\ (ps , # 4 4 Wl fit Dal Ê cl ne ; ES SE RE NNnrns re TR RAT. æÆ: To ai ré (il RAM) QG nl AU AA A EE ER ee < IT € € EEE DES - EEE = rs Le Te LES ee ES : ; LEE TS (Hi RENE DRE, nt = \ (H ct fi HAE LAN ATS fl RE AAHATHRAE nul el >> > ee È 2 LA VBA TE ya ee NE 5e Le. : ie | 2$e Sn ee : = ie - TRAITÉ COMPLET DE CETTE SCIENCE : E À De é LR Te 3 oo LÉ ASS : : +5 Des > 3 ; É , nn do. E LES TRAVAUX DES. NATURALISTES LES PLUS ÉMINENTS DE TOUS LES PAYS ET pe “TOUTES LES ÉPOQUES st È # e ? 06 V | < Buffon ; antoine ue MRTNE - = È ER es Lacenéde, «. Guvier, F.-Cuyier, Geoffroy Saint- Hilaire, Laweine,. De FL ANSE ER Se __ de sussieu, Brongniart, ete., ete. —loëe re ÉÉPTASE RER ne D Le A ec eude Lis su Re a N Ne Ru an # Reise De. © el comprant toutes es Découvertes modernes jusqu'à nos jours NS Fe RE n : ed re PAR LE D CHENU Te SRE RAS AE à : + ROME « NS pars Craie Major à l'Hôpital mnifitäire du Val-de-Grâce à ; re GE PR \E re L +. Professeur d'Histoire Naturelle; ec. + $ 7e 1e le è F) ee 6 ÿ “ MATÉS + < SR ERA x NS PACE Ç <> 4 ; we $ o pi $ . le DE ; à RÉRE È fo 0 à PARIS «| 2. LIBRAIRES ÉDITEURS RS RUE DE F° PME, 42 | Sn œ À 17 + à, 2 : “ x € à FERA EVE ENCYCLOPÉDIE ISTOIRE NATURELLE TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT. — MESNIL (EURE). ——————pZpZpEEE jÀ il l | | Caïman à museau de brochet. PI . ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE OÙ TRAITÉ COMPLET DE CETTE SCIENCE d'après LES TRAVAUX DES NATURALISTES LES PLUS ÉMINENTS DE TOUS LES PAYS ET DE TOUTES LES ÉPOQUES BUFFON, DAUBENTON, LACÉPÈDE, G. CUVIER, F. CUVIER, GEOFFROY SAINT-HILAIRE, LATREILLE, DE JUSSIEU, BRONGNIART, erc. erc. Ouvrage résumant les Observations des Auteurs anciens et comprenant loutes les Découvertes modernes jusqu'à nos jours PAR LE D° CHENU CHIRURGIBN-MAJOR À L'HÔPITAL MILITAIRE DU VAL-DE-GRACE, PROFESSEUR D'HISTOIRE NATURELLE, ETO, RÉPITÉÈES 57 POISSONS Avec la collaboration de M. E. DESMAREST, secrétaire de la Société Entomologique. ÉDITION FIRMIN-DIDOT ET Ce PARIS HNGER AR D, HT À. BOITTE LIBRAIRES ÉDITEURS 42, RUE DE L'ÉCHIQUIER, 42 Ce volume est consacré à l'étude des deux classes des RePriLes et des Poissons. Nous donnons un Genera complet des êtres qui forment ces deux grandes divisions des Vertébrés; nous décrivons les espèces prinei- pales, surtout celles employées dans les arts ou pour la nourriture de l'homme; nous faisons connaître la géographie et les mœurs de ces animaux , ainsi que les points les plus saillants de leur anatomie, et, enfin, nous indiquons les espèces fossiles, particulièrement celles qui s’éloignent le plus des types actuellement vivants. Nos figures, nombreuses et dues à l’habile crayon de M. Werner, représentent tous les types principaux, et ontété placées, autant que cela a été possible, en regard du texte qui les concerne. Dans la classe des Reprices, nous faisons connaître les Chéloniens ou Tortues, etnous parlons de l’écaille que portent plusieurs d’entre eux ; nous indiquons ces espèces perdues, si remarquables, qui portent les noms d’/chthyosaure, de Plésiosaure, de Mosasaure, etc.; nous dé- crivons les gigantesques Crocodiles et les Sauriens, ou ces animaux si curieux qui viennent se grouper autour des Zézards ; nous passons en revue les Ophidiens ou Serpents, qui renferment plusieurs genres, tels que ceux des V’ipères, des Crotales et des Trigonocéphales, si redoutables par le poison et la mort qu'ils portent avec eux, et nous donnons l’histoire des Æmphibiens où Batraciens, qui, en dehors des groupes normaux des Grenouilles, des Crapauds, des Raiïnettes et des Salamandres, comprennent des subdivisions anomales, comme celles des Zmphiumes, des HMonopomes, des Axololt, des Lépidosirènes, ete. Outre nos obser- vations personnelles, nous avons dû consulter pour notre travail un grand nombre d’auteurs; mais nous avons surtout suivi l'excellente Erpétologie générale, ou Histoire naturelle des Reptiles, de MM. C. et A. Duméril et Bibron. La partie consacrée aux Poissons n’est pas moins riche en faits intéres- sants que celle quise rapporte aux reptiles. Parmi les genres et les espèces des plus différents et des plus remarquables, nous nous sommes surtout étendus sur ce qui a rapport aux groupes plus connus des Perches, Épi- noches, Maquereaux, Ables, Silures, Harengs, Carpes, Saumons, Morues, Plies, Anguilles, Squales, Rates, etc., et nous avons donné de longs détails sur la pêche et la préparation de quelques-uns de ces Poissons qui vivent en troupes innombrables et que l’homme va recher- cher au loin pour son alimentation. L’Æistoire naturelle des Poissons, commencée par MM. Cuvier et Valenciennes, continuée par M. Valencien- nes seul, et qui malheureusement ne comprend pas l’étude de la classe entière, et le Règne animal de Cuvier, ont été nos principaux guides, quoique nous n’ayons pas négligé l’étude sur la nature elle-même, et que nous ayons fait de nombreuses recherches dans les ouvrages des naturalistes anciens et modernes. Paris, 15 octobre 1856. AVIS AU RELIEUR Les planches tirées hors texte sont au nombre de quarante-huit. Chaque planche doit être placée en regard de la page indiquée. REPTILES, Planches. Pages. | Planches. 1. Chélonée caouane (squelette). Tortue mau- bandes. — Lézard piqueté.....,.,,.... L'ESQUE, . . «se ssssesesssessserosss. 18 | 14. Gongyle ocellé. — Bipède de d'Urville, — 2. Pyxide arachnoïde. — Homopode aréolé.... 26 Ophisaure ventral....,...... snerelaeletare 3. Émysaure serpentine. - .- Cistule one 15. Naja haje. — Boa devin..... Moins es diiele le (dessus). — Zdem (profil). ......,...... 1,16. Rouleau à rubans. — Plature à bandes. — 4. Platysterne à grosse tête. — Énode casp:en- Tropidonote à collier... … SHhocooaonne ne. — Podocnémyde élargie... .....,... 29 | 17. Couleuvre ou Tropidonote à collier {sque- 5. Trionyx spinifère. — Chélonée FÉneben 1 Lo8 lette). — Hystérope de la Nouvelle-Hol 6. Ichthyosaure commun (fossile). — Plésio- lande (tête). — Typhlops réticulé (tête). saure à long cou (tête fossile). — Ptéro- — Érythrolampre vénustissime. ....,... dactyle à bec épais (tète fossile), — Caiman 18. Simote à bandes blanches. — Chersydre à à museau de brochet (squelette) ..,.. & bandes, — Calamaire de Linné...... Sid a 7. Hémydactyle bordé. — Gymnodactyle de Mi- 19. Trigonocéphale (Bothrops) fer de lance, — lius, — Platydactyle homalocéphale. .... 62 Scytale zigzag. — Aipysure fuligineux ... 8. Lézard vert. — Iguane tuberculeuse, — Stel- 20. Échidnée du Gabon. — Amblycéphale bucé- lion du Levant.......... Door deronue 82 phale. — Vipère commune. .....,.,.... : 9. Caïman à museau de brochet........Ærontispice. | 21. Grenouille commune (squelette). — Dendro- 10. Varan à deux bandes. — Istiure de Lesueur. bate à tapirer. — Grenouille commune. .… — Lézard (Algyroïde) moréotique...... 67 | 22. Racophore de Reinwardt.— Pipa d'Amérique. 11. Basilic à capuchon. — Leiolepis tacheté. — — Crapaud commun (variété des palmes). Queue-rude azurée.....,.....,...... 72123. Triton ponctué, — Amblystome à bandes. — 12. Chlamydosaure de King. -— Lophyre (AE is) Salamandre terrestre......,..,,..,.. DE dilophe. — Lophyre tigré............. 18 | 24. Axololt de Harlan. — Ménopome des monts 13. Ameiva commun. — Gerrhosaure à deux Alléghanis. — Lép'dosirène intermédiaire. POISSONS. Planehes. Pages. | Planches 25. Perche commune (squelette). — Serran pro- 28. Ptérois volant. — Épinoche femelle dans son prement dit. — Bar commun ouloup.... 205 nid. — Pelor filamenteux.............. 26. Uranoscope sans armes. — Vive commune. 29. Maigre ou Sciène d'Europe. — C tarte — Mulle Rouget....,....,.., saosesee 0210 ponctué. — Chéilodactyle à long doigt. 27. Trigle perlon. — Dactyloptère des Indes. — 30. Spare Pagel. — Daurade à tête bossue. — Scorpène rascasse,.,..... .. See cleirts 215 Gerres de Plumiér..... «see Ho a 222 Plau:h:3. 31. Chétodon de Meyer. — Diptérodon du Cap. — Ophicéphale strié... ................ 32. Naucrate pilute. — Espadon ou Xiphias épée (adulte). — Thon commun,........... 33. Trichiure savale. — Blépharis des Antilles. — Nason à museau court.........,.....,. 34. Trachyptère de Spinola. — Cépole ruban. — Baudroie commune........... D 0D0 000 35. Périophthalme papillon, — Salarie à quatre cornes. — Anarrinque loup.......... GO 36. Girelle annellée. — Scare des ancisns. — Rason paon......... sonores . 37. Bagre nègre. — Pimélode conirostre. — Pla- tystome de Vaillant..... een. croi 38. Carpe ordinaire : variété à cuir. — Tanche ordinaire. — Anableps de Gronovius.,.. 39. Anchois. — Sardine., — Alépocéphale à bec. — Polyptère Bichir...... sons 40. 235 41. 238 42. 247 | 43. 262 14. 254 45. 268 46. 218 17. 289 48. 308 ERRATUM. Plarches. Lotte commune. — Truite ordinaire. — Cabeliau ou Morue vulgaire....,...,..,., Catostome carpe. — Vastres de Mapa (tête). — Brycin aux grandes écailles. ...... Achire marbré. — Cycloptère lumpe. — Piie. Donzelle commune. — Équille ou Ammo- dyte appât. — Aptéronote à front blanc. — Ophisure serpent de mer.....,......... Baliste américain. — Môle ou poisson lune. — Coffre ou Ostracion à oreilles......,. Squale roussette. — Pèlerin très-grand. — Chimère arctique........... cie ecpee Squale marteau, — Squatine ou Ange de mer, — Leiche bouclée. ......,........ se Polyodon feuille. — Torpille marbrée. — Pastenague commune, .......,,... Céphaloptère Giorna. — Ammocète rouge. — Mourine ou Myliobate aigle... .......,., …. 333 340 345 350 353 355 La figure 29 du texte, page 13, indiquée par erreur sous le nom d’/guane tuberculeuse, représente l’Aloponote de Ricord, qui n'est pas placé planche X, figure 1, comme cela a été dit par suite d'une faute d’imoression. ==; Fig. 4. — Émysaure serpentine. Fig. 2. — Cistule européenne. (Dessus.) Fig. 5. — Cistule européenne. (Profil.) \N NN fe \ \ KO Ce nom est appliqué d’une manière très-générale aux animaux ver- tébrés, à poumons au moins à leur état parfait, à sang rouge et froid, à température variable, à génération ovipare, dépourvus d’un dia- phragme, sans poils, ni plumes, ni mamelles. La présence d’un sque- lette osseux place les Reptiles dans la grande division des animaux vertébrés, dont ils forment la troisième classe, et l’on peut aisément les distinguer des autres Vertébrés; en effet, ils diffèrent des Mammifères par leur mode de génération, l'absence de mamelles, st parce qu'ils n'ont pas de poils; ils s’éloignent des Oiseaux, parce que leur corps, couvert de sortes d'é- cailles, ou plutôt de squames ou d’une peau nue, n’a jamais de plumes; enfin ils diffèrent des Poissons en ce que, à l'état parfait, ils sont toujours pour- vus de poumons, tandis que ceux-ci respirent constamment par des branchies. Aristote désignait les Reptiles sous les noms de Quadrupèdes ovipares et de Serpents, et ces deux divisions furent conservées pendant très-longtemps, puisque De Lacépède, il y a peu d'années encore, les adoptait et se bornait à y intercaler un nouveau groupe, celui des Bipèdes. Linné, tout en conservant ces deux grandes divisions, les réunit sous la dénomination d’'Amphibies, et cepen- dant ce nom ne pouvait convenir à tous les Reptiles, mais seulement à une de leurs divisions, celle des Batraciens, qui contient des animaux doués de la faculté de vivre tout à la fois, on bien successi- vement, pendant les divers états de leur développement, dans l'air ou dans l’eau. Hermann avait pro- posé de leur donner le nom de Kryerozoa (du grec, xgvepos et &wov, animal froid, livide, dégoûtant); R. P. 1 2 HISTOIRE NATURELLE. mais heureusement ce nom, qui venait à l'appui du dégoût et de l'horreur qu’inspire presque con- stamment la grande majorité des Reptiles, n’a pas été adopté. Enfin Lyonet, en 1745, et, presque en même temps, Brisson, dans son Jiègne animal, ont proposé le nom de reptiles, du latin, reptare (ramper), tout en avouant que ce nom, très-bien choisi pour la plupart des espèces, comme les Ser- pents, les Tortues, etc., ne s’appliquait pas bien à toutes les autres de ce groupe d'animaux. Quoi qu'il en soit, la dénomination de Reptiles est aujourd’hui généralement adoptée, et le nom d'Ærpé- tologie (eorere, reptile; 2236, discours) sert à désigner la branche de la zoologie qui traite de l'histoire de ces animaux. Toutefois nous devons faire remarquer, dès à présent, que les naturalistes moder- nes, à l'exemple surtout de De Blainville, subdivisent parfois ces Vertébrés en deux classes partieu- lières, celle des Reptiles, renfermant les Tortues, les Lézards et les Serpents, et celle des Amphibies comprenant les Batraciens, qui différent des autres sous uu grand nombre de rapports. Après avoir indiqué ce que l’on doit entendre d'une manière générale par le mot Reptile, nous de- vons, dans ces généralités, consacrer quelques pages à faire connaître l'organisation de ces animaux, qui présentent des particularités remarquables; puis nous dirons quelques mots de leurs classifica- tions et de l'histoire de la science qui les concerne; et enfin, avant de passer aux descriptions géné- riques et spécifiques, nous ferons connaître quelques faits relatifs à leur géographie et à la réparti- tion des espèces fossiles. La taille des Reptiles est excessivement variable : certaines espèces, comme les Lézards, les Aga- mes, les Grenouilles, etc., restent assez petites pendant toute leur vie; tandis que d’autres, telles que les Boas, les Pythons, les Crocodiles, qui peuvent avoir jusqu'à 8° de longueur, ete., acquièrent une taille considérable ; et il en est de même parmi les espèces fossiles, qui, presque toutes, sont très- grandes, et quelquefois de la taille de nos Cétacés actuels. Eu outre, les individus de la même espèce peuvent aussi différer, sous ce point de vue, suivant les circonstances au milieu desquelles ils vivent, leur croissance semblant se continuer pendant toute leur vie. La forme est aussi susceptible de beau- coup de variations et peut être ramenée à trois types principaux, qui, chez certains Reptiles, établis- sent, par leur disposition organique, le passage de l’un à l’autre : 1° celui des Lézards, à corps qua- drupède, bas sur pattes et terminé par une queue longue, 2° celui des Tortues et des Grenouilles, à corps ramassé et à queue courte ou nulle, et 3° celui des Serpents, caractérisé par l'absence de mem- bres, l'allongement considérable du corps, ainsi que de la queue, et la forme plus ou moins cylin- drique de celle-ci. Chaque genre, chaque espèce montre aussi des dispositions morphologiques qui lui sont spéciales, et qui nous serviront pour caractériser les différents groupes génériques, et, dans beaucoup de cas même, les espèces. La nature de la peau est loin d'être uniforme chez ces animaux, et l'on peut dire qu'elle est établie d'après deux types extrêmement différents les uns des autres : pourvue, chez les Chéloniens, les Cro- codiles, les Sauriens et les Serpents, d'un épiderme résistant, d'apparence ccailleuse, elle a, au con- traire, chez les Grenouilles, les Salamandres et quelques autres, l'aspect essentiellement muqueux : elle comprend un grand nombre de cryptes mucipares, et, au lieu d'un épiderme desséché et épais, elle n'offre qu'un épithélium fin et qui est loin de lui fournir une protection égale à celle que le derme des autres Reptiles reçoit de leur épiderme : de là la division importante en erpétologie des Reptiles écailleux et des Reptiles nus, que l'on a quelquelois, peut-être à juste raison, regardés comme formant deux classes particulières d'animaux : les premiers, celle des Reptiles ou Squami- fères, et les seconds, celle des Batraciens ou des Nudipellifères. Les Reptiles nus sécrètent en abon- dance, par leur peau, un mucus âcre dans beaucoup d'espèces; leur derme, comme dans les Cécilies et les Lépidosirènes, présente des écailles véritables, développées dans des loges de sa substance, non simulées à sa surface par l’épiderme et comparables à celles des Poissons; au contraire, les écailles qui se voient chez les autres Reptiles ne méritent véritablement pas ce nom : elles consistent en un simple épiderme bien plus épais que l'épithélium des Reptiles nus, surmontant tous les acci- dents de la peau; et De Blainville leur a appliqué le nom de squames. La forme de ces écailles est très-variable, selon les genres; la régularité de leurs moindres dispositions, suivant les points du corps et principalement à la tête, les rainures, les carènes, etc., qu'elles présentent, servent à dis- tinguer les groupes et les espèces, et donnent de très-bons caractères. Les squames éprouvent des mues plus ou moins fréquentes, variables suivant diverses circonstances, et surtout très-manifestes chez certains animaux, tels que les Sauriens et les Ophidiens; et elles ont lieu aussi, mais d'une ma- REPTILES. 3 nière moins manifeste, pour le derme des Batraciens. Dans les Reptiles écailleux, la peau, générale- ment dure, épaisse, est intimement unie aux muscles sous-Jacents ou même aux os, tandis que dans les Reptiles nus elle est molle et tout à fait indépendante des muscles. Le bec des Tortues et les ongles des Reptiles écailleux constituent aussi des dépendances de la peau, et ne se retrouvent que rarement dans les Reptiles nus; le grelot caudal des Serpents à sonnettes résulte d’une disposition particulière des étuis cornés qui terminent la queue de ces animaux, et ces étuis ne tombant pas à chaque mue, leur nombre augmente à mesure que l'animal avance en âge. La peau de certains Sau- riens et celle de quelques Batraciens forment, sur la ligne médiane du corps, des saillies en forme de erètes régnant sur le dos et la queue ou sur l’une de ces régions seulement. Les couleurs des Rep- tiles, sans être aussi brillantes que celles des Oiseaux et des Poissons, sont cependant assez vives et assez belles; les Lézards présentent une couleur verte relevée par des taches plus foucées; quelques Sauriens, quelques Ophidiens et même certains Batraciens, offrent des teintes éclatantes. Une autre particularité très-remarquable est la propriété que possèdent certaines espèces de changer plusieurs fois, et en peu d'instants, les nuances qui leur paraissent particulières; ces phénomènes sont surtout remarquables dans le Caméléon, le Marbré, et même dans les Rainettes et les Grenouilles. L'absorption et l'exhalation sont très-manifestes chez les Reptiles; et les physiologistes se servent surtout des Batraciens pour démontrer ces deux phénomènes vitaux. D'après Robert Townson, les Grenouilles et les Rainettes absorbent l’eau par la peau au lieu de la boire, et, au lieu de la rejeter par l'urètre, elles la rendent par la transpiration. En plongeant dans de l'eau des Grenouilles lais- sées pendant longtemps à sec, on voit qu'en moins d’une heure leur poids peut doubler par l'ab- sorption du liquide qui a pénétré dans leurs tissus. Les dispositions de la muqueuse intestinale sont assez peu différentes suivant les divers groupes des Reptiles, et cela se conçoit, puisque le régime est presque constamment animal chez tous. Ges animaux, en général, mangent et boivent fort peu et peuvent rester très-longtemps sans prendre de nourriture : leur digestion est excessivement fente, et leurs déjections fécales, surtout celles des Serpents, présentent l'extrait de l'animal qu'ils ont avalé, et il est facile de reconnaître ces diverses parties, quoique les portions molles aient complétement disparu. L’estomac, moins délimité que chez les animaux supérieurs, est simple, court, à l'exception des Tortues, espèces herbivores, et chez les- quelles il est, au contraire, assez long. Il n'y a de cœcum que dans un petit nombre de cas. Les in- testins sont assez allongés; ils atteignent près de 6" daus le Crocodile du Nil, et près de 4" dans la Tortue des Indes : chez les Batraciens anoures, ils sont assez lonys dans les têtards, et se raccour- eissent considérablement dans l'animal à l’état parfait, et cela tient à leur régime, qui d'herbivore devient carnivore. L'œsophage, qui n'offre souvent pas de partie dilatée, est, chez les Serpents, dila- table daus toutes ses parties, ce qui permet à ces animaux d'avaler d'énormes proies. L'orilice pos- téricur du canal intestinal est précédé d'une dilatation cloacale dans laquelle débouchent aussi les canaux urinaires et génitaux. Les glandes du canal intestinal ne présentent rien de particulier; Le foie existe chez tous, el est diversement modifié; la rate est très-petite et variable pour sa position; le pancréas se retrouve également. Des organes qui dépendent de ceux de la digestion sont les dents, qui doivent nous occuper quelques moments. Les dents manquent chez quelques Reptiles; les Tortues en sont complétement privées, ainsi que les Batraciens anoures et le Coluber scaber; tous les autres Reptiles ont des dents qui leur servent soit à saisir leur proie, soit à se défendre, soit à introduire dans les plaies qu'ils déterminent des liquides vénéneux, et que sécrètent des glandes analogues aux glandes salivaires; rarement les dents servent à mâcher : leur forme est le plus habituellement en cône aigu, quoique, dans un petit nombre de cas, elles soient élargies et tubereuliformes; car pres- que constamment elles sont comparables à celles des Dauphins par la simplicité de leur forme; mais leur insertion n’a pas simplément lieu sur les os maxillaires où incisifs comme dans les Mammifères, et toutes ne sont pas radiculées : on en trouve sur les os palatins, vomériens, et même ptérygoidiens internes ou externes; les Batraciens sont ceux qui se rapprochent le plus des Poissons par l'unifor- mité et le mode d'implantation éparse de leurs dents. La position des dents a valu aux animaux qui en sont pourvus des noms spéciaux, et qui rappellent cette particularité de leur organisation. La structure et le mode de remplacement de ces organes ont été étudiés dans ces derniers temps avec soin, et doivent nous occuper spécialement, car elles donnent de bons caractères génériques. Chez les Reptiles hécodontes, tels que les Crocodiles et quelques Sauriens, les dents sont fixées par une racine À HISTOIRE NATURELLE. simple dans l’alvéole, comme celles des Mammifères; dans la plupart des autres Reptiles, ou acro- dontes, tels que les Ophidiens et quelques Sauriens, les dents reposent sur le bord tranchant des mâchoires, et leur substance est en continuité apparente avec celle de l'os; dans les pleurodontes, comme les Lézards, les dents sont appliquées contre la paroi interne des os maxillaires, mais sans que leur partie radiculaire soit enveloppée dans une alvéole. En général, ces dents sont uniformes, à couronne simple, et le plus souvent aiguës, et leur grandeur est aussi la même ou à peu près la même dans toutes les parties de la bouche; quelques Sauriens ont cependant une paire supérieure et une inférieure de dents plus longues et plus fortes que les autres, ce qui donne à ces dents quelque analogie avec les canines des Carnassiers, dont elles occupent aussi la place. Une autre particularité remarquable est fournie par les Ophidiens, dont beaucoup d'espèces iutroduisent, par des dents tu- buleuses ou simplement cannelées, les venins qui les rendent si redoutables; ces dents sont implan- es sur les os maxillaires supérieurs, et reçoivent de glandes placées auprès des joues la terriblé liqueur; telles sont les dents des Vipères, des Crotales et des Trigonocéphales. Les dents des Amphi- bies sont simples dans leur forme; elles sont petites, nombreuses, et plus dispersées dans la bouche que celles des autres Reptiles, ce qui semble indiquer un passage vers les Poissons. Quelques Anou- res, comme le Pipa, beaucoup de Crapauds et de Raïinettes, sont absolument privés de dents, même au palais; les Grenouilles et tous les Raniformes ont pour caractère d'en avoir à la mâchoire supérieure et aux os incisifs; les Crapauds et les Rainettes en manquent, au contraire, à cette place, et tous les Anoures en sont privés à la mâchoire inférieure; les dents palatines de ces animaux, par leur nombre, leur disposition et leur forme, offrent quelques bons caractères pour la répartition des espèces en sous-genres; tous les autres Amphibies ont des dents variant dans leur disposition. On a observé chez différentes espèces de Reptiles, principalement chez les Crocodiles et les Sauriens pleu- rodontes, le mode de remplacement des dents : les yermes de celles qui appartiennent à la seconde dentition se développent au-dessous de celles dont elles doivent occuper la place et dans le tube creux de leur racine. Fig. 1. — Tortue rahoteuse (Chélonien). Linné, Gmelin et Daubenton ont cru que les Reptiles n'avaient que deux cavités au cœur; on savait cependant par Méry, dès 1705, et par Perrault, que les Tortues et les Caméléons ont une double oreillette; G. Cuvier et AI. Brongniart ont fait la même observation pour les Lézards; mais ils ont ad- mis à tort que les Batraciens et même les Ophidiens n'avaient qu'une seule oreillette et qu'un seul ventricule. Le cœur des Chéloniens représente les trois quarts du volume d’une sphère qu'on aurait un peu déprimée, et ses deux oreillettes sont amplement développées. Le cœur des Crocodiles montre la structure la plus compliquée que l'on ait observée dans les Reptiles : ses oreiliettes sont un peu moins grandes que celles des Chéloniens, et le ventricule est de forme ovalaire; celui des Sauriens est plus simple que celui des Crocodiles, et il ÿ a toujours deux oreillettes distinctes à l’intérieur dans le cœur des Ophidiens; il y a aussi des oreillettes et un ventricule de forme allongée, incomplétement REPTILES. 5 divisé en deux intérieurement, Parmi les Reptiles à branchigs persistantes, comme les Sirènes et les Protées, il y a encore réellement deux oreiliettes, mais elles semblent extérieurement n’en former qu’une seule, et elles sont remarquables par les divisions branchiformes qu’elles présentent. Le sang est rouge comme chez les autres Vertébrés, et composé de même de sérum tenant de la fibrine et de l’albumine en dissolution, et de globules dont la forme est elliptique : ceux des Lézards sont quatre fois plus gros que les globules du sang de l’homme; chez les Grenouilles, leur épaisseur est de huit ou dix fois moindre que leur longueur; ceux du Protée sont les plus gros que l’ea connaisse, et sont même presque visibles à la vue simple. La circulation lymphatique des Reptiles et les vaisseaux dans lesquels elle s'opère ont été décrits avec le plus grand soin dans ces derniers temps, surtout par MM. Panizza et Müller. On y voit des organes particuliers et puissants nommés cœurs lymphatiques : il y en a quatre dans les Grenouilles, et leurs battements sont indépendants de ceux du cœur. Fig. 2. — Caïman à museau de brochet (Saurien). La respiration des Reptiles est moins active que celle des Mammifères et des Oiseaux, et, comme leur circulation est incomplétement double, il en résulte que la quantité de sang que reçoit le bénéfice de l'oxygénation est proportionnellement moindre que chez les autres Vertébrés; les Rep- tiles produisent, à cause de cela, moins de chaleur, et on les classe, avec les Poissons, parmi les ani- maux à sang froid. On dit aussi que leur respiration est incomplète, par comparaison avec celle des Mammifères, que l’on appelle complète, et celle des Oiseaux, que l'on appelle double. C'est encore à leur circulation et à leur respiration incomplètes que l’on attribue la lenteur des mouvements qui ca- ractérise beaucoup de ces animaux, du moins daus nos climats. Les Reptiles, aussi bien les Squamifères que les Amphibies, ont tous des poumons; mais ils n’en ont pas tous à tous les âges de leur vie. La plupart des Amphibies viennent au monde avec des bran- chies, et leur respiration se fait alors par le moyen de ces organes : un petit nombre d'entre eux con- servent même ces branchies après que leurs poumons se sont développés, et ils peuvent respirer à l’air libre au-dessus de l’eau. La respiration aérienne des Reptiles varie dans les différentes fa- milles; elle est plus compliquée dans les Chéloniens, dont les côtes sont immobiles pendant l’acte respiratoire, de même que chez les Crocodiles; chez les Ophidiens et les Sauriens, les poumons sont des sacs à parois minces, gaufrées par l’arrangement des vaisseaux sanguins, de manière à les mettre en rapport avec l'air atmosphérique, et ils reçoivent une quantité d’air considérable, comparative- ment au peu d'activité de leur hématose. Les deux poumons des Sauriens n’ont pas une bien grande étendue, et ils sont égaux entre eux; dans les Qphidiens, les deux poumons sont très-inégaux, et l'un d'eux est souvent presque complétement atrophié. Les poumons des Amphibiens sont doubles et sy- 6 [HISTOIRE NATURELLE. métriques, comme ceux des Sauriens; mais leur structure se simplifie encore, soit pour la trachée, soit pour le poumon lui-même, dont les parois ont parfois si peu de ramifications cellulaires, qu'on les confondrait volontiers avec la vessie natatoire bilobée de certains Poissons; et cette analogie est surtout très-remarquable dans le Lepidosirène. Le mécanisme de la respiration est assez variable, sui- vant les divers ordres de ces animaux; mais nous n'entrerons pas dans des détails à ce sujet. La peau nue des Amphibiens est également un moyen de respiration; elle absorbe l'oxygène de l'air en celui qui est dissous dans l'eau, et dégage de l'acide carbonique. La respiration pulmonaire peut alors être suspendue, et l'ablation même des poumons n'empêche pas l'oxygénation du sang; ainsi s’expli- que l'hivernation des Grenouilles et des Tritons dans la vase, et la possibilité qu'ont ces animaux d'y rester longtemps plongés sans souffrir. Les Reptiles font rarement entendre une véritable voix. La force avec laquelle ils introduisent l'air dans leurs poumons où avec laquelle ils l'en chassent, et l'expression passionnée qu’ils donnent à cet acte lorsque le désir ou la crainte les anime, sont presque l'unique moyen de phonation des Reptiles; c'est une sorte de sifflement. Les Iguanes ont une voix sonore; les Geckos font eutendre un bruit particulier et monotone; les Crocodiles ont une véritable voix; eclle de beaucoup de Ba- traciens est assez variée suivant les espèces : comparable au chant du Scops chez le Crapaud son- nant, elle a, dans certaines Rainettes, une véritable analogie avec le chant du Canard, quoiqu'elle se produise à des intervalles plus longs: celle des Grenouilles est connue de tout le monde, et, de tout temps, les poëtes en ont parlé. Le coassement des Grenouilles, le chant des Painettes ou des Cra- pauds est un apauage du sexe mäle; les femelles de ces animaux ne produisent guère qu'un petit bruit, une sorte de grognement ou bien un elapement sans éclat. Les Anoures et les Crocodiles ont une voix laryngienne Le peu d'activité de la circulation et de la respiration des Reptiles fait que ces animaux diffèrent peu de température avec le milieu dans lequel ils sont plongés, et le plus souvent ils nous font éprouver, quand nous les touchons, une sensation de froid; certains d’entre eux out, au contraire, une température plus élevée lorsqu'ils sont restés exposés à l'ardeur du soleil. Les Rep- tiles sont donc des animaux à température variable plutôt que des animaux à sang froid. La chaleur est indispensable à l'activité des Reptiles, et tous recherchent avee avidité les rayons du soleil; le Lézard engourdi par le froid, la Tortue qui s’est rentrée dans sa carapace, le Serpent que l’on avait cru mort, ne tardent pas à s'éveiller si on les expose au soleil, leur respiration reprend de l'activité, et bientôt leurs mouvements deviennent prompts et animés. Cette alternative de vie active et d’engour- dissement est commune aux Reptiles de nos contrées; plus on se rapproche des pôles, plus l'hiver- nation est prolongée, plus aussi les Reptiles deviennent rares. Des espèces des contrées les plus chaudes du globe s'engourdissent, au contraire, pendant les grandes chaleurs ou la sécheresse. Les organes urinaires sont assez complets. Les reins existent chez tous les Reptiles, et ne présen- tent dans la série de ces animaux qu'une assez légère différence; ils sont assez rapprochés de l'anus et toujours au nombre de deux et plus ou moins globuleux; leur surface est mamelonnée dans cer- taines espèces ou marqués dans d’autres de fines circonvolutions, et, dans ceux des Chéloniens, la structure a une grande analogie avec les reins des Oiseaux : dans d’autres cas, ils ont, ainsi que daus les Mammifères, deux substances distinctes; mais ils manquent toujours de calice ou de bassinet. La vessie offre une assez grande capacité. L'urine des Reptiles est abondante et liquide, ou bien, au contraire, rare et concrétée; les Chéloniens et les Amphibiens appartiennent à la première catégorie, et les Sauriens ainsi que les Ophidiens rentrent dans la seconde. L’urine des Ophidiens et de quel- ques Sauriens est blanche ou jaunâtre, elle se concrète en une masse terreuse aussitôt après sa sortie du corps, contient de l'acide urique en grande quantité et des sels de même acide, à base de potasse, de soude et d'ammoniaque, ainsi qu'un peu de phosphate de chaux, mais pas de trace d'urée. L'urine liquide des Chéloniens et des Amphibiens a une composition différente, et comprend surtout une quantité plus où moins considérable d’urée tenue en dissolution. On a constaté chez des genres de Chéloniens, à l'exclusion de certains autres, de grandes poches systoïdes appelées, par Duvernoy, vessies anales accessoires, en communication avec le cloaque, ct qui se remplissent d’un liquide aqueux. Lesueur s'en est surtout occupé. La salive et les fluides venimeux sont d'autres sécrétions des Reptiles qui présentent aussi des par- ticularités assez curicuses. Les Ophidiens seuls comptent des espèces venimeuses dans la véritable acception de ce mot. On a dit que le prétendu venin des autres Reptiles, et en particulier celui des ME dl dur et R rs té DR DA RS REPTILES. 11 Crapauds, était une simple sécrétion muqueuse de leur peau, ayant une âcreté plus ou moins pronon- cée selon les espèces, mais que son action n'était pas dangereuse, et qu'elle jouissait simplement de propriétés irritantes si on l’appliquait sur les membranes muqueuses de la bouche, des yeux ou du nez. Toutefois les expériences assez récentes de MM. P. Gratiolet et Cloez ont démontré qu'il n'en était pas ainsi, et que cette matière était, comme les anciens l'avaient dit, véritablement venimeuse, puisque, à une dose assez peu considérable et administrée sur quelque muqueuse, elle pouvait en peu de temps donner la mort à des Oiseaux de taille assez grande. Le squelette des Reptiles, établi dans beaucoup de cas d’après le modèle général de celui des Mammifères, semble, dans quelques autres, assez analogue à celui des Poissons; la détermination des pièces de ce squelette, très-importante pour l’ostéologie comparée des Vertébrés, l’est également beaucoup pour celle des nombreuses espèces fossiles de cette classe; aussi un grand nombre de tra- vaux ont ils été faits sur ce sujet par G. Cuvier, Et. Geoffroy Saint-Hilaire, Meckel, Carus, Dugès, Laurillard, Straus, Bibron, P. Gervais, etc. En outre, ce squelette offre des particularités des plus re- marquables dans les divers Reptiles actuellement vivants, et présente d'énormes différences parmi les espèces fossiles. C’est ainsi que les Plesiosaures, Ptérodactyles, Ichthyosaures, Simosaures, Laby- rhinthodons, Mégalosaures et tant d’autres Reptiles de la formation secondaire, qui atteignaient par- fois la taille de nos Cétacés, présentent des différences des plus curieuses, et que l'on doit noter. Pour tous ces moufs, nous consacrerons quelques lignes à l'étude du squelette de ces Vertébrés, et nous le ferons avec d'autant plus de détails, que nous ne pourrons pas y revenir dans nos descriptions génériques. Le crâne des Reptiles est de forme très-variable : chez les Tortues, il a de l’analogie avec celui des Bradypes; il est en coin, et plus ou moins semblable à la tête des Brochets chez les Crocodiles; celui des Qphidiens semble porter des membres tout hérissés de dents; celui de beaucoup de Sauriens présente, dans sa moitié postérieure, plusieurs os allongés qui paraissent comme des barreaux dirigés en divers sens; dans le Caméléon, le crâne est prolongé en forme de mitre; chez les Phrynosomes, genre très-curieux découvert assez récemment, les prolongements en forme de corne sont plus nombreux, d'où il résulte que la tête semble coiffée par une couronne d'épines; mais ces diverses formes diffèrent dans les différents groupes de cette classe suivant le séjour et les mœurs des animaux. La tête osseuse des Reptiles a occupé un grand nombre d'anatomistes qui sont loin d'être d'accord sur la signification des diverses pièces qui la composent; le nombre des os cräniens est de trente-six pour les Chéloniens, de trente-huit pour les Sauriens, trente et un pour les Ophi- diens et de vingt-huit seulement pour les Amphibiens; mais ces nombres ne sont pas constants et varient dans quelques genres. On trouve parmi ces os des pièces qui se retrouvent dans tous les Vertébrés, et d’autres qui sont particulières aux Reptiles. La mâchoire inférieure est composée de plusieurs pièces, toutes répondant à l'os mandibulaire des Mammifères, et l'articulation avec le cràne se fait par un os particulier, l’os carré, qui est un démembrement du temporal. L'articulation du crâne avec les vertèbres se fait par un condyle plus ou moins simple chez les Reptiles proprement dits, et par deux condyles chez les Amphibiens. Le nombre des vertèbres est excessivement variable : dans les Crapauds, il n’y en a que neuf; chez les Sauriens, soixante à cent; dans les Cécilies et les Amphibiens, au contraire, il y en a jusqu'à deux cent trente; dans les Ophidiens, elles sont excessi- vement nombreuses, et l'on en compte jusqu’à quatre cent vingt dans le Python améthyste, etc. La forme et la composition que présentent les vertèbres fournissent d'excellents caractères, surtout pour l'étude des espèces fossiles; le corps est concavo-convexe dans les Ophidiens, une grande partie des Sauriens, etc., et il est biconcave dans les Geckos, ainsi que dans un grand nombre d’Amphibiens; les facettes articulaires sont plus ou moins complexes, et les appendices de formes variables et remar- quables par les os en V; enfin la structure elle-même des vertèbres varie assez. Le nombre relatif et la disposition des diverses vertèbres cervicales, dorsales, caudales, ete., varié suivant les divers genres et suivant, surtout, que le Reptile est pourvu ou non d'une queue qui peut être très-longue : de telle sorte que les vertèbres caudales sont très-nombreuses dans les Ophidiens et les Sauriens, et manquent dans les Amphibiens. La queue varie autant dans sa forme extérieure que dans sa confor- mation ostéologique; les écailles, dans beaucoup d'espèces, y ont une disposition régulièrement ver- ticillée, et quelquefois elles sont épineuses et soutenues même par des ossifications du tronc. La queue des Sauriens à forme de Serpents est généralement très-longue : aussi est-elle très-fragile; mais ces espèces, et surtout les Lézards, l’Orvet, etc., jouissent de la singulière propriété de pou- 8 HISTOIRE NATURELLE. voir reproduire cet organe après qu'ils en ont perdu une partie plus ou moins considérable, et sou- vent on prend des individus dont la queue est de nouvelle formation. La queue repousse plus vite en été qu'en automne ou au printemps; elle est d'une couleur plus terne que celle qu'elle remplace, plus courte et plus obtuse, à verticilles d’écaitles moins marqués : anatomiquement, elle se compose d'une peau, de nerfs, de vaisseaux, et même, d’après Dugès, d'un prolongement nerveux de la moelle, en- veloppé d'un étui solide, mais imparfaitement ossifié et nou divisé en vertèbres. La queue des Ophi- diens est très-longue ou très-courte suivant les genres; elle est prenante chez les Boas et les Pythons. C'est d’après la considération de leur queue que les Reptiles nus ou Amphibiens, à l'exception des Cécilies, ont été partagés en deux groupes, les Urodèles, qui ont une queue comme les Salamandres, les Sirènes, ete., et les Anoures, qui en manquent à l’état parfait, tels que les Rainettes, les Gre- nouilles, les Crapauds, ete. Les pièces qui constituent le sternum et l'épaule, qui n'existent pas tou- jours, sont difficiles à distinguer, et présentent des particularités assez curieuses. Les côtes n’exis- tent pas toujours; en effet, il n’y en a pas de traces chez les Urodèles; elles sont nombreuses chez quelques Anoures. et se présentent comme de petits appendices mobiles articulés sur les apophyses transverses : les Ophidiens ot des côtes grandes. bien osseuses, trés-nombreuses, mais il n'y a pas de sternum ; les Sauriens ont des côtes qui tantôt se joignent toutes au steroum et dont quelques- unes restent parfois libres; les côtes des Chéloniens s'élargissent considérablement et ne sont pas mobiles. Aux membres antérieurs, qui manquent chez les Ophidiens, les Amphibiens, le Chirote, les Cécilies, ete., l'humérus est en général long, assez analogue pour la forme à celui des Mammifères; l’avant-bras est habituellement composé de deux os, le radius et le cubitus, et ces deux os sont ordi- nairement distincts dans toute leur longueur; la main offre dans sa composition des dispositions as- sez variées, suivant que le membre est plus ou moins parfait, et les os du carpe, les métacarpiens et les doigts, ainsi que leurs diverses phalanges, n’ont de fixité ni dans le nombre, ni dans la forme. Aux membres postérieurs, qui peuvent également manquer, les trois os du bassin concourant à for- mer la cavité cotyloïde offrent des particularités suivant les espèces : Le fémur ressemble, dans bien des cas, à l'humérus; la rotule n'existe pas toujours; les os de la jambe, c'est-à-dire le tibia et le péroné, sont distincts l’un de l’autre, sauf dans les Anoures, et ne diffèrent pas en grosseur entre eux, comme chez les Mammifères et les Oiseaux; et, dans les Anoures, ils sont soudés dans toute leur longueur l'un à l'autre; le pied offre plus de diversité, mais on remarque toutefois qu'il ressemble le plus souvent à la main d’une manière évidente, quoique ses doigts soient plus longs et qu'il n'y en ait que quatre apparents dans le plus grand uombre des cas. Les Ophidiens manquent de bassin comme d'épaule, de sternum et de membres antérieurs; certains d'entre eux portent cependant au- près de l'anus des appendices en crochets que l'on a considérés comme des rudiments de pattes pos- térieures. Les Pythons, les Boas, les Éryx, les Tortrix, ete., sont particulièrement dans ce cas : ces vestiges de membres, si toutefois ils méritent bien ce nom, apparaissent extérieurement comme des ergots plus ou moins cornés. Le dermato-squelette, c’est-à-dire l'ossification de la peau, acquiert, chez les Chéloniens, et prin- cipalement chez les Tortues terrestres, son maximum de développement, et, par sa jonction avec les côtes et le sternum, il constitue la carapace de ces animaux. Les Crocodiles présentent à la peau des plaques squamiformes contenues par des noyaux osseux, et qui leur servent de cuirasse. ; Les muscles des Reptiles ont en général des fibres courtes, peu colorées et disposées par faisceaux placés entre des cloisons fibreuses ou adhérentes au tissu de la peau; les Grenouilles néanmoins dif- fèrent sous ce rapport. Les muscles des Reptiles conservent plus longtemps encore leur irritabilité que ceux des Poissons; on a vu des Crapauds, des Salamandres, des Serpents, etc., privés de la tête, dépouillés de leur peau depuis longtemps, et maintenus humides, manifester encore des mouvements pendant des semaines entières; Les Tortues sont dans le même cas, et peut-être même à un degré plus prononcé. La queue des Lézards ou des Orvets, une fois détachée du corps, jouit, pendant quelque temps encore après sa séparation, de contractions convulsives. Les mouvements des Reptiles sont très-divers : la marche, le saut, le grimper, l'action de fouir, la nage et même le vol sont également à leur usage; toutefois les Reptiles marcheurs sont les plus nombreux, et leurs allures ambiguës, quoique vives dans beaucoup de circonstances, constituent l'acte de ramper, d'où est venu, comme nous l'avons dit, leur nom général. Les Ophidiens, au moyen de ieur colonne vertébrale très-mobile et composée d’un très-grand nombre de pièces, progressent par REPTILES. 9 les ondulations bilatérales de leur corps sur le sol ou sur les arbres; le redressement de leurs écailles inférieures leur donne souvent un point d'appui très-utile; c'est par des ondulations inféro-supérieures que les mêmes animaux réussissent à nager. La queue des tétards et des Urodèles aquatiques est comprimée, longue, et constitue une rame puissante, leurs pattes les aident, au contraire, très-peu, et ils ne s’en servent que pour la marche; mais les pattes, dans d’autres Reptiles, servent pour la natation, et, dans les Chéloniens marins, elle sont transformées en véritables rames, dont la forme rappelle celle des Cétacés. Les Dragons sont les seuls animaux de cette classe qui sont doués de la propriété de voler, encore sont-ils pourvus de parachutes plutôt que de véritables ailes : on suppose que les Ptérodactyles, gigantesques fossiles que l'on a trouvés en Angleterre et en Allemagne, possé- daient la même propriété, et que leur long doigt externe des membres antérieurs sous-tendait une membrane pleurale semblable à celle des Chéiroptères. Quelques espèces, telles que les Iguanes, mon- tent aux arbres avec facilité; dans les Caméléons, les pattes sont assez complètes pour que ces ani- maux puissent s’en servir pour saisir les objets mobiles; mais c’est le seul exemple qu'il y ait chez les Reptiles, et, dans les autres, tantôt les pattes sont beaucoup moins parfaites, et peuvent même, comme dans un très-grand nombre de cas, surtout dans les Ophidiens, manquer complétement. Fig. 3. — Uropeltis des Philippines (Ophidien). Tous les Reptiles, et surtout les Batraciens, produisent un nombre considérable de petits, et la multiplication de ces derniers est réellement prodigieuse dans la plupart des cas; mais si leurs œufs et leurs tétards sont innombrables, les animaux carnivores et même les circonstances physiques en détruisent en peu de temps une grande quantité. La grande facilité avec laquelle on peut suivre les diverses phases de la fécondation et du développement de l'œuf ou de l'embryon chez les Reptiles ont attiré d'une manière toute spéciale, ser ces animaux, et principalement sur les Batraciens, l’at- tention et l'observation des physiologistes, ainsi que des anatomistes. Les organes copulateurs mâles des Reptiles sont établis d’après trois types bien différents : nuls dans leur partie copulatrice chez les Amphibiens, ils sont simples chez les Tortues et les Crocodiles, et doubles chez les Sauriens, les Serpents et les Amphisbènes. Nous n’entrerons pas dans de grands détails sur les organes génitaux. Disons seulements que l'organe mâle principal est double chez les Ophidiens et chez quelques Sau- riens, ce qui à fait donner par De Blainville le nom de Bispéniens à ces animaux, et qu'il y a con- stamment deux testicules. Les femelles des Tortues et des Crocodiles seules ont un clitoris; il y a toujours chez elles deux oviductes plus ou moins longs; jamais on ne trouve de traces d'utérus, enfin il y a deux ovaires distincts. Les œufs sont différemment fécondés, suivant les différents grou- pes, et leur mode de développement est également très-divers. La plupart des Reptiles, en effet, pondent des œufs : ces œufs ont tantôt une coquille calcaire (Tortues, Crocodiles), tantôt une co- quille flexible, mais encore résistante (Sauriens et Ophidiens), tantôt une coquille tout à fait molle et IP 2 10 HISTOIRE NATURELLE. transparente (Amphibiens); d'autres espèces, comme la Vipère et l'Orvet, sont ovovivipares : Cest- à-dire que leurs petits, après s'être développés dans les oviductes, naissent vivants. On ignore le mode de reproduction des Axolots, des Protées, des Amphiaumas, etc. Après la ponte ou la parturition des Reptiles ovovivipares, les parents ne continuent guère à leur donner des Soins; mais on remar- que, dans la manière dont ils placent leurs œufs et dans le choix des lieux où ils déposent leurs pe- tits, mille preuves de cette admirable prévoyance dont les œuvres de Dieu nous montrent partout tant et de si beaux exemples. Quelques espèces ovipares font même des espèces de nids, et l’on cite des Caï- mans américains qui construisent une retraite assurée pour leur progéniture; on à vu, à notre ména- gerie du Muséum, que le Python molure de l'Inde enveloppait ses œufs des replis de son corps, et qu'il les soumettait à une incubation aussi prolongée et presque aussi active que celle des Oiseaux. Palisot De Beauvais assure qu'à l'approche d'un danger, les Crotales donnent asile dans leur gueule à leurs petits. Dans le Pipa de la Guyane, on remarque une singulière précaution pour la conservation des œufs; ces œufs éclosent dans des poches particulières du dos de la femelle. Un autre exemple que nous devons citer est celui du Crapaud accoucheur : le mâle, après avoir aidé à la ponte des femel- les, ce qui Jui a valu le nom qu'il porte, se retire dans quelque trou avec les œufs, et le premier dé- veloppement de ceux-ci se fait loin de l'eau; mais quand l'éclosion approche, comme les tétards de- vront respirer par des branchies, et que l'eau leur sera indispensable, il gagne quelque mare pour y déposer son précieux fardeau. Les jeunes larves de la Salamandre terrestre, ainsi que celles des Tritons, vivent dans l’eau et respirent comme les jeunes Batraciens, au moyen de branchies. Le mode de développement des Reptiles a été étudié avec le plus grand soin, et présente des parti- cularités des plus remarquables. Les œufs se forment dans les ovaires des femelles, indépendam- ment de la fécondation; en effet, les femelles des Tortues, des Lézards, des Grenouilles, ete., rete- nues en captivité, donnent des œufs à l'époque ordinaire de leur parturition sans avoir été fécondées; mais le développement embryogénique n'a naturellement pas lieu. Les œufs sont composés comme ceux des animaux vertébrés supérieurs; mais ils offrent dans leur développement des faits particu- liers et sur lesquels ils nous est malheureusement impossible d’insister. On sait que la plupart des Amphibiens éprouvent des métamorphoses que l'on a, à juste raison, comparées à celles des Insectes, et qui, connues dès la plus haute antiquité, ont été, dans ces der- niers temps surtout, le sujet de travaux importants d’un grand nombre de naturalistes, parmi les- quels nous devons citer Swammerdam, Roesel, Steinheim, Prevost et Dumas, Rusconi, Dutrochet, Baer, Funk, Vost, etc., et ont eu lieu principalement sur la Grenouille verte, ainsi que sur quelques autres Amphibiens assez communs. Au sortir de l'œuf, les Reptiles nus portent en général le nom de Létard; leur vie est aquatique, et l'acte de la respiration se fait constamment par des branchies ; après avoir passé quelque temps dans cet état, ces animaux se transforment de nouveau; leurs bran- chies se changent en poumons, et ils arrivent à leur état parfait, c’est-à-dire à celui dans lequel ils peuvent se reproduire. Quelques Amphibiens semblent présenter un état intermédiaire; c’est-à- dire qu'ils ont des branchies qui persistent pendant toute leur vie. Dans nos généralités sur les Am- phibiens, nous entrerons dans plus de détails à ce sujet. Le système nerveux des Reptiles a été surtout étudié par Tiedmann, G. Cuvier, Laurillard, MM. Serres, Natalis Guillot, Longet, ete. Le cerveau, en général, ressemble à celui des Mammifères par la position relative des hémisphères, des tubercules quadrijumeaux et du cervelet; à celui des Oiseaux, par la petitesse des couches optiques; à celui des Poissons, par la longueur des lobes olfactifs et la continuité de ces lobes avec la partie antérieure des hémisphères; mais l’ensemble du - cerveau est moins volumineux que dans les Oiseaux, quoiqu'il remplisse encore exactement la cavité du crâne; toutes ses parties sont lisses et sans circonvolutions. Les nerfs sont assez compliqués. Le sens du toucher n'a pas, chez les Reptiles, une grande perfection, et la peau externe de ceux qui sont écailleux ne présente en aucun point de disposition bien favorable à son exercice; mais, au contraire, la peau des Reptiles nus est très-favorablement disposée pour le toucher, et les pelottes qui garnissent l'extrémité des doigts chez les Rainettes, de même que les petits appendices étoilés de ceux des Pipas, leur sont également utiles. La langue, sans être aussi perfectionnée que celle des Mammifères, est plus molle, plus papilleuse que celle des Oiseaux et des Poissons, et une salive plus abondante vient habituellement l’enduire. La langue, qui pour ces animaux est non-seulement un organe de gustation assez perfectionné, mais REPTILES... 11 aussi un organe de tact, présente des différences de forme nombreuses, singulières et qui, sem- blant se joindre à quelques autres points de leur organisme, ont servi, surtout à Wagler, à caracté- riser queiques groupes de Reptiles, ainsi que nous aurons occasion de Le dire. La langue des Ophi- diens est des plus curieuses; elle jouit d’une grande mobilité, est très-profondément bifide, et peut, au gré de l'animal, être en grande partie rétractée dans un fourreau basilaire; cette langue, organe tout à fait inoffensif, quoi qu'on en ait dit, est presque toujours en mouvement, et sert pour toucher les corps; elle est charnue et à papilles très-distinctes chez les Tortues, très-mobile chez les Croco- codiles, pratractile et ressemblant à un Ver allongé chez le Caméléon; enfin, chez les Batraciens Uro- dèles, elle adhère à la mâchoire inférieure, tandis que, dans les Anoures, elle est contractile, char- pue, humide et visqueuse. Du reste, on peut dire que la plupart des Reptiles, avalant leurs aliments sans les mâcher, ne perçoivent par conséquent aucune saveur et n éprouvent qu'une sensation ana- logue à celle du toucher; quelques uns cependant, tels que les Tortues, mâchent, divisent et écrasent leurs aliments, et ceux-là perçoivent réellement une saveur. L'odorat n'a pas une grande perfection; il se trouve modifié selon la manière dont s'opère la dé- glutition et la respiration; et, si l'orifice externe de cet organe existe d'une manière assez manifeste dans quelques espèces, il semble manquer dans certaines autres, et n’est guère, chez les Batraciens, remplacé que par un pertuis percé au bout du museau au-devant du palais. Les yeux sont formés. en général, des mêmes parties que ceux des autres Vertébrés, et les traits qui les distinguent, suivant les divers groupes, sont empruntés, pour les uns, aux Mammifères et aux Oiseaux, et, pour les autres, aux l'oissons. Le globe de l'œil s’y retrouve constamment; ce sont les paupières, les voies lacrymales et les muscles propres, organes accessoires destinés à protéger l'organe de la vue, à l’humecter ou à le mouvoir, qui sont plus sujets à varier. Les yeux, le plus sou- vent latéraux, mais cependant quelquefois verticaux, sont en général petits; ils semblent même man- quer en apparence, au moins dans quelques espèces, comme les Cécilies et les Protées. L’oreille est plus simplement constituée chez les Reptiles que chez les autres animaux vertébrés; jamais elle ne présente de conque externe, à moins qu'on ne veuille en retrouver la trace dans une sorle de pincement double, operculiforme, que l’on remarque chez les Crocodiles; le tympan est sou- vent visible à nu, d'autres fois il est interne; la caisse du tympan est petite et peut manquer; les os- selets de l’ouïe sont en moindre nombre que chez les Mammifères. Quant à l'oreille interne, on y retrouve le vestibule, qui existe constamment, le limaçon et les trois canaux semi-circulaires creusés dans l'épaisseur des os, et qui manquent chez les Amphibiens. L'étude de la géographie erpétologique fournit des faits intéressants sur lesquels il ne nous est pas permis de nous étendre dans cet ouvrage, mais dont nous devons néanmoins dire quelques mots. On connaît aujourd’hui plus de douze cents Reptiles actuellement vivants, et les faunes anciennes, sur- tout celles des périodes tertiaires et secondaires, en fournissent également un grand nombre. L'Eu- rope renferme moins de Reptiles que les autres parties du monde; mais on en a trouvé beaucoup à l'état fossile. Ces animaux n’ont pas été modifiés par l'homme, et il ne les a pas transportés avec lui : cependant on cite l’acclimatation de la Grenouille verte dans l'île de Madère et à Ténériffe, et quel- ques Tortues qui ont pu être transportées et se reproduire loin de leur patrie originaire. En outre quelques autres exemples peuvent être indiqués dans nos ménageries, et nous avons déjà cité le fait du Python molure, qui s'est reproduit dans la belle ménagérie erpétologique fondée au Muséum par M. C. Duméril, et si bien soignée par M. Vallé. Un fait capital dans la répartition des Reptiles à la surface du globe est celui de leur grande multiplicité sous la zone équatoriale, et de leur diminution, soit comme genres et comme espèces, soit comme individus, lorsqu'on se rapproche des pôles : déjà rares sous le cinquantième degré de latitude nord, ils disparaissent bientôt au delà; l'Angleterre en nourrit déjà beaucoup moins que la France méridionale. La vie n'est active chez ces animaux qu'à la condition d’une forte chaleur; dans nos climats tempérés, ils passent à l'état d'engourdissement une partie de l’année : l'Europe comprend une centaine d'espèces de Reptiles; c'est à la région méditerra- néenne qu'appartient le plus grand nombre. La plupart des espèces propres aux régions méridionales de l'Europe leur sont communes avec l'Asie Mineure, l'Egypte et la Barbarie. L'Inde et l'Afrique ont beaucoup de genres, et même certaines familles qui manquent à l'Europe; quelques espèces sont communes entre l'Inde ct l'Afrique. L'Amérique méridionale, au contraire, possède toutes ces espèces ou à peu près toutes en propre, et il en est de même de l'Australie, malgré quelque analogie entre 12 HISTOIRE NATURELLE. ces productions du nord et celles des terres australes des iles océaniennes. Quant à l'Amérique sep- tentrionale, elle possède un mélange curieux de Reptiles bien différents comme espèces de ceux qu'on retrouve ailleurs, et d'espèces très-semblables, sinon identiques, avec celles de l'Europe. Pour les espèces fossiles, elles sont, dans un grand nombre de cas, assez analogues aux espèces actuclle- ment vivantes; mais, dans plusieurs autres, elles constituent des groupes tout à fait particuliers et dont le placement dans la série naturelle est plus ou moins difficile. Les espèces marines, si rares de nos jours, étaient nombreuses dans les mers des époques antiques, mers au fond desquelles se sont déposés le muschelkalk, le lias et les calcaires jurassiques néoconiens et crétacés; elles y remplis- saient le rôle de nos Cétacés actuels et tertiaires, qui n’existaient pas encore. Plusieurs ossements des dépôts secondaires, que l'on avait cru appartenir à des Cétacés, étaient, au contraire, ainsi que l'a reconnu M. Richard Owen, ceux de grands Reptiles ayant sans doute une certaine ressemblance avec nos Cétacés actuels, et qu'il a, pour cette raison, nommés Cétiosaures. I semble que les Reptiles n'ont apparu qu'après l'époque géologique dite de transition; puis, dans l'époque suivante, ou dans l'étage secondaire, leur grand développement, qui s’est continué, quoiqu'en moins grand nombre, dans l'étage tertiaire, semble en rapport avec l'absence presque complète de Mammifères. Toutes les parties du monde nous offriront des Reptiles fossiles; mais, comme nous l'avons dit, l'Europe nous en fournira principalement beaucoup. Parmi eux, nous décrirons les plus importants, ceux qui s’éloi- guent le plus des formes actuelles, et nous nous bornerons à citer les autres en parlant des espèces vivantes qui en sont plus voisines. L'histoire de la science erpétologique, et celle si importante des classifications employées pour ranger et distinguer les animaux qui nous occupent, ont donné lieu à de nombreux travaux dont nous ne pourrons indiquer qu'une courte esquisse. Les ouvrages liturgiques nous ont donné l’effrayant et bizarre Dragon, ce composé de Chauve-Souris, de Quadrupède et de Serpent, qui, rendu plus ef- frayant encore par les récits des poëtes, par les figures des dessinateurs, est devenu comme le type des Reptiles, et a encore augmenté cette frayeur instinctive, causé par le venin de quelques Reptiles, par le froid que produit le contact de leur corps, par les formes étranges de quelques espèces, par la forme allongée et la démarche ambique d'un grand nombre. A cette répugnance générale, et qui domine encore aujourd'hui, il y a peu d'exceptions : le Lézard, par sa vivacité, son aspect agréable, ainsi que la Rainette, ont obtenu grâce plus ou moins complétement; quelques Tortues, par leur im possibilité de nuire et les couleurs agréables de leur carapace, ont attiré l'attention; enfin certains Serpents mêmes, principalement d’inoffensives Couleuvres, ont été touchés par des mains de femmes, qui n'ont pas craint de les enlacer à leur cou et à leurs poignets. La répugnance que l'on éprouve à la vue des Reptiles semble diminuer de jour en jour, nos ménageries contribuant à la faire dispa- | raître, et, quand on pourra discerner d’une manière facile l'animal nuisible de celui qui ne l’est pas, on ne repoussera pas le groupe tout entier, et l'étude d’une classe des plus intéressantes du règne animal ne sera plus entravée par un préjugé populaire. Déjà on a reconnu que quelques Reptiles pouvaient être utiles à l'homme. On mange plusieurs de ces animaux; la Grenouille verte et la Gre- nouille rousse sont estimées en France et dans quelques autres parties de l'Europe; on mange aussi des Couleuvres sous le nom d'Anguilles de haies; partout on recherche les Tortues pour leur chair et leur bouillon, et l'on en importe surtout un grand nombre en Angleterre; il y a des Crocodiles dont Ja chair est usitée comme aliment; l'Iguane est aussi dans ce cas; on prépare, dit-on, quelquefois les Serpeuts à sonnettes, aux Etats-Unis, comme aliments; enfin les Australasiens et les Polynésiens mangent les quelques Sauriens qui vivent dans leur pays, se contentant pour tout assaisonnement de les faire rôtir sur le feu. L'ancienne médecine employait une douzaine de Reptiles pour la confection de diverses préparations pharmaceutiques, et l'on n’ignore pas, sous ce point de vue, l'immense ré- putation dont jouissait le Scinque officinal : de tous ces remèdes, il n’en est plus guère prescrit qu'un aujourd'hui, c'est le bouillon de Tortue. Quelques espèces, on le sait, sont employés dans les arts. L'histoire des Reptiles est aussi ancienne que le monde, et ces animaux sont déjà indiqués dans la Genèse : la séduction, lorsqu'elle voulut se manifester matériellement et pour la première fois à l'homme, et l'entraîner dans sa perte, ne prit-elle pas, selon l'Écriture sacrée, la forme d’un Serpent? Chez les Grecs, Hérodote donna, sur plusieurs Reptiles d'Égypte, des notions assez exactes : mais c’est surtout Aristote qui les fit mieux connaître; il répartit ces animaux dans deux groupes, les Qua- drupèdes ovipares et Les Serpents, et il les sépara l'un de l’autre par les Poissons et les Oiseaux; REPTILES. 13 pour lui, les Quadrupèdes ovipares étaient distingués en Keluv (Tortues), Szupsç (Lézards) et Bu, x- x0< (Grenouilles); et, si à ces trois groupes on ajoute les O1 ou Serpents, on aura les quatre groupes primaires fondés quatre siècles plus tard par Al. Brongniart. Les anciens Égyptiens accordaient aux Reptiles les honneurs de la sépulture; ils nous ont laissé, dans leurs hypogées, des momies nom- breuses de Crocodiles, de Serpents, de quelques Sauriens et une espèce de la famille des Scinques. Les Romains ne s'occupèrent guère de ces animaux que sous le point de vue médical, à l'exception des travaux de Pline et de Dioscoride, qui donnèrent quelques faits relatifs à leur histoire naturelle. Fig. 4. — Salamandre tachetée (Batracien urodèle). Après un long espace de temps, on retrouve, au moyen âge, quelques travaux sur les Reptiles. Albert-le-Grand s’en occupa le premier dans sa vaste Encyclopédie d'Histoire naturelle. Un peu plus tard, Gesner et Aldrovande résumèrent les travaux de leurs devanciers, principalement d'Aristote, et firent connaître des faits nouveaux sur les Reptiles, et dès lors les travaux anatomiques des Perrault et des Duverney s’ajoutèrent à ceux de voyageurs dans divers pays, et surtout dans le nouveau monde. Puis vinrent les ouvrages importants de Catesby, de Seba, de Charleton, de Ray, de Linné. Ce dernier naturaliste chercha à débrouiller le chaos qui régnait avant lui; il distingua mieux les es- pèces que ses devanciers, et en donna une classification générale. Pour lui, les Reptiles sont ses Amphibies, qu'il caractérise ainsi : corps nu ou écailleux; dents aiguës; pas de molaires; pas de na- geoires à rayons; il les divise en quatre ordres : 1° les AupuBies rerrines (Amphibia reptilia), ani- maux respirant par la bouche, rampant sur le ventre, quoique pourvus de pattes, et comprenant les genres Tortue, Dragon, Lézard et Grenouille; 2 les A. senrenrs (A. serpentes), apodes, respirant par la bouche, se distinguant des Poissons par leurs poumons, comprenant les genres Crotale, Boa, Couleuvre, Orvet, Amphisbène et Cécilie; 3° les À. aquariques (A. meantes), ayant à la fois des pou- mons et des branchies, genre Sirène; 4° les A. xacrurs (4. nantes), ayant des nageoires au lieu de _ pattes, respirant par des évents latéraux : ce dernier ordre comprenait le Diodon et quelques autres Poissons, que Linné avait pris pour des Amphibies, en se fiant aux observations de Garden, qui as- surait avoir vu un double poumon dans ces animaux, tandis qu'il n’avait étudié que leurs vessies nata- toires. Gmelin, dans la dixième édition du Systema naturæ, supprima, avec juste raison, ce qua- trième ordre, et plaça les animaux qui le composaieut parmi les Poissons. Les auteurs qui, après Linné, s’occupèrent de l'erpétologie, cherchèrent surtout à donner de nou- velles classifications de ces animaux : tels sont les travaux de Laurenti, de Klein, de Meyer, d'Her- mann, de Müller, de Gmelin, ete. De Lacépède soumit la description et la physionomie extérieure des espèces à une revue générale; mais malheureusement il n'apporta pas dans son travail toute la cri- tique désirable, et sa classification en Quadrupèdes ovipares, en Bipèdes ovipares et en Serpents n’a pas été adoptée. Al. Brongniard, en 4799, fut plus heureux, car c’est à lui que l'on doit la division des Reptiles en quatre ordres particuliers, ceux des Chéloniens, Sauriens, Ophidiens et Batraciens, que nous retrouverons bientôt dans la méthode de G. Cuvier, et qui sont généralement adoptés encore 14 HISTOIRE NATURELLE. aujourd'hui. Viurent ensuite les bons travaux de Schneider et de Daudin, puis les monographies da Rœsel, de Latreille, de Schæpf, mais l'organisation intérieure demandait aussi des observateurs ex des historiens : c’est alors que les travaux d'Éverard Home, de G. Cuvier, d'Et. Geoffroy Saint-li- laire, de Duvernoy, de M. C. Duméril, ainsi que de quelques autres, sur l'étude des organes des Rep- tiles, donnèrent à l'erpétologie une marche aussi rapide qué sûre; Bonnet, Spallanzani, Rusconi, ele., firent, de leur côté, des expériences utiles; puis des voyageurs dévoués, tels que Delalande, Diard er Duvaucel, Kulh et Vanhusselt, Pallas, Leconte, Harlan, Spix, le prince Maximilien, et plus tard Péron et Lesueur, Quoy et Gaimard, Lesson et Garnot, etc., firent connaître un grand nombre d'espèces nouvelles et permirent à de savants naturalistes de donner de rouvelles classifications qui se rappro- chaient de plus en plus de la nature des êtres qu'elles cherchaient à ranger. C'est alors que parurent successivement les classifications de G. Cuvier, de De Blainville, d'Oppel, de Fiizinger, de Merrem, de MM. Duméril et Bibron, de J. E. Gray, de Tschudi et du prince Charles Bonaparte, qui, dans sa classification présentant quelques points de ressemblance avec celles de MM. De Blainville et R. Owen, offre des améliorations considérables et dont nous profiterons; el tout récemment de MM. Richard Owen et P. Gervais, qui cherchèrent à placer dans une même méthode et les Reptiles actuellement vivants, et ceux si nombreux dont on ne retrouve plus les débris que dans les couches de la terre. Trois de ces classifications, celles du G. Cuvier, de De Blainville, de M. R. Owen, devront surtout nous arrêter quelques moments, car c’est de ieur combinaison que nous tirerons l'ordre que nous suivrons dans cet ouvrage. G. Cuvier, dans son célèbre Règne animal, subdivise, comme Al. Brongniart, les Reptiles en quatre ordres partieuliers : 1° les CuéLoniexs ou Tonrues, cœur à deux oreillettes; corps porté sur quatre pattes et couvert par deux plaques ou boucliers : le supérieur nommé carapace, formé par les côtes aplaties et soudées ensemble, et l’inférieur ou plastron constitué par le sternum; poumons très-éten- dus; pas de dents, mais les mâchoires revêtues de cornes comme celles des Oiseaux; mâle à organe principal simple, considérable; femelle produisant des œufs renfermés dans une coque dure; ani- maux très-vivaces; genre unique Tortue, subdivisé en plusieurs sous-genres; 2° les Sauriens où LÉzaups; cœur à deux oreillettes; corps recouvert d'écailles et porté sur deux ou quatre pattes; côtes non sou- dées entre elles et pouvant s’abaisser dans l'acte de la respiration, poumons s'étendant plus ou moins vers l'arrière du corps; bonche armée de dents, organe principal reproducteur mâle externe; œufs ayant une enveloppe plus ou moins dure; queue de longueur variable, toujours très-épaisse à sa base; genres principaux, Crocodile, Lézard, Iguane, Ptérodactyle, Gecko, Caméléon, Scinque, Bimane:; 3v les Opminiens ou Serpenrs; cœur à deux oreillettes; pas de pieds; corps se mouvant au moyen des replis qu'il fait sur le sol: pas de sternum; organes sexuels mâles internes; œufs à coquille calcaire et molle; genres principaux, Orvet, Amphisbènes, Boa, Couleuvre, Crotale, Vipère, Bougare, Cécilie; 4° les Barraciexs, cœur à une seule oreillette; animaux respirant au sortir de l'œuf par des branchies, qui, dans quelques espèces, persistent toute la vie, mais ayant constamment des poumons à l’âge adulte; offrant le plus habituellement quatre pattes, d'autres fois deux seulement, toutes manquant d'ongles, excepté dans un seul groupe; pas d'accouplement réel; organes sexuels mâles internes: œufs couverts d'une coque membraneuse; genres principaux, Grenouille, Rainette, Crapaud, Sala- mandre, Sirène. La classification de De Blainville, proposée dès 1810 et reproduite depuis, en 1816, dans les Bul- letins de la Sccicté philomatique, et beaucoup plus récemment dans les Nouvelles Annales du Mu- séum, partage les Reptiles en quatre classes distinctes : deux de ces divisions, celles des Piérodac- tyliens et des Ichthyosauriens, ne comprennent que des Reptiles fossiles des plus remarquables, servant à établir le passage sérial, d'une part, des Oiseaux aux Reptiles, de l’autre, des Reptiles aux Amphibiens. Les deux autres classes, celles des Reptiles où Squamifères, et des Amphibiens où Nudipellifères, présentent non-seulement des caractères anatomiques importants qui motivent cette division, mais même leurs caractères extérieurs, qu'on appelle plus particulièrement zoologiques, sont aussi très-différents; en effet, et nous copions textuellement la caractéris ique donnée par l'auteur dont nous indiquons la classification, ce sont des animaux ovipares, sans mamelles, couverts d’une peau fortement épidermée, sans poil n1 plumes, rampant plus cu moins sur le sol, soit avec le trone ou les membres, soit à l'aide du trone seulement; l'articulation de la tête avec la colonne vertébrale se faisant à l'aide d'un seul condyle; cœur à deux oreillettes; tandis que les seconds sont des ai- REPTILES. 15 . maux à corps très-diversiforme, quelquefois très-court et déprimé, d’autres fois lacertiforme et même serpentiforme, à queue entièrement nulle ou assez longue, à tête peu ou point distincte, pourvus de deux paires ou d’une seule paire de membres, ou entièrement nullipèdes, couverts d’une peau constam- ment nue ou plus ou moins muqueuse et épithélifère; la tête s’articulant avec les vertèbres par un doubie condyle; le cœur à une seule oreillette; petits subissant des métamorphoses. Dans la classe des Rep- iles, l'ordre des Chéloniens d'Al. Brongniart est conservé; vient ensuite le genre fossile des Plésio- - saures, formant l’ordre des Plésiosauriens; l’ordre des Émydosauriens, formé du grand genre Croco- dile, et l’ordre des Saurophidiens, réunissant ensemble les Sauriens et les Ophidiens, qui ont à peu près les mêmes caractères anatomiques et zoologiques, et partagés en deux sous-ordres, les Sauriens et les Ophidiens, comprenant deux tribus, les Bimanes ou Dipodes et les Serpents ou Apodes. Les Amphibiens, d’après la forme du corps et la dégradation des membres, sont subdivisés en trois or- dres : les Batraciens, comprenant les Pipa, Crapaud, Rainette, Grenouille; les Pseudosauriens, gen- res Salamandre, Protée, Sirène, et les Pseudophidiens, genres Cécilie et Siphonops. Cette classifica- tion semble plus naturelle que celles qui avaient été proposées antérieurement, et la division de la classe en Reptiles et Amphibiens est devenue actuellement classique, soit que l’on en fasse deux classes particulières, soit que, comme nous croyons devoir le faire, on les regarde comme deux sous- classes particulières d'une seule et même classe. M. Richard Owen, en publiant, en 4839, le résumé de ses travaux sur les Reptiles fossiles de l’An- …._ gleterre, a donné ses idées sur la distribution méthodique des Reptiles tant vivants que fossiles; il les partage en huit ordres : 1° Enaliosauria (Plésiosaure et Ichthyosaure); 2° Crocodilia; 3° Dinosauria (Mégalosaure, Hylæosaure, Iguanodon); 4° Lacertilia (Sauriens de G. Cuvier, genre Mosasaure et quelques autres groupes fossiles); 5° Pterosauria (Ptérodactyle); 6° Chelonia (Tortue); 7° Ophidia (Ophidiens); 8 Batrachia, ou nos Amphibiens. Dans le tome XI du Dictionnaire universel d'Histoire naturelle (1848), M. Paul Gervais, dans un article très-important sur la classe des Reptiles, propose une classification qui, tout en ayant de grands rapports avec celle de De Blainville, présente quelques différences que nous allons signaler. Les Reptiles forment deux classes distinctes : dans la première, ou celle des Reptiles écailleux, l’au- teur forme deux sous-classes : 1° les Chélonochompsiens, comprenant les ordres des Ptérodacty- liens, Chéloniens, Simosauriens, Crocodiliens, Plésiosauriens et Ichthyosauriens; 2° les Saurophi- diens, renfermant les ordres des Palæosauriens (genre Mosasaure), Dinosauriens, Caméléoniens, Néosauriens ou Sauriens proprement dits, Geskotiens, Ophidiens et Amphisbéniens. La seconde classe, ou celle des Reptiles nus, où Amphibiens, est formée de cinq ordres : les Labyrinthodontes, Pseudophidiens, Batraciens ou Anoures, Pseudosoriens et Lépidosiréniens. Enfin MM. Duméril père et fils et G. Bibron, mettant à profit leurs nombreuses recherches, pou- 16 HISTOIRE NATURELLE. vant disposer des riches collections du Muséum, et profitant des essais de leurs devanciers et des travaux assez récents de Meyer, J. Müller, Kaup, Reuss, Rüppell, ete., en Allemagne; de Nordmann, en Russie; de Lichstenstein, Gravenhorst et Wiegmann, en Prusse; de Kulh, Boie, Schlegel et Tem- mirck, en Hollande: de Harlan, de Leconte, de Lesueur, etc., pour l'Amérique; de Bell, de Gray, d'Andrew Smith, en Angleterre; de Rusconi, du prince Charles Bonaparte, en Italie; de De Blainville, d'Et. Geoffroy Saint-Hilaire, Th. Cocteau, Milne-Edwards, Dugès, P. Gervais, etc., en France, ont en- trepris une erpétologie générale ou histoire naturelle complète des Reptiles, et, après plus de vingt ans de travaux, sont parvenus à élever ce magnifique monument qui donne l'ensemble de la science à l'époque actuelle. Nous avons dû consulter à chaque pas et quelquefois reproduire cet important ou- vrage, et nous ferons connaître, en passant à la partie descriptive, la classification adoptée par ses savants auteurs. Pruntère Sous- Cafe. REPTILES. REPTILIA. De Blainville. Les Reptiles proprement dits sont des animaux vertébrés couverts d’une peau fortement épider- mée, ou de sortes d'écailles qui portent spécialement le nom de squames, rampant plus ou moins sur le sol, soit à l'aide du tronc et des membres, soit à l’aide du tronc seulement, quand les mem- bres viennent à manquer, l'articulation de la tête avec la colonne vertébrale se fait par un seul con- dyle; le cœur est à deux oreillettes; la génération est ordinairement ovipare, et dans un très-petit nombre de cas ovovivipare; enfin les petits, lorsqu'ils sortent de l'œuf, n’éprouvent pas de métamor- phoses, comme cela a lieu chez les Amphibiens. Tels sont les caractères principaux qui distinguent la première sous classe des Reptiles, qui comprend un grand nombre de genres et d'espèces de formes très-variables, depuis celle qui est propre aux Tortues jusqu’à celle des Serpents, en passant par la forme plus normale des Lézards, et sans parler des dispositions particulières de quelques types fossiles. Dans cette sous-classe, nous adopterons les ordres des Chéloniens, Sauriens et Ophidiens d'Al. Bron- gniart et de G. Cuvier: toutefois nous ferons, d’après les observations récentes, quelques modifications à la classification de ce dernier naturaliste, et nous admettrons quelques ordres et familles formés avec des animaux fossiles qui ne peuvent pas naturellement rentrer dans les ordres ou les familles des Reptiles de la faune actuelle. PREMIER ORDRE. PTÉRODACTYLIENS. PTÉRODACTYLII. De Blainville. Par l'ensemble de leur squelette, les Vertébrés fossiles qui entrent dans cet ordre doivent établir le passage des Oiseaux aux Reptiles; c'est ce qui nous engage à les placer en tête de la série des Reptiles et avant les Chéloniens, avec lesquels ils ont quelque rapport. Un seul genre, celui des Pté- V'NPAOCRE A REPTILES, 17 rons connaître la caractéristique des Ptérodactyliens. GENRE UNIQUE. — PTÉRODACTYLE. PTERODACTYLUS. G. Cuvier, 1820 Ircpcv, aile; d'axrudcs, doigt. Recherches sur les Ossements fossiles. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tête plus ou moins allongée; dents implantées dans les alvéoles, lisses, aiguës, quelquefois assez longues et ayant du rapport avec celles des Crocoliles. Cou long; tronc et queue, au contraire, courts. Côtes assez minces. Membres assez allongés, terminés par cing doigts armés d'ongles crochus, à l'exception du cin- quième doigt de la main, qui est très-prolongé en une tige formée de quatre très-longues phalanges allant en s’amincissant de la première à la dernière, et ayant dù probablement servir à supporter une longue membrane servant d'aile. Fig. 6. — Squelette du Ptérodactyle à long bec. G. Cuvier a, le premier, proposé d'indiquer ce genre sous le nom de Pterodactylus, tandis que Sœmmering lui a appliqué la dénomination d'Ornithocephalus, qui rappelle le rapport que sa tête présente avec celle des Oiseaux. La place que ce groupe doit occuper dans la série des êtres a varié suivant les auteurs; Hermann et Sœmmering le rangeaient avec les Chéiroptères; Blumenbach, avec les Oiseaux, et G. Guvier a démontré qu’il devait plutôt se rapporter à la classe des Reptiles : cela accepté, à côté de quels animaux faut-il le placer? G. Cuvier en fait une subdivision des Sauriens, et De Blainville une classe intermédiaire entre les Oiseaux et les Reptiles; à l'exemple de plusieurs auteurs, nous les réunirons à ces derniers, tout en les rapprochant le plus possible des Oiseaux. En effet, la composition de la tête, du sternum et du bassin, le nombre inégal des phalanges des mains et -des pieds, ne permettent pas de les considérer comme des Mammifères ou des Oiseaux, et tend à les rapprocher, au contraire, des Reptiles. Le caractère éminent des Ptérodactyles, celui qui leur a valu le nom qu'ils portent, est que le cinquième doigt de la main est énormément prolongé en une tige A. P, 3 18 HISTOIRE NATURELLE. formée de quatre longues phalanges allant en. s'amincissant de la première à la dernière : il n'est guère possible de douter, comme le fait remarquer G. Cuvier, que ce long doigt n’ait servi à suppor- ter une membrane qui formait à l'animal, d'après la longueur de l'extrémité antérieure, une aile bien plus puissante que celle du Dragon, et au moins égale en force à celle des grandes Roussettes. Les autres doigts de la main sont courts, et armés d'ongles à l’aide desquels ces animaux devaient se suspendre aux arbres ou se cramponner aux saillies des rochers : les pieds ont également cinq doigts armés d'ongles crochus. La grandeur des yeux, ainsi que l’on peut en juger par celle de leurs orbites, doit faire présumer que les Ptérodactyles étaient des animaux nocturnes. Les dents sont im- plantées dans les alvéoles; elles sont lisses, aiguës, quelquefois assez longues. La tête et le cou sont longs : toutefois la longueur de la tête varie assez considérablement suivant les espèces; le trone et la queue sont courts. Les espèces de ce genre, au nombre d'une douzaine, sont d’assez grande taille, et ont laissé leurs débris dans l’oolithe, dans les schistes de Solenhofen et d’Aichstadt, ou pierre li- thographique; dans les terrains du lias, qui appartiennent tous à la formation jurassique. Comme type, nous citerons seulement les Pterodactylus longirostris, Oken, à museau et à cou très-allongés, à mâchoires garnies, de chaque côté, de douze à quinze dents en haut, et de dix-huit à vingt en bas; la hauteur du crâne, prise à la base de l'os tympanique, étant à sa longueur comme un à près de six; la longueur de la tête ayant 0",104; celle du cou, 0",080; celle du tronc, 0",058, et celle de la queue, 0®,OLS8; Pc. crassirostris, Goldfuss, à bec plus fort et moins long, à dents moins nombreuses, plus inégales, plus longues, un peu comprimées et faiblement arquées; Pt. breviro tris, G. Cuvier, à museau court, à tête ressemblant à celle d'une Oie sortant de l'œuf, ete. Les autres espèces sont les Pterodactylus grandis, G. Cuvier; Munsteri, Goldfuss; medius, de Munster; longipes, de Munster; macronyx, Buckland; Meyeri, de Munster, le plus petit de tous, etc. DEUXIÈME ORDRE. TORTUES ou CHÉLONIENS. CHELONII. Al. Brongniart. Le nom de Chéloniens, dérivé du mot grec z2wwn, qui, chez les Grecs, avait à peu près la même va- leur, est employé généralement pour désigner l’ordre entier des Tortues. Ce sont des Reptiles à corps court, globuleux, revêtus d'une enveloppe plus ou moins solide, formant pour le tronc une sorte de est (d'où leur est venu, chez les Latins, le nom de Testudo, et, chez des peuples plus mo- dernes, ceux de Reptilia cataphracta, fornicata, ou à cuirasse plus ou moins immobile) en dedans où sous laquelle la tête et les extrémités peuvent être rétractées en tout ou en partie, et se reprodui- sant par des œufs d'où les petits sortent complets, indépendants et respirant l'air atmosphérique, sans être sujets à métamorphoses. La tête des Chéloniens est pyramidale, obtuse, à museau plus ou moins mousse, à mâchoires lor- tes, robustes, garnies sur leur bord de lames cornées et remplaçant les dents, qui manquent complé- tement; à langue molle, déprimée, revêtue de papilles nombreuses; à bouche transversale, non dila- tée, souvent dépourvue de lèvres; à yeux munis de deux paupières et d’une membrane clignotante, à lympan caché sous la peau. Le crâne peut être couvert de plaques polygonales, et il est très rare qu'aucune partie de la peau soit nue, car presque toujours elle est couverte d'écailles. Le cou, de longueur variable, est enveloppé d’une peau lâche. Le tronc, hémisphérique, plus ou moins bombé où plus ou moins déprimé, est formé par une cuirasse dont le côté supérieur, ou carapace, est plus grand, convexe, à contour ovalaire; le côté inférieur, ou plastron, plat, rhomboïdal, est plus ou IA ji = ie 1) Le Fig. 1. — Squelette de Chélonée caouane REPTILES. 19 « moins étendu, souvent échancré sur les côtés pour livrer passage aux pattes : les deux parties de Ja - cuirasse étant également, dans la très-grande majorité des cas, échancrées en avant et en arrière … pour le passage de la tête et de la queue. Cette cuirasse est revêtue d'une couche cornée, molle ou … solide, d'une seule pièce, ou, ce qui a lieu le plus habituellement, divisée en compartiments polygo- - naux en nombre et en disposition variable pour chaque espèce; les plaques du centre, ou le disque, sont plus grandes que les autres; celles qui correspondent à la colonne vertébrale se nomment rachi- … diennes; les latérales s'appellent pleuréales ou castales, sont variables de forme, au nombre de treize à seize; enfin les plaques du bord se nomment marginales, sont au nombre de vingt-quatre à vingt-cinq, quadrilatères, de grandeur variable, et se divisent en nuchales, cervicales où col- laires, brachiales, pectorales, abdominales, fémorales et caudales. La surface des écailles, quel- « quefois lisse, est le plus souvent chagrinée au centre, sillonnée en carré à la circonférence : elles peuvent être planes ou légèrement bombées au centre. Les pieds, toujours au nombre de quatre, - sont disposés différemment suivant les groupes : ils sont aplatis en rames et propres seulement à la natation, comme ceux des Cétacés, ou bien cylindriques, terminés par un pied court, tantôt aplati, à - doïgts séparés par des replis de la peau, tantôt terminés par des doigts réunis en moignons. Les - doigts, rarement au nombre de quatre, sont le plus habituellement au nombre de cinq à tous les - pieds; mais ils ne sont pas toujours marqués à l'extérieur par un nombre égal d'ongles. Dans les - Tortues cryptopodes, les pieds peuvent se retirer sous la carapace, et, dans les gymnopodes, les pieds restent à découvert. Ces organes sont ordinairement couverts d’écailles ovalaires, imbriquées, etils sont plus ou moins développés en ergots à leur sommet. La disposition des pieds commande pour ainsi dire les habitudes des Chéloniens et leur mode de progression, d'où l’on a tiré principale- » ment la distribution en familles. La queue est ronde, conique, plus ou moins courte, dépassant à peine la carapace dans le plus grand nombre des cas; elle est couverte d’écailles à peu près sembla- bles à celles du corps, mais plus petites. Le squelette présente des particularités remarquables. La tête est très-développée en hauteur, et la pius grande partie des pièces qui la composent sont destinées à la face et aux mâchoires, qui ont uie force et une solidité que l'on ne retrouve pas chez les autres Reptiles. La tête est articulée aux vertèbres par un seul condyle divisé en deux. Les vertèbres du cou, ordinairement au nombre de huit, sont plus ou moins allongées et susceptibles de mouvements, et leurs muscles ont de l'analogie avec ceux des Oiseaux. Les vertèbres du dos, au nombre de huit, sont confondues et soudées entre elles d'une manière immobile, soudées également avec les côtes et les pièces osseuses qui constituent le centre de la carapace, et qui semble le résultat de la confusion des apophyses transverses des vertèbres dorsales. Ces dernières vertèbres, également au nombre de huit, s’épanouissent en plaques polygones, articulées entre elles par des sutures dentelées, et réunies aux vertèbres dorsales, for- mant la carapace osseuse ordinairement immobile, et jouissant, dans quelques cas rares, d'un mou- vement peu étendu. Les vertèbres sacrées, au nombre de trois habituellement, sont confondues avec les précédentes : elles peuvent, dans un petit nombre d'espèces, jouir d'un peu de mobilité. Les ver- tèbres caudales, au nombre d'une vingtaine, sont presque toujours mobiles, et plus rarement elles sont soudées entre elles. Les côtes sont articulées, ou plutôt confondues par leur extrémité rachi- dienne, avec le corps de la vertèbre et la plaque rachidienne de la carapace. Le sternum est com- posé de neuf à dix pièces disposées symétriquement par paires, de grandeur variable, et constitue le plastron, ou seulement une sorte de cadre osseux : il est presque toujours immobile, et ne jouit d'un peu de mouvement que très-rarement. Les os de l'épaule et du bassin sont situés en dedans des côtes, ce qui ne se retrouve chez aucuns autres animaux vertébrés, et ce qui a dà entraîner des dis- positions particulières pour les muscles qui s’y attachent. L'omoplate est grêle, allongée; la clavi- eule, qui s'insère solidement au plastron, est large et évasée, une troisième pièce, que l’on regarde comme l'acromion des Oiseaux, allongée et étroite, entre dans la composition de l'épaule. L'humérus est court, fortement contourné sur lui-même. Les deux os de l’avant-bras sont immobiles l'un sur l'autre et fixés dans la pronation. Les os du carpe sont en nombre variable, et assez peu nombreux, Le bassin est articulé sur les vertèbres, tantôt d’une manière solide, tantôt flexible et molle. Le fémur est court, très-contourné sur lui-même; les autres parties des membres de derrière ne diffèrent guère de celles des pieds de devant que par leurs proportions. (Voyez notre Atlas, pl. I, fig. 4, squelette de Chélonée caouane.) res NTI ae Es UT UT Te 20 .. HISTOIRE NATURELLE. Le système nerveux est en général peu développé à proportion du volume du corps. Le cerveau est petit relativement surtout au volume du crâne, et sa composition est à peu près la même que chez les autres Reptiles. Les nerfs présentent quelques particularités. L'organe du goût est peu développé, quoique la langue soit parfois assez bien disposée pour pouvoir percevoir les saveurs. Les organes de l’odorat et de l’ouie sont plus favorablement constitués. L’œil, assez complet, est placé peu avantageusement pour une exploration facile. L'intelligence est peu développée, et se réduit à la re- cherche de la nourriture et au rapprochement des sexes : toutefois, pendant la froide saison, les Ché- loniens ont l'instinct de se creuser un trou dans lequel ils se placent et où ils s'engourdissent, et les femelles savent trouver un lieu placé à l'action des rayons solaires pour y placer leurs œufs. Leur mouvement est excessivement lent, et tellement même qu'il est devenu proverbial. Quand on les atta- que, ils cherchent à mordre; mais le plus habituellement ils se réfugient, le plus complétement qu'ils le peuvent, dans leur double cuirasse, qui présente un notable obstacle à leurs ennemis. Ces animaux avalent leur nourriture sans la mâcher et en la divisant seulement avec leurs mâchoires cor- nées. Cette nourriture consiste presque constamment en matières végétales molles et herbacées; quel- quefois aussi ils recherchent de petits Mollusques, des Insectes ou des Crustacés. L'œsophage est souvent hérissé intérieurement d’épines cartilagineuses destinées à empêcher le retour des matières alimentaires dans la bouche quand l'estomac se contracte sur elles; le canal intestinal, assez long, offre peu de particularités bien saillantes : l'estomac est peu distinct de l'intestin grêle, et le gros intestin sans bosselure n'en est séparé que par une légère valvule. Les excréments sont globuleux, légèrement atténués à leurs extrémités. Les Chéloniens peuvent suspendre impunément, pendant un temps assez long, leur alimentation, et cette fonction n'a pas lieu pendant tout l'hiver. Le système lymphatique est tres-développé. Le cœur est presque sphéroïdal, plus large que long, formé de deux oreillettes communiquant entre elles par un trou de botal double, dit-on, dans le jeune âge, simple et persistant dans la suite, et d'un ventricule divisé à l'intérieur en deux parties par une eloison muscu- leuse soutenue par des colonnes charnues attachées à la base du cœur. Le larynx est disposé comme celui de la plupart des Reptiles. La trachée-artère se divise en deux branches entourées d’anneaux cartilagineux complets. Le poumon est un sac à deux lobes divisés dans leur intérieur par des cloi- sons membraneuses qui les partagent en cellules polygones, subdivisées elles-mêmes en cellules ou aréoles de plus en plus petites, et offrant de l'analogie avec la caillette des Ruminants. L'air n'arrive dans les poumons que par l'effet d’une déglutition active bien plus seisible que chez les autres Rep- iles; la respiration est rare, et ces animaux peuvent la suspendre impunément pendant un temps as- sez long : aussi peut-on plonger des Tortues terrestres pendant quelque temps dans l'eau sans que la mort s’ensuive immédiatement. Les Chéloniens sont muets ou ne donnent guère qu'un léger siffle- ment analogue à celui des Couleuvres; néanmoins on assure que les Sphargis poussent de forts hurle- ments. Le foie est volumineux, et la vésicule du fiel est enclavée dans l’un de ses lobes. La rate et le pancréas sont disposés à peu près comme ceux des autres Reptiles. La vessie est susceptible d'une grande dilatation et se trouve remplie d'une grande quantité d'urine. Celle-ci est claire, limpide, à odeur un peu nauséabonde, et laisse déposer une certaine quantité d'une matière blanchâtre, ca- séeuse. Il y a des follicules mucipares. Les mäles sont en général plus petits que les femelles; ordinairement solitaires, les sexes se réu- nissent pour l'accouplement; leur appareillement a lieu au printemps dans les différentes latitudes; habituellement lents et apathiques, les Chéloniens deviennent, à cette époque, vifs et agiles; les mâles surtout témoignent d'une certaine ardeur; ils se livrent entre eux des combats acharnés et cherchent, - à force de heurtement de la tête, à renverser leurs rivaux sur le dos, et à les mettre ainsi dans l’im- possibilité de poursuivre leurs femelles. Les organes de la reproduction sont construits à peu près sur le même plan que celui de tous les Reptiles; l'organe mâle principal est simple, long, cylindri- que; l'ovaire est double. L'accouplement a lieu de la manière ordinaire; la fécondation se fait en un temps plus ou moins prolongé, et peut, comme chez les Oiseaux, fournir pour plusieurs pontes plus ou moins éloignées. Après une gestation dont la durée est variable, les femelles donnent des œufs sphéroïdaux dont l'enveloppe est membraneuse et coriace, ou, ce qui est plus rare, d'une con- sistance calcaire et solide. Ces œufs diffèrent de ceux des Oiseaux en ce que le fœtus est déjà formé lorsqu'il se sépare de la mère; ils sont abandonnés à l'incubation solaire, qui se prolonge plus ou moins suivant les climats et la température, dans des trous que la femelle pratique dans le sable ou dans REPTILES. 21 des tas de feuilles sèches. Leur nombre, toujours considérable, varie selon les espèces; leur volume est en relation avec celui de l’animal. L'accroissement des Chéloniens paraît assez lent; mais leur taille semble avoir une limite dans chaque espèce. La durée de leur vie est assez remarquable pour qu’elle soit indiquée comme un em- blème de longévité chez quelques peuples. On en trouve dans toutes les régions chaudes des cinq parties du monde; mais ils ne se dispersent guère au delà des régions tempérées, et on ne les voit pas s’élever à des hauteurs un peu marquées. Comme [a plupart des Reptiles, ils s’engourdissent à l'approche des saisons froides et pluvieuses; comme eux, ils supportent assez facilement les pertes de substance et les réparent sans trouble profond de l'économie : on en a vu se mouvoir pendant plu- sieurs semaines après avoir eu la tête tranchée, et il n’est pas très-rare, assure-t-on, de voir des mem- bres se reproduire en tout ou en partie chez ces animaux. Les Chéloniens ne présentent pas d'espèces malfaisantes; au contraire, beaucoup d'entre elles sont précieuses pour l’économie domestique et commerciale. On sait, en effet, que plusieurs donnent différentes matières alimentaires, et que d’au- tres fournissent l’écaille employée dans les arts; la médecine emprunte aussi aux Chéloniens quelques secours plus ou moins efficaces; nulle part l'effroi qui s'attache aux autres Reptiles n’est étendu jus- qu’à eux, et les emblèmes qu'ils ont fourni aux poëtes ne comportent pas les idées défavorables em- pruntées à la plupart des animaux de la même classe. On connaît un assez grand nombre de Cheloniens fossiles, et l'on a décrit près de cent cinquante espèces actuellement vivantes. Les Chéloniens fossiles, auxquels nous devons maintenant consacrer quelques lignes, ne pouvant pas y revenir dans nos descriptions de genres et d'espèces, paraissent s'être montrés sur la terre en même temps que les Sauriens thécodontes, puisque l’on rencontre, dans le nouveau grès rouge, des traces de pieds probablement d'une grande Tortue terrestre, ainsi que l’a constaté M. Buckland. Les grès bigarrés des environs de Dorpat, du terrain triasique, contiennent, d'après M. le docteur Ku- torga, quatre espèces de T'rionyæ, et G. Cuvier a aussi signalé des ossements de Tortues marines dans le muschetkalk de Lunéville. Dans le terrain oolithique de Stonesfield, on trouve, dit M. Owen, des empreintes d'écussons cornés, et il parle également d’un fémur de Trionyx découvert dans le lias de Linksfield. Les schistes calcaires de Solenhofen et de Kelheim, de l'étage jurassique inférieur, ont fourni à M. Hermann De Meyer des restes de trois Tortues d’eau douce qui constituent ses deux genres {diochelys et Eurysternon. L'argile de Kimmeridge a donné un pubis d’une grande Émyde. L'étage jurassique supérieur renferme de nombreux débris de squelettes d'Élodites, indiqués par M. Hugi et par G. Cuvier. Le calcaire de Parbeck contient les T'heoternon, Cwen, qui lient les Trio- nyx aux Émydes; on peut citer aussi la Platemys Matellii, ete. Le calcaire de Portland contient une grande Chélonée. Les terrains crétacés offrent beaucoup d’ossements de Chéloniens, et surtout de Tortues marines; tels sont les Chelone pulchriceps, Owen, des grès verts inférieurs d'Angleterre, C, Benstedi, Owen, de la craie inférieure de Durham; GC. cretacea, Hoffmanii, G. Cuvier, de la craie 29 HISTOIRE NATURELLE. sablonneuse de Maëstricht, etc. Dans les terrains tertiaires, les ossements de Tortues sont nombreux et accompagnent presque toujours des ossements de Crocodiles; toutes les familles actuelles ÿ sont représentées, et jusqu'ici il ÿ a peu de genres naturels qui aient disparu; les espèces elles-mêmes sont encore trop peu connues, ainsi que le rapporte Laurillard, pour que l'on puisse même affirmer qu'elles diffèrent des espèces actuelles : nous citerons seulement, des plâtres d'Aix, la Testudo Lamonii, Gray, espèce terrestre, et le Trionyæ Mannoirii, Bourdet; des plâtrières de Paris, de nombreux dé- bris d'Émyde et de Trionyx; du calcaire grossier de Compiègne, le sous-genre Apholidemys, Pomel; du terrain miocène d'Auvergne, la Testudo gigas et VEmys Elaveris, Bravard, ainsi que le genre Piychogaster, Pomel; enfin, dans un banc crayeux de l'Île-de-France, plusieurs ossements de Tor- tues terrestres, et dans les couches tertiaires des monts Iimalayas, le Colossochelys Atlas, Cauteley et Falconner, gigantesque Chélonien de plus de 2° de longueur et de 1",50 de diamètre, et qui pou- vait encore exister à l'époque de l'apparition de l'homme à la surface du globe. Pour les espèces vivantes, d'après la disposition que présentent leurs pattes et d'après leurs ha- bitudes, on les divise en quatre familles : 4° CnÉLonIENS TERRESTRES où Chersites; 2 CuÉLOMENS DE marais ou Élodites; 3° CuéLontEns DE FLEUVE où Potamides; 4° CuÉLonENs pe mer ou T'halassites, qui elles-mêmes se partagent en vingt ou vingt-cinq genres, dont nous indiquerons la caractéristique d'après l'excellent ouvrage de MM. Duméril et Bibron. PREMIÈRE FAMILLE, TORTUES TERRESTRES où CHERSITES. Le genre Tortue, Testudo d'A. Brongniard, partagé en plusieurs groupes distinets, est devenu la famille ou tribu que MM. Bell et Gray désignent sous le nom de T'estudinés; Wagler, sous celui de Tylopodes; MM. Duméril et Bibron, sous celui de Chersites (de yzoœœs, yspauve, terrestre), ete, et : que l'on a indiquée longtemps sous la dénomination de Tortues terrestres. D'une manière générale, on assigne pour caractères à cette division : une carapace très-bombée; des membres courts, égaux; des paltes en moïgnons arrondis, calleux; des doigts peu distincts les uns des autres, onquiculés. Les Chersites sont parfois de taille moyenne, mais le plus habituellement de petite taille. La cara- pace, sous laquelle souvent se retirent en entier la tête, le cou, les pattes et la queue, est en général très-bombée, et souvent plus haute que large. La boite osseuse est composée de pièces plus épaisses et plus lourdes que celles des autres Chéloniens. Les pièces qui constituent cette carapace sont tellement eugrenées par leurs sutures, qu'elles ne sont susceptibles d'aucun mouvement, à une exception près. Le plastron, qui est presque toujours immobile, et n'est doué d'un peu de mouvement que dans deux groupes particuliers, est rarement aussi long que la carapace; il est souvent échancré en avant comme en arrière : il ÿ a constamment treize plaques cornées sur le disque de la carapace; les pièces du pourtour de ce bouclier varient en nombre de vingt-trois à vingt-cinq; enfin on compte au plastron douze plaques, et quelquefois onze seulement; toutes ces diverses plaques sont polygones, à nombre de côtés peu considérable, presque constamment striées, et présentant, vers leur centre, un espace plus ou moins marqué où aréole, rugueux, de même forme qu'elles La tête est courte, épaisse, à quatre pans, recouverte de petite plaques cornées en dessus; les narines sont percées au bout du museau; les yeux, à paupières fendues obliquement, sont à fleur de tête; la membrane du tympan est toujours apparente; la langue épaisse, papilleuse supérieurement. Les mâchoires sont recouvertes d’étuis de corne très-solides, tantôt trancharts, tantôt plus ou moins dentelés, et ayant du rapport avec le bec des Oiseaux. Les pattes sont à peu près de même longueur, courtes, informes; les doigts peu distincts, presque égaux, immobiles et réunis par une peau épaisse en un moignon arrondi, cal- leux; les ongles, plus ou moins aigus ou plus ou moins obtus, sont toujours distincts, excepté dans REPTILES. 23 le genre Homopode, où il n'y a que quatre doigts aux pieds de devant; dans tous les autres genres, il y a constamment cinq doigts. La queue, qui est armée d’écailles tuberculeuses placées dans l'é- paisseur de la peau, varie beaucoup pour la longueur et pour la forme; elle est en général grosse à la base; souvent très-courte, conique, dépassant à peine la carapace; d’autres fois elle est assez lon- gue; dans quelques espèces elle se termine par une sorte d’ergot ou d’étui corné qui enveioppe la dernière phalange. Ces animaux vivent dans les bois et dans les lieux bien fournis d'herbes, et recherchent les en- droits Les plus chauds. Ils ne se meuvent qu'avec difficulté sur le sol, par suite de la conformation de leurs pattes, et marchent très-lentement. Ils se creusent peu profondément dans la terre des sortes de terriers où ils s'engourdissent pendant l'hiver. [ls ne se nourrissent presque exclusivement que de matières végétales; néanmoins ils mangent quelquefois des matières animales. Ceux que l'on conserve dans les jardins et les ménageries préfèrent en général, à toute autre nourriture, les feuilles de diverses salades; mais ils n'ont besoin que de très-peu d'aliments, et peuvent même passer des mois entiers sans manger. Les mâles sont, en général, plus petits que les femelles, et leur queue est habituellement plus épaisse à la base et plus allongée. Les sexes restent unis pendant plusieurs jours. Les femelles gardent pendant assez longtemps dans leurs oviductes les œufs, qui ont en géné- ral une forme sphérique, et dont la coque, de nature calcaire, est assez solide; elles déposent leurs œufs dans des trous qu’elles creusent dans des lieux exposés aux rayons du soleil, et dès lors elles n'eu prennent plus aucun soin. Les petits qui en sortent n’ont pas la forme qu'ils acquièrent à leur âge adulte; leur carapace est unie et de forme hémisphérique. Les Chéristes vivent très-longtemps, et Ceuti cite un individu, qu’il a vu en Sardaigne, qui avait soixante ans; ils sont très vivaces. Les Tortues terrestres se trouvent répandues sur toutes les parties du globe. à l'exception de FO- céanie. En 4835, MM. Duméril et Bibron indiquaient l'Europe comme en nourrissant trois espèces; l'Afrique et ses îles, principalement celle de Madagascar, en possédaient neuf, on en comptait cinq pour l'Asie et l'archipel Indien, et neuf se trouvaient en Amérique ou dans les îles voisines. Quatre genres entrent dans cette famille; ce sont ceux des Tortue, Iomopode, Pyxile et Ci- nyxis. GENRE PRINCIPAL. — TORTUE. T'ESTUDO. Al. Brongniart, 1807. Testudo, Tortue, nom latin de l’espèce type. Classification des Reptiles. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Carapace d’une seule pièce, non mobile. Sternum ou plastron non mobile antérieurement. Pautes à cinq doigts : celles de derrière présentant seulement quatre ongles. On réunit aujourd'hui dans ce genre les Chersites, qui ont été le mieux et le plus azciennement connus parmi ceux que les anciens naturalistes désignaient sous le nom général de Tortues. MM. G. Duméril et Bibron, dans leur ouvrage classique sur les Reptiles, décrivent vingt-deux espèces de ce genre et Les subdivisent en trois sous-genres : 1° Tortues à portion postérieure du plastron mobile (3. Chersus, Wagler; Chersina, Gray); 2° Tortues dont le plastron est solide dans toutes ses parties, ou d'une seule pièce recouverte de douze plaques; 3° Tortues qui ont également le sternum immobile, mais revêtu de onze plaques cornées. Les espèces, aujourd'hui au nombre d'au moins trente, de taille assez variable, sont répandues dans presque toutes les parties du monde, et on en connaît des débris à l’état fossile. Les Tortues étaient indiquées dans les temps mythologiques; une foule de monuments, produits de l’art antique, en représentent, et l'on sait que celles-ci étaient considérées comme ayant servi à confectionner les premières lyres, et qu'elles avaient été consacrées à Mercure, qui passait pour en être l'inventeur. De Lacépède, en mentionnant ces faits, professe que l’on doit considérer la Chélonée luth comme étant celle qui se trouva employée à cet usage, et qu'à cause de cela elle fut regardée comme l’attribut du dieu; mais M. Ponchet pense qu’il n’en est pas ainsi, et, selon lui, la dénomination de cette Tor- 24 HISTOIRE NATURELLE. tue, que l'on appelle aussi Lyre, lui aurait été donnée à cause de sa forme, qui se rapproche de celle de l'instrument musical; et il faut admettre que, dans les mythes antiques comme dans les produc- tions des artistes, il s’agit ordinairement d'une Tortue proprement dite. En effet, Apollodore nous apprend ce qui a donné lieu de consacrer ce Reptile à Mercure : ce dieu, en sortant de la caverne où il avait tué les Bœufs d'Apollon, trouva une Tortue broutart l'herbe; il la tua, la vida et mit sur sa carapace des cordes faites avec des lanières de la peau des Bœufs qu'il venait d'écorcher, et en fit la première lyre : cet instrument s’appela longtemps testudo, et de là vient que, dans l'antiquité, on re- présenta souvent Mercure avec une Tortue. Dans le premier sous-genre, on ne place que deux espèces, qui habitent les parties australes et méditerranéennes de l'Europe. Ce sont les : 4. TORTUE BORDÉE. TESTUDO MARGINATA. Schæpff. Caracrères spéciriques. — Carapace de forme ovale, oblongue, bombée, à bord postérieur très- dilaté et presque horizontal; plastron mobile en arrière; queue grosse et conique, dépassant à peine la carapace; plaques du disque d’un brun noir, présentant vers leur centre des taches plus ou moins grandes, d'une belle couleur jaune; lames marginales offrant le plus habituellement deux taches triangulaires, l'une jaune, l’autre noire; dessous du corps d’un jaune sale, avec une large tache trian- gulaire, noire, sur six ou huit des lames sternales. De taille moyenne. Cette espèce, que les anciens auteurs confondaient avec la Tortue grecque, se trouve assez abon- damment répandue en Morée; on l'a également rapportée d'Égypte et des côtes de Barbarie. Fig. 8. — Tortue bordée. 2. TORTUE MAURESQUE. TESTUDO MAURITANICA. Duméril et Pibron. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Carapace ovale, bombée; sternum mobile en arrière; queue courte, inonguiculée; coloration générale olivâtre; plaques du disque marquées de taches noirâtres et par- fois d’une boucle de même couleur qui couvre leur pourtour en devant et sur les côtés seulement: plaques du plastron, dont le fond est olivâtre, présentant chacune une large tache noire. Un peu plus petite que la précédente. {Voir notre Atlas, pl. [, fig. 1.) Cette Tortue a quelquefois été confondue avec la Testudo Græca; c'est la T. zohalfa, Forskal; T'. pusilla, Shaw, et T. ibera, Pallas. Elle se trouve communément aux environs d'Alger, et c’est de là que sont envoyées toutes celles qui se vendent depuis vingt-cinq ans chez nos marchands de co- mestibles; on l'a signalée en grand nombre dans les jardins fruitiers des environs de Bakou, ville si- tuée sur les bords de la mer Caspienne, dans la presqu'ile d'Abahéran. REPTILES. 25 Dans le second sous-genre, on compte un assez grand nombre d'espèces, parmi lesquelles nous citerons seulement : 3. TORTUE GRECQUE. TESTUDO GRÆCA. Linné. CARAGTÈRES SPÉCIFIQUES. — Carapace ovale, très-bombée, entière, un peu plus large derrière que devant; plaques marginales au nombre de vingt-cinq; plastron presque aussi long que la carapace, séparé en deux grandes portions par un sillon longitudinal; queue épaisse, conique, un peu plus lon- gue que dans les deux autres espèces européennes; les plaques de la carapace sont tachetées de noir et de jaune verdâtre par de grandes marbrures; le centre des plaques du disque est, en outre, relevé par une petite tache noire irrégulière; plaques du plastron jaunes, à tache noire à leur centre. C'est le Xsown ysosœux d'Aristote, le Testudo terrestris de Pline, de Gesner, de Ray; le 7°. vulga- ris et mydas de Klein; le T. Hermanni de Schneider et Gmelin; T. Græca de Linné, ainsi que de tous les auteurs modernes. Gette Tortue est de petite taille, car elle ne dépasse pas 0,28 de lon- gueur. Elle habite la Grèce, l'ltalie, quelques îles de la Méditerranée et le midi de la France, où elle a été importée d'Italie : on assure qu'elle se trouve également en Espagne et en Portugal. Elle se nourrit d'herbes, de racines, de Limaces et de Lombrics; elle s'engourdit pendant l'hiver et passe cette saison dans des trous qu’elle se creuse dans le sol parfois à plus de soixante centimètres de profondeur, et d'où elle sort vers le mois de mai. Elle habite les lieux sablonneux et boisés, et aime à venir se chauffer aux rayons du soleil. Les femelles pondent, vers le mois de juin, de quatre à douze œufs blancs, sphériques, et de la grosseur de petites noix; ces œufs, déposés dans un trou recouvert de terre et exposé au soleil, éclosent dès la fin de septembre. La Tortue grecque est recherchée à cause de sa chair, qui, comme celle des deux espèces que nous avons décrites, donne un bouillon très-recherché des gourmets. Parmi les autres espèces, nous citerons les Testudo geometrica, Linné, du cap de Bonne-Espérance et de Madagascar; T. actinodes, Bell, des environs de Pondichéry; 1°. pardalis, Bell, de l'Afrique australe; 7’. sulcata, Müller, de l'Afrique australe et, ce qui est très-remarquable, de la Patagonie; T. radiata, Shaw, propre à l'ile de Madagascar; T. tabulata, Walbaum, de | Amérique méridionale et des Antilles; T°. carbonaria, Spix, du Brésil; T. polyphemus, Daudin, de l'Amérique du Nord; T. Schuwviggcri, Gray. dont la patrie est inconnue; 7”. Daudinii, Duméril et Bibron, des Indes. Enfin l'espèce la plus grande du genre, et l’une des plus curieuses, est : 4. TORTUE ÉLÉPHANTINE. TESTUDO ELEPHANTINA. Duméril et Bibron. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Carapace brune, ovale, entière, convexe, à plaques tantôt striées, tan- 1ôt tout à fait lisses, le plus souvent une petite plaque nuchale; queue médiocre, inonguiculée; corps d'un brun noirâtre uniforme, seulement un peu plus foncé au centre des plaques, à l'extrémité des membres et sur les mâchoires. Longueur totale ayant plus de 1". * Cette Tortue est la T'estudo Indica, Dekay et Gray, et l'on a quelquefois proposé de lui réunir les espèces indiquées sous les noms de 2. nigrita, Duméril et Bibron; T. nigra, Quoy et Gaimard; T. gigantea, Shaw, et T. Perraultii, qui doivent probablement s’en distinguer. C'est à tort que l'on a supposé que cette espèce provenait des Indes orientales; elle habite la plupart des îles qui sont si- tuées dans Le canal de Mozambique, telles que Anjouan, Aldebra, les Comores, d’où on l'apporte fré- quemment à Bourbon et à l'ile de France. Plusieurs individus en ont été envoyés en Europe, et notre Muséum en a possédé deux vivants pendant plus d’un an, et qui lui avaient été donnés par Julien Desjardins : chacun de ces individus pesait environ trois cents kilogrammes, et leur chair était très- bonne à manger, ainsi que nous avons pu le constater. Dans le troisième sous-geure, on ne range que quatre espèces assez peu connues, et qui portent les noms de Testudo ançqulata, Duméril et Bibron, de l'Afrique australe et de Madagascar, T. Gray et peltastes, Duméril et Bibron, de patrie inconnue, et T'. Vosmueri, Fitzinger, probablement des iles Gallopagos, et non du cap de Bonne-Espérance, comme le prétendait Vosmaer. R, P. 4 26 HISTOIRE NATURELLE. Les trois autres genres qui entrent dans cette famille sont les suivants : 4° Howorone ({omopus, Duméril et Bibron, Histoire naturelle des Reptiles, t. II, 1835) (ououe, semblable à lui-même; ous, æo00c, pied), caractérisé par la carapace, et le sternum ne formant qu'une seule pièce, et surtout parce qu'il n’a seulement que quatre doigts onguiculés à chaque patte, tan- dis qu'il y en a constamment cinq dans les autres Chéloniens. On n’y range que deux espèces, l'Ho- MOPODE ARÉOLÉ, Duméril et Bibron (Testudo areolatus, Thunberg) (Voyez notre Atlas, pl. IL fig. 2.), et l'Houorone marqué (T. signata, Walbaum), de l'Afrique australe, principalement des environs du cap de Bonne-Espérance. ; 2 Pyxine (Pyæis, Bell, Zoological Journal, t. XV, 1828) (rvë:, boîte qui était faite avec du buis), ayant pour caractères distinctifs une carapace d'une seule pièce; le sternum mobile antérieurement; les pattes à cinq doigts chacune : les postérieures à quatre ongles seulement. Une seule espèce, le Pyxipe aracuNoïne (Pixys arachnoides, Bell), du continent et de l'archipel Indien, entre dans ce genre. (Voyez notre Atlas, pl. IE, fig. 1.) 3° Cixixys (Cinixys, Bell, Zoological Journal, t. XN, 1898) (avcw, je remue: ve, les lombes), que l’on peut caractériser ainsi : carapace mobile en arrière, ce qui lui permet de s’abaisser et de s’ap- pliquer contre le sternum afin de fermer complétement en arrière la boîte osseuse; sternum d'une seule pièce; pattes à cinq doigts : les postérieures à quatre ongles seulement. Trois espèces seule- ment, provenant de l'Amérique et de la Guadeloupe, constituent ce genre; ce sont les CinixYs DE Houe (Cinixys Homeana, Bell), G. noncée (C. erosa, Gray), et GC. ne Becs (C. Belliana, Gray). DEUXIÈME FAMILLE TORTUES DE MARAIS. ELODITES. Duméril et Bibron. Aristote désignait les Tortues d’eau douce sous le nom d’Euve, et les auteurs modernes, en ajoutant le mot a52 (semblable), ont formé le mot Éuyne (Emys), que l’on a donné à toutes les Tortues d'eau douce, et aux Chéloniens, qui ont avec elles des rapports intimes de forme et d'organisation, et qui constitue la famille des Élodites de MM. Duméril et Bibron. Ces Reptiles ont pour principaux carac- tères : une carapace plus ou moins déprimée, ovalaire, évasée en arrière; des pieds dont les doigts sont distincts, flexibles, garnis d'ongles crochus, et dont les phalanges sont réunies à la base au moyen d'une peau élastique qui leur permet de s'écarter les uns des autres, tout en conservant leur force et en donnant une plus grande surface, permet à ces animaux de marcher sur la terre, de na- ger à la surface des eaux et dans leur profondeur, en même temps qu'ils peuvent s’accrocher et grimper sur les rivages des lacs et des autres eaux tranquilles, où la plupart font leur demeure habi- tuelle, quoique quelques espèces se plaisent sur la terre, habituellement dans les endroits humides. C'est d'après ce genre de vie que le nom de Héganopodes avait été donné à ces animaux, et qu'est tiré celui d'Élodites (Awne, de marais), assez généralement adopté aujourd'hui. D'après leur confor- mation et leurs habitudes, on voit que ces animaux établissent d’une manière complète le passage sérial des Chersites aux Tortues essentiellement aquatiques, telles que celles des deux familles des Potamites, quelquefois encore réunies aux Élodites, et des Thalassites. Ces Chélouiens, de taille ordinairement petite, sont en général carnassiers, c’est-à-dire qu'ils se nourrissent de petits animaux vivants, et l’on tire même parti de la gloutonnerie de ces Tortues pour les prendre à l'hameçon; ce sont des animaux inoffensifs, sauvages, colères; et, lorsqu'on approche les plus grandes espèces, elles se mordent avec acharnement et fureur. La plupart sont peu recher- chées, car elles exhalent une odeur particulière si nauséabonde, que partout on les rejette; en outre, elles ne possèdent pas une écaille assez épaisse et assez belle pour qu'on puisse en faire le moindre usage. On en connaît une centaine d'espèces réparties dans toutes les parties du globe, mais princi- K LP Fig. 1. — Pyxide arachnoïde Fig, 2. — Homopode aréolé. REPTILES. 27 palement dans les régions chaudes ou tempérées; elles ne sont pas très-rares en Amérique et en Asie, mais l'on n’en a signalé qu'un petit nombre en Afrique, trois en Europe et deux seulement en Australasie. En outre, on a signalé un assez grand nombre d'espèces fossiles enfouies plus où moins abondamment dans les formations lacustres des terrains secondaires et tertiaires, dans plusieurs con- trées et surtout en France. Les espèces vivantes sont distribuées dans une vingtaine de genres, et MM. Duméril et Bibron, dans leur grand ouvrage, n’en admettent que quatorze, et les partagent en deux sous-familles. celles des Cryptodères et des Pleurodères. PREMIÈRE TRIBU. CRYPTODÈRES. CRYPTODERES. Duméril et Bibron. Élodites pouvant retirer complétement sous le milieu de la carapace leur cou cylindrique, à peau liche et engaïnante; tête d'une épaisseur à peu près égale à sa largeur vers l’occiput; bassin mobile sur les os de l'échine. Sept genres principaux : Cistule, Énye, Tétronyx, Platysterne, Émysaure, Staurotype et Ci- noslerne. 4e GENRE. — CISTULE. CISTUDO. Fleming, 1822. Nom formé par la réunion des deux mots contractés Cista, une boîte; Testudo, Tortue Philosophy of zoology. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Plastron large, ovale, attaché à la carapace par un cartilage, mobile devant et derrière par une même charnière transversale et moyenne, garni de douze plaques. Carapace ayant vingt-cinq écailles au limbe. Pieds à cinq doigts : les postérieurs à quatre ongles seulement. Ce genre, tel que l'adoptent MM. Gray, Duméril et Bibron, comprend une seule des espèces de Cis- tudo de Fleming, des espèces de Terrapene de Merrem et de Bell, une espèce de Sténothère, et la Cyclemys de Bell, correspond au genre Æmys de Wagler, et renferme six espèces propres à l’Amé- rique, à Amboine, au Bengale et à l'Europe méridionale, placées dans deux sous-genres, ceux des Barccanres (Hiantes) et CLausices (Clausiles). Comme type, nous n'indiquerons que la suivante, qui appartient au premier sous-genre : CISTULE EUROPÉENNE ou COMMUNE. CISTUDO EUROPÆA. Gray. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Carapace ovale, plus ou moins déprimée, noire, marquée de taches jaunes disposées en rayons; queue longue, sans ergot. Longueur totale de la carapace, 0,16 à 0,21. (Voyez notre Atlas, pl. NE, fig. 2 et 3.) Cette espèce, qui porte les noms de Tortue Boungeuse. Bonnaterre; T. sAuNE, Lacépède, Bosc; Testudo lutaria, Aldrovande; T’. orbicularis, Gmelin;, T. meleagris, Shaw; T. flava, Daudin, est ivès-répandue en Europe; car non-seulement la Grèce, l'Italie et les îles, l'Espagne et le Portugal la produisent, mais on la trouve encore dans les départements méridionaux de la France, en Hongrie, en Allemagne et jusqu’en Prusse. Elle habite les lacs, les marais et les étangs, au fond desquels elle aime à se tenir enfoncée dans la vase; toutefois elle vient quelquefois à la surface de l’eau, et y reste 28 HISTOIRE NATURELLE. des heures entières. Elle vit particulièrement d'insectes, de Mollusques et de Vers aquatiques, ainsi que de petits Poissons. L’accouplement a lien dans l’eau et dure deux ou trois jours. C’est tout près du rivage, mais dans un endroit sec, que la femelle va pondre ses œufs, qui sont blancs, marqués de gris cendré. A l'approche de l'hiver, elle quitte les eaux et se retire dans des trous, où elle tombe en léthargie pour ne se réveiller qu’au retour de la belle saison. Dans presque tous les pays où cette Cistule est commune, on en mange la chair, quoiqu'elle ne soit pas d’un excellent goût; on prétend cependant que celle des individus nourris pendant quelque temps avec de l'herbe ou du son mouillé est assez bonne. Fig. 9. — Cistule européenne. Une autre espèce du même sous-genre est la Cisruce DE Diann, Duméril et Bibron (Cyclemys orbr- culata, Bell); du Bengale et de l'ile de Java. Parmi les espèces du sous-genre Clausile, la plus connue est la TorrTue 4 Boîte, Bosc (Testudo ca- rinata, Linné; T. clausa, Shaw, Cistudo Carolina, Gray), qui habite l'Amérique septentrionale de- puis la baie d'Hudson jusqu'aux Florides, vit à la manière des Chersites, sans aller jamais à l’eau, et dont les œufs sont très-recherchés. Deux autres espèces sont les Cisruces D'Aupoine (T'errapene Am- boinensis, Merrem\ de Java et d'Amboine, et la Cistuce mrirasciée (C. trifasciata, Gray). Qme GENRE. — ÉMYDE. EMYS. C. Duméril, 18053. Euv:, Tortue fluviatile; e9c:, semblable. Traité élémentaire d'Histoire naturelle. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Plastron large, non mobile, solidement articulé sur la carapace, garni de douxe plaques. Deux écailles axillaires et deux inguinales. Tête de grosseur ordinaire. Pattes à cinq doigts : les postérieures n'offrant que quatre ongles. Queue longue. Le genre Émyde, d'abord indiqué par Merrem et par Al. Brongniart, à été caractérisé pour la pre- mière fois par M. C. Duméril dans ses cours du Muséum, et, en 1803, dans son Traité élémentaire d'istoire naturelle, et est devenu la famille entière des Elodites. Considérablement restreint par MM. Bell, Gray, Duméril et Bibron, quoique renfermant encoÿe une cinquantaine d'espèces, ce groupe correspond au genre CLenmyne, Clenmys de Wagler, du prince Charles Bonaparte et de quel- ques autres naturalistes. Dans les Émys, le sternum est large et immobile, tronqué en avant, échancré en arrière, composé de douze plaques polygones, réuni à ia carapace au moyen de deux plaques axillaires et de deux pla- ques inguinales; leur tête, de volume médiocre, plus ou moins allongée, rentre en totalité sous la |.) li AN PAC eu F [ î | ri tal | ne | L LS | AU "4 “ ll | : : | ; AL | EN. k À [ F | 2 : | d ti : : | % \ , l ui ol + | | ni L Fig. 1. — Platysterne à grosse tte ‘ E = = — Fig. 5. — Podocnémyde élargie R. P. PI. 4. REPTILES. 29 carapace; la peau qui la revêt en dessus laisse voir des sillons qui la divisent incomplétement, et for- ment comme des plaques écailleuses; la carapace est composée de treize plaques pour le disque et de vingt-cinq marginales; la peau qui recouvre les membres est garnie, en dehors, d’écailles plus ou moins saillantes; les membranes interdigitales ne sont pas toujours très-prononcées; la queue est plus où moins allongée, grêle. Les mœurs et l'habitat des Émydes sont les mêmes que ceux de toutes les autres Élodites. On en donnaît dans toutes les parties du monde, excepté en Australasie, où l’on n’en a pas encore signale; mais l'on peut dire que le plus grand nombre des espèces, et sur- tout celles qui atteignent à une plus grande taille, sont principalement propres à l'Amérique et sur- tout à la partie septentrionale de ce continent. On les a partagées, en général, en quatre groupes géographiques. L'Europe en renferme deux espèces : 1. ÉMYDE CASPIENNE. EMYS CASPICA. Schweigger. Canacrères spÉciriques. — Carapace olivâtre, sillonnée par des lignes flexueuses et confluentes d’un jaune souci sale, entière et unie dans les adultes, tricarénée chez les jeunes; bords latéraux relevés sur eux-mêmes; sternum noir, avec des taches jaunâtres. Longueur totale, de 0,21 à 0,27. (Voyez notre Aulas, pl. IV, fig. 2.) Cette espèce, placée par Linné dans le genre Testudo, et que l’on indique parfois sous le nom d'É- MYDE À LIGNES FLEXUEUSES, habite Les pays voisins de la mer Caspienne; mais elle vit aussi en Dalmatie et en Morée, où elle n’est pas rare. On la trouve dans des cours d’eau peu profonds et peu rapides. 2. ÉMYDE SIGRIZ. EMFS LEPROSA. Schweisger. CanacrÈRES spéciriQuEsS. — Carapace olivätre, marquée de taches orangées cerclées de noir, ovale, entière, unie chez les adultes et très-légèrement carénée dans le jeune âge; sternum brun, bordé ou mélangé de jaune sale, avec une tache oblongue, noire, sur ses prolongements latéraux. Longueur totale, 0°,10 à 0,12. Cette Élodite, commune sur les côtes méditerranéennes de l’Afrique, se retrouve aussi en Espa- gne; il n’est pas rare de la voir vivante à Paris. On indique une autre espèce africaine d'Emys, et encore provient-elle des îles de France et Bour- bon; c’est l'Éuyne pe Srencuer (Emys Spengleri, Schweigger). L'Asie en renferme une douzaine, dont la plus anciennement connue est l'ÉnypE À TROIS ARÊTES (Emys Trijuga, Schweigger), des Indes orientales. Enfin les espèces américaines, beaucoup plus nombreuses, sont au nombre de vingt à vingt-cinq, parmi lesquelles nous ne citerons que les Émype roncrura re (Testudo punctularia, Daudin), du Brésil et de la Guyane; l'É. cenriie (Emys pulchella, Schweigger), de l'Amérique septentrionale; É. GÉOGnAruIQuE (E. geographica, Lesueur); Ê. racuerée (E. quutata, Schweigger) : toutes deux du même pays, et l'É. cure (T°. picta, Hermann), des États-Unis, l’une des espèces les plus commu- nes, paludine, et éminemment aquatique. Les genres placés dans le même groupe et adoptés par MM. Duméril et Bibron sont les suivants : 4° Térronyx (T'etraonyæ, Lesson, [lustrations soologiques, 1825) (r:rp, quatre; owvë, ongle), ca- ractérisé par son sternum solide, large, garni de six paires de plaques; vingt-cinq écailles margi- nales; cinq doigts, dont un sans ongle à toutes les pattes. Deux espèces : le Térronyx DE Lesson, Duméril et Bibron (Emys batagar, Hardwich), et le T. pasxa, Duméril et Bibron (E. baska, Hard- wich), des Indes orientales. 20 PLarysTEnNE (Platysternon, Gray, Proccedings of z0ological Society, 1829) (rare, aplati; oxcp- ve, plastron), chez lesquels la tête est cuirassée et trop grosse pour pouvoir rentrer sous la carapace; la mâchoire supérieure crochue; le sternum large, non mobile, fixé solidement à la carapace, à ailes courtes; les écailles sternocostales au nombre de trois; les ongles au nombre de quatre aux pattes de devant et de cinq à celles de derrière, et la queue très-longue, écailleuse, sans crête. La seule espèce 30 HISTOIRE NATURELLE. est le PLATYSTERNE À GROSSE TÊTE, Platysternon megacephalum, Gray, de la Chine. (Voyez notre Atlas, pl. IV, fig 1.) 5° Émysaune (Emysaurus, Duméril et Bibron, Histoire naturelle des Reptiles, t. I, 1835) (euve, Tortue; cavpos, Lézard), ayant pour caractères : tête large, couverte de petites plaques; museau court; mâchoires crochues; deux barbillons sous le menton; plastron non mobile, en forme de croix, cou- vert de douze plaques; trois écailles sterno-costales; cinq ongles aux pattes de devant et quatre à celles de derrière; queue longue, surmontée d'une crête écailleuse. Ce genre a été fondé, en 1812, par Schweigger sous la dénomination de Chlydra, que lon n’a pas adopté, parce qu'elle avait trop de rapport avec le nom de Chelyde, plus anciennement créé, et ne comprend que la Testudo serpen- tina, Linné, qui vit dans les lacs et les rivières de l'Amérique du Nord, et se nourrit de Poissons et d'Oiseaux. (Voyez notre Atlas, pl. I, fig. 1.) 4 Sraunoryre (Staurotypus, Wagler, Description et Iconographie des Amphibiens, 1830) (aræv- 08, croix; cure, figure). Tête presque quadrangulaire, pyramidale, recouverte en avant d’une seule plaque; mâchoires plus ou moins crochues; des barbillons sous le menton; vingt trois plaques lim- baires; sternum épais, cruciforme; pattes de devant à cinq ongles : postérieures à quatre seulement. On y place deux espèces : Sraurorvpe rricarÉNÉ (7 errapene triporcata, Wiegmann), du Mexique, et S. Musqué (Testudo odorata, Latreille), de l'Amérique septentrionale. 5° Cinosrenxe (Cinosternon ou Kinosternum, Spix, Wagler, Description et Iconographie des Am- phibiens, 1830) (avsw, je remue; 5720v:v, plastron). Tête presque quadrangulaire, pyramidale; mâ- choires un peu crochues; des barbillons sous le menton; écailles de la carapace légèrement imbriquées; sternum ovale, mobile devant et derrière, sur une pièce fixe, garni de onze écailles, à ailes courtes; queue longue dans les mâles, onguiculée. Le type est la Testudo scorpioides, Linné, qui a reçu diffé- rents noms, et habite les marais et le bord des rivières de l'Amérique méridionale. Les deux autres espèces sont le C. ne Pensyzvante où Tortue rouGraTRe, Lacépède (Testudo Pensylvanica, Gmelin), des États-Unis d'Amérique; le C. nrrirèoe (C. hirtipes, Wagler), du Mexique. DEUXIÈME TRIBU. PLEURODÈRES. PLEURODERES. Duméril et Bibron. Élodites ayant toutes le cou rétractile sur l’un des côtés de l'ouverture antérieure de la carapace; mais ne pouvant jamais le faire complétement rentrer entre leurs bras et sous le milieu de la cara- pace et du plastron; tête plus ou moins déprimée et nue en arrière, excepté dans un groupe généri- que; bassin immobile et soudé à la fois et à l'échine et au plastron. Sept genres : Pecrocéruaze, PonocnémiE, PENTONYX, STEuNOTuÈRE, PLarémyne, CHÉLODINE et Cué- LYDE. GENRE PRINCIPAL. — PLATÉMYDE. PLATEMYS. Wagler, 1830. Iarve, aplati; eve, Tortue. Système des Amphibiens. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tête aplatie, couverte d'une seule écaille mince où d'un grand nombre de petites plaques irré- gulières. Mâchoires simples. Deux barbillons sous le menton. Carapace très-déprimée. Une plaque nuchale. Sternum non mobile. Paites à cinq ongles aux paltes de devant : quatre à celles de derrière. REPTILES. 54 Une forte crête composée de deux ou trois grandes écailles sur le devant du tarse et en bas. Queue courte, inonguiculée. Fig. 10, — Platémyde bossue, Le genre PLaréype, tel que nous le comprenons avec MM. Duméril et Bibron, renferme une partie dés Hydraspides de Gray, et réunit les trois genres que Wagler a désignés sous les noms de Plate- mys, Rhinemys (pw, nez; euve, Tortue) et Phrynops (ppuvse, Crapaud; «x, apparence), qui différent très-peu [es uns aes autres. On connaît une quinzaine d'espèces de ce genre, et toutes, à l'exception d’une seule, la PLatémyoe ne Macquane (Hydraspis Macquaria, Gray), de la Nouvelle-Hollande, pro- viennent de l'Amérique méridionale et principalement du Brésil. Comme type, nous ne citerons que la PLarémype 8oss0e (Duméril et Biberou), et nous décrirons la: PLATÉMYDE MARTINELLE. TESTUDO PLANICEPS. Schæpfer. CARAGTÈRES SPÉCIFIQUES. — Carapace fauve, marquée de chaque côté du disque d’une grande tache noire, quadrangulaire; dos avec deux carènes arrondies, séparées par une large gouttière; sternum noir, bordé de jaune; une seule plaque sur la tête. Longueur totale, de 0,20 à 0",95. Habite le Brésil et la Guyane. Les autres genres d'Élodites pleurodères admis par MM. Duméril et Bibron sont les suivants : 4° Peurocépuae (Peltocephalus, Duméril et Bibron, Histoire naturelle des Reptiles, 1. W, 1835) (rein, bouclier; zpan, tête), qui est principalement caractérisé par sa tête grosse, presque qua- drangulaire, pyramidale, couverte de grandes plaques épaisses un peu imbriquées, à mâchoires for- tes, crochues, sans dentelures; à veux latéraux, etc., ne renfermant qu’une seule espèce, le Pecro- CÉPHALE TRACAxA, Duméril et Bibron (Emys tracaxa, Spix), de l'Amérique méridionale. 2° Ponocnémine (Podocnemis, Wagler, loco citato, 1830) rovs, modo, pied; xvauus, bottines). Tête peu déprimée, couverte de plaques, à mâchoires arquées, sans dentelures; deux barbillons sous le menton; pattes largement palmées : les postérieures portant aux talons deux grandes écailles minces et arrondies; queue courte. On n'en convait que deux espèces propres à l'Amérique du Sud : les Po- DOGNÉMIDE ÉLARGIE (Emys expansa, Schw.) (Voyez notre Atlas, pl. IV, fig. 3.), et P. ne Dunérir (E. Dumeriliana, Schw.). 3° Pécoméouse (Pelomedusa, Wagler, loco citato, 1830) (pelomedusa, maîtresse des marais). Tête large, déprimée, couverte de plaques; sternum non mobile; cinq ongles à tous les pieds; queue mé- diocre. Ce genre, dont MM. Duméril et Bibron ont changé, en 1835, la dénomination en celle de Pen- tonyæ (revre, cinq; owvë, ongle), ne renferme que deux espèces, l'une du cap de Bonne-Espérance, qui a reçu un grand nombre de noms, et que MM. Duméril et Bibron appellent P. Capensis, et l'au- tre rapportée du cap Vert, | Emys Adunsonii, Schw. 4° STERNOTHÈRE (Sternotherus Bell, Zoological Journal, 1898) (oxepvov, plastron; Oœpos, char- 32 HISTOIRE NATURELLE. nière). Tête déprimée, garnie de grandes plaques, à mâchoires sans dentelures; sternum large, à pro- longements latéraux très-étroits; portion libre antérieure du plastron arrondie; cinq ongles à cha- que pied. Trois espèces de Madagascar, dont le type est le S. marnox (Émys castanea, Schweigger). 5° Cnéconine (Chelodina, Fitzinger, Classification des Reptiles, 1856) (zavs, Tortue; dun, tour- billon d’eau). Tête très-longue, très-plate, recouverte d'une peau mince, à museau court, à bouche très-fendue, à mächoires faibles, sans dentelures; pas de barbillons; cou très-long; plastron large, non mobile; quatre ongles à chaque patte; queue très-courte. Au nom de Fitzinger, M. Wagler a pro- posé de substituer celui d'Hydromedusa (v9pouedousa, tyran des eaux), et M. Bell, celui d’Hydras- pis, qui ne sont généralement pas adoptés. On en connaît trois espèces, deux américaines, et l’es- pèce typique propre à la Nouvelle Hollande, le Chelodina longicollis, Gray, décrit par Shaw dans le genre Testudo. 6° Cuécype (Chelys, Duméril, Zoologie analytique, 1805) (zave, Tortue). Tête fortement dépri- mée, large, triangulaire, à narines prolongées en trompe, à bouche largement fendue, à mâchoires arrondies, peu épaisses; cou garni de longs appendices cutanés; deux barbillons au menton; cinq ongles aux pattes de devant : quatre à celles de derrière. On ne connaît qu'une seule espèce de ce groupe, la TonTuE marawara des auteurs (Testudo matamata, Daudin), dont Merrem a fait son genre Matamata, qui est postérieur à celui des Chélys de M. C. Duméril. Fig. 11. — Chelyde matamata. TROISIÈME FAMILLE. TORTUES DE FLEUVE. POTAMITES. Duméril et Bibron. Ét. Geoffroy Saint-Hilaire a créé, sous le nom de T'rionyx, un genre de Chéloniens que Schweïgger indiquait précédemment sous la dénomination d'Amyda; et c'est ce genre qui, augmenté par la des- cription de quelques espèces nouvelles, est devenu le type d’une famille distincte, celle des Pota- mites, que l’on réunit parfois à celles des Tortues de marais et de mer. Ce sont des Chéloniens à carapace très-élargie et très-plate, à paltes très déprimées, dont les doigts se trouvent réunis jusqu'aux ongles par de larges membranes flexibles, qui changent les mains et les pieds en de véritables palettes qui ne sont plus destinées à la progression sur le sol, mais qui font l'office de véritahles rames. Comme chez les Élodites, on distingue facilement, dans l'épaisseur de leurs pattes, les phalanges de chacun de leurs cinq doigts, qui permettent de légers mouvements d'extension, de flexion et de latéralité. Elles restent, comme les Thalassites, constam- il REPTILES. 33 : ment dans l’eau; mais elles habitent spécialement les grands fleuves. Quoique leurs pattes soient également en nageoires, elles diffèrent beaucoup les unes des autres; car, dans les Thalassites, les membres antérieurs sont, respectivement aux postérieurs, d'une longueur double, et leurs doigts sont ainsi confondus en une masse dont tous les os aplatis semblent se toucher comme les pièces d'une mosaïque, maintenues serrées entre elles par une peau coriace; tandis que, chez les Potamites, les os des pattes ne sont pas déformés, et que les pièces qui les composent sont susceptibles d'un assez grand nombre de mouvements; car la peau qui les recouvre est lâche, molle et mobile, et, bien que ces pattes n'aient que trois doigts allongés, les deux autres doigts, quoique complets, restent cachés sous la peau. Le cou est très-allongé et protractile dans les Potamites, très-court, au con- traire, et à tête grosse, munie de mächoires épaisses dans les Thalassites. Les narines sont différem- ment placées dans les deux familles. Enfin le genre de vie n’est pas le même : les Tortues marines se nourrissent presque exclusivement de racines et d'autres productions végétales, tandis que les Tortues de fleuve font leur pâture des Poissons, des Reptiles et des Mollusques, auxquels elles font une chasse continue. Les différences ne sont pas très-tranchées entre certaines espèces d'Élodites et de Potamites; elles ont à peu près le même genre de vie, mais en général les dernières s'en distin- guent par la forme de la carapace et par ses ongles, qui ne sont qu'au nombre de trois. Pour les Chersites, les Potamites s’en différencient facilement, par la disposition de la cuirasse et des pattes. Fig. 42, — Cryptopode chagriné. L'ensemble des caractères que présentent les Potamites peut être résumé ainsi qu’il suit, d’après MM. Duméril et Bibron. Ce sont des Tortues à carapace molle, couverte d’une peau flexible et comme cartilagineuse dans tout son pourtour, soutenue sur un disque osseux, très-déprimé, à surface supé- rieure ridee par des sinuosités rugueuses; les côtes sont à extrémités sternales libres; la tête est al- longée, étroite; les narines sont prolongées en un tube court et terminées à l'extrémité par un petit appendice charnu, mobile comme celui de la trompe de l'Éléphant; les mâchoires sont tranchantes, presque nues, garnies, en dehors, de replis de la peau en forme de lèvres; les yeux sont saillants, rapprochés, obliquement dirigés en haut; le cou est arrondi, rétractile, à peau libre, engainante ou non adhérente; le plastron court en arrière, mais dépassant la carapace sous le cou, non entièrement osseux au centre, non réuni à la carapace par de véritables symphyses; la queue est courte, épaisse; les membres antérieurs et postérieurs sont courts, trapus, déprimés, à pattes très-larges, bordées et prolongées en arrière par la peau, à trois doigts seulement, munis d'ongles forts, presque droits, creusés en gouttières en dessous : les deux autres doigts sans ongles, avec des membranes natatoires, Ces Chéloniens ne se trouvent pas en Europe; ils proviennent des rivières, des fleuves ou des grands lacs d’eau douce des régions les plus chaudes du globe : du Nil et du Niger en Afrique; de l'Eupbrate et du Gange en Asie; du Mississipi, de l'Ohio et de ses affluents en Amérique. Ils peuvent atteindre à une grande taille et à un grand poids. Ils nagent avec beaucoup de facilité à la surface et au milieu des eaux; et il paraît que, la nuit, ils viennent s'étendre et se reposer sur le sol. Ils sont voraces, et poursuivent leur proie à la nage, Leur chair est très-recherchée; aussi les poursuit-on activement dans les pays qu'ils habitent, Les mâles sont en moindre nombre que les femelles, Be le o # HISTOIRE NATURELLE. Le nombre des espèces de cette famille est excessivement restreint : cependant MM. C. Duméril € Bibron les distinguent en deux genres : ceux des Gymnopode, auquel nous laisserons le nom au- ciennement employé de Trionyx, et des Cryptopodes, indiqué précédemment par M. Gray sous ia dénomination d'Emyda. 7 LA 1er GENRE. — TRIONYX. TRIONYX. Ét. Geoffroy Saint-Ililaire, 1803. Tet, trois; cwË, ongle. Annales du Muséum, t. XIV, CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Curapace à pourtour cartilaginenx, très-large, flottant en arrière et dépourvu d'os à l'extè- sieur. Sternum trop étroit en arrière pour que les membres soient complétement cachés quand l'ani- mal les retire sous sa carapace. Ongles au nombre de trois seulement : deux des doigts en étant dépourvus. Schweigger, le premier, a indiqué ce groupe sous le nom d'Amyda; mais Ét. Geoffroy Saint-Hi- laire l’a caractérisé un peu plus tard d’une manière complète sous le nom de Trionyæ, qui a été gé- néralement adopté. Cependant assez récemment ce genre, tel qu'il avait été conçu orginairement, a été partagé en deux petits groupes particuliers : le premier, auquel nous laisserons avec quelques au- teurs la dénomination de Trionyx, qu'il serait fächeux de voir disparaitre de la science, que Wagler nomme Aspidonectes, et MM. CG. Duméril et Bibron, Gymnopode (yvuvs, nu; mous, pied); et le se- cond celui des Cryptopode, dont nous dirons quelques mots. Les Trionyx ont le corps très-déprimé; le pourtour de leur carapace est cartilagineux, très-étendu, flottant en arrière; le limbe est soutenu en partie par la portion libre des côtes, et, dans quelques parties, il est dépourvu de pièces osseuses; rarement il présente quelques granulations dans son épais- seur; tantôt il est tout à fait lisse, ou bien surmonté de petits tubercules; le steruum est plan; la peau qui enveloppe tout le corps de l’animal est molle, assez épaisse, et cache les plaques de la cara- pace, qui présentent quelques particularités notées par les auteurs; ces animaux peuvent retirer com- plétement leur cou et leur tête sous la carapace : les membres antérieurs peuvent être cachés en partie entre la carapace et le cartilage qui continue le sternum sur les côtes, mais les pattes posté- rieures ne peuvent être cachées en entier; la tête est très-déprimée; le museau et les narines varient de longueur suivant les espèces; le front est convexe ou aplati; les branches de la mâchoire sont plus ou moins écartées; la peau de la tête et du cou est toujours nue, celle des membres l'est pres- que entièrement aussi, car elle présente peu d'écailles; la queue est habituellement plus longue que l'extrémité de la carapace qui la recouvre. On indique une dizaine d'espèces de Trionyx, qui vivent dans les grands fleuves de l'Amérique, de l'Asie et de l'Afrique, et s’y nourrissent de proie vivante. Comme type, nous ne décrirons que le : TRIONYX D'ÉGYPTE. TRIONYX ÆGYPTIACUS. Ét. Gevffroy. CanacTÈRES sPÉCIFIQUES. — [uit callosités costales; carapace très-faiblement convexe, sa région vertébrale formant quelquefois une gouttière; quatre callosités sternales; os épisternaux de longueur moyenne, très-écartés l'un de l'autre et presque parallèles ou formant peu le V; partie supérieure du corps verdâtre, tachetée de blanc ou de jaune. Cette espèce, qui est d'assez grande taille, est probablement l'Euüs ou Aux d'Aristote; c’est la Testudo triunguis de Forskal et de Gmelin, le Trionyxæ Ægyptiacus de la plupart des auteurs, et on doit probablement lui réunir les T'. labiatus, Bell, et Niloticus, Gray. Elle vit dans le Nil, où elle u'est pas très-rare, et il semble qu'on l'a également trouvée dans les rivières de Sierra-Leone. Parmi les autres espèces du même genre, nous citerons seulement : 4° le Trionyx srimrène (la ra E- REPTILES. 35 Mazce, Lacépède) (Testudo ou Trionyx ferox, Pennant), caractérisée par une rangée d’épines sur le bord antérieur du limbe, qui vit dans les rivières de la Géorgie et des Florides dans l'Amérique sep- tentrionale (Voy. notre Atlas, pl. V, fig. 1.); 2 T. murique (T. muticus, Lesson), du même pays; 3° T. pu Gance (7. Gangelicus, G. Guvier ; 4° T. ocellatus, Hardwich); 5° T°. Indicus, Gray; 6° T'. sub planus, Et. Geoffroy Saint-Hilaire, du Gange; 7° 7. Javanicus, Schweigger, des fleuves de Java; & Tonrue De L'Eurnrare (Trionyxæ Euphraticus, Et. Geoffroy Saint-Hilaire), qui vit dans le Tigre et dans l'Euphrate. L'autre genre, de la famille des Potamites, est celui de Cnyrropones (Cryptopus [xpurroc, caché; mous, pied], GC. Duméril et Bibron, Mist. nat. des Rept., t. 11, 1835), ayant pour caractères : cara- pace à bords cartilagineux étroits, supportant au-dessus du cou el en arrière des cuisses de petites pièces osseuses; sternum large, formant, en avant, un battant mobile qui peut clore hermétiquement l'ouverture de la botte osseuse; la partie postérieure de ce même sternum garnie, à droite et à qau- che, d’un opercule cartilagineux fermant les ouvertures qui donnent passage aux pattes de derrière; el portant de plus un troisième opercule pour boucher l'issue par où passe la queue. Les Crypto- podes, qui correspondent à une partie des Trionyæ des auteurs et au genre ÆEmyda de Gray, ne renferment que deux espèces : 1° le Cnypropone cuacré (Triohyx granosus), remarquable par sa carapace ovale, bombée, granuleuse, des rivières de Pondichéry et de la côte de Coromandel; 2° Cryp- topus Senegalensis), G. Duméril et Bibron, du Sénégal. QUATRIÈME FAMILLE, TORTUES MARINES ou THALASSITES. Duméril et Bibron. Une partie du groupe des X2wwn d'Aristote, ou les genres Chélonées et des Sphargis, est devenue une famille particulière de l'ordre des Chéloniens, à laquelle les zoologistes ont donné plusieurs noms particuliers, et qu'ils distinguent surtout par la conformation des membres, dont les extrémités li- bres sont aplaties. Ces pattes, changées en palette, sont tellement déprimées, que les doigts, quoique formés de pièces distinctes, ne peuvent exécuter les uns sur les autres aucune sorte de mouvement volontaire, et que cette nageoire n’est plus propre comme une rame qu’à faire des efforts pour pousser vivement l’eau dans laquelle elle se meut et sur laquelle elle doit trouver un point d'appur Les pattes de devant sont très-prolongées relativement à celles de derrière; tandis qu’elles sont d': gale longueur chez les Chersites, courtes et brusquement terminées par un moignon arrondi, stge forme. La disposition et les fonctions des pattes sont les mêmes chez les Potamites; mais les phalar « ges sont mobiles; enfin, dans les Élodites, les pattes, quoique palmées, ont encore des doigts entiè- rement distincts, et, dans les Chersites, les pattes ne sont pas palmées. Toute la suucture des Thalassites correspond à leur mode d'existence, essentiellement borné à la vie aquatique. C'est ce qu'indiquent la forme excessivement aplatie de leur carapace et la disposition de leurs pattes, dont les mains et les pieds ne sont propres qu'à l'action de la nage; l'allongement prodigieux des doigts, unis solidement entre eux pour former une véritable palette, ne leur permet pas de se mouvoir séparément. Ges Reptiles n’ont aucun moyen de s'accrocher sur les corps solides; mais par cela même leurs membres sont très-propres à s'appuyer sur l’eau, lorsqu'ils ont le corps immergé, pour s’y mouvoir avec une grande vitesse : tous les mouvements généraux de transport étant pour ainsi dire réduits à ceux qu'exige la faculté de nager. Ordinairement il n'existe d'ongle qu'au premier doigt de chaque patte; mais quelquefois le second en présente également un. La cara- pace est en cœur, allongée et rétrécie sensiblement en arrière, présentant, au contraire, une large échancrure en avant; elle n’est pas très-bombée, et est disposée de telle sorte que la tête et les pattes ne peuvent pas complétement s’y cacher. L'ensemble du plastron est beaucoup plus long que large, 36 HISTOIRE NATURELLE. 3 La tête est presque carrée. Dans le genre Chélonée, la carapace et le plastron sont couverts d’écailles qui présentent des caractères particuliers; dans le genre Sphargis, il n'y en à pas, car elles sont rem placées par une peau épaisse; le tympan n’est pas visible à l'extérieur; le cou est peu allongé: la queue, ronde, assez grosse, ne dépasse guère le bord de la carapace. (Voy. le squelette de la Ché- lonée caouanne, pl. [, fig. 1 ) Les Thalassites sont les Chéloniens qui acquièrent les plus grandes dimensions : si quelques Tor- tues de terre sont aussi grandes qu'eux; ils dépassent toujours par la taille les Tortues des autres familles. On a vu des individus du genre Sphargis qui pesaient jusqu'à huit mille kilogrammes, et des Chélonées de quatre cents à quatre cent cinquante kilogrammes, dont la carapace seule avait plus de 3" de circonférence, et plus de 2® de longueur. Il parait que ces animaux vivent et croissent très- longtemps; plusieurs parasites attaquent surtout les vieux individus. [ls ne semblent guère sortir de l'eau qu'à l'époque de la ponte : on assure cependant que plusieurs espèces viennent pendant la nuit se trainer sur les rivages de quelques îles désertes, et qu'elles gravissent les bords des rochers isolés en pleine mer pour y paître ou venir brouter certaines plantes marines qu'elles recherchent active- ment. Ces animaux ne se meuvent que très-difficilement sur le sol, et c’est avec raison que, sous te rapport, on les a comparés aux Phoques et surtout aux Manchots, avec lesquels la conformation de leurs pattes, transformées en rames, les a fait comparer quelquefois. Dans certains cas, on les aperçoit étalés et dans l'immobilité la plus absolue à la surface des flots, même en pleine mer, et l'on croit qu'ils prennent cette position pour se livrer au sommeil. Ces Chéloniens plongent avec une grande facilité. Les Sphargis font entendre une voix assez forte quand on s'en empare : ce qui est le con- traire des autres Tortues, qui n'ont pas de voix. Les Thalassites se nourrissent principalement de plantes marines; quelques-unes cependant, comme la Caouanne et le Caret, font entrer dans leur nour- riture la chair des Crustacés et de plusieurs Mollusques. Les màchoires sont très-robustes, et recou- vertes d’un bec de corne très-fort et crochu en haut comme en bas. La langue, courte, large, très- charnue et mobile, est chargée de ramasser la nourriture et de la pousser dans le pharynx. L'æœso- phage est souvent garni intérieurement de très-grosses papilles cartilagineuses, libres, mobiles, de forme variable. Le canal intestinal est long, et ne présente pas de particularités différentielles. L'époque des amours à lieu ordinairement au printemps. L'accouplement semble très-longuement prolongé. Les femelles, pour déposer leurs œufs, ont parfois à parcourir des espaces de mer de plus de deux cents kilomètres; les mâles les accompagnent dans ces longs voyages. Par un instinct parti- culier, presque toutes les femelles des mêmes parages se rendent de toutes parts, et à des époques à peu près fixes, sur le rivage sablonneux de quelques iles désertes; là, pendant la nuit, elles se trai- nent avec précaution à des distances assez grandes, creusent des fosses assez profondes qu'elles gar- nissent d'herbes, et y pondent jusqu'à cent œufs à la fois, et elles font ainsi successivement jusqu'à trois pontes, à deux où trois semaines d'intervalle. Ces œufs varient pour la grosseur : ils sont par- faitement sphériques, de 0",06 à 0,08 de diamètre. Après avoir recouvert la nichée de sable lé- ger, l'animal s'en retourne à la mer, et les œufs restent exposés à la température élevée que produit l’action des rayons solaires. Ces œufs éclosent quinze ou vingt jours après la ponte, et les petites Tortues qui en sortent n'ont pas encore, dans les Chélonées, les écailles formées; elles sont blanchä- tres, faibles, et cependant elles se hâtent d'aller gagner la mer, où elles se développent rapidement. On rencontre ces Chéloniens, souvent en bandes plus ou moins nombreuses, dans toutes les mers des pays chauds, principalement vers la zone torride dans l'océan équinoxial, sur les rivages des Antilles, de Cuba, de la Jamaïque, de Saint-Domingue; dans l'océan Indien, aux îles de France et de Madagascar, aux Séchelles, dans le golfe du Mexique, ete.; dans l'océan Pacifique, aux iles Sandwich et de Galapagos; quant à celles qu'on rencontre quelquefois isolément dans le grand Océan et dans la Méditerranée, elles semblent s'être égarées et ne se trouvent que rarement. Une même espèce peut vivre dans des parages très-distants. Les Thalassites sont, de tous les Reptiles, ceux qui fournissent à l'homme le plus d'avantages, et dès lors leur capture devient très-importante en raison même de leur utilité. Dans les pays où ils sont communs et atteignent d'énormes dimensions, les indigènes se servent des carapaces comme de pi- rogues pour côtoyer les rivages; ils en couvrent leurs huttes et en font des réservoirs pour y faire désaltérer les animaux domestiques. La chair de plusieurs espèces, principalement celle de la Chélo- née franche, a été d'abord fort recherchée par les navigateurs; puis, comme elle fournit une nour- | | | REPTILES. 37 riture saine, agréable et succulente, elle a, depuis, été servie sur les meilleures tables; aussi, en Au- gleterre principalement, est-elle considérée comme une nourriture de luxe et est-elle devenue l’objet d’un commerce spécial très-important. La graisse de plusieurs espèces, lorsqu'elle est fraîchement recueillie, remplace le beurre et l'huile dans les apprêts des aliments culinaires; cependant sa colo- ration, d’un vert assez foncé, la fait repousser par quelques personnes; et, quant aux espèces dont la chair est imprégnée d'une odeur musquée, comme la Caouonne et le Caret, on recueille la substance huileuse, dont on se sert dans toutes les circonstances où l'on a besoin d’adoucir certains frottements, pour préparer, par exemple, les cuirs auxquels on veut donner de la souplesse, ou pour l'éclairage, par la combustion des lampes. Les œufs de presque toutes les espèces sont recherchés pour leur sa- veur, quoique leur albumine ne se coagule pas par l'effet de la cuisson, et qu'il ait une teinte verdâtre; le jaune est surtout estimé : quand il est trop durci, il devient huileux et translucide; mais, en ré- sumé, ces œufs ont, en général, une excellente saveur. La carapace et le plastron de la plupart des Tortues sont protégés par des lames d’une substance cornée qui peuvent en être facilement détachées comme des plaques; quoiqu’elles soient courbes et d’inégale épaisseur, il est facile de les redresser et de les faire solidement adhérer intimement les unes aux autres. Dans le plus grand nombre des espèces ces plaques sont trop minces pour être employées avec avantage; mais on recueille surtout celte matière, qu'on nomme l'écaille, sur les grandes espèces de Chélonées, qu'on appelle les Carets ou les Tuilées, parce que ces lames sont placées en recouvrement les unes sur les autres, comme les tuiles d'un toit, et surtout parce qu’elles ont beaucoup plus d'épaisseur que les autres. Cette matière semble différer essentiellement de la corne en ce qu’elle n’est pas formée de fibres parallèles; qu’elle paraît plutôt une exsudation de matière muqueuse et albumineuse solidifiée dont le tissu est homo- gène et qui peut être coupé et poli dans tous les sens comme la corne; qui, enfin, est susceptible d’être ramollie par l'action de la chaleur, et à laquelle on peut donner les formes les plus variées, qu’elle conserve après qu'elle a été refroïdie. L’écaille est une substance précieuse, employée dans les arts de luxe, à cause de sa dureté, du beau poli qu'elle peut recevoir et conserver, et de sa transpa- rence en même que de sa solidité quand on la dispose en lames très-minces. Par des procédés particu- liers, dans les détails desquels il ne nous est pas permis d’entrer, l'écaille prend des formes diverses, etentre dans la composition d'objets de fantaisie d'un prix élevé : on s’en sert principalement pour confectionner des peignes, des boîtes, des tabatières et d’autres petits objets. On emploie différents procédés pour s'emparer des Tortues marines. Dans quelques cas, on les surprend la nuit dans les îles où les femelles vont déposer leurs œufs, et, si on ne peut les emporter de suite, on les retourne sur le dos, bien sûr que l'on est de les retrouver à la même place le lende- main matin. Dans d’autres cas, en pleine mer, quand ces animaux viennent respirer ou dormir à la surface de l'eau, on les prend au moyen du harpon, ce qui a lieu le plus souvent. Enfin l'on assure 38 HISTOIRE NATURELLE. qu'en Chine, par exemple, l'on parvient aussi quelquefois à s'emparer ile ces Chéloniens à l'aide de certains Poissons du genre Remora, que l'on dresse à cette pêche; mais ce fait, quoique connu déjà de Christophe C olomb et vérifié depuis par Commerson, Midleton et Salt, nous semble trop surnaturel pour être admis définitivement avant que des naturalistes modernes l'aient de nouveau confirmé. On ne connaît encore d’une manière un peu complète qu'une dizaine d'espèces de Thalassites, qui ont été réparties en deux genres, ceux des Chélonées et des Sphargis. Quelques auteurs, et parmi eux nous devons citer MM. J. E. Gray et le prince Charles Bonaparte, font de ces deux genres deux tribus distinctes. der GENRE. — CIHÉLONÉE. CHELONTA. AI. Brongniart, 1803. Xa,wvn, Tortue. Classification des Reptiles. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps recouvert d'écailles cornées. Un ou deux ongles à chaque patte. La présence d'écailles sur le corps, de même que cela a lieu dans les Chersites et les Élodites, est le seul caractère qui distingue réellement ce genre de celui des Sphargis; tous les autres caractères sont les mêmes que ceux de la famille : aussi n'y reviendrons-nous pas. Al. Brongniart, le premier, a proposé pour ce genre le nom que nous Ini conservons, et postérieurement Merrem lui a donné celui de Caretta, que plusieurs zoolagistes ont à tort adopté. Quoiqu'ils n'aient décrit que sept espèces de ce genre, espèces que l'on pourrait peut-être réduire à trois seulement, MM. Duméril et Bibron ont cru devoir y former trois groupes distincts. Le premier sous-genre est celui des Cuécoxées Francues où Mydocea, P. Gervais, renfermant quatre espèces, et est caractérisé ainsi : plaques discoïdales au nombre de treize, non imbriquées; museau court, arrondi; mâchoire supérieure offrant une légère échancrure en avant et de faibles dentelures sur les côtés; étui corné de la mâchoire inférieure formé de trois pièces el ayant ses côlés profondément dentelés en scie; un ongle au premier doigt de chaque patte. 1. TORTUE FRANCUE. CHELONIA MIDAS. Schweigger. CaRaCTÈRES SPÉCIFIQUES. — Carapace presque cordiforme, peu allongée, fauve, avec un grand nom- bre de taches marron, mais, dans l’état de vie, glacée de verdâtre; dos arrondi; écailles vertébrales hexagones, presque équilatérales. Longueur totale, de 1",60 à 2"; sur une largeur moindre d'un quart; poids s’élevant de trois cent cinquante à quatre cent cinquante kilogrammes. La Tonrue France (Chelonia mydas de la plupart des auteurs, Testudo viridis, Schneider; Ca- rella esculenta, Merrem) était connue des anciens, et Pline cite des peuples qui auraient habité les bords de la mer Rouge, les Chélonophages, qui s’en nourrissaient presque exclusivement. Le nom spécifique de cette Tortue est souvent écrit Midas, comme celui du fameux roi de Phrygie, dont parle la fable; mais, d'après Schneider, quoique la chose semble peu probable, il serait emprunté de Nyphus, et aurait pour racine suve, euvse, dénomination appliquée à diverses Tortues par Aristote, et altérée par quelque compilateur. (Voy. notre Aulas, pl. V, 2.) La Tortue franche vit dans l'océan Atlantique, et habite de préférence le voisinage des îles et des côtes désertes. C'est l’espèce de la famille la mieux connue, et celle à laquelle doivent se rapporter presque exclusivement les détails de mœurs que nous avons donnés. On peut assez facilement l'ame- ner vivante en Europe; notre ménagerie du Muséum en a possédé plusieurs, et l'on en porte souvent en Angleterre et même en France qui sont destinées à être servies sur les tables recherchées. On sait qu'une grande partie de l’écaille du commerce provient de cette Chélonée. Fig. 2. — Chélonée franche LA d'a TT REPTILES. 39 Les autres espèces placées dans le même sous-genre, que l’on regarde parfois comme de simples variétés de la Chelonia midas, sont : 1° Cuécoxée vercetée (Chelonia virgata, Duméril et Bibron), des mers de Ténériffe et de Rio-Janeiro; 2° G. racnerée (GC. maculala, G. Cuvier), de la côte de Ma- labar; 3° C. mansrée (C. marmorata, Duméril et Bibron), rapportée de l'ile de l’Ascension. Dans le second sous-genre, celui des CnéLonées 1MBRIQUÉES ou Carelta, Ritgen, qui ne renferme qu'une seule espèce, les plaques du disque sont imbriquées el au nombre de treize; le museau est long et comprimé; les mâchoires à bords droits, sans dentelures, recourbées légèrement l'une vers l'autre à leur extrémité; ily a deux ongles à chaque patte. 2, CARET ou CHÉLONÉE IMBRIQUÉE. CHELONIA IMBRICATA. Schweigger. CaracTères sPÉciFiquEs. — Carapace presque orbiculaire, marbrée de brun sur un fond fauve ou jaune, dos en toit; de fortes dentelures sur le bord postérieur du limbe. Taille et poids un peu moins considérables que dans l'espèce précédente. Cette espèce est la T'estudo imbricata de Linné et la T'. caretta, Knorr; elle vit dans les océans Indien et Américain. Sa chair est moins recherchée que celle de la Tortue franche, mais son écaille est regardée comme préférable à celle des autres espèces du méme genre. Le troisième sous-genre, celui des CHÉLONÉEs caouannes où T'halassochelys, P. Gervais, a pour ca- ractères : plaques de la carapace non imbriquées; quinze plaques sur le disque; mâchoires légèrement recourbées l’une vers l'autre à leur extrémité; tête grosse. 3. CAOUANNE. CHELONIA CAOUANNA Schweigger. CanacTÈrEs srÉciriQues. — Carapace un peu allongée, presque cordiforme, unie dans l'âge adulte, tricarénée et à bord terminal dentelé dans le jeune âge; vingt-cinq plaques marginales; deux ongles à chaque patte. Plus petite que la Tortue franche. La Chelonia caouanna des zoologistes modernes est la Testudo corticata, Rondelet; T. marina, Gesner; 1. Caretta, Shaw; Caretta cephalo, Merrem; Chelonia virgatu, Wagler; C. pelagorum, Va- lenciennes, etc. Elle se trouve quelquefois dans la Méditerranée, et vit aussi dans l'océan Atlantique; on la voit accidentellement sur les côtes de France et d'Angleterre : son écaille est employée dans les arts; mais sa chair n’est d'aucun usage, car elle répand une odeur encore plus musquée et plus désa- gréable que celle du Caret. Une autre espèce du même sous genre, qui est très-voisine sinon identique avec la Chélonée caouanne, est la Chelonia olivacea, Eschschnoltz; C. Dussumieri, Duméril et Bibron, qui a été prise dans les mers de la Chine, ainsi qu'aux environs de la côte de Malabar. Que GENRE. — SPHARGIS. SPHARGIS. Merrem, 1820. Eragyzo, je crie. Système des Amphibies, CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps enveloppé d'une peau coriace, tuberculeuse chex les jeunes sujets, complétement lisse chez les œlultes. Pattes sans ongles. Les Sphargis se distinguent facilement des Chélonées, car ces derniers sont constamment couverts d'écailles, tandis que les premiers ne présentent qu'une peau épaisse, coriace, lisse dans les indivi- dus adultes, et seulement tuberculeuse chez les jeunes sujets. Ce genre correspond à celui des Co- riudo de Fleming et à celui des Dermatochelys de De Blainville. Les mœurs des Sphargis sont les mêmes que celles des Chélonées. Or n’en connait qu'une seule espèce, le : 40 HISTOIRE NATURELLE. LUTII. SPHARGIS CORIACEA. Gray. CaracrÈères spéciriques. — Carapace presque orbiculaire, surmontée de sept carènes longitudina- les; corps d'un brun clair, avec les carènes fauves; tête brune; membres noirâtres, bordés de jaune. De très-grande taille, atteignant de 2° à 2.50 de longueur totale, sur une largeur d'environ un cin- quième de sa longueur; poids s'élevant jusqu'à sept mille ou huit mille kilogrammes. Le Luth a reçu plusieurs dénominations particulières; c’est la T. coriacea, Rondelet; T. lyra, Dound.; Sphargis Mercurialis, Merrem; S. coriacea, Gray; S. tuberculata, Gravenhorst, Dermato- chelys porcata, Wagler, ete. Cette espèce est très-rare; elle se trouve dans la Méditerranée et dans l'océan Atlantique, et offre à peu près les mêmes habitudes que la Chélonée franche, si ce n’est tou- tefois qu'elle peut faire entendre une voix assez forte. Rondelet parle d'un Luth long de cinq cou- dées, qui avait été pêché à Frontignan; Amoreux en a décrit un autre qui avait été pris dans le port de Cette; en 1729, on en pêcha un troisième à l'embouchure de la Loire, qui fut décrit par Delafont; enfin, en 1756, Borlase a donné une figure d’un Sphargis qui avait été pris sur les côtes de Cor- nouailles en Angleterre. TROISIÈME ORDRE, SAURIENS. SAURII. AL. Brongniart. La dénomination de Saupos, donnée par Aristote au groupe des Lézards, a été, sous le nom de Sauriens, appliquée à un ordre entier de Reptiles renfermant un grand nombre d'espèces qui dif- fèrent assez notablement les unes des autres, mais qui, peur les espèces vivantes au moins, offrent cependant l'ensemble des caractères suivants : corps allongé, couvert d'écailles ou d'une peau fortc« REPTILES. 41 ment chagrmée, le plus souvent à quatre pattes, rarement à deux pattes, et quelquefois apoue; doigts garnis d'ongles crochus; des paupières mobiles; un tympan distinct; mâchoires armées de dents enchässées; orifice du cloaque à fente transversale; queue variant de longueur; cœur à deux oreillettes et à un seul ventricule, quelquefois partiellement cloisonné; des côtes el un sternum; pas de métamorphoses. A l'aide de ces caractères, on peut séparer les Sauriens des autres ordres de la classe des Rep- tiles; c’est ainsi que, par l'absence d’une carapace et la présence de dents, ils s’éloignent des Chelo- niens; que leurs membres, dans la grande majorité des cas, et leurs paupières mobiles, les différen- cient des Ophidiens, et que le défaut de métamorphoses les sépare des Amphibiens. Mais, en même temps, quelques-unes des espèces vivantes se rapprochent beaucoup d'espèces des autres ordres : c’est ainsi que la Tortue serpentine vient établir le passage des Chéloniens aux Sauriens de la famille des Crocodiles; que les Scinques, certaines espèces d'Orvets et d'Amphisbènes se rapprochent beau- coup de certains Ophidiens, et que les Salamandres, par leurs caractères organiques, ont de nom- breuses analogies avec quelques Lézards, et tendent aussi à lier les Amphibiens aux Sauriens. On peut même ajouter que, quoique l’on ne retrouve pas de branchies dans aucun Saurien, quelques- uns d’entre eux cependant, principalement les Dragonnes, offrent des particularités assez semblables à celles de certaines espèces de la classe des Poissons. Il est vrai que l’on ne retrouve plus la même homogénéité dans les espèces fossiles, et que, si quelques-unes peuvent facilement être placées à côté des groupes de notre faune actuelle, d’autres semblent être formées sur des plans tout diffé- rents et constituent des groupes primordiaux tout spéciaux. Quoi qu'il en soit, les espèces vivantes présentent certaines particularités organiques et des mœurs assez semblables, et que nous croyons devoir résumer. Les Sauriens sont des animaux de taille va- riable, mais à corps généralement allongé. Sous le point de vue de l'habitat, ils présentent de nom- breuses différences; les uns, comme les Crocodiliens. habitent au milieu des eaux; les autres, en beaucoup plus grand nombre, se rencontrent sur la terre; mais, tandis qu’il y en a qui, comme le Ba- silice, se plaisent dans les lieux aquatiques, d’autres, comme le Lézard, vivent dans les lieux secs et élevés, dans les creux de rochers ou au milieu des bois; enfin quelques Dragons peuvent se maiute- nir dans l’air au moyen de membranes remplissant les fonctions d'ailes, ou plutôt de sortes de para- chutes, et ont sous ce rapport quelques points de ressemblance avec certains fossiles. Les mouve- ments généraux sont très-variés; les Crocodiles, les Dragonnes, etc., nagent avec facilité à l’aide de leurs membres et de leur queue; beaucoup d’autres, comme les Lézards, les Varans, etc., marchent et courent avec une grande agilité sur le sable brûlant; les Dragons volent au moyen de larges mem- branes qui sont fixées à leurs flancs, entre les pieds, et qu'ils peuvent à volonté plier ou développer. IL est certains Sauriens qui, de même que les Crocodiles, ne marchent sur le sol qu'avec lenteur et embarras, parce que leurs membres, quoique d'égale grandeur, sont trop petits et n'ont pas assez de force pour soutenir un corps lourd, pesant et trop long; quelques-uns, au contraire, sautent très- bien et grimpent avec la plus grande facilité sur les arbres ou les rochers : tels sont les Lézards. C’est surtout dans les climats les plus chauds et les plus humides tout à la fois que les Sauriens se présentent en plus grande abondance, et que leurs membres y sont le plus actifs et ont le plus de force dans leurs mouvements. Le nombre des vertèbres varie assez notablement; le Crocodile en présente soixante et une, ainsi réparties : cervicales, sept; dorsales, onze; lombaires, cinq; sacrées, deux, et caudales, trente-six; ce nombre peut varier considérablement et en totalité, et dans chaque région, suivant son développe- meut plus ou moins considérable, seulement les vertèbres cervicales sout presque constamment au nombre de sept. L’articulation de la tête avec la colonne vertébrale se fait par un seul condyle. Le sternum est généralement cartilagineux; il n’y a d'osseux, même dans de très-vieux Crocodiles, qu'une seule pièce en forme de spatule plate et allongée. Le plus habituellement le sternum consti- tue avec l'épaule une sorte de cuirasse destinée à préserver le cœur et les gros vaisseaux. Les côtes sont complètes, mais en nombre très-variable. La plupart de ces animaux sont, comme les Croco- diles, les Lézards, etc., pourvus de quatre pattes; plusieurs d’entre eux, tels que les Chirotes, n’en ont que deux; enfin, selon quelques auteurs, si les Orvets doivent être rangés avec les Sauriens, il y en aurait d'apodes. Tous sont pourvus d’une queue, en général assez longue, et d'après les diffé- rences qu'offre cet organe, on pourrait diviser les Sauriens : 4° en Üronectes, à queue aplatie en nm. P. 6 42 HISTOIRE NATURELLE. dessus ou de côté; 2 Eumérodes, à queue arrondie, conique, distincte du corps; 3° Urobènes, à queue également arrondie et conique, mais non distincte du reste du corps. (Voy. notre Atlas, pl. VE fig. 4, sqnelette de Caïman à museau de Brochet.) Les o£anes des sens, excepté celui de la vision, sont assez peu développés. La faiblesse de leurs sens, le peu d’abondance du sang et leur température froide peuvent aider à expliquer comment cer- tains Sauriens restent plusieurs mois dans un engourdissement complet, et comment ils peuvent, sans mourir, supporter de très-longs jeünes. La lenteur de la circulation du sang et les causes que nous venons d'indiquer expliquent aussi comment ces animaux ne perdent pas la vie au moment même où on leur coupe la tête; on sait, en outre, que certaines parties de leur organisme, leurs pattes ou leur queue, par exemple, jouissent de la faculté de pouvoir se régénérer quand elles ont été en partie sé- parées de leur corps. Par la nature de leur peau écailleuse, le toucher ne peut pas s’y exercer facile- ment; quelquefois l'extrémité des doigts permet le tact, mais cela n’est pas général; dans quelques cas, la queue, chez le Caméléon surtout, peut jusqu'à ua certain point être comparée aux doigts les plus parfaits sous le rapport de l'exercice du sens du toucher. L’organe du goût est peu développé : la langue est habituellement longue, charnue, mobile, mais parfois (Caméléon) elle est cylindrique, très-longne, ou, au contraire (Crocodile), tellement fixée par ses bords et par sa pointe, qu’elle sem- ble manquer, comme le croyaient les anciens. Le sens de l’odorat est peu compliqué; chez le Croco- dile, les fosses nasales se continuent en un tuyau long et étroit jusque sous le trou occipital, et leur ouverture regarde le ciel. L'appareil de l'audition est peu parfait; il n'y a pas d'oreille externe, et les parties internes sont peu compliquées; aussi les Sauriens ne paraissent ils pas avoir l’ouïe bien fine et sont-ils muets, ou ne font-ils entendre que des sons rauques, confus. Le sens de la vision est très- actif, très-complet, et il faut que les yeux soient très-forts pour n’être pas altérés ou détruits par Les rayons du soleil qui brûlent le pays qu'ils habitent; organiquement, ces yeux sont constitués à peu près comme ceux des Vertébrés supérieurs; ils sont saillants, assez gros, mobiles et logés dans des orbi- tes; enfin ils sont presque toujours pourvus de paupières, qui varient en nombre, en forme, en direc- tion et en mobilité. Ces animaux sont en général stupides, ce que montre le peu de développement de leur cerveau et de leurs sens; toutefois il paraît que les prêtres de Memphis étaient parvenus à éle- ver des Crocodiles en domesticité, et qu'ils s’en faisaient suivre dans les fêtes religieuses; l'on sait, en outre, que les montreurs d'animaux ont pu les dresser en partie. Il en est de même de quelques autres Sauriens, comme on peut le voir dans nos ménageries. Les Sauriens se nourrissent presque exclusivement de chair vivante : ils ne boivent pas; un repas leur suffit pour plusieurs jours, et on a même vu certains d’entre eux rester plusieurs mois sans prendre de nourriture. Mais, s’ils ne mangent que rarement, il faut dire aussi que chacun de leurs repas est excessivement copieux; ils se nourrissent de petits Mammifères, d'Oiseaux, de Mollusques et d’Insectes, et ils se font remarquer par leur voracité, qui est surtout très forte dans les grandes es- pèces. Leur bouche est largement fendue, aussi peuvent-ils avaler de grandes pièces de chair, et leurs mächoires sont armées de dents nombreuses. Is ne mâchent pas leur nourriture, et, une fois qu'ils l'ont avalée, ils la digèrent lentement. Le diamètre de l'æsophage est très-grand relativement à l'estomac, et celui-ci varie beaucoup de formes; cependant il est le plus souvent ovalaire, allongé; il n'offre ordinairement pas de eul-de-sac, et le pylore est à peine visible. L'intestin, qui le plus gé- néralement ne présente aucun appendice propre à indiquer une division en petits et en gros intes- tins, est assez court, ce qui tient à leur alimentation. Le foie ne forme le plus souvent qu’une seule masse, et offre des formes variées. La rate diffère pour sa position dans les diverses espèces. Le cœur a deux oreillettes et un seul ventricule, qui est parfois partagé par des divisions imparfaites. Les poumons s'étendent plus ou moins vers l'arrière du corps, et ils pénètrent souvent très-avant dans le bas-ventre. Les Caméléons, chez lesquels les poumons sont très-développés, ont la singulière faculté de changer les couleurs de leur peau, suivant qu'ils sont mus par leurs besoins ou par leurs pas- sions. Dans l'acte de la respiration, les mouvements d'inspiration et d'expiration ne sont pas fré- quents et réguliers comme chez les animaux vertébrés; ils sont souvent suspendus pendant très- longtemps et par des intervalles très-inégaux : les côtes peuvent se soulever et s’abaisser, et aident ainsi l'acte de la respiration. Les reins varient quant à leur position et se terminent dans le cloaque immédiatement et sans l'intermédiaire d’une vessie. Tous les Saurieus ont un accouplement réel, qui a lieu habituellement au printemps. Les femelles REPTILES. 43 produisent des œufs dont l'enveloppe est plus ou moins dure, et elles les déposent dans le sable on dans la terre, là où la chaleur du soleil les fait éclore; jamais elles ne les couvent. Les petits qui sor- tent de ces œufs ont la forme qu'ils doivent conserver toute leur vie, et ils n’éprouvent pas diverses métamorphoses comme les Amphibiens. L'accroissement est très-lent, et cela est en conséquence de la longue vie dont ces animaux sont doués, ainsi que de leur engourdissement hivernal, pendant le- quel la vie est en quelque sorte arrêtée. Quelques espèces, et surtout les Iguanes et les Crocodiles, acquièrent avec le temps de très-grandes dimensions. Ces Reptiles se trouvent principalement dans les pays les plus chauds du globe : l'Égypte, les côtes brülantes de l'Afrique et les rives du Sénégal, du Nil et de la Gambie en présentent beaucoup; en Améri- que, les plages de l'Orénoque et du fleuve des Amazones, ainsi que les solitudes intertropicales, en con- tiennent également uu grand nombre d'espèces; les archipels des Moluques et des Antilles en possè- dent encore beaucoup; enfin, dans nos climats européens, nous n’en avons que peu d'espèces qui ap- partiennent principalement au genre des Lézards, et elles disparaissent tout à fait dans les régions septentrionales. À l’état fossile, on en connaît un nombre considérable, répandus dans presque tous les pays, mais surtout dans les terrains secondaires et tertiaires. Linné ne formait de tous les Sauriens que son seul genre Lacerta. Laurenti, le premier, a établi plusieurs groupes dans ce grand genre, et ces groupes, d’abord devenus des geures, constituent au- jourd’hui des familles. Al. Brongniart créa l’ordre des Sauriens, et G. Cuvier, dans son Règne ani- mal, y admit six familles, celles des Crocodiliens, Lacertiens, Iguaniens, Geckotiens, Caméléoniens et Scincoïdiens. Le nombre des espèces et des genres venant à s’accroître chaque jour, le nombre des divisions primaires de cet ordre a dù égaliment augmenter dans les classifications des zoolo- gistes modernes; toutefois MM. Duméril et Bibron, dans leur grand ouvrage, n’y admettent que huit familles, celles des Croconiiexs ou Asipidiotes (aoridiwrns, qui porte une cuirasse légère), CamÉLéo- MENS ou Chélopodes (nn, pince à pointes, tous, modos, patte), GEckoTiENS ou Ascalaboles (a«r-œ)x- Gurns, nom grec des Geckos), Varaniens ou Platynotes (rhazv:, aplati; voroc, dos), IeuaniExs ou Eunotes (:v, bien; vurce, dos), LacERTIENS ou Aulosaures (œvros, tout à fait; œœvpos, Lézard), Cuatcr- DIENS ou Cyclosaures (ave, arrondi; œxvpos, Lézard), et Scxcoïntexs ou Lépidosaures (er, dert- Co-, écaille; cæupos, Lézard), auxquelles nous ajouterons, avec M. Aug. Duméril, une famille parti- culière, celle des Amenisséxiexs. Mais, si l’on veut comprendre les espèces fossiles avec les espèces vivantes, ces grandes divisions ne peuvent suffire : aussi devons-nous y joindre celles des Simosau- RIENS, PLÉSIOSAURIENS, [curayosauRIENS, PALæosauRIENS, DinosauRIENS, NÉOSAURIENS, etc., proposées par les paléontologistes et indiquées par M. P. Gervais dans son article Reptiles du Dictionnaire universel d'Ilistoire naturelle. PREMIÈRE FAMILLE, SIMOSAURIENS, Laurillard, ou CHÉLYOSAURIENS, P. Gervais. On comprend sous les noms de Simosauriens, P. Gervais, et de Chéli osauriens, Laurillard, une famille ou plutôt un ordre particulier de Reptiles fossiles dont les débris se trouvent généralement dans le muschelkalk de Lunéville et d'Allemagne, et qui, par la composition de leur tête ainsi que par quelques autres particularités, offre un mélange des caractères propres aux Tortues et aux Sau- riens, et plus particulièrement encore aux Crocodiles; en effet, ils ont, comme les premiers, les na- rines ouvertes sous la partie antérieure du palais, et, comme les seconds, des dents implantées dans des alvéoles aux deux mâchoires. Les groupes génériques principaux contenus dans cette division sont les suivants : 4° Simosaure (Simosaurus) (cos, museau obtus, camus; cævpos, Lézard), Il. De Meyer. Tête large, aplatie; museau arrondi; os carré ou tympanique dirigé fortement en arrière, de sorte que l’articula- 4 HISTOIRE NATURELLE, tion de la mâchoire inférieure dépasse de beaucoup le condyle occipital; fosses temporales grandes, ovales; orbites presque circulaires; narines séparées l'une de l'autre; face inférieure ou palatine pré- sentant un vaste plancher osseux, percé à son extrémité antérieure par | ouverture des arrière-nari- nes, à peu près comme dans la Chelydus matamata; dents petites, arquées; membres ayant de 1 ana- logie avec ceux des Plésiosaures. On connaît les débris de plusieurs espèces de ce genre qui se trouvent dans le muschelkak de Lunéville. Fig. 15. — Simosaure de Lunéville. 2 Nornosaure (Nothosaurus) (vo0ss, bâtard; cxvpos, Lézard) de Münster (Ahnanach minéralogi- que, 1854). Tête osseuse assez semblable à celle des Tortues; dents petites, coniques, striées, légè- rement infléchies en dedans et en arrière, implantées dans des alvéoles séparées : de trois sortes relativement à leur grandeur, celles des intermaxillaires et de la partie antérieure de la mâchoire inférieure plus grosses et plus longues que celles des maxillaires et de la mâchoire supérieure, qui leur correspond, et, entre ces dernières et les premières, de chaque côté des deux mâchoires, une ou deux dents beaucoup plus grosses, plus longues et faisant l'office de canines. Les Nothosaures, qui ne paraissent pas avoir atteint uue taille aussi grande que les Enaliosauriens, offrent de l'analo- gie, par la forme de leurs vertèbres et de leurs membres, et par la forme ainsi que la composition de leur cou allongé, avec les Plésiosaures, et, d’un autre côté, ils se rapprochent des Chéloniens par la composition de leur tête. M. De Münster en indique trois espèces, les Nothosaurus giganteus, mira- bilis et venustus, qui proviennent du muschelkalk de Wurtemberg et de la Lorraine. 3° Coxcniosaure (Conchiosaurus) (zoyytov, petite coquille; cœupos, Lézard), H. De Meyer (Museum senchenbergianum). Tête ressemblant à celle du Crocodile à losange, mais à orbites plus grandes et à partie crânienne plus courte; palais assez analogue à celui des Chéloniens; dents enchässées dans les alvéoles, petites, pointues, striées longitudinalement : la partie recouverte d'émail étaut un peu renflée à la base, variables en grosseur. Deux espèces, les C. clavatus et gracilis de Münster, la pre- mière du muschelkalk de Leineck, près de Beyreuth, et la seconde du muschelkalk d'Esperstadt, en Thuringe, entrent dans ce genre. 4° Dracosaure (Dracosaurus) (parus, Dragon: caupos, Lézard) de Münster. Tête petite, ayant la partie du crâne comprise entre la cavité cérébrale et les orbites extrêmement allongée; orbites rap- prochées des narines, non terminales, séparées l’une de l'autre par un espace assez large; dents pe- ttes, aiguës, nombreuses, enchâssées dans des alvéoles et sur deux rangs à la mâchoire supérieure; imtermaxillaire portant à son extrémité et à sa partie postérieure des dents beaucoup plus fortes en guise d'incisives et de canines; bout de la mâchoire inférieure également pourvu de plusieurs de ces dents; pattes palmées. On ne connait qu'une espèce de ce genre, dont la taille devait être moindre que celle de nos Crocodiles actuels, et dont les fragments ont été trouvés dans le trias et plus par- ticulièrement dans le muschelkalk. Quelques autres genres entrent encore dans cette famille, qui est loin d'être complétement connue. | Ad + REPTILES. 45 Parmi eux, nous citerons particulièrement le grouge des Pisrosaures (Pistosaurus). Laurillard re- garde aussi le genre Raynenosaure (Rhynchosaurus, Owen, Transaction of Society philosophical of Cambridge), découvert dans le grès bigarré, comme se rapportant au même groupe de Reptiles, et il pense que quelques-unes des empreintes de pieds que l’on voit sur la même roche, et que l’on dési- gne sous le nom de Cheirotherium, viennent peut-être de cet animal. Enfin, d'après M. Richard Owen, le genre Dicynonox (Dicynodon), établi pour de curieux fossiles à dents canines assez sembla- bles à celles de notre groupe des Smilodon, dans le grand genre naturel des Felis, et trouvés dans les grès secondaires du sud-est de l'Afrique, se rapprocherait des Rhynchosaures par la forme de son crâne, et conséquemment rentrerait dans la même famille. DEUXIÈME FAMILLE. CROCODILIENS, G. Cuvier, ASPIDIOTES, Duméril et Bibron, ou ÉMYDOSAURIENS, De Blainville. Les Crocodiliens, c’est-à-dire le genre Crocodile des anciens auteurs, forment une famille des plus naturelles de l’ordre des Sauriens, ou plutôt un ordre très-distinet auquel on peut assigner pour ca- ractères essentiels : corps déprimé, de grande taille, allongé, protégé sur le dos par des écussons solides et carénés; tête déprimée, allongée en un museau au devant duquel se voient des narines rapprochées sur un tubercule charnu, garni de soupapes mobiles; bouche fendue au delà du crâne; ligue charnue, adhérente, entière, non pratractile; dents coniques, simples, creuses à la base ou vers la racine, inégales en longueur, mais sur un seul rang; quatre pattes courtes, dont les posté- rieures ont les doigts réunis par une membrane natatoire : trois ongles seulement à chaque patte; queue plus longue que le tronc, comprimée latéralement, annelée el garnie de crêtes en dessus; or- gane reproducteur mâle simple, sortant par un cloaque fendu en longueur. L'organisation des Crocodiliens a été étudiée avec beaucoup de soin par un grand nombre de na- turalistes; Meckel et G. Cuvier ont surtout donné des travaux sur leur ostéologie, qui est assez bien connue; le crâne est allongé, plat, composé d'un nombre considérable de pièces, dont la détermi- nation comparative avec celles du crâne des Mammifères a occupé plusieurs naturalistes, et entre autres G. Cuvier, Ét. Geoffroy Saint-Hilaire, Oken, Spix, Halmann, etc. Les Crocodiles ont aussi des rudiments plus où moins développés du dermato-squelette, principalement dans les plaques nuchales ou dorsales, et dont les naturalistes ont tiré de fort bons caractères pour la distinction de leurs es- pèces; quelques genres fossiles, les Téléosaures en particulier, en étaient protégés d'une façon bien plus complète encore. Quant aux organes actifs du mouvement, ils sont nombreux et très-développés, surtout en raison de la vie aquatique ou du séjour le plus habituel des Crocodiles dans l’eau, où ils nagent ayant le corps immergé : les muscles de la queue acquièrent de grandes dimensions. Le cer- veau est d’un petit volume eu égard à l’étendue du crâne; il ressemble assez à celui des Chéloniens. La peau est coriace, épaisse et si résistante, que les anciens disaient qu’elle était couverte d’une écorce (pouderoc) : son tissu est épais et serré, protégé par des écussons très-durs, entremêlés de petites et de plus grandes plaques, et différentes suivant les diverses régions du corps; au crâne et à la face, la peau est intimement collée aux os et n'offre aucune trace d'écailles. La couleur géné- rale est brune ou obscure, et quelquefois verte sur le dos; la tête et les flancs sont mêlés de verdâtre ou d'une teinte verte, avec des taches noirâtres; le dessous des pattes et le ventre sont d’un gris jaunâtre; mais ces diverses nuances varient suivant l’âge, le sexe et les différentes eaux dans lesquelles séjournent les espèces. La peau, en général, et même celle des pattes, n’est réellement pas apte à donner la perception de la nature des objets tangibles; l'organe de l’odoration est assez dévelonpé; les narines ont leurs orifices rapprochés, portés sur un tubercule comme charnu, formé par une sorte = 46 HISTOIRE NATURELLE. de tissu érectile développé dans l'épaisseur de la peau. La langue semble ne pas exister, car elle est attachée de toutes parts à la mâchoire inférieure pour faire le plancher de la gueule, comme la mem- brane palatine en forme la voûte : cette langue, quoique assez épaisse, est lisse à sa surface. L'organe de l'audition diffère beaucoup de celui des autres Sauriens : extérieurement les oreilles sont protégées par deux sortes d'opereules qui présentent une fente transversale semblable à deux paupières, et qui est l'orifice du canal auditif. Les yeux sont très-petits; ils présentent une fente allongée tout à fait dans la direction du museau, et ont une structure analogue à celle des Tortues. Les deux mâchoires sont armées de dents nombreuses, ar ndies, isolées les unes des autres, inégales en grosseur et en longueur; ces dents sont toujours en rang simple, uniquement sur le bord des mâchoires osseuses, et, dans quelques espèces, les dents placées en devant de la mâchoire inférieure sont tellement aiguës et allongées qu’elles perforent le rebord de la supérieure et paraissent au-dessus du museau quand la gueule est fermée. Les Crocodiliens ont un véritable larynx. L'œsophage est sillonné de plis longitu- dinaux et offre plusieurs particularités curieuses; il y a deux estomacs, et le restant du tube intesti- nal est assez court en raison de la matière animale dont se nourrissent ces animaux : une particula- rité remarquable, c'est que l'estomac offre toujours dans son intérieur des cailloux qui semblent servir à aider la trituration des aliments. Le foie est composé de deux lobes. La rate est plate, longue, arrondie. Le système circulaire présente des faits curieux : le cœur a quatre cavités comme chez les animaux supérieurs, deux oreillettes et deux ventricules; mais, quoique le sang qui revient des pou- mons soit envoyé en totalité dans l'aorte, une partie du sang noir s’y rend aussi par un canal nais- sant du ventricule droit et aboutissant à l'aorte descendante : les viscères et les parties antérieures du corps reçoivent donc seules le sang artériel pur, tandis que les viscères de la digestion, etc., re- çoivent par les artères un méange de sang veineux et artériel. Les poumons sont assez développés, très-vésiculeux, avec des cellules de différentes grandeurs et commuuiquant toutes entre elles. Tous, mais surtout les jeunes, font entendre une voix particulière, assez forte. Les Crocodiliens sont ovi- pares, ct leurs œufs ontune coque résistante; ces œufs sont déposés, par les femelles, dans des lieux favorables, où ils éclosent sans que la mère les couve. Les femelles des Crocodiles du Nil placent leurs œufs dans le sable, sur les rivages; mais on assure qu’en divers points de l'Amérique, elles les met- tent sous des espèces de meules qu’elles élèvent en accumulant des feuilles et des tiges herbacëes dans les endroits humides, et que la fermentation procure aux œufs une douce chaleur nécessaire à leur éclosion, et l’on dit même qu'elles veillent sur leurs petits pendant quelque temps après leur naissance; à ce moment, les petits n'ont que 0,10 ou 0",20 de longueur; mais leur accroissement est très-rapide, et ils parviennent à une très-grande taille, et peuvent atteindre, rapporte-t-0n, jus- qu’à 10" de longueur. Ces animaux se nourrissent exclusivement de chair, surtout de Poissons, et parfois d'Oiseaux aquatiques, de petits Mammifères ou même de Reptiles. Quand ils ont saisi une proie volumineuse, ils l'entraînent sous l’eau, et, après l'avoir asphyxiée, ils la laisseut macérer dans quelque endroit retiré, et la mangent ensuite par lambeaux : c'est ainsi que les hommes sont parfois enlevés par les Crocodiles; mais on croit à tort qu'ils sont avalés immédiatement par ces animaux. Tous les Croco= diliens ont besoin d’une température assez élevée : aussi, dans les parties froides de l'Amérique, où l'on en trouve encore, s'engourdissent-ils pendant la mauvaise saison. Sous l'équateur, les grandes chaleurs de l'été les endorment également. On les trouve dans les grands fleuves, dans les endroits marécageux, ete. Tous viennent souvent à terre, et leur organisation tout entière montre que ce sont de véritables Amphibies. Ils se mettent à l'affût la nuit pour guetter et saisir leur proie; ils sont loin d'être aussi courageux qu'on l’a dit, et leur cruauté peut être expliquée par le besoin de se procurer des aliments, qu'ils prennent en abondance quand chez eux la faim se fait sentir. Pour les conserver longtemps en captivité dans nos climats, il faut aussi les soustraire à la sécheresse et au froid. Au Muséum, on les tient à demi plongés dans des cuves constamment remplies d’eau tiède, mais ils mon- treut peu d'activité; souvent même leur affaissement est tel, qu'on pourrait les croire morts. On n’en à pas encore vu produire ni même s'accoupler chez nous. On les nourrit avec de la viande; ils res- tent quelquefois plusieurs mois sans manger, et cependant ils ne maigrissent guère, ce qui dépenl surtout du peu de perméabilité de leur peau. Lorsqu'ils sont dans l'eau et qu'on met des Poissons vivants avec eux, ils les prennent et les avalent, et il faut leur faire déglutir les morceaux de viande qui font la base de leur alimentation. Dans les moments d'activité, ils cherchent à mordre, et leur REPTILES. 41 colère a quelque chose d'effrayant par la grande ouverture de leur bouche, dont les dents aiguës sont alors comme autant d'aiguillons menaçants, et par l'espèce de rugissement qu'ils produisent en intro- duisant ou chassant l'air de leur respiration : dans les circonstances défavorables où ils sont placés, quelques soins qu'on ait pour eux, ils profitent peu, et leur accroissement, mîme dans les jeunes, est extrêmement lent. À l’état de liberté, leur existence paraît être très-considérable. Plusieurs répandent une odeur musquée due à des glandules placées sous la gorge dans deux petites poches. On trouve des Crocodiliens en Afrique, en Asie et en Amérique; plusieurs îles de ces diverses par- lies du monde en nourrissent également dans leurs fleuves et sur leur littoral; mais il n’en existe pas nj en Océanie, ni en Europe, cette dernière partie du monde si riche cependant en animaux de cette famille pendant les périodes secondaires et tertiaires. Les diverses espèces actuellement vivantes sont réparties d’une manière déterminée à la surface du globe : aucune de celles de l'Amérique ne se voit dans l’ancien monde, et réciproquement; il y a même pour les Crocodiliens de chaque conti- nent des contrées particulières à chaque espèce. L'énorme voracité, que l'on a appelée la férocité des Crocodiliens, ou plutôt du Crocodile du Nil, le culte singulier dont il était l'objet chez les Égyptiens, les récits extraordinaires auxquels il donnait lieu, tout a coutribué à rendre célèbre cette espèce de Reptiles, qui, ainsi que ses congénères, a êté employée dans l'ancienne médecine et a donné quelques produits à l'industrie. Selon Héro- dote, Champsa était son véritable nom, et ce furent les loniens qui lui imposèrent celui de Kooxo- denis, à cause de son analogie avec les Lézards, qu'ils appelaient ainsi. Hérodote, quatre siècles avant l'ère chrétienne, avait appris, pendant son séjour en Égypte, diverses particularités remarqua- bles sur le Crocodile, et c’est surtout d’après son récit qu'Aristote et la plupart des auteurs de l'an- t'quité ont écrit sur cet animal. Dans l'antique Égypte, ce Reptile était un animal sacré, et l'on sait qu'encore aujourd'hui, dans les temples en ruines, on trouve, parfaitement bien conservés, des momies de Crocodile, À Rome, il en parut plusieurs vivants dans les jeux du cirque; les premiers, au nombre de cinq, parurent sous l’édilité de Scaurus et sous Auguste, peu d'années avant Jésus-Christ; on en fit périr trente-six dans le cirque de Flaminius. Diverses médailles anciennes représentent le Croco- dile du Nil. Pendant de longs siècles, on rapporta un grand nombre de fables sur les Crocodiles; mais leur histoire naturelle ne fit que peu ou mème pas de progrès. À la renaissance des lettres, quel- ques faits intéressants furent cependant signa'és à l'occasion des Crocodiles africains; vers cette épo- que, on en découvrit non-seulement en Asie et dans l'Inde, mais encore dans le nouveau monde. Daverney et Perrault firent connaître en partie leur organisation; mais ce n’est que dans les temps récents, et grâce surtout aux travaux de Schneider, d'Ét. et d'Is, Geoffroy Saint-Hilaire, de G. Cvier, de Meckel, de De Blainville, de MM. Duméril et Bibron, etc., que l'organisation interne, la distine- tion caractéristique des espèces, la connaissance de leur répartition géographique et l'appréciation convenable de ce que les anciens nous ont laissé à l'égard de ces animaux, ont été complétement élucidés. Linné ne connaissait qu’une seule espèce de Crocodile, qu'il rangeait dans le genre Lézard. Plus tard, le genre Crocodilus fut fondé; G. Cuvier, dans son Règne animal, en fit sa famille des C oconiexs, placée dans l'ordre des Sauriens, dans laquelle il n’admit qu'un seul genre, caracté- risé par ses mâchoires qarnics d'un grand nombre de dents coniques, simples, inégales, aiguës, disposces sur une seule rangée; par sa langue charnue, large, entière, attachée au plancher de la bouche jusque très-près de ses bords et nullement extensible; par ses paltes courtes, basses, espacées entre elles : les antérieures à cinq doigts distincts, et les postérieures à quatre doigts palmés ou demi-palmés; trois doigts seulement munis d'ongles à chaque pied; par sa queue toujours plus lon- que que le Lronc, comprümée ou aplatie sur les côtés, carénée et dentelée en dessus, et par son organe reproducteur unique dans les mâles : genre qu'il subdivisa en trois sous-genres, les Caïmans, les Croconiues et les Gaviars. De Blainville démontra que ces animaux étaient d'un autre ordre que les Sauriens, et qu'ils devaient constituer eux-mêmes un ordre à part dans la classe des Reptiles, ordre qu'il nomme Emydosauriens, et qui est aussi facile à distinguer des Chéloniens et des Sauriens, et principalement de ceux-ci, que les premiers se distinguent des seconds. En effet, ce sont des Reptiles lacertiformes, mais à queue comprimée, à tête et à corps plus déprimés, et qui se différencient, en outre, des Sauriens : 1° par leur oreille, dont la membrane tympanique n'est pas superficielle, mais placée au fond du canal auditif, 2° par leur orifice cloacal, fendu longitudinalement comme dans les 20 Ciéioniens. et non transversalement, et recouvert d’une plaque écailleuse; 3° par un organe repro- 48 HISTOIRE NATURELLE. ducteur simple et non double; 4 par leur langue charnue, adhérente, peu visible; 5° par leurs dents aiguës, en cônes creux, implantées dans les alvéoles sur le bord des maxillaires et des incisifs seu- lement; 6° par leur canal nasal très-prolongé en arrière, et à orifice d'entrée formé de deux narines; 7° par l'adhérence au crâne, au moyen d'une articulation immobile, de l'os carré et des autres pièces de la mâchoire supérieure; 8° par la disposition particulière de son système circulatoire. Après avoir indiqué les caractères, qui montrent que les Crocodiles forment bien un ordre distinct, nous ne les donnons cependant que comme constituant une famille de Sauriens; en cela, nous nous confor- mons à l'usage généralement établi et surtout à l'arrangement adopté par MM. Duméril et Bibron, qui donnent aux animaux de cette famille le nom spécial d'Asriniores. Quant aux espèces vivantes, dont on a donné la description d'une vingtaine, nous les répartirons en trois genres correspondant aux trois sous-genres de G. Cuvier. Les Crocodiliens fossiles, dont l'histoire a été si heureusement commencée par G. Cuvier, et dont se sont occupés dans ces derniers temps un grand nombre de paléontologis- tes, sont nombreux; les formes qu'ils présentent sont très-curieuses et offrent des différences des plus remarquables avec celles des espèces vivantes. I. ESPÈCES VIVANTES. A GENRE. — CAIMAN. ALLIGATOR. G. Cuvier, 1819, Ossements fossiles, CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tête d'un tiers plus large que longue, à crâne du quart de la longueur totale; museau court, Dents inégales entre elles, au nombre de dix-neuf à vingt deux; les quatrièmes dents inférieures enfoncées duns des trous de la mâchoire supérieure quand la bouche est fermée; les premières dents de la mâchoire inférieure perçant la supérieure à un certain âge. Jambes et pieds de derrière arrondis, ou n'ayant ni crêtes, ni dentelures à leurs bords; inter- valles des doigts remplis au plus à moitié par une membrane courte, ou pattes semi-palmées. Fig. 16. — Caïman à museau de Brochet (dessus). Fig. 17. — Caïman à museau de Brochet (profil). Bontius s'était servi du nom de Caïwax pour indiquer une espèce de Crocodile des Indes; mais, au Mexique et dans les diverses parties de l'Amérique, on l'emploie aussi pour distinguer tous les Cro- codiliens. G. Cuvier l’a pris pour nom français d’un de ses sous-genres de Crocodile, et il a appelé celui-ci Alligator en latin. Ce dernier nom est donné comme dérivé du portugais, Logarto (Lézard). Wagler a remplacé à tort ce mot par celui de Champsa, et Spix fait deux groupes parmi les Caï- mans, suivant qu'ils ont le museau large, Jacaretinga, ou le museau étroit, Alligator. On admet gé- néralement cinq espèces de ce genre, toutes exclusivement américaines, et dont le type est le : CAIMAN A MUSEAU DE BROCIIET. ALLIGATOR LUCIUS. G. Cuvicr. CanacTÈRES SrÉCIFIQUES. — Tête très-déprimée; museau large, arrondi au bout, à côtés presque varallèles, une arète longitudiuale sur le frot: deux écussons nuchaux; noir plus ou moins foncé en REPTILES. 49 dessus, avec des bandes jaunâtres en travers du dos; dessous du corps d’un paille sale. Longueur otale environ 2", mais quelquefois beaucoup plus considérable, et atteignant, dit-on, 7". (Voy. notre Atlas, pl. VI, fig. 4; et fig. 2, p. 5.) Cette espèce est l'Azzicaror De La FLonine, Catesby; Crocolilus Mississipensis, Daudin; C. Cu- … vieri, Leach; C. lucius, G. Cuvier; elle appartient en propre à l'Amérique septentrionale, qu’elle … semble habiter dans toute son étendue; elle vit souvent en grande troupe, particulièrement dans le Mississipi et ses affluents, et an la trouve aussi, dans les lacs et marais, à la Louisiane, dans la Ca- roline, et jusqu’au trente-deuxième degré de latitude nord. Les autres espèces sont le Caïman À PauPIÈRES osseuses (A. palpebrosus, G. Cuvier; C. trigonatus, Schneider), de l'Amérique méridionale, et le G. a Luxerres (4. sclerops, Duméril et Bibron, Scbnei- der), particulier à toute l'Amérique méridionale, où elle est très-répandue, et dont on a distingué assez récemment les À. cynocephulus, Duméril et Bibron, et A. puctalatus, Spix. 2me (GENRE. — CROCODILE. CROCODILUS. G. Cuvier, 1819. Koczmderc:, Lézard. Ossements iossiles. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tête oblongue, dont la longueur est double de sa largeur et quelquefois plus; crâne n'atteigrant pas le quart de celle longueur, et portant derrière les yeux deux larges trous ovales que l'on seit à travers la peau, même dans les individus desséchés. Dents inégales, trente inférieures, trente-huit supérieures : les quatrièmes de la mâchoire tn- férieure, les plus longues et plus grosses de toutes, passant dans des échancrures creusées sur les bords de la mâchoire supérieure et restant apparentes en dehors. Pattes de derrière ayant leur bord externe garni d'une crête dentelée, et les intervalles de leurs doigts, au moins les externes, étant entièrement palmés. Fig. 18. — Crocodile vulgaire. Fig. 19. — Crocodile vulgaire. Les espèces assez nombreuses de ce genre sont propres à l'Afrique, à l'Inde et à l'Amériques G. Cuvier les rangeait dans son sous-genre des Crocodilus, et Merrem en fait son genre Champsès, dénomination tirée de l’ancien nom égyptien du Crocodile du Nil. Les types sont les : 4. CROCODILE VULGAIRE. CROCODILUS VULGARIS. G. Cuvier. Caractères spéciriQues. — Mächoires non allongées en bec étroit; six plaques cervicales; écussons dorsaux quadrangulaires, surmontés de six séries longitudinales; les carènes peu élevées; pieds de derrière largement palmés; une crête festonnée le long de leur bord externe; tout le dessus du corps offre un vert olive, piqueté de noir sur la tête et le cou, jaspé de la même couleur sur le des et la queue; deux ou trois larges bandes obliques, noires, se montrent sur les flancs; dessous du corps d'un jaune verdâtre. Pouvant atteindre plus de 3" de longueur. (Voy. notre Atlas, pl. IX.) R. P. 7 50 HISTOIRE NATURELLE. Ce Crocodile est très-répandu, car on le trouve dans le Nil, dans le Sénégal et le Niger, en Cafre- rie, à Madagascar et même dans l'Inde. C’est le Kpozsdaue, le Suchus et le Champès des anciens; le Croconize vuzeame où pu NL de la plupart des auteurs; le Crocodilus amphibius Niloticus, Loch; le C. vulgaris, G. Cuvier, etc.; on a voulu y distinguer plusieurs espèces, qui ne sont guère que de simples variétés, telles sont les C. champses, Bory De Saint-Vincent; C. lacunosus et marginatus, Ét. Geoffroy Saint-Hilaire; C. palustris, Lesson, ete. Cette espèce, qui est le célèbre Crocodile des Égyptiens, celui auquel ils avaient voué un culte si profond, n’a cependaut été bien connue que dans ces derniers temps grâce aux travaux d'Ét. Geof- froy Saint-Hilaire, et plus récemment de MM. Duméril et Bibron. Elle vit dans l'eau et sur le sol, et se nourrit principalement de Poissons. Plusieurs Insectes, que les anciens nommaient Bdelles, et qui semblent être des Cousins, lui font une guerre acharnée, et, en outre, il a pour ennemis pricipale- ment les Mangoustes, qui font une grande destruction de ses œufs et même des jeunes. 2 CROCODILE A MUSEAU EFFILÉ. CROCODILUS ACUTUS. Ét. Gcof-roy Saint-Ilihire. Canacrères sréciriques. — Museau grêle et effilé, bombé au chanfrein: carènes dorsales des rangs externes disposées assez régulièrement et plus élevées que celles des deux rangs du milieu; brun sur le corps, avec des raies jaunes en zigzag, ou jaunâtre semé de taches brunes; jaune en dessous. De grande taille, et pouvant atteindre, dit-on, 5m. Ce Crocodile, que Pluvier et surtout Descourtilz ont fait connaître les premiers, et que G. Cuvier nommait Crocoudilus acutus et bicutatus, se trouve à Saint-Domingue, à la Martinique, etc. Parmi les autres Crocodilus, nous citerons le C. rhombifer, G. Cuvier, des Antilles; C. planiros- tris ou G. pe Graves, G. Cuvier, du continent africain; GC. À Deux arêtes (C. parosus, Schneider, et biporcatus, G. Cuvier), des îles de l'archipel Indien; G. curmassé (C. cataphractus, G. Cuvier), d'A- frique; GC. intermedius, Graves, ou C. Journei, Duméril et Bibron, C. Moreletii, À. Duméril, du Yuca an, etc. 3° GENRE. — GAVIAL. LONGIROSTRIS. G. Cuvier, 1819. Longirostris, à long bec. Ossements fossiles. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Museau rétréci, cylindrique, extrémement allongé, un pu renflé à l'extrémité; crâne à peine du cinquième de la longueur totale de la tête, avec de grands trous derritre les yeux. Dents presque semblables, en nombre et en forme, sur l'une et l'autre mâchoire : les deux pre- mières el les deux quatrièmes e la mâchoire inférieure passant dans des échancrures de la supé- rieure el non dans des trous. Pattes de derrière dentelées et palmées comme dans les Crocodiles. Ce genre, surtout remarquable par sa tête très-llongée, a pour type le Gaviaz de Lacépède, au- quel G. Cuvier a donné, le premier, les noms de Loxcinosrre et de Longirostris, qui depuis ont été remplacés par ceux de Gavialis, Êt. Geoffroy Saint-Hilaire, et de Rhamphostoma, Wagler. GAVIAL DU GANGE. CROCODILUS GANGETICUS ou LONGIROSTRIS. G. Cuvier. CaRACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Bec très-allongé, presque cylindrique; deux écussons nuchaux; d'un vert d’eau foncé en dessus, avec de nombreuses taches irrégulières brunes; jaune pile en dessous … Longueur totale atteignant de 5" à 6°, REPTILES. 51 On connaît ce Crocodilien depuis très-longtemps, puisque Élien en fait déjà mention 2 ill none gé- néralement le nom de Gavraz ou de GaviaL pu GaNGE, et G. Cuvier a cherché à y distinguer deux es- ji Ï le Gange. èces, le remir et Le énanp Gaviaz. Il vit surtout dans g Ne Fes . Müller et Temminek en indiquent une seconde espèce, Le GavIaL DE SCHLEGELL (Gavialis Schlegelli), qui se trouve à Bornéo, et diffère beaucoup du type. Fix. 20. — Gavial de Schlegell {profil). Fig. 21 — Gavial de Echlegell (dessus). II. ESPÈCES FOSSILES. Les espèces et les genres de Crocodiliens fossiles sont très-nombreux, et les paléontologistes les ont même multipliés d'une manière inutile en se basant souvent pour les fonder sur des débris trop incomplets. Nous n'indiquerons que les principaux; nous les placerons d'après l'ordre géologique et en prenant Laurillard pour guide. Ces fossiles ont été rencontrés en petite quantité dans les terrains {ertiares meubles; il sont plus abondauts dans certains terrains tertiaires; mais c'est surtout dans les terrains secondaires qu'on en rencontre un plus grand nombre, qui diffèrent considérablement de ceux de l’époque actuelle, principalement par diverses parties de la tête, par l'axe central de leur corps et par la disposition de la colonne vertébrale, Dans les terrains meubles, les espèces sont assez analogues à celles aujourd'hui vivantes : G. Cu- vier a signalé un calcanéum de Crocodile trouvé à Breuttort avec des os d'Éléphants et de Rhinocé- ros, et M. Boucher, de Perthes, a découvert une écaille nuchale d'une grande espèce dans le sable auprès d'Abbeville. En Asie, on a signalé des debris au bord de l'Irawadi qui se rapportent au Cro- codile vulgaire et au Gavial du Gange, et on en trouve aux monts Himalayas. Dans les terrains tertiaires, les débris fossiles, ayant tous les vertèbres concavo-convexes, se rap- portent encore aux trois genres actuels. G. Guvier et plusieurs paléontologistes ont fait connaître des dents ou des portions de squelettes trouvés à Blaye, près de Castelnaudary, daus les marnières d’'Ar- genton, dans la molasse de la Grave, dans l'argile plastique d'Auteuil et de Provence, dans l'ile de Sheppy deux espèces, l'une du genre Crocodile et l’autre de celui des Gavials, etc. Dans les terrains se*ondaires, les espèces sont plus abondantes et beaucoup plus différentes des espèces de notre faune. On peut les subdiviser en : — À. Espèces à vertèbres légèrement concaves et même quelquefois planes, comprenant : 1° le Sachosaurus cultridens Owen (5y0:, Crocodile d'E- gypte; savpsc, Lézard), découvert dans le Wealds, en Angleterre, par M. Mantell, et fondé sur des 52 HISTOIRE NATURELLE. 274 dents assez analogues à celles des Gavials; 2° Goniopholis crassidens, Owen (yo, rectangulaire; &:- :, écaille), d'après des dents assez analogues à celles du genre précédent, et trouvées dans Le même lieu: 5° Telcosaurus, Êt. Geoffroy Saint-Hilaire (resvs, parfait: cavpos, Lézard), placé par G. Cuvier avec les Gavials, et s'en distinguant par sa fosse nasale postérieure plus grande et ne se prolongeant pas jusqu’à l'extrémité de la face basilaire, mais s’ouvrant à peu près vis-à-vis le milieu de l’arcade- jugale, comme chez les Mammifères, et par l'ouverture des narines dirigée en avant ou terminale; les débris de Téléosaures sont abondants et forment quatre espèces : T. Ghapmanni, Kœnig, des lias des côtes du Yorkshire; T. Cadomensis, Êt. Geoffroy Saint-Hilaire, ou Gaviar, ve Caen, le plus an- ciennement connu, découvert dans le calcaire oolithique de Caen; T. priscus, Sœmmering (Gaviaz DE Manuei et pe Bois, G. Guvier); Aclodon priseus et Macrospondylus bollensis, H. De Meyer, des schistes calcaires des environs de Solenhofen en Bavière, et de Poll en Wurthemberg, et T. astheno- deirus, Owen, de l'argile de Kimmeridge ; 4° Mystriosaurus, Kaup et Bronn (pvocpoy, cuiller; cav- pos, Lézard), du lias, renfermant plusieurs espèces, qui sont probablement des Teleosaurus; 5° Eng- gommosaurus, Kaup (27702, rapproché; ouua, œil; cavpos, Lézard), du lias d’Alldorf, 6° Steneosaurus (arevos, étroit; œxvpss, Lézard), Ét. Geoffroy Saint- Hilaire, Gaviazs ne Hoxrceur, G. Cuvier; Metrio- rhynclaus (uerpuos, médiocre; puyxos, museau), IL. De Meyer; une’ seule espèce, S. rostro minor, Et. Geoffroy Saint-Hilaire, ayant des caractères és us aux Téléosaures et aux Gavials, et décou- verte principalement aux environs de Honfleur; 7° Pelagosaurus typus (r£læyos, mer; ur Lé- zard), Kaup et Bronn, du lias de Boll, et que Laurillard rapporte au genre Stencosaurus sous le nom de S. Bronni; 8 Pœcilopleuron Bucklandii (roumos, varie; rhevpor, côte), Eudes-Deslon- champs, fondé sur des débris trouvés dans le calcaire oolithique de Caen; 9° Cuylirricoilons Jœger (zu- A%3p0c, cylindre; odwv, dent), créé sur une mâchoire assez semblable à celle des Gavials, et trouvée dans le grès infraliassique d'Altenburg; 10° Cubicodon, (4064, cube; odv, dent), qui semble n'être qu'une espèce du genre précédent. — B. Espèces à vertèbres convexo-concaves; 11° Streplospondy- : lus (orpenrocs, tourné; crovduos, vertèbre), créé sur le Steneosaurus rostro-major, Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, ou Leptocranius longirostris, Bronn, de Caen, qui porte le nom de S. Cuvieri, Owen, et qui renferme une seconde espèce, le S. major, Owen, du terrain des Wealds en Angleterre; 42° probablement, au moins d'après Laurillard, le genre Cetiosaurus, Owen (xros, Cétacé; cxv- #3, Lézard), dans lequel les os sont spongicux comme ceux de nos Cétacés. TROISIÈME FAMILLE. ÉNALIOSAURIENS. Owen. On indique sous la dénomination d'Enaliosauriens (sv2u0s, marin; cavpos, Lézard) une famille, ow plutôt un ordre des plus distincts, de la classe des Reptiles, qui renferme particulièrement les Jchtyo- saures et les Plésiosaures, animaux fossiles des plus remarquables, et qui, offrant des caractères pris de presque toutes les classes des animaux vertébrés, semblent former un chaïînon qui lie les Reptiles d'une part aux Poissons, et de l’autre aux Cétacés. D'après cela, on voit que ces êtres n’ont pas de rapports très-naturels avec les Sauriens, et c'est pour nous conformer à ce qui était fait anté- rieurement, et aussi pour ne pas trop augmenter le nombre des divisions primaires, que nous les laissons dans le même ordre. Les Enaliosauriens étarent des animaux marins dont les restes sont enfouis dans l'oolithe et principalement dans le lias, et qui ont été déconverts en Angleterre par E. Home, Labèche et Conybeare, et dont quelques-uns ont été trouvés depuis en Allemagne et en France. Ces Reptiles, dont les quatre extrémités avaient la forme des nageoires des Dauphins, rem- plissaient, dans les mers de l'époque jurassique, les fonctions dévolues aujourd’hui à nos Cétacés. On en connaît trois groupes génériques. (RETZ Fe 7 FRS Fig. 1. — Ichthyosaure commun. Fig. 2. — Plésiosaure à long cou = Fig. 3. — Ptérodactyle à bec épais. Fig. 4. — Squelette de Caïman à museau de brochet. A ON CE Es ulup REPTILES. 53 Iouruyosacre (Zchthyosaurus, Gonybeare) (:79v:, Poisson; œæupos, Lézard). Genre d'animaux pou- vant acquérir une taille énorme, puisque un individu mesurait au moins 10* de longueur, sur les- quels la tête avait 2%; ils offrent un museau de Dauphin, un crâne et un sternum de très-grand Lé- zard, des pattes de Cétacé, mais au nombre de quatre, et des vertèbres de Poisson. Leurs dents, à racines pleines, sont coniques, émaillées, striées longitudinalement et logées dans un sillon profond des os maxillaires; les narines sont percées à la naissance du museau au bout des intermaxillaires; les orbites sont très-grandes et occupées par un cercle de pièces osseuses qui renforçait la schléroti- que. Les vertèbres, dont le nombre va jusqu'à cent vingt-six, ont toutes le diamètre de leur corps deux ou trois fois plus grand que l'axe, et ce corps a ses deux faces articulaires concaves; les apophyses épineuses formaient une ‘rête presque continue; il n'y a pas d'apophyses transverses proprement dites; la quene, presque toujours fracturée vers son dernier quart, ou fortement déviée, semble an- noncer qu'il y avait une nagcoire tégumentaire dont le retrait a occasionné ce dérangement. Les côtes s'étendent depuis l’axis jusqu'aux deux premiers tiers de la queue, et par conséquent il n'y a pas de cou. Le sternum est formé d’une pièce impaire comme dans les Varans, de deux clavicules et de deux grands caracoïdiens dilatés. L'omoplate est étalée en éventail. Le bras gros, court; les deux os de l’avant-bras larges, aplatis, se distinguant à peine des os du carpe et des phalanges, qui sont des os plats, polygones, dont les angles s'ajoutent en manière de pavé, de sorte qu'ils avaient très-peu de mouvement les uns sur les autres. L'iléon est appliqué sur les côtés comme l’omoplate; le pubis et l'ischion sont un peu aplatis; le fémur est plus long que l'humérus; et le reste de la na- geoire postérieure ressemble à celui de la supérieure, si ce n’est qu’il est généralement plus petit. On connaît une douzaine d'espèces d’Ichthyosaurus, propres au lias de l'Angleterre et à celui de l’Alle- magne, décrites par MM. Conybeare, Owen, Kœnig et Theodori, et dont le type, l'Z. communis, a surtout été étudié par G. Guvier, ainsi que par M. Owen. (Voyez notre Aulas, pl. V, fig. 5) Fig. 22. — Plésiosaure à long cou. Piésioraune (Plesiosaurus) (rnois, Voisin; cavpoc, Lézard). Dans ces animaux, la tête est petite et ressemble, par sa forme générale, à celle des Crocodiles : la mâchoire inférieure est renflée à son extrémité et porte des dents plus grosses et plus longues que les autres, et, à la mâchoire supérieure, ce sont les postérieures qui sont les plus longues; en général, toutes ces dents sont grèles, pointues, ou peu arquées et cannelées longitudinalement. Le cou est très-long et n’a pas moins de trente à quarante vertèbres. Le corps et la queue sont plus gros que dans les Ichthyosaures. Les nageoires d4 HISTOIRE NATURELLE. sont plus allongées; les os du carpe et du tarse, de l'avant-bras et de la jambe sont plus distinets, et les phalanges ne sont pas polygonales. Les vertèbres sont courtes, à diamètre transverse plus grand que l'axe, à face articulaire plane et à face inférieure creusée de deux fossettes ovales. Les côtes s'é- tendent de l'axis aux deux tiers de la queue; mais les cervicales sont courtes comme celles des Oi- seaux, et les caudales se raccourcissent vers l'extrémité de l'animal; les côtes abdominales sont unies d'un côté à l'autre par un are composé de sept pièces. Le sternum est très-allongé, et il en est de même des os du bassin. M. Owen indique seize espèces de ce genre, et quelques-unes d’entre elles peuvent atteindre jusqu’à 10% de longueur : on les a trouvées dans les terrains jurassiques de l'An- gleterre, de l'Allemagne et de la France, et l'on en a aussi signalé des débris dans l’argile d'Oxford. L'espèce la plus anciennement connue est le Pcésiosaure À LONG cou, Plesiosaurus dolichodeirus, Conybeare. (Voyez notre Atlas, pl. V, fig. 2.) Pciosaure (Pliosaurus, Owen (rhcuos, complet; cavpse, Lézard). Ce genre, voisin du précédent, s’en distingue par sa tête plus grande, son cou plus court et ses dents très-grandes, coniques, en- châssées dans les alvéoles et à couronne offrant des cannelures longitudinales ou obliques qui se ter- minent tout à coup. Les Pliosaures étaient des animaux de grande taille, à membres très-semblables à ceux des Plésiosaures, découverts dans l'argile d'Oxford et de Kimmeridge, et dont on n’a décrit que deux espèces, les Pliosaurus brachydeirus et trochanterius, Owen. à QUATRIÈME FAMILLE. PALÆOSAURIENS ou MOSASAURIENS. P. Gervais On a désigné sous les noms de Palæosauriens (raas:, ancien; cavpx, Lézard), de Pro‘erpètes et de Mosasauriens une famille ou un ordre de Reptiles fossiles des plus remarqüables, et qui re renferme qu'un seul genre bien connu et quelques autres groupes dont l'histoire est incomplète. Mosasaure (Mosasaurus) (Mosa, Meuse: cavpos, Lézard), Conybeare. Les dents sont pyramidales, un peu arquées, et, comme chez celles des Varans, la pointe est infléchie en dedans et en arrière; elles sont très-légèrement cannelées, et la partie externe de leur circonférence est une portion d'arc de cercle aplatie et bornée par deux arêtes aiguës un peu dentelées : ces dents sont portées sur des ra- … cines ou noyaux adhérents dans des alvéoles pratiquées dans l’épaisseur du bord de la mâchoire. Les os de la face ressemblent à ceux des Varans; mais l'os du nez est divisé. Les vertèbres sont dispo- sées comme celles des Sauriens; mais les cervicales et les premières dorsales ont une apophyse mé- diane inférieure; et, dans les autres, les apophyses épineuses sont hautes, les os en V très-longs et articulés, comme dans les Varans, sous le corps de chaque vertèbre, et pour la seconde faisant corps avec la vertèbre comme dans les Poissons; les caudales n'ont souvent pas d'apophyses trans- verses. L'humérus est plus épais et plus court que celui des lehthyosaures, et les extrémités étaient transformées en rames comme dans les Énaliosauriens. D'après l'ensemble de leur organisation, on reconnait que les Mosasaures tiennent à la fois des grands Reptiles fossiles et un peu des espèces vivantes des genres Varan, Iguane et Crocodile, à côté desquels on les a rangés; mais ils doivent for- mer une famille particulière, plus ou moins éloignée des uns et des autres. L'espèce type et la plus anciennement connue est le Mosasaurus Hoffmanni, Conybeare, qui a été découverte dans la craie de Maëstricht, dont la longueur totale devait être d'environ 8®, et qui semble être carnassière. Faujas Saint-Fond l'a fait connaître sous le nom d'Axmas pe Marsrricur, dénomination qu'il porte encore aujourd'hui, et le regardait comme un Crocodile; Pierre Camper en fit un Cétacé; mais Adrien lamper et G. Cuvier montrèrent que c'était véritablement un Reptile. On a indiqué deux autres es- pèces du même genre provenant du grès vert de l'Amérique septentrionale : ce sunt les M. !aximi- liani, Goldfuss, et Decayi, Bronn, qui ne diffèrent peut-être pas spécifiquement. | | “ d hé ds fe RÉ... is node. Sn) Fer EN REN re te 7e 3x \h-< Una: 7e en |, LS, NE REPTILES. Le genre Thecodontosaurus (6rxn, gaine; odwv, dent; cxvoc:, Lézard), Owen, du conglomérat doloe D) . mique de Redland, de la formation du nouveau grès rouge, fondé sur quelques débris, et particuliè- rement sur des dents, doit rentrer dans la même famille. Il en est de mème des genres Prolarosau- rus, Palæosaurus, Clodiodon, etc., que nous nous bornerons à nommer, et qui tous appartiennent à la division des Sauriens thécodontes. CINQUIÈME FAMILLE, DINOSAURIENS. Owen. Cette famille, ou plutôt cet ordre de Sauriens fossiles, renferme des espèces gigantesques, décou- vertes en Angleterre, dans le terrain des wealds et dans l'oolithe, par MM. PBuckland et Mantell, ei caractérisées par un grand sacrum formé de cinq vertèbres ankylosées, dont la partie autérieure ne correspond pas uniquement au corps de chacune d’elles, mais est supportée par deux vertèbres con- tiguës comme dans le sacrum de l’Autruche, d’où il suit que les trous de conjugaison des trois ver- tèbres intermédiaires sont placés à peu près au milieu du corps des vertèbres. Ces Reptiles sont en- core caractérisés par la hauteur et la largeur de la partie annulaire des vertèbres dorsales, par des côtes à double articulation pour la partie antérieure du trouc et à simple articulation pour la partie postérieure, par un sternum formé sur le type de celui des Sauriens, par les os longs à cavité mé- dullaire, enlin par des us du métacarpe, du métatarse et des phalanges, assez semblables, à l'ex- ception des phalanges onguéales, à ceux des grands Pachydermes. On voit que les Dinosauriens (de:- vos, grand; cavpos, Lézard) différent beaucoup de tous les Reptiles actuellement vivants et même des espèces fossiles : aussi n'est-ce qu'avec doute que nous les rangeons auprès des Énaliosauriens. On y distingue trois genres : Mécazosaure (Megalosaurus) (ueyas, grand; œœvpos, Lézard), Buckland. Les dents sont compri- mées, aiguës, arquées vers l'arrière, à deux tranchants finement dentelés, enchâssées dans des al- véoles complétement cernées, et ayant en même temps les caractères de celles des Crocodiles et des Monitors; les diverses parties du squelette présentent aussi quelque analogie avec celles de ces deux groupes de Reptiles. On ne connait qu'un Megalosaurus, le M. Bucklandii, G. Cuvier, qui, suivant M. Owen, atteignait une longueur totale de 10", était carnassier, et qui a été découvert dans le cal- caire oolithique de Stonesfield et dans la formation d'eau douce de la forêt de Tilgate. Hycæosaure (Hylæosaurus (nn, forêt; œœvpos, Lézard), Mantell. Les dents sont formées d’un füt presque cylindrique, qui s'élargit graduellement et se termine par un sommet à angle obtus : elles sont obscurément striées, recouvertes d'une couche d'émail. Les diverses parties du squelette, suivant les différentes régions, offrent quelque analogie avec celles des Crocodiliens, du Sauve-garde, du Va- ran, des Scinques et des Caméléons; mais ce que nous devons noter, c’est que le corps était couvert d'écailles assez ‘semblables à celles des Crocodiles. La seule espèce décrite est l'Hylæosaurus ar- malus, Mantell, dont des débris ont été trouvés dans la forêt de Tilgate. Icuanonox (/guanodon) (Iquana, Iguane; oduv, dent), Mantell. Les dents, vues par la face externe, ont quelque chose de celles des Iguanes, leurs bords étant dentelés en scie; la couronne est prisma- tique, plus large à sa face externe, qui est seule couverte d'émail, offrant ordinairement trois arêtes longitudinales, obtuses; et toute leur structure montre que ces énormes animaux ne devaient se nour- rir que de végétaux. Le squelette présente des particularités curieuses, et la plupart des os n’offrent aucune analogie avec ceux des Sauriens et même de la plupart des grands Reptiles fossiles; ces os, en général, différent beaucoup de ceux des Varans, avec lesquels on a voulu les comparer, et le bas- sin a assez de rapport avec celui des Sauve-gardes. Le type et unique espèce de ce groupe est l'Aguu- 56 HISTOIRE NATURELLE. nodon Mantelii, G. Cuvicr, que M. Owen regarde comme plus élevé sur jambes qu'aucun Reptiie connu, dont la longueur devait être d'environ 9", et qui provient de l'oolithe d'Angleterre. On en a rapproché, peut-être à tort, le genre DracosaurE (Opus, dragon; caupos, saurien), dont le type Dracosaurus Bronni semble se rapprocher un peu des Crocodiles, mais dont la tête était très- allongée. Fig. 25. — Dracosaure de Lrotn. SIXIÈME FAMILLE. CAMÉLÉONIENS. G. Cuvier. CHÉLOPODES. Duméril et Pibron. Un genre de Sauriens des plus curieux, celui des Cameleo, ayant pour type le Caméléon vulgaire, constitue la famille des Caméléoniens de la plupart des zoolo2istes, Chélopodes de MM. Duméril et Bibron, Prendentia, Merrem; Podasaures anabènes, Ritgen; Scansoria, Haworth, ete., dont on fait quelquefois un ordre distinct en raison des particularités différentielles importantes que présentent les diverses espèces qui y entrent, et qui ont pour caractères communs : corps comprimé, à peau chagrinée, et ayant une queue conique, prenante; lanque cylindrique, vermiforme, très-allongée, terminée par un tubercule mousse, charnu et visqueux; doigts réunis entre eux jusqu'aux ongles en deux paquets inégaux à chaque patte, trois d'un côté el deux de l'autre. Les Caméléoniens, Reptiles de petite taille, à conformation générale très-bizarre, et offrant à la fois un mélange de celle du Crapaud et du Lézard, n'ont pas d'écailles sur le corps; leur peau est rugueuse, tuberculeuse, finement chagrinée par des grains saillants, inégaux, mais symétriquement distribués par petits tas. Leur corps est comprimé de droite à gauche, de manière à produire une crête saillante du côté du dos et quelquefois du ventre. Leurs quatre pattes sont grêles, maigres, arrondies dans les régions du bras et de l’avant-bras, relevées et, proportionnellement à celles des autres Sauriens aujourd’hui vivants, beaucoup plus longues; elles s’articulent vers la partie moyenne inférieure du tronc, ne s'en écartent pas à angle droit, et font paraître ces animaux tout dégingandés. Ces paltes ont cinq doigts, mais divisés cn deux faisceaux, réunis jusqu'aux ongles par la peau, deux d’un côté et trois de l'autre, disposés cependant en sens inverse pour les antérieures et les posté- rieures : les diverses particularités que présentent les doigts des Caméléons ne se retrouvent dans aucun Reptile; ce n'est guère que parmi les Oiseaux que l'on voit quelque chose d'à peu près analogue. Chaque doigt est armé d’un ongle aigu. Leur tête, très-grosse, semble reposer sur les épaules, tant le cou est court et développé, confondu avec le tronc; le plus souvent elle est garnie de crêtes plus ou moins fortes; les orbites sont très-grandes, mais les yeux sont couverts d'une paupière; le crâne se prolonge le plus ordinairement sur le cou; la bouche est grande, fendue au delà des yeux; les dents sont tranchantes, à trois lobes, formant une seule ligne ou série sur les sommets aigus et minces de l'une et l’autre mâchoire; la langue est tout à fait singulière : dans l’état de re- pos, lorsqu'elle est contenue dans la bouche, elle forme un tubercule charnu, épais et visqueux; mais l'animal, pour saisir les Insectes, qui font sa principale nourriture, peut la lancer rapidement à une distance au moins égale à celle de la longueur de son tronc : on voit alors que les neuf dixièmes REPTILES. 7 de son étendue sont formés par un tube charnu, creux et contractile, à l'aide duquel cette langue peut rentrer promptement en dedans avec la proie qui a été collée à son extrémité libre, creusée en entonnoir. La queue, qui se détache brusquement du tronc, est conique, préhensile, susceptible de s’entortiller autour des corps, et de servir ainsi à la station, à la progression, et plus particulière- ment à l'action de grimper. cr Fig. 2%. — Caméléon à nez lourchu, D'après la conformation générale des Caméléons on doit comprendre que leur organisation interne présente des particularités remarquables. La tête, quoique surmontée de crêtes et de lignes saillautes qui altèrent en apparence la forme du crâne, est à peu près disposée comme celle des autres Sau- riens; les dents sont implantées sur le bord libre des mâchoires, et il n’y en a pas au palais; la mi- choire inférieure est plus courte que le crâne. Il n’y a que deux ou trois vertèbres cervicales; les ver- tèbres dorsales, au nombre de dix-sept ou dix-huit, portent des côtes ou des rudiments de côtes, il n'y a que deux ou trois vertèbres lombaires, qui diffèrent peu des dorsales; le sternum n'a que deux pièces; Les vertèbres de la queue sont nombreuses, et l'on en a compté jusqu’à soixante-dix. Les côtes sont au nombre d'une vingtaine. Le sternum est cartilagineux. Les membres n'offrent ostéologique- ment ries de bien particulier. Les muscles, peu développés au tronc, le sont, au contraire, beaucoup aux membres, ainsi qu'à la tête et à la queue. La peau ne semble pas adhérer aux muscles, excepté dans la région du crâne, du dos. de l'extrémité libre de la queue et dans les portions des membres qui forment les pattes; partout ailleurs elle parait laisser des espaces libres dans lesquels l'air des poumons peut pénétrer et la soulever; cet isolement partiel de la peau est facultatif dans l'animal, quoiqu'il dépende de l'absence du üssu cellulaire; c’est d'après cette particularité anatomique que l'on peut expliquer pourquoi les Caméléons peuvent se gonfler considérablement et tout d'un coup, et qu'ils jouissent de la singulière propriété de changer de couleur. La langue offre une disposition toute spéciale chez ces animaux. Les yeux sont gros, saillants, à globe très-développé; il n°y a qu'une seule paupière qui recouvre ce globe et que l'animal peut dilater ou resserrer à volonté, mais qui ne laisse guère de libre qu'un petit trou au centre correspondant à la paupière; par des dispositions musculaires spéciales, ces yeux peuvent être dirigés à volonté, ensemble ou séparément, vers des objets ou des lieux différents : et c’est ainsi que l'œil d'un côté-peut être porté en haut, et l'ouver- ture pupillaire de l'œil du côté opposé dirigée en bas, ou l’un en avant, l’autre en arrière. Il n'y a pas de méat auditif externe ou d'oreille apparente. La bouche est large et fendue profondément, le pharynx et l'œsophage se confondent entre eux et avec l'estomac, qui semble en être la continuité, le canal intestinal ne présente rien de particulier. Le foie est gros; la rate petite. Les organes de la res- piration sont disposés de telle manière, que l'animal peut rester gonflé durant des heures entières sans qu'on puisse distinguer chez lui pendant ce temps le moindre mouvement de la respiration, et ils aident au phénomène du changement de couleur. La glotte et la trachée-artère ressemblent à celles des Oiseaux; les poumons sont doubles et symétriques. Les organes génitaux sont disposés comme R, P, > 58 HISTOIRE NATURELLE. ceux des autres Sauriens, les œufs sont arrondis, d'un gris terne et sans taches, à coque calcaire, très-poreuse. Les Caméltons sont des animaux essentiellement grimpeurs, comme le montre leur conformation, ils se nourrissent de petits animaux, et spécialement d'Insectes. On les trouve dans toutes les parties du monde, excepté en Amérique; on n'admet qu'un seul genre dans cette famille GENRE UNIQUE. — CAMÉLÉON. CHAMELEO. Laurenti, 1768. Xau20<0v, nom donné à l'espèce type par Aristote. Histoire des Reptiles. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps comprimé, à dos saillant, à peau granulée, sans écailles entuilées. Tête anguleuse, à occiput saillant, portée sur un cou gros, court; lanque cylindique, vermiforme, très-allongcable, terminée par un tubercule charnu, mousse, visqueux et déprimé à son centre; ycux gros, saillants, recouverts par la peau d'une paupière unique, ne laissant au centre qu'un petit trou arrondi, dilatab'e, correspondant à la pupille; pas de tympan visible au dehors. Pattes grêles, élevées : toutes à cinq doigts réunis entre eux jusqu'aux ongtes, qui sont aigus, en deux paquets inégaux, l'un de deux et l'autre de trois doigts. Queue prenante, arrondie, conique. Tous les anciens auteurs, et Aristote à leur tête, ont nommé Xayawewy (petit Lion) l'espèce type de ce genre; et les Latins ont reproûuit ce nom par le mot Chamwælcon; quelques naturalistes, cepen- dant, ont cru trouver dans ce nom les deux substantifs Kæusos et Azuy (Chameau-Lion), ce qu'ils appuient sur la manière dont nous écrivons Caméléon; mais cette dernière étymologie parait beau- coup moins probable que la première, et dès lors, ainsi que le voulait Camus, nous devrions écrire Chaméléon. Un très-srand nombre de naturalistes se sont occupés des Caméléons, les uns sous le point de vue zoologique, et les autres sous celui de leur anatomie; sans parler des anciens, parmi lesquels Aristote surtout a donné d'intéressants détails sur une espèce de ce genre, nous citerons les travaux de Faber, Panaroli, Kircher, [lernandez, Peirese, Wormius, Olearius, Anou, Perrault, Bla- sius, Goddart, Spon, Ray, Vallisnieri, Voigt, Cestoni, Redi, Valentini, Duhamel, Schenchzer, Seba, Prosper Alpin, Shaw, Meyer, Hasselquitz, Gronovius, Parson, Knorr, Oken, Leach, Ilouston, G. Cu- vier, Laurenti, Gray, Spittal, Vander-Hoeven, Duvernoy, Wiegmann, Grohmann, Milne-Edwards, Lesson, et enfin de MM. Duméril et Bibron, qui out résumé ce qu'avaient dit leurs devanciers et qui ont présenté quelques faits nouveaux. La physionomie extérieure des Caméléons doit une partie de son singulier aspect à la grosseur de leur tête, armée quelquefois d'appendices en forme de cornes, et de plus considérablement augmen- tée à la nuque par les arcs osseux qui dépendent des pariétaux ; à leur cou très-peu distinct; à leur corps déprimé, leurs longues pattes et leur queue ronde, prenante. Deux traits des plus importants de l'histoire de ces animaux sont la structure et les mouvements singuliers de leur langue dans la préhention des aliments, et la conformation de leur peau, qui leur permet des changements de cou- leur: ce qui a été de tout temps connu des observateurs, mais non expliqué, et exagéré par la crédulité publique. Les moralistes ont trouvé dans cet attribut du Caméléon l'emblème d'un grand nombre d'hommes; aussi, depuis Plutarque jusqu'à La Fontaine, il n'est personne qui n'ait désigné sous le nom de peuple caméléon la foule des gens dangereux et méprisables. On doit cependant remarquer qu'on à un peu exagéré ce qui a rapport au Caméléon; il est certain que cet animal change de couleur, mais ce n'est pas aussi fréquemment qu'on le dit. En 1676, parurent, dans le recueil des travaux anatomiques de l'Académie des sciences de Paris, travaux dont la rédaction avait été confiée an célèbre Perrault, des détails sur la structure et le jeu de la langue du Caméléon. Suivant les aca- démiciens, qui avaient pu étudier un Caméléon vivant et le disséquer après sa mort, toute la partie allongée que l'animal peut lancer hors de sa bouche n’est pas la langue elle-même, et ils ne donnent 1 REPTILES. 5) ce nom qu'au renflement de son extrémité. Tout ce qui est entre elle et l'os hyoïde forme une trompe en manière de hoyau, et sert à jeter la langue qui lui est attachée en s’allongeant et à la retirer en se raccourcissant. « Nous avons vu, disent-ils, que, quand elle se retirait, il fallait que la membrane qui la couvre fût enfilée par un filet de substance cartilagineuse, fort lisse et fort poli, au bout duquel la langue est attachée. C'est une chose qui nous surprit, ajoutent-ils, que la vitesse avec laquelle nous vimes le Gaméléon darder cette langue sur une Mouche, et celle avec laquelle il la retira dans sa gueule avec la Mouche. » En effet, cette langue peut, quand l'animal la lance, atteindre une longueur égale à celle du corps. D'après Perrault et ces confrères, le mouvement des muscles n’a rien de pro- portionné avec la vitesse de ceux de la langue, et celle-ci parait comme chassée par les efforts du vent dont les poumons sont enflés. Cette explication, qu'ils n’adoptent pas, est celle qu'ont préférée MN. Duméril et Bibron; et ces savants font remarquer que l'animal lance sa langue comme avec uue sarbacane à parois flexibles et allongeables, et qu'il la ramène à lui avec autant de vitesse, comme s’il opérait le vide avec la plus grande rapidité. Duvernoy, de son côté, a également donné une expli- cation de ce phénomène qui se rapproche de la précédente, mais il fait aussi intervenir l’action des muscles de la langue et de l'hyoïde. Les physiologistes professent aussi plusieurs théories relative- ment aux causes de la versicolorité des Caméléons, c’est-à-dire au sujet des dispositions organiques qui permettent à ces animaux de prendre des couleurs assez différentes suivant les instants. La peau, comme nous l'avons dit, semble ne pas adhérer aux muscles dans plusieurs parties du corps, et l'air des poumons peut à volonté être introduit dans les vides qu'elle laisse. Plusieurs Reptiles changent de couleur à la manière des Caméléons, mais dans des limites moins grandes; et, chez le Caméléon lui-même, ces variations ne se manifestent que peu à peu. La teinte ordinaire du Caméléon vülgaire est le jaune pâle, à peu près celle de l'écorce des arbres sur lesquels l'animal vit d'habitude, et qui est souvent plus ou moins marbré par place; sa couleur varie dans des limites assez étendues, car l'animal peut être blanc ou noir, brun ou rouge, mais plus spécialement avec une coloration plus ou moins différente; on a cru remarquer que le Reptile prenait la couleur des corps sur lesquels il était placé. Quant aux rayons divergents des paupières, aux bandes longitudinales du cor; s, aux anneaux de la queue, etc., ils se reproduisent toujours aux mêmes places; mais il n’en est pas de même de certaines taches des flancs et des zones qui les accompagnent : les teintes de celles-ci et des autres peuvent également changer d’une manière notable. La structure des pattes et de la queue des Caméléons exigeait leur genre de vie; ils sont essentiel- iement grimpeurs et obligés de s'accrocher aux branches des arbres comme certains Oiseaux, tels que les Grimpeurs. Leur queue leur sert d'un cinquième membre. On conçoit qu'ils ne peuvent ni courir, ni nager, et que, lorsqu'ils sont descendus sur le sol ou posés sur une surface plane, ils éprouvent la plus grande difficulté dans leur marche : ce n'est qu’en tâtonnant à plusieurs reprises qu’ils s’avancent sur le sol; ils posent leurs pattes sur la terre, l’une après l'autre, avec la plus grande circonspection, et ils explorent également le terrain à l'aide de leur queue, parfaitement disposée pour cet office : MM. Duméril et Bibron ont analysé ce phénomène avec le plus grand soin. Les Camé- léons se nourrissent exclusivement de petits animaux vivants, surtout de larves, de Chenilles et d'In- sectes parfaits; ils épient pendant des heures entières leurs mouvements, et un signe de vie paraît leur être nécessaire pour les déterminer à projeter la langue avec une rapidité prodigieuse sur la proie, qui se trouve comme humée ou attirée dans la bouche, et avalée avec la vitesse de l'éclair; tous les autres mouvements de l’animal sont comme compassés, et s’opèrent lentement avee une sorte de négligence ou de paresse affectée. La femelle prend beaucoup de précaution pour la conservation de ses œufs; après qu’elle les a pondus, elle les enfouit dans la terre et les recouvre d'une certaine quantité d'herbes pour qu'ils conservent la chaleur que leur donnent les rayons solaires. Ou connaît depuis longtemps plusieurs espèces de Caméléons. Les travaux de MM. Gray, C. et A. Duméril et Bibron en ont porté le nombre à dix-sept. L'Europe, l'Asie, l'Afrique, Madagascar et la Nouvelle-Hollande en possèdent; mais il n’y en a pas en Amérique. Onze sont exclusivement propres à l'Afrique; une est commune à l’Europe et à quelques parties de l'Asie et de l'Afrique; une autre se trouve également en Australie, dans l'Asie méridionale et, assure-t-on, en Afrique, et une dernière a été rapportée d'Asie et d'Afrique. Celles de Madagascar vivent simultanément dans cette île et sur le continent d'Afrique. Le type est le : CO HISTOIRE NATURELLE. CAMÉLÉON ORDINAIRE. CHAMÆLEO VULGARIS. Laurenti, G. Cuvrr. CaracrÈREs sPÉciriQuEs. — Occiput pointu, relevé en arrière, surmonté d'une forte carène curvi- ligne; corps couvert de petits grains serrés, presque arrondis; une crête dentelée sur la moitié du dos : une autre plus ou moins prononcée depuis le menton jusqu'à l'anus; sa couleur, excessivement variable et ordinairement jaunâtre, peut être tantôt blanche ou devenir noire, tantôt ces deux cou- leurs sont disposées de telle sorte, que l'animal parait zébré ou tigré; tantôt le fond est brun ou jaune, avec des taches oranges, rouges ou noires, etc. Longueur totale, environ 0",16. Cette espèce est celle sur laquelle on a fait le plus d'expériences, et qui est connue depuis le plus longtemps. C'est le Xeuaueuw des Grecs, Chamreleo des Latius, CamËLéox de Perrault et de tous les naturalistes, Lacerta chamwæleo, Linné; Chameæleo vulgaris, Laurenti, G. Cuvier; C. mutabilis, Meyer : on a cherché à y distinguer plusieurs espèces ou variétés qui ont reçu les noms de Chamwæleo Africanus, Kuhl; carinatus, calcaratus et suberoceus, Merrem; Siculus, Grohmann; Mexicanus et Orientalis, Seba; xebra, Bory, etc. Ses mœurs sont douces, et son indolence est presque semblable à celle des Paresseux; il est grimpeur et insectivore. On en connait deux variétés principales : l’une de l'Afrique septentrionale, de la Sicile et du midi de l'Espagne, et l’autre particulière aux Indes orientales et à Pondichéry. Parmi les autres espèces, nous citerons le CaméLÉON verruquEeux (Canueleo verrucosus, G. Cuvier), de Madagascar; C. naix (C. pumilus, Latrcille), du cap de Bonne-Espérance; C. BiLogé (C. dilepis, - Leach), de Tiflis, et G. a nez roureuu (C. biffitus, Al. Lrongniard), qui se trouve aux îles Moluques, à Bourbon, sur le continent de l'Inde, ainsi qu'à la Nouvelle-Hollande, et qui se distingue par son casque plat, semi-cireulaire; son museau prolongé en deux grandes branches droites, comprimées, et par la crête dentelée qui se prolonge jusqu’à la moitié du dos. SEPTIÈME FAMILLE. GECKOTIENS. G. Cuvier. ASCALABOTES. Merrem Chez les Geckotiens, le corps, de taille petite, est trapu, déprimé, bas sur jambes, à ventre trai- nant, plat en dessous, plus gros au milieu, et à dos sans crête. La peau, peu adhérente aux muscles, presque toujours de couleur sombre et rarement parée de brillantes teintes, est à écailles granulées, petites, égales, parsemées le plus souvent, sur le dos et sur les flancs, d'autres écailles tuberculeuses, à pointes mousses ou anguleuses; des pores se voient aux cuisses ou au devant du eloaque, sur une même ligne dans la plupart des espèces, et le plus souvent chez les mâles; des membranes frangées parfois très-développées bordent quelquefois les membres et les flancs. La tête est large, aplatie, à bouche grande, à narines distinctes, latérales; les yeux sont gros, saillants, à peine entourés par des paupières courtes, dont le bord inférieur ne fait pas de saillie au dehors, à prunelle en fente pupil- laire, parfois arrondie, mais le plus souvent dentelée, linéaire et légèrement frangée; le conduit auditif est bordé de deux replis de la peau. Les dents sont petites, égales, comprimées, tranchantes à la couronne, entières et implantées au bord interne des mâchoires; jamais il n'y en a au palais. La langue est courte, charnue, peu allongeable, libre à son extrémité, qui est arrondie, plate ou très-faiblement échancrée, et attachée à la mâchoire à l'autre bout. L'oreille est apparente à l'exté- rieur par deux conduits auditifs en forme de fente; et l'ouïe est très-fine. Les pattes sont courtes, à peu près de même longueur, écartées, robustes, à doigts de longueur presque égale, le plus souvent REPTILES. 61 aplatis en dessous, élargis et garnis de lames transverses, entaillées, à ongles variables, ordinare- ment crochus, acérés et rétractiles. La queue est ronde ou plate, peu allongée, souvent à plis circu- laires, constamment sans crête dorsale. La tête osseuse des Geckotiens, par sa largeur, son aplatissement et sa longueur, rappelle celle - des Crocodiles, et les os restent très-distincts; Les orbites sont très-grandes, incomplètes; l’articula- … tion de la mâchoire inférieure se fait entièrement en arrière, et l'os carré est large, court et excavé postérieurement. Le corps des vertèbres est creusé de deux cavités coniques à peu près comme chez les Poissons, et, comme il n’y a pas de crête dorsale, il n’y a pas non plus d'arêtes saillantes dans …. leur ligne longitudinale supérieure, Les quatre vertèbres cervicales antérieures sont seules privées entièrement de fausses côtes; les autres présentent toutes des côtes en nombre variable, et qui sont libres ou articulées avec le sternum; les vertèbres caudales sont faiblement articulées et peuvent se briser facilement. Les os des membres sont robustes, peu allongés; les petits os qui composent les pieds sont, au contraire, longs, disposés de manière à recevoir les cinq doigts, qui partent comme d'un centre pour former un cercle presque complet, excepté à la partie postérieure, le pouce ne pou- vant pas se séparer notablement des autres doigts pour se porter en arrière. L'æsophage est extré- mement large, sans limite bien prononcée avec l'estomac; le canal alimentaire n’est pas très-long. Le foie est triangulaire et placé sur la ligne médiane. Le pancréas n’est pas distinct. La rate, quand elle existe, est très-petite. Le cœur semble de forme variable, allongée le plus souvent. Les organes de la respiration sont particuliers; les poumons forment deux sacs, comme dans les Salamandres. Les œufs sont absolument sphériques, d’un blanc sale uniforme, à surface légèrement raboteuse. a d- Les Geckotiens se nourrissent de larves, de Chenilles et d'Insectes, qu'ils se procurent le plus sou- vent en se mettant en embuscade ou en les chassant dans les trous. Ils semblent avoir été construits dans ce but; leurs pattes, munies en dessous de lames imbriquées qui adhèrent solidement sur la surface des corps, même les plus lisses, leur permettent de courir avec la plus grande vitesse sur tous les plans et dans toutes les directions, en se tenant même suspendus sous les feuilles. Le plus habi- tuellement des ongles crochus, acérés et rétractiles, comme ceux qui forment les griffes des Chats, leur donnent la faculté de grimper sur les écorces des arbres, de gravir les rochers et les murailles à pie, et d'y rester des heures entières, immobiles, accrochés et comme soutenus en l'air. Ces doigts ne sont cependant pas toujours disposés de telle sorte que ces Reptiles peuvent se fixer sur les corps, et l'on a remarqué que, dans certaines espèces, ils deviennent de moins en moins propres à cet usage: c’est sur cette particularité importante que reposent les genres fondés dans cette famille. Leur corps aplati, flexible dans tous les sens, se moule dans les creux, où ils n’offrent presque aucune saillie, et la teinte de leurs téguments semble se confondre avec les couleurs des surfaces sur lesquelles ils se reposent. Leur pupille verticale, qui jouit d'une très-grande mobilité et leur prunelle qui peut se dilater beaucoup ou se resserrer, au contraire, considérablement, leur permet de voir dans l'obscu- rité, et, d’un autre côté, de se préserver de l’action des rayons du soleil. Ces Reptiles font entendre une sorte de voix que l’on a comparée aux sons que produisent les écuyers lorsqu'ils veulent calmer ou flatter des Chevaux en faisant claquer la langue contre leur palais, et l'on croit que le nom de Gecko 62 HISTOIRE NATURELLE. est une sorte d'onomatopée du cri que produit une des espèces observées des premières. Ces ani- maux sont un objet d'horreur et de répugnance pour ainsi dire innée dans les lieux où ils vivent et où ils recherchent les habitations, dans lesquelles ils rencontrent une proie plus abondante : on Les suppose à tort imprégnés de venins subtils qu'ils transmettraient par le seul attouchement ou par leur salive, leur urine, la liqueur qui suinte de leurs pores, etc.; aussi cherche-t-on avec soin tous les moyens de les détruire. Ce qu'il y a de vrai, c’est qu'ils sont timides, inoffensifs, incapables de nuire par leur morsure où l’action de.leurs ongles, et qu'ils ne sont pas venimeux, mais d'un aspect repoussant et d'une allure qui rappelle celle de certains Amphibiens. Ces Sauriens, dont on connait une soixantaine d'espèces, sont répandus sur presque toute la sur- face du globe, surtout dans les régions les plus chaudes. L'Europe n’en possède que deux, qui se retrouvent en même temps en Afrique, et cette partie du monde en offre une quinzaine. L'Inde et les îles de son archipel, ainsi que l'Amérique, en ont à peu près autant; l'Australie en possède également. Beaucoup de naturalistes et de voyageurs se sont occupés des Geckos; les anciens, tels qu'Aris- tote, qui les nommait Azx4)0605 (formé d'asxalus, doucement; Garns, grimpeur); Pline, qui en faisait ses Stellions; Aristophane, Théophraste et les auteurs du moyen âge, nous ont donné quelques dé- tails sur ces animaux, mais mélangés à une foule de contes plus ou moins merveilleux; il faut arriver aux travaux plus modernes des Aldrovande, Wormius, Pison, Flacourt, Perrault, Feuillée, Edwards, Knorr, Sparmann, Lacépède, Daudin, Schneider, Rafinesque, Kuhl, G. Cuvier, Lichstenstein, Neuwied, Rüppel, Risso, Gray, Lesson, Wiegmann, Duméril et Bibron, ete., pour avoir l’histoire à peu près complète de ces Reptiles. En outre, leur classification a donné lieu à beaucoup de travaux : Laurenti, le premier, créa le genre Gecko, que Linné réunissait au groupe naturel des Lacerta, que Gmelin nomme Geckones, et Schneider, Stelliones, et dont les auteurs plus récents, à l'aide de quelques ca- ractères faciles à saisir que présentent certaines espèces, ont fait une famille particulière. G. Cuvier (Règne animal, 4817 et 1829), en se servant de la disposition des doigts, partagea ses GECKOTIENS en huit groupes : Platydactyles, Hémidactyles, Thécadactyles, Piyodactyles, Sphériodactyles, Sté- nodactyles, Gymnodactyles et Phyllures, qui correspondent aux Geckos, demi-Geckos, tiers-Geckos, quart-Geckos et sub-Geckos, indiqués plus récemment par De Blainville. Merrem, qui en fait ses As- GaLAnOTES; Lichstenstein, Oppel (Geckoïdes), Kuhl, Gray (Geckotides), Wagler, Fitzinger (Calaboïes), C. Duméril, etc., créèrent plusieurs genres particuliers que nous citerons en donnant nos descriptions; et enfin MM. Duméril et Bibron, dans leur grand ouvrage sur les Reptiles, n’adoptèrent que les sept genres des Platydactyle, Hémidactyle, Ptyodactyle, Phyllodactyle, Sphériodactyle, Gymnodactule et Sténodactyle. GENRE PRINCIPAL. — GECKO. PLATYDACTYLUS. G. Cuvier, 1817. IDarvs, aplalis daxzu2es, doigt. Règne animal. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Doigts élargis plus ou moins sur toute leur longueur, et qarnis en dessous de lamelles trans- versales, imbriquées, entières ou divisées par un sillon médian longitudinal. Le genre Gecko de Laurenti a été partagé en un grand nombre de groupes, et son nom même a disparu de la classification; le plus grand nombre des espèces et celles qui semblent le plus parfaites ont été réparties dans le groupe que G Cuvier nomme PLaryoacryces, et auquel nous avons cru de- voir laisser le nom vulgaire qu’il portait depuis longtemps. Par suite de l'examen de quelques parti- cularités secondaires que présentent les doigts, plusieurs zoologistes ont proposé d'y créer un assez grand nombre de coupes génériques que MM. Duméril et Bibron n’adoptent pas, tout en y introdui- sant plusieurs subdivisions artificielles qui y correspondent en partie. C'est ainsi que G. Cuvier a créé le genre Thécadactylus (8x. cachette; dœxrvlos, doigt); Fitzinger, celui des Ascalobotes; Gray, ceux des Phelsuma, Pteropleura et Tarentula; Kuhl, celui des Piychozoon (rrv£, plissé; £oov, ani- Fig. 1. — Hémidactyle bordé. Fig. 2 — Gymnodactyle de Mihus. Fig. 5. — Platydactyle homalocéphale Te 7. ss. A Robes, REPTILES. 63 mal); Wagler, celui des Anoplopus (2m, non armé; rows, pied); Wiezmaan, celui des Pachydac- tylus (rave, épais; dœsrudos, doigt), etc. Les Platydactyles forment le genre le plus nombreux des Geckotiens, car on y trouve une ving- taine d'espèces répandues en Afrique, dans l'Inde continentale et insulaire, en Amérique, et dont une est particulière à l'Europe. Les doigts ne sont pas toujours onguiculés; chez quelques espèces, les pouces sont dépourvus d'ongles, et, dans un petit nombre, il n'y en a pas du tout; les doigts sont rarement inégaux en longueur; ils peuvent être très-élargis sur toute leur longueur, ou très-peu dila- tés en travers; dans quelques-uns, les pattes sont palmées; mais la plupart ont les doigts libres et les flancs dépourvus de franges. Tous présentent des pores ovalaires sur la peau. Certains d’entre eux ont les grains de la peau semblables entre eux ou uniformes, tandis que d’autres les ont semés de tubercules arrondis ou coniques. Comme type, nous décrirons le : GECKO DES MURAILLES. PLATYDACTYLUS FACETANUS. G. Cuvier. CaracrÈRES sPÉCIFIQUES. — Corps et tête déprimés; cou étranglé, enveloppé d'une peau lâche; doigts libres, à peu près égaux en longueur : le troisième et le quatrième doigt de chaque pied garnis d'ongles; dessus du corps garni de petites écailles et offrant des bandes transversales de tubercules ovales, relevés d'une forte carène et entourés à leur base, ou de fortes écailles, ou d’autres petits tubercules. Toutes les parties supérieures du corps, chez les adultes, sont d'un gris cendré comme poussiéreux, tandis que les régions inférieures sont blanchâtres; dans les jeunes, le dessous est d’un brun très-foncé, avec des taches grisâtres formant des bandes en travers du dos et de. la queue, et le ventre est blanc clair. Longueur totale, 0",14. Cette espèce est le Gecko DES MURAILLES ou TArENTE, le Stellio des Latins, le Lacertus fontanus d'Aldrovande, le Lacerta tarentula, Jonston; L. Mauritanica, Linné; le Gecxotre, Lacépède; Gecko fascicularis, Daudin; G. stellio, Merrem; Ascalabotes Mauritanicus, Ch. Bonaparte; Platydactylus muralis, Duméril et Bibron. Elle paraît habiter les iles de la Méditerranée aussi bien que les pays qui forment le bassin de cette mer, tels qu'une partie de l'Italie, de la France, de l'Espagne, de l'A- frique, ete. Elle se tient d’ordiuaire dans les vieux murs; cependant on la voit quelquefois courir sur ceux des maisons habitées, et elle se nourrit de toute sorte d'Insectes, mais plus particulièrement de Diptères et d’Arachnides. Parmi les espèces africaines, nous citerons le Platydactylus ocellatus, Oppel, du Cap; Ægyptia- eus, G. Cuvier, d'Égypte; en Asie, le P. Seychellensis, Duméril et Bibron, des Seychelles; P. gut- tatus, G. Cuvier, du continent et de l'archipel Indien; P. monachus, Schlegel, d'Amboine: en Océa- nie, le Gecko pemi-peuic (P. lugubris, Duméril et Bibron), d'Otaïti; P. vittatus, G. Cuvier, de Vanikoro; et en Amérique, le Milberti, Duméril et Bibron, de New-York, etc. Enfin une espèce, dont on a fait peut être justement un genre distinct, Pteropleura, Gray, et Puy- chozoon, Kubl, est le : Gecko nomarocérnase (Platydlactylus omalocéphalus), G. Cuvier, qui a des ongles à tous les doigts, excepté aux pouces; corps garni, sur le contour des tempes, des flancs, des membres et de la queue, d'une frange; queue aplatie; dessus du corps revêtu d'écailles lisses, espacées, parsemtes de quelques tubercules sur les côtés du dos; brun en dessus, avec des lignes noires en chevrons; dessous blanchâtre. Longueur totale, 0",16. (Voyez notre Atlas, pl. VIL. fig. 3.) Cette espèce, le Lacerta homalocephala, Greveldt, provient de Java. Les autres genres admis par MM. Duméril et Bibron sont les suivants : HÉMIDACTYLE (Hemidactylus) (avurve, par moitié; Sxxrvos, doigt), G. Cuvier (Règne animal, 1817). — lase des qua're ou cinq doigts de chaque patte élargie en un disque du milieu duquel s’é- lèvent les deux dernières phalanges, qui sont grêles : face inférieure de ce disque revêtue de feuit- lets entuilés, le plus souvent échancrés en chevron; une bande longitudinale de grandes plaques sous la queue. Ce genre, adopté par tous les auteurs, et dans lequel on distingue les groupes des Pe- ropus, Wiegmann, et Crossurus, Wagler, est à peu près aussi nombreux que le précédent : les es- pèces'sont surtout abondantes dans les iles de l'Océanie, ainsi que dans l'archipel et le continent Indiens, auxquels appartient l'Héminacryce sorvé (Hemidactylus marginalus, Duméril et Bibron; La- cerla Schneideriana, Shaw) (voyez notre Atlas, p. VIT, fig. 1); on en trouve également en Amérique, 64 HISTOIRE NATURELLE. eu Afrique, et l'une d'elles est particulière au périple de la Méditerranée, aussi bien en Afrique qu’en Europe. C’est l'IÉMIDACTYLE VERRUCULEUX (Hemi'actylus verruculatus, G. Cuvier), dont les parties supérieures du corps sont grisätres, marbrées de brun, à dos garni de tubercules subtrièdres, à dis=. ques digitaux étroits, avec une rangée d’écailles crypteuses disposées en chevrons devant l'anus. PTYODACTYLE (Pryodactylus) (rrvsv, éventail; dærvhos, doigt), G. Cuvier (Règne animal, 1829) — Extrémités des doigts dilatès en un disque offrant une échancrure en avant, et en destous des. lametles imbriquées disposées comme les touches d'un éventail ouvert; cinq ongles à toutes les pattes, placés chacun au fond d'une fissure pratiquée en long sous la portion élargie du doigt. Un petit nombre d'espèces d'Afrique, de Madagascar et du Chili, les unes à queue roude, ou Urotornes, Du- méril.et Bibrou (P. fusselquistii); et les autres à queue plate, où Uroplates, Duméril et Bibron: (Uroplatus, Fitzinger, Rhacoessa, Wagler). Type, P. FRaNGÉ (P. fimbrialus, G. Cuvier). PHYLLODACTYLE (Phyllodactylus) (gv0os, lame; darrudos, doigt), Gray (Philos. Mag., 1827). Tous les doigts qarnis d'ongles, dilatés à leur extrémité libre en un disque presque triangulaire, offrant en dessous une surface unie, plane ou convexe, mais toujours creusée sur la longurur par. un sillon médian au fond duquel l'ongle est logé et parait être enfoncé. Ce genre, renfermant une di- zaine d'espèces particulières à l'Océanie et à l'Amérique, correspond en partie au Sphæriodactylus de \ G. Cuvier et aux Phyllodactylus et Diplodactylus de Gray. Le type est le Gecko porphyreus, Daudin, w de la Nouvelle-Hollande. : SPHÉRIODACTYLE (Sphæriodactylus) (cpæpuv, coupé en rond; daxrvos, doigt), G. Cuvier (Règne animal, 1829). — Doigts presque cylindriques, sans ongles, offrant sous leur extrémité antérieure. un petit disque circulaire entier. Trois espèces américaines : type, le Gecko spuratecr (Lacerta spu- tator, Sparmann), des Antilles; un autre est le S. sizanne (S. fantasticus, G. Cuvier), le plus petit. de tous, puisque sa longueur totale ne dépasse guère 0,06; fauve, à tête noire, vermiculée de blanc; de la Martinique. lig. 26. — Sphériodactyle bizarre. GYMNODACTYLE (Gynmodactylus) (youvss, nu; Serres. doigt), G. Cuvier (Règne animal, 1829). — Cinq ongles non rétractiles à tous les pieds; doigts non dilatés en travers. ni dentelés sur les * bords : le cinquième doit des pattes de derrière pouvant s'écarter des autres doigts à angle droit. Ce genre, nombreux en espèces, propre à l'Afrique septentrionale, aux Indes continentales et insulaires, à l'Océanie et à l'Amérique, répond en partie aux Stenodactylus, Fitzinger, Cyrtodactylus, Gray; Gonyodactylus, Kubl; Phyllurus, G. Cuvier, et Pristurus, Rüppel. Comme types, nous citerons le. Gywnopacrye pe Miuius (G. Miliusii, Duméril et Bibron), de la Nouvelle-Hollande, qui a le dessus du corps marron, avec des raies blanches en travers et parsemé de tubercules couiques. (Voyez notre Atlas, pl. VII, fig. 2.) et le Gyunonacryce mangré (G. marmoratus, Dunéril et Bibron), d'une cou- leur fauve avec de larges marbrures noirâtres sur le dos; de l'ile de Java. STENODACTYLE (Stenodactylus) (xevos, étroit: daxrudos, doist), Fitzinger (Nouvelle classification des Reptiles, 1896). — Doigts cylindriques, pointus au bout, à bords dentelés et à face inférieure | granuleuse. Genre répondant aux Ascalabotes de Lichstenstein et aux Eublepharis de Gray, et ne. renfermant que le SténonacryLe racuetÉ (Stenodactylus guttatus, G. Cuvier), d'Égypte: cn dessus, gristre avec des goutelettes blanches nombreuses, tout à fait blanc en dessous; habite l'Égypte. REPTILES. 55 HUITIÈME FAMILLE. VARANIENS ou PLATYNOTES. Duméril et Bibron. Les Sauriens de cette famille ont le corps grand, très-allongé, arrondi, sans crête dorsale, soulevé sur des pattes fortes, à doigts distincts, très-longs, inégaux : tous armés d’ongles forts; la queue, longue, légèrement comprimée, est deux fois au moins plus longue que le tronc. Les narines sont la- térales, plus ou moins rapprochées du museau. Les yeux sont grands, à paupières mobiles, minces. Les conduits auditifs sont très-apparents, situés très-bas, et pour ainsi dire derrière le crâne. La langue est protractile, charnue, assez semblable à celle des Ophidiens, c’est-à-dire allongeable, ren- trant dans un fourreau, étroite et aplatie à la base, profondément fendue et séparée en deux pointes qui peuvent s'écarter, comme cela a lieu chez ces animaux. La peau, variant du gris au noir ou au vert plus ou moins foncé, avec des taches différemment colorées, et produisant des dessins assez ré- guliers, est garnie d’écailles enchâssées, tuberculeuses, saillantes, arrondies tant sur la tête que sur îe dos et les flancs, constamment distribuées par anneaux ou bandes circulaires, parallèles sous le ven- tre et autour de la queue; toutefois les écailles qui recouvrent le crâne diffèrent habituellement de celles du dos, et sont plates, à plusieurs plans. Il n'y a pas de pores aux cuisses. Fig. 27. — Héloderme hérissé. Les caractères ostéologiques des Varaniens, ainsi que l'ont démontré G. Cuvier, Ét. Gvoffroy Saint-Hilaire, Camper fils et Wagler, sont particuliers : la tête du Varan du Nil forme un cône al- longé, déprimé, à pointe mousse, à régions frontale et pariétale planes; les orbites sont rondes et en occupent la partie moyenne; les narines s'ouvrent au palais jusqu'à la hauteur des orbites; il n’y a qu’ ‘un intermaxillaire, qui porte quatre dents de chaque côté; une pièce particulière, l'os sourcilier, qui se retrouve dans les Oiseaux, s’unit à la partie élargie du bord orbitaire du frontal antérieur, protège le dessus de l'œil; l'os tympanique est solide, presque droit, prismatique; les palatins sont courts; les vomers, qui correspondent au milieu du palais, sont réunis en avant par un petit canal, Dans le Varan du Nil, outre les huit dents intermaxillaires, il ÿ a onze dents de chaque côté à chaque maxillaire : les antérieures coniques, pointues, et les postérieures mousses où en massue; dans d'au- tres Varaniens, les dents sont tranchantes, en nombre variable: toutes sont aplaties à la ravine et EE 9 66 HISTOIRE NATURELLE. logées dans la longueur d'un sillon qui constitue une alvéole commune; leurs couronnes sont ordinai. rement pointues, courbées en arrière : il n’y a jamais de dents palatines. L'os hyoïde est gréle. Les vertèbres cervicales, au nombre de sept au plus, sont plus allongées que chez les autres Sauriens et produisent un cou assez long. Les dernières vertèbres cervicales portent des côtes asternales; il n°y a véritablement que quatre côtes de chaque côté qui s’articulent au sternum; les autres, au nombre de quinze ou seize, sont tout à fait libres et soutiennent les parois de l'abdomen : il n'y a que deux vertèbres lombaires et deux sacrées, qui sont très-grosses; les coccygiennes sont nombreuses. L’é- paule est forte et solide; l'humérus ressemble un peu à celui des Oiseaux; le radius et le cubitus, ainsi que les os des pattes, ressemblent à ceux des autres Sauriens. Il en est de même du bassin; le fémur, par sa forme et sa position, a une grande analogie avec celui des Crocodiles; le péroné est très-élargi, aplati à son extrémité tarsienne. Ces animaux, qui acquièrent une grande dimension et qui ont tous une queue très-allongée, pré- sentent deux races distinctes : les uns, éminemment terrestres, vivant dans les lieux déserts et sa- blonneux, et les autres, qui sont aquatiques, habitant les bords des rivières et des lacs : les pre- miers ont une queue conique, presque arrondie, qui ne semble destinée qu'à faire contre-poids au reste du tronc, et les seconds ont une queue très-grosse à la base, comprimée dans tout le reste de sn longueur, et devenant un organe de mouvement très-puissant quand l'animal est plongé dans l'eau, et d'autant mieux qu'elle est surmontée d'une crête assez développée. Quant au mode de progression sur la terre, quoique les membres soient forts et bien développés, que les pattes soient profondément divisées en cinq doigts allongés, arrondis, bien distincts, tous garnis d'ongles crochus, il ne para’t pas qu'ils s’en servent pour grimper sur les arbres et les rochers; la Dlipart des espèces se rencon- trent sur les rivages ou dans les plaines désertes et courent avec vitesse; mais leur allure est tou- jours sinueuse, et se rapproche de celle des Serpents, à cause de leur longue queue, qui, en s’ap- puyant sur le terrain à droite et à gauche, pousse le corps en avant, et peut, dans quelques cas, facili- ter leurs sauts ou leur projection sur la proie qu'ils poursuivent lorsqu'ils en sont assez rapprochés. Comme presque tous les Sauriens, les Varaniens se nourrissent de matières animales, et surtout de gros Insectes et des œufs d'Oiseaux aquatiques et de Crocodiles; les grandes espèces attaquent aussi les animaux vertébrés, et Leschenault rapporte que ces Reptiles se réunissent sur les bords des ri- vières et des lacs pour attaquer les Mammifères qui viennent s’y désaltérer; il dit qu'il les a vus s'em- parer d’un jeune Gerf, et qu'il a trouvé l'os de la cuisse d’un Mouton dans l’estomac d'un individu. À l'exception de l'Europe, on a observé des espèces de cette famille dans toutes les parties du monde; on en a décrit une quinzaine qui habitent principalement les contrées les plus chaudes du globe. En Amérique, on n'en a trouvé qu'une seule, et les autres sont ELA à peu près en nom- bre égal, en Asie, en Afrique et en Océanie. Les anciens naturalistes, particulièrement Hérodote et Ælien, se sont occupés d’une espèce au moins de Varaniens, et ils en faisaient un Crocodile terrestre. Un assez grand nombre de zoologistes, tels que Hernandez, Wormius, Hasselquitz, Sparmann, Seba, Daudin, Lacépède, Kubl, Rüppel, G. Cu- vier, Carus, Meckel, Wagler, Wiegmann, Gray, Duméril et Bibron, etc., ont fait connaitre diverses espèces de cette famille ou bien quelques particularités de leur organisation. Linné laissait ces ani- maux avec les Lézards; Daudin, le premier, les a distingués génériquement sous le nom de T'upi- nambis (nom d'un peuple d'Amérique, appliqué par erreur à ces animaux). G. Cuvier en fit le premier groupe de son genre Lézard sous la dénomination de Monitors. Merrem, tout en adoptant le genre d Daudin, lui appliqua la dénomination de Varan (Varanus), qui semble devoir prévaloir. Fitzinger les indiqua comme constituant une famille particulière, qu'il nomma Ameivoides, et à laquelle on a appliqué depuis les noms de Varaniens et de Platynotes. Wagler, se basant sur quelques particula- rités qu'offrent les narines, les dents, les écailles du dos et la queue, subdivisa ces Reptiles en qua- tre genres, les Heloderma, d'après Wiegmann; [ydrosaurus, Polydedalus et Psammosaurus. His à l'exemple de MM. Duméril et Bibron, nous n'avons adopté que le premier genre, et réuni les° trois autres sous la dénomination ancienne de Varanus. . MM. Duméril et Bibron réunissent à la famille des Varaniens de grandes espèces de Reptiles fos- siles que nous avons déjà indiquées, et qui, par la disposition des os de leur tête, ainsi que par quel- ques autres particularités, s'en rapprochent assez; tels sont le grand Saurien de Maestricht où Mosa- saurus, Conybeare; le Megalosaure, Buckland; le Protosaurus, Meyer; le Geosaurus, Sæmmering, ete. <= Fig. 1. — Varan à deux bandes Fig. 2. — Istiure de Lesueur. Fig. 5. — Lézard (Algyroïde) moreolique. mp PL 10 REPTILES, 67 GENRE PRINCIPAL. — VARAN. VARANUS. Merrem, 1820. Ouaran, nom vulgaire de l'espèce du Nil. Histoire des Reptiles. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps grand, à tête pyramidale, à cou allongé, arrondi, à queue très-développée, plus ou moins triangulaire. Des écailles enchassées à côté les unes des autres dans la peau, el entourées d'une série annulaire de très-petits tubercules ; dos de la queue plus où moins tranchant; un repli sous le cou en avant de la poitrine. Les Varans composent un groupe générique indiqué quelquefois sous les noms de T'upinambis et de Monitors, et comprennent de grandes espèces de Sauriens à taille élancée, à tête ayant la figure d'une pyramide à quatre faces, à cou arrondi, long, et à queue très-longue. Leur tête est recouverte de plaques polygonales, très-rarement bombée; il n'y a pas d'écailles imbriquées sur le corps : elles sont planes, convexes ou carénées, marquées de tubercules granuleux. La position qu'oceupent les parines sur les côtés du museau, suivant les espèces, est variable, et a principalement servi à Wagler pour la création des trois genres qu'il forme parmi les Varans; c'est ainsi que, dans les {/ydro- saures, elles sont latérales, situées dans l'angle antérieur du museau, près de son extrémité; que, chez les Polydédales, elles sont placées entre les yeux et la pointe du museau, et que, dans les Psammosaures, on les trouve au devant des yeux, et qu'elles présentent des orifices allongés, obli- ques. De la position des ouvertures nasales dépend celle des poches ou espèces d’évents dont ces Reptiles sont pourvus. La peau du cou offre un léger pli transversal en avant de la poitrine. La queue est longue, triangulaire, plus ou moins ronde, et surmontée d'une double carène dentelée en scie dans les espèces terrestres, et arrondie dans toute son étendue ou dans la première moitié de sa lon- gueur chez les espèces aquatiques. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses, puisqu'elles se composent, sauf une, de toutes selles de la famille. On les trouve en Asie, en Afrique et à la Nouvelle-Hollande. Les Varans terrestres ne sont qu'au nombre de deux, le Varanus T'imorensis, Gray, et le : 1. VARAN DU DÉSERT. VARANUS ARENARIUS. Duméril et Pibron. CanacrÈères sréciriques. — Narines ouvertes en fentes obliques près des yeux; queue presque ronde, non carénée; d'un brun plus ou moins clair sur le dos, avec quelques taches carrées d'un jaune verdâtre et pâle; une ligne noire s'étendant sur le cou, et des bandes transversales jaunâtres sur le dessus de la queue; dessous du corps plus pâle que le dessus; ongles jaunes. Longueur totale d'à peu près 1", sur lequel la queue mesure près de la moitié. Le Varan pu pésenrt est le CroconiLe TERRESTRE, Hérodote, probablement le Scixque des anciens; le Monrror n'Écyrre, G. Cuvier: l'Ouaran-el-hard des Arabes; le Varanus scincus, Merrem; Psam- mosaurus griseus, Fitzinger; T'upinambis arenarius, Is. Geoffroy Saint-Hilaire; Varanus terrestris, Schinz, ete. Il est originaire du désert d'Égypte, vit dans les lieux secs et arides, loin du bord du fleuve, et est moins carnassier que l'espèce du Nil. On le possède parfois dans nos ménageries. Les Varans aquatiques sont plus nombreux en espèces; la plus connue est le : 2. VARAN DU NIL. VARANUS NILOTICUS. Duméril et Bibron. CaracTÈRES sPÉcIFIQUES. — Narines ovales, situées entre l’œil et le bout du museau; queue compri- mée, surmontée d’une haute carène; dessus d'un gris verdâtre, piqueté de noir, des chevrons jaunâ- tres sur la nuque; des bandes d’ocelles de la même couleur en travers du dos; queue avec des bandes C8 HISTOIRE NATURELLE. semblables dans sa première moitié, et des anneaux de même teinte dans le reste; dessous blanchä- tre, avec des bandes brunes en travers du ventre, et un dessin de la même couleur sur les cuisses, ongles noirs. Longueur totale, 1",38; queue mesurant au moins 0®,70. Ce Varan est le craxp Moxrron pu Niz, G. Cuvier; Lacerta Ceylonica, Seba; L. Nilotica, Hussel- quitz, Linné; Stellio saurus, Laureuti; Tupinambis Niloticus, stellatus, ornatus, Daudin; Varanus elegans, Merrem; Polydedalus Niloticus, Wagler, etc. Il vit probablement dans tous les fleuves de l'Afrique; il est commun dans le Nil, et on l'a trouvé au Sénégal, au cap de Bonne-Espérance, etc. Parmi les espèces asiatiques, nous citerons le Varan À DEUX BANDES (Varanus bivittatus, Duméril et Bibron), type du genre Hydrosaurus, Wagler, de Java et des îles Moluques et Philippines. (Voyez notre Atlas, pl. XI, fig. 2.) Comme type de la Nouvelle-Hlollande, nous indiquerons le Varan B1- GaRRÉ (Varanus varius, Merrem). Le second genre admis par MM. Duméril et Bibron dans la famille des Varaniens est celui des : HÉLODERMES (Heloderma, Wiegmann, /sis, 1829), ayant pour caractères : écailles ou tubercules ce corps simples ou non entourés de petits grains squameux; cinquième doigt des pieds de der- rière inséré sur la même ligne que les quatre autres; queue arrondie. L'espèce unique de ce groupe est l'Héconenue nérissé (Heloderma horridum, Wiegmann), qui est brur, avec de larges taches rousses semcez de points jaunâtres, à queue marquée de cinq anneaux jaunes, et habite le Mexique. NEUVIÈME FAMILLE. IGUANIENS. G. Cuvier. EUNOTES. Duméril et Bibron. Les Sauriens de cette famille, qui sont de taille moyenne ou petite, out le corps couvert de lames où d'écailles cornées, sans écussons osseux, ni tubercules enchâssés, ni disposés par anneaux verti- cillés ou cireulairement entuilés, sans grandes plaques ventrales carrées ; ayant le plus habituelle- ment une crête ou ligne saillante sur le dos ou sur la queue, ce qui a valu à ces animaux le nom d'Eunotes (2, beau; »+0:, dos); le crâne n'est pas revêtu de grandes plaques polygones; les dents sont tantôt dans une alvéole commune ( Pleurodontes), tantôt soudées au bord libre des os, mais non enchässées (Acrodontes), presque toutes à couronne tranchante : il n'y en a pas toujours au palais; la langue est libre à sa pointe, épaisse, fongueuse ou veloutée, non cylindrique, et sans fourreau dans lequel elle puisse rentrer; les yeux sont garnis de paupières mobiles; le tympan n’est habituelle- ment pas visible; les doigts sont libres, distincts, tous onguiculés. La forme générale du corps et la disposition du squelette ne varient guère que pour les propor- tions des diverses régions de l'échine, surtout dans celles de la queue, et pour la conformation des vertèbres, dont les apophyses épineuses et transverses correspondent à l'axe extérieur de compres- sion et de dépression lorsque le pourtour n’est pas arrondi et les diamètres successivement décrois- sants, ce qui est le cas le plus ordinaire; dans le plus grand nombre des espèces, le corps est al- longé; mais quelquefois il est ramassé. Les vertèbres cervicales, courtes, ne sont habituellement qu'au nombre de six; les vertèbres dorsales et caudales varient assez en nombre, et ces dernières sont or- dinairement nombreuses. La tête a des formes diverses. Les côtes sont gréles, faibles, arrondies; dans les Dragons, elles sont allongées pour soutenir des membranes alaires. Les membres sont écar- tés, assez longs, à doigts bien distincts, presque toujours au nombre de cinq et rarement de quatre aux postérieurs, allongés, et, chez les Anolis seuls, terminés par des dilatations, à ongles erochus. Les téguments varient beaucoup; la peau peut présenter des tubercules, des épines, des écailles caré- : | | À REPTILES. 69 nées, entuilées, lisses, des fanons, des crêtes, des pores fémoraux ou anaux, etc. L'estomac semble être une portion de l’œsophage; les intestins varient beaucoup relativement à leur longueur. Ce sont, en général, des Reptiles très agiles; d’abord parce que tous vivent dans les climats dont la température est constamment chaude, ensuite parce que tous ont les membres très-développés, propres à supporter facilement le tronc. Quelques-uns, par la forme comprimée et l'excessive lon- gueur de leur queue, peuvent habiter les savanes noyées, où cet organe doit leur servir de rame ou d’aviron. Leurs ongles crochus leur permettent de grimper facilement et de poursuivre les petits ani- maux, surtout les Insectes, qui deviennent leur nourriture la plus habituelle, quoique cependant un certain nombre d'espèces aient une alimentation exclusivement végétale et consistant en feuilles, en fleurs et en graines. Quelques Iguaniens servent, en Amérique, pour leur chair. On connaît environ cent cinquante espèces de cette famille; l'Europe n’en présente qu une seule, le Stellion du Levant, qui se retrouve aussi en Afrique et en Asie; cette dernière partie du monde compte un assez grand nombre de Sauriens de cette division, mais la plupart appartiennent aux Indes orientales; l'Afrique, outre le Stellion et quelques Agames, présente aussi plusieurs Iguaniens; l’Aus- tralasie compte peu d'espèces de cette famille, et presque toutes appartiennent au genre Grammato- phore; enfin l'Amérique, et presque exclusivement la partie méridionale, est beaucoup plus riche que les autres parties du globe, et, ce que l’on doit noter, c'est que, à une seule exception, toutes appar- tiennent à la tribu des Pleurodontes, tandis que les autres se rapportent à celle des Acrodontes. Fig. 28 — Anolis à ponts blancs Le type de cette famille est le genre Iguane des anciens auteurs, qui, devenu trop nombreux en espèces, a dù être partagé en plusieurs groupes, à côté desquels sont venus se placer un grand nombre de Sauriens. Plusieurs zoologistes ont publié d'importants travaux relatifs à la classification des Igua- niens; nous citerons principalement ceux d’Oppel (1811), de G. Cuvier (1817 et 1829), de Fitzinger (1826), de Wagler (1830), de Gray (1851), de Wiegmann (1898 et 1835), de De Blainville (1835) et de MM. Duméril et Bibron (1837). Ces deux derniers auteurs surtout et M. A. Duméril ont donné le travail le plu: complet que l'on possède sur ces animaux, qu'ils ont partagés en cinquante genres et plus de cent soixante espèces, dont nous ferons connaître la caractéristique d'après la savante Érpé- tologie générale qu'ils ont publiée. MM. Duméril et Bibron partagent ces animaux en Pleurodontes et Acrodontes, et montrent que plusieurs des genres de l’un de ces groupes ont dans l’autre leurs ho- mologues, et que, partagés ainsi, les Iguaniens constituent deux séries parallèles composées d’espè- ces parmi lesquelles celles de l’une sont, quant aux formes extérieures, à peu près semblables à celles de l’autre; on en voit même qui paraissent avoir été exactement construits d’après le même modèle. Ces animaux sont partagés ainsi en deux tribus bien distinctes, en outre, on a pu y former plusieurs groupes secondaires pour en faciliter l'étude, mais ces derniers sont assez artificiels, et quelques uns des Sauriens qu'ils renferment passent facilement de l'un à l’autre. Quant aux fossiles que l'on range parfois dans la même famille, nous en avons déjà parlé ailleurs, 70 HISTOIRE NATURELLE. PREMIÈRE TRIBU. PLEURODONTES. Duméril et Bibron. Dans les Sauriens de cette grande division, les dents sont reçues dans une sorte de fosse creusée suivant la longueur du bord des os des mächoires, auxquels elies n’adhèrent solidement que par la face interne des couronnes. Toutes les espèces, au nombre d’une centaine, appartiennent, à une ex- ception près, à l'Amérique, et ont été réparties, par MM. Duméril et Bibron, en une trentaine de genres qui peuvent être distribués en cinq groupes particuliers. $ 4. POLYCHRIENS. — Iguaniens à doigts non élargis, à corps comprimé, à dos sans crête, ne comprenant que peu d'espèces, toutes propres à l'Amérique méridionale, réparties en quatre groupes génériques, dont celui des Laimactes, le plus nombreux, ne renferme que cinq espèces. 4e GENRE. — MARBRÉ. POLYCHRUS. G. Cuvier, 1817. Hovyocs, versicolore. Règne animal. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Ecailles du corps toutes ou en partie imbriquées ou carénées; peau de la région inférieure de la gorge formant une sorte de petit fanon dentelé en avant des dents palatines. Doigts non dilatés : le quatrième de ceux de derrière de même longueur que le troisième; des pores fémoraux. Queue non préhensile; pas de crête ni dorsale, ni caudale. Les Polychres sont des Reptiles à formes élancées, qui vivent sur les arbres, se nourrissent d'In- sectes et jouissent de la faculté de changer de couleur aussi promptement que les Caméléons, avec lesquels ils offrent quelques points de ressemblance dans leur organisation, et surtout dans la dis- position des pattes. On n'y range que deux espèces, dont le type est le Mangné de Lacépède (Poly- chrus marmoratus, G. Cuvier), qui est d'un brun marron, avec ou sans bandes transversales fauves, offrant des teintes brunes divergeant du pourtour de l'œil, à tête et pattes quelquefois colorées en vert; qui est petit et se trouve communément au Brésil. Les autres genres du même groupe, encore peu connus, sont les suivants : 4° Laimancre (Læmanc- LS) (iauos, g0r5e; «yyw, j'étrangle), Wiegmann, à pli transversal en sillon sous le cou, à queue très-longue, sans épines, non préheusile, sans dents palatines, ni pores fémoraux; 2° UrorroPue (Urotrophus) (oupa, queue; o+poyos, contournée), Duméril et Bibron (Hist. net. des Pept., IV, 1837), ayant un sillon transversal au devant de la poitrine; pas de pores fémoraux; des dents palatines, et la queue recourbée en dessous; 3° Norors (Norops) (vopob, brillant), Wagler, dans lesquels il y a un petit fanon guttural, des écailles carénées sur le corps, une queue non préhensile, sans pores fé- moraux, ni dents palatines, ni crêtes dorsales. $ 2. ANOLIENS. — Iguaniens à doigts élargis sous l’avant-dernière phalange, comprenant une trentaine d'espèces presque toutes particulières à l'Amérique méridionale, et placées par MM. l'umé- rilet Bibron dans le seul genre Anolis de Daudin, que l’on a partagé en Dactyloa (dæzruos, doigt wa, figure ovale) et Draconura (Spazus, Dragon; ovpæ, queue), Wagler, Acantholis, Th. Cocteau (xzxv- do:, epine; Anolis) (Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1856), et Aiphosurus, Fitzinger. REPTILES. 71 2ue GENRE. — ANOLIS. ANOLIS. Daudin, 1805. Nom de pays de l’espèce type appliqué au genre. Histoire naturelle, générale et particulière des Reptiles. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Un goîlre sous le cou, qui, lorsqu'il n’est vas gonflé, prend la forme d'un fanon plus où moëns développé. Des dents palatines; pas de pores aux cuisses. Doigts dilatés sous l'avant-dernière phalange, formant un disque ovalaire plus où moins élargi, garni de lamelles écailleuses imbriquées. Les Anolis sont des Sauriens de la taille des Lézards, à corps épais, légèrement comprimé latérale- ment dans quelques espèces; à tête pyramidale, allongée; à yeux saillants, munis de deux paupières; à dents nombreuses, assez égales, serrées, aplaties; à goître sous le cou; à membres, surtout les pos- térieurs, très-développés, grêles, présentant des doigts d'inégale longueur et terminés par des ongles forts, crochus, à disque ovalaire plus ou moins distinct, garni au-dessous de petites lamelles trans- versales sous l’avant-dernière phalange des doigts (caractère essentiel du genre), à queue longue, renflée par intervalles et surmontée à sa naissance d’une crête plus ou moins prononcée. La tête est couverte de petites plaques égales, polygones, irrégulières; le corps est revêtu d'écailles petites, égales, uniformes, quadrilatères, lisses, un peu verticillées, réunies sous le ventre en forme de su- ture, et devenant carénées et rhomboïdales sur les membres. Ces animaux, que l'on nomme vulgairement Goëtreux ou Papa-Vento et Lézardl à larges doïgts, sont vifs et lestes; ils grimpent facilement à l'aide des disques lamelleux de leurs pattes, et se tien- nent très-bien accrochés sur les branches et même sur les feuilles, courent avec promptitude sur les buissons et sautent avec légèreté d'une branche à l’autre; ils se nourrissent non-seulement d'Insectes, mais encore, assure-t-on, de matières végétales, telles que de fruits et de baies; ils mordent fortement et avec assez d’acharnement la main qui les saisit; mais leur morsure est innocente. Leur coloration, en général verdâtre, se perd facilement dans la teinte du feuillage sous lequel ils se cachent: cette couleur est aussi, comme celle du Caméléon et du Marbré, sujette à varier brusquement, selon les: sensations de l'animal. On prétend que les mâles peuvent japper à la manière des Chiens, et qu'en courant ils tiennent leur queue relevée en trompette. MM. Duméril et Bibron, en 1837, mentionnèrent vingt-cinq espèces d'Anolis, dont la moitié environ décrites pour la première fois par eux, et, depuis, M. A. Duméril en a fait connaître deux nouvelles ; ces espèces proviennent principalement de l'Amérique méridionale, de la Martinique et de Cuba : un petit nombre se trouve dans l'Amérique septentrionale. Comme type, nous indiquerons le : ANOLIS GOITREUX. Daubenton. ANOLIS RAYÉ. G. Cuvier. ANOLIS LINEATUS. Daudin. CaracrÈRES sPÉCIFIQUES. — Gris en dessus, avec une grande tache circulaire noire de chaque côté des fanons, et deux bandes de même couleur le long du dos; dessous blanchâtre. Longueur, 0",015. Cette espèce, qui se trouve à la Martinique, est le Lacerta strumosa de Linné, et a été rangée avec les Salamandres par Laurenti. Un autre Anolis, décrit anciennement, le Lacerta principalis, Liuné: le Lançe-Dorcr, Daubenton; le Roquer, Daudin, dans lequel des erpétologistes modernes ont cru devoir distinguer plusieurs es- pèces, semble être répandu uon-seulement dans l'Amérique du Sud, mais encore dans l'Amérique du Nord. On peut encore citer l'Anouis À pornrs BLancs (Anolis punctalus, Daudin), du Bresil. $ 3. IGUANOIDIENS. — [guaniens à doigts non élargis, à corps comprimé plus ou moins, à dos présentant une crête, renfermant une vingtaine d'espèces, toutes américaines, à l'exception d’une 79 HISTOIRE NATURELLE. seule, le Brachylophe à bandes, des Indes orientales et de la Nouvelle-Guinée, et distribuées dans un grand nombre de genres, dont dix sont adoptés par MM. Duméril et Bibron. Gwe GENRE. — BASiLIC. BASILISCUS. Laurenti. Basuioxes, pelil roi CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Occiput garni verticalement en dessus d'un repli de peau, triangulaire. Sous le cou, un rudiment de fanon, suivi d'un ph transversal bin marsué; des dents palatines. Dos et queue surmontés parfois, chez L’s mâles, d'une crête élevée, soutenue dans son épaisseur par les apophyses épineuses des vertèbres. Bord des doigts de derrière garni d'une frange écailleuse dentelée; pas de pores aux cuisses. Les PBasilics, Sauriens de petite taille, ont le dessus du tronc couvert d'écailles rhomboïdales, ca- rénées, disposées par bandes transversales; le ventre est garni d'écailles lisses ou carénées. Les membres sont très-allongés, surtout les postérieurs, à doigts grèles. La queue est longue et compri- mée. Ils vivent sur les arbres et sautent de branche en branche pour cueillir les graines et pour atta- quer les Insectes, dont ils fout leur nourriture. Le type est le : BASILIC A CAPUCHON. BASILISCUS MITRATUS. Daudin. CaracTènes spéciriques. — Crêtes dorsale et caudale des mâles soutenues par des apophyses os- seuses; écailles ventrales lisses; dessus d’un brun fauve; dessous blanchâtre, des bandes plombées longitudinales sur la gorge, une raie blanche lisérée de noir sur les côtés du cou; pas de bandes noires en travers du dos. Longueur totale, 0",066. (Voyez notre Atlas, pl. Il, fig. 1,) Cet animal est le Basiric, Daubenton; le Lézarn-Lion, Catesby; Lacerta basiliscus, Linné; Basilis- cus mitratus, Daudin; il habite la Guyane, le Mexique, la Martinique, etc. Quoiqu'on ne sache à quelle espèce rapporter le célèbre Basilie des anciens, et que ce ne puisse être celui que nous venons d'indiquer, puisqu'il est originaire d'Amérique, Linné, frappé de sa res- semblance avec la description du Basilie des Grecs, lui a appliqué ce nom; mais il est aussi inof- feusif que l’autre avait, dit-on, de puissance malfaisante. D'après les récits des auteurs de l'antiquité, reproduits par les écrivains du moyen äge, le Basilic, quoique de petite taille, causait par sa piqûre une mort instantanée, et, si son contact était redoutable, son regard l'était encore plus; car l'homme dont la prunelle venait à rencontrer la sienne se sentait dévoré d’un feu soudain, et périssait au milieu des tourments; en revanche, s’il apercevait le Basilic le premier, il n'avait plus rien à crain- dre. Le Basilic exerçait sur lui-même une influence mortelle, et les chasseurs se servaient d’un mi- roir pour le prendre; car, dès que l'animal avait fixé son image, il devenait victime de sa puissance fatale. Aux époques de crédulité, les charlatans vendaient aux curieux ignorants de petites Baies fa- çounées en forme de Basilies. La tradition a transmis jusqu’à nos jours le souvenir de cet animal fabu- leux ; le vulgaire pense encore que les œufs hardés, à enveloppe membraneuse et sans vitellus, sont pondus par un vieux Cog et donnent naissance à un Basilic. Une seconde espèce, placée dans le même genre, et propre au Mexique, est le Basicic À BANDES (Fasiliscus vittatus, Wiegmann), dont Kaup a fait son genre Corythæolus (zpv0andoe, qui a un cas- que orné), et Wagler, celui des CEdicoryphus (ue, j'enfle; zspuyn, sommet de la tête), qui ne diffère guère que par sa crête dorsale et caudale simplement dentelée en scie. Trois genres voisins de ceux des Basilies et des Ijuanes sont ceux des : 1° Convruane (Coryphanes) (250v:, casque orné; gavse, remarquable), boié, ou Chamæleopsis, Wiegmann, à occiput relevé en cas- que, ayant un petit fanon et un pli sous-gutturaux; des dents au palais; pas de pores fémoraux : deux espèces mexicaines. 2° ALOPON TE (A/oponotus) (airs, privé d'écailles; wrse, dos), Duméril et Bi- Vron, ayant le dessus du corps dépourvu d'ecailles; un petit fanon sous la gorge: queue carénée, silie à capuchon Ba F , é achet lepis ! 1810 l Fig. 3. — Queue rude azurée. 11. PL. A. REPTILES. 75 garnie d’écailles carénées et verticillées; deux rangées de pores sous les cuisses; des dents au palais; couronnes des maxillaires à trois lobes. Espèce unique, Aloponotus Ricordii, Duméril et Bibron, noirâtre en dessus, avec un grand nombre de taches carrées, fauves; de Saint-Domingue. (Voy. notre Atlas, pl. X, fig. 1.) 3° Auscyrminque (Amblyrhinchus («u6%ue, large; puyy0s, museau), Bell : corps à écailles relevées en tubercules pointus; une crête d’écailles minces sur le dos et la queue; des dents palatines; une rangée de pores sur les cuisses; doigts gros, courts : trois espèces du Mexique et des îles Galapagos. 4e GENRE. — IGUANE. IGUANA. Laurenti, 1800. Classification des reptiles. Nom d'espèce transporté au genre. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Plaques céphaliques polygones, inégales en diamètre, plates ou carénées. Un double rang de pe- tites dents palatines; dents maæillaires à bords finement dentelés. Un très-grand fanon mince sous le cou. Une crête sur le dos et la queue. Doigts longs, inéqaux. Un seul rang de pores sur les cuisses. Queue très-longue, grêle, comprimée, revêtue de petites écailles égales, imbriquées, carénées. Fig. 29. — Iguane tuberculeuse. Les Iguanes sont des Reptiles doués d'une grande taille; et leur chair, qui passe pour fort délicate, est très-recherchée sur les bonnes tables de l'Amérique intertropicale. On les trouve au Brésil, à Saint-Domingue, à la Martinique, ete. Elles semblent exclusivement herbivores; car l’on n'a jamais trouvé que des feuilles et des fleurs dans l'estomac des individus qu’on à ouverts. Laurenti a créé le genre Iguana aux dépens du grand groupe naturel des Lacerta de Linné; long- temps conservées avec de nombreuses espèces, les Iguanes ont été ensuite partagées avec juste raison en plusieurs genres distinets, sont devenues le type de la famille des [guaniens, et l'on n°y a plus rangé que trois espèces, dont les deux plus communes sont l'Ieuane 4 cou nu (/quana nudicollis), qui n'a pas de tubercules sur le cou, et habite la Martinique et la Guadeloupe, et L : IGUANE TUBERCULEUSE. IGUANA TUBERCULATA. Laurenti. Caracrères sréciriques. — Côtés du cou semés de tubercules; une grande écaille circulaire sur le tympan; en dessus, d'un vert plus ou moins foncé, devenant quelquefois bleuâtre, avec les côtés pré- sentant des raies en zagzags, brunes, bordées de jaune; dessous d’un jaune verdätre. Longueur to- tale, 0,75. R. P. 10 74 HISTOIRE NATURELLE. Cette Iguane est probablement le Lacerta iquana, Linné; fquana delicatissima, Daudin, et a reçu de Spix cinq noms particuliers : elle habite une grande partie de l'Amérique méridionale. Plusieurs genres ont été formés aux dépens des Iguanes, tels sont : 1° Mérorocère (Metopocerus) (uszwros, front; xsoæs, corne), Wagler : gorge dilatable, sans fanon; crête sur le dos et la queue; deux rangs de pores fémoraux; des dents palatines; queue longue; des plaques tuberculeuses sur le museau; une espèce, l'Iguane cornue de Lacépède. 2° Cyeure (Cyclura) (zvados, cercle; oupx, queue), Harlan, ou Ctenosaura, Wiegmann : corps lâche, à plis transversaux; queue garnie d'écailles verti- cillées, alternant avec des anneaux d’épines; trois espèces propres au Mexique. 3° BracuyLorue (Bra- chylophus) (Bpayvs, courte; à:gs, crête), G. Cuvier (Règ. anim., 1817) : un petit fanon; écailles dorsales granuleuses; queue très-longue, très-grèle; l’espèce unique est l'IGuane 4 BanDEs (/guana fasciata, Daudin), propre aux Indes orientales et à quelques îles de la Nouvelle-Guinée. Un genre qui diffère plus notablement des Iguanes est celui des Oranyesse (Ophrycæssa) (oppuoers, qui lève les sourcils), Boié : tête courte, couverte en dessus de petites plaques polygones; narines la- térales; plaque sincipitale petite; des dents palatines; peau de la gorge formant un pli longitudinal peu sensible, derrière lequel il y en a un transversal très-marqué; pas de pores fémoraux; queue comprimée dans toute sa longueur et surmontée, ainsi que le dos, d’une crête dentelée, Une seule es- pèce, du Brésil, l'Orurvesse sourcrceuse (Lacerta superciliosa, Linné). Les Énvazes (Enyalius) (svva- ds, belliqueux), Wagler, ne se distinguent guère des précédents que par leur queue arrondie, dé- pourvue de crête. À côté des Ophryesses vient se ranger le genre Oraryessoïne (Ophryessoides) (Ophryœæssa; doc, semblable), créé en 4855, par M. À. Duméril, dans le Catal. méth. de la coll. des Reptiles du Muséum, qui est caractérisé par les dimensious de sa queue, par le peu de hauteur de la crête caudale, par l'absence de plis sous la gorge, et enfin par le volume proportionnellement plus considérable de toutes les écailles. L'espèce unique est l'O. tricristatus, À. Duméril, du Brésil. $ 4. TROPIDOLÉPIDIENS. — Iguaniens à doigts non élargis, à corps déprimé ou arrondi, à queue sans épines, à tympan distinct, renfermant une quarantaine d'espèces, toutes particulières à l’'Amé- rique, tant méridionale que septentrionale, et dans laquelle on admet onze genres. Le genre le plus nombreux en espèces et le plus distinct de cette tribu est celui des : ue GENRE. — TROPIDOLÉPIDE. TROPIDOLEPIS. G. Cuvier, 1817. Toomts, 106, carène; eme, écaille. Règne animal. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tête courte, aplatie, arrondie en avant; une grande écaille occipitale; de grandes plaques sus- oculaires; pas de dents palatines. Dessous du cou uni, de chaque côté une espèce de fente oblique. Tronc court, dépruné, à écaillure imbriquée, carénée sur le dos, lisse sous le ventre; pas de crête dorsale ni caudale. Queue grosse, peu allongée, déprimée à la base, arrondie ensuite. Des pores fémoraux; pas de pores anaux. Ce genre, que Wiegmann avait fondé avant G. Cuvier sous le nom de Sceleporus (54:h0e, fémur; ro- eos, trou), et qui comprend en grande partie les Tropidurus, Wagler, renferme dix espèces, dont neuf sont mexicaines, et une particulière à toute l'Amérique du Nord, où elle est commune. C’est le TRoeIDOLÉPIDE ONDULÉ (Lacerta undulata, Bosc), qui est bronzé, avec des bandes noirâtres. Le genre Procrorrère (Proctotretus) (rpwzros, anus; onto, troué), Duméril et Bibron, ou Tro- pidurus leiolæmus, Wiegmann, qui renferme une dizaine d'espèces, toutes propres au Chili, se dis- tingue des Tropidolépides par leurs pores anaux bien marqués, leurs dents palatines, et enfin par leur peau unie de chaque côté du cou. Un genre tout particulier est celui des : REPTILES. 15 Gue GENRE, — PHRYNOSOME, PHRYNOSOMA. Wiegmann, 1829. Peuvce, Crapaud; cou, corps. Histoire des Reptiles. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps court, déprimé, à queue et membres très-courts. Ecailles entremélées sur le dos de tubercules trièdres assez développés; occiput garni d'écailles cu ae tubercules piquants, recressés Par leurs formes générales, les Phrynosomies se distinguent facilement de tous les Sauriens; leurs formes sont arrondies, et les rapprochent de quelques Batraciens. En outre, les tubercules dont leur corps est couvert leur donnent un aspect bizarre, tout particulier. Ce sont les Agames orbiculaires de Daudin et les T'upayes de G. Cuvier. On n'en connaît qu'un petit nombre d'espèces, de l'Amérique du Nord principalement, et dont le type est le Panynosome orBicuLaire (Lacerta orbicularis, Linné), d'un brun fauve, avec de nombreuses taches noires; de petite taille. Les autres genres de cette tribu sont ainsi caractérisés par MM. Duméril et Bibron; ce sont : 1° Lérosaure (Leiosaurus) (ave, lisse: cavpos, Lézard), Duméril et Bibron (Hist. des Rept., 1837). Tête courte, déprimée, revêtue de très-petites écailles plates ou convexes; pas de crêtes ni de pores fémoraux; des dents palatmes; doigts antérieurs courts, gros, presque cylindriques, garnis en des- sous d’une rangée d'écailles lisses ou carénées; queue courte, arrondie. Deux espèces, l'une du Mexique et l’autre de Buénos-Ayres. Auprès des Léiosaures, on range actuellement le genre Dicorène (Diplolæmus, Bell, Zool. of Beagle), dans lequel il n'y a pas de dents palatines, et qui présente une très-grande écaille sus- orbitaire. Deux espèces (D. Bibronü et Darvinu, Bell), de Patagonie. 20 Upéranonon (Uperanouon) (vr2p, au-dessus; avoduv, sans dents\, Duméril et Bibron (/oco citato). Tête ayant en avant de petites plaques inégales, une grande plaque occipitale et des écailles sus- ocu- laires larges; pas de dents palatines, ni de pores fémoraux; un pli transversal et un longitudinal sous le cou; tronc presque triangulaire, avec une petite crête dorsale ne s'étendant pas sur la queue. Deux espèces de l'Amérique méridionale. 5° Hypsipare (/ypsibatus) (»h640, haut monté sur jambes), Wagler, ou Plica (nom spécifique), Gray. Écailles carénées, entuilées: deux carènes dorsales; derrière des oreilles épineux; des dents palatines; pas de pores fémoraux. Deux espèces de la Guyane. 4° Hozornopine : Holotropis) (ous, complétement; por, crête), Duméril et Bibron, ou Leiocepha- lus, Gray; Tropidurus, Kitzinger. Cou lisse, plissé irrégulièrement; un repli oblique de la peau au devant des épaules; écailles dorsales carénées; une crête dorsale et caudale; les trois premiers doigts postérieurs dentelés. Deux espèces, de la Martinique. 5° Gazuisaure (Callisaurus) (zadoc, beau œavpos, Lézard), De Blainville (Nouv. Ann. du Mus., 4836). Corps et queue déprimés, allongés; doigts très longs, grêles; longue série de pores fémoraur; dents maxillaires simples, coniques; pas de dents palatines, ni de pli longitudinal sous la gorge. Une seule espèce, le C. draconoïides, de Californie, rapportée par M. Botta. 6° Trorinocasrre (T'ropidogaster) (rpsru, Carène; yacrap, ventre), Duméril et Bibron (loco ci- tato). Ecailles dorsales à une carène, ventrales à trois; pas de pores fémoraux; uue petite crête lon- gitudinale; deux ou trois plis en travers de la gorge. Une seule espèce (T. Blainvillii). 7 Microorue (Micro!ophus) (prpoe, petite; X90c, crête), Duméril et Bibron (loco citato). Un re- pli de la peau sur les côtés et au devant des épaules; un autre arqué sur la poitrine; bord du trou auditif dentelé en avant, une crête basse, dentelée sur le dos et sur la queue. Une seule espèce, décrite par Lesson sous le nom de Stellio Peruvianus. 8° Ecruvuore (Ecphymotes) (s2puux, qui est flétri), G. Cuvier (Loco citato). Tronc déprimé, court, à écailles lisses sous le ventre, surmontées de carènes formant des lignes convergentes sur le dos; 76 HISTOIRE NATURELLE. queue à écailles verticillées, carénées; pas de pores fémoraux; des dents palatines. Ce genre ne reu- ferme qu'une espèce de l'Amérique méridionale, l'EcpuynorE À coLLiER, qui a été successivement rangée dans les genres Stellion, Agame, T'ropidurus et Oplurus. $ 5. OPLURIENS. — Iguaniens à doigts non élargis, à corps déprimé ou rond, à queue à épines verticillées, renfermant, selon MM. Duméril et Bibron, cinq genres de l'Amérique du Sud, qui ne com- prennent guère chacune qu'une espèce, et auxquels on doit joindre un genre nouveau. que GENRE. — OPLURE. OPLURUS. G. Cuvier, 1817. OrAcv, armure; oup4, queue. Règne animal. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tête triangulaire, peu allongée, épaisse, garnie de plaques moyennes; narines un peu latérales, tubuleuses; des dents palatines; membrane du tympan enfoncée dans l'oreille. Un pli transversal à la naïssance de la poitrine remontant sur chaque épaule; cou surmonté d'une petite crête. Tronc court, large, en toit, à écaillure lisse ou carénée; pas de pores fémoraux. Queue grosse, de lonqueur moyenne, un peu conique, entourée de verticilles formés par de gran- des et fortes écailles épineuses. Les Oplures sont plutôt trapus qu'élancés. On en connaît quatre espèces propres au Brésil, et dont les deux plus remarquables sont : 4° le Querz-Paueo, Seba (Oplurus torquatus, G. Cuvier), à écailles carénées; 2 Oplurus Maæximiliani, Duméril et Bibron, à écailles lisses. On range auprès des Oplures le genre des Queves-Ruves (Doryphorus, G. Guvier) (Sopv, lance; go- po, porteur), où Urocentron, Kaup (oupæ, queue; xsvcpoy, aiguillon), réuni parfois aux Stellions; qui a un pli longitudinal sur les flanes, deux larges plis au cou; dont les membres sont courts, trapus, égaux, à doigts allongés, grèles, sans pores fémoraux et à queue courte, aplatie, large à la base, gar- nie, sur les parties latérales et supérieures, d'écailles armées d’une épine aiguë, et qui ne renferme que le Lézanp azuré (Lacerta azurea, Linné), remarquable par sa belle couleur d’un bleu d'azur, avec de larges bandes noires sur le corps, et qui habite le Brésil, Cayenne, Surinam, ete. (Atlas, pl. XI, fig. 3.) Un autre genre, établi en 1846 par M. Fitzinger sous le nom de Hoplocercus, et que M. A. Dumé- ril (Revue zoologique, 1854, page 558) avait nommé Pacuycenque (Pachycercus), A. Dugès et Sera- phin Braconnier (rayvs, épais; oupæ, queue), doit être rapproché des Queues-Rudes, mais sa queue déprimée ne présente pas d’épines verticillées, il ny a pas de plaque occipitale ni de dents palatines. On n'en connait qu'une espèce, le P. épineux (P. aculeatus, H. spinosus, Fitzinger), du Brésil. Les frois autres genres de cette division sont : 1° Sréxocenque (Stenocercus) (zevos, étroite; z89- 23, queue), Duméril et Bibroa, à queue longue, comprimée, entourée d'anneaux de grandes écailles épineuses, à écailles du dos carénées formant des lignes obliques, et à écailles ventrales lisses; 2° STROBILURE (Strobilurus) (ctpoB0e, toupie; cupæ, queue), Wiegmann, assez semblable au genre précédent, mais n'ayant pas de dents palatines, offrant une grande plaque occipitale et des plis rami- liés sur les côtés du cou; 5° Tracaveyoe, T'rachycyclus (rpayve, rude; vx, cercle), à corps élancé, à queue armée d'écailles épineuses disposées par anneaux, un peu étranglées à leur base; sans crète dorsale; dessus des cuisses hérissé d'épines; pas de pores fémoraux. ago dt SM om St REPTILES. 77 DEUXIÈME TRIBU. ACRODONTES. Duméril et Bibron. Les Iguaniens de cette tribu, moins nombreux que ceux de celle des Pleurodontes, ont les cou- ronues des dents soudées à la partie la plus saillante du bord des os des mâchoires que recouvrent les gencives, de sorte que les dents sont une partie continue des mächoires, qui, par suite, n’oflrent jamais de sillon. Aucune espèce n’habite l'Amérique; pour la plupart, elles proviennent de l'Afrique et de l'Asie, et quelques-unes de l'Océanie : on en connait une soixantaine, distribuées en quinze genres par MM. Duméril et Bibron, et que l'on peut répartir en quatre groupes artificiels, qui corres- pondent en partie à certains groupes de Pleurodontes. $ 1. GALÉOTIENS. — Iguaniens répondant paralléliquement aux Pleurodontes iguanoïdiens, mais étant des Acrodontes à doigts non élargis, à corps plus ou moins comprimé, à dos présentant une crête; renfermant sept genres et une vingtaine d'espèces surtout propres à l'Inde continentale et insu- laire. Comme type de ces animaux, nous décrirons : Sue GENRE. — GALÉOTE. CALOTES. G. Guvier, 1817. Taecorns, nom grec d’un Stellion; x#wrce, Lézard qui mange les Scorpions, d'après Aristote. Règne animal, CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tête en pyramide quadrangulaire, plus ou moins allongée, couverte de petites plaques anguleu- ses, toutes à peu près de même diamètre; écaille occipitale très-petite; langue épaisse, fongueuse, arrondie et très-faiblement échancrée au bout; cinq incisives et deux laniaires à la mâchoire supé- rieure; narines latérales percées près de l'extrémité du museau. Pas de pli transversal sous le cou; peau de la gorge pendant plus ou moins en fanon; parfois un large pli longitudinal de chaque côté du cou; une crête depuis la nuque jusque sur la queue. Ecailles des côtés du tronc homogènes, imbriquées, disposées par bandes obliques. Pas de pores fémoraux, Fig. 30. — Galéote. Les sept espèces de ce genre, parucuères à Java et aux Indes orientaies, out été subdivisées en Iris sous-genres : les Bronchocela (Bosyx53, gosier, 257, tumeur), Kaup, à écailles du tronc for- 78 HISTOIRE NATURELLE. mant des bandes obliques dont l'inclinaison est dirigée en arrière; les Mecolépides, A. Duméril, renfermant trois espèces des Indes orientales, et les Calotes, Kaup, à écailles du tronc formant des bandes obliques dont l’inclinaison est dirigée en avant, et qui comprend le type : GALÉOTE Daubenton. CALOTES OPHIOMACHUS. Merrem. Canacrènes spéciriques. — Une petite crête d'épines de chaque côté de la nuque, aü-uessus de l'oreille; bleu ou vert, marqué de bandes blanches en travers en dessus, blanchâtres en dessous. Cette espèce, propre aux iles Philippines, à Ceylan et au continent indien, est de petite taille. Deux genres assez importants du même groupe sont ceux des : 1° Isriure (stiurus) (oruov, éven- tail; ovpa, queue), G. Cuvier, ou Lophura (sos, crête; cupæ, queue), Gray, comprenant le Physi- gnathus (pvryé, vésicule; yva0o:, joues), G. Cuvier, ayant pour caractères : corps comprimé; une crête dorsale; un petit fanon; un pli en V au devant la poitrine; le tympan à fleur de tête; des pores fémoraux; doigts, surtout ceux de derrière, élargis par des écailles; queue deux fois plus longue que le tronc. Peu d'espèces des Indes orientales et de la Nouvelle-Hollande, et dont le type est le Basinre ronre-crÊtEe, Lacépède (Laccrta Amboinensis, Schlosser), qui est petit, verdâtre, vermiculé de noir: une autre espèce est l'Astiurus Lesnerii (voy. Atlas, pl. X, fig. 3); 2 Loruvne (Lophyrus) (opoupoc, queue remarquable), Duméril, ou Gonyocephalus (ywnaune, anguleuse; 2pxn, tête), Kaup, ayant un pli en travers du dessous du cou; les écailles qui couvrent le-corps formant des bandes transversales : celles du ventre petites, carrées; des pores fémoraux. Quatre espèces, parmi lesquelles nous citerons le Loruyné à casque rourcuu (Lophyrus tigrinus, Duméril et Bibron), d'Amboine et de Java. (Atlas, pl. XIL, fig. 5), et le Lophyrus (Thiaris) dilopus (Atlas, pl. XU, fig. 2.) C'est auprès des Lophyres que doit être rangé le genre Arrérnone (Arpephorus) (aprn, faux; 9- pos, porteur), À. Duméril (Rcv. x0ol., 4855), dans lequel le museau est terminé par un prolongement membraneux, comprimé, mince, plus long que la tête, en forme de faux à deux tranchants, dont le supérieur est légèrement concave et l'inférieur convexe, et à queue comprimée, surmontée d’une crête élevée, se prolongeant sur le corps et le cou; type, A. 4 Trois BANDES (A. tricinctus), de Java. Les trois autres genres, qui ne renferment chacun qu'une seule espèce, sont ceux des : 1° Lyriocé- PHALE (Lyriocephalus) Merrem (avpw, petite lyre; 9&n, tête), remarquable en ce que le bout du mu- seau est surmonté d'une protubérance molle, écailleuse; 2° Orocnypre (Otocryptus) (wzos, oreille; zpv- ro, Caché), Wiegmann, à museau plan et non prolongé, à occiput aplati horizontalement, à tympan non visible, et à queue arrondie; 3° Cénaroruone (Ceratophora), Gray (xpu:, COrNE; #9p0e, porteur), qui a le museau prolongé en une espèce de petite corne cylindrique, et n'offre pas de crête sur la queue. $ 2. AGAMIENS. — Iguaniens correspondant paralléliquement aux Pleurodontes tropidolépidiens, mais étant des Acrodontes à doigts non elargis, à corps déprimé ou arrondi, à queue sans épines, à tympan distinct; comprenant plus de vingt espèces, propres à l'Asie, à l'Afrique et à la Nouvelle- Hollande, et distribuées en six genres par MM. Duméril et Bibron. Que GENRE. — SITANE. SITANA. G. Cuvier, 1817. Nom de pays de l'espèce typique. Règne animal. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tête un peu pyramidale, courte, à plaques carénées; membrane du tympan petite, arrondir; sept dents au devant de la mâchoire supérieure; langue épaisse, fonqueuse, entière. Un grand fanon sur les côtés du cou, mais dans les mâles seulement; un rudiment de crête sur le cou. Tronc presque quadrangulaire, à écaillure égale, imbriquée, carénée. Fig. 1. — Chlamydosaure de King 2. — Lophyre (Tiaris) dilophe Fi. 5. — Lophyre uigré. _ Pl. 12 REPTILES. 19 Dos arrondi; queue longue, conique, sans crête. Quatre doigts seulement aux pattes de derrière; pas de pores fémoraux. Le genre Sitane est le seul de tous les Iguaniens qui n'ait que quatre ongles aux pattes postérieu- res au lieu de cinq; il se rapproche beaucoup de celui des Dragons, dont il se distingue en ce qu'il n'a pas de membranes alaires. On n’y range qu'une seule espèce, le Sirane pe Poxoicuéy (Sitana Ponticerianus, G. Cuvier), dont Wagler fait son genre Semiophorus (xauatogopos, porte-étendard), qui n’a que 0",018 de longueur, et est fauve, avec des taches rhomboïdales noires en dessus. Les Cuzamyposaures (Chlamydosaurus), Gray (Kiauve, manteau; cxvpoc, Lézard), qui ne renferme qu’une espèce (C. Kingiüi), de la Nouvelle-Hollande, ne diffèrent des Sitanes qu’en ve qu'ils ont des pores fémoraux, un cinquième doigt aux pieds de derrière et deux larges membranes de chaque côté du cou, qui, quand elles sont déployées, constituent des espèces de collerettes. (Atlas, pl. XIE, fig. 1.) 10m GENRE. — DRAGON. DRACO. Linné, 1735. Aozzxwv, nom donné par les Grecs à un Saurien et à un Ophidien fabuleux, Systema naturæ. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tête triangulaire, obtuse en avant, un peu déprimée, couverte de petites plaques; trois ou quatre incisives el deux laniaires supérieures; langue fongueuse, épaisse, arrondie, entière. Sous le cou, un long fanon; de chaque côté, un pli cutané triangulaire; en général, une petite crête cervicale. £ Tronc déprimé, élargi de chaque côté par une membrane aliforme, soutenue dans son épaisseur par les côtes asternales. Pas de pores fémoraux. Queue très-lonque, grêle, anguleuse, un peu déprimée à la base. L'ignorante imagination des anciens et plus particulièrement celle des artistes du moyen âge nous a laissé, sous le nom de Dragon, le modèle moitié Chauve-Souris, moitié Mammifère ordinaire et Ophi- dien, d’un de ces êtres effrayants et bizarres dont il est question dans les ouvrages liturgistes. Aux yeux du naturaliste moderne, la seule originalité de ces étranges conceptions est dans l'assemblage incompatible des formes qu’on s'est plu à leur accorder, et, quoiqu’on les ait longtemps acceptés sans les contrôler, quoique la renaissance en ait discuté sérieusement, la science moderne les a relé- gués au rang des fables les plus grossières. Ni la nature actuelle, ni les êtres nombreux aujourd'hui fossiles, et que le paléontologiste a cherché à reconstruire, ne présentent rien d'analogue. Aujour- d’hui même la dénomination de Dragon, à part son acception mythologique, n’est plus donnée qu'à de petits Iguaniens, et dont les huit ou dix espèces connues sont toutes des régions boisées de l'Inde et de ses îles. Mais ces animaux, malgré leur petitesse et leur caractère inoffensif, n'en sont pas moins curieux aux yeux du naturaliste; leur caractère principal est en effet un des plus remarquables exem- ples des ressources à la fois simples et variées que la nature met en œuvre pour arriver à ses fins. Destinés à vivre sur les arbres, les Dragons, pour s’y mouvoir avec une agilité égale à celle des au- tres animaux de la même famille, devaient avoir leurs pattes, leurs doigts également garnis d'ongles dégagés, etc.; mais les Insectes, dont ils font essentiellement leur nourriture, fuient rapidement, et, pour les atteindre, pour s'élancer plus rapidement d’un arbre à l'autre, il fallait que les Dragons fus- sent pourvus d'ailes : aussi la peau de leurs flancs est-elle étendue en manière de parachute, que l'on nomme patagium, et soutenue par les côtes asternales, qui s'écartent bilatéralement au lieu de converger vers la ligne inférieure du corps, exemple unique d'une semblable disposition. Les Dragons ont été partagés en deux sous-genres : 1° les Draco, à membrane du tympan distincte; 2 les Dracunculus, Wiegmann, à tympan caché sous la peau. Le type, qui appartient au premier sous-genre, est le : 80 HISTOIRE NATURELLE. DRAGON VOLANT. DRACO VOLANS. Linné. CarAGTÈRES sPÉCIFIQUES. — Écailles dorsales assez dilatées presque toutes lisses; en dessus, d’un gris plus ou moins foncé, piqueté de noir sur la tête, à ailes d'un gris fauve ou brunâtre, tachetées et marbrées de noir, ou avec des bandes de même couleur. Il provient de Java : c’est le Dracon voLanr de tous les naturalistes; comme son système de colo- ration varie assez, on à voulu y distinguer plusieurs espèces, et il a reçu plusieurs dénominations scientifiques. Fig. 31. — Dragon volant. {lue GENRE. — AGAME. AGAMA. Daudin, 1803. Nom de l'espèce type transporté au genre. Histoire naturelle générale et particulière des Reptiles. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tête triangulaire, plus ou moins courte; langue fongueuse, rétrécie, échancrée en avant, na- rines percées de chaque côté du museau à peu de distance de son extrémité; de deux à cinq dents incisives supérieures. Membrane du tympan plus ou moins grande, enfoncée dans l'oreille. Un pli en long sous la gorge; un autre souvent double en travers du cou. Queue comprimée ou conique, à écaillure non distinctement verticillée. Des pores anaux; pas de pores fémoraux. Le nom d’Agame ne vient pas, comme on pourrait le supposer, du mot grec «yaæyos (qui n'est pas marié); on croit qu'il a été employé pour la première fois par les colons de la Guyane pour désigner une espèce de Lézard que Daudin a prétendu, mais à tort, être celle qu'il a appelée Agame des co- lons; car cet Agame des colons est une espèce africaine. Quoi qu'il en soit, elle a conservé ce nom, et demeure le type du genre établi par Dandin sous le nom d’Agame. Ce genre, qui, depuis sa création, a subi beaucoup de modifications, et a été partagé en plusieurs groupes génériques, renferme encore dix ou douze espèces qui proviennent des Indes orientales et de l'Afrique, qui sont assez élancées, et qui, outre les caractères que nous avons déjà indiqués, sont pour la plupart revêtues de fortes écailles carénées, parmi lesquelles il en est qui forment des groupes d’épines sur les régions voisines de la nuque et des oreilles, et dont la queue, quelquefois simplement arrondie, est le plus souvent compri- mée et parfois surmontée d'une petite crête. Ce genre comprend les Agames sans pores aux cuisses et les CHanGEanrs (Trapelus) (rpxao:, changeant) du même auteur, qui n'en diffèrent par aucun carac- tère essentiel. Ce sont des animaux insectivores, et quelques-uns d’entre eux, comme les Caméléons, peuvent rapidement changer de couleur. Nous n'indiquerons que : REPTILES. 81 AGAME, ou AGAME DES COLONS. G. Cuvicr. AGAMA COLONORUM. Daudin. CaracrÈRES srÉciriQues. — Museau allongé, aigu; des bouquets d'épines sur les côtés du cou, qui est surmonté d'une crête; écailles du tronc dilatées, celles du ventre lisses; queue longue, forte, com- primée; d'un brun mêlé de jaunâtre en dessus; dessous plus clair, marqué de bandes d’un brun plus foncé sous le cou, et tacheté de blanc sur les côtés. Longueur totale, 0m,039. Ce Saurien, dont la synonymie est assez embrouillée, provient de la côte de Guinée et du Sénégal. Une autre espèce assez connue est le Topaye ou Açame ÉPineux (Lacerta hispida, Linné), du Cap. Le genre GRammaATOPHORE (Grammalophora) (gramma, perle; vopos, porteur), Kaup, où Amphibo- lurus (ape160hos, ambiguë; ovoz, queue), Wiegmann, qui ne renferme qu'un petit nombre d'espèces, toutes propres à la Nouvelle-Hollande, ne se distingue guère des Agames, avec lesquels G. Cuvier les réunissait, que par la présence d’écailles crypteuses sous les cuisses, par ses écailles dorsales, imbriquées, carénées, parfois hérissées d’épines, et par sa queue longue, conique, mais comprimée à sa racine et garnie d’écailles entuilées. Enfin un genre encore voisin de celui des Agama est celui des Lérozérme (Leio!epis) (dau, lisse; Ximu, écaille), G. Cuvier (loco citato), qui ne renferme qu'une seule espèce (Leiolepis quttatus, G. Cu- vier;, Uromastix Bell, Gray), de la Cochinchine : les caractères principaux de ce genre sont : corps élancé, couvert d'écailles lisses, serrées; cuisses garnies de pores; langue en fer de flèche, écailleuse en avant, papilleuse à la base; pas de fanon, ni de crête dorsale; queue conique, très-gréle. (Voy. Atlas, pl. XI, fig. 2.) $ 5. PHRYNOCÉPHALIENS. — Iguaniens à doigts non élargis, à corps déprimé ou arrondi, à queue sans épines, à tympan caché; comprenant un seul genre, celui des : {9m GENRE. — PHRYNOCÉPHALE. PHRYNOCEPHALUS. Kaup, 1827. Douvos, Crapaud; xepæan, êle. Journal l'Isis. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tête presque circulaire, aplatie; narines percées sur le bord du front; langue entière, triangu- laire; pas d'oreilles externes. de Fig. 32. — Phrynocéphale à oreilles. Cou étranglé; plissé en travers en dessous. T'ronc «éprimé, élargi; sans crête dorsale; bords des doigts dentelés; pas de pores fémoraux ni anaux. Queue aplatie à la base, ou dans toute son étendue, à écailles ni épineuses ni verticillées. R. P. 11 82 HISTOIRE NATURELLE. On connaît une dizaine d'espèces de ce genre singulier, qui a été étudié principalement dans ces derniers temps par M. Eichwald : ces espèces, remarquables par leur forme arrondie, se trouvent sur les bords orientaux de la mer Caspienne, en Tartarie, dans la Sibérie méridionale, en Perse, en Égypte, ete. Comme types, nous citerons le PanynocéPuae nÉcioscope (Lacerta helioscops, Pallas), de Sibérie, et le P. à onerzces (Lacerta aurita, Linné), de Tartarie, très-remarquable par les deux grandes membranes situées des deux côtés, derrière l'angle de la bouche, et qui, par leur forme, ont quelque rapport avec les oreilles des Oreillards parmi les Chéiroptères. $ 4. STELLIONIENS. — Iguaniens répondant paralléliquement aux Pleurodontes ophuriens, mais étant des Acrodontes à doigts non élargis, à corps arrondi ou déprimé, à queue à épines verticillées, ne renfermant, selon MM. C. et A. Duméril et Bibron, qu'une douzaine d'espèces d'Afrique, d'Asie et de la Nouvelle-Hollande, placées dans trois genres, et auxquelles G. Cuvier joignait les Cordyles, les Doryphores, les Leiolepides, etc. 13% GENRE. — STELLION. STELLIO. Daudin, 1803 Nom spécilique transporté au genre. Histoire naturelle générale et particul‘ère des Repules. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tête triangulaire, aplatie, un peu allongée; côtés du museau anguleux; quatre incisives et deux laniaires supérieures; lanque fonqueuse, épaisse, ün peu rétrécie et échancrée au boue. Un pli de la peau de chaque côté du dos; écailles dorsales plus grandes que celles des flancs. Les troisième et quatrième doigts des pattes de devant éqaux; pas de pores fémoraux; des écail- les crypteuses à l'anus. Queue presque conique, entourée de verticilles d’écailles épineuses. Les Stellions sont de taille moyenne, particuliers à l'Égypte, à la Syrie, à la Grèce et à l'Arabie. Ou n'y range plus que deux espèces, dont le type est le : STELLION DU LEVANT. ST£LLIO VULGARIS. Daudin. CaRAGTÈRES srÉcIFIQUES. — Pas de crête sur le cou; écailles caudales grandes, formant les verti- cilles disposés comme les degrés d'un escalier; brun noirâtre en dessus; jaunâtre en dessous. Lon- gueur totale, 0°,33. (Voyez notre Atlas, pl. NII, fig. 3.) Cette espèce, qui était rangée par Linné avec les Lacerta, est le Srezuox (Stellio vulgaris) de tous les auteurs; Cordylus où Uromustixæ, Aldrovande; Koczspd0os des Grecs modernes, etc. Elle se ren- contre très-communément dans tout le Levant et surtout en Egypte, en Syrie et dans les iles de l'Ar- chipel, où on les rencontre dans les ruines des vieux édifices, dans les fentes des rochers et dans des espèces de terriers qu'elle se creuse : elle est très-agile dans ses mouvements, et se nourrit prin- cipalement d'Insectes. Bellon rapporte qu'en Égypte on recueille avec soin les exerémnts de cet ani- mal pour les besoins de la pharmacie orientale, et il paraîtrait que ces excréments, connus sous les noms de cordylea, crocodilea et stercus Lacerti, anciennement en usage en Europe, seraient encore parfois employés aujourd'hui par les Turcs. 14e GENRE. — FOUETTE-QUEUE. UROMASTIX. Merrem, 1854. Op, queue; 207, fouet. Classification des Reptiles. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tête aplatie, triangulaire; museau court; narines latérales; langue épaisse, fongueuse, triançu- Fig. 4. — Lézard vert Fig. 2. — Jguane tubereuleuse. REPTILES. S3 laire, divisée en deux pointes à son sommet; trois où quatre dents intermaxillaires se soudant en- semble avec l'âge. Des plis transversaux sur le cou; pas de crête dorsale. Tronc allongé, déprimé, à écailles unies; une ligne de pores fémoraux. Queue aplatie, assez large, entourée de verticilles d'épines. Les Fouette-Queues ont un faciès particulier qui les distingue immédiatement des espèces au genre précédent; ils constituent Les Srezcioxs paranps de Daudin, les Mastiguru &e Fleming et les Caudiverbera de quelques auteurs. On en connaît cinq ou six espèces, qui ont les mêmes mœurs que les Stellions, et habitent le nord de l'Afrique, l'Égypte, les Indes orientables et la Nouvelle-Hol- lande. Le type est le : FOUETTE-QUEUE D'ÉGYPTE. G. Cuvier. UROMASTIX SPINIPES. Merrem. CanacrÈnes spéciriques. — Dessus du museau assez arqué; seize à dix-huit pores fémoraux; des- sus du corps vert de pré ou d’un gris verdâtre, parsemé parfois de taches brunes; dessous et queue jaunâtre. Longueur totale, 0",22. C'est le Corpyce de Rondelet, le Caudiverbera, Gesner; le LézarD querz-Paeo, Lacépède; Stellio spinipes, Daudin, ete. IL est assez répandu dans la Haute-Égypte et dans le désert qui avoisine ce pays, et vit sous terre dans des trous. Les bateleurs l’apportent souvent au Caire, et l'emploient or- divairement dans leurs divers exercices. On admet encore aujourd'hui dans le même groupe le genre curieux des Morocn (Moloch, Graÿ), qui offre la plupart des caractères des Stellions, mais dans lequel le corps est assez semblable à ce- lui des Phrynosomes, quoique l’armure épineuse dont il est pourvu soit moins forte. Le type et es- pèce unique est le Moloch horridus, Gray, de la rivière des Cygnes, à la Nouvelle-Hollande. DIXIÈME FAMILLE, LACERTIENS. G. Cuvier. AUTOSAURES. Duméril et Bibron. La famille des Lacertiens renferme des Sauriens de taille petite ou moyenne, ayant le corps ar- rondi, excessivement allongé, surtout dans la région de la queue, qui peut atteindre jusqu’à quatre fois la longueur du reste du tronc, lequel n’est ni comprimé, ni déprimé; la peau est écailleuse, sans crêtes saillantes, à écailles du dos variables; le cou est sans goiître ou sans fanon, mais le plus sou- vent marqué d’un ou de plusieurs plis transversaux, garni de tubereules, de granulations ou d’écailles assez grandes, de formes simulant une sorte de collier; le dessous du ventre est protégé par des plaques grandes, rectangulaires ou arrondies; il y a le plus habituellement des pores dans la lon- gueur des cuisses et sous leur bord interne; la tête représente une pyramide quadrangulaire, aplatie, rétrécie en avant, couverte de plaques cornées, polygones, symétriques, à tympan distinct, tendu, soit à fleur de tête, soit en dedans du trou de l'oreille, qui, comme l'organe de l’odorat, est peu dé- veloppée; à yeux assez complets, ayant le plus souvent trois paupières mobiles, mais pouvant en man- quer complétement; à bouche garnie de grandes écailles labiales et de sous-maxillaires; les dents sont inégales pour la forme et la longueur, insérées sur le bord interne d’un sillon commun, creusé dans la portion saillante des os; celles du palais variables pour la présence ou les attaches; la largue est libre, charnue, molle, plate, plus ou moins extensible, à base se logeant quelquefois dans un fourreau, à pupilles humectées, comme écailleuses, arrondies ou anguleuses, toujours échancrée à la 84 HISTOIRE NATURELLE. ponte ou divisée en deux filaments en forme de pique; les quatre pattes sont fortes, à cinq ou beau- coup plus rarement quatre doigts, très-distincts, presque arrondis ou légèrement comprimés, allon- gés, coniques, parfois dentelés sur les bords, inégaux, tous armés d'ongles crochus; la queue est conique, très-longue, arrondie le plus souvent dans toute sa longueur, à écailles distribuées par anneaux réguliers. Le crâne, dans les Lacertiens, s'articule avec la colonne vertébrale à l’aide d’un seul condyle, ce qui ne permet qu'un mouvement peu sensible. Le nombre des vertèbres est assez grand, variable, aussi bien que leur mode d’articulation; la région cervicale en compte sept ou huit; le dos, un nombre plus considérable; il n’y a que deux vertèbres sacrées, une ou deux lombaires et beaucoup de cocey- giennes. Les côtes sont mobiles. Les os des membres ne présentent rien de particulier. Les muscles sont assez puissants; ceux des membres sont surtout très-forts. Le voile du palais parait manquer. Il n’y a pas de véritable pharynx; aussi leur voix est-elle faible et se réduit-elle à un simple grogne- ment. Les poumons sont assez développés. La bouche est fortement fendue; les dents, qui n’ont pas de véritables racines, ne servent guère qu'à retenir la proie dont ils s'emparent; l'estomac est al- longé, pyriforme, fortement dilatable; le canal alimentaire peu étendu : l'intestin grèle offrant quel- ques circonvolutions, et le gros intestin se gonflant brusquement en une sorte de cloaque. Les Lacertiens sont tous très-agiles et recherchent en général les régions chaudes et sablonneuses. Ce sont des animaux essentiellement carnassiers, se nourrissant spécialement d'Insectes, vivant dans les rochers, les murailles ou dans les trous qu'ils se creusent dans le sol. On en connaît plus de soixante espèces, réparties dans une vingtaine de genres, les uns propres au nouveau monde et les autres de l'Europe, de l'Asie et de l'Afrique. Beaucoup d'auteurs ont écrit sur les animaux de cette famille, et l'on sait que le groupe principal, celui des Lézards, était connu dans l'antiquité la plus reculée. Linné (1735), Laurenti (1768), Lacé- pède, Schneider, Daudin, Oppel (1811), Merrem (1820), Gray (1825), Fitzinger (1826), G. Cuvier #817 et 1829), Dugès (1829), Milne-Edwards (1829), Wagler (1830), Eversmann (1854), le prince Ch. Bonaparte (1856), Tschudi (1837), Wiegmann, etc., et surtout MM. C. et A. Duméril et Bibron (1839, 1851), s’en sont occupés, et ils ont formé parmi eux d'abord un petit nombre de groupes géné- riques, mais ils y ont fait bientôt un grand nombre de genres, qu'ils ont réunis ensuite en une fa- mille particulière sous les dénominations de Lexardins, Lacertiens et d'Autosaures. MM. Duméril et Bibron, auxquels est due cette dernière dénomination, partagent cette famille en deux sous-familles ou tribus d'après la disposition des dents : 1° les PLÉODONTES (r)20<, qui n’est pas creux; ofsve, dent), exclusivement américains; 2° les CœLopontes (zv))os, creux; odovs, dent), propres aux anciens con- unents. Fig. 55 — Lézurd tacheté. Fig. 2, — Gerrhosaure à deux bandes. Fig. 3. — Lézard piqueté. REPTILES. | De #5 PREMIÈRE TRIBU. PLÉODONTES. Duméril et Bibron. Chez ces Lacertiens, les dents sont complétement solides, sans aucune cavité à l’intérieur et ‘rès- solidement fixées par leurs bords et par leur face externe dans une rainure creusée le long du bord interne des mâchoires, de sorte que leur extrémité libre semble toujours un peu jetée en dehors. On eonnaît dix genres de cette tribu et une vingtaine d'espèces, toutes de l'Amérique du Sud, à l’excep- tion des Cnémidophores, qui sont de l'Amérique du Nord. Dans trois genres, Compressicaudes où Cathétures, la queue est comprimée, ce sont les : 1° Cro- coniLure (Grocodilurus) (zxp»x0820)0:, Crocodile; oupæ, queue), Spix, Duméril et Bibron (Erp. gén., 1. V, 1839), à langue à base non engaînante, divisée assez profondément à son extrémité en deux filets aplatis; palais sans dents; dents intermaxillaires coniques : maxillaires comprimées; ouverture des narines presque en croissant; des-paupières; deux plis transversaux sous le cou; ventre revêtu de petites écailles lisses, en quinconce; des pores fémoraux; doigts légèrement comprimés. Une seule espèce du Brésil et de la Guyane, le Sauvecanne et Dracoxe rézarper, G. Cuvier (Crocodilurus Ama- zonicus, Wagler), genre Ada, Gray, grande espèce ayant quelque analogie avec les Crocodiles et les Varans. 2° Dnacone (Dracæna) (nom spécifique), Daudin (Häst. des Rept., 1803), qui se distingue du genre précédent en ce que le dos offre, mêlé à de très-petites écailles imbriquées, de très-grands écus- sons squameux hautement carénés, et que l’orifice externe des narines, au lieu d'être triangulaire et situé entre trois petites scutelles, ne forme qu’un simple trou arrondi, percé au milieu de l'étendue d'une suture, joignant entre elles deux plaques extrêmement développées; ce groupe, qui correspond aux Thorictes (Gwpazros, cuirassé), Wagler (1830), ne renferme que la Dracoxe (Dracœna Guinensis, Daudin, assez répandue dans l'Amérique du Sud. 3° Neusricure (Neusticurus) (vvorixos, propre à nager; oup«, queue), Duméril et Bibron (loco cituto), à narines ne formant que deux très-petits trous percés des deux côtés du museau, à peau du dessous du cou ne produisant qu’un seul pli, ete. Une seule espèce, le NeusricurE À DEUX caRÈNES (Lacerta bicarenata, Gmelin), de Cayenne. Dans sept genres, la queue est conique; ce sont les Conicicaudes ou Strongylures. 4er GENRE. — SAUVEGARDE. SALVATOR. G. Cuvier, Duméril et Bibron, 1839. Du latin moderne salvator, sauveur. Erpétologie générale, t. V. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Langue à base engaïnante, longue, extensible, divisée à son extrémité en deux filets grêles, lis- ses; palais non dentelé; dents intermaxillaires un peu aplaties : premières maæillaires en crocs, les 86 HISTOIRE NATURELLE. autres comprimées, tricuspides; narines s’ouvrant sur les côtés de l'extrémité du museau; des pau- pières. Deux ou trois plis sous le cou. Dos à écailles petites, anguleuses, lisses, non imbriquées, en bandes transverses; plaques ven- trales plates, lisses, quadrilatères, en quinconce. Pattes à cinq doigts un peu comprimés; des pores fémoraux. Queue cyclo-télragone, un peu comprimée en arrière. Ce groupe, qui ne comprend que deux espèces de l'Amérique méridionale, placées quelquefois avec les Varans, a pour type le énann Sauvecarne, G. Cuvier, où Sauvecanne De Mérian (Lacerla lequi- æin, Linné), qui à été placé successivement dans les Tupinambis, Daudin; Tejus, Merrem; Custa, Fleming; Monitor, Fitzinger; Eæypuenstes, Kaup; Podinema (rodnwuos, véloce) et Ctenodon (zra:, peigne; odevs, dent), Wagler, etc. Immédiatement avant ce genre, MM. Duméril et Bibron rangent leurs Arorouères (Aporomera) (aropos, Sans trous; pnpos, cuisse), qui se distinguent de tous les genres de la même subdivision par l'absence complète de pores le long de la face inférieure des cuisses, et ne renferment qu'une espèce. Que GENRE. — AMÉIVA. AMEIVA. G. Cuvier, 1817. Aneiva, nom de pays de l'espèce type. Règne animal. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Langue à base engaïnante, longue, divisée à son extrémité en deux filets grêles; deux ou troïs plis transversaux sous le cou; palais le plus souvent non denté; dents maæillaires comprimées. Doigts non carénés en dessous : bord interne de ceux de derrière tuberculeux; de grandes pla- ques élargies sous les jambes; des pores fémoraux. Queue cyclo-tétragone. Les Améivas offrent le même ensemble de formes que les Sauvegardes; mais leur tête est plus effi- lée et plus comprimée. On en connaît huit espèces, décrites pour la plupart par MM. C. et A. Duméril et Bibron, propres à l'Amérique méridionale, qui ne recherchent pas le voisinage des eaux comme les Sauvegardes, et dont quelques-unes paraissent, au contraire, ne fréquenter que les lieux arides : elles vivent d'Insectes, de Vers, de Mollusques, et probablement aussi de matières végétales. Comme Lype, nous ne citerons que l'Améiva commun (Ameiva vulgaris, Lichstenstein), grande et belle espèce qui se trouve assez communément au Brésil et à la Guyane. (Voy. Atlas, pl. XIE, fig. 1 ) Les autres genres de la même subdivision sont ceux des Cnémirnore (Cnemiphorus) (zvmu, guê- tres; #2p0<, porteur), Wagler, à langue non engainante, ayant son extrémité en fer de lance : quatre espèces; Dicnononte (Dicrodon) (dwpos, bifide; ouv, dent), Duméril et Bibron, à dents maxillaires légèrement aplaties d'avant en arrière, à couronne offrant deux pointes plus ou moins mousses : une seule espèce; AcrantEe (Acrantus) (œzpavros, mutilé), Wagler, sans cinquième doigt aux pattes de derrière : une espèce, et Cenrroryx (Centropyx) (ævrpo, aiguillon; rvë, fesses), Trachygaster (coayve, rude; yxornp, ventre), Wagler, ou Pseudo-Ameiva (bevdse, faux: ameiva, Améiva), Fitzinger, chez lesquels le ventre est revêtu d’écailles rhomboïdales, carénées, imbriquées : deux espèces. DEUXIÈME TRIBU. CŒLODONTES. Dans ces Sauriens, Les dents sont creusées par une sorte de canal et retenues peu solidement aux os maxillaires, contre lesquels elles sont appliquées dans une position verticale, comme une muraille REPTILES. 87 drite placée dans la rainure pratiquée le long du bord interne de l'os, et au fond de laqueile elles n’adhèrent jamais complétement par leur base, Une cinquantaine d'espèces et neuf genres, dont le principal est celui des : Sue GENRE. — LÉZARD, LACERTA. Linné, 1755. Lacerlosus, bien musclé, Syslema naturæ, CARACTÈRES GÉNÉRIQUES, Corps assez pelit, allongée, très-effilé. Langue à base engainante, médiocrement lonque, échancrée au bout, couverte de papilles squa- miformes, imbriquées; palais denté on non denté; dents intermaæillaires coniques, simples, maxil- laires un peu comprimées, droites, les premières sunples et les suivantes obtusément tricuspides; marines s'ouvrant latéralement sous le sommet du canthus rostralis, dans une seule plaque, la naso-rostrale, qui n'est pas renflée; des paupières; membrane du tympan distincte, tendue en de- dans du trou auriculuire. Cou présentant un collier squamicux en dessous. Ventre garni de scutelles quadrilatères, plates, lisses, en quinconce. Palles terminées chacune par cinq doigts légèrement comprimés; des pores fémoraux. Queue conique ou cyclo tétragone. Les Lézards sont des Sauriens à corps très-efilé, à colonne vertébrale composée d'un grand nombre de pièces, dont les articulations permettent des mouvements prompts et variés; à queue longue, élas- tique; à pattes, articulées à angle droit sur l'estomac, assez fortes, grêles et trop courtes pour sup- porter la masse entière du corps. L’agilité de ces animaux est très-grande; ils s’élancent avec rapi- dité d'un lieu à un autre et peuvent, au moyen de leurs ongles longs et crochus, se cramponner facilement aux murs et aux rochers et y grimper avec une grande vitesse. Les Lézards sont des Rep- tiles doux et timides : mais, malgré leur douceur habituelle, ils cherchent à mordre quand on les sai sit, et l'on dit que certaines espèces ne craignent pas de se battre contre des Chiens et surtout contre des Serpents. Leur morsure n’est pas venimeuse, ainsi qu'on l'a prétendu à tort, toutefois la blessure qu'ils font avec leurs dents aiguës, placées en séries linéaires, agissant à la manière d'une scie, peut enlever fortement la peau qu’ils saisissent. Leur force et leur courage semblent en rapport direct avec la chaleur atmosphérique : dans les pays chauds, les Lézards sont intrépides, leur taille est assez con- sidérable, leurs mouvements très-grands; dans les contrées septentrionales, leur taille est moindre, leur force, ainsi que leur énergie, diminuent également; dans nos contrées, plus timides parce qu'ils sont plus faibles, ils ne sont pas pour cela stupidement craintifs, et ne fuient qu'après s'être assurés de la réalité du danger. Leur demeure consiste dans un terrier qu'ils se creusent dans la terre ou dans le sable, et qui présente la forme d'un cul- de-sae ayant quelquefois plus de 0,30 de profon- deur; dans beaucoup de cas, ils ne construisent même pas de demeure, et se réfugient dans des creux de rocher, dans des crevasses de vieux murs, etc., qu’ils ont toujours soin de choisir exposés au soleil. Ces animaux vivent isolés; ils ont peu d'instinet de sociabilité, et on ne les voit guère se prêter main-forte soit pour l'attaque, soit pour la défense; le besoin de nourriture, l'instinet de la reproduction, les portent seuls à se rechercher et à vivre momentanément ensemble. Le froid ainsi que l'excessive chaleur les engourdissent, et causent chez eux une suspension presque totale de toutes leurs fonctions; mais, dès que l'excès de température vient à cesser, ils sortent de leur léthargie, se meuvent de nouveau, reprennent leur activité, et les couleurs de leur peau deviennent brillantes, de &rnes qu’elles étaient. Ils se nourrissent de proie vivante, font une chasse active aux Insectes, äux Lombrics, à quelques Mollusques, en un mot, à tous les petits animaux qu'ils rencontrent; et ils recherchent aussi, dit-on, les œufs, qu'ils vont dénicher. Ils sont sobres, mangent rarement et aigè- reut difficilement, et, perdant peu par la transpiration, ils peuvent supporter facilement de très-longs jednes. On a dit à tort qu'ils ne buvaient pas. 88 HISTOIRE NATURELLE. Les différences de sexe ne sont guère sensibles à l'extérieur; les organes générateurs, qui sont doubles chez les mâles, ne paraissent au dehors que pour l'accomplissement de l'acte de la repro- duction; les seuls caractères zoologiques des sexes se trouvent dans la forme de l'origine de la queue, qui, chez le mâle, est aplatie, large, sillonnée longitudinalement par une espèce de gouttière: tandis que, dans la femelle, elle est arrondie et étroite; en outre, la couleur des mâles est plus bril- lante que celle des femelles, et celles-ci paraissent conserver plus longtemps la livrée que portent les jeunes. Les femelles pondent de sept à neuf œufs, et chacune, le plus habituellement, les place dans un trou séparé, quoique quelques-unes les déposent parfois dans un nid commun. Ces œufs, recouverts d'une coque poreuse, et dont la grosseur varie, éelosent par la seule action de la chaleur atmosphérique; les femelles les abandonnent complétement et n’en prennent aucun soin. Quelques Lézards sont vivipares, c'est-à-dire que les petits sortent de l'œuf très-peu de temps après la ponte. La vie de ces animaux est considérable; Bonnaterre rapporte que, pendant plus de vingt ans, on vit chaque jour un Lézard sortir de son terrier pour aller s'étendre aux rayons du soleil. L'accroisse- ment total du corps se fait lentement; celui de la queue, au contraire, lorsqu'elle à été rompue, mar- che avec une très-grande rapidité, car l'on sait que ces animaux jouissent à un très-haut degré de la propriété de la réintégration. Un grand nombre d'auteurs ont publié des travaux relatifs à l'histoire naturelle des Lézards; Aris- tote, qui les indique sous le nom de Savpsc, leur a consacré un chapitre de son immortel ouvrage; Pline en a également parlé. Plusieurs monographies de ce groupe ont été publiées; nous devons prin- cipalement citer parmi les travaux récents ceux de MM. Milne-Edwards (1827), Dugès (1827), et sur- tout Duméril et Bibron (1839). La classification de ces animaux a donné lieu à des observations du plus haut intérêt : Linné avait placé dans son genre Lacerta presque toutes les espèces de Reptiles que l’on comprend aujourd hui dans l’ordre des Sauriens, excepté toutefois celles des genres Camé- léon et Dragon; Gmelin forma des groupes particuliers avec les espèces les plus distinctes, et ces groupes, adoptés par la plupart des zoologistes, furent tous admis par Lacépède dans son Histoire naturelle des Quadrupèdes ovipares et des Serpents. Laurenti les accepta également. Les natura- listes qui suivirent, tels que Al. Brongniart, Daudin, Oppel, G. Cuvier, Merrem, Fitzinger, Wagler, Wiegmann, MM. Gray, le prince Ch. Bonaparte, Duméril et Pibron, etc., restreignirent de plus en plus le genre Lacerta proprement dit, qui devint alors la famille des Lacertiens, et ils y formèrent un nombre assez considérable de groupes génériques, dont la plupart ont été adoptés généralement, et dont quelques autres, dus surtout à Wagler, ont été rejetés. Ainsi restreint, et tel que nous en avons donné la caractéristique générique d’après MM. Duméril et Bibron, le genre Lézard renferme encore une vingtaine d'espèces, presque toutes propres à l'Europe, et dont quelques-unes habitent aussi l'Asie et l'Afrique. (Voy. Atlas, pl. XIE, fig. 3.) 1° Espèce à écailles dorsales grandes, rhomboïdales, carénées, très- distinctement entuilées. — Trois espèces, le Lézarn pe Firziner (Lacerta Fitzingeri, Duméril et Bibron), de Sardaigne; le L. ne Morée (Algiroiles Moreoticus, Bibron et Bory, et L. poxcrué DE Norn (L. nigro-punctata, Du- mérii et Bibron), de l'ile de Corfou. 2 Espèces à écailles dorsales plus ou moins obliques, étroites, longues, tectiformes ou en dos d’Ane, non imbriquées. — Une petit nombre d'espèces que l’on trouve en France, tels que les : 1. LÉZARD VERT. LACERIA VIRIDIS. Daudin. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Deux plaques naso-frénales superposées bien régulièrement; en dessus, d'un vert uniforme, ou brun piqueté de vert, ou vert piqueté de jaune, ou brunâtre marqué de taches vertes où blanchâtres, ondées de noir: jaunâtre en dessous. Longueur totale, 0°,30, sur lesquels la queue entre pour les deux tiers. Ce Lézard présente de nombreuses variétés dans le système de coloration; aussi a-t-on voulu y former plusieurs espèces, et, comme ia plupart de ses congénères, porte-t-il un grand nombre de noms. On le trouve communément dans les contrées chaudes de l'Europe et sur les côtes méditerra- néennes de l’Afrique, ainsi que dans la plupart des contrées situées à l’occident de l'Asie. Il semble REPTILES. 89 rechercher les lieux peu élevés, boisés, et où le soleil pénètre difficilement, et se retrouve aussi dans les prairies au milieu des herbes et des fleurs. 2. LÉZARD DES SOUCIHES. LACERTA STRIPIUM. Daudin, CaracrèREs spÉCiFIQuEs. — Deux plaques naso-frénales superposées, l'inférieure un peu en arrière de la supérieure; d’un brun rougeâtre uniforme ou taché de noirâtre, avec les côtés du ventre verts, ocellés de brun; ventre blanchâtre ou blanc piqueté de noir. Longueur totale, 0°,21, sur lesquels la queue en mesure, 0",12. Cette espèce habite toute l'Europe, excepté les régions les plus septentrionales; on la rencontre aussi en Crimée, sur les bords de la mer Caspienne. dans le Caucase, ete. Eile préfère les plaines et les collines dans le voisinage des lisières des bois. Une autre espèce est le Lézann viviparx (Lacerta viviparia, Jacquin), dont Wagler fait le type de son genre Zootoca (£wsroyns, vivipare), qui n'a qu'une seule plaque naso frénale, se rencontre surtout dans les pays de montagnes, et a été pris dans plusieurs parties de l'Europe, même en France, ainsi que dans quelques provinces de l'Asie, et est remarquable en ce que la femelle fait, vers le mois de juin, de cinq à sept œufs d’où, quelques minutes après qu'ils sont pondus, les petits sortent parfaitement développés, ainsi que l'avait dit Jacquin dès 1787. et que l’ont confirmé depuis les remarques de Th. Cocteau, de Bibron et de M. Guérin-Méneville. 3° Espèces à écailles dorsales distinctement granuleuses, juxtaposées; paupière inférieure squa- meuse. — Un assez grand nombre d'espèces. 3. LÉZARD DES MURAILLES ou LÉZARD COMMUN. LACERTA MURALIS. Laurenti CaracTÈRES spéciriques. — Tempes revêtues de petites écailles, parmi lesquelles une presque cir- eulaire; six ou huit séries de plaques ventrales; couleur variable: le dessus de la tête et du corps d'un gris cendré, avec des points ou traits brunâtres; dessous d’un blanc verdätre, quelquefois piqueté de noir. Longueur totale, 0",20, sur lesquels la queue mesure 0",14. Cette espèce, que l’on nomme aussi parfois Lézarb Gris, se rencontre principalement sur les vieux murs, sur les rochers et sur les arbres, sur lesquels il monte avec une très-grande agilité. On le trouve dans toute l'Europe, dans la partie occidentale de l'Asie, etc. ' Fig. 35. — Lézard des murailles. 4. LÉZARD OCELLÉ. LACERTA OCELLATA. Daudin. Caractères sréciriques. — Tempes revêtues de squames polygones, inégales, légèrement tecti- formes: en dessus, d’un brun vert varié, tacheté, réticulé ou ocellé de noir; des taches bleuâtres sur les flancs; dessous du corps blanchâtre, glacé de vert. Longueur totale pouvant atteindre 0,45, sue lesquels la queue mesure 0",26. (Aulas, pl. VIT, fig. 1.) BR, P, 42 90 HISTOIRE NATURELLE. Ce magnique Lézard se rencontre dans les bois; il est surtout répandu dans le midi de la France et dans le nord de l'Afrique; on le prend assez fréquemment dans la forêt de Fontainebleau. Parmi les autres Lézards de ce groupe, nous citerons le L. pu Taunus (Lacerta Taurica, Pallas), propre à la Crimée, à Corfou, à la Sicile et à la Morée; le L. oxycephala, Schlegel, de Corse et de Dalmatie; L. Delalandii, Milne-Edwards, etc. 4° Espèces à écailles dorsales distinctement granuleuses, juxtaposées; paupière inférieure trans- parente ou percillée, qui ne renferme qu'une seule espèce imparfaitement connue. MM. Duméril et Bibron désignent sous le nom de Leiodactyles une division de Lacertiens cœla- dontes, à doigts lisses, comprenant le genre Lézard, et les deux groupes génériques des Tacnyprours (Tachydromus) (ruse, prompt; pousse, course), Daudin, qui se distinguent surtout par la forme par- ticulière des papilles de leur langue, ressemblant à des plis à figure de chevrons emboîtés les uns dans les autres, et dont le sommet est dirigé en avant : deux espèces, dont le type est le T'achydro- mus scalinentus, de la Chine, de Java, et les Trorinosaune (Tropidosaura) (rom, carène; auv- pos, Lézard), Boié; Azçima, G. Cuvier; Psammuros (bapysce, sable; ovose, gardien), Wagler, à langue squameuse, à pores fémoraux, à écailles ventrales eutuilées, sans collier sous le cou : trois espèces, dont le type est l'Azcire (Lacerta algira, Linné), des côtes méditerranéennes d'Afrique, et que l'on trouve communément aux environs d'Alger. Enfin la seconde division des Cœlodontes, celle des Pristidactyles, espèces à doigts carénés ou dentés, renferme six genres : PsaumonronEe (Psammouromus, Fitzinger) (bapyse, sable; doousve, coureur) : pas de collier squa- meux véritable sous le cou; des paupières; pas de dentelures le long du bord des doigts, qui sont apla- tis; une seule plaque naso-rostrale. Une seule espèce, le P. »'Enwanos (P. Hispanicus, Aspistis (xr- ruoôre, cuirassé) et Notopholis Edwardsiana, Wagler), d'un fauve verdätre, avec quatre ou six raies blanches en dessus, qui se trouve communément en Espagne, et n'est pas très-rare dans le midi de la France, surtout dans les terrains montagneux et stériles, et sur la plage entre les étangs et la mer, où il se creuse des terriers d'où on le voit s’élancer avec la rapidité d'un trait. Ormors (Ophiops, Ménestrié) (cou, Serpent; wŸ, faciès) où Amystes, Wiesmann, qui ne présente pas de paupières. Une espèce de Smyrne et de Bakou, l'Orniors ÉLÉGANT (0. elegans, Ménestrié; Amystes Ehrenbergii, Wiegmann). Carosaure (Calosaura) (ze, beau, cœvpx, Lézard), Duméril et Bibron, qui se rapproche des Ophiops, mais qui a des paupières bien développées, deux plaques naso-rostrales; pas de pli sous- collaire; doigts non dentelés. Une seule espèce, LÉzaro ne Lescuexaucr, Milne-Edwards (Calosaura Leschenaultii, Duméril et Bibron, de la côte de Coromandel. AcanrnopacryLe (Acantodactylus) (œzavôa, épine; duxrudos, doigt), Fitzinger, à doigts comprimés, dentelés sur les bords; une plaque naso-rostrale de chaque côté du bout du museau; un pli de la peau sous le cou; des paupières. Six espèces de l'Algérie, d'Egypte, du Sénégal, du Cap et de la Turquie, et dont le type est le Lézan nr Savic\y, Milne-Edwards (Lacerta Savignyi, Andouini, qui se trouve très-répandu en Afrique, et se rencontre aussi en Crimée. SoarrTeinE (Scapteira, Fitzinger) (zarrnp, fouisseur), qui se reconnait à ses pattes, terminées cha- cune par cinq doigts aplatis, lisses en dessous et dentelés latéralement. Une seule espèce, le Lacerta grammica, Lichstenstein, de Nubie. Énémras (Eremias) (epaures, d'un lieu désert), Fitzinger, ou Podarcis (ro0xpxne, vélocipède), Wa- gler; doigts non aplatis, légèrement comprimés, très-carénés en dessous et sans dentelures le loug des bords; une plaque naso-rostrale formant, avec deux naso-frénales, un renflement hémisphérique qui porte l'orifice des narines; un repli de la peau en dessous du cou. On indique treize espèces de ce genre, particulières à l'Afrique et à l'Asie : le type est l'Énénias variage (Lacerta arguuta, Pallas), de Tartarie et de Crimée, d'un gris fauve, avec des ocelles de couleurs variables. REPTILES. gl ONZIÈME FAMILLE. CHALCIDIENS. G. Cuvier. CYCLOSAURES. Duméril et Bibron. Chez les Chalcidiens, le corps est ordinairement cylindrique, quelquefois très-allongé ou serpenti- forme; les pattes, tantôt au nombre de quatre, très-courtes, à doigts en nombre variable; tantôt au nombre de deux, les deux autres n'offrant que des rudiments d'os; tantôt en manquant complétement; Ja tête, assez semblable à celle des Lézards, est garnie, en dessus, d’écussons et de plaques polygones assez variables, à narines peu développées, à yeux protégés par des paupières, à dents non implan- tées dans les os maxillaires, mais appliquées contre leur bord interne; à langue libre, peu extensible, large, garnie de papilles filiformes ou squamiformes, échancrée à la pointe, et non engaînée dans un fourreau; le corps est presque toujours confondu avec la tête et la queue, couvert de véritables écailles cornées : ces écailles bien distinctes les unes des autres, rarement ou peu entuilées, et presque toujours distribuées régulièrement en anneaux autour du corps, qui se trouve cerclé, et, le plus sou- vent, présentant sur sa longueur un sillon ou une plicature profonde de la peau entre le ventre et les flancs; la queue est peu distincte du corps. Le squelette ne présente guère de particularités notables que celles q'i sont relatives aux os des membres, qui tantôt n'existent pas ou ne sont pour ainsi dire qu'ébauchés. L’articulation des vertè- bres est différente de celle des autres Sauriens. Le sternum est assez développé à la partie antérieure de Ja cavité formée par les côtes. L’os hyoïde est particulier; il présente une pointe solide au devant des deux appendices, pointe qui est destinée à soutenir la langue. La disposition des mâchoires sert surtout à distinguer les Chalcidiens des Serpents, auxquels quelques espèces ressemblent beaucoup, et avaient été jadis réunies par suite de la considération exclusive de leur manque de pattes : la mâ- choire supérieure est constamment soudée aux os du crâne par plusieurs points; jamais les os qui la forment ne sont dilatables ni susceptibles de se porter en avant, et les branches de la mâchoire inferieure sont réunies solidement entre elles par une véritable suture qui s’efface même et disparait avec l’âge, et elles ne se prolongent pas au delà de la partie postérieure du crâne; enfin le mode &'im- plantation des dents dépend aussi de l'immobilité des pièces sur lesquelles elles sont soudées. Le canal intestinal varie pour la longueur et pour ses replis suivant la longueur du corps; ainsi, dans les espèces à corps ramassé, il est recourbé sur lui-même de manière à offrir deux ou trois fois plus d’étendue que celle de la cavité qui le borne dans le sens longitudinal, et, dans les espèces serpen- tiformes, ces replis sont moins nombreux et souvent même ne présentent qu'un tiers de plus eu lon- gueur; l'épaisseur des parois varie également. Il peut y avoir un cœcum. Les organes de la respira- tion, de Ja circulation et de la génération, ressemblent beaucoup à ceux des Lacertiens et diffèrent de ceux des Ophidiens. Sous le rapport des mœurs comme sous celui de l'organisation, nous verrons s'établir le passage des véritables Lézards aux Serpents proprement dits; et cela aura lieu, chez les Sauriens, non-seule- ment parmi les Chalcidiens, mais encore parmi les Amphisbéniens et les Scincoïdiens, et, chez les Üphidiens, dans les premières familles que nous étudierons. Par leur conformation générale et principalement par la disposition de leur corps, les Chalcidiens ne peuvent pas exécuter des mouvements rapides et prolongés, et doivent forcément avoir le sol pour séjour. Ce sont des animaux essentiellement terrestres, carnassiers; mais, par le peu de longueur de leurs deux mächoires, par la disposition de leurs dents, qui ne leur permettent pas de couper ni de retenir leurs victimes, ils ne peuvent poursuivre qu'une proie de petite taille, tels que des Mollusques, des Anuélides et des Insectes. Par la disposition organique de leurs membres, ils sont plus où moins agiles; les espèces pourvues de quatre pattes l’étant plus que celles qui n’en ont que deux auoiaue 92 HISTOIRE NATURELLE. beaucoup moins que les Lacertiens, et celles qui sont apodes ne se meuvent qu'en rampant à la ma- nière des Serpents : du reste, on connaît peu les mœurs de ces animaux, qui se trouvent habituelle- ment dans des lieux déserts sous une température très-chaude. Longtemps réunis, soit aves les Sauriens, soit avec les Ophidiens, les premiers genres de Chalci- diens, ceux des Chalcide et Ophisaure, ont été créés par Daudin; depuis, d'autres groupes y ont été formés, et Oppel, le premier, en fit une famille particulière, à laquelle il ne joignit pas les Amphis- bènes. Plus récemment, MM. Gray (1825); Fitzinger (1826), G. Cuvier (1829), Wagler (1830), Müller (1831), Wiegmann (1834), et MM. Duméril et Bibron (1839), admirent la famille des Chalcidiens ou Cyclosaures, et ils la constituèrent pour la plupart avec les anciens Chalcis et Ophisaurus, et avec les Amphisbæna. Toutefois les deux derniers auteurs que nous venons de citer y firent deux sous-fa- milles distinctes : 1° celle des Peychopleures (rrvxos, pli; mevpss, côté) pour les Chalciniens propre- ment dits; 2° celle des Glyptodermes (yhurros, lisse; depuæ, peau) pour les Amphisbènes. Mais, selon les observations de plusieurs des zoologistes que nous avons nommés, et d'après les remarques mêmes que M. À. Duméril a insérées dans la Revue zoologique pour 1852, on doit faire de ces ani- maux deux familles bien particulières : les Chalcidiens, à corps couvert d’écailles bien visibles, sans trou auditif, à paupières, ete., et les Amphisbéniens, encore plus serpentiformes que les précédents, à peau dépourvue d’écailles, mais offrant partout des verticilles circulaires, à trou auditif externe, tous sans paupières, à une exception près, dépourvus entièrement de membres, etc. On a décrit trente-cinq à quarante espèces de Chalcidiens proprement dits réparties dans une quinzaine de genres. L'Afrique et l'Amérique renferment surtout les Chalcidiens; un seul, le Bipède ou Seheltopusik, se trouve en Europe, et habite aussi l'Asie et l'Afrique; un autre, le Chalcis de Schlegel, se rencontre, assure-t-on, à Java, et un dernier, la seule espèce du genre Tribolonote, a la Nouvelle-Guinée pour patrie. + Fig. 36. = Chalcide mexicain. 4 GENRE. — CHALCIDE. CHALCIDES. Daudin, 1805. Xarduwn, nom grec d'un Saurien. Histoire des Reptiles. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Langue en fer de flèche, libre dans sa partie antérieure, divisée en deux petites pointes en avant, couverte de papilles squamiformes, imbriquées; pas de dents palatines; dents maxillaires et intermaxillaires coniques, presque égales; narines latérales s'ouvrant dans deux plaques; pas d'o- reille externe; yeux pourvus de paupières. Corps présentant un faible sillon sur les côlés, couvert de petites écuilles verticillées; les plaques du dessus du crâne grandes : celles des tempes scutellées. Quatre pattes très-courtes : antérieures à trois ou quatre doigts armés de petits ongles, posté- rieures tantôt de même, tantôt en simples stylets; pas de pores fémoraux. On ne connaît que quatre espèces de ce genre, dont trois de l'Amérique méridionale et une indi- quée comme venant des Indes orientales. Ce sont des Sauriens à quatre pattes, mais dont deux s’atro- phient en partie; le nom qu'ils portent, celui de Xaxden, avait été employé par Dioscoride pour indiquer un autre Reptile, et Daudiu l’a transporté à ce groupe. Le type est le : REPTILES, e LE CHALCIDE, Lacépède, G. Cuvier. CHALCIDES TRIDACTYLUS, Daudin. CaracTÈrEs sPÉGrIQUES. — D'un brun roussâtre ou cuivreux en dessus; cou et dos présentant, dans leur longueur, quatre raies blanchâtres qui se perdent dans la queue; blanc lavé de fauve en des- sous. Longueur totale, 0",08. Cette espèce se trouve dans l'Amérique du Sud, et surtout dans la Guyane. Fig. 37. — Chalcide. On en a génériquement séparé quelques espèces africaines : 4° les Térrapacrvce (T'etradactylus, Merrem, ou Saurophis (caupos, Lézard; om, Serpent), Fitzinger), chez lesquels le corps devient de plus en plus serpentiforme, à pores fémoraux, mais qui ont surtout quatre pattes très-courtes et con- stamment terminées chacune par quatre doigts, et dont l'espèce unique, propre au cap de Bonne- Espérance, est le Cuaucine rérnanacryLe (Lacerta tetradactyla, Lacépède); 2 Moxonacrye (Mono- dactylus, Merrem, ou Chamæsaura (yauaisaupa, petit Lézard), Schneider et Fitzinger), qui ont quatre pattes très-courtes, en stylets, et terminées par un seul doigt; n'offrant pas toujours de plis sur les flancs, et dont la seule espèce est le Cuazcine monopacryce, G. Cuvier (Lacerta anguina, Linné), de l'Afrique australe. Trois groupes voisins des Chalcides sont ceux des : 4° Héréropacryce (Heterodactylus) (::e60c, dif- férent; Sœxrvlo, doigt), Spix, ou Chirocolus (zu, main; zoo, mutilée), Wagler, chez lesquels les quatre pattes sont chacune terminées par cinq doigts inégaux; mais auxquels les antérieurs ont le pouce rudimentaire, et qui n’ont pas de sillons latéraux; une espèce du Brésil; 2° Ecrcéore (Ecpleo- pus) (sxmdews, au complet; ous, pied), Duméril et Bibron; 3° Panropacryce (Pantodactylus) (x:, mavros, entier ; dœxruhoc, doigt), Duméril et Bibron; ces deux derniers genres ne renfermant chacun qu'une espèce de l'Amérique méridionale, à quatre pattes, ayant chacune cinq doigts, peu de plis sur les côtés des flancs; les premiers à dents maxillaires à sommet simple, obtus, et les seconds à dents maxillaires à sommet tricuspide. Six groupes génériques, assez nouvellement connus, qui se rapprochent un peu de celui des Chal- cides, quoique en différant par des caractères assez notables, sont les suivants : 1° PLarysaure (Pla- Lysaurus) (raarvs, aplati, oxvpos, Lézard), Smith ({lustr. of the Zool. of south Africa, 1849), à corps très-déprimé, avec de petites écailles en dessus, et des plaques carrées en séries régulières en dessous; à narines arrondies; à pores fémoraux petits. Ce groupe, qui ne renferme qu'une seule es- pèce (P. Capensis), est surtout remarquable par ses pattes assez développées, grêles, etc. 2° Conpyce (Cordylus) (25p9u)os, nom donné par Aristote à une larve de Batracien), Klein, G. Guvier, ou Zonure (Zonurus) (wyn, ceinture; ous, queue), Merrem, Duméril et Bibron, à narines latérales; sans dents palatines; à quatre pattes terminées par cinq doigts onguiculés; à pores fémoraux sur un, deux ou trois rangs; à queue entourée de verticilles de grandes écailles rhomboïdales, souvent très-épineuses. Cinq espèces de l'Afrique australe, divisées en trois sous-genres (Cordylus, Merrem; [emicordylus et Pseudocordylus, Smith), d’après la disposition des écailles des flanes, et dont le type est le Conpye (Lacerta cordylus, Linné), très-commun aux environs du cap de Bonne-Espérance. 3° Lépiporuyue (Lepidophyma) (2m, écaille; ouux, verrue), À. Duméril (Ca. mét. des Rept. du Muséum, 1851), à tronc revêtu, en dessus et sur les flancs, d'écailles granuleuses, petites, très-serrées, entremélées de tubercules coniques, pointus, beaucoup plus gros et disposés en séries transversales; sans paupières; à dents palatines; pas de pores fémoraux, ni de sillons le long des flancs. Une seule espèce de l'Amé- rique centrale, le L. racues saunes (L. flavimaculatus). # Trisoconore (Tribolonotus, Duméril et Bibron) (rp16020s, chausse-trappe; woros, dos), à épines osseuses sur le cou et le dos, sans pores fémo- 94 HISTOIRE NATURELLE. raux, à langue squameuse, etc. Type Zonurus Novæ-Guincæ, Schlegel. 5° GernnosaURE (Gerrhosau- rus) (ysppov, bouclier; cavpce, Lézard), Wiegmann (Isis, 1838), Pleurotuchus (rdevpa, Côté; ruyos, ripe), Smith (1836), et Cicigna, Gray (1820), à plaques du dessus de la tête grandes, bien distinctes des écailles de la nuque, à tronc entouré comme d'une sorte de cuirasse formée d’écailles striées eL carénées; ayant un pli le long de chaque flanc, et des pores fémoraux; narines latérales. Les espèces de ce groupe, dont on connaît une dizaine particulières à l'Afrique australe et occidentale, ainsi qu'a Madagascar, ont, par la brièveté de leurs pattes et par la forme allongée de leur corps, quelque chose des Scinques, avec lesquels une espèce avait été rangée, et parmi lesquels nous donnerons comme type le GErRHOsAURE À DEUX BanDes (Gerrhosaurus bifasciatus, Duméril et Bibron (voy. Atlas, pl. XI, fig. 2), et 6° GerruoxoTe (Gerrhonotus) (y:ppsv, bouclier; vos, dos), Wiegmann, à plaques du dessus du crâne très-nonbreuses, se confondant avec les écailles de la nuque; à langue sans plis; à flancs présentant un sillon, et surtout à corps entouré comme d’une sorte de cuirasse écail- leuse à pièces supérieures carénées. On en connait huit espèces, presque toutes mexicaines, décrites par M. Wiegmann. Enfin les derniers genres de Chalcidiens sont encore plus serpentiformes que les précédents; leurs pattes peuvent manquer en partie ou complétement, et l'on peut facilement, par ces derniers, passer aux Amphisbènes. Ce sont les : Que GENRE. — BIPÈDE. BIPES. Oppel, 1821. Bipes, deux pieds. Classification des Reptiles. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps très-allongé, présentant des sillons latéraux très-profonds. Pas de pattes antérieures : les postérieures représentées par deux petits appendices écailleux, simples ou légèrement bifides, non percés de pores, placés des deux côtés de l'anus. Ce genre a une grande analogie avec celui des Gerrhonotes, et n’en diffère guère qu’en ce que ces derniers ont de véritables pattes. Il ne renferme qu'une seule espèce, le Seuecrorusix ou Birëve, Lacépède; Pscunore DE D'Urvizce, G. Cuvier, qui a reçu les noms de Lacerta apoda, Pallas; L apus, Gmelin, a été rangé successivement dans les genres Chalcides, Seps, Ophisaurus, Cha- meæsaura, et pour lequel on a créé les genres Bipes, Oppel; Pscudopus (Levd0s, faux; roue, pied). Merrem, qui a été assez généralement adopté, et Proctopus, Fischer. Dans ce Saurien, le dessus du corps des adultes est d’une teinte marron, piquetée de noirâtre, et, dans les jeunes, le cou et le dos offrent en travers des bandes brunes sur un fond grisätre; le dessous est plus clair; d'une longueur d'environ 0,35. Cette espèce, qui fréquente les localités herbeuses, habite la Dalmatie, l'Istrie, la Morée, ainsi que les côtes méditerranéennes de l'Afrique; on la trouve également en Crimée et dans la Sibérie méridionale. (Voy. Atlas, pl. XIV, fig. 2.) : 5e GENRE. — OPHISAURE. OPHISAURUS. Daudin, 1803. O71:, Serpent; oavpcs, Lézard. Histoire des Reptiles. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps serpentiforme, sans nul vestige de membres à l'extérieur; sillons latéraux assez pro- fonds. Les Ophisaures sont tout à fait apodes, car ils n'offrent même plus ces vestiges de membres poste- Fig. 1. — Gongyle ocellé. Fig. 2. — Bipède de D'Urville Fig. 5. — Ophisaure ventral REPTILES. 95 rieurs qu'on voit encore de chaque côté de l’anus dans les Bipèdes, avec lesquels, sauf cette moditi- cation, tout le reste de la conformation, tant extérieure qu'intérieure, est la même; comme eux, en effet, ils ont, avec une véritable tête de Lézard, un corps tout à fait semblable à celui des Ophidiens. La seule espèce de ce genre, l'OruisauRE VENTRAL Ou SERPENT DE VERRE de plusieurs anciens auteurs (Ophisaurus ventralis, Daudin), avait été rangée par Linné dans le genre des Orvets, et Merrem l'indique sous le nom générique de Ayalinus vaoc, de verre). C’est un Reptile d'une longueur de 0®,40, qui se trouve assez communément dans l'Amérique du Sud, à dos rayé longitudinalement de brun et de jaunâtre, ou bien noir piqueté de jaune, ou marron marqué de taches blanches environ nées de noir, ou enfin fauve, avec de larges bandes noires. Il ressemble assez à l'Orvet, et, comme lui, peut se briser facilement en plusieurs morceaux. (Voy. Atlas, pl. XIV, fig. 5.) DOUZIÈME FAMILLE. AMPHISBENIENS. G. Cuvier. GLYPTODERMES. Duméril et Bibron. Les Amphisbéniens ont pour caractères principaux : corps allongé, cylindrique, presque de même diamètre dans toute son étendue, se terminant par une queue très courte, obtuse ou conique, et dé- pourvu de pattes dans la grande majorité des cas; peau entièrement dépourvue d’écailles, divisée à sa surface par petits compartiments quadrilatères bien marqués, plus ou moins réguliers, disposés en anneaux autour du corps; tête toutefois enveloppée de plaques pareilles à celles des Lézards ct des Lerpents; pas de trous auditifs externes; yeux excessivement petits, sans paupières, recouverls par une peau transparente: langue plate, élargie, ovalaire, occupant presque toute la bouche, peu exsertile, squameuse, échancrée en V en arrière, et brusquement rétrécie en avant en deux filets minces; dents coniques, un peu courbées, simples, pointues, inégales en nombre impair dans l'in- termaxillaire, soudées avec les os des mâchoires ou y étant simplement appliquées; souvent une série de pores en travers du bord antérieur et anal: un sillon longitudinal de chaque côté du corps, et un troisième sur la ligne médiane du dos. Le squelette de ces Reptiles n’a d'autre resemblanee avec celui des Ophidiens que par le grand nombre de pièces qui constituent la colonne vertébrale; tandis qu'il tient de celui des Sauriens en ce qu'on y retrouve un sternum, en ce que les os de la face sont solidement articulés entre eux ct avec ceux de la boîte cérébrale, et que les branches sous-maxillaires sont intimement soudées l’une à l’au- tre. Il résulte de là que la bouche n'est nullement dilatable, ce qui les rapproche des Chalcidiens et les éloigne des Ophidiens. Mais, de même que ces derniers, ils ont un de leurs deux poumons exccs- sivement court, tandis que l’autre est très-allongé. Privés de paupières, et même, assure-t-on, quelquefois d'yeux, sans écailles qui puissent protéger la peau, les Amphisbéniens habitent le plus souvent sous la terre ou dans des lieux où la lumière ne pénètre pas. Plusieurs espèces se trouvent au milieu des amas de terres sablonneuses que forment les Termites, dont les neutres, privés d'ailes, servent essentiellement à leur nourriture. Les deux ex- trémités de leur tronc étant à peu près de même dimension, ils ressemblent à des Annélides; on pré- tend même que leur corps peut agir dans la progression à peu près comme celui de nos Lombrics, et qu'ils se meuvent également de haut en bas et dans le sens inverse : c’est pour cela qu’on les a nom- més Amphisbènes ou Doubles-Marcheurs. Les Amphisbéniens ont été classés tantôt avec les Sauriens, tantôt avec les Ophidiens; ils tiennent en effet des uns et des autres sous certains rapports; mais ils en difièrent tellement à plusieurs égards, que l’on a cru quelquefois utile de les isoler tout à fait pour en former un ordre particulier. Quatre genres, ceux des Trogonophis, Chirote, Amphisbène et Lépidosterne, renfermant une ving- 96 HISTOIRE NATURELLE. taine d'espèces presque toutes propres à l'Amérique du Sud, car deux seulemént se trouvent en Afri- que et en Europe, entrent dans cette famille; G. Cuvier avait rangé les deux derniers parmi les Serpents, dont ils composaient, avec les Typhlops, la famille des Doubles-Marcheurs, tandis qu'il avait placé le second à la fin des Sauriens, près des Seps et des Chalcides. M. Müller fait des Amphis- béniens la première famille de l'ordre des Ophidiens. MM. C. Duméril et Bibron, dans leur Zrpétolo- gie générale, les rangent parmi les Sauriens dans la famille même des Chalcidiens, dont ils forment la sous-famille des Glyptodermes; mais, depuis, G. Bibron, dans le Dictionnaire universel, 1844, a proposé d’en faire un ordre particulier, et M. À. Duméril (Revue zoologique, 1852), une famille spéciale. Réunis aux Chalcidiens, ils sont, pour Wagler, l'ordre des Angues, et pour le prince Ch. Bonaparte, celui des Saurophidiens. On peut, avec MM. Duméril et Bibron, subdiviser les genres de cette famille en deux groupes : A0les Pleurodontes, à dents simplement appliquées contre le bord interne des os maxillaires; 2° les Acrodontes, à dents fixées sur le tranchant des mâchoires, et faisant intimement corps avec elles. Trois genres entrent dans la première subdivision. 7 V1 24 es 177 2 re ou, eu /; L£ ne 2 mA CR " } ap TES ou 2 SA HO Fiz. 58. — Amphisbène cendrée. GENRE PRINCIPAL. — AMPHISBÈNE. AMPHISBÆNA. Linné, 1755 Apœcéauws, marchant dans deux sens. Systema naluræ. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Dents coniques, un peu courbées, simples, pointues, inégales, distinctes les unes des autres, ap- pliquées contre le bord interne des mâchoires : en nombre impair dans l'os intermaxillaire. Marines latérales, petites, percées chacune uniquement dans la plaque naso-rostrale. Pas de membres du tout Des pores en avant de l'anus. Les Amphisbènes, par leur faciès général, s’éloignent beaucoup des Sauriens, et, par la forme de leur corps, se rapprochent davantage des Ophidiens. Leur tête est protégée par un plus ou moins grand nombre de plaques de forme variable; les compartiments de la peau se ressemblent presque partout. La queue est ordinairement arrondie, aussi grosse que la tête, et prend quelquefois une forme allongée et conique. Les espèces dont on connaît les mœurs se tiennent dans les nids de Ter- mites, des larves desquelles elles se nourrissent presque exclusivement, où habitent dans des trous sous le sol. Les Amphisbènes, établies gérériquement par Linné, faisaient partie des Amphibii ser- pentes; les groupes des Elanus, Wagler, et Anops, Bell, qui n’en différent guère que parce que les premiers ont la queue conique et les seconds la tête comprimée, privée d'yeux, y ont été réunis par MM. Duméril et Bibron. On en a donné la description d'une dizaine d'espèces, presque toutes d'A- mérique, car une seule paraît propre à l'Afrique, et une seconde est commune à cette partie du monde et à l'Europe. REPTILES. 97 AMPHISBÈNE CENDRÉE. AMPHISBÆNA CINEREA. Vandelli. CaracrÈREes spÉcIFIQUES. — Tête déprimée, plane; museau court; yeux distincts; tête blanche; compartiments de la peau, sur presque toute la surface du corps, d'un cendré bleuâtre, ou d'un brun plus ou moins roussâtre ou marron, leurs intervalles bleuâtres, ainsi que les sillons qui règnent le long des flancs et du dos. Longueur totale, 0°,25. Cette espèce, dont M. Wagler a fait son genre Blanus, a pour patries l'Europe et l'Afrique: car on l'a trouvée en Barbarie, et on l’a également prise en Espagne et en Portugal. Dans leur grand ouvrage, MM. Duméril et Bibron placent avant les Amphisbænu, et comme étant plus complet qu'eux, le genre Cuirore (Chirotes) (yztpwrnc, qui a des mains), GC. Duméril, qui n'en diffère guère que parce qu’il présente des membres antérieurs terminés par cinq doigts, dont un sans ongle. L'espèce unique est le Cannecé, Lacépède (Lacerta lumbricoides, Shaw), qui a reçu plusieurs dénominations scientifiques, provient du Mexique, et qui est d’une couleur fauve, tachetée de marron sur le corps et blanchâtre en dessous. Un dernier genre rangé après celui des Amphisbènes est celui des LÉPinosreRNoNS (eus, 190:, écaille; cxznvov, devant de la poitrine), Wagler, dans lesquels M. Müller a formé le genre non adopté des Cepha- lopeltis, qui s’en distingue particulièrement par ses narines percées sous le museau dans la plaqu: qui en emboîte l'extrémité, par ses compartiments pectoraux de figures diverses, et plus grands que ceux des autres régions du corps, et sans pores préanaux. On n’en connait que trois espèces, pro- pres à l'Amérique du Sud, dont la plus anciennement décrite est le LÉPIDOSTERNE MICROGÉPHALE (Am- plasbæena punctata, Wied). Dans la seconde subdivision des Amphisbéniens, il n°y a que le seul genre TroconoPmine (T'rogono- plis) (rpoyov, pic; ou, Serpent), Kaup (/sis, 1830), dans lequel les dents sont presque toutes réunies entre elles par la base, inégales, coniques, tuberculeuses ou mousses, un peu comprimées, sans membres du tout et sans pores au devant de l'anus, et qui ne renferme qu'une seule espèce, T. Wiegmanni, Kaup (Amphishæna elegans, P. Gervais), du nord de l'Afrique, marqué en dessus de taches, les unes noires ou roussâtres, et les autres blanchâtres ou jaunâtres, et rappelant par leur disposition le dessin d’un damier. Fig. 59. — Chirote cannelé, TREIZIÈME FAMILLE. SCINCOIDIENS. G. Cuvier. LÉPIDOSAURES. Duméril et Bibron. Les Sauriens de cette famille ont pour caractères : tête recouverte en dessus par des plaques cor- nées, minces, anguleuses, affrontées par leurs pans d'une manière régulière; langue petite, libre, plate, sans fourreau, légèrement échancrée en avant, à surface revêtue, en tout ou en partie, de pa- pilles : le plus ordinairement toutes en forme d’écailles, quelquefois les unes squamiformes, les antres R. P. 13 98 HISTOIRE NATURELLE. filiformes; yeux ne présentant qu'une seule paupière, et semblant même quelquefois en manquer, parce qu'ils sont recouverts par la peau; narines ayant peu d'étendue, variables pour leur terminai- son; cou de mêmes forme et grosseur que la poitrine; le reste du tronc et les membres garnis, de tou- tes parts, d'écailles entuilées, à plusieurs pans, le plus souvent élargies et à bord libre légèrement arrondi, disposées en quinconce; dos arrondi, sans crêtes ni épines redressées; ventre cylindrique, sans rainure ou sillon latéral, garni d’écailles semblables à celles du dos. Les Scincoïdiens qui ont des pattes distinctes ont en même temps le corps arrondi; mais ceux qui sont privés de pattes ont la tête et la queue de même grosseur que le corps, et sont devenus tout à fait serpentiformes. L'arrangement des écailles, qui sont presque toutes semblables entre elles, souvent comme arrondies sur leur bord libre et constamment rangées comme des tuiles en recouvre- ment les unes sur les autres, offre quelque analogie avec les téguments des Poissons; la couleur des écailles, de même que celle de la peau, est ordinairement d’un gris terreux, la partie supérieure étant plus foncée que l’inférieure; parfois l'animal présente des bandes transversales ou longitudinales qui sont dues à la couleur particulière, noire, jaune, rouge, orange, des écailles. Les pattes sont le plus habituellement courtes et mal conformées; leur nombre ainsi que la forme des doigts varie selon les genres : les espèces les plus rapprochées des Scinques proprement dits, dont le corps n’est pas très-allongé, ont des pattes assez complètes et terminées par des doigts bien onguiculés, garnis d'on- gles crochus, tandis que la plupart des autres, comme les Orvets, où le corps est très prolongé, n'ont plus que des rudiments de membres, qui disparaissent même dans les derniers groupes, el alors le seul mode de locomotion ne peut plus être que la reptation. Le tube intestinal varie suivant la forme du corps de l'animal et est beaucoup plus développé dans les espèces à ventre fortement arrondi que dans celles qui ont la forme d’un Serpent. Les poumons sont à peu près dans le même cas : il n’y en a plus qu'un seul bien développé dans les Orvets. En général, ces animaux, qui sont essentiellement carnassiers, se trouvent sur le sol, et quelques- uns s'y creusent des retraites. [ls sont répandus sur presque toute la surface du globe, et l'on en rencontre depuis les latitudes les plus élevées jusque dans des pays où l'abaissement de la tempéra- ture est très-considérable; mais, de toutes les contrées, l'Océanie est celle où l’on compte le plus grand nombre d'espèces; l'Europe en possède sept. Quelques-unes ne sont pas limitées à une seule contrée et habitent à la fois dans plusieurs pays. C'est Oppel, le premier, qui créa, sous la dénomination de Scrxcoïpes, cette famille de Reptiles, dans laquelle il plaça les genres Scinque, Seps, Scheltopusick et Orvet; Fitzinger, tout en adoptant la même dénomination, introduisit dans cette famille un assez grand nombre de genres, forma avec les Orvets une famille particulière, celle des Anguinoïdes, et appela Gymnophthalmes une autre famille dans laquelle il rangea les Scincoïdiens, manquant en apparence de paupières; G. Cuvier, dans l’édi- tion de 1829 du Règne animal, indiqua les Scixcoinrens comme constituant la sixième ct dernière famille des Sauriens, mais il y réunit les Chalcidiens et en sépara les Orvets, dont il fit ses premiers Ophidiens. Depuis, MM. Wagler, Wiegmann, Merrem, Gray, De Blainville, Th. Cocteau, Duméril et Bibron, ete., proposèrent de nouvelles classifications des Scincoïdiens plus ou moins différentes des précédentes, et les partagèrent en un nombre de plus en plus considérable de coupes génériques ou sous-génériques. Les deux derniers auteurs que nous venons de citer, ainsi que depuis, en 1851, M. A. Duméril, firent connaître plus de cent espèces de Scincoïdiens ou Lépidosaures, qu'ils répar- ürent en une quarantaine de genres, et qu’ils partagèrent en trois sous-familles ou tribus PRÉMIÈRE TRIBU. SAUROPHTHALMES. Duméril et Bibron. Cette division, qui renferme les Scinques, les Seps, les Orvets et quelques groupes qui sont voi- sins des uns ou des autres, c’est-à-dire vingt-sept genres et près de cent espèces, a pour caractères lé Li REPTILES. 99 particuliers : yeux distincts, protégés par deux paupières mobiles; pas de pores fémoraux, mn au devant de l'anus. Les uns sont munis de membres; dans le plus grand nombre, Scinques et Seps, ces membres sont au nombre de quatre, et parmi les premiers le genre principal est celui des : ie GENRE. — SCINQUE. SCINCUS. Laurenti, 1767. Zxvyÿros, nom grec, dont les Lalins ont fait Scincus, et qui s'applique au Scinque officinal. Synopsis Reptilium, CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Museau cunéiforme, tranchant, bronqué; narines latérales s'ouvrant entre les deux plaques na- sale et supéro-nasale antérieure; langue échancrée, squameuse; dents coniques, simples, obtuses, mousses au sommet; palais denté, à rainure longitudinale; des ouvertures auriculaires oper- culées. Elancs anguleux à leur région inférieure. Queue conique, pointue. Quatre pattes terminées chacune par cinq doigts presque égaux, aplatis, à bords en scie. Les Scinques sont des Sauriens à corps assez ramassé, ayant dans quelques parties de leur orga- nisation, surtout dans la disposition des doigts, quelque chose de certains Lacertiens. Laurenti, le premier, créa le genre Scincus; les auteurs qui suivirent y placèrent un assez grand nombre d'es- pèces, puis, plus tard, d'autres y formérent des groupes distincts; Fitzinger le réduisit ainsi qu'il est aujourd'hui, de telle sorte qu'il ne renferme plus qu'une seule espèce, le : SCINQUE DES BOUTIQUES. SCINCUS OFFICINALIS. Laurent. Caracrènes sréciriques. — Corps couvert d'écailles arrondies, lisses, pus larges que longues, disposées par rangées longitudinales; bout du museau pointu, relevé; queue grosse à la base, mince et comprimée à l'extrémité, plus courte que le corps; couleur générale. jaune argenté, avec sept ou huit bandes transversales noires; régions latérales et inférieures d’un blanc argenté plus ou moins pur. Longueur totale de 0®,18 à 0,20. C’est le Scnque de la plupart des auteurs, le Scrnque Des rnarvaciens de G. Cuvier, l'Ed-Adda des Arabes, le Scincus de Belon, Lacerta scincus de Linné, etc. D’après M. AL. Lefebvre, ce Reptile se rencontre constamment sur les monticules de sable fin et léger que le vent accumule au pied des haies qui bordent les terres cultivées ou les Tamarises; on le voit se chauffer paisiblement aux rayons du soleil et chasser aux Insectes qu'il peut rencontrer; il court avec une certaine vitesse, et, quand il est menacé, il s'enfonce dans le sable, souvent à une profondeur de cinquante centimètres, avec une rapidité singulière; quand il est pris, il fait des efforts pour s'échapper; mais il ne cherche pas à mordre ou à se défendre avec ses ongles. Les médecins arabes regardaient le Scinque comme un remède souverain contre un grand nombre de maladies : ils l’'employaient comme contre-poison pour les blessures faites par des flèches empoisonnées, et sa chair, principalement celle des lombes, était regardée comme un remède dépuratif, excitant, analeptique, anthelmintique, antisyphilitique et aphrodisiaque; ce médicament n’est pas recommandé aujourd’hui en Europe, mais les médecins orientaux l'administrent encore dans l'éléphantiasis, dans des maladies cutanées et dans certains cas d'ophthalmies. On recherche les Scinques avec soin; les habitants nomades du désert du midi de l'Égypte les ramassent en grande quantité, les font dessécher et les envoient au Caire et à Alexan- drie. Cette espèce semble propre à l'Afrique; elle habite spécialement la Nubie, l'Abyssinie, l° Égypte et l'Arabie; on la rencontre également sur les côtes de Barbarie et, dit-on, au Sénégal, et on la prend en Sicile, dans certaines îles de l'Archipel, ete. D'autres genres voisins de celui-ci sont ceux des : 4° Spuénors (sr, coin; w, face), Wagler, à 100 HISTOIRE NATURELLE. palais non denté, et à doigts un peu comprimés, sans dentelures latérales. Une seule espèce, le SPHÉ- nors Bripé (Sphenops capistratus, Wagler; Lacerta Africana, Séba), qui habite l'Égypte, où il terre comme le Scinque, et dont on a retrouvé des momies dans les ruines des anciens temples, ce qui indique que c'était anciennement un animal sacré. 2° DicocLossus (dtmhos, de deux sortes; yhussa, langue), Wiegmann (Celestus et Tiliqua partim, Gray), à tête déprimée, museau élargi, à écailles striées. On en connaît six espèces, toutes de l'Amérique méridionale, plus grandes que les Scinques africains. 3° AmpnicLossus (zu, de deux manières; ÿhossæ, langue), Duméril et Bibron, dans les- quels la langue est tout à fait nue et lisse à sa base et papilleuse à son extrémité. Une seule espèce, de Madagascar. Fig. 40. —- Scinque (Diploglosse) de Duménil. 9me GENRE. — GONGYLE. GONGYLUS. Duméril et Bibron, 1839, Toyyvcs, arrondi, Erpétologie générale. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Narines latérales percées dans une seule ou dans deux plaques; langue échancrée, squameuse; dents coniques, simples, parfois un peu cunéiformes; palais denté ou non; des ouvertures auricu- laires. Flancs arrondis. Queue conique, pointue ou un peu aplatie latéralement. Quatre pattes terminées chacune par cinq doigts onguiculés, inégaux, un peu comprimés, sans dxelures. Ce genre, le plus considérable de ceux de la division des Scinques, comprend des espèces de taille grande ou moyenne et propres à toutes les parties du monde. Créé par Wiegmann pour un petit nombre d'espèces qu'il subdivisait en trois groupes, il comprend aujourd'hui plus de soixante es- pèces, que MM. C. et A. Duméril et Bibron répartissent en sept sous-genres spéciaux : A. Gongilus, Wiesmann (des plaques supéro-nasales; écailles lisses; palais non denté, à rainure ou sans rainure longitudinale). Deux espèces, l’une de l'île Maurice et l’autre de tout le périple de la Méditerranée, et principalement de la Sicile; cette dernière est le Scxque ocezré (S. ocellatus, Gmelin), d’un gris verdàtre en dessus, avec des points blancs ocellés; blanchâtre en dessous; qui vit dans les endroits secs, se cache dans le sable ou sous les pierres, etse nourrit de petits Insectes, qu’elle saisit à la manière des Lacertiens. (Voy. Atlas, pl. XIV, fig. 1.) — B. Eumeces (svurxne, allongé), Wiegmann, Riopa et Tiliqua, Gray; Euprepis partim, Wagler (narines percées près du bord posté- rieur de la plaque nasale; palais sans dents, à échancrure triangulaire en arrière). Onze espèces de l'Inde, de l'Océanie et de l'Amérique méridionale, — C. Euprepes (svrozmns, bien décoré), Wagler; Mabouya, Fitzinger (narines percées près du bord postérieur de la plaque nasale; écailles carénées; palais denté, à échancrure triangulaire). Dix-sept espèces : la plupart de diverses parties de l’Afri- REPTILES. ao! que, les autres de Madagascar, des Indes orientales, de l'Océanie et de l'Amérique du Sud. — D. Pleis- todon (rhsusros, nombreux; cdcus, dent), Duméril et Bibron (narines ouvertes vers le milieu de la plaque nasale; palais à large rainure médiane, avec une ou deux séries de dents ptérygoïdiennes nombreuses). Cinq espèces de l'Algérie, des Indes, de l'Océanie et de l'Amérique. — E. Lygosoma (Xuyos, baguette; cœua, corps), Gray (palais sans dents, à échancrure peu profonde; écailles lisses; narines s’ouvrant au milieu de la plaque nasale; pas de plaques supéro-nasales). Ce groupe com- prend vingt-trois espèces, presque toutes de l'Océanie ou de l'archipel des Indes; le type est le Cnaz- cine (Lacerta chalcides et Anguïs quadrupes, Linné), de petite taille, d’un fauve brunâtre, rayé, sur les côtés, de noirâtre en dessus, et blanchâtre en dessous; de Java. — F. Leiolopisma ()coc, lisse; Xerioua, enveloppe), Duméril et Bibron (écailles lisses; des dents plérygoïdiennes; narines s’ouvrant au milieu de la plaque nasale; pas de supéro-nasales). Une espèce de l'ile Maurice et de Manille. — G. Tropidolopisma (room, woc, arène; Xomiauæ, enveloppe), Duméril et Bibron (écxilles caré- nées; palais sans dents, à échancrure triangulaire très-profonde; plaque nasale creusée d'un sillon curviligne). Trois espèces de la Nouvelle-Hollande. Trois genres, que l’on doit rapprocher des Gongyles, sont ceux des : 1° Cyccopus (zvxaoc, cireu- jaire; odoue, dent), Wagler, ou Tiliqua, Gray, à dents maxillaires presque hémisphériques, tubercu- leuses; à écailles grandes, osseuses, lisses; à doigts sans dentelures, et à queue conique, pointue; qui comprend trois espèces de l’Australasie, dont le type est le Scxque céanr (Scincus gigas, Bod- daert), qui a près de 0,50 de longueur. 2° Tracaysaunus (roæyus, rude; cœvpos, Lézard), Gray (Sin- bolepis, Th. Cocteau), ayant surtout l’écaillure supérieure composée de pièces osseuses très-épaisses, rugueuses; deux espèces de la Nouvelle-Hollande. 3° Sizuposaunus (otlu6oc, épiné; œœupoe, Lézard), Gray, à écailles dorsales munies d’une double carène médiane, à écailles de la queue portant une épine triangulaire, redressée, robuste : une espèce, de l'Océanie. Des genres qui diffèrent beaucoup plus notablement des Scinques et des Gongyles sont les Trort- DOPHORUS (rpors, 105, Carène; popss, porteur), Duméril et Bibron, que ces auteurs regardent comme assez voisins des Lacertiens, et dont les écailles des parties supérieures sont en losange, relevées d’une carène médiane prolongée en pointe en arrière; une espèce de la Cochinchine, les Hérénores (Heteropus) (excp0c, différent; mous, pied), Fitzinger, ou Ristella, Gray, et Camrsonacryce (Campso- dactylus), Duméril et Bibron, chez lesquels il y a moins de cinq doigts à quelques-unes des pattes : les premiers, renfermant trois espèces de l'ile Waigion, de l'île Maurice et de l'Amérique méridio- nale, n'ayant antérieurement que quatre doigts, et postérieurement cinq inégaux, un peu comprimés, onguiculés, et les seconds, ne comprenant qu’une espèce propre au Bengale, ayant, au contraire, cinq doigts aux membres de devant, et quatre inégaux, sans ongles, un peu cylindriques aux pattes de derrière. Les Seps et les groupes qu’on peut en rapprocher sont princivalement les : 3me GENRE. — SEPS. SEPS. Daudin, 1803. Enmetv, corrompre; nom donné par Ælien à ce groupe. Histoire des Reptiles. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Museau conique; narines latérales s'ouvrant entre les plaques nasale et rostrale; des plaques supéro-nasales; langue plate, squameuse, en fer de flèche, échancrée à sa pointe; dents coniques, simples; palais non denté, avec une large rainure; des ouvertures auriculaires. Corps très allongé; écailles lisses; flancs arrondis; queue conique, pointue. Quatre pates très-pelites, ayant chacune leur extrémité divisée par trois doïgts inégaux, ongui- culés, presque cylindriques, sans dentelures. Les Seps, par leur corps serpentiforme, ont de grands rapports avec les Ophidiens, et, par l'inter- médiaire des Orvets et des Scinques, ils établissent le passage des animaux de cet ordre à ceux à 102 HISTOIRE NATURELLE. l'ordre des Sauriens; ils se distinguent particulièrement du genre des Orvets en ce qu'ils sont pourvus de pattes; mais cependant ces organes sont presque rudimentaires, incomplets quant au nombre des doigts, et, comme les Scinques, ils ont deux paires de pattes, qui sont plus petites et plus éloignées les unes des autres. L'espèce unique est le : SEPS CHALCIDE. SEPS CHALCIDES. Ch. Bonaparte. Caracrères sréciriques. — D'un gris d'acier en dessus, avec quatre raies longitudinales brunes, deux de chaque côté du dos; d'un gris blanchâtre en dessous. Longueur totale dépassant 0°,33. Cet animal est le Sers et Lacerta chalcidica, Columna, Aldrovande; Lacerta chalcides, Linné; Seps tridactylus, H. Cloquet, ete.; c’est le type du genre Zygnis, Fitzinger. Les anciens le considé- raient comme étant très-venimeux; mais l’on ne sait trop pourquoi sa morsure est regardée vulgaire- ment comme venimeuse, car tous les auteurs dignes de foi tombent d’accord sur son innocuité com- plète. À l'approche de l'hiver, il se cache dans des trous, sous la terre, et il n’en sort qu'au printemps pour se répandre dans les endroits garnis d'herbes et auprès des lieux marécageux, où il se nourrit d'Araignées, d'Insectes et de petites Limaces. Columna rapporte que, en disséquant une femelle de Seps, il y trouva quinze fœtus vivants, dont les uns étaient déjà sortis de leurs membranes, tandis que les autres étaient encore enveloppés dans une pellicule diaphane et renfermés dans leurs œufs, comme les petits des Vipères : de ce fait il conclut que les Seps sont vivipares, ce qui est tout à fait démontré aujourd’hui. On rencontre cette espèce assez communément dans le midi de la France, en lialie, dans toutes les îles de Ja Méditerranée, en Espagne et sur les côtes africaines de la Barbarie. Péron et Lesueur en ont démembré deux espèces de la Nouvelle-Hollande pour en faire les types des genres TerranacryLus (rirpæ, quatre; Sæxrvhne, doigt), dans lesquels les pattes présentent toutes quatre doigts, et TripacryLus (+pe, trois; derudos, doigt), ou Hemiergis (nyupyns, imparfait), Wagler, qui n'offrent que trois doigts à chaque patte. Fig. 41. — Seps striala. Des genres en assez grand nombre qui se rapprochent des Seps par leur forme générale, et parce qu'ils ont tous quatre pattes, et qui ne comprennent chacun qu’une seule espèce du nord de l'Afri- que, des Indes ou de l’Australasie, sont les suivants : HETEROMELES (exe06<, différent; eos, membre), Duméril et Bibron (pattes antérieures à deux et postérieures à trois doigts); ANOMALOPUS (avoux- dos, anomal; rovs, pied), A. Duméril (pattes antérieures à trois doigts, postérieures non divisées en doigts); CHELOMELES (Zmn, pince; 2205, membre), Duméril et Bibron (toutes les pattes à deux doigts); BracuynELEs (Bpæyvs, Court; pos, membre), Duméril et Bibron (pattes très-courtes : antérieures avec deux doigts rudimentaires; postérieures non divisées); Bracuysropus (Boæzuotos, très-court; mous, membre), Duméril et Bibron (pattes antérieures en stylets : postérieures à deux doigts); Nessta, Gray (pattes-très-courtes, à trois petits doigts), et Evesia, Gray (pattes en stylets courts, non divisées en doigts). Dans le groupe des Orvets, en y comprenant les espèces à deux membres et celles qui n’en ont plus du tout, on comprend les genres suivants : 1° Parmi ceux à deux membres, Bipëne (Bipes, G. Cuvier, ou Scelotes) (szé)ornç, sans cuisses), Fitzinger (pattes postérieures, seules existantes, à deux doigts), ne renfermant que l'Anguis bipes, Linné, du cap de Bonne-Espérance; Sonia, Gray, où Præpeditus (præditus, à membres débiles), Duméril et Bibron (pattes postérieures en simples stylets); une espèce, probablement du Cap, et Ovuiopes (ogwwdxçe, qui ressemble à un Serpent), Wagler (pattes postéricures rudimentaires, sans REPTILES. 103 doigts); une espèce de l'Amérique du Sud rangée parmi les Bipes par G. Cuvier, avec les Pyyopus par Spix, et avec les Pygodactylus par Fitzinger. 2° Parmi les espèces tout à fait privées de membres, le genre le plus important est celui des : 4m GENRE. — ORVET. ANGUIS. Linné, 1755. Anguis, nom latin d’un Serpent. Systema naturæ. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps tout à fait serpentiforme, privé de membres, à flancs arrondis, à écailles lisses, élargies, hexagones ou rhomboïdales, et à queue cylindrique. Museau conique, à plaques en dessus; narines latérales s’ouvrant dans une seule plaque; des supéro-nasales; lanque en fer de flèche, divisée en deux pointes à son extrémité, granuleuse, en partie veloutée; palais non denté, à large rainure longitudinale; dents longues, aiquës, couchées en arrière; des ouvertures auriculaires extrêmement petites, souvent cachées sous les écailles. Le genre Anguis, aujourd'hui réduit à une seule espèce, comprenait pour Linné tous les Reptiles écailleux sans pieds ou à pieds extrêmement courts, dont les écailles du dessous du tronc et de la _ queue étaient semblables ou à peu près semblables à celles du dessus : tels que les Éryx, les Ophi- saures, les Scélotes, les Rouleaux, les Typhlops, les Orvets proprement dits, ete., qui, pour lui, étaient des Serpents; mais dans ces derniers temps plusieurs naturalistes, et les premiers, De Blain- ville et Oppel, ayant remarqué la grande analogie qui lie les Orvets aux Seps et ceux-ci aux Scinques, les ont séparés des Ophidiens et ont montré que ces animaux étaient réellement, malgré leur appa- rence serpentiforme, de véritables Sauriens plus ou moins privés de membres. ORVET FRAG LE. ANGUIS FRAGILIS. Linné. CaracrÈREs srÉciFiQuEs. — Jeunes d’un gris blanchâtre en dessus, avec ou sans une ligne médiane noire; dessous et côtés d'un noir bleuâtre foncé. Adultes variables pour la coloration : dessus du corps cuivreux, marron, fauve ou grisätre, avec ou sans raie noire; dessous et côtés d'un gris plombé. Longueur 0",20, sur lesquels la queue mesure 0",15; de la grosseur d'une plume de Cygne. L'Onver, dont plusieurs variétés ont reçu des noms particuliers, et dont les individus chez lesquels on a pu voir l'oreille externe ont été génériquement nommés Otophis, commun en Europe, se trouve aussi daus les parties occidentales de l'Asie et septentrionales de l'Afrique. C’est un petit animal cylindri- que, allongé, ayant l'apparence extérieure des Ophidiens, mais dépourvu de leur Die Éute idié sobnaièssà Le hide le dé POISSONS. 261 du carpe sont très-prolongés et forment une espèce de bras qui soutient la nageoire pectorale, comme pourrait le faire une sorte de main; enfin, ainsi que le fait remarquer M. Valenciennes, il n’existe pas d'os sous-orbitaire. Cette famiile renferme aujourd'hui cinq genres distincts; les Baudroies de Linné et d'Artédi, dont on a distrait les Antennarius, Commerson, ou plutôt Chironectes, Cuvier; les Malthées du même auteur; falieutées, Valenciennes, et les Batrachoütes de Lacépède, qui en ont été rapprochés à juste titre. Une cinquantaine d'espèces, dont un petit nombre proviennent de nos mers européennes, un beaucoup plus grand nombre des mers d'Amérique et quelques-unes de celles de l'Inde, entrent dans ces cinq groupes. Dans deux de ces genres (Baudroie et Chironecte), on trouve un caractère partieu- lier et distinctif, consistant dans des filets osseux libres, au nombre de trois, attachés sur le dessus de la tête, et que Cuvier a reconnu n'être autre chose que des rayons détachés de la première na- geoire dorsale : les deux premiers filets sont rapportés par une crête osseuse qui ne fait pas partie des os du crâne, mais qui y est fixée par des ligaments, et que l’on indique comme étant un inter- épineux placé horizontalement sur la tête; le troisième filet est articulé par anneaux comme le précé- dent, et sur l'interpariétal. Selon cette conformation singulière et divers points de l'organisation de ces animaux, Cuvier avait cru d'abord devoir les rapprocher des Percoïdes; mais, d'après de nouvelles études, il les a depuis, dans la deuxième édition du Règne animal, rapprochés des Go- bioïdes, auxquels ils se lient naturellement par les Périophthalmes, les Callionymes, ete. On peut subdiviser cette famille en deux tribus : A. Les Baunnoies, dans lesquelles le squelette est à demi cartilagineux; la peau sans écailles; les nageoires pectorales supportées comme par deux bras, soutenus chacun par deux os que l’on a com- parés à tort au radius et au cubitus, mais qui appartiennent réellement au carpe, et qui, dans ce groupe, sont beaucoup plus allongés que dans aucun autre; les nageoires ventrales sont placées très en avant des nageoires pectorales; les opercules et les rayons branchiostéges sont enveloppés dans la peau, et les ouïes ne s'ouvrent que par un trou percé en arrière de ces mêmes nageoires pecto- rales. Ces Poissons, de taille moyenne ou petite, peuvent, à cause du peu d'ouverture de leurs ouies, vivre très-longtemps hors de l'eau; ils sont, en général, très voraces, éminemment carnassiers, ce que montre leur estomac large et surtout leur intestin très-court. Les genres de cette tribu sont : 4e GENRE. — BAUDROIE. LOPITIUS. Artédi, Linné, Cuvier. — Tête excessivement grande relativement au reste du corps, large et déprimée, épineuse, à gueule très-fendue, armée de dents coniques, grêles et placées sur les mâchoires, sur les palatins, le plus souvent sur le chevron du vo- mer, sur les pharyngiens, mais jamais sur la langue; mâchoire inférieure garnie de nombreux bar- billons; membrane branchiostége grande, soutenue par six rayons, et recouvrant trois branchies seu- lement de chaque côté, et par conséquent sans branchie supplémentaire adhérente à l'opercule; pièces operculaires cachées dans les muscles; pas de sous-orbitaire; deux nageoires dorsales, et les trois premiers rayons de la première de ces nageoires détachés en avant, libres, et mobiles sur la tête, où ils sont portés sur un interépineux couché horizontalement; estomac très-grand, très-charnu; intestin court, offrant deux cœcums à son origine. L'organe de l’odorat présente une singulière dis- position de la narine; dans les Poissons, en général, il y a deux ouvertures à chaque narine qui peu- vent se toucher ou être plus ou moins éloignées; ici les deux ouvertures sont pratiquées à l'extrémité d'un tentacule charnu, long de 0,010 et traversé par le nerf olfactif, qui s'ouvre sur les lamelles de la membrane pituitaire logées dans le tube : cette disposition semble devoir favoriser la perception des odeurs, l'animal dressant ses tentacules et les portant vers le corps, qui envoie des émanations odorantes; M. Valenciennes pense aussi que la Baudroie, vivant dans le sable et souvent recouverte de limon, trouve dans cette conformation un moyen de tenir les narines au-dessus de la surface va- seuse, et de garantir sa membrane pituitaire des excitations fâcheuses que pourrait lui causer l'in- troduction de corps étrangers, et lui laisser constamment le libre usage de cet organe. Tels sont les caractères assignés aujourd'hui au gere Baudroie, tel que le comprennent Cuvier et M. Valenciennes. Ces Poissons, d'assez grande taille, puisqu'ils peuvent dépasser 1",70 de longueur, habitent assez communément nos côtes de la Méditerranée et de l'Océan, où ils s’avancent assez . haut vers le nord; on en trouve également dans l’océan Atlantique, sur les rivages de l'Amérique et 262 HISTOIRE NATURELLE. du cap de Bonne-Espérance; on en a aussi signalé une espèce dans les mers orientales de l'Inde: mais jusqu'ici au moins on n'en a pas mentionné des mers équatoriales. Les Grecs et les Romains, en raison de la forme particulière de la bouche, nommaient ces Poissons Barpayos et Batrachus, et, pour les distinguer de la Grenouille, qui portait les mêmes noms, y ajoutaient l’épithète de marine. Leur dénomination vulgaire de Baudroie, — ainsi que celles de Baudroye, Beaudreuil, qu'on leur donne parfois, — qui leur a été appliquée par les pêcheurs de Marseille, provient, dit-on, du nom de cette sorte de bourse attachée à la ceinture, et qu'on appelait autrefois baudrier, de balleus et de Brave, et qui rappelle un peu la forme bizarre de ce singulier Poisson. Le nom de 209106 ou Lophius, qu'Aristote a donné à ce genre, provient du mot grec oz (crête), à cause de l'espèce de panache formé par les rayons antérieurs de la première dorsale transformés en filets. Ces Poissons nagert difficilement par suite de leur conformation générale, et se tiennent le plus habituellement sur le sable, cachés dans la vase, et là, laissant leurs filets flotter librement au-dessus d'eux, ils semblent présenter un appât qui attire les Poissons, sur lesquels ils se précipitent lors- que ceux-ci sont à leur portée, et ils les engloutissent dans leur énorme bouche. Les anciens natura- listes, historiens et poëtes, aussi bien que des auteurs assez modernes, se sont plu à rapporter de fabuleux détails sur la manière dont les Baudroïes savaient attirer et s'emparer de leur proie; mais c'est très-probablement en ce que nous venons de rapporter que se borne toute leur industrie. La force de ces animaux est très-grande, et l'on rapporte qu'ils peuvent vivre longtemps hors de l'eau sans périr, ce qui peut s'expliquer jusqu'à un certain point par la petitesse des ouvertures de leurs ouïes. Rondelet affirme qu'une Baudroie, abandonnée pendant deux jours parmi les herbes du rivage, saisit à la patte un jeune Renard, et qu'elle le retint pendant longtemps, ce qui prouverait la force de ses mâchoires et des dents recourbées qui y sont implantées, et en même temps la possibilité qu'ont ces animaux de vivre quelque temps hors de l’eau, au moins, toutefois, dans un endroit légè- rement humide. Toutefois M. Valenciennes rapporte qu'il n’a jamais vu la Baudroie des côtes de l'O- céan avoir la vie tenace, et il ajoute qu'il en a vu plusieurs mourir très-peu de temps après qu'on les avait sorties de l’eau, et avoir la vie moins dure que les Spares, les Trigles et autres Poissons avec lesquels on.les prenait. Les anciens rapportent que la faiblesse de ces animaux leur a suggéré le mode particulier de chasse qu'ils emploient, et, d’un autre côté, fait que l’on regarde quelquefois encore comme vrai aujourd'hui, ils prétendent qu'ils sont capables de poursuivre des Chiens de mer et de s’en rendre maitres. Tout cela est loin d'être démontré; et, pour la Baudroie comme pour tant d’au- tres Poissons, nous aurions besoin d'observations positives et nouvelles sur les mœurs, ce sujet si intéressant et si peu étudié, principalement en ichthyologie. Artédi a fait un genre de la Bandroie, en se servant des données que lui fournissaient Belon, Sal- viaui et Rondelet; mais il a méconnu ses caractères naturels, car il nie l'existence de la membrane branchiostége chez ce Poisson, tandis que cet organe est, au contraire. très-développé, et cependant il la place dans son ordre des Branchiostéges avec plus de raison que ceux qui en firent un Poisson cartilagineux, et plus judicieusement surtout que Linné, qui le mettsit, comme certains Reptiles, dans ses Amphibia nantia. Cuvier et les auteurs modernes ont assigné la véritable place naturelle à ces Poissons; ils ont considérablement restreint le groupe des Baudroies, et, y ont formé, comme nous l'avons dit, quatre groupes distincts. On range actuellement cinq espèces dans ce genre; mais la plus connue, et la seule que nous vou- lions décrire, est la Bauproie commune, Bauproye, Rue PÊcHERESSE, DiAPLE DE MER, GALANGA, etc. (Lophius piscatorius, Linné}, que nous représentons dans notre planche XXXIV, fig. 5. Cette espèce est peut-être le Poisson le plus célèbre chez les anciens naturalistes par sa forme singulière, l'énorme disproportion de sa tête par rapport avec son corps, les tentacules et les filets nombreux que supporte sa tête, qui lui donne un aspect singulier et dégoûtant; la position de ses yeux, situés au milieu de la face supérieure, et surtout par les ruses assez singulières qu'ils lui prêtaient : en effet, d'après eux, la Baudroie pêche à la ligne, à la nasse, et, non contente d’attirer les Poissons par l'appât de ses tentacules, elle en prend également dans les vastes sacs qui entourent ses branchies; on a au- jourd'hui, nous le répétons, réduit au possible ces contes merveilleux, et on sait que ce Poisson se borne à attirer les animaux dont il fait sa proie par les tentacules que porte sa tête, et que, quand ils sont près de lui, il s’en empare en ouvrant sa large gueule. Tout le corps de la Baudroie com- mune est couvert d'une peau molle, lisse, sans écailles ni aspérités, coloré en dessus d’un brun oli- Fig. 5 — Raudroie commune POISSONS. 263 vâtre, et, en dessous, de blanchâtre; les nageoires sont d’un brun noirâtre; des lambecux cutanés, déchiquetés, ciliés, de différentes longueurs, adhèrent en grand nombre au pourtour de la mâchoire inférieure et aux bords tranchants des côtés de la tête, et il y en a de semblables des deux côtés du corps; les os, assez durs, sont fibreux et non cartilagineux; la taille de ce Poisson est ordinairement de 1 à 1",50, et l’on cite des individus de 2" et plus. La Baudroie est plus ou moins répandue dans toutes les parties de la Méditerranée et dans beaucoup de parages de l'Océan; nos pécheurs en prennent dans le golfe de Gascogne aussi bien que dans la Manche, et elle va même beaucoup plus au nord jusqu'au soixantième degré de latitude environ. Ce Poisson produit un très-grand rombre d'œufs, et cependant l'espèce ne se prend pas très-communément, ee qui tient probablement à ce que beaucoup de jeunes sont détruits par les autres Poissons, et aussi à ce que son genre de vie, consis- tant à s'enfoncer dans la vase, ne permet pas qu'on le pêche facilement avec nos filets. Du reste, ce Poisson n’est pas employé dans l’art alimentaire, et son aspect hideux a dù le faire repousser de tout temps. Nos mers d'Europe nourriraient encore, dit-on, une seconde espèce de Baudroie, le Lophius par- vipinnis, qui, selon Cuvier, aurait sa deuxième nageoire dorsale plus basse que celle du type, et qui n'aurait que vingt-cinq vertèbres au lieu de trente; mais cette espèce, plus petite que la précédente, n’en est peut-être qu'une simple variété. Dans l'Atlantique, on a signalé deux Baudroïes, le Lophius Americanus, Valenciennes, des côtes de l'Amérique du Nord, et le L. vomerinus, Val., du eap de Bonne-Espérance: enfin les mers du Japon et de la Chine en possèdent probablement plusieurs, dont une plus connue est le L. setigerus, Wabl. Fig. 99. — Chironccte panthère. Les autres genres formés aux dépens de celui des Baudroïes sont : 4° les ANTENNARIUS, Commer son, plus connus généralement sous le nom de CHIRONECTES, que leur a appliqué Cuvier, et qu indique plus clairement leurs caractères extérieurs : ces Poissons ont, comme les Baudroies, des rayons libres sur la tête, dont le premier est grêle, terminé souvent par une houppe, et dont les sui- vants, augmentés d’une membrane, sont quelquefois très-renflés et d’autres fois ont une nageoire; leur tête, moins grosse, et leur corps sont comprimés; leur bouche est ouverte verticalement; leurs ouies, munies de quatre rayons, ne s'ouvrent que par un canal et un petit trou derrière la nageoire pectorale; la nageoïre dorsale occupe presque tout le dos; il y a quatre branchies; la peau est de même nature que dans les Baudroies, mais cependant souvent plus rude; et les appendices cutanés garnissent souvent tout le corps. Les Chironectes, qui habitent les mers des pays chauds dans l'Inde, l'Amérique, l'Afrique, etc., et dont on ne retrouve pas de représentant en Europe, sont géné- ralement de petite taille; ils peuvent vivre sur le sol pendant deux ou trois jours, et là, assure-t-on, leurs nageoires paires les aident à ramper presque comme certains Reptiles, les nageoires pectorales faisant en quelque sorte, à cause de leur position, les fonctions de pieds de derrière. Ces Poissons sont de petite taille; ils peuvent, en remplissant d'air leur énorme estomac, à la manière des T'étro- dons, Balistes, ete., gonfler leur ventre comme un ballon. Leur vessie natatoire est grande, et leurs intestins médiocres et sans cœcums. On en a décrit près de trente espèces, parmi lesquelles nous ci- irons le GniRonecre pANTuÈèRE (Chironectes pardalis, Val.), que nous figurons : sur un fond rouge, 264 HISTOIRE NATURELLE. tout le corps est moucheté de taches noirâtres ou grisätres, avec des ocelles noires très-brillantes; long de 0°,07; de la rade de Gorée. 2° les MALTHEÉES (Malte, Cuvier), chez lesquelles la tête est très-aplatie et très-élargie, les nageoires pectorales portées sur des pédicules, sans première nageoire dorsale; ayant un sous-orbitaire, ce qui n’a pas lieu dans les autres genres de la même famille; corps couvert, en dessus, d'une peau dure et tuberculeuse, et garni tout autour de filaments charnus; mu- seau proéminent; bouche petite, ouverte sous le museau, assez protractile; un pédicule particulier attaché au museau et terminé par un pinceau de filets charnus représentant seul les rayons libres de la Baudroie; sans vessie natatoire ni cœcums : six espèces des mers américaines, et dont le type est le MatrnéE VESPERTILION, qui, par sa forme, rappelle un peu nos Chauves-Souris. 3° HALILUTHÉES (Halieuthæa), groupe assez récemment créé par M. Valenciennes aux dépens des Malthées, et carac- ténisé par son corps arrondi, son museau non prolongé, et principalement par son palais lisse, tan- dis qu’il est denté dans le Lophius stellatus, Wahl, de la mer de la Chine. B. Les BATRACOIDES, qui ont la tête aplatie horizontalement, plus large que le corps, la bouche bien fendue; l'opercule et le sous-opercule épineux; six rayons aux ouïes; des nageoires ventrales étroites, attachées sous la gorge, et n'ayant que trois rayons, dont le premier allongé et élargi; des nageoires pectorales portées sur un bras court, résultant, comme dans les Baudroies, de l'allongement du carpe; deux nageoires dorsales, dont la première est courte, soutenue par trois rayons épineux : læ seconde longue et molle, ainsi que l'anale, qui lui répond; souvent les lèvres sont garnies de fila- ments. Ceux qu’on a disséqués ont l'estomac en sac oblong, des intestins courts et manquant de cœ- cums,; leur vessie natatoire est fortement fourchue en avant. On ne forme qu'un seul genre dans cette division. Que GENRE. — BATRACOIDE. Lacépède. BATRACHUS. Bloch, Schneider, qui offre les carac- tères que nous venons d'indiquer pour la tribu. La place de ce groupe a été longtemps indécise; ce- pendant c’est avec les Baudroies qu'ils ont le plus de rapport, et, quoi qu'on en ait dit, ils en ont moins avec les Uranoscopes. Comme les Lophius, ces animaux se tiennent cachés dans le sable pour tendre des embûches aux Poissons dont ils font leur proie; on eroit les blessures faites par leurs piquants dangereuses. Il y en a dans les deux Océans : dès le dix-septième siècle, Margrave en indi- quait deux du Brésil, et Nieuhof, un dans les Indes orientales, et M. Valenciennes, en 1837, en dé- crivait quinze espèces des mêmes pays. On peut les subdiviser selon que leur peau est nue ou écail- leuse, et selon qu'ils ont ou non des lambeaux autour des mâchoires; le type est le Barracnoïpe GROGNANT (Batrachus grannicus, Bloch), des mers des Indes; long de 0",30, brun clair en dessus, nuancé de marbrures irrégulières plus foncées, à dessous du corps blancliätre. QUINZIÈME FAMILLE. LABROIDES. Le nom de Labrus, employé par Ovide d’après Pline, comme indiquant un Poisson particulier, a été pris par Artédi pour désigner un de ces genres d’Acanthoptérygiens, qui, lui-même devenu très- nombreux en espèces parfois très-différentes les unes des autres, constitue la famille des Labroïdes de Cuvier. Les Poissons qui entrent dans cette grande division se reconnaissent aisément à leur as- pect; leur corps est oblong, écailleux; ils n’ont qu'une seule nageoïire dorsale soutenue en avant par des épines, garnies chacune, le plus habituellement, d'un lambeau membraneux; les mâchoires sont couvertes par des lèvres grosses, charnues, proéminentes, plissées; les pharyngiens sont au nombre de trois, deux supérieurs appuyés au crâne, un inférieur grand : tous trois armés de dents, tantôt POISSONS. 265 en payé, tantôt en pointes ou en lames, mais généralement plus fortes que dans, les autres Acantho- ptérygiens; leur canal intestinal est sans cœcums ou avec deux très-petits cæœcums; leur vessie nata- toire est forte. Les Labroïdes sont des Poissons de taille moyenne ou petite, et ornés le plus souvent des plus vives couleurs. On en connaît un très-grand nombre d'espèces, quoique plusieurs auteurs, et surtout De Lacépède, aient cru devoir comprendre dans cette division un certain nombre d'espèces qui n’ap- partiennent même pas à la même famille; aussi la synonymie spécifique est-elle très-embrouillée, et l'histoire de ces animaux ne repose-t-elle sur des bases un peu certaines que depuis les publications de Cuvier et de M. Valenciennes : le premier dans le Règne animal, et le second dans les tomes XIII et XIV (1839) de son Histoire naturelle des Poissons, que nous suivrons dans cet ouvrage. Aujour- d’hui, on admet dans cette famille une vingtaine de genres bien caractérisés, et dont les principaux sont ceux des Labres, Crénilabres, Cheilions, Girelles, Rasons, Chéilines, Scares, Odax, ete. Les deux derniers genres et quelques groupes qu'on y rattache forment, par quelques caractères fournis par le système dentaire, une tribu particulière dont on a quelquefois même, sous la dénomination de Scaroïdes, fait une famille distincte. A. DENTS MAXILLAIRES FORTES, EN PAVÉ OU EN POINTES ASSEZ AIGUES; LIGNE LATÉRALE NON INTERROMPUE. Les genres auxquels on pourrait plus spécialement laisser le nom linnéen de Labres sont tous très-semblables entre eux par leur forme oblongue, leurs doubles lèvres charnues : l’une tenant im- médiatement aux mâchoires et l’autre aux sous-orbitaires: leurs ouies serrées à cinq rayons; leurs dents maxillaires coniques, à mitoyennes et antérieures plus longues que les autres, et leurs dents pharyngiennes cylindriques, mousses, disposées en forme de pavé : les supérieures ont deux grandes plaques; les inférieures en ont une seule qui répond aux deux autres. L’estomac se continue directe- ment avec un intestin sans aucun cœcum, qui, après deux replis, se termine en un gros rectum; la vessie aérienne est simple et robuste. Les groupes génériques de cette division sont nombreux; nous décrirons plus complétement que les autres le : 1e GENRE. — LABRE. LABEUS (labrum, lèvre). Artédi, Cuv., Val. — Corps à forme ovale, élégante, régulière, lèvres épaisses, charnues, comme doubles à la mâchoire supérieure, parce que la peau des sous-orbitaires et des os du nez dépasse les bords de ces piïces osseuses et se prolonge en un lambeau cutané qui recouvre souvent la lèvre et va au delà du museau lorsque la bouche est fermée; pièces operculaires écailleuses, quoique le bord du préopercule et de l’interopercule soit gé- néralement nu dans les espèces européennes, de même que le sous-orbitaire et le devant du front: pas de dentelures aux bords du préopercule; dents généralement fortes, coniques, plus allongées auprès de la symphyse que dans le reste de la mâchoire; rayons épineux de ia nageoire dorsale ha- bituellement plus nombreux que les autres; épines anales courtes, grosses; un lambeau charnu dé- passant le plus souvent la pointe de chaque rayon. Les Labres sont des Poissons u’atteignant jamais une grande taille, parés des couleurs les plus belles et nuancés agréablement; le jaune, le vert, le bleu, le rouge y forment soit des taches, soit des bandes, que rehaussent encore de brillants reflets métalliques; c’est dans la mer, sur les côtes rocheuses, à l'abri du mouvement des vagues qu’on peut surtout les admirer, car, une fois retirés de l'eau, ils ne tardent pas à périr et perdent très-promptement leur magnifique parure pour atteindre, surtout dans les individus conservés dans nos collections, une couleur brune plus ou moins foncée, et qui n'offre plus ces teintes brillantes que nous avons signalées. Ils abondent dans la Méditer- ranée et dans l'Océan, tantôt sont spéciaux à l’une de ces mers ou se rencontrent dans toutes les deux; nos côtes en possèdent plusieurs; peu d'espèces se trouvent dans les mers chaudes, parmi les Poissons intertropicaux, et, dans ces régions, les Girelles semblent les remplacer. Ils se tiennent réunis, sans former cependant de troupes nombreuses, auprès des côtes, où ils se nourrissent de petits Coquillages, d'Oursins et de Crustacés, dont ils brisent facilement l'enveloppe calcaire par l’ac« R. P. 54 266 IISTOIRE NATUPELLE. tion de leurs pharyngiens fortement dentés. Au printemps, pour eux l’époque du frai, ils se réfu- gient au milieu des fucus et des algues marines, ÿ déposent leurs œufs, et leurs petits y trouvent un abri contre la violence des vagues, ainsi qu’un refuge contre leurs nombreux ennemis. La chair de ces Poissons, blanche et ferme, est généralement recherchée comme une nourriture saine et agréable, et souvent nous en ayons sur nos marchés. Il est probable que les anciens les désignaient sous le nom de Labrus, qui est devenu actuelle- ment générique; cependant les Grecs indiquaient, sous les dénominations de x1%1n, urrupos, zorau- gos, des Poissons qui se tenaient sur les rochers, changeaient de couleurs suivant les saisons, et qui sont probablement ceux dont nous nous occupous, que les Romains nommaient WMerula et Turdus, dont on retrouve l'origine dans les T'ourd, Tordon ou Tordu, noms que leur donnent les pêcheurs de la Méditerranée; ces derniers, par suite de leur corps varié de rouge ou de jaune sur un fond vert, leur appliquent aussi le surnom de Perroquets de mer. | Xestreints par Cuvier et par M. Valenciennes aux espèces qui offrent les caractères que nous avons indiqués, les Labres proprement dits ne renferment plus un aussi grand nombre d'espèces qu'autre- fois, et l'on n’en a guère donné la description que d'une vingtaine. Les plus connues sont les sui- vantes : 4° VIELLE COMMUNE ou l’ernoquer pe Mer (Labrus bergylta, Ascanius); dos d’un beau bleu à reflets verdâtres, lui donnant une teinte d’aigue-marine brillante, s’affaiblissant sur les côtés et pas- sant au blanc nacré sous le ventre; tout le corps couvert d’un réseau de mailles de couleur orangée ou aurore, brune sur le dos, rougeâtre sur la tête, vive sur le ventre et sur les nageoires, qui sont bleues : les pectorales seules ayant des rayons orangés; lèvres supérieures et intérieur de la bouche d'un beau vert; lèvres inférieures et membranes branchiostéges blanches; en outre, cette espèce, qui atteint à une taille de 0®,35 à 0,50, varie assez considérablement, ce qui en a fait distinguer les Vielles rouge, jaune et verte, et surtout le Perroquet de mer, qui, sur un fond vert, ofire un réseau de couleur orange ou de brique étendu sur tout le corps; semble exclusivement propre à l'Océan, etest surtout com- mun sur nos côtes de la Manche. 20 Lapre varié (Labrus mixtus, Artédi), espèce commune à l'Océan et à la Méditerranée que nous représentons comme type de la famille; corps plus allongé que celui de la Vielle; tête plus longue; tête et moitié antérieure du dos verdâtre, lavé de brun; cinq raies longitu- dinales bleues ou violettes, traversant le corps sur la partie verte; un réseau bleu ou violet à mailles plus ou moins larges sur les joues; nageoires orangées, excepté la caudale, qui est bleue : varie beau- coup plus les teintes, et de la couleur du précédent. 3° Lagre Touro (L. turdus, Linné), qui semble exclnsivement propre à la Méditerranée : plus étroit, plus svelte que la Vielle; museau plus aigu; couleur variable: mais le dos toujours verdâtre, lavé de jaune et de cette couleur sur l'abdomen; gorge et parties antérieures argentées et nacrées; une large bande argentée allant de l'œil à la cau- dale, et surtout toutes les nageoires d'une teinte uniforme vert clair plus pâle que le dos, et sans aucunes taches. Fig. 100, — Labre varié. Des groupes génériques nombreux ont été formés aux dépens des Labres, et nous ne pourrons que les indiquer; tels sont : 1° les COSSYPHIES, Valenciennes, à maxillaires élargis; de petites dents POISSONS. 267 rondes, grenues, serrées derrière la rangée externe des dents pointues; pièces operculaires plus écail- leuses que dans les Labres; bord montant du préopercule avec des crénelures très-prononcées, ce qui les rapproche des Crénilabres : une vingtaine d'espèces des mers de l'île de France, des Indes et de l'Australie, et dont une se rencontre aussi sur les côtes d'Amérique; type, Cossyphus muldat, Val. de l'île de France : jaune sur la tête, passant sur l'épaule et se confondant avec l'orangé plus ou moins rougeälre du corps; dix rangées longitudinales de taches violacées:; longueur, 0,2%. 9 CRÉ- NILABRES, Cuv., ou LUTJAN, Bloch : préopercule dentelé; lèvres épaisses et charnues; ligne latérale non interrompue; dents coniques sur un seul rang à chaque mâchoire; dorsale épineuse, libre, sans écailles; pas de dents maxillaires grenues, ni d'écailles sur les dorsale et anale, comme dans les Cossyphes; ces Poissons, dont M. Valenciennes, en 1839, a décrit trente espèces, sont surtout com- muns dans la Méditerranée; on en trouve aussi beaucoup dans notre Océan, et il n’y en a plus qu'un petit nombre dans les mers des pays chauds; ils correspondent en partie au groupe indigeste des Lutjans de Bloch : le type est le Pson où Perkoquer maris (Labrus pavo, Brünnich), belle espèce méditerranéenne, longue d'environ 0,30, dont la coloration est très-variable : dans certains indivi- dus, on voit trois lignes de taches rouges disposées en zigzag sur un fond verdâtre; dans d’autres où les taches rouges sont effacées, et le corps est plus brun sur le dos, argenté sur le ventre, où l'on remarque une large tache vert foncé au-dessus de la pectorale, et une autre de chaque côté de la queue. 3° CTENOLABRES, Val. : une bande plus ou moins large de dents en velours derrière les dents coniques qui bordent le devant des mâchoires; un petit nombre d'espèces de l'Océan du nord de l’Europe, de la Méditerranée et des côtes de l'Amérique septentrionale. 4° ACANTHOLABRES, Val.; dents maxillaires de la rangée externe coniques, grosses, et par derrière de petites dents formant une bande étroite; rayons épineux de l’anale nombreux : ces Labrcïdes, qui, comme les Cténolabres, se rapprochent beaucoup des Crénilabres par leur préopercule dentelé, sont peu abondants et habitent nos mers européennes. 5° SABLETS, Cuv. (Coricus); caractères semblables à ceux des Crénilabres; mais à bouche protractile; ce genre, avec celui des Filous, qui en diffère notablement par leur ligne latérale interrompue, pourrait former une famille spéciale, un peu analogue à celle des Ménides par suite de la conformation de leur bouche, qui est très-protractile : on n’en connait réellement qu'une seule espèce, de la Méditerranée, le SiBer enoix (Lutjanus rostratus, Bloch), dé petite taille, à corps parallélogrammique, d’un rouge orangé, quelquefois lavé de verdâtre. 6° CLEPTIQUES, Cuv.; museau cylindrique, moins long que la tête, n'ayant que quelques dents; corps oblong; tête obtuse; une espèce d’un rouge pourpre (Clepticus genizura, Guv.), des Antilles. 7° CAPITAINES ou AI GRETIES (Lachnolaimus, Cuv.); Labres américains chez lesquels les aiguillons de la dorsale sont flexibles, les dents maxillaires antérieures fortes, crochues, portées en avant et suivies d’une série . de petites dents égales, et surtout à pharyngiens qui, au lieu de présenter partout des dents en pavés, n'en ont que sur une petite étendue et sont couverts, sur le reste de leur surface, d’une mem- brane veloutée. 8° TAUTOGUES, Val. (Tautoga); une double rangée de dents sur les deux mâchoi- res; opercule, sous-opercule et interopercule sans écailles : préopercule également presque nu : une espèce de l'Atlantique et quelques autres propres à la mer des Indes. 9° MALACANTUES (Malacan- thus, Cuv.), groupe singulier qui a des rapports avec les précédents, et en même temps avec les Corÿphènes, caractérisés surtout par leur longue nageoire dorsale, dans laquelle parmi de très-nom- breux rayons il y en a en avant trois ou quatre simples : deux espèces, l’une des mers d'Amérique et l’autre de celles des Indes. 40° CHÉLIONS (Chelio, Commersou); intermaxillaires élargis et chargés en dedans de granulosités; opercule avec quelques écailles, et surtout nageoires à rayons mous et flexibles : une dizaine d'espèces de l'ile de France, des mers d'Afrique, de l'Océanie, etc. 11° MA- LAPTÈRES, Val. : une espèce (M. rericulatus), de Juan-Fernandez : qui se rapproche des deux genres précédents, sans toutefois s'y rapporter entièrement. 12° GIRELLES (Julius, Cuv.); dorsale munie de rayons épineux, roides, piquants; tête tout entière dépourvue d’écailles; dents coniques, plus fortes en avant que partout ailleurs : derrière la rangée de dents externes, il y en a d’autres tuberculeuses ou grenues en nombre variable qui, dans quelques espèces, se succèdent avec l’âge, augmentant la largeur de la surface émaillee des deux mâchoires et tendant à rappeler ce qui a lieu au maximum dans les Scares; pharyngiens semblables à ceux des Labres; ligne latérale non inter- rompue, mais fortement courbée vis-à-vis la dorsale. Les Girelles, dont on connait une centaine d’es- pèces, surtout propres aux mers des pays chauds, et dont la Méditerranée et l'Océan n'en renferment 268 HISTOIRE NATURELLE. qu'va nombre très-restreint, sont des Poissons parés des couleurs les plus variées et les plus bril- lantes. Elles sont littorales, vivent au milieu des rochers, où elles trouvent en abondance les Mol- lusques, les Oursins, les Crustacés, etc., dont elles brisent facilement le test calcaire avec leurs dents maxillaires et pharyngiennes, fortes et coniques; il est peu probable que le nom de lou des Grecs doive s'appliquer à une espèce de ce groupe; mais Cuvier a tiré sa dénomination de Julius, de celle au Labrus julius de Linné, type du genre. Nous citerons comme type la GIRELLE COMMUNE (Julius vulgaris, Guv., Val.; Labrus julius, Linné); le dos est vert, mêlé de bleuätre; la bouche la- térale est rouge orangé; une tache sur les côtés bleu noirâtre; le ventre est argenté, slacé d'outre- mer; nageoire dorsale rougeâtre, bordée de bleu clair en haut, verdâtre en bas, avec une tache bleue bordée de rouge vif, anale o:frant quatre bandes orangé päle, rose violet, orange et bleuâtre; cau- dale ayant les bords bleuâtres, la nageoire étant verdätre; du reste, ce Poisson, de petite taille, va- rie beaucoup pour les teintes; il se trouve assez communément dans la Méditerranée et plus rare- ment dans l'Océan. Une seconde espèce est la G. anneLée (J. annulatus, Val.), des mers des Indes, que nous figurons (pl. XXXVI, fig. 1), à corps vert, offrant des teintes violacées sur le dos et traversé par une quinzaine de bandes verticales jaunes; les nageoires sont marquées de teintes tranchées. 139 ANAMPSES, Cuv., qui, avec tous les caractères des Girelles, ont deux dents plates faisant saillie hors de la bouche, et recourbées en dedans : quelques espèces propres à l’archipel des Indes, à l'ile de France et à la mer Rouge. 44° GOMPTIOSES, Lacépède, ou ÉLOPS, Commerson, à tête entièrement lisse; mais à museau ayant la forme d’un tube long et mince par suite du prolongement des inter- maxillaires et des mandibulaires, que les téguments lient ensemble jusqu'à la petite ouverture de la bouche : un petit nombre d'espèces de la mer des Indes, dont la chair est recherchée. B. DENTS MAXILLAIRES FORTES, EN PAVÉ OU EN POINTES ASSEZ AIGUES; LIGNE LATÉRALE INTERROMPUE, Le genre Rason et celui des Novacules, qui se distinguent des Labres et des autres groupes que vous avons indiqués, par leur corps plus comprimé, leur front descendant subitement vers la bouche, ‘ surtout par leur ligne latérale interrompue, constitue un groupe de Labroïdes, auxquels nous joindrons, à l'exemple de M. Valenciennes, les Ghélines et Filous, qui s'en rapprochent par leur li- gne latérale interrompue. 2e GENRE. — RASON. XYRICHTIYS. Cuvier. — Corps très-comprimé, couvert de grandes écailles; ligne latérale interrompue sous la fin de la dorsale consistant en traits simples, non rameux; front descendant subitement vers la bouche par une ligne tranchante et presque verticale, formée par l'éthmoïde et les branches montantes des intermaxillaires; mâchoires présentant une rangée de dents coniques, dont les mitoyennes plus longues que les autres; pharynx avec des dents hémisphéri- ques, en pavé, joues nues ou écailleuses; palais lisse et sans dents; nageoire dorsale longue, uni- forme; canal intestinal continu, à deux replis sans cœcums ou cul-de-sac stomacal: vessie aérienne assez étendue. Ces Poissons, qui par leur forme générale avaient été jadis réunis aux Coryphèues, dont ils diffèrent beaucoup tant à l'extérieur qu’à l'intérieur, se rapprochent, au contraire, davan- tage des Labres et des Girelles; comme tous deux, ils ont une double lèvre, quelques-uns des carac- tères des uns ou des autres, mais se distinguent facilement des Labres par le prolil de leur tête. La dénomination de Rasons et celle de Rasoirs leur ont été données à cause de leur forme comprimée et de leur tête tranchante, qui les ont fait comparer à des lames de rasoir : quelques ichthyologistes pensent que ce sont les Novacula de Pline. Les Rasons, dont la chair est recherchée par son goût exquis, ne sont guère actuellement qu'au nombre d’une vingtaine d'espèces, qui, outre la particula- rité de leurs joues nues ou écailleuses, se distinguent encore par leurs écailles grandes ou petites; ce sont encore, comme les Girelles, des Poissons dont les couleurs sont très-vives, ils habitent, en général, les mers des pays chauds; tel est le Rasox Paon (Xyrichthys pavo, Val.), que nous repré- sentons (pl. XXXVT, fig. 5), de l'ile de France, et surtout remarquable par les trois premiers rayons de sa dorsale, distincts des suivants, et formant en quelque sorte une seconde nageoire, ce qui n'a lieu que dans une autre espèce du même genre. Une seule est de la Méditerranée, et l'on doit la re- garder comme typique; c'est le Rasox ou Rasoir (Coryphæna novacula, Linné; X. cxltratus, Nat.) lig. 2. — Scare des üncicns. Fig. 3. — Rasou paon. PI. 5û POISSONS. 269 long de 0°,24; d'un beau rouge rosé, plus cramoisi sur le dos, plus pâle sur les flancs et en dessou:. et varié en dessus par une dizaine de bandes argentées, bleuätres, lisérées de violet; nageoires jau- nes, avec des lignes ondulées violettes. M. Valenciennes a distingué des Rasons, sous le nom de NOVACGULES, quelques espèces de la mer des Indes qui ont la vuque moins élevée, la gorge plus montante, et les deux premiers rayons de la dorsale généralement plus détaches des autres rayons, et plus prolongés en filets flexibles. Deux genres, très-différents entre eux, mais qui doivent rentrer dans cette division parce que leur ligne latérale est interrompue, ce qui n’a pas lieu dans les Labres proprement dits, sont : 4° les CHÉLINES, Lacépède, ayant la plupart des caractères des Labrus; mais à ligne latérale interrompue vis-à-vis de la dorsale pour recommencer un peu plus bas, et à écaiiles de la fin de leur queue grandes et enveloppant un peu la base de la caudale : ce sont des Poissons de taille assez considérable, dont on connaît plus de vingt espèces, et qui semblent, dans les mers de l'Inde, remplacer les Labres de nos côtes; 2° les FILOUS (Epibolus, Cuv.), Labroïdes à museau protractile, et par cela formant avec les Sablets et les Cleptiques une division tout à fait particulière dans cette famille, mais en différant par leur ligne latérale interrompue comme dans les Chélines, et par quelques particularités organi- ques de leur tête : ce sont des Poissons ayant la tête et le corps recouverts de grandes écailles, dont le dernier rang empiète même sur les nageoires anale et caudale comme dans les Chelinus; comme dans les Labres, ils ont deux dents coniques, plus longues que les autres, au devant de chaque mä- choire, et qui suivent de petites dents mousses; mais les Filous sont surtout remarquables par l'extrème exiencion qu'ils peuvent donner à leur bouche, dont ils font subitement une espèce de tube par un mouvement de baseule de leurs maxillaires, et en faisant glisser en avant leurs intermaxillaires : ils emploient cet artifice pour saisir au passage les petits Poissons qui nagent à portée de ce singulier instrument, qui est employé de la même manière par les Sablets, les Picarels, les Zées, etc., mais cependant avec quelques modifications particulières, comme l'a montré M. Valenciennes; on ne con- naît qu'une seule espèce de ce genre, le Fizou ou Érimore 1xsinieux (Sparus insiliator, Pallas), de la mer des Indes, qui varie beaucoup pour la coloration, mais dont le fond de la teinte est cependant toujours rougeätre, ©. DENTS MAXILLAIRES ET PHARYNGIENNES EN CARDES OU EN VELOURS; LIGNE LATÉRALE NON INTERROMPUE, MAIS FINISSANT SOUS LA DORSALE. Cuvier plaçait dans la famille des Labroïdes quelques Poissons ayant les caractères importants que nous venons d'indiquer, mais qui, par plusieurs de leurs particularités organiques, ne devraient pas, comme le fait observer M. Valenciennes, être compris dans la même famille que les Labres. Le genre principal de cette division, que nous croyons, malgré les observations que nous venons de présenter, devoir indiquer actuellement, est celui des CHROMIS, Cuv., qui, avec les lèvres, les intermaxillaires protractiles, les os pharyngiens, les filaments de la dorsale et le port des Labres, ont des dents en cardes aux mächoires et au pharynx, dont la rangée antérieure des maxillaires est conique; les na- geoires verticales sont filamenteuses, et les ventrales sont souvent prolongées en longs filets : on en connait plusieurs espèces; l’une de la Méditerranée (ConaciN vuLGaiRE ou nom des anciens; PETIT Casracxeux, Sparus chromis, Linné), excessivement commun, d’un brun châtain; un autre (Conacrn BLaNc où »'Écvpre des anciens, Labrus niloticus, Hasselq.), qui peut atteindre jusqu’à 0",65, et passe pour le meilleur Poisson d'Égypte. Deux autres groupes voisins des Chromis sont ceux des CYCHLA, Bloch, à corps plus allongé, et à dents toutes en velours sur une large bande, et des PLÉSIOPS, Cuv., à tête comprimée; yeux rapprochés; ventrales très-longues. D. DENTS RÉUNIES EN LAMES OSSEUSES AVEC LES MACHOIRES. Ces Acanthoptérygiens, que l’on rapporte aux Labroïdes pour ne pas trop augmenter les divisions primaires, pourraient, par l’ensemble de leurs caractères, constituer une famille particulière. On en connaît plus de cent espèces; quelques-unes, en petit nombre, de nos mers d'Europe, et les autres, 270 HISTOIRE NATURELLE. beaucoup plus nombreuses, des mers des pays chauds; ils sout de taille moyenne, parés de brillantes couleurs. Le groupe principal, dont Cuvier a séparé deux subdivisions, est le : Sue GENRE. — SCARE. SCA RUS. Linné. — Corps comme celui des Labres, ovale, oblong, com- primé, couvert d'écailles lâches et larges; ligne latérale interrompue ou coudée, à pores trifides; m4- choires (os intermaxillaires et prémandibulaires) convexes, arrondies, garnies de dents disposées comme des écailles sur leurs bords et sur leur surface antérieure : les dents se succèdent d’arrière en avant, de manière que celles de la face sont les plus nouvelles et formeront plus tard un rang au tranchant; lèvres rétractiles, comme dans les Labres; opercules entiers, écailleux; plaques pharyn- giennes disposées en lames transversales; membranes branchiostéges à quatre où cinq rayons; na- geoire dorsale unique; ventrale et anale garnies de rayons épineux; intestins sans cœcums et sans cul-de-sac stomacal. C’est véritablement à un Poisson de œ genre que doit être rapporté le £xwpoz, et le Scarus, si cé- lèbre dans les écrivains de l'antiquité, soit à cause de la faculté de pouvoir en quelque sorte ruminer et de celle de rendre un sou qu’on lui attribuait, soit par l'adresse avec laquelle on prétendait qu'il savait, avec le secours de ses semblables, se tirer des nasses où il était pris; soit parce qu'on esti- mait surtout beaucoup ses intestins, soit, enfin, par les efforts et Les dépenses que l'on fit pour le propager sur les côtes d'Italie, afin qu'il ne manquât pas au luxe des gourmets. En effet, c'est ce Pois- son que, sous le règne de Claude, Elipectius Optatus, commandant d'une flotte romaine, alla cher- cher dans l'archipel de la Grèce pour la répandre dans la mer d'Italie. Sans être aussi recherchés aujourd'hui qu'ils l'étaient autrefois, les Scares servent encore beaucoup à l'alimentation humaine; en mange encore actuellement, en Grèce, l'espèce type, et ou l'asstisonne, au rapport des voyageurs, avec une sauce faite avec son foie et ses intestins, ce qui lui donne un goût très-agréable qui, dit- on, tient en partie du Merlan et du Surmuler. En outre, on prête à ces Poissons une foule de vertus, et la croyance populaire les emploie comme remèdes dans certaines maladies. Les Scares, si curieux par la disposition organique de leur bouche, qui leur permet une sorte de rumination, nécessaire probablement pour leur alimentation essentiellement végétale, différente de celle des Mammifères, moins compliquée, mais n’en existant pas moins, sont de taille petite ou moyenne, et sont presque toujours ornés de vives couleurs, tranchées les unes sur les autres, et qui, comme pour d'autres Labroïdes, leur ont fait également appliquer le surnom de Poissons perro- quels. On trouve principalement les Scarus dans les mers intertropicales du globe, mais on en cen- nait, en Europe, une espèce dans l'archipel de la Grèce: ils se nourrissent de substances végétales ou de quelques animaux constituant les derniers degrés de l'échelle zoologique, tels que de Coraux, de Lithophytes, etc , dont ils brisent les pousses naissantes et dévorent la substance animale. Ils forment un des genres de Labroïdes les plus nombreux en espèces, très-semblables entre elles par leurs for- mes générales, le nombre de leurs rayons, et jusqu’au nombre de leurs écailles; pour trouver des ca- ractères bien distincts, il faut surtout avoir égard à la courbe de leur profil, à la disposition des dents maxillaires, à la longueur ou à l'absence des pointes de leur nagevire caudale, et aux ramifica- tions plus ou moins compliquées des linéaments dont la suite compose leur ligne latérale. M. Valen- ciennes (lise. des Poiss., t. XIV, 1839) en donne une monographie complète et en décrit plus de quatre-vingts espèces. La seule que nous citerons est le Scare pes ANCIENS où ScarE DE Grèce (Labrus cretensis, Linné; Scarus cretensis, Cuv., Val.), que nous représentons (pl. XAXVI, fig. 2), qui varie pour la couleur suivant l'âge, le sexe ou la saison, et qui peut être rouge ou bleu; le plus ordinai- rement il est d’un beau pourpre, tirant au rose sur les côtés du ventre, et au brun violet vers le dos; le milieu des écailles parait d’un violet prononcé; pectorale et ventrale orangées: dorsale et caudale gris violätre, avec des taches aurores; très-commun dans l'Archipel; il ne se trouve pas sur nos côtes méditerranéennes, et les individus transportés dans les mers d'Italie ne s’y sont pas propagés. Les deux genres séparés des Scares par Cuvier, et que M. Valenciennes a surtout mieux fait con- naître, sont : 1° CALLIODONS, dont les dents maxillaires antérieures sont imbriquées sur plusieurs rangs comme des tuiles : les latérales supérieures écartées et pointues, et avec un rang de beaucoup plus petites dents inférieurement : une douzaine d'espèces des mers chaudes, en Amérique, Océanie, Afrique, etc.; 2° ODAX, qui se rapprochent des Labres par leurs lèvres renflées et la ligne latérale continue, et dont les mâchoires, plates et non bombées, se laissent recouvrir par les lèvres; les dents | PGISSONS. 271 pharyngiennes sont en pavés : on en connait six ou sept espèces, surtout de la mer des Indes, et dout vous figurons l'Onax poussin (0. pullus, Val.), d'un brun noirätre, à nageoires noires : long de 0,40, +4 NX SR NN x Le AUS Re X Fig. 101. — Odax poussin. SEIZIÈME FAMILLE, BOUCIHES EN FLUTE. Cuvier a désigné sous ce nom sa quinzième et dernière famille de Poissons de l'ordre des Acanthoptérygiens, que l’on nomme quelquefois Tubulirostres, et qu'il caractérise par un long tube formé au devant du crâne par le prolongement de l’ethmoïde, du vomer, des préopercules, in- teroculaires, ptérygoïdiens et tympaniques, et au bout duquel se trouve la bouche, qui est composée comme à l'ordinaire des intermaxillaires, maxillaires, palatins et mandibulaires. Les Bouces-en- flûte ont des intestins sans grandes inégalités ni beaucoup de replis, et leurs côtes sont courtes ou nulles. Ces Poissons singuliers, dont on ne connaît guère qu'une dizaine d'espèces réparties dans deux genres principaux, contenant chacun deux subdivisions particulières, habitent les mers chaudes des deux hémisphères, et plus particulièrement les côtes de l'Amérique et des Indes. Les uns ont le corps cylindrique, très-allongé, et les autres l'ont, au contraire, ovale et comprimé. A. CORPS CYLINDRIQUE. Cette tribu, à laquelle nous laisserons avec Cuvier le nom de FISTULAIRES que lui avait originai- remet appliqué Linné, offre pour caractères : Lête allongée, faisant le tiers ou le quart de la lon- eueur du corps, qui est lui-même long et mince; mâchoires situées au bout du tube qui termine la tête, peu fendues et dans une direction presque horizontale; six ou sept rayons aux ouies; des appendices osseux s'étendant encore en arrière de la tête sur la partie antérieure du corps, qu'elles reuforcent plus ou moins; nageoire dorsale répondant à la nageoire anale; estomac en tube charou, se conti- nuant avec un canal droit, sans replis, au commencement duquel adhèrent deux cœæcums. Deux genres principaux. FISTULAIRE (Fistularia, Linné, Lacépède). — Tube du museau très-long et déprimé; corps cou- vert d'écailles tellement petites qu'elles ne sont pas visibles à l'œil nu: intermaxillaires ct mâchoire inférieure armées de petites dents; une seule nageoire dorsale composée en grande partie, ainsi que la uagcoire auale, de rayons simples; un filament quelquefois aussi long que tout le corps, sortant 2172 HISTOIRE NATURELLE. entre les deux lobes de la nageoire caudale; vessie natatoire excessivement petite. On décrit trois espèces de ce genre, et elles proviennent des mers chaudes des deux hémisphères; ce sont des Poissons d'assez grande taille auxquels leur forme en tube allongé a fait appliquer le nom générique qu'ils portent, de fistula, flûte. Le type est le Tagacanra (Fistularia tabacaria Bloch), qui atteint jusqu’à 4% de longueur, et se nourrit de petits Poissons et de Crustacés qu’il va cherchér sous les pierres et dans les anfractuosités des rochers au moyen de son long museau; il est commun dans la mer des Antilles; mais sa chair, maigre et sèche, est peu recherchée. Les deux autres espèces sont la F, serrala, Margrave, des mêmes parages que la précédente, et la F. immaculata, Commerson, de la mer des Indes. AULOSTOME (Aulostoma, Lacépède) : corps visiblement écailleux, moins grêle que celui des Fistulaires, élargi et comprimé entre la dorsale et l'anale, que suit une queue courte et menue ter- minée par une nageoire ordinaire; tube du museau plus court, plus gros, comprimé; mächoires pri- vées de dents; nageoire dorsale précédée de plusieurs épines libres; vessie natatoire très-grande. Les Aulostomes, dont le nom signifie la même chose que celui de la famille (avhos, en flûte; roux, bouche), différent des Fistularia, avec lesquels ils étaient anciennement réunis par les caractères que nous avons indiqués; on n'en connait qu'une seule espèce, qui habite la mer des Indes : c’est l'AULOSTOME TACHETÉ | Fistularia Sinensis, Bloch; Aulostoma maculatum, Lacépède), que nous figu- rons, espèce longue de pJus de 1", entièrement d'une couleur rose clair, avec quelques points et ta- ches brunätres, et-des nageoires blanches. Fig. 102 — Aulostome tacheté. B. CORPS OVALAIRE ET COMPRIMÉ, Les CENTRISQUES de Linné, vulsairement appelés Bécasses de mer, constituent cette tribu, qut comprend des Poissons répartis en deux genres, qui ont, avec le museau tubuleux des animaux de cette famille, un corps ovale ou oblong, comprimé sur les côtés ou tranchant en dessous, et une bou- che extrémement petite et fendue obliquement; leurs ouïes n’ont seulement que deux ou trois rayons grèles; deux nageoires dorsales, dont la première est épineuse; de petites nageoires ventrales en ar- rière des pectorales; intestin sans cœæcum, replié trois ou quatre fois sur lui-même; vessie natatoire considérable. Deux genres distincts : CENTRISQUE (Centriseus) (22500v, aiguillon), Linné : première nageoire dorsale placée très en arrière, ayant Ja première épine longue et forte, supportée par un appareil qui tient à l'épaule et à la tête; corps couvert d'écailles rudes et petites; quelques plaques larges et dentelées sur l'appareil qui unit la tête à l'épaule, On ne connaît qu'une seule espèce de ce groupe, la Bécasse De Mer (Cen- driscus scolopoæ, Linné), que Forkal a nommé par erreur Silurus cornutus, et dont Lacépède a fait son genre Macroramphosus : ce Poisson, long d'environ 0,10, d'une couleur argentee, est commun dans la Méditerranée, et s'avance dans l'Atlantique jusqu'aux iles Canaries. AMPAYCILE (Amphycile, Klein) : diffère des Centrisques par son dos cuirassé de larges pièces écailleuses, dont l’épine de la première nageoïire dorsale semble être une continuation. Deux espèces de la mer des Indes : le Centriseus scutatus, Linné, qui a d'autres pièces écailleuses sur les flancs, et dont l’épine dorsale est placée tellement en arrière qu'elle repousse la queue vers le bas, la sc- conde dorsale et l’anale, et le C. velitaris, Pallas, à cuirasse ne couvrant que la moitié du dos, et, par cette disposition, tenant le milieu, pour les caractères, entre les Centrisqnes et l'espèce précé- dente. POISSONS. - 212 MALACOPTÉRYGIENS. Les animaux qui entrent dans cette division, nombreux encore en espèces, quoique moins cepen- dant que ceux qui forment le grand ordre des Acanthoptérygiens, ont pour caractères principaux d'avoir tous les rayons des nageoires mous, excepté quelquefois le premier de la dorsale ou des pec- torales : chez tous ces Poissons, les rayons des nageoires sont donc composés de pièces osseuses articulées par synchondrose, qui rendent le rayon flexible quand les pièces ont de la longueur, mais qui lui donnent encore une solidité et une roideur presque égales à celles des épines des Acantho- ptérygiens lorsque les articulations sont très-rapprochées, à cause du peu d'épaisseur des pièces réunies. La dénomination de Malacoptérygiens (uaarss, mou; 7repov, aile) est due à Artédi, qui l'appli- quait aux Poissons à rayons mous, par opposition à celle d’Acanthoptérygiens, qui servait à désigner les espèces de la même classe qui ont des rayons épineux. Cette division primaire de l'ichthyologie, rejetée par Linné, a été reprise à juste titre par Cuvier, ainsi que par la plupart des zoologistes mo- dernes. Fig. 103. — Able ablette. Les Malacoptérygiens comprennent des Poissons de mer et d'eau douce, et parmi eux il s’en trouve un grand nombre qui sont de la plus grande utilité pour l'homme; tels sont, par excellence, le Ha- reng et la Morue, dont l'usage est si répandu, et les Silures, les Saumons, les Truites, les Anchois, les Carpes, les Brochets, les Poissons plats et tant d’autres, qui, sans entrer d'une manière aussi générale dans l'alimentation humaine, n’en sont pas moins très-recherchés. Ces Poissons forment plusieurs ordres et familles naturelles; mais on peut dire, avec M. Valenciennes, que ces familles s’anastomosent et rentrent facilement les unes dans les autres, de façon qu’elles sont assez difficiles à caractériser. Toutefois, d’après la position ou l'absence des nageoires ventrales, Cuvier est parvenu à partager les Malacoptérygiens en trois ordres distincts : les Abdominaux, caractérisés par des nageoi : res ventrales suspendues sous l'abdomen; les Apodes, qui sont dépourvus de nageoires ventrales, et les Subbrachiens, ainsi nommés à cause de la position que les mêmes nageoires occupent, c’est- à-dire qu’elles sont situées sous les organes de la respiration, ou, en d’autres termes, sous les bran- chies. ar 55 974 HISTOIRE NATURELLE: : DEUXIÈME ORDRE. MALACOPTERYGIENS ABDOMINAUX. Les Malacoptérygiens qui entrent dans cet ordre ont les nageoires ventrales suspendues sous l'ab- domen et en arrière des nageoires pectorales, et non attachées aux os de l'épaule. Cet ordre est le plus considérable et le plus important des trois ordres formés dans la grande di- vision des Malacoptérygiens ; il renferme la plupart de nos Poissons d'eau douce, et aussi un assez grand nombre d'espèces marines. On y forme, d’après Cuvier, cinq familles particulières qui, d'une manière très-générale, correspondent aux Carpes, Brochets, Silures, Saumons et Harengs, et aux- quelles il applique les noms généralement adoptés de Cyrninoïnes, Ésoces, Sizuroïpes, SALMONÉS et GLures. C’est dans l'ordre que nous venons d'indiquer que Cuvier, dans son Règne animal, étudie les diverses familles de l'ordre des Malacoptérygiens abdominaux; mais, en prenant pour guide M. Valenciennes, nous ne suivrons pas (out à fait la même classification, et nous commencerons l'étude de ces animaux par les Siluroïdes, parce que les rayons de leurs nageoires sont plus osseux que dans les autres familles de Malacoptérygiens, et que, conséquemment, ils se rapprochent da- vantage que les autres des Acanthoptérygiens. PREMIÈRE FAMILLE. SILUROIDES. Les Poissons de cet ordre se distinguent de tous les autres Malacoptérygiens abdominaux parce qu'ils n'ont jamais de véritables écailles, mais seulement une peau nue, où de grandes plaques os- seuses qui enveloppent tout le corps ou seulement les lignes latérales. Les Siluroïdes sout surtout remarquables par quelques particularités de leur anatomie; dénués de plusieurs pièces qui ne manquent ordinairement à aucuns des autres Poissons osseux, ils sont sans scapulaire, sans coracoïdiens, sans sous-opercule, ils offrent, surtout dans leur ostéologie, beaucoup de caractères importants, soit par. l'absence totale de certains os, soit par l'extraordinaire développement que prennent quelques au! tres. Nous ne pouvons, à ce sujet, entrer dans des détails qui nous entraineraient trop loin; nous indi- querons seulement les célèbres discussions qui se sont élevées entre Cuvier et Étienne Geoffroy Saint-. Hilaire sur la composition ostéologique de ces êtres, et nous renvoyons au tome XIV de l'Histoire naturelle des Poissons, où M. Valenciennes, dans ses généralités sur les Siluroïdes, a traité le même sujet. Nous ajonterons seulement, comme caractères essentiels de ces Poissons, que les intermaxil- laires suspendus sous l’ethmoïde forment le bord de la mächoire supérieure, et que les maxillaires sont réduits à de simples vestiges ou allongés en barbillons. Le canal intestinal est ample, replié et sans cœcums; la vessie natatoire grande et adhérente à un appareil osseux particulier; presque toujours la première nageoire dorsale et les pectoral.s out une forte épine articulée pour premier rayon, €t il y a très-souvent en arrière une nageoire adipeuse comme cela se voit aussi dans les Salmonés, POISSONS. 275 Les Siluroïdes, dont on connait un grand nombre d'espèces, habitent les eaux douces, surtout dans les pays chauds, et c’est parmi eux que l’on rencontre les Poissons qui se trouvent dans les plus hautes régions du globe; les formes de ces Poissons sont excessivement variables, et, en ou- tre, il y a aussi beaucoup de changements dans la position ou même dans l'absence de certaines nageoires. | On en décrit aujourd'hui au moins trente genres, dont quelques-uns très-nombreux en espèces. Les groupes des Silurus et Loricaria furent les seuls établis par Linné, quoique, dans les premières éditions de son Systema nature, il ait eu l'idée d'indiquer quelques autres groupes depuis adoptés; Lacépède apporta d'importantes modifications dans cette famille en subdivisant les Silures en Pimé- lodes, Agénéioses, Doras, Plotoses et Malaptérures, mais Cuvier, d’abord dans le Règne animal, M. Valenciennes, ensuite, dans l'Histoire naturelle des Poissons (t. XIV et XV, 1839 et 1840), et quelques autres ichthyologistes, améliorèrent de plus en plus la classification de cette famille, y créèrent des genres nombreux et décrivirent un nombre considérable d'espèces. On peut subdiviser les Siluroïdes en plusieurs tribus particulières qui correspondent aux grands genres naturels formés primitivement dans cette famille. 4e Tribu. Sizures. — Chez tous, la peau est entièrement nue; la bouche est fendue au bout du museau; presque tous les groupes génériques ont une forte épine formant le premier rayon de la na- geoire pectorale : cette épine est tellement articulée au bas de l'épaule, que le Poisson peut à volonté la rapprocher du corps ou la fixer presque perpendiculairement dans une direction immobile, ce qui en fait alors une arme dangereuse et dont les blessures passent, en beaucoup d’endroits, pour en- venimées, parce que sans doute le tétanos survient à la suite des déchirures que font, dans les tissus organiques, les fines dentelures qui se trouvent à la surface de cette épine. Ces animaux ont, en outre, la tête déprimée, les intermaxillaires suspendus sous l’ethmoïde, et non protractiles, les maxil- Jaires (rès-petits, mais se continuant presque toujours chacun en un barbillon charnu auquel se joi- gnent d’autres barbillons attachés à la mâchoire inférieure où même aux narines. Il n’y a pas de subopercule couvrant les branchies; la vessie natatoire, robuste et en forme de cœur, adhère, par ses deux lobes supérieurs, à un appareil osseux particulier qui tient à la première vertèbre. L’estomac est en cul-de-sac charnu; l'intestin long, ample et sans cœcums. Les Poissons de cette tribu sont d'assez grande taille; ils abondent dans les rivières des pays chauds, mais quelques-uns se trouvent cependant dans les régions froides et à de grandes hauteurs; une seule se trouve en Europe; un petit nombre habite la mer, leur nourriture est en partie végétale: car Cuvier dit avoir trouvé des grains dans l’estomac de plusieurs espèces, mais le plus souvent elle est animale. Le groupe le plus important, et celui que l'on indique depuis le plus long temps, est : 4er GENRE. — SILURE. SILURUS. Linné, Lacépède. — Nageoire dorsale petite, sans épines sensibles, située sur le devant du dos; nageoire anale, au contraire, très-longue, occupant tout le ventre et semblant quelquefois se confondre avec la nageoire caudale; dents, en cardes aux deux mâ- choires, garnissant une bande vomérienne derrière celle des intermaxillaires. Les Silures sont des Malacoptérygiens de taille grande ou moyenne et plus rarement petite. Pres- que tous habitent les eaux douces des régions chaudes de l'Asie et se tiennent dans la vase : une seule espèce se rencontre dans plusieurs parties de l'Europe, et l'on a cherché, surtout dans ces der- niers temps, à la propager dans les parties de nos pays qui ne la possèdent pas. Les Silures sont peu agiles et obligés, pour se procurer leur nourriture, de se tenir cachés au milieu des plantes aqua- tiques et d'y rester immobiles jusqu’à ce qu'ils soient à portée de saisir les Poissons dont ils veulent se nourrir; on dit qu'en faisant jouer les rayons dont leur tête est pourvue ils attirent les petits ani- maux, qui prennent ces rayons pour des Vers, et ne tardent pas à devenir victimes de leur impru- dence; on croit qu'ils ont aussi un égime végétal. Ces Poissons étaient connus des anciens, et Aristote les indique sous les dénominations de ur we et de Suoupss, d'où sont venus les noms de Silurus, employé chez les Latins, et de Silure et Gla- nus, sous lesquels on les indique aujourd’hui. Comme nous l’avons dit, presque tous les Poissons de la famille actuelle des Siluroïdes entraient dans le geure linnéen des Silures; mais actuellement on Va très-considérablèment restreint, et cependant, en 1839, M. Valenciennes en décrivait encore 276 HISTOIRE NATURELLE. quatorze espèces, toutes asiatiques, à l'exception d’une seule, propre à l'Europe, et que l'on désigne généralement comme type de ce groupe générique. C'est le Sirure D EurGPE, Xoupos et ÿhans des Grecs; Silurus des Latins, Saluth des Suisses; Wels et Schaid des Allemanaäs (Silurus glanis, Linné), que nous représentons. Le Silure est le plus grand de nos Poissons d’eau douce, car sa taille atteint quelquefois de 1°,35 à 2% de longueur, et son poids est, dit-on, de quinze kilogrammes. Le corps est antérieurement lisse, dépourvu d'écailles; la tête est grosse et très-aplatie horizontalement; le museau très-arrondi; la mâchoire inférieure est un peu plus avancée que la supérieure, et les deux mächoires sont garnies d'un très-grand nombre de dents; l'ouverture de la bouche est large et offre six barbillons. La couleur est, en dessus, d'un noir verdâtre, qui s’éclaireit sur les côtés et offre quelques taches d'un blanc jaunâtre, et, sur la partie inférieure, il ÿ a sur la même teinte des taches noirâtres assez nombreuses. Cet animal est répaudu dans la plupart des grandes rivières du Nord, comme dans le Rhin, dans le Danube, le Volga, l'Elbe, ete.; il est surtout commun en Allemagne et en Hongrie, et il habite quelques lacs d’eau douce ou salée, comme celui de Harlem, et, en Suisse, on le prend dans le lac de Neufchâtel, etc.; dans ces dernières années, on a cherché à le naturaliser dans plusieurs parties de la France, et l'on a fait des essais qui semblent devoir être couronnés de succès; mais jusqu'ici ce Poisson, si répandu dans certaines parties de l'Europe, ne s’est pas établi en deçà du Rhin ni au midi des Alpes, et il est demeuré étranger à toutes les rivières de la Sibé- rie qui se jettent dans la mer Glaciale. La chair du Silure, sur le mérite de laquelle on varie beau- coup comme aliment, ce qui tient peut-être à la saison où on le prend, est blanche, grasse, douce, agréable au goût, mais molasse et visqueuse; on la vend sur les marchés, surtout à cause de sa graisse, qu'on emploie dans quelques pays comme celle du Pore, et aussi pour l'alimentation de l'homme. On fait, avec sa vessie natatoire, une colle assez bonne, enfin, sur le bord du Danube, sa peau, séchée au soleil, sert, dit-on, de lard aux habitants peu fortunés. Les habitudes du Silure sont paresseuses; il se tient dans la profondeur des eaux, sur les bas-fonds argileux et vaseux, s'y enfonce même, et est averti de l'approche de sa proie par le moyen de ses barbillons; cela même le rend dif- ficile à prendre aux filets, qui passent sur lui; mais il se porte à la surface de l'eau lors des orages : quelquefois même il lui arrive d’être jeté sur le rivage par les vagues; mais, en hiver, c'est en fai- sai t des trous dans la glace qu'on en prend le plus grand nombre. Aristote rapporte avec soin des détails sur l'instinct merveilleux que les mâles auraient pour les œufs des femelles; selon lui, les grands Silures déposent les œufs dans les eaux profondes; les moindres, entre les racines des saules et des autres arbres, entre les roseaux ou même dans la mousse; la femelle, après avoir pondu, abandonne ses œufs, mais le mâle les garde et les défend, et, comme ces œufs sont longtemps à éclore, il continue ce soin pendant quarante ou cinquante jours; dans ce récit, il y a probabiement exagération; mais pouvons-nous le rejeter entièrement quand nous voyons l'Épinoche agir à peu près de la même manière? Quoi qu'on en ait dit, il est très-vorace; on assure que de tous les Poissons il n'épargne que la Perche, à cause de ses épines; il détruit beaucoup d'Oiseaux aquati- ques; on assure même qu'il attaque l'espèce humaine : on rapporte, en effet, qu'en 1700, un paysan en prit un auprès de Thora qui avait uu enfant dans l'estomac; on parle aussi, en Hongrie, d'enfants et de jeunes filles dévorés en allant puiser de l’eau, et l'on raconte que, sur les frontières de la Turquie, un pêcheur en prit un jour un qui avait dans l'estomac le corps d'une femme, sa bourse pleine d'or et son anneau. Gmelin lui attribue l'instinct de secouer avec sa queue, lors des inonda- tions, les arbustes sur lesquels se sont réfugiés des animaux terrestres, de les faire tomber, ainsi que les petits Oiseaux encore dans les nids. Les Insectes sont le meilleur appât pour les jeunes. Dans les étangs, on peut leur donner du pain, de la viande, des Grenouilles, des Poissons, des graines, etc. On décrit plus de douze espèces de Silures étrangères à l'Europe; une seule provient de l'Afrique, où elle habite le Nil, et à quelquefois été rangée dans le genre Schibbé, dont elle offre quelques-uns des caractères, tout en se rapportant plus particulièrement aux Silures proprement dits; c’est l'Ouen DENNÉ, Silurus auritus, Et. Geoffroy, ainsi nommé parce que, dans son attitude ordinaire, le dos en dessous, ses deux pectorales se présentent comme si elles formaient à la tête deux grandes oreilles; toutes les autres espèces sont asiatiques et assez analogues à celles d'Europe par leur museau arrondi transversalement et même par leurs teintes plus ou moins vertes; telles sont : le Sizure Dg Daounte, Pallas, de l’Iugod, de l'Ouon, de l'Argun et des autres rivières de la Daourie; le S. ASOTE, Linné, des eaux du Bengale et des Indes; le S. À nrox racues, Bloch, des lacs et rivières de Tran: POISSONS. 977 quebar, et quelques autres décrites surtout par M. Valenciennes, et dont la plupart servent à l’ali- mentation humaine. Fig. 40%. — Silure d'Europe. Parmi les groupes génériques, créés aux dépens des Silurus, et qui s’en rapprochent le plus, nous citerons : 1° les SCHIBBÉS, Cuvier, qui en diffèrent par un corps comprimé verticalement, par une épine forte et dentelée à leur nageoire dorsale, par leur tête petite, déprimée, leur nuque subitement relevée, leurs dents très prononcées, et surtout leurs yeux placés très-bas, qui leur donnent une apparence singulière : cinq ou six espèces des eaux douces du Bengale, du Sénégal et surtout d'É- gypte; en effet, c'est dans le Nil que l’on trouve la plupart des espèces, que l’on recherche par la bonté de leur chair; le type est le S. à Lance TÊTE (Silurus mystus, Linné), qui, comme ses congé- uères, a quatre barbillons à la mâchoire supérieure et quatre à l'fférieure, et, en outre, une dente- lure garnissant chacun des côtés du premier rayon de l’une et de l’autre de ses nageoires pectorales. 2 Les CÉTOPSIS, Agassiz, à tête trés-obtuse, comme tronquée, mais semblant assez convexe; à bou- che médiocre, à mâchoires égales, à yeux réduits presque à rien et recouverts par la peau, à dorsale unique, rayonnée, répondant à l'intervalle de la pectorale et des ventrales; caudale en deux lobes, sans rayons épineux; une cavité aveugle muqueuse s’ouvrant un peu au-dessus de la base de la pec- torale ou plutôt dans son aisselle; deux espèces (C. cœcuticus et caudica, Agassiz) trouvées dans les eaux douces du Brésil par M. Agassiz. 3° MACHOIRANS (Mystus, Artédi); deux dorsales : la première rayonnée et la seconde adipeuse; ces Poissons forment les PIMELODES et les DORAS de Lacépède : les premiers ayant le corps revêtu seulement d’une peau nue, sans armures latérales, et très-nom- breux en espèces, différant beaucoup entre elles par leur conformation, et ayant été divisés en un assez grand nombre de grouges génériques par Cuvier et par MM. Valenciennes et Agassiz; tels sont : 4° les BAGRES, Cuvier, qui ont à chaque mâchoire une bande de dents en velours, et, derrière celles de la mâchoire supérieure, une bande parallèle qui appartient au vomer; leur corps est complétement lisse, sans armures latérales; crâne lisse; plaque de la nuque petite; on connaît une soixantaine d’es- pèces de Bagres qui se trouvent dans les eaux de l'Afrique, de l'Asie et de l'Amérique : on en a sur- tout signalé en Égypte, dans le Nil, au Séncgal, dans les Indes, au Bengale, à Java, à Tranquebar, à Pondichéry, dans les îles de la Sonde, dans la mer Rouge et, en Amérique, dans les cours d’eau de la Plata, de Rio: Janeiro, des Guyanes, des environs de Cayenne, etc.; on peut assez facilement les subdiviser par le nombre de leurs barbillons, par la forme de leur tête et celles de quelques-unes de leurs nageoires : a. parmi les espèces à huit barbillons, il y en a dont la tête est oblongue et déprimée; types : Bacre Bavan (Silurus Bayad, Forskal et Gmelin), dont Et. Geoffroy Saint-Hilaire a fait le genre Porcus, long d'environ 0",40, commun dans le Nil, et le B. nècre (Bagrus nigrita, Val.), que nous représentons (pl. XAXVIT, fig. 1), et qui provient des eaux douces du Sénégal, et d’autres, comme leS. ÉryTaRorTÈRE (S. erythropterus, Bloch), espèce asiatique; b. parmi les espèces à six bar- billons, deux maxillaires et quatre sous-mandibulaires; on les distingne en espèces dont le museau est tellement large et déprimé, qu’il a beaucoup d’analogie avec celui des Brochets (S. À nannes, 278 IISTOIRE NATURELLE. (S. fascialus), en espèces à tête ovale, dont les os chagrinés forment une sorte de casque (B. anouneaz, Et. Geoffroy, d'Égypte); en espèces à tête ronde et non casquée, mais couverte seule- ment d'une peau nue, et en espèces à tête déprimée, à veux placées très-bas sur les côtés, à adipeuse excessivement petite et correspondant aux Hypophalum de Spix, et c. enfin, en espèces n'ayant que quatre barbillons (Sizure vacre, Silurus marinus, Mitchill, d'Amérique). 5° PHRACTOCÉPHALES. Agassiz, tête aplatie, ayant un casque profondément ciselé et un bouclier élargi en ovale transverse au devant du premier rayon épineux de la dorsale; rayons osseux incomplets, enchässés dans le bord supérieur de la nageoïire adipeuse; bouche à six barbillons; neuf rayons branchiostéges : une seule espèce (Silurus hemioliopterus, Bloch), d'Amérique et surtout de l’Amazone, principalement remarquable par sa tête énorme mesurant le quart de la longueur du Poisson, qui peut atteindre plus de 1". 6° PLATYSTOMES, Agassiz, ou SORUBICA, Spix; museau déprimé; dents sur une bande trans- verse, mais plus nettement divisée en deux plaques de chaque côté de la ligne moyenne du vomer que dans les Bagres; un grand nombre de rayons branchiostéges : on a décrit une dizaine d'espèces de ce groupe, toutes de grande taille, puisqu'elles peuvent atteindre 2" ou 3, et qui toutes habi- tent les grands fleuves de l'Amérique méridionale, et principalement du Brésil. Nous représentons (pl. XXXVIL, fig. 3) comme type de ce groupe le PLarysroue pe Vaizzanr (Platystoma Vaillantii, Val.) remarquable par l’excessive longueur de ses barbillons, dont les maxillaires, dans les jeunes sujets, dépassent le bout de la nageoire caudale, quoique celle-ci ait elle-même les pointes de ses lobes pro- longées en longs filets, d'une couleur argentée ou plombée, devenant fauve uniforme dans l'alecot, long de 0,50; de Cayenne et de Surinam. 7° GABICHTHES, Val. : tête ronde, couverte de peau, sans casque distinct; membrane branchiostége n'ayant que six rayons : ces animaux, que l’on nomme vulgairement Poissons-Chats où Catfish, à cause de leurs barbillons, qui ont quelque analogie avec les moustaches des Carnassiers, sont subdivisés suivant que ces mêmes barbillons sont au nombre de six ou de quatre; on n’en connaît qu'un petit nombre d'espèces de l'Amérique, de diverses ré- gions asiatiques, et dont une provient du Cap : c’est le G. à mêre ne Cuar (Gabichthys feliceps, Val.). 8° SILONDIES, Val. (Silundia), à tête petite, lisse, assez semblable à celle des Schibbés; à adipeuse très-petite, n'ayant que deux barbillons maxillaires très-petits et à peine visibles; dents des mâchoi- res sur un ou deux rangs, plus longues et moins semées que dans les autres genres; douze rayons branchiostéges : on ne décrit que deux espèces de Silondies (Pimelodes silundia, Buchanan, ou Si- lundia Gangetica, Val., et P. chaudramara, Buch.), propres au Gange. 9° ARIUS, Val., qui offrent beaucoup d'analogie avec les Bagres, mais qui sont caractérisés par leur système dentaire : en effet, leurs dents palatines forment deux plaques distinctes et éloignées, et ces dents sont le plus généra- lement portées sur le palatin seul, quoiqu'on les voie cependant quelquefois s’avancer sur les angles latéraux du chevron du vomer : on en a décrit près de cinquante espèces, presque toutes de petite taille, et que l’on rencontre dans les deux continents : chez les uns, les dents sont en velours ou même en cardes; de l'Amérique méridionale, de l'Asie, surtout de l'archipel des Indes. et, en petit nombre, du Sénégal, presque toutes décrites par M. Valenciennes, tel que l’Arius À GRAND CASQUE (Arius grandicassis, Val.), à tête grande, déprimée; museau proëéminent; corps peu comprimé; d'un argenté tirant au roussätre; long de 0,50; de la Guyane; chez les autres, les dents palatines sont grenues et souvent tellement serrées que le palais en est comme pavé : ces espèces sont propres au Sengale, à Java, à diverses parties de l'Asie, à l'Amérique, ete. : comme type, nous citerons l'Arws miTa (Pimelodes rita, Buchanan), du Bengale, qui se fait remarquer par l’énormité de ses épines, la singulière configuration de son casque et de ses épaulettes, et les dents en payé de son palais. 10° PIMELODES PROPREMENT DITS, Cuv., Val., comprenant les espèces dont le palais est lisse et sans dents; six ou huit barbillons maxillaires; pas de casque ou un casque, tantôt continu avec le bouclier du premier rayon osseux de la nageoire dorsale, tantôt distinet et non continu; tête recou- verte de grandes plaques; corps revêtu seulement d'une peau nue, sans armures latérales; deux na- geoires dorsales : la seconde adipeuse; les Pimélodes sont des Poissons de taille moyenne ou grande, qui se trouvent, mais en petit nombre, dans l'archipel des Indes ou en Asie, surtout dans l'intérieur de la Chine et du Japon, dans quelques parties de l'Afrique, principalement dans l'Amérique : là, quelques-unes d’entre elles sont alpines et se rencontrent dans les grands lacs du nouveau monde, à des hauteurs très-considérables ; les espèces de ce genre sont en grand nombre, car on en a donné la description de près de cinquante, que Lesueur, Richardson, MM. Buchanan, Valenciennes, Fig. 1. — Ragre nègre Pis. 2 —- Pimélode conirostre Fig. 3. — Platystome de Vaillant. PU POISSONS. 279 Kuhl et plusieurs autres ichthyologistes ont fait connaître, et que l’on peut surtout distinguer par la forme de leur tête, la disposition et la conformation de leurs dents, etc.; nous citerons principalemert le Pimezone Cuar (Silurus catus, Linné); tête assez semblable à celle de notre Silure d'Europe, mais à corps beaucoup plus court et plus trapu; sans casque; huit barbillons maxillaires; dessus et côtés d’un brun cendré ou bleuâtre; dessous blanchätre : ces deux teintes se fondant graduellement l’une dans l’autre; nageoires brunes; d'assez grande taille, ce Siluroïde est le plus commun de toutes les espèces aux Etats-Unis d'Amérique : on le trouve surtout abondamment aux environs de New-York et dans le lac Ontario; Piuecone Vacuart (P. Bagurius, Buchanan) surtout caractérisé, comme quel- ques autres espèces de la même division, par l'absence de la vessie aérienne, organe si grand et si compliqué dans les autres Siluroïdes, à tête grande, déprimée, large, parabolique; à barbillons maxil- laires dilatés, à nageoires très-prolongées, d’un cendré verdätre plus foncé sur le dos et plus elair sous le ventre, avec de grandes taches irrégulières noires sur la joue, surle corps et la caudale, et des mouchetures noires sur la dorsale, qui a aussi deux bandes longitudinales de même couleur; du Bengale; le P. crapaunix (P. Bufonius, Val.), à tête ronde et lisse, mais avec six barbillons seule- ment : ceux des narines manquant; d’un brun foncé, plus clair en dessous; de Cayenne; P. ne Penr- LAND (P. Pentlandu, Nal.), à six barbillons; casque prononcé, vert noirâtre foncé sur le dos et ar- geuté sur le ventre; long de 0,95 à 0",30 : cette espèce s'élève, dans les Cordilières du haut Pérou jusque dans les affluents du lac de Titicaca, par cinq mille mètres au-dessus de la mer, et le P. À mu- SEAU POINTU (P. conirostris, Val.), que nous figurons (pl. XXXVII, fig. 2), et qui se distingue des autres espèces par son museau allongé en cône et par ses dents, réduites presque à rien : cette espèce brésilienne, qui est d'un violâtre argenté sur le dos, avec des nageoires grises, devra probablement servir de type à la création d'un genre distinct. 11° AUCHÉNIPTÈRES, Val., ne renfermant qu'un pe- tit nombre d'espèces de l'Amérique du Sud, caractérisées par leur tête petite, leurs dents presque imperceptibles et les rayons de leurs ouïes. 12° TRACHÉLYOPTÈRES, Val., ne renfermant qu'une seule espèce (T. a cum. P. coriaceus, Val.), de Cayenne, surtout remarquable en ce qu'il n'a pas de nageoire adipeuse. 43° HIYPOPITHALMES, Spix : trois espèces de l'Amérique du Sud qui, avec une deuxième nagcoire dorsale adipeuse, n'ont aucuns vestiges de dents, et dont la position très-abaissée des yeux leur a valu le nom qu'ils portent. 14° AGÉNEIOSES, Lacépède, ayant les caractères des Pimélodes, mais chez lesquels les barbillons semblent manquer, parce qu'ils sont très-courts et n’ont pas la forme ordinaire; l'œil est placé inférieurement, et la membrane branchiostége a onze rayons : où n’en connaît qu'un petit nombre d'espèces, toutes de l’Aniérique méridionale, et parmi lesquelles nous citerons l'AGÉNÉIOSOME ARMÉ (Silurus militaris, Bloch), espèce longue d'environ 0,55, se uour- rissant de petites Crevettes; à corps à peu près triangulaire derrière la tête et comprimé fort en ar- rière; à casque bien prononcé, et chez lequel les barhillons, relevés et dentelés, forment une sorte de corne osseuse des plus curieuses. 15° SCHALS (Synodontis, Cuv.), que l'on indique avec doute comme pouvant être les Xowpos, et Porcus des anciens : ces Poissons, dont on connait une dizaine d'espèces, habitent le Nil et le Sénégal, et leur chair n’est pas recherchée, ils ont le museau étroit, et, ce qui est unique chez les Poissons, leur mâchoire inférieure porte un paquet de dents très-aplaties latéralement, terminées en crochets, et suspendues chacune par un pédicule flexible; le casque est rude, formé par le crâne, et se continue sans interruption avec une plaque osseuse qui s'étend jus- qu'à la base de l’épine de la première nageoire dorsale : épine qui est très-forte, aussi bien que celle des nageoires pectorales; barbillons inférieurs et parfois même les maxillaires ayant des barbes latérales. On ne connait que sept espèces de Schals : trois exclusivement propres au Nil et une au Sé- égal, et trois qui se trouvent simultanément dans les deux grands fleuves africains : ce sont de grands Poissons que l'on a rapportés, sans preuves bien certaines, aux Xowsc et Porcus des an- ciens, et que dans ces derniers temps MM. Geoffroy Saint-Hilaire père et fils et Rüppel ont surtout fait connaître, qui se nourrissent en grande partie de graines, ainsi que l'ont prouvé les débris nom- breux que l'on a trouvés dans l'estomac de ceux que l’on a disséqués : la plupart font entendre, sous Veau, un son particulier que l’on doit croire produit par l'air expulsé de leur puissante vessie aérienne : le type est le Scuaz viezzarn (Pimelodus synodontis, Et. Geoffroy; Synodontis macrodon, Is. Geoffroy; Silurus clarias, Uasselq.), grande espèce égyptienne d’un plombé noirâtre uniforme, surtout remarquable par la longueur de ses dents pendantes, par les dentelures du bord antérieur de l'épine dorsale et par ses barbillons maxillaires, frangés comme ceux de la mandibule. 16° DO- 250 HISTOIRE NATURELLE. RAS, Lacépède; deux dorsales : la seconde adipeuse; ligne latérale cuirassée par une rangée de piè- ces osseuses, relevées chacune d’une épine ou d’une carène saillante; le casque est âpre et se con- tinue jusqu'à la dorsale; l'os de l'épaule fait une pointe en arrière; enfin les épines des nageoires dorsales et pectorales sont très fortes, puissamment dentelées, et, de tous les Siluroïdes, ce sont celles qui produisent Les blessures les plus dangereuses, et qui même, par les déchirures qu'elles pro- duisent, peuvent causer la mort : c'est pour cela que la plupart des espèces, presque exclusivement américaines, quoiqu'on en ait indiqué quelques-unes des Indes, portent le nom de Matacaïman ou Tueurs de Crocodile, car il leur arrive souvent, quand ils sont avalés par ces grands Reptiles, de dé- chirer leur pharynx et leur œsophage, au point de les faire périr : on ne connaît qu’une dizaine d'espèces de ce genre, qui peuvent être distinguées en deux divisions par la forme de la tête et la disposition des dents; le type est le Doras À côtes osseuses (Doras castatus, Lacépède), l'une des espèces les mieux armées, et propre surtout aux fleuves de l'Amérique méridionale. 17° CAL- LICHTHES (Callicthys, Gronovius, Linné) ou GATAPHRACTES, Lacépède; corps presque entièrement cuirassé sur les côtés par quatre rangées de pièces écailleuses; un compartiment de ces mêmes piè- ces sur la tête; mais le bout du museau, ainsi que le ventre, nus; bouche peu fendue, à dents pres- que insensibles, à yeux petits, latéraux, et à barbillons au nombre de quatre; deuxième dorsale payant qu'un seul rayon dans son bord antérieur; l'épine de la pectorale forte, mais celle de la dorsale faible ou courte; on indique sept ou huit espèces de ce groupe, toutes propres aux eaux dou- ces de l'Amérique, et qui peuvent, comme l’Anguille, ramper à sec quelque temps : le type est le Caz- LicurTue APRE (Silurus callicthys, Linné), de l'Amérique méridionale. 18° CLARIAS, Gronovius, MA- CROPTERONOTES, Lacépède, où HÉTÉROBRANUIES, Et. Geoffroy : tête garnie d’un bouclier äpre, plat et plus large que dans les autres Siluroïdes, parce que les frontaux et les pariétaux donnent des lames latérales qui recouvrent l'orbite et la tempe; opercule très-petit; outre les branchies ordi- naires, on observe des appareils ramifiés comme des arbres adhérents à la branche supérieure du troisième et du quatrième arc branchial, et paraissant être une sorte de branchie surnuméraire; membrane branchiostége variant entre huit et quatorze rayons; épine pectorale forte, dentelée; pas d'épine à la dorsale; corps allongé, privé d’écailles; huit barbillons. Ces Poissons, assez nombreux, proviennent du Nil, du Sénégal et d’autres fleuves de l'Afrique, et de quelques rivières de l'Asie; leur chair est médiocre ou mauvaise; les uns, ou les CLARIAS proprement dits, n'ont qu'une dorsale toute rayonnée, comme le Hanmouru où Suanmaru, ou Porssox nor (Silurus anguillaris, Hasselquist), espèce de 0,70 à 0®,75 de longueur, excessivement vivave, très-commun en Égypte et en Syrie, et formant, dans ce dernier pays surtout, un grand article de nourriture; les autres ont une dorsale rayonnée et une nageoire adipeuse : ce sont les HÉTÉROBRANCHES d'ÉL. Geoffroy ou les HALÉS de M. Valenciennes, qui comprennent deux espèces du Nil, excessivement rares, el dont le type est le Haé (Heterobranchus bidorsulis, EL Geolfroy). 19° SACCOBRANCIIES, Val., se rapprochant des précédents, mais différant de tous les Siluroïdes parce que de chaque côté des apophyses supérieu- res et au-dessus du corps des vertèbres existent deux sacs coniques s'étendant jusqu'aux deux tiers de la longueur du corps et ouverts en avant par deux orifices pratiqués sur le haut et entre les pei- gnes des branchies : une seule espèce de la côte de Malabar, du Bengale, ete., le Silurus singia, Bucharan, ou S. fossilis, Bloch. 20° PLOTOSES, Lacépède : une peau épaisse enveloppant la tête comme le reste du corps; membrane branchiale à neuf ou dix rayons; une seconde nageoire dorsale rayonnée, très-longue, aussi bien que l’anale, et toutes les deux s'unissant à la caudale pour former une pointe comme dans l'Anguille; lèvres charnues, pendantes; gueule armée en avant de dents co- niques, derrière lesquelles en sont de globuleuses qui, à la mâchoire supérieure, appartiennent au vomer, huit barbillons; un appendice charnu et ramifié placé derrière l'anus et le tubercule charnu et conique commun à tous les Silures; les Plotoses, dont on décrit une dizaine d'espèces, qui pro- viennent du midi de l'Asie, des iles de la mer des Indes et des côtes orientales de l'Afrique, ont tan- tot des épines dorsales et pectorales considérables et dentelées, tantôt des épines presque cachées sous la peau. On doit aussi ranger vers la fin de la tribu des Siluriens quatre petits Poissons des plus remarqua- bles, en ce quais habitent les régions les plus élevées des montagnes d'Amérique, et que, en outre, : l'un d’entre eux est abondamment rejeté sur la terre par les éruptions des volcans, et doit consé- quemment habiter des lacs ou amas d’eau situés dans l’intérieur de la terre. Ces Malacoptérygiens, : POISSONS. 281 que MM. De Ilumboldt, Boussingault et Pentland ont pu étudier sur les lieux où on les trouve, n’ont guère été bien connus que dans ces derniers temps et surtout d’après les travaux de M. Valenciennes, qui, dans son Histoire naturelle des Poissons, en fait trois genres particuliers. 1° ARGES, Valenciennes; dents bifides à leur extrémité : chaque pointe étant un peu recourbéc en dedans; dents maxillaires sur une rangée étroite et peu étendue; bouche largement fendue, surtout par suite du développement des lèvres; palais lisse, sans dents; deux barbillons maxillaires seule- ment; première dorsale petite, n'ayant qu'un faible rayon en avant : deuxième nageoire dorsale adi- peuse longue; autres nageoires ayant leurs premiers rayons prolongés en un petit filet. D'après cette caractéristique, on voit que ces l’oissons sont très-voisins des Pimelodes, avec lesquels une de leurs espèces était même rangée; mais ils s’en distinguent facilement par les particularités que présentent leurs dents. Deux espèces : le Sagaro (Arges sabalo, Val.), long d'environ 0,20, à peau molle, couverte de légères granulations, surtout sur la tête, nue et sans aucune trace de boucliers osseux sur aucune partie du corps, à museau déprimé, à yeux très petits, placés à peu près aux deux tiers de la distance du bout du museau à la fente des ouïes et couverts par une peau molle, en laissant une conjonctive transparente au-dessus de l'œil, mais sans aucun repli interne; à pectorales très-avan- cées, de même que les ventrales; deux dorsales : la première légèrement rayonnée, et la seconde adi- peuse, anale reculée en arrière; sans vessie natatoire; cette espèce provient des eaux du haut Pérou, dans la mission de Santa-Ana; on l'y mange, et sa chair est très-estimée, et l'Ances pes Cycrores, Val. :Pimelodus Cyclopum, Mumboldt), à tête déprimée; corps comprimé; bouche très-grande et garnie de dents très-fines; yeux extrêmement petits, au milieu et sur le dessus de la tête; corps cou- vert d’une peau sécrétant une abondante mucosité; couleur olivâtre, mêlée de petites taches noires; long d'environ 0,142 : ce singulier Poisson, que M. De Ilumboldt nomme quelquefois Prenadilla, habite les plus hautes régions du globe, car on le trouve dans des lacs jusqu’à trois mille cinq cents mètres de hauteur; mais ce qu'il y a de plus curieux, c’est que plusieurs volcans américains, tels que le Cotopaxi, le Tungurabua, le Sangay, l'Imbabura, le Cargueirazo, etc., rejettent ces Poissons par leur cratère ou par des fentes ouvertes constamment à cinq mille mètres au moins d’élévation au- dessus du niveau de la mer; ou, comme le fait remarquer M. De Humboldt, les plaines d'alentour étant à une hauteur de deux mille cinq cents mètres au-dessus de ce niveau, les Poissons sortent de la montagne à une hauteur de près de deux mille cinq cents mètres au-dessus des plaines, qui les re- çoivent dans leur chute encore vivants et continuant souvent à y vivre. M. De [umboldt a cherché à indiquer plusieurs des éruptions de ces gigantesques volcans américains qui ont été accompagnées de chutes de Poissons; il a retrouvé que le Cotopaxi jeta, sur les terres du marquis De Salvaligre, une si grande quantité de Poissons, que l'odeur fétide de leur putréfaction s’en répandit au loin; le vol- can presque éteint d'Imbabura en lança des milliers sur les environs de la ville d'Ibarra dans une éruption de 1691, et plus tard ce même volcan a continué d’en vomir tellement, qu'on a attribué les fièvres pestilentielles qui désolèrent ces contrées aux miasmes produits par les exhalaisons putrides des Poissons amoncelés sur le sol et exposés à l'action du soleil, enfin, lorsque la cime du volean de Cargueirazo S’aifaissa, le 29 juin 1698, des milliers de Poissons sortirent de ses flancs au milieu des boues argileuses ef fumantes vomies par la montagne. Ges faits si singuliers soulèvent plusieurs pro- hlèmes d'histoire naturelle que l'on a pu poser, mais qui n’ont pu être résolus et qui ne le seront probablement jamais : en effet, quels sontles cours d’eau ou lacs souterrains existant dans les caver- nes de ces énormes montagnes américaines? comment l'eau, soumise à une haute température, a-t-elle encore assez d’air pour que les Poissons puissent y vivre ? comment surtout ces animaux à chair molle ne sont-ils pas détruits par une sorte de cuisson en traversant les colonnes de fumée qui entourent les masses boueuses rejetées pendant l’éruption? Le genre de vie de cette espèce lui a valu le nom de Pimelodus Cyclopum, que lui a appliqué M. De Hlumboldt, et c’est pour rappeler les mêmes partieu- larités si remarquables que M. Valenciennes a créé le nom générique Arge, et celui de Brontes, groupe qui renferme aussi une espèce que nous pourrons appeler volcanique. 2° BRONTES, Valenciennes : caractères génériques semblables à ceux des Arges, si ce n’est qu'il n'y a plus de nageoire adipeuse. L'espèce unique de ce genre est le Prexaniuce (Brontes prenadilla, Val.), d'une longueur de 0°,10, à corps arrondi, légèrement comprimé vers la queue, qui est assez R. P. 36 28% HISTOIRE NATURELLE. , grosse; tête déprimée; museau obtus, à bouche située sous la tête, et ayant une lèvre épaisse; pas de nagcoire adipeuse; couleur brunätre. Cette espèce vient des ruisseaux qui descendent du Cotopaxi; elle à été prise à cinq mille mètres au-dessus du niveau de l'Océan, à la même hauteur où M be Humboldt a su que l'Arges Cyclopum était lancé par le volcan : on a envoyé le Brontes prenudilla à M. Boussingault comme le Poisson aussi laucé par le Cotopaxi, ce qui semble prouver qu'il y a deux espèces ayant entre elles quelques rapports, mais en différant même génériquement, qui vivent dans les mêmes conditions, et qui résistent à l’action ignée des éruptions des volcans. 5° ASTROBLEPUS, De Humboldt : Siluroïde apode. Ces Poissons, dont la place naturelle a été longue à désigner, se rapprochent beaucoup des Brontes par leur tête aplatie, leurs yeux placés en dessus, leur première dorsale seule existant : l'adipeuse manquant ; par les rayons externes des na- geoires, prolongés en filets; quatre rayons à la membrane branchiostége, mais qui manque de veu- trales, ce qui devient le caractère essentiel : on n’en connaît qu'une espèce, l'A. Grixalvi, llum- boldt, qui habite Le rio de Palaca, près Popayan, où il sert à l'alimentation de l'homme, 2e Tribu. Aspnënes. — Ces animaux, bien qu'appartenant à la famille des Siluroïdes, diffèrent essentiellement de tous les autres groupes qui la compose, et même de tous les autres Poissons osseux, en ce qu'ils n'ont rien de mobile à l'opercule, et que les trois pièces operculaires sont ré- duites à de simples vestiges et entièrement soudées au préopercule, en sorte que la dilatation et sa contraction de leurs ouïes ne dépendent que de l’arcade palato-ptérygoïdienne; leur bouche est aussi très-particulière : leurs intermaxilaires étant articulés, non pas en travers, mais sous le museau dans une position longitudinale, ils ne portent de dents qu'à leur tranchant postérieur, et il arrive de là que les maxillaires, prolongés d’ailleurs en barbillons comme dans les autres Siluroïdes, s'ar- ticulent au bord antérieur du museau, et plus en avant que les intermaxillaires. On ne connaît que très-peu de Poissons qui puissent rentrer dans cette tribu; chez les uns, les Asprèdes par excellence, la peau est nue, et dans d’autres, qui se rapprochent des Loricaires, qui constituent la tribu suivante, cette peau est semée de grandes écailles. Que GENRE. — ASPRÈDES. ASPREDO. Linné. — Tête très-aplatie; tronc très-élargi antérieu- rement, ce qui résulte surtout de l'élargissement des os de l'épaule; queue longue et grêle; yeux petits, placés à la face supérieure; intermaxillaires couchés sous l'ethmoïde, dirigés en arrière et ne portant de dents qu'à leur bord postérieur; branchies ne s’ouvrant que par une simple fente de la peau; six où huit barbillons; une seule dorsale, sur le devant du dos, à premier rayon faible; pecto- rale à premier rayon armé de dents plus grosses que dans aucun autre Silure; anale très-longue et régnant sur toute la queue. Ce genre, établi par Linné, dans ses Amwénités académiques, sous le nom d’Aspredo, a été ensuite réuni par lui-même avec les Silures; Bloch l'en a fat sortir pour le mêler, sous la dénomination com- mune de Platystacus, à celui que, plus tard, De Lacépède à nommé Plotose, et qui en diffère beau- coup. On n'en connaît que trois espèces qui vivent dans les rivières de la Guyane en Amérique, ct dont le type est l'Asenène LissE (Silurus aspredo, Linné) : un certain nombre d'individus dans cha- que espèce se fait remarquer par les appendices singuliers qui pendent sous la poitrine et sous le ventre, et qui semblent une marque d’un certain état de la femelle. M. Valenciennes en rappoche deux espèces des rivières et des lacs du Bengale, qui chacune coneti- tue un geure distinct : 1° CHACA, Val., fondé sur le Platystacus chaca, Buchanan (Chaca lophioi- des, Val.); 2° SISOR, Buchanan, qui, tout en tenant des Asprèdes, a la forme générale des Loricaires, et quelques boucliers osseux perdus dans leur peau molle. 3° Tribu. Loricames. — Dans tous, la peau comprend des plaques anguleuses et dures qui cuiras- sent entièrement le corps; leur bouche est percée sous le museau, ce qui les distingue facilement de quelques Siluroïdes cuirassés, tels que les Doras et Callichthes; les intermaxillaires sont petits, sus- pendus sous le museau et les mandibulaires transverses et non réunis, portant des dents longues, grèles, flexibles et terminées en crochet; des dents en pavé, nombreuses, sur les os pharyngiens:; les vrais opercules immobiles comme dans les Asprèdes, mais deux petites plaques extérieures, mobiles, POISSONS. 283 paraissant en tenir lieu; nagcoires dorsales, pectorales et ventrales, à premiers rayons sous forme de fortes épines. Cette tribu renferme actuellement une trentaine d'espèces, toutes de l'Amérique du Sud, et princi- palement des contrées les plus chaudes, et pouvant s'élever, dans les Cordillères du Pérou, jusqu'à près de cinq mille mètres au-dessus du niveau de la mer; ces espèces sont réparties en trois ou qua- tre coupes génériques, dont la principale est : 3ue GENRE. — LORICAIRE. LORICARIA. Lacépède. — Une seule dorsale située en avant du corps; voile labial garni sur ses bords de plusieurs barbillons, et parfois hérissé de villosités; ventre garni de plaques en dessous; tête aplatie; queue grêle et comprimée. Parmi les huit ou dix espèces de ce genre, nous citerons comme type le Loricatre cuirassé (L. ca- taphracta, Linné), à corps déprimé et cuirassé, à tête très-plate et à bords tranchants, entière- ment d'un brun olivâtre; commun dans l'Amérique méridionale et surtout à Cayenne, où il est connu sous le nom de Pilote; et nous indiquerons aussi la Loricaire pornrue (L. acuta, Val.), longue d’en- viron 0°,24, et que nous figurons. SJ QT Fig. 105. — Loricaire pointue, On pourrait réunir aux Loricaria les genres des RHINELEPIS et ACANTHICUS, Spix et Agassie, dont M. Valenciennes n’adopte que le premier, et chez lesquels le corps est gros et trapu; le plus souvent la lèvre supérieure seule élargie et prolongée en voile membraneuse, et surtout les plaques osseuses à peu près disposées comme des écailles, et couvertes d'äpretés semblables à celles des li- mes, d'où provient le nom de Rhinelepis (pen, lime; ere, écaille) : cinq ou six espèces de l'Améri- que du Sud. Un genre plus distinct de celui des Loricaires est le groupe des HYPOSTOMES, De Lacépède, dans lequel le corps est épais et court, la tête très-grosse; on voit, outre la dorsale ordinaire, una seconde nageoïire munie d’un seul rayon; le voile labial est simplement papilleux et porte un barbil- lon de chaque côté; pas de plaques sous le ventre; intestins roulés en spirale, gréles comme de la licelle et douze fois au moins plus longs que le corps, tandis qu'ils sont de grosseur médiocre dans les Loricaires proprement dits : on décrit une douzaine d’espèces d'[ypostomes, toutes propres aux rivières de l'Amérique méridionale, et dont le type est la Loricaria plecostomus, Linné. 4 Tribu. Mazaprénures. — Peau lisse sur la tête et le corps; pas de nageoire rayonnée sur le dos, mais seulement une petite nageoïire adipeuse sur la queue; pectorales à rayons entièrement mous. Cette division ne renferme qu'un seul genre, qui lui-même n’est composé que d’une seule espèce, le célèbre Silure électrique des grands fleuves de l'Afrique : toutefois on peut en rapprocher un autre Poisson. Aue GENRE. — MALAPTÉRURE. MALAPTERURUS. Lacépède. — Tête ei corps recouverts d'une peau lisse, sans écailles; tête moins grosse que le corps, et celui-ci renflé en avant, dents eu 284 HISTOIRE NATURELLE. velours et disposées, tant en haut qu’en bas, sur un large croissant; mâchoires disposées comme celles des Silures; pas de nageoïire rayonnée sur le dos (caractère essentiel), et l'adipeuse petite, placée sur la queue; pectorales sans rayons épineux; six barbillons. L'espèce unique de ce genre, que nous représentons, est le SiLure ÉLECTRIQUE, Raascu où TONXERRE pes Anages (Silurus electricus, Linné; Malapterurus electricus, Lacépède); long de 0,20 à 0",35; gros, court, à tronc arrondi, à tête déprimée, à queue comprimée légèrement; peau molle et lâche, entièrement brunâtre, avec des taches plus foncées, plus nuageuses dans les individus du Nil, et plus marquées dans ceux du Sénégal : en effet ce Poisson se trouve dans plusieurs des grands fleuves du continent africain et n'y est même pas excessivement rare. Ce Siluroïde, qui partage avec la Torpille et le Gymnote le pouvoir de donner des commotions élec- triques, a été annoncé aux naturalistes, il ÿ a un siècle, par Adanson : quoique cependant, au sei- zième siècle déjà, Baretus, Jobson et le frère Joao das Sanctas, semblent déjà en avoir parlé. Depuis Adanson, Forskal (1775), Broussonnet (1782), Et. Geoffroy Saint-Hilaire, dans son célèbre voyage en Égypte, Rudolphi (1824), et surtout M. Valenciennes (1840), s'en sont successivement occupés, et l'ont fait connaître zoologiquement et anatomiquement. L'appareil électrique de ce Poisson a sur- tout été étudié avec soin; nous renvoyons à ce sujet à ce qu'en dit M. Valenciennes dans le tome XV le son Histoire naturelle des Poissons, et nous nous bornerons à dire avec Cuvier que le siége de sette faculté semble être un tissu particulier situé entre la peau et les muscles, et qui présente l'ap- varence d'un tissu cellulaire graisseux, abondamment pourvu de nerfs. La puissance électrique du Malaptérure n’a pas encore été l'objet d'expériences exactes; Adanson se borne à dire que son effet ne lui a pas paru différer essentiellement de la bouteille de Leyde, et qu'il communique même par le simple attouchement avec un bâton ou une verge de fer d'un mètre environ de longueur. Forskal en reconnait aussi la ressemblance avec l'électricité; mais il le représente comme très-faible et ne pouvant causer une véritable douleur; mais peut-être n'a-t-il étudié qu'un individu affaibli : d’après lui, le coup a lieu lorsqu'on touche le Poisson à la tête, et il le produit en remuant sa queue avec force; si on le touche ou le saisit et le soulève par la queue, il n’agit pas; ce qui s'expliquerait assez bien par cette circonstance que la membrane extérieure de l'organe électrique finit après l’anale et ne va pas plus loin sur la queue. Cependant il n’est pas nécessaire que ce Poisson soit très-grand pour produire un effet sensible; M. Leprieur assure qu'un individu, long de 0",20, du Sénégal, donne déjà des commotions vigoureuses. La chair du Silure électrique se mange et est même plus estimée que celle de la plupart des Siluroïdes; cependant Adanson croit que, malgré son bon goût, elle n’est pas saine pour tout le monde. Fig. 106. — Malaptérure électrique. On place près des Malaptérures le genre AILIA, Valenciennes, qui ne renferme que l'A. Bença- lensis, Gray, des fleuves du Bengale, qui, outre quelques particularités, s'en rapproche parce que, comme lui, il n’a sur le dos qu'une seule dorsale, tout à fait adipeuse. POISSONS. 12 285 DEUXIÈME FAMILLE, CYPRINOIDES, Un des genres les plus naturels d'Artédi et de Linné, le genre Cyprinus, orme la famille des Cy- prinoïdes de Cuvier, qui renferme un très-grand nombre de Poissons qui peuplent les eaux douces courantes ou lacustres continentales, et qui aujourd'hui constituent un assez grand nombre de coupes génériques. Les caractères essentiels des Cyprinoïdes sont les suivants : bouche peu fendue, non protractile; mâchoire faible, le plus ordinairement sans dents, et dont le bord est formé par les intermaxillaires; pharyngiens fortement armés de dents, principalement les inférieurs, ce qui com- pense lé manque d'armure des mâchoires; rayons branchiaux peu nombreux; corps écailleux, et les écailles formées de lames à bords d’accroissement lisses, entiers, parallèles, ou présentant des stries en éventail sur la portion radicale, nageoires ventrales, lorsqu'elles existent, abdominales, rejetées sous le ventre et ordinairement situées à l'aplomb de la dorsale; pas de nageoire adipeuse; estomac sans eul-de-sac: pylore sans appendices cécals; intestins très-longs, repliés plusieurs fois sur eux- mêmes, ce qui dénote leur genre de vie peu carnassier et presque exclusivement herbivore; foie assez gros, à lobule principal souvent très-volumineux; vessie aérienne grande, à parois fibreuses, divisée le plus souvent en deux, quelquefois même en trois sacs distincts; rate grosse; reins allongés; crâne lisse, n'ayant que la crête interpariétale vraiment saïllante; corps de la première vertèbre lié à ceux de la seconde et de la troisième, à peu près de la même manière que dans quelques Siluroïdes; et, de même que chez ces derniers, des rayons durs et poignants aux nageoires dorsale et anale de quel- ques espèces, ce qui explique pourquoi cette famille a été placée souvent à la tête de l’ordre des Malacoptérygiens et le plus près possible de celui des Acanthoptérygiens. Les Cyprinoïdes peuplent les eaux douces du monde entier, mais en général la plupart des espèces appartiennent à l'Asie et à l'Europe : il y en a peu en Afrique; l'Amérique du Nord en possède plu- sieurs espèces, mais il n’y en a pas dans les eaux douces si abondantes de l'Amérique équinoxiale. Quelques-uns descendent dans les fleuves jusqu'auprès de leur embouchure, et vivent alors dans les eaux saumâtres; mais on peut ajouter cependant qu'aucun n'est véritablement marin. Nous avons dit que l’on n’a retrouvé que peu de Poissons fossiles analogues à ceux de notre faune actuelle; c’est surtout néanmoins parmi les Cyprinoïdes que M. Agassiz a signalé de: espèces, propres aux terrains tertiaires d’eau douce, qui ressemblent beaucoup à nos espèces d'Europe. Ces animaux sont les moins carnassiers des Poissons; tous se nourrissent de matières végétales et surtout de substance organique en décomposition; et, comme le fait remarquer M. Valenciennes, c’est saus doute pour l’assimiler qu'ils avalent souvent une assez grande quantité de limon, tenant dans son mélange beaucoup de substance nutritive. Les Cyprinoïdes mangent aussi des graines, des Vers, des Insectes, de petits Poissons, etc.; et l’on sait que leur genre de nourriture paraît varier avec les saisons. Certaines espèces vivent isolées, certaines autres se tiennent en petites troupes, et d’autres, enfin, comme l’Ablette, font des bancs, comparativement à la masse d’eau, aussi étendus que ceux des Harengs. Quelques espèces de cette famille, telles que le Barbeau, le Meunier, ete., sont sujets à une somnolence hivernale; certains d’entre eux produisent sous l’eau un son guttural très-prononcé. Quelques espèces vivent, dans le lac de Titicaca, en Amérique, à une élévation de quatre mille cinq cents mètres au-dessus du niveau de la mer. Les noms anciens de Xurpuos et de Cyprinus peuvent être appliqués à plusieurs espèces de cette famille; mais c’est principalement à notre Carpe qu'ils doivent plus spécialement se rapporter. Long- temps, à l'exemple d'Aristote et de Linné, on ne formait avec ces Poissons que le seul genre Cyprin; Cuvier, en créant la famille des Cyprinoïdes, y distingua les groupes génériques des Carpes, Bar- 286 HISTOIRE NATURELLE. beaux, Goujons, Tanches, Brèmes, Labéons, Catastomes, Ables, et en rapprocha les Loches ou Co- bitis, les Anableps, les Lebias, etc. Depuis le commencement de notre siècle actuel, de beaux tra- vaux ont été publiés sur les Poissons de la famille qui nous occupe; des espèces nombreuses ont été décrites, plusieurs genres ont été créés, et l'on a même cherché à y former des coupes primaires : nous ne pouvons entrer dans des détails à ce sujet, et nous nous bornerons à citer les travaux de MM. Agassiz, du prince Ch. Bonaparte, de Hamilton Buchanan, de John M'Clelland, et surtout de M. Valenciennes, qui, dans les tomes XVI, XVIL et XVIII (1842 à 184%) de son {listoire naturelle des Poissons, a donné la monographie la plus complète que nous ayons de ces animaux. Are Tribu. Cyrmns. —- Cette division, que Cuvier indique comme constituant un grand genre natu- rel, renferme les Cyprinoïdes par excellence, qui ont pour caractères : bouche petite: mâchoires sans aucunes dents; trois ra ons plats aux ouïes; langue lisse; palais garni d'une substance épaisse, molle, singulièrement irritable, et que l’on connaît vulgairement sous la dénomination de langue de Carpe; pharynx offrant un puissant instrument de mastication, composé de grosses dents adhérentes aux os pharyngiens inférieurs, et pouvant presser les aliments eutre elles, et un disque pierreux en- châssé dans une large cavité sous une apophyse du basilaire; corps couvert d’écailles le plus habi- tuellement grandes; une seule nageoire dorsale; estomac se continuant avec un intestin sans cœcums; vessie natatoire divisée en deux par un étranglement. Ces Poissons, les moins carnassiers de toute la classe, et vivant en grande partie de graines, d'herbes et mème de limon, habitent les eaux dou- ces; on en connaît un très-grand nombre, tous de taille moyenne ou petite et rarement grande. 4er GENRE. — CARPE. CYPRINUS. Linné, Cuvier. — Nageoire dorsale longue, ayant trois rayons poignants, dont le troisième, le plus long de tous, est souvent dentelé en arrière, et ressem- ble à certains rayons des Siluroïdes; anale à deux rayons forts et solides; dents pharyngiennes habi- tuellement au nombre de cinq : une, très-grosse, dont les deux bords sont courbes et semblent être concentriques, à surface hérissée de trois collines d'émail parallèles, un peu sinueuses et séparées en deux parties par un sillon longitudinal : en arrière et à chaque côté de cette dent deux autres à cou- ronne plate et usée, avec quelques collines d’émail dirigées dans le même sens que celle de la grosse dent, dont elles sont moitié moins grosses : en avant de cette dent, une seule dent impaire, à cou- ronne arrondie, mousse, sans trace de colline; enfin une cinquième dent très-petite placée en arrière de tout cet appareil; corps épais, plus ou moins large, comprimé; écailles épaisses, fortes, à stries concentriques. Ce genre correspond au groupe des Cyprins ou Cyprinus d’Artédi et de Linné, dont beaucoup d'espèces en ont été retirées pour former des types de groupes particuliers. Le nom français de Carpe, celui de l’espèce la plus connue, provient des mots Carpo et Carpa, que l'on retrouve dans les auteurs du moyen âge. On connaît un nombre considérable de Poissons de ce genre, et cependant M. Valenciennes n'y range d'une manière certaine qu’une vingtaine d'espèces. Il y a des Carpes dont les angles de la mâchoire et le milieu de l'intermaxillaire portent de petits barbillons plus ou moins visibles; d’autres en manquent : d'après cette considération, M. Fitzinger avait cru devoir y former deux genres : les Cyprinus ou Carpes à barbillons, et les Cyprinopsis ou Carpes sans barbillons, que M. Nilson nommuit Carassius; mais ces deux divisions n’ont pas été adoptées. Les eaux douces de l'Europe renferment un nombre assez considérable d'espèces de Carpes; quelques cours d'eau amé- ricains en possèdent aussi un certain nombre d'espèces; mais les étangs et les fleuves de l'Asie, prin- cipalement ceux de la péninsule de l'Inde, en comprennent un nombre beaucoup plus considérable; ces dernières espèces ont donné lieu à des travaux très-importants, et MM. Hamilton Buchanan et M'Clelland en décrivent près de cent espèces : ces deux auteurs ont cherché, pour pouvoir arriver plus facilement à la caractéristique de chaque espèce, à former dans ce grand groupe un assez grand nombre de genres fondés sur des caractères peu importants dans beaucoup de cas, et parfois tirés de la disposition du système de coloration, de la grandeur relative des écailles, de la forme du corps, etc. Ne pouvant pas donner des détails à ce sujet, nous nous bornerons à dire que M. Bucha- pan à proposé la création de neuf genres : ceux des Chela (correspondant presque complétement aux Clupanodon de Lacépède), Barulius, Baugana, Cyprins proprement dits, Puntius, Danio, Muru- lius, Cabdio et Garra, et que M. M'Clelland a principalement créé ses groupes d'après des observa- POISSONS. 287 ® tions anatomiques : pour lui, les Cyprins sont partagés en deux familles : Pæoxominæ, genres Cir- rhinus (Bohita, Val), Labeo, Barbus, Oreinus, Cyprinus, Gobio, Gonorhynchus, ete.; Sanco- DoriNue, genres Sysloma, Cyprinopsis, Abramis, Perilampa, Opsarius, etc. L'espèce type du genre Cyprinus de Cuvier, qui à des barbillons aux angles de la mâchoire supé- rieure, celle que nôus devons décrire le plus complétement possible, est la : Carre VULGAIRÉ (Cyprinus carpio, Linné). (Voy. Atlas, pl. XXXNIIE, fig. 1.) — Corps légèrement comprimé, plus ärrondi en dessous et un peu en toit sur le dos; hauteur double de l'épaisseur; tête un peu moins lüngue que le corps n’est haut; œil de médiocre grandeur; bouche petite, très-peu pro- tractile, sans dents, mais garnie d'une lèvre épaisse; fente des ouïes assez grande; dents pharyn- giennes plates, striées à la couronne; pectorale à bord à peu près arrondi; ventrale plus courte que la pectorale, un peu triangulaire; anale longue; quelques rayons épineux dans les nageoires; tête et nageoires entièrement nues, mais le corps couvert de grandes et fortes écailles, généralement striées, dont on peut Compter trente-sept ou trente-huit rangées entre l’ouie et la caudale, et onze sur une bande verticäle; d’un vert-bouteille plus ou moins rembruni sur la tête, sur les nageoires et sur le bord des écailles, dont le centre est doré; mais ce système de coloration pouvant assez notablement varier suivant la nature des eaux qu'habite l'animal: longueur totale, environ 0,35. Ainsi que nous l'avons dit, la Carpe semble être le Xurpuss des anciens, ainsi que l'admettait déjà Belon, qui fâpporte que, de son temps, les Grecs modernes d'Ételie lui appliquaient encore le nom de Kiprinos, Du reste, actuellement la dénomination de Carpe a passé dans toutes les langues, et semble venif de celle de Carpena, que l'on trouve dans les langues du Midi; cependant à Venise elle se nomme Rayna. Dans beaucoup d'endroits, le frai porte un nom particulier jusqu'à l'âge de trois ou quatre âhs. Cette espèce habite les eaux douces de l'Europe, elle ne va pas aussi au nord que le Saumon, et on ne la trouve pas à l’état de nature en Suède et au Groënland; mais elle habite cepen- dant les fleüives de la Sibérie orientale, et est surtout commune dans les eaux douces de l'Allemagne, de la Prus$é, de la Hollande, de la Belgique, de la France, de l'Italie, ete.; elle parait exister au Ja- pon : elle Vit très-bien dans les eaux saumätres, et c’est un des Poissons les plus abondants de la mer Caspiehne. Il semble qu’elle n'existait pas dans les Gaules du temps d’Ausone; en Angleterre, où elle est si Abondante aujourd'hui, elle n'a été importée que vers la fin du quinzième siècle, et elle a été transfortée de Prusse à Saint-Pétersbourg vers 1729 seulement : on en a rapporté quelques in- dividus de Cayenne, où elle a été transportée plus récemment. La Carpe fraie en mai et juin, et, si le temps est chaud, elle commence dès le mois d'avril : la femelle choisit les lieux herbeux, se tient près de la Surface de l’eau, et le mâle vient la rechercher en battant avec force l'eau avec sa queue. On dit que deux ou trois mâles suivent chaque femelle pour féconder sa ponte; et à cette époque les Carpes qui habitent les rivières s’empressent de quitter leurs asiles pour remonter vers les eaux les plus tranquilles. Une grosse Carpe pond une quantité très-considérable d'œufs, que Bloch évalue à plus de six tent mille : aussi dans certains endroits la quantité de petites Carpes est si considérable, que cet alevih nuit à leur développement, et que, dans les étangs bien aménagés, on en retire tou- jours, et on h’en laisse que la quantité convenable pour que les petits puissent venir à bien. Ce Poisson croît assez vite daus la première année de sa naissance, puis sa croissance devient moins rapide : à huit ou dix mois, il a atteint de 0,20 à 0,95, et, quand il arrive à 0°,55, il ne croît plus que très-lentetent : la Carpe semble devenir plus grande dans l'est de l'Europe que dans nos fleuves de France: on en trouve déjà dans le Rhin et surtout dans le Volga qui ont au moins 1°, et Rizac- zyucki dit qu'on en a pris dans le Dneister qui avaient plus de 1°,50. Quant au poids, elle paraît at- tcindre trois kilôgrammes en six ans, et, lorsqu'elle est bien nourrie, elle devient d'une grosseur considérable : on en cite qui pesaient onze kilogrammes, d'autres dix-neuf, vingt et, dit-on, jusqu'à trente-cinq, et, d'après Jovius, le lac de Côme en nourrirait qui y atteindraient jusqu'au poids de cent kilogrammes. Les Carpes vivent très-longtemps, plusieurs centaines d'années, assure-t-on; nous avons déjà en occasion de citer les vieilles Carpes des bassins de Fontainebleau, qui sont d'une grosseur énorme, et dont l'existence de quelques-unes remonte, dit-on, au temps de François I‘; nous pourrions aussi citer celles de Chantilly et de Ponchartrain, qui seraient contemporaines du grand Condé; celles des étangs du jardin royal de Charlottenbourg, près Berlin, qui remontent à plus de deux 288 HISTOIRE NATURELLE. cents ans, ete. L'irritabilité vitale de la Garpe est excessivement grande, elle vit longtemps hors de l'eau. « Si l'on élève brusquement la température de l'eau dans laquelle on tient une Carpe, elle se débat, elle souffre à une température de trente-cinq degrés centigrades,. mais sans périr; à quarante degrés, elle tombe sur le côté, ses branchies sont gorgées de sang, ses sinus veineux sont pleins, et, en portant la température à quarante-cinq degrés, j'ai vu, dit M. Valenciennes, les Carpes tomber dans une sorte de catalepsie qui pouvait les faire croire mortes. Si l’on retire une Carpe soumise à cette température de quarante-cinq degrés pendant quelque temps, et après qu’on la voit roide, les nageoires écartées du corps et dilatées en éventail, et qu'on la mette sur un marbre froid ou dans de l'eau froide, on est tout étonné, au bout de quelques secondes, de voir l'animal reprendre ses mouve- ments. Ces changements se succèdent très-promptement; on les voit se produire dans le court es- pace de temps d'une minute : les Carpes ne rendent aucune bulle d'air ni par la vessie, ni par l'anus, et cela aussi longtemps que je les ai tenues dans l'eau, et de manière que l'intérieur de leur corps avait atteint la température de l’eau. L'air distend la vessie aérienne, les parois résistent, et le gaz n’est pas forcé de sortir. Les Carpes soumises à cette température produisent une sécrétion de muco- sité des plus abondantes. » Dans nos usages domestiques, on sait combien ces Poissons ont la vie dure, et que, même écaillés, coupés par morceaux, ils donnent encore des signes de vie. Cette téna- cité vitale a fait, sans aucun doute, réussir facilement sa castration, au moyen de laquelle on l’en- graisse aisément et l'on rend sa chair meilleure. On peut aussi tenir les Carpes dans de la mousse humide, les nourrir avec du lait caillé, des grains, du pain mêlé avec du vin; on assure qu'elles ac- quièrent, par ce procédé, un très-bon goût, et qu'on peut les garder ainsi pendant quinze jours hors de l’eau, pourvu qu’elles aient toujours de l'humidité autour d'elles : c’est un moyen employé pour les faire voyager et les conduire des lieux où elles sont le plus renommées sur les tables des gour- mets de nos grandes villes. La Carpe saute, comme le Saumon, pour remonter et-franchir les obstacles qui l’arrêtent; elle fait des bonds qui ont plus de un mètre trente-cinq centimètres, et même, dit-on, de deux mètres au- dessus de l’eau; elle nage avec une grande facilité, et c’est un Poisson difficile à prendre, à cause des bonds qu’elle fait pour échapper à ses ennemis, et parce qu'elle enfonce sa tête dans la vase quand elle sent que l’on traîne un filet dans l’eau, et par ce moyen elle laisse passer la nappe de la maille au-dessus d'elle. Ce Poisson se nourrit du frai et d’autres Poissons, d'Insectes, de Vers, de grains et de quantité de substances animales et végétales qu'il trouve en suçant la vase, et qui le plus souvent sont à moitié pu- tréfiés, ce qui a fait dire qu'il se nourrit de limon : on sait avec quelle avidité il se jette sur le pain qu'on lui donne, et tout le monde a pu voir les amusants combats que se livrent les Carpes pour s'emparer du pain et des gâteaux qu'on leur jette en si grand nombre, surtout pendant les beaux di- manches d'été, dans les bassins de Fontainebleau et de Chantilly. On élève souvent les Carpes dans des étangs spécialement destinés à cet usage; on peut être obligé, après quelques années, de laisser à sec, pendant huit à dix mois, l'étang destiné à l’engrais des Carpes, et on profite de cet intervalle pour y diminuer, si cela est nécessaire, la quantité des jones et des roseaux, ct y semer d’autres végétaux qui servent d'aliment aux Carpes qu'on introduit dans l'étang renouvelé; si la surface de l'étang se gèle, il faut en faire sortir un peu d’eau, afin qu'il se forme au-dessous de la glace un vide dans lequel puisse se rendre l'air vicié, qui dès lors ne séjourne plus dans le fluide habité par les Carpes; mais il suffit quelquefois de faire dans la glace des trous plus ou moins grands et plus où moins nombreux, et de prendre des précautions pour que les Car- pes ne puissent pas s'élancer par ces ouvertures au-dessus de la croûte glacée de l'étang, où le froid les ferait bientôt périr : au reste, il est presque toujours inutile de prendre des précautions pour empêcher ces Poissons de s’élancer hors des trous faits dans la glace, car il arrive le plus habituelle- mert que, lorsque l'étang commence à se geler, les Carpes cherchent les endroits les plus profonds et par conséquent les plus garantis du froid, fouillent avec leur museau et leurs nagvoires dans la terre grasse, y font des trous en forme de bassins, s’y rassemblent, s’y entassent, s’y pressent, s'y engourdissent, et y passent l'hiver dans une torpeur assez grande pour n'avoir pas besoin de nour- riture, et, pendant cet état d’hivernation, elles ne perdent guère qu'un douzième de leur poids. On assure que, lorsque le tonnerre est tombé dans l'étang, on ne peut en sauver le plus souvent les Car- pes qu’en renouvelant presque en entier l’eau qui les renferme, et que l’action de la foudre peut avoir LA ec de) NY qe tif on h ren p n'/e érii ; a) # Fix, 1. — Carpe ordinaire. (Variété à cun POISSONS. 239 imprégnée d'exhalaisons malsaines. Les Carpes élevées dans les étangs ne sont pas celles dont la chair est la plus agréable au goût; on leur trouve une odeur de vase qu’on leur fait aisément perdre en les tenant une huitaine de jours dans de l'eau vive pour les faire dégorger. On préfère les Carpes qui vivent dans un lac, encore plus celles qui séjournent dans une rivière, et surtout celles qui habitent un étang ou un lac traversé par les eaux fraiches et rapides d'un grand ruisseau, d’une rivière ou d’un fleuve; mais toutes les eaux ne communiquent pas d’ailleurs les mêmes qualités à la chair des Carpes. Dans les fleuves, les rivières et les grands lacs, on pêche ces Poissons avec la ligne; on em- ploie, pour les prendre dans les étangs, des collets, des louves et des nasses; on peut aussi se ser- vir de l’hameçon, des filets, ete. Dès le temps de Belon, on faisait avec les œufs de Carpes du ca- viar qui était acheté avec d'autant plus d’empressement par les juifs des contrées européennes et asiatiques, que leurs lois religieuses leur défendaient de se nourrir de caviar fait avec des œufs d'Esturgeon. Bloch cite des hermaphrodites de Carpe; mais cela est loin d’avoir été confirmé par les recherches modernes; le même ichthyologiste dit aussi que la Carpe produit des mulets avec la Gibèle et le Car- rassin; mais, comme l'a fait voir M. Heckel, il a pris pour des hybrides des espèces distinctes, quoique très-rapprochées du Cyprinus carpio; toutefois ces espèces sont assez voisines pour que l'on puisse avoir artificiellement quelques cas de fécondation. Quelques Carpes ont la tête et une partie du corps couvertes d’une sorte de mousse blanche que le vulgaire et même certaius naturalistes instruit ont prise pour un signe de vétusté, mais qui n’est autre chose qu’une sorte de muscardine, un para- site végétal qui se développe, dans quelques cas rares, quand l'eau est mauvaise : et alors il faut renouveler la pièce d’eau si l'on veut éviter la perte des Poissons. Ce cas pathologique n'est pas le seul, et M. Valenciennes signale encore une sorte d'hydropisie abdominale. En outre, quelques Helminthes, tels que les Ligula simphissima, Cariophyllus mutabilis, Echinocephalus clavæus, ete., tourmentent quelquefois les Carpes. On a aussi indiqué certains cas de déformation, et surtout une difformité de la tête qui lui donne un peu l'apparence de celle du Dauphin. Le système de coloration varie aussi assez considérablement; on connait des Carpes ordinaires rouges ou orangées, d’autres grivelées ou marbrées de jaune ou de vert noirâtre, et quelques autres presque blanches, avec le bord des écailles vert foncé les faisant paraître tachetées de noir : ces dernières, que leur couleur a fait parfois regarder comme très-vieilles, ne le sont réellement pas plus que les autres, et l'on peut y trouver des individus jeunes et d'autres vieux. Une autre variété remarquable, qui dépend du sys- tème cutané, est celle que l’on a nommée le Ror nes Cyprins ou pes Carpes, CARPES À CUIR Où À MIROIR (Cyprinus reæ cyprinorum, Bloch) (pl. XXVIIE, fig. 1); les écailles sont peu nombreuses et peuvent même tout à fait manquer. On a souvent fait une espèce avec cette variété, et il en est de même de quelques autres qui présentent certaines différences dans les proportions et la plus grande hauteur du corps et de la tête, ainsi que de celle des barbillons; telles sont les Carpe BossuE (Cyprinus ela- tus) et C. REINE (C. regina) du prince Ch. Bonaparte, et le Cyrnin pe Honxcnte (C. Hungaricus) de M. Ileckel. Parmi les nombreuses espèces de Carpes à barbillons, nous nous bornerons à citer la Carpe DE Norman (Cyprinus Normanii, Val.), des contrées orientales de l'empire russe, et le Cantau ou la CG. pe Koziar (C. Kollarü, Heckel), de la Hongrie, de l'Allemagne, et dont M. Valenciennes a vu des individus dans le lac d'Enghien, près Montmorency; nous dirons aussi qu’on en a trouvé plusieurs dans l’Inde et en Chine; ces dernières ont été souvent représentées par les peintres du pays. Les Carpes sans barbillons aux mâchoires sont assez nombreuses : les espèces européennes ont le corps plus haut que celui du Cyprinus carpio; mais, dans les espèces étrangères, on retrouve les formes allongées et gracieuses de notre Carpe commune. Parmi les Carpes d'Europe sans barbil ons, nous citerons surtout le Garassin (Cyprinus carassius, Linné), à corps très-élevé, à ligne laté- rale droite, à tête petite, à caudale coupée carrément, de la couleur de la Carpe, n'atteignant pas 0,30; rare en France, mais très-commun dans le nord de l'Europe; la Gisëze (GC. gibelio, Gmelin) à corps un peu moins haut, à ligne latérale arquée vers le bas, à caudale coupée en croissant; de petite taille; plus commune que la précédente, et, comme elle, ayant les épines des nageoires si fai- bles, que c’est à peine si on peut y observer quelques dentelures; la Bouvière ou Péreuse (C. ama- rus, Bloch}, la plus petite de nos Carpes, car elle ne dépasse pas 0,03; verdätre en dessus, d'un bel aurore en dessous; à deuxième dorsale formant une épine assez roide, et qui, en avril, pendant R. P. L 37 290 HISTOIRE NATURELLE. le temps du frai, a une ligne d'un bleu d'acier de chaque côté de la queue; enfin, parmi les Cyprins étrangers, et surtout originaires de la Chine, nous devons principalement indiquer une espèce célè- bre qui a été introduite chez nous, et que l'on y a multipliée considérablement parce qu'elle fait l'or- nement de nos bassins, à cause de l'éclat et de la variété de ses couleurs; c’est la DoRADE DE LA CniNE ou Porssox RouGE (Cyprinus auratus, Linné). La Dorade a à peu près la forme allongée de la Carpe; mais sa taille est petite, car elle ne dépasse guère 0",25; elle a les épines des dorsales et des anales dentelées comme celles de la Carpe: d'abord noirâtre, elle prend par degrés ce beau rouge doré qui la caractérise et que tout le monde connait; mais il y en a aussi de verdätres, d'argentées, et de va- riées considérablement de rouge, d’or et d'argent, et de nuances nombreuses; on remarque souvent des différences organiques produites par l'éducation domestique, et qui peuvent se combiner diver- sement entre elles; il y a des individus sans dorsale, d’autres à dorsale très-petite, d’autres dont la caudale est très-développée et divisée en trois ou quatre lobes, d’autres dont les yeux sont énormé- ment gonflés, etc. Ce Poisson, qui, en Chine, porte le nom de Kiu-Gu, semble originaire de la pro- vince de Tehe-Kiang; mais il a été rendu domestique depuis un temps immémorial, et l’on en possède dans les bassins des résidences royales qui atteignent, dit-on, jusqu'à 0,50; les variétés y sont nombreuses; on peut les faire produire assez facilement, et elles changent comme la mode; en Chine, on en a dans toutes les riches résidences; ces Dorades sont assez voraces, et mangent des Vers souvent plus longs qu’elles, et on les voit mâcher leur proie en l’avalant, afin d’en venir à bout, et c’est même une sorte d'amusement pour un Chinois de donner un Ver à ces Poissons et de voir les autres courir après celui qui a attrapé la proie pour en saisir l'extrémité flottante : c’est en quel- que sorte, avec une autre matière nutritive, le même spectacle que celui qui nous est offert par nos Carpes qui se disputent un gros morceau de pain. Les Chinois croient que l’on peut changer et mul- tiplier à l'infini les variétés de ces Dorades; l’habileté de ceux qui font métier d’en élever consiste à mélanger convenablement les races dans les eaux où on les fait se reproduire; pendant les premières années, leur vie est très-délicate, et il n'y a que les personnes qui se livrent à cette industrie qui sa- vent réussir à les bien élever, encore ont-elles de la peine à conduire les Poissons à leur troisième an- née, et en perdent-elles des milliers; mais, quand ils ont passé trois ou quatre hivers, des soins très- bornés suffisent pour les garder un grand nombre d'années, cinquante ans et plus, assure-t-on: pendant les hivers si longs et si rudes de Pékin, les Dorades qui viennent des provinces méridionaies de Empire céleste s'engourdissent par le froid et restent pendant près de six mois sans manger : dans les grandes pièces d’eau, on a soin de percer un grand puits, dont on casse souvent la glace et dans lequel ces Poissons se retirent pendant la froide saison. On doit les premières notions sur les Dorades à Kempfer et aux missionnaires Dubolde et Lecomte; l'époque de leur première appari- tion en Europe est très-incertaine : quelques auteurs la font remonter à 1611 ou 1691; d'après M. Yarell, les Portugais, après avoir découvert la route de l'Inde par le cap de Bonne-Espérance, auraient d'abord naturalisé les Dorades au Cap, où elles sont encore aujourd hui très-communes, et d’où elles seraient venues ensuite à Lisbonne: selon Baster, on les aurait portées à Sainte-Hélène; elles ont été également naturalisées à l'ile de France, où elles abondent, et où on les sert sur la table comme un mets délicat, ce qui est aussi admis en Chine; mais il paraît certain que ce n’est que vers 1730 que ces Cyprins se sont multipliés en Europe : on dit que les premières Dorades venues en France arrivèrent au port de Lorient dans le jardin de la Compaguie des Indes, dont les direc- teurs en firent des présents à madame De Pompadour; aujourd'hui, on sait que ces Poissons, à l'état domestique au moins, sont excessivement communs dans presque toutes les parties du globe; que leurs nombreuses variétés ne servent guère qu’à récréer la vue et très-rarement à l'alimentation de l'homme. . Un assez grand nombre de Malacoptérygiens, placés anciennement dans le grand groupe naturel «es Cyprins, sont devenus les types de genres distincts; nous citerons parmi eux ceux qui renfer- x les espèces les plus connues, et plus particulièrement celles que l’on tronve dans nos pays. els sont : Les BARBEAUX (Barbus, Cuv.), qui ont la dorsale et l'anale courtes, une forte épine pour second el troisième rayon de la nageoire dorsale; quatre barbillons, dont deux sur le bout et deux aux an- gles de la mâchoire supérieure, et le corps plus ou moins fusiforme. Les Barbeaux, qui, lorsqu'its POISSON. 291 sont jeunes, portent le nom de Barbillons, se trouvent surtout dans les eaux douces de l'Europe, dans les contrées orientales voisines de la mer Caspienne, dans le Nil, au nord de l'Atlas, en Afrique, et dans la péninsule de l'Inde, où l'on en prend de nombreuses espèces. On en décrit plus de soixante, que l’on subdivise suivant qu'elles ont le rayon dorsal dentelé, avec le museau proëéminent ou non prolongé, ou que leur rayon dorsal n’est pas dentelé : parmi elles, beaucoup habitent nos contrées, et leur distinction est due en grande partie à M. Valenciennes : nous ne nous occuperons que du Banseau couuun (Barbus fluviatilis, Flemminck; Cyprinus barbus, Linné) : plus long et moins com- primé que la Carpe; tête oblongue; d'un gris olivâtre pâle sur le dos, avec des reflets dorés peu bril- lants ou de laiton pâli, mais parfois prenant des tons bleu d’acier et se changeant insensiblement en un blanc argenté jaunâtre, devenant, sous la poitrine et la gorge, blanc mat, avec des reflets un peu nacrés; dorsale grise, plus ou moins olivâtre, avec quelques points bruns plus ou moins effacés entre les rayons; caudale bordée de teintes rembrunies; pectorale pâle : ce Poisson habite l'Allemagne, la Hollande, la Belgique, la France; il est plus rare en Italie, où on trouve plusieurs autres espèces du même genre, et il ne s'étend pas très au nord; Aristote n’en parle pas, et c’est Ausone, le pre- mier, qui s’en est occupé; les individus de la Seine peuvent atteindre jusqu'à 0",75; mais, dans l'Elbe, on en voit des individus qui ont 1" et 1°,60; peu rare en France, il est plus commun dans le centre de l'Europe et en Angleterre, où en certaines contrées on peut en prendre, assure-t-on, plus de soixante-quinze kilogrammes pesant en cinq heures; on le mange souvent, quand il est très-jeune, confondu avec le Goujon, qui vit en troupes avec lui; un peu plus grand, il est peu agréable pour l'a- limentation, à cause de la quantité d’arêtes dont sa chair est hérissée; mais il est plus estimé lors- qu'il acquiert une plus forte dimension; on s'accorde généralement à dire que ses œufs sont dange- reux à manger à l'époque du frai, et qu'ils causent des maux de ventre ou des vomissements qui sont parfois accompagnés de symptômes alarmants. Parmi les nombreuses espèces italiennes, nous cite- rons le Barseau rLÉBétEN (Barbus plebeius, Val.), que nous figurons, et qui se distingue de l'espèce commune par sa {aille plus petite et son corps plus large et plus trapu. Fix. 107. -— Barbeau plébiien. Plusieurs groupes voisins des Barbeaux, que M. Valenciennes à fait connaître avec soin, et que nous ne pouvons que nommer, sont ceux des LABEOBARBES, Rüppel, du Nil, de l'Assam et de Kasbmir; des SCHIZOTIORAX, Heckel, du Kashmir; des OREINES, M'Celland, de l'Assam, du Bou- tan et de Simba; des DAUGILES, Val., de Java et de l'Inde continentale; des NURIES, Val., de Cey- lan; des ROUITA, Val., groupe nombreux et exclusivement propre à l'Inde; des CAPOËTES, Val., du même pays; des CIRRHINES, Cuv., de l'archipel et du continent Indiens, etc. Les GOUJONS (Gobio, Cuv.) se distinguent principalement par leur dorsale et leur anale courtes, sans épines à l’une ni à l’autre; par leurs barbillons placés à l'angle de la bouche, c’est-à-dire la- biaux, et par leurs dents pharyngiennes, coniques, faiblement courbées à leur sommet, sur deux rangs. On ne décrit qu'une dizaine d'espèces de ce groupe, et elles se trouvent en Europe, en Asie et en Amérique : la seule que nous voulions citer est le Gouson onpixaiRE (Cyprinus gobio, Linné), 292 HISTOIRE NATURELLE. que nous représentons : ce Poisson, qui ne dépasse guère 0",20, a ses nageoires piquetées de brun, vit en troupes abondantes dans nos eaux douces, et est très-recherché par son bon goût : c’est le Xu- €: des Grecs et le Gobio des Latins; il est très-abondant dans presque toute l'Europe, néanmoins on ne le trouve que rarement en Italie, et, dans le Nord, il ne remonte pas plus loin que les provinces méridionales de la Suède. Fig. 105. — Goujon. Les TANCHES, qui se rapprochent beaucoup des Goujons, ne s’en distinguent que par leur corps large et trapu, couvert de petites écailles, et leurs deux barbillons très-petits à l'angle de la bouche. Le type et espèce unique de ce genre est la Tancue (Cyprinus tinca, Linné), que nous figurons (pl. XXXVIL, fig. 2); elle est courte et grosse, d’un brun jaunâtre, offrant quelquefois de belles teintes dorées : elle est recherchée pour l'alimentation, et assez répandue dans toute l'Europe, et cependant Ausone est l’auteur le plus ancien qui en ait parlé : c’est le Poisson qu'il désigne sous le nom de T'incas. Les LAPÉONS (Labeo, Cuv.), qui se caractérisent par leur dorsale longue comme dans les Carpes, mais sans épines, sans barbillons, à lèvres charnues et souvent crénelées, sont des Malacoptérygiens, tous étrangers à l'Europe, et propres au Nil et à l'Inde, remarquables par l'épaisseur de leur corps, et dont on a décrit une vingtaine d'espèces. 2e Tribu. Agces. — Pas d'épines aux nageoires, ni de barbillons; dorsale courte, placée en arrière des ventrales; anale plus ou moins longue; corps plus ou moins épais, cylindrique. Cette division renferme surtout le grand genre Able et deux ou trois autres groupes. On en connaît un grand nom- bre d'espèces réparties dans presque toutes les régions du globe. 9me GENRE. — ABLE. LEUCISCUS. Klein, Valenciennes. — Caractères semblables à ceux de la tribu, et ayant, en outre, des lèvres n’offrant aucune disposition particulière. Ces Poissons, de taille très-différente suivant les espèces, sont surtout très-répandus dans les eaux douces de l'Europe, où on les indique vulgairement sous le nom de Poissons blancs, et, dans quelques-unes de nos pro- inces, sous ceux de Meuniers, Chevannes, Gardons, etc., qui, zoolo2iquement, sont plus spéciale- ment réservés pour certaines espèces. Cuvier avait formé dans ce groupe les deux genres Brème et Able, qui ne différent qu'en ce que l'anale est courte dans le premier et longue dans le second; mais cette distinction n’a pas dù être admise, car on trouve tous les passages de l'un à l’autre dans la série des espèces; c'est aussi sur des caractères de peu de valeur, rompant même les affinités natu- relles, qu'ont été fondés les divers genres de MM. Agassiz et Heckel; aussi M. Valenciennes n'ad- met-il aucun de ces genres créés principalement d’après la disposition des dents pharyngiennes et se borne-t-il à former seulement trois groupes dans les cent cinquante espèces d'Ables qu'il décrit; ce sont : 1° les BREVES (Abramis, Cuv.), à anale longue, se trouvant dans les eaux douces, les fleuves, et quelquefois même, comme la Zente (Abramis vicuba), dans la mer elle-même; sont surtout com- munes dans toute l'Europe, et principalement dans le nord de cette partie du monde, et l'on enz aussi signalé plusieurs dans les Indes asiatiques et dans diverses parties de l'Asie. Les anciens ne POISSONS. 293 connaissaient pas les Brèmes, et le nom d’Aépæu; ne leur appartenait pas; mais les auteurs du moyen âge ont distingué de bonne heure l'espèce commune, et les zoologistes modernes ont fait connaître un assez grand nombre d'espèces, parmi lesquelles ils ont même cherché à former plusieurs groupes génériques : les deux seules que nous voulions citer sont : la BRÈME commune (Cyprinus brama et fu- renus, Linné), la plus grande espèce de ce groupe, et de la taille de la Carpe; elle a le corps allongé et en ovale; la tête petite et courte; ses écailles sont grandes, régulières; il y a vingt-neuf rayons à l’anale; sa couleur est variable selon la nature et la clarté des eaux dans lesquelles on la prend; mais généralement, sur un argenté très-brillant à reflets dorés ou irisés, son dos prend de légères teintes vertes; son anale est noirâtre et les autres nageoires blanches; au temps des amours, d’avril à juin, le mâle a le corps couvert de tubercules durs, grisâtres. La Brème est très-répandue dans toutes les eaux douces de l’Europe, même en Suède et en Russie; mais ne se trouve ni en Italie, ni en Espa- gne; elle habite surtout dans les lacs et les grands fleuves, tels que la Loire, le Rhône, l'Escaut, le Rhin, le Danube, la Seine, etc., et dans ce dernier, principalement au-dessus de Rouen, on en prend souvent d'une longueur de 0®,45 à 0®,50, pesant jusqu’à cinq kilogrammes. Vivant en troupes nom- breuses, on en prend souvent beaucoup à la fois : on cite certains laes de la Suisse où d’un seul coup de filet on a pêché trois mille individus. Ce Poisson se nourrit de Vers, d’Insectes, ete.; il a pour ennemis, outre un grand nombre d'Entozoaires, les Oiseaux de proie, auxquels il peut résister par sa force de natation, et qu'il parvient même, dit-on, à noyer. La Brème croît vite et peut frayer dès la première année. Très-recherchée autrefois pour l'alimentation humaine, elle l’est moins au- jourd'hui depuis que la Carpe est si multipliée; au rapport de Pallas, on la sale sur les bords du Volga pour la conserver comme provision d'hiver. La seconde espèce de Brème que nous voulions indiquer est la Bonneuière, Harmior, Hazeun où rentre BRÈèuE (Cyprinus bliaca, Linné), à pectorales et ventrales rougeätres, ayant vingt-quatre rayons à l'anale : de presque toute l'Europe et de l'O- rient; sa chair est peu estimée, et elle ne sert guère que de pâture pour les Poissons des rivières. 2° Les BOUVIÈRES (Rhodeus, Agassiz); ce groupe comprend des espèces à corps large et comprimé, à dents pharyngiennes taillées en biseau; dorsale moyenne; caudale fourchue : quelques espèces in- diennes, et dont une, le type, n’est pas rare en Europe; c’est la Bouvière (Cyprinus amarus, Bloch), dont, à l'exemple de Cuvier, nous avons dit quelques mots en décrivant le genre Carpe. 3° Les ABLES (Leuciseus, Val.); ce groupe nombreux, puisque M. Valenciennes en décrit plus de cent vingt espèces dans sa monographie, est caractérisé par son anale courte; c’est surtout dans ce groupe qu'on a formé des genres ou sous-genres particuliers ; tels sont encore les Leuciscus, Squalius, Scardinius et Telestes du prince Ch. Bonaparte, et les groupes créés par MM. Agassiz et Heckel. Surtout nom- breux dans les eaux de l'Europe, les Ables se retrouvent également dans celles de certaines parties de l'Afrique, de l'Asie et de l'Amérique. Nous ne dirons que quelques mots des principales, et en particulier des européennes, et nous indiquerons brièvement les subdivisions que Cuvier, dans la deuxième édition de son Règne animal, a proposé de faire dans ce groupe naturel, d’après la position de leur dorsale. Dans les unes, cette nageoire répond au-dessus des ventrales : tels sont : le MeuxIER (Cyprinus dolula, Linné), à tête large, à museau rond, à pectorales et ventrales rouges : ce Poisson, qui porte souvent le nom de Chevanne, est, comme les suivants, très-commun dans presque toute l'Europe, et n’est pas rare dans la Seine auprès de Paris; le Ganpon ou Merincer (C. idus, Bloch), à peu près des mêmes couleurs que le Meunier, à tête moins large, à dos plus relevé, museau plus concave; la Rosse (C. rutilus, Linné), à corps comprimé, argenté, toutes les nageoires rouges; la Vaupoise (GC. leuciscus, BI.), à corps étroit, à nageoires pâles, à museau un peu proéminent, qui nous conduit à une espèce des plus remarquables par son faciès, le Nez (C. nasus, Linné), que l'on trouve dans le Rhin, et chez lequel le museau est encore plus saillant, plus obtus : ce Cyprinus nasus est le type d'un petit genre, celui des Chondrostomes, Agassiz, adopté par M. Valenciennes, et caracté- risé par une lame cornéo-cartilagineuse qui revêt la lèvre inférieure, et qui peut en être facilement détachée après une macération plus ou moins longue dans l'alcool. Dans d’autres Ables, la nageoire dorsale répond au-dessus de l'intervalle qui est entre les ventrales et l’anale. Il y a de ce groupe dans nos eaux des environs de Paris et de presque toute l'Europe, le Rorexece (C. erythrophthalmus, BI ), type du genre Scardinius du prince Ch. Bonaparte, à nageoires rousses comme la Rosse, avec la- quelle les pêcheurs la confondent, mais à corps plus haut, plus épais; l'Agcerre (C. alburnus, Linné), à corps étroit, argenté, brillant, à nageoires pâles; le front droit, la mâchoire inférieure un peu pius 294 HISTOIRE NATURELLE. longue que la supérieure; ce Malacoptérygien, très-abondant dans toute l'Europe, que l'on peut par excellence nommer Poisson blanc, ne sert pas à l'alimentation, mais est surtout employé dans l'in- dustrie comme fournissant la nacre qui sert à fabriquer les fausses perles. L'Ablette n’atteint pas plus de 0",20 à 0,25, et habituellement n’a que 0,15 à 0",18; on la prend aisément à la ligne et au filet, ce qui peut se faire facilement, car elle vit en grandes troupes, et, dans une seule nuit, on peut, dit-on, dans la basse Seine, en prendre jusqu'à cinq mille; sa chair n’est pas estimée, surtout par le grand nombre d'arêtes dont elle est remplie; ellese nourrit de Mouches, d’autres Insectes et de petits Poissons, et est surtout nuisible dans la basse Seine par le grand nombre de jeunes Éperlans (Salmo cperlanus) qu'elle détruit; plusieurs Entozoaires la tourmentent. C’est particulièrement depuis les Andelys jusqu'au Pont-de-l'Arche, et surtout près de Freneuse, non loin d'Etbeuf, que l'on se livre à la fabrication des fausses perles : et, quoiqu'on en fabrique dans plusieurs contrées, celles des bords de la Seine sont plus renommées que toutes les autres. C'est en France que cette fabrication, jadis très-importante, a pris naissance; on ne sait positivement l’époque, quoiqu'on en attribue l'invention à Jacquin, qui vivait vers 1680; anciennement, on appliquait la matière pigmentaire, brillant du bel éclat métallique de l'argent pur que l'on retire de dessous les écailles de l’Ablette, sur des petites boules de cire convenablement percées, et qui étaient recouvertes d’une sorte de vernis; mais ccs perles se détruisaient très-promptement par la seule chaleur de la peau et par le frottement, et ce n'est que plus tard que l’on substitua à ces perles celles faites en verre et enduites en dedans de la nacre argentée de l'Ablette. Pour la fabrication de cette matière nacrée, qui porte le nom d'essence d'Orient, des femmes et des enfants écaillent avec soin le ventre des Ablettes, laissant de côté les écailles du dos, à cause de leur pigment verdâtre; les écailles du ventre ainsi recueillies sont d'a- bord lavées avec précaution pour en retirer le mucus, et puis elles sont battues et agitées fortement et comme triturées dans un vase où il y a peu d'eau; on passe le produit à travers un tamis lâche pour le séparer des écailles; on laisse reposer, puis l’on décante le premier dépôt; on lave de nou- veau et l'on finit par obtenir un précipité d'une poussière fine, comme impalpable, qui a l’apparence de l’argent métallique réduit en pâte, et auquel on ajoute, pour le préserver de toute décomposition animale, une certaine quantité d'ammoniaque; ce produit, délayé dans une dissolution de gélatine, est introduit et fixé convenablemeut dans de petites boules en verre faites avec des verres plus ou moins opalescents, afin d'obtenir des irisations qui imitent mieux les perles vraïes. Il faut de dix- huit cents à deux mille Ablettes pour obtenir un demi-kilogramme d'essence d'Orient, qui, de 1760 à 1780, se vendait de dix-huit à vingt-quatre francs, et qui aujourd'hui ne vaut plus que huit à neuf francs; mais il faut dire que le produit que l'on vend actuellement n'est pas aussi beau que celui que l’on fabriquait autrefois, parce que l'on emploie pour le faire plusieurs espèces d’Ablettes. On dit que l’art de faire des fausses perles était connu depuis très-longtemps des Chinois, ce qui s'expli- que facilement par le grand nombre d'Ables qui pullulent dans les nombreuses rivières des pays qu'ils habitent. D'autres espèces Cu même groupe, propres également aux eaux de nos environs, sont le Srmuix ou Érencan pe Seine (Cyprinus bipunctatus, Linné), très-semblable à l'Ablette; mais avec deux points noirs sur chacune des écailles de sa ligne latérale, et le Vérox (Cyprinus phonimus, Linné), la plus petite de nos espèces, tachetée de noirâtre. Les rivières d'Allemagne et de [ollande nourrissent l'Orre (Cyprinus orphus, Bloch), joli Poisson d'un beau rouge minium. Enfin, dans quel- ques Ables, la nageoire dorsale répond au commencement de l’anale; ce sont les Chela, Buchanan, et les PELECUS, Agassiz; l'une des espèces de ce groupe est le Raso (Cyprinus cultratus, Linné), remarquable par son corps comprimé presque comme dans certains Clupes; sa mâchoire inférieure remontant en avant de la supérieure; ses grandes pectorales taillées en faux, etc. Cuvier met auprès des Ables les GONORHINQUES, Gronovius, qui ont le corps et la tête allongés et couverts, comme les opercules et les ouïes, de petites écailles; le museau est saillant au devant d'une bouche petite, sans dents et sans barbillons; la dorsale, placée au-dessus des ventrales, est petite; on n'en connait qu'une espèce, le Cyprinus gonorhynchus, Gmelin, qui provient du cap de Bonne- Espérance. On rapproche des Ables quelques genres de Cyprinoïdes américains que l'on a quelquefois placés intermédiairement entre les Carpes et les Leuciscus; tels sont surtout les CATOSTOMES, Lesueur, qui, par la forme générale de leur corps, rappellent les Barbeaux, dont ils ont presque tous la tête allongée, lisse et nue, et le museau un peu proéminent, mais qui n'ont pas leurs barbillons, et chez TN PT UT POISSONS. 295 lesquels la dorsale manque de rayons épineux et dentelés; la bouche est située sous le museau : elle n'offre pas de dents, et les lèvres, sans prolongements filiformes, élargies, lobées, caronculées, ser- vent à constituer une sorte de ventouse au moyen de laquelle ces Poissons peuvent adhérer ou sucer à la manière des Labéons; les pharyngiens ont des dents comprimées, à couronne striée et formant un peigne sur le corps de l'os; la dorsale est courte comme dans les Ables et répond au-dessus des ventrales; les écailles, rhomboïdales et striées ou frangées, sont petites sur la nuque et près de la tête, et vont ensuite en augmentant à mesure qu’on approche de la queue. Les Cotostomes, dont on a décrit plus de vingt espèces, et qui ont surtout été étudiés par Lesueur, habitent exclusivement l'Amérique septentrionale, où ils semblent destinés à remplacer nos Carpes européennes Le type est le Garosroue commun (Calostomus communis, Lesueur), long de 0",55, d'une couleur uniforme ver- dâtre sur le dos, argenté sous le ventre, et qui est très-répandu aux environs de Philadelphie, où il sert à l'alimentation : une autre espèce, que nous représentons (pl. XLL, fig. 1), est le Carosroue carpe (Catostomus carpio, Val.), du lae Ontario, ressemblant beaucoup au Cyprinus carpio par ses grandes écailles, et surtout caractérisé par une disposition particulière de sa dorsale. Une espèce, le Catostomus cyprinus est devenu le type du genre SCLÉROGNATIHE, Val., distingué par la dispo- sition et le développement des lèvres. Enfin le dernier genre est celui des EXOGLOSSES, Rafinesque, des mêmes pays que les Catostomes, et surtout caractérisé en ce que la mâchoire inférieure est plus courte que la supérieure et divisée en trois ou cinq lobes, dont le mitoyen simule une langue, et en ce que les lèvres sont très-petites. Le type est le Cyprinus maxillingua, Lesueur, ou Exoglossum Lesuerianum, Rafinesque. 3° Tribu. Comires. — Les Cyprinoïdes compris dans cette division et renfermant principalement les Loches et les Anableps constituent, pour quelques ichthyologistes, une famille particulière. Les caractères de ces Poissons varient beaucoup suivant les genres, ainsi que nous le dirons; mais ils ont tous un aspect particulier qui les fait distinguer des Carpes et des Ables; pas de pharyngiens supé- rieurs, et les inférieurs sont grands et garnis de beaucoup de petites dents globuleuses. g®e GENRE. — LOCIE ou DORMILLE. COBITIS. Linné. — Corps allongé, revêtu de petites écailles et enduit de mucosités; bouche petite et sans dents, entourée de barbillons dont le nombre varie de quatre à huit, fente des ouïes réduite à une petite ouverture verticale; sous-orbitaire entière- ment caché sous la peau ou prolongé en une épine plus ou moins sailante; anale unique sans aucun rayon solide; ventrale très en arrière; écailles petites, souvent perdues dans la mucosité de la peau. L'intestin est sans cœcum; vessie natatoire enfermée dans un étui osseux, bilobé, adhérant à la troi- sième et à la quatrième vertèbre. Ce genre, très-nombreux en espèces, puisqu'on en a décrit près de cinquante, dont trois seulement européennes et toutes les autres indiennes, a été partagé en plu- sieurs groupes qui n’ont pas été adoptés par M. Valenciennes : tels sont les Nemacheilus et Acan- thophthamus de Kuhl, comprenant les Loches à sous-orbitaire lisse et celles à sous-opereule mobile, changé en une véritable épine souvent double, et correspondant aux Cobütis et Botia de M. Gray, et aux Acanthopsis et Cobiris de M. Agassiz, et les Cobitis, à caudale arrondie, et Schistura à caudale fourchue de M. M'Clelland, etc. Parmi ces nombreuses espèces, de taille assez petite ou de taille moyenne, nous citerons seulement les trois espèces d'Europe : 1° la Locne rraNCHE (Cobitis barba- tula, Linné), nuagée et pointillée de brun sur un fond jaunâtre, à six barbillons; petit Poisson long de 0,12 à 0,15, commun dans nos ruisseaux, et de bon goût; 2° la Locue n'Éranc, probablement le Koë&eris des anciens (G. fossilis, Linné), qui, sur un fond gris, a des raies longitudinales brunes et jaunes, et dix barbillons : cette espèce, qui peut atteindre 0,353, se tient dans la vase des étangs, où elle subsiste longtemps même après qu'ils sont gelés ou desséchés; quand le temps est orageux, elle vient à la surface de l’eau, l'agite et la trouble; mais, quand l’air est froid, elle se retire dans la vase; d’après les observations de M. Ehrman, elle avalerait sans cesse de l'air qu’elle rend par l’a- nus après l'avoir changé en acide carbonique; sa chair est molle et sent la vase; 5° la LocRE DE RIVIÈRE (G. tœnia, Linné), à corps comprimé, orangé, marqué de séries de taches noires, à six barbillons, se distinguant des deux autres par un aiguillon fourchu et mobile que le sous-orbitaire forme en avant de l'œil: plus petite que les deux précédentes, elle se tient dans les rivières, entre les pierres, et est peu recherchée. - 296 HISTOIRE NATURELLE. Quelques Loches indiennes, qui ont la vessie aérienne membraneuse, semblable à celle des autres Poissons, au lieu d'étre renfermée dans la sphère osseuse qui lui est fournie par la grande vertèbre, ont été génériquement distinguées sous la dénomination d’Hymenophysa. Sept ou huit Poissons voi- sins des Loches, mais s’en distinguant par leur tête aplatie, leurs pectorale et ventrale grandes, etc., tous d'Asie, constituent un genre particulier auquel ont été appliqués, par MM. Gray, M'Clelland, Kubl et Van Hasselt, les noms de Balitora, Platycora et Homoloptera. 2 4 Tribu. Cyrrinonoxs. — Quelques genres, dont presque toutes les espèces sont étrangères à l'Europe, et habitant principalement les eaux douces ou saumâtres de l'Amérique, et qui sont carac- tér:sés par leurs dents aux mächoires, tandis que les Cyprinoïdes proprement dits n'en ont pas, el leur vessie simple, forme cette division, dont M. Agassiz fait même une famille particulière, et qui comprend des espèces presque toutes vivipares. que GENRE. — ANABLEPS. ANABLEPS. Bloch. — Corps cylindrique, revêtu de fortes écailles; tête aplatie; museau tronqué; bouche fendue transversalement au bout, armée, aux deux mâchoires, de dents en velours; intermaxillaires sans pédicule et suspendus sous les os nasaux qui forment le bord antérieur du museau; ses pharyngiens grands, garnis de beaucoup de petites dents globuleuses; yeux très-saillants, placés sur une voûte formée de chaque côté par le frontal; cinq rayons aux ouïes; dorsale petite, placée sur la queue et plus en arrière que l’anale; pectorales en grande partie écail- leuses. Les Anableps, qui, par plusieurs de leurs caractères, se rapprochent des Pæcilies et des Cy- prinodons, ont aussi dans leur organisme quelques points de ressemblance avec les Brochets, groupe principal de la famille des Ésoces, qui est placée à la suite de celle des Cyprinoïdes : ces Poissons présentent, en outre, des particularités anatomiques remarquables, et qui leur sont propres. Leurs yeux surtout offrent une organisation qu'on ne remarque chez aucun autre animal vertébré; ils sont très-saillants et ont leur cornée et leur iris partagés en deux portions par des bandes transverses, en sorte qu'ils ont deux pupilles et paraissent doubles, quoiqu'ils n'aient qu'un cristallin, un corps vitré et une seule rétine. Les intestins sont amples, mais sans cœcums. Les organes de la reproduction du mâle et la vessie ont leur canal excréteur dans le bord antérieur de la nageoire anale, et ce canal est gros, long, revêtu d’écailles; son extrémité est percée et sert sans doute à l'accouplement. La fe- melle est vivipare, et les petits naissent déjà très-avancés. Les Anableps proviennent de l'Amérique méridionale, et principalement des environs de Cayenne, où ils portent le surnom de Gros-Yeux; ces Poissons nagent la moitié de l'œil hors de l’eau, sortent souvent de cet élément, cheminent en rampant sur la vase, s’y enfoncent pendant le temps des sécheresses, et préfèrent les savanes inon- dées aux grands cours d’eau. Le type est l’Anamcers pe Gronovius (Anableps Gronovii, Val.), indi- qué précédemment sous les noms de Cobitis anableps, Linné, et d'Anableps tetrophthalmus, Bloch, que nous représentons (pl. XXXVIHL, fig. 3), long d'environ 0°,25; sa couleur est d'un vert doré rem- bruni, à peu près semblable à celle de nos Perches, s'affaiblissant insensiblement pour devenir blan- châtre, légèrement argentée sous le ventre, avec les flancs portant trois ou quatre raies longitudi- nales brunes. Les derniers genres de la famille des Cyprinoïdes, presque tous exclusivement américains, sont les suivants : 1° POLCILIES, Bloch, dont les caractères consistent dans la forme particulière des mà- choires déprimées, horizontales et protractiles, formées en baut par les intermaxillaires seuls, et garnies de dents très-petites : le corps est peu allongé, la tête plate, les opercules grands; les ouies ont cinq rayons; les nageoires ventrales sont peu reculées, et la dorsale est située au-dessus de l'a- nale. Ce sont de petits Poissons vivipares des eaux douces de l'Amérique, dont M. Valenciennes a pu- blié la monographie, et dont nous figurons la Pœ&cuie à nuseau Ex coin (Pæcilia sphenops, Nal.), à museau déprimé et tout à fait en coin; propre aux eaux des environs de Vera-Cruz. 2° MOLLIÉNI- SIES, Lesueur, voisins des Pœcilies, mais chez lesquels l'anale est avancée entre les ventrales, qui sont peu reculées en arrière; quelques espèces de l'Amérique du Nord. 3° CYPRINODONS, Lacépède, ou LEBIAS, Cuv., à mächoires un peu déprimées, mais moins que celles des Pœcilies; à dents dispo- sées sur un seul rang, serrées, comprimées; cinq rayons aux ouies; on a décrit une dizaine d'espèces de ce groupe : toutes sont petites, vivipares, à corps cylindrique, et habitent l'Europe, l'Orient et POISSONS. 297 même l'Amérique; le type est le Cypninonon pe Carat (Lebias calaritana, Bonelli), espèce longue de 0",40 à 0,19, et qui habite différentes parties de l'Italie. 4° FUNDULES, Lacépède, petits Pois- sons américains, vivipares, qui ont des dents en cardes fines sur des mâchoires formées à la partie supérieure par des intermaxillaires zveués, de manière à rendre l'ouverture de la bouche demi-cireu- laire; à tête plate en dessus, et à mâchoires déprimées comme celles des Pœcilies. 5° HYDRARGYRES, Lacépède, qui, avec les dents des Fundules, ont un rayon de plus, c’est-à-dire six de chaque côté, à la membrane branchiostége : on n’en connaît qu'un nombre restreint d'espèces propres à l'Amérique septentrionale, et dont une (Hydrargyra Hispanica, Val.) a été assez récemment découverte en Eu- rope. 6° ORESTIAS, Val., curieux Cyprimoïdes tout à fait apodes, c'est-à-dire sans nageoires ventra- les, qui présentent de nombreux rapports avec les genres précédents : M. Valenciennes décrit une dizaine d'espèces d'Orestias, qui toutes sont petites, et, ce qui est très remarquable, habitent les hautes régions de l'Amérique, c’est-à-dire le grand lac Titicaca et d'autres amas d’eau de la Cordil- lère des Andes, du Pérou et de la Bolivie, entre le quatorzième et le dix-neuxième degré de latitude australe, par trois mille neuf cents et quatre mille mètres au-dessus du niveau de la mer. Fig. 109. — Paœcilie à museau en coin, TROISIÈME FAMILLE, ÉSOCES. Le genre Brocuer ou Esox d’Artédi, étudié successivement par Linné, Bloch, Lacépède, et surtout par Cuvier et M. Valenciennes, est devenu la famille de Malacoptérygiens abdominaux portant la déno- mination d'Esoces. Ces animaux, dont on ne connaît qu'un nombre assez restreint d'espèces réparties dans une dizaine de groupes propres principalement à l'Europe et à l'Amérique, quoiqu'on en ait si- gnalé quelques-uns des Indes et d’autres d'Afrique, où les Mormyres doivent être rapportés à cette famille, ont pour caractères principaux de manquer d’adipeuse et d'avoir la mâchoire supérieure à bord formé par l'intermaxillaire, ou du moins, quand il ne le forme pas tout à fait, ayant le maxillaire sans dents et caché dans l'épaisseur des lèvres; excepté les Microstomes, tous ont la nageoire dor- sale opposée à l'anale. Les Ésoces sont des Poissons très-varaces; aussi leur intestin est-i! très-court et sans cœcums; ils ont tous une vessie natatoire. Ils habitent tantôt dans la mer, tantôt dans les fleuves ou les petits cours d’eau, dans lesquels ils détruisent un grand nombre de Poissous. Le genre principal est : 4er GENRE. — BROCHET. ESOX. Artédi, Linné, Cuvier. — Corps allongé, cylindrique; museau oblong, obtus, large, déprimé; petits intermaxillaires garnis de dents petites, pointues, au milieu de la mâchoire supérieure, formant les deux tiers de la mâchoire supérieure, les maxillaires, qui en occupent les côtés, n'ayant pas de dents; vomer, palatins, langue, pharyngiens et arceaux des branchies héris- R. P, 38 298 IISTOIRE NATURELLE. sés de dents en cardes; sur les côtés de la mâchoire inférieure, il ÿ a, en outre, une série de longues dents pointues; nageoire dorsale unique, reculée vers l'extrémité du corps et opposée à l’anale; can- dale un peu fourchue; pharynx et œsophage très-larges; estomac ample et plissé, se continuant avec ua intestin mince et sans cœcums qui-se replie deux fois sur lui-même; vessie natatoire très-grande. Fig. 110, — Brochet commun. On voit que, par toute leur organisation, les Brochets sont le mieux disposés pour leur genre de vie; en effet, tout concourt à faciliter leur énorme voracité; leur corps cylindrique, assez long, la dispo- sition de leurs nageoires leur donnent de grands et puissants moyens de propulsion; leur bouche for- tement armée, et tous les os qui la composent devenant des herses à pointes longues et acérées, leur permettent facilement d'assouvir leur appétit carnassier. On a cru pendant longtemps qu'il n'existait qu'une seule espèce de ce genre, celle d'Europe, qui est abondamment répandue vers les contrées’ du nord et du nord-est de ce continent, qui s’avance presque sur les frontières d'Asie, passe égale- ment dans les lacs de l'Amérique septentrionale, mais ne se trouve déjà plus en Espagne ni dans les eaux de l'Afrique. On sait que les eaux douces de l'Amérique du Nord nourrissent un assez grand nombre d'espèces de Brochets; mais on n'en a pas observé dans les régions australe et méridionale du même continent; il semble en exister à la Nouvelle-Hollande; mais on n’en trouve pas dans les eaux de l'Inde, si abondantes en Gyprinoïdes, ni en Afrique. La seule espèce dont nous voulions parler ct que nous avons figurée est le Brocuer coux (Ésox lucius, Linné) : corps allongé, cylindrique, à profil droit, à dos un peu aplati; tête longue, à front et museau aplatis, à mâchoire supérieure un peu plus courte que l'inférieure, à bouche très-fendue; dorsale et anale très-courtes, presque au- dessus l’une de l’autre; écailles petites, minces, ne se voyant que comme des points enfoncés sous la peau, qui les cache en partie; dos vert foncé; flancs verts, à reflets dorés et marbrés; de grandes taches ovales, allongées, d'un vert pâle un peu doré; dessous du corps blanc; nageoires rougeâtres, les impaires tachetées de vert foncé : les teintes varient beaucoup selon les fonds et les cours d'eau, car il y a des Brochets presque noirs en dessus du corps. Le Brochet peut atteindre près de 2°; mais ce n’est que rarement que l'on en a trouvé de cette taille, tandis qu'on en rencontre plus fréquemment qui ont 1®, et surtout 0,75, 0%,50 : on ne doit pas croire au Brochet pêché à Kaiserslautern en 1497, et dont le squelette aurait, dit on, plus de 6. Dans la Seine, il fraye en février et croit très- vite : car, au bout de trois mois, il a déjà 0,20 à 0w,95; à un an, 0,75; à deux ans, 0,80 : le poids des individus moyens est de dix à quinze kilogrammes : l'on peut en avoir qui pèsent jusqu’à trente-cinq kilogrammes. Les anciens paraissent ne l'avoir pas indiqué, et Ausone, le premier, sem- ble l'avoir cité sous la dénomination de Lucius; il est recherché pour l'alimentation de l'homme; aussi a-t-on souvent avantage à le propager dans les étangs où l'on ne tient pas à conserver d’au- tres espèces de Poissons, et l'a-t-on introduit dans les pays qui ne l'avaient pas originairement, el principalement en Angleterre, mais à une époque qui ne nous est pas bien connue. On s'accorde sur sa grande voracité, qui l'a fait nommer Requin des caux douces par Lacépède; non-seulement il dé- vore un grand nombre de Poissons fluviatiles, même de son espèce, mais aussi de petits Mammiféres, des Oiseaux aquatiques, des Reptiles, ete.; on peut dire qu'il se jette sur tout ce qui remue, et l'on a noté plusieurs exemples de blessures graves faites aux mains et aux jambes de personnes occupées à laver ou à marcher dans l'eau. C'est un Poisson assez commun, et dont on peut souvent pécher un grand nombre d'individus en peu de temps; il habite nos fleuves, nos étangs, et, dans quelques cas, la mer elle-même. Tous les naturalistes modernes s'accordent à dire que la longévité du Brochet est chili : sise Euil dise EG do) Don POISSONS. $ 299 très-grande, et l'on sait qu'il peut vivre plus de cent ans, ce que semblerait démontrer l'énorme taille de quelques individus. Il multiplie beaucoup; Boldner a compté cent quarante-huit mille œufs dans une seule femelle; en France, ces œufs sont regardés comme nuisibles à la santé, et cependant, en Russie, on les prépare comme une sorte de caviar. Il peut vivre quelque temps hors de l’eau; sa chair est ferme et de bon goût. Le Brochet nage en serpentant, et souvent avec une grande rapidité; mais il reste aussi pendant très-longtemps dans une immobilité complète, surtout pendant les chaleurs. Plusieurs maladies ont été remarquées chez les Brochets, et l'on cite même des épizooties qui en ont détruit un grand nombre; en outre, plusieurs Vers intestinaux les tourmentent. Quelques groupes génériques voisins des Brochets sont : 1° les GALAXIAS, Cuv., à bouche peu fendue, fortement armée, et surtout à peau ue, saus écailles : quelques espèces des eaux douces de l'Océanie, et dont le type est l'Esox truttaceus; 2° les PANCHAS (Panchax, Val.), qui se rappro- chent des Cyprinodons par leur maxillaire rejeté derrière la bouche, descendant de l'intermaxil- laire; mais qui, par leur museau élargi, leurs dents palatines, leur dorsale petite, reculée au delà de l'anale sur le dos de la queue, sont voisins des Brochets; quelques espèces de l'Inde et de Java; 5° les VAUDELLIES, Val., probablement d'Amérique, et ne comprenant qu'une seule espèce (Vaudel- lia cirrhosa) encore peu connue; Æ les MICROSTOMES, Cuv., à museau très-court; la mâchoire infé- rieure-plus avancée que la supérieure, garnie, ainsi que les petits intermaxillaires, de dents très- fines, quatre rayons aux ouies; œil grand, etc. : une seule espèce de la Méditerranée, la SERPE À PETITE BOUCHE, Risso (Microstoma argenteum, Valenciennes); 5° les ALÉPOCÉPHALES, Risso, que MM. Valenciennes et Risso rapportent aux Clupes, et que Cuvier met avec les Brochets, dont ils ont les mêmes formes générales, mais avec la tête seule sans écailles, le corps en ayant de larges; leur bouche est petite, armée de fines dents en velours. On n’en connaît qu'un des profondeurs de la Mé- diterranée, l'A. à 8ec (A. rostralus, Risso), que nous figurons (pl. XXXIX, fig. 3). Un autre genre très-curieux est celui des STOMIAS, Cuv., Poisson des plus curieux, à corps très- allongé, ayant ses ventrales tout à fait en arrière, et sa dorsale opposée à l’anale et sur l'extrémité postérieure du corps; le museau est extrêmement court; la gueule fendue jusque près des ouïes; les opercules réduits à de petits feuillets membraneux, et les maxillaires fixés à la joue; les intermaxil- laires, les palatins et les mandibules sont armés d’un petit nombre de dents longues et crochues, et de petites dents semblables sur la langue; enfin il y a un barbillon bien prononcé. Cuvier, d'après M. Risso, avait indiqué deux espèces de ce genre (Æsox boa et Stomias barbalus), toutes deux de la Méditerranée; mais elles doivent être réunies en une seule, le Stomias boa, que nous figurons, à corps allongé, étroit, comprimé; à tête ayant l’aspect général de celle des Serpents; à écailles petites, minces, d’un bleu noirâtre très-foncé sur le dos et sur le ventre, plus clair sur les flancs; long de 0,16 : une autre espèce (S. Fieldü, Val.) appartient à l'Atlantique. Fig. 111 — Siomias Loa. Trois autres genres de la famille des Ésoces ont les intermaxillaires et les maxillaires soudés ou 300 HISTOIRE NATURELLE. réunis en une seule pièce et formant une sorte de bec; ils constituent la sous-famille des Bolonini du prince Ch. Bonaparte, qui n'a pas été adoptée par M. Valenciennes, parce que les Exocets, autre genre d'Ésoces qui n’ont pas de bec, se rapprochent d’un des genres, celui des Hémiramphes de la même division. Le groupe principal est le : Que GENRE. — ORPHIE. BELONE. Guv. — Corps allongé, revêtu d’écailles peu apparentes, excepté une rangée longitudinale carénée de chaque côté près du bord inférieur; intermaxillaires formant tout le bord de la mâchoire supérieure, qui se prolonge, ainsi que l'inférieure, en un long museau; des dents aux deux mâchoires, mais pas aux autres parties de la bouche : celles du pharynx en pavé; intestins assez semblables à ceux des Brochets. Ces Poissons, qui ne sont très-probable- ment pas les Beloyn des anciens, sont remarquables par leur corps anguilliforme, assez long; par leur tête très-allongée, et surtout par leurs os, qui sont d'une couleur d'un beau vert. Les espèces d'Or- phies, au nombre d'une trentaine, sont très-répandues sur la surface de la terre; on en connaît dans notre grand Océan septentrional et dans la Méditerranée; l'Atlantique en nourrit, soit sur les côtes d'Afrique, soit sur celles des États-Unis, soît dans la mer du Brésil et des Antilles; les mers de l'Inde ont, dans divers parages, jusque vers les terres australes, des espèces non moins variées, et celles-ci offrent même cet habitat remarquable qu'elles vivent dans les eaux douces de la presqu'île de l'Inde, en même temps qu'elles sont répandues dans les eaux marines qui baignent les côtes. On dit que l'une des espèces parvient jusqu’à près de 3° de longueur, et que sa morsure est dangereuse; près de nos côtes, nous en avons une, l'ORPHIE VULGAIRE (Esox belone, Linné), qui est (ene de 0,66, verte en dessus, blanche en dessous, et qui donne un bon manger, malgré la prévention qu'inspire la couleur verte de ses arêtes. Dans un genre voisin, celui des SCOMBRÉSOCES, Lacépède, ou SAIRIS, Rafinesque, on retrouve à peu près le même port et les mêmes écailles, avec la rangée carénée le long du ventre, ainsi que la structure du museau des Orphies; mais les derniers rayons de la dorsale et de l’anale sont déta- chés en fausses nageoires, comme dans les Maquereaux; six ou huit espèces de nos mers européen- nes, de celles d'Amérique, d'Australie, ete., et dont le type, qui vit dans la Méditerranée, est le SGOMBRÉSOCE CaMPÉRIEN (Esox saurus, Bloch). Dans les DEMI-BECS ou HÉMIRAMPHES, Cuv., avec l'aspect général et la plupart des caractères des Orphies, les intermaxillaires forment le bord de la mâchoire supérieure, qui est très- courte, et la symphyse de l’inférieure se prolonge en une longue pointe ou demi-bec sans dents : on en trouve plusieurs espèces dans les mers chaudes des deux hé-. misphères, surtout dans les Indes et en Amérique; leur chair, quoique huileuse, est agréable au goût. Un genre des plus intéressants à étudier est le : 3%° GENRE. — EXOCET. EXOGETUS. Linné. — Corps allongé; tête aplatie en dessus et sur les côtés; yeux grands; intermaxillaires sans pédicules et faisant seuls le bord de la mâchoire supé- rieure; des dents maxillaires petites, pointues; des dents pharyngiennes en pavé; ouïes à dix rayons; tête et corps écailleux, avec une rangée d'écailles carénées formant une ligne saillante au bas de. chaque flanc, comme dans les Orphies; dorsale placée au dessus de l'anale; pectorales très-dévelop- pées, el assez étendues pour pouvoir les soutenir quelques instants dans l'air; lobe supérieur de la caudale plus court que les autres; vessie natatoire très-grande. Ces Malacoptérygiens, de taille moyenne ou petite, très-remarquables par leurs nageoires transformées en ailes, et qui leur ont fait | donner le nom de Poissons volants, peuvent s ‘élever dans les airs; mais leur vol n'est jamais bien long; s’élevant hors de la mer pour fuir les animaux aquatiques qui les poursuivent, ils retombent bientôt à l'eau, parce que leurs ailes ne leur servent guère que de parachutes; dans l'eau, ils sont poursuivis par les Poissons carnassiers, et, dans l'air, ils n'échappent pas aux Oiseaux, qui sont beau- coup mieux organisés pour ce genre de locomotion. On en a décrit un assez grand nombre d'espèces, qui habitent toutes les mers chaudes et tempérées en Europe, en Asie, en Amérique, etc. L'espèce la plus commune dans l'Océan est l'Exocer voranr (Exocetus volitans, Bloch), que nous avons repré- senté page 193, et qui a les ventrales petites et placées avant le milieu du corps. Une espèce très- répandue dans la Méditerranée est l’Exocetus exiliens, Bloch, reconnaissable à la longueur de ses NE 7 SRE SP POISSONS. 301 ventrales, placées plus en arrière que le milieu du corps, et dont les jeunes individus ont des bandes noires sur leurs nageoires. Les mers d'Amérique en produisent avec des barbillons tantôt simples, tantôt doubles et même branchus. Enfin nous placerons, à l'exemple de Cuvier, à la suite des Ésoces un groupe particulier qui en diffère peu; mais qui, par ses intestins assez longs, ses deux cœcums et quelques autres caractères, en a été éloigné par quelques zoologistes, et particulièrement par M. Valenciennes, qui en fait le iype d’une petite famille particulière. C’est le : Ame GENRE. — MORMYRE. MORMYRUS. Linné. — Corps comprimé, oblong, écailleux, à queue mince à la base, renflée vers la nageoire; tête couverte d'une peau nue et épaisse qui enveloppe les opercules et les rayons des ouïes, et ne laisse pour leur ouverture qu'une fente verticale; bouche petite, à ouverture disposée à peu près comme celle des Fourmiliers : les maxillaires en formant les angles; des dents menues, échancrées au bout sur les intermaxillaires'et la mâchoire inférieure; une longue bande de dents en velours sur la langue et sous le vomer; estomac en sac arrondi, suivi de deux cœcums et d'un intestin long, grêle, presque toujours enveloppé de beaucoup de graisse; ves- sie natatoire longue, ample, simple. On connaît un assez grand nombre d'espèces de Mormyres, presque toutes africaines et propres au Nil et au Sénégal; ce sont de grands Poissons comestibles, et c’est probablement l’un d’eux que les Égyptiens révéraient sous le nom d'Oxyrhynque : les uns ont le museau cylindrique, la dorsale longue; tel est le Mormyrus commun, Forkal; d’autres ont le mu- seau cylindrique et la dorsale courte (H. anguilloides, Linné); il en est chez lesquels le museau est court, arrondi, et la dorsale courte, et d’autres enfin chez lesquels le front fait une saillie bombée chi avant d'une bouche reculée. QUATRIÈME FAMILLE. CLUPES ou CLUPEOIDES. Cette famille de Poissons est, sinon la plus utile, au moins l’une des plus utiles à l'homme par les immenses provisions d'aliments qu’elle vient annuellement lui offrir avec une régularité admirable; nommer le [areng, qui en est le type, c’est indiquer les immenses ressources qu’elle nous offre. Les Clupes ou Clupéoïdes ont, en général, le corps allongé et, dans la majorité des cas, très-com- primé, et surtout le ventre, qui devient même tranchant; des écailles assez grandes, mais tombant fa- cilement, recouvrent toute la peau; la mâchoire supérieure est formée, comme dans les Salmones, au milieu par des intermaxillaires sans pédicules et sur les côtés par les maxillaires; ce maxillaire, sim- ple dans la plupart des Poissons, est, chez les Clupes, composé de trois pièces que l’on voit même à l'extérieur, et que l'on peut aisément séparer par la macération; les nageoires n’ont jamais de rayons épineux; les ventrales sont habituellement à peu près sous le milieu du corps; la dorsale, de mé- diocre longueur, est toujours unique, et il n’y a pas d’adipeuse. Le plus grand nombre des espèces a une vessie natatoire et de nombreux cœcums. Le genre Hareng ou Clupea d’Artédi et de Linné, qui forme la famille des Clupes, renfermant un très-grand nombre de genres et d'espèces presque toutes marines, propres à tous les parages, et ne remontant que rarement dans les rivières, est l’un de ceux qui, en ichthyologie, a offert aux natura- listes modernes le plus de difficulté, par suite du grand nombre d'espèces qui avaient été confondues les unes avec les autres; Lacépède, Cuvier et surtout M. Valenciennes ont étudié ce sujet avec soin, et le dernier zoologiste que nous venons de citer a même restreint cette division primaire beaucoup plus que ne l’avait fait Cuvier et que nous ne le ferons. 302 HISTOIRE NATURELLE. Le genre principal est le : 4er GENRE. — HARENG. CLUPEA. Linné. — Intermaxillaires étroits, courts, ne faisant qu'une petite partie de la mâchoire supérieure, dont les maxillaires complètent les côtés, en sorte que ces côtés seuls sont protractiles; ouïes très-fendues; arceaux des branchies garnis, du côté de la bouche, de longues dentelures comme des peignes; bord inférieur du corps comprimé, et les écailles y for- mant une dentelure comme celle d’une scie; estomac en sac allongé; vessie natatoire longue, pointur; cœcums nombreux; squelette comprenant, dans le type, cinquante-six vertèbres, vingt et une côtes et un très-grand nombre d'arêtes excessisement fines, et disposées symétriquement. Ce grand genre, déjà partagé par Cuvier en trois sous-genres particuliers, l'a été encore davantage dans ces derniers temps (Hist. des Poiss., t. XX, 4847) par M. Valenciennes. Tels sont les groupes ou genres suivants qui sont fondés sur la disposition des dents. $ 1. TIARENGS PROPREMENT DITS (Clupea, Val.). — Corps allongé; dos arrondi; flancs épais; ventre plus ou moins comprimé ou tranchant; dorsale petite, attachée sur le milieu de la longueur du corps; ventrales répondant à cette nageoire, pectorales petites; caudale très-basse; maxillaires ne présentant que des crénelures si fines, qu’elles sont plus sensibles au tact que visibles à l'œil; inter- maxillaires armés de petites dents; quelques petites dents sur le pourtour de la symphyse de la mâ- choire inférieure; des dents plus fortes et visibles sur le vomer, implantées sur une bande longitudi- nale; langue hérissée d’une bande de dents semblables et leur correspondant; bord externe des pala- lins ayant deux ou trois petites dents tombant facilement; l'estomac est un sac conique; le canal intestinal ne fait que deux replis; il y a de nombreux cœcums; la vessie aérienne est grande, pointue aux deux extrémités, et communique, par un canal long et très-étroit, avec la pointe de l'estomac, On connait aujourd'hui une dizaine d'espèces de ce groupe propres à nos mers d'Europe, à celles d'Amérique, ete., qui toutes étaient anciennement confondues avec le [arExG commun, et en ont été distinguées par MM. Yarell, Eichwald, Lesueur, Valenciennes, Pallas, De Kay, Mitchill, Peck, ete. Du reste, ces espèces, dont nous ne parlerons pas, ne diffèrent du type que par des caractères très- secondaires, sont souvent confondues avec lui, et sont également employées aux mêmes usages. Ce type, sur lequel nous nous étendrons longuement par suite de son importance commerciale, est le : Hanexe commux (Clupea harengus, Linné), que nous figurons, est un Poisson long de 0,30 à peu près; sa couleur, sur le vivant, est d’un vert glauque sur le dos, blanc sur les côtés et le ventre, tou le corps étant couvert d’un glacé d'argent brillant et métallique; mais le vert du dos se change, aussi- tôt après la mort, en un bleu d'indigo qui devient plus intense à mesure qu’il y a plus de temps que le Poisson a cessé de vivre; mais quelques races semblent présenter des nuances différentes; c'est ainsi qu'on en voit souvent en Écosse qui ont des couleurs jaunes cuivrées, et que certains individus paraissent présenter sur le corps des caractères d'imprimerie; les écailles sont grandes, minces, et se détachent très-aisément; mais celles qui constituent la carène dentelée du ventre sont plus dures que les autres, et ont deux longues apophyses qui les fixent plus fortement au corps. Le Tareng habite en grande abondance tout l'Océan boréal, dans les baies du Groënland, de l'Is- lande, de la Laponie, des îles Féroé, et sur toutes les côtes d'Angleterre; il peuple les golfes de la Norwége, de la Suède, du Danemark et de la mer du Nord; il existe aussi dans la Baltique; puis on le retrouve en grand nombre dans la Manche, et le long des côtes de France jusqu’à la Loire : mais on ne le prend plus dans le golfe de Gascogne, ni sur les côtes d'Espagne et de Portugal, et, quoi- qu'on en ait dit, il n'existe pas dans la Méditerranée; on a dit que le Hareng, se dirigeant aussi vers Terre-Neuve, se rendait de là sur les côtes de l'Amérique jusqu’à la Caroline du Sud; mais, comme l'a démontré M. Valenciennes, il ne s'agit plus ici du Hareng commun, et ces bandes constituent une espèce particulière : il en est probablement de même des Harengs que l'on a péchés en grand nom- bre dans les mers du Kamtchatka et de la Californie. Les Harengs ne remontent que rarement dans les grands fleuves; ils ne le font pas périodiquement comme les Aloses, et ce n’est guère qu'isolément qu’on en a rencontré dans les fleuves, tels que la Seine et l'Oder, à cent kilomètres environ de leur embouchure, Malgré cela, on ne peut mettre en doute, parce que l'expérience en a été plusieurs fois répétée avec succès, que ces Poissons puissent être acclimatés dans nos eaux douces. Quoique les pêcheurs prétendent que les Harengs ne vivent que d’eau pure, il n’en est pas moins POISSONS. 30; vrai qu'ils se nourrissent de matières animales, et spécialement de petits Crustacès, de Poissons qui mennent de naître et surtout de leur propre frai. Ils ne meurent pas aussitôt qu'ils ont été retirés de l'eau, ainsi qu'on le dit généralement; leur vie est moins dure que celle de certains Poissons; mais néanmoins on en à vu sauter dans les pauiers dans lesquels on les avait placés deux ou trois heures après avoir été pêchés. On assure qu'ils font entendre sous l'eau, quand on les saisit, un son particu- lier. La fécondité des Harengs est très-grande; les femelles sont beaucoup plus nombreuses que les mâles, et dans le rapport de sept à trois; les ovaires, suivant leur grosseur, peuvent contenir de vingt et un mille à trente mille œufs, et Bloch, même, dit qu'il peut y en avoir soixante-huit mille; au temps du frai, les femelles, en bancs innombrables, se rapprochent des côtes, se frottent brusque- ment sur le sol, et, à la marée basse, on peut y trouver une couche d'œufs de deux à quatre centimè- tres d'épaisseur, sur laquelle on trouve beaucoup d'écailles détachées du ventre. On ne sait le nom- bre de jours que les œufs fécondés par la laitance du mäle mettent à éclore; mais bientôt, habituelle- ment vers la fin de janvier, les bas-fonds sont remplis de jeunes nonnats qui ressemblent à de petites aiguilles; au mois d'avril, les jeunes Harengs ont déjà 0,10 à 0,12 de longueur, et ils commencent à s'éloigner de la cô‘c. Plusieurs maladies ont été remarquées chez ces Poissons; on en cite une qui consiste dans un excès de graisse qui les rend huileux et désagréables; certains [lelminthes, et princi- palement le Filaria harengorum, les tourmentent considérablement. Ce Poisson a des ennemis nom- breux, et, sans parler de l'homme, qui en prend chaque année des milliards d'individus, on peut citer tous les animaux carnassiers à habitudes marines, et surtout plusieurs Oiseaux, qui en détrui- sent un grand nombre. Le Hareng est recherché comme aliment, surtout à cause de son abondance et de son bon marché; il est plus recherché dans le Nord que dans nos pays, et il paraît même qu'il l'était plus encore au- trefois qu'aujourd'hui, où on l'emploie quelquefois à l'alimentation des Vaches et des Porcs. L'huile que l'on extrait du Ilareng, et qui se fige et se durcit fortemeut par le froid, est aussi très-employée par les peuplades tout à fait Septentrionales. La profondeur à laquelle se tiennent ces Poissons est très-variable, ce que les pêcheurs attribuent à l’action des diverses phases de la lune; on les pêche par trente, quarante et même cinquante bras- ses de profondeur; mais ils habitent beaucoup plus bas, et même à deux cents brasses, et c'est sur- tout par les gros temps qu'ils s’éloignent de la surface de l’eau; le froid a moius d'action sur eux que la tempête; car souvent, en plein hiver, on peut voir, par une nuit calme, où la lune brille sur l'ho- rizon, des colonnes de Harengs de cinq à six milles de longueur sur trois ou quatre milles de lar- geur, s’avançant à la surface de la mer : ces bancs divisés étalent alors des tapis argentés les plus brillants et irisés à tel point, que la mer semble couverte de pierres précieuses : l'eau parait toute en feu, et les scintillations phosphorescentes des Poissons ajoutent encore à l'éclat et à la vivacité de ces tableaux. Lorsque les Harengs se tiennent ainsi à la surface de l'élément dans lequel ils vivent, ils dressent parfois leur tête hors de l'eau, comme pour humer l'air; ils sautent même assez souvent, re- plongent au même instant; et ce mouvement occasionne un petit bruit pareil à celui que fait la pluie en tombant par larges gouttes. Les pêcheurs disent qu'à certaines époques où les Harengs fourmil - lent encore dans les baies, on entend tout à coup un bruit semblable à une détonation, et att ibue aux Poissons, auxquels il donne le signal du départ; quelle que soit la cause de ce bruit, il n'en est pas moins certain que les baies les plus abondantes se vident quelquefois dans l'espace d'une seule nuit, et sans conserver une seule trace du séjour des Harengs. Ils ont aussi en pleine mer des mou- vements brusques que l'on attribue généralement à l’eflet des courants; mais, en hiver, ils perdent cette grande vivacité : néanmoins ils supportent bien le froid | uisqu’on les trouve sous les bancs de glace des anses de l'océan Arctique, et qu'en général ils apparaissent en troupes sur les côtes de l'Is- lande immédiatement après le dégel. Les banes de Harengs sont très-grands et peuvent se diviser en colonnes. Un pêcheur de Dieppe, rapporte M. Valenciennes, se trouvant par vingt kilomètres nord-ouest de la pointe d’Ailly, sur un fond de pêche appelé la Cavée, ayant dix-huit brasses environ, fut porté un jour au milieu d’un banc de Harengs; ils étaient formés en colonnes régulières, parallèles, sur une étendue de plus d’un kilo- mètre, faisaient route vers l’ouest, et étaient si près de la surface, que l’on distinguait facilement les individus de diverses tailles. Ces Poissons ne se laissent ni détourner, ni effrayer par les obsta- cles qu'ils rencontrent, et la rapidité de leur marche est telle, que, s'ils donnent dans les filets, ils 304 [HISTOIRE NATURELLE. vont promptement dévier le plan vertical de la nappe, et que, si l'on n’a soin parfois de couper les liens qui tiennent les filets au bateau, ce dernier peut être submergé par le poids énorme des innom- brables Poissons contenus dans le filet. Ces déplacements de bancs expliquent les irrégularités qui s'observent dans l'apparition des [larengs dans certaines baies, et font comprendre comment il se fait que, sur un grand nombre de barques employées dans la même nuit et à peu près dans les mê- mes parages, plusieurs peuvent revenir à vide, tandis que d'autres ont un chargement de plus de cent cinquante mille Harengs. Par quelques causes qui ne nous sont pas bien connues, car il est difficile d'admettre les motifs merveilleux auxquels on tes attribue, les Harengs disparaissent de certains parages dans lesquels ils étaient autrefois abondants, et on n’en trouve plus que des indivi- dus isolés. * à \ di Fiz. 112. — Ilareng commun. Ces faits peuvent cependant s'expliquer jusqu'à un certain point, si l'on admet, comme M. Valen- ciennes et d’autres zoologistes modernes, que les [larengs sont sédentaires dans les lieux qu'ils ha- bitent, et que ce ne sont pas des Poissons éminemment voyageurs, comme on l'a dit généralement jusqu'ici : ce qui semble faire penser que cette opinion doit être admise, c'est qu'en tout temps on pêche en abondance ou isolément de ces Poissons, ou, d'après l'hypothèse exclusive des migrations, il ne devrait y en avoir qu’à certaine époque de l’année, et, en outre, qu'un grand nombre d'indivi- dus que l'on observe dans certaines régions où les émigrations les porteraient se rapporte à des es- pèces différentes. Quoi qu’il en soit, nous devons cependant dire quelques mots des voyages merveil- leux des Harengs; car ils sont généralement admis par tous les naturalistes depuis le travail publié par Anderson en 1728. Les profondeurs des mers du Nord, autour du cercle polaire, seraient la patrie des Harengs; au mois de mars, rassemblés en une masse compacte de centaines de mil- lions d'individus, ils se mettraient en mouvement, et, pressés autour des côtes de l'Islande, les uns se répandraient vers Terre-Neuve et iraient se perdre dans les golfes de l'Amérique, tandis que d’au- tres, partant du même point, gagnerajent la mer du Nord, descendraient la côte de Norwége, entre- raient par le détroit du Sund dans la Baltique, tandis qu'une colonne, arrivée à la pointe du Jutland, se subdiviserait encore : l’une des ailes, défilant le long de la côte orientale du Jutland, se réunirait par les Belts à celle de la mer Baltique, pendant que l'autre, descendant à l'occident, côtoierait le Meswich, le Holstein, les côtes de Brême, de Frise, et de là gagnerait la mer du Nord. La seconde division de la grande aile islandaise irait droit aux Hitland, aux Shetland et aux Orcades, descendrait vers l'Écosse, puis reviendrait au nord passer devant Dunbar, reparaîtrait à Scarborough, se resser- rerait à Yarmouth pour tomber dans les pêcheries de Folkstone, de Douvres, de Sandwich et Le long des comtés de Kent, de Sussex; des bandes nombreuses se détacheraient de cette grande colonne et se porteraient vers la Frise, la Hollande, la Zélande, la Flandre et les côtes de France: l'Irlande se trouverait aussi visitée par les bandes de ces Harengs voyageurs poursuivis par les pêcheurs de Lon- donderry, de Belfast, de Lewes; et tous ces grands bancs se réuniraient enfin dans la Manche, où ils attirent les pêcheurs de tous nos ports de Normandie et de Picardie; mais, comme l’observe naï- vement Duhamel, après être arrivé dans la Manche, on perd le Poisson de vue, sans qu’on puisse dé- couvrir ce qu’il devient. La pêche du Iareng est l’une des industries européennes les plus lucratives et l’une de celles qui POISSONS. 305 emploient le plus d'hommes. Tous les bateaux des côtes sont bons pour cette pêche; mais, lorsque le Poisson va plus au large, on emploie des bateaux plus forts qui portent le nom de dragueurs; vers les mois de juin et juillet, la pêche a lieu habituellement aux atterrages des Orcades et des Shetland; plus tard, les pêcheurs s’établissent dans la mer d'Allemagne, et, en novembre et décembre, ils font leur capture dans la Manche. La pêche a surtout lieu dans la nuit, et les filets employés sont très- grands, de forme particulière : cette pêche est quelquefois très-abondante, et l’on peut, dans quel- ques cas, prendre plus de cent mille Harengs en moins de deux heures. Quand les pêcheurs ne peu- vent pas se débarrasser immédiatement de tous les Harengs qu'ils ont pris dans la nuit, ils leur fout subir une première préparation qui consiste à les vider, ou, comme ils disent, à les caquer, puis à les saler légèrement dans la saumure; ces Harengs deviennent d'abord salés, et d’autres, passant dans une autre saumure, sont soumis à la fumée et prennent le nom de Aarengs saurs. Quand les saleurs jugent que les Poissons ont pris suffisamment de sel, ils les arrangent par lits dans des ton- neaux : c'est ce qu'on appelle paquer les Harèngs, art dans lequel excellent surtout les Hollandais et les Flamands. Pour saurer le Hareng, on ne le caque pas, c'est-à-dire qu'on ne lui retire pas les ouies et les entrailles; on. se contente d'abord de le brailler, c’est-à-dire de le mettre sur une cou- che de sel, puis on l'enfile dans des baguettes qui portent le nom de ainettes, et on le suspend dans des tuyaux de cheminées convenablement disposés, dans lesquels on le tient à une chaleur douce et à une fumée plus ou moins épaisse : les meilleurs sont ceux d'Yarmouth. L'état dans lequel se trouve le Hareng et les lieux où on le pêche ont fait varier les noms qu’il porte dans le commerce; les {a- rengs pêts ou Harengs à la caque, qui viennent généralement des picheries du Nord, sont des Ha- rengs salés et blancs, caqués et conservés dans les barils ou caques; les Harengs pleins sont ceux qui n’ont pas encore frayé; les Harengs gais, ceux qui ont läché leur laitance ou leurs œufs depuis “longtemps; les Harengs boussards ou à la bourse, ceux qui sont en train de frayer; les Harengs marchais, de choix ou triage, ceux qui viennent de commencer de frayer, etc. Le nombre des Ha- rengs expédiés partout, et d'une si grande ressource dans les voyages de la marine, comme aliment tant qu'ils se conservent, et employés comme engrais quand ils ne sont plus bons à manger, est si considérable, que la mesure se compte par ce qu’on appelle le last de Harengs, qui se compose de douze mille Poissons. La pêche, d’après les lois, se termine à la fin de décembre, c’est-à-dire qu’elle est permise pendant tout le temps où la nature travaille à entretenir l'espèce; mais la fécondité de ce Poisson est si puissante qu'elle domine encore l'art destructeur de l’homme; cependant, comme le fait remarquer M. Valenciennes, depuis longtemps on remarque que le nombre des bateaux de pé- che et des matelots employés à la pêche du Hareng diminue; c’est un fait qui mérite de fixer l’atten- tion de l’économiste et de l'homme d’État : car les ressources que procure le Hareng sont considé- rables, et sa pêche est une des meilleures écoles que puissent tenir les hommes destinés à vivre sur mer. $2. SARDINELLE (Sardinella, Val.). — Caractérisée par le manque de dents aux mächoires et au vomer, et par ses dents visibles aux palatins, aux ptérygoïdiens et à la langue, elle ressemble beaucoup à la Sardine par sa forme extérieure. On en connaît sept espèces : deux de la Méditerra- née et les autres des mers étrangères à l'Europe. $ 3. HARENGULE (Harengula, Val.). — Des dents sur les mächoires, sur la langue, aux palatins et aux ptérygoïdiens. Une dizaine d'espèces, dont deux, de nos côtes, se trouvent souvent dans les bandes de Harengs; ce sont : la Bcanquerre (Clupea latulus, Cuv.), à corps plus comprimé et ventre plus tranchant que le Hareng; la hauteur et la longueur de la tête ayant chacune le quart de la lon- gueur totale; d'une belle couleur d'argent, avec une petite tache noire sur le bord du museau; ce petit Poisson se pêche dans l’océan Septentrional, et en plus grande abondance sur nos côtes de Picardie et de Normandie; et l'Espror, Hanençuer, Meur et Srrar (C. sprattus, Bloch), qui, avec les propor- tions du Hareng, est toujours beaucoup plus petit, à opercules non veinés, et chez lequel une bande dorée se montre le long des flancs au temps du frai : de l'Océan, très-abondant dans le Nord, où on le sale. $ 4. PELLONE (Pellona, Vaï.). — Avec les caractères des dents des Harengules, des ventrales in- sérées en avant de la dorsale et dans la longueur de l’anale : une vingtaine d'espèces surtout des mers des Indes, et quelques-unes de celles d'Amérique. R. P. 39 30) HISTOIRE NATURELLE, $ b. PRISTIGASTE (Pristigaster, Cuv.). — Caractères généraux des Harengs, mais surtout carac- térisés par l'absence des ventrales : quatre espèces, l'une de la côte de Malabar, et les autres amé- ricaines. $ 6. ROGÉNIE (Rogenia, Val.). — Caractérisée par la présence de dents sur le vomer, sur les pa- latins, les ptérygoïdiens et la langue : une seule espèce, le WWhite-Bait des Anglais, ou Rogenia alba, Nal., très-abondante à l'embouchure de la Tamise, ressemblant à un Hareng entièrement blane, et recherchée sur les marchés de Londres. $ 7. CLUPÉONIE (Clupeonia, Nal.). — Ces Poissons, de la mer des Indes, et dont on ne connaît qu'un petit nombre d'espèces, ressemblent beaucoup aux Sardines, et n’en diffèrent que parce qu'il n'y a de dents que sur la langue et les ptérygoïdiens; les palatins, le vomer et les mâchoires n'en ayant pas. $ 8. SPRATELLE (Spratella, Val.). — I n’y a de dents que sur les palatins et sur la langue : deux espèces, l'une des mers de l'Inde et l'autre (S. pumila, Val.) de nos côtes du Nord. $ 9. KOVAL {Kowala, Val.). — De petites dents seulement sur les mächoires et les ptérygoïdiens : deux espèces de Pondichéry et des mers du Japon. $ 10. MELETTE (Weletta, Val.).— 1 n'y a plus qu'une simple bandelette d'aspérités dentaires sur la langue : on connait une dizaine d'espèces de Melettes propres à nos côtes de l'Océan et de la Me- diterranée, aux mers et aux eaux douces de l'Amérique septentrionale, aux mers des Indes, de Port- Jackson, etc. Deux espèces françaises, de petite taille, puisqu'elles ne dépassant pas 0",12, sont: la Meletta vulgaris, de l'Océan, et la M. Mediterranea, des côtes de la Méditerranée. $ 14. ALOSE (Alausa, Cuv.). — Corps allongé; ventre comprimé, tranchant; pas de dents sur les pièces osseuses du palais ou de la langue; des dents petites et caduques sur les mâchoires. Les Aloses, avec la forme générale du corps des Harengs, s’en distinguent par la disposition des dents, qui, comme l'a montré M. Valenciennes, peut surtout servir à la caractéristique de la plupart des genres de cette famille. On connait plus de vingt espèces d'Aloses, de taille grande ou petite, qui se trouvent dans l’ancien continent et dans le nouveau monde, principalement sur les côtes d'Europe, d'Afrique, de l'Inde et d'Amérique; elles habitent la mer, et quelques-unes se plaisent à remonter les fleuves. Deux espèces de ce genre, très-importantes en Europe parce qu'elles y sont très-répan- dues, et que l'une d'elles donne lieu à un commerce et à des salaisons considérables, doivent spécia- lement nous occuper. Le type est l'ALose PRoPREMENT nie (Clupea alausa, Linné; Alausa vulgaris, Val.), que nous figurons : corps en ellipse très-allongé vers la queue; ventre comprimé, tranchant, dentclé en scie depuis la gorge jusqu’à l'anus: dorsale égalant en etendue l'épaisseur du corps; pec- torale petite, pointue; ventrales petites; écailles presque carrées, à bords libres un peu festonnés, finement dentelés, et ayant en dessous la matière colorante qui donne de si beaux reflets au Poisson; dos vert olive pâle, à reflets irisés et dorés; côtés de la poitrine de même couleur, mais plus päles; gorge, ventre et côtés, depuis la dorsale jusqu'à l'anale, avec une teinte verdâtre d’aigue-marine, à reflets vifs, nacrés ou argentés; dessus du crâne vert-olive brunâtre, sans écailles ni pores; un peu plus clair, avec des reflets dorés, aux opercules, et des nuances argentées et nacrées à l'angle infé- rieur de l’opercule et du préopercule; une tache irrégulière, noire, derrière les ouïes; dorsale, cau- dale et pectorales d'un gris noirâtre; anale grise, finement pointillée de noir; ventrale blanche. Du reste, la couleur varie assez notablement suivant l'âge du Poisson, et, d'après M. Valenciennes, la FeinTe (Clupea finta, Cuv.), chez laquelle il y a des dents bien marquées aux deux mâchoires et cinq ou six taches noires le long des flancs, n’en serait que le jeune âge; Les dents tombent chez l'adulte et les taches peuvent disparaître. L'Alose habite l'Océan et la Méditerranée; elle aime à se rappro- cher des côtes et remonte, habituellement au printemps, dans les grands fleuves, où elle va frayer. Sa taille est considérable, et peut même atteindre 4%. La chair des individus pris dans la mer n’est pas très-bonne, mais celle de ceux que l'on pêche dans les eaux douces est, au contraire, très-recher-. chée : autrefois on salait l'Alose; mais maintenant ce Poisson est consommé frais sur les lieux; cela tient, au moins pour la Seine, à ce que l'on prend dans ce fleuve beaucoup moins d’Aloses que l’on n'ea prenait dans les temps anciens; d’après les pêcheurs, ces Poissons meurent dans les eaux dou- ces après y avoir frayé; mais cela n'est pas bien démontré. L'autre espèce d'Alose que nous voulions POISSONS. 307 décrire est la Saxe, Cécox ou Pirenann (Clupea pütchardus, Bloch), que nous figurons (pl. XXXIX, fig. 2); à peu près de la taille du Hareng, quoique souvent plus petite; à corps moins allongé, un peu plus épais; à écailles plus grandes, tête plus courte proportionnellement; mais avec le bout du mu- seau pointu; écailles grandes, très-minces, transparentes; dorsale avancée; ventrales naissant vers là fin de la dorsale, anale ayant dix-huit rayons; caudale présentant deux écailles plus longues que les autres de chaque côté, d’une couleur argentée, avec quelques reflets verdâtres. La Sardine habite surtout nos mers européennes; on en pêche principälement sur la côte ouest de l'Angleterre, sur nos côtes de Bretagne, où elle est très-abondante, et jusque dans la Méditerranée. C'est nn Poisson cé- lèbre par la délicatesse extrème de son goût; on le mange frais, mais on en conserve un plus grand nombre dans l'huile. La pêche des Sardines occupe un nombre considérable d'hommes et de femmes sur nos côtes de Bretagne; on frète pour leur pêche un grand nombre de barques, et l’on emploie des filets particuliers; dès qu’on les a pêchées, les Sardines qui doivent être préparées sont retirées des filets, couvertes de sel et portées à la côte, où elles sont salées de nouveau où conservées soit dans l'huile d'olive, soit dans du beurre fondu, pour être ensuite exportées dans presque toute l'Eu- rope, et devenir une branche de commerce important. La France n’est pas le seul pays où l'on prépare ces Poissons; la même industrie s'exerce aussi en Angleterre et en Portugal. Les Sardines sont de petite taille; ce sont les jeunes de l'espèce; les Célons et Pütchards sont plus grands, et con- stituent l'âge adulte de l'espèce. æ «< Fig. 113 — Alose commune. Les Clupes, que nous avons fait connaitre, et que constitue particalièrement le grand genre Ila- reng, ont la mâchoire supérieure p'us courte que l'inférieure; dans quelques autres, dont le genre Anchois est surtout le type, le museau est saillant et plus avancé que la mandibule. 2e GENRE. — ANCIIOIS. ENGRAUDIS. Cuv. — Corps arrondi; un petit museau pointu sous lequel sont fixés de très-petits intermaxillaires, faisant saillie en avant de la bouche; des maxillaires droits et allongés, vomer étroit, avec quelques petites dents à l'extrémité; les palatins et les ptéry- goidiens également en lamelles étroites, allongées, armées de petites dents, se transformant quelque- fois en petites aspérités, et devenant, comme dans l'Anchois, tellement petites, qu'on ne les voit presque plus; gueule fendue jusque derrière les yeux; ouies excessivement ouvertes, ayant de neuf à quatorze rayons; dorsale petite; caudale fourchue; pectorales insérées en bas, près de la fente de l’ouie; ventrales très-petites. Les Anchois sont des Poissons de petite taille, dont on trouve une espèce dans nos mers d'Europe, mais qui sont beaucoup plus répandus dans celles d'Amérique et des Indes; la plupart d’entre eux ont le corps arrondi, mais quelques espèces étrangères ont le corps comprimé, le ventre tranchant, et leur tronc peut être comparé à une lame de couteau; la plupart de ces Poissons ont le ventre dentelé en scie comme les Harengs; mais il y a quelques espèces qui font exception à celte disposition générale; c'est ainsi que dans notre Anchois et quelques espèces étran- gères il n'y a aucune dentelure au ventre. Dans quelques espèces des Indes orientales, les THRISSES, 508 HISTOIRE NATURELLE. Cuvier, les maxillaires sont très-prolongés. La seule espèce dont nous voulions parler est l'Axcnots vuLGaRE (Clupea encrasicholus, Linné), que nous figurons (pl. XXXIX, fig. 1), dans lequel on a pro- bablement à tort distingué quelques espèces, telles que le Mezer (E. meletia, Cuv.) et les £. Desma- reslii et amara, Risso, provenant tous trois de la Méditerranée; c’est dans cette mer où il est surtout très-répandu sur les côtes d'Italie, de France et d'Espagne, etc.; mais on le trouve aussi dans le grand océan Septentrional, où il est notablement plus gros, et dans la Baltique; Pallas prétend que, pendant l'hiver et le printemps, il émigre en troupes considérables sur le littoral de la Crimée, où les tempêtes en rejettent quelquefois sur le rivage de quoi en faire des chargements que l’on trans- porte par des charrois sur différents points de la Méditerranée. Ce Poisson, long de 0,12 à 0®,15, a le corps extrêmement allongé et arrondi; ses écailles sont très-minces; sa couleur, sur le vivant, est verdâtre sur le dos, tranchant fortement avec l’argenté du ventre : après la mort, il devient prompte- ment bleuâtre, et paraît même quelquefois si foncé, qu'il semble être noir. L'Anchois est très-recher- ché par la saveur qu'il communique à nos divers aliments quand le Poisson a été salé : on sait qu'a- vant de lui faire subir la préparation qui doit le rendre commercial, on lui ôte la tête et on enlève avec elle le foie et les viscères digestifs qui y adhèrent; aussi ne l’a-t-on jamais entier. Les prépara- tions de l'Anchois sont très-anciennes, puisque ce Poisson entrait dans la fabrication de certains ga- rucus chez les Grecs, et aujourd'hui elles forment encore une branche de commerce très-importante: il faut que l'habitude que l'on a d’arracher à l'Anchois le foie avec la tête soit très-ancienne, car c’est probablement d’après elle que le mot d'Encrasicholus, qui a le fiel dans la tête, a été employée. La pêche de l’Anchois se fait très-abondamment sur les côtes de la Méditerranée, principalement en Si- cile, à l'ile d'Elbe, en Corse, à Antibes, Fréjus, Saint-Tropez, Cannes, Martigues, etc.; on en prend aussi en grande quantité sur les côtes de Dalmatie et dans les environs de Raguse, où la pêche de la Sardine est plus recherchée; la pêche est actuellement moins active sur les côtes de l'Océan, quoique autrefois il y en avait des quantités considérables sur les marchés de Vannes et de Quimper. On mange rarement les Anchois frais, et il parait même que leur abus pourrait causer des fièvres dange- reuses; car, selon Pallas, on en défend parfois la vente à Sébastopol. Presque tous ne servent à l’ali- mentation que salés; pour les préparer, on les jette dans de grands barils pleins de saumure; puis des ouvriers, presque toujours des femmes, leur coupent, avec une surprenante dextérité, avec l'on- gle du pouce, la tête et les viscères, puis les rangent dans des barils ou dans des boîtes de fer-blanc, en faisant des couches alternatives de sel et de Poissons; enfin, au bout de quelques jours, les Pois- sons étant suffisamment imprégnés de sel, on ferme les vases qui les contiennent, et on peut en faire l'expédition. Les Anchois des côtes de Provence, et même ceux de Catalogne, préparés et salés, sont généralement portés à la foire de Beaucaire, d’où ils sont répandus dans l'intérieur de la France et dans presque toute l'Europe. Auprès des Encraulis, viennent se ranger quelques genres qui ont avec eux de nombreux rap- ports; tels sont : 1° les COILIA, Val., qui se distinguent surtout en ce que la pectorale porte en des- sus deux groupes de filets assez longs et partant d'une base commune; quelques espèces des mers et des eaux douces de l'Inde et de la Chine; 2° les ODONTOGNATHES, Lacépède, ou GNATHOPATES, Schneider, surtout caractérisés par leur manque de ventrales, et dont on ne connaît qu’une espèce des mers de Cayenne, l'O. arGuizLonxéE, qui a la forme d'une petite Sardine; mais à corps plus com- primé; 3° les CHATOESSES ou CAILLEA-TASSARDS, Cuv., qui, avec la dorsale prolongée en un fila- ment, ont surlout un caractère distinctif dans la bouche, qui n’est pas constituée comme celle des autres Clupes : l'intermaxillaire étant très-petit, placé à l'extrémité du museau. On en connaît une douzaine d'espèces des mers indiennes, chinoises et américaines. À la suite des Clupéoides proprement dits, ou des Harengs des anciens auteurs, nous croyons de- voir donner, à l'exemple de Cuvier, l'histoire de plusieurs genres étrangers à l'Europe, qui, avec cer- tains caractères communs à ces Poissons, tels que le ventre habituellement comprimé, diffèrent ce- pendant notablement des Clupes, et même entre eux; de telle sorte que M. Valenciennes en a fait les types de plusieurs petites familles distinctes, intermédiaires entre les Ésoces et les Lucioïdes, et auxquels il joint quelques groupes dont nous avons déjà parlé, tels que les Mormyres, les Alépo- céphales, etc. Lorsque ces Poissons auront été plus complétement étudiés, et lorsque les recherches des voyageurs en auront augmenté le nombre, il est probable que ces diverses familles devront être adoptées; mais jusqu'ici on peut les laisser à la suite des Harengs dans un groupe d'insertæ sedis; RSS Note à ROUE N UE) \ Fig. 1. — Anchois Fig. 2. — Sardine. Fig. 4. — Polyptère Bichir. i N Rte : ROUEN NS BIÈRE POISSONS. 309 et, par ce moyen, tout en indiquant les groupes de M. Valenciennes, on n'augmentera pas outre mesure le nombre des groupes primaires de l’ordre des Malacoptérygiens abdominaux. Ces Poissons sont généralement de grande taille, propres aux eaux douces de l'Amérique, de l'Afrique et des Indes, et beaucoup d’entre eux sont couverts de grandes écailles pierreuses ou formant des sortes de mosaïques. Le genre NOTOPTÈRE, Lacépède, est le type d’une famille particulière qui est surtout caractérisée extérieurement par la double carène dentelée du ventre Chez ces Poissons, les opercules et les joues ont des écailles; on voit un rayon osseux à la membrane des ouïes, et des dents nombreuses aux pa- latins, aux mâchoires et à la langue; les ventrales presque imperceptibles et suivies d’une longue dorsale qui s'unit, comme chez les Gymnotes, à la nageoïre caudale; la dorsale est petite, à rayons mous. On décrit quelques espèces des étangs d'eau douce des Indes, anciennement confondues sous le nom de Gymmotus notopterus, Pallas. Les genres MÉGALOPES (Megalops, Commerson) et ÉLOPES (Elops, Linné) forment la famille des Évoriens de M. Valenciennes, caractérisée par son manque d'os sublingual, et par son pylore, garni d'appendices. Les Mégalopes ressemblent aux Harengs par leur forme générale, la disposition de leurs nageoires et surjout leurs mâchoires; mais leur corps n’est pas comprimé, et leur ventre n’est pas trançhant; les mâchoires et les os palatins sont garnis de dents en velour, ras; les ouïes ont de vingt-deux à vingt-quatre rayons; le dernier rayon de la dorsale et souvent même celui de Panale se prolongent en un filet assez long. On n’en connaît que deux espece la Savaure où Apaurke (Clupea cyprinodon, Bloch; C. gignatea, Margrave), qui peut atteindre 4°, et habite les mers d'Amérique, et le MÉGacoPe FILAMENTEUx, Lacépède, des Indes. Les Élopes, qui renferment aussi deux espèces de grande taille et de couleur argentée, l'une des mers des Indes, le type ou Elops saurus, Linné, et l’autre des côtes de l'Amérique méridionale, ont tous les caractères des Mégalopes, mais manquent du filet de la dorsale; ont une épine plate aux bords supérieur et inférieur de la caudale, et présen- tent surtout trente rayons et plus à la membrane des ouïes. Le genre BUTIRIN, Commerson, ou ALBULA, Gronovius, forme une autre famille. Ces Poissons, dont on connaît une dizaine d'espèces propres à l'Atlantique et au grand océan Indien, ont tous le corps régulièrement en fuseau, couvert d’écailles dures, résistantes, nombreuses et rangées par séries longitudinales; la tête est nue, sans écailles, assez grande; le museau proéminent comme celui des Anchoïs; les dents sont en cardes fines aux mâchoires, aux palatins, sur le chevron du vomer, sur les pharyngiens et sur l'os lingual; mais les dents, qui caractérisent surtout le genre, sont grenues, hcmisphériques, creuses, et couvrent une plaque elliptique du sphénoïde, et une autre plaque allon- gée sur chaque ptérygoïdien. Les Butirins se rapprochent des Clupéoïdes par leurs nombreux cœcums et leur vessie aérienne communiquant avec l'estomac, et ils s’en éloignent par l'absence de dents maxillaires, et par leur ventre, qui n’est pas en carène dentelée. Le type est le BurimiN macRocÉPHALE (Clupea macrocephala, Lacépède) ou Poisson BANANE, des côtes de l'Amérique du Sud. Le genre CHIROCENTRE, Cuvier, qui ne renferme qu'une seule espèce, le Dorar (Clupea dorab, Forskal), propre aux mers des côtes de Malabar et de Coromandel, constitue aussi une famille parti- culière. Dans ces Poissons, le corps est comprimé, allongé; le ventre est tranchant, mais sans dente- Jures; la dorsale, reculée sur le dos de la queue, est opposée à l’anale; les pectorales, pointues, ont dans leur aisselle un long stylet osseux et couvert d'écailles; les ventrales sont très-petites; les ma. choires et les intermaxillaires ont une rangée de fortes dents coniques, dont les deux du milieu d’en haut et toutes celles d'en bas sont très-longues : les palatins, les arceaux des branchies et les pha- ryngiens ont des dents très-fines et très-courtes. Quelques genres sont réunis par M. Valenciennes pour constituer sa famille des Hyopontes, qui comprend des espèces à corps comprimé, mais à ventre sans dentelures, et qui ont des cœcums au pylore, tandis qu'il n’y en a pas chez les Chirocentres. Ces genres sont les OSTÉOGLOSSES, Van- delli; ISCHNOSOMES, Spix, et HYODONS, Lesueur, qui ne renferment qu’un petit nombre d'espèces 310 HISTOIRE NATURELLE. des mers des Iudes et de l'Amérique méridionale pour les deux premiers, et des eaux douces de l'Amérique septentrionale pour le dernier. Les Ostéoglosses et les Ischnosomes sont remarquables par leur organisation, qui les rapproche des Vastrès; par leur langue osseuse, très-âäpre et couverte d'une foule de petites dents, et ils diffèrent assez notablement entre eux. Les Iyodons ont une lan- gue couverte de dents en crochets, et rappelant tout à fait celle des Truites. M. Valenciennes établit, sous la dénomination d'Éryranoïnes, une petite famille surtout caractéri- sée par la présence de plusieurs cœeums au pylore, d'une vessie natatoire double, quelquefois cel- luleuse; de dents aux mâchoires et au palais, et qui ont une joue couverte par un assez grand sous- opercule, et dont le ventre est toujours arrondi. On y range quatre genres : les MACRODGNS, J. Müller : quelques espèces d'Amérique; les LEBIASINES, Val. : une espèce d’eau douce, rapportée des environs de Lima; les PYRRHULINES, Val. : une espèce de Surinam, et surtout les ÉRYTEIRINS, Gronovius, principalement distingués par leur corps assez épais, leur dos et leur ventre arrondis, leur tête grosse, à museau obtus, et par Les deux plaques de dents en velours de leur palais. Où en décrit cinq ou six espèces qui habitent les eaux douces de l'Amérique méridionale, et dont la chair est agréable. M. Valenciennes rapproche de ces Poissons un genre assez curieux, et encore peu connu, quoique l'espèce unique qui y entre provienne des lacs de l'Autriche : c'est le genre OMBRE (Umbra, Kramer). Le genre AMIE (Amia, Linné) est aussi le type d'une petite famille; ces animaux, d'après Cuvier, ont beaucoup de rapport avec les Érythrins par leurs mâchoires, leurs dents, leur tête couverte de pièces osseuses et dures, leurs grandes écailles, les rayons plats de leurs ouïes, au nombre de douze, entre les branches de la mâchoire inférieure, on voit une sorte de bouclier osseux; derrière les dents coniques en sont d'autres en petits pavés; les narines ont chacune un petit appendice tubuleux; la dorsale est grande, et s'étend jusque près de la caudale; l'anale ect courte. Les Amies, par plusieurs de leurs caractères et par leur forme générale, se rapprochent des Ophicéphales; ils vivent dans des conditions à peu près semblables, c'est-à-dire habituellement dans des lagunes; mais, au lieu d'ha- biter l'Inde, on les trouve dans une grande partie de l'Amérique. On en distingue aujourd'hui une dizaine d'espèces qui sont comestibles, et parmi lesquelles nous figurons l'Anie marBrée (Amia mar- morala, Val.), ong de 0",50 environ; oussâtre, avec des taches plus foncées, disposées par grandes marbrures formant une sorte de résean sur le dos et les flancs, et blanchâtre en dessous. SON SOAURAQ A DTA QU LR CAN qi SU LE Ca PU CRUE AN MAUR IN = IN ( | QU DE AT A tee ex N rt Fig. 114 — Anuc marbré. Le genre VASTRÈS (Sudis, Uuvier), l'un des plus curieux de ceux dont nous nous occupons, n'a êté véritablemeut assez connu que par les travaux de M. Valenciennes, qui n'y comprend que des es- pèces américaines, vivant dans l’Amazone et les rivières tributaires de ce fleuve, préférant les eaux vaseuses, où elles sont abondantes, devenant très-grandes, püisqu'elles peuvent atteindre 9" et même 3" de longueur, et qui sont très-recherchées par l'excellente nourriture qu’elles fournissent. Les Vastrès ont un corps plus ou moins arrondi, couvert d'écailles osseuses en forme de petits com- partiments semblables à des mosaïques : ces écailles recouvrent les nageoires impaires; la dorsale et l'anale sont très-courtes et rejetées sur l'arrière du corps; la tête, revêtue d'une peau épaisse, est ER W \ KO PA & * Fig. 2. — Vastrès de Mapa (tête de). Fig. 3. — Bryem aux grandes écailles. POISSONS. 511 composée d'os profondément cselés et creusés de cavernes muqueuses, remarquables par leur gran- d'ur et leur disposition symétrique; les dents sont nombreuses sur presque tous les os de la bouche, et l’on en trouve même sur le corps de l’os hyoïde. Nous fisurons la tête de l’un de ces Poissons, ecl'e du Vasrrès pe Mara, Val. (pl. XLI, fig. 2), montrant que, par sa singularité, ces Vastrès doi- vent former une famille distincte. Un autre genre, qui doit peut-être rentrer dans la même division que le Vastrès, tout en ayant quelque analogie avec les Amies, est celui des HÉTÉROTIS, Ebrenberg; groupe ne renfermant que deux espèces, l'une propre au Nil (Heterotis Niloticus, Ebr.) et l’autre au Sénégal (/1. Adansonii, Val). Les Hétérotis ressemblent aux Vastrès par la disposition de leurs écailles; mais les trois na- geoires verticales ne sont pas recouvertes d'écailles; les dents offrent quelques particularités; et enfin on remarque un appareil particulier, encore peu connu, disposé en une sorte de lame en spirle, attaché à la troisième branchie, et remontant derrière l’opercule jusque sur le crâne. Enfin deux derniers genres, placés par Cuvier à la fin de sa famille des Clupes, et avant quelques Le ; yant quelq rapports avec les derniers groupes que nous venons de signaler, sont : Les LÉPISOSTÉS (Lepisosteus, Lacépède), que l'on trouve dans les rivières et les lacs des parties chaudes de l'Amérique, qui deviennent grands, sont bons à manger, et dont le type est l'Esox os- seus, Linné). Ces Poissons ont un museau formé de la réunion des intermaxillaires, des maxillaires et des palatins au vomer et à l’ethmoïde; la mà hoire inférieure l'égale en longueur, et l'un et l’autre, hérissés sur toute leur surface intérieure de dents en râpe, ont le long de leur bord une série de lon- gues dents pointues; leurs ouïes sont réunies sous la gorge par une membrane commune qui a trois rayons de chaque côté; leur corps, allongé, est revêtu d’écailles d’une dureté pierreuse; la dorsale et l'anale sont situées vis-à-vis l'une de l’autre et très en arrière; enfin les deux rayons extrêmes de la queue et les premiers de toutes les autres nageoires sont garnis d'écailles qui les font paraître dentelés. Et les BICIIRS ou POLYPTÈRES (Polypterus, Et. Geoffroy), qui renferment des espèces africaines, propres au Nil et au Sénégal, et dont le type, que nous figurons (pl. XXXIX, fig. 4), est le Polypte- rus bichir. Ces Poissons ont les bords de la mâchoire supérieure immobiles et formés au milieu par les intermaxillaires, et sur les côtés par les maxillaires; une pièce osseuse, chagrinée, comme celles du reste de la tête, couvre la joue; les ouïes n’ont qu’un rayon plat; le corps, allongé, est revêtu d'é- cailles pierreuses; Le long du dos règne un grand nombre de nageoires isolées, soutenues chacune par une forte épine qui porte quelques rayons mous; la caudale entoure le bout de la queue : l'anale en est rapprochée; les ventrales sont très en arrière; les pectorales sout portées sur un bras écailleux un peu allongé; autour de chaque mâchoire est un rang de dents coniques et derrière des dents en velours ou en râpe. CINQUIÈME FAMILLE. SALMONES ou SALMONOIDES. Le genre Saumon, ou Salmo de Linné, est devenu, pour Guvier, la famille des Salmones, qui a elle- même, pour les ichthyologistes modernes, été quelquefois partagée en deux ou trois familles distinc- tes. D'une manière très-générale, ce sont des Poissons caractérisés par un corps écailleux et une pre- mière dorsale à rayons mous, suivie d'une seconde dorsale petite et adipeuse, c'est-à-dire formée simplement d'une peau remplie de graisse, et non soutenue par des rayons. La structure et l’armure 312 HISTOIRE NATURELLE des mâchoires varient considérablement; anatomiquement, ils ont de nombreux cœcums, le canal in- testinal est généralement assez court, et ils sont pourvus d'une vessie natatoire. Les Salmones sont des Poissons de taille moyenne, ou même assez grande, et d’un naturel vorace; leur chair est agréable, et recherchée pour l'alimentation humaine. Les uns habitent la mer, mais principalement les côtes, et remontent, à certaines époques, dans les rivières; d’autres se trouvent exclusivement dans les grands fleuves, dans les lacs, tous les cours d'eau, et même dans les petits ruisseaux, et ou les voit s'élever dans les montagnes jusqu’à la région des neiges perpétuelles. Ils sont surtout très-abondants en espèces dans toutes les parties de l'Europe, ainsi que dans les régions froides et tempérées de l'Amérique du Nord, et dans toutes les eaux douces de l'Asie boréale; dans l'Amérique du Sud il y en a beaucoup moins, où leurs formes sont assez analogues à celles de nos Salmones d'Europe, et ils disparaissent presque complétement dans les eaux de l'Inde et de l'Afri- que, car c’est à peine si dans le Nil et dans l’Indus on rencontre quelques Suurus, l'une des modifi- cations génériques des Saumons. On peut subdiviser ces animaux en deux groupes principaux. 47e Tribu. Saumons PROrREMENT pirs. — Arcade de la mâchoire supérieure formée par les maxillai- res et les intermaxillaires; de nombreux rayons à la membrane branchiostége; dents nulles ou très- petites; gueule souvent hérissée, sur tous les os, de dents coniques, et sur un seul rang, et, lorsqu'il y en a aux mâchoires et aux palatins, il y en a également à la langue; joue entièrement nue; vessie natatoire grande, simple, sans étranglement. Ces Poissons, rangés autrefois dans le seul genre Salmo, forment actuellement, surtout d’après M. Valenciennes, un assez grand nombre de groupes génériques, dont le principal est le : 1° GENRE. — SAUMON. SA LMO. Linné, Val. — Corps en fuseau; tête assez grosse; gueule assez fendue, armée de fortes dents sur la plupart de ses os; des dents fortes, coniques, sur un seul rang à la mâchoire inférieure; et surtout des dents à l'extrémité du vomer, le corps de l'os étant lisse (caractère essentiel); mâchoire inférieure terminée le plus souvent par un petit tubercule pouvant prendre un développement considérable; comme dans toutes les Salmones, la première dorsale, rayon- née, est suivie à une distance assez grande d'une adipeuse plus ou moins épaisse : caudale large, coupée carrément ou très-peu échancrée; corps couvert de petites écailles minces, comme perdues dans l'épaisseur de la peau ou du cuir lardacé de l'animal. M. Valenciennes, d'après lequel nous ayons caractérisé ce genre, le comprend d’une manière différente de celle adoptée par Linné et même par Cuvier, et, en 1848, y comprenait vingt-cinq espèces, surtout propres à l'Océan européen, principalement vers le nord et aux grands fleuves qui s'y jettent, et aux eaux de d'Amérique septentrio- nale : enfin on en connaît quelques espèces asiatiques, une spécialement du Japon; mais, à ces vingt- cinq espèces, on doit en ajouter près d’une vingtaine, la plupart décrites par Pallas, propres au nord de l'Europe et à l'Asie, et dot ia caractéristique n'a pas été complétement donnée. Les fleuves et les côtes de la France, de l'Angleterre et de l'Allemagne, la Suisse, la Norwége, le Groënland, la Rus- sie, la Sibérie, etc., en renferment principalement : parmi les espèces européennes, nous citerons, comme les principales, le Saumon onpiNaiRe, que nous décrirons; le Bécanp (Salmo hamatus, Cuvier), tacheté de rouge et de noir sur un fond blanchâtre, de nos rivières; le Hucu (S. kucho, Linné), pres- que aussi grand que le Saumon, à flancs semés de petites taches noires en forme de croissant sur un fond argenté, du Danube et de ses affluents; l'OuBre cuevauier (S. umbra, Linné), verdâtre sur le dos, blanc sous le ventre, avec des taches noires manquant rarement, principalement du lac de Genève; le Sazveun (S. salvelinus, Linné), des eaux de l'Allemagne), etc. Toutes ces espèces, et un grand nombre d’autres moins connues, sont très-recherchées par la bonne chair qu’elle nous procure, et leur pêche est très-suivie. Comme type, nous décrirons l'espèce la plus connue, le Saumon commun (Salmo salar, Linné; Salmo salmo, Val.), que nous représentons; corps assez allongé; museau pointu; dessus du crâne arrondi, lisse et recouvert par la peau, qui est nue, sans écailles; corps couvert d’écailles petites, presque rondes, striées par des lignes concentriques; dos d’un bleu d'ar- doise, flancs argentés, et dessous du corps d'un blanc argenté, nacré, ainsi que les joues; gorge blanc mat; de gros points noirs épars sur le dessus de la tête, autour du bord supérieur de l'œil et POISSONS. 315 sur l’opercule; dos et flancs marqués par des ocelles irrégulières, brunes, qui s'effacent souvent dans l’eau douce; dorsale grise; pectorales blanches et noires; ventrales noirâtres et couleur de chair; anale et caudale d'un gris noirâtre; longueur totale des adultes, de 0",80 à 1°, et pouvant, dans quelques cas rares, atteindre 1°,60. Le Saumon est l’une des espèces les plus communes sur les côtes septentrionales de l'Europe baignées par l'Océan; il devient plus rare dans les latitudes élevées du Groënland, et se retrouve sur les côtes septentrionales de l'Amérique : on le prend aussi abondamment dans la Baltique, dans la mer Blanche, la mer Caspienne et même en Asie; il est com- un en Allemagne, où on le nomme Lochs; dans le nord de l'Europe, où il porte les dénominations de Lax, de Salm, de Smolt, de Grilse, etc. Ge Poisson aime probablement à se retirer dans de grands tous creusés le long de la côte; mais, à l’époque du frai, c’est-à-dire du mois de juin, à la fin de septembre, alors qu'il présente souvent sur le corps des taches rouges, il remonte en abondance dans les fleuves qui se jettent dans la mer, et va même assez loin, car on en a pêché dans la Seine jusqu'à Provins, et l’on en a même trouvé dans la Marne; la Loire en nourrit un grand nombre, et l’on en pêche beaucoup dans les fleuves et cours d’eau du centre et du nord de l'Europe. Cette migration instinctive des Saumons pour passer de la mer dans les fleuves leur fait franchir non-seulement les piéges qu’on leur tend, mais encore des chutes d’eau assez élevées; on cite parmi un assez grand nom- bre d'obstacles le Saut du Saumon dans le comté de Pembroke, où la rivière du Zing tombe perpen- diculairement et de très-haut dans la mer, et auprès duquel on peut voir la force et l'adresse avec lesquelles ces Poissons franchissent la cataracte pour passer de la mer dans l'eau douce. Vers l'au- tomne, les Saumons quittent les fleuves pour retourner passer l'hiver dans la mer, et, l'année sui- vante, ils retournent vers les eaux douces : d'après Duhamel, il paraîtrait même qu'ils savent retrouver l’endroit où ils s'étaient précédemment établis. Les femelles, au moment de frayer, creu- sent des sillons dans le sable pour y déposer leurs œufs; elles ont même l'instinct de disposer des sortes de nids au milieu des pierres pour mettre à l'abri leurs œufs et surtout les petits qui doivent er sortir, et les mâles viennent alors dans ces mêmes endroits y déposer leur laitance. Les deux sexes paraissent tellement épuisés par la ponte, qu'ils se laissent en quelque sorte entrainer par le courant pour retourner vers la mer, et on les voit presque sans mouvements à la surface des eaux. Fig 115. — Saumon. La pêche du Saumon se fait sur quelques fleuves dans des pêcheries sédentaires; mais on 3rAplote aussi très-souvent la seine pour les prendre. On en pêche aussi un très-grand nombre sur les côtes, et les marchés des grandes villes en sont abondamment pourvus pendant presque toute l'année. La chair de ce Poisson est rouge, mais elle est très-bonne, et conséquemment très-recherchée. Dans les parties septentrionales de l'Europe, la pêche du Saumon est excessivement importante; on se sert d'un grand nombre de ces Poissons pour l'alimentation, et on ne se borne pas à les manger frais, car on en sale et on en fume beaucoup. M. Valenciennes a distingué sous le nom de FORELLES (Fario) un genre qui ne diffère de celui des Saumons que parce qu'on y remarque une rangée de dents sur le corps du vomer. On connait spécialement quatre espèces de ce groupe : deux du nord de l'Amérique et de l'Europe, et déux au- BR. P. 40 314 HISTOIRE NATURELLE, tres de nos mers ou des eaux douces du centre de l'Europe; ce sont : la ForELLE ARGENTÉE ou TRUITE DE MER (Fario argenteus, Val.), moindre de taille que le Saumon, à dents plus grêles et plus longués, à flancs semés de petites taches en forme de croissant sur un fond argenté, dont on apporte beau- coup d'individus en été sur nos marchés, et dont la chair est jaunâtre; et la GRANDE TRUITE DU LAC DE GENÈVE (Salmo lemanus, Cuv.), qui ne diffère probablement pas de la Tacire saumoNÉE (Salmo trutta, Linné); de grande taille, puisqu'on en cite des individus pesant plus de vingt-cinq kilogrammes, à tête et dos semés de petites taches rondes, noirâtres sur un fond argenté, à chair très-blanche; du lac de Genève et de quelques lacs voisins. Un troisième genre, très-voisin des Saumons, est celui des TRUITES (Salar, Val.), chez lesquelles le corps du vomer porte deux rangées de dents, et où il ÿ a des dents en chevron sur le même os. Les Truites, qui se rencontrent surtout dans l'Europe centrale et septentrionale, et quelquefois aussi dans l'Amérique, ont les mêmes mœurs que les Saumons; mais elles habitent plus rarement la mer, et on les trouve abondamment dans un grand nombre de ruisseaux, de rivières et même de lacs des eaux douces, vives et courantes; elles pénètrent plus loin que les Saumons, et on en rencontre beaucoup dans les cours d’eau et les torrents des montagnes, elles sont très-communes en Auvergne, où on les voit fran- chir des chutes d’eau considérables, et leur couleur argentée les fait facilement apercevoir au fond des eaux si claires qui proviennent des montagnes. Presque toutes ces espèces, au nombre d’une dizaine, présentent ce caractère commun et remarquable d'avoir le corps couvert de taches d’un beau rouge de vermillon qui devient très-souvent le centre d’un ocelle gris, blanchâtre ou brun; par ce caractère et plusieurs autres, elles se ressemblent beaucoup, et il en résulte que la distinction spé- cifique est difficile, comme le montre M. Valenciennes. Les Truites nagent presque toujours contre le courant; elles se nourrissent de petits animaux et surtout d'Insectes; elles aiment à s'établir dans les trous sur les berges des fleuves, et elles s’y tiennent tellement tranquilles, que l’on peut les y prendre avec la main; l'espèce qui fraye dans nos rivières y croit assez vite pour atteindre une taille moyenne de 0",18 à 0",20 en peu de temps; mais cependant Ja longueur totale des vieux individus ne dépasse guère 0,50, et encore faut-il remarquer que les individus des montagnes sont beaucoup plus petits que ceux des plaines; elles déposent leurs œufs dans des sortes de nids qu’elles forment sur le sable en se tournant et en se frottant plusieurs fois sur le gravier; elles ne pondent pas tous leurs œufs à la fois à la même place, et elles lächent leur frai en plusieurs fois, et à huit ou dix jours de distance. Quelques espèces du nord de l'Europe et de l'Amérique sont bien distinctes; mais il n’en est pas de même pour les espèces de nos pays : leur distinction semble véritablement impossible, et il est probable que l’on avait pris pour des espèces particulières de simples variétés; aussi M. Valen- ciennes n'y admet-il que la Truite commune (Salmo fario, Linné), qu'il nomme Salar Ansonü, et que ous figurons (pl. XL, fig. 2), et rejette-t-il les T. poixricuée (S. punctatus, Guv.; S. Alpinus, Bloch); T. manBnée (S. marmoralus, Cuv.), des lacs de Lombardie, ete. : c’est un Poisson habituel- lement petit, mais qui peut atteindre jusqu’à 0w,50; à taches brunes sur le dos, rouges sur les flancs, eatourées d'un cercle clair, et variant à l'infini pour les teintes du fond, depuis le blanc et le jaune doré jusqu'au brun foncé; à chair blanche : commune dans tous les ruisseaux et rivières dont l'eau est claire et vive, et se trouvant aussi bien dans les eaux des plaines de la Normandie que dans celles des parties élevées de l'Amérique, des Alpes, de la Suisse, de l'Allemagne, etc. Le genre ÉPERLAN (Osmerus, Artédi, Cuvier) se distingue des précédents, dont il a, en très- petit, les mêmes formes, par deux rangées de dents écartées à chaque palatin, par le vomer, ne pré- sentant que quelques dents sur le devant, et par la membrane des ouïes à huit rayons. Les Éperlans, dont on ne connaît bien qu'une seule espèce, l'ÉPercan (Salmo eperlanus, Linné), ont le corps ar- genté, sans taches, avec des reflets vert clair; ils habitent plus particulièrement les eaux saumâtres; car on les trouve sur les côtes de l'Océan, etils ne remontent pas dans les fleuves au delà des lieux où la marée se fait sentir. Ces Poissons vivent en troupes et se suivent à la file, et, après le frai, retour- nent à la mer : leur chair est excellente; aussi les Éperlans sont-ils très-recherchés et toujours d’un prix élevé. Chez nous, c'est dans la basse Seine surtout, principalement auprès de Caudebec, qu'on les pêche. tnfin les quatre derniers genres de cette première tribu des Salmones sont : 4° les LODDES (Hal- lotus, Cuv.), qui, avec la bouche fendue des Saumons, n’ont que des dents en velours ras aux mâchoi- POISSONS. 315 res, au palais et à la langue, et dont le corps est allongé, couvert de petites écailles ei ont la première dorsale et les ventrales plus en arrière que le milieu, et des pectorales larges, rondes, se touchant presque en dessous. On n'en connait qu'une seule espèce des mers septentrionales, le CéPecan (Salmo Groenlandicus, Bloch; Clupea villosa, Gmelin), petit poisson long de 0",16 à 0,18, que l'on re- cherche avec soin, car il sert généralement d'appât pour la pêche de la Morue; d’une couleur argen- tée : les deux sexes diffèrent assez considériblement, et le mâle, dans le temps du frai, prend tout le long du flanc une large bande garnie d'écailles longues, étroites et relevées, qui ont l'apparence de poils. 2 Les ARGENTINES (Argentina, Linné), qui ont une bouche déprimée horizontalement, petite, sans dents aux mâchoires; à langue armée de fortes deuts erochues, et à vomer ayant une rangée transversale de petites dents en avant. Les Argentines sont surtout remarquables par leur vessie natatoire très-épaisse, et singulièrement chargée d'une substance argentée que l'on retrouve chez plusieurs Poissons, et que l’on emploie pour teindre les perles, de même que la matière colo- rante des écailles d'Ablettes : on en décrit aujourd'hui quatre ou cinq espèces de l'Océan et de la Méditerranée, dont le type est l'Argentina sphyræna, Linné, ou À. Cuvierii, Val., à corps arrondi, écailles grandes; verdâtre sur le dos, avec une bandelette argentée vers la ligne latérale, et blanc ar- genté mat en dessous, long d'environ 0®,20; commun sur les marchés de Rome. 3° Les OMBRES (Thymallus, Cuy.), à bouche très-peu fendue, armée de dents fines; à première dorsale longue et baute; à corps de forme élégante, et couvert de grandes écailles; on en connaît six ou huit espèces surtout du nord de l Europe, et dont le type est l'OuBre commune (Salmo thymallus, Linné), des eaux douces de l'Auvergne, de la Suisse, de l'Allemagne, etc.; brunâtre, rayé de noirâtre longitudinale- ment, tacheté de noir et quelquefois de rouge 4° Les LAVARETS ou COREGONES (Coregonus, Ar- tédi, Cuv.), à bouche petite, mal armée et souvent sans dents; à écailles très-grandes, et à dorsale moins longue qu’elle n’est haute de l'avant. Ou a décrit près de trente espèces de ce groupe, très- difficiles à distinguer les unes des autres, et propres aux mers et aux eaux douces de l'Europe, sur. tout dans les régions septentrionales, à l'Amérique du Nord et à plusieurs parties de l'Asie. Parmi les espèces européennes, nous citerons surtout le Hourixe ou Ilaurix (S. oryrhynchus, Linné), qui a une proéminence molle au bout du museau; de la mer du Nord et de la Baltique, où il poursuit les bandes de Harengs; le Veume (S. murænula, Bloch), à mâchoire inférieure dépassant la supérieure; la Ma- RÈNE (S. maræna, B1.), à museau un peu plus avancé que la bouche; des lacs de Brandebourg; le Lavaner (S. Wartmannii, BI.), à museau tronqué au niveau de la bouche, à forme efilée; des lacs du Bourget, de Constance, du Rhin, etc.; la Féra (C. fera, Jurine), plus haute que le Lavaret; à na- geoires plus grandes; du lac de Genève, de même que la Gravanne (C. hyemalis, Jurine), à tête plus grosse; la Pacée noire (C. palæa, Cuv.), plus haute que les précédentes; à teintes plus foncées; du lac de Neufchätel; le Six (S. sikus, Cuv.), à museau proéminent comme la Marène, mais à corps plus étroit, plus brun; des rivières de Norwége, etc. 2e Tribu. Cuaracras. — Bouche très-petite, garnie de dents très-variées, presque toujours sur plu- sieurs rangs, et cependant nulles sur la langue; arcade dentaire formée par les mêmes os que dans la tribu précédente; peu de rayons à la membrane branchiostége; sous-orbitaires souvent assez élargis pour couvrir d'une cuirasse osseuse l'intervalle qui sépare l’orbien du bord montant du préopercule; vessie natatoire divisée en deux lobes comme celle des Gyprins; dans quelques-uns, tels que les Sau- - rus, la bouche est bordée par l’intermaxillaire, et le maxillaire ne concourt pas à la formation de l’arcade supérieure de la bouche. Cette division renferme un très-grand nombre de Poissons, souvent de petite taille, et dont un petit- nombre provient des mers d'Europe. On y a formé plusieurs genres, parmi lesquels nous ne citerons que les principaux. Dans un premier groupe, nous comprendrons un assez grand nombre de genres, la plupart amé ricains, mais dont quelques-uns habitent l'Afrique. Tels sont les CURIMATES, Cuv , ou ANODUS, Müller et Troschel, qui ont une bouche à fente transversale, sans dents, à mâchoires à bords tran- chants, etc. : une dizaine d'espèces des rivières de l'Amérique méridionale; les LÉPORIUS, Spix, qui ne différent des précédents que par une lèvre charnue, tandis qu'ils en sont dépourvus; également américains; et quelques autres groupes des mêmes pays, se distinguant par la disposition de leurs 316 HISTOIRE NATURELLE. dents, comme ceux des ÉPICYRTES, Müller, comprenant surtout le Salmo gibbosus, Linné, des eaux douces de l’intérieur du Brésil; PARADON, Val. (type P. suborbitale); Sazmivs, Agassiz (six où huit espèces), ete. D'autres genres qui ont entre eux de nombreux rapports par leurs dents festonnées et le manque de carène dentelée sous le ventre, mais qui diffèrent cependant par la disposition des dents, sont ceux des PACUS, Cuv., ou PROCHILODUS, Agassiz, des fleuves du Brésil et de l'Amérique méridionale; CITHARINES, Cuv., ou DISTICHODUS, Müller; quelques grandes espèces propres au Nil (type C. ne Georrroy, Cuv.); PIABUQUES, Cuv., Val. : trois espèces de l'Amérique du Sud; et HÉMI- ODONTES, Müller : deux espèces des eaux douces de Surinam. Un autre genre très-nombreux en espèces, et également américain, est celui des TÉTRAGONOPTÈRES, Artédi, à dents tranchantes et dentelées, à bouche peu fendue, à ventre ni caréné, ni dentelé, à anale longue, et qui semble représenter en Afrique le groupe des BRYCINS, Val., qui ne renferme que le seul Baycix AUX GRANDES ÉCAILLES (Brycinus macrolepidotus, Val.), que nous représentons (pl. XL!, fig. 3), qui a la forme géné- rale des Carpe:, offre de très-grandes écailles et est vert en dessus, blanc en dessous: du Nil et du Sénégal; puis un genre qui tient des uns et des autres est celui des PIABUCINES, Val. (espèce unique, : P. éuvrunnoïne); et enfin les SERPES, Lacépèdes, où GASTÉROPÉLECUS, Bloch : une seule espèce, la Senpe (Gasteropelecus sternicla, Pallas), très-petit Poisson de Surinam, et les DISTICHODES, Val., qui ne comprend que le Nerasca où Salmo Niloticus, Hasselq., du Nil. Un second groupe, presque exclusivement américain, renferme un grand nombre de petites espèces du genre des RAILS ou MYLETES, Cuv., ou de groupes qui en sont voisins. Les Mylètes ont des dents à couronne tronquée sur deux rangs aux intermaxillaires; pas de dents aux maxillaires, et la mächoire inférieure porte également deux rangées de dents à couronne tronquée : une vingtaine d'espèces provenant de l'Amérique du Sud, et dont le Paco (M. paco, Humboldt) est le type; les genres qu'on en rapproche sont ceux des TOMÈTES, Val.; MYLÉES, Müller; MYLESINES, Val.: CHALCÉES, Cu, de l'Amérique, et le dernier en mème temps de l'Afrique; CHALCINES, Müller, SERRASALMES, La- cépède; PYGOCENTRES, Müller; CATOPRION, Müller et Troschel, de l'Amérique méridionale, et ALESTES, Müller, du Nil. Un autre groupe renferme les HIYDROCYNS, Cuv., correspondant en partie aux CHARACINS, à bout du museau formé par les intermaxillaires : les maxillaires commençant près ou en avant des yeux et complétant la mâchoire supérieure, et renfermant un grand nombre d'espèces qui toutes, à deux ex- ceptions près, sont américaines, et que l’on peut subdiviser en HYPROCYNS, Val.; CYNOPOTAMES, Val.; CYNODONS, Spix; XIPHORIYNQUES, Agassiz; AGONISTES, Müller; XIPHOSTOMES, Spix, et SALANX, Cuv. : ce dernier genre ne renferme que deux espèces, dont nous représentons le SaLanx DE REEYES, Val., espèces des mers de la Chine, dans lesquelles les nageoires sont excessivement ré- duites. Fig. 446. — Salanx de Reeves. Dans un autre groupe, qui constitue une sous-famille particulière pour quelques auteurs, nous comprendrons quelques groupes génériques renfermant un assez grand nombre de petits Poissons, presque tous exclusivement propres à la Méditerranée, quoique quelques-uns proviennent de notre Océan et de l'Atlantique, et qui, malgré les savants travaux de MM. Cuvier, Risso, le docteur Cocco, le prince Gh. Bonaparte, Valenciennes, etc., ne sont pas encore complétement connus; tous, de même que déjà les Pygocentres et les Serrasalmes, ont un caractère anatomique important consistant en ce que les œufs ne tombent plus dans la cavité abdominale, comme chez les autres Salmones, mais que les sacs ovariens sont complétement fermés; dans les uns (Gonostomes et Chaudioles), qui semblent être des Clupes à adipeuse, le maxillaire est constitué comme dans la plupart des Salmoncs; et dans POISSONS. 917 d’autres (Scopèles), qui paraissent être des Ésoces également avec une nageoire adipeuse, le maxil- laire présente une conformation différente, et semblable à celle des Saurus, dont nous parlerons. Les genres de cette division, que. nous nous bornerons à nommer, car l'indication de leurs caractères nous mènerait trop loin, sont les GONOSTOMES, Rafinesque ; les CHAUDIOLES, Cuv.; les ARGYRO- PELECUS, Cocco; les STERNOPTYX, Hermann; les ODONTOSTOMES, Cocco, et les SCOPÈLES, Cuv., où SERPES, Risso, parmi lesquels le prince Charles Bonaparte a créé les groupes des ICHTHYOCOG- CUS, MAUROLICUS, MYCLOPHUM et LAMPANYCTUS, que M. Valenciennes n'admet pas. Le genre SAURUS, Cuv., forme bien un groupe particulier dans la famille des Salmones : ce sont des Poissons à corps allongé, à gueule très-fendue; le bord de la mâchoire supérieure est formé en entier par les intermaxillaires : car ils n'ont pour maxillaire qu’un simple stylet osseux caché dans les téguments, et souvent confondu avec l'intermaxillaire; les dents sont nombreuses, coniques, un peu courbées, souvent terminées par une pointe en fer de lance : elles forment des bandes en herse sur les deux mâchoires, le long des palatins, sur la langue et sur les pharyngiens : les Saurus habitent les mers d'Amérique et de l'Inde : une espèce seulement se trouve dans la Méditerranée : c’est le SAURUS ORDINAIRE (Saurus lacerta, Risso), dans lequel certains auteurs veulent voir, sans preuves bien certaines, le Zxupos et Zavpus des anciens. M. Valenciennes a séparé des Saurus un groupe d’es- pèces de la mer des Indes, qu'il nomme SAURIDE. Enfin M. Valenciennes, dans le tome XXII et dernier de l'Histoire naturelle des Poissons, range à la fin des Salmones deux genres qui offrent un ensemble de caractères qui rappelle ceux de plu- sieurs familles différentes; ce sont : 1° les AULOPES, Cuv., qui ont un maxillaire très-développé et des dents sur les palatins, Le vomer, la langue et les pharyngiens : deux espèces, l'une de l'hémis- phère austral et l'autre de la Méditerranée, l'A ulopus filamentosus, Guv., long de 0,40, d'un gris mêlé de roussâtre par taches sur les côtés; 2° les ALÉPISAURES, Low, qui se rapprochent des Sau- rus par la constitution de leur mâchoire inférieure et celle de leur appareil operculaire : deux espèces des mers de Madère. TROISIÈME ORDRE. MALACOPTÉRYGIENS SUBBRACHIENS. Les Poissons qui entrent dans cet ordre sont particulièrement caractérisés par leurs nageoires ventrales, attachées sous les pectorales, et par leur bassin, qui est immédiatement suspendu aux os de l'épaule. Les Malacoptérygiens subbrachiens, beaucoup moins nombreux en espèces et en genres que les Malacoptérygiens abdominaux, ne se trouvent que dans les eaux de la mer, et habitent toutes les ré- sions du globe. Cuvier y forme trois familles : celles des Gadoïdes (Morue, etc.), Poissons plats (Pleuronote, etc.) et Discoboles (Porte-Écuelle, etc.). 318 HISTOIRE NATUREI LE, PREMIÈRE FAMILLE. GADOÏDES. Cette famille, formée presque exclusivement avec le grand genre des Gades de Linné, est reconnais. sable à ses nagcoires ventrales, attachées sous la gorge et aiguisées en pointe. Dans ces Poissons, le corps est médiocrement allongé, peu comprimé, couvert d’écailles molles, peu volumineuses; leur tête, bien proportionnée, est sans écailles; les mâchoires et le devant du vomer sont armés de dents pointues, inégales, médiocres et petites, placées sur plusieurs rangs et faisant la carde ou la râpe; leurs ouîies sont grandes et à sept rayons; presque tous portent deux ou trois nageoires sur le dos, une ou deux derrière l'anus, une caudale distincte, et les ventrales, comme nous l'avons dit, sont aiguës et jugulaires : toutes ces nageoires sont molles. [ntérieurement, leur estomac est en forme de grand sac, robuste; leurs cœcums sont très-nombreux, et leur canal intestinal assez long; ils ont une vessie aérienne grande, à parois robustes, et souvent dentelée sur les bords. Les Gadoïdes sont de taille moyenne ou grande; ils vivent dans les mers froides ou tempérées des deux hémisphères, et se trouvent, pour certaines espèces, en troupes ou bancs considérables : on en a indiqué une seule espèce remontant dans les fleuves. Leur chair est blanche, aisément divisible par couches, et généralement saine, légère et agréable au goût; aussi ces Poissons sont-ils très-recher- chés pour l'alimentation de l'homme, et forment-ils, frais ou salés, un des articles les plus impor- tants du commerce. On en connait un assez grand nombre de genres, que nous ferons connaître principalement d'a- près Cuvier, et dont le principal est le : {er GENRE. — MORUE ou GADE. GADUS. Linné. — Trois nageoires dorsales; deux nageoires avales; caudale petite et coupée carrément ou faiblement échancrée; pectorales médiocres; ventrales jugulaires; museau souvent gros, obtus; un barbillon sous la symphyse de la mâchoire inférieure; dents en cardes aax deux mâchoires et sur le vomer; palatins, ptérygoidiens et langue sans dents; yeux grands; corps couvert de petites écailles adhérentes. Les Gades, dont on connaît un assez grand nombre d'espèces, principalement des parties septentrionales du grand Océan, se rencontrent encore, comme on a pu le constater assez récemment, sur les côtes de l'Amérique du Nord et dans les mers antarctiques : ils vivent ordinairement en troupes très-nombreuses. L'espèce la plus répandue, et celle surtout qui donne lieu à une industrie très-considérable, est la Monve pRoPREMENT mire Où CageLrau (Gadus morrhua, Linné), que nous représentons (pi. XL, lg. 3), qui atteint une longueur de 0®,65 à 1%; d'une coulour verdâtre mêlée de jaune sur le dos, passant par degrés au blanc argenté sur les parties inférieures : le vert étant parsemé de points jau- nes; les nageoires supérieures verdâtres et les inférieures blanchâtres. La Morue est l’un des Poissons les plus voraces que l’on connaisse; elle avale tout ce qui remue autour d'elle; on s’est servi, pour la pêcher, de cette voracité, et on l'amorce avec toutes sortes de matières, et même avec des mor- ceaux de drap rouge. Ce Poisson est tout à fait marin, et ne se rencontre nulle part dans les eaux douces; il se tient dans les plus grandes profondeurs de l'Océan, et n’approche des rivages que pour y frayer. Pendat les premiers temps de leur vie, les petits restent sur des atterrages peu profonds; mais, dès qu'ils or.t atteint 0°,40 à 0,50, ils descendent dans les fonds pour n’en sortir qu’à l’époque du frai. Le mo- ment de la ponte varie beaucoup selon la saison et suivant la configuration du fond; mais la fécon- dité de l'espèce est prodigieuse, car on estime à neuf millions le nombre d'œufs contenus dans un ovaire de Morue longue de 0,75 à 1"; cependant, malgré cette énorme multiplication, la destruction ; QUlÉ N) US XNA AS LT 007, CN Wu 4 Fig. 1. — Lotte commune Fig. 2 — Truite ordinarre. Fig. 5 — Cabiau ou Morue vulgaire An % æ 2 e ECTS CORRE LES SON our PET D 4: "r + s L 2 E Li 08 mi ne de L K 3 LE = L # S { F5 = OS» TE EN DJ Lr ‘ “= “r + Eniryn ie ET re : ; ; £ é-" "A F7 y = * k | : + [ °i E = POISSONS. 319 des individus est encore plus considérable, tant la péche est faite avec soin, et, sans les mesures res- tictives de cette pêche prises par les gouvernements, il n’est pas douteux que l'espèce diminue- rait beaucoup en nombre; déjà on ne trouve plus de Morues dans les endroits qui en contenaient jadis une grande quantité, et il est probable que dans un temps plus ou moins éloigné on sera forcé d'aller à la recherche des espèces antarctiques du même genre, qui pourraient avantageusement rem- placer la Morue commune. On pêche la Morue dans les mers septentrionales de l’Europe, principalement au Doggers Park, en Irlande, au cap Nord et sur d’autres points épars des mêmes mers; puis en Amérique, où la pêche est plus considérable qu'en Europe, particulièrement sur le grand banc de Terre-Neuve; aux atterrages des iles Saint-Pierre et Miquelon, et sur les côtes continentales depuis le Canada jusqu'au golfe Saint- Laurent. La pèche de la Morue, appartenant à ce que la marine nomme grande pêche, et pouvant presque instantanément fournir à l'État un très-grand nombre de marins aguerris, a toujours éveillé la sollicitude des gouvernements, qui lui ont accordé des encouragements nombreux sous les noms de primes d'armement ou de primes de produits. On estime à cinq ou six mille le nombre des navi- res de toutes les nations qui se livrent tous les ans à cette pêche, el qui portent ensuite dans le monde entier trente-six millions de Morues préparées et conservées de différentes manières. La France seule emploie annuellement pour cette pêche environ quatre cents vaisseaux jaugeant qua- rante-huit mille tonneaux, et montés par douze mille marins; et, sans parler du coût primitif des na- vires, elle met en mouvemeut de douze à treize millions de capitaux. Le produit de la pêche française fournit à notre industrie trente millions de kilogrammes de Poisson, dont environ douze millions de kilogrammes sont employés dans l'intérieur de l'empire, tandis que le reste, c’est-à-dire plus de la moitié du produit, est exporté à l'étranger ou dans nos colonies, et forme ainsi une branche impor- tante des industries commerciale et maritime. Depuis longtemps, et avant nous, les Hollandais se livrent à la pêche de la Morue, et leurs produits, plus blancs et plus délicats, conservent encore au- jourd'hui leur ancienne renommée justement acquise. Les Anglais font aussi la pêche de ce Poisson; et les Américains, depuis un temps assez récent il est vrai, s’y livrent également, et, pouvant en trouver sur leurs propres côtes, en préparent actuellement un grand nombre qu'ils livrent au commerce. La Morue, qui porte des noms différents suivant les divers pays où on la prend, reçoit aussi, dans nos usages économiques ou domestiques, diverses dénominations qui désignent les préparations qu'elle a reçues; on appelle Morue fraiche ou plus généralement Cabeliau, celle qui vient de sortir de l''au; quand elle a été salée sans être séchée, c'est la murue verte; si elle a été salée et séchée, on la nomme Morue sèche; si elle a été séchée sans être salée, elle prend le nom de Stockfisch; on distingue en- core dans le commerce la Morue en grenier, en barils, en boucauts, etc. La pêche du Caheliau est très productive et très-abondante; c’est principalement à l'entrée de la Manche, sur les côtes de Flandre et de Belgique, et dans la mer d'Allemagne qu’elle se fait avec le plus d'activité. Mais c’est surtout pour préparer la Morue qu’on la pêche : nous ne pouvons donner des détails sur cette pêche, parce que ce serait sortir de notre sujet, et nous nous bornerons seulement à en dire quelques mots. Quand on est à une bonne place, et qu’on est suffisamment pourvu d'appât, qui consiste, en général, en petits Poissons, surtout en Capelans, un bateau monté par quatre hommes peut prendre cinq à six cents Morues dans sa journée. Dans Le plus grand nombre des cas, pour préparer les Morues, on commence par leur enlever la tête et les viscères, et l’on met de côté le foie, d'où l’on retire une huile particulière quelquefois employée dans les arts, qui depuis plusieurs années est très en usage en médecine; et les œufs, que l’on sale, et qui plus tard servent d'appâts pour la pêche de la Sardinc; les langues et les vessies natatoires sont aussi conservées et forment un mets délicat; lorsque l'été- teur à fini son travail, il passe le Poisson à l'habilleur, qui le fend dans toute sa longueur et Le net- toie; après ces opérations, on met les Morues dans leur premier sel; puis, vingt-quatre ou quarante- huit heures après, on les en retire pour les placer dans le sel à demeure ou celui qui doit rester; et enfin on les range dans des barils, ou, si on n’en a pas assez, à même la cale et l’entre-pont. Les opé- rations que nous avons brièvement indiquées produisent la Morue salée, la plus commune de toutes; mais on fait subir à ces Poissons des préparations différentes si on veut obtenir la Morue sèche se- lon les procédés hollandais, etc., si on veut avoir la Morue fumée ou boucanée, ou quelques autres variétés commerciales de ce Poisson. Parmi les espèces du genre Morue, nous citerons seulement l’Arcnerin (Gadus æglefinus, Linné), 320 HISTOIRE NATURELLE. plus petit que la Morue, à dos brun, à ventre argenté, à ligne latérale noire; une tache noirâtre der- rière la pectorale : aussi nombreux que la Morne dans les parages du Nord, et n'étant pas rare sur les côtes de Saint-Malo et de Bretagne; d'un goût moins agréable que la Morue; quand il est salé, on le nomme adou, d'après son nom anglais d'Iadok. Le Donsen, PéTiTE Morue ou Faux Mercan (Ga- dus callarias, Linné), tacheté comme la Morue, mais d'ordinaire beaucoup plus petit, et à mâchoire supérieure plus longue que l’inférieure; employé comme les précédentes espèces, des mêmes para- ges, et plus agréable à manger frais, surtout sur les bords de la Baltique; et le Carcan ou OFricier (Gadus minutus, Linné), long de 0%,45 à 0",60, se rapprochant des Merlans par son museau pointu : ce Poisson, qui vit en très-grande abondance dans les anses près de la surface de l'eau de l'Océan, est surtout recherché avec soin, parce qu'il est un des meilleurs appâts pour amorcer les lignes à Morues : pour cet usage, on le conserve en saumure ou à mi-sel. Les genres les plus importants, formés aux dépens des Gadus de Linné, et dont les espèces sont pour la prupart employées aux mêmes usages, sont : 1° les MERLANS, Cuv., qui, avec le même nom- bre de nageoires que les Morues, ont le corps et surtout la tête plus allongés, et pas de barbillons à la mâchoire inférieure. Tous ces Poissons vivent en grandes troupes dans l'océan Atlantique; on dis- tingue principalement : A. le Mercan commun (Gadus merlangus, Lin.), que nous figurons; il est Fig. 117. — Merlan vulgaire. long d'environ 0”,33; sa mâchoire supérieure dépasse l'inférieure en longueur; son dos est d'un gris roussâtre pâle, et son ventre argenté. Ce Poisson, que l’on pèche abondamment sur les côtes de l'Océan, surtout dans ses parties septentrionales, n’est pas rare dans la Manche, et est très-recher- ché sur nos marchés à cause de la légèreté de sa chair : il paraît surtout en troupes nombreuses après l'apparition des [arengs. B. Le MerLan Nom, CHarBonnier, GReuIN ou Couix (C. carbonarius, Lin.) devient du double plus grand que le Merlan, d'un brun foncé, à mâchoire supérieure plus courte que l'inférieure, et à ligne dorsale droite; plus rare dans la Manche que le précédent; sa chair est co- riace; on la sale et on la sèche comme la Morue, G. Mencax gauxe ou Lieu (G. pollachius, Lin.), de la taille du précédent, brun en dessus, argenté en dessous, et à flancs tachetés; des mêmes mers que les autres espèces, et également recherché pour sa chair. D MerLan vert ou SEy (G. virens, Ascanius), à mâchoires égales; long de 0,33; verdätre; des côtes de Norwège, où il est comestible. 2° Les MERLUCHES, qui n'ont que deux nageoires dorsales, une seule à l'anus, et qui manquent de bar- billons ccmme les Merlans, et dont le type est le Menzus (G. merluccius, Lin.), long de 0,35 à 0%,75 où même 1%, à dos gris-brun, à dorsale antérieure pointue, à mâchoire inférieure plus longue que la supérieure: on le pêche en abondance égale dans l'Océan et dans la Méditerranée, où les Pro- vençaux lui donnent le nom de Merlan; salé et séché dans le Nord, il prend celui de Stockfisch, qui se donne également à la Morue sèche. 3° Les LOTTES (Lota, Cuv.), qui joignent à deux nageoires dorsales et à une anale des barbillons plus ou moins nombreux. On en connaît plusieurs espèces propres à nos mers européennes, et surtout au nord de cette partie du monde. L'espèce la plus con- nue est la Lincue où Monve LoxGuE (G. molua, Linué), longue de 1% à 4,55, olivâtre en dessus, ar- 0 ddr fe le ait mt d - POISSONS. 321 gentée en dessous; les deux dorsales d’égale hauteur; la mâchoire inférieure un peu plus courte que la supérieure, et portant un seul barbillon; ce Poisson, aussi abondant que la Morue dans les mers septentrionales, se conserve aussi aisément et fait un article presque aussi important de pêche. Une espèce de la Méditerranée, et plus petite que la précédente, mais qui et assez rare, est la Lorre ALLONGÉE, Lota elongata, Risso. Une antre espèce assez répandue dans l'Océan et le seul Gadoïde qui remonte dans nos rivières d'Europe, estimée pour sa chair légère et pour son foie, qui est sin- gulièrement volumineux, est la Lorre commune ou pe RIVIÈRE (G. lola, Bloch), dont nous donnons la figure dans notre Atlas, pl. XL, fig. 1 : longue de 0,35 à 0®,70, jaune, marbrée de brun; un seul barbillon au menton; les deux nageoires dorsales d'égale hauteur; tête déprimée; corps presque cylindrique. 4 Les MOTELLES, Cuv., qui diffèrent des Lottes en ce que la dorsale antérieure est si peu élevée, qu'on a peine à l’apercevoir; Le type est la Musrëce coumune (G. mustela ettricirrhatus, Linné), de taille moyenne, brun fauve, à taches noirâtres; deux barbillons à la mâchoire supérieure et un à l'inférieure; du grand Océan. 5° Les BROSMES, Cuv., qui n’ont même pas de première dorsale séparée, mais une seule et longue nageoire qui s’étend jusque tout près de la queue : on n’en connai que du Nord, tel que le Broswe (G. brosme, Gm.), qui ne descend pas plus bas que les Orcades. 6° Les BROTULES, Cuv., à dorsale et anale se réunissant avec la caudale en une seule nageoire terminée en pointe, et dont on ne siguale qu’une espèce, l'Euchelyopus barbatus, BI., espèce de Gadoïde à six barbillons. 7° Les PHYSIS, Artédi, ne différant des Gades que par des ventrales d'un seul rayon souvent fourchu: à deux nageoires dorsales, dont la seconde est longue; à tête grosse, et à menton portant un barbillon : nos mers en possèdent quelques espèces, telles que la Mocce ou TancHE DE xER (Blennius physis, Linné; Physis tinca, Schn., et P. Mediterraneus, Laroche), espèce de la Méditer- ranée, à dorsale antérieure ronde et pas plus élevée que l’autre, à ventrales à peu près de la longueur de la tête, et le Menuus Bargu, Duhamel (Gadus albidus, Gmelin), à première dorsale plus relevée et son premier rayon très-allongé; les ventrales deux fois plus longues que la tête. 8 Les RANICEPS, Cuvy., espèces de l'Océan, à tête plus déprimée que celle des autres Gades, et à dorsale antérieure si petite, qu’elle est comme perdue dans l'épaisseur de la peau. Un groupe que Cuvier rapproche des Gadoïdes est le : 9me GENRE. — GRENADIER. MACROURUS, Bloch, où LEPIDOLEPRUS, Risso. — Tête et corps garnis d’écailles dures, hérissées de petites épines; sous-orbitaires s'unissant en avant entre eux et avec les os du nez pour former un museau déprimé qui avance au-dessus de la bouche; mà- choires à dents très-fines, très-courtes; ventrales petites, un peu jugulaires; pectorales médiocres; première dorsale courte et haute : deuxième, ainsi que l’anale, très-longues et s'unissant en pointe à la caudale. Ces Poissons, dont on connaît surtout deux espèces de nos deux mers européennes (L. cœlorhynchus et tachyrhynchus, Risso), vivent à de grandes profondeurs, et rendent, quand on les tire de l’eau, un son particulier. DEUXIÈME FAMILLE, POISSONS PLATS ou PLEURONECTES. Les Malacoptérygiens subbrachiens de cette famille ont un caractère unique parmi les animaux vertébrés, celui du défaut de symétrie de leur tête, où les deux yeux sont placés du même côté, tantôt à droite, tantôt à gauche, lequel côté reste supérieur lorsque le Poisson nage, et est toujours coloré fortement, tandis que le côté où les yeux manquent est constamment blanchätre; le reste du corps participe un peu de cette irrégularité; les deux côtés de la bouche ne sont pas égaux, et il est rare que les deux pectorales le soient; le corps est très-comprimé, haut verticalement; la nageoire dorsale R. P. 41 522 HISTOIRE NATURELLE. règne tout le long du dos; l’anale occupe le dessous du corps, et les ventrales ont presque l'air de la continuer en avant, d'autant plus qu’elles sont souvent unies l'une à l'autre; les ouïes ont six rayons. La cavité abdominale est petite, mais se prolonge en sinus dans l'épaisseur des deux côtés de la queue pour loger quelque portion de viscères; il n’y a pas de vessie natatoire, ce qui peut faci- lement s'expliquer, car ces l'oissons quittent rarement le fond de la mer; le squelette du crâne est très-curieux à étudier par suite du renversement qui porte les deux yeux d'un même côté; néenmoins on y retrouve toutes les pièces communes, aux autres Poissons; mais quelques-unes sont inégales. Dans certains cas assez rares, on trouve des individus qui ont les yeux placés de l'autre côté que le reste de leur espèce, et que l'on nomme contournés, et d'autres où les deux côtés du corps sont éga- lement colorés, et qu'on appelle doutes : le plus souvent, c’est le côté brun qui se répète; mais par- fois cela arrive aussi au côté blanc, comme dans une espèce de Plie. Quand les Pleuronectes nagent, ils prennent une position oblique, de manière que leurs yeux re- gardent directement le ciel : c’est même de cette habitude de nager sur le côté qu'ils doivent leur nom scientifique, de mzupos, côté; vc2225, nageur. Du reste, ces Poissons nagent mal, et se tien- nent ordinairement dans la profondeur des eaux, cachés dans la vase et occupés à chercher leur nourriture, peu favorisés par la struciure de leurs membres, ils suppléent à la lenteur de leurs mou- vements par les précautions qu'ils prenvent pour surprendre leur proie : ils restent conti: uellement immobiles et ne remuent que lorsque, étant reconnus par quelque ennemi dans la vase sous laquelle ils se cachent, ils sont forcés de quitter leur retraite pour trouver leur gîte, qui n'est reconnaissable qu'à la saillie que le limon fait au-dessus de leur corps; dans les pêcheries mêmes, ainsi que nous avons pu le constater, on ne les découvre que difficilement, car ils adhèrent fortement avec le sol et ont la même couleur que lui Leur nourriture est exclusivement animale, et ils s'emparent de tous les petits animaux qu'ils trouvent à leur portée. Les Poissons plats ne sont pas très-nombreux en espèces, et Linné les comprenait tous dans son seul genre Pleuronectes, adopté encore aujourd'hui par quelques ichthyologistes. Cuvier, dans la deuxième édition du Règne anmul, y à formé les cinq sous-genres Plie, Flétan, Turbot, Sole et Monoceire, que nous indiquerons comme genres, et auxquels nous joindrons les Achires de Lacé- pède et les Plagusies de Brown, dont nous représentons une espèce (Plagusie à double ligne), très- remarquable par la forme singulière de son corps. Les Poissons plats habitent presque exclusivement le long des côtes, et l'on en trouve dans presque toutes les mers : ils fournissent une nourriture saine et agréable, et aussi très-recherchée; on préfère surtout dans nos villes le Turbot et la Sole, dont on fait une grande consommation. Fig. 118. — Plagusie à doulle ligne. Les genres que nous admettrons sont : 4° les PLIES (Platessa, Cuv.); corps rkomboïdal; yeux gé- néralement à droite; une rangée de dents tranchantes, obtuses, à chaque mächoire; souvent des dents en pavés aux pharyngiens; dorsale ne s’avançant que jusqu’au-dessus de l'œil supérieur, et laissant, ainsi que l'anale, un intervalle nu entre elle et la caudale; deux ou trois petits cæcums. On e: connait de presque toutes les mers, et, parmi les espèces de nos côtes, nous citerons le Carrezer ou Pue Frañcue (l’lcuronectes platessa, Linné), que nous représentons (pl. XLIE, fig. 3), trois fois aussi longue que haute, qui a six ou sept tubercules formant une ligne sur le côté droit de la tête Éd qe “hs cd rbré. e mar Achir re lampe è 2. — Cyclopt Fig. — l'lie 6] 42 PL, POISSONS. 323 entre les yeux, et qui présente des taches aurore relevant le brun de ce même côté, tandis que le côté opposé est blanc : c’est l’espèce la plus estimée du genre, et que l’on trouve très-communément sur les marchés de Paris. La Pie Lance (P. latus, Cuv.), qui n'est peut-être qu'une variété assez rare de la précédente, et dont le corps n’est qu'une fois et demie aussi long qu'il est haut. Le Fzer ou Picaun (P. flesus, Linn.; P. poner, BI.), à peu près de la forme de la Plie, mais à taches plus pâles, n'ayant que de petits grains à la ligne saillante de la tête, dont la chair n'est pas très-bonne: espèce surtout remarquable en ce qu'elle remonte très-haut dans les rivières. La Poe ou vrare Li- MANDELLE (P. pola, Cuv.), à forme se rapprochant de celle de la Sole, quoique avec un corps plus épais; à corps lisse et à ligne latérale droite. Et surtout la Limaxoe (P. limanda, Linn.), à laquelle les écailles dures et dentelées du corps ont fait donner le nom de petite Lime ou Limande, du latin, lüna, râpe; sa tête a une ligne saillante du côté droit; elle a des taches brunes et blanchâtres qui paraissent effacées, et la ligne latérale éprouve une courbure au-dessus de la pectorale; sa chair est plus estimée que celle du Carrelet. 20 Les FLÉTANS (Hippoglossus, Cuv.), à forme plus allongée que celle des Plies, à mâchoires et pharynx armés de dents le plus habituellement fortes et aiguës, à mandibule supérieure dépassant l'inférieure, à yeux gros, à droite; à ligne latérale se courbant d'abord vers le bout et s'étendant ensuite directement jusqu'à l’anale, à nageoires disposées comme celles des Plies. Parmi les nom- breuses espèces du Nord, on en distingue surtout une, le Fiérax ou Herpor (P. hippoglossus, Linn.), d'un brun plus où moins noirâtre supérieurement et couvert d'écailles solidement attachées, recou- vertes d’une humeur visqueuse, qui devient énorme, car il peut atteindre, dit-on, 2" ou 2,55 de longueur, et un poids de cent cinquante à deux cents kilogrammes, et, comme sa hauteur est très- grande à proportion de ses autres dimensions, il fournit un aliment copieux, qui en même temps est très-agréable au goût. Sur les côtes du Groënland, de la Norwége et presque dans tout le Nord, la pêche de ce Poisson est très-suivie; on le mange frais, mais le plus souvent on le sèche ou on le sale pour le conserver plus longtemps, et il est d'une grande ressource pour les peuples septentrio- naux, principalement pour les habitants des campagnes. On le pêche plutôt l'hiver que l'été, parce que dans cette dernière saison il est trop gras pour qu'on puisse le sécher; dans le commerce, on donne le nom de ro/f aux nageoires et à la peau grasse à laquelle elles sont attachées : on appelle ræckel les morceaux de chair grasse coupés en long, et on distingue par les dénominations de kare- flog et de square queile les lanières de la chair maigre. La pêche se fait le plus souvent avec un in- Strument nommé grangvaden et composé d’une corde principale à laquelle sont attachées une tren- taine de plus petites cordes portant des hameçons; d'autrés fois on tue le Flétan à coups de javelot quand on le surprend couché sur des bancs de sable ou des fonds de la mer très-rapprochés de la surface; mais on a soin de ne s'en emparer que lorsque ses forces sont diminuées par la perte de sang et les efforts qu'il fait pour se débarrasser de l'obstacle qui l'arrête. Ces animaux, très-voraces, se réunissent souvent plusieurs ensemble dans le fond des eaux; ils y forment quelquefois plusieurs rangées, et ils attendent les Poissons qui ne peuvent leur résister; ils se nourrissent de toutes sortes de matières, et principalement de Crabes, de Gades, de petites Raies, de Cycloptères, etc. ; jeunes, ils ont pour ennemis les Raies, les Oiseaux de proie, les Dauphins, ete.; mais, quand ils sont deve- nus adultes, leur grande force ne leur fait plus redouter que ces derniers. La Méditerranée possède quelques petites espèces de Flétans, comme le P. macrolepidotus, Bl., à yeux à gauche, oblong, et particulièrement distingué par ses écailles plus grandes à proportion que dans aucun autre Poisson plat. 3° Les TURBOTS (Rhombus, Cuv.), qui ont aux mâchoires et au pharynx, comme les Flétans, des dents en velours ou en carde, mais dont la dorsale s’avance jusque vers le bord de la mâchoire su- périeure et règne, ainsi que l'anale, jusque tout près de la caudale; la plupart ont les yeux à gau- che. Comme presque tous les genres de Pleuronectes, les Turbots habitent l'océan Septentrional : deux espèces se trouvent cependant plus particulièrement sur nos côtes, et sont recherchées pour la bonté de leur chair; ce sont : 1° le Tunsor (P. maximus, Linn.), que nous représentons page 185, dont le corps, rhomboïdal, aussi haut que long, est grand, puisque sa circonférence mesure plus de 1",35, hérissé de tubercules assez petits; la mâchoire inférieure, qui est plus avancée que la supé- rieure, est garnie, comme cette dernière, de plusieurs rangées de petites derts; le côté gauche ou supérieur est marbré de brun et de jaune, et le côté droit ou inférieur est blanc, avec des taches bru- 324 HISTOIRE NATURELLE. nes; les nageoires sont jaunâtres, avec des taches et des points bruns. Ce Poisson, aussi vanté par Apicius que par les gastronomes de nos jours, avait reçu anciennement le nom de Faisan de mer, à cause de l'excellence de sa chair. On le pêche sur nos côtes de l'Océan; c'est à l'embouchure de la Seine et à celle de la Somme que l'on prend presque tous ceux que l’on consomme à Paris; 2° et la Bar- B0E (P.rhombus, Linn.), à corps en losange allongée, sans tubercules, se distinguant, en outre, parce que les premiers rayons de la dorsale sont à moitié libres, et ont l'extrémité divisée en plusieurs la- mères. D’autres espèces sont : le Kirr ou Tançeur (P. punctatus, BL), plus rare sur nos côtes; la Catimanpe ou Carine (P. cardina, Cuv.), du Nord, et plus rarement de la Manche; et enfin des es- pèces plus petites de la Méditerranée, comme le Turpor nu (P. nudus, Risso), le P. candidissimus, kisso, tout diaphane, avec une série de petits points rouges écartés sur la dorsale et l’anale, etc. Outre ces espèces, qui ont les yeux rapprochés, et dont leur intervalle à une crête un peu saillante, il yen a d’autres à yeux très-écartés, et dont l'intervalle de ces organes est concave. 4° Les SOLES (Solea, Cuv.) : corps oblong; le côté de la tête opposé aux yeux généralement garni de villosité; museau rond, presque toujours plus avancé que la bouche : celle-ci contournée, comme monstrueuse du côté opposé aux yeux, et garnie, seulement de ce côté-là, de fines dents en velours, serrées, tandis que le côté des yeux n'a pas de dents; ligne latérale droite. intestins longs, plusieurs fois repliés sur eux-mêmes, et sans cœcums; dorsale commençant sur la bouche et régnaut, aussi bien que l'anale, jusqu'à la caudale. L'espèce la plus commune, que l'on trouve dans toutes les mers d'Europe, d'Afrique et d'Amérique, et que l'on a fréquemment sur les marchés de Paris, est la So (P. solea, Linn.), quelquefois nommée Perdrix de mer, longue d'environ 0",30, brune du côté des yeux, blanchâtre de l'autre côté, à pectorales tachetées de noir; les écailles du corps sont raboteuses et dentelées. La Sole est meilleure fraiche que salée, en France, on ne la mange que fraîche; mais, en Angleterre, on fait une grande consommation de ce Poisson salé. On la pêche aux hameçons; on la trouve aussi dans les filets tendus au bord de la mer, et qui restent à sec à marée basse. On pos- sède plusieurs espèces de ce genre dans la Méditerranée; telles sont les Pecouse, Linné, LascamDE et Tuéornire, Risso. Quelques groupes qui pourraient rentrer dans le genre Sole sont : 5° les MONOCEIRES, Cuv., qui n'ont qu'une très-petite pectorale du côté des yeux, et où celle du côté opposé est presque toujours imperceptible et peut même manquer : une espèce (Linguatula, Rondelet; P. microchirus, Laroche), longue de 0",10, à corps épais, oblong, couvert d'écailles rudes, brunätre du côté des yeux; propre à la Méditerranée. 6° Les ACHIRES, Lacépède, qui sont absolument dépourvus de nageoires pecto- rales, et à nageoires verticales distinctes; type, A. margré, brune, à nageoires d'un blanc mêlé de gris et de bleu, et parsemé de points noirs. (Voy. Atlas, pl. XUIL fig. 1.) T° Les PLAGUSIES, Brown, qui ne diffèrent des Achires que parce que les nageoires ventrales sont réunies à la caudale : on n’en connait qu'un petit nombre d'espèces des mers des pays chauds, dont le type est la P. 4 pouce LIGNE (Pleuronectes bilincatus, BI.), que nous représentons page 322. TROISIÈME FAMILLE. DISCOBOLES. Cuvier a formé sous cette dénomination une famille particulière de Malacoptérygiens subbrachiens, facilement caractérisée par le disque formé par ses ventrales. Les Discoboles ne renferment qu'un petit nombre de Poissons compris dans les deux grands genres Porte-Ecuelle et Cycloptère, eux- mêmes partagés en plusieurs divisions particulières, et dont on a rapproché les Echénéis. 4e GENRE. — PORTE-ÉCUELLE. LEPADOGASTER. Gouan. — Corps lisse, sans écailles; tête large, déprimée; museau saillant, extensible; ouïes peu fendues, garnies de quatre ou cinq rayons; ; POISSONS. 3925 pectorales amples, descendues à la face inférieure du tronc, ayant des rayons assez forts, se re- ployant un peu en avant, et s’unissant l’une à l’autre sous la gorge par une membrane transverse di- rigée en avant, et qui se compose de l'union des deux ventrales; une seule dorsale, molle, placée vis- à-vis d’une anale semblablement organisée; intestins courts, droits, sans cœcums: pas de vessie na- tatoire. Ces Poissons sont de petite taille, nagent avec une grande vivacité le long des rivages, et se trouvent dans les mers des pays chauds et dans celles d' Europe. On peut distinguer : A. les PORTE- ÉCUELLES proprement dits, chez lesquels la membrane qui représente les ventrales règne circulai- rement sous le bassin et forme un disque concave, tandis que les os de l'épaule font en arrière une légère saillie qui complète un second disque avec la membrane qui unit les pectorales; quelques es- pèces se trouvent en Europe, et parmi elles le Lepadogaster Gouan, Lacépède, que nous figurons. B. Les GOBIÉSOCES, Lacépède, qui n'ont pas les doubles rebords des Lépadogasters, et où par con- séquent l'intervalle entre les pectorales et les ventrales n’est pas divisé en un double disque, mais ne forme qu'un grand disque fendu des deux côtés, et s'y prolongeant par des membranes; la dorsale et l'anale sont courtes et distinctes de la caudale; les ouïes sont assez fendues. Fig. 419 — Porte-Êcuelle de Gouan. Que GENRE. — CYCLOPTÈRE. CYCLOPTERUS. Linné. — Corps assez allongé, couvert d'une peau visqueuse et sans écailles, mais semée de petits grains durs; bouche large, garnie aux deux mà- choires et aux pharyngiens de petites dents pointues; opercules petits; ouïes fermées vers le bas et garnies de six rayons, ventrales dont les rayons, suspendus tout autour du bassin et réunis par une seule membrane, forment un disque ovale et concave que le Poisson emploie comme un suçoir pour se fixer aux rochers; pectorales très-amples et s’unissant presque sous la gorge comme pour y em- brasser le disque des ventrales; squelette très peu durci; estomac assez grand; intestins longs; cœ- cums nombreux; une vessie natatoire médiocre. Ge groupe est divisé en deux sous-genres qui, pour les ichthyologistes modernes, forment des genres; ce sont : A. les LUMPS, Cuv., à corps assez épais, à première dorsale plus ou moins visible, quoique très basse et à rayons simples, et à seconde dor- sale, vis-à-vis de l'anale, à rayons branchus : le type, que l’on trouve encore dans notre Océan, mais qui est plus commun dans le Nord, est le Lumr ou Gros-Marzcer (Cyclopterus lumpus, Linn.), que nous avons représenté dans notre Atlas, pl. XLIT, fig. 2 : ce Poisson, assez grand et de couleur foncée, présente de chaque côté trois rangées de gros tubercules coniques, et a surtout sa première dorsale tellement enveloppée par une peau épaisse et tuberculeuse, que, à l'extérieur, on la pren- drait pour une simple bosse du dos. Il vit surtout de Méduses et d’autres animaux gélatineux; aussi sa chair est-elle molasse et insipide; il est lourd dans ses mouvements et devient souvent la proie des Phoques, des Dauphins, des Squales et autres grands animaux marins, le mâle a, dit on, l'instinct de garder avec soin les œufs qu'il a fécondés. B. Les LIPARIS, Artédi, à corps allongé, comprimé en arrière, lisse, et n'ayant qu’une seule nageoire dorsale assez longue, de même que l'anale; l'espèce de nos côtes est le Liparis (Cyclopterus liparis, Linn.}, petit Poisson à ligne latérale très-pononcée, à museau arrondi, à tête large et aplatie, et à dorsale et anale s’unissant ensemble dès l'extrémité de la queue : sa chair, quoique médiocre, est recherchée sur quelques-unes de nos côtes. Le dernier groupe dont nous ayons à parler se rapproche des Discoboles par quelques-uns de ses caractères; mais, par la plupart des particularités qu'il présente, devra donner lieu, comme l'a pro- posé De Blainville, sous la dénomination d'Echénéides, à l'établissement d’une famille particulière de l'ordre des Malacoptérygiens subbrachiens. C’est le : 5me GENRE. — ÉCHÉNÉIDE. ECHENEIS. Linné. — Corps allongé, revêtu de petites écailles; tête tout à fait plate en dessus et portant un disque formé d'un grand nombre de lames cartilagi- 326 HISTOIRE NATURELLE. neuses; yeux sur ie côté; bouche fendue horizontalement, arrondie; mâchoire inférieure plus avan- cée que la supérieure, garnie, comme les intermaxillaires, de petites dents en cardes : une rangée très-régulière de petites dents semblables à des cils le long du bord des maxillaires, qui forment le bord de la mâchoire supérieure : bord antérieur du vomer avec une bande de dents en cardes, et toute sa surface, qui est élargie, âpre, ainsi que celle de la langue; huit rayons branchiostéges; une seule dorsale, molle, et placée vis-à-vis de l’anale; estomac en forme d'un large cul-de-sac; intestins amples, courts; six ou huit cæeums; pas de vessie natatoire. Les Echénéis sont principalement remar- quables entre tous les Poissons par le disque qu'ils portent sur la tête, et qui se compose d'un cer- tain nombre de lames cartilagineuses transversales, obliquement dirigées en arrière, dentelées ou épineuses à leur bord postérieur et mobiles, de manière que l'animal, soit en faisant le vide entre elles, soit en accrochant les épines de leurs bords, se fixe avec force aux différents corps, tels que les rochers, vaisseaux, Poissons, etc. C’est ce fait remarquable qui a donné lieu à la fable tant de fois répétée, que l'Echénéis pouvait arrêter subitement la course du vaisseau le plus rapide. On connait quatre espèces de ce genre : les Écuénéis Naucrate, Linné, de presque toutes les mers, et surtout de celles comprises entre les deux tropiques; rayée, Meuzies, de l'océan Pacifique; osréocueme, Quv., qui, par les rayons de ses pectorales osseuses, comprimées et terminées par une palette légèrement crénelée, doit être le type d’un groupe distinct, et surtout le Remora, Linn., la plus célèbre de toutes, la seule dont nous devions nous occuper, que nous avons représentée, et qui se trouve assez fré- quemment dans la Méditerranée. La longueur totale de ce Poisson est de 0",30; le corps et la queue sont noirâtres, couverts d'une peau molle et visqueuse, revêtus de petites écailles; les lames qui re- vêtent le dessus de la tête et arrangées par paires, variables selon les espèces, sont au nombre de dix-huit, et leur longueur diminue d'autant plus qu’elles sont situées plus près de l'une ou de l’autre des deux extrémités du bouclier oval. « Depuis le temps d’Aristote jusqu'à nos jours, dit l’auteur de l'article Echénéis du Dictionnaire pittoresque, le Rémora a été l'objet d’une attention particulière; on l’a examiné dans ses formes, observé dans ses habitudes, considéré dans ses effets; on ne s’est pas contenté de lui attribuer des propriétés merveilleuses, des facultés absurdes, des formes ridicu- les; on l’a regardé comme un exemple frappant des qualités occultes départies par la nature à ses di- verses productions; il a paru une preuve convaincante de l'existence de ces qualités, secrètes dans leur origine et inconnues dans leur essence; il a figuré avec honneur dans les tableaux des poëtes, dans les récits des voyageurs, dans les descriptions des naturalistes, et cependant à peine si l’image de ses traits, de ses mœurs, de ses effets, a été tracée avec fidélité. » Pline dit que « c’est un petit Pois- son accoutumé à vivre au milieu des rochers, qui s’attache à la carène des vaisseaux et en retarde la marche (d’où est venu son nom de Remera), qui sert à composer les poisons capables d'éteindre les feux de l'amour, qui, doué d’une puissance bien plus étonnante et agissant par une faculté morale, arrête l’action de la justice et la marche des tribunaux, et, d'un autre côté, délivre les femmes en- ceintes des accidents qui pourraient trop hâter la naissance de leurs enfants, et qui, conservé dans le sel, suffit, par son approche, pour retirer du fond des puits l’or qui peut y être tombé, » etc. L’ob- servation des naturalistes et des voyageurs modernes est venue, par une histoire plus vraie, mais moins merveilleuse, remplacer tous ces contes absurdes, et Commerson surtout a étudié avec soin les mœurs du Rémora. Ge Poisson, pour se transporter d'un lieu dans un autre ou pour rester dans un lieu qui abonde en nourriture qui lui convient, et non pour sucer ou détruire les corps sur lesquels il se place, peut adhérer très-fortement, par les lames de son disque céphalique, aux rochers, aux navires et aux grands Poissons, surtout aux Squales, qu'il rencontre sur sa route. Cette adhérence est excessivement forte, et un homme ne peut même quelquefois pas détacher le Rémora du corps sur lequel il se trouve, à moins qu'il ne tire dans le sens des lames du disque; souvent le Poisson reste encore suspendu au Squale lorsque ce dernier est pris. Les Rémoras vivent en troupes plus ou moins nombreuses, et parfois, quand ils ne sont pas à portée de se coller contre quelques Squales, ils s’ac- crochent à la carène des vaisseaux, et, dans l'instant où cette carène est pour ainsi dire hérissée d'un grand nombre de ces animaux, elle éprouve, au dire de plusieurs navigateurs, en cinglant au milieu des eaux, une certaine résistance; elle glisse avec moins de facilité et ne présente plus la même vi- tesse. Mais, à ces adhérences des Échénéides, il y a une cause naturelle, de même qu'il y en a une dans la conduite d'une espèce du même genre, le Naucrate, qui semble précéder les Squales, et qu'on a nommé son pilote; c’est que ces Poissons s'emparent des ordures animales rejetées par les navires POISSONS. 327 et de la proie qui échappe aux Squales. Si par ces observations on voit s'évanouir les fables des an- ciens, en laissant de côté les propriétés occultes qu'on s’est plu à lui attribuer, on voit aussi l'in- stinct, presque l'intelligence du Rémora, qui lui fait chercher les meilleures conditions pour s'empa- rer des objets nécessaires à son alimentation, une autre preuve de leur instinet se trouve dans leur adhérence en grand nombre sur les rochers, alors que l'orage bouleverse les eaux de la mer, et que le vent pourrait les entrainer au loin. Fig. 120. — Echénéide Remora. QUATRIÈME ORDRE. MALACOPTÉRYGIENS APODES. Les Poissons qui entrent dans cet ordre assez nombreux en genres et en espèces d'eau douce et d'eau de mer, et répandus sur presque toute la surface du globe, ne forment qu'une seule famille, celle des Anguilliformes de Cuvier. Ces Malacoptérygiens, surtout caractérisés par l'absence de na- geoires ventrales, ont tous une forme allongée, une peau épaisse et molle qui laisse peu paraître leurs écailles, qui sont très-petites; ils n'ont que peu d'arêtes, manquent de cœcum, et presque tous ont des vessies natatoires qui ont souvent des formes singulières. La famille des ANGUILLIFORMES peut être subdivisée en plusieurs grands groupes qui correspondent en général à des genres lin- néens. Le premier grand groupe renfermant les types de la famille, ou le genre Anguille où Muræna des anciens auteurs, offre pour caractères essentiels : corps long, grêle, serpentiforme; écailles petites, comme encroûtées dans une peau grasse et épaisse, et ne pouvant être bien vues qu'après le dessé- chement; opercules petits, entourés concentriquement par les rayons, variant beaucoup en nombre, et enveloppés aussi bien qu'eux dans la peau, et ne s'auvrant que très en arrière par un trou ou ure espèce de tuyau, ce qui, abritant mieux les branchies, permet à ces Poissons de demeurer quelque- fois un temps assez long hors de l'eau sans périr; l'anus est assez loin en arrière; tous manquent de ventrales et de cœæcums. On peut les subdiviser au moins en sept groupes génériques : 4% Tribu. Anxçuizzes. — Renfermant principalement le : 4° Genre ANGUILLE (Anguilla, Thumberg et Shaw; Murcna, Lacépède), ayant pour caractères principaux de présenter des nageoires pectorales sous lesquelles les ouïes s'ouvrent de chaque côté; 928 HISTOIRE NATURELLE. dorsale et caudale sensiblement prolongées autour du bout de la queue, et y formant par leur réu- nion une caudale pointue; estomac en long cul-de-sac; intestins à peu près droits; vessie aérienne allongée, portant vers son milieu une glande propre. On les partage en deux groupes : A. Les ANGUILLES VRAIES, Cuv., chez lesquelles la dorsale commence à une assez grange dis- tance en arrière des pectorales : on en connait un assez grand nombre d'espèces, jadis confondues sous le nom de Muræna anguilla, toutes propres aux eaux douces, et répandues en Europe, aux États-Unis, dans l'Inde, dans les îles les plus isolées, aux Canaries, où elles vivent dans des torrents qui se dessèchent, et passant alors trois ou quatre mois par an à sec, cachées sous les pierres. L'An- guille commune, très abondante dans les rivières, les lacs et les étangs de toute l'Europe, quoique paraissant moins commune dans le Nord, que nous avous figurée page 189, et qui doit spécialement nous occuper, comprend probablement quelques espèces particulières, telles que l'A. verniauæ, la plus commune de toutes; À. long bec où M. acutirostris, Yarell, dont le museau est plus pointu et plus comprimé; l'A. plat bec où Grig-Eel des Anglais, qui l’a plus aplati et plus obtus, avec l'œil plus petit; l'A. pimperneaux ou Glut-Eel, qui a le museau proportionnellement plus court et les yeux plus grands, et peut-être encore le Snig-Eel, distingué par M. Yarell. Toutes ces espèces, va- riétés ou sexes différents ont, du reste, en dehors des différences que nous venons de signaler, des caractères communs et des mœurs semblables; ce sont des Poissons à corps allongé, arrondi vers la poitrine et comprimé vers la queue, qui est entourée par les trois nageoires verticales réunies entre elles; la dorsale n'avance pas sur le dos jusqu'à la région des pectorales, qui sont petites, in- sérées au-dessus de la fente verticale des ouïes, et les seules nageoires paires, car il n'y a pas de ventrales; les mächoires, les palatins et le vomer portent de petites dents; la peau, très-tenace et adhérente aux muscles, est enduite d’une mucosité abondante, sécrétée par des glandes ouvertes le long de la ligne latérale et recouvrant des écailles petites, oblongues, très-nombreuses et fortement attachées au derme; la couleur générale est d'un noir plus ou moins intense. L’Anguille vit indiffé- remment dans les eaux courantes ou dormantes; elle se tient en repos, blottie dans des touffes de plantes aquatiques ou les trous des berges, pendant le jour, et chasse particulièrement pendant la puit : cependant l'individu que nous avons en captivité depuis près de trente ans se meut aussi bien le jour que la nuit. Ces Murènes sont très-voraces, dévorent les petits Poissons qu'elles rencontrent et s'emparent de toutes les matières animales, même à demi putréfiées, qui se trouvent à leur portée; elles ont des ennemis parmi les animaux aquatiques, et surtout dans le Brochet, la Cigogne, la Lou- tre, etc.; elles s'enfoncent sous la vase des étangs pendant le froid, et, quand on met ces pièces d’eau à sec, on est obligé de faire piétiner cette vase pour les faire sortir. On nous a assuré qu’en faisant des fouilles dans des étangs desséchés depuis plusieurs années, on a quelquefois encore re- trouvé des Anguilles. Pendant les chaleurs de l'été, et surtout quand le temps est orageux, les An- guilles aiment à sortir de l’eau et vont quelquefois très-loin à travers les herbes; elles chassent à terre, mangent les petits animaux qu’elles trouvent, et recherchent même certaines plantes, comme les pois, et parfois, lorsqu'elles sont surprises par le jour, attendent sur le sol, cachées dans des touffes d'herbes, que la nuit soit venue pour retourner à l'eau. Dans les eaux courantes, elles nagent avec rapidité contre les courants; mais en descendant elles se laïssent le plus habituellement entrai- ner au fil de l’eau sans faire d'efforts. D'après les observations anciennes et aussi selon quelques re- marques récentes, il semble que les Anguilles, contrairement à ce qui a lieu pour beaucoup de Pois- sons, se rendent à la mer pour frayer. On a dit pendant longtemps que l’Anguille était hermaphrodite, mais aujourd'hui il semble bien démontré que les sexes sont séparés; on a pensé aussi qu'elle était ovovivipare, c'est-à-dire qu'elle produisait des petits vivants; mais toutes les observations, et nous avons été assez heureux pour en faire quelques-unes, prouvent, au contraire, qu'elle est ovipare, ce que paraît déjà prouver son innombrable reproduction. L'Anguille fraye dans la vase, après une sorte d'accouplement; les œufs restent réunis ensemble par une viscosité analogue à celle qui réunit les œufs des Perches d’eau douce, et forment des petits pelotons ou boules arrondies : et chaque femelle, comme nous avons pu l'observer, produit annuellement plusieurs de ces boules. Les petits éclosent bientôt, et restent, pendant les premiers jours de leur naissance, réunis dans ces pelotes; quand ils ont atteint 0®,04 ou 0",05 de longueur, ils se débarrassent des liens qui les retenaient et bientôt remontent, tous en bandes serrées et excessivement nombreuses, le fleuve ou les affluents près desquels ils se trouvent, et portent alors le nom de Montée; quand ils ont atteint 0",10 à 0,19, POISSONS. 329 ils sont gros comme un tuyau de plume, d’un jaune de soufre, et ont reçu alors la dénomination de Cinelles; puis, à une longueur de 0,20 à 0°,50, et ayant déjà la coloration des adultes, on ne les trouve guère qu'auprès des ports de mer; enfin on ignore ensuite ce que deviennent les Anguilles dans nos rivières et nos lacs jusqu'à ce qu’elles aïent atteint la taille de 0",45 à 0,50, qui est celle où l’on commence à les trouver dans nos eaux douces. Elles grandissent encore beaucoup, et, quar- que leur taille soit habituellement de 1°, elles peuvent atteindre 1°,70 et plus, et une circonférence d'environ 0,32, et l’on eu cite du poids de quatorze kilogrammes. Ces Poissons se rencontrent assez fréquemment dans les herbes aux bords des eaux, et peuvent se transporter assez loin sur le sal d'un cours d'eau à un autre. La durée de leur vie est très-considérable, ce que prouve leur croissance très-lente à partir du moment où elles sont devenues adultes; et une preuve que nous en pouvons donner, c’est que l'individu que nous avons en captivité depuis 1898, et qui, il est vrai, ne se trouve pas dans des conditions aussi bonnes que dans la nature, n'a pas augmenté d'un cinquième en gros- seur et en longueur. On voit, d’après le peu que nous en avons dit, que plusieurs points de l’histoire naturelle des Anguilles sont loin d’être suffisamment connus, et il en est de même de quelques au- tres : c’est ainsi, par exemple, qu'on ne peut pas bien s'expliquer comment elles se rendent dans les lacs intérieurs éloignés de la mer, puisqu'il paraît bien démontré qu'elles ne peuvent pas se re- produire dans les eaux douces, et qu’elles ne peuvent le faire que dans la mer. Les Anguilles, fraîches ou préparées de différentes manières, sont un objet de commerce très-important; le marché de Londres en est fourni par deux compagnies hollandaises, qui ont chacune cinq vaisseaux disposés pour contenir de quinze mille à vingt mille livres d'Anguilles vivantes. Les lagunes salées de Comma- chio, qui reçoivent les crues du Pd, du Reno et du Ronco, ainsi que de tous leurs affluents, sont célèbres aussi depuis longues aunées par la quantité d'Anguilles qu'elles produisent; on estime que la pêche qui s’y fait de septembre à décembre produit près d’un million de kilogrammes pesant d'Anguilles, et que celle du printemps est de près de trois cent cinquante kilogrammes. La pêche se fait avec des hameçons à ligne de fond ou avec la seine; on en prend aussi dans les nasses avec la fouenne; et à terre, avec la main. B. Les CONGRES, Cuv., qui diffèrent des Anguilles par leur dorsale commençant assez près des pectorales, ou même sur elles, et qui ont la mâchoire supérieure plus longue que l'inférieure. Ces Poissons, de grande taille, se trouvent et dans les mers chaudes, principalement dans les eaux des Indes et de la Martinique, et dans nos mers d'Europe, surtout vers le Nord. Le type est le Concerne COMMUN Où ANGUILLE DE MER (Muræwna conger, Linn.), peut-être le Myrus des anciens, qui se trouve dans toutes nos mers, atteint 1",75 à 2" de longueur, et la grosseur de la jambe; sa couleur est blanchâtre; sa dorsale et son anale sont bordées de noir, et sa ligne latérale est ponctuée de blan- châtre; on le trouve souvent sur nos marchés, quoique sa chair ne soit pas très-délicate, et l'on en fait des salaisons avantageuses. Une autre espèce, particulière à la Méditerranée, a, avec les formes du Congre, une taille plus petite, quelques taches sur le museau, une bande en travers de l’occiput et deux rangées de points blanchâtres sur la nuque. 2° Un autre genre, moins connu que celui des Anguilles, est le genre OPIISURE, Lacépède, qui en diflère parce que la dorsale et l'anale se terminent avant d'arriver au bout de la queue, qui se trouve aussi dépourvue de nageoïre et finit comme un poinçon; l’orifice postérieur des narines s'ouvre au bord même de la lèvre supérieure; les pectorales, de grandeur ordinaire chez quelques espèces, peuvent devenir très-petites et presque disparaître. Parmi les espèces assez nombreuses d'Ophisu- rus, nous ne citerons que le Serrenr ne MER (M. serpens, Linn.), de la Méditerranée, long de 1°,70 à 2", de la grosseur du bras; brun en dessus, argenté en dessous; à museau grêle et pointu. (Voy. aotre Atlas, pl. XLHI, fig. 4.) 5° Genre MURÈNE (Muræna, Thunberg; Gymnothorax, Bloch, et Murcenophis, Lacépède), qui manque tout à fait de pectorales, à trous branchiaux s’ouvrant bien encore sur les côtés du cou. mais étant, ainsi que les opercules et les rayons branchiostéges, beaucoup plus petits que dans les Anguilles; estomac en sac court; vessie aérienne petite, ovale, placée vers le haut de l'abdomen. On en a décrit un assez grand nombre d'espèces propres à presque toutes les mers; quelques-unes ne portent qu’une seule rangée de dents aiguës sur chaque mâchoire; telle est la Murèxe HÉLÈNE (M. He- lena, Linné), de la Méditerranée, que la délicatesse de sa chair a rendue si célèbre chez les Romains, R. P. 42 330 HISTOIRE NATURELLE. qui l’élevaient dans des viviers construits à grands frais sur le bord de la mer, et en nombre si con- sidérable, que, lors de l’un de ses triomphes, César en fit distribuer six mille à ses amis; à l'histoire de ce Poisson se rattache un acte de cruauté inouïe; en effet, c’est dans les viviers de cette Murène que Védius Pollion faisait jeter ses esclaves fautifs; cette espèce est très-bien secondée dans son na- turel, extrêmement vorace, par ses dents acérées, à l’aide desquelles elle fait des morsures souvent très-dangereuses, et que les pêcheurs prennent le plus grand soin d'éviter; on en rencontre des in- dividus de 1,35 à 1%,75 de longueur, qui le plus ordinairement sont marqués de brun sur un fond jaunâtre; quoique beaucoup moins estimé qu'il ne l'était autrefois, ce Poisson est néanmoins aujour- d'hui encore l’un des plus recherchés des côtes d'Italie. Le Murénophis gris, Lacépède, est l'une des espèces à mächoires garnies de deux rangs de dents aiguës, et à une rangée de dents au vomer. Quel- ques autres espèces ont aux mächoires deux rangées de dents rondes et coniques : tel est le M. uni- colore, Lac., ou M. Christini, Risso); enfin il en est, comme la Sorcière (M. saga, Risso), égale- ment de la Méditerranée, qui ont des mandibules longues et arrondies, une queue allongée en pointe aiguë, et surtout des dents en cardes sur plusieurs rangs. Une autre espèce, que nous représentons, est la Murèxe ou Murénopnis ONDuLÉ. Fig. 121 — Murène oudulée, 4° Les SPHAGEBRANCHES, Bloch, dont les ouvertures des branchies sont rapprochées l’une de l'autre, et chez lesquels les nageoires verticales ne sont souvent saillantes que vers la queue : type, S. À Bec, de la Méditerranée. Les APTÉRICITES, Duméril, n’en diffèrent guère : ils sont tout à fait sans nageoires, Car on n'aperçoit même pas de traces des nageoires verticales. 5° Le genre MONOPTÈRE, Commerson et Lacépède, qui ne renferme qu'une seule espèce propre aux îles de la Sonde (Monopterus Javanus), a les deux orifices branchiaux réunis sous la gorge en une seule fente transverse; des dents en cardes aux mâchoires; dorsale et anale se montrant seulc- ment sur le milieu de la queue et se réunissant à sa pointe. 6° Les SYMBRANCIIES, Bloch, ou UNIBRANCHAPERTURES, Lacépède, qui, comme les précédents, n'ont qu'un seul trou branchial, mais chez lesquels il n'y a pas de pectorales, et où les nageoires verticales sont adipeuses; des mers de pays chauds. 7° Les ALABES, Cuv., ne renfermant qu’une seule espèce, de petite taille: de la mer des Indes; à ouverture commune pour les branchies. mais ayant des pectorales bien marquées entre lesquelles est un petit disque concave; et offrant des dents pointues. Cuvier place auprès des Murènes un genre de l'océan Atlantique, que M. Mitchill indique sous la dénomination de SACCOPHARYNX, et M. Harwood sous celle d'OPIHOGNATIHIES. Ces Poissons sont : le S. flagellum, Mitehill, et l'O. ampollacens, Harwood: l'un long de 2%, et l’autre de 1",50, et qui sont peut-être spécifiquement identiques; le tronc de ces animaux est susceptible de se renfler comme un gros tube, et se termine par une queue très-grêle et très-longue, entourée d’une dorsale et d’une anale très-basses qui s'unissent à sa pointe; la bouche, qui s'ouvre jusque loin en arrière des yeux, est armée de dents aiguës; les ouïes ont leur ouverture par un trou au-dessus des nageoires pecto- rales, qui sont très-petites. 2° Tribu. Gxwxores. — Les Poissons qui entrent dans cet ancien genre linnéen ont, comme les An- guilles, les ouïes en partie fermées par une membrane; mais, cette membrane s'ouvrant au devant des POISSONS. 321 nageoires pectorales, la nageoire anale règne sous la plus grande partie du corps, et le plus souvent jusqu'au bout de la queue; mais il n'y en a pas du tout le long du dos; enfin l'anus est placé très en avant. Le groupe principal est le : 8m: GENRE. — GYMNOTE. GYMNOTUS. Lacépède (yvuvx, nu; voros, dos). — Caractères géné- raux de la tribu, mais n'ayant même aucune nageoire au bout de la queue, sous laquelle s'étend la migeoire anale. Ce genre a été subdivisé par Cuvier en : $ 4. GYMNOTES VRAIES (Gymnotus, Cuv.). — A peau sans écailles sensibles, à estomac en forme de sac court, obtus, très-plissé en dedans; les intestins, pliés plusieurs fois, n’occupent qu'une ca- vité médiocre, cœcums nombreux, et ayant une des vessies aériennes cylindrique, allongée, s'éten- ‘dant beaucoup en arrière dans un sinus de la cavité abdominale, tandis que l'autre, ovale, bilobé, de substance épaisse et occupant le bout de l'abdomen sur l'œsophage. Les Gymnotes sont des Pois sons d’eau douce propres à l'Amérique du Sud, et pouvant atteindre une grande taille; on en a décrit quelques espèces; mais la plus célèbre, par suite de ses singulières particularités physiques, est la Fig. 122. — Gymnote électrique. ‘ Gyuxore ÉLECTRIQUE (Gymnotus elcetricus, Linné), que nous représentons, et à laquelle sa forme, presque toute d'une venue, sa tête et sa queue obtuses ont fait donner le surnom d'Anguille électri- que. Ce Poisson, à museau arrondi, à mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure, et à corps très-allongé, peut avoir une taille de 2", quoiqu'elle soit habituellement plus petite; la tête et le corps sont couverts de pores qui laissent suinter une matière visqueuse sur la peau, qui semble tout à fait dépourvue d’écailles; la couleur générale est noirâtre, et relevée par quelques raies étroites et longi- tudinales d'une teinte plus foncée que le fond. Le mode de reproduction des Gymnotes est peu connu; on sait seulement qu’elles sont vivipares, c’est-à-dire que les œufs éclosent dans le ventre de la fe- melle, et que le développement des individus est très-lent. Sa queue, son principal organe de nata- üon, est très-développée; ce Poisson se meut assez vivement, et par des ondulations successives de son corps, à la manière des Serpents. Quand la Gymnote est près d'atteindre les animaux dont elle fait sa proie habituelle, elle met en jeu sa vertu cngourdissante, frappe à grands coups et répand la mort ou la stupeur autour d'elle; lorsqu'on la touche avec une seule main, on n'éprouve pas de com- motion, où on n’en ressent qu'une extrêmement faible; mais, au contraire, la secousse est très-forte quand on applique sur elle les deux mains, et qu'elles sont séparées l’une de l'autre par une dis- tance assez grande; mais, pour que ce Poisson jouisse de tout son pouvoir électrique, il faut qu'il soit pour ainsi dire animé : en effet, les premicres commotions qu'il fait éprouver ne sont pas très- fortes; mais elles deviennent plus vives lorsqu'il s'agite, et, quand il est tout à fait irrité, elles sont terribles, et produisent souvent la mort de grands animaux. La Gymnote use à volonté de ce pouvoir foudroyant, le dirige dans le sens qu’il lui plaît, même à distance; mais elle épuise ce pouvoir par l'exercice, et a besoin, pour le reprendre, de repos et de bonne nourriture; elle produit des commo- tions même dans des vases isolés, et l’on cite des exemples de Gymnotes mortes depuis quelque temps et pouvant encore produire des commotions : on dit toutefois qu’en serrant fortement ce Pois- son par le dos, on lui ôte le libre exercice de ses organes extérieurs, et qu'on suspend les cffets de 379 HISTOIRE NATURELLE. la vertu électrique. L'organe qui produit ces singuliers phénomènes règne tout le long du dessous de - la queue, dont il occupe près de la moitié de l'épaisseur; divisé en quatre faisceaux longitudinaux, deux grands en dessus, deux plus petits en dessous et contre la base de la nageoire anale: cha- que faisceau est composé d'un grand nombre de lames membraneuses, parallèles, très-rapprochées entre elles, et à peu près horizontales, aboutissant d'une part à la peau, de l'autre au plan vertical moyen du Poisson; unies enfin l'une à l’autre par une infinité de petites lames verticales et dirigées transversalement. Les petits canaux prismatiques et transversaux, interceptés par ces deux ordres de lames, sont remplis d'une matière gélatineuse, et tout l'appareil reçoit proportionnellement beau- coup de nerfs. Selon M. De Humboldt, les Gymnotes, dont il fait connaître une espèce particulière, le Gymmotns æquilobiatus, sont très-communes dans les fleuves Méta, Apure et dans l'Orénoque; mais il est diili- cile de les prendre dans ces grands cours d’eau, tandis que dans les mares de Colombie, où elles sont très-abondantes, on peut aisément s'en emparer. Nous regrettons que l'espace ne nous permette pas de reproduire les détails que M De Humboldt donne sur la pêche qu'il a livrée à ces Poissons, et où il indique si bien et la terreur que les Gymnotes produisent sur les Indiens, et les effets terribles de la puissance électrique de ces Poissons. $ 2. Les CARAPES (Carapus, Cuvier). — Différant des Gymuotes vraies par leur corps comprimé, écailleux, et leur queue s'amincissant beaucoup en arrière. Ces Malacoptérygiens apodes, qui vivent également dans les eaux douces de l'Amérique méridionale, sont assez grands et nombreux en espè- ces : nous citerons spécialement le Carapo (Cymnotus macrourus, B.), le CARATE A QUEUE COURTE (G. brachyurus, BL.), et le Carare a 8Ec (Gymnotus rostralus, Schneider), qui se distingue aisément des autres par son bec allongé, ouvert seulement au hout. Auprès des Gymnotes, et entre ces derniers et les Donzelles, on doit, suivant Cuvier, placer quel- ques genres qui en différent cependant beaucoup, et qui, mieux connus, devront peut-être en être éloignés. Ce sont : Les APTÉNOTES, Lacépède, auxquels on doit probablement joindre les STERNAQUES, Schneider; la tête est oblongae, comprimée, nue, armée seulement de dents en velours; le reste du corps est écail- leux et comprimé; l'auale est d'une étendue égale à celle du corps, car elle règne depuis le dessous du cou jusqu’à l'origine de la caudale, qui en est cependant distincte et séparée; enfin, ce qui est tout à fait particulier à ces Poissons, on voit sur le dos un filament charnu, mou, couché dans un sil- lon creusé jusque sur le bout de la queue, et retenu dans ce sillon par des filets tendineux qui lui laissent quelque liberté. On ne connaît qu’une seule espèce de ce groupe, l'APTÉROXOTE A FRONT BLANC (Apteronotus albifrons, Pallas), que nous représentons (pl. XLIII, fig. 3), qui provient des eaux dou- ces des environs de Surinam; long d'environ 0,40; d’un brun noirätre, avec le dessus de la tête, une partie du museau, la queue et une ligne sur le dos d'un blane pur. Les GYMNARQUES, Cuvier : tête conique, nue, à bouche peu ouverte et garnie de dents petites, tranchantes. sur une seule rangée; corps allongé, écailleux; dos garni tout du long d'une nageoïire à rayons mous; mais pas de nageoire en arrière de l'anus ni sous la queue, qui se termine en pointe. Une seule espèce (G. Niloticus, Cuv.), découverte dans le Nil. Les LEPTOCÉPHALES, Pennant : tête extrêmement petite, à museau court et légèrement pointu; corps comprimé comme un ruban; fente des ouïes ouverte au devant des pectorales; celles-ci peu visibles ou même nulles; dorsale et anale également à peine sensibles et s’unissant à la pointe de la queue. On en connaît une espèce de nos côtes et de celles de l'Angleterre (Leptocephalus Morisi, Gmelin); mais il y en a plusieurs autres dans les mers des pays chauds; toutes minces comme du pa- pier, et transparentes comme du verre; en sorte qu'on n'aperçoit même pas le squelette. 3° Tribu. Donzeuces. — Ces Poissons, qui forment le genre Ophidium de Linné, ont, comme les Anguilles, l'anus assez en arrière, une nageoire dorsale et une anale qui se joignent à celle de Ja queue pour terminer le corps en pointe; ce corps est encore assez allongé et comprimé, ce qui l’a fait comparer à une épée, et il est recouvert de petites écailles irrégulièrement semées dans l'épais- seur de la peau; mais, ce qui les différencie surtout des Anguilles, ils ont des branchies bien ouver- . + « a . . à LA __— RS + i pis» 7: a r - . - D ms” TES, EE CE + Des 4 + du . Fig. 1. — Donzeile commune Fig. 2. — Équille où Ammodyte appât Fig. 3. — Aptéronote à front blanc. Fig. 4. — Ophisure serpent de mer. PI. 45, POISSONS. 333 tes, munies d’un opercule très-apparent et d'une membrane à rayons courts; enfin leurs rayons dor- saux sont articulés et non branchus. On y distingue : 9me GENRE. — DONZELLE. OPHIDIUM. Linné, Cuvier. — Qui porte sous la gorge deux paires de petits barbillons adhérents à la pointe de l'os hyoïde. On n’a décrit qu’un petit nombre d’espèces de ce groupe, et elles sont propres aux mers d'Europe, d'Amérique et du Sud. Les espèces euro- péennes, particulières à la Méditerranée, sont : la Donzezce couvune (Ophidum barbatum, Bloch), que nous donnous (pl. ALI, fig. 1), qui atteint au plus U",25 à 0",30, à barbillons antérieurs plus courts que les postérieurs, et à couleur de chair, avec les dorsale et anale lisérées de noir; et la D. gnune (O0. Vassalli, Risso), à barbillons égaux, brune, et sans liséré aux nageoires. L'espèce la plus grande (0. blacoutes, Schneider), rose et tachetée de brun, atteint une assez grande taille. Un genre, démembré des Donzelles sous la dénomination de FIERASFER, Cuvier, s'en distingue surtout par son manque de barbillons et par sa dorsale tellement mince qu’elle ne semble qu'un léger repli de la peau : on en a signalé deux petites espèces dans la Méditerranée, l'Ophium imberbe, Linné, qui a des dents en velours, et l'O. dentatvm, Guvier, portant à chaque mâchoire deux dents en cro- chets. 4° Tribu. Équiuces. — Cette division ne renferme que le : 40m GENRE. — ÉQUILLE ou AMMODYTES. AMMODYTES. Linné. — Museau aigu; mâchoire supérieure susceptible d'extension, et l’inférieure, dans l'état de repos, plus longue que l'autre; corps anguilliforme, pourvu : 1° d'une nageoire à rayons articulés, simples sur une grande partie du dos; 2° d’une autre nageoire derrière l'anus; 3° d’une troisième nageoire fourchue au bout de la queue; mais ces trois nageoires étant séparées par des espaces libres. L'estomac est pointu, charnu; il n'y a pas de cœcums ni de vessie natatoire. Ces Poissons vivent dans le sable au bord de la mer; ils s’enfoncent assez profondément dans le sol, où ils recherchent les Vers, dont ils font leur nourri- ture habituelle : cette habitude, que les pêcheurs connaissent bien, puisqu'ils vont les enlever en fouillant la terre, leur a valu le nom vulgaire d'Anguilles de sable. Nos côtes en produisent deux espèces, communes partout, bonnes à manger, mais dont on se sert plutôt pour attacher aux hame- çons comme appât;, longues de 0",20 à 0°,25, d'un gris argenté, et qui, longtemps confondues sous le nom commun d'Ammodyles tobianus, Linné, ont été distinguées par Cuvier; ce sont : le Lançox (4. tobianus, Bloch), à corps plus mince proportionnellement, à mächoire inférieure plus pointue, à maxillaires plus longs, à pédicules des intermaxillaires très-courts, et à dorsale ne commençant que vis-à-vis la fin des pectorales, et l’Équizce ou Aumopyre appar (A. lancea, Cuv.), que nous représen- tons (pl. XLII, fig. 2), à maxillaires plus courts, pédicules des intermaxillaires plus longs, et à dor- sale commençant vis-à-vis le milieu des pectorales. CINQUIÈME ORDRE. LOPHOBRANCHES. Cet ordre, les Hétéroptères de De Blainville et les Ostéodermes de M. C. Duméril, qui ne renferme qu'un nombre assez restreint d'espèces, comprend encore, comme les ordres précédents, des Pois- sons à squelette osseux et à mâchoires complètes et libres; mais leurs branchies, au lieu d’être en forme de lames ou de peignes, se divisent constamment en petites houppes rondes, disposées par 534 HISTOIRE NATURELLE. paires le long des arcs branchiaux : structure toute spéciale, et dont aucuns autres Poissons ne pré- sentent d'exemples; ces branchies sont enfermées sous un grand opercule attaché de toutes parts par une membrane qui ne laisse qu’un petit trou pour la sortie de l’eau, et qui ne montre, dans son épaisseur, que quelques vestiges de rayons. En outre, ces Lophobranches, tous de petite taille et presque sans chair, se reconnaissent à leur corps, cuirassé d’une extrémité à l'autre par des écussons qui le rendent souvent anguleux. Leur intestin est égal et sans cœcums; leur vessie natatoire mince, mais assez développée proportionnellement à la grandeur totale de l'animal. Leur génération, au moins dans les Syngnathes, offre cela de particulier, que leurs œufs se glissent et éclosent dans une poche qui se forme par une boursouflure de la peau, dans les uns, sous le ventre; dans les autres, sous la base de la queue, et qui-se fend pour laisser sortir les petits. Cuvier, ne divisant les Lophobranches qu'en deux genres naturels, n'a pas dû y indiquer de fa- milles particulières; ces deux genres sont : A GENRE. — SYNGNATUE. SYNGNATHUS. Linné. — Museau tubulcux, formé par le prolon- gement de l’ethmoïde, du vomer, des os tÿmpaniques, des préopercules, des sous-orbitaires et des divers os de la tête, et terminé par une bouche ordinaire et fendue presque verticalement sur son ex- trémité, trou de la respiration placé vers la nuque; branchies en forme de houppes rondes, et dispo- sées par paires le long des ares branchiaux; pas de nageoire ventrale : les autres nageoires peu dé- veloppées. Le nom de Syngnathe (ou, avec; yvados, mâchoire) leur a été appliqué par Artédi, qui croyait à tort le tube du museau formé par la réunion de leurs mächoires. On a décrit une quaran- line d'espèces de ce groupe, toutes de petite taille, vivant de Vers, d'Articulés et d'œufs de Poissons; propres à presque toutes les mers, et que l’on a partagées en plusieurs subdivisions qui ont la valeur ce véritables genres. Ce sont, d'après le Ziègne animal : $ 1. Les SYNGNATUES proprement dits ou ANGUILLES DE MER (Syngnat'us, Cuvicr), à corps très-mince, très-allongé, et différant peu en diamètre par sa largeur, pas de dents. La plupart des espèces sont étrangères à l'Europe; mais cependant quelques-unes habitent nos côtes; leur chair est si peu abondante qu'elle est à peine recherchée pour la nourriture. Il y en a qui, outre leurs pec- torales, ont une dorsale, une caudale et une anale; tels sont : le Tyruce (S. typhle, Linné), à tête petite; museau très-allongé, presque cylindrique, un peu relevé par le bout; à corps offrant six pans; le nombre des anneaux qui le forme étant habituellement de dix-huit; longueur d'environ 0,50; d'une couleur générale jaune, variée de brun, avec les nageoires grises : de l'Océan et de la Médi- terranée, et le S. aiGuILLE (S. acutus, Linné), que nous figurons; des mêmes parages, et ne se dis- tinguant guère de l'espèce précédente que par son corps et surtout sa tête plus allongés. D'autres manquent d’anale seulement, et la poche des œufs est placée en deux groupes sous la queue : tel est le S. verr (S. viridis, Linné; S. Rondeletii, Laroche), espèce miditerranéenne, longue de 0",30, allongée, étroite, verte en dessus, jaunâtre en dessous, avec les nageoires roussâtres. Chez certaines espèces (S. æquoreus, Linné), il n’y a ni anale, ni pectorales; mais on distingue une dorsale et une caudale, et la poche aux œufs est placée sous le ventre. Enfin quelques espèces n’ont plus que la dorsale : tel est le S. ophiodon, Linné, qui ressemble beaucoup à un Serpent; long de plus de 0®,60, verdâtre, avec des bandes et des raies d’un beau bleu. Fig. 125. — Syngnathe aiguille. $ 2. Les HIPPOCAMPES ou CHEVAUX MARINS (Hippocampus, Cuvier), qui ont le tronc comprimé latéralement, et notablement plus élevé que la queue, dont les jointures des écailles sont relevées en arête et les angles saillants en épines, et forment des plaques osseuses, et dont la queue n'a pas de nageoires. Ces Poissons, tous de petite taille, présentent un aspect particulier, surtout après leur mort; en effet, le tronc et la tête se recourbent par la dessiccation et prennent quelque ressemblance avec l'encolure d'un Cheval, et c’est de là que leur est venue leur dénomination vulgaire. Nos mers POISSONS. 309 présentent deux Hippocampes, qui n'ont que quelques filaments sur le museau et sur le corps : le type est l'Hirrocanre poisrizsé (I. guttulatus, Cuv.), que nous figurons, à museau plus long que l'H. brevirostris, Cuvier. Les mers des deux Indes en présentent d’assez semblables; mais une es- pèce de la Nouvelle-Hollande (S. foliatus, Lacépède) est très-remarquable par sa grande taille et les appendices, en forme de feuilles, qui ornent diverses parties du corps. Fig. 124. — Hippocampe pointillé. $ 3. Les SÉLÉNOSTOMES, Lacépède, différant principalement des Syngnathes par de très-grandes ventrales en arrière des pectorales, unies ensemble, et avec le tronc en une espèce de tablier qui sert à retenir les œufs, comme la poche des Syngnathes; dorsale composée de peu de rayons, mais élevée et placée près de la nuque; une autre très-petite nageoïre sur l’origine de la queue, et une grande caudale pointue. Ces Poissons, dont on ne connaît qu'une seule espèce, propre à la mer des Indes (Fistularia paradoxa, Pallas), ressemblent beauconp aux Hippocampes. Qme GENRE. — PÉGASE. PEGASUS. Linné. — Museau saillant, formé des mêmes pièces que celui des Syngnathes; mais à bouche, au lieu d’être à son extrémité, se trouvant sous sa base, et rap- pelant un peu, par sa protractilité, celle des Esturgeons; corps large, déprimé, cuirassé de plaques écailleuses, dures, comme celui des Hippocampes et des Sélénostomes; mais à tronc large, déprimé: à trous des branchies sur les côtés, ayant deux ventrales distinctes en arrière des pectorales, qui sont souvent grandes; et enfin une dorsale et une anale situées vis-à-vis l’une de l’autre. L'intestin, logé dans une cavité plus large et plus courte que celle des Syngnathes, fait deux ou trois replis. Une particularité que l’on doit surtout noter consiste en ce que les nageoires pectorales des Pégases sont assez développées pour pouvoir leur servir d'ailes et leur permettre de se soutenir pendant quelque temps hors de l’eau; c'est à cette organisation spéciale que Linué a voulu faire allusion en leur don- nant le nom de Pégase. Ce sont de petits Poissons dont on ne connaît qu'un très-petit nombre d'’es- pèces, ne dépassant pas en longueur 0®,10 à 0%,12, et appartenant tous à la mer des Indes. Comme type, on peut citer le PéGase pRaGon (Pegasus draco, Linné), qui vit de frai et de Vers, est verdâtre, et peut voltiger dans l'air, de même que l'espèce qui porte le nom particulier de PÉGAsE vorant SIXIÈME ORDRE. PLECTOGNATHES. Les Poissons de cet ordre, par leur organisation, établissent le passage des Poissons ordinaires, auxquels ils appartiennent encore par leur structure générale, aux Poissons cartilagineux ou Ghon- 356 HISTOIRE NATURELLE. droptérygiens; en effet, leurs mächoires ne sont pas aussi complètes que dans les Poissons des pre- mières familles, et leur squelette ne se durcit que tardivement, quoiqu'il devienne cependant fibreux. Leur principal caractère consiste en ce que l'os maxillaire est soudé ou attaché fixement sur le cité de l'intermaxillaire, qui forme seul la mâchoire, et en ce que l'arcade palatine s’engrène par suture avec le crâne, et n'a par conséquent aucune mobilité; les opercules et les rayons sont, en outre, ca- chés sous une peau épaisse qui ne laisse voir à l'extérieur qu'une petite fente branchiale; on ne trouve que de petits vestiges de côtes; les vraies ventrales manquent. Le canal intestinal est ample, mais sans cœæcums, et presque tous ont une vessie natatoire considérable. Cet ordre comprend deux familles très-naturelles, caractérisées par la manière dont les mächoires sont armées. PREMIÈRE FAMILLE. GYMNODONTES. Chez les Plectognathes de cette famille, les mâchoires, au lieu de dents apparentes (d'où provient le nom de Gymnodonte, de youvos, nu; yvabos, mâchoire), sont garnies d'une substance d'ivoire, divi- sée intérieurement en lames, dont l'ensemble représente comme un bec de Perroquet, et qui, pour les partes principales, se compose de véritables dents réunies, se succédant à mesure qu'il y en a d’u- sées par l'effet de la trituration; leurs opercules sont petits; leurs rayons au nombre de cinq de chaque côté : les uns et les autres très-cachés. Les Gymnotes, qui ont des formes très-singulières, vivent de Crustacés, et même de matières végétales, telles que de fucus. On en connaît un assez grand nombre d'espèces, réparties en plusieurs genres, surtout propres aux mers des pays chauds, et dont la chair, généralement muqueuse, est peu estimée, et passe même pour empoisonnée, au moins pendant certaines saisons. Deux genres principaux des Gymnodontes, ceux des Diodons et des Tétrodons, vulgairement nom- més Orbes où Boursouflus, peuvent se gonfler comme des ballons en avalant de l'air et en remplis- sant de ce fluide leur estomac, ou plutôt une sorte de jabot très-mince et très-extensible qui occupe toute la longueur de l'abdomen, en adhérant intimement au péritoine, ce qui, comme l'indique Cu- vier, l'a fait prendre tantôt pour le péritoine même, tantôt pour une espèce d'épiploon. Lorsqu'ils sont ainsi gonflés, ils culbutent; leur ventre prend le dessus, et ils flottent à la surface de l’eau sans pouvoir se diriger : mais c’est pour eux un moyen de défense, parce que les épines plus ou moins nombreuses qui garnissent leur peau se relèvent ainsi de toutes parts. Ils ont, en outre, une vessie aérienne à deux lobes; il y a trois branchies de chaque côté; leurs narines sont garnies chacune d'un double tentacule charnu; enfin ils font entendre, quand on les prend, un son qui provient sans doute de l'air qui sort de leur estomac. Les groupes princrpaux sont : {LT GENRE. — DIODON. DIODON. Linné. — Mâchoires non divisées, ne présentant qu'une pièce en haut et une en bas : derrière le tranchant de chacune desquelles on voit une partie ronde, sillonnée en travers et formant un puissant instrument de mastication; peau armée de toutes parts de gros ai- guillons pointus plus ou moins longs, et que l'animal redresse en se gonflant. Les Diodons, dont on connait un assez grand nombre d'espèces répandues dans toutes les mers, surtout dans celles des pays chauds, et dont on a signalé plusieurs espèces fossiles, ont, dans leur organisation et dans leurs mœurs, de grands rapports avec les Tétrodons, qui en différent par la nature de leurs piquants, beaucoup plus longs, plus gros et plus forts, et par leurs mächoires, qui semblent présenter quatre dents. Ces Plectognathes, de même que les Tétrodons, jouissent de la singulière propriété de pou- voir se gonfler comme un ballon, et, dans ce cas, de présenter de toutes parts de fortes épines qui les défendent contre leurs ennemis, et cette particularité les a fait souvent regarder, dans la classe POISSONS. 397 des Poissons, comme les analogues des Hérissons et des Pores-Épics de la classe des Mammifères. Les uns ont des piquants longs, soutenus par deux racines latérales; tel est surtout l'Arincs (D. atinga, Bloch), qui atteint plus de 0",35, dont le corps est allongé ct les piquants très-rapprochés les uns des autres : cette espèce, brune ou blanchâtre en dessus, et blanche en dessous, avec des petites taches lenticulaires noires, répandues sur le dos et sur les nageoires, se nourrit de petits Poissons, de Crustacés et de Mollusques à coquilles, dont il brise facilement l’euveloppe au moyen de ses fortes mâchoires. Sa chair, très-dure, n’est pas recherchée. et son fiel surtout est, dit-on, un poison vio- lent. D'autres Diodons ont des piquants courts, portes sur trois racines divergentes; comme : 1° le D. one (1). orbicularis, Bloch), qui ressemble d'autant plus à une boule, quand il se tuméfie, que ses nageoires sont très-courtes, et que, son museau élant très-peu avancé, aucune grande proémi- nence n’altère la rondeur de son ensemble; les piquants dont la surface du corps est hérissée sont très-forts, mais plus courts, à proportion du volume, que ceux de l'Atinga : ils peuvent faire des bles- sures plus larges, et donnent en conséquence à l'animal des moyens de défense plus capables de ré- sister à une longue attaque; aussi cet animal a-t-il longtemps porté par excellence le nom de Poisson armé; 2° le D. axrexNIFÈRE (D. antennaæus, Cuv.), que nous figurons, qui présente plusieurs filaments charous sur le devant de la tête et dans quelques autres parties du corps, et dont la teinte générale est d'un gris roussâtre, avec des taches symétriques d'un rouge foncé. Enfin d’autres espèces ont des piquants grêles comme des épingles ou des cheveux : on peut surtout citer dans cette division le D. rorv (D. pilosus, Mitchill), des mers de New-York. Fig, 495. — Diodon antennifère. Qu: GENRE. - - TÉTRODON. TETRAODON. Linné. — Mächoires divisées dans leur milieu par une suture, de manière à présenter l'apparence de quatre dents, deux en dessus et deux en dessous; peau n'étant garnie que de petites épines peu saillantes. On connaît un assez grand nombre d'espèces de ce genre, qui, comme les liodons, peuvent se gonfler à volonté en introduisant une énorme quantité d’air dans leur estomac, et qui font entendre un bruit particulier quand on les retire de l'eau; toutes sont étrangères à l'Europe, propres aux eaux de la mer ou des fleuves, de petite taille, et quelques- unes passent pour être fortement vénéneuses. La tête et la queue des Tétrodons sont généralement lisses; mais le reste de leur corps peut être rendu plus où moins rude au moyen de très-petites épines qui sortent de leur peau. Les diverses combinaisons des parties lisses et des parties âpres, les con- figurations qui résultent des formes plus ou moins oblongues de leur tête, et enfin la disposition des dessins du corps ont fourni à Cuvier les éléments de la c'assification de ces Poissons. L'espèce que l'on peut prendre pour type du genre est le Fanaca ou TÉronox a LiGnes {T'etraodon lineatus, Linné; 1’. physa, Et. Geoffroy), que nous représentous, long d'environ 0",33, à dos et flancs rayés longitu- dinalement de brun et de blanchâtre; assez commuu dans le Nil, que ce fleuve rejette souvent sur les terres pendant les inondations, et qui sert alors de jouet aux enfants, malgré la répugnance des pa- rents, qui regardent ce Poisson comme vénéneux. Quelques espèces ont le corps comprimé latérale- ment et le dos un peu tranchant, et, d'après cette forme elle-même, doivent se gonfler beaucoup moins que les autres, et par conséquent peuvent servir à établir le passage aux Môles, qui ne se bour- 5. P. 45 393 HISTOIRE NATURELLE. souflent pas; parmi ces dernières espèces, nous indiquerons seulement le T. ÉLECTRIQUE (T'. electri- eus, Gmelin), petite espèce de 0%,20 à 0®,24, brun en dessus et vert en dessous, habitant les bancs de corail dans l'océan Indien, et qui fait éprouver de fortes commotions galvaniques à ceux qui les touchent. Fig 126. — Tétrodon Fahaca. 3m GENRE. — MOLE, ou POISSON LUNE. ORTIIAGORISGUS. Schneider. — Mächoires indi- vises comme celles des Diodons; mais corps comprimé et sans épines, non susceptible de s'enâer, et queue très-courte: dorsale et anale toutes deux hautes et pointues, et s'unissant à la cauda!e. Pas de vessie natatoire; estomac petit, recevant immédiatement le canal cholédoque; une couche épaisse de substance gélatineuse placée immédiatement sous la peau. Ces Plectognathes, qui sont de grande taille, ot t une queue si haute et si courte verticalement, qu'ils ont l'air de Poissons dont on aurait coupé l2 fartie supérieure, ce qui leur donne une figure des plus extraordinaires et suffit pour les distingrer de tous les autres Poissons. On n'a guère décrit que trois espèces de ce genre, deux de nos mers d'Europe et une de celles du Cap; parmi les premières, la plus commune est la Môce ve LA MÉéniTerraNÉE, vulgairement Poisson Lune (T'etraocdon mola, Linné), que, malgré son mauvais goût, l’on porte, de loin en loin, à Paris, chez les marchands de comestibles, et que nous représentons (pl. XLIV, fig. 2) : ce Poisson peut atteindre 1,30 de longueur et un poids de cent cinquante kilo- grammes; son corps est comprimé latéralement et arrondi verticalement; aussi l'a-t-on comparé à un disque de la lune, d’où lui est venu son nom vulgaire : en outre, sou corps, d'une belle couleur ar- gentée, brille, dans l'obscurité, d’un éclat phosphorescent; de sorte que, lorsqu'il nage pendant la nuit à la surface de l’eau, on le prendrait pour l'imaje de la lune réfléchie dans le miroir des eaux; malgré sa grandeur et sa force, le Môle n’est pas redoutable: il a la bouche trop petite pour pouvoir attaquer avec avantage de grands animaux, et ne se nourrit que de petits Poissons, de Mollusques, de Vers et de fucus. Les Squales et quelques Cétacés lui font seuls la chasse; l'homme le méprise, parce que sa chair grasse et visqueuse n’est pas bonne à manger, et que, d’ailleurs, il répand une odeur désagréable que ses muscles conservent même assez souvent après avoir été préparés; on dit toutefois que son foie est passable, et que l'on peut retirer de l'animal entier, par la cuisson, une huile qui pourrait être employée dans le commerce. La seconde espèce européenne, plus particulière- ment de l'Océan, le MôLe érineux (O. spinvsus, Lloch), est plus petite que l'espèce vulgaire. Enfin le Môle du Cap (0. oblongus, Bloch), outre la forme qu'indique son nom spécifique latin, offre cette particularité d'avoir sa peau dure et divisée en petits compartiments anguleux, un peu comme cela aura lieu dans la famille suivante. 4e GENRE, -— TRIODON. TRIODON. Cuvier. — Mächoire supérieure divisée en deux parties comme dans les Tétrodons, et inférieure simple comme dans les Diodons; fauon énorme, presque aussi long que le corps, et deux fois aussi haut, soutenu en avant par un très-grand os qui repré- sente le bassin, et rapproche ce groupe de certains Balistes; nageoires disposées comme dans les Diodons; corps äpre, de même que celui des Tétrodons; surface du fanon, hérissée surtout de beau- voup de petites arêtes rudes placées obliquement. On n'en connait qu'une seule espèce, d'assez grande taille, propre à la mer des Iudes, que Reinwardt nommait Trionox à Bourse (7 riodon bursa- rius), el que Lesson et Garnot désignaient sous la dénomination de T. MAcrOrTÈrE. POISSONS. a] [2] LC DEUXIÈME FAMILLE. SCLÉRODERMES. Les Plectognathes de cette famille se distinguent facilement par leur museau conique ou pyrami- dal prolongé depuis les yeux et terminé par une petite bouche armée de dents distinctes en petit nom- bre à chaque mâchoire; leur peau est généralement âpre ou revêtue d’écaiiles dures; leur vessie na- taloire est ovale, grande et robuste. La forme générale des Sclérodermes rappelle un peu celle des Diodons et autres Gymnodontes, quoique le corps soit généralement plus comprimé; mais ils en diffèrent surtout par la nature de leurs téguments, composés de plaques cornées dans les uns (Coffres), ou d'écailles très-petites et très- dures dans les autres (Balistes); en outre, aucun d'eux ne jouit de la faculté de pouvoir se gonfler- Ce sont des Poissons de taille moyenne ou petite, qui habitent la plupart des mers, et plus particu- litrement celles des pays chauds. On en connaît deux groupes principaux. 1 GENRE. — BALISTE. BALISTES. Linné. — Corps comprimé, huit dents, le plus souvent tranchantes, et sur une seule rangée à chaque mâchoire : ces dents cachées par une peau molle, ou mieux par de véritables lèvres; yeux presque à fleur de tête; bouche petite; peau écailleuse ou gre- uue, mais non absolument osseuse, comme cela a lieu dans les Coffres; première dorsale composée d'un ou de plusieurs aiguillons articulés sur un os particulier qui tient au crâne, et qui offre un sil- lon où ils se retirent : deuxième dorsale molle, longue, placée vis-à-vis d'une anale à peu près sem- blable; pas de ventrale; squelette présentant un véritable os du bassin suspendu à ceux de l’épaule. les Balistes, de taille assez peu considérable, se trouvent en grand nombre dans les mers de la zone torride, près des rochers à fleur d’eau, et là ïls brillent, comme les Chétodons, de belles et vives couleurs. Leur nourriture semble être en partie végétale, quoiqu'ils aient aussi un régime animal, et qu'ils fassent leur proie de quelques petits animaux. Leur chair, en général peu estimée, devient, as- sure-t-on, dangereuse à l'époque où ils se nourrissent de Polypes ou de Coraux. Cuvier a partagé les Balistes en quatre groupes particuliers que l’on pourrait regarder comme des genres distinets. $ 1. BALISTES PROPREMENT DITS (Balistes, Cuvier). — Corps entier revêtu de grandes écailles très-dures, rhomboïdales, qui, n’empiétant pas les unes sur les autres, semblent être des comparti- ments de la peau; première dorsale à trois aiguillons : le premier de beaucoup plus grand que les autres, et le troisième très-petit, plus écarté en arrière; extrémité du bassin toujours saillante et hé- rissée, et derrière elle quelques épines engagées dans la peau, et qui, dans les espèces allongées, ont été considérées comme des rayons des ventrales. Les espèces de ce groupe sont très-nombreuses; les unes n’ont pas d’armure particulière à la queue, et parmi elles il en est qui n'ont point derrière les ouïes d’écailles plus grandes que les autres, comme la BauisTe caPRisQuE (B. capriscus, Linné), d’un gris brunâtre, tacheté de bleu ou de verdâtre: propre à la Méditerranée. D'autres, avec cette queue non armée, ont derrière les ouïes des écailles plus grandes, comme la Bauisre vieiue (B. vetula, Bloch), qui se reconnait à sa couleur brune et aux lignes d’un beau bleu qu’on remarque sur son mu- seau. Enfin le plus grand nombre des Balistes ont les côtés de la queue armés d’un certain nombre de rangées d’épines courbées en avant, et tous semblent avoir derrière les ouïes des écailles plus grandes que sur les autres parties du corps : on peut les subdiviser, comme le propose Cuvier, d'a- près le nombre des rangées d'épines caudales, qui varie beaucoup; ainsi, il peut y en avoir deux, trois, quatre, cinq, six, sept, douze, et, dans quelques cas rares, ces épines se raccourcissent beau- coup, et peuvent se présenter sous la forme de simples tubercules : nous citerons seulement le Ba- LISTE RAYÉ (B. lineatus, Linné), qui est d’un brun plus ou moins foncé, avec des lignes blanches sur 940 HISTOIRE NATURELLE. le corps, et habite la mer des Indes, et le B. américain (B. Amcricanus), que nous représentons (pl. XLIV, fig. 4), et que Lacépède a eu le tort de nommer ainsi, puisqu'il se trouve uniquement dans les mêmes mers que le Baliste rayé. $ 2. Les MONACANTIIES (Monacanthus, Cuvier), qui n’ont que de très-petites écailles hérissées de scabrosités roides et serrées comme du velours; à extrémité du bassin saillante et épineuse, comme sans les Balistes proprement dits, mais qui n’ont qu'une grande épine dentelée à leur première dor- sale, ou du moins la seconde y étant déjà presque imperceptible. Ces Poissons, encore nombreux, et propres aux mers des pays chauds, présentent quelques particularités qui ont servi à Cuvier à les subdiviser en plusieurs groupes; ainsi dans les uns l'os du bassin est très-mobile, tient à l'abdomen par une sorte de fanon extensible, et il y a de fortes épines aux côtés de la queue; d'autres se distin- guent en ce que les côtés de la queue ne sont hérissés que de soies rudes; d'autres parce que leur corps est tout couvert de petits tubereules pédiculés; d’autres encore parce qu'il est garni partout de cils grêles et souvent branchus, et quelques-uns, enfin, parce qu'ils manquent de tous ces caractères. Parmi toutes ces espèces, nous ne citerons que le Moxacanrne 4 Bnosses (Balistes scopus, Linné), ainsi nommé parce qu'il a de chaque côté de la queue, un peu en avant de la nageoire caudale, une grande quantité de petites pointes inclinées vers la tête, disposées de manière à ressembler un peu à une brosse, et qui lui servent, dit-on, pour se tenir attaché dans les fentes des rochers; ce Poisson, des mers des Indes, est brun, presque noir sur toute sa surface, excepté sur ses nageoires pectora- les, la seconde dorsale et l'anale sont habituellement d’un jaune pâle. $ 3. Les ALUTÈRES (Aluterus, Cuvier), qui ont le corps allongé, couvert de petits grains serrés, à peine sensibles à la vue; une seule épine à la première dorsale; et, ce qui fait le caractère particu- lier, le bassin, entièrement caché sous la peau, et ne faisant pas cette saillie épineuse qu'on voit dans les Balistes. On connait six espèces d’Alutères, cinq de la mer des Iudes et une de l'océan Amé- ricain, le Monocéros (A. monocerus), que nous figurons, qui peut atteindre 1" de longueur, d'une couleur blanchâtre, parcourue par des raies d’un beau bleu, entre lesquelles se voient des taches rondes, noires, et qui se nourrit de Mollusques à coquilles et de Coraux, qu’il brise à l’aide de ses larges et fortes dents. Fig. 127. — Alutère monocéros, $ 4. Les TRIACANTHES (Triacanthus, Cuvier), se distinguant de tous les autres Palistes parce qu'ils ont des espèces de ventrales, soutenues chacune par un seul grand rayon épineux, et qui sont adhérentes à un bassin non saillant; première dorsale, après une très-grande épine, en ayant (rois ou quatre petites; peau garnie de petites écailles serrées; queue plus longue que dans les autres groupes de Balistes. Une seule espèce de la mer des Indes (Bulistes biaculeatus, Bloch). Enfin un cinquième groupe, que nous nous bornerons à nommer, serait celui des BALISYAPES, Tilesins, qui se distinguerait par un caractère important : celui de manquer complétement de L£ssin. Qme GENRE. — COFFRE ou OSTRACION. OSTRACION. Linné. — Corps, au lieu d'écailles, couvert de compartiments osseux et réguliers, soudés en une sorte de cuirasse inflexible qui revêt la tête et le corps, en sorte qu'ils n'ont de mobile que la queue, les nageoires, la bouche et une sorte ricuin, aliste 1m6 B Fe LE Fi oisson lune. ôle ou P M 9 Fig. S ‘10n à oreille ‘ac SI ou 0 2. 9 — Collre L n P POISSONS. 341 de petite lèvre qui garnit le bord de leurs onïes : toutes ces parties passent par des trous de la eui- rassse, dans laquelle la plupart des vertèbres sont soudées ensemble; mâchoires armées chacune de dix ou douze dents coniques; ouïes ne présentant extérieurement qu'une fente garnie d'un lobe cu- tané, et montrant intérieurement un opercule et six rayons; os du bassin manquant; une seule dorsale et une seule anale, peu développées; pas de ventrales; estomac assez grand, membraneux; foie gros, très-rempli d’une huile que l'on peut en extraire. Les Coffres, que l’on a quelquefois supposés véné- neux, se trouvent dans les mers des Indes et d'Amérique; ils ne sont pas très-grands, jamais recher- chés pour l'alimentation de l’homme, car leur chair est très-peu abondante; mais ils sont très-remar- quables par leur dureté, et surtout par les formes variables de leur corps, quelquefois armé d’épines, qui peuvent servir pour la distinction des groupes dans ce genre, dont on a décrit beaucoup d'espèces. C’est ainsi qu'il y a des Coffres à corps trianguiaire, sans épines; à corps triangulaire, armé d’épines en arrière de l'abdomen; triangulaire, armé d'épines au front et derrière l'abdomen; triangulaire, armé d’épines sur les arêtes; d’autres à corps quadrangulaire, sans épines; quadrangulaire, armé d'épines au front et derrière l'abdomen; quadrangulaire armé d’épines sur les arêtes, et d’autres en- fin à corps comprimé, abdomen caréné et épines éparses. Comme types de ce genre, nous n’indique- rous que les COFFRE TRIANGULAIRE (Ostracion trigonus, Bloch), dont nous donnons la figure : long de 0%,40 à 0%,45; à enveloppe triangulaire, sans épines; d'uu gris brun en dessus, blanchâtre en des- sous, couvert d'une sculpture représentant un pavé d'appartement, et ayant, en outre, un grand nombre de taches blanches; habite la mer des Antilles, et Corrre À oRrEILLES (Ostracion auwritus, Cuv.); que nous représentons pl. XUIV, fig, 5, remarquable par quelques-uns de ses piquants dis- posés comme des sortes d'oreilles; des mers indiennes. Fig, 128, — Collre Lriangulaire. EX . euxièiue tue, POISSONS CARTILAGINEUX ou CHONDROPTÉRYGIENS. Les Poissons de cette grande division peuvent être caractérisés d'une manière générale, en ce que leurs os, au lieu d’être osseux, sont constamment, et à toutes les époques de la vie, cartilagineux. Le squelette de ces animaux est donc essentiellement cartilagineux, c’est-à-dire qu'il ne s’y forme pas de fibres osseuses, mais que la matière enleaire s'y dépose par petits grains et non par filets ou par fila- 512 HISTOIRE NATURELLE. ments; de là vient qu'il n'y a pas de sutures à leur crâne, qui est toujours formé d’une seule piñce, mais où l'on distingue, par le moyen des saillies, des creux et des trous, des régions analogues à celles du crâne des autres Poissons: il arrive même que des articulations mobiles, dans les autres ordres, ne se manifestent pas du tout dans ceux-ci; par exemple, comme le cite Cuvier, une partie des vertèbres de certaines Raies sont réunies en un seul corps; il disparaît aussi quelques-unes des arti- culations des os de la face, et même le caractère le plus apparent de cette série de la classe des Pois- sons est de manquer des os maxillaires et intermaxillaires, ou plutôt de ne les avoir qu’en vestiges, cachés sous la peau, tandis que leurs fonctions sont remplies par les os analogues aux palatins, et même quelquefois par le vomer. La substance gélatineuse, qui, dans les autres Poissons, remplit les intervalles des vertèbres, et communique seulement de l’un à l'autre par un petit trou, forme, dans plusieurs Chondroptérygiens, une corde qui enfile tous les corps des vertèbres sans presque varier de diamètre. Les Chondroptérygiens, beaucoup moins nombreux en espèces que les Poissons ordinaires, quoi- que l’on en ait cependant décrit plus de cent espèces, habitent presque exclusivement les eaux de là mer; quoique néanmoins quelques-uns soient fluviatiles. Ce-sont en général des animaux de grande taille, et dont les formes varient considérablement, depuis celle de la plupart des Poissons jusqu'à celle des Ophidiens. Du reste, on ne doit, d'après Cuvier, considérer les Chondroptérygiens ni comme supérieurs, ni comme inférieurs aux Poissons ordinaires; car plusieurs des genres qu'on y range se rapprochent des Reptiles par la conformation de leurs oreilles, de leurs organes génitaux, de leur forme même, tandis que d'autres ont une telle simplicité d'organisation, et que leur sque- lette est réduit à si peu de chose, que l'on pourrait hésiter à en faire des animaux vertébrés; c’est donc une suite en quelque sorte parallèle à celle des Poissons ordinaires. On subdivise ces Cartilagi- neux en deux ordres facilement distingués par la disposition organique de leurs branchies. SEPTIEME ORDRE. CHONDROPTÉRYGIENS A BRANCHIES LIBRES. Les Poissons de cet ordre, outre les caractères généraux des Chondroptérygiens, n'ont pour ca- ractères spéciaux que de présenter des branchies libres comme dans les Poissons ordinaires : ils tiennent encore de ces derniers par leurs ouïes, qui n'ont qu'un seul orifice très-ouvert et garni d'un opereule, mais sans rayons à la membrane. Ces animaux, qui ne constituent qu'une seule famille, à laquelle on peut appliquer le nom de Srw- RIONIENS, que Cuvier donnait à l'ordre tout entier, sont tous de graude taille, vivent dans la mer, remontent dans les fleuves, peuvent habiter les eaux douces, et sont répartis dans trois genres na- turels. 1e GENRE. — ESTURGEON. ACIPENSER. Linné. — Corps ayant la forme générale des Squa- les, mais à corps plus ou moins garni d'écussons osseux, implantés sur la peau en rangées longitudi- nales; tête de même très-cuirassée à l'extérieur; bouche placée sous le museau, petite, sans dents, portée sur un pédicule à trois articulations, et plus protractile que celle des Squales; os palatin soudé aux maxillaires formant la mâchoire supérieure; intermaxillaires en vestige dans l'épaisseur POISSONS. 343 des lèvres; yeux et narines situés sur les côtés de la tête; des barbillons sous le menton; pas de trace d'oreille externe, mais le labyrinthe existant tout entier dans l'os du crâne; un trou percé der- ière la tempe n'étant qu’un évent qui conduit aux ouies; dorsale en arrière des ventrales, et anale sous elle; caudale entourant l'extrémité de l'épine, et ayant en dessus un lobe saillant, plus court cepen- dant que sa pointe principale; intérieurement la valvule spirale de l'intestin est manifeste, et le pan- créas uni en masse comme chez les Sélaciens; mais il y a de plus une très-grande vessie natatoire communiquant par un large trou avec l’æsophage. Les Esturgeons sont des Poissons de très-grande taille, car ils peuvent, assure-t-on, dépasser une longueur de 6" à 7”; ils ressemblent beaucoup, ex- térieurement, aux Squales; mais, n'étant pas armés de dents puissantes comme ces derniers, ayant une bouche située incommodément, ils ont dû avoir des mœurs différentes; en effet, ils ne vivent que de petite proie, tels que de Poissons, de Mollusques, d'œufs, ete, et ne peuvent attaquer de grands animaux. On n'en connait qu'un nombre assez restreint d'espèces, une dizaine qui vivent dans les mers d'Europe et de l'Amérique du Nord, remontant, à certaines époques et en abondance, de la mer dans certaines rivières, semblant méme quelquefois y séjourner continuellement, et y donnant lieu aux pêches les plus profitables; car la plupart des espèces ont une chair agréable, très-recherchée pour l'alimentation humaine, et, en outre, on fait le caviar avec leurs œufs, et la colle de Poisson avec leur vessie natatoire. L'espèce la plus commune, principalement propre à toute l'Europe occidentale, est l'EsrurGEoN ORDINAIRE (Acipenser sturio, Linné), long ordinairement de 2" à 2",30, mais pouvant être beaucoup plus grand; à museau pointu, à écussons forts, épineux, disposés sur cinq rangées; sa couleur est blanchâtre, avec de petites taches brunes en dessus, et, contrairement à ce qui a lieu le plus habi- tuellement chez les animaux, le dessous du corps, plus foncé que le dos, est noirâtre. L'Esturgeon habite l'Océan, la Méditerranée, la mer Rouge, le Pont-Euxin, la mer Caspienne, et, au printemps, il remonte pour frayer dans les grands fleuves, et surtout dans le Wolga, dans le Danube, le Pd, la Garonne, la Loire, le Rhin, l'Elbe, ainsi que dans les grands fleuves américains, etc. I] se nourrit de Poissons de taille moyenne, tels que, dans les mers, de Harengs, de Maquereaux et de Gades, et, dans les eaux douces, de Saumons : d'autres fois il recherche les Vers dans le sol. Il dépose dans les fleuves une immense quantité d'œufs, et sa chair y présente un degré de délicatesse très-rare, surtout parmi les Chondroptérygiens; ce goût fin et exquis est réuni, dans l'Esturgeon, avec une sorte de compacité que l'on remarque dans ses muscles, et qui les rapprochent un peu des parties muscu- laires des autres Cartilagineux : aussi sa chair a-t-elle été très-souvent comparée à celle d'un jeune Veau, et a-t-elle été recherchée de tout temps. Non-seulement on mange ce Poisson frais, mais en- core, dans les pays où l'on en prend un grand nombre, on le conserve séché, mariné ou salé, et il devient ainsi une branche assez considérable de commerce. Les rivières qui se jettent dans la mer Noire et dans la mer Caspienne produisent, avec notre Es- turgeon commur, trois autres espèces de ce genre : 4° le SrenLer ou PETTT EsrurGeox (Acipenser rathenus, linné; À. pygmuieus, Pallas), qui ne passe guère 0",65 de longueur, et où les boucliers des rangées latérales sont plus nombreux que dans l'espèce type, carénés, et ceux du ventre plats. Ce Poisson a été introduit avec succès par l’homme dans plusieurs lacs d’eau douce de la Suède et de la Prusse, et pourrait, aujourd'hui surtout qu'on s'occupe beaucoup de pisciculture, être facilement acclimaté dans nos pays : en elfet, sa chair passe encore pour plus délicate que celle de l'Estur- geon ordinaire, et, dans le Nord, le caviar, que l’on forme avec sa laite, est réservé pour la cour : d'après les recherches de Cuvier, il semble que cette espèce est l'EÆlops et l'Acipenser, si célèbre chez les anciens, et surtout chez les Romains. 2° Le ScnenG ou Sevresa (Acipenser stellatus, Bloch; A. helops, Pallas\, qui atteint 1,35 de longueur, à bec plus long que les précédents, à boucliers plus hérissés, et qui est noirâtre sur le dos, tacheté ou varié de blanc sur les côtés, et d’un blanc de neige sur le ventre : il est très-abondant, dès le printemps et jusqu’à l'automne, dans les grands fleuves du nord de l'Europe. 3° Le [laussen ou Grann Esrunceon (Acipenser huso, Liuné), que nous représentons; ce Poisson atteint une longueur de 4%, à 5", et même peut-être davantage, et un poids de cinq cents à six cents kilogrammes, et, dit-on, de plus de quinze cents kilogrammes; le museau et les barbillons sont plus courts que dans l’Esturgeon ordinaire; les boucliers sont plus émoussés et la peau est plus lisse. Cet Esturgeon semble avoir une habitation plus limitée que les précédents, et on ne le trouve guère que dans les fleuves qui se versent dans la mer Caspienne et la 34% HISTOIRE NATURELLE. mer Noire : le Wolga, le Don et le Danube en produisent le plus grand nombre et les plus grands su- jets. Les mœurs de ce Poisson sont à peu près les mêmes que celles des autres espèces; la pêche dont il est l'objet n'est pas d'une moindre importance, et on assure qu'elle rapporte à la Russie plus de dix-sept cent mille roubles. La plus grande partie du caviar du commerce en provient, ainsi que la presque totalité de la colle de Poisson qui se consomme en Europe sous le nom d'{chthyocolle; ce dernier produit résulte surtout de la préparation de la vessie natatoire de l'Huso; mais celles des autres Esturgeons en fournissent également. La graisse de ce Poisson a un très-bon goût; on l’em- ploie à la place du beurre, et les Russes savent la conserver; sa chair forme le fond de la nourriture des habitants des pays où on en fait de grandes pêches; enfin la peau des jeunes sujets, débarrassée de toutes les matières qui pourraient en augmenter l'épaisseur et en altérer la transparence, tient lieu de vêtement dans une partie de la Russie et de la Tartarie. Malgré l'énorme destruction que l’on fait d'Esturgeons, le nombre ne semble pas en diminuer, et cela se comprend par suite de son énorme fécondité; on prétend, en effet, que les œufs équivalent à peu près au tiers du poids de la femelle, et l'on en cite une pesant quatorze cents kilogrammes, dont quatre cents pour les ovaires. Ces Pois- sons passent, dit-on, les hivers rigoureux en troupes, à des profondeurs inaccessibles, où les indi- vidus se tiennent pressés les uns contre les autres; dans les hivers moins durs, ils s'éloignent moins de la surface des eaux, et on les prend en grande quantité en pratiquant des trous dans la glace, Dans les rivières, on en trouve rarement de très-jeunes, et l'on a supposé qu'après y être éclos ils se ren- daient immédiatement dans la mer, d'où ils ne sortaient que l'année suivante pour faire leurs pérégri- nations ordinaires dans les eaux douces. L'Amérique septentrionale possède des Esturgeons qui lui sont propres : tels sont, entre plusieurs autres, les Acipenser oxyrhynchus et brevirostris de Lesueur. 2% GENRE. — POLYODON. Lacépède. SPATULARIA. Shaw. — Museau présentant un énorme prolongement dont les bords élargis donnent la figure d'une feuille d'arbre; forme générale et posi- tion des nageoires rappelant celles des Esturgeons, mais à ouïes encore plus ouvertes et à opercule se prolongeant en une pointe membraneuse qui règne jusque vers le milieu du corps; gueule très- fendue et garnie d’un grand nombre de petites dents; mâchoire supérieure formée de l'union des palatins aux maxillaires, et pédieule à deux articulations. Anatomiquement, l'épine dorsale présente une corde comme celle de la Lamproie; l'intestin a la valvule spirale commune à tous les Chondro- ptérygiens, mais le pancréas commence à se diviser en cœeums; il y a une vessie natatoire, mais moins développée que dans les Acipenser. On ne connaît qu’une seule espèce de ce genre, le Porxo- DON FEUILLE, Lacépède (Squalus spatula, Mauduit), que nous représentons (pl. XLVIL, fig. 1), et qui habite surtout le Mississipi. C'est un Poisson de grande taille, ayant l'aspect général des Squales, mais facilement distingué par son prolongement du museau, ayant la forme d’une spatule. 9% GENRE. — CUINMÈRE. CHIMÆRA. Linné, — Forme générale et disposition des nageoires comme dans les Squales; mais toutes les branchies s'ouvrant à l'extérieur par un seul trou apparent de chaque côté : quoique en pénétrant plus profondément, on voit qu'elles sont attachées par une grande partie de leurs bords, et qu’il y a réellement cinq trous particuliers aboutissant au fond du trou général; il ÿ a un vestige d'opercule caché sous la peau; les mâchoires sont encore plus réduites que dans les Squales, car les palatins et les tympaniques sont aussi de simples vestiges suspendus aux côtés du museau, et la mâchoire supérieure n’est représentée que par le vomer: des plaques dures et non divisibles garnissent les mâchoires au lieu de dents : quatre à la supérieure et deux à a Hour 2. — Pélerin trè grand Fix, 5 Chimère arctique RP PI. 45. ù POISSONS. 349 inférieure; le museau, soutenu comme celui des Squales, fait saillie en avant et est percé de pores disposés sur des lignes assez régulières; première dorsale, armée d'un fort aiguillon, placée sur les pectorales; mâles, comme ceux des Squales, ayant des appendices osseux sur les ventrales, mais di- visés en (rois branches, présentant deux lames épineuses situées en avant de la base des mêmes ven- trales, et portant entre les yeux un lambeau charnu terminé par un groupe de petits aiguillons. Les Chimères, auxquelles cette dénomination a été donnée par les anciens naturalistes, tels que Clusius, Aldrovande, ete., à cause de leur figure bizarre, qui peut même paraître monstrueuse quand on les a desséchés avec peu de soin, sont des Poissons de grande taille, et produisent des œufs très-volu- mineux, coriaces, à bords aplatis et velus; leurs intestins, qui présentent à l’intérieur la valvule en spirale caractéristique des Cartilagineux, sont droits et courts : ce qui peut s'expliquer par leur car- nivorité, plus grande que celle des Esturgeons. On n’en connaît que deux espèces, et cependant Cuvier, auquel nous empruntons la caractéristique générique précédente, les subdivise en deux groupes. $ 1. Les CIIMÈRES PROPREMENT DITES (Chimæra, Linné, Cuvier), à museau simplement coui- que; deuxième dorsale commençant immédiatement derrière la première et s'étendant jusque sur le bout de la queue, qui se prolonge en un long filament, et est garnie en dessous d’une autre nageoire semblable à la caudaie des Squales. L'espèce unique de ce sous-genre, que nous représentons (pl. XLV, fig. 5), est la Caimène arcrique (Chimivra monstruosa, Linné), vulgairement nommée Chat et Roi des Larengs. C’est un Poisson long de 1",65 à 2", d’une couleur générale argentée, tache- tée de brun, et qui habite nos mers européennes, où on la pêche surtout à la suite des bandes de Iarengs, dont elle fait sa proie ordinaire, quoiqu'elle se nourrisse également de divers autres ani- maux marins de petite taille. $ 2. Les CALLORHYNQUES (Callorhynchus, Gronovius), à museau terminé par un lambeau charnu, comparable pour la forme à une boue; à deuxième dorsale commençant sur les ventrales et finissant vis-à-vis le commencement de la nageoire qui garnit le dessous de la queue. On n'en connaît égale- ment qu'une seule espèce, la CimÈre anrarcriQue (Chimaæra callorhkynchus, Linné), à museau encore plus aliongé que celui de la Chimère aretique, et ayant comme elle l'aspect général des Squales, mais offrant des branchies libres et non fixées. Ce Poisson habite spécialement les mers méridionales, eu ne se trouve pas dans l'océan Américain. HUITIÈME ORDRE. CHONDROPTÉRYGIENS A BRANCHIES FIXES. Dans les Poissons de cet ordre, les branchies, au lieu d’être libres par le bord externe et d'ouvrir tous leurs intervalles dans une large fosse commune, comme dans tous les animaux de la même classe que nous avons étudiés jusqu'ici, ont, au contraire, les branchies adhérentes par leur bord externe, de sorte qu'elles laissent échapper l’eau par autant de trous percés à la peau qu'il y a d’intervalles entre elles, ou du moins que ces trous aboutissent à un conduit commun qui transmet l’eau au de- hors. Une autre particularité que présentent ces Poissons consiste en de petits arcs cartilagineux, souvent suspendus dans les chairs, placés vis-à-vis des bords extérieurs des branchies, et que l'on a nommés des côtes branchiales. kR. P CS res LA 46 HISTOIRE NATURELLE. Les Chondroptérygiens à branchies fixes sont des Poissons souvent de grande taille, et qui sont répandus dans toutes les mers, principalement dans celles du Nord. On trouve chez eux des formes très-variables, depuis celle des Squales, qui rappelle beaucoup la forme de la plupart des Poissons, jusqu'à celle des Raies, dans laquelle le corps est très-aplati, parfois plus large que long et peu epais, et Jusqu'à celle des Lamproies, à corps de Serpent. MM. C. Duméril et Cuvier les subdiviseut en deux familles particulières. PREMIÈRE FAMILLE. SÉLACIENS, Cuvier. PLAGIOSTOMES, Duméril. Ces Poissons, compris pendant très-longtemps dans les deux grands genres Squale et Raie, ont leurs palatins et leurs postmandibulaires, qui sont seuls armés de dents tenant lieu de mâchoires, car les os maxillaires proprement dits n'existent qu’en vestige; un seul os suspend ces mächoires apparentes au crâne et représente à la fois le tympanique, le jugal. le temporal et le préopercule; los hyoïide s'attache à ce pédicule unique et porte des rayons branchiostéges comme dans les Poissons ordinaires, et, quoiqu'il ne paraisse pas au dehors, il est de même suivi des ares branchiaux; mais il n'y a aucune des pièces qui composent l’opercule; il y a des nageoires pectorales et ventrales : ces dernières situées en arrière de l'abdomen et des deux côtés de l'anus. Les Sélaciens sont, dans quelques cas, les plus grands Poissons connus, et rarement ils sont de petite taille; on en rencontre dans presque toutes les mers. Cuvier a donné, dans son Pègne animal, quelques particularités anatomiques sur les Sélaciens, et nous croyons devoir les reproduire. Le laby- rinthe membraneux est enfermé dans la substance cartilagineuse du crâne, et le sac qui en fait par- tie ne contient que des masses amylacées et non des pierres comme dans beaucoup de Poissons ordi- naires; le pancréas est sous forme de glande conglomérée et non divisée en tubes ou en cœcums distincts; le canal intestinal est proportionnellement court; mais une partie de cet organe est con- stamment garnie en dedans d'une lame spirale qui prolonge le séjour des aliments. Il se fait une intromission réelle de la semence du mâle; les femelles ont des oviductes bien organisés qui tiennent lieu de matrice à celles dont les petits éclosent daus le corps: les autres font des œufs revêtus d'une coque dure et cornée, à la production de laquelle contribue une grosse glande qui entoure chaque oviducte. Les màles se reconnaissent facilement à de certains appendices souvent très-grands et très- compliqués, placés au bord interne des nageoires ventrales, et dont l'usage n’est pas encore bien connu. Cuvier partage les Sélaciens en cinq genres seulement : les Squales, les Marteaux, les Anges, les Scies et les Raies : les deux derniers divisés en un assez grand nombre de sous-genres. Pour nous, nous y distinguerons deux tribus, et nous considérerons comme des genres les divisions secondaires 4e notre célèbre zoologiste. 4" Tribu. Squares. — Corps allongé; queue grosse, charnue; pectorales de médiocre grandeur, en sorte que leur forme générale se rapproche de celle des Poissons ordinaires; ouvertures des brarchies répondant aux côtés du cou, et non au-dessous du corps comme dans les Raies; museau soutenu par trois branches cartiligineuses qui tiennent à la partie antérieure du crâne, avec quelques vestiges des maxillaires, des intermaxillaires et des prémaxillaires; côtes branchiales et costales petites, mais ap- parentes; yeux situés sur les côtés de la tête; os de l'épaule suspendus dans les chairs en arrière des branchies, et ne s’articulant ni au crâne, ni à l'épine dorsale, qui est composée de vertèbres dis- tincies. Ces Poissons ont le squelette cartilagineux; Les clavicules sont suspendues dans les chairs en ar- POISSONS. 347 rière des branchies, et sans s’articuler au erâne ni à la colonne vertébrale; les os maxillaires, inter- maxillaires et prémandibulaires manquent, ou plutôt ne sont que rudimentaires et cachés sous la peau; les palatins et les postmandibulaires sont armés de dents et tiennent lieu de mâchoires; un seul os suspend ces mâchoires apparentes au crâne, qui est toujours formé d’une seule pièce repré- sentant à la fois le tympanique, le jugal, le temporal et le préopercule; l’orcille est renfermée dans la substance cartilagineuse du crâne, et le sac qui en fait partie ne contient pas de pierres comme cela a lien dans les Poissons osseux. Le pancréas est sous forme de glande conglomérée; le canal jutestinal est court, mais il est pourvu intérieurement d'une lame en spirale qui y prolonge le séjour des aliments. Les Squales ont une chair généralem:ut coriace, et ne sont pas très-recherchés pour l'alimen- tation; ils ont un accouplement réel : plusieurs d'entre eux sont vivipares, mais la plupart pro- duisent des œufs revêtus d’une coque jaune et transparente dont Les angles se prolongent en cordons cornés. Ce sout les Poissons les plus voraces des mers; leur appétit glouton leur fait rechercher avec avidite les proies vivantes; ils sont répandus dans toutes les mers, et vulgairement connus sous le uom de Chiens de mer, à cause de leur peau rugueuse, qui est employée dans les arts, et qui les protége contre leurs nombreux ennemis. Les Squales des anciens auteurs peuvent être partagés en une douzaine de genres, dont nous in- diquerons la caractéristique d'après Cuvicr. 4e GENRE. — ROUSSETTE. SCYLLIUM. Cuvier. — Museau court, obtus; narines percées près de la bouche, continuées dans un sillon réguaut jusqu'au bord de la lèvre, et plus ou moins fermées par un ou deux lobules cutanés; dents avant une pointe au milieu et deux plus petites sur les côtés; des évents; dorsale très en arrière : la premitre n'étant jamais plus en avant que les ventrales; une nageoire anale; caudale allongée, non fourchue, tronquée au bout: ouvertures des branchies en par- tie au-dessus des pectorales. Les Roussettes, comme les autres Squales, ne donnent qu'une chair très-dure, et que l'ou n’emploie guère qu’à défaut d'autre matière alimentaire : il paraîtrait même, d'après une observation de M. le docteur Sauvage, que leur foie, au moins dans certaines saisons, peut produire des accidents assez graves quand il est mangé; ces Poissons sont très-féconds; les femelles s'accouplent plusieurs fois dans l'année et produisent un nombre très-considérable d'œufs. On en couraît beaucoup d'espèces répandues dans toutes les mers. Dans les unes, la nageoire anale répond à l'intervalle des deux nageoires dorsales; et parmi elles nous citerons les deux espèces de nos côtes, souvent confondues ensemble ou mal distinguées; ce sont : la cranpe Rousserte (Squalus canicula, Linné), qui atteint 1% à 1,30, d'un gris noirâtre, avec des petites taches noirâtres, nom- breuses, et à nageoires ventrales coupées obliquement (Voy. notre Atlas, pl. XLV, fig. 1), et à laquelle s'appliquent plus spécialement les détails de mœurs que nous avons donnés; etla PeriTe Rousse TE ou Rouen (S. catulus et stellaris, Linné), plus petite que la précédente, à taches plus rares et plus larses, quelquefois en forme d'yeux, et à ventrales coupées carrément. Pans d’autres Roussettes, toutes étrangères à l'Europe, la nageoire anale est lacée en arrière avec la deuxième dorsale; les évents sont excessivement petits; la cinquième ouverture branchiale est souvent cachée dans la qua- trième, et les lobules des narines sont ordinairement prolongés en barbillons; telles sont les Rous- seltes pointillée, tigrée, lobéc, etc. Le genre Roussette forme, pour Cuvier, une division particulière, tandis que tous les autres groupes, jusqu'à non compris celui des Marteaux, constituent les Squales proprement dits, tous à museau proéminent, sous lequel sont des narines non prolongées en sillon ni garnies de lo- bules; la nageoire caudale ayant en dessous un lobule qui la fait plus ou moins ressembler à une fourche. Parmi ces Squales proprement dits, un certain nombre d'espèces ont des évents et sont pourvues d'une anale. 9% GENRE. — REQUIN. CARCHARIAS. Cuvier. — Des dents tranchantes, pointues, et le plus habituellement dentelées sur leurs bords; première dorsale bien avant les ventrales : deuxième à peu jrès vis-à-vis de l’anale; museau déprimé, ayant les narines sous son milieu; derniers trous des bran- chies s'étendant sur les pectorales. Ce genre est très-uombreux en espèces, toutes de grande taiiie, 348 F'ISTOIRE NATURELLE. et qui habitent la plupart des mers; parmi celles d'Europe, nous indiquerons : 4° le Requis rroPre- MENT Dir, Où plutôt Requien (S. carcharias, Linné), que nous figurons, qui habite toutes les mers, et qui n'est pas rare sur nos côtes. Cet énorme Poisson atteint de 8" à 9" de longueur, et se recou- nait à ses dents en triangle à peu près isocèle, à côtés rectilignes et dentelés à la mâchoire supé- rieure, et en pointe étroite sur une base plus large à la mâchoire inférieure. Par la conformation de ses dents, cet animal est excessivement dangereux pour ses ennemis et pour les animaux dont il fait sa proie : l’homme lui-même n’est pas à l'abri de ses attaques et devient parfois sa victime. Il est ex- cessivement vorace et dévore toutes les matières animales qu'il rencoutre; c'est par cela qu'on expli- que sa présence autour des navires, qu’il accompagne parfois fort loin. Sa chair est très: coriace; mais il est cependant recherché, parce qu'il donne plusieurs produits utiles pour les arts. Ce Poisson semble cosmopolite; toutefois on a souvent confondu avec lui d'autres espèces à dents tranchantes, et la dénomination de Chien de mer a été appliquée aux unes et aux autres, quoiqu'elle lui soit plus spécialement attribuée. La pêche du Requin se fait pendant un temps calme, et principalement pendant les nuits les plus longues et les plus obscures. On prépare un hameçon garni ordinairement d'un morceau de lard et attaché à une forte chaine de fer assez longue; si le Requin n'est pas affamé, il approche de l'appât, tourne autour, l'examine, s'en éloiyne, revient, commence à l'engloutir et en détache sa gueule déjà toute sanglante : si alors on feint de retirer l'appât hors de l'eau, son appétit se réveille, son avidité se ranime; il se jette sur ce qu'il regarde comme sa proie, l'avale gloutonnement et vient se replon- ger dans les eaux; mais, comme il se sent retenu par la chaîne, il la tire avec violence pour l’arra- cher, et, ne pouvant vaincre la résistance qu'il éprouve, il s’élance, il bondit, devient furieux; enfin, lorsqu'il s'est débattu longtemps et que ses forces commencent à s'épuiser, on tire !a chaîne vers la côte ou vers le vaisseau, afin que la tête de l'animal paraisse hors de l'eaa; an approche des cordes avec des nœuds coulants dans lesquels on engage son corps, que l'on serre étroitement, surtout vers l'origine de la queue, et, après l'avoir ainsi entouré de liens, on l'enlève et on le &ansporte sur la terre‘ou sur le pont du navire, où l’on n’achève de le mettre à mort qu'en prenaz* les plus grandes précautions contre sa terrible morsure et les coups que sa queue peut encore doaner. Malgré son extrême voracité, on dit qu'il y a des nègres assez téméraires pour aller l'attaquer à la nage et lui percer le ventre avec une arme tranchante. Sa viande est dure et coriace; cependant les nègres et même les matelots s'en nourrissent parfois, et tent à cet aliment presque toute sa dureté en le gar- dant très-longtemps avant de l'employer; sa peau, rude et résistante, est en usage dans les arts, et produit à peu près les mêmes effets qu'une râpe. Fig, 130. — Requin, 2° Le SouaLe Faux ou PexanD (S. vulpes, Linné), à dents en triangle isocèle, pointu aux deux mâ- choires, et surtout reconnaissable au lobe supérieur de sa queue, aussi longue que son corps, tandis que sa seconde dorsale et son anale sont extrêmement petites; ce Squale, long de 3", et d’un gris cendré, se rencontre, quoique plus rarement que le précédent, et de même que le suivant, sur nos côtes océaniennes et méditerranéennes. 3° Le SquaLe 8Leu (S. glaucus, Linné), à corps long d’environ 3", et d’un bleu d’ardoise en dessus; à pectorales très-longues et très-pointues; à dents supérieures en triangles curvilignes, courbées vers le dehors, et à inférieures plus droites : toutes dentelées. POISSONS. 349 3° GENRE. — LAMIE ou TOUILLE. LAMNA. Cuvier. — Ne différant des Requins que par leur museau pyramidal, sous le bas duquel sont les narines, et parce que les trous des branchies sont tous en avant des pectorales. On en décrit cinq ou six espèces, dont la plus connue, celle qui habite nos côtes, est le Squace Nez (Squalus cornubicus, Schneider), presque aussi grand que le Requin, des mêmes couleurs, mais se distinguant particulièrement par une carène saillante qu'il présente de cha- que côté de la queue, et par les lobes de sa caudale, presque égaux. D’autres Squales renferment des espèces ayant en même temps des évents et une nageoire anale. 4° GENRE. — MILANDRE. GALEUS. Cuvier. — Qui sont à peu près en tout de la forme des Requins, mais en diffèrent surtout par leurs évents. Parmi les cinq ou six espèces de ce genre, on n’en connaît qu'une seule de nos côtes, le Micaxore (S. galeus, Linné), long de 1°,50 à 2°, et re- connaissable à son museau allongé, aplati, et à ses dents dentelées seulement à leur côté extérieur : ce Poisson est peut-être plus vorace encore que le Requin, et on en a vu uu s'élancer sur le rivage à la poursuite d'un homme qu'il avait cherché à attraper dans la mer, et qui avait pu lui échapper. 5% GENRE. — ÉMISSOLLE. MUSTELLUS. Cuvier. — Offrant toutes les formes des Requins et des Milandres; mais, outre qu'ils ont des évents comme ces derniers, ils se distinguent facilement par leurs dents en petits pavés. Le type est l'Éuissouse (S. mustellus, Linné), qui habite les mers d'Europe et se trouve également dans l'océan Pacifique : moins grand que les espèces précédentes, gris cendré eu dessus et blanc en dessous. 6° GENRE, — GRISET. NOTIDAMUS. Cuvier. — Genre ne différant des Milandres que par l'absence de la première nageoire dorsale; corps allongé, renîé, très-comprimé latéralement. Deux espèces se trouveut dans la Méditerranée; le Griser (S griseus, Linné), cendré en dessus, blanchätre en dessous, très-remarquable par ses six ouvertures branchiales, larges, et par ses dents triangu- laires en haut, dentelées en scie en bas, et son museau déprimé et arrondi comme celui du Requin; et le Prncon (S. cinereus, Gmelin), qui a jusqu'à sept ouvertures branchiales très-larges, des dents assez semblables aux dents inférieures du précédent, et dont le museau est pointu comme celui du Squale nez. 7% GENRE. — PÉLERIN. SELACHE. Cuvier. — Aux formes des Requins et aux évents des Mi- landres, ce genre joint des ouvertures de branchies assez grandes pour entourer presque entièrement le cou, et des dents petites, coniques, sans dentelures. L'espèce type, le plus grand des Squales con- aus, puisqu'il peut atteindre plus de 10%, est le PèreRIN 1RÈS-craND (Squalus maximus), que nous représentons ans notre Atlas, pl. XLV, fig. 2 : ce Poisson vit habituellement dans les mers du Nord; mais on peut le rencontrer accidentellement dans notre Océan lorsque soulflent les vents du nord- ouest; il est brunâtre; la conformation de ses dents pouvait faire prévoir que cet animal n’était pas aussi vorace que le Requin, et c’est ce que l'expérience a démontré : en effet, quoique caruassier, le Pèlerin ne se jette pas sur tout ce qu'il rencontre, et se nourrit habituellement de Poissons de petite taille. Lesueur indique, sous le nom de Squaue Écérmanr (Squalus elephas), une espèce qui s’en distinguerait par ses dents plus comprimées. 8% GENRE. — CESTRACION. CEST RACION. Cuvier. — Les évents, Lanale et les dents en pavé sont semblables à celles des Émissolles; mais on remarque une épine en avant de chaque dorsale comme dans les Aiguillats, et de plus leurs mâchoires, pointues, avancent autant que le museau, et portent au milieu des dents petites, pointues, et vers les angles d'autres dents larges, rliomboïdales, dont l'ensemble représente certaines coquilles spirales. On n’en connaît qu'une espèce propre aux mers de la Nouvelle Hollande, le Squace De rmuivpr (Squalus Philippi, Schneider). Enfin, dans quelques groupes de Squales, on range des espèces sans anale, mais pourvues d’é- vents. 9 GENRE. — AIGUILLAT. SPINAX. Cuvier. — Aux caractères des Requins, ces Poissons joi- guent la présence des évents, et se distinguent par leur manque d'anale, par la présence de petites 350 HISTOIRE NATURELLE. dents tranchantes sur plusieurs rangs, et par une forte épine en avant de chacune de leurs dorsales L'espèce de nos côtes, et l’une des plus communes sur nos marehés, est l'AiGuitsar VULSAIRE (Squa- lus acanthias, Linné), long de 1°,50 environ; le dessus du corps est noirätre, tirant un peu sur le bleu etrelevé par des taches blanches, plus nombreuses chez les jeunes sujets, et ïe dessous du corps est blanchätre : la chair de ce Squale, quoique filamenteuse, dure et peu agréable au goût, et pou- vant quelquefois causer des accident graves, est cependant mangée; mais on recherche plutôt ses œufs, dont le jaune est, dit-on, un mets très-délicat; sa peau est employée dans les arts aux mêmes usages que celle du Requin. 10% GENRE. — HUMANTIN. CENTRINA. Cuvier. — Ces Poissons joignent aux épines, aux évents et à l'absence d'ana'e des Aiguillats, la position de leur seconde dorsale sur les ventrales et une queue courte qui leur donne une taille plus ramassée qu'aux autres espèces; leurs dents inférieures sont tranchantes et sur une ou deux rangées, et les supérieures sont gréles, pointues et sur plusieurs rangs; leur peau est très-rude. Nos côtes possèdent Le type de ce genre, l'omanrix (Squalus centrina, Linné). A1 GENRE. — LEICHE. SCYMNUS. Cuvier. — Groupe ayant tous Îes caractères des Human- tins, excepté les épines aux nageoires dorsales. Nous eu avons une espèce sur nos côtes, la Leicne ou L:cur, nommée, par suite d'une erreur de localité, Squalus Americanus : long de 1",50, à mu- seau court, à dents aplaties, pointues, ete. Il y en a une autre espèce dans la mer du Nord, le Squa DENTELÉ, que l'on dit aussi terrible que le Requin, et dont le dos très-relevé parait dentelé, à cause d'une rangée de petits tubercules. La mer des Indes en a une espèce, la Lercue LasonpE, très-re- marquable par la petitesse de sa première dorsale. Une dernière espèce, le SquaLE ÉGaILLEUX ou Leicue poucree (Syualus squamosus, Lacépède), que nous représentous (pl XLVE, fig. 2, se distin- gue par son museau long et déprimé, et surtout par les petites écailles en forme de feuilles, relevées el cornées, qui garnissent toute sa peau. Enfin nous terminerons la description de la tribu des Squales en faisant connaître les genres Mar- teau, Scie et Ange, qui diffèrent assez des Squales proprement dits, et qui tendent à établir le passage de ces derniers aux groupes de la tribu des Raies. 12° GENRE. — MARTEAU. ZYGÆNA, Cuvier;, SPIIY RNA, Pafinesque. — Caractères géné- raux des Squales, mais s’en distinguant par la forme toute particulière de leur tête : en effet celle-ci, aplatie horizontalement, tronquée en avant, a ses côtés se prolongeant transversalement en branches qui la font ressembler à Ja tête d'un marteau; les yeux sout aux extrémités des b'anches et les na- rines à leur bord antérieur. On ne connait que deux ou trois espèces de ce geure, dont nous ligurons le type (voy. Atlas, pl. XLVE, fig. 1), c'est-à-dire l'espèce commune de nos mers, mais plus rare daus la Méditerranée que dans l'Océan, le Marteau commun où Maizuer (Squalus zygæna, Linné; Zygæna maleus, Val), long d'environ 3", et dont le poids peut s'élever jusqu'à trente-quatre myriagrammes; à corps étroit, grisâtre; à tête très-large, très-étendue sur les côtés, noirâtre, légèrement festonnée; on le prend généralement en juillet, août et septembre, et sa chair est peu estimée. Une seconde espèce très-voisine de celui-ci, et qui a souvent été confondue avec lui, est Le PanrourLier (Squalus tiburo, Linné), des mêmes mers. 13° GENRE. — ANGE. SQUATINA. C. Duméril. — Des évents et pas de nageoire anale; bou- che fendue au bout du museau et non en dessous, comme dans les Squales; yeux à la face dorsale et non sur les côtés, corps large, aplati horizontalement; tête ronde; pectorales grandes et se portant en avant, mais restant séparées du dos par une fente où sont percées les ouvertures des branchies; les deux dorsales en arrière des ventrales; caudale attachée également au-dessus et au-dessous de la colonne vertébrale, On ne décrit que trois espèces de ce genre : le Squarise De Dunénie (Squutina Dumerilii, Lesueur), à peau granulée; des mers d'Amérique; le Squatina aculeata, Duméril, qui a une rangée de fortes épines le long du dos, et habite la Méditerranée, et surtout le type, propre à nos mers d'Europe; l'AxGE DE Mer où SQuaTINE AGE (Squalus squatina, Linné), que nous représen- tons (pl. XLVT, fig. 5), à peau rude, et ayant de petites épines au bord des pectorales. Fig. 1. — Squale marteau, Fig. 3. — Squatine ou Anve de mer. — Levche bouclée. Fin. PNISSONS. 31 14° GENRE. — SCIE. PRISTIS. Latham. — Unissant à la forme allongée des Squa'es en géné- ral. un corps aplati en avant, et des branchies percées en dessous comme dans les Baies: museau déprimé en forme de lame d'épée, armé de chaque côté de fortes épines osseuses, pointues et tran- clantes : implantées comme des dents (caractère essentiel); mâchoires armées de vraies dents en forme de petits pavés, comme dans les Émissolles. On a donné la description de six ou sept espèces de ce genre, qui sont toutes remarquables par leur bec denté et prolongé, qui est pour eux une arme puissante avec laquelle ils ne craignent pas d'attaquer les plus gros Cétacés. L'espèce type, dont nous donnons la figure, était connue des anciens, qui lui appliquaient la dénomination de Toer- z1< (scie), qui est restée au genre; c’est la Scie (Pristis antiquorum. Latham, ct Sqralus priscus, Linné), qui peut atteindre à une longueur de 4" à 5%, et dont la couleur est grise en dessus, plus claire sur les côtés et blanchâtre en dessous. Les anciens naturali tes ont écrit, et quelques auteurs modernes ont répété depuis, que la Scie se mesure aves la Baleine, et que, chaque fois qu'elle se rencontre avec ce Cétacé, clle lui livre un combat opiniâtre; la Baleine, dit-on, tâche en vain de frap- per son redoutable adversaire de sa queue, dont un seul coup suffirait pour le tuer; mais le Squale, réunissant l'agilité à la force, bondit, s'élance au-dessus de l'eau, échappe au coup, et, retombant sur son ennemi, lui enfonce dans le dos la lame redoutable qui termine sa tête; le Cétacé, irrité de sa blessure, redouble d'efforts; mais souvent, l'arme de la Scie pénétrant très-avant dans son corps, il perd la vie avant d'avoir pu parvenir à frapper mortellement un ennemi qui se dérobe trop rapide- ment à sa redoutable queue. On assure que ce poisson, jeté avec violence par la tempête contre un vaisseau, y enfonce sa scie, qui se brise, et une portion de cette lame dentelée reste attachée au bâ- timent, tandis que l'animal s'éloigne avec son museau raccourci. Cette espèce habite dans les deux hémisphères; on la trouve dans presque toutes les mers, et on la rencontre quelquefois auprès des côtes d'Afrique. Fig. 131. — Scie. 2° Tribu. Rares. — Corps aplati horizontalement et semblable à in disque, à cause de son union, avec des pectorales extrêmement amples et charaues, qui se jcignent en avant l’une de l'autre, ou avec le museau, et qui s’éteudent en arrière des deux côtés de l'abdomen jusque vers la base des ventrales; yeux et évents placés à la face dorsale du corps; bouche, narines et orifices des branchies situés à la face ventrale; nageoires dorsales presque toujours sur la queue. Cette tribu, qui correspond au genre Raie on Raia de Linné, comprend un grand nombre d'espèces répandues dans toutes les mers, plus ou moins différentes par leur forme générale, mais ayant toutes un air de famille tout spé- cial qui permet de les rapprocher facilement les unes des autres. La peau des Baies n’est pas protégée par des écailles, mais recouverte d’aiguillons ou entièrement lisse; elle adhère intimement aux muscles, et est parcourue par des vaisseaux excréteurs qui s'ou- vrent sur toute la surface du corps par une multitude de pores laissant couler une humeur gélati- neuse, abondante. Les dents, non enchâssées dans les alvéoles, tiennent à la peau qui recouvre les mächoires. Le squelette reste constamment cartilagineux; les sutures des os du crâne ne sont pas marquées, et la plupart des articulations manquent complétement. Il n’y a pas de poitrine propre- ment dite : toute la cavité du tronc, non entourée de côtes, est oceupée par les viscères abdomi- naux. Les deux nageoires pectorales ayant pour base une immense quantité de rayons très-rappro- chés les uns des autres, et à articles multiples, forment deux grandes ailes sur les côtés du corps. 392 HISTOIRE NATURELLE. Le cerveau, très peu développé, et ne remplissant pas la cavité entière du crâne, est formé de diffé- rents lobes placés les uns à la suite des autres et formant une espèce de double chapelet. Un cloaque commun reçoit en même temps les œufs ou la laite, les urines et les excréments solides. Les mâles ont, de chaque côté de la queue, des appendices quelquefois très-développés qui servent dans l'acte de la reproduction. Les femelles ont des oviductes très-bien organisés tenant lieu de matrice à celles dont les petits éclosent dans le corps; car, en effet, si la plupart des espèces sont ovipares, quel- ques-unes sont vivipares. La fécondité des femelles n’est pas très-considérable, puisque chacune ne produit guère que douze à quinze petits ou œufs par an. Les œufs ont une forme singulière, très-dif- férente de celle des œufs des Poissons osseux; ils représentent des espèces de poches composées d'une membrane forte et transparente, quadrangulaires et assez semblables à un coussin, et termi- nés dans chacun de leurs quatre coins par un appendice ressemblant aux cordons d'une bourse; ces œufs ne se développent pas tous à la fois, et naturellement ceux qui sont placés plus près de l'ou- verture de l'ovaire sont les premiers à être fécondés : lorsqu'ils sont devenus assez pesants pour gê- ner la femelle, celle-ci s'avance, ordinairement en été, vers le rivage et y cherche un asile convenable pour sa future postérité. Alors le mâle recherche la femelle, et il y a un véritable accouplement; mais les œufs n’en restent pas moins dans le corps de la mère jusqu'à un développement plus complet, et, après un nouveau rapprochement des sexes, ils sortent enfin du corps, soit à l'état d'œuf, soit à l'état de fœtus. Malgré leur multiplication peu considérable et la guerre acharnée qu'on leur livre, les Raies n’en sont pas moins nombreuses : ce qui tient aux ruses qu’elles savent opposer aux piéges de l'homme, aux attaques de la plupart des grands animaux marins, ainsi qu'à l'habitude qu'elles ont de se tenir presque entièrement cachées dans la vase, dont elles ont, en dessus, à peu près la cou- leur, et cela leur sert aussi à s'emparer de la proie dont elles se nourrssent. La petitesse de leur queue ne leur permet pas de se mouvoir de la mème manière que la plupart des Poissons; mais la force et la largeur de leurs nageoires pectorales leur donnent des moyeus bien suffisants pour sup- pléer à la faiblesse des parties postérieures du corps, et, en agitant ces nageoires avec vigueur, elles se meuvent assez rapidement pour fuir leurs ennemis, et pour que la proie qu’elles poursuivent ne leur échappe que très-rarement. Toutes vivent de matière animale, et particulièrement de petite proie; toutefois elles sont assez voraces. On a cherché à former dans ce grand groupe naturel un certain nombre de subdivisions, et Cuvier les partage en neuf sous-genres, dont nous donnerons la caractéristique d’après lui, et que nous ci- terons comme formant autant de genres distincts. Fig. 432. — Phinobata lue. 4° GENRE. — RHINOBATE. RHINOBATUS. Schneider. — Des dents serrécs en quiuconce orme de petits pavés; queue grosse, charnue et garnie de deux nageoires dorsales et d'une caudale bien distinctes; le rhomboïde formé par leur museau et leurs pectorales étant aigu en avant et bien moins large à proportion que dans les Raies ordinaires. D'après cette caractéristique, on voit que les Rhinobates constituent un genre de transition, c'est-à-dire qu'ils établissent d'une manière parfaite le passage des Squalus aux Raia, et en effet ils ont encore la forme allongée, la disposition des na- geoires et l'aspect des Squales, avec les caractères spéciaux, et plus particulièrement ceux des dents des Raies. On a décrit une vingtaine d'espèces de ce groupe, dont presque toutes proviennent des mers étrangères à l'Europe, mais dont trois ou quatre sont européennes. Dans les unes, la première Fig, 2 — Torpille marbrée. Fis. 9 — l'astenague commune POISSONS. 393 dorsale est encore placée sur les ventrales; dans d’autres, elle est beaucoup plus en arrière : c'est parmi ces dernières qu’on range le RarnogaTe uisse (Rhinobatus lœvis, Schneider), que nous figu- rons; à museau allongé, étroit; d’un brun obscur en dessus et blanc en dessous. Une autre espèce, remarquable par ses propriétés électriques, est le Rhinobatus electricus, Schneider, des mers du Brésil, qui peut donner, quand on le touche, de violentes commotions. 2% GENRE. — RHINE. RHINA. Schneider. — Ne différant des Rhinobates que par un museau court, large, arrondi; telle est la Rhina ancyclostoma, Schneider. 3° GENRE. — TORPILLE. TORPEDO. Duméril. — Les espèces de ce genre ont la queue courte et encore assez charnue; le disque du corps est à peu près circulaire : le bord antérieur étant formé par deux productions du museau qui se rendent de côté pour atteindre les pectorales; corps lisse; dents petites, aiguës. L'espace entre les pectorales, la tête et les branchies, est rempli, de chaque côté, par un appareil extraordinaire, formé de petits tubes membraneux, serrés les uns contre les autres comme des rayons d’Abeilles, subdivisés par des diaphragmes horizontaux en petites cellules pleines de mucosité, animés par des nerfs abondants qui viennent de la huitième paire; c’est dans cet appareil, comme le fait remarquer Cuvier, auquel nous avons emprunté ce passage, que réside la vertu électrique ou galvanique qui a rendu ces Poissons si célèbres, et qui leur a valu leur nom. En effet, ils peuvent donner à ceux qui les touchent des commotions très-violentes, et se servent égale- ment de ce moyen pour étourdir leur proie, consistant ordinairement en Poissons, et s’en emparent ainsi assez facilement. Les Torpilles sont des Poissons faibles, indolents, sans armes, et seraient livrées sans défense à leurs ennemis si, indépendamment du soin qu'elles ont de se tenir presque constamment cachées sous la vase, elles n'avaient pas reçu de la nature la puissance électrique. En effet, comme le fait re- marquer Lacépède, elles accumulent dans leur corps et en font jaillir le fluide électrique avec la ra- pidité de l'éclair; elles impriment une commotion soudaine et paralysent le bras le plus robuste qui s’avance pour les saisir et l'animal qui veut les dévorer; elles engourdissent les Poissons dont elles cherchent à se nourrir, et peuvent parfois frapper leurs coups invisibles à une distance assez grande : cette action électrique leur est très-utile, car leurs ailes étroites et leur corps élargi ne leur permet- tent de nager que difficilement. Cette particularité surprenante a été remarquée depuis la plus haute antiquité : Aristote et Pline en parlent dans leurs écrits; mais les naturalistes modernes ont pu seuls donner une bonne explication de ce phénomène et en décrire avec soin les effets; Rédi et Réaumur ont surtout fait beaucoup d'observations à ce sujet. Rédi a voulu éprouver la vertu d’une Torpilie qu'on venait de pêcher. « A peine, dit-il, l’avais-je touchée et serrée dans la main, que j'éprouvi dans cette partie un picotement qui se fit ressentir dans les bras et dans l'épaule, et qui fut suivi d’un tremblement désagréable et d'une douleur accablante et aiguë dans le coude: en sorte que je fus obligé de retirer aussitôt la main. La même impression se renouvela toutes les fois que je m'obsti- nais à toucher de nouveau la Torpille. Il est vrai que la douleur et le tremblement diminuaient à me- sure que la mort de l'animal approchait. Souvent même je n'éprouvais plus aucune sensation sembla- ble aux premières, et, lorsque la Torpille fut définitivement morte, ce qui arriva dans l’espace de trois heures, je pouvais la manier en sûreté sans ressentir aucune impression fâcheuse. » Cependant ce n’est pas seulement quand les Torpilles sont très-affaiblies et près d’expirer qu'elles ne font plus ressentir de commotion électrique; il arrive parfois qu'elles ne donrent aucun signe de leur puis- sance, quoiqu'elles jouissent de toute la plénitude de leurs forces. Ces Poissons se tiennent dans les fonds vaseux, et viennent aussi sur les bords de la mer se cacher dans le sable, et c’est alors même, assure-t-on, qu'ils ont le plus de vigueur. Selon plusieurs observateurs, les femelles produisent de plus fortes secousses que les mâles. Ces Poissons ont la vie dure, et, dans un temps froid, ils ne meurent qu'au bout de vingt-quatre heures après avoir été retirés de l’eau de la mer; on les prend à l'hameçon ou aux filets; mais les pêcheurs craignent beaucoup leurs commotions électriques. Leur chair est molasse et limoneuse; cependant elle n’est pas malsaine comme on l’a dit, et l’on peut s’en nourrir. Les anciens ont attribué à la Torpille des propriétés médicales importantes, et les habitanis de l'Abyssinie et de l'Éthiopie assurent encore aujourd’hui qu'en l'appliquant, sur différentes parues du corps des personnes atteintes de la fièvre, on leur enlève promptement cette maladie. R. D. 45 354 HISTOIRE NATURELLE. On connaît plusieurs espèces de ce genre, dont quelques-unes sont étrangères à la partie du monde que nous habitons, et dont deux, confondues par Linné sous la dénomination de Raïa torpedo, ont été distinguées par Risso : ce sont les Torpiice À racues œisuées (T'orpedo narke, Risso), qui a de une à cinq taches brunes sur un fond blanchâtre, et qui n'offre pas de dentelures charnues au bord de ses évents, et la Torrilce GaLVANENNE (T'orpedo Galvanii, Risso), à sept dentelures charnues autour des évents, teintée d’un fauve uniforme, marbrée, ponctuée et tachetée de noirâtre : ces deux espèces, surtout propres à la Méditerranée, et dont la taille ne dépasse guère 0",95, sont celles sur lesquelles on à fait le plus d'expériences, et sont conséquemment les mieux connues. Une autre espèce, propre également à l'Europe, est la Torricce marBrée (T'orpedo marmorata, Risso), qui se distingue par des taches arrondies plus grandes, et que nous figurons (pl. XLVIL fig. 2); on peut encore citer, comme propre à la Méditerranée, la ToRPILLE A UNE SEULE Tacue (1”. unimaculata) rouge, avec une seule tache noire sur le dos; à corps orbiculaire, lisse, visqueux. 4° GENRE. — RAIE PROPREMENT DITE. RAA. Cuvier. — Disque de forme rhomboïdale; queue mince, garnie en dessus, vers sa pointe, de deux petites dorsales et quelquefois d’un vestige de cau- dale; dents menues et serrées en quinconce sur les mâchoires. On connaît un assez grand nombre de Raies, et nos mers d'Europe en produisent plusieurs qui sont encore assez mal déterminées. Leur chair se mange, quoique naturellement dure, et ayant besoin d'être attendrie en laissant le Poisson cemmencer à se putréfier; en effet, si on mange des Raies sortant de la mer, leur chair est excessi- vement coriace : ce sont des espèces très-voraces et se nourrissant de petits animaux Nous dirons quelques mots de trois espèces seulement : 4° la Rare Boucrée (Raia clavata, Linné), l’une des plus estimées, se distinguant par son âpreté et par les gros tubercules osseux, ovales, garnis chacun d'un aiguillon recourbé, qui hérissent irrégulièrement ses deux surfaces et en nombre variable; assez grande, car elle peut atteindre une longueur de plus de 3 mètres, roussâtre en dessus et blanche en dessous; 2° Rae RoNcE (Raia rubus, Linné), dont nous figurons le mâle, qui diffère de l'espèce pré- cédente par l'absence de ses gros tubercules, qui portent vulgairement le nom de boucles : toutes deux ont d'ailleurs des aiguillons crochus sur le devant et sur l'angle des ailes dans les mâles, et sur leur bord postérieur dans les femelles; les appendices des mâles sont très-compliqués et très-longs ; 3° la Raï BLaxcue ou cenpnée (Raia balis, Linné), qui a le dessus du corps âpre, mais sans aiguil- lons, et une seule rangée d’aiguillons sur la queue. C'est l'espèce de ce groupe qui atteint les plus grandes dimensions, et l'on en voit qui pèsent plus de cent kilogrammes : elle est tachetée dans sa jeunesse, et prend avec l'âge une teinte plus pâle et plus uniforme : on la rencontre dans presque toutes les mers. Fig. 155. — Raie ronce. (Mäle.) D°° GENRE, — PASTENAGUE. T'RYGON. Adanson. — Queue armée d'un aiguillon dentelé en scie des deux côtés; dents toutes menues, serrées en quinconce; tête enveloppée, comme dans les Raies » Fig. 4. — Céphaloptère giorna Fig. 2 — Ammocète rouge. = Fig. 5. — Mourine où Myliobate aigle. ml FL 48 l'OISSONS. 395 ordinaires, par les pectorales, qui forment un disque en général très obtus. Les unes ont la queue grêle et à peine munie d'un repli en forme de nageoire, et parmi ces espèces quelques-unes ont le dos lisse : telle est la PASTENAGUE COMMUNE, que nous représentons (pl. XLVII, fig. 3), à disque rond et lisse, et qui se trouve dans nos mers, où son aiguillon passe pour venimeux, parce que ses den- telures rendent dangereuses les blessures qu’elle fait. Quelques espèces étrangères à l'Europe ont le dos plus ou moins épineux ou tuberculeux; d’autres ont la queue garnie en dessous d’une large mem- brane : telle est la Sernex, Forskal, à dos garni de tubercules osseux et serrés, et à galuchat très grand. Certaines Pastenagues ont le corps arrondi, tout à fait hérissé de petits piquants, et la queue en à de bouclés comme ceux du dos de la Raie bouclée, et d’autres le dos lisse. Il y en a dont la queue, peu allongée et assez grosse, se termine au bout par une nageoire; et enfin, dans quelques- unes, le corps est très-large par suite de l'ampleur des ailes, et la queue est très-courte. 6% GENRE. — ANACANTHE. ANACANTHUS. Ehrenberg. — Espèces ressemblant aux Paste- nagues, mais à queue longue et grêle, et n'ayant ni nageoires ni aiguillons. On n'en connaît que peu d’espèces, et l’une d'elles, propre à la mer Rouge (Raia orbicularis, Bloch), a le dos garni d'un galuchat encore plus gros que dans le Sephen, et à grains étroits. 7° GENRE. — MOURINE ou MYLIOBATE. MY LIOBATIS. Duméril. — Tête saillante hors des pectorales : celles-ci plus larges transversalement que dans les Raies, ce qui leur donne un peu l’ap- parence d'un Oiseau de proie qui aurait les ailes étendues, et les a fait comparer à l'Aigle; mâchoires garnies de larges dents plates, assemblées comme les carreaux d'un pavé, et de proportions diffé- rentes selon les espèces; queue extrêmement grêle, longue, terminée en pointe et armée d’un fort ai- guillon dentelé en scie des deux côtés, et portant vers sa base, en avant de l’aiguillon, une petite dorsale; quelquefois il y a deux ou même un plus grand nombre d'aiguillons. Les unes ont le mu- seau avancé, parabolique : telle est l'Aïcce pe Mer, Raterenane, Mounixe ou Mycropare aiGte (Raia aquila, Linné), que nous représentons (pl. XLVIIT, fig. 3), qui habite la Méditerranée et l'Océan, et peut devenir très-grande; les plaques du milieu de ses mâchoires sont beaucoup plus larges que lon- gues, et placées sur un seul rang; les plaques latérales sont à peu près en hexagone régulier sur trois rangs. Quelques espèces, souvent rapportées à ce groupe, qui ont le museau divisé en deux lobes peu développés, et sous lesquels en sont deux semblables, forment le genre suivant. 8% GENRE. — RHINOPTÈRE. RHINOPTERA. Kuhl.— Ces Poissons se distinguent surtout des Mourines, auxquels ils ressemblent beaucoup par la taille et les habitudes, parce que leur museau est divisé en deux lobes courts, sous lesquels sont deux autres lobes semblables, et parce qu'ils ont de plus un museau échancré et des dents hexagones presque égales entre elles. Parmi les espèces peu nombreuses de ce groupe, propres aux mers d'Afrique et d'Amérique, nous citerons les RuNoriÈnes MARGINÉ (Myliobates marginata, Êt. Geoffroy) et À quarre Loges (M. quadrilobata, Lesueur). 9®* GENRE. — CÉPHALOPTÈRE. CEPLHIALOPTERA. Duméril. — Queue grêle; aiguillon, pe- tite dorsale et pectorales étendus en largeur comme dans les Mourines; dents plus menues encore que celles des Pastenagues, et finement dentelées; tête tronquée en avant : les pectorales, au lieu de l'embrasser, prolongent chacune leur extrémité antérieure en pointe saillante, ce qui donne au Pois- son l'air d’avoir deux cornes. On ne connaît que trois ou quatre espèces de ce groupe, et leur syno- nymie n’est même pas bien établie. Une gigantesque espèce, dont nous avons donné la figure dans notre Atlas, pl. XLVIIL, fig. 4, est le CéracoprÈre Grora (Raia cephaloptera, Schneider; Raia Giorna, Lacépède), à dos noir, bordé de violâtre, propre à l'Océan, et que l’on pêche quelquefois, mais rarement, dans la Méditerranée. DEUXIÈME FAMILLE. SUCEURS, Cuvier. CYCLOSTOMES, Duméril. Les animaux compris dans cette famille sont, d’après la considération de leur squelette, les plus imparfaits des Poissons, et même de tous les Vertébrés. Leur corps allongé, anguilliforme, se ter- mine en avant par une lèvre charnue et circulaire ou demi-cireulaire, et l'anneau cartilagineux qui supporte cette lèvre résulte de la soudure des palatins et des mandibulaires; les branchies, au lieu de former des sortes de peignes, offrent l'apparence de bourses résultant de la réunion d'une des faces d'une branchie avec la face opposée de la branchie voisine; le labyrinthe est renfermé dans le crâne: les narines sont ouvertes par un seul trou au devant duquel est orifice d’une cavité aveugle; tous les corps des Vertébrés sont traversés par un seul cordon tendineux, rempli intérieurement d'une substance mucilagineuse qui n’éprouve pas d’étranglement et les réduit à de simples anneaux cartila- gineux à peine distincts les uns des autres, et la partie annulaire, un peu plus solide que le reste, n’est pas cependant cartilagineuse dans tout son pourtour; il n’y a pas de côtes ordinaires; mais des côtes branchiales, à peine sensibles dans les Sélaciens, sont très-développées et unies les unes aux autres pour former une espèce de cage, tandis qu’il n'y a pas d’ares branchiaux solides; l'intestin est droit, mince, et offre, de même que dans tous les Chondroptérygiens, une valvule en spirale. Les Suceurs, propres aux mers aussi bien méridionales que septentrionales, et dont quelques es- pèces remontent dans les fleuves pour frayer, peu nombreux en espèces, et dont le squelette est par excellence cartilagineux, ont une taille moyenne; ils avaient anciennement été répartis par Linné en deux genres particuliers, qui ont été subdivisés dans ces derniers temps en plusieurs groupes. Ce sont : 4e GENRE. — LAMPROIE. PET ROMYZON. Linné. — Sept ouvertures branchiales de chaque côté du corps; peau relevée au-dessus et au-dessous de la queue en une crête longitudinale qui tient lieu de nageoire, mais où les rayons ne s’aperçoivent que comme des fibres à peine sensibles. D'a- près Cuvier, les Lamproies ont leur anneau maxillaire armé de fortes dents, et des tubercules revê- tus d'une coque très-dure, et semblables à des dents garnissant plus ou moins le disque intérieur de la lèvre, qui est bien circulaire; cet anneau est suspendu sous une plaque transverse qui paraît tenir licu des intermaxillaires, et aux côtés de laquelle on voit des vestiges de maxillaires; la langue a deux rangées longitudinales de petites dents, et se porte en avant et en arrière comme un piston : ce qui sert à l'animal à opérer la succion, il y a une dorsale en avant de l'anus et une autre en ar- rière : cette dernière s’unissant à la caudale; l'eau parvient de la bouche aux branchies par un canal membraneux particulier situé sous l’œsophage et percé de trous latéraux. Ces Poissons, tous à forme allongée et variant en longueur de 0",35 à 1", attaquent par la succion les plus grands Poissons, et parviennent à les percer et à les dévorer; ils sont très-voraces, et recherchent toute sorte de matière animale et prircipalement des Vers, de petits Poissons, etc.; c'est encore par la succion qu'ils ont l'habitude de se fixer aux pierres et aux autres corps solides, auxquels ils s'arrêtent souvent, quoi- qu'ils paraissent nager facilement en faisant onduler leur corps successivement d’un côté et d’un au- tre; ils ont de nombreux ennemis parmi les animaux aquatiques; leur vie est très-dure, et ils se gué- rissent facilement des plus graves blessures. On n’en décrit qu'un nombre assez restreint d'’es- pèces, propres à la mer, remontant parfois dans les fleuves ou habitant même les eaux douces; on en connaît d'Amérique, des mers des pays chauds, et trois espèces, les seules dont nous voulions par- ler, sont exclusivement européennes. Ce sont les : 1° cranne Lamproïe (Petromyzon marinus, Linné), que nous représentons, longue de 0,65 à 1", marbrée de brun sur un fond jaunâtre, à première dorsale bien distiucte de la seconde, et ayant deux grosses dents rapprochées au bout de POISSONS 397 l'anneau maxillaire; propre à l'Océan et à la Méditerranée, elle remonte, au printemps, dans les em- bouchures des fleuves, où on la pêche quelquefois en abondance; sa chair, comme celle des autres espèces, est très-estimée, surtout quand le Poisson vient de quitter la mer, et, de même que ces der- niers, les pêcheurs recherchent d'autant plus cette Lamproie qu’elle parvient à une taille considéra- ble, car l’on en a pris qui pesaient trois kilogrammes; leur pêche est quelquefois si considérable, que, ne pouvant être immédiatement consommées dans les environs des lieux où on les prend, on les fait griller, on les met dans les barils avec du vinaigre et des épices, et on peut ainsi les conserver longtemps. 2° Lamproïe De Rivière, Pricka ou Sepr-OEix (P. fluvialilis, Linné), longue de 0,55 à 0%,50; argentée, noirâtre ou olivâtre sur le dos; à première dorsale bien distincte de la seconde, et ayant deux grosses dents écartées au bout de l'anneau maxillaire : on la trouve dans un grand nom- bre de fleuves et de rivières d'Europe, tandis que la grande Lamproie se rencontre plus babituelle- ment dans la mer. C'est principalement à cette espèce que doivent se rapporter les individus que l’on voit de temps en temps sur les marchés de Paris, et qui ont été principalement pris dans la Loire. Ces Poissons ont la vie très-dure; aussi peut-on, en ne prenant même que peu de précautions et en se bornant à les entourer de matières qui conservent autour d’eux un peu d'humidité, les transporter au loin : c'est donc encore une des espèces qu'il serait facile d'introduire dans certains pays qui ne la possèdent pas; on pourrait le faire aisément; elles se multiplieraient promptement par suite du grand nombre d'œufs que produisent les femelles, et donneraient à l'homme une bonne nourriture. 3° PeriTe Lamproie ou Sucer (P. Planeri, Bloch), longue seulement de 0,25 à 0,30; des mêmes couleurs que les précédentes, mais ayant les deux dorsales continues ou réunies, vivant comme le Pricka dans les eaux douces européennes, et remarquable par la propriété qu'elle a de vivre encore plus longtemps que les autres Pétromyzons hors de l’eau étant transporiée au loin, et servant d'appät aux [arengs dans la pêche que l’on livre à ces Poissons, qui recherchent surtout une proie vivante : cette espèce, qui a été confondue avec le Lamprillon du groupe des Ammocètes, s'attache aux bran- chies des Poissons pour les sucer, et c’est probablement pour cela que Linné avait nommé le Lam- prillon Petromyzon branchialis. Fig. 134. — Grande Lamproie. 2" GENRE. MYXINE. MYXINES. Linné. — Une seule dent au bout de l'anneau maxillaire, qui lui-même est tout à fait membraneux, tandis que les dentelures latérales de la langue sont fortes et disposées sur deux rangs de chaque côté, en sorte que ces Poissons ne semblent porter que des mâ- choires latérales comme les Néréides et les Insectes; bouche circulaire, entourée de huit barbillons, avec un évent, qui communique dans son intérieur, percé à son bord supérieur; corps cylindrique, garni en arrière d’une nageoire contournant la queue; pas de traces d’yeux. Les Myxines, par la con- formation de leur bouche, avaient été placées par Linné dans sa classe des Vers; mais, par l’ensemble de leur organisation, ce sont de véritables Poissons. Comme dans les Lamproies, la langue fait de même l'effet d'un piston et produit une succion bien manifeste; leur épine dorsale est également en cordon. L'intestin est simple et droit, mais large et plissé à l'intérieur; le foie a deux lobes; les œufs deviennent grands; enfin tous les pores de la ligne latérale du corps laissent suinter une mucosité si 358 HISTOIRE NATURELLE. — POISSONS. abondante, que ces Poissons semblent convertir en gelée l’eau des vases dans lesquels on les tient. Comme les Lamproies, les Myxines attaquent et percent les Poissons, et se nourrissent également de matière végétale. Cuvier les partage en trois divisions que l'on regarde en général comme des genres particuliers; ce sont : $ 1. Les HEPTATRÈMES, C. Duméril, dans lesquels il y a encore sept trous de chaque côté du corps, comme dans les Lamproies. On n’en connait qu'une seule espèce de la mer du Sud, et de petite taille; le Gasrrograncue pomsey, Lacépède (Petromyzon cirrhatus, Forster), encore peu connu. $ 2. GASTROBRANCHES, Bloch, dans lesquels les intervalles des branchies, au lieu d'avoir cbacun une issue particulière en dehors, donnent dans un canal commun pour chaque côté, et les deux ca- naux aboutissent à deux trous situés sous le cœur, vers le premier tiers de la longueur totale. On n'en a décrit qu'une seule espèce, propre à la mer du Nord, le GasTROBRANCHE AVEUGLE où MyxINE GLUTINEUSE (G. cœcus, Bloch, et M. glutinosa, Linné), très-petit, bleu sur le dos, rougeâtre sur les côtés et blanc sur le ventre, vivant souvent caché dans la vase, et pénétrant quelquefois dans le corps des grands Poissons, se glissant dans leurs intestins, en parcourant les divers replis, les dé- chirant et les dévorant : cette habitude, très-singulière pour un animal de la classe que nous faisons connaître, n’a pas peu contribué pour faire inscrire cet animal parmi les Vers intestinaux. $ 3. Les AMMOCÈTES, Duméril, qui ont toutes les parties qui devraient constituer leur squelette tellement molles et membraneuses, qu'on pourrait les regarder comme n'ayant pas d’os du tout; forme générale et trous extérieurs des branchies disposés comme ceux des Lamproies; mais les lèvres charnues n’étant que demi-cireulaires, et ne couvrant que le dessus de la bouche : ce qui ne leur per- met pas de se fixer aux corps étrangers; pas de dents; une rangée de petits barbillons branchus au- tour de l'ouverture de la bouche; pas de trachée proprement dite, et les branchies recevant l'eau par l'œsophage; dorsales unies entre elles, et à la caudale en forme de replis sinueux. Les Ammocètes, tous excessivement petits, se tiennent dans la vase des ruisseaux, et ont beaucoup des habitudes des Vers, auxquels ils ressemblent encore plus que les Gastrobranches par leur forme géné- rale. On connaît deux espèces de ce genre : le Lampnizron, Lamrrocyon, CiveLLe où Cuatouiice (Petro- myzon branchialis, Linné), long de 0,20 à 0,2%, gros comme un tuyau de plume, verdâtre en dessus, blanchâtre en dessous, qui vit, dit-on, en parasite, que l'on emploie comme appât pour les hameçons, et que l'on mange souvent à Rouen, et l’Ammocère rouce (P. ruber, Linné), que nous re- présentons (pl. XLVIIT, fig. 2), de même taille que le précédent, mais d’un rouge de sang plus foncé sur le dos : servant aussi à amorcer les lignes, et étant également très-commun dans le sable à l’em- bouchure de la Seine. Fig. 155. — Pégase dragon. (Voir p. 555.) TABLE DES MATIÈRES. Able. Leuciscus. . . . . . . . 992 ACANTHOITÉRYGIENS. Acan- PODIETY Tia ee ele 200 Acrocuonniens. Acrochordii. . . . ANNE AGAMES nee Alose. Alausa. . Ange. Squatina.. . Anguille, Anguilla, . . . . . . ANISODONTIENS. Anisodonlii.. . . Anolis. Anolis. . . . .. 6 ANOURES. Anoures.. . . . AscaLasores, Ascalaboles.. . ., Aspipipres. Aspidioles. . . . . . AMHÉRINES 20e Me de Die es oétde AurosauREs, Aulosaurii. , . . . Biisle Daisies Re RU, 5 Han TADrATr eo. 00e SAME SN ORNERIENERS Ammocèle. Ammoceles . . . . . Amphacanthe. Amphacanthus.. . AMPHIBIENS. Amphibü. . . Amphisbène. Amphisbæna. . …, Awriusies. Amphiumides. . . . Anabas. Anabas. . . . . . .. Anableps. Anableps.. . . . . . Anchois. Engraudis.. . . . .. Barbeau. Barbus.. . . . .. Basilic. Basiliscus.. . . , , BATRACIENS. Balracü. . . . Baudroie. Lophius. , . , . Bichir. Polypterus. . . . . . . Blennie. Blennius.. . . . . . . DUR BOTR EE Te ete BOuCHES EN FLUTE, . . . , . . . Brochet. Esox.. . . Buronironnes. Bufoniformes . Butirin. Butirus. . . . . . Caïman. Alligator.. . . . . Cazamaniens. Calamarii. . , Caméléon. Chameleo. , . . . . Carpe. Cyprinus. . . . . . . . Castagnole. Brauca.. . . . . . Caronomiexs. Catodomii. . . . . (HUIT EE TT RER RS Eee Ghabot® Goffus ADN TENTE Chalcide. Chalcides. . . . . . . Chélonée. Chelonia. . . . . . . CHÉLONIENS. Chelonü. . . . . GnéLopones. Chelopodes. . . . . Cuensites Chersites.. . . . . . Chélodon. Chetodon . . . . . . Chimère. Chimæra. . . . . . . Chirocentre. Chür'ocentrus. … : . CUONDROPTER YGIENS A BRAN- CHIES FIXES. . . . GE CHONDROPTERYGIENS A BRAN- CHIES LIBRES EN 00 Gistule Cisfudo.:. 20 0, CLUPÉOIDES2 1-70. 0004 Congre. Muræng. . . . . . .. Coxocerques. Conocerci.. . . . . Coryphène. Coryphæna. . . . . Couleuvre. Coluber. . . . . . . Crapaud B4/0 CREER ER Crocodile. Crocodilus. . . . . . CroTaLIENS. Crolulii.. . . , . . É Cycuosaures. Cyclosaurii. . . . . CYPRINOIDES 0. 0. 2. tante DicranTÉRIExs. Dicrantertüi. . . . DinosauriEns. Dinosaurii. . , . . Diodon. Diodon.. . . , . . . Dipsaviens. Dipsadii,, . . . DISCONONES SP NN re Dorée. Zeus. . Drapon=Drac0 Et ce. HT TES EE Évourres. Elodites.. . . . . . . op El0bS elle ee ee de ÉmydeEmys. 2 0e tele Éniuiosauiens. Enaliosaurii. . . Éperlan. Osmerus.…. . . . . . . Épinoche. Gastorosteus. . . . . Équille, Ammodytes.…. , . . . . Érythrin. Erythrinus. . . . . . D EE oc RE EN Ésoces Espadon. Xiphias. . . . . . .. Esturgeon. Acipenser, . . . . . Eunores Eunoles.. .. . . .. Exocet. Eæocetus.. . . ,. Fistulaire. Fistularia. « . . . . Flétan Hippoglossus. , . . .., GADOIDES = ED sure ee Le Galéote. Caloles. . ., .". Gavial. Longirostris. . . . . ., Gecko. Platydactylus. . . . . . Gzvpronenses. Glyptodermü. .., GODIEALCQDIUS CRE REINE GOHODES RCI ne Goujon. Gobio. . . . . . . . . Grenouille. Rand... . . . . . . Gymnètre. Gymnelrus. . … . (GIANODONTES A OR EE Gymnole. Gymnotus.. . , . . . Harenr CUDER TE EN UE Hydrophide. Hydrophis. . . . . Hyzærorses. Hylæformes . . . . Hyodon. Hyodon. . . . . . .. Ichthyosaure. lchthyosaurus. . . Iguane. Iguana.. . . . . Cie Iguanodon. Jguanodon.. . . . . IsonoxTiEns. Isodontii. . . . . . JouEs-cuinAssÉrs. , 360 HISTOIRE NATURELLE. — REPTILES ET POISSONS. Labre, Labrus. . . 4.1.1." .1965 |IPeucoïnes. Percoides 2017 |NScie.!Pris{is 20e RUN GO LABROÏDES. . . . . + «+... . + 264 | PÉROMÈLES Peromeles. . . . 155 | Sciénoines. . .. . . .. "0.1919 Lamproie. Petromyzon. . . . . 356 | PHaRYNGIENS LAByRINTHIFORMES. . . 232 | Scinque. Scincus. . . . . . . . 99 Leiche. Scymnus. . . . . . . . 350 | Phrynocéphale. Phrynocephalus.. 81 | ScLÉRODERMES.. . . . . . . . . 33) Lérinosaures. Lepidosauri. . . . 97 | Phrynosome. dti e 01.7 Tu ||" SCOMBÉROÏDES. MCE fee RC 20 Lépidosirène. Lepidosiren. . . . 181 | Pipa. Pipa. . . . . . . . . 169 | Scyrauexs. Soytalii.. . . . . . 134 Lépisosté. Lepisosteus. . . . . . SA | Pirærorues. Rae tine . - "69 | SÉLAGExS. . CMD Lerrocxanexs. Leplognathä. . . 125 | Puaciononriexs. Plagiodontii. . . 122 | Seps. Seps.. . . . . . . se %e 101 Lézard. Lacerta. . . . . . . . 87 | Piarycenques. Platycerci. . . . . 139 | Serpent à sonnettes. Crotalus.. . 146 Loche. Cobitis. . . . . . . . . 295 | Prarynores. Platynoles.. . . . . 65 | Silure. Säurus.. . . . . . . . 275 LOUHOBRANCHES.. . . . . . 333 | PLarymrminiens. Platyrrhinii. . . 153 | Si uROÏDES.. . . . . . . . . . 974 Loricaire. Loricaria. . . . . . . 183 | PLECTOGNATHES. . . . . . . 535 | Siosaumens. Sämosauri.. . . . 43 Lotte:-Lofæ. =... .... 520" |NPlésiosaure. Plesiosaurus . "1531 SSirène Siret 0e ce LR Lycononriens. Lycodontii.. . . . 125 | Plie. Platessa. . . . . «329 |fSilane: Sif012. 0. T2 Poisson-volant. Dao pen 1919 | Sole Suez NE Re RO Maigre. Sciæna.. . . . 220 | POISSOXS. Pisces. . . . .. 483: |"SPAROÏDES. M. ee Ce 220 MALACOPTÉRYGIENS ABDOMI- POISSONS CARTILAGINEUX . . 341 | Squale. Squalus.. . . . . . 346 NATURES TC EC Ce . 274 | Poisson lune. Orthagoriscus.. . . 358 | SQuamPENNES. . . . . . . . . . 228 MALACOPTÉRYGIENS APODES. 327 | POISSONS OSSEUX. Pisces ossei. 200 | Stellion. Stellio.. . . . . . . +, 92 MALACOPTÉRYGIENS SUBBRA- Poissons PLATS. . . . . . . 521 | SrénocéPmauiens. Sfenocephalü. . 132 CENSURE 317 | Porte-écuelle. FER - 1. 10240) MSUCEURS. CR TE . 306 Malaptérure. Malapterurus.. . . 283 | Porawres. Pofamites. . . . . . 32 | Syxcranrémens. Syncranteri. . . 126 Maquereau. Scomber. . . . . . 2361 MProtte Pro eus CEE 178 | Syngnathe. Syngnathus. . . . . 354 Marteau. Zygæna.. . . . . . . 350 | Pnoréwes. Proleides. . . . . . 177 Mendole. Mæna. . . « . . . . 227 | PTÉRODACTYLIENS. Prerodac- TENOÏDES RC EE PAT MENIDES 5-2 M lice ete 221 LUTTER AE MEN E 462|"Tanche Tince. RER Monopome. Monopoma . . . . . 481 | Python. Python. . . . . Ve (AA OTEUTAYES RE ER REED Merlan. Merlus.. . . . . . . . 320 | Pyrnonexs. Pythonü. . . . . . 112 | Tuarassrres. Thalassites. . . . . 35 Mormyre. Mormyrus. . . . . . 301 Thon. Thynnus.. . . . . . . . 231 Morue. Gadus. . . ..... + 018 | Paie. Raige NM 5542 |NTorpille {TOrpedDe 0 RSR On Mosasaure. Mosasaurus. . . . . 54 | Rainette. Hu NON vo 463 | Torrriciens. Tortricüi. . . . . . 119 Muciuoïnes. . . . . . +... + «+ 251 | Ranronwes. Raniformes. . . . . 156 | Tortue. Tesfudo.. . . . . . . . 925 Mulle. Mullus. . . . . . . . . 209 | Remora. Echeneis. . . , . . . 825 | Trigle. Trigla. . . . . . . . . 211 Myxine. Myxines.. . . . . . . 551 | REPTILES. Reptilia. . . . . 1 | Trigonocéphale. Trigonocephalus. 148 Requin. Carcharias. . . . . . . 547 | Trionyx. Trionyx. . . . . . . . 3% Naja. Naja RC MO PROMOS 137 Rhinobate. Rhinobatus.. . . . . 352 Triton. Triton. . . . Mecs ls Notoptère. Nofoplerus.. . . . . 309 | Rouleau. Tortrix.. . . . . , . 449 | Truite. Salar. . . . . . . . . 514 Ruban. Cepola.. . . . . . . . 249 | Turbot. Rhombus.. . . . . . . 525 Ophicéphale. Ophicephalus. . . . 235 TyPucoriens. Typhlopii.. . . . . 110 OPHIDIENS. Ophidii. , . . . . 105 | Salamandre. Salamandra. . . . 174 Ophisaure. Ophisaurus.. . . . . 9% | Saramanuves. Salamandrides . 172 | Urérouissiexs. Uperolissüi. . Orvet. Anguis. . , . . . . . . 103 | Sazmoxoïnes. . . . . . . . . . 511 | URODÈLES. Urodeles.. . . . . 471 Oxvcérmaiexs. Orycephalii.. . . 131 | Sargue. Sargus.. . . . . . . . 224 Saumon. Salmo.. . . . . . . . 512 | Varan. Varanus. . . . . PazæosauRiens. Palæosaurü.. . . 54 | SAURIENS. Saurü. . . . . . . 40 | Vastrès. Sudis. © . . . .. PecTORALES PÉDICULÉES. . . , . . 260 | Saurophthalmes. Saurophthalmi.. 98 | Vipère. Vipera.. . . . . . . . 145 Pégases. Pegasus... « + . + . . 355 | Sauvegarde. Salvator. . . . . . 85 | Nirémiens Viperü.. . . . . . . 1 lerche. Perca. . « + + + « + + 202 | Scare. Scarus. +... 1.7. : 270%] Vive. Trachiius. "007 FIN DU VOLUML. ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE oU TRAITÉ COMPLET DE CETTE SCIENCE D'APRÈS LES THAVAUX DES NATURALISTES LES PLUS ÉMINENTS DE TOUS LES PAYS ET-DFE TOUTES LES ÉPOQUES PAR LE D' CHENU PROFESSEUR D'HISTOIRE NATURELLE. 31 volumes in-4° (22 de texte et 9 de tables) Ÿ ILLUSTRÉS DE PLUS DE 830006 cravures Toules les gravures ont été dessinées avec le plus grand soin sur les objets mêmes, soit vivants, soit déposé Muséum d'histoire naturelle. On a donc dans cel ouvrage la représentation de ce qu'offre la nalure danstles parties du monde, et on peut en‘suivre et comparer les différences. La représentation exacte de toutes les races di humaine réparties sur le globe offre seule un exemple de Pintérêt que présente l'Encyclopédie d'histoire nalur Les tables générales du texte et des nombreuses gravures figurant dans les différentes parties de l’Zncyclopéd toire naturelle, indispensables pour faciliter les recherches à faire dans cet important ouvrage, ont élé dre! M. E. Desmaresr, l'un des collaborateurs de M. le D' Cnenv. Afin de rendre ce travail utile à tout le monde, on donne, dans une première colonne et par ordre alphabét noms vulgaires sous lesquels sont connus les divers animaux décrits ou indiqués dans l'Excyccorépie, el lorsque maux n'ont pas encore reçu de noms vulgaires, on traduit en français leur dénomination latine. Une deuxième co uniquement consacrée aux noms scientifiques. Dans une troisième colonne, on fait connaîlre les tomes et les pag nant les descriptions, l’histoire des ma urset les autres détails relatifs aux animaux dont on s’est occupé. Enfin trième colonne est spécialement employée à l'indication, par division de volumes, pages et numéros d'ordre, des n dessins qui illustrent le texte des volumes et de ceux qui figurent dans les planches tirées à part. Grâce à ces listes, beaucoup plus complètes que celles précéden.ment données dans d’autres ouvrages. nôlr complet d'histoire naturelle par ordre des maticres aura. toul en conservant les avantages de larrangen,ent: tique, la même utilité usxelle que fous Les dictionnaires scientifiques. is DIVISION DE L'OUVRAGE à Figures Planches Figures dans le en- : dans le Vol. texle. Lières (1). Vol: texte, ë Annelésr imite 1 276 uù Report... 41 1 È Le Coléop PR 0 5 1009 124 Ê Pen Rern eee rumi- QONEVAIE SENS Crustacés ; | Mollus- é MAMMIFÈRES, à * | nants, etc. s 1 ques, Zoophyles.... 1 320 Qu OISEAUX. ., 4... [Oiseaux.........,.,4 6 Papillons diurnes ou Reptiles et pois- » 3 REPTILES. ...:. . LÉRIDOPTERES | ee 1 551 uû : SONS.. ss & 5 x AE | È Ê anique ou phytolo- | tome Ike: 2) 31 199 40 BOTANIQUE... Re See .. | Quadrumaues.. ...... 4 236 40 Races humaines, Carnassiers.. .......: 2 226 80 RAGES HUMAINES. { Minéralogie.., AT T MAMMIFÈRES. Rongeurs et pachy- Géologie. 2 2 dERMES ane: 1 85 40 : —— 22 vol. A reporter... 11 vol. L & (1) Quelqués-unes contiennent plusieurs figures. « TABLES GÉNÉRALES. be Vol. | väl. _ AUNEIES ET EN Nha : 1 | Report... 6 ColéGP EE RNA ee 1 Reptiles et Poissons AE Crustacés, Mollusques, ZoophyLes. 1 | Botanique Lépidoptères 1 Races humaines, Minéralogié et Géo- Mammifères Le 1 opte RE ie Chen CR de Oiseaux res: 3 À reporter... F6 01. vol. TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT: — MESNIL (EURE). L Si Jo LH ë- ee a k x, g LA | Fy3 FRERE Ye > ; CAPE FI 5 TABLES GENERALES . = & . ALPHABÉTIQUES ce ra se =. À . pe + L L'ENCYCLOPÉDIE : : wi s de + D'HISTOIRE NATURELLE - DU HE Dr CHENU Chirurgien-Major à l'Hôpital militaire du Val-de-Grâce Professeur d'Histoire Naturelle, ete. ? ERRONÉE EE VEVET SAVENT REPTILES ET POISSONS ner vts ÉDITION FIRMIN-DIDOT ET C" PARIS D - " 4 & EE GERARD ET A: BOITTE . Ne po << a d LIBRAIRES ÉDITEURS £ E = É A - 42, RUE DE L'ÉCHIQUIER, 42 PAPRAAAIALR Lt £ Le « 4 + X D ne Re à # FAR EE" TABLE ALPHABÉTIQUE L'ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE REPTILES ET POISSONS AVIS La table que nous donnons était indispensable pour faciliter les recherches à faire dans les nombreux volumes de notre Excycrorépre. Les deux classes des Reptiles et des Pois- sons, formant un fort volume de 360 pages, et contenant 270 figures, toutes de grande taille, tant dans le texte que dans les planches séparées et consacrées, par partie égale, à chacune de ces deux classes, réclamaient cette table par le très-grand nombre de genres et d'espèces qui y sont décrits. Afin de rendre notre travail utile à tout le monde, nous avons donné, dans une première colonne et par ordre alphabétique, les noms vulgaires sous lesquels sont connus les divers animaux décrits ou indiqués dans l’EncyecoréniE. Lorsque ces animaux n’avaient pas encore reçu de noms vulgaires, nous avons traduit en français leur dénomination latine. Une deu- xième colonne est uniquement consacrée aux noms scientifiques. Dans une troisième co- lonne, nous faisons connaître les pages contenant les descriptions, l’histoire des mœurs et les autres détails relatifs aux animaux dont on s’est occupé. Enfin la quatrième colonne est spécialement employée à l'indication, par division de pages et numéros d'ordre, des nombreux dessins qui illustrent le texte du volume et de ceux qui figurent dans les planches tirées à part. Celte table à été dressée par M. E. DEsmaREsT, du Muséum d'histoire naturelle, l’un des collaborateurs de M. le docteur CnENu pour diverses parties de l’Excycroréni£. Pour les Reptiles et les Poissons, elle comprend une liste à peu près complète et synonymique de tous les genres, tant vivants que fossiles, de ces deux classes, ainsi que l'indication de toutes les espèces européennes et des principales espèces des autres parties du globe, et, sous ces divers points de vue, elle sera d’un très-grand secours pour les recherches des natura- listes et des gens du monde. Nous avons divisé cette table en deux parties tout à fait distinctes; l’une consacrée aux Reptiles et l’autre aux Poissons. En publiant ces tables, qui nécessitent une énorme dépense, l'éditeur n’a eu en vue que leur utilité incontestable, et il a cherché de nouveau à justifier la faveur accordée par le pu- blic à ce bel ouvrage, qui est un véritable monument scientifique. Grâce à ces listes, beaucoup plus complètes que celles précédemment données dans d’autres ouvrages, notre Cours complet d'Histoire naturelle par ordre de matière aura, tout en conservant les avan- tages de l’arrangement systématique, la même utilité usuelle que tous les Dictionnaires et Encyclopédies scientifiques disposés par ordre alphabétique. TYPOGRAPHIE FIRMIN DiDOT. — MESNIL (EURE). ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE TABLE ALPHABÉTIOUE NOMS VULGAIRES ET SCIENTIFIQUES DE TOUS LES SUJETS DÉCRITS ET FIGURÉS DANS CETTE ENCYCLOPEDIE REPTILES ET POISSONS PARIS ECO SE DOUX BOrTETE LIBRAIRES ÉDITEURS 49, RUE DE L'ÉCHIQUIER, 42 ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. REPTILES ET POISSONS. TABLE ALPHABÉTIQUE. NGMS VULGAIRES. — NOMS SCIENTIFIQUES. — PLANCHES HORS TEXTE. — FIGURES DANS LE TEXTE. PREMIÈRE PARTIE. — REPTILES. DESCRIPTION et MŒURS. ILLUSTRATIONS. DESSINS TIORS TEXTE, —…_— DES*INS DANS LE TEXTE. TT, NOMS VULGAIRES, NOMS SCIENTIFIQUES. ————— —_—_—_—_———— | N° des N° des ès. res, me Pares. 2 es. ages, os Je œures Tome Page Tomes. | Pages Planch. | Figur. Tomes Page N°s des Figures. A —————"—."——— “7 A Ablade à quatre lignes... .. Abléphare. ..... Abranche Es -ee-ee ACULYNÉC AS eee eee e Acanthodactyle de Savigny... Acantholis Acanthophide . . Aconlias aveugle...,.. Acontias pintade..., Acontias réseau. . ACPAN LE ER EM ere erisls ee AO pbo uote 05080 Acrochorde à bandes.....,. Acrochorde de Java... ... Acrochordiens..... G Acrodontes......,. Actodon ancien Ætbalion (fossile) Agame des colons..,...... Agame épineux ... Agames orbiculaires......... Agamiens . ... ADR e -mieleelne ee ve ei Aïlurophide vivace Aipysure fuligineux ...... Alecto tête petite. .........,. Nos tococcooovodmnaee Ablades quadrilineatus. Ablepharus.......... es .| Abranchnus . ....... Oonce .| Acalyptus Acanthodactylus Savignyi. ACANINOUS TR See ee .| Acanthophis. . Acôntias cæcus......,... Acontias meleagris. .…. Acontias reliculalus....., .| Acrantus...... AR se 6632 08008 Acrochordus fasciatus.... .| Acrochordus Javanicus... Acrochordii Acrodontes .... Actodon priscus. ETF Sons ec eo eo Æthalion. ..,... Agama colonorum, ...... Agama hispida Phrynosoma Agamii. ..… Bufo agua .| Ailurophis vivax......... Aipysurus fuliginosus.... Trimeresurus microcepha- Algira vulgaris. .… 12 0 [ ILLUSTRATIONS, NOMS VULGAIRES. gur. Algyroides Moreoticus Alligalor sclerops… Al:yroïde moréotique. ..... Alligator à luneltes. Alligator à museau de brochet Alligalor à paupières osseuses. Alligator à tête de chien... Alligator ponctué... .,...... AIOPÉCION eee eee dot Aloponote de Ricord. ,.,.... Alytes accoucheur. . Amblyrhynque. . Ambystome à bandes Améiva commun... Améivoides. . Amphibics geurs, repliles el serpents aquatiques, ni- AMPIDIENS es. ec terece Amiphibiens fossiles Amphiesme en robe........ . AMIPHRIOSSP eee... ne à tèle pelite.. Amphishène cendrée... .... Amphisbène élégante........ Amphisbène ponctuée. .... Amphisbène réseau... ..... Amphisbéniens........,.... Amphiume à deux duiuts..... Amphiume à trois doists, .... Amphiume pénétrant ,...... Amphiumides . décor t and Amyde d'Égypte. ........ Amyste d'Ehrenberg..... Andrias de Schenchezer (lossile) ANTUMOIAES, le ereisiets sels etats à AIME seems ebiere see ei ete Animal de Maëstrich (fossile). Anisodontiens.............. AnKISOAONE 2-0. ses ANONENS sente esse nel ne Anolis à points blancs. .... ce Anolis goitreux ............ Anolis principal............ Anol Anomalope.. ...... raye.. « se e)0 0e ste 0 Anoplope............ TT TO AUDONS a -rre. ANOUTES serrer c-eercers ANVEAU ES select sie aie sie rte Aphobérophides. . Apholidémyde........ Dore où Apistophides,.............. Apiopelure DOS MOOE Cana notera) tes. 5h c'e Arpéphore à rois bandes Ascalabote de Mauritanie . ... ASCHHDOES este eseeee . Anoli. Anolis punclatus....... Anolis principalis. Apistophides.. Aplopellura. ......... ADOTOMENT. era ne ie « ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. NOYS SCIENTIFIQUES, Alligator lucius. . ...... Alligator palpebrosus. Alligator cynocephalus . Alligator punctulatus AlODECION rec Aloponotus Ricordi..... Alytes campanisonuts Amblyrhynchus. ...... Ainbystoma fasciatum .…. Ameiva vulgaris... AINELUOITES. ce --eCece Amplibia meantes, replilia et serpentes AMNDIHDU. Reese Amplhibii fossiles. A npliesma stolata…. Amplhiqlossus Amphisbæna microcep! ne Amplisbæna cinerea. Amphisbæna elegans . Amplhisbæna punctata.... lAmphisbæna reticulata... Amplisbeni Ampliuma Pie Ampliuma tridaclylum . Ampliuma means... Amphiumides .......... Amyda Æqupliaca. Amystes Ehrenberqii. Andrias Schenchezeri. Anguinoides.. ........ Anilius . MSC Thin Toffmannt, Anisodontii. .....,....,.. Inkistrodon. ........ DoË Anolis lineatus..…. ...... Anolis lineatus..... .. Anomalopus ........... Anoplopus.....,.. ... INDNS semelles {aoures.. de e {nquis Maui. slesete Aphoberophides. ....... Apholidemys ....,. .... Aproterodontes..... Arpephorus tricinctus . Ascalabotes Mauritanicrs ASCOITDUIES ee eee nan'es, DESCRIPTIO\ et EL, MŒURS. DESSINS UORS TENTE. DESSINS DANS LE TEXTE. TT ES CR Tomes.| Pages. | Tomes.| Pages. DETAE | Tomes.| Pages. N°* des Figures. Planch. | 8 5 » ss » 67 10 5 » » » » 49 » » DE » » » DAS In tre | NOIRS » 48 | 5, 16,17 » 49 » » » » » » » » 19 » » » | » » » » » 49 » » » » » » » » 195 ÿ » »y | » » » » » VE) » » » » » 75 29 » 161 » » » » » 157 62, 63 » 75 » » » » » » » » 175 » 175 DES) 2 » » » » 86 » S6 13 1 » » » » 66 » » y » » » » » 13 » » » | » » » » 150 ) » » » » y » » » » » | » » » » » 129 » » » » » » » » 100 » » » » » » » » 97 » | » D'IES » » » » 97 » » » » » ,6G 58 » 97 » » » » n » » » 97 » » » » » ù » 111 » 106 17 5 » » » » 95 » » » » » » » 180 » | » » » » » » » 1 80 » » » » » » » » 1S0 DA ED » » » IS1 70 » 150 » » » » » | » » » 54 » » » » » | » » » 90 DU RTMS » » » » » 152 » » » » » » » | 98 » » » » » » » » 120 » » » » » » » » 54 » » » » » | » » » 132 » » | D 02 » » ù » 149 » » » » » » » ven 70) » A » » » » Da lN7 1 » » | » » » 6) 28 » 7 » » | » » » » » » 70 » » | » » » » » » 71 » » | » » » » » » 102 » ne » » | » » » 63 » » | » » » » » » 96 » » » » » » » 0] 1 29 > » | » » » » » » 105 » » | » » » 104 42 150 » » | » » » » » » 22 » » » » » » » » 155 » » » » » » » » 125 » » De » » » » 86 » » | » | » » » 2 » 115 » » » » » » » » 7 ON] OO » » * || » > » 65 » | » » | » » | » » » 60 » | » » » » » » CE PO PR TABLE ALPHABÉTIQUE. — REPTILES. 1] RE RP EE US DESCRIPTION ILLUSTRATIONS, et 7 — NOUS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. ne ee DS ce Tone Pages, | Tomes.| Pages. Re se Tomes.| Pages, N° des Figures. ASDIC Rem eue DEN AIU SPC eee etes ce) 145 | » 145 | 20 5 D Mn y ASHICEnNA REC ecereeING)LIUTET sucette NI HE 0) EEE AE IE TAN ee » à » RSPIHOIES Re eee eee Aspidioles. De Tone » D » » » » » » | » Aspidonecte d'Égypte. ......|Aspidonectes Ægypliacus |» 54 » » » » le » Aspidure. PÉOOOTOODODMONIOE {spidura rod 00000000 » 122 » » » » » » » Astérodactyle pipa......... |Asterodactylus pipa. ....| » 170 » 167 | 92 2 » » » NAGiBcccodoesmontos ame | UMMSSESSORESE » IG » » » » » » » Alractospide de Bibron, ... .|Atractospis Bibronü.....| » 139 » » » » » = 3 Atrétodères. ......., ..... |Atreloderes. . ....:..... » 172 » » » » » » » Atropos mexicain, ..,.,.....|A/ropos Mexicanus.... | » 150 » » » » » 149 58 Atropos punique...... .... |A/ropos punicus.........| » 150 » » » » DAS" » AU MIS RL AR mes e AUTEITIS RE ee eestase » 165 du f we Je 0» » ». | » » Anioainres aies Mae AIORQURES EE ee el à » S5 ve TL) UNS | v » D) » | 5 Axololt de Harlan... .......|{vololt Harlani.. DAME ON OM EN RCE ON no Pepe || » Axololt de Humboldt…...…. Lrololt Humboldti.… D NITON SUIS SOIR De NE el x Azérmiophides. ............ | Iemiophides ......... | » [112 » » » » » 5 ; | B | | Baillantes..... _..........|C'studines hiantes ....…. » 97 Ye » » » » » Basilic à handes.,........ ..|Basiliscus villatus....... » 72 » » » » » » » Basilic à capuchon. ......... Dasiliscus mtratus » 72 » 72 11 1 » » » Basilie porte-crête...... .. |L'certa Amboinensis.....{" » 18 » » » » » | x » BEA OLA Ie sate eat e een Barachin te. ee 1100 15 » » » » ee l'E) » DAÉRHCLENS Se Se se cents cn DUT. ee ciao emilie el ND 150 » » » » » F 5 RÉNUS EE rer cs lIPClIUS VENUS esse » 142 » » » » » 12 55 Bipède de d'Urville.........,|Bipes Urvillüi.......... » 9% » 9% 14 2 » » ; Bipède lépidopode. ........ |Bipes lepidopodus. ......| » 104 » » » » » > ; B'pède vulgaire. .... ... Bipes vulgaris... ... » 102 > DNS » » » » » Bipèdes ovipares....,..., lipedes ovipari ....... » 15 » pl ETS » » » » Blane cendré............ ,.|Blanus cinereus....., » 97 1103) Den » » » 96 53 HE sono Salamandra .. .. .. » 115 » » » » » » » Boa amétysline....... ..,..|Boa ametystina.. ..... » 115 » V0 | » » » » BOACANR MES ele ee colcuen eue lBOZ CONTI de ere se ces » 118 » » » » » » » Boatcenchris:..........:..|lBo2centhrit... | » 118 Jenna » » » 4 5 Boæfchevalter ee... |Doequess: M... | 0 118 » » » » » ; > Boa constricteur.........,. |Boa constrictor........… » 118 » 418 15 2 » » » Boa de Madagascar... .... ...|Pelophilus Madagascarien- | BIS Eee tint se Eee » 118 » Le | Lout : » » » Boa de Séba....... 2 PYDIONISeDE- 2er lo 115 » » » » » 115 45 BODACYINE Boa constrictor......, » 118 » AIS 15 2 » » fs Boa diviniloque ............|Constrictor diviniloquus. | » 118 | » » » » » » » Boa empereur... ..........|Boa imperator..........| » 118 » » » » » » , Boa hypnale.............. .|Boacanina.............| » 118 » po |» » » » ’ ROMMUPINE Se rer ttlat sie LOU IMUTINUSS see Ml D 118 » » » » » » » BOMITOYAL EE eee ee cesser BOL TÉMIT eus 0 115 | » Du | ED » » » r Boa sans ornements. ........|Boa inornata ..........| » 118 » » » » » » » Boa seytale........ Bon SCHL Eee eee » | 118 | » DEAN ED » » » » BhBIHES encens ABOUT B Eee lee se » 116 » D us » » » » Bomdoniteenetesaemen ee 2m IDOÆAON secs eee denc ll - à 195 » DIRES » » » » BoIQUITA ...-----. ...... CNOIGIUS ŒUTISSUS =... | D 14S » » | » » » 1:8 07 Bolgerie très-caréné..., ..... | Botgeria mullicarnata ..\ » 119 » NS LES » » » » Bolitoslosse............... |Bolitoglossa. .......... » 177 » DANS » » » » Bombinator à ventre couleur | | defeu...., . ...........|Bombinator bombina. ...| » | 164 | » » RS » SAT 0 é Bombinat. d'Œningen (fossile) | Bombinutor OEningensis, | » 152 » » | » Deus LES | x | i 4 ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. el EE, NOMS VULGAIRES. NOUS S IENTIFIQUES. MŒURS. DESSINS HORS TEXTE. DEÉSSINS DANS LE TEXTE. | ——— — __—_— | ——……"." _— ———— Tomes.| Pages. | Tumes.| Pages. NES A Tomes.| Pages, N°° des Figures. me a BONEATE 2 Er +. IDOnQTrUS eu. = 2220 010 59 » » » » » » » Bothrops alterné........ . |Bolhrops alternatus. » | 449 » » » » » 14) 59 Bothrops fer de lance... | Bothrops lanceolatus. » 149 » 14981849 l » » » Brachycéphale........... . |Brachycephalus. ........| » 168 » » » » » » » Brachylophe à bandes... ....!Brachylophus fasciatus.. | » 74 » » » » » » » Brachymèle. .............. |Brachymeles............ » 102 » » » » » » » Brachyorrhos......,.........|Brachyorrhos .......... » 126 » h » » » » » B'ACHNEULON PE Eee CEE Brachyruton. ....... site UIVES » » » » » » » Brach\StOpé..-22 re. Brachystopus......... » 102 » » » » » » » Bradybate.….. Bradybates Se » 175 » » » » » » » Bréviceps bossu............. Breviceps gibbosus. ....1 168 » | » » » » » » Brochocéle rer tRce--lIOrOCLOCEIA EEE D 77 » » » » » » » Bucéphale type......,......|Lucephalus typus...... » | 132 » » » » » » » Buloniformes...........,...|Bufoniformes...........1 » | 165 » | » » » » » » | C Caïman à lunettes. ,........ | Aiqator scherrops. . » 19 » » » » » » » Caïman à museau de broch:t..!Alligator lucius ....... » 48 » |sutre.| 9 » » 4, 48 5, 16, 17 Caïman à paupières osseus:s.. | A{ligator palpebrosus. | » 1) TN PE » » » » » Caïman à tête de chien... ....|Aligator cynocephalus. À" » 49 » » » » » » » Caïman ponctué... ..,,.....|4{ligator punctatus » 49 » » » » » » » Cihboides 2e Se Calaboides 2 Re » 62 » » » » » » » Calamaire de Linné.,...,...|Calamaria Linnæi.....… » 121 » 12115 5 » » " Calamariens........... | UGIOMONtT eee here » 121 » » » » » » » Calamite, . ................|Calamiles vulgaris. .-...]\ 5 168 » » » » » » ; Calemar... '..:,..:..,.....|Coluber calamarius...... » 121 » 121 15 E] » D'UN » Callisiure draconoïde. . . .... [Callisaurus draconoides |, 75 2 Ile à) » » » » » Calopisme plicatile. .........!Culopisma plicatilis 1250 NN » » » v Calosaure de Leschenault. ...|Calosaura Lesc'enaullit. |, 90 OR DS TONI EN TOR TON » » » Cblts cbesbomeosvoueeo IEEE CESSE Re » | 73 » | 0 D » » » Calyptocéphale. ............!Calyplocephalus..... » | MONET DEN » » » Caméléon africain. .........lChamaæleo Africanus ... sp 60 » » » » » » » Caméléon à nez fourchu.,.. ...|Chamaæleo biffidus.......\ 60 » » » » » 27 2% Caméléon bilohé........... . Chamaæleo dilephis. ne te SUR OC » |.» » » » » » Caméléon calcarate...... ...|Chamæleo calcaralus... . # |. 60 » » » | » » » » Caméléon caréné........ ...|C'amæleo carinatus » ü0 » » » » » » » Caméléon changeant... ...... Chamaæleo mutabilis..…. s RO » » DER EU » » » Caméléon mexicain. ........|Chamæleo Mexicanus. » 60 Dr "on 0e » » » Caméléon nain. ,.,,... .|Chamaæleo pusillus...... * 60 » » » » » » » Caméléon ordinaire. ........|Caamæleo vulgaris .....|, 60 » » » » » » » Caméléon oriental. .,..,...../|Chamaæleo Orientalis. .... ; 60 RAT AE » » » » Caméléon sicilien...... ....|Chamæleo Siculus.......| 60 » » » » » » » Caméléon verruqueux......./Chamæleo verrucosus....|, 60 » » vo" » » » Caméléon zébré. .... ; |Chamæleo ZEDTA Eee ‘ , 60 CAES HN TS » » » Caméléoniens . e Chamæleonii......,..... 5 06 » » ” » » » » Caméléopside, hesceres-|CLUMEIÉODSIS ae 72 » » » | » » » » Campsodactyle. ete Lee Se Campsodactylus octo =) 101 » » » » » » » Cannelé.................. |Lacerta lumbricoides. .:.]" , 97 » » » » » 97 39 Carette à tète grosse. ......|Caretta cephalo.........| 39 » 18 1 1 » 27 13 Carette comestible... ....... /Caretta esculenta...... »y | 958 » 38 5 2 » » » Caretlte imbriquée.....,....|Caretta imbricala.......| 59 » » » » » » » Carette ordinaire....... ...[Testudo caretta. ........| , 59 » » ur) » » » Carphophide............. .|Carphophis............. , 192 | » » D |) CT » CASCATA PR ee erereties ac DEAR ocorooee Docs) DA EL KE » » EN (O2 » » | Û Catedon anguillard..,...,... Catedon anguinus....... » | 178 » » » b » » \ ù | | i l l TABLE ALPHABÉTIQUE. — REPTILES. p) DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. Î et 5 2 — MŒURS. DESSINS HORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE NOMNS VULGAIRES. NOM SCIENTIFIQUE*, A Tomes. | Pages. | Tomes.| Pages Pre Tomes.| Pages. | N°° des Figures. oo Gallhétorliine....2.......".|Cathelorhinus... ù 111 DR ES | SE ES » | » » Cathélures 2-12 70 Cathetures. .…. DTODDEE » S5 On En) » Du » Catodon à sept lignes, . ... .. |Catodon seplemstriatus. . » 111 » » | » Ù » » » CALOdOMIENB CR eee UGLOUDMAT. ec. se » 111 » SAIS ) » » CAUUISOME.- 2 eme e ee lUGUISOME... use esse el 0 145 » » » » » » » Ciudiverbère.....,...... ..|Caudiverbera......... » 85 » » » Ù » » » Caudoia curénée............|Caudoia carinata.….... De EL 118 » » » » à » n UNTHSUS Eee ee mlenaee ce UULSUS see cercle ste same » 139 » » » » » » » Gévilie à deux taches... Cecilia bivittata » 154% » » » ) » » » Gécilie annelée...,......... Siphonops annulalus » 154 » » » » » 153 GI Cécilie glutineuse.......... |Cecilia glutinosa » 154 » » » » ) » » Cécilie lombricoïde... ......|Cecilia lumbricoides..…. ..| » 155 » » » » » » » Gécilie réseau..............|Cecilia reticulata ...... » ill » 106 | 17 5 » » » Cécilie tentaculaire. .......|Cecilia tentaculata... .. » 154 » » » » » » ù (LEO LAPS RAT TOO TL LORS » 153 » » » » » » » LIBRES Sérotn enNeeeel ITITERRREER » 100 » » » » » y » Cenchriscarène. ... .|Cenchris carinalus..... | » 118 » » » » » » » Cenchris vulgaire... Epicrates cenchrius.. ... » 118 » » $ » » = h HENÉTOPYXE Eee | CENITODUT.- ere set » 86 » » " » EN ES | » Céphalolépide, OO CODE Cephalolepis. sn eusos ec, » 111 » » » » » » » Géraste..-................|Cerasles vulgaris. ....... » 145 » » . » » è » Cératophore ..............|Ceralophora............ » 78 » | ; ) » sl » Géralophrys.............,..|Ceratophrys. .......... » 160 » » ‘ » » S | » CERTA DIE rene ere. MENCUSNIEE En --ce-ee » 125 » » ÿ y » ; » Cerbère à forme de boa.. ....|Cerberus boæformis .. . » 134 » » A y » ÿ » Cétiosaure (fossile). ........,|Celiosaurus... ........ » 52 » » : ) » " » Chalcide à quatre doigts. ...|Chalcides tetradactylus.…. » 95 » » ; y » y » ‘Chalcide à trois doigts... ...|Chalcides tridactylus » 95 » » À » » 93 97 Chalcide à un doigt... ....|Monodactylus anguinus » 95 » » s » » » » Chalcide lygostome. .........|Lygosoma chalcides.…. » 101 » » à » » » » Chalcide mexicain. .........|Chalcides Mexicanus. .... | » 95 » | » À » » 92 5ù CRICIIENSERR en eue eee il RICA ses ue » 91 » » » » » » » Chalcis de d'Urville.........|Chalcis Urvilli......... » 94 » 94 | 44 2 » » » Chamèsaure anguille.... . .|Chamæsaura anguina .… » 93 » » » » » » » Chamèsaure de d'Urville. .. |Chamæsaura Urvillü... | » 94 » 9# 14 2 DT AUS » CRDI er neue URGINDSC. Se ecrere. teu| 20 48 » » » » DE) NE » CHAMPS EEE cc ID/IGMNSES Rene. » 49 » » on D, |) » GDANTEAN TER ee. en s lTANEIUS- Re... ee » x0 » » SE ) » » GRTUMES En eee rene CRAUMUSMEE NE » 16 » » » L » | » » Chéirothère... ........... |Cheirotherium. .. » 45 » ù » » » ) » Chélodine à col long. ...... |Chelodina longicollis. … » 32 » ) à AE ) » » Chélomèler.. 1..." ..:..]Chelomeles....:...2 |» 102 » » Dao » » » Ghélonée à belle tête... ..... [Chelone pulchriceps. » 91 » » » » » » » Chélonie à laches,........,.|Chelonia virgata ... …. » 59 » 15 l Il » 97 15 Chélonée caouane..,...,....|Chelonia caouanna... » 59 » 18 1 Il » 97 15 Chélunée carette..........,.|Chelonia caretta....... » 59 » » » ») » » » Chélonée crétacée.....,.....|Chelonia cretacea....…. » 21 » » » » » » » Chélonée de Hoffmann... .|Chelonia Hoffmann. …. » 21 » » » » » » » Chélonée de Rensted.. .....|Chelonia Renstedi... » 21 » » » » » » » Chélonée franche... ......|Chelonia midas. .… : » 58 » 58 5 2 » » » Chélonée imbriquée. .…....... Chelonia imbricata .....| » 39 » » » » » » » Chélonée marbrée...... .|Chelonia marmorata » 59 » » » » » » » Chélonée pélagique . . .... .|Chelonia pelagorum » 39 » 18 1 1 » 97 15 Chélonée tachetée......... .|Chelonic maculata » 59 » » » » » » » Chélonée vergetée ...... Chelonia virgata. .......| » 39 » » » » OO) » CHÉON AE eee eeerce ee CIC ee nee. |ren 15 » » » » » » » | NCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et EE, NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. MŒURS. DESSINS IIORS TEXTE. DESSINS DANS LE TENTE. Tomes | Pages. | Tomes.| Pages. Sete Me Tomes.| Pages. N°* des Figures. | Ghélontens "6120... CNElDN ce CROIS » » » » » » » Chéloniens fossiles. .…....... |Cheloui fossiles... ..... D | 21 » » » » » » » Chélonochompsiens.…... ..|Chelonochompsü..….... .Ÿ » | 45 » » » » » » » Ghélopode te. re . GRETOPOTES NN » 56 » » » » » » » Chélyde matamata .........|Chelys matamata........| » 32 » » » » » 32 11 Chélydre serpentine..….......!Chelydra serpentina .. | » 50 » il 5 Il » » » CGh#lyosiuricase ..........-|Chelyosauri. 21 45 » » » » » » » (MNT oo dettectonoa nl CITES 0e 608 d06 où! 23 » » » » » » » BHÉDSME RES ae srseemesce sl CRÉMSINT: Ne ele) | 25 » » » » » » » Chersites........ 20000 00 UMR ANS One 060 | ROC » » » » » » » Chersydre à bindes , .… |Chersydrus fasciatus. » | 121 » 121 1S 2 » » » Chilabothre sans ornements... |Chiabothrus inornatus.. | » | 118 » » » » » » » Ghirocole. 0.0... 05 » » » » » » » Chirote cannelé..,...,..,.,..|Chirotes lumbricoïdes .…. M 07 » » » n » 97 59 Chlamydosiure de King... |Calamydosaurus Kingü... | » | 79 » 78 12 Il » » » Chorisodon trabal ,.,..... |Chorisodontrabalis...... À » | 133 » » » » » » » GNYSOPÉlÉA SE Rec ecc. CANISOPElCRE er EE » | 155 » » » » » » » Cicigua à deux bandes. ...,..|Cicigua bifasciata. .....À » 9% » 86 15 2 » » » Cinixyde de Bell............|Ciniæys Belliana .......\ » 26 » » » » » » » Cinixyde de Home, ,....... Cinirys Homeana.......| » 26 » » » » » » » Cinixyde rongée. .......... |Ciuixys erosa.... ..... | 291126 » 2 » » » » » Cinosterne de Pensylvanie... |Cinosternon Pensyluanicus| 50 » » » » » » » Cinosterne hirtipède, ..,... |Cnosternon hirtipes..….….,\ » 50 » » » » » » : » Cinosterue corsioïde.,... |Cinosternon scorpioides.. | » El » » À » » » » Cistule à boite... .... |Cistudo clausa..... ....| » 28 » » » » » » » Cistule Caroline... ...... . [Cistudo Carolina... ca | 28 » » » » » » » Cistule commune. ........ |Cistudo Europæa .......\ » 37 » 1 SIND SRI 38 9 Cistule d'Amboine, ........,|Cistudo Amboinensis À » 28 » » » » » » » Cistule de Diard.... .. ....|Cistudo Diardi..........\ » 28 » » » » » » » Cistule européenne. .., ...,|Cistudo Europæa.. .. ..| v Di » l Ci TE I) 28 9 Cistule trifasciée......... . |Cistudo trifasciuta. ....,\ 28 » » » » » » » Cistules baillantes.. ... .....|Cistudines hiantes … …. » 27 » » » » » » » Cistules clausiles. .,....... |Cistudines clausiles..….. » 27 » » » » » » » Clausile à boîte... ..........!Cistudo clausa ci 1e 7) 2s » » » » » » » Clemmyde à trois arêtes... . Clemmys drijuga...... » 29 » » » » » » » Clemmyde caspienne. .......|(Clemmys caspina. » 29 » | 29 4 2 » » » Clemmyde de Spengler...... |Clemmys Spengleri... » 29 » » » » » » » Clemmyde gentille... .....|Clemmys pulehella ......1 » 29 » » » » » » » Clemmyde géographique... .|Clemmys geographica. | » 29 » » » » » » » Clemmyde peinte... ......|(Clemmys picta. . ... » 29 NN CEE » » » » » Clemmyde ponctulaire ......|Clemmys punctutaria. À » 29 » » » » du eENE » Clemmyde sigriz....,...... |Clemmys leprosa........| on) » » » » VUE » Clemmyde lachetée. .... ...|lemmys gullata. » 29 » » » » » » » Glododone se eemerenen|MLOUIONON eee OI » » » » » » » UIDILOMEE EE eee eee TOUIONIT een | EN li6 » » » » 210 » Cnémiphore. ..............|Cnemiphorus. .....".. » 56 » » » » » » » Cochliophage.. .,.....,....|Cochliophagus......… » 126 » » » » » » » ; Cælolontes...:............|Cælodontes....... » 86 » » » » » | » » Cœælopellis insigne, .........|Calopellis insignis.…. » 155 » » » » » » » Cæopellis maillé.........../Cœlopellis insignis. .....| » 155 » » » » » » » Golobure eee merece--AICUODUTUSS-tecreecr. lle) 122 » » » » » » » Colossochélyde Atlis (fossile).. |Colossochelys Atlas... | » 22 » » » » » » » Compsosome..............,|Compsosoma............ » 124 » » » 1e » » Compressicaudes. ..........|Compressicaudes .......| » S5 » » » » » » » Conchiosaure grand ,,.,.... |Conchiosaurus clavus….... » 4% » » » » » ù | » | Conchiosaure gréle.. .,......[Conchiosaurus gracilis . » 41 » ù » » » » » Û Û L TABLE ALPHABÉTIQUE. — REPTILES. 7 DESCRIPTION et 5" — — ILLUS!RATIONS. MŒURS. DESSINS IIORS TEXTE. EEE N° des Figur. DESSINS DANS LE TEXTE. A — NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES, : e mes. | Pages. es. mes. os des Ficures. Tomes.| Pages. | To Pages. lande Tome Pages N°° des Figure Conicicaudes. Conocéphale . ConveErques er set eee Constrictor diviniloque. . . Constriclor roi des serpents. CORTE EEE eee see ee nono. DONNER Eee certe GONG PER ce Gonude luth ste. ROMAIN Re eee Coronelle bordelaise... ..... Coronelle d'Autriche. .... Coronelle lisse... .,....... Goryphane............ Corythéole à bandes, Couleuvre à bandes, ..., Couleuvre à bouquets ..... Couleuvre à capuchon... ,.... Couleuvre à collier, ... ... Couleuvre Couleuvre Couleuvre annelée Couleuvre à quatre lignes... Couleuvre à quatre raies Couleuvre à queue lisse Couleuvre Couleuvre Couleuvre à rubans. Couleuvre à tête noire. à échelons., Couleuvre Couleuvre Couleuvre Couleuvre Couleuvre Couleuvre Couleuvre Couleuvre aUlIqUE 4. AUNOLE ch eue een bleue à deux raies bordelaise, .,,., calamaire....... CHAPElEL ER. à dos caréné, ,..... à raies parallèles. . ARTS ee ecole à (èle pointue... changeante. ...... Couleuvre chersoïde,,.., .. Couleuvre commune,,.,..... Couleuvre d’Autriche........ Couleuvre d'Esculape,.. .... Couleuvre d'Esculape.... ... Couleuvre d'Esculape.. ..... Couleuvre en robe. ....... Couleuvre fer à cheval, ..... Couleuvre Hélène. ,....... Couleuvre hydre....... .... Couleuvre joufflue, ..,,..,.. Couleuvre lisse.,,.,,.. Couleuvre maillée. . Couleuvre nez... 2... Couleuvre peinte, ..,.... .. Couleuvre plicatile., ...... Couleuvre rugueuse. ........ Conicicaudes.... Conocephalus. ........ Conocerci… Constrictor diviniloquus. PythonSebæ.......... GOpIHAS est rree--a nee Stellio vulgaris... ...... Uromastix spinipes...... Coriudo coriacea.... ... Cornufer....…. Coronella Gallica. ...... Coronella Austriaca..... Coronella Austriaca...... Coryphanes............ Corythæolus villatus ... Coluber fascialus........ Zamenis florulealus. . ... Lycognathus cucullatus Coluber nalrix.. …. Coluber carinata.... . Rhinechis dorsalis. ..... Dipsas annulatus .…..... Ablades quadrilineatus.. Coluber elaphis… Coluber ahætalla... . Coluber parallelus.. Python punelatus... È Zamenis trabalis..…. ... Homalocranion melanoce- UV CO BC Ner Coluber oxycephalus Lycodon aulicus...,.... . Eugnathus aurorus: Oxybelis fulyidus....….. Coluber Gallicus. ....... Coluber calamarius..…. Coluber variabilis…......… Psammophis sibilans. Coluber chersoides ....... Coluber viridi-flavus .... Coluber Austriaca ...... Coluber Esculapi.... ... Elaphis Esculapi.. . Erythrolamprus Esculapi. Amphiesma stolata .... Coluber hippocrepis...... Plagiodon Helena... ... Coluber hydrus......... Homalopsis buccatus.…. Coluber Austriaca.. Cœlopellis insignis....... Heterodon platyrhinus . Dendrophis piclus........ Coluber plicatilis.… Rachiodon scaber ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. NOMS VULGAIKES. Couleuvre trahale. ... Couleuvre vénustissime Couleuvre verte et jaune... Couleuvre vipérine Couleuvre vivace. ...... Crapaud accoucheur. ,.. Crapaud Agua. ........ : Crapaud à raie dorsale jaune. Crapaud brun....... Crapaud commun........... Crapaud coureur. .,..,.... Crapaud cultripède....,..... Crapaud de Ræsel, ..,,..... Crapaud des Alpes. ..,... Crapaud des palmes. ........ Crapaud épincux....,....... Crapaud ferrugineux..... .. Crapaud sans raie dorsale jiune Crapaud terrestre fétide..... Crapaud tuberculeux ..,.... Crapaud VaaDles seen Crapaud ventru. .......... CTAPAUdVERE eee se cre Craspédocéphale....,.,..... CrassOdACIYIE See ecrte Cratalophore.....,...,....". Crinie..... Crocodile Crocodile Crocodile Crocodile Crocodile à museau eflilé...., Croc. à tête de chien (fossile) Crocodile champses.. ....... Crocodile cuirassé (fossile), . à bec plane (fossile) à deux arêtes... A IUTELIES eee à musvau de brochel Crocodile de Guvier......... Crocodile de Graves (fossile). Crocodile de Jonrné....,... Crocodile de Morelel.. Crocodile de Schlegell. .... Crocodile des marais. Crocodile du Mississip Crocodile du Nil...., Crocodil saviale. Croc. intermédiaire (fossile). . Crocodile marginé........, Crocodile palustre......... Crocodile ponctué, ....,.... Crocodile rhombifer .....,.. Crocodile terrestre......... Crocodile vulgaire. ......,.. Crocodiles fossiles. ...,..... Grocodiiar Rec er--ne Crocodiliens. +... Crocodilure de l’'Amazone.... NOMS SCIENTIFIQUES. Thorisodon trabalis…... Erythrolamprus 1 simus . ë Zamenis viridi-flavus.….. Coluber viperinus.. Tarbophis vivax . Bufo campanisona Bufo Aqua. ..... Bufo calamita.. Bufo [uscus.…. Bufo vulgaris Bufo viator.. Bufo cultripes. Bufo/RESERE EE : Bufo AIpinus Re -rtee Bufo palmarum.… . Bufo Spinosus.…. Bufo ferruginosus....... BUJO\VHIUS Le Lee Bufo terrestris fxtidus Bufo tuberculosus...… . Bufo variabilis.....,... Bufo ventricosus......... BU DIUNINS = amer Craspedocephalus.. Crassodactylus..... Le Cratalophorus... (HAUTE md bdioeaute sac Crocodilus planirostris….. Crocodilus biporcatus.… . Crocodilus sclerops.… Crocodilus lucius. Crocodilus acutus ....... Crocodilus cynocephalus.… Crocodilus champses. Crocodilus cataphractus.…. . Crocodilus Cuvieri ...... Crocodilus Gravesi. . .... Crocodilus Journei. Crocodilus Moreletii Crocodilus Schlegellii Crocodilus lacunosus. Crocodilus Mississipensis.. Crocodilus vulgaris. Crocodilus longirostris.…. Crocodilus intermedius Crocodilus marginatus . Crocodilus palustris. ..... Crocodilus punctatus..…... Crocodilus riombifer Varanus arenarius...... Crocodilus vulgaris. ..... Crocodili fossiles... Crocodilia. . Crocodilii. . : | Crocodilurus Amazonicus. DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et 5 , MŒURS, DESSINS HORS TEXTE. DESSIXS DANS LE TEXTE. RS RS PC EE Tomes.| Pages, | Tomes.| Pages. pes A Tounes.| Pages, N° des Figures. 2 » 159 » ver » » | » » | » 132 » 106 | LT 4 » » » » 129 » » » » » » » » 128 » » » » » 128 48 » 135 » » » » » » » » qui » » DD » 157 62, 63 » 168 » » A DES) » » » » 168 » » » » » » » » 11 » » » » » » » » 167 » 167 | 22 5 » » » » 168 » » » » » » » » 161 » » » » » » » » 167 » » » » » » » » 167 » » » » » » » » 167 » 167 22 5 » » » » 167 » » » » » » » » 167 » » » » » | » » » 158 » » DA PR » » » » IGS » DO | ED ED » 1H h] » 167 » » » » » » » » 168 » » » » » » » » 167 » » » » » » » » 167 » » » » » 15 5) » 149 » » » » » » » » 16% » » » » » » » » 146 » » » » » » » » 160 » » » » » » » » o0 » A » » » » » o0 » » » » » » » » 49 » » » » » » » » 4 » litre. | 9 » » 4, 48 5, 16, 17 » o0 » » 5 APS » » » » 49 » » pl, DA DR » » «0 » » » » » » » $ 90 » » » » » » » » 4S » |tiütre.| 9 [Rx » 4, 48 5, 14614 Ÿ 50 » » on » » » » 50 » » » » » » » » oÙ » » » » » » » 51 » » » 51 20, 21 y 50 » » » » » » » » 48 » titre.| 9 » » 4, 48 5, 161% » 49 » » » » » 49 15, 19 » 50 » » » » » » » » 50 » » » » » » » » 00 » » » » » » » 20 » es ES » » » » » 49 » » | » » » » » 50 » I CT » » » » » 67 » » » » » » » » 4 « DRE » » 49 18, 19 » o1 » eat TE LENS » » » » 15 » » | » » » , 45 » » » » » » » À 85 » » D» » » | » » | | 1 TABLE ALPHABÉTIQUE. — REPTILES. 9 SE RE ED D PO DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et EE — NOMS VULGAIRES NOMS SCIENTIFIQUES. MŒUKS. DESSINS HORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE a |] ————— | —— — | | Tomes. | Pages. | Tomes | Pages. anis | ste Tomes.| Pages. Nes des Figures. 10 Crotale à losanges.. ...... ... Crolalus mutus.........| » 148 | » » | » » » | 150 60 Crolale durisse.. ..:....... Crotalus durissus.......| » 148 | » » 1 8 » 148 57 Grotale horrible............ Crotalus horridus........| » 118 » » » » » » D Crotale millet. ....... .|Crotalus miliaris........ » 148 » » » » » » » Grotalermuet.. ee... Crotalus mutus.......... » | 4148 | » » » » » 150 60 Crotale rhombhifère..,...... Crotalus adimantæus....| » 148 | » » » » » » » DrOA ENS et aen men certes WIOLULEE SR Siustatote sielsrersre ee » 145 » » » » » S » Cryptobléphare. ..,... .|Cryploblepharus. ....... » 104 | » » » » » » » Cryptobranche. .. Cryplobranchus........ » 181 » » » » » » » CNYDLOABT ES een eee Cryptoderes ........ ec) 27 » » » » » » ; Cryptopode chagriné........ Cryplopodus granosus . | » 35 » » » » ) 53 12 Cryptopode d'Ésypte........|Cryptopodus Ægyptiacus.| » 3t » » » » » » Cryptopode du Sénégal. ..... Cryptopodus Senegalensis.| » 32 » » » » » » » (Chéaionssascetreamene (A ESC ocsonceuree » 86 » » » » » » CHPIEQTONE Re ee - ce Cubicodon... Meme » 52 » » » » » » » Cultripède brun... Cultripes [uscus......... D 161 » » » » » » » Cultripède vulgaire ., . |Cultripes vulgaris... ..| » |161 | » » » » » » » LÉ hembaconte sa tovot CURE or TO » 86 » » » » » » » Cyclémyde orbiculaire........|Cyclemys orbiculata..... » 28 » » » » » » : CHR NEE 000 AE .. [Cyclocorus. ....... suc) | en) 125 » » » » » ; » Gyclodeséant 2.2... Cyclodus giganteus...... » 101 » » » » » 5 » Cycloramphe.. Cycloramphus . » 160 | » » » » » » » Cyclosaures.,..,,.. Cyclosaures ......... Dee | 0) 91 » » » » » » a VCIUTO Eater dateheieis ee ele ele 2 CYCIUTAE ER ee RO re | 20) 74 » » » » » F : Cylindricodon...,..........|Cylindricodon...........| x D2 » » » » » » » Cylindriques. .............. Cylindricis. » 119 | » » » » ù » » Cylindrophide een .. |Cylindrophis maculata ..| » 120 » » » » » ÿ » Cylindrophide ES .....|Cylindrophis maculata ..| » 120 » » » » » Di » Cylindrophide roussâtre.... |Cylindrophis rufa.......} » 120 » » » » » » » Cylindrosome.............. Cylindrosoma........... » 175 D | DS » » » px | F CATÉDTACINIBR EEE es... Cyrtodactylus........ - » 64 » » » » » » Cystignathe de Bibron.......|Cystignathus Bibroni....| » 160 | » » » » » 161 64 D ; Dactylèthre du Cap.......... Dactylethra Capensis....| » 170 | » » » » » 170 C7 DaCLyIoa eee Lontoodal IUT rbée ddoue: » 70 » » » » » » » Dendrobate à tapirer........ Dendrobates tinctoria....| » 16% » 460 | 21 2 » » » DERATONYAS Eee ere Dendrohyas. ...... codol| 165 » » » » » » » Dendrophide peint..........|Dendrophis pictus ...... » 124 » » » » » » » Dermatochélyde luth ou porc. | Dermatocnelys porcata.…. » 40 » » » » » 40 1% DÉSMOAACLYIE + eee. Desmodactylus. .......,.{ » 175 » » » » » » » Desmognathe. .............|Desmognathus. ......, » 175 | » » » » » » » Ds Sécbcanee semestre DO CONSUNOIO Isere ee ln D 118 » 118 | 15 2 » » » Diacrantériens....... ‘ Diacranterü.... ..... | Ir 129 » » » » » » » Dibame de la Nouvelle de Dibamus Novæ-Guineæ . » 105 » » » » » 105 45 DICROAONIC ER. se ee seebses DicrOU0n- en etreee-e-n D SG » » » » » » » DÉVIOAONE ee ee este || DIN UN eee semer eee | UD 45 » » » » » » > MHOUORE EEE |DINOUON eRe--eee...-|0 D 125 » » » » » » > Dinosauriens.., Dinosaurii . » 55 » » » » # » » Diplodactyle. .............. D'plodactylus » 6% » » » » » » » Diploglosse de Duméril het Diploglossus Dumerilii...| » 100 » » » US 100 40 Diplolème de Bibron. . .,..|Diplolæmus Bibroni.....| » 15 » » » » » » » Diplolème de Darwin.......|Diplolæmus Darwinü....| » 75 » » » » » » » DAS AENS escales Dipsadii. . …, Û 155 » » » » » » » Dipsamore.................|Dipsamorus... CD EN CIE PS » » » » » » l 10 ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. DESCRIPTION ILLUSTRATIONS, et EE — NOMS VULGAIRES. NONS SCIENTIFIQUES. MŒURS. DESSINS HORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE. — | À mm, Tomes.| Pages, rome. Pages. see Fes dE Tomes.| Pages. N° des Figures. Dipsas annelé............ ._|Dipsas annulatus..…...... » 155 02 » | » » » » Dipsas cynodon......,,.....|1) psas cynodon. . » 155 » » | ir) » » » Discoglosse peint. .,....... - | Discoglossus pictus..... » 160 NN D A » » » Dispholide. ....... Dispholidus. ..... ..... » | 1439 » » » » » » » Doryphore =. ""..+..--.-|WOTIDIUTUS cree... D 160 Va | » » » » » Doryphore azuré.......,....|Doryphorus azureus. ...| ». | 76 D 0120 ET 5 » » » .....| Anplisbæna cinerea.....\ » 97 » » » » » 96 ES) Double-marcheurs......,....!Amphisbænii. ........, » 95 » » » » » » » Draconnre see | DIGCUNUTU- certe » 70 » » » » » » » DrACOSAUrO. eee --renseeee-DrTALOSCUNUS ere ce. 0 » 44 » » » » » » » Dracuncule etre eue DT ICUNLUIUS ES NE » 79 lle » » » » » Drigontvolante "ee. ID} UCONDOIANS ee » 80 » 0110 » » » 80 ü1 Dragone de la Guinée...,.. .|Dracæna Guinensis..... » 85 » | » » | » » » » Dragone lézardet. ...... .. |Crocodilurus Amaïonicus » 85 » » » » » » » Drocosaure de Bronn........|Drocosaurus Bronni(foss.)| 56 » | » » » » 56 25 Dromique.... seen) DIOMICUS ares ertell) 129 » » » » » » » Dryine nez ...............|Dryinus nasutus. ...... » 151 » » » | » » » » Dryoméqluse-......e..- e-|ID'UOMEUUSA-...... 1e » 152 » | » » » » Dryophide nez.... .,...... Dryophis nasutus........ "©" » 151 » » » » » » > Dryophilax...0 0 0 /Dryophilaz. 1m 155 » » » » De un » | | E | MChiters Ne trace el enie AIO TS » 145 » » » » » » » Échidnée du Gabon. Echidna Gabonensis » 145 | » | 145 | 20 1 » » » Ecphymote à collier. Lcphymotes collaris..... » 76 » » » » » » » Ecpléope.….. dE Ecpleopus. ........... » 93 » » » » » » » Élaphide d'Esculipe........ |Elaphis Esculapi. … » 14 » » » » ù » HITBOIdIS eee -ceele-e cer | lADOiS eee secs » 125 » » » » y » » Slapomorphe.:.. 2.0... ilapomorphus .. ...... » 152 » » » » » » » Élaps à forme de boa.......| {laps boæformis...... » 154 » » y » ; » » apshcorallins 4...) l0pSCOrANITuS. UND 157 » » » » » 19 4% Ellipsoglosse. ..........,...|Ællipsoglossa. ......... » 177 » » | » » » » » Hloditessrere rame EIOUII(eS. RER » 96 » » » » » » » HloSiCe annee venues. ne ODA 100 0 a » 16% » JO, » » » » Émyde à lignes flexueuses.…. | Emys Caspina.…..... » 99 » 29 4 2 » » » Émyde à trois arêtes. ... , - .lEMmyS (rjuga... » 91) » » » » » » » Émnyde baikn............. lEmys baska............| » 29 » » » » » » » Émyde batagar........ Enys batagar. » 29 » » » » » » » Émyde caspienne..…....,,. .|Emys Caspina...…... eo D) 99 » 29 4 2 » » » Émyde de Duméril, .........lEÆEmys Dumeriliana......{ » 5] » » » » » » » Émyde de Spengler..…......'Emys Spengleri.….......| » 29 » » » » » » » Emyde élargie. ............!Emys etpansa.. .......) » 3 » 29 4 Gi » » Emyde CIAVETIS. ce... 2 LNUS CIAUEN IS eee cent » 29 » » » » » » Émyde gentille ....... ....lEmys pulchella.........| » | 99 | » » » » » » » Émyde géographique. ...... lEmys geograplica. ..... » 99 » » » » » » » Émyde MANDON PACE ReR ere Emys castaneus ...... » 52 y » » » » » » i Émyde peinte. .............lÆmys picla........... » 29 » » » » » » » Émyde ponclulaire. .... ....! Emys punctularia ......| » 29 » » » » » » » Émyde sigriz...."..........|£mys leprosa.........… » 29 » » » » » » » Éinyde tachetée..…..,,,...,.. Emys gutlata........… » 29 » D AD » » » » Émyde ÉTACAXA TE See Emys tracaxa ...... » 51 DM D ES » » » » | Émydes fossiles. . .....,,.,. mydes fossiles . .. .. » 21 Sal » » » | » Émydosauriens 2 ess LIN IAUSAUTE Re » 45 » » » » » » | » Émysaure serpentine..., ... Emysaurus serpentinus ) 70 » 1 o Il » » » Énaliosauriens. ....,,...,..1ÆH(iOSauTi. ......... » 02 » pl à | » » » | Û | 1 | | | i | | CS TABLE ALPHABÉTIQUE. — REPTILES. 11 DESCRIPTION ILLUSTRATIONS, et A — —— | MŒURS. DESSINS HORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE. —— ——— Nes des|N°s des Planch.| Fisur, NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. Tomes.| Pages. | Tomes.| Pages. Tomes.| Pages. N°* des Figures, Enggommosaure..,.......... Enggommosaurus. ......} 52 ÉnNSOMEeeseneee ce eee NNUSLOMUS ee eee NT) 168 Énicognathe. .............. Enicognathus...........| » | 194. Énygre carène.............. Enyqrus carinalus... | » 118 Enygre de Bibron........... Enygrus Bibroni....... » 118 Épicrate cenchris........... Epicrates cenchrins…. » | 118 Épicrium glutineux......... Epicrium glutinosum.… » | 15 ÉRIPRBRe cree cece- cn Dpinpifére…s-ssccece LIN x 0 0168 Érémias variable... ......|Eremias arguata........| 10 Erpéton tentaculé........... Erpeton tentaculatum....| « | 154 Ényeides.. .2..............)Erycides..... ES à » | 4115 Érythrolampre d'Esculape .. Erythrolamprus Æsculapil » | 152 Érythrolampre vénustissime. , Erythrol. venustissimus. » 132 Éryx caréné.… .. Eryx mullicarinalus....… » 119 NTIC TUCUIS Se ete 116 . Eryx Turcicus..........})l » 116 Éryx javelot. . Éryx ture. Eublépharide. UBUbIEDIANS eee cb ee 64 Eucnémis. ....... : EUCREMIS. os cmesesse | D | 164 UTP Eee eee ce EUTINSUS 0-00 » de Eugnathe aurore.........,,, Eugnathus aurorus. » 195 ÉUMECER Aer can e eis el ARMES. tes ncce en. cn D 100 Eunecte murin............, Eunectes murinus..... .| » IS Eunecte scylale............. Eunectes scylalus. .. » 118 HIRNOÉES ARE Ne ee oteiels loss 2 IE NOIES ete c eee » 68 MUPIÉPES eee sieste re eee à BNTEPES = ec eeseee » 100 Euprocte.#..."....."....|Euproctus........... » | 177 RAR OR ame sata de sens eee EMI ASLISS so eco ce ee » 154 Eurycée-...,............-|Eurycea. ..…. Hobdadion| lee) 11 DDIYS EE ERE eee Euryslernon........... » 91 HIUDYAID TS Ie sie otelosie ete BUNYOUSE ete eree ce sie » 74 TELE 68 RME PE RES RU » 102 RTE radeon Exypuentes...... AODOE » Si F Fouette-queue d'Égypte ....|Uromastix spinipes.… » S5 Fürine beau dos............|Æurina dorso-putchra....| » 157 G Galéote......... .|Galeotes ophiomachus. | » 18 Galéoliens. ....., NÉE date oraoredlIUs 77 Gavial de Boll (fossile). .|Teleosaurus priscus...... » 52 Gavial de Caen (fossile). .|Teleosaurus Cadomensis. À » 52 Gavial de Honfleur (fossile). .|Steneosaurus rostro-minorl » 52 Gavial de Manheim (fossile)... |Teleosaurus priscus. .....À » 52 Gavial de Schlegell.. ........ Gavialis Schlegellii. . » 51 Gavial du Gange (fossile)... |Crocodilus Gangeticus. | » o0 Gavial grand... .,.....,..|Longirostris magnus.....| » 51 Gavial peut. ...,,.....,....|Longirostris parvus...... » ol Gecko à Laches.............|Platydactylus vütatus. | » 65 Gecko bizarre. .............|Sphæriodactylus fantasti- CASE en Tire te » 6% Gecko bord5...............|Platydactylus marginatus] » 65 Gecko demi-deuil.........,.|Platydactytus lugubris . À » 65 | Gecxo de Milbert ......... |Platydactylus Müberti.. | » 53 | | | | ! à Û YCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. TE PR PR ILLUSTRATIONS. EE, NOMS VULGAIRES, NOMS SCIENTIFIQUES. DESCRIPTION et MŒURS. a Tomes. Pages. DESSINS HORS TEXTE. A DESSINS DANS LE TEXTE. EE à Gecko de Milius... Gecko des murailles, Gecko des Seychelles. ...... Gecko d'Hasselquist. . ..... Gecko égyptien............. Gecko fasciculé.....,...... (GECKOBTANTÉ ES ee -ce--sre Gecko homalocéphale . Gecko marbré 210. Gecko monaque... Gecko ocellé, .... Gecko porphyre............ Gecko sputateur...,....... Geckoïtacheté ne. .eces.re Gecko verruqueux....,.,... Geckotiens recente GECKOLIRS = = ere esreeece Géosaure (fossile).......... Géotrilon brun. Gerrhonote.... Gerrhosaure à deux bandes... . Glossülise rene rec. Glyptodermes....,......... Glyplodermes acrodontes Glyptodermes pleurodontes. . GONITEUXP EEE ere eee Gongyle ocellé. . Gongilophite......, Gonioptole à dents épaisses. . Gonyocéphale.,............. Gonyodactyle.......... .... Gonyosome à tête pointue... Grammatophore. ........... Grasset ner eee Grenouille acquajo Grenouille alose.. Grenouille Grenouille Grenouille comestible..,.,.. commune. ...,... CUILIPOTE ee ete Grenouille cultripède.…....,.. Grenouille d'arbre. ..... Grenouille du déluge (fossile). Grenouille jackie. ......,,.. Grenouille muette... Grenouille mugissante..,,... Grenouille ponctuée... ...... Grenouille pipa............ Grenouille rousse.. ......... Grenouille sonneur....,...... Grenouille variée... ...... Grenouille verte... Gymnodactyle de Milius. .... Gyninodictyle marbré.,.... Gymnophthalme rayé... .... Gymnophthalmes, .....,,... .|Geotriton fuscus. … Platydactylus Miliusi.…... Platydactylus facetanus . Platydact. Seychellensis . Platydact. Hasselquistü. Platydact. Ægyptiacus..… Platydact. fasciculatus Platydactylus fimbriatus Platydact. homalocephalus Platydact. marmoratus.. Platydactylus monachus. Ptatydactylus ocellatus … Platydactylus porphyreus. Platydactylus sputator . Platydactylus guttatus… Platydactyl. verruculatus. GEO rer ee o'as Platydactylus facetanus … Geosaurus...... Gerrhonotus............ Gerrhosaurus D fisciatus. Glossoliga. Glyptodermü.... ......, Glyptodermii acrodontes. Glyptodermi pleurodontes Anolis lineatus.….,...... Gongylus ocellatus. ..... Gongylophis. .......,... Goniopholis crassidens Gonyocephalus. ......... Gonyodactylus Gonyosoma oxycephala. Grammatophorus Hyla viridis Lana acquajola.. Kana halecina Fana esculenta.........…. Rana viridis........... Rana cullipora.......... Rana cultripes.......... Hyla arborea. ......... Rana diluviana.......... Rana jackie.…. ana lemporaria. Rana mugiens....,...... Rana punelata........ RONMIPIDT EEE ee Rana temporaria. Rana bombina. ......... Lana variegata... Rana viridis. oo Gymnodactylus Miliusi. Gymnodact. marmoratus. Gymnophthalmus lineat«. Gymnophthalmi......... NS Ir Tomes.| Pages. De re Tomes.| Pages. | N°° des Figures, » | 62 HN » » » D a D dl » » » » | » > | » » » » | » » | » » » » CE 1 » » » » » » » » » » » » » | » » | » » » » » 62 A NS » » » s Con » » » C1 95 » » 3], A » » » » MECS » » » » » » » » » » 7e Iles » » » » » » | » » » » » » » | » » » » » » » | » » | » » » » pa ViINTES » » » » » » » » » » » » » | » » » » » » » » » » » » » » 86 15 2 » » » » » » » » » P) 21e » » » » » » » » Ù » » » » » » » » » » » » » » » » » » 9% 1% 1 » » » » » » » » » » » » » » » » » » » Li » » » » » » | » » » » » » | » : » » » » » » Duel » » » » » » » » » 164 C5 » » » » » » » » | » » » » » AMG A ES 5 » » » 160 | 21 15 » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 164 (1) » » » » » » É] » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 167 | 22 2 » » » » » » » » » » » » » » » » » » »= | 20D » » » » » 1601211173 » » » » 62 { 2 » » » » » » » » GI 25 » » » » » » » » » » ù ù » L » | t i 1 NOMS VULGAIRES. EE Joacodoodee ones Héganopode...,......... HENROPS Reese Héloderme hérissé. . fémicordyile. .... Hémidactyle bordé... Hémidactyle verruculcux.. . Hémidactylion.… . Hémierge. Hémisalamandre à eréte …. Herpétodryas à dos caréné Herpétodryas à nez.. Hétérodactyle.. . Hétérodon à nez plat. Hétérolépide......... Hétéromile. .... Hétérope.. Hétérure. .… Holodontes..…. Holotropide Homalocranion à lête noire... Homalopside à cinq bandes... Homalopsiile joufflue. ....... Homalosome. .,..,... Homme témoin du déluge (fos- | Homo diluvü testis.. .|Homopodus areolatus |Homopus signata.… … SO) Net loco mue Homopode aréolé, Homopode marqué Hoplocerque ns. Hortalie de Natal. Hyaline ventral.. .. IIFase Hydre à anneaux noirs Hydre enhydris. . Hydroméduse. .…. Hydrophide à anneaux noirs. . Hydrophides. ........ Hydrops...... Hydrosaure à deux Has Hydrospide de Macquarie.., HYATOSPIAES eee eee HHÉbToteoabes Ilylædactyle HE ten Hylæformes... Hylæosure armé... Hylarana.......... Hypnales.. 0... Hyÿpnohie…. ee Hypocl ton anti 1. dhaGou . | Herpetodryas carinatus. .|Holodontes. ..….. . | Holotropis .|Homalocranion melanoce- TABLE ALPHABÉTIQUE. DESCRIPTION et MŒURS. ——_— — — NOM£ SCIENTIFIQUES, Tomes.| Pages. Naja haje. Heganopodis.…. * HE GOps ee " Heloderma horridum.…... .| Hemicordylus.…... Hemydactylus marginatus Hemidactylus verruculatus Hemidactylinm ......... Hemiergis.......... Triton cristatus.... Herpetodryas nasutus… Heterodactylus... Heterodon platyrhinus_.. Heterolepis. Heteromeles Heleropus Heterurus phalum..... Homalopsis quinque-vilta- tus. Homalopsis Puce 1tus Homalosoma Hoplocercus spinosus Hortalia Natalensis. …. . Hyalinus ventralis Hydrus nigro-cinctus. . Hydrus euh, ydris Hydromedusa Hydrophis nigro-cinctus. . Platycerci à Hydrops . Hydrosaurus bivittatus. Hydrospis Macquaria . … ... Hydrospides ce Hylxdactytus baleatus... Hylæformes . Hylæosaurus armatus...… . Hylarana HT Gsa0menn ado ocobe eu Hylodes Hypnale Hypnobus. » 177 Hypochthon anguinus....|" » | 173 — REPTILES. 15 ILLUSTRATIONS. EL DESSINS HORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE ER Tomes, » » N° des | N°* des ge Tr à |'Figur. Tomes.| Pages. | N° des Figures. + NOMS VULGAIRES. ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE, NOMS SCIENTIFIQUES. DESCRIPTION et MŒURS. —__— —— Tomes Pages. ILLUSTRATIONS. RE DESSINS HORS TEXTE. — DESSINS DANS LE TEXTE, EE mm, D INSDSDA te Rene Hypsiboa asreerece Hypsirhine enhydre. ..,.,.. Hypsirhine maculé, ..,...... Hystérope de la Nouvelle-Hol- Ts eco Edoodoomtee Hystérope lépidopode..…. Iéhthyodes ee cene ce Ichthyophide glutineux. Ichthyosaure commun (fossile) Icthyosauriens (fossile)... .. Idrochélyde eee. etc. Iguane à bandes... .... ... Iguane à cou nu........,... Iguane cornue.......,..... Iguane très-délicate. .....,. Iguane tuberculeuse...,.., Iguaniens. ... Iguanodon de Mantell....... Iguanoïdiens.............. MSC EE er ecreee. Ischnognathe......,..,. ISodOntIENS AE tr ie Istiure de Lesueur..,,,... Ixale”...." J Jacarelinga. .. Jackie... K Kal0pPhEyne ere... Kinosterne de Pensylvinie Kinosterne hirtipède Kinosterne scorpioile.. L Labyrinthodontes,.,....,... lacenenserhe ee ere Lacertilia.…. Lachésis à losanges.. , ... PachéSISiMUER rene peer. Laimacte-...... Sa doc AC ai | Lamprophide......... PSP Langaha crête de coq... Hangaharamer ete cts. Large-doists.. ... Laverne Délocéphale re... .|Kalophrynus....... Hypsibatus.....,........ HUDSIDOTS EEE CES Hypsirhina enhydris. Hypsirhina meculata Hysteropus Novæ Hollan Ichthyodes. lchthyophis glutinosa.…..… lehthyosaurus communis lchthyosaurii. .......... Idiochelys..... ss some lquana fasciata....……. lquana nudicollis....... lyuana cornuta. lguana delicatissima … lguana tuberculata… Iguanii. à lquanodon Mantellii.…. TOUGNOURLA EEE llys'a Ischnognathus.…...... {sodontii lstinrus Lesueriè Lralus.….. Jacarelinga. ......,,... liana jackie.... Pensylrani- (Ha doadro eat oc Kinosternum hirtipede Kinosternum scorpioides. binosternum Labyrinthodontes Lacertii Lacertili . Lachesis mulus..... Lachesis mulus…....... Læmactus Lamprophis .......... Langaha cristata Langaha nasula. ...... Anolis principalis....,.. . Salamandra........... Leiocephalus....... .. | 19 Qt = à Ÿ OS CG & D 1 I I 1 PA 1 = Qt Tomes.| Pages. Sade Ne) Tomes.| Pages. | N° des Figures. » » » » » » » » » » y » » » » » n ) » » » » » » » » » L2 » 1058! 17 2 » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 52 6 1 » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 2 8 2 » » » » 82 S 2 » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 67 10 9 » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » i » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » | | | » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 150 60 » » » » » 150 60 » » » » » » » » » » » » » » » » » » D) 151 49 » DL » » » » » D] » » » » » » » » » » » » » | » [PS » | » | » | | NOMS VULGAIRES, Léiodactyles. ....... Léiolépide rhobostome. ... . Léiolépide tacheté, ......... MÉTDIETIRME secte eee LAGRE: LAbo dora onde ÉÉOSAUTE eee ce Lépidophyme à taches j jaunes Lépidosaures............... Lépidosirène annectent...... Lépidosirène intermédiaire. . TABLE ALPIHABÉT D en De eg — REPTILES. NOMS SCIENTIFIQUES. rss... Leiodactyles Leiolepis rhobostoma. ... Leiolepis guttatus. ..... Letolepisma."..,......... Lan Enreroneeecoe Leiosaurus. Lepidophyma flavimacu IHfhéecmoncsdaoe.te Lepidosaures. .......... ‘epidosiren annectens.. epidosiren inte rmedius Lépidosirène ee Lépidosiréniens. ......,.... Lépidosterne à tête petite... Lépidosterne ponctué. ..... DEHLODOR EE te eme mieiete Leptocranie à bec long. Leptodactyle, Leptognathe..., Leptognathiens ....., Leptope astérodactyle. Leplope du Cap...... Leptophide queue lisse Lézard à deux carènes. PÉZALANAULLAIN. ee es «ee Lézard anguille. ........,.. Lézard à oreilles. ,.,,..... Lézard apode. cÉnéecdeococs Lézard à tête aiguë... ....... ÉZALANAZUTE Va cale sole ae: lézard cannelé.......,..... Lézard chileide.. ...,....... Bézard/commun.......,..... Lézard d'Amboine.,....... HÉZARAIdERUL M... et 00 - Lézard de Delalande, ....... Lézard de Filzinger........, Lézard de Savigny. .........| Lézard des Lee door ao Lézard des souches. ........ Lézard du Taurus. .......,.. Lézard granmique....,..,.. ÉZANUMERIS de els ele sos res ous sie e Lil One RE Lézard moréolique....,...., Mézandiocellé 25.14... Lézard piquelé.......,..... Lézard ponctué de noir. ..... Lézard principal. . Lézard sente SObE dure Lézard rayé. Lézard scinque. Lézard stellion, Lézard tacheté..,....... Lézard tesuizin..... cepidosiren paradoæus epidosirenii . ..… Lepidosternon microcepla- (iso een Finn Lepidosternon puuc An STE EEE de ee Leptocranius longirostris Leptodactylus Leptognathus run gnalhii., :.... 50 Leptopus asterodacty ns Leplopus Capensis ...... Leptophis ahætalla...... Lacerta bicarinata Lacerta Africana......… Lacerta angquina....... Lacertæ aurila. CB BUCErLGNAPOSS ee ee Laserta oxycephala.. Doryphorus a:ureus....…. Lacerta lumbricoides . . Lacerta chalcides. Lacerta muralis Lacerta Amboinensis. .... Salamandra......... He Lacerta Delalandii. Lacerta Fitzingeri. ...… Lacerta Suvignii........ Lacerta muralis.… Lacerta dar 1350 Lacerta Taurica.. Lacerta grammica . Lacerta muralis...... 00 Basiliscus mitratus...... Lacerta moreolieus. ..... Lacerla ocellata......... Lacerta picta.. CET Lacerta nt Lacerta principalis Uromastix spinipes . Lacerta lineata. Lacerta scincus.. Stellio vulgaris. Lacerta maculata. Lucerla leguiiin. DESCRIPTION —_— — Tomes, et MŒUKS. | 90 149 81 101 160 15 Pages, EL, Tours ILLUSTRATIONS. DESSINS HONS TEXTE. ——— ————— © TT, DES*INS DANS LE TEXTE nos os! N° dus Pages lotanh. tin | Tomes| Pages. » » » 5 À » » » « à ra 1 ? 2 » : 2 Ê à » » » # : : » » 5 s . ) » » , . » » » “ < D) » » ) : 179 94 5 à à . 7) 2 » » » » » 5 K < d 2 » » ë » » » » [ot , ’ » » | ete ÿ | pe D. » Le y » » » » » » “ 5 » » js à S Li 22 ? » » DR OO EE PU d * Le » » » ) D] » » » » » » 5 » » . ; < » » s : st 4 | 48 | 2 | » , s d 2 » » 72 11 5 S : D] » » ‘ 07 » » 5 : cs » » : 89 F » | » » 5 » y S J ; » » » : “ 4 # » » » s , » » » aps ee (Eser 560 : ; 2 » » » » » e à » » ÿ a » » S à 8) 72 il 1 à x 67 10 5 ; È » » » » L 045215 à à » » » " : » » » 5 4 » » y s É » » " 5 u » » 5 : È &D Ie d k À V » n ; 96 Re eee EVE } 4 | Nos les Firures, 16 A oo NOMS VULGAIRES. Éézardivert "Acer Lézard vivipare ...:..4..... PÉZANAIAUS er nee reee Dézardins re aeeeeeree Lézards à larges doigts. .... Liasis améthysline.….. Liasis de Burton... ... Liophide, ..... J'ISSOLTIÉON SR see IHM Onouen st ononanonne CombRiC--rerrercree Lougirostre du Ganze.…, Éophne Eee - recette HOphopee--renr--ceece-rr.: INTRO OO Snnarooons ce Lo,hyre à casque fourchu.... Lophyre dilophe. . Luth Lycodon aulique. .... .. Lycodontiens ....... Lycognathe à capuchon. ..... Lycophidion. . Lygosome chalcide.......... Lymnodite. ...,... ÉYDIOCEphU IE... se revesese M Macrospondyle de Boll (fossile) Marbré........ Mastisure. Matamata. Mécolépide....-...... Mégalobatraque très-grand... sors. Mégalosaure de Buckl ind (foss.) MéSaplenne ere ceecree Ménobranche à raie latérale. Ménopome à lête élargie. . Ménop. des monts Alléshanys Métorocère cornu........... Métriorhynque à bec cour (fossile) Re Micrhyie see. Microlophe du Pér Micrope.... HAINE ooensoooenn one HE coosvorebLo oo: Mollen(la) eee ec--e-cccne Moloch horrible... ........ Monitor d Égypte. ......,... Monitor (grand du Nil...... Monodactyle vulgaire... Mor'lie argus. ......... Mosasaure de Decay (fossile). ENCYCLOPEDIE D'HISTOIRE NATURELLE. NOMS SCIENTIFIQUES. |Lacerta viridis.…........ Lacerta viviparis....... Salamandra........... DACEnRRe Re -rece Anolis. ..... Liasis amethystinus... Liasis Burtonii..... Hdi ooneonase Lissotrilon. . Longirostris typus...... Lophinus...... LOpPROpUS ST ES ÉODRUNAEE SEE Lophyru: tigrinus Lophyrus dilophus. spharqis Coriacea.... ... Lycodon aulicus ÉCOUON EE = est - veut Lycognithus cucullatus..…. Lycophidion. ...... OP Lygosoma chalcides...... Lymnodiles............. Lyriocephalus.....…. Macrospondylus Bollensis. Polychrus marmoralus. MASRQUTT- Reese Clielys maitama!a Mecolepides . Me jalobatrachus maximus Megalosaurus Bucklandii Megapterna. .…. SE Menobranchus lateralis.…. Menopoma macronata.. Wenopoma Alleglanensis Alelopocerus cornutus.... Hetriorhynchus rostromi UP ose er cree Hicrhylas ee Hicrolophus Peruvianus. ARTE Aa Do no 000 Salamandra...........…. Molge Testudo feroæ … Moloch horridus...... Varanus arenarius Monitor Nilolicus....... Monodactylus vulga Liorelia pructata | Mosasaurus Decuyi..... | | DESCRIPTION ILLUSTR \TIONYS, et — © — MŒURS. DESSINS HORS TE\TE. DESSINS DANS LE TEXTE. A RS | Tomes.| Pages. | Tomes.| Pages. RES Ft Tomes.| Pages. | N° des Figures. » "88 |" | 1821 8 1 » | » L] 8) » » » » » » » » 175 » 5 Jan | » » » | » » 84 » » | » » » | » » » fi » DEN M » » » » » 115 » »2:|l 5 » » » | » » 115 » » » » » » » » 129 » » » » » » » p 176 » » » » » » » ù 16% » » » » » » » » 111 » » v » » » » » 00 » SOL CCS » » » » à 176 » » » » » » v » 165 » » » » » » » » 78 » » » » » » » » 78 y 78 2 à » » » » 78 » 18 42 2 » » » » 40 » » » » » 40 14 D 195 » » | » » » » » » 195 » » » » » » » » 153 » » » » » > n » 195 » » » » » » » » 101 » » » » » » » » 164 » Re » » » » » » 73 » » » » » » mn » 02 » » » » » » » » 70 Ou CEST » » » » » » 85 » » » » » » » » 52 » » # PU 41 » 73 » » | » Ù » | » » » 159, » D LT » NOUS » 10447 | | » |o0,6Ù » » » » » » » » 177 » » » » » » » » 179 » » 01260 » » 182 71 » 181 » 1 79 94 2 » » » » 181 » 179 2% 2 » » » » 74 » » » » » » » » 52 » | » » D » » » 16% » » » » SOS D » 75 sl » » » | » \ » 168 » | » » » » » » » 175 » » » » » » . » 176, » > ein » » » » 181 | » 34 » 3S D 1 » » » » | S5 » » | » » » » » » 67 » » » » » » » » CS » » » » » » » » 95 » » » » » | » | v » 115 » » » » » | » | » » | 54 { v | » Do Env RE | "59 QI » | j | | i TABLE ALPHABÉTIQUE. — REPTILES, 17 00 DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et EE 2 | NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. Ses Er LL a et Tomes.| Pages. | Tomes.| Pages. Fes tar Tomes.| Pages. N° des Figures, —————_—_—_—_—_—_—____—_—_—_—_——— Mosasaure de Hoffmann (foss.) Mosasaurus Hoffmannii.. » 54 » » Dn)| DE » » » M. de Maximilien (fossile). | Mosasaurus Maximiliani. | » 54 » DU |) » » » » Mosasauriens (fossiles).......|Mosasaurii. ............ » 51 » D 2 D Pin » » » MOUTON. eee je | GIUMUNANT. ee » 175 » » » » » » » Murænopsis pénétrant. ......| Murænopsis penelrans.. » 180 | » » » » » 181 al Mycétoglosse. ............. |Mycetoglossus....... HE | 2) 177 » » » » » » » Mydocé franche. ...........|Mydocea midas.......... | 58 » 58 o 2 » » » Mystriosaure............ ..|Mystriosaurus. .........1 52 » » » » » » » N Naja baladin............. .|Naja vulgaris. .........| » | 158 | » » » » » » » NRA Pre eeree-e- se lIVTA NUE. eee 158 » 148 |" 15 I » » » Naja trimerésure. ..........!Naja trimeresura....... » 159 » » » » » 159 53 Nardoa de Gilbert..........|Nuyrdoa Gülbertii. ..-.... » 115 » » » » » » » Nardoa de Schlegel..........!Nardoa Schlegelii.….... D 115 » » » » » » » Natrix à collier.............|Tropidonolus natrit.. » 12 006 NAT AIRES » » » 197 | 16 5 Necture à raie latérale. .....| Necturus lateralis.. » 179 » » » » : 182 71 NES ES SRE es elalelelee tele IN ASS end oise » 102 » » » » » » » Neusticure à deux carènes... . | Neusticurus bicarinatus » 85 » » ) » 5 » ï NOTOps Re... 0... | NOrODS...- eee » 7 » D'AUTRE: » » » s Nothosaure ancien (fossile) ..| Norhosaurus venustus.….. » 44 p TES y S » à Nothosiure admirable (fossile)! Noshosaurus mirabilis.. | » 4% ) » 5 RIM » » ÿ Nothosaure géant (fossile)... .|Nofhosaurus giganteus » 4% » » » » » » » Notophole d'Edwards ... |Notopholis Edwardsii ...| » 90 » » » » » » Notophthalme...... -[Notophthabmus......... » 176 » » » » » » ; Nudipellifères, ÉROOODONDODNO Nudipellifera. Valette » 14 » » » » » » » 0 Odontome. ................|Odontomus......... SE | Me 195 » » » » » » » Œdicoryphe à bandes. . .....|OEdicoryphus vittatus.…. . » 72 | » » ÿ » » ee "| , (Hope. OMTDUS Re rer Are |Nex » » » » D Al : Otcure. . se d . [Oiacurus.. » 176 » » » » » » » Oligodon. . c Oligodon … . nc » 122 » » » » » » » Ommatotriton...,.......... Ommatotriton ...... ...| » | 176 | » » » » » » » Onychocéphale............ |Onychocephalus........ » 111 » » » » » : ; Onychodactyle.............. | Onychodactylus. ....... » 177 » » » » » ; s Opétiodon cynodon..........{Opetiodon cynodon.......| » 155 » » » » » » » Gin edcateo ant) ATHAARET ER TEE . » 15 » » v » » » 1 GhnCtEiEuoe codcsodonseute Ophidiè cOBACO ETC ES » 105 » » » » » » » Ophiode.... 5 see. |OpAIOAES » 102 » » ù » » » » Ophiomore . ......... |Ophiomorus. x » 105 » » » » » » » Ophiophthalmes....,........ |Ophiophthalm Me » 104 » y 1 ; » 5 < Ophiops élégant. ......,.... |Ophiops elegans...… » 90 1 » » » » » ÿ Ojhiosomes............. .. |Ophiosomes............ » 155 » » » » » » D Ophisaure de d'Urville. ...... |Ophisaurus Urvillü. » 94 » 94 14 2 » > F Ophisaure ventral. . ........|Ophisaurus ventralis.....| » 95 » 94 | 14 5 » » » Cphile mere necnerer ec lOpIes rene Nec » 125 | » » » » » » » Ophryesse supercilleuse... ... [Ophryessa supercillosa.. | » 74 » » » » » » » \ Ophryessoïle à trois crêtes... |Ophryessoides tricristatus.| ». 74 » » » » » » = Ophthalmidion. ............./Ophthalmidion. a | 0) it » » » » » » , Oplure de Maximilien... .....\Oplurus Maæimiliani. ...| » 76 » » » » » » » Oplure quetzpaleo......,...!Oplurus torquatus..... | 76 » » » » » » » Opluriens..................|Opluri. Dao 1070048 » 76 » » » » » » » | | om 15 ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et EE mm NOMS VULGAIRES, NOMS SCIENTIFIQUES. MŒURS. DESSINS HORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE. Tomes.| Pages. | Tomes.| Pages. se de ee Tomes.| Pages. N°* des Figures. OrcheS le RE lONCIES ES PR RO » 106% » » » » » » » Ornithocéphale à bec court|Ornithocephalus breviro- | Hosni) ACC els TIRE RS » 18 | > YO D » » Ornithocéphale à bec épais... |Ornithoceph. crassirostris. | » 13 » 52 G 5 » » » Oruithocéphale à long bec... Ornithoceph. longirostris. À » 18 » » » » » 17 ( Ornithocéphale à ongles grands|Ornithocephalus macronyal » 18 | » » » » » » » - Ornithocéphale à pieds longs. Ornithocephalus longipes. » 18 » » » » » » Ornithocéphale de Meyer....|Ornithocephalus Meyerü. | » 18 » » » > » » » Ornilocéphile de Munster... |Ornithocephalus Munster] » 18 » » » » » D » Ornithocéphale grand. .…..,...|Ornithocephalus grandis..| » 18 » » » » » » » Orvet à deux pieds... ......|Anguis bipes............) » |402{! » » » » » » » Orvet culamaire. ............|Anguis calamaria.. | » 121 » | 121 | 18 5 » » » Orvebfragile. te... | Anguis)fragilis.. ee... | 2 105 | » » » » » 10% 42 Orvet lumbricoïle......,...|Anguis lumbricalis. | » 111 » » » » » » » Orvet maculé,.......... ,.| Anguis maculata.......\ » 120 | , » » > » » » Orvet Miguel... ........... | Anguis mnaculata.....… » 120 » » » » » » » Orvet milinire....,... ... | Anguis miliaris.....,... » 105 » » » » » » » Orvet quadrupède. ........ | Anquis quadrupes.…......| » 106 » » » » » » Orvétinentadem eee Anquis meleagris…. , » 104 » » » » » » Opel TÉSen Re en ae ee Inquis reticulata.….....\ 111 » 106 | 17 5 » » 2 Orvet roussâtre.............|A{nguis rufa... ..... ..| » 120 » » » » D LR » Orvet vulgaire. ......... . | Anquis fragilis.…..... . » 405 " » » » » 10% 42 Otocrypte.. élu s nie see see Lo el Otocryplus.… SR RE ANR » 78 » » » » pl » » Otophis fragile .............|Orophis fragilis..….... » 103 » » » » » 10% 42 Oxybèle bleu à deux raics Oxybelis futgidus.…..…... » 151 ; » : » » » » Oxy éphaliens.......... Dicycenhali. ro lo MINES, » » » » » » Oxyglosse. 0... OXYTIUSSUS EEE ee. 160 » » » » » » » Oxvchope”n. ne... OCINRODUS ER ee. eee » 155 » » » » » » » P Pachydactyle...,...........!Pachydactylus.. ....... » 635 » » » » » » » Palæobatraque de Goldfuss (fos- » » sile)....................|Palæobatrachus Goldfussü|. » | 452.1 » |.» |} » » » » Pa'æophryne d'Agassiz (foss.). | Palæophrynus Agassizi. » 152 | » » | » » » » » Palæosaure (fossile)... .....|Palæosaurus,.... ..... » 50 » » » » » » » Palæosauriens (fossiles) .-|Palæosauris. St » 5 » » » » >» » » Pantodactyle ...............|Pantodactylus. . » 95 » » » » » » » Panbns ete eneence ne lPONElSS Rec tce » 125 » » » » » » » Pélazosaure type... ........|Pelagosaurus typus. » 52 Den » » » » » Pélamyde. ...... DOC D Poe PelRMIS see eeeree » 140 » » » » » » » Péliade petite vipère.........|Pelius berus............| » 14 | » » » » » 142 55 Pélobate brun.......,.......|Pelobates fuscus .... . » 161 | » » » >» » » » Pélobate cultripède.........|Pelobates cultripes. » 16 » » » » » » » Pélodyte ponctué.....,...,.|Pelodytes punctatus ....| » 161 » » » » » » » Pélophile d'Agassiz..,.......|Pelophilus Agassisüi.… » 52 » » » » » » » Pélophile de Madagascar... | Pelophilus Madagascarien SSnenie creer 118 | » » » » » » » Peltocéphale tracaxa...…..,...|Pellocephalus tracaxa....| » 51 » » » » >| » Périops à raies parallèles... |Periops parallelus.. | » 129) 0 » » » » » Périops fer à cheval. ........|Periops hippocrepis.….....| » 129 ON En » » » » Pétomeles #-terrctencIRerOMmeles een ceret el 153 » » » » » » » Pétalognathe "ter." |Petolognaihus. 1..." 1261) » » » » » » Phanérobranche anguillard.. . | Phanerobranchus aqui- | E AUS ce ee ee » 178 » DE a » » » Phanérobranche à raie latérale | Phanerobranchus lateralis\ » 179 | » 0 PTE | ù 152 71 | l TABLE ALPHABÉTIQUE. — REPTILES. DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et © NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES, L'ETÉ PR ve en de a de ee À Tomes.| Pages, | Tomes.| Pages. a Faut Tomes.| Pages. | N°s des Figures. mo Phanéroglosses............. Phaneroglosses . ....... » 156 | » » » » » » » HE UNE eee eee PRES RER Crete. » 62 » » » » » » » Phrynisque austral ......... Phryniscus australis. .….. » 168 » » » » » 168 6G Phrynocéphile à oreilles. .. Phrynocephalus auritus.. | » 82 » » » » » 81 32 Phrynocéphaliens. ..........|Phrynocephalüi.. Don 6] | D sl EE » » » » » Phrynoglosses.........,....|Phrynoglosses. ........ » 156 » | » » » » » » PHEYOOPS ERA eee ad Be Phrynops. ....... : » 51 » » » » » » » Plrynosome orbiculaire...... Poe or bicuarte » 75 » » » » » » » Phyllobate . PHASE Phyllobates.…............ Da AGE | » » » » » » Phyllodactyle ÉSrhre e. .....|Phyllodactylus porplyreus| » G# EME EL » » » » » IH TON COR RATS RERO Phyllodytes........ ar] | 165 » » » » » » » Phylloméduse ..............|Phyl'omedusa....... Oo del | CS 164 » | » ” » » » » RHvnrem ere tacemeeenecIPINIIITUSN URSS, » 6* DRE) » » » » » Physignathe...,... tit Physignathus... tee » 78 » » » » » » » FIMO dans PAT SEE EE 5e » | 111, » » » » » à » Pipa à queue recourbée...... | Pipa curvicura........… D EE » » » » » » Pipa d'Amérique... ...... ...|Pipa Americana.…....... DS TO 41670099 2 » » » Pipa dorsigère..…............|Pipa dorsigera....... ...| » 170 » ° |"467 | 99 9 » » » DiPAR AU EEpL eee. - DU NCUDENSIS ee. et » 170 » | » » » » 170 67 si RE c080 nb tone UNE TORRES pa PAT ON Er » » » » » à Pipa UN Co 0 DE SAT ARE Pipa TEU0E Es. 0 Sete » 170 » » » » » » » BRUNES nee QU S Pinelarmes en sebe ee » 169 » » » » » » » Pistosaure........,.....e |PISOSAUTUS..... Do co) | END) 45 » » » \ » » » RIÉDOP DIE ee eue sac PiTHOPIIS ET er -eeee » 124 » » » » » » > Plagiodonte Hélène... ....... Plagiodon Helena... » 123 » » » » » » » Plagiodontiens.. ..., ... ...|Plagiodonti. ...…. : » 199 » » » » » » » Platémyde bossue........... Platemys gibbosus..…. » a » » » » » 51 10 Platémyde de Macquarie. | Platemys Macquaria | » 51 » » » » » » » Platémyde de Mantell. ...... Platemys Mantellüi… » 51 » » » » » » » ‘Tlatémyde Martinelle, .….. ....|Platemys planiceps.… » 5 » » » » » » » Plature à bandes... ... .…....|/lalurus fasciatus. .…..... » 140 » 197016 2 » » » Platycerque épineux..,. ...... Plalycercus aculeatus., » 76 » » » » » » » RIatYCerques as. he ee DUT OCR ARE DES » 159 » » » » » » » Platydactyle à taches... ....., Platydactylus vittatus.. | » 63 » » » » » » » Platydactyle demi-deuil. | Platydactylus lugubris.… » 65 » » » » » » » Platydactyle de Milbert....... Platydactylus Milberti...| » 65 » » » » » » » Platydactyle des murailles. . .. | Platydactylus muralis..…..| » 63 » » » » » » » Platydactyle des Seychelles... |Platydact. Seychetlensis.….| » 65 » » » » » » D Platydactyle égyptien... .... Platydactylus Ægyptiacus| » 63 » » » » » » » Platydactyle homalocé AE .. | Platydact. homalocephalus| » 63 » 62 1 5 » » » Platydactyle monaque........ Platydactylus monachus..| » 65 » » » » » » » Platydactyle ocellé .,...... | Plalydactylus ocellatus.…. | » 65 » » » » » » » Platydactyle tacheté.......,|Platydactylus guttatus. » 65 » » » » » » » Plalygastre très-caréné....... Plalygaster multicarinatus| » 119 » » » » » » » Dinfynotes Reese see. |IP/21/NDIES, el 65 » » » » » » » DIALVPIEDYX eee eee -IPIAlUNIENH Teener » 126 » » » » » » » RARE DIRES Er else à Platyrrhini. Ton | EE 155 » » » » » » » Plalysaure du Cap.....,.....|Platysaurus Capensis…. » 95 » » » » NES » Platysterne à grosse tête .. .| Platysternon EME lum.....… SERA » 50 » 29 4 1 » D » Plectrope peint... ...., .... |Plectropus Tihis HÉ0oopo » 1U8 » » » » » » » BEclrureneenttees--+ ce |IPlecininus ere ete. |l 122 » » » » » » » Pleistodon., LEO Sol AU IT É dd ooue co » 101 » » » » » » » Pléodontes, ................|Pleodontes. 6000 » 85 » » » » » » » Plésiosaure à cou ne (fossile)| Plesiosaurus aie ones irus| » 54 » 02 6 2 » | 55 22 RIÉTHOTON EEE nest rne|IPIEROUON rence ee » 175 » » » » Dee » l 1 ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. NOMS VULGAIRES. Bleurodères 1e Pleurodontes ..., Pleurotuque à deux bandes. . Eeoscoene Pluviale. .. Piuvine , Podarcis variable, Podasaures anabènes. ...... Podinème : Podocnémyde de Daméril. .. Podocnémyde élargie... Pæœcilopleuron de Bucklind Polychre marbré. . Bolychtiens es -eeer HAlC eee lol POlYPEALE ns reree ee Potamites....... Brenden tes ee etes re Prépédite. 50000 : LT Pristidactyles..........1.. ÿ Bristure tes enr Los Proctope de d'Urville, BTOCIOITÉ Ce see een Protarosiure. . .. Protée auguillard ......... POLE ARS en ane me rats Proterpètes. PROTÉUS PRES ee sde ee Protonopside.. Protoptère annectent Protoptère intermédiaire... Proloptère paradoxal. ..,.., Protosaure....,.. Brudentineee eee te Psammodrome d'Edwards.. Psammodrome espagnol... Psammophide chapelet..….. Psammosaure gris..,......, Psammure Alsire.......... BSCUAC NDS ee... P:eudis., Pseudo-Ameiva.......,.., Pseudoboa couronné... ,,...... Pseudobranche lacertine. Psendohu io set ee Pseudocordyle:. ........... Pseudope de d'Urville.,.... Pseudophidiens...,..,...... Pseudosalamandre...,.,...., Pseudosauriens. Pseudotriton, ....... Ptérodactyle à bec court (loss. Ptérodaet. à bec épais fossile). 5 de . Prérodart, à bec long (fossile). | Pterodactylus longirostris .. | Pseudo-Ameiva.. NOMS SCIENTIFIQUES. . | Pleurodeles… .... ac .|Pleurodema Bibronii... Pleuroderes. 2... .|Pleurodontes. .... .|Pleurotuchus bifasciatus. | Plica.…. Bufo vulgaris... Salamandra... ........ Podarcis arquata.…..... Podinema.… Podocnemys Dimeriliana Podocnemys expansa Pæcilopleuron Bucklandi. Polychrus marmoratus.…. BONICIN SRE ER Polydædalus........ de Polypedates. …. Potamites......... Prententieereerre Præpeditus...... Pristidactyles. Pristurus. CUT Proctopus Urvillii..... PrOCIOIneLUS Eee e Prolarosaurus. ...... Proteus anguinus. . Proleides. Proterpedes. .... Proteus. PrOIONODSIS RTE Er eee Protopterus annectens.. | Protopterus intermedius . Protopterus paradoxus . . Protosaurus Prudentix. Psammodromus Hispanicus! Psammodromus Hispanus.\ . Psammophis sibilans.…... . Psammosaurus griseus À . Psammurus Algirus . Pseudelaps.…. RSCUGIS ER re Pro Pseudoboa coronata..... . | Pseudobranchus lacertinus\ Pseudobufo...... |0T4 |", » » » » » » » 55 » » » » » » » » 178 » » » » » » >» » 177 » » » » » » » » 54 » » » » » » » » 160 » » » » » » » » ISG » » » » » » » » 182 » » » » » » » » 152 » 179 94 5 » » » » 182 » » » » » » » » 66 » » » » » » » » o6 » » » » » » » » 90 » » » » » » » » 90 » » » » » » » » 135 » » » » » » » » 67 » » » » » » » » 40 » » » » » » » » 137 » » » » » » » » 160 » » » » » » » » 86 » » » » » » » » 134 » » » » » » » » 1S0 » » » » » 180 69 » 168 » » » » » » » » 93 » » » » » » » » 9% » 94 14 2 » » » » 5 » » » » » » » » 177 » » » » » » » » 15 » » » » » » » » 177 » » » » » » » » 1S » » » » » » | Ù » IS » 52 6 5 » » » » 18 » » » » » 1708] ü | NOMS VULGAIRES. TABLE ALPHABÉTIQUE. NUMS SCIENTIFIQUES. DESCRIPTION et MŒURS. Tomes. Pages. — REPTILES. ILLUSTRATIONS. EE DESSINS HORS TEXTE. a DESSINS DANS LE TEXTE. © mm Ce Ptérod. à ongles grands (foss ) Ptéroduct. à pieds longs (foss.). Plérodact. de Meyer (fossile)... Ptérodact. de Munster (fossile). Ptérodactyle grand (fossile). . Ptérodactyliens fossiles... ... | Ptéropleure homalocéphale. | Pterodactyli .… Pterodactylus. macronyx. Pterodactylus longipes . | Pler odactylus Meyeri. | Pterodacty ylus Munsteri. Pterodactylus grandis… . Pteropleurahomalocephalu PÉÉTOSAUTIENS I eee some e ALIEN OSUUTUT see. see» - Ptychogastre........ . -IPIVCROgOS ER eecetrrer Ptychopleures. . .…..|Ptychopleures....... PLychozoon pie Al Pryodactyle mue 000 Ptyodactyle frangé. he ae Pygodactyle....... DobeEnoee Pygope lépidopode. ......... Python à deux lignes.. Python amétystine, ......... | BYÉHODIATEUS Eee. eee: Python de Gilbert... ........ Python de Natal.-.......... Python de Schlegel......, er Pjthon de Séba. . ....... it Python hiéroglyphique Python ponclué. Python molure,.... Python royal . BNHONTENS EEE Ptychozoon homaloce Se Ptyodactylus Hasselquisti Ptyodactylus fimbriatus . Pygodactylus Pygopus lepidopodus Python biviltatus........ Python ametystinus. .. Python punctatus Python Gilbertii. Python Natalensi Python Schlegeli Python Sebæ...... . | Python hieroglyphicus. Pylhon punctatus.… | Python molurus.….. .. [Python regius. .| Python. Byxicéphale.......... ; .|Pyicephalus. .…........ Pyxide arachnoïde .,........ Pyxis arachnoïdes. Quadrupèdes ovipares, . ...|..... Spb00dmooneone Quetzpaleo.. ...... … |Oplurus torquatus. ..... Queue-rude azurée R Racbiodon rugueux..,..,.... us de Reinward, Rainer He: à ten ds nov .|Doryphorus azureus.... Bachiodon scaber. ...... .|Racophorus Reinwaïdtii. .|Ayla viridis lyla tinctoria......... Rainette commune... .| Hyla viridis..... eve Rainette ordinaire. . AYANT ER SERRE Rainette verte...., HYIGAUIMUS EEE eee RAIOTMES Eee ee die 20 Raniformes...... Montre RANCE EEE heres-ece Ranoidea.… ...... 8 ae Rardions ere. AUBATON = ne dent e Rardosome...... Rardosoma......... . RHODES etes lee menierel ds OO bb UE RENNES EN EE dore el Eee bobos RAS MER ROUE onde ARE EURE QUE DESBUAV Reptiles propremeut dits... .. RENTREE CERN EEE RÉSEAU ete see 2e ......... |Typhlops reticulatus..... RRACORSRE EE Rene Rhacoessa. ........,.. » » » 1S IS LL ne |Nos En | Pages. PTE ne des Tomes.| Pages, N°* desFigures. DIE EX | » » » » » 0e | EC » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 62 7 3 » » » » » » » » ) » » » » » » » » » » » » » » » » 62 7i 5 » » » » » » » » » » » » » 1] » [] » » » » ) } ) » » » » " D MUR » Il | » » » » » | 1 » » » » » 1] | » 1] » » » » ) » » » Donl|le ei: ) ) » » » » » » » » » » » » » » » » Ù] Cl ES ÿ » 115 45 » » | » » » » » » | » » » » » ) » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 26 2 1 » » » | » » » » » » » » » » » » » » » 72 11 5 » » » » » » » » » » » 417 922 1 » » » » » » » » 16% G5 » | 160 | 21 5 » » » » » » » » 164 Co » » » » » 164 69 » » » » » 16% 65 » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » Cl » » » » » » » » | » » » » » » » » ] » L » » » » » » » » » » » » » » 106 17 5 » » » » » » » » 2 er 19 1 ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. : DESCRIPTION ILLUSTRATIONS, et ©" NOMS YULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. MŒURS. DESSINS IORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE. Tomes.| Pages. | Tomes. | Pages. Ds Re Tomes Pages. Rhinatrème à deux taches... |Rhinatrema bivittata.… | » 15 » » | » » 1 > CT » Rhinéchide à échelons... |Rhinechis dorsalis. | » 124 » » » » » » » Rbinémyde. "ee. --c-MUVAnENUS eee ce | ä » » » » » » i » Rhinobothrye........ .…….. |Rhinobothryum.......... |" » 155 » » » » » » » Rhinoderme de Parwin......|Rhinoderma Darwinü. | » 168 » » » » » » » Rhinophide des Philippines. .. | Rhinophis Philippensis. | » 122 » » » » » 29 47 Rhinopire tentaculé....,....|Rhinopirus tentaculatus. » 134 » » » » » 15% 50 Rhinophris dorsal... .......|Rhinophris dorsalis.….…. | » 168 » » » » » » » Rhinosime de Guérin... ….hinosimus Guerinii .. » 55 » » » » » 155 o1 Rhinostome. ....... See SAURIITOSIONNE: Se ete a D 155 » » » » » » » Rhynchosaure. ....,........ .[Rhynchosaurus.......... » 45 » » » » » » » Mister IS Elle de SD D » 101 » » » » » » » Un Ndmasscon boscocas nalis principalis.......| » 71 » » » » » » » Rouleau à rubans... ........,[Tortriæ seytale........ » 120 » 197 | 46 Il » » » Rouleau scytale............,|Tortrit scytale........….. DS SI 2 DR CON 27 ETC EE » » » S Sachosaure cultrident........ |[Sachosaurus cultridens.. » 51 » » » » » » » Salamandre abdominale... Trilon palmatus..... Del MD 177 » » » » » » » Salamandre à crête... ..,....,|Triton cristatus....... 3 » 176 » » » » » 176 68 Salamandre brune....,.....|Salamandra TUSCD eee » 175 » » » » » » » Salamandre de Corse... .., |Salamandra Corsica. …. » 175 » » » » » » » Salamandre des Alpes... .|Triton Alpestris..…....... D T7 » » » » » » » Salamandre gigantesque... |Salamandra gigantea… » 152 » » » » » » » Salamandre (grande) de Java. |Salamandra Javanica » 152 » » » » » » » Salamandre marbrée........|Triton marmoratus » 177 » » » » » » » Salamandre noire. .......,..|Salamandra nigra. 2 Au ED AS È » » » » » Salamandre ogygie..........|Salamandra ogygia….... » | 152 | » 2 » » » » » Salamandre opaque... ..... |Salamandra opaca..….. » 175 » » » » » » » Salamandre palmipède. ...... Triton palmatus........ » 177 » 2 » » » » » Salamandre ponctuée, ....... Triton punctatus..…..... » 177 » 175 | 95 | 4 » » Salamanäre tachetée...... .., |Salamandra macutosa. À » 175 » 175 | 95 5 » 16 4 Salamandre terrestre... ... |Salamandra maculosa…. » 175 » 175 | 93 5 » 15 4 Salamandre très-crande.. .... |Salamandra maxima.…. » 177 ) ÿ » » » » » Salamandres aquatiques... ..[Triton... .........,.. » 176 » É » » » » » Salamandrides see |SCIUMUONUNOES eee » 172 » » » » » » SalaMANATINE ee ee Salamandrina. .........) » 175 ) » » » » >» » Salamandroide de Jæger.... |Salamandroiles Jægeri.. » 152 » 2 » » » » » Salamandrops. diese 1. OGIGMUNOTODS-..- eee. » 181 » » » » » » » Salimandre, Salamandra. ects » 175 » » » » » » » Sauriens,. AISAUTIE MEN Re Rent een » 40 ) » » » » » » Saurocerque, . + IOAUTOCETCUS » 175 » 3 » » » » » Saurophide L'tradactyle. Saurophis tetradactylus . Ù 95 » ÿ » » » » 2 Saurophidiens. ......... .|Saurophidir. de » 96 » » » » » » » Saurophihlmes.......,,.... |[Saurophthalmi 2 » yS » : » » » » » Sauvegarde de Mérian...…....|Salvator marimus.. » 56 » » » » » 85 54 Sauvegarde (grand) d'Amérique |Salvator maximus...... » 86 » » » » » So 34 Sauvegarde lézardet.,......,|Crocodilurus Amazonicus » S5 » » » » » » > SCINSONES 2 ee ietsie ste semioise el OLUNSON Us. see 18 » 56 » » » » » » » SCAPRIDPE eee espece | SLANIROPUS A Eee ee ID 16 » » > » » » » Scaptéire grammique. .…...... |Scapieira grammica..….. » 90 » » » » » » » SCÉlÉpDrE enterrer lOUAlENUTUSe rer » T4 » » » » » » » SIC 6660 t 8 pber Lo à he cicer. ARE » 102 » » » » » » | >» Scheltopusik de d'Ürvle.….|Pseudopus Urvill.….....| » 9% » 94 | 14 2 » 2e » Sono dtomcog NA ondononoe none » 165 » » » » » | » | » | TABLE ALPHABÉTIQUE, — REPTILES. dE DESCRIPTION ILLUSTRATIONS, et mm NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. mn rie UN ER AREA Tomes.| Pag’s. | Tomes.| Pages, PR | Re Tomes.| Pages. N° des Fisures. SCLICOIHES: eee ne Scincoides » 98 » D PL » » » » SEINCOLIENS teste nette see ee | OUINILON IT sereine eee » 97 » SAS » » » ) Scinque bridé............. Scincus capistratus ... » | 100 | » » » » » » » Scinque de Duméril......... Scincus Dumerilii ..... » 100 » » » » » 100 49 Scinque des pharmaciens. .../Scincus officinalis. ..... » 99 » » » » ar » Scinque géant...,..........|Scincus giganteus.... » 101 » » » » 5 » » Scinque ocellé..,,.....,.....|Gongylus ocellatus....... » 100 | » 0% 4% 1 » » » Scinque vulgaire, ..........|Scincus officinalis....... » 99 » » » » » » » Scolécophides. ..,..........|Scolécophides........... » |1409 | » » | » » De] M » Seyncrantériens. ...., .|Scyncranterii...... » 126 » » » » De | OM CE | » Scylale couronné... .........|Scytale caronatus … » | 134] » » » » CR ER EN » Scytale zigzag .,.........,.|Scylale zigzag.......... » 151000129010 2 » » » SÉVATENS RER eee eee INCYIU TI bee en creer 154 » » » » » » » SBITANDIE = An Date matiee eee OCTO rene es metrees ee) 475 » » » » » » » Sémiophore…. Sn0' .|Semiophorus............ » 79 » » » » » » » SÉRÉTDN ee ser meceeneseee|OEDEdON-- eee Soocbéanl lee) BIC 65) » » » » » » Seps à trois doists.. ...,...|Seps tridactylus......... » 102 » » » » » » » Seps de d'Urville. .......... SEPSUrUUE- eee 9% » 9% 1% 2 » » » SEDBTRU Een enealclese 2 D CDS STATE nee » 102 » » » » » 102 41 Seps vulgaire. ee OCDSNCIGICIES recents » 102111) » » » » » » Serpent à lunette ou à coiffe. . |Naja vulgariset tripudinus| » 158 » » » » » » » Serpent à sonnelles.......... CrOIG US, » | 446! » » » » » » » Serpent à sonnettes ordinaire. Crotalus durissus… » 145 » » » » » 118 57 Serpent d'Épidaure.. ..... .… [Coluber Esculapi.…..…..... D AA IT lt » SUIS » » » Serpent de Régulus ...,....!Python Sebæ... » 115 » » » » » 115 45 Serpent de verre, ..........|Anguis fragilis…..…., 1 IS) 103 » » » » 10% 42 Serpent de verre. .......... Oplisaurus ventralis.. | » 95 » 94 1% 5 » » » Serpent géant..............|Python Sebæ........... » 115 » » » | » » 115 45 SETDONIS Re beceneccene ee. NEDENLES. eee sem ulaie à » 105 » » » | » po | av » SENRENLSNAIEAU RE eee eee |PIGIYCE Cie eee ee » 139 | » » » » » » » Serpents fallaciformes.....,..|Apistophides............ » 155 | » » » | » » » » -S. non venimeux cicuriformes. | Azemiophides. ..... » 112 | » » » » » » » Serpents opisthoglyphes Aphoberophides ...... » 150 » » » » » » » Serpents protéroglyphes.., ...|Apistophides............ » 155 | » » » » » » » Serpents solénoglyphes .....|Thanatophides.. » 140 » DE » » » » S. vermiformes non venimeux.|Scolecophides. . ....... » 109 » pure » » » » Sielboldie très-grande, ...... Sieboldia maxima. Sr » | » » » » » Silubosaure..... ééragoosoad| NT AITITN Bosseendaor » 101 » >» » » » » » Simosaure de Lunéville (foss.)| Sémosaurus Lunevilli… » 45 » » » » » 4% 15 Simosauriens (fossile) .......|Simosauri. ........... » 45 » » » » » » » Simote à bandes blanches, ...| Sëmotus vittatus.........| » 128 » 121 | 18 1 » » » SDDOIEDIT ER Etes ete tesiee | SN ODIEDIS eee ere on » 101 » » » » » > » Siphonops annulé. ..,.......|Sipionops annulatus. » 154 | » » » » » 155 CI Sirédon de Harlan. ...., Séredon Harlani........| » 179 » ATOS 1 » » » Sirédon de Humboldt......,|Séredon Humboldtü. » 179 » » » np >» » » Sirène intermédiaire. , | Siren intermedia » 180 » » » » » » » Sirène lacerline. ...,....,..|Siren lacertina.. … AA) NES 150 » » » » » 180 C9 SITÉNO AVE: ve see oise e Siren striala............ » 180 | » » | » » » » Sitane de Pondichéry. ......|Süana Ponticerianr.… | » 7) » » » » » » » Sonneur à ventre couleur de feu| Bombinator bombina … » 161 » » » » » » » DONNER ere nee tal en te ne Soridia.…. BED D 102 | » » » » » » » Sintlocanadocoon meme Titi ireeR nee ae NIET NS » > » » » SOUTIEN ee EI UEIERNES een ND 175 | » » | » » » » ; Sphænorhynque….. .|Sphænorhynchus… » 165 | » CPR » » » , Spharas de Mercure.........|Spargis Mercurialis. ...| » 40 » AS » Pa TE 15 Sphargis luth. ....,........|Sphargis coriacea. ......| » 40 » » > » » 40 | 14 i | l l NOMS VULGAIRES, Sphargis tubereuleux... .... Sphécode. . . Sphénops brid Sphériodactyle bizarre. ...... Sphériodactyle sputateur. Spilote changeant.......... Squamifères.......... Slaurotype tricaréné.. SLÉTONALE = peer ocre Stellion du levant ...... Stellion du Pérou. ,...,...... Stellions batards. .... Stellioniens....... Sténéosaure à bec court (fos: Sténéos. à bee grand (fossile) Sténéosaure de Bronn (fossile) Sténocéphaliens. .... Sténocerque. ...... Sténodactyle tacheté......... SÉNOSNALNE enter remeese ÉNOPHAÏE > ee ce ctee énorhine.,.... énothère..…. ( L ténostome à front blanc... . t t SÉENPLOPHOTE. eee nes. Stombe.….. tunes Stremmatognathe........... Streptospondyle à bec [fossile] eee, grand Streptospondyle de Cuvier.... Streptospondyle très-grand.….. STONE IURESE ee see ele este Systome bossu.......,... 1 Tachydrome sauteur......., Tatbophide vivace. ......... Turente. . Tarentule..."... MERE sAS oo vodto roue Téléosaure ancien (fossile)... Téléos. asthénodéire (fossile). Téléosaure de Caen (fossile) Téléosaure de Ghapmann {foss.) Télescope... Tomodon... Terrapène d'Ambois Terrapène tricaréné........ Tétradactyle vulgaire ...... Tétradactylus Tétraonyx baska............ Tétraonyx de Lesson....... NNalassites en sererer ere NOMS SCIENTIFIQUES. Sphargis tuberculata. Sphecodes..….. Sphenops capistratus.... Sphæriodactylus fantasti- AE en acrodadaso Sphæriodactylus sputator Spilotus variabilis. ...... Squamifera...…. Slaurotypus triporcatus. SICJONQIUS ER Rte eee Stellio vulgaris... ...... Stellio Peruvianus..… Uromaslix… . Sellionii.... A Seneosaurus rostro-minor Steneosaurus rostro-major Sleneosaurus Bronnii.... Slenocephalii.. SIENOCETEUS eee Cernant Stenodactylus quitatus SMenognalhus........ _ Stenophalus ....... 5 Stenorhina....... EE Stenostoma albifrons..... SICNOIRETES Eee rie . Sternotherus castanea . Sterplophorus....... Stombus Stremmalognathus....... Streptospondylus rostro- MORALE ECO Streptospondylus Cuvieri. Streplospondylus major. Strongylurus. ...... Dacs \Systoma gibbosa........ Tachydromus scalineatus.… Tarbophis vivax.…....... Platydactylus facetanus TONI EEE C0 ADI ROUE apoot dos Teleosaurus priseus …... Teleosaurus asthenodeirus Teleosaurus Cadomensis Teleosaurus Ghapmanni. Telescopus. Tomodon. .… Terrapene Amboinen Terrapene triporcata.…..…. Tetradactylus vulgaris. Telradactylus. …. Tetraonyx baska ITetraonyx Lessonü. IThalassites. ........ DESCRIPTION el MŒURS, —_— —— Tomes. Pages. > LE ©ù Là ESICTEETNS — 19 © GT 19 Em 1 2 160 NCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. ILLUSTRATIONS. a DESSINS DANS LE TEXTE. DESSINS HORS TEXTE. a ——— Tomes, Pages. Nos des Planch. Nos des Figur. EE Tomes. Pages, N°° des Figures. TABLE ALPHABÉTIQUE. — REPTILES. 95 GE EP LR EN MM I OS ME ON CE DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et A " , MŒURS. DESSINS IIORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE. NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. a s) | Tomes.| Pages. } Tomes | Pages. a Res Tomes.| Pages, N°4 des Figures. es - | Thalassochelyde caouanne ... Thalassochelys caouanna » | 59 » 18 1 1 » 57 15 Thanathophides... .....:...|Thanathophides. » 140 » » » » » » » Thécadactyle. ..............|Thecadactylus… : » 62 » » » » » » » Thécodontosaure............)Thecodontosaurus. ….....| » En] » » ) gt » » » MHÉQSERnE et 2: seene.|ITNEOSLETNON sr... » 21 » » » » » » » Thiare dilophe.............|Thiaris dilophus.........| » 78 » 102 2 ) » » RON te eee sereine = I MOMCLIeS. 0. Eee ON) 85 » » » » » » » Thrématodères. ............|Thrematoderes..........| » 172 » » » » » » » Tiliqua géant... Tüliqua gigantea..…....... | » 401 » » » » » » » MOPAYE Le. ee. ......|Agama hispida. ? » si » » » » » » » Torquatrix k ù D |TOrqua ri Se 5 » 120 » » » » » » » HNENIONIBRe ed nel ee eee | TONIMICIUES sas near ee cel 00 119 » » » » » » » HO EnS eee ccm TONI eee de » 119 » » » » » » » ITorrix à rubans, . 21... Tortrix scylale... 1... » 129 » 127 | 46 1 » » ÿ Toro ne MUC TP ALIT AAA) 100 115 » » » » » » » Tortue à hoîle............. |Testudo carinata.=.....| 9$ » » » » » » » Tortue à cou long...........|lestudo longicollis ......| » 52 » » » ù » » » Tortue actinode ........... |lestudo actinodes..…. : » 95 » » » » » » 0] Tortue anguleuse Testudo angulosa.…. » 95 » » » » » » » Tortue arévle. ..... Testudo areolatus...... » 26 » 96 2 2 » » » Tortue à trois ongles. .......|Testudo triunguis..… . » 34 » » » » » » » Tortue bordée..............|Testudo marginata......| » on » » » » » 2% s Tortue bouclier. ............|Testudo pellastes........| » DE » » » » » » » Tortue bourbeuse...........|Cistudo Europæa........| » 97 » 1 S'IL25 » 25 Ls] Tortue chagrinée........ .. Tesludo coriacea ....... » 93 » » » » » 21 7 Tortue charbonnière.......|Testudo carbonaria. |" » 95 » » » » » » » Tortue carette.....,... ....|Testudo carellu..... » 9) » 18 1 l » 97 45 Tortue de Daudin...........|lestudo Daudinii, ..... » 95 » » » » » » » Tortue de CN ES RS One Testudo Grayii.......... » 95 » » » » » » » Tortue de Lamon..... ..... Testudo Lamonii........ » 99 » » » » » » » Tortue de l'Euphrate..…......|Trionyx Euphraticus.…. {À » 95 » » Sa » » » Tortde de Perrault. .........|Testudo Perraulli...…. dc) | 20) 95 » » » » » » » Tortue de Schweigger… ..... Testudo Schweiggeri..….. | » | 95 | » » » » » " n Tortue de terre... .....:. Testudo terrestris.… .....{ » 95 » » » » » » » Tortue de Vosma rs lestudo Vosmaeri Sato » 95 » » » » » » » Tortue d'Hermann.... .… [lestudo Hermannii..….. » 95 » » » » » | » » Tortue éléphantine. .........|lestudo elephantina.… ...| » 95 » » » » » » » Tortue espagnole... ........|Testudo lbera...........| » | 94 » 18 | 1 5 » » » Tortue franche.…............|Chelonia midas.........| » 5$ » 58 5 2 » » » Tortue géante... ....,......|Testudo gigantea........| » 95 » » » » » » » Tortue géométrique. ........|Testudo geometrica......| » 95 » » | » » NS » Tortue gigantesque... ...... lestudo gigas...........| » 99 » » » » » » » Tortue grecque... .. .… [Testudo Græca.... .,...| » 95 » » » » TRE > Tortue indienne. ....,.., Testudo Indica… » 95 » » » » » LOS » Tortue jaune.....,........ |Cistudo Europæa...... » 97 » 1 5 270. M :028 9 Tortue léopard... ........ . |Testudo pardalis..…..... » 95 » » » » » » » Tortue luth. ...............|Sphargis coriacea...... » 29 » » » » » 40 14 Tortue lyre............... |Sphargis coriacea...... D 71) » » ss » » 46 14 Tortue marginée.. ......... [Testudo sulcata.........| » 95 » » » » » » » Tortue marine.......,......|Testudo marina.........\ » 29 » 18 1 1 » 97 43 Tortue marquée. .....,.... |Testudo signata......... » 96 » » » » » | » » Tortue Martinelle. ..........|Testudo planiceps. | > 51 » » » » » » » Tortue matamata. ..... .|Testudo matamata. Aa 100) 52 » » » » » | 52 11 Tortue mauresque... ...,..)Testudo Maurilanica.... » 9% » 18 1 2 » Ù » Tortue méléagre..…., ........|Testudo meleagris..…... » 97 » 1 DO SA US) 23 9 Tortue mydas.............,|Testudo mydas...…...... » 95 » » AA PS CN » l | | l B. P. a ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. 26 DESCRIPTION et MŒURS. ILLUSTRATIONS, a" ——— DESSINS HORS TE\TE. DESSINS DANS LE TEXTE. N°* des] N° des Planch.| Figur, NOMS VULGAIRES, NOUS SCIENTIFIQUES. ——Ù—_— Tomes.| Pages, | Tomes.| Pages. Tomes.| Pages. | N° dus Fizures, Torlueinorese. 2 Tortue orbiculire. ......... Mortuelpetiten recettes Tortue polyphème..…........ Tortue raboteuse .. Tortue rayée. ........ Tortue rougcâtre...…, Tortue scorpioïde. . LR Tortue serpenline........... Tortue spinifère..,......... Tortue très-noire........... Tortue lubulée.r...,."..... Torlue vulgaire... ....,... Toôrtueizuhalfe....1......... TONLUBS ER eee ee M Tortues de fleuve. .,....... Toriues de marais......, .. Tortues marines... Tortues terrestres. Toxicophide, ..... Tragops..... Trachycéphale. Trachycycle…, Trachygastre.…. Tiachysaure.. Trétanorhine variable. Tribolonote dela Nouv.-Guinée Tridactyle . ....., Triglyphodon....... Trigonocéphale altern À Trigonocéphale de Halys.…. . Trigonocéphale de Hombron. . Trigonocéphale de Wagler... Trigonocéphale fer de lance. Trig Trigonocéphale hypnale. onocéphale histrion....., Trigonocéphale mexicain. Trigonocéphale piscivore. Trigonocéphale punique..….. . Trigonocéphale rhombostome. Trixonophide vivace... ...... [LIPONUTE- Rene seee es Trimérésure Lèle petite... .. Trionyx à lèvres. ........... Trionyx chagriné. Trionyx d'Égypte. .......... Trionyx de Java............ Trionyx de l'Euphrate..,.... Trionyx de l'Inde........... Trionyx de Manuoire........ Tony duiNtl Ses eee--ecee Trionyx du Gange.......... Muonyxfosstles ete... Trionyx mutique.... .,..... ŒUONYEDCCIlE ere reste Testudo nigra......... Cistudo Europæa.…....... Testudo pusillus…..... Testudo polyphemus Testudo rugosa....... Testudo radiata.....…… lestudo Pensylranica.…. Tesludo scorpioides Testudo serpentina... Trionyx ferox. ......... Testudo nigrila....... Testudo tubulata....... Testudo vulgaris. ...... Testudo zohalfa... .. . GhelON HAE CCR EE POIUMILES LETTRE Elodites.. .... TRDLESLES ISSN SEE CRETSUES ER eee FOTICODS eee ee ERUUONS ACER EUR Trachycephalus.…. TRACRYCYCIUS ER US Trachygaster.... Trachysaurus.......... Tretanorhinus variabilis… Tribolonotus Novæ-Guinea Tridactylus..... Triglyphodon ........... Trigonocephalus alternatus Trigonocephalus Halysi Trigonoceph. Hombroni..… Trigonoceph. Waglerü.….… Trigonoceph. lanceolatus.… Trigonoceph. histrionicus Trigonocephal. hypnalus.. Trigonoceph. Mexicanus. Trigonoceph. piscivorus Trigonoceph. punicus… Trigonoc. rhombostomus.. Trigonophis vivax.…. Trigonurus...... Trimeresurus microcepha- (Hboroe Trionyx labiatus. Trionyxæ granosus. ..... Trionyz Æayptiacus. Trionyx Javanicus....... Trionyæ Euphraticus . Trionyx Indicus........ Trionyx Manuoirii...... Trionyx Niloticus. ...... Trionyx Gangeticus.. Trionyx fossiles. ....... Trionyæ mulicus....... Trionyx ocellatus........ KO KL N N dt ST O1 » vd TABLE ALPHABÉTIQUE. — REPTILES. 27 DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. el a ©" NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. EUR FE ru ne PE Sn mu —_—_— _ — — 5 Tomes.| Pages, | Tomes. et des | des Tomes.| Pages. N° des Figure, | Trionyx presque plan........| Trionyx subp'anus. » 55 » » » » » » » Trionyx spinilère.........., |Trionyx ferox......... » 54% » 38 5 1 » » » Tritomégas très-grand.......|Trilomegas maxima.…… » 177 » » » » » » » Triton à bandes......,......|Triton vittatus.... ...2. ) 177 » » » » | » » » Triton abdominal. ..........|Trilon palmalus........ » 177 » se |Re » » » » Triton à crête.. .......,..,|Triton cristalus..... É » 176 Ali » » » 176 GS Triton des Alpes ......,,...|Triton Alpestris...... » 177 » » » » » » » Triton des Pyrénées... Triton Pyrenaicus.....…. » 177 » » | » » » » » Triton marbré. .., : .. [Triton marmoralus . .. Ù 177 » » » » » » » Triton noachien.......,.....|Triton noachicus…..... » 152 » » » » » » » Triton palmipède.. .........|Triton palmatus........ 177 | » » v » » » » Triton ponctué... .....,....|Trèon punctatus...... | » 177 » | 175 | 25 1 » » 5 Trogonophide de Wiegmann..|Trogonophis Wiegmanni..| » 97 » » » » » » n Tropidogastre de Blainville. .…. |Tropidogaster Blainvillii. » ro) » » » » » » v Tropidolèpe de Hombron..,.|Tropidolepius Hombronü. | » 150 EL » » » » » » » Tropidolèpe de Wagler..... Mropidolepius Waglerü.… » 50 » » » » » » D Tropidolépide ondulé.,....,..|Tropidolepis undulata....| » 74 » » » » » » | » Tropidolépidiens........,... Tropidolepidü.......,...| » T4 ET OU » » » » | : Tropidolopisme. …........ ..|Tropidolopisma......... » 101 » » » » » » 5 Tropidonote à bandes, .... .|fropidonotus fasciatus... | » 198 » » » » » » | » Tropidonote à collier... ,... |Tropidonotus natrix.....| » 197 » 106, | 17, 1; » » » 497 | 16 5 | Tropidonote chersoïde..….....|Tropidonotus chersoides.…..| » 198 1 » » » » » » » Tropidonote hydre, .........|Tropidonotus hydrus...….. » 12S))Pnx » » » » » Tropidonote vipérine … .… [Tropidonotus viperinus...| » 128 » » » » » | 198 48 Tropidophide..,...,........|Tropidophis............ » 119 1 » » » » » » » Tropidophore...............|Tropidophorus. ........ » 401 » » » » » » » Tropidosaure aleire.........|Tropidosaura algira......| » 90 » » » » » » » nee REED ee LIODIUUTUS. =... ID 74 » » » » » » » DUBAYES CPE ER ce ce PRTUNOSOME. » 75 » » | » » » » » Tupinambis du désert... ..|Tupinambis arenarius…. » 67 sine 1] » » » » Tupinambis du Nil......... |Tupinambis Nüloticus .…...| » 68 » » » » » » » DT RP nee eee cs Ty phina ee een |» 111 » » » » » » » Typhline aveugle... ........|Typhlinus cœcus. .... .| » 105 » DA EN » » DL » Typhlophthalmes............|Typhlophthalmü ... » 10% » | » » » » » » Typhlops à une ligne...,.,.. \Typhlops undecimstriatus |» 111 » » » » vie Pa | ; Typhlops à sept lignes. ...... Typhlops seplemstriatus. ] 111 D RD » » » » » Typhlops lombrie...........|Typhlops vermicularis.… » 111 » » » » » » » Typhlops lombricoïde., ......|Typhlops lumbricolis..…...\ » 1 » SES » » » » Typhlops réseau ............|Typhlops reticulatus…...| » 111 » 106 | 17 5 » » » HVPIURENS EEE eee cree |LVDIOD 2... 110 | » » » » » » > U MORTE MER ere en ece enUnQuINereemcnces eo lbu 119 » » » » » » » UpÉrodon Ne... | UDerOdOnierser ec... | 0 168 » » » » » » Unérolissiens....1..:1..1..|Uperolissü..... » 122 » » » » » » » Upéronodon:..."".--....-|Uperonodon | » 75 » » » » » » » Urocrotalon . .... |Urocrotalon ...:...... » 146 DE RS » » » » » Urodèles....…. : Urodeles...... 700 La] en) 171 » » » » » » » Uroleptis très-caréné ., . |Uroleptis mullicarinata...| » 419 | » » » » » » » Uromacer...-4."........-....|Uromacer........ 236€ 0 » 129 » » » » » » » Uromastix de Bell... ........|Uromastix Pellü,. .....| » si » 72 | 11 2 » > » Uromastix vulgaire... ......|Stellio vulgaris. .......| » 82 » 82 8 5 » CN » Uropscéphe "2-20 |Urapscephis een nf 146 » » » » » » » Uropeltis des Phiippines. .., :Uropellis Philippinus.…..| » | 192 » CPI ON » » 9 \ | { | | NOYNS VULGAIRES. Uroplate”.. 2. eee Drolerne es ete ae Urotrophe. Eee rrerecee M Valincendra nec... Varan à deux bandes. Varan Varan Varan Varan Varan Varan Varan terrestre.,.... Varaniens, .... Vipère ammodyte bigarré, de Timor.-....-. durdésent te. ADN Rec ee élégant. ..... scinque.... Vipère à museau cornu Vipère à six cornes... ,... Vipère céraste.. Vipère commune Vipère cornue.… Vipère de Moise Vipère de Redi..... Vi père hæmachate.. Mipéretocellée,.."e tr. Vipère noire... Vipère petite. MIDÉNENS PRE eee x Xénodon........ Xénophe du Cap. ....... XIphonure.-.:.-.......0 Xiphorhynque ...... Xiplhosome canin Xiphosure.......... L Zaménis de Dabl... Zootoca vivipare.....,.,.... Zygnis chalcide........, .… |Wipera ammodytes.…...... Î Vipère jaune de la Martinique. Xénoderme de Java......... -. [Viphonura ......... Zaménis à bouquets. ....... Zaménis à rubans. ,.,......, ....|Zamenis Dahli Zaménis du Mexique. ....... Zaménis verte et jaune ....... Zonure cor dylC ee. Zonure de la Nouv.-Guinée. . ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. NONS SCIENTIFIQUES. | ec UTODIQIUS ee Re -UMOIENTES NE eee se UTOIODIUS eee ee |Valincendra........... Varanus bivittatus..…. Varanus varius. ....... Varanus Timorensis…. | Varanus arenarius.….… Varanus Nioticus.. Varanus elegans........ Varanus scincus.… Varanus terrestris.. Varantinseee ree ..|Vipera ammodytes.. .….|Vipera hexacera.. .…. |[Vipera cerastes.… … ...|Vipera cerastes.......... . [Vipera aspic.. Vipera aspic. Vipera hæmachata. Bothrops lanceolatus Vipera aspic Hiperg'ASpiC encre Pelius berus.... misooneonceo Yenodermus Javanus. UOTE à -.. | Tenophus Capensis Viphorluynchus. Zamenis florulentus Zamenis trabalis Zamenis Mexicanus . Zamenis viridi-favus Zonurus cordylus Zonurus Novæ-Guineæ PIDETAIGSDIC A CREER Viphosoma canina..... À KADROSUTUS Zootoca viviparis Zygnis chalcides. … et MŒURS. ——_— Tomes | Pages, » 64 » » 6% » » 70 » RS) Ôt O1 Cr Or Qu rt D RE & + GI C1 © O1 Ci © > Dh => ED = = Là pe Là En hù ke > Eù ss EE = 19 [ DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. Em, DESSINS HORS TEXTE. —— © 0 ——, N°s des Planch. N°° des Tomes. Fier DESSINS DANS LE TEXTE. EE TT, Tomes.| Pages. N°* des Figures, Er S vtr EE Y DEUXIÈME PARTIE, — POISSONS. ee DESCRIPTION ILLUSTRATIONS, et SE ——— . NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. NOPRE DESSINS HORS TENTE. DESSINS DANS LE TENTE. . x RE TT ——, Tomes.| Pages, | Tomes.| Pages. et de SRE) Tomes.| Pages. | N° des Fizures. EE EE PR EE A [l Ableablette ...:.. !.... ..|Leuciscus alburnus......| » | 295 » MAS PINOT 105 Able éperlan de Seine ...... | Leuciscus bipunctatus..…..| 294 » » Den » » » Able pardon... |CUDTINUSEAUS...….......| » 295 » » » | » JUIN | » Able meunier..............|Cyprinus dobula.........\ » 295 » » » » EN ENT TP » ADIENEZ ere me lICUDIINUS NUSUS ee 0) 295 » » ALIAS » 5 n Abletonfes............--..lC/DrNUSIOTpRUSe 1... | 00 294 » » » » » » » Ablerasoir...,.............|bLeuciscus cultratus......| » | 29% » » » » » » » Able-rosse.................lCyprinusrulilus..... . » 995 » » » » » D | - Able rotengle............ .. |Leuciscus erythrophthal- ULB EON OO UE CODE » 9293 » » » » » » » Able vaudoise. .............|Cyprinus leuciscus...... 811185 295 » » » » » » » Able véron.,.........,....|Leuciscus phonimus...... » 994 » » » » » » » Abletle...................|Leuciscus alburnus...... » 295 » » » » » 975 105 Abrame brême.._..........lAbramis vicuba....... » 292 » » » » » » » Abusseau..................|Atherina presbyter .....| » 251 D » » » » » » ACANE(IOSSILE) 6 22 ee... ACGNUS one eee] 00 197 » » » » NUE » Acanthinion...,.......,....|Acanthinion............] » 241 » » » » SN HE » ACANLDIQUE- eee IMEUNIMICUS.. eee CN DCE D » » » » » » Acanthode (fossiles). ........|Acanfhodes .....,..... » 199 » » » » | » » Acanthoderme (fossile). ......|Acanthoderma.......... » 198 » » » » » » » Acantholabre..........,,...|Acantholabrus.....,... » 267 » » » » » » » j Acanthonème filamenteux {fos- sile). ..................,|4canthonæma filamentosa| . » 197 » » » » » 196 76 Acanthophthalme. . ........|Acanthophthalmus. ......| » | 295 | » » » » » » » Acanthopleure (fossile).......|Acanthopleurus. ........1 » 198 » » » » DU ER » JAGANLROPSE......-- #00 01e + - | ACUNROPSEN.... 5... | D 295 » » » » » » » Acanthopside (fossile)... ..... ACUNIROPSIS EE SR eee | 0 198 » » » » M 06 » Acanthoptérysiens. ......... Acanthopterigii. ........! » | 200 | » » » » » » » Acanthure chirurgien... ..... Acanthurus chirurqus..….. » 247 » » » « » » y ACestres(fOSS1lB) eee -e--ACESTUS. eme. D | 1970) 2n » » » » FAR » Achire marbré...._.........|Achirus marmoratus. ....| » 324 » 522 | 42 Il » » | » Acipenser esturgeon.…........|Acipenser sturio....... » 545 » » » » » » , Roroded{fossile) 200 -0.-|ACroqus Pere 0e EE » » » » » | » Acrognathe (fossile)...,.....|Acrognathus............| » 198 | » » » » » » » Acrolépide (fossile)........,.|Acrolepis.......,..... » 199 | » » » » » » » Acrotemne (fossile)...,,..,,.|Acrotemnus.............| » | 199 | » » » » » » » Actinolépide (fossile). SHOT Actinolepis . DDDCODIE » 198 » » » » » » » Aellope (fossile). ...........|A4ellopus. ...... DE LATE) TS » » » » » » Agénéiosome armé.........,|Süurus milituris ........ » 979 » » » » » » » ANTON Eee ali iote cieletale se cl AUONUS ee rene Jouet » 214 » » » » » » » ANSE ete ecrit A UONLS LUS ape inotlets ie cholerste » 516 » » Ni » | » » NPUIODP = rerieeert eee AU ODUSS ceecbeicecre D 915 » » » » » DEN » 50 ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. oo | DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. | et mm NOMS VULGAIRES, NOMS SCIENTIFIQUES. MŒURS. DESSINS HONS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE. | | Tomes.| Pages. | Tomes.| Pages. suis ES Tomes.| Pages. N° des Figures. 1 Aigle de mer........... | Raïa CPAS ar ec ee » 559 » 55 | 48 | 5 > » AIeTEln Mec Gadus æglefinus.…...... OI ces LT) » D 00 |) » » » AIOTGLe seems AC INOIIMNUS ea Cet » 267 » » DOTE) » » y Aiguillat vulgaire Spinax acanthius.….. » | 350 CR El AN » » » » Aivuille de mer... . .|Syngnalhus..…. :,....... » 354 NOT Din » » v Ailia du Bengale... .........|Ailia Bengalensis........| » | 928% | » » » » » » » AlabDE a ane re AIGDUS REC ee mais on » 55 FNIIRe D: [Pen » » » AÉPISAUTE- ser e Lee Alepisaurus.… Sa 04 O0 Me 7) HET TEE » » » » » Alépocéphale à bec... ........|Alepocephalus rostratus. . » 299 » 308 | 359 5 » » 5 Aleste nn enbrercominanneenlAIES LUS ess maneuntes » 516 » | » » » y » ñ Allocote (fossile). ........... ATOCOIUS eee ls 197 | » » » » » » » Alose feinte..... SAR CIE ATQUSUIIINTT Eee el y 596 TES: » » » » » Alo$e proprement dite. ......|Alausa vulgaris... : 506 sn v » + 507 113 Alutère monocéros. .….. .|Aluterus monocerus......|", 540 » | » » » » 510 127 AMPASSB res esse | AIAUSSIS-SeeeeeRee LI) 204 » | » » » » » » Amblycéphale bucéphale.... | Amblycéphalus bucephalus| 135 »y | 443 | 20 2 » » » Amblycère {fossile).......,..|Amblycerus........ ot Sol es 199 » » » » » » » Amblyope Hermannien..….. .|Amblyopus Hermann... |", 958 »y | » s JS » 259 98 Amblyptère (Possile). ........! Amblypterus. ..........0, [409 | » » 4» » » » » Amblysème (fossile). ........! Amblysemus............ » 199 » » » » » » » Amie à queue large (fossile). . | Amnia laticaudata........À", 198 » LT » » » » Amie marbrée,.............)Amia marmorala.. sé] PS 510 » » 5 » y 310 114 Ammocète lamprillon., ......|Ammoceles branchit » 558 » 5 sal" st » » » AMMOCÈLE. TOUTE. emesseee Ammocetes ruber........ " 558 » 555 48 g » » » Ammodyle appät.....,.......|Ammodyles lancea.......\" 533 » 532 | 43 9 » » > Ammodyte lancon....,......|Ammodytes tobianus À", 555 » » y y » » » Amphacanthe rayé..........|Amphacanthus lineatus... |, 947 » 5 ; » y 246 92 Amphériste (fossile). ........|Ampheristus.......... CAES 198 5 > | 5 \ » ; Amphiprion à deux bandes... . | Amnphiprion bifasciatum. |, 993 » ; : 5 « 953 4 Amyhycile scutate….…..,...|Amphycile scutatus...... » 972 » » » » » à") » Amphycile vélitaire.… .......|4mphycilus Veliluris. el 0e, 979 5 En lot à . » » Anabas sennal..............|Anabas scandens........|, 255 » » » » » 2: 4e "à Anableps de Gronovius.. . .|Anableps Gronoviü...... fs 296 » 989 | 58 5 » » » Auacanthe orbiculaire.. ......|Anacanthus orbicularis. |", | 555 | » 5 S » : » : ADAMPSC, essor. | ANGIMPSES. ......... Co) RSI » » » LME n,| » Anarrhique léopard | 4narrlichus pardalis . . » 256 » » » » » » | » Anarrhique loup.....,......|Anarrhichus lupus... ... ) 956 » 2517. 1055 5 SEM CEE) 0 | | » Anchinilabre (fossile). ......, |Anchinilabrus...........", 498 | » » | » » IT NES » Anchois amara..,..,..........|Æncraulis amara........|, 308 | » » » » » D » Anchois de Desmarest... .....|Æncraulis Desmarestä....|", 508 | » » » » » » » Anchois melet,......,......|{Æncraulis melelta....... » 208 » Jeu) » » 2] » Anchois vulgaire. ...........|Ëncraulis vulgaris... |", 508 » | 508 39 l ER? » Ancylodon. .. …. [Lonchurus ancylodon.....{"", [oo | » SUIS » UE CR) » Aucytrodon (fc ..|Ancytrodon.. .........2) » 199 : » »y | » 5 | Cr v Aneuchelum (fossile).........|Aneuchelum............) 197 » » » » » » » Ange aigu.........,.,......|Squatina aculeala....... » 500 » » » » » REA || » Ange de Duméril, ..........|Squatina Dumerilii .....{ , | 550 | » » | » » » PA] » Ange de mer.........,....,|Squalus squalina..... De) IT 550 » 55 46 9 > D » Anguille à bec long... ......|Muræna acutirostris, |", 528 » > 0 » » » » Anguille commune. ........ |Muræna anguilla........} 528 » » » » » | 189 74 Anguille de mer.........,.,|Muræna conger... » ES » Den ED » » » » Anguille de sable... .... 'AMMOUIES AN be ete en 333 » » A0 n A | » » Angrille pimperneaux .|Muræna anguilla........ | 5» 528 » » | 35 M » | AE | Û Angille plat bec. ..........l Muræna anguilla.......| » | 528 | » 0 S » 20 | ARE Û Anyaille serpent de mer ..., Ophisurus serpens......," » 328 » 895) | 45 4 Da RONDE NE F Anguille verniaux........... lMuræna anguilla... ....{" » 328 » SO E » » De | v (l 1 n | | TABLE ALPHABÉTIQUE. — POISSONS. 5 DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et EL NOMS VULGAIRES, NOMS SCIENTIFIQUES. MŒUNS. DESSINS HORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE. ——_— " ——2— | © EE Tomes.| Pages. | Tomes.| Pages. Se | ee Tomes.| Pages. Nes des Figures. EE EN Anguilliformes..............|Anguiliformes..........l 527 NAIL » » | PAU » AMD EME Se = tee ANDAUSE RER eee » 515 » » » » » | » » Antennaire panthère........|Anlennarius pardalis. » | 263 | » » » » » | 263 9q Anthroptère (fossile).........|Anthroplerus. ......... » (EE) » » » > NS » Apalike....................|Megalops giganteus......| » | 3509 | » » » » RE » AMDAREUSE ee eme. |MDNANEUS. ele 2 2280) > » » » sf » DIS ERA ee eee cect- - ADIS/ES.e este | |N210 Ju» » » » | V2 » APOCTYPIE..-. se ee-cteat eus | APUCTUDEUS ee stlets oi essle | 258 » » » » JON ||) » Apogon commun............|Apogon rex Mullorum....| » 204 » » » » DS RS » Apogon roi des rougets...... Apogon rez Mullorum ...| » 204 » » » » » » » Apolecte stromaté, ...,... Apolectus stromateus. » 241 » » » » » » » ANÉOTeeee eeceee--ee|ASDTOIVUIQOrS eee » 20% » » » » » » » Aptéronote à front blanc ....|Apleronotus albifrons..….| » | 552 | » | 552 5 | 3 AU » ATCANTB RE Isle mets sise see EU YCLIUSIOTCANE. Cr... » 295 » » » > » » » ArehéeN (Os e) ester rec IMTILAEUS eee eue » 197 » » » » » » » Archer sagittaire............|loæofes jaculator.... .. » | 252 |, » » » » » » D Argentine sphyrène. ........| {rgentina sphyræna... » 519 » » » » » » » Arges des Cyclopes......... | Pimelodus Cyclopum. van RS UNI » » » » » » Argyréyose abacatuia.. ......| {rgyreyosus abacatiua.. | » 245 » » » » » » » Argyropélèque........ {rgyropelechus… . » | 517 » » y » » » » Arius à grand casque.........| {rèus grandicassis .… » 978 » » Del » » » BrDS Ans ee mec recnelMMUS TA... |N2780)) 1» » » » » » D Aronde....................|Dactylopterus...........| » |212 |] » » » |» » nel 2 Asimeu(fossile).....,.......|1{s2ma....... SA Se » | 197 ” » » » » » » Aspidophore. ..............|Aspidophorus. ..........| » |214| » » » » » » » Aspidorhynque (fossile)... ....|Aspidorhynchus. ....... » 195 D » » » » » ASDICAlIOSSILE) eee see. |IASDINS..-....- énboonauel le 198 | » » » » » » D Asprédelisse...............|Siurusaspredo..........| ,» 282 » » » » » » » Astéracanthe (fossile)... Asteracanthus .…........) 11CE D ASE SE La » » » » D Astéroderme (fossile). . à {sterodermus...........) » 199 pllEE » » ) » » Astérodon (fossile).......... ASETOAON D see eme ee UD 199 | » » » » » » » Astérolépide (fossile)... ... ..|Asferolepis.............| » 198 » » » » » » » Astéroptychie (fossile).......|Asteroptychius.. ........ | » | 19 » » » » » » Astobatis (fossile)... :........ |Asfobatis...............| » 199 » » » » » » Astroblèpe du Grixalve.......|Astroblepus Grixalvü....| » | 282 | » » » » » » Astrodesme coryphénoïide....|Astrodesmus coryphænoi- DES nr stane ne en ae te RM 24% » » » » » » » Astrodesme élégant... ....|Astrodesmus elegans. | » | 244 » » » » » » » Athérine abusseau. ...... .. | Afherina presbyter......| » | 251 » » » » » » » Athérine cabassou. .........|Afherina hepsetus. ......| » | 251 » » » » » 251 9% Athérine coronède.......... Atherina coroneda.....,..| » 251 » » » » » » » Athérine de Risso ..........|A{herina Risso..........| » |251 | » » » » » » » Athérine de Sardaigne ......|Afherina Sardea........| » 251 » » » » » » » Athérine joel............,..|4fherina Boieri.........| » |251| » » » » » » » Athérine lattarie. ...........|Afherina lattaria........| » 251 » » » » » » » Athérine mochon..... Atherina mochon........| 251 » » » » » » » Athérine prêtre, ..... .. | Atherina presbyter......| 251 » » » » » » » Athérine roseré.…. ..,.......|A{herina presbyter. .…...| » |°51| » » » » » » » Athérine sauclet. ...........|A/herina hepsetus.......| » 951 » » » » » 251 9% AMINEAS eee. cemes----|Diodonalinga..... cel » | 551 [un » » » » » » Auchéniptère...............|Auchenipterus..........| » |219, » » » » > » Aulacanthe (fossile)........,.|Aulacanthus ...........| 199 » » » » » » Aulolépide (fossile)... .......|Aulolepis...............) » 198 » » » » » » Aulope filamenteux... .… | Aulopus flamentosus.....| > 317 » » » » » » » Aulostome de Chine.........|Awlostoma Sinensis......\ » 972 » » » » » 272 102 Aulostome lacheté..….......|Autostoma macutatum.. | » | 272 | » » » » » 272 102 19 Le J ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. 2 D © ILLUSTRATIONS. A DESSINS DANS LE TEXTE. NOMS VULGAIRES. AURIAE ee cle nhesrisie Axinure.., sonne nsnnse B Babir, Bagre abouréal.....,...... Ban lBavad ee -ce ee Bagre érythroptère......... Barremeérre enr Balitore ere. Bilistape eee. -----cce Baliste à brosses. ....,., ... Baliste Baliste Baliste caprisque.......... BaliStUinavé se eneeneer ere Bilistewieille er esrece ce Bar allongé. Bar commun Bar rayé......., Barbeau commun. Birbeau plébéien ... Barbier chirurgien. . AMÉTICAIN eee Diaculé eme ee--rtrre Barbier proprement dit... Parbillon commun... Barbue. Barulie. Batracuïde grognant, ........ BAtraque ete seche Baudneuilereneessemceeerse Baudroie américaine... ...... Baudroie à petites nageoires. . Baudroie commune....,.... Baudroie porte-soie..... Baudroie stellaire. ....... Baudroie vomérienne. Baugane....…. Bo db ooc Edo Bécasse de mer...,.... BÉCIAN TERRE eteereestelsiele Bélone vulgaire........,... Bélonostome (fossile). ...... Bembros...... Bérycopside (fossile). ....... msn BÉTYX. Bichiniyulraires""< 4.4"... Blanquette. . Blennechide filimenteux.... Blennie à bandes... ... Blennie galerile............. Blennie gonnelle............ Blennie paon.............., Blennie papillon. ...,..,.. tentaculaire....... vivipare. . .. Blennoides.. . Blennie Blennie | NOMS SCIENTIFIQUES. UÉATIDMOONE JO 0e do: 10 ANUNUNUS ie eee ete Perca acerina... Bagrus aboureal....... Silurus Bayad.. ... , Bagrus erythropterus.... Bagrus nigrila…. Balilora..... MElPSI IS manon Balistes scopus.......... Balistes Americanus Balistes biaculeatus ....… Balistes capriscus…..... Bulistes lineatus.…. Balistes vetula..… Perca elongata. Perca labrax....… Perca sexatilis… Barbus fluviatilis. .…...... Barbus plebeius Acanthurus chirurqus .|Serranus anthias..…. ..... Barbus fluviatilis Pleuronectes rhombus. BATUNUS EE Tee CT ere Batrachus grannicus.….. Collus granniens.…....... Lophius piscatorius Lophius Americanus..... Loplius parvipinnis….... Lop'us piscatorius. Lophius seligerus..…...... Lophius stellatus.......…. Lophius vomerinus.…..... BaugUN Terres Centriscus scolopax..... Salmo hamatus..…........ Belone vulgaris... ...,... Belonostomus........ Bembros..... Berycopsis...........° BETTER EEE EC Polypterus bichir. Clupea latulus......... Blennechis rostratus Blennius gattorugine….. Blennius galerita...….. Blennius gonnellus. ..... Blennius pavo ......... Blennius ocellaris.. Blennius tentacularis.. Blennius viviparus.… Llennoides...... RC MŒURS. DESSINS HORS TEXTE. a Tomes.| Pages. | Tomes. | Pages. D Ds » 937 » » » » » 2% » » » » | | | | » | 206 » » » » » 978 » » » » » 277 » » » » » 277 » » » » y 2e | » 978 | 57 l » 296 » » » » » 540 » » » » » 540 » » » » » 540 » 320 44 1 » 540 » » » » » 359 » » » » » 639 » » » » » 559 » » » » » 204 » » » » » 204! , | 905 | 95 | 5 » 20% D] 100 » » » 291 » | » » » » 2 y Il » » » D] » 247 » » » » » 205 » » » » » 291 D] » » » » 224 » » » » » 286 » » » » » 26% » » » » » 214 » » » » » 262 » 262 | 34 3 » 263 | » » » » » 265 » » » » » 262 » 262 | 54 5 » 263 » » » » » 26% » » » » » 265 » » » » » 286 » » D'OR » 972 » » » » » 9812 » » » » » 300 » » » » » 198 » » » » » 914 » » DIE » 197 » » »y | » » 207 » » » » » 511 » 308 | 59 4 » 305 » » » » » 254 » » » » » 25% » » » » » 254 » » » » » 255 » » » » » 254 » » » » » 9254 » » » | » » 14 » >» » | » » 255 » » » | » » | 252 » » » » | [ l Tomes. Pages. | N° des Figures. » » » » » y » , » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 291 107 » » » » » » » » » » » » » » » » » >» » » » » » » » >» » » » » » > » » » à » » » » » > » » » » » » » » » » 254 96 » » 96 » » » » » | > TABLE ALPHABÉTIQUE. — POISSONS. NOMS VULGAIRES. Blépharide des Antilles... ... HET SP no0mmacouo oups Blochie à bec long (fossile)... Bodian........ Bogmare d'[slande.....,.., BORUERSAUDE Eee eee Bogue vulouire.. Bogueravel, BEA oub70co0ccoeenthee Bonite à dos rayé.......... HONG lTÉTE Reese ere BEC ea BE. canon one Botriolépide (fossile). ...... Bouches en flûte. ... Boulereau, ,...... DBOULSONIUS A eee tee eee BONE eee ebarcere ne os... Brama castagnole.. ...,,.,,. Brême commune........... Brême petite Brême zerle Brochet boa. ... Brochet commun... Brochet orphie............. Brochet truttacé. ..,......,. Brontes prenadille. .......,, Brosme ordinaire. ......... Brotule barbu....,,....... Brycin aux grandes écailles. Bubottes 5". Buléophthalme de Pline... .. NChanabto ae cottnane Butirin à tête grosse....... Byssuacanthe (fossile)... ..., C Cabassou ........ CH ooteno ondes CADENAU SR REE RE Mer ereLenes Cælacanthe (fossile. ,....... Gælogastre (fossile)....,.... Cæloperca (fossile). ........ Cælorhynque (fossile). ...... Cæsiomore..... Caillea-tassard............., Calamostome raccourci (fossile) Calimande ou Cardine. .,.,.. Callichthe âpre.......,.... Calor Callionyme à bec pointu... Cal'ionyme dragonnet...... Calionyine du Baïcal........ R° P. . [Gobius. NOMS SCIENTIFIQUES. Blepharis sulur........…. Blepsias.…. .... Blochius longirostris..... BOUANUS RER ER ee Bogmarus nee ee Sparus salpa ........... Sparus boops.. Sparus bogaraveus.…..... BOIRE rer rte ere Scomber Sarda.. Cyprinus bliaca......... Boridius.….. late dos BolriDIeDiS eee dec HT iITcocsccbosebpadure Cyprinus amarus.. ...... Brama Raïü.....,,..... Cyprinus brama.…..... Cyprinus bliaca........ Abramis vicuba...... Esox boa.... Esox lucius….... Esox belone. Esox truttaceus...... Brontes prenadilla..….... Gadus brosme......,.... Brotulus barbutus.. Brycinus macrolep'dotus. Gobius. Fe Rte Sons IR écrostoocse es Butirinus macroce, UTIES |Byssuacanthus..... ,... Atherina hepsetus.....….. CAES SES | + Gadus morrhua… ...... | Cælacanthus.…. Cælogaster...... CIOPENER Eee Cælorhynchus........... Cæsiomorus…......... Chatoessus..... SÉTAO CUS Calamostoma br. at ; Pleuronectes cardina..... Callichthys vulgaris... Callioden. Callionymus acanthor n yn- chus.… 5 (Calliommus _ EN ne Catliony, mus Baicalensis. DESCRIPTION et MŒURS. Tomes. » Pages, 951 286 518 198 198 197 197 241 Gus 198 32% 280 270 260 260 260 DESSINS HORS TEXTE. Tomes Pages. ä3 ILLUSTRATIONS. a DESSINS DANS LE TEXTE L ee N°* des | N°* des Planch.| Figur. Tomes.| Pages. N° des Figures. 55 2 » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » D] » » » » » » à) » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 299 411 » » » 298 110 » » » » » » » » » » » » » » | » » » » » » » » » » > 41 s) » » » » » » » » » » » » » » » » ! » » » » » » » » » » » D > » » 951 94 » » » » » 40 5 » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » D » » » » » » » » » | n | ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. ee DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et 5 NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. nr D Ne res re DS EE NENRE Tumes.| Pages. | Tomes.| Pages. Res RS Rene Pages. N°* des Figures. ES Callionyme lacert..…...,.....|Callionymus lacerta......| » | 260 » » » » » » Callionÿme porte-soie.. .....|Catlionymus seriferus » 260 » » » » » » » Callionyme pusille.....,...../Callionymus pusillus. {À » 2:10 » » » » » » » Ciulionyme Savary ou Doucet |Callionymus lyra. » 260 » » » » » » » Callorhynque antarctique.. ..|Callorhynchus antarcticus V » 535 | » » » » » » » Callyptéryx (fossile). .......|Callypleryx. » 197 » » » » » » » Calomopleure (fossile)... /Calomopleurus....... » 197 » » » » » » » Calopome (fossile)... ....... |[Calopomus. RS 2 » 197 » » » » » » » Campode (lossile)...,......,|Campodus...... $ Speo e KI) » » » » » » Campylodon nez.....,......|Campylodon nasus......." » 151, » » » » » » » 2#1 Canthère vulsaire... .….|Sparus cantharus........} » 296 » » » » » » » CAPCIANS--Rne eee Gadus minutus.........…. » 320 » » » » De » » Capitaine. : Laclinolaimus.. » | 267 » » » » y » » Capitode (fossile)... Capilodus. ...... ele » 197 » » » » » » » Capoëte...... Srvee = .. |GADDETUS ee Chers | » 291 » » ù » » » » CAPLOS Mes moce eee NICE ONE ee eee CIS 245 » » » » » » » Caranx de Duméril..........|Caranx Dumerilii … » 245 » » » » » » » Caranx maquereau bâtard... .|Caranx trachurus .. {© » 249 » » » » » » » Caranxomore péligique.….....|Carantomorus pelugicus. » 24 » » » » y » » Carape à bec.....,..,...,....|Gymnotus rostratus...., » 252 » » » » » » » Carape à queue courte. ....,.|Carapus brachyurus » 552 » » » » » » » Carape à queue longue... |Carapus macrourus......f » | 332 » » » » » » » Carapo.......,..,.........|Gymnotus macrourus » 332 » » » » » » 52 (GATASSIN. ee... | CUDIINUS CU USSIUS Et. » 289 » » » » » » » Carcharias requin... ......../Carcharias vulgaris... » » » » » » 348 150 Carcharodon (fussile)...... .|Carcharodon. ......... » » » » » » » » Careau....................|Cyprinus Kollarü...….. » » » » » » » » Carouge des Antilles ..,....|Scomber carouqus..... » » » » » » » » CALOUSS eee nee « Labrax elongata....…. » » » » » » » » Carpe à cuir ou à miroir... Cyprinus rex Cyprinorum À » » 289 | 38 1 » » » Carpe barbeau..............|Cyprinus barbus.... » » » » » » » » Carpe bordelière.. ...,...... Cyprinus bliaca.... » » » » » » » » Carpe bossue.... .,......... Cyprènus elttus.........À » » » » » » » » Carpe bouvière. ....,..,,... Cyprinus amarus........À| » » » » » » » » Ganpe bréme............. |Cyprinus drama... 06 » » » » » » » » Carpe carassin.....,.,......|Cyprinus carassius......{" » » » » » » » » Carpe careau.....,...... .. Cyprinus Kollarü........" » » » » » » » » Carpe de Hongric........... Cyprènus Hungaricus…. » » » » y » » » Carpe de Kollar.....,...... Cyprinus Kollarii......, » » » » » » » » Carpe de Norman. ..,....... !(Cyprinus Normani.. » » » » » » » » Carpe dorées. ,..-..teee.e Cyprinus auratus. ..... » » » » » » » » Carpersibèle tnt... |CYpDrints gibE RO ED » » » » » » » Carpe maxillingua........... |Cyprinus matillingua....\ » » » » » » » » Garpe meunier..-.......... |Cuprinus dobula....... » » » » » » » » Carpe péleuse.............. Cyprènus amarus........{ » » » » » » » » Carpe reine.............. . Cyprinus regina….. » » » » » » » » Carpe lanche:.....0.. .…. Cyprinus tinca. Se LE >» 289 | 38 9 » » Carpe vulgaire.............. Cyprinus carpio....... À » » 259 | 38 { » » Carrelet...................|Pleuronectes platessa » » 3:29 | 4 5 » » » Castagneux pelit...... .|Sparus chromis » > » » » » » » Cas'agnole ordinaire......... | Brama Raï... autel D 232 » » » » » > » Cataphracte äpre............ Cataphractus callicthys...\ » | 2:01 » » Ù » » » » Catoptiont ete ete |Caloprion . 00000000 » 516 » >» » » » » » Catoptère (fussile)...... . Calopterus.… .… Ge! la 199%) » » » » » ? Catoston.e carpe.......,....! Calostomus carp | » | 295 » | 51 | Al 1 » ù » - TABLE ALPHABÉTIQUE, — POISSONS. 39 SE CS ENS RE EI IP I DESCRIPTION ILLUSTRATIONS, et 5" — MŒURS. DESSINS IIORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE. NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. a. | ———û_—— —_—— | = — Tomes.| Pages. | Tomes. | Pages. sta CRE Tomes.| Pages. N° des Figures. Catostome commun.......... Calostomns commumis.… » | 295 » » » » » | » » Catostome eyprin........... Catostomus cyprinus. …. » | 205 | » | » DA DR AE » Galunel(sule tee ee | CLUNUSS- eee. -.t me No | 199 y » » » » » CA ommucetoancradoen TN RER MERE » 950 De) » » » » » Ceixapira........:.,........|Naucrales ceixapira.. ...| » | 21 ou LAN » » » » » Cenchrade (fossi'e)..........|Cenchrodus............ | » | 1991 » » » » » » » Centrarque................|Centrarchus........... |» | 206! » | » » » » » » Centrine Ilumantin..........|Centrina vulgaris........}| » | 550 | » | » » » » » » Centrisqu. bécasse de mer...|Centriscus scolopaæ. .… » 212 » » » » » » » Centrisque seutate…,.......|Centriscus scutatus... . | » |272| » » DE |A JE TAUE » Centrisque velile.....,...,...|Centriseus velitaris. » | 212 | » » » | » El » Centrode (fossile)............|Centrodus......,.......1 » | 19 | » » don » » » Centrogastre............,..|Centrogaster......... . » 246 AU RS » | » CR PC DE » Gentrolépide (fossile). .......|Centrolepis. .......... .[ » | 198, » | , » » D ENT ” Centrolophe pomyile........|Centrolophus pompilus » 244 » » » | » 510 REn ÿ Centronote.s: seems ce... |CENITONOIUS. 2. 251 nn | Dr) D An ES ” 255 Centropome brochet de mer..|Centropomus undecimalis » 20% » » » » er | » Centropriste................|Cenfropristus. ......... » | 206 | » » » | » RE | » Gép:lan......,.......... .|Salmo Groenlandicus..…. » 515 » » » » > (ler » Céphalacanthe. ...,.........|Cephalacanthus. ........| » | 215 | » » PES DE 7er » Céphalopholide...........,.|Cephalophotis...........| » | 206 | » » » » » | » » Géphalopside (fossile). ..,....|Céphalopsis............ » 199 » » » » CLS D Céphaloptère Giorna...,.....|Cep'atoptera Giorna..…. » | 35 | » |555 | 48 1 » » ù Cépole ruban... .... .......|Cepola rubescens.. » 249 » 962 | 54% 2 » » » Gératode”{fossilc)..,........|Ceratodus........... ..| 199 » » » » » » » Cernier..............,.....|Polyprion cernium....... » 206 » » » » » » » Gestracion de Philippi.......|Cestracion Philippii.. » | 549 | » » » » » » » MÉSIRP EEE eee -rer el MESIMUSe eee... » | 252 » » » » » » » Cétopse à queue..,...,.....|Celopsis caudica........ » | 277 » » » » » » » Cétopse aveugle... ..........|Cetopsis cœcuticus.......| » |277 |] » » » » » » » Chaboisseau proprement dit... Coltus scorpius......... » 19215» » » » » 215 8) Ghabot de rivicre,. ........ Collus gobio..........|] » 213 » » » » » » » Chaca...........,.........|Chaca lophioides . » 282 » » » » » » » Cilidemededooraononance UT Eos » 516 | » » » » » » » CHaICIRE eee: ---meree-.|CUTICNIS.......001....1N02 9106 | » » » » » » » Chamotode (fossile).......,..|Chomotodus. ...........| » 199 | » » » » » » » CHANACS AE eee lUIATATINSeR een en 010 ||) » » » » > » CHANCES Tears less | GARCON SAT ere eee ee ee » | 516 | » » » » » » » Charax puntazzo............|Charax punlazzo. ......| » 225 Ù » » » » » » Charbonnier. . ........ |Godus carbonarius.......| » 321) » » » » » » » Charcaropside (fossile). .. [Charcaropsis. ...... » 199 | » » » » » » » Gharitodon (fossile).,.,......|Charitodon. .. ......., | » | 199 | » » » » DFE ) (HASMOUE EEE eee siee- I CHGSMOUUS. eee CD | N204 nn » » » » » Ù Chat marin. ...............|A4narrhichus lupus... » 256 » 257 | 55 3 » » » Chat marin chimère.........|Chimæra monstruosa.....| » 545 » 545 | 45 5 » » » CDHÉDESS DM esles eee | GIOPSSUSe mecs » |SUS | » » » » » » » Chatouille. ..,..,...,......|Petromyzon branchialis..| » 328 » » » » » » » Chaudiole....,...., ...|Chaudiolus........ os. » 317 » » » » » » y Chéilodactyle à long doigt... .|Cheilodactylusmacropterus| » |°22 | » | 922 | 99 5 » » » Chéilodiptère. .............|Cheilodipterus.. ........| » | 204 | » » » » » » » Chéiracanthie (fossile). ......|Cheiracanthius. .........l » | 199 | » » » » » DE » Chéirolépide (fossile) DOODONO Cheirolep Sn Ettetle cle » 199 Wet » » » » » Mhdhic ocean met Pos cndec oo » 286 D D » » » » » CRÉES res uoeee ere lOUELTUS certe |ee 260 | » > » » » » , CRÉES etre de CHELO san rca mac » 267 » D'EAU er ARE. » | » | v | | l i , 06 ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. I DESCRIPTION ILLUSTR \TIONS. et "© NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. MŒURS. DESSINS HORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE EE Em, Tomes,| Pages. | Tomes,| Pages. SUR [ue de Tomes.| Pages. N° des Figures. 5 ChElMOUS ER eee eee ChEMOUS Re Eee » 239 » » » » » » » Chétodon à chevrons aigt Chætodon strigangulus. » 00950 | » » » » » 229 87 Chétodon argus. …, Chætodon arqus......... "À" » | 250 » » » » » » Ch‘todon de Meyer. Chætodon Meyeri. | » |250 | » |955 | 51 | 4 | » » , Chétodon saratense. . Chaætodon saratensis. . » | 225 » » » » » » Chétodon tanchoir… . Chætodon cornutus. .....\ » | 250 » » » » » » » Chétodon veuve coquette... ..|Chætodon tricolor……. » | 250 | » » » » » » » Cheval maria à bec court, .….. | Hippocampus Lrevirostris »y | 235 » » » » » » » Cheval marin foliacé.. ..... Hippocampus foliaceus. » | 355 | » » » » » » » Cheval marin pointillé....... ippocampus quttulatus » | 355 | » » » » » 335 124 Chevalier ponctué. ........ .|Eques punctatus.........| » 220 » 292;.| 99 2 » » » Chevanne..............,...|Leuciscus dobula.........| » 295 » » » » » » » Ghiens He mOn. SUADIUS I. eee » SA » » » » » » Ghilodel{fossile) 64... |Crdodus. 2... ln IMONIE » » » » » » Chimère antarctique. .....,.|Chimæra callorhynehus. | » 545 | » » » » » » » Chimère arctique. ....... |Chimæra monstruosa. » 945 | » | 545 | 45 5 » » » CITE eee rame) CITUS ee ln ECURIES » » » » » » Chirocentre dorah....,.....|Chirocentrus dorab.… » 309 » » » » » » » Chiroceutrite {lossile).......|Chirocentrites.… Opobou] Lena CU I » » » » » » Chirode (fossile). ... ..... Chirodus os ee » 199 » » » » » » » Chironecte panthère.. .......|Chironectes p.rdalis.. ..\ » 265 » » » » » 265 99 Chironème de Géorgie ...,..|Chironemus Georgianus..….| » 206 » » » » » » » Chirurgien.................|Acanthurus chirurgus.…. » 247 » » » » » » » Chonchode (fossile)... .......|Chonchodus............. » 199 » » » » » » » Chondroptérygiens.......... Chondropteryqü.........) » 241 » » » » » » » Chondropt.ä/branchics fixes, |...) 345 » » » » » » » Chondropt à branchies hbres taie see ace ere tetes to eiele ls eee » 542 » » » » » » » Chondrosté (fossile)... .,....|Chondrosteus...........| » 199 » » » » » » » Chondrostome nez .... .....|Chondrostomus nasus. À » 293 » » » » » » » ChprinÈMe ee meecnecen 0 lCHONINEMUS 0. EN » 245 » » » » » » » Chromis coracin............|Chromis vulgaris » 269 » » » » » » » Chrysophrys à têle bossue.…, Cirysophrys gibbiceps… » 225 » 99511030 2 » » » Chrysophrys dorade....,.., Chrysophrys aurata... » 225 w » » » » » » Chrysotose tacheté.....,..., Chrysolosis quitatus... » 245 » » OR) » » » ÉNEpoeonodaodcaneroon Nr uen 4100025008 » » | » » » » INFOS sense cesetise ce Aspro zingel.…. The sat » 20% » » Del NT » » > Cirrhibarbe du Cap... .....|Cirrlibarbus Capensis…. » 255 » » re UE » » » Cirrhine....…. sonne ee noie ere IT RINUSS 2e see » 291 » » » » » » » GUEDLE Eee ctceeeee-2lCITAIeS Ne ce » 206 » » » » » » » Cirrhotule (fossile) ........ .|Cirhotula........... » 200 » » » » » » » Citharine. s'elselatelisope lOLLAUTINUSS eee eee IE o16 » » » » » » » Civelle -......| Pelromyzon branchialis. » | 558 | » » » » » » » Cladocycle (f ......|Cladocyclus.....,...... » |195 | » » » » » » >» Cladode (fossile). norece|CIAUOAUS eee LOIR » DU » Û » Clarias Harmouth...., -.|Süurus anguillaris.… | » 280 » » » 112% » da » Cleplique genizure.. ........|Cleptichus genizura.…...| » |267 | » » » | » LI RE 20 > Climatie (fossile).....,...... CHMALIUS eee. es » 199 » » D | » » » | - Climaxode (lossiie) eo... |Climaxodus......... LUE » 199 » » » » » » Cline argenté... - Clinus argenteus... ....{ » 255 » » » | » » autel a Clupanodon...,..... |Clupanodon.............1 9 286 » » » » » » ù Clupé hareng. ......,..... |Clupea harangus.…... Ro 302 » » » » » 304 112 Œlupéoides ehe-r-erecrercee CIUPEDIQES EE CRETE » 501 » » DT L | » » » Clupéonie.....,........... |Clupeonia » 506 » » » | » » » » Gobile eee... -ben lCobilis er » 295 » » » | » » y » Coccolépide (fos ile)......... |Coccotepi à » 198 » » »y | » » » » Coccoslée armée (fossile)... Coccosteus @rmatus....…. » 198 » » » » | » n , | | NOMS VULGAIRES. nn Cocher....., Cochliode (fossile) Cofire à oreilles........... Coffre triangulaire. ........ GONE eee eee sise Gill 2060 2eme Clerc ane oae Colobode (fossile)... Golonode (fossile)... Congres... ......,....... Gonode (fossile), ...,.,.... Conodon. ..* Coqude mer..-.......... Coracin”hlanc...... ..,.. Coracin d'Égyple........... Coracin noir... Coracin vulgaire........ Corax (fossile)............ CET bon ce LAON MoN BONDSANOI ee eee. CON TITNEME SP AMPATEEENE Gorrégone gravande........ Cerrésone Houling ou [Jautin. Gorrégone Lavaret... Corrégone murène . ... Corrégone palée noire Corrégone sik.. Corrésone vemme...,...... : Coryphène équisel....,.,... Coryphène grande........... Coryphène pompile..… Coryphène vélifère .… Cosmacanthe (fossile)... .. Cossyphe muldat. ........ Cotleclivisen es eee Cotte de rivière....,....,. Gotte hémilépidote. ........ Coucou..... Crapaud de mer.......,... Crénident de Forskal....... Grénilabre paon… Gricode (fossile)... CH ed Toos abdos Cryplocentre paon.....,.,. Cténacanthe (fossile). ,...... Gténode (fossile)...,,..... CHE 6 6 cooadav ose Cténolabre,....... 6 Gténoptychide (fossile)... CANAL ER ere ces e et (CET drone dos ve Cyclarthre (fossile) ..,.... Gyclobate (fossile)... ,.,,.. (CAO EAN OL EME SN Cyclopome (fossile)....,.... Cycloptère liparis.,..... .. |Ctenodus. ..|Cycloides....... TABLE ALPIABÉTIQUE. — POISSONS. NOMS SCIENTIFIQUES. Se LHETIOCNUS re -ercbecsie COCA TOQUS ER . |Ostracion aurilus........ . |Ostracion trigonus....... .|Coilia… Gadus carbonarius.. Colisa… …. Colobodus.… . |Colonodus Muræna conger........ CHR D Spntocano0s- 050 Cünadon er -cotceeee .|Trigla. . Labrus Nilolicus........ Labrus Nilolicus..…..… .-.. -|Sparus chromis… Sparus clromis.. - Corax. Corvina nigra........... Sciæna nigra. . | Blepharis sutur Corregonus hyemalis..... Corregonus oxyrhynchus.. .|Corregonus Wartmanni .|Corregonus muræna Corregonus palæa.… Corregonus sikus Corregonus murænulu.... Coryphæna equiselis Coryphæna hipparus. .|Coryphæna pompilus.. .|Coryphæna velifera.. Cosmacanthus....... .|Cossyphus muldat .|Cottus claviger.. . ...…. . [Cottus gobio..... . |Cottus hemilepidotus.... RIDER Coltus scorpio..... ..... .|Crenidens Forskalii….... . |[Crenilabrus pavo. .…. 4 AC OrEoece dada CNISACEDS eee ect . |Cryptocenthus meleagris . Clenacanthus. .......... | Ctenoides…. Ctenolabrus.. . |Ctenoptychis. Curimaius es... SOUCIS Reste ere | Cyclarthrus. . |Cyclobates...…... | CUCIOnOMA rer eret ee .|Cycloplerus liparis.. DESCRIPTION et MŒURS. a — Tomes. | Pages. » 250 » 199 » 541 » 541 » 508 » 520 » 934 » 119 » 198 » 328 » 199 » 20 ù] 212 » 239 » 269 » 269 » 269 » 199 » 290 » 990 » 9435 » 515 » 315 » 315 » 515 » 315 » 515 » 315 » 245 » 243 » 244 » 24% » 199 » 267 » 215 » 213 » 21% » 29 » 213 » 947 » 267 » 198 » 9255 à 958 » 199 » 199 » 197 » 267 » 199 » 515 » 269 » 199 » 159 » 197 » 197 » 325 31 ILLUSTRATIONS. RÉ DESSINS HORS TEXTE. a Mauess N° des N°* des Planch.| Figur. » » » » » » » » » 340 | 4% 3 » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 241 | 35 2 » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » | » » » » | » » » | 20] » » » » » » | » » » » | » » » » » » » » » » » » » » 5, JUS » » » | » | I » » » »y | » » » » | » » » » | » » » » » » | » » | » » 12 » | » » » | » | » » » | » » » » | » | » » » | » » » » » » DESSINS DANS LE TEXTE a Tomes.| Pages. | N° des Figures. » » » » » » » » » » 541 128 » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » ) » » » » ) » » » » » » » 0] » » » » » » » D] » » » * » D] » » » L » » » » » h » » D » » » » 24 91 » » » » » » » » » » » » » < » » D) » » » | » » PM | » tJ » | » » » | 215 80 » | » » PH | » » » | » 2 » | » Q ? NT | » > DES » » | » + NS ” » | » ® DE] » » l » | Ù y » » » ANS EN Le l el] » » , » ° | » ù 3 l » » Û | [ ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et A MŒURS. DESSINS IURS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE. —_—Ù©@—— | ———— —© ———, | ——— ——, N° des Planch. NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. N°s des | 8. Figur. pou Tomes | Pages. | Tomes.| Pages. Pages, | N° des Figures, Cycloptère lamp. Cyclostomes.. …. Cyclure (fossile). Cynodon,. ..... Cynopotame. Cyprin carpe... CET ae Cyprin gonorhynque. ... Gyprin maxillingua,, .... Cyprinodon de Cagliari... Cyprinodons. .......,... Gyprinoides............. Cyprinopse. ......,,.,.., D Dactyloptère des Indes. Dactyloptère volant. Dainee pi Dangile....... Dani et. heeneer eee. Dascylle Creer Reeere MEME STENron ao oo Demi-bec..….. Dendrode (fossile). ..,...,.. Dentales rer ee-rceres Dentérà srcs yeux.......... Denté deutale. .... rater Denté vulgaire, ...,......,.. Dercetis (fossile). ......,... Diable de mer Baudroie.. .. Diable de mer Gotte........ HACOes re ep eee DIAPTAMMOR ER TR ee emesvees Diane coryphénoïde....,,... DianetélÉTant ere pere eeeet Dictæa (fossile). ............ Dictyopygue (fossile). ..,.. Diméracanthe. ..., a Diodon antenuilère...,..... Diodonralinta sc... Diodon oO eee... Diodon polu..---eceere Dipédie (fossile) Diplacanthe (fossile) Diplode (fossile). . Diploptère (fossile) . Dipriacanthe (fossile)... Diptère (fossile). . Diptérodon du Cap Discoboles..,.... Distichole néfasch, .... Disticholépide (fossile) ...., Donzelle blacode. ..... Donzelle brune. ..., .. Cyclopterus lumpus… Cyclostomes…. Cyclurus.... Cynodon. …. Cynopotamu. à _ Cyprinus carpio. Cyprinus auratus ..... .| Cyprinus gonorhynchus… .|Cyprinus maxillinqua.... Cyprinodon calaritana…. Cyprinodons Cyprinoides. ........ CYPIINOPSIS Me eee ere Dactylopterus Orientalis. Dactylopterus volitans.… . DAJANUS ET ee DINQUUS Eee. DAnio ter Eee. DASCUUS RS. NE eee Do Teen as Svône Hemiramphus ........., Dendrodus… Dentex vulgaris. ........ Sparus macroplthalmus. . Dentezx vulgaris... ... Sparus denlex….. 1... DENISE Ter ereneree Lophius piscalorius...... Coflus Scorpio..." Diacope ..…. DIGHFEMMUR PS nee Diana coryphenoides. Diana elegans.......... Diclæa... Diclyopyqus ...... Dimeracanthus......... Diodon antennatus....... Diodon atinga.…..... Diodon orbicularis…. Diodon pilosus. DIDEUIUS Eee Diplacanthus . Diplodus . Diploplerus.... Dipriacanthus. . Dipterus....... GE Dipleroton Capensis ..….. Discoboles.…. : Distichodus Geoffroy... Salmo Niloticus........ DiS(CROIEpIS Te Ophidium blacodes...….... Oplidium Vassalli....... 29 556 198 316 516 289 210 29% 295 297 296 285 286 =utS ©0 TS 1 ; Ï ( - 3 GI 1 O1 C1 O1 CI 1 3 1 1 097 199 199 199 199 199 199 231 324 516 516 199 299 me 229 329 42 289 vo vu lus ESS >» € NOMS VULGAIRES. Donzelle commune, ..... Donzelle dentée..,.,........ Donzelle sans den!s.... .... DOMALPERE Serre eastue DOrAB ER. Rae see Dorade à Lète bossue....... cd Dorade de la Chine.......... Dorade vulgaire........ Doras à côles osseuses. ,..... Dorée commune. .,,........ Dormeur tétard...,.,..,.... Dormille ou Loche......,.,.. DORE, en MR ENE Doryptère (fossile) .......... Doucel...... Doule de roche...........,.. Dragonnet ..…. Drépane........ Bo Ductor (fossile)... DS 0DENDE nono renrnuse E Échénéide naucrate......, Échénéide ostéocheire. . ..…. Échénéide rayée... ..... Poc Échénéide rémora, ..,...... Édaphodon (fossile)... ...... RCA Sn enm esecra ice ee Élasmode (fossile)... .......…. Élégian. ....... HO TE SDE Éléotris aux ouïes armée Éléotris noir. ............ Éléolris Létard... MES Élunichihys (fossile)... ..... ÉDpe aUTe nées ceece ere Élopide (fossile). .… Élopiens. een se se ÉIUps--n-c ce ton : Émeraude., ..,...... (Ha EE S NAERONES HHAOMME ere. (ad EEn SET MEME Éperlan de Seine... ......,. ÉRERVIER ae sua del Sue een Éphippe..….... a non oo Épibole insidieux. CE Épicyrle bossu.….,........ Épinéphèle .........,... ÉRMOCRE ee Me ce ee Épinoche à queue armée... Épinoche à queue nue... Ép. de mer à museau allongé. Épinoche grand. ,...,.. Épinochette lisse, .......,.. Équille appâl…........ Équille lançon..….. a . | Eleotris gyrinus......... Elonychthys....... |Elops saurus.......... TADLE ALPHABÉTIQUE. — POISSONS. NOMS SCIENTiFIQUES. .… Oplidiun barbatum. .… Ophidium dentatum..... Ophidium ünberbe..…...… Chirocentrus dorab..…... TES TfAbEN eee ee Chrysophrys gibbiceps.… Cyprinus auratus…...... .[Sparus auralus...... ace Doras costatus ......... Zeus [aber ere De Eleotris dormitatrix..... (HE ao doneceecobnoe Gadus callarias ........ DONUNIENAS RENE ee Callionymus lyra........ Dules rupestris.…..... - Callionymus dracunculus. Drepanis........ 00 806 DUCIOr ee rrerr eee Echeneis naucrata....... Echeneis osieochira...... Echeneis radiata…..... Sc PILCAS rene ee Elasmodus.…... 5 Elegianus.......... Cape . | Eleolris belobranchia… Eleotris nigra.…. . [Mustellus vulgaris ...... . [Gobius lanceolaius....... Osmerus eperlanus...... .|Cyprinus bipunclatus...…. Trigla..... a loeetete ts Ephippus . Epibolus insidiator … Epicyrlus gibbosus.. Epineplelus............ Gasterosteus........... . Gasterosteus trachurus …. Gasterosteus leiurus..,.. Gastreus spinachia....... .. [Gasterosleus aculeatus... Gasterosleus lævis....... Ammodyles lancea. Ammodytes tobianus DESCRIPTION Pages. | Tomes. 516 206 216 218 218 218 218 218 553 d99 Er © > Pages. DESSINS HORS TEXTE. N° des Planch. = ILLUSTRATIONS. 7 DESSINS DANS LE T/XTE. N°* des Figures. 40 ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES, 7 + Équu IE rer Érismacanthe (Fossile)....... Érythrin.…. ...... Érythroïdes. Ésoces. ess HSpAUON eee eee Esprot......... Esturgeon Esturgeon Esturgeon grand............ Esturgeon ordinaire. ........ Esturgeon pelit.-.......... Esturgeon scherz .......... Eslurgeon sevreja........... Ételis carbunculé, .......... Étrople saratense. . ......... Euchélyope barbu....,..,,.. Euchélyope (fossile)......... Euchode (fossile)... ..,..... Eugnathe (fossile)... ..,..... Eurygnathe (fossile). ......, Eurynole (fossile).......,... Euryorthre (fossile). ,....,.. Eurypholide (fossile). ....... ExOCEDpEUt. ee .2 Exocet volant... Exoglosse de Lesueur, à bec/court....... à bec pointu... F FPINTE este Féra.…. . . Fiéraster denté.….. Fiéraster sans dents ou Apte Fistulaire paradoxale Fistulaire sans taches, Fistulaire serrate.. ..... Fistulaire tabacaria.. lets. Flétan à écailles grandes. . Flétan vulgaire............. Forelle argentée... ......... HOrEErON Pere eee ne ROUTE RS ere BONNE ESA ee sers G Gabichthe à tête de chat... Gadeaisrefin.. "4662. Gade blanchâtre.........,.. GATE NrOSME en EE Gadétcapeline es errertree Gaga charbonnier....,...... lEQUUITAOAS EN EEE" Erismacanthus.......... BPIINUS EEE ee Erythroides........ Esoces…. Le Xiphias gladius......... Harengula sprattus...... Acipenser brevirostris .…… Acipenser oxyrhynchus … Acipenser huso......... Acipenser sturio......... A’ipenser pygmæus. .…. Acipenser stellatus Acipenser slellatus...... Elelis carbuneulus... Etroplus saratensis …. Euchelyopus barbatus. …. Euchelyopus...…........ Euchodus...., Eugnathus..... Eurygnathus. . Eurynotus. ,..... DE Euryorthra........... EUTYDIONS EEE PS Exocelus exiliens. ...... Exocetus volitans. . Exoglossum Lesueriamun Clupea finta..... .. Coregonus fera... Fieraster dentatus. . Fieraster imberbe …. Epibolus insidiator … Fistularia paradoxa . Fistularia immaculata. listularia serrata......… Fistularia tabacaria. Pleuronectes flesus...... Hippoglossus macro'ep'do- US rm ere eme ITippoglossus vulgaris. …. Fario argenteus Leus faber Naucrales ductor........ EUNAURIS ET eee Gabichthys feliceps. ..... Gadus ægrefinus Gadus albidus. . Gadus brosme.. Gadus minulus.....,.... Gadus carbonarius..... DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et EE MŒURS. DESSINS LORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE. nn —_— | ——_ — __—— | ——_ — © ———, Tomes.| Pages. | Tomes.| Pages. pes es Tomes.| Pages. | N°’ des Figures. » 245 » » » RU » » » » 199 » » » » » » » 310 » | 0 » » » » » 310 » » » » » » » » 297 » » » » » » » » 240 » 233 | 352 2 » » » » 305 » » » » » » » » 544 ÿ » » » » » » » 314 » » » » » » » » 345 » » » » » 51% AZ. » 515 » » v » » » » » 345 » » » » » » » » 943 » » » » » » » » 945 » » » » » » » » X ) » » » » » » » » 225 ; » » » » » » » 521 » » » » » » » » 193 ÿ » s » » » » » 197 » » » » » » » » 199 » » » » » » » » 197 » » » » » » » » 199 » » » » » » » » 199 » » » » » » » » 199 » » » » » » » » 500 » » » » » » » » 500 » » » » » 195 75 » 995 » » » » » » » » 306 » » » » » » » » 519 » » » » » » » » 55 » » » » » » » » Es) » » » » » » » » 269 DS » » » » » 299 » » | » » » » » » 272 » » | » » » » » » 272 » » » » » » » » 272 » » » » » » » » 825 » » » » » >» » » 323 » » » » » » » » 523 » » » » » » » » 314 > > 2 » » » » » 265 » » » » » » » » | 241 | » |258 | 32 | 1 » » » » 297 » » > » » » » » 278 » » » » » » » » 319 » » » » » » » 521 » » » » » » » » 321 >» » » » » >» » » 320 » » » » » » » » 520 » CS » » | » » | TABLE ALPHABÉTIQUE. — POISSONS. val LESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et A " , NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. LENS DESSINS HORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE. Tomes.| Pages. | Tomes | Pages. De Rates Tomes.| Pages. Nes des Figures. ES Gade*dorsch...............|Gadus callarias. .... » | 320 | » » » » » » » Gade jaune... ...,.........,.|Gadus pollachius...... » 520 » » » » » » » Gade lingue................|Gadus molua...........) » | 320 | » » » » » » > Gaderlotte.......... Gadus lon. rec. on | » | 3518 | 40 l » » » Gade merlan........ .|Gadus merlangus. D |320M Mu» » » » » 520 117 Gade merluche,...,........|Gadus merluccius. ......| » 320 » » » » » » » Gadelmorue......,.........|Gadus morrhua.........|) » 518 » 518 | 40 6] D » » Gade mustèle....,..,.......|Gadus mustela..........| » 521 » » » » » » » Era toiubossotemonn ton (PT TOO Ce 06000) 520 » » » » » » » CAD ES te esehra een eee lAU0IOS ES 2 te ae e nue » 318 » » » » » » » CR NA ne darteiaisiate o noe Gallichtys.… Éd e tetels » 9245 » » » » » » » Galanga....................|Lophius piscalurius.. » 262 » 202 | 54 5 » » » Galaxie trull: se Galaxia trutlacea. ..... » 299 » » » » » » » Galéocerdo (fossile)... .......|Galeocerdo. ............{ » | 199, » » » » » » » GlmereEerre--e-lPnigie. 6-4 212/)h » » » » » » » Ganode (fossile). ...........|Ganodus............ . » 199 | » » » » » » » AROMIPS A. rene teiste creme sr | GUNOIES reste ses: » 197 » » » » » » » Garangopside (fossile)... ...|Garangopsis............| » |197 | , » » » » » » Gardon.. D Ineie see et ces «el LCUCISCUS PUS ES se cnrs » 295 » » » » » » » CE 50000800 dose AIT Te coco ne » 286 » » » » » » » Gastéronème (fossile)... . ....|Gasteronemus.......... » 197 » » » » » » » Gasléropélèque serpe........|Gasteropelecus sternicla.….| » 316 » » » » » » » Gastérosté à queue armée... , |Gasterosteus aculeatus… » 218 » » » » » » » Gaslérosté épinochctte...... |Gasterosteus pungilius »y | 218 | » » » » » » » Gastérosté grand... ........ |Gasterosteus aculeatus.. > N2180 10, » 5 » » » » Gastérosté MES A des: Gasterosteus lœvis....... » 218 » » » » » » » Gastrée....................|Gastreus Spinachia..….....| » 218 » » » » » » » Gastrobranclie aveuele. .… |Gastrobranchus cæcus....| » | 358 » » » » » y » Gastrobranche dombey.......| Petromyzon cirrhatus.… » | 558 » » y » » » » GEMPYIE AE Sa ne sense ee GEMpYIUS SN el 259 » » » » » » » Germille schrætz............| Acerina schraïitzer .…. » 206 » » » » » » D Germon......... .........|Thynnus alalonga.......| » 259 | » » » » » » » Gerres de Plumier...,......|Gerres Plumieri…. » 010228 » 225 |. 50 5 » » » Gibèle..................... Cyprinus givelio.........| » | 289 » » ) » » » » Girelle annelée ............|Julius annutatus ..... » | 268! » | 268 | 36 ! » » » Girelle commune... ,..,.....lJulius vulgaris... ..... » 268 » » » » » » » Gironque (fossile). .........|Gironchus.............. » 199 » » » » » » » Globulode (fossile)... ......,.|Globulodus. ........... » 199 » » » » » » » ‘Glossode (fossile). ........, |Glossodus.. LUN RON OS) » » » » » » Glyphisodon................|Glyphisodon......... ..| » | 223! » » » » » » » Glyptocéphale (fossile) ...... Glyplocephalus..........) » 198 » » » » » » » Glyptopome (fossile)... ....|Glyptopomus............| » 199 » » » » y » n Gnathobate. ............ ..|Gnathobatus............\ » 308 » » » » » » » Gobie à grosse tête....,.....|Gobius macrocephalus....| » 258 » » » » » » » Gobie bordé... ...,...,....|Gobiuslimbatus.........\ » 258 » » » » » 257 97 Gobie céphalote.. . | GUDIUS CHpUo. "1, 1h» 255 » » » » » » » Gobie commun.............|Gobius niger............| » 258 | » » » » » » » Gobie coryphénoïde..….......|Gobius coryphænula… ...| » | 258 » » » » » » » Gobie cryplocentre..........|Gobius cryptocentrus. … » |258 | » » » » » » » Gobie de Pline.............|Gobius Plinianus........\ » 259 | » » » » » » Ù Gobie ensanglanté...........|Gobius cruentatus.. | » 258 » » » » » » » Gobie fluviatile.…............|Gobius fuviatilis........| » | 258 s » » » » » » Gobie Hermannien..........|Gobius Hermannii .. … » 258 | » » » » » 958 93 Gobie lancéolé ou lancette. ….. |Gobius lanceolatus. » 258 , » » » » » » Gobieslote. ee. 2... aise e: ce |GODIuS 1 ve. » 258 » » » » » » 2, Gobie noir.................|Gobius RITES Nesieet lee » 258 » > » » a MP) | » l l { 42 ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. + DESCRIPTION ILLUSTRATIONS, et Re —— NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. Ne ON Pl RS ES rome. Pages. | Tomes.| Pages. se DRE Tomes.| Pages. N°* des Figures. Po Gobie ocellaire. ...,........|Gobius ocellaris.........) » © 258 | » » » » » » » GODIÉSNCE MAR nee sec dm Cl GOIES DT ER ERA » 325 » » » » » » » (ÉTÉ Ro poses A TTL nas doceo! nc 291 » » » » » 292 108 Gobioïde de Broussonnet..... [Gobioides oblongus. .....| » 258 | » » » » » » » GObIOMmOre en errn ee .- |BODIDIROTUS eue =. » 229 » » » » » » » Goméphore du Baïcal. ....[|Gomephorus Baicalensis..| » | 260 | » » » » » » » Gomphode (fossile)... ....... Gomphodus..…........ | » | 199 » » » » » » » Gomphose.................|Gomphosus.............| » |268 |! » : » » » » » Goniognathe (fossile)... .....|Goniognathus. ..........) » | 197 | » 5 » » » ja | » Gonnelle vulgaire........ ..|Blennius gonnellus.. » 955 » » » » » » , Gonorhynque.......,.,......[|GSonorhynchus.......... » 387 » » » » » » 1 Gonorhynque ordinaire... ... [Gyprinus gonorhynchus.… » | 29% » » » » » » » Bonostome rene ce EUNOS (OM eee eee » | 317 » » » » » » » Gore Reese lMAION.---e--rcete | 221 » » » » » » » GOUjON SR ere elcett ce NAODI0 sorte ec ee de » 987 » » » » » » » Goujonidesmér......-#.... GODIUS PRE ere ect 2570 TRE » » » » » » Goujon ordinaire. .....,.... Cyprinus gobio.….........| » 291 » » » » » 292 108 GOUrANN rer ece-eee .….. [splonemus olfax..……. » | 254 | » » » » » » » CNE om et anmoal lUTEOTR este » 212 » » » » » » » Grammiste oriental... ....,,,|Gramimisies orientulis » 204 » » » » » » » Gratolépide (fossile). ......., |Gratolepis..............| » |199[ » » » » » » y Gravande:......,,,........|Corregonus hyemalis..….. 1315 » » » » » » » Grelin.........,....,......lSadus carbonarius.......| » 520 » » » ‘ » » » Gremille babir......,...... |Acerina vulgaris. ....... » 206 » » » » » » ” Gremille commune. ..,,....,.|Acerina cernua.......... » 206 » » » » » » ù Grenadier célorhynque… ..., | Macrourus cælor'ynehus » | 321 » » » » » » » Grenadier tachyraynque . . | Macrourus tachyrhunchus | » 921 » » » » » 1 M] » Griset perlon....,.....,....!Notidamus cinereus... | » | 549 » » » » » » » Griset vulgaire........... .|Notidamus griseus. » 519 » » » » » » » GrondINArONTE eee sente ||lLNIJIGIDINI ec... » 212 » » » » » » » Grondin vulgaire. .... .... |Trigla gurnardus........ » 212 » » » » ù » » Gros-maillet ,... .| Cyclopterus lumpus » 110325 ». | 529 | 42 9 » » » Gros-yeux.. ne... | ANGDIEpSs. » 296 » » » » » » » HN C0 DOM SS ER: Crysles » 206 » » » » » » » Gumogastre arctique... ......|Gumogaster arclicus...….. » 248 » » » | » » » » Gymnarque du Nil. ….[Gymnarchus Nioticus....| » 302 » » » » » » » Gymnètre épée .... ..|Gymnetrus gladius...... » |248| » » » » » 249 5 Gymnodontes...., .… |Gymnodontes..... Ù 556 » » » » » » » Gymnogastre.......... ....|Gymnogaster. HOGÉ » 248 » » » » » » Gymnote électrique... ....,,![Gymnotus electricus.…....| » 530 » » » » » 330 492 Gymnote équilobée....,...,.|]Gymnotus æquilobiatus.. À » 352 » » » » » » Gymnote notoptère.... Gymnotus notopterus.. » |209 | » » » » » » » Gyÿmnothorax........,...., |Gymnothorax.......... » 529 » » » » » » » Gyracanthe (fossile), ....... GINACANIAUS ER eee » 199 » » » » » » : Gyrone/(0SSIlE) eee a/TOUUS ere re cte IO 199 » » » > » » v Gyroptychie (fossile)... ...... Gyroplychius....,...... » 193 » » » » » » v | I | Habriot-..............|Cyprinus bÜiucz........ » 295 » » » » » » | Halce (fossil0} cer |HAICe.-- er eee » 198 | » » » » » || 3 Halé......................|Heterobranchus bidorsalis| » 280 » » » » » » | 0 Halécopide (fossile). ....... |Halecopis. .............| » 198 » » » » » » » Halicuthée stellaire... ...,.. | Halieuthæa stellata......|À" » 264 » » » » » » » Haplacanthe (fossile)... ......|Haplacanthus... ........| » 199 » nf » » » » Harengalose. rsseeccse . Clupea TIGUS Us. dus 1e 2310 1% 596 ROUE nn PT » 207 413 l Li ti. ns dite À fe ns. SE à TABLE ALPHABÉTIQUE. — POISSONS. 45 DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et a — NONS YULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. MŒURS. DESSINS HORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE. pr Tomes.| Pages, | Tomes. | Pages. Pre ar Tomes.| Pages. N°* des Figures. Hareng anchois....,.... .. … [Clupea encrasicholus. » 308 » | 508 | 59 1 » » » Hareng blanquette. ...... . [Clupea latulus ........ » 305 » » » » » » » Hareng commun............ Clupea harengus....... » 501 » » » » » 30% 112 Hareng sprat....,.,.. Clupea spraltus..... Babel 0) 505 » » » » » » » Harenguet.................|{arengula sprattus.. » | 505 | » » » » » » » {arengule blanquette.... ...|Harengula latutus....... » 305 » » ) » » » y Harengule sprat.............|Harengula sprattus. .…. » | 305 | » » » » » » » Harmouth.................|Siurus anguillaris. . » |250, » » » » » » » IHaussen..…. re .. | Acipenser huso.......... Ù » | 545 | » » » » » 544 129 Haze ME eme en nsre. CUDTINUS DNA eee » 293 » » » » » » » Helbot.............,......|Pleuronectes hipoglossus..| » | 525 | » » » » » » » HER onde one l'A TERRASSE » [223 » » » » » » » Hélode (fossile). vs. HelOUuUS ere cle » 199 » » » » » » » Hélostome......,........ Heiostoma.…..… » | 254 | » » » » » » HO ER EMRUREE HAINE covotasscesegoe » 207 » » » » ù » » Hémérocet à bec pointu... .. | Hemerocetus acantlorhyn- CRUSS- ER suss.e » » » » » » » » Hémilépidote. 1QO00ONOC O0 IP Iemilepidotus…. ete iefete > » » » » » » » Hémilope (fossile). Hemilopus.….. ; » » » » » » » » Hémiodonte....... Socobonanl Ve OUT TEE deuduaeal ln » » » » » » Û Hémipristis (fossile). , ...,,.. Hemipristis......,,..... » » » » » » » > Hémiramphe.....,........ Hemiramphus........... » » » » » » » » Hémirhynque (fossile)... . |Hemirhynchus. ......,...{ » » » » » » » ù HÉMUIONEE eeebec creme: AMUION see. » » » » » » » » Hénictriptère..........,... |Henictripterus....:.....\ » » » » » » » » MÉOAUE See escale LIEN ITCUS. ne esse » » » » » » » » Heptatrème gastrobr. dombey.| Petromyzon cirrhatus…. » » » » » » » » Hétérobranche halé.….... .| Heterobranchus bidorsalis | » » » » » » D » Hétéroptères. ......... .. .-lHeleropleri.......... Sa] | Mt) » » » » » » » Hélérote d’Adanson......,. |Heterotis Adansonü..….…… | > » » » » ) » » Hétérole du Ail.............|Heterotis Niloticus. . He » » » » » » » » Hippocampe à bec court... | Hippocampus brevirostris. | » » » » » » » » Hippocampe foliacé. .,.,.,.. ippocampus foliaceus. À » » » » » » » » Hippocampe pointillé........! Hippocampus guttutatus. | » » » » » >» » » Hirondelle de mer......,,..| Trigla....... Se Net » » » » » » » » HISUGphOrE ee. creer does Histioplorus............ | » » » » » » » » Holacanthe à trois couleurs... | Holacanthus tricolor. .… | » » » » » » » » Holacanthode (fossile)... .....|Ilolacanthodes.….. da a! |Ba?) » » » » » » » Holocentre à longues nageoires! Holocentrum longipinne . Ù » » » » » » » Holoptychie (fossile)... .,.. |Holoptychius. .…......... | » » » » » » » » Holostée (fossile)... .,...,...|Holosteus............. » » » » » » » » Homacanthe (fossile). .......|Homacanthus...…... D » » » » » » » Homoloptère.......,.... ...|Homoloptera....,...... » » » » » » » » Homonote (fossile).....,..,.|Homonotus............. Ü » » » » » » » Hoploptéryx (fossile)... ...,|Hoplopteryx............ | » » » » » » » » Hoplostèthe de la Méditerranée! Hoplostethes Mediterra- NES RCE Une | » |216 |! » » » » » » » Houling où Hautin,...,..... Saimo oryrhynchus. » | 515 | » » » » » » » HOCDP EEE ae remen cc Salmo hucho........... » |312 | » » » » » » » Hüumantin.:-....... ...... Squalus centrina.….. ...... » Go » » » » » » > [ydrargyre espagnol... ,.... | Hydrargyra Hispanica.. À » 997 » » » » » » » HNATD CPE mel listes en eee Hydrocynus, .......... » 516 » » » » » » » Hylode (fossile)... ........ lHylodus.…….. PC Ne AO he ci Une 5 » HYMENOPRYSeS.. ee... Hymenophyse. Chose) ja 296 » » » » » » D] RH constante Hynnis DOTÉ OS 000 MROME] PL) 245 » » » » » » » ÉRONOÉR ETTERRE lHyodontes.....…........| » |509| » » Ù » » ù » | 41 ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et "a NOMS YULGAIRES. NOUS SCIENTIFIQUES. MŒURS. DESSINS JORS TEXTE. DESSIYS DANS LE TEXTE. RS ES SR Tomes. | Pages. | Tomes. | Pages. ape pe Tomes.| Pages. | Nes des Figures. Hypophale....... Hypophalum.…. : » | 278 | » D NES" » » » Iypophthalme ...... | Hypophthabmus. » 279 » » » » » » » Hypostome plécostome Iypostomus plecostomus. | » | 255 | » » » » » » » Hypsode (fossile)... IHIDSOQuS Re eee -ee » 198 | » » » » » » » Il Ichthyocoque...............|fchthyococeus..….........| » | 517! » » » » » » » Ischnosome................|Ischnosomus.......... » | 309 | » » » » » » » Iscliyodon (fossile)...........|{schyodon........... Fa) NS 199 | » » » » » » » Istique (fossile). ......,..,..|{sficus.............. ou AISNE » » » » » » Tune fussile) eee ee | EUTUS= nee... 0 | LOTIR » » » » » » J Janasse (fossile)... ec. |UANASSZ.-. el 0 | LU) | Inn » » » » » » Noel rec. ldiferinaiBoiert 00 ale | eS » » » » » » » Jonhin:. nes IVONINUS ee ee en EU 22200 » » » y » » JOUES-CUITASSE CS AE --e-e-- lee -ccce steresere I 211 » » » » " » » Juscle........s...eeucee lILÆNT JUSCUIUM........ ND | 227 I, » » » » » » K RETIS tan ee sonne l DEMI re annee UTC OI D 247 » » » » » » » HF oooamoeeeabos res | LENCHONICO ICT een 205 » » » » » » » RAD eee esse. nee elPLEUTONECIES PUNCIUTUS.. ND 524 » » » » » » » PI Ébodedae aoctudomcoall 71 oaeoconee ocean! 0 90 » » » » » » » KUPLES nee me eee lIUNVIS.. eee ARS 244 | » » » » » » » , L Labéobarbe:...........,...|Labeobarbus...….....,..\ » 291 » » » > » » Mebédniene en meec rennes na bente eee noel ee » 2 D 2 » » D | 292 MADTAXEE snreeeretecccrec GD UD cer eee 260 Ù » » » » » » Labre girelle. .............|Labrus jutius...........| » |258 | » » » » » » » Mabrepron..n..........lLUVrUSIDULO..- een 267 » 1 » ? » » » Mabretound- rec. ce LOTUS NMUNUUS eee » 266 » » >| » » » Labre varié.….........,..,..|Labrusmixtus. .........| » | 266 | » » » » » 266 100 Pabrevielle #6 ........ 1Lubrus berge... 206 » » » à » » » TADrOIdES seen eee AUTOS: tee 264 » » » 2 ] » » Lacerte seen rer arte lGUONNMUSIACErIG ee el 260 » » a e » » » Lactaire pêche-lait, ........, |Scomber lactarius..….....| » |215 | » » » | D » » Lamie squale-nez. .........,!/Lamna cornubicus.......| » 549 » » I » » » Lampanycte...............\Lampanyctus. . 2) » 517 » » rh) DA » Lamproie de rivitre........, |Petromyzon fluviatilis.…... | » 907 » » » D » » » Lamproie grande...,.,.....|Petromyzon marinus..…..| » | 556 | » » | » | » 557 154 Lamproie petile............|Petromyzon Planeri. ....{ » » » ù 7 » » ù Lamprillon........:........ \Petromyzon branchialis.…. | » » » » > y » » Lamprocyon.. .. . … |Petromyzon branchialis… » » » » » » » » Lampuse pé ..... Carantomorus pelagicus..| » » » » » » He) » Lancette. .….. Gobius lunceolatus.. a » » » » » » Lançon.. ...... Amodytes tobianus ..... » » » » » » » » Larime., Larimus Soce So I) - » », Me » » » » Lascaride. . .. ...... lleuronecles lascarida. ..| » | 324 » D] » » » Latile....,... eee LUS ne ereree ect | 0 222 SES DES » > He Ml » [ | | Î TABLE ALPHABÉTIQUE. — POISSONS. NONS VULGAIRES. NOM: SCIENTIFIQUES. DESCRIPTION et MŒURS. —_— —— Tomes. Pages. ILLUSTRATIONS. — 2 DESSINS HORS TEXTE. —_—— © — ————— KO des|ne des DESSINS DANS LE TEXTE EE | Lavaret féra...... ,....... Lavaret gravande ......... Lavaret houling ou haulin... Lavaret murène...... Lavaret palée noire... ..:.. HAVATEMISIKE eee Lavaret vemme.........,.. Lavaret vulgaire. ........,.. Lébias de Cagliari... ,...... Lébiasines -...:.......0 Léiacanthe (fossile)... ...... Leiche bouclée....,......... Leiche de Laborde......... Leiche dentelée......:..... Leiche écailleuse........... Léiostome. enr ieuse Lépidolèpre célorhynqne. . ….. Lépidolèpre tachyrhynque. . Lépidogastre ….. Lépidopide (fossile)... ....... Lépidote argenté........... Lépidote (fossile)........,.. DÉRIDLÈIE sers ccee de Lépisacanthe du Japon. | Lépisosté vulgaire. ........ PÉDONE Reese Lepticanthe (fossile). Leptocéphale de Mor Leptocéphale (fossile)... ..... Leptolépide (fossile). ..... Léthrine de l'Atlantique... Libys (fossile)...,......... Liche plaucos..........".. Liche propre. Licorne. . Lieu... MAN AE EEE ere Limande vraie. .....,..... Limnode (fossile). ........ Lio romeo LANE ST aMadeeHosore Pobote ns. Loche anableps.. Loche de rivière. Loche d'étang....,.,.,.... Hocheëfranche”. 1... Lodde Cépelan ........... Lombricaire (fossile).....,., Lonchure.. dede SoaË Lophie américaine. ....... Lophie à nageoires pelites.. Lophie commune......,..... Lophie porte-soie,......... Lophie stellaire... ....,.... Lophie vomérienne......….. . | Leptacanthus .... .|Cobitis anableps.… .|Cobilis tænia.... Corregonus fera......... Corregonus hyemalis.….. Corregonus oryrhynchus.. Corregonus muræna ... Corregonus palæa....... Corregonus silius........ Corregonus murænula.... Salmo Wartmanni. ..... Lebias calarilana.. Lebiasinus… Leiacanthus.…... é Scymnus squamosus.….... Seymnus Labordii....... Scymnus dentatus....... Scymnus squamosus .... LeiOStOMUS ne Lepidoleprus cœlorhynchus Lepidolep. tachyrhynchus . Lepidogaster......... Lepidopides ......... Lepidotus argyreus...... Lepidotus Lepiplerus............".. Lepisacanthus Japonicus. . Lepisosteus asseus....... PEDOTIUSÉ ES EC eee Leptocephalus Morisi. Leptocephalus........... Lai eacoeeccen: Lethrinus Allanticus..,.. bee os bac eeto mob Scomber glaucos.. ..... Scomber amia Naseus brevirostris.....…. Gadus pollachius........ Pleuronectes limandua... Pleuronectes pola........ LONG add docechc Gadus molua ...... Liparis vulgaris... ......, DOPDIES ER Crete Cobilis fossilis. ......... Cobitis barbatula........ Mallotus Groentandicus.… Lombricaria........... Lonchurus........ Lophius Americanus..... Lophius parvipinnis..…... Lophius piscatorius Lophius setigerus........ Lophius stellatus ...... Lophius vomerinus. ....… Lophiostome (fossile). ....... Lophiortomus........... i O1 O1 O1 C1 € © C1 Tomes.| Pages. Planch: | Figur. Tomes.| Pages. | N° des Figures. » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » >) » » » » » » » » » » » » » 550 46 » » » » » » » » » ä » » » » » » B » 300 46 5 » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 995 119 » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » > » » » » » » » » » » » 201 71 » » » » » » » » 947 .| 53 5 » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 28) 58 5 » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » > » » » » » » » » » » » » » » 262 | 354 3 » » >» » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » ” » » » ÿ » » » 46 ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE, D EE EE ER | DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et 5 NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. MŒURS. DESSINS HORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE, Tomes | Pages. | Tomes.| Pages. SR Re Tomes.| Pages. | N°* des Figures, mm Lophobranches. ...,........|Lophobranches. ........ | » |555 | » | » D » | » Lophote de Lacépède........|Lophotus Lacepedi.......| » |250! » | » » | » Al » Loricaire cuirassé. ...,......|Loricaria cataphracta. {| » |2S3 | » » ve 2 200 » Loricaire plécostome.. ....,.|Loricaria plecostomus....} » 283 » | » » » » » » Loricaire pointue, .........|Loricaria acuta..........| » | 985 | » | » » » » 283 105 Lotte allongée......,.......|Lola elongata 20.152101 | » » » » » Lotte commune ou de rivière. [Gadus lota… » | 321 » | 518 | 40 { » » » Lotte lingue .…..|Lotta molua. » 320 » » » » » » » Loubine... .…|Perca lupus. ; » 20% » 203 | 25 5 » » » Loup labre PGO T IpUS Er -Reeee » 204 203 | 25 5 » » » Loup marin … [Anarrhicus lupus........| » 256 » 957055 5 » » » Louvaréon impé | Luvarus ämperialis. .-...| » | 244 » » » » » » Éumpeeer ete Lumpus vulgaris. .......| » | 595 | » | 522 | 2 » » " Lumpris tacheté, ….|Lumpris gutlatus....... » 245 » » » » » » » Lupare (fossile). osoonll TIMES eSbade arooneoo| leu 198 » » » » » » » Luljan paon........ ..... |Lutjanus pavo..........\l » | 9267 | » » » » » » » KR amener por oo bopedonos caae | F 212 » » » » » » » M Macarelle. .......,.........|Scomber scombrus... ...] » | 256! » » » » » » » MACHOIPAN ce sels del celIH ASS rouen --ellI 277 » » » » » » » MaCFoOdON eee ere cet ||IUZ2TONONE 0... -0e)) 310 » » » » » » » Macrognathe œillé ..,.......|Macrognathus ocellatus...| » [227 5» Ù » » » 241 90 Macropode beau............|Macropodus venustus....." » 254 » » » » » 23% 89 Macroptéronote....,........|Macropleronolus. ...... » | 280 | » » » » » » » Ma roramphose. ............|Macroramphosus, ......,) » | 272 » » » » » » > Macrosème (fossile). ........|Macrosemus............| » 199 » » » v » » » Macrostome (fossile). .,.....,!Macrostoma............ » 157 » » » » » » » Macroure cœælorhynque.......|Macrourus cœlorhynchus.. | » 321 » » » » » » » Macroure tichyrhynque.......!|Macrourus tachyrhynchus.| » 321 » » » » » » » Maigre d'Europe........,...|Sciæna aquila..........| » | 220 | » | 222 | 99 ( » » » Maigre du Cap..............|Labrus hololepidotus.....| » | 220 | » » » » » » » NENEGoso dard otmhcan oo a UE ae) LE 560 » | 550 | 46 1 D RD » MARAITA = memes eserene MAMAN -teeetiee | 240 » » » ee » » » Malacanthe.......,.........|Malacanthus.......,....| 5» 267 » » » » » | » » Malacoptérygiens............|Malacoplerygii..........{ » 275 » pie || 00 » » » » Malacoptérysiens abdominaux.|............. sonores ete I) 274 » » ph » » » Malacoptérygiens apodes......|....,...:.......,.... » 527 » D | > » » » » Malacoptérygiens subbrachiens|.............,.......| » 517 » » » » » » » Malandre 2.0 -c es |GUIEUSIULIIINISe ee. ere » 349 » CAL" » » » » Malaptère réliculé..........!Malapterus reticulatus...{ » | 267 » » » » » » » Malaptérure électrique... |Malapterurus electricus.. »y | 284! » » » » » | 28% 106 Malarmat:.......,.....0....|PeriSteion ee cui 212 » » » » » » » Mallote cépelan.. ..........|Mallotus Groenlandicus...| » 515 » » » » >. =, à » Ma‘thée vespertilion. ......,.|Malle vespertilio........| » | 264 | » » » » » » » MAGUATIE en te--eeerecelGQUONUS. ce tel 292 » » » » » » » Maquereau bâtard...,,..,...|Caranx trachurus.......| » 249 » » » » » > » Maquereau colias............|Scomber colias..........) » | 256 | » » » » » 184 72 Miquereau commun,........|Scomber scombrus.......| » 256 » » » » 1e D » Maquereau pneumatophore.. .|Scomber pneumatophorus.| » 256 » » » » D, 2 » Marène..............,.....|Salmo maræna.......... | » | 515 | » » » » ARE } Marteau commun....,.......|Zygæna maleus. .......| » 500 » 65) 46 1 » | » > Marteau pantoullier, | ZUTENC DUO. el D 550 » » » » DR RE » Mastacemble..,..,..........| Masfacemblus...........| » 249 » Sue] 10 » ÿ | | » Matacaimane 4". -ecelDOTASe eh ereeree cer 0 200) | » » » » te) » NOMS VULGAIRES. TABLE ALPHABÉTIQUE. — POISSONS. D ME 8 NOMS SCIENTIFIQUES. 47 oo Maurolique.....,........... Medusites (fossile)... ....... Mégalichthys (fossile). ....... Mégalope apalike.... Mégalope savalle............ Mégalops filamenteux........ Mégalure (fossile) ...... ... MOTTE Re eme see eee Melel harengule......,..... Melet vulgaire. ..........,.. Melette de la Méditerranée. … Melette vulgaire... ....... Mendole commune. ...,..... Mené Anne-Caroline. ....... Ménide juscle .... ....... Ménospide (fossile). ......... Merlan commun..... ...... MENT ARS en Ee Merlan jaune. Merlan noir......... Merlan vert....... Merline (fossile)......,..... Merluche merlus...,........ Merlus barbu.........,...., MR 56000000 ces Mésodon (fossile)... ......,.. Mésogastre (fossile). ......... Mésoprion. ..... Meuille... . Meunier gardon.....,.,.... Meunier vuloaire............ Microdon (fossile)...,....... ANPIOPOSON me eee re ces MICEODIETE eee eee Microstome argenté. ........ Milan marin, . TEE ct doopodonotanee MAL octo doress Môle de la Méditerranée . MOIPIAICAP ETES Re... MOIGIÉpInEUX ..--... Wal, scoopeo ose MOÏÉNISIÈ.. 2.0. ee ss ee - Monacanthe à brosses........ Monoceire à mains pelites.. .…. Monocentre du Japon. Monocéros alutère… Monocéros à museau court... Monoptère de Java....,.,... MOINE RTE Eten eleslee eee Mormyre auguilloïde........, . Mormyrus communis.….... Morue aigrefin.,,.........,. . Gadus minutus... Mormyre commun... .., Morue capelan…. Morue longue... ... Morue pelile..,,,.... Maurolicus... ........ Lumbricaria. Megalichthys ....... Megalops giganteus...... Megalops giganteus...... Megalops filamentosus.…. .… Meptiunuse..-re-ce-e Cyprinus idus......,..., Harengula sprattus...... Encraudis meletta..... Meletta Mediterranea.… . Meletta vulgaris. ....... Sparus mænt .......... Wene Anne-Caroline.... Wæna juculum.......... ONOSDIS EEE cree. Gadus merlanqus...... Gadus callarius......... Gadus pollachius. ....... Gadus carbonarius. (CP ENOIRAT ES 80 0e - ave Merlinus. Gadus merluccius....... Gadus albidus. ......... PETCHITIAAS TRE MPSOUUTI SI enielaleleretale sols. Mesogasler...,. Mesoprion.. Mugil..... Cyprinus idus........... Leuciscus dobula........ Microdon... Micropogon...,......... Microplerus............ ss. Microstoma argententa... Trigla .... Minous. ....... Atherina mochon. Orthagoriseus mola...... Orthagoriscus oblongus…. Orthagoriscus spinosus . Blennius physis......... Mollienisius. .…. Monacanthus Scopus... ... Monocheirus microchirus. Monocentris Japonica... Aluterus monoceros. .... Monoceros brevirostris... Monopterus Javanus..... Sparus morminus.…...... Mormyrus anguilloides.…. . Gadus ægrefinus..... .. Gadus HAT adac ae ds Gadus callarias......... DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et © MŒRS. DESSINS HORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE. Tomes.| Pages. | Tomes.| Pages. Ste ee Tomes.| Pages. Nes des Figures. SEE Di DE » » » » 200 » » » » » » » » 199 » » DIN » » » » 50) » » OT MES) » » » Se RGO EI » | » » » » 50 9 » » » | » » » » » 198 Ù » » » » » » » 293 » » » » » » » » 305 » » » » » » » » 508 » » » ») » » » » 3506 » » » » » » » » 506 » » » » » » » » 227 » » » » » » » » 245 » » » » » » » » 997 » » » » » » » » 199 » » » » » » > » 520 » » » » » 320 417 » 520 » » » » » » » » 9 20 » » » » » » » » 520 ' » » » » » » » 520 » » » » » » » » 1 98 » » » » » » » » 320 » » » » » » » » 521 » » » » » » » » 205 » » » » » » » » 199 » » » » » » » » 198 » » » » » » » » 206 » » » » » » » » 252 » » » » » » L » 293 » » » » » » » » 295 » » » » » » ) » 199 » » » » » » ) » 291 » » » » » » » 229 » » » » » | » » 299 » POINT » » » ) » 212 » DNS » » » » » 215 » IPS » » » » » 301 » DE » » » » » 338 » 340 | 44 2 » » » » 538 » » » » » » » » 538 » » » » » » » » 521 » » » » » » » » 296 » >» » » » » » » 540 » » » » » » » » 524 » » » » » » » » 216 » » » » » » » » 340 » » » » » 510 127 » 247 » 247 | 35 5 » » » » 330 » » » » » » » » 295 » » » » » » » » 391 » » » » » DR » » 301 » » » » » » » » 319 » » » » » » » » 520 » » Var » » » » 320 » » » » » » x » 320 » » » » » » » | | | 48 ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. NOMS VULGAIRES, NOMS SC{ENTIFIQUES. DESCRIPTION et MŒURS. Tomes. Pages. ILLUSTRATIONS. TT —— DESSINS HORS TEXTE. —_————— —_—_——— N°s des [Nes des DESSINS DANS LE TEXTE. a D D ES D Morue proprement dite...... Motelle mustèle commune... MOUTINP EEE. Let Muge à grosses lèvres... ..... Muge à large lête..., MunelCADILON Peeters ee Mugeïcéphale.4........ Muse doré... Mu®ilabéON. 4... Muge sauteur. .,..... Mup1l0ides. ne... MM Eléécocceudecoonouce Mulle brunâtre............ Mullérouret een rrerte Mulle TAYÉ ee rereceie Mulle surmulet..,......... Murænoïde.........,....2. - Murène de Christini...,.... Murène des anciens... Murène Murène Murène Murène Murénophide gris. ......... Murénophide ondulé.,..,... MURUNO mer eoeecere Mustela. . Mustèle commune......,,.. HESChorontorédoste Hélène... ondulée.--cte-e--ee UNICOÏIOTE ee cree Mustelle émissolle Myctophe. .….. Mylée.… Mylesmet--"26..r Mylète paco...,... Myliobule à quatre lobes. . Myliobate marginé.. Myriacanthe (fossile). Myripris Myxine glutineuse.. Myxode… N Narcode {lossile)....,....... Nason à museau court...,.,.. Nauclère. , Naucrate pilote........,..... Naulus (fossile)............. NEDTIS ee... Némacanthe (fossile)......... Némacheile....,,.. Nesle ee Neucoptéryx (fossile). ....... NOZ.s. Noiné de Péron.. Myliobate aigle. ............ OOOOOODMOOE Néphrote (fossile).......,... Gadus morrhua......... Gadus mustela.......... Myliobatis aquila....... OTALOUADSa00e0s0000e Mugil cephalus.…......... Mugil capilo............ Mugil cephalus ......... Mugil auralus.......... Mugil labeo......... .. Mugil saliens........... MAgUDITeS eee rene l'A og cer one Mullus fuseatus........…. Mullus barbalus......... Mullus viltatus.......... Mullus surmuletus...... Murænoides...... HOTTE Muræna Christinii...... Muræna Helena... .... Muræna cinerea. ....... Muræna Helena... .e Wuræna undulata..… Muræna unicolor.... Muraænophis cinereus. Murænophis undulaïa Murulius.. Mustela... Gadus mustela..... Mustellus vulgaris. Myctophum......... Myleus… . Mylesinus. : Myletes paco..... Myliobates aquila......… Mylobates quadrilobala.…. .|Myliobates marginata.…. Myriacanthus. ........ Myripristis....... Myxines glulinosa....... MUROUUS RES eee INGNCOTES- Cr Re eee ce Naseus brevirostris...... NGUCIENUS eee rer Naucrates ductor.… NAHUS eee screepert INEDrIS See orectae ne Nemacanthus.. ........ Nemacheilus ........... Nephrolus NS SERRE abs Neucopteryx.... Cyprinus nasus..... .. Nomeus Peronü....... Tomes.| Pages. Planch| (rien Tomes.| Pages. | N° des Figures. » 318 | 40 5 » » » » » » » » » » » 395 48 à » » » » » » » » » » » » » » » 252 95 » » » » » » » » » » » » 9252 95 » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » >» 210 | 26 ô » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » ; » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 250 191 » » » » » » » » » » » » > » » » » » » D) » » » » » » » » D] ) » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 009 48 à » » » » » » » » » » » » » » » » » » » ) » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » v » » » » » » » » 247 | 53 5 » » » » » » » » » » D ING3S MED) ME » | » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » > » » » » » Î » » » » NS » » | » » » alles » » | » » » » | » » » » NOMS VULGAIRES. Notacanthe nez....... Notæus (fossile). .. Notazosue (fossile)..... .... Nothasome (fossile). ........ Notidame griset......... Notoptère...... Novacule.........rs..eee NHDIB- eee see eee 0 Oblade ordinaire............ Odax/poussin..-".....114.0 Odontacanthe (fossile)... Odontaspide (fossile) ..... .. Odonté (fossile)... Odontognathe aiguillonné DilontosfomenEnesescc---1n TABLE ALPHABÉTIQUE. — POISSONS. EEE mn | ILLUSTRATIONS. VESCRIPTION et NOMS SCIENTIFIQUES. Mouse Tomes.| Pages. .|Notacanthus nasus...... » 241 LENS e PAT o » 498 INDIA QUSE ere deetees ciel 198 Nothasomus. .......... » 198 Notidamus griseus.… ... » | 549 Notopterus:............| » | 509 INOUACHUSE NS Eee ee TR) 269 ININAUS Taneneeteenieee NREt 29] Sparus melanurus.......| » 2971 Odax pulls. .......... » | 24 Odontacanthus..........} » 199 Oduntaspis. ........... » 199 Onontens ASS NE OO ME LOT .| Odontognathus acutu Odontostoma.….........| » | 317 Officier. ............. .... |Gadus minutus. » 520 Oligopleure (fossile).........|Oligopleurus.. .........| » | 198 Oligopode vélifre. .….......|Oligopus veliferus. . D 244 (CAES dite LOTS NRA UTC TRES ERP y 11242 Ones en nermeenne en lUMO serie reh » 310 Ombre chevalier. ...... .|Salmo umbra.......... » 312 Ombre commune... .|Thymallus vulgaris. » 515 Ombrine commune .........|Sciæna cirrhosa. ....... » 291 Onche (fossile)..............|Onchus ....... PE » | 199 Ophicéphale strié. .......... | Ophicephalus striatus » | 255 Ophidie blacode. ........ .…|Ophidinm blacodes ..... » 553 Ophidie brune..............|Ophidium Vassalli, ...... » 553 Ophidie commune...........|Ophidium barbatum. . » 319 Ophidie dentée.............|Ophidium dentatum.…. » 333 Ophidie sans dents. .........|Ophidium imberbe..…. » | 55 ONMOON 0. 1. |UDAIOIUM 2e .[n » | 248 Ophiognathe ampoulé.… .. .…..|Ophiognathus ampullaceu: | » | 55 Ophiopside (fossile)... ... ,...|Ophiopsis. ..... Pacte » 19ù Ophisure (fossile)....... ... [Ophisurus..... ..... . » 198 Ophisure serpent de mer.... |[Ophisurus serpens. .... » | 328 Opisthognathe de Cuvier. ...|Opisthognathus Cuvieri. » | 256 Opisthognathe de Sonneral…..|Opisthognathus ocellatus. » 256 Opsarie. .… MEIUE Opsarius..….. Er » 987 Oracanthe (fossile). . .|Oracanthus............ » 199 Orpea eeecuee..-.-.. |IDi0d0N\ Or PICUIGTIST. 0." » 591 BETBi1000000 ONE LIT RE RE EEE » | 287, 291 Oréosome de l'Atlantique... |Oreosoma Allanticum .… » | 218 (DRE SE ODOMEPENEUREEE . |Orestia... ADEME » | 297 One SEE eee |C/DINAS OPUS ee » | 29 Orode (fossile)... ... ....|[Orodus..…. » 199 Orognathe (fossile). .........|Orognathus. Re » 199 Orphie vulgaire.............|PDelone vulgaris.…....... 0 300 Orthacanthe (fossile)... Orthacanthus.......... » | 199 Orthagorisque mèle.. ......|Orthagoriscus mola..... » | 358 Osméruïde (fossile). ......... Osmeroides.......... ; » 198 Osphromène gourari......... Osphromenns olfux..…. ' 254 Ostévdermes. .............. Osleudermi......... » 535 EL DESSINS HORS TEXTE. ———_—— Tomes | Pages. | » | » » » » » » » » » » » » » » » » » » a » » » » » » » » » » » » » » les » » » » » » » » » » » » » 925 » » » » » 332 » » | » » » » » » » » » » » 503 » » » » » » » » » » » » » » » » » » » pr, » » » » » » » 540 5 » ù » ) » a —— | N° des N°° des Planch.| Figur » » » » » » » » » » » » » » » » » » Ù » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » ) » » ol 5 » » » » 45 l » » » » » » » » » » » ) 45 4 » » » » » » » » » » » ù » » » » » » » » » » » » » » & | © » » » » » . DESSINS DANS LE TEXTE a Tomes.| Pages. Nes des Figures, —_— —————_——— ! » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 271 101 » » » » » » » » » » » » » » » » | » » ) » » » » » » » » » | » » D 20e | » ù » » » » » \] » » » » » » » » » » » » » | » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » D] » » » » » » » » » » » » » L » » » » 913 82 » » » » » » » » » » » » » » D $ N » SUR « » { F » ) Ü Ù ; | » » | ; i : 50 a | NOMS VULGAIRES. Osléorlosse. .:...1,. Ostéolépide (fossile)... ...... Ostéoplax (fossile). ....,..... Ostracion à oreilles... ...... Ostracion triangulaire... ..... OLRONBE RE aline Otodei[fossile) ee... Oucd denné... Oxygonie (fossile), .......,.. Oxyte (fossile). . Oxyrhine (fossile)...,....... P Eos tbaor condbe ado sn Pachycorme (fossile)... Pachygastre (fossile). ....... Pachyrhizode (fossile)... .. Pæcilode (fossile). .......... Pareliarcane 4-2: Pagel bosueravel. .......... Pagel morme............... Pagellordinaire. 40.10% Pagel rousseau........... Pasreordinaire............ Palæonisque (fossile\....,..,. Palæorhynque (fossile)... ... Bale or Bee. etes es Palimphyse (fossile) ......... Pama.… Pancha..…. Pantoufier. , Paon marin... Paques Paradon arrondi. Paralépide corésonide. ...... Parène (fossile)... .. Danoc Pastenague commune... Pastenigue sephen... Pasteur de Péron.... Pêche-lait....... : Pectorales pédiculées . Pégase dragon....,.... Pégase volant... Pégousse. ........ Pélamide bonite....... DélalE Eee aber henet Pélèque rasoir......,... ... Pélerin éléphant. ......... Pélerin très-grand ......... Pellone....... Pélor filamenteux...,.....,. REMPhÉTIAB I. ere ere Pere Pentacéras, .. sonne roses Péprile.e-27# Percbe à taches rouges E NOMS SCIENTIFIQUES. Osteoglossa.…. OSfDIepis eee eereree. OSTEDDIT ARE eee | . À .|Ostracion auritus........ Ostracion trigonus… OPROIIIS CRE CEE OIOUUS SRE EE TRE Sülurus auritus. .…....... Oxygonius REC OTYIER SR ee Oxyrhina. Dpt Myletes paca ......... PaChUCOTMUS ARR UE Pachygaster........ Be Pachyrhizodus..…........ Pæcilodus. …....... Pagellus areanus. Pagellus bagaraveus.… Pagellus morminus.. Sparus erythrinus. ..... Sparus centrodontus. Sparus pagrus.......... Palæonischus........... Palæorhynchus..…........ Corregonus palæa....... Palimphyses. ......... Bola pama......... ee BUNChAL ES eee Squalus tiburo.......... Labrus pavo....… PACUS ete ee see Co Paradon suborbitale.... Paralepis coregonides. POTENUS aie de Trygon communis....... Trygon sephen...... Nomeus Peronü......... . |[Scomber lactarius..... Pegasus draco Pegasus draca........ Pleuronectes pegoussa. . Pelamis Sarda..... Pelates . Me Pelecus cultratrs....... Selache elephas......... Selache maximus........ PellOnter eee eee ee Pelor filamentosus...... Pempheris. ...... Pentaceras PEpriMS RE Erere ere PercONruT eee eee CYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. DESCRIPTION ILLUSTRATIONS, et a —— MŒURS. DESSINS HORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE. EE mm, Tomes.| Pages. | Tomes.| Pages. MR ce Tomes.| Pages. | Ne des Figures. » 509 » » » » » » » »112199 » » » » » » » » | 198 » » » » » » » » 541 » 510 44 5 » » » » 5#1 » » » » » 541 128 » 291 » » » » » » » »y | 199 » » » » » » » » D Pl 6 » » » » » » » » 195 » » » » » » » » | 499 » » » » » » » > 1 99 » » » » » » » | lan » |5 16 » » » » » » » »y | 199 » » » » y » » » | 1 97 » » » » » » » » 19S » » » » » » » » | 199 » » » » » » » p 2954). » » » | ME » » » 995 » » » » » » » » 295 » » » » » » Î » » 295 » 225 | 50 Il » » » » 295 » ) » » » » » » 225 » » » » » » » » 199 » » » » » » » » 197 » » » » » » » » 1 Il 5 » » » » » » » » 197 » » » » » » » » 220 » » » » » » » » 299 » » » » » » » » 350 » » » » » » » » 967 y » » » » » » » 5 1 6 » » » » » » » » 516 » » » » » » » » 209 » » ne 5 » 209 79 » 1:9 » » » | » » » » » 555 » 593 47 | 5 » » » » 350 » » » » » » » » 245 » » vol DES » » » » 945 » » » » » » » » 260 » » » » He à » » » 935 » » » » » 29 155 » 3:5 » » Dal | NS » 598 155 » 524 » » » | » » » » » 9259 » » D le » » » » 207 » » p |" » » » » 294 » » »0 |Iy » » | » » 349 » » » | » » » » » [249 | » | 345 | 45 | 2 | » | » | , » 505 » » 00 » » v » 215 » 218 | 98 5 » » » » 2392 > » Pl er » » W » 206 » » CE » » ù » 244 » » SO » » L , » | 202 » » y | » » DE » | dl mnt 2 NOMS VULGAIRES. Perche à tête grenue... .... Perche ciliée......... Perche commune... Perche goujonnière...,..... Berchenaine season Perche sans bandes d'Italie... Percheside mer... FERTÉLondEL RES 00 IAA OSE RENPONCE PES see epee este Percophide... Perdrix de mer... EMEA ones Période (fossile)......,,.... Périophthalme papillon... Derlonisquale erelentsr. Benontnrle eau ess Perroquet de mer........... Perroquet marin....,,..... Pétalode (fossile)... ,.,.., Pétaloptéryx (fossile), . HÉTEUSE RER ane caen Pétrode (fossile)......,,...., Pétromyzon grande lamproie.…. Pétromyz. lamproie de rivière, Pétromyzon petite lamproie... Phacode (fossile)... ..... Phalangiste Pharyngiens labyrinthiformes. Phasgane (fossile). ..... Philypne dormeur.....…., Abo aneseme donee Pholidophore (fossile). ..,.... Phractocéphale hémiolioptère. Phyconème (fossile). ..,,.... Phyllode (fossile)... .. Physis de la Méditerranée... Physis merlus barbu... .,... Physis tanche de mer. ...,.. Piabucine érythrinoïde l'ORTESO CORRESP Picarel commun.....,... Picaade ste Pilote céixapira... Pilote vulyaire, CAB Pimélode à museau pointu. Pimélode:chat............, Pimélode chaudramare....... Pimélode crapaudin.....,.. Pimélode de Pentlaud.. . Pimélode des Cyclopes. Pimélode rita… . Pimélode silondie. : Pimélode Vaghari........... Pimélode viellard. ,.,.,..... PIMÉlEN TETE ea ate se sel etc se uses. . | Pimelodus silundia . TABLE ALPHABÉTIQUE. — POISSONS. REP IE GER 2 SES IN D LEE ILLUSTRATIONS. 5 — NOMS SCIENTIFIQUES. Perca granulala… Perca ciliata.. ... À Perca fluviatilis. ....... PORT TU IDE ST OR Perca minima......,.. Percallalien NEC rEce PENCIS ET Eee nes ee Percoides. "1. Percophis. ....... Pleuronectes solea. Per Das serrer Pros... ; Periophthalmus papilio. Squalus cinereus........ Trigla hirundo. ......... Labrus bergylta........ Labrus pavo............ Petalodus........ Pelalopteryx...... Cyprinus amarus.… Petrodus Petromyzon marinus..... Petromyzon fluviatilis. Petromyzon Planeri. . BRACORUS Re eee eee Phalangista . Phasganus. ............ Eleotris dormilatrix..... BRON EEE UNE Pholidophorus..….. ...... Phractocephalus hæmio- ROPIENUS APRES re Et Phyconemus....…. Phyllodus. chine Physis Medilerraneus. .… Physis albidus ......,,.. PAYSIS NC ETES Piabucinus erythrinoides.. PRADUEUS INTER E Sparus smaris......,... Pleuronectes flesus...... Naucrales ceixapira. . Naucrates ductor....... Pimelodus conirostris. Pimelodus calus......... Pimelodus chaudramara.… Pimelodus bufonicus. . Pimelodus Pentiaudii.... Pimelodus Cyclopum. .…. Pimelodus rila..... Pimelodus Bagurius .... Pimelodus synodontis.. Pimelepterus,......,... DESCRIPTION et MŒURS. Tomes.| Pages. » 203 » 202 » 202 » 206 » 205 » 205 » 205 » 208 » 201 » 208 » 524% » 257 » 199 » 349 » 212 » 266 » 267 » 199 y 197 » 289 » 199 » 356 » 557 » 397 » 199 » 214 » 232 » 197 » 259 » 254 » 198 » 278 » 199 > 199 » 821 » 221 » 521 » 516 » 516 » 297 » 325 » 241 » 241 » 279 » 219 » 278 » 279 » 279 » 281 » 278 » 278 » 279 » 279 » 251 DESSINS HORS TEXTE. a Tome. | Pages. Poe Figure » » 20 N | 00 DR » » » | 205 | 95 1 | DE ER » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 257 | 35 | » » » » » 915 | 27 1 » » » » » » » | » » » pi | 20 0) » » » » » » » | » » FX ui LD » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 938 | 32 1 » 278. | 37 2 » » » » » » » D] » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » ol DESSINS DANS LE TEXTE. EE , Tomes.| Pages, N°° des Figures. » NT Qi) » » » » » 205 78 » » » » » » » » » » D » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 397 15% » » » » D] » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » > » » 228 86 » » » » » » » D] » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » >» » » » » > » » » » 52 ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. QU 2 ( F DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et — ——_—_p ee À NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. EMAQIER DESSINS IIORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE. Tone Pages. | Toines.| Pages. NES Es Tomes.| Pages. N°s des Figures. EE Pinguipes ....... Rae en el ÉETQUIDES eee » aus » » » » » » ; Pissode (fossile)... ..-e-e. | PISSOQUS re NU OR | Me » » » » » » Piatode!{fossile) PP IACOQUS Et. INT 0 NES» » » » » » » Blaeoides M rence eo IQODIRES RSR Ce » 197 » » » » » » » Placothorax (fossile) ee PBIGCOLNOTAT Re » 159 » » » » » » » Plariostomes:.:--.10.......|PIGUI0SI0MES-.--e... -. 2 246 » » » » » » » Plagusie à double ligne... .. | Plagusia bilineata...... » 324 » » » » » 522 4118 Platax pointillé. ........,...|Plalax punctulatus ... | » 251 » » » » » 951 83 Platiax (fossile). ............ BIOLIOT ER mate ee » 198 » » » » » » » Platycanthe (fossile)... PAlPIOycan thus. 20-00 199 |» » » » » » » Platycéphalé.-.. 0.0. .…|Platycephalus..… ...... a HS 214 » » » » » » » Platycéphale dormeur........|Æleotris dormitatrix ....| » | 259 F » » » » » » » Platycore. . mice PICICOTE » 296 » » » » » » » Platygnathe (fossile Platyguathus . dla ie) RCE] ar » » » » » » Platylème (fossile)... ! ; 5 » 195 » » » » » » » Platyptère aspro... Platyplerus aspro..….....| » | 260 » » » » » » » Platysome (fossile). Matysomus ORNE ST » » » » » » Platystaque chaca. ...... atystacus chaca. … » |288 | » » » » » » » Platystome de Vaillant. . Platystoma Vaillantiü.… » | 278 | » |978 | 57 5 » » Plectognathes. ............. | Plectognathes.......... » 555 » » » » » » » Plectrolépide (fossile)... Plectrolepis : » 199 |» » » » » » Plectropome......... Plectropoma. .… : » 206 » » » » » » » Pleionème (fossile). Pleionemus........ ci Le 497 | » » y » » » » BIÉSTOpS Ses ee. |PIESIUDS ee » 209 » » » » » » Pleuracanthe (fossile)... ......| Pleuracanthus. . ...... » 199 » » » » » » » Pleuronecte à double ligne... | Pleurunectes bilineatus.….| » | 32# | » » » » > 529 115 Pleuronecte à écailles grandes. | Pleuron. macrolepidotus. | » 925 | » » » » » » » Pleuronecte barbue. .,..... | Pleuronectes rhombus....{ 524 » » » » » » » Pleuronecte carline..........| Pleuronectes carlina. . » 524 » » » » » » Pleuronecte carrelet.......,.| Pleuronectes platessa.…. » 322 » 599 | 42 5 » , » Pleuronecte flet........... .. | Pleuronectes flesus......| » 325 » » » » » » » Pleuronecte flélan.. .........| Pleuronectes hippoglossus.| » 525 | » » » » » » » Pleurunecte kit .......... |Pleuronectes punctatus...{ » 524 » » » » » » » Pleuronecte lascaride...,.... Pleuronectes lascarida.…..{ » 324 » » » » » » » Pleuronecte limande........ |Pleuronectes limanda....| » | 225 | » » » » » » Pleuronecte pôle......... ,.|Pleuronectes pola........ » 525 » » » » » » » Pleuronecte pezouise. ......|Pleuronectes pegoussa. ..| » 524 » » » » » » » Pleuronecte plie. ,.........|Pleuronectes platessa.…. | » | 3221 » | 522 | 42 & » » » Pleuroncete sole. ...........| Pleuronecles solea.......| » 324 » » >» » » » » Pleuronecte lurbot..........|Pleuronectes maxünus...{ » | 325 À » » » » 185 75 PliePfet Reset nc llELCIESSA ESS Eee ce RD 523 » » » » » » » PUCATANCRE MER er ebisereniet Platessa vulgaris... Ha (O5) 322 » 522 | 42 5 » » » Pierre ee rentes ul PULESS NOTE Se ie » 323 » » » » » » » Plie limande..... mn senee ee | PLUIESSU TIMOMU:. -. » 525 » » » » » » BReMOlE REA EE Terence D IGIESSDIDOID EEE een 325 | » » » » » » MIO OS eee LR De cornet PIOLOSUS An RARE nets es ce » 280 » » » » » » » Podouys/(fossile)22 200". lPOdOGUS. Lee... » 197 >» » » » » » » Podode| (fossile) 2e -tEete-0|IPOUDUUS RE ere ess. ee » 199 » » » » » » » Pœcilie à museau en coin... ,.|Pæcilia sphenops........"À » 296 | » » » » » 297 109 Pœnominées es. eee Pæœnominæ. ecsece 0 CINZOUR RES » » » » » » POFONIAS Se se ressens lLONONUISe eme eee ce 0 | 221 » » » » » » » Poisson armé......,...,.,..|Diodon orbicularis..….....{| » 337 » » » » » >» » Poisson blanc.......,.......|Leuciscus alburnus......| » 295 » » » » » YE 105 Poisson blanc ou able... ,.. .|Leuciscus.…..............) » 292 » » » » » » Poisson banane butirin......!Butirinus macrocephalus..| » 309 | » » » » » » Poisson banane dormeur.…....'Eleotris dormitatriæ.. | » 259 » » » » » » Û TABLE ALPHABÉTIQUE. — POISSONS. 53 A ER 2 QT DESCRIPTION ILLUSTRATIONS, et à — 5 — NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. OM PE 1 ne DANS OV VE — ER ET Re" : | Tomes.| Pages. | Tomes, | Pages. Sel FR Tomes.| Pages. N° des Figures, ES NP EE ER EE | ER 2oisson buffle.............,|Taurich{is... MT SRE » 950 » » » » » » » Poisson chat... ............. Gabichthys feliceps .....| » 978 » » » » » » » Poisson de Saint-Pierre... .|Zeus faber............ » 245 | » » » » » » » Poisson lune......,.... ...|Lumpris guttatus........} » 245 » » » » » » » Poisson lune du Cap........|Orthagoriscus oblongus...| » | 35 » » » » » » » Poisson lune épineux........|Or{hagoriseus spinosus.…. » | 338 » » » » » » » Poisson lune Tétraodon. ....|Tetraodon mola........ » 358 » 310 | 44 2 » » » Poisson mangue............ |Polynemus paradiseus....| » 209 » » » » » » » Poisson noir................|Silurus anguillaris....… » 280 » » » » » » » Poisson rouge..............|Cyprinus auratus........} » 290 » » » » » » » Poisson volant..............|Dactylopterus volilans. » 245 » » » » » » » Poisson volant des Inde*..,..!Dactylopterus Orientalis. » 915 » 215 | 27 2 » » » Poisson volant Exocet.......!£xocelus volitans ....... » 300 » » » » » 193 75 MAISONS mn non lPISEZSS NS ane ane » 185 » » à » » » » Poissons cartilagineux.......|Chondropterÿgüi.........l » 541 » » 5 » » » » Poissons en ruban...........|Tænioides...........,...| » 247 » » ; » » . » Poissons fossiles. .,.......... Pisces fossiles... ........| » 195 » » < s y ñ h ROIS SONSIOSSBUX ee ce cie e cie ESC SN OS SE Dee eirietm is diese + I D 200 » » ) » » ‘ : DOISSDHSAPIALS SR eee ee || RLEUTONECIES iso ele D 5-1 » » » » » $ » Poissons téléostéens...... SE ED C'OES HMEN 8 » 197 » » » » » » » Pôle... ............|Pleuronectes pola. ue -d 523 » » » » » » » Polyacanthe...............)Polyacanthus.. .........) » | 254 » » » » » » » Polynème à longs filets... ..|Polynemus paradiseus....| » | 209 » » » » » » » Polyodon feuille... ....,....|Spatularia foliacea. . » | 544 » | 553 | 47 1 » » » Polyphracte (fossile). ........|Polyphractus. ......... » 199 » » » » » y » Polyptère bichir............|Polyplerus bichir... » 511 » 508 | 39 4 » S y Polyrhizode (fossile).........|Polyrhizodus.. ..... 000: le ON 1) » » » » » » Pomacanthe.......... .....|Pomacanthus.......... » 251 » » » y » » » Pomacentre..... .... | Pomacentrus..… .-.....| » 293 » » » » » » » Pomatome...... : el BOMAIOMUS Rene » 204 » » » » » » » Pomophracte (fossile)... .....|Pomophractus. . » 197 » » » » » » » Pomote à oreilles. ....,.... . | Pomotis aurilus... ..... » 206 » » » » » » » Poreus\Bayad:--".."1"" -- Porcus Bayad..….........1}h ») |1277 » » » » » » » Porte-écuelle de Gouan......| Lepidogaster Gouanü.....| » | 225 | » » » » » 995 119 Porte-lancette..............| Acanthurus chirurgus » 241 » » » » » » » PORERIMÉR Em delete esenveletee PO TAMEUS, ner » 243 » » » » » » » Premnode, .. PreMNUS TRE Eee D 223 » » » » » » » Prenadille. ...... Brontes prenadilla…. » | 981 » » » » » » » LES CLÉS TEE Allierina presbyter te » 951 » » » » » » » RDTACAN NE er tisetiese-e PM UCUNINUS nee. ee D 206 » » » » » » » Pricka.....................! Petromyzon fluviatilis....| » | 357 » » » » » » » ÉUGHON ERA ePrie renier PIIOUON IE Se ester 20 947 » » » » » » » Prionolépide (fossile)........!Prionolepis...........,.| » 198 | » » » » » » » Bone eee ulPriDnOles tree ND 212018 0) » » » » » » BMIORULE RER eee sie ne ee PT ONUT US ce see een UD 247 » » » » » » » Prissacanthe (fossile)........ |Prissacanthus.…......| » | 109 | » » » » » » » Pristigastre= 2-2... Prisliqusien te eee lent 506 » » » » » » » Pristipome à deux lignes... ..| Pristipoma bilineatum....| » | 221 » » » » » 222 83 BROCHIOB EEE ee eee -PrOCRIOIUSe eee. ln 516 » » » » » » » Broptéren(fossile) "eh" "te -. 0 Propierus .......-..... 020) MOSS) » » » » » Psaliode (fossile)............! Psaliodus..............| » 199 » » » » » » » Psammode (fossile)..........! Psammodus.............| » 199 | » » Ù » » » » Psammoté (fossile). .....,.,. Psammoteus.….…........\ » 198 » » » » » » » Psène... DS nus ee ares ane I 243 » » » » > » » Psette...... né .…. Psellus . » 251 » » » » » » » Piéacode (fossile)... ......... Pieacodus. . » 199 » » » » » » » | b4 ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELL SE DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. x et EEE — NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. MŒURS. DESSINS HORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE. Nes des Nes des Tomes.| Pages. | Tomes.| Pages. Planch. | Figur. Tomes.| Pages. N°° des Figures, ER, Ptéraclide vélifère..…........|Pteraclis velifera.….....| » | 244 | » » » » » » » Ptérichthys (fossile). . || PLEIN INUS eee ce NE 199 |» » » » » » » Ptérois voltigeant. .. . | Plerois volitans...... » 215 » 218 | 28 1 » » » Piychacanthe (fossile)... .| Plychacanthus.…...... » 199 | » » » » » » » Ptychocéphale (fossile)... | Ptychocephalus… » |197 | » » » » » » » Piychotel(fossilo) "27" NIPlyCROGuSE..-ee--|e 199 | » » » » » » » Piycholépide (fossile) .......|Plycholepis....... ..... » 199 » » » » » » » Puntazzo. .........,.......|Sargus puntazzo........| » | 295 | » » » à » » » BUnUe ere eee | PUNIAIS 0 CE Lee » | 286 | » » » » » » » Pycnode (fossile)... .......|Pycnodus..... dde » 199 » » » » » » » Pyenostérine (fossile)... ....|Pycnosterina. . ..... Jai 0 197 » » » » » » » Pygée (fossile). .......,. PUTBUSA REC Te Re » 197 » » » » » » » PyS0centre "| PYUOCENITUS. » 516 » » » » » » » Pygoptère (fossile). .........|Pygopterus........... » 199 » » » » » » » Byrrbuline E-rea lPYITRUlINUS 2-2. IS 510 » » » » » » » R Raasch.............,......|Silurus electricus........| » | 284 | » » » » » 284 106 Radame (fossile). .....,.,...|Radamus.............. » 199 » » » » » » » Raie aigle de mer....... RGIGAqUIR TO RSS NID NS 5 RES ENS » » » Raie blanche.............,.|Raia batis. ..... à] Le) 35% » » » » » » » Raie/bouclée..:......,.....|Raia clavata....... "|" 50% » » » 2 » » » Raïeicendrée.....2. 2 |lAGIR balises. ce cel 33 » » » » » » » Raie céphaloptère. ......... .| Raia cephalopteræ.. | » | 355 | » | 355 | 48 1 » » » Raïe:mourine.,........|Raigiaquia... |") 055541) 16551148 5 » » » Raie orbiculaire,........,...|Raia orbicularis......... » 355 » » » » » » >» Raie pastenague, ...... el IN)TON er ee ne » | 555 | » | 355 | 47 5 » » » Raie pêcheresse............|Lophius piscatorius......| » | 962 | » | 262 | 34 | 5 » » » RaléMrOnce- cree. |A TUDUS. des... | » | 3541 » » » » » 554 153 Rate Se pHen ce... | NAIG SEPNEN- ete. = » 359 2 » » » » » Raïe lorpille..............,!Raia torpedo..........:|) » 554 | » » » » » » » Rates tisser e cena RU esse usuel NES II EN » » » » a |] » Bons nACO ER verre SI MYIELESIPAtOs eee RD 316 | ? » » » » D 0] » Ramphognathe (fossile). ..... Ramphognathus. Coosoous||L 198 » » » » » » » RADICEpS eee ee NGNICEDS. Cr be RASE UE » | 321 > » » » » » » Rascasse..... ...,.,:..,, IScorpæna scropha......"]" » 214 » | 215 | 27 5 » » » Rasoir Coryphène. . . | Coryphæna novacula. | » 268 ù » » » » » » Rasoir Cyprin..... ô Cyprinus cullratus ......| » 29% » » » » » » » Rason ordinaire... ..... . Coryphæna novacula . » 268 ? » » » » » » Rason paon................|Xyrichthys pavo.........| » 268 | » | 268 | 56 5 » » » Ratepenade.. ........,.....|Rait aquila.............| » 555 >» 555 | 48 3 » » » Rayna #20..." 00.11 CUDTINUSCUNUI0. Ce. | > 287 » | 289 | 38 l » » » ReralEque eee |HeJAIECUSeeEte Face » 248 2 » » » » » » Rémoras... 4... 1%... |ÉChENEISITEMOrTG. » | 396 | » » » » » 397 120 Requiem.................,lSqualus carcharius. ... .| » 548 » » » » » 348 130 Requin bleu. c......... |Carcharius glaucus.....…. » | 348 » » » » » » » Requin fluviatile.…. . | ESomlucius. ..... Ë NS MINCÉE | [he » » » » 298 110 Requin renard... ... .… Carcharius vulpes ...... » 548 » » » » » >» » Requin vulgaire.........,...!Carcharius vulgaris......\ » 518 » » » » » 348 150 Rhacolépide (fossile)........,!Rhacolepis..............| » 197 » » » » » >» » Rhamphose (fossile). ....,..,!Rhamphosus............| » 197 » » » » » » » Rinnelle!(foss1e) Etre eNRninelIus Rttreecer. -- » 198 » » » » » >» » Rhinobate électrique... Rhinobatus electricus… » | 553 » » » » » > » Rhinobate lisse. ............ Rhinobatus lævis........| » 553 » » » » » | 552 152 Rhinmocéphale (lossile) ......, lRhinocephalus. ,........ » 195 » » || » | » » Re D EI PE à ILLUSTRATIONS. NOMS VULGAIRES, Rhinolépide...,..,... Rhinoplère à quatre lobes... | Rhinoptère marginé.... .... Rhombe... 1... Rhondé (fossile)..,........ Rhondé bouvière.....,.,..... Rhynchobdelle æœillé......... Rhynchorhine (fossile) Rothen... : Rogénie White Bait......... Rohite...., Roï des Gyprins.......,.... Roi des harengs............ Roi des harengs..........,. RUSÉTE eee eee anere ce Rosse, ROTENTIN SEA E RCE Creer Rouge-sueule............. Rouget barbet., Rouget commun. Rouget grondin.….. Rouget volant... HOBPÉ CAVE AE ele lee es elente Rousseau, ......... Sri Roussette lobée. . , ; Rousselle pelile........,.... Roussette pointillée......,... Rousselte tigrée Ruban rougeätre....... Ryzène (fossile) S Sablet groin....... Saccobranche singia. Saccopharynx flagellé..,.,.. Sairis campérien............ Salanx de Reeves.......,... SAEo00ope Salarie à quatre cornes SALONS etre sense AOOOODOOOTNOI TABLE ALPHABÉTIQUE. — POISSONS. NOMS SCIENTIFIQUES. Rhinolepis.. Myliobates quadrilobata . Myliobates marginala...… Hhombus. . Rhondeus sos. Rhondeus amarus. ...... Macrognathus ocellatus… Rlynchorhinus.......... . | Seyllèum catulum.......… . [Cyprinus rutilus.….. . | Dactylopterus..... .|Scyllium canicula .|Scyllium lobatum.… . |Coricus rostratus . |Saccobranchus singia… Rogenia alba. . Rohila 10e Cyprinus rex Cyprinorum. Chimaæra monstruosa. .…. Regalecus glesue. Atherina presbyler.... ... Cyprinuserythropthalmus. Hæmulon.…..... eee Mullus barbatus Trigla pini.….......... Trigla hirundo. Mullus barbatus.… Sparus centrodontus.. Seyllium catulum Seyllium punctulatin... .[Scyllium tigralum....... Cepola rubescens.... ... AIRUSENUSS eee rebeces Saccopharynx flagellum .… Sairis saurus Salar.….… Salarius quadricornis. SUIMTLES ere steel Salmonoïdes.....,..........|Salmonoides............ DHINEDNE RE tee aies cel OGM SHIDEUNUS Se A SAN ere anses. OCUNUSIMINIS. esse c'e Sanglier marin. ..., Sar.. Sarcoborinées. . . - Cboe DARUIRE>s tte e'eloloteieteterafe lee e Sardinelle....... Sargue de Salvien, .,..,..., Sargue petit DOOOOODET Sargue proprement dit ...... Sargue puntazzo, .,,..,.... Sargue vieille... , .[Sardinella...... .|Sargus Salviani. .….. Lucioperca sandra I Z£USIADEr EN ee eee .|Sargus Rondelelii Sarcoborinæ.......... Sarqus minimus.… Sargus Rondeletii.…...... Sargus punltazzo. ....... Sargus...s DESCRIPTION 55 et EEE MŒURS. DESSINS HORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE. ————— a | —— 2 © Tomes.| Pages. | Tomes.| Pages. Rues ed Tomes.| Pages. N°* des Figures. » 283 » » » » » » » » 555 » » » » » » » » 399 » » » » » » » » 24% » » » » » » » » 198 » » » » » » » » 293 » » » » » » » » 242 » » » » » 241 90 » 198 » » » » » » » » 347 » » » » » » » » 506 » » » DUT D » 7 » 291 » » » » >» » » » 289 » 289 | 58 [l » » » » 545 » 945 | 45 à » » » » 248 » » » » » Ù » » 251 » » » » » » » » 293 » » » » » » » » 993 » » » » » » » » 291 » » » » » » » » 210 » 210 26 5 » » » » 212 » » » » » » » » 212 » 215 | 27 1 » » D » 212 » » » » » » » » 9210 » 210 96 5 » » » » 925 » » » » » » » » 547 » 315 | 45 l » » n » 347 » » » » » » » » 541 » » » » » » » » 347 » » » » » » » » 547 » » » » » » » » 249 » 262 54 2 » » » » 199 » » » » » » ° » 267 » » » » » » > » 348 » » » » » » Ê » 550 » » » » » » » » 300 » » » » » » » » 516 » » » » » 516 116 » 514% » » » » » » » » 955 » 257 59 D » » » » 511 » » » » » » Ù » 511 » » » » » » » » 812 » » » » » » » » 976 » » » » » 977 10% » 20% » » » » » » » » 245 » » » » » » » » 295 » » » » » 994 85 » 287 » » » » » » » » 505 » 508 3 2 » » v » 505 » » » » » » » » 295 » » » » » » » » 295 » » » » » » | » » 295 » » » » » 224 | 85 » 295 » » » » » » » » 295 » » » » » » » | 6 ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. a DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et EE NOMS NULCAIRES. OMS SCIENTIFIQUES. MŒURS, DESSINS HORS TEXTE. DESSIYS DAYS LE TEXTE. Tomes. | Pages. | Tomes.| Pages. ue Se Tomes.| Pages, N°* des Figures. oo sn | SUP QUS DATVES en eee D IR2200 » > 0 » » » 2 : . [Afherina hepsetus.......| » 951 » : pds y 951 d% d Saumon bécard.............|Salmo hamatus.......... » | 512 » » y » » » Saumon huch.….….. : .[Salmo hucho..….......... » | 312 » » » » » » » Saumon ombre chevalier... .|Salmo umbra...........{" » 312 » » » » » » » Saumon ordinaire...........lS4@lmo salar.......,.... » 312 » » » » » 515 115 Saumon salvelin...... ... .|Salmo salvelinus....... » 512 v » » » » » » SAUPO eee smeceerese | ODUNUSISUIDU--ceetieseise » 296 » » » » » » Saurel de la Manche... ......|Trachurus vulgaris... » [22 » » » e » Saurich{hys (fossile) TES ES Saurichthys . 2064600000 » 159 » » » » » » SIPITR rs RU D ASAUTIAUS AE ent Rec » 517 » » » » » » » Saurocéphale (fossile). .,.|S@urocephalus. ........ » 198 » » » » » » » î Saurodon (fossile). ....,.,,.,|S@urodon..............!" » 198 » » » » » » » Sauropside (fossile)... ,,.|Sauropsis. .............! » 199 » » » » » » » Sauroramphe (fossile). ….[Sauroramphus......... | » |199{ , » » » » » » Saurostome (fossile). ......,, |Saurostomus........... » 199 » D » » » » » Saurus ordinaire, ...........|lSauruslacerla..........|) » 517 » » DTA 0 » » » Savalle................. ..|Megalops giganteus... | » 509 » » » » » » » Savary... .........|CaUlionymuslyra.......) » | 260! » » » » » » » 4 Savonnier..................llRylicus saponaceus......| » 206 » : » » » » 5 5 Scardinie (fossile). ..........|Scardinius............. » 1US » » » » » » » Scardinie rotengle..... ……. Scardin. erythropthalmus.| » 295 y » » » » » » Scare de Grece. .…....... |Scarus CRELENSISS a «21 EX 270 » 968 | 56 2 » » » S Scare des anciens. ..........lScarus cretensis.........) » |270 | », | 968 | 56 D » » » SÉRLDATE ce. renetne eee |OCAÉUMUS- ie ce --teicre cie UD 297 » » » » » » » Schal viellard. ..............l\Sinodontis macrodon..…...| » | 279 » » » » » » » Scherz...................l4cipenser Stellätus. "| 543 » » » » » » » Schilbé à tête large... ....,Siurus myslus......... D'ORDRES » » » » » » GÉNIE TUTNTEEE Rose one » °05 » » y] 0 » » » SOZUNOn Es. 2e en 0e Ml OCHEZOIU TE er seras: » 291 » » » » » » » SCHIBIZ er emoesosscee ee MIBET CIE SON LEE"E AS » | 206 » » » » » » Ste emab sers ce MlPNIS SION UUONUT AIDE RO » » » » » 551 151 Sciène d'Europe............|Sciæna aquila..........| » |220 | » | 229 | 99 Il » » » Sciénoïdes................ |Scienoides....... Done VEN 221011) » » » De rD » Sclérodermes. -............|Sclerodenmi.. .. "0" » | 359 | » » | » » 41002 » Sclérognathe eyprin.........|Sclerognatlus cyprouts.… » | 295," » » » » » » » SCOLOpSITe eee Scolopsis. ...... SAP » 229 » » | » » » Scombéroïdes. .........:...|Scomberoides........." » | 255 » DU a] 55 0 ln » » » s Scombre sermon........... |[Scomber alulonga…..... » | 259 » » | » » » » » Scomhre maquereau.... ....|Scomber scombrus. .... » | 256 » DUT » » » » Scombre thon..............|Scomber thyunus... » 258 » 258 | 52 5 » » » Scomibre thonine........,...|Scomber thounion.......| » 259 » » » » » » » Scombrésoce campérien, .....|Scombresox saurus..… » | 300 | » » » » » » » SCOpElB res ce eee mie SODPELUS Eee eee »y | 517 » » | » » » » D Scrrpène grande....,.... ..|Scorpæna scropha....... » | 214 » 215 |n97 5 » » D Scorpène petite......,,.....|Scorpæna porcus -..... » | 214 » » » » » » » Scorpène rascasse........ ..|Scorpæna scropha .... » 21% » 2154], 27 5 Ie » Scorpène volant.....,...... |Scorpæna volilans...... » | 215 » | 218 | 28 1 » » » Scorpion de mer....,........|Cottus scorpion... ... De » | 215 » » » » » 215 Sû Scotophage argus.,.........|Scotophagus argus.......} » 250 » » » > » » » Scrabode (fossile). ......... |Scrabadus............. » 199 » » » » > » » Seyllie grande roussette... ...|Scyllium canicula........} » 547 » » » » » 2 ni » Scylliode (fossile)....... .../Scylliodus. » 19910 » D] ». 2 » SONTE sr eee remets nr ISCUTÉS ee . ee - » 242 » » | » » » | » » ! Sébaste dactyloptère.…...... |Sebasles imperiali ) AA tp) » | » » à Sébaste septentrionale. . ..... Perca marina... .... » | 215 |» [le 400 » | Û » » | | TABLE ALPHABÉTIQUE. — POISSONS. 57 NOMS VULGAIRES. Sélaciens.… ...... Sélénostome paradoxal... .... Sémionote (fossile).......... Sémiophore (fossile)... ..... DÉPRERE eee eelateie rs seslcisleis Sept-æil..….. Sériole de Daméril..... .... Scrpe à pelile bouche... ..... Serpe vuluaire..........,.. Serpent de mer.…........... DEÉMATNDTUNES ee ete mie mer mie = Serran courmun SENTAN ÉCTLEUTE. . - le» e ele io1e »- SERDASAIME.e« .. eloatee ose ee Séserie..... Sévreja.…. DOVE ae ee febio tes œjeteere/ee ste» Sharmoth...... SIGYHIGISU CEE et ete eetale eee Sidjan:.. SR. ÉScadeoencoiendat AIS TTboese neo donneoe SUIACOE Eee eeecsecre Silondie chaudramare., ..,,. Silondie du Gange..... Silondie ordinaire. .... Silure à bandes... ....,.. Silure à deux taches.....,.. Silure anguille..........,... Silure à oreilles, ....,.,., SUUTENATMÉ armee Res ele» 0e Silure asprède.... Silure à tête large... SITE CHATS Me ete ele (ele so SIIUTENCOLIAUE eff Aiets c'e s1ee » Silure de Daourie. ........, Silure d'Europe............ Silure électrique... .....,.. Silure érythroptère......., SIUTEMOSSIle.. ...-...:..° Silure hémiolioptère. ...,.,. SHUREBSIRETARE ele eme nteeee » SUNEOÏ ES Etes este. - Smaris commun....,....,.. Smerdis (fossile). ..,,.,,,. SUP E Glen de iio eue à Sole lascaride. Sole pegousse. Sole théophile., Sole vulgaire, .........,... SOLUDIQUE Eee Cr -ee STE 2-60 voue 1660 duos DDETAIONe It eee eee Spare à gros yeux.......... Spare-arcane.............. kR. P, OCR .|Siurus mystus.. SUITE DATES ele ere afeleie ota/s else Silurecallicthe.....,...,.... -[Silurus catus... NOMNS SCIENTIFIQUES. Selacit...."..3. Selenostoma paradozum. Semionotus............. Semiophorus........... Trygon sephen.......... Petromyzon fluviatilis… Seriolus Dumerilii......…. Microstoma argenteum... Gasteropelecus sternicla Ophisurus serpens...... PETCRIgINAS = nee eee Perca cabrilla........…. PErCHSCND eee eee ISEFASNIMO = eee Seserius Acipenser stellatus..... Gadus virens.-. ....... Silurus anguillaris .…..... Sicydium sucelum....... STJUNUS ere des Salmo sikus, ss... Silundia chaudramaria. . .|[Silundia Gangelica...... Pünelodus silumdia...... Silurus fascialus....... Silurus bimaculatus..... Silurus anguillaris...... Siurus auritus.......... Silurus mililaris........ Silurus aspredo......... Siurus marinus... Silurus callicthys........ Silurus cornulus......... Silurus Daouriensis...... Silurus glanis........., Silurus electricus. ...... Silurus erythroplerus..….. Silurus fossilis. .....,... Silurus hemiolioplerus .… Silurus singia.......... SLINOIUES serrer ee Sparus smaris......,... Smerdis.… Muræna anguilla........ Solea lascarida. Solea pegoussa Solea theophila...,..... Solea vulgaris.......... Sorubica.. Synanceia horrida....... Sarqus parvus.......... Sparus macrophthalmus . Sparus arcanus......... DESCRIPTION et MŒUIS. Tomes.| Pages, » 346 » 339 » 198 » 197 » 309 » 397 » 245 » 299 » 316 » 328 » 205 » 205 » 205 » 316 » 24% » 545 » 320 » 280 » 258 » 246 » 515 » 207 » 278 » 978 » 9278 » 978 » 276 » 280 » 276 » 279 » 982 » 277 » 978 » 280 » 219 » 272 » 976 » 976 » 28% » 277 » 280 » 278 » 280 » 274 » 297 » 197 » 328 » 224 » 324 » 024 » 524 » 278 » 215 » 295 » 226 » 295 Tomes. Pages. l N°° des} N°* des Planch. | Figur. ILLUSTRATIONS. "a DESSINS HORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE. EE Tomes.| Pages. Nes des Figures. ms » » » » » » » » » » » » » » » » » L] » » » » » » » » » » » à » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » D » » » » » » > » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 277 10% » 284 106 » » » » » » » » » » » » » » » » » » 218 86 » » » » » » » » » » » ») » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » | » 1 l 8 à8 ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et Er — NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. MŒURS. DESSINS HORS TENTE. D Des are Etre Tomes.| Pages. | Tomes.| Pages. see Tomes.| Pages. | Nesdes Fizures, À Spare bogue...............|Sparus boops.. ........| » 226 » » DES » » y Spare bogucravel, . ..|Sparus bogaraveus......| » 225 » | » » » » » » Spare canthère. ...., ...[Sparus cantharus…....….. » 226 » » von | EU » » » Spare dentale......,,......|Sparus dentex ......... » 226 » » Ù » » EL » Spare denté......,.,.......|Sparus dentex...… » 256 » | » » » » | » » Spare dorade...............[|Sparus auratus........ » 295 » » SL » » » Spare insidieux, ...........|Sparus insidiator... » 269 » » » » » » » Spare morme. ...,....,,...|Sparus morminus....... » 295 » » » » » | » Spare oblade.............. [Sparus melanurus. ......\ » 297 » » » > » » » Spare pagel.........., ....|Sptrus erythrinus...... » 225 » 295 | S5Ù Î » | » » Spare pagre................|Sparus pagrus.. » | 255] » » » » » » » SpATE PICATEl. eee eee Sparus smaris .........| » 9227 » » » » » 298 S6 Spare Rousseau............. Sparus centrodontus .… » 993 » » v » » » » Spare saupe................|Sparus SOIDU Eee D 22 » » » » » » » Spargodon (fossile)... ....... SDAT TON ee ne 2e 20 197 » » » » » » » Sparnode (fossile). .......... SDUNROUUS M ET eee eee 197 » » » » » » » SIDAEDIAESES se ass rmmeltimes SDOTOITES Te eee » 295 » » » » » » » Spathobate (fossile)... ..... -. [Spathobates…...........\| » 199 » » » » » » Spalulaire polyodon.. Spalularia foliacea | » 514 » 993 | 47 1 » » » SPElar on soniaraeaelies car Esox Sphyræna ...... » cr » » » » » » » Sphærode (fossile) .....,... SDIETOAUS- eee. ee » 199 » » » » » » » Sphagebranche à bec... .... Sphagebranchus rostratus » 350 » » » » » » » Sphagebranche (fossile)... Sphagebranchus........ » 198 | » » » » » » » Sphénacanthe (fossile)... ..... Sphenacanthus.....…. » 199 TRS » » » » » Sphénocéphale {fossile).. Sprenocephalus ...... » 197 » | » » » » » » Sphénode (fossile). ...,.,.... Sphenodus. ........... » 199 » » » » » » » Sphénolépide (fossile)... SDACNOIEDTS esse D 195 » » » » » » » Sphénonque (lossile) . Sphenonchus..…... Se » 199 » » » » » » » Sphyrénodon (fossile)... .... Sphyrænodon.… .... Ù 198 » » » » » » » Spinacanthe (lossile). ...... Spinacanthus.......... » 198 » » » » » » » Spinax aiguillat...:......... Spinax acanthias. s » 39 » » » » » » » SPITT Eee eee eee Cyprinus bipunctatus… » 294 » » » » | » » > Spirobranche ......,....... Spirobranchus. .....,....| » 254 » » » » » >» » Spral.....................|Harengula sprattus.…. » 305 » » » » » » » Spratel!e pumile.. LOonCERpe Spratella pumila… Fr » 506 » » » » » » » Squale aigu................|Squalus aculeatus … » 550 | > » » » » » >» Squale aiguillat. . ..... Sgualus acanthias.......| » 300 » » » » >» » Squale américain. . +. |Squalus Americanus.... » 550 » » » » » » » Squale ange de mer.........| Squalus squatina..... 251105 350 » | 350 | 46 2 » » Squale bleu. .…..............|Squalus glaucus..… » 348 » » » » » » » Squale de Duméril.,,,,..... Squalus Dumerilii, ...... » 350 » » » » » » » Squale de Laborde .........|Squatus Labordü. » | 3550 | » » » » » » Squale dentelé...:......... Squalus dentatus....... » 35 É D ù 2 : à È Squale de Philippi........... Squalus Philippi..... . » 54{ » » » » » » Squale éléphant... .......|Squalus elephas..…......| » | 54) | » » » » » » » Syuale émissolle. .... -.|Squalus mustellus.......| » 549 | » » » » » » » Squale faux. ..... -..….....|Squalus vulpes.... .....1 » 548 » » » » » » » Squile grande rousselte..... Squalus canicula...….... » 347 » 315 | 45 1 » » » SŒuale arisCL. «2. Squalus griseus…. , » 319 » » » » » » » Squale bumantin..........., Squalus centrina........\ 350 » » » » » » » Squale lziche écailleux..., .. Squalus squamosus......| » 300 » 550 | 46 5 » » » Squale lobé........... ,... Squalus lobatus.........| 547 » » » » » » Squale marteau.............|Squalus zygæna.........| » | 559 | » | 559 | 46 1 » » » Squale milandre. ss. Squalus galeus........., | 319 » » » » » » » SAURIPINEZ 2e seen Squalus cornubicus......\ » 549 » » » » » » Squale pantouflier........... Squalus tiburo..... ... » 350 » » » » » » » l TABLE ALPHABÉTIQUE. — POISSONS. 59 ATARI EEE ESC EE ST DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et EE NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. MŒURS, DESSINS HORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE Tomes.| Pages. | Tomes,| Pages. ue Tomes.| Pages. N°s des Figures. 22 9 —_—_]_—_— Squale pèlerin très-grand. ... Squalus maximus ...... » 3149 | » 345 | 45 2 » » » Squale perlon..,............|Squalus cinereus.…. » | 549} » » » » » » » Squale petite roussette..…. ....|Squalus stellaris..... 3e » | 3517] » » » » » » » Squale pointillé..,.,........|Squalus punctulatrs » | 547] » » » » » » » Squale renard.....,.,......|Squalus vulpes......... » | 548 » » » » » » » Squale requin .............|Squalus carcharias. ..... » | 548! » » » » » 318 120 Squale rochier...,....,,,..,|Squalus catulus........ » 547 5 » » » » » » Squale scie.....,........,..|Squalus priscus.........| » | 551 » » » » » 301 151 Squale tigré. . .|Squalus tigratus ........| » | 547 » » » » » » » Squalie. ....... Mohrec|NQUAlNIS Meet restes » 295 » » » » » » » Squaloraya (fossile)... ......|Squaloraya............ JOIMLOQUNI ES » » » » » » Squammipennes..,......,..|Squammipennes.. ..... DEN POLE » » » » » » Squitine aigue... ........|Squatina aculeata...... | » | 550 | » » » » » » » Squatine ange de mer.......|Squalina vulgaris. .... » | 350 | » | 3550 | 46 2 » » » Squatine de Duméril.........|Squatina Dumerilii.. » 390 » » » » » » » Staganolépide fossile)... ....|S/aganolepis........ » 199 | » » » » » » » Sterlet. . .| Acipenser rathenus......| 5435 » » » » » » » Slernaque. SlenacRUSs MA ON 35201 » » » » » » » Sternoplyx.................|Sfernoplyx.............) » | 517} » » » » » » » Stomias boa..............,.|Sfomias bog::......... Deal ECUISIE) la) » » » » 299 111 Stomias de Field.....,,,.....|Stomias Fieldiüi..........} » 999 » » » » » » ÿ Strobilode (fossile)... .......|Srobilodus.. ........., » | 19 » » Don |A » » » Stromatée fialole........,...|Stromateus fiatolus . ..… » 244 » » » » » » » Strophobe (fossile), .........!Strophobus.......... » 199 » » » » » » » Stylophore à cœur... .… |S{ylophorus chordatus » | 249 » » » » ÿ Ÿ ñ SITE EN ete entente Lie .…|Petromyzon Planeri.. » 597 » » » » » » 2 SUCER evene cernes lSONUIUM SUCEIUM. | | 258 » » » ) » » » SHCBUIES ER teletete ere ie ae SUN nee lara etant ede nicole Se » 356 » » » » » » D Sudis'de Mapa. ...... ......|Sudis Mapæ....…...... » | 511 » | 511 | 41 2 » » » Surmulet.,.................|Mullus surmuletus..... » 210 » » » » » » » Symbranche.............,., | Symbranchus...........l » | 550 » » » » » » » Synacée horrible... ........,|Synaceia horrida.....….. » | 245 » DNS » » » » Syngnathe aiguille. ......... Syngnathus acutus....... » | 554, » DEMI » » 554 125 Syngnathe de Rondetct, ..,..|Syngnathus Rondeletü...| » | 55% » » » ) » ; Syngnathe équoré...…., Syngnathus æquoreus.….. » | 334 » » » » » » » Syngnatlie ophidion, .,.....,|Syngnathus ophidion..…...| » | 354 » » | » » » y » Syngnathe typhle...........{Syngnathus tiphle.......| » |3554 | » » » » » » » Syngnathe vert.............|Syngnathus viridis......| » 534 » » » » » » » Synodonte viellurd..,...... |Synodontis macrodon.....| » 279 » 200 in) » » » » Syrphène spet..............|Syrphæna vulgaris... ....| » 209 | » » » » » » » SNS OME RE enr ner enieee sl UELOMBr eee » | 287 » » » ) » » » 1Ù TaFacaria ....,..,.,...,...| fistularia tabacaria. ...\ » | 272 » » » » » » » DRE Ie Rte eee ee LL ENIANDIUS AIN 214 » » » » » » » Tænioïde Hermannien...…....|Tænioides Hermannii… » 25N » » » » » 259 98 HEOIHES eme --r.-..lTæI0ITess Lee. eo 947 D » » » » » DANONE RE Re e-lPOJOnS in 09 NID » » » » » HancherdelmEn seen ee. -- lPHYSiS inta...... |PN5 260 » » » » » » Tarche ordinaire... ,.....,.|Cyprinus tinca..........| » |992 | » | 989 | 58 2 » » » Danchoir 0 .|Zanclus cornutus.... .,.| 250 » » » » » » » Tangeur...................| Pleuronectespunctatus...| » | 524! » » » » » » = SSD eee CoNIDe O50NINE > » » » » » » MABNChICR = rReinelre eee lITaunicn lis se sd ne 2:50 » » » » » » » D OGRE EE eee 2e | GUIDES ee «ses co. leo (|| 2070] » » » » » » Ê 60 ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NATURELLE. 7 DESCRIPTION ILLUSTRATIONS. et NOMS VULGAIRES NOMS SCIENTIFIQUES. MŒURS. DESSINS IIORS TEXTE. DESSINS DANS LE TEXTE. Tomes | Pages. | Tomes.| Pages. SR cu Tomes.| Pages. | N° des Figures, Tectohe!(lossile). "2" |Tectobus. TD 18199 » » » » » MÉÉSIB Se us mener ee llElSUS- neue EN 510 » » » » » AE ERA nee oc one A TA 00 0600 aa as] |) 293 » » » » » » » Temnodon sauteur..........|Temnodon saltatrix.…. » 245 » » » » » » » Témosnathe (fossile)... ......|Temognalhus. ...... ...| » 198 | » » » » » » » Tétragonolépide (fossile)... ..|Tetragonolepis..........) » | 198 LE » » » » » » » Tétragonoptère............. Tetragonopterus....….....| » ! 516, » » » » » » » Tétragonure de Cuvier......|Tetragonurus Cuvieri ...| » 255 » » » » » » » Tétrapture.- 2. --.-.--0. |LElTADIUTUS.-c-R-- 2-0 240 » » » » » » » Tétrodon à lignes. .,.......|Tetraodon lineatus.…......| » 551 » » » » » 33S 126 Tétrodon électrique. .…......|Tetraodon electricus {© » 953 | » » » » » » » Tétrodon fahaca............|Tetraodon lineatus.... ..\ » | 357 » » » » » 558 196 Teuthys rayé...... ..…..|Teuthys lineatus. » | 247 | » » » À » » 246 92 Tharsis (fossile)........... .|Tharsis. » | 198 | » » » » » » » MNÉTAPON ec. UTHENADON eee 207 » » » » » » » Thissonote (fossile)... ......|Thissonotus.............| » 199 | , » » » » » » Tholode (fossile)... ........|Tholodus........ OS care (ner) LES HE LS » » » » » » Mhontbonite.. --..--c...- IL AUNNUS SATUUS.... 1e » 239 » » » » » » » Thon commun...._........ |Thynnus vulqaris........| » 258 » 258 | 32 5 » » 5 Thon germon.......... ...|Thynnus alalonga...…. No» | 259,10, » » » » » » Thon thonine...............|Thynnus thounion.......[ »° 239 » » » » » » » ..…...|Thynnus thounion....... | » 259 D [ES » » » » » : STRESS OU ISUE 5 » 507 » » » » » » s Mhrissops (fossile)... ITArISSOps... ce. ID IIS » » » » » » Mhycline (fossile)... IThycling.............-. |» |499 » » » » » » 5 Thymalle ombre............|Thymallus vulgaris... ...{ » | 515 LE » » » » » » » HE bono men me sondeo san DENTS SES oc] LS 259 | » » » » » » » MOMPLES see seen meecemesILUMELUS.-a ter sene se 2e DO TONI) » » » » » » Tonnerre des Arabes.......,|Silurus electricus........{© » 284 » » » » » 284 106 Tortue A serrer AC LUDTUS-ceceeecs-ceolo RC DORIEE » » » » » » Torpille à taches œillées..,,.|[Torpedo narke ........ » | 504 | , » » » » » » Torpille à une seule tache... |Torpedo unimaculata. .…. » | 554 | » » » » » » » Torpille électrique. .......,./Raia torpedo........ .…l » | 354 |", » » » » » » Torpille galvanienne...,...,.|Torpedo Galvanii...... Elec) 594 » » » » » » » Torpille marbrée........... [Torpedo marmorata.. | » | 554 » 553 | 47 9 » » » Touille squale nez... .......|Lamna cornubicus......." » | 549 | » » » » » » » Dourdan octo IDDN AN SN Re » 265 » » » » » » » Mourdonesmesreeseenents NMAOUS Ereeetteecre.-e 2) 265 » » » » » » » Toxole archer..............|Toæotus jaculator........| » | 252 » » » | » » » » Trachélyoptère à cuir... ...|Trachelyopterus coriaceus | » 279 » » » » » » » Mrachichtes 222. ue |lUTACINONIYS cree |) 207 » » » » » » » [Mrachinotes "2..." | ITUCHINOIUSS. Re. » 241 » » » » » » » Trachure de la Manche ..., |Trachurus vulgaris .. ..| » 242 » » » | » » » » Irachycthys....."........|1r0ChyOMNyS TR 216 » » » » » » » Trachyptère de Spinola......|Trachypterus Spinolæ....} » | 248 » 269 | 54 | 1 » » » Trachyptère d'Islande. ....., /Trachypterus Islandicus. » 248 » !) » » » » » Triacanthe biaculé....,. .,.|Triacanthus biaculeatus. | » 340 » » » » » » » Trichiure lepture........... !Trichiurus lepturus. » 259 | » » » » » » » Trichiure savale.…. ' : | richiurus savala.... » 239 » 9247 55 Â » » » Trichodon...,:., à MICRO ee ae ce 1e » 207 » » >| Er » » y Trichonote porte-soie.. .…....|Trichonotus seriferus. » | 260 » » » | » » » » Trichopode......... ee. lTICRODOQUS- certe rec DEL PSS » » A » » ï Dnnlesere-cecmrrecmrecr cl RICE ENTRE écoc QC » 211 » » AM » » » Trigonodon d'Owen (fossile), .|Trigonodon Owenü.......f" » | 498, » » » » » » » Trisdon à bourse.........,|Triodon bursarius ......| » 558 » Re EU » | » Triodon à écailles grandes... Tréodon macroplerus..…...\" » | 558 | » |» » v | ; » | » Ù | | TABLE ALPHABÉTIQUE. — POISSONS. 6 DESCRIPTION ILLUSTRATIONS, et A — NOMS VULGAIRES. NOMS SCIENTIFIQUES. RE PR ee PA Re HT da Tomes.| Pages. | Tomes.| Pages. Se ES Tomes.| Pages, N° des Figures. PE EEE En | qe Hnpiérel(fossile) ee" Drinienus- 2.109) | 0% » » » » » » Triptérygion à bec. ........|Tripteryg. rhynchoplore..| » 255 » » » | » » » » Tristychie (fossile). .........|Tristychius...........,.| » 199 | » » » » » » » Truite commune............|Salmo fario. ......... | » 514 » 5135 | 40 9 » » » Truite de mer...,..........|lario argenteus....…... » 514 » » » » » » » Truite des Alpes... .......,.|Salmo Alpinus..........| » | 3514! » » » » » » » Tr. (grande) du lac de Genève. | Salmo lemanus.......... {© » 314 » » » » » » » Truite marbrée...,.........|Salmo marmoratus .....| » 514 » » » » » » » Truite saumonée,.....,.., ce Salmo truttæ............ » 314 » » » » » » » Trypanuchène. ...,.......,.|Trypanuchenes........,.| » 258 » » » » >» » » Tueur de crocodile. ........|Doras....,........ DGA] LL 280 » » » » » » » Muxboteeere As .….lRhombus maximus......| » 593 » » » » » 185 73 Turbot barbue...........,..|Rhombus vulgaris ....,.| » 524 » » » » » » » urbot@oardine 2-20 Rhombus cardina........| » 324 » » » » » » » Turbot Kill..........,.....|Rhombus punctatus » 524 » » » » » » » Durbolinu-2e2tt cc... LRNOMOUS NUS... > 324 » » » » » » » Turbot très-blane .....,....|Rhombus candidissimus..….\ » 524 » » » » » » » Typhle.......,............|Syngnalhus typhle.......| » |334| , » » » » » » U Mntne re teens eee NC ÆNLUQUIG.. 0e... lo || 22075) 1009900004 » » » Unibranchaperture..........|Unibranchaperturus......| » | 550 | , » » » » » » Unnème|(fossile}.-......:...|Unnemus.............1 » |1198 |, » » » » » Upénéus rayé..............|Mullus vitfatus... ......| , | 210! , » » » » » Uranoscope proprement dit... | Uranoscopus scaber.…....|"» | 208 | , » » » » » » Uranoscope sans armes... ..|Uranoscopus inermis.....| » | 208 | » | 240 | 96 1 » » » Urosphex {fossile)...........|Urosphez...............| », |197| » » » » » » » Urosthène (fossile). ..,....., Urosthenes ne nes 199 » » » » » » » V VariolelduiNi en nl Lutes Niloficn » 203 » » » » » >» » Variole naine......,........|Lales minima.........., » 205 » », | » » » » » Vastrès de Mapa... ...,.....|Sudis Mapæ..........,.| » ol » ol | 4 2 » » » Vaudellie cirrhose... ........|Vaudellia cirrhosa...... ces 299 » HA RS » » » » Vaudoise,..,......,........|Cyprinus leuciscus...... » 295 » » » » » » » Vemme, .........,........lS4momurænula....... » 515 » » » » » » » Vermicolites (fossile). .,...,.|Lumbricaria............| » 200 » » » » » De » Véron...........,,.......,|Cyprinus phonimus......| » |29%1] », » DA |, » » » Vielle commune. ..........,|Labrus bergylta.........| » |266 | » » » | » » » » MIVANEAU EE ere neneres à |IMESODNION cr stelee se sde |. D 206 » » » | » » » | » Vivane ben ter chuasemcnus | IMESOD ON: esraese sale D 206 » » » » » » » Vive araignée. ....,.........|Trachinus araneus.......| » 208 | » » » » » » » Vive à tête rayonnée...., ....|Trachinus radiatus......| » 208 | » » CI » » » Vive commune.............|Zrachinus draco. ....,..| » | 208 | » | 210 | 26 2 » » » Vive (grande) à taches noires. . |Trachinus araneus.......| » |208 | » » » » » » 1 Vive pelile........,.......)Trachinus vipera........| » 208 ; » » » » » } VOTE Eee desc 0 l'HESli0phorus. ee ee. | 240) » » » » » » Vomer de Brown......,.....|Zeus Brownü. .....,,..| » 245 | » » » » » » » Woodnika (fossile). .........[Woodnika..............| » |19%, », » Een UE » » : | x Xénacanthe (fossile). ........|Nenacanthus...........,l » 199 | » » » | » » pui è Xiphias épée. …............ | iphias gladins.........| » | 240! » |9258 52 2 > Ci i | | NOMS VULGAIRES, NOMS SCIENTIFIQUES. DESCRIPTION et MŒURS. nn Pages. ENCYCLOPEDIE D'HISTOIRE NATURELLE. — POISSONS. ILLUSTRATIONS. oo DESSINS HORS TEXTE. mm DESSINS DANS LE TEXTE. En RE I Xiphoptère (fossile)... ....... Xiphorhynque.. ..... ent AIDhOSIOME eue KYUCHRYENPAONE re Xyrichthys rasoir... .,...... AE non e CÉTodoosaue L Zancleitanchoir........0.... Zée de Saint-Pierre.. ....... LENS. rires dec oEasgas LÉUSIVOMEr. 0. eLee . A Eco eu rnebdcnoeos Zoarcès vivipare...... nee (fossile)... TE Xiphopterus. ..... Xiphorhynchus… ADAIOSIOMO eee eee» 2e Xyrichthys pavo….. Xyrichthys novacula. AUSLETUS EE EEE een Zanclus cornutus. Zeus faber...... Abramis vicuba Zeus vomer......... Perca zingel.…. Blennius viviparus....... Zygobates 197 516 316 268 268 251 Tomes.| Pages. se des [Ne des Tomes.| Pages, N°* des Figures. anch. | Figur. 4 Il » » » » » » » » » » » » » » » ] » » » » » ù AUS 96 5 » » » » » » » » » » > » » » » » » » » » » » » » » > » » » » » » » » » » | » ù » » » » » » » » » » » » » » » D] » » » » » » » » » » » » FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE DES REE TILES ET DES P'OISSUNS. ENCYCLOPÉDIE D'HISTOIRE NAT TRAITÉ COMPLET DE CETTE SCIENCE LES TRAVAUX DES NATURALISTES LES PLUS ÉMINENTS DE TOUS LES PAYS ET DE TOUTES LES ÉPOQUES PAR LE D° CHENU ; : ; . PROFESSEUR D'HISTOIRE NATURELLE. 31 volumes in-1° (22 de texte et 9 de tables) ! HLLUSTRÉS DE PLUS DE 830@O cRAVURES- Toules les,gravurés ont été dessinées avec le plus grand soin sur les objéts mêmes, soit vivants, soit déposés à notre Musébih d'histoire näturelle, On a donc dans cel ouvrage la représentation de ce qu'offre la nalure dans les diverses parties du monde, et on peut en suivre et comparer les différences. La représentation exacte de toutes les races de l'espèce humaine réparties sur le globe offre seule un exemple de l'intérêt que présente l Encyclopédie d'histoire naturelle. Les tables générales du texte et des nombreuses gravures figurant dans les différentes parties de l'Encyclopédie d’Ilis- toire naturelle, indispensables pour faciliter les recherches à faire dans cet important ouvrage, ont élé dressées par M. E. Desmanesrt, l’un des collaborateurs de M. le D' CHenu. Afin de rendre ce travail utile à tout le monde, on donne, dans une première colonne et par ordre alphabélique, les noms vulgaires sous lesquels sont connus les divers animaux décrits ou indiqués dans l'ExcyGLOPÉDE, et lorsque ces ani- maux n'ont pas encore reçu de noms vulgaires, on traduit en français leur dénomination latine. Une deuxième colonne est uniquement consacrée aux noms scientifiques. Dans une troisième colonne, on fait connaître les tomes et les pages conte- nanL les descriptions, l’histoire des mours et les autres détails relatifs aux animaux dont on s’est occupé. Enfin, la qua- {rième colonne est spécialement employée à l'indication, par division de volumes, pages el numéros d'ordre, des nombreux dessins qui illustrent le texte des volumes et de ceux qui figurent dans les planches tirées à part. LA | | Grâce à ces listes, beaucoup plus complètes que celles précédemment données dans d’autres ouvrages, notre Cours complet d'histoire naturelle par ordre des matieres aura, tout en conservant les avantages de l’arrangement systéma- tique, la même utilité usuelle que tous Les dictionnaires scientifiques. DIVISION DE L'OUVRAGE Figures Planches Figures Planches dans le en- dans le en- Vol. texte. tières (1). Vol. texte, tières (1). - Annelés..,.,........ 1 276 40 Report... 11 ‘ ' Coléoptères. ........, 3 1009 124 È Pachydermes, rumi- à ZOOLOGIE, .».. Crustrcess Molus- MAMMIFÈRES..,., nants, été... 1 718 u8 ques, Zoophytes.... 1 320 40 «| O1SEAux. ....... | Oiseaux...:......... 6 2084 240 Papillons diurnes ou Reptiles et pois- $ | tome lé... 1 5h no | REPTILES....... |" Sons... 1 1435 48 apillons nocturnes ou tome 11.,,....., ASF Quadrumarnes.. _ | Caruassiers. . “ Rongeurs et ‘pachy- LÉPIDOPTÈRES.. . | p ë : | Botänique ou phytolo- : = mie. LL sdedes nes 12 00008 96 Races humaines... : Minéralogie.. ,..... 1 152 uù Géologie... : 199 10 BOTANIQUE. ..... 236 40 226 80 RACES HUMAINES. ve » . MAMMIFÈRES ,. dEFMES EE e vec et a 85 40; — | 2 vol. \ ; A reporter... 11 vol. : (1) Quelqués-unes contiennent plusieurs figures, 3 Æ $ ; ER PE a TABLES GÉNÉRALES. > | * “ « À Vol. Vol. t | Annelés ..::,.., PS en taie a AU QE 1 Report... 6 j * | Coléoptèresr.. rien. nd imsetih es 1 Reptiles et Poissons....,.,,,...,,.. | Crustacés; Mollusques, Zoophytes.., 1 Botanique re nee En PME O Le: j Lépidoptères...,:,,... RARE Ca | Races humaines, Minéralogie et Gto- Mammilères .. e ÉOETR OMAN | À CET ORRS PE PL TT OS PO _ Oiseaux ..... PE SO AP EE 1 ; 9 vol. À reporter... 6 vol. ( à TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT. — MESNIL (EURE). = 2 D. 0 Ne ILE RU 1 LI f (à JUL hf “e A AY #4 nil h LILE TUE LES (1 AOL ANA SEA RE RUE 4 AVAL è EX ff 4 1 e u Le | 1 OMOE UE NF l ail TA k xA fe, Cl El ( ; (I | ) | il) l D t( Art l t (NL L \ 'h Nu Ï | | l 1 V | ; LAVER [e 1 J | | 1 ) "M }, us: 1 QU s LÉ IL ri ANNE t (CIRQUE LAC EU OR TEEN CS UT JA AU Un Ü : ! ji {| 1 ‘ Ï : ven ai y" l \OPn, ! J pl a LA At DUT Hu AE 1 A | VO RAA ONU RIVE. À L à l Je NA À il AT AUOT A FUMER ADR TE AN | \ RATUR CON À | {7 (NM al 1} L AL NE [AT (LEV (03! | LI À Î LA LA { ! | Fa { Fit Un (T \ af TANT 19] PUR ge Le | (AR | l'An { 1)28 1e I ' ( VI 4 : ‘ h l LM A! 12 { LA RU l FU n Î AU l 4 i li | ' ts, { ‘4 { 1RE VIA ne (ll (Ÿ, [! ll L J LE | En Eu à nu { ! l Mt A LP î \ 1 ML a] ll Lu 4 (TR 14 Ca: 1 LS /E à NA r Do dl ù a Uri (l ous | ! 1 L