisetum Lijelli, Mant. — Angl.. — Phillipsii, Dunk. — Allcin. — Durchardi, Dunk. — Allem. Sdieotjléclones g^ninospcr^sxcs. Cycadées. Cycadiles Brongniarli, Rœm. — Allem. — Moirisianus, Dunk. — Allem. Zamites œqualis, Gœpp. — Allem. — abictinus {Pieroph., Dunk.). — Allem. — Dunkerianus (Pteroph., Dunk.). — AH. — Ljellianus {Pieroph., Dunk.). — Allem. — Gœppcrtianus {Pieroph., Dunk.). — Ail. — ]lumboldtianus{Pleroph., Dunk.). — A!I. — Fitlonianus, [Pieroph., Dunk.) — Allem. — Brongniarli {Cycad.., Mant.). — Angl., Beauvais. Plerophyllum Schanmburgense , Dunk. — Allem. 7,amicislrobus? crassus , Gœpp. — Angl., Wighl. CycadoUlea megalopliylla,'B\n:k. — Portland. — microphylla, Buckl. — Portland. Clalhraria Lyellii, Mant. — Sussex. Conifères. Brachyphyllum Germari, Brong. — Allem. (Tliuiles Germari, Dunk. — "i Kurrianum, Brong. — Allem. ( Thuitcs Kurriauus. ) — imbricalum, Brong. — Allem. {Thuiles imbricalus , Rœm.) — Gravesn, Brong. — Beauvais. (Moreausia Gravesii, Pomeh. 24 370 VÉG Juniperites Sternbcrgiatius, Brong. — Aitem. {Muscites Sternbergianus, Dunk.) Abieliles Linkii, Dunk. — Âllem. Plantes de classe douteuse. Carpolithes Mantelli , Stokes. — Angl., Allem., Beauvais. — Lindleyanus, Dunk. — Allem. — co7-datus, Dunk. — Allem. — Brongniarti, Dunk. — Allem. — Serlum, Dunk. — Allem. Celteénumération résulte principalement des découvertes faites, dans ces dernières années, dans les terrains wealdiens du nord de l'Allemagne, à Osterwald, Schaumburg, Buckeburg,Oberkirche, etc., dont les plantes fossiles on télé d'abord décrites par M. Rœmer, puis d'une manière pJus complète par M. Dunker, dans sa monographie de ces terrains. A ces espèces s'ajoutent celles beau- coup moins nombreuses et moins variées, découvertes plus anciennement dans les wealds d'Angleterre, près de la forêt de Tilgate et deHasiings, dans le Susses, et que M. Manieil a si bien fait connaître. Cette même formation a été retrouvée en France près de Beauvais par M. Graves, qui y a observé le Lonchnpteris Manlelli, et quelques autres plantes dont je n'ai pas vu d'échantillons, et que j'ai citées d'après son ouvrage sur la géologie du département de l'Oise. Les espèces, au nombre de 61, énumérées ci-dessus, paraissent toutes propresàce ter- rain, à l'exception peut-être du Baiera Hultoni qui parait identique avec l'espèce du lias de Bayreuth et de l'oolithe de Scar- borough ; mais leurs formes génériques sont presque toutes les mêmes que celles du lias et des formations oolilhiques. Cependant les Cycadées paraîtraient déjà moins nombreuses relativement aux Fougères. On remarquera encore que cette forma- tion d'eau douce, qui, pour nous, termine le règne des Gymnospermes, se lie par l'en- semble de ses caractères aux autres époques de végétation de la période jurassique, et se distingue de l'époque crétacée qui lui suc- cède par l'absence complète de toute espèce pouvant rentrer parmi les Dicotylédones angiospermes, tant en France et en Angle- terre que dans les dépôts de l'Allemagne VEG septentrionale, si riches en espèces variées. Au contraire, dans la craie inférieure, glau- conie crétacée, quadersandstein ou planer- kalk d'Allemagne , on trouve immédiate- ment plusieurs sortes de feuilles appartenant évidemment à la grande division des Dico- tylédones angiospermes et quelques restes de Palmiers, dont on ne voit, au contraire, aucune trace dans les dépôts wealdiens. J'ai classé parmi les Cycadées les liges de la forêt de Tilgate, désignées précédemment sous le nom de Clathraria Lyellii , et que j'avais considérées comme une tige voisine des Dracœna. L'ensemble de ses caractères, quoique l'absence presque complète de con- servation de ses tissus ne permette pas d'cQ faire l'anatomie, me parait rendre ce rap- prochement plus probable, et indiquer sur- tout des rapports entre cette tige et celles du Zamiles gigas, trouvées à Scarborough. L'abondance du Lonchopleris Manlelli est un caractère des terrains wealdiens du midi de l'Angleterre et du département de l'Oise, où ce fossile parait se montrer, en fragments au moins, dans la plupart des localités où ces couches sont mises à découvert par les exploitations d'argiles à poterie de celle formation, prèsde Savignies. En Allemagne, au contraire, cette espèce manque, et l'/l&Je- liles Linkii paraît la plante prédominante. Quant aux Braclmiihullum, je n'ai pas pu encore les étudier sur la nature; mais les figures qu'on en a données nie laissent peu de doute sur leur analogie avec les espèces de l'époque oolithique. L'abondance des Cycadées forme aussi un caractère distinctif des terrains wealdiens da l'Allemagne. Cependant il y a , comme on le voit, plusieurs espèces communes à ces deux bassins, et j'ajouterai que probable- ment le Sphenopteris Gœpperli , Dunk., ne diffère pas du Sphenopteris Phillipsii, Mant. Je n'ai pas compris dans cette liste quel- ques plantes marines citées dans des cou- ches de cette époque : 1° parce qu'il me pa- rait douteux si elles appartiennent réelle* ment à l'époque wealdienne, et non à l'é- poque glauconienne ; 2° parce qu'il me paraît encore incertain si les espèces citées, Chondrites œqualis et inlricatus , sont bien identiques spécifiquement avec les espèce» de cf nom du grès à fucoïde supérieur à la craie. VEG III KÈGIVE DES ANGIOSPERMES. Le caraclère dorTiiiiant de celte dernière transformation de la végétation du Kiobe , c'est rappnrition des Dicotylédones angio- spermes, de ces Végétaux qui actuellement constituent plus des trois quarts de la créa- tion végétale de notre époque, et qui pa- raissent avoir acquis cette prédominance dès l'origine des terrains tertiaires. Pendant longtemps j'avais pensé même que ces Vé- gétaux ne commençaient à se montrer qu'a- près la craie, avec les premières couches des formations tertiaires ; mais des recherches plus récentes ont constaté que des couches appartenant au terrain crétacé en présen- taient déjà quelques exemples bien positifs. Ces Vogétaux remonteraient même au commencement de l'époque crétacée ; car il est certain qu'il en existe plusieurs espè- cesbien déterminéesdans Icquaiiersandslein stie planerkalk de l'Allemagne, qui parais- sent correspondre au grès vert de la France, ou ^reensaiid des géohjgues anglais, quoi- que cette formation en Fratice et en Angle- terre n'en ait jamais offert, et présente seu- lement quelques exemples de Cycadées , de Conifères et de plantes marines. Mais dans la Suède méridionale , à Kopingu.e en Sca- nie, quelques échantillons de feuilles dico- tylédones se montrent aussi associés à une espèce de Cycadie dans des couches qu'on a rapportées a la glauconie crayeuse ou green- sand ; de sorte que la formation crétacée lotit entière paraîtrait constituer une pre- mière période dans ce règne des Angiosper- mes , fortnant , pour ainsi dire , le passage entre la végétation des terrains secondaires et celle des terrains tertiaires , offrant , comme la pFemière, encore quelques Cyca- dces, corftme la suivante , déjà quelques nicotylédones angiospermes , et [néludaiit ainsi au ilovt'loii[)eiiipiit lonsidérabic de ces Végétaux dans la période suivaiiie. Cette pé- riode est, en outre, caractérisée par plusieurs Conifères qui lui sont propres, et qui pa- raissent bien distinctes de celles des terrains wealdiens et de celles de l'époque éocène des terrains tertiaires : telles sont surtout les Cuiniiiighamites. Nous pouvons donc distinguer, dans ce VÊG 37J règne des Angiospermes , deux grandes pé- riodes : 1° La période crétacée, sorte de période de transition. 2° La période tertiaire , oiïrant tous les caractères résultant de la prédominance des Angiospermes dicotylédones et monocotylé- dones, et divisible en plusieurs époques, dont les caractères ne seront bien établis que lorsqu'on aura levé tous les doutes sus la concordance des diverses séries locales des terrains tertiaires. V. — PÉRIODE CRETACEE. La période crétacée proprement dite comprend peut être plusieurs époques dis- tinctes; mais les couches où des fossiles vé- gétaux ont été observés n'ayant pas toujours été classées avec précision dans les diverses subdivisions de ce terrain, il est impossi- ble d>ii établir la chronologie avec certi- tude. En outre, on doit distinguer une épo- que qui paraît précéder immédiatement ce terrain et une qui le suit, et diffère cepen- dant de l'époque éocène. Nous connaissons des Végétaux fossiles de la période crétacée : 1° Dans les lignites marins sous crétacés de l'île d'Aix, prèsde La Rochelle, et de Pial- |>inson dans le département de la Dordogne: ce seraient les couches les plus amieiines de la foiiiialion crétacée ou les dernières de la période jurassique . On n'y a trouvé que des plantes marines , et des bois et des ra- meaux de Conifères. 2" Dans la craie chloritée ou greensand de l'Angleterre méridionale, des environs de Deauvais et des environs du Mans : on n'y a observé que des Cycadées ou des plantes marines. 3' D.ins la même formation en Scanie » oi'j M. Nilson a observé des feuilles dicoty- lédones mêlées à des feuilles deCycadites. 4" .\ Niederschœna, près de Freybcrg en S.ixe, couches analogues au greensand ou au qiiadersandslein , contenant des fossiles assez varies, ('ycadées, Conifères et Dicoty- lédones, particulièrement des Crednena. ;'i° Dans le quadersandstein de Bohème CJ de .Silésie,' à Blankenburg , à Tiéfenfurth à TeschcM , ctc , où ce grès est caractérisé |)ar la présence des feuilles dicotylédones du genre Credneria , par des Cycadées , et 372 YEG surtout par des Conifères assez variées, dé- crites par M. Corda dans l'ouvrage de Reuss sur la craie de la Bohême. 6" En France, dans les sables ferrugineux dépendant des grès verts, près de Grand- Pré, département des Ardennes, où M. Bu- vigtiier a trouvé deux végétaux fossiles très remarquables, une tige de fougère arbores- cente et un cône déjà observé en Angleterre dans la môme formation. Mais celte période a offert dans d'autres lieux, et dans des couches d'époques cer- tainement dirrérenies, seulement des végé- taux marins : tels sont surtout ces grès ou inacigno à fucoïdes caractérisés par les Chon- driles Targionii, œqualis , mlricalus , etc., désignés maintenant sous le nom de grès à fucoïdes ou de flysch , dont l'époque géolo- gique a longtemps été problématique, mais qu'on paraît s'accorder à considérer comme une formation distincte supérieure à la craie et inférieure aux couches les plus anciennes des terrains tertiaires. Ces grès à fucoïdes forment une époque bien distincte, qui paraît jusqu'à présent caractérisée seulement par des végétaux marins, et qui, sous le point de vue bota- nique du moins, formerait la ligne de dé- marcation entre les terrains crétacés et les terrains tertiaires ; car il est remarquable que les fucus qui s'y trouvent en si grand nombre ont peu de rapports avec ceux de la craie pro- prement dite, et n'en ont aucun avec ceux des couches les plus anciennes des terrains tertiaires, telles que celles de Monte-Bolca. D'après l'élude et la comparaison de ces fossiles provenant de sources si variées, on peut diviser la période crétacée en trois époques, dont la moyenne est la véritable époque crétacée; les autres, caractérisées presque uniquem* nt par des végétaux ma- rins , sont assez douteuses quant à leur véritable position géologique : l'une, plus ancienne que la craie, comprend seulement les lignites sous-crétacés des environs de La Rochelle et du département de la Dordogne ; l'autre, supérieure à la craie, correspond aux grès à fucoïdes. 1° ÉPOQUE SOUS-CRÉTACÉE. AUCUES. Cystoseiriles Partschii, Sternb. — Transylv. — filiformis, Sternb. — Ibid. VEG Laminaritesl tuberculalus , Sternb. — Ile d'Aix. Rhodomelites striclus, Sternb. — Ibid. Naïadées. Zosleriies Orbigniana, Brong. — Ile d'Aix. — Dellovisiana, Brong. — Ibid. — elongata, Brong. — Ibid. — lineala, Brong. — Ibid. Conifères. DracUyphyllumOrbignianum , Brong. — lie d'Aix. — Brardianwn, Brong. — Pialpinson. Cette petite flore est presque uniquement basée sur les plantes fossiles recueillies dans les lignites marins de l'île d'Aix, près de La Rochelle, décrits il y a longtemps par M. Fleuriau de Believuc. La différence des végétaux ne paraît pas permettre de rattacher celte flore à celle de la craie inférieure ou greensand , mais elle aura besoin d'être plus complètement étu- diée sous le double rapport de son époque géologique précise et de l'ensemble des es- pèces végétales qu'elle comprend. La plus abondante et la plus caractéristique de ces espèces est le lihodomcUles striclus dont les rameaux entre-croisés et mêlée aux Zos- leriies constituent la masse de ces lignites avec des bois de conifères qui n'ont pas eu - core été étudiés, et les petits rameaux fort rares du Brachyphyllum Orbignianum. J'ai rattaché à celle époque les deux Cystoseiriles décrits par M. de Slernberg, et indiqués par lui comme trouvés dans des couches entre des schistes jurassiques et la craie en Transylvanie. Celle flore fossile correspondrait-elle à une formation presque entièrement marine, mais contemporaine de l'époque wealdien ne? C'est ce que de nouvelles recherches pourront seules établir, mais ce que [fourri^it faiie supposer l'analogie des Bracliyphyllum dci deux époques. 2° ÉPOQUE CRÉTACÉE. Cryptogames amphigùncs. Algues. Conferviles fasciculata, Br. — Bornh., Angl — cpgragropiloides, Br. — Bornh. — Woodivardii, '^lant. — Angl., Norfolk. Sargassiles Lyngbianus, Br. — Bornh. Halyscrites Ikichii, Sternb.— Niederschœna, VEG Chondril^sfurciUalus,'Rœtn.—Si\e.,Beai\iy. — Mantelli, Rœm. — Saxe. — Targionii. Brong. — Beauv. — cylindricus, Slernb. — Teschen., Boh. Algues âouleuses. Fttcoides BrongniarlU, Mant. — Sussex. Cyltndrites de Gœppert , 3 espèces. Cryptogames acrogèncs. Fougères. Protopleris Singeri, Presl. — Silésie. — Buvignieri, Br. — Granpré. Pecoplerk Reichiana, Br. — Niederschœna. — slriala, Slernb. — Sahla. — bohemica , Corda. — Boh. — Zippei, Corda. — Boh. ■ — lobifolia. Corda. — Boh. Et 2 espèces nouvelles de Niederschœna. flionocotylédones. Palmiers. Flabellaria chamœropiloUa , Gœpç. — Silés. Palmaciles varians , Corda. — Boh. Dicotylédones gymnospermes. Cycadées. Cycadiles Nilssonianus, Br. — Scanie. Zamiles crelacea, Br. — Niederschœna. (Pteroph. crelaceum, Rossm.). Microzamia gibba. Corda. — Boh. Zamiostrobus ovatus, Gœpp. — Angl. — Sussexiensis, Gœpp. — Angl. ^ macrocephalus, Endl. — Angl. — familiaris [Amcnlum masc). — Duh. [Zamiles familiaris, Corda.) — Guerangeri {Am. masc). — Le Mans. Conifères. * Cupressinées. Widdriitglonites fastigialus, Endl.— Boh. Cryptomeria pritnœva. Corda. — Boh. ** Abiéline'es. Abieliles Benstedi, Gœpp. — oblongus, Lindl.— Lyme-Regis, Granpr. — exogyrus. Corda. — Boh. Pi7iiles Picussii, Corda. — Boh. Cunninghamiles oxycedrus , Sternb. — Niedçrschœna, — elegans. Corda. — Boh. — planifolius, Corda. — Boh. Dammariles albens, Gœpp. — Boh. — ci-assipes, Gœpp. — Silés. Araucarites aculifolius, Corda.— Boh. — crassifulius, Corda. — Boh. YÈG 3-;; 5 Eleoxijîon crelacewn, Brong. — Boh. {Pinus crelacca. Corda). Dicotylédones angiospermes. MvnicÉEs. Complonites? anliquus, Niiss. — Scan. Bétulacées. Alniles'i Friesii, Nilss. — Scan. CCPULIFÈRES. Carpinites arenaceus, Gœpp. — Silés. Salicinées. Saliciles'! V/ahlbergii, Nilss. — Sran. — Petzeldianus, Gœpp. — Silés. — fiagilifonnis, Zeuk. — Blankeiib. ACÉRINÉES. Acerilesl crelaccus, Nilss. — Scaiiie. JUGLANDÉES. Juglandites elegans, Gœpp. — Silés. Dicotylédones de famille ineertaîne Cfednerm m espècet que je n'ai pas pu les citer. Le Chondriles Targionii, ou peut-être une espèce distincte, mais très voisine, s'est seul présenté dans une autre formation, dans le greensand et le gauît de l'île de Wight, en Angleterre , d'après M. 1-ittoii, et dans cette même formation dans le département de l'Oise, d'après M. Graves. M. Kurr a aussi décrit et figuré sous ?e nom de Chondriles Bollensis un fucus du lias dont les formes très variées sont pres- que identiques &\ec\esChondrilesTargtonii, œqualis et difformis. VI. — PÉRIODE TERTIAIRE. L'ensemble des végétaux de celte période contemporaine de tous les dépôts tertiaires, et se continuant même encore dans la végéta- tion qui couvre la surface actuellede la terre, est un des plus caractérisés. L'abondance des Végétaux dicotylédons angiospermes, celle des Monocotylédones de diverses familles, mais surtout des Palmiers, pendant une partie du moins de cette période, la dis- tinguent immédiatement des périodes plus anciennes. Cependant les observations faites sur l'époque crétacée ont établi une sorte de transition entre les formes des époques secondaires et celles des époques tertiaires, qu'on ne présumait pas il y a quelques an- nées. Mais tandis qu'à cette époque les angiospermes paraissent égaler à peu près les gymnospermes dans la période tertiaire, elles les dépassent de beaucoup; tandis qu'a l'époque crétacée il y a encore des Cyoadées et des Conifères voisines des genres habi- tant les régions tropicales; pendant la pé- riode tertiaire les Cycadées paraissent manquer complètement en Europe, et les Conifères appartiennent à des genres des régions tempérées. Malgré cet ensemble de caractères com- muns à toute la période tertiaire, il y a évidemment des différences notables dans les formes génériqiies et spécifiques, et dans la prédominance de cerlaiiRs familles aux diverses époques de cette longue période. Mais ici nous éprouvons souvent des diffi- cultés graves pour établir le syncbrouiame des nombreuses formations locales qui con- stituent les divers terrains tertiaires. Dans VEG celle allribution des différentes localités où des fossiles végétaux ont été observés aux prini'ipalesdivisionsdela série tertiaire, je n'ai pas suivi exactement les bases ad- mises par M. Unger dans son Synopsis; je me suis beaucoup plus rapproché de la ré- partition adoptée par M. Raulin dans son mémoire sur les transformations de la flore de l'Europe centrale pendant la période tertiaire {Ann. se. nat., t. X, p. 193, oct. 1848), qui reporte à l'époque pliocène, ou la plus récente, plusieurs des formations classées par M. Ungcr dans la division moyenne ou miocène. Cependant, d'après des conseils de M. Élie de Beaumont, je n'ai pas placé tous les terrains de lignite de l'Allemagne dans la division pliocène, comme l'avait fait M. Raulin, ni tous dans la division miocène, comme M. Unger; mais, conformément à l'ancienne opinion de mon père, j'ai laissé les ligniles des bords de la Baltique, qui renferment du succin, dans la division inférieure des bassins anciens de Paris, Londres et Bruxelles, en les considé- rant comme contemporains des ligniles sois- soiinais; les ligniles des bords du Rhin, de la Welteravieet delà Weslphalie, sont ran- gés dans la division moyenne ou miocène; ceux, au contraire, de la Styrie et d'une partie de la Bohême, parmi les terrains récents ou pliocènes. Celte répartition s'accorde assez géné- ralement avec la nature des Végétaux qui y sont contenus. Un point important seul me laisse des doutes : ce sont les ligniles des environs de Francfort ou de la Welle- ravie, dont les plantes sont assez générale- ment analogues à celles d'OEningen et de Parlschlug en Styrie , quoique leur position géologique semble devoir les faire rapporter à un terrain plus ancien. Il est probable qu'une connaissance plus complète de ces divers gisements conduirait à une division en époques distinctes plus nombreuses; mais je crois que pour le mo- ment la division en trois époques princi- pales, que je désignerai avec la majorité des géologues sous les noms d'éocène, de mio- cène et de pliocène, sufût à la comparaison des changements successifs du règne végé- lal. J'indiquerai pour chacune d'elles les localités que j'ai cru devoir comprendre '>ous ces diverses désignations. VEG 375 Quant aux caractères généraux qui ré- sultent de l'examen comparatif deces flores, on voit d'abord que les nombres des espèces des grands embranchements se trouvent ainsi répartis dans ces trois flores. Cryptogames aniiihijciies . . . . acrogcnes Phanérogames. . . . nioiiocotylcilones . dicotylédones. . , . gyninospeimes. . angiospermes. . Totaux. Il faut remarquer seulement que dans la première colonne ou du terrain éocène, les fruits fossiles de l'Ile de Sheppey, dont une partie seulement est actuellement décrite par M. Bowerbank, ont une grande in- fluence sur les chiCfres des diverses divisions des Phanérogames, et que celle localité paraît tout à fait exceptionnelle, et nous offre peut-être un exemple du résultat de courants apportant de climats éloignés des fruits exotiques pour les accumuler sur un point des côtes de l'Europe. Sous ce point de vue, l'énumération des plantes de cette première époque n'est nulle- ment comparable à celle des autres époques, où j'ai évité même d'introduire le petit nombre de plantes fossiles des terrains tertiaires des régions équatoriales qui sont connues, pour me borner à comparer les flores tertiaires de l'Europe. Quant aux caractères tirés des formes vé- gétales pendant ces trois époques, les plus remarquables me paraissent: 1° Pour l'époque éocène, la présence, mais la rareté des Palmiers, bornés à un petit nombre d'espèces La prédominance des Algues et des Mo- nocotylédones marines qu'on doit attribuer à la grande étendue des terrains marins pendant cette époque. L'existence d'un grand nombre de formes extra-européennes, résultant surtout, du reste, de la présence des fruits fossiles de Sheppey. 2° Pour l'époque miocène, l'abondance des Palmiers dans la plupart des localités appartenant sans contestation à cette épo- 370 VEG LiLtACÉES. amilacites haslala, Brong. — Armissao. -— grandifolia, Ung. — Radoboj. Palmîers (16). Flahellaria lalania, Rossm. — Bohême. — rhapifolia, Slernb. — Hœriiig, Sniss. — oxyrachis, Ung. — Hoering. — verrucosa, Ung. — Hoering. — crassipes, Ung. — Hoering. — Martii, Ung. — Kœring. <— major, Ung. — Hoering. — Eœringiana, Ung. — Hoering. = — maxima, Ung. — RaJoboj. ' — Lamanonis, Brong. — Aix. Phœniciles pumila? Brong. — Le Puy. — speclabiUs, Ung. — Radoboj. ^ salicifolius, Ung. — Bohême. — angustifoUus, Ung. — Bohême. Endogeniles didymosolen, Spreng. •— Paris:. — per/bssMS, Ung. — Bohême. Dicotylédones gyMinospermes. Conifères. VaUilrites salicornioides, Brong. —Radoboj. (Tlmites salicornioides, Ung.) — Brongniartii, Endl. — Aix , Armissan, Hœring, Radoboj. Sequoiles taxiformis, Brong. — Arm., Hœr. (Cupressiles taxiformis, Ung., lab. 9.) Glyptoslrobiles Ungeri, Brong.— Hœring. {Cupressiles faxi/brmix, Ung., lab. 8.) — Parisiensis, Brong. — Meul. Par. {Mus- elles sqttamatus, Brong. prodr.) Abusetiles lanceolali, Ung. {Elate). — P.ad. — Ungeri, Endl. (Pinites). — Radoboj. (Pa- lœocedrus eMinctus, Ung.) — kordeaceus, Goepp. (Piniles). — Bohême. •— Auslriaca, Ung. [Elate). — Ibid. Piniles pseudoslrobus, Brong. — Armissan. — Saturni, Ung. — Radoboj. — oviformis, Endl. — Bohême. •— ovalus. Près!. — Bohême. Araucarii.es "i Goepperli, Presl. — Hœring. Sleoxylon acerosum, Brong. — Bohême. — Hœdlianum, Brong. — Bohême. Taxiles Tournalii, Brong. — Armissan. — Langsdorfii, Brong. — Lign. Weiter. Podocarpus macrophylla, Lindl. — Aix. Dicotylédones angÊospcrnies. MïinciiES. iomplonia grandifolia, Ung. — Radoboj. »- breviloba, Brong. — Hœring, VÊG — Idryandrœfolxa, Brong. — Armissac* Myrica quercina, Ung. — Radoboj. — inundala, Ung. — Radoboj. — banksiœfolia, Ung. — Hœring. — //œ;t>?g'iana,Ung. — Hœring. — acuminala, Ung. — Hœring. — 'ilongifolia, Ung. — Carniole. Bet'olinées. Belula Dryadam, Brong. — Armis., Radob. — Salzhausenensis, Goepp. — Lign. Wetc. Belulinium tenerum, Ung. — Autriche. Alnus Kefersteinii, Goepp. — Lign. Welter CCPCLIFÈRES. Quercus palœococcus, Ung. — Radoboj. — furcinervis, Ung. — Bohême. — cuspidata, Ung. — Bohème. Fagus allantica, Ung. — Radoboj. Carpinus macroptera, Brong. — Arm., Raé, — grandis, Ung. — Radoboj. — beluloides, Ung. — Gergovia. Ulmacées. Ulmus bicornis, Ung. — Radoboj. — prisca, Ung. — Radoboj. — Lamolhii, Pomel. — Gergovia. MORÉES. : Ficus hyperborea, Ung. — Radoboj. Platanées. Plalanusf grandifolia, Ung. — Radoboj. ; — digilala, Ung. — Radoboj. — jalrophœfolia, Ung. — Radoboj. — Hercules, Ung. — Radoboj, Armissan. Salicinées. Populus crenala, Ung. — Radoboj. — Leuce, Ung. — Bohême. Laurinées. Daphnogene cinnamomeifolia, Ung. — Rad... Bohême. — paradisiaca, Ung. — Radoboj. — relicta, Ung. — Radoboj. Laurus camphora ? Crois. — Gergovia. — dulcis? Lindl. — Aix. Ombellifères. Pimpinelliles Zizioïdes, Ung. — Radobt'j. Haloragées. Myriophylliles capilllfolius, Ung. — Radob. COMBRÉTACÉES. Getonia petreœformîs, Ung. — Radoboj. Terminalta Radobojensis, Ung. — Radoboj. — miocenica, Ung. — Radoboj. Calvcanthées. Calyca7Ulius Draunii, Brong. — Lign. Welt VEG tits fragments dont il a déterminé les rap- ports avec beaucoup de sagacité et d'exacti- tude. Avec les matériaux recueillis dans ces di- verses localités, mais dont la plupart sont encore inédits, on pourra construire la flore de l'époque éocène, dont la liste suivante, comprenant seulement les espèces décrites ou du moins déterminées, n'eit qu'une ébauche. FLORE DE. LÉPOQUE ÉOCÉNE. Cryptogames ainphigcncs. Algues. Confervites Ihorcœformis, Brong. — Bolca. Caulerpites Agardhiana, Brong. — Bolca. — pinnatifida , Brong. — Bolca. Zonariles (labellaris, Sternh. — Bolca. — muUifidus, Sternb. — Salcédo, Vie. Gigarlinites oblusus, Brong. — Bolca. SyhœrococcUes Bcaumonlianus , Br. — Paris. [Fucoides Bcaumonlianus, Pomel.) Cliondrites Dufresnoyi, Pomel. — Paris. Delesseriles Lamourouxii, St. — Bolca. — spathulatus, Sternb. — Boira. — Derlrandi, Sternb. — Bolca. — Gazolanus, Sternb. — Bolca. Corallinites Pomelii, Brong. — Paris. Champignons. Sporotrichilcs helerospermus, Gœpp. — Suce. Pczizites candidus, Gœpp. — Suce. Ihjsleritcs opegraphoides, Gœpp. — Suce. CryptogaBnes acrogèncs. Hépatiques. Marchanlites Sezannensis, Br. — Sézanne. Jungennanniles ^^eesianus, Gœpp. — Suce. — transversus, Gœpp. — Suce. — conlorlus, Gœpp. — Suce. Mousses. Muselles scrralus, Gœpp. — Suce. — apiculalus, Gœpp. — Suce. — confertus, Gœpp. — Suce. — dubius, Gœpp. — Suce. — hirsulissimus, Gœpp. — Suce. Fougères. Pccopleris Ilumboldliana, Gœpp. — Suce. — Pomelii, Brong. — Sezaime. Tœniopleris Berlrandi, Brong. — Vicent. Âsplenium Wegmanni, Brong. — Sézanne. Polypodiles Ihelypleroides Brong. — Sea. YÈG 377 Équisktacées. Equiselum slcllarc, Poniel. — Oise. Characées. Chara helictcres, Brong. — Paris. — tuboxulosa, Lyell. — Wight. — Lemani, Brong. — Paris. Monoeo«y!<:-<ïones. Naïades -(15). Cauliniles Parisiensis, Rrong. — Pari». — grandis, Pomel. — Paris. — Brongniartii, Pomel. — Paris. — nodosus, Uiig. — Paris. — ambiguus, Ung. — Paris. — cymodoceites, Pomel. — Paris. — hcrbaceus, Pomel. — Paris. — zosteroides, Pomel. — Paris. Zosteriles tœniœformis, Brong. — Vicent. — enervis, Brong. — Paris. Halochloris cymadocœoides, Ung. — Bulca. Polamogslon li;ilonis, Ung. — Bolca. — naiadum, Ung. — Bolca. — muUinervis, Brong. — Paris. Carpolilhes Websleri, Brong. — Wight. {Carp. Ihaliclroides, var. a, Brong.) NiPACÉES. Nipadilcs, Bowerb. 13 espèces de l'île de Sheppey, dont 2, aussi dans le te;rain tertiaire de Bruxelles. Palmiicrs (5). Flabellaria Parisiensis, Brong. — Paris. — rhapifolia, Slernb. — Vinacourt, Somme. — maxima, Ung. — Oise, Grisolle. Palmacites echinatus, Brong. — Boissons. — annulalus, Brong. — Paris. Dicotylédones gjEîJtiiospcrmes. Conifères. • Cupressine'es. Juniperiles Harlmannianus, Gœpp. — Suce Thuyles Klinsmannianus, Gœpp. — Suce. — Mengeanus, Gœpp. — Suce. — Breynianus, Gœpp. — Suce. — Kleinianus, Gœpp. — Suce. — Ungerianus, Gœpp. — suce. Cupressites Brongniartii, Gœpp. — Suce, — Linkianus, Gœpp. — Suce. — Bockianus, Gœpp. — Suce. Callilriles Brongniartii, Endl. — Parij. — curlus, Endl. — Sheppey. — Comploni, Endl. — Sheppey. 378 VEG CallUriles thuioides, Endl. — Sheppey. — crassus, Brong. — Sheppey. Frenelites recurvatus, Endl. — Sheppey. — subfusiformis, Endl. —Sheppey. -» globosus , Brong. — Sheppey. — elongalus, Brong. — Sheppey. Solenostrobus subangulalus, Endl. — Shep. — corrugalns, Endl. — Sheppey. — sulcalus, Endl. — Sheppey. ■ — semiplotus, Endl. — Sheppey. "- tessellalus, Brong. — Sheppey. ** Abiélinées. Abielites obtusifolius, Gœpp. — Suce. — geanlhracis, Gœpp. — Lign. Siies. — Wredenmus, Gœpp. — Suce. — Reichianus, Goœpp. — Suce. Finîtes Defrancii, Brong. — Paris. — macrolepis, Brong. — Paris. — rigidus, Gœpp. — Suce. — lignilum, Gœpp. — Lign. Saxe. — cvoideus, Gœpp. — Silésie. — Thomassianus, Gœpp. — Ligniles. — brachylepis , Gœpp. — Ligniles. Peuce succinifera, Endl. — Suce. *** Taxinées. Taxites acicnlaris, Brong. — Lign. Cassel. — Langdorffii, Brong. — Lign. Wetter. — diversifulius, Brong. — Lign. Cassel. — affinis , Gœpp. — Lign. Taxoxylon Ayckei, Dng. — Lign. Silésie. **** Gnélacées. Ephedrites Jonianus, Gœpp. — Suce. Dicotylédones angiospermes. BÉTULACKE9. Aînussiiccineus, Gœpp. — Suce. Belulinum parisiense, Ung. — Paris. GuPULlFÈnES. Quercus Meyerianus, Gœpp. — Suce. Carpiniles dubius, Gœpp. — Lign. JOGLANDEKS. Jugions venlricom, Brong. — Lign.Pomér. — Schweiggeri, Gœpp. — Lign. Prusse. — Hagenianus, Gœpp. — Lign. Prusse. Ulmacees. Vlmus llrongniarUt, Pomel. — Paris. Protéacées. Petrophfjllindes, Bowerb. 7 espèces dePîlede Sheppey. Légumineuses. Léguminosiles. . . . IS'J espèces de fruits Xilynoprionites. . . 2 [ de Fahoidea 25j l'île de Sheppey. VEG OEnothérées. Trapa Ârelhusœ, Ung. — Bolca. CUCORBITACÉES. Cucumiles variabilis, Bow. — Sheppey. Sapindacées. Cupanioides, Bowerb. — 8 esp. de Sheppey. Malvacées. Highlea, Bowerb. — 10 esp. de Sheppey. Ébicacées? Dermatophyllites , Gœpp. — 9 espèces dan» leSuccin. Familles douteuses. Phyllites 10 espèces. Antholithes 4 — Carpolithes 8 — Les caractères les plus remarquables de celte flore sont : 1" La grande quantité d'Al- gues et de Naïades marines, caractères en rapport avec l'étendue et la puissance des Tormations marines de cette époque. 2° Le grand nombre des conifères, ap- partenant la plupart à des genres encore existant, mais parmi lesquelles les Cupres- sinées paraissent prédominer, surtout si l'on admet comme appartenant bien positive- ment à cette famille les divers fruits de l'île Sheppey, que M. Bowerbank a décrits sous le nom de Cupressinites . et dont M. Endli» cher a formé les genres Callitrites, Frêne- lites et Solenostrobus. Si ces fruits appar- tiennent réellement à la végétation euro- péenne, ils indiquent des formes génériques très particulières, et probablement entière- ment détruites. 3° L'existence de plusieurs grandes es- pèces de Palmiers, également démontrée par la présence de leurs feuilles et de leurs tiges. ÉPOQUE MIOCÈNE. Cette époque moyenne des terrains ter- tiaires me paraît comprendre les localités suivantes parmi celles qui ont fourni des matériaux pour l'étude de la végétation de la période tertiaire : 1" Aux environs de Paris, les grès supérieurs ou de Fontaine- bleau et les meulières (meul. Par.) qui cou- ronnent nos coteaux; 2° les grès avec em- preintes des environs du Mans et d'Angers, et probablement ceux de Bergerac, dépar- tement de la Dordogne; 3» une partie des terrains tertiaires de l'Auvergne, etparticu- VÊG lièrement ceux de la monlagnede Gergovia, terrains qui, par leurs empreintes, paraissent plus anciens que ceux de Menât, mais qui appartiennent peut-être tous à divers étages de l'époque pliocène; 4" les terrains d'eau douce d'Armissan, près Narbonne, le gypse d'Ail en Provence, les lignites de la Pro- vence, dont les fossiles végétaux sont à peine connus; enfin les formations lacustres, ri- ches en bois de Palmiers et en tiges mono- cotylédonesfasciculéesde la haute Provence, près d'Apt et de Castellane; 5° une partie des terrains tertiaires d'Italie, et particu- lièrement ceux de la Superga, près Turin; 6* la mollasse de Suisse avec ses lignites à Lausanne, Kœpfnac, Horgen, contenant des testes de Palmiers. 7° Les lignites des bords du Rhin près de Cologne et de Bonn, à Friesborf, Liblar, etc., renfermant quelquefois des bois de Pal- miers, et ceux de la Wettéravie à Nidda, près Francfort, et autres lieux; ainsi que ceux du Meisner près Cassel, qui tous pa- raissent d'une même époque, quoique ceux àe la Wettéravie, par l'abondance de cer- tains genres de Dicotylédones, tels que les Juglans et les Acei; et même par plusieurs cas d'identité spécifique, semblentse rap- procher davantage de la flore pliocène. 8° Une partie des lignites de la Bohème, et particulièrement ceux d'Allsaltel, dont les fossiles décrits par M. de Sternberg et M. Rossmaessier s'accordent généralement avec ceux des autres localités déjà citées. D'autres lignites de Bohème, ceux de Bilin, et de Gomoihau en particulier, rentrent com- plètement dans la flore pliocène, 9" Hœriiig en Tyrol , et Radoboj en Croa- tie, dont M. Unger a si bien fait connaître les nombreuses empreintes dans son Chlo- lis protogœa. et qui sont devenues presque le type de la flore miocène. A l'exception des terrains de lignite des environs de Cassel et de Francfort, dont les espèces ont souvent des rapports nombreux avec celles d'OKiiingen et de Parschlug, et qui rentreront peut-être plutôt dans la flore pliocène, les diverses localités que je viensde citer ont de nombreux rapports entre elles quanta leurs fossiles végétaux. Ainsi, le iVi/m- p'iea Arettmxm se trouve dans les meulières àe Paris et dans les marnes d'Armissan ; les Flabeilaiia rhupifoUael maxima se relrou- VEG .*Î79 vent à Hoering en Tyrol , à Radoboj e:» Croatie, et dans les grès supérieurs des en- virons d'Angers et de Périgueux. Le Callitriles BrongniailU, Endl., se ren- contre également dans les terrains d'Armis- san, d'Aix en Provence, de Hœring et de Radoboj. Enfin , le Steinhauera globosa des lignites d'Altsattel, en Bohême se trouve aussi dans les grès des environs du Mans, et le PlalcDius hercules de Radoboj, en Croatie, ma <'t6 envoyé d'Arnissan, près Narbonne, par M. Tournai. Ces faits se multiplieront probablement par une étude plus attentive des diverses localités, mais ils laissent déjà peu de doute sur le synchronisme de la plupart de ces formations locales. FLORE DES TERRAINS MIOCÈNES. Cryptogames amphîgvncs. Algues. Cysloseiriles communis, Ung. — Radoboj. — gracilis, Ung. — Radoboj. — Helii, Ung. — Radoboj. pha rococcites carlilagineus, Ung. — Rad. Champignons. Hysteriteslabyrintliiformis, Ung. — Rad. Xylomites umbilicatus, Ung. — Radoboj. Cryptogames acrogène!». Mousses. Musciles Tou7-nalii, Broog. — Armissan. FouGÈnES. Filicites polybotrya, Brong. — Armissan. Characées. Chara medicaginula, Brong. — Meul. Par. — prisca, Ung. — Radoboj. Monocotylédones. Naiadées. Zosterites marina, Ung. — Radoboj. Caulinites Radobojensis, Ung. — Rad. — nodosus, Ung. — Radoboj. Ruppia Pannonica, Ung. — Radoboj. Carpolilhes Ihalictroides ^ Brong. — M. Par, Graminées. Culmites anomalus, Brong. — Meul. Par, — Gœpperli, Munst. — Bohême. Bambusium sepuUum, Ung. — Radoboj. 380 VEG que; l'existence d'un assez grand nombre de formes non européennes, et parliculière- nient da genre Sleinhauora , qui me paraît une riibiacée voisine des Naudea , trouvée dans plusieurs localités de ces terrains. 3° Pour l'époque pliocène, la grande pré- dominance et la variété des Dicotylédones , la rareté des Monocotylédones et l'absence surtoutdes Palmiers; enflri l'analogie géné- rale des formes de ces plantes avec celles des régions tempérées de l'Europe, de l'Amé- rique septentrionale et du Japon. Un caractère remarquable des flores de ces trois époques , mais qui devient plus frappant encore pour celle dernière, dans laquelle les plantes dicotylédones sont plus nombreuses, c'est l'absence des familles les plus nombreuses et les plus caractéristiques de la division des gamopétales. Ainsi, au milieu des empreintes si nombreuses de Partschlug, d'OEningen , de Hœrring , de Radoboj, etc., rien n'annonce l'existence des Composées, des Campanulacées , des Personiiées , des Labices> des Solanées, des Boraginées, etc. Los seules monopétales citées en grand nombre sont des Ericacées, des Ilicinées, quelques Sapotées et Styracées, familles qui tiennent presque autant des dialypétales que des gamopétales. Dans la flore miocène seulement, on in- dique plusieurs Apocynées et le genre de Rubiacées que je citais plus haut. r ÉPOQUE ÉOCÈNE. Cette époque, dans ses limites les plus précises, comprend l'argile plastique avec ses ligniles, le calcaire grossier parisien et le gypse qui le surmonte dans ce même bas- Biu ; maisje n'ai pas cru devoir en séparer pour le moment quelques formations qui, d'après les travaux des géologues modernes, Bont placées entre le terrain crétacé et les parties inférieures des terrains que nous venons d'indiquer : tels sont les terrains !iummulitiques du Vicentin , comprenant le célèbre gisement de Monte-Boka , et probablement quelques localités voisines, telles que Salcedo , d.ms le Viceiilin. J'ai joint aussi à celle flore des terrains éocénes une localité fort remarquable du bassin de Paris, dont les rapports avec les couches tertiaires ne sont pas encore par- VEG faitement déterminés : ce sont les couches de l'espèce de travertin ancien qui, près de Sézanne, renferment de nombreux fossiles végétaux encore non décrits et dont je si- gnalerai ici les plus remarquables. Ces plantes sont du reste fort particulières, et appartiennent probablement à une flore spéciale, à moins que ces différences ne tien- nent à une diversité de station. Outre les diverses membres du terraie éocène proprement dit du bassin de Paris, je comprends dans celte flore les fossiles du même terrain, en Angleterre, à l'île de Wight , et à rîle de Sheppey , dans le bassin de Londres. Ces derniers fossiles, consistant presque uniquement en fruits transformés en pyrite , constituent un en- semble qui n'a pas d'analogue sur d'au- tres points des bassins tertiaires de l'Europe, non seulement par le nombre et par la di- versité de ces fruits , mais par leurs carac- tères tout spéciaux qui les éloignent beau- coup des plantes dont on trouve les feuilles dans les autres couches delà même époque géologique. Tout porterait donc à penser que ces fruits, quoique appartenant à des plantes contemporaines des dépôts corènes d'Europe, ont été apportés des contrées éloignées par des courants marins, comme des fruits sont encore apportés des régions équatorialesde l'Amérique sur les côtes d'Ir- lande ou de Norwége par le grand courant de l'Atlantique. Le dépôt de l'île de Sheppey paraît doncun cas accidentel dans les dépôts éocènes , et le bassin de Paris ne présente aucun de ces fossiles. Le bassin tertiaire de la Belgique qui fait suite à celui de Londres, a offert, près de Bruxelles, quelques fruits fossiles très peu nombreux , mais qui paraissent identiques avec un des genres les plus abondants à Sheppey. Ce sont des Nipaditcs considérés d'abord comme une espèce de Coco , sous le nom de Cocos Burtini. Enfin, d'après l'avis de mon savant con- frère M. Elle de Beaumont, j'ai compris, dans celle même flore, les plantes contenues dans les ligniles des bords de la Balli(]ue et de la Pornéramie , si riches eu succin dans lesquels ces Végétaux ont souvent été conservés. C'est aux travaux de M. Gœppert qu'on doit la connaissance de ces Végétaux représentés le plus souvent par de très [le- VEG LÉGUMINEUSES. Phaseolilea cassiœfoUa, Ung. — Radoboj. Desmodophijlluin adoplivum, Ung. — Rad. — viticinoides, Ung. — Radoboj. Dolichiles Europœus^ Ung. — Radoboj. — maximus, Ung. — Radoboj. Erijlhrina sepulta, Ung. — Radoboj. Adelocercis Radobojana, Ung. — Radoboj. liaiihinia deslrucla, Ung. — Radoboj. Mimoùtes borealis, Ung. — Hœring. Acacia dhperma, Ung. — Radoboj. Anacaiidiées. lihus stygia, Ung. — Radoboj. — Pijrrhœ, Ung. — Radoboj. — Rhadamanti, Ung. — Radoboj. Zanthoxïlées. taruhoxijlon Euiopœum, Ung. — Radoboj. JUGLANDÉES. JugJans nux taurbiensis, Brong. — Turin. — vcntricosa, Brong. — Lign. Wetteravie. — acuminala, A. Ilraun. — Lign. Weller. — lœvigala, Brong. — Lign. Welleravie. — coslatus, Sternb. — Bohème. — minor, Slernb. — Bohême. Rhamnées. Rhamnus deperdilus, Ung. — Radoboj. Ceanothus polymorvlius, Ung. — Radoboj. ACÉniNÉES. Acer campyloplerix, Ung. — Radoboj. — euplerigium, Ung. — Radoboj. — pegashium, Ung. — Radoboj. — megalopterix, Ung. — Radoboj. — tricuspidalu7n,\. Braun. — Lign. Weller. NVJIVIII'ACÉES. I^ijuiphea Arelhusx , Brong. — Armis., MeuL Paris. Apocynhes. Echilonium superstcs, Ung. — Radoboj. — microspermum, Ung. — Radoboj. Nerilinium dubium, Ung. — Radoboj. — lungifolium, Ung. — Radoboj. Pluma ia flos Satumi, Ung. — Radoboj. Apocinophijllum sessile , Ung. — Radoboj. — lanceolalum, Ung. — Radoboj. RUBIACEES. Sleinhauera subglobosa, Slernb. — Bohême, grès du Mans. — oblonga, Slernb. — Bohême. Les caraclères les plus frappants de cette époque consistent dans le mélange de for- mes exotiques propres actuellement à des YEG 381 r(ochesau\e me paraissent oflrir une flore très analogue à celles d'OEningen et de Parschlug. Quant aux marnes de Gcrgovia et de Mcrdogne, prés de Clermont, j'ai cru devoir plutôt les rlnsser dans l'époque miocène; mais cette question ne pourra être résolue que par une détermination plus attentive des espèces qu'elles renferment. La flore suivante, qui récapitule toutce quiest décrit ou dénommé deces terrains, estcependani essenliellemcnt basée, comme on peut le voir par les indi- cations des localités, sur les deux bassins de Parschlug et d'Œningen. FLORE DES TERRAINS PLIOCÈNES. Cryptogames ampiiigènes. Algues. Conferviles bilinicus, Ung. — Bilin. Spliœrococcites ? sirioliittis, Slernb, — Italie. Champignons. ^it/loinites rnaculatns, Ung. — Parschlng. — titberciilaliis , Ung. — Par.-chi. Sphœriles punciiformU, Unj;. — Parschl. — disciformis, Ung. — Parschl. Cryptogames acrogènes. Muiciles Schimperi, Ung — Parschl. . Fougères. Adiuniitm renalum , Ung. — Parschl. Pteris Parhclilugiana, Ung. — Parschl. Goniopterites stiriacus, Drong — Amfels. Tœniopieris deniata, Goepp.— Tœppl., Boh. VEG LrcOPODlACÉES. Isoeiiies Kraunii, Ung. — Equisétacées. Equistium Braunii, Ung. OEn., Parschlug. OEn., Pars. Monocotylédones. Naïades. Polariiogeion genicidalus, BrauD. — 0E&. Graminék-;. Culiniies arundinaceus, Ung. — Parschl. Cypéracées. Cyperites teruarius , Ung. — Parschl. LiLIACÉES. Smilaciies sagiilata, Ung. — Parschl. Dicotylédones gymnospcrmeA. Conifères. * Cupressinées. Callitriles Brongnianii , Endl. — Parschl. — gracilis , Brong. — Comothau. fViddriiigloniles Utigeri , Endl. — Parschl. Taxodites Eiiropœus, Brong. — Grèce, Bilin. — Œ)n)ige)isis, Ung. — OEn., Parschl. — ditbius, Presl. — Bilin. T/iuioxidonjuniperiinim,Vng. — Sljr., Aulr. — amùigiuim , Ung. — Styrie. — peucinum. Ung. — Lesbos. *' Abiéiinécs. Abietiies Oceanines , Ung. — Parschlug. — buhamodes , Ung. — Parschlug. — leuce, Ung. — l'arschl. Piniles Coiliianits, Ung. — Parscbl. — fiircaïus, Ung. — Parschl. — hepios, Ung. — Parschl. — cenirolos , Ung. — Parschl. — œquimonianifi , Goepp. — Styrie. — Haidwgeri , Ung. — Styrie. — Hampeumis , Ung. — Styrie. — Coriesii, Brong.— Plaisantin. — Caiiarienais , Lindl. — Espagne. PeuceLesbia, Ung. — Ile Lesbos. Eleoxylon acerosum, Brong. — Styrie. — Paiinonicum, hrong. — Hongrie. — Hœdlianum , Brong. — Styrie. — regitlare, Brong. — Hongrie. **• Taxinées. Taxiles temtijolius, Brong. — Comothau. — carbonaiius, Munst. — Lign. Bavière. — Rosiltornii, Ung. — Lign. Carinth. 7'axoxylum Gœpperti, Ung. — Hongrie. — priscim , Ung. — Styrie, Hongrie. Satisburia adiaiuoides , Ung. — Italie* VEG Dicot^rlédones angiospermes. Myricées. Compiouia acutiloba , Brong. — Bilin. — iJhningensis, A. Braun OED.,Parschlug. — ulmifolia , Ung. — Parsch. — ^aciiiiaia, Ung. — Parsih. Ulyrica deperdita , Ung. — Parschl. bÉTULACÉES. Bctula Dryadum, Brong. — Parschlug. — mucropiera, Ung. — Bilin. Alnus Kefersteinii, Gœpp. — Bilin. — gracilis, Ung. — Bilin. — suaveolens, Viv. — Slradella. — nosiralum, Ung. — Slyrie. CUPULIFÈRES. Quercus Bilinica, Ung — Bilin. — serra, Ung. — Parschlug. — ligiiitum, Ung. — Parschl. — aspera, Ung. — Parschl. — Hamadryadum, Ung. — Parschl. — chlorophylli, Ung. — Parschl. — Daplmes, Ung — Parschl. — elœna, Ung. — Parschl. — Drymeja, Ung. — Parschl., Stradella. — iMediierranea, Ung. — Parschlug. — Zoioaslri, Ung. — Parschl. — cyclophylla, Ung. — Parschl. — myrlilloides, Ung. — Par.su, ou qui du moins ne forment pas de lignes saillantes à leursurtace, comme lefonl les nervures propremeiitdiles. (D. G.) 'VEL;iîA. BOT. — VOii. VÉLÉE. "VELAGA.BOT. PH. — Adanson avaitétabli sous ce nom un genre qui n'a pas été con- servé, et qui forme une simple section parmi les l'tcrospernium Schreb., de la famille des Bytuiériacées. ^D. G.) VELAGUIDA. bot. ph. — Nom vulgaire fl'un Chêne en Grèce. (D. G.) VELA\EDE. BOT. ph. — Nom que por- tent dans le commerce les cupules du Chêne Velani. (D. G.) VÉLANÏ. BOT. PH. — Nom d'une espèce de Chêne. (D. G.) V'ELAR. BOT. PH. — Nom français du genre Erysimum. i'oy. erysimum. (D. G.) *VELASQUEZIA. bot. ph. — Genre pro- posé par Bertoloni, qui rentre comme syno- nyme dans les Triplaris , Lin. (D. G.) . VELATE, Velalcs. moll. — Genre créé par Moriifort pour une espèce fossile [Nenta perver!:a, Gmel.), qui appartient réellement au genre Néiite. (E Ba.) VÉLÉE. Felœa. bot. ph. — Genre de la famille des Ombellifères , .sous ordre des Campylospermécs, tribu des Sandicinées , VEL formé par De Candolle {Mémoir. V, p. 6Î, lab. 2, fig. 2; Prodrom., vol. IV, p. 231) pour une plante herbacée, glabre, rameuse, du Mexique, qui avait éié nommée Ligusti- cum toluccense par M. Kunlh (in Uumb. e Bonpl., Nov. gêner, el spec. , lab. 422), c qui est devenue le Felœa loluccensis, DC. Plus récemment M. Benlham en a décrit une nouvelle espèce, qu'il a nommée F. dectimbens. (D. G.) VÉLELLE. Felella. acal. — Imperalo et Columna paraissent être les auteurs quj aient les premiers parlé des animaux cu- rieux qui constituent le genre Velella. Pa- triih Browne, dans son Histoire de la Ja- maïque , l'établit d'abord sous le nom do Phyllodoce; Dana le distingua sous celui A' Armenislarus ; Forskahl créa, pour com- prendre les mêmes animaux, la dénomina- tion d'ilololhuria, appliquée depuis à des Zoophytes très dinérenls; Lœfling en (it une Méduse qu'il distingua par l'épithètc de \'clella ; Lamarelc, enfin , prenant celle épilliele pour nom générique, forma le genre Vétcllc tel qu'il est compris aujour- d'hui. Cuvier place les l"e'/e//es près des Porpites etajjrès elles, dans son ordre des Aealèphcs simples. Comme les Porpiies, les Vélellesonta la face inférieure du corps une iiouche centrale en forme de prolongement i)roboscidiforme, et entourée d'a|)pendi(cg aplani., n° 447) pour de petites plantes herbacées annuelles , propres à la région méditerra- néenne, dont les fleurs pentandres ou hexan- dres , de couleur rosée très délicate, sont portées sur des pédoncules nus, très roides. Le Velezia ng'îda. Lin., se trouve dans no« déparlements les plus méridionaux et dans l'île de Crète. (D. G.) VELIA, INS. — Genre de la famille des Hydroméirides, groupe des Véliites, de l'or- dre des Hémiptères, établi par Latreille et adopté par tous les entomologistes. On con- naît deux espèces de ce genre: les V. riuu- lorum et V. currens, Fabr. (Bl.) VÉLIDES ET VÉLIERS. ins.— l'oy. ve- tiiTEs. (Bl.) *VELIÏTES. Fe/ii7œ. INS. —Groupe de la famille des Hydrométrides, de l'ordre des Hémiptère.s, caractérisé par des pattes inler- médiaires et postérieures écartées à leur in- sertion; des cuisses courtes et épaisses; des tarses ayant leurs crochets insérés dans une ëchancrure avant l'extrémité du dernier ar- ticle. Ce groupe ne comprend actuellement que les deux genres Velia et Microvelia. Les Véliites se trouvent à la surface des eaux tranquilles où on les voit glisser comme le font les Hydrométrides en général. (Bl.) TELLA. Vella. bot. ph. — Genre de la famille des Crucifères, sous-ordre des Or- Ihoplocées, tribu des Vellées, formé primi- tivement par Linné, mais restreint succes- sivement par la suppression de deux espèces qui sont devenues les types des genres Bo- VEL 387 leum, Desv., et CarricWera, DC, et réduit ainsi à une seule espèce, arbrisseau d'Es- pagne, rameux, à grandes fleurs jaunes en grappes, qu'une certaine ressemblance d'as- pect avec certains Cytises a fait nomme» Vella psoido-cylisus. Lin. (D. G.) VELI.ÉES. VeUeœ, bot. ph. — Tribu de la famille des Crucifères [voy. ce mot), ain^i nommée du genre Vella qui lui sert de type. (Ad. J.) VELLEIE. VeUeja. bot. pu. — Genre de la famille des Goodéniacées , formé par Smith (in Transact. of the Linn. Society, vol. iV, p. 217) pour des plantes herbacées acaules, indigènes de la Nouvelle-Hollande. On en connaît aujourd'hui sept espèces, que M. Rob. Brown divise en deux sections, ieo Menaceras et les vraies Velleia. (D. G.) *VELLEILS. INS.— Leach, Mannerlieim {Brachélylres, p. 19), Stephens (111., V, 201), B.-D., Lac, Dej., etc., synonyme pour Erichson {Gen. et spec. Slaphyl., 523) de Quedius. L'espèce rapportée au genre par ces divers auteurs est le St.dilalalus, F., es[)èce fort rare, et qui vit dans les nids de Fre- lons. :c.) *VELLETÏA. moll.-- Genre de Mollus- ques Gastéropodes, du groupe des Ancyles, formé par Gray (Sow., Conch. Mam., éd.L', 1842). (E.Ba.) VEÏ.rOSIE. Fe//osia (dédié à Velluso ). EOT. m. — Genre qui sert de type à la petite famille des Vellosiées , formé par M. .Mar-. tins {Nuv. gêner, cl spec, vol. 1, p. J3; par la réunion des Xsrop/iy/a Commers. avec les Vellosia proprement dits de Vandeili. Les végétaux qui le forment croissent presque tous au Brésil , particulièrement sur les montaj^nes de la province des Diamants. Leurs tiges, généralement dichotonies, fru- tescentes ou arborescentes, porieiU de» feuilles linéaires ou linéaires- lancéolées , roides, agglutinées à leur base par une ma- tière résineuse. Leurs fleurs sont grandes., blanches, bleues ou violacées, hexandresou polyandres, et le tube de leur périantlie est généralement hérissé de poils roides. On eo connaît un assez grand nombre d'espèces „ dont la plupart ont été décrites et figurées dans les beaux ouvrages de MM. PohI et Marlius. (U. G.) VELLOSiÉES. BOT. PH. — roy. bkobk- UACÉE.S. 388 VE! •VELORITA.MOLi,.— Genred'Acéphaies fin groupe des Cardincés, établi p.ir Gray (Syn. Brit. Mus., 1810). (E. Ba.) «VELOURS, VELOUTÉ. Vclumen, Ve- Intinus. bot. — Les botanistes donnent le nom de velours à l'assennblage de poils ser- rés, mous, courts et ras que présente la sur- face de certains organes, De là ils appellent veloutés les organes qui présentent une vil- losilé de ce genre. L'adjectif velulinus est devenu spécifique pour quelques espèces de |»lantes. (D. G.) VELTHE'IUIIE. Feltheimia. bot. ph. — Genre de la famille des Liliacées, sousordre des Asphodélées , tribu des Hyacinthées, formé par Gleditsch {in Act. Acad. Berol., 1769, pag. 66) pour des plantes bulbeuses, du cap de Bonne-Espérance, que Linné avait classées parmi les Alelris. Ces plantes ont les feuilles radicales lancéolées, ondulées sur les bords, et la hampe terminée par une grappe de fleurs penchées ou pendantes, cyliïîdracées-tubulées. On en connaît deux espèces, qui sont cultivées comme plantes d'ornement : l'une est la Veltiieimie a FEUILLES VEiiTES, Vellhcimia viridifolia, Jacq. ( Alelris capensls Lin. ) , dont la grappe est grosse et bien fournie de fleurs, lon- gues de 4 ou 5 centimètres; l'autre est la Veltheimie glauque, /'"etihehniaglatica, Jacq., dont la grappe et les fleurs sont plus petites. L'une et l'autre ont les fleurs d'un rose vif mêlé de pourpre, d'une odeur peu agréable. Elles sont d'orangerie. On les mul' tiplie par leurs caïeux. (D. G.) VELTIS. BOT. PH. — G. proposé par Adan- soii pour une Centaurée, et non adopté. *VELU. Villosus. BOT. — Ce mot s'ap- plique dans un sens vague à tout organe couvert de poils ; mais aussi on le donne plus particulièrement à ceux dont les poils sont assez longs, mous, un peu clair-semés, et ne formant ni coton ni simple duvet. VELUTINE. Felulina. moll. — Gray établit ce genre pour une coquille des côtes de la Manche, le Huila Velutinaàe Mijller, et "e plaça près des Sigarels et des Crypio- stomes, en le faisant suivre des Cabochons, indiquant ainsi des affinités que l'on a plus ou moins méconnues et rompues. C'est vraisemblablement dans la famille des Ca- pulo'îdes de Cuvier que la Vélutine doit l)rcndre place, plus près des Cabochons que YEN oes Sigarels, en raison de l'absence, chej les premiers , d'un opercule que possèdent au contraire les Sigarels. Une seule espèce peut être rapportée avec certitude à ce genre; c'est la Vélutine capuloïde, Blainv., mollus- que des côtes d'Angleterre, trouvé sur les côtes de France par MM. Milne Edwards el Audouin, et confondu par Lamarck ave le Sigaret déprimé. (E. Da.) VELVOTTE. BOT. ph. — Nom vulgaire que porte la Linaria spuria, et aussi, mais plus rarement, la Veronica arvensis. (D. G.) VEMME. poiss. — Nom vulgaire d'une Corégone, Coregonus albula, Cuv. (E. Ba.) VENAIVA. BOT. PH. — Genre proposé par Lamarck pour une plante de Mad.igascar, et qui rentre comme synonyme dans le geiire Brexia Dupetit-Thouars, type unique de la famille des Brexiacécs d'EndIicher. (D.G.) *VÉ1\ÉGASIE. Venegasia{Aéà\é an père Venegas, religieux espagnol), bot. ph. — G. delà famille des Composées, tribu des Séné- cionidées, sous-tribu des Anthémidces , di- vision des Chrysanthémées, formé par De Candolle {Prodr., vol. VJ, p. 4.3) pour une plante herbacée, rameuse, à fleurs jaunes, qui a été rapportée de la Californie par Douglas, et qui a reçu le nom de Fencgasia carpesioides, DC. (D.G.) VEîVEIVOSÎ. BEPT. — Voy. venimeux. VENEIilCARDE. Venericardia {Venus, eris, Vénus; xao^c'a, cœur), mol. — Le genre établi par Lamarck sous le nom de VkNÉni- CARDE doit prendre place parmi les Cardi- les. Dans les Venericardia, les deux dents de la charnière sont obliques et dirigées du même côté, tandis que dans les Cardila , une de ces dents est droite, située sous les crochets, et l'autre oblique, prolongée sous le ligament. La forme des Vénéri- cardes est presque ronde; celle des Car- dites, allongée et inéquilatérale. Mais des transitions lient ces deux genres l'un à l'autre, et les conchyliologisies s'accordent à les réunir. (E. Ba.) *VÉ\ÉR1RUPES [Veyms, eris, Vénus ; rupes , rocher), moll. — Swainson, Elerr}. niod. Conc/i., 1835. l'oy. vénérupe. (E. Ba) VÉNÉRUPE, Venerupis {Venus, eris, Vénus ; rupes, rocher), moll. — Les Véné- rupes ou Vénus de rocher, ne dilTèrent de Pétricoles {voy. ce mot) que parce qu'ellts ont trois dents cardinales sur une valve et YEN deux ou trois sur l'yiilre. Elles se rappro- chent beaucoup des Vénus dont on peut les distinguer par leur coquille irrégulicre el un peu bâillante. !I a été question des afû- nilés de ce genre dans l'article Pétkicole. Les espèces vivantes, peu nombreuses, sont lilhophai^es ; elles se creusent, dans les pierres et les madrépores, des cavités plus ou moins en rapport avec leurs formes et Seur volume, s'y logent , et n'en peuvent plus sortir , quand elles sont adultes, parce que l'ouverture se trouve trop petite pour leur corps développé. Elles sont dépourvues d'épiderme, et généralement d'un blanc «aie. La plus connue est la Vénérupe lamel- laire, Venerupis [rus, hamk. (Donax bus, L.), espèce perforante qui vit dans la Médi- lerranée. On cite une espèce fossile des terrains ju- rassiques (Ten. lamellosa, MUnst.), trouvée en Allemagne ; on en connattquelques unes des terrains tertiaires. {E. Ba.) VE\GEr«Oi\'. poiss. — Nom vulgaire d'une Able, le Leiiciscus prasinus, Agass. *VÉI>ilDIE. Venidium. bot. ph. — Genre de la famille des Composées, tribu des Cy- narées, sous-tribu des Arctotidées, formé par M. Lessiiig (in lAnnœa, vol. VI, p. 91, lab. D) pour des plantes comprises au- paravant parmi les Osteospermttm , et Arc- tolis de Linné et des auteurs. Ce sont des herbes du cap de Bonne-Espérance, qui ont le port des Arclotis. De Candolie en décrit 20 espèces dans le Prodromus (vol. VI, p. 491). (D, G.) *VEI\ILIA (nom myth.). ins. — Dupon- chel [Cat. mélh. des Lépid. d'Eur., 1844, et Hist. nul. des Lépid., V, 1829) a créé, sous ce nom, un genre de Lépidoptères nocturnes de la tribu des Géométrides. La chenille est cylindrique, verte, avec un grand nombre de lignes longitudinales, vertes et blanchâ- tres. Le type est le/^.»?!acu;aria, Lin. (E. D.) *VÉMLtE. Venilia. moll.— MM. J. Aider et A. Hancock ont décrit, sous ce nom , un genre nouveau de MollusquesNudibranches, ne comprenant qu'une espèce, le Venilia mucronifera, que M. de Quatrefages con- sidère comme identique à son genre Zéphv- niNE. L'anatoniie de cet animal le rapproche desE'olides {Ann. des Scnat., 3*^ série, 1. 1, p. 190, 1844). Foy. zéphyrine. (E. Ba.) VEINiïiMEL'X. Venemsi. zool. — Cette YEN 389 épltliète, qui peut être appliquée à tous les animaux qui possèdent un venin {voy. ce mot) , a été employée spécialement poui désigner un groupe d'Ophidiens dans lequel la majorité des espèces a la propriété de sécréter une liqueur vénéneuse, et possède, par conséquent, une organisation appr(j- priée, bien que d'autres espèces, d'une organisation analogue, soient réputées noa venimeuses. Voy. l'article ophidiens, p. 764, du t. IX de ce Dictionnaire et l'article vi- père. (E. Ba.) VEIVIN. zooL. — Il faut entendre par venins des humeurs sécrétées chez certains animaux par un organe glandulaire spécial, accompagné d'une arme propre à l'inocu- lation. Ces humeurs ne paraissent pas avoir un rôle physiologique dans l'économie de l'animal qui les produit, et elles possèdent en tout temps des propriétés toxiques qui déterminent des eflets morbides souvent graves, quelquefois mortels. Cette défini- tion des venins, fondée sur la constance de leurs propriétés délétères et d'un appareil organique approprié, les dislingue d'autres produits morbides auxquels s'applique le nom de virus, et qui ne se présentent qu'accidentellement, soit qu'ils résultent de la sécrétion d'organes malades, modiBéa dans leur structure et passagèrement glan- duleux, soit qu'ils se manifestent par l'al- tération de certaines sécrétions ordinaire- ment innocentes. Ainsi la salive des Chiens, des Loups , des Chats n'est point à craindre en temps ordinaire; mais elle se change en une sécrétion des plus effroyables quand elle est imprégnée du virus de la rage ; la morve des Chevaux, la clavelée des Moutons s'ino» culent aux hommes et aux animaux bien portants, par le virus particulier qui les ca- ractérise. Parmi les animaux doués d'appa- reils venimeux, on cite toujours en premier lieu certains Serpents, les Najas, les Cro- tales, les Trigonocéphales , les Vipères, doublement terribles et par la subtilité de leur venin , et par la quantité que leur cro- chet verse dans la plaie qu'a faite la mor- sure (uoy. Vipère). Les Oiseaux n'ont point d'espèce venimeuse. Parmi les Mammifères, on cite l'Orniihorhynque, dont l'ergot peut laisser couler dans la blessure qu'il occa- sionne un liquide auquel on attribue des propriétés toxiques, bien que ses effets sem- 390 YEN bleiit sereiiuire à une iiiflammation doulou- reuse {VOy. MAMMlFÈIiES, ORNITHORHYNQUe). Dans les classes diverses des iinimaux In- vertébrés, on trouve un plus grand nombre d'espèces dangereuses par leur venin. Nous nous contenterons de citer les Scolopendres, les Tarentules, les Scorpions, les Frelons, les Guêpes, les Abeilles, les Cousins. La rature de ces divers Venins varie suivant les animaux , aussi bien que leur action propre. L'étude microscopique et l'analyse chimique ne nous ont point encore éclairés sur la nature et la composition de ces sin- guliers produits de l'organisation. (E. Ba.) *VE[\1TE!VATA. bot. pu. — Koeler a pro- posé sous ce nom un genre de Graminées qui comprenait des espèces à'Avena, Lin. et Auct., qui n'a pas été admis et qui rentre comme synonyme dans les r(iseJMm,Kunth. VENTEIVATIE. Fenlenatia ( déiiié au botaniste Ventenat). BOT. ph. — Genre formé par Palisol de Bauvois (Flor. Owar., vol. I, p. 29, lab. 17) pour un petit arbre de Bé- nin, à feuillci glauques, à belles fleurs formées d'un calice à trois sépales, de 11 ou 12 pétales, de nombreuses élamines libres et de 1 pistil à ovaire quinquélocu- laire. De Candolle range ce genre dans la famille des Ternstroemiacées, tribu des La- placées; mais il se demande 8'il ne serait pas mieux placé parmi lesChlénacées. C'est en eiïet dnns cette dernière famille que le classe Endiicher {Gen., n" 5402). Le type de ce genre est le Venlenatiaglauca, Be.iuv. Le Venlenalia de Smith se range parmi les synonymes des S(yiidmm,Swartz. (D.G.) ¥EI\iTILAGE. Venlilago. bot. pu. — Genre de la famille des Rhamnées, tribu des Paliurées, établi par Gaerlner (De /"ruciif;., vol. I , p. 223, tab. 49) et dans lequel sont compris de grands arbrisseaux grimpants, indigènes de l'Asie tropicale, à fleurs en très longues grappes axillaires, exhalant une odeur désagréable. L'espèce iyi)e de ce genre est le Ventilagc maderaspalana. GjErt- iier. (D. G.) *VElMTOCOmS. INS. — Genre de la tribu des Scutellériens, groupe des Scutellcrites, de l'ordre des Hémiptères, établi par llalin [Wrnzenart Inseclen) sur le Teiyra pedemon- tana, Fabr., et conservé dans le genre Te- iyra par la plupart des autres entomolo (isies. (Bl.) VEN VEIVTRE. ANvr. — Voy. abdomen. *VEIVTRICLLITES [Venlricuhis, dimi- nutif de venter, ventre), polyp. — Ce genre fossile, établi par Mantell [Geol. of Suss.), semble être Identique aux Scyphies et aux Eponges. Il comprend des corps en forma de coupes renversées, concaves, dont la surface externe est réticulée, et l'interne couverte d'ouvertures ou papilles perforées. La base est pleine, se prolonge en forme dt souche et se fixe. Les 7 ou 8 espèces connues appartiennent aux terrains crétacés. (E. Ba.) VEiMTS. MÉTÉGR. — Voy. météorologie, tome VIII, p. 788. VÉIMUS. ASTRON. — Vénus est, comme Mercure, une planète intérieure, c'est-à-dire dont l'orbite est entièrement enveloppée par l'orbite terrestre; de sorte qu'elle nous semble aussi osciller à l'occident et à l'o- rient du Soleil, apparaissant à l'horizon, tantôt comme une étoile du matin, tantôt comme une étoile du soir. Mais ses digressions orientale et occidentale ont une amplitude plus considérable que celles de Mercure ; elles atteignent 48 degrés au ma- xiriujm. La durée de celte révolution appa- rente, ou l'ialervalle entre deux conjonc- tions successives, supérieures et inférieures, est de 384 jours en moyenne. Les anciens connaissaient Vénus sous les deux noms de ■Lucifer 'cptoaç-opcç porte lumière), appliqué à l'étoile du matin, de Vesper ou Hesperus (sWspcç), donné à l'éloile du soir : c'est VÉloile du Berger de nos campagnes. La révolution sidérale de Vénus s'effectua en 224 jours 7 (224 jours, 16 h. 49 m,). Son année est donc un peu infiMienre aui deux tiers d'une année terrestre. La courbe décrite en ce temps est une ellipse dilTéiant fo.er la lumière du Soleil, et donner lieu à des crépus( ules et à des aurores sethbldbles aux crépuscules ter- restres. En ces derniers temps, la lumière 392 VÉN de Venus ayant été analysée au spectro- scope par le père Secchi, ce savant a signalé, clans son spectre, diverses raies analogues aux raies de la vapeur d'eau de l'atmo- sphère terrestre, résultat qui indiquerait entre les atmosphères des deux planètes, une certaine analogie de constitution. I.es cornes du croissant de Vénus ont quelquefois paru tronquées, comme si une îispérité assez considérable projetait son oml)resurla pointe du croissant. La ligne de séparation de la lumière a aussi paru dentelée. Schrœter, qui a signalé ces acci- dents, et qui d'ailleurs s'en est servi pour calculer la période de rotation de Vénus, en concluait tout naturellement à l'exis- tence (le hautes montagnes à la surface de Vénus. Mais la difficulté d'observer la pla- nète, à cause de sa trop vive lumière, et de la faible hauteur à laquelle elle se trou\e le plus souvent de l'horizon, n'a pas permis encore de vérifier ces faits intéressants. La misse de Vénus a été calculée par di- verses méthodes. Elle paraît être en moyenne, égale aux 8/10 de la masse terrestre, la 400,000^ partie environ de la masse du Soleil. Sa densité moyenne serait alors 0,094, rapportée à celle de la Terre, ou 5,1 si celle de Teau est prise pour unité. L'intensité de la pesanteur à la surface de Vénus est 0,9, de sorte qu'un corps qui tombe dans le vide, à sa surface, et sous la seule influence de la gravité, y parcourt 4"", 414, pendant la première seconde de chute. Un phénomène très important pour l'as- tronomie, est celui du passage de Vénus sur le Soleil, à l'époque de certames de ses con- jonctions inférieures. Pour que Vénus se projette ainsi sur le disque solaire sous la lormc d'une tache noire et ronde qui décrit une corde >ur le cercle lumineux, il lau, que la planète ait une latitude moindre qug le demi-diamètre du soleil , c'est-à-dire qu'elle se trouve à l'un de ses noeuds ou dans le voisinage. Cela n'arrive guère que (Jeux fois tous les siècles, et les deux passa- sses, qui arrivent vers les mois de juin (ju de tli'ce:î;bre, se suivent à un intervalle de huit iinnées. Le premier passage qui ait cte- ob- servé e>t celui du 4 décembre 1639. Vin- rent après ceux du 6 juin 1761 et du 3 juin 1769, célèbres pour avoir été l'objet d'expéditions scientifiques importantes ayant VÉN pour but la mesure de la parallaxe solaire ou de la distance du Soleil à la Terre. Deux passages de Vénus auront lieu prochaine- ment, le premier, le 8 décembre 1874, le second le 6 décembre 1882. Dès aujour d'hui, les astronomes se préparent à le» observer avec toutes les ressources de la science actuelle, dans le but d'obtenir aveq plus de précision, s'il est possible, la valeur de la parallaxe et de l'unité fondamentale, à l'aide de laquelle on évalue toutes les autres distances célestes, celles des planètes comme celles des étoiles. (Amédée Guillemin.) ■VÉ\TS Venus, moll. — C'est à la beauté et à la variété de couleurs, à l'élégance des dessins dont est ornée leur coquille que les Mollusques acéphales dont il s'agit ici doi- vent leur nom mythologique. Cuvier, M. de Blainville et autres zoologistes adoptèrent ce genre tel qu'il avait été conçu par Linné. Cuvier le plaça parmi ses Acéphales testa- cés, dans la famille des Cardiacés; M. de Blainville, dans sa famille des Conchacées. Dans cette acception, le genre Vends com- prend un grand nombre d'espèces dont l'animal est ovale, assec épais, ayant les bords du manteau onduleux et munis d'une rangée de cirrhes lentaculaires ; deux tubes susceptibles de plus ou moins de saillie, quelquefois réunis l'un à l'autre; un pied grand, comprimé, qui lui sert à ramper. La coquille est régulière, inéquilaiérale , équi- valvc et, en général, solide et complète- ment fermée; les dents et lames de la char- nière sont rapprochées sous le sommet en un seul groupe. La forme est généralement plus aplatie et plus allongée parallèlement à la charnière, que chez les Bucardes. Les côtes, quand la coquille en est ornée, sont presque toujours parallèles aux bords, ce qui est le contraire de leur disposition chez les Bucardes.- La charnière est composée d'au moins trois dents cardinales sur cha- que valve, et manque toujours de dents latérales. Le ligament, épais et bombé, est extérieur. Les Vénus offrent de r^ombreuses dilîé- rences de détails dans la forme générale de la coquille, le nombre des dents de la char- nière, la grandeur du sinus paléal , etc. Ces caractères, diversement interprétés [lar les YF-N fonchyliologisles, ont prësenlé aux uns une valeur siiffisanle pour former des genres «iistincts, uux autres le moyen d'établir des subdivisions dans le grand genre fondamen- tal. Il faudrait connaître complètement l'animal des (iilTorentes espèces pour pouvoir se prononcer à ce sujet. Lamarck partageait les Vénus de Linné en deux genres : les Tenus et les Cythétées. Il caractérisait celles-ci par l'existence, sur la valve droite, d'une quatrième dent car- dinale, située sous la lunule, et d'une fos- sette correspondante profonde sur la valve gauche. Il réservait le nom de Vénus aux espèces qui manquent de cette quatrième dent. M. Deshayes a montre que de nom- breuses espèces présentent cette dent à l'état ruiiimentaire et empêchent ainsi de préciser des limites entre deux groupes qui se ressemblent d'ailleurs extrêmement, et qui, dés lors, ne doivent pas êirezoologique- inent séparés. Plusieurs auteurs , en prenant pour base de leur classification des dilTérences plus faibles encore, des caractères tout à fait artificiels, ont établi des genres qu'on s'ac- corde généralement à ne point admettre. Il faut, en conséquence, réunir aux Vé^ius une partie des PuUaslia de Sowerby, les 3Iysia de Leach , les Chionede Megerle, les i)leroe, Tiigona, Circe, Dosina de Schuma- ;her, etc. — Le genre /li/eniis, paraît avoir ilé fondé par Poli sur des caractères plus importants, tels que la réunion des siphons, Ja forme anguleuse très aiguë et allongée du sinus paléal, le pied de l'animal, etc.; mais, i.ous le répétons, il faudrait avant tout que Tanatomie nous eût plus éclairés sur la siructure des espèces voisines. — Les Volu- pies de M. Defrance semblent ne différer guère des Vénus; mais elles ne sont pas suffisamment connues pour être définitive- ment classées. Les espèces vivantes du genre Vénus, tel que nous venons de le définir, s'élèvent à plus de 150. Elles vivent dans le sable et l'on en trouve dans toutes les mers; plu- sieurs sont rares et très recherchées dans les colleclions pour leur beauté. Si \esCylhérées et les Vénus de Lamarck ne constituent pas deux genres distincls, on peut néanmoins les admetire conune formant deux sections «t grouper autour 4'elles les espèces en VER 39S les rattachant à certaines caractéristiques, comme l'a fait M. de Blainville. Il faut ce- pendant distraire du genre Vénus, tel que l'entend M. de Blainville , les genres As- tarte, Macoma, Niramia. Les limites néces- saires de cet article ne nous perinctlent pa d'entrer dans le détail de ce groupement. Nous citerons seulement comme esjjèces re- marquables, les plus répandues dans les collections : — La Vénus a veurues. Venus verrucosa, L., très abondante dans les mers d'Europe. — La Vénus croisée, Venus de- cussata, L., qui se trouve dans tout l'Océan européen, et particulièrement dans la Mé- diterranée. — La Venus chione, L., Cïtue- itÉE FAUVE de Lamarck, coquille d'une grande taille, d'un fauve un peu marron, de la Méditerranée, de l'océan Atlantique et d'Europe. Les Vénus fossiles sont très nombreuses, principalement dans les terrains tertiaires. (E. Ba.) *VENUSIA (nom myth.). ins. — Genre de Lépidoptères nocturnes de la tribu des Géométrides, créé par M. Gurtis {[iril. Ent.^ XVI, 1839). (E.' D.) VEPRIS. Vepris. bot. ph. — Commerson admettait un genre de ce nom; M. A. de Jussieu l'a admis d'après lui { Monogr. des Rulac, in Mém.du Mus.,yo\. XII, p. 509, tab. 26, fig. 41), en le réduisant à une seule espèce, peut-être à deux. Ce genre appar- tient à la famille des Zanthoxylées. L'espèce qui en est le type est le Vepris inermis, A. Juss. (Toddalia paniculata, Lam. ; Vepris obovala, G. Don), petit arbre de l'île Bour- bon , à feuilles trifoliolées et à fleurs di- clines. (D. G.) VER A SOIE. Seiicaria. ins. — Le Ver à soie forme aujourd'hui le type d'un genre distinct de Lépidoptères, famille des Noctur- nes, tribu des Bombycides, auquel on donne le nom de Séricaire, Sericaria, et qui a pour principaux caractères : Antennes fortement pectinées dans les mâles ; les ailes étendues, marquées d'une tache abdominale. C'est à tort que l'on a attribué à Lalreille la créa- tion du genre Sericaria appliqué au Ver à soie; nous croyons avec M. Guérin -Mé- neville que l'on devrait prendre cet insecle célèbre comme le type du groupe des Bom- byx proprement dits, puisque la dénomina- tion de Souov; lui était attribuée dans l'an» 39a VER tÏT'i'P- Toutefois, pour suivre l'exemple lîe la plupart des naturalistes , nous ne l'avons pas fait d;ins ce Dictionnaire. Latreiile établit que le Ver à soie, ou Se- ricaria viori , est originaire des provinces septentrionales de la Chine, et que sa cul- ture était déjà suivie sous l'un des premiers monarques de ce pays , c'est-à-dire à une époque qui remonte excessivement loin. On désigne sous le nom de Seres (du persan zer ou ser, mot qui veut dire or), un peuple particulier qui semblait ancienne- ment faire une occupation particulière de l'industrie de la soie; mais ^ que! peuple attribuer ce nom de Seres? Les nombreuses recherch'îs des savants n'ont pas éclairci ce point d'une manière complète; cependant il est probable qu'il est question sous ce nom du peuple chinois. C'est d'une des co- lonies du céleste Empire, qu'au vi" siècle, sous le règne de Justinien , deux moines parvinrent, non sans danger, car l'exporta- tion du Ver à soie était rigoureusement dé- fendue , à transporter cet insecte jusqu'à Constantinople. Auix'siède, les Maures, qui antérieurement à cette époque avaient in- troduit leVer à soie sur les côtes d'Afrique, le propagèrent dans les provinces de la Pé- ninsule ibérique alors sous leur domination. Au xii' siècle, Roger II, roi de Sicile, intro- duisit cet insecte et l'arbre qui nourrit sa chenille dans l'ancien Péioponèse , qui, maintenant, a tiré de là le nom de Morée, parce que la culture du Mûrier y est presque exclusive. Au xni' et au xiv° siècle, l'indus - trie de la soie fut propagée en Italie. Au commencement du xiv'^ siècle, à l'époque où Clément V transféra le saint-siége a Avi- gnon, le Mûrier fut planté pour la première fois dans les environs de cette ville. Puis au XV* siècle, il se propagea dans leDauphiné et dans d'autres provinces françaises. Au xvl* siècle, le Mûrier conliiuia à se répandre en France, et sous Henri IV on en vit, pour la première fois, dans le Languedoc, la Pro- vence, la Touraine, et jusque dans le jardin des Tuileries, à Paris même, où Olivier de Serre établit une magnanerie qui , après avoir prospéré quelques années , ne put continuer de fonctionner à cause du climat de notre capitale et du peu de soins que l'on donnait aux Vers à soie. Également vers le XV* siècle, le Mûrier passa en Angleterre et VER en .\mériqne, où il se propagea facilement, La marche de cet arbre dans des pays nou« veaux pour lui , et , par conséquent , celle de l'insecte qu'il nourrit, se continua assez rapidement depuis cette époque, et , dans les deux derniers siècles, on vit la Bel- gique, la Prusse, l'Allemagne, la Suède, et même quelques provinces de la Russie , obtenir les cultures du Mûrier et du Ver à soie. Aujourd'hui on a réussi à faire des éducations de Vers à soie aux environs de Paris, ainsi que dans le nord de la France, et nul doute que d'ici à peu d'années on ne voie cette industrie prendre un grand dé- veloppement dans celte dernière partie de la France, où le Mûrier résiste encore assez bien à la froide température de nos hivers et aux gelées tardives du printemps. Nous avons suivi l'introduction, dans les diverses parties du globe, du Mûrier et de son insecte; il nous reste à dire quelques mots de l'élofle elle-même formée avec les Dis du cocon du Ver à soie , c'est-à- dire de la soie. Lusage de la soie ne se répandit en Europe que très lentement; elle conserva pendant plusieurs siècles une valeur immense. Chez les Romains de l'é- poque de l'empire , où le luxe était devenu une nécessité de la vie , l'usage de la soie était encore très restreint. On sait, en effet, que l'empereur Vespasien refusait à l'impé- ratrice sa femme une robe de cette étoffe , disant : « Donnerai je tant d'or pour si peu de soie? » La soie, par son prix élevé , est restée pendant très longtemps le partage presque exclusif des hautes classes de la so- ciété; mais l'extension considérable donnée à l'industrie qui la produit la popularisa de plus en plus, et aujourd'hui on n'ignore pas que l'on peut se la procurer à bas prix. C'est qu'aussi l'industrie séricicole a pris dans beaucoup de pays, etsurtoutcn France, une extension énorme: que des millions de bras ont été nécessaires pour la mettre en pra- tique, et que des populations de grandes villes sont presque entièrement employées aux fabrications qui en dérivent. Un grand nombre de littérateurs, de na- turalistes, d'agriculteurs, d'industriels tels que les Virgile, Vida, Giutaldi , Tessauro, Parisoni, Nozzolini, Giorgetti, Miniscolchi, Pargueddu, Beitali, Borelli, Olivier deSerre, Latreiile, Keferstem , Bonafous , Robi- VER net, etc., ont décrit avec le plus grand soin, et parfois en vers admirables, riiilroductioii successive du Mûrier et du' Ver à soie dans les diverses régions du monde, les moiles de culture à employer, les procédés d'éducation les meilleurs et les plus économiques , etc. Nous n'avons voulu ici qu'effleurer ce sujet du plus haut intérêt, et sur lequel M. Guérin-Meneville a donné quelques dé- tails dans l'article bombyx de V Encyclopé- die moderne (t. VI, Paris, 1847). Le Vieil A SOIE proprement dit , Sericaria mori, Bombyx mort, Linné, est un Lépi- doptère (lassez petite taille; ses ailes, qui ont à peu près 30 niillim. d'envergure, sont d'un blanc sale, rosé, tirant un peu sur le jaunâtre, ornées, chez le mâle, d'un croissant et de deux bandes transversales brunâtres; les antennes sont grisâtres. La chenille, ou le Ver à soie du vuli;aire, rappelle beaucoup la chenille des Sphyn- gides; elle est épaisse, avec la tête petite; le premier anneau de son corps est très renflé , et lavant-dernier est muni d'un tubercule qui a quelque ressemblance avec la corne que l'on remarque chez les Sphynx. Le cocon, ou chrysalide, est ovale , formé d'un fil, soit blanc, soit vert-pomme, soit jaune doré. La chenille du Sericaria mori, comme l'indique son nom spécifique, se nourrit de feuilles de diverses espèces du genre Mû- rier, il/o)-us. Les Vers à soie élevés avec les feuilles du Morus nigra donnent une soie fine et nerveuse; niais il est reconnu que la feuille du Moj-us alba est plus nutritive et préférée par les chenilles ; enfin , assez récemment, on a employé avec avantage les feuilles du Morus mullicaulis , aussi nommé Morus cucullala. en Italie surtout. On a cherché à nourrir les Vers à soie avec d'autres végétaux, pour suppléer le Mûrier, quand les gelées tardives suspendent sa végé- tation ; toutefois ces diverses plantes ne peu- vent pas remplacer cet arbre d'une manière absolue, mais seulement temporairement : lelssont la Ronce sauvage, leRnsier, l'Orme, l'Épine-vinelte, le Pissenlit, la Pariétaire, la Laitue, l'Érable de Tartarie, la Scorsonère, la Caméline et la feuille d'un arbre de l'A- mcrique du Nord, le Maclura aurantiaca , préconisé dans ces derniers temps par M. Dunafous. Nous ne nous étendrons pas VER 395 plus yongiemps sur ce point d'histoire na- turelle agricole qui est plutôt du domaine de la botanique que de celui de rcntonio- logie, et nous renvoyons nos lecteurs aux ouvrages spéciaux de MM. Bonafous, Robi- net, Amans Carrier, Camille Beauvais, Bru- net de Lagrange, etc. Les lieux où l'on élève les Vers à soie portent le nom de Magnaneries , du mot Magnas qui, dans le midi de la France, sert à désigner les chenilles du Sericaria mori. De grands soins doivent être donnés pour faire arriver à bien l'éducation des Vers à soie; on verra des détails à ce sujet dans les ouvrages spéciaux sur l'industrie de la soie, qui a été assez importante pour faire créer dans plusieurs pays des sociétés scientifiques et agricoles, portant le nom de séricicoles, et qui s'en occupent ex- clusivement : ici nous ne pouvons citer que quelques uns des faits les plus impor- tants. Les œufs n'éclosent que sii jours après avoir été soumis à l'incubation , la- quelle commence à une température de 15° Réaumur et se termine à 20" et quel- quefois 24°. Les jeunes Vers doivent être maintenus les premiers jours de leur nais- sance dans une chambre dont la tempéra- ture est (le 20» Réaumur; le second jour à 19" et tout le reste de la vie à 18°, tandis que l'hygromètre marque 80". Pour élever les Vers provenant d'une once de graine ( 34 à 40,000 vers environ ) , c'est le nom que les agriculteurs donnent aux œufs, il faut deux livres de feuilles de Mûrier. Pour indiquer en quelques mots le grand intérêt industriel que l'on retire de la culture du Ver à soie, nous croyons devoir rapporter les faits suivants et donner des chillres qui les démontrent d'une manière positive. Ehins la magnanerie de la Cautandière (Vienne), appartenant à MM. Miller et Robinet, une once d'œufs a produit 60 kilogr. de cocons (190 à 200 pour 1/2 kilogr.); dans cette éducation les cocons sont revenus aux pro- priétaires à 1 fr. 53 c. le 1/2 kilogr. Ayant fait filer leurs cocons chez eux, la filature de la soie leur a coûté 5 fr. 30 c. le 1 /2 kilogr. qu'ils ont pu vendre à raison de 36 fr. 50 c. En 1833, notre commerce a exporté de la soie pour la somme de 186,973,304 fr. ; la consommation intérieure a été de 396 VER 100,000,000, ce qui fjit nn mouvement commercial annuel de 286,973,304 fr. Les chenilles du Sericaria mori éclosent au printemps ; dans les pays chauds on par- vient à les élever à l'air libre , mais dans nos régions cela n'est plus possible, en rai- son surtout de nos printemps généralement froids et qui les tueraient; le climat de l'Algérie pourrait mieux leur convenir que celui de notre France continentale, et nul doute que dans un temps donné il ne s'y élève un certain nombre de magnaneries. Les chenilles, lorsqu'elles viennent de sortir de leurs œufs, sont entièrement noires et hérissées de poils; elles changent quatre fois de peau avant de passer à l'état de chrysa- lide. A l'approche de chaque mue, la che- nille mange peu ou cesse même entière- ment de manger; elle s'amincit de plus en plus et se dépouille avec moins de peine : elle émet des brins de soie qu'elle fixe aux corps environnants pour que sa peau soit retenue lorsqu'elle fera des efforts pour la quitter. Pendant les deux premiers jours après la mue, le Ver à soie tombe dans un état de langueur, il u peu d'appétit encore, mais bientôt il mange de nouveau avec ap- pétit et devient même très avide. A mesure que la chenille mue et prend de l'âge, elle augmente de plus en plus de grosseur; sa couleur s'éclaircit davantage et elle finit par devenir blanchâtre. Le temps nécessaire pour que le Ver parvienne à toute sa crois- sance varie beaucoup suivant la tempéra- ture à laquelle il est soumis et qui ne doit pus être trop élevée; on conçoit qu'il n'ar- rive que lentement à l'époque où il doit se transformer en chrysalide quand il est sous l'influence d'une basse température, et qu'au contraire sous l'action de la chaleur il mette beaucoup moins de temps. Toutefois, en moyenne, on peut dire qu'il faut cinq à six semaines pour élever les chenilles du Sericaria mori. Quand la chenille se métamorphose en chrysalide ou cocon, elle s'enveloppe d'une grande quantité de filaments généralement jaunâtres , parfois blanchâtres ou verdâtres, qui constituent la soie. On n'a pas connu pendant longtemps d'une manière satisfai- sante l'organe producteur de la soie; mais, d'après les travaux d'un grand nombre de naturalistes, et surtout d'après ceus de YER M. Straus-Durckein, il est certain que cette matière est renfermée à l'état liquide dans deux vaisseaux très déliés qui, parlant de la tête de la chenille où ils sont réunis, s'étendent dans l'intérieur de l'animal, et se rangent après quelques sinuosités près du dos : ces vaisseaux sont jaunes, blancs ou verdâtres, suivant la nature du liquide qu'ils contiennent, et produisent à l'exté- rieur les filaments qui constituent la soie. La longueur du fil produit parune seule chenille est d'environ 1,500 mètres; ce fil est double., c'est-à-dire composé de deus brins très déliés, collés dans toute leur lon- gueur par un enduit particulier, [-a soie dont est formée l'enveloppe des cocons offre plusieurs couches superposcesl'uneà l'autre, et dont le nombre, variant en raison de la vigueur de la chenille, semble être, en gé- néral, de six. D'après cela, on voit que chaque cocon est formé d'un fil continu, et que dès lors il est nécessaire, pour filer la soie, d'avoir le cocon intact. Aussi toutes les chrysalides sont tuées, pour que les pa- pillons, en venant à éclore, ne percent pas leurs cocons. Pour cela faire, on les met dans une bassine chaulTée à une forte tem- pérature, et cette opération est désignée sous le nom d'étcuffagc. On ne garde qu'un petit nombre de cocons pour avoir des œufs, qui, ainsi que nous avons déjà eu occasion de le dire, portent le nom vulgaire de graine. Les Vers à soie sont sujets à plusieurs maladies qui en détruisent un grand nom- bre ; les principales sont: la grasserie, qui rend les chenilles plus blanches , très onctueuses, et les empêchent de filer; la consomption, qui les fait croître très lenie- ment et les rend trop molles; la jaunisse, qui, vers la cinquième mue, les fait bouffir et présenter sur leurs corps des taches d'un jaune doré; enfin la muscardine, à la suite de laquelle le Ver ses tord , se racornit, prend une teinte rouge, se durcit, et finit par se couvrir d'une moisissure blanchâtre, qui n'est autre chose qu'un cryptogame mi- croscopique, le Bolrytis bassiana, dont le germe se développe dans le corps de Tin secte en une multitude de ramific.itions qui ne tardent pas à le faire périr. Comme la Muscardine détruit un très grand nombre de Vers à soie, beaucoup de naturalistes Y F. IV pi il';i?riciiUeiirs ont cherrhé à élmlier celle maladie et à en arrêter les ravages. Le meilleur procédé qui ait élé proposé ne l'a été que dans ces derniers temps, par MM. Guérin-Méneville et E. Robert, et semble très convenable pour arrêter le mal : ce procédé consiste à faire évaporer «le î'es- «ence de térébenthine dans l'aielier où se tiennent les Vers à soie et dans celui oij vont les graines. Arrivés à leur entier accroissement, les Vers à soie cherchent les endroits favora- bles pour construire leurs cocons; dans les magnaneries, on garnit alors les châssis de rameaux de bouleau, de bruyère, etc., et c'est entre les branchages que sont déposés les cocons. Ce travail est terminé en trois ou quatre jours , et au bout de sept ou huit on peut récoller les cocons. Les Sericaria tnori éclosent au bout de quinze jours, si les chrysalides sont tenues à une température de 15". Les papillons sortent de leurs cocons à six ou sept heures du matin ; les accouplements se font à huit heures; vers les deux heures, dans les ma- gnaneries , on détache les mâles , et l'on pose les femelles sur des linges pour qu'elles puissent y coller leurs œufs , qui sont ap- proximativement au nombre de .^iOO par femelle. Les œufs sont d'abord blancs ou jaunâtres; mais bientôt ils passent au gris ou au brun, même au noirâtre. Pondus en élé, ils restent ainsi, sans aucun change- ment manifeste à l'extérieur, jusqu'au prin- temps de l'année suivante. C'est à cet état que l'on peut les faire voyager pour trans- porter les Vers d'un lieu à un autre; et ils peuvent, sans périr, supporter des degrés assez forts de température, soit élevés, soitau cou Ira ire au dessous de zéro du thermomètre. Telle est, d'une manière générale, l'his- loircdu Ver à soie, sur laquelle nous avons cru devoir nous étendre en raison de la grande importance que cet insecte offre dans l'industrie; et cependant nous regrettons (ie ne pouvoir en dire davantage, tant il a de faits intéressants, sous le point de vue scientifique et sous celui de ses ap- plications à l'agriculture et au commerce, dans l'histoire du Sericaria mori. Il nous resterait à parler peut-être d'an- tics Lépidoptères que l'on pourrait employer dans l'an séricicole , dont quelques uns VER 397 seraient avantageusement introduits en Eu- rope, et qui appartiennent soit au genre .S'e- jjcana proprement dit, soit au genre Boni' bijx, qui n'en est qu'un démembrement; mais l'espace qui nous est réservé ne nous permelque de les signaler. Tels sont le Bom- byxreligiosœ, llelfer,de l'Assam, qui entr» dans la subdivision des Sericaria; le Bom- bijx cynlhia,?abr.,de la Chine; le Bombyx mylitta, Dnirv , du Bengale; le Bombyx cecropia, Fabr. , originaire des Étals-Unis d'Amérique, et dont récemment M. H. Lu. cas a pu élever des chenilles à Paris et ob- tenir des papillons; enfin, leCom^ya; pavo- nia major, Linné, de notre Europe, dont on a vainement, jusqu'à présent < cherché à utiliser la soie grossière. A côté des espèces utiles que nous venons d'énumérer, la nature a placé d'autres es- pèces qui, au contraire, sont nuisibles à l'agriculture. Ces Lépidoptères appartien- nent aussi à la tribu des Bombycides , et sont par conséquent très voisins des Vers i soie, si même ils ne rentrent pas dans le même genre naturel : tels sont le Bombyx neustria ou la Livrée, le Bombyx processionea ou Processionnaire des chênes , le Bombyx pini ou Pileuse du pin, etc., qui se trouvent dans les bois ou vergers de presque toute l'Europe, et dont il a été parlé dans d'autres articles de ce Dictionnaire. (É. Desmaiiust.j VER LUISAÎVT. ins. — Voy. lampyris. ■VÉIÎATIJE. Veratrum (dérivé, selon cer- tains auteurs, de verto, je tourne), dot. ph. — Genre de la famille des Mélanthacées , tribu des Vératrées, à laquelle il donne son nom; rangé par Linné dans la polygamie- monœcie de son système; formé par Tour- nefort [Institut, rei herbar., pag. 272, iab. 145), et adoplé avec la même circon- scription par tous les botanistes. Dans ces derniers temps , M. Kunth en a séparé en genre distinct deux espèces pour lesquelles M. Asa Gray avait formé une simple section sous le nom de Sienanthium. Les Véralres sont des plantes vivaces rampantes , qui croissent sur les grandes montagnes de l'Europe, de l'Amérique septentrionale et tropicale en deçà de l'équaieur; leurs feuilles sont ovales ou ovales-lancéolées , acuminées , nervées; leurs flwjrs , souvent polygames par l'effet d'un avortement, for- ment une paniculc terminale, et se dis- âiîfi ^/£R tinguent par un périanthe à six folioles colo- rées, sessiles, persistantes; par sixétamines insérées à la base du périanthe, et dont les anthères sont réniformes; par in ovaire à trois loges multi-ovulées, surmonté de trois styles continus aux loges, divergents et en «ornes, auquel succède une capsule dont les trois carpelles se séparent plus ou moins Complètement et s'ouvrent par leur angle interne; chacun de ceux-ci renferme un grand nombre de graines comprimées, à test lâche. Les espèces de ce genre aujourd'hui con- nues sont peu nombreuses, Parmi elles , le Vératre blanc , Veralrum album, Lin. , jouait un rôle important dans l'ancienne médecine. Il croît dans les pâturages des Pyrénées, des Alpes , et généralement de* montagnes de l'Europe moyenne , dans l'Europe septentrionale et la Sibérie. Il porte les noms vulgaires de Varaire, Ellébore blanc. Cette espèce a, comme ses congénères, des propriétés fort énergiques et même re- doutables. Elle agit comme purgatif dras- tique; elle constitue même un poison acre, qui enflamme violemment les organes , et dont l'administration doit être accompagnée de grandes précautions. Aussi son usage est- il aujourd'hui à peu près entièrement aban- donné. Son suc empoisonne les armes. Les pâtres des Pyrénées connaissent et redou- tent ses fâcheux effets. Cette espèce est quelquefois cultivée dans les jardins comme planib d'ornement. Le Vératre noir, Vera- trumnigrum. Lin., est indiquécommecrois- sant dans les pâturages de l'Auvergne, de la Bourgogne et de l'Alsace ; on le trouve en Autriche, en Carniole, dans la Sibérie et jusqu'au Kamtschatka. Il se dislingue du précédent par ses fleurs d'un pourpre- noi- râtre, très ouvertes. Il en a, du reste, tou- tes les propriétés. On le cultive plus fré- quemment pour l'ornement des jardins. Le Vératre Cévadille, Veiatrum Snba- ûilla, ^elz, est une espèce remarquable, indigène du Mexique, des Antilles, mais non de la Chine, comme l'a dit Wiil.lenow. Longtemps on n'en a connu que des débris de fleurs, les capsules et les graines, seules parties de la plante usitées en médecine et que le commerce apportât en Europe. Sa tige est simple, droite, chargée de feuilles uvales-oblongues , obtuses; ses fleurs, en VER panicule simple, diffuse, pourpre-noir, sont un peu penchées, portées sur des pédicules très courts, et les folioles de leur périanthe sont ovales-lancéolées, étalées en étoile. D'après M. Kunth, cette plante ressemble beaucoup au V. viride, Aiton. Ses fruits ont moins d'un centimètre de long; chacune de leurs loges renferme deux graines allon- gées, aiguës aux deux extrémités, noirâtres. Ce sont ces graines pulvérisées qui consti- tuent la Cévadille ou Séhadille , substance très énergique, qu'on administre à l'inté- rieur contre les Vers, particulièrement con- tre le Tœnia, et ^ l'extérieur en poudre ou en pommade, suriout contre les poux de la tête. Ce dernier emploi est journalier dans le midi de l'Europe, bien qu'il en résulte parfois des maux de tête ou même des ver' liges. M. Asa Gray avait pensé que le Vera- Uum Sabadilla, Retz, devrait probablement, former un genre à part. M. Lindley a pro- posé, en effet, d'en faire le type de son nou- veau genre /1sa3'?iEa, dans lequel elle pren- drait le nom de Asagrœa o/Jicinalis, Lindl. C'est dans les graines de la Cévadille que Pelletier et Caventou ont trouvé, en 1S19, la Véralrine (C'^H* N'O**) , alcaloïde déjà vu en 1818 par Meisner : c'est une sub- stance très acre, qui agit comme un poison actif et comme un violent sternutatoire. Elle se trouve égalemenl dans la plupart des autres Véra Ires , ainsi que dans les bulbes du Colchique d'automne. (P. D.) *VÉRATRÉES. Veralrece. bot. pu. — Salisbury donnait ce nom à la famille de Monocotylédons que M. liob.-Brown a nommés Mélanthacées ; ce dernier nom est aujourd'hui adopté par tous les botanis- tes. (D. G.) VERB.ASCÉES. Ferbasceœ. bot. pu. — Tribu de la famille desScrophularinées {voy ce mot), comprenant le Ferbascum tl un petit nombre de genres voisins, que primiti- vement on avait rapportés aux Solanacées. VERBASCLM. bot. ph.— Nom latin dn genre Molene. Voy. molène. (D. G.) VERREÎVA. bot. ph. — Nom latin du genre Verveine, l'oy. verveink. (D. G.) "VERBEXACÉES Verbenaceof. bot. ph. - Famille de plantes dicoiylédonées, mo- nopétales, hypogynes , ainsi caracléiisée : Calice liibuleux ou campanule, a 4-5 {lies rarement 6-8 j divisions ou dents, égales ou • YER disposées en deux lévies, persistant et sou • ■veiil accrescent. Corolle tiibiileiise, dont le limbe ordinairement bilabié se découpe en 4-5 (très rarement 6-12) divisions imbri- quées. Etaniinos insérées sur le tube de la corolle, alternant avec ses lobes en nombre égal, ou le plus fréquemmenl réduites à quatre didynanies, ou même en apparence à deux, par l'état rudimenlaire des deux supérieures, incluses ou saillantes; à an- thères dont les deux loges, liées par un con- nectifqueltiuefuisappendiculé, parallèles ou divariquées, s'ouvrent par une fente longi- tudinale ou très rarement par un pore api- cilaire. Ovaire libre, placé sur un disque annulaire, composé de deux ou quatre car- pelles soudés ensenible, présentant par con- séquent autant de loges ou un nombre dou- ble, par suite de la réflexion des cloisons qui partage en deux chacune d'elles. Style terminal, simple, que surmonte un stigmate siniftle ou bifide. Dans chaque luge, o\ules solitaires ou plus rarement géminés, dressés et analrcipes, ou suspendus a un placentaire ascendant et alors campulilropes. Fruit com- posé de 2-4 ou 6 carpelles qui restent unis à la maturité par leur péricarpe coriace ou drupacé, avec autant de noyaux distincts ou confondus , ou se séparent le plus souvent en restant chacun indéhiscent, plus rare- ment en se partageant en deux valves. Graines dressées. Embryon sans périsperme, à radicule infère, à cotylédons droits, épais, oléagineux. Les espèces, qui, pour la plupart, crois- sent entre les tropiques des deux hémi- sphères, et ne s'avancent qu'en petit nom- bre jusqu'aux régions tempérées, sont des herbes ou plus souvent des arbrisseaux , quelquefois même de grands arbres à bois dur, fréquemment parsemés de glandes résineuses sessiles, qui leur donnent une odeur aromatique ou fétide. Leurs tiges et surtout leurs rameaux télragones portent des feuilles opposées ou verticillées, très ra- rement alternes, tantôt simples avec ou sans découpures, tantôt digiiées, dépour- vues de stipules. Les fleurs blanches, rou- geàires, violettes, bleues, jnunes ou pour- pres, souvent petites, forment des inflores- cences iniiéfiiiies spiciformes, ou définies, des cymes bi trichotomes, axillaires ou grou- pées en j)anicule terminale. Les propriétés VER 399 des Verbénacées sont peu renommées et employées; elles sont dues généralement à des huiles volatiles mêlées à des substances cxtraclives et du tannin, par conséquent stimulantes et toniques; et l'infusion aro- rtratique de quelques unes est usitée dans certains pays eu guise de Thé. C'est à cette famille qu'appartient l'un des plus beau» arbres et des bois les plus estimés des ré- gions tropicales, le Tek. Endlicher partageait les Verbénacées en trois tribus: les Lippiées, dont le fruit se sépare à la maturité en plusieurs carpelles; les Lantanées où c'est une drupe , les ^gi- philées où c'est une baie. Nous avons mieux aimé suivre dans la distribution des genres, ainsi que dans l'exposition des ciractères, le travail le plus récent, celui de Schauer, in- séré dans le tome II du Prodrome de De Candolle. C'est d'après lui que nous allons la tracer ai^ec quelques légères modiBcalions. GENRKS. Tribu 1. — VEticiiNÉES. Inflorescence indéOnie. Ovules dressés, anatropes. Feuilles jamais composées. La plus grande proportion des espèces améri- caine. A. Loges bi-ovulées. Sous-iribu 1. — Spiehnanniées. Drupe à un seul noyau, biloculaire. Spielmannia, Med. {Oflia, Ad.). B. Loges uni-ovulées. Suus-lribu 2. — Monochilées. Drupe. Corolle unilabiée. Monochilus, Fisch., Mey. Sous-tribu 3. — Casseliés. Drupe. Corolle infundibuliforme. Casselia, Nées, non Dumort. — Tanioncn, Aubl. {G hinia. Schreb. — Leplocarpus, W., Kœmpfera, Houst. — Ischnia, DC.) Sous- tribu 4. — Verbénées. Fruit se séparant en plusieurs carpelles, Hlaliopkora , Endl. — Chloaulhes, R. lir. — Priva, X(i. [Blairia, Gœrtn. — Torlu'a et Slreptium, Roxb.— Casre à l'époque crétacée. (!•>. lu.) VERÎVICIA. BOT. PH. — Genre de Lou- reiro qui rentre dans le genre Elœococca, Commers., de la famille des Euphorbia- cées. (D. G.) VERNIS. BOT. — Les sucs résineux four- nis par diverses espèces végétales, dissous au moyen de véhicules divers, et appliqués à la surface des corps de manière à s'y déposer en couches minces conservatrices et luisan- tes, forment la base de plusieurs vernis employés dans les arts et dans l'industrie. VEIiMS-DU-JAPO\. BOT. ru. — C'est le nom vulgaire de i'Ailanllius giandulosa, Desf. (D. G.) VEIINOMACÉES. BOT. ph. —Tribu des Composées. — Foy. ce mot. VERXOMCIKES. BOT. ph. — Douzième tribu des Scrophulariacées. — Voy. ce mot. VERIVO.XIE. Vernonia. bot. pu.— Genre de la famille des Composées, tribu des Ver- tioniacées, à laquelle il donne son nom, établi par Schreber {Gen., vol. U, p. 541) et dans lequel entrent un très grand nombre de plantes herbacées ou frutescentes, quel- quefois arborescentes, de port et d'aspect très divers, indigènes de toutes les contrées chaudes du globe. Ces plantes ont les feuilles uiiernes, très rarement opposées , souvent ^glanduleuses; leurs capitules sont groupés ■iw inflorescences diverses , le plus souvent scorpioïdes, et ils comprennent des fleurs très rarement solitaires, plus souvent peu tiombreuscs, généralement en grand nom- bre, (!e couleur purpurine, rosée ou blan- che; ils sont discoïdes, entourés d'un in- volucre imbriqué, plus court que les fleurs; leur réceptacle est nu ou , plus rarement, chargé de petites Ombrilles ; les fleurs qu'ils comprennent sont régulières, à cinq lobes, l)rcsque aussi longs que le tube; elles don- VEH j nent des akènes suininntés d'un grand dis- que épigyne et d'une aigrette géiidralenienl à lieux rangs, dor:t l'extérieur i)alcircé. Le genre Vernonie est l'un des plus nom- breux de toirt le règne végétal. On en con- nait aujourd'hui au moins 37j espèces , entre le-nuelles il a été nécessaire d'établir des subdivisions. De Candolle en avait dé- crit {Prodr., vol. V, p. 13) 290 espèces; et récetnment M. Walpers en a relevé 85 nouvelles décrites par divers auteurs. Les sous-genres admis par De Candolle et par M. Endiicher dans ce vaste groupe géné- rique sont au nombre de neuf, et ont reçu les noms suivants : a. Acilepis, Don, espèces herbacées des Indes orientales; b. Hololepis, DC, herbes de l'Amérique tropicale; c. Leplospernwidcs, DC, sous-arbrisseaux de l'Amérique tropicale et de Madagascar ; d. Vanillosma, Less., arbrisseaux de l'Amé- rique tropicale; e. Slrobocalyx, Blunie, ar- bres des Indes orientales et de rArri(iue; (. Trianlliea , DC., espèces de rAméri()uo tropicale, au delà de l'équateur; g. Te- pltroda;, DC, herbes généralement annuel- les, de l'ancien monde; h. Lepidaploa, Cafs., espèces herbacées, annuelles ou vi\uces, sous-frutescentes, quelquefois arboresiLU- tes, dispersées dans toute la zone inleruo- picale; i. Âscaricida, Less., herbes des ré- gions tropicales et de TAmérique du Nord. C'est au dernier de ces sous-genres qu'ap- partient la Vernonœ de New-Yoiik, Vemunia novcboracensiSfW iWd . {Serralula ttovcbura- censis. Lin. ) , grande et belle plante ds l'Amérique septentrionale, où elle croît sur les lisières des bois et dans les pâturages, de la Caroline au Canada. Sa tige herba- cée, siriée et sillonnée, s'élève à 1 mètre 1/2 et se ramifie dans sa partie supérieure Elle porte des feuilles allongées-lancéolées, lé- gèrement pubescentes en dessous, dentelées en scie sur les bords. Aux mois d'août ei de septembre, elle développe un corymbi; fastigié, composé de nombreux capitules purpurins. On cultive assez fréquemmenl cette plante dans les jardins d'Europe, a titre d'espèce d'ornement , de même que la Veunonie elp.vée , Vernonia prœalla, DC {Serralula prœalla. Lin.), espèce plus haute encore et dépassant quelquefois 2 mètres, voisine de la précédente, et indigène comme elle de l'Amérique du Noid, où elle croît, VEPt le long des marais. Les fleurs de celle-ci ont une couleur plus intense. Ces deux plantes réussissent sans difficuilé en pleine terre, et se multiplient par éclats. C'est encore dans le même .sdus-penre qu'est comprise la Vernonik anthelmintique, Vernonia anlhelmintica,yVi\\(i. [Conyza an- ihclminlica. Lin.), espèce herbacée annuelle, commune dans les Indes orientales, où on lui donne le nom de Calageri. La poudre de ses graines est employée pour détruire les vers intestinaux des enfants; de là son nom spécifique. L'infusion de la plante en- tière est administrée contre le rliumaiisme et contre la goutte. Celle espèce a clé in- troduite en Amérique>où elle est cultivée à cause de ses propriétés. (P. D.) VERO\. roiss.—Nnm vulgaired'une .\bie, Leuciscus phoximis, Val., que plusieurs au- teurs ont considéré, avec M. Agiissiz, comme devant former un genre particulier, sous le nom de Phoxinus. (E. Ba.) VI'jROXICA. DOT. — Voy. vÉnoNiOL'E. VERO\ICEES Veroniceœ. bot. ru. — Tribu delà f.irnille desScrophularinées {voy. ce mot), ainsi nommée du genre Veronica qui lui sert de lype. {\t>. J.) VERONIQUE. Veronica. bot. ph. — Grand et beau genre de la famille des Scro- phulariacées , tribu des Véronicées, delà diandrie- monogynie dans le système de Linné. Tel que nous l'admeltons ici, sui- van{ en cela les idées de M. Beniham, il comprend non seulement les Véroniques proprement dites à corolle presque rotacée, mais encore plusieurs espèces à corolle tu- biileiise-bilnbiée, qui avaient été séparées par Rafinesque sous le nom de Callyslachys, p.ir M. Nullal sous celui de Leplay\dra, et ([lie M. Endiicher comprenait dans le genre Pœderota, Lin. Avec cette circonscription , le genre Véronique ne renferme pas moins de 158 espèces (Beniham, in DC. Prodr., vol. X, p. 4?)8), partni lesquelles plus de 30 appartiennent à la Flore française, cl plusieurs autres sont communément cul- tivées pour l'ornement des jardins. Ces nombreuses plantes sont des herbes , des sous-arbrisseaux, des arbrisseaux, ou même de petits arbres, qui croissent dans les par- lies tempérées et froides des deux hémisphè- res : dont les feuilles sont opposées ou ver- liciliécs. rarement alternesj souvent den- VER /i05 lées ou incisées; dont les fleurs, bleues on blanches, sont tantôt solitaires à l'aisselle des feuilles supérieures, tantôt réunies en grappes ou en épis. Ces fleurs ont: un calice quadri-quinqucparti; une corolle à tube tantôt très court, taniôt dépassant le calice, a limbe étalé, divisé en quatre lobes, dont le supérieur est plus grand; deux étamines insérées à la base et sur les côtés du lobe supérieur de la corolle , et dont l'anthère a ses deux loges confluenles au sommet; un ovaire à deux loges renfermant un nombre variable d'ovules, surmonté d'un style que termine un stigmate un peu renflé. A ces fruits succède une capsule comprimée ou renflée, à deux sillons, dont les deux car- pelles s'ouvrent, tantôt par déhiscence lo- culicide, sur leur ligne dorsale, leurs bonis infléchis restant adhérents à la colonne placentifère ou s'en séparant plus ou moins, et tantôt par déhiscence seplicide. Les graines sont ovales ou orbicuiaires , planes ou concaves à leur face interne, par la- quelle elles se fixent , plus ou inoins con- vexes à leur face dorsale , lisses ou légère- ment rugueuses. M. Beniham admet (lac. cit.), dans le grand genre Véronique, la division suivante en 7 sous-genres. a. Ilcbo, Benlh. Arbres ou arbustes, rare- ment herbes, propres à l'hémisphère aus- tral; feuilles un peu épaisses, toutes oppo- sées, généralementglabres et entières; fleurs en grappes axillaires ou en petites panicules au sommet des rameaux, accompagnées de petites bractées; tube de la corolle généra- lement allongé; capsule renflée, légèrement comprimée, se partageant en deux par dé- hiscence sepliciiie, de manière à laisser plus ou moins libre la colonne placentaire; grai- nes planes d'un côté ou biconvexes. La Véronique brillante, Veronica spe- dosa, R. Cunn. (in Dot. Magaz., lab. 3461) est l'une des plus belles acquisitions dont nos jardins se soient enrichis dans ces der- niers temps. C'est un arbrisseau de 1 ou 2 mètres de haut, qui croît à la Nouvelle- Zélande, sur les bords de la rivière Ho- kianga. Elle est glabre dans toutes ses par- ties. Ses feuilles sont grandes, d'un beau vert, obovales-oblongues; ses fleurs, d'un bleu violacé, forment des grappes très ser- rées à l'extrémité des rameaux, et se dis» Ù06 VER tingiient par leurs élamines longuement «aillantes. Celle magnifique espèce se re- commande autant par la fraîcheur de son feuillage que par la beauté et l'abondance de ses fleurs. Bien que d'introduction en- core récente, elle commence à être assez répandue dans les jardins. La Véronique a feuilles de saule , Vero- tiicasalicifoUa, Forst., est encore une espèce élégante, indigène de la Nouvelle-Zélande, remarquable parce qu'elle forme un petit •rbre grêle de 3 à 5 mètres. La Véronique de Bentham, Veronica Ben- thami, Hook. fils (F/, antarct., I, p. 60,tab. 30-40), est un arbuste des plus élégants, très rameux, haut de 12 ou 13 décimètres, indigène des îles Auckland , dont il serait vivement à désirer que nos jardins pussent s'enrichir. Elle est remarquable par ses feuilles coriaces, oblongues ou obovales, bordées d'une ligne duvetée, blanche, et surtout par ses grandes et abondantes fleurs d'un bleu d'azur intense, striées de lignes violacées. b. Leplandra, Benth. {Leptandra, Nuit.). Grandes herbes vivaces, de l'Amérique sep- tentrionale et de Sibérie, à feuilles oppo- sées, veriicillées ou éparses; à longues grappes terminales, solitaires ou groupées en une sorte de panicule; bractées petites; calice généralement quadrifide; tube delà corolle beaucoup plus long que sou limbe et que le calice; capsule ovale ou oblongue, un peu comprimée par les côlés, brièvement loculicide A ce sous-genre appartient la Véronique De \ \nGiKiE, Veronica vir g inica, Lin., espèce de l'Amérique septentrionale, haule de 8 8 15 décimètres; à feuilles veriicillées le plus ordinairement par quatre, et dont les Jleurs blanches forment une très longue grappe simple terminale. On la cullivedans les jardins d'agrément. c. Pseudolysimachia, Koch. Herbes vivaces. élevées, indigènes de l'Europe , surtout Drienlaie,et de la Russie asiatique; feuilles opposées, rarement veriicillées; fleurs en grappes terminales, accompagnées de petites bradées; calice généralement quadrifide; tube de la corolle plus long que large, sur- passant à peine le calice ou plus court que lui; capsule presque orbiculaire, comprimée par les côtés, obtuse ou échancrée, avant VER des valves adnées au placentaire presque jusqu'au sommet ; graines comprimées , planes d'un côté ou biconvexes. Parmi les espèces de ce sous-genre nous citerons : l°la Véronique a longues feuilles, Veronica longifolia, Lin., belle espèce qui a été indiquée dans les Pyrénées, à Fontai- nebleau , en Alsace, et qui croît particu- lièrement en Autriche et dans l'Asie moyenne; 2° la Véronique élégante, F'ero- nica elegans, DC. , dont M. Bentham fait une variété du Veronica paniculata, Lin. , qu'on rencontre fréquemment cultivée dans les jardins pour ses jolies grappes de fleurs rosées, qui se développent en grand nombre au commencement de l'été. Elle ne s'élève qu'à 4 ou 5 décimètres. d. Beccabunga, Griseb. Herbes vivaces, rarement annuelles , de l'hémisphère sep- tentrional; feuilles dentées en scie, rare- ment entières; fleurs en grappes axillaires, opposées; tube de la corolle très court; capsule oblongue, ovale ou orbiculaire, comprimée par les côlés , obtuse ou échan- crée, rarement aiguë, s'ouvrant, par déhis- cence loculicide, en valves qui finissent par se partager elles-mêmes. A cette section appartiennent deux de nos espèces les plus communes et les plu» connues: 1" la Véronique mouronnée, Vero- nica AnagalUs, Lin., qui abonde dans les lieux humides, dans les fossés de toute la France, dont les feuilles sessiles sont ovales- lancéolées ou lancéolées; 2° la Véronique Beccabunga, Veronica Beccabunga, Lin., qui croît tout aussi communément dans les source.= , dans les ruisse-mx d'eau vive, et qui, avec un port analogue à celui de la précédente, se distingue de prime abord à ses feuilles ovales, très obtuses, rétrécies à leur base. Celle Véronique est regardée à jusie litre comme un bon dépuratif et un aiuiscorbuliquc efficace. Elle a un goût un peu amer et piquant qu'elle doit à la pré- sence d'un principe volatil ; aussi l'emploie- l-on à l'état fiais, au printemps, en mêina temps que le Cresson , la Chicorée, etc. Son suc entre dans presque tous les sucs d'herbes. e. Charnœdrys, Benlh. Herbes vivaces, décombanles et souvent un peu ligneuses à leur base ; feuilles opposées ; fleurs en grap- pes axillaires, accompagnées de bractées YER toutes généralement petites ; tube de la co- rolle très court; capsule très comprimée, généralement échancrée, ayant ses valves intimement soudées à la colonne placenti- fère. Graines comprimées, planes d'un côté ou biconvexes. Ce sous-genre est nombreux et renferme plusieurs de nos espèces indigènes. Telles sont, entre autres, les suivantes : 1° La Vé- ronique Teucriette, Veronica Teucrium,L\ii., jolie espèce, haute tout au plus de 3 déci- mètres, commune dans les prairies sèches de l'Europe moyenne et méridionale, de l'Asie moyenne. Elle a été employée aux mêmes titres que les deux espèces suivantes; mais aujourd'huielle esta peu près inusitée. On la cultive comme plante d'ornement. 2° La VÉRONiQiiE OFFICINALE, Vefonica offi- cinalis, Lin., est connue vulgairement sous les noFns de Thé d'Europe, Véronique mâle. Elle croît dans les lieux boisés et montueux de toute l'Europe. Ses liges sont couchées et même un peu rampantes, redressées vers leur extrémité, velues, longues d'environ 2 décimètres; ses feuilles sont velues, ru- gueuses, ovales, dentées, presque obtuses; ses petites fleurs, d'un bleu pâle, forment des grappes un peu lâches. Cette plante a une légère saveur amère et aromatique. On la regarde comme sudorifique, diurétique, un peu excitante, etc. Elle a même été em- ployée autrefois dans des circonstances très diverses; mais de nos jours son emploi est beaucoup plus restreint. Son nom vulgaire de Thé d'Europe lui vient de ce que l'infu- sion deses feuillesaétéemployéequelquefois en place de celle du Thé. 3" La Véronique PETIT-CHÊNE, reronica Chamœdrys, Lin., est une très jolie espèce commune dans les lieux herbeux, le long des haies de toute l'Eu- rope et des pays qui avoisinent le Caucase. Elle ne s'élève qu'à 2 décimètres. On la distingue aisément au singulier caractère de ses poils rangés sur la tige en deux lignes opposées seulement, ce que Linné expri- mait par les mot»: caule bifariam piloso. Ses jolies fleurs, assez grandes et d'un beau bleu en dedans, lui ont fait donner le nom vulgaire de : Plus je vous vois , plus je vous aime. Son infusion a les mêmes usages que celle de l'espèce précédente. On cultive cette plante pour l'ornement des jardins dans loute terre et à toute exposition; mais VER 607 surtout dans des endroits un peu frais, i" Parmi nos autres espèces indigènes (lui appartiennent encore à cette section, nous citerons \esVeronica monlana, Lin., V.scu- tellala. Lin., V. aphylla. Lin., très petite espèce des Alpes et des Pyrénées, etc. f. Pœderoloides, Ben th. M. Bentham a formé ce sousgenre pour une espèce her- bacée, vivace, qui croît sur le mont Ela- mont, dans le nord de la Perse, qui, avec le port et la capsule delà section suivante, a le tube de la corolle allongé. Cette plante est le Veronica Pœderolœ , Boiss g. Veronicaslrum, Benth. Herbes vivaces ou annuelles; feuilles opposées; fleurs en grappes terminales, tantôt courtes et serrées, tantôt allongées et interrompues, les brac- tées inférieures étant presque semblables aux feuilles ; calice quadriparti ; tule de la corolle très court; capsule très comprimée, échancrée; graines comprimées. Un assez grand nombre de nos espèces indigènes rentrent dans cette section, les unes communes dans nos champs, comme \es Teronica arvensis. Lin., V. serpyllifolia, Lin., V. verna. Lin.; les autres croissant dans nos diverses chaînes de montagnes, comme le V. alpina, Lin., ou propres aux Pyrénées, comme le Veronica Ponœ, Gou., jolie espèce répandue dans toutecettechaîne, et le V. nummulaiia, Gouan, qui se trouve à de grandes hauteurs, surtout dans sa por- tion orientale. — En outre, on cultive dans les jardins une jolie espèce, originaire du Caucase, la Véronique gentianoïde, l'ero- nica genlianoides, Vahl, plante de 2 déci- mètres à l'état spontané, mais deux fois plus haute dans nos jardins, à feuilles ovales-oblongues , à fleurs d'un bleu pàle^ assez grandes. h. Omphalospora, Bess. Herbes annuelles^ propres à l'hémisphère boréal; feuilles cau< linaires opposées, les florales alternes, i peu près semblables aux premières, donnani naissance, dans leur aisselle, à des fleurs solitaires, qui ont le calice quadriparti ou biparti avec les segments bifides, et la co» rolle à tube très court. Capsule comprimés latéralement. C'est à cette section qu'appartiennent plusieurs espèces vulgaires dans nos cam- pagnes, au printemps, telles que les Vero- nica Iriphyllos, Lin., V. agreslis, Lin., V, Zi08 VER hedcnrfoUa, Lin., V. prœcox, Alli., etc. Ces plantes sont Tort remarquables par l'orga- nisation et le mode de développement de leurs ovules, par la forme et la structure de leurs graines. D'après les observations de M. Planchon , leurs ovules sont dépour- vus de téguments, réduits par conséquent à leur nncelle; et de bonne heure leur sac embryonnaire, prenant un accroissement exagéré, rompt les parois du nuceile, se montre et s'accroît à nu. De là résultent des graines à peu près en forme d'écuelle, daiis lesquelles la face par laquelle elles s'attachent au placenta est très concave, tandis que la face libre ou dorsale est convexe. (P. D.) VÉRONIQUE DES JARDIINIIEKS. bot. PII. — Nom vulgaire que portent les varié- tés du Lychnisfloscuculi, Lin. cultivéesdans les jardins. (D. G.) VÉïiO.MQUE FE1\ÎELLE. bot ph. — Nom vulgaire du Linaria spuria, DC. *VEr»l'E. Verpa. cor. cr. — Genre de la famille des Champignons Hyménomycèles de Pries, tribu des Mitré.s du même auteur; de la division des Thécasporés, sous-division des Ectothèqiies , section des Morchellés , dans la classification mycologique de M. Lé- veillé; formé par Swarlz ( in Act. Uolm.j 1813, p. 129, lab. 4; ex Endiic., Gêner, plantai-., n. 433) pour des Champignons terrestres, de consistance charnue-membra- neuse , dont le réceptacle conique, concave en dessous, est couvert en dessus, sur tous ses points, par l'hyménium. (M.) VERRAT. MAM. — Nom du mâle non châlréiiu porcou cochon domestique. (E.Ba.) VERRÏiVE. coT. CR. -• Nom vulgaire de la Prêle (les champs, Equisetumarvenxe, Lin. VERRUCAIRE. lerrucaria {verruca , verrue), bot. cr. — (Lichens). Nous compre- nons ce genre tel qu'il a été institué par Persoon {Usler. Ann., VII, p. :)2) et adopté par Sprengel et Pries. Acharius l'avait divisé en deux autres, selon que le périlhèce était saillant et dénudé ou bien enfoncé dans la substance du thalle; mais on a observé que 3a même espèce, notre Verrucaria variolosa, par exemple, était, selon l'âge, une Pyré- nule ou une Verrucaire. D'où l'on peut in- férer le peu de valeur du caractère admis par Acharius pour son Pyrenula. Quant au genre Verrucaria, il peut être ainsi défini : VEPi Périthèces isolés , entiers ou dimidiés , nus ou immergés dans la croûte, carbonacés ou friables, rarement membraneux, noirs, pourvus d'un ostiole simple et papilliforme ou simplement percés d'un pore au sommet, et renfermant un nucléus gélatineux, blan- châtre. Thèques en massue, accompagnées de nombreuses paraphyses et contenant de six à huit sporidies elliptiques ou cymbifor- mes, transversalement cloisonnées. Thalle crustacé, membraneux ou cartilagineux, uni- forme et le plus souvent limité. Quelques formes du genre Sphérie de la classe des Champignons sont si voisines de celui-ci, que l'on ne saurait les en distinguer que par l'absence complète de thalle. Les espèces de Verrucaires, en y comprenant les Pyrénules d'Acharius, sont fort nombreuses; elles croissent sur les écorces, les rochers, les pierres et même la terre nue. (G. M.) VERRDCARIÉES. bot. cr. — C'est la troisième tribu des Lichens angiocarpes, laquelle ne comprend que les genres Pyre- naslrumet Verrucaria. — Voy. ces mots et LICHENS. (C. M.) VERRUCARITES. VÉG. Foss. — Voyez végétaux fossiles. *VEliRLCUEAIRE. Verrucularia (nom tiré des petites verrues que portent les an- thères). BOT. PH. — Genre de la famille des Malpighiacées, sous-ordre des Diploslémo- nes, tribu des Aplérygiées ou Malpighiées , établi par M. A. de Jussieu {Monogr. des Malpigh. , in Archiv. du Muséum, 1843, pag 65) pour un arbrisseau du Brésil , à feuilles glauques, d'où a été tiré son nom spéciOque de Verrucularia glaucophylla. Ce genre est intermédiaire entre les genre." Lophnnlhera et Galphimia. (D. G.) *VERRLE. Verruoa. bot. — On nomme ainsi en botanique de petites proéminences arronijies , et d'un tissu assez dense , qui existent sur^a surface de certains organes. De là l'épiihète de verruqueux, verrucosus, qu'on donne à ces organes chargés de ver- rues. (D. G.) *VERRULIA. OIS. — Genre éiabli par Flemming,dans la famille des Columbidées, sur le Col. caronculala, Temm. — I^oy. pi- geon. , (Z. G.) VERS. Vermes. zool. — Tout le monde est aujourd'hui d'accord pour partager eu plusieurs classes le sous-type des Vers, VER et les caractères qu'on peut assigner à chacune d'elles permettent, en effet, de les distinguer avec assez de facilité les unes des autres. Les Annélides des di- verses sortes ( Serpules, Aniphitrites , Né- réides, Arénicoles, Lombrics, Nais et Sang- sues), peut-être aussi les Infusoires rotateurs c-u les Systolides.mais plus certainement les Oncliocéphales, les Ném.itoMes, les Tréma- iodes entozoaires ou extérieurs, et les Ces- toides des genres Taenia, Ligule etHydatide, sans doute aussi les Sipondes: tel est l'en- semble des animaux que l'on place dans la série des Vers, et dont la notion constitue la partie de l'histoire naturelle que l'on a nommée helminlhologie (èViv; , ver; /o/oç, traité ). Quoiqu'il paraisse impossible , du moins dans l'éial actuel de la science, de ne pas réunir ces animaux dans le même type, et même de les éloigner les uns des autres, on ne peut cependant pas attribuer à l'en- semble qu'ils constituent de véritables ca- ractères dislinclirs. En effet, on ne con- naît aucune particularité importante qui leur soit absolument commune, et par la- quelle ils diffèrent du reste des animaux. C'est ce qu'une courle analyse de leurs par- lies caractéristiques nous fera promptement reconnaître. § 1. Organisation. 1° La forme de ces animaux est le plus ha- bituellement celle que l'on désigne par la dé- nomination de vermifornie, dénomination qui leur est même empruntée. Elle est donc toujours plus ou moins allongée, fusiforrrie, cylindroïde ou rubanée , et Ion compare aux Vers les animaux des autres types (Ser- pents, Cécilies, Anguilles, Lamproies, Iules, Holothuries , etc. ), dont le corps est aussi plus ou moins allongé. Toutefois certains Trémalodes échappent déjà à ce caractère, et les llydalides tendent de plus en plus, |):ir la dilatation vésiculaire de leur cxlré- \iiilé postérieure, vers la forme sjihérique. 2" Tous les Vers , quoique on les place (jainii les Enlomozoaires, n'ont pas le corps ailiculé comme le voudrait la caractéris- tique attribuée à ce type d'animaux. Celui des l'iauaires, des Ligules, des Borlases, des Douves, etc.. échappe plus particulièrement à la disposition articulée, et les flnes anné- lalions des Nérnatoïdes sont déjà jicu com- 1, XIV, YER ^t09 parables aux Zoonites des Annélides, de* Insectes, etc. 3° Le système nerveux, cet élément prin cipal de la diagnose des types naturels, n'a pas non plus dans la série des Vers une dis- position uniforme. Chez les Chétopodcs, les Sangsues, et, assure-t-on , les Sipoiicles, il forme une chaîne infra intestinale analogue à celle des Insectes , et plus parliculièrcr ment à celle des Myriapodes; mais déjis chez les Péripates, et même, d'après M. do Quatrefages, chez les jeunes Sabellaires, qui sont pourtant bien des Chétopodes, la chaîne se dédouble. Elle affecte en partie la même disposition chez les Linguatules. Chez les Trémalodes elle est double également; ses ganglions sont le plus souvent nuls ou fort petits , et les deux cordons qu'elle consti- tue sont très écartés l'un de l'autre. Aussi M. de Quatrefages donne-t il aux animaux qui sont dans ce cas, les Sabelles exceptées, le nom de Pleuronères. Les Trémalodes manquent même de collier œsophagien , ce qui les a fuit appeler Ancvormes par M. Blanchard. Enfin le système nerveux des Tœnioides , qui a été signalé par MM. Muller et Blanchard , paraît affecter une disposition encore différente. V La respiration ne s'opère pas non plus par des organes constamment identiques. Les Annélides seules ont de véritables bran- chies, et la forme, ainsi que la position de ces branchies, varie ; certains Annélides en sont même privés. Les Sangsues, sauf les Brau- chellions,onldes poches pulmoniformes ; les Lombrics ont des réservoirs d'une autre na- ture. Les autres Vers respirent, au con- traire, par la peau, et les uns respirent à l'air humide, d'autres dans l'eau ; un cer- tain nombre, au contraire, au sein de l'or- ganisme des autres animaux. Certains Vers à respiration cutanée aquatique sont pour- vus de cils vibratiles. Cependant ot) peut dire, quoique ce ne soit là qu'un fuit négatif, que tous les Vers sont privés de tru- chées , et c'est un bon caractère pour le-; distinguer des larves d'Insectes qui leur res- semblent souvent beaucoup (I). (t) Le nombre des dans la plupart des I les màclioires dp ce irlrs du corps, qui est de quatorî •s d'Insectes, la lorwe de la tèle . limaux. foiunissent aussi de boi entier (les Néraatoïdes et autresV'ei 'Iqnefiiis exposé à les confondre. •ftIO VER r')» Quoique la circulation ait été consta- tée à fUMi près dans tous les genres de Vers, la manière dont elle s'exécute n'est pas uni- forme non plus et ne se prête à aucune in- dication caractéristique un peu générale. Il en est de même de la couleur du sang , que Cuvier avait à tort supposée rouge dans tous les Vers du groupe appelé par lui Versa sang rouge ( les Annélides de Lamarck), et isarmi lesquels on trouve des espèces à sang incolore, blanc, bleuâtre ou vert. Certains Helminthes du groupe des Borlases ont iiiême le sang rouge, et ce caractère a même été retrouvé, rarement il est vrai, dans des larves d'Insectes et dans des Mol- lusques. 6" Les organes de la digestion donnent lieu à des remarques analogues. Le tube intestinal, droit chez certaines espèces (Né- réide?, Lombrics, Naïs, Borlases, Prosto- mes, etc.), montre, chez d'autres Vers (^Sangsueset surtout Aphrodites), des appen- dices latéraux analogues à ceux qui ont fait donner aux Mollusques nudibranches le nom de Phlébentérés. Chez les Planaires et chez d'autres Trémalodes il n'a qu'un seul orifice , et il affecte la forme d'une arbori- sation plus ou moins compliquée. Enfin, chez les Gesloïdes et les Cystiques, il manque absolument. 7" Les organes de la génération et le rii'^de de développement n'ont pas une plus prande uniformité; et quoique jusqu'ici on ait moins étudié l'helminthologie sous ce point de vue que sous les autres, on a déjà i/fcns, comprenant le genre des Cam- \> Jiiiies de M. Johnslon. Ordre III. — Les TEURiCOLFS, appelées aussi Arénicoliens, Milne Edw.; Scoléides, Qua- tief , etc. Ce sont les Séiigères abranches de Cuvier, plus les Maldanies et les Télé- tliises de M. Savigny , dont M. de Blainville a fait un ordre sous le nom de Paromocri- cicns. Les familles de ce troisième ordre sont nu nombre de cinq : Nerdiicolés ou Ariciens, Cliélople'riens, Arénicoliens ou Télélhuses , Chjméniens ou Maldanies, et Lombricinés, comprenant les Lombrics et les Nais. M. Sa- vigny et M. Ehrenberg avaient éloigné les Naïs des Annélides, quoique ce soient bien des Terricoles. Il ne nous paraît pas encore certain que les Echiurides ou Thalassémiens, que M. de Quatrefages réunit aux Siponcles pour en faire son ordre des Géphyricns, ne soient pas une fraction de la série des Annélides terri- coles. Leurs quelques soies, mais surtout leur anus terminal et la disposition uni- sériale de leur système ganglionnaire, sem- blent l'indiquer , et rien ne paraît encore autoriser à leur retirer la place que M. de Blainville leur avait assignée à la suite de ses Chétopodes. IL — Bdell.mres. Annélides suceurs nommés aussi Hirudi- nées. Ce sont les divers genres de Sang- sues. IIL SirONCL'LlDES. Les Siponculides, auxquels on attribue un système nerveux unisérial comme celui des Echiurides, ont été réunis à ces animaux par M. de Quairefages comme formant une classe sous le nonj de Géphyriens. Ils n'ont VER pas du tout de soies; les crochets de leur trompe ont une disposition particulière, et leur anus s'ouvre sous le milieu du corps. Cuvier les plaçait, ainsi que les Echiu- riiies, dans son ordre si peu naturel des Echinodermes sans pieds; M. de Blainville les a reportés parmi les Vers, avec lesquels ils semblent, en eiTet, devoir être placés. Ce sont ses Proboscéphalés siponculides. Une de leurs espèces, Sivunculus nudus ou Balanophorus, a été anatomisée avec soin parM.Grube[/l»c/iiues de Muller, 1837). On a déjà décrit environ 25 espèces dans le genre Sipunculus, et le même groupe de Vers ren- ferme plusieurs autres genres dont voici les noms: Themisio, Gray; Balanophorus, DeWe Chiaje; Phascolosoma , Leuckart; Ocheto- stoma, id., Priapulus, Lamk.; Lilhodermus, Cuv. M. de Quatrefages doute que le genre Lilhoderme appartienne bien à la famille des Siponcles. Cependant l'individu type de ce genre , qui est conservé au Muséum de Pans, semble être bien plutôt un animal de ce groupe qu'un Echinoderme, voisin des Holothuries et des Synaptes. Nous rappor- tons plus positivement encore aux Siponcu- lides un Lithoderme du port de Cette ( i. puslulosus , Nob. ). Il vit dans les pierres à Vénérupes. Les petites pièces dures de sa peau sont régulièrement espacées , arron- dies, un peu saillantes, inégales et plus nombreuses à l'extrémité postérieure. Près de la bouche elles sont plus petites et dis- posées en !.éries longitudinales. Longueur totale : 0,040. IV. — Malacopodes. Classe établie par M. de Blainville pour les Péripales. genre fort curieux dont nous avons donné l'histoire dans ce Dictionnaire, t. IX, p. 621. Depuis lors, M. Blanchard s'est aussi occupé des Péripates ( Ann. se. nat. , 3^ série, t. VIII, p. 137). Il adopte, comme nous l'avions fait, la classe des Malacopodcs. L'espèce de Péripates qu'il a étudiée e>! celle du Chili ( Venilia Blainvillii, Gay), qu'il nomme Penp. Blainvillii. Il donne aussi , comme espèce distincte , le Péripate di Cayenne, signalé par M. Edwards, C'est son Peripatus Edwardsii. La disj)osition toute particulière liu sys- tème nerveux de ces animaux , disposition que l'on a cependant retrouvée dans les jeu- VER lies Sabflles, est le principal caractère par le- quel ils s'éloignent des Annélides chêlopodes pour se rapprocher des Vers pleiironères. Nous ajouterons à ce que noiis avons déjà dit {loco citalc] le passage suivant, emprunté à M, Blanchard , qui exprime l'opinion de M. Edwards sur les affinités des Péripates : « M. Milne Edwards n'hésite pas à le con- sidérer comme ayant de gr.indes affinités avec les Pl.inarfées et les Tréinatodes , et représentant en quelque sorte, dans ce groupe, le type des Annélides errants, comme les Malacobdelles seraient, dans le même groupe, le représentant du type des Hirudi- nées. » V. — ACANTHOTHÈQUES, Les Onchocéphalés de M. de Blainville (1828), nommés Âcaullwlhèques par MM. Diesing et Dujardin, ne comprennent que le seul genre des Pentastumes ou Lin- guatules. (>e sont les premiers Eniozoaires dont nous ayons à parler. Les observations anatomiqnes faites sur ces animaux , par MM. de Blainville, Owen, Diesing, Van Be- neden, etc., ont montré que leur organisa- lion était bien supérieure à celle des autres Vers intestinaux. M. Van Beneden les relire même de la série des Vers. VI. — Nkmatoïdks. F,es Vers Ncmaloïdes ( voy. ce mot) sont nombreux en genres et en espèces , et l'on en a fait plusieurs familles dislinctes. M. Dujardin admet celles des Trichoso- miens, Filariens, Slrongyliens, Ascaridiens, Enopliens , Sclérostomiens et Dacnidiens , auxquelles il ajoute , comme appendice , celle des Gordiacés. Quoique la très grande majorité des Némaioïdes connus se compose d'Enlozoaires , cette classe compte cepen- dant des représentants non parasites autres que les Gordiacés. Tels sont les Angnillules et genres voisins, ainsi que diverses espèces de Nématoïdes vivant dans les eaux de la mer, dans les eaux douces, dans la terre humide, etc. VH. — TÉttÉTULAniÉS. Le groupe des Térélulariés (Blainv., 18!i8; a pour types principaux les Borlases ou Né- merles, appelées antérieurement Lùiews par Sowerby. M. Ehrenberg les a d'abord nom- més Turbellaria rhabdocœla, et depuis lors VER M.-î ( 1837 ) il leur a réservé en propre le nom de Turbellaria, ses Turbellaria dendrocœla étant devenus la classe des Complanata. il n'est pas encore démontre, suivant nous, que ces animaux doivent être réellemeiil séparés des Trématodes. Voici comment M. Ehrenberg , dans ses Sijmbolœ physicœ, divise les animaux de cette classe , que nous continuerons d'ap- peler de leur nom le plus ancien : Tcre- lui aria. 1° Amphiporina. a) Nemertina (l) : Tubuîanus , Cerebra- tulus, Polia, Borlasia, Notogymnus, Donel- lia, Lobilabrum. b) Amphiporina ou Prostomata (2) : Gy- ralrix, Tetraslemma , Prostoma, Hemicy- clia, Ommatoplea, Amphiporus, Orlhosoma. 2. Monosterea. c) Micrurea : Disorus Micrura , Pohj- slomma. d) Chiloporina ou Derostomata : Dero- sloma. 3. Amphislerea. e) Amphislerea : Turbclla, Vorlex. f) Leploplanea : Eurylepta, Leploplana. VI II. TliÉMATODES. Les Trématodes de Rudolphi, en leur adjoignant, comme l'a fuit Cuvier, les Pla- naires et quelques autres espèces de Vers parasites ou libres (3) , constituent un groupe fort naturel. M. Blanchard changa leur nom en celui d'Anévormes. Eu voici les principaux groupes : Z?de;;omo»p/ies, Blanchard. Tel est le genre Malacobdelle , dont il ne faudra pas sans doute séparer les autres Hirudinces plané- riennes de M. Moquin Tandon. (i) M de QiMtiefnges. qui app.lle res animaux Miocœta, en afiiit le sujet d'un travail intéressant, publié dans lesy^n- iinles des sciences naturelles, Ze strie, X. VI, p i-T; il en si- gnale deux nouveaux genres; yatencia et OEistedia. Le genre LanciOla, que M. de Blainville a réuni aux Siponeles, est aussi, romnie nous l'avi.ns dit à l'arlicle Lancette de lo Dirlionnaire, nn genre de Nemertina. (') M Jolinston, qui rend aux Burlases leur .-inrien nom df Linetis. a partagé les Prosloines en deux groupes, pour l.-5r|uelsil emploie, à tort, les dénominations de Nemeries et de Cortiila, qui sont synonymes de Lineus. Il en dérrit plusieurs espei es nouvell.s {Mas of Zuul. and But , 1, i A, 1814). (3) Telles sont les Malarobdtlles, que Cuvier supposait dèjë voisines des Planaires (H'egne animât, 111, ï\-j, ainsi que le» Phyllines M. Blanchard a mis réecinmeut hors de doua Tcxaitilude du rappiocbement indiqué p»r Ci!»seî. M4 VER Polycolylaires , Bl., ou les Tristomiens et les Onchobothriens (1) de M. Dujardin. Dhiomiens, comprenant les Distomes et les Amphistomes , ainsi que leurs divisions secondaires. Planariés , Dugès. M. Ehrenberg les a d'abord nommés Turbellaria dendrocœla , et depuis lors Complanala. Tels sont les différents genres de Planaires décrits dans ce Dictionnaire, t. XI, p. 119 (2). IX. — ACANTBOCÉPHALÉS. La seule famille est celle des Échino- rhynques , dont toutes les espèces sont Eolozoaires. X. — BOTHROCÉPHALÉS. Les Bothrocéphalés , que l'on nomme aussi Taeiiioïdes, parce qu'ils comprennent les Taenias et d'autres Vers qui leur ressem- blent plus ou moins par la forme delà lêtc, se divisent en Bothrocéphalés, Taenias, Li- gules et Hydaiides. Les trois premiers grou- pes forment les Cestoides, et le dernier celui. des Cystiques ou Vasculaires. Nous avons plus particulièrement parlé de ceux-ci à l'article Fiydalides de ce Dictionnaire (t. Vil, p. 402), etdans un mémoire imprimé parmi ceux de l'Académie des sciences de Mont- pellier pour 1847. M. Van Beneden est ar- rivé par une série de travaux remarquables à des résultats fort différents de ceux qui sont généralement acceptés, au sujet des Bolhrocéplialésetdes Cestoides, et nous re- grettons de ne pouvoir les analyser ici faute d'espace. L'énumération des Vers intestinaux ou Enlozoaires qui sont parasites de l'Homme, et de ses principales espèces domestiques, a été donnée dans l'article Enlozoaires {t. V, p. 5i0), et leur description est l'objet de différents autres articles auxquels nous ren- voyons le lecteur. Notre but en ce moment n'est autre que de relier entre eux ces mê- mes articles, et ceux de cet ouvrage qui sont relatifs aux différentes sortes de Vers sans rien répéter de co que nous ou nos collabo- rateurs avons déjà dit ailleurs. § 3. Histoire et classifications diverses. Les animaux sans vertèbres que Linné (i) Octobothriens, Blanrh.ird. (2) M. lîlanc-liaril a décrit depuis lors le genre Polycladut pour une espèce terrestre du Cbili découvi-rte par M. G.iy. VER réunissait, dans son Systema nalurœ, sous la dénomination commune de Vermes, ne sont pas seulement les véritables Vers des zoologistes actuels (Annélides, Helminthes ou Enlozoaires), c'est-à-dire les animaux dont nous venons d'exposer la classification; ce sont aussi les Mollusques de toutes sor- tes, les R-adiaires et les Infusoires, c'est- à-dire tous les animaux sans vertèbres qui ne sont pas comme les Insectes, les Myria- podes , les Arachnides et les Crustacés, pourvus de pieds articulés. Bruguière , dans la très utile compilation iconogra- phique qu'il avait entreprise pour VEncy- clopédie mélhodique, donnait aussi la même extension au mot Vers. Nous ne nous oc- cupons ici que des animaux qui méri- tent réellement ce nom. Aussi devons- nous , dès à présent , faire remarquer que les Dentales (1), les Serpules et les Sabelles, qui sont bien des Vers, et dont la place est parmi les Annélides, étaient rangés, par Linné et Gmelin , à côté des Patelles parmi les Testacea , parce que leur étui solide ressemble plus ou moins à une coquille. Les Vers, également sétigères ou chétopodes, mais qui manquent de tube pierreux , figuraient au contraire parmi les Mollusques sous le nom de Molluscacorpore pédalo. Tels sont les genres Aphrodite, Am- phitrite, Spio , Nereis et Nais. Quant aux Sangsues qui n'ont ni soies ni tuyaux, elles étaient annexées à la classe linnéenne des Inleslina, classe à laquelle Gmelin a même réuni le genre Myxine, que Bloch et d'autres observateurs démontrèrent bientôt être un Poisson de l'ordre des Cyclostomes (2). Comme on le voit, les affinités réelles des prétendus Mollusca pédala, des Vers à (i) Toutes les espères que l'on a rappiiitops au genre des Dentales ne sorit pas fies Annélides. (AV>ir lesarticles Den- tale et DlTBUPE ) (2) Les Vers sont les derniers des animaux artirulés; mnis il y a aussi des anim.iux verniifonnes dans d'autres types ilu règne animal et même dans plusieurs des classes de chaque type. Les Serpents et surtout les Ampliisbènes sont, pour ainsi dire, les iinim.iuj: veimiformes île la classe des Rep- tiles; les Sirènes, et mieux encore les CérilKs, sont ctur de la classe des Batraciens; les Anguilles, les Lam|.roies. les Myiines, etc , sont ceux delà classe des Poissons. C>pendant on verra plus loin qu'à la forme de Vers, qui est un cj:- ractere d'infériorité clie» les animaux des premiers types, se substitue la foi me vèsiculaire cliei lesdernieis ilelitnn- thés. C'est alors un acheminement vfrs la forme spluuque, laquelle caractérise les êtres organisés le* plus simples, ;.ii>< tnaux ou vcgctau». VER tuyaui et des Inleslina , avaient été sacri- fiées à l'esprit systématique qui dominait alors les méthodes en histoire naturelle. Pallas rectifia ces principales erreurs, et il posa les véritables bases de l'helminlhologie nussi bien pour les Vers réellement in- tesliiiaux que pour ceux dont le genre de vie est extérieur. Ses travaux, justement appréciés par Guvier et par M. de Blain- ville, constituent, avec ceux de Muller , de Gdcze, de Guvier, de Lamarck, de Rudol- phi , les premiers matériaux sérieux dont l'histoire naturelle des Vers a été composée, fioeze et Rudolphi s'occupèrent surtout des luitozoaires ou véritables Vers intestinaux; ftliiller fit au contraire connaître les espèces qui habitent la terre humide ou les eaux douces; Pallas et Guvier s'appliquèrent de préférence à l'étude de» espèces marines. Lamarck signala, dans ses ouvrages classi- ques, les principales découvertes de ces naturalistes et les siennes propres. Au nombre des ouvrages utiles aux pro- grès de l'helminthologie , nous devons citer le Traité de zoologie, publié, en 1815, par M. Oken. A cette époque, le nombre des genres de Vers commençait déjà à être assez grand; nous dirions même qu'il était dès lors fort considérable, si l'on pouvait regarder comme définitifs tous ceux que Rafinesque inscrivit, pendant la même année, dans son ouvrage intitulé : Analyse de la nature , ou Tableau de Vunivers et des corps organisés. Dans ce livre, dont aucun naturaliste ne ^M'ie, on trouve cependant quelques vues dignes d'être remarquées, mais de plus, l'in- llicaiion d'un trop grand nombre de genres gMiveaux, dont l'auteur ne donne même çue le nom. L'espace dont nous disposons ici , et surtout la nature de cet article, ne nous permettent pas de reproduire le Sy- nopsis de la partie helminihologique telle que l'a conçue Rafinesque dans ce curieux ouvrage, dont plus d'un lexicographe pour- rail tirer un parti avantageux. M. Savigny, l'auteur du magnifique Atlas zoologiqiie qui fait partie de l'ouvrage fran- çais sur l'Ejjypte, a publié en 1817, à propos de la description des c;pèces qu'il avait recueillies, un système complet des ani- maux de celle classe. Il en a établi les ca- ractères avec rigueur, et il a proposé la distinction d'un nombre assez considérable VER {lis de coupes génériques nouvelles. En voio" l'exposé : rriEMiÈnE division. Annélides ayant des soles pour la loco> motion. Ordre L— ANNÉLIDES NÉRÉIDÉES. I. Fam. 1. Aphuodites : g. Palmyre, Sav.; Haliihée,S.; Polynoë, S. Fam. 2. Néréides: o) IVeV. lycoriennes : g. Lycoris, S.; Nephlhys, S. — 6) A'eV. gly- cériennes : Aricie, S.; Glycère, S.; Ophélie, S.; Hésione, S.; Myriane, S.; Phyllodoce, S. — c) Nér. sylliennes : g. Syllis, S. Plus les g. douteux Spio , Fab.; Lycastis , Sav.; Le- pidie. S.; Aonis, S.; Eulalie, S.; Castalie, S.; Etéone, S.; Polynice, S.; Amylis, S. Fam. 3. EuKiCEs:g. Léodice, S.; Lysi- dice, S.; Aglaure, S.; OEnoiie, S. II. Fam. 4. Amphinomics : g. Cliloë, S.; Pleione, S.; Euphrosyne, S.; plus le g. Aris- lénie, S. Ordre IL— ANNÉLIDES SERPULÉES. I. Fam. 3. Amphitrites : — a) Amph. snbel- liennes : g. Serpule , Sabelle. — 6 ) Amph. hermelUennes : g. Ilermeile, S. — c) Amph. léiébelliennes : g. Térébelle, Amphiclène, S. Fam. 6. Maldanies : g. Glymène II i^am. 7. Télétiiuses : g. Arénicole. Ordre 111. — ANNELIDES LOMBRIGINES. Fam. 8. Echiures : g. Thalassème. Fam. 9. Lomdrics : g. Eiilerion, Sav.; Hy- pogeon , S. Ordre IV. — HIRUDINÉES. Fam. 10. Sangsues: — a) Sangsues iran- chcUiènnes .-g. Branchellion. — b) Sangsues aibioniennes : g. Albione, Sav.; Haemocharis. — c) Sangsues bdelliennes : g. Bdelle, Sav.; Sangsue; Hœniopis , S.; Nephelis, S.; Glep- sine , S. Ainsi qu'on a pu le voir par ce qui pré- cède, M. Savigîiy ne met pas les Nais parmi les Annélides. Il en excl-ul aussi le genre Dentale, qu'il a étudié d'après le Denlalium enlalis, ei qu'il suppose devoir être exclu fil6 VER (lyn seulement de la classe des Annélides , mais aussi de la division des animaux arti- culés. Cependant nous verrons plus loin que s'il y a, comme le dit M. Savigny, et comme RIM. Deshaycs et de Blainville semblent l'avoir prouvé, des Dentales mollusques, certaines coquilles, également rangées dans le genre Dentale par les auteurs, ont réel- lement pour constructeur un Annélide de l'ordre des Serpules. C'est à ces Dentales annélides que nous avons donné avec Ber- keley le nom de Dilrupa {voy. ce mot). Tel est le D. subulatum. M. Souleyet nous a montré une Dentale de la Méditerranée, dont l'animal est également sei puliforme. La classification helrninlhologique de m. de Blainville est prin(ii)nlenienl ex[)osée avec détail dans l'article viens (i) du Dic- tionnaire des sciences naturelle!;, 1828, t. LVII, p. 365 à 626, rédigé par ce cé- lèbre naturaliste. Elle embrasse non seule- ment les Annélides de Lamarck et deCuvier, mais aussi tous les autres Vers , soit Ento- zoaires, soit extérieurs, que l'on a confon- dus souvent sous la dénomination d'Intes- liii.iux. Voici le tableau de cette classifi- cation : a) Type des Enlomozoairea. Classe !'■*. — Ciiétopodes. Ordre I. — HÉTÉROCRICIENS. Famille 1. Serpulidiîs : g. Serpule, Spi- rorbe , Vermilie , Cysmopire , Galéolaire , Spiramelle. Fain. 2. Sabulaiues : g. Amphilrile, Spi- rographe, Sabellaire, Pectinaire, Térébelle, Fdbricie , Phéruse , ^pio, Polydore, Capi- telle. Ordre II. — PAROMOCRICIENS. Fam. 1. Maldanies : g. Clymène. Fam. 2. Téléthuses : g. Arénicole. Ordre III. — HOMOCRICIENS. Fam. 1. Am!'hinomé5 : g. Ampliinonie , Chloé, Euphrosine, Aristénie. Fam. 2. Aphrodites : g. Aphrodite , Her- rnione, Eumolpe, PhylloiJoce, Palmyre. Fam. 3. Néréides : a) Zygocères : g. Né- (t) Cft niticle forme, comme les artirlfs mollusqi rs et cdophïtes (lu mcmeDuteur. un Iniitc ronipletde la ir.ati. ic. Lfs aitirlcs MOLLUSQUES Pt loomvTEs nnt seuls né piililks Ufnoi.venn.rtàp.iil.snu, \,-s Ulvi-s lie Manuel de MaldCOlv^U (1825) et de Miiiiudd'.lauwlvsit (iSrij. TER réiphylle (Phyllddocc, S.; Eulalie , Etéone, Lépidie), Néréiniyre (Myriane, Castalie), Néréide (Néréilèpe, Lycoris, Lycaslis). —h) Azygocères : g. Néréisylle (Syllis, Amytis, Polynice), Néréidice (Lysjdice), Néréidonte (Léodice. Marphyse, Néréiiube). — c) Mi- crocères : Ophélie , .^onie , Aglaure. — d ) Acères : Hésione, Aricie, Nephtys, Glycère. F"am. 4. Nékéiscolés : g. Lombrinère , Cirrhinère , Cirrhalule , Nainère , .iEnone , Scoletome, Scolélèpe, Scolople. Fam. 5. Lombricinés : g. Siphostome , Lombric ( Hypogéon , Enlérion , Cliiellio ), Tubifeae, Nais (Nais, Stylaire, Proto). Fam. 6. Echiurides : g. Thalassème, Ster- naspis. Classe 2^ — Apodes. Ordre I. — ONCHOCÉPIIALÉS. G. Linguatule, Prionoderme. Ordre II. — OXYCÉPHALÉS. G. Filaire, Gordien, Vibrion, Trichosome, Trichocéphale, Mastigode , Oxyure, Ophio- stome, Ascaride, CucuUan, Strongle, Sclo- rostome, Physaloplère, Spiroptèie, Thclazie., Liorhynque, Hamulaire. Ordre IIl. — PROBOSCÉPIlALÉS. Fam. 1. AcANTHOCÉPUALÉs : g. Echino- rhynque. Fam. 2. Protéocéphalés : g. Caryo pLyllée. Fam. 3. Sipiionculides : g. Lancette, Si- poncle, Priapule. Ordre IV. — MYZOCÉPIIALÉS. Fam. 1. Monocotylaiues ou Bdeh.aires : g. Branchiodelle, Ponlobdelle, Ichlhyobdelle, Géobdelle, Pseudubdelle, Hippobdelle, Jatro- bdelle, Paléobdelle , Erpobdelle , Glosso- bdelle, Malacobdelle, Epibdelle, Nitzschie, Axine, Capsule. Fam. 2. PoLYConL aires : g. Cyclocolyle, Ilcxaculyle, Ilexathiridie. b) Sous-type des Parcntoynozoaires ou Subiinticlidaircs. Ordre I. — APOROCÉFHALÉS. Fam. 1 . TÉRÉTULARiÉsrg. Tubulan, Ophio- céphale , Cérébratule , Borlasie , Buncliie, Lobilabre, Pcostume. VEPi Fain. 2. Planariés : Uérostome, Planaire, Plaiioièie, Phœniciire. Ordre II. — POROCÉPHALÉS, O. Hypostome, Monostome, Arnphistome, llolosioine, Aspidaguslre, Fasciole, Echino- ïtome. Ordre III. — BOTHROCÉPHAI.ÉS. Farn. 1. Polyrhïnques : a) Dirhynques : g. Dibothriorhynque. — b) Tclrarhynques : g. Gymnorhynqiie.TentaciiI.iire, Télrarhyii- qiie , Florireps, Rhytichobolhrie. Farn. 2. MoNomiYNQijKS : a) Téniosomes : g. Triœiiophore , Oiuhoboihrie , Haiysis , Taenia, Fimbriaire. — b) Ilydalisonies : ^. Hy- tlatigère, Cyslicerque , Cœnure, Echiiio- coqiie. Fam. 3. ânorhynques : g. MasseUe, Aly- sclminlhc, Tétrabolhrie, Bolhridie, Bolhrio- céplialc, Ligule (I). G. Cuvier a séparé les Vers en deux ca- tégories dislincles: les Annélides, qu'il avait nutrerois nommés Vers à sang rouge, et qu'il place à la lête tics animaux arliculés; Cl les Iittestinaux , dont il fait la deuxième classe des Zuophytes ou Radiaires (2). (î) D.-iiuis U puMication île re tabl.-aii ;tSj8), In mi^tliode <1e ;\1. nimaux supérieurs qui sont soumis à ine répartition géographique plus circon- scrite. Il semble en être de même pour la distribution de ces animaux dans les diffé- rentes faunes éteintes; plusieurs espèces, enfouies dans des terrains fort anciens, sont congénèresdesespèces vivantes, comme dans la nature actuelle certaines espèces de diffé- rentes mers ou de continents divers sont aussi congénères entre elles. Toutefois il importe d'ajouter que la répartition paléon- i20 VER lologique des Vers, aussi bien que leur dis- position géographique, est à peine ébau- (liée. Voici les principales indications que 'on a recueillies à cet égard. On ne connaît encore à l'état fossile que des espèces marines. Les terrains fossilifères tes plus anciens en ont fourni aussi bien que les terrains tertiaires. Les genres de Vers qui produisaient comme les Ser- pules , etc., des enveloppes calcaires, ne sont pas les seules qui aient été conservées. On trouve aussi des empreintes de Vers sans tuyaux, par exemple des Néréides , et même des Vers mollasses et parenchymaleux comme les Borlases. Toutefois les Vers à tuyaux sont les plus nombreux, et, dans cer- taines localités , ils ont eu sur la formation des roches calcaires une influence digne d'être signalée. C'est ainsi qu'à La Valette, auprès de Montpellier, on trouve dans une partie du calcaire néocomien des masses de serpuies assez considérables, et dont la roche, en certains endroits, est entièrement formée. Ce calcaire à Serpuies de La Va- lette est même exploité pour la fabrication de marbres, et les accidents que le poli fait apparaître à leur surface donnent à ces mar- bres une certaine élégance. Les Serpuies fossiles ont aussi élésignalées dans les terrains cambriens, siluriens, dévo- niens,triasiques, jurassiques, crétacés et dans les étages tertiaires de plusieurs âges. Les ouvrages de M.\L Sowerby, Goldfuss, La- marck, Chenu, Marcel de Serres et autres, en font connaître les principales espèces. Quelques unes de ces Serpuies appartiennent au genre des Spirorbes ; d'autres ont permis l'établissement de genres nouveaux {Cych- gyra, etc.). La plupart ont été recueillies cii Europe; quelques unes proviennent lepemlant de l'Amérique septentrionale. ^L Wood, qui a décrit le genre Cyclogyre d'après des débris recueillis dans le crag d'Angleterre, y signale aussi des espèces dentaloïdes du genre Ditrupe. Une Aphrodite a été recueillie dans le ter- rain silurien de Fermanagh, et une My- liane, ainsi qu'une Néréide, dans le terrain rambrien à Llanpeter. Les Helminthes fossiles sont d'une déter- mination plus difficile. Un genre a reçu de fpu M. de MOnsler le nom à'Hirudella. M. Murchison donne, comme de Borlase ou VER Némerte une empreinte du terrain c.iui- brien; et divers auteurs appellent Lniubn- caria, Vermiculiles, etc.. des empieintcs a la fois vermiformes et inîesiiniformes pro- venant des calcaires jurassiques de plusieurs lieux , et particulièrement de Soletihofen. Ce sont des Borlases pour MM. Goldfuss, Porstlock , de MUnster , Germar, de Qua- trefages, etc. M. Agassiz, au contraire, et, d'après lui , M. Buckland, voient dans cer- taines de ces empreintes des Cololiihes, c'est- à-dire intestins de Poissons des genres Thrig- sops et Leplolepis. (P. Gervais.) VERS DE TERRE, ann. — Foy. lombric. ♦versatile, bot. — Les botanistes nomment anthères versatiles ou oscillantes celles qui s'attachent à l'extrémité du filet par un point situé vers le milieu de leur longueur, disposition qui détermine en elles de fréquents et faciles changements de direction. (D. G.) VERT. Viridîs. bot. — La couleur verte est celle des feuilles de la grande majorité des végétaux et de la plupart des organes de nature foliacée, ainsi que des jeunes pousses. Aussi , toutes les fois que ces par- ties des plantes ont une couleur autre que verte, les botanistes disent qu'elles sont colo- rées. Le vert des plantes présente une diver- sité presque infinie de nuances que l'œil reconnaît aisément dans nos campagnes , que la peinture reproduit assez fidèlement, mais que le langage de la science est tout à fait impuissant à dépeindre. Ces variations ont des nuances qui se montrent non seule- ment d'une espèce à l'autre , mais encore dans une même plante et sur un même or- gane foliacé aux différentes époques de l'an- née. Si la science n'a pu appliquer un nom particulier à chacune de ces nuances sans nombre, elle a cependant désigné par des Pïpiessions particulières certaines teintes bfjn caractérisées , et qui suffisent souvent Ofur donner aux plantes une apparence caractéristique. Ainsi le vert noirâtre, atro- viridis, atro-virens, appartient aux feuilles de plusieurs arbres , particulièrement de Conifères; le vert glauque, glaiicus, est un vert grisâtre qu'on observe à des degrés di- vers, et qui se montre très prononcé, par exemple, chez la plupart des plantes des sables maritimes. Quelques mots latins dé- signent des nuances de vert moins caraclé- VER risées, comme: cœsius, pour un ion bleuâtre et pâle; piasinus, pour un vert de poireau ; smaragdinus , pour un vert d'émeraude ; œruginosus , pour un vert foncé tirant un peu sur le bleu. (D. G.) VEUT AM'IQLE. géol. — Ou donne le nom de Vert antique, ou de Marbre verl an- tique, a une variété de calcaire priinordial dans laquelle la serpentine est associée au calcaire. (C. d"0.) * VERT.IGUS {vertagus, chien de chasse terrier), ins. — Genre de Coléoptères pen- tamères, tribu des Patellimanes, fondé par Dejean [Spec. gén.desColèopt., l.V, p. 608), qui en nieniionne deux espèces: les V. Bu- quetiielSihœnherri, Dej., propre au Sénégal et à la Guinée. (G.) VEUTÉBR ALINE. Vertebralina. foram. — Genre de Foraminifères Hélicoslègues , de la famille des Nauliloïdes, créé par M. d'Orbigny. La caractéristique et les rap- ports de ce genre sont indiqués dans le ta- bleau de la page 666 du vol. V de ce Dic- tionnaire. Une seule espèce, lu Vertébraune STRIÉE, Vertebralina striala , a été indiquée dans ce ginre par M. d'Orbigny, au rap- port duquel elle vit dans la Méditerranée , la mer Rouge et la mer du Sud, à Rawack. (E. B.) *VERTEBRARIA. bot, foss. —Foy. vé- gétaux fossii.es. VERTÉBRÉS. zooL. — Si des limites très étroites ne nous étaient pas tracées, nous aimerions à développer ici l'idée que nous avons cherché à mettre en évidence dans l'article mammifères : celle du type zoo- logique , empreint tout d'abord dans l'ani- mal dès les premières phases du développe- ment organique. Mais ce que nous en avons dit dans le travail que nous venons de rap- peler sufflt pour distinguer le type Verté- piiÉ, le seul qui soit nettement caractérisé dujourd'hui et dont les limites soient incon- testablement fixées. Sans doute l'organisa- tion n'atteint pas, dans toutes les classes de Vertébrés , le même degré de perfection ; mais le cachet propre du type se retrouve dans tous ses représentants, de telle sorte que VAmphioxus lui-même, le dernier des Vertébrés, s'il nous est permis de parler de la sorte, n'en est pas moins bien évidem- ment un Vertébré, qu'on ne peut pas même longer à placer dans un autre groupe, tant YEI\ h2{ l'empreinte du type explique clairemeiil ses- affinités. Nous renvoyons, pour l'iiidicatiu» des caractères typiques des Vertébrés , au» premières pages de notre article mammifères, et à la définition succincte que nous en don« nons à la page 47 i du tome VllI de ce Dic- tionnaire. C'est aux articles mammifères, OISEAUX, reptiles, BATRACIENS, POISSONS qu'oU doit trouver les caractères spéciaux de ces cinq grandes classes de Vertébrés. — Toi/, aussi les articles animal, propagation (t. XI, p. 477). Quant à leur développement chronolo- gique, on peut dire que les Verlébrés ont apparu avec les premiers êtres oigunisés con- nus, puisque les terrains les plus anciens nous ollrent des débris de Poissons. Les Reptiles se montrent à nous pour la pre- mière fois dans les terrains pénéens. Les Oiseaux, rares à toutes les époques, ont laissé des traces dès l'étage du grès rouge. Les Mammifères Aplacentaires ont vécu aux épo- ques jurassiques; les Placentaires naissent avec la période tertiaire. (E. Ba.) VERTÈBRES. zooL. — Voy. les articles mammifères et SQUELETTE. (E. Ba.) VERTEX. ZOOL. — On désigne sous ce nom le sommet de la tête. (E. Ba.) VERTICILLAIRE. Ferlicillaria. bot. PII. — Genre de la famille des Clusiacées , tribu des Clusiées, formé par Ruiz et Pavon {Prodrom. fl. peruv., pag. SI , tab. 15) pour un grand arbre du Pérou, à calice di- phylle, corolle tétrapétale et étamines nom- breuses, dont le tronc et les br;inches lais- sent couler abondamment par les incisions qu'on y pratique une matière balsamique verte, que les Américains nomment baume de Marie, et qu'ils recueillent avec soin. C'est le Ferlicillaria acuminala, dont Per- soon a fait son Chloromyron verlicillatum {Encheir.,\o\. II, p. 73). (D. G.) VERTICILLE et VERTICILLÉ. Ferti- cillus , Verlicillatus. bot. — Lorsque trois ou plusieurs feuilles , trois ou plusieurs fleurs s'attachentcirculairement autour d'un même point de la lige ou de ses divisions, leur disposition constitue un verlicille. Dans ce cas, on dit que ces feuilles ou ces fleura sont verticillées. Dans certains «os, des fleurs semblent, au premier aperçu, être disposées en verli- cille , bien que, lorsqu'on examine moins hT2 VER superficiellement leur disposition, on recon- naisse racilerneiit qu'elles forment simple- ment deux iiinorescences opposées, deui sortes de faisceaux. C'est ce qu'on observe dans la famille des Labiées. On dit alors que CCS fleurs forment un faux verlicille (verliddastrum). (D. G.) '4'î:îITICILLÉES. Verlicillalœ. bot. pu. — Ce nom était appliqué dans d'anciennes classifications, celles de Morison et de Ray, à un groupe de plantes dont l'inflorescence, contractée aux aisselles des feuilles opposées, simule ainsi des verticilles de fleurs, celui que plus tard on a nommé Labiées. Dans son Essai de classification naturelle , Linné le (icsigne par ce même mot de Veriicillées emprunté à ses prédécesseurs, quoique ce soit à lui qu'on l'attribue généralement dans les ouvrages modernes. (Ad. J.) VEIvnCILIJE. Verlicillium.î>OT. en.— Genre de la famille des Champignons Hy- phornycèles de Link , sous-ordre des Mucé- dincs ; de la division des Trichosporés , sous-division des Gépn.ilosporés , tribu des Oxycladés , section des Botrylidés , dans la classiDcalion jnycologique de M. Léveillé ; formé par M. Nées d'Esenbeck, adopté par MM. Corda, Léveillé, etc., et que M. Endli- clier regarde, avec M. Link, comme une simple section des Bolrylis, Mich. (M.) * VEUTICILLIPOI^E. Ferlicillipora ( Vcrlicillus , verlicille ). polvp. — Sous ce nom , M. de Blainville a adopté et décrit , d'après M. Defrance, un genre de Polypiers qu'il place dans sa sous-classe des Poly- piaires membraneux. Ce genre, qui a reçu d'Ellis le nom de VerliciUiles , appartient aux Bryozoaires de la famille des Escha- riens, et comprend des Polypiers assez pro- blématiques, composés de lames infundibu- liformes, réticulées à leur surface supérieure, et empilées les unes dans les autres, de ma- lière à laissera leur centre un axe creux. Il est des auteurs qui rapportent ce genre aux Spongiaires. L'espèce sur laquelle M. De- france a établi ce genre est le Veuticillipore cnÉT.\cÉ, Verticillipora crelaceu , Defr., qui appartient au terrain crétacé. (E. Ba.) VERTICILLITES. polyp.— Ce nom gé- nérique, choisi par Eilis , équivaut à celui de Ferlicillipora de M. Defrance. — Foy. VERTICILLIPORE. (E. Ba.) l'ERTICILLlUM.BOT.CR.-F.VERTlCctUE. VER •VERTICOllDIA. MOLL. — Genre d'A- céphules de la famille des Cardiacés , indi- qué par M. Gray {Syn. Brit. Mus., 1840). VEIITICORDIE. Ferticordia. bot. ph. ■ — Genre de la famille des Myrtacées, sous- ordre des Chaniœlauciées , formé par De CandoUe ( in Dtceurs feuilles brusquement pennées, à plusieurs folioles, ont leur pétiole commun prolongé en vrille presque toujours rameuse, et sont accompa- gnées (le stipules demi-sagiltées; leurs fleurs sont tnnlôt solitaires ou presque solitaires à l'aisselle des feuilles , tantôt disposées en grapjjcs axillaires ; elles présentent un calice campanule à cinq dents ou divisions dont les deux supérieures sont parfois plus cour- tes; une corolle longuement saillante hors du calice, dont l'étendard est plus ou moins aplani; dix étamines diadelphes ; un ovaire pluri-ovulé, sessile ou presque sessile, sur- monté d'un style filiforme, ascendant, barbu vers son sommet , soil tout autour , soit seulement à son côté externe, terminé par un stigmate en petite tête. A ces fleurs succède un légume comprimé ou plus rare- ment renflé , renfermant deux ou plusieurs graines généralement arrondies, dont l'om- bilic porte une strophiole qui disparaît en- suite. Les caractères précédents réunissent en jn seul groupe générique les Vesces propre- ment dites et les Fèves, dont Tournefort faisait un genre distinct et séparé. Ainsi limité, ce groupe comprend aujourd'hui en- viron l.^JO espèces, qui se rangent sous trois sellions distinctes : a), les Fèves , Faba, T(jurii. , a style épaissi au-dessous du sti;:- maie et à son côté antérieur, de manière à paraître presque bilabic ; à légume renflé, a feuilles un peu charnues , ne gardant . en TES place de vrille, qu'une petite pointe ; cette section est basée sur le f^icia Faba, Lin. — b). Les Vesces proprementdites. Ficî'a, Rivin, dont le style porte au-dessous du stigmate, et en dehors, une sorte de capuchon de poils ; dont les fleurs sont sessiles à l'aisselle des feuilles. Le type de ce sous-genre est le yicia saliva. Lin. — c)LesCracques,(7rtJcco, Rivin. dont le stigmate porte une zone circulaire de poils au-dessous du stigmate; dont les fleurs forment des grappes axillaires. Le type de cette section est le Vicia Cracca, Lin. , qui est commun dans les moissons. Deux espèces de Vesces méritent de fixer l'attention. La Vesce Fève , Vicia Faba Lin. ( Faba vulgaris, Mœnch), si connue sous le seul nom de Fève, est regardée comme indigène des pays qui confinent à la mer Caspienne. Elle est annuelle. Sa lige creuse , relevée de quatre angles saillants, s'élève de 6 à 8 dé- cimètres ; ses feuilles sont formées d'une ou deux paires de grandes folioles un peu char- nues , ovales , mucronées , entières et gla- bres ; elles n'ont qu'un rudiment de vrille ; leurs stipules sont demi-sagittées, marquées en dessus d'une tache brune. Ses grandes fleurs sont blanches, marquées sur chaque aile d'une grande tache noire. Ses légumes, sont gros, renflés, un peu toruleux, à parois assez épaisses, et ils renferment cinq ou six graines dont le volume , la forme , la cou- leur varient notablement dans les diverses variétés de l'espèce. La Fève occupe une place importante dans la culture potnf:ère et dans la grande culture. Dans le premier cas, on réunit sous le nom commun ; deux ou trois animalcules qui ne sont jn.)- bablernent pas deslnfusoires ; un Eugieniei;; YIB des Triclioilicns et Pjijiiiicciens liont MQl- ier n'a pu découvrir les cils vibraliles. Res- leiU six cspècv'S sciilcrnciit t|iii sont de vrais Vibrioniens, et, parmi ceux ci, il faut resli- iijcr deux espèces, les Vibrio undnia et Spi- rillnm, au genre Sfiirillum. Des Vibrions de Xluller, les Vibrio lineola, rugida, baciUns et scrpens, appartiendraient seuls au genre Viiuiio, tel que le définissent aujourd'hui les niicrojiraphes les plus habiles, MM. Ehren- berg et Dujardiu entre autres. Nous avons indiqué à l'article vibiuomdes comment M. Bory de Saint-Vincent avait compris le genre Vibrion. La caractéristique du genre Vibrion, limiîé comme il est dans la classification que nous aloplonsici, est la suivante: Corps filirormc, plus ou moins distinctement articulé par •suilc d'une division spontanée imparfaite, susceptible d'un mouvement ondulatoire, comme celui d'un serpent. Ce mouvement ondulatoire distingue les Vibrions rlu genre Baclerinm, dans lequel on n'aperçoit qu'un mouvement de vacillation lente; il les dis- tingue aussi des Spirilluin, dont le corps forme toujours une hélice ou un tire-bouchon allonge qui tourne par instant avec rapidité sur son axe, sans changer de forme. Les Vibrions et les genres de la même famille sont, de tous les Infusoires, ceux qui apparaissent les premiers dans toutes les infusions; nos moyens d'investigation nous laissent supposer qu'ils sont des plus sim- ples. On a décrit plusieurs espèces de Vi- brions que les auteurs adtneltent au nombre •le quatre à huit, selon qu'ils considèrent tertaines d'entre elles comme des espèces «listinctes, comme rentrant dans d'autres espèces admises par eux, ou comme n'étant pas même du genre. (É. Ba.) *Vl«r.ïO.\IA (dont le genre Vibrio eut le îype). I^FUS. — ^L Ehreiiberg désigne sous ce ?iom une famille de ses Gymniques à divi- sion incomplète, dans la grande division des Anentera ou Infusoires dépourvusd'intestin. La caractéristique de ces Vtbrioniacitii peu près la même que celle assignée par M. Dû- jardin à ses Vibrioniens; l'une et l'autre fa- mille contiennent aussi les mêmes genres : Saclerium, Vibrio etSinrillnm; mais AL Eh- renberg ajoute à ses Vibrionia le genre douteux Sjirudiscus. — Voy. vinnioMENs. (E. Ba.) T. SIV« Vin Ui:\ Vir>r.IO\!Di:S ((huit le genre Vibrion est le type), infus. — M. Bory de Saint Vin ■ cent établit, sous ce nom, la sixième famille de son ordre tdka, DC, qui est commun dans toutes les Indes orientales. (D. G.) ♦VICTORIA. Ficloria (dédié a la reine d'Angleterre), bot. pu. — Genre de la fa- ■nille des Nymphéacées , tribu des Eurya- /ées, formé par M. Lindiey ( Monograph., 1837 ) pour une plante qui croît dans les grands fleuves de la Guiane et du Brésil septentrional, et qui peut certainement être vegardée comme une des merveilles du règne végétal. Cette admirable espèce avait été trouvée, dès 1827, par I\I. Alcide d'Orbigny, ijiii en avait envoyé en France des feuilles, des fleurs et des fruits tant séchés que con- serves dans l'alcool. Elle avait même été vue huit ans auparavant par M. Bonpiand. Néanmoins ce n'est que plus tard, en 1837, qu'elle a reçu le nom de Vicloria regia de M. Lindiey, qui l'a décrite et figurée dans une YIC I note monographique très grand in-foli;), :]. rée seuleruLMiia 25 exemplaires. Les fciiillnî de ce végétal gigaiilcsiiue forment des dis- ques orbiculaires de 1 a 2 mètres de dia-c mètre, pelles et échancrés d'nn côté, rele- vés en nacelle sur leurs bords, d'un vevl foncé en dessus, colorés en rouge à leur face inférieure, sur laquelle s'élève un réseau de grosses nervures saillantes et aiguillonécs. Ces feuilles flottent à la surface de l'eau , nu-dessus de laquelle s'élèvent de magni» flques fleurs larges de 3 décimètres, blan- ches avec le centre purpurin. Ces fleurs ont: un calice à tube adhérent cami)anulé, ai- guillonné, à limbe divisé en quatre lobes colorés intérieurement; une corolle formée de nombreux pétales insérés en plusieurs rangées sur le tube du calice, dont les exté- rieurs sont étalés et très grands, tandis que les intérieurs sont courbés en dedans et beaucoup plus petits; de nombreuses éta- miiies sur plusieurs raiigs, à filet péialoïile et à deux loges linéaires, adnées , dont les intérieures sont stériles, cornues, adnées nu dos des stigmates ; un ovaire adhérent, à loges nombreuses, dans lesquelles se trou- vent plusieurs ovules insérés sur les cloi- sons; cet ovaire est surmonté d'un cercle de stigmates termim-s en corne déjetée vers le centre, et entourant un large enfoncement circulaire au centre duquel s'élève un ma- melon conique. Le fruit est charnu, hérissé de piquants, globuleux, et surmonté d'une sorte de godet tronqué à son bord, au centre duquel s'élève une éminence conique. M. Alcide d'Orbigny a fait connaître {Ann. des se. nat., 2* sér., vol. XIII, 1840, p. Îj3) une seconde espèce de Vicloria qu'il a nommée V. Cruziana. Celle-ci se distingue de la précédente en ce que ses feuilles sont vertes et glabres a leurs deux faces; que ses pétales sont tous uniformément rosés ou blancs ; enfin que son ovaire est plus large. Cette seconde espèce croît dans les eaux stagnantes et profondes de la province de Corrienles, sur les rives du Parana et dans le Riachuelo. Les graines des Victoria sont bonnes à manger rôties comme celles du Maïs; d'où les Guaranis donnent à ces plantes le nom de Maïs d'eau, Mahdel agna. (P. D.) *VlCTOSil\A (nom propre), ins. — Genre de Lépidoptères, de la famille des VIE Diurnes , tffbu des Nymplialites , créé par M. E. Blunchurd (Histoire naiuretle des ani- maux artic, I8i0 ) aux dépens des Nyni- phatis , dont il se dislingue principalement par les ailes longues, fortement dentelées : les postérieures ayant leur quatrième den- telure un peu plus longue en manière de petite queue. Les espèces qui entrent dans Je groupe sont les Numphalis Epaphea , 'J'ro'ja et Slcneles : celte dernière provenant delaGuiane. (E- D) * VIDALIA {Vidal, nom propre), ins. — Genre de Diptères, de la famille des Alhéri- cères , tribu des Muscides , créé par M. Ro- bineau Desvoidy (Myod. , iS30) , et dilTé- rant peu des Stranzia, On ne place qu'une espèce dans ce genre ( V. impiessifrons , Rob -Desv.), et qui provient des Indes orien- tales. (E. D.) VIDUA {vidiius, veuf), ois.— Nom gêné rique latin des Veuves dans la méthode de G. Cuvier. (Z. G.) VIDUITA. MAM. — Toy. VEUVE. (E. D.4.) YIE. piiYsiOL. — Il nous faudrait plus d'es- pace qu'il ne nous en est accordé ici, pour traiter complètement cet important problème de la Vie, considéré au point de vue scienti- fique. Dans l'obligation qui nous est imposée de nous restreindre, nous n'e.taminerons point les opinions diverses qui ont été émi- ses sur la nature du principe vital, sur ses manifestations multiples dans la création. Nous ne pourrons qu'indiquer, sans en dis- cuter la valeur, cette opinion métaphysique de l'unité fondamentale et élémentaire des forces qui déterminent l'existence des êtres de la nature, animés à des degrés divers, mais conformément aux mêmes lois. Nous nous contenterons de dire que l'on réserve, en général, le nom de Vie pour désigner l'activité spéciale des corps organisés, c'est- à-dire des Végétaux et des Animaux, et que l'élude de cette activité propre est le domaine d'une science à laquelle il reste encore d'im- menses conquêtes à faire, la Physiologie. Pour le physiologiste, la Fie consiste, ou plutôt se manifeste, dans l'accomplissement de deux ordres de fonctions: les fonctions de nulrilion et les fonctions de reproduclion. Encore est-il vrai que des êtres organisés peuvent vivre sans remplir ces dernières, quoique, dans ce cas, ils violent évidemment la loi de leur nature, n'existant que comme VIE ^3,--) individus et laissant niuurir l'espère. Vivre, c'est donc essentiellement se nourrir. Nous répéterons qu'il ne s'agit ici que du point de vue purement physiologique, et que nous laissons entières toutes les questions reli- gieuses ou philosophiques que le problème de la Vie peut soulever. Se nourrir, c'est emprunter au monde extérieur des matériaux pour compenser les perles que nécessite Tac- tiviié vitale. Ce travail suppose des instru- ments appropriés : la Vie appelle VOrgani- saiion. La faculté de dépenser et de réparer, de consommer certains produits et de s'en approprier d'autres sous une forme détermi- née, caractérise essentiellement la Vie. Mais celle sorte de tourbillon des molécules dans le corps de l'être vivant n'a pas toujours la même énergie; à certaines époques, elle se manifeste avec une intensité plus grande qu'à certaines autres, et ces degrés divers constituent les divers âges. Dans l'enfance, dans la jeunesse, l'èlre vivant s'assimile plus de substances qu'il n'en perd; l'âge adulte est le moment où s'équilibrent les deux mouvements en sens contraire; plus tard, les pertes sont plus considérables, l'être s'affaiblit, vieillit; puis le tourbillon s'arrèie et la Vie cesse. Les phénomènes vitaux sont- ils tout entiers sous l'influence des lois qui régissent le mode des corps bruts, ou bien la Vie n'est-elle, comme on l'a prétendu, qu'une lutte contre ces lois? Nous croyons que l'une et l'autre de ces opinions exagè- rent la valeur de leur principe. Il n'est point douteux que certaines lois du monde phy- sique ne perdent point leur empire dans le corps vivant; mais il ne paraît pas moins évident que, dans ce corps, le mode de com- binaison des éléments résulte de forces spé- ciales dont l'effet est précisément d'empêcher le jeu normal de certaines affinités chimi- ques qui se manifestent après la mortel dont le résultat est la décomposition du corps vivant. C'est ainsi que l'affaiblissement de la forcevitale, force qu'il faut bien admettre pour rattacher à une cause des (ihénomènes vitaux suigeneris, se trahit par la tendance des éléments à contracter des combinaisons pour ainsi dire anli-organiques avec la ma- tière même qui constitue l'être organisé. — Lescaractères particuliers que l'on assigne à la vie des Animaux et à celle des Végétaux sont préseniés dans les arlicles consaciésâ /i36 VIE l'étude de ces deux grands groupes d'êtres viviinls. (E. Ba.) VIEILLARD. MAM. — Nom sous lequel on a dési;:iié I'Ouanderoo. ViKJI.LE lîlDÉE. MOi.L. — Nom vulgaire donné par les marchands à une espèce de Triton, nommée aussi Grimace ramassée, le Triton anus, Lamk. [K. Ba.) VIEILLES, poiss. — Sous le nom vulgaire de Vieilles, nos pêcheurs désignent les Labres. ~Foy. ce mot. (E. Ba.) VIEIVL'SE. BOT. PH. — L'un des noms vul- gaires que ports l'Aubergine ou Mélongène, -ans le Languedoc. (D. G.) *VIEREE, Vierœa. eot. pit. — Genre de :i famille des Composées, tribu des Astéroï- tiées, sous-lrihti des Inulées, formé par M. Barkcr-Webb (P/iijio(7?-. ca«fl?-., vol. II, p. 22.", lab, 84) pour un petit arbrisseau glabre, dichotome, couvert de feuilles carti- lagineuses, charnues, très serrées; dont les capitules sont jaunes, rayonnes, multiflores et hi»mogames, d'un bel effet, Cetie espèce, encore unique, a reçu le nom de Vierœa lœ- ligalaœ, W,{Buplevrum lœvigalum, Brouss., Herb.; Donia cahariensis , Less.). Elle est ;,roprc aux Canaries, où elle est même fort lire. (D. G.) * VIETA (vida, fané), ins. — Genre de ("oléopléres héiéromères , tribu des Sépi- I lites, créé par de Castelnau {Hist. nat. des iiiini. arlic. , Il , 196 ) sur une espèce du 'l'iiégnl , nommée par l'auteur V. veslila [■'sp. senega'.ensc, Dej.). (C.) TIEL'SSEUXtE.rieMSseuxJa(nomd'hom- i: e).BOT. PH. — Genre de la famille des Iridées, ! rmé par de la Roche {Dissert. Lugd. Baia- ! or., 111-4°, 1776) pour des plantes herba- 1 .es, indigènes du cap de Bonne-Espérance, =•) rhizome lubéreux; à lige rameuse dans le i aut; à feuilles peu nombreuses, ensifor- : :es; à fleurs accompagnées chacune de -pathes diphylles, herbacées, formées d'un ,1'irianthe coloré dont les six folioles sont 'lalées, les trois extérieures souvent barbues, beaucoup plus grandes que les trois intérieu- 2S, qui sont subulées ou tricuspidées ; de ■ois étamines monadelphes; d'un pistil à : lyle court et à trois stigmates pélaloïdes, ( ilalés, bilobés. On cultive dans les jardins la ViF.ussEUXiE A TACHES BLEUES, F'ieusseuxia i:iaucopis, DC, dont les fleurs blanches ont 1 s trois grandes folioles de leur périanthe VIG marquées à leur base d'une grnndc i.k 1:9 bleue. On la multiplie par ses ciumii;. (D. G.) VIF-AIÎGEIVT. MIN.— F. Kmcmv. natif. * VIGîA. BOT. PII. — On trouve un genre de ce nom figuré dans le Flora fliimineiisis (vol. IX, tab. 128). Mais aucune description n'en a été donnée, 2t l'on ne le rapporte à aucune famille. (D. G.) *V!GIE1\A. BOT. PII. — On trouve sous ce nom générique deux plantes figurées dans la Flora fluminei)sis {\o\. II, lab. 73, 74). Eridlicher les rapporte comme synonymes, i° au genre Escallonia, Mutis; 2° au genre Jussiœa, Lin. (D. G.) VIGIVA. BOT. PH. — Genre de la famille des Légumineuses-Papilionacées, tribu des Phaséolées, formé par Savi {Dissert., 1824, pag. 16) pourdes plantesdéiachées du genre Dolichos, Lin., dont de Candolle avait fait, dans ce dernier genre, ses sections Vnguicu- laria et Catjang.Ce sont des végétaux sous- frutescents, volubles, qui croissent dans les parties tropicales de l'Asie et de l'Amérique ainsi qu'au cap de Bonne-Espérance ; dont les feuilles sont Irifoliolées et les fleurs en grappes. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses et se divisent en quatre sous- genres, savoir : a. Euvigna, Endlic; — b. Calhjcislhus, Endlic; — c. Catjang, DC; — d. Unguicularia, DC. La plus remarquable d'entre elles tst. le Vigna Catjang {Dolichos Caijang, LU}.), dont les graines constituent, assure-ton, l'aliment principal des Indiens après le Riz. (D. G.) 'VIG^E. Fiiis. BOT. ph. — Genre impor- tant de la fcimille des Ampélidces ou Vita- cées, de la penlandrie-monogynie dans le système de Linné. 11 est formé d'arbrisseaux sarmenteux, qui croissent sponlanémenî dans les parties moyennes de l'Asie et dans l'Amérique septentrionale. Les feuilles de ces végétaux sont alternes, simples, en cœur, entières ou lobées plus ou moins profondé- ment, parfois même incisées ou parlilcs. Leurs fleurs sont hermaphrodites dans les espèces de l'ancien continent, dioïques-po- lygames dans celles du nouveau monde; elles forment des panicules opposées aux feuilles. p;irmi lesquelles un grand nombre restent d'ordinaire entièrement ou presque entièrement stériles, et dégénèrent alors en vrilles. Elles présentent les carac'ères sui- VIG vanis : Cnlice libre, très court, à cini] angles cl à cinq tlcnls rudimenlaircs ; corolle de cinq pétales insérés à l'extérieur d'un disque liypogyne, conc.ivfs, et se soudant etilrceux par leur sommet infléchi, de manière à for- mer une seule pièce qui se détache tout en- tière, au moment de répanouisscmcnt , en une sorte d'éloile à cinq rayons tronqués; cinq ctumincs insérées de même que les pé- tales, auxquels elles sont opposées, à ;in- Ihèrcs hiloculaires, s'ouvrant longitudinalc- ment; o\ aire libre, entoiiréàsa base d'un disque à cinq lobes, creusé de deux loges, qui renferment chacune deux ovules colla- tcraux, asceniiants, fixés à la base de la cloi- son; cet ovaire porte un stigmate scssiie, déprimé et presque pelle. A ces fleurs suc- cède une biie globuleuse, bilorulaire, à loges dispermes ou monospermes par avor- tement; le test des graines est dur et osseux; leur embryon est très petit, logé dans l'axe d'un albumen ch;irnu, mais d'un tissu dense. Le nombre des espèces de Vignes décrites jusqu'à ce jour dans les ouvrages de bota- nique s'élève à environ 45. Mais, parmi elles, il en est une qui mérite de fixer iiarli- culièrement l'aticnlion , à cause de l'impor- tance majeure que la culture lui a donnée. Elle a surtout un intérêt spécial pour la france, à laquelle elle fournit le plus im- portant de ses produits agricoles, celui pour lequel son heureuse position géogra[)hique et la douceur de son climat lui assurent des avanlageset une prOéTninence incontestables sur tous les autres pays. Celte espèce est la ■Vigne cultivée, Vilis vinifera , Linné. La patrie de ce précieux arbuste n'est pas déter- minée avec toute la précision possible; ce- pendant la plupart des botanistes, qui sui- vent en cela les traditions conservées par les auteurs de l'antiquité, s'accordent à la placer en Asie, dans l'Arabie heureuse, près de Nysa. De là il s'est étendu dans les con- trées de celle partie du monde qui avoisi- nent ou bordent la Méditerranée. Les Phé- niciens l'ont transporté dans l'Archipel, en Grèce et en Italie; enfin les Phocéens, en venant fonder Marseille et quelques autres villes de notre littoral méditerranéen, ont introduit dans les Gaules cette culture, qui devait devenir pour elles une source abon- dante de richesses. Aujourd'hui la culture de la Vigne règne sur une portion considé- YIO hZ7 rablc de la surface du globe; mais elle ne prospère réellement (;ue dans les eonuées tempérées. Vers le Nord , elle ne s'élève pus au delà des pays où la température moyenne de l'été atteint au moins le chiffre de 19"cenlig. Plus haut elle ne mûrit pas ses fruils eu pleine tcire, et ne peut plusétr( cultivée qu'en seirc. Déjà même, vers celle limite seplintrionalc , son fruit n'atteint pas chaque année sa maturité parfaite, el ses produits ne sont pas toujours suffisamment HV.inl.igeux pour que d'autres cultures ne soient substituées fructueusement à la sienne. Il parailmème établi que ces raisons purement économiques ont déterminé en ceriains points, notamment en Normandie, l'abandiin decette culture. On sait que quel- ques auteurs, notamment M. Fusier, avaient cru trouver dans ce fait la preuve d'un abaissemenl de température qui se scrail opéré en France depuis quelques siècles. Vers le Midi , la culture de la Vigne ne s'é- tend pas aux contrées tropicales; dtjà, en approchant de celle limite, elle cesse de pouvoir produire une récolte de vin, el ses fruits ne servent plus que comme aliment. La raison en est que , sous l'influence d'une température consiammcat élevée, la Vi- gne ne livre plus ses produits à une épo- que unique, et qu'elle cesse des lors de donner matière à des vendanges, et, par suite , à la fabrication du vin. (Pour la dé- termination exacte de ces limites, voyez GÉOGRAPHIE BOTANIQUE.) En France, parti- culièrement, Arthur Young a remarqué que la limite septentrionale de la Vigne forme une ligne ascendante de l'ouest vers le nord, qui, partant des côtes de l'Océan à peu près à moitié distance entre Nantes et Vannes, viendrait passer un peu plus haul que Paris, Soissons el le confluent de la Moselle avec le Rhin. Or on reconnaît au premier coup d'oeil que cette ligne , qui n'a certainement pas la régularité qu'on lui donne sur les cartes (voyez Flore Irmtç. de Lamarck et de de <:andulle, vol. II), est parallèle à la di- rection générale des côtes de la Manche. Dans celle porlion de notre pays où la Vigne est l'objet de grandes cultures, l'influence de la température se manifeste assez nette- ment par la nature des produiis qu'elle fournit pour qu'on puisse tracer trois zones assez distinctes. Ainsi les paities de noire Û38 VI G territoire qui longent les Pyrénées, surtout le versant niédiicrranéen , cin ■inscrit d'un côté par la mer, de l'autre par les Corbièrcs, la moiiiajino iNoire, les Cévennes, et la ligne tracée sur leur prolongement, produisent spcc!alemrnl des vins dans lesquels une nia- luralion complète amène la formation d'une grande quantité de principe suiré. Ce sont ces vins qui servent en grande abondance à la fabrication de l'alcool on esprit-de-vin conimertial, vulgairement désigné dans nos déparlements méridionaux sous le nom de esprit trois-six, ou simplement trois-six, et parmi lesquels ceux qui ont valu à ceriains crus une célébrité européenne sont connus sous la qualification de vins de liqueur. La partie de noire territoire qui s'étend dû il' ou 48' degré de lalilude jnsqu'à la limite septentrionale de la \igne manque, au con- traire, de cette chaleur qui est nécessaire pour la maturation parfaite du raisin. Elle ne donne ^uère que des vins secs cara'.•té^i^és par leur saveur piquante, et généralement par une assez faible proportion d'alcool. En- fin, c'est dans la portion intermédiaire aux deux zones extrêmes que la Vigne semble trouver les conditions les plus avantageuses pour sa culture, et qu'elle produit les vins renommés pour lesquels le monde entier est tributaire de la France, qui tiennent en quelque sorte le milieu enlre les vins secs et les vins de liqueur, et auxquels Jullien a donné le nom de vins modleux. Depuis que la Vigne est devenue en Eu- rope l'objet de cultures très étendues , on l'a vue s'échapper des Vignes et reprendre un état qu'on regarde ordinairement comme sauvage. Mais il est éNident que ce mot ne peut être admis ici que comme exprimant une simple dégénération, et nullement un état primitif. Il n'y a là, en effet, qu'un re- tour imparfait vers la nature. Cet étal de la Vigne se montre fréquemment dans les haies, dans les lieux pierreux de nos dépar- tements méridionaux; il constitue ce qu'on V nomme lumbnisco , mot traduit en fran- çais par lambrousque. Le fait le plus curieux, à cet égard, estccrlainement celui que pré- sente VAIrjaida de San-Lucar de Barameda, en Andalousie. On nomme ainsi an terrain un peu élevé et inégal qui s'étend du port de Bonnanza jusqu'au nord-ouest de San-Lu- car. dans une longueur de deux lieues, sur VIG une largeur d'environ unedemi-lîenc.a C'est là que la Vigne saunage forme des forêts im- pénétrables, des cabinets magnifiques, des pavillons gracieux, des groUes, des places, des chemins couverts, des sentiers tortueux, des labyrinthes, des murailles, des arcs, des colonnes, et mille autres caprices originaux qu'il est impossible de décrire. » [E^sai sur les variéiés de la feigne, par I). Simon- PiOxasCletnente, traducl. de M. deCaumels, page 1S9.) la diversité presque infinie de vins que produit la Vigne, dans les nombreux pays où elle est cultivée, tient essentiellement au grand nombre de variétés que cet arbuste a produites. Longtemps l'étude de ces variétés a été fort négligée, et leur connaissance fort imparfaite. L'impulsion et l'exemple donnés par Duhamel n'ont amené pendant assez longtemps que peu de résultais; mais la formation de la précieuse collection du Luxembourg, et les recherches de Bose, les travaux deChaptal, auxquels elle a servi de base, en outre les observations assidues de don Simon-Roxas Clémente, en Espagne, de Cavoleau , de M. Odart, etc., en France, celles de quelques savants allemands et ita- liens, ont jeté du jour sur cette portion si longtemps obscure de la science. Dans l'Olat actuel des choses, il semble impossible de négliger la question importante de ces va- riétés, au tant que cela a élé fait généralement dans les dictionnaires d'histoire naturelle antérieurs à celui-ci. Nous croyons donc de- voir présenter ici , à cet égard , des détails que nous extrairons surtout de l'important ouvrage de .M. Odart, travail sérieux, fruit d'observations attentives et consciencieuses, poursuivies sans relâche pendant tout le cours d'une longue existence. {Ampélogra- phie univenelle, ou Traité des cépages les plus estimés dans tous les vignobles de quelque renom, par M. le comte Odart, 2= édit. Paris et Tours, 1849. In-8' de 492, pages.) La première question qui se préfente con- siste à savoir si les formes nombreuses sous lesquelles la Vigne se présente dans les cul- tures doivent être regardées comme de sim- ples variétés d'une seule espèce, ou si, au contraire, on trouve en elles des caractères d'une valeur suffisante pour obliger à ad- mettre que divers types réellement spécifi- VIG ques sont réunis sous la dcnoniinalion uni- que (le Vigne cultivée. Celle quesiioii a élé lOsolue pai- les auteurs en deux sens diamé- tralemcnl opposos. Les bolniistcs admettent, en général, que IdUies ces formt-s ne sont que (il- simples variétés, dont leur mode or- dinaire de multiplication assure la conser- vation, ou qui peuvent avoir acquis celte fixité qu'on remarque dans les races de beaucoup de nos espèces cullivées. Quehjucs nus vont même plus loin. Ainsi Dussieiix., auteiirdcrariicle Vigne dans le Z>((./;o(i)(a//fi d'agriciviure de Hozier, Chaptal, Bosc, etc., non seulement admettent celte solution, mais encore ilsatlribuentanx simples chan- gements de climat, au temps lui-même, une influence capitale, et la faculté de trans- former ces variétés, de les multiplier, etc. D'après eux, il n'y aurait dans ces formes (Hi'une permanence purement condition- nelle, Du«sieux, en particulier, assure que moins de dix transplantations suffisent pour que les formes les mieux caractérisées de- viennent mécutinaissables. D'un autre côté, Roxas Clcmetite admet, d'après ses observa- tions, la permanei'Ce de diverses formes de la Vigne. Ainsi il cite divers cépages, comme \q Pcdyoxivienèft,\ç, Listan commun, etc., qui conservent leurs caractères dans les localiiés et les expositions les plus diverses, depuis le niveau de la mer jusqu'à une altitude de 1,200 toises; il piirle de treilles afoH^/fi) qui existent encore dans le royaume de Gre- nade depuis le temps des Maures, et qui ressemblent parlaitcment à des variétés cul- tivées aujourd'hui dans le même pays; enfin des observations précises lui ontappris que, dans l'Algaida, que nous avons cité plus liant, « différents cépages, parfaitement ca- ractérisés, se propagent spontanément (de grjines); on en rencontre de chaque espèce des individus très vieux, d'autres récem- mcntnès, etde tous les âges intermédiaires; mais aucun ne dément sa caste , et n'affecte ]les formes ni les propriétés qui distinguent les autres cépages. » [Loc. citai., page 189.) Ces faits disposent le célèbre ampélographe espagnol à admettre que des types spéciQ- qucs distincts existent parmi les nombreuses formes de la Vigne. Les limites entre les espèces, les races et les variétés ne sont pas assez nettement tra- cées pour qu'il soit possible de donner à cette VIG 639 question une solution rigoureuse. Cepen- dant rien ne semble s'opposer à ce qu'on regarde la Vigne cultivée comme formant un grand type spécifique, dans lequel les formes les plus constjuites formeraient îles races subdivisées elles-mêmes en variétés. Ces races ne sont autre chose que les tribus de noxas Clémente, les familles de M. Odart. Pourquoi n'appl querail-on pas, en cflet, à la Vigne les principes .-idmis pour les autres plantes cullivee-PTous lesjours nous voyons naître parmi les légumes de nus jardins des variétés que la nature conserve et propage, qui se multiplient même par les semis. Ces variétés prennent alors et méritent la quali- fication de races, et non celui d'espèces, qui n'appartient réellement qu'au type du- quel elles sont sorties. Pourquoi ne pas ad- mettre la même méthode pour la Vigne.^» Une cliissifiealion méthodique des nom- breuses variétés de la Vigne cultivée [1) au- rait une grande importance; mais les diffi- cultés que présente ce genre de travail onl rendu jusqu'ici infructueuses les tenialives qui ont élé faites p.our atteindre ce but dési- rable, ou bien elles ont déterminé certains auteurs à y substituer un simple arrange- ment par localités. Hoxas Clémente a essayé de classer en botaniste les 120 variétés de Vignes dont son ouvrage renfernic la des- cription. 11 les divise d abord en deux gran- des catégories : celles à feuilles coiomicuses et celles a feuilles pileuses ou presiiue nues. Mais cette division est l'un des plus grands vices de sa classification, car elle oblige à éloigner l'une de l'autre des variétés que tout rapproche. En outre, dans chacune de ces divisions, il a pu sans doute établir un certain nombre de groupes distingués par des caractères communs : 6 dans la pre- mière, 9 dans la seconde; mais en dehors de ces groupes il reste encore 48 variétés isolées qui n'entrent dans aucun deux , et qui , dès lors , rendent la classifica- tion bien insuffisante. Les efforts que M. Vongok a faiis pour perfectionner cette cassificaiion n'ont pas été très heureux. Les autresclassitications, basées sur la forme des grains ronds d'un côté, obloiigs de l'autre (Jletzger), sur la couleur de ces grains (Acerbi, iMilano), etc., ont, à divers fi) M. O'Iart .iiln.ftqiic le nombre de cet variétés peu! hUO VIG VIG cyards, une assez grande commodilé pra- tique, mais présenletit aussi des inconvé- nient* mnjcurs. Convaincu de l'inutilité de CCS efforts pour classer les cépages d'après un ordre rnélliodique, qui en rende en même temps la détermination facile, M. Odart s'est décidé à les ranger uniquement par lo- calilés ou rc;;ions. Peut-être est-ce tout ce qu'il est possible de faire dans l'état actuel de la science; mais un pareil arrangement n'est certainement pas une classification. Dans tous les cas, il est entièrement inutile pour (iéterminei et nommer un cép.ii^e quel- conque, à moins qu'on ne conn.iivse exac- tement le lieu d'où il provient. Néanmoins, si cet ordre ne semble guère convenir à un travail général, tel qu'une ampélographie universelle, il est commode pour un simple aperçu tel que celui que nous .liions essayer de donner dans cet arlicle, et dès lors nous croyons devoir l'adopter. Lesdé- îails qui vont suivre seront puisés en ma- jeure partie dans l'ouvrjge de M. Odiirt, dans la Topographie île lotis les vignobles connus , par Jullien [i" édit., 1848), dans les volumes publiés par les inspecteurs de l'a- griculture, par les soins du ministère de l'agriculture et du commerce, dans le cha- pitre relatif /i la Vigne du Cours iVcnjncnl- iiire de M. de Gaspaiin ^Paris, 18^8, vol. [V, pages 593-C89J. etc. M. Odart partage la France en quatre ré- gions, à chacune desquelles il rattache les pays voisins ou analogues. Ce sont les ré- gions : 1° occidentale, 2° centrale, 3° orien- tale, 4° méridionale. Nous ne eonsidéieroiis ici que la Franca, laissant, pour le moment, de côté les autres pays, sur lesquels nous reviendrons plus tard brièvement. i° Région occideniale. Cette région com- prend ceux do nos oépailcments qui avoi- ginent l'Océan sur une largeur de 50 à 60 lieues : nu nord, jusqu'aux coteaux de la Loire-Inférieure; au sud, ju-qu'a la lifuite seplcntrio.nale des départements des Landes et du Gers. Elle présente d'abord les vignobles célè- bies qui fournissent les vins de Cordeaux. (À'S vins sont rouges ou blancs, et les uns cl les autres s'élèvent jusqu'aux premiers rangs dans la classification p:ir ordre de mérite établie par Jullien. Les vins rouges du Bordelais sont fournis surtout par la va- riété nommée Cannenct ou Carbenet, Bre- ton , etc., reconnaissable à ses feuilles min- ces et sans ampleur, découpées en cinq lo- bes, légèrement cotonneuses en dessous; surtout à ses grappes peu fournies de grains à peine moyens, ronds, peu serrés, noirs et d'un goût particulier, dont le pédoncule cl les pédicelles sont violets ; ses sarments son?, longs et rougeâtres. — A un rang inférieur viennent les cépages suivants : le gros et le peiii f^erdot, dont les };rappes sont courtes, vermeilles, d'un goût délicat ; elles différent entre elles seulement par la grosseur des grappesct des grains. Le Merloiow Vinuille, à feuilles amples, rugueuses, profondément découpées, un peu cotonneuses en dessous; à grains ronds d'un beau noir velouté. Ce plant est très estimé pour l'abondance cl la qualité de ses produits, et il est précoce. Enfin, a(irès les précédentes variétés, vien- nent le Tarneii coidani,y&x\è\.k très précoce, ce qui obligea l'épamprer, le Cunny, etc. — Les vins les plus estimés produits par ces variétés sont ceux de Château-Margaux, à Margaux; de Château-Lafitle, à Puuillac; de Chàteau-Latour, à Saint-Lambert; de Château-Haut-Brion , à Preissac, etc. Les cépages à raisins blancs du Bordelais appartienp.cnt surtout oux variétés suivan- tes : le Séinillon, ou Colombar, OU Chctrier, dans la Dordogne, variété à végétation vi- goureuse, qui domine dans les vignobles. Ses feuilles sont très découpées, d'un vert pâle; sa grappe est grosse, bien garnie de grains assez gros, ronds, peu serrés, d'un jaune pâle , d'un goût agréable ; ses sarments sont très gros, d'un rouge foncé un peu brun. — Les Siiuvigiious, ou Blancs fumés, ou Su- rzHî, à grains oblongs de grosseur moyenne, formant une grappe médiocre, et distingués par une saveur particulière qui les rend très agréables à manger. Ils composent une par- tie notable des meilleurs vignobles de la Giromle. M. Od^irt en distingue surtout une sous-variété jaune et une \erle— Quelques autres variétés, comme, par exemple, ia Musqueile, ou Muscadet doux, ou Cuilaii musqué, à grains ronds, peu serrés, de cou- leur d'ambre, joueul uu rôle moins impor- tant.—Les variétés que nous venons de si- gnaler produisent les vins blancs si estimés deBar-ac, Pieignac, Saulerne , Bomnies, Blanquefort, Langon, etc. VI G T,c «iéparicment de la Charente et ceux qui l'avoismcnl cullivenl certaines variélés sj)é- ciales à raisins noirs el blancs : les premières fournissent des vins de répulatinu et tle incrile médiocre; les dernières produisent lies vins blancs csliniés, 1res remarquables couime donnant les eaux-dc-vie ditesdc Co- gnac, les plus recherchées du monde entier. J.es principales d'cnlre ces variétés à vins ronges sont : le Chauclié uoir, à feuilles pe- liies. peudéeoupées, cotonneuses en dessons, jaunâtres en dessus; à grappes moyennes, as- sez peu garnies de grai ns peu serrés, oblongs; le Dcyoûiant, ou Sai)iioiigeoi.s , ou l'olle noire, cépage très fertile et très répandu, à feuilles cotonneuses en dessous ; à grosses el nombreuses grappes . bien garnies de grains noirs, ronds et assez gros, d'un goùl peu agréable; le Balzac, le â/arocain, etc. Parmi les variétés à raisin Idanc, la plus remar- quable est, sans contredit, la Folle blanche ou Enragea, de laquelle proviennent les eaux-de-vic de Cognac. Ses sarments ont les entre-nœuds courts; ses grappes sont nom- breuses, très serrées, à grains ronds, de grosseur moyenne. Deux autres variétés à grains jaunes dans l'une, verts dans l'autre, se rattachenl à celle-ci, et partagent ses ca- ractères généraux. 2'' Région centrale. — Celle région s'élève au nord , sur plusieurs points, jusqu'à la li- mite supérieure de la Vigne. Elle renferme les vignobles si justement célèbres de la Bour- gogne et de la Champagne; celui de l'Mer- niilage (Drùme), dont les vins sontclassés au même rang que les plus renommés du Bor- delais et de la Bourgogne; celui de Côte- PiOlie, etc. Les variétés qu'on y cultive sont nombreuses; nous en signalerons les prin- cipales. Celles sur lesquelles reposent cssenliellc- mcnl les hautes qualités des vins de Bour- gogne forment la race ou le groufic des Pinots ou Pineaux. Ces cépages sont carac- térisés par de petites grappes a grains ronds, a peine de grosseur moyenne; leur végéla- lion est faible, leurs sarmcnls sont grêles il allongés. Ils fleurissent cl mûrissent de l)onnc heure. Leurs produits sont peu abon- dants , mais de qualité supérieure, el assez spiritueux. Leur culture exige des soins con- tinuels, ce qui. joint a leur peu de fécondité, les fait entièrement repousser de nos dépar- T. XIV. vir. hhl temcnts méridionaux. Dans la Bourgogne, on les nomme généralement Plants nobles. Les variétés de ce groupe sont noires, grises ou blanches. Parmi les premières, on In.uve: le Pinot noir, ou Noirien, ou Franc Pinnt, ou Petit plant doré, qui forme comme le type de cette race: ses feuilles sont assez grandes, un peu rugueuses en dessus, nues en des- sous, peu profondément lobées; son vin est supérieur, mais très peu abondant; le Gros filant duréd'yfij ou Montlou, y gr;ippcs plus longues et à grains plus gros; le Plant meu- nier, ou Ternaise , ou Morillon laconné, à feuilles couvertes d'un duvet blanc très épais, surtout en dessous ; son vin est abon- dant, mais de qualité médiocre; sa maturité estiirccoce; le Pinot mour, ou Monret, om '] te de nègre, à gra ns très noirs, luisants, de grosseur à peine moyenne ; le Pinnt rou- gi", à grains rongeâlres, cultivé seulement dans les meilleurs crus de la Bourgogne, donnant un vin légeret parfumé. — Lcplus remarquable des cépages à raisin gris ap- partenant à ce groupe est le Pinoi gns, ou Burot, nommé en Ch-impagne Froweniot et Peiii gris, Crisel el Muscadet en d'autres localités. Il fait la base des vignobles renom- més de Sillery et de Versenay. Son grain feuille-morie donne un vin parfumé et léger. — Enfin, comme type des variétés à raisin blanc appartenant au même groupe, nous citerons le Pinot blanc, ou Noirien blanc, ou Cliardonnel, ou Rousseau, qui donne aux meilleurs vins blancs de la Bourgogne leurs qualités les plus estimées; il forme la base des vins de Monlrachet et de Pouilly. Ses grappes sont petiies, allongées, à grains un peu oblongs, serrés, marqués de points bruns, et dorés du côlé exposé au soleil. Il produit très peu. Apres celui-ci on estime le J/orillon blanc , Auxois ou Auxerras blanc, yluvernat blanc, à grains ronds et jaunes, peu serrés, d'un goût sucré el par- fumé; à grandes feuilles peu découpées. Une autre race ou tribu fréquemment cul- tivée en Bourgogne à cause de l'abondance de ses produits qui , a la vérité et par une conséquence naturelle, sont généralement de qualité inférieure, est celle des Gamm/s ou Camais. On les mêle souvent aux Pinots pour obtenir des vins de valeur in- termédiaire entre ceux produits par l'un ou l'autre des deux planls exclusivement. De* 28* 662 VIG ordonnances des tUirs do Courgogne qui re- moiilcnl au xiv siècle proscri\aienl comme injâine le (jros (iauiay ou (Jinimij rond, que dislinguciil des feuilles planes , un peu co- tonneuses en (ies.-ous , gramies, peu décou- pées el à pcliole \iolet; des gvappes nom- breuses, as.scz grosses et bien garnies de graini noirs, un peu oblongs. D'apics M Odart. ce cépage a presque disparu au- jourd'hui de la liourgogne, où il a été icm- placé par le (Jumau de I\Iatuin. Une autre variété remarquable est le peiU Camay ou Ganuiis noir ou fAjonniiise commune , moins produclifque la plupart des cépages de ce groupe, mais dont le vin est de bonne qua- lité, quoique assez abondant. A leur matu- rilé , ses grappes ont la rafle vinlctle. Le Liverdun , ou Ericé noir, ou Grosse race , Gamny de Lirerdnn de M. Odart, est un cépage d'une abondance constante , qui est peu cultivé en r.ourgOf:ne, mais très com- munément en l,orraine et dans les Vosges. Ses feuilles sont planes, grandes, d'un vert foncé en dessus, nues en dessous ; ses grap- pes coniques, précoces, sont bien garnies de grains un peu oblougs. Les variétés de vigne^ que nous venons de signaler donnent les vins de Bourgogne et de Champagne, dont la réput.ition égale celle des meilleurs vins de Cordeaux. La plupart des vins les plus renommés de la Bourgogne sont rouges. Parmi ceux-ci , les plus rrcherchés sont ceux de la Romanoe, le Chambertin , le r.ichcbourg, le clos Vou- geot, la Tâche, le Corton, le Musigny, tous de la Côtc-d'Or, etc. Parmi les blancs, les plus estimés sont ceux de Montrachet , que Jullien range dans la première classe, el ensuite ceux de la Perrière, la Combottc, 'a Goulte-d'Or, etc., ég.ilcment du déparic- ment de la Côte-d'Or. Quant à la Cham- pagne, ce sont ses vins blancs qui font la célébrité de ses vignobles, et parmi eux, les pins justement renommés f^ont ceux de Sil- lery et Versenay, d'Ay, de Mareuil, de Dizy, d'Hautvillcrs, de Pierry, d'Ipernay, etc. Ces vins blancs sont faits les uns avec des raisins blancs, la plup;irl avec des raisins noirs, à l'aide de procédés de vinification qui exigent beaucoup de soins et de précau- tions, si l'on veut en obtenir des vins inco- lores ou .sans taches. Le haut prix de ces vins tient non seulement à leur mérite réel et YIG supérieur, mais encore aux portes considé- rables qu'on en fait par suite de la rupture des bouteilles, perles qui sont d'ordinaire d'environ 1/5, et qui, dans certaines années, se sont élevées jusqu'aux 4/5. Le célèbre vignoble de l'Hermitage , dans le canton de Tain (Drôme), que .M. Odart range parmi ceux de la région centrale de la France, bien qu'en réalité il semble appar' tenir plutôt à la région méridionale, est fnrmé en presque lotulité de deux variétés qui portent le nom de grosse et petite SirraU ou Syras. Celle-ci est la plus répandue des deux. Ses sarments, à longs entre-nœuds et à nœuds violets, sont, pendant l'hiver, d'une teinte grise particulière; ses feuilles sont grandes, un peu cotonneuses en dessous; ses grappes sont cylindriques, assez bien garnies de grains noirs, égaux, peu serrés et oblongs. La grosse Sirrah se distingue par des grappes plus abondantes , à grains plus ronds el plus gros. Ces deux cép.iges don- nent les \ ins rouges de l'Hermilage que Jul- lien classe au même rang que les meilkurs du Bordelais et de la Bourgogne, mais dont la plus grande partie est employée pour diinner aux produits des meilleurs crus du Bordelais plus de corps et une couleur phty prononcée. Deux autres variétés à raisin blanc sont également cultivées sur le cù- leau de l'Hermilage et produisent des vins blancs du premier mérite. Ce sont : 1° la llonssanne ou Jioussette, cépage vigoureux, à sarments gris en hiver, à grappes compo- sées de grapillons bien déiachés, garnis de petits grains ronds, très écartés , longtemps verts et très roux ensuite à leur malurilc ; el la IMarsanne , dont on distingue, comme pour la précédente, deux sous-variétés, sui- vant la .grosseur des grains. Le vigaoble de Côte-Rôtie (Rhône) est presque entièrement formé d'une variété à raisin noir, nommée Sé''/?îe noire, Corbnlle noire, Damas noir, à feuilles planes, minces, remarquables parce que leur sinus basilaire est formé par un angle très ouvert et des lignes droites; à belles grappes jillongces, composées de grains peu serrés, un peu oblongs. Ce cépage donne un vin rouge très estime et de seconde classe, d'après Jullien. Le vignoble de Condrieu (Rhône) est composé principalement du Pionnier bhiuc Ou Fiogné, qui produit un vin blanc estime VIG et dont le raisin est aussi très estime pnur la table. Dans les parties de la région centrale plus rapproclices de l'ouest, on cultive abouilam- mont une variété qui fait le fond de vif;no- bles nombreux et très étendus. C'est le C6i ou Calmrs , on ^-i/uxcirois , ou Picd-lioiuje , Pied-de-Perdiix, Magroi, etc. Il est bien caractérise par ses sarments gris , rayés de lignes (l'abord rouges , plus tard brunes , forts et à entre-nœuds courts; ses grappes sont assrz grosses, irrégulières, peu serrées, formées do beaux grains bien iidirs, ronds. Ces raisins ont la rafle rouge; ils sont très bons à manger. Ils font la base des vins du Qucicy, du haut Agenais, de ceux du Cher. Ils produisent un vin très coloré, de bon goulet spiritueux, que le commerce expé- die en grande quar)lité , surtout pour amé- liorer (Jcs vins plus faibles. Enfin, une variété répandue dans les vi- gnobles de tout le centre de la France est le Teinturier ou Gros noir, Oportn , Plant des bois, très reconnaissable à ce que ses feuilles inférieures rougissent longtemps avant la maturité du raisin et sont entièrement rou- ges au moment de la vendange; ses grappes sont arrondies, bien fournies de grains serrés , ronds , noirs et dont le suc est cra- moisi. Ce cépage donne un vin de faible qualité, mais qui sert habituellement à donner de la couleur à ceux qui en man- quent. 3" Région orientale et septentrionale. — M. Odart comprend sous cette dénomina- tion la Lorraine, l'Alsnce, la Franche-Comté et les parties qui longent les Alpes jusqu'à la région méridionale. Les vignobles de cette région sont composés en majeure partie de variétés à raisin blanc. Bien que certains des vins qu'ils produisent soient recherchés, aucun n'arrive à la haute réputation de ceux qui nous ont déjà occupé. On y re- trouve la plupart des variétés cultivées en Bourgogne, les Finots, le Liverdun, le Mo- rillon blatic, etc. et, en outre, quelques variétés particulières, comme: Le i\^oi>- tncnu, que M. Odart regarde comme un rinot, mais qui est plus productif, dont les grappes sont serrées, formées de petits grains ronds, égaux; il est très multiplié dans la Moselle. l,A f^arcnne noire , cépage très fertile, qui abonde dans les départe- VJG tih^ menis de la Meuse et de la Mo elle. Son bois est rouge en hiver; ses raisins sont serrés, à grains entièrement ronds. Le Poiilsard ou PiUsari, Pendoulat, raisin perle, fait la base des bons raisins rouges du Jura. Ce cépage estimé sedistingue parses feuilles d'un vert tendre, légèrement \elues eu des- sous , plus longues que larges, à 5 lobes bordés de dents aiguës; ses grappes sont grosses, allongées, pendantes, peu fournies de beaux grains oblongs , qui se détachent facilement à leur maturité; il est vigoureux, précoce, de longue durée et productif. Le Trousseau ou Iresseau est aussi très ré- pandu dans le Jura ; quoique assez produc- tif, il donne un vin de très bonne qualité ; sa maturité est tardive; ses feuilles sont larges, épaisses, arrondies et rugueuses, glabres , d'un vert jaunâtre en dessus , un peu cotonneuses en dessous; ses grappes sont de grosseur moyenne, allongées, à grains d'un noir aftaibli par une pruine abondante. iJJinfariné, qu'il faut distinguer du 31eunier de la Bourgogne et d'une variété qui porte dans leDoubs le nom de Fariné, se reconnaît aisément à ses feuilles plus longues que larges, très profondément dé- coupées , à dents aiguës , un peu velues en dessous, particulièrement sur les nervures ; à ses grappes courtes, formées de gros grains roniis, dont le noir est masqué par uns pruine blanche abondante, d'où lui est venu son nom. Sa saveur très acerbe se retrouve pendant les premières années dans le vin qu'il fournil; mais elle disparait ensuite. Parmi les cépages à raisin blanc nous citerons le Savognm vert , ou Savoignin, ou Fromen- lean , très répandu et très estimé dans les meilleurs vignobles du Jura , tels que i eux (l'Arbois, de Chàleau-Clialons, et qui donne d'excellents vins mousseux , peu inférieurs en mérite réel au.\ bons vins deCtiauipague j malheureusement il mûrit lard. Ses feuilles sont d'un v rt glauque, petites, arrondies et très peu découpées, cotonneuses en dessous; leur pétiole et l'origine des nervuies sont colorés en rouge obscur ; ses grappes sont de grosseur moyenne, assez bien garnies de grainsoblongs,verdàlres, à pellicule épaisse. M. Odart fait remarquer que ce nom de Sa- vaguin , que portent encore dans le Jura quelques autres cépages, même parmi ceux déjà signalés dans la région centrale , n'in- hhU VIO clique aucune analogie avec les Sauvigiions (Iti Bordelais. 4^ Héiiion méridionale. — La limilc supé- rieure (le celle région est fixée par M. Odart à une ligne qui , parlant du bassin d'Arca- chon, suivrait les limites nord du départe- ment de la HaïUc-Garonnc, rcmonlcrait le Tarn, laisserait au nord les montagnes dii Viv.irais , passerait parle confluent de la Drôfiic et du Rhône , cl remonterait ensuite le long de l'Isère. Colle portion de la France produit une 1res grande abondance de vins de natures très diverses. La malurilé parfaite qu'y allcignenl les raisins sous l'influence d'un été plus long et plus chaud y développe en plus forte proportion la ma- tière sucrée et rend, par suite, les vins de celte région plus spiritueux. En outre, le cliinal permet d y cultiver des variétés qui ne mûrissent que très imparfaitement ou même pas du tout dans les reliions précé- denl'js. C'est surtout dans quelques uns des départements de celle région que la culture de la vigne a pris une extension extrême, et qu'on l'a vue , depuis cmqnanie ou soixanie ans, envahir d'abord tous les coteaux, toutes les parlii's ondulées du pays, descendre en- suite dans les plaines et gagner même les terres d'alluvio'i les plus fertiles, que leur nature semblait destiner uniquement à la culture des céréales et des planies fourra- gères. A mesure que cette extension exagé- rée avait lieu, des idées nouvelles prenaient naissance et commençaient à opérer, dans celte culture méridionale , une révolulion complèlequi,e:i ce moment, est entièrement accomplie sur plusieurs points. Heno! çant presque enliérement aux cépages produc- teurs de bons vins, beaucoup de proprié- taires viticoles en ont adopté de nouveaux , pour la plupart tirés de l'Espagne, dont la fécondité est exircme, mais qui, par cela môme, ne donnent que des produits d'une valeur cxirémorneut faible. Ces vins sont Jrès médiocres, mais ils sont très avaiitaget:x pour la fabrication de l'espril-dc-vin com- tncrcia! , et leur abondance peu commune permet d'oblcnir des vignes un rendement définitif bien supérieur a ce qu'on aurait pu espérer des vins de meiileui-e qualité que le climat permet de récolter lorsqu'on le désire. Aujourd'hui une grande partie des départe- ments de l'Aude, de l'Hérault, du Gard, àçi I Bnuchcs-du Rhône est couverte de ces vignes dont les vins ne sont propres qu'a la labri- calion de l'alcool ; c'est de là que provient la presque totalité de celui que le commerce transporte dans les diverses parties du monde. C'est là aussi que tout ce qui a rap- port à la vinification a pris «les proportions qu'on peut dire colossales. La plupart des auteuis qui se sont occupés de la vigne et de ses variétés ont traité fort dé.iaigneusement ou ont même laissé enliérement de côté celte branche si importante de notre richesse agricole. N'est-ce pas là l'ellet dune préven- tion injuste.!* Nous croyons ne pas devoir suivre cet exemple, et nous cummencerons par indiquer le petit nombre de variétés cultivées uniquement pour la disiillalion. Leur nombre est peu considérable, et il diminue encore tous les jours, les nouvelles plantations ne se faisant qu'avec les cé- pages dont la fertilité est le mieux établie. Les principales d'entre elles sont les sui- vantes : L'Anaiion,plaiii riche, csl quelque- fois nommé en languedocien plam rabataïré (plant Iraiiianl), à cause de ses longs sar- ments qui traînent à terre. Sa fécondité est très grande ; ses grosses grappes sont cylin- driques, allongées el formées de gros grains ronds peu serrés ; il donne un vin clair qui se conserve. Son développement prêt oce au printemps le rend sujet à souffrir des gelées tardives. Le Terrel ou Tarrel noir, que M. Odart ne mentionne même pas, est un cépage recommandablc à plusieurs égards. Planté dans de bonnes conditions, il donne en abondance un vin spiritueux, coloré, qui se conserve très bien et qui mérite d'élrc rcL'ardé comme bon vin de table, lorsqu'il a été traité convenablement. Ses raisins sont gros, un peu ramassés et bien garnis de grains gros el ovoïdes. Dans le département de l'Hérault et de l'Aude, on les mange ha- bituellement, et ils forment toujours la plus grande pailie de ceux que l'on conserve après les vendanges. Bien que M. de Gaspa- fin le regarde comme peu commun dans k' Midi , nous pouvons assurer qu'il joue en- core un rôle important dans les vignobles du Bas-Languedoc. Le Terrel-hourret e>l relui qui compose mainlenanlla pusgrairdcî partie des vignes à vins de chaudière. I! réussit dans presque tous les terrains ; mais dans les bonnes t"rres , particulièreni tu dans les allu\ ions des plaines, sa production dcviiiil des [ilus abondiuiles. Sa inattirilé est inidivc; il a surrAramon l'avantage de lie lias couclier ses sarments; ses grappes pèsent jusqu'à 2 et 3 kilogr. ; leurs grains ovoïdes >ont d'un gris rougeàlrc assez clair. La Car t'j liane ou Caiignaiie, Cngnunc, \ane Leautom) pour la quantité et la nature de ses produils suivant le sol où elle est culti- vée. Dans les bons terrains, elle produit aljondamtnent; mais même alors son vin est beaucoup plus coloré que celui des variétés prccédenles ; c'est seulement dans ces con- ditions qu'on le compte pnrrni les variétés desiinées à la fabiicution de l'alcool. Sa grappe est grosse, à gros pédoncule el bien {larnie de grains noirs, presque ronds, moins }^ios que ceuï des Terrcls ; ses Icuilles, pro- fondément divisées , sont cotonneuses en dessous. Ce cépage abonde surtout dans les environs de Narbonnc; sa proportion dimi- nue aujourd'hui dans ceux de liéziers. Déduction faite des variétés cultivées uni- quement à cause de leur fertilité , la région méridionale en possède encore un grand nombre d'autres qui fournissent des vins recherches, soit comme vins d'ordinaire, soit surtout comme vins.de liqueur. Le département des Lasses-l'yrénécs pos- sède les deux vignobles renommés de Juran- çon et de Gan, près de Pau, qui produisent des vins ruu|:es et blancs fort estimés. Le cépage qui parait app.irtenir plus pariicu- lièrement à ces localités, et qui contribue le plus a la haute qualité de leurs produits, est le Quillard, connu sous le nom de Jurançon blanc dans le Tarn et la Dordogne. Son nom • de Quillard rappelle son caractère principal, qui consisie dans la direction verticale et roide (en quiih- .deses sarments à nœuds très courts; ses feuilles sont très découpées, de grandeur moyenne , très cotonneuses eu dessous; ses grappes sont nombreuses, à grains très serrés, ronds, restant longtemps verts. Ces deux crus et quelques autres moins renommés produisent beaucoup plus de vins blancs que de rouges. Une variété à raisin rouge qui est commune aux ^ ignés de ce département et à celles des Hautes- Pjrénécs est le Tanat. Celle-ci domine particulièrement dans le vignoble de M.idir.in (Hautes-Pyrénées) , d'où pro- viennent des vins rouges très colorés, de VIG Zi^5 saveur flpre pendant les premières années , qui sont très estimés quand ils ont vieilli. Le Tanat se reconnaît fatilement à ses feuilles rugueuses en dessus, cotonneusis en dessous, à bord réfléchi; sa gra[)(e est bien fournie de grains de grosseur à peine moyenne, serrés, très ronds, a pelli- cule mince. Le département des Pyrénées-Orientales est le plus remarquable de nos départements méridionaux pour le mérite et la variété de ses vins. Ce sont des vins rouges très colorés, très corsés et spiritueux, veloutés ctde très bon goût, qui se dépouillent et gagnent de nouvelles qualités à mesure que les années leur donnent celte teinte dorée et celte sa- veur que désigne l'épiihéte de /^«//cîo, em- pruntéeà l'Espagne. F.csplus renouâmes sont ceux de Canyuls, Collioure el Port-Vendres. Ces mêmes crus produisent aussi des vins de liqueur appelés vins de Grenache , du nom de la variété qui les fournit. Les environs de Salscs produisent aussi un vin de liqueur nommé Maccabéo, du nom du cépage qui le donne. Enfin Ri\esalles est célèbre par ses vins muscats, les premiers du royaumeet du monde, que Grimod de la Ileynièrc consi- dère comme le meilleur vin de liqueur de l'Europe et qu'il compare au fameux vin de Constaui e (cap de lionne-Espérance). Pres- que tous les cépages qui produisent ces vins se retrouvent plus ou moins dans les autres départements méditerranéens. En voici les principaux: Le Grenache ou Grannche , dont le nom est dérivé de l'espagnol Granaxa, el qui est connu dans les autres déjiariements méili- terranécns sous ce même nom el sous celui ù'Alicunie, se liistingue passes feuilles d'urj vert jauiiâire, lisses à leurs deux faces, por- tées sur des sarments à entre-nœuds courts, très grus dans le bas, et ne s'aoùtant p;is dans la partie supéricuie ; ses grappes son( coniques, rp;;uliéres, formées de grains peu serrés, ovoïdes, d'un noir bleuâtre. C'est un cépage fécond: il donne On vin rouge clair, très spiritueux, que son goût très agr able rapproche, dil JuUien, de celui de Rota, et plus encore de ceux de Chypre. Il est au moins au.-si répandu dans les départe- ments de l'Hérault el du Gard que dans le Roussillon. Le San-Anioni ou le Sainl-Aniotne est hh6 VIG plus spécial aux Pyiénées-Orienlales. Ses pousses et ses jeunes feuilles conservent as- sez longtemps une coloration en rouge vif, et à ce caracière succède ensuite celui fourni par ses feuilles adultes minces, profondé- ment découpées, recroquevillées en dessous et d'un vert terne. Ses grappes sont belles, à gros grains ellipsoïdes, couverts d'une pe^su noire, épiisse et bien fleurie; leur chair ferme et croquante, de saveur agréable, en fait un bon raisin ds table. Il donne un vin rouge que Juilien compare à celui de Ro'.a, Le Hlacciihéo donne son nom au vin blanc deSalses, auquel on trou\e quelque ressem- blance avec le célèbre vin de Tokay. Ses feuilles sont grandes, moelleuses , boursou- flées , vert jaunâlre en dessus, blanches et cotonneuses en dessous, peu découpées; ses grappes cylindriques, allongées, sont méiiio- crenient fournies de beaux grains oblongs, jaunes, bistrés du côté exposé au soleil, en- tremêlés de petits grains ronds. C'est encore un cépage à peu près propre au Roussillon, Le 3Ioiirastcl, IMorra^iel, 3Jotiiisiel, Bois dur, est répandu dans tous nos départements méditerranéens. Ses sarments ont les nœuds rapproihés; ses feuilles sont d'un vert foncé, as^cz cotonneuses, découpées, portées sur un pétiole rouge-clair; ses raisins sont de grosseur moyenne, à peiils grains, très noirs, couverts d'une peau épaisse. Il est fertile et donne un vin très noir, mais au- quel on reproche d'être plat. On l'emploie souvent pour donner de la couleur aux vins légers. Dans le bas Languedoc, ce cépage forme à peu près la base des \ins très riches en couleur destinés à l'exportation, et qu'on nomme dans le pays vins de qualité, vins de commerce. La Provence cultive quelques cépages plus parliciiliéremcnt que le reste de la région méridionale. Nous indiquerons les principaux d'entre eux. Le gros iMnllar est très cnllivé dans les a Pipouille grise est très cultivée dans le bas Languedoc ; c'est sans doute par erreur typographique que l'ouvrage de M. Oilart lui donne pour syno- nyme (p. 378 j le Tarret-bourré ou Terret- YIG 6^7 bourret. Cette Ticpouille a les feuilles un peu cotonneuses en dessous , à nervures rougeàtres à leur base; ses grappes sont belles, bien garnies de grains serrés, gris- rougcàtrcs, oblongs. Recueillie et prépatée isolément, elledonne un vin blanc agréable, spiritueux et sec. La Picpouille blauchb es' cultivée surtout dans le Gers; son vin four- nit par la distillation les bonnes eaux-de- >ie d'Armagnac, qui se classent très près de celles de Co-nac. Le Caiiior ou Fouirai blanc est un cépage commun dans les vignes du Midi, a grains blancs, ovoïiies , assez fermes tant qu'ils tiennent à la grappe, mais se vi faut presque entièrement lorsqu'on les déiache, d'où le nom vulgaire ûo, Fouirai. Il donne un bon vin blanc sec; il est productif, lorsqu'il a atteint son plein développement. Les Muscats sont suffisamment caracléri- sés par leurs raisins de sa\eur musquée, à grains serrés, généralement ronds , plus ra- rement ovoïdes. On en connaît un assez grand nombre de variétés : les unes à raisin noir, comme le Muscat noir proprement dit, variété trè.s productive, dont on obtient un bon vin muscat rouge dans les départc- menls de Vaucluse et de l'Hérault; le Cail- laba dis Hautes-Pyrenées; d'autres à raisin rouge-brun, tels que le Muscat rouge de 31ud'ere (Odart, p. 314); la plupart enfin à raisin blanc, parmi lesquelles la plus ré- [landue est le Muscat blanc, commun, etc. Ce dernier produit les meilleurs vins de li- queur de France, savoir: celui de Rive- salles dans les Pyrénées-Orientales. et, dans 1 Hérault, ceux de Frontignau et de Lunel, deCazouls.de Bass.in et Maraiissan , du Périgoni, de Vaucluse et de Provence. Les muscats sont souvent cultivés dans les jar- dins et en treilles. Tourne pas trop prolonger cet article, qui pourrait paraître trop étendu , malgré la haute imporlancedu sujet amiuei il est con- sacré, nous nous contenterons d'indiquer encore le groupe des Mauzacs, dans lequel se trouvent réunies des variétés à fruit noir, surtout blanc. La plus répandue de celles-ci fost la Clairette, Claretle ou Blanquette, qui, avec le Mauzac blanc, donne la Blanquette de Limoux. Les Malvoisies, dont plusieurs variétés sont cultivées en assez grande quan- tité dans nos départemenls méditerranéens. ûû8 VIG Les Panses, dont les grains ovoïdes, très gros, charnus, servent surtout à la prépara- tion (2oclol). dans le Midi; point de nialuiité à P^iis). 4r.0-2o (10 oclob. dans leMii; point de maturité à P.iris). SiJUUo (51 oclob. dans le Blidi ; point de matniité à Paris). Voici maintenant l'indication des variétés dont il a été question dans cet article , rap- portées à ces diverses époques de maturité : PREMIERE ÉPOQUE. Elle ne comprend guère que des raisins de table. Jiaisin-K 7ioirs. Morillon hâtif ou raisin de la Madeleine; Cioutat. Baidns blancs. Blanc précoce de Kintz- "^im; Olivette précoce. DEUXIÈME ÉPOQUE. Haisins 7inirs. Pinot noir; P. rougin ; P, Mour; Meunier; Morillon; Liverdun ; Poiilsart. Jiumns blancs et gris. Pinot gris ; P. blanc; Saiiviijnon; Guilan mu.squé. TROISIÈME ÉPOQUE. liaisins noirs. Caillaba; Merlot; les deux Sirrah ; Teinturier; les Gamays. liaisiiis blancs. Fendants ; Moriilon blanc; Semillon ; Folle blanche ; Chasselas de Ton- tainebleau; Plant Pascal. QUATRIÈME ÉPOQUE. Haisins noirs. Côt ou Cahors; Chauché noir; Carmenet; Serine noire; Tanat; Oli- vette noire; Téoulier; TJIliade noire; Muscat noir; Trousseau; Enfariné; San-Antoni. liaisms blancs. Savagnin vert; Viognier; Quillard. CINQUIÈME ÉPOQUE. liaisins noirs. Aramon; Crignanc; Tibou- ren ; Terret noir; Moura^tel ; Grenache; Mourvèdre ; Spiran noir ; Brun Fourca ; Mollar. Haisins blancs et gris. Picpouilles grise et blanche; Calitor ; Clairette; Muscat com- mun; Mauz3c;Maccabéo: Roussaunnc; MaN voisie. \IG SIXIÈME ÉPOQUE. riaisiii'i nuim. Pic()ouillc noire; Terrel- Bourrct. liaisin blanc. Furiiiint. SEPTIÈME lipOnUE. Baisins blancs. Panses j CorinlheS; Raisin cornichon. La culture de la Vigne forme une branche Importaiile de l'auriciiUure , mais dont les détails ne peuvent trouver place dans un ouvrage de i;i nature de celui-ci. Nous les passerons donc sous silence, nous contentant de renvoyer aux écrits si nombreux qui uni été publiés sur ce sujet. Mais nous croyons ne pouvoir nous dispenser de donner une idée de l'étendue de surface que ce précieux végétal occupe sur notre territoire. Celle étendue est allée constamment en augmen- tant depuis un long espace de temps, et par- ticulièrement depuis le commencement de notre première révolution, comme le prou- vent les chiffres suivants. Suivant le rapport fait en mars 1830 par M. de Ctiabrol, alors ministre des finances, la France possédait, en 1788, 1 ,555,475 hect. de vigne. Mais dans ce chiffre n'étaient pas comiirises les parties correspondantes aux dépai temenls de l'A- veyron, de l'Isère et du Morbihan, dont la richesse en vignobles est évaluée par Jullicn à 17,451 hectares. Le total pour celte époque s'élevait donc à 1,572,926 licclares. Kn 1813, ce chiffre s'daitéievé à 1,734,573 hectares, dont le produit apprécié, d'après la moyenne des récolles, s'élevait à 31 ,012,452 hectolitres de vin. Enfin, en 1829, la surface occupée par les vignobles de France était de 2, m 7, Gd7 hectares produisan ta nu uellemcn 144,81 4, ICI hectolitres (Jullien, loc. cit., pag, 21). Depuis celte époque, déjà éloigme de nous, les vi- gnes on lcertainem°nt envahi une pliis grande portion du territoire, surtout dans nos dé- partements méridionaux , mais nous n'avons pas sous les yeux le chiffre de cet accroisse- ment. La France est le pays le plus avantageu- sement situé pour la culture de la Vigne. En outre, son étendue en latitude place ce vé- gétal, cultivé dans ses diverses parties, sous des influences de climat et de sol extrême- ment variées. Il en résulte nalurell'mcnt une très grande diversité dans les vins fran- çais. Celle diversité ajoute encore à l'impor- VIG tiSi tance réelle de la production, et assure a nos vins des débouchés nombreux. La fabrication du vin embrasse une scri*. d'opérations qui, bien que soumises à cer- taines modifications, suivant la nature du produit qu'on se propose d'obtenir, suivant les usages locaux, même suivant l'impor- tance de l'exploitation, restent cependant assez cotistanunent semblables. Le raisin, qui doit en êlre le sujet, a une composition chimique très complexe. D'après .M. Vayep {Précis de clumic imluMr., 1819, p. 4SG), ou y rencontre les substances suivantes : Kau, cellulose, glucose, acide peclique, tnnnin, albumine, ferment; plusieurs matières azo- tées solubles dans l'eau et l'alcool; huiles essentielles; matières colorantes, jaune, bleue et rouge , produisant plusi'^urs nuan- ces, qui font virer successivement la couleur du vin \ioletau rouge orangé, ou paille lors- que les colorations bleues cl rouges sont af- faiblies; matières grasses; pédales et pecli- nates de chaux, de soude et de potasse; lartrntes et paratartrates de pola>se , de chaux, d'alumii.e cl de potasse; sulfate de potasse; chlorure de potassium etde sodium, phosphate de chaux, oxyde de fer, silice. Cueilli dans des condiiions de maturité aussi complète que possible, quelquefois même, comme pourplusieurs vins de liqueur, Muscat, Tokai, elc, lorsqu'il est déjà pusse- rillé, c'esl-à-dire privé par une demi-dessic- cation d'une grande portion de son eau, ii subit d'abord le foulage, soit sous les pieds des hommes, dans la cuve ou dans des ap- pareils nommes fouloirs, soit entre deux cy- lindres recouverts d'un treillis en fer ou bien cannelés, auxquels on imprime un mouve- ment de rotation rapide et en sens contraire. Presque toujours on foule le raisin tout en- tier, c'est-à-dire avec sa rafle; mais dans quelques localités particulières, et pour des vins de choix, on égrappe avant de fouler. In regarde cette pratique de l'égrappage i.i.mme contribuant à donner plus de deli- ûtessc au vin ; aussi l'a-t-on adoptée (ians tous les bons crus de Bourgogne. Cepcna.int il semble reconnu aujourd'hui que les vins obtenus de grains égrappés se conservent moins; ausion en exirait le vin qui l'imbibaii encore. Dans le midi de la France, ce mire pressuré est vendu ensuite aux distillateurs qui en retirent encore de l'alcool de qualité inférieure connu sous le nom de trois-six de marc. Ailleurs, comme dans le haut Languedoc, la Gascogne, après que le vin a été exirait de la cuve, on verse dans celle-ci de l'eau qui, par une sorte d'infusion du marc, produit un liquide vineux appelé demi-vin, qui sert pour la consommation journalière. Généralement même, après que ce demi-vin a été relire, on ajoute encore de l'cai) si!r le marc, de manière à obtenir un breuvage un peu vineux, acide, qu'on nomme piqueiie, le seul que boivent les ou- vriers attachés aux travaux de la terre. Les vins renferment à des liegrés divers une huile essentielle plus ou moins suave, qui constitue leur bouquet. D'après Liébig, ce bouquet et la saveur des vins sont le ré- sultat de combinaisons particulières qui se forment pendant la fermentation. En outre, tous ces liquides contiennent de l'éther œnanthique qui est la cause de leur odeur vineuse. Il paraît que ce principe se forme pendant la lermentation du moût. Quant à la couleur des vins rouges, elle est due aux pellicules des raisins noirs res- tées dans le moût pendant sa fermentation. Le principe colorant de ces pellicules rougit sous l'action de l'acide libre du vin, et se dissout à mesure que le liquide devient al- coolique. En outre, ces pellicules et les rafles des raisins cèdent au vin une assez forte proportion de tannin qui détermine leur astringence. Il résulte de là qu'on peut faire des vins blancs avec des raisins rouges, ou, comme on dit d'ordinaire, noirs; il suffit pour cela de séparer le moût d'avec les pel- licules pendant la fermentation. C'est ainsi que l'on procède pour les vins blancs de Champagne, pour lesquels on préfère géné- ralement les raisins noirs comme donnant un vin plus alcoolique. Il est entièrement inutile de parler ici des usages ordinaires du vin : ils sont assez con- nus pour que nous soyons dispensé de tout détail à cet éfrard. En médecine, ce liquide a de l'importance comme l'un des meilleurs toniques connus. On prépare aussi plusieurs sortes de vins médicamenteux, soit en y faisant macérer (les substances médicinales, soit en y ajou- tant de l'alcool dans lequel on a fait digéicr ces mêmes substances. Le raisin lui-mônie, à létat de maturité parfaite, est wn fruit aussi agréable que sain. On assure même que l'uage en c^t souvent avaniagcux, surtout pour la poi- trine et dans plusieurs malaflics chroniques. Dans le midi de l'Europe on prépare ceux dc'diverses variétés à gros grains, particu- lièrementdes Panses, en raisins secs qu\ sont l'objet d'un commerce important pour quel- ques localités. La préparation consiste à plonger le raisin frais duns une lessive al- caline et à le dessécher ensuite avec soin soilà l'éluve, soit au soleil, en le préservant surtout de l'influence des vents de mer et de l'humidité qu'ils entraînent. On prépare aussi par une dessiccation attentive et mo- dérée les raisins de Corinthe dont la con- sommation est grande pour divers mets et pâtisseries, surtout en Angleterre. Les rai- sins secs conslituent un aliment agréable , et, en outre, la médecine les emploie, avec les figues, les jujubes et les dattes comme fruits béchiques, pectoraux et adoucissants. C'est par la distillation du vin qu'on pré- pare l'eau-de-vie et l'alcool. Les usages de ce dernier liquide sont tellement nombreux et tellement importants, que sa fabrication absorbe chaqueannée unequantité très con- sidérable de vin. Cette industrie, qui fait la richesse du bas Languedoc, n'y a pris un développement considérable que depuis que l'invention d'Adam, successivement amélio- rée par une série non interrompuede modifi- cations et de perfectionnements , a donné naissance aux magnifiques appareils de dis» tillalion continue qu'on admire dans cette partie de la France, et dont un seul donne en vingt-quatre heures de 20 à 25 hectol. d'al- cool commercial ou trois-six. Le vin qui a subi la fermentation acida constitue le vinaigre, dont les usages écono- miques sont aussi multipliés que bien con- nus, et dont la fabrication donne matière à une industrie importante. On emidoie de même le jus des raisins cueillis et écrasés avant leur maturité. Ce jus reçoit le nom de f^erjus. Le marc de raisin a aussi des usages im- portants. Ainsi que nous l'avons dit plus Zi54 VIG haut, apros qu'une forte [nession en a ex- trait le plus de vin possible, la dislillalion en retire de l'alcool. Pour cela on l'enferme dans de grandes chaudièies dans lesiiuclles on verse en même temps de l'eau. Les va- peurs de ce liquide entraînent l'aliool qu'une seconde dislillalion isole. Depuis quelques années, on recueille avec soin le liquide qui reste au fond de ces chaudières. Le tarlre mêlé de lie qu'il dépose par le re- froidissement couvre presque les frais de la dislillalion du marc. Quant à ce marc lui- même, ainsi épuisé successivement par l'ac- tion du pressoir et par la distillation, il est utilisé comme engrais et pour la nourriture des bestiaux. Dans le département de l'Hérault, le marc de raisin donne encore naissance à une in- dustrie qui ne manque pas d'importance. On le dispose en couches autour de petites lames de cuivre. Celles-ci ne tardent pas à se couvrir d'acétile de cuivre ou véniel ou veit-di—grisf qui, comme on le sait, est em- ployé dans la peinture à l'huile. Les lies du vin , surtout les incrustations et les dépôts qu'il laisse sur les parois des tonneaux, fournissent la cremc de tarlre ou bilartrate de potasse , qui a des usages divers. Les feuilles de la vigne ont une saveur astringente qui en a fait conseiller l'emploi dans le traitement de la diarrhée. Les bes- tiaux les mangent avee plaisir. Enfin, les sarments, réunis en javelles, forment le rom- buslible principal dans les pays de vignes. Leur combustion donne des cendres riches en sels de potasse, que les cultivateurs in- telligents utilisent assez souvent en les ré- pandant sur le sol pour lui renilre la potasse qui lui a été enlevée par la végétation de la vigne. Il semble inutile de parler des usages aux- quels quelques auteurs font servir le bois de la vigne. Ce bois léger, poreux , spongieux , se r ndant spor tanément avec beaucoup de faillite, ne peut guère être employé autre- ment que comme formant un bon tombus- lihle. Nous terminerons cet article, dans lequel bi' n des détails devraient encore trouver place, si l'espace le permettait, en disant quelques mots sur la fécondi'é de la vigne. /^iies sine fine crescuni, a dil Pline. On voit, VIG en elTet, cet arbuste acquérir avec l'âge des proportions étonnantes et se couvrir alors annuellement d'une énorme quantité de raisins. On cite des treilles sur lesquelles on a compté plus de 4,000 gr.ippcs, et notam- ment un cep situé à Cornillon, dans le dc- parteinent du Gard, dont la tige éjialc en grosseur le corps d'un homme, qui couvre entièrement un vieux chêne, et duquel on a obtenu jusqu'à 350 bouteilles d'un vin très agréable. (P. D.) VIGIVE BLA\CHE. bot. ph — Nom vulgaire de la Bryoue dioïque et de la C\é' maille (Clematis vUalba, Lin). (D. G.) \IGi\E DE JLDÉE. bot. ph. — Nom vulgaire par lequel on désigne quelquefois la Morelle douce-amère , Solanum dulca^ mara , Lin. (D. G.) VIGIVE VIERGE bot. ph.— Nom vulgaire sous lequel on désigne spécialement VAju- pelopsis hederacea, Miehx. (Uedera quin- quefulia, Lin., ou Cissus quinquefulia, Desf.). Par une exieusion abusive ou par une fausse application, on le donne également , dans le midi de la France, au Tecoma radicons, Juss. ( Bignonia radicans. Lin.), qu'on y emploie communément pour couvrir des murs. (D.G.) VIG\EUOi\i\E. MOLL. — Nom vulgaire d'une espèce du genre Hélice. (E. IBa.) *VIGNES. Viles, bot. ph.— C'est le nom que A.-L. de Jussieu donnait, dans le prin- cipe, à une famille, pour laquelle on en a depuis adopté d'autres, notamment celui d'Ampélidees {voy. ce mot), sous lequel nous lavons traitée. (Ad. J.) VIGAOT. MOLL. — Nom donné vulgaire- ment, sur nos côtes, au Turbo liltoralis, L. (E. Ba.) VIGOGA'E.MAM. — Voy. page 462du tome 111 de ce Dictionnaire. (E. Ba.) VIGOLIXA. BOT. PU. — Genre proposé par Poirel et basé sur une erreur de déter- mination. (D. G.) VIGOIlSIA , Swains. ois. — Synonyme de Coracopsis, Wagler. — Genre de la fa- mille des Perroquets. (Z. G.) VIGLEA. BOT. PH. — Genre proposé par Palisoi de Beauvois pour les Carex à deux stigmates; il n'a pas été adopté. (D. G.) VIGLIEllIA. EOT. PH. — M. Lessing écrit ainsi le nom du genre Viguiera, H. B. K. VIGL'IÉIIIE. Viguiera [nom d'homme). BÛT. rn. — Genre de la famille des Compo- VIL «ées, Iribu des Sénécioiiidées, sous-tribu de» Héliatithées, division des Coréopsidées , éta- bli par M. Kuiith ( in Hiiniboldt et Bonpl., Nov. gêner, et spec.y vol. IV, p;>g. 224, tab. 379 ) pour des plantes herbacées ra- meuses, indigènes des parties chaudes de l'Amérique situées au delà de i'équaieur ; à fleurs jaunes , en capitules multiflores , rayonnes. Ce genre est voisin des genres Leighia, Cass. et Helianlhus, Lin. On en con- naît 15 espèces, parmi lesquelles le type du gp'ire est le Viguiera helianlhoides, H.B. K., de Cuba. (D. G.) VILEBKEQUÏN. moll. —Nom vulgaire donné par les marchands au Vermet. (E. B.) VILFA. BOT. PH. — Genre proposé par Adanson pour certaines espèces d'Agroslis, telles que 1'^. alba , A. pungens, A. mari- tima, etc. Il a été admis par Palisot de Beauvois et par quelques autres auteurs ; mais aujourd'hui on le rattache générale- ment aux Âgroslis comme simple syno- nyme. (D. G.) * VILLANOVE. Villanovaiuom d'hom- me). BOT. PH. — Genre de la famille des Composées, tribu de? Sénécionidées, sous- tribu des Anthémidées , division des Chry- sanihémées , établi par Lagasca ( Nuv. gen. et spec, 21) pour des plantes herbacées, indigènes de l'Amérique tropicale, à feuilles pileuses, profondément crénelées ou pinna- tifides; à capitules pauciflores rayonnes, jaunes au disque, blancs ou jaunes au rayon. On en connaît aujourd'hui 6 espèces, parmi lesquelles le type du genre est le Villanova cppositifolia, Lagasca. Le genre Villanova d'Ortega rentre dans les Partlienium, Lin., section Argyrochœta, DC. (D. G.) VILLARÉSIE. Villaresia{t\r,m d'homme). COT. PH. — Genre de la famille des Ilicinées, formé par Ruiz et Pavon ( Flor. péruv., vol. m, pag. 9, tab. 231 ) pour un grand arbre toujours vert , indigène du Chili , à feuilles alternes, coriaces, elliptiques, mu- cronées , avec une bordure calleuse; à pe- tites fleurs blanches, hermaphrodites, pen- tapélales, peniandres. Cette espèce, encore unique, a reçu le nom de Villaresia mucro- nata, R. P. (D. G.) VlLLAIiSIE. Villarsia (dédié à Villars, l'auleur de la Flore du Dauphiné). bot. ph. — Genre de la famille des Genlianées, sous- VIL ^i5; ordre des Ményanthées, formé par Ventenat ( Choix de plantes , 9 ) pour des piaules qui croissent dans les marais ou qui nagent à la surface des eaux douces; à feuilles sim- ples; à fleurs généralement jaunes, distin- guées par leur corolle divisée profotidénient en cinq lobes pourvus seulement à leur base de poils corollins ou de petites écailles, à bords redressés , frangés ou plus rarement entiers. M. Endiicher di\ise ce genre en deux sections : a. Nympheanthe , Uchb.; b. Limnanthemum, Gmel, Celle dernière section , que caractérisent un stigmate bi- lobé, une capsule évalve et des glandes épi- pétales, est regardée comme un genre dis- tinct et séparé par quelques auteurs, notam- ment par M. Grisebach {Observ., pag. 37] ; in DC. Prodrom., vol. IX, pag. 136). Elle renferme la Villarsie faux nymphéa, Vil- larsia mjmphoides , Vent. {Limnanthemum nymphnides, Link.), charmante plante qui croît dans les eaux douces, en divers points de la France. On trouve cette espèce assez communément près de Paris, dans la Seine et la Marne, qu'elle pare de ses feuilles na- geantes, semblables à celles de Nymphéa, mais plus petites, surtout de ses jolies fleurs jaunes et frangées. Le genre Villarsia de Guettard est un synonyme du genre Arctiuni, Lam., de la famille des Composées Cynarées. {D. G.) *VÏ1XARSIT£, Dufrénoy (nom d'h.). MIN. — Substance pierreuse, cristalline, vi- treuse et d'un vert jaunâtre, en petites masses grenues disséminées dans de la Do- lomie, et provenant de la mine de fer ma- gnétique de Traverselle en Piémont; elle y est associée à du Mica, à du Quartz et à des cristaux dodécaèdres de fer magnétique. Elle y forme de petites veines ou bien tapisse des cavités où elle se montre alors en petits cristaux assez nets pour être mesurés. Ces cristaux sont des octaèdres rhomboïdaui, tronqués au sommet. Suivant M. Dufrénoy, leur forme primitive est un prisme droit, rhomboïdal, de 1 19" 57'. Leur forme et leur composition s'accordent avec celles du Péri- dot, dont ils ne paraissent différer que par le remplacement d'une très petite quantité de magnésie par de l'eau, dont la proportion peut s'élever jusqu'à 6 p. 100. (Del.) VILLAllhlTES. bot. foss. — Voy. vi- cétaux Fossiles, Zi56 VIN » VILLIERSIA (dédié à M. de Villiers). MOLL. — Genre de Gastéropodes gymnobran- ches, établi par M. d'Orbigny (Mag. ZooL, 1837). (E. Ba.) VILLOSOGASTRIS. bot. ph. — Nom sous lequel Dupetit-Thouars a figuré , dans ses Orchidées d'Afrique (lab. 32), le Blelia villosa, A. Rich. (D. G.) VILMOKIIMIE. Vilmorinia (dédié a l'ha- bile agronome et horticulteur Vilmorin ). BOT. PH. — Genre de la famille des Légunii- neuses-Papiiionacées, tribu des Pliaséolées, sous-tribu des Glycinées, formé par DeCan- doile [Prodrom., vol. Il, pag. 239) pour un arbrisseau des Antilles, a feuilles pennées avec impaire, 5-6-juguées. Cette espèce avait été signalée par Swartz sous le nom de ClUoria midliflora. Elle est devenue le Vil- tnorinia midliflora, BC. (D. G.) VIVIBE. poiss.— C'est le nom particulier d'une Coré^one (Coregonus Vimba), et d'une Brème [Abramis Vimbra); cette dernière est plus connue sous le nom de Zeste. (E. Ba.) VliMlIVAIRE. Viminaria ( vimen , inis , osier et tout bois pliant), bot. ph. — Genre de la famille des Légumineuses-Papiliona- cées, tribu des Podalyriées, établi par Smith (in Kœiiig, Annal, of Buta»., vol. 1, p. 507) pour un arbrisseau de la Nouvelle-Hollande, partie orientale, et de la Tasmanie, à ra- meaux en baguettes , dépourvus de feuilles à léiat adulte, caractères qui lui avaient valu les noms de Daviesia denudala,Xent., Sophora juncea, Schrad.; il est devenu le Fiminaria denudata, Smith. Ses fleurs sont jaunes. On en connaît aujourd'hui une se- conde espèce. (D. G.) VIXAGO, G. Cuv. OIS. — Synonyme de Treron, Vieill. — Nom générique latin des Colombars. (Z. G.) V8i\AlGRIER. BOT. pu. — Nom vulgaire du Rhus co7'ia7'ia, Lin. (D. G.) VliXCA. BOT. PH. — Nom latin du genre Pervenche. — Voy. peiivenche. (D. G.) \'tNCE[\JTJE. Fmct'dtia (nom d'honmie). BOT. pu. — Deux genres dilVérenls ont été formés sous ce nom. L'un a été proposé par M. Biijer dans la lan)ille desTiliacées: il se rattache corn me synonyme aux GreM;ia,Juss., section Domine, Endl.; l'autre a étéétabli par M. Gaudichaud {Bolan. de l'Uranie, p. 4I7j dans la famille des Cypéraiées, tribu des Rhynchosporées , pour une plante des îles VIN Sandwich, à laquelle, dans les généralités du même ouvrage (pag. 104), ce botanisie avait d'abord donné le nom de Machœj-ina reslioides, et qui est devenue ensuite son Vin- cenlia angnslifolia. Ce genre e-^l regardé par M. Endiicher (Gêner, plantar., n" 977) comme rentrant dans \es Elynanthus, PaWs.; mais M. Kunlh {Enumer., vol. II , p. 314) non seulement l'adopte, mais encore en dé- crit deux nouvelles espèces, de Madagascar et des îles Mascareignes. (D. G.) 'VIXCETOXICLM (mol hybride formé de vincere, vaincre, et toÇixov, poison), bot. PH. — Genre de la famille des Asclépiadées, tribu des Cynanchées , formé par Moench {Method , pag. 317) pour des plantes com- prises jusque là parmi les Asclepias , Lin., et dont la plus anciennement connue et la plus intéressante est le Finceloxicum offici- nale, Mœnch [Asclepias Vincetoxicum, Lin .), plante commune dans les lieux couverts et montueux de la France et de presque toute l'Europe, vulgairement connue sous le nom de Dompte-venin , qu'elle ne justifie en au- cune manière. Ce genre se distingue parti- culièrement par sa couronne staminale en écusson, charnue, à 5-10 lobes. Dans son travail monographique sur la. famille des Asclépiadées ( in DC. Prodrom. , vol. VIII , pag. 523), M. Decaisne en a décrit 21 es- pèces. (D. G.) VIIVCDLAIRE. Fincularia [vincidum, lien). POLYP.— Genre fossile établi par M. De- france, adopté par M. Goldfuss, sous le nom de Glauconome, et faisant partie des Bryo- zoaires de la famille des Eschariens. Les Vinculaires ont les plus grands rapports avec les Cellaires. Ce sont des Polypiers grêles, allongés, subcylindriques ou angu- leux, composés de cellules cunéiformes, non saillantes, placées en quinconce. Plusieurs espèces proviennent du terrain dévonien {Gl. dislicha,Go]d{yiss,etbipinnata, Phillips) et du calcaire carbonifère [Gl. muUangula- ris. Port!., Retepora pluma, Philips). Depuis ces époques anciennes, on n'en cite plus do trace jusqu'à la période tertiaire , dont MM. Defrance, Goldfuss, Michelin ontdArit plusieurs espèces. (E. Ba.) VINEIIER. BOT PH. — Nom français nu genre Berberis. — Voy. BEnBF.nis. VIXETîE. BOT. PH. — Nom vulgaire du R'i.mex acetosella. Lin. (D. G.) VIO VIMFÈRES. VinitercB. bot. ph. — Nom donné par plusieu^^; auteurs à la famille des Ampélidées. — Voy. ce mol. (Ad. J.) *VIOA. zooL. — Genre de Spongiaires établi par M. Nardo llsis, 1835). (E. Ba.) VIOLA. BOT. PU- — Voy violette. VIOLACÉES. Violaceœ. bot. ph. — Fa- mille de plantes dicoiylédonées, polypétales, hypogynes, dont les caractères sont les sui- vants : Calice de cinq folioles distinctes ou soudées à leur base , qui, quelquefois , se prolonge inférieurement en se détachant, égales ou inégales, imbriquées dans la pré- floraison. Pétales en nombre égal et alter- nes, tantôt égaux entre eus et à peine on- guiculés, tantôt inégaux à différents degrés et souvent même très dissemblables; tous, ou quelques uns seulement, à onglets plus ou moins longs, qui quelquefois, dans le pétale extérieur , se prolongent en sac ou éperon. Étamines en même nombre, alter- nant avec les pétales et plus courtes qu'eux, à filets courts souvent dilatés et quelquefois soudés entre eux en un tube; à anthères biloculaires, qui quelquefois s'agglutinent entre elles par leurs bords, et dont les lo- ges, s'ouvrant en dedans par une fente lon- gitudinale , sont portées en dehors par un conneclif souvent prolongé au-dessus d'elles à son sommet, quelquefois dans les étamines extérieures en un appendice glanduleux ou calcariforme qui s'enfonce dans la cavité de l'éperon du pétale correspondant. Ovaire libre, sessile, uniloculaire, avec trois pla- centas pariétaux portant des ovules ana- tropes en nombre défini ou indéfini. Style simple, souvent épaissi, décline et creux à son sommet, avec un stigmate latéral ou terminal de formes diverses ou plus rare- ment trilobé. Capsule s'ouvrant en trois valves naviculaires dont chacune porte, sur une ligne placentaire médiane, une ou plu- sieurs graines à test cruslacé ou membra- neux qui , autour du micropyle, s'épaissit quelquefois en caroncule. Embryon droit dans l'axe d'un périsperme charnu, l'éga- lant en longueur, à cotylédons ordinaire- ment élargis et aplatis, à radicule cylin- drique tournée vers le hile. Les espèces sont des herbes abondamment répandues au delà du tropique dans l'hé- misphère boréal , rares en deçà ainsi que dans l'ausiral , ou des arbrisseaux entre les VIO U51 tropiques, presque exclusivement en Amé- rique. Leurs feuilles sont alternes ou plii^j rarement opposées, simples, entières ou la- ciniées , souvent roulées sur leurs bords dans la prcfoliaison , accompagnées de sti- pules libres, marcescentes ou caduques; leurs fleurs axillaires , solitaires ou diver- sement groupées, portées chacune sur un pédoncule souvent muni de deux bractéoleà et articulé. On rencontre fréquemmer' dans leurs sucs un principe acre qui parait être de la nature des alcaloïdes, et a été nommé violine ; du moins il peut élre comparé à l'émétine par ses propriétés, et de là la confusion des racines d'un cerlai:: nombre de violacées avec les Ipécacuanhaà qui appartiennent à la famille des Rubia- cées. GENRES. Tribu 1. — Violées. Fleurs irrégulières dont le pétale exté- rieur prend un grand développement, ou presque régulières avec des pétales longue- ment onguiculés. Viûla , L. (Erpeiion, DC. — Mnemion ^ Spach. ) — Jonidium , Vent. ( PombaUa , Vand. — Calceolar, Lœfi. — Hybanlhus , Jacq. — Solea, Spreng. — Pigea, DC.) — Noisetlia, Klh. {Digelonia, DC. — Vio- lœoïdes , Michx. ) — Anchietea , St.-llii. (Glossarhen, Mart. Zucc. — Corinoslylis , Mart. Zucc. {Calyplrison, G\ng.)—AmplUr- rhox , Spreng. [Amphirrhoge , Reich. — - Spalhularia, St.-Hil.— Dradleia, FI. fl.) Tribu. 2. — Alsodinées. Fleurs régulières, à pétales à peine on- guiculés. Alsodcia, Pet. Th. {Alsodea, Mart. Zucc. — Dripax, Norh. — Physiphora et Passa- lia. Sol. — Conohoria, Riana, Passoura eiRinorea, Aubl. — Ceranlhera, Beauv.— 7Prosthesia, Bl.) — Telralliylaciurn, Pœpp. Un genre mal connu, le Penlaloba, Luur. (? Faj-eca, Roxb. ) , est placé avec doute à la suite des précédents. Un autre parfaite- ment décrit, mais anomal, se rapproche des Alsodinées par la structure de sa fleur et de ses étamines, mais plutôt des Polygalées par son ovaire à deux loges, renfermant chacune deux ovules pendants, et qui de- vient plus tard une baie : c'est VHymenan- 29* Ù58 YIO thera, R. Br. , dont les espèces sont des ar- brisseaux habitant TAustralasie. (Ad. J.) *VIOr.*:OIDES. BOT. PH. — Michiiiix désignait sous ce nom un genre qui rentre parmi les Noiseltia, H. B. K. , de la famille des Violacées. (D. G.) * VIOLAIME , Breithaupt. min. — Sub- stance vitreuse, translucide, d'un bleu violet foncé, clivable en prismes rhombiques, dont la composition n'est pas encore bien connue, et qui accompagne l'Épiiiote manganésifère à Saint-Marcel en Piémont. C'est un silicate aiumineux de chaux, fer et manganèse, et qui paraît contenir un peu de soude. (Del.) VIOLA R!ÉES. Violarieœ. bot. phan. — De Candolle employait ce nom au lieu de celui de Violacées {voy. ce mot), et cet exemple est suivi par plusieurs auteurs. ( Ad. .7. ) VIOLETTE Viola. — bot. ph. — Grand genre de la famille des Violacées et de la tribu des Violées, auxquelles il donne son nom. Linné le rangeait dans la Syngénésie Monogamie de son système; mais cet ordre n'ayant pas été conservé par les botanistes qui, tout en adoptant le système linnéen , ont cru devoir lui faire subir quelques mo- difications, le genre Violette est venu se ranger dans la penlandrie-monogynie, où il est mieux à sa place. Formé primitivement par Tournefort, il a été adopté par Linné et enrichi successivement d'un grand nombre d'espèce» dont certaines ont dû en être en- suite retranchées par les botanistes moder- nes. C'est ainsi que Ventenat en a détaché, pour en former sim genre Jonidium, les es- pèces à corolle non éperonnée, remarquable par la grandeur disproportionnée d'un de ses pétales. Néanmoins , malgré les réduc- tions qu'il a subies, le genre Violette ren- ferme près de 200 espèces, qu'on rencontre surtout dans les parties tempérées de l'hé- misphère boréal , beaucoup plus rarement dans les régions intertropicales et dans l'hé- misphère austral. Ce sont des plantes her- bacées, caulescenles ou dont la lige est tel- lement réduite, qu'on les décrit comme acaules , très rarement sous-frutescentes ; leurs feuilles alternes, pétiolées, de formes très variées, sont accompagnées de stipules per.-iistantes ; leurs fleurs irrégulières sont solitaires sur des pédoncules axillaires cour- bés au sommet et irunies de deux petites VIO bractées. Les caractères de ces fleurs consis- tent : dans un calice à cinq divisions très profondes, peu inégales , prolongées à leur base, qui semble comme cernée; dans une corolle de cinq pétales inégaux, dont l'un, plus grand que les autres, se prolonge à sa base en sac ou en éperon ; dans cinq éta- mines hypogynes ou périgyiies , dont les anthères introrses, bilocnlaires , se termi- nent en appendice membraneux , et dont deux ont leur connectif prolongé par sa base en deux appendices qui se logent dans la cavité de l'éperon; les anthères de ces étamines ont entre elles uneadhéreme assez forte pour avoir déterminé Linné à ranger ce genre dans sa Syngénésie; dans un pistil dont l'ovaire ovoïde-trigone, uniloculaire , renferme de nombreux ovules analropes , portés sur trois placentaires pariétaux, etdont le style terminal, souvent épais>i en massue, se termine par un stigmate de formes di- verses et souvent très bizarres. Le fruit des Violettes est une capsule uniloculaire, ac- compagnée par le calice persistant, ets'ou- vrant en trois valves qui portent les graines sur leur ligne médiane. Dans son travail monographique sur les Violacées (in DC. Prodroni., vol. I, p. 291) M. Gingins a divisé ce genre en cinq sec- tions, dont voici les noms : a. Noininiuin, Ging.; b. Dischidium, Ging.; c. Chamœme- lanium, Ging.; d. Melanium, DC; e. Septi- dium, Ging. C'est à la première, la seconde et la quatrième de ces sections, suitout à la première et la quatrième, qu'appartien- nent toutes nos espèces indigènes ou culti- vées , les seules parmi lesquelles certaines méritent de nous occuper quelques instants. La Violf.tte odorante, Vhla odora:a, L. se montre communément, dès le premier printemps, dans les haies, le long des bois. Elle est légèrement pubesccnte, acauic; de sa souche parlent de longs stolons qui pren- nent racine et qui fleurissent la seconde année; ses feuilles sont ovales élargies, ou réniformes, profondément en cœur à leur base, crénelées, accompagnées de stipules ovales-acuminées, entières, ciliées. Tout le monde aime ses fleurs violeilcs ou blan- ches, dont l'odeur est si sua\e et si péné- trante. C'est pour elles qu'on cultive partout cette plante dans les jardins. Les horticul- teurs en ont obtenu plusieurs variétés re- VIO fliercliées, les unes à fleurs simples, mais remarquables parce qu'elles fleurissent à plusieurs. époques dilTérentes , ce qui leur fuit donner le nom de Violette des quatre saisons; les autres à fleurs doubles, parmi lesquelles la plus connue est la Violette de Panne, à fleurs d'un bleu très pâle, très doubles, dont la culture ne se fait nulle part peut-êlre sur une aussi grande échelle et avec des soins aussi assidus qu'à Tou- louse ; d'autres variétés doubles ont la fleur violet foncé, purpurine, ou enfin violette à l'extérieur et panachée au centre de blanc, de rouge et de violet. Cette dernière porte le nom de Violette de Bruneau. Toutes ces plantes se muliiplient facilement par la di- vision des pieds ; elles demandent une terre douce et légère et la demi-ombre. L'odeur de la Violette, tout agréable qu'elle est, agit fortement sur certaines personnes très ner- veuses. On rapporte même des accidents fâcheux qu'auraient déterminés des bou- quets de violettes conservés pendant la nuit dans des chambres bien closes. En méde- cine , on emploie journellement la fleur de violette comme pectorale, en infusion dans les rhumes, catarrhes, etc. On prépare, avec les pétales de ces fleurs dont on a supprimé l'onglet, un sirop dont on se sert pour édul- corer les boissons dans les mêmes circon- stances. On sait que ce sirop de violette est continuellement employé par les chimistes pour manifester la présence des substances alcalines, sa couleur violette passant alors au vert. On trouve très communément dans les 6ois, dans les pelouses, etc., \esViula hirta, Lin., canina. Lin., sylveslris, Lam., etc., toutes appartenant à la section Noniinium, Ging., la plus considérable du genre. Le Viola biflora, Lin., jolie petite espèce à feuilles réniformes, très obtuses, crénelées; à petites fleurs jaunes, rayées de brun , qui croît assez communément dans les Pyrénées, les Alpes, le Jura, etc., est la seule de nos espèces indigènes qui représente la section Dischidium, Ging. C'est dans la section M elanium , DC, distinguée par ses fleurs dont les quatre pétales supérieurs sont redressés, et dont le singulier stigmate, terminant un style en massue, est urcéolé, avec deux faisceaux de poils a sa base, qu'appartient une espèce VJO 659 très intéressante, mais aussi très polymor- phe, et qui a été envisagée de manières fort diverses. C'est la Violette TRicoLonE, Viola Iricolor, Lin., dont les nombreuses variétés sont répandues dans les champs de toute l'Europe, de lu Sibérie, de l'Amérique sep- tentrionale. Cette plante est annuelle, gla- bre ou légèrement velue; sa tige anguleuse, souvent rameuse, dressée ou ascendants , s'élève de 2 ou 3 décimètres; ses feuille» crénelées sont plus ou moins allongées, tantôt lancéolées, tantôt au contraire pres- que réniformes, accompagnées de stipules foliacées, pinnatifides , à lobes latéraux étroits, le terminal étant grand et crénelé. Ses fleurs varient presque à l'infini de di- mensions et de couleurs ; mais la base de leur coloration est le jaune et le violet. — Récemment M. Jordan a proposé de former aux dépens de la Violette tricolore une nom- breuse série d'espèces, pour chacune des- quelles il adonné une description étendue et une figure (Al. Jordan , Obscrv. sur plus, plan, nouvel, rares ou criliq. de la France; Annal, delà Soa. linn. de Lyon, juiil. 134G; tirage à part, 2'fragm.), pour lesquelles il adopte les noms de Viola pallescens, V. se- getalts, V.agreslis, V.nemauscnsis, V.gra' cilescens, F.vivariensis, V.Sagoli, V. Pail- loHxi , V. alpeslris. Mais ces plantes ne paraissent pas posséder des caractères assez fixes ni assez marqués pour être regardées autrement que comme de simples variétés. C'est de la Violette tricolore que sont sorties les nombreuses et magnifiques fleurs si connues et si fréquemment cultivées sous le nom de Pensées. La plupart des botanistes, rattachant toutes les variétés spontanées de l'espèce en une race qu'ils nomment V. iri- color arvensis , réunissent de même toutes les Pensées sous la dénomination commune de V Iricolor hortensis. Ces dernières plan- tes Sii distinguent toutes par la grandeur ci laco"oration de leurs pétales qui réunissent un beau violet foncé et velouté à un jaune doré; mais la culture a déterminé des va- riations infinies dans la disposition et l'ex- tension relatives de ces couleurs et de leurs nuances. Il est peu exact d'attribuer au Viola Iri^ color. Lin. seul les Pensées de nos jardins : ce sont uniquement des hybrides résultant du croisement de cette espèce avec le ï'iola Û60 YIO allaïca, Ker. En effet, bien que les horlicul- teurs anglais eussent déjà obtenu quelques résultats heureux, au commencement de ce siècle, dans la culture de la Violette tri- colore, leurs gains les plus importants ne datent que deTinlroduclion dans leurs jar- dins, en 1805, de la Violette de rAtiai. Celle-ci se distingue de la première par ra tige plus courte et son feuillage plus épais, par son pédoncule dressé, par ses fleurs grandes, belles, jaunes, avec du bleu pâle ou du blanc, dans lesquelles la corolle tend à prendre un contour arrondi. On ne sait a qui faire remonter l'heureuse idée de demander le perfectionnement de la Pensée des jardins à des semis après croisement des Viola Iricolor et altdica. Mais on sait que lady Mary Telles, fille du comte Tankerwill, fut la première qui forma une grande col- lection de Pensées à Wallon, sur la Tamise. Piichard, jardinier de Wallon, fut bientôt frappé des perfectionnements rapides qu'il fiblcnait dans ces fleurs par des semis suc- ve.ssif». Il communiqua ses remarques au Ceîcbre Lee, qui dès lors s'occupa active- ment de celte nouvelle culture. Bientôt r.iltention des horticulteurs, des amateurs dfl.i Grande- Bretagne, se porta sur ces Pen- sées dcjà si belles , qui promenaient tant encore iiour l'avenir, et quelques années suffirent pour placer les Pensées anglaises, au premier rang. La Belgique et l'Allemagne suivirent â'eïemple de l'Angleterre; la France, restée d'abord en arrière, se mit enfin en ligne, et M. Lemon lui donna le premier une belle collection de Pensées égales, mais non en- c irc supérieures à ce que l'Angleterre et la E.'igique possédaient déjà de plus beau. Bientôt M. Boursault s'adonna à son tour à cette culture, et ce fut chez lui qu'on vit, en 1835, les premières Pensées regardées comme parfaites par les connaisseurs. M i\s- gonot-Godefroy vint à son tour, et, %x!i:e à lui, les Pensées anglaises furent irrovoca- i)iement détrônées. Aujourd'hui, le nom même de Pensées anglaises a été laissé de côté, et les horticulteurs ne connaissent plus que des Pensées à grandes fleurs. îl est bien reconnu que c'est à son croi- sement avec la Violette de l'Altaï que la Pensée a dû la faculté de produire des (leurs d'un grand diamètre et arrondies dans leur VIO contour : or ce sont là les qualités fonda- mentales qui font rechercher ces bellcj fleurs dans les jardins. On doit ajouter que, pour qu'une Pensée ait tout le mérite pos- sible, il faut que sa fleur soit plane, avec des pétales qui se recouvrent par leurs bords, sans laisser de vide entre eux; que ses cou- leurs soient belles et bien harmonisées, per- sistantes et bien disposées; enfin qu'elle se tienne bien droite sur sa lige, et se dégage bien du feuillage. La coloration de ces fleurs varie aujourd'hui presque à l'infini. Leurs cinq pétales sont tantôt d'une seule couleur comme violet pourpre ou violet bleu , brun rouge brillant, bleu noir, bleu de roi, bleu clair, vert olivâtre, gris verdâtre, jaune vif ou tendre, blanc, etc.; en outre, cette cou- leur unique de la fleur est pure ou marquée de lignes, elc; ailleurs elle est bordée de teinles plus claires, occupant une largeur plus ou moins grande; tantôt aussi les deux pétales supérieurs ont une couleur qui se reproduit sur les bords des deux pétales la- téraux et de l'inférieur, en y dessinant quel- quefois des figures bizarres, ou en se fondant avec la couleur centrale; les trois pétales inférieurs présentent parfois des flammes, des rayons, des taches, elc. On conçoit dès lors quelle variété presque infinie doit pré- senter une belle collection de Pensées, telles que les soins intelligents des horticulleurg les ont faites de nos jours. En médecine, le Vtola Iricolor, Lin., par- ticulièrement dans ses variétés sauvages, a joui longtemps d'une grande réputation comme dépurative. On a vanté ses eiïets dans le traitement des maladies de la peau, surtout contre les croûtes laiteuses des en- fants. On employait la plante fraîche, et principalement son suc. Mais aujourd'hui beaucoup de médecins accordent peu de con- fiance à son action, et il en résulte que sor. emploi n'est i)as , à beaucoup près, aussi étendu. P. D VIOLETTE MAÏIIME. bot. pu. — Nom vulgaire sous lequel on désigne quelquefois dans les jardins leCampanula médium. Lin. (D. G.) VIOLIER. BOT. PH. — Nom vulgaire sous lequel on désigne les Giroflées , princi[i.i- lementdans nos eiue de crochets mobiles venimeux, les Vipères se distinguent encore des Cou- leuvres par la forme plus obtuse de leur tête, plus élargie en arrière, et par leur portion caudale plus courte et plus obtuse. La désignation de crochets mobiles, appli- quée aux dents venimeuses des Vipères et autres Serpents venimeux, renferme uneépi- thète qui conviendrait plus justement à l'os sus-maxillaire lui-même. Celui-ci est fort petit, porté sur un long pédicule et très facilement mobile. La dent fine, aiguë, se fixe sur cet os et est percée du petit canal que nous avons indiqué en traçant la carac- téristique. Quand l'animal ne veut pas se «ervir de son arme, il la couche en arrière et la cache dans un repli de la gencive; quand il attaque sa proie, il redresse ce terrible crochet et verse ainsi, dans la plaie, le venin distillé par la glande volumineuse située au-dessous de l'œil. Derrière chaque crochet se montrent plusieurs germes desti- nés à le remplacer, s'il vient à se casser dans l'acte de la morsure. Le crochet de la Vipère constitue un petit appareil vrai:nent typique , un modèle d'in- strument propre à l'inoculation d'un virus. Au devant de la pointe de cette aiguille acé- rée est creusée une petite rainure qui con- tinue le canal pratiqué dans sa longueur et qui porte ainsi jusqu'au fond de la blessure l'humeur vénéneuse que verse la glande. Celte humeur, injectée avec force dans la plaie, est bientôt absorbée et portée dans le torrent de la circulation; l'économie en est plus ou moins infectée, suivant les circon- iionces que nous indiquerons plus loin, et VIP Zi63 son action délétère se manifeste par différents symptômes. Il est démontré que la chaird'un animal empoisonné peut être impunément avalée et digérée; qu'on peut, sans acci- dent, présenter à l'action de l'estomac une chair imprégnée de venin ou le venin lui- même, quand la dose n'en est pas trop forte; qu'il n'y a point danger d'absorption quand on l'applique seulement sur une membrane muqueuse ou sur la peau qui n'est point entamée par une piqûre, une écorchure ou toute autre cause. Le venin, pour agir, doit être directement introduit dans l'économie vivante, et des expériences récentes de M. Bernard ont jeté un grand jour sur ce pbénomène remarquab'e. Ces expériences tendent à démontrer l'existence, dans les membranes muqueuses , de la singulière propriété de se refuser à l'absorption de certaines substances et, en particulier, du venin des Serpents. Des appareils endos- miques construits avec des muqueuses in- tactes ne donnent point lieu à l'absorption; construits avec des muqueuses altérées, ils obéissent aux lois de l'endosmose. Celte ré- sistance à l'action toxique est donc le ré- sultat d'une propriété inhérente aux mu- queuses, et elle s'exerce, non seulement sur les venins, mais aussi sur les produits destinés à concourir à l'acte de la digestion, le suc gastrique, le suc pancréatique, etc. Des voyageurs dignes de foi assurent que la chair du Serpent à sonnettes est servie sur la table des plus riches planteurs de l'Amérique. Le venin de la Vipère, au moment où il vient d'être sécrété, est une substance vis- queuse, transparente, de couleur jaunâtre; ne présentant de réaction ni alcaline , ni acide, presque sans saveur ni odeur ; se dis- solvant dans l'eau dont il trouble légère- ment la transparence; ne brûlant pas avec flamme quand on l'expose à l'action d'un corps en ignition ; ne laissant dégager aucun gaz quand on le traite par les acides. Ces propriétés sont d'ailleurs celles de tous les venins des Serpents en général, et l'on voit que la chimie n'a encore rien trouvé de bien positif sur leurs principes propres. L'étude microscopique n'y découvre qu'une dissolution gommiforme qui se dessèche fa- cilement et devient luisante comme du ver- nis, sans perdre sa transparence; quelques 464 VIP observateurs l'ont vue se fendiller demanière à laisser croire qu'il s'y forme des cristaux. Les expériences physiologiques ne nous ont guère mieux appris en quoi consistent les altérations produites par le venin. Plu- sieurs observateurs s'accordent à lui attri- buer une action septique, c'est-à-dire déter- minant la corruption des chairs et la dé- composition des tissus organiques, comme s'ils étaient subitement privés de vie. 11 ne parait pas probable que son elTet se borne, comme le voulait Fontana, à la coagulation du sang; car il se développe, après l'inocu- lation, des phénomènes qui ne sauraient s'expliquer par ce seul fait. En général, on peut, avec M. le docteur Achille Richard, indiquer de la manière suivante les symptô- mes particuliers de l'empoisonnement par le venin de la Vipère. Quelquefois la douleur de la morsure est faible ou nulle au moment même où elle vient d'être faite; souvent, au contraire, elle est vive et très aiguë. La piqûre produite par un des crochets ou par les deux crochets ensemble ne se découvre pasd'abord facilement; mais bientôtce point se trahit par la rougeur et le gonflementqui l'environne. La douleur devient plus cui- sante; les parties voisines enflent et pren- nent une teinte jaune et rouge livide. Ce- pendant le malaise du blessé augmente; il éprouve des maux de cœur suivis de vomis- sements bilieux, une douleur de tête insup- portable; ses yeu.\se gonflent et rougissent; des larmes abondantes s'en échappent. De l'espace circonscrit d'abord autour de la plaie , le gonflement gagne de proche en proche, et envahit la totalité du membre attaqué. Le mal a dès lors acquis sa plus grande intensité; une fièvre adynamique violente s'empare du malade que fatiguent encore des sueurs froides, comme visqueu- ses; l'haleine devient fétide; les muscles se relâchent; les sphincters se paralysent; la mort termine bientôt ces souffrances, si les ressources de la nature ou des médica- ments énergiques ne combattent pas ses pro- grès. Ces symptômes de l'empoisonnement par le venin de la Vipère sont à peu près les mêmes pour l'action délétère des venins des autres Serpents; les accidents généraux se compliquent quelquefois d'un état gangre- neux local, de vertiges, de syncopes fréquen- VI P tes, d'une gêne très grande delà respiration, d'une sorte de strangulation, d'éblouisse- ments, de troubles intellectuels, de convul- sions et de crampes; la bouche se sèche, s'enflamme; la soif devient intense; la langue se gonfle et sort de la bouche; le mal semble éteindre la vitalité en suspen- dant les mouvements du cœur et en amenant le froid de la mort et même la décomposi- tion putride. Toutefois pour la morsure de la Vipère, même pour celle du Serpent à sonnettes, dont nous venons d'indiquer la terrible in- fluence, les en"ets ne sont pas toujours aussi épouvantables ; le blessé éprouve quelquefois de graves accidents qui cependant ne se terminent pas fatalement. L'énergie toxique du venin varie avec les espèces: les Crota- les, les Najas, les Trigonocéphales sont les plus dangereux Serpents par la subtilité de leur poison et la grande quantité qu'ils en possèdent en raison de leur taille. La rapi- dité de la mort et sa certitudesontd'ailleurs, pour une même espèce, proportionnelles à la violence, à la profondeur, au nombre des morsures, et, par conséquent, à la quantité de venin inoculé; l'âge, la taille du Serpent, le climat, la température, la saison exercent aussi une influence dont il est facile de se rendre compte. Le temps qui s'est écoulé de- puis que les réservoirs du venin se sont vidés par une dernière morsure est aussi, suivant sa durée, une condition favorableou nuisible. La grosseur de l'animal mordu , l'impres- sion de frayeur qu'il éprouve, rendent aussi les en"ets de la blessure plus ou moins fu- nestes, et l'on comprend facilement que la nature plus ou moins vasculaire de la partie attaquée, aussi bien que l'importance des vaisseaux lésés, entre comme élément es- sentiel dans l'action du poison. Fontana a prouvé que les piqûres à l'oreille, au nez, étaient souvent sans danger, tandis que celles de la langue étaient fréquemment mortelles. Il semble aussi exister une sorte dHdiosyncrasie de l'espèce qui est victime du Serpent ou même de l'individu blessé. La Vipère n'est point sensible à l'action de son propre venin; l'Orvet, les Sangsues, les Limaçons n'en éprouvent pas de fâcheux ef- fets. On dit que le Crotale meurt de sa pro- pre blessure; le Chien y résiste mieux que le Cheval, le Cochon mieux encore, et l'oa VIP assure même que ce dernier Mammifère dé- vore le Crotale. Il est assez rare que la Vipère tue l'hom- me; il semble même, d'après Fontana, que eerésultatsoit impossible. Ce savant expéri- menlateura,en elTet, reconnu quelmilligr. du venin de la Vipère introduit dans l'un des muscles d'un Moineau sufût pour le tuer, et qu'il en faut six fois plus pour faire périr un Pigeon; le ca'Icul lui fait supposer que 13 centigrammes seraient nécessaires pour amener la mort de l'homme. Or, comme la Vipère possède à peine 10 centi- grammes d'humeur vénéneuse qui ne peu vent môme être exprimés que par plusieurs mor- sures successives, il faudrait cinq ou six morsures de ce Serpent pour que l'homme succombât. Cependant il esistedesexemples de terminaisons mortelles : on en trouve plu- sieurs dans les observations publiées en 1823 par le docteur Paulet qui exerçait à Fontai- nebleau : Uu enfant de sept ans et demi, mordu au-dessous de la malléole interne, mourutau boutdedix-sept heures ; un autre enfant, mordu à la joue, expira deux jours après l'accident. Même quand il n'est pas mortel, le poison de la Vipère laisse souvent après lui des suites fâcheuses et durables: la jaunisse, l'aridité de la gorge et de la bouche, une soif intense, des coliques, de la dilâujilé dans l'émission de l'urine, des frissons, des hoquets, des faiblesses instan- tanées, des sueurs froides, des fièvres, etc. Les effets du venin se produisent égale- ment lorsqu'on l'inocule avec un instru- ment, soit en le faisant jaillir des dents de l'animal, soit en le recueillant sur le mort, soit même après l'avoir laissé sécher à l'air. Toutefois il n'est pas probable qu'il résiste au lessivage des linges qui en portent des traces, et les expériences tentées sur les animaux, soit avec le venin d'un Crotale conservé dans l'alcool, soit avec celui d'un Naja coagulé en pulpe grisâtre, ont démon- tré l'innocuité de ces poisons dans ces divers états. Il faut, sans doute, placer parmi les contes cette histoire d'une botte fatale à ceux qui la possédèrent successivement, parce qu'un crochet de Crotale était resté engagé dans le cuir. Dugès n'éprouva aucun résultat fâcheux après avoir cautérisé seule- ment avec le nitrate d'argent une piqûre qu'il s'était faite en disséquant un grand VIP ucc, Naja à lunettes dont l'un des crochets avait pénétré profondément dans la pulpe du doigt indicateur. On a tour à tour indiqué et préconisé une foule de remèdes comme antidotes cfOcaces contre les effets de la morsure vénéneuse des Serpents ; l'effroi même que causaient ces Reptiles fut exploité de tout temps p.ir les charlatans qui cherchaient à capter la conGance par des combinaisons d'autant plus propres à paraître souveraines qu'elles étaient plus merveilleuses. Sans parler de» Psylies, peuples d'Afrique, qui se disaient in vulnérables contre la morsure des Serpents; des jongleurs et des sorciers de toutes les époques et de tous les pays qui prétendaient ou prétendent encore charmer les Serpents les plus dangereux; il existe encore en Eu- rope, parmi les praticiens, des traditions qui datent d'une époque où l'ignorance s'abu- sait elle-même, ou était dupe de la mauvaise foi. Il est des gens qui croient encore à l'existence de végétaux propres à détruire tout effet délétère d'une morsure de Serpent, et il nous faudrait plusieurs pages pour don- ner seulement le nom de toutes les plantes indiquées pour cette merveilleuse propriété dans les ouvrages d'histoire naturelle ou de matière médicale. Gessner en a dressé par ordre alphabétique une liste qui en contient plus de cent. Si les indigènes de certains pays trouvent à telle ou telle plante une valeur spéciale contre l'action du venin des Serpents, il faut sans doute attribuer cet heureux résultat à l'administration de ceâ substances en décodions chaudes et eu grande quantité ; elles agiraient alors comme de puissants sudoriGques. Depuis les belles et nombreuses expérien- ces de Redi et de Fontana , et après des ob- servations souvent répétées, on est en géné- ral d'accord aujourd'hui pour considérer la succion de la blessure à l'instant même où on la sent comme le moyen le plus efficace de combattre les effets du venin de la Vi- père. Celte succion peut être faite sans dan- ger avec les lèvres, si elles ne présentent aucune plaie, puisque, comme nous l'avons dit plus haut, le venin n'est point absorbé par les surfaces qui ne sont point dénudées ni entamées, et qu'il peut être introduit sans crainte dans l'estomac. Pour aider l'action de ce moyen si rationnel et si expé- 30 iOO VIP VIP diiif, on pratique au-dessus de la plaie une ligaiure convenablemenl serrée qui s'oppose aussi à l'absorption et borne ou arrête l'en- flure de la partie attaquée. Dans le même but, on applique une ventouse sur l'orifice de la piqûre, après l'avoir légèrement élargi. En plaçant sur la plaie le goulot d'une bou- teille à parois minces qu'on a préalablement chaulTée et alors que l'air intérieur est encore dilaté, on remplit convenablement cet objet. la cautérisation à l'aide du feu, d'un fer rouge, du nitrate d'argent fondu, d'une goutte d'acide sulfurique (huile de vitriol) ou d'acide azotique (eau-forte), peut utile- ment être employée pour neutraliser ou dé- truire le venin avant qu'il soit absorbé. On a proposé aussi délaver tout de suite l'endroit piqué et de malaxer la peau sous un filet d'eau tiède ou, à son défaut, avec l'urine encore chaude que la vessie tient en réserve. Les moyens que nous venons de signaler sont les plus propres à empêcher l'action du venin; leur emploi a presque toujours un heureux résultat, quand la blessure vient d'être faite; il est encore utile d'y recourir, quand les symptômes d'empoisonnement se sont manifestés. Des frictions pratiquées avec l'ammoniaque liquide et plusieurs de ses composés, tels que l'eau de Luce, le sa- von de Starkey, sont, d'après des observa- lions nombreuses, d'excellents moyens à employer contre la morsure de la Vipère. L'ammoniaque doit aussi être administrée à l'intérieur, cinq ou six gouttes dans une infusion chaude; on donne avec succès des sudorifiques alcooliques. Le docteur Morti- mer se guérit d'une morsure de Vipère en se frictionnant seulement avec de l'huile d'olive, et cette substance, ainsi que le chlore et une foule d'autres , a été vantée pour son heureuse influence; mais nous ne vou- lons pas tracer ici l'histoire du charlata- nisme. M. de Caslelnau a rapporté un singulier procédé, appliqué avec succès en Amérique, pour obtenir la guérison des animaux mordus par le Serpenta sonnettes. Ce voyageur dit même avoir vu un jeune homme sauvé par ce moyen. Comme l'elTet funeste du venin de ce terrible Serpent se manifeste, dès que la blessure est faite, par des convulsions de plus en plus violentes qui se terminent promplement par la mort, on pratique une forte ligature au-dessus de la partie mordue. Une convulsion survient indiquant que le venin a pénétré dans l'économie, mais elle est faible parce que la ligature n'a permis l'absorption que d'une très petite quantité. Dès que le premier accident a cessé, on lâche un peu le lien ; on laisse ainsi passer une nouvelle portion très petite du venin versé dans la blessure, et l'on produit une nouvelle convulsion. Le même procédé est suivi jus- qu'à ce qu'il ne se manifeste plus d'acci- dents, et le malade, qui aurait succombé à l'absorption totale du venin, estsauvé par ce fractionnement qui en atténue la puissance délétère. L'ancienne thérapeutique tirait de la Vi- pèreune foule décomposés pharmaceutiques qui ne sont plus en usage aujourd'hui, pas même ce bouillon tonique et fortifiant fait avec une Vipère dont on retranchait la tête et les intestins. Le genre Vipère est nombreux en espèces; nous indiquerons les principales seulement, en les rapportant aux qualrs subdivisions éiablies par Cuvier. l. Espèces qui n'ont sur la télé que des écailles imbriquées et carénées comme celles du dos. Nous citerons, dans ce groupe, la VirÈnE A counTE QL'EUE , dite la Minute, Vipera brachyura, Cu\., l'une des plus terribles par son venin. — L'Aspic de Lacépède, Vipera ocellala, Latr;, grande espèce qu'il ne faut pas confondre avec l'Aspic de Linné, qui n'est qu'une simple variété de la Vipère commune. — La Vu-èke Clotho, Séb. [Colu- ber Clotho, Linn.) qui habile la Caroline et la Virginie , et rampe assez lentement pour qu'on en puisse facilement éviter la mor- sure. IL Espèces qui ont la tête couverte de pe- tites écailles granulées. C'est à cette subdivision qu'appartient la Vipère COMMUNE, Vipera Berus,Daud.{Colu- ber Berus, Linn. ; Berus subrufus, Laur.). Cette espèce est répandue dans toutes les parties chaudes et tempérées de l'Europe, dans les cantons boisés, montueux et pier- reux; aussi la rencontre-ton aux environs de Paris, dans les bois de Montmorency et surtout dans ceux de Fontainebleau ; et dAJis VIP cette dernière localité les accidents sont assez fré(|uents et quelquefois graves. C'est princi- prilement snr la lisière des taillis secs et au soleil que la Vipère se rencoiiire. Sa taille dépasse rarement 6 ou 7 décimètres; elle est généralement brune, quelquefois roussâlre ou gris cendré dans certaines variétés, avec une double rangée de taches transversales, noires sur le dos, et une autre rangée de Jaches noires ou noirâtres sur chaque flanc. Souvent les taches du dos s'unissent en ban- des transversales; quelquefois elles forment toutes ensemble une bande ployée en zig- zag, et, dans ce dernier cas, c'est le Coluber Aspis de Linné, l'Aspic de nos environs, as- sez multiplié dans la forêt de Fontainebleau, et qu'il ne faut pas confondre avec l'Aspic d'Egypte, l'Aspic des anciens, qui est l'Haje, espèce de Naja. On trouve aussi des indivi- dus presque entièrement noirs. La tête de la Vipère commune est obtuse, amincie vers le museau, comme tronquée en avant, plus large en arrière que le corps qu'elle dépasse en formant une base cordi- forme; le museau porte six petites plaques dont deux sont percées par les narines et marquées d'une tache noire; deux bandes noires se réunissent à sa partie supérieure de manière à figurer la lellre V. Les yeux, bordés de noir, sont petits, mais vifs et saillants; l'iris, d'un rouge plus ou moins doré, se contracte sous l'influence de la lu- mière; la pupille, ronde dans l'obscurité, devient verticalement linéaire sous l'action d'une lumière vive. La langue est noire ou grisâtre, longue, molle, prolraciile, fourchue à son extrémité; nous n'avons pas besoin de dire qu'elle est entièrement inoffensive et qu'elle ne mérite à aucun égard le nom de dard qu'on lui donne vulgairement. Pendant l'hiver ettantquela température n'est pas douce, la Vipère reste engourdie dans des trous profonds; en général, plusieurs de ces Reptiles se réunissent, s'enlacent in- timement les uns les autres, et forment ainsi une masse commune dans laquelle leurs plis se confondent d'une manière en quel- que sorte inextricable. Réveillées au retour du printemps, les Vipères quittent leurs re- traites et s'accouplent Le rapprochement du mâle et de la femelle est si intime que les deux animaux semblent ne plus former qu'un seul corps à deux têtes. On sait que VIP 4ri7 cette espèce, comme les autres du même genre et comme d'autres Reptiles, ne pond pas ses œufs ; que ces œufs éclosent dans le ventre de la mère, qui donne ainsi naissance à des petits vivants : de là le nom générique. Nous nous rappelons avoir rencontré, dans la forêt de Fontainebleau, sur un rocher ex- posé aux rayons ardents du soleil, une Vipère qui laissait sortir les petits de son sein; soit qu'elle n'ait pas deviné notre approche, soit que cette sorte de travail d'enfantement paralysât ses forces, elle demeura immobile, malgré notre présence; d'un coup de pierre vigoureusement asséné, nous écrasâmes la mère et sa progéniture. La gestation dure environ huit mois; le nombre des petits Vipéreaux d'une même portée varie de douze à vingt-cinq. Quand le temps des chaleurs n'est i)as passé, après une première mise bas, la Vipère peut s'accoupler une seconde fois dans l'année. Tous les animaux redoutent la Vipère et la fuient; on dit cependant que le Sanglier s'en approche impunément; le Faucon et les Hérons l'altaque.'it et la mangent. Partout où la superstition n'inspire pas un respect ou une crainte ridicule pour ces Reptiles, l'Homme cherche à les détruire , et, dans beaucoup de localités, notamment à Fontai- nebleau, on donne une prime par tête de Vipère. Les Insectes, les Vers, de petits Mammi- fères, tels que les Mulots, les Taupes, et de petits Oiseaux, forment la proie ordinaire qu'attaquent les Vipères. En disséquant dernièrement un decesanimaux, nousavons trouvé dans son estomac une grosse Taupe engloutie parla tête et dont toutes les par- ties musculeuses antérieures étaient détrui- tes, tandis que le corps avec ses poils, les pattes avec leurs ongles, étaient encore in- tacts. C'est surtout à cette espèce que se rappor- tent les détails que nous avons donnés sur lo danger de la morsure et sur les moyens propres à en combattre les effets. La Vipère a museau cornu ou I'Ammoia'ti:. Vipera Ammodyles, Daud. {Coluber Ammo' d'jtes, L\nn.; Vipera Il'yrica, AIdrov.), est à peu près semblable a la Vipère commune, mais s'en distingue éminemment parla pe- tite corne molle et couverte d'écaillés qui surmonte l'extrémité de son museau. Ello /i68 VIP est aussi très venimeuse, et se trouve en Illyrie, en Italie, en Grèce et, à ce qu'il pa- raît, dans les parties chaudes de l'Allemagne et de la France. La VirÈnE cornoe ou le Céraste (xt'&aç, corne), Vipeva Cerasles, Daud. {Colubcr Cé- rastes, Uuu.), sedislinguepar la petite corne pointue qu'elle porte sur chaque sourcil; elle est d'un gris jaunâtre, marqué de taches noirâtres, irrégiilières. On la trouve dans la vallée du Nil et dans les contrées chaudes de l'Afrique septentrionale, où elle se lient cachée dans le sable brûlant. C'est cette es- pèce que les Égyptiens ont représentée sur les obélisques et leurs autres monuments, et dont les anciens ont souvent parlé. Elle possède les propriétés venimeuses des autres Vipères. La ViPÈiiE A PANACHE , Vtpcra lophophrys {U'foz, aigrette; oippvç, sourcil) vit aux en- virons du cap de Donne Espérance. Comme son nom l'indique, elle porte sur chaque sourcil un petit pinceau de filets courts et cornés. III. Espèces présentant au milieu du des- sus de la léle trois plaques un peu plus gran- des que les écailles qui les enlourent. La PKTiTE ViPiiRE, Vipère rouge des Fran- çais, JEbPiNG des Suédois, Vipera chersea, Daud. {Coluber chcrsea. Lin.; Coluber Berus, Laur.), est assez semblable à la Vipère com- muneet s'en distingue principalement par le caractère spécial de cette troisième subdivi- sion. Sa taille varie beaucoup, et elledevient en général moins grande que celle de la Vi- père commune; on prétend qu'elle est plus venimeuse que celle-ci. Son dos est d'un gris rougcâtre, ce qui explique un des noms vulgaires sous lesquels elle est connue; il est marqué d'une bande longitudinale brune, dont les bords sont accompagnés de petites taches noirâtres, semi-lunaires. Sur sa têie se montrent deux lignes divergentes qui figurent la lettre Y. Cette Vipère paraît plus commune dans le nord de l'Europe, aux environs d'Upsal , par exemple ; on l'a rencontrée en France, dans les Pyrénées. Une variété, presque entièrement noire, est nommée vulgairement Vu'èue noire, Vipera Prcster [Coluber Presler, Linné). iV. Espèces dont la télé est garnie de pla- VIP ques presque semblables à celles des Couleu- vres. Telle est la Vipère h.emaciiate, Vipera hœmacUales, Daud. ( Coluber hœmachales, Linn.), Serpent du cap de Bonne Es()cra(ice, d'un beau rouge marbré de blanc, à museau coupé obliquement en dessous, et dont le dessus de la tête est couvert de neuf grandes écailles disposées sur quatre rangs. Les deux premières subdivisions que nous venons de citer d'après Cuvier forment lo sous-genre Ê'c/tid«a de Merrem. Pour compo- ser son genre Vipera, cet auteur ajoute aux ^c/iidj!ases£c/iîs,qui rentrent dans le genre Scylale {voy. ce mot). La troisième subdi- vision a fourni à Merrem son genre Velias; la quatrième, son genre Sepedon. Les trois premières subdivisions de Cuvier consti- tuent, pour Fitzinger, les trois genres Vipera Cobra et Aspis. D'après ce que nous avons dit au commen- cement de cet article sur les confusions dans lesquelles différenls auteurs sont tombés, on comprend que le nom de Vipère ait été donné à des Reptiles qui appartiennent en réalité à d'autres genres. C'est ainsi qu'on a nommé: Vipère a ldnette, le Naja vulgaris; Vipère PSTCHÉ, VElaps lemniscatus ; Vipère fer-de- lance, le Trigonocephalus lanceolatus ; etc. (E. Ba.) *VIPEr»ID.E. VIPERÎXA.REPT. — Dans la classification de M. Ch. Bonaparte, les ViPERm^ forment le septième groupe de l'ordre des Ophidiens, et les Reptiles qui le composent sont caractérisés par l'existence dedents venimeuses, isolées, sur la mâchoire supérieure, et par l'ovoviviparité. Les Vi- PERiNA constituent une famille de ce groupe, qui en comprend encore une, celle des Cro- TALiNA. — Henry Boié a aussi donné le nom de ViPERiD^ à une famille comprenant les genres Pelias, Vipera, Echis, Trimeresurus, Langaha. — roy. Varl.viPkKE.. (E. Ba.) * VIPEIUFOKIWES. REPT.— En prenant le genre Vipère pour type, MM. Duméril et Bibron ont formé, sous le nom de Vipérifor- MEs, la cinquième section de l'ordre des Ophidiens. La caractéristique comparée de cette section est indiquceà l'article Ophidiens, p. 771 du t. IX de ce Dictionnaire (E. Ba.) VIPÉRIXE. Echium(cx^t;, vipère), bot. PU. — Genre de la famille des Borraginacées VIP 0» Aspérifoliëes , du sons-ordre des Borra- ginées proprement dites , tribu des Arichu- sées; de la pentandrie-monogynie dans le système de Linné. Il a été formé par Tour- nefort (Institut, rei herbar., pag. 135, tab. 54), et adopté ensuite sans modifica- tions partons les botanistes, tant ses limites sont nettes et précises. 11 est formé de plan- tes herbacées ou sous-frutescentes, qui crois- sent dans les parties moyennes de l'Europe et dans la région méditerranéenne , au cap de Bonne-Espérance, et que caractérise gé- néralement un aspect très dur, provenant surtout des poils rudes et presque piquants dont presque toutes sont hérissées. Les fleurs de ces végétaux forment des cymes unila- térales; elles se distinguent par un calice quinquéparti, surtout par une corolle irré- gulière, presque campanulée, à gorge nue, à limbe coupé obliquement et qninquélobé ; leurs cinq étamines sont inégales. La Vipé- iiiNE co^wmz, Echiumvulgare, Lin., est une plante vulgaire le long des chemins et dans les champs de toute la France, à tige ro- buste, haute quelquefois de près d'un mètre, simple jusqu'à l'inflorescence, chargée de poils très roides qui reposent chacun sur un tubercule noirâtre; ses feuilles inférieures sont oblongnes-lancéolées, et les supérieures lancéolées-étroites; ses fleurs sont bleues, quelquefois purpurines ou blanches , assez grandes, en cymes feuillées, rapprochées en une sorte de panicnle. On trouve commu- nément dans plusieurs de nos départements méridionaux ['Echium pyrenaïcum , Lin. {E. pyramidale, Lapeyr.), dont le nom rap- pelle une idée fausse, puisqu'il est rare dans les Pyrénées, belle plante à laquelle ses nombreux rameaux donnent une forme gé- nérale pyramidale, dont les fleurs sont pe- tites, purpurines; et VEchium violaceum , Lin. Dans les jardins on cultive en orange- rie la ViPÉniNE BLANCHATRE , Echium candi- cans, Jacq., indigène des Canaries, très belle plante blanchâtre, qui s'élève à 2 mètres, et dont les fleurs forment des cymes unila- térales rapprochées en une sorte de grande panicule conique. Elle est d'orangerje , de même que la Vipérine gigantesque, Echium gigmitcum. Lin. f., des Canaries et de Ma- dère; très grande plante, blanchâtre, à fleurs bleu d'azur, dont M. Berthelot dit que les feuilles macérées dans l'eau sont employées VIR h69 pourdissondre les tumeurs purulentes. (P.!).) * VH*EIlli\I. REPT. — Dans son grand Mémoire sur les Reptiles, Oppel indique, sous le nom de Viperini, une famille de l'ordre des Ophidiens, correspondant en général aux Fiperiua de M. Ch. Bonaparte. — Foy. viPERiDjî. (E. Ba.) *Vll»Éi;OIDES. REPT. — M. Filziiigera formé, sous ce nom, une famille d'Ophidiens comprenant les genres Plalures, Elaps, Sé- pédon, Vipère, Cobra, Aspis, Acantophis et Echis. — Foy. ces mots et l'article vipère. (E. Ba.) VIPIO. INS. — Genre de la famille des Braconides, de l'ordre des Hyménoptères, indiqué par Latreille etadopté par M. Brullé [Ins. hyménopt. Suites à Buffon, t. IV), sur quelques espèces dont les pièces de la bou- che sont allongées en forme de trompe, les premiers segments de l'abdomen couverts de stries longitudinales, etc. M. Brullé en a fait connaître un certain nombre d'espèces exotiques. Nous citerons parmi elles , le V. galea de l'île de Java, et le V. sculosa du même pays. (Bu) *VHÎALVA, Stephens. ois. — Synonyme deGc/oc/ielt/don, Brehm. Foy. STEiiNE. (Z. G.) "VIREA. BOT. PH. — Le genre proposé sous ce nom par Adanson, et dont le Leon- todon haslile. Lin. était le type, n'est consi- déré quecomme un sous-genre des Leonfodoi, Lin. , de la famille des Composées - Chicora- cées. (D. G.) VIKECTE. Virecla. bot. pu. — Genre de la famille des Rubiacées , sous-ordre des Cinchonacées, tribu des Hédyolidées, formé d'abord par Smith, mais circonscrit ensuite entre des limites plus étroites par De Can- dolle {Pvodvom., t. IV, p. 414). Il est formé de plantes herbacées, rameuses, hérissées de poils assez mous, indigènes de l'Afrique tropicale, il est voisin du genre Sipanea Aubl., mais il a les étamines saillantes. On en connaît 5 espèces, parmi lesquelles le type du genre est le Virecta mulliflora, Smith , de Sierra-Leone. Le genre Virecta, de Linné fils, rentre comme synonyme dans les 5ijua»ca, Aubl. Vir.ÉO\. Fireo. ois. — Genre de la fa- mille des Muscicapidées dans l'ordre des Passereaux, caractérisé par un bec court, un peu comprimé, courbé et échancré vers le bout de la mandibule supérieure , l'infé- Û70 VI R rieiire retroussée à la pointe; des narines arrondies, situées à la base du bec; une bouche ciliée sur ses angles; des ailes assez allongées, à 1", 2° et 3* rectrices à peu près égales et les plus longues; des tarses forts, médiocrement longs. Le genre Viréon , formé par Vieillot aui dépens des Muscicapa et des Tanagra de Linné et de Latham, comprend des Oiseam qui appartiennent à l'Amérique septentrio- nale, qui habitent les bosquets, les buissons litués dans les lieux arides, sur des monti- cules et à proximité des terrains cultivés, se nourrissent d'Insectes ailés, font entendre un chant assez agréable , et nichent sur les arbrisseaux. Quatre espèces font partie de ce genre Ce sont le Viréon musicien , F. musicus Vieill. (il/use. Novœ-lioracensis, Lalh.). — Le VinÉON SOLITAIRE, V. solî(an?alensis. (Z. G.) VlVL\INiIE. Viviania. bot. pu. — Le nom du botaniste italien Viviani a élé donné par divers auteurs à plusieurs genre» différenis, tant parmi les cryptogames que parmi les phanérogames. Parmi ces der- niers, le seul qui ait élé définitivement adopté a été formé par Cavanilles (^«ai. de cienc. natur., vol. 111, p. 210, tab. 49). Il sert de type à la petite famille des Vivia- niées, proposée par Endiicher et rangée par lui à la suite des Géraniacées. Ce genre comprend des sous- arbrisseaux croissant spontanément dans le Chili, à rameaux op- posés ; à feuilles opposées, simples, blancbes cotonneuses en dessous; à fleurs blanches, rosées ou purpurines , décandres , avec un ovaire triloculaire et trois stigmates sessiles. On connaît" ou 8 espèces de ce genre, parmi lesquelles le type est leF. marifolia, Cavan. Quant aux autres genres qui ont été pro- posés sous le même nom, l'un est dû à M. Colla {Annal, de la Soc. Unn. de Paris y vol. IV, p. 2o, tabl. 2): il n'est autre que Ié Jl/e/a)io/).sîdium établi antérieurement dans le Uorlus Celsianus ou Jardin de Celse, et dont il est dès lors synonyme; un autre a été formé par Rafinesque (Speccio, vol. I, p. 117), et rentre dans le genre Guettarda, Venleu.,sect. Laugeria,YaYt\, de la famille des Rubiacées-Cofféacées; enfin, un troisième était admis par \Villdeno\v(.l/sc. exEndlic, Gênera n° 2244); mais il forme un simple synonyme du genre Andmmachia, Humb. et Bonol., section Pleionactis, DC, de la fa- 676 VOA mille des Composées , tribu des Verno- niacées. D. G. *VIVIANIÉES. Vivianeœ. bot. ph. — Parmi les genres rapportés à diverses épo- ques au groupe^des Géraniacées {voy. ce mot), plusieurs s'éloignent assez du type général, pour qu'on ait cru devoir en faire ceux de plusieurs petites familles distinctes. L'une d'elles est celle desVivianiées. (Ad. J.) VIVIAIVITE. MIN.— Nom donné en l'hon- neur de Viviani , professeur à Gênes , au phosphate de fer bleu du Cornouailles. — Foy. FEU PHOSPHATÉ. (Del.) VIVIPARE. Viviparus. Montf. — moll. Nom employé gcnériquement pour désigner quelques grandes espèces de Paludines. — J'oy. l'article PALUDiNE. (E. Ba.) VIVIPARE A BANDES, moll. —Nom vulgaire donné par GeolTroy à la Paludine vivipare. — Voy. paludine. (E. Ba.) VIVIPARES. zooL.— On donne cette épi- thète aux animaux dont les œufs éclosent dans l'intérieur de l'appareil reproducteur, et qui mettent ainsi au jour leurs petits vi- vants, débarrassés des enveloppes de l'œuf. ♦VIVIPARES. Viviparœ. ins. — Divi- sion des Myodaires , d'après M. Rohineau- Desvoidy. (E. D.) * VLAMÏ\GIE. Vlamingia ( dédié au navigateur hollandais Vlaming , qui a dé- couvert en 1697 la partie de la Nouvelle- Hollande aujourd'hui connue sous le nom de Swan River, ou rivière des Cygnes), bot. PH. — Genre de la famille des Lobéliacées formé par M. de Vriese (in Lehman Plantœ Preissianœ, vol. I, p. 398) pour une plante herbacée, à lige souterraine ligneuse, vi- vace, à feuilles linéaires , à fleurs longue- ment pédonculées , penlamères, remar- quables par leurs anthères connées que surmonte un connectif très beau , orangé , ovale, à 2 ailes. C'est le Flamingia austra- iiaca, Vriese. (D. G.) ♦VLECKIA. BOT. PH. — Genre proposé par Rafinesque (in New-York medic. Repos., vol. II, hex. V, p. 330) dans la famille des Labiées , pour des espèces d'Hyssopes de l'Amérique du Nord , non adopté, et ratta- ché comme synonyme au genre Lophanthus, Benth. (D G.) VOACANGA. SOT. pu. (des deux mots ma- décasses voa, fruit; acang^a, pintade, à cause de ses fruits tachetés).— Genre de la famille voc des Apocynacées , sous ordre des vraies Apocynacëes, tribu des Plumérice.s, établi par Dupetit-Thouars {Gênera Madagasc, 11° 32) pour un arbre qui croît à Madagas- car; à grandes feuilles opposées; à fleurs paniculées; à fruit formé de deux grosses baies sphériques , relevées à leur surface de verrues d'une autre couleur que le fond, et desquelles les habitants retirent de la glu. Cette espèce encore unique, conformément aux idées de M. Alph. De Candolle, qui suit en cela Dupetit-Thouars, est le Voacanga Thouarsii, Roem etSchult. (D. G.) VOANDZEIE. Foandzeia {du madécasse, voandzou). dot. pu. — Genre de la famille des Légumineuses-Papilionacées, tribu des Phaséolées, formé par Dupetit-Thouars {Gê- nera Madagasc, n" 77) pour une plante herbacée rampante de Madagascar, à feuilles longuement pétiolées, formées de trois fo- lioles, dont l'impaire distante des deux autres; à fleurs polygames, dont les herma- phrodites sont stériles, tandis que les fe- melles sont seules fertiles et recouvrent leur pédoncule après la fécondation, de telle sorte que le fruit mûrit sous terre. Cette plante est le Voandzeia suhlerranea, Pet.- Thou. {Glycine subterranea , Lin. fil.). Les Madécasses la cultivent à cause de son lé- gume charnu qui est bon à manger. (D.G.) VOAÎVDZOU. BOT. vu. — Le Voandzou de Flacourt est le Voandzeia, Pet.-Thou. *V0CI1YSIACÉES. Fochysiaceœ. uot. PUAN. — Famille de plantes dicotylédunces polypétales , dont il est difficile d'assigner la place dans une série naturelle à cause de leur structure anomale , notamment dans les rapports des élamines du calice et de l'ovaire , qui fournissent ordinairement les caractères principaux pour la classification, et qui se montrent ici singulièrement va- riables. C'est ce que fera mieux comprendre leur description : Calice de cinq folioles inégales, libres ou soudées à la base, deux latérales plus petites , deux intérieures, la cinquième extérieure beaucoup plus déve- loppée que les autres, concave, coioice en dedans, et ordinairement prolongée infe- rieurement en éperon. Pétales alternant avec elles, rarement en même nombre, ré- duits plus fréquemment à trois, deux ou même à un seul, situé entre les deux fo- lioles intérieures. Étaminesdont le nombre voc varie de cinq à une, et d«iil trois ou deux seulementsuiil fertiles, plus souvent nicnie une seuls , celle-ci opposée alors au pétale interne , ou située un peu latéralement ; filets dressés insérés sous l'ovaire ou sur le calice; anthère introrse, dont les deux loges sontadnées aux bords d'un connectif plus ou moins large, souvent creusé en capu- chon, et sont partagées chacune en deux logettes, quelquefois persistantes, s'ouvrant par une fente longitudinale. Ovaire le plus souvent libre et triloculaire , très rarement adhérent et uniloculaire : dans le premier cas un, deux on piusieursovules dans chaque loge , attachés à sa base où le long de son angle interne ; dans le second , deux ovules dressés, anatropes. Style terminal, simple, trigone, élargi à son sommet en un stigmate à trois angles, ou trois lobes assez obscuré- ment dessinés. Capsule supère, coriace, ou ligneuse, s'ou- vrant en trois valves qui portent les placentas sur leur milieu , plus rarement se séparant d'une colonne centrale seminifère, ou fruit infère et indt-hisccnt, uniloculaire, couronné par les folioles accrescentes du calice. Grai- nes au nombre d'une ou plusieurs dans cha- que loge, attachées par un hile ventral, à tégument chartacé , ailé dans son pourtour 0!i à son sommet. Embryon sans périsperme, *^ à cotylédons chiffonnés ou planes, à radi- cule supère ou très raiement infère. Les espèces sont des arbres ou plus rarement des arbrisseaux, originaires de la Guiane et du Brésil, à racine souvent tubéreuse, à suc résineux. Leurs feuilles sont opposées ou verlicillées, quelquefois passant à l'alter- nance vers l'extrémité des rameaux, co- riaces, penninerviées, très entières, accom- pagnées, à la base des pétioles, de stipules, ou, à leur place, de glandes; leurs fleurs soirtaires ou plus ordinairement disposées en grappes, panicules ou cymes terminales, portées sur des pédicelles bractéolés et ar- ticulés. GENRES. i. Vochysiées. Fruit capsulaire, supère, triloculaire, à graines amphitropes, ordi- nairement ailées. Cotylédons convolutés- chiffonnés. Radicule supère. Callisihene , Mart. Zucc. {Callislhenia , Spreng.). — Amphilochia , Mart. Zucc. {Agardhia, Spreng.). — Qaalea, Aubl. — VOG lill Schuechia , Endl. — Vochysîa , J. (Vochy , Aubl.; — Foc/iya , Va nd.; — Salmonia, Neck.; — Ciicullaria, Schreb.; — Slnicke- ria, FI. fl.). — Salverlia, Saint-Hil. 2. Erismces. Fruit indéhiscent, infère, uniloculaire, à graines droites, cylindriques. Cotylédons droits, demi-cylindriques. Ra- dicule infère. Erisma, Rudg. {Debrœa, Roun., Schult.* — Ditlmaria, Sprong.). Un arbre de la Nouvelle Grenade , le Lozania, Seb. Mut. , paraît se rapporter à cette famille, et notamment à sa première section , mais en diffère par l'absence com- plète de corolle et la forme de son calice 4-parti , ainsi que par l'existence de trois stigmates. (Ad. J.) VOCHYSIE. Vochy sia. bot. ph.— Aublet avait nommé Vochy un genre dont A. L. de Jussieu modiGa le nom en Vochy sia , dans le but de lui donner une désinence analo- gue à celle qui est généralement adoptée. Ce genre est le type de la famille des Vo- chysiacées à laquelle il donne son nom. H ne comprend pas moins de 28 à 30 espèces, toutes formant des arbrisseaux ou de grands arbres généralement à suc résineux, propres au Brésil et à la Guiane, dont les fleurs jaunes, odorantes, en longues grappes com- posées , souvent paniculées, sont irrégu- lières et formées, avec un calice à 5 divi- sions, dont 4 petites et une très grande prolongée en éperon , de 3 pétales inégaux , de 3 étamines dont une seule fertile , et d'un ovaire à trois loges, surmonté d'un style grêle et d'un stigmate trigone un peu latéral. Le fruit est une capsule à trois angles. Ce genre a été créé pour le Vochysia ffuianensis, La mk. {Vochy guianensis, Aub!.) (P. D.) VOGÉLIE. Vogelia (nom d'homme). BOT. PU. — Plusieurs genres ont été propo- sés sous ce nom. Le seul d'entre eux qui ait été admis par tous les botanistes appariien! à la famille des Plombaginacées , tribu des vraies Plombaginées. 11 a été établi par Lu- marck [Illustr.tab., 149) pour un arbrisseau du cap de Bonne Espérance, à rameaux grêles; à feuilles obcordées, tuberculées, entières; à épis très serrés de fleurs distin- guées surtout par leur calice à cinq sépales larges. Cette espèce encore unique est 'f* Vogelia africana, Lamk. .'i7K VOI Le genre Fogfe/ia, Gmcl. {Syst. 107), est un synonyme du genre Burmannia, Lin. , lype de la petite famille des Biirmanniacées. louant au genre proposé sous ce même nom par Medikus, il avait été basé sur le Mya- grum paniculaUim, Lin., ou Neslia panicu- lala, Desv., et par suite il rentre comme synonyme dans le genre iVes'ia, Desv., delà famille des Crucifères. (D. G.) l'OGLERA. COT. PH. — Genre proposé dans la flore de Wettérawie, vol. II, p. 498, pour le Genisla germanica. Lin. Il n'a pas élé adopté, et dès lors il vient se rattacher comme simple synonyme au grand genre Genêt, Genisla, Lamk., de la famille des Légnrnineuses-Papilionacées. (D. G.) n'OGlIARUS. poiss.— Nom latinisé du mot island.iis vogmar, et plus souvent écrit Bogmarus. Il a désigné un genre de Taeiiioï- des établi par Bloch , mais qui doit être restitué au g. Trachyptère. — Voy. ce mot. VOIIIRIA. BOT. m. — Jussieu avait mo- difié de la sorte le nom générique de Voyra employé par Aublet pour un genre de Gen- tianées. Mais M. Grisebath, dans ses travaux monographiques sur les Gentianées, n'a pas admis la nécessité de cette modification, et il a repris la dénomination primitive d'Au- blel. — Foy. VOYRA. (D. G.) VOIE LACTÉK. astron. Nous avons vu, au mol NcBULEusi-s, combien sont variées d'aspi'ct, de forme et d'éclat, ces aggloméra- tions singulières, les unes composées d'étoi- les distinctes, les autres n'étant que de vastes amas d'une matière gazeuse, bril- lant d'une lumière qui lui est propre. La Voie Lactée Ql\ci, N aces de Magellan dilTè- rent des autres nébuleuses en ce qu'elles sont plutôt des accumulations de nébuleuses que des nébuleuses proprement dites : à \rai dire, elles renferment à la fois des étoiles disséminées, des amas stellaires et de véritables nébuleuses. Voilà pourquoi elles tnériteut une description spéciale. L'apparence générale de la Voie Lactée 'st celle d'une longue traînée nébuleuse, qui suit à très peu près la circonférence (l'un grand cercle de la voûte céleste. De [Himc abord, on remarque qu'elle se divise tii deux branches principales sur près de la niuitié de sa longueur totale. Sa largeur est très variable ; tantôt elle se resserre au point de ne plus occuper que six à huit fois 1 VOI le diamètre lunaire ; tantôt clic se répand sur une étendue quatre fois plus large. La moitié boréale de la Voie Lactée s'é- tend depuis l'Aigle et le Serpent jusqu'à la Licorne, à l;i hauteur et daus le voisinage du baudrier d'Orion. Divisée en deux bran- ches de l'Equateur jusqu'au Cygne, elle longe Ata'ir et traverse, outre les premières constellations citées, la Flècheet le Renard* Près du Cygne, on aperçoit une place ob- scure, une sorte de trouéeà travers laquelle le regard plonge dai:s les régions loin- taines du ciel, par delà les limites de la zone. Un rameau se dirige vers la Petite- Ourse, dans Céphée, et c'est en cet endroit qu'elle approche le plus du pôle nord de la voûte céleste. Elle s'en éloigne ensuite sous la forme d'une branche unique et étroite qui traverse Cassiopée, passe dans le Co- cher, tout près delà Chèvre, longe la partie orientale des Gémeaux et du Petit-Chien et le nord d'Orion. Avant d'arriver en ce point, on aperçoit un rameau qui part de Perîiée et s'avance jusqu'auprès des Pléiades, où il se perd. C'est dans l'Aigle et dans le Cygne, que la zone lactée boréale présente le plus d'intensité; dans Persée et près de la Licorne, qu'elle est la moins lumineuse. Suivons-la maintenant dans son trajet à travers Ihémisphère austral. Après avoir traversé l'équateurct longé Sirius, elle entre d;ms le Navire, en augmentant progressi- vement d'éclat. Là, elle' se partage en plu- sieurs rameaux qui s'étendent en éventail sur une grande largeur, et s'évanouissent tous à la fois, pour reparaître un peu plus loin dans la même constellation. Ces ra- meaux se réunissent daus le Centaure et la Croix du sud, en un point où la Voie Lac- tée ofTre son minimum de largeur. C'est là que se trouve le fameux Sacà-Cliarbon, trou obscur eu forme de poire, environné de toutes parts par la zone nébuleuse, et où l'œil n'aperçoit qu'une ou deux étoiles. Tout près d'Alpha du Centaure, la Voie Lactée se divise de nouveau en deux branches prin- cipales, avec nombreuses rantiGcations, et la bifurcation continue dans le Loup, l'Au- tel, le Scor|)ion, le Sagittaire, ju>qu'au Ser- pent. Alors les deux branch.-s traversant de nouveau l'équateur rejoignent la partie bo- réale de la Voie Lactée, au point même où notre description a commencé. VOI Dans cet immense parcours , qui em- brasse tout un grand cercle de la voûte cé- leste, la lueur de la nébuleuse est extrême- ment variable d'éclat. On a vu que la partie Il i)his brillante de la Voie Lactée boréale est celle du Cygne. Dans l'hémisphère du ^ud, la zone comprise entre le Navire et l'Autel est plus remarquable encore. Mais, comme le fait observer Humboldt, ur)e cir- constance accroît encore la magnificence de la Voie Lactée dans l'iiémisphère aus- tral, c'est le voisinage d'une longue zone d'étoiles très brillantes, que nous avons déjà remarquée en passant en revue les constel- lations, zone qui part de Sirius, dans le Grand-Gliien, pour traverser le Navire, et les belles étoiles delà Croix^ du Centaure et du Scorpion. Quand on examine la Voie Lactée à l'aide di^s télescopes, la nébulosité se résout généralement eu une multitude d'étoiles très rapprochées les unes des autres, mais fort irrégulièrement condensées. Les amas stellaires de formes irrégulières y sont sur- tout très nombreux : il n'en est pas de même dt-s amas de forme globulaire, qui ne se trouveut guère que dans la partie la plus brillante de la zone australe. «Si quelques régions, dit llumboldl, présentent de grands espaces oîi la lumière est uniformément ré- partie, il vient, immédiatement après, d'au- tres régions où des espaces brillants du [)lus vif éclat alternent avec des espaces pauvres en étoiles et dessinent sur le ciel des ré- seaux irrégulièrement lumineux. On trouve jusque dans l'intérieur de la Voie Lactée, des espaces obscurs où il est impossible de découvrir une seule étoile, fût-elle de dix-iiuiiième ou de vingtième gran- deur. A l'aspect de ces régions absolument vides, on ne peut se défendre de l'idée que le rayon visuel pénètre réellement dans l'espace, eu traversant l'épaisseur entière de la couche stellaire qui nous environne. Dans un grand nombre de ses points, la zone nébuleuse a été complètement résolue, de sorte que les étoiles s'y projettent sur un fond noir, absolument dépourvu de toute nébulosité. Mais dans d'autres régions, der- rière les étoiles, on aperçoit edcure une lueur blanchûtre qui montre que dans ces directions la Vole Lactée est réellement im- péaélrable. VOI '^9 D'après l'évaluation de W. Ilerschel, la Voie L.ictée ne renfermerait pas moin.s de dix-huit millions d'étoiles. Le grand cercle (]u'elle parcourt assez irrégulièrement sur la voûte céleste, a pour pôles, dans l'hé- mis()hère nord, une région située dans la Chevelure de Bérénice, dans l'hémisphère sud un point de la Baleine. En comparant l'éclat photométrique des étoiles des divers onires de grandeur , avec l'ordre des distances probables , W.Herschel est arrivé aux plus étonnantes considérations sur les dimensions de la Voie Lactée. Les étoiles visibles à l'œil nu com- prennent, on le sait, les six premiers ordres de grandeur. L'illustre astronome deSlough établit qu'en moyenne celles ilu sixième or- dre, c'est- à dire les plus petites étoiles visi- bles àl'œil nu, sont 12 fois pluséloignéesque lesétoilesde première grandeur. Partant de là, et calculant la puissance de pénétration de SCS télescopes dans l'espace, il arrive à cette cunséqueuce, qu'il aperçoit dans les pro- fondeurs du ciel des étoiles situées à une distance 2300 fois plus considérable que la distance moyenne des étoiles du premier ordre. Et cependant, Herschel reconnais- sait que l'étendue visible de la Voie Lacléc danscertaines de ses reliions, ne fait qu'aug- menter avec la puissance des instruments, que même son grand télescope de quarante pieds ne parvenait point aux limites de la nébuleuse, qu'il déclare insondable. Évaluant l'épaisseur de la Voie Lactée^, d'après sa valeur apparente, Herschel ar- rive à ce résultat, que cette épaisseur est environ quatre-vingt fuis plus grande que la distance des étoiles de première gran- deur. Ainsi, la couche stellaire déborde de beaucoup, dans ce sens, l'étendue d" la vue simple. D'où résulte cette conséquence, déjà énoncée plus haut, que « non-seule- ment notre Soleil, mais toutes les étoiles (]ue nous pouvons voir à l'œil nu, sont pro- londément plongés dans la Voie Lactée et en font «ne portion intégrante. » On aperçoit, dans les régions circumpo- laires du ciel austral, entre Cunopus et le !)ô!e, deux taches blanchâtres qui sem- blent deux rameaux détachés de la Voie Lactée. Ce sont les Nuages du Cap, ou Nuées de Magellan. La plus grande de ces Nébuleuses se nomme le Grand nuage: elle, ^80 VOI s'cientl sur un espace d'environ 42 degrés c;irrés, égal à peu près à deux cents fois la suriace apparente du disque lunaire, [.e l^clit nuage , d'une étendue quatre fois moindre que l'autre, se voit dans un en- droit du ciel presque vide d'éloiles, mais voisin d'un magnifique amas slcilairc, ce- lui du Toucan. Les nuées de Magellan sont visibles à l'œil nu; la plus petite seule dis- paraît pendant les pleines lunes. Voici, d'après sir J. Herschel, qui a fait une étude déiaillée des deux nébuleuses, la composition de chacune d'elles. Dans le Grand nuage, cet observateur a compté cinq cent, quatre-vingt-deux étoiles isolées, parmi lesquelles une seule est de cinquième grandeur ; sis autres sont de Tordre immédiatement inférieur et seraient sans doute visibles à l'œil nu, si leur lu- mière n'était effacée par la lueur géné- rale. Tuis viennent deux cent quatre-vingt- onze nébuleuses et quarante-six amas d'é- toiles formant autant de groupes distincts. Dans le Petit nuage, les étoiles isolées sont proportionuellement plus nombreuses, puis- qu'on en compte deux cents, parmi les- quelles trois sont de sixième grandeur, t;iiul!s qu'il renferme seulement trente-sept nébu- leuses, et sept amas slellaires. (Amédée Guillemin.) VOIGTIA (nom d'homme), bot. ph. — DcDX genres, l'un et l'autre appartenant à la grande famille des Composées, ont été successivement proposés, sans que ni l'un ni l'autre aient été admis par les botanistes. L'un est dû à Sprengel (Syst. , vol. III , p. 673); il se rattache comme synonyme au genre Fulcaldea, Poir., de la tribu des Mmi- siacées , sous-tribu des Mutisiées; l'autre, proposé par Rolh (in Usier. Ann. , vol. X, 1790, p. 17), est un synonyme du genre liothia, Schreb, de la tribu des Chicorarées, sous-tribu des Hiéraciées. (D. G.) VOH.ÏER, IHSTIOPIIORE ou ISTIO- PIIORE. Hisliopliorus et Isliophorus (cj- Ttov, voile de navire; «popoç, qui porte). Poiss. — Genre de Scombéroïdes à fausses pinnules et sans armure à la ligne latérale, ne différant du genre Tétrapture que par la grande hauteur delà dorsale. Cette dorsale ainsi développée permet aux Poissons de s'en servir comme dune voile, et de prendre le vent quand ils nagent; de là les noms VOI français et latin de ce genre. Broussonnct. qui le premier a décrit méthodiquement un Voilier, le plaça parmi les Scombres {Scombor gladius); Lacépède en a fait un genre à part sous le nom d'IsTiopiiORE , qu'il aurait dû orthographier Histioi>hore; Bloch et Shaw le rangèrent dans le genre des Espadons ( Xiphias velifer , platyplerus ). Toutes ces opinions traduisent exactemeni les affinités des Voiliers, qui se rappro- chent, en elTet, beaucoup des Espadons, dont ils ont le bec, lesquels ont des rap- ports naturels avec la famille des Thons. Les Voiliers sont des Poissons de très grande taille, qui se servent de leurs armes contre leurs ennemis naturels, les Baleines et au- tres grands cétacés; quelquefois ils pren- nent les vaisseaux pour ces grands Mammi- fères et poussent leur bec dans la cale avec tant de violence qu'il se rompt et y demeure fixé. Les muséums gardent des débris de bordages où reste enfoncé le fragment du bec qui les a traversés. On a décrit trois espèces de Voiliers. Quelques espèces, dont on ne connaît que le museau, sont encore indéterminées : c'est sur un de ces museaux que Lacépède établit son Xiphias ensis, qui n'est autre que le Voilier ordinaire. (E. Ba.) VOITIA (nom propre), bot. or. (Mous- ses). — Ce genre , de la tribu des Phas- cées , a été créé par Horuschuch [Comment. de Voilia et Sysiylio, p. r> , t. I ) pour une mousse astome des hautes moiil;ignes de la Carinlhie, et dont voici les caractères ; Cap- sule ovoïde, acuminée, égale, indéhiscente, c'est-à-dire à opercule oblique persistant comme la coiffe, qui est membraneuse et cuculliforme. Une seconde espèce, origi- naire de l'île Melville , a été ajoutée par M. Grcville. Par leur habitat sur la bouse de vache , ces mousses ont quelque rap-" port avec les Splachnées. (C. M.) VOIX. ANAT. et PHVsioL. — Le mol Voix est quelquefois employé pour désigner les bruits divers produits par les animaux, quels qu'ils soient, et devient alors syno- nyme de Son. Dans cette acception, il com- prend les bruits spéciaux que font entendre les Insectes, soit qu'ils aient pour but d'ap- peler, d'avertir les individus d'une même espèce, principalement d'attirer la femelle vers le mâle, comme ces bruits monotones VOI qu'on appelle le Chant de ces pciils êtres , et qui ne résultent que du frotienient des ailes, des mandibules, des pattes, ou de quelque partie de l'enveluppe légumentairc les unes contre les autres ; soit qu'ils accom- pagnent d'autres actes et n'en soient que la conséquence en quelque sorte passive , comme le bourdonnement durant le vol des Hyménoptères. Mais on réserve plus particulièrement le nom de Foix aux sons plus ou moins variés qui se forment, chez les animaux supérieurs, par le passage de l'air dans une portion déterminée de l'appareil respiratoire, dans laquelle vibre le fluide otmosphérique. Avant d'expliquer la furma- lion de la voix, nous devons faire connaître les instruments qui sont en jeu dans ce phénomène; celte 'lescription nous est d'ail- leurs imposée par les nombreux renvois qui ont promis ici le complément de plusieurs articles de ce Dictionnaire. Chez l'Homme et chez les Vertébrés à respiration aérienne, l'appareil respiratoire consiste essentiellement en poches plus ou moins subdivisées en cellules, et qui consti- tuent les poumons. L'air extérieur, avant (l'arriver à ces organes, traverse les fosses nasales, le pharynx, puis s'engage dans un conduit spécial qui le mène aux pou- mons, et qu'on nomme trachée-arière. A son extrémité supérieure, la trachée se termine et communique avec le pharynx par une sorte de caisse ou tube large et court qu'on nomme larijux; à son extré- mité inférieure, elle se bifurque en deux branches que l'on désigne sous le nom de b>onc}tes. Chacune de ces bronches donne naissance, à son tour, à des divisions et subdivisions qui vont ae ramifier en tous sens dans le tissu pulmonaire , et dont les derniers ramuscules s'ouvrent, en général, dans les cellules des poumons terminées en €ul-de-sac. La trachée-artère, dont nous venons d'in- diquer les limites entre le larynx et les bronches, est donc un tube aérien qui monte le long de la partie antérieure du cou. Ce comliiii, dicz l'Homme, est formé de seize à vingt anneaux cartilagineux, es- pacés de quelques millitnètres , qui en ceignent les deux tiers antérieurs; ces an- neaux sont enveloppés par un tissu cellu- laire fort et comme ligamcnlcux ou Gljicux, r. XIV. VOI 'iS! qui remplit les iniervalles , et les unit en- semble en complétant les parois du canal. Les bronches et leurs principales subdivi- sions ont de semblables anneaux, qui de- viennent successivement moins réguliers, plus étroits, moins nombreux, plus écartés les uns des autres, jusqu'à ce qu'ils dispa- raissent enfin cotuplétcment. Lu face interne de la trachée et de ses bran(hes est tapissée par la membrane muqueuse qui s'y pro- longe de l'arrière bouche, et qui vas'amin- cissant dans les rameaux intra-pulmonaires. On retrouve cette même structure essentielle chez tous les Matnmifères, avec quelques dinérences plus ou moins importantes dans les dimensions et le calibre du tube, dans Id forme, le nombre et la consistance des anneaux, dans la proportion relative des bronches; mais ces détails ne peuvent trou- ver place ici et n'itnportent pas à l'objet même de cet article. (-hez les Oiseaux, la constitution delà trachée est fondamentalement la même que chez les Mammifères; cependant on y rencontre quelques particularités impor- tantes à signaler dans cet article. Ordinai- rement la longueur de la trachée est pro- portionnelle à celle du cou et varie comme elle; mais on trouve des Gallinacés, des Éctiassiers, des Palmipèdes chez lesquels ce canal, plus long que ne le comporterait son trajet direct du larynx à la bifurcation des bronches, se replie, se coude de diverses manières avant de pénétrer dans la cavité pectorale. Les Pénélopes, des Grues, des Cygnes nous offrent des exemples de cette disposition. On observe aussi des dillérenccs remarquables dans le calibre de la trachée et des bronches, qui présentent parfois des dilatations et des rétrécissements brusquej ou insensibles, Noos ne pouvons décrira toutes les modifications que la trachée pré- sente, d'un oiseau à l'autre, dans sa rno« bilité, dans la consistance de ses anneaux, dans sa forme; mais nous devons ap« peler l'attention sur une particularité qui a une importance spéciale pour le but que nous nous proposons ici. A l'extrémité iii- férieure de la trachée-artère , au point rcri;ibles , dont roreille compte , pour ainsi dire, le nombre relatif de vibra- tions, composent le chant, la musique. L'hotnme possède aussi la faculté de mo- difier d'une manière spéciale les divers sons de sa voix : il peut articuler ces sons, et cet acte particulier est désigné sous le nom de prononciation. Les organes de la prononcia- tion sont le pharynx, les fosses nasales, les diverses parties de la bouche, et, suivant Faction de ces organes, le son produit dans !e larynx prend tel ou tel caractère, et con- stitue un son articulé particulier. Les sons articulés se divisent en deux grandes classes : les voyelles, qui sont des sons permanents et simples , ne se confondant point en s'al- liant à d'autres , et pouvant être produits d'une manière soutenue sans que la dispo- sition de l'appareil de la prononciation change; les consonnes, dont le son ne peut être prolongé sans que des mouvements particuliers de l'appareil de la prononciation ne conduisent nécessairement à une voyelle, et qui ne peuvent, par conséquent, être ar- ticulées qu'en y joignant un son de voyelle. Les consonnes sont distinguées en labiales, dentales, gutturales, nasales, linguales, etc., suivant que le rôle principal dans le méca- nisme de leur prononciation appartient aux lèvres , aux dents , a la gorge , au nez , à la langue, etc. L'homme n'est pas le seul être animé qui jouisse de la faculté d'articuler les sons et de les combiner pour prononcer des mots; mais lui seul attache un sens aux mots qu'il prononceetà l'arrangementqu'il leurdonne; lui seul est doué de la parole, moyen de com- munication avec ses semblables , condition d'éducation qui concourt puissamment au perfectionnement progressif de l'espèce hu- maine. (E. f)A.) VOJET. MOLL. — Adanson désigne sous ce nom une espèce du genre Triton , le Tri- ton pileare. (E. Ba.) VOL. zooL. — Il a été question de ce mode particulier de locomotion dans les articles OISEAUX , insectes. (E. Ba.) nOLBOF.THITE (nom d'homme), min. — Vanadate de cuivre. — Voy. vanadium. VOLCAIV. GÉOL. — Il est peu de lois naturelles plus générales que celles qui ont présidé au développement des phénomènes VOL volcaniques , à la production de certaines montagnes, et à la formation des ro- ches et des minéraux qui les composent. Le nom de Volcan représente à chacun le Vésuve, ce mont si souvent décrit, qui se dessine d'une manière pitto- resque au fond de la délicieuse baie de Naples, ou bien le gigantesque Etna, dons le pied plonge dans une mer profonde, tandis que sa cime couverte de neige et fumante menace sans cesse de ses feux la Sicile et la Calabre. Quelque différentes que soient les dimensions de ces deux Volcans célèbres, leur forme générale est la même ; les matières qui les composent, les causes qui les ont élevés , les phénomènes qu'ils présentent, sont presque en tous points comparables: aussi l'étude de l'un d'eux peut- il facilement conduire à la connais- sance de l'autre et donner, par analogie, une idée exacte, non seulement des nombreux Volcans qui brûlent à la surface des terres connues, mais de ceux plus nombreux , sans doute, qui sont en activité sous les eaux , et enfin des Volcans actuellement e'ieinls de divers âges, dont les massifs plus ou moins démantelés et les produits plus ou moins altérés couvrent de vastes contrées (Auvergne, Eifel, Bohême, Irlande, etc.). L'une et l'autre de ces deux montagnes volcaniques que nous citons comme exem- ples, isolées dans une plaine basse (la Cam- panie pour le Vésuve, la plaine de ("atane pour l'Etna), s'élèvent d'une manière pres- que régulière sous la forme d'un gi^and cône surbaissé, qui lui-même sert de base à un cône beaucoup plus petit, à pente rapide et qui termine la montagne. Le sommet de ce cône terminal est tronqué et creusé d'une cavité conique en sens opposé, que sa res- semblance de forme avec une coupe a fait désigner sous le nom de cratère. C'est par le cratère ou bouche volcanique que s'échap» peut presque continuellement des gaz ou des vapeurs visibles, et que parfois, et a des intervalles plus ou moins rapprochés, se font les éruptions, dont les effets majestueux et terribles causent en même temps l'admira- tion et l'effroi. Parfois des éruptions ana- logues ont lieu par des bouches qui s'ouvrent accidentellement sur les flancs du grand cône ou à sa base, et autour desquelles s'é- lèvent de petits cônes parasites. Il semb.e- VOL rait, d'après ce qui précède, qu'une mon- tagne conique comme le Vésuve et l'Etna, qui, par son sommet ou par des ouvertures sur son pourtour, lance avec bruit des ma- tières incandescentes, représente l'ensemble des phénomènes que l'on a appelés ignés ou pluloniens ; et cependant une éruption et un Volcan ne sont, pour ainsi dire, que des {>(Tets exceptionnels ou complémentaires de la grande cause à lauucllc ils doivent être attribués. Longtemps on a rapporté les pbénomèncs volcaniques à des causes locales, telles que des combustions ou des décompositions qui se seraient opérées dans l'épaisseur du sel, à des profondeurs variables ; aujourd'hui un Volcan n'est pour les naturalistes que l'un des nombreux accidents d'une cause générale qui se lie à l'état originaire du sphéroïde terrestre el à son état intérieur actuel. L'observation a démontré, en effet, que cette cause a son siège, non pas dans l'épaisseur du sol, mais plus bas, car les matières volcaniques sortent évidemment de dessous les plus anciens terrains, qu'elles traversent par conséquent. Lorsque nous voyons arriver ces matières à la surface des continents, elles sont à lextrémité de leur cours : dans leur long trajet , elles ont dû produire dans le sol des effets très différents de ceux qui se mani- festent au dehors sous nos yeux. L'analyse (Je ces derniers effets eux-mêmes nous dé- montre bienlôt qu'ils doivent différer de ceux qui sont produits à l'extrémité des bouches volcaniques ouvertes sur un sol inondé. Ici, des éruptions telles que celles qui caractérisent le Vésuve, l'Etna et tant d'autres Volcans continentaux ou insulaires, ne sauraient avoir lieu, pas plus que l'éta- blissement des cônes de cendres; évidem- ment les matières refroidies dans le sol, celles qui sont épanchées ou projetées sous l'eau ou au contact de l'air, ne peuvent offrir les mêmes caractères et se disposer de la même manière après leur projection. Ainsi , un Volcan tel que le Vésuve et l'Etna n'est que l'un des effets de la cause ignée ou volcanique; mais cet effet, tout exceptionnel qu'il est, est le plus appré- ciable pour nous , celui qu'il nous est le plus facile d'observer, et dont l'étude peut, coinuie nous l'avons dit, nous conduire par VOL /487 analogie à comprendre les résultats néces- sairement bien différents de la même cause. Quels sont donc les effets nombreux et variés de la cause générale qui élève les montagnes volcaniques et nous offre comme terme ou complément le grand spectacle dcj éruptions? Les secousses qu'éprouve le sol; ses dislo calions, qui ont souvent pour résultats l'af- faissement et l'élévation de certaines de ses parties ; l'ouverture de fentes, de gouffres; la sortie, par ces solutions de continuité, d'eaux thermales et minérales , de gaz va- riés, et enfin de matières fragmentaires solides, de matières fluides incandescenlei qui s'écoulent , s'épanchent ou sont proje- tées avec bruit et violence par les ouver- tures béantes: tels sont les effets nombreux et variés de la grande cause ignée ou plu- tonienne. Nous nous bornerons à résumer ici les principaux faits et phénomènes qui se rap- portent spécialement à l'histoire des Volcans. La cause ignée ou volcanique est profonde; son siège est inférieur au sol, c'est-a-dire à la partie consolidée de l'enveloppe terres- tre. Pour qu'elle produise des effets dans l'épaisseur du sol ou à sa surface, il faut que celui ci soit disloqué, divisé, traversé enfin par des fissures ou cheminées qui mettent en rapport sa face inférieure avec sa surface. Les tremblements de terre, qui sont proba- blement dus à des contractions, des retraits et des tassements des matières consolidées du sol, donne-nt lieu à ces divisions et ou- vertures. Trouvant des fissures, des vides pour se loger, les matières fluides incandescentes, soumises à une pression moindre , se dila- tant, et changeant même peut être de na- ture par la réaction de ieurs éléments, pénétrent le sol et le traversent dans tous les sens; elles s'y refroidissent, s'y conso- lident, en modifiant par leur haute tempé- rature, par leur nature, les roches avec lesquelles elles se trouvent en contact (dy- kes, filons, métamorphisme). Si ces tnatières gazeuses ou fluides tra- versent la totalité du sol, alors elles s'é- chappent ou s'épanchent au dehors; mais les effets sont bien différents si les bouches de sortie sont submergées, ou bien si elles s'ouvrent à l'air. hSS YOL Volcans sous-marins. — Sous l'eau , les matières gazeuses on fragmentaires proje- tées dans une niasse liquide agitée, dont la résistance et la pression sont en raison de son épaisseur, se dissolvent ou sont entraî- nées par les courants et déposées plus ou moins loin des points d'émission; alors elles donnent lieu à des couches sédimen- taires (ou tufs). I-es matières fluides incan- Jescentes (ou laves) s'épanchent autour des orifices de sortie d'une manière plus ou moins régulière, mais de telle sorte cepen- dant que le premier épanchement sur un sol horizontal construit une masse discoïde, conique, dont la bouche d'émission fait le centre. En effet, la matière visqueuse, îluente , s'arrête nécessairement à une dis- tance à peu près égale, à partir de ce centre, et elle conserve plus d'épaisseur au point d'épanchement qu'à la circonférence du disque formé. Que des sédiments de ma- tières scoriacées ou fragmentaires sorties p;ir les mêmes bouches et tenues en sus- pension par les eaux; que des sédiments argileux, arénacés, des débris de Mollusques et de Polypiers, recouvrent le premier disque de laves; qu'un second manteau de lave consolidée par le refroidissement recouvre le sédiment aqueux, alors un cône très sur- baissé, composé de strates alternativement solides, compactes ou tufacés et même de couches argileuses et fossilifères, pourra s'élever lentement du fond des mers les plus profondes jusqu'à leur surface. Un volcan sousmarin pourra ainsi persister et s'ac- croître pendant des siècles sans que rien n'annonce son existence. L'île Julia, qui en juillet 1831 parut au sein de la Rléditcr- r.inée, n'était que le sommet d'un immense I ône submergé qui avait comblé une mer de plusieurs centaines de brasses de profondeur. Plus de cent ans avant 1831, et à plusieurs reprises, on avait remarqué quelques éma- nations de gaz, vu des bulles de vapeurs à la surface des eaux , ressenti en mer des secousses, entendu des bruits qui démon- iicnl l'existence dans le même lieu d'an- ; ieiines cheminées volcaniques. Volcans atmosphériques. — Lorsqu'une tioiK he volcanique se trouve au contact im- médiat de l'air, les effets doivent évidem- nicni changer, bien que la cause reste la liiênie; et nécessairement un volcan atmos- VOL phérique doit différer d'un volcan sous- aqueux par sa forme, par l'état des matières dont il est composé, par les phénomène» qui accompagnent et suivent la sortie de ces matières. Il doit arriver souvent aussi que ces deux sortes de volcans se superposent, l'un servant de base à l'autre. Beaucoup de montagnes volcaniques qui, par suite de l'immersion générale du sol, dominent au jourd'hui nos continents de toute leur hau- teur, ont commencé à s'élever sons les eaux. La base du Vésuve et celle de l'Etna sont sans doute dans ce cas, et ainsi peut s'es- pliquer la grande différence que présentent la composition, la structure et la forme du grand cône fondamental de chacun de ces volcans avec celles de leur cône terminal. Lorsqu'une bouche volcanique s'ouvre à l'air, les gaz qui se dégagent s'élèvent sans obstacle directement dans l'atmosphère. Si les chemins qui leur donnent issue sont en- combrés de fragments du sol, ceux-ci sont lancés en débris plus ou moins atténués par les gaz d'abord comprimés; ces matières retombent autour de la bouche par laquelle elles sont sorties; elles y élèvent un pre- mier bourrelet qui devient l'élément d'un cône, car chaque jet ou éruption qui suc- cède donne lieu à des dépôts successifs qui se recouvrent. Si la cheminée, si l'espèce de cirque conique évasé que circonscrit le bourrelet, et qui devient le cratère, se rem- plit de matières fluides incandescentes, le contact de l'air refroidit et consolide la sur- face de la colonne liquide; les gaz et va- peurs qui traversaient cette dernière sont arrêtés par cette pellicule figée; ils sont comprimés de plus en plus jusqu'à ce que l'accroissement de la force d'expansion l'emporte sur la résistance de la pellicule : celle-ci se fend , elle est brisée; les gaz en lancent dans l'air, avec détonation , le« morceaux incandescents, qui, retombant en gerbe, couvrent les parois du cône qu'ils exhaussent d'autant. Tel est le phénomène des éruptions. En s'échappant avec violence, les gaz et vapeurs élèvent avec eux de la matière fluide qui, plus ou moins divisée dans l'air, s'y refroiditet retombe sous forme; de bombes volcaniques ou de poussière cris- talline qu'on nomme cendres. C'est ainsi qu'une grande période d'éruptions se com- iiosL'd'un nombre infini d'éruptions succès- VOL «ives, et ni!-cess.iircment intermiilenles avec lies rnainciils (Je repos appareil Is; c'est ainsi ((lie chaque priiuipale éruplion forme un •oîie composé de couches concentriques en nombre égal au nombre des cruplions com- Iiosaiiies. Lorsque la matière fluide incandescente qui s'élève dans les cheminées volcaniques s'y refroidit et s'y consolide, elle forme des filons, des dykes , ainsi que nous l'avons déjà dit; ces dykes et filons se croisent, ils se coupent et coupent les strates conoïdes qui constituent le cône : il résulte du tout iiu réseau souvent inextricable au premier aspect, mais dont on parvient à débrouiller la complication. Lorsque la cause qui élève la lave dimi- nue d'intensité ; lorsque l'ascension de celle-ci s'arrête , le refroidissement la con- solide graduellement de la surface vers l'in- térieur ; les canaui se bouchent, le Volcan reste en repos jusqu'à ce que l'équilibre entre la force d'ascension et la résistance soit rompu de nouveau, ou , plus exacte- ment, jusqu'à ce que de nouvelles disloca- tion du sol viennent remplacer les anciennes cheminées obstruées : de là , la multiplica- tion des bouches et des cônes secondaires (à l'Etna plus de 200) et l'intermittence des phénomènes volcaniques. La durée des temps de repos n'a rien de fixe : le Vésuve, qui, chaque année aujour- d'hui , a des érupticms plus ou moins vio- lentes, a eu des périodes de tranquillité de plusieurs siècles, et depuis plus de 2,000 ans le Stromboli ( îles Lipari ) n'a cessé d'avoir des éruptions et des émana- tions gazeuses, à huit ou dix minutes d'in- tervalle. Avant l'année 79 de J.-C, lors de la fa- meuse éruption qui causa la mort de Pline, et détruisit Herculanurn et Pompéi , les po- pulations avaient perdu tout souvenir de î'aclivilé du Vésuve. A cette époque , d'a- près la description de Strabon, cette mon- tagne était un cône simple présentant à son sommet une large dépression ; elle était ciiuvcrte alors de forets habitées par des .•inimaux sauvages ; rien n'annonçait au vulgaire un Volcan , bien que ce qui reste de la composition de celle montagne et de sa slrnritire tic i)uisse laisser de doute sur sou uiigine volcanique et sur son mode de T. XIV. VOL h?.\) formation par une suite d'émissions de ma- tières fragmentaires, ou fluides, sur un sol submergé. En 79, après d'épouvantables tremble- ments de terre , le sol fut fissuré de nou veau; les matières gazeuses et fluides ten- dant à profiter de ces ouvertures pour s'é- chapper , il leur fallut vaincre la pesanteur des laves consolidées et des scories qui for- maient l'ancien cône ; après un grand ef- fort, elles finirent par lancer dans l'atmos- phère, avec d'effroyables détonations, une grande partie du cône lui-même réduit en poussière. C'est là cette immense gerbe, en forme de pin , si bien décrite par le neveu de Pline, qui obscurcissait l'air, et envelop- pait dans des tourbillons de Vapeurs et de cendres les êtres assez imprudents pour ap- procher d'un tel foyer de destruction. Les débris de l'ancien cône, ainsi lancés, retom- bèrent au loin avec la pluie orageuse, dont l'éruption même déterminait la produc- tion ; ils couvrirent la campagne et en- fouirent des villes entières qui disparurent alors, comme Pompéi, Herculanum et Sta- bles, et dont nous observons aujour pcces de ce genre. M'. Mac(|uart en décrit sept, dont quatre seulement propres a l'Eu rope. Nous ne citerons que la F. bmnbiiian.i Meig., Lair. (Syrplius bombylans , l'abr., Tall.), qui est jaune brunâtre, et se trouve assez communément dans tnule l'Europe, au niois de juin, sur les Églantiers. ^^E. D.) VOLUCHEl>IS. noT. pii. — Genre pro- piisé par Dupetit-Thouars pour \'Epiden- drutn volucre. (1). G.) VOLDl'IE. Volupia. moll. — Voy. l'ar- ticle VICNUS. (E. Ba.) * VOLL'SIA. INS. — M. Robineau - Dcs- voidy ( Mijod.., 1830) a créé sous celle do- nomination un genre » d'un enroulement normal les distingue de la famille des Fusides, à laquelle se rap- portent les Fasciolaires, les Turbinelles , 'es Cancellaires , etc. D'ailleurs la bouche «■chancrée des Volulides les distingue des Acléonides; leur bouche plus grande, rela- tivement à l'ensemble de la coquille, qui est toujours moins turriculée, les dislingue des Pyramidellides. En résumé, les Volu- lides sont caractérisées par une coquille enroulée, plus ou moins allongée, dont la Louche est échancrée en avant et ne se pro- longe pas en canal , et dont la columelle vor. ^9: présente toujours de gros plis très marqués. La bouche n'est point fermée par un oper- cule. L'animal est plus ou moins volumi- neux, à pied variable et sans pores aqui- réres. Los l'olutes , Volutelles , MUres , Colombelles, Colombellines , etc., font partie de celte famille. Les Volulides vivantes sont fouvent re- m.irquables par leur laille, leurs formée élégantes et leurs couleurs brillantes. Le.-; fossiles ne se présentent pas avant les ter- rains crétacés et ne deviennent nombreuses que dans les terrains tertiaires. C'est dans le sens du grand genre de Linné et de Cuvier, ou dans celui que nous donnons ici a la famille des Volulides, qu'ont élé créées les dénominations de • VoLUTACEA (Menke, Syn. mcth. Inoll. , •1S28). V0LUTAD.E (Fiem., Bril. Anim., 1828). VoLUTAT^ (Féruss., Mali. levr. et fl. 1819). VoLUTîN^ ( Swainson , Treat. Malac. , 1840). (E. Ba.) VOLVA. Moi.L. — Voy. voôve. VOLVAlllE. Volvaria. moll.— Lamarck établit ce genre aux dépens des Volutes de Linné, et méconnut d'abord ses ra[)ports naturels en le plaçant auprès des Auricules, puis dans sa famille des Hétéroclites. Rec- tifiant plus tard ces erreurs, il porta les Volvaires près des Marginelles dans sa fa- mille des Columellaires. Mais cette réforme elle-même n'est pas complète. Plusieurs es- pèces décrites par Larnank comme des Volvaires sont de véritables Marginelles, appartenant par conséquent ait\ Gastéro- podes Pectinibranches , de la famille des Buccinoïdes de Cuvier, groupe des C^ypréa- des; mais les vraies Volvaires font partie de la famille des Trochoïdes , groupe des Acléonides. Cuvier les plaçait entre les Olives et les Volutes proprement dites, comme sous-genre du groupe des Volutes. (Je qui distingue les Volvaires des Margi- nelles, c'est que celles-ci ont une coquille lisse et brillante, recouverte par une sécré- tion calcaire externe, comme chez les Por- celaines; tandis que les stries ponctuées des Volvaires prouvent que l'animal n'avait pas de manteau enveloppant la coquille. Outre ces stries ponctuées, la coquille se caractérise encore par sa forme alloni^éc. .'j96 VOL subcylindrique , à spire courte, à peine ap- parente. La bouche est étroite, longitudi- nale , échancrée en avant par un sinus ; le labre est tranchant. Cette ëchancrurc de la bouche distingue facilement le genre Volvaire des Actéons, Actéonelles, Ringinel- les, Avellana, qui appartiennent à la même famille; des caractères tirés de la forme de la bouche, du labre, de la columelle îe distinguent des Ringicules , etc. En rattachant des Marginelles à son genre Volvaire, Lainarck a pu signaler dans ce genre des espèces vivantes; mais en cir- conscrivant les Volvaires comme nous ve- nons de le faire, on n'en trouve plus de vivantes aujourd'hui, elles espèces fossiles connues appartiennent aux terrains tertiai- res; elles ont été trouvées dans l'argile de Londres, dans le bassin de Paris, à Gri- gnon, etc. (E. Ba.) VOrVAKIUS. MOLL. — Montfort , Con- chyl. Syst. — Voy. volvairk. (E. Ba.) VOLVE. Volva. lurr. c». — Membrane qui forme une envelop[)e autour de beau- coup de Champignons pendant leur pre- mière jeunesse , qui persiste plus ou moins et qui se rompt ensuite lorsque le dévelop- pement qu'a pris le végétal ne lui permet plus de resier dans son enveloppe qui n'a pas pris un accroissement correspondant au sien. (M.) VOLYOCE. INF. — Voy. volvox. VOLYOCïE!\S. INF. — Voy. l'article VOLVOX, et l'article infusoires, t. VII, p. 566. (E. Ba.) ♦VOLVOCIVORA (uo/uox, chenille; voro, je dévore), ois. — Genre établi par Hodgson dans la famille des Ampelidtes sur un Oiseau du Bengale, auquel il donne le nom spéci- fique de Melaschislos. (Z. G.) VOLVOX. iNFUs. — Genre d'Infusoires considérés comme type de la famiJîe des Volvociens et dont l'espèce la plus remar- quable et la mieux caractérisée est le Volvox l7fo5aon de ce que les corps reproilucieurs des Volvox présentent, comme ceux des Éponges d'eau douce, quelque analogie avec les spores des .■Mgues. Nous passons à dessein sous silence quel- ques faits encore incomplètement ob>ervéSf qui porteraient à penser que les Volvox , en raison de la ressemblance de leurs indivi- dus agglomérés sur la membrane commune a\ec les spores des .Mgues, pourraient être rapproihés de la tribu des Algues microsco- piques connues sous le nom de Desmidiées. Le Volvox globalor intéresse encore les physiologistes en ce qu'il a élé pris comme exemple de l'emboîtement des germes de plusieurs générations, ce qui n'est point justifiable par une observaiiou sévère et exacte. (L. Laiuiknt ) * VOLTOXIS, Kugellan (Schneider Mg., t V, p. 536). ifis. — Synonyme des genres Thalacrus, Pk., et Anisotoma, Illiger. (C.) VOI.VULL'S. MOLL. — Okeii proposa ce nom |)our les genres Maillot et Clausilie (Oken, Lchrb. d. Nalurg., Illi. (E. Da.) VO\IliAT. VOMBATUS. mam. — Voy. WOMBAT, VVOMBATCS. (E. Ba.) VOMKl». poiss.— Cuvicr réunit, sous le nom commun de Vomer , auquel le prince C.h. Bonaparlea substitué celui de Vouterini, des Scombéro'ides à peau fine et satinée, qui se placent naturellement à la suite des Caranx, et se rattachent à ceux-ci par les Citules. L'armure latérale s'affaiblissant de plus en plus, le corps de plus en plus com- pritué, le profil tranchant de plus en plus élevé, sont des caractères qui se pronon- cent progressivement, en passant par les genres Olislus, Scyris , Blepharis , Gal- lichlhys , .(4rgwrei/osus, jusqu'au genre Vo- mer, où ces traits sont en quelque sorte exagérés. Restreint à ce dernier genre, le nom dé Vomer appartient a un Poisson du petit nombre de ceux qu'on trouve à la foi* dans r.MIaniique et l'océan Pacifique ( Vomer Ihownii, Cuv ) : l'armure sur la ligne la- térale est nulle, les nageoires sont simples et sans prolongements remarquable.^. C'est le Poisson lune vu à Juida par Desmarchais; VAssielle de nos colonies françaises d'Atné- liqiie; la Lune de Saint-Domingue, non» qu'on y applique aussi à l'Argyréiose. VOR Plusieurs espèces fossiles onlété décrites; une des schistes de Claris (F. priscus, Ag); une du Monte Bolca (F. longispinus, Ag.); une du nionl Liban {V.parvulus, Ag). (E. Ba.) VO^lIQUIER. BOT. PU. — Nom vulgaire du Slriichnosnux vomica. — Voy. stryciincs. *VOR.\UI-ITE. MIN. — Variété de kla- prothiiie de Vorau en Styrie. — Voy. kla- piinTHiNK. (Del.) * VOKIA. INS. — Genre de Diptères , de la famille des Alhéricères , tribu des Mus- cidps, créé par M. Robineau-Desvoidy {Ex- sai sur les Myodabes, 18:^0) aux dépens des Tach'ma, et que les auteurs modernes léu- nissent généralement à ce groupe. On n'y place qu'une espère, la For/o lalifrons, Rob.- Dcsv., que Ton a trouvée sur les fleurs de V lleravlœum spondylium , dans la prairie de Gentilly. (E. D.) *VOliTEX. MOLL. — Oken donna ce nom au genre que M. Férussac nomma Héiici- gone, genre qui doit lui-même rentrer dans les Hélices. (E. Ba.) VOUTEX. HELM. —Genre de Turbella- riés , établi en I83I par M. Ehrenberg dans ses Symbolm physice, pour le Planaria truncata de Millier, dont Dugès a fait une espère de Dérostorne. (E. Ba.) VOUTICELLE. Vorlicella {vorlex, tour- billon). iNFus. — Ce nom générique rai)pelle, par son étyrr.ologie un des phénomènes qui ont de tout lem[is le plus excité l'admira- tion des observateurs : le tourbillonnement produit dans le liquide par la couronne de cils qu'agite l'infusoire en s'y mouvant. Muller, le créateur de ce genre , le caracté- risait par la contractiliié du pédicule et l'existence d'un orifice garni de cils ; mais son genre Vorticelle ainsi défini était ime réunion confuse d'espèces parmi lesquelles RI. Dujardin signale, 18 Syslolides , 8 Ur- céolariens, 1 Péridiiiien , 1 Actinophryen , 29 fausses espères établies sur des dessins imparfaits, ou reproduisant d'une manière inexacte des espèces ailleurs décrites d'une manière plus précise. Restent, du genre de MUller, 18 Vorticelliens presque tous com- pris dans ce genre Vorticelle. Lamarck, pour réformer les Vorticelles de Millier, en sé- para, sous le nom générique deFurculaires, une partie des Systolides, qui y étaient -compris; il créa, en outre, le genre Ur- VGR f»09 céolaire qui correspond à la famille des Urcéolariens, moins les espèces que Millier a établies avec les vraies Vorticelles déta- chées de leur pédoncule; et il comprit les Urcéolaires et les Vorticelles dans sa section des P(dypes ciliés, rotifères. M. Bory de Saint-Vincent multiplia encore plus les dis- tinctions, et transporta les vraies Vorticelles dans son genre intermédiaire des Psycho- diaires. Les travaux de M. Ehrenberg et ceux de M. Dujardin débrouillèrent enfin cette confusion, et nous avons indiqué auï articles vorticelliens et vurtici llina pat quels détails se louchent et par quels détails différent les familles de ces deux microgra- phes, si concordantes d'ailleurs par leur en.'semble. Nous avons vu que le genre Vor- ticelle, tel que le définit M. Dnj.irdin , com- prend, avec les Vorlicella de M. Ehrenberg, les Carchesiuiii et les Zoolhanminin de l'il- lustre micrographe de Berlin. Dans ces li- mites, le genre Vorticelle a pour caractère distiiictif, dans la famille des Vorticelliens, un corps porté à l'extrémité d'un pédicule simple ou raineux, contractile en s()irale ou tire-bouchon. — Voy. voiiticelliens. Dans la plupart des Vorticelles, le pédi- cule est simple; mais il est rameux cbei quelques unes, contractile dans l'un et l'autre cas. Ce pédicule est une sorte de cordon membraneux, aplati, plus épais sur un de ses bords, et c'est prérisément la contraction de ce bord épaissi, d'un raccour- cissement plus considérable, qui détermine la forme spirale. M. Ehrenberg veut qui: ce raccourcissement soit produit par une fibre musculaire logée dans le pédicule. Dans lesespèces dont le pédicule est rameux, la contraction se propage plus ou moins vers la base et quelquefois l'y fait participer elle-même. C'est pour ces Vorticelles à pé- dicule rameux que M. Ehrenberg établit son genre Canhesium. La forme du corps des Voriicelles est très mobile et variable : en général on l'a décrit comme représentant une coupe ou un entonnoir à bords renversés, et garnis decilsqui,en s'épanouissant. excitentdansie liquide un tourbillon destiné a amener les aliments vers la bouche située dans le bord lui-même. Cette forme est, en cITei, celle que présente le plus conimunéineni la Vor- ticelle quand elle est fixée à 1 extrémité de 500 VOR son pédicule. Mais cen'csi là qu'une pliage de son existence, et la première. Dans une seconde période, la Vorlicolle devient libre en retirant complètement et en cachant sa couronne de cil.*, et en prenant une forme cylindrique pi us ou moins allon;;ée ou ovoïde: dans cet étal, elle se conlrncle et se meut au moyen d'un cercle de cils qui se produi- sent près de l'extrémité postérieure, désor- mais dirigée en avant. M. Ehrenberg, qui a su le premier rcconnaîtie les Vorlicelles (.'ans ces deux époques de leur existence, leur aiiribue une organisation complexe que l'élude attentive de ces Infusoires ne justifie pas : un intestin recourbé, aboutis- sant à i/n même orifice; un testicule, une vésicule ."-éminale , des œufs, etc. L'étude du mode de formation et du dé- veloppement de ces Infusoires nous a révélé des phénomènes d'un grand intérêt par eux-mêmes et d'une grande valeur zoolo- gique. Ces faits, qui apportent des élé- ments nouveaux à la grande question des métamorphoses , conduiront sans aucun doute à une définition plus exacte et plus complète du lyiie animal et a une classifi- cation plus naturelle des Infusoires eux- mêmes. Suivant M. Pineau [Ann. se. nal., S'sér., t. III, p. 183), dont les observations sont constatées en partie par celles de plu- sieurs miciogr.iphes , et de M. Nicolet Ciitre autres, la Voriirelle apparaît d'abord dans l'infusion sous forme de matière granuleuse, qui se (iivise en globules sphériques; ces globules, en s'organisant plus complète- ment, sont ensuite munis de rayons agités d'un mouvement lents d'oscillation, et pré- sentent tous les traits du jeune Aclinophnjs, Ehr. Ces rayons, d'abord égaux, sont bien- tôt dépassés par l'un d'eux qui prend un accroissement supérieur à celui des autres, forme un pédicule immolsile, et donne à rinfusoire le caractère de VActinophrys pedicellata, Duj. Cette dernière forme se montre ensuite modifiée jiar la formation d'un orifice circulaire à la partie supérieure de l'animal , et présente ainsi la caractéris- tique générale du genre Acinèle , Ehr. Puis l'orifice s'agrandit, son bord prend une couronne de cils vibratiles , les rayons dis- paraissent, le pédicule de\ient contractile; l'animal est une véritable Vorlicelle et en prend la forme campanulaire. Ces états vOR divers, ces métamorphoses expliquent com- ment on a pu prendre pour des espèces di» verses les divers degrés de développement d'une même espèce. C'est un fait qui s'est souvent présenté pour les Infusoires. Les Vorlicelles se multiplient par division spontanée et par bourgeons; certaines es- pèces, celles dont M. Ehrenberg a formé- son genre Zooi/iamrjmm, présentent quelques capitules beaucoup plus volumineux et qui paraissent destinés à reproduire à la fin un grand nombre d'individus. Si Ton ne dois pas admettre, chez les Vorlicelles, l'existence de véritables œufs, il paraît difficile de ne pas considérer comme an.ilogues à des œufs ces petites masses granuleuses plus ou moins ovoïdes qui semblent être le mode normal de reproduction de l'infusoire arrivé à son état, adulte, et qui caractériseraient mcrue cet état. Peut-être est-ce à ces sortes de L'orps que M. Pineau a eu affaire au com- mencement du développement dont nous venons de passer rapidement on revue les diverses phases. Les autres modes de mul- liplicatiou seraient analogues à ceux qu'on a signalés sous le nom de Gcuéralions aUcr- natives , et dont on a donné des exe:ii;i!cs dans cet ouvrage {voy. traksfoum.\tiok) Hii reste, l'état même de Vorticeiie ser.ible être transitoire pour certains genres, et M. Pineau a rapporté une observation (!:ins laquelle il a vu une Vorlicelle arriver, par des passages successifs et insensibles, à l'état qui caractérise un Oxylrique parfait ( Ann. des se. nai., 3" sér., t. IX, p. 99). Il scr;ii6 bien intéressant pour la zoologie de s,:\oir définitivement ce qu'il faut croire si::' ca qu'on a appelé jusqu'aujourd'hui les dcus phases de la vie des Vorlicelles, et de savoir quels liens les rattachent l'une à l'autre. Les dimensions très variables des Vorli- celles, même dans une espèce, la mobilité des formes empêchent qu'on puisse établir sur ces caractères la distinction des espèces; c'est surtout par leur habitation dans 'l'cati de mer, dans l'eau douce ou dans les in- fusions qu'est fondée cette détermination. Nous citerons comme exemples le Vorlicella polypina, Mûll., qui se trouve dans l'eau de mer sur les Fucus et les Corallines les Vorlicclla ramosissima (Polypes à bojqiict deTrenbley), et Vort. arbuscula {Pj\\\^e à bulbe de Trenbley), jolies espèces d'c.uj VOR douce; le Vorlicella infusionum, qui, comme son nom spécifique l'indique, se développe dans les iiifusions animales et végétales, et à huiuelie ses formes variables ont fait don- ner les noms lia put au-l ait, entonnoir, etc. (E. Ba.) *VORTICr.l.LIDE. Vorticelltda [ vorli- cella, vorticelle; too;, forme), infl's. — M. Milne Edwards a établi ce genre, qui doit prendre place dans le groupe des Vorii- celliens, pour des Vorticeiies marines com- posées, portées sur des pédicules filiformes, réunis en arbuscules sur une tige commune. La portion supérieure de celte tige se con- tracte en spirale; sa base rentre dans une gatne rigide , cylindrique, un peu évasée au sommet. — Voy. vouticei.liens. {E. Ba.) *VOnTICELMEIVS (dont le genre Vor- ticelle est le type), infus. — La caracléris- lique de cette famille si remarquable d"In- fusoires a été donnée à l'article infusoires, page 568 du tome VII de ce Dictionnaire. M. Dujardin compte quatre genres danscctie famille dont il est l'auteur : les Scyphidia , Epislylis, Vorlicella et Vaginicola. Dans les Scyphidies, le corps est oblong , rétréci à sa base en forme de pédoncule sessiîe. Dans les Épistyles et les Vorticeiies , le corps est porté sur un pédoncule simple ou rameux ; mais ce pédoncule est contractile en spirale chez les Vorticeiies, tandis que le pédoncule est rigide et le corps seul est contractile chez les Epistyles. Dans les Va- ginicoles, le corps est contractile au fond d'un étui ou d'un tube membraneux trans- parent. C'est à la suite de ces genres que se place le genre Vorticellide de M. Milne Edwards. (E. Ba ) *VOKTICELLINA (dont le genre Vor- licella est le type), infus. — M. Ehrenberg établit sous ce nom une famille d'infusoi- rcs, dans la section des Enlerodela Anospis- thia , c'est-à-dire des Infusoires à tube in- testinal distinct, pourvus d'un orifice buccal et d'un anus réunis dans une fossette com- mune; et il plaça parallèlement à ces Vor- ticellina les Ophrydina : les premières ren- fermant les espèces nues; les secondes, les espèces cuirassées ou pourvues d'une gaine. Cette famille des VorliceUina comprend les genres Slenlor , Trichodina , Uroc^nlrum qui rentrent dans les Urcéolariens de M. Du- jardin ; les VorticellUt Carchcsium, Epi- vou 501 slylis, OpercuJaria , Zoothamnium , que ce dernier micrographe place parmi ses Vor- ticelliens , en n'admettant que les genres Epistylf, elVoiiTiCKi,LE, celui-ci comprenant les Vorlicella et Carchesium. M. Dujardin avoue n'avoir jamais rencontré les Opercu- laria et Zoothamnium avec la caractéris- tique que M. Ehrenberg leur assigne, et il rappporte les premiers aux Epistyles, les seconds aux Vorticeiies. D'autre part, M. Du- jardin établit le genre Scyphidie dans ses Vorticelliens, parmi lesquels il transporte aussi les Vaginicoles placées par M. Ehren- berg dans ses Ophrydina. — Voy. vouti- cei.liens. (E. Ba.) *VORTICÏALIS. FORAU.— Genre établi par Lamarck, et synonyme de son genre PoUis:omella. — Voy. ce mot. (E. Ba.) VORTICmA. HELM. — Voy. voutex c6 TURBILLARIÉS. (E. Ba.) ¥OSSIE. Vossia. bot. ph. — Genre de la famille des Graminées, tribu des Rolt- boelliacées, formé par MM. Wallich et Griffilhs (in Journ. Asiat. Soc. Bengal. 1836, vol. V, p. :w2, tab. 23) pour Vls- chœmum cuspidalum,\{o\b ,plantede fortes proportions, flottante, à feuilles très lon- gues , longuement acuminées , marquées d'une très forte nervure médiane blanche, à épi comprimé, articulé, formé d'épilicts de deux fleurs, dont l'inférieure est mâle et la supérieure hermaphrodite. (D. G.) *VOTO!MITE. Votomita. bot. ph. — Genre rangé avec doute comme voisin de la famille des Cornées , établi par Aublet {Plant, delà Guiane, vol. I, p. 90, tab. 33) pour un arbrisseau fort imparfaitement connu, qu'EndIicher présume devoir plus probablement appartenir à la famille des Rubiacées. Il croît à la Guiane, d'où sou nom de Votomita guianensis , Aubl. Ses fleurs tétramères sont remarquables surtout par leurs anthères conniventes en tube et terminées par une membrane mince. (D.G.) * VOLACAPOUA. BOT. ph. — Genre proposé par Aublet (Plant, de la Guiane ^ Suppl., p. AO, lab. 373), et qui rentre comme synonyme dans le genre Andira, Lamk. , de la famille des Légumineuses- Papilionacées. (D. G.) VOUAPA. BOT. PH. —Le genre créé sous ce nom par Aublet {Plant, de la Guiane, vol. 1, p. 23, lab. 7, 8) est regardé jvar 502 \m Endlicher comme ne devant former qu'une îirnpie seclion dans le genre Macroiobium, Schreb, , de la famille des Légumiiieuses- Cœsalpjnjées. Au conlraire, Jussieu, De Candolle, Kunih , elc, le regardent comme distinct, bien que faiblement caractérisé. Aublet, en le formant, en a décrit deux es- pèces, le Vuuapa bifolia et le F. Simira; De Candolle a ajouté le V. slaminea. EnGn, plus récemment, llayne a nommé V. pha- selocarpa {Arzneigew , vol. XI, lab. 20) une nouvelle espèce connue seulement en fruit, et qui fournit le copal du Brésil, concurremment avec le Trachylvbium mar- tianum. ( D. G ) *V01IARA[VA. BOT. PH. — Genre créé par Aublet, et qui rentre comme synonyme dans le genre Lupania, Plum., de la famille des Sapiniiacées. (D. ij.) VOLROLDKIOU. ois. — Synonyme de Courol. — f^oy. ce mot. (Z. G.) VOVAIV. MOLL. — C'est vraisemblable- ment au Tellina rugosa de Lamarck qu'il faut rapporter ce nom donné par Adanson à une coquille. (E. Ba.) *V0'\11A. BOT. PH. — Genre de la famille des Gentianées, sous-ordre des vraies Gen- tianées, établi par Aublet [Plant, de la Guiane, vol. I, p 209) pour deux plantes de la Guiane qu'il avait noinmées Voyra rosea et V. cœrulea. Aujourd'hui il. Grise- bach a décrit (in DC. Piodrom., vol. IX, p. 83) 14 espèces de ce genre. Ce sont des plantes qui vivent sur les troncs des vieux arbres, dans l'Amérique tropicale, dont les feuilles oppo.>iées sont réduites à l'état de petites écailles, et dont les fleurs terminales sont solitaires ou paniculées. (D. G.) VRAI CI.OCIiËR GIIIIVOIS. moll. — La coquille liésignée sous ce nom par Adan- ion est le Cerithium obeliscus. (E. Ba.) VRAI TIGRE. MOLL. — D'Argenville donne ce nom a une coquille qui n'est autre que le Côiieilamier. (E. Ba.) * VRIESIE Friesia (dédié au botaniste hollaixlais de Vriese). bot. ph. — Genre de la famille des B'^méliacees , formé par M. Lindiey (in Bolnn. Uegisler , 1843, tab. 10), pour une plante des environs de Rio-Janeuo, qui avait d'abord reçu de M. HooUer le nom de Tillandsia psillarhia, et qui est devenue le Vriesia psillaci'ia, iiindl. Cette planie est remarquable par ses VRl fleurs jaunes accompagnées de bradées rou- ges. Le genre Vriésie dilTére des Tillandsie; par son ovaire demi-adhérent et non libre, et par ses pétales pourvus chacun de deui écailles à moitié adhérentes et indivises. Quant au genre proposé sous le nom de Vriesia par M. Hasskarl, il est synonyme de Vandellia, Lin. (D. G.) VRILI.E. Cirrhus. bot. —Les botanistes donnent le nom de Vrilles à des sortes de Glaments que présentent certaines plantes, et qui, s'enroulant autour des corps étran- gers, permettent à celles-ci de se soutenir et même de grimper malgré leur faiblesse. Ces filaments s'accrochent comme des mains; aussi de là est venu le nom de Mains qu'on leur donne assez ordinairement dans le lan- gage vulgaire. L'existence des Vrilles dans les plantes ne se rattachant pas au plan gé- néral de leur organisation, ces organes sont regardés comme acces>oires En effet, ils ne proviennent généralement quedel'avor- tement et de la dégénérescence d'autres organes, du prolongement de nervures ou d'autres causes analogues. Ainsi les Vrillen de la vigne sont formées par la rafle de grappes qui tantôtont avorté complètement, et, dans ce cas, la Vrille est entièrement stérile et filiforme; qui tantôt, au conlraire, ont conservé quelques fleurs, et alors on trouve quelques grains à rextrémilé de ces filets. De même, dans beaucoup île Légumi- neuses, la feuille composée pennée, au lieu de se terminer par une foliole impaire, pré- sente son péliole commun prolonge en une Vrille simple ou rameuse, qui occupe évi- demment la place de la foliole terminale, ou même des folioles supérieures avortées. Au contraire, chez le Sinilax, ce sont les deux folioles latérales qui avortent et qui laissent à leur place deux Vrilles portées sur les côtés du pétiole, au-dessous delà foliole terminale restée seule, qui ressemble ainsi a une feuille simple Le cas extrême de ces dégénérescences en Vrilles nous est présenté par le Lnlhyius aphoca, si com- mun dans nos champs, dans lequel une Vrille remplace toute la feuille composée qui a avorté. Une sorte de Vrille fort cu- rieuse est celle qu'offrent les feuilles de la Glorieuse du Malabar, Melhonica superba. Ici les nervures de la feuille se réunissent et se prolongent au delà du limbe en un filet qui s'enroule antour fies corps, et qui fortiie (les lors une véritable Vrille. Beau- coup (Je boiauisles regardent connue une Vrille analogue a cette dernière le filet qui seprolongeaudela (iu liuibe plan des feuilles des Nepenihes, et qui s'évase à sou extré- miié en ce singulier vase tuuni de son cou- vercle, qui a reçu le nom d'Ascidie. Mais les auieurs ne soûl pas tous d'arcord relati- vement à la manière d'envisager et de dé- lermiiier les parties dont se composent les feuilles si remarquables de ces dernières piaules. — Les Vrilles des Cuciirbilacées sont lelles dont les botanistes se sont le plus occupés, dans le but de reconnaître leur origine ou du moins leur [ilace dans le plan général de rorganisation. Ces Vrilles occu- pent à la base et à côié de la feuille la place qu'occupent généralement les stipules; mais elles sont impaires, c'est-à-dire que chaque feuille n'en a qu'une placée sur un côté à sa base. Qiieiquel.iis cependant on en o/j- ser\e deux, absolument analogues par leur position à deux stipules. Bien des hypothèses ont été émises relativement à ces Vrilles des Cui-iirbiiacées, sans que toutes les diffi- cultcs aient été levées à leur sujet. Nous ne pouvons entrer ici dans les détails qu'amè- neraient l'exposé et la discussion de ces hy- pothèses. Quant au sens de la spirale formée par lesVrilles autour des corps, à la manière dont elle se forme et aux diverses particu- larités qui se rattachent à l'histoire de ces organes, nous nous contenterons de ren- voyer à l'art. PHYSIOLOGIE, art. 4, ,^ 2. (P.D) VIULIJÎTTE. Anobium. ins.— Genre .le Coléoptères établi par Fabricius , et que M. Blanchard place dans la tribu des Clé- riens, famille des Plinides. Ce genre a pour caractères essentiels : Antennes presque fili- formes, avec leurs trois derniers articles grêles , presque aussi longs que les précé dents réunis. Ces Insectes, qui sont très communs dans nos maisons, vivent, pour a plupart, dans les bois et boi.series qu'ils détériorent. On en connaît 17 espèces, dont le type est VA. tesselaluvi. Dans le temps des amours , plusieurs espèces d'Anobium , en frappant avec leurs mandibules sur les boiseries, font entendre un petit bruit ré- pété , regardé par le vulgaire comme un signe de mauvais augure , et que le peuple VUL 503 désigne quelquefois sous le nom d'Horloge de la mnrl. VIIOLIRIA. BOT. PII. Le genre proposé sous ce nom par Sprengel ( Syst., vol. III, p. 16o) est un synonyme du genre lleleran- //if'fl, Nées et Mart.,de la famille des Scro- phiil.iriacées. ( D. G.) VUI.CAIIV. INS. — Nom employé vulgai- rement pour désigner une espèce du genre Vank.ssr. — Foy. ce mot. (E D.) VL'LPAA'SEIÎ (des deux noms généri- ques Vulpes el Anser), Keys. et Blas. ois. — Synonyme de Tadorna, Leach. (Z G ) VUl-PECUrA. MAM. — Sous ce nom, qui signifie petit renard, Hernandez, Léba, SchœlTer ont désigné plusieurs Mammifères se raiiportant principalement aux Manfzous- ies, MoiifTettes, Loups noirs et Isatis. (E.Ba.) VLI.PES. MAM. — Nom latin du Renard. *VLI.PIA. BOT. PH. — Le genre que Gme- lin formait sous ce nom pour certaines es- pèces de l'étuques, telles, par exemple, que ims Fcsluca myunis. Lin., et bromoides. Lin., n'ayant pas été adopté, se rattache comme synonyme aux Festuca. (D. G.) VULPIIV. BOT. PH. — Nom français du g. Alopecurus. — Foj/. ALOPKcrnus. (D.G.) *Vlll,PI\ITE. MIN. — Pierre de Vulpino, près deBergame, eu Italie, C'est une variété saccharoïile de karsténite. — Voy. ce mot. \'UI.SELI-E. uhella. moll.— Ce genre fut établi par LamarcU sur le Mya Vulsella, coquille que Bruguière plaça parmi les Huî- tres, après l'avoir retirée du groupe des Myes dans lequel Linné l'avait confondue, on ne sait par quelle erreur. C'est dans le voisinage des Huîtres ou dans la famille des Malliacés, près du genre Marteau, que les auteurs méthodistes ont, selon leurs vues, rangé les Vulselles. Cette dernière manière de comprendre les affinités de ce genre est la plus rationnelle. La Coquille des Vulselles s'allonge dans le sens perpendiculaire à la charnière: elle est siibéquivalve, irrégulière, étroite, nacrée en dedans, épidermifère en dehors. La char- nière présente, sur chaque valve, une cal- lo.sité saillante offrant l'impression d'une fdssette conique, obliquement arquée ; et c'est de l'une de ces callosités a l'autre que se porte le ligament, semblable d'ailleurs à celui lies huîtres. L'animal a le Corps al- longé, comprimé; le manteau très prolongé WAC WAD en arrière, et bordé de deux rangs de tu- bercules papillaires très serrés; le pied petit, canaliculé , sans byssus; la bouche très grande; les appendices labiaux très développés, triangulaires; les branchies nos longues, étroites, réunies dans presque toute leur étendue. Les Vulselles nese fixent pas, comme le *)nt les Huîtres; elles restent libres, mais i;i logent souvent dans certains corps sous- Tîi.irins, tels que les Éponges, les Alcyons, c la substance desquels les valves adhèrent fni tement par toute leur surface externe, l'urmi les espèces vivantes, la plus connue, !;i plus grande, vient de la mer des Indes : <:'est la Vulselle lingolée , Vulsella lingu- lata, Lamk. {Mija vulsella, L.). Les espèces fossiles sont peu abondantes et n'ont été indiquées avec certitude que dansles terrains crétacés etterliaires,(E.BA.) ♦VUI.SIBEÀ. INS.— Genre de la tribu des Scutellériens, groupe des Pentatamites de Tordre des Hémiptères, établi par M. Spi- nola {Essai sur les Hémipt. hétéropt.) sur quelques espèces américaines dont le bec est long, atteignant au moins l'insertion des palte.> postérieures: l'abdomen dépourvu de c.irène longitudinale, etc. Nous citerons, comme type, le V.nigroruhra,Spin.,de l'Ile de Cuba. (Bl.) VULTLll. OIS. — Nom générique des Vautours dans Linné. (Z G.) VULTURES. OIS. — Nom donné par Sa- vigny à la famille qui comprend les Vautours. (Z. G.) VULTURIDÉES. FuUuridœ. ois. — Fa- mille de l'ordre des Oiseaux de proie, fon- dée par le prince Ch. Bonaparte sur le grand genre Vultur de Linné, et comprenant pour G.-R. Gray les sous -familles suivantes: Gypaelinœ, Catharlmœ, FuUurinœ ti Ra- caminœ. — Voy. ces mots. (Z. G.) *VIJLTURI.\ÉES. Fulturinœ. ois. — Sous-famille établie par le prince Ch. Bona- parledans la famille des Vuituridées, et com- prenant les genres Gyps et Fullur. (Z. G.) VULTURLM. OIS. — Voy. vautourins. VULVAIRE. BOT. PH. — Nom vulgaire du Chenopodium vulvaria (D. G.) VULVE. zooL. — Portion terminale de l'appareil femelle de la génération. — loy. l'article MAMMIFÈRES, t. VIII, p. 467. (E.Ba.) *VULVl]UIVE. Vulvulina. foram. — Genre de Foraminifères ennallostègues, éta- bli par M. d'Orbigny, et dont la carai Icris- tique, aussi bien que les rapports, est indi- quée dans le tableau delà page 15.J, tomeVi de ce Dictionnaire. — C'est le même que le genre Grammostomum de Ehrenberg. (E. Ba.) w WACHEiXDORFIE. Wachendorfia (nom d'homme), bot. ph. — Genre de la farnilledes llœmodoracées , établi par Burmann ( Wa- chendorfia, Amsler., 1757, fol.), adopté en- suite par Linné, et dans lequel sont com- prises des plantes herbacées à racine tubé- reuse, indigènes du cap de Bonne-Espé- rance, dont les feuilles radicales sont plis- .•îées et nervées longitudinalement, engai- nantes à leur base, tandis que les cauli- :iaires sont réduites à l'état d'écaillés spha- tclées. Leur tige est rameuse dans le haut et porte de nombreuses fleurs dont le pé- rianthe coloré a 6 divisions profondes, parmi lesquelles 3 sont plus étalées que les autres, et une se prolonge en un éperon souvent soudé au pédicule; ce périanthe se tord en spirale après la fécondation. Sur les six éta- mines, les trois opposées aux divisions ex- térieures du périanthe sont stériles ou man- quent quelquefois ; l'ovaire est libre, à trois loges uni-ovulées et devient une capsule éga- lement à trois loges. On cultive dans les jardins la Wachendorfie a thyhse, Wachen- dorfia thyrsiflora. Lin,, dont la tige s'élève à 1 mètre ou un peu plus, et porte une vingtaine de grandes fleurs d'un beau jaune et un peu odorantes; ainsi que la Waciien- dorfie GRAMiNÉE , Wochcndurfia gramineù , I Thunb. Ces plantes se multiplient pat I graines et par caïeux. On eu cultive dans I quelques serres en Frauce depuis le xix^ siè- j cle. Elles fleurissent en mai et eu juin. (P. D.) 1 VV.4D. MIN. — Nom sous lequel les miné- WAIl ralogistes anglais (idsignent une variété ter- reuse et légère de m.ingaiièse hydraté, de couleur brune, qui vient ropre à Saint-Sauveur. Ce genre n'est gé- néralement pas adopté. (E. D.) WAG1\ÉÏIIITE (déd. à Wagner, de Mu- liich), Fuchs. MIN. — Fluo phosphate de magnésie, composé d'un atonie de phosphate de magnésie et d'un atome de fluorure de magnésium. C'est une substance lilhoïde d'un jaune de miel , translucide , à cassure vitreuse, qui cristallise en prismes obliques rhomboïliaux de 95° 25', avec une base in- clinée sur les pans de 108° 7'. Dureté, 5; densité, 3,13. Elle fond avec difficulté au chalumeau en tin globule vitreux d'un gris verdâtre ; avec le borax, elle donne un verre transparent, légèrement coloré en vert jau- nâtre. Elle est soluble dans l'acide sulfuri- rique chauffé, avec dégagement d'un peu d'acide fluorhydrique. Ce minéral a été trouvé à Werfen, dans le Salzbourg, dans de petites veines de quartz qui traversent un schiste argileux. (Dkl.) ♦WAIil.BKRGM [Wahlberg, nom pro- pre). INS.— M. Zeilerstedt [Dipt. Scand., I, 1842) a créé sous cette dénomination un genre de Diptères de la famille des Athéricè- res, tribu des Muscides, et qui ne comprend qu'une espèce. (E. D.) WAHLBOMIA. bot. ph. — Le genre formé sous ce nom par Thunberg a été réuni par De Candolle, comme synonyme, au genre Tigarea, AubI , et celui-ci est con- fondu à son tour par Endlicher [Gen, plant., n° 4763) avec les Tetracera, Lin., de la fa- mille des Dilléniacées. (D.G.) WAHLEIVBERGIE. Wahlenhergia. bot. PH. — Plusieurs genres ont été successive- ment dédiés par divers auteurs au célèbre botaniste Wahlenberg : X" Par M. Schuma- cher [Act. Soc. Ha[n. 1829, p. 161 ), pour WAIl 5o: une plante d'Afrique qui avait déjà fourni à Palisot (le Beauvois son genre Cryphi- spcrmum de la famille des Composées-Asté- roïdées. Ce dernier étant antérieur est seul conservé. 2" Par M. Blunie (Calai, horl. Buileiizorg, p. 14), pour des plantes de la famille des Rubiacées, qui sont aujourd'hui comprises dans la première section du genre Stylocoryne, Cavan. 3° Par M. Rob. Brown (in Wallich Caial, ix" 4342), pour un petit arbre de l'Inde, avec lequel Roxburgh avait déjà fait son genre Moacurra, de la petite famille des Chaillétiacées, dont le Wahlen- hergia, R.Br., n'est dès lors qu'un syno- nyme. Enfin , le seul genre qui conserve déGni- tivement le nom de Wahlettbergia a été établi parSchradcr (in Comment Gœtting.. VI, p. 123). Les plantes q;ii le forment ont été longtemps décrites comme des Cam- panules. Leurs es[)èces sont très nombreuses et s'élèvent aujourd'hui au moins à 100. Ce sont des herbes annuelles pour la plupart, quelquefois vivaces, dont quelques unes sz trouvent dans les parties de l'hémisphère boréal situées au dehors de la zone tropi- cale, mais dont le plus grand nombre croit dans l'hémisphère austral, surtout au cap lie Bonne-Espérance. Leurs feuilles sont gé- néralement alternes, le plus souvent ramas- sées dans le bas de la plante. Leurs Heurs sont portées, chez la plupart, sur de longs pédoncules penchés pendant la floraison et redressés lorsqu'ils portent le fruit; elles ont un calice adhérent, à limbe demi-supère, tri-quinquéfide ; une corolle campanulée, à 3-5 lobes plus ou moins profonds, insérée au haut du tube du calice; 3-5 étamines, à filets un peu dilatés dans le bas et à an- thères libres; un ovaire demi adhérent , à 2-3-5 loges opposées aux lobes ralicinaux , mulliovulées, qui devient une capsule à 2- 3-5 loges s'ouvrant au sommet par déhis- cence loculicide. M. Alp. De Candolle admet dans le grand genre Wahlenbergie six sous- genres qui portent les noms suivants : a. Edraiantha, Alp.DC; — b. Aikinia, Salisb.; — c. Cervicina, Deli.; — d Lobelioides, Alp. DC; — e. Linarioides, Alp. DC.; — f. Neso- phila, k\p. DC. Non citerons, comme exem- ple de ce genre, laWAHLENBF.RSiE a fecilles DE LIERRE, Wahlenhergia hcdera-.ea , Rchs. [Campanula hederacea, Lin.), petite plants 2.2' 506 VVAL très délicate qui crcît dans les lieux hu- miflcs et ombragés de l'Europe occidentale, de lEspagne au Portugal; à tiges grêles, déconibantcs; à fleurs quinquélobées et eu cœur à la b.ise. (P. D.) *VVaI1LE>BERGIÉES. Wahleiibergieœ. BOT PU. — Tribu de la famille des ('.anipanu- lacées {voy. ce mol), ainsi notumée du genre Wahlenbergia qui lui sert de type. (Ad. J.) WAITZIA. BOT. pn. — Nous nientioiuions, d'après i») Dictionnaire clasHque, un genre formé sous ce nom par Wendiaïul, dans la famille des Composées, tribu des Sénécio- nidées , pour une plante de la Nouvelle- Hollande. Le nom de Waiizia n'est indiqué, même comme synonyme, ni par De Cau- doUe, ni par Endiicher. (D. G.) *\VAIZ1A. BOT. PU. — Le genre proposé tous ce nom par Reichenbach est synonyme du genre Munibretia, DC.,de la famille des Iridées. (D. G.) *U A JACII. Muslela Pennanlii, Erxleben, Must. melonorliyricha, Bodd.; Must. pisca- toria, Lesson ; l ircrra piscator, Shaw.M.\ii. — Espèce du geure Marte, dont il esl ques- tion à la p. 577 du t. Vlll de ce Dict. (E. Ba.) *VVAI.AriVIDE. Wala [rida (i\om d'hom- me). BOT. PII.— Genre de la famille des Sélaginacées , formé par M. Ezn. Meyer (Comment, plant. Afr. aust., p. 272) pour un petit arbrisseau de 3 décimètres envi- ron, à fleurs bleu de ciel, presque ré^juliè- res, ayant le lubede la corolle cylindrique et courbe , en épis terminaux, Qnalemeni allongés, qui croît au cap de Bonne -Espé- rance. Ce genrea la corolle des Selago, Lin., le fruit des /'o/î/cenîo, Choisy ; mais il se dislingue de l'un et l'autre par son calice a quatre divisions. Son espère unique est le IValafrida nitida.E. Mey. Endiicher écrità ton ce nom générique Waafridia. (D. G.) *VVAI.CIIIA. BOT. FOSS.— Foy. VÉGÉTAUX FOSsuES, tom. XIV, pag. H.V2, 35!> et 362. *WALCKEIVAEU. Walckenaera (nom propre), ahachn. — Genre de l'ordre des Ara- néides, de la iribu des Araignées, établi p.ir M. Bhickwall aux dépens des /l»fir?iS,eladopté par M. Walckenaër, dans le tome quatrième de son Histoire naturelle des Insectes aptères. Une doii7;iine d'espèces composent ceiic coupe générique, dont la Walclcenaera api cala. Black. [Trans. of the Linn. Soc, t. XVIll, p. 657) est! type. (H. L.) VVAL WALDSCUMIDLA. bot. vu.— Voy. wal- SCIIMIDIA. WAI.DSCHMIDTIA. bot. ph. — Foy. WALSCHMIDTIA. WALDSTEIIVIE. Waldsleinia (dédié à Waldsiein, l'un des deux auteurs du grand et bel ouvrage sur les piaules rares de la Hongrie), bot. ph. — Genre de la famille des Rosacées, sous-ordre des Dryadécs, éta- bli par Willdenow (in N. Veihandl. Berl. iialurf. Freund., vol. II, pag. 106, lab. 4, fig. 1) pi.ur des piaules indigènes de la Hongrie et de la Transylvanie, qui ressem- blent à des Poienlilles a fl.urs jaunes; dont les feuilles sont ternées ou palmées ; dont les tiges sont grêles, ascendantes, rameuses- dichoioines dans leur portion florifère; leur calice porle à la gorge un anneau crénelé. Le ivpe du genre est le W.geoides. (P.D.) VVALKEÎNIAEUA. ARACH. — Voy. walc KENAER. VVAI.KERA (nom d'homme), bot. ph. — Genre forme par Schreber ( Gen. , n" 378 ) pour un arbre de l'Asie tropicale que Will- denow a nommé Wall'-era sena'a. De Can- dolleen a décrit une seconde espèce sous le nom de W. inlegrifulia. La première espèce aurait, dit-on, des racines et des feuille d'une amertume prononcée, dont la décoc- tion, dans l'eau ou dans le lait, serait usitée en Asie comme tonique. De Camlolle {Pro- drom., vol. I, pag. 737) place ce genre dans la famille des Ocbnacées. Endiicher le met avec doute à la suite de celle fa- mille , en compagnie du genre Eulhemis, Jacq. D'un autre côté, M. Plaïuhon [Godoya et Ocltnacées, Loud. Journ. of bol.) l'exclut de celte famille , et il ajoute que ce genre n'a probablement d'exisience que dans les livres. Il est basé, assure-t-il, quant à la fleur, sur une figure grossière et incorrecte de \'llorlus malabaricus, et, quant au fruit, sur une erreur de Gœrlner. {D. G.) *\VAI.KEUIA. BOT. PH. — Le genre éta- bli sous ce nom par Ehrei ( in /'Itilusoph. Transact., vol, LUI, lab. 10) est rapporté comme synonyme au g. Noiana, Lin., type de la petite famille des Noianacées. (D. G.) WALKERIE. Walkeria (nom propre). BOT. CR. (Mousses). — Hornschuch désignait sous ce nom un genre de Mousses pleuro- carpesdonlSchwa grichen (Suppl., Il, 1. 122) fabaii un Trichoslome, et que Bridel avait WAL WAL 507 nommé ayant lui Leucoloma. Ce genre, dont il n'existe qu'une seule espèce originaire de l'Anslmlie, est remarquable, entre ses antres caractères, p.ir les bords décolorés de ses feuilles. Le péristome est assez setnhlable à celui des Trichostomes, mais les fleurs sont latérales et le purl tout autre. (C. M ) WAIJ.ÉME. Wallenia. bot. ph, — Genre de la famille {h. Ce dernier botaniste en a décrit une autre espèce de l'Inde sous le nom de //''. arliculala {Nov. pla-nt. spec , pag. 317). (D. G.) *WAMV1STEDTITE (nom d'homme). MIN. — Syn. de Gioberlile. — Voy. CAnoo- NATE DE MAGNÉSIE. (DkL.) * WAI,l'EIiSIE. Walpersia (dédié au botaniste allemand Walpers). bot. ph. — Genre de la famille des Rhamnées, et de la tribu des Phylicées, formé par M. ReisseU (mEndlic, Gênera plant., n° 3736) pour des sous arbrisseaux à port de Bruyères, propres au cap de Bonne Espérance, qui étaient compris dans le genre Phylica, Lin. (D. G., WALSCinîIDIA. BOT. pn. — Le genre proposé sous ce nom par Wiggers rentre comme synonyme dans le geare Limnanlhe' mutn, Gmel. (D. G.) nVAI.SCIIiMIDTIA. BOT. FH.— Le genre 508 WAN WAK qui a été proposé sous ce nom par Necker [Elem., n» 1445) rentre comme synonyme dans le genre Crudya, WiWd, de la famille des Légumineuses (^œsalpiniées. (D. G.) *VVALSLRE. Walsura. bot. pb.— Genre lie la famille des Méliacées, tribu des Tri- thiliées, formé par Roiburgh (Flor. Ind., vol. Il, p. 388), et dans lequel sont compris des arbres des Indes orientales, à feuilles alternes, formées de trois lolioles , dont la terminale avorte quelquefois , ou brus- quement pennées, bijuguées, à fleurs pani- culées ayant leur tube staminal profondé- ment 10-fide. Roxburg a décrit le Walsura viscidia (Ikynea UifoUala, Adr. Juss.) et le fF. ternala. (D. G.) WALTEUÏAIMA. BOT. PB. — Le genre que Fraser admettait sous ce nom rentre dans le Mylocaryum de Willdenow, qui lui même n'est qu'un synonyme du Cliflo- nia, Bjuks, de la petite famille des Cyril- lées. (D. G.) WALTIlÉniE.?ra?(;îerta(nomd'ham.). EOT. PH. — Genre de la famille des Bytiné- riacées, tribu des Hermanniées, établi par Linné [Gênera plant., n" 827) et dans le- quel sont comprises aujourd'hui environ 25 espèces de plantes. Ce sont des herbes , des sous arbrisseaux ou de petits arbres, répan- dus dans les diverses contrées iniertropi- cales , couverts de poils étoiles , entremêlés de poils fourchus et simples; à feuilles al- ternes, dentées en scie, stipulées; à fleurs jaunes, ramassées en capitules, distinguées lies autres genres de la même tribu particu- lièrement par leur ovaire à une seule loge où sont contenus deux ovules ascendants. Nous en citerons pour exemple le Walihe- via longifolia, DC, qui est figuré dans les Icônes seleclœ , vol. III, lab. 2-i. M. Aug. St.-Hilaire sn a décrit , sous le nom de fF. Douradinha, une espèce du Brésil, qu'on applique sur les plaies pour sn amener la f^uérison, et dont la décoction est usitée dans ce pays , à cause de son mucilage , dans le traitement des maladies de poitrine, de la syphilis. (D. G.) *WAL-TIEDDS. bot. ?h. — Ce nom générique, admis par Gaîrtner [De fruclib., vol. Il, pag. 488, tab. 180) pour des Coc- culus, DC, ne forme qu'un synonyme du genre Slephania, Lour. (D. G.) VVA1VGE^H!:II\11E. Wangenheimia (non» d'homme), bot. ru. — Le genre admis sous ce nom par Dietrich est le même que le Gi- liberlia de Ruiz etPavon , de la famille des Araliatées, dont il forme par conséquent un synonyme. Moench a formé aussi sous ce même nom un genre particulier qui appar- tient à la famille des Graminées , tribu des Festucacées, etqui a été adopté. Il comprend une seule espèce, petite plante propre à l'Es- pagne, qui avait été décrite par Loefling sous le nom de Cynosurus Lima , et par Trinius, sous celui de Poa Lima, et qui est devenue le Wangenheimia dislicha, Moench. Ce genre est très voisin des Daciylis, Lin.; mais il s'en distingue par son port, par sa glume et sa glumelle inférieure mutiques. (P. D.) WAPITI. MAM. — Nom d'une espèce du genre Cerf. — Toy. tomelll.p. 398. (E. Ba.) *VVARDÏA (nom propre), bot. en. (Mous- ses).—Ce genre, dont les affinités nous sont inconnues, a été institué par M. Harvey (Hook., Compan. to Bol. Mag.Journ., 1837, p. 183) pour une Mousse aquatique pleuro- ciirpe qui croit daiis le lit pierreux d'ua ruisseau, dans les montagnes des environs du cap de Bonne-Espérance. Voici ses carac- tères: Péristume simple, composé de seize dents géminées et tronquées. Capsule d'abord ovale, puis turbinée, longuement pédoncu- léc. Pédoncule tordu H très hygrométrique. Opercule adné à la columelle, à laquelle il reste attaché après la déhiscence; coiffe di- midiée selon M. Hyrvey, campanulée d'après Schwagrichen qui a aussi flguré cette Mousse (V. Supplem., IV, t. 314). Le genre est jus- qu'ici resté monotype. (C. M.) * W.llsÉE. fV'irea. bot. ph. — Genre de la famille des Crucifères sous-ordre des No- lorhizées, tribu des Sisynnbriées , établi par M. Nuttall (in Journ. Acad. Philadel., v.VlI) pour des espèces détachées du genre Stan- leya, Nutt. Ce sont des plantes herbacées , glabres, de l'Amérique septentrionale; à feuilles entières; à fleurs blanches ou pour- pres , formant des grappes ombelliformes, qui ne s'allongent pas après la floraison; à longue silique grêle, longuement slipitée. Le botaniste américain a nommé Warea amplexifolia et W. gracilis les deux espèces qu'il avait décrites auparavant sous les noms de Slanleya amplexifolia elSt. gracilis. (P.D.) WARIA. bot. ph. — Le genre proposé sous ce nom par Aublet avait été confondu WAT avec les Unona pai M. Dunal. Le démem- brement de ce dernier genre l'a fait rentrer comme synonyme dans le genre Habzelia, Aip. DG.,de lafiiinilledes Anonacées.(D.G.) *WAli\Er«IA. BOT. TH. — Miller avait proposé sous ce nom un genre qui rentre dans Vllydraslis, Lin., de la famille des Re- n.onculacées, tribu des Anémonées. (D. G.) * WAURÉE. arrea. bot. ph.— Genre de la famille des Orchidées, tribu des Van- dées, créé en 1843 par M. Liiidley pour le Maxillaria Warreana. En 1843 {Bolan. I\e- gist., 1845, tab. 28), le même auteur a donné «les détails plus précis sur ce genre, et il en a caractérisé 3 espèces , dont une , le Warrea cyanea, Lindl., a été Ogurée. Les Warrées sont des herbes terrestres , à pscudobulbes, à belles fleurs presque glo- buleuses, presque régulières, avec un labelle indivis, relevé dans son milieu de lij^nes charnues. Ces fleurs sont en grappe sur une hampe radicale. (D. G.) *\VARTHEIMIA. bot. ph. — C'est à tort que M. Boissier, dans ses Diagnoses des plantes de l'Or ienl (fasc. 6), et, d'après lui, M. Walpers ( lleperlor. Botan. System. , vol. VI), ont adopté celte orthographe pour legenre yarlhcimia. — V. vartueimia. (D.G.) *WARWICITE ( nom géogr. ). min. — Phillips a donné ce nom à un manganèse peroxyde hydraté, qui, par sa composition, se rapproche de la pyrolusite, ou mieux encore de la Groroilite, et qui vient du comté de Warwick en Angleferre. — She- pard a décrit, sous le nom de Warwickite, un minéral en prismes d'un brun rou- geâtre, qui se trouve disséminé avec l'ido- crase , la chondrodite et le pléonaste dans une dolomie saccharoïde de Warwick, dans l'État de New-York (Amérique septentrio- nale). D'après une analyse qu'il en a faite, ce minéral serait composé de titane, de fer et de fluoré. (Del.) WATSOMIE Walsonia (nom d'homme). Bor. PH. — Le genre établi sous ce nom par Miller [Icon., p. 276, tab. 294, fig. 2) ap- partient à la famille des Iridées. Il est composé de plantes herbacées, indigènes du cap de Bonne-Espérance, à rhizome bul- beux-tubéreux; à feuilles étroites ou ersi- lormes; à fleurs grandes en épis lâches, ou petites en épis très serrés, avec des spathes bivalves, roides. Ces fleurs ont un périanihe WEB i09 coloré supère, à tube court, à six divisions presque égales ou bilabiées; trois étamines à Glets subulés: trois stigmates linéaires, condupliqués , bipartis. On comprend au- jourd'hui , sous ce nom générique, de 20 à 23 espèces, parmi lesquelles on remarque comme cultivées dans les jardins, à titre de plantes d'ornement : 1" La Watsonie rose, Walsonia rosea, Ker., dont la hampe s'élève àl mètre et se termine par une longue grappe de grandes et belles fleurs roses. 2" La Wat- sonie DE Mérian, Walsonia Meriana, Ker. (Anthohjza il/erio»», Lin.) , dont les fleuri rouges forment une longue grappe unilaté- rale. Ces plantes se cultivent en terre de bruyère, dans la serre tempérée. (P. D.) WAVELLITE. min. — Phosphate d'alu- mine hydraté, nommé ainsi en l'honneur du docteur Wavell qui l'a trouvé le premier. Cette espèce minérale comprend, au nombre de ses variétés, la Lasionite de Fuchs, la Devonite de Thomson, et l'Hydrargilite de Davy. Elle ne s'est encore offerte que sous la forme d'aiguilles déliées, composant des globules ou des stalactites à structure ra- diée. Ces aiguilles, qui sont des prismes droits rhomboïdaux de 126° 23', terminés par des sommets dièdres, ont un éclat vif et nacré; leur couleur est blanche ou grise, et celle des globules varie entre le jaune ver- dâlre, le vert foncé et le brunâtre. Dureté, 3,5; densité, 2,3. La Wavellite est infu- sible et soluble à chaud dans l'acide azo- tique. Elle est composée d'alumine 38, acide phosphorique 33,3, et eau 26,7. Elle a été trouvée dans des fissures ou veines qui traversent des roches granitiques ou schisteuses, à Barnstaple, en Devonshire; à Saint-Austle,enCornouailles; à Spring Hili, près de Cork en Irlande ; à Zbirow, en Bo- hème ; à Amberg, en Bavière ; à Kannioak, dans le nord du Groenland, à Huelgayoc, au Mexique, et à Villarica, au Brésil. (Del.) *WEALDIE[V ou WEI>DIE1V (terrain ou groupe). GÉOL. — Voy. à l'article terrains, tom.XUI, p. 638 et 639. *WEBBIE. Webbia (dédié à M. Barker- Webb, le célèbre auteur du grand ouvrage sur les Canaries), bot. ph. — Genre de la famille des Composées, tribu des Vernonia-i cées, sous-tribu des Vernonioc' , créé par DeCandolle(Prodrom., vol.V, p. 72) pour des plantes décrites auparavant par Thun- 510 WEB WED berg comme des Cotnjza, comprises par Les- sing parmi les Vernonia. Ce sont des herbes sous-fruiiciileiises, qui croissent spontané- ment dans l'Afrique tropicale et au cap de Bonne-Espérance, à feuilles linéaires, blan- ches en-dessous: à fleurs rouges, par huit ou dix dans chaque capitule, dioïques. De Candolle en a décrit {!oc. cit.] huit espèces, parmi lesquelles le type du genre est le Webhia pinifolia , DC. {Cotiyza canescens , Thunb.) Quant au genre proposé sous le même nom par M. Spach , et qui n'est qu'un des nombreux groupes génériques formés par ce twtaniste aux dépens des Jlypericum, Lin., il n'a été considéré par Eiidlicher ( Gen. plant., n" 5464), et d'après lui , dans cet ouvrage, que comme une section du grand genre Millepertuis. — Voy. millepertuis. (D. G.) *WEBBI\E.T1^e6&ina{dé(liéàM.Webb.). FonAM. — Genre de Foraminifères Stichos- tègues, établi par M. d'Orbigny, et distinct de tous les Stichostègues , en ce que la co- quille est fi\e et inéqnilatérale {voy. t. VI, p. 153). On trouve les Wehhines dans les mers actuelles et dans les étages supérieurs dti lias. (E. Ba ) WEBERA. BOT. PH. — Le genre formé 80US ce nom par Schreber (Gen., n° 1733) est rattaché cofnme synonyme au genre .S/y- locoryne, Cavan., section des Cupia, DC, de la famille des Rubiacées, sous-ordre des Cinchonacées. (D. G.) WEBERA (nom propre), bot. en. (Mous- ses). — Ce nom générique a eu deux ap- plications. Ehrhart le donnait au Duxbau- mia fuliosa qui avait déjà reçu celui de Di- physi:ium{voij. ce mot). Plus tard, lledwig s'en est servi pour désigner certains Brys qui ne se distinguent de leurs congénères que par le moile d'inflorescence fort variable, du reste, dans les autres espèces du groupe, et surtout par l'absence de crochets appen- tlirulaires aux cils du péristome intérieur, f^e nom ne s'emploie donc aujourd'hui que jour signaler un€ section du genre Biyum — Voy. ce mot. (C. M.) ♦VVEBERIA {Weber, nom propre), ins.— ienre de Diptères, de la famille des Athéri- ^>3res, tribu des Muscides, créé par M. Robi- neau-Desvoidy {Essai sur les Myodaires, 1830). L'auteur n'y pilace qu'une espèce, le W. appendiculaia, qui se trouve sur de» Onihellifères, auprès de Paris. (E. D.) WEBSTÉRITE, Brong (nom d'homme), MIN. — Aluminite, sulfate d'alumine hy- draté pris d'abord pour de l'alumine pure ou de l'argile native, au moment de sa dé- couverte à Halle, en Saxe. Il a été retrouvé par Webster, près deNew-Haven, sur la côte d'Angleterre, et plus tard l'espèce s'est ac- crue de deux autres variétés trouvées en France, l'une à la montagne de Bernon, près d'Épernay, et l'autre a Auteuil, près de Paris. C'est une substance terreuse d'un blanc mat, tendre, douce au toucher et happant à la langue, se présentant toujours sous la forme de rognons ou de masses no- dulaires, à surface lisse, et à texture le plus souvent terreuse, et quelquefois ooliihique. Elle ressemble beaucoup à la craie par son aspect et sa consistance. Sa poussière, lavée avec soin et examinée à la loupe , laisse apercevoir la forme de cristaux prismatiques assez nets. Densité, 1,7. Elle est insoluble dans l'eau, mais se dissout dans l'acide azo- tique sans effervescence. Chauflée dans le matras , elle commence par donner beau- coup d'eau, puis au rouge naissant elle dé- gage de l'acide sulfureux, reconnaissable à son odeur. Si on la chauffe après l'avoir humectée d'azotate de cobalt , elle devient bleue. Elle est composée de 1 atome de sul- fate d'alumine et de 9 atomes d'eau, ou, en poidS; de 23 parties d'acide sulfiirique , 30 d'alumine et 47 d'eau. La Websiérile appartient exclusivement aux terrains ter- tiaires et à la partie la plus inférieure de ces terrains; elle se trouve en veines, ou nodules dans l'argile plastique , où elle est accom()agnée de gypse et de lignite. (Df.l.) VVEDELIE. Wedelia {uom d'homme). BOT. PB. — Genre de la famille des Compo- sées, tribu des Sénécionidées , sous-tribu des llélianlhées, division des Hélir)psidées, formé par Jacquin (P(a«t. Amer., tab. 217), Il comprend de 42 à 45 espèces. Ce sont des plantes sous- frutescentes ou herbacées, pour la plupart américaines, rares en Asie ei dans l'Australie ; à feuilles opposées ; à fleurs jaunes, en capitules mulliOores, rayon- nés, ayant les fleurs du rayon en languette ovale élargie; à fruits surmontés d'une ai- grette en forme de couronn« ou de calice résultant de la soudure de petites écaille} WEI dentées ou ciliées. De Candolle partage les Wédélirs en quatre sections qu'il nomme : a. Cynlhophora ;b. Callophora, c. Actino- ptera ; d ?/lgit)S}.M.Qusan(e aux genres Plalylophus , Don; Leinspennum , Don; Plerophylla, Don. Miilgréla diminution qu'il a subie, par suite de l'éiablissement de ces nouveaux" groupes génériques, le genre Weinmaniiie renferme aujourd'hui de 45 à Su espèces. Ce sont des arbres et des arbrisseaux à feuilles oppo.sées, simples ou pennées, à rachis généralement ailé, accom- pagnées de stipules in terpétiola ires caduques; à fleurs en grappes axillaires, télramèies ou peniarnères, dont le calice persistant est di- visé profondémenlen quatre ou ciiu) lanières; dont i'ovaire libi e, bilobé, est creusé de deux loges pawci-ovnlées, porte deux styles diver-- gents, avec deux stigmates un peu renflés en tête, et devient une capsule à deux becs, qui se partage, à sa maturité, en deux moi- tiés déhiscentes au côté interne par une petite fente. Ces végétaux croissent dans l'Amérique tropicale, aux îles Mascareignes, à la Nouvelle-Zelanile. L'scorce de la plu- part d'entre eux se dislingue par l'abon- dance du tannin qui la rend très propre au tannage des peaux, et qui leur fait donner vulgairement, dans les pays où ils croissent, le nom de Tan rouge. Dans le Pérou, ou mêle au quinquina l'écorce d'une Wein- mannie. D'après Bory Saint-'Vinceni, une autre espèce de ce genre, qui croit à Mada- gascar, est 1res reiherrliée par les abeilles, et elle comnmnique un parfum exquis au miel de cette île, comu très avantageuse- ment sous le nom de miel vert, ( P. D.) *VVEL\31EICIIIA. BOT. ph. — Reichen- hach a proposé sous ce nom un genre que n'a pas été adopté, et qui rentre comme sy- nonyme dans le genre £(7ji«odiscus, Benth., de la famille des Légumineuses-Papiliona- cées. (D. G) WEISSIA (nom propre), bot. cr. (Mous- ses). — Ce genre, établi par Hedwig {Fun- dam. Musc, II, p. 90), comprend encore un assez grand nombre d'ïspèces, bien qu'il ait été démembré dans ces derniers temps et que plusieurs de ses espèces aient été éparpillées ça et là dans plusieurs autres genres. Ses caractères sont les suivants: Péristome sim- ple, composé de seize dents équidislanles, libres jusqu'à la base, lancéolées ou tron- quées, articulées, sans aucune trace de sillon longitudinal sur le dos, entières ou criblées 512 WEL de quelques trous, quelquefois fendues au sommet, dressées par la sécheresse et réunies en cône par rhumidité. Capsule droite, pé- doncnlée, ovoïiie-oblongue ou oblongtie- cylindracée. Opercule conique à la base et terminé en bec oblique. Coiffe en capuchon recouvrant au moins la moitié de la capsule. Inflorescence monoïque ou dioique, termi- nale. Feuilles sur huit rangées, lancéolées ou linéaires-lancéolées, ayant les mailles de leur reseau hex;)gones-parallélogr.Tmmes vers la base, carrées-hexagones et remplies de :;hlorophylle vers le sommet. Ces plantes vi- vent sur la terre. Le type du genre est le Weissia viridula, Brid. (G. M.) *WEiSSlÉr:S. pot. cr. — C'est le nom de la vingt-neuvième tribu de la f.imiile des Mousses. Pour ses caractères et le nom des genres qui la composent, voyez la fin de no- tre article mousses. {C. M.) ♦VVEISSIOrSIS. {weissia, genre de mous- ses; o"!";, apparence), bot. cr. — Ce nom avait d'abord été donné &uWeissia reflexa, Brid., par MM. Bruch elSelimper, qui plus tard ont jugé sans doute que des caractères différen- tiels si peu tranchés n'autorisaient pas l'é- rection d'un nouveau genre. C'est donc un nom à rayer de notre énumération. — Foy. ■DUSSES. (C. M.) *WEISSITE. Wacldmeisler (nom d'h.). MIN. — Minéral qui vient de la mine d'Eric- Matts, à Fahlun, en Suède, où il est disjé- miné dans un stéaschiste, en petits nodules de couleur grise ou brunâtre. On a remarqué dans quelques échantillons des indices de clivage suivant un prisme rhomboïdal. Il paraît se rapprocher beaucoup de la Trid.i- site ou Fahlunite , que l'on trouve au même endroit, et, comme celle ci, serait un silicate alumineuxàbasede magnésie et de fer. (Del.) * WEISSITES. BOT. Foss. — Foy. végé- taux FOSSILES. WEISTEIN'. GÉOL. — Synonyme alle- jnand de Leptynite. — Voy. ce mot. WELDÉNIE. Welâemainom d'homme). BOT. PU. — Genre rapporté par Endlicher [Gênera plant., n" 1085) à la famille des Mélanthacées ou Colchicacées, tribu des Colchicées, formé par Schultes fils {Flora, 1829, pag. 1 , tab. 1) pour une plante du Mexique, à tige souterraine, très courte ; à feuilles linéaires-lancéolées, ramassées, ser- rées, du centre dcsquelics fortenl de nom- WEN breuses fleurs blanches presque sessiles, pourvues chacune d'une spathe tubulée, qui finit par se fendre sur un côté. Cette espèce, encore unique, est le Weldenia candida, Schult. fils. (D. G.) ♦VVELDIEN. GÉOL. — Voy. wealdien. *VVELLI!\GTO\IA. bot. ph. — Le genre de ce nom, proposé par M. Meisner, rentre comme synonyme dans le genre Melios})in, Blume, de la familledesSapindacées. (D. G.) *\VELWITSCHIA. bot. pu. — Le genre dédié par Reichenbach a Welwitsch, explo- rateur zélé delà flore du Portugal, n'a p.io été adopté, et rentre comme synonyme dans le genre Gilia, Ruiz et Pav., section Collo' mioides, Endl. , de la famille des Polémo- niacées. (D. G.) *WE!VDEROTHIE, WenderoUiia, (dé- dié au botaniste allemand Wenderoih). bot, PH. — Genre de la famille des Légumineuses- Papilionacées, tribu des Erythrinées, formé par M. Schlechtendal (in Linnœa, vol. XII, pag. 330) pour une planie herbacée, à tige voluble, à fleurs violettes, dont le grand étendard est en ovale large, avec des ailes et une carène étroites; qui croît au Mexique, près de Jalapa, et qui a reçu le nom de Wenderolhiadiscolor, Schlecht. Plus récem- ment MM. Martens et Gaieotti en ont fait connaître trois nouvelles espèces également mexicaines. (D. G.) WE^'DIA. bot. ph. — Genre proposé par Hoffmann {UmbelUf., p. 136), et dans lequel rentreraient quelques Heracleum , tels que le H. chorodanum, DC.(W. longifo- lium , Bieb.; Wendia chorodanum, liolTin ), \e H. alpinum, L\n.,elc. De Candolle, en en faisant une simple section des Heracleum , a modifié le nom Wendia en celui (ie Wendlia, qu'on retrouve aussi dans le Gé- néra d'Endlirher (n° 4477 ). (D. G.) WE\DLA1VD1E, Wendlandia (dédié à Wendiand , auteur d'une monographie des Bruyères, etc.). bot.ph. — Genre de la famille des Rubiacées, sous-ordre des Cinchonacées, tribu des Hedyolidées, formé par M. B;:rt- ling (Msc. ex. Endlic. , Gênera plantai, t n° 3252) pour des espèces de Rondelelia de Roxburgh et de Wallich, arbres ou arbris- seaux des Indes orientales, distingués ISEA. BOT. PH. — Le genre pro- posé sous ce nom par Wendiand (Collect.) pour VOriganum Bcngalense, Burm.,u'apas étéadopté. LeWensea pyramidala, Wendl., qui en était le type , est rangé aujourd'hui parmi les Pogoslemon. (D. G.) WEPFERIA. BOT. TH. — Le genre éta- bli sous ce nom par Heister pour la petite Ciguë, OElhusa cynapium. Lin., n'ayant pas été admis, constitue un synonyme du genre OElhusa, de la famille des Ombellifères. WER\ÉRIE. Werneria ( dédié au célè- bre géologue et minéralogiste Werner). bot. PH. — Genre de la famille des Composées , tribu des Sénécionidées, sous-tribu des Se- nécionées, établi par M. Kunlh (m Humb., Bonpl,, Kuntb, Nov. gen. et spec, vol. IV, pag. 191 , lab. 368 , 369 ) pour les espèces américaines d'Euryops, Cass. Ce sont de petites plantes gazonnantes, à fleurs jaunes au disque, jaunes ou blanches au rayon, qui croissent à de grandes hauteurs dans les Andes. On en connaît aujourd'hui 10 espè- ces, parmi lesquelles nous citerons le Wer- neria/"rigida. H., B., K.,qui croit à la hau- teur de 3,600 à 4,000 mètres , près de Quito. (D. G.) WER\ÉRITE (dédiée à Werner). MIN. — Espèce de l'ordre des Silicates'alumineux et de la tribu des Quadratiques , compre- nant les substances nommées Arkiisiie et Scapolithe par Werner, WernériteetParan- T. XIV. WER 513 thine par HaOy. Les Wernériles sont des substances vitreuses ou liihoïdes, cristalli- sées , à texture lamelleuse ou compacte, sr présentant en masses amorphes ou sous forme de cristaux prismatiques allongés . striés longiludinaleuient, et qui dérivent d'un quadroctaèdre de 63° 32'. Elles sont composées del atonie d'alumine, del atome de chaux et de 4 atomes de silice (celle-ci étant représentée par SiO). Dureté, 5,5; densité, 2,7. Elles sont fusibles avec bour- souflement , et se transforment en un verre incolore; elles se dissolvent dans le borax, avec une efl^ervescence prolongée, en un verre transparent; elles sont solubles dans l'acide chlorhydrique, sans production de gelée ; elles sont quelquefois colorées en vert par des silicates ferrugineux. La variété de forme la plus ordinaire est un prisme quadratique ou octogonal, terminé par des sommets tétraèdres dont les faces naissent sur les arêtes des bases de ce prisme. En ayant égard aux dilTérences de texture et de forme que ce minéral peut oITrir, on peut en distinguer deux variétés principales : 1" La W. arkiisiie, ou Wernérite verte d'Haûy, caractérisée par sa texture compacte et son opacité, jointes à une couleur d'un vert-olive; en cristaux courts ou en masses amorphes dans les mines de fer de la Suède et de la Norwége. 2° La W. scapolile, ou Paranthine dHaOy, caractérisée par son tissu sensiblement la- melleux, son éclat vitreux ou nacré, et sa tendance à une sorte de décomposition qui la rend opaque, légère et d'un aspect ma' et terreux. C'est cette facilité à s'altérer au contact de l'air qui lui a valu le nom de Paranthine, dont le sens est p'iei-re qui se défleuril. Les cristaux de cette variété sont remarquables par leur longueur ; ils se groupent entre eux et s'entrelacent d'une manière irrégulière ; il en est qui sont déliés comme des aiguilles, et d'autres qui attei- gnent la grosseur du pouce , ou même celle du poing. C'est à leur forme allongée qu'ils doivent le nom de Scapolithe (pierre à tige), et celui de Rapidolilhe (pierre en baguette). Leur surface est fréquemment enduite d'une légère pellicule semblable à du mica argen- tin; ils sont translucides, quand ils n'ont pas été atteints par la décomposition. On dislingue plusieurs variétés de couleur d&ûê 33 51 i WES WHI Paranthine : le blanc, le gris, le bleuâtre, le rosaire et le rouj^e obscur. Il se rencontre dans les filons de minerais de Ter qui tra- «yersent les terrains de cristallis.ilion aux environs d'Arendiil, en Norwége, et dans la province de Wernielande, en Suèiie. On l'a trouvé aussi à P.irgas, en Finlande; au Kay- sersluhl, en Brisgau ; aux Étals-Unis et dans îe Gniënland. (Del.) U'ERMSECRIA. bot. pu. — Le genre établi sous ce nom par Scopoli(//(^ oduc^, n" 764 ) rentre cotnnie synonyme dans le genre Ilumiri, Aubl., dont le nom a étemo- diflé en celui de Humiiium par M. Marlius. * WESTERIIAMMIA (VFei/ermann, nom d'un entomologiste), ins. — Genre de Lépi- doptères nocturnes, de la tribu des Noclui- des, in(li(|ué par lliibner(Ca; , ISlG. (li.D.) * U'KSTliAME. Westernia {western, occidental ). uni x. — Genre établi, par MM. Qiioy et Gaimard, pour de jolis pe- tits M(jllii>ques voisins des Pleurobranches (Rang., Man. MolL, 1829). (E. Ba.) VVestiA. bot, ph. — Le genre de ce nom formé par Valil est rapporté avec doute, par Endlicher (Gêner, plaular., n" 6797*), comme synonyme au genre An- thonola , Palis., de la famille des Légumi- neuses CjEsalpiniées. Quant au genre WeiUa de Cavanilles, il a été réuni au genre Ces- trum. (D. G.) VVESTOME. Weslonia (nom d'homme). BOT. PU. — Genre de la famille des Légumi- neuses-Papilionacées , établi par Persoon sous le nom de Rolhia {Encheirid., vol. II, pag. 638), mais lioni le nom a été cbangé en celui de ]\'esionta parSprengel (System., vol. m , pag. 230), afin d'éviter un double 8mploi. Il ne comprend qu'une espèce , plante annuelle, indigène de l'Asie trof». cale, dont la tige est couchée , ce qui lui a valu le nom de Weslonia humifusa, Spreng. (D.G) WESTRIXGIE. Weslringia. bot. ph. — Genre de la famille des Labiées, tribu des Prostranihérées, établi par Smith ( Tracts, pag. 277, tab. 3), et dans lequel sont com- pris des arbrisseaux de la Nouvelle-Hol- lande, à feuilles persistantes, verlictllées par trois ou quatre, entières; à fleurs axiliaires, solitaires chacune à l'aisselle d'une feuille, roais parfois rapprochées en une grappe courte, blanches ou ponctuées dr rouge. Ces fleurs sont surtout distinguées par la lèvre supérieure de leur corolle plane, bi- fide, l'inférieure étant tripartie; par leurs quatre élamines, dont les deux supérieures sont fertiles, diniidiées, tandis que les infé- rieures sont stériles et biparties. Parmi les 11 espèces de ce genre aujourd'hui connues (Benth.,tw DC. Prodeom., vol. XII, p. 570), celle qui a servi de type est la Westrikgie a FEUILLES Diî nosuniN, Weslrinçta rosmariui- folia, Smith [Cttnila fruticosa, Willd.), jolie espèce haute de 1 mèire à 1 nrèlre 1/2, qui est cultivée assez communément en oran- gerie ou en serre tem()érée. On la multiplie par semis ou par boutures. (D. G.) *WETTIME, Wetlinia. bot. th.— Genre remarquable de la famille des Pandanées- Cyclaiilhées , pour laquelle il forme une sorte de transition avec la famille des Pal- miers. Il a été formé par M. Pœppig (Diar. Msc.,\, 2058, et Disserl. iné(i.,ea; Endlic, Gêner, jilanlar. , n" 171o) pour un arbre dont le port rapi)elle entièrement un Pal- mier; dont le sti|)e, haut de 8 a 12 mètres, sur une épaisseur de 13 à 20 centimètres seulement, se termine par des feuilles pen- nées, longues de 2 à 3 mètres; dont les fleurs sont monoïques, celles des deux sexes situées sur des spadices différents , accom- pagnés d'une spalhe coriace à deux feuilles. Cette espèce, que M. Kunth a nommée IVel- tiiiia Pœppigii , croîi en abondance dans les forêts monlueuses du Pérou qui s'étendent sur la rive nord du Tocache. (D. G.) * WIIITI lELDIE , Wliilfieldia (nom d'homme), bot. pu. — Genre de la famille des Acaiiihacées formé récemment par M. Hooker {Bolan. Magaz. , tab. 4153) pour un arbrisseau qui a été découvert dan l'intérienr de Sierra-Leone, et rapporté vi vaut en Angleterre par le voyageur anglais Whiifield. C'est un végétal toujours vert, dont les rameaux se terminent par de belles grappes de grandes fleurs rouges, à corolle presque bilabiée, à grand calice rouge, ainsi que les bractées qui les accompagnent. C'est une belle plante d'ornement. M. Hooker l'o nommée Whilfieldia latenlia. (D. G.) WlUTlE. Whilia. bot. ph.— Genre d* la famille des Gesnéracées, sous-ordre des Cyrlandrées, établi par M. Blume (Bijdrag,, pag. 774) pour des arbrisseaux grimpants, de l'île de Java , à feuilles opposées , dont WIG une plus petite dans chaque paire, voisins des Cyrlandra, desquels les disliiigneiit un calice partagé jusqu'à la base, des élatiiines saillantes , un sligtnate en entonnoir, etc. M. Blume en a fait connaiire 2 espèces, qu'il a nommées Whilia oblongifolia et W. carnosn. (D. G.) WIUTLEVA. BOT. PB. — Sweel admet- lait sous ce nom un genre de la famille des Solanacées Tonde sur le Physalis slrarnoni- folia, Walb., dont Endlicher fait un syno- nyme de VAnisodus, Link. (D. G.) *WIBEIJA. BOT. PII. et CR. — Persoon a substitué ce nom générique (Encheir., v. I, p. 210) à celui de Paypayrola adopté par Aublet pour un genre de la Guiane, celui-ci ayant semblé trop barbare pour être conservé. M. Beriihardi avait aussi proposé ce nom pour un genre particulier qu'il formait par un démembrement des Davallia, Smith. Mais ce groupe générique n'a pas été adopté. (D. G.) VVIBORGIA. BOT. PH. — Rolh formait sous ce nom un genre qui, n'ayant pas été conservé, se rattache comme synonytne aux Galinsoga, Rtiiz et Pavon, de la famille des Composées, tribu des Sénécionidées. D'un autre côté, Sprengel écrivait ainsi à tort le nom du genre Viborgia, Thunb, (D.G.) *WICIITYIV. MIN —Minéral noir amor- phe de Wichty, en Finlande, analysé par M. Laurent, qui l'a trouvé composé de si- lice, d'alumine, d'oxydes ferrique et ferreux, de chaux et de magnésie dans des propor- tions telles, que les quantités d'oxygène de la silice, des bases sesquioxydes et des bases monoxydes sont entre elles comme les nom- bres 4, 1 et 1. (Del.) \VICK.STIîOEMIA. Wickstroemia. bot. ?H. — Divers au leurs ont dédié successivement des genres au botaniste suédois, M. Wick- stroein. Le seul qui ait conservé ce nom a été formé par Endlicher ( Pjodrom. Flor. Norfolk, p. 47) dans la famille des Daph- noi lées , pour un arbrisseau indigène de l'île Norfolk, à feuilles opposées , entières, glabres, réticulées en dessous; à fleurs en grappe simple, terminale, qui a été nommé Wicksiroemia auslralis. D'un autre côté , Sprengel avait érigé sous ce nom, en genre particulier, VEupalorium Dalea, Swartz (Wicksiroemia p/and«/oxo, Spreng.), qui est compris aujourd'hui dans le genre Cri/onia, WJE 515 P. Brown, dans la famille des Composées, tribu des Eupatoriarces. Enfin Schrader a proposée son tour un genre Wnksiroemia, qui revient au genre llœmucharis de Salis- bury, et qui rentre dès lors parmi les syno- nymes du genre Laplacra, H., B., K. , do la famille des Ternslrcemiacees. (D. G.) * WIDDRIAGTOIMIi. Widdringlonia (nom d'homme}, bot. pu. — Genre de la fa- mille des Conifères Cupressinées , section des Actinostrobées de Endlicher, formé en premier lieu par M. Ad. Brongniarl (/4nriaL desscienc. natur., l*sér., vol. XXX, p. 189), sous le nom de Pachylepis. Ce nom faisant double emploi avec le Pacht/lepis, Less., de la famille des Composées, Endlicher lui sub- stitua {Gêner, plant., Supp., l, n» 1793) celui de Parolinia. Mais un genre ayant été formé sous ce dernier nom, dans la famille des Crucifères, par M. Webb, Endlicher a substitué au mot Parolinia celui de Wid- dringlonia (Calai, hort. Vindob., 1, p. 209; Synops. Conifer., p. 31). Les Widdringto- nies sont de grands arbres à (leurs dioïques, à côue ligneux arrondi, quadrivalve, res- semblant à des Cyprès , qui croissent dans l'Afrique australe et à Madagascar; qui avaient été regardés comme «les Cyprès et comme des Thuias par Linné, Thunberg, etc. Dans son Synopsis des Conifères , Endlicher en décrit 3 espèces qu'il nomme Widdringlo- nia cupressoides (Thuia ciipressoides. Lin.), W. juniperoides { Cupre2) pour un? plante de l'Asie-Minetire , qui ressemble ■! notre Lamium purpureum. Un., et à la- quelle ces deux botanistes ont donné le nom de Wiedemannia orienlalis. Ce genre se rapproche beaucoup des Latniers, mais il s'en distingue nettement par son singulier calice bilabié, dont la lèvre supérieure est indivise, tandis que l'inférieure, quadriGde, finit par se reployer de manière à fermer la gorge. Récemment on a découvert dans 516 WIG l'Asie-Mineure deux autres espèces de ce genre. (D. G.) *WIEDMAIVMA {Wiedmann, nom pro- pre). INS.— Genre de Diptères, de la famille «ies Aihéricères, tribu des Muscides, créé par M. Robineau-Desvoidy (Essai sur les Myo- ilaires, 1830), et qui est réuni par la plupart des auteurs au genre Empis. (E. D.) ♦WIEGMAIMNIE. Wtegmannia ( nom d homme), bot. pu. — Genre de la famille des Rubiacées, sous-ordre des Cofl'éacées , tribu des Sperrnacocées, établi par Meyen [Bùse, vol. II, p. 139) pour un sous arbris- seau des îles Sandwich, à fleurs rouges, disposées en cynies multiflores contractées, auquel sa couleur générale d'un vert glau- que a fait donner par ce botaniste le nom de Wiegmannia glauca. (D.G.) *VVlEKZlilCK.L'V. BOT. PU. - - Le genre proposé sous ce nom par Reicl?i.'nbuih pour des espèces du grand genre ^(si/ic,Walilen., n'ayant pas été adopté, ne forme qu'un sy- nonyme de ce dernier genre, où il se range uans la section Speclabiles de M. Fenzl. WIGAMDIE. IF(ffa>id/a (nom d'homme). BOT. PU. — Genre de la famille des Hydro- léacéesforméparM.Kunih(mHumb.,Bonpl. Kunlb, A'ou. gcHer.elspec.,\o\,lU, P- 127) (lourde grandes plantes herbacées ou sous- /ruticuleuses , indigènes du Mexique et du Pérou, dont ceit.iines avaient été regardées par Ruiz et Pavou comme des Hydrolea. Elles dilTèrt-nt des Hydrolea surtout par ■leurs placentaires linéaires et non hémi- sphériques, ainsi que par leur capsule à dé- hiscence loculicide. M. Choisy {in DC. Pro- drom., vol. X, p. 184) en décrit six espèces, parmi lesquelles celles sur lesquelles le genre a été basé sont les Wigandia Cara- casana, H., B., K.; et crisj^a. H., 8., K. Quant au genre Wigandia proposé par Necker, il rentre comme synonyme dans les /{isparago, Gacrtu., de la famille des Com- posées-Sénécionidécs. (D. G.) W'IGGEIJSIE. Wiggersia. bot. ph. — Le genre formé sous ce nom pour des es- pèces deVesces.dansIa Flore de Welléravie, o'ayant pas été a arbrisseaux j^rirnpuiits, iiMli};ènes îles îles dr Madagascar, Ceyian et de la Nouvelle llol lande, dont ceriaiiis avaient été regardés comme des Dillenia par Thnnberg. On en connaît 4 espèces , parmi lesquelles nous citerons le ]Vor7nia triguelra, Rollb., do Ceyian, et lo II . dciilata,DC. {Dillenia den- *ata, Thunb ), du même pays. Quant au Wonnia de Vahl, il revient nu Biganiea, Koenig., genre rangé avee doute par Endiicber (Gênera plantai:, u" 6093) ;i la suite de la famille des Combrétacées. (D. G.) *W0ni\18KI0LDIE. Wormskioldia noi;; d'bomnie ). bot. pu. — Genre de la fatnilîi des Turnéracées , formé par Tlionning < Schumacher ( P/fl?)f. Gnin. , vol. I, p. I6." pour une plante annuelle de l'Afrique tro picale, que sa ressemblatice avec un Raifo! avait fait nommer par Willdenow liaphanu. pilosus. De Candolle en a fait un Cleome vi ensuite son Tricltceras. Elle est enfin devo nue \eVi'ijrniskioi,dia dtversift)lia,Hu)tm. et Schumac. Récemment M. Hochsletier a fait connaître une nouvelle espèce de ce genre à laquelle il a donne le nom de IV. senala. *\V0UTI1ITE. uiN— Minéral trouvé par M. Worlh dans des blocs erratiques , ans environs de Saint Péiersbourg, et dont ou doit l'analyse à M. Hess. Il est en masses fibreuses (ju b.icillaires, dans une roche feld- spaihi()iie; et d'après rexamen chimique qu'eu a lait ce dernier .«savant, ce n'evi qu'une variété nouvelle de Fibrulite. — l'o;, . ce mot. (Del.) *WlSAIV(;EI,lE,Trtai)ge/ia(nnmpr(.prei. BOT. CR (Phycées). — Genre de la tribu des Céramiép.s(uoy. ce mot) éialili par M. Agardh (Sprc Alg., Il, p. 136) pour de« Algues de la Médiienanée et de l'Adriatique, remar- quables par réleg;ince de leur port. Le fils, déjà célèbre, du savant phycologisie siiéd(tis a compléié la défiuiiion donnée dans l'ou- vrage que nous venons de citer, en faisant ConnaUie la frucliticaiion conceptacolaire. Voici à quels signes on pourra reconnaître le genre en question: Fronde Olamenieuse; filameiii principal liliforme, comprime, so- lide , riiiieux et couvert de ramules verii- cillés ou distiques. Ce filament est formé de VéTRï cellules très irrégulières, confuses vers !e b;:s, mais disposées en lignes transversales dans le haut, de façon à le faire paraître articulé. Les ramules, qui partent du niveau des en dophragmes apparents, sont dichotomes, fiasques, hyalins et monosiphoniées. On rencontre deux sortes de fruits sur des indi- vidus distincts: 1° Favelles solitaires à l'ex- trémité des rameaux, entourées d'un invo^ liicelle pénicilliforme, et contenant un nu-. cléus de spores pyriformes. 2° Tétraspo^es sessiles à la base des rameaux verticilSés, renfermés dans une enveloppe {pénspore} hyaline. On ne connaît que deux ou lr antérieures une bande croisée en X. (E.D i *XAIVA (nom barbare), cbust.— M. M.n- Leay désigne sous ce nom un genre de Crustacés de l'ordre des Décapodes bra chyures et de la famille des Pnrtuniens. On n'en connaît qu'une seule espèce qui est le Xaiva pulchella, Mijc Leay [Illuslr. oflhe Zool. ofSouth-Africa, fasc. 3, p. 62, n" 14, pi. 3). (H. L.) XAIMTHE. Xanlhoi^oi^do;, jaune), crust. — Genre de l'ordre des Décapodes brachyu tes, établi par Leach aux dépens des Cancer de Linné, et rangé par M. Milne Edwarrls dans sa famille des Cancériens. Cette coupe générique, adoptée par tous les carcinolo- gistes, est assez nombreuse en espèces, qui sont répandues dans toutes les mers, et se trouvent aussi à l'étal fossile. Comme espèce représentant ce genre, je citerai le Xanihe rivuleux, Xanlho rivulosus , Risso (Edw., Hist. nat. des Crust., t. I, p. 394, n" 11), commun dans la Méditerranée et sur toutes nos côtes de l'Ouest. (H L.) XAMTHE. BOT. PH. — Le genre formé sous ce nom par Schreber {Gen., n° 1561), rentre comme synonyme dans le genre Qua- yoya, Aubl., de la famille des Clusiacées. XAI>JTHÉI1VE. — On désigne sous ce îiom une matière colorante jaune qui existe dans les pétales de certaines fleurs. MM. Fremy et Cloëz ont signalé son existence dans les Dahlias jaunes. Ils lui attribuent les propriétés suivantes (I) : Elle est solide, incristallisable, solublc dans l'eau, dans l'alcool et dans l'éther. Les alcalis lui communiquent une couleur (1) Journal de pharmacie et de chimie, 3* série, i, XXV, 1854. brune très riche. Son pouvoir tinctorial esi. considérable. Elle produit sur les tissus des tons jaunes qui ne manquent pas de viva- cité. Les acides font disparaître la teinte brune qui s'était produite sous l'influenci' des alcalis. La xanthéine s'unit à la plupart der bases métalliques et forme des laques jaunes ou brunes insolubles. Pour l'obtenir on traite les pétales de Dahlias jaunes par l'alcool, qui dissout la matière colorante, en même temps que des corps gras et résineux. La liqueur est éva- porée à sec, et le résidu repris par do l'al- cool absolu. On étend deau la dissolution alcoolique et l'on y verse de l'acétate de plomb neutre, qui précipite la xanthéine. Le sel de plomb est ensuite décomposé par l'acide* sulfurique. La xanthéine reste en dissolution dans l'eau; elle est enfin puri- fiée par l'alcool. 11 résulte de mes recherches que la xanthéine existe dans une multitude de fleurs jaunes, tantôt seule, tantôt associée à d'autres matières colorantes, nous citerons, particulièrement les fleurs de Coreopsis ev. celles d'Elychrysum, où la xanthéine existe presque seule. Dans les Dahlias elle est as- sociée à du quercitrin et à une matière co- lorante jaune qui n'éprouve aucun change- ment apparent, soit au contact des acides, soit au contact des alcalis. Si après avoir fait bouillir des fleurs de Dahlias jaunes avec de l'eau distillée bouil- lante on mêle de la magnésie calcinée avee le liquide, il se produit un précipité rouge, qui contient la xanthéine, et en filtrant la liqueur on obtient une liqueur qui tient en dissolution les deux matières colorantes qui l'accompagnaient. Pour obtenir la xantbéin& :ï suffit de décomposer la laque magnésienne rar de l'acide oxalique et d"épui»er le réiido XAN par (le i iiner qui dissout la matière colo- rante. La xanlhéine existe aussi dans les Dahlia rouges, où elle est mêlée à de la cyanine, h du quercitrin et à la matière jaune dont l'ai déjà parlé. C'est ce mélauge de quatre in.ilièies distinctes et faciles à séparer les unes des autres, qup M. Stein a décrit sous Ij nom de paracarthamine (1). Si l'on fait tremper un Dahlia rouge dans fie l'élher chargé d'acide sulfureux, la cya- nine se décolore et l'on obtient un. Dahlia aune. En traitant d.' la même manière les (leurs (le Peîargonium , dont la nuance (end le plus vers l'orangé, on obtient une fleur blanche. On trouve encore la xanth éine dans les Heurs d'Antirrhinum colorées en jaune, et (Jaus les fleurs de Linaria vulgaris où elle existe mêlée à de la xanthéine sur la lèvre inférieure et sur l'éperon. Dans quelques fleurs , dont la couleur jaune semble homogène, la xanthéine est superposée à de la xanthine, et il arrive quelquefois que la couche de xanthéine re- couvrant incomplètement celle de xanthine, certaines parties de la fleur se colorent en •lin beau brun rougeâlre au contact des al- calis, tandis que les autres cnservent leur belle teinte jaune. Ainsi en plongeant dans de l'éther ammoniacal une fleur de Co- reopsis ferula>foUa, on voit une étoile rou- geàtre apparaître au centre, tandis que le^ bords des pétales conservent leur belle teinte jaune. L'expérience est d'une beauté saisissante; les fleurs d'Hélianthes orgyalé se comportent de la même manière, mai le changement est moins éclatant que dans les fleurs de Coreopsis. Enfin dans le fleurs de Coreopsis dont le centre est natu- rellement coloré en brun ou en rouge, de la cyanine est superposée à la xanthéine, I iuffit de faire sécher les fleurs et de le^ épuiser par de l'éther, pour dissoudre les matières colorantes jaunes et laisser la cya- nin? dans le résidu. C'est ainsi qu'un Dahlia rouge donne avec l'éther une teinture exactement pareille à celle qu'eût donnée UD Dahlia jaune. La xanthéine pure n'est pas iocristalli- (1) Journal fur praktischc chemie tind phar- macie, t. CXXIV, p. 358, 1862. XAN 525 sable, comme l'avaient pensé MM. Frémy etCloëz; en la purifiant par les moyens que nous venons de décrire, je l'ai obtenue sous forme do mamoions, d'où partent dans tons les sens des aiguilles très fines qu'on ne voit bien qu'à l'aide du micro- scope. La nuance est d'un beau jaune, ti- rant un peu sur l'orangé. Les acides con- cectrés lui communiquent une teinte brun rougeâtre très riche, absolument comme les alcalis, mais il suffit d'étendre d'eau le mélange pour faire disparaître la teinte rouge. La composition de la xanthéine n'est pas connue. (Filhol.) *XA\-THESTA (?avô6?,roux; eoôr.ç, vête- ment), ms. — Dejean (Cat., 3«éd., p. 118), synonyme de Tylocerus, Daim.; Cordylo- mera, Guér., et Allocorynus, Hope. (C.) * XA1\THIA (?y.v6oç, jaune), ins. — Genre de Lépifloptères, de la famille des Noc- turnes, tribu des Ortliosides, créé par Ochsenheimer (Sc/ime(f. , l'V^, 1 8 1 6) etadopté par MM. Boisduval et Duponchel. Les Xan- Ihia, remarquables par leurs ailes supé- rieures à angle apical généralement très aigu, à fond jaune ou rougeâtre, et dont la tache réniforme est ordinairement salie de noir inférieurement, comprennent une vingtaine d'csjièces propres à l'Europe et dont le X. gilvago, Fabr., des environs de Paris, peut être pris pour type. Les che- nilles sont roses, cylindriques, assez cour- tes, atténuées antérieurement, avec la tête petite, luisante et globuleuse; elles sont de couleurs sales, avec des lignes, autres que la stigmatale, peu marquées, et des dessins confus; elles vivent sur les arbres, et se tiennent de préférence parmi les fleurs, dont elles habitent même souvent l'intérieu» dans leur jeunesse; elles s'enterrent poui subir leurs métamorphoses. Les chrysalides sont assez courtes. (E. D.) *XA1\THIDIA (du nom générique Xan- thia; ï^ict., aspect], ins. — Genre de Lépi- doptères de la famille des Diurnes, créé par M. le docteur Boisduval {Fauna Madag., 1833) pour une espèce propre à l'Ile de Ma- dagascar. (E. D.) *XA1VTH!DIE. Xan^ftidium (^âvôtov, bar- dane; eli^oc, forme), bot. cr. (Phycées). — Cegenrede la tribudesDesmidiéesad'abori 526 XAN été établi par Ehrenberg. Il comprenait di- verses plantes dont quelques unes peuvent être reportées dans des genres voisins. Nous adoptons ce genre tel que Ralfs le présente dans son excellente Monographie des Des- vtidiéesde iMngie/erre. Voici ses caractères : Fronde formée de deux hémisomates com- primés, entiers, épineux; portant vers leur centre un appendice proéminent, ordinaire- ment crénelé. On en connaît en\iroa six espèces. Le genre Cosmarium est trè.- voisin de celui-ci et n'en diffère principalement que par l'absence des épines dont sont pourvus les corpuscules des Xanlhidies. Le X. armalum, liréb. et Ralf», est une des es- pèces les plus remarquables. (Bceb ) XAXTHIXE. — MM. Fremy et Gloëz (I) ont décrit sous ce nom une matière colo- rante qui exi>te dans la plupart des fleurs jaunes, et qu'ils ont trouvée en proportion notable dans celles du grand So]eil {H elian- tlius annuus). D'après ces chimistes, la xan(hine est une substance inciistalliïable , insoluble dans IVau, soluble dans l'alcool et dans l'étber qu'elle colore en jaune d'or. Elle présente les propriétés générales des résines. Pour l'tibtenir, on épuise les fleurs par l'alrool bouillant, qui la dissout à chaud et la laisse di poser presqwc|rn eniier par le re- froidissement. Le précipité jaune qu'on ob- tient ainsi n'est pas la x.mthine pure, il contient une quantité assez corisidéi al 1 ■ d'huile qu'on peut en séparer en fai-; n a^ir sur le mélange un alcali, qui sapo nlif le corps gras. On décompose le sa\0!i par un acide pour mettre en liberté les acidcg gras, et l'on traite le résidu par de l'aie, loi froid, qui dissout la substance grasse et laisse la xanlhine. Dans un travail antérieur à celui d? M^L Fremy et Cloëz, travail dont ces chi- mistes n'ont fait aucune mention , M.ir quariavait dccrii(2) la matière qui nousoc- cupe sous le nom d'anthoxanthine, et ava t constaté entre autres propriétés importantes celle de se colorer en bleu foncé lorsqu". n la mêle avec de l'acide sulfurique, comme le fait la chlorophylle; d'où Marquart avait conclu qu'elle se transforme en chlorophylle (11 Journal de pharmacie et de ckimie, 3" séiie, «. XXV, 185t. ^2) Die Forben der Bluthcn. Bonn, 1885. XAN en cédante l'acide sulfurique de l'oxygène et de l'hydrogène à l'élat d'eau. 11 résulte de mes recherches que la \anlhine existe dans une multitude de (](urs, tantôt seule, tantôt mêlée à d'au- tres matières colorantes. Il est plusimirs fleurs dont la nuance est écarlate qui ne sont rouges qu'à la surface et sont jaunes dans les couches un peu jilus profondes. On [)pul s'en assurer en les plongeant dans de l'élher cliargé d'acide sulfureux qui déco- lore la cyanine et laisse apparaiire la xan- lhine. La fleur rouge se trouve ainsi chan- gée en une fleur jaune. On peut vériGer ce fait sur les fleurs d'A:'iemone pavo)i'na, sur certaines variétés de Zinnia et sur beau- coup d'autres, mais il est des fleurs de cou- leur érarlaie qui ne contiennent sous la ouche rouge ni xanlhine ni xanthéine. Ce les ci (kMJennen! blanches quand ou les [lionne dais de l'éther ciiargé d'acide sul- iiireux. Je ci erai comme exemple les fleurs (la l'elargo}>iiirn zonale, inquinaus, etc. Les soluiions de xanlhine se colorent ca Il vert éclalanl lorsqu'un y ajoute do l'a- ( ide chlorhydrique. Si après avoir aban- donné le liquide \ert à lui-même (lendant deux ou trois heures on le filtre, le papier r.'lieut une substance solide, jaune, et la liiuiur filtrée est d'un bleu pur. Un peut aussi obtenir la séparation du jaune et da leu en agitant la solution verte avec de i'eiiier. Lorsqu'on laisse reposer le mélange, on voit l'élher se rassembler à la surface de I I liqueur alcoolique et former une couche 1 iilorée en jaune d'or, tandis que la solution Icoolique qui forme la couche inférieure est rolo'ée en bleu. La matière jaune que l'éther ou le filtre ont reten le présente l'aspect d'un (orps i ras, elle est peu *oluble dans l'alcmd froid; I Jilcool bouillant et l'élher la dissolvent • \ei- facilité ; elle ne se colore pas en bleu iMs -u'oii mêle sa solution avec les acides, mais de acquiert cette propriété lorsqu'on 1,1 fait bouillir pendant un temps suffisant ,\ec de la polosse caustique, et qu'après ivoir fait évaporer le mélange à siccité à une douce chaleur on reprend le résidu par de l'alcool, qui dissout la matière jaune t ansformée. De l'oxygène est absorbé pen- dant celte transformation. Comme on le vi il, il y a dr.'M les (leur* XAN jaunes deux matières disliuctes qu'on a con- fouduessoiis le uuin de xanlhiuc, dont l'uuc a la pro(iriélé de se colorer en bleu lorsqu on la mêle avec «les acides, taudis que I autre nejuuii pas de <.ette propriété, niais cette deruière devieut susceptible dé bleuir lors quelle a ^ubi le cuutact de 1 air eu pré- jence di s alcalis, et à la température de IVbulliiiou de l'alcuol. Il est iuipossible de ue p;is être frappé de l'analogie de quelques-unes des réactions que nous veauos de décrire avec celles qu on jieut produire jeu opéraui sur la cliloro- phylle. 11 résulte de mes reclierches que l'on peut aisément retirer des solutions de chlorophylle deux substances jaunes ab- solunieut semblables à celles dout nous veuiiDS de parler, et donnant lieu à luuLes les réactions qu'où obiieul a\ec la xanlbiue des Ik'urs. Il !:ulût pour cela de mêler hs solutions de chlorophylle avec du noir aui mal en quantité iusullisaute pourdécolorer entièrement la liqueur (ou arrive aprè^ quelques tiounc-meuts à trouver la ^dos • convenable). Si I ou filtre le mélange, on obiieut nue solution colorée en jaune, sans le moindre me ange de vert, et la matière jaune contenue dans celte soluiiio se com porte absolument comme la xanibiue. L'a- cid^; chlorliyurique la colore eu un beau yen, el lou peut en séparer, sou par ûl- tration, soit au moyeu de l'éiher, une sub • tance jaune et un liquide bleu. La substance jaune éprouve au coutacl de lair et des alcalis la transformation que j'ai signalée plus haut, à propos de la xauihiue des fleurs. Ces faits intéressants peuvent être véri- fiés sur la chlorophylle empruntée à des plantes choisies de la manière la plus va- riée (eonferves, mousses, fougères, piaules niouocotylédouees ou dycotylédoucesj. ils permettent de se ren jre compte d'une ma- nière satislaisante des diflicultés que pré- sente la piéparalion de la chlorophylle pure, et sa séparatiou d'avec les mauères que nous venuus de décrire, matières qui l'ac- compagnent toujours. 11 est évident, d'après ce qui précède, que lorsqu'on fait bouillir une solution de matière verte des feuilles avec u i alcali «taustique, on doil obtenir les produits ré- XATS 527 sultant de l'oxydation de la substance jaune qui acquiert la propriété de bleuir après avoir subi à chaud l'action prolongée de l'airet des bases fortes, et que la matière j.iuiie, neutre Cl cristallisable, obtenue par M. Frcmy en faisant bouillir une solution alcoolique de chlorophylle avee de la baryte caustique n't-st antre chose que la xanthine des fleurs, modiUée comme on l'a vu plus haut. Le mode opératoire que j'indique pour retirer la x.mlhinedes so niions alcooliques de chlorophylle prouve que celle matière accompagne la matière ver^e, mais ne fait pas partie de sa substance, puisque pour les séparer l'une de l'autre, il suffii de l'action du noir animal. Les faits que nous venons d'exposer prouvent que les conclussions déduites par M. Fremy de ses recherches sur la chloro- phylle ne peuvent pas être maintenues, a moins qu'on ne veuille considérer comme radicalement inexactes les observations de JMacquart ainsi que celles de MM. Mulder et Morot. Comment admettre, en effet, avec ces deux derniers auteurs, que la chloro- phylle est une substance riche en azote et dont la formule esl voisine de celle de l'in- digo, et avec M. Frcmy qu'elle se compose de deux principes immédiats qu'on peut isnler en faisant bouillir pendant un temps suffisant la matière verte avec de la baryte? N'est-il pas évident que le premier effet de la baryte doit consister à détruire la chlo- rophylle en éliminant son azote à l'état d'ammoniaque, et qu'au lieu d'obtenir les princiies constituants de la chlorophylle elle mémo, on doit obieuir des produits de nouvelle formation? 11 est aisé de constater en effet que l'ac- tion de la baryte sur la mj.tière \erte des plantes donue lieu à un dégagement d'am- moniaque. Ouoi qu'il en soit, il est curieux de voir la xanttiine accompagner partout la matière verte des plantes, et en considérant la faci- lité avec laquelle on peut transformer la xauthiue en une substance colorée en bleu, ou peut se demander si elle ne contribue pas à la production de la couleur des végétaux. La eom|iosition de la xanthine n'a pat été déiei minée. (Filuol.) ^_XAi\TUlSlME. Xanlhi.ma '.|«v«ôç, 528 XAN iaune). bot. ph. — Genre de la famille des Composées, iribu des Vernoniacées, sous- tribu des Peclidées, créé par De Caudolle Prodrom., vol. V, p. 94 pour une plante herbacée annuelle, croissant spontanément dans le Texas, ce qui lui a valu la dénomi- nation de Xanlhisnta texanum, DC. Son port ressemble assez à (fini i]\i Centaurca ce- rinthœfolia. Ses fleurs jaunes furment des capitules rayonnes, multinorcs, avec un in- volucre d'écaillés coriaces, très obtuses, im- fcri(4uées. (D. G.) * XAIVTIIITE (?avOo;, jauiie}. min. — Thoujson a donné ce nom a un minéral d'un jaune verdâire trouvé dans un calcaire saccharoïde d'Amity, dans l'État de New- York, et qui paraît n'être qu'une variété d'idocrase, si l'on en juge par l'analyse de Thoniyjn , et par l'examea que Beck a fait de sa forme cristalline. ( Del. ) XAI\ TIHUAl. noT. PH. — Nom latin du genre Lampourde. — Foy. lampourde. XAÎVÏIIOCÉPHALE. Xanlhocephalum (Ç«v9o;, jaune; xfcpaVi'i tête), bot. ph. — Genre de la famille des Composées, tribu des Sénécionidées, sous tribu des Anthémi- dées, division des Chrysanthémées, établi par Willdenow (in Berl. Magaz., vol. I, p. 140), et comprenant deux espèces de plantes herbacées, sous-frutescentes à la base, multicaules, à fleurs jaunes, tant au disque qu'au rayon, qui croissent naturel- lement au Mexique. Ce sont : le Xanlhoce- phalum Donplandianum, DC, et le X. sxif- f rulicosum , DC. (D. G ) *XAI\ITHOCÈUE. Xanlhoceras (^avOo;, jaune; yjpaç, «to;, corne), bot. ph. — tSenre attaché à la famille des Sapindacées, établi par M. Bunge {Enumer. plantai-. Chin. bo- réal., II) pour un arbre de 4 ou 5 mètres de îiauteur, à fleurs polygames-monoïques, blanches, en grappes, octandres; à grosses graines noires, luisantes, dans une capsule Iriloculaire , trivalve; qui croît dans les montagnes du nord de l'empire chinois. M. Bunge a nommé celte espèce, encore unique, Xanlhoceras sorbifolia. (D. G.) ♦XAiVTIIOCEIlOS {?otv6ô;, jaune; x£>a;, corne), ins. — Genre de Coléoptères penta- mères, tribu des Clairones, établi par New- man {The Enlomologisl's , 27, 363) sur deux espèces de la Nouvelle- Hollande : X. carus et simplcx. New. (G.) XAÎV XAIMTHOCnV.^lLS. cor >s. — Le genre créé sous ce nom par Roxburgh a été réuni par M. Cambessèdes au genre Slalagmilis, i\îurr., de la famille des Clusiacées. Endli- cher admet cette réunion {Gêner, planiar., n" 5444). De Caudolle regardait au con- traire ce genre {Prodrom., vol.I,p. 5C2) comme distinct et séparé. Ce groupe géné- rique avait été formé pour le Xanthochymus linclorius, Roxb., très bel arbre à suc jaune, à grandes feuilles coriaces, à fleurs d'un blanc sale, qu'on cultive en serre chaude dans nos jardins. (D- G.) XAÎVTHOCOME. Xanl'hocoma (?av9'o;, jaune; xoV»î, xiixx, chevelure, cime feuillée d'un arbre), bot. ph. — Genre de la famille des Composées, tribu des Astéroïdées, sous- tribu des Hétéroibalamées , division des Chrysocomées, formé par M. Kunih {in Humboldt et Bonpland, Nov. gen. et spec, vol. IV, p. 311, tab. 112) pour une plante herbacée gazonnante, à fleurs jaunes, qui croît dans les lieux humides du Mexique, près de la ville de Mexico, et qui a été nom- mée Xanlhocoma humilis, H.,B.,K. {Chrys- anthcmuni humile, Spreng.) (D. G.) *XA^THOLEPIS (Çav6o:, jaune; /ehis, écaille), bot. pu. — Willdenow admettait sous ce nom(Msc. eœEndlic, Gênera plant., n'' 2247) un genre de Composées- Vernonia- cées, qui revient au Cacosmia, H., B., K. (D. G.) XAI^ITIIOLI^^E. BOT. PH. — On a écrit quelquefois de la sorte le nom générique Santoline. — Voy. santoline. (D. G.) *XA1^ITH0LI^'USIVS. Xantholini. ins. — Sous-tribu établie par Erichson {Gen. et sp. Slaphyl., p. 291) dans sa troisième tribu des Staphyliniens,et comprenant les genre* suivants : Plalyprosopus , Olhius, HoHsus, Diochus , Slerciilia, Scylalinus, Xanlholinus et Seplacinus. (C) *XA1\TH0LI!MUM ($av9b;, jaune; Kvov, lin). BOT. PH. — M. Reichenbach propose sous ce nom, soit comme sous-genre, soit comme genre, un groupe formé de lins à fleur jaune, à stigmates oblongs, incom- bants horizontalement, à stipules, tels que le Linum campanulaiuin, Lin.; L. flavum, Lin., etc. (D. G.) XA\THOLIIVl]S (laveiç, roux; Une, oindre), ins. — Genre de Coléoptères penta- mères, division des Siaphjliniens Xantho- XAN liniens, propnsô p.ir D.ili! et publié par Ser- ville el LepelletiiM- île Siiiiit-F.iigeau {Enc. tnéth. , X, p. 475K Ce genre se compose d'une soix.uitaiiie dcsiièces réparties en Europe, en Asie, en Afiiiiiie et en Amé- rique. Erichson lui a assigné pour caracières principaux : Antennes brisées, lèvre liilobée, inenibranacée sur les eôiés ; tous les palpes filiformes; languette entière. Cet auteur établit quatre divisions. Dans la preniière rentre \eXaulholinuscanaliculalus, dans la deuiième, 'le X. fuigidus, V. (Stap.)\ dans la troisième, le X glabroliis, et dans la qua- trième, le X.prorerKS, Et. Les genres Gyro- hyptius, Ky., et Eulissus. Mann sont, pour Erichson , synonymes du genre en ques- tion. (C.) ♦XAIVTHOPASTIS (^avOl.;, jaune; ^ra^- To;, cpars). INS. — llubner {Cat. , 1816) désigne sous ce nom un genre de Lépi- doptères Nocturnes, de la tribu des Noc- luides. (E. D.) •XANTIIOPII^A. INS.— Genre de l'or- dre (les Coléoptères pentamères, division des Troncatipennes, fondé par de Chaudoir {Bull, de la Soc. imp. des nat. de Moscou, t. XXI, 1848, p. 73) sur 3 espèces de l'Aus- tralie. LebiaviHala,lineala,i)'}.,el X. gran- dis, Chr. (C.) XAIMTnOPFIA\EA , XAMTHOPIIES, Ruell. BOT. PII. — Synonymes de Siderilis. *XA!VTnOPIlTllAl,ME. Xanlhopluhal- wii/jji (ÇavÔo; , jaune; otp6aÀp.ci£; , œil), bot. PII. — Genre de la fjmille des Composées, tribu des Séiiécionidées, sous-tribu des An- Ihémidées, division des Chrysanlhéniées, formé par M. C.-H.SchuItz (Bipont.) {Ueber die Tanaceleen, p. 17) pour le Chrysanihe- mum scgclum. Lin. , jolie plante annuelle, glabre el glaucescente, un peu cbarnue, qui croît dans les moissons de la France el de foule l'Europe, qui doit son nouveau nom générique à ses jolies capitules de fleurs jau- nes tantau rayon qu'au disque. Celle plante devient maintenant le Xanthoputhalme drs MOISSONS, Xanlhophlhalmiim segelum, C, H. Schniu. (D. G.) \I\^TnOPH\LLE. Xanthophyllum(^c,.,. eôç, jaune; ^ÛV/ov, feuille), eot. pu. — Genre rangé par Endlither {Gen. plant., n- 5657; comme anomal après la famille des Polyga- Ices. Il avait été formé par Roxburg {Plant. Corom., vol. III, p, 82, lab. 2Si) pour un T. XIV. XAN 5-2!) arbre des Indes, qui avait reçu <\e ve lint.-,- nisle le nom de XoiKhophyiluin [laoesceiif. Plus rrcemmenl VVighi en a fait coniiaîtie 4 nouvelles espèces; .M. Wallicti, I; M Wal- pers, 2. Toutes sont des arbres de l'Ane tropicale, a fleurs irrégulières, penlapélales, oclandres. nmiiogynes, en grappes, aux- quelles succède un drupe coriace, arrondie. (D. G.) «XAXTIIOPH YLMTE (de ?o\ib Zanllio- rhiza), arbuste de la Caroline, culuvë dans 3i XAxN XAN I s jardins en terre de bruyère, à rombrc, ou (J.iiis une terre losiere et fraîche. Son nom lui vient de ses feuilles a 5-7 segments in- cisés, assez semblables a celles du Per,-il. !1 fleurit au fuois de mai dans nos climats, ft il donne (le petites (leurs rouge sombre, tn grappes pendantes, rameuses. 0;! le mulii- plie par division de* pieds, par rejetons ou par praines. Sa racine est jaune et teint l.i s.iliveen telle couleur. Elle est exlrêtnement amére. (I). (3.) XAXTMOKXUS. ois. — Synonyme latin de carovi;k. — Fuy ce mot. XAXTIIORKHÉE. Xanlhorrhœa{'^'x-Ooi, jaune; pÈt*, couler), bot. ph. — Genre très remarquable à plusieurs égards et dont la place n'est pas encore rigoureusement dé- terminée dans la série des familles mono- coiylédones. M. Rob. Brown l'a mis à la fin des Asphodélées , à cause, dit-il , de son albumen charnu et de son test crustacé et noir; quant à Endlicher, il le range à !a suite de sa petite famille des Aphyllan- thées {Gen. plant., i\° 1173), tout en endi- quant {Enchirid. bot., p. 87) les ressem- Mances qu'il présente avec les Xéroliilecs et !?s Kingiacées, classées l'une et l'autre a la i>iiite des Joncacées. Le genre Xanihorrhée i; été établi par Smith (in Transacl. of ihe Linn. Soc, vol. IV, p. 219). Les végétaux qui le forment appartiennent en prnjjre îi la Nouvelle-Hollande, et !a sin;;ulaiité de leur port ne contribue pas peu a donner à la vcgéialinn des parties de celle grande île, où ils croissent en abondance, in aspect cl Kiie physionomie tout à fait bizarres. Leur lige est généralement revêtue d'une cou -lie de matière résineuse. Taniôt elle acquii>rl une assez grande hauteur, et, dans ce cas, elle se divise fréquemment; taniôt, au con- traire, elle reste fort courte. Dans tous les cas, elle porte une grande quantité iMant, partagé en six divisioiis presque égales, doni le, trois intérieures sont concaves ei conni- vrnies à leur base; six élamines attachées ■! la base du périanthe , à filets linéaires , saillants et à anthères oscillantes ; un ovaire a trois loges mulli-ovulées , surmonté d'uti style cylindroïde , marqué de trois sillons longitudinaux , que termine un stigmate- simple. Le fruit est une capsule presque ligneuse , à trois angles et à trois loges, qui s'ouvre en autant de valves par délii>cence laciilicide. Chaque luge renferme une ou deux graines ovales , comprimées , à test crustacé, noir, et bordées, dotii l'embryon est linéaire, transversal ou en crochet. Ce n'est pas seolemeni par leurs carac- tères extérieurs que les Xaiithorrhées sont remarquables. La structure anatomiqne de leur tige frappa vivement les botanistes lorsque les fragments rapiiorlés par M. Gau- dichaiid, et ensuite par d'autres vojageurs, en révélèrent les détails. On en trouve de bonnes figures dans WJrgaiiograpluc de De Candolle. pi. 7 cl 8. cl dans les Iteclterchc.^ générales sur l'orgmiographie , etc., par M. Gaiidiihautl , pi. 10. []i\ examen siiper- firiel d'une tranche horizuniale de ces tigés ferait croire qu'il y existe des rayons mcdullaires régulièrement disposés. Mais une élude tiius attentive, et surtout l'ob- servation des coupes longitudinales, font, bicniôt reconnaître que les lignes rayon- nantes qui auraient pu amener cette mé- prise ne sont autre chose que des fais- ceaux fibrovasculaires analogues à ceux de tous les monocotylédons, qui se portent beaucoup plus brusquement que de cou- tume, et presque horizontalement, du centre vers la circonférence, où s'insèrent les feuil- les. Cette disposition remarquable est une conséquence naturelle du grand nombre de feuilles que porte chacune île ces liges. La résine des Xanlhorrhées est jaune rougeàtrc, inodore, assez analogue par son aspect à la gomme-giitte, mais facile à dis- tinguer de celle-ci, parce qu'elle ne colore l pas la salive en jaune. Sa saveur est acre. XAN Lorsqu'on la hrûle, elle exhale une odeur de benjoin. Son odeur n'csl [)ourlanl pas due a (ie l'acide beii/oïque , d'après John. Celle qu'on apporte niainlenanl assez fré- quemment en Ivirope, et dont on fait usage à la Nouvelle Huilaniie , provient, d'après M. Rob Browii , du Xunlorriiœa arborea , R. Br. Cepeniiani presque toutes les espè- ces du genre en fournissent aussi. Les mé- «Iccins australiens emploient cette substance contre les maladies de poitrine. Les nain- rels de la Noutelle-Hollande la mêlent avec de la terre, après l'avoir fondue, et ils en font ainsi une sorte de mastic qui leur sert à assujettir leurs armes, à calfater leurs pirogues, etc. Il nous manque encore une analyse complète de cette substance. M. Rob. Btown avait décrit {Prodrom. FL Nouv.-lloil., p. 288) sept espèces de ce genre. C'est encore le nombre qu'eu décrit RL Kunth {Enumer., vol. IV, p. 648). Les plus connues de ces espèces sont le Xanlor- rhœa haiUui , R. Br., le X. arborea, R. Br. (P. D.) *XAI\"TIIOSETLV (?ûivO'>;, jaune; ch-, , teigne), ins. — Genre de Lépidoptères, de la famille des Nocturnes, tribu des Platyo- miilcs, créé par M. Stephens {Cat. Lép., 1829) et caractérisé par ses ailes supérieures peu larges et terminées obliquement, avec Ja côte légèrement arquée daiis toute sa longueur. On en connaît une dizaine d'es- pèces propres à diverses régions de l'Eu- rope, et dont on peut prendre pour type la X. zœgaita, Liu., Fabr.,qui se rencontre, eu joillet, au bois de Boulogne. (E.D.) XA.\TII0S1E, Xaulhosta {i'^vQhi, jaune). BOT. PU. — Genre de la famille des Ombelli- fercs, sous-ordre des Ortliospermées , Iribu des Hydrocoiylées , créé par Rudge (in Transact. of the Linn. Sociel.,\. X, p. 361). M. Rob. Brown ayant ensuite donné à ce même groupe générique (in FUnders voy., vol. il, pag. 5o7j le nom de Leucolœna , la plupart des botanistes ont laissé de côté le nom de Rudge. C'est ce qu'a fait Endiicher {Gcnsr. planlar., n»43G4). Mais M Bunge (in Plant. Pressia , vol. I, pag. 290) a repris le nom de Xaulhosia comme plus ancien. Les Xanlhosies sont des herbes ou des sous -arbrisseaux de la Nouvelle-Hol- lande. Ou en connaît six espèces que M. Bunge partage en trois sections : a. Chlo- XEN .31 rosia; b. Euxanllmsia; c. Leucolœna, DG. (P. 0.) * XA?iTIIOSOME , Xanlhosoma (l'.vG'oç, jaune; oùya, corps), bot. pu. — Genre d« la famille des Aroïdées, tribu des Ca adiécs, formé par M. Schott (Mcletem., pag. 19; pour des plantes regardées auparavant comme des Caladium. Ce sont des herbe* à rhizome caulescent, dre^sé; à feuille.-, sa- giitées; à inflorescence entourée d'une spathe jaunâtre, qui croissent aux Antilles et dans quelques parties de l'Amérique tro- picale On en connaît quatre espèces , dont la plus intéressante est le Xunlhosoma edule, Srhott {l'aladium edule. Me) en), indigène d Essequebo. (!>• G.) *XAI\TIIO\VLÉES.Xanï7ioa;y/eœ(ïav9i;, jaune; ^i/.:v, bois), bot. pu. — Plusieurs au- teurs, se conformant plus scrupuleusement à rétymologie,écriventXanliis cievc, a la- XEN quelle il donne piiMi.soircniont lr Vt- nistiilc'<{Conipt.reiid.,l XX. ISi - i, <>> ) XEXOCARPIJS. «OT. Pli. !..■ ii,;.rii proposé sons ce nom par Cassi.i. , n'ayant pas été ailoplé, reste comtne synosiyMie ou G espères, ("e sont (tes piaules her- bacées aiimiellcs, droilps , rameuses, iner- nu'S.qtii croisseiiliiaiis l'Europe méridionale et orieiiiale, ainsi que dans les parties de l'Asie voisines de celles-ci. Leurs leuilles linéaires ou oblonguos , entières, sont rou- lées par leurs bords, cotonneuses en des- sous; leurs capitules terminaux, solitaires, blanchâtres ou rosés, ont un involucre formé lie plusieurs rangées d'ccailles scarieuses , tolorées , imbriquées , dont les intérieures sont généralement plus longues et étalées en rayons; leur réceptacle est chargé de pailletics scarieuH's, tripariies. Les fleurs sont hcrtiiaphrc;ditcs , à l'eicepiion du peiit nombre de marginales qui sont femelles; la (orulledes premières présente cinq deiiis égiles, tandis que celle des dernières est bilabiée. Les akènes sont couverts de poils soyeux , dépourvus d'ailes et surmontés d'une aigrette palé.icée persistante. Les Xéranlhèmes tont partagés par De Candolle en deux sériions : les Euxeraniliemum, DC. , cl Xeroloma, Cass. A la première de ces sec lions appartient le Xéranthème rayonné , Aeranlltemum radialum, Lam. [X. anmium var. a Lin.), jolie plante qui croît dans les champs, sur les collines sèches de nos dé- partements du Centre, de lOuesl et du Midi. Ou la dislingue particulièrement à son in- volucre dont les écailles blanchâtres , plus eu moins rayées ou lavées de rouge ou pur- purines , s'étalent en rayons. On la cultive rommunément dans les jardins surtout à cause (le la longue durée de ces écailles co- lorées, qui en fonl une espèce d'Immortelle. On avive facilement la couleur de ces écail- les en les exposant à la vapeur d'un acide. La culture a ajouté beaucoup a l'effet de ces capitules, et elle en a obtenu des variétés de couleur violette etgrisdelin. Cette plante se multiplie facilement par graines , qu'on %ème à l'automne ou au printemps. (P. U.) XÉn.'V.\TIIÉ\IÉi':S. BOT. l'ii. — Sous- iribu de !a famille des composées. — Foy. :e mot. * XEK.WTilUS. BOT. pn. — Genre pro- posé p.ir M. Miers (T/cw/s in Ctiilt, vol. II, pag. 329), qui revient au même que le genre Gr,sliamia, Gillies, de la famille des Poriulacécs, et qui ne forme dès lors qu'un synûojmc de celui ci. (D. G.) , XEK XÉILASITE. GiioL. — Voy. à rarlicle ROCHES , * XERE\E , Stephens. , XEî'.EXES, Treitcke. ins. — Genre de Lépidoptères Noc- turnes, de la tribu des Phalénides , Dup. {GeoinelrcB , Boisd ) , correspondant à celui des Zereiie. — Voy. ce mot. (E. D.) XEtlOBIUS. BOT. PH. — Le genre pro- posé sous ce nom par Cassini pour le Pyre- thrum lanalum, Spreng., rentre comme sy- nonyme dans le genre Egleles, Less., de la famille des (^n-nposées. (D. G,) *XÉROCAaiPE. Xerocarpus (;s?c;,ou Inpi;,, sec; /aoTTÔ,, fruit), cor. pu. — Genre de la famille des Légumineuscs-Papiliona- cées, tribu di-s Lotées , établi par Guillemia el Perroltet ( Flor. Senegamb. , vol. I , pag. 169, lab. 4*) pour une plante herba- cée annuelle, couchée, très rameuse et très velue; à feuilles trifoliées; à fleurs rosées, en grappes courtes, axillaires el terminales, à laquelle ces botanistes ont donné le nom de Xe>ocai-pus hirsutus. (D. G.) XEROCSILOA (i,zp6ç ou Çr,po;, sec; xÀ^'^t, grnmen). bot. ph. — Genre de la famille des Graminées , tribu des Rottboelliacées , fnrmé par Rob. Brown (/'rodrom. FI. Nov.- IIolL, pag. 196j pour deux espèces de Gra- minées de la Nouvelle- Hollande , vivaces , d'apparence sèche et dure; à feuilles subu- lées, ressenées, dont le chaume porte dans le haut des gaînes où sont enfermés des épis formés seulement de 2-4 épillets biflores. Raspail a pensé que ce genre était basé uni- quement sur des monsiruosilés. Les deux espèces décrites sentie Xcrochloa imberbiSf R. Br., el le X. barbala, R. Br. (D. G.) *XERODERlJS (ï.,o-ç, sec; ô.'pô , cou). INS. — M.Gray [Sijnop.ofthePhasmidœ,\83^) a créé sous cette dénomination un genre de l'ordre des Orthoptères, tribu des Phas- miens, que M. E. Blanchard n'adopte pas dans son Hist. des Ins., 1845. (E. D.) * XEROFLOEA (Çy5oo;,sec; ection du genre Vellosia, Mari., type de la famille des Velloziées. (D. G.) *XÉH()UMÏIÎI'S. OIS. —Sous ce nom. Rilgen {\nv. net. cur. 7i(it.) n établi dans la cl.isse des Oiseatm une grande division ipii comprend les espèces de celle classe qui n'ont |)oint des habitudes aquatiques. (Z. G.) *Xr:r.OSUMIO\. Dor. PII. m. Tunza- rinow av.iit [)ro()osc sous ce nom un genre Ii'>uveaii d'Amaranlacées (/}u//ef. du la Soc. des natuial. de Moicou, vol. XVI. I8i3, X!'R 535 pag. 55). M. Miiquin Tandon en a fait une scclioii (les Goniphrcna [in DC. Pnidroni., vol.Xli:. pars 2% pag 416). (D. G.) *Xt':r»OSO\lA (ÎV^,;, sec; o«y.a, corps), INS. — Genre de l'ordre des Oiihopières , Iribii des Phasmiens, créé par M. .\uilinel- Scrville {Ann. se. nal. I8;il. et //i.st. nal. des Orlho}it.. Suites à Ihiffun de Roret, iSU). Ce genre, que M. E. Blanchard n'adopte pas, ne renferme qu'une espèce, qui a reçu de M. Audinet-Serville le nom ilo Xi'rosonui cmmlicnlaluin, et qui provient do BmMI. (E. D] XKSÎOTE, Xdroles [Up -, ou itpi., sec). uor. 111. — Genre qui sert de type a la pe- tite faMiilIc dcsXérolidées, établi parM Hob. lîrown Prodrom. FI. Nov.-HolL, p. 2o9), cl qui avait reçu antérieurement de Labil- lardière {Niw.-flull., p. 119120) le nom de L imandra. Les plantes qui le composent snnt toutes particulières a la Nouvelle Hol- l.iiide; elles ont un aspect sec et dur qui leur a valu leur nom générique, et un port singulier qui rappelle , jusqu'à un certain point, un Jonc ou un Cyperus. De leur ra- cine fibreuse s'élève une lige très courte , ou presque nulle, quelquefois rameuse. Leurs feuilles sont graminées, linéaires, quelque- fiis filiformes, dilatées à leur ba.ve. Leurs fleurs dioïijues sont disposées en panidile , en grappe, eu é()i ou en lèle, a l'extrémité d'une hampe ou de la tige; elles ont un périanihe un peu coloré, à six divisions profondes : les mâles ont six élamines dont l'anthère est peltée; les femelles présentent un ovaire à irois loges uniovulees, surmonté de trois styles soudés a leur base. Leur cap- sule est à trois loges, à trois valves, et ren- ferme irois graines peltées, à tesl un peu lâche, dont l'embryon longitudinal et droit occupe la partie basilaire d'un albumen car- tilagineux. M. Rob. Brown a décrit dans son l'rodrmne, qui remonte déjà a quarante ans environ. 2i espèces de Xérotes. (P. D.) *XS':HOTJIAM\E. Xcrothamnus{i,-ooo^ ou |rpo';, sec; 9x;vo;, arbuste, buisson). Bor. PII. — Genre de la famille des Composées , iribu des Asléroidées, sons Iribu des Ilélé- roihalamées, division des Clirysocomées , firme par De Candolle (/^ïodiom. . vol. V, p 311) pour un petit sous arbrisseau du cap (le Bi)nne-Ksi)crance, haulde 15 ou Kjcent., rameux classez roide , ayant l'aspect d'un 536 XES Slyi'helia ou d'un Epacris, à fleurs jaunes, cl qui u reçu le nom de Xeioihamnus Eck- lonianits, DG. (D. G.) *XÉ«OTIDÉES. Xerotideœ. bot. ph. — nndlicher a proposé sous ce nom une petite famille de Monoiolylédons, qui emprunte son nom au genreXerofea, R.B., et qui vient (e ranger, avec les Kingiacées , etc. , à la suite des Joncacées. Elle est presque uni- quement formée du genre Xérole, dont les caractères deviennent dès lors les siens (Foi/., pour ces caractères, Xerote). En elTel, son auteur ne lui rapporte en outre que le genre Susum , Blume , qui comprend une seule espèce imparfaitement connue, indi- gène des parties marécageuses de Java. Les Xérotidées semblent se rapprocher des Pal- miers par les loges monospermes de leur fruit et par leur albumen cartilagineux. (P. D.) * XEROTIUM (Çyjpo'ç ou Çcpoç, sec), bot. PH. — MM. Bluff et Fingerhull ont proposé sous ce nom, pour le Filago gallica. Lin., un genre particulier qui n'a pas été adopté, et qui reste dès lors comme synonyme de Filago, Tourn.,de la famille des Composées Sénécionidées. (D. G.) XEROTLS. BOT. CB. — Genre de Cbam- pignons-llyménomycèlesformé parFries, et rjipporté i)ar M. Léveillé à sa division des Eciobasi(l3s , tribu des Idiomycètes, section des Agaricmées. (M.) *Xi:STIA tÎETTÔ;, brillant), ins.— Genre de ColéDjitcrcs subpentamères, division des ("ér.itiibycins , créé par Serville ( Ann. de la Sociéiéenl. de Fr., l. 111, p. 16), et com- posé de 5 ou 6 espèces du Brésil. Le type est le X. s.pinipennis, Dej., Serv. (G.) *XESTIA (ÏECTTo,-, brillant), ins. — Hub- ner (Cal., 1816) a désigné sous cette déno- mination un genre de Lépidoptères de la famille des Nocturnes , tribu des Phaléni- des, Dup. [Geomelrœ, Boisd.). (E, D.) *XESTOIiIUiW. INS.— Genre de Coléop- tères pentumères, tribu des Ptiniores, pro- posé par Motchousky {Mém. delà Soc.imp. des nat. de Moscou, t. XVIII, 1845, p. 35), et qui a pour type le Plinus rufovillosus, lît'f;. {Anobium lesselalum, F.). Cette espèce, iini|ireà toute l'Europe, esteonnueen France M)iis le nom vulgaire d'Horloge de la mort, (jui lui a été donné, parce qir'à l'époque des amours, cet insecte, pour se rapprocher en- XIM tre setes, fait entendre pendant la nui! une sorte de frappement bruyant et régu- lier. (C.) XESTOMYSE. Xeslomysa (Ïectto , rose; nwi'a, mouche ). ins. — Genre de Diptères, de la famille des Tanystomes , tribu des Bombyliers, créé par Wiedeman (W., Dipt, exot., I. 1, 18:^8), et sur lequel, dans ces derniers temps {Soc.ent., 1849), M. Léon Dufour a donné des détails intéressants. On connaît deux espèces de ce genre : La Xestomyza' chrysanlhemi, Meig., Mac. (Ti- pula et Hirtea chrysanlhemi, Fabr. ; Ploas rhagioniformis, L. Duf.), qui se trouve en Espagne. La seconde espèce, étrangère à l'Europe et propre au cap de Bonne-Espé- rance, a reçu la dénomination de X. lugu- bris Wiedeman. — On a aussi placé dan» ce genre le Xestomyza coslalis de Mogador. (E. D.) *X!LOTRETUS, Guérin.— f'oy. xïlo- TRETus, -Spiiiola. (C.) Xi;ili-:\ÉSIE, Ximenesia (dédié à Ximé- nès). BOT. PU. — Genre de la famille des Composées, tribu des Sénécionidées, sous- tribu des Hclianthées, division des Verbé- sinées, formé parCavaniilcs [Icônes, vol. 11, p. 60 , tab. 178), et dans lequel sont com- prises des plantes herbacées, plus ou moins blanchâtres, indigènes, pour la plupart, du Mexique; dor)t les feuilles opposées ou al- ternes sont articulées à leur base, en cœur, ovales ou oblongues, dentées; dont les ca- pitules sont jaunes , rayonnes. De Candolle n'en décrit que deux espèces {rrodrom., vol. V, p. 627) dont l'une, le Ximenesia encclioides, Cuv., est une assez belle plante cultivée comme plante d'ornement dans nos jardins. Elle fleurit tout l'été et jusqu'aux froids. Elle demande une terre légère et une exposition méridionale. On la multiplie de semis. (D. G.) XniÉXIE, Ximenia. bot. ph. — Genre de la famille des Olacinées , créé par Plu- mier [Gen., p. 6, tab. 21), dans lequel sont compris des arbres ou des arbrisseaux qui croissent dans les diverses parties de la zone intertropicale. Ils sont généralement ar- més d'épines axillaires ; leurs feuilles sont coriaces, ovales ou lancéolées, entières; leurs fleurs tétramcres ont un calice très petit, qui ne gramiit nas après la floraison, et leur ovaire, à trois loges uniovulées, doiiiie XIP un dnipc mnnosperine. On en connaît en- viron S espères, parmi lesquelles le lype du genre esl le Ximenia americana, PInni. Le «Iriipe de telle espèce esi de la grosseur d'une prune, ei sa chair a une saveur acide assez a^ré;ible , mais il agit eointne pur- gatii. Ses graines sont bonnes à m.inger. (D. G.) XIPIIA.\TI1LS. DOT. Pti. — Le genre formé sdiis ce nom par Rafinesque {Flor. Ludov., p. 103) esl devenu une section du genre Ert/lhrina, Lin., de la famille des Lé- gumineuses Papilionacées. (D. G) ♦XIPIIASIA (^9'?' épée). poiss. — Genre de Poissons anguilliformes , du groupe des Donzelles, indiqué par M. Swainson {Classif., 1839). (E. Ba.) ♦XIPIIIADLM, Bonap. poiss. — Voy. xiPMioïDEs. (É. Ba.) XIPIIIAS (?tVoî. épée). poiss. — Nom gé- nérique qui ne convient scientifiquement qu'à l'Espadon, mais qui a été donné aussi à d'autres genres , aux Tétraptères , aux Makairas, aux Voiliers. — f^oy. les art. es- padon, m.\kaira, TETRAPTÈRE, VOILIER. (E. Ba.) ♦XIPIIICERA (5i>oç, glaive; xèpa?, an- tenne). INS.— Toy. PAMPHAGUS. (E. D.) ♦XIPHICTIIYS (?trc de la famille de» Légumineuses-Papilionact'es , tribu des Lotées, sous-tribu des Galé;;pes , créé par M. Presl {Symb., vol. 1 . p. 13, lab. 7) poiirle Tephrosiacandida, DC, plante à feuilles pennées avec impaiie,multijuguées; 34* 538 XIP XIP à fitiirs hianches, et dont le nom g^ni'riqiie rappelle son légume stipiié, allonge Imouirc et ciimpriinc en épée. Celte espèce, encore unique , est le Xiphocarpus Martmicensis , Près!, dont le nom indique l.i p.ilrie. Dè'i lors c'est par erreur que lindliclier rindi(iue {Geiier. vtantar., n 6343; comme des Indes orientales. (l). G.) *\ia'IIOCERA ($a;, an- tenne ). INS. — Genre de l'ordre des Diptè- res, l'.rr<;lle des Taiiystomes , tribu des Asiii'nues, créé par M. Macquart {Uipl., Sui js a Buffon de Roret, l. l, 1834), très reni.M()ual)le par la longueur de ses anten- nes, la r.irtne de sa trompe et la presque nudiic des pieds. On n'y place qu'une es- pèce {Xifihncera Perchctonii, Macq., loco eu.), propre à l'île de Sumatra. (E. D.) * XllMIOCHÈTE. Xtphochœla ( ^Vo; , épée; ^ac'Tr,,soie). bot. pu. —Genre de la fa- mille des Composées, tribu des Vernonia- cées, sous-tribu des "Vernoniées, division des Euvernoniées, formé par M. Poeppig [Nov. ge»er. et spec, vol. 111, p. 44, tab. 250} pour un sous-arbrisseau qui croît naturel- lement dans les parties marécageuses du Brésil, dont les capitules muliillores, dis- co'ides, hoinogames, ont un involucre d'é- caille.s. scarieuses, éialées-épineuses au som- met. C'est le Xphochœta aquatica, Poepp. et Endl. (D. G.) *\IPII0C0LAPTES. OIS. —Division établie par M. Lesson dans le genre Picu- cule, pour les espèces de ce genre qui ont le bec recourbé. (Z. G.) XirilODO\TE. Xiphodon ( Ç^V'; • «'ix^e; ô^wv , dent ) MAM. — Sous-genre d'.Diopfo- thenum formé par Cu\ier. — loi/, anopi.o- TIIERIIM. (K. Ba.) * Xn'I'.ODYME. TÉUAT. — Genre de Monstres doubles Syzomiens. — K. s\zomiens. j •XIPIIOIDES, Ui.vso. roiss. — Toy. «. l'ijiuïDKS. (K. Ba.) * XIPnOPAGE. TÉRAT. —Genre de Mons- tres doubles Monomphaliens. — Voy. mo- NOS'PHALIESS. *X1PU()PI10RE. Xiphophoya (Ç^Voç, épée; 9£>tL., je porte), bot. cr. (Phycées\ — Nous avons donné ce notii (Voy. Pôle md, Cnjut., p. 52, t. Vil, fig. I ) à une Algue raj)',,ortée Stérile par Labillardière , qui en avait fait Son Fucus gladialus, mais que des échantil- lons recueillis en pleine fructification par M. Hornbron nous ont permis d'élever a la dignité de genre. Elle fait partie de la tribu des l'ucées, et vient se placer entre les gen- res Uimatithalia et Pycnn.ihycus , différant du premier parce qu'elle est monoïque, et du sec(uid par son réceptacle bien distinct de la fronde stérile. Voici les caractères sur lesquels niuis avons établi ce genre : Fronde stérile courte , dichotome , comprimée , (lexueuse , en zigzag, et tronquée au som- met; réceptacle (composant la majeure par- lie de la plante) allongé, dichotome, plan, tuberculeux sur ses deux -faces, a divisions terminales dressées et un peu recourbées en lame de sabre; concepiacles épars sur toute l'étendue du réceptacle, sphériques, immer- gés, s'ouvrant à l'extérieur par un porc, et contenant deux sortes d'organes, chaque sorte dans une loge distincte. Les uns ren- ferment en effet des spores obuvales , d'un brun jaunâtre, revêtues d'un pcrispore et accompagnées tie paraphyses grêles, simples, articulées; les autres, des Glaments rameux, articulés, ilans le dernier endochrôine renfle desquels est contenue une matière granu- leuse, laquelle se cimdense et s'échappe sous forme de spores d'un volume moins considérable que les première.^. On ne con- naît qu'une seule espèce, le Xipliophoia Uil~ latdierii, qui habite les côtes de la Nouvelle- Hollande et des îles de la Polynésie. Dans son Species Algarum, que nous ve- nons de receviur, M. J. Agardh ne fait du Xiphophora qu'une section d'un nouveau genre Fucodinm qu'il vient de fonder, et auquel il réunit encore les genres Pyvno- phijcus et Pln/socaulon, Kg , et Ozolhallia et Pt'lvelia, Due etTliur. Quanta nous, malgré une telle autorité , nous persistons dans la distincliDii que nous avons établie et dans le nom que nous avons choisi et imposé. (G. M.) XIP XIPIlOI'TJ^FiIS (?!>o;, («pée; ttt/û::, foufière). cot. cr. — 1-e goiite proposé sous ce iinni p;ir M. K.iuiruss (Emnncr., p. S5) esi conservé seulement coinitie snus- geiire iJes GrainmUis, Swarlz, de la farniile des Fougères Polypodiacées. (M.) *XIIMIOl>TERlJS (Ç.V"?. ^Pée; «te- po» , nageoire), poiss. — Genre éteint , en- core peu coiimi, de la famille des Scombé- roïdes , et voisin des Anenchetum. On n'en connaît qu'une espèce , consistant en un exemplaire n)al conservé, cl long de plus d'un nièlre : il indique un S(oniberi>ïde très allongé, à caudale très fourchue (Xiphopte- rus fi.lcdlus, Ag.y (E- Ba.) * XIPHORAMPUUS ( ïs Trilobites, mais se distingue ries Crusiacés ei de tous les autres aiiiinaiix de la tiiême classe par reuseriible de rorgiiiii- galioii. La place naturelle des Xiphosnies aurait donc été à côté des Briiiichiopodcs; iiiai-i M. Milne Edwards , dans son Hisloiie naturelle sur les Crustacés; a préféré ne pus les y placer, aGii de ne pas rompre les rap- ports encore plus étroits qui existent entre eux et tous les Crustacés maxillés. Nous n'ex- poserons pas ici les caractères distinctifs de cette sous-classe, ceux-ci ayant déjà été donnes au mot crustacé , article auquel nous renvoyons à cause des détails qui y otit été présentés sur les Crustacés Xiphosiires. Ces animaux subissent dans le jeune Age des changements de forme considérables : ils n'offrent pas d'abord la queue styliformc , qui , chez les adultes, égale en longueur le reste du corps; leur bouclier abdominal est arrondi postérieurement , et les dernières paires de fausses pattes ne sont pas dévelop- pées. Ces Crustacés habitent la mer et vien- nent quelquefois sur des plages sablonneu- ses; ils se nourrissent de substances ani- males, et lorsqu'ils sont à terre ils s'enfoncent souvent dans le sable pour se soustraire à l'influence de la chaleur du soleil, qui les fait promptement périr. On les trouve dans les mers de l'Inde, du Japon et dans l'Atlan- tique, sur les côtes de l'Amérique septen- trionale; mais ils ne paraissent pas s'élever au delà du 44' degré de latitude nord, et semblent confinés à l'hémisphère boréal. Un seul genre représente cette sous-classe, c'est celui (les Limules. — Voy. ce nom. (H. L.) *\!1MI0TIIECA (?/'fo;, épée; O/jV/i , boite). BOT. Pit. — Le genre proposé sous ce nom par MM. Ecklon et Zeyher {Evum., p. 1()6) rentre comme synonyme dans le ge[ire l'riestleija, DC, de la famille des Lé- guminenses-Papilionacées. (D. G.) *XliMHJIÎA i^lfoc, glaive; oùpà, queue). iNs. — M. Ang. Brullé (Ann. Soc. ent. de France, i" série, loin. I, 1832) a créé sous hnra. M. Macquart ( Dipt., Suites à tiuffon de Roret, t. I, 1834) réunit les Xi- jihura aux Cténophores. Il regarde comme espcie distincte leA'. nigra-fasciala, Brullé XOL (d'Arr:is\etil réunit au Ct. ofra^cr, Meig. le X.VillareUana, Brullé , également du nord de la France. (F-^ D.) *XIPIIVDniAD^, Learh ; XII'IIY- DniDA.Lead. ;XlPliVDKIID.«,Spheph.; XII>llVDUHTt:S, Neuwm. ins. — Le genre Xiphydria de Lalreille est devenu pour quel- ques naturalistes, sous les noms que nous venons d'indiquer plus haut, une tribu particulière d'Hyménoptères, ne renfermant qu'un seul genre. (E. D.) XIPIlYDRir. A'ip/iyd/ia ( ^cf.l^ptov, pe- tileépce). ins. — (îenre iJ'Insecles, de l'ordre des Hyménoptères, division des Tcrcbrans, créé par Latreille {Ilisl. nat. des Ciusl. et des Ins., 1802), qui le plaçait dans la tribu des Tenihrédiniens et que nous mettrons aujourd'hui , avec M. E. Blanchard , dans celle des Siriciens, famille des Siricides. Les Xiphydria, principalement remarqua- bles par leur tarière robuste, toujours sail- lante et par leurs palpes maxillaires longs, de 5 articles, sont des insectes de moyenne taille; leur têle est globuleuse , et comme elle est un peu séparée du thorax, surtout après la mort, il parait exister une espèce de cou. Ils déposent leurs œufs dans le bois et la larve, d'après M. Weslwood, semble avoir de grands rapports avec celle des 5(rex, quoique d'une taille moindre. L'in- secte parfait , qui a beaucou[> d'analogie avec les Sirex, et aussi avec (|iiclqiies es- pèces de Tenihrédiniens, .>>e trouve ordi- nairement sur les liûrhes dans les chantiers: sa démarche est vive el ses mouvements sont saccadés. Ou n'eu connaît que trois espèces propres à l'Europe, et dont le type e>t laXii iivduik CIIAMKAU, Xiphydria camelus, Fabr., Lcpell, de St Farg., qui est longue de !"> a 18 mil- limètres, noire avec deux lignes blanches sur la tête, une petite tache presque trian- gulaire de la même couleur sur la plupart des anneaux de l'abdomen, et qui se trouve fréquemment aux environs de Paris. (E. D.) ♦XirilYlNyE, Swains. poiss. — Voy. xi- PHIOÏDES. (E. Ba.) *X0L1SMA. BOT. pn. — Rafinesqne ad- mettait sous ce nom un genre de la famille des Éricacées , qui se rattache comme syno- nyme au genre Lijonia, Nutl. (D (i ) XOLNLS, Boié. OIS. — Synonyme .1.; 7'œnio|»/era,Ch. Bonaparte. (Z. G.) XYË XORIDE. Xondes. ins. — Genre d'în- Mcies de l'ordre des Hyménoptères, section des Térébraiits , tribu des Ichneiimoniens, groupe des Ophionites, Blaiich. {Pupivores, Lair.), créé par LalreilIe(Ge«. Crusl. ellns., 1 809) et adopté par tous les entomologistes. Les Xorides sont principalement caractéri- sés ainsi : Abdomen comprimé latéralement, plus ou moins en faucille, comme chez les Ophion; tête globuleuse ; antennes et pattes grêles. On connaît un assez grand nombre d'espèces de ce genre et toutes sont propres à l'Europe. Nous indiquerons comme type le XoRiDE INDICATEUR, Xorides itidicatoiius , Latr. (loc. cit.) que l'on trouve aux environs de Paris. (E. D.) XUARÉZIE. Xuarezia (nom d'homme). BOT. PU. —Genre de la famille des Scrophu- lariacées, tribu des Gratiolées, formé pur Ruiz et Pavon {Ftor peruv., vol. II, p. 13, lab. 123, Og. a) pour le Capraria peru- viana, Feuil.,arbrisseau indigène du Pérou, distingué des Capraria, Lin., par sa corolle quinquépartie, régulière; par ses cinq éta- mines égales et fertiles, dont les anthères sont sugitlées-bilobées; par son stigmate bilamellé.^etc. Cette espèce, encore unique, porte le nom de A'uaresia btflora, R. et P. (D. G.) XYA (?ùse (E. D.) XYLOCAKPE, Xylocarpus ($v.ov, bois; x-xoKÔi , fruit). BOT. PH. — Schreber avait formé un genre Xiitocarpus , qui n'a pas été adopté , et qui rentre comme syimnyme dans les Carapa , Aubl., de la f.-.inille des •Meliacées, tribu des Trichiliées. M.iis deus autres arbres de la même famille, qui avaient été décrits aussi comme des l'arapa par Lamarck et par M. Blume, ont présenté des caractères suffisants pour que M Ad. de Jussieu en ait formé un nouveau genre i, et uunquelles les aniticres sout opposées. M. A. de Jussieu signale le 7\'ilocarpus granalum, Kœnig, et le A', vio- lucceiisis, A. Juss. (D. G.) ♦WLOCIIAUIS. INS.— Genre de Coléo- ptères suiipeiilanières, tribu des Céramby- cins [l'iachydéndes, Dupont), créé par Ser- ville (Aitn. de la Soc. enl. de Fr., t. 111 , p. 47 ) et qui se compose de quatre espèces de l'Amérique méridionale. Le type, le À'. nculalus, Dupt., provient des environs de Biicnos-Ayies. (C.) XVLOCISTE. BOT. PH. — Ce nom était employé coniine générique par P. Brown pour \e Jucriuiiiiaarmillaris. (D. G.) X\LOCOI»E. Xylocopa (^u^oxÔttoç, qui coupe le bois), ins. — Genre d'Insectes de l'ordre des Hyménoptères, section des Porte- aiguillon, tribu des Apiens, faniille des An- thopborides, groupe des Xycolopites, créé par Lalreille (llist. nat. Crust. et Ins., 1802), adopté par tous les naturalistes, et principalement caraciérisé par ses mandi- bules étroites , sillonnées, fortement uni- dentées , élargies à l'extrémité, ainsi que par ses jambes postérieures garnies de longs poiLs tant en dessus qu'en dessous, de même que le premier article des tarses. Les Xylocopes sont tous de taille assez grande; leurs couleurs sont généralement noires, avec les ailes colorées en violet plus ou moins foncé. Ce genre est très nombreux en espèces. On en trouve peu en Europe; les autres sont répandues en giarde quan- tité dans les diverses parties du monde, mais principalement dans les pays chauds. D'a- près le grand nombre d'espèces connues l la Xylocope violette, Xylo- copa violacea [Apis violacea, Linné ; I'Abeille XYL 5Zi3 PEncn-nnis, Geoffroy;, qui est entièrement d'un noir violacé, assez grande, les antennes noires, avec un anneau roussàire a l'extré- mité dans le mâle , les ailes violacées, et qui se trouve plus ou moins communémciil dans toute l'Europe. La femelle creuse dans le vieux bois un tube vertical assez long, qu'elle divise en plusieurs loges par des cloi- sons horizontales formées avec de la sciure de bois agglutinée ; elle dépose son œu! dans chacune de ces loges, et l'approvisionne du pâtée. Geoffroy et Réaumur ont décrit avec tout le talent qu'on leur connaît le loge- ment de celte espèce et l'instinct admirable qu'elle met en œuvre pour le construire. L'espace qui nous est réservé ne nous permet pas de nous étendre ici sur ce sujet, et nous nous bornerons à renvoyer nos lecteurs à l'article mellifères de ce Dictionnaire, où il en a été dit quelques mois. — Voy. l'atlas de ce Dictionnaire, insectes, iiYMENonrÈrtES, pi. 1. (ED.) *XVLOCOPITES. INS. — Groupe d'Hy- ménoplères Porie-aiguillon de la tribu des Apiens, famille des Anthophorides, créé par M. Lepelletier de Saint-Fargeau {Hymen., Suites à Buffon , de Roret ,1. 11 , 1841 ), et adopié par M. Blanchard ( liist. nal. des Lis. , 1845 ), qui leur assigne pour princi- paux caractères : Jambes pu.stcrieures gar- nies de longs poils tant en dessus qu'en dessous, ainsi que le premier article des tarses; mandibules élargies à l'extrémité. Les Xylocopiles forment un groupe com- posé de plusieurs genres , la plupart très nombreux en espèces, répandues pariiculiè- rement dans l'Amérique méridionale, l'A- fri(jue intertropicale et les Iniies orientales. Pre.'-que tous sont de la taille de nos gro§ Bourdons; quelques uns d'une difnensioa beaucoup plus grande. Parmi les divers genres cotnposant le groupe des Xylocopiles, on coinpie les Cen- iris et les Eiiiavhris, grands et beaux in- sectes de l'Amérique méridionale, ordinai- rement noirs, et ornés de taches ou de bandes jaunes ou rougeàtres; les Xylocopa, si nombreux en espèces dans tous les pays chauds, et qui se ressemblent cependant beaucoup entre elles; les Ancylosceius, Les- lis (voy. ces mois). Il nous resterait ici à donner quelques détails de mœurs sur les Xylocopiles en général; mais comme ce que 5U XYL l'on sait à cet égard se rapporte eiclnsive- ment au genre Xylocope, nous croyons pré- rérable de renvoyer le lecteur à ce mol , ainsi qu'au mot mellifèhes. (E. D.) *XYI>0C0RIS ($û>ov, bois; xbocî, pu- naise). INS. — Genre d'Hémiptères, section des Hétéroptères, tribu des Lygéens, groupe des Lygéites , créé par M. Léon Dufour {Ann. se. na«., t. XXll, 1831) et très voi- sin des Anlhocoris. Les Xylocoris ont la tête triangulaire, avec un prolongement anté- rieur tronqué au bout; les élytres plus gran- des que l'abdomen; leur partie coriace ter- minée par une espèce d'appendice triangu- laire, distinct, et la membrane claire avec une seule nervure longitudinale arquée. M. Westwood (Ann. Soc. ent. de Fr. , 1 " sér. , t. m, pi. 6, 1834) a démontré que, chez ces insectes, il y avait, contrairement à l'o- pinion de M. Léon Dufour, des ocelles assez gros, placés près des angles postérieurs des yeux. Les Xylocoris sont de peliie taille, et se trouvent dans les écorces des arbres. On en connaît aujourd'hui quatre espèces propres à l'Europe. L'espèce type est la Xylocoris rufipennis, L. Dufour {loco cilato), particu- lière au midi de la France, ainsi que la X. nigrUf L. Dufour (Ann. Soc. ent. deFr., l" série, t. II, pi. 6, 1833). Les deux au- tres espèces sont désignées sous les noms de X. parjsicnsis, Am. et Serv, (Hcmipt., Suites à Buffon, de Roret, 1843), de Paris, et de X. dimidiala, Spinola, d'Italie. (E. D.) ♦XYLOCOTA. OIS.— Genre établi par le prince Ch. Bonaparte, aux dépens du genre Scolopax, sur la Scol. Sabinii (Vigors.) *XVLOECUS. INS.— Genre de Coléoptè- res peiitamères, tribu des Elatérides, attri- bué par Dejean (Cat. , 3'* éd., p. 96) à Serville. Ces auteurs ne menlionnentqu'une espèce, le X. alni,V.(Elaler). Elle se trouve en France et y est fort rare. Latreille lui a donné le nom générique de Xylobius, et Maniierheiin celui de Xylopliilus, qui a éié adopté par Germar. (G.) ♦XYLOECUS ( ?û).ov , bois ; oîxtù), j'ha- bile). INS. — M. Shuckard ( Fossor. Hym., 1837) donne ce nom à un genre d'Hymé- noptères, section des Porte-aiguillon , tribu desCrubroiiiens,et qui correspond au genre Passaloecus, d'après M. A^assiz. (E. D.) •XYLOGRAI'IIA. BOT. es. — Genre de XYL Champignons- Hyménomyrètes , du sous- ordre des Helvellacés, formé par Fries. M. Léveillé le rapporte à sa division des Thécasporés, sous-division des Ectoilièques, tribu des Cyaihidés , section des Agyriés. Dans le Gênera d'Endliihcr il n'est admis que comme section desSticlis, Pers. (M.) *XYL0GRAPI1US ( $v).ov, bois ; ypa^oi, écrire). iNS. — Genre de Coléoptères véira- mères , tribu des Cisites, publié par J Mel- lié (Ann. de la Soc. enlom. de Fr., 1848, p. 218), qui y rapporte neuf espèces. Cinq sont originaires d'Amérique, trois d'Afri- que et une seule est propre à l'Europe mé- ridionale. Cette dernière est le X. boslri- choidcs, Dufour. (C.) XYLOiVlÈLE , Xylomelum (Çû)ov , bois; fji9;>civ, pomme, fruit), bot. pu. — Genre de la famille des Protéacées, sous ordre des Folliculaires, tribu des Grévillces, formé par Smith (in Transacl. oj iho Linn. Soc, vol. IV, pag. 214) pour le Banksia pyrifor- mis, Gœrtn. ou Hakea pyriformis, Cavan., arbre de la Nouvelle-Hollande, peu élevé et a tronc grêle, dont les feuilles opposées sont d'abord dentées et plus tard entières; dont les fleurs forment des épis axillaires oppo- sés , dans lesquels les fleurs inférieures sont seules parfaites. Le nom du genre est tiré de ce que le seul fruit qui succède à chaque épi est en poire renversée, à parois extrê- mement épaisses. Cette espèce est devenue le Xylomelum pyriforme, R. Dr. Dans son supplément aux Protéacées de la Nouvelle- Hollande, M. R. Brown a décrit encore le X. occidenlale. (D. G.) ♦XYLOMITES. BOT. Foss. — Foiy. végé- taux FOSSILES . XYLOMYZOIV. BOT. CR. — Genre de la famille des Champignons-Hyrnénomycètes , sous-ordre des Helvellacés, tribu des Poly- porés, formé par Persoon. M. Léveillé le classe dans sa division des Basidiosporés , sous-division des Ectobasides, tribu des Idiomycètes, section des Phiébophorés. (M.) XYLOIV. COT. va. — Nom qu'avait porté anciennement le Cotonnier, et que Tourne- fort adoptait comme générique ; mais le nom linnéen de Gossypium ayant été adopté par les botanistes, celui de Xylon est devenu un simple synonyme. (D. G.) *XYLOI\yEMUS (Çû/ov, bois ; ve^co, j'ha- bite). INS, — Genre de Coléoptères léira- XYL mères , tribu des LyciiiJos , proposé par Dejean {Catal., y éiJit., pag. 338), qui y rapporte \c X. f'asciculosus , Sdir., espèce qui est propre à la Suèile. (C.) *XYLOiVICHlIS ( ^vXoy , bois ), ins. — Genre de Coléoptères penlaiiières , tribu .les Scaraliœiiies phyilophages , fondé pnr lM;icLeay,et qui ne contient jusqu'à ce jour que deux espèces qui sont particulières à l'Australie. Le type est le A', eucol'jpli, M. L. (G.) ♦XYLOXOIMLS {^vlov, bois; yi^^ , j'habite), ins. — Genre d'insectes, de Toniie des IJyménopières , section des Terébranis, tribu des Ichneumoniens, créé par Graven- horst (/c/i>icw. Europ., 1829) et renfermant plusieurs esjièces propres à l'Europe. (E.D.) XYI.OPALE (de $û>ov , bois), min. — Nom donné aux bois pétrifiés qui sont de la nature de l'Opale ou du Quartz résinite. XYLOI'HAGE. Xylophagus (S.vlov, bois, été, en outre, conduits à constater si lc9 animaux sont trouvés dans l'intérieur du bois à l'état d'oeuf et d'embryon, el si, étant sortis des œufs, ils y vivent seule- ment à l'étal de larve et de nymphe, et même s'ils y persistent à l'étal adulte ou parfait, et y meurent en y laissant leurs parties solides, qui résistent à la putréfac- tion. En l'état actuel de l'histoire naturelle des animaux, l'étude de la xylophagie, comme celle de toute autre parliciilarité dislinclive, exige donc qu'on ait égard : 1" à celte par- ticularité observée dans les adultes, el à ses conséquences, savoir, la série des états d'œuf, d'embryon, de larve, de nym- phe, etc., el enfin aux débris solides des animaux morts dans le bois; 2" a tous les groupes naturels, et à toutes les espèces du règne animal qui offrent la même particu- larité de mœurs ; et 3" aux documents ana- tomiques, physiologiques et éihicologiqucs nécessaires pour bien constater le genre et le degré de xylopiiagie exercée par les ani- maux, selon qu'ils vivent dans l'air, dans l'eau et dans le sol émergé ou submergé. Pour compléter enfin cet ensemble de con- sidérations indispensables pour établir le de- gré d'importance de la xylophagie considé- rée comme caractère zoologique plus ou moins valable, il faut encore rapprocher l'étude des animaux xyiophages de celle des animaux lithophagcs ou mangeurs de pierre, el enfin avoir égard aux données paléonio- logiques qui peuvent servir à résoudre en- tièrement les questions pendantes ou eu voie de solution. Conformément aux exigences de l'étude théorique, pratique el critique de la xylo- phagie envisagée comme caractère plus ou moins valable dans la classification zoolo- gique, nous devons nous borner à consta- ter que l'homme, considéré comme le type le plus élevé de la série animale, quoique devant être regardé comme omnivore et comme le plus grand destructeur des bois, qu'il fait servir à ses constructions et a tous ses autres besoins , n'est xylophage (1) (i) C'est pourquoi le nnm de Hylopli.nge, synonïme de Xy- lopliiijje, a ett doiim- \y.n le j anciens aux lialjitaiits de quel- qiies rnnti^'e^ d.- l'IJliinpir, qui iiianfeaient déjeunes ptius- lucutinnsiie p.'Bf /i; jr//opAa^ï, nation hilopkast, 35 5^16 XYL que lorsque la partie ligneuse des feuilles et (les bourgeons est encore tendre et peut lui fournir un aliment digestible. A l'autre extrémitéde la série animale sont les spongiaires, dont aucune espèce n'a été encore reconnue être xijlophage, quoi- que la spongia lerebrans (espèce du groupe des éponges siliceuses) soit vraiment H- tliophage , c'est-à-dire ronge et corrode les pierres calcaires , pour s'y loger en s'ac- croissant. Entre les deux types extrêmes de la série, l'homme et l'éponge, sont les types intermédiaires, connus sous les noms '.le Vertébrés, de Sternébrés ou Articulés, et d'iït(.é(é6?es(Mol!usques et Rayonnes), parmi lesquels on trouve des espèces, des genres kit même des familles auxquelles les zoo- logistes ont avec plus ou moins de raison donné le nom de xylophages , ou dont ils ont indiqué seulement la xylophagie, en décrivant leurs mœurs et leur industrie. Dans le grand type des Vertébrés, on peut d'abord considérer les Ampliibiens ou reptiles nus, et les Hydrobiens ou les pois- sons, comme n'olTrant aucune espèce xylo- phage, quoique quelques unes (Rainettes, Anabas) grimpent sur les arbres. Dans les trois classes de Vertébrés à poumons et aéro- biens, les reptiles écailleux et les oiseaux n'offrent encore aucune espèce xylophage, quoique parmi ces derniers les espèces, les genres, les familles , et même les ordres , soient pourvus de becs capables de briser la partie ligneuse très dure des fruits et des icorces des bois. Il en est de même à l'égard des Mammifères ornithodelphes (ornilho- rhynques, échidnés) dont l'un est complè- tement édeiité. Ce n'est donc que dans les Mammifères didelphes et monodelphes qu'on voit apparaîlre les espèces frugivores, her- biy-res si plus ou moins lignivores, dont, par Conséquent, les systèmes dentaire et maxillaire sont plus ou moins propres à la xylophagie. selon que la partie ligneuse, tendre ou sèche est plus ou moins molle ou dure dans les feuilles, dans les bourgeons, et dans les tiges, dont le bois sert même aux constructions de certaines espères (Cas- tor, etc). Il ne faut pas confondre la véritable sylo()ha;;ie des espèces qui paissent, qui broutent, qui rongent les tiges ou les ra- cinc'^, avec la destruction des bois produite par les Mammifères grimpeurs plus ou XYL moins arboricoles, par les fouisseurs plu§ ou moins lerricaves et lerricoles, et par les na- geurs plus ou moins aquicoles. Ces données simples sur les mœurs des Mammifères plus ou moins susceptibles de détruire les bois suffisent pour nous faire connaître que si les dents et les màchoirci sont les organes de la xylophagie, le méca- nisme de leur fonction consiste dans la trituration ou la coupure de la partie li- gneuse à l'aide de ces organes passifs mis enjeu par des muscles plus ou moins puis- sants et favorisés dans leur action par les sucs buccaux, et surtout par la salive. Ces mêmes données suffisent encore pour con- stater que les bois sont détruits par les ongles plus ou moins robustes, mus par des muscles plus ou moins énergiques, des mam- mifères et des oiseaux qui en percent les écorces, et qui en corrodent ou en coupent la partie dure des tiges et des racines. Si la xylophagie ne peut fournir aucune note caractéristique dans tout le type des vertébrés, il n'en est pas de même dans le grand embranchement des Articulés , qui forment le type des Sternébrés. Dans le pre- mier sous-type, quie>t celui des Articulés ou Sternébrés aérobiens, c'est à-dire respirant l'air en nature, figure en première ligne la classe des Insectes, parmi lesquels on trouve, comme nous l'avons déjà indiqué, un nombre très considérable d'espèces, de genres et même de familles xyloph.iges, xylocopes, xylophtyres (poux de bois); les deux autres classes, c'est-à-dire les Acariens et les Arachnides, n'en présentent pas d'exemples. Les crustacés qui forment le sous-type des Articulés dits Hygrobiena, c'est-à-dire respirant l'air humide ou de l'eau, offrent un certain nombre d'espèces sans nul doute xylophages. Mais la xylo- phagie n'est point encore connue dans toul le sous -type des i»/ticulés vermiforme» (Myriapodes, Chétopodes et Apodes), qui forment le sous-type Sternébrés hélérobiens, c'est-à-dire respirant dans des milieux va- riables (air, eau, sol humide, etc.). Ace coup d'œil général sur la xylophagie des animaux articulés ou sternébrés, nous devons joindre les résultats des éludes faites dans ces derniers temps sur ceux des ani- maux de ce grand type qui sont plus ou moim nuisibles aux forêts, aux arbres e» XYL XYL aux bois destinés aux constructions et à tous les antres besoins de l'industrie hu- inuine. Voici une première Indication des prin- cipales espèces d'insectes nuisibles aux bois. COI.ÉOPTÈRES. Famm.le des sternoxes : Buprestis ma- riana, vit dans le Pin; B. viridis, Chône; B. cyaneus. Chêne; B. manca. Orme; B.sahcis, Orme, Saule; Elaler sanguineus. Saule, Pin; El. crocalus , Saule; KL ferru- gincus. Saule, Orme; JUelùsis flabellicortns. Bouleau. Famille des TÊRÉDn.Es : Lymexylon na- vale, vil dans le Chêne; Hylecœlus dermes- toides, ChtMie. Famille des lamellicornes : Lucanus ce»vus, Chêne; L. parallelipipedus,B()^i\ea\i ; Taraiidus tenebrionides , Pin; Synodendron cylindiicum. Pommier. Famille des curculionites : Bhyncoîus chloropus et Rh. Iruncorum, Pin ; Cossonus linearis. Chêne. Famille des xylophages : Presque tous les insectes de celte famille, et principalement les espèces suivantes : Hylurgus pwiper- da, Chêne; Scolylus deslruclor , Orme; Scolijluspiigmœus, Chêne; Boslrichus lypo- graphus. Chêne; B. laricis. Pin; Platypus cylindtus . Orme ; Apale capucina , Chêne ; Apale Dufourii . Orme ; Tmgosita cara- boides. Pin; Branles fluvipes , Chêne. Famille di;s longicornes : Plusieurs es- pèces de cette famille vivent dans les bois. On indique particulièrement : Ergales fabcr. Pin ; yE.i/o.soma fcabricorne. Orme, Tilleul, Hêtre; l'rionus coriarius. Chêne; Haunnali- cherus héros. Chêne; IL' Cerdo , Chêne; Aromia moschala, Saule; AslQtiomus œdilis. Pin : Molorchus abbreviatus, Orme; Clytus ircualus et Clytus anclia. Chêne; Callidium \anguiiieum , Chêne; Saperda carcharias , Peuplier. HYAIÉNOPTÈRES. Sirex gigos et S. juvoicus , Pin ; Xylo- COpe violucea, le vieux bois. LÉPIDOPTÈRES. Cosf'U'i ligxiperda, Oinic, Saule, Tilleul. Des in^e' les x>lopha';es ont été trouvés dans des biMuiis, à burd de la Dryade, en station dans le Tuge. Ils appartenaient aux genres; Cucuie, Apale, SUvanus , Trogo- sila. Cette indication des principales espèces d'insectes et des bois qu'ils attaquent suffit pour donner un a[)erçu du grand nombre de ces animaux, dont les ravages exiitent avec raison la sollicitude des agriculteurs, et surtout des ingénieurs constructeurs civils, de ceux de la marine manhande et de celle de l'État. Elle nous fut communiquée obligeamment par M. Desmarcst, secrétaire de la Société entomologique de Paris, au moment de notre départ pour une mission scientifique relative à des recherches sur les mœurs des animaux nuisibles aux bois de marine. Depuis que la Société nationale d'agri- culture de Paris a dirigé raltenlion des observateurs sur l'étude des mœurs de ces animaux ei des moyens de les détruire, M. Eugène Robert s'en est préoccupé spé- cialement et a publié sur ce sujet des mémoires qui ont donné lieu à des rapports insérés dans le recueil périodique de cette Société, dont il a été rendu compte dans les journaux politiques et scientifiques. Nous croyons cependant ne pouvoir nous dis- penser de faire connaître les ré.-ultals les plus récents des recherches poursuivies avec zèle et sagacité par cet habile observateur, qui les a consignés dans la note suivante: « Les Insectes xylophages, ainsi que leur nom l'iiulique, vivent aux dépens du bois, dans l'intérieur desarbres. Cesont, entomo- logiquemenl parlant , les genres ScolytuSf Hylesinus et Boslrichus. Cependant, si l'on voulait comprendre sous cette désignation tous les Insectes nuisibles aux arbres qui vivent de la niême manière, qui sontréelle- menlxylophages, il faudrait non seulement y ajouter des genres fort éloignés, mais apparie- nant même a un tout antre ordre d'ln.>ecie.-, tels que le Lucane, l'Âttelabe, la Callidie, la Prione, et surtout le Cossus, la Sésie, etc. Considérés sous le rapport rie leurs rava^ies, el pour en faire un groupe facile a consulter par les arboriculteurs, nous proposons donc de comprendre, sous la démxnination de larves xyluphages, les larves de tous les In.îectes coléoptères et lépidopières qui vi- vent dans les arbres, les uns aux dépens de l'écorce, les autres du corps ligneux; les 5ù8 XYL uns dans les tissus vivants , les autres dans les tissus morts. » Les larves xylophages sont aux végétaux ce que d'autres parasites sont aux corps des animaux : les unes, qui ne se nourrissent que de sucs séveux , peuvent être compa- rées aux eiitozoaires; les autres, qui n'arri- vent qu'après la mort complète du végétal, peuvent être assimilées aux larves des Rlouches qui ne se plaisent que dans les inaticrcs animales en putréfaction. Nous avons cru devoir , en conséquence, les diviser en deux grandes catégories renfer- mant, la première, toutes les larves qui XYL vivent principalement dans l'écorce, qu'elle soit vivante ou morte ; et la seconde ; celles qui vivent de préférence dans le corps ligneux, qu'il soit vivant ou mort. Notre classification , étant tout à fait arbitraire, est faite seulement au point de vue de la pratique agricole. Nous en avons fait un tableau dans lequel nous commençons en- core par les Insectes les plus nuisibles, eu égard à la valeur des arbres qu'ils atta- quent. Ce tableau fort incomplet ne ren- ferme d'ailleurs que les Insectes dont nous étudions depuis plusieurs années les mœurs et les ravages. /. li,..ll.m ,arvps IV'coicc r,.ni ves Ivaiil dan l'ccuicc y,s,u.,t( LARVES XYIOPHACES. Scolytiis destructor miiUistrinlitselpys'nceus. Propres exclnsivem. l'i lOr Scolytii.i fntni , CiitUtliuin snngiitneiiin? . Pommier, Pnuiiei- ? St-olydis lypogm/ihiis, Hylesiniis jiiniperâa. f Pionros exclimivcmcia ,.iix Cuicntin iiolnlus {Pyssodesj \ bies i l'siiji-nx. Scolyiiis iiiiricnlus Propre cxclusivi-m. an CliC-n Urlrsiinis iiennliis? /'/. aiiFién Scolytiis Peluli /'/. an lî iil< ScolylusCnr/)ini /que poivrée. On en connaît aujourd'hui 9 ou 10 espèces. Les plus remarquables d'entre elles sont les suivantes: La Xylopia sericea,\. St.-Hil., est usité au Brésil , soit a cause de sa saveur aromatique acre, soit à cause de la ténacité de ses fibres corticales , qui permet d'en fitire des cordes et des câbles. Les fruits du Xy:opia grandiflora , A. St.-Hil., espèce é^ilement brésilienne, sont employés dans rc |iays tant comme médicaments , à titre de ciirminatifs, que comme condiment. Pour ce dernier usage, on les cueille avant leur niaiurilé, et l'on emploie leur poudre à peu XIL près comme celle du poivre. Ceux du Xylo- pia longijolia, A. DC, espèce des bords de rOrénoqiie, sont regardés et employés comme un bon fébrifuge. (P. D.) *XYLOPIÉIiS. XylopiecB. bot. pu. — La famille des Anonacées {voy ce mot), dont nous avons énuméré les genres sans établir entre eux de divisions, a été partagée pos- térieurement en trois tribus: I" celle des Bocagées, caractérisée par des éiatnines en nombre défini , des ovules en petit nombre fixés a la suture ventrale ; 2° celle des Xy- lopiées, à étamines indéfinies, a ovules en nombre variable fixés à la même suture; 3° celle des Anonées, a étamines indéfinies, a ovule simple ou double dressé de la base de chaque loge. (Ad. J.) * XYI.OPLEURUM. coT. PH. — M. Spacb a proposé soii.s ce nom un genre formé aux liépens desOnagres, qui n'a pas été générale- ment adopté, mais qui est devenu une sec- tion dans le grand genre Mnolhera , Lin., de la famille des OEnotbérées ou Onagra- riées. (D. G.) ♦XYLOPODA (?y)ov, bois; noS.:, pied). INS.— Latreille {Fam. nal. du règn. anim., 1825) a créé sous cette dénomination un genre de Lépidoptères Nocturnes de la tribu des Plaiyomydes , Dup. , qui a été adopté par tous les enlomologii^tes français. A l'état parfait, les Xylopoda sont remar- quables par leurs ailes supérieures larges , courtes, avec la côte très arquée dans son milieu. Les chenilles sont vives, effilées, fiisiformes, et de couleurs claires, avec les points verruqueux très saillants. Elles se tiennent cachées dans des toiles a la sur- face des feuilles, et se renferment dans des (oques revêtues de débris de«feuilles sèches et de mousse pour se chrysaliiler. On en connaît une dizaine d'espèces propres, en général, à l'Europe méridionale. Nous cite- rons les X. pariava. Lin., et Fabriciana, Lin., dont les chenilles vivent sur les Orties. (E. D.) *XYÏ.OP»niZA (?û),ov, bois; p.Ç^ , ra- cine). INS. — Genre de Coléoptères sub- pentamères, tribu des Lamiaires, propo.sé par Dejean (Calai., 3« édit., pag. 370), et publié par Laporte de Castelnau (Uisl. nal. des anim. art., t. II , p. 474 ). Le type en est la Lamia adusla, Wied. {venosa, Lat,). Il provient du Bengale. (C.) XYL •XYLORIIIZE, Xylorhiza (ï-^Ocv , bois; pi'Ça, racine), bot. pu. — Genre de la famille des Conipo-ées, tribu des Astéroïdées, sous- tribu de^ Ilclérolhalamées, division des As- térées, fnnné par M. Nullall (in Aineric. philosofih. Transact., vo\. VU, p.ig. 29" ), aus dépens du genre i4ster, pour des plantes sous alpines de l'Amérique septentrionale , herbacées, à racine ligneuse , de laquelle s'élèvent des tiges simples, très courtes; leurs capitulas ont le disque jaune, le rayon rosé ou purpurin. L'auteur de ce genre y range deux espèces : Xylorhiza villosa , Nuit. {Asisr xylorhiza, Torr. et Gray), A. glabriuscula, Nuit. [Aster glabriuscul as, Torr et Gray). (D. G.) *XYLOlîYCTES Ç^Jov, bois; cpvcr.ov, bois; àcrfx^ odeur, bot. pu. — Genre de la familîe des Bixacées, tribu des Flacourtianées, formé par J. H. Forsler (Charac. gêner., 63) sous le nom de Myroxylon , que G. Forster a changé {Pnidrom., 380) en Xylosma, afin d'éviter toute confusion avec un genre formé par Linné fils sous le même nom de Myro- xylon. Les Xylosmes sont des arbres ou des arbrisseaux qui croissent dans les îles de l'océan Pacifique. LcXyl . suaveolens,Y(iv%l. , croit dans l'archipel de la Société. (D G.) XYI.OSTKON. BOT. PH. — Ce nom an- cien a été adopté par Tournefort pour ilé- signer [Jnsl. rei herlar., pag. 609, tab. 379) îjn genre qui a été confondu par Linné et les botanistes modernes parmi les chèvre- feuilles ou Lonicera, de la famille des Lo nicérées ou Caprifoliacées. (D G.) XVI.OTE. Xyloia (?0),c.v, bois), ins. — — Genre de Diptères de la famille des Bra- chystotnes, tribu des Syrphies , créé par Rleifjen ( Syst. Beschr , tom. lll , 1822 ) et adopté par M. Macquart. On en connaît 9 espèces , qui se trouvent plus ou moins communément dans toute l'Europe. Celle que nous indiquerons comme type est la Xylota ignava, Meig. [Mileiia ignava, Latr.; XYL :.i [ Syrphus igtiavus, Pnwz.), que Von prend «nr l'Aubépine. Les larves de la plupart des es- pèces que l'on soit parvenu à remoiuier vivent dans le bois en décomposition. (E.D.) *XYLOTÈLES (îv>ov, bois; ,,li; , la mort). INS. — Genre de Coléoptères subpen- ta mères , tribu des Lamiaires, établi par Newmann [The Enl., t. I , p. i2) sur 4 es- pèces, dont 3 sont originaires de la Nou- velle Zélande, et 1 est des îles Philippines, qui y est rapportée avec doute. Le type en est la Sap. grisea, F. Ad. W h i te en é numéro 7 espèces. (C.) * XYLOTL AUS (ÇvXov, bois; r^p/o,, je troue). INS.— M. Hartig (Aderft. deutschl., t. I, 1837) indique sous ce nom un genre d'Hyménoptères, section des Térébrans , tribu des Tenthrédiniens, et qui correspond au genre Tremex. (E. D.) XYLOTIIÈQUE. Xylotheca $^)ov,bois; Onx-n, boite), bot. ph. — Genre de la famille des Bixacées, tribu des Prockiées, créé par M. Hochstetter (in Flora, 1843, p. 69) pour un arbrisseau qui croît en Afrique, dans les forêts du Natal, près de la rivière Umiaas, et qui a reçu le nom de Xiilolheca Kraussiana, Hochsiet. On ne connaît que les fleurs niàles de cet arbuste, qui sont jaunes, à calice tri parti, à neuf pétales et àétamines nombreuses. Son fruit est ligneux, unilocu- laire, monosperme. (D. G.) XYLOIUETUS (Çûlov, bois; xpao. , trouer), ins. — Genre de Coléoptères penta- mères, tribu des Clairones, établi par Gué- rin (Iconogr. du Règ. anim. de Cuvier) sur une espèce de la Nouvelle -Hollande, le X. viridîs de l'auteur. (C.) *XYLOTUIBUS (|>;>ov, bois; Tp.'ffo, je broie), Serville. ins. — Synonyme de A/e= sosa, Mégerle. (C.) *XYLOT!îl]PES(?v')ov, bois; Tpviraoî,je perce), ins. — Genre de Coléoptères tétra- mères, tribu des Boslrichides , proposé par Dejean (Ca(a/., 3"^ édit., pag. 334) pour une espèce du Brésil, le X. anlhriboides de l'au- teur. (C.) ♦XYL0X0TR4GUS (Çv'îov, bois; rp^- yEîv , ronger), ins. — Genre de l'ordre des ('oléoplères pentamères , tribu des Histé- roïdes , créé par Motschoulsky {liull. de la Soc. imp. des nat. de Moscou. 1837, p. 97), qui y rapporte 3 espèces d'Europe. Le X. laiicoUis, M., est originaire du Derbenl. (C.) 552 XYR *XYPHERIJS. BOT. l'ii. — Le genre proposé sous ce nom par Rafinesque (in Journ physiq.^ vol. LXXXIX, p. 260} ren- tre comme synonyme dans le genre Ampfii- carpœa, Ellioit, de la famille des Légumi- lieiises-P.ipilionacées. (D. G.) ♦XYPIIIDRII-, Bianch. ins. — Voy. xi- PHïDniE. (E. D.) *XYPII0SIA. INS. —Genre de Diptères de la famille des Athéricères , tribu des Mus- cides, créé par M. Robiiieau-Desvoidy {Essai sur les Myod., 1830), et caractérisé par son épistome non développé et son chèie tomen- teux. On y place trois espèces propres aux environs de Paris, vivant sur la Bardane et sur plusieurs Chardons, et dont la Xyphosia cirsiorum, Rob.-Desv. , loco cit., est le type. (E. D) XVPHOSUnES. Xyphosura. ciiust. — VOIJ. XIPHOSURES. (H. L.) *XYKICnTnYS (Ivpo;, rasoir; l^Q'u; , poisson ). roiss. — Ce nom générique , un peu dur, a été suggéré par la forme com- primée des Poissons auxquels on l'applique, et par leur tête tranchante , caractères qui les ont fait comparer à des lames de ra- soir. Leur nom français, Rasons, traduit les mêmes analogies. La forme extérieure de la tête de ces Poissons les a fait à tort réunir aux Coryphènes. Ce sont des Lubroïdes rappelant les Labres et les Gi- rolles , si ce n'est que leur tête est plus haute que longue , comme tronquée en avant, et que le profil venical est élevé et tranchant. Le type de ce genre est le Rason oitniNAinE (X. culiralus) , appelé Ra- son ou Rasoi7- sur les côtes de la Méditer- ranée qu'il habite, s'avançant dans l'Atlan- tique jusqu'à Madère et aux Canaries. On en (léi-rit un assez grand nombre d'espèces ctr.iti-ères. (E. Ha.) *XYRlDA\TriE. Xyndanlhe (A'/ns, nom d'un penre de plantes; av9o;, fleur: à fleurs de Xyris). bot. m. — Genre de la famille des Composées, tribu des Sénécioni- riées, sous-tribu des Gnaj)halipes , division des Hélychrysées, formé par M. Lindiey ( Végétât, of the Swan river colonij, n" 95; Golan, fieg-iî., vol. X, 2^sér.,Append.) pour une plante annuelle, glabre, de la Nouvelle- Ilollanile, dont les capitules multiflores, hoiuogarnes , luisants, brunâtres, ressem- blent à un capitule de Xyris, d'où a été tiré XYll le nom générique. Cette espèce, encore uni- que, est le X'jridanthe stricla, Lindl. (D.G.) XYRIDE. Xi/ris (nom donné par Pline à une plante que certains auteurs disent être un Iris), bot. ph. — Genre nombreux de la famille des Xyridées, dont il est le type, formé par Linné {Gêner, plantar., n° 64). Les plantes dont il est composé croissent dans les marais. La plupart appar- tiennent à l'Amérique; les autres croissent à la Nouvelle-Hollande, et un petit nombre en Asie. Leurs feuilles sont ensiformes ou filiformes, élargies à la base, en tduffe ra- dicale; leur hampe nue se termine par un capitule de fleurs jaunes dans lesquelles on trouve : un périanthe extérieur ou un calice vert, à trois folioles, dont l'antérieure eu coiffe, et les deux latérales naviculaires , plus petites; un périanthe intérieur coloré, ou une corolle à trois divisions ; six étami- nes, dont trois stériles, en pinceau, et trois fertiles; un ovaire uniloculaire, surmonté d'un style trifide et de stigmates indivis ou muliifides, obtus. Le fruit capsulaire ren- ferme des graines non)breuses, globuleuses. On connaît aujourd'hui environ 60 espèces de Xy.ides, que M. Kunth divise {Enumer., vol. IV, p. 2) en trois sections, de la ma- nière suivante: a. Capsule uniloculaire, à trois valves; graines fixées au fond de la capsule ; espèces de l'Amérique méridionale, qu'on devrait peut-être séparer en genre distinct. Telles sont: Xyris arescens, Kunth.; X. eriophulla , Rchb. , etc. — b. Capsule uniloculaire, à trois valves placentifères dans leur milieu [Euxyris, Endiich.). Telles sont : Xyris sitbula la, R. et P.; X. commu- niSf Kunth; X. Caroliniana, Walt., etc. — c. Espèces de la Nouvelle-Hollaiide , sic: a.CapsuleunilocuIaire; placentaires distincts à la base. /3. Capsule divisée à moitié en trois loges; placentaires unis entre eux dans le bas {Pomctloxyris, Eudlich). Aucune des espèces de ce genre ne paraît avoir grande importance. Rheede dit que le suc des feuilles du Xyris indica, Lin., mêlé de vinaigre, est employé contre VimpeUgo, et que ses feuilles et sa racine bouillies dans l'huile sont administrées contre la lèpre. On fait un usage analogue, à la Guiaiie, du X'/n'.»; oHiericaiia, Vahl.;au Brésil, àaXiiris vaginala, Spreng. (P. D.) XYIUDÉES, Xyridece. bot. fh. — Fa- XYR XYS 053 mille de plantes nionocotylédones for- mée par M. Kuiitli [in Humb. et Bonp,, Nov. gen. et Spec, vol. I, p. 255), et qui doit son nom au genre Xy ris, dont elle est composée presque en entier. Ce genre avait été placé de diverses manières, avant de de- venir le type d'une famille distincte. Jus- sieu , en le rangeant dans sa famille des Joncs , se demandait s'il n'avait pas plus d'afûnité avec les Cypéracées, ou, par ses fleurs triandres, avec les Iridées. M, Rob. Brown, de son côté, l'avait transporté dans la famille des Restiacées. La famille des Xyridées comprend des plantes de n)arais, vivaces, à racine fibreuse, à feuilles radicales , ensiformes ou filifor- mes, élargies et engaînanles à leur base, qui est scarieuse. Des hampes simples, nues ou pnrlantdcux bractées dans leur milieu, sup- poiiciii des (leurs complètes, groupées en capitules, et sortant du milieu de bractées imbriquées, scarieuses. Ces fleurs ont un périanlhe à deux rangs très dissemblables, et l'un et l'autre à trois folioles: l'extérieur (calice) est glumacé, à deux folioles laté raies concaves-naviculaires , persistantes et recouvrant la troisième, qui est plus grande, plus délicate, caduque, en forme de coi fie qui d'abord enveloppe le reste de la fleur encore jeune ; le rang intérieur ( corolle ) a ses trois folioles pélaloïdes, onguiculées et soudées entre elles à leur base en tube plus ou moins long. Six étamines s'attachent sur le tube du périanlhe interne : trois sont fertiles, opposées aux pétales, à anthères ex- Irorses , biloculaires, s'ouvrant par deux fentes longitudinales; tandis que les trois autres sont stériles, déformées on même en- tièrement oblitérées. L'ovaire est libre, pres- que toujours uniloculaire, à trois carpo- pliylles soudés simplement par leurs bords en contact, le long desquels s'étendent les placentaires, ou plus ou moins infléchis eu dedans, de manière à former trois loges .ians le bas seulement, ou parfois dans toute la hauteur de l'organe. Il renferme un grand nombre d'ovules, sessiies ou dressés sur de longs funicules; il porte un style trifide, dont chaque branche est terminée par un stigmate à deux, trois ou plusieurs lobes. Le fruit est une capsule tantôt uni- loculaire, s'ouvrant aux sutures; tantôt Uiloculaire, loculicide; tantôt triloculaire T. XIV. seulement à la base, et s'ouvrant par la chute de trois valves qui se délai hcnt des cloisons persistantes en laissant trois ouver- tures latérales. Lcsgrainessont nombreuses, à lest coriace, marqué destries ou de côles. Leur embryon est très petit, lenliculaire , logé au somnietd'iin albumen charnu, a l'ex- trémité diamélralementopposéea l' 35* 554 YAG XYSTA. INS. — Genre de Coléoptères héléromères, famille des Mélasonies, fondé par Eschscholiz (Zoological Allas, p. 30), et foriiposé de 2 espèces du Mexique : les X. gravida, Esch , et striala, Guér. (C.) XYSIE. Xysta {^^Œ-hç, brillant), ms — Genre de Diptères de la famille des Athéri- cères , tribu des Muscides , créé par Meigen {Sysl. Beschr., t. IV, 1824) et adopté par tous les entomologistes. On en décrit 4 espèces propres à la France et à l'Alle- magne, et parmi lesquelles nou.x citerons la Xystagagalea,Macq.;Frereagagatea, Rob- Desv., qui est d'un noir jais, et se trouve sur les fleurs de VHœradœum spondylium. (E. D ) XYSTERE. Xyster ( Çvar^p , scalpel), poiss. — Ce genre, établi par Lacépède d'a- près Commerson, est le même que celui des l^méleplères , établi sur l'espèce Pimelepte- riis fuscus, Cuv. {Xyster fuscus , Comm.; Xysler nigrescens, Lacép.). (E. Ba.) XYSTICL'S. INS. — Voy. xystique. XYSTIDILM. BOT. PH. — Genre proposé par Trinius pour le Perotis rara, R. Brown, qui devenait son Xi/sUdium marilimum ; il n'a pas été admis, et il n'est plus dès lors qu'un synonyme du genre Perolis, Ait., de la famille des Graminées. (D. G.) * XYSTIQUE. Xysticus ({wanxoç, qui frotte). INS. ~M. Koch [in Panzer'sDeufsc/»- land's Insecla Fanna) désigne sous ce nom un genre de la tribu des Araignées , établi aux dépens des Thomisus (voy. ce mot) des auteurs. L'espèce qui peut être considérée comme type de ce genre esl \e Xysticus au- dax , Koch (m Panz. DetUsch. Insecta, asc. 126, 16, 17). (H. L.) YAP [ •XYSTR^PIPODES. ois. — Division ' de la classe de.s Oiseaux qui , dans la mé- thode de Ritgen (Nov. act. eur. nat), ror- î respond à l'ordre des Coureurs de quelques I ornithologistes. (Z. G.) I *XYSTR0CER.4 (ï^î^rpa, étrille ; xc'px;, corne), ins. — Genre de Coléoptères sub- pentamères, division des Cérambyciiis, éta- bli par Serville (Ann. de la Soc. enlom. de France, t. III, p. 69) sur les Cerambiix glo- bosus, 01-, et vittnius de F. Le premier est originaire de l'île Maurice, et le second de la Guinée. Ce genre se compose de 12 à 15 es- pèces, originaires d'Afrique ou d'Asie. (Cj. ! *XYSTROMACROPODES. ois - Ritgen ! {Nov. act. eur. nal.) a établi sous ce nom, dans sa division des Gallinacés, une section ! qui comprend les Gallinacés proprement 1 dits. (Z. G.) ! *XYSTROMICROPODES. ois.— Dans la I méthode de Ritgen, ce nom s'applique à la î section qui comprend les Pigeons, dans l'or- ! dre des Gallinacés. (Z. G.) ! *XYSTROPHORUS. ms. — Genre de ' Coléoptères pentamères, tribu des Pliniores, '. établi par Dejean (Ca/aL, 3« édit., p. 129) sur une espèce du Sénégal, le X. serrali- ' cornis de l'auteur. (C.) ! XYSTROPIDES. ms. — Voy. cistélides. I *XYSTROPODES , Ritg. ois. — Syno- I nyme de Gallinœ, G. Cuvier. (Z. G.) j *XYSTUS. INS.— M. Hartig (m Germar : Zeitsch., 1840) a créé sous cette dénomi- : nation un genre d'Hyménoptères , section ; des Térébrans, tribu des Cynipsiens , qui n'est pas adopté par tous les auteurs, et ne comprend qu'un petit nombre d'espèces. 1 (E. D.) ï. JNS. — Albin désigne sous ce nom un lépidoptère dont la chenille vit sur la Menthe, et qui n'est pas bien cohnu. (E. D.) YACK. MAM. — Le même que Yak. YACOU. OIS. — Nom donné par BuÉTon à une espèce du genre Pénélope. (Z. G.) YAGOUAR. M.^M. — Pour Jagooar. — Les mots Yagoua , Yagoua-Ete, Yagoua- RETE , Yagoda-Para , Ont la même valeur dans Azara. — Foy. à l'article chat. t. III , p. 499. (E Ba.) YAGOUAROUXDI. mam. — Espère du genre Chat. — Vot/. tom. III, pag. 500. YAK. MAM. — Nom d une espèce du genre Boeuf.— roy. t II, p. 680. (E. Ba.) Y.-lPOCn. MAH. — Voy. CHIRONECTE. YOL YArOCK. MAH. — VoiJ. CIIlRONECrE. lAUKK ou YARQUÉ. Yarkea. uam. — Espèce (lu genre Suki. — Voii. t. XII, ,)ag. 2(Î0. (E. Ba. YARU11A. BOT. PH. — . Nom (ioiiiic par Dviédo [Dict. class.) au Cecropia peltala , Lin , synonyme dès lors de Cecropia, Lin., de la fami e des Artocarpées. (D. G.) *ÏAT.%PA, Less. OIS. — Synonyme de âleclrwus,Y\e\\\. (Z. G.) YÉ\ITE (du nofn Yéna). min. — Même chose que Liévrile ou livaïie. — Voy. feu SILICATE. (Del.) * YERMOLOFIA. bot. ph. —Le genre proposé sous ce nom dans le Voyage aux Indes, iie Mélanger, rentre comme synonyme dans le goure Laqochilus, Dunge, de la la- mille des Labiées. (D. G.) 1EKVA-?»Î0I»A. BOT. PU. — Ce nom , qui est appliqué dans IWmérique méridio- nale a diverses espèces de plantes, a été con- servé comme spécifique pour le Bosea Yerva- mora. (D. G.) YET. ye;ws(Tfy];, Jupiter dispensateur de la pluie). MOLL. — lo'/. Tariicle volute. * YEUSE. BOT. PU. — Nom français et vulgaire du Chêne yeuse, Quercus ilex, Lin. (D. G.) YEUX. ANAT. et PHÏS. VOIJ. ŒIL. lELX DE BOUlUtlQUE. but. ph. — Notn vulgaire des graines du Doiiqiic brû- lant, Mucunauretis. (D. G.) YEUX DE LA liEIIVE DE IIOXGRIE. BOT. CR. — Nom vulgaire d'une variété de Nèfles. (M.) *Y MOTUS on ILIOTIS. Spinola [Essai sur les Clériies). ins. — Synonyme de Pylus, Newman. (C) YHÎXOSTEMA. BOT. ph. — Nerker a proposé Sdijs ce nom (^Elem. botan., vol. I, p. 133, n° 228) un genre particulier pour quelques espères de Lobelia , de Liimé. Ce genre, n'éiant pas adopté, se rattache comme synoiiwne aux Lobélies. (D. G.j Y^A'lliiU, OIS. — Nom générique que quelques auteurs ont donné aux Tinamous, d'après d'Azzara. (Z. G.) Y\CA. OIS. — Voy. iNCA. *YOI.DIA (dédié à M. Yold). moll. - Genre de Mollusques acéphales, du groupe des Arches , indiqué par M. Millier ( Index Moll. Groenlandiœ, 1842). (E. Ba.) *YOIJ\tS (du chinois yo, précieux; ling, YPO .555 ciselure transparente), ins. — Genre d'In- sectes (le l'ordre des Hémiptères, section des Hétéroptères , tribu des Ré(iuviens , groupe des Réduvites, créé par MM Ainyot et Audinet-Serville {Hémipl.^ Suites à Buffon, de Rorel, 1843) pour une espèce propre à Java {Yulinus sufflalus), et prin- cipalement caractérisée par ses elytres a peu près de la longueur de l'abdomen ; à pariie coriace assez grande; le tissu des cellules de la membrane olïrant un guillo(hage à reflet métallique. (E. D.) *YOUIMGIE roMwpfa (nom d'homme). BOT. PH. — Genre de la famille des Compo- sées, tribu des Chicoracées, sous-tribu des Lactucées, formé par Gassini (Opuscul. phy- tolog., vol. 111, pag. 86) pour des plantes herbacées qui avaient été décrites comme des Prenanlhes par Thunberg , MM. Blume et Wallich. Ces plantes croissent, pour la plupart, aux Indes orientales ; un petit nom- bre se trouvent à l'île de France, au Japon et à la Chine. Elles ont le port de Lam- psaiies. Leurs capitules sont petits, jaunes. De Candolle en a signalé (Prodr., vol. Vil, pag. J92; 18 espèces, dont 10 imparfaite- ment connues. Plus récemment M. Walpers en a relevé 6 nouvelles. (D. G.) Yf>ÉC.ACUA\HA. bot. ph. — Mauvaise orthographe adoptée par quelques auteurs pour Ipécacuanha. (D. G.) YPÉREAU. BOT. PH. — Voy. ypréau. YPHAIV !'ES. OIS. — Nom générique des BaUimorus dans la méthode de Vieillot. (Z. G.) * YPHTIHYIA ['A'j.o^, courageux), ins. — Genre de Lépidoptères de la famille des Diurnes, indiqué par Hubiier(Ca;. 1816.) E.D.) YPOXOMEUTE. rponomeu«o(u7Tovc..£u'a-, e creuse), ins. — Genre de l'ordre des Lé- pidoptères, famille des Nocturnes, tribu des Yponomeutides, créé par Latreille ( Pre'c. des car. des Crust. et des Ins., 1796), adopté par tous les entomologistes, et principale- ment caractérisé par ses ailes légèrement falquées, avec la frange du bord interne des secondes ailes très longue ; l'abdomen est grêle et cylindrique, etc. Les chenilles sont glabres, atténuées aux deux extrémités, ou fusiformes et parsemées de points et de quelques poils rares sur un fond livide. Elles vivent pour la plupart sur les arbustes. {ySfi YPO YPO «n sociétés nombreuses sous une toile com- mune, et s'y changent en chrysalides, cha- cune dans une coque séparée. Comme ces chenilles produisent beaucoup de soie, on a cru pouvoir en tirer parti, et l'on a essayé en Allemagne d'obliger ces larves à construire thné- rées, établi par J. W. Schmidt (in Usieri ^»j»ifl/.. vol, X, p. 115) , et dans lequel sont ZA3I ZAN 56t comprises des plantes herbacées ou sous- frutescentes, indigènes du cap de Bonne- Espérance, dont certaines avaient été re- gardées comme des Erinus par Linné et Thunberg. Dans son travail monographique sur les Scrophulariacées (ih DG. Prodrom., vol. X, p. 348) , M. Deniham a cru devoir renoncer au nom de Zaluzianskya , à cause de l'existence du genre Za/u3«n>a,Pers., le nom polonais de Zaluzianski se traduisant en laiin par Zaluzanius. Il a dès lors substi- tué à ce nom de Zaluzianskia celui de NyC' terinia, qui avait été proposé par Don. Necker avait formé un genre Zaluzanskia (Elem. botan., vol. 111, p. 311, nM708) pour quelques espèces de Marsilea, Lin. Ce groupe générique n'a pas été adopté, et ne forme ainsi qu'un synonyme de Marsdea. (P. D.) * ZA!\1ARIA. BOT. PH. — Le génie proposé sous ce nom par Rafinesque est synonyme de i'ty/ocoryjie, Cavan., section Cupia, DC, de lu famille des Rubiacées, tribu des Gar- déniées. (D.G.) ZAiMBARES. mam. — Peut-être faut- ai rapporter à l'Hippélaphe le Cerf de l'Inde que Gmelii Carreri indique sous ce nom. (E. Ba.) * ZAAIENIS (Çap^vôs , violent), rep. — Cenre de Colubroides établi par Wagler et placé, par M. L. Fitzinger, dans sa famille des Assophis. — Foy. couleuvre. (E. Ba.) ZA'\îlE. Zamia. bot. ph. — Genre de la famille desCycadées créé par Linné {Gêner, planlar. , n° 1 227), adopté par les botanistes modernes avec des limites plus restreintes, par suite de la séparation des espèces de l'Afrique australe et de la Nouvelle- Hol- lande. Après cette suppression, le genre Zamie ne renferme plus que des végétaux de l'Amérique tropicale, surtout des îles iniertropicales de celte partie du monde, distingués par leurs feuilles pennées, dont les pinnules sont rétrécies à leur base, mul- linervées, à nervures simples. Leur tige est lie hauteur moyenne. Leurs inflorescences mâles forment des cônes terminaux, dans lesquels les écailles qui portent les anthères à leur face inférieure sont ovoïdes, épaissies au sommet, qui est presque bilobé. Dans les inllorescences femelles, les écailles ovul fè.es sont dilatées au sommet en un disque peké kexagouâl , au dessous duquel s'attachent deux ovules renversés. Ou cultive des Zamies dans les serres. (D. G.) *ZAH1IÉES. Zamieœ. bot. ph. — Endli-' cher admet une classe de ce nom {Gêner, plantar., p. 70), dans laquelle est comprise uniquement la famille des Cycadées. Il as- signe à cette classe une place qui semble en désaccord évident avec l'organisation entière et avec les affinités des plantes qu'elle com- prend. En effet, il en fait le degré inférieur de la série des plantes phanérogames, et il la range après les Isoétées et les Lycopodia- cées, plus bas que les Graminées. (D. G.) * ZAMIOSTKOBLS. bot. foss. — Voy. VÉGÉTAUX FOSSILES, tom. XIV, pages 325, 369 et 373. * ZAMITES. BOT. Foss. — Voy . végétaux FOSSILES, tom. XIV, pages 323, 364, 365, 366 et 368. * ZAMMARA (de l'hébreu zamr)iar , chanteur), ins. — Genre d'Hémiptères de la section des Homoplères, tribu des Cica- diens, créé par MM. Amyot et Audinet-Ser- \iile {Hemipl., Suite!: à Buffon , de Roret , 1843), comme démembrement du grand genre Cicada {Voy. ce mot), et ne renfer- mant que 2 espèces : les Zammara tympa- ntim, Cicada tympanum, du Brésil; et leZ. slrepens, Amyot et Serv., du Brésil. (E. D.) « ZAMCLE {to^/Ari, faux), ins. — M. Westwood (Tronj. ent. Soc. Lond., t. I, 1 834) a créé sous ce nom un genre d'Insectes de l'ordre des Névroptères, tribu des Phry- ganiens, et qui n'est pas adopté par la plu- part des entomologistes. (E. D.) *ZAl\CLOSTOIMLS,ois. — Genre établi par Swainson, dans la famille des Coucous, sur une espèce fort voisine des Malcohas , que l'auteur du genre nomme Zanc/. Java- nicus. (Z. G.) ♦ZAMCLURUS {i;àyxl-n, faux; oipi , queue), poiss. — Genre de Scombéroïdes indiqué par M. Swainson {Ciassif., 1839). *ZA^CLUS (Çàyx)ï), faux), poiss.— Nom générique latin des Tranchoirs. — Voy. ce mot. (E. Ba.) ZANMCHELLIE. Zannicheliia (dédié à Zannichelli, botaniste vénitien du com- mencement du xvni* siècle), bot. ph. — Genre de la famille des Naïadées formé par Micheli {Gêner., tab. 34, fig. 1, 2), et qui comprend des plantes herbacées, submer- gées^dans les eaux douces de l'Europe et do 36 56^ ZAN l'Amérique septentrionale. Sur les 4 espèces qu'en signale M. Kunlh {Enumer., vol. 111, p. 123j, une seule mérite d'être regardée comme positive : c'est le ZannichelUa palus- tris. Lion., qu'on trouve dans les eaux dou- ces, en divers points de la France. Mais, au total, ce genre appelle une étude plus atten- tive que celle dont il a été l'objet jusqu'à ce jour. (D. G.) * ZAXXICQELLIÉES. bot. ph. — Foy. NAÏADÉES. ZAAOiVIE. Zanonia (nom d'homme). BOT. PH. — Genre de la petite famille des Nliandirobées , formé par Linné {Gênera planlar.^ n" 11 17), composé de plantes grim- pantes, glabres; à feuilles ovales ou en cœur, entières; à vrilles axillaires; à fleurs dioïques, en grappes axillaires; qui croissent dan» les Indes orientales. Leur fruit charnu, à trois loges, s'ouvre au sommet par trois valves courtes. Le type du genre est le Za- nonia indica. Lin. Dans ces derniers temps, MM. Bluine, Walluh, Arnott, etc., en ont décrit, 9 nouvelles espèces. Plumier admettait sous le même nom un genre qui se rattache comme synonyme au genre Campelia, Rich. , de la famille des Commélynacées. (D. G.) * ZAIVTEDESCIIIA ( nom d'homme ). BOT. PH. — Le genre formé par Sprengel sous celte dénon)ination revient au Richardia, Kunth, de la famille des Aroïdées. (D. G.) ZA\TEU.\1IA. INS. —Genre de Coléo- ptères pentamères, tribu des Scarabéides phyllophages , attribué à Leach par Hope {Coleoplerist's J\Janual, I, 16). D'après ces auteurs, ce genre aurait pour type la Melo- lonlha solsiilialis, F. (G.) ZAMHO.VIYZA, Swains, ois. — Syno- nyme de Meliiphaga, Lewin. (Z. G.) ZA^TI10lH^IZA. bot. ph. — Lhéritier avait adopté cette orthographe vicieuse, en raison de l'étymologie du mot, pour le genre que Mashall a nommé avec plus de raison Xanlhorhiza. — Voy. xanthorhiza. (D. G.) ZA\THOX"ÏLE. ZcmUwxylon (^avGoç, jaune; $J)r,v, bois), bot. ph.— Grand genre de la famille des Zanthoxylées, à laquelle il donne son nom. Dans l'état actuel de la science , il ne comprend pas moins de 80 à 90 espères , pour lesquelles de nombreuses modifications d'organisation ont fait succes- sivement proposer des genres divers, con- ZAN fondus aujourd'hui parmi les synonymes (ÏG genre Zantboxyle, ou qui ont servi à le sub- diviser en sous-genres. L'étymologie grecque du nom du genre qui nous occupe montre qu'il devrait être nommé Xaniboxyle. Considéré avec la circonscription que lui a assignée M. Kunlh (m Humb. et Bonpl. Nov. gêner, et spec, voL VI, pag. 1), et qui a été adoptée par M. A. de Jussieu dans son beau travail sur le groupe des Rulacées, le genre Zanthoxyle comprend des arbres et des arbrisseaux qui croissent en majeure partie dans l'Amérique intertropicale, en nombre moindre dans les parties de ce con- tinent situées en dehors des tropiques, en Asie et dans l'Afrique équaloriale. Ces vé- gétaux sont souvent armés d'aiguillons sur leurs rameaux, sur les pétioles et les nervu» res des feuilles. Celles-ci sont alternes ou opposées, généralement pennées, plus rare- ment trifoliulées ou même simples, le plus souvent marquées de ponctuations translu- cides. Leurs fleurs polygames par avorie- ment sont petites, verdâtres ou blanchâtres, groupées en inflorescences très diverses ; elles présentent les caractères suivants : Calice divisé, plus ou moins prufomiéinent, en trois, quatre ou cinq lobes ; pétales en nombre égal à celui des lobes calicinaux avec lesquels ils alternent et qu'ils dépas- sent, très rarement nuls. Dans les fleurs mâles , les élamines hypogynes égalent en nombre les pétales et alternent avec eux, et un gynuphore plus ou moins développé porte les rudiments d'ovaires simples ou multiples. Dans les fleurs femelles, les éla- mines manquent ou sont rudimentaires et imparfaites, et des ovaires uniloculaires, bi- ovulés, en nombre égal à celui des pétales-, ou moindre, plus ou moins rapprochés, plus ou moins soudés entre eux , reposent sur un gynophore presque globuleux cylin- droïde ; des styles terminaux, distincts ou cohérents dans le haut, portent des stigma- tes capilés , également libres ou soudés. A ces fleurs succèdent cinq capsules ou moins, sessiles ou pédiculées sur le sommet du gy» nophore, demi-bivalves , à endocarpe carti- lagineux, «'isolant ou conservant son adhé- rence à la maturité , renfermant une graine globuleuse ou deux hémisphériques, dont le test est noir et luisant. Les variations assez prononcées qu'on vient de voir dans les ca- ZAN ractères des Zanlho\yles ont permis de divi- ser ce genre en sept sections , qui ont reçu les noms suivants : a. Euzanthoxylum , Eiidl. {Zanthoxylum, Golden, Lin. ). — b. Plerola, P. Brown. — c. Fagara, I.am. — d. Ochroxulum, Schreb. — e. Pohlana, Nées et Mart. — f. Rhelsa, Wight et Arnolt. — g. Aubertia, Bory. Parmi les nombreuses espèces de Zan- thoxyies, il en est qui doivent nous arrêter quelques instants. Le Zanthosyle a feuilles DE Vrèhe, Zanthoxylum fraxineum, Willd., est connu dans les jardins sous les noms vulgaires de Clavalicr , Frêne épineux. Il croit naturellement dans l'Amérique du Nord. Il s'élève à 4 ou 5 mètres. Ses feuilles pennées, à folioles ovales, dentées en scie, égales à leur base, accompagnées d'aiguil- lons slipulaires , ressemblent assez à celles du Frêne pour justifier ses noms vulgaire et spécifique. Ses fleurs dioïques, apétales, en ombelles aiillaires, donnent des capsules piriformes, odorantes, dont la couleur rouge devient plus apparente encore lorsqu'elles s'entr'ouvrent en laissant voir les graines qui sont noires et luisantes. Cette espèce est très rustique ; elle réussit dans toute sorte ZAKTHOXILOM. BOT. PH. — Voy. zah- THOXYLE. *Z.11VTnOXYLUM. BOT. Foss. — Toy. vÉGÉTAUXFossiLEs, tom. XIV, pag. :r4oet S8I. ZAPAIMIA. BOT. PH. — Le genre que Jussieu formait sous ce nom {.{nnal. du Mus., vol. Vil, prig. 73) n'est plus consi- déré aujourd'hui que comme une section du genre Lippia, Lin. , de la famille des Ver- bénacées. (D. G.) *ZAPni\E (nom mythologique), ins. — Genre de Diptères de la famille des AUié- ricères , tribu des Muscides , fon ié par M. Robineau-Desvoidy {Essai sw les Myod., 1830), non adopté par les entomologistes, et très voisin des Lispa et des Anlhomya. (E. D.) * ZAPIIREKTIS. POLYP. — Un des cinq sous-genres admis par MM. Raffinestuie et Clifford pour le genre Turbinolia, dans leur Mémoire sur les TurbinoUes d'Amérique. (Ann. gen. des se. phys., V.) (E. Ba.) ZAPOaiMIA, Leach, ois. — Synonyme de Porzana, Vieill. (Z. G.) ZAKABELLIA. bot. PH. — Cassini a proposé sous ce nom un genre fondé sur le Dysodium divaricalum, Rich. , qui n'a pas été admis autrement que comme section parmi les Melampodium, Lin., de la fannlle des Composées Sénécionidées. Necker avait aussi proposé un genre Zara- bellia (Elcm. boian., vol. 1, n'ii) pourune espèce de Gorteria, Lin. Ce genre est aujour- d'hui rattaché comme synonyme au genre Berkheya, Ebrhart, de la famille des Compo- sées, tribu des Cynarées. (D. G.) *ZARACA. INS. — Genre d'Insectes de l'ordre des Hyménoptères, section des Téré- brants, tribu des Tenihrédiniens, créé pat Leach (Zoo/. Mise, t. III, 1817), et qui n'est pas adopté par la plupart des entomo- logistes, et principalement par M. E. Blan- chard. (E. D.) *ZARETIS (Za, beaucoup; iptx-n, cou- 564 ZEA rage), ms. — Genre de Lépidoptères de la raniilie des Diurnes, créé par Hiibner (Cal 18\6). (E. D.) * ZAItlA. MOLL. — Genre de Trochoïdes indiqué par M. Gray. {Syn. Brit. Mus., 1840.) (E. Ba.) * ZATAIRE, Zalaria. bot. ph. — Genre de la Tamilie des Labiées, tribu des Satu- réinées , formé par M. Boissier [Diagnos plantar. Orient, nov. , fasc. S, p. 18) pour un petit arbrisseau très ordorant, qui croît dans le midi de la Perse, dont les fleurs en faux verticilles multiflores, rapprochés entre eux au sommet des rameaux, se distinguent de toutes les plantes voisines par un calice égal, à cinq nervures. Cette plante est le Zalaria mulliftora, Boiss.M. Bentham a in- troduit avec doute (m DC, Prodrom. v. Xil, p. 183) dans ce genre une nouvelle espèce du Caboul , sous le nom de Z. humilis. (D. G.) ♦ZATREPHES {Zcf.-:>tfr,; ,bitn nourri), ms. — Hubner (Cat. 1816) a indiqué sous cette dénominaiion un genre de Tordre des Lépidoptères, famille des Nocturnes, tribu des Bombycides. (E.D.) * Z.AUSCHIVÉRIE , Zauschneria ( nom d'homme), dot. ph. — Genre de la famille des .^nolhérées ou Onagrariées, formé par M. Pre.s! (in Bel. Hœnk., II, pag. 28, tab. 52). et dans lequel sont compris des sous-arbrisseaux couchés, très rameux, cou- verts d'un coton blanc , dont les fleur», rouges sont disposées en épis racémiformes, dressés, entremêlés de bractées. Les deux espèces que M. Presl a fait connaître, et dont le nom indique la patrie, sont le Zauschneria Californica, et leX. Mexicana. (D, G.) ZEA. BOT. PH. — Nom latin du genre Maïs. - f^oy. maïs. (D. G.) ZÉAGOMTE, MIN. — Nom donné par Gismondi à un minéral de Capo di Bove, près de Rome, qui paraît ne pas différer es- sentiellement de la Gismondine du Vésuve, et de l'Abrazite ou de la Phillipsite d'Aci- Reale en Sicile, d'Islande, et de Stempel près Mai bourg. Tous ces minéraux, jusqu'à de plus amples observations, peuvent donc être réunis en une seule espèce, sous ce dernier nom de Phillipsite, laquelle vien- drait prendre place à côté de l'Harmotome fearylifèie. Elle s'accorde en effet avec celle-ci ZEE sous le rapport de la forme et des propriétés physiques, et en diffère si peu par ses pro- portions atomiques, que beaucoup d'auteurs la considèrent comme une Harmotome à ba.se de chaux et de potasse. Les cristajjx de Capo di Bove dérivent d'un quadroctaèdre de 85° 2'. (Dkl.) ZKASITE. MIN. — Nom donné par En geisbach Larivière à une variété d'Opale ou Silex résinite noir. — Voy. quartz. ;Del.) ZÉBET. MAM. — Le même que Zibeth. * ZEBRASO.VIA ( Zehra, Zèbre ; aa,,xa , corps), poiss. — Genre de Teuibyes, indiqué par M. Swainson (C/assi/"., 1839). Plusieurs espèces des genres Acanthus et Chœtodon portent en français le nom vulgaire de Zèbres. (E. Ba.) ZÈBRE. MAM. — Voy. l'article cheval. ZÈBRE. MOLL. — Nom vulgaire d'une espèce du genre Casque. (E. Ba.) * ZEBROIMIA. INS. — Genre de Lépi- doptères Nocturnes de la tribu des Py- ralides, créé par Hubner {Cal. 1816), et qui n'a pas été adopté par les entomolo- gistes français, (E. D.) ZÉBU. M.4M. — Voy. à l'article boeuf, t. Il, p. 678. (E. Ba.) ZECHSTEIN. GÉOL. — Nom de l'un des étages du terrain pénéen. — Voy. à l'article terrains, tome XIII, page 498. (C dO.) ZëDOAIRE. bot. ph. —On connaîlsous ce nom, dans les pharmacies, des rhizomes de Scitaminées, qu'on croît généralement provenir des Kœmpfeiia rolunda et longa, que certains auteurs assurent, au contraire, appartenir à un Curcuma. M. A. Richard (Bolan. medtc. , pag. 113) traduit en fran- çais par Zédoaire le nom générique latin Kœmpferia. (D. G.) ZÉE. Zeus. POISS. — Ce genre de Scora- béri.ïdes est un de ceux dont les limites ont le plus varié dans les méthodes, et dont les espèces ont fourni , en définitive, les types d'un plus grand norubre de genres distincts. Aussi Cuvier employa-t-il d'abord le nom de Zeiis comme un nom de groupe, imité en cela par plusieurs naturalistes auxquels ce nom fournit Félymologie de dénomiu^iions diverses : Zedia, Rafln; Zeidœ, Swains.; Zeini , Bonap. ; Zenidœ, Lowe. Linné rap- portait quatre espèces au genre Zeus; Gro- novius, huit; Lacépède, qui en commença la réforme, y confondit cependant plusieurs ZEE genres différents. C'est ainsi que , sous le nom de Zeus , Turent compris successive- ment les Poissons qui se rapportent main- tenant aux genres Olistus, Scyris, Blepharis, Gallichlhys , Argyreyosus , Vomer, Equula, Capros, Lampris, Ephippus. Tel qu'il a été plus tard rigoureusement circonscrit par Cuvier, le genre des Zées ne renferme plus que 2 espèces à deux dorsales bien dis- tinctes, dont l'antérieure est formée de rayons spinaux , accompagnés de lambeaux membraneux, longs et filiforn\es; les côtés du corps sont ornés d'une série d'épines four- chues le long de la dorsule et de l'anale. Des 2 espèces qui consiiiuenl ce genre, l'une est de la Méditerranée, et est restée inconnue à Cuvier (Zeus pungio); l'autre, habitant les côtes d'Europe, et vraisemblablement celles d'Afrique et du Japon, est connue sous le nom vulgaire de Dorée, et désignée par les ich- thyologistes sous celui de Zeus faber, L. La grande taille de ce poisson, qui atteint CnjÔG, à 0in,80; son corps comprimé, ovalaire, ter- miné par I ne queue courte, et dont la forme a quelque chose de grotesque; ses reflets métalliques sur un fond gris d'argent, tra- versé de bandes jaunâtres; tous ces traits ont dû dès longtemps rendre ce poisson re- marquable. L'existence d'une tache noire, placée de chaque côté vers la partie anté- rieure du dos , a inspiré diverses croyances aux imaginations crédules des pêcheurs. Ici l'on considère ces taches comme résultant de l'impression des doigts de sainlPierre, quand cet apôtre tira, dii-on , ce poisson de l'eau , pour prendre , par l'ordre du Sauveur, la pièce de monnaie qui se trouvait dans la bouche de l'animal et qui devait satisfaire le fisc. Là, ces empreintes sont celles des doigts de saint Christophe qui prit ce pois- son pour amuser l'enfant Jésus, quand il le portait sur ses épaules en lui faisant tra- verser la mer. Ce Poisson de Saint-Pierre, ou de Saint- Chrislophe, a encore été appelé Poisson de Saint-Martin, à cause de la saison où on le pêche. Sa chair est délicieuse , qualité dont la découverte est toute mo- derne. L'épiihète de faber ou forgeron lui a été donnée sur les côtes de Dalmatie, où l'on croit trouver dans son corps tous les outils d'un forgeron. M. Agassiz rapporte à ce genre, mais avec doute , un poisson fossile d'origine in- 2EL 565 connue , sous le nom de Zeus priscus. (E. Ba.) * ZtlGRIS, ISS. — Genre de Lépidop- tères de la famille des Diurnes, tribu des Piérides, créé par M. le docteur Rambur {.inn. Soc. enl. deFr., 1" série, t.V, 1836), eladoplépar tous les entomologistes. L'es- père type de ce groupe est le '/.egris evpherne, Ruiub. [Pupilio eupheme , Esp.; l'oulhia Erolhoè',E\evs ; Pieris Meneslho , Ménél.), qui se trouve en Espagne et dans la Russie méridionale. — Voy. l'atlas de ce Diction- naire, INSECTES, LÉriDOPTÈRES, pi. 2. (E. D.) * ZEimÉRlE, Zehtteria (nom d'homme). BOT. TH. — Genre de la famille des Cucur- bitacées, sous-ordre des Cucurbitées, créé par Endiicher [Flor. Norfolk., 69), pour des plantes herbacées vivaces, scabres, à feuilles anguleuses dentées ou lobées, à fleurs mo- noïques ou dioiques, axiilaires, les mâles en grappes, les femelles solitaires ou agrégées. Ces plantes croissent dans les contrées tro- picales et sous- tropicales de l'Asie et de l'Afrique. Endiicher en a décrit huit espèces, parmi lesquelles nous citerons le Zauschne- ria Baueriana , le Z. Ecklonis. (D. G.) * ZEIUOPHER A (Çapà, vêtemen t ; £pu, je porte). iNS. — Treitschke [Schmell, IV, 1828) désigne sous cetie dénomination un genre de l'ordre des Lépidoptères , famille des Nocturnes, tribu des Torlricides, qui n'a pas été adopté par les entomologistes français. (E. D.) * ZELCOVA. BOT. PH. — M. Spach a proposé sous ce nom [Noie sur les Planera, Amial. des se. natur. , 1841, vol. XV, pag. 349) un genre distinct et séparé pour le Planera crenala, Desf. Dans cet ouvrage, ce genre a été considéré seulement comme une section des Planères. — Voy. planère. (D.G.) *ZÈLE (Çï)>o&), rivaliser), ins. — Curiis ( Brit. ent., 1831 ) indique sous cette déno- mination un genre d'Hyménoptères, section des Térébrants, tribu des Ichneumoniens, famille des Braconides, et qui n'est pas in- diqué dans les ouvrages français. (E. D.) *ZELIA (Ç^)oç, rivalité), ins. — M. Ro- bineau Desvoidy [Essaisur les Myod., 1830) désigne sous ce nom un genre de Diptères de la famille des Alhéricères , tribu des Miiscides, ne différant guère des Dexies que par la saillie de son épistome. On y place 566 ZEM cinq espères propres à l'Amérique septen- trionale, parmi lesquelles nous citerons la Zelia analis, Rob. Desv.; idem, qui a été rapportée de la Caroline par Paiisot de Beauvois. (E. D.) *ZÉLICA(s£ ijfta, silique). ins. — Genre de la tribu des Tortricides , dans la famille des Lëpiiloptères nocturnes, créé par Hub- ner{Cat. 1816). (E. D.) * ZÉLIDES. Amyot et Serv. ins. — Voy. ZÉLITES. (E. D.) ZÉLIME. Zelima. ins. — Fabricius {Sysi. Clossator.et in Illiger, Mag., t. IV, 1808)a créé sous la dénomination de Zelima un genre de LépiiJo[)lères Diurnes, fondéaui dépens du grand groupe des Pnpilio, dont il ne difrère que par la massue des antennes plus courte et plus arrondie. Le type de ce genre est la Zelima Pylades, Fabr., Papilio Pijlades, Boisd., qui se trouve en Guinée et au Sénégal. (E. D.) * ZÉLITES, Blanch. ins. — Groupe d'Hémiplères Hétéroptères de la famille des Réduviides, de la tribu des itléiluviens, ayant pour principaux caractères : Tête for- tement rétrécie en arrière, en forme de cou; tarses de trois articles; pattes anté- rieures simples; jambes antérieures sans fossette spongieuse à leur extrémité. D'après M. Emile Blanchard, les genres Ze'us, Fabr., Nolocyrlus, Burm. {Saccodcres, Spinola ,et Apiomerus, Eàba., entrent seuls dans ce groupe. (E. D.) ZELUS (nom propre . ins. — Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Hétéro- ptères , tribu des Réduviens , famille des Réduviides, groupe des Zéiites , créé par Fabricius {'Syst. Bhyng., 1803) aux dépens des Réduviens, et principalement caractérisés par ses jambes grêles et ses ocelles très rap- prochés. Ces Insectes sont de bons coureurs, ainsi que l'indique la disposition de leurs pattes. On en connaît un assez ^rand nom- bre d'espèces principalement répandues dans les pays chauds; mais toutefois l'Europe en possède quelques unes. Nous indiquerons comme type le Zelu^< qiiadrispinosus , Linné, qui se trouvée Cayenne. (E. D.) * ZEHIEROS (c7rip£pov, aujourd'hui) ins. — Genre de Lépidoptères, de la famille des Diurnes, indiqué par M. Boisduval dans les planches ( tab. 5, a) des Lépidoptères des Suites à Buffon, de Roret. (E. D ) ZEN ZEHIINA. ins. — Genre de Coléoptères pentamères. tribu des Buprestides agriliies, établi par MM. Casteinau et Gory (Histoire naturelle des Coléoptères, t. IV, Bup. Snpp.,' p. 195j, mais qui avait été créé antérieure- ment par nous sous le nom de Dactïlozodes (Revue entom de Silbermann, t. V, p. 79j. Ce genre renferme 3 espèces de l'Amérique méridionale. Nous ne citerons que les 2 sui- vantes, de Paiagonie : les D. telrazonus f allernans, ou Z. Brullei etpudibunda, C. G. (G) ZEMNI MAM. —Nom du Rat-Taupe. — Voy. à l'article spalax. (E. Ba.) * ZÉ\AIDE , Zenais (Çào). je vis; Natç, nom mythologique), iiss. — M. Robineau- Desvoidy (Essai sur les Myod , 1830) a créésous ce nom un genre de Diptères, de la famille des Aihéricères, tribu des Muscides, voisin de celui des Phryno et des Erycia {voy. ces mots), et qui n'a pas été adopté par les entomologistes. On en décrit trois espèces, dont le Z. si/vesh-is, Rob , Desv., loco cit., de la Rochelle, doit être regardé comme le type. (E. D.) *ZE\A1DA. OIS. — Genre établi par le prince Gb. Bonaparte dans la famille des Colombidées, et dans la division des Colom- bi turtures, sur la Col. Zenaida. — Foy. pi- geon. (Z G.) * ZE\IA, Gray. poltp. — Pour Xenia. — Voy. xÉNiE. (E. Ba.) ZE\IK. MAM. — Le Carnivore indiqué par Sonnerai sous le nom de Zênik ne pa- raît différer du Suricate que parce qu'il est grossièrement dessiné. (E. Ba.) *ZÉMMEXS. Zeniadœ, Gray. poi.yp. — Pour Xéniviens. — Foy. xéniniens. (E. Ba.) *ZEMTHICOLA. ins —Genre de Coléo- ptères , tribu des Clairones , établi par Spi- nola ( Essai sur les Clérites, l. I, p. 28Ô), et qui a pour type la Z. auslralis de l'au- teur. (C.) *ZEIVKÉRIE,Ze>!fcen'a (nom d'homme). BOT. PH. — Genre de la famille des Légumi- neuses Caesalpiniées, établi par M. Arnott (in Magaz. of Zoolog. and Bot., vol. II, pag. 548) pour un végétal ligneux, et proba-t blement arborescent, du Brésil, dont les^ fleurs blanches, fasciculées ou presque en corymbes, s'ouvrent avant le développement des feuilles, et se distinguent par des en- veloDpes florales et un androcée trimères. ZEO Son fruit est inconnu. Cette plante est le Zenkeria dalbergioides, Arnolt, (D. G.) *ZEi\OBIA (itvoî, voyageur; Stoa, jevis). INS. — Oken Lehrb., III, I, 1815) désigne sous ce nom un genre de Lépidoptères Noctur- nes, de lu tribu des Noctuides, non adopté par les enioniologisies français. (E. 0] *ZÉXOBIE. lenobia ( nom mythologi- que). CRUST. — Synonyme d'Idolée. — f oy. ce mot. (H. L.) ZËMOBIE. jKs. — Lépidoptère de Suri- nam. (E. D.) * ZÉ\0B1E, Zenobia (nom historique). BOT. PH. — Genre proposé dans la famille des Ericacées, sous-ordre des Ericinées, tribu des Andromédées, par D. Don (in Edinb., philos. Journ., 1834, vol. XVII, pag. 168) pour des espèces détachées du grand genre Andromeda, Lin., propres à l'Amérique du Nord, à fleurs blanches, dont le calice ne s'accroît ni ne devient charnu après la flo- raison, et dont les anthères portent 4 pointes ou arêtes. Endlicher n'y voit {Gen. plant. , n"4318) qu'un sous genre des Andromedo . Au contraire , De Gandoile l'admet dans «on Prodromus (vol. VII, pag. 597). ^D. G.) *ZE.\ODOIM {Zeits, nom générique; êiîùv, dent), poiss. — Genre de Sclérodermes indiqué par SUppel [N. Wirbelh. Âbyss., 1836). (E. B.4.) *2ENOPELTIS. rept. ~ Mal écrit pour Xenupeltis. — Voy. ce mot. (E. Ba.) *ZE\0PH.4SIA, Swains. ois. — Synon. de Glyphorhynchus, Pr. Max. — Voy gltpho- RHTNCHUS et PICUCULE. (Z. G.) ZEOCKITON (?£=<, épeautre;xpc9^, orge). BOT. FH. — Palisotde Beauvois formait sous ce nom un génie distinct et séparé {Agrosl., pag. 114) pour les orges à deux rai;gs, ou dont les épiilets latéraux sont mâles ou neutres, telles que \es Haï deum dislichum, complanalum, murinum, etc. Ce caractère n'a pas paru avoir assez de valeur pour que ce groupe soitregardé autrementquecomme une sec lion des iïoj'deum. — Fo2/.orge.(D.G.) ZÉOLITHE (de Çtu, bouillonner, et il'ôo;, pierre), min. — Ce nom, cféé par Cronsiedt et appliqué par lui à la Mésuiype radiée, a été étendu par la suite à une mul- titude d'autres espèces pierreuses, qui sont généralement des silicates alumineux hy- dratés à base alcaline, et qui, comme la Mésoiype, fondent en bouillonnant, et font ZEP 567 gelée avec les acides. HaOy avait proscrit ce nom de sa nomenclature; quelques mi- néralogistes l'emploient encore aujourd'hui, mais seulement comme nom de genre ou de famille. Anciennement, on appelait : ZÉOLITHE BACILLAIRE, la Scolésilc; ZÉOLITHE DD Bkisgau, lâ Calamine «cicu- laire de ce pays; Zkolithe blede, le Lapis lazuli; ZÉOLITHE on Cap, la Prehnite; Zeolithe ccBiQUE, la Chubasie, dont )e rhomboèdre est voisin du cube; ZÉOLITHE DURE, l'Analcinie; ZÉOLITHE EFFLORESCENTE, la Laumonite; ZÉOLITHE FARINEUSE, FIBREUSE OU FILAHEN- TEOSE, certaines var étés de Mésoiype; ZÉOLITHE FEUILLETÉE, la StILBITE; ZÉOLITHE d'Heli.esta, l'Apophyllite d'Hcl- lesta en Ostrogotbie; ZÉOLITHE jaune, la Natrolithe concrétion- née; ZÉOLITHE NACRÉE, la Stilbitc; Ziîolithe rouge, la Heulandite; Zeolithe siliceuse, la Mésoiype dure, ou OEdélile de Kirwan. (Del.) *ZE01MA (Ç/û,, je répands), ins. — M. Swainson {Illuslr. zool., 111, 2, 1833) a créé sous cette dénomination un genre de Lépidoptères Diurnes qui ne comprend que des espèces étrangères à l'Europe. (E. D.) *ZÉPIIROI\'IE. Zephronia. myriap. — C'est un genre de l'ordre des Uiplopodes, de la famille des Glomérides, signalé p.ir M.Gray et publié par GrifQth (in Anim. Kingdom ^ Ins., pi. 153). Les Myriapodes qui compt sent cette coupe générique ont été depuis étudiés par M. Brandt , qui en a fait deux genres sous les noms de Sphœrotherium et de Sphœropœus. — Voyez ces différents noms. (H. L.) ZÉPHYR ANTHES. bot. ph. — C'est l'un des genres proposés par Herbert aux dépens du genre Amaryllis, Lin., et par conséquent aujourd'hui l'une des sections de ce grand et beau genre, type de la famille des Amaryllidées. (D. G.) *ZÉPHYRE, Zephyra. bot. ph. — Genre compris parmi ceux pour lesquels Endlicher propose la petite famille des Conanlhérées, voisine des Liliacées, tribu des Anlhéncées. Il a été formé par Don (in Edinb. new. phi- los. Journ., 1832, pag. 236)pourune plante herbacée , indigène du Pérou, dont les tiges 568 ZER droites, rameuses, embrassées à leur base par les rudiments scarieux des feuilles, portent une panicuie de fleurs bleues, re- marquables parce que, sur six étamines, deux sont stériles et plus longues. Ce carac- tère dislingue ce genre des Cummingia, Don. Celte plante est le Zephyra elegans, Don. (D. G.) * ZÉPHVRIXE. Zephyrina. moll. — Genre de GiistéropodesNudibrancbes, établi par M. de Quatrefages sur une seule espèce qu'il nomme Zéphyrine velce, Zephyrina pilosa, et qu'il a trouvée dans les anfrac- tuosités des roches granitiques de Saint- Vast-la-Hougue. Ce genre, très voisin des Éolides et des Cavolines, s'en distingue sur- tout par l'absence de tentacules labiaux. — Foy. VÉNILIE. (E. Ba.) *ZES>HVRLS(Ç«ï)v'poç, zéphyr), ins. — M. Daimann (Vet. cad. Ha7idb., 1816) a désigné sous cette dénomination un genre de Lépidoptères Diurnes, qui n'a pas été généralement adopté. (E. D.) *ZEUCO\. ARACHN.— M. Koch (in Pan- zer's DeuliCtiland Insect. Faun.) donne ce nom à un genre de l'ordre des Acariens, dont plusieurs espèces ont été décrites. Comme représentant ce genre, je signalerai le Zercoii pel'.atus, Koch. ( Panz. deutschl. Insect. Faun., fasc. 138, n" 15). (H. L.) ZERO A ET ZEKDO. mam.— Noms du Fen- nec, espèce du genre Chien, dans le groupe des Renards.— Toî/. t. III, p. 644. (E. Ba.) * ZERD.\NE, Zerdana (du mont Zerde, en Persej. bot. ph. — Genre de la famille des Crucifères, sous-ordre des Notorhizées, tribu des Sisymbriées , formé par M. Bois- sier {Annal, des scien. nalur., 2* sér. , vol. XVII, 1842, pag. 84) pour une petite plante herb.icée, gazonnante, toute cou- verte de poils glanduleux , à fleurs jaunes , qui croît sur le mont Zerde, en Perse, et qui a reçu le nom de Zerdana anchonioides. Ce genre se distingue au milieu de toutes .'es Sysimbrées par ses longues étamines soudées entre elles dans chaque paire jus- qu'au milieu de leur longueur, caractère fort rare que possède aussi le genre Ancho- nium; ce que rappelle le nom spécifique de la plante qui nous occupe. (D. G.) ZERDO. MAM. — Voy. zerda. *ZÉRÈ\E (Jr.oat'vûj, je sècbe ). ins. — M. Treitschke {ScImeU., t. Il , 182oj a in- ZER diqué sous ce nom un genre de Lépidoptè- res Nocturnes de la tribu des Phalénides, Dup. (Geomeirœ, Boisd.), sous-tribu des Zérénides, avec lequel les entomologistes ont formé les groupes des Melanthia, Mela- nippe, etc., mais qu'ils ont toutefois con- servé pour les espèces chez lesquelles les quatre ailes sont traversées vers leur milieu, soit par une seule rangée de points, soit par deux, et dont plusieurs, dans ce dernier cas, forment des taches par leur réunion. Les chenilles sont glabres, peu allongées, cylindriques: elles vivent sur les arbres et les arbrisseaux , et s'entourent seulement de quelques fils, entre les feuilles, avant de se chrysalider. Celle de la Z. pantaria, en Provence, dépouille quelquefois les Frê- nes de toutes leurs feuilles. On indique quatre espèces européennes de ce genre : la Z. grossularia, B., commune en été dans nos jardins fruitiers, en est le type. — Foy. l'atlas de ce Dictionnaire, insectes, lépi- doptères, pi. 18. (E. D.) *ZÉRÉMTES. INS. —Sous-tribu de la tribu des Phalénides, famille des Lépidoptè- res Nocturnes, créée par Duponchel {Cat. mélh. des Lépidopt. d'Eur., 1844) pour des espèces dont les quatre ailes sont de même couleur, et marquées, sur un fond clair, de points ou taches noires ; dont les chenilles vivent toutes, excepté celles des Venilia, sur des arbres. Elles sont ornées de vives couleurs. — Les genres placés dans celte sous-tribu sont ceux des Venilia, Zerene et Corycia. — Voy. ces mots. (E. D.) *ZERI\TBIA [Zerynlhius, nom propre). INS. — M. Sodoffsky [Bull. Acad. de iWosc, 1827) donne ce nom à un genre de Lépi- doptères de la famille des Diurnes , qui doit correspondre à celui des Serynlhia ou Tliais. — Voy. ce dernier mot. (E. D.) *ZKRITIS (?T)p:'Tïîç, sécheresse), ins. — Genre de Lépidoptères Diurnes désigné par M. Boisduval dans les planches (tab. 6,c), des Lépidoptères des Suites à Buffon, de Roret. (E. D.) ZERTE. poiss. — Nom vulgaire français usité, avec quelques modifications spéciales dans d'autres langues, pour désigner une des espèces de Brèmes les plus iniéressantes, VAbramis Vimba, Bl.) (E. Ba.) ZERUMBET. bot. ph. — Le genre de ce nom dans Rumphius est un synonyme de ZET Curcuma, Lin , de la famille des Zingibé- racées. Celui admis sous le même nom par Jacquin est rattaché comme synonyme au genre i4/p«nia, Lin., de la même famille. Enfin , M. Lesiiboudois admet un genre Zerumbet, de la même famille, qu'il carac- térise par une anihère terminée par un long appendice subulé, enveloppant le style, et par deux stylodes ou styles rudimenlaires. (D. G.) *ZERYIVTHIA(Zerj/nthius, nom propre). INS. — Ocbsenheimer {Schmelt., IV, 1816) a créé sous cette dénomination un genre de Lépidoptères de la famille des Diurnes, qui correspond au groupe des Thais , Fabr., Lalr., Boisd. — /'oy. ce mot. Le même nom de Zerynlhia est appliqué par Curlis {BrU.ent.,\l\, 1830) à un genre de Lépidoptères Nocturnes de la tribu des Géométrides. (E. D.) *ZESIUS(^Zç ,ébnllition\i«s.— Hubner {Cat., 1816) désigne sous cette dénomina- tion un genre de Lépidoptères de la famille des Di'jrnes. (E. D.) * ZETEBORA (Ç/ir/û), je cherche; |3c.pà, noarriture). ins. — Genre d'Insectes de l'ordre des Orthoptères , section des Derma- ptères, tribu des Blatliens, créé par M. Bur- raeister {Hand. derentom., t. Il, 1838), et que quelques auteurs réunissent au genre des Blattes, — Voy. ce mot. (E. D.) *ZETES. ARACBN. — Genre de l'ordre des Acariens établi par M. Koch (in Panzer's Deutschland Insecla Fauna), et dont l'espèce type est le Zèles ephippialus , Koch [Panz. Deulschl. Insect. Faw»., 136, fig..7). (H. L.) ZÈTHE. Zelhus (nom mythologique), INS. — Genre d'Hyménoptères Porte-aiguil- lon, tribu des Vespiens, groupe des Vespiies, créé par Fabricius (^Vî/s«. Pyezat. ^ 180i) aux dépens des Polisles, et qui n'a pas été adopté parLaireilie. Les Ze(/ius ont quelque ressemblance avec les Eumènes , mais s'en distinguent facilement par leurs mandibules assez courtes et obtuses; leur chaperon pres- que carré, abord antérieur, ne présentant pas d'avancement, et par leurs palpes maxillai- res à six articles, tandis que les labiaux n'en ont que quatre. On y place une dizaine d'espèces toutes étrangères à l'Europe, et dont le elhus cœruleus, Fabr., Polysles cyanea, Vabr., du Brésil, est le type. (E D.) T. XIV. ZEU 569 •ZETHES. INS. — M. Rarnbur {Ann. Soc. ent. deFr., li^'sér., t. II, 1833) a créé sous le nom de Zelhes un genre de Lépidoptère» de la famille des Nocturnes, tribu des Py- ralides, remarquable par ses ailes grandes, larges, projetant un angle au milieu de leur bord externe, etc. L'espèce unique de ce groupe, qui serait peut-être mieux placée dans la tribu des Ophiusides que dans celle desPyralides, provient de l'Ile de Corse, et a reçu , de M. Ranibur [loc. cil.), la déno- mination de Zelhes insularis. (E. D.) *ZETHl]S. CRusT. — Genre de la légion des Trilobites, établi par M. Pander aus dépens des Calymene, et adopté par les carcinologistes. On en connaît deux espèces, dont le type est le Zelhus varicosus, Ponder {Beilr. zur Geogn. der Russisch, p. 140, pl.5,fig. 7). (H. L.) * ZETHUS. INS. — f^OlJ. ZÈTHE. (E.D.) ♦ZÉTIDES (Ç/iT£'û), je cherche), ins. — Genre de Lépidoptères Diurnes créé par Hubner (Cai., I8l6). (E. D.) ZELGITES BOT. PH. — Genre de la fa- mille des Graminées , tribu des Andropogo- nées, formé par P. Brown [Jamdi., p. 341, tab. 4, fig. 3) pour une grande Graminée des Antilles, à larges feuilles planes ; à pa- nicule rameuse formée d'épillets triflores. Linné avait donné à cette plante le nom d'Apluda zeugiles. Willdenow a substitué à ce nom celui de Zeugiles Americana. M. Kunth ne donne au genre Zeugiles au- cune place déterminée, et il le laisse parmi les genres douteux, à la suite de la famille des Graminées. (D. G.) *ZElIGLODOIV , Owen ( ÇfV'v) , joug ; o^ov;, dent). MAM. Foss. —Genre de Mam- mifère fossile de la famille des Cétacés her- bivores, établi par M. Owen Trans. of the geol. Soc. ofLondon, VI) sur des restes d'un animal trouvé dans les terrains tertiaires de l'Alabama, aux Éiats-Unis d'Amérique, et que le docteur Harlan (Médical and phy- sical Researches, 1 vol. in-8", Philad., 1835) avait placé parmi les Reptiles sous le nom de Dasilosaurus. Le nom de Zeuglodon est tiré de la forme des dents, lesquelles ressem- blent à deux dents simples sans émail, jointes ensemble par une barre ou un isthme, ou un joug. En effet, la couronne de ces dents est étranglée au milieu, de manière 36* 570 ZEU à donner par leur section transverse la forme d'un sablier. Elles ont donc deux racines et sont implantées dans des alvéoles distincts. L'examen microscopique de ces dents a montré à M. Owen que leur tissu se rapproche de celui des dents des Cétacés herbivores. La forme de leurs vertèbres est également celle des Cétacés. M. Rob. W. Gibbes a publié {Journ. of the Academy of nal. se. of Phiiad. , nouv. série, vol. I, part. î , 1847) un mémoire sur de nouveaux débris de cet animal trouvés dans les mêmes contrées, duquel il résul- terait, s'il n'y a pas eu de confusion d'es- pèce ou même de getire, que les dents, lorsqu'elles ne sont point usées, res.sembleat à celles du Dauphin , publié par M. Grate- loup sous le nom de Squalodon , et pour lequel nous avons proposé, à l'article dad- PHîNs kossii.es de ce Dictionnaire, le nom de Crenidelphinus; que ces dents sont aplaties latéralement, et que, vues par leur face ex- terne elles sont triangulaires, et se compo sent d'un lobe moyen situé au sommet du triangle et de quatre iobes, ou dentelures de chaque côté, s'abaissant de plus en plus; que les dents examinées par M. Owen ét:iient ceiles d'un individu âgé, dont la couronne avait été usée jusqu'auprès de la racine, et que celles qui sont placées à la partie anté- rieure de la mâchoire sont simples et ca- niniformes. La colonne vertébrale d'une grande partie d'un squelette découvert en 1843, au comtéde Clark (Alabama) mesure près de 20 mètres. Mais comme M. Gibbes dit que parïni les autres os, il y a une énorme portion de bassin, il est évident que cet auteur n'a point suffisamment ap- précié cette circonstance. Si cet énorme ba.s.sin appartient à cette colonne vertébrale, il y a des extrémités postérieures, et ce n'est plus un Céliifé herbivore, nuis un ordre nouveau qui fera sans doute pass^age des Phoques aux Lamantins et aux Dugongs ; car plusieurs espèces de Phoques ont les dents molaires découpées en lobes. La portion de ciâne (pi. V du mémoire de M. Gibbes) ne ressemble, en effet, à rien de coque nous connaissons. Quoi qu'il en soit, tout en re- connaissant que ce crâne est celui d'un Mammifère , cet auteur adopte le nom de Basiiosaurus, et il en admet trois espèces : Ift B, cetoides { Zeugiodon cetoides Owen ); ZEU B. serratus Gibbes ; et B. squalodon, Gra- teloup. Nous croyons que jusqu'à ce qua l'on ait des renseignements plus positifs et des descriptions plus scientifiques , il faul conserver dans le catalogue des Mammifères fossiles le Zeugiodon cétoïde de M. Owen, et regarder l'animal de M. Gibbes comme un genre nouveau. (L...d) *ZEUG!MA (Ç£vy,aa, attache), ins. — Genre d'Hémiplères de la section des Homo- ptères, tribu des Fulgoriens,créé par M. West- wood {Mag. of. nat. hisi., t. IV, 1840), et qui présente quelque rapport avec le grand genre Fulgora. — Voy. ce mot. (E. D.) * ZEUGOPHORA ( Ç£«rs J'un's ; 9ép<^ , porter), ins. — Genre de Coléoptères subpen- lamères, tribu des Criocérides, fondé par Kunze {Nov. act. Hal., 2, 4, p. 71 ), et adopté par L^coTAahQ [Monographie des Co~ léopières phyllophages , t. I, 1845 , p. 233 ). Dix espèces sont rapportées un genre, mais six le sont avec doute Les quatre premières appartiennent à 1 Europe, l'espèce type est le Crioceris subspinosa, F. On la rencontre aux environs de Paris. (C ) ZEL'GOPHYLLlTES. bot, foss. — Foy. VÉGÉTAUX FOSSILES, t. XIV, p. .351. ZEUS. poiss. -- Nom générique latin des ZÉËS. — Voy. ce mot. (E. Ba.) ZEUXIE. Zeuxia (ÇtOÇtç, jonction), ins. — Meigen {Syst. Beschr., V, 1826) a créé sous cette dénomination un genre de Diptè- res de la famille des Alhéricères, tribu des Muscides, sous-tribu des Dexiaires. On n'y place qu'une espèce, la Zeuxia cinerea, Meig.,idem. (E. D.) * ZEUXINE. BOT. PH. — Genre de la fa- mille des Orchidées, sous-ordre des Gastro- diées, formé par M. Lindiey {Orchid, sélect., n" 18; Botan. regisl., n" 1618) pour des plantes des Indes orientales, dont les fleurs rappellent celles des Goodyera. Le type de ce genre est le Zevxine sulcala, LindI {Pte- rygodium sulcnlum Roxb,). M. Lindiey en a décrit en outre quatre autres dans son SiJecies des Orchidées (p. 485). (D, G.) *ZEUXITE. MIN— Thomson a donné ce nom à un minéral asbestiforme d'un brun verdâtre, formé d'aiguilles qui paraissent être des prismes rectangulaires, et qui, d'a- près son analyse, est un silicate alumineux à base de chaux et d'oxydule de fer. Dureté, 4,5; densité, 3,03. On le trouve dans les ZEY mines de Redrulh et de Huel-Unity, en Cor- nouailleg. (Del.) ZEIIXO. CRUST. — M. Templelon , dans les Transactions of the entomological Society of London , désigne sous ce nom une nou- velle coupe générique qu'il range avec doute dans Tordre des Amphipodes. On n'en con- naît qu'une seule espèce, qui est le Zeuxo de Wesiwood, Zeuxo Westwoodiana , Tenipl. [Trans. of the entom. Sociel. ofLond., t. II!, p. 204, pi. 18, fig. 1 à 17). Elle a été ren- contrée sur les côtes de l'île Maurice. (H. L.) ZEUZÈRE. Zeuzera (Çeu/w/jh , j'aligne). INS. — Genre de Lépidoptères de la famille des Nocturnes , tribu des Hépialides, Dnp. [Zeuzerides, Boisd.), créé par Latreille {Hist. nat. des Ins. de Sonnini, t. XIV, 1805) aus dépens des Cossus, et adopté par tous les entomologistes. Les Zeuzera sont principa- lement remarquables par leurs ailes supé- rieures longues et étroites, à sommet aigu: les inférieures beaucoup plus courtes. Duponchel ne laisse dans ce genre qu'une seule espèce, la Zeuzera œsculi. Lin., Fabr., qu'on trouve, mais rarement, dans toute l'Europe au mois de juillet. La chenille vit dans l'intérieur du tronc de dilTérents ar- bres, tels que le Marronnier d'Inde, le Pom- mier, le Poirier, le Lilas, à l'instar des chenilles de Cossus. Une seconde espèce qui avait été placée danscegenre, la Zeuzera arundinis, II., dimt la chenille vit et se transforme dans l'inté- rieur des roseaux, est devenue pour Dupon- chel le type d'un genre distinct, celui des Macrogaster. — Foy. ce mot. (E. D.) *ZEIJZÉRIDES Zeuzeridi. ins.— M.lîois- duval {Index melh. Eur. Lep., 1829) a créé 80US ce nom une tribu de Lépidoptères Noc- turnes, qui comprend les genres Cossus, Zeuzera, Enàagria et Ilepialus. — Voy. ces mots. (E. D.) * ZEXMENIA. BOT PH. — Le genre formé sous ce nom par Llave et Lexarza (Nov. vegel. , vol. I, p. 13) est rapporté avec doute par Endlicher {Gen. plant. , n" 2347) tomme synonyme au genre Lipochœta, DC. (D. G.) ZEYHÉRIE, Zeyheria (nom d'homme). BOT. PH. — Genre de la famille des Bigno- nlacées, sous-ordre des Bignoniées, tribu des Técomées , créé par M. Martius {Nov. gen. etspec, vol. II, p. 65, lab. 159) pour ZIC 571 un petit arbre du Brésil, couvert d'un ve- lours de poils étoiles, à feuilles opposées, digiiécs avec 3-5 folioles; à (leurs en co- rymbe paniculé, de couleur jaune d'or, qui a été noiumé Zeyheria montava, Mart.(Spa- thodeamontana Si)reng.). Récemment M Mi- quel en a fuit connaître une nouvelle es- pèce sous le nom de Z. Surwame>i. parmi lesquelles il en est de culti- vées dans les jardins, à cause surtout de l'odeur agréable qu'exhalent leurs feuilles. (D. G.) ZIERVOGLIA. BOT. ph. — Necker a proposé sous ce nom (Elem. botan., vol. I, n° 404) un genre qu'il formait avec quel- ques espèces de Cynanchum de Linné, et qui n'a pas été adopté. (D. G.) ZIETEXIA. BOT. PH. — Le genre que Glediisch avait formé sous ce nom (in Act. Acad. Berolin., 1766, p. 3) n'est conservé par M. Beiilham, dans ses travaux sur les Labiées, qu'en qualité de section dans le genre Slachys, considéré avec la circonscrip- tion qu'il lui assigne. (D. G.) ZIGLÉLIIVE. MIN. — Synonyme de Cuivre oxydiilé. — Voy. cuivre. * ZIGVPIIUS. BOT. PH. — Nom latin du genre Jujubier. — Voy. jcjubier. (D. G.) ZIGZAG. MOLL. — La disposition des lignes qui ornent la coquille a valu ce nom vulgaire à plusieurs espèces des genres Por- celaine, Troque, Peigne, Vénus. (E. Ba.) *ZiLLA. ARACHN. — Sous ce nom est designé par M. Koch (in Panzer's Deutschs- land's Insecta Fauna) un genre de la tribu des Araignées, dont la Zilla montana, Kuch zm (in Panz. Deutsch. Insect.), peut être consi- dérée comme en étant le type. (H. L.) ZILLE, Zilla. BOT. ph. — Genre de la famille des Crucifères, sous-ordre des Or- thoplocées , tribu des Zillées, établi par Forskael {^gypt., p. 121, ic. tab. 17) pour une plante herbacée, sous-frutescente, très rameuse; dont les rameaux, d'abord un peu feuilles, deviennent plus tard aphylles, roides, spinescents; dont les fleurs violacées forment des grappes peu fournies, spines- centes au sommet. Cette plante, que Linné nommait Bunias spinosa, est le Zilla mya- groides, Forsk. Dans ces derniers temps, trois nouvelles espèces de ce genre ont été décrites par MM. Boissier et Visiani. (D. G.) ZILLÉES. BOT. PH.— Tribu de la famille des Crucifères. — Voy. ce mot. ZIMBIS. MOLL. — Synonyme de Cauris. ZirVC. MIN. — Ce métal est le type d'un genre composé d'au moins 9 espèces miné- rales. On ne l'a point encore trouvé à l'état natif; il est toujours combiné avec d'autres corps , dont il faut le séparer par les pro- cédés métallurgiques. Lorsqu'on l'a obtenu parfaitement pur, il est d'un blanc bleuâtre, avec l'éclat métallique, lorsque sa surface a été mise depuis peu à l'air; mais il ne tarde pas à se ternir. Sa cassure fraîche présente de larges lames cristallines, très brillantes. Il est cassant à la température ordinaire, mais il devient malléable à quelques degrés au-dessus de 100"; chauffé jusqu'à 200°, il devient de nouveau cassant. On le lamine en feuilles minces, que l'on emploie pour couvrir les toits des maisons et confection- ner des vases de grandes dimensions. On n'est point encore parvenu à l'obtenir en cristaux déterminables, mais on le fait cris- talliser en étoiles hexagonales à rayons bran- chus. Il entre en fusion au-dessous de la chaleur rouge , et en ébulliiion à la chaleur blanche; on peutle puriGer par distillation. Chauffé au contact de l'air, à une tempé- rature supérieure à celle de son point de fusion, il brûle en répandant une flamme d'une blancheur éblouissante. La densité du Zinc varie de 6,8 à 7,2 ; son poids atomique est 406,6. Les minerais de Zinc n'ont de commun entre eux que les caractères qui dérivent de la présence du métal ; ils ne possèdent d'ailleurs aucune propriété extérieure qui 2IN ZIN 573 puisse aîsëment les faire reconnaître. Aucun d'eux n'a l'aspect métallique , et leur den- sité est toujours inTérieure à 6. Ils sont tous assez facilement réductibles sur le charbon, au moyen d'un grillage ménagé, avec le concours de la soude. Ils répandent sur le charbon une poussière blanche qui entoure îe globule et qui se volatilise facilement sans colorer la flamme. Si l'on plonge dans le minerai revivifié un Cl de cuivre rouge, on le tranforme immédiatement en laiton , re- connaissable à sa couleur jaune. Le Zinc du commerce est presque toujours allié à une petite quantité de plomb, et probable- ment aussi du métal appelé Cadmium, qui, jusqu'à la découverte de la Greenockiie (ou sulfure de Cadmium), substance d'ailleurs fort rare, ne s'était encore trouvé que dans les minerais de Zinc. On connaît 10 espèces de minerais de Zinc, savoir : le Zinc sulfuré (ou la Blende), le Zinc séléniuré ( ou la Culébrite) , le Zinc oxydé rouge (ou la Zincite), le Zinc oxysul- furé (ou la Voizine), le Zinc aluminaté (ou la Gahnite), le Zinc silicate anhydre (ou la Willémite), le Zinc hydro-silicalé (ou la Calamine), le Zinc carbonate (ou la Smithso- nite), le Zinc hydro-carbonaté (ou la Zinco- nise), et le Zinc sulfaté (ou la Gallizinite). Le Zinc silicate et le Zinc carbonate ont été pendant longtemps confondus ensemble sous le nom commun de Calamine (en alle- mand, Galmei). Smithson , Berihier et Ber- zélius sont les chimistes qui nous ont appris à distinguer nettement ces deux substances l'une de l'autre. 1. Zinc sulfuré, ou Blende, vulgaire- ment Blende , ou fausse Galène. Sub- stance non métalloïde, mais d'un éclat assez vif, de couleur jaune ou brune, ayant un tissu très lamelleux, et se laissant cliver parallèlement aux faces d'un rhoinbododé- caèdre, et par suite parallèlerncnt aux faces d'un rhomboèdre obtus de 109' 28', d'un tétraèdre non régulier, mais à triangles iso- cèles, et d'un octaèdre à base rectangulaire. Elle appartient au système cubique, mais avec les modifications hémiédriques qui mènent au tétraèdre régulier et à ses déri- vés immédiats. Les cristaux de Blende sont souvent maclés par transposition. Sa den- sité varie de 3,9 à 4,2. Les variétés de cou- leur jaune sont quelquefuis tiès transpa- rentes; certaines d'entre elles sont très pliDsphorescentes par frottement dans l'ob- scurité; et pour développer celle propriété, il suffit de les frotter avec une plume. L« Blende est infusible par elle même et non réductible au chalumeau; elle ne donne par le grillage qu'une faible odeur d'acide sul- fureux. Elle se dissout dans l'acide azotique concentré, en abandonnant du soufre. Elle est composée de 1 atome de zinc et de 1 atome de soufre ; ou en poids, de zinc 67, et soufre 33. Les variétés principales de texture sont les suivantes : la Blende lami- naire, la lamellaire, \a rai/onnée, la concré- tionnée et la compacte. Sous le rapport de la couleur, on distingue la Blende jaune, la brune et la noire. La Blende forme rare- ment des gîtes métallifères à elle seule; elle accompagne presque constamment la Galène dans les mines de plomb. Comme elle lui ressemble assez par l'éclat brillant de ses lames, on l'a quelquefois confondue avec elle; de là les noms de Blende (trom- peur) et de Pseudo-Galène, que les anciens minéralogistes donnaient à cette substance. Suivant quelques auteurs, le nom de Blende, qui veut dire aussi brillant, lui aurait été donné à raison du vif éclat dont elle est douée. Les gisements de la Blende étant presque absolument les mêmes que ceux de la Galène, nous nous contenterons de ren- voyer à l'article qui concerne ce dernier mi- nerai. La Blende a élé rejetée pendant long- temps comme inutile, ou trop difficile è traiter; mais aujourd'hui que son traite- ment a été perfectionné, et que les emplois du zinc métallique se sont beaucoup multi- pliés, on la recherche et on l'exploite à part, pour en retirer soii le métal, soit son oxyde qui sert à la fabrication du laiton ou cuivre jaune, alliage de zinc et de cuivre dans les proportions de 35 du premier et de 65 du second. Cet alliage se préparait autrefois uniquement .vec la Calamine, dont nous parleron jius bas. 2. /..i\c SÉLÉNIURÉ , ou Culébrite , Broo- cke. Zinc sélénié, en masses amorphes, d'un gris métallique de plomb, ou d'un rouge de cochenille, pesant spécifiquement 5,56 , décrit par André del Rio. D'après ra-> nalyse de ce savant , ce serait un double séléniuré de zinc et de mercure; il est as- socié à des minerais d'argent qui existent 574 ZIN en filons dans le calcaire , à Culebras , au Mexique. 3. Zinc oxydé rooge, ou Zincite. Zinc oiidé mangaiiésifere, en petits prismes bexagonaui, et le plus souvent en lamelles , d'un rouge de sang ou rouge hyacinthe, qui accompagne la Frankliuite dans les mines de Franklin et de Sparla, dans le New- Jersey, aux États-Unis. Infusible; donnant «n verre jaune transparent avec le borax ; soluble sans effervescence dans l'acide azo- tique. Densité, F>,4. 4. Zinc oxysulfuré , ou Volzine, Four- net. Substance de couleur jaunâtre, en petits mamelons hémisphériques , d'une densiléde3,6 ; trouvée dans la minedesRo- siers, près Pontgibaud, dans le département du Puy-de-Dôme. Elle est composée de 1 atome d'oxyde et de i atomes de sulfure de zinc. 5. Zinc aluminaté, ou Gahnite. C'est le Spinelle vert zincifère de H;iûy , qui cristallise comme le Spinelle et le Pléonaste en octaèdres réguliers, et qui est isomorphe avec ces dernières substances. Il a été déjà décrit à l'article spinelle. 6. Zinc silicate anhydre , ou Wili.é- MiTE , Lévy. Observé parmi les minerais de la Vieille-Montagne , en masses jau- nâtres ou d'un brun ronge, et en petits cristaux prismatiques, qui sont des prismes hexaèdres réguliers terminés prr des som- mets de rhomboèdre obtus L'angle de ce rhomboèdre est de 128° 30'. Dureté, 4,5 ; densité, 4,2. C'est un silicate simple sans eau, dans lequel la base et l'acide renfer- ment la même quantité d'oxygène. En poids, il est formé de silice 27,5, et oxyde de zinc 72,5. 7. Zinc hydro-silicaté , ou Calamine. Synonyme ; Galmei. Zinc oxydé silici- fère, HaUy. Substance lilhoïde ordinaire- ment blanche ou jaunâtre, tendre, assez pesante, s'offrant quelquefois en petits cris- taux blancs , et le plus souvent en masses compactes, concrétion nées ou caverneuses. Cette espèce se distingue aisément des autres minerais de Zinc, en ce qu'elle donne de Veau par la calcination, est infusible au chalumeau, et soluble en gelée dans les acides. La solution donne par l'ammonia- que un précipité blanc qui se redissout par un excès d'alcali. Elle cristallise dans le ZIN système rbombique, le plus souvent en pe- tites tables rectangulaires, dont les bords sont biselés de différentes manières, ou bien en petits prismes terminés par des sommets qui diffèrent par leur configuration Ce .sont des cristaux de formes hémiéilriques , qui s'électrisent fortement par la chaleur, et prennent deux pôles de noms contraires, aux deux extrémités de l'axe d'allongement. Ces cristaux dérivent d'un prisme rhonibi- que de 103" 54'. Dureté, 5; densité , 3,5. La Calamine s'offre quelquefois en petites masses fibreuses, qui ressemblent beaucoup à certaines zéolithes. Le plus souvent elle est en masse, ayant un aspect terreux et une structure cariée. Cette substance se trouve dans deux gisements différents : 1» en filons, dans les terrains anciens et de transition (à Matlock, dans le Derby.shire) ; 2" en amas, au milieu des terrains de sé- diment plus modernes, comme dans les Mendip-Hill's en Angleterre, à Tarnowitz en Silésie, et à la Vieille-Montagne près de Moresnet, en Belgique. Ce dernier dépôt de Calamine, qui est considérable, se trouve au milieu du calcaire carbonifère; la Cala- mine y est associée à des minerais de fer très abondants On l'exploite avei avantage pour la préparation du Zinc et du Laiton , et elle présenté un minerai facile à traiter, qui renferme jusqu'à 68 p. iOO d'oxyde de zinc. Il existe aussi de grands dépôts de Calamine dans la haute Silésie, et dans le pays de Juliers. Il en existe en France à Montalet, prèsd'Uzès, et à Combecave, près deFigeac, dont on pourrait peut être tirer parti; mais jusqu'à présent c'est de Belgi- que é par M. Blume {in Schultes Cl. Syst., vol. VII, p. 1614 et 1651 ) pour une plante de l'île de Java, à rhizome persis- tant, duquel s'élèvent plusieurs tiges her- bacées, simples, flexueuses , portant dej feuilles alternes , ovales-oblongues , qu'ac- compagne une seule stipule , et des épis longuement pédoncules, opposilifoliés, de fleurs hermaphrodites , nues , hexandres. Cette plante est le Zippelia begoniœfolia, Blume. Plus récemment M. Bennett en a fait connaître une nouvelle espèce qu'il a nommée Z. lappacea. (D. G.) ZIRCON. MIN. — Espèce minérale de l'ordre des Silicates non alumineux, et de la tribu des Quadratiques, caractérisée par sa base, qui est l'ancienne terre appelée Zircone. Elle est formée par la réunion des substances connues sous les dénominations de Jargon et d'Hyacinthe. C'est un minéral dur, infusible, insoluble dans les acides, è cassure vitreuse, et s'ofl"ranl toujours cris- 37 578 ZIR lal)i.-é sous la forme d'octaèdre ou de prisme à base carrée, plus ou moins modifié. Ses cristaux dérivent d'un quadroctaèdre de 84° 20'. Il a un éclat ordinairement gras, ou tirant sur celui du diamant; sa double réfraction est très énergique : c'est de toutes les pierres précieuses celle qui a la plus grande densité (4,7). Sa dureté est 7,5. Il est infusible au chalumeau; mais il y perd sa couleur, quand il est coloré en rouge ou en orangé. Il est composé de zircone 66, et silice 34. Il renferme presque toujours une certaine quantité d'oxyde de fer comme principe colorant. On le reconnaît à ce que, îraité par le carbonate de potasse, et puis par un acide, il donne une solution qui, privée de silice, précipite celle de la potasse caustique, et que le précipité est insoluble dans les acide.s après la calcination. On peut distinguer 2 sous espèces dans le Zircon : le Zircon jargon et le Zircon hya- cinthe. Le Jargon est incolore, jaune ver- dâtre, brun, vert ou bleu. Ces couleurs ne sont point vives, ni uniformément répan- dues dans la pierre, et leurs teintes se diver- sifient souvent dans le même échantillon. La transparence varie depuis la limpidité jusqu'à l'opacité la plus complète. Les cris- taux de Jargon sont en général d'un petit volume; cepend.mt ils dépassent ordinaire- ment en grosseur ceux du Zircon hyacinthe. On le trouve disséminé soit en cristaux complets dans les roches de cristallisation, soit plus ordinairement en cristaux roulés dans les sables îles rivières, avec des Tour- malines, des Corindons, des Grenats, etc. On peut r;ipporier à celte sous-espèce les variétés que Schumacher a décrites sous le nom de Zirconiie, et qui sont en quelque sorte intermédiaires entre le Zircon jargon et le Zircon hyacinthe. Leur couleur esi le brun jaunâtre ou rougpâtre de la cannelle. Ils sont disséminés dans des roches granitoï des, et principalement dans la Syénite des terrains de transition, dite Syénite zirco- nienne, qui paraît être leur gîte spécial. La seconde sous espèce est le Zircon hya- r'nthe. Sa couleur est le rouge ou l'orange biun&tre. Cette couleur se perd par l'action du feu : il suffit même d'en exposer un frag ment à la flamrue d'une bougie, pour qu'il se décolore; il devient alors blanchâire ou d'uu gcis de perle. Les cristaux d'H^acinihe ZIR ont un éclat vif et luisant; ils jouissent d'une transparence presque complète. Les Zircons hyacinthes sont disséminés dans les basaltes et les tufs basaltiques, dans les scories et les sables des terrains volcaniques anciens, avec desgrains ou cristaux d'autres substances, et particulièrement de Corindon saphir et de Fer titane. On les trouve en assez grande quantité dans le sable volca- nique d'un ruisseau appelé Riou-Pezéliou, près d'Expailly en Velay. lisse rencontrent aussi dans les sables de l'Ile de Ceyian, où on les a d'abord remarqués; dans le sable volcanique de Beaulieu, près d'Aix en Pro- vence; dans les sables de Bilin en Bohême. . Le nom d'Hyacinthe a été donné par les ■ modernes à des pierres diverses d'un rouge orangé, mêlé d'une teintede brun. On taille quelquefois des cristaux de Zircon hyacin- the; mais ce sont en général de très petites pierres dont on fuit peu d'usage. La plupart de celles qui circulent sous ce nom dans le commerce appartiennent à l'espèce de Gre- nat que l'on nomme Essonite ou Pierre de cannelle. A l'égard du nom de Jargon, on le donnait autrefois aux pierres sans couleur qui, après avoir été taillées, avaient un faux air de ressemblance avec le diamant, et pouvaient lui être substituées, quoiqu'elles lui cédassent très sensiblement en éclat et en dureté. Les Jargons du commerce sont aujourd'hui des variétés de Zircon la plu- part de couleurs foncées. Ce sont des pierres de peu d'effet, et il faut qu'elles aient un volume assez fort et une belle teinte, pour être d'un prix un peu élevé. (Del.) ZIliCOlVE ET ZIRCOMVM. min. — La Zircone, ou l'oxyde de Zuconium, est la base du minéral appelé Zircon, et qui est un silictte de Zinone. On l'obtient sous forme d'une poudre blanche, insoluble dans l'eau, qui ne fond pas à la température de nos fourneaux. La Zircotie calcinée ne se dissout que très difficilement dans les acides; elle s'y dissout au contraire facilement, quand elle est à l'état d'hydrate. Le Zirconium s'obtient en décomposant le fluorure de Zir- conium par le potassium; le métal se pré- sente sous la forme d'une poudre grise, qui prend l'éclat métallique suus le brunissoir. Les dissolutions des sels de Zircone sont précipitées par la potasse et la soude causii- ■Mies, mais le précir>t^ 2Ç ?§ redissout pas ZIZ dans un excès de réaclif, ce qui distingue la Zircone de l'alumine et de la glucine. On admet que la Zircone est formée, comrtie l'alumine, de 2 atomes de métal et de 3 d'oxigène. (Del.) ZIRCOIVITE. MIS. — Syn. de Zircon. ZIRCOMUM. MIN. — Voy. ZIRCONE. * ZIRFvEA. MOLL. — Genre de Mollus- ques .acéphales , du groupe des Enfermés établi par M. Leach (in Gray., Syn. Brit. Mus., 1840). (E. Ba.) ZIROPIIORUS. INS. — Dalmann {Acta Holmiœ, 1821, p. 371), synonyme, d'après Erichson, du genre Piestus de Gravenhorst. — Voy. PIESTUS. (C.) ZIXOÏIIMA. INS. — Foy. zyxomma. ZIZAME , Zizania. bot. ph. — Genre de la famille des Graminées, tribu des Oryzées, créé par Linné {Gen. plantar., W 1062 ). Des différentes espèces qui y ont été comprises, il n'en est qu'une qui lui ap- partienne positivement. M.Kuntb n'y laisse les autres qu'avec doute , et Endiicher [Gen. plantar,, n° 732) les en sépare tout à fait. Cette espèce est la Zizania miliacea, Mich. (Z. aqualica, Willd.\ plante aquati- que de l'Amérique septentrionale, à feuilles enroulées-canaliculées; à fleurs monoïques, formant une panicule très rameuse, dont les rameaux inférieurs portent les épillets mâles, et les supérieurs les femelles. On cultive cette plante dans quelques parties de l'Amé- rique et même, à ce qu'on assure, de l'Eu- rope, pour se nourrir de ses graines. On lui donne le nom vulgaire de Riz sauvage. (D. G.) ZIZIE, Zizia. bot. ph. — Genrede la fa- mille des Ombellifères, sous-ordre des Or- thospermées , tribu desAmminées, formé par Koch ( UmbeUif. , p. 129) pour des es- pèces décrites auparavant comme des Smyrnium par Linné et par la plupart des auteurs. Ce sont des plantes herbacées vi- vaces , de l'Amérique du Nord, à fleurs jaunes, blanches ou pourpre fon-é. On en connaît trois espèces, parmi lesquelles nous citerons comme exemple le Zizia aurea, Koch {Smyrnium aureum. Lin.; Thaspium aureum. Nuit.). (D. G.) * ZIZIPnilMJS. MOLL. — Genre de Tro- cbdldes , indiqué par M. Gray ( Sun. Brit. Mus, 1840). (E. Ba.) ZIZIPHORE, Ziziphora. bot. ph. — Z0A 579 Genre de la famille des Labiées, tribu des Monardées, créé par Linné {Gen. plantar., n° 36), et dans lequel sont comprises deg plantes herbacées ou sous- frutescentes , indigènes du midi de l'Europe et des partfes moyennes de l'Asie; dont les fleurs forment des faux verticilles pauciflores, générale- ment rapprochés dans le haut des rameaux. Le port de ces plantes tient de celui des Monardes et des Thyms. Leurs fleurs tien- nent le milieu entre celles des Blephilia, Rafln., et des Thyms. M. Beniham en décrit 13 espèces {in DG. Prod., vol. XU, p. 364). Nous citerons comme exemples le Ziziphora capitata. Lin., le Z. hispanica. (D. G.) ZIZIPHUS. BOT. Foss. — Voy. vécetaux FOSSILES, tomeXTV, pages 345 et 384. ♦ZOAMELGES (Çciov, animal; àiJ.Ù.y(o, traire), ms. — L'une des subdivisions pri- maires de l'ordre des Hémiptères , proposée par M. C. Duméril {Zool. anal., 1806), et dans laquelle il place les espèces de cet ordre qui vivent en parasites avec les ani- maux. (E. D.) ZOAIVTHAIRES. Zoanlharia ( Ç^ïo», animal; â'veoç, fleur), polyp. — Troisième classe des Actinozoaires, dans la cl.issifica- tion des Polypes de M. de Blainville. La caractéristique, les rapports et les subdivi- sions de cette classe sont indiqués à l'article POLYPE, t.XI, p. 320.— M. Milne Edvardsa établi, sous le même nom , sa troisième fa- mille, ordre ou sous classe, des Antbo- zoaires ou Polypes parenchymateux, corres- pondant aux Zoanlhairesde M. deBlainville. La valeur de cette coupe est appréciée dans l'art. POLYPES, t. XL p. 323 et suiv. (E.Ba.) ZOAI^THE. Zoanlhus (ÇcSov, animal; ôt'vGo?, fleur). POLYP. — Ce genre, créé par Cuvier,a été placé par cet illustre savant dans son ordre des Polypes charnus. M. de Blainville le rapporte à sa famille des Zoan- thaires coriaces ; il reste dans les Antho- zoaires Zoocoralliens de M. Ehrenberg , et donne son nom à la famille des Zoanthiens. LesZoANTHES ont le corps allongé, conique, élargi à la partie supérieure , avec une bouche linéaire, tran-sverse, au milieu d'un di.«que bordé de tentacules courts, atténué , pédoncule à sa base et naissant d'une partie commune, tantôt en forme de tige ram- pante , tantôt en forme de large surface. C'est chez eux ie même tissu charnu, la 580 ZOD même disposition de bouche et de tenta- cules, la même organisation générale que chez les Actinies; mais leur réunion en nombre plus ou moins considérable sur une base commune les dislingue de celles-ci. On a décrit plusieurs espèces de Zoantbes, et Lesueur, en particulier, en a fait connaître du golfe du Mexique. On pourrait peut-être rattacher à ce genre les Polythoe de Lamou- roux, Mamillifera de Lesueur. (E. Ba.) * Z0A1\TI1IE1\S. Zoanlhina (Ç«ov , ani- mal; av9 ç, fleur). POLYP. — Famille établie par M. Ehrenberg parmi les Zoocoraux, en prenant le genre Zoanlhe pour type. La ca ractéristique de cette famille, aussi bien que l'indication des genresqu'elle comprend, et ses rapports, se trouvent à l'article polype, t. XI de ce Dictionnaire, p. 322. — Voy. aussi l'article zoanthe. (E. Ba.) ZOAÏVTIIUS. roL. — Voy. zanthe. * ZOARCÈS (Çoapx-îj;, vital, fHÎsant vîvre). poiss. — Genre de Gobioïdes, établi par Cuvier pour la Blennie vivipare de Linné et quelques espèces analogues. L'absence de rayons épineux semble éloigner les Zoarcès des Acanthoplérygiens , auxquels ils ne se rattachent que très faiblement par les rayons raccourcis de l'arrière de leur dorsale; et cependant ils se lient aux Gonnelles par des rapports tellement étroits, qu'il est impos- sible de les en éloigner dans une méthode naturelle. L'espèce type de ce genre habite nos mers et celles du Nord ; elle est connue depuis longtemps comme vivipare, Zoarces vwiparus , Cu\ . (^Blennius viviparus, L. )• L'Amérique en possède de plus grandes es- pèces; on ne sait pas si elles sont vivi- pares. (E. Ba.) * ZOARCE^^Ç, Reinh. mss. — l^oyez ZOARCÈS. (E. Ba.) * ZOARCni Nains, poiss. — Voyez ZOARCÈS. (E. Ba.) * ZOARCUS , Storer. poiss. — f^oyez zoarcès. (E. Ba.) ZOCOR ou ZOKOR. mam. — Espèce du genre Spalax, décrue au l. XU, p. "00. *Z0DARI01\1S. Zodariones. arachk. — M "Walckeiiaër, dans le tome I" de son Hist. nat. des Ins. apt., donne ce nom à une famille du genre des Clotho. Le représentant de cette division est le Clotho longipède, Clolho loïigipes, Walck. {Hisl. nat. des Ins. api., t. I, p. 740). (H. L.) ZOG ZODIOIV (Çoî^cov, animalcule), ms. — Genre des Diptères de la famille des Athé- ricères, tribu des Myopaires, créé par Latreille (Caract. Ins., 179'>), et adopté par toui les entomologistes avec les caractères sui- vants : Trompe coudée à la base et dirigée en avant; style des antennes long; première cellule postérieure des ailes quelquefois fer-" mée. On y place seulement 3 espèces, don- le 'lodion cinereum , Meig. , Rob.-Desv. (Z, conôpsoides, Latr.; Myopacinerea, Fabr.; Zo- dion pedicellalum, Rob.-Desv.), assez rare en France et en Allemagne, est le type. (E D.) *ZOÉ. Zoea. CRiJST. — Ce genre, adopté par quelques carcinologistes , est rangé par M. Miliie Edwards, dans son Histoire natu- relle sur les crustacés, dans une division des incertœ sedis. (H. L.) ZOÉGÉE. Zoegea. bot. ph. — Genre de la fafiiilie des Composées, tribu des Cyna- rées , sous-tribu des Centauriées , formé par L'wné {Mantissa, 15) pour des plantes her- bacées annuelles, indigènes de l'Orient, dont les feuilles inférieures sont iyrées, et les supérieures linéaires; dont les fleurs sont orangé fauve, en capitules multi- flores hétérogames, comme rayonnes, les corolles neutres de la circonférence étant grandes , irrégulières et presque ligulées. Aussi certaines de ces plantes ont été dé- crites comme des Centaurées. L'espèce type est le Zoegea leplaurea, L. (Centaurea calendulacea , Lam.). On la cultive pour l'ornement des jardins, à cause île la beauté de ses capitules. On en connaît deux autres. (D.G.) *ZOG.C\A. Poiss. — Nom générique latin duMARTEAU. — Toy. ce mot pour la caracté- ristique du genre et l'indication des espèces vivantes. On a établi plusieurs espèces fos- siles, d'après la forme des dents; mais comme ces dents ressemblent beaucoup à celles des Requins , ce caractère manque de précision. Parmi les espèces rappo.iées à ce genre, une a été trouvée dans la craie mar- neuse de Sirehla, près de Dresde; une, dans le bassin tertiaire de Vienne; trois pro- viennent de gisements douteux. La mollasse suisse a fourni des dents très voisines de celles qui ont servi à établir ces espères. (E. Ba.) *ZOGRAPniJS.iNS. — Genre de Coléo- ptères subpentamères, tribu des Lamiaires. ZON proposé par Dejean {Cat., 3* édit. , p. 368), et publié par Lapone de Caslelnau {Hist. nat. des anim. arlic, t. Il, p. 473). 3 es- pèces de l'Afrique australe font partie du genre : la Lumia oculator, irrorala, F., et Sternodo)ila nivisparsa , Chv. (C.) ZOISITE ou ZOIZITE. min. — Nom de rÉpidote blanc ou grisâtre à base de chaux. — Yoy. ÉPiDOTE. (Del.) * ZOLLERIVIE. ZoUernia. bot. pu. — Genre de la famille des Légumineuses-Cœs- alpinées, tribu des Swartziées , formé par M. Martius (in Nova acla naturœ curios., ■vol. XIII, p. XIII, tab. CD) pour des ar- bres et arbrisseaux indigènes du Brésil , à feuilles simples , entières ou bordées de dents épineuses ; à fleurs pentapétaies , presque régulières , en grappes multillores , axillaires et terminales. On en connaît aujourd'hui 6 espèces. (D.G.) *ZOLLIIiOFERIE. Zollikoferia (nom d'homme), bot. ph. — Genre de la famille des Composées, tribu des Chicoracées, sous- tribu des Laclucées , formé par De CandoMe {Prodrom., vol. Vil, p. 183) pour des plantes herbacées, de la région méditerranéenne, qu'on avait rangées parmi les Scorsonères et les Sonchus. Ce sont le Zollikoferia chon- drilloides, DC. [Scorzonera resedifolia. Lin.; Sonchus chondri'doides, Desf.), d'Egypte, et le Z. pumila, DC. (Scorzonera pumila, Ca- van.), de Murcie et Valence. Nées d'Eseiibeck avait formé un genre de ce nom qui revient au WUlemelia de Nec- ker , de la famille des Composées-Chico- racées. (D. G.) *ZOI\APTERUS(Ço5vn, ceinture; -nzî- pov , aile), ins. — Genre de Coléoptères sub- pentamères, tribu des Cérambycins , établi par Hope ( T?ans. Lin. Soc. Lond., 1843, p. 111, t. X, f. 8) sur une espèce des Indes orientales, lèZ. flavitarsis de l'auteur. (C.) ZOMAIKE Zonaria (Çoiv/j, ceinture), bot. eu. — (Phycées.) Ce genre fut créé par M. Agardh père [Spec. Alg., 1, p. 124), qui y rassembla une foule de plantes dispa- rates et plusieurs genres déjà fort bien ca- ractérisés par Lamouroux, et auxquels on a été obligé de revenir. C'est ainsi qu'on y trouvait des Padines, des Diclyotes, \ePeys- sonnelia , le CuUleria et le Planlaria. Tel que l'entendent aujourd'hui MM. J. Agardh tt Kaizing, voici sur quels caractères essen- ZON 58i tîels il est fondé : Fronde slipit(?e , plane, rouée, sans nervure, dont les divisions mem- braneuses dichotomes ou irrégulières s'é- talent en éventail; cellules superficielles rapprochées par quatre, et disposées en sé- ries longitudinales et transverses; spores éparses à la face inférieure de la fronde; siipe garni d'une couche épaisse et tomen- teuse de filaments articulés et comme feu- trés ensemble. Le Zonaria TourneforLii es! le type du genre. Les espèces, au nombre de 7 ou 8, habitent les mers équaloriales. Nous devons ajouter que M. Kiilzing nomme ce genre Slypopodium , et qu'il y réunit VUlva atomaria, Woodw. (C. M.) * ZO.\ARITES. BOT. FOss. — Voij. végé- taux FOSSILES, tom. XIV, pages 273, 362 et 377. ZO\ARIUS , Hope ( Bévue zoologique de Guérin , 1841 , p. 111 ). ins. — Genre de Coléoptères pentamères, tribu des Erolyliens vrais , proposé par Hope et publié par Th. Lacordaire (Monographie de la famille des Éroliiliens, 1842 , p. 468), qui n'a connu que 9 espèces : 2 sont originaires du Brésil, 3 de Cayenne, 2 de Colombie; 1 seule est propre à la Bolivie et 1 au Mexique. Les types sont les Er. indicus et discoideus, 01. (C.) Z01\E. INS. — Geoffroy (Hist. abrégée des Ins. ) indique sous le nom de Zone un Lépidoptère qu'il plaçait dans le genre Pha- lène, et qui aujourd'hui rentre dans la divi- sion des Bombyx. (E. D.) ZOIMES. — Voy. géographie botanique , t. VI, pag. 333 et suivantes. * ZOMCIITHYS (ÇoJv/i, ceinture; lxOl>i, poisson ). poiss. — Genre de Sconibéroïdes , indiqué par M. Swainson (Classij., 1839). ZOINITE. Zoniles. moll. — Genre proposé par Montfort, comme démembrement des HÉLICES. (E. Ba.) ZOMTIS. INS. — Genre de Coléoptères hétéromères, tribu des Vésicants, fondé par Fabricius ( Syslema Eleutheralorum, t. II, p. 23 ), et qui renferme près de 40 espèces réparties en Europe, en Asie, en Afrique et en Amérique. Les 2 plus communes de la France méridionale sont les Z. prœusta et quadripunclala , F. (C ) *ZO\ODOIVTA (Çw'vy), ceinture; è^oJç, dent). INS. — M. Sodoffsky (Roi. il/on., 837)désigne sous ce nom un genre oe Lé- 582 ZOO pidoptères Nocturnes de la tribu des Géo- métrides. (E. D.) *ZO\OTFJCHIA. OIS. — Genre établi par Swainsun dans la famille des Bruants, sur VEmb. leucophrys (Wils). (Z. G.) j * ZONOTIIICHIE. Zonolrichia ( Çww, , jZone; 9piç, fihiment). bot. cr. — (Phycées), JGenreétabli dans la tribu des Rivulariées par J. Agardh (Algœ 7naris Medilerranei, etc.) pour une petite algue qui croît sur les ro- hers sous-marins de l'Istrie, le Z. hemisphe- n'co, J. Ag. Voici les caractères de ce genre: Filaments simples, annulés intérieurement, rayonnants, ayant à leur base un globule hémisphérique et formant une fronde géla- tineuse, compacte , marquée de plusieurs zones, (Bréb.) ZOIVUHE. Zonurus ( Çtôvw , ceinture; owpà, queue ). hept. — Merrem a proposé ce nom pour le genre de Sauriens qui fut arbitrairement désigné sous la dénoniinaiion du Cordulus , d'abord par Klein , puis par Gronovius, et plus récemment par Cuvier, Fitzinger et autres. MM, Duméril et Bibron admettent ce genre dans leur sous-famille des Plychopleures, parmi les Sauriens-Cbal- cidiens ou Cyclosaures. La phy.'sionomie des Zonures rappelle assez celle des Stellions et de certaines espèces d'Agames. Leur tête est triangulaire, plus large que le cou; leur langue, en fer de flèche , a la forme de la langue du lézard ; leurs membres sont ro- bustes; leur qweiie est forte et de moyenne longueur. Ils n'ont pas de dents au palais. "Leur ventre est défendu par une espèce de plastron analogue à celui des crocodiles. On compte 5 espèces de Zonures, réparties en trois groupes caractérisés par leur écaillure et dont le docteur Smith fait trois genres tnus les noms de Cordylus, Hemicordylus , Pseudocordylus. Ces espèces sont originaires du cap de Banne Espérance, et deux d'entre elles se rencontrent aussi àSierra-Leone. •En prenant ce genre pour type, M. Gray a formé le groupe des Zonuridœ [Ann. of w«f. /list., I, 1838). (E. Ba.) *ZOIMYPTILLS. INS.— Genre de Coléo- ptères pentameres, tribu des Oxytéliniens , établi par Motcholuski (Mémoire de la Soc, imp. des nat. de Moscou, ■^SiS. lom. XVII, pag. 39) sur une espèce de la Géorgie asia- tique, le Z. penvifer de l'auteur. (C.) ♦ZOOBIES. Zoobiœ (Ç«ow, animal ; ^'oco, ZOO je vis). INS. ^- Division primaire des Myo- daires Calyptéralées de M. Robineau-Des- voidy {Essai sur les Myod., 1830), com- prenant les espèces vivant aux dépens des Mammifères herbivores, ou dans l'intérieur du corps des Insectes des divers ordres, et renfermant les deux tribus des .(Estridées et des Entomobies. — Voy. ces mots. (E. D.) * ZOOBOTRYO\, (Ç<5o», animal; i3o'- Tpuov, grappe), polyp. — Genre de Cristatel- liens établi par M. Ehrenberg ( Abh. Berl. Akad., 1834), et que M. de Blainville con- sidère co.Time devant se rapprocher des Dc- dalœa qui appartiennent aux Bryozoaires Cellariés. (E. Ba.) * ZOOCLADILM (Ç^ïov, animal ;>Xâ^o;, rameau), infcs. — M. Ehrenberg donnait d'abord ce nom au genre qu'il a depuis dé- signé sous le nom de Zoolhamnium. — Voy. ce mot. (E. Ba.) * ZOOCORALLlE\SouZOOC01lAUX. (Çwov, animal; xopxXhov, corail), poltp. — M. Ehrenberg désigne sous ce nom le pre- mier ordre de ses Anthozoaires. La caracté- ristique, les rapports, les subdivisions de» Zoocoraux, sont indiqués à l'article polypes, t.XIde ce Dictionnaire, p. 322. (E. Ba.) * ZOOLEA (Çùov, animal; o».vut , je détruis), ins. — ' Sous-genre d'Orthoptères, de la section des Dermaptèies, famille des Mantiens, créé par M. Audinet-Serville {Or- Ihopl., Suites à Buffon, de Roret, 1839). C'est dans' le genre Theoclytes, Serv. (f'ales, Burm.), que les Zoolea forment une subdi- vision qui se distingue par les antennes des mâles qui ne sont pas pectinées, mais com- posées d'articles avancés en dents de scie au côté interne, et surtout par le côté de leurs derniers segments de l'abdomen, qui sont lobés en dessus et en dessous, avec un lobe foliacé dans leur milieu ventral. Une seulees- pèce, le 2ooi('a /('6i;'es, Serv. {MantislubipeSf Oliv.; M. macroptera, Stoll ; Empusa lohipes, Guérin Méneville), entre dans ce sous genre. On ne connaît pas d'une manière reriaine la patrie de cette espèce; d'après Sioll, elle proviendrait du Tranquebar.: mais celte dé- signation de localité n'est pas certaine. (E. D.) ZOOLOGIE (Çùov, animal; ),o>oç, dis- cours).— Dire que la Zoologie est la science qui s'occupe des Animaux, c'est donner la traduction rigoureuse des étymologies grec« zoo ques du mol français, mais ce n'est point dé- finir la science elle-même. Pour être com- plète, celte déâiiition exigerait que nous pussions tracer ici l'histoire des hommes qui ont conlritxié par leurs travaux à fonder et à agrandir la science; l'histoire des idées qu'ils ont données pour fondement à leurs doctrines; l'histoire des écoles qui ont adopté et développé ces principes. Mais l'es- pace nous manque pour entrer dans tous les développements d'un plan aussi vaste; le caractère même de cet ouvrage nous impose d'ailleurs l'obligation de ne point répéter ici ce que les lecteurs trouveront dans d'autres articles : nouschercherons seulement à relier ensemble ces éléments épars. Pour le vulgaire, aux yeux duquel leRègne animal ne consiste que dans les animaux les plus communs ou les plus volumineux, il semble puéril de chercher par quels carac- tères un anima! se distingue de la plante; mais pour le savant qui embrasse dans ses vues l'ensemble des animaux et l'ensemble des végétaux, qui a été conduit par ses in vestigutions jusque sur les confins des deux règnes d'êires organisés , qui a vu la vie se manifester à cette limite par des phénomè- nes identiques, la distinction entre l'animal et la plante reste un des problèmes encore à l'étude les plus difficiles et les moins avan- cés. — VOX). ANIMAL. La définition du Règne animal lui-même, c'est-à dire de l'ensemble des êtres auxquels appartient le nom collectif d'animaux, a été diversement présentée par les auteurs, et ce sont ces dilTérences qui caractérisent les di- verses méthodes zoologiques. — Voy. sys- tème ZOOL. Pour la Zoologie, comme pour toutes les sciences en général , il est clair qu'une mé thoile, c'est-a-dire le résumé synoptique rie la science constituée , n'a de valeur qu'au- tant qu'elle embrasse son objet dans toutes ses parties, sous toutes ses faces, dans tous ses états, sous toutes ses manifestations, dans tous ses rapports. En un mot , l'ana- lyse et la synthèse , le détail et l'ensemble , le fait et la loi, doivent être étudiés, ap|iré- ciés, formulés, pour que la science ait son fondement, pour qu'elle existe et se fasse accepter. Ou comprend donc que si le nom de zoologiste est quelquefois appliqua au gavant qui s'attache à l'élude unique d'uo ZOO 583 organe, d'une espèce , d'un genre, même d'un groupe d'animaux, ou à celui qui pour- suit la solution d'un problème de physiolo- gie, d'embryogénie ou de paléontologie, ce nom n'est que l'application trop générale d'une qualité qui suppose la connaissmce complète et la coordination de tous les phé- nomènes isolément étudiés par l'anatomiste, le physiologiste, l'embryologiste ou le pa- léontologiste. Puisque l'animal est composé d'organes qui ne prennent que progressivement leur forme définitive et adulte; puisque ces or- ganes ont entre eux des rapports déterminés et constants, qu'ils accomplissent certaines fonctions déterminées; puisque l'être qu'ils constituent a certaines affinités avec les au- tres êtres de la création, il est évident que la Zoologie ne consiste pas, comme le pen- sent beaucoup de gens, et comme certains naturalistes ont trop contribué à le faire croire, dans la distinction et la clas>ifi> ation des espèces , dans une nomenclature plus ou moins grecque et barbare. La constitution adulte et le développe- ment, la forme extérieure et la structure, le jeu des organes, les mœurs et les instincts, les différences et les analogies, la distribu- tion géographique, la création aituelle et paléontologique, l'influence des milieux, l'état normal et la tératologie; toutes ces sciences et toutes celles qui s'y rapportent ne sont, en définitive, que les parties d'un tout, les prémisses de la Zoologie Qu'on le comprenne bien : cette belle science de la Zoologie, prise dans, son unité, appelle et résume toutes les sciences qui étuilienl sous quelque rapport que ce soit l'embryon et l'adulte, l'être animal depuis ses premiers linéaments embryonnaires jusqu'à sa mort. Mais la nature de l'esprit humain, comme sa faiblesse , l'empêche d'embrasser de prime abord un tel ensemble; des hommes ont consacré et consacrent encore leur vie, avec leur talent ou leur génie, à élucide* quelques points de cet immense problème, ou à en tracer l'ensemble et les lois. L'his- toire de leurs efforts constitue l'histoire do la science particulière à laquelle ils se sont spécialement livrés. Le tableau en a été pré- senté aux articles généraux anatomie, physio- logie, OVOLOGIE , PROPAGATION , TÉRATOLOGIE t rtî.feTSF?"»:oeiB, TBANSrOHMATION, ZOOPBYrSS. 58ù ZOO Quant à la Zoologie elle-même, c'est-à- dire à ce faisceau formé par toutes ces scien- ces qui n'étudient l'animal que sous une de ses faces, quelques noms célèbres la résu- ment, et ses phases diverses ont été présen- tées, pour l'ensemble du Règne animal, à l'article système; pour certains groupes d'a- nimaux, aux articles spéciaux: mammifères, POLYPES, ZOOPHYTES, INFUSOIRES, elC. Si nous pouvions apprécier avec détail tous les travaux de l'esprit humain dans cette branche de ses connaissances, nous verrions qu'à toutes les époques, des savants se sont trouvés qui se sont plus spéciale- ment appliqués, selon leur génie, à l'ana- lyse ou à la synthèse. Pas plus pour la Zoo- logie que pour les autres sciences, l'esprit humain n'a suivi l'ordre logique de la mé- thode de Bacon ou de Descartes , doutant pjur arriver à croire, décomposant d'abord pour reconstruire ensuite. Seulement il est clair que les généralités, présentées au début même des éludes zoologiques, manquent de fondement scientifique, et que si elles attei- gnent la vérité, ce n'est que par hasard ou par intuition. L'analyse, au contraire, l'a- nalyse bien faite, si elle ne constitue pas la science, en amasse les matériaux, et chaque fait qu'elle constateestune acquisition pour l'avenir. Chez les anciens, les observateurs man- quent, les philosophes abondent. Les ques- tions les plus générales, les plus insolubles, les plus synthétiques, sont précisément celles qui trouvent le plus de faveur. On discourt sur l'origine du monde, sur la nature des choses , sans se laisser arrêter par les mille difficultés de détail qui s'opposent à ce mo- ment à une généralisation aussi vaste; et l'esprit étroit du sage, prenant son horizon borné pour l'immensité même, assigne pour matériaux premiers du monde l'eau, la terre, le feu, les éléments les plus communs et les moins connus. Thaïes et ses disciples , toute l'école ionienne ; Pythagore et ses disciples, toute l'école italique, cherchent dans leur imagination, et non dans les faits, l'expli- cation de l'harmonie des êtres et de la vie du monde. Le caractère propre d'Aristote , son mé- rite et sa gloire, c'est d'avoir quitté préci- sément ces hauteurs nébuleuses de la philo- sophie pour s'attacher à la constatation des ZOO faits, et dans ce travail d'analyse, qui va si bien à son génie, il rencontre des observa- tions d'une portée immense, que la science actuelle a peut être fortifiées de démonstra- tions nouvelles, mais qu'elle n'a ni inven- tées , ni modifiées. Nous citerons , entre autres, cette pensée physiologique si juste et si profonde, que les fonctions de repro- duction ne sont que le dernier développe- ment et le perfectionnement des fonctions de nutrition. On peut voir à l'article système quelles étaient les vues du grand naturaliste de Stagyre sur l'ensemble du Règne animal. La plupart des successeurs d'Aristote, jusqu'à l'époque de Jean Ray, ne sont pas, à proprement parler, des zoologistes; quel- ques uns , comme Pline , Oppien, Athénée , Élien, Ausone, ne sont guère, comme le dit si bien M. Isidore Geoffroy-Sainl-Hilaire, que des littérateurs à propos d'histoire na- turelle. Albert le Grand, Conrad Gesner, Ulysse Aldrovande, de Johnston ne sont guère que des compilateurs. Jean Ray observe , et ses observations le conduisent à des généralités , à des clas- sifications fort remarquables dans leur en- semble et par les principes sur lesquels elles s'appuient. (Voy. mammifères, système.) Leuwenhoeck et Swammerdam viennent bientôt agrandir le champ des observations, grâce à l'emploi du microscope , et révèlent à la Zoologie l'existence de ces êtres infé- rieurs dont l'étude nous réserve peut-être la solution des problèmes physiologiques et et des questions loologiques les plus ardues. Linné et Buffon remplissent de leur gloire le xvni' siècle et font faire à la zoologie des progrès certains, chacun dans une direction différente. Le naturalistesuédois allie à l'a- nalyse sévère un esprit synthétique qui se traduit dans sa méthode. Le naturaliste français unit à la perfection de l'écrivain habile l'audacedu philosophequi ne se laisse pas entraver par les détails techniques. Cependant des hommes illustres fondaient certaines parties de la grande science zoolo- gique. Fabricius, Lyonnet, Réaumur, De- geer, ouvraient les voies à l'entomologie ; Othon Frédéric Mûller,Trembley, Bonnelt, nous révélaient les mystères de la vie dej êtres inférieurs; Spallanzani et Haller alla, chaient leurs noms immortels à la physio- logie; Daubentcn, Vicq d'Azyr, trouvaient zoo pour la synthèse fulureles bases nécessaires de l'analomie; Pullas posait quelques jalons pourla zoologie fossile, en même temps qu'il étendait ses travaux aux Zoophytes et aux Infusoires comme aux Vertébrés, à la Zoolo- gie générale comme à l'Anatomie. Une cir- constance a fait pâlir la gloire dePallas et empêché son nom d'être l'égal de celui de 6u(Ton et Linné : c'est l'apparition des grands travaux de Cuvier. Près de cet illustre zoologiste, non pas par la puissance, mais par le temps, ge placent Lacépède, Meckel, Rudolphi , Latreille et Lamarck. Leurs travaux anato- miques, leurs éludes philosophiques, ont apporté des éléments nouveaux à la Zoolo- gie et résumé la science sous des points de vue qui peuvent être critiqués, maisqui ont leurvaleuret qui ont exercé leur influence. A côté de ses irncnortels travauxsur toutes les parties du Règne animal, à côté de l'anatomie comparée, dont il est de fait le fondateur, Cuvier a placé comme un sceau à sa gloire l'ouvrage sur les Ossements fos- siles, étonnante production d'un génie qui sait s'élever aux considérations philosophi- ques les plus vastes sans perdre de vue les données les plus précises de l'observation. Avec Cuvier, la Zoologie se possède déjà comme science exacte , et formule même ses lois. Etienne Geoffroy Saint-Hilaire entre avec plus de hardiesse dans cette voie de la généralisation; héritier de tous les philoso- phes qui ont cherché à embrasser d'un coup d'oeil et à résumer dans ses lois propres le grand Règne animal, il est en même temps fondateur d'une école philosophique dont les disciples passionnés appartiennent sur- toutà l'Allemagne, et qui, par sonconlraste même avec l'école plus française de Cuvier, 4 contribué puissamment à vulgariser l'é- tude de la Zoologie et à fonder son unité. En appliquant ces dénominations géogra- phiques aux doctrines que nous citons ici, nous n'avons pas la pensée de dire que la vérité est d'un pays plus que d'un autre; nous voulons seulement, à propos de ces doctrines, présenter sous la forme la plus laconique la nature de leur influence et leur caractère propre. Les principales théo- ries qui servent de base à la doctrine de Geoffroy, la loi de TuDité orgt^ique- le ZOO ^s:- principe des inégalités de développement et autres, ont été présentées et appréciées aux articles anatouie et tératologie, auxquels nous renvoyons. 11 serait difficile de dire à quelle direc- tion obéit aujourd'hui l'étude de la Zoolo- gie, quels principes de ces grands maîtres adopte la génération actuelle. Beaucoup travaillent en silence, et, soit impuissance, soit logique , l'analyse minutieuse des faitSi, surtout des faits a^iiatomiques, occupe pres- que exclusivement nos contemporains. Ces faits conûrment-ils ou infirment-ils les lois formulées par les grands zoologistes que nous venons de nommer? conduisent-ils , au contraire, à des lois nouvelles? Espé- rons qu'un esprit synthétique viendra bien- tôt donner une réponse à ces questions fon- damentales, et rattacher les travaux de notre époque au passé ou à l'avenir. (E. B.) *Z00.\1YES. Zoomyœ (ÇcScv, animal; pvi'a, mouche), ins. — Division des Musci- des, selon M. Robineau Desvoidy {Essai sur les MijOd., 18j0), comprenant les gen- res Slomoxis, Ilœtnaiobia, Nemorhina. — Voy. ces mots. (E. D.) * ZOOilllLE. TÉRAT. — Genre de Mons- très unitaires parasites , de la famille des Zoomyliens, établi par M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire. {Histoire des anomalies, vol. Il, page 538 1836.) * ZOOMYLIENS. TÉRAT. — Famille do Monstres unitaires parasites, établie par M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire. {Histoira des anomalies, vol. II, pag. 538. 1836.) ZOO:\ITE. ANAT. ET PHYSIOL. COMP. ^» Les zoologistes, après avoir caractérisé et défini l'espèce et l'individualité comme des unités ou des types fondamentaux de la classification du règne animal, ont été con- duits à créer de même un type idéal de par- lies élémentaires de la forme extérieure et intérieure de ces individualités spécifiques. Ces parties, connues depuis Aristote sous les noms d'anneaux , de segments ou d'ar- Itcles, ayant été l'objet d'études compara» lives dans toute la série animale, les vues générales suggérées par ces recherches phi- losophiques ont déterminé Dugès à con- sidérer chaque anneau ou segment, et même une moitié d'anneau, comme un type élé- mentaire des formes animales. Voici le ré- «um^ dr rinterprélation qu'il en a donnée 3-7* 586 ZOO dans son mémoire sur la conformHé de composition organique et dans sa Physiolo- gie comparée : 1° Le type idéal , qu'il nomme Zoonite, se répèle à droite et à gauche dans tous les animaux symétriques, binaires et pairs : tout animal articulé in- térieurement (Vertébrés), ou extérieure- ment (Slernébrés ), est composé d'une série loiigiludiuaiede Zoonites depuis l'extrémité de la tête jusqu'au bout de la queue. Les Zoonites cessent d'être distinctes dans toute lu classe des Mollusques. Il les voit repa- raître sous la forme de rayons dans son sous règne des Aclinaires; enfin, les ani- maux les plus simples , qui forment son sous-règne des Monadaires, sont réduits à une seule Zoonite. Il s'en faut de beaucoup que les natura- listes, qui réunissent dans une conception systématique générale tout ce qui a trait à l'ensemble des corps naturels, soient d'ac- cord sur la significatiiui des unités collectives oiAsimples qu'on noniine espèces, individus, et encore moins à l'égard des parties ou sous- unités typiques qui entrent dans la compo- lition des individualités des êtres organisés ou inorganiques. Pour peu qu'on réfléchisse, on ne tarde pas à reconnaître que pour in- terpréter philosophiquement la forme des animaux, des végétaux et même des corps bruts sidéraux, le terme segment est, au point de vue des sciences exactes , le plus con- forme à la nature des choses, à la marche logique de l'esprit humain, qui procède d'un tout individuel à ses parties, et au procédé pratique nécessaire pour isoler chacune de ces parties. Le mot Zoonite nous semble donc plus nuisible qu'utile en anatomie compa- rée, parce qu'il tend à confondre les parties avec les touts. Quant au fait biologique qui Iranslorme un segment ou une Zoonite en un nouvel individu complet, ce qui n'a lieu que dans les organismes inférieurs , on doit l'interpréter comme exprimant la transition organogénique d'une partie à l'état d'indi- vidu entier, ce qu'exprime le terme rédin- tégralion , justement accrédité dans le lan- gage de la physiologie comparée. (L. Laurent.) ZOOPHAGES. Zoo'phaga{K''>'^v, animal; tfxyij), je mange), moll. — Cette épithète, qui peut s'appliquer à tous les animaux qui ïe nourrissent d'autres aaimaux, est spécia- ZOO («ment employée par Lamarrkpour caracté- riser la seconde section de ses Trachélipodes, et s'oppose au nom de Phytophages donné aux Mollusques de la première section. Cette distinction n'est point natorelle, non seulement en la fondant sur la particularité que rappellent les noms spéciaux des deux sections, mais même en tenant compte des caractères sur lesquels Lamarck a essayé de l'établir. (E. Ba.) ZOOPHTH.ILiMUM. bot. ph. — L« genre admissous ce nom parP. Brown était basé sur le Mucuna urens [Dolichos urens. Lin.); il n'est plus regardé que comme formant une section dans ce genre Mucana, Adans. (D. C.) ZOOPHYTAIRES. Zoophijtaria (ÇSJov. animal; yûrov , plante), polyf. — M. de Blainville désigne sous ce nom et sous celui de Clénocères la cinquième classe de ses Ac- linozoaires. La caractéristique de cette classe, ses rapports, ses subdivisions ont été indiqués à l'article polypes, p. 320 et suiv. du t.,Xl de ce Dictionnaire. (E. Ba.) ZOOPHYTES et ZOOPHYTOLOGIE. zooL. — Le premier de ces deux noms, com- posé des deux mots grecs, Çùov, animal, et yvTov , plante, signifie corps organisé dont la nature participe de celle des animaux et de celle des végétaux, c'est-à dire animaux- plantes. Aristote s'est servi d'une périphrase pour exprimer cette ambiguïté de deux na- tures , et le terme zoophyles , qui lui a été attribué, ne se trouve pas dans ses ouvrages, d'après M. de Blainville. Suivant ce natura- liste, Sextus Empiricus, médecin qui vivait au 11* siècle, sous Antonin le Pieux, l'aurait employé le premier, sans l'appliquer exac- tement. Ce serait Isidore de Sé\ ille d'abord, ensuite Albert le Grand , qui en auraient fait usage pour désigner les animaux parti- cipant de cette .-iouble nature; et, depuis cette époque, tous les zoologistes n'ont cessé de s'en servir avec plus ou moins de vonve- nance : ce dont il est facile de se convaincre en lisant l'histoire de la science de ces ani- maux , qu'on a cru devoir instituer sons le nom de Zoophylologie ( voy a ce sujet le Manuel d'aclinologie par de Blainville, pag. 9-61 ). En l'état actuel , le mot Zoo- l)hytes est tantôt synonyme de Actinoz'aires et de Radiaires (vay. ces mots), ou animaiii rayonnes, et d'Aciini'aires (Dugès),«l tantôt zoo employé dans un sens plus restreint, et pour désigner les animaui qui ressemblent à des fleurs radiées et qui sont portés sur des sortes de tiges arborescentes. Mais ces sortes de fleurs animales , portées sur des liges , soit flexibles et membraneuses, soit dures , cornées ou calcaires , ou alternativement cornées et calcaires, n'ont pas été considé- rées d'abord comme de vrais Zoophytes; on les a même regardées comme des végétations cornées ou pierreuses, d'où les dénomina- tions de Cératophytes, et de Lithophytes ou de Liibodendrons. Toutes les apparences de fleurs, de feuil- les, de verticilles , de liges , de racines , de fruits, de spores, de mousses qu'on croit trouver dans le Règne animal, peuvent être trompeuses ; et pourtant les zoopby lologistes ont été naturellementconduits à s'en servir comme de divers types de formes carac- léiisiiques, toutes réductibles à la forme radiaire ou rayonnante autour d'un point unique ou sur les divers points de la lon- gueur d'un axe. M. de Blainville, après avoir ramené toutes les formes zoophyiaires à la forme rayonnante ou radiaire, a cru pouvoir la faire contraster, d'une part, avec la forme binaire et symétrique d'un premier sous- règne qui comprend ses trois grands types supérieurs (Osléozoaires , Entomozoaires et Malacozoaires) ; et de l'autre avec les orga- nismes animaux les plus inférieurs de forme irrégulière ou nulle qui constitue son troi- sième sous-règne, celui des Amorpbozoaires. Ce serait donc la forme extérieure radiaire ou rayonnante qui, suivront ce ZDologisie , devrait caractériser tous les Zoophytes éle- vés au rang de sous - règne. Toutefois MM. Sarsel Aga.>;siz ont constaté et démon- tré qu'un certain nombre de groupes natu- rels d'Aitinozoaires offrent une forme géné- rale binaire parfaitement symétrique, et que les rayons présement cette ntême symé- trie binaire ; ce qui n'a point été passé sous silence par M de Blainville dans la démons- tration qu'il donne de la transition des for- mes animales symétriquesaux formes rayoa- nées rationnellement interprétées. Il est convenable et opportun de rappeler ici que quelques animaux vertébrés peuvent OtTrir, dans quelques parties de leur tronc OU dans leur.s appendices, des formes rayon- nées (Goadylures, Scorpènes, etc), sans que ZOO 587 ces apparences entraînent aucune modifica» tion du plan vertébral ; et l'on doit se rap- peler que, dans ce même type d'animaux supérieurs, quelques espèces (Myxine, Am- phioxus ) ont un squelette vertébral si dé- gradé relativement et si mou , qu'on les a classés pendant quelque temps parmi les Vers et non loin des Zoophytes. Ce qui re- vient à dire que, dans les organismes infé- rieurs d'un grand type d'organisation , la composition organique se simplifie , se dé- grade relativement, sans que ce type modiOé jusqu'à une certaine limite ait disparu. Il eo est de même dans l'embranchement des animaux articulés extérieurement, ou ster- nébrés , dont le système solide, ou le sque- lette extérieur et cutané , devient si mince el si mou dans les Helminthes, qu'on les a également séparés de l'embranchemeut des Articulés ou Annelés pour les faire figurer à tort parmi les Zoophytes. M. de Blainville a signalé un cerlain nombre d'organismes in- férieursdu type de ses Entomozoaires comme formant transition des Articulés ou Annelés aux animaux rayonnes. Les Planaires , les Douves ou Fascioles et les Floriceps, lui ont paru présenter dans une partie de leur orga- nisation une forme radiaire indiquant cette transition. Enfin les Mollusques, ou son troisième type d'animaux pairs et symétri- ques , lui ont encore offert une transition aux animaux rayonnes par les groupes de Mollusques radiaires ou des Malaco Actibo- zuaires, auxquels il donne les noms tirés de leurs organes de respiration : de Rhiso- branches (Physales), de Ciliobranches ( Bé- roés), et Cérobranches (Bryozoaires). La plu- part des zoologistes qui n'ont pu se résoudre a accepter ces déterminations relatives aux Physales et aux Béroés, en raison de l'insuf- fisance des données anatomiques, sont plus disposés à considérer ses Polypes douteux ou ses Cérobranches comme des Mollusques inférieurs voisins par leur organisation des Tuniciers ou Ascidies. — Voy. ces mots. Suivant M. de Blainville, qui , succédant à Lamarck et à G. Cuvier, a pu et a dû, par la direction de ses travaux, s'occuper avec pluâ de fruit de la classification métho- dique des Zoophytes, il faut en éliminer d'abord les Zoophytes faux, qui sont pour- tant des animaux, mais rapportés à tort aux Zoophytes vrais, elensuiieles Zoophytes 588 ZOO faux, dont les uns sont des végétaux, les autres n'étant ni végétaux ni animaux. Après celte élimination, les vrais Zoophytes de M. de Blainville comprennent ses deux sous-règnes, c'est-à-dire ses Actinozoaires, ou animaux rayonnes, et ses Amorphozoaires ou Spongiaires. Nous devons faire remarquer maintenant que dans le groupe des faux Zoophytes, qui sont des animaux, il range non seulement ses prétendus Mollusques actinoïdes (Phy- sales, Bercés, Bryozoaires) , mais encore les Entozoaires, ou Vers intestinaux , et même les Infusoires, ou animaux microscopiques; que dans les faux Zoophytes, qui sont des végétaux, sont compris les Corallines, les Némalophytes ; et qu'enfin les Zoospermes et les Nullipores sont encore éliminés comme de faux Zoophytes, qui ne sont ni animaux ni végétaux. Après ce travail d'élimination , on se trouve naturellement conduit à examiner si les vrais Zoophytes doivent constituer à eux seuls deux grands types ou sous-règnes, et quelles sont les affinités naturelles des Zoo- phytes actinozoaires avec les organismes inférieurs du type des Articulés et de celui des Mollusques ; mais il se présente en outre une question qui nous semble avoir été ré- solue prématurément et même tranchée par M. deBlainville, peut-être inopportunément. Cette question est la suivante : Doit-on , à l'exemple de ce savant zoologiste, supprimer la classe des animaux infusoires microscopi- ques homogènes, et en répartir les familles et les genres dans les divers groupes de ses Entomozoaires , comme il le propose. Les résultais positifs des observations et des ex- périences de M. Dujardin , en controverse de celles de M. Erhenberg, et nos propres recherches pour bien nous assurer de la na- ture du tissu blasteux ou sarcodique de ces animaux, en le comparant avec le même iissu des Spongiaires , ne nous permettent jtas de considérer cette suppression comme légitime. Bien plus, ces résultats, joints à teux que doivent obtenir plus ou moins pro- chainement des observateurs habiles , et surtout patients et très persévérants ; ces résultats, disons-nous, semblent promettre de pouvoir confirmer l'instiiution de la classe de ces mêmes animaux dits Infusoires ou microscopiques homogènes , qui devrait ZOO être rangée entre les Actinozoaires et les Éponges ou Amorphozoaires. Mais il fautbien se l'avouer, une étude plus approfundie de tousces organismes inférieurs du Règne ani- mal doit être faite en même temps qu'on approfondira l'histoire complète des orga- nismes les plus inférieurs du Règne végétal, parmi lesquels on devra distinguer le> Infu- soires microscopiques végétaux (Baccillariées, Desmidiées, Diatomées, etc.) et les espèces vé- gétales amorphes ou spongiformes (Nostocs, protatalion decesdegrésde l'individua lité des Zoopbytes soit aussi exacte que pos- sible , il faut qu'on soit bien fixé sur la na- ture des corps reproducteurs desquels ils proviennent. Il semblerait , au premier abord , que ces corps ne doivent être que de trois sortes, savoir: des œufs, des bour- geons et des boutures ou fragments. Nous passons ici à dessein sous silence la repro- duction hétérogénique ou par génération spontanée, parce que jusqu'à ce jour elle n'est pas démontrable par l'observation directe. Cependant , en outre des trois sortes de corps reproducteurs que nous venons d'indiquer, on en a admis deux autres aux- quels on donne le nom de bulbilles et de stolons. Mais les bulbilles sont de véritables œufs simples, comme ceux de l'Hydre et de l'Éponge d'eau douce , et les stolons ne sont autre chose que des prolongements gem- maires, ou des gemmes ou des bourgeons produits par l'extension stoloniforme du tissu des espèces Zuophytes ou Zoophytoï- des. C'est dans le corps reproducteur nais- sant (ovule, bourgeon, bouture) et se déve- loppant graduellement, qu'on parvient à bien distinguer , soit l'isolement des indivi- dus libres ou fixés, soit leurs divers degrés de réunion , soit enfin leur fusion intime. Pour bien apprécier tout ce qui a trait à l'individualité spécifique des Zoophytes et des Zoophyioïdes, l'attention devra se con- centrer principalement sur le nombre et le degré de réunion des individus provenant d'un seul et même vitellus. C'est à la pousse successive des bourgeons, et à leur disposi- tion sous des formes diverses, que sont d'jes les associations de ces ii;dividus gemmaires qui sont les générations successives de l'individu primordial provenant d'un œuf ou d'une bouture. Ce sont ces associations sous forme arborescente qui présentent la plus grande ressemblance avec les plantes et qui, jusqu'à Peyssonnel, les ont fait re- garder comme des pl-tnles marines. Après cette énuméralion des groupes nombreux des espèces animales systémati- sés pour constituer un type idéal ou em- branchementdit des Zoophytes; après quel- ques considérations sur l'importance de constater exactement les divers degrés de leur individualité spécifique, nous n'avons plus à présenter ici que les principaux traits de leur organisation , de leur histoire natu- relle et à exposer les principes de leur clas- siGcatioo. La caractéristique la plus générale de leur organisation est une simplification très grande et progressive des deux grands ap- pareils vivificateurs (système nerveux et vasculaire), surtout des organes de sensa- tion, de locomotion et même de ceux de la nutrition (digestion, respiration, etc.), et de la reproduction, qui, comme nous l'avons dit, ressemble à celle des végétaux. C'est en étudiant comparativement les princi- paux traits de l'organisation des Zoophytes actinozoaires , des microzoaires et des amor- phozoaires , en les comparant avec les Mol- lusques, que nous avons été conduit à pro- poser d'abord de mettre en contraste le type des Spongiaires ou Amorphozoaires , consi- déré comme le plus infime de l'animalité , avec le type le plus élevé du Règne animal, c'est-à-dire avec l'espèce humaine ou l'homme, et ensuite de placer entre ces deux grands types extrêmes de l'organisme animal lestypesd'organisation intermédiaire connus sous les noms d'Articulés intérieu- rement (Vertébrés), d'Articulés extérieure- ment (Sternébrés), et enfin un troisième grand type comprenant les Mollusques, les Rayonnes et les Infusoires homogènes. Nous avons nommé ce grand type Animaux hélé- rébrés, en raison de la variabilité des traits de leur organisation que produit une dé- gradation progressive, encore plug intense que dans les Vertébrés et les Sternébrés, et 590 ZOO en raison de l'impossibilité (du moins ac- tuelle) de ramener toutes les formes de leur système solide à une unité de plan ( ce qui est possible et constaté pour les Verté- brés et les Siernébrés). Cette même varia- bilité s'observe dans la dégradation du système nerveux qui , disparaissant de bonne heure, semble ne plus être le sys tème dominateur de ces organismes ani- maux, autre trait caractéristique qui les rapproche des végétaux. En général, la dé- gradation organique du type des Hétérébrés, dans lequel les Zoophytes actinozoaires viennent se ranger naturellement entre les Mollusques et les Infusoires, porte non seu- lement sur les organes et appareils, mais encore sur les formes topographiques ou les régions du corps, et encore plus pro- fondément sur la composition des maté- riaux de contexture (sang ou fluide nour- ricier, tissus vivants, produits liquides ou solides émanés du sang) ; en sorte que cette dégradation progressive semble réduire les organismes les plus simples, soit des Articu- lés et des Mollusques zoophytoïdes, soit des Zoophytes actinozoaires, soit des Infusoires homogènes ou aplozoaires(deâ7vXocî, simple, et de Çcùov , animal) , à un seul fiuide nour- ricier et à un seul tissu vivant sarcodique ou blasteux qui persiste comme l'unique agent des manifestations de la sensibilité, de la locomotion, de la nutrition et de la reproduction. Mais dans tout le type des Hétérébrés, qui comprend les Mollusques, les Rayonnes et les Infusoires homogènes, les individualités et leurs formes spécifiques sont en général distinctes ou subdisiinctes et diversement réunies, et ce n'est enfin que dung les Spongiaires ou Zoophytes amor- pliozoaires que celte individualité, soit iso- lée, soit agglomérée et confuse, est naturel- lement amorphe en raison de la motilité protéiqiie ou changeante de leur tissu sar- codique. C'est ce caractère du tissu vivant (les Spongiaires qui nous a paru établir leur affinité naturelle avec les dernières es- pèces d'infusoires dont les formes sotiichan- geanies pendant leurs mouvements et ten- dent ainsi à leur irrégularité de formes ; d'où le nom d'Amibes, de Prêtées, de Rhi- sopodes, donné a ces Zoophytes infusoires. Ces considériiiions sur l'organisation gé- nérale des Zoophytes rayonnes, rapproché.^. ZOO 1* des Mollusques Q'abord pairs et devenant zoophytoïdes dans les Tuniciers ou Ascidiens et les Bryozoaires; 2' des Microzoaires ou Aplozoaires, ou Zoophytes infusoires consi- dérés comme formant la transition aux Zoo- phytes spongiaires ou amorphozoaires, nous semblent bien propres à justifier, du moins provisoirement, l'institution du type des Hétébrés, et à démontrer que l'organisation zoophytoïde, pouvant se retrouver dans le type des Articulés ou Sternébrés, ne consti- tuerait point un caractère aussi valable que celui de l'unité de plan démontrable dans les grands types de l'organisation. Nous pensons toutefois que, sans atténuer en rien la mise en relief des formes géoméirales adoptées par M. de Blainville, qui nous semble avoir une grande valeur pratique et philosophique; nous pensons, disons-nous, qu'il vaut mieux chercher à établir les vé- ritables fondements de la science de la clas- sification sur l'ensemble et la série des formes animales, depuis celle de l'homme jusqu'à l'irrégularité ou la négation de ces formes dans les Spongiaires, en faisant res- sortir les degrés de l'individualité qui s'é- lève jusqu'à la personnalité dans l'espèce humaine, et qui, au contraire, se confond et disparaît dans lesÉponges. Entre ces deux types extrêmes des formes animales, s'in» terealent naturellement : 1° le type des Vertébrés articulés intérieurement, dont le système nerveux central est situé le long du dos et dont les embryons sont tous gas- tromphalés , c'est à-dire à vésicule ombili- cale placée au milieu du ventre; 2° le type des Articulés extérieurement et Sternébrés, dont le système nerveux central siège en général ducôtédu ventre, le long de la ligne médio-sternale, et dont les embryons sont tous, en général, notomphalés, c'est à dire ayant leur vésicule ombilicale située au mi- lieu du dos; 3' enfin, le type des animaux hétérébrés, c'est-à dire à système solide très variable ou hétérébral, dont le système ner- veux rentrai , lorsqu'il exista, n'est plus situé le long d'une ligne médiane , et dont les embryons ovulaires sont hétéromphalés, c'est-à-dire à vésicule ombilicale située tan- tôt du côté du ventre (Céphalopodes), tantôt du côté du dos (Gastéropodes, etc.), tan- tôt plus ou moins près de la bouche et sans détermination de région possible. i:oo EnGn , les animaux Hétérébrés présentent le plus grand nombre d'espèces se repro- duisiint comme les végétaux , par œuTs, pnr bourgeons et par boutures, et montrent dans les individus isolés ou dans leurs asso- ciations, à partir des Mollusques zoophy- toïdes , toutes les formes végétales que les naturalistes eut mis à contribution dans la nomenclature de cette branche si impor- tante, si curieuse et en même temps si dif- ficile de la zoologie. Nous n'insisterons pas davantage sur les traits principaux de l'organisation générale des Zoophytes qui, pour être mise en saillie, a nécessité la détermination du rang qu'ils occupent dans le Règne animal, et par con- quent celle des types dans lesquels cette or- ganisation n'existe pas ou se montre à peine, ou bien se développe avec un tel luxe de for- mes végétales, qu'on a dû méconnaître l'orga- nisation animale pendant très longtemps, et qu'enfin il afallu arriver jusqu'au milieu du xvm* siècle pour qu'on pût la démontrer définitivement et l'établir dans la science comme une vérité qui est maintenant mise en regard de l'organisation végétale ressem- blant à l'animalité, c'est-à-dire à celle des Plantes-Animaux ou Phytozoaires, avec les- quels les Zoophytes pourraient être confon- dus : ce qui a fait dire avec raison que les limites des deux grands règnes organiques sont très difficiles à déterminer et surtout à constater exactement. Il nous a semblé à cet égard , d'après divers résultats de nos recherches sur les organismes inférieurs, que la dégradation progressive des formes anifriales et vé^éialesde moins en moins par- faites et des divers degrés de l'individualité, et enfin la disparition ou la négation de ces formes, peuvent, en ayant égard à la nature chimico-vitale des organismes zoophytaires ou phytozooaires , peuvent , disons-nous , ainsi qu'on l'a déjà essayé, servir à trouver plus ou moins prochainement ces véritables limites. Quant à la question des métamor- phoses ou transformations des organismes 'nférieurs animaux, soit entre eux, soit en orgaïusmesinféi leurs végétaux, el vice versa, on comprend facilement qu'elle ne pourrait fclre admise qu'après une démonstration eiipérimentale , qui elle-même ne sera pos- sible que lorsqu'on connaîtra suffisam- ment l'histoire du développenient complet ZOO 591 des espèces de Zoophytaîres et de Phyto- zoaires qui, sur de simples apparences, ont pu doimer lieu à des opinions hasardées et non encore vérifiées. Dans ce que nous avons à dire sur l'his- toire naturelle des Zoophytes, nous nous bornerons a présenter quelques considéra- tions générales sur les Actinoznoaires ou Animaux rayonnes, en en éliminant à des- sein les Mollusques polypiformes ou Bryo- zooaires, et les Infusoires (voi/. ces mots). Linstinct seul suffit à ces animaux, con- sidérés comme apathiques par Lamarck , pour les guider dans la recher(he de leur nourriture, dans l'accomplissement de leurs fonctions génératrices, à l'égard des espèces dioïques et à sexes sé|)arés, et dans le choix des lieux pour le dépôt de leurs œufs. Presque tous les Zoophytes rayonnes sont marins : les uns , pélagiens, ne se trouvent pas dans une grande profondeur; les au- tres, littoraux, peuvent rester à découvert pendant le reflux de la mer; un très petit nombre d'espèces sont d'eau douce. On n'en connaît point qui puissent vivre alternati- vement daiit les eaux salées et dans l'eau douce; cette dernière tue même subitement les espèces marines , et, réciproquement, l'eau de la mer ou salée produit le même effet sur les espèces d'eau douce. La loco- motion des espèces libres n'est pas très étendue et lente. Plusieurs de ces dernières vivent dans les fucus et dans les fonds sa- blonneux , s'y enfoncent ou rampent à la surface, et y trouvent les débris de :;orps organisés dont ils se nourrissent. D'autres, qui habitent les endroits rocailleux (Oursins), y cherchent les Crustacés qui forment leur nourriture. M. de Blainville cite, sur l'as- sertion d'un auteur, et sans l'affirmer, l'exemple d'une espèce de Polype qui vivait dans un champignon, et qui par conséquent ne serait pas aquatique. Tous les autres Actinozoaires, dont les espèces sont plus ou moins fixées , vivent sur les rivages et à peu de distance des côtes , quelquefois à de grandes profondeurs. Quoiqu'un grand nombre d'individus libres, ou réunis en agrégations ou en agglomérations , habitent souvent les mêmes lieux, on ne considère point ces réunions comme une société. Ce- pendant un premier degré de vie sociale momentanée pourrait exister à l'éf^rd des 59-2 ZOO espèces dîoïques ou à sexes séparés.. Les divers genres et degrés de liberté ou de fixilé, el de réunion en agrégation ou en ag- gloniéraiion, sont indiqués aux articles échi- KODERMES, ACALÈPHES et POLYPES (VOy. CCS mots), en donnant les caractères des familles des genres et des principales espèces. Dans tout le groupe des Aciinozoaires, la rédinlé- gralion ou la reproduction des parties per- dues est bien plus active que dans les Verté- brés (Reptiles écailleux et amphibiens) et que dans les Articulés. La reproduction se fait dans un très grand nombre d'espèces de ces Zoophytes, non seulement par œufs, mais encore par bourgeons et par boutures. Si les Mollusques testacés forment, par Tamas et la dissémination de leurs co- <}uilles , des couches plus ou moins grandes de terrains calcaires, un fait semblable est produit plus rapidement et plus manifeste- ment par l'agglomération et la stratifica- tion des Polypiers calcaires, qui entrent pour beaucoup dans la composition des formations calcaires puissantes , et qui con- stituent en très grande partie les bancs cal- caires et les récifs dangereux pour les navi- gateurs. L'observation des surfaces polies des divers marbres permet de distinguer très facilement les formes radiaires des Po- 'ypiers qui ont contribué à la formation calcaire , ce qui ne serait point visible sur les surfaces frustes. Les Zoophytes actinozoaires ne sont pas également répartis dans l'intérieur des mers et dans toutes les zones d'un pôle à l'autre. D'après les faits connus, on pense qu'ils sont plus abondants au fur et à mesure qu'on s'approche de l'équateur; qu'ils sont en général plus nombreux dans l'hémi- sphère austral que dans le boréal, et dans la merdes Indes, le golfe Persique, la mer Rouge et l'archipel Indien. Nous renvoyons aux articles éciiinodermes, acalèphes et po- tYFES, pour les particularités de la réparti- tion des animaux de ces trois grandes classes de Zoophytes radiaires. Telle est, en l'état actuel et à notre époque, la distribution géographique de ces animaux , qui a dû né- cessairement varier dans la succession des périodes de la formation successive des ter- rains de l'écorce du globe. On a constaté en paléontologie : 1° Qu'en outre des Poissons, des Mollusques et des Crustacés trilobites , ZOO la période primaire était caractérisée par la présence de nombreux Grinoïdes , et que les Polypiers y étaient abondants, surtout dans les mers carbonifères; 2° que pendant la période pénéeiine ou la deuxième, les Zoophytes radiaires fossiles n'y sont point re[)résentés par des Échinodermes, el que les Polypiers y abondaient très peu ; 3° que dans la période triasique, de même que dans la précédente, on ne trouvait, en outre des seuls Vertébrés, des Articulés et des Mollusques qui les caractérisent, que très peu de Zoophytes radiaires de la classe (les Échinodermes el de celle des Polypes , tandis que dans la période jurassique ils deviennent très nombreux, surtout dans les étages moyens et supérieurs; ce qui continue d'avoir lieu dans la cinquième pé- riode, puisque les Zoophytes éthinodermes el polypiaires forment une partie essentielle des faunes crétacées. Enfin, dans les sixième et septième périodes , celles de la formation des terrains tertiaires et diluviens, les Zoo- phytes radiaires , échinodermes et poly- piaires seulement , sont semblables et même identiques à ceux de notre époque, et for- ment une partie importante des faunes éo- cènes , n!;>.i;ènes et pliocènes , surtout les Polypiers qui y abondent. Pendant toutes ces périodes , les Échinodermes et les Poly- piaires fossiles coexistent plus ou moins avec les Bryozooaires el les Foraminifères , et l'on conçoit facilement que les Acalèphes, qui ont dû coexister avec les Zoophytes ra- diaires des deux autres classes, n'ont pu, en raison de la grande mollesse de leurs tissus, laisser aucune trace de cette coexistence en preuve de laquelle on n'a pu recueillir jus- qu'à ce jour qu'une empreinte trouvée ré- cemment dans les schistes secondaires d'Al- lemagne, que l'on croit appartenir à une Méluse du genre Équorée. Ce qui porte à croire que l'histoire paléontologique de celte classe de Zoophytes rayonnes , inconnue jusqu'à ce jour, ne pourra être faite ulté- rieurement si les documents continuent de faire défaut. Après avoir fait l'exposé succinct des données que peut fournir l'étude de l'orga- nisation, de l'histoire naturelle, de la dis- tribution géographique et géologique des Zoophytes, en nous bornant aux Actino- zoaires, nous ne pouvons nous dispenser zoo d'examiner historiquenieiit la sdrie des prin- cipales classifications de ces animaux pro- posées depuis Linné jusqu'à notre époque. Cet examen nous semble devoir nous aider h constater toutes les difûcultés de l'étude de cette branche de la zoologie, et à démê- ler celle de ces classifications qui, en l'état actuel de la science, semble se rapprocher le plus de la vérité , et qui, par conséquent, pourrait nous permettre de marcher plus sûrement dans la voie de la méthode natu- relle déjà ouverte par les plus illustres zoo- logistes de notre époque. On ne doit être nullement surpris que Linnéait considérablement restreint le nom- bre des genres de ces Vennes Zoophyla, et qu'il ait disséminé dans d'autres groupes tous les autres genres actuellement rassem- blés en familles naturelles, réunies elles- mêmes de nos jours systématiquement sous le nom de Zoophytes rayonnes ou amorphes. Le manque des données de l'anatomie com- parative ne permettait pas alors de faire mieux; et sans ces données, sans celles du peu qu'on sait en physiologie comparée, il était impossible de donner à la science de la morphologie animale le caractère philo- sophique qu'on peut espérer de lui voir acquérir de plus en plus. Pourtant Linné pressentaitdéjà toute l'importance du grand principe de la forme interprétée comme l'expression de la finalité des êtres créés. Ce grand principe n'est-il pas nettement proclamé en langage poétique dans cet aphorisme qui nous donne la clef de la phi- losophie anatomique et zoologique de M. de Blainville Vivarium naiurœ sic alit sextuplicis formœ animalia : Mammalia, pilosa, in teura gradiuntur , lo- qucnlia. AvES, plumosœ , m aère volitant, cantantes. Amphibia , tiinicata , in sqvalork serpunt, sibilaniia. PiscEs, squamati, in aqoa nalant, poppy- ÎNSIXTA , cataphracta , in sicco exsiliunt , lintinanlia . VcnMKs, excoriait, in hdmjdo panduntur, obmuiescentes. On le voit , dans cette énumération des formes animales, la forme zoophytaire plus 200 5 y. 3 ou moins radiaire n'est point encore mise, en relief; elle ne peut même se présentera l'imagination comme un type idéal, pas plus que celle des autres grands types de l'orga- nisation animale. Ce sont les lumières de l'anatomie et de la physiologie comparée instituées par G. Cuvier qui lui ont fait découvrir, d'après les grands principes de la philosophie géné- rale, et à l'aide d'un nombre suffisant de faits nouveaux, les quatre grandes formes typiques qui lui sont apparues comme in- dices de quatre grands plans de l'organisa- tion animale. Dès ce moment, l'auteur de cette grande découverte était fondé à dire et à publier que le Règne animal, distribué d'après son organisation, devait servir de base à l'histoire naturelle des animaux et d'introduction à l'anatomie comparée. Dès ce moment, G. Cuvier avait la gloire de faire en zoologie le premier essai de l'appli- cation de la méthode naturelle, en partant du principe de la subordination des carac- tères. Toutefois il est à remarquer que la première de ces formes typiques, ou l'em- branchement des Vertébrés, avait été décou- verte par Lamarck, son illustre contem- porain, qui a lui-même tant contribué au perfectionnement de la zoologie. Nous avons déjà dit comment M. de Blain- ville avait été conduit, tout en acceptant l'institution des types ou embranchements de G. Cuvier, à envisager les formes zoolo- giques à un point de vue géoméiral , à proposer une série de trois sous-règnes, dont le premier comprend les trois premiers em- branchements de G. Cuvier, en en modi- fiant l'ordre sériai, et à placer dans son deuxième sous-règne le type des Actino- zoaires ou des Zoophytes rayonnes, et, dans le troisième et dernier sous-règne, les Spongiaires ou Amorphozoaires. Nous devons faire remarquer que dans ce remaniement complet du Règne aninsaU M. de Blainville, tout en interprétant les formes du règne zoonOmique au point de vue géométral, appréciait en même temps d'une manière plus exacte les données de l'anatomie et de la physiologie comparées, puisqu'il descendait les Mollusques du rang qui leur avait été assigné par G. Cuvier, et qu'il les rapprochait ainsi du grand type des Zoophytes actinozoaires , élevés eux-mêmes 38 594 ZOO ail rang de soiis-règne. Nous verrons bien- iùi comment celle détermiiialion si impor- tante est acceptée , même par les zoologistes qui croient devoir conserver la classifica- tion zoologiqiie de G. Cuvier et sa division en quatre embranchements. C'est encore ici le lieu de faire remar- quer que M. de Blainville, comme consé- quence naturelle de ces principes de classi- fication, a dû éliminer de ses Zoophylts actinozoaires , d'abord les vers intestinaux, pour les rapporter à ses Entomozoaires ou Articulés, et plus lard les Polypes douteux ou Bryozoaires, pour les rapprocher de ses Mollusques acéphales ascidifurmes ; ce que les découvertes récentes faites en anatomie comparée semblent justifier compléiement. Il resterait donc seulement à démontrer, par de nouvelles recherches, que les Aca- lèphes,ou Arachnodermes douteux en l'état actuel (Physales, Béroés , Diphyes, Slé- phanomies, etc.), doivent et méritent, en efTct , d'être rangés dans la classe des Mollusques, à la suite des Ascidies ou d'être conservés dans l'ordre des Zoophytes rayon- nés acalèphes. Il faut espérer que les zoo- logistes laborieux et habiles, qui sentent toute l'importance de ces nouvelles recher- ches, feront concourir leurs efforts pour arriver à la solution de ce problème zoolo- gique, dont la difficulté est proportionnelle à la délicatesse des tissus de ces animaux , à rimpo'sibililé de les conserver longtemps en vie, de s'en procurer les individus en nombre suffisant , et surtout de pouvoir en observer le développement et les mœurs. Si l'on rapproche maintenant l'ensemble des résultats du remaniement complet de la classification de G. Cuvier par M. de Blain- ville, pour apprécier son influence sur les progrès de la zoologie, et surtout de la zoo- phylologie; si l'on rapproche, disons-nous, la classification zoophytologique de ce sa- vant illustre et infiitigable de celles propo- sées par ses contemporains , on ne peut s'empêcher, tout en reconnaissant l'extrême difficulté du sujet, de constater qu'elle doit avoir une valeur philosophique qui com- mence à être sentie , puisque celui de ses contemporains (M. Milne Edwards) donl la compétence à cet égard est fondée sur les recherches laborieuses aurqueiles il se livre de])uis un grand nombre d'années, quoique 200 restant fidèle à la systématisation de G. Ctj. vier, se trouve conduit, par la force même des faits de l'observation directe, à accepter l'ordre sériai de la classification zoologique de M. de Blainville , dont il nous semble avoir compris toute la portée dans le juge- ment qu'il a exprimé dans sot) article Zoo- PHYTES de VEmyclopedie du xix* siècle dans les termes suivants : « Nous pensons donc que c'est avec raison que les zoologistes cherchent maintenant à introduire dans la classification de Cuvier quelques réformes, et à réunir dans une mètne série ces ani- maux, qui semblent être conformés d'après un mêmi' plan général, diversifié tantôt par une simplicité plus grande , tantôt par une richesse d'organisation de plus en plus con- sidérable. Il nous paraît, en effet, plus na- turel de rattacher à chacun des autres em- branchements du Règne animal les êtres qui offrent, d'une manière générale, le type propre à ces divisions, que de réunir sous le nom commun de Zuophytes toutes ces dé- gradations de types divers, et de les y con- fondre avec des animaux construits d'après un plan tout particulier, tels que sont les Animaux r.iyounés proprejnent dits. Cette réforme a dcjà été tentée depuis longtemps par M. de Blainville, qui a réuni à la série des Animaux articulés, appelés dans son sys- tème de nomenclature Entomozoaires, les Vers intestinaux et les Lernées. » M Milne Edwards pense que les Spongiaires ne doi- vent pas être séparés des Actinozoaires, en raison dece que les Éponges lui ont paru res- sembler à certains Polypes agrégés, parve- nus seulement à la première période de leur développement, et n'offrant pas encore d'in- dividus distincts. Mais nos recherches ayant constaté que les individualités isolées , ou agglomérées et confondues, sont toujours amorphes , comme les imiividus du dernier groupe naturel d'infusoires ou microsco- ()iques, le sous-règne ou le type des Amor- l)hozoaires , qui n'offrent jamais des indi- vidus polypiformes, doit être séparé, comme on l'a proposé, des Actinozoaires. Ainsi , d'après le jugement porté par M. Milne Edwards, qui, nous le répétons à dessein, nous semble, par !a série de ses études zoologiques et littéraires , être com- pétent dans' une matière dont il comprend bien toute la difficulté, les autres classiS zoo zoo .9,"^ «ations proposées siu'cessivement par La- mark , Lalreille, Dugès , el (lernièreiiienl par fti. Diivemoy dans son luuisau cullége de France, présenteraient plusieurs inexac- titndes dont il .serait très facile de donner la déinonslration lo^iiine et celle par les faits. En etTei, les Z()0|iliyles rayonnes sont ré- partis parLaniarck dans deux fiasses (,Poly- piaire.s el Radiaires); par Lalreille, en trois grandes divisions (les Enlozoés, les Actino- zoés et les l'hytoiiozoés, ou animaux à forme végétale); par Doges, en quatre sous-règnes (les Diphyaires, les Téiiiaires, les Actinaires et les Monoduires^ ; et \ar M. Duvernoy, en huit classes (les Éi hinodermes, les Aca- lèphec , les Exophyes, les Polypes, les Pro- topolypes, les Ilelniiiithes, les Rotifères, les animalcules homogènes). On est surpris de trouver dans ces classiGca lions les articulés les plus inférieurs (Enlozoés , Téniaires et Helminthes) dans le type des Zoopliyles rayonnes comme dans la classification de G. Cuvier. Mais on doit Têlre encore plus de voir M. Duvernoy conserver dans rem- branchement des Aniniaux rayoï. jCs , non seulement les Helminthes, mais encore les Roliferes.que M. Edwards, par suite des dé- couvertes nou\elles,a séparés des Infusoires homogènes pour les placer dans Tembran- chement des Aniielés à la suite des Anné- lides. Les doutes qui régnent encore à l'égard de l'organisation des Acalèphes hydrostati- ques que M. Duvernoy a séparés des autres ACt'èphes pour former sa classe des Exo- phyes, ne permeileiit pas encore de légitimer l'inslitulion de celte classe nouvelle. KnGii, on doit être encore plus surpris de voir pa- raître sous le nom de Prolopolypes une autre classe nou\elle, qui n'est autre chose que le grand groupe des Spongiaires , dans les- quels, de|)iiis les recherches de MM. Grant, Audouin elMilne Edwards, confirmées par nos études sur l'Éponge d'eau douce, il n'est pas possible de démontrer les moindres ves- tiges d'individus polypiformes. Enfin, il suffira de rapprocher le tableau de la clas- sification zoolugique de M. Miine Edwards {voy. son Cours élémentaire d'histoire natu- relle. Zoologie, 2'' partie, 1842) de celui du Syalèine de la série animale, de M. de Blainville en 1847, pour reconnaître les progrès qu'a dû l'aire la classification des Zoophyles, par suite des réformes proposées depuis longtemps par M. de Blainville, et franchement acceptées par M. Mihie Ed- wards, qui a consacré une grande partie d< sa vie ù l'étude des Tuniiiers el d'un grand nombre d'esiiè'cs d'.iiiiniaux rayonnes. On conçoit facilement qu'en mettant à profit les fruits des travaux des zoologistes, les plus célèbres de notre époque, et les ré- sultats de nos propres recherches, lions ayons essayé nous-rnêfnc de contribuer au perfectionnement de la science du Règne animal en tnodifiaiit la classification de M. de Blainville, el en proposant rétablis- sement des trois grands lyjjcs d'animaux intermédiaires à l'homme el aux Spongiai- res, sous les noms de Vertébrés, de Sieriié- brcs el d'Hélérébrés , partni lesquels les Zoophyles actinozoaires figurent entre les Mollusques el les Infusoires. C'est ce que nous croyons avoir suffisamment déve- loppé dans cet article, où il ne pou^ait nous être permis que d'ébaucher les princi- paux traits de l'essai d'un tableau du Règne animal que nous avons publié dans nos re- cherches sur l'Eponged'eau douce et l'Hydre. Nous regrettons vivement de ne pouvoir donner ici une analyse même succincte de l'histoire de la zoophylologie, présentée pour la première fois par M. de Blainville dans son article ZooiMivTES {Dicl. d\iùsl. val. do I.e- vreuli), et plus tar inoms vif regret, celui de n'avoir pu présen- ter un extrait analytique et synthétique des travaux de MM. Pérou, Lesueur, Eschscholtz, Capp, Quoy, Lesson , Ehrenberg, et sur- tout de ceux de MM. Agassiz, P. Gervais, Van Beneden , Farré , Nordmann , et plus pariiculièrement de ceux de MM. Sars , Lœwen, Milne Edwards et F. Dujardin,- dont les recherches sur la reproduction de îa Médusa aurita par des animaux polypi- formes , et sur la stéphanomie (Milnc Ed- v.ards), nous paraissent dignes du plus grand intérêt, et devoir piquer vivement la (uriosité des investigateurs et de tous les naturalistes en général. (L. Laurent.) *Z00i'SIS (ÇiSov, animal; o'4-cç, appa- rence). liOT. eu. — (Hépatiques.) M. Hoo- ker fils a institué ce genre ( Cr'jpl. antarct., p. ÎJ5, t. LXVI, f. 6) sur une petite Hépa- tique qu'il a rapportée de la Nouvelle- Zélande. En voici les caractères : Involucre unilatéral, composé d'un petit nombre de squames lancéolées; périanthe très grand, naissant de la nervure de la fronde, pédi- ccllé, ovoïde, un peu oblong, fendu au som- met en plusieurs laciniures. Les frondes sont linéaires, peu rameuses, crénelées sur les bords , munies d'une forte nervure et for- mées d'amples cellules hexagones. Ce genre monotype appartient à la sous-tribu Codo- niée des Jongermanniées. (C. M.) ZOOSPEîlMES (Çcïov, animal; a7t%.a , liqueur fécondante du mâle), phys. zool. — /'oy. SPERMATOZOÏDES. . (E. Ba.) ZOOSPER-^IÉES. — Voy. zoospoRÉES et PUVCOLOGIE. ZOOSPORÉES. Zoosporeœ (Ç^ov, ani- mal; o-TTopà, semence), bot. eu. — (Phy- tées.) C'est ainsi qu'on appelle la famille la plus inférieure de la classe des Phycées. L'Académie des Sciences de l'Institut avait proposé pour sujet de prix de rechercher quelle est la signification physiologique de ces corpuscules microscopiques nommés An- ihéridies dans les Fucacées. Les Mémoires sont parvenus depuis longtemps, mais il n'a point encore été fait de rapport sur les faits nouveaux qu'ils renferment et dont la plu- part nous sont inconnus. Yoilà la raison qui t'oppose à ce que cet article reçoive un dé- ZOO veloppemeut qu'il était dans notre intention de lui donner. Nous devons donc nous bor- ner ici à exposer le plus succinctement pos- sible les principaux caractères delà famille, renvoyant pour les détails au mot phyco- LOGIE. Les Zoosporées sont des Algues le plus souvent vertes, quelquefois olivacées , très rarement, et, par exception pour ainsi dire, rouges ou violettes, chez lesquelles on ob- serve deux sortes de fructification , souvent réunies dans le même individu. L'une de ces fructifications, ou plutôt l'un de ces deux modes de propagation, résulte de la métamorphose des grains chlorophyl» laires contenus dans les cellules, métamor- phose par suite de laquelle ils revêtent des formes régulières et deviennent capables de mouvements très rapides. {Foy. conferve, ULVE et vAUcnÉitiE.) Ils ont reçu les noms de Sporidies,5. Ag.; Gonidies, Kutz., et Spo- rozoïdes, Derb. et Sol. L'autre, qui est ex- terne, naît de la morpbose d'une cellule ou d'un rameau transformé, et contient, dans un périspore hyalin, de nombreux granules lie matière verle, lesquels se condensent en une spore simple (ouquaternée,exr/'a«a!oon a écrit ainsi {Eiiclieir,\o\. 1, p. 73) le nom du genre Zo(/s«a, Willd. (D. G.) *Z(>VSIE Zuiisia. bot. ph. — Genre de la famille des Graminées, tribu des Amlropo- gonées, créé par Willdenow (in Uerl. \'cr- handl., vol. III, p. 442 ) pour une Graminée de petite taille, qui croît sur les côtes des Indes orientales, de la Nouvelle-Hollande; dont les épiUets uniilores , à une seule glume , forment un épi simple , et à qui ses feuilles distiques , caualiculées et roides ont zuc fait donner le nom de Zoysia pungens, Willil. (D. G.) ZOYSITC^ MIN. — Voy. ZOISITE. ZOZmiE. Zosimia. bot. ph. — Genre de la r.iniille des Ombellifères , sons-ordre des Orthospermt^es, tribu des Pencéd.iiiécs, formé par llorTmaiin {Umliellif., pag. lir. , tab. I, B, f. 9). Il a été fonde sur Vllera- cleum absinlhifolium. Veut., qui est devenu \eZozimia absimhifolia, DC, et il comprend en outre deux autres espèces. Ces trois espè- ces croissent dans l'Orient. Legenre qu'elles constituent tient le milieu entre les Ilera- cleum et les Tordtilium. Il diffère du premier par son fruit épaissi nu bord et non plan; du second ()arce que ce rebord du fruit n'est pas tuberculeux. M. est bon de faire remar- quer qu'Hiiffinann écrivait Zozima, et non Zozimia, comme l'ont fait DeCandolle, En- dlirher, etc. (D. G.) ZOZHIL'S. cncsT. — Voy. zozyme. ZOZIS. ARACiiN. — Celte dénomination a été employée par M. Walckeiiaër pour désigner, dans la tribu des Araignées, une nouvelle coupe générique qu'il n'a pas adoptée dans son llisloire natui-elle des in- secles aptères, et qu'il rapporte au genre Ulohorus. — Vo!l. UI.ODOUE. (H. L.) * Z02YME. Zozymus. cnusT. — Genre de l'ordre des Décapodes brachyures de la famille des Cycloméiopes et de la tribu des Cancériens. C'est aux dépens des Cancer de Linné que cette coupe générique a été établie |)ar Loach. On en connaît cinq ou six espèces répandues dans les mers de l'o- céan Indien et de la Nouvelle-Hollande. Le Eo/yme très large , Znsiimus lalissinms , Eilw. { Histoire nat. des Crust. , lom. I, p. SiS), peut être regardé comme type de ce genre. (H. L.) ZUCCA. BOT. PH. — Commerson admet- tait dans son herbier (ex Juss., Gen. plant., p. 39S ) un genre de ce nom pour une plante qui a le port d'une Cucurbilacée, qui présente la particularité remarquable, chez les plantes de cette famille, d'avoir à la base de ses feuilles des vrilles impaires, et à laquelle M. Seringe a donné le nom de Zucca Commersoniana. Endiicher laisse le Znrca parmi les genres entièrement dou- teux, à In suite des Cncurbitarées. (D. G.) ZUCCAGi\IE.j?wcfflfir)uVi(n..u!n'h(:nnie). BOT. PII. — Genre de la famille des Loi>u- ZUE 599 minenses-Cœsalpiniées, créé par Cavaniilcs {Icônes, vol. V, p. 2, tab. 403) pour un pe- tit arbrisseau rameiix, tout couvert de poils glanduleux; à feuilles brusquement pen- nées; à fleurs orangées, en grappes; qui croit naturellement sur les montagnes du Chili, et qui a reçu le nout de Zuccagnia punclata, Cavan. Plus récemment, M. Vo- gel a décrit le Z. microjihylla, et M. Hooker une troisième espèce qu'il raiiporte avec: doute a ce genre. * Le genre Znccagnia de Thunberg est sy- nonyme (VUropelalum, Ker, de la familla des Liliacées. (D. G.) ZUCCARIPSIE. Zuccarinia (dédié au botaniste Zuccarini). bot. ph. — Genre de la famille des Rubiacées , sous-ordre des Cinchonacées , tribu des Gardéniées, établi par M. Blume {Biidrag., p. 1006) pour un bel arbre indigène de l'île de Java , remar- quable par ses grandes et belles feuilles distiques, elliptiques, oblongues , longues de plus de 3 décimètres , qui lui ont valu le nom de Zuccarinia macrophylla. Les fleurs de cet arbre sont sessiles et agrégées , ses capitules solitaires sur un réceptacle hémisphérique , et elles donnent des baies slipitées, biloculaires. — Le genre Zuccari- nia de Sprengel est synonyme du genre Jacfcifl, Wall., delà famille des Rubiacées, dans laquelle on n'a pu encore lui trouver plaie ilans une tribu. (D. G.) *ZUCCI1ELLIE. Zncr;ieiÎ!a(dédiéà Zuc- chelli, qui a expbré Angola et a écrit sur son histoire naturelle), bot. ph. — Genre de la famille des Asclépiadées, tribu des Périplocées , formé par M. Decaisne (m DC. Prodrom., vol. VIII, p 492) pour une plante herbacée, probablement vivace, qui a le pnrtde VAsclepias Syriaca, Lin., et qui, croissant naturellementà Ang(ila, a été nom- mée Zucchellia Angolensis , Due. (D. G.) * ZUELANIE. Zuelania. bot. ph. — Genre de la famille des Bixacées , formé par M. A. Richard (F/ore de Cuba, p. 88, tab. 12) pour un arbre in;ligène des Antilles, à feuilles alternes, elliptiques, marquées de ponctuations transparentes, cotonneuses en dessous; à fleurs étroitement agrégées dans l'aisselle des feuilles, apétales; quia reçu le nom t\e Zuelandiala'lioides, A. Ritli. Ce genre paraît être au moins très voi>iii du Thiodia, Benn. (D, G.) 600 ZYG ZUIVDERERZ. min. — Mot allemand qui veut dire Mine d'amadou, ou semblable à de l'amadou. Variété pelliculaire d'Anti- moine rouge ou de Kermès. — Voy. anti- moine. (Del.) * ZUIVGARO. poiss. — Voy. TiBunoN. ZUPniUM. INS. — Genre de Coléoptères pentamères, tribu des Toncatipennes, fondé par Latreille {Gênera Crust. et Ins., vol. I, p. 98) et adopté généralement depuis. On rapporte à ce genre 7 espèces, dont 4 sont africaines, 2 européennes et en même temps africaines; une seule est américaine. Le type, la Galerita olens,?., est un Insecte qui passe pour être rare. (C.) * ZURA. AHACH. — M. Heyden désigne sous ce nom, dans lejournal l'Isis, un genre de l'ordre des Acariens, dont les caractères n'ont pas encore été présentés. (H. L.) ZURLÏTE. Mi:-î. — Monticelli a donné ce nom à un minéral de la Somma, qui est en prismes rectangulaires droits, allongés, dont la couleur vert d'asperge passe au gris blanchâtre. Dureté, 6; densité, 'i,2l. Il est infusible , et insoluble dans les acides , quand on a eu soin de le dégager de sa gangue calcaire. Quelques miL.éralogistes le rapprochent de la Wollastonile. Sa compo- sition est encore inconnue. (Del.) ZUZARE. Zuzara. crdst. — Ce genre, de l'ordre des Isopodes, de la famille des Sphé- îomiens et de la tribu des Spliéromiens un- guicnlés , établi par M. Leach , n'a pas été adopté par M. Miliie Edwards, qui le range dans le genre des Sphœroma des carcino- logistes modernes. — l'o?/. spuérome. (H. L.) *ZVVIESÉLITE. MIN.— Syn. de Eisena- palite. Phosphate de fer et de manganèse trouvé à Zwiesel, près de Bodenmaïs en Bavière. — l'oy. phosphates. (Del.) ZWIXGERA. BOT. PU. — Le genre formé 60US ce nom par Schreber est un syno- nyme de Simaba, Aug. St-Hil.,de la fa- mille des Simarubacées. Quant à celui pro- posé sous ce même nom par Hofer, Endlicher 'accole comme synonyme au genre No/ana, Lin., type de la petite famille des Nolanacées. (D. G.) * ZIGADÈIME, Zygedénus (Çu/x^J/îv, par jonction), bot. pb. — Genre de la famille des Colchicacées ou Mélanthacées formé par Ri- chard {in Michx. Flor. bor. Amer., vol. I, p. 214, lab. 22) pour des plantes herbacées ZYG indigènes de l'Amérique septentrionale, qui étaient regardées par Linné comme des Me- lanthium, et dont les fleurs paniculées , souvent polygames par avortement, ont un périanthe coloré, persistant, muni de deux glandes sur l'onglet de ses folioles. On en connaît 5 ou 6 espèces, parmi lesquellei nous citerons le Zygadenus glaberrimus, Mich. (D. G.) ZYG^IVA. POiss. — Nom générique latin du Marteau. — Voy. ce mot pour la carac- téristique du genre et l'indication des es- pèces vivantes. On a établi plusieurs espèces fossiles, d'après la forme des dents; mais comme ces dents ressemblent beaucoup à celles des Requins, ce caractère manque de précisi.on. Parmi les espèces rapportées à ce genre, une a été trouvée dans la craie mar- neuse de Strehla près de Dresde; une, dans le bassin tertiaire de Vienne; trois pro- viennent de gisements douteux. La mollasse suisse a fourni des dents très voisines de celles qui ont servi à établir ces espèces. (E. Ba.) ZYG^EIVA. INS. — Voy. zygène. (E. D.) ZIGÈNE , Zijgœna (Çû/aiva, nom pro- pre;. iNS. — Genre de Lépidoptères de la famille des Crépusculaires, tribu des Zygé- nides, créé par Fabricius {Syst. Ent., 1775) aux dépens des Sphynx, adopté par tous les entomologistes, et dont M. le docteur Bois- duval a publié en 1829 une bonne mono- graphie , accompagnée de figures dessinées avec soin. Les Zygènes ont les antennes générale- ment épaisses ; les palpes grêles, séparés de la tête; la trompe longue et épaisse,; le corselet assez robuste , avec les épauleltes petites et peu adhérentes; l'abdomen es» long, obconique; les ailes supérieures sont longues, étroites, cachant en entier les infé- rieures dans le repos. Presque toutes les espèces sont d'un bleu ou d'un vert foncrf chatoyant, avec des taches rouges sur les ailes supérieures, et le fond des ailes infé- rieures de la couleur des taches; deux seulement (Z. ephialles et lavaudulœ) ont les quatre ailes de la même couleur. Ces Lé- pidoptères volent peu, sont lourds et pares- seux, et se tiennent ordinairement sur les tiges et les fleurs des plantes basses. Quoi- que classés dans la famille des Crépuscu- laires, c'est surtout lorsque le soleil est le ZYG pîuB ardent qu'on les voit prendre leur vol. Les chenilles sont courtes, pubescentes, atténuées aux deux extrémités, avec les nnneaux profondément incisés, la tête pe- tite et rélractile; elles ont une morclie lente et vivent sur des plantes de la famille des Légumineuses. Elles se construisent une «oqne solide, coriace, qu'elles attachent contre la tige de la plante où a vécu /a che- nille. Celte coque est de forme ovoïde ou en bateau; elle renferme une -brysalide conique , et dans plusieurs on voit l'enve- loppe des ailes qui est terminée en pointe. Les insectes parfaits ccloscnt peu après ce changement. On connaît une cinquantaine d'espèces européennes de ce genre, que l'on a parta- gées f\) plusieurs groupes distincts. Du- ponchel en a formé quatre qu'il a basés sur la texture et la cnloralion des ailes. Nous ne Citerons que l'espèce qui nous semble la plus répandue dans toute l'Europe : c'est la Zygœna filipcndula , Linné, dont la che- nille vit sur les Trèfles. — l'oy. l'atlas de ce Dictionnaire, INSECTES, LÉpiDOPTiinES, pi, 17. (E.D.) ZVGÉXIDr.S, Zygœnidœ. ins. — Tribu de Lépidoptères de la famille des Crépus- culaires, créé par Latreillc {Pxèg. anim. de 0. Cuv. , 1829). RI. Boisduval a publié une monographie des Zjgéiiides : il y place les genres Zygœna, Synlomis, Procris, Ileterogijnis, auxquels il faut pjouter celui des Aglaope {voy. ces mots) , que Duponchel met dans la même tribu. — l'oy. CRÉruscuLAinES. (E. D.) Z\GIE. Zygia. ins. — Genre de Coléop- tères peiitamères, tribu des Mélyrides, établi par Fàhri'ins [Entomologia^ystemalica, 2i8) sur une seule espèce, la Z. oblonga, V. On la rencontre en différents pays, tels que : les Pyrénées orientales, l'Espagne, la Bar- barie, l'Egypte, et une partie de l'Orient. ^VMe se trouve dans l'intérieur des maisons, et plus particulièrement des greniers. La Larve vit aux dépens des bois de construc- tion. (C.) ZVGIE. Zygia , aracun. — M. Koch, dans HerrichSchelTer, p. 23etll7, donne te nom à. un genre delà tribu des Araignées, et qui n'a pas été adopté par M. Walcke- iiaér; c'est au genre des Epeira que cette coupe générique a été rapportée par cet T. 51V. ZYG 601 aptérologiste dans le tome II de son Ilistnirt naturelle des Insectes aptères. — Von. epeira. (H.L.) ZYGIE. Zygia. dot. pn. — Genre de la famille des Légumineuses-Rlimosécs, formé par P. Crown. [Jamaï. , p. 279 , tab. 22, fig. 3), et dans lequel sont compris des ar- bres et des arbrisseaux indigènes de l'Amé- rique, 'le l'Afrique tropicale, du cap de Bonne-Espérance, à feuilles bipennées ; à (leurs polygames, monopélales, à étamine.^ nombreuses, disposées en ombelles panicu- lées ou en épis capités, qui donnent un lé- gume aplani, membraneux, fermé dans l'in* tervalle des graines. Le type du genre est le Zygia Brownei, Walp. [Ingat Zygia, DC). On en connaît deux autres espèces. (D. G.) ZYGIS. BOT. PU. — Nom donné par Dioscoride au Thym Serpolet , et qui a été donné comme spécifique à une autre espèce de Thym. M. Desvaux avait aussi proposé sous ce même nom un genre qui rentre comme synonyme dans les Micromeria Benth., de la famille des Labiées. (D. G .) *ZYGME!VA (Ç^vj-vu^.:, j'aligne), ins. — M. Boié {Ger. Zeilschr., Etil., I) a donné ce nom à un genre de Lépidoptères de la famille des Nocturnes, tribu des Géomé- trides. ^ (E.D.) ZYGXÈUÎE. Zygnema (ÇîSy.u.a, joug, lien; vTî.aa, Clament), bot. cr. — (Phycées.) Cd genre a d'abord été établi par Agardh pour les Conjuguées qui présentent, dans chaque article de leurs filaments, un endochrome disposé soit en bandelettes contournées eu spirale, soit en étoiles rayonnantes, gémi- nées. Link a formé son genre Spirogyradea liremières; le nom de Zygnema a clé ré« serve par plusieurs auteurs, et principale- ment par Katzing, pour les espèces à étoiles. Voici les caractères de ce genre considéié sous ce point de vue : Filaments simples, articulés , unis à l'époque de l'accouple- ment par des tubes transversaux. Endo- chrome formé dans chaque article de deuî masses arrondies, rayonnantes , en forme d'étoiles , soudées l'une à l'autre par un appendice. C'est à ce genre que Harvey a conservé le nom de Tyndaridea de Bory, donnent celui de Zygnema aux espèces pré- sentant des spirales endochromiques. Nous pensons que l'opinion de Kûtzing et des au- teurs çllemands doit prévaloir. On connull 3 S 602 ZYG- «nviron dix espèces de Zygnema, dontia plus commune est le Z. cruciatum, Ag. (BnÉB.) *ZlGIv:ÉiVlÉES (Çu/o;, joug, lien; ï7;,aa, filament), bot. eu. — (Pliycées.) Ces algues sont très remarquables par le mode d'ac- couplement que présentent leurs filaments à certaine époque de leur existence, et qui 'vmble indiquer un développement repro- ductif. Deux filaments étant rapprochés, fbaque article émet une sorte de mamelon qui s'allonge en formant un tube trans- versal, qui va rejoindre un tube de même Jialure, qui s'avance au-devant de lui en partant de l'article le plus rapproché dans le filament voisin. Ces deux tubes se soudent, et une communication s'établit par ce moyen entre les deux filaments accouplés; alors les masses endocbromiques se réunis- sent, se condensent, et forment des cor- puscules globuleux ou ovoïdes (sporanges?) qui restent soit dans un des deux articles accouplés, soit dans le tube transversal. Ces algues portent aussi le nom de Conju- guées (t;oy. ce mot). liatzing admet dans cette tribu les genres suivants : Mougeotia, Sirogoiiium , Slaurospermum , Spirogyra, Zygnema , Zygogonium et Uydrodiclyon. (Bréb.) ZYGMS (Çu/v!;, nom d'un Lézard dans Arislole). rept. — Genre établi par Oken pour des Scincoïdiens qui ont trois doigts à chaque patte. MM. Duméril et Cibron n'admettent pas ce genre comme distinct, et en répartissent les espèces parmi leurs Scin- cotdiens Sauroplithalmes, dans les genres Hemiergis, Wagl., et Seps, Daudin. (E. Ba.) * ZIGOBATES (Çu/o; , joug ; Sareto , je marche), poiss. — Genre établi par M. Agas- ., œil), ins. — Genre de Coléoptères télramères, division des Apostasiinéridescryptocbynchides, fondé par Schœiiherr ( D(5p. melhodica , p. 300; Gênera el sp. CuixuHon., syn., t. II, p. 88). 29 espèces américaines font partie du genre. Parmi celles-ci sont les Z. sanctus, ilrix , lemporarius et planulus , de F. (C.) *ZYGOin'ElllS. BOT. Foss. — Voy. vÉ- GiirAUX F05SILF.5, lom. XW, pag.298et 338. * ZYGOSEL:inS {^i~j/o;, paire ; od^/i:), filament . infus. — Genre dlnfusoires, éta- bli par M. Dujardin pour les Eugléniens à deux filaments moteurs égaux. L'animal nage en agitant sans cesse ces filaments flagelliformes. (E. Ba.) *ZYG0SP0R1L'1H. bot. cr.— Genre de la famille des Cbatnpignons-Hyphomycètes, sous -ordre des Mucorinés , formé par M. Montagqe. M. Léveillé le rapporte à sa division des Cyslosporés, tribu des Columel- lés, section des Cratéromycés. (M.) * ZYGOSTATE , Zygoslates. bot. pu. — Genre de la famille des Orchiilées, tribu def Vandées , formé par .M. Lindley (in lioLan. 60i ZYG Beghl., lab. 1927) pour des plantes araiiles, qui croissent sur les arbres dans les forêts du 13rc.>il , et dont les fleurs, iiciiles, d'un vert jaunâtre, forment des grafipcs iieiidantes. Le savant botaniste anglais en a décrit deux espèces sous les noms de Zijgoslales cornnta cl Z.lunala. (D. G.) *ZYGOSTIGMA(Çv/o;, union, couple; c-tVfxa, Stigmate), bot. pu. — Genre de la famille des Gentianées, formé par M. Grie- sebach (_Gentia., p. 150; in DC. Vrodrom., vol. IX , p. 51 ) pour des plantes de Bucnos- Ayres décrites comme ^ai/^aii'a parMM.Cha- misso et Schlechtendd , comme Erythrcea par M. Hooker, ce qui indique leur grande affinité avec ces deux genres. On en connaît 2 espèces. Nous citerons le Zygosligma aus- trale, Gries { Sabbatia auslr alis, Cham. et Schlerhi.). (D. G.) ZïGOTRICIIA ( ljf.ç , joug ; 8p<'$ , chevelure). iNS. — M. Gray {An. Kingd. , tome XV, 1832) indique sous cette déno- minaiion un genre de Diptères delà fa-, mille des Athéricères, tribu des Muscidcs, qui n'a pas été adopté par les entomologistes. (E.D.) *ZYGOTROQUES. Zygotrocha {W°i, paire; rpo^o; , roue ). infus. — Section éta- blie par M. Ehrenberg parmi les Rotateurs , et dont la caractéristique, les subdivisions, aussi bien que les genres qu'elle comprend , sont indiquées à l'article noTATEUas. — Voy, ce mot. (E. B'A.) ZYHîUM. BOT. rn. — Noronha formait, dans ses manuscrits , un genre de ce norr qui vient se rattacher comme sjnonyme au genre TnisTF.Li.ATKiA, Pet. - Thou., de le fa^. mille desMalphigiacées. (D. G.) *ZVKAS, Stephens {Illuslratio,Y,t. 20, f. 3). INS. —Synonyme , d'après Erichson , des Myrmcdonia de l'auteur. (C.) ZVi;PIlELÏS. BOT. PH.— Cassîni formait sous ce nom un genre qui n'a été conservé que comme section des Mairia, DC, de la famille des Composées. (D. G.) ZVTlilA. BOT. en. —Genre de la famille des Champignons-Pyrénomycètes, tribu des Cylisporés, formé par M. Fries et rapporté par M. Léveiilé à sa division des Clinosporés, SDUs division des Endoclines, section des Sphéronémés. (M.) *ZVXOMMA. INS. —Genre d'Insectes , ordre des Névroptères , tribu des Libeilu- liens , groupe des Libellnlites , créé par M. le docteur Rambur (Névropt. des Suites à Cu/ZoM de Roret, 1842), et ayant de nom- breux rapports avec les Uracis et LiieJllula. Une seule espèce entre dans ce genre : c'est le Z. pcliolalum, Ramb., /oco cilato, pi- 2, fig. 4, D, qui se trouve à Bombay. (E. D.) ZYZEL. uAa. — Le même que Zisel et ZiZEL. (E. llA.) FiN DU TOME QUATORZIEME ET DERNIEÛ. '^vXML ^, ■•'r .^. àA/^/^. \ -^^^ [^ ^'m^ ■r^»/^ '4f 'n^^ ï«- »m^ ■'^Tâf^] C\:M(r\ ^^^ m^mk :^J./: