ÿn Sr tt sin Dr “ k À ts “ne gt ms LS TENTE En à us dut me | 1} 4 LStntHn 4, ni ! a at MARÉES ps Lt A ! se ". ; at vs uit ns HN HAE Hi HS pi nl LEE Hu 1 PR PGA at d . RAA AE fi EU LUS nn He * ÿ He ii Rob UE je fl ci ï HD D UP RUES ne F4 NATURAL HISTORY Digitized by the Internet Archive in 2011 with funding from University of Illinois Urbana-Champaign htip://www.archive.org/details/encyclopdiemO6lama ENCYCLOPÉDIE MÉTHODIQUE. PAR ORDRE DE MATIFERES; PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTRES, DE SAVANS ET D'ARTISTES; Précédée d'un Vocabulaire univerfel, férvant de Table pour tout l'Ouvrage, ornée des Portraits de MM. DiDrroT & D'ÂLEMBERT, premiers Éditeurs de l'Encyclopédie. ENCYCIL( MÉTHODIQUE. ARPES ERSEERE FES STE VE SPL SE SIREN PPS CR PE CPE TS ET NL LR PACE ON ASE EE CN EST ST EN EDITED EEE TE QE IE PCR IEEE BOTANIQUE, Par le citoyen LAMARCK,, de l’Institut national de France ; CoNTINUÉE par J. L. M. POIRET, Professeur d'Histoire naturelle , de plusieurs Sociétés savantes et littéraires. TOME SIXIÈME. A PARIS, Chez H. AGasse, Imprimeur-Libraire, rue des Poitevins, n°, 18. —— nm AN XII — 1804. QUA QUADRANGULAIRE (tige). Quadrangularis caulis. Les tiges portent ce nom lortqu'elles ont quatre faces ou quatre angles, comme on l'ob- fzrve dans le plus grand nombre des plantes qui compofent la famille des labices, es marrubes, les ftachis, &c. QUADRETTE. Rhexia. Genre de plantes di- cotylédones, à fleurs complètes, polypéralées, régulières, de la famille des méiaitomes, qui a des rapports avec les osbeckia : il comprend des herbes exotiques à l'Europe, dont les tiges font quadrangulaires , les feuilles fimples, fefiles où pétiolées , la plupart oppofées; les fleurs axillaires ou terminales. à . Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice à quatre divifions ; quatre pétales inférés far le calice; des anthères inclinées; une capfule à quatre loges, renfermée dans le calice, ventru à fa bafe. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice d’une fzule pièce, ventru à fa par- tie inférieure , partagé à fon orifice en quatre de- colipures. 2°. Une corolle À quatre pétales ouverts, arron- dis, inférés fur le caiice. -3°. Huit éramines , dont les filamens font fili- formes, inférés fur Je calice, prefqu'aufi longs que la corolle, terminés par des anthères verfa- tiles, un peu arquées, linéaires, inclinées , ob- tüfes. 4°. Un ovaire atrondi, furmonté d’un ftyle fim- ple, de la longueur des étamines , incliné, & ter- miné par un ftigmate oblons, épais. Le fruit eft une capfule ovale, prefque ronde, à quatre loges, à quatre valves, enveloppée par le calice ventru , contenant des femences fort pe- tites, nombreufes, arrondies. Obfrervations. Nous renvoyons le leéteur aux obfervations qui ont été faites fur ce genre & fur celui des melaffoma , à l'article MELASTOME. ESDEGCES, * Feuilles frjfi'es. 1. QUADRETTE de Virginie. Rhexia vircinica. Linn. Botanique, Tome VI, QU A Rhexia foliis feffilibus , lanceolatis , trinerviis, ferrato-ciliatis ; calicibus glandulofo-ciliatis. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 3o1.n°.1. Rhexia foliis feffilibus, ferratis ; calicibus glabris. Linn, Syit. Plant. vol. 2. pag. 146. — Gronov. Virg. 41. — Miller. Diét. n°. 1. — Lam. Iiluftr. Gener. tab. 283. fig. 2. Alifanus vegetabilis carolinianus. Pluk. Amalth.S8, | Lyfimachia non parpofa virginiana , tuberarie fo- liis hirfuris ; flore cetrapetalo, rubelio. Pluk. Almag. 235$. tab. 202. fig. 8. Rhexia (virginica}, caule aluto-angulato, pitis rarioribus adfperfo ; foliis feffilibus, ovali-lanceola- tis ; denriculis fetaceis diffinéifque, ciliolato-ferratis, hirfucie fparfä, utrinquè hifridulis. Michaux. Flor. boreal.-amer. vol. 1. pag. 222. A. RA ( fepremnervia ), fol's acuminate- ovatis, pilolis, feptemnerviis, marçcine filaculeuris KW caule tetragono , antheris roffratis carol, pag. 130. uelques poils rares, quadrangul Dons un peu inembraneufss fur : £ & qui s'élèvent à la hauteur d'un à deux pieds; garuies de feuilles oppofées, fefliles, ovales, un peu lancéolées, diftantes, marquées de vois n vures & plus, fimples, paraleles, Joncitudi prefque glabres à leurs deux faces, iani bords de petites dentelures courtes , in tacées ou en forme de cils. Se 18€ £: ls 3 f Les fleurs font difpofées prefqu'en cimes axil- Jaires & rerminalis, portées fur un pédoncule commun, bifurqué vers fon fommet, muni à fes divifions de petites braétées oppolées ; chaque fleur à peine pédiculée. Leur calice eft hérifle de petits poils droits eu de cils glanduleux, queloue- fois prefque nu; la corolle eit Iégérement pur- purine. La plante À n’eft qu’une variété, dont isstiges s'élèvent à quatre & cinq pieds; les feuilles font plus grandes, marquées de cinq à fept nervures : cette variété fe rencontre particuliérement dans les terrains inondés. Cette plante croit dans la Virginie , la Caro- line, &c. Elle m'a été communiquée par M. Bofc, qui l’a recueillie dans la Caroline. x (#7. f.) 2. QUADRETTE de Mariland. Rhexia mariara. Linn. A QU A Rhexia foliis fefilibus , lanceoluris, trinerviis, villofo-ciliaus ; celicibus ffellato - pilofis. Willden. Spec. Plant. vol, 2. pag. 301. n°. 2. — Gærtn. de Fruct. & Sem. vol. 2. pag. 143. tab. 112. fig. 6. Rhex'a foliis ciliatis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 147. n°. 2. — Miller. Diét. n°. 2. — Lam. ilufr. Gener. tab. 285. fig. 1. Lifimachia non pappofx, terre mariane , lepto- neuros ; flore tetrapetalo , rubeilo ; folio & caule hir- Jutie ferrugined, hifpidis. Pluken. Mantiff. 123. tab. 428. fig. 1. Le] Rhexia (mariana), caule rufifiente, hirfatifimo; foliis hirfutis, baf fuépetiolats, ang ffatis ; ovali- cblongis , vel lanceulutis , vel etiam linearibus; calice longe tubulofo, glabriufculo. Mich. Flor. boreal.- amer, VOl. 1. pag. 221. a. Eadem, purpurea , fulits angufto-lanceolatis ; foribus faturatèe purpureis. Mich. 1. c. G. Ecdem , rubella, foliis ovali-lanceolatis vel ob- dongis ; floribus dilute rubellis. Mich. 1. c. y. Eadem, exalbida , foliis linearibus, caule hir- Jatiore, foribus pallidis. Mich. }, c. Rhexia (lanceolate), foliis lineari-lanceolaris, ciliatis ; caule pilofo, antheris rofratis, eapfutä ur- ecolaté. Walther. Flor. carol. pag. 129. Szs tiges font grêles, droites, quadrangulaires, hautes d'un à deux pieds, rouftres, fimples, hériffées de poils nombreux, roides, droits ; gar- nies de feuilles oppofées, fimples, fefiles ou légé- sement pétiolées, très-variées dans leur forme, lancéolées , ovales, oblongues ou linéaires, mé- diacrement velues à leurs deux faces, ciliées à leurs bords , marquées de trois nervures longitu- dijal:s, conniventes à leurs deux extrémités, Les pédoncules font axillaires où terminaux, prefque fimples , fupportant de deux à quatre ou cinq fleurs au plus. Leur calice eft alongé, rubulé avant la maturité des fruits, prefque glabre ou chargé de quelaues poiis écartés. La corolle ef rougeatre, à quatre pétales arrondis, onguiculés. Dans la variété «, les fl:urs font purpurines, les feutiles étroites, lancéolées. La plante & a fes feutilss oblongues ou ovales-lancéolées ; fes fleurs d'un rouge clair. La variété y eft la plus remarquable par fes feuil- les linéaires , fes viges plus fortement velues, & fes fleurs blanchatres. Waltherius là regarde comme une efpèce diftiréte. Toutes ces plantes croiffent dans la Carolire, & y ontété recusillies par M. Bofc, qui m'en a communiqué des exemplaires. % ( W. f:) 3. QUADRETTE lancéolée. Rhexia danccolata. ne ee _ ANA Rhexia foliis oppofitis , feffilibus , glabris , lineari- QUA lanccolaiis, margine crenatis ; floribus folitariis, axillaribus. (N.) Lam. Iluftr. Gener. tab. 283. flg. 3. Ses tiges font droites , glabres, à peine quadran- gulaires, prefque point rameufes , garnies de feuil- : les oppolées, fefliles , très-glabres, linéaires , très- étroites , lancéolées, mediocrement aiguës, lon- guës d'environ un pouce, crénelées à leurs bords, marquées de trois nervures, vertes à leurs deux faces , mais un peu plus pale: en deffous. L£s fleurs fat fituées vers l'extrémité des ti- ges, dans l’aifisile des feuilles ; elles font folitai- res , portées fur des pedoncuiss courts, filifor- mes. Leur calice eft giabre, à cinq dents aiguës 5 la corolle compofée de cinq pétales aflez grands, ovales , oblongs, obtus , un peu dépañlés par les anthères longues , pendantes , d’un beau jaune. Cette plante croit dans les contrées méridio- nales de l'Ainérique. { W. f. in herb. Lam.) 4. QUADRETTE à feuilles Jinéaires. RAexia li- nearifolia. _Rhexia foliis alernis, linearibus, oblongis , feft- libus ; fiortbus lureis ; caule cylindrico , fubpubef- cénte, ÇN ) Cetre plante s'élève à la hauteur d’un à deux pieds ; fes tiges font cylindriques, point anguleu- fes , jaunatres, légérement pubefcentes, garnies à des intervalles éloignés de feuilles alternes , fef- files, linéaires , très-étroites, obtufes, longues d'environ deux pouces, fur deux lignes de large; la plupart marquées de trois nervures longitudi- nales , un peu fermes, pubefcentes à leurs deux faces , entières à leurs bords. Les fleurs font , ou folitaires , ou placées deux ou trois à l’extrémité d’un pédoncule commun, axillaires à la partie fupérieure des rameaux; elles font un peu inclinées fur leur pédorcule propre. Le calice eft prefque glabre, un peu tubulé , à quatre divifions ovales , obtufes. La corolle eft jaune. Cette plante à été recueillie à la Caroline par M, Bofc, qui a bicn voulu m'en communiquer ua exemplaire. 32 (. [.) $. QUADRETTE de Jufieu. Rhexia juffisoides. Linn. f. Rhexia foliis alrernis, coffatis, margine fcabris. Linn. f. Suppl. paa. 215. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 302. n°. 6. C'eft un arbriffeau haut d’environ quatre pieds, dont les tiges, les pédoncules & les fruits font pabefcens ; les feuilles alrernes, prefque fefiles, ripprochées , lancéolées, à côres & à nervures faillantes, que de très - fnes dentelures rendent Q U A fcabres à leurs bords. Les flzurs font jaunâtres, folitaires , axillaires, portées fur des pédoncules à peine de la longueur des feuilles. Le calice eft divifé à fa partie fupérieure en quatre découpures ouvertes , lancéolées , aiguës. La corolle eft compofée de quatre pétales pref- qu'ovales, fefiles, une fois plus longs que le ca- lice : elle renferme huit étamines, dont les fila- mens, plus courts que la corolle , fe cerminent par des anthères linéaires , inclinées , plus longues que les filamens. Le flyle , de la longusur dés étamines, eft furmonté d’un fRigmate verruqueux. Le fruit eft une capfule prefque tétragon:, de la longueur du calice , divilé en quatre loges qui renferment des femences nombreuies & fort petites. Cette plante fe trouve à Surinam. B (Deftripr. ex Linn. f.) 6. QUADRETTE alifane. Rhexia alifana. Walt. Rhexia foliis fubova:is cauleque +reëto, fublevibus; calicibus corcllifque glandutofo-pilifis. Walth. Flor. carol. pag. 130. Vuigairement ofeille de cerf. 6. Rhexia ( glabella) , caule cyl'ndraceo , glabro ; foliis feffilisus , ereétis, lanceotatis , levibus , glaëris, integris ; florièus brachiato-fubpaniculatis; calicibus brevifimä hirfutie, glat:nofts. Mich. Flor. boreal.- amer, vol, 1. pag. 222 Ses riges font glabres, prefque cylindriques, droites, fimples, quelquefois un peu pubefcen- tes, garnies de feuiiles oppofées, feifiles, étroi- tes, lancéolées, aiguës, relevées, Hffcs , glabres à leurs deux faces, entières ou finement & mé- diocrement denticulées à leur fonuner. Les fleurs font prefque terminales , difpofées en une furce de panicule peu garnie. Le pédoncule commun fe divife à fon fommer en deux rameaux oppofés & écarts, terminés par une ou deux flcurs pédiculées, & fouvent une folitaire au point de la bifurcation. Le calice elt garni de quelques . poils courts, elutineux & glanduieux à leur fom- met. La corolle eft affez grande, d’un pourpre c'air ; les anthères graffes & jJaunâtres. La plante 6 diffère très-peu de celle-ci : les ti- ges & les feuilles font très-glabres, très-entières ; les fleurs un peu pius petites. On trouve cette plante dans la Caroline. M. Bofc m'en a communiqu: des exemplaires qu'il y a re- cueillis, (7 f.) S:s feuilles ontune faveur acide, aflez agréable , approchant de cell: de l'ofeille. 7. QUADRETTE glutineufe. Rhexia glutino/a. Lion. f. Rhexia foliis oppofiuis , trinerviis , lev bus; floribus pq tr D 0 me J ag. 9 rhyrfoiacis. Linn, f. Suppl. pag. 216. — Mutif. Amer. vol. 1. tab. 6. C'eft un petit arbufte rameux ,. affez femblable à un melaffoma, dont les rameaux font articulés, alternes , canaliculés ; les feuilles oppofées , pé- tiolées, très - rapprochées, liffes, elliptiques, trés-entières , à trois nervures , longues d'un pouce. (4e Les fleurs font prefque difpofées en thyrfe, axiilaires, fupportées par des pédoncules à peine plus longs que les feuilles. Le calice eft campa- nulé , à quatre divifions ouvertes; la capfule infe- rieure plus courte que le calice , à quatre valves, à quatre loges ; obtufe, & renfermant un grand nombre de f. mences. Les calices & la partie fupé- rieure des rameaux font glutineux. Cetre plante croit à la Nouvelle-Grenade. B (Deferipe. ex Linn. f.) S. QUADRETTE trichotome. Rhexia trichotoma. Vahl. Rhexia floribus folitariis , axillusibus terminal! 1 que; folris | Lil rh F Jutis. V filibus , opro Ies , lanceolatis, anl. Symbol. 2. pag. 48. Rhexia foliis fefilibus | ovato Lraceolat's , triner- » Véllofo - c latis ; pidis calicinis fifciculais, glandulofis. Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 301. n°: 3. R'exia caule infernt trichotomo , apicibus dicho= romis, filiformiius ; floribus folirariis ; [u*fejfilitus. Roettb. Plant. farin. pag. 0. tab. $. Ses tiges font frutefcentes, divif£ quadrangularres, hériffés fur leurs : férieurs trichoromes ou à trois divifiong ; les fu- périeurs dichotomes, garnis de feuiiles feflites, oppofées ; lancéclées , velues , très-entières , lon- gues d'un pouce ; l£s fleurs, fituées dans l’aiffelte des feuilles , font folitaires , prefque terminales, foutenues par des pédoncules courts. La cerolle eft divilée en quatre découpures ovales , ciliées à leurs bords ; elle renferme huit étamines. Cette plante fe trouve à Surinam. B 9. QUADRETTE à fleurs jaunes. Rhexia lutea, Walther. Rhexia hifpida , foliis lanceolatis, fubundulatis , trinerviis ; antheris nudis, Walther. For. carol. pag. 130. Rhexia caule quadrangulo, hirfuto ; foliis rariter 'ongiufeulèque hirfuris ; Inferioribus cunca o-oblongis, obtufis ; fuperioribus lunceolatis ; foribus luteis , an- theris breviufeulis. Mich. Flor. boreal.-amer. vol. 1. pag. 222. Scs tiges font quidrangulaires, hériffées de poils À 1j 4 QUA roid:s, garnies de feuilles médiocrement velues, marquées de trois nervures ; les inférieures oblon- gues , obtufes, rétrécies en forme de coïn à leur bafe ; les fupéiieures lancéolées , un peu ondulées à leurs bords. Les fleurs font terminales & axil- üires , la corolle jaune , les anthères courtes. Certe plante croît dans la Géorgie & la Floride. 10, QRADRETTE ciliée. Rhexia ciliofa. Mich. valis, fubpetiolatis, ovalibus , futès glabris, fupra rariter h'fpidulis , margiae promifsè & difhinéte cilia- tis ; floribus paucioribus , involucratis ÿ antheris bre- viuféulis. Mich. Flor. boreal.-amer. vol. 1. p.222. An Rhexia (petiolata), foliis fubovatis , triner- viis, ciliatis, petiolatis ; capfulis globofis , antheris audis ? Walth. Flor, carol. pag. 130. Cette efpèce £& ditlingue à la difpofition de fes fleurs terminales , très-peu nombreufes , & enve- Joppées par les feuiiles fupérieures. Les tiges font glabres, droites, fimples, à peine quadrangulaires , légérement ailées fur leurs an- gles, garni s de feuilles oppofées , ovales, à peine pétiolses, aiguës à leur fommet, glabres à leu: face fupérieure , munies de quelques poils rares en deffous, ciliées à leurs bords. Les fcurs font d’un pourpre violet, médiocrement pédonculées, axii- Jaires , terminales ; les anchères plus courtes que dans les autres efpèces. Cette efpèce paroît être la même que le r#exia pesioleta d2 Waltherius, ou du moins une variété dont les feuilles font bien moins pétiolées. Elle croit dans la Caroline. # ( W.f. Comm. Bofc.) *X *X Feuilles pétiolées. 11. QUADRETTE aquatique. Rhexia aquarica. Swartz. Rhexia feliis o-pofitis, cordatis , crenulatis, hir- fusiufeulis ; paniculis terminalibus , trichotomis ; ra- mulis filiformibus, patentifimis. Swartz. Flor. Ind, occid, vol. 2. pag. 650. Melafloma ( aquatica), foliis quinquenerviis, cordaris, acutis , crenulatis ; fuperné hirtis , fubrüs levibus ; paniculis rerminalibus, trichotomis , diffujis. Swartz. Prodr. 37. Melafioma (aguatica) , foliis cordatis , crenatis , foprà herfuris | ferrugineis , fubtus levious ; floribus albis, paniculatis. Aublet. Guian. vol. 1. pag. 430. tab. 169. Ses tiges s'élèvent à la hauteur de trois à quatre pieds;elles fontauadrangulaires , divifées vers leur partie fupérieure en rameaux grêles , hériff:s de poils rouffatres, garnis de feuilles oppofées , SVa= les, en cœur à leur bafe, crénelées à leurs bords, via coule fabquadrangulato, glabrn; foliis par- QU A liffes en deffous , couvertes en deffus d'un duvet court & roullatre , marquées de cinq à fept ner- vures longitudinales , portées fur des pétioles courts. Les fleurs font terminales , difpofées en pani- cules diffuf=s , trichotomes. Leur calice , globu- leux à fa bafe, fe divite en cinq découpures ai- guës. La corolle eft compofée de cinq pétales, dont un plus grand que les autres : ils font blancs, un peu concaves ,alternes avec les divifions du ca- hce, & renferment dix etamines, dont lesfilimens, inférés fur un difque charnu & rougeatre au fond du calice, font terminés par des anthères longues & arquées. La capfule eft ovale , divifée en cinq loges remplies de feinences nombreufes & fort petites. Cette plante croit dans |’ Amérique , à Cayenne, fur le bord des ruiflzaux. ( Déferipe. ex Aubler. ) Jai reçu de M. Ledru une plante qu'il avait re- cueillie à Porto-Ricco, & qui ne m'a paru différer de celle d’Aublet que par les tiges & fes feuilles glabres, cendrées en deflous , vertes en defus, Le calice eft picbuleux , couvert de tubercules, di- vifé en quatre où cinq découpures fubulées. 12. QUADRETTE à larges feuilles. Rhexia lati- folia. Rhexia foliis petiolatis, fubrotundïs , acutis, quin- quenerviis , hirfutis ÿ pedunculis terminalibus , uni- foris. Willden. Spec. Plant, vol. 2. pag. 305$. Re Rhexia folio amplo , fabrotundo , villofo ; flore violaceo, Aublet. Guian. vol. 1. pag. 336. tab. 129. fig. 2. Ses tiges font lizgneufes, & fe divifent en ra- meaux quadrangulairss, oppofés ,noueux, grêles, velus , étendus fur la terre , imembraneux à leurs angles, & garnis de feuilles pétiolées, oppofées , prefque rondes, larges, velues à leurs deux faces, denticulées à leurs bords. N 45 Les fleurs naïffent à l'extrémité des rameaux , fur des pédoncules fimples , axillaires , uniflores. Leur calice eft veln, parragé en quatre découpures oblongues, muni à fa bafe de deux perites brac- té=s. La corolle eft de couleur violette, compofée de quaue pétales concaves, arrondis, attachés au calice par un onglet ; elle contient huit étamines : le fligmate eft arrondien tête , creux dans fon mi- lieu ; la capfule divifée en quatre loges , couron- née par les découpures du calice ; elle renferme des femences petites & nombreufes. Cette plante croit à Cayenne, dans les terrains fablonneux & inondés. 5 13. QUADRETTE à longues feuilles, Rhexia lon- gifolia. Vabl. QUA Rhexia pilofa, decandra ; foliis lancéolaris , inte- gerrimis , quinquenerviis ÿ pedunculis axillaribus ter- minalibufque , dichotomis ; foliis brevioribus. Vahl. Eglog. 1. pag. 39. tab. 15. Ses tiges font herbacées, anguleufes, munies de poils longs & couchés, garnis de feuilles oppofées, pétiolées , larges d’un pouce , longues de trois à quatre pouces, très-entières , lancéolées , aiguës, couvertes à leurs deux faces de poils couchés, plus | pâles en deffous , marquées de trois nervures prin- | cipales, dont les deux latérales fe bifurquent pref- que dès leur bafe : leur pétiole eft court, pileux. Les pédoncules font axillaiies , prefque termi- naux, beaucoup plus courts que les feuilles, deux fois dichoromes, terminés par des fleurs pédicu- lées , dont le calice eit oblong , à cinq découpures fubulées ; la corolle compolée de cinq pétaiss oblongs, ciliés ; dix étamines plus longues que la corolle ; une capfule prefque globuleufe , à cinq valves , plus courte que le calice. On rencontre cette plante dans l'Amérique mé- ridionale. 14. QUADRETTE uniflore. Riexia unifiora. Vahl]. Rhexia foliis petiolatis ; ovatis , ferratis ; floribus axillaribus , folitariis , decandris ; caule dichotomo. Vabhl. Symbol. 2. pag. 48. Ses tiges font herbatées , tétragones , munies fur chacun de leurs angles de quatre ailes décur- rentes, vifqueufes , chargées de poils glanduleux : elles fe divifent en rameaux dichotomes , garnis de feuilles oppofées , pétiolées , ovales, à trois nervures peu faillantes , longues de trois à quatre lignes , dentées , ciliées & glanduleufes à leurs bords; les feuiiles fupérieures plus étroites & prefque lancéolées. Les fleurs font axillaires , folitaires , fituées à la partie fupérieure des tiges. Le calice eft pileux ; Ja corolle compofée de quatre pétales lancéolés ; les étamines au nombre de dix ; la capfule à deux lobes, de la groffeur d’une femence de co- riandre. Cette plante croit à Cayenne. ( Defcrirt. ex Vahl.) 15. QUADRETTE acifanthère. Rhexia acifanthera. Linn. Rhexia foliis petiolatis , ellipticis, obtufis , cre- natis ; floribus axillaribus , folitariis, pedunculatis , alernis. Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 303. Rhexia floribus alternis, axillaribus , pedunculatis, guinquefidis. Linn. Amon. acad. vol. ç. pag. 396. Acifanthera ereéta ; ramofa ; ramulis guadretis ; foliolis trinerviis, ovatis , crenatis , oppofitis ; flori- bus fingularibus. Brown. Jam. 217.tab, 22. fig. 1, QUA 5 . C'eft un arbriffeau dont les tiges font lignenfec, divifées en rameaux effilés, alternes, à quatre an- gles tranchans, garnis de feuilles oppofées, mé- diocrement pétiolées , ovales, oblorgues, nues, finement denticulées. Les fleurs font axillaires , fo- litaires , fupportées par des pédoncules plus courts que la corolle. Le calice eft monophylle, ventru , à cina dents profondes ; la corolle, à cinq pétales ovales, on- guiculés ; les étamines font au nombre de dix, inclinées, plus couxes que la corolle; le fiyle court, le fligmate aigu ; Ja capfule, à deux loges, un peu arronde , contenant des femences prefque rondes, Cette plante croit à la Jamaique, dans les pä- turages. D 16. QUADRETTE variable, Rhexia inconflans. Jaôtès Incanis, trinerviis ; pedunculis terminalibus, Jubunifloris. Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 304. o ; T oc! 2 n°, 13. — Vahl. Eglog. 1. pag. 37. Oséeckia (orrata), foliis petiolatis ; foribus ter- minelibus, umbellulitis, decandris. Swartz. Filor. Ind. occid. vol. 2. pag. 645. Melafioma (ornata), fodiïs trinerviis, integris , rig'dis, Jupra h'fpidis; fetis adpreffis, fabiùs incanis: umbellis quadrifidis ; terminalibus, paucifloris ; ccy- Julis hifriais. Swartz. Prodr, Co. C'eft un arbriffeau agréable , dont les tiges font droites, hautes d'un à deux pieds, divifées en ra- meaux tétragones, oppolés ; hériflés de poils cou- chés, garnis de feuilles petites, oppofées, ovales, acuminées, roides, membraneufes, blanchätres en deffous , chargées en deffus de poils couchés. | Willden. R'exia foliis ovatis, hifpidis ; fetis adpreffis, Les fleurs font terminales, afez grandes, pref- que difoofées en ombelles , au rombre de quatre environ à chaque ombelle, foutenues par des pé- doncules partiels, courts. Leur calice eft divilé en quatre ou cinq découpures perfiftantes, courtes, droites , hifrices, linéaires, aiguës. La corolis eit purpurine , compofée de quatre ou cinq pétales ouverts, arrondis, prefqu'en cœur, médiocre- ment onguiculés , un peu ciliés à leurs bords : elle renferme huit à dix étamines. L'ovaire eit velu 5 le ftyle incliné , le figmate obtus; la capfule ovale, obtufe ; Courcnnée par les découpures du calce, à cinq loges & à cinq valves, contenant des mences fort petites , un peu comprimées, de cou- leur brune. Le] Cette plante croît à la Guadeloupe & dans plu. fleurs autres contrées de | Amérique méridionele ainfi qu’au Mont-Serrat, {ur le fommet de ]2 Sol- Ê fatare, parini la mouffe qui recouvre la lave, R QU'A 17. QUADRETTE glomérulée. Rhvxia gloneruta. Roetub. Rhexia foliis periolatis, ovatis, integerrimis , Cri nerviss , villofis ; florious terminelibus , g'omeratis. Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 304. n°. 10. R'exia caule ramofifimo , hirfuto ; floribus glome- ratis, pedinculatis ; calicibus hirfurffimis. Roettb. Plant. furin. pag. 8. tab. 4. Cette efpèce à des tiges velues , très-rameufes, giriies de ‘feuill les oppolées , pétiolées, ovales, très-eutières à leurs bords, velues à jeurs deux be marquées de uois nervures longitutlinaies. Les fleurs font glomerulées à l'extrémité des ra- ne ; pédoncuises, très-velues fur leurs ca- ices. A Cetie plante croit à baft.s. Surinam, dans les prairies 18. QUADRETTE courbée. Rhexia recurva. Rhexia folits petiolatis, ovatis, minimis ; caule guaurreulari-articulato, ayice recurvo ; floribus ter- minalibus, fuëfoiteariis. (N. ) C'eft une petite plante dont les tiges font hautes de fix à huit pouces, quadrang gulaires , un peu membraneufes fur leurs angles, cou =s, d’un brun rougedtre, pubefcentes, articulée , nues à leur parue liférieure, recou:bé-s &c nie fupé- rieurement ; les rameaux alternes, velus , éralés, garnis de feuilles oppofées, pétiolées , perites, ovalis, finement crenclées à leurs bords, un . blanchatres en deffous, légérement pubefcentes Les RENT 5 font pe cites , terminales & prefque fo! ité des rameaux ; fupportées pui _COuitS, fimpiss , Huformes , velus f leur orifice en cinq dents aigu , à longues anthères vibrati'es. Cetre plante à été recucillie à Cayenne par Fe LP AM f. in her b. Lim.) Ni. Leblond. JADRIE hétéraphy: le. Quadria hererophyll a. Ruiz & Pav. ( Voyez Lamarck , Dit. vol. 2. pag. 12, article Gevin du Chili.) RE ZL En conferv Fa: uira añel ant à ce pe de plantes le rom de a, fous lequel il a été décrit dans ce Ditio e, nous nous bornerons à préfenter uelques rouveaux détails, SU eu occafion ir cetre plante dans l’herbier de M. pu qui d'ailleurs a bisn voulu nous communi que ques obiervatto ns fuir ce ESnTe qui rs nu i tient à la famille des protées , & fe rapproche des d'abCIuTR, Sa coroîile eft divifé . en quatre découpures Îi- péaires, obtuiss, préfque Ipaiuiées, réfechies en 6 oo qe D QU'A dehors, pubefcences, concaves À leur fommet. | Les anthèrcs, au nombre de quatre, prefque fef- files , ovales, font placées dans la cavité fupérieure de chaque pétale ; l'ovaire ovale , furmonté d’un fiyle velu, épais, cylindrique, terminé par un fHgmate charnu. Le fruit eit une capfule fphéri- que, coriice, contenant une amande d’une faveur douce. Cette plante fe trouve dans Feuillée, fous Le nom de : Neu fubrotundo , fraxini folio. Feuill. vol. 3. pag. 46. tab. 33 33: Quadria (heterophylla), foliis pinnatis , bipin- natifque ; racemis Émplicibus , pedunculis bifloris. Ruiz & Pav. Flor. peruv. vol. 1. pag. 63. 99. A. Les Péruviens, au rapport de Ruiz & Pavon, recueillent les fruits de cette plante , les laiffent pendant quelques jours expofés au foleil, & lorf- qu'ils fonc defléchés , ils les vendent fur les mar- chés aflez chérement. Ces fruits ont une faveur très-agréable , fort douce 3 its l:s euveloppent de fucre. On en obrientde l'huile par expreflion. Leur écorce elt aftrinzen:. Le bois eft dur & flexible : il eft employé pour la fabrique de pluñeurs uften- files de mirage. 14 Cet arbre croît en affez grande quantité dans les Forêts & au pied des collines de la Conception, au Chi , au Pérou. D (F7. Jin herb. Juffieu.) UADRICAPSULAIRE ( fruit). Quadricapfu- ar ru. Quand les fruits font formes de quatre apfules rapprochéss , conniventes ou fouvent réunies par leur bife , ils prennent une dénomi- nation relative au nombre des capfules qui les compofent. Ils font qua æicaplulaires dans le rko- diola > &c. QUADRILOCULAIRE (capfule). Quadrilo- cularis capfula. La capfule , d'après 12 nombre de fe s cavirés ou de fes loges, fe nomme quadrilo- culaire lorfqu’eile eft divifée intérieurement en quatre loges ; comme dans l’evorimus , le vacci- il UM , EC. QUAKITEF. Bladhia. Genre de plantes dicoty- lédones , à fleurs complètes , monopétalées , qui a beaucoup de rapports avec la famille des apoci- nées , & qui comprend des arbriffeaux exotiques al Europe , dont les feuilles font oppo.ces , les fleurs réunies en petit nombre fur des pédoncules axillaires, Le caraétère effenriel de ce genre ef d’avoir : Un calice à cinq divifions ; une corolle en rore, partagée en Hs : ca étumines ; une baïe fupérieure., contenane une feule femence tuniquée. QUA CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice d’une feule pièce , très-court , peififtant , partagé en cinq cécoupures ouvertes. 2°. Une corolle monopétale , en roue , divifée en cinq découpures ouvertes, ovales , obtufes. 3°. Cinq étamines , dont les filamens font très- courts, terminés par des anthères en Cœur , ai- guës, conniventes , en cône, plus courtes que la coroile. 4°. Un ovaire fupérieur , furmonté d’un fiyle filitorme , plus iong que la corolle , terminé par un ftigmate fimple , aigu. Le fruit confie en une baie globuleufe , en forme de pois , mucronée par le ftyle perfiffant, & ne contenance qu'une femence globuleufe , enveloppée par une membrane particulière. E SRE CES: 1. QUAKITE du Japon. Bladhia japonica. Thunb. Bladhia foliis ternis, ferratis, glabris ; caule bafs decumbente. Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 1122. nee Bladhia foliis ovatis, ferratis, glabris. Lamarck, Illuftr. Gener. vol. 2. pag. 102. n°, 2727. tab. 133. tiger. Bladhia foliis ferratis , glabris. Thunb. Flor. japon. pag. 95. tab. 18. Eladhia japonica. Hornftedt, Differt. Nov. Plant. Geu. p. 1. pag. 67. Sankits, vu/g jamma-tedf-banna.Kæmpf. Amœæn. exot. Fafcic. $. pag. 775. C'eft un petit arbufte dont les racines font ram- pantes & fibreufes ; les tiges Aexueufes , couchées à leur partie inférieure , à peine rameufes , hautes d'environ un pied , garnies vers leur partie fupé- rieure de feuiiles opoofées, très-rapprochées , pétiolées , ovales , aigrës, glabres , dentées en fcie à leurs bords , ouvertes, longues d’un pouce & plus, fupportées par des pétioles courts , longs d'environ une ligne. Les fleurs font axillaires, folitaires ou difpofées en très-petites grappes à l'extrémité d’un pédon- cule glsbre , recourbé. La corolle eft blanche, edorante , petite, en roue , à cinq divifions ova- les , aiguës. Les pédoncules propres un peu rou- geatres. Cette plante croit au Japon , fur les montagnes, parmi les brouffailles. F5 ( Defcripe. ex Thunë.) 2. QUAKITE velue. Bladhie villofa, Thunb. Q U À nl 4 Bladhia foliis ovatis, ferratis, villofis. Lamaïrck, Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 102. n°. 2528. tab. 133. fig. 2. Bladhia foliis ferratis , villofis, Thunb. Flor. jap. pag. 96. tab. 19. Petite plante , haute de trois ou quatre pouces, dont les tiges font fimples , droites , un peu cour- ées à leur partie inférieure , fliformes , tomen- tœufes, garnies de feuilles oppotées, diflintes, pétiolées, ovales , aiguës, lâchement denrées en fcie à jeurs bords , longues d'environ un demi- pouce , fcabres , velues à leurs deux faces ; leurs pétioles d’un tiers plus courtes que les feuilles. Les fleurs font latérales, longuement pédoncu- lées ; les pédoncules, filiformes , tomenteux, ne fupportant qu'une, deux ou trois fleurs. Cette plante.croît au Japon, où elle porte le om de jamma-tadf-banna. F (Defcripe.ex Thurb.) . QUAKITE crépue. Bladhia erifpa, Thunb, F P Bladhia foliis oblongis , crifpis, glabris. Thunb, Flor. japon. pag. 97, — Lam. Illuitr. Gen. vol. 2. pag. 102. n°. 2729, Kvakits, vulgo fauna-tadf-banna. Kempf. Amcen. exot. Fafc. $. pag. 776. — Idem. Reliq. tab. 7. Ses tiges font fimples , glabres , droites, cylin- driques , hautes de fix à fept pouces, garnies de feuilles pétiolées , alternes, glabres, cblongues, obtufes ou rétrécies à leur fommet , finement crê- puës à leurs bords, nerveufes, plus pâles en def- fous, droites ; les fupérieures longues de cinq à fix pouces , fupportées par des pétioles longs à peine d’un demi-pouce. Les fleurs font latérales & paniculées ; les fruits confiflent en une petite baie rouge , de la groffeur d’un pois. On trouve cette plante au Japon, dans l'ile Niphon. D (Déféripr. ex Thunb.) 4. QUAXKITE glabre. Bladhia glabra. Thunb. Bladhia foliis oproficis ; ferratis, glabris ; caule ereélo. ACT. Soc. Linn. Lond,. 2, pag. 337. Bladhie fodiis ferratis, glabris, levibus. Thurb. EE 3 o Flor, japon. pag. 350. n°, 5. Ses tiges font baffes , fimples, frutefcentsce, ar ticulées, gardies , vers leur partie füpérieure , de feuilles oppofées , agrégées , médiocrement pétia- lées, liffes, glabres, ovales , acuminées, dentées en fcie à leurs bords , au nombre de quatre envi- ron, longues d’un pouce & demi. Les fruits font de petites baies rouges , de la groffeur d'u pois. Cette efpèce croit au Japon, où elle porte le nom de taiceki, F) ( Deféripe, ex Thunë.) ê Q U A QUALIER. Qualea. Genre de plantes dicoty- lédone s, à fleurs complètes, pol ypétalé es, dont la famille n’eft pas encore bivn déterminés , qui paroît fe rapprocher de celle des gurtiers : ilr:n- ferme des arbres exotiques à l'Europe, dont les rameaux font oppolés, ainfi que les feuilles ; les fleurs difpolees en panicules terminales. Le caractère eff:nriel de ce genre eft d’avoir : , partagé en gsatre découpures ; deux pétales inéou le fupérieur éperonné à fa bafe; l'infé teur plus érätid & incliné ; un fiuic globuleux, rolyfrerme. Un calice iris sulier €: CARACTÈRE GENERIQUE. . flzur offre : alice profondément divifé en quatre déc coupe res inégales , ovales y CONCAVES, COTACES ; les deux inférieures plus grandes, 2°, Une corolle compofée de deux pétales iné- attachés au calice; le fupérieur relevé, asrondi, échancré, terminé à fa bafe par un épe- ren court, obtus, faillant entre les deux décou- pures fnpéricures du calice; l'inférieur plus grand & penché. gaux , 3%, Une étamine, dont le filament , court, mon- tant , eft opF pofé au péta! e inférieur ’& inferé fous l'ovaire , terminé par une anthère oblongue, re- courbée, partagée par un filon. . 4°. Un ovarre fupérieur, globuleux , furmonté ’un ityle fliforme, afcendant, de [a longueur de l étamine , terminé par un fügmate obtus. Le fruie eft une baie à une feule loge, conte- nant des femences nombreufes , éparfes dans la le pulpe. BUCMENS: Esp D. QUALIER à fleurs rouges. Qualea roféa. Aublet. tilea floribus rofcis ; petalo infimo, integro. lliuftr. Gen. vol. 1. pag. 11. n°. 30. tab. 4. Qualea floribus amplis , carneis. Aublet. Guian. voi, 1. pag. I. tab. I. alea petalo inferiore, obtufo ; fr lès acurmir'a- 5. Willd. Spec. Plant. vol. RS “LS ET C'eft un grand arbre qui s'élève À la hauteur de foixante pis ds & plus, fur deux ed de diamè- tre, dent l'écorce eft ridée, le bois rougeatre & compaéte : il pou ffe des branches éralées en tout {ens. horizontales, divifées en raneanx 0ppO fÉS , garnis de feuilles opp ofées, en croix, pétiols i ovales, lancéolées, acuminées, VE: dâtres , fer- mes, liffes, très-en de, munies à leur bafe de écur Bipulss coduques Î petit cornet creux , En Éims d CRE Les fleurs font difpofées en une paricule de médiocre grandeur, à l'extrémité des rameaux, | dont les ramifications font oppolées & en croix, garnies à leur bafe de deux petites braétées écail- leufes & ciduques. Le caïce eft d'une feuie pièce, à quatre découpures inégales, larges, profondes, ; concaves, inembraneufes, coriaces & arrondiss. La corolle eft compofee de deux pétales ; un fu- périeur, relevé, échancré, muni à fa bafe d'un "éperon , blanc en dehors, couleur de rofe en dedans ; le pétale in- férieur, entier à fon fommet, incliné & très- grand, d'abord de couleur rougeñtre, devient blanc vers fon onglet, & jaune dans le refte. Le flanent eft courbé en forme de croffe ; l’anthère puns, à deux lobes; l'ovaire velu, le ftyle re- courbé vers fon fommet. Cat arbre croit dans les forêts de la Guiane, le long des bords de la rivière Sinémari : fes fours paroilent vers l'automne ; elies répandent au loin une odeur très-agréable. R ( Defcripr. ex Aubl.) 2. QUALIER à fleurs bleues. Qualea carulea. Aublet. Qualea floribus intùs fubceruleis ; petalo infimo, emarginato. Lam. liluitr. Gener. vol. 1. pag. 11. 12. 31. Qualea floribus parvis. Aublet. Guian. vol. pag. 7. tab. 2. Qualea petalis emarginatis, foliis acutis. Willd. Spec. Piant. vol. 1. pag. 18. n°. 2. Cetarbre, un peu plus grand que le précédent, S élève à es vingts pie eds, für trois pieds de diamètre : fon bois eft comoaéte, rouflatre ; fes ‘ branch:s étalées, diviféss en rameaux oppofés, parnis de feuilles pétiolées, oppofées, courtes, ovales, entières, términées par une pointe moufle, Iifantes , verdâtres, dont le pétiole eft accom- pagné de deux ftipules caduques. Les fleurs font terminales, difpofées en pani- cules amples, à rameaux oppoles , quelquefois al- ternes, garnis de brattées caduques. Le calice eft de couleur cendré:. La corolle eft bleue en de- dans , cendrée en dehors, fur le pétale fupérieur; l'inférieur , également de couleur bleue, eft jaune, &e racheté de noir vers fon onglet, échancré à fon foinmet. L’ovaire eft srrondi & velu ; les fleurs très-odorantes. Cet arbre fe rencontre dans les grandes forêis de Ja Guiane, fur les bords de la rivière de Sine- mari. D (Deftripr. ex Aus.) IT. Ipomaa. Genre de plantes & di- fe urs “HHÈSE s, monopétalées, liferons , qui a de grands rapports ave QU'A avec les convolvulus : il comprend des herbes exo- tiques à l'Europe, la plupart volubiles & laiteu- fes, à feuilles fimples , digitées ou ailées, dont les fleurs font axillaires où terminales. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice à cinq découpures ; une corolle infundï- buliforme ou campanulée ; un ffigmate capité & glo- buleux ; une capfule à plufieurs loges. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice oblong , fort petit, perfiftant. 2°, Une corolle monopétale, infundibuliforme ou campanulée , dont le limbe elt pliffé, ouvert, à cinq lobes fouvent peu marqués. 3°. Cinq étamines, dont les filamens font fubu- lés, prefque de la longueur de la corolle, at- tachés à fa bafe, terminés par des anthères ar- rondies. °, Un ovaire fupérieur , arrondi, furmonté d'un ftyle filiforme , de la longueur de la corolle, terminé par un ftigmate en tête , fouvent à trois lobes peu marqués. Le fruit eft une capfule arrondie, à trois loges, contenant des femences prefqu'ovales. Obfervations. Ce genre n’eft, felon moi, qu’une divifñion forcée de celui des Zifirons, déjà très- nombreux en efpèces; & comme, par leur réu- nion , ils forment un genre aflez naturel, il eft réfulté de leur féparation , que les caractères dont on s’eft fervi pour les diftinguer, deviennent très- fouvent communs aux deux genres, & en font difparoitre les limites. Linné donne pour caractère aux ipomaa une co- rolle infundibuliforme , un ftigmate en tête, une capfule à trois loges, tandis que les liférons , d'a- près ce même aute ir, ont une corolle camparu- lée, un ftigmate 3 deux divifions linéaires, une capfule à deux ou trois loges. Il n'exifteroit nulle difficulté entre la diftinétion de ces deux genres fi chacune de leurs efpèces réunioit ces trois caraétères; mais il arrive qu’un affez grand nome appartiennent aux liferons par leur coraile , aux romaa par leur figmate , & wrce verfa, & qu'en S’arrêtant à c:s deux premiers ca- raétères, 1l eft enfuire des l'/rons donr les cap- fules font à trois loges, & des /pomaa où elles n’en ont que deux. 1] fauc donc néceffairement renoncer à 1: réu- nion de ces trois czracières, & s’en tenir à un feul : il faut choifis enter. la çoroll-, le ftizmate & 1=s divifions de la capiul. J'aurois volontiers | choiti 2x: lufivement ia forme de la corolle , ër/ux- botunique. Tome VI. f Q U A 9 divuliforme Où campaniforme , quoique dans quel- ques efpèces elle tienne prefque le milieu entre ces deux formes; mais les /iférons, déjà traités dans ce Diétionnaire , d'après les divifions du ttig- mate & le nombre de loges de la captule , ont de- terminé mon opinion. Le ftigmate , à d'ux aivifions linéaires dans les uns , en tête & à deux ou trois lobes dans les autres, préfente des caraëtères plus faciles à fai- fix que folides. En effet, quelle différence y a-t-il réellement entre un ftigmate bifide & un en têre, à deux iobes? Aucune autre, finon que les divi- fions font plus longues dans les uns, plus courtes dans les autres. Lorfque le fligmate eft à trois di- vifions , il annonce affez ordinairement une cap- fule à trois loges ; mais il eft des efpèces dans lef- quelles le ftigmate eft fimple , capité, ou, fi l’on veut, dont les divifions ne font pas apparentes , & dont néanmoins la capfule eft à deux ou trois loges : d’où il réfulte que la confidération du ftigmate eft très-foible, Il ne refte donc que le nombre des loges de la capfule, foible diftinétion qui eft foumife elle-même à des variations, à des avoitemens, furtout dans les efpèces dont les fe- mences font grofies ou plus nombreufes. Il eût donc mieux valu réunir ces deux genres, y établir des divifions & fous-divifions : les pre- mières, appuyées fur la corolle monopétale ou infundibuliforme ; les fecondes , fur le figmare bifide ou capité, &c. & enfin fur le nombre des loges de la capfule. La difficulté de diftinguer exactement toutes les parties de la fruétification dans les plantes en her- bier, ne nous a pas permis de prononcer afñrma- tivement fur plufieurs efpèces que nous y avons obfervées , & dont nous n’avons pu voir ni les divifions du ftigmate, ni celles de la capfule. Nous avons cru, d’un autre coté, devoir rappeler dans ce genre quelques autres efpèces déjà mention- nées à l’article Liferon : il eft dificile, dans des genres auf nombreux en efpèces, de donner un travail parfait. ENS RNEIC ENS. * Feuilles ailées , digitées ou palmées. 1. QUAMOCLIT empenné. Jpomea quamoclir. Lion. Ipomea foliis pinnatis ; pinnis tenuiffinis ; pedun- cudis dongis, fubbifioris ; corollis 1: fundibuliformi- bus. Lam. Iliuftr. Gen. vol. 1. pag. 463. tab. 104. fig. 1. B° Convolvulus pennatus. Defrouff. Diétion. vol. 3. pas. 567. n°. 107. Nous ne mentionnons ici cette efpèce que pour piévenir le lecteur que Géja elle 4 été deurite B 19 QUA parmi les /iferons (voyez dans cet ouvrage Particle cite plus haut), & cu'elle doit y refter fi fon flig- mate n'a que deux lobes, & fes capfules deux ges; caractères dont nous n'avons pas pu nous affurer, & qui doivent conftituer la différence de ces deux genres, d'après les principes préfentés dans ce Dictionnaire. (Voyez l'article Liféron & les obfervations ci-deflus, à la fuite de l’expofi- tion dés caraéières du genre quamoclir. ) Nous ajoutons ici les deux efpèces fuivantes, citées d’après Cavanilles, quoiqu'elles paroiflent appartenir aux /iferons, h après les caractères afli- gnés à ce dernier genre, dans cet ouvrage. 2.QuAMoOcLiT hériffé. Zromea muricata. Cavan. Iromea floribus axillaribus, folitariis; foliis qui- natis , fubfeffilibus ; calicibus muricatis. Cavan. Icon. vol. $. pag. $2. n°. f43. tab. 478. fig. 2. Cette _efpèce a des rapports avec l’iromea qua- moclis. Ses tiges font filiformes, longues d'un pied & plus, à rameaux alternes, garnis de feuil- les alrernes , linéaires, très-étroites , médiocre- ment pétiolées. Les fleurs font folitaires , axillai- res; les pédoncules munis de deux braétées en écailles, & fituées fous le calice : celui-ci et à cin folioles glabres, ovales, acuminées. La corolle, d’un rouge violet, infundibuliforme , longue d’un pouce ; le limbe à cinq découpures ovales, fine- ment aiguës à leur fommet; les filamens velus à leur bafe ; le fgmate globuleux, à deux lobes ; Ja capfule arrondie , à deux loges, à quatre val- ves; deux femences anguleufes dans chaque loge, Roiratres, CONVEXES EXtÉrIeurement. Cette plante croit au Mexique. (Defcripr. ex Cavan.) 3. QUAMOCLIT à trois folioles. {pomxa ternifo- lia. Cavan. Ipomea floribus axillaribus, folitariis ; foliis Li- nearibus, ternis, petiolo communi longioribus. Cavan. Icon. vol. $. pag. $2. n°. 542. tab. 478. fig. 1. Efpèce facile à diflinguer par fes feuilles ter- nées , filiformes. Ses tiges font filiformes , herba- cées , à rameaux alternes, glabres , garnis de feuilles alternes , compofées de trois foliolss très- étroites, linéaires , plus longues que le pétrole, Les fleurs font folitaires , axillaires , fupportées par un pédoncule fimple >. plus long que les feuil- les; le calice divifé en cinq folioles acuminé es, dont 4 ds ux intérieures; la corolle infundibulifor- ie, d'un pourpre vi let ; ; le limbe à cinq décou- pures ovales, obtufes ; 8s étamines un peu velues - leur bafe, les anthères fagittées, le di igmate | ne iobé , l'ovaire globuleux. Onrencontre certe efpèceau Mexique. (Defeript gx Cavan, } | | | | Q U A 4. QUAMOCLIT lacinié, Iromau dife&a, Wild. Isomaa feliis palmatis, liciniis anguflis ; pinnati- fais , dentaitis ; peduneulis fubbiforis. Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 880. n°. 2. — Idem. Phytogr. 1. pag: jen. 119. tab. 2. fig. 3. Cette efpèce a des tiges farmenteufes & grim- pantes, divifées en rameaux alternes, garnis de feuilles pétiolées, alternes , afflez grandes, pal- mées, dont les CÉRNDUÉE font étroites, dentées, pinnatifides. Les pédoncules font axillaires , ter- minés par une, & plus fouvent par deux fleurs. Cette plante croît naturellement dans la Guinée. . QUAMOCLIT à ombelles. Ipomaa umbellata. ipn. Ipomaa foliis digitatis, feptenis ; pedunculis umbel- latis , breviffimrs. Linn. Spec. Plant. vol. 1. p. 227. — Lam. Iiluftr. Gen. vol, 1. pag. 464. n°. 21009. Quamoclir hepraphyllos , flore coccineo , umbellaro. Pium. Catal. Spec. 3. — ‘Tournef. In fl. R. Herb. 116. Ipomaa foliis digitatis, foliolis feptenis, lanceo- latis , integerrimis ; pedunculis mulrifloris , brevift- mis , fubumbellatis. Burm. Amér. pag. 81. tab. 92. fig. 2. On diftingue cette efpèce au grand nombre de fes fleurs, prefque difpofées en ombelle, & à fes feuilles divifées en fept folioles lancéolées. Ses tiges font glabres, farmenteufes, garniss de feuilles alternes, _pétiolées ; compofées de fept foliotes diftinétes à leur bafe , prefqu'égales , très- entières, acuminées. Les fleurs font axillaires, très-abondantes , réunies en corymbe ou prefqu'en ombelle, fur un pédoncule commun, chacune d'elles pediculée ; les capfules font glabres , ob- longues , acuminées , à trois loges. Cette efpèce croit dans l'Amérique. 6. QuAMOCLIT digité. Ipomaa d'gitata. Linn. Icomaa folits palmatis, lobis feptenis , lanceola- tis , obrufis ; pedunculis trifloris. Linn. Spec. Plant. 1. pag. 162. — Miliir. Diét. n°. 8. Quanoëlit folirs de flore coccineo. Plum. Caial. amer. Spec. pag. 3. & Burm. Amér. tab. 92. fig. 1. — Tournef. Int. R. Herb. 116. vol. Cette plante a des tig:s glabres, torfes, grim- pantes, qui s élevent a la hauteur de quatre ou cinq pi:ds & p'us, & font garnies de feuilles al- ternes, péiiolees , larges, palmées ou divifées en cinq ou fept di girations inégales , affez profondes, lancéol£es ; prefqu'obtufes , glabres à leurs deux faces, fupportées par des périoles fouples ; com- prinés , élargis. Q U A Les fleurs fonc axillatres, latérales , réunies au nombre de deux ou trois fur des pédoncules courts. La corolle eft infundibuliforme , d’une beile coul: ur pourpre ; le (igmate efl globuieux, à trots lobes peu marqués : il leur fuccède une capfule arrondie, à trois loges, contenant chacune une femence brune , prefqu’ovaie. Cette plante croît dans l'Amérique méridio- nale. (W. f. in hkerb. Lam. ) 7. QUAMOCLIT de Caroline. Ipomaa caroliniana. Linn. por : 1 foliis digitatis, oliolis petiolatis, pedun- culis uaifloris. Linv. Spec. Plant. vol. 1. pag. 227. — Lam. fluftr. Gen. vol. 1. pag. 464. n°. 2110. Convolvulus minor, pentaphyllos, flore purpureo, minore. Catesb. Carol. 2. pag. 91. tab. 91. Ses tiges font grimpantes, garnies de feuilles digitées, compofées de cinq à fept folioles lancéo- lées, un peu rétrécies à leur bale; chäcune d'elles portée fur un pétiole partiel. Les feurs font foli- tres, les calices courts, la corolle infundibuli- forme , le tube évafé, vert en dehors, violer en dedans ; le limbe d’un rouge poupre, à cinq divi- fions un peu réfléchies en dehors. Cette plante croit fur les rochers, dans plu- fieurs des iles Bahama , en Amérique. 8. QuAMOCLIT tubéreux. Ipomea tuberofz. Linn. Tpomaa foliis palmatis, lobis feptenis | lanceola- tis, acutis, integerrimis ; pedunculis trifioris. Linn. Hort. Upfal. 39. — Jacq. Coferv. 1. pag. 39. — Miller. Dit. n°. ç. — Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 464. n°. 2112. — Wild. Spec. Plant. voi. 1. pag. S81. n°. 9. .… Jpomaa heptadaëtyla, major, fcandens , flore ma- Jori, campanulato; calice membranaceo , feminibus vilofis. Brown. Jam. 155. Convolvulus major, khertaphyllus, flore fulphureo, de Sloan. Jam. 56. Hiit. à. pag. 152. tab. 96. B: 2. Convolvulis americanus Mandiucce , multifido fo- Lio, hepraphy los , Jiore aloo , fundo purpureo, radice tuberofä, cortice aloo. Piuk. Almag. 116. tab. 276. fig. 6. Vulgairement liane à tonnelle, ou vigne de ber- ceau d'Efpagne. Cette plante a des racines tub“reufes, des tiges blanchatres , purpurines fur | $ rameaux , crè:-ra- meufes, volubiles, qui s’élévent à une t:ès-grande hauteur , & font garnies de feuilles alrernes , pé- tiolees, vertes à leurs deux faces, glabres, un peu pabefcentes à leur face inférieure, divifées en OLA £ tt fept digitations très - profondes, très-inégales , étroites, lancéolées , acuminées; les deux infe- rieures bien plus petites que les autres, & un peu pendantes. L:s fleurs font grandes , axillaires, latérales, infundibuliformes, odorantes , d'un jaune clair, quelquefois blanchätres, médiocrement purpuri- nes à leur bafe , réunies au nombre de trois fur un pédoncule commun. Les caplules font véficu- leufes , grofles, arrondies , à trois loges, conte- nant des femences un peu velu:s, d’une couliur obfcure. Cette plante croît dans les il£s & contrées mé- ridionales de lAmérique. PR (7...) Ons'en fert pour couvrir les berceaux les plus étendus. 9. QuaMocLit du Sénégal. Zromsa fenega lenfis. Lam. Ipomea foliis palmatis ; lobis quinis, ovatis, tn- termedio majori; pedunculis fubrrifloris. Lam. Iiluftr. Gen. vol. 1. pag. 464. n°. 2113. Ses tiges font blanchâtres , grimpantes, tuber- culées , diviféss en rameaux fouples , volubiles , glabres , garnis de feuilles glabres , alternes , divi- fees en cinq lob:s ovales, obrus , celui du milieu beaucoup plus grand que les autres ; fupportées par des périoles grêles , prefque filiformes. Les fleurs font latérales & axillaires , réunies au nombre de deux ou trois fur un pédoncule com- mun, Leur calice eft court, glabre , à cinq décou- pures ovales , un peu membraneufes & blanchatres à leurs bords. La corolle eft grande , blanchatre ou un peu purpurine , campaniforme , très-évaice. Cette plante croit au Sénégal, où elle a été recueillie par M. Roufillon. R (F7. f. in here. Lamarck. ) 10. QUAMOCLIT pied de tigre. Ipomaa pes tigri- dis. Linn. Jpomea foliis palmatis ; lobis ovato-quinatis ; flo- ribus aggregatis , caule petiolifque hirfuris. (N.) Ipomea foliis palmatis ; lobis ovatis, quinis, fep- cenifve; flortbus aggregatis. Lam. Illuftr. Gen. vol. 1. pag. 464. n°. 2114. Ipomaea foliis palmatis ; floribus aggregatis. Linn. Flor. zeyl. 79.—Kniph. Centur. 9. tab. ÿ3. Convolvulus zeylanicus , villofus, pentaphyllos & heptaphyllos minor, pes tigrinus. Herm. Lugd. Bat, 184. tab. 187. — Act. Bonon. 11. p. 2. pag. 562. tab. 23. fig. 2. LA Volubilis zeylanica , pes tigrinus diéta. Dillen. Elth. 420. tab 318.fig. 4114 Pulli-fehouadi. Rheed. Malab, p. 11. pag. 121, tab. jo. di 1] 12 G U A Cette efpèce a le port du pforulea pertaphylla , tant par la divifion de fes feuilles que par la dif- pofition de fes fleurs agregées en tête. Ses tiges font torfes, grimpantes , rudes , hé- riflées , ainfi que les pétioles & les pédoncules , de poils fins , horizontaux, écartés ; garnies de feuilles alternes , pétiolées , palmées , divifées en cinq , quelquefois fept digitations ovales , acumi- nées, rétrecies à leur bafe, couvertes à leurs deux faces de poils fins & couchés. Les pédoncules font axillaires, plus longs que les feuilles, cylindriques ; ils fupportent à leur extrémité une tête de fleurs, touffue , ferrée , très- velue , munie à fa bafe de plufieurs folioles lan- céolées , plus longues que les corolles, en forme de collerette, ciliées à leurs bords , ainfi que les calices. La corolle eftinfundibuliforme ; la capfule, à trois loges , contenant des femences anguleufes, un peu velues. Cette plante croit dans les Indes , à Java. © (V. fin herd. Lam. ex Commerfon.) 11. QUAMOCLIT papiru. Jpomaa papiru. Ruiz & Pav. Ipomaa foliis palmatis, cordatis ; lobis quinis, lanceolatis ÿ pedunculis unifloris ; radice tubero/fa. Ruiz & Pavon, Flor. peruv. vol. 2. pag. 11. tab. 120. fig. A. A. ÎIpomea (fubtriloba), fofiis cordatis | inte- gerrimis , fubtrilobifque ; pedunculis unifloris , ra- dice tuberofa. Ruiz & Pav. Flor. peruv. vol. 2. pag. 12. Cette plante a des racines groffes , tubéreufes, arrondies ou oblongues, épaifles, brunes en de- hors , blanches en dedans ; les tiges nombreufes , filiformes, peu rameufes , garnies de feuilles pal- mées , divifées en cinq digitations inégales , lan- céolées , très-entières , fupportées par des pétioles de la longueur des feuilles. Les pédoncules font axillaires , courts , folitai- res, uniflores, munis vers leur milieu de deux petites braëtées fubulées. Le calice à fes divifions prefqu’en cœur ; la corolle eft purpurine , ample, infundibulitorme , quatre fois plus longue que le calice. Cette plante croit au Pérou, fur les collines, dins la province de Tarma. % ( Defcripr. ex Ruiz & Pav.) La plante A pourroit bien n'être qu’une variété de la précédente , mais pubefcente , à feuilles'en- tières ou à trois lobes; elle lui reflemble d’ailleurs parfes autres caractères, Ses racines font employées en infufñon , par Les Péruviens , dans les diarrhées & les dyffenteries. ** Feuilles fimples , entières , anguleufes ou trilobées. 12. QUAMOCLIT écarlate. Jpomea coccinea. Linn. Ipomaa foliis cordatis | acuminatis; bafi angulatis , pedunculis mulrifloris, Linn. Hort. Upf. 39. — Miller. Diét. n°. 2. — Fabric. Helmff. 3. pag. 223. — Kniph. Centur. 4. n°. 33. — Swartz. Obf. 65. — Lam. Iluftr. Gen. vol. 1. pag. 464. n°, 2115. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 880. n°. 5. Ipomeaa foliis cordatis , acuminatis , vix dentatis. Hort. Cliff. 66. — Roy, Lugd, Bat, 429. Ipomaa foliis cordatis , integerrimis ; limbo floris quinquefido. Sauvag, Method. 114. Quamoclit americana , folio hedera, flore coccineo. Commel, Rar. 21. tab, 21. Convolvulus coccineus, folio angulofo. Plum. Amér. 89. tab. 103.— Rai. Suppl. 380. Ipomaa puberula , foliis cordatis, promifsè acumi- natis, im@ parte interdüm fubangulatis; pedunculis ubquinqueforis ; calice verruculofo , ariffato ; limbo q ,: 2 corolla tubulofa fubintegro. Mich. Flor.boreal.-amer. vol. 1. pag. 140. 6. Ipomaa (luteola), fodiis cordatis , acuminatis, fubangulatis ; pedunculis primbm dichotomis , deindè racemofis. Jacq. Icon. Rar. 1. tab. 35.— Colleët. 2. pag. 266. Cette plante, diftinguée par fes belles fleurs écarlates ou d’un jaune orangé , & par fes feuilles fimples & en cœur, s'élève à la hauteur de fix à huit pieds , fur une tige glabre, cylindrique , grimpante , divifée en rameaux grêles, nombreux, garnis de feuilles alt:rnes , pétiolées , ovales, en cœur , acuminées à leur fommet , échancrées & anguleufes à leur bafe , excepté les fupérieures , fupportées par des pétioles prefque filiformes. Les fleurs naiffent au nombre de cinq à fix & plus fur des pédoncules particuliers vers l'extré- mité d’un pédoncule commun, droit, axillaire, plus long que les feuilles. Les divifions du calice font glabres , terminées chacune par un filet fétacé. La coroile a un tube prefqu'égal, long ; fon limbe eft petit , à cinq lobes courts. La capfule eft glo- buüleufe , firmontée d’une pointe à fon fominet. La variété & ne diffère de la précédente que par fa corolle d’un jaune orangé. Cette plante croît naturellement à l'ile Saint- Domingue. On la cultive dans les jardins comme plante d'ornement. © ( F. v.) 13. QUAMOCLIT anguleux. Zpomaa angulata. Lam. Ipomaa foliis cordatis , angulofis , fubrrilobis ; pedunculis multiforis, folio longioribus, Lam, Illuftr. Genér. vol, 1. pag. 464. n°. 2116. QU On diflingue cette efpèce de l'iromaea coccinea à fes feuilles anguleufés à leurs bords , & à la lon- gueur des pédoncules. Ses tiges font glabres, cylindriques , rudes au toucher , garnies de feuilles alternes , pétiolées, amples , glabres à leurs deux faces, divifées en trois lobes, excepté les dernières ; largement échancrées à leur baïe , anguleufes à leurs bords, terminées en pointe. Les fleurs font difpofées en une panicule beau- coup plus longue que les feuilles. Le pédoncule commun eft glabre , cylindrique , ordinairement dichotome ; chaque fleur, alterne, pédonculée. Le calice eft divifé en cinq découpures glabres , étroites , aiguës. La corolle infundibuliforme, d’un beau rouge écarlate ; fon tube eft long , ré- tréci à fa bafe ; fon limbe divifé en cinq lobes ovales ; la capfule globuleufe , à trois loges; les femences glabres, ovales, un peu anguleufes, prefque tronquées à leur fommet , d’un brun noi- râtre. Cette plante croît à l'Ile-de-France , où elle a été recueillie par Commerfon. FR ( W. f. in herb. Lam. ) 14 QuaMocLiT lacuneux. Jromea lacunofa. Lion. Ipomaa foliis cordatis , acuminatis, ferobiculatrs, bafi angulatis ; peduncuiis fubunifloris ; flore brevio- ribus. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 228. Convolvulus ftellatus , periploce rotundioris folio. Dilien. Eltham. 103. tab. 87. fig. 102. Convolvulus carolinianus , flore minore fanguineo. Raï. Suppl. pag. uit. Ipomaa glabra, foliis cordatis, infernè obfcure repandis , aut rarius angulatis ; pedunculis brevibus fubuniforis; calice pilofo & ciliato ; corollä parvä, brevi ; capfulä pilofa. Mich. Flor. boreal.-amer. vol. 1. pag. 140. Malgré les rapports qui exiftent entre cette efpèce & l'ipomea angulata , on l'en diftingue aifé- mént à fes feuilles bien moins anguleufes , & fur- tout à fes pédoncules courts, prefqu’uniflores. Ses tiges font grimpantes, très-glabres , divifées en rameaux farmenteux , garnis de feuilles fimples, entières, ovales, en cœur à leur bafe, acuminées à leur fommet , entières à leurs bords , un peu anguleufes ou finuées à leur partie inférieure , gla- bres & vertes à leurs deux faces, foutenues par des pétioles longs, droits , herbacés. Les fleurs font d’un rouge de fang , axillaires , fupportées par des pédoncules courts, fimples , prefqu'uniflores , un peu pubefcens. Les calices font pileux, divifés en cinq découpures lancéo- lées , aiguës , ciliées à leurs bords. La corolle à QUA 13 un tube couft, mais ample , droit, divifé à fon orifice en cinq lobes prefque droits, courts, mu- nis chacun d’une petite pointe fétacée. La capfule elt ovale , pefque ronde , revêtue de quelques poils rares. Cette plante fe rencontre dans la Vircinie & à la Caroline. Elle eft cultivée au Jardin des Plantes de Paris. O (V. v.) 15. QUAMOCLIT épineux. {pomaa bona nox. Ipomaa foliis cordatis , acutis , fubangulatis; caule aculearo, corollis amplis, tubulofrs. Lam. liluftr. Gen. vol. 1. pag. 465$. n°. 1118. Ipomea foliis cordatis , acutis , integerrimis ; caule aculeato , floribus ternis ; corollis indivifis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 228. Convolvulus foliis cordatis , caule aculearo, Hort. CL. 496. Îpomaa filveftris, foliis & floribus ampliffimis ; subis florum fubteretibus, Brown. Jam. 155. Convolvulus maximus , caule fpinulis obtufis obfito. Sloan. Jam. $5. Hift. 1. pag. 1ÿ1. tab. 96. fig. 1. Convolvulus americanus , fubrotundis foliis ; viti- culis fpinofis. Pluken. Almag. 115. tab. 276. fig. 3. Smilax afpera Indie occidentalis. Bauh. Pin. 296. Ipomaa glaberrima, caule farmentofo , pafsim fca- brato ; foliis lato-cordatis , intearis feu diverse angu- lofis ; pedunculis uni feu trifloris ; calice ariflato ; corollà maximä albä ; tubo angufte longiffimo , viref- cente, fafciis mbi concoloribus. Mich. Flor. boreal.- amer. vol. I. pag. 140. Ses tiges font grimpantes, foibles, très-glabres, chargées de petites pointes épineufes, qui les rendent fcabres & rudes au toucher. Elles font garnies de feuilles fimples , entières, ovales , en cœur à leur bafe ; les unes, un peu finuées à leurs bords ; d'autres, légérement anguleufes, acumi- nées à leur fommet, amples , vertes à leurs deux faces ; les fupérieures , plus étroites , lancéolées, auriculées. Les pédoncules font axillaires, & fupportent une ou trois fleurs, dont le calice eft divifé en découpures ariftées à leur fommet. La corolle eft ample , blanchâtre , verte à fa bafe , & marquée également de bandes vertes à fon limbe ; fon tube eft très -long, un peu rétréci & cylin- drique. Cette plante croît dans la Floride , à la Jamai- que , &c. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. © (F7. v.) 16. QuaAMocLiT à feuilles glauques. Jpoma: glaucifolia. Linn. 14 QUA Ipomea foliis fagittatis, poflicè truncatis ; peaun- culis bifloris. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 228. — Lam. {lluftr. Gen. vol. 1. pig. 46ç. n°, 2119. Convolvulus foliis cordato - liuceolatis. Hoit. Cliff. 67. Convolvulus flellatus ; arvenfts, folio glauco, Dill. Elth. pag. 103. tab. 87. fig. 101. Ses tiges font grimpantes , grêles, hautes de trois à quatre pieds, garnics de feuilles alrèrnes , glabres , lancéolées , fagittées à leur bafe, dont les oreillettes one obtutes , quelquefois un peu an- guleufes , foutenues par de tres-longs pédoncules. Les fleurs font axillaires, portées fur des pé- doncules au moins de la longueur des feuilles , terminés par deux fleurs pédiculées, petites, dont Je calice eft à cinq folioles courtes, ovales , aiguës ; ha cerolle infundibuliforme , purpurine , ou de couleur de chair ; le tube reufié , le limbe à cinq divifions ovales, aiguës ; la capfule ovale , aiguë, à trois & quatre loges , contenant chacune ure {emence folitaire. Cette plante croit en Amérique. 17. QUAMOCLIT batate. Îpomea batatas. Ipomea foliis cordaris, haffatis , fubangulatis ; radice tuberofä , pedunculis mulrifloris. Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 465$. n°. 2120. — Feuill. Per. vol. 3. tab. 11. — Pluken. Phyt. tab. 167. fig. 3. Convolvulus (batatas ), foliis cordatis, haffatis, guinquenerviis j caule repente , hifpido, tuberifero. Miller. Diét. n°. 7. Convolvulus foliis cordatis , angulatis ; radice tu- berofa. Hort. Cliff. 67. — Roy. Lugd. Bat. 427. Convolvulis radice tuberofa , efculentä, &e. Catesb Carol. pag. 60. tab. G0. Convolvulus indicus orientalis ,inhame, feu batatas. Morif. Hitt. 2. pag. 11. $. 1. tab. 3. fig. 4. Convolvulus indicus, vulgd patates diélus. Rai. Hift. 728. Batatas. Pauh. Pin. 91. — Rumph. Amboin. 5. pag. 367. tab. 130. — Kalm. Iter 2. pag. 3co. Kappa-kelengu. Rheed. Malab. 7. pag. 95. tab. ço. Convolvulus (batatas ), radice tuberofa , repens ; foliis glabriufeulis , lavo-cortatis, Jinu l:i0 parkmque profundo , moad huflatis, moud variabiliter angulofo- lobatis ÿ pedunculis longis , fafciculato - plarifioris ; pedicellis brevibus ; calicis glabri laciniis linceolatis , acuminatis; corolla cempanulatä. Mich. Flor.boreal.- amer. vol. 1. pag. 138. Vulgairement patate où name. A. Eadem, caule , petiolis pedunculifque pitofo- hifpidis. Lam. Illuftr. L c. B. Eadem , caule , petiolis pedunculifque glubris, étro-purpureis. Lam. illuftr. L. c. Cetre efpèce , fi intéreflante par fes ufages comme comeilible , eft une plante rampante , her- bacée , dont les racines font profles , tubéreufes, charnues , & pouilent des tiges qui font glabres , un peu purpuiines, ou bien hifpides & velues , felon les variétés ; garnies de feuilles alternes, très- variables , larges, ovales , acuminées , en cœur à leur bafe , ou fortement échancrées, mu- nies de deux oretlletres courtes ou lancéolées, añez généralement haflées ou divifées en trois lobes fimples ou anguleux , fupportées par des pétioles glabres ou velus. Les pédoncules font axillaires , plus longs que les feuilles, lifles ou velus , terminés par des fleurs fafciculées ou prefqu’enombelle, foutenues par des pédoncules partiels, courts , épais, prefqu'égaux. Le calice eft glabre , divifé en cinq découpures lancéolées, acuminées. La corolle eft blanchatre en dehors , purpurine en dedans ; grande , campa- nulée ; le ftigmate eft capité, à trois lobes peu fenfibles ; la capfule un peu ovale, à trois loges. Cette plante croît dans les deux Indes, où on Ja cultive pour les ufages domeftiques. x (F f) Ses racines tuberculées cfrent les mêmes reflour- ces que celles de la pomine de terre. 18. QuaAMocLiT hafté, Ipomaa haftata. Ipomei foliis fagittato-haffatis , pedunculis bifloris, Linn. Mantiff. 204. — Wild. Spec. Plant. vol. 1. pag. 884. n°. 18. Ipomaa (fagittæ-folia), foliis haffatis, pedunculis bifloris. Burm. Flor. ind. pag. ç0. tab. 18. fig. 2. Convolvulus javanicus. Garzin. Herb. Ses tiges font délicates & grimpantes , garnies de feuilles alternes , glabres , luifantes, haftées, lancéolées , dont les deux lobes inférieurs font très-écartés , acuminés. Les pédoncules font axi!- laires , fimplés , épais , terminés par deux fleurs pédiculées , donr le calice eft très-court; la corolie jaune , tubulée, infundibuliforme, longue d'un pouce , terminée par unlimbe court, un peu plane, a cinq divifions ovales , aiguës. Cette plante croit dans les Indes & à l'ile de Java. 19. QUAMOCLIT de deux couleurs. Zpomaa bicolor. Lam, Ipomaa foliis cordatis , integris trilobifque; pedun- culis fubbifloris, folio brevioribus ; calicibus lanceo- latis, Lam. Iluftr. Gen. vol. 1. pag. 465. n°. 2122. Cette efpèce a de grands rapports avec le coz- volvulus Dilleni, Diét. n°. 22 ; mais elle appartient aux pomaa par fes caractères génériques. QU'A 11 Ses tiges font volubiles, blanchätres , un peu rudes , légérement pubefcentss, garnies de feuilles alternes , médiocrement velues , oviles, en cœur, acuminées ; les unes, entières; d’autres, à trois lobes aigus , fupportés par des pétioles grêles, un peu hifpides. Les pédoncules font fimples, plus courts que les feuilles , terminés par une ou deux fleurs. Leur calice ,un peu velu , eft divifé en cinq découpures très-longues , linéaires, lancéolees , prefqu'obtufes. La corolle eft grande , campanulée, blanche inférieurement, d’un bleu célefte à fon limbe. Le ftigmate eft en têre arrondie. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance, où elle a été recueillie par M. Sonnerart. ( W. fi in herb. Lam.) 20. QUAMOCLIT pubefcent. Zpomea pubeftens. Lam. Loomea villofo-pubefcens , foliis cordatis , rarè trilobis ; molliffimis ; pedunculis unifloris , calicinis foliis fubcordatis. Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 405$: N°. 2123. Il exifte une grande affinité entre cette efpèce & le convolvulus romentofus , Diét. n°. 93 ; mais eile eft bien inoins tomenteufe. Ses tiges & fes feuilles ne font que pubefcentes , & fon ftigmate eft capité. Ses tiges font grêles, torfes, grimpantes, gar- nies de feuilles alternes, ovales, échancrées en cœur à leur bafe , acuminées , molles, quelque- fois divifées en trois lobes aigus , très-inégaux ; pubefcentes à leurs deux faces, à peine tomen- teufes. Les pédoncules font uniflores ; les divifions du calice velues, prefqu'en cœur & élargies à leur bafe , aiguës ou acuminées à leur fommet. La corolle eft grande , purpurine , campanulée ; la capfule ovale. Cette plante croît en Amérique. (W. f. in herb. Lamarck.) 21. QUAMOCLIT hédéracé. 1nomaa hederacea. Ipomaa foliis cordatis, femi-trilobis ; pedunculis unifloris , petiolo brevioribus ; calicibus burbato-hif- pidis. Lam. Liluftr. Gen. vol. 1.pag. 466. n°. 2124. Ipomaa feliis trilobis , quinquelobifve cordatis ; pedunculis unifloris , calicibus villofis, Wild. Spec. Plant. vol. 1. pag. 884. Ipomaa (hederacea), fodiis trilubis , quinquelo- bifve , coraatis ; pedunculis unifloris. Jacq. Icon. 1. tab. 36.— Idem. Colleét. 1. pag. 124. An convolvulus (nil) ? Linn. Var. Cette plante a de fi grands rapports avec le : : ; A A N : convolvulus nil, Linn. qu’elle paroit en être à peine une variété, & fe rapporte aux iromæa par fes ca- ractères génériques. Y Q U A 15 Ses tiges font grimpantes, fouples, re êtues de poils fins & mous , garnies de feuilles alternes , longuement pétiolées , échancrées en cœur à leur bafe, velues à leurs deux faces , molles , verda- tres, divilées en trois lobes profonds , ovales, aigus. Les pédoncules font fimples, plus courts que les pétioles, velus , axillaires, unifiores. Les calices divifés en cinq découpures longues, linéai- res, recourbées en corne extérieurement , garnies à leur bafe d’une touffe de poils fimples, longs , très-fins. La corol'e eft grande, campanulée , pur- purine ; le ftigmate capité. 22. QuAMOCLIT à feuilles delierre. Z»omaa he- derifolia. Linn. Ipomaa foliis trilobis , co-datis ; pedunculis mulri- floris, racemofis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. p. 229. — Lam. liluftr, Gener. vel. 1. pag. 466. n°. 2125. Quamoctit hedere folio trifido. Plum. Amer. Spec. pag. 3.—"Burm. Amer. tab. 95. fig. 2. — Tourn. Init. R. Herb. 116. Sés tiges font grimpantes, un peu anguleufes , garnies de feuilles pétiolées , alternes , ovales , échancrées en cœur à leur bafe , acuminées à leur fommet , très-ordinairement diviféesen trois lobes, & affez femblables aux feuilles du lierre. Les pé- doncules font axillaires ; ils fupportent des fleurs difpofées en grappes , dont les corolles font lon- gues, tubulées , cylindriques , de couleur violette. Cette plante croit dansles iles de l'Amérique. O 23. QuaMocLiT à feuilles d’hépatique. Ipomaa hépaticifolia. Linn. Ipomea foliis trilobis , obtufrs ; foribus aggregatise Lam. Illuitr. Gener. vol. 1. pag. 466. n°. 2126. Ipomaa foliis trilobis , floribus aggregatis. Linn. Flor. zeyl. 79.— Mill. Diét. n°, 7. — Burm.Flor. ind. pag. jo. tab. 20. fig. 2. Convolvulus indicus , villofus , hereda folio tri- partito , flore ceruleo. Herm. Lugd. Bat. 182. Convolvulus zeylanicus ; kirfutus , foliis hepatica. Heïm. Prodr. 327. Ses tiges font grimpantes , velues , & s'élèvent à la hauteur de quatre à cinq pieds : elles font gar- nies de feuilles alternes , velues , affez femblables à celles des hépatiques, ordinairement divifées en trois lobes. Ses fleurs font réunies en paquets à l'extrémité d'un pédoncule commun & axillaire ; les calices font prefque à cinq angles , à cinq di- vifions; la corolle petite , tubulée , de couleur purpurive : elle ne s’épanouit que le foir dans nos climats. Cette plante croît naturellement aux Indes, à Pile de Ceilan. On la cultive dans plufieurs jardins botaniques. 16 Q U A 24. QUAMOCLIT à feuilles de morelle. Zpomaa folunifolia. Linn. Tromea foliis cordatis , acutis | integerrimis ; flo- ribus folitariis, Mill, Diét. n°. 3, — Roy. Lugd. Bat. 430. — Willd. Soec. Plant. vol. 1. pag. 881. n°. 8. — Lam. liluftr. Gener. n°. 2127 Quamoclir folani folio , flore rofco. Plum. Amer. Caral. Spec. pag. 3. — Burm. Amer. Ic. 94. fig. 1. — Tourn. init. R. Herb. 116. Ses tiges font grimpantes , garnies de feuilles al- terne: , amples , ovales , échancrées en cœur à leur bafe , acuminées à leur fommet , tres- entières à leur: bords , point lobées. Les pédoncules font axtllaires , folitaires, de la méme longueur que les feuilles , & ne foutiennent qu'une feule Heur cou- leur de rofe & tubulée. Cette efpèce croit dans l'Amérique, & fe cul- tive dans quelques Jardins botaniques. 25. QUAMOCLIT pourpre. 1pomaa purpurea. Lam. Ipomea foliis cordatis, integris ; pedunculis multi- foris , calice bafi hifpido, Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 466. n°. 2129. Convolvulus (purpureus } , fodiis cordatis , indi- vifis ; fruitibus cernuis , pedicellis incraffatis. Mill. Dict. n°. 4. — Knorr. Del. 1. tab. W. 2. & W. 4. Convolvulus calicibus tuberculatis , pilofis. Linn. Virid. Cl. 18. Hort. Upf. 38.— Gronov. Virg. 141. Convolvulus purpureus , folio fubrotundo. Bauh. Pin. 295. — Ehret. Piét. 7. fig. 2. 6. Convolvulus ceruleus , minor ; folio fubrotundo. Dillen. Eltham. 97. tab. 82. fig. 94. y. Convolvulus folio cordato , glabro. Dillen. Elth. 100. tab. 84. fig. 97. À. Ipomaa (violacea) , foliis cordatis , integer- rimis ; floribus confertis, corollis indivifis. Lam. Ill, Gen. vol. 1. pag. 466. n°. 2128. — Mill. Diét. n°. 4. — Sauvag. Monfp. 114. Quamoclit foliis amplifimis , cordiformibus. Plum. Amer. Caral. Spec. pag. 3. — Burm. Amer. Ic. 93: fig. 1. — Tourn. Inft, R. Herb. 116. Convolvulus major , folio fubrotundo ; fore amplo, purpureo. Sloan. Jam. 5. Hift. 1. pag. 155. tab. 98. fig. 1. Nous n'avons pas cru pouvoir féparer ces deux plantes , qui nous ont paru appartenir à la même efpèce , & peu diftinguées entr’elles, à moins que nous ne nous foyons trompés fur l'iromaa violacea de Linné. Cette efpèce eft remarquable par fes belles & grandes fleurs blanchâtres à la bafe de leur corolle, QUA d'un beau rouge pourpre à fon limbe, fupportant très-bien la température de notre climat ; ce qui l'a fair admertre comme fleur d'ornement dans tous lés jardins. Ses tiges font grimpantes, velues, un peu an- guleufes , garnies de feuilles amples , pétiolées , alternes , vertes, molles, prefque glabres , ovales, en cœur, aiguës à leur fommet, foutenues par des pétioles longs, plus ou moins velues. Les pé- doncules font axillaires , à peu près de la longueur desfeuilles, médiocrement hifpides , terminées par trois à cinq fleurs & plus, pédonculées , munies de quelques petites braët£es à la bafe de leurs pedon- cules partiels. Le calice eft hifpide à fa bafe, di- vifé en cinq découpures lancéolées , aiguës ; la coroile campanulée ; le limbe très-ouvert , un peu réfléchi, à peine lobé à fes bords ; le fligmate globuleux , à trois lobes. La plante A en diffère par toutes fes parties beaucoup plus glabres , & par fes calices plus tu- bulés , prefque point hifpides ; les feuilles an peu plus arrondies. Ces plantes naïiffent naturellement dans les con- trées méridionales de l'Amérique. © ( F.v.) 26. QUAMOCLIT paniculé. Iromaa paniculata. Tromaa foliis ovato-acuminatis ; bafi fubcordatis , glaberrimis ; pedunculis cymofo-paniculatis. Lan. Il]. Gen. vol. 1. pag. 466. n°. 2131. — Burm. Flor. ind. tab. 21. fig 3. Convolvulus cymofus. Defrouf. Did. vol. 3. pag. 556. n°. G4. Nous renvoyons , pour la defcription de cette plante, à l’article Liferon en cime, que M. Lamarck a rangée depuis parmi les ipomea , lui ayant re- connu les caraétères de ce genre. 27. QUAMOCLIT à grandes fleurs. Zpomea gran- difiora. Lam. Ipomaa foliis cordatis , integerrimis ; pedunculis fubbifloris , caule petiolifque pubefcentibus. Lam. lil. Gen. vol. 1. pag. 467. n°. 2133. Convolvulus (grandiforus) , foliis cordatis , ovatis, obtufiufculis , integerrimis ; pedunculis fubbifloris , calicibus coriaceis ; caule periolifque pubefcentibus. Linn. f, Suppl. pas. 136. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 859. n°. 57. Convolvulus maximus, femine hirfuto. Herm. Muf, Munda-valli. Rheed. Mal. p. 11.pag.103.tab. so. Cette plante à dés tiges prefqu’arborefcentes, droites d'abord , & qui deviennent enfuite volu- biles, & fe divifent en rameaux pubefcens, garnis de feuilles amples , alternes, ovales, en cœur , formant à leur bafe deux oreillettes arrondies , glabres, QUA glabres, obtufes à leur fommet, fupportées par des pétioles pubefcens. Les pédoncules font axil- laires , terminés par une ou deux fleurs. Le calice eft coriace , divifé en découpures oblongues , ai- guës. La corolle, campanulée , eftremarquable par fa beauté , fon extrême grandeur & fon odeur RS ; le ftigmate eft capité , les femences ve- uess Cette plante croît dans les Indes , fur le bord es fleuves. 28. QuaMocLiT fétifère. Ipomaa férifera. Ipomaa foliis cordato-auriculatis, glabris ; pedun- culis fabbifloris ; calicibus amplis , arice feriferis ; ra- mis villofis. (N.) Ses tiges font longues , grêles, farmenteufes , _glabres, divifées en rameaux velus, particuliére- ment vers leur partie fupérieure ; garnis de feuilles alternes , pétiolées , glabres à leurs deux faces , ovales, en cœur , & même auriculées à leur bafe, acuminées à leur fommet , les oreillettes arrondies. Les pédoncules fontaxillaires , fimples, glabres, terminés ordinairement par deux fleurs. Leur calice eft divif: en cinq folioles larges , ovales , oblon- gues, minces, glabres , terminées chacune à leur fommet par un poil fin. La corolle eft ample , cam- panulée, d’une belle couleur purpurine ou rou- geatre ; le ftigmate eft capité. Cette plante a été recueillie dans la Guiane , pa M. Brocheton. ( 7. f. in herb. Eam. ) 29. QuAMOCLIT fagitté. Jromea fagittata. Poir. Tzomea foliis glaberrimis, cordato-fagirtatis ; fila- mentis baft villofrs , feminibus tomentofis. (N.) Ipomaa foliis fagittatis , pedunculis unifloris. Poir. Voyag. en Barb. vol. 2. pag. 122. — Edit. Allem. vol. 2. pag. 160. Jc. — Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 466. n°.2132. tab. 104. fig. 1. Ipomaa caule volubili ; foliis elaberrimis , inferio- ribus cordatis, fuperioribus fagittatis, Desfont. Fior. atl. vol. 1. pag. 177. Convolvulus fagittarie foliis, flore purrureo Wheleri. Tourn. Inft. R. Herb. 82. — Pluk. Almag. 113. tab. 85. fig. 3. Convolvulus ( Wheleri), fodiis fogittatis , pofiicè Jfubrotundatis , integris ; peaunculis reretibus , unifloris. Vahl. Symbol. 2. pag. 36. — Wiild. Spec. Plant. vol. 1. pag. 845. n°. 3. Tromaa ( fagittata) , caule volubili , foliis fugit- tatis , floribus folitariis. Cavan. Ic. vol, 2. pag. 4. n°.116. tab, 107. Cette belle efpèce , digne de figurer à côté de l'ipomea purpurea , qui y reff mble beaucoup , a des tiges très-glabres, grimpantes , volubiles , Botanique. Tome VI. QU A 17 hautes au moins de fix à huir pieds & plus, gar- nies de feuilles alternes , pétiolées, très-entières - les inférieures échancrées en cœur , les fupérieures plus étroites, Jancéolées , aiguës , fagittées à leur bafe , prolongées par deux oreillettes aiguës où obtufes, glabres à leurs deux faces. Les pédoncules font folitaires , axillaires , ter- minés par une, quelqnefois par deux fleurs. Leur calice eft droit , glabre , divifé en découpures li- neaires, elliptiques , obrufes , les deux extérieures plus petites que les autres. La corolle eft campa- nulée , grande , d’une belle couleur de rofe pour- pre; les filamens font velus à leur bafe, le fligmars capité ; la capfule arrondie, à cinq valves, con- enant des femences brunes , anguleufes, velues. Nous avons rencontré cette plante, M. Deston- taines & moi, fur lss bords des grands lacs votfins de la Calle , & dans les environs du baftion de France en Barbarie. Elle croît auffi en Efpagne. % (V.v.) 30. QuaMocLiT couleur de chair. Jpomaa car- neu, Jacq. L-omau foliis cordatis, glabris ; pedunculis multi- foris, corollis ermarginatis. Jacq. Amer.p. 26. tab. 18, — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 883. n°. 15. C'eft une plante ligneufe, grimpante , dont les tiges s'élèvent à la hauteur de vingt pieds & plus, & fe divifent en rameaux glabres , verdatres , gar- nis de feuilles prefqu’arrondies , en cœur à leur bafe , aiguës ou acuminées à leur fommet, longues de huit pouces. Les pédoncules fupportent des flzurs prefque difpofées en grappes , très-agréables, de couleur de chair , dont le calice eft glabre , court. à cinq folioles concaves, obrufes, conniventes. La co- rolle, infundibuliforme à fa bafe, fe reflerre en- fuite en un tube cylindrique , alongé, & fe de, veloppe en un limbz très - ample, prefque de la longueur du tube, avant cinq échancrures à fes bords. Le ftigmate eft globuleux , prefqu’à quatre lobes ; la capfule ovale, à quatre loges, à quatre valves , contenant des femences folitzires , ovales, lanugineufes. Cette plante croît dans les grandes forêts , en Amérique, D 31. QuAMOCLIT à groffes racines. Jromea ma- crorhiza. Mich. Ipomaa radice craffifimä ; folits fubràs tomentoffs , cordatis , fimplicious lobutifque, plicatis ; pedurculis fabunifloris ; calice foliotis ovalibus , muricis ; corolli albà , grandi ; feminisus prolixè lanugino fs. Mich. Flor. boreal.-amer. vol. 1. pag. 141. Cette efpèce eft remarquable par fes racines épaifles, très-groffes , d'où s'élèvent des tiges grimpantes, garhies de feuilles Fe > ovales , 18 QUA en cœur , pliflées, fimples ou quelquefois lubées , tomenteules à leur face inférieure. Les pédon- cules font axillaires » Pre fqu'à une feule fleur. Le calice eit “AbPQie de foiioles ovales , obtufes. La corolle eft grande , blanche, infundibuli iforme ; la capfule o ovale À trois loges, contenant des fe- mences très-linugineufes. Cette efpice fe rencontre fur les côtes mari- times , “daos la Géorgie & la Floride. (Defcripe. ex ich.) 32. QUAMOCLIT à braëtées colorées. Ipormea Braëleata. Cavan Tsomes ? folii s ovato-acutis ; cordatis ; floribus ra- cer o rs deis carncis, venoffs, Cavan. Ic. vol. $. pag. 51. n°, j4t. tab. 477. Ses tiges font grimpantes, volubiles , revêtues d'une écorce fpongieufe, garnies de feuilles alter- res, ovales, aiguës, en cœur à leur bafe , plus longues que leur pétiole. Les fleurs font difpofées en grappes pendantes fur un pedoncule commun , ? flex ei les partiels font courts , uniflores ; les czices munts à leur bafe d'une brattée orbiculaire, en cœur, d'un pouce & plus dé diimètre , d'une belle couleur de chair, veinée & pliffée. Le calice eft compofé de cinq folioles coriaces , ovales, fubuiées. La corolle eft infundibuliforme , de couleur de chair un peu roûgeâtre ; le tube long d'un pouce & demi ; le limbe entier & réfléchi ; cinq filamens glabres , égaux, Do ; les an- thères ova'es ; le figmate ovale , petit; la capfuie oval:, aiguë, plus longue que lé calice. Cette plante croît au Mexique. Il n’eft pas bien certain qu'elle appartienne à ce genre. ( Deforire. ex Cavan. ) 3. QUAMOELIT à tiges droites. Zromaa flans. Civan. Îromaa caule faffruricofo 3 sordatis , Ovato-truncalis, den Bus, folirarits. n°. 27 urmofo , ercélo ; foliis ratis ; floribus “Te Cavan. Icon. vol. 3. pag. 26. 3. tab. 250. Ses 1 s font droites, cylindriques, divifées en rameaux aiternes , garnies de feuilles alternes, rap- F nur es , long ues d’un pouce , ovales, en cœur, ir nqueées obliquement à let ur fommet , dsntées à leurs bords , rugueufes , à peine pétiolées. Les fizurs font grandes , axillaires , folitaires, foutenues par des pédoncules es courts que les feuilles, garnis de deux écailles. Les calices font cylindriques , profondément partagés en cinq dé- coupures inégales , linéaires , obrufes. La coroile ef campanulée , d'un violet clair ; le tube eftblan- châtre ; le limbe diviféen cinq lobes arrondis ; les étanines velus à leur bafe ; le fligmate à deux lo- bes, caraëtère qui d placer cette doit faire efpèce QUA parmi es Liférons , d'après les caractères qui leur ont été aflignés dans cet ouvrage. Cette plante, dont la patrie n’eft pas encore connue , a été cu'tivée au Jardin botanique de Madrid. ( Carat. cx Cavan. ) 34. QUAMOCLIT rampant. {pomaa repens. Lam. Trormaa foliis cordatis , nervofis ; pedunculis mul- cifloris, caule repente. Lam. Illuftr. Gener. vol 1. pag. 2134. Beladamboe, Rheed. Malab. vol. 11. pag. 119. tab, 58. Ses tiges font glabres , prefque ligneufes , far- menteules , rampantes ; radicales à chaque articu- lation , d'où fortent des feuilles pétiolées , gla- bres, entières , ovales , en cœur à leur bafe, marquées de fortes nervures. Les pédoncules font axillaires , à peine de la longuenr des feuilles , terminées par trois ou quatre fleurs, dont le ca- lice eit divifé en cinq folioles oblongues , verda- tres, deux plus petites. La corolle eft grande , campaniforme , bianche ; fon limbe terminé par cinq dents courtes , aiguës ; le contour ondulé ou frangé. Les capfules font ovales, furmontées du fyle” perfiftant ; elles renferment trois à quatre femences oblongues, anguleufes. Cette plante croît au Malabar, dans les lieux pierreux. D 35. QUAMOCLIT aquatique. Lo a aguatica, Tpomaa foliis cordate - lanceolaris , fubhaffatis, bafi fubdentatis ; pedunculis fans ‘eaule repeñte. Lan. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 467. n°. 2135. Icomaa (aquatica), foliis cordato-acutis. Forsk. Flor. ægypt.-arab. pag. 44. n°. 44. Ballel. Rheed. Malab. vol. 11. pag. 107. tab. F2. Convolvulus (repens), foliis fagitratis, poficè obtufis ; cau!e repente , pedancutis fubbifioris. Vahl. Symbol. 1. pag. 17. Convolvulus (repens), foliis fagittatis, pofficè obtufis ; caule repente, pedunculis unifloris. Linn, Spec. Plant. voi. 1. pag. 225. — Defrouff. Diét. CE n°: 30. 6. Convolvulus (reptans), foliis haffato-lanceola- tis , auriculis rotuñdaiis ; coute repente , pedunculis unifloris. Linn. Syit. ve act GA .— Osbeck. Ir. 196. — Defrouff. Dict. n°. 31 Olus vagum. Rumph. Amboin. vol, $. pag. 419. tab. 1f5.fig. 1. Cette plante à des tiges rampantes, ralicantes à la plupart de leurs articuitions, garnies de feuilles alternss , pér'olées, slabres, lancéoléss, | prefque hallées, ‘échancrées én cœur à leur bafe , QUA dont les deux areillettes font arrondies, finu de couleur pourpre, le limbe violet, très- ample 3: pla ane , prefqu'entier ; les fiamens inégaux , velus à leur bale ; e fligmate capité, à trois lo- bes ; la capfule à trois loges, contenant chacune deux femences noiratres. Cette plante croit pendant toute l’année dans les moiffons & les lieux cultivés, aux environs de Lima, &c. 2% ( Deféripe. ex Ruiz & Pav.) * Efpèces douteufes ou moins connues. * Ivomea (fimplex), foliis lanceolatis , integris; floribus Joticariis. Thunb. Prodr. 36. * Jpomea (fanguinea), foliis cordatis , trilobis ; lobrs lateralibus | poflicè angulato- fhlobaris ; pedun- culis triforis, calicibus glubris. Vahl. Symbol. 3, pag. 53° * Jpomea (ftolonifera ), caulibus floloniformi- bus ; Pbn inferioribus biloërs , fupertoribus haffatis. Cyril. Plant. rar. Neap. Fa fc. 1. tab. Fe QU APALIER. S/oanca. Genre de plantes dico- lédones, à fleurs incomplètes, de la famille des He icées , qui a des rapports avec les apeiba, &r qui renferme des arbres exotiques à l'Europe, garnis de grandes feuilles, & dont les fleurs font en épis axilaires eu terminaux, munies chacune d’une bractee. Le caractère effentiel de ce genre confifte dans: Un culice de cing à dix adivifions ; point de corolle; des étamines rombreufes , donc les anthères font atta- chées latéralement & des fiumens courts ; un ovaire velu ; une capfule coriace, à cing loges; des femences envelorpées d'une fubflance charnue. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Pres fleur offre : . Un calice à cinq ou dix découpures cadu- _ ; inférieures. OU 2°. Point de corolle. 3°. Un très-grand nombre d’ésamines , dont les filamens fubulés , & à peine de la longueur du ca- lice, font élargis fupérieurement, munis d’anthe- res attachées latéralement un peu au déffous du fommet de ces filamens ; les extérieures, ftériles & foliacées. 4°, Un ovaire velu, inféré dans le fond du ca- : lice, furmonté d’un ftyle fubulé, court, terminé par un ftigmate perforé ou à pluficurs divifions. Le fruit eft une capfule grande , ovale ou arron- die, coriace , prefque ligneufe, hériff£e , à cinq loges, à cinq valves, dont fouvent une ou deux avortent , contenant d'une à trois femences oblon- gues, enveloppées par une fubitance charnue. ESPÈCES. 1. QUAPALIER denté. S/oanea dentuta. Linn. S'oanea foliis ovatis, flipulis cordito-triangulari- bus, ferratis. Swartz. Prodr. 82. — Idem. Obferv. 213: Sloanea foliis cordato-ovatis , denticuletis ; jlipulis ferratis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 730. Exciuf. Læfing. fynonymo. Sloanea Plumierii, Aublet. Guian. 536. Sloanea amplis , caflanea foliis , fruffu echinato, = ) Pium. Giner. 48. — Burm. Amer. pag. 240. tab. 244: Caflanca foliis oblongo-ovatis , ferratis ; fruëfu ro- tundo , echinato , maximo. Miller. Diét. vol. 1. pag. C'eft un arbre dont le tronc, d'environ deux pieds de diametre , s'élève à quarante ou cin- quante pieds de haut : il fe divife en branches éta- lées , garnies de feuilles alternes, pétiolées, ova- les, quelquefois un peu échancrées en cœur à leur bafe, très-amples, terminées en pointe, denticu- lées à leurs bords, munies de flipules triangulai- res, en cœur, dentées en fcie à leur contour: leur pétiole eft long. Les fleurs font difpofées en grappes dans l’aif- felle des feuilles, fupportées par un pédoncule affez long , muni à fa bafe d'ure petite braëtée en forme d'écaille. L2 calice , d’une feule pièce, eft divifé en cinq ou fix dents; les étamines font infé- rées dans l: fond du calice, fur un réceptacle velu ; leur filament eft fort court, furmonté d’une anthère longue, verdâtre & velue. L’ovaire eft arrondi, compolé de trois à fix côtes, mais plus ordinairement de cinq ; il fupporte un ftyle droit, velu , dont le ftigmate a ordinairement autant de divifions très-courtes, que la capfule a de loges. Cet ovaire fe convertit en une capfule fèche, G'U':A 21 très-grofe, rouffâtre , hériffée de piquans ligneux & flexibles : elle fe divife en trois, cinq ou fix loges, & en autant de valves, qui renfermene chacune une femence oblongue, quelquefois deux ou trois, enveloppées d’une fubilance charnue, fucculente , de couleur rouge. Cette plante croit dans les forêts de la Guiane. D { Dejcript. ex Aubler,) 2. QuaraLieR de Sinémari. S/oaneu finemarien- Jis. Lion. Slounea foliis fubrotundo-ovatis , integerrimis ; cap- Jalis ovatis, fitofis, ex apice dehiftentibus. Swartz. Prodr. 92. S'oanea (finemarienfis) , foliis fubrotundis ; inte- gerrimis ; fruëlu parvo , aculeis hifpido. Aubier. Guian. pag. 534. tab. 212. — Lam. Illuitr. Gener. tab. 469. Cet atbre eft revêtu d’une écorce épaifle & ridée ; fon bois eft rougéatre, dur & compacte : fon tronc s'élève à la hauteur de quarante ou cin- quante pieds ; il fe divife en branches & en ra- meaux épars, garnis de feuilles altern:s, pétia- lées , lifles, vertes, ovales ou arrondies, fermes, coriaces , entières à leurs bords, quelquefois ün peu échancrées à leur fommer, longues d'un pied, fur au moins neuf pouces de large, marquées de nervures latérales , parallèles, courbées , & de veines agréablement finuées ; leur pétiole eft fer- me, long, un peu ligneux, accompagné à fa bafe de deux tlipules longues, élirgies, aiguës, très- caduques. Les fleurs naïiffent en petites grappes courtes dans l’aiffeile des feuilles, fupportees fur un pe- doucule garni à fa bafe d’une bractée courte. Leur calice eft divifé en cinq dents ovales, aiguës. Les étamines ont leurs filamens courts, inférés fur un difque velu ; l'ovaire eft arrondi, velu ; le flyle court , la capfule hériffée de longs piquans , divi- fée en quatre ou cinq loges , en autant de valves, renfermant chacune une femence oblongüe , en- veloppée d’une fubftance rouge , pulpeufe. Cet arbre croît dans les forêts de la Guiane, fituées le long des bords de la rivière de Siné- mari. D ( Defcript. ex Aubl,) O'fervations. Le floanea emarginata de Linné , d’après l’obfervation de Willdenow , eft une ef- pèce très-doureufe : fa figure de catesbi que Linné y rapporte, eft l’achras faporas * Efpèce moins connue. * Sloanea (Mafoni), fois cordato-ellipticis , ffipulis lincaribus , calice quinquepartito , fetis cap- fula longiffimis. Swartz. Prodr, 82. QUAPOYER. Quapoya, Aubl. Genre de plantes 52 QU A dicotylédones, à fleurs diciques, de la famille des guttiers, voifin des rovomita, qui renferme des arbuftes exotiques à l'Europe, d’où diftille un fuc jauratre, réfineux, & dont les feuilles font charnues , oppofées ; les fleurs en panicule termi- nale, munies de braétées à leurs divifions. Le caraétère effintiel de ce genre eft d’avoir : (she Des fleurs diciques ; un calice à cing folioles ; cinq pétales ; cinq ancheres feffiles, inférées fur ur difque centre, monade lphiques © flériles dans les fleurs fe- elles ; point de ffyle ; une capfule couronnée par le CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs males offrent : 1°. Un culice d’une feule pièce, divifé en cinq ou fix découpures petites, concaves, imbriquées, accompagnées de deux braétées à leur bafe. 2°. Une corol!e compofée de cinq ou fix pétales ouverts, plus grands que le calice , inférés fur le difque des étarmines. 3°. Cinq étamines fans filamens, mais dont les anchères font inférées fur un difque central, charnu & giutineux, & formant, par leur rapproche- facnt, une tête en forme de bouclier. Les fleurs femelles offrent : 1°. Un calice & une corolls, comme dans les fleurs males. 2°. Cinq étamires flériles , monadelphiques , dont les anchères font droites, larges, cblongues. 3°. Un ovaire arrondi, à cinq ou fix ftries, cou- ronné par un ftigmate fefhle , épais, perfiflant , à cinq divifions. Le fruit eft une capfule petite, à une feule loge, s'ouvrant en cinq vaives du fommet à la ba'e, renfermant pluficurs femences attachées fur un réceptacl: central à cinq angles, & environnées d'une fubftance pulpeufe. É SDÈCES. 1. QUAPOYER à fruits ronds. Quapoya feandens. Aubler. Quapoya foliis ovatis, carnoffs ; paniculis laxis, carlulis parvis, globofis. (N.) Lam. Illuftr. Gener. tb. 831. É Quaroya foliis ovatis, carnofis , integerrimis ; flo- rious racemofis, mes & femina. Aubl. Guian. vol. 2. pag. 898. n°. 1. tab. 843. Quapoya fcandens, Gmel. Syft. Nar. vol. 2. pag. fi4. var. €. Atbriffeau dont les branches & les rameaux fe QUA répandent far le tronc des arbres voifns : ils font oppolés, noueux, glabres, cylindriques, garnis de feuilles oppofées, entières, fethles, épaifles, charnues , ovales , glabres & vertes à leurs deux faces , rétrécies en pétiole à leur bafe, élargies à leur fommet, & terminées par une pointe parti- culière. Les fleurs font difpcefézs en une panicule termi- nale, lache , à ramifications oppofées, portant chacune deux ou trois fleurs, munies à chaque divifion de deux petites braétées oppofées. Le ca- lice eft divifé en cinq ou fix découpures verda- tres, arrondies, concaves , imbriquées, un peu aiguës , garnies à leur bafe de deux braétées en forme d’écaille. La corolle eft jaune, compofée de cinq pétales épais , arrondis, concaves , atta- chés par leur onglet fur un difque charnu. Le fruit efl une capfule ronde, charnue , affez petite , cou- ronnée par les cinq fligmates, qui deviennent alors droits, aigus, noiratres, & réunis enfemble. Les femences font rouves, difpofées en cinq rangs fur un placenta central. Cet abrifleau croit dans la Guiane, dansles forêts de Sinéinari. 11 découle un fuc blanc, vifqueux, tranfparent de fes feuilles & de l'écorce des bran- ches & des rameaux. B ( Defcript. ex Aubl. ) 2. QuArOYER à fruits oblongs. Quapoya pana- panari. Aubl. Quapoya foliis minoribus , fubcarnoffs ; floribus confertis , capfulä oblongä. (N.) Quapoya (pana-panari), fruétu oblonso. Aubl. Guian. vol. 2. pag. 9co. tab. 344. Quapoya fcandens. Gmel. Syftem. Nat. vol. 2. pag. $14 Cet arbriffeau reffemble beaucoup au précé- dent : il en diffère par fes feuilles plus petites, moins charnues ; par fes panicules, dont les fleurs font plus ferrées & plus rapprochées ; enfin par fes fruits, plus gros & plus alengés. Il découle dis feuilles & de l'écorce un fuc jaune qui reflem- ble à la gomme-gutte lorfqu'il eft defféché, & fe diflout dans l’eau. On rencontre cet arbriffeau dans les grandes forêts de la Guiane. PB QUARARIBÉE. Quararibea. Aubl. Genre de plantes dicotylédones , de la famille des malvacées, qui a des rapports avec les plagianthus , & qui comprend des arbuftes exotiques à l'Europe , à feuilles alternes , ftipulacées , dont les fleurs font axillaires & les pédoncules écailleux. Le caractère efflentiel de ce genre eft d'avoir : Un calice perfifant , à trois ou cinq dents ; une PRÉSENT k ; corolle à cing pétales ; un très-long ftyle; un fhigmata QU A deux lobes ; une capfule coriace , à deux loges ; cinq neuf étamines, B- à- CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 29. Une corolle compofée de cinq pétales oblongs, obtus , ondulés: inférés au fond du calice, forte- ment réfléchis en dehors. 3°. Cinq à neuf étamines fefiles , ou dont les filamens fontréunis en un tube grêle cylindrique, très-long , garni extérieurement de plufieurs pe- tites plandes éparfes , prefque verticillées , ver- dâtres , affez femblables aux anthères, également verticillées , prefque terminales, globuleufes , Jjaunâtres. 4% Un ovaire fupérieur, arrondi , fort petit, furmonté d’un ftyle très-long, engainé à fa bafe par le tube des étamines , terminé par un fligmate charnu, épais , divifé en deux lobes. Le fruit eft une capfule coriace, ovale , enve- Joppée par le calice, à deux loges , à deux fe- mences ovales, convexes d’un côté, planes de Fautre. E ESPÈCE. I. QUARARIEÉ de la Guiane. nenfis. Aubl. Quararibea guianenffs. Aubl. Guian. vol. 2. pag. 692. tab. 278. — Lam. Illuitr. Gen. tab. 71. — Juff. Gener. Plant. pag. 274. — Gmel. Syit. Nar. vol. 2. pag. 1014. Quararibea guia- C’eft un arbriffsau qui s'élève à la hauteur de huit à dix pieds, & dont le trenc n’a que trois ou quatre pouces de diamètre. Son écorce eff grifatre, fon bois blanc , peu compacte ; il fe divife en bran- ches flexibles, droites , longues , rameufes , gar- nies de feuilles alternes , molles , lifles, vertes , entières, ovales , aiguës , foutenues par des pé- tioles courts & renflés, munis à leur bafe de deux ftipules très-caduques. Les plus grandes feuilles ont neuf pouces de longueur fur trois de largeur. 1°. Un calice perfiftant , d’une feule pièce , di- vifé à fon orifice en trois ou quatre dents aiguës. | Les fleurs font fituées dans l'aiffelle des feuilles, depuis deux jufqu’à cinq à chaque feuille, vers le fommet des rameaux : elles font fupportées par des pédonculss courts, chargés de plufieurs petits corps glanduleux, verdatres , prefqu'en forme d’écailles. Leur calice eft rude , coriace , lang d'environ un pouce & demi, divifé en trois ou } cinq dents , quelquefois fendu d'environ un tiers à un de fes côtés. { a corolle eft blanche, com- pofée de cinq pétales longs, étroits , ondulés, attachés au fond du calice par un onglet, & for- À Guess eurent et Q U A 25 temeht réfléchis en dehors. Les étamines , au nom- bre de cinq à neuf, font fituées vers l'extrémité d'un tube fort grêle, cylindrique , long de quatre pouces & plus, terminé & garni à différentes dif- rances de petites glandes verdatres, concaves , arrondies. Le ftyle eft beaucoup plus long que les étamines , enveloppé à fa bafe par leur tube , ter- miné par un fligmate vert arrondi, divifé en deux Jobes. L'ovaire fe convertit en une capfule longue d’un pouce & demi, fur un demi-pouce de diamètre, fèche , coriace , verdäâtre , enveloppée en partie par le calice perfiftant , féparée en deux loges par une cloifon membraneufe , à laquelle eft attachée de chaque côté une amande aure , longue d'environ un pouce. Certe plante croît dans la Guiane, fur les bords des rivières d’eau douce. Son écorce eft filamen- teufe, & peut fervir à faire des liens, P (Defcripr. ex Aubl. ) QUASSIER. Quafia. Genre de plantes dicotv- lédones , à fleurs polypétalées , de la famille des magnoliers, voifin des ochna , qui comprend des aibres exotiques à l'Europe, à feuiiles alternes ailées, dont les fleurs , fouvent monoïques , foi paniculées, axillaires ou terminales. L’écorce purpurafcente flore. Vaïll. AËt. Acad. Parif. 1716. pag. 162. Atraëtylis foliis Lirearibus , dentatis; calicibus con- niventibus. Hort. Cliffort. 395. — Roy. Lugd. Bat. 137. Atraëlylis flore radiato ; nudo ; calice inermi, involucro connivente , obteclo. Læf. [ter, pag. 162. Acarna capitulis globofis. Bauh. Pin. 379. Carthamus cancellatus. Lam. Di. n°. 11. En confidérant le calice extérieur, pinnatifide, comme le principal caractère de ce genre, & non le corolle radiée, nous devons rappeler ici cette efpèce ,; déjà mentionnée dans le genre carchame , ainfi que nous l'avons fait pour l’asruétylis gum mifera. Ses tiges font cylindriques, lanugineufes, blan- châtres, lifles, & d’un roux clair or fqu” elles ont perdu leur duvet ; elles s'élèvent peu, 8e fe divi- fent en quelques rameaux éralés, garnis de feuil- les caulinaires , alternes, fefliles , étroires, lancéo- Jées , blanchâtres , médiscrement linugineufes , entières, dentées à leurs bords ; chacu: dent très- courte , terminée par une épine jaupatre, Les fleurs, fituées à l'extrémité des rameaux, & prefque folitaires, forment . leur enfemble, préiqu'un corymb: lache. Le calice extérieur efl comyolé de plufieurs folieles , dont ies divifions , profondes , filitormes, pinnaufiles, font arquées, in peu lanngineufes, & fe réuniffent toutes en une tête globuleufe , & préfentent un reéfeau aflez agréable & délicat. Le calice intérieur eft ovale, O UE cylindrique ; légéremenc tomenteux, compofé d'écailles fortement imbriquées , linéaires, entiè- res, obtufes, quelquefois aiguës. Les corolles font violettes F prefque point radiées ; cependant elles offrent quelques demi-fleurons flériles à leur cir- conférence , qui manquent fort fouvenr. Les fe- mences font oblongues, foyeufes ; le réceptacle garni de pailletres fétac£es. Cette plante croit fur les rochers arides en Efpa- gne , dans l'ile de Crète. Je l'ai également recueil- lie en Barbarie. O7 v:) 4. QUENOUILLETTE en gazon. Atraélylis caf= pitofa. Desfont. Atraëtylis caule proffrato , ramofo ; foliis lineari- Jubalutis, glaberrimis , confertiffimis , ihagualiter fer- rato-fpinofis. Desfont. Flor. atl. vol. 2. pag. 254. tab. 225. Les anciennes tiges font dures , prefque ligneu- fes, nues, couchées, difpoïées en gazon ferré ; elles produifent un grand nombre de rameaux pe élevés , diffus, gatnis de feuilles éparfes, très- rapprochées , roides, glabres , fefiles, très-étroi- tes, linéaires , lancéolées ; longues au ‘plus d'un à deux pouces , très-aiguës , rétrecies à leurs deux extrémités, munies à leurs bords de petites dents épineufes. Les fleurs font terminabkes. Le calice extérieur eft compofé de folioles étro- tes, lâches, aiguës, divifées à leurs bords en décou- pures profondes à la partie inférieure , & rermi- ées per deux ou trois dents aiguës, épineufes : Ée partie fupé érieure eft entière, munie de cils fpinuiiformes. Le calice intérieur cit cylindrique, compolé d’ ie linéaires, elliptiques, glabres, entières, imbriquées, obtulc CE arrondies à leur fommer, & terminées par une longue poiute roide & fubuiés. Les fleurs font d’un violer pale, routes hermaphrodites & flofcuieufes , divifses à leur orifice en cinq dents courtes, aiguës , droi- es , à peine plus longues que le calice. Le flis- mate eft fimple , prefqu'en maflue ; les femences oblongues, lanugineules ; P . fefile & plu- meufs ; le récepracle garni de paillettes luifantes, divifées à leur partie fupérieure en découpures égales , fétacées , de la longueur des fleurons. J'ai recueilli cette plante affez avant dans les terres , en face de l'ile de Tabarque; elle crotc auffi dans les environs de Conftantine & de Tlem- fen , dans le royaume de Tunis, où elle a été ob- fervée par M. Desfontaines. # ( Prev) $. QUENOUILLETTE amplexicaule. Acraéfylis amplexicaulis. Atraéylis foliis caulinis amplexicaulibus ; inre- gris , cordato-lanceolatis ; calicis exterioris foliis li- neari-lanceolatis ; florsbus fubfolisariis. (N.) QUE Ses tiges font blanchâtres , droites, firiées , cylindriques, garnies de feuilles très-rapprochées, roides , fefñiles , amplexicaules, échancrées en cœur à leur bafe , entières , très-aiguës, épineu- fes à leur contour, lancéolées, glabres, d’un vert blanchatre à leurs deux faces, à nervures faillan- tes , longitudinales & médiocrement rameufes. Les fleurs font terminales, prefque folitaires , médiocres ; les folioles du calice extérieur font étroites, lancéolées , médiocrement pimnées , gla- bres , un peu plus longues que les écailles inté- rieures. Cette efpèce a été recueillie par M. Sonnerat au Cap de Bonne-Efpérance. % (W. f. in hers. Lamarck.) G. QUENOUILLETTE à fleurs jaunes. Arraétylis flava. Destont. Atraëylis caule fimplici , tomentofo ; foliis lanceo- latis, dentato - fpinofis ; fiorious radiarrs. Destont. Flor. atlant. vol. 2. pag. 254. Cette plante a des tiges fimples , droites ou couchées , romenteufes, hautes d’un pied & plus, garnies de feuilles roides, prefque fefiles, lan- céolées , lanugineufcs, canaliculé:s , munies à leurs bords de dents épineufes, jaunatres. Les fleurs font folitaires , terminales , environnées d’un double calice. Le calice extérieur eft compofé de folioles lan- céolées , très-longues ; les extérieures tomenteu- fes, étroites, fubulées à leur fommer, épineufes, dentées à Isurs bords; chaque dent munie de trois ou cinq épines. Le calice intérieur eft cylindri- que, tomenteux, imbriqué d'écaiiles ferrees, li- néaires , lancéolées, membraneufes à ieurs bords, obtufes & épineufes à leur fommet. Les fleurs font jaunes, radiées ; les demi-fleurons de la £ir- conférence femelles , au nombre de fept à huit, linéaires , ftériles ; les fleurons hermaphrodites , nombreux ; un ftigmate fimple , Les femences ob- Jongues & velues, l'aigreite plumeufe , le récep- tacie garni de paillettes fétacées à leur fommet. Cette plante a été recueillie par M. Desfon- taines dans les £laines fablonneufes de la Barbarie, proche Sfax. 2 (W. [. ir herb. Desfont.) 7. QUENOUILLETTE à grandes feuilies. Arrac- tylis macrophylla. Destont. Atraëylis foliis feffilibus , ovato-oblongis , rigidis, nervofis , margine profund? dertato-fpinofis. Destont. Fior. atiant. vol. 2. pag. 255. tab. 226. Cette plante a le port d’un chardon: fes tiges font droites, fimples ou médiocrement rameufes, hautes d'enviren deux pieds, blanchatres , lanu- gineufes , de la groffeur du petit doigt, garnies de feuilles nombreufes, éparfes, ovales ou ovales- Î O VE st lancéolées, feffiles , glabres ou un peu lanugineu- {es , nerveufes, roides & prefque membraneufes , longues de huit à dix pouces, larges de quatre ou cinq, aiguës à leur fommet , inégalement & pro- fondément dentéss; les dents fouvent divifées en d’autres , épineufes. Les fleurs font terminales & folitaires ; le ca- lice extérieur compofé de folioles laches, étroi- tes, courbées en dsdans , enveloppant en totalité le calice intérieur, dentées ; les dents terminées par une épine, quelquefois divifée en deux ou trois autres. Le calice intérieur eft cylindrique, compofé d’écailles imbriquées , terminées par une pointe épineufe. Cette plante a été obfervée par M. Desfontaines proche ‘Îiemfen , dans lé mont Atlas. % ( W. fi in herdb. D.sfont.) 8. QUENOUILLETTE à feuilles ovales. Atraëy- lis ovata. Thunb. Atraëylis involucris pinnatis, foliis ovatis, cilia- tis , glabris. Thunb. Flor. japon. pag. 306. Cette efpècs à des racines fibreufes, des tiges fimples, {triées , flexueufss, droires , hautes d’en- viron un pied, garntes de feuilles periolées , al- ternes . ovales, aiguës, ciliées en dents de fcie à leurs bords , nerveuies, vertes à leur Face fupé- rieure , plus pâles en deflous, glabres; les infé- rieures , Jongues d’un pouce & demi, & fuppor- tées par des pétioles Ge trois ou quatre lignes , plus courts aux feuilles fupérieures, dantés & ci- liés à leurs borais. Les fleurs font foliteires & ter- minales ; leur calice exterieur, compofe de folio- les pinnariñdes & ciliees. œ Cette plante croit au Japon. € Defeript. ex Thunberg. ) 9. QUENOUILLEITE lancéolée. Airactylis lan- cea. Thunb. Atraëylis irvolucris pirnatis, foliis lanceolatis , ciliaris, glaëris. Fhunb. Flor. javon. pag. 306. Cetre plante fe rapproche de Posraé; lis cancel- lata , dont elle diffère en ce qu’elle eit parfaite- ment glabre, & que £s feuillss fonr plus nom- breules. Ses tiges font droites, cylindriques, Hexueufes, très-glabres , hautes d'environ un pied, divifées en rameaux alternes, effilés, garnis de feuilles fef îles , alternes, lancéolées, aiguës, droites, gla- bres , longues d’un pouce , épineufes & ciliées à leurs boras. Les flauis font folitaires, prefque fef- files, fituées à l'extrémité de chaque rameau : leur calice extérieur eft compofe de foliolss pinnatifi- des, fétacées. Ceit: plante croit à Nagifaki, dans le Japon. (Defirire. ex Thanb.) 92 QUE 10. QUENOUILLETTE à fleurs purpurines. Arrac- tylis purpurea. Lino. f. Atraëylis foliis haflatis, runcinatis. Linn. f. Suppl. pag. 349. Cette plante a l’afpeët du fonchus alpinus, au- qu:1 slle reffemble par fes feuilles haftées , décur- rentes & déchijuetées le long de leur pétiole, blanches & romentzufes en defflous, velues en deffus , longues de trois à quatre pouces. Les fleurs font difpofées fur des pédoncules longs & ra- meux. Le calice commun eft médiocrement imbriqué, compofé de folioles linéaires , Jancéolées, amin- cies fur leurs bords & mucronées. La corolle eft purpurine & radiée : les demi-fleurons de la cir- conference font males , au nombre de vingt envi- ron, divifés en trois dents à leur fommet. Les fleurons du centre font hermaphrodites , rubulés, à cinq divifions égales & droites à leur orifice. L'ovuire elt oblong, le ftyle fliforme , le ftigmare fimple & obtus dans les demi-fleurons, bifide dans les fleurons ; les femences alongées, leur aigrette pileufe, & de la longueur du calice; le récep- tacle nu. Cette plante croit à la Nouvelle-Grenade. Obfervations. Nous doutons que cette plante, dont nous venons de préfenter la defcription d’a- pres Linné fils, puifle appartenir aux atradylis , puifqu’elle paroit manquer des deux principaux caractères qui les conftituent, ayant fon récepta- cle nu, & point de calice extérieur, Linné fils n’en faifant aucune mention. 11. QUENOUILLETTE du Mexique. Atradylis mexicana. Linn. f, Atraëylis foliis oblorgis , integerrimis. Linn. f. Suppl. pag. 350. C'eft une grande plante, donc les tiges fe divi- fent en rameaux fimples, légérement romenteux, longs de deux pieds, garnis de feuilles alternes, médiocrement pétiolées, très-entières, glabres à leur face fupérieure , un peu tomenteufes en det- fous. Les fleurs font terminales & folitaires. Le calice commun eft tomenteux , compofé d'écaiiles imbriquées & fubulées. La corolle eft radiée , de couleur purpurine ; Les demi fleurons de la circonf:rence font nombreux, tridentés; le ftyle fimpl:, Paigrette un pru velue, à peine plu- meufe ; le réceptacle garni de paillettes très- courtes. Cette plante croit au Mexique. ( Dejcripr. ex Linn. f.) Obfirvations. Cette plante ne convient aux atraéty lis que par fon réceptacle garni de paillet- tes; mais ce caractère eft infufhilant , à moins QUE { qu’elle ne foit en outre munie d’un double calice, { dont Linné fils ne parle pas : ce qui nous porte à | croire qu’elle en eft privée. Obfervations. Nous renvoyons pour l’arraétylis oppofitifolia Linn. Mantiff. 477, & Syit. vegert. 730, aux articles Gorteria carthamoides , VOl. 3. pag. 3. n°. 11 de ce Diétionnaire, &au Carthamus africanus , vol. 1. n°. 13 du même ouvrage. QUERIE. Queria. Genre de plantes dicotylé- dones, à fleurs incomplètes , de la famille des ca- ryophyilées, qui a les plus grands rapports avec les minuartia , & qui comprend des herbes tant indigènes qu'exotiques, dont les feuilles font pe- tites, oppofées, les fleurs ramaîlées en têtes ou axillaires. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice à cinq folioles; point de corolle; une capfule uniloculaire , à trois valves ; une feule [e- mence. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°, Un calice perfiftant , à cinq folioles droites, oblongues, aiguës; les extérieures recourbées. 2°. Point de corol/e. 3°. Trois étarmines, dontles filamens font courts, capillaires , terminés par des anthères arrondies. 4°. Un ovaire fupérieur , ovale , furmonté de trois ftyles auf longs que les étamines, & ter- minés par des fligrmates fimples. Le fruit eft une capfuke arrondie , uniloculaire, à trois valves , qui renferment une feule femence. Obfervarions. Ce genre n'eft difiingué des rni- niartia que par le nombre des femences; il pour- roit y être reuni fans inconvénient. ES PE C ES. 1. QUÊRIE d'Efpagne. Queria hifpanica. Linn. Queria floribus confertis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 132. — Lam. Ill. Gener. vol. 1. pag. 220. 1°. 1203. tab. f2. — Ortega. Centur. pag. 112. tab ne. Queria hifpanica , braëteis patulis, hamatis. Læf. Iter, pag. 48. C’elt une petite plante blanchitre, qui a l'af- peët d'un Jéleranthus , & refflemble beaucoup au minuartia montana. Il s'élève de fes racines des tiges hautes de deux où trois pouces, ramifiées prefque dès leur bafe, à rameaux preique fim- ples, ghbres, géniculés, cylindriques, garnis de feuilles + QUE feuilles oppofées, fetes, linéaires, très-étroites, aiguës , longues de trois à quatre lignes. Les fleurs font réuries en tête, latérales & ter- minales , environnées de braétées droites , un peu glauques, fubulées, fétacées à leur fommet, & recourbées en dehors en forme d’hameçon. Les folioles calicinales reflemblent affez aux braétées, mais elles font plus courtes & droites. Les cap- fules, un peu ovales, ne contiennent qu'une fe- mence. Cette plante fe rencontre en Efpagne. © (CAD) 2. QUERIE du Canada. Queria canadenfis. Linn. Queria floribus folitariis | caule dichotomo. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 132, — Ortega. Centur. pag. 113.tab. 15. fig. 2. Mollugo foliis oppofitis, flipulis quaternis | caule dichotomo. Gronov. Virg. 14. On diftingue aifément cette efpèce de la précé- dente à fes fleurs folitaires. Ses racines font fibreu- fes, fes tiges dichotomes, droites, hautes de fix à fept pouces & davantage, roides, filiformes , cylindriques, garnies de feuilles fefiles, oppo- fées, ovales, lancéolées , affez femblables à celles du Znum catharticum , chargées à leurs deux faces de quelques points noirâtres , munies de chaque côté de deux ftipules droites, aiguës, membra- neufes. Les fleurs font petites, folitaires, médiocre- ment pédonculées, verdatres, ficuées dans la bi- furcation des rameaux. Le calice eft divilé en cinq folioles concaves, un peu obtufes ; les anthères font jaunes, l'ovaire arrondi , furmonté de trois ftyles. Cette plante croit en Virginie & dans le Ca- nada. 2% 3. QUERIE trichotome. Thunb. Queria floribus racemofis, caule trichotomo. Thunb. AËt. Soc. Linn. Lond. 2. pag. 629. Queria trichotoma. Rubia fpicis ternis.'T hunb. Flor. japon. pag. 3 ÿ7. n°. 44. Ses tiges fe divifent en rameaux très-étalés, filiformes , glabres, trichotomes, garnis de feuil- les oppoiées, légérement pétiolées, ovales, ai- > pp À 2 2 E x 2 2 guës, entières, glasres, très-ouvertes , longues de quatre à cinq lignes. Les fleurs font difpofées en petites grappes axillaires , oppofées, terminales, au nombre de trois, compofées chicune de trois ou quatre pe- tites fleurs oppofces, caduques. Cetre plante croit au Japon, (Deftripe. ex Thunb.) Botunique, Tome VI, QUI 55 QUILLAT. Quillaia. Genre de plantes dicoty- l“dones , à fleurs monoïques, dont la famille n°£& pas encore bien connue, qui comprenü des aibres ou arbuftes exotiques à l'Europe , dont les feuilles font fimples , alternes; les fleurs axillaires. Le caraétère eflentiel de ce genre eft d'avoir: Des fleurs moroïques ; un calice à cinq d'vifons ; point de corolle ; douze étamines & plus ; cine ftyles , | cinq capfules réunies par leur bafè, à une loge, a deux x me | valves, contenant plufieurs femences ailées, CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font monoïiques; elles offrent cha- cune : 1°. Un calice court, inférieur, perfiftant , à cinq divifions ovales, pointues. 2°, Point de corolle. 3°. Douze étamines & plus dans les fleursmäles , dont les filamens font capillaires, de Ja longueur du calice , terminés par des anthères arrondies. 4°. Cinq ovarres dans les fleurs femelles, ova- | les, oppolés aux divifions du calice, furmontés + par autant de flyles fubulés. Le fruit confifte en cinq capfules coriaces, ova- les , elliptiques , fupérieures, rapprochées par leur bafe, s’ouvrant latéralement en deux valves, a une feule loge , contenant plufeurs femences oblongues , munies à leur fommet d'une aileplane, membraneufe, un peu aiguës à leur bafe, & atta- chées au fond de la capfule. ESIPEÈGCE. 1. QUILLAI favonneux. Quilluia faponaria. Quillaia foliis alternis, ovato-oblongis ; floribus axillaribus, (N.) Quillaia faponaria. Gel. Syft. Nat. vol. 1. pag. 767. Quillaia. Molina. Chili. trad. fr. pag. 146. — | Juf. Gener. Plant. pag. 444. — Lamarck. Illuftr. Gener. tab. 774. — Frézier. Hift. pag. 127. C’eft un arbre d’une grandeur médiocre, dont lécorce eft épaifle , cendrée , favonneufe ; fon bois €ft dur; fon tronc fe divif: à fa partie fupérieure en branches &: en rameaux alternes , garnis de feuilles pétiolées , alrernes, affez femblables à celles du chêne vert; ovales , oblongues, entiè- res, un peu denticulées à leurs bords, vertes à leurs deux faces & perfiftantes. Les fleurs font axillaires, les unes mâles , les autres femelles, pédonculées, fans corolle : le calice perfifte avec le fruit; il eft d’une feule pièce, divifé aflez profondément en nue découpures L 272 224 Q U l ovales , aiguës, très-ouvertes. Le fruit eft com- pofé de cinq capfules, difpofées en étoile ; cha- cune d'elles s'ouvre intérieurement en une loge, & contient un grand nombre de petites femences ailées à leur partie fupérieure. Cette plante croit dans le Chili & au Pérou. b (Vid. Fruët. in herb. Juff.) Cet arbre eft précieux dans le Chili. Son écorce, pulvérifée & mêlée à une quantité d’eau fufffaate, devient mouffeufe , comme celle où l’on fait dif- foudre du favon; elle fert à dégraiffer les laines & les autres étofies. On fait avec cette écorce un “HE aflez confidérable dans le Pérou & le hili. QUINCHAMALI. Quinchamalium. Genre de plantes dicotylédones, à fleurs complètes, mono- pétalées, de la famille des chalefs, qui a des rap- ports avec les rheffum , & comprend des arbuîtes exotiques à l’Europe, à feuilles alrernes , linéaires; à fleurs terminales. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice inférieur, perfiflant, à cinq dents ; une corolle tubulée | à cing découpures ; cinq anthères pref- que feffiles ; une femence recouverte par Le calice. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°, Un calice très-court, globuleux, inférieur, divifé à fon orifice en cinq dents aiguës, perfif- tantes. 2°. Une corolle fupérieure , monopétale, tubu- Jée, dont le tube eft cylindrique, alongé, ter- miné par un limbe plane , à cinq divifions ovales. 3°. Cinq éramines, dont les filamens font pref que nuls, inférés à l’orifice du tube , terminés par àes anthères ovales, oblongues. 4°. Un ovaire inférieur à la corolle, globuleux, furmonté d’uu flyle filiforme , terminé par un iuig- mate capité. Le fuit confifi: en une feule femence fphéri- que, inférizure à la corolle, recouverte par le calice perfiftant, qui lui vient lieu de p#ricarpe. Oëfervations. En plaçant ce genre dans la famille des chalefs (e/eagni) , Juffieu regarde la corolie comme le véritable calice, conformément au ca- ractère des plantes qui compofent cette famille, & le calice commun fecond cilice inférieur, tous les autres rapports étant d’ailleurs parfaire- ment exals, rapports qui fe trouvercient con- tredits en partie par la pofition de l'ovaire , en confervant le nom de corolle au culice tubulé. QUI ESPÈCE. 1. QUINCHAMALI du Chili. Quinchamalium chilenfe. Quinchamalium foliis alternis , linearibus; floribus Jubumbellatis , terminalibus. (N.) Quinchamalium chilenfe. Lam. II. Gener. vol. 2. pag. 125.n°.2791. tab. 142. — Jufieu. Gener. pag. 75. — Molina. Chil. édit. fr. pag. 121. Quinchamala chilenfis. Willd. Spec. Plant. vol. I. pag. 1217. Quinchamali linifolio. Feuillé. vol. 2. pag. 8o. tab. 44. Santolina, &c. Frézier. pag. 107. tab. 15. C'’eft un petit arbrifleau peu élevé, qui fe ai- vife en un grand nombre de rameaux glabres, étalés , garnis de feuilles alternes, diffufes, pref- que feffiles, étroites , linéaires , entières, glabres à leurs deux faces, obtufes ou un peu aiguës à leur fommet, rétrécies à leur bafe en un pétiole très-court. Les fleurs font terminales, fafciculées, pref- qu’en ombelles fefiies ; la corolle eft jaune, di- vifée à l'extrémité de fon tube en un limbe à demi-ouvert , à cinq divifions ovales , prefqu’ob- tufes. Le calice perffte , tient lieu de péricarpe, & renferme une feule femence noiratre , lenti- culaire. Cette plante croit au Chili & au Pérou. Les gens de la campagne emploient fa décoction ou {on fuc exprimé comme un réfolutif après les chutes. À (W./f. in herb. Juf. & Lam.) QUINIER. Quina. Aubl. Guian. vol. 2. Suppl. pag. 20. tab. 379. C’eft un arbre de la famille des rubiacées, dont toutes les parties de la fruétification ne font pas encore bien connues. I! s'élève à la hauteur d’en- viron auinze pieds. Son tronc fe divi.e en bran- ch: © en rameaux chargés de feuilles oppolées, entières, ondulées à leurs bords, minces, fermes, prelque feîiles , de forme ovale, & terminées par une langue pointe, munies en deffous de nervu- res faiilantes. Les vlus grandes feuilles ont fepc pouces de long fur trois de largeur ; elles font mu- nies de fipules longues, étroites, aiguës , fort caduques. Les fruits font, ou folitaires, ou réunis par bou- quets fur un pédoncule commun , garni à fa bafe de-deux petites bractées en forme d’écailies. Le calice eft perfiflant, divifé en quatre petites dé- corpures. Il accompagne une baie Jaunätre ans fa maturité, life, ovale, ftriée , terminée par une pointe en forme de mamelon, au centre duquel QUI on remarque une très-légère cavité. Sous l'enve- loppe charnue de cetre baie, qui eft acide & agréasle au goût, on trouve deux offelets con- vexes en dehors, applatis du côté où ils fe tou- chent, couver:s d’un duvet rouflatre, foyeux , & contenant chicun une amande. Cetre plante croit à Cayenne, fur les bords de la crique des Galibis. B (Defcripr. ex Aubl.) QUINQUINA. Cinchona. Genre de plantes di- cotylédones , à fleurs complètes, monopétalées, de la famille des rubiacées , qui a des rapports avec les socoyera , & qui comprend des arbuftes exotiques à l'Europe, dont les feuilles font oppo- fées, munies de flipuies ; les fleurs difpofées la plupart en corymbe. Le caractère eflentiel de ce genre confifte dans: Un calice turbiné , à cinq dents ; une corolle tubulée à cinq divifions ; cing étamines inférées vers le milieu du tube; une capfule oblongue, à deux valves , à deux loges polyfpermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice fupérieur , d’une feule pièce, cimpanulé, perfiftant, divifé en cinq dents à fon orifice. 2°. Une corolle monopétale , tubulée, infundi- buliforme , partagée en cinq divifions profondes, fouvent pius courtes que le tube, oblongues, la plupart lanugineufes à leur fommer. 3°. Cinq écamines, dont les filamens font très- courts, inférés vers le milieu du tube de la co- rolle , terminées par des anthères alongées , tantôt faillantes , plus fouvent renfermées dans la co- rolle. 49. Un ovaire prefqu’ovale, inférieur , furmonté d’un ftyle de la longueur de la corolle, terminé par un HEnne épais, oblong, fimple ou légére- ment bifide. Le fruir eft une capfule oblongue, couronnée par le calice, à deux valves, à deux loges, dont les valves, courbées en dedans à leurs bords, for- ment , à l'époque de la maturité , une féparation, & prennent l'apparence de deux capfules; cha- cune d'elles contient plufieurs femences oblon- guess , comprimées, bordées , attachées à un re- ceptacle central, oblong. Oifervations. Ce a2nre ef caraét‘rifs par le long tube de fa coroile , en quoi il fe diftingue des ma- crocnemum & des bellonia, av-c letquels il a de grands rapports : fa capiule le fépare des pofoqueria & des rond lerie, @ont l- fruit eft une baie; fes femences des socoyena, quiont les leurs pulpeuies ; AT D A D AS € Ep AE CE ds À AU DES D OT A AG PRET TM TG md mn de D QUI 35 enfin fes cinq étamines des catesbaa , qui n’en ont que quatre, &c. Ce n’eft guère que vers l'an 1639 que ces plantes intérefantes fixèrent l'attention des Européens qui habitoient le Pérou, par leur propriété de guérir les fièvres intermittentes, foit que c':tte découverte fût l’effer d'un hafardhéeureux, comme il arrive fouvent, foit que les Indiens euflent déjà reconnu les propriétés fébrifuges du quinquina. Quoi qu'il en foit, cette plante obtint en très- peu de tems une grande réputation dans fa patrie, par la guérifon de la comteffe de Cinchone , époufe du vice-roi du Pérou en 1638, & que la fièvre tourmentoit d£puis long-tems. Cette feinme s’emprefla de faire connoitre ce puiffant fpécif- que, & il fut long-tems employé en Amérique avant d’être connu en Europe. Plus de trente ans s’écoulèrent avant qu'il füt admis comme remède par les médecins européens , quoique les Jéfuites l'euffent fait connoitre avec avantage. Ce fur, dit-on, un Anglais nommé Talbot qui le mit en vogue en 1676, & Louis XIV acheta de lui la manière de l’employer à dofes convenables. A dater de cette époque jufqu'à nos jours, le quinquina a foutenu fa réputation; mais celui connu fous le nom de quinquina officinal, qui long- tems eft refté la feule efpèce employée & même connue, a été forcé de partager fa réputationavec plufieurs autres efpèces découvertes par les voya- geurs modernes , & dont l'écorce, d'après des effais affez nombreux, a produit les mêmes effets. Au refte, de tous les quinquinas introduits dans le commerce , il et encore très-difcile de pro- noncer fur l’efpèce qui mérite la préférence : il y a d'ailleurs tant de falfifications , tant de préten- dues écorces de quinquina, ou fauffes ou de vertu foible , & il exifte encore fi peu de principes ce:- tains, même aux veux des gens de l’art, pour les diftinguer, qu= ce puiffant fébrifuge ne produit pas toujours l'efzt qu’on a droit d’en attendie. Au refte, fi la gélatine annoncée récemment par M. Seguin , comme aufli efficace que l’écorce du Pérou pour guérir la fièvre, répond à l'attente du public & aux eflais heureux qu’en a faits ce célè- bre chimifte , nous r’aurons plus befoin d’aler chercher au Pérou un remède pour la fièvre. ENSPPIÈ CAE SE 1. QUINQUINA des Caribes. Cinchona caribaa. Linn. Cinchona pedunculis unifloris. Linn. Syft. veget. pag. 214. n°. 2.— Jacq. Amer. pag. GI. tab. 179. fig. 95.— Idem. Obferv. botan. 2. pag. 27. tab. 47. — Anner. Piét. pag. 3 5. tab. 63.—Gæitn. de Fruct. & Sem. Centur. 3. tab. 33. fig. 4. Cinchona pedunculis axilluribus , unifloris. Vah!. AËt. Soc. Hift, Nat. Hafn. 1. Le 2 z6 GE ENS Cinchona foliis ovato-lanceolatis; pedurculis axil- ? laribus terminalibufque ; unifloris; ffaminibus exferiis. Swartz. Oblerv. 72. Cinchonajamaicenfis, feu caribbeana, Wright. Aft. Angl. vol. 67. pag. 504. tab. 10. Cinchona pedunculis unifloris , floribus pentanaris. Gmel. Syft. Nat. vol. 1. pag. 361. n°. 6. Cette efpèce eft facile à diftinguer par fes pé- doncules axillaires & folitair.s, chargés d’une feule fleur. Ses rameaux font glabres , étalés, d’un brun noiratre , {triés , glabres , fouvent marqués de pe- tites taches brillantes , ovales , blanches ou jaunà- tres, garnis de feuilles ovales , lancéolées , rétre- cics à leurs deux extrémités, entières à leurs bords, minces , glabres à leurs deux faces, longues de deux pouces & plus, larzes d'environ un pouce, fupportées par des petiol:s courts, munies de bractéces ciliées , acumineës , fort petites, plus larges que longues. Les fl urs font nombreufss ; elles naiffent foli- taïres dans les aiffelles des feuilles & vers l’extré- mité des rameaux. Leur pédoncule eft à peine plus lonz que les pétioles, glabre , uniflore. Le calice eftglaore , court, un peu cylindrique, à cinq dents très-courtes , fort petites, aiguës. La corolle a un tube cylindrique ; fon l:mbe fe divife en cinq lon- gues découpures linéaires, prefqu'obtufes, gla- bres , plus longues que le tube ; les étamines font un peu faillantes ; les anthères étroites, tres-lon- gues , d’un jaune pale. La caplule eft noire, ovale, Life , très glabre, luifante; les femences ovales, comprimées, environnées d'une bordure fallante. Cette plante croit à la Jamaique & à la Guade- loupe , dans les falaifes de la grande baie. Elle m’a été communiquée par M. Dupuis. BR (F./.) 2. QUINQUINA à longues fleurs. Cinchona lon- giflora. Cinchona pedunculis axillaribus , unifloris; foliis lineari-lanceolatis , glabris ; corolla longiffima. Lam- bert. Gen. Cinchon. pag. 38. n°. 12. Cinchona caribaa. ? Journ. de Phyf. oétob. 1790. pag. 243. tab. 1. Quoique très-rapprochée du cinchona caribaa, cetre efpèce paroit devoir en êrre diftinguée par la longueur remarquable de fs fliurs, & par fes feuilles bien plus longues & plus étroites. Ses rameaux font garnis de feuilles oppoféss, trés-rapprochées, lonzues , étroites, li éaires , lancéolees, à nervur:s latér:ls, mes-obliques , médiocrement pétiolées, munies à leur bafe de | deux petices ftpu'es court.s, élargies, aiguës. Les ! fleurs font axiliaires : leur calice eft civité à fon oufñice en cinq petites dents droites , obtules ; | QUI leur corolle a un très-long tube, cylindrique, plus long que les feuilles ; le limbe eft decoupé en cinq parties linéaires, trois ou quatre fois plus courtes que le tube. Cette plante croît dans la Guiane. FR La figure qu'en a donnée M. Lambert a été prife fur un exemplaire de l’herbier d’Aublet , qui fe trouve chez M. Banks. 3. QUINQUINA corymbifère. Cinchona corym- bifera. Cinchona foliis oblongo- lanceolatis, corymbis axil- laribus. Linn. Syit. veget. pag. 214. — Linn. f. Suppl. pag. 144. — Forft. in Nov. Aët. Upf. 3. pag 176.— Idem. Flor. auftr. Prodr. 88. —Vahl. Act. Soc. Hift, Nat.— Hafn. 1. pag. 22. —Lamb. Gen. Cinch. Ses rameaux font garnis de feuilles amples , op- pofees , pétiolées , ovales ,oblongues , lancéoiées, glabres ,jacuminées , très-entières, d'un vert foncé, à nervures un peu purpurines en deflous , fuppor- tees par des petiol.s à peine longs d’un d:mi-pouce, munis à leur ba e de ftipules membraneufes, aiguës. Les flears font difpofées en corymbes axillaires vers l'extrémité des rameaux, très-amples, étalés, de la longueur des feuilles ; les pédoncules com- primes , trichotomes; la corolle tubulée , dont le limbe eil découpé en cinq parties plus courtes que le tube , étroites, obiufes, recourbees en dehors; les anthères droites, médiocrement faillantes ; le figmate épais & fimple. Cette plante a été obfervée par Forfter, dans les îles d='Fongatabu & autres de la mer Pacifique. F (Defcript ex Forft. & ex fig. Lamb.) 4. QUINQUINA à longues fleurs. Cinchona li- neatil. Cinchona paniculä términali, foliis ovatis, acu- minatis , glaÿ'is; ca fatis pentugonis. Vah]. At. Soc. Hift. Nic. Hafn. 1. pag. 22. tab. 4. — Lambert. Gen. Cinch. pag. 26. tab. G. Ilexifte beaucoup de rapports entre cette efpèce, le cinchona florisunia , & le cinchona angufhifolia ; mais elle diffère de ce dernier par fes feuilles bien moins étroites, &: de tous deux par ces mêmes feuilles arrondis à leur bafe , & par leurs nervures apparentes des deux côtés. Ses rameaux font cylindriques, furtout à leur bale;urifatres, ma s d: couleur purpurine, & com- primes à leur partie fupérieure ; garnis de feuilles prefque f.füles, ovales, acuminées , longues de deux pouces & plus, fur un de large , à peine lui- fantes à leur fice fuperisure, minces & glabres; à nervures fimples , latérales , filiformes : leurs pé- tiol:s ont à pein- une à deux lignes, & les ftipules font ovales , aiguës. OU Les pauicules font amples , terinales, à rami- ficacions d’abord oppofées , puis trichotomes, gar- nies de braétées fétacées. Le calice eft muni à fon orifice de dents longues , fubulées. La corolle a deux pouces & plus de longueur ; fon tube et cy- lindrique ; les découpures du limbe linéaires , ob- tufes ; les étamines faillantes ; l'ovaire à cinq côtés obtus ; le Rigmate globuleux ; les capfules courtes, petites, brunes , glabres , ovales , couronnées par les dents fubulées du calice. Cette plante croît à Saint-Domingue, où elle a été recueillie par Jof. Martin. P ( W. f. in here. Lam.) $+ QUINQUINA à fleurs nombreufes. Cinchona floribunda. Cinchona paniculä terminali ; capfulis turbinatis, devibus ; foliis ellipticis , acuminatis. Vah]l. Aë&. Soc. Hit. Nat. Hafn. 1. pag. 123.— Lam. Illuftr. Gen. tab. 164. fig. 2.— Lambert. Gen. Cinch. pag. 27. tab. 7. — Mallet. Méinoire fur le quinquina. Cinchona floribus paniculatis , glabris ; capfulis turbinatis, levius; foliis oblongis , acuminatis , gla- bris. Swartz. Prodr. 41.— ]d. Flor. Ind. occid. 1. pag. 375. — Nov. AËt. Academ. Nat. Curiof. 9. pag. 1. tab. 1. Cinchona montana. Badier. Journ. de Phyf. fév. 1789. pag. 129. tab. 1. — Uft. Mag. de Bot. pag. 96. tab. 3. Cinchona Sanëfa-Lucie. Philof. Tranf. Davids. vol. 74, pag. 452. tab. 19. Trachelium arborefcens et fluviatile , lauri foliis conjugatis ; floribus racemoffs & corymbofis , albis ; capfulis conicis , nigris. Défport. Hit. Meorb. S. Doming. 2. pag.231.— Nicol. Hift.S.Doming. 235: Quinquina piton. Journ. de Phyf. 1781. pag. 169-179. Vulgairement quinquina des pittons. C’eft un arbre qui s'élève à la haureur de trente à quarante pieds, fur un tronc droit, ayant environ un pied de diamètre : fon écorce eft une des plus amères parmi les efpèces de ce genre. Il fe divife en rameaux cylindriques , un peu tétragones, très- glabres, de couleur purpurine, foncée ; garnis de feuilles amples, pétiolées, oppofées , ovales, lancéolées , acuminées , très-glabres ; liffes & lui- fantes en deflus , plus pales en deflous, veinées , à nervures latérales faillantes , parallèles , un peu rameufes & confluentes à leur extrémité , longues de huit à dix pouces , larges de trois ou quatre , fupportées par des pétioles d’un demi-pouce de long , muni à leur bafe de deux flipules oppofées, vaginales , oblongues , obtufes , très-caduques. Les fleurs font nombreufes , difpofces en une QUI 57 belle panicule terminale , ample , étalée , & dont les ramifications font oppolees ,comprimées, très- glabres. Le calice eft divifé à fon orifice en dents fubulées , très-courtes. La corolle a un tube cylin- drique , long d’un pouce, divifé à fon limbe en longues découpures glabres & linéaires ; les éta- mines faillantes ; le ftigmate ovale, entier ; la capfule très-lifle , oblongue , noire, rétrécie à fa bafe. Cette plante croit à Sainte-Lucie , à la Marti- nique & à la Guadeloupe , où elle a été recueillie par M. Badier. B (W. fe in herb. Lam.) L'écorce de cette efpèce eft b:aucoup plus amère , plus aftringenre que dans le quinquina officinal. On lui a donné en Amérique le nom de guinquina des pittons , parce qu'on le rencontre plus ordinairement fur le fommet des montagnes : ce fommet fe nomme piton , & les montagnes portent celui de morne. 6. QUINQUINA à groffes côtes. Cinchona bra- chycarpa. Cinchona paniculà terminali ; carfulis obovatis , coffatis ; foliis ellipricis, obtufis. Vahl. Aët. Soc. Hit. Nat, Hafn. 1. pag. 24. — Lambert. Gen, Cinch. pag. 28. tab. $. Cinchona floribus paniculatis | glabris ; capfulis Ovatis , coffauts ; foliis ellipricis ; obtufis , glabris. Swartz. Prodr, 42. — Id. Flor. Ind. occid. vol. 1. pag. 375. Cette plante reflemble beaucoup par fon port au cinchona macrocarpa ; mais elle eft glabre dans toutes fes parties, & elle en diffère encore par fa corolle & par fes étamines faillantes. Ses feuilles font amples , ovales ou elliptiques, obtufes , glabres à leurs deux faces , marquées de nervures alternes , latérales, un peu rameufes à leur fommet, à pétioles très-courts, munis à leur bafe de ftipules courtes, ovales, aiguës. Les fleurs forment une pañicule terminale , trichotome , mu qe de petites braëtées à la divifion des pédon- cules. Les calices font ovales ; à cinq dents courtes , prefqu'obtufes. Le tube de la coroll: eft grêle, cylindrique ,'affez long ; le limbe divifé en cinq grandes découpures linéaires , réfléchies ; les éta- mines faillantes ; le fligmate fimple , globuleux ; les capfules ovales, munies extérieurement de dix côtes fortes , faillantes , conniventes à leur bafe. Cette plante croit à la Jamaique. (Defcripe, ex fig. Lamb.) 7- QUINQUINA à feuilles étroites. Cinchona anguftijolia, Swartz. 38 QUI Cinchona foribus paniculatis , glabris ; capfulis oblonpis, perregonis; foliis lincart-lanceolaris »pubef- centibus. Swartz. AËE Stockh. ann. 1787. pag. 117. tab. 3. — iüem. Prodr, 42. — Id Flor. Ind. occid. 1. pag. 580.— Vah}. Aét Soc. Hift. Nat. Hafn. 1. pag. 25. — Lam. Illuftr. Gener. t:b. 164. fig. 3.— Lambert. Genus Cinch. p29. 29. tab. 9. Cette efpèce a quelques rapports avec le cix- choña corymbifira ; elle refflemble auih au cinchoa caribea par la torme de {a corolle & de fes étamines, mais elle diffère de tous deux par fes flcurs difpo- fées en une belle panicule terminale. Ses tiges font divifées en rameaux grèles,effilés, glabres , garnis de feuilles oppofées, médiocre- ment pétiolées , étroites, lancéolées , aiguës à leurs deux extrémités, légérement pubefcentes à leurs deux faces, particulierement fur la principale nervure ; très-douces au toucher, fupportées par des pétioles très-courts , longues de deux ou trois pouces, larges à psine d’un demi-pouce,. Les flcurs font difpofées à l'extrémité des ra- meaux en une panicule dont les ramifications font fouvent trifides , filiformes , munies à la bafe de leurs divifions de quelques petites bractées tres- courtes. Les calices font courts , tubulés , médio- crement pubefcens, divifés à leur orifice en cinq dents droites , fubulées. La corolle, longue au moins d£ deux pouces, & giabre,a un tube grêle: fon limbe fe divife en cinq découpures linéaires, étroites, obtufes, refléchies en dehors, de la longueur du tube ; les étamines plus longues que la coroile jies capfules font courtes, ovales, pref- w’à cinq angles, à deux loges, & contiennent de femences fort petites, glabres & arrondies. Cette plante croit dans la Nouvelle-Ffpagne, fur le bord des fleuves , dans les terrains pierreux. Elle m'a éte communiquée par M. Dupuis. D (PS) 8. QuinQuiNaA à feuilles coriaces. Cinchona coriacea. Cinchona foliis ovaro-oblongis , utrinqué nitidis, coriaceis; paniculis brevibus, glabris; antheris exfertis, filiformibus. (N.) Cinchona (nitida), foliis obovatis , nitidis ; pani- culà brachiara, corollis albo-purpureis , limbo paräm hirfuto.? Ruiz & Pav. Flor. peruv. vol. 2. pag. So. tab. 191. Ses rameaux font liffes , {triés , couverts d’une écorce cendrée, garnis de feuilles appofées , pé- tiolées , coriaces , ovales , obionguss , très-liffes, rétrécies à leur bafe , obtufes à leur fommet , lui- fantes à leurs deux faces, marquezs de nervures latérales , aicernes , un peu rameufes on bifurquées à leur fominer , filiformes , failiantes en deffous. Les fleurs font terminales , & forment une pani- QUI cule ordinairement courte , à ramifications prefque dichotomes ; les pédoncules roides , glabres, ter- minés par des fleurs prefque fefiies , glabres , dont le calice oblong eft garni à fon bord de cinq dents droites , aiguës. La corolle eft longue de deux pouces ; le tube droit, cylindrique ; le limbe, à cinq divifions étroites, obtufes , de la longueur du tube , glabres , rabattues en dehors ; les étamines faillantes ; lesanthères droites, filiformes. Les fruits font longs d'un pouce, noïiratres , cylindriques. Cette plante croit à Pile Saint-Domingue. D (V. fin herb. Jui. & Lam.) La plante de Ruiz & Pavon me paroît avoir de grands rapports avec la nôtre: fa panicule eft plus ample ; ie tube de ja coroile une fois plus court ; les fruits alongés , un peu rétrécis à leur fommet. 9. QUINQUINA à grandes feuilles. Circhona grandifolia. Ruiz & Pav. Cinchona foliis oblongis ovalibufque glabris ; pani- culä brackiatä; floribus fubcorymbofis, corollis albis , limbo villofufculo. Ruiz & Pav. Flor. peruv. vol, 2. pag. 53. tab. 196. Caftarillo amarillo. Ruiz. Quinolog.art.6.pag. 71. Cet arbre eft grand , & fupporte une cime fort touffue. Son tronc eft revêtu d’une écorce life, d’un brun cendré, roufiâtre intérieurement, amère & acidule fans être rebutante. Les jeunes rameaux font quadrangulaires, rougeâtres, garnis de feuil- les amples, ovales, très-entières, luifantes en def- fus, plus pales en deffous , traverfées par des veines purpurines; les principales munies à leur bafe de quelques poils foyeux & blanchatres : ces feuilles ont d'un à deux pieds de long ; elles font garnies de ftipules ovales , acuminées , caduques. Les fleurs forment une panicule grande , étalée, feuillée , longue d'environ un pied , très-rameufe, munies de petites braétées ovales, aiguës. Leur calice eft pourpre , à cinq dents ; la corolle blanche, odorante , longue d’un pouce ; le limbe un peu velu en dedans ; les étamines renfermées dans le tube; les anthères oblongues , bifides à leur bafe ; la capfule grande, à peine flriée , longue d’un pouce & demi, contenant des femences ovales , membraneufes à leurs bords. Cet arbre croit au Pérou, à Cinchao , dans les forêts des Andes, au voifinage des torrens. B (Defcript. ex Ruiz & Pavon.) 10. QUINQUINA à petites fleurs. Cinchona par- viflora. Cinchona foliis ovatis , obtufis, plabris ; floribus paniculatis ,bi-trichotomis , villofis; corollài minimä. (N.) Cinchona (micrantha), foliis ovalibus, obrufis ; OUI paniculà maximdä; floribus numerofts | parvis; corollis albis, limbo lanato.? Ruiz & Pav. Flor. peruv. vol. 2. pag. $2. tab. 194. Si l’on confidère la corolle de cette plante, bien plus petite que dans les autres efpèces, on la diftinguera aifément de fes congéncres. Ses rameaux font glabres, droits , cylindriques, garnis de feuilles minces, ovales, obtufes, en- tières , glabres , membraneufes , médiocrement pétiolées , à nervures latérales & filiformes, lon- gues de trois pouces & plus, larges d’environ un pouce & demi, rétrécies à leur bafe, munies de itipules oppofées , vaginales , élargies à leur bafe, fubulées. Les fleurs forment une panicule médiocre, dont les pédoncules font axillaires , oppofes vers l’ex- trémité des rameaux, droits , bifurqués à leur fommet ; chaque bifurcation trichotome , velue, comprimée , foutenant environ trois fleurs pédi- culées , munies de petites braétées à la bafe des divifions. Le calice eft court , tubulé , velu, à cinq dents à peine {enfibles. La corolle, longue de trois ou quatre lignes, eit pubefcente en dehors, divifée à fon limbe en cinq découpures obtufes ; les éta- mines ne font point faillantes. Je ne connois pas les fruits. Cette plante croît à la Martinique. B {W fin herb, Lamarck.) Dans la plante du Pérou de Ruiz & Pavon , les panicules {ont plus amples; la corolle eft blanche en dedans, rougeâtre en dehors , pubefcente ; la capfule oblongue , aiguë, brune , à dix ftries légères. 11. QUINQUINA à feuilles lancéolées. Cnchona lanceolata. Ruiz. Cinchona foliis lanceolato-oblongis ; paniculä bra- chiatä, magné ÿ floribus fubcorymbofis ; coroilis rofeo- purpureis , Limbo hirfuro. Ruiz & Pav. Flor. peruv. vol. 2. pag. 1. Caftarillo lampinro. Ruiz. Quinolog. art. 4. pag. 64. C'eft un arbre très-élevé, dont le tronc eft re— vêtu d'une écorce brune , un peu panachée , jau- natre intérieurement , d’une gratide amertume, un peu acide, mais point défagréable. Il fe divife en rameaux étalés, redreflés , garnis de feuilles op- pofées , pétiolées , oblongues , lancéolées , très- entières , glabres à leurs deux fices, traverfées par des veines purpurines , fupportées par des pétioles longs d'un demi-pouce , munies de flipules planes, ovales, obtules, connées à jeur bafe. Les fleurs font difpofées en une panicule ample, terminale , feuiliée, très-éralée, &: dont les ramii- fications font garniés-de. petites braétees fubulees, QUI 5ÿ caduques. Leur calice eft court, de couleur pour- pre; la corolle d’un pourpre de rofe ; fon limbe velu , ouvert ; les étamines velues à leur bafe ; la capfule oblongue , étroite , d'un pouce de long, légérement ftriée, d’un brun rougeitre ,s’ouvrant de fa bafe au fommet , contenant des femences ovales , Jaunâtres , environnées d’une bordure membraneufe , fouvent déchiquetée. Cette plante croit au Pérou , fur les montagnes de Mugna. B ( Deféripr. ex Ruiz & Pay.) 12. QUINQUINA à grandes fleurs. Cinchona gran- diflora. Ruiz & Pav. Cinchona foliis ovalibus obovatifque ; Jibaveniis , coriaceis , fubrüs albidis ; corymbis terminalisus ; co- rollis magnis, glabris, canaïdis. Ruiz & Pav. For. peruv. vol. 2. pag. $4. tab. 196. Efpèce diflinguée par fes grandes fleurs, par fes feuilles blanchâtres en deflous. Le tronc s'élève à environ vingt pieds , revêtu d’une ecorce d'un brun c£ndré , jaunâtre en de- dans , un peu moins amère que les autres : les ra- meaux font étalés ; les plus jeunes médiocrement tétragones , garnis de feuilles très-ouvertes , aflez rapprochées, ovales, obtufes, très-entières , d’un vertluifancen deffus, blanchâtres en deflous, mu- nies à la bafe de leurs pétioles de ftipules affez grandes, obtufes , médiocrement ftriées. Les fleurs forment des corymbes terminaux , feuillés , très-étalés , compolés d'environ trente eurs grandes & d’une odeur très-agréable , cha- cune d'elles pédiculée , garnie de bractées fubu- lées. Leur calice eft court , tubulé , à cinq dents droites , aigués ; la corolle blanche, glabre , large de trois pouces , infundibuliforme , dont le tube eft cylindrique ; prefqu'à cinq angles ; le limbe à cinq découpures ovales , réfléchies ; le ftigmate à deux lobes oblongs; la capfule oblongue , rétrécie à fa bafe | marquée de deux fillons , s’ouvrant du fommet à fa bafe , contenant des femences nom- breufes , fort petites, munies d’une membrane li- néaire , portées fur un large réceptacle. Cette plante croît au Pérou , dans les forêts des Andes. F (Dejcripr. ex Ruiz & Paw.) 13. QUINQUINA à fleurs de rofe. Cinchona rofea, AuIz & Pav. Cinchona foliis oblongis ; obtusè acuminatis ; pani- cul& brachiatä, floribus corymboffs , corollis rofeis, limbo margine tomentofo. Ruiz & Pav. Flor. peruv. vol. 2. pag. 4. tab. 199. Cafcaritlo pardo. Ruiz. Quinolog. art. 8. p. 77. C’eR un arbre d'environ quinze pieds de haut, dont le tronc eft droit, caverneux , très-rameux , revêtu d'une éccrce brune, life, variée de taches QUI d'un brun cendré, très-aftringente, médiocrement amère ; les rameaux font prefque quadrangulai- res, un peu comprimés entre les articulations fupérieures ; garnis de feuilles oppofées , pétio- lées, très-amples, oblongues , acuminées, très- entières , glabres & luifanres, veinées en deffous, munies à la bafe des périoles de flipules ovales, obtufes , purpurines, pubefcentes extérieurement, connées à leur bafe. 4° Les fleurs font difpofées en une panicule droite, terminale , dont les pédoncules font étalés , pu- befcens , comprimés , & qui fupportent de petites cimes de fleurs pédiculées, garnies de perites brac- tées ovales , aiguës. Le calice eft court, de couleur purpurine; la corolle couleur de rofe, ayant un tube court, légérement courbé, cylindrique, gla- bre à fon orifice , dilaté en un limbe tomenteux, à cinq divifions courtes , ovales. Les étamines font velues à leur bafe , plus courtes que la corolle ; la capfule à deux loges , un peu recourbée. Cette plante croit au Pérou , dans les forêts des Andes. 1 ( Defcript. ex Ruiz & Pay.) 14. QUINQUINA dichotome. Cnchona dichotoma. Ruiz & Pav. Cinchona foliis oblongo-lenceolatis ; pedunculis ter- minalibus , dichotomis , pauciflorts ; capfulis anguftis, linearibus, longis. Ruiz & Pav. Flor. peruv. vol. 2. pag. 53. tab. 197. Efpèce bien diftinéte & reconnoiffable aux rami- fications fimples, dichotomes & très-ouvertes de fes panicules. C'eft un arbre glabre , peu élevé. Son tronc eff revêtu d’une écorce brune , un peu raboteufe, marquée de taches blanchätres. Sa cime eft com- pofée de rameaux cylindriques , un peu compri- més entre les articulations , garnis de feuilles planes , oblongues , lancéolées , dont Les princi- pales nervures font oppolées , les plus petites prefque réticul£es , munies de ftipuies ovales, oblongues , obtufes. Les fleurs fon: difpofées en une panicule lâche, dont les ramifications oppofées fe terminent par une bifurcation très - ouverte , qui fupporte des fleurs unilatérales , à peine pédiculces. Les capfu- les font étroites , lineaires , longues d'environ deux pouces, légérement flriées , dont les valves font en forme de barqre , contenant dés fe- : mences nombreufes , brunatres , environnées d'une aile membraneufe , étroite, fouvent déchi- quetee. Cette plante fe rencontre au Pérou , dans les forêts des Andes. D ( Deliripe. ex Ruiz & Pav.) 1$. QUINQUINA de Caroline. Cinchona caroli- aiana. QUI Cinchona pubefcens , foliis ovatis ; floribus panicu- lato-fafciculatis, axillaribus, (N.) Pinchneya (pubens) , foliis ovalibus , utrinque acu- tis , fubtès fubtomentofis. Michaux. Flor. boreal.- amer. vol. 1. pag. 103. tab. 13. _Cette plante offre, dans fes fruits, quelques particularités qui ont déterminé Michaux à en faire un genre nouveau fous le nom de pinckneya. Nous ne prononçons pas fur le type de ce nouveau genre; mais fes grands rapports avec celui des quinquina nous a déterminés à le préfenter ici à la fuite des efpèces de ce dernier genre. C'’eft un arbriffeau affez élevé , dont les tiges droites font divifées en rameaux oppofés, velus , cylindriques , un peu comprimés à leur partie fu- périeure , garnis de feuilles oppofées , grandes, ovales , pétiolées , rétrécies à leur bafe , aiguës & quelquefois obtufes à leur fommet , pubefcentes en deflous, particuliérement le long des principales nervures; vertes & glabres en deflus, longues de fix pouces au moins , larges de trois ; leur pétiole eft très-court , pubefcent, muni à fa bafe de deux braétées lancéolées , aiguës , caduques. Les fleurs font axillaires , difpofées en panicules courtes , prefque fafciculées , à ramifications op- pofées , épaifles , velues , terminées par des fleurs prefque feffiles , dont le calice eftoblong, turbiné, divifé à fon orifice en cinq découpures oblongues, aiguës , prefqu'égales, caduques, l’une defquelles s'alonge fort fouvent & fe dilite en forme de feuille ou de braétée ovale , longue d’un pouce , d’un blanc jaunâtre , comme dans le muffenda fron- dofu. La corolle eft tubulée , cylindrique , pubef- cente , longue d’un pouce au moins, divifée à fon limbe en cinq découpures oblongues , obtufes, roulées en dehors , de deux tiers plus courtes que le tube. Elle renferme cinq étamines , dont !£s f- lamens , attachés un peu au deffus de la bate de la corolle , font féracés , droits, terminés par des an- thères faillantes , prefque verfatiles, obtufes, bien plus courtes que dans les autres efpèces. L'ovaire eft renfermé dans le tube du calice, furmonté d’un flyle de la longueur des étamires, terminé par un ftigmate épais, prefqu’à deux lobes. Le fruit eft une capfule affez grande , prefque ronde , un peu comprimée , marquée de deux fil- lons oppofés , obtufe , applatie & nue à fon fom- met ; coriace , à deux loges , médiocrement ou- verte en deux valves partagées par une cloifon jufque vers le milieu feulement : elles renferment des femences nombreufes , prefqu'orbiculaires , un peu echancrées à leur bafe au point de leur at- tache , environnées d’une aile courte, membra- neufe. Cetteplante croit fur les rivages di fl'uve Sainte- Marie , dans la Géorgie : elle a été également re- cueillie dans la Caroline par M. Bofc , qui a bien voulu voulu nous en communiquer un exemplaire. D (C4) 16. QUiINQUINA officinal. Cénchona officinalis. Cinchona foliis ovato-lanceolatis, glabris ; cap- Julis oblongis. Vahl. At. Soc. Hift. nat. Hafn. 1. ag. 17. tab. 1. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 164. CHE Cinchona paniculé brachiatä. Mater. medic. G1. — Sy. veget. pag. 178. Quinquina. Condam. A&. Parif. ann. 1738. — Geoffr. Mater. medic. 2. pag. 180. Arbor febrifuga , peruviana. Raï. Hift. ann. 1796. Cette efpèce , fi intéreffante par fon emploi en médecine , eft compofée de rameaux oppofés , re- vêtue d’une écorce d’un brun rougeatre, rude en dehors, chargée de cicatrices occafionnées par la chute des feuilles, marquée de rides tranfverfes & obliques , l2s rameaux fupérieurs un peu compri- més , garnis de feuiiles oppofées , médiocrement pétiolées , ovales , lancéolées, aiguës, acuminées à leur fommet, glabres à leurs deux faces, vertes en deflus, un peu plus pales en deffous , marquées de nervures latérales , fimples, parallèles , un peu gourbées en arc à leur fommet, longues de deux à trois pouces fur un de large, fupportées par des pétioles canaliculés en deffus, munis à leur bafe de deux ftipules fort petites , aiguës , caduques. Les fleurs forment une panicule terminale , éta- lée , à ramifications ordinairement trichoromes, les pédoncules légérement pubefcens, garnis à leur bafe & vers leur milieu de petites brattéesoppolées, aiguës. Le calice eft muni, à fonorifice, de petites dents courtes , aiguës. La corolle eftlégérement to- menteufe à l'exterieur , longue d’un demi-pouce & plus, divilée à fon orifice en cinq découpures aiguës , plus courtes que le tube; l£s anthères non faillantes ; l'ovaire tomenteux ; le ftigmate épais, légérement bifide ; la capfule glabre , ovale, oblongue , d'un demi-pouce au plus, marquée de quelques lignes peu élevées , de couleur brune, compolée de deux loges qui s’écartent à leur bafe à l’époque de la maturité, & contiennent plufeurs femences arrondies , comorimées & bordées. Cette plante croit au Pérou. D (F7. fix herb. Lam.) Obfervations. Quoique cette efpèce porte le nom de quinquina officinal où des boutiques , il ne s'enfuit pas qu'elle foit préférable à toutes les autres; mais elle ne porte ce nom que parce qu'elle a étre pen- dant long-tems la feule connue ou employés. 17. QUINQUINA pubefcent. Cinchona pubefcens. Cinchona foliis ovatis , bafi elongatis, fubrùs pu- befcentibus ; capfulis cylindricis. Vahl. AGt. Soc. Botanique. Tome VI. QU 41 Hift. nat. Hafn. 1. pag. 19. tab. 2. — Lamberr. Gen. Cinch. pag. 21. tab. 2. Cinchona (hirfuta) , fodiis ovalibus , craffis, mar- gine reflexis , terminalibus fubcordatis ; floribus co- rymbofis ; corollis purpurafcentibus-tomentofis, limbo hirfuto.? Ruiz & Pav. Flor. peruv. vol. 2. pag. fr. tab. 192. A. Cinchona (purpurea), foliis oblongo-ovalibus ovatifque , purpurafcentibus ; paniculä brachiatä , magné ; florious fubcorymbolis ; corollis albo-purou- reis ; imbo hirfuto, albo. Ruiz & Pav. Flor. peruv. vol. 2. pag. 52. tab. 193. Son écorce eft blanchätre ; ce qui a fait donner à cette efpèce le nom de quinquina blanc ; fes ra- meaux pubefcens à leur partie fupérieure, garnis de feuilles amples , pétiolées , ovales , longues de buit à dix pouces fur cinq à fix pouces de large , obtufes , rétrécies à leur bafe, & méme un seu décurrentes vers le haut du pétiole , pubefcentes & tomenteufes en deflous , velues fur les princi- pales nervures , prefque glabres en deffus , à ner- vures fortes , fimples , paralièles , qui fe divifent en petites veines fimples & latérales ; les pétioles ont environ deux pouces de long. Les panicules font terminales, fort amples, pu- befcentes, garnies de fleurs nombreufes & de pe- tites bractées à la bafe des divifions des pédon- cules. Le calice ef trés-court , divifé à fon orifice en cinq petites dents aiguës. La corolle eft mé- diocre , à peine longue d’un pouce , pubefcente , à cinq divifions ovales , plus courtes qu: le tube , garnies de poils blanchatres tant à leur contour que fur leurs bords intérisurs , contenant cinq éta- mines non faillantes. Les capfules font cylindri- ques , glabres, longues d'un pouce , un peu r£- trécies à leurs deux extrémités. Cette plante croit au Pérou. Elle a beaucoup de rapports avec le cinchona macrocarpa. F ( V. fin herb. Juff. & Lam.) La plante de Ruiz & Pavon a de grands rapports avec la nôtre, & celle notée A des mênes auteurs ne m'en paroit être qu'une variété. J: crois que l’on pourroit également foupçonner que le circhona ovara des mêmes appartient encore à la même ef- pèce , & qu'ils caraétérifent par Cinchona (avata) » foliis ovatis , Jubtès tomentofis; panicula brachiatä , floribus fubcorymbofis, coroilis purpureis , limbo hirfuro. Rutz E Pav. Fior. peruv. vol. 2. pag. 52. tab. 195. 18. QUINQUINA à gros fruits. Cinchona macro- carpa. Vahl. Cinchona foliis obongis , fubrs pubefcentibus , cof- tetis. Vahl. Aët. Soc. Hit. nat. Hafn. 1. pag. 20. tab. 3.— Lambert. Gen. Cinch. pag. 22. tab. 3. F 42 QUI Cinchona offcinalis. Linn. Syftem. veget. Edit. pag. 164. Défcrirtio. Cinchona (oficinalis) , foliis ellipticis, fubrùs pu- befcentibus ; corolla limbo lanato. Linn. f. Suppl. pa8- 144. A. Eadem floribus minoribus, foliis fubris albo- pubefcentibus, (N.) Cette plante , que Linné avoit prife pour le cén- chona cfficinalis, a des rameaux velus & comenteux, garnisüe feuilles pétiolées , elliptiques , oblongues, un peu coriaces , glibres & luifantes en dellus , pu- befcentes en delfous , marquées d’une forte ner- vure dans le milieu , & d’autres fimples, latérales, alre:nes, la plupart pileufes. Leur pétiole , long d'un pouce , elt muni à fa bafe de deux ftipules lancéolées, caduques , connées à leur bafe, gla- bres en dedans , fouvent plus longues que les pé- uoles. Les panicules fontterminales, pubefcentes, piefque tricothomes; ls pédoncules des ramifica- dons comprimés, longs d'un pouce & demi, fou- tenant trois fleurs preique fefiles, mu: is de brac- tées linéaires , lancéolées , longues d'un pouce, & d'autres biaucou» plus petites &: fubulées à la bafe de chaque fleur. Le calice eft campanulé , pubefcent , foyeux en dedans , à cirq, quelquefois fix dents peu mar- qu'es, vigues, La corolie ell coriace , longue d'un [e Ë , velue, prefque tomenteufe ; fon Yimbe { 4 coupures lancéolé:s, obrufes, du tube : Les filamens funt crès- R itheres lineaires , plus longues que le mb: , l'ovaire à cinq côtés obrus, le {tigmare bifid:; la capfule cylindrique , glabre , longue de deux pouces, r-trécie à fa bafe, leurs deux valves écartées tant à leur bafe qu’à leur fommet à l'é- poque de la maturité. Cette efpèce croit dans l'Amérique , à Santa- Fe. D Cbfervations. La groffeur remarquable des pé- doncules & des flzurs , dans la figure que M. Lam- bert a donnée de cette plante , quoiqu'il n’en foit pas fait mention dans le texte , ne nous a pas per- mis d'y rappoiter la plante A, que nous avons ob- fervée dans lherbier de M. Lamarck , mais fans fruits. Cette grofleur exceptée , elle en préfence tous les caractères ; feulementles fleurs n’ont qu'un pouce de longueur : les découpures du limbe de la corolla font larges , obtufes ; les feuilles , dans leur jeuneffe , font revêtues en deflous d’un duvet blanc argenté, ovales , aiguës à leurs deux extré- mités, longues d'un à deux pouces , tandis que les anciennes font une & deux fois plus ampies , les unes obtufes , d’autres aiguës , pubefcentes & cendrées en deflous. F (#. f: in herb. Lam.) Obfervations. Le cinchona fpinofa de Lambert, qu’il caractérife par ces exprefñhons : Circhona QUI foliis minimis, fabromundis ; pedunezlis unifloris ; cor rollis glabris, quadrifidis, tetranaris ; feminibus {hs emarginatis, Gen. Cinch. pag. 38. tab. 13, & qui eft le cénchona (fpinofa ), pedunculis uniforis , flo- ribus tetrandris. Levafleur. Journ. de Fhyfiq. ann. 1790. oétob. pag. 243. tab. 2. & Gmel. Sylt. Nat, vol. 1. pag. 361. n°. 7, eft évidemment une ef- pèce de catesbaa , & même me paroît être très-Voi- fin du cucesbsa fpinofa Linn. QUIRIVEL de Ceilan. Quirivelia 7eylanica. Quirivelia foliis ovato lanceolatis , fubacuminaïis; floribus racemoffs, axillaribus, (N.) Apocynum (frutefcens), caule ereëto, frutefcente; fotiis lanceolüto-ovalibus , corollis acutis, fauce vit- lofis. Linn. Syft. veget. pag. 258. n°. 7. — Flor. y. 114 — Miller. Diét. n°. 6. Apocynum caule ercdo , arboreo ; foliis ovatis, acutis, Roy. Lugd. Bar. 412. Agpocynum florsbus fufriculatis, Burm. Flor, zeyl. pag. 23. tab. 12. fig. 1. Kiriwael 7eylonenfium. L'examen qu'a fait M. Lamarck de quelques parties de la truétification de cette plante, & que nous avons vérifiées dans fon herbier, prouve évi- demment qu'elle n'appartient ni au genre des apo- cins ni même à leur f:mille : elle doit donc conf- ütuer un genre particulier que nous ne faifons ici qu'indiquer, plufieurs parties de la fruétification ne nous étant pas fufhfamment connues. Son ca- raëtère principal confits dans le fruir, qui fe pré- {-nte fous la forme d’une petite capfule mince, ovale, fupérisnre, à peine longue d’une ligne, environnee à fa bafe par le calice, à une loge , à cinq valves. Les femences manquoient. C'eft d’ailleurs un arbriffeau dont es rameaux font cylinériques , d'un brun rouflâtre , légére- ment pubelcens, garnis de feuilles oppofées, ova- les, lanceolses , aiguës à leurs deux extrémités, glabres , d'un vert toncé en deflus, pales en def- fous, ayant, outre leurs nervures , beaucoup de petites veines qui , en fe croifant, font paroitre cette partie de leur furface délicatement réticu- lée : elles ont deux pouces ou deux pouces & demi de longueur , fur environ un pouce de large , & font foutenues par des pétioles très-courts. Les fleurs font petites, & naiffent dans la par- ue fupérieure des rameaux, en petites grappes axillaires & terminaies, fur des pédoncules bran- chus, pubefcens, & fouvent oppofés à chaque nœud. Les corolles font tubulées, & leur limbe partage en cinq découpures ouvertes en étoile : lorifice du tube eft He Cette plante croît dans l'ile de Ceilan. Elle y aété recueillie par M. Sonnerat, qui en a com- muniqué des exemplaires à M. Lamarck. h {4 in herb. Lam.) QUI QUISQUALE. Quifqualis. Genre de plantes dicotylédones , à fleurs complètes, polypétalées, de la famille des chymélées, qui a des rapports avec les neéfandra, & qui comprend des arbriffeaux exotiques à l'Europe, dont les feuilles font oppo- fées, les zurs en épis terminaux ou axillaires , munies de braétées. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice très-lon liforme , à cing dents ; cin : ces L LE] SUEZ ) pétales; dix éramines ; un ffigmate obtus ; un drupe monofperme, à cinq angles. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice d'une feule pièce , dont le tube eft ès-long, & dont le limbe eft divifé en cinq dents ouvertes, caduques. 2°. Une corolle à cinq pétales ( cinq écailles, felon Juffieu ), inférés à l'orifice du calice, ob- longs , obtus , plus longs que les dents calici- nales. 3°. Dix étamines , dont les filamens font féta- cés, inférés à l’orifice du calice; cinq inférieurs, terminés par des anthères fort petites. 4°. Un ovaire fupérieur , ovale, furmonté d’un fiyle filiforme, plus long que les étamines, ter- miné par un ftigmate obrus , élargi. Le fruir eft un drup: fec, à cinq angles, conte- nant une noix arrondie. ESPÈCES. 1. QUISQUALE pubefcent. Quifqualis pubefcens, Quifqialis foliis orpofitis, floribus aggregatis , ca- lice fuopubefcente. (N.) Lam. Iiluftr. Gen. tab. 357. ga. Quifqualis indica. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 556. Quifqualis pubeftens. Burm. Flor. Ind. tab. 35. fig 0" Ses tiges font ligneufes, cylindriques, ramifiées, un peu pubelcentes , garnies de feuilles pétiolées, oppolées , ovales, entières , médiocrement échan- crées en cœur à leur bafe, un peu acuminées à leurs bords, glabres , fupportées par des pétioles courts. Les fleurs font terminales ou axillaires vers l’ex- trémité des rameaux , munies d’un pédoncule com- mun , fimple , filiforme , plus court que les feuil- les, terminé par un fafcicule de fleurs feffiles, munies à leur bife de bractées ovales, oppofées. Le calice eft très-long, cylindrique, tubulé , un peu pubefcent ; la corolle. compofée de cinq pé- QUI 45 tales oblongs , elliptiques, inférés fur l'orifice dn calice. Cette plante croit dans les Indes orientales. F 2. QUISQUALE glabre. Quifqualis glabra. Quifqualis foliis oppofitis, flortbus fubracemoffs, bratteis imbricatis , calicibus glabris. (N.) Lam. Ill. Gener. tab. 357. fig. b-f. Quifqualis glabra. Burm. Flor. Ind. tab. 2. B.2- Quifqualis. Rumph. Amboin. $.pag. 71. tab. 38. Je ne crois pas que cette plante puiffe être réu- nie avec la précédente , à laquelle elle reffemble à la vérité par fes feuilles, mais dont elle diffère par la forme & par la difpofition de fes fleurs, au- tant qu'on peut en juger par les figures qu’en ont données Rumphe & Burman. Ces fleurs font terminales , fupportées par un pédonculé à ramifications oppofées, peu nom- breufes; chacune d'elles terminée par des fleurs alternes , prefque fefiles, garnics de braëtées ova- les, imbriquees. Les caiices foët glabres, leur tube long & filiform:; la corolle plus ptite que dans l’efpèce précédente, à cinq pétales courts, ovales. Leur fruit eft un drupe alongé, prefque cunéiforme , à cinq angles. Cette plante croît dans l'ile d'Amboine , aux Indes orientales. B QUIVI. Quiviffa. Genre de plantes dicotylé- dones , à fleurs complètes, polypétalées, de la famille des azédarachs, qui à d£s rapyorrs avec les guarea , 8 qui comprend des arbuikes exoti- ques à l'Europe, à feuiiles altern£s, rarement! oppofées, fimples, quelquefois pinnatifiies , & dont les fleurs font axiliaires , en grappes ou fo- litaires. Le caractère effentiel de ce genre eft d'avoir : Un calice campanulé, à quatre ou cinq dents ; quatre à cing pétales ; huit à d'x étamines fejfiles ; Les anthères fixées à l'extrémité d'un tube central; une capfule coriace , à quatre valves moncfpermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice d’une feule pièce, campanulé, perfiftant, divifé à fon crifice en quatre ou cinq dents. 2°. Une coro/le compofée de quatre à cinq pé- tales lancéolés, clirus , attachés extérieurement à la bafe du tube qui icutient les anthères. 3°. Huit à dix écamines dépourvues de tilamens, Fi A F 7 QUI f mais dont les anthères font fixces à l'extrémité d’un tube central , urcéolé. 4°. Un ovaire fupérieur, globuleux, fillonné, furmonté d’un fyle fimple, plus long que le tube des anthères, terminé par un ftigmate épais , glo- buleux , fillonné. Le fruit eft une capfule ovale, coriace, à qua- tre loges, divifée Jufque vers fon milieu en quatre valves, chaque loge contenant une ou deux fe- mences glabres, ovales. Oifirvarions. Ce genre , trèc-voifin des guarea , en d'tfère par l'infertion des étamines, atrachées à l'extrémité du tube qui les fupporte , tandis que dans les guarea elles font inférées en dedans même du tube, & non terminales ; de plus, ce detnier genre a des femences recouvertes d'une enveloppe propre , & les feuilles ailées. Cornmerfon , dans fes manufcrits, donne à ce genre le nom de bareia, & le confacre à la mé- moire d’une femme courageufe, nommée Baret, qui, par amour pour les voyages, avoit voulu l'accompagner, & s'étoit déguifée fous un habit d'homme pour micux exécuter fon projet. Elle refta inconnue à tous les gens de l’équipage pen- dant une grande partie du voyage ; mais étant ar- rivée à Otahiti, les infulaires de cette ile ne fu- rent pas un ipftant tiompés fur fon fexe : cette femme extraordinaire accompagna Coimmerfon dans routes fes excurfions botaniques ; elle mou- rut dass le cours du voyaze. ES PE CES: 1. Quivi à dix étamines. Quiviff: decandra. Q'ivifia foliis alternis, lanceolatis ; glaris ; in- togerrimis ; floribus axillaribus , racemofis. Cavan. Differt. botan. 7. pag. 367. n°. $31.tab.211. Baretia bonafidia, foliis conffantibus , ovato-ob- longis ; floribus albis, flaminibus decem , neétarii lmbo incumbentibus. Commerf. Herb. manufcript. & fig. Arbriffeau dont les tiges fe divifent en rameaux nombreux, alternes , glabres, cylindriques, friés, garnis de feuilles alternes, médiocrement pétio- lées, ovales, lancéolées , pointues à leurs deux extrémités, entières à leurs bords, luifantes à leur furface fupérieure, d’un vert pale en detlous. Les fleurs font axillaires , difpofées en petites grappes courtes. Leur calice eft petit, à peine pu- befcent, campanulé , à cinq dents très-courtes , aiguës. La corolle eft blanche , compofee de cinq pétales ovales, trois fois plus longs que le calice : elle contient dix étamines. Le fruit eft une capfule rouffatre, tomenteufe, à quatre loges, conte- nant chacune une femence. QUI Cette plante croit à l'Ile-de-France , où elle a été recueillie par Commerfon. FR (#. f. in hero. Lamarck.) 2. Quivi à feuilles oppofées. Quivifa oppofiti- folia. Cavan. Quivifia foliis oppofriis, ovatis , integerrimis , glabris ; floribus axillaribus , pedunculis trifloris, Cavan. Differtar. botan. -—. pag. 368. n°. 534. tab. 224. C'’eft un arbre ou abrifleau à rameaux épars ; les fupérieurs oppofes , dont l'écorce eft ridée , d’un gris foncé , l& bois jaunâtre , les feuilles ova- les , entières, médioecrement pétiolées, glabres ; les inférieures un peu alternes ; les fupérieures oppolees. Les fleurs font axillaires , les pédoncules com- muns , longs d'environ un demi-pouce, divifés à leur fommet en trois autres, courts, uniflores , tomenteux. La caplule eft globuleufe, prefque ligneufe, de la groileur d’un pois, couverte d'un duvet un peu jaunâtre, tomenteux ; à demi-divi- fée en quatre ou cinq valves, contenant quatre ou cinq loges , dans chacune defquelles font ren- fermées deux femences ovales, oblongues, atta- chées à un placenta Groit, marqué de quatre ou cinq fillons. Cette plante a été recueillie à l'Ile-de-France par Commerfon. P ( £”.f. in hero. Lam.) 3. Quivi ovale. Quivifia ovata. Cavan. Quivifia folis ovatis, alcernis, integerrimis ; flo- rious fubfeffilibus , axillaribus ; binis aut pluribus. Cavan. Difiertat. botan. 7. pag. 368, n°. ÿ32. tab. 222. Baretia foliis tetrapetalis, oétandris ; foliis conf- tantibus , ovatis. Commerf. Herb. & fig. Ses tiges font divifées en rameaux alternes, grifatres , revêtus d’une écorce grifatre & glabre, garui de feuilles pétiolées , alternes, ovales, gla- bres , très-entières, obtufes, coriaces, luifantes à leur face fupérieure. Les fleurs font axillaires, en grappes extiémenient courtes, prefque fefiles ou folitaires. Leur calice eft un peu pubefcent , à quatre pe- tites dents. La corolle eft compofée de quatre pétales blanchätres en dehors, rougeitres en de- dans, un peu aigus à leur bafe, trois fois plus longs que le calice : elle renferme huit anthères , fituées à l’extrémiré d’un tube rougeatre. La cap- fulz eft tomenteufe. Cette plante croit à l'ile Bourbon, où elle a été recueillie par Commerfon. R (W. f. in herb. {Lamarck.) OU 4. Quivi hétérophylle. Quivifia* heterophylla. Cavan. Quivifia foliis ovatis, integris aut pinnatifidis ; floribus axillaribus , binis. Cavan. Diflert. botan. 7. pag. 368.-n°. 533. tab. 213. Bartia flortbus tetrapctalis ; oétandris ; foliis mu- tabilibus. Commerf. Herb. Eipèce remarquabie par la forme très-variée de fes feuilles : fes tiges fe divifent en rameaux alternes, grifâtres , ridés , très-glabres , garnis de feuilles alternes, pétiolées ; les unes ovales ou prefque rondes, très-entières ; les autres lobées, Ov 6 finuees, affez femblables à celles du chère; d’au- tres enfin pinnatuifides, à pinnules plus où moins fines, obtuies, glabres, luifantes à leur face fu- périeure , fupportees par des pé’ioles courts. Les fleurs font fort petites , :xillaires, prefque fefiles , fouvent pas plus de deux dans chaque aiflelle. Le calice & la corcile font légérement. pubefcens ; la capfule prelqjue glabie, ovale ou arrondie, très-petite. Cette plante croît à l'ile Bourbon, où elle à été obfervée par Comme:fon. Peut-être n’eft-elle qu'une variété remarquable du guivifa ovara. 5 CV. f. in herb. Lam.) R A B RABOTEUSES , RUDES (Feuilles). Apera , fcabra folia. On défigne par ce nom les feuilles dont Ja fu- perficie eft parfemeée 5° tubercules rudes ou d’af pérités qui ordinatremit s’accrochent aifément aux étofiet, comme les i utiles de quelques efpe- ces de gulium, l'apirise, ic. Le calice prend la ne dénomination lorfqu'il offre le 1è ve caraétere. RACARIER des bois. Racaria filvatica. Aubl. Guian. vol. 2, Suppl. pag. 24. tab. 362. Ce genre, décrit par Aublet, dont il n’a connu que les fruits , paroît fe rar procher beaucoup de celui des ra/iff: ,évabli par le même auteur, & dont il n'avoit pas vu les fruits : l’un & l’autre appar- tiennent à [a famille des favonniers. Quant à la planre dont il s'agit ici, c'eft un arbr fea: qui, d'après Aublet, s'élève à la hau- tu: de dix À iouze pieds. Son tronc eft droit, & a environ mois ou quatre pouces de diamètre , revêtu d'une erorce mince, life, marquée par les impreflions d:s feuilles tombées , & garni, un peu au deifus de ces imprefons, de tubercules, d’où torcent des épines dures , longues de trois ou qua- tre lignes. Le bois efi blanc & fort dur;les feuilles {ontalternes, pétialées, ail‘es , compofées d’envi- on trois paires de folioles glabres , ovales, aiguës, très-entières, rangées par oppofition le long d'un pétiole d'environ dx pouces, triangulaire , très- épais à fa baïe , terminé par une pointe fort aiguë. Chaque foliole eit lougu-: de fept à huit pouces, fur trois & demi de larze , d’inegale grandeur , les fupérieures étant plus larges. Les fruits font difpofés en une forte de grappe au fommet du tronc fur lequel Aubler n'a jamais vu de branches. Ces fruits ont la groffeur & la forme d’un gland , revêtus d’une écorce épaifle & jaune , qui recouvre une fubilance acide & molle, fous laquelle fe trouvent trois noyaux oblongs, triangulaires , rapprochés par leur face interne , convexes à leur face extérisure. Chacun de ces noyaux renferme une amande virte, qui a la faveur d'un pois vert : Sp il ny a qu'un feul noyau de forme ovoide; d’autres fois il y en a deux comprimés , appliqués Pun contre l'autre, convexes à leur face extérieure. Ces fruits font fupportés par un pédoncule lisneux ; profonde- meut enfoncé dans leur fubflance. On rencontre cet arbriffeau dans les forêts de Ja Guiane , au bas de la montagne Serpent:il porte fes fruits vers Le milieu de l'été, R R A C RACHIS ou RAPE. Fachis. C'eft le nom que Pou donne , dans les grain nées, À cette partie fur laqueil: font immédiatemen: appuiés les épillers, & qui leur fert de récepiacle, comire dans l'orge , le froment, le feigle, &c. RACINE. Radix. C’eft un organe fitué commu- nément à l’extrémicé inféricure de la plante, & qui s’enfonce pr-fque toujours ans la terre , où fon accroifleinent fe fair tantôt de haut en bas, tantôt horizontalement , & très ruemnent de bas en haut. Cet orsane elt doué fortement de la fa- culté de pomper les fucs n © fair s à la nutrition & à l’accroiflement des végétaux. On appelle plantes parufites (voyez ce mor) celles dont les racines ne font fixées ni dans la terre ni fur aucun corps tnorganique , mais qui font arta- chées à d’autres plantes , aux dépens defquelles elles fe aourriffent en fuçant leur fubftance. J y a des plantes dont és racines s’attachent aux corps les plus dure, comme les lichens & les mouffes , qui crotilent'url:s pierres & fur l'écorce des aibres ; d’autres plantes nagent à fleur d’eau fans adhérer à la terre ; d’auties paroiflent entié- rement privées de racines, comime les corferva, le noffoc ; d'autres enfin femblent en être tout-à- fait compofées, & n'avoir aucune autre partie, coinme les sruffes. La ffruéture , la forme, la durée, la fituation & la confiftance des racines étant différentes dans les diférentes plantes, on a donné à cette partie di- vertes dénominations particulières pour en expri- nier les caraéteres les plus faillans. D'abord on en a diflingué de trois efpèces ; favoir : les racines bulbeufes , les tubéreufes & les fibreules. A. La RACINE BULBEUSE (radix bulbofa) porte communément le nom d'oignon : fa fubltance eft tendre , fucculente , & fa forme arrondie ou ovale. On remarque à fa partie inférieure une portion charnue , d’où part un paquet de fibres : ce font elles qui, dans ces forres de plantes, paroïflent conftiiuer les racin:s proprement dites. On diftingue pluñeurs fortes de bulbes; les unes font écailleutes ( fiuammofi) , & font compofess de membranes épaifles , difpofées en écailles , comme dans Les lys; les autres font d’une fubf- tance charnue & folide (folidi), comme dans la tulipe ; d’autres forment plufieurs tuniques (zuni- cari } qui s'enveloppent les unes dans les autres , comme celles de l'ail, de l'oignon, &c. ; d’autres eufia font articulées (articulari ) , & compofées de portions charnues diftinguées entr'elles, mais qui BAL communiquent par des fibres intermédiaires , comme celles de la faxifrage granulée. B. La RACINE TUBÉREUSE { rudix t:berofa) eft un corps charnu, arronä:, folidé , & d'où partent fouvent latéralement 8 inférieurement de petites racines fibreufes , comme dans la pomme de terre : on la nomme : — Globuleufe (glohofa), lorfqu’elle eft d'une forme un peu fphérique , comme dans ie navet, le radis. — Noueufe (nadofx)., quand elle forme des nœuds, comme dans la flipendule, où cesnœuds font fufpendus par des fiists , comme des grains de chapelet. — Fafciculée (faféiculata ) , loifqu'un grand nombre de fes portions partent d'un centre coin- run en s’alongeant , comme dans l'afphodèle. — Palmée (palmata ) , lorfque ces mêmes por- tions charnues font un peu ouvertes, prefqu'en forme de main, comme dans l’orchis à larges feuilles, & plufieurs autres. — Grymeleufe (grumofa ), lorfqu’elle eft dif- pofée par grumeaux ou par petites portions adhé- rentes , comme dans les griffes de renoncule , les pattes d’anémone , &c. C. La RACINE FIBREUSE (radix fibrofa) eft celle qui eft compolée de plufieurs jets longs , hbreux ou chevelus, comme dans le veronica beccabunga , le plantago lanceolata , &c. On la confidère quant à fa forme & à fa direction, & alors on la nomme : — Rameufe ( ramofa) , lorfqu’elle fe divife en plufieurs branches latérales, comme dans le plan- tago pfyllium. — Fufforme (fufiformis), lorfqu’elle eft épaiffe , alongée , & qu'elle va en diminuant , comme dans Ja carotte, le panais , la rave , &c. — Pivotante ( perpendicularis), lorfqu’elle s'en- fonce profondément & perpendiculairement à l'horizon , comme celle de la rave. — Horizontale ( horizontalis ), lorfque , fans s'étendre beaucoup, elle eft dipofée parallélement à l'horizon, comme dans l'iris. — Tronquée (zruncata , premorfa ) , lorfqwelle ne fe termine pas en pointe , mais que fon extre- mité paroît tronquée ou rongée , comme dans la fcabieufe des bois. — Articulée (articulata), lorfqu’elle forme différens nœuds & plufieurs articulations , comme dans le convallaria polygonaium. — Traçante ou rampante (repens ) , lorfqu'’elle À & fs7 s'étend horizontalement, & qu’elle jette des b.::5 de tous «ôt:s , fans pénétrer profondément dans la terre , comme dans le panicum duët;lon. : £ ) — Stolonifère (ffolonifera) , lorfqu’étant tra- çante , elle poufie ça & là des rejers rampans, qui portent eux-mêmes des racines, comme daus le chiendent. Les racines fibreufes & même les autres fortes de racines fe diftineuent auf par leur durée, & alors on dit qu'eiles font : : — Lignernfes (fruticof:) , lorfau’elles ont beau- coup de confitance , que ieurs fibres font dures & dificiles à rompre, & qu'elles fubfiflent avec leurs tiges pendant plus de trois aus , comme celles des arbres , des arbriffleaux & des fous-arbrifleaux. — Vivaces (perennes) , lorfqu'elles fubfiflent pendant plufieurs années , quoique leur tige pé- nie , comme ceiles de l’ofeille , de \a violette, — Pifñnnuelles (brennes ), lorfau'elles durent avec leurs tiges pendant deux ans feulement, comme le perfil, le faififis. — Annuelles (arnvua), lorfqu’elles périffent avec leurs tiges dans l'année même qu'elles font nées , comme celles du blé , de la laitue , &c. Des obfervarions particulières viennent fe join- dre à ces détails. Une racine n’a pas toujours be- foin d’être entière gour produire une plante. Une petite tranche de la racine du fulanum tuberofum , la pemme de terre, mife en terre , vit & repro- duit très-aifément une plante complète , & de fmples brins du sriticum repens donneront de méme une nouvelle plante, comme feroit une racine ea- tière. On remarque un rapport & une correfpondance fingulière entre les racines & les tiges ; car lesunes & les autres fe développent & fe divifent affez uniformément dans beaucoup de plantes. En effet, une tige qui fournit peu de branches, ou qu’on empêche de s'élever, n'a ordinairement que de médiocres racines. Cette obfervation, qu'il eft intére{fant de con- noître pour la culture de certains aibres , n°eft cependant pas générale ; car il y a des plantes dont les racines n’ont prefqu’aucune proportion avec les tiges : certaines herbes baffes , comme pilu- fieurs geranium, hieracium, &c.avant de fort groffes racines , & certains arbres, comme les fapins , n’en ayant que de médiocres , par comparaifon avec les uges auxquelles elles appartiennent. Les racines font quelquefois pleines d’un fue lhaiteux, blanc & doux, comme dans Ja laitue , la chicorée ; âcre, comine dans le tithymale, le col- Hu , & de couleur jaune , comme dass la ché- idoine, 48 RAC Elles font quelquefois plus odorantes que les autres paties de la plante, comme celles de la valériane, de la bénoite , &c. En général, les racines font recouvertes d’un épiderme un peu coloré , fous lequel on trouve ordinatrement une écorce aff:z épaifle. Dans les végétaux ligneux, elles font, comme le tronc , compofées du corps ligneux & de couches corti- cales, Ces dernière S re des vaifleaux fé- veux , des vaiffzaux propres, & le tifiu cellulaire, ordinairement plus abondant 6 dans'les racines que dans les autres parties de la même plante. Si un accident quelconque détruit une portion de ractn: , la partie qui rette ceffe de s étenare : mais elle produit des ramifications latéraies pius nombreufes , & qui fuppleent abondamment à celle qui a été detruite : la plante n'en eil pas | affoiblie , & même fouvenr ele n'en poule que mieux. Plufieurs circonflances particulières peuvent donner aux racines une direction différente de celle qu'ellés devroient avoir naturellement, cha- cune felon fa naïure. Les corps durs, les pierres ; les dérangent très- fréquemment de la route qu'elles ont à fuivre : alors elles pouffent un plus grand nombre de branches latérales , comme fi elles avoient été coupées, & il fe forme ordinairement une forte de nœud à l'extrémité des rameaux qui font privés de la liberté de s'étendre. Mais fi, par une circonftance oppofée , il & rencontre dans le voifnage des racines une terre nouvellement re- muée & d’une bonne qualité , les Jeunes racines fe dirigent de préférence vers ce côté , où elles font des progrès éronnans , fans prefque former de branches latérales. RACLE. Ceachrus. Genre de plantes monoco- tylédones , de la famille des graminées , qui a des rapports avec les agilops , & comprend des herbes la plupart exotiques à l'Europe , donc les fleurs font difpofées en épi. Le caraétère effenciel de ce genre eft d’avoir: Un involucre lacinié ou divifé en poils roides , à crois ou quatre fleurs; une balle bivalve, à deux fleurs; une corolle bivalve, murique; un ffyle bifide ; les feeurs Jfouvent polygames. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : °. Un involucre lacinié ou divifé en poils roi- des, filiformes ou fetacés, cont:nant de deux à quatre fleurs. La balle calicinale bifiore , à deux valves lan- géolées, concaves, aiguës , plus courtes que la corolle ; une des deux fleurs hermaphrodite , l’au- tre fouvent male. | RAC 2°. Une corolle à deux valves eoncaves , lan- céolées , acuminées, mutiques , l’uue des deux . courte, . Trois étamires dont les filimens font capil- aires , de la longueur de la corolle , terminés par des anthères fagirtées. 4°. Un ovaire médiocrement arrondi (il manque de les fleurs males) , furmonté d’un ftyle fili- forme , de la longueur des étamines , terminé par eux figmates oblongs, velus, écartés entr'eux. Les femences font courtes, un peu arrondies , enveloppées par la corolle perfftante. Obfmarions Si l'on excepte quelques efpèces, . autres de ce genre n'offrent que très-imparfai- tement les caraëtères qui le conftituent : il eft d’ailleurs dificile de favoir auquel des caraéières il convient le plus de s'arrêter. Celui qui parait le plus faillant confifte dans une braétée ou un invo- lucre très-variable , divifé en poils roides ou par digitations, hérifié de plus ; dans certaines efpèces, de pointes particulières fur le dos; dans d'autes, les valves calicinales prennent ce caradère, mais l'involucre manque ; les epillers contiennent Fr à trois fleurs, dont qu:liquefois une d'elles eft ftérile , les autres hermaphrodites : dans certaines efpèces toutes les fleurs font h rmaphrodites , & les épillets en contiennent d’une à quatre. Ces différences ont occafonné l’établiffement de deux ou trois autres genres, dont quelques autres efpèces feroient encore fufcepribles. En les réuniffant en un feul , nous avons confidéré l’invo- lucre oules valves Éalieipales hériflées de pointes, comme un des caraétères conftituans de ce genre. Dans des genres auf peu naturels, il faut y faire entrer pour beaucoup le faces, où fe déterminer à faire prefqu’autant de genres qu’ils renferment d'efpèces. ESPÈCES 1. RACLE épineufe. Cerchrus tribuloides. Linn. Cenchrus fpicä glomeratà, glumis femineis, gloëo- fs , muricato - fpinofis, hirflis. Linn Spec. Plar. vol. 2. pag. 1489. Cenchrus capitulis fpinofis , Virgin. pag 122. tomentofis. Gronov. Panicafirella américana , minor, annua ; angufhà, denfa , albicante, Mich. Gen. 7e Jpicä Gramen maritimum , echinatum , procumbens , culmo longiori, fpicis ffrigofiortbus. Sloan. Jam. 30. Hift. 1. pag. 108. tab. 6ÿ. fig. 1. — Rai. Suppl. Coz. Gramen tribuloides, fpicatum , locuffis craffiori- bus , tribuloides virginianum. Morif, Oxon. Hit. 3. pag. 195.6. 8, tab. 5. fi. 4. Cenchrus R A C Cenchrus (tribuloides) , vaginis ad marcines pu- bentibus , glumis villofis , & fpinis longis rigiaifque , horridis. Michaux. Flor. boreal. -amer. vol. 1. pag. 61. 4 Cette plante eft r2marquable par les pointes dures , roides , prefqu'écartées en etoile, & très- piquantes , qui garniffent fes épis agglomérés en tête. Ses tiges font glabres, rameufes , articulées, friées, garnies de feuilles affez rapprochées , gla- bres , ftriées, fouvent plus longues que les hampes, un peu rudes à leurs bords, larges de deux à trois lignes, un peu pubefcentes fur les bords fupé- rieurs de leur gaine, dont Porifice eft garni d'une touffe de poils fins, fétacés, blanchartres, Ses fleurs font réunies en un épi terminal , ob- long ou plus fouvent capité , tres-ferré, agslo- méré ; les épillets fefiles, globuleux , garnis de fortes épines glabres, très-piquantes, ouvertes ; les balles calicinales pubefcentes ou velues, fur- tout vers leur bafe; ciliées à leurs bords, mu- cronées , très-dures. Cette plante croit en Amérique, dans la Virgi- nie , fur ies côtes maritimes. © (W./.) 2. RACLE hériflone. Cenchrus echinatus. Cenchrus fpicä oblongä , conglomeratä. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1488. — Royen. Lugd. Bac, 2. — Brown. Jam. 367. n°, 1. — Schreb. Gram. 0. tab. 23. fig. 1. — Gærtn, de Fruét. & Sem. vol. 2. pag. 4. tab. 8. fig. 3. — Vahl. Symbol. 1. pag. 81. — Desfontaines. Flor. atlant. vol. 2. pag. 387. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 830. fig. 1. Gramen locuftris tumidioribus , echinatis. Scheuz. Gran 77. Gramen americanum , fpicä ech'natä , majoribus locuffis. Pluken. Almag. 177. tab. 92. fig. 3. Gramen echinatum, maximum, fpicä rubrä fu albä. Sloan. Hilt. 1. pag. 108. — Raï. Suppl. 62. Gramen americanum, fpicä echinatä , majoribus £ : » JP 1} glumis. Morii. Hift. 3. pag. 195. Pinicaftrella americanu, major, annua; fpica laxé purpuraftente. Mich. Gen. 36. tab. 31. : Elymus caput Medufe. Forskh. Flor. ægypt.- arab. pag. 25. Les tiges font glabres, coudées à leurs articu- lations inférieures , ftriées , comprimées, pref- qu'anguleufes, hauces de huit à dix pouces & plus, garnies d: feuilles longues, glabres , larges Ge quatre à cinq lignes, liffes , friées ; légérément romenteufes à l'orifice de leur gaîne , qui eft lâche & glibre. Chique vige eft terminée par un épi fimple, Botanique. Tome V1. | | RAC 43 droit, long d2 deux à trois pouces, garni de fleurs un peu diftantes, éparfes ou alternes , & donties épillets , médiocrement pédiculés, font munis d’un involucre large, d’une feule pièce , coriace , de- chiré à fes bords ; chaque déchirure terminée par une pointe roide , fubulée, fétacée, jaunatre ou un peu violette : il contient depuis deux jufqu'à quatre fleurs glabres, fort petites, aiguës. Les femences font ovales, prefqu'ellipriques , fans filon , planes, un peu convexes. On rencontre cette plante dans l'Amérique, à la Jamaique ; elle croit auf fur les côtes de Bar- barie, On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. OC y.) 3. RACLE capité. Cenchrus capitatus. Linn. Cencärus fpicé ovaté, fimplici. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1488. — Royen. Lugd. Batav, +1. — Sauvag. Monip. 40. — Læf. Iter, pag. 172. — Gouan. Monfp. 15. — Lam. Flor. franc. vol. pag. 631. n°. 1192. [.— Monti. Prodr. 64. Ic, 10 — Gérard. Flor. gali.-prov. 107. 3. 2 Echinaria ( capitata), culmo bafi nolofo , fuperne nudo ; floribas capitatis, echinatis, rigiais. Destouc. Flor. atlanr. vol, 2. pag. 385. Gramen minimum, Jpicä globofa, echinarä. Parrel. Icon. rar. pag. 1176. tab. 28. fig. 1. & tab. 863. fg:2. Gramen mortarum , echinatum ; tribuloides , c 1 tatum. Col. Ecphr. 1. pag. 340. tab. 338. fs. 21 Gramen fpicä fubrotundé , echinaté. Bah. Pin.y. Prodr. 16. Ic. — Tournef. Inft. R. Herb. ÿ19. — Scheuz. Gram. 74. — Garid. Aix. pag. 213. — Morif Oxon. $. 8. tab. 5. fig. 1. — Shaw. Spec. 30H. PL . Ets ; Grarmen perpufillum , capitulo rotundo, fpixofo, apit che leri. J. Bauh. Hit. 2. pag. 468. Ic. Graren Jhicä fubrotuntà, echinatä, vel gramen echinato capuuio, €. Baun, hear. 107. Icon. — Scheuz. Gram. 74. tab. 2. fig. 7. — Monti. Prodr. 64. fig. 102. C'eft une plante fort petite, dont les tiges font firiées, gréles, menues, nouzufes à leur bale, hautes au plus de quatre à fix poices , n’ayant qu'une ou deux articulations au plus, prefque nues, garnies, dans leur partie inférieure feule- ment , de feuilles difpof£es en gazon; pubefcen- tes, larges d’enviren une à deux lignes, ay moins une fois moins longues que les chaumes. Les fleurs font réunies en une petite tête termi- nale, arrondie ou un peu Gvale, courte, verdi- tre , fans involucre particulier, mais dont le ca- lice eft membraneux , à trois fleurs, à deux valves elliptiques, prefqu'ézales, terminées à leur fom- ipet par une , deux où trois point£s. La corulis cft G 50 RAC également compofée de deux valves rudes, fer- mes ; l’extérieure plus grande, à quatre ou cinq divifions dures, longues , fubulées, inégales ; l'in- térieure plus petite, à deux ou trois divifions : elles renferment use femence libre , petite & ob- Jongue. Cette plante croît dans les lieux arides en ]ta- lie, en Ffpagne , dans les dépirtemens méridio- naux de la France, & fur la côte de Barbarie. O CV. v.) O'fervatiors. On doit avoir remarqué par les détails que j'ai préfentés de la fructification de cette plante, oblervés par M. Desfontaines, & que J'ai vérihés, qu’elle s'écarte des cenchrus par le défaut d’involucre & par quelques autres ca- ractères , & que dès-lors elle fe prétoir à la for- mation d’un nouveau genre que M. Desfontaines a établi fous le nom d’echkinaria , & dont voici le caraëlère effentiel : Des fleurs hermaphrodites , réunies en une tête ar- rondie ; un calice prefqu'à trois fleurs , à deux valves membraneufts & mucronées ; une corolle à deux val- ves, dont lextérieure efl divifée en quatre ou cinq découpures roides, longres , fubulées , inégales ; l’in- térieure plus petite, bifide ou trifide ; trois étamines ; deux ffyls ; une femence petite, fupérieure, oblongue; Jouvent une fleur terminale, flérile. Desfont. 4. RACLE bardanière. Cenchrus lappaceus. Linn. Cenchrus panicule ramis fimpliciffimis, corollis retrorsèm hifpiais ; calicibus trivalvibus ; bifloris. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1488. Cetre efpèce paroît fe rapprocher beaucoup des panirum par fes calices à trois valves ; & pour qu’il uiffe refter dans êe genre, il faut fuppofer que la troifième valve tient lieu de linvolucre particu- er aux cenchrus , auxquels cette plante convient encore par fes fleurs polygames. Ses hampes font liffes & rameufes ; fes feuilles en cœur, lancéolées, rudes à leurs bords. La pa- nicule el très-ouverre , ample, compofée de ri- mifications trés-fimples & capillaires, Les épillers font alternes , pédiculés , ovales-obiongs : ils fenr munis d’un calice à trois valves, contenant deux fleurs ; l’inférieure fertile, la fupérieure male ou ftérile. La valve extérieure de la corolle eft armée à un des côtés de fa partie fupérieure de pointes épineufes, & garnie vers fa bafe de polis couits, roides , noueux & réfléchis. Cette plante croît dans les Indes orientales. Deferirt. ex Linn. F $. RACLE mucronée. Cenchrus muricatus, Linn. Cenchrus fricâ muricatä, fquamis vartis, mucro- natis. Linn. Syft. veget. pag. 907. — Mantiff. 302. — £chreb. Gram. 2. pag. 69. tab. 34. RAC Panicum (fquarrofum), fpicis geminis , horigon- talibus , involucris florum fquarrofis ; culmis decum- bentibus. Retz. Obferv. 4. pag. 15 & $. tab. 1. La difpofirion des fleurs dans certe plante lui donne l’afpeét d’un wipfacum ; elle a auf beau- coup de rapports avec les panicum , parmi lefquels Rerzius a cru devoir la ranger. Ses tiges font couchées , longues de huit à dix pouces, rameufes , garnies de feuilles molles, d'une largeur médiocre, enveleppant la tige pre. qu'en totalité par leur gaine : il fort de l'aiflelle des feuilles fuperieures quelques pedoncules longs, filiforimes, qui fupportent chacun un épi gréle, nu, prefqu'unilatéral, très - ferré, dont le rachis eft flexueux, articulé , muni à chacun de fes côtés d’une membrane aflez laige , foutenant des fleurs fetfiles , très-ferrées, fcarieufes , environnées ex- térieurement d'involucres formés par des écailles variées , larges, roides, quelquefois un peu tor- tueufes, ovales ou Jancéolées , glabres, dures, fubulées où mucronées ; la balle calicinale ciliée à fes bords, contenant d’une à deux fleurs. Cette plante croît dans les Indes orientales. @ CD) 6. RACLE recourbée. Cenchrus inflexus. Cenchrus foliis lanceolatis , villofis , racemis late- ralibus , inflexis , longè pedunculatis ; fpiculis feffilr- bus , fecunais. (N.) Cette belle efpèce a des tiges rameufes , cylin- driques, entiérement revêtues de feuilles courtes, lancéolées , longues d’un pouce & demi, larges à leur bafe d'environ quatre lignes, prefqu’en cœur à leur bafe, velues particulierement fur leur gaine & à leurs bords , finement friées. Des aiffelles des feuilles fupérieures fortent de longs pédoncules de fix à fept pouces, fimples, glabres , terminés par un épi de fleurs fefiles, toutes tournées du même coté, & dont le rachis approche de celui des pafpatum : il ie courbe à fon point d’infertion , de manière à former prefqu'un angle droit avec la tige. Les épillets font lanceo- lés , étroits , tres-aigus. La valve calicinale exté- rieuré eft hériffée de pointes fpinuliformes, ciliée à fes bords, très-pointue ; l'intérieure eft pius courte , velue à fon fommet : eiles renferment une à deux fleurs au plus. La balle de la coroil, beau- coup plus courte que celle du calice, eft plane, glabre , obtufe , à une feule valve ; une femence nue , luifarte, oblongue , cylindrique. Cette plante, que je n'ai pu obferver que fur un médiocre échantillon, pourroit bien appartenir à un autre genre, malgré fes rapports avec celui-ci. Je n'y ai pas vu d'involucre : elle mérireroit d’é- tre mieux examinée. M. Richard Pa recueillie à Cayenne. ( V. [. in herb, Jufieu & Lam.) RAC 7. RACLE à feuilles rudes. Cenchrus afperi- folius. Cenchrus foliis retrorsèm afperis , involucris fero- Jis , flore quadruvlo longioribus , infernè villofis ; al- bis, uni aut bifloris. Desfont. Elor. atlant. vol. 2. pag. 388. Alopecurus (hordeiformis), racemo fimplici, flofculis ariflis, circumvyallatis. Linn. Spec. Plant. vol. [, pag. 90. Cenchrus (hordeïformis ), racemo fpicato , fim- plici , florum involucro polyphyllo , fcabro ; culmo erecto. Thunberg. Prodr. 24. — Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 318, n°. 8. Cette plante eft très-rapprochée du cenchrus ru- fefcens & du cenchrus ciliaris ; mais elle diffère de l’un & de l’autre par fes feuilles roides , coupantes & rudes à leurs bords ; par fes fleurs folitaires ou géminées, par fes involucres compofés de foies blanchatres , par les ftigmates non colorés. Les tiges font droites, hautes de deux à trois pieds, garntes de feuilles glabres , roulées fur elles-mêmes, fubulées , roides , larges d'environ une ligne. Les épis font longs de cinq à fix pouces, blanchâtres , non interrompus, munis de braétées noimbreufes, compofées de filamens foyeux , iné- gaux, velus à leur bafe, trois & quatre fois plus longs que les fleurs : celles-ci font fefliles, foli- caires ou deux enfemble , aiguës, mutiques ; l’une mâle, l’autre hermaphrodite , placées fur un ra- chis velu. Cette plante croit dans les Indes & au Cap de Bonne-Efpérance : elle à été auf obfervée par M. Desfontaines dans les montagnes de l'Atlas, proche Bugie. # ( W. f. in herb. Desfont. ) 8. RACLE ovale. Cenchrus ovatus. Cenchrus foliis glaberrimis , duriufculis, fpicä dense ovata. (N.) Lam. Iiluftr. Gen. tab. 838. fig. 2. Ses tiges font roides, lifles, cylindriques , gar- nies de feuiiles termes, roides, glabres, aiguës, roulées intérieurement à leurs bords, flrices en deffous : leur gaine eti cylindrique , longue , étroite, garnie à fon orifice d’une petite touffe de poils fins & bla-châtres. Les fleurs forment, à l'extrémité des tiges, un épi épais, touffu & ra- meux : les valves extérieures des épillers font char- gees de poils roides , blanchâtres; elles renfer- ment deux ou trois fleurs liffes, ovales, mu- cronées. Cette plante à été recueillie par M. Sonnerat au Cap de Bonne-Ffpérance. ( W.. f. in herb. Lam.) 9. RACLE tomenteufe. Cenchrus tomentofus. Cenchrus foliis [pra tomentofo - lanatis , fubrès firiatis ; fpicis ovato-b'ongis, (N.) R A C Si Cette jolie efpèce eft une des plus diflinêtes de ce genre. Ses tiges font droites, glabres , garnies de feuilles roides, étroites, planes , un peu rou- lées à leurs bords, & dont la face fupérieure eft chargée de poils lanugireux , tomenteux , fins, cendrés ; leur face inférieure ftriée ; les gaines cy- lindriques , triées, garnies de poils rares & fins, ainfi que le deffous des feuilles. Les fleurs font difpoiées à l’extrémité des tiges en un épi très-ferré, ovale, oblang, quelquefois interrompu à fa bafe. Les valves extérieures des | épillets font munies, tant à leurs bords que fur leur dos , de pointes courtes, roides, inégales , renter- mant trois à quatre fleurs glabres , oblongues , donc les valves font fort aiguës. Cerre plante croît au Cap de Bonne-Efpéranre. Elle a été cultivée dans je jardin de M. Lhéritier. (7. fin herb. Lam.) 10. RACLE rouffâtre. Cenchrus rufefcens. Desf. Cenchras foliis glabris , fpicé elongatä ; involucrrs confertis , fetiformibus , rufefcencibus , infernè villofis ; flore triplo longioribus, calicibus fubbifloris, Destont. Flor. atl. vol. 2. pag. 388. Cette efpèce a de très-grands rapports avec I: cenchrus ciliaris. Elle en diffère par fes feuilles gla- bres , par fes épis plus longs , par fes involucres rouffatres & par fes fleurs bien plus petites. Ses tiges font prefque couchées , fermes, noueu- fes , junciformes , garnies de feuilles glabres, reu- lées , rudes à leurs bords : leur gaîne eft munie à fon orifice d’une membrane découpée à fes bords. L'épi eft ferré, long de quatre à cinq pouces; les involucres font formés de plufisurs filamens foyeux, rouffâtres, longs, inégaux, velus à leur bafe. Le calice eft compolé de deux vrlves mem- braneufes , plus courtes que celles de la corolle ; elles contiennent d’une à deux fleurs : les valves de la corolle font violettes. Cette plante a été découverte par M. Desfon- taines dans la Barbarie, proche Mafcar , où elle croit dans Îes lieux fabloneux. ( F. f. in herb. Desfont. ) 11. RACLE rameufe. Cenchrus ramofiffimus. Cenchrus caule frutefiente , ramis dichotomis , fpicis longiffimis ; involuceilis mollibus , fetaceis , nudis ; Jpiculis fubquadrifloris. (N.) Cette efpèce eft très-remarquable par la gran- deur & la dureté de fes tiges, qui font très-liffes , pleines, fort hautes , & f= ramifient en plufieurs dichotomies. Les feuilles font glabres, A aiguës , ftriées , un peu rudes , nues & ferrées à l'orifice de leur gaïîne. Les fleurs terminent chaque rameau , & forment G i LÉ) RAC un épi cylindrique, lonz de deux ou trois pouces & plus, garni d° épillers fcfliles , épars, alterncs dont le rachis eft g'abre , Hexueux , compt rime, Chaque épillet eft environne à fa bafe d’un invo- Jucre compolé de poils foyeux , très-fins , UE breux, prefqu'argentés, un peu plus longs que Le fleurs. Le calice eft compofe de deux valves ine- gal:s, minces, concaves, cbtufes , contenant de deux à quatre fleurs. Cette plante croît en Égypte. (WP. fin herk. Lam. ) 12. RACLE ciliée. Cenchrus ciliaris. Linn. Cenchrus fricâ involucellis feraceis , ciliatis , qua- driforis, Linn. Mantiff. 302. — Gifecke. Ic. Faic. 1. tab. 23. — Desfont. Flor.atl. vol. 2. pag. 397. — Lam. lutte Genër. tab. 838. fig. 3. Efpèce diflinguée par fes feuilles velues , par fes involucres fétacés & ciliés, renfermant quatre fleurs. _ s Ses tiges font grêles , filiformes, hautes d’en- vire on un pied & demi, noucules, un peu coudées à leurs articulations , nues à leur partis fupérieure, garnies de feuilles aflez étroites, un peu velues & ftriies fur leur gaine , ciliée à fon orifice. Les deurs font difpofées à l’extrémité de chaque. tige en un épi cylindrique , un peu interrompu, loig de deux à trois pouces , garni d’épillets al- ternes ; fefhles, Épars. Es involuer e où la bractée elt diviié en poils f s, foyeux, de couleur pour- pre, ciliés à leur bafe , deux & trois fois plus longs que Îles valves, enveloppant ordinairement qua're fleurs réunies : chacun des calices et bi- flore , à deux valves membraneufes , inégales ; l'une de ces deux fleurs eft male , l’autre herma- phrodite ; les figmates font violets , & le rachis flexueux. Cette plante croît au Cap de Bonne-Ffpérance. M. D:sfontaines l'a également obfervée fur les côtes de Barbarie, DIOUÈ Cafsa, dans les lieux fabloneux, & Fotskhal l'a recueillie en Égypte. Ga la cultive au Jardin des Plantes du Mute um de Paris. LOS Y) 13. RACLE à petites fleurs. Cenchrus parviflorus. Cenchrus fpicä involucellis suis fibunifloris , fetaceis , nudis ; fpi- minimis. (N.) Certe plante a des tiges grêles , filiformes, hautes d'un à deux pieds , elabres , garnies de feuilles long U£S » étroites , tres-aiguës , rudes au toucher; le Fs eal es font lifles , un peu lâches , nues à leur orifice, munies d’une petite Membrane courte, rouflatre , un peu déchirée à fon fommer. Les fleurs font dil (pofées en un épi lancéolé, un peucosprimé, verdatre ou de coulcur purpurine, compo: d'é, Îlers fefiles , fort petits , Chactin Tragus (racemolus) , foliis ciliatis ; afperis ; floribus interrupeè frivatis , glumä calicinä exteriore | Cenchrus linearis, Lam, Flor. franç. vol. 3 R AC enveloppé par un involucre de poils roides, très- longs, fétacés, accrochans point ciliés. Ii n° ordinaire ment qu'une feule fleur à chaque ile glabre, fort petite , ovale , à peine aiguë. Cette plante croit à Porto-Ricco. Elle a ss communiquée à M. Lamarck par M. Ventena CF. f.) 14. RACLE à grappes. Cenchrus racemofus. Linn. Cenchrus pañiculà fpivatà, glumis muricatis , fetis ciitarious, | inn, Spec. D “vol. 2. pag. 1487. — Guettard. Stamp. 2. 188.-— Dalib. Parif. 305. — Gouan. Monfp. . vi Symbol. 1. p. 81. — Schrib. Gram.45.rab 4.— Sauvag. do 40, muricatä. Destont. Flor. atl. vol. 2. pag. 386. Agroflis panicula fpicatä , glumis echinatis. Gerard. Prov. 83. Phalaris ( muricata ic& cylindricä ; floribus Here | SUE DA Ces geminatis ; calice fruétifero, aculeato-muricato. Forsk. Flor. ægypt.-arab. pag. 202. Tragus. Hall. Helv. n°. 1413. Lappago racemofa. Willd. Spec. Plant. vol. 1. pas. 484. — Schreb. Gen. Plant. n°. 131. Gramen caninum , maritimum , fpicatum ; natis glumis. Barrel. Icon. rar, 718. echi- Gramencaninum, maritimum, fpicä echinatä.Bauh. Pin. 2.— Scheuz. Gram. 76. tab. 2. fig. 7. — Morif. Oxon. $. 8. tab. 2. fig. 4. — Gefner. tab. 3. fig. 20. Gramen caninum , mari‘imum , afperum. C. Bauh. Théatr, 16. Ic. — Prodr. 2. tab. 2. — Magnol. Monip. 112. Gramen fpicatum , locuffis echinaris. Tourn. Inf. R. Herb. 19. — Garidel. Aix. 2:18. Gremen parvum , echinatum. J. Bauh. Hit. 2. pag. 462. Ic. — Monti. Prodr. 64. tab. 105. — Zann. It. tab. 208. olumis muricatis Cenchrus paniculä fpicatà, p y feus ciliaribus, foliis cilraris. Gouan. Hort. Monfp. p.31. nées nos L192 1: Après avoir promené cette plante de genre en genre, l'avoir fait palier ficcefivement parmi les agroflis , les phalaris, les cenchrus , on a fini par en former un genre particulier fous le: nom de lappago : & que M. Desfontaines a nommé sragus d’après Haller. C’étoit le parti le plus furple pour éviter les embatras ; elle s’écartoir en effet de la plupart des genres auxquels on la rapportoit, & en voulant éviter d'en faire un genre nouveau, celui des cen- chrus paroïfloit le genre dont elle approchoit le RAC plus , quoiqu’elle fût dépourvue de cet involucre qui en fait un des principaux caraétères ; mais le calice, ayant une de fes valves armée de cils roides, ourroit être confidéré comme remplaçant l’invo- FRS On conçoit les raifons qui ne nous permet- tent pas de retrancher certe efpêce des cenchrus , quoique très-£loignés de délapprouver fon paflage dans un nouveau genre. « Cette plante eft petite, munie deracines fibreufes & blanchatres , d’où s’élévent plufeurs chaumes coudés à leurs articuiations inférieures , hauts de fix à huit pouces , quelquefois rameux un peu au defflus de leur bafe, garnis de feuilles courtes , aiguës , larges d’environ une ligne , vertes à leurs deux faces, glabres , médiocrement ciliées à leurs bords, fouvent purpurines fur leur gaine, qui eft velue à fon orifice, garnie d’une membrane courte. Les fleurs font difpofées en un épi grêle, lâche, étroit, interrompu, long de deux ou trois pouces, & qui prend une teinte rougetre ou purpurine à l’époque de la maturité. Les épillets font un peu écartés les uns des autres, portés fur des pédon- cules courts. Chaque épillet contient de deux à quatre fleurs mutiques, ordinairement hermaphro- dites; quelquefois le rüdiment d’une cinquième ; la balle calicinale, garnie à fes bords de cils roides & courts; celles de la corolleinégales, l’une d’elles comme retournée. Cette planre croit fur les bords de la mer, dans les terrains fecs & fabloneux : on la trouve auf à Fontainebleau. © ( V.w.) Obfervations. En établiffant pour cette plante un nouveau gente, il aura pour caractère eflentiel : Des égillets de deux à quatre fleurs mutiques, la terminale fiérile ; un calice pour chaque fleur , à une feule valve ovale, convexe , ffriée | parcheminée | mu- cronée , armée de pointes courtes , roides , recourbées ÿ une corolle à deux valves membraneufes , obtufes , iné- gales ; trois étamines ; deux fyles ; une femence oblon- gue, recouverte par le calice. Desfont. 1$. RACLE purpurine. Cenchrus purpurafcens. Thunb. Cenchrus racemo fpicato , fimplici; flofeulis circum- vallatis, arifiis longiffimis, culmo ereéto. Thunb. Act, Soc. Linn. Lond, vol. 2. pag. 329. Panicum hordeiforme, y. Thunb. Jap. 38. Ses tiges font droites, hautes d'environ deux pieds, garnies de feuilles plus longues que les tiges. Les fleurs font difpofées en une grappe fim- ple, prefqu'en forme d’éri, lâche, longue de fix à fept pouces; les épillets placés fur deux rangs , pédonculés , environnés chacun de filets roides , de couleur purourine, cinq ou fix fois plus longs que les fleurs qu'ils entourent; les pédoncules de la longueur des épiilers. Cette plante croit au Japon. RAD 55 # Efpèces moins connues, * Cenchrus (fetofus), fpicä lineari-oblongä; in- volucris ferofis, fetis inermibus interioribus baf; villo- frs , villis ciliatis; glumis levibus. Swartz. Prodr. 26. * Cenctrus (geniculatus) , racemo fpicato, firr- plici; florum involucro polyphyllo, feubro ; culmo ge- niculato. Thunb. Prodr. 24. * Çenchrus (carolinianus), fpicé glomeratä; glu- mis globofis, muricato-fpinoffs, levibus. Walter. Flor. carol. pag. 79. Obfervations. Nous n'avons point parle du cen- chrus frutefcens Linn., efpèce très-incertaine. Si c’eft d'après T'ournefort & Profper Alpin que Linné a établi cette efpèce , nous renvoyons alors nos leéteurs à l’article PANIGAUT , n°.1$. vol. 4. pag. 756 (eryngium lateriflorum ). On n’y verra pas fans étonnement que Tournefort, trompé par les appa- rences du port, avoit pris pour une graminée une plante que M. Lamarck a reconnu être un eryngium, d’après l'exemplaire qu'il en a vu dans l’herbier de Vaillant. Si Linné n’a fait que rapporter les fynonymes de Tournefort & de Profper Alpin à une plante qu'il avoit lui-même obfervée , nous ne pouvons rien ajouter à ce qu'il en dit dans fa phrafe fpéci- fique, qui d'aiileurs nous paroit indiquer qu'il n'en a parlé que d’après les deux botaniftes que nous venons de citer. RADICALES (Feuilles). Radicalia folia. On donne ce nom aux feuilles lorfqu’elles naiffent tnmédiatement du coilet de la racine, & ne font point attachées aux tiges , comme dans la piime- vère & le piffenlit. Le pédoncule eft également radical lorfqu'il <’in- fère immédiatement fur la racine, & dans ce cas il ne d'ffère point de la hampe ; telle eft l'aremore Repatica. $ Enfin les fleurs font radicales lorfau’elles fortene direétement de la racine , comme celles du col- chique. RADICANTE (Tige). Radicans caulis. Les tiges prennent ce nom lorfqu'elles s’attachent à des corps élevés, par le moven des ricines qu'elles produifent latéralement dans toute leur longueur, comme dans le lierre. On donne le même rom aux feuilles lorfque , couchées fur la terre ou fur d’autres corps, elies s’y attachent par de petites racines qu’elles four- niflent de leur propre fubftance : tel eft le faxi- fraga cot;ledon. RADIFE (Fleur). Fos radiatus. C'eft une fleur compofée , dont le centre ou le milieu , que R À D Von appelle difque (difcus) , eft occupé par des fleurons , & dont la circonference eft garnie de . demi-fleurons qui préfentent autant de rayons: ce- pendant ce qu'on nomme cominunément le rayon Cradius) dans la fleur radiée, c’eft la totalité des demi-fleurons qui environnent le difque , comme dans les helianthemum , les bellis, les after, &c. 4 RADIS. Raphanus. Genre de plantes dicotylé- dones , à feurs complètes, polypéralées , de la famille des crucifères , one des finapis & des braffica , qui comprend des herbes; les unes indigènes , d'autres exotiques à l'Europe , munies or tubéreules , charnues , & de feuilles rudes. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice connivent , non ouvert ; quatre glandes peu apparentes fur Le difque de l'ovaire ; une filique articulée, noueufe, & ventrue aux articulations. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 19, Un calice compoté de quatre folioles droi- tes, oblongues, conniventes, parallèles, cadu- ques, relevees en botfe à leur bafe. 29. Une corol/e à quatre pétales en croix, ou- verts, en cœur à leur fommet, teriminés par des onglets un peu plus longs que Îe calice. 3°. Six étamines , dont les filamens font droits, fubules, quatre plus grands, aufi longs que les onglets des pétales; deux plus courts, oppofés, de la longueur du calice , terminés par des anthè- res fimples. 4°. Un ovaire oblong, ventru, fubulé à fon fommet, furmonté d'un ftyle très-court, prefque nul, terminé par un fligmate fimple, capité. Quatre glandes , dont deux fituées entre les éta- mines les plus courtes & le piftil; deux autres, placées entre les éramines les plus longues & le calice. Le fruir eft une filique oblongue, articulée , poueufe & ventrue à {es articulations , prefque cylindrique , terminée par une pointe fubulée , à une ou deux loges, contenant des femences gla- bres & arrondies. \ Obfervations. Ce genre , .très-voifin des ffnapis & des braffica , diffère des premiers par fon calice fermé, des feconds par fes filiques divifées par articulations, & par la corne cylindrique , fubu- lée & non aplatie qui les termine. On pourroit y ajouter, comme caractère fecondaire , des feuilles allez généralement rudes au toucher, & point am- plexicaules, comme celles de la pluvare des braf= ! gées d nee , l fe divifenut en rameaux diffus, étalés : touves les isa, Certaines efpèces ont leur flique divifée en R A D deux loges ; dans d’autres , il n'y a qu’une feule loge. ESPÈCES. 1. RADIS fauvage. Raphanus raphaniffrum. Linn. Raphanus foliis lyratis , filiquis teretibus | articu- latis, levibus , unilocularibus. Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 560. n°. 3. Raphanus filiquis teretibus, articulatis, levibus, unilocularibus. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 935. —Hort. Cliffort. 340. — Flor. fuec. 568. 612. — Roy. Lugd. Bat. 344. — Haller. Helv. n°. 468. — Dalib. Parif. 198. — Sauvag. Monfp. 285.— Linn. Differt. de Raphaniâ. — Œder. Flor. dan. tab. 678. — Crantz. Auftr. pag. 37. — Pollich. Pal. n°. 644. — Hoffm. Germ. 242. — Roth. Gerim. I. 282. Il. 99. — Gærtn. de Fruét. & Sem. Centur. 9. tab. 143. fig. 6. — Curtif. Flor. londin. tab. 267. — Ger. Em. 240. fig. 1. Raphanus filveftris. Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. 495. n°. $21. II. Raphanifirum filiqu articulaté, glabrâ , majore & minore. Tournef. Inft. R. Herb. 230. — Morif. Oxon. Hift. 2. pag. 265. Rapiffrum flore albo, filiqué articulatä. C. Bauh. Pin. oÿj. Rapiftrum flore albo, ffriato. J, Bauh. Hift. 2. pag. 8ÿ1. Icon. Rapiftrum flore albo , lineis nigris depiéto. C. Bauh. Pin. 95. Rapiftrum album, articulatum. Parkins. Theatr. 2 Sinapi agrefle ; album trago. J. Bauh. Hift. 2. pag. 251. Lampfana apula Plinii & Diofcoridis. Column. pag. 261. Lampfana. Cæfalp. 355. Rapiffrum flore albo, eruca foliis. Lobel. Ic. 199. Raphanifirum arverfe , flore albo. Touwnef. Lift. R. Herb. 230. 6. Rapiftrum fepetum, flore luteo vel pallido. Tourn, Iaft. R. Herb. Rapiftrum flore melino. Tabern. 408. Rapiffrum flore luteo. C. Bauh. Pin. 95. Rapiftrum flore luteo , filiqué glabrä , articulaia. Rai. Hiit, Sos. y. Rapiftrum purpureum. Tabern. 407. Ses tiges font hautes d’un à deux pieds, char- gées de poils roides , durs , piquans , ecartés ; elles R AD feuilles font pétiolées , alternes, un peu rudes, uelquefois glabres , en lyre ou plutôt pinnatifi- ds divifées en lobes oblongs, obtus ; les infé- rieurs aigus, augmentant de grandeur à mefure qu'ils approchent davantage du fommet des feuil- les , à larges dentelures obtufes ; le lobe terminal ovale , & beaucoup plus grand que les autres. Les fleurs font difpofées en grappes longues, htérales & terminales. La corolle eft grande, très- variée dans fes couleurs , ordinairement d’un blanc un peu jaunâtre ou tout-à-fait blanche, traverfée par des veinules noires ou bleuâtres. Dans plu- fieurs individus cette corolle eft d’un jaune de foufre , de couleur purpurine ou d’un rouge-vio- let. Les filiques font glabres , droites, articulées, fubulées à leur fommet , quelquefois interrompues entre les articulations : il arrive aufh qu’il n’exifte qu'une feule articulation , mais plus forte , plus groffe : routes munies en dehors de côtes faillan- tes, n'ayant qu'une feule loge, ne contenant or- dinairement qu’une feule femence brune , com- primée , orbiculaire. Cette plante croit partout, dans les champs, fur le bord des chemins , dans les terrains culti- vés, où elle devient très-incommode par fa grande multiplication. © (F.v.) 2. RaDis à longues filiques. Raphanus caudatus. Raphanus foliis lyrato-runcinatis , filiquis unilo- cularibus , depreffis, plantä longiorisus. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 560. n°. 2. Raphanus filiquis decumbentibus | totä plantä lon- gioribus. Linn. Mantiff. 9j. — Idem. Decas. 3. tab. 10. Cette plante a le même port que le raphanus fativus ; mais elle s’en diftingue aifément à la lon- gueur remarquable de fes filiques. Ses tiges ne font que médiocrement élevées , divifées en rameaux diffus & nombreux, lifles, glauques ou de couleur pourpre , garnis de feuilles alternes, pétiolées , ailées en lyre ; les lobes aigus. Les fleurs , difpofées en grappes axillaires, font blanchâtres ; les filiques font pendantes , recour- bées , longues de deux ou trois pieds , & furpaf- fent les tiges par leur longueur , à une feule loge, munies de quatre futures peu marquées, relevées à leur bafe par deux bofl:s ; Jes femences font placées alternativement fur la cloifon. Ces filiques font courber les tiges & rampent fur la terre, tel- lement que ces tiges ne font droites que dans leur jeuneffe. Cette plante croît dans le Final. © (Deftripr. ex Linn.) 3. RaDt1s pileux. Raphanus pilofes. Wild. Raphanus filiquis teretious , levious, arciculatis, R À D 55 anilocularibus ; folits lanceolato-linearibus , baff pin- natifidis, caule pilofo-hifpido. Willden. Speg. Plant, vol. 3. pag. 562. n°. 5. Ses tiges font hautes de deux à trois pieds , ve- lues, hériffées , divifées en rameaux divariqués, très-étalés, garnis de feuilles longues de trois pouces, étroites, lancéolées, linéaires, pinnati- fides à leur bafe , dentées à leur partie mitoyenne, entières, acuminées à leur fommet, glabres à leurs deux faces. Les fleurs font difpofées en grappes peu garnies , fituées dans toutes les aiffelles des feuilles : elles produifent des filiques prefqu'uni- latérales , cylindriques , longues d’un pouce & demi, articulées, à une feule loge , terminées par une pointe courte , en forme de bec. Cette plante croit dans la Guinée. ( Déféripe. ex Willden. ) 4. RADIS de Sibérie. Raphanus fibiricus. Linn. Raphanus filiquis teretibus , torulofis , villoffs ; fo. liïs linearibus , pinnatifidis. Linn. Spec. Plant. 935. — Murr. Nov. Cemment., Gœit. 1775. pag. 48. tab. 11. Raphanus foliis pinnatis, pinnis confluentibus ; Jiliquis teretibus, articulatis , unilocularious. Gmel. Sibir. vol. 3. pag. 266. n°. 28. Cette efpèce fe diftingue à fa petitefle, à fes feuilles linéaires , pinnatifides; à fes filiques ve- lues & à la grandeur de fa coroile. Elle à le port d’un eruca. Ses tiges font très- bafles , velues, nues dans une grande partie de leur longueur , garnies de feuilles prefque toutes radicales ou inferieures , linéaires, prefqu’ailées , compofées de pinnules confluentes à leur bafe. La corolle eft ample, de couleur Jaune. Les filiques font médiocrement pédonculées, cylindriques , velues, divifées par articulations, un peu arron- dies , terminées par une pointe alongée en forme de bec. Cette plante croit dans la Sibérie. © ( Défcrips. ex Linn. ) $. RADIS cultivé. Raphanus fativus, Linn. Raphanus foliis lyratis, filiquis teretibus , torofis, bilocularibus. Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 560. AE Raphanus filiquis teretibus, torofis, bilocularibus. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 935. — How. Cliff. 340. — Hort. Upf. 188.— Mater. medic. 164. — Roy. Lugd. Bat. 344. — Miller. Diét. n°. :, — Poiret. Voyag. en Barb. vol. 2. pag. 199. — Lan. Flor. franç. vol. 2. pag. 495. n°. $21. 1. — Gærin. de Fruét. & Sem. Centur. 9. tab. 143. fig. $. — Lam. Ilufir. Gener. tab. 566. Raphanus major ,orbicularis vel rotundus. C. Bauh. Pin. 96. — Tournef, lait. R. Herb. 229, 56 RAD Raphanus magnus. Lobel. Icon. 201. — Idem. Obferv. 99. Raphanus five radicula fativa. Dodon. Pempt. 676. Icon. Raphanus rotundus , radice rotundä. Miller. Dit. ne2, Raphanus orbicularis, radice orbiculatä , depreffa. Miller. Diét. n°. 3. taphanus major, orbicularis vel rotundus , floribus candidis, C. Bauh. Pi. 06. RApis ou grand raiforc blanc. 6. Rapñarus niger. C. Bauh. Pin. 96.— Tournef. Intt. R. Herb. 229. — Lobel. Icon. 102. Raphanus niger, radice fufiformi. Miller. Di. n°4: Vulgairement RADIS noir. Raifort cultivé. Rai- fort des Parifiens. y. Raphanus minor, oblongus. C. Bauh. Pin. 96. — Tournetort. Init. R. Herb. 229.— Blackwel. tab. 61. Radicula fativa , miror. Dodon. Pempt. 676. Icon. Raphanus. J, Bauh. Hift. 2. pag. 846. Icon. Rap'anus m nor, purpureus. Lcbel. Icon. 101 & Obferv. 69.— Dalech. Hift. vol. 1. pag. 636. ic. Vulgzrement RAVE. 2 Raphanus chinenfis, annuus , oleiferus. Linn. 10 Cette plante, fi généralement cultivée dans rous ls jardins potagers, à caufe de l’ufage de fes racines que l'on mange crues, fous les noms de radis & de rave , pouffe des tiges très-rameufes, hautes de deux ou trois pieds, ordinairement rudes au tou- cher , garnies de feuilles amples , alternes, pétio- lées, rud?s, furtout les intérieures ; ailées en forme de lyre , divifées en lobes trés-irréguliers, ovales, oblongs, arrondis ou aigus à leur fom- met, denticules à leur contour ; le lobz termi- nal beaucoup plus grand que les autres, prefqu'ar- rondi, Le nombre des lobes ft moindre à mefure que les feuilles font plus fupérieures ; les derniè- res prefque fimples, denriculées. Les fleurs fon: difpofées en grappes axillaires , nombreufes vers l'extrémité des rameaux; chaque fleur portée fur un pédoncule fimple, prefque fli- fenne , long d'un pouce. La corolle varie dans fs couleurs ; elle eit ordinairement d’un violet ten- dre, quelquefois blanche ou rougeätre. Les fili- ques font articulées, renfÎées vers leur bafe , co- niques, términées par une pointe fubulée , divi- {£és intérieurement en deux loges, cont fimences : tEnant GUS dirondiss. RAD La culture a obtenu plufieurs variétés des raci- nes de cette plante, plus ou moins eltmées feion leur faveur. Celles qui ont une forme ronde , glo- buleufe , où qui font alongées , mais très-grofles , portent ordinairement le noin de radis , parmi lef- auels on diftingue le petit raaïs blanchatre, globu- leux; le même, couleur de rofe tendre ; le rona- härif ; le gros radis blanc, arrondi ou fufiforme ; le même, revêtu d’un épiderme noirâtre ( le re- dis noir), dont.da faveur eft plus piquante, la char plus ferme : c’ett le raifort des Parifiens. On donne le nom de raves à celles dont la forme eft alongée, fuliforme , menue , ordinairement de couleur rougeatre. I! ne faut pas regarder comme variétés de cette plante plufieurs autres qui appartiennent à des ger.- res différens , quoiqu'elies portent fouvent le même nom vulgaire : aïnfi le grand raïfort fauvage ou raifort des boutiques eft le cochlearia armoriaca Linn. ( Voyez dans ce Dictionnaire l’article CRANSON ruftiqu£.) Là rave, qu’on appelle auf surnep ou rabioule , a d'abord été regardée comme une va- riété du éraffica rapa Linn. Le caractère de fon ca- lice nous a déterminés à la ranger parmi les fna- pis. (Voyez MourARkDE tubéreufe. ) La patrie de cette plante, cuitivée depuis fi long-tems dans tous nus Jardins potagers, n'eft pas très bien connue. On la foupçonne cependant originaire de la Chine. © (F.v.) Je dois prévenir ici que cette plante , préfentée dans mon Voyage en Barbarie comme naturelle à ces contrées, n'y cit que cultivée dans quelques jardins particuliers ; celle que J'ai recueillie dans les lieux incultes ef le raphanus raphaniffrum , que J'aurois dü citer à la place du premier. Le radis & la rave font des alimens fairs, que Pon mange cruds; mais ils font peu nourriflans, de digeftion un peu difficile pour les eftem:cs foi- bles, qu’ils Fatiguent par les renvois & les vento- fités qu'ils occationnent. Le radis noir eft plus âcre, plus difficile à digsrer. Son fuc, dit M. Durande, adouci avec le miel, convient dans l’afthine hu- mide , l’'enrouement , le fcorbut. Ce radis, mêié avec l'huile & appliqué à la peau, agit conune ru- béfiant. Les feuilles jeunes fe mangent en talade ou cuites. 6. RaDr1s lancéolé. Rarhanus lünceolatus. Wild. Ra hanus filiquis bilocularibus ,ventricofis, levibus; rofiro jubte ragono, fviiis oblongo-lanceolat:s , àrice fubdentatis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 562. No 7e Sinanis (integrifolia) , folis inferioribus oblonois, inaqualiter ferratis ; fupremis lineuri-lanceoduris , in- ceserrimis, ? Weft. Sanétæ-Crucis. pag. 2 = e- * | L Î o! ,} * 1] " 1 = * Dur c Cette piai ie cit giagtré durs toutes |ES Parties, RAD Ses tiges font droites, Aexueufes, hautes d'environ un pied & demi , divifées en rameaux courts , gar- nis de feuilles alt:rnes, pétiolées , oblongues , lan- céolées ; les inférieures munies à leur fommet de dents obtufes ; les fupérieures très-entières , plus étroites , lancéolées. Les fleurs font difpofées en grappes terminales, longues d'environ un demi- pied, La corolle eft jaune , d’une médioc:e grandeur : il lui fuccède une filique life, ventrue, à deux loges , terminée par une pointe alongée, obtufe , prefqu'à quatre aces. Cette efpèce croît dans l'Amérique, aux Antil- les, &c. ( Defcript. ex Willd. ) 7. RADIS à filiques arquées. Raphanus arcuatus. Willd. Raphanus filiquis fubulatis , arcuatis , bilocularibus, levibus ; folis oblongo-lanceolatis , denratis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 562. Ses tiges font peu élevées, hautes à peine de fix à huit pouces, droites , rameufes , garnies de feuilles pétiolées, aiternes , oblongues , lancéo- lées , finuées, denrées à leurs bords , glabres à leurs deux fices. Les fleurs font petites , violettes; les filiques liffes, flriées, cylindriques , articulées, courbées en arc , à deux loges , terminées par une pointe fubulée. Cette plante, felon Willdenow, reffemble beau- coup à l’Aefperis arenaria Desfont. Flor. atlant. tab. 162, mais elle en diffère par le caractère de fes filiques. Le lieu natal de cette plante n’eft pas connu. © (Defcripe. ex Willd.) 8. RAD1s fluet. Raphanus temellus. Raphanus filiquis fubularis , articulatis , bilocula- ribus , foliifque glabris, lanceolutis , dentatis, infimis pinnatifiäis. Ait. Hort. Kew. vel. 2. pag. 405. Raphanus tenellus. Pallas. Iter 3. Append.n°. 105$. tab. 1. fig. 3. C'eft une plante fort petite, dont les tiges font prefque glabres , hautes de trois à quatre pouces au plus, garnies de feuilles pétiolées , alternes ; les radicales profondément découpées , prefqu’ai- lées , & dontles lobes font eblongs , très-entiers à leurs bords , un peu obtus à leur fommet ; les feuil- les caulinaires lancéolées, pétiolées , entières , mu- nies à leur contour de dents écartées, glabres à leurs deux faces. Les fleurs font petites & de cou- leur purpurine; les filiques toruleufes, articulées, raboteufes, à deux loges, terminées par une lon- gue pointe fubulée. Cette plante croit dans les déferte, fur les bords de la mer Cafpienne. © (Dufcrire. ex Will. ) Botanique. Tome VI. RAD 57 9, RADis à feuilles de roquette. Raphanus eru- cordes. Linn. f. Raphanus filiquis ovatis , gibbis ; rofiro longitudine filique. Linn. f. Suppl. pag. 299. Eruca filveftris, lutea , burfa paftoris folio , italica, Barrel. Icon. rar. pag. 422. tab. 1016. Mala. Ses racines font grêles, fimples , à peine plus épaiffes que les tiges : celles-c1 , hautes d’un pied & demi environ , font rudes , purpurines à leur bafe , divifées à leur partie fupériéure en rameaux fimples , garnis de feuilles pétiolées, lifles, ronci- nées , divifées en découpures aiguës, dont la ter- minale eft plus étroite ; denticulées à leur bord an- térieur. Les fleurs font difpofées en grappes ; leur calice eft un peu ouvert; la corolle jaune , les pétales échancrés , les étamines de la longueur de la co- rolle. Leur filique eft ovale , life , charnue, re- levée en bofle, mais non articulée ; à deux valves, terminée par une pointe conique , prefque tetra- gone , auf longue que la filique. Les femences font comprimées , au nombre de quatre à fept, féparées par une cloifon blanchatre & membra- neufe. On trouve cette plante en Italie. o ( Deferipr. ex Linn. f.) Obfervations. Cette plante nous paroît fe rap- procher davantage des ffnaris que des raphanus , ayant fon calice ouvert ; elle a aufli des rapports avec les 6raffica par fes filiques non articulées. Willdenow foupçonne qu'elle doit étre la même efpèce que le braffica cheiranthus de Villars, ou le Jinapis Tourneforcii d’Ailioni. 10. RApis à feuilles en lyre. Raphanus lyratus. Forskh. Raphanus filiquis teretibus , hifpidis ; fo!iis lyraris, caule bai procumbente. Forskh. Flor. ægypt.-arab. pag. 119. n°. 65. Il s'élève de la même racine plufieurs tiges ru- des, couchées à leur bafe , enfuite redreflées, garnies de feuilles toutes alternes , velues , en forme de lyre ; les inférieures longues de trois pouces. Les flzurs font réunies en grappes termi- nales, fupportées par des pédoncules courts , mu- nis chacun à leur bafe d’une bractée oblongue & dentée. Leur calice eft velu , rouffatre ; la corolle eft jaune, violette à fon orifice; les filiques toru- leufes, eylindriques , articulées, un peu courbées, terminées par une pointe lancéolée. Cette plante croit en Égypte , fur le bord des champs, dans les environs des pyramides & parmi les rofeaux. ( Defcripr. ex Forskh. ) Oëfervations. Nous ne parlons point du raphanus erucaria de Gærtner , de Fruét. & Sem. Centur. 9, H 58 RAI tab. 143 , fig.e, nele connoiffant pas fuffifamment , 8: qui paroit d’ailleurss écarter un peu de ce genre par Les caractères de fa fruétification. Ses filiques font compofées de deux articulations , une infé- rieure à plufieurs femences ; une fupérieure pref- que ftérile. RADULIER. Arbor radulifera. Rumph. Amboin. vol. 3. pag. 201. tab. 129. Grand arbre des fndes, décrit par Rumphe , mais dont les détails imparfaits de plufieurs par- ties de fa fruétification n’ont pas encore permis de déterminer la famille à laquelle il peut appartenir , ni le genre avec lequel il a le plus de rapports. Son tronc eft droit , revêtu d’une écorce glabre: il fe divife en branches & en rameaux garnis de feuilles alternes , pétiolées , ailées , avec une im- paire ; compofées de folioles pédiculées , pref- qu'oppofees , lancéolées , aiguës à leur fommet , glabres à leurs deux faces , entières à leurs bords, longues de trois à quatre pouces, larges d'environ deux pouces. Les fleurs font odorantes, pendantes en longues grappes : il leur fuccède des fruits ovales , oblongs, aigus , à cinq faces, couverts extérieurement de tubercules nombreux, courts, aigus, mais point piquans , divifés intérieurement en cinq loges, s’ouvrant en cinq valves qui paroiffent contenir des femences comprimées , prefqu'imbriquées , fituées à peu près comme celles des melons. Cet arbre n'eft pas très-commun. On conftruit des palifades avec fon bois. L’écorce de fes fruits eit employée pour raper les racines tendres de certaines plantes dont on fait ufage , foit comme alimens , foit comme remèdes ou affaifonnement. RAIANE. Rajania. Genre de plantes monoco- tylédones , à fleurs incomplètes, dioiques , de la famille des afperges, qui a des rapports avec les tamnus , & qui comprend des herbes exotiques à l'Europe, à racines tubéreufes, à tiges grimpantes, & dont les fleurs font difpofées en épis axil- Jaires. Le caractère effentiel de ce genre elt d’avoir : Des fleurs dioïques ; un calice campanruié, à fix di- vifions ; point de corolle ; fix étamines ; trois ffyles ; une capfule inférieure, munie d'une aile membraneufe , oblique & latérale. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre, . Dans les fleurs mâles : 1°. Un calice campanulé , fupérieur , partagé en fix folioles oblonguss, acuininées , ouvertes fupé- sieurement. RAI 2°, Point de corolle. 3°. Six étamines dont les filamens font fétacés , plus courts que le calice , terminés par des an- thères fimples. Dans les fleurs femelles : 1°. Un calice, comme dans les fleurs mâles. Point de corolle, 2°, Un ovaire inférieur , comprimé , muni à un de fes côtés d’une membrane faillante , furmonté de trois ftyles aufli longs que le calice , terminés chacun par un fligmate obtus. Le fruic eft une filique prefque ronde , garnie d'une large membrane ailée , attachée à un des cotés , & courbée de manière à envelopper une grande partie du fruit : on n'y apperçoit crdinai- rement qu'une feule loge & une feule femence ar- rondie par l'avortement de plufisurs loges & fe- mEnces. ESPÈCES. 1. RAIANE haftée. Rajania haffata. Linn. Rajania foliis haffato-cordatis, Linn. Syft. veget. pag. 888. — Hort. Cliff. 458. Jan-raia fcandens , folio oblongo , anguffo , auricu- lato. Plum. Gen. 33. Bryonia fruëlu alato , folits auriculatis. Plumier. ÂAmér. 84. tab. 98. — Filic. tab. 78. Cette efpèce eft remarquable par la forme de fes feuilles élargies à leur bafe , où elles forment deux oreilletres arrondies. Ses racines font tuberculées, groffes, charnues, ovales, garnies de fibres tortueufes, blanchâtres, favoureufes : elles pouflent une tige grêle , far- menteufe , très-lifle, d’un vert tendre, fimple , garnie de feuilles alternes, pétiolées, minces, glabres , longues de trois pouces environ, hafées, élargies & échancrées à leur bafe en forme de cœur , prolongées à leur fommet en une pointe Jongue , fort aiguë ; vertes en deflus , un peu blanchätres en deffous ; marquées de trois à cinq nervures dans leur longueur. Les fleurs font fort petites, verdatres & difpo- fées en grappes axillaires , pendantes : il Jeur fuc- cède des fruits capfulaires , garnis latéralsment d’une aile très-mince , prefqu'argentée dans fa jeu- nefle, Les femences ont la forme d’une petite len- tille. Cette plante croît à l’île Saint-Domingue. B (VW. f. in herb. Juif.) 2. RA1ANE lobé. Rajania lobata. Rajania foliis lanceolato-fagittatis, auriculatis ; x AI auriculis pralongis , lobatis ÿ racemis compofitis,, flo- ie LME CA À ribus ailtantibus. (N.) Cetre efrèce eft remarquable par fes feuilles étroites, auriculées , & dont les oreillettes pro- longées iont échancrées latéralement en lobes. Ses tiges font glabres, prefque herbacées, blan- châtres, grimpantes , garnies de feuilles alternes , pétiolées , étroites, acuminées , lancéolées , haf- tées, échancré:s profondément à leur bafe, & divifées en deux longues oreillettes rapprochées , prolongées latéralement en deux lobes obliques , obtus , au deflus defquels eft une large échancrure : elles font longues de trois à quatre pouces , farges au plus d’un pouce , marquées de trois nervures blanchâtres ; fans veines apparentes ; les pétioles font ftriés , comprimés , de la longueur des oreii- lettes. Les grappes font plus longues que les feuilles , droites , un peu rameufes, pendantes , très-gla- bres, garnies de fleurs diftantes , verdatres, pédi- culées , dont le calice eft d’une feule pièce , à demi divilé en cinq ou fix découpures ovaies , obtufes. Cette plante croit au Pérou, d’où elle a été rapportée par Dombey. ( # /.1n hero. Juflieu. ) 3. RAIANE en cœur. Rajania cordata. Linn. Rajania foliis cordatis , feptinerviis. Linn. Syft. veget. pag. 888. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 818. — Gærtn. de Fruêt. & Sem. Centur. 1. tab. 14. fig. 1. Jan-raia fcandens, folio tamni. Plum. Gen. 33. Icon. 155. fig. 1. Ses racines font fufiformes , tuberculées , mu- nies d’un grand nombre de fibres fimpies , étendues à la furface de la terre. Il s’en élève des tiges grim- pantes , cylindriques , très-fouples , garnies de feuilles fim: les , pétiolées ,oblongues ,acuminées, très-glabres, échancrées en cœur à leur bafe, marquées de fepr nervures longitudinales , cou- pées tranfverfalement par des veinuies fimples, finuées. Les fleurs font difpofées en grappes axillaires, pendantes , fimples , fur lefquelles chaque fleur eft pédiculée , dont le calice varie dans fes divi- fions de cinq à fix , fort petites, ovales , aiguës ; l'ovaire eft comprimé , un peu arrondi. Le fruit eft environné à un de fes côtés d’une large membrane mince , qui entoure une grande partie d’une petite caplule à une feule loge , renfermant une femence arrcndie, Cette plante croît dans | Amérique méridionale. > (Deferipr. ex Plum.) 4. RALANE flexueufe. Rajania flexuofa. R AI 59 Rajania foliis lanceclato-cordatis ; racemis flexuo- Jis , fubcompofiris, (N.) Ses tiges font très-foibles , grêles, d’un vert tendre , grimpantes , garnies de feuilles alternes , pétiolées, ovales , lancéolées, échincrées en cœur & arrondies à leur bafe , acuminées , entières , d'un vert tendre, un peu plus pales en deffous , glabres , réticulées , réfléchies fur leur pétiole. Les fleurs font difpofées en petites grappes f2- xueufes , géniculées , à peine auñli longues que les feuilles ; axiilaires , fiiformes : ces fleurs font fou- vent deux ou trois à chaque articulation, fuppor- rées par des pédoncuies capillaires, plus longs que les fleurs , munis à leur bafe d’une petite bractée ovale, concave, aiguë. Les calices font divifés en fix petites folioles ovales , aiguës, d’un vert tendre & jaunatre , glabres & tranfparentes. Cette plante a été recueillie au Pérou par De:n- bey. (7. f. in herb. Jufieu.) $. RAIANE ovale. Rajania ovata. Swartz. Rajania foliis ovatis, acuminatis , trinerwits. Swartz. Prodr. pag. $9.— Flor. Ind. occid. vol. 1. pag. 638. Ses tiges font filiformes, grimpantes, rameuts, garnies de feuilles glibres, diftanres , péticlées, ovales à leur bafe, acuminéz:s à leur fommert, en- tières , à trois nervures, veiné:s, fupportées par des périol-s cylindriques & de la longueur Ges feuiiles. Les fleurs font dioiques , difpofées en grappes axillaires , fliformes , un peu flexueufes, plus los gues que les feuilles ; celles qui portent les fleurs males plus compofées que celles des fleurs femelles. Les calices font très petits, d'un vert jaunâtre pour les fleurs males, rougeatres pour les fleurs femelles. 1! leur fuccède un fruit capiulaire, com- primé , muni d’une aile ovale , courbée en faux, membraneufe. Cette plante croit fur les montagnes , à Saini- Domingue. h (Defcripr. ex Swwartz.) + 6. RAIANE à feuilles étroites. Rajania angufti- folia. Swartz. Rajarñia foliis lineari-lanceolatis, bafi rotundatis. Swartz. Flor. Ind. occid. vol. 1. pag. 639. — Prodr. 59. C’eft une plante annuelle, dont les tiges font glabres, filiformes , grimpantes , garnies de feuilles alternes , pétiolées , glabres, linéaires-lancéolées, arrondies à leur bafe , entières à leurs bords, vei- nées , marquées de trois nervures , longues de cinq à fix pouces , fupportées par des pétioles rougeä- tres , tortueux. : Les fleurs font extrémementpetites ,polygames H = yB 3 a | 1] R AI isedures, prefque ffhles, alternes , difpofées n grappes axillaires, fiformes , pendantes, de la igueur des feuilles. Le calice eft d’une feule pièce , à fix divifions obtufes , ouvertes ; il ren- ferme fix flamens très-courts, dont les anthères repréfentent un triangle par leur difpofition ; l’o- vaire oblique , à trois côtés, furmonté de trois fiemates fefiles ; la capfule eft munie d’une aile latérale , oblongue , membraneufe. Cette plante croit dans la Nouvelle-Efpagne. © (Deferiot. ex Swartz.) 7. RAIANE quintefeuille. Rajania quinquefolia. Linn. Rajania foliis quinis , ovato-oblongis. Linn. Syft. veget. pag. 868, Jan-raia fcandens quinquefolia. Plum. Gen. Amer. 33.— Icon. 155. fig. 2. C’eft une plante grimpante & farmenteufe , re- marquable par la difpofition de fes feuilles & la fituation de fes grappes de fleurs. Ses tiges font glabres, cylindriques , fouples , garnies de feuilles alternes, compofées de cinq folioles diftinétes , pédiculées , oblongues ou ova- les, lancéolées , entières , un peu obtufes , mar- quées de troisnervures longitudinales & paralléles , dont les pétioles font très-courts , inférés immé- aiatement fur les articulations des tiges , fans pé- tiole commun; ce qui doit faire confidérer ces folioles comme autant de feuilles féparées. Les fleurs font difpofées en grappes fimples , point axillaires , attachées fur les tiges entre les articulations; chaque fleur eft pédiculée , munie d’un calice à fix folioles petites, ovales , obtufes. Les fruits font garnis d’une membrane latérale, en forme d’aile , arrondie à fes deux extrémités. Cette plante eft rare , & fe trouve dans les îles de l'Amérique. D 8. RA1ANE à cinq folioles. Rajania quinata. Thunb. Rajania foliis quinatis ; foliolis emarginatis; flo- ribus umbellatis ; axillarious. Thunberg. Flor. jap. pag 148. Sestiges font grimpantes, cylindriques, glabres, rameufes , de couleur cendrée, garnies de feuilles prefque fafciculées , réunies plufieurs enfemble au même point d'infertion, pétiolées , compofées de cinq folioles pédiculées , imitant une ombelle par leur difpofition ; ovales, longues d'environ un pouce , glabres à leurs deux faces, entières, échancrées à leur fommet, avec une pointe par- ticulière ; les pétioles «communs longs de deux pouces , glabres , filiformes ; les partiels très- courts. RAI Les fleurs font axillaires , difpofées en ombelles, fupportées par des pédoncules communs , filiformes & de la longueur des pétioles, & munies chacune d'un pédoncule particulier, capillaire , long d’une À deux lignes. Cetre plante croît au Japon, où elle fleurit vers le milieu du printems. ( Defcripe. ex Thunb.) Cette efpèce eft fufffamment diftinguée de fes congénères par fes fleurs difpofées en ombelle. 9. RAIANE à fix folioles. Rajania hexaphylla. Thanb. Rajania foliis fenatis, foliolis oblongis , acutis ; floribus racemofis. Thunb. Flor. jap. pag. 149. Cette plante diffère du rajania quinata par fes folioles au nombre de fix, aiguës , non échan- crées , & par fes fleurs en grappes & non en ombelle. Elle s'élève fur une tige farmenteufe , cylindri- que , glabre , ftriée, garnie de feuilles alternes , pétiolées , compofées très- ordinairement de fix folioles glabres , oblongues , aiguës, très-entières, vertes en deflus , plus pales en deffous , longues de deux pouces, veinées, fupportées par un pé- tiole commun , long de trois pouces, renflé tant à fa bafe qu'à fon fommet; les pétioles partiels fili- formes , divergens. Les fleurs font blanches, axil- laires , difpofées en grappes. Cette plante fe trouve au Japon. ( Defcripr. ex Thunb. ) * Efpèce moins connue, * Rajania (ovata), foliis ovatis , venofis , petio- latis ; caule volubili. Walter. Flor. carol. pag. 247. Rajania caroliniana. Gmel. Syft. Nat. vol. 1. L d | pag. 581. RAISINIER. Coccoloba. Genre de plantes dico- tylédones , à fleurs incomplètes , de la famille des polygonées, qui a des rapports avec les atraphaxis & les polygonum , & qui comprend des herbes ou fous - arbriffeaux exotiques à l'Europe, dont les feuilles font alternes , & les fleurs difpofées en grappes. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice coloré , à cing divifions ; point de corolle; huit étamines ; trois flyles; une noïx recouverte par le calice converti en baie. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice d’une feule pièce , inférieur, à R AI cinq divifions oblongues, obrufes , concaves, co- lorées, très-ouvertes, perfiltantes. 2°, Point de corolle. 3°. Huit éamines, dont les flamens font fubu- lés , un peu plus courts que le calice, terminés par des anthères arrondies , à deux loges. 4°. Un ovaire ovale , à trois côtés , furmontés de trois ftyles courts , terminés chacun par un {tigmate fimple. Le fruit eft une noix ovale , aiguë , à une feule loge recouverte par le calice converti en baie. ESPÈCES. I. RAISINIER à grappes. Coccoloba uvifera. Linn. Coccoloba foliis cordatis | fubrotundis , nitidis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. $23.— Lam. Illuitr. Gen. tab. 316. fig. 2. Coccoloba foliis fubrotundis , integris , nitidis , pla- nis; racemis fruéluum cernuis. Jacq. Amér. 112. tab. 73. — Miller. Diét. n°. 1. Loccoloba foliis craffis, orbiculatis ; finu aperto. Brown. Jam. 208. Polygonum foliis fubrotundis ; caule arboreo , fruc- tibus baccatis, Linn. Spec. Plant. 1. pag. 65. Uvifera foliis fubrotundis ; amplffimis. Hort. Cliffort. 487. Uvifera littorea , foliis amplioribus , ferè orbicula- tis, craflis, amertcana. Pluken. Almag. 394. tab. 236. fig. 7. Guajabera racemofa, foliis cortaceis , fubroturdis. Plum. Ic. tab. 145. Populus americana , rotundifolia. Bauh. Pin. 430. Prunus maritima , racemofa; folio fubrotundo , gla- Bro; frulu minore, purpureo. Sloan. Jam. 183. Hitt. 2. pag. 129. tab. 220. fig. 3. — Raï. Dendr. 40. — Catesb. Carol. 2. pag. 96. tab. 96. 6. Coccoloba (leoganenfis), foliis fubrotundis , integerrimis ,nitidis, planis; racemis fruéuum erectis. Jacq. Amér. 113. tab. 178. fig. 33. C'eft un grand & bel arbre , remarquable fur- tout par la forme & la beauté de fes feuilles : fes rameaux font étalés, diffus, fans ordre, revêtus d'une écorce cendrée , glabre ou ridée, garnis de feuilles grandes , alternes, médiocrement pétio- lées , entières à leurs bords , arrondies, échancrées en cœur à leur bafe , terminées à leur fommet par une petite pointe cbtufe, mais fouvent tout-à-fait arrondies , épaifles, coriaces , luifantes , à ner- vures aliernes & faillantes , d’un vert foncé, tra- verfées par de petites Veines rougeûtres ; fuppor- R AI 61 tées par des petioles durs, très-courts, épais: une ftipule en forme de gaîne enveloppe les tiges au point d’infertion des feuilles. Les fleurs font difocfées en grappes fimples, ter- minales , épaiffes , folitaires , droites à l’époque de la floraifon, pendantes à la maturité des truits, longues d'environ un pied ; chaque fleur eft pedi- culée , blanchatre , fort petite; le ftyle eft tantôt fimple, tantôt crifide. Les fruits font des drupes arrondis , de la groffeur d’une petite cerife , mé- diocrement ombiliqués , de couleur purpurine , d'une faveur douce , acidulée , contenant une noix à crois lobes. La variété & diffère de la précédente par fes feuilles une fois plus petites : fes tiges font bien moins élevées, & confervent la forme d'un ar- briffeau. Cette plante croît dans l'Amérique méridionale, fur les rives fabloneufes & maritimes. On la cultivé au Jardin des Plantes de Paris. B (F7 +.) Dans quelques contrées de l'Amérique on vend fes fruits aux marchés : ils fe fervent fur les tables. Le bois eftrougeatre, & donne , bouiili dans l’eau, une belle couleur rouge. 2. RAISINIER à larges feuilles. Cocco/oba lati- folia. Coccoloba foliis integris , latiffimis , bafi coaréfatis. (N.)— Lam. Iluftr. Gener. tab. 316. fig. 4. Cette plante , dont je ne connois pas les fleurs, & qui a été cultivée au Jardin des Plantes , appre- che beaucoup, par fon port, du coccoloba uvifèra mais elle en diffère par fes feuilles d'une mauere remarquable. Elles font beaucoup plus minces, plutot membraneufes que coriaces , glabres. rrès- entières, prefqu'ovales, au moins auf larges que longues , rétrécies & non en cœur à leur bale , à nervures latérales, fimples & jaunâtres. Il part des nervures un grand nombre de veines capillaires, difpotées en un réfeau à larges mailles. Leur pé- tiole eft court ; il préfente à fa bafe une fipule vaginale qui embrafle la tige. Les jeunes ra- meaux font glabres, finement ftriss, un peu com- primés. bu Cette plante eft originaire des contrées méri- dionales de l'Amérique. R (77 v.) 3. RAISINIER pubefcent. Coccoloba pubeftens, Linn. Coccoloba foliis orbiculatis ; pubefcertihus. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 523. — Miller. Diét. n°. 2. Coccoloba (grandifolia) , fois fuorotundis , inte- gerrimis , rugofis. Jacq. Amér. 113. Coccoloba arkorea , foliis orbiculatis. Brown. Jam. 210. 62 Re Ar Scortea arboramericana , amplifimis foliis, averfé | parte nervis extantibus. Pluk. Phyt. 222. fig. 8. On diftingue cette efpèce à fes grandes feuilles rugueufes , pubefcentes en deflous. C'eit un arbre qui s'élève à la hauteur de foixante ou quatre-vingts pieds, dont le tronc très-in£gal ne fe divife qu'en diux ou trois branches princi- pales, très-; peu rameufes , épaiffes , diffufes , re- vêtues d’une éco: ce brune , garnies de feuilles alternes , très-amp'es » Aro orbiculaires ou ar- rondies, trésentières à leurs Ripards , un peu échar- crées , chargées en deffous en cœur à leur bafe d'un duvet brun plas ou moins é] pais , qui difpa- roît ordinairement dans les anciennes feuilles ; à grofies nervures lacuneutes & en réfeau, rudes & t idees end REA un vert fombre, foutenues par des pétioles durs, ie très-courts , ayant à peine deux en trois “lignes de long. Ces ot ont quelquefois jufqu'à env iron deux pieds de di metre. Les rameaux font munis de fi A AR à linfertion des petioles. ; Lie Cette plante croît fur les montagnes & dans les faré:s de la M:rtinique. B (P./. alfque flor. E fruët. 2 herb. Lan.) Sonbeis, d'après Jacquin, eft d’un rouge foncé, très-dur , très Fer s prefqu” u’incorruptible ; em- pt éavantigeufement pour conftruire des pout rés, s paliifades s,&e. E a partie enf ncée dans la terre Y acquiert la dureté l'une pierre. On aflure que fes traits font bons à manger. 4. RAISINIER à feuilles variées. Cocco/obu &i- crfffolia. Jac Coccoloba foliis ramafuloruim ovatis , ramorum ovaso-cordatis. Jacq. Amér. 114. tab. 76. La forme des feuilles différentes fur les tiges & fur les rameaux diftingue particuliérement cette efpèce. Cet arbulte s'élève à [a hauteur de dix à douze pieds : fes rameaux font garnis de feuilles alternes, inédiociement pÉtOIéeS, nombreufes, un peu co- riaces , très-entières, légérement rugueufes , lui- fances, veinces, oval:s fur les rameaux , échan- crées en cœur à leur bafe fur les branches , termi- nées à leur fommer en pointe obtufe. Les grapoes font terminales, droites , fimples, foltaires , longues d'environ trois pouces. Aux Acurs fucced: ne des s drupes prefqu'arrondis, de : grofleur d'une petite cerie, prefqu ombiliqués leur fommit pat la réunion des folioles TL s eroMes & charoues : la pulpe eftmolle , d’une belle couleur purpurit ne, d'une faveur aff-z femblabie à celle du coccoloba avifera , mais un peu plus acide, recherchée par les e enfans & les payfans. Cetze plante croit à l'ile Saint-Domingue , le | MR AU long des cheinins & fur le revers des montagnes boiiées. Ph ( Defcripe. ex Jacq.) 5. RAISINIER jaunâtre. Coccoloba flavefcens. Jacq. Coccoloba foliis ellipticis, obtufis , mucronatis , baf cordaiis. Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 455. noce Coccoloba foliis lanceolato- oblongis , obtufis cum acumine. Jacq. Amér. 114. tab. 75. Cette efpèce a quelques rapports avec le cocco- loba obtufifolia ; mais fes feuiiles , moins étroites , font mucronées à leur fommet. Cette plante s'élève à à la hauteur d’environdouza pieds , fous la forme d’un arbriffeau rameux , ga'ni de feuilles alternes , luifantes, coriaces , tres-in- uières à leurs bords, obruüfes & mucronées à leur fommet , fupportées par des périoles très-courts. Les grappes font droites , fimples & terminales : elles font garnies de petits drupes arrondis , ae couleur purpurine » un peu plus gros qu'un pois ; leur pulpe ett rougeitre , d’une faveur douce , aflez agréable au goût, mais dont on fait peu d’ ufige. On rencontre cette plante dans les buiflons , au Port-au-Prince , dans l'ile Saint-Domingue. Ph G. RAISINIER à écorce fine. Cocco/oba excoriata. Lion. Coccoloba foliis oblongc-ovatis , acuriufeulis , bajs cordaiis; tu M Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 458. n° Coccoloba lits ovatis , ramis quafi eXcorticatis. Linn, Spec. Plant. vol. 1. pag. $24. — Mill. Dict. n°. 4. Coccoloba montana | major, arborea ; fodiis fubro- tundis, cortice Levi. Brown. Jam. 210. FR alia, racemofa ; foliis oblongis. Plum. Ic. 146. fig. 1. | Aror indica ; glyeyrrige foliis fibrotundis ; fo- ribus in pralongam fricam adaëtis.? Pluk. Amath. 22. tab. 363. fig. 4. 6. Eadem, foliis ovato-fubacuris , longis. | racemis pr&- C’eft un arbre affez élevé, divifé en branches & enr Meaux revétus d’une écorce extrêmement fine & life, tellement qu'ils paroiflert prefqu'en être privés. [is font garnis de feuilies alteines, ve- tiolées, coriaes, ovales , cblenguess , arrondies & médiocrement échancrées en cœur à leur bafe, aiguës à leur fommer, entières & lézerement bor- dées à leur concour , lifles à leurs deux faces, vertes en deflus , jaunâtres en deffous , traveriées par des nervures fines, médiocrement faillantes , rameufes à leur fommet , fe divifanr en veines très- fines. Leur pétiole el fortcourt. Elles fontmunie R AI À leur infertion d’une flisule qui embraffe les ra- meaux. Les fleurs fontdifpofées en longues grappes pendantes. Cette plante croit dans l'Amérique, fur les lieux montueux. D (W./f. avfque flor. in hers. Lam.) J'en ai obfervé , dans l’herbier de M. LamarcK, une autre efpèce très - voifine de celle-ci, mais dont les feuilles font trois fois plus longues, lan- céolées , acuminées , arrondies , mais non échan- crées à leur bafe , plutôt membraneufes que co- riaces, égales à leurs deux faces, munies à leur bafe de ftipules vaginales. Je n'ai pas vu les fleurs. DCE) La plante 6, rapportée de Porto - Ricco par M. Ledru, diffère des précédentes par fes feuilles plus courtes , ovales, arrondies & fans échan- crure à leur bafe , un peu rétrécies, mais obtufes à leur fommet. Les fleurs fonc petices , & forment des grappes pendantes, longues au moins de huit à dix pouces. L’écorce des rameaux eft fine, life, grifatre , finement ftriée. B (W./f.) 7. RAISINIER à fruits blancs. Coccoloba nivea. Jaca. Coccoloba foliis oblongis | acuminatis ; racemis erectiufeulis. Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 458. ne Coccoloba ( nivea } , foliis oblongis , acuminatis, venofis , fuprà nitidis ; racemis erethiufculis. Swartz. Prodr. 64. — Idem. Flor. Ind. occid. vol. 2. pag. 693. Coccoloba ( nivea}, foliis ovato-oblongis , acutis, rugofis. Jacq. Amér. 115. tab. 78. Arbre d'environ vinot pieds , droit, rameux , dont les branches font garnies de feuilles aïrernes, pétiolées , ovales, oblongues , minces , membra- neufes , rétrécies à leur bafe , acuminées à leur fommet, luifantes à leurs deux faces, à nervures latérales , alternes , filiformes , failiantes, jiunà- tres , rameufes ou confluentes à leur fommet. à à Les fleurs font difpofées en grappes terminales, folitaires , très-fimples, redreflies : ces fleurs font petites & jaunatres. Leur calice devient épais , fucculent, & acquiert, en groffiffant, une couleur blanche : il revêt jufque vers le milieu une noix à trois côtés , luifante & noirâtre : il en réfulte des fruits d’une faveur douce , agréable. Cette plante croit à l'ile Saint - Domingue & ‘à la Martinique , le long des rivières & des tor- rens. On la cultive dans l'ile Saint-Euftache. Ses fruits fe mangent. D (W.[. aëfque for.) 8. RAISINIER ponétué. Coccoloba purnélata. Coccoloba foliis lanceolatis , ovatis. Mill, Did. nos. R AI Cocccloha ( coronata ), foliis ovsto-oblcncis, acuminatis , planis. Jacq. Amér. 114. tab. 77. 65 Coccolobis foliis oblongo-ovatis | vencfis ; uvis mi- noribus , punélatis, Brown. Jam. 240 Uvifera arbcr ,americane ; fruilu aromatico | rure- tato, Fluk. Almag. 394. tab. 237. fig, 4 À: Arbufte haut de douze à quinze pieds, droit, rameux, garni de feuilles altesnes , périolées , ovales , oblongues, planes, très entières , un peu cotiaces, échancrées en cœur à leur bafe , lon- gues d’un demi-pied , luifantes , au nonbre de deux ou trois feulement fur chacun des rameaux à fleurs, munies à la bafe des pétioles d’une fii- pule qui engaine les tiges. Les grappes font droites , fimples , terminales , folitaires, à peine longues d’un pouce & demi : les fleurs font blanches. Une grande portion du réceptacle , avec une médiocre partie du calice , fe convertit en un drupe prefqu'arrondi , d’un rouge foncé , d'une faveur douce , tnais un peu acerbe. Certe plante croît en Amérique, dans les envi- rons de Carthagène. B ( Deferipr. ex Jacq ) 9. RAISINIER à feuilles membraneufes. Cocco- loba tenuifoiia. Linn. Coccoloba foliis ovatis , membranaceis. Linn. Amoœn. Acad, vol. $. pag. 307. — Miller. Diét. n°. $. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 316. fig. 1 CAE Coccolobis frutefcens, foliis fubrotunais ; fruéik mi- nore ,trigono. Brown. Jam. 210. tab. 14. fig. 3. Cette efpèce fe diftingue de {es congénères par fes feuilles ovales , membraneufes X non coriaces. Ses tiges font ligneufes, divifées en rameaux garnis de feuilles alternes, ovales, glabres, me- diocrement pétiolées , entières, ovales, cbtufes ou un peu acuminées à leur fommet, minces, dont les pétioles , au lieu de flipules, font mu- nies d’une membrane particulière. Les fleurs fort difpofées en grappes terminales tres-limoles : elles font éparfes, pédicu'ées; le calice à quatre divi- fions , d’après la figure de Brown. Cetre plante croit à la Jamaique. Obfervarions. Cette plante, felon Linné , eft dé- pourvue de flipules que remplace une membrane particulière , adnée au pétiole. Jai vu dans l’her- bier de M. Lamarck une plante recueillie à la Mar- tinique , qui a tous les caraëlères de celle de Linné ; mais elle eft pourvue de flipules vaginales. Ses fleurs font difpofées en épis droits, épais, fubulés à leur fommet, cylindriques, longs de trois à quatre pouces. Les feuilles (ont médiocre- ment acuminées, obtuits. ( P. f) RAI 10. RAISINIER des Barbades. Coccoloba barba- denfis, Linn. 64 Coscoloba foliis cordato-ovatis, undulatis. Linn. Sy. veger. 314. — Jacq. Amér. 37. — Id. Obferv. vol. r. tab. 8. La fruétification de cette efpèce ne nous eft pas encore connue ; cependant , comme fes autres par- ties conviennent parfaitement aux plantes de ce genre, Jacquin & Linné ont cru devoir l'y placer. Cet arbre à des feuiiles alternes, fimples, en- tières , médiocrement pétiolées, très - grandes, ovales , échancrees en cœur à leur bafe , ondulées à leurs bords , acuminées à leur fommer, glabres à leurs deux faces, marquées de nervures fim- ples , latérales , confluentes à leur fommer un peu avant d'arriver au bord des feuilles. L'inter- valle eft rempli par un réfeau fin & à petites mailles. Cette plante croit à la Jamaïque & dans les îles Barbades. D 11. RAISINIER échancré. Coccoloba emarginata. _ Linn. Coccoloba foliis coriaceis | fubrotundis | excifo- emarginatis. Linn. Syft. vegec. 3i4.— Jacq. Amér. 37. — Obferv. vol. 1. pag. 18. tab. 9. Il en eft de cette efpèce comme du cocco/oba barbadenfis. Sa fruétif cation n’eft pas encore con- pue; mais elle s'annonce par fon port pour de- voir appartenir à ce genre. Ses rameaux font un peu flexueux, garnis de feuilles alternes , pétioléss , coriaces , prefque rondes, entières à leurs bords, échancrées en cœur à leur bafe, remarquables furtout par l’é- chancrure profonde, anguleufe de leur fommet. Les nervures font parallèles & latérales : leur in- tervalle eft rempli par des veines fines , formant un refeau à larges mailles. Cette plante fe trouve dans les contrées méri- dionales de l'Amérique. 12. RAISINIER à feuilles obtufes, Cocco/oba ob- cufifolia. Jacq. Coccoloba foliis oblongis , obtufifimis. Jacq. Amér. 114. tab. 74. On diftingue cette efpèce à fes feuiles étroites, obtufes, ellipriques. C'’eft un arbriffeau très-rameux, diffus, haut de dix à douze pieds, dont les rameaux font glabres, revêtus d'une écorce cendrée, garnis de feuilles médiocrement pétiolées , luifantes , coriaces , très-nombreufes , oblongues, obtufes , très-en- uières, arrondies à leurs deux extrémités, agréa- lement veinées. RAI Les grappes de fleurs font folitaires, termina les , fimples, fouvent alternes fur les jeunes ra- meaux, munies de fleurs petites, blanchâtres, & dont les calices accrus & fucculens enveloppent vrefque jufqu’à fon fommet une noix luifante, nue à fa partie fupérieure. Les fruits ont une fa- veur aftringente. Cette plante croit en Amérique , dans les en- virons de Carthagène, parmi les haies & dans les bois. D 13. RAISINIER à petits épis. Coccoloba microf- tachia. Willd. Coccoloba foliis ovatis, obtufis, glaberrimis; race- mis nutantibus, Wild. Spec. Plant. vol. 2. p. 459. n°. 9: Cette plante a des rameaux glabres, cylindri- ques, de couleur cendrée, garnis de feuilles al- ternes , pétiolées , ovales, obtufes, plus larges à un de leurs côtés, glabres à leurs deux faces, tres- entières, longues au moins d’un pouce & demi. Les fleurs font petites, difpofées en grappes ter- minales , très-courtes, penchées. On trouve cette plante dans les Indes occiden- tales ; elle approche du coccoloba obtufifolia, dont elle diffère par fes feuilles ovales & par fes grap- pes, beaucoup plus petites & pendantes. P ( Def- cripe. ex Willden.) 14. RAISINIER à petites feuilles. Cocco/oba par- vifolia. Coccoloba foliis ovatis , utrinquè obtufis ; racemis axillaribus, filiformibus. (N.) Cette plante a des rameaux diffus , épars , tor- tueux , en défordre , revêtus d’une écorce life, d'un blanc cendré , garnis de feuilles alternes, pétiolées, longues d’un à deux pouces au plus, à peine d’un pouce de large, cortaces , ovales, ar- rondies & obtrufes à leurs deux extrémités, lui- fantes en deflus , un peu moins en deflous, mar- quées de nervures latérales, ramifiées en veines à réfeau lâche : les raneaux font renflés au point d'infertion des feuilles fupérieures. Les fleurs font fort petites, difpofées en grap- pes filiformes, longues de trois à quatre pouces, nombreufes, latérales & terminales, placées, le long des branches, fur de petits rameaux très- courts, fans feuilles, noueux au point d'infertion des pédoncules. Cette plante a été recueillie dans l'Amérique méridionale , & communiquée par M. Vahl à M. Jufieu. D (fin herb. Juif.) 1$. RAISINIER fagitté. Coccoloba fagittata. Coccoloha foliis minimis, ovato - oblorgis , baf truncatis , fuofagittatis j racemis axillaribus. (N.) C'eit RAM C'eft une efpèce très-remarquable par fes peti- tes feuilles prefque fagittées à leur bafe, & par {es petites grappes latérales. Ses rameaux font glibres, tortueux , revêtus d'une écorce très-mince , noirâtre , ftriée , Fort glabre ; garnis de feuilles pétiolées , alrernes , très- rapprochées, longues d'environ un pouce, lirges à peine d'un demi-pouce , ovales, oblongues, entières à leurs bords, obtufes , un peu mucroa- nées à leur fommet, tronquées , élargies à leur bafe ou bien prefque fagittées, chaque côté fe terminant très-fou vent par deux petites pointes; les pétioles longs de trois à quatre lignes, com- primés, renflés à leur bafz. Les fleurs font d’un blanc jaunâtre, petites , la plupart pédiculées , placées fur de petites grappes latérales , longues de deux à trois pouces , fituées vers J'extrémité des rameaux. Cette plante croît au Pérou, où elle a été re- cusillis par Dombey. B (W. f. in hers. Jui.) * Efpèce moins connue. Coccoloha (auftralis) , folis cordito-ovatis, acu- zis ; floribus polygamis. Foift. Prodr. n°. 17 RAMASSES ( Rameaux ). Rami conferti, On diftingue par ce nom la fituation des rameaux, lorfqu’étant épars ils font tellement noxbreux , qu'ils garniffint prefque toute la rige où d’autres rameaux communs , & ne laiffent entreux que très-peu d'intervalle. On donne le même nom aux feuilles ( fozia con- ferta) lorfque leur nombre eft fi grand que la tige ou les rameaux en font partout couverts , comme dans l'euphordia cypariffias. Les fliurs font auffi ramaflées ( flores congefii ) lorfqu'elies font raflzmblées en un ou plufieurs piquets, comme dans le daphne eneorum , l’illece- brum ficoideum , &c. Enfin, les verticiiles portent le même nom (ver- sicilli conferti) lorfqu'ils font compofés d’un grand nombre de petites fleurs très- ferrées entr’elles, ainfi qu'on peut l’obferver dans les phlomis , les marrubium , &c. RAMEAUX ou BRANCHES. Rimi. Ce font d:s produétions où même des divifions de la tige, qui offrent, dans certaines plantes, une difpofi- on remarquable; c’elt ainfi qu'ils forment un buiffon fur le rofier, une tête fur le pommier, un cône fur le cyprès. Confidérés féparément, les rameaux font : — Alternes ( alterni), lorfqu'ils font difpofés l'un apiès l’autre, par gradation, autour de la ige. Botanique, Tome V1. RAM 65 — Oppofés (oppoli), loriqu’its font d'fpofés par paires fur li tige, où leur infertion fe fait fur deux points diamétralément oppolés, tels que fur le cornouiller. — Difiques (difichi) , lorfqu’ils font difpofés fur deux rangs feulèément, c’elt-à-dire, qu'ils ne font tournés exaétzment que de deux cotés. — Epars (foarfi), lorfqu'ils font d'fpofés de tous les côtés, c’eft-à-dire, qu’ils naiflent fans garder aucun ordre remarquable. — RamalTés ( conferti), lorfqu’étant épars ils font tellement nombreux , qu'ils garnifent prefque toute la tige ou d’autres rameaux communs, & laiflent à peine quelque part un vuide fenfible. — Verticillés (vericillari ), lorfqu’ils font plus de deux à chaque articulation, & qu'ils entourent ainfi la tige par étage , en manière de verticille ou d'étoile; & dans ce cas l’on confidère leur nombre à chaque verticille, & l’on dit qu'ils font ternés, quaternés, quinés (tern!, quaternt, quini, &cC.) , comme dans le nerium, &c. — Droits (ercél }, lorfque la tige étant dans une fituation droite , ils forment avec elle des angles Liès-aigus , COMME ceux du cypres , &C. — Serrés (coardi), lorfqu'ils font fèrrés cen- tre la tige, quelle que foit fa direétion. — Divergens (divergentes) , loriqu’étant oppo- fes ou verticiliés, ils s’écartent tellement de la tige, qu’ils forment chacun un angle prefque droit avec elle. — Etalés ( divaricati ), lorfqu’étant altèrnes ou épars, ils forment avec latige, & entr'eux, des angles prefque droits. — Courbés, pliés ( deflexi), lorfqu'ils penchent en dehors, en formant un peu l'arc, de forte que leur extrémité eft plus baffe que leur infertion. — Pendans (penduli) , lorfque , par leur lon- gueur ou par leur foibleffe, ils tombent prefque perpendiculairement , comme dans le falix babylo- nica , le faule pleureur, &c. — Réfléchis (reflex: inflext), lorfqu'étant pen- dans , leur extrémité fe recourbe vers la tige. — Repliés (rerroflexi), lorfqu'étant courbés en dehors & prefque pendans , leur extrémité fe re- plie encore en divers fens. Enfin, on diftingue ceux qui ont des fupports (voyez ce mot) d'avec ceux qui n’en ont pas, & dans ce cas on nomme les premiers, rameaux à fup- ports (rami fulcrati). Les rameaux fourniffent encore , par leur con- fiflance , leur couleur , &c. beaucoup de caraétè- res utiles pour les diftinguer. 0 R A M Lis fout fucculens dans le pourpier, la bourra- ch la berte; fecs dans les fmilax, &c.; Jaiteux dans les chicoracées, les campanules, les liferons , lesacocros , les pavots, les euphorbes, &c. ; verts dans l'hiéble , le fenouil ; cendrés dans le fureau, le charme, le peuplier; blancs dans le bouleau; rouges dans le cornouiller fanguin, dans la pa- tisnce fang-de-dragon, dans la betterave, &C. ; tachés dans la ferpentaire, la ciguë, la vipé- sine, &c.; gluans dans piufieurs filenés , dans Jaune, &c. RAMEUSE ( Racine). Radix ramo/a. Lorfque l'on confidère la racine quant à fa forme & à fa direction , on nomme rameuf: celle qui fe divife en plufieurs branches latérales ,; comme dans le plantago pfyllium. On dit auñfi que la rige eft rameufe lorfque, conf- dérant fa compofition, elle produit latéralement des rameaux qui ne font point oppofés , comme celle de l’abfynthe : elle eft éranchue lorfque ces rameaux font oppofés. RAMONTCHIL. Flacurtia. Genre de plantes di- cotylédones, à fleurs incomplètes, dioiques , de Ja famille des tilleuls, voifin des oncoba , qui cem- prend des arbriffeaux exotiques à l'Europe, dont les feuilles font alternes , les rameaux épineux, les fleurs difpofées en grappes terminales. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Des fleurs dioïques ; Le calice, dans les mâles, di- vifé en cing parties; point de corolle ; des étamines nombreufes , attachées fur le calice ; le calice à plu- Jieurs folioles dans les femelles ; un ovatre fupérieur, de cinq à neuf ffyles ; une baie à plufieurs loges. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE: Chaque fleur mâle offre : 1°. Un calice d'une feule pièce, divifé en cinq découpures prefqu'égales, un peu arrondies, ou- verres , obtufes. 2°. Point de corolle. 3°. Des éramines nombreufes, de cinquante à cent , dont les filamens capillaires font plus longs que les calices , inférés fur le fond du calice , ter- minés par des anthères arrondies , à deux lobes. 4°. Point de pifil, mais quelquefois le rudi- ment d’un ovaire & d’un fligmate. Les fleurs femelles offrent : 1°. Un calice à cinq ou fept folioles droites , un eu arrondies , rapprochées par leurs bords, pu- sfcentes intérieurement, 2°. Point de corolle. RAM 3°. Un ovaire fupérieur, grand , ovale, jaurâtre, plus long que le calice , furmonté de cinq à neuf {ivles ouverts en rayons divergens, épais, à une ftrie longitudinale, perfiftans , terminés par des fügmates obtus. Le fruit eft une baie globuleufe, charnue , con- fervant les imprefions & les débris des ftyles & des fligmates , à cinq ou fept loges, contenant chacune deux femences comprimées , offeufes , un peu ftriées à leur fommer. ESPÈCE. 1. RamonTcnr de Madagafcar. Flacurtia ra- montchr. Flacurtia foliis ovatis, crenulato-ferratis, glabris; floribus fubracemofis. (N.) Flacurtia ramontchi. Lhéritier. Srirp. Nov. 5. pag. 59. tab. 30. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 826. — Juffieu. Gener. Plant. pag. 291. — Gmel. Syft. Nat. vol. 1. pag. 852. Flacurtia madecafffa. Commerf. Manuf. & Icon. Alamoton. Flaccourt. Hift. Madag. 124. Vulgairement prunes de Madagafcar. C'eft un arbriffeau qui croit à la hauteur de huit à dix pieds, en buiffon fort épais, dont les tiges fe divifent en rameaux alternes, diffus, tu- beiculés, de couleur cendrée ; les tubercules fe prolongent en épines latérales ou axillaires , droi- tes, aiguës , fubulées , folitaires ou deux à deux, plus longues que les pétioles. Les feuilles fonc alternes, périolées , ovales, un peu aiguës , cré- nelées à leur contour, particuliérement vers leur fommet ; d’un beau vert en deflus , plus clair en deffous , longues d’un pouce & deini à deux pou- ces, larges d’un pouce & plus, fupportées par des pétioles rougeâtres, cylindriques, pubefcens, fort courts. Les fleurs font difpofées en petites grappes ter- minales , droites, peu garnies; les males n’ont qu’une ou deux fleurs ; les femelles en ont cinq à fix : elles font portées fur des pédoncules particu- liers, jaunâtres, foir courts. Les calices fort courts , verdètres , épaiflis en réceptacle dans leur centre. Les fruits forment une petite prune glo- buleufe , verte en naiflant, paflant enfuite à une belle couleur rouge , qui fe convertit en un vio- Jet obfcur à l'époque de la maturité. Cette plante croit à Madagafcar : elle eft cuii- vée au Jardin des Plantes de Paris. Ph (VW. fin herb. Lam. & Juflieu. ) Les habitans de l’île de Madagafcar mangent les fruits du ramontchi : il eft doux au goût , mais il life , après l'avoir mangé, une légère âcreté dans la bouche. Les amandes font un peu amères , RAP & ont quelque chofe de la faveur des noyaux de prune. L’écorce, le bois, la feuille & la figuré exté- rieure du fruic de cet arbriffeau , par leur reff2m- blance avec notre prunier , lui en ont fait donnér le nom par les marins, & la quantité de ces ar- briffeaux à frit appeler l'ile où ils croient, lle aux pranes. Elle en elt toure couverte, & eft fituée fur la côte de Madagafcar, à dix lieues au fud de Foulpointe. RAMPANTE (Racine). Radix repens. On donne aux racines le nom de rampantes où craçantes lorfque, confidérées relativement à leur | direction, elles s'étendent horizontalement, & au’elles jettent de tous côtés des ramifications prefque fimples, fans pénétrer profondément dans la terre, comme celles du panicum daétylon. La tige porte le même nom quand elle eft en- tiérement couchée fur la terre, qu’elle s’y étend un peu au loin, & que fouvent elle s'y attach: par dé petites «acines qu’elle pouffe de toutes parts, comme il eft facile de l’obferver dans celles de la nummulaire & de l’argentine. RAPANE. Rapanea. Genre de plantes dicotylé- dones , à fleurs complètes, monopétalées, de la famille des vinettiers , qui a de grands rapports avec les othera , & qui comprend des arbriff-aux exotiques à l'Europe, donr les feuilles font alrer- ! q nes, entières ; les fleurs prefque fefliles, réunies en petits paquets le long des rameaux & des branches. Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir: Ux calice à cinq divifions ; une corolle en roue , à cing découpures profondes ; une baie fphérique , à une feule femence. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice d’une feule pièce, fort petit, per- filtant, divifé en cinq ou fix découpures. 2°. Une corolle monopétale, en roue, dont le tube eft très-court, le fimbe profondément di- vifé en cinq ou fix découpures arrondies. 3°. Cinq ( quelquefois fix ) écamines, dont les filamens font courts, attachés au tube, à la bafe de chaque lobe; terminés par des anthères ob- longues. 4°. Un ovaire (upérieur , arrondi , furmonté d'un ftyle très - court, terminé par un ftigmate obtus. Le fruic eft une baie fphérique , à une feule loge. R AP C7 . Olfervations. Ce genre, d'aprés les obferva- tions de M. Swartz, paroîtroit devoir être réuni aux famara Linn. ; cependant l’efpèce que nous allons décrire à bien plus de rapports avec les fideroxylur, & ce genre convient affez bien à là familie des fapotilliérs , ainfi que l’a obfervé M.Juf fisu', quoiqu'il l'ait rangé parmi les vinettiers. ESPÈCE, 1. RAPANE de la Guiane. Rapanca guïanenfis. Aubler. Rapanea foliis ovato - oblonpgis ; floribus latera!i- bus, fubfefilious confertis. (N.) Lam. Iliuftr. Gen. vol. 2. pag. 46. n°. 2483. tab. 122. Rapanea guianenfis. Aublet. Guian. vol. 1. pag. 121. tab. 46. C'eft un arbriffeau dont le tronc s'élève à cinq ou fix pieds de haut, fur quatre à cinq pouces de diamètre, revêtu d’une écorce cendrée, & dont le bois eft blanc, peu compaéte. Son fommit fe divife en branches, de l'aiffelle defquelles fortenc un grand nombre de petits rameaux garnis de feuil- les alternes, pétiolées, lifles, vertes, molles, épaifles , entières, ovales , un peu oblongues , un peù rétréciées à leur bafe, médiocrement élarzies à leur fommet; les unes échancrées, d'autres ter- minees en pointe , longues de trois à quatre pou- ces, fur un & demi de largeur ; fupportées par un étiole court. Les fleurs font réunies par petits paquets, nref- | que fefliles, le long des branches & des rameaux. Leur calice eft divifé en cinq & quelquefois fix découpures vertes, liffes, ovales, aiguës. La co- rolle , à peine de la longueur du calice, eft blan- che ; elle fe divife en cinq ou fix lobes oblongs, arrondis à leur fomimet : les étamines varient de cinq à fix. Le fruit eft une baie de couleur vio- lette , arrondie , à une feule loge, qui renferme cinq à fix femences, dont ordinairement une feule fructifie. Cette plante croit à Cayenne, dans les bof- quets des Savannes, où elle feurit & fructifie vers la fin de l'automne. B (Defcripr. ex Aubl.) RAPAT. Caju rapat. Cortex confolidans. Rumph. Amboin. vol. f. pag. 30. tab. 29. .C’eft un arbriffeau qui n’eft encore connu que très-imparfairement, & que Rumphius a mentioiné dans fon herbier d’Amboine. Ses tiges pouffent de toutes parts de longs rejets rampans, épais d’un pou- ce , revêtus d'une écorce rugueufe, d’où découle, ainfi que des feuilles, une liqueur laiteufe, blan- châtre , vifqueufe : ces rejets fe divifent en d’au- tres fort grêles, extrêmement longs, qui s’en- tortillent autour des arbres, & y adhèrent fo:- tement. li 63 RAP Les feuilles font alternes , ailées avec une im- paire, compoftes de folioles oppofées , pédicu- lées , entières, ovales , un peu étroites, longues de quatre à cinq pouces, larges d'environ un pouce ët demi, glabres, luifantes, d’un vert gai, d’une fiveur acide, approchant de celle de l’ofeille. Les feurs font terminales , difpcfées en corymbes rouf- fis. La corolle eft blanche, monopétale ; fon tube eit très-court; fon limbe fe divife en cinq décou- pures courtes, ovales, arrondies à leur fommer, ouvertes. Ces fleurs répandent, furtout vers le foir , une odeur très-forte , pénétrante , & qui mène occafñonne des maux de tête, Le fruit n’eit pas connu. Cette plante croit dans les forêts , à l’île d'Am- boine. Son bois eft blanc, fouple , tendre , peu propre à aucun ufage économique. RAPATE. Rapatea. Gerra: de plantes mono- cotylédones, à fleurs liliacées, de la famille des Jones , voifin des mayaca d’'Aublet, qui comprend des herbes exotiques à l'Europe, dont les feuilles font radicales , graminiformes ; les flsurs nom- breufes, difpofées en têtes comme celles de Pail, enveloppées par une fpathe à deux valves. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Ure fpathe à deux valves ; une corolle à fix décou- pures , dont les trois extérieures glumacées; des an- thères prefque feffiles , appendiculées à leur fommet ; une capfule à trois loges. ? CARACTÈRE GENÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°, Une /rathe d'une feule pièce, divifée en deux valves très-amples à leur bafe, rétrécies, aiguës , alongées à leur fommet. 2°. Une corolle monopétale, à fix découpures très- profondes , dont les trois extérieures font glumacées, concaves, oblongues , aiguës ; lestrais intérieures réunies à leur bafe en un tube très- court, ovales , alongées, roulées en fpirale fur elles-mêmes. 3°. Six étemines inférées fur le tube intérieur de la corolle par des filamens extrênement courts, furmontés de très-longues anthères quadrangulai- res, qui fe terminent chacune par un appendice foliacé , anthériforme , jaunatre & concave. 4°. Un ovaire à trois faces arrondies, furmonté d'un ftyle charnu, ftrié, terminé par trois ftigma- tes roulés les uns fur les autres. Le fruit (d’après Jufieu) eft une capfule à trois loges , à trois valves, à trois femences, chacune des valves féparée par une demi - cloifon jufque vers leur milieu. ? R A P EMS PRICE. 1. RAPATE des marais. Rapatea paludofa. Rapatea foliis omnibus radicalibus, gramineis, Jcaro longtoribus ; floribus capitato-congeftis. (N.) Rapatea paludofa. Aublet. Guian. vol. 1. pag. 305. tab. 118. — Juff. Gener. Plant. 44. — Lai. illuftr. Gener. tab. 226. C'’eft une plante marécageufe , dont les racines font dures, fibreufes , & qui produifent immédia- tement de leur collet des feuilles feffiles, longues, étroites , fermes, droites, fèches, terininées en pointe & affez femblables à celles des graminées , élargies & vaginales à leur bafe, au deffus de la- quelle elles fe rétréciffent, & puis s’élargiffent jufque vers leur milieu, en diminuant enfuite vers leur fommet : elles font longues de deux pieds & plus , larg:s d'environ deux pouces. Du centre de ces feuilles s'élèvent des hampes ou tiges fimples, droites , fermes, dures, com- primées, à deux tranchans, giabres & ftriées. Une fpathe divifée en deux grandes valves lancéo- lées, enfiformes à leur partie fupérieure , enve- loppe un grand nombre de fleurs réunies en tête terminale, & portées chacune fur un pédoncule long de quatre à cinq lignes , muni à fa partie fu- périeure d’écailles oppofées, imbriquées, conca- ves, aiguës , recouvrant même la corolle à fa bafe. La corolle eft divifée en fix découpures : les troisextérieures font minces, concaves, terminées en pointe , affez femblables par leur fubftance aux balles des graminées. Les trois divifions intérieu- res , réunies à leur bafe en une forte de tube tres- court, font jaunes, concaves, aiguës : c’elt fur les parois internes de ce tube que les étamines font attachées. Leur filament eft à peine fenfible , & les anthèr:s font prefqu’auffi longues que la co- rolle , en y comprenant l’appendice anthériforme qui les termine. Cette plante croit à Cayenne , dans les bois marécageux , fur le bord des rivières. Elle fleurit au commencement de l'été. (W. f. ix herb. Juil.) RAPETTF. Ajrerugo. Genre de plantes dico- tylédunes , à fleurs complètes , monopétalées, de Ja famille des borraginées , qui a des rapports avec les bourraches & les vipérines , renfermant des herbes indigènes de l'Europe, dont les fleurs font axillaires , les feuilles rudes & fimples. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice irrégulier, à cinq dents inégales ; une corolle , dont lorifice eff fermé par des écailles ; des Jémences recouvertes par le calice comprimé. RAP RAP 6) N E Alyfam germanicum , echioides. Lobel. Ic. 803, CRRSGERRE SENÉREQUE — Id. Obferv. 466. Ic. — Dalechamp. Hifl. vol. 2. pag. 1143. Ic. &. Afperugo tenuior, floribus albis. Tournef. Inft. R. Herb. 135. Buglofum caulibus procumbentibus , tenerius ; flo- ribus aibis. Mentz. Pug. tab. 7. Chaque fleur offre : 1°. Un calice d’une feule pièce, à cinq divi- fions inégales , perfiftantes , dentées irréguliére- ment à leurs bords. 2°. Une corolle monopétale , infundibuliforme, dont le tube eft court, cylindrique; le limbe di- vife Jufque vers fon milieu en cinq découpures obtufes; l’orifice fermé par cinq écailles convexes, conniventes. Cette plante poufle de fes racines un grand nombre de tiges rameufes , étendues fur la terre, foibles, anguleufes, munies de poils rudes. Les feuilles font diftantes, deux, quatre cu cinq à chaque nœud , prefqu'oppofées, mais réellement alrernes , oblongues , très-entières , un peu variées dans leur forme & leur grandeur, obtufes, pref- que fefliles , rétrécies en pétiole à leur bafe , très- rudes, velues, ciliées légérement à leurs bords. 3°. Cinq étamines, dont les filamens font très- courts, inférés fur la corolle , terminés par des anthères recouvertes. 4°. Quatre ovaires comprimés, furmontés d’un D Te ER Les fleurs font axillaires, prefque folitaires, fef- files on médiocrement pédiculées, La corolle eit petite, de couleur violette, quelquefois blanche. Les calices fe développent & s’accroiflent confi- dérablement à la maturité des femences; ils font fortement comprimés , à cinq divifions irréguliè- res, garnies à leurs bords de dents inégales. Les fémences font au nombre de quatre, oblor- gues , comprimées, rapprochées deux par deux, chaque paire écartée ; recouvertes par le calice, comprimé & fort agrandi. Objervations. La forme irrégulière & compri- mée des calices, ainfi que leur développement confidérable à l’époque de la maturité des fruits, conftitue le caraétère le plus effentiel de ce gen- re, duquel M. Lamarck a retranché lafperugo agvp- tiaca de Linné, à caule de fes calices renflés & non Coinprimés. Cette plante croît dans les lieux incultes, fur le bord des chemins ou le long des haies. © (Fu) On lui attribue, mais à un degré un peu infé- rieur , les mêmes propriétés qu’à la bourrache : elle paffe pour don ve vulnéraire & incifive. Dans quelques contrées de l’Italie, on fe fert des jeunes feuilles comme de plantes potagères. ESPÈCE. 1. RAPETTE couchée. Afperugo procumbens. Linn. Offérvations. L’afperuço agyptiuca de Linné, dont les calices font renflés au lieu d’être com- primés , a été rangée par M. Lamarck parmi les buglofes. Elle fe trouve déjà décrite à cet article dans ce Diétionnaire : elle eft auffi mentionnée dans les Illuftrations des Genres, au genre Ax- chufa. Afjerugo calicibus fruétüs compreflis, caule pro- cumbente, (N.) Lam. Illuftr. Gener. vol. 1.pag. 411. n°. 1852. tab. 94. Afperuge calicibus fruë&tüs compreffis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 198. — Flor. Lappon. 76. — Flor. Suec. 159. 166. — Hort. Cliffort. 44. — Hailer. Helv. n°. 606. — Gunn. Norveg. n°. ç08. — der. Flor. Dan. tab. $52. — Hoffm. Germ. 65. — Roth. Germ. I. 85.11. 217. — Lam. Flor. franç. vol. 2. p.279. n°. 322.— Dalib. Parif. Gr. RAPONCULE. Phyreuma. Genre de plantes dicotylédones, à fleurs complètes, monopétalées, de la famille des campanulacées, qui a des rap- orts avec les fcevo/u, & qui comprend des her- Les tant indigènes qu'exotiques à l'Europe , dont les fleurs font tantôt éparfes, plus fouvent réunies en un épi terminal. Bugloffum filveftre, caulibus procumbentibus. C. Bauh. Pin. 257. — Morif. Hift. 3. pag. 439. $. 11. tab. 26. fig. 13. Aparine major Plinii. Tabern. >88. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Borrago minor , filveftris. Column. pag: i18r. lc. Une corolle en roue, partagée en cinq découpures 193. linéaires; ure capfule inférieure ; à deux ou trois loges. Afjerugo vulgaris. Tournef. Inft. R. Herb. 135. — Garidel. Aix. pag. 46. tab. 9. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Cynogloffa forte toriaria Plinio , five echium Lap- Chaque fleur offre : pulatum quibufdam, 3. Bauh. Hifk. 3. pag. co. [c. 1°. Un calice fupérieur , d’une feule pièce , par- Afperugo fpuria. Dodon. Pempt, 356. Ic. tagé en cinq découpures aiguës, à demi-ouvertes. R À P 2°. Une corolle monopétale , en roue, ouverte, partagée en cinq découpures linéaires , étroites , ne 70 o, Cinq étamines, dont les filamens font plus é a que la corolle, términés par des anthères oblongues. 4%, Un ovaire inférieur, furmonté d’un ftyle flitorme, recourbé , de la longueur de la corolle, terminé par un igmate à deux ou trois divifions oblongues, roulées. Le fraic eft une capfule arrondie » couronnée par le calice, à deux ou trois loges , s’ouvrant de chaque côté par un :rou, contenant des femences neimbreufes, petites, arrondies. Osfervations. Parmi les efpèces qui compofent ce g-nre, les unss ont leurs fleurs terminales , reunies en tête ou en épi; les autres les ont axil- laire es latéraies , prefque folitaires; & ce qui pa- Toit affez fingulier , c’eft que toutes les efpèces d'Europe offrent le premier cariétère, & que celles qui ont leurs flzurs éparfes, font originaires du Levant, & quelques-unes des Indes. Esp X Fleurs capitées ou en épis. 1. RAPONCULE à épi. Phyteuma fpicatu. Linn. Phyteuma fpica conico-oblongä; fotiis radicalibus , corducis, ferraiis ; capfulis biloculuribus. Lam. Ill. Gener. vol. 2 . pag. 68. n°. 2589. tab. 124. fig. 1. Piyteura fricä oblongä , capfulis bilocularibus , foliis ne cordatis. Linn, Spec. Plant. vol. 1. pag. 242. — Œder. Flor. Dan. 362. — Pollich. Pail. n°. 215. — Marttufch. Sil. n°. 141. — Ginel. Tub. pag 58. — Doœrr. Naf. pag. 174 — Roth. Genin. L. pag. 97. I. pag. 248. on. Geim. 74. — Dahbart. Parif. 69. P} tyteurma f} icd oblongä , elongatä ; ffylis pilofi:f- culis ,trifidis ; fodiis radicalibas , cordatis, duplicaro- dentatis. Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 923. n°49: Phyteuma ( fpicatum}), foliis radicalibus cum in- fér'oribus caulinis cordatis , duplicato-ferratis , petio- latis, ad bufin ferrugineo-maculatis » Jummis [ef Alibus, linvari - lurceclatis , rariter ferratis ; fpicà oblonsa , bracteis Linearibus | corollt longiorious. Schmide. Bohem. 1. n°. 191. Rapunculus folits radicalibus, cordatis ; tubrs bi- corribus, revolutis. Halier. Hely. n° 684: Rapureulus fric atus. Miller. D'ét. n°. 1. — $cop. Can. us 2. n°.238.— Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 330. n°. 926. Il. — Tournef, Inft. R. Her. Sn Pa efalei quatuor. RAP Phyteuma fricä oblongd , nudä ; foliis caulinis, lanceolatis , ferratis. Amnit. Academ. vol. 1. pag. 149. Rapunculus fpicatus five comofus, caruleus.J.Bauh. Hift. 2. pag. 809. Ic. Rapunculus corniculatus , folio urtice, flore ceruleo & ‘albo, feu alopecuroides longiore fpica. Morii. Oxon. Hift. 2. pag. 463. $. $. tab. $. fig. 46. Rapunculum alopecuron. Dodon. Pempt. 165. Tcon.? es majus alopecuri , comofo flore. Lobe « Icon. 329.2? & Obferv. 178. Rapuneulus major Dodonai. Dalech. Hit. 1. pag. Gar. Icon. Rapunculum alopecurum , flore albo , italicum, Barrel. Icon. rar. 892. Optima. Rapunculus foliis cordatis, fpicä florum oblongä. Monnier. Obierv. 130. Rapunculus fpicatus , abus. C. Bauh. Pin. 92. £, Rapunculus fpicatus five comofus , folio macu- lato. J. Bauh. Hit. 2. 809. Rapunculus fpicatus, flore faturatè violaceo, foliis maculis nigris notatis. C. Bauh. Pin. 92. A. Phyteuma (betonicæfolia), foliis cordatis , oblongis ; crenatis ; fpicä at Viilars. Dauphe vol. 2. pag. $18. tab. 12. fig. Phyteuma (beronicæfolia), e oblonga , foliis fimpliciter crenatis, radicalibus , lanceolato-corautis , caulinis , néeoleie, Wi.lden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 922, n°. 8. Phyteuma foliis radicalibus, cordato - oblongis , crenatis, caulints lanceolatis, fpica oblongé. Lu Iluftr. Gen. vol. 2. pag. 68. n°. 2588. Nous avons cru devoir réunir fous la même dé- nomination plufieurs variétés de cette efpèce, qui en avoient été féparées, n’offrant d’autres diffé- rences que de légers changemens dans la forme des feuilles, confervant d'ailleurs le caractère de l’ef- pèce , conftituée par un épi de flzurs alongé , des feuilles crénelées , plus ou moins alongées; les inférieures , échanciées en cœur. Les racines font charnues, bianchâtres, prefque fufformes : il s’en élève des tiges hautes d’un pied au wioins, droites , très fimples, prefque gla- bres, ftriées, garnies de feuilles, dont les radicales & inférieures font ovales, oblonguss , plus ou moins larges , échancrées en cœur à leur bafe, vertes & glabres à leurs deux faces, fouvent à double dentelure à leurs bords, médiocrement acuminées à leur fommet, fupportées par des pé- tioles comprimés, au moins aufli longs que les feuilles ; les fupérieures font plus étroites, lan- céolées, prefque feflics. R A P Les fleurs font ramaflées à l'extrémité dés riges en un épi long d'un à deux pouces & plus, ovale, conique ou cylindrique, touffu ou gréle, muni de bractées linéaires , lancéolées , étroites, en- tières , membraneufes & blanchatres : ces fleurs varient par leur couleur; elles font ordinairement bleucs , quelquefois blanches ou jaunatres : les capfules n’ont que deux loges. Parmi les variétés de cette efpèce, il en eft dont les feuilles font marquées de taches noires ; dans d'autres, ces mêmes feuilles font amples, larges, ovales, aflez femblables à celles de Portie. La plante A n’en difière effentieilement que par fes feuiiles plus étroites , toutes lancéolées , à un fim- ple rang de dentelures : les fleurs font un peu plus petites. Cette plante croît dans les bois & les pâturages des montagnes, en Suifle, en France, en Italie. Je l'ai recueillie dans la forêt de Villers-Corteréts. J'en ai trouvé une variété dans les environs d’A- vranches , dont les tiges & les feuilles étoient lé- gérement pubefcentes. # ( W. w.) 2. RAPONCULE hémifphérique. Phyteuma ha- mifpherica. Linn. Phyteuma capitulo fubrotundo, foliis linearibus, anpuftis , integerrimis. Lam. Illuftr. Gener. vol. 2. pag. 67. n°. 2584. tab. 124. fig. 2. Phyteuma capitulo fubrotundo , braëteis ovatis, foliis linearibus, fubintegerrimis. Linn. Syft. veget. pag. 211. — Mænch. Haff. n°; 176. — Aljion. Flor. Pedem. n°. 42$.— Jacq. Colleét. 2. pag. 61. — Idem. Icon. rar. vol. 2. Phyteuma capitulo fubrotundo, braëteis ovatis, foliis linearibus, fubintegerrimis , caule vix brevio- ribus. Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 920. n°. 4. Phyteuma foliis linearibus ; floribus capitatis. Roy. Lugd. Bat. 248. Rapunculus hemifphericus. Miller. Diét. n°. 3. Rapunculus foliis linearibus , braëleis ovato-lan- ceolatis. Haller. Helv. n°, 679. Rapunculus hamifphericus, Lam. Flor. fr. vol. 3. pag. 351. n°. 926. VI. Rapunculus umbellatus, folio gramineo. C. Bauh. Pin. 92. Rapunculus filveflris, ceruleus , umbellatus. Thal. Herc. 94. tab. 8. fig. 3. Rapuntium alterur , anguffifolium , alpinum. Co- lumn. Ecphr. 2. pag. 23. tab. 26. Rapunculus folio gramineo. Tournef. Inft. R. Herb. 113. A, Phyteuma { Michelii), capitulo fubrotundo, | R A P braëteis obiorgo-lanceoietis ; fodiis linearibus , rigi- dis, fubintegerrimis. Willden. Spec. Elant. vol. 1. pag: 920. n°. 3. Phyteuma (Michelii), fzicä cblongä, foliis li- neari - lanceolatis, fubintegerrimis. Allion. Flor. Pedem: n°. 427. tab. +. fig. 3. CA Rapunculus alpinus, caruleus , anguflo , raro, & Jubindè dentato folio. Mich. Hort. Flor. pag. 60. Rapunculus montanus , gramineus | corniculatus. Barrel. Icon. rar. tab. 523. fig. 1. ? Rapunculus alpinus, anguftifolius. Morif. Oxen. Eliit..2: 5. 5. rap. ist fp 152. On diftingue cette efpèce à fes feuilles très- étroites , prefque gramin.fères , & à fes têtes de fleurs arrondies , un peu comprimées fuperieure- meint. Ses tiges font fimples, un peu ftriées, glabres, hautes de quatre à fix pouces, garnies, furtout dans leur partie inférieure, jufque vers ieur mi- lieu , de feuilles longues, très-étroites , fimples, aiguës , fouples, molles, glabres, rétrécies à leur bafe en un pétiole filiforme , longues fouvent de deux ou trois pouces. Les fleurs font terminales, réunies en une tête g'obuleufe, hémifphérique , munie extérieure- ment de bractées lancéolées , aiguës , minces, en- tières , à peine garnies de quelques cils rares. La corolle eft bleue, quelquefois blanche ; le fiyle trifide. Ji exifte plufieurs variétés de cette efpèce. Quel. quefois elle n’a pas plus d’un à deux pouces de haut : les feuilles, auffi longues & même plus longues que les tiges , font tres-étroices , preique | filiformes. La plante À en eft une des variétés les plus re- marquables ; & quoiqu’Allioni en ait fait une ef pèce diftinéte, nous ne lui trouvors point de ca- ractères fufhfans pour la féparer de celle-ci. Ses feuilles font un peu plus roides, plus larges, moins longues, munies quelquefois à leurs bords d'une ou deux petites dents à peine fenfibles : les brac- tées ont un peu plus de largeur , & la tête des fleurs s'alonge médiocrement après 1: Aorzifon. Cette plante croit en Suiffe, dans les Alpes & dans les départemens méridionaux de la France. La variété À fe rencontre particuliérement au Mont-Céris. x (W./.) 3. RAPONCULE pauciflore. Phyreuma pauciflora.. Linn. Phyteuma capitulo fubfoliofo , braëteis ovatis , ci- liatis ; foliis omnibus lineari - lanceolatis , fubcre- natis. Willden. Spec. Plant, vol. 1. pag. 919. not. R'A P Phyteuma capitulo fuhjoliofo, foliis omnibus lan- ceolatis. Linn. Sy. veget. pag. 176. — Allion. Flor. Pedem. n°. 424. — Jacq. Colleét. 2. pag. C3. — Lam. Illuftr. Gen. vol. 2. pag. 67. n°. 253. 72 Ripunculus foliis ovatis, obtusè dentatis ; braéleis maximis , obtufis. Halier. Helv. Go. Rapunculis pauciflorus. Miller. Dé. n°. 4. — Scop. Carn. 2. n°. 241. Rapunculus alpinus, parvus , comofus. J. Bauh. Hift. 2. pag. 811. Repurculus corniculatis , alpinus, parvus. Morif. Oxon. Hift. 2.6. ÿ. tab. s. fig. So. Cette plantes a des rapports avec le phyreuma orbicularis : elle fe diftingue par fes flzurs peu non breules , environnées de braétées ovales & ciliées, &: furcout par fes feuilles toutes lancéolses, li- néaires , point échancrées à leur bafe. Ses tiges font fimples , droites, grêles, hautes d'environ huit à dix pouces, munies de quelques poils rares & courts, garnies de feuilles alternes , pétiolées ; les radicales femblables aux caulinai- res, oblongues, linéaires, lancéolées , vertes & glabres à leurs deux fices, médiocrement créne- les à leurs bords, obtufes à leur fommet, rétré- cies à leur bafe , longues d’un à deux pouces, larges de trois à cinq lignes; les inférieures por- tées fur de très-longs périoles ; les fupérisures plus petites, prefque fefliles. Les fl:urs font réunies à l’extrémité des tiges en un épi capité, court , peu garni, environné de quelqu?s braëtiés affez grandes, ovales, ciliées, échancrées en cœur. La corolle eft bleuatre, le fiyle fouvent bifide, la capfule divifée en deux ou trois lo EE Cette plante creiten Suifle, dans les Alpes, &c. » * À \ #(P.f) 4 RAPONCULE ovale. Phyteuma ovata. Lam. Phyteuma capitulo ovato, foliis lineari-linceola- tis, rariter dentatis, braëteis linearibus, Lam. Illufir. Gener. vol. 1. pag. 68. n°. 2585. Phyrcuma ( Scheuzeri), capitulo fubfoliofo , brac- teis linearibus , capitulo longioribus ; folits lanceola- ris, dentatis. Wild. Spec. Plant. vol. 1. pag. 919. n°.2. — Allion. Flor. Pedem. n°. 428. tab. 39. fig, 2: Payteuma (fcorzonerifolia) , foliis omnibus o longis , leviter crenatis , fupremis linearibus ; [pic oblongä. Villars. Dauph. vol. 2. pag. $19.tab. 12. fig. 2. L_ Rapunculus foliis imis, longè periolatis, caulinis linearibus | integris ; braéleis linearibus, duubus, imis , lorgifinis. Haller. Helv. n°, 682. R AP Rapuncu'us alpinus , petraus, caruleus ; folits flori fubjtratis , longis, anguflioribus. Scheuzer. Iter 6. pag. 460. Ilexifte beaucoup de rapports entre cette plante & le rhyreuma hamifpherisa : elle en diffère pat fon port , par fes épis ovales , par fes bractées li- néaires. Ses tig>s font hautes d’environ un pied, gla- bres , prefque cylindriques , fimples, roides , gar- nies de feuilles très-longues , linéaires, lancéo- les, fort étroites , glabres à leurs deux faces, munies à leurs bords de quelques dents rares, écartées , à peine fenfibles , rétrécies à leur bafe en un long pétiole fiiiforme ; les fupérieures fef- iles. Les fleurs font bleues, réunies en une tête épaiffe, ovale, munies de bractées linéaires, dont deux font très-longues; les autres à peine aufli longues que la corolle. Cette plante croit dans les montagnes alpines , dans les départemens méridionaux de la France , dans le Piémont, au Mont-Cénis. 2 ( W. f: in hers. Lamnarck. ) La plante de M. Villars paroît appartenir à cette efpèce comme variété. Outre fes épis un peu plus alongés, les feuilles inférieures font plus larges , quelquefois un peu échancrées en cœur, légére- ment crénelées. J'en poffède une efpèce des Alpes de liSuiff?, qui difère de celle-ci par fes feuilles inférieures velues , ainfi que la bafe de leurs tiges. (VS) $. RAPONCULE de Haller. Phyteuma Halleri. Allion. Phyteuma fpicä ovatä, ffylis hirfuris, flore Lon- gioribus ; emarginato-bifidis ; fodiis radicalibus ; cor- datis , duplicaro-dentatrs. Phyteuma ovata. Willden. Spec. Plant. vol. r. pag. 923. n°. 10. Phyteuma (ovatum), foliis petiolatis , radicali- us cui infinis caulinis cordatis , duplicato-ferratis, fuperioribus lanceolatis ; fimplicirer ferranrs ; [picd ovatä, obefa ; ffylis hirfutis, bracteis linearious. Schmidt. Flor. Bohem. 1. n°. 190. — Schranck. Salisb. n°. 225. b Phyteuma Halleri. Allion. Flor. Pedeim. n°. 430. Rapunculus foliis rod calibus , cordiformibus ; acute tucifis ; tubts longiffimis , hirfutis, emarginatis. Hail. Helv. n°. 683. Rapunculus fpicatus , flore purpureo | carulco, Scheuz. Iter, pag. $18. Où diftingue cette efpèce du phyreuma fpicara à fes épis ovales & à fes ityles velus & bifides. Ses tiges font funples & droites, garnies de feuilles RAP feuilles pétiolées , alternes, lincéolées ; les radi- cales & les caulinaires inférieures échancrées en cœur à leur bafe, & munies à leurs bords d'un double rang de dentelures ; les fupérieures font plus étroites , lancéolées , prefque fefliles, à den- telures fimples. Les fleurs font réunies en un épi ovale , de couleur bleue ou purpurine, épais, ferré, garni de bractées linéaires, ayant les ftyles très-velus & bifides. Cette plante croit dans les prairies fous-alpines, en Suifle , dans le Piémont & la Bohéme. 6. RAPONCULE orbiculaire. Phyteuma orbicula- ris. Linn. Phyteuma capitulo fubrotundo , foliis ferratis , ra- dicalibus cordatis , petiolatis , fuperioribus feffilious. Lam. Illuftr. Gener. vol. 2. pag. 68. n°. 2586. Phyteuma capitulo fubrotundo , fo'iis ferratis , ra- dicalibus cordatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 242. — Grim. Ifen. in Nov. AËt. À. N.C. tom. 3. Append. pag. 280. — Mænch. Haff. n°. 179. — Doœrr. Naff. pag. 174.— Roth. Germ. I. pag. 197. Il. pag. 247. Phyteuma foliis oblongis , fpicä orbiculari. Guett. Stamp. 1. pag. 34. — Dalib. Parif. Go. Rapunculus foliis imis , cordatis, oblongis ; cau- linis feffilibus, acutis ; braëteis ovato-lanceolaris. Hail. Helv. n°. 681. Rapunculus orbicularis. Miller. Diét. n°. Scop. Carn. 2.n°.239.— Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 330. n°. 926. IV. Rapunculus folio oblongo , fpicä orbiculari. Morif. Oxon. Hift. 2. pag. 463. $. $. tab. $. fig. 47. — C. Baubh. Pin. 92.— Tournef. Inft. R. Herb. 113. Rapunculus corniculatus , ceruleus , minor. Barrel. Icon. rar. f25. Rapunculus flore globofo , purpureo. J. Bauh. Hift. 2. pag. 810. Ic. Rapuntium montanum, rarids corniculatum. Co- lumn, Ecphr. 1. pag. 222. tab. 224. À. Eadem, foliis caulinis, linearibus. Lam. Ill. Gen: lc. Phyteuma (Charmelii) , foliis radicalibus , cor- datis , fubdentatis ; caulinis linearibus , integerrimis. Villars. Dauph. vol. 2. pag. $16. tab. 11. fig. 3. Phyteuma (orbicularis À), foliis radicalibus , cordatis, dentatis ; caulinis linearibus , integerrimis. Willden. Spec. Plant. L. c. B. Phyteuma (orbicularis 8), foliis omnibus ob- longis , lanceolatis. Willden. Spec. Plant. I. c. Phyteuma lanceolata. Villars, Dauph. vol. 2. pag. $17. tab. 12. fig. 1. Botanique. Tome VI. RAP Rapunculus corniculatus, ceruleus, montanus , ma- jor. Barrel. icon. rar. ÿ26. 73 / Cette plante fe reconnoit à fes épis globuleux, arrondis, particuliérement à fes feuilles oblon- gues , lancéolées , denrées en fcie à leurs bords, ayant très-ordinairement fes feuilles radicaies plus larges , échancrées en cœur : elle eft d'ailleurs fu- jète à plufieurs variétés remarquables , que quel- ques botaniftes ont regardées comme autant d'ef- pèces. Ses tiges font droites, fimples, glabres, cylin- driques , hautes de huit à dix pouces, dont les feuilles inférieures, particuliére#ent les radicales, font longuement pétioléss, ovales, oblongues, obtufes , très-fouvent échancrées en cœur à leur bafe, dentées ou plutôt crénelées à leurs bords, glabres à leurs deux faces : les fupérieures, infen- fiblemenc plus étroites , font lancéolées, rétrécies à leur bafe , moins pétiolées, à dentelures fouvent peu marquées ; les dernières fonc fefliles, amplexi- caules , acuminées , redreffées. Les fleurs font ramaffées en une tête terminale, arrondie ou orbiculaire , compaéte , munie de brac- tées extérieures ovales , lancéolées, glabres, ou garnies à leurs bords de quelques cils rares. La corolle eft d’un bleu vif, médiocrement courbée en arc avant fon épanouifiement. Les feuilles caulinaires , dans la plante A, font toutes linéaires, étroites , obtufes , à peine denti- culées , fefliles ; les radicales en cœur à leur bafe : elles font toutes oblongues, lancéolées dans la va- riété B. Elles fe rencontrent toutes dans les Alpes, en Suifle, en Italie , dans les départemens méridio- naux de la France. x (W.f.) 7. RAPONCULE à feuilles elliptiques. Phyreurrx elliptica. Villars. Phyteuma capitulo fubrotundo, foliis ferratis , ci- liatis , inferioribus oblongo-ellipticis , longè petiola- tis ; fupremis feffilibus. Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 68. n°. 2587. Phyteuma elliptica. Villars. Dauph. vol. 2. pag. Ni tab.LI. fie. 2, Phyteuma ( orbicularis y), foliis omnibus ob- longo-ellipticis , obtufis. Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 922. n°. 6. Quoique très-rapprochée du phyteuma orbicula- ris, cette plante néanmoins peut en être diftinguée par la forme particulière de fes feuilles inférieu- res, oblongues , elliptiques , portées fur de très- longs pétioles. Ses tiges font fimples , droites , flriées, gla- bres, mediocrement élevées , garnies de feuilles affez nombreufes , éparfes, FIPERES ; étroites 74 RAP alongées, elliptiques , un peu crénelées & ciliées à leurs bords, les inférieures munies de pétioles comprimés, prefque deux fois aufli longs que les feuiiles ; les fupérisures fefiles & plus courtes. Les fleurs font réunies en une tête médiocrement arrondie , environnée de quelques braétées cour- tes, aiguës, un peu échancrées en cœur à leur baie. La coro le eft bleuâtre. Cetre plante croît en Suifle & fur les monta- gnes alpines du ci-devant Dauphiné. & (W. f.) 8. RAPONCULE à larges bractées. Phyreuma co- mofa. Linn. Phyteuma fafciculo terminali, feffili, braëteis cor- dutis involucrato ; foliis dentatis , radicalibus fub- eordatis. Lamarck. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 68. n° 2f90. Phyteurma fafçiculo terminali, feffili ; foliis den- tatis, radicalibus cordatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 242.— Scop. Ann. 2. pag. 48.— Jacq. Auftr. Append, tab. jo. Rapunculus comofus. Mill. Di. n°. 2. — Scop. Caïn. edit. 2.n°.240.— Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 331. n°. 926. V. Trachelium minus, petraum pona. Barrel. Ic. 889. Campanula fpherocephalus, pervenufla , foliorum ad aras infieniter denticulata. Pluken. Almag. 77. tab. 152. fig. 6. Trachelium petraum , minus. Pon. Bald. 336. tab. CA 336. corniculatus. C, Bauh. Pin. 2 13. Prodr. 33. tab. 33. — Morif. Oxon. Hit. 2. tab. ç. fig. 49. Rapanculus alpinus à $. Rapunculo comofo , fp'ceto , aliquatends affinrs ex balao. J. Bauh. Hift. 2. Srr. Cette plante , voifine du phyteuma orbicularis , eit une efpèce très-facile à diltinguer par les am- ples & larges bractées placées fous les fleurs. Ses racines font charnues , Jaunatres exrérieu- sement, fortes, partagées en plufisurs ramifica- tions droites, médiocrement fibreufes : il s'en élève des tiges glabres , cylindriques, droites, fim- ples, un peu ftriées, hautes de huit à dix pouces, garuies de feuilles fermes , pétiolées, d’un vert noiratre , à nervures fines, en réf-au, fortement crénelées à leurs bords, lancéolées , obtufes , pref- qu'ellipriques, glabres à leurs deux faces ; les in- erieures, un peu échancrées en cœur ; celles du haut, prefque fefiles. Les fleurs font terminales, fefiles, plutôt rap- prochces en faifceau que capitées, LA couleur bleue, garnies en deflous de larges bractées en for e de feuilles, légérement crénelées, glabres, acuminees , préfqu'anM longues que la corolle. RE R A P On en connoit une variété dont routes les feuilles font fpatulées , obtufes. Cette plante croit dans les Alpes, en Efpagne & dans les environs de Grenoble, fur les hautes montagnes. % ( #. j.) 9. RAPONCULE à fleurs noiratres. Phyteuma ni- gra. Wilid. Phyteuma capitulo ovato, braëteis fetaceis ; foliis fimpliciter dentatis , radicalibus cordatis , caulinis lanceolatis, amplexicaulibus. Williden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 922. Phyteuma (nigrum), jolis fimpliciter ferratis , radicalibus & infimis coulinis petiolatis, cordatis, Jfumimis amplexicaulibus , lanceo'atis ; fpicä florenti ovali, fruéhificante , elongatä; braéteis fetaceis. Smith. Bohem. 1. n°. 189. Phyteuma cordata. Vill, Dauph. vol. 2. pag. 517. tab ir fps ee Cette efpèce fe diftingue particuliérement à fes fleurs d’un pourpre foncé & noiratre , accompa- guées de bractees fetacées. Ses tiges font fimples, droites, cylindriques, garnies de feuilles, dont les radicales & les cau- linaires inférieures font pétiolées , échancrées en cœur à leur bafe , à un fimple rang de dentelures a leurs bords ; les fupérieures fefliles, amplexi- caules , lancéolées. Les fleurs font terminales, dit- pofées en un épi ovale à l'époque de la floraifon , mais qui s'alonge & devient cylindrique après la chute des fleurs : il eft garni de bractées fines, fétacées. La plante décrite par M. Villars refflemble parfaitement à celle-ci, mais elle en diffère un peu par fes bractces & par la forme de fes épis. Cette plante croit dans les prés & les bois en Bohème. * * Fleurs éparfes & axillaires. 10. RAPONCULE amplexicaule. Phyreuma am- plexicaulis. Wild. Phyreuma foliis amplexicaulibus , cordatis , ovatis, duplicato - ferratis ; floribus fparfis. Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 925. n°. 15. Rapunculus orientalis , campanule pratenfis folio. Tournef. Corol. 4. Cette plante reffemble , par la forme & Ja gran- deur de fa corolle , au phyreuma fricata ; mais elle . en diffère eflentiellement par la difpofition de fes fleurs. Ses tiges font glabres, cylindriques, point ra- meufes, garnies, dans prefque toute leur lon- gueur, de feuilles alternes, amplexicaules, glabres, échancrées en cœur à leur bafe, munies à leurs R A P bords d’un double rang de petites dents inégales. Les fleurs font écartées les unes des autres, fituées à l’extrémité des rameaux , foutenues par des pé- doncuies, au nombre de cinq environ; garnis de bractées ovales , lancéolées, finement dentées en fcie. Cette plante croit dans le Levant. 11. RAPONCULE lancéoïée. Phyteuma lanceo- lata. Willd. Phyteuma foliis Lineari- lanceolatis , tenui fimè derticulatis, fcabris ; caule bai ramofo ; ramis fimpli- cibus ; foliofis ; floribus fparfis , geminatis , feffilibus. Wild. Spec. Plant. vol. 1. pag. 924. n°. 13. Rapunculus orientalis , foliis anguffis, dentatis. Tournef. Corol. 4. Ses tiges fe divifent, dès leur bafe , en plufieurs rameaux très fimples, raboteux , filiformes , gar- nis Juique vers leur milieu de feuilles aliernes, linéaires , lancéolées , rudes au toucher, finement denticulées à leurs bords. Les fleurs font difiri- buées le long des rameaux vers leur extrémité, diftantes les unes des autres, éparfes, fefiles, deux par deux à chaque point d'infertion. Cette plante croit dans les plaines de l’Armé- . A Nr “ + : nie, où elle à été recueillie par Tournefort. 12. RAPONCULE à tige roide. Phytcuma rigida. Willden. Phÿteuma foliis lineari-lanceolatis , obfolet den- ciculatis, glaëriufculis ; caule fimplicifimo , foliofo ; floribus fparfis, pedunculis trifloris. Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 925$. n°. 14. Rapunculus orientalis, altifimus , folio glabro & rigido. Tournef. Corol. 4. Cette efpèce à beaucoup de rapports avec le phyteima lanceolata ; mais , outre qu'elle eft plus élevée , elle eft encore bien moins raboteufe, tant fur les tiges que fur les feuilles. Ses tiges font hautes, droites, roides , très- fimples , garnies de feuilles alternes, glabres, fermes , linéaires , lancéoléss , entières vu:s à l'œil nu; mais à la loupe on apperçoit à leurs bords de très-petites dents rares, écartées, obtu- fes. Les fleurs font latérales, éparfes, difpofees le long des rameaux, vers leur partie fupérieure, fupportées ordinairement trois par trois fur un pédoncule commun , prefque fimple. On rencontre cette plante dans le Levant. 13.RAPONCULE à feuilles de julienne, Phyreura lobelioides. Wilid. Phyteuma foliis lineari-lanceolaris, deniiculatis , hifpidis ; caule paniculato , floribus geminis ; pedux- culatis, fparfis. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 924. ne. F2, Phyteuma (lobelioides), fois lineari-lanceola- tis, denticulatis ; caule brachiato, paniculato. Wild. Phytogr. 1. n°. 20. tab. 4. fig. 2. Rapunculus ortentalis , hefperidis folio. Tournef, Corol. 4. Cette plante à de très-grands rapports avec le campanula virgata ( Labillardière. Decas. Plant. Syr. 2. pag. 11. tab. 6.) que Lamarck a confervé parmi les campanules , Illuftr. Géner. n°. 2540, & que Willdenow a cru devoir placer parmi les p#;- teuma , fous le nom de phyteuma vireaia. Cette efpèce a des tiges divifées en rameaux panicules , branchus , étalés, garnis de feuilles it- néaires , lancéolées , hifpides, denticulées à leurs bords ; les dents inférieures plus longues. Les fleurs font rangées deux par deux, latéralement, vers l'extrémité des rameaux ; éparfes, pédoncu- lées. En confervant parmi les campauules la plance de Labillardière , peut-être convient-il d’ÿ rap- porter également cette efpèce. Cette plante croit dans l’ Arménie. 14. RAPONCULE à feuilles aiiées. FAyteurna pix- nata. Linn. Phryteuma floribus fparfis , foliis pianatis. Lion. Sy. veget. pag. 212. — Lam. Illuitr. Gen. vol. 1. pag. 68. n°. 2591. — Roy. Lugd. Bat. 248. Phyceuma folris pinnatis, floribus cymofis. Wild. Spec. Plant. vol. 1. pag. 925. n°. 16. Rapunculus creticus , feu pyramidatis altera. Bauñ. Pin. 93. — Tournef. Init. R. Herb. 113. Rapunculus creticus , petromarula. J, Bauh. Hit. 2. pag. 811, Icon. 812. Petromarula , rapunculus creticus, Imperat. 668. ©. Rapunculus creticus, petromarula, flore albo. lournet. Corol. 4. Cette plante a beaucoup de rapports avec les lobelia, auxquels peut-être il conviendroit de la réunir fi eile étoit mieux connue : elle eft d'ail- leurs très-remarquable par fes feuilles ailées. Ses tiges font glabres, ftriées, médiocrement rameufes, garnies de feuilles alt:rnes, ailées avec une impaire , compofées de folioles oblongues, lancéolées , obliques , dentées à la partie infé- rieure de leur contour , entières à lsur partie fu- érieure ; la toliole , impaire & rerminale, eft très- grande. avale, un peu arrondie, incifée & dentée a fes bords, obinfe à fon fommert, Les fleurs font les pius grandes de ce genre, éparfes, alternes, - mais dont l’enfemble forme, à l'extrémité des u- ges, une forte de corymbe en Re 1} 76 RAP Cette plante croit dans l'ile de Crètz : elle fe trouve auilt dans le Levant. ( Deferipr. ex Wild.) 15. RAPONCULE à feuilles deux fois ailées. Phyteurna bipinnata. Loureir. Phyteurma foliis bipinnatis, ferraris ; racemis ter- minalibus. Lam. Illuftr. Gener. vol, 2, pag. 68. n°. 2595. — Loureir, Flor. cochinch. pag. 172. On difingue aifément cette efpèce à fes feuilles deux fois ailées, compofées de folioles nombreu- fes, lies, dentées en fcie à leurs bords Les fleurs font blanchss, difpofées en grappes terminales. Le fruit confifte en une baie inférieure, en forme de poire, à trois loges, contenant des femences nombreufes. Cette plante croit dans les environs de Can- ton. Dh? 16. RAPONCULE de la Cochinchine. Phyteuma cochinchinenfis. Loureir. Phyteuma foliis bipinnatis, rugofis ; pedunculis divaricatis , terminalibus. Lam. Illuftr. Gen. vol. 2. pag. 69. n°. 2593. — Loureir. Flor. cochinchin. pag: 172. Cette efpèce, ainfi que le phyreuma bipinnara, avec lequel elle a de grands rapports , s’écarte des autres plantes de ce genre, non-feulément par la forme fingulière de leurs feuilles, mais encore plus particuliérement par leurs fruits, qui font des baies & non des capfules : celle - ci a fes feuilles deux fois ailées , compofées de folioles ridées. Les fleurs font blanches, difpofées en panicuies ter- minales, dont les pédoncules ou les ramifications font étalées & divergentes. Le fruit eft une baie inférieure , arrondie, perforée , à une feule loge, contenant plufieurs femences. Cette plante croit fur les montagnes de {a Co- chinchine. P ? RAPPORTS des plantes entr’elies. Le rapport des plantes confifte à les rapprocher, à les comparer, afin de bien connoitre dans celles qui ont le plus de reffeinblance , par quels caraie- res elles diffèrent entr'elles, & quels font leurs traits de reffemblance. Ceite comparaifon eft la bafe de tour le travail du botaniite; c’eit d'elle que doivent naître les principes de la fcience ; c'eft la feule voie qui puiffe nous faire découvrir la méthode naturelle, s’il en exifte une. Mais ces recherches, quelque facil:s qu'elles puiffent paroitre au premier appérçu, fonc trés-dif- ficiles, très-minurieufes ; elles exigent une grande habitude d’obferver, un grand difcérnement , des dévails très-délicats , une connoiflance parfaire de toutes les parties d’une plante , depuis linftant où elle commence à végéter, jufqu'a celui de Ja parfaite QE D RS R A P maturité de fes femences. L'étude de fon organi- fation intérieure n’eft pas moins effentielle. L’on conçoit, d’après ce court expofé, combien nous fommes encore loin de la perfection, malgré les recherches conftantes de Ia plupart des bocaniftes modernes. . Les premiers botaniftes n’avoient eu aucune idée de ce travail : les anciens, parmi les moder- nes , ont commencé à l’entrevoir ; mais s’atrachant à rapprocher les plantes d’après la feule confidé- ration de leur port & de leurs parties les plus frappantes, telles que les feuilles, la difpofition des fleurs, leur forme extérieure , ils nous ont très- fouvent préfenté un affemblage bizarre de plantes très-différentes , réunies fous la même dénomina- tion générale , fondés fur la reflemblance de leurs feuilles ou de leur port : c’elt ainfi, par exemple, qu'ils ont réuni à l’ortis commune (urtica urens & dioica), des ffachys, des lamicum , des galeop- fis, &c.; au laurier ( laurus nobilis), des vibur- num , des epilobium , des prunus, des rufcus , des myrica, &c. Ces erreurs groflières font peu à peu difpa- rues, à mefure que l’on s’eft livré plus particulié- rement à l'étude des parties de la fruétification ; mais comme on s’eft borné long —'tems à la feule infpeétion de la forme de la corolle, à celle des fruits , à la nature de leur enveloppe ou de leur péricarpe , l’on étoir encore bien éloigné de faifir la marche & le fecret de la nature. La connoif- fance des parties fexuelles, des étamines & des piftils a fait faire un grand pas : ces parties, réu- nies à l'examen du germe ou de l'embryon, à fa pofition, à la nature de la fubftance qui l’enve- loppe, aux lobes ou cotylédons qui l'accompa- gnent , à fon développement , toutes ces confidé- rations & un grand nombre d'autres, telles que la pofition de l'ovaire fupéiieur ou inférieur au ca- lice ou à la corolle, l’infertion des étamines, leur grandeur refpeétive, leur nombre défini ou ind£- fini , le rapport des ftigmates avec le nombre des log=s du fruit, ont prouvé que des plantes qui paroifloient fouvent trés-éloignées entr'elles par leur port extérieur, étoient très-rapprochees, à appartenoient quelquefois à une même famille , tant par leur organifation que par la reffemblance des parties eflentielles de leur fruétification. I s'agiffoie, dans l’étude des rapports, de con- noitre à quelles parties des plantes il convenoir de donner la préférence pour les rapprocher ou les éloigner, furtout lorfque , fe réuniffant par un certain nombre de caraétères , elles s’écartoient par plufieurs autres : il falloir donc apprécier leur valeur. Il a été facile de reconnoitre que les par- ties de la fruttification devoient avoir la préfé- rence ; mais quelles éroient celles qui, parmielles, devoient l’obtenir? C’eft encore là où en eft au- | jourd'hui la queftion, aflez éclaircie cependant R A P pour ne plus laiffer de difficultés. Parmi les diver- } fes parties de la fleur, le calice & la corolle doi- vent le céder aux organes fexuels, & ceux-ci aux fruits , parmi lefquels le germe & fes corylédons méritent une confidération toute particulière : néanmoins les plantes qui fe rapprochent par un plus grand nombre de parties, où qui ont un plus grand nombre de caraétères communs dans leur calice, leur corolle , leurs parties fexuelles , dans Ja difpofition de leurs fleurs, la forme de leurs feuilles, forment efentiellement des familles tel- : lement naturelles, qu'elles fe trouvent encore réu- nies, même dans les méthodes & les divifions ar- tificielles. Pour connoitre quelle importance on doit dor- ner aux diverfes parties de la fruétification , & les caractères qu’ils peuvent fournir, il faut confulter les articles corylédons , monocorylédon, embryon, ovaire , étamines, piffil, fruits, femences, &c. RAPPROCHÉES ( Feuilles ). Folia approxi- mata. On défigne fous cette dénomination une fitua- tion particulière des feuilles lorfqu’elles naiffent toutes fi près les unes des autres, qu’elles ne laif- fent que de très-petits intervalles entre les points de leur infertion : telles font plufieurs efpèces de joubarbe, &c. RAPUTIER. Raputia. Genre de plantes dicoty- Jédones , à fleurs complètes, monopétalées, dont la famille naturelle n’eft pas encore bien connue , qui paroit avoir des rapports avec les monniera & les galipea , & qui comprend des arbrifleaux exo- tiques à l'Europe , dont les rameaux font oppofés, les feuilles ternées , oppofées , chargées de points tranfparens ; les fleurs font axillaires , en épis, mu- nies de bractées. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice court , à cinq dents; une corolle tubulée, courbée, le limbe prefqr a deux lèvres, à cing divi- fions inégales ; cing étamines , dont deux plus grandes, fertiles, munies de deux écailles à leur bafe; un fryle, un fhigmate épais , à trois lobes ; cing capfules bival- ves , réunies, monofpermes, CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice fort petit, d’une feule pièce, à cinq dents prefque rondes, courtes, aiguës. 2°. Uné corolle monopétale , tubulée , courbée, " divifée à fon limbe en deux lèvres; la fupérieure à trois découpures, dont celle du milieu eft plus longue ; l’inferieure bifide, 3°. Cinq écamines, dont les filamens font velus, attachés au tube de la corolle , vers fa bafe, dont crois flériles, plus courts, fans anthères; deux p'us longs, fertiles , terminés par des anthères | RAT A À À À ÿ 7 oblongues, à d:ux loges ; chaque filament fertile, imusi à fa bafe de deux écailles. 4°. Un ovaire fupérieur, prefque rond, à cinq cotés , fupporté par un difou£ charnu , furmonté d'un ftyle alongé, & terminé par un ftigmate épais, a trois lobes. Le fruit confifte en cinq capfules réunies, ar- rondies , anguleufes , bivalves, à une feule loge, S'ouvrant en dedans, & contenant chacune une femence ovale, aromatique. EÉSrÈcCE. 1. RADUTIER aromatique. Raputia aromatica, Raputia foliis ternatis , foliolis ovato - oblongis , pellucidis ; floribus fpicatis , axillaribus. (N.) Raputia aromatica. Aublet. Guian. vo!. 2. pag. 671. tab. 272. — Juil. Gener. Plant. pag. 421. — Lam. Iluftr. Gen. vol. 1. pag. 33. n°. 93. tab. 10. Sciuris aromatica. Wiilden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 153. — Schreb. Gen. Plant. n°. 53. C’eft un arbriffeau dont le tronc s'élève à envi- ron deux pieds de haut, fur deux ou trois pouces de diamètre , revét'i d'une écorce liffe, blancha- tre , aroinatique : {on bois eft blanc. Le fommerc fe divife en branches droites & rameufes, garnies de feuilles oppofées , pétiolées, compofées de trois folioles lies, vertes ,. fermes, ovales , ter- minées par un< longue pointe , & fupportées par un pétiole ligneux : ces folioles font criblées d petits points tranfparens. Les fleurs naiffent en épis fur les branches & aux aiflelles des feuilles, rangées alternativement le jong d'un pédoncule recoutb£, convexe en deffous , canaliculé en deffus. Leur calice eft gla- bre, vert, à cinq petites dents aiguës. La cordlle eft de couleur verdâtre, monopérale irrégulière, divifée aflez profondément en deux levres ; la {u- périeure plus longue, à trois lobes ; l’inférieure à deux lobes. Parmi les étamines, au nombre de cinq, trois n'ont que des filimens fans anthères , chargés à leur bafe de poils blanchätres : les deux autres font plus longues , fertiles, munies à leur bafe de deux petires écailles. L'ovaire eft envi- ronné d'un difque charnu fur lequel il repofe, fur- monté d’un ftyle long & coubé, terminé par un fligmate évalé & aplati. Le fruit eft compofé de cinq capfules rapprochées, minces, vertes ; CO- riaces : chacune d'elles s'ouvre en deux valves, & contient dans une feule lose une amande verditre & aromatique. Cet arbrifleau croit en Guiane, dans les forêts d'Orapu : il fleurit & fruétifie vers le milieu de l'été. D (Deféripe. ex Auël. ) RATEAU. Biferrula. Genre de plantes di-oty- lédoes , à fleurs complètes, irrégulières, poly- pétalées , de la famille des légumineufcs, qui a FAN des rapports avec les affragales , & qui comprend des herbes indigènes de PEurope , dont les feuil- les ailées font garnies de ftipules , & les fleurs djf- pofées en épis axillaires & terminaux. -8 Le caraëtère effentiel de ce genre confife dans : Une gouffe plane, oblongue , tronquée , finuée & dentée a fes bo.as , à deux loges polyfpermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice d’une feule pièce, droit, tubulé, divifé jufque vers ta moitié en cinq dents égales , fubulées ; les deux fupérieures plus écartées. 2°. Une corolle polypétale, papillonacée , dont l'éterdard eft grand , afceñdant , prefqu’arrondi, reflechi à fes côtes; les ailes libres , ovales , ob- longues , plus courtes que l’étendard ; la carère afcendante , obtufe , auffi longue que les ailes. 3°. Dix écmines diadelphiques , dont neuf réu- nies par leurs filamens, la dixième libre, renter- mées dans la carène, & rerminées par des anthères fort petites. °. Un ovarre oblong , comprimé , furmonté d'un ftyle fubulé & alcendant, terminé par un figmare fimple. Le fruit confifte en une gouffe plane, linéaire, comprimée , «tronquée , finuée & dentée à fes bords , à deux loges féparées par une cloifon op- poiée aux valves , contenant des femences com- primées , un peu convexes, petites , réniformes. É SIDE GIE. 1. RATEAU à fleurs bleues. Biferrula pelecinus. Linn. Biferrula foliolis ovatis , apice emarginatis , flori- bus caruleis. (N.) Biferrula. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1073. — Hort. Cliffort. 361. — Gifeck. Icon. Fafcic. 1. tab. 17. — Gerard. Gall. Prov. 523. — Mill. Dict. — Allion. Flor. Pedem. n°. 1279. — Lam. Fior. franç. vol. 2. pag. 634. n°. 616.2 Idem. Illuftr Gen. tab. 622. — Poiret. Voyag. en Barb. vol. 2. pag. 218. — Desfont. Flor. al. vol. 2. pag. 190. Pelecinus vulgaris. Tournef. Inft. R. Herb. 417. tab. 234. — Shiw. Spec. n°. 469. Affragalus purpureus , annuus, peregrinus , filiquis seringue ferre fimilibus. Morif. Oxon. Hift. 2. pag. 107. $. 2, tab. 9. fig. 6. Securidasa peregrina. Cluf. Hift. 2. pag. 238. Ic. — Parkins. Theat. 1089. Ic. Securidaca filiquis planis , utrinquè dentatis. C. Bauh. Pin. 349. — Gerard. Hift. 1284. Ic. Lune*a radiate Robini, J. Bauh. Hit 2, p. 348. PS CANESS ENS RAT Utrinque ferrata. Rivin. 2. tab. 101. Hedifarum congeflis & utrinque lunatis filiquis. Barrel. Icon. rar. tab. 1137. Cette plante a des racines fibreufes , d’où s’élèe- vent des tiges nombreufes, couchées, divifées , prefque des leur bafe , en rameaux prefque fim- ples , longs d'environ un pied & plus, velus, gar- nis de feutlles alternes, pétiolées , médiocrement velues, compofées de folioles par paires oppofées, au nombre de quinze à vingt, petites, ovales, en- tières , échancrées à leur fommet, rétrécies à leur bafe , longues de trois à quatre lignes, munies, à la bafe des pétioles , de deux ftipules membraneu- fes , ovales , lancéolées, aiguës. Les fleurs font difpofées , dans l’aiffelle des feuil- les , en épis oblongs ou capités , prefque fefliles , à l’extrémité d’un pédoncule commun, velu, fili- forme , une fois plus court que les feuilles. Leur calice eft velu, cylindrique , terminé par cinq dents fétacées ; la corolle petite , d’un bleu ter.- dre , deux ou trois fois plus longue que le calice. Le fruit eft une goufle prefque glabre, compri- mée , tronouée à fon fommet, divifée à fes bords en dents larges, égales , pointues. Les femences font petites , légérement bombées à une de leurs faces , orbiculaires , échancrées en rein. Cette plante croit dans la Sicile , l'Efpagne , l'Ttalie, & dans les départemens méridionaux de la France. Je lai également rencontrée dans le royaume d'Alger. © ( F. v.) RATEGAL. Marhiola. Genre de plantes dico- tylédones, à fleurs complètes, monopétalées , de la famille des rubiacées , qui a des rapports avec les guertarda , & comprend des arbres ou arbrif- feaux exotiques à l'Europe , dont les feuilles font amples, rudes , oppofées ; les fleurs axillaires , difpofées en bouquets. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice entier à fes bords ; une corolle tubulée, dont le limbe eff entier & finué ; cing étamines ; un fligmate ; un drupe contenant une noix a fix loges. CARACTÈRE GENERIQUE. Chaque fleur offre : 19. Un calice perfiftant , fupérieur, cylindrique, court , droit , très-entier. 2°. Une corolle monopétale , tubulée, très-lon- gue, quis’élargit en entonnoir à l'orifice dutuüoe, & forme un limbe entisr , un peu finue à fes bords. 3°. Cinq étamines , dont les filamens font fu- bulés , plus courts que la corolle , terminées par > P des anthères fimples. 9, Un ovaire globuleux & inférieur , furmonté d’un flyle filiforme , de la longueur de la corolle , & terminé par un ftigmate epais X cbrus. RAT Le frur eft un drupe globuleux , un peu com- prime à fon fommet , ombiliqué , & couronné par le calice, contenant une noix à fix loges & à fix femences. Oëfervations. Il nous manque , pour les carac- tères de ce genre , une certitude que nous ne pou- vons acquérir que par les obfervations des voya- geurs qui auront occafion de rencontrer vivantes les plantes qui le compofent. Ce que nous en favons jufqu'à préfent rapproche tellement les marhiola des guettarda , que je regarde ces efpèces comme devant appartenir au même genre. La principale différence confifte dans la corolle, dont le limbe eft entier, & fimplement finué ou frangé à fes bords dans les matniola ; tandis qu’il eft divifé en cinq ou huit lobes obtus dans les guettarda , & que fes étamines varient de cinq à huit. Jufqu’alors il n’a été fait mention que d'une feule efpèce de mathiola. ESPÈCE. 1. RATEGAL à feuilles rudes. Mathiola fcabra. Mathioïa folio afpero, fubrotundo. Plum. Gen. Amer. pag. 16. fig. 6. & Plum. Amer. tab. 173. fig. 2. Mathiola feabra. Linn. Syft. veget. pag. 218. Rategal, arborindiana.? Zanon. Hift. 67. tab. 5. C’eft un arbre divifé en rameaux garnis de feuilles oppofées , pétiolées , ovales où médio- crement arrondies , aflez grandes, entières, rudes à leurs furfaces, munies à leur bafe de braétées caduques. Les fleurs font difpofées dans l’aiflelle des feuilles , portées fur des pédoncules ramifiés, & formantune cime médiocrement garnie ; la bafe des pédoncules pourvue d’une braétée dentée ou pinnée. Le calice eft court, tubulé, tronqué à fon fommet; il perfite en partie fur le fruit. La corolle a un tube long & grêle , qui s’évafe en entonnoir à fon orifice : les fruits font des baies noirâtres. Cette plante croit en Amérique. Obfervations. J'ai reçu de plufieurs voyageurs deux efpèces fous le nom de marhiola , qui font évidemment des guertarda par le caraéière de leurs fleurs , mais qui ont tous les autres caractères des inathiola. J'en parlerai au mot Guertarda , dans le Supplément. RATONCULE. Myofurus. Genre de plantes di- cotylédones , à fleurs complètes , polypétalees, de la famille des renonculacées, qui a des rapports avec les ranunculus , & qui comprend des herbes indigènes à l’Europe, fort petites, à feuilles étroites , entières , dont les fleurs font jaunes , fort petites, & les fruits difpofés en un épi ferré, terminal. 2 DE R À + / Ÿ Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à cinq folioles colorées , à demi-fagittées à leur bafe ; cinq pétales très - pecits | tubulés à leur onglet ; cinq étamines ; des pifiils nombreux. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 19. Un calice à cinq folioles colorées , caduques, à demi-lancéolées , obtufes , prolongées en queue à leur bafe. 2°. Une corolle compofée de cinq pétales tres- petits, plus courts que le calice , tubulés & fili- formes à leurs onglets. 3°. Cinq ( quelquefois fix ou fept ) éramines , dont les filamens font de la longueur du calice, terminés par des anthères droites & oblongnes. 4°. Un grand nombre d’ovaires inférés fur un réceptacle long & conique , fans ftyles , terminés par des fligmates fimples. Le fruit confifte en un grand nombre de petites capfules acuminées , nor ouvertes , difpofées par imbrication fur un réceptacle alongé enftyle , con tenant des femences oblongues, acuminées, É-S D'È CE. 1. RATONCULE baffle. Myofurus minimus. Mofurus foliis angufliffimis , integris; caule nudo. (N) Myofurus foliis integerrimis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 407. — Hort. Cliff, 117. -— Flor. fuec. 261. 276. — Roy. Lugd. Bar, 492. — Hali. Helv. n°. 1159. — Pollich. Pal. n°. 324. — Gmel. Iter 2. pag. 198. tab. 31, — Roth. Germ.[. p. 141. I. 375. Fior. dan. tab. 4C6. — Kniph. Cencur. 5. n°. 58. — Hoffm. Germ. 114. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 57. n°.725. — Idem. [lluftr. Gener. tab. 221. —— Gærtn. de Fruët. & Sem. Centur. 5. tab. 74 fig. s. | Holoffeo afjinis , cauda muris. C. Bauh. Pin. 190. Ranunculus gramineo folio , flore caudato , femi- nibus in capitulum fpicatum congeftis. Tourn. Inft. R. Herb. 293. Myofuros. J. Bauh. Hift. 3. pag. 512. lc. Cauda muris. Dod. Pempt. 112. Ic. — Lobel, Ic. 440. — Idem. Obferv. 241. — Dalech. Hi! vol. 2. pag. 1328. édit. Jar. Vulgairement queue de fouris. C’eft une petite plante très-voifine des renon- cules par fa fruétification , mais remarquable par la difpofition de fes femences en une longue queue À droite, R À V Ses racines font fibreufes, courtes, menues ; elles produifent des tiges nues , glabres , cylin- driques , liformes , hautes de deux à trois pouces au plus , garnies à leur bafe de feuilles radicales nombreufes, prefque difoofées en gazon , très- etroites, linsaires , fimples, redreffees , affez ap- prochantes de celles des graminées , plus courtes que les tiges : celles-ci fe cerminent par une feule fieur fort petite, 89 Le calice eft compofé de cinq folioles étroites, colorées , qu'on prendroit d’abord pour la corolle : celle-ci confite en cinq pétales tres-courts , tu- bulës en cornet. Les étamines , ordinairement au nombre de cin], varient de quatre à vingt, dif- pofées fur un feul rang. Du centre de chaque fleur s’elève un grand nombre d’ovaires très-ferrés, for- mant d'abord un petit cône aigu , un peu plus long que le calice : il s’alonge enfuite à melure que la fiuétication fe perfeétionne , & acquiert quel- quefois jufqu'à un pouce de long : il forme «lors une queue droite & fubulée , fur laquelle les fe- mences font rangées dans un ordre {ymmétrique ues-agréable , fans aucun intervalle. Cette plante croit en Europe , fur les collines arides & dans les rerrains fecs & fabloneux. On Ja trouve aux environs de Paris, à Villers - Co- terêts , &c. O (F.v.) RAVENALA. Ravenala. Genre de plantes mo- nocotvledones, à fleurs incomplètes , de la famille des bananiers , voifin des heliconia , qui comprend desarbres exotiques à l'Europe ,dontles tiges , fim- plés, font terminées par des feuilles en éventail, & les fleurs en fafcicules oppolés. Le caractere effenciel de ce genre eft d’avoir : Une fpathe commune , multiflore ÿ un involucre partiel à deux folioles ; une corolle à quatre divifions ; J'x étarnines très-longues ; un fligmate à fix dents ; une car fule à trois loges polyfpermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Une fpathe commune , à plufeurs fleurs, d’une feule pièce, ovale, lancéolée ; une fpathe partielle, bifide. Point de calice. 2°. Une corolls à quatre pétales alongés, étroits, aigus, creufés en goutrière , l’inférieur plus large, enveloppant les organes de la fruétification. 3°. Six étamines , dont les filamens font auf longs que les pétales, un peu courbés fupérieurement , fupportant une anthère linéaire , très-longue , ad- née au filament. 4°. Un ovai;: inférieur , alongé , furmonté d’un R A V ftyle de la longueur des éramines , terminé par un fügmare épais , divilé en trois dents bifides , con- niventes. Le fruir eft une capfule épaiffe , alongée , trian- gulaire , divifée intérieurement en trois loges po- lyfpermes, S'ouvrant en trois valves à fon fommet, contenant des femences ovales , noirâtres , enve- loppées chacune d'une peliicule d'un beau bleu de ciel. Obfervations. Ce genre fe diRingue par fes cap- fules à trois loges polyfpermes , de l’heliconia , dont les capfules font monofpermes , & du bana- nier ( mufa), en ce que celui-ci n’a qu'une cap- fule à une feule loge. EVSs PE GE: | 1. RAVEFNALA de Madagafcar. Ravenala made- gafcarienfis. Sonnerat. Ravenala foliis ellipricis , petiolatis , flabellatis ; fpathis axillaribus , fuboppofitis. (N.) Ravenala. Sonnerat. Voyag. vol. 2. pag. 223. tab. 124. 126. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 222. — Juff. Gener. Plant. pag. 62. Voafoutfi. Flacourt. Hift. de Madag. pag. 123, n°, 23: Le ravenala s'élève fort haut fur un tronc droit, très-fimple , femblable à celui des palmiers , mar- qué par les impreflions circulaires des anciennes feuilles; d’un tiflu filamenteux , terminé par un grand nombre de feuilles difpofées en un bel éven- tail , aflez femblables à celles du bananier , mais plus longues & plus épaiffes, prefqu’ellipriques , obtufes à leur fommet , un peu échancrées en cœur à leur bafe , fupportées par des pétioles longs de deux pieds, élargis à leur bafe , très-rapprochés , prefqu'oppofés. Les régimes qui portent les fleurs & les fruits , naiflent dans l’aiflelle des feuilles, & font égale- ment difpofés en éventail. La fpathe commune eft dure , fort épaifle à fa bafe , charnue , contenant dix à douze fleurs, chacune d'elles munie d’une fpathe partielle , partagée en deux pièces longues, pointues , perfiitantes , enveloppant la fleur avant fon épanouiffement. La corolle eft blanche , divifée jufqu’à fa bafe en quatre fegrens ou en quatre pétales étroits, canalicules , dont linférieur, plus épais que les autres, renferme les organes de la fécondation. Les filamens des étamines font durs , coriaces, un peu épaifls à leur bafe , longs d'environ fept pou- ces : à deux pouces au deffus de leur bafe eft une cannelure qui règne jufqu'au fommet, & qui con- ! tient la pouflière fécondante. Le ftyle eft auf long que la corolle & les étamines ; il eft ferme , an- \ gu'eux, ftrié, épaifi vers Le ftigmate. R A V Cet arbre croît à Madagalcar , dans les lieux marécageux. D ( V. fin herb. Lam. & Juil. & Défcript. ex Sonnerat. ) Les Madégaffes fe fervent de fes feuilles pour couvrir leurs maifons. On l’a tranfporté à l’Ile-de- France , où il a très-bien réufi. Flacourt en fait mention dans fon Hiftoire de Madagafcar , fous le nom de voafourfi : il dit que les Madégafles font de l'huile avec cette pellicule d’un beau bleu , qui en- veloppe les femences , & que de celles-ci ils en font de la farine qu’ils mangent avec du lait. RAVENSARA. Aparophyllum. Genre de plantes dicotylédones, à fleurs dioiques , de la famille des lauriers , qui comprend des arbres exotiques , à feuilles alternes , à fleurs paniculées , axillaires & terminales , dort les fruits font très-aromatiques. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Des fleurs dioïques ; un calice entier ; fort peut, tronqué au fommet ; fix pétales velus intérieurement ; une noix drupacée , contenant une femence à fix lobes Ziférieurement. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs fonr dioïques. Chaque eur male offre : 1°. Un calice inférieur , entier , fort petit, tron- qué à fon fommet. 2°. Une corolle à fix pétales inférés fur le calice, courts, ovalss , velus intérieurement. 3°. Douze étamines, dontlesfilamens font courts, fix inférés fur le calice ; fix alternes , attachés à la bafe des pétales , terminés par des anthères arron- dies. 4°. Point de piffil , quelquefois le rudiment d’un ovaire ftérile. Chaque feur femelle offre : 1°. Un calice & une corolle comme dans les fleurs males. 2°. Des étamines ftériles , quelquefois nulles. 3°. Un ovaire fupérieur , fort petit , chargé d'un ftyle très-court, terminé par un ftigmate pubefcent. Le fruir eft une noix drupacée , renfermée dans une coque dure , coriace, aromatique , ainfique Ja pulpe ou le brou , renfermant une amande blan- chatre, divifée inférieurement en fix lobes. Olfervations. Sonuerataregardé ce genre comme préfentant des fleurs hermaphrodites; mais les in- dividus que M. Lamarck poffède dans fon herbier, ontété recunaus par lut comme diorques , & très- remarquables en ce que les fleurs males forinent de petites panicules , tandis que les femeilés font folitaires. Botanioue, Tome VI. PC R A V 81 ESPÈCE. 1. RAVENSARA aromatique. Agatophyllum ure- maticum. Sonnerat. Agatophyllum foliis ovatis ; coriaceis baff acutis " floribus mafculis paniculatis, femineis folitartis. (N.) Agatophyllum. Lam. Illufr. Gener. tab. 825. — — Juff. Gener. Plant. 431. Ravenfara aromatica. Sonnerat. Voyag. vol. 2. pag. 226. tab. 127. Voaravendfara. Flacourt. Hift. de Madag. p.125. PR Evodia raveñfara. Gærtn. de Fru@. & Sem. 21. pag. 101, tab. 103. fig. 2. — Lam. Iluftr. Gener. tab. 404. C'eft un arbre gros & touffu , dont la cime eft pyramidale , comme celle du girofier : fon tronc et revêtu d’une écorce rouffâtre & odorante; fon bois, dur, vefant , fans odeur , blanc & mêlé de quelques fibres rouflatres ; les rameaux, garnis de feuilles pétiolées , imp lternes , ovales, en- tières , un peu aiguës, plus fouvent obtufes , ré- trécies à leur bafe , fermes, coriaces , glabres à leurs deux faces , vertes en d-ffus , blanchäâtres & un peu glauques en deffous , portées fur un pétiole court. 4 les les, a Les fleurs font fort petites, les males difpofées enpetites panicules axillaires , terminales ; les fleurs femelles axillaires, folitaires. Les fruits font arron- dis , de la groffeur d’une forte cerife, contenant une amande d’une faveuracre , piquante , qui prend à la gorge, & qui eft prefque cauftiaue. La coque, ainfi que le brou, eft très-aromatique, Le ravenfara, dit M. Ceré, eft un arbre à épi- cerie de Madagafcar , dont la feuille & le fruit tiennent des quatre épices fines que nous connoif- fons. 1] rapporte à l’âge de cinq ou fix ans, & fleu- rit au commencement de Janvier & février. Le fruit eft dix mois à fe former & à mürir : les Madégaffes le cueillent vraifemblablement à fix ou fept mois, parce que peut-être ils le trouvent plus propre à ce point pour l'affafonnement. L’amande du raven- fara, fraichement cueillie, a une excellenre & fine odeur aromatique , mais elle eft d’une faveur amère , forc âcre , très-viquante & mordicante, brûlant les papilles nerveufes & la gorge , enfin très-défagréable. Ces qualités n’ont pas dû plaire à ces peuples encore trop peu inftruits pour foup- çonner qu'elle ponvoit étre confervée qu:ljue tems, ou, étant préparée , acquérir tout un autre gout. La manière de préparer les feuilles du ravenfara, pour les conferver avec tout leur aromate , eft très - fimple. On en fait des chapelets, & on les laifle à l'air pendant yn mois , pour leur faire perdre L 44) Au bout de ce tems on les jette ie & on les y laiffe quatre nutes : on les fair enfuite fécher . foleil trouvent plus alors » qui les conferve ontles mêines pour | eau ns de À cinq mM ou à la cheminée ; elles ne fe imprégnées que de leur huile plufieurs années. Les procédés K la confervation des fruits. Cette plante croît naturellement à ile de Ma- dagafcar. Flacourt , dans fon hiftoire de cette ile, la nomme voaravendfüra. D (VS. in herb. Lam. Difcript. ex Sonnerar. ) RAUVOLFE. Rauvolfa. Genre de plantes di- cotylédones, à fleurs compleres, monopetalées , nu 1 famille des apo Lines , qui a des rapports cles ophioxylon, & qui comprend des arbrif- Fu exotiques à l'Europe, dont les tiges font droites, les feuilles verticillées ou quaternées , les fleurs fouvent terminales ou en corymbe. Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice fort petit, à cinq dents ; une corolle in- fandibuliforme ; un drupe globuleux , à deux femences. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : °, Un calice inférieur, perfiftant, fort petit, d'u une feule pièce , divifé à fon orifice en cinq dents. 2°, Une corolle monopétale, infundibuliforme , do le tube eft cylindrique , globuleux à fa bafe; le limbe plane, à cinq découpures un peu arron- dies, échancrées à leur fommer. 3°. Cinq étamines, dont les filamens font plus courts que le tube de la corolle, terminés par des antheres fimples, droites , aigues. 4°. Un ovaire arrondi, furmornté d'un ftyle droit & court, terminé par un fligmate en forme de tête. Le fruis eft un drupe prefque globuleux , fil- Jonné à un de fes côtés, contenant une noix à d= sux loges, à deux femences ; quelquefois deux noix, à une feule loge chacune. ÉSREGES. 1. RAUVOZFE blanchâtre. Rauvotfia caneftens. Linn. Rauvolfia foliis queternis, ohlorgo-obovatis , acu- minatis , 1 ubefcenti ius ; foribus Fou axiliart- bufque. Wiiden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 1218. n°. 2. — Gœæitn. de Fruét. & Sem. Centur. 3. tab. s2. fig. 4. Rauvo'fa fupubefcens. Linn. pag. 505. Spec. Plant. vol. 1. CN R A U Jacq. Amér. 47. n°. 2, ut verticillaits, tenuiffime Rauwolfia hirfuta. Rauwolfa futicofa vilofis. Brown. Jam. ee sa tetraphylla, anguflifolia. Plum. Gen. . Icon. 236. fi8.2. Solani fruëlu fruricofa, forts laurinis oblong's , integris, fubrès hirfuris. Sloun. Jam. 173. Huit. 2. pag. 107. tab. 211. fig. 1. — Rai. Dendr. 75. Arbor SE jamaicenfis ; Joliis miroribus. Pluk, Phytogr. 266. fig. 2. Cet arbrifieau , felon fon lieu natal, varie fin- guliérement de grandeur ; ayant depuis un pied jufqu' à fept & huit de haut ; les autres parties d'une grandeur proportionnée. Ses jeunes rameaux font médiocrement velus, garnis de feuilles qua- ternées , ovales, rétrécies à leur bafe, aiguës à leur fommet, entières à leur contour, ruguufes, velues, fupportées par des pétioles cylindriques & velus. Les fleurs font fort petites, rougeatres & fans odeur : elles font difpofées en grappes fur des pedoncules communs , rameux, quaternés , rèr- ie Leur calice eft compofe de cinq petires folioles lancéolées ; 1-5 découpures du iimbe de la corolle iont prefque carrées, un peu échan- crées à leur fomm:t, à peine obliques. Les poils qui en garniffent l'orifice font contus & fans or- re. Le fruit eft un drupe prefqu’a deux lobes, d’abord de couleur rouge, & qui devient enfuite prefque noire : il renferme deux noix rugueu'es, planes d’un côté, convexes de l’autre , à deux loges , contenant un feul noyau , rarement deux. Cette plante croit dans l'Amérique, dans les lieux fecs & parmi les broullailles. FH (F7. fin herb. Lam.) 2. RAUVOLFE tomenteufe. Rauvolfia tomento/a. Linn. Rauvolfa foliis guaternis , oblongis , uirinque at- tenuatis , tomentofrs ; floribus terminalisus & axillu- rius. Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 1218. Rauwolfa tomentofa. Jacq. Amér. 48. — Obferv. 2. tab. 35.-— Linn. Syit. vegct. pag. 250. Atbriffeau dont les tiges font droites, hautes de trois à quatre pieds, garnies de feuilles fim- ples, épatfles , très-entières , lancéolees, aiguës , tomenteufes a leurs deux faces, mais bien plus fortement à leur face inférieure 3 au nombre de quatre à chaque verticille, dont deux plus longues que les autres. Les fleurs font petites, inodores , difpofées en grappes axi.laires & terminales, fur un pédoncule commun, Leur calice eft compofé de cinq petites RAU folioles ovales; la corolle blanche , à cinq décou- pures ovales ; le ftigmate globulz:ux ; le fruit de f groffeur d'un pois, rouge d’abord, noir lorf- qu'il eft mûr. Cet arbriffeau croît en Amérique, dans lex en- virons de Carthagène, fur les rochers, & même dans les vieux murs, parmi les pierres, où il eft très-abondant. PB ( Ÿ. f. in herb. Lam.) 3. RAUVOLFE à feuilles luifantes. Rauvo/fa ni- tida. Linn. Rauvolfa foliis quaternis , lanceolatis | acumi- natis , glaberrimis , nit'dis ; floribus terminalious. W'illden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 1217. n°. 1. — Gærtn. de Fruét. & Sem. Centur. 3. tab. ç2. fig 4. — Lam. Illaftr..Gener. tab. 172. d Rauwolfa niidiffima. Jacq. Amér. 47. n°. 1. — Miller. Diét. n°. 2. — Linn. Sylt. veget. 250. Rauwolfa. Hort. Cliffort. 75. Ranwolfa tetraphylla, latifolia. Plum. Gen. 19. Icon. 236. fig. 1. Aa potiùs fig. 2? C'eft un arbriffeau d’enwiron douze pieds de haut, luifant dans toutes fes parties, droit, con- tenant une liqueur blanche, laiteufe & glurineufe : il fe divife en raineaux , dent les articulations font garnies de trois ou quatre feuilles verticillées, pé- tiolées, très-enrières , lancéolées , rétrécies à leur bafe , aiguës à leur fommer, dont deux rappro- chées , plus longues que les autres , d’environ cinq pouces de long, velues fur leur principale nervure. Les fleurs font blanches, petites, fans odeur, difpofées , fur un pédoncule commun, en deux ou trois grappes terminales, longues d’un demi-pouce. Leur calice eft divifé en cinq petites dents, droi- tes , aiguës ; la corolle tubulée , à cinq découpu- res planes, très-ouvertes. L’orifice eft fermé par un double rang de poils connivens. Les fruits, d’abord jaunatres, prennent enfuite uns couleur d’un pourpre foncé ; îls font laiteux, & deux ou trois fois plus gros qu'un pois. Cette plante croit à Pile Saint-Domingue, fur les montagnes boifées. b (Y./.) 4. RAUVOLFE à feuilles glabres. Rauvo/fa gla- bra. Cavan. a Rauvolfa foliis alternis, lanceolatis , glabris; cy- mis reaunculatis, paucifloris, oppofiifoliis. Wild. Spec. Plant. vol. r. pag. 1218. n°. 2. Rauwolfia (glébra) , caule fruticofo, ramofo ; fo- liïs omnibus folitariis, ovato-lanceolatis, glabris. Cavan. Icon. 3. pag. $o. tab. 297. Cette efpèce eft bien diflinéte par fes feuiiles ! | n H | les péticlées, éparfes , lancéolées , étroites, tr A 89 alcernes & fes grappes de fleurs très-courtes, peu garniés. Ses tiges font hautes de trois pieds, divifées èn rameaux glabres, fouples & plians, garnis de feuil- pari ès- entières. Les fliurs font réunies en petites grappes courtes, oppolées aux feuilles. Le cafice eft court, à cing dents fort petites ; la corolle blanche ; le tube globuleux, tant à fa bafe qu’à fon femme. Le limbe fe divife en cinq découpures ovales, ai- guës, très-entières. Les filamens font très-courts , les anthères prefque fagittées, l'ovaire globuleux. Le fruit eft un drupe rétréci à fa bafe , un peu con- vexe, à une feule loge, contenant une noix ovale- oblongue. Cette plante croit à la Nouvelle - Efpagne. B (Defcripr. ex Cavan.) 5- RAUVOLFE firiéc. Rauvolfa ffriata. Rauvolfa foliis quaternis , ovato-fublanceolatis, nicidis ; argute ffriatis ; floriôus corymoofis. (N.) Ochrefia. Juff. Gener. Plant. pag. 144. V'ulgairement bois jaune de l’'Ils-de-France. C’eft un Joli arbrifleau, remarquable par fes feuilles luifantes , marquées de ftries tranfver£es , régulières & nombreufes. Ses tiges font jaunâtres, mais furtout le bois ; divifées en rameaux oppofés, & même quaternés vers lextrémité des branches, garnis de feuilles au nombre de quatre , quelquefois trois à chaque verticille; ovalss ou ovales cblongues, un peu acuminées à leur fommet, vertes & luifantes à leur face fupérieure, d'un vert Jaunâtre en deflous , marquées de nervures latérales, droit:s, très-rap- rochées , parallèles, faillantes en deffus, formant en deffous des ftrizs afez agréables & régulières, dont l'intervalle eft rempli par un réfeau très-fin. Ces fries font moins fenfibles quand les feuilles font plus épaïfles & plus coriaces : elles font fup- portées par des petioles longs d’un pouce & plus. Les fleurs fonc difpof£es en corymbes axillaires & terminaux, dichotomes, formant, par leur réu- nion, des bouquets épais, en cime. La corolle eft d’un blanc jaunätre, tubulée, infundibuliforme , divifée en fon limbe en cinq découpures ouver- tes ; un feul flyle, un figmate épais, un drupe ovale, plus gros qu'une olive , contenant une noix à deux loges, & dans chacune de deux à trois {e- mences planes, inègales , un peu membraneufes à leur fommet. L. nac Cette plante croît à l'Ile-de-France , où elle a été recueillie par Commerfon. FR ( F. f. in herë. Lam. & Juif.) Les feuilles varient de longueur & d'épaiffeur ; les ont de deux À cinq pouces : dans ce dernier L ji 84 RAU es les nervures & les fries font beaucoup plus écartées, moins fenfibles fur les feuilles épaifles , à moins que ces individus n'appartiennent à une autre efpèce; ce que ne m'ont point permis de foup- çonner la difpofition de leurs fleurs & la forme de leurs fruits. 6. RAUVOLEE flexueux. Rauvolfia flexuofa. Ruiz & Pav. Rauvolfia foliis oblongis obovatifque , anguflis ; racemis flexuofis , paucifloris. Ruiz & Pavon. Flor. peruv, vol. 2. pag. 26. tab. 152. fig. À. Arbriffeau de dix à douze pieds, épineux , très- rameux, dont les tiges font droites, cy:indriques ; les rameaux écalés, tétragones, garnis de feuilles médiocrement pétiolées, oppofées, ovales, ob- longues , obtufes , très - entières , quelquefois échancrées , glabres , ridées , luifantes en deflus, veinées & pubefcentes en deffous : les épines for- sent de l’aiffelle des feuilles; eiles font droites, aiguës, écartées : en vieilliffant elles deviennent rameules, & fupportent quelques feuilles. Les fleurs font petites, d’une odeur très-agréa- ble, difpofées en grappes courtes, dont le pédon- cule con mun elt très-flexueux ; chaque fleur pref- que fefile, munie à fon infertion d'une petite bractée aiguë. La corolle eft d’un blanc jaunatre ; le limbe & l’orifice font velus. Le fruit eft un drupe d’un noir pourpre, de la groffeur d’un pois, contenant deux noix ovales, convexes extérieu- rement , à deux loges. Cette plante croît au Pérou, parmi les buiffons. D (Deféripr. ex Ruiz & Pav.) =, Rauvorre à grandes feuilles. Rauvo/fia ma- crophyila. Razvolfis foliis obovatis ovatifque, emarginatis integerrimifque; racemis ercélis ; multifloris. Ruiz & Pav. Flor. peruv. vol. 2. pag. 26. tab. 152.fg.B. Arbriffeau épinenx, dont Îes tiges font droites, cylindriques, très-rameufes , hautes de huit à dix pieds, divifées en rameaux rétragones, branchus, granulés, garnis de feuilles oppofées, médiocre- ment pétiolées , ovales, obtufes, quelquefois lé- gérement échancrées à leur fommer, luifantes en deflus, pubefcentes en deffous , ridees, coriaces , veinéss , fupportées par des pértioles très-courts & pubefcens, de l’aiflelle defquels fortent deux épines oppolées, prefqu: horizontales, qui de- viennent fouvent, en vieilliffant, des rameaux chargés de feuilles & de fleurs. Celles-ci font axillaires, difpofées en grappes fimples, pédiculées. Leur calice eft pabefcent, à cinq faces ; la coroile jaunâtre , une fois plus lon- gue que le calice, velue à fon orifice : les étami. ues varient de quatre à cinq. Le fruit eft un drupe RE À noir , à deux loges, muni du calice perfiflant, confidérablement augmenté. On trouve cette plante au Pérou, fur les co- teaux aides & fabloneux. PR ( Deferipe. ex Ruiz & Pav.) REÉAUMURE. Reaumuria. Genre de plantes di- cotylédones , à fl_urs complètes, polypétalées, de la famille des ficoides, qui a des rapports avec les niraria , & qui comprend des herbes ou fous- a:briffeaux exotiqu2=s où indigènes de l'Europe, dont les feuilles font petites, fafciculées, aflez femblables à celles des falfola ; les fleurs folitai- res, prefque fefiles. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à cinq divifions , environné d’un invc- lucre à folioles linéaïres ; une corolle à cinq pétales ; des écamines nombreufes; une capfule fupérieure, à cinq loges , à cinq valves polyfrermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUEF. Chaque fleur offre : 19. Un calice perfiflant, inférieur, divifé en cinq découpures ovales , aiguës, environné à fa bafe de plufieurs folioles linéaires , imbriquées. 2°. Une corolle à cinq pétales oblongs , égaux , fans onglets, un peu plus grands que le calice, recourbés à leur fommet, munis à leur bafe inté- rieure de deux appendices ciliés. 3°. Un grand nombre d’écamines, de la longueur du calice , dont les filamens font terminés par des anthères arrondies. 4°. Un ovaire fupérieur , arrondi , furmonté de cinq ftylss droits, filiformes, rapprochés, de la longueur des étamines , terminés par des ftigmares fimpies. Le fuir eft une capfule à cinq faces, ovale, à cinq valves, à cinq loges, contenant des femences nombreufes, oblongues , foyeufes. ESPACES. 1. RÉAUMURE vermiculaire. Reaumuria vermi- culata. Linn. Reaumuria foliis carnofis , femiteretibus , fubularis ; caule frutefcente. (N-) Reaumuria foliis fubularis , femiteretibus, Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1249. n°.1. Reaumuria vermiculata, Linn.Spec. Plant. vol. 1, pag. 754. — Lamarck. {luftr. Gen. tab. 489. fig. 1. — Destont. Flor. atl. vol. 1. pag. 431. | Reaumuria foliis carnofis, plaris , parvis , confer- ciffmis. Forsk, Flor. ægypt.-arab. 101. R E A Sedum ficulum vermiculatum , flore faxifraga alba, fémine villofo.Boccon. Sicc. pag. 6. tab. 4. fig. G. — Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 481.6. 12. tab. 9. fig. 6. Sedum miuus arborefcens | vermiculatum. Lobel. Icon. 380. — Idem. Obferv. 2c6. Kali vermiculatum , albo & amplo fedi rofei flore. Barrel. Icon. Rar. 88$. Kali arabicum primum genus.? Rauwolf, Iter 7. tab. 37. — C. Bauh. Pin. 280. Vermicularis fruëtu minori. Gerard. Hift. 523. Ic. Sedum minus fruticofum. C. Bauh. Pin. 284. C’eft une plante d'environ un pied de haut, qui reflemble beaucoup par fon port au fulfofa fruri- cofa , & dont les tiges font prefque ligneufes, droites, glabres , cylindriques , révêtues d’une écorce blancharre, divifées en rameaux alternes, garnis de feuilles très - approchantes de celles du fedum reflexum , glauques , charnues , éparfes, nombreufes, à demi-cylindriques , planes à leur face fupérieure , linéaires , fubulées. Les fleurs font folitaires, fituées le long des rameaux, foutenues par des pédicules très-courts, dont le fomimet eft garni, fous le calice , de fo- lioles nombreufes , imbriquées. Le calice eft pro- fondément divifé en découpures ovales, aiguës, perfiftantes. La corolle efl blanche, compofee de cinq pétales obtus, elliptiques, un peu plus longs que le calice. Les étamines, au rombre de vingt à trente, font inférées fur le réceptacle. Aux fleurs fuccède une capfule liffe, ovale , à cinq cotés, un peu plus longue que le calice , à cinq valves & à cinq loges , qui s'ouvrent du fommet à la bafe , & qui perdent les cloifons qui les féparent , d’où elles paroiffent fouvent n'avoir qu’une feule loge. Les femences qu’elles renferment font fix à huit, étroites , oblongues , couvertes de poils nom- breux , foyeux , mous, affez longs, blancs ou rouffatres. Cette plante croit fur les bords de la mer , dans les plaines fabloneufes, en Egypte, dans la Bar- barie , la Syrie, & fur les côtes de la Sicile. R CF. f) 2. RÉAUMURE à feuilles de mille-pertuis. Reau- muria hypericoides. Reaumuria foliis planis, ovato-acutis ; caule her- baceo. (N.) — Lam. Illuftr. Gen. tab. 489. fig. 2. Reaumuria (hypericoïdes), foliis ellipricis , pla- nis. Villd. Spec.' Piant. vol. 2. pag. 1250. n°. 2. Hypericum (alternifolium) , foribus pentagynis; calicibus foliaceis ; caule herbaceo ; foliis alrernis , ovatis , acutis. Labillard. Plant. Syriac. Décaf. 2. pag. 17. tab. 10. rs RAEUE 85 Cette efpèce a l’afpeét d'un Aypericum: fes tiges font droites, herbacées, giabres, cylindriques , divifées en rameaux axillaires, effilés , fimples , étalés ; les feuilles des tiges font planes, affcz larges, glabres, ovales , aiguës, alternes, fefiles ; les fupérieures & celles des rameaux beaucoup plus étroites , linéaires , très-aigués. | Les fleurs font axillaires, folitaires , ftuées le long des rameaux, médiocrsmeat pedonculées , munies fous leur calice de folioles étroites aiguës, Cette plante croit dans les plaines fabloneufes & défertes de la Syrie, où elle a été découverte par M. Labillardière. x RECEPTACLE. Recertaculum. C’eft l’efpèce de bafe fur l:quelle repofent immédiatement la fleur & le fruit: c'eft en général l'extrémité du pédoncule, & ordinarement le centre de la cavité du calice. On lui donne le nom ce placenta lorf- qu'il reçoit les vaifleaux ombilicaux, deflinés à tranfmettre la nourriture aux femences. Ondivife leréceptacleen propre &encommun. Le RECEPTACLE propre (receptaculum proprium) eft celui qui ne porte que les organes d’une fruéti- fication fimple, c’efl-à-dire , une feule fleur non compofée, comme le réceptacle du lis, delarofe, du liferon, &c. Il y a deux fortes de réceptacles propres , favoir : le complet & lincomplet. Le RÉCEPTACLE complet (recepraculum comple- um) eit celui qui porte d’abord la fleur & enfuite Je fruit : tel eft celui de l'œillet, de la prime-vère de la giroflée , &c. ‘ : Le RECEPTACLE incomplet (recertaculum incom- pletum ) eft celui qui ne porte que le fruit, jamais la leur, celle-ci s’inférant 2lors fur l'ovaire, comme dans la carotte , l’epilobiur , &c. ou fur le calice, comme dans le poirier, la ronce , &c. ce qui fait que l’on diftingue fouvent le réceptacle du fruir, d'avec celui de la leur. Le fruit adhère immédiatement au réceptacle dans ia plupart des plantes ; mais dans quslques- unes la communication fe fait à l'aide d’un pédon- cule qui fout'ent le fruit d’une part , & de l’autre repofe fur le récepracie, comme dans le pafhiffora, le carparis , l’euphorbe , &c. Le RÉCEPTACLE commun (receptasula m cortmune) eft celui qui porte pluñieuis perites fleurs, dont l'affemblige forme une fleur compofée (voyez ce mot ); dans ce cas il conferve le nom de récepracle, 86 RE D foitqu'ilaie un: figure plane, concave ou convexe, comme dans le carduus ; le Zeonrodon , le chryfun- themum 3 arrondie , comme dans l’echinorus , le fPharantirus ; où conique , comme dans le dipfucus, le éellis, Ke. Lorfqu'il forme une efpèce d’axe ou de filet on 12 nomme chaton (voyez ce mot ). Il prend encore dans d’autres cas celui de fpadice & de rachis (voyez ces mots). La confidération de la furface du réceptacle commun fournit plufisurs caraétères avantageux pour diftinguer la plupart des fleurs compoftes : c'eft pourquoi on die qu'il eft : — Nu (audum) jorfqu’il n’eft chargé d'aucune produétion particulière difpofée entre les fleurs, à différente de la coroile ou du calice : tel eft le r-ceptacle du Zontodon où piffenlit, qui paroit, après la chute des graines, comme une tête entié ièment chauve. — Velu (vil'ofum, pilofum , fecofim ) lorfqu’il ft chargé de poils plus ou meins flexibles , comme dans les chardous , les centaurées , las bluers, &c. — Garni de paillettes ou lamellé (ra/eaceum ) , lorfqu'il porte des paillettes ou des efpèces de lames plus ou moins linéaires, très-aplaries & dif polées entre les fliurs , cominie dans la chicorée, l'achillea mill:folium, Ke. — Alvéolé (favofum) lorfqu’il eft chargé de rets alvéolaires , c’ett-à-dire , de cellules membra neufes & rétragones , comme dans l’oropordum, &c. ECOMPOSEES (Feuilles). Fo/ia decompofita Où donne ce nom aux feuilles lorfque, confidé- rées relativement à leur degré de compofition , elles font en quelque forte compofses , c'eft-à- dire, toutes les fois que leur pétiole, au lieu de porter des foltoles de chaque côté, porte d’autres petits pétioles, d’où lortent à droite & à gauche des folioles par iculières | comme dans un grand nombre d'omoelliferes , la carotte, le peifil, &c. XECOURBE ( Pétiole). Petiolus recurvatus. C'eft le nom qu'en donne au périole, confidéré relativement à fa direétion. Son fommet eft alors vourné vers la terre , & la feuilie qu'il fupporte, eft psndante ou à peu près. REDOUL. Coriaria. Genre de plantes dicoty- lédones , à fzurs incomolètes, dioiques ou poly- games, dont la famille & les rapports ne font pas encore bien déterminés, qui comprend des arbrif- feaux, les uns exotiques , d’autres indigènes de l'Europe, dont les tiges font quadrangalaires, les branches, les rameaux oppofes ,ainfi que les feuil- ! es A:urs font en épis axillaires & folitaires. 105. Le caractè:e eflentiel de ce genre eft d'avoir : RD Des fleurs dioïques ; un calice à cing folioles ; cinq pétales très-petits ; dix anthères prefque feffiles ; cinq ovaires rapprochés ;, autant de ftyles & de fiigmates ; cinq capfules conriventes | monofpermes , recouvertes par les pétales agrandis. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fl-urs font dioiques , quelquefois monoïiques ou polygamnes. * Chaque fleur mâle offre : 1°. Un calice très court , compofé de cinq fc- lioles concaves , prefqu'ovales. 2°. Une corol/e formée de cinq pétales très- petits , placés entre les ovaires. (M. Jufieu Î:s regarde comme cinq corps glanduleux , appuyés fur le difque en dehors des éramines. ) 30 3°. Dix étamines inférées fur le difque , dont les filimens font extrémement courts , terminés par des anthères droites, oblongues , féparées en deux loges à leur-bafe. * Chaque fleur femelle offre : 1°, Un calice femblable à celui des flsurs males. 2°. Une corolle à cinq pétales connivens, fort petits, comme dans les males. 3°, Dix éramines prefque feffiles , dont les an- thères font ftériles. 4°. Cinq ovaires comprimés, réunis, furmontés d'aurant de ftyles longs, féraces , KW terminées par 9" 3 L autant de fligmates fimples. Le fruit confilte en cinq capfules petites , conni- ventes, monofpermes, recouvertes à leur côté extérieur par les cinq pétales perfiftans , agrandis & épaifis ,qui donnent au fruit l'apparence d’une baie à fa moitié inférieure. Ces capfules ne s’ou- vrent point, & renferment chacune une femence réniforme. ES DE GIE: 1. RrpouL à feuilles de myrte. Coriaria myrti- folia. Linn. Coriaria foliis fubpetiolatis | ovato-oblongis ; flo- ribus racemofis. (N.) Coriaria foliis ovato-oblongis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1467. — Hort. Upf. 299, — Sauvag. Monfp. 151. — Gouan. Monfp. $c8, & I!luftr. 80. — Miller. Diét. n°. 1. — Lamarck. Iluftr. Gener. tab. 822. — Idem. Flor. fr. vol. 2. pag. 236. n°. 244. — Desfont. Flor. atlant. vol. 2. pag. 369. — Angel. Hort. tab. 20. fig. 1. — Gerard. Flor. gall.- prov. pig. 341. —- Medic. in Obferv. Soc. œcon. Lutr. 1774. pag. 177. Coriaria. Hort. Cliff. 462.—Ray. Lugd, Lat. 222. RE D Coriaria hermaphroditica. Turr. Farf. 13. (Fles fenina.) Rhus myrtifolia monfpeliaca. C. Biuh. Pin.414. — Garid. Aix. pag. 403. Rhus plinii myreyfolia. Lobel. Icon. p. 2.-98.— Tabern. Icon. 1027. — Lob. Adverf. pag. 413. Icon. Coriaria vulgaris. Niffol. Academ. 1711. tab. 12. — Duhamel. Arbr. r. pag. 180. tab. 73. Arbriffeau aflez agréable, qui s'élève à la hau- teur de quatre à cinq pieds , dont les tiges font glabres, cendrées , divifées en rameaux oppoñés, Jâches, flexibles, l:s plus jeunes rétragones , gar- nis de feuilles oppofées, fefliles, ou médiocrement pétiolées , entières, glabres, ovales , aiguës, vertes à leurs deux faces , marquées de trois ner- vures principales dans leur longueur: ces feuilles font beaucoup plus petites fur les petites branches latérales & florifères. Les fleurs font fituéss à l'extrémité des jeunes rameaux qu’elles rerminent en forme de grappes finples , garnies de petites braëtées linéaires , fu- bulées à latafe de chaque pédoncule. Ces pédon- cules font fimples , un peu plus longs que les brac- tées. Le calice eft d’un vert tendre , ainfi que la corolle, qui fe convertit en une forte de baie à cinq capfules diftinétss , noiratres , mais reunies à leur bafe & à leur côté intérieur. Les fleurs font ordinairement dioiques , mais elles varient, & on en obferve quelquefois de monoiques ou de po- lygames. Cette plante croit dans les départemens méri- dionaux de la France. On la rencontre auf dans Ja Barbarie , fur les montagnes de l'Atlas. F CE ve) Toutes les parties de cetre plante font tres. aftringentes : on peut s'en fervir utilement pour tanner les cuirs : les teinturiers l’ont fouvenc em- ployée pour teindre en noir. 2. RepouL à feuilles de fragon. Coriaria rufti- folia. Linn. Coriaria foliis cordato-ovatis, fefilibus. Linn. Sy. Plant. vol. 4. vag. 270. n°. 2. Coriaria rufcifolia ,vulgd deu. Feuill. Pérou. vol. 3. pag. 17. tab. 12. Certe efpèce, qui a de grands rapports avec ja précédente , s’en diftingue par fes feuilles, bien plus grandes , ovales, en cœur, feffiles & prefque amplexicaules. C'eft un arbre qui s’élève à la hauteur de vingt à viner-cinq pieds, & dont le tronc eft de la grof- feur d’un homme, rameux dès fa partie inféricure, rapprochés , fitiformes, fouples , courts, garnis | folitaires , axillaires. a, LE en à 87 les jeunes rameaux, d'un pouce & demi de lon- | gueur, fur un de largeur , prefqu'amplexicaules , ovales, en cœur à leur bafe , aiguës à leur fommet, d’un vert gai à leurs deux faces. Les fleurs font difpofées en épis latéraux , axil- laires, fimples, pendans, longs de quatre à ciq pouces. Chaque fleur eft fort petite, pédiculée , femblable à celles de lefpèce précédente. On trouve cette plante au Chili. Les habitans s'en fervent pour teindre en noir. P ( Deftripe. ex Feuill. 3. RepouL à petites feuilles. Corfaria micro- phylla. Coriaria folits minimis, ovatis, obtufis , fubfeffi- libus ; floribus fpicatis, lateralibus. (N.) Cet arbriffeau a des tiges (ou branches) qua- drangulaires, divifées en rameaux nombreux ,très- d'un grand nombre de feuilles oppofées, longues à peine de quatre à cinq lignes, larges de trois, ovales , très-obtufes , fermes , entières , prefque fefiles , un peu échancrées à leur bife, vertes en deffas , un peu plus pâles en deffous, marquées de trois nervures, Les fleurs font difpofées fur des épis finp'es, latéraux, portées chacune fur de petits pédoncules épars , filiformes, munis à leur bafe d’une perite bractée aiguë. Cette pJjante a été recueillie au Pérou par M. Jof. Juffieu. h (7. f. in herb. Juiieu.) * Efpèce moins connue. Coriaria ( farmentofa ), fodiis cordato - ovatis , fuëreriolatis ; caule procumbente diffufo. Forft. Flor. auitr. pag. 71. REDRESSE ( Pétiole). Periolus ereëtus. On dit que le périole eit redreffé lorfqu’il a fon fommet tourné vers le ciel , & qu'il forme , avec la tige , un angle plus ou moins aigu. REDUTEA. Redutea. Genre de plantes dicoty- lédonss , monadelphiques , de la famiile des mal- vacecs , qui a des rapports avec les hybifius, les goffypium , & qui comprend des herbes exotiques à l'Eurcpe, à feuilles alternes , ftipulacées , à fleurs caraétère eff-nt'el de ce re confifte dans : Le étère eff-nt'el de ce genre confifte 4 Un calice double , perfiftart ; extérieur à plufieurs foliotes ; l'intérieur à cinq divifions ; les filamens mo- nadelphiques , libres & rameux à leur partie fipé- rieure ; trois fligmates ; une capfule polyfperine, à garnis de feuilles oppofees & même rernées fur ! crois loges , à trois valves; trois placentas. ce Le mr. Es | CARACTÈRE GENÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice double , inférieur, perfiflant ; l’ex- cérieur compofé de plufieurs foliales très-petites ; l'intérieur un peu plus grand, d'une feule pièce, à cinq divifions. 2°. Une corolle à cinq pétales arrondis , ongui- cules, inférés à Ja bafe du tube des étamines. 3°. Des étamines monadelphiques , en nombre indefini; les filamens réunis en tube à leur partie inférieure, libres à leur partie fupérieure , rameux ou réunis de trois à cinq enfemble , épars fur toute la furface du tube , fupportant des authères réni- formes. 4°. Un ovaire fimple , fupérieur, furmonté d’un fiyle renfsrmé dans le tube des étamines, épaifi à fa partie fupérieure , terminé par trois ftigmates. Le fruir eft une capfule à trois loges, à trois valves , féparées par des cloifons membraneufes , adhérentes au milieu des valves; contenant, dans chaque loge, fix ou huit femences ovales , aiguës à leur bafe, enveloppées par un duvet flocon- neux. On diftingue trois p/ucerras fixés au fond de la capfule , alternes avec fes valves, droits & li- néaires , fupportant les femences à leurs cotés. Ofervations. Ce genre fe diflingue des hybifeus par fon ftigmate à trois divifions & par fes caplules à trois loges; des gof;pium , par fon calice exté- rieur , à pluñeurs folioles; du fugofa Juff., par le nombre & la difpofition des étamines, par fes trois fügrmates, par fon fruit polyfperme & par fes fe- mences laineufes; enfin de toutes les imalvacées counues , par fes trois placentas alternes avec les valves. M. Ventenat , l’auteur de ce genre, l’a dédié à Al. Redouté, artifte trés-diflingue, & un de ceux qui ont le plus contribué à la paifeêtion des divers ouvrages qui ont paru en France fur la botanique. EsPÈCE. 1. Reputers hétérophyile. Redutea heterophy la. \'entenat. Jard. de Cels. pag. 11. tab. 1. Redutea foliis ovutis feu trilobatis, floribus folita- TRES \ riis , axtllaribus. (N.) C'eft une plant dans toutes fes p e herbacée , annuelle , parfemée x & blanchätres, qu her rtics de petites écailles frangées u on apperçuit facilement avec s racines font pivotantes, garnies de quel- oues fibres, revêcues d'une écorce jaunatre, très- ince : il s’en élève une vige droite, foneueufe, REG anguleufe, glabre , rameufe , d’un vert foncé, haute d'environ un pied & demi, garnie de feuil- les alternes , prefque droites, pétiolées, ovales ou trilobées, bordées de quelques cils peu apparens, d’un vert fonce en deflus , plus pâles à leur face inférieure, fupportées par des pétioles coudés & comme articulés à leur infertion avec les feuilles, munis à ieur bafe de deux ftipuies latérales, li- néaires , aiguës. Les fleurs font axiilaires & terminales, folitai- res, d'un beau jaune foufré, tachées & rayées intérieurement à leur bafe d’un violet pourpre, fupportées par des pédoncules dilatés à leur fom- met, tiangulaires , munis fur chaque angle d'une glande concave. Les pétales font arrondis , un peu ondulés fur leur bord fupérieur , rétrécis à leur bafe en un onglet très-court : les étamines d’un violet pourpre ; un ftyle terininé par trois ftigma- tes ; une capfule à trois loges, contenant chacune plufieurs femences ovales, revêtues d’un duvet pubefcent. Cette plante a été découverte à l’ile Saint-Tho- mas par M. Riedlé : elle eft cultivée dans le jardin de M. Cels. © ( Deféripr. ex Venten.) La beauté de fes fleurs, l’élégañce de fon feuillage , lui méritene une place diftinguée parmi les plantes qui ornent nos parterres. REFLECHIS (Rameaux). Ram: reflexi, inflexi. Confidérés relativement à leur direétion , les ra- meaux font réfléchis loriqu'étant pendans , leur extrémité fe recourbe vers la tige. Les feuilles portent le même nom (fo/ia reflexa) lorfqu'étant redreflées ou ouvertes dans leur par- tie inférieure , elles fe replient de manière que leur fommet devient horizontal , ou même fe rabat vers la terre. Les flipules reçoivent également la même dénomination lorfau'eiles fe trouvent dans la même pofition (ffipula reflexe ). RÉGLISSE. Glycirrhiga. Genre de plantes di- cotylédones, à fleurs complètes, polypétalées , irégutières , de la famille des légumineufes, qui a desrapports avec les ga/ega, K qui comprend des herbes où arbrifitaux , tant exotiques qu'indigènes de l'Europe, donc les feuilles font ailéss , munies de ftipules féparees des pétioles , & dont les fleurs font difyofees en épis ou en tête, les gouffes gla- b'es ou hé:ifées. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice tubulé, à deux lèvres; la fupérieure à quatre divifions inégales ; l'inférieure fimple , linéaire; une gouffe ovale, comprimée. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : REG 1°. Un calice perfiftant, d’une feule pièce, tu- bule, à deux levres; la fpérieure, à quatre divi- fions inégales ; les deux latérales , linéaires ; les d'ux autres moins profondes; la lèvre inférieure, fimple , linéaire. 2°. Une corclle polypétale, papillonacée, dont l’ecendard eR droit, ovaie , lancéolé ; les ailes ob- lorigues , femblables à la carêne, mais plus cour- tes ; la carêne compofée de deux pérales aigus, & dont l'onglet eft auffi long que le calice. 3°. D'x étamines diad-lphiques , neuf réunies par leurs filam:ns, une fimple; droites, terminées par des anthères fimples, arrondies. 4°. Un ovaïre plus court que le calice, fur- monté d'un ftyle fubulé, de la longueur des éta- mines, terminé par un ftigmate ob.us ,afcendant. Le fruit eft une gouffe ovale ou oblongue, comprimée , aiguë, à une fcule loge, ne conte- nant ordinairement que très-psu de femences, de trois à fix, réniformes. ESDECIES 1. RÉGLISSE glabre. Glycyrrhiza glabra. Linn. Glycyrrhiza leguminibus glabris, floribus racemo- fs, fipulis nullis ; foliolis ovatis, fubretufis, fubrès Jubglutinofs. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1144. nets Glycyrrhiza leguminibus glabris, fhipulis nullis ; foliolo impari, peuiolato. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1046. — Hort. Cliff. 490. — Mater. medic. 173. — Roy. Lugd. Bat. 386. — Sauvag. Monip. 232. — Miller. Diét. n°. 1. — Gmel. Iter. 1. pag. 155. — Ludw. Eét. tab. 64. — Kniph. Cent. 4. n°. 29. — Regn. Botan. — Lam. Flor. franc. vol. 2. pag. 654. n°. 625. — Idem. Illuftr. Gener. tab. 625$. n°. 2. Glycyrrhiza glabra & germanica , radice repente. Tournef. Inft. R° Herb. 389. Glycyrrhiza filiquofa & germanica. C. Bauh. Pin. 352. Glycyrrhiza levis. Pallas, It. 1. Append. n°. 120. Glycyrrhiza vulgaris. Dodon. Pempt. 341. Ic. Glycyrrhiza filiquofa. Lobel. Icon. 2. pag. 86. — Idem. Obferv. pag. 529. Icon. Glycyrrhiza radice repente, vulgaris , germanica. J. Bauh. Hiit. 2. pag. 328. Icon. La REGLISSE ordinaire. Cette plante a des racines rampantes, très-éten- dues, jaunatres en dedans, d’une faveur fucrée : il s’en élève des tiges hautes de trois ou quatre pieds, très-rameufes , garnies de feuilles glabres, ailées , avec une impaire ; pétiolies, compofées Botanique. Tome V1. REG 89 de folioles légérement pétiolées, oppofées, ova- les, très-entières, un peu glutireuies à leur face inférieure , liffes en deffus , au nombre de treize à quinze j privées de flipuks. Les fleurs font petites, rouceâtres cu purpuri- nes, difpofées latéralement en épis gréks, un peu laches, pédonculés, axillaires. Les goufles font glabres, oblongues, comprimées, aievés ; elles contiennent trois où quatre fen.ences au plus. On diftingue cette efèce à l'ab'ence deggftipules & à fes fruits glabres, ob'ongs. ; Cette plante creit dans les départemens méri- dionaux de la France, en Efpagne, en Lalie, &c. 2 (V.v.) Chacun connoït l'ufage des racines de cette plante, qui paflint pour adouciffantes , peétora- ls, d'urétiques. Flles fervent à édulcorer les ti- fanes amères : on les emploie contre la toux, l'alihme , les douleurs néphrétiques; elles calment la foif lorfqu’on les mâche ; elles fourniffent un extrait d'un brun nojrâtre, qu'on emploie aux mé- mes ufages , particuliérement pour la toux. Il eft connu fous le nom de fuc de régliffe. On le prépare furtout en Efpagne, fous la forme de bâtons cy- lindriques, enveloppés de feuilles de laurier. On en fait aufh des pañlilles aromatifées avec de l'ef- fence d’anis, &c. 2. RÉGLISSE à tiges rudes. G/ycyrrhiza afper- rima. Glycyrrhiza leguminibus glabris, moniliformibus; racemo terminalr ; fhipulis lanceolatis ; foliolis obova- tis , emarginatis , fubtüs cauleque fcabris. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1144. n°. $. Glycyrrhiza (afperrima), Zeguminibus glabris , foliolis ellipticis, cufpidatis ; caule hifpido , fcabro, Linn. f. Suppl. pag. 330. Glycyrrhiza afpera. Pallas, Iter, vol. 1. Append. Dé 131 tab, M: fi. 3. Glyeyrrhiza hifpida. Pallas, Iter, vol. 3. Append. n°. 127. tab. G. 9. fig. 1.2. Ses racines font très-longues, liffes, douces, rameufes : ils’en élève des tiges glabres dans leur vieilleffe , mais hériffées de poils rudes dans leur Jeuneffe ; garnies de feuilles pétiolées, alrernes, ailées, compofées de folioles ovales, échancrées en cœur à leur fommet, rudes, velues à leur face inférieure, particuliérement le long de la nervure du milieu & à leurs bords. Les ftipules font lan- céolées. Les fleurs font d’une couleur pale-violette, dif pofées en grippes terminales ; elles produifent des gouffes plabres, contenant trois à quatre femences faillantes, qui rendent les goufles prefqu’aticu- lées exterieurement, M 90 RE G Cette plante croît en Sibérie, dans les environs du Volga, fur les collines fablonsufes. 2 3. RÉGLISSE hériflonne. G/ycyrrhiza echinata. Lion. Glycyrrhiza leguminibus echinatis , floribus capi- tatis , fhipulis lanceolatis ; foliolis glabris, oblongis , mucronatis. Willd. Spec, Plant. vol. 3. pag. 1143. n°e Le Glycyrrhiga leguminibus echinatis , foliis fHipula- sis ; folio impari , feffili. Linn. Syit. veget. p. 669. — Royen. Lugd. Bat. 386. — Hort. Upf. 230. — Miller, Diét. n°. 2.— Jacq. Hort. tab. 95.—Pall. Iter. Append. n°. 118. — Kniph. Cent. $. n°. 37. — Gærta. de Fruét. & Sem. Centur. 9. tab. 145. fig. 6. Dulcis radix. Camer. Epitom. 423. Glycyrrhiga capite echinato. C. Bauh. Pin. 352. — Tournef. Inft. R. Herb. 389. Glycyrrhiga Dioftoridis , echinata , non repens. J. Bauh. Hit. 2. pag. 327. Ic. Glycyrrhiza echinata Diofcoridis. Lobel. Icon. 2. pag. 85. — [dem. Obferv. 528. Ic. Glycyrrhiza vera Diofcoridis. Dodon. Pempt. 341. Ice. Glycyrrhiza echinata Dodorai. Dalech. Hift. 2. pag. 247. Ic. Glycyrrhiza feminibus echinatis, in capitulum con- gefiis. Morif. Oxon. Hift. 2. $, 2. tab. 11. fig. 13. Cette plante fe diflinguz aifément de fes con- génères par fes goufles armées de pointes roides , prefqu’épineufes ; par fes folioles terminées par une petite pointe particulière, & par la foliole terminale, feflile. Ses racines font groffes, pivotantes, peu ra- meules : il s'en élève des tiges hautes de quatre à fix pieds, rameufes, ftriées, prefqu’anguleufes, dures, glhabres , de couleur verte, garnies de teuil- les ailces, alternes, compoféss de folioles oppo- fées, feiles, glibres à leurs deux faces, marquées de nervures latérales, fimples, parallèles, ovales, oblongues, acumin; floribus racemolis ; flipulis marceftentibus ; foliolis oblongo lanceolatis, emarginatis , fubiàs glandulofo- pubefcentibus. Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1144. HAL Glycyrrhiga(glandulifera), leguminibus echinatis; fetis glaaduliferis ; foliolo impart, petio!ato. Waldit. & Kitaib. Plant. rar. Hung. vol. 1. pag. 20. tab. 21. On diflingue cette efpèce aux poils glanduleux À RE G dont les feuilles ainfi que les fruits font couverts à leur furface. Ses tiges fe divifenten rameaux garnisde feuilles alternes , pétiolées, ailées avec une impaire , com- pofées de folioles oblongues , lancéolées , échan- crées à leur fommet, glabres en deffus , médio- crement pubefcentes , glutineuf-s , & luifantes à leur face inférieure ; munies à la bafe de leurs pé- tioles , de flipules fèches , fort petites. Les fl:urs font de couleur violette , difpofées en grappes : il sur fuccède des goufles oblongues , hériffées de poils très courts , épars, terminés par une petite glande globuleufe. Cette plante croit dans la Hongrie. % 6. REGLISSE velue. G/ycyrrhiza hirfuta. Linn. Glycyrrhizi leguminibus hirfucis, foliolis oblongo- lanceolatis , floribus racemo/is. Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag: 1145. n°. 6. Glycyrrhiza leguminibus hirfuris ; foliolo imparti, petiolato. Linn. Syft. veget. p. 669. — Roy. Lugd. Bat. 386. — Mill. Diét. n°. 3.— Pallas, Iter, vol. 1. Append. n°. 119.— Iter, vol. 2. pag.461.—Gmel. Iter 1. pag. 155. Glycyrrhizaorientalis, filiquis hirfutifimis. Tourn. coroil. 26. Ses tiges font hautes de deux à trois pieds, gla- bres ,rameufes, garnies de feuilles alternes , aîlées, compofées de folioles ovales , oblongues ou lan- céolées, glabres à leurs deux faces ; la foliole im- paire, périolée , aiguë. Les fleurs font axillaires, difoofées en grappes ; elles produifent des goufles obiongues , velues. Cette plante croît dans le Levant. # RÈGNE VÉGÉTAL. C’eft une expreffion poé- tique , qui donne en deux morts l’idée de ces bril- Jantes produétions de la Nature , compriles fous le nom de plantes, confidérées ici comme formant une divifion particulière , féparée des animaux & des minéraux, qu’on a également diftribués en deux autres règnes. Linné , enchériffant fur cette première idée , a établi l'empire de Flore , l’a divife en tribus , a fixé l'état & le rang des individus qui ls com- pofent. La première tribu eft formée par les plantes mo- nocotylédones. Elle renferme les palmiers , les gra- minées , les liliacees. La feconde , par les dicorylédones, Elle fe com- pofe des herbes & des arbres. La troifième, parles acotylédones. Elle comprend les fougères, les moufles , les algues & les cham- pignons. REG x O1 Les palmiers font les princes de ce bel empire ; ils habitent les plus riches contrées du globe, celles où le foleil brille avec le plus d'éclat, les magni- fiques & riantes provinces de l'Inde. Ils s’elèvent avec majefté fur une erande & belle colonne liffe , cylindrique , couronnée d’une touffe de feuilles toujours vertes , d’entre lefquelles pendent de lan- gues grappes de fruits délicieux. Ils font tribu- taires des grands animaux , & furtout de l'homme, qui en ef le chef. Les graminées font des plébéiens très-nombreux, répandus partout, robuftes, peu délicats, d'un extérieur fimple , exiftant particuliérement dans les campagnes ; qu’on écrafe , qu’on foule aux pieds impunément , qui n’en deviennent que plus nombreux. Négligés & méprifés quoiqu'ils foient la force & le foutien de cet empire , le foin de leur confervation coûte peu, & cependant ils paient de forts tributs à tous les animaux grani- vores ; ils nourrifient l'homme. Les /ys font les patriciens ; ils en impofent par la vivacité & le luxe de leurs couleurs, brillent par l'élégance de leurs formes, & font un des plus beaux ornemens de l'empire de Flore. x * Les herbes forment l’ordre de la nobleffe. Orne- ment des prairies , elles s’y montrent foustoutesles formes , attirent les regards par leurs couleurs va- riées , récréent l’odorat par leurs parfums , & flattent le palais par leur faveur. Les arbres conftituent l’ordre des grands. Ils compofent les forêts, ces vaftes & beaux jardins de la Nature : leur fouche antique fe divife en un grand nombre de rameaux : leur cime élevée fe perd dans les nues, arrête l'impétuofité des vents, protège de fon ombre les plantes délicates , ré- pand fur elles une rofée bienfaifante , & fournit une retraite aux muficiens ailés des forêts. De la furabondance de leurs fucs ilsnourriffent les plantes parafites ; d’autres ne les quittent point, & font leurs efclaves ou compofent leur cour. Parmi eux les arbriffeaux épineux font autant de foldats armés pour écarter les attaques des qua- drupèdes. RE Les fougères , habitans nouveaux , à peine con- nus , fans éclat, vivant dans l’obfcurité à l'ombre des bois, préparant pour leur poftérité une terre fertile. Les moufles , efclaves deflinés au fervice des autres plantes. Elles occupent les lieux que celles- ci ont abandonnés , en recouvrent les femences M ji 92 RE L & les racines , les garantiflent des rigueurs de l'hiver, défendent les jeunes pouffes des ardeurs de l’éte. Elles font très-vivaces : plus vigoureufes dans les tems froids & humides , elies forment & augmentent la terre végétale , la difpofent à rece- voir les autres plantes. Les algues | inf:rieures aux moufles , n'exiftant que par l'humidité, mal- propres, fans éclat, prefque nues , jettent les premiers fondemens de la terre végétale. Les champignons , nomades barbares , fales , nus, putrides , voraces , S’atrachanc à la fubftance des autres plantes qu'ils détruifent , vivant de leurs débris infeéts, ne fe montrant qu'après la faifon des fleurs. On reconnoît , dans cette belle allégorie qu'il faur lire dans l'ouvrage de Linné , la brillante imagination de cer auteur célèbre , dont le ftyle eft d'ailleurs fi ferré lorfqu il s’agit de defcriptions rigoureufes. La plupart des naturaliftes modernes , au lieu d: la diftinétion des productions naturelles en tros règnes, en ont établi une plus concife. Ils divifent les êtres naturels en deux ordres ; favoir : 1°. les êtres vivans , organiques ; 2°. les êtres brnts ou inorganiques. Ils diftinguent , dans les premiers , les êtres organiques znfenfibles ; ce font les vége- taux : les êtres organiques fenfioles ; ce font les animaux. Le fecond ordre renterme les minéraux. Si cette nouvelle définition donne une idée plus exacte des objets que l’on veut peindre, la pre- mière plait davantage à l'imagination, & il n’eft perfonne qui ne fache diftinguer une pierre d’une plante, une plante d’un animal , un corps orga- nique d’une fubftance brute. ( Voyez l'article PLANTE.) RÉGULIÈRE (Corolle). Regularis , aqualis co- rolla. On appelle régulière route corolle , foit monopétale , foit polypétale , dont les divifions font unitormes, fembiablesentr'elles, & préfentent un enfemble trés-fymmétrique. Telle elt la corolle de la bourrache , du liferon, de la rofe , de la gi- rofice , &c. REJETS ox DRAGEONS. Srolones. On donne ce nom à des branches enracinées , qui tiennent au pisd de l'arbre, d'où on les arrache pour les re- pantsr. Cette operation eft un des moyens de pro- pagarion que l’art emploie pour feconder la fecon- dite de la Nature. RELEVÉES (Feuilles) Afurgentia folia. C’eft fous ce nom que l’on caractérie les feuilles lorf- qu'étaur inclinees ou fimplement horizontales, elles fe relevent dans leur partie fupérieure , à un tel point que leur fommet eit entiérement droit. REL RELHANIA. Relhania. Genre de plantes dico- tylédones , à fleurs compofées, radiees, de la fa- mille des corymbifères, qui a des rapports avec les Leyfera , qui comprend des arbuftes ou herbes exotiques à l'Europe, dont les feuilles font peti- tes, linéaires ; les fleurs terminales. Le caractère effeariel de ce genre eft d’avoir: Des fleurs radiées ; un calice imbriqué , fcarieux ; toutes les femences couronnées par un tube membra= neux, divifé en forme de paillettes ; le réceptacle en- tiérement garni de paillettes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font radiées; elles offrent : 1°. Un calice commun, oblong , compofé d'é- cailles imbriquées , ovales , fcarieufes. 2°. Une corol!e compofée, 1°. dans fon difque, de fleurons hermaphrodites, tubulés, à cinq di- vifions courtes, aiguës; 2°. à la circonférence, de demi-fleurons temelles. 3°. Cinq éramines fyngénèfes, dont les filamens font capillaires, courts; les anthères cylindriques, tubulées. 4°. Un ovaire oblong , furmonté d’un ftyle fili- forme & d’un ftigmate à deux divifions. Le fruit confifle en plufieurs femences oblongues, toutes couronnées par une forte de tube déchi- queté, & dont les découpures forment comme autant de paillettes. Le réceptacle eft également garni de paillettes, tant dans fon difque qu'à la circonférence. Obférsations. Ce genre a été établi par Lhéri- tier; il a cru devoir le diftinguer des Zyfera avec lequel il a de grands rapports, & y placer plu- fieurs efpèces d’athanafia , qui n'offroient point le caractère particulier à leur genre. En effet, les atha- nafia ont des fleurs toutes flofculeufes , hermaphro- dites , tandis qu'elles font radiées dans les re/ha- nia. Le réceptacle eft, dans ces deux genres, également garni de pailleires , & les femences couronnées par une aigrette paléacée. La différence entre les Zeyfera & les relhania elt moins tranchée : elle confite en ce que dans les leyféra le réceptacle n’a de paillettes qu'à fa cir- conférence , & qu'il eft nu dans fon difque; de plus , que les femences du difque font furmontées d’aigrettes plumeufes, & celles de la circonfé- rence d’aigrettes paléacées. Le leyfera callicornia, dont le réceptacle eft entiérement chargé de pail- lettes, mais dont les femences font couronnées par unes aigrette compolée de cinq filets plumeux, tient le milieu entre ces deux genres. Quant au leyfera paleacea , 1 rentre néceflairement dans les relhania, X faut y joindre également les o/mires , REL eu plutôt les re/kania , qui appaitenoient au genre ofmites de Linné , dont Lhéritier auroit pu fe dif- penfer peut-être de changer le nom. Nous n'y trouvons d'autre différence que celle de Flai- grette paléacée , beaucoup plus courte , ne for- mant quelquefois qu'un fimple rebord. Le zoëgea capenjis de Linn. f. Supp!. devient aufli un re/ania. Quant au zoëgea lepraurea , cette plante fe trouve décrite dans cet ouvrage fous le nom de centau- rea calendulacea , & , quoiqu'il n’y ait point de fynonymie , nous nous fommes aflurés que c’étoit la même plante. Nous fommes forcés de rappeler dans ce genre plufieurs efpèces déjà décrites dans d’autres gen- res : nous nous bornerons alors à une fimple indi- cation. Je préviens d’ailleurs que plufieurs de ces efpèces ne m'étant pas connues, Je ne les rapporte à ce nouveau genre que fur la foi de Lhéritier. ESPÈCES. * Fleurs agrégées. 1. RELHANIA fcarieufe. Relhania fquarrofa. Relhania foliis oblongis | acuminatis, enervibus , apice recurvis, Lhérit. Sert. angl. pag. 22. tab. 29. Atharafia ( fquarrofa ), pedunculis unifloris, La- ceralibus ; foliis ovalibus , recurvatis. Linn. Amon. academ. vol. 4. pag. 329, & vol. 6. pag. 52. Cette plante eft décrire dans cet ouvrage fous le nom d’athanafie rude, ( Voyez le volume pre- mier , pag. 325. n°.1.) 2. RELHANIA à feuilles de genêt. Re/hania ge- nifhifolia. Relhania foliis lanceolatis , acuminatis | uniner- vibus , fubimbricatis. Lhérit. Sert. angl. pag. 22. n°, 2. Athanafia (geniftifolia) , corymbis fimplicibus ; foliis lanceolatis ; indivifis, nudis , confertis. Linn. Mantiil. 464. Efpèce décrite par M. Lamarck , fous le nom d'athanafre à feuilles de genér. Vol. 1, pag. 326. h°; 4. 3. RELHANIA à crophylla. petites feuilles. Re/hania my - Relhania foliis l'nearibus, enervibus , confertifi- mis ÿ floribus pedicelluis. Lhérit. Sert. angl. pag. 220012: Ses feuilles font fort petites, nombreufes, très- rapprochées, linéaires, fans aucune nervure ap- parente : les fliurs font difpofées en corymoes & æmédiocrement pédiculées. L ternes , linéaires , vel: RE E 99 Cette plante croit au Cap de Bonne-Efpé- rance. 4. REIHANIA à feuilles de pafferina. Re/hania Pafferinoides. Relhania foliis Üinearibus, enervibus ; floribus fub- fefilisus. Lhérir. Sert. angl. pag. 23. n°. 4. Cette efpèce eft diftinguée de la précédente , particuliérement par fes fleurs prefque feffiles , une fois plus grandes, & par fes feuilles bien plus longues. Ses tiges d’ailleurs font droites, point diffufes , garnies de feuilles alternes, linéaires, fans aucune nervure apparente. Cette plante croit naturellement au Cap de Bonne - Efpérance. On la cultive en Angle- terre. D 5. RELHANIA vifqueufe. Re/hania vifcofa. Relhania foliis linearibus , triquetris, carnofiu f- culis , viftidis. Lhérit. Sert. angl. pag. 23. n°. ÿ. Il exifte de très-grands rapports entre cette ef- pèce & le re/hania pafferinoides, particuliérement dans la difpofition de leurs fleurs 3 mais elles dif- fèrent par la forme de leurs feuilles. Dans le re/- hania vifcofa elles font médiocrement charnues, prefqu'à trois faces , linéaires. Cette plante croit au Cap de Bonne-Efpé- rance. P Fleurs folitaires. 6. RELHANIA lâche. Rélhania laxa. Lhérit. Relhania foliis linearibus , villofis ; remouis ; flo= ribus longids pedunculatis , caule ereéto, Lhérit, Sertor. angl. pag. 23. n°, 6. Cette plante à des tiges droites, rameufes, gar- nies de feuilles alternes, linéaires , velues ; ÉCAt- tées les unes des autres. Les fleurs font lolitaires, portées fur de longs pédoncules. Elle croît natw- rellement au Cap de Bonne-Efpérance. G 7: RELHANIA pédonculé. Relhania pedunculata, Lhérit. Relhania foliis linearibus , villofis ; floribus pedun- | culatis , caulibus aifufis. Lhérit. Sert pag. 23. n°, 7. { Zoëgea (capenfis), fodiis di aribus ; ca, bafi gibbo. Linn. f. Suppl. p26. 382. Athanafia (pumila), foliis lireuriles , pedunculis uniflorës, folio longiorites, !inn.f si pag. 362. Ses tiges font droites, à longueur en rameaux dif: r{ees dans toi garnis de feuil ou légéreme: 94 REL eentes. Les fleurs font folitaires , terminales , pé- donculées : leur calice eft ovale, lifle , imbriqué, jaunatre ; la corolle radiée , de couleur Jaune ; le difque fort petit, les demi-fleurons de la circon- férence de la longueur du calice. Les femences font inférées fur un réceptacle garni de paillettes ; elles font oblongues , couronnées par un tube très- court, divifé à fon orifice en pailisttes fétacées. On trouve cette plante au Cap de Borne-Ffpe- rance. © 8. RELHANIA à fleurs latérales. Relhania lateri- fora. Lhérit. Relhunia foliis lateralibus , villofis ; peduncutis la- terahibus , folio brevioribus. Lhérit. Sertor. angl. pag. 23. n°. 8. Athanafie ((eMiliflora) , foliis linearibus , pilofis ; peduneulis unifloris , folio breviorious. Linn. f. Suppl. pag: 362. C'eit une fort petite plante, dont les feuilles font alternes, prefqu'unilatérales, velues, linéat- res ; les fleurs foliraires, latérales , fupportées par des pédoncules plus courts que les feuilles. Cette plante a ét: découverte par Thunberg au Cap de Bonne-Efpérance. O 9. RELHANIA cunéiforme. Re/hania cuneata. Lhérit. Relhania foliis obovatis, glabris ; floribus fefilibus. Lhérit. Sert. angl. pag. 23. n°. 9 9. Athanafia (uniflora), foliis obovatis, imbricatis, glabris ; floribus terminalibus , feffilibus, folitariis. Linn. f. Suppl. pag. 362. S2s feuilles font petites , en ovale renverfé, ré- trécies en coin à leur bafe, glabres à leurs deux faces , très-rapproch£es , & même imbriquées : les flzurs font folitaires , fefiles, fituées à l’extre- mité des rameaux. Cette efpèce a été obfervée par Thunberg au Cap de Bonne-Efpérance. 10. RELHANIA effilée. Relhania virgata. Lhérit. Relhania foliis linearibus, glabris ;ÿ acumine re- curvo , folio breviore ; floribus feffilibus. Lhérir. Sertor. angl. pag. 23. n°. 10. Cette plante a de très-grands rapports avec le relhania virgata , dont elle n’eft peut-être qu'une fimple variere. Ses tiges fe divifent en rameaux efilés, garnis de feuilles alternes , linéaires, gla- bres , terminées par une pointe recourbée : fes fleurs font fefi'es , folitaires & terminales. Elle croit naturellement au Cap de Bonne - Efpé- rance. D 11.RELHANIA paléacée. Relhania paleacea. Lherit. KE L Rélhania foliis linearibus , triguetris, fubtüs tu= rionibufque carefcentibus ; calicious fefilibus , turbi= naris, Lhérit. Sert. angl. pag. 24. n°. 11. Leyfira( paleacea), foliis triquetris , apice callofis, recurvatis, Linn. Syft. veger. pag. 561. Leyfera (ericoïdes), foliis triquetris ; obeufis ; floribus fifilibus. Berg. Plant. Cap. pag. 294. n?. 2. Afferopterus fruticofus , luteus ; foliis rorifmarini, crebris ; ovartis hirfutis. Vaillant, A. Parif. 1720. vs pag. 585. Cette plante a des tiges frutefcentes, hautes d'environ un pied , cylindriques, de couleur cen- drée, divifées en rameaux droits, nombreux, gar- nis de feuilles fefiles, éparfes , linéaires, fubu- lées, obtufes , prefque triangulaires , longues de deux à trois lignes , très-rapprochées, un peu ré- fléchies à leur fommec & même un peu calleufes, blanchatres & légérement tomenteufes à leur face inférieure , marquée d’un fillon profond ; munies en deflous de quelques poils rares, : Les fleurs font folitaires, fefliles, fituées à l’ex- trémité des rameaux. Leur calice eft turbiné, prefque globuleux , glabre , compofé d’écailles imbriquées , lancéolées, aiguës , un peu carénées, très-lifles, d’un jaune de rouille ; les fupérieures un peu fcarieufes. La corolle eft radiée , plus grande que le calice ; les fleurons du centre cou- leur de rouille , les demi-fleurons de la circonfé- rence d’un jaune rougeâtre ; les femences étroites, linéaires , couronnées par un tube tronqué , en- tier, fcarieux, quelquefois un peu denticulé ou déchiré à fes bords ; fixées fur un réceptacle garni de paillettes linéaires, étroites, caduques , de la longueur des fleurons. Cette plante croit au Cap de Bonne - Efpé- rance. 12 RELHANIA à feuilles de fantoline. Relhania fartolinoides. Lhérit. Relhania foliis linearibus , triquetris, fubtàs turio- nibufque incanis ; calicibus globofis , fubpetiolatis. Lherit. Sertor. angl. pag. 24. n°. 12. Il exifte de très- grands rapports entre cette efpèce & le re/hania palearea : peut-être aufi con- viendroit-il d'y rapporter la plante décrite par Bergius , que J'ai citée à l’efpèce précédente. La feule différ:nce qui eft indiquée par Lhéritier , confilte dans les fleurs médiocrement pétiolées, & dans les calices parfaitement globuleux. Les femences font, comme dans le re/hania paleacea, couronnées par un petit tube membraneux, den- ticulé à fes bords. Cette plante fe trouve au Cap de Bonne-Efpé- rance. D RE E 13.RELHANIA piquante. Re/hania pungens. Lherit. Relhania foliis linearibus | fubpungentibus, fubràs firiatis ; floribus feffilibus. Lhérit. Sertor. angl. pag. 24..n°. 13. Cette efpèce a de petites feuilles feffiles , épar- fes ou alternes , linéaires , aiguës & prefque pi- quantes à leur extrémité, ftriées à leur face infe- rieure : les fleurs font fefliles , folitaires & termi- nales : leur calice eft plus grand que celui des efpèces précédentes , compofé d'écailles imbri- quées, les intérieures plus grandes. Cette plante croit au Cap de Bonne - Efpé- rance. Ph ; 14. RELHANIA à feuilles croifées. Relhania de- cuffata. Lhérit. Relhania foliis triquetris, linearibus , acutis , de- cuffatis ; floribas feffilibus. Lhérit. Sertor. angl. pag. 24. n°. 14. Cette plante eft remarquable par la difpofition de fes feuilles croifées ; elles font petites , fefliles, linéaires à trois côtés extérieurement , aiguës à leur fommet. Les fleurs font terminales , folicai- res, fefüles : leur calice et compofé d’écailles im- briquées, les extérieures plus petites. On trouve cétte efpèce au Cap de Bonne-Ef- pérance. D 15. RELHANIA à grand calice. Relhania calicina. Lhérit. Relhania foliis lineari-lanceolatis , fubtrinervibus, acutis ; floribus feffilibus. Lhérit. Sertor. angl. pag. 24, M9, 15. Ofmites (calicina ), foliis lanceolatis , nudis ; calicibus fcariofis. Linn. f. Suppl. pag. 380. La defcription de cette efpèce fe trouve dans le quatrième volume de cet ouvrage , p. 647, fous le nom d'OSMITE CALICINALE. ( Ofmites culicira. ) 16. RELHANIA tomenteufe. Relhania bellidiaf- trum. Lhérit. Relhania foliis linearibus , tomentofis ; floribus SEFilibus. Lherir. Sertor. angl. pag. 24. n°. 16. Ofraites (bellidiaftrum), foliis linearibus , 1o- mentofis ; calicibus fcariofrs. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 128$. Bellidiafirum fushirfatum , linifolium. Vaillant, ACL. Parif. 1724. pag. 316. Anthemis fuffruticofa, folits linearibus , trigquetris, tomentofis , indivifis ; fluribus feffilibus. Linn. Amos. acad. vol. 4. p. 330. Cette plante a été décrite dans le quatrième RE M 05 volume de cet ouvrage, pag. 647 , fous le nom d'OSMITE TOMENTEUSE. (Ofmites bellidiaffrum.) Peut-être conviendroit-il de rapporter au genre relhanta les deux autres efpèces d'ofmires, décrites à la fuite de celles que nous venons de citer, puifs qu'il n'exifte aucune différence bien fenfble entre les ofmites & les relhania , & que c’eft à tort, comme Je l'ai déjà remarqué, que Lhéritier a créé un nouveau genre pour y ranger des efpèces qui pouvoient entrer dans un genre déjà connu , & qu'il ne devoit pas détruire ; &: fi J'en ai fait ici mention , c’elt que les ofmires ayant été déjà trai- tés , Je ne pouvois plus y rapporter les efnèces dont il a été queftion dans cet article. REMIRE. Remires, Genre de plantes monoco- tylédones, de la famille des graminées , qui a des rapports avec les pomereulla & les killingia , & qui comprend des herbes exotiques à l’Europe , dont les chaumes fe ramifient à leur partie fupérieure, & portent des fleurs difpofées en panicules ferrées & terminales. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Une bâle à deux valves, uniflore ; une corolle à deux valves, plus petite que le calice ; trois flig- mates. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Pour ca/ice une bâle uniflore, à deux valves concaves, aiguës, inégales. 2°. Une corolle à deux valves plus petites que le calice, minces, concaves, pointues, inégales, 3°. Trois étamines , dont les filamens font très- longs, términes par des anthères oblongucs. 4°. Un ovaire fupérieur , oblong, à trois faces, furmonté d'un ftyle long, filifoime , terminé par trois ftigmates féracés. Les Semences font oblongues , à trois faces , re: couvertes par la coroile pérfftante. ET ee É Sup EC ENS. REMIRE maritime. Remirea maritima. Remirea foliis margine afperis ; floribus denft pari- culatis, fubfeffilibus. (N.) Remirea maritima. Aublet, Guian. vol. 1.pag.4s, tab. 16. — Lamarck, Ill. Gener. vol. 1. pag. 13. (9 | f ) É n°. 625$. tab. 37. — Juif. Gener. Plant. pag. 34. Miegia maritima. Schreb. Gener. Plant. 1-13. — Wild, Spec. Plant. vol. 1. pag. 311. Cette plante à des racines longues, cylincri- ques ; noueufes, traçantes , pouffant de chaque nœud un grand nombre de fibres capillhires & 96 RE N rouffitres : il s’en élève des chaumes fermes, droits, q'i fe ramifient vers leur extrémité en rameaux alternes, axillaires, éralés, au nombre de trois à fepr, Les feuilles font nombreufes, très-rapprochees , imbriquées, courtes, aiguës, Hicnnt denticulées à leurs bords, Les fleurs font difpofées en panicules touffues, très - ferrées à l'extrémité de chaque rameau, prefque fefiles, & en partie enveloppées par les feuilles fupérieures. Ces fleurs font petites; les fügmates de couleur purpurine. Cette plante croit dans le fable fur le bord de Ja mer, à Cayenne & dans la Guiane. Ses racines ont une odeur aromatique aflez agréable. Lorfqu’on les tient dans la bouche, elles font fur la langue une impreflion piquante & point défagréable. On les regarde, prifes en tifane, comme très- propres pour exciter les fueurs & faire couler les urines. RENEAULNE. Renealmia. Genre de plantes unilobées , à flcurs compiètes, monopértales, ir- régulières, de la famille des balifiers, qui a des rapports avec les canna & les globba ; qui comprend des herbes exotiqu?s à l’Europe, à grandes feuilles fimples , donc les fleurs forment des grappes pen- dantes , compofees de plufieurs épis. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à deux ou trois dents ; une corolle tubu- lée, trois découpures à fon limbe ; une anthère feffile ; une baie charnue. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice fupérieur , tubulé, d’une feule pièce, divilé à fon fominer en deux ou trois dents irrégulières. 2°. Une corolle tubulée , dont le limbe fe divife en trois découpures, dont les deux fupérieures font munies en dedans d’un appendice bidenté à fa bafe, à trois lobes à fon fommet ; la troifième découpure eft inferieure & fupporte l'anthère. 3°. Une feule éamine inférée fur la découpure inférieure de la corolle, feäile , dont l’anthère eft longue, linéaire, libre, droite, échancrée, auf longue & auth large que la découpure qui la fuppoite. 4%. Un ovaire inférieur , glabre, oblong, pref- qu'à trois faces, furmonté d’un ftyle fiiforme, très-glabre , dioit, de la longueur de la corolle, termine par un fügmete en forme de bouclier applati, tronqué, X percé vers un de fes côtés d'une ouverture qui pénètre dans le ftyle. Le fruir eft une baie charnue, oblonere, glabre, REN arrondie , marquée de trois fillons, terminée par un ombilic, divifée dans fon milieu en trois loges qui contiennent plufieurs femences oblonguss, tués gl'abr:s, tronquées, tétragones. Oiféïvations. Ce genre a de grands rapports avec les globba : il en diffère en ce que ce dernier a deux étamines , un fligmate agu , une caplule couronnée par le calice. É S D'PIG ES. I. RENÉAULME élevé. Renealnia exaltata. Lino. f. Renealmia foliis lanceolatis , longifimis ; fpadice nutante. (N.) Reneulmia exaltata. Tinn. f. Supil. pag. 7 & 79.( Exclufo fynonyÿmo Rumphii. ) — Wiild. Spec. Plant. vol. 1. pag. 6. Catimbium. Juil. Gener. Plant. pag. 62. Renealmia. Neve. Bot. Ann. 3. pag. 136. C’eft un arbre qui s'élève au moins à vingt pieds de haut, fur un tronc droit, fimple , cylinarique, garni de feuilles fimples, alternes, dont les pé- tioles engainent les tigss ; très-glabres , étroites, lancéolées , longues de cinq à fix pieds , à nervures obliques , rétrécies à leur bafe , qui fe confond prefqu'avec les pétioles; acuminées à leur fom- met, dont la pointe eft obrufe. Les fleurs naiffent fur des grappes pendantes, munies de braétées alternes , lancéolées , canali- culées , nerveules, glabres & caduques : les pé- doncules fitués dans l’aiffelle des bractées , font courts, folitaires, recourbés, pubefcens, com- primés , terminés par une fpathe monophylle, qui s’ouvre à fon fommet, où elle fe divife en deux ou trois découpures, & d’où fortent deux ou trois fleurs : le calice refflemble parfaitement à cette fpathe : les fruits pendent en longues grap- pes 5 ils ont la groffeur & la forme de ceux du momordica elaterium : ce font des baies rougeatres, très - charnues, divifées intérieurement en trois loges , feparées par des cloifons molles, membra- neufes, contenant des femences noires, petites, très-glabres. Cette plante croit aux Indes & à Surinam. Les habitans aiment beaucoup fes fruits préparés con- venablement. R (Deferip. ex Linn.f.) RENFLEES ( Feuilles). Folia gibba. Dénomi- nation que prennent les feuilles lorfqu'étant char- nues, elles font plus épaifles dans leur milieu, & comme convexes des deux côtés: cel eft le fédum acre. RÉNIFORMES (Feuilles). Reniformia folia. Nom que portent les feuilles lorfqu'elles ont la figure ___ REN figure d’un rein, c’efl-i-dire, qu’elles font arron- dies , un peu plus larges que longues, & de pacs échancrées à leur bale comme celles de l’azarum europeum , le cabaret. Les femences portent également le même nom lorfqu’elles offrent la même forme: /émena reni- formia. RENONCULES o2RENONCULACÉES (les). Ranunculacee. Famille de plantes, aiufi nommé: parce qu'elle comprend un grand nombre de ger- res qui ont de grands rapports avec celui des re- noncules, qui y eft compris. Les plantes qui compofent cette famille ont des tiges ordinairement herbacé:s , garnies de cuil. s alternes , rarement oppofées , excepté dans les clématites & les atragènes : quelques-unes font à demi-vaginales, les unes compolées, ailées ou digitées ; les autres, & c’eft le plis grand nombre, fimples, entières, ou palmées ou lobées. Le calice eff compofé de plufeurs folioles ; il manque fouvert. La corolle et polypétale , très- fouvent compofez de cinq pétales; les étamines en nombre indéfini, les anthères adnées aux fila mens. Les ovaires font nombreux (rarement uni- ques), définis ouindéfinis, infèrés fur unréceptacle commun, chacun d'eux pourvu d'un flyle qui man- que rarement, termines par un ftigmate fimple. Le fruit conffte en autant de capfules qu'il y a d'ovaires { quelques genres ont des baies ) : ces capfules font monofpermes dans les uns , elles ne s'ouvrent point ; polyfpermes dans d’autres, 2 deux valves à demi-ouvertes , les femences inté- rées fur leurs bords. L’embryon eit fort petit, placé dans la cavité fupérieure d’un périfperme grand & corné. Voici lis principaux genres qui compofent cette famille. 1. Capfules monofpermes non ouvertes. ( Baies dans l'hyar aftis. ) Les-clématites..….... Clematis. JÉSATPABENÉS eee see direpene. Les pigamons....,...,.,...... Thaliétrum. Lesthydraftes 4... Hydrafhis, Les anémones............... Anemone. Les hamadryades ............ Hamauryas. HÉS AUONIUES,.- ns. dec dois. Les renoncules....,......... Rainunculus. Les ratoncules .............. Myofurus. esse 2. Capfules polyfpermes, s'ouvrant à leur côté inté- rieur; pétales irréguliers. Péstrolles..# Trollius. Les hellébores . Helleborus. Les ifopyres................ Îfopyrum. Lesnipelles sens Nigelle, Botanique, Tome VI. CE RE N G7 Les garidelles,.,....., .. Garidella. LéSAncoltes .......-...,.. Agiilenta, Les dauphinelles.....,....... Delphinur. ES CONS. cree ne Aconitum. Bésipopulhpes Pret ÉSDIVOINES ER RE ere. ce Les zanthorhiza..... es Cimicares.-2227..... Caltl:a. Pzonia. Zarihorhiza. .... Cimicifuga. 4. Un feul ovaire ; une baie à une [rule loge poëy- fberme ; un réceptacle latéral, féminifere. Lesactées 1... UC Les podophylles.... AÂdaa. Podophyllum. PE RENONCULE. Ranunculus, Genre de plantes dicotylédones , à fleurs complètes, polypétalées, de la famille des renonculacées, qui a des rapports avec les anémones , & qui comprend desherbes la plupart âcres & cauftiques, tant exotiques qu'in- digenes de l'Europe, dont les feuilles ont fim- ples , lobées ou déchiquetées , les fllurs trés-fou- vent terminales, axil'aires. Le caractère efléntiel de ce genre ef d'avoir: Un calice à cinq folioles ; ci1q pétales june fofette glardulesfe ou une membrane fort petite à la bafe de leur onglet ; des capfules [upérteures, monofpermes & agrégées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offce : 1°. Un calice à cinq folioles inférieures, ovales, concaves , colorées , caduques. 2°, Une corolle compofée de cinq pétales ob- tus , luifans, dont les onglets font munis à leur bafe d'une foflette glanduleufe ou d'une petite membrane courte. 3°. Un grand nombre d’étamines, dont les fila- mens, de moité plus courts que la corolle, font terminés par des anthères droites, oblongues, obtufes, à deux loges. 4°. Un grand nombre d’ovaires agrégés , fins ftyle , terminés par des ftigmates réfléchis & fort petits. Les fraits confiftent en un grand nombre de c1p- fules monofpermes, à une fsule loge point ouver. te, de forme très-irrégulière, glabres où hérif- fées de pointes. Obfervations. Si l’on examine avec attention l:s pétales des plantes qui compofeñt ce genre, on reconnoitra aifément qu'ils doivent être regardés comme tubulés , ayant à la vérité un tube extré- m2iment Court, mais qui n'en exiff: nas mois, où RE N puifqu'il forme le principal caraétère de ce genre A partie exterieure de ce tube fe diiate en une lame ovale, arrondie , & forme la partie la plus confidérable du pétale. Ce caraëtère eft commun à un aifez grand nombre de genres de cetre famille, ( Voyez les obfervations à la fuite de expofñrion du carattère générique de l'he//ébore, voi. 3, p. 95-) Les formes variées que préfentent les fruits de ces plantes fouruilent de bons caraétères pour Ja difinétion d'un grand nombre d'efpèces. Ces fruits font ou ropas où comprimés , nus ou armés de pointes, obtus ou terminés par une pointe En= fiforme, &c.; les feuilles fi: nples ou lobées, ou compolées, tourniflent d'aflez bonnes fous- divi- fous. ESPACES. * Feuilles finples & entières. 1. RENONCULE petite douve. Ranunculus flam- mula. Linn. Ranunculus foliis ovato-lanceolatis, petiolatis ; caule declinato. Linn. Spec. Plant. vol. 1. 18. is — Hort. et 228. — Flor fuec. 4 . 93: toy. Lugd. Bat, 489.— Dalib. Paril. 16. lard, Hérb. tab. 15.—Polich. Pal. n° Reyg. Ged. 1, pag. 143. ne Carn. 682. — $27: — Œder: Flor. dan. tab. 57 — Hoffm. Germ. 193. —Roth. Germ. 1. pag. 237. Il. 609. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 190. n°. 789. XXV. — Poir. Voy.en Bad. vol. 2. pag. 182. — Désfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 435. Ranunc ulus foliis ovato-oblonpis , integerrimis ; cale prosumbente, Flor. lippon. 325. Rarunculus longifolius, paluftris, minor. Tournef. Inft. R. Herb. 292. — C: Bauh. Fin. 190. Ranunculus foliis fubintegerrimis ; calicibus pen- raphyllis, co oratis ; Roribus hexapetalis. Neck. Gal- lob. pag. 238. Flammeus ranunculus aquatilis, anguftifo!ius, &c. Lobel. Tcon. 670. — Idem. Oblerv. 382. Flanmuta rarunculus, Dodon. Pempt. 452. Icon. Pauli. Dan. tab. 109. Ranunculus flammeus , Dalech. Hit. vol, Ranurnculis lanceatus minor. Tabern. Icon. 49. aguaticus | angufhifolius. 1. pag. 103$. Icon. Rinanculus flammes minor. Gerard. Hift. 961. Icon. — Paikins. Fheatr. 121$. Icon. 2. Ranunculus lon FOIE Oxon. Hift, 2.6. 4. À. Eade:n, foliis ferratis, paluftris, minor. Morif. tab. 29. fig. 34. Raruculus caule declinato ; foliis elliptico-lanceo- latis, fabferratis. Haller. Helv. n° 1182 10e R EN Ranunculus peluftris ; ferratus. Tournef. Inft. R. J'e D. 292. — C. Bauh. Pin. 190. Flammula ranunculus, folio ferrato. Dodon.Pempt. 432. Icon. Ranunculus longifolius, palufris , minor, ferratus. Morif. Oxon. Hit. 2. $. 4. tab. 29. fig. 35. Ranunculus aguatilis, anguflifolius, ferratus. Lob. Icon. 670. — liem. Obferv. 382. Icon. B. Eadem , caule ercëo. (N. ) Poir. Voyag. en Barb. B. Eadem , foliis latioribus , minds elongatis , fub- ferratis, (N.) C. Eadem , minor, foliis omnibus ovatis , longè peticlatis , fxbferratis. (N.) Certe plante a des tiges hautes d'environ deux pirds , couchées à leur partie inférieure , très- glabres , rameufes , flri£es, garnies de fevilles lit- fes ; les inférieures longuement p étiolées , élargies en une goine membraneufe à leur bafe, lancéo- lées, elliptiques on ovales, acuminées à leurs deux extrémités, entières à leurs bords ou un peu dentées : les feuilles intermé diaires (ont plus étroi- tes, lancéolées , mediocrement pétiolées ; les fu- périeures prefque fefüles , linéaires, aiguës. Les fleurs font terminales ou axillaires, fuppor- tées par de longs pédoncules fiu.ples, cylinéri- ques, glabres , uniflores. Le calice eft comoofs de cin] ‘folioles concaves, obtufes, colorées. La co- rolle , un peu plus grande que le calice, & fi jaune , luifante ; les femences g'abres, font petites, reu- nies en une tête globuleufe & terminale, On trouve un grand rombre de variéi's de cette che : nous avons indiqué Îles plus faillan- tes. La plañte A eft remarquable par la plupart de fes feuille s, plus ou moins fortement dentées à leurs bords. La variété 8, que J'ai obfervée en Bar- | barie, tient à celle ci; mais fes tiges font entiére- ment droites, plus roides hautes, fortementftriées, plus épaifles : excepté quelques ‘feuilles radicales, qui font ovales, toutes les autres font fort lon- gues ; linéaires , lancéolées , aiguës , dentées en fcie à leurs bords, rétrécies à leur bafe en pé- tiole, cnResan la tige par une large membrane vaginale ; les Azurs plus nombreufes, formant par leur enfemble une forte de panicule lâche. La variété B, que j'ai Re recueillie fur les côtes de l Afrique ne irionale , a toutes fes feuilles inférisures rlus courtes, plus larges , ova- les, pétiolées , quelques- unes tronquées ou très- élargies à leur bafe , rantôt entières à leurs bords, d'autrefois plus où moins denrées en fcie. Les ti- ges font droites , moins élevées que dans la va- riété précédente , rameufes ou bifurquées; les fleurs prefque par iculécs au fomimer des rameaux; la corolle ui peu plus petite, On trouve dans l’é- REN , tang de Montmorency une vari£té très-voifine de celle-là , plus grande , nageant à la furface de Peau , dont toutes les feuilles font entières, les inferteures ovales, obtufes, portées fur de très- longs pétioles ; les fupérieures étroites, linéaires, aiguës ; les pédoncuies prefqu’uniflores. Enfin la plante C , que j'ai obfervée dans l’her- bier de M. Lamarck, & qui lui avoit été com- muniquée par M. Rouflel , eft une des variétés les plus remarquables de cette efpèce. Elle eft fort petite, fa tige n'ayant que deux ou trois pouces dé haut; ccudée à fa bafe, garnie de feuilles toutes d: même forme , longuement pétiolées , longues dé cinq à fix lignes, glabres, ovales , aiguës à leurs deux extrémités, entières ou un peu dentées à leur contour. Les fleurs font portées par des pé- doncules fimples, latéraux , plus longs que les tiges. Elle a été recueillie fur les bords de F'Odon, dans les environs de Caen. Toutes ces plantes croiffent dans les prés hu- mides , dans les marais, fur le bord des étangs. Elles font âcres, cauftiques , nuifibles aux bef- tiaux. % (W. v.) 2. RENONCULE baffle. Ranunculus puff!lus. Ranunculus foliis omnibus longè petiolatis ; infe- riorious ovatis, fubdentatis; fupertoribus lineari-lan- RTS PR = + ceolatis , caule humili decumbente. (N.) Ranunculus flammula. Walter. Flor. carol. Rarunculus (Aammula), glaber , decumbens; foliis petiolatis, fubdentaïis ; inferioribus ovali-lanceola- tis, fuperioribus fublinearibus. Mich. Flor. boreal. Ammer. Vol. 1. pag. 321.? Malgré les rapports que cette petite plante peut avoir avec le ranunculus flammula, furtout avec la variété C, je crois qu'elle doit être diflinguée comme efpèce. Il s'élève des mêmes racines un grand nombre de tiges couchées prefque dans toute leur lon- gueur , n'ayant guère que trois ou quatre pouces de long , grêles, liffes, prefque fimples , à peine feuillées ; les feuilles caulinaires, courtes, ovales, obtufes, glabres, entières ou légérement dentées à leur contour; les caulinaires, très-peu noim- breuf.s, étroites , linéaires, lancéoiées , routes longuement pétiolées. Les fleurs font petites , d’un blanc jaunâtre , por- tées fur de longs pédoncules axillaires, latéraux, fimples , grêles , uniflores. Les fruits font glabres, réunis en une trés-petite tête globuleufe. Cetse plante croit dans la Caroline , dans les lisux humides & marécageux. Elle m'a été commu- n'quéc par M. Bofc, qui l'y a recueillie. (F7. f°) 3. RENONCULE radicante. Razunculus reptans. Linn. REN c9 Ranuneulss folis linearibus, caule reptante. Linn. Syit. veger. pag. $15.— Flor. lappon. 236. tab. 3. fig. $. — Fior. fuec. 459. 495. — Martufch. Sil. 405. — Œder. Flor. dan. tab. 108. — Kniph. Centur..o. n°,83.— Hoffin. Germ. 195.— Roth, Geim. I. pag. 257. II. Gic. — Fior. fcot. fig. in fronte. vol. 1. | Ranunculus caule reptante ; foliis linearibus , faf- cicularis. Haller. Helv. n°. 1153. Rarunculus flammeus , minimus , fpergule folio. Buxb. Centur. $. Append, 4r. Ranunculus repens ; graminels foliis , à fingulis geniculis, radices agers. Amm. Ruth. 80, tab. 13. fig. 1. Quoique rapprochée du ranunculus flammula, cette efpèce ne peur en être regardée comme une variété, s’offrant conflamment dans les marais fous des caractères qui lui fonc particuliers. ” Ses ciges font grêles , filiformes , longues d'en- viron un pied , tout-à-fait couchées , divifees en rameaux un peu relevés, & qui produifenc la plu- part de petites racines capillaires & fibreufes au point de leur infertion fur les tiges. {ls font garnis de feuilles glabres, vertes ; les inf£risures &c les radicales longuement périoléss, lancéolées , t ès- aiguës à leur fommet, pointues à leur bafe ; les fupérieures étroites, linéaires , prefque femblables à celles des graminées, quelquefois un peu d2n- ées ; les dernières filiformes , rétrécies à leur bafe en un pétiole qui embrafle la tige , quelque- fois fafciculées aux articulations. Les fleurs font petites, jaunâtres , folitaires, foutenues par des pedonculés prefane capillaires, terminaux où axillaîres : ces derniers ont à peine un pouce de long. Les fruits forment une p:rire tête glabre & globuleufe. On rencontre cette plante dans les imarais, l2 bord des étangs ; elle croît en Suède , dans la Suitfe, aux environs de Paris, à Sainr-Léger : je l'ai également recueillie anx environs de Soiflons, dans les marais au bas de la chaumière & dans les environs de Fougères. x (W..) fur 4. RENONCULE fitiforme. Ranunculus f'iformis. Ranunculus perpufillus glaber ; caulibus filiformi- bus , reptantibus , d'ftanter geniculatis , quai aphy lis; geniculis unifloris , flore pedicella‘o, foliis fusulato- HAE : FE : linearibus , obtzffs. Michaux. Flor. boreal, Amer. vol. I. pag. 320. Cette efpèce , beaucoup plus petite que le ranun- culus reptans , lui reffemnble bz1ucoup; elle en dif- fère par fon port & par la difpofition des feuilles & des fleurs. Les tiges font rampantes, olabzes, filiformes, divifées par des articulations dilianres entr'elks, N à IN 1} 100 REN nues ; les feuilles , fituées à chaque nœud, font ptites, linéaires , glabres à leurs deux taces , fu- bulées, obtufes. 1l n'exifte à chacun de ces nœuds qu'une feule fleur médiocrement pédonculee. Cette plante croit dans l'Amérique feptentrio- nale, 12 long des bords du fleuve de Saint-Laurent & à la baie d'Hudfon, où elle a éte recuéiilie par Michaux. (W./.) 5. RenoNcuLE à longues feuilles. Ranunculus lingua. Linn. Raïunculus foliis lanceolatis, caule ereéto. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 773. — Hort. Cliff. 228. — Flor. fuec. 459.— Royen. Lugd, Bat. 489.— Dalib. Parif. 163. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 189. n°. 789. XXIV.— Scop. Carn. n°. 683. — Pollich. Pal. n°. 528.— Crantz. Auftr. pag. 120. n°. 19.— Œder. Flor. dan. tab. 755. — Hotim. Germ. 193.— Roth. Germ. I. pag. 237. II. 610. — Ranunculus ereëlus, ramofus ; foliis enfiformibus , : ; Q fubferratis. Haller. Helv. n°. 1151. Ranunculus longifolius , paluftris , major. C. Bauh. Pin. 34. — Tournef. Inft. R. Herb. 292.— Moril Oxon. Hift. 2. 6. 4. tab. 29. fig. 33. Ranunculus longo folio , maximus ; linguä Plinir. J. Bauh. Hiit. 3. Append. 865. Icon. Ranunculus lanceolatus, major. Tabern. Icon. 48. Lingua Plini. Dalech. Hift. vol. 1.p. 1037. Icon. 8. Ranunculus flammeus , latiori plantaginis folio, marginibus pilofis. Piuk. Almag. 312. A. Eadem , elatior flore minore. (N.) B. Eadem , pedunculis numerofts , fliformibus ; flore minore. (N.) Dans cette efpèce toutes les feuilles font fefli- les, lancéolées ; les tiges droites , la corolle ordi- nairement très-grande ; ce qui la diftingue du ra- sunculus flammula. Elle s'élève à la hauteur de deux ou trois pieds. Ses tiges font cylindriques, flriées , légérement velues ,rameufes, garnies de feuilles fort longues, étroites, lancéolées , aiguës à leur fommet, ré- trécies à leur bafe , adh ‘rentes à la rige par une bafe élargie en une membrane vaginale , entières ou légérement denticulées à leurs bords , très- fouvent couvertes, fur leurs deux faces , de perits poils tres-courts & couchés. Les flzurs font terminales, prefque paniculées , oitees fur de très-longs pédoncules forrant de l'aifleile des feuilles , ou oppofées aux feuilles , au nombre de deux, qui fe ramifient à leur fommet pielque par bifurcation , feuillés aux pointes de leurs divifions , chacune d’elles terminées par une feule fleur, dent le calice eft coloré, velu , pubef- R'ELN cent ou prefque glabre. La corolle eft ordinai- rement remarquable par fa grandeur, d'un beau jaune luifant, Les femences font glabres , réunies en une tête ovale, prefqu’arrondie. En fuivant les variétés de cette plante & les rapprochant du ranunculus flammula , les caraëtères fpecifiques qui diftinguent ces deux plantes s'éva- nouiflent peu à peu, fe rapprochent, fe confon- dent tellement , qu’il devient très-difiicile de favoir à laquell: des deux efpèces on doit rapporter cer- tains individus. Dans la variété A, les fleurs font beaucoup plus petites, les feuilles un peu plus élargies, plus courtes , denrées en fcie à leurs bords , & fouvent fi longuement retrécies à leur bafe , qu’elles pa- roiffent péticlées , tantôt glabres, tantôt légére- ment velues. Dans la plante B que j'ai recueillie fur les côtes de Barbarie , les feuilles & les fleurs offrent à peu près le même caractère ; mais ces dernières font très-nombreufes , terminales , fup- portées par des pédoncules longs, filiformes , à peine velus. Dans toutes ces variétés les tiges font droites , très-hautes , rameutes ; les feuille: toutes fembla- bles dans leur forme ; elles ne différent que par leur grandeur & parle rétréciffement de leur bafe, plus où moins long, pius long aux feuilles infe- rieures. Ces plantes croiffenc dans les lieux aquatiques, fur le bord des foffés & des érangs. Elles font acres & cauftiques. # ( . v.) 6. RENONCULE nodiflore. Ranunculus nodifiorus. Linn. Ranunculus foliis ovatis , pertolatis ; floribus [effi- libus, Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 773.— Hort. Cliffort. 228.— Dalib. Parif. 164. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 191. n°. 789. XXX. Ranunculus parifienfis, pumilus , plantaginelle fo- lio, Petiv. Gazoph. 40. tab. 25. fig. 4. — Vaillant. AÛt. 1719. pag. 52. tab. 4. fig. 4. Rarunculus plantaginis folio , flofculis cauliculis adherentibus. Vaill. Parif. 168. 8. Ranunculus ficulus , folio rotundo ; vix ferrato. Petiv. Gazoph. 39. tab. 24. fig. 9. Cette plante eft petite , fes racines font fibreu- fes, capillaires ; elles produifent un affez grand nombre de tiges baffes , très-rameufes , étalées , grêles , liffes, garnies de feuilles alternes , pétio- lécs, petites, ovales , quelquefois lanceolées , obtufes , entières à leurs bords ou un peu denti- culéés, luifantes en deffus , à peine nerveufes, fou- tenues par des pétioles à peu près auñi longs que les feuilles , filiformes & comprimés. Les fleurs font, les unes terminales, fupportées RE N par des pédonculss féracés , folitaires ; les autres feffiles , fituées dans la bifurcation des rameaux. Chacune dé ces fliuis eft ordinairement accom- pagnée de deux ou trois petites braëlées courtes, étroites , linéaires , quelquefois plus grandes, aflez femblables aux feuilles. La corolle eft jaune , pe- tite ; les fruits réunis en une tête globuleufe. Quoique cette plante ait un grand nombre de fleurs terminales, ileft facile de reconnoitre qu’elles ne font telles que par circonftances, & qu'elles d:viennent fouvent axillaires lorfque la végéta- tion continue , parce qu'alors la partie de la tige qui fe préfente comme un pédoncule , s’alonge & fe ramifie. Cette plante croit dans les lieux humides, inon- dés par les eaux , à Fontainebleau. ( F.v.) 7. RENONCULE à feuilles de gramen. Ranun- culus gramineus. Linn. Ranunculus folirs larceolato-linearibus , indivifis ; caule ereéto , leviffimo , paucifloro. Linn. Sy. veget. pag. 428. — Miller. Diét. n°. $.— Lam. Flor. fr. vol. 2. pag. 190. n°.789, XXV.— Bulliard. Herb. tab: 23. Ranunculus foliis lanceolato-linearibus , feffilibus ; caule ereëto , radice bulbofä. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 773. — Hort. Cliffort. 228. — Roy. Lugd. Bat. 489. — Dalib. Parif. 163. — Sauvag. Monfp. 75. Ranunculus foliis lanceolato-lincaribus , feffilibus ; caule ereëto ; radice fafciculata. Gerard. Flor. gall. prov. 334. Ranunculus gramineo folio, bulbofus. €. Bauh. Pin. 181.— Tournef. Inft. R. Herb. 292. Ranunculus montanus , gramineo folio, C. Bauh. Pin. 181. — Tournef. Int. L.c. Ranunculis phœniceus, myconi. Dalech. Hifi. 1. pag. 1036. Icon. Ranunculus anguftifolius , bulbofus. J. Bauh. Hift. 3. Append. 866. Icon. Ranunculus bulbofus , gramineus--montanus, Col. part. 1. pag. 313. Ranunculus montanus, folio gramineo. Oxon. Hift. 2. $.4. tab. 30. fig. 38. Morif. Cette efpèce a de grands rapports avec le ranun- culus pyreneus. Elle en eft diftinguée par fes fleurs jaunes, par fes feuilles plus larges, fes tiges plus élevées, terminées par trois a quatre fleurs pé- donculées. Ses racines font tubéreufes, prefque fafciculées , entremèlées de fibres capillaires : les tiges qui s'en élèvent font très - plabres , prefque point ftriées, garnies de feuilles alternes , lifles , fhii$es ; lan- REN ioi céolées , longues , linéaires , aiguës , affez fem- blables à celles des graminées ; les inférieures ré- trécies en pétiole ; les fupérieues élargies à leur bafe , par laquelle elles embraffent la tige. Les fleurs font terminales , portées fur de lengs pédoncules , munis quelquefois d’une ou de deux petites feuilles ; ce qui rend la tige prefque rami- fiée à fon fommer. Les folioles calicinales font glabres , ovales , obtufes , colorées en nn jaune verdâtre , fouvent bordées à leur contour par un petit liferer blanchätre. La corolle eft d’un jaune pâle , affez grande ; fes pétales élargis, ovales , obtus : les fruits font réunis en une tête prefque globuleufe. Cette plante fe rencontre dans les prés fecs & montagneux des départemens méridionaux de la France, 4 (W.f.) 8. RENONCULE des Pyrénées. Ranunculus pyre- nus, Linn, Ranunculus foliis linearibus, indivifis ; caulecrc&o , ffriato, fubbifioro. Linn. Mantifi. 248. —Syf. veger. p.428. — Jacq. Mifcell. 1. pag. 154. tab. 18. fig. 1. — Villars. Plant. du Dauph. vol. 3. pag. 732. Lam. Flor. fr. vol. 3. pag. 186. n°. 380. XII. Ranunculus foliis radicalibus , lineari-lanceolatis , nervofis ; fcapo unifloro, germinibus uncinatis. Ho- henwarth & Reiner. Iter 1. pag. 187. Ranunculus plantagineus. Allion. Pedem.ne. 144$, tab. 76. fig. 1. Ranunculus radicibus fafciculatis | imÔ caule reri- culato , foliis gramineis. Haller. Helv. n°. 1180. Ranunculus foliis linearibus , caule fubrudo ; radice fafciculatà, comofi. Gerard, Flor. gall. prov. p. 384. Rarnunculus alpinus , pumilus , gramineo folio ; fore albo. Tournef. Inft. R. Herb. 292, — Garidel, Aix, pag. 396. Rarunculus pumilus , gramineis foliis. J. Bauh. Hift 3. pag. 850. Purilus ranunculus, gramineis foliis. Lobel, Ic. 670. 8. Ranunculus montanus , folio sramineo multiplex. C. Bauh. Pin. 181. — Tourn. Inft. R. Herb. 292. Ranunculus gramineus, flore pleno.J. Bauh. Hift. 3e Append. 865. Ranunculus gramineus ; multiplex, Lobel. Icon. pag. 671. Ranunculus folio graminis. Dod. Pempt. pag. 428. Icon. Les rapports de cette plante avec le ranuncutus gramineus {ont tels, que ces deux efpèces ne font guère diflinguées que par la couleur de leur co- REN rolle, qui eft blanche dans celle dont il ef ici queftion. 102 Sa racine eft compofée de bulbes oblongues, cylindriques, blanchatres , charnues : fon coller eit formé par un faifceau prefque bulbeux de fibres très-ferrées : il s'en élève une tige grêle, haute de quatre à fix pouces, glabre, ftriée, velue à fa partie fupérieure , qui fert de pédoncule ; gar- nie part culiérement à fa bafe de feuilles longues, plus ou moins étraites, linéaires , aiguës, rétrécies en pétiole à leur bafe ; flriées, marquées de ner- vures longitudinales, très-entières à leurs bores, graminiformes: il exifte À peine une ou deux feuilles caulinaires, fefliles, fort étroites. Les fleurs font terminales, pédonculées, une ou deux fur chaque tige : les folioles calicinales font ovales, concaves, glabres, obtules, blan- chatres , colorées en jaune dans leur milieu ; la corolle blanche ; les pétales ovales, prefqu'ar- rondis : les fruits font comprimés, terminés par une petite pointe moufle, un peu recourbée ; réunis en une tête ovale, petite, terminale. Cette plante croît fur les montagnes , dans les Pyrénées, la Suifle, & dans les départemens mé- ridionaux de la France. # ( WP. f.) .9. RENONCULE de Buenos - Ayres. Ranunculus bonarieafi:. Ranunculus foliis omnibus periolatis , cordato- ovetis, fubcrenatis ; pedunculis axillaribus , uniflo- ris. (N.) Plante fluette, herbacée , dont les tiges font glabres, foibles, prefque rampantes, médiocre- ment rameufes , garnies de feuilles alternes , toutes p-tiolées, glabres, petites, ovales ou élargies, & touvent échancrées en cœur à leur bafe, ob- tufes à leur fommet, médiocrement crénelées à suis bords, marquées dans leur milieu de quel- ques petites nervures longitudinales , ramifiées la- téralement , fupportées par des pétioles, élargies à leur bafe, juique vers leur milieu , en une mem- brane vaginale. Les fleurs font latérales , foutenues par des pé- doncules fimples, folitaires , longs d’un pouce, à peine audi longs que les feuilles, axillaires, s’é- castnt en un fens oppofe aux feuilles ; filiformes, glabres, cylindriques. La corolle eft petite; les fruits réunis en une très-petice têre globuleufe. Cerre plante a été recueillie à Buenos-Ayres par Commerfon. (W. fin herb. Lam.) 10. RENONCULE amplexicaule. Ranunculus am- plexicaulis, Linn. Ronunculus foliis ovatis, acuminatis, amplexi- caiulious ; caule m utifloro , radice fafciculatä. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 774. — Hort, Cliff. 229. + REN — Roy. Lugd. Bat. 484.— Sauvag. Monfp. 76.— Kaiph. Centur. 2. n°. 66.— Lam. Flor. fr. vol. 3. pag- 185. n°. 769. X. Ranunculus montanus , foliis plantaginis. Tourn. Inft. R. Heib. 292. — C. Bauh. Pin. 160. Ranunculus fo'io plantaginis. Morif. Oxon. Hit. 2. pag. 444. $, 4. tab. 30. fig. 36. Ranunculus aulcis, foliis latis rapiftri perfoliatis ; floribus albis. Mentzel. Pugill. tab. 8. fig. 8. Ranunculus pyrenaus, foliis fublongis, non laci- niatis ; albo flore. J. Bauh. Hift. 3. Append. 864. Icon. 8. Ranunculus pyrereus , albo flore. Cluf. Append. alter. — Morif. Hiff. 2. $. 4. tab. 50. fig. 37. On peut aifément difinguer cette efpèce à fes feuilles très-approchantes de celles des liliacées , & dont les fupérieures font amplexicaules, lan- céolées , aiguës. Elle a des racines compofées de fibres fafcicu- lées , épaifles, charnues : il s'en élève une tige haute de huit à neuf pouces, affez droite, life, cylindrique , garnie de quelques feuilles lifles , très-entières , aiguës; les radicales font ovales, un peu élargies, pointues, rétrécies à leur bafe, préfque en pétiole, engaînant les tiges à leur point d'infertion par un élargifement mermbraneux ; munies , furtout à leur partie inférieure, de cils très - fins; les fupérieures font lancéolées, plus étroites, amplexicaules, prefque pliffées longitu- dinalement, longuement acuminées, entiérement alabres , toutes marquées de nervures longitu- dinales. Les tis:s feutiennent à leur fommet trois ou quatre fliurs blanches, affez grandes, pédoncu- Ses. Leur calice eft compofé de cinq folioles oblongues, caduques , concaves, obrufes, gla- bres , colorées en un jaune pâle, blanchatres : les pétales font larges, obtus, en cœur renverfé, une fois plus longs que le calice. Les fruits fonc dif- pofés en une petite tête ovale ; leur réceptacle eft pubefcent, garni de poils toufus, courts & blan- chatres. Cette plante aoît dans les Alpes, les Pyrénées, les Apennins , & aux environs de Montpellier. % CF.) 11. RENONCULE des falines. Ranunculus falfugi- nofus. Pallas. Ranunculus foliis ovatis, fubcordarifve , apice tri feu quinquedentatrs ; caule rerente. Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1311. n°. 11. Ranunculus falfuginofis. Pallas, Itin. edit. min. 3. pag: 173. Ranunculus (plantaginifolius), foliis cordato-ova- | REN tis, apice vel integris, vel tridentatis ; flagellis rep- tantious, Murr. Comment. Gœtt. 1777. pag. 39. tab. 2. Ranunculus (ruthenicus), foliis ovacis ad apicem paucidentatis ; caule repente. Jacq. Hort. 3. pag. 19. tab. 31. Ranunculus foliis petioletis, ovatis, integris, aut varie incifis; pedunculis radicauts, nudis. Gmelin, Sibir. 4. pag. 20ÿ. Ranunculus repens, flore in caule fingulart ; foliis Nu © variè fedtis. Amm. Ruth. pag. 81. n°. 107. tab. 13. fig: 2. Efpèce bien diftinéte par fon port, dont les tiges font couch:es & rampantes. Ells font gar- nies de feuilles ovales, prefqu'ellipriques , entiè- res & arrondies à leur bafe , quelquefois élargies, un peu échancréesen cœur, divifées à leur fommet, en trois dents ou en trois lobes obtus, quelque- fois cinq; glabres , un peu épaifiés , marquées dans leur milieu de trois n:rvures longitudinales , fup- portées par des pétioles très-longs, comprimés, un peu velus. De chaque articulation, fouvent radicante, s'élève un uès-long pédoncule, fimple, grêle, cylindrique , un peu velu , terminé par une feule fleur d'un bianc-jaunatre, de cinq à fept pétales ovales , d’une médiocre grardeur. Les fruits font glabres, réunis en une tête ovale. Cette plante croit dans la Sibérie, dans les ter- rains charges defeis, % ( #7. f. a herb. Lam. Comm. Patrin.) 12. RENONCULE à feuilles de parnafia. Ranur- culus parnalffifolius. Linn. Ranunculus foliis f:bovatis, nervofis, lineatis, in- tegerrimis, petiolatis; flortous umbellatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 774 — Gouan. Illuftr. pag. 54. — Villars. Dauph. vol. 3. pag. 733.— Lam. Flor. fr. vol. 3. pag. 186. n°. 789. XI. PE ENS Ranunculus montanus , graminis parnafifol'o. Tournef. Int. R. Herb. 286. Ranunculus radicibus fafticulatis , imd caule reri- culato ; foliis coraiformibus. Haler. Helv. n°. 1179. Ranunculus foliis nervoffs ; raicalibus fubrotundo- ovatis, fubcordatis ; caulinis feffilibus | ovaro-lanceo- lacis. Will. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1310. Kanunculis caule multifloro, hirfuto ; foliis radi- calibus , petiolatis , ovatis , integerrimis , [uprà hir- fatis , fabtus nervofis ; calcibus purpureis. Wulfen. in Jacq. Colleët, 1. pag. 191. tab. 0. fig. 3. — Hohenwarth & Reiner. Itin. 1. pag. 190. tab. $. Sés racines, un peu arrondies & charnues à leur coller, fe divifent inférieurement en de longues fi- bres droites, cylindriques , aiguës , blanchâtres ; REN 103 le defflus du collet eft environré ce larges mem- branes fines , vaginales , très- blanches , qui fer- vent de bafe aux feuilles. De leur centre s'élève une tige bafle, cylindrique , haute de deux à fix pouces, un peu courbée à fa bafe, prefque nue, ghbre, ftriée, garnie de feuilles p'efque toutes radicales , épaifles , ovales ou en forme de cœur, coriaces, nerveufes, glabres ou légérement velues, furtout à leurs bords ; fupportées par de longs pé- tioles : les feuilles caulinaires fonc fetfiles ,amplexi- caules. Les fleurs font au rombre de trois à cinq, fi- tuées à l'extrémité des tiges, fur des pédoncules un peu velus, inégaux, fortant de l’aifielle d’une feuille fefile trés-aigue. Leur calice eft compoié de folioles courtes, ovales, liffes, concaves, d’un blanc mélangé de pourpre. La corolle eft blanche, fouvent teinte en rouge à fa bafe; les pétales arrondis à leur fommet, marqués de pe- ttes veines rouffatres : les fruits font globuleux, termines par une petite pointe recourbée, réunie en une tête arrondie. Cette plante croît dans les Alpes, les Pyrénées, & fur lès hautes montagnes des environs de Gre- noble : elle m'a été communiquée par M. Fou- cault , qui l’a recueillie fur le mont de Lens, % CPS.) 3. RENONCULE ophiogloffe. Ranuneulus ophio- glofifolius. Vin. Ranuneulus folits integerrimis , obtufis, mis cor- datis ; caulints ovato-lanceolatis , fupremis lineari- bus; caule ercdo. Villars, Dauph. vol. 3. pag. 751. tab. 49. petiolatis ; Spec. Plant. vol. 2. pag. 1310. n°. 8. Cette plante a beaucoup de rapports avec l’ef- pèce précédente ; cependant nous la croyons dif- férente , d’après les caraétères que lui attribue M. Villars. Sa racine eft fufiforme, fimple, chevelue ; fes tiges droites, hautes d'un pied, glabres, cylin- driques, garnies dans toute leur longueur de quel- ques feuilles diftantes , pétiolées , ovales, la plu- part échancrées en cœur à leur bafe; lifles, un peu charnues, & dont les périoles, trois fois plus longs que les feuilles, embraffent la tige par une gaine membraneufe ; les feuilles, fituées à la bafe des pédoncules , font fefliles , lancéoléss, aiguës. Les fleurs font terminales , au nombre de trois ou quatre, petites, pédoncu'ées. Leur corolle eft d’un jaune luifant, trois füis plus petite que ceile du rarunculus parnaffifolius ; Les fruits forment une petite tête arrondie. REN Cette plante a été obfervée dans les montignes alpines des environs de Grenoble ; par M. Vil- lars. 104 14. RENONCUIE des hautes montagnes. Ranun- eulus frigidus. Wild. Ranunculus foliis radicalibus cuneiformi - ovatis , apice quinquedentatis ; caulinis [effilibus, palmatis. Wiliden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1312. n°. 13. Ses tiges font droites, peu élevées, garnies de feuilles radicales , nombreufes, pétiolées, à peine lorigues d’un demi- pouce; ovales, cunét- formes , très-entières , tronquées à leur fommet, & divifees en cinq grandes dents obtufes : elle n’a que deux ou crois feuilles caulinañes , alcernes , ecartées, fefhiles , cunéiformes à leur bafe, divi- fées en cinq lobes profonds, lancéoles ; très-en- tiers, uu peu obtus, aflez femblables à des digi- tations. Les fleurs terminent les tiges, au nombre d'une ou de deux au plus. Leur calice eff compofé de folioles elliptiques , velues, obiufes : les pétales, beaucoup plus grands que le calice, font blancha- tres ( dans les individus fecs ) & en forme de cœur renverfé. Cette plante croît (ur les hautes montagnes de la Sibérie. x ( Deferipr. ex Willden ) 15. RENONCULE grumeleufe. Ranurculus bulla- us. Lino. Rarunculus foliis ovatis, ferratis; feapo nudo, uri- foro. Linn. Spec. Planr. vol. 1. pag. 774. — Hort. Clfort. 229.— Desfont. Fior. atlant. vol. 1. pag. 435: Raraeulus latifolius , bullatus , afphodeli radice. €. Bauh. Pin. 181. — Tournef. Init. R. Herb. 2 à oG,. Ra folio fubrotun parvo. ‘Tournef. Inft. R. Herb. 286 Specim. n°, OI. Ranunculus grumofa radice, fpecies fecunda, Cluf. Hift. 23$. Icon. runculus lufiranicus, do , flore . — Schaiw, F Ranunculus lufitanicus. ‘Fabern. Icon. ço. Dodon. Pempt. 429. Icon.—Dal:ch. H ft. 1. pag. 1033. Icon. — Pakins , Theztr. 332. Icon. i Ranunculus autumnadis, folio lato, rotundo , fer- rato, J. Bauh. Hit. 3. pag. 866. Icon. Ranunculus larifolius , autumnalis ; caule kirfuto flore minimo. Morif. Oxon. Kilt, 2. pa tab: 31, hg SL > Sr 247 o 247: b Ranunculus autumnatis. Gerard, Eift. 054. Icon. £. Ranunculus lat'fofius, bullatus, autumaalis ; Rore rleno & prolifero. Morif, Hit. 2, $. 4. cab. 51. KE 47 0. REN Ranunculus latifolius, muteiplex, feroinus. Cornut. 94. — Tournef. Juft. R. Herb. 286. Cette plante a des racines compofées de bulbes nombreufes , alongées, fafciculées , épaiffes, char- nues, cylindriques , amincies à leur extrémité, mélangées de fibres tortueufec. Elles pouffent de leur coller plufisurs feuilles radicales, pétiolées, difpofées en rofetre & étendues fur la terre, au nombre de trois, fix ou huit; avales, obtufes, médiocrement velues, divif£es à leur contour em crénelures inégales, les unes obtufes, d’autres aiguës. Les pétio'es font planes , comprimés , ve- lus, ciliés à leurs bords, ordinairement au moins auf longs , & quelquefois plus courts que les feuilles. Du centre des feuilles s'élève une hampe droite, nue , haute de fix à huit pouces & plus, veiue dans toute fa longueur , terminée par une feule fleur , dont le calice eft à cinq folioles velues, ovales, obtufes, un ptu colorées. La corolle eft jaune , aflez grand: , compofée de cinq à huit pétales linéaires, obrus. Les fruits font réunis en une petite tête arrondie. Cette plante fleurie dans l'hiver , au milieu des terrains incultes. Elle croïc en Efpagne, dans Pile de Crète , & fur les côtes de l’Afiique feprentrio- pale. % (V.[.) | Cette plante varie par la grandeur & la forme de (es feuilles , qui font quelqu jo Phihora RE N Phchora valdenffum. Lobel, Icon. 604. — Cluf. : Hift. 1. pag. 239. Aconitum pardalianches I, feu thora mapor. C. Bauh. Pin. 184. Thora folio cyclaminis. J. Bauh. Hift. 3. pag. 650. Icon. Limeum alcerum , duplici folio. Dalech. Hi. 2. pag. 1739. Icon. Vulgairement le thora des Vaudois. B. Ranunculus cyclamiits folio , afphodeli radice, minor. Tournef. init. R. Herb. 186. Aconitum pardalianches a!terum , five thora minor. C. Bauh. Pin. 184. Ranunculus grumofä radice | tertia. Cluf. HA. 259. Icon. Thora minor. Camer. Epitom. 826. Limeum pardalianches genus , uno tantüm folio. Dalech. Hift. 2. pag. 738. C'’eft une efpèce très-diftinéte , doût les racines font compofées de bulbes affez femblables à celles de lafphodèle : fes tiges font fermes, droites, glabres, ftriées, hautes de cinq à fix pouces, mu- nies d'une ou de deux feuilles larges , planes, gla- bres, un peu coriaces , en forme de rein, fethies, arrondies , veinées , crénelées à Jeur contour: celles de la bafe des pédoncules font lancéolées, amplexicaules, acuminées, entières, ou quelque- fois divifées en deux ou trois lobes aigus. | | 0 | [l { } | La tige eft terminée par une ou deux petites | fleurs jaunes, védonculées , dont les folioles cali- cinales font lancéolées , aiguës , prefqu’aufli lon- gues que les pétales. Les fruits font un peu ovales, furmontés d’une petite pointe recourbée , réunis en tête. Cette plante croît fur les montagnes dans les ! environs de Grenoble , à la Grande -Chartreufe, en Suille, dans les Pyrénées. # ( . f. Comin. Foucauit.) C'’eft une des efpèces les plus cauftiques de ce genre. On prétend que les anciens Gaulois fe fer- voient de fon fuc pour empoifonner leurs flèches. 17. RENONCULE ficaire. Ranunculus fisaria. Lino. Ranunculus foliis cordatis, angulatis ; caule uni- | floro. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 774. — Flor. fuec. 460. 496. — Hort. Ciiffort. 228. — Mater. medic. 141. — Roy. Lugd. Bat. 400. — Dalib. Parif. 167. — Œder. Flor. dan. tab. 499. — Berg. Phytogr. 1. pag. 43. Ic. — Goœrt. Ingr. pag. 88. — Curtif. Flor. lond. Ic. — Scop. Carn. n°. 684. — Pollich. Pal. n°, ÿ29. — Ludw. E&. tab. 52. — Kniph. Centur. 1. n°. 73. — Hoffm. Germ. 194. Botanique. Tome VI. REN 105 — Bulliard, Herb. tab. 48. — Lam. Flor. franc. vol. 3. pag. 191. n°. 789. XX VIII. — Poir. Voyag. en Barb. vol. 2. pag. 182.— Desfont. F'or. atlant. vol. 1. pag. 486. Ranunculus calicibus trihyllis, cucullutis. Crantz. Auftr. pag. 120. Ranunculus foliis radicalibus, glabris, cordato-fub- rotndis , anguofis, feu integerrimis ; redunculis uni- Jloris. Necker, Gallob. pag. 237. Ficaria. Haller, Helv. n°. tabs sr. 1160. — Blackw. Ficaria ranunculoides. Roth. Gerim. I. pag. 241. 11,622. Ranunculus vernus , rorundifolius minor. Tournef. Iuft. R. Heb. 286. — Schaw. Specim. n°. ço2. Chelidonia rotundifolia minor. C. Bauh. Pin. 309. Ficaria. Brussf. 1. pag. 215. Icon. Scrophylaria minor, five chelidonium minus. J. Bauh. Hift. 3. pag. 468. Icon. Rarunculus rocundfolius , afphodeli radice. Morif. Oxon. Hift. 2.6. 4. tab. 30. fig. 45. Chelidonium minus. Fufch. Hift. 867. Icon. — Lobel. Icon. $03.— Idem. Obferv.323.— Tabern. Jc. 253. — Matth. Comment. 468 Ic. — Gerard, Hit. 816. Icon. — Parkins, Theatr. 617. Icon. — Traguf. 113. 1con. — Dodon, Pempt. 49. Icon. — Camer. Epitom. 403. — Paul, Dan. tab. 33. — Dodart, Icon. — Dalech, Hift. 1. pag. 1048. lc. B. Ranunculus vernus, roturdifolius, major. Tourn. If. R. Herb. 186. Chelidonia rotundifolia major. C. Bauh. Pin. 309. 7. Ranunculus vernus , rotundifolius ; petalis flo- rum gemino ordine digeffis. T'ournef. Int. R. Herb. LG: À Ranunculus vernus ; rotundifolius ; flore pleno. Tournef. L. C. e. Ranunculus vernus, rotundifolius, minor, ma- cülatus. Tournef.Inft. L. C. Chelidonia rotundifolia minor , foliis maculä pur- pureä notatis. C. Bauh. Pin. 309. Vulgairement la petite chélidoine ou l’éclairette. Reégnault, Bot. Icon. Plufieurs naturaliftes ont cru devoir établir pour cette plante un genre particulier, étant diflinguée des autres efpèces de renoncules par fon calice à trois folinles , & par f:s p‘tales affez générale- ment au nombre de huit à dix. Elle a le port du ca/thra paluft:is : fes racines font compolées de bulbes oblongues, petites, charnues , réunies en faifceaux , entremélées de 106 REN fb-es blanchâtres & tortueufes. Elles produifert plufñeurs tiges couchées & rampañtes , longues de trois à fix pouces ,très-plabres, garnies de feuilles pétiolées, épaiiles, luifanres, obrufes, en cœur, echancrées à leur bafe, finuées ou anguleufes à leur contour, très-liles, marquées de petites vei- nes difpofees en un réfeau elégant. Les pétioles font longs , comprimés , élargis , un peu canali- culés, dilatés à leur bafe en une memorane va- g'nale. Les fleurs font fupportées par de longs pédon- cules axillaires , ftriés, uniflores, qui paroïffent , dans-la jeuneffe de la plante, forur immédiare- ment du coilet de la racine. Leur calice eft coloré, à trois folioles concaves , oblongues , obtufes, caduçues. La coroile eft d'un beau Jaune rerniffe , compofce de huit à dix pétales ovales, lancéoles, obtus, d'un jeune plus pale à leur bafe , un peu verdatre à leur face inférieure ; ouvertsenét.ile. Les filuners des étamines font très- fouvent Jau- natres; les anthères droites & oblongues ;j les fe- méences lifles, Gyales , convexes , réunies en une tête arrondie. On rencontre quelques variétés de cette plante, affez remarquables : elle à quelquefois fes feuilles marquées d’une tache rougetre ou ferrugineufe. Souvent ces mêmes feuilles, & toutes les autres parties de la plante , parviennent à un» grandeur double de celle que nous avons indiquée. Les fleurs font tantôt compoféss d’un double rang de pétales , tantôt elles font prefqu’entiérement doubles. Cette plante fleurit de très-bonne heure. On la rencontre dans les lieux couverts , dans les bois, les endroits humides. % (F7. v.) Flle ef bien moirs âcre que les autres efpèces, & même dans quelques contréss on la mange comme herbe poragère. Son fuc , mêlé avec du beurre frais, ett recommandé contre les douleurs des hemorrciles telle pafle auffi pour antifcorbu- tique ; mais fon ufñge à l’intérieur eft peu ufité, & ne paroît pas produire un grand effer. Les mou- tons & les chèvres la mangent, maïs les chevaux & les vaches n’en veulent point. On à cru remar- quer que toutes les fois que cette plante, ainfi que la plupart des autres renoncules aquatiques s'éabliffoie: t dars les prairies, c’étoit une preuve de la dégénération de ces dernières. j * * Feuilles divifées ou compoÿées. a 18. RENONCULE de Crète. Ranunculus creticus. Linn. are us reniformibus | crena- vis, fublobutis ; calinis tripartitis , lanceolatis , in- ; .1Foro. Linn. Spec. Plant. vol. 1. Diétinenia Ranunculus fodiis rauicalibus , cordate-fubrotundis ; REUN caulinis tripartitis, fiffilibus , lanceolatis ; integerrè- mis. Roy. Luzd. Bat. 490. Ranunculus afphodeli radice, creticus. C. Bauh. Pin. 181. — Toursef. Inft. R. Herb. 290. Ranunculas crericus , latifolius. Cluf. Hift. 1. pag. 39: Cette plante à des racines bulbeufes , fafcicu- lées , d'où s'élève une tige haute d’un à deux pieds, velue , ftriée ,épaiff:, rameufe, garnie de feuilles pétiolées, alternes , routes velues ; les ra- dicales très- amples , arrondies , échancrées en forme de rein, divifées à leur contour en cinq où {pr lobes obtus , inégaux , chaque lobe ordinat- rement trifile, & chaque découpure fouvent mu- nie de trois dents plus ou moins prononcées ; les feuilles caulinaires à peine pétiolées , divifées en trois lobes profonds, lancéolés, écartés , entiers; es terminales ou les feuilles orales fimples, en- uières , fefiles , lancéolées. Les fleurs font nombreufes, & forment, à l’ex- trémité des tiges & des rameaux , une forte de panicule étalée , dont les pédoncules font très- velus , trurminés par une fleur aflez grande, de couleur jaune. Le calice eft compolé de cinq fo- lioles concaves , ovales , un peu aiguës , velues , médiocrement colorées ; les petales prefque ronds, veinés, Îtries; les fruits comprimés , terminés par une pointe en forme de bec recourbé , réunis en une tête prefque globuleufe. Cette plante croît dans l'ile de Crète. On la culuve au Jardin des Plantes de Paris. % (W. v.) 19. RENGNQULE à grandes feuilles. Ranunculus macrophytlis. Ranunculaus caule hirfuto ; folits radicalibus , orbi- culatis, profandè lobat:s, incifis ; rameis fuperioribus lsnceclaris ; inteyris. Desfonr. Flor. atlant. vol. 1. PA8. 437: Il exifte de très- grands rapports entre cette efpèce & le ranunculus crericus, dont elle n’eft peut-être qu'une variété. Sa corolle eft un peu moins grande , f£s lobes plus divifés , toute la plante moins velue, les feuilles caulinaires décou- pé:s au fommet de leurs lobes. Les tiges font droites , roides, velues, divifées en rameaux prefque d'chotomes , étalés , garnis de fsuilles pétio'ées , alrernes, veluss ; les radicales arrondies , échancrées à leur bafe , amples, divi- fées en trois où cinq lobes prefqu'uniformes, à trois larges divifions à leur fommet, qui eft muni de dentelures ovales , un peu aigrés : les feuilles fupérieures divilées en trois ou cinq lobes iné- gaux , à crénelures profondes à leur fommet, iné- gales , très-aiguës ; les feuilles terniinales décou- pées en digitatious lincéolées ou finsaires, très- entières, RE N Les fleurs forment , par leur snfembie à l'estré- mité des rameaux , une pauicule étalée, dont les pédoncules font très- velus , inégaux , prefque dichotomes. Les folioles calicinal:s font velues , lincéolées, concaves, aiguës , blanchacrés: fa co- tolle d’un beau jaune foncé ; les pétales ovales , arrondis à leur fommet. Cette plante croît fur le bord des ruiffeaux pro- che Sbiba en Barbarie, où elle a été recueillie par M. Destonraines. Je l'ai également obfervée dans les environs du Baition de France. (F.v.) 20. RENONCULE des jardins. Rarunculus afia- ticus. Linn. Ranunculus foliis ternatis, bicernatifque ; foliolis trifidis, invifis ; caule infernè ramofo. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 777. — Miller, Di&. n°. 11. & Icon. t:b. 216. Ranunculus foliis tripartitis , laciniatis ; cau!e in- fernè ramofo | radice tuberofä. Hort. Cliff. 230. — Hort. Up. 1 56. — Roy. Lugd. Bat. 490. Ranunculus grumofä radice , ramofus. Bauh. Pin. 181.— Tournef. Intl. R. Herb. 287, — Morif. Oxon. Hit. 2.6. 4. tab. 27. fig. 2. Ranurculus affaticus, polyclonos, feu glumofä ra- dice fecunaus. Cluf. Hift. 1. pag. 241. B. Ranunculus grumofä rad'ce, flore fl:vo , vario. C. Bauh. Pin. 181. — lournef. lnft. R. Herb. DD — Morif. Hift. 2.6. 4. tab. 27. fig. 3 & 6. Ranunculus afraticus , on radice, flore flavo, rubris venis dijéinibo. Ciuf. Cur. Poit. in-foi. 26. y. Ranunculus grumofa radice, fore also. Bauh. Pin. 181. — Tournef. Inft. R. 287. Herb. 2 Ranunculus peregrinus , gramofä radice , primus. Cluf. Hitt. 241. — Morif. Hift. 2. $. 4. tab. 27. fig. 4. À Ranuaculus grumofë radice, flore alio , leviter crenato. C. Bauh. Pin. 181. e, Rinunculi:s grumofü radice . flore niveo. C.Baub. Pin. 181. — Tourcn. lait. R. Herb. 28+. — Morif. “ ft. 2. $. 4. tab. 27. fig. 1. — J. Bauh. Huit. 2. g. 864. Icon. Re eregrinus , grumofai radice , fertius. 2 t] 3 Clu£. Hit. 3. pag. 242. [con. €. Ranunculus grumofa re phœniceo , mi- nimo, fimplici. C. Bauh. Pin. 181. 7 #. Raninculus afphodeli radice , flore fançuineo. D PP bn pole Late Men 288. — Morif. Oxon. Hit, 2.6. 4. tab. 27. hi. 9. Ranu'culis (languineus) , fodiis ternatis , biter- nat'fjue ; foliols vrifidis ; obtufis ; caulé frmplici. Miller , Diét. n°, 10. 430. Ie, — Dalech, Hift. vol. 1. pag. 1034. Ranurculus APRES , grumofä radice, pleno flore, Cluf, Hift. 242: Valgirement renonculs rouge, vulgaire. Tourn. S. Ranunculus afphodeli radice ; fore fbp hœnicco, rubente. C. Bauh. Pin. 181. — Tournef. Inft. R. REN 107 Rasancules fonguineus, mul:iplex, Lobel.Ic. 672. Ranunculus corflantinopclirenus, Dodon. Pempt. . pag. 1034. Ic. Herb. 288. s &7. Ranunculus afraiicus, grantofà rudice, flore plens fecundus. Cluf, Hift. 243. Icon. Vulgairement renoncule cramoifie — Morif. Hift. 2. $. 4. tab. 27. fig. x. Ranuncalis af5hodeli radice, prolifer, mere C. Bauh. Pin. 181. — Tournef, Juit. R. Herb. 2588. — Moxif, Oxon. Hüiff. *X Eadem varictates duplici flore. 2. $. 4. tab. 27. fig. 8. Cette belle efpèce de renoncule, l'éclat de nos parterres au printems , eft connue de tous les amateurs de fleurs, qui s'occupent à en varier les nuances, & à profiter de la facilité avec laquelle cette plante double fes fleurs, pour orner leur jardin des plus belles variétés qu'ils peuvent en obtenir. Ces variétés font infinies dans le mélange des couleurs. L’efpèce à ur fimples a des racines com- poiées d'un grand nombre de petits tubercu'es tafciculés, que l’on nomme gr:fes , & qui varient dans leur forme : elles produifent une tige pu- be fcente, cylindrique , droite, rameule, haute d’ envico un pied. Les feuilles radicales font pé- tiolées, fimples, lobées , incifées, pubefcente S, particuliérement à leur face inférieure , ao Roque leur pétiole : les fupe érieurés #e caulinaires, ternées, où prefque deux fois ailées ; ter- E 1 nes, pinnulss, ordinairement périal ées, à trois folioles fefiles, pinnatifides, velues, divife ees en fegmens hrépuliers, lancéolés, très-aigus. | Les fleurs font grandes , en nombre € égal à celui { des rameaux ; te nn nalees très-variées dans isurs | couleurs. Leur calice eft compofé de cinq folioles non refischiss, velues, lancéolées, aigués : les À pérales font amples , larges, entiers, quelquefois un peu crenelés à leur fommet. { Cette plante croit dans le Levant & dans plu- fieurs contrées de l’Afie, d’où elle a été appoitée dans nos Jardins. % (F7. v.) La renoncule, par la beauté, la variété & la vivacité de fes couleurs, ainfi que par les formes grac'eufes de fes feurs , occupe dans nos par- terres }2 même rang 2e les œillets, les tubpes, | les anémones, Etc. ; elle les urper. roit même 4 toutes fi, à la Aebole de fes couleurs Q ï] el'e > ÊLÉ J0i- 108 REN gnoit le mérite de l'odeur ; mais fes qualités émi- nentes fe bornent aux feuls agrémens de la vue. On prétend que ce fut fous le règne de Maho- met IV, en 1683, que cette fl:ur commença à briller dans les jardins de Conftantinople. On la d'fingue en fimple, en double & en femi-double. Ces deux dernières font feules cultivées : la der- nière et mêine préférée à l’autre, pirce qu'elle produit une plus grande variété de couleurs ; elle donne des graines : les doubl-s font ftériles. On élève les renoncules en planch£s ifolées : on en plante les griffes au commencement de l’au- tonne, dans une terre légère, compolée de ter- seau, de fumier préparé, d’un peu de fable fin, à lexpcfition du midi ou du foleil levant : il fict les garantir du grand froid avec des pail- Jafñlons. On retire les racines de terre quelque tems après que les tiges font fanées : on fépare les pe- tites grilles de leur mère; elles produifenc des fleurs toutes femblabies. Il faut enlever tout ce qu'elles ont de gaté, les mettre {écher au grand air & à l'ombre, & les ferr:r dans un lieu fc, Lorfqu'elles ont un ou deux ans, elles n'en va- lent que mieux pour ètre replantées. 21. RENONCULE à épi. Ranunculus fpicatus. Desfont. Ranunculis foliis radicalibus, roturudatis, lobat's, incifrs ; caule fimplici, villofo, paucifloro ; feminibus longe fpicatis. Dest. Flor. atiant. vol. 1. pag. 438. tab. 115. Cette e‘pèce , remarquable par fes fruits difpo- fés en longs épis cylindriques, à des racines bul- beufes , compolées de bulb-s nombreufes, oblor- gues, fafciculées : ii s’en élève une tige prefque fimple, droite, velue, légérement ftriée, haute d'un pied & plus. Les feuilles radicales font larges, velues , longuement pétiolées, prefqu’orbicu- laires, échancrées à leur bafe, irréguliérement & médiocrement Jobées, incifées & crénelées ; les crénelures obtules. Les feuilles caul'naires font rares, & n'exiflent guère qu’à la naiffance des pé- donculss; elles font, ou fimples , ou divifées en trois lobes profonds, étroits, lancéolés. Les pédoncules naïffznt au nombre de trois ou quatre à l’extrémité des tiges: ils font très- longs, inégaux, pubefcens, uniflores ; les calices font cempolés de cinq folioles ovales, oblongues, colorées ; la corolle jaune , acz grande; les pé- tales ovales , arrondis à leur fommet. Il leur fuc- cède un grand nombre de fem-nces planes, bor- dées, furmontées d'une pointe très - recourbée , réunies en un épi cylindrique, obtus, droit, long de deux pouces & plus. Cette plante a été obfervée par M. Desfontaines dans les environs d'Alger; elle croit dans 125 lieux RE N marécageux. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. 2% ( W. w.) 22. RENONCULE des marais, Ranunculus palu- dofus, Poir. Ranunculus pubefcens ; foliis imis tripartitis ; fo- liolis multifiaïs, flabeiliformibus ; fuperis lineartbus , zategerrimis ; calice ereito. Desf. Flor. atlant. vol. 1. pag. 439. Ranunculus foliis infertoribus, tripartito-multifidis, incifis ; fuperioribus l'nearibas. Poirer, Voyag. en Baïb. vo!. 2. pag. 184. Ses racines font fibreufes, fafciculées, & pa- roiffent bulbeufes à leur collet par les Lis ÿ caule ereëto , unifloro ; fodiis compofitis, lineari- mudlrifiais. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pig. +Ro. — Guetard , Stamp. 275. — JDalib. Parif. 166. — Villars, Dauph. vol. 3. pag. 752. — Lam. Flor. frarç. vol. 3. pag. 199. n°. 789. LV. — Gouan, Mon'p. 266. u Ranunculus folits compofiiis ; caule ffmrlici, vil- lolo , Jubnudo , unifloro ; radice tuberofi. 1 Gœtt. 129. Ranunculus calicious retroflexis , pedunculis filca- Lis, caule erédlo, redice granulofà. Geratä, Flor. ail 3: > e < gali. prov. pag. 387. n°. 15. Ranureulus cherophytlus, afrhodeli radice. Toutn. Inft, R. Herb. 28c. — C. Bauh. Pin. 181. Rasunculus tenuifolius , lutcus , grumofi radice ‘ Jaradesfis, &c, Barrel, Icon. tab. 581.2 > REN Ranunculus grumofi radice, folio ranunculi bul- off. Bauh. Pin. 181. Prodr. 96. 112 Ranunculus montanus , leptophyllus , afphodeli ra- arce. Colum. Ecphr, 1. pag. 312. tab. 311.—Morif. Oxon. Hift. 2. $. 4. tab. 30. fig. 44. On diffingue cette plante à fes feuilles compo- fées, approchant de celles du cerfeuil. S=s rac'nes font compolées da tubercules fafci- culées , entremélées de fibres capillaires : il s'en élève des tiges fimples ou rameufes, hautes de fix à quinze pouces, un peu velucs, ftriées, cylin- driques. Les feuilles radicales font couchées , lon- guement pétiolées , ailées , compoféés de folioles pinnatifides , finement découpées, vertes, glabres; quelques-unes font entières, arroniis % créne- lées ; celles de la tige moins pétiolées ou fcfiles, à découpures plus fines, moins compofeës. Les fleurs font terminales , fupportées par des pédoncules velus : les calices glabres ou un peu velus, ovales , aigus ; la coroile Jaune , d'une grandeur médiocre ; les pétales ovales, un peu oblongs, arrondis. Les fruits font comprimés, un peu convexes, pointus, à peine réfléchis à leur fommet , difpofes en un épi ovale, oblong. Cette plante varie beaucoup pour la grandeur: elle eft fouvent fort petite, à tige finple, uni- flore, prefque nue ; d'autrefois elle s'élève con- fidérablement , fe ramifie , & produit plufieurs fleurs portées fur de très-longs pedoncules droits & roides. Les folioles font aufi plus longues. On rencontre cette plante dans les lieux mon- tagneux & couverts, en France, en Italie, &c. IT 3. ReNoxcuLe millefeuille. Ranunculus mille- foliatus. Destont. Renuneulus foliis multifariam decompofitis , linea- caule fubaphyllo, villofo, paucifloro ; uoulatis cibus ereëtis, hirfutis. Desfont. Fior. atlant. vol. Caëi I. pag. 441. tab. 116, Ranunculus foliis fuprà decempofiris , lincartbus ; ealicidus piloffs ; caule ramofo , fericeo , véllofo. V'ahl. Symbol. 2. pag. 63. Quoique rapprochée du ranunculus charophyllus, ceite plante s’en diftingue par fes feuilles plus fi- nemcnt découpées, par fes pinnules beaucoup plus petites , trés-aiguës ; par fa corolle plus grande, & par fes calices droits & non réfléchis. Ses racines font compolées d’un amas de tubar- cules fafciculées , oblongues, épaifles, fufifcrmes, prolongées en une pointe Ébreufe , filiforme: il s’en élève une tige fimple , droite , rarement ra- meule, velue, cylindrique, haute à peine d'un pied, uniflore. Les feuilles radicales font pétio- lees, plufieurs fois compofées , munies de foliolss REN nombreufes , g'abres , inégales , fort petites, li- néaires , aiguës; les pétioles velus. Les feuilles caulinaires font rares ; elles reffemblent aux pré- cédentes , maïs elles font bien moins compofées. Les fleurs font terminales, folitaires : leur ca- lice eft à cinq folioles colotées, ovales, oblongues, aiguës, concaves , un peu velues ; la corolle jaune, aflez femblable à celle du razuneulus lingua Pour la grandeur ; les pétales arrondis à leur fommer : les fruits un peu convexes, glabres, ovales, bor- dés à leur contour, terminés par une pointe cro- chue, réunis en un épi cout, cylindrique, ovale. Cette plante croît dans le royaume de Tunis, fur lés montagnes de Sbiba. > (7. /f.) 34. RENONCULE rampante. Ranunculus repens. Linn. Ranunculus calicibus patulis ; pedunculis fulcatis, farmentis repentibus , foliis compofiris. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 779. — Flor. fuec. 468. sos. — Ginel. Sibir. vol. 4. pag. 206. — Crantz. Auftr. pag. 114. n°.9. — Scop. Carn. n°. 689. — Pollich. Pal. 1°. $34. — Blackw. tab. 31. — Hoffm. Germ. 196.— Roth. Germ. I. 230. 11. 615. — Lam. Flor. fr. vol. 3. pig. 196. n°. 789. XI VE. — Gouan, pag. 271. — Villars, Dauph. vol. 3. pag. 748. — Gerard, Flor. gall. prov. 386. n°. 12. Ranunculis foliis rernatis ; foliolis petiolatis , tri- fitis, medio produëliore ; caule mulnfloro. Hort. Cliff. 230.— Gronov. Virg. 166.— Poyen, Lugd. Bat. 4). Ranunculus caule reptante, radicato ; foliis femi- trilobatis , lobis petiolatis. Hall. Helv. n°. 1173. Ranunculus pratenfis. repens, hirfutus. C. Bauh. Pin. 179.— Tourn. Inft. R. Herb, 289.—Morif. | Oxon. Hift. 2. $. 4. tab. 28. fig. 18. Ranunculus pratenfis , etiamque hortenfis ; reprante cauliculo. Lobel. Icon. 664. Ranunculus hortenfis primus. Dod. Pempt. 425, Icon. — Dalech. Hit. 1. pag. 1031. Icon. Ranunculus repens , flore luteo, fimplici. J. Bauh. Hift. 3. pag. 419. Icon. Vulgairement le biflinet. 8. Ranunculus pratenfis, ereélus, dulcis. Tourn. Init. R. Herb. 269. —C. Bauh. Pin. 159.— Morif. Oxon. Hit. 2. $. 4. tab. 28. fig. 17. Ranunculus dulcis, batrachium faluriferum. Tabern. fl. Icon. 7. Idem, flore minore, calice fubreflexo , caulibus fbrepentibus. (N.) Cette plante fe diflingue en ce qu’elle pouffe . de fa racine un aflez grand nombre de rejets ram- 3 pans, & que fes tiges elles-mêmes font quelque- fois REN fois couchées en partie, mais fouvént relevées, droites, hautes d’un pied, plus ou moins velues, rameufes, munies deracines aff2z longues, fibreu- fes , un peu épaiffes, qui produifent de leur collet des feuilles radicales , grandes , longuement pétio- lées, prefqu’ailées, compofées de folioles anguleu- fes, lobées, incifées & dentelées, d’un vert foncé, glabres, quelquefois veinées ou parfemées de ta- ches blanchâtres. Les feuilles fupérieures, moins compofées, font , furtout les dernières, partagées en lobes lancéolés , linéaires , entiers. Les feuilles florales font fimples, très-étroites, aiguës. Les fleurs font peu nombreufes , terminales, foutenues par des pédoncules fillonnés, à peine pubefcenus , plus où moins longs. Le calice eft giabre , coloré, à cinq folioles ovales, obtufes ; a corolle d’un beau jaune , aflez grande ; les fruits comprimés, ovales , aigus, un peu velus à leur contour , réunis en une tête ovale, prefque ronde. Cette plante croit dans les prés, les lieux culti- vés ; elle eft afez commune. x (W.v.) Elle à très-peu d’âcreté, & même , dans cer- taines contrées, on la mange comme herbe pota- gère : cependant elle eft incommode dans les prai- ries par fes rejetsrampans, quoique les chevaux & les chèvres ne la dédaignent pas. La plante £ m'a été communiquée par M. Bofc, qui l'a recueillie dans la Caroline ; elle ne mé pa- roit différer du ranunculus repens que par fes fleurs plus petites, fes calices prefque réfléchis : fes tiges font en partie couchées, mais je n’y ai point re- marqué de rejets rampans. 35. RENOXCULE couchée. Ranunculus proftra- tus. Ranunculus foliis villoËs, minimis , srilohis, in- cifis ; caulibus proffratis, fubflexuofis. (N.) C'’eft une petite efpèce , qui a des rapports avec le ranunculus repens ; mais, outre fa petiteffe , elle en diffère encore par fes tiges toutes couchées, même pendant le tems de la floraifon. Elles font velues, grêles, un peu flexueufes, garnies de feuilles très-perires, périolées , velues à leurs deux faces , divifées en trois lobes un peu ovales, ar- rondis, crénelés ou incifés à eur fommer. Les fleurs font foliraires à l'extrémité de cha- que rameau , femblables à celles du ranunculus re- pens ; d’un beau jaune. Le calice eft glabre , à cinq fclioles ovales, aiguës ; les pétales ovales, arron- dis. Je ne connoïs pas les fruits. M. Lamarck avoit déjà mentionné cette plante dans fa Flore françaife, à Varticle du Ranunculus repens, Vol 2 ,pag. 196. Je lai vue dans fon herbier, &: j'ai cru, comme lui, qu’elle devoir être dif- tinguée comme efpèce. Botanique, Tome VI. REN 113 Cette plante croît dans les lieux fecs & mon- tueux , aux environs de Paris. x (W. f.) 36. RENONCULE à feuilles luifantes. Ranurculus lucidus. Ranunculus foliis tri feu quinquelobis , Jubpinnatr- fidis , lucidis ; caule ereëlo , calicibus reflexis. (N.) Cette plante a quelques rapports avec le ranun- culus repens , dont elle differe par fes tiges routes redreflées , & par fes calices réfléchis , ainfi que par fes feuilles à lobes plus courts, plus élargis. Ses tiges font hautes d’un à deux pieds, tres- glabres, cendres, ftriées, rameufes, feuillées. Les feuilles font périolées, alternes, très-ouvertes ou écartées des tiges, glabres , luifantes, & comme verniffées à leur face fupérieure , divifées en trois ou cinq lobes diflans, élargis, les deux inférieurs rétrécis à leur bafe , inégalement inci- fés , obtus. Les pétioles font longs, prefque pu- befcens , élargis à leur bafe en une large mem- brane. Les fleurs font nombreufes, firuées à l'extré- mité des rameaux & dans leur bifurcation, fup- portées par de longs pétioles un peu pubefcens, cylindriques , fimples, uniflores. Les folioles cali- cinales font glabres, colorées, concaves, réflé- chies après l’épanouiffement des fleurs ; [a co- rolle d’un beau Jaune luifant ; les pétales ovales , prefqu’arrondis , aflez grands. Cette plante eft cultivée au Jardin des Plantes de Paris. On la foupçonne originaire du Levant. x CPS.) 37. RENONCULE oxylperme. Ranunculus oxyf- permus. Willd, Ranurculus foliis radicalibus oblongis, obrufis, finxato-dentatis ; caulinis fefilibus, digitatrs, incifis ; feminibus ariflaris. Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1328. n°. fr. Ranunculus oxyfpermus Marfchallii. Stephan. in Litt. Ses tiges font droites , rameufes, pileufes, hautes d’un pied & plus; les feuilles radicales pé- tiolées , ovales, obtufes, inégalement finuées & dentées, couvertes de poils à leurs deux faces, ainfi que les pétioles ; les fsuill:s caulinaires fef- files , digitées ; les inférieures inégalement pinna- tifides; les fupérieures linéaires, très -entières, Les fleurs ont leur calice réfléchi, leur corolle jaune, de la grandeur de celle du ranunculus bul- befus ; leurs femences comprimées, fubulées, rer- minées par une longue pointe droite , réunies en une tête elliptique. Cette plante fe rencontre dans la Sibérie, fur les bords du fleuve Terreck. © (Deftrirt:ex Wild.) P 114 REN 38. HENONCULE fafciculée. Ranunculus poly- rhizos. Willd. Ranunculus foliis radicalibus palmatis ; caulinis fRffilibus, digicatis ; caule multifloro , radice fafticu- latd. Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1324. n°. 42. Ranunculus polyrhigos. Stephan. in Litt. Ses racines font ahondantes, fafciculées : ils’en élève deux ou trois tiges droites , hautes de trois à quatre pouces, pubefcentes, prefque fimples. Les feuilles radicales, affez femblables à celles du ranunculus fceleratus, font divifées en trois lobes principaux : les deux latéraux fe foudivifent en deux autres tridentés à leur fommet, cunéiformes a Jeur bafe. Les feuilles caulinaires font fefiles , digicées en forme de coin, à découpures linéaires obtufes , très-entières. Les fleurs font terminales, au nombre de deux ou quatre , fupportées par de très-longs pédon- cules fimples, cylindriques, un peu pubefcens, point ftriés. Les folioles calicinales font glabres, colorées, ouvertes, ubtufes; la corolle jaune, dela grandeur de celle du ranunculus flammula ; les fruits ovales, liffes, comprimés, terininés par une pointe obtufe, & réunis en une petite tére arrondie. Cetre plante croît dans la Sibérie. % (Defcripr. ex H'illd::.) 3° © #oNcuLE de Cappadoce. Ranunculus cap- a . Willd. Rananculus calicibus patulis , pedunculo tereti, caute fubbifido ; foliis cordatis , trilobis, dentaris. Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1326. n°. 46. Ranunculus orientalis , dulcis , doronici radice. Tournef. Coroil. 20. Ses racines font dures , de la groffeur d’une plume d’oie , femblables à celles du doronicum ; elles produifentune tige haute de fx à fept pouces, fimple ou dichotome , couverte de poils couchés. Les feuilles radicales font prefque rondes ; échan- : crées en cœur à leur bafe, à trois lobes courts; acuminées, munies de quelques dents larges, garntes à leurs deux faces de pails couchés. 1] n'exifte ordinairement qu'une feule feuilie caulinaire pé- tiolée , aflez femblabie aux radicales ; & une autre fefile, peure, lancéolée , très-enrière, fituée fur le mikeu du pédoncule. Les Aeurs font folitaires : très-fouvent il n’y en a qu'une feule , quelquefois deux , portées fur &2s pédoncules qui fe bifurquent à l’extrémité de la tige. La corolle eft jaune, de la grandeur de celle du ranunculus polyanthemos. Les fruits font com- primés , terminés par une pointe crochue, & réu- nis en une petite tête arrondie. Cette pliante croit dans le Levant, en Cappa- doce. x (Déefcript. ex Willden. ) RE N 40. RENONCULE âcre. Ranunculus acris. Linn. Ranunculus calicibus patulis , pedunculis teretibus , folis tripartito-multifidis , fummis l'nearibus. Lino. Spec. Plant. vol. 1. pag. 779. — Flor. fuec. 466. 567. — Dalib. Parif. 164. — Gmel. Sibir. 4. pag. 206. n°. 53. — Scop. Caën. pag. 690. — Pollich. Pal. n°. 536. — Hoffm. Germ. 196. — Knorr. Delic. 1. cab. H. 1. — Roth. Germ. [. 239. I. 616.— Lamarck, Flor. franç. vol. 3. pag. 199. n°. 789. LUL — Ger. Em. 951. fig. 2. Ranunculus foliis peltatis, quinquangularibus , mul- tipartitis ; laciniis linearibus , caule multifloro. Hort. CF. — Roy. Lugd. Bat. 492. Ranunculus foliis hirfutis , femitrilobatis ; lobis lateralibus bipartitis , foliis caulinis femitrilobis. Haller, Helv. n°. 1169. Ranunculus foliis inferioribus tri-quinque & partito- multifidis , furerioribus lineari-lanceolaris , Jeffilibus ; incegerrimis. Neck. Gallob. pag. 239. Ranunculus pratenfis , eredus , acris. C. Bauh. Pin. 178. — Flor. laÿp. 228. — Tournef. Int. R. Herb. 2189. Ranunculus reëtus , non repens ; flore fimplici ; luteo. J. Bauh. Hift. 3. pag. 416. Icon. Ranunculus pratenfis, furre&is cauliculis. Lobel. Icon. 665. — Idem, Oblerv. 379. Ranuneulus hortenfis fecundus. Dodon. Pempt. 426. Icon. — Dalech , Hift. 1. pag. 1032. Icon. Ranunculus napellifolius.? Crantz, Aufñtr. pag. 114. n°, 10. tab. 4. fig. 1. Ranunculus pratenfis , eredus , acris & maculatus. C. Bauh. Pin. 179.— T'ournef. Inft. R. Herb. 189. Ranunculi alterius fpecies, maculis notata. Vrag. 95. Icon. Vulgairement la grenouillette. . Ranunculus horterfis , ereëus ; flore pleno. C. . ? . , P « Bauh. Pin. 179.— Knorr. Delic. 1. tab. H. 2.7 An Ran. polyanthemi varietas ? poly Vulgairement le bouton d’or. Cette plante a des racines fibreufes, prefque fafciculées, d'où s'élèvent quelques riges droites, hautes de huir à dix pouces & plus, fftuleufes,, à peine velues, point ftrices, médiocrement rameu- fs. Les feuilles radicales font pétiolées, quelque- fois maculé£s, divifées en trois ou cinq lobes prin- cipaux, foudivifés en plufieurs autres bien moins profonds , ovales ou linéaires , incifés & dentés à leur fommet , prefque giabres, fupportés par dés pétioles jiffes, fans ftries , comprimés. Les feuiiies, fupérieures font moins compofées , digitees ow divifées en cinq ou trois lanières étroites , entiè- res , fefüles. REN Les fleuts font peu nombreufes, pédonculées, terminales. Leur calice eft compofe de cinq to- lioles ovales, larges , obtufes , glabres , colorées; là corolle d’un beau jaune , d’une grandeur mé- diocre & variable ; les pétales ovales, élargis & arrondis à leur fommet. Les fruits font glabres, comprimés de couleur brune , ovales, aigus , ter- mines par le ftyle perfiflant, recourbé, & qui conferve affez long-tems fa couleur jaune. La variété 8 fe cultive dans les jardins, comme plante d'ornement, fous le nom de bouton d'or. Ses fleurs font doubles, fes feuilles plus divifées. Au refte, cette efpèce a tant de rapports avec le ranunculus polyanthemos ; qu'on pourroit auffi bien y rapporter la plante de nos jardins. On rencontre cette plante partout dans les prés, les pâturages & les champs. % (W. v.) Elle eft d’une grande äcreté: on l’emploie quel- quefois comme véficatoire, furtout dans les fiè- vres intermictentes ; mais il faut être bien circonf- p<ét dans l’ufage même extérieur que l’on fait de ces plantes vénimeufes , qui peuvent occafionner de grands défordres, exciter des ulcères , occa- fionner la gangrène , changer la fièvre intermit- tente en continue , avec délire. Les chèvres & les moutons mangent cette plante malgré fon acreté, mais les autres befliaux n’en veulent pas. 41. RENONCULE multifiore. Ranunculus polyan- themos. Ranunculus calicibus patulis, pedunculis fulcatis, caule ereëto, foliis muleipartitis. Linn. Spec. Plant. r. pag. 779.— Flor. {uec. 467. 506. — Scholl. Barb. n°. 447. — Pollich, Pal. pag. 535. — Martufch, Sil, n°, 412. — Dærr. Naf. pag. 194. — Hoffin. Germ. 196.— Roth. Germ. [. 239. II. Gr6. Ranunculus ramofus , multiflorus ; foliis femi-[ep- cilobis ; lobis tridentatis, acutis. Hall. Hekv. 1171. Ranunculus foliis inferioribus peltatis , tri-quadri- partito-multifidis ; caulinis linearibus , fubdenticulatis, feffilibus. Necker, Gallob. pag. 240. Ranunculus polyanthemos fimplex. Lobel. Icon. 666. — Idem, Obferv. 380. Ic. — Tournef. Inft. R. Herb. 289. Ranunculus filyefrris. Tabern. Ic. 47. Hit 17. Ranunculus filveftris fecundus. Dodon. Pempt. 427. Icon. Il y a de tels rapsorts entre cette plante & le ranunculus acris , qu’on pourroit bien ne la regarder que comme une variété plus grande. Nous y trou- vons cependant des caraétères :ffez conftans & fufifans pour aider à la diftinguer , tels que fon calice velu , fes tiges ftriées & fes feuilles plus velues , de forte qu’elle tiént le milieu entre le ranunculus acris & le ranunculus lanuginofus. REN 112 Ses racines font fibreufes ; les fibres fimples , un peu charnues ; les tiges quelquetois un peu cour- bées à leur bafe, droites , hautes d'environ deux pieds , velues, rameufes , fiftuleufes. Les feuilles radicales font longuement pétiolées , aflez pran- des, un peu velues, fouvent marquées d'une tache noirâtre dans leur centre , divifées en trois & quelquefois cinq lobes jufque vers leur bae , cha- cun d'eux foudivifé à moitié en trois autres lobes incifés , aigus , les grands lobes ordinairement cunéiformes ; les feuilles caulinaires, affez fem- blables aux radicales , plus petites , & les fupé- ricures prefque fefiles , à découpures profondes & linéaires. Les périoles font ftriés , velus , fur- tout à leur bafe élargie en une gaîne qui embraffe la tige. Les fleurs font terminales , nombreufes , foli- taires fur de longs pédoncules prefque filiformes. Les calices font velus, un peu blanchätres ; la corolle jaune , d’une grandeur médiocre ; les fruits convexes à leurs deux faces, prefqu’orbiculaires, à peine furmontés d’une petite pointe droite , ob- tufe , réunis en une tête globuleufe. Cette plante croît dans les prés & les champs ; elle fe double facilement, & paroit avoir les mé- mes propriétés que le ranunculus acris.% (W.v.) -42. RENONCULE bulbeufe. Ranunculus bulbofus. Linn. Ranunculus calicibus retroflexis , pedunculis ful- catis ; caule ereéto, mulcifloro ; foliis compoftiis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 778. — Flor. fuec. 469. 504. — Dalib. Parif. 165. —Poilich, Pal. n°. 533. — Scop. Carn. n°. 692. — Hoffm. Germ. 195. — Kniph. Centur. 7. n°. 74.— Œder. Flor. dan. tab. $51.— Roth. Germ. L. 239. Il. 614. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 194. n°. 789. XXXVIIE — Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 439. — Miller, Illufir. Icon. — Bulliard , Herb. tab. 27.— Curtif. Lond. Icon. Ranunculus radice fimplici globofä. Hort. Cliffort. 230.— Royen, Lugd. Bar. 491. Ranunculus raaïce jubrotundä, foliis hirfuis, fe- micrilobis , lobis petiolatis | acute ferratis. Hiller, Helv. n°. 1174. Ranunculus celicibus retroflexis ; radice fimplicr, globofä. Crantz, Stirp. Aultr. pag. 114. n°. 8. Ranunculus (bulbofus }, radice bulbofa, foliis radicalibus trifoliatis , foliolis variè incifis ÿ pedun- culis elongatis , fulcato-ftriatis, unifloris ; cadice vil- Lofo, reflexo ; capfulis lentiformibus , globofo-capitatis. Mich. Flor. boreai.-amer. vol. 1. pag. 321. Ranunculus pratenfis , radice verticilli, modù ro- sundä. C. Bauh. Pin. 179. — Tourncf. Inft. R. Herb. 289. Pi 1:26 RÈEN Panuncalus tuberofus , major. J. Bauh. Hit. ;. pag. 415. Icon. Ranunculus tuberofus. Dodon. Pempt. 431. Icon. — Dalech. Hift. vol. 1. pag. 1034. — Morif. Oxon. Hiit. 2. $. 4. tab. 28. fig. 19. Mediocris. Ranurculus buibofus. Lobel. Icon. 667.— Idem, Obferv. 380. Icon. . Crus galli. Brunsfeld. 1. pag. 12j. Icon. Ranuncali tertia fpecies. Fufch. Hiit. 160. Icon. Ranuneulus quintus. Matth. Comment. 49. Icon. Ranunculus minor. Tabern. Icon. 41. Rarunculus pratenfis, radice verticilli, modo ro- sundd, minor. Yournef. Inft. R. Herb. 289. — C. Bauh. Pin. 179. 8. Ranunculus tuberofus , flore multiplici. Dedon. Pempt, 431. Icon. Ranunculus magnus ; anglicus polyanthos. Lobel. Icon. 6GG. Ranunculus radice tuberofä, flore pleno & prolifero. Tournef. {nft. R. Herb. 290. Ranunculus maximo tubere ; flore magno , pleno. J. Bauh. Hit. 3. pag. 418. Icon. Cette efpèce eft reconnoiffible à fes calices tout- à-fait réfléchis fur leur pédoncule , à fes racines roites & bulbeules , d'où s'échappent , de leur patie inférieure , un grand nombre de fibres lon- gues , dioites , fmples, un peu charnues. Les tiges s’élèvent à la hauteur de huit à dix pouces, & parviennent fouvent à plus d’un pied. Elles font droites, un peu couchées dans leur jeutieffe, un peu rameufes, médiocrement velues, garnies de feuilles pétiolées , glabres ou velues, les radicales & inférieures divifées en trois par- ties , quelquefois en trois folioles bien diftinétes: chacune de ces folioles eft ou à demi-découpée en trois lobes, ou profondément incifée, cré- nelée & déntée à fon fommet, d’un verrnoirâtre, quelquefois marquée de taches blanches. Les feuilles fupérieures font prefque fefles , à décou- pures plus étroites, linéaires. Les Aeurs font terminales , folita®es, peu nom- bieufss, portées fur de longs pédoncules pubef- cens. Le calice eft légérement hifpide, à ciag foliolzs concaves, ovales, colorées , rabatrunes quand la A-ur eft entiérement épanouie ; la corolle d'un beau jaune. Les fruits forment une petite tête globuleufe. Où trouve cette plante partout dans les prés, le long des haies ; elle devient quelquefois très- grande , felon les localités , & fe double fouvenr. AGE D) Cette plante eft fort dangereufe à caufe de fon RE N | acreté & de fon extrême cauflicité. On s’en fert; dans quelques pays, pour faire périr les rats : les mendians s’en froct: nt les jambes pour fe faire des petits ulcères & exciter la commifération publi- que. Les moutons la mangent fans en êcre incom- modés , mais les vaches n’en veulent point. On fe fert de fa racine comme véficatoire. « Je me fuis fouvent fervi de cette plante, dit M. Villars, au lieu de mouches canthaides, qui quelquefois manquent dans certains endroits recu- lés. Son effet eft moins prompt, mais aufli für, pourvu qu’on fe ferve de la racine. Elle eft plus aétive dans le printems, & il ne fau alors la laiffer que quatre ou fix heures. Si on la laie plus long- tems , elle attaque la peau & occafionne une plaie durable. Il n’eft pas rare aufli de voir la plaie s'é- largir avant même qu’il fe foit écoulé aucune férofité. Elle commence à mordre fur les bords avant que d'attaquer le milieu, où là peau fe trouve encore entière au bout de vingt-quatre heures, tandis que les bords , même au-delà de la partie que couvroit le corrofif , fe trouvent couverts de fliétaines le même jour.» 43. RENONCULE du Japon, Ranuneulus japonicus. Thumb. Ranunculus foliis incifo-ternatis; lobis incifss , den- tatis , cauleque hirfuto.'T humb. Aét. Soc. lina. Lond. 2. pag. 337. Ranunculus jeponicus. Thumb. Flor. jap. p. 241. Ses tiges font flexueufes , ftriées , velues , à peine feuillées , divifées à leur extrémité en plu- fieurs rameaux qui deviennent des pédoncules. Les feuilles radicales four arrondies ;les fupérieures la- ciriées , à d‘coupures lancéolées , toutes à trois divifions incifées, dentées, aiguës, velues à leurs deux faces : les pétioles font très-velus, & varient de longueur depuis un pouce jufqu’à un pied. Certe plante croitau Japon.( Defcripr.ex Thumb.) 44. RENONCULE moyenn?. Ranurculus irterme- dius. Ranunculus foliis inferioribus trilobatis ; incifis ; fuperioribus fubdïigitatis, pedunculis fubfolitariis , ca- Licibus reflexis , radice fibrofä, feminibus glabris. (N.) Ranuncul:s ( pumilus), rorus pubefcens , humilli- mus , cafpitofus ; foliis trilobis ; pedunculis termina- dibus , fubfolitartis , elongatis ; calice reflexo. Thuill. Flor. parif. édit. 2. pag. 277. n°. 16. Cette plante paroit tenir le milieu entre le ra- nunculus bulbofus , dont elle a les calices réfléchis fans avoir de bulbes aux racines , & le ranunculus repens. Ses racines font fibreufes , fafciculées : il s’en 1 élève plufieurs tiges bafes, prefque fimples , peu REN feuillées ( excepté à leur bafe), fotbles , triées, j légérement velues , fouvent dichotomes à leur partie fupérieure ; garuies de feuilles radicales lon- guemeot pétiolées , prefque glabres , divifées en trois lobes arrondis , fouvent incifés ; les feuilles caulinaires à trois lobes linéaires ou lancéolés, ir- régulières ; les feuilles fupérieures très-étroites , prefque digitées. Lesfleurs fonraxillairesou terminales, au nombre de deux ou trois au plus fur chaque rameau, portées par de longs pédoncules fimples, fliformes , tres- longs , piefque glabres. Les calices font colorés , concaves , chargés de quelques poils fins , très- longs, réfléchis à l’époque de la floraifon ; la co- rolie médiocre, d'un beau jaune ; les pétales ftriés. Les fruits font glabres , comprimés , obronds , en- tourés d’un bourrelet verdätre , réunis en une pe- tite tête ovale ou globuleufe. Cette plante croît aux environs de Paris , fur le bord des mares de la Belle-Croix, à Fontaine- bleau. © (V.v.) Cette efpèce a encore beaucoup de rapports avec hotre ranunculus proffratus. 45. RENONCULE fcélérate. Ranunculus ftcle- ratus, Ranunculus foliis inferioribus , ralmatis , fummis digitatis , fruéhibus oblongis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 776. — Hort. Cliff. 230.— Flor. fusc. 463. 499. — Roy. Lugd. Bat. 490. — Groner. Virg. 63. — Dalib. Pari, 167. — Gmel. Sibir. 4. pag. 203. tab. 83. fig. 2. — Gunn. Norweg. n°. 84, — Scop. Carn. n°. 688. — Pollich, Pal. n°. sr. 53 — Dærr. Naf. p. 193. — Œder. Flor. dan. tb. 371. — Hoffm. Germ. 194. — Roth. Germ.I. 2:38. IL. 612. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 197. n°. 9 789. XLIX. — Gerard , Flor. gall. prov. pag. :2 — Gouan, Monfp. 269. Ranunculus foliis levibus , femi-srilohatis , rotux de Jerratis ; fruëfu ovato. Hall. Helv. n°. 117$. Ranunculus fruëlu oblongo, impatiente. Crartz, Stirp. Auftr. pag. 111, Ranunculus palufris. Tabern. 42.— Black w. tab. 259. Ranunculus palufiris, apii fol'o , levis. C. Pauh. Pin. 180.— Tourn. Inft.R. Herb. 291. — Magn. bot. 207. — Hort, 168. Ranunzulus paluffris , flore minimo. J, Bauh. Hit. 3. Append. pag. 858. Icon. Rarnunculus paluftris ; rotundiore folio. Lobel. fc. | Ranuaculus filoeftris | primus. Dod. Pempt. Icon. | 669.— Idem , Obferv. 382. Icon. | Rarunculus primus Matehioli, Dalech, Hift, vol. 1, pag. 1027. … 8. Ranunculus pal? cp fr Core parpureo. C. Bauh. : F terb.291. — Toutn. init. R Ranureulus palufiris , floribus purpureis. Valer. Cord. pag. 119 verfo. Icor. o Cetreefpècefe difingue aifément par fesfeuilies, mais vlus particuliérement par fee petires fleurs & par fes femences très-petites , giobuisufes, difpo- fées en un épi ovale. Ses racines font fibrsufes , fes tiges droites, hautes d’un à deux pieds, glbres tendres, creu- fes , épaitles , très-liffes. Les feuil.es radicales font pétiolées , glabres, d'un vert jaunâtre, ui peu ar- rondies , à demi-divifées en trois lobes incifes & crénelés. Les feuilles caulinaires ont des décou- pures plus profondes , plus étroites & quelquefois prefque digitées ou palmées j les fupérieures fef- és. Les fleurs fort nombrenfes, petites , terminales, fupportées par des pédoncules fliformes, inégaux. Les fo îoles caliciniles font ovales, obiuies , con- caves, légérement pubefcentes & colorées. La co- rolle eft d'un jaune-pâle, purpurine dans ia varieté 8, un peu plus grande que le calice. Les ovaires fe développent auflitot l'épanouiflement des pé- rales, qu'ils furpaffent bientôr en grandeur ; ils fe convertiffent en un épialongé, cylindrique , ovale, obtus. Les femences font glabres, nombreufes, prefqu'orbiculaires, fines , fort petites , un peu comprimées latéralement , & tombent aifément. Cette plante eft commune dans les marais, fur le bord des saux & des étangs, © { F7. v.) Cette plante eft âcre & très-cauftique; elle brûle & enflamme Î: peau , qu'il fuit cependant de laver avec beaucoup d'eau lorfque ce topique n’a pas féjourné long-cems , cat autrement il ul- cère la peau en trois ou quatre heures ; il pourroit même produire la gengrène fi fon application du- roitplusiong-rems. « Cette plante, dit M. Durande, prife intérieurement, caufe des anxiétés , des dou- leurs d’eftomac infupportabl:s , des fyncopes, des convulfions , la gangrène ; enunmot, tous les ac- cidens que peut produire un poifon cauitique. Elle eft dangereufe dans les prairies, où elie fe montr dès que celles-ci deviennent marécageufes ; ce- pendant les chèvres & les moutons la mangent, mais les vaches & l:s chevaux n'en veulenc pas. » 46. RENCNCULE agraire. Ranunculus acrarius, Ranuncilus villofus, foliis nférioritus irilobatis ; lobis fubrotundis, crenatis ; caulinis difleëtis , v'nna- L'fidis ; ramis nurieroffs, ereétis ; calicibus reflexis. (N.) Cette sfuèce a quelques rapports extérieurs avec Î2 ranurculus fceleratus ; mais elle en eft bien dif tinéte par fa corolle ampie, fes calices réfléchis , & par les poils sbondans dont toutes fes partiss 118 REN font recouvertes : 2il2 a auf beaucoup de rapports avec le us philoneris , dont elle n’eit peut- être qu'une variété ; mais ne connoiffant cette der- nière que d'après ies defcriptiens, je ne peux avoir aucune certitude fur leur identité. D'ailleurs , celle-ci n’en préfente point tous les caraétères. ranuncl Ses racines font fbreufes , épaiñles, fafciculées, garnies de chevelus filiformes : il s’en élève des üges nombreufes , touffues , hautes de fix à huit pouces, très-velues, divifees prefoue dès leur bafe en rameaux nombreux , droits, rapprochés. Les feuilles radicales font pétiolées, divifées en troïs lobes féparés, peu écartés , prefqu'arrondis , cré- nelés à leurs bords. Les feuilles inférieures & cau- linaires font p'nnatifides ; les pinnules courtes , in- cifées, lancéolées , aiguës , prefqu’en coin à leur bafe, velues & périolées ; les fupérieures liciniées, prefqu’en corne de cerf. Les fleurs font nombreufes , portées par des pé- doncules droits, velus , alongés , uniflores. Les calices fort prefque glabres, colorés , réflechis ; la corolle d’un beau jaune , affzz grande ; les pé- tales élargis, arrondis ; les fruits un peu compri- més , bordés, canaliculés à leur contour, marqués à leurs deux fices d’un rang circulaire de perits tu- bercules. Cette plante croît fur lz Mont- Cénis & dans fes environs de Turin. ( W. [. Comm. Bofc.) 47.RENONCULE fardonique. Ranunculus fardous. Crantz. Ranunculus annuus , foliis fubvillofs , rrilobis , pallidis ; caulinis ternatis , calicibus reflexis. Vill, QRenurcalus pallidior. Vill, Dauph. vol. 3. p.751. n°. Ranurculus (fardous) foliis radicalibus, aptitrilo- bis, fruflu rotundo. Crantz, Stirp. Auftr. pag. 111. nez Ranruneulus palufiris , apii folio, lanuginofis. €. Bauh. Pin. 180. T'ourn. Inft. R. Hexïb. 291. Ranvnculus fecundus. Matth. Comm. Gtr. — Camer. Epitom. 381. Icon. Ranunculus, fecunda fpecies , vel fardous. Valer. Cord. Hift. fol. 119 verfo. Ranunculas palaftris, &e. folio lanuginofo , fardo- nicus. Morif. Oxon. Hit. 2. 6. 4. tab. 29. fig. 27 & 28. Cetre efpèce a de grands rapports avec le ra- nunculus feeleratus. 1 m'a paru néanmoins qu'on pouvoit l'en diflinguer , ainfi quel'ont fair plufieurs auteurs, particuliérement Crantz & Villars, qui ont très- probablement parlé de la même plante, quoique fous des noms différens. Je crois aufi qu'il convient de retrancher de la fynonymie la REN phrafe de J. Bauhin (Renunculus reëlus , foliis pal- lidioribus , hirfutis ) , citée par M. Villars. Quoi qu’il en foit , cette efpèce fe diflingue du ranunculus féeleratus par fes feuilles plus larges, plus divifes , velues ; par fes fleurs un peu plus gran- des, & par fes épis bien plus courts, & fur lefquels les femences font bien plus attachées. Les calices font lanugineux , réfléchis , colorés ; la corolle d’un jaune luifant ; les femencesfort petites , com- primées , terminées à leur fommet par une petite pointe droite , aiguë , qui n’exifte pas dans le ra- nunculus fceleratus. Cette plante croit fur le bord des étangs , dans : Ë les marais, en Autriche, dans l'île de Sardaigne & dans les départemens méridionaux de la France. © 48. RENONCULE philonote. Ranunculus philo- notis. Retz. Ranurculus calicibus demèm reflexis , ferufis ; pe- dunculis filcatis ; filis tripartitis, incifo-lobaris, hirfutis ; fruëlu fub:lobofo. Retzius , Prod. Fior. fcand. edit. 2. n°. 653. —-Iiem , Obferv. 6. pag. 31. — Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 1324. 9 De AT Ranunculus (philonotis), radice fafciculatä, herbä pilofä ; caule ereéto , ramofo; foliis ternatis , foliolis crilobis ; lobis crenato-incifis , apicisus punéo albo rerminatis ; pedunculis fulcatis, calice reflexo , fruëtu globofo ; feminibus compreffis , acuminatis. Ehrh. Beitr. 2. pag. 145. — Hoffm. Germ. 194. Ranunculus (hirfutus ), radice fibrofà, annuä ; caule hirfuto ; calicibus papillofo-hifpidis | acumina- Lis, demüm reffexis. Aiton, Hort. Kew. 2. pag. 268. — Curtis, Lond. Ranunculus reëtus , foliis pallidiorius , hirfutis. J. Bauh. Hift. 3. pag. 417. fig. 3.—Petiv. tab. 38. Cetre efpèce feroit-elle la même que le ranun- culus fardous ? Crantz. Elle paroit avoir avec elle beaucoup d'afhnité, & exige, fous ce rapport, un examen particulier de la part de ceux qui pour- ront l’obferver. Elle doit être aufli rapprochée de notre ranunculus agrarius. Ses racines font fibreufes, fafciculées : il s’en élève des tiges droites, rameufes, très-velues. Les feuilles radicales font pétiolées , ternées , à trois folioles velues ; divifées en trois lobes cré- nelés, incifés ; chaque crénelure terminée à fon fommiet par un point blanc. Les fleurs font rermi- nales, fupportées par des pédoncules fillonnés ; les calices compotés de cinq folioles velues, foyeu- fes , réfléchies ; les fruits comprimés , acuminés, réunis en une tête globuleufe. Cette plante croit en Europe, dans les lieux humides & marécageux. © REN Obfervations. Je n’ai pas ofé réunir les trois ef- pèces que je viens de décrire, ne connoiffant ni le ranunculus philonotis , ni le ranunculus fardous. I] m'apauqu'ilexiftoit des d'férencesentre ces deux efpèces & notre ranunculus agrarius. I] eft cepen- dant très-poflible que ce ne foit que la même ef- pèce un peu variable, 49. RENONCULE à feuilles de plarane. Ranur- calus platanifolius. Linn. Ranunculus foliis guinquelobis, dentatis ; lobis ob- tufis , intermediis 1rifidis ; floralibus fummis, digita- cs, feffilibus, lineari-fubukatis. Wilden. Spec. Plant. Vol. 2. pag. 6316. n°. 22. Ranunculus foliis palmatis, levibus , incifis; caule eretlo , braëteis linearibus. Linn. Mantifl. 79. — Æder. Flor. dan. tab. 111. — Gouan, Illuitr. 35. .— Villars, Dauph. vol. 3. pag. 734. n°. 10. — Gouan, Monfp. 270. Var. 4. Ranunculus montanus , aconirifolio ; flore majore. €. Bauh. Pin. 182.—Tournef. Inft. R. Herb. 250. Ranunculus montanus , albus. Dalech, Hift. vol. I. pag. 1031. Icon. Ranunculus alous , flore fimplici, feu batrachium album. ‘Fabern. 43. icon. Ranunculus albus, flore fimplici. Lobel. Icon. 668. — J. Bauh. Hift. 3. pag. 856. Icon. Ranunculus flore aîbo. Dodon. Pempt. 429. Icon. Ranunculis montanus , quartus. Cluf. Hift. 1. p. 236. — Idem, Pann. 370. Icon. Ranunculus albis fioribus , tertius; foliis magnis platani, circa durices. Gefn. Hoït. 275. Il exifte entre cetté plante & le ranunculus aco- nitifolius , de tels rapports , que plufieurs auteurs les ont reuriis : il eft en effet 2ff2z difficile de les bien diftinguer , même dans la Nature , & bien plus difficile encore de rapporter avec exaélitude la fynonymie qui convient à ces deux plantes. Quoi qu'il en foit, on les diflingue par des ca- ratères qui ne permettront pas de les contondre s'ils étoient conftans. Dans celle dont il s'agitici, les lobes des feuilles inférieures font conaivens à leur bafe, les pétales plus grands, les vigts plus élevées. C’efl d’ailleurs une très-belle plante, dont les racines font fibreufes , épaifles , fafciculées, & qui s'élève à la hauteur de deux à trois pieds fur une tige ferme, raueufe , pubefcente où pref- que glabre; un peu anguleufe, cannelée, feuillée. Les feuilles radicales font périolées , amples, pla- nes , légérement velues , divifées en cinq grands lobes prefque palmés , aigus, irréguliers, ordinai- rement trifides , incifés & dentés. Les feuilles fu- périeures fonr feffiles, femblebles aux précédentes, mais moins amples; les terminales prefaue finples, linéaires , aiguës. REN 116 Les fleurs font affez nombreules, tsrminales , portées far des pédoncuies communs, très-longs, grêles, qui fe divifent en ‘eux ou trois autres f- liformes , uniflores , & qui forment par isur réu- nion une forte de panicule étalée, Leur calice ait muni de quelques poils fins & longe, comooté de cinq folioles très-caduques, laries , obrufcs, con- caves, colorées, un peu purpuri£s. La corolle et d'un blanc de neige ; affez grande ; les pétales ou: les, oblongs, arrondis à leur fommer ; les Fruirs peu nombreux , aflez gros , réunis en une petite tête arrondie. Cette plante croit fur les montagnes & dans les bois ombragés , au Puy-de-Dôme & dans les dé- partemens méridionaux de là France, à la Grande. Chartreufe, dans les environs de Gap, d'Em- brun, &c, + (F./f) 50. RENONCULE à feuile d'acomit. Rarunculus aconitifolius. Linn. Ranunculis foliis quinguelobis , dentatis ; foliis acu- minatis ; intermediis trifiais; floralibus fumris digi- is, fefilibus, lanceolaris, Wild. Spec. P tatis, fefilibus, lanceolaris, Wild, Spec. Piant. vol. 2. pag. 1316. n°. 21. Ranunculus foliis, omnibus quinatis , lanceolatis , incifo-ferratis. Linn. Spec. Plant. vol, r. pag. 776. — Hort. Cliff. 229. — Hort Upf. 156. — Flor. fuec. 2. n°. 407. — Roy. Lugd. Bat. 490.—- Scop. Carn. n°. G80.— Pailas, Itin. 2. pag. 568. — Crantz, Stirp. Auftr. pag. 112. n°, 4. — Pollich , Pal. n°. 532. = Mauiufch, Si. n°. 409. — Hoffn. Germ. 195.— Roth. Geim. I. 238. II. 613. — Lamarck, Fior. fr. vol, 3. pag. 198. n°. 789. XIX. — Villars, Dauph. vol. 3. pag. > LE, — Gouan , Monfp. 269. n°. 8. 73$s Nos Es — Ranunculus caute ramofo, imuliifloro ; fohis veñofis, quinquelobis ; lobis rhombuïdeis , acutis , acutè ferra- cis, Haïler, Helv. n°. 1164. Ranurculus albus, folio denfo. X. Bauh. Hift. 3: pag. S60. Ranunculus montenus, aconi:i folio, albo ; fore minore, ©. Bauk, Pin. 182. — ‘Tournef. Inft, R. Herb. 290. Renanculus montanus quartus. Claf. Hit, r. psg. 136.— idem, Pann. 370. Icon. Ranunculis aconitum batrachoïdes. Lobel. Icon. 668. fig. Bou. B. Rarunculus folio acortti; flore albo , muleiptici. C. Baüh. Pin. 179. — Kniph. Centur. 2. n°. 65. Renunculus niveus , polyanthes. Dalech, Hift. r. pag. 103$. — Lob. Icon. 667. Ranunculus pleno fore albo. Cluf. HA. 1. pag. 236, FP'ulgairement le bouton d’argene. 120 REN Cette efpèce fe confond sifément avec le ra- nunculus platarifolius : on l’en diftingue à fes ti- es bien moins élevées, à fes feuilles plus profon- dat découpées, & dent les lobes ne font point connivens ; à {es fleurs plus petites ; mais ces dif- fercucez fe nuancent tellement dans les variétés, que ces deux efpèces pourroient bien n’étre que la même plante, Les racines, épaifes & charnuss à leur collec, fe prolongent par des fibres aroires , longues, pref- que fimples , charnues , fafciculées : il s’en élève des tiges hautes d'environ un pied, cylindriques, itriles , prelque glabres , rameufes. Les feuilles ra- dical-s font périolées , amples , glabres, divifées jufqu a ur bafe en cinq grands lobes ovales , ai- gus, profondément laciniés , incifés , dentés irré- gulisrement à leurs borde, Quelquefois ces lobes font fupportés par un petir pétiole particulier; les feuilles fupérieures & caulinaires bien moins com- poiées , fouvent lancéolées, fortement dentées , très-aigués. Les pédoncules des fleurs font en général moins gréles & plus courts que dans le ranurculus plata- n'folias. La corolle eft également blanche , mais plus petite ; le calice coloré en blanc, un peu ve- lu, teinr de rouge avant fon épanouiflement. Elle devient double & femi-double dans les jardins, où on la cultive fons le nom de Louton d'argent. Cette plante croit fur les hautes montagnes, dans les départemens méridionaux de la France & ailleurs. x (#7. v) s1.RENONCULE de Penfilvanie. Ranunculus pen- filvanicus. Linn. Ranunculus calicibus reflexis , caule ereëlo ; foliis rernatis , trifidis , incifis , fubrüs pilofis. Linn. f. Suppl. pag. 272. Ranunculus canadenfis. Jaca. Icon. rar. 1. tab. 105. — Mifceil. 2. pag. 343. Ses tiges font droites , rameufes, cylindriques, couvertes de poils diffus, & garnies de feuilles ternées , velues à leur face inférieure , ainfi que les pétiales , compofées de folioles à trois divi- fions , aiguës , incifées ou dentées en fcie. Les fleurs font terminales, folitaires, fuportées par des pédoncules liffes , cylindriques , éralés. Le calice eft compofé de cinq folioles ovales, con- caves , rabattues en dehors ; la coroll: de couleur jaune , à peine aufli grande que le calice ; les fila- mens des étamines de la longueur des pétales ; les fruits ovales, comprimés , mucronés, difpofés en une petite tête ovale, plus longue que la coroile. la Penfil- Cette plante croît au Canada à den vauie. © € #. [. in herb. Bofc.) \ 0 pe RAEND Ranunculus foliis fuprà decompoftis ; caule fimpli- ciffimo , unifolio, unifloro; radice tuberofa. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 777.— Hort. Cliff. 230. — Royen, Lugd. Bat. 491 — Miller, Diét. n°. 6. — Crantz, Stirp. Auftr. pag. 113.n°.6.— Allion, Pedem. n°. 1451. tab. 67. fig. 1. — Lai. Flor. fr. vol. 3. pag. 185. n°. 789. XVI. — Seg. Veron. vol. 1. pag. 486. Ranunculus foliis pinnatis, ternatifque ; foliolis tripartito-mulrifidis , incifis; caule fubfimplici, co- rollä polypetalà, radice tuberofä. Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1319. n°. 28. Ranunculus foliis pinnaitm decompofitis , caule unifloro. Villars, Dauph. vol. 3. pag. 740. Ranunculus caule fubtrifloro , folis bipinnatis ; pianis feffilibus , latef.eïtibus , lobatis, fubpalrrato- multifidis ; radice fujformi , longe undiquè fibrofä. Waulfen, in Jacq. Colleët. 1. pag. 186. tab. 6 & 7. Ranunculus caule unifloro ; füliis imbricatis, pin- netis; pinnis lobatis, ohtufè palmatis. Haller, Helv. hAATO Se Ranunculus alpinus , fumaria folio. Berard, 2. 100$. Ranunculus rutaccofolio, flore fuave rubente. C. Bauh. Pin. 181.— Tournef. Inft. A. Herb. 289.— Morif. Oxon. Hift. 2. pag. 448. $. 4. tab. 31. fig. 54. Mediocris. Ranunculus alpinus, coriandrifolio. Pona, Bald. 34. Ranunculus alpinus, coriandrifolie ; fiore albo, parpuraftente. Barrel, icon. rar. 4ÿ6. Ranunculus folio rutaceo. J. Bauh. Hift. 3. p. 414. Ranunculus pracox, primus, rute folio. Cluf. Hift. 1. pag. 232. Icon. Mala. 520 Cette plante s'élève peu: fes racines font divi- fées en fibres épaifles, bulbeufes, blanchâtres , gaïnies de chevelus. Les tiges font hautes de quatre à fix pouces, glabres, tendres, cylindri- de , point ftriées, très-rarement rameufes. Les euilles radicales font pétiolées, glabres, ailées, affez femblables à celles de l1 fumeterre ou de la rue ; composées de pinnules très-déconpées , pref- ue palmées, ou divifées en lobes nombreux & den , d'un vert pale. Les feuilles caulinaires font fefiles, d'une à deux; à pinnules plus fine- ment découpées, mais femblables aux précé- dentes. La tige eft très-ordinairement terminée par une eule fleur, quelquefois cependant elle fe ramifie & en porte deux ou trois : ces fleurs font blanches, quelquefois rouges dans les Hautes-Alpes. Le ca- lice eft compofé de cinq à fix folioles colorées comme les pétales. La corolle a de cinq à fix, & neuf pétales oblongs, étroits, munis à leur bafe d'unpore rouffatre. Les fruits font très-peu nom- breux, RE-N breux, affez gros, ovales, un peu aigus, com- primés. Cette plante croît fur les Iiutes- Alpes , au mont Baldo, en Suiffe, en Italie, en Autriche & dans les départemens méridionaux de la France ; au mont de Lens, &c. Elle fleurit de bonne heure. + ( . f. Comm. Foucault.) 53. RENONCULE de Séguier. RanunculusSeguieri. Villars. Ranunculus foliis palmatis, orbiclatèm multifidis ; caule proffrato, mulrifioro. Villars, Dauph. vol. 3. pag. 737- n°. 13. tab. 49. Ranunculus (Columnæ), foliis rotundis nitentibus, guinquefidïs ; lacinits bis trifidis, floribus terminalibus. Gmel. Syft. Nat. vol. 1. pag. 880. — Allion, Flor. pedem:n°. 1453. tab. 67. fig. 3 & 4. Ranunculus (( Seguieri), foliis tripartitis ; lobis multifido-laciniatis , acutis,omnibus petiolatis ; caule multiforo , calicious glabris. Willd. Spec. Plant. vol:#2. pig. 1320. n°.130. Ranunculus (Columnæ), foliis palmato-quinque- partitis ; lacintis cuneiformibus , pinnatifido-trifidis , guinquefidifve ; caule tereti, villo/o , ramofo ; pcdun- culis unifloris, radice afphodeli fibrofa. Wulfen, in Jacq. Colleét. 4. pag. 345. Ranunculus alpinus, apti folio ; flore albo > Magno. Ponteder. Compend. 117. — £eg. Plant. Veron. vol. I. pag. 490. tab. 12. fig. 2 & 3. Ranunculus minor, rutefolio ; flore (mplici, grum- mofä radice, italicus. ? Barrel. con. rar. 1153. Mediocris. Ranunculus alter, faxatilis , afphodeli radice. Colum. Ecphr. 312.tab. 313.2 - Cette efpèce eft voifine du ranunculus alpeftris. Ses racines font bulbeufes , 8 pouffent plufieurs fibres fimples , épaifles, très-alcngées ; elles pro- duifent des tiges baffes, prefque couchées, ra- meufes, courbées en ondularions, glabres ou un peu velues, noueufes à leurs bifurcations , lon- gues de quatre à fix pouces & vlus. Les feuilles radicales font épailles , velues, quelquefois prefque glabres , arrondies ou en forme de rein, divifées en trois grands lobes, chacun d’eux découpé plus ou moins profondément, lancéolé, incifé, aigu: les feuilles caulinaires périolées , affez fembla- bles aux précédentes , plus petites, moins nom- breufes. Les fleurs font affez nombreufes, portées fur des pédoncules axillaires , à l’extrémité de chaque rameau ; velus, cylindriques. Le calice eftcompofé de cinq folioles concaves, ovales, blanch£s ou un peu roug Linns LC. Ranunculus peucedanifolius. Desfont. Flor.atlant. vol. 1. pag. 444. Ranunculus flaitans , petiolis unifloris , foliis lon- giffimis, laciniis parallelis. Haller, Helv. n°. 1161. Rarunculus aquatilis. ? Ranunculus albus fluitans, peucedani fotio. Herm. Lugd. Bat. S17. Ranunculo , five polyanthemo aquatili albo affre millefolium maratriphyllon fluicans, J, Bauh. Hift. 3. pag. 732. Icon. Ranunculus aquatilis, albus, folio. Tournef. inf. R. Herb. Millefolium aquaticum , foliis feniculi ; ranunculi flore & caritudo. C. Bauh. Pin. 141. uïtans ; peucedani Cette ee quoique très-voifine du ranun- culus aquatilis, S'en diflingue néanmoins avec faci- lité par Le longueur très confidérable de fes tiges & de fes feuilles, ces dernières étant d’ailleurs toutes femblables , à longues divifions dicho- tomes. Ses tiges font glabres, tendres, longues de trois à cinq pieds & plus, enfoncées & flottantes en touffes dans l’eau , très-raineufes , garnies de feuil- les alternes , pétiolées, très-longucs, filiformes , partagées en ñlamens ou en rameaux linéaires , fi- liformes , parallèles, dichotomes , très-longs. Les fleurs font folitaires, portées fur des pédon- cules glabres, épais, htéraux, ordinairement mu- nis à leur bafe d’une large bradtés membraneufe , er en forme de fpathe. Les calices font com- pofés de cinq foliules glabres , COncaves , OVa- , verdâtres , blanches & membraneufes à leurs ords , ainfi qu’à leur face intérieure. La corolle eft blanche, les pétales ovales , les fruits glabres, réunis en une tére globuleule, | Su Cette plante croît dans les fleuves & les lacs, où elle forme fouvent des touffes longues, très- abondantes ; prefque toujours fubmergées ; les REN feules fleurs flottantes à la furfice de l’eau. On la trouve en Europe & dans la Barbarie. x (77..) 82. RENONCULE naine. Renunculus pumilus. Ranunculus glaber , foliis pinnatis , pinnis periola- tis; foliolis minimis , linearibus ; feminibus tranfve- friatis, caule fubnullo. (N.) Ranunculus ( cæfpitofus) , aguaticus, humilis ; foliis tenuirer ancifis. Thuull. Paris. édit, 2. pag. 279.2 — Vaill. Paris. 171. A. Idem, major, caulefcens. Cette efpèce , par fa petiteffe, approches du ra- nunculus falcatus , dont elle diffère par fes feuilles glabres , par fes femences ftriées cranfverfalement & obtufes ; elle a de grands rapports avec la va- riété À du ranuncilus aquatilis. Ses racines font fibreufes , fafciculées , prefque filiformes ; fes tiges font prefque nulles ; toutes les feuilles pétiolées, radicales, nombreufes , en petites touffes , ailées ; à trois ou cinq pinnules foutenues par des pétioles capillaires , compolées de folioles courtes , fort petites ; digitées ou ter- ‘nées , linéaires , obtules. A Les fleurs font fupportées par des hampes à peine auf longues que les feuilles, d’un à deux ouces ; filif.rmes, très-slabres , uniflores. Le ca- (Es et compofé d2 cinq folioles blanchatres , ré- f:chies. La corolile eft blanche ; les pétales ovales, oblongs , arrondis à leur fomimet ; les fruits peu nownbreux , globuleux , un peu oblongs , obtus, très-glabres , flriés tranfverfalement, formant une fort petite tête. Cette plante m'a été communiquée par M. Bofc. On la trouve dans les mares à Fontainebleau. CPS) J'ai trouvé fur les bords de l’Aïfne , à Soiffons, la variété A : elle eft bien plus grande; elle a des tiges rampantes , médiocrement relevées , garnies de feuilles caulinaires, femblables aux radicales. * Lfpèce moins connue. * Ranunculus (ternatus), calicibus reflexis, foliis omnibus ternatis , foliolis trifidis ; caule mulrfloro. Thunb. Japon. 241. RENOUÉE. Polygonum. Genre de plantes di- cotylédones , à fleurs incomplètes, de la famille des polygonées , qui a des rapports avec les rumex , & comprend des herbes ou fous-arbrifleaux tant indigènes qu’exotiques à l’Europe, dont les feuil- les font entières, munies la plupart de flipules membraneufes ; les fleurs difpofées en panicule ou en épis, axillaires ou terminales. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: 5 AR . ’ Un calice coloré, à cin4 divifions ; point de co- REN 199 rolie ÿ de cinq à huït étamines ; deux ou trois fyles ; uae jeule femence fupérieure , nue, arguleufe. C1 CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fliur offre : 1°, Un casice d’une feule pièce, divifé profon- dément en cinq découpures ovales, obtufes, per- fifantes. 2°, Point de corolle. 3°. De cinq à huit écamines, dont tes filimens font très-Courts , fubulés, terminés par des an- thères arrondies & pendances. 4°: Un ovuire à trois côtés. firmonté de deux à trois ftyles filiformes, très-courts, terminés par des ftigmates fimples. Le fruïs confifte en une feule femence nue , triangulaire , aiguë, environnée par le calice pet- fitant. Oëfervations. Ce genre a de grands rapports avec les rumex & les atraphaxis ; fes femences ordinai- rement anguleufes, & les ftipules vaginales qui en- veloppent les tiges, les rapprochent furtout des rumex ; mais ce dernier genre en diffère par les fix divifions de fon calice, par fix étamines conf- tantes & trois ftyles, dont les fligmates font dé- chiquetés : les atraphaxis n’ont que deux ftigmates ffiles , fix écamines , un calice à quatre divifions. Les caraétères de la fruétification font très-va- riables dans les po/ygonum , & nous ne pouvons même en préfenter aucun comme conflant, fice n'eft le calice à cinq divifions. Les étamines va- rient de cinq à neuf, les ftyles de deux à trois : les femences font à peine trigones & anguleufes dans quelques efpèces. Ces différences, qui affoibliffent fi confidérable- ment les caraétères de ce genre, & le rendent fi peu naturel, facilitent d’un autre côté la déter- mination des efpèces. La forme des flipules & des braétées , ainf que celle des femences, fourniffent encore de très-bons caraétères. Ces plantes ont peu d'éclat, quelques efpèces exceptées ; mais Ja plupart font intéreffantes par leurs femences farineufes & nutritives, & dont plufieurs rivalifent avec le blé : toutes font d’une grande reflource pour les oifeaux granivores. ESPÈCES. * Tiges ligneufes. (Atraphaxoides. ) . 1. RENCUEE en arbrifleau. Po/ygonum frutef- cens. Linn. Po!ygonum foliis lanceolatis , acutis ; Jpuld femi- me 134 REN vaginotà, acutd ; foliolis calicinis duobus miriorihus, rcflexis ; caule fruticofo. (N.) Polysonim caule fruricofo ; foliis lanceolatis , utrinque attenuaiis ; ochred lanccolati, internodiis breviore ; petudis binis, exterioribus minoribus, re- fexis. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 440. n°. 1. Polygonum caule fruticofo, calicinis foliolis duobus reflexis. Linn. Syf. veget. pag. 376. — Hort. Upf. 95.— Willich. Iluttr. n°. 7. — Willdin. Arbr. 226. — Düham. Aïbr. vol. 2. pag. 176. Icon. — Lai. Ill. tab. 315. fig. 2. Polygonum fruticofum , floribus pentapetalis, oc- tandris, trigyriis; petalis duobus exterioribus reflexis. Gmel. Sibir. vo‘. 3. pag. 60. tab. 12. fig. 2. Atrarhaxis inermis, foliis planis. Hort. Cliffort. 158.— Royen, Lugd. Bit. 209. Lapatum orientale > fratex humilis ; fore puichro. Tourn. Coroll. pag. 38. Lüpathum dauricum, montarum , fruticans ; ramis p D : ; lacè fparfis. Amm. Ruth. 227. C'eft un petit arbrizau bas, prefque rampant & en buiflon, à rameaux diffus, etalés, glabres, cendrés , garnis de feuilles altern.s, éparfes, gla- bres, fermes, prefque fefliles, ovales ou lancéo- lées , entières ou legérement crenelées à leurs bords, rétrécies en pétiole à leur bafe , aigues & prefque piquantes à leur fommet ; à nervures ra- meufes & faillantes. Les flipules font membraneu- fes , blanch:s, lancéolées , aiguës , vaginales, bien plus courtes que les entre-nœuds. Les fleurs , affez nombreufcs, font difpofées en petites grappes axillaires : elles font remarquables par les divifions de leur calice, dont deux plus petites font réfléchies fur un pédoncule articulé, verdatres dans leur milieu, membraneufes & blan- châtres à leurs bords; les trois autres redrefiées , pétalifurmes, colorées, lavées de rouge fur un fond blanc. Elles renferment huit étamines, un piil rerminé par trois figmates. À près la floraifon, les trois grandes folioles du calice fe reflerrent & forment les ailes du fruit ile Cette plante croit dans la Sibérie. On la cukive au Jardin des Plantes de Paris & dans plufieurs autres , plutôt comme une plante exotique, que comme un arbriffeau d'ornement. B (Ÿ. v.) 2. RENOUÉE à grandes fleurs. Po/ygonum gran- diflcrum. Willden. Polygonum caule fruticofo ; foliis ovato-oilongis, acutis ; ochred lanceol:tà , taternodiorum long ; petalis aqualibus ereëtis, Wiliden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 447. N°, 2. Polygonu n orientale, fruticofum , latifolium , mi- nornur flore maxime. Tourn. Coroll. pag. 39. REN Cette efpèce eft très-rapprochiée de la précé. dente : peut-être n’en efl-elle qu’une variété. Elle en diffère par fes Acurs plus grandes, dont routes les folioles calicinales font redreflées , & par fes feuilles plus rapprochées. C'eft d'ailleurs un fort petit arbrifleau , affez reflemblant au pol/ypala chamabuxus, haut d’en- viron un pied & deini, rameux, garni de feuilles alternes, médiocrement pétiolées, cortaces , très- entières, ovales, oblongues, glabres à leurs deux faces, un peu roulées à leurs bords, aiguës à leur fommet , légérement veinées. Les flipules font blanches, trarfnarentes, lancélées, plus longues que lesentie-nœuds, fouvent déchiquetées à leurs bords. Les fleurs font auf grandes que celles du myrte commun, pédonculées , axilliires, firuées vers LE : l'extrémité des rameaux. Les folioles de leur ca- lice font routes redretlées. Cette plante creit dans POrient, où elle a été obfervée & recueillie par Tournefort. F Polygorum caule ramcfifimo , fol'is frathularis ; Cette efpèce diffère du polygonum frutefcens , 3. RENOUÉE polygame. Polygonum polygamum. calicinis laciniis, obovatis, patentibus ; ochreis ir- dit M. Ventenat, par fa tise extrémenignt ra- » P ; méufe, par fes feuilles fparulées, par fes fleurs firiées , évafées à leur fommet, tronquées à un | Vent. tegris. Vent. Jar, Ceif. pag. 65. Icon. polygames. de leurs cotés , lancéolées de l'autre. Les fliurs font difpofées en grappes fimples, axillaires & terminales, formant par leur enfem- ble une panicule globuleufe, munies de braétées femblables aux ftipules. Ces fleurs font h_rma- phrodites fur certains individus, fimplement fe- melles fur d’autres; alternes , pédiculées, d’un blanc verdatre. Le calice elt à cinq d'vifions pro- fondes, ovales, renverfées, concaves , pubef- centes en dehors, glabres en dedans, renfermant huit étamines plus courtes que le calice; trois fiyles filiformes, terminés par des figmares glo- buleux. Les femences font luifantes, triangu- Rires, aiguës, recouver'es par les divifions du calice, dont trois font droites & deux réflichies. Ce petit arbriffeau croît dans les fables arides de 1 La Caroline ; ileft cultivé dans le jardin de M. Celf. à D { efcripe. ex Ventenar.) Ses tiges font droites, ligneuf2s, cylindriques, très-rameufes dans leur partie funérieure ; les ra- meaux touffus , flriés, garnis de feuilles a t:rnes, réfléchies, en forme de fpatule ; elabres , d'un vert tendre. Les flipules font glabres , brunes, RE N 4. RENOUÉE féracée. Folygonum feufuin. Jacq. Polygonum faribus cétandris, trigynis, axillaribus ; foliis fubularo - lineuriius , flipulis feraceo - laceris, caulibus fiffraticoits. Jacq. Obferv. bot, 3. pag. 8. tab. 57. Polygonum floribus ottandris , trigynais , axillari- Bus ; foliis lineari-fubulatis ; ochreis membranaceïs , ciliarrs ; caule ereto. Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag: 450. n°. 23. Polygonum orientale, caryophyllifolio ; fore mag- no , atbo, Tournef. Coroll. 39. Ses tiges font prefque ligneufes, droites, divi- fées en rameaux alternes , garnies de feuilles très- étroites, alrernes, linéaires, fubulées vers lzur fommet, munies à leur bafe de gaines membra- neufes, déchiquetées en plufiiurs lauières feta- cées, ciliées. Les fleurs font axillaires & termi- nales, affez grandes , de couleur blanche, conte- nant huit étamines & trois ftyles. On rencontre cette plante dans plufisurs con- trées du Levant. XX Tige herbacée | un feul épi. RENOUÉE biftcrte, Polygonum biftorta. Linn. Polygonum caule fimplicifimo, monoftachyo ; foliis ovatis, in piciolum decurrentibus. Linn. Spec. Piant. vol. 1. pag, $16. — Mater. medic. 104.— Œder. Flor. dan, tab. 421. — Miller , Icon. tab. 66. — Blackw. tab, 254. — Pollich, Pal. tab. 382. — Gmel. Sibir. vol. 3. pag. 40. — Ludw. Ed. tab. 31, -— Kniph. Cenrur. 1,n°. 65. -— Hoffm. Germ. 137. — Roth. Gerin. L,' pag. 172. — ÏI. 449. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 236. n°.8:8. XI. Polygonum radice lignofä , intorti ; fpicé ovetä, fo'iorum petio!is alatis. Hall. Helv. n°. 1j6o. Biflorta foliis ovato -oblorgis, acuminatis. Hort. Cliff. 150. — Hort. Upf. 95. — Roy. Lugd. Par. Die Bifforta major, radice maois intortä. C. Bauh. Pin. 192. — Tourn. Inft.R. Herb. fr. Biftorta major, rugofforibus foliis. J. Bauh. Hit. pag- 558. Ion. 3. Biflorta. Dod. Pempt. 333. Icon. — Dalechamp, Hitt. 2. pag. 1285. Icon. — Morif. Oxon. Hift. 2. $. $. tab. 28. fig: 2. B. Serpentaria mas , feu Biffortz. Fufch, 773. Icon. B'fforta britannica. Lobel, Icon. 292. Biflorta media, folio minàs rugofo. X, Bauh. Hift. 3. pag. 539. Icon. Bifiorta. Camer. Epitom. 683. Icon. Vulgairement ja biflorte. RE N 153 Ses racines font 2rofes , épailles , alongées fibreules , repliéss plafieurs fois fur elles-mêmes elies produifent pluñeurs tiges fimo!es , droites, ftriées, filtuleufes , rrès-glibres , hautes d'environ un pied & plas, garniss de feuilles fimples , très- glabres , conit !es radicales & inférieures font grandes , longuement pétiolées , ovales , lancéo- lées, entières à leurs bords , quelquefois un peu oudulées , d'un vert gai en deilus , un peu blan- châtres ou glauques à leur face inférieure, décur- rentes fur leur petiole, particuliérement à fa partie fupérieure ; les feuilles caulinaires fupérieures plus petites, fcMiles ,acuminées, amplexicaules, échan- crées en cœur à leur bafe. Les ftipules font rouf- fatres, longues d’un pouce & plus, obtufes, très- entières. Les fleurs font terminales , difpofées en un épi denfe, cylindrique , obtus , long d'environ un pouce, garni d'écailles luifanres , aiguës, féracées à leur fommet, imbriquées , fituées entre chaque fleur. Celles-ci font médiocrement pédonculées : leur calice offre cinq divifions égales, obtufes, re- levées ; il renfcrme huit étamiues. Cette plante croît fur les montagnes , dans les prés & les paturages , en France, en Suiffe , en Aliemagne. Je l'ai recueillie fur la route de Soif- fons à Vaubuyn, dans les chemirs de traverfe. Z (F:v.) C'’eft un bon fourrage dans les terrains fecs, montagneux, & qui plait beaucoup à tous les b:€- tiaux , excepté aux chevaux. Certe plante eft d’ail- leurs crès-aftringente , recommandée fur la fia des couis de ventre , dans les foibleffes fco:butiques. On la mache pour raffermir les dents. 6. RENOUEE vivipare. Po/ygomum viviparum. Polygonum caule fimplicifimo , monoffachyo; foliis lanceolatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 516. — Flor. dan. Œder. tab. 13. — Gmel. Sibir. vol. 3. pag. 44. tab. 7. fig. 2. — Gunn. Norweg. n°. 9. — Kniph, Centur. 2. n°. 61. — Lam. Flor. franc. vol. 3. pag. 236. n°. 858. XII. — Hotf. Germ. 138. Pol; gonum radice lignofä , intorté ; foliis nervofis, radical:bus , ovato - lanceolatis ; caulinis linearibus, Hail. Helv. n°. 1558. Polygonum floribus trigynis , oëlandris, picatis ; foliis caul'nis lanceolatis , femine fubrotunao. Scop. Caïn. edit. 1. pag. 422. n°. 3. — Edir. 2. n°, 470. Biflorta foliis lanceolatis. For. lap. 152.—Flor. fuec. 321. 340. — Hort. Cliff. 150. Eïfforta montana, minor ; radice intorrä , inOdord ; fofeulis in fpice cacumine albis , fleritibus , infernà Jpica parte tuberculis proliferis ; surbinatis , Puniceis fecunä. Amman, Ruth. 169. B'florta alpira | media. Tourn. Inft. R. Herb. 150 REN s1i. — C. Bauh. Pin, 192. — Pluken. tab. 151. fig. 2. Biftorta minima alia. J. Bauh. Hift. 3. p18. 539. Icon. Biflorta minor , feu alpina. Epitom. 684. Icon. Biflorta alpina , minor. C. Bauh. Pin. 192. Am- man. Ruth. 169. — Tourn. L. C. Bifforta alpina , minima. Hall. Opufc. 234. Bifforta alpina , feu minor. Camer. Epit. 184. Biflorta minima. J. Bauh. Hit. 3. pag. 539. Ic. Bifforta minor. Cluf. Hift. pag. 69. Biflorta minor noffras. Parkins. — Moïif. Oxon. Hift, 2,6: 5.:tab. 28- fps & 5: Cette efpèce eft facile à diflinguer de la précé- dente par fes épis grèles , bulbifères ; par fes feuilles bien plus petites & point amplexicaules. Ses racines font dures, épaiñles , fibreufes : il s’en élève pluñeurs tiges hautes de quatre à huit pouces , fltuleufes, ftriées , très-glabres, fimples, droites , feuillées, Les feuilles caulinaires & infé- rieures font pétiolées, non décurrentes, étroites , lancéolées , aiguës , glabres , marquées de ftries ou de nervures courtes, qui aboutiffent au con- tour des feuilles & les font paroitre comme légé- rement denticulées. Les feuilles fupérieures font fefiles , prefque linéaires ; les fipules roufiatres , vaginales, obtufes , entières, longues d’un pouce. Les fleurs font réunies en un épi grêle, lâche, erminal, long d'environ deux pouces ; elles font blanchätres , petites , & les inférieures portent or- dinairement de petites bulbes noiratres qui de- viennent très-fouvent vivipares. On trouve cette plante dans ls montagnes des déparrtemens méridionaux de la France , au Puy- d=-Dôme , dans la Sibérie, &c. x (F.f) x * *X Eramines au deffous de huit. Style bifide. ( Perficariæ. ) 7. RENOUÉE de Virginie. Polygonum virginia- num. Linn. Polygonum foribus pentandris , femi-digynis ; co- rollis quadrifidis , inaqualious ; foliis ovaris. Linn. Spéc. Plant. vol. 1. pag. $16. Perffsariu foribus pentandris, disvnis ; soro!lä qua- drifida : inéqualr, Wach. Ultr. 256. Perficaria forum aminibus quinis, flylo duplici ; coroll& quadrifidà , inequali. Hort. Cliff. 42. — Gronov. Virg. 43. — Roy. Lugd. Bat. 216. Polygonum (virginianum) , ereëlum ; foliis lato- avalibus, fpicts long im virgatis ; floribus inaqua- RE N libus, pertandris , disynis. Michaux, Flor. boreal.- amer. vol. 1. pag. 238. Perficaria frutefcens, maculofa , virginiana ; flore albo. Morif. Hift. 2. pag. 589. — Raï. Hit. 183. — Tourn.Inft. R. Herb. $10. — Parkins, Theatr. 857. 8. Perficaria frutefcens , maculofa , virginiana; flore carreo. Parkins, Theatr. 857. — Tourn. Inft. R. Herb. ÿ 10. Cette efpèce a des tiges droites , roides, flriées, rameules , un peu velues , furtout à leur partie fu- périeure , garnies de feuilles alternes , pétiolées, larges , ovales, acuminées , épaifles , très-entières, pubefcentes à leur face inférieure , vertes & rudes à leur face fupérieure , légérement ciliées à leurs bords, longues de quatre à cinq pouces & plus, fur deux ou trois de large ; fupportées par des pétioles courts , élargis à leur bafe , flriés , pubefcens. Les fipules font vaginales, membrareufes, tronquées où un peu arrondies à leur fommer , ciliées à leurs bords, & couvertes d'un grand nombre de poils roides & couchés. Les fleurs font difpofées fur de très-longs épis gréles , efiilés ; les latéraux plus courts; le terminal très - droit, long de huit à dix pouces, garni de fleurs très-diftantes, prefque fefiles. Leur calice eft ordinairement divifé en quatre découpures ovales , inégales, blanchâtres ou couleur de chair. Les éta- mines font au nombre de cinq : il n’y a que deux ftyles plus longs que le calice , perfftans prefque jufqu’à la maturité des femences , terminés par des iligmmates un peu recourbés. Les femences font ovales, rouffâtres, luifantes , obtufes , un peu comprimées , point anguleufes. Cette plante croit dans les forêts ombragées , dans la Virginie , au Canada, &e. On la culuive au Jardin des Plantes de Paris. % ( W. v.) 8. RENOUEE à feuilles de patience. Polygonim lapathifolium. Linn. Polygonum floribus hexandris , digynis ; flipulis muiicis , pedunculis ftalris , feminibus utrinque de- preffis. Ait. Hort. Kew. vol. 2. pag. 30. Polygonum florihus pentandris , femi-digynis ; fla- minibus corolla replari «qualibus. Linn. Spec. Plant. vol. 1: pag: S17. Polvgonum penfilvanicum. Curt. Lond. Perficaria foribus pentandris , d'aynis ; corollä re- gulare, ffaminibus aquali. Wach. Ultr. 257. Perficaria forum ffaminibus quinis, femi-digynis ; ffylo bifido , corolla repulari aquantibus. Hort. Cliff. 42. Perficaria major, laparhi foliis ; calice foris pur- pureo. Tourn. ipft. R. Herb. pag. 510. — Raï. Suppl. 119. Ses RE N Ses racines font dures, un peu tortueufes, f- breules, mé diocrementramil fées ; le stiges droites, fermes , très-Niffes, divifées en rameaux étaiés, articulés , garnis de feuiiles alcernés, je jolées , dar ou lancéolees , grandes , affez femblables elles de la patience ou dés phytolacca ; glabres a rs deux faces , entières à leurs bords, obrufes ouaiguésà leur£ fonmet. Lesftipules font desgaines pubelcentes & ciliées. Les fleurs DA difpofées en épis grêles , un peu ramifiés , de la longueur des feuilles, ficués le long des rameaux, en oppoñtion avec les feuilles. Le calice eft à cinq divifions égales , purpurines ; il renferme de cinq à fix étamines de la lusgueur du calice, & un piful divifé en deux, ou à deux ftig- mates alongés. Les femences font comprimées la téralement; les pédoncules rudes au toucher. Cette plante fe rapproche du polygonur hydro- piper à plus larges feuilles ; elle croit en France, en Angleterre , dans les marais & les étangs. % Oëfervations. La figure de Lobel, 315$, rapportée à cette plante, doit appartenir au polygonum hydro- piper. Si on l’appliquoit à cetre efpèce , il faudroit également y rapporter celle de Dodonée, Go7; celle de Morifon, $.$ , tab. 29, fig. 6, ces trois figures, furtout les deux premières, ayant éte évidemment copiées l’une fur Fautre. \ 9. RENOUÉE amphibie. Polygonum amphibium. Linn. Polygonum floribus pentandris , femidigynis ; Pied ovatä. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. S17: Œder. Flor. dan. tab. Zi OUI Palin? 583. — Lam. Flor. fr. vol. 3. pag. 233. n°. 838. IV.— Hoffm. Germ. 138. — “Roth. Germ. I. 173. — II. 450.— Leers, Herborn. n°. 296. Polygonum foliis ovato-lanceolatis, ciliatis ; [picis ovatis. Haller, Helv. n°. 1565. Polygonum fpicis folitariis , pedunculatis ; ffami- nibus quinque | foliis ferratis. Gmel. Sibir. vol. 3. pag. 46. Polygonum foliis glabris , longè petiolatis ; fpica fubrotundä. Mœnch. Hal. n°. 328. «. Perficaria florum flaminibus quinis, corollam fu- perantibus ; flylo bifido. Hort. Cliffort. 41. Royen, Lugd. Bat. 216. Perficaria floribus pentandris , digynis ; corolla ffaminibus breviore. Flor. fuec. 313. 341. Polÿgonum foliis petiolatis | oblorgo-ovalibus > Jeu lanceolatis ; Jpulis nudis ; fpica termirali, ereità, confertiflorä , ovarä oblongäve ; floribus pertandris , fémidigynis. Michaux, Flor. boreai.-amer. voi. 1 pig. 240. * Perficaria falicis folio, potamogeton angujtifolium Botanique. Tome V1. B Le) 173 REN 157 diéla. Tournef, Inft. R. Herb. fo9. — Rai, Hit 184. Potamogeton falicis folio. C. Bauh. Pin. 193. Potamogeton fecundum. Dalech. Hift. 1. pag. 1008. Icon. Fontinalis feu potamcgeton. Dodon. Cereal. 227. . Potamogeron amphibium ( terreftre ) , foliis hirfutis, fubf-filibus ; fpicä oblongä. Mœnch. Haff. h. 220 B. Perficaria acida jungermanni. Trew.Counun, Nor. 7. tab. $. fig. 1.2. Potamogeron amphibium (eme rfum ) ; foliis ov ali Ê EL bus; f; ca ohlo vol. 1. pag. Dhirolaire. ,creëfis, minutèm Mich. Flor. boreal.-amer. 240. B. Cette efpèce, diitinguée par [es épis fimples, courts & ovales, & par fes feuilles alongées, varie felon les lieux où elle croit, croiflant tant dans le milieu des eaux, tantôt dans les lieux humides. Ses racines font fibreulzs, fes tiges longues, articulées, fifluleufes, cylindriques, rices , très- glabres, quelquefois rougeatres, ou Aotrantes dans l’eau, ou couchées fur la terre & rampantes. Ses feuille s font longues, pétiolées , alternes, lan- céolées , un peu aiguës, ‘plane ss lifes à leurs deux faces dans la plante aquatique , ou chargées ae quelques poils dans la variére terreftre. Les fipu les font nues , membraneufes, obtufes. Les fleurs forment des épis ferrés, longs d’en- viron un pouce , épais, cylindriques , garnis de bractées larges, écailleufes , pointues , bordées de rofe ; le calice divifé jufque vers fa moitié en cinq fegmens rapprochés , & d’un beau rouge. IL renferme es. étamines un peu plus longues que la corolle , munies d’anthères à deux loges & de couleur d de rofe; ROYAUE un peu comprimé , ONC- tueux , furmonté d’un ftyle bifide , & de figmates prefque capités. Fe Cette plante croît dans les étangs, les ne les foffés aquatiques, &c. en Europe & dans mérique feptentrionale. DCS v) Sa racine a été employée & recom:ma comme dépurative & diurérique : : elle eft aitrin- gente. M. Willemet aflure l’ avoir vu réufüir d les dartres, les gales opiniâtres & les au ladies de la peau. Les moutons, les ch£ Vas ; > REN 141 très-ferrées contre les tiges, tronquées & rare- ment cilées à leur orifice. Les fleurs ont une très-grande refflemblance avec celles du polygonum perficaria ; mais les épis font un peu moins denfes , très-fouvenr interrompus. Le calice eft rouge ou un peu verdatre ; il renferme fix étamines & un piftil bifide. Les femences font petites, ovales , médiocrement anguleufes. On trouve cette planre dans les lieux aquati- ques, les terrains inondés , en France , en Suite , en Allemagne. Je l'ai recuzillie dans les environs de Paris, à la Garre. © (PF. ».) 18. RENOUÉE des teinturiers. Po/ygonum tine- torturm. Loureir. Polygorum foribus hexandris , Jemitrigynis 3 fricis ramofrs ÿ fodiis craffrs, ovatis ; fripulis membranaceis. Loureir. Flor. cochin. pag. 297. Polygonum ( tinétorium ) , foribus hixandris , crigynis ; fpicis vireatis ; fhipulis glabris , aretis , trun- catis , ciliatis ; fodiis ovaio - acutiuftulis, glabris. Aicon, Hort. Kew. vol. 2. pag. 31. Ses tiges font herbacées, cylindriques , hautes de deux pieds ; nombreufes, prefque droites, gar- nies de feuilles alternes, pétioiées, glabres , epaif- fes , fucculentes, ovales, très-entières, un peu aiguës à leur fommet; d'un vert gai à leurs deux faces. Les ftipules font membraneufes , vaginales, glabres , ferrées contre la tige ; tronquées , ciliées à leur orifice. Les fleurs font rougeâtres, difpofées en épis longs , rameux , prefque terminaux, effilés : leur calice eft partagé en cinq divifions conniventes ; À renferme fix étamines & un ftyle à trois divi- ions, Cette plante croit dans la Cochinchine. & € Deéfeript. ex Loureir. ) 19. RENOUÉE filiforme. Po/;conum filiforme. Thurb. Polÿgonum floribus pentandris, digynis ; fricis fli- formious, foliis ovatis, fipulis ciliaurs. Thunb. Flor, Japon. 163. Ses tiges font droites, cylindriques , garnies de poils couchés, roullaties; profondément friées, divifées en rameaux droits, alrernes, velus; mu- nies de feuilles périolées , altern:s, ovales, aiguës, entières , droites, velues, ciliées à leurs bords, longnes d'environ un pouce, fupporties par des pétioles dont la bafe ef dilatée & embraffe la tige. Les flipules font membraneufes, enflées, tronquées ëc ciliées à leur orifice. es fleurs font difpofées en épis, les uns laté- raux , d'autres terminaux; les premiers fort petits, re is mtié ee 2 og à ntm arr A 2 D A 0 CT A à 149 REN écartés inferisurement, rapprochés vers la partie fupérieure. L'épi terminal eft filiforme , long de fix à fept pouces , un peu courbé à fon fommet. Les fleurs durent affez long-tems & ne fleuriflent que fucceflivement; elles font munies de braëtées, amplexicaules ,barbues, de deux fortes; une large qui foutient crois fleurs, & deux autres petites , entières, lancéolées à chaque fleur ifolémenr. Le calice eft glabre , divifé prefque jufqu’à fa bafe, en quatre découpures glabres, ovales, lon- gues d’une demi-ligne; trois fupérieures ,.de cou- leur rouge ; une inférieure, blanche : il y a cinq étamines , dont les flamens capillatres & blancha- tres font moins longs que le calice ; trois plus courts que les autres , terminés par des anthères jaunes & globuleufes. L'ovaire eft fupérieur , à trois côtés, furmonré de deux ftyles droits, blancs, fubulés , de Ja longueur des étamines ; termines par des ftigmates fimples , écartés , obus. Cette plante croit au Japon. ( Déferipe. ex Thunb. ) 20. RENOUÉE barbue. Polygonum barbatum. Linn. Polygonum floribus hexandris ; trigynis 3 fricis virgatis ; flipulis trancatis, fetaceo-ciliatis; foliis lan- ceoletis. Linn. Syft. veget. pag. 377. n°. 114 — Gmel. Sibir. 3. pag. 52. Po/ygonum (barbatum } , floribus hexandris, tri- gynis ; JEtcis virgatis ÿ ochreis truncatis , fetaceo- ciliatis ; fliis oblongis , acutis , glabriufeulis. Wild. Spec. Piant. vol. 2. pag. 447. n°. 16. Polygonum barbatum. Thunb. Flor. japon. Var. “, B,7. pag: 165. Ses tig°s fe divifent en rameaux alternes . alon- gés, herbacés, rouffatres; garnis de feuilles pétio- lées , alcernes , oblongues ou lancéolées , prefque glabres à leurs deux faces , ainfi que fur leur sé- tiole ; rétrécies à leur bate, entières & ciliées à leurs bords; aiguës à leur fommet, longues de trois À quatre pouces , portées fur des pétioles un peu comprimés, longs d'un pouce 8: plus. Les ftipules font vaginales, un peu lâches dé hériffées de quel- ques poils longs , t£rminées à leur orifice par des cilsroides , fubules, blanchatres, droits, au moins auf longs que les ftipules elles-mêmes. Les épis font terminaux , grêles , effilés, garnis de fleurs, quelquefois un peu difiantes, munies de bractées turbinées ; les calices petits, un peu rouf- fâtres. Ils contiennent fix étamines & trois ftyles. Cette plante croît dans les Indes & à la Chine. La figure donnée par Sloane , ainfi que celle de Rheed , ne peuvent convenir à cette efpèce. La defcription que je viens d'en donner a été faite fur un individu provenant de l’herbier de Burman, REN étiqueté da fa propre main, & qui m'a été com- muniqué par M. Bofc. (F.f.) Obfervations. Thunberg , dans fa Flore du Ja- pon, diftingue de cette plante trois variétés aflez remarquables , & qu’il décrit ainfi : Var. æ. Ses tiges font droites , glabres , purpu- rines , cylindriques, divifées en rameaux droits 8 alternes , garnis de feuilles pétiolées , alternes , elliptiques, entières , acuminées, ciliées à leurs bords, velues fur leur principale nervure ; celle du milieu très-épaifle : les feuilles fupérieures plus petites, les inférieures longues de trois pou- ces , fupportées par des pétioles dilatés à leur bafe , firtés , amplexicaules, très-courts. Les fti- pu'es font vaginales, cylindriques, velues, tron- quées , rerminées par des cils se même longueur. Les épis terminaux, folitaires ou au nombre de deux , rarement trois ; droits, filiformes , imbri- qués , longs de deux à trois pouces; les braëtées femblables à celles du po'ygonum filiforme. Var. p. Ses tiges font médiocrement cylindri- ques , un peu velues ; fes rameaux droits, ftriés , alternes & velus, garnis de feuilles pétiolées, ellip- tiques , entières ,acuminées, ciliées à leurs bords, à nervures parallèles, velues fur toutes leurs ner- vures , longues de deux pouces & plus. Les épis font longs d’un pouce & plus, cylindriques ; ter- minaux , deux & plus ; les femences noires, lifies, luifantes. Var 7. Les tiges font foibles, droites, glabres, arrondies , divifées en rameaux filiformes , flriés, étalés & glabres ; les feuilles altèrnes, pétiolées, elliptiques, glabres, entières, acuminées , ciliées à leurs bords , longues d’un pouce , couvertes d’un grand nombre de petits points blancs, fup- portées par des pétioles dilatés à leur bafe, en gaine & amolexicaules ; les braétées femblables à celles du polygonum filiforme; lesépis cylindriques, folitaires ou deux à deux , longs de fix à dix pouces. Cette efpèce a beaucoup de rapports avec le »o- lygonam fi'iforme. Elle s'en diflingue par fes fleurs d fix érawinés, à trois ptfils; par fes fleurs ellip- tiques , acuminées ; par fes épis plus courts, plus arges, fouvent divifés en plufeurs autres épis ; enfin , par les ftipules longuement ciliées. 21. RENOUSE glabre. Polygonum glabrum. Will. Polygonum foribus hexandris, digynis ; fpicis vire gatis ÿ ochreis truncaiis, nudis ; foliis lanceolaris, acuminatis, glabris. Willden. Spec. Plant. vol. 2. 9 pag. 447. n°. 15. Mudalei pundu. Tarmui. Perficaria rrocum'ens ; l'ngiffma, aug flifima, RE N non maculofa; fpicé longieri , laxiori & graciliore. ? Sloan. Jam. 48. Hift. 1. pag. 17. tab. 3. fig. 1. Cette plante, felon Willdenow , fe rapproche beaucoup du polygonum barbatum ; mais elle en diffère par toutes fes parties entiérement glabres. Ses tiges fe divifent en rameaux droits, roides, hffes , garnis de feuilles alternes , pétiolées, lan- céolées, entières à leurs bords, acuminées à leur fommet, glabres à leurs deux faces, point ciliées. Les fipules font nues, tronquées à leur fommet, très-glabres; les fleurs réunies en épis terminaux, grêles , effilés. Chaque fleur renferine fix ou fept étamines & deux piftls. Cette plante croit dans les Indes orientales. Ç Deferipr. ex Willden. ) Nous préfumons que cette plante, d’après la defcription de Willdenow , doit être rapportée à celle que nous citons de Sloane. 22. RENOUÉE tomenteufe. Polygonum 1omen- cofum. | Polygonum floribus hexan dris ,trigynis; fotiis mol- libus , ovato-acuminatis ; ochreis hirfutis , apice re- fexis, fpicis fuperioribus virgatis , caule villofo. (N.) -Polygonum ( tomentofum ), floribus hexandris , trigynis ; fpicis virgatis ; ochreis truncatis , hifpidis, fetaceo-ciliatis ; foliis ovatis , acuminatis, utringuè zomentofis.? Wiliden.Spec. Plant. vol. 2. pag. 447. ne T7- Perficaria maderafpatana , longiore folio hirfuto. Pluken. Almag. pag. 288. tab. 210. fig. 7. Me- docris. Polygonum ocreatum. Houttuyn. Linn. Pfl. Syft. 6. pag. 442. tab. 40. fig. 1. B. Idem , foliis adultioribus feabris , junioribus tantèm tomentoks. Willden. L. c. Quoique la plante que je préfente ici ait quel- ques caractères dont Willdenow ne parle point, J'ai cru cependant y reconnoitre l’efpèce qu'il ap- pelle polygonum tomentofum, remarquable par fes feuilles molles , tomenteufes. Ses tiges fe divifent en rameaux alternes, alon- gés , très-velus , de couleur cendrée, garnis de feuilles alternes, pétiolées , ovales, oblongues, acuminées ; les fupérieures un peu plus étroites, Jégérement tomenteufes à leurs deux faces, velues fur leur principale nervure , ainfi que fur leur pé- tiole ; arrondies & un peu inégales à leur bafe, entières & ciliées à leurs bords, aiguës , acumi- nées à leur fommet. Les fipules font vaginales , très-velues ; les fupérieures tronquées , à peine ciliées à leur orifice ; les inférieures, & même le lus grand nombre , font réfléchies en dehors à eur orifice, REN 149 Les fleurs font difpofées en épis , les uns axil- laires & latéraux, plus courts que les feuilles , un peu denfes, oblongs, non interrompus; les autres terminaux, éffilés , munis de braétées vaginales, ovales , concaves, velues , ainfi que les fleurs, ayant leurs bords garnis de cils très-fins , blinchä- tres. Les calices font petits & un peu rouflatres ; ils renferment fix étamines & un ftyle à trois di- vifions. Je ne connois point la variété 8 que Willdenow rapporte a cerre efpèce, & dont les feuilles infé- rieures & anciennes font rudes & non tomen- teufes , les fupéricures & les plus jeunes ayant feules ce dernier caractère. Cette plante a été recueillie aux ilss Philippi- nes par Commerfon : elle eft très- diftinéte du polygonum barbatum , que j'ai vu dans l’herbier de Burman. ( W. f: in herb. Lamarck.) 23. RENOUEE velue. Po/ygonum hrrfutum.Walth. Polygonum floribus oflandris, femitrigynis ; foliis feffilibus, lanceolatis | fubvillefrs ; Jpicis binatis, linearibus ; caule fhipulifque hirfuriffimis, rafis. (N.) Polygonum (hirfutum), affurgens, undiquè confert4 promiffaque pube hirfuriffinum ; foliis feffilibus, lan- ceolatrs ; pedunculis fubterminuli, elongato, plerum- que diflachyo; fpicis linearibus ; floribus approxima- Lis, oétandris, femirrigynis. Michaux, Flor. boreal.- amer. vol. 1. pag. 239. — Walther, Flor. carol. Cette plante fe rapproche du polygonum barba- tum j mais elle en diffère par fes tiges extrêmement velues, par fes feuilles fefiles & par le nombre de fes étamines. Ses rameaux font droits, roides, chargés de poils rouffâtres , finombreux & fi longs qu’à peine peut-on y difüinguer les flipules vaginales qu'ils couvrent en totalité. Les feuilles font alternes, feffiles, étroites, lancéolées , longues de trois pouces , aiguës, élargies & prefqu'à demi am- plexicaules à leur bafe, velues à leurs deux faces, particuliérement fur la principale nervure; un peu ciliées à leurs bords. Les ftipules font rouffâtres , très-minces , très-ferrées contre la tige , tronaquées & terminées par des poils fins & droits, fembla- bles à ceux qui les recouvrenr. Les rameaux font terminés par deux longs pé- doncules droits, velus, qui fe divifent chacun en deux épis pédonculés, linéaires , longs d'environ deux pouces ; munis de braëtées vaginales, pubef- centes, prefque glabres. Les calices font courts, glabres, d’un blanc jaunâtre, contenant huit éta- mines & un fiyle à derni divifé en trois. Cette plante croit dans les lieux humides & marécageux de la Caroline inférieure ; elle m'a été communiquée par M. Bofc, quil'y a recueillie, (F.$) ] fé REN 24. RexouÉkE de Penfilvanie. Polygonum pen- filvanicum. Liun, Polygonum foribus oétandris, digynis ; pedunculis hifpidis, foliis lanceolatis, frrpulis mures, Linn. Spec. Planr. vol. 1. pag. $19. | à oent- culato ; flipulis £ ramulis , pedun & apice gland: Cette plante a quelques rapports avec notre polygonum ferratum ; elle s'en difingue par fes fleurs prefque paniculées, par les fipules courtes & nues. Il paroi: qu'elle perd par la culture une partie de fes caraëtères , furtout les poils courts & glanduleux dont les pédoncules font chargés, & que je n'ai jamais pu obferver fur les individus nés dans les jardins d'Europe. Ses tiges font droites, anguieufes , glabres, ra- meufes, géniculées, renñces à leurs articulations ; les rameaux garnis de feuilles très -rapprochées, pétiolées , alernes, diffufes , lanceolées, étroites, acuminées, rudes à leurs bords, & quelquefois fur la principaie nervures glabres à leurs deux faces, un peu rétrécies à leur bafe, marquées de nervures latérales fines , ferrées , obliques. Les fli- pules font courtes, très-glabres, membraneufes , tronquées & nues à leur orifice. Les fleurs font terminales & axilaires, affez grandes, pédiculées , réunies en petites grappes paniculées, un peu denfes. Les pédoncules font pubefcens, chargés de poils courts, épais , glan- duleux à leur fommet. Le calice elt teint de role; il renferme huit éramines & un flyle à demi bi- fide. Cette plante croit dans la Penfilyzni dans les contrées de l'Amérique, habitées pir ls Illinois; dans les prairies fiiuées fur le bord des fleuves. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. (VW. v.) 25. RENOUÉE dentée en fcie. Po/ygonum ferra- UT, Polygonum fpicis virgatis ; foribus pedicellatis ; foliis angajtis , lunceolato-acuminatis ; argutè jpinu- lofo-ferratis; flipulis feraceis feu muticis. (N.) B. (dem, foliis anguflioribus , flipulis longioribus , apice fetaceis. Betutta-modela-muccu.? Rheed , Hort. malabar. vol. 10. pag. 159. tab. 80. Quoique cette plante paroifle fe rapprocher du polygorum penflvanicum , il eft facile de l'en dif- feuilles fine- Er) A Ps fimp'es, par fes e divifent en rameaux glabres, cylin- driques garnis de feuilles médiocrement pétiolées, alérnes, peu diftintes, éiroites , lan- céolées , rétrécies à leur bafe , aiguës & longue- ment acuminées à leur femmet, glabres à leurs deux faces, garnies à leurs bords, de dents en forine de petites épines fines ; blanchâcres ëc pi- quantes, qui fe retrouvent très- fouvent fur la principale nervure. Les fipules font glabres , embraneufes, rouffàtres, mutiques ou ciliées à. jenr fommet, fouvent fi rapproché£s qu’elles font pre fan’imbriquées. Les fleurs font terminales fur chaque raneau, & difpofées en plufieurs épis grêles , efñlés , munis de braétées vaginales, gla- bres, obtufes : chaque fleur eft fupportée par un pédicule capillaire, de la longueur du calice. Ce- lui- ci eft glabre & m'a paru n'avoir que quatre divifions. La plante 8 diffère de la précédente par des feuilles beaucoup plus étroites, plus fermes & plus longues , couvertes à leur face fupérieure de quelques petits poils courts, blancs, couchés. Leurs fupules font très-lengues, velues & ciliées à leur orifice, ainfi que les braëtées. Comme d'ail leurs ces deux plantes fe rapportent dans tous leurs autres caraétères, je n'ai pas cru devoir les féparer. Cette plante croît dans les Indes 3 aux iles Moluques. La variété 8 a ét recueillie à Mada- gafcar par Commerfon. ( W. f. in herb. Lam.) es 4 af a a 26. Renou£e d'Orient. Po/ygonum orientale. Tir nn. Polygonum foribus heptandris, digynis ; foliis ova- tis ; caule ereëlo ; ffipulis hirtis, hypocrater formibus. Linn. Syft. veger. 377. n°, 12. — Kniph. Centur. 4. n°, 62. (Exclaf. Rheed Malab. fynonymo. ) Perjierie forum flaminibus [ex , pluribufve ; ffylo duplici. Hort. Cliffort. 42. — Hort. Upf. 96. — Royen , Lugd. Bar. 216. Perficaria foliis ovato-lanceolatis ; acitis; flori- bus pertandris , caule ereéto. Miller, Diét. tab. 201. Perficaria orientalis , nicotiana folio ; calice flo- rum purpureo. Tournef. Coroli. 38. — Comm. rar. 43. tab. 43. ; 8. Idem , floribus albis. C'eft une belle & grande efpèce que l'en cul- tive dans plufieurs jardins comme plante d'orne- ment, & dont les femences , ainf que celles des autres efpèces de ce genre, fonr srès-recheschées par les petits oifeaux. Ses tiges font hautes de «:nq à fix pieds, droites, rameufes, rudes, velues, articulées, cannelées, garnies REN garnies de feuilles alternes , pétiolées, très-1m- ps, ovales, un peu alengées, rudes, à peine pubefcentes, entières ou légérement ondulées à leurs bords, acuminées , aiguës à leur fommet, arrondies, & même un peu échancrées à leur bafe ; médiocrement décurrentes à la partie fupe- ricu.e de leur périole , longues de fix à fept pou- ces & plus, larges de trois, fapportées par des pétioles velus, un peu comprimés. Les flipules font vaginales, velues, tronquées à leur fommet, lâches , membraneufes. Les fleurs font d’un rouge vif, ainfi que les braétées ; elles forment des panicules terminales, un peu pendantes, compofées d’épis particuliers, denfes, cylindriques, obtus, longs d’un à trois pouces. Le calice eft divifé en cinq découvures ovales : il renferme fix à fept étamines & deux flyles. Ses femences font rrès-brunes , luifantes, prefque rondes , à peine anguleufes. Les fleurs font quelquefois entiéiement blan- ches. La même plante dans fon lieu natal, furtont dans les Indes, eft beaucoup plus velus, felon Linné , que l:s individus cultivés dans les jardins d'Europe. Au refte, nous ne croyons pas que cette plante croiff> aux Indes, furtout fi Lirné n’a pas eu d’autre autorité pour la croire criginaire de ce pays, que la figure qu’il cite de Rheed , & quine me paroit point du tout lui convenir. Cette plante croit dans l'Orient & dans les In- des. Ses femences fonc farineufes. © (7. .) XX %X%*X Huit étamines. Feuilles roin! divifes (polygona ). 27. RENOUÉE maritime. Pelygonum maritimum. Linn. Polygonum floribus oétandris , trigynis, axillari- bus ; foliis ovali-lanceolatis, fempervirentibus ; caule fuffrutefcente. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. $19. —Destont. Flor.atlant. vol.r. pag. 332 —Kriph, Centur. 11. n°. 85. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 237. n°. 838. XIV. — Poiret, Voyage en Barb. vol. 2. pag. 159. Polygonum floribus oëtandris, trigynis , axillari- bus ; ochreis bilobis , membranaceis ; foliis ellipticis, obtufis , fubcarnofis ; caule fuffruticofo. Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 449. n°. 2c. Polygonum maritimum, latifolium. C. Bauh. Pin. 281. — Tournef. Inft. R. Herb. 510. — Schaw, Specim. n°.490.— Zann. [for. tab. 229. — Matth. Comment. 677. Icon. Polygonum maritimum , latifolium , incanum. Morif. Oxon. Hift. 2.6. $. tab. 29. fig. 3. Polygonum marinum , maximum. obel.: Icon. 419. Botanique, Tomc V1. E REN 145 Polygonum marirum, J, Bauh. Hift. 3. pag. 37 Icon. — Camer. Epitom. 69r. Icon. à Polygonum marinum majus. Parkins, Theatr. 444. Icon. 8. Polygonum maritimum latifolium, floribus albis. C. Bauh. Pin. 281. — Tournef. Inft. R. Herb. $10. A. Idem , flabellis longioribus, reptantibus ; folirs anguffioribus , lanceolatis. (N.) Cette efpèce , qui a des rapports avec le po/y- gonum aviculare , s'en diflingue dès le premier af- peét, par fes ftipules très-minces, d’un bjanc ar- genté. Ses tiges fe divifent en un grand nombre de r:- meaux, longs de huit à dix pouces, prefque li- gneux , étendus par terre, glabres, cylindriques, flriés, garnis de feuilles nombreufes, alternes, prefque fefiles, coriaces, un peu charnues , glau- ques , ovales ou elliptiques ; les inférieures plus larges , quelquefois un peu réfléchies à leursbords, perfiftantes, très-rapprochées. Les ftipules font membraneufes , très-minces , glabres , lâches, prefqu’aufi longues que les entre-nœuds, un peu colorées à leur bafe. Les fleurs font réunies au nombre de deux à cinq par paquets dans l’aiflelle des feuilles. Leur calice eft partagé en cinq découpures elliptiques, vertes dans leur milieu, blanchätres & membra- neufes à leurs bords , entiérement blanches dans la variété 8. Les étamines font au nombre de huit, Fu courtes que le calice ; le ftyle à trois divi- ions. La variété À m'a été communiquée par M. Bofc, qui l’a recueillie dans la Caroline. Elle eft remar- uable par fes longs rameaux rampans, & par fes feuilles plus étroites, lancéolées. Cette plante croit dans les lieux fabloneux, fur les côtes maritimes en France, en Efpagne , & fur celles de la Barbarie. 3 (W.v.) 28. RENOUÉE trainaffe. Polygorurx aviculare, Linn. Polygonum floribus oëtandris, trigynis, axillari- bus ; foliis lanceolatis ; caule procumbente , herbaceo. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. $19.— Œler. Flor. dan. 803. — Curtis, Lond. Icon. — Mater. med. 10$. — Hort. Cliffort. 150. — For. fuec. 332. 339. — Gronov. Virg. 44. — Royen, Lugd. Bar. 21$.— Blackw. tab. 315. — Scop. Carn. n°. 471. — Pollich, Pal. n°. 386. — Hoffm. Germ. 139. — Roth. Germ. I. pag. 174. — II. 454. — Poirer, Voyage en Barb. vol. 2. pag. 1C0. — Desfonr. Flor. atlant. vol. 1. pag. 333. — Gérard, Em. $6r. fig. 1. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 216. fig. 1. Polygonum centinodium. Lam, Flor. franc. vol. = | pag. 237. n°. 838. XV. Tr 1 46 REN Polygonum floribus fubfolitariis, in alis folicrum fefilibus , flaminibus véto. Ginel. Sibir. vol. 3. pag. AONNMeSZ Ha: Po/ysonum procumbens , foliis linexribus , acutis ; fortes folitariis. Haller, Helv. n°. 156o. Polygonum larifolium. C. Bauh. Pin. 281. — lournef. Inft. R. Herb. ÿ10. — Morif. Oxon. Hift. 2.6, ÿ. mb. 20. fig. 1. Polygonum , five sentinodia. J, Bauh. Hit. 3. pag. 374. Icon. Polygonum mas. Fufch, Hift. 614. Icon. — Dodon. Pempt. 113. Icon. — Cainer. Epit. 638. Icon. — Matth. Comment. 676. Icon. — Parkins, Theatr. 443. Icon. — Gérard, Hift. 56ÿ. Icon. Polysonum mus vulgare, fanguinariu , certum- zodia, Lobel. Icon. 419. — idem, Obferv. 228. Polygonum mafiulum. Tragus, 391. Icon. Polygonum majus. Vabern. Icon. 832 & 533. Polygorum. Pauli. Dan. tab. 322. «. Polygonum latifolium , flare candido. C. Bauh. Pin. 281. — Tournef. Init. fic. Polygonum (aviculare), caule herbaceo | mulri- firiato , humifufo , ramo/iffimo , multinodi; ffipudis brevibus ; foliis oblongis Jeu ovalibus , glasris ; flori- bus axillaribus , fubfefilibus ; o6landris trigynis. Mich. Flor. boreal.-amer. vol. 1. pag. 237. Var. a. Polygonum (anguftifolium ), fodiis pu- fils, lanceolats- oblongis. Mich. L. C. Var. 8. Polygonum (latifolium) , foli's Lito-ova- Libus, obus, quafi buxifolium. Mich. L. C. B. Polygorum brevi, anguffoque folio. C. Bauh. Pin. 281. — Tournet. Inft. R. Herb. 510. Pol gonum fecurdum. Tabc:rn. Icon, 833. 7. Pc'ysonum 6blorgo , arg:ff'folio. C. Bauh. Pin. 281.— lournef. Inft, 510. —- Fior. lap. 153. Pol; gonum añguff f. lium. J. Bauh. Hüt. 3. pag. 376. Icon. Polygonum rertium. Tabern. Ic. 833. à. Pol; gonum anguflis folits, calicibus purparafcen- tibus. Dilleu. App. 65. «. Polycorum eretlum , humile ; folits orbum. Diller. Append, 65. &. Polygonum ereélum ; majus. Garidel, Aix. pag. 374« LA Renovée. Regnault, Bot. Icon. Vulgairement enouée , trainaffe , centinode. Rien de plus commun que certe efpèce. De fes racines fibreufes il poufle un grand nombre de RE N uges vertes, h:rbacées, glabres, articulées, un peu renflées à leurs articulations, divifces en un grand nombre de rameaux couchés ou étalés fur la terre, longs fouvent d’un pied & plus, garnis de flipules courtes, vaginales, blanchatres, mem- braneufes, Jâches, déchiquetées ou un peuciliées à leur orifice. Les feuilles font alternss, prefque feffiles , vertes, glabres, entières, petites , variées dans leur forme , ovales , lancéolées ou linéaires, rétrécies à leur bafe. Les fleurs font folitaires ou réunies de deux à cinq dans les aiffelles des feuilles, fefiles, envi- ronnées à leur bafe d’une bractée vaginale. Le calice eft divifé en cinq découpures ovales, con- caves , ouvertes , vertes tant à leur bafe que dans leur milieu, blanchâtres ou rougeîtres à leur contour , renfsrmant huit étamines plus courtes que le calice, trois flyles très-courts, terminés par autant de ftigmates arrondis, Lés femences font petites, triangulaires , entitrement recou- vertes par le calice. Outre les variétés que cette plante nous offre dans la forme de fes feuilles , qui quelquefois font ovales & un peu élargies, an en diftingue encore dans le port de fes tiges & de fes rameaux, Dans la variété «, les tiges, & principalement les rameaux, font en partis 1eleves, & les feuilles oval:s, lancéolées. Mais la variété €, mentionnée par Garidel, eft une d2s plus remarquables, & pourroit peut-être conftituer une efpèce. Je ne la connoïs pas; mais, d'après l’auteur que je viens de cirer, fes tiges funr droites, hautes d’un pied 8: demi, très-rameufes; leurs articulations très-diftantes , garnies de deux feuilles prefqu'oppolées ; les braëtées fonc purpu- tines, les feinencés brunes & triangulaires. Cette plante eft très-commune partout dans les chimps, les lieux incultes, E fur le bord des che- mins. © ( 7 v.) On recommande cette plante comme afiringenss dans les flux de wenere, les hmorrasi.s , les perte$, le crichement de fang, lorfque ces acct dens ne font entretenus que par le relachementdes folides. S-s f-mences font trés-nourriflanr s; Îles font recherchées avec avidité par les petits oi- fanx. 29. RENOUEÉE fluette. Polygonum tenue. Mich. Polygonum annuum , pumilum ; caule procili, ereëlo, ramofo , acutangulo ; ff, ulis anguflè tu uluffs, caflaneis,, apice villofis; foli's loige lineuribus, ftricle eredis , acuminatis ; florious in fipernd ramularim parte virgulatä, remote alrernis, fufolæariis. Mitch. Flor. boreal-amer. vol. 1. pag. 238. Cette plante eft perire , & paroît fe rappro het beaucoup de quelques-unes des variétés du pu/y- REN gonum aviculare, dont elle fe diftingue par fes feuilles longues, linéaires. Ses tiges font bifles, rameufes, droites, très- lifles, ftriées & à angles itranchans, garnies de feuilles alternes, pétiolées , longues, très-étroi- tes, linéaires, fermes, soides , acuminées à leur fommet, entières à leurs bords, glabres à leurs deux faces, Les fipules font vaginales, tubulées, très-ferrées contre les tiges, couleur de châtai- gne, velu liffes, munies, à chaque côté de leur bafe , d’une petite dent aisué. Ses fleurs font petites , d'un vert- -jaunâtre , dif- pt pfies à l'extrémité des rameaux en un épi fort long , nu, effilé ; fourenues chacune par un petit pédoncule à peine de deux lignes de longs, i muni RCE à fa bafe d'une petite braëtée fubulée , étroite , de méme longueur. Le calice eit fort petit , par- tegé en quatre dicoupures pee ttantes , elliptiques, obtufes, les ceux Jupéris ures uni peu plus grandes. La coroilz elt ordinairement cet de quatre pétales petits, inégaux , d’un jaune-pâle; Le pitale fupérieur el us grand , convexe, arrondi , ongui- culé à fa bate , à plufieurs découpurss à fon for- met, recouvrant un autre pétalé beaucoup plus court , entier , femblable à une petite écaille ; deux autres pétales latéraux très-étroits, élargis à leur fommet , quelquefois un peu découpes : la partie antérieure ; où n’a point de pétales , ou n'en a que de très petits , mais rarement. Il y a environ une vingtaine d’étamines dont les anthères font jaunâtres , fort perites. L’ovaire eft furmonté de trois fiyles perfilans ; la caplule un peu comprinée, à une feule loge , ridée , fe divifanr à fon fommet en fix valves, dont tros ovales & relevées, trois autres alternes , recourbées en dedans , un peu épaifles , contenant des femences fortpetires, noi- râtres , très-lifies , arondies à une de leur face, un peu échincrées. ( Ooferv. Desfont. ) sue plante croît partout en Europe, en Bar- barie , dans les champs , fur le bord des chemins & aux lieux ftériles. © (F7. v.) Ses racines paffent pour apéritives. Toute la plante eft d’un ‘grand ufage dass la teïnrure , à la- quelle elle fournit une belle couleur jaune. Les moutons font les feuls béfkiaux qui la mangent. 2. RÉsSÉDA blanchâtie. Reftda canefcens. Lion. Refeda foliis lanceo!atis , undularis , pilofis. Linn. > P Syit. veger. pag. 448. — Vahi. Symb. pl. 2.p. 52. R:feda (hexagyna }, foliis lanccolatis , repandis, undulatis; floribaus hexagynis. Forskh.Flor. ægypt.- arab. pag. 92. n°. 82. Refeda folis fubularis. Sauvag. Monfp. 48. —« Miil. Diét. n° Sefimoides flore albo , foliis canefeentibus. Tourn. Inft. R. Herb. 42. Sefamoïdes filmanticum , parvum , fecundum. Cluf, Hitt, 1. pag. 266. tab. 295. Refeda ulsa nee LA , oblorgis, integris, Guett. Stamp. 1. pag, 225. Ses tiges s'élèvent à la hauteur d’un à déux pieds au plus : elles font prefque droites, ftriées, char- gées de poils blanchätres , rameufes , cylindriques, garnies de feuilles épar (Es, alternes , fefiles, lan- ceolé:s, longues de deux pouces environ » três- entières , un peu ondulées à leurs bords, à paine ciliées, velues fur leur principale nervure : il fort de l'aitfelle des rameaux (upérieurs d'autresrameaux plus tardits. , minor, C. Bauh. Pin. 100. RES Les fleurs font difpofées en grapp:s à l'extrémité des tiges & des rameaux , foutenues chacune par un pédicule très-court, muni à fa bafe d’unebrac- tée linéaire. Ces fleu:s font blanch:s & alternes : kur calice eft compofé &e cinq découpures. Les étamines font au nombre de onze à quatoize , ter- minées par des anthères jaunatres : du centre de la fleur s'élèvent fix ovaires fupportés par un pédicule commun. Ileft douteux, d'après Wilidsnow , que Ja fvnonymie de C. Bauhin, de Sauvage , de Clu- as, &c. convienne à cette efpèce. En effet, dans ces derniers auteurs, les feuilles font lineaires , tandis que dans la nôtre elles font lancéolées. D'ailleurs , il n’y eft pas fait mention du caractère particulier de fes ovaires pédiculés. Cette plante croît en Efpagne dans les environs de Salamanqgue , & en Egypte. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. 2 (W.v.) 3. RÉSÉDA glauque. Refeda glauca. Linn. Refeda foliis l'nearibus , baff dentatis ; floribus te- tragynis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 644. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 206. n°.792. X. Refeda linarie foliis. C. Bauh. Pin. 100. Prodr. 41, — Burf. IV. 86. Lureola puriila, pyrenaïca , l'naria folio. Tourn. Inft. R. Herb. 424. Refeuta linariafolia ; Pyrenaica ; glauco folio. Pluk. Almag. 317. tab. 107. fig. 2.— Rai, Suppl. $11. Refeda linarie folio , glaucum , pyreraïcum ; flore flamineo. Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 6o1. $. 15. tab. 1. fig. 4. Cette plante , affez forté & très-rameufe quand elle eft cultivée , offre, dans fon lieu natal, une uge foible, haute d'environ unpied, cylindrique , finement ftriée, d’un vert glauque, très-glabre , âivifée en rameaux nombreux , alongés , effilés, prefque fimples, garnis de feuilles fefiles, éparfes, longues de deux à cinq pouces & plus, tiès-écroites, glauques , linéaires , glabres , pointues , munies vers leur bafe de quelques dents aiguës , courtes, très-blanches, qui manquent fouvent furles feuilles fupérieures. Les fleurs forment , par leur difpofition , de très- lonas épis lâches, effilés, interrompus , fitués à l'extrémité des rameaux; chacune d'elles pédi- culée. Les pétales font blancs ; les étamines jannà- tres : leur ovaire eft furmonté de quatre ftyles écartés & dioits. Cette efpèce croit dans les Pyrénées : on la cul- tive au Jardin des Plantes de Paris. 2% (F7 w.) 4. RESÉDA à deux pétales, Refeda dipetala, Ait. Refeda foliis linearibus , integerrimis ; foribus te- RES cragÿius , dipetalis ; petalis indivifis. Ait, Hoït. Kew. vol.:2. pag. 132. — Viähi, Sÿmb. 2. pag, 52. — Wilid. Spec. Plant. vol. 2. pag. 878. n°. 4. Refeda ( capenfis ), caule fruricofo ; foliis linca- ribus , ternis, apice mucronatis. burm.Freûr. Cap. 13. 159 Cette efpèce a le port du refeda fefimoides, dont elle diffère par fa corolle, qui n'a que deux petales, à par fes feuilles plutôt linéaires que lancéo!ées. Ses tiges font droites , un peu ligneufes, divi- fées en rameaux glabres , épars , cylindriques, garnis de feuilles fefiles, alternes , éparfes , vrès- glabres , un peu épaiffes, aiguës , longues de quatra à fix lignes. Les fleurs font prefque fefil:s , difpo- fé:s en épis terminaux , interrompus : leur calice eft divifé en fix folioles fort petites , vertes, bor- dées de blanc. La corolle n’a que deux pétales cunéiformes, très -entiers ; l'ovaire eft furmonté As fyles perfiftans ; les braëtées fort petites, iDuICes. Cette plante croît au Cap de Bonne-E france. (VW. fin herb. Lam.) + RÉsiDA à fleurs purpurires. Reféda purpuraf cens. Linn. Refeda foliis linearious ,obtufis; foribus pentagynis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 644.— Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 878. n°.5. Refcda alba, minor. 1. C. Bauh. Pinn. 100. — Raï, Hitt. 1054. Sefamoides falmanticum , parvur , primum. Cluf. Hili. 1. pag. 296. Sefamoides foliis craffis ; floribus ex herbaceo-pur- purafcentibus, Tourn. LA, R. IHerb. 424. Je doute que cette efpèce , qui ne m'eft pas cosnue , foit bien diftinéte du refaa fefamoices. Je n'y vois de différence , d'après les caractères que lut donne Linné , que des feuilles épaiffes, linéai- res, obtufes & non lancéolées , des fleurs herba- cées un peu purpurines, cinq llyies: fes tiges d’ail- leurs font bañles, glabres , cylindriques , un peu rameufes. Certe plante croît en Efpagne, fur les collines, dans les environs de Silamanque , ainfi qu’à Mont- pellier. 6. RÉSÉ DA étoilé. Refida fefomoides. Lion. Refeda foliis lanccolatis, integris ; fruëlibus fret- latis. Linn.Spec. Plant. vol. 1. pag. 644. — Gouan, Monfp. 229. n°. 2. Refeda flellata, Lam. Flor. franç. vol. 3. p. 204. n°, 792: V. Sefamoides fruëu flellato, Tourn, Inf. R. Herb. 424, 162 R E.$ Réfeda linaria folio. C. Bauh. Prodr. 42. — Sauvag. 48. * Cette plante a des racines dures , blanchâtres, très-longuss. Ses tiges fe ramifient prefque dès leur baie en longs rameaux effilés , gla bres ; Prefque fimples , de huit à quinze pouces , étales, garnis de feuilles éparfes , très - entières , ae s, K- néaires, prefque lancéolées , obrufss, pouce environ, vertes à leurs deux faces ; ; les ra- dicales ou inférieures fouvent un peu plus larges & moins longues. Les fleurs font blanches, diftanres, prefque f:f- files , alternes , difpofées en longs épis termiraux. Les calices fo nt fort petits; les pé tales inégalemen découpes ; ; les étamines ardin: irement au om ee de douze ; les capfules furmontées de quatre à cinq pointes divergentes en étoile. Cette plante croit en France, environs de Montveilier. M. Defportes l’a également re- cueillie aux environs du Mans , dars les champs fibloneux. 2 ( P.f.) dans les KR: 2» : . . 7 :} IKE) ed: ee pinnatis , AFICE TECUTVELIS ; froribus fee 7. RÉSEDA foufligneux. Rifèda fruticulofa. Linn. Zrus Syris ; calicibus quir que? ä s, patértibus ; ciule éÿ ; fruticofo. Linn. Spec. Piant. vol. 1. pag. 645 Jaca. Coilleét. 3. pag. 195. — Icon. rar. 3 tab. 474: Cette efpèce paroitteñir aiva & le refida nudata. Sa racine , où plu tôt la portion de la tige qui s'élève au deffus de la terre, eit prefque ligne ufe 3 vivace , très-courte , deux tois ufñ épaif que pouce : elle fe divile enfu'te à fon fommer eu plu- fieurs tiges on rameaux afcendans, lies, marques de flries faïllantes , garnis de f ce uiiles RE compoféss de folioles au nombre de cing ou fept lincéolées , décurrentes, lifies, prefqu” ondulées à leurs bords , recourbées à leur fommet. es fisurs font airernes , placées fur pluñeurs épis alrerres , terminaux. Leur caiice eft très-ou- vert, divifé S cinq folioles. Les pétales fontblancs, au nombre de cinq ou fix, divifés en trois, plus grands que le calice; ils renferment onze étamines. Cette plante croît dans l'Efpagne. 2 ( Defcripr. ex Linn.) A blanc. S. RESED Refeda alba. Linn. Refeda foliis sirnetis, foribus AE calicibus exsartitis, Linn. Spec. Plant. vol. - pag. 64$. — Hort. Us . 140. — Mill. Diét. n° orne Obferv. n°. 41. — Hoffm. Germ. 163. — Roth. Germ.I. pag, 204.— IL. ç22. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 206. n°. 792. IX. — Gouan, Monfp. .3.— Gérard, Flor. gail. prov. pag. n°, 2,— Desfont. Flor. atlant. vol, 1. pag. 37 229. ne 370: longues d’un: ir la” R'E.S Refeda foliis pinnatis , integerrimis. Hort. Cliff. 212: Refida maxima. C. Bauh. Pin. 100. Refeda foliis calcitrape , flore albo. Morif. Oxon. Hi. 3. pag. G15. Re Refeda candida. Dalech. Hit. 2. pag. 1199. Icon. ? J. Bauh. Hüift. 3. pag. 467. cda alba. 8. Rfèta minor, alba, dextatis foliis. ? Barrel. Icon. rar. pag. 78. tab. 538. Cette efpèce eft afez voifine du reféda nudara, mais {es feuilles font bien moins ondulées, & les parties de la truétification un peu différentes. Ses racines font dures , trés-plabres, d’un blanc- jaunâtre : elles produifent des tiges firiées, hautes d’un à deux pieds, divifées en rameaux étalés , diffus , un peu reécourbes en arc à leur partie fu- périeure , garnis de feuilles ailées , comvofées de folioles décurrentes, très - entières , lancéolées , inéoales , un peu ondulées à leurs bords, très- Hf:s à leurs deux faces, traverfées par une nervure d'un blanc-jaunatre. Les fleurs font légéement pédiculées , difpa- fées en épis alongés : leur calice eft fort petit, var- tagé en nue découpures insgales , linéaires , fu- bulées , gués ; leur corolle compofée de quatre à cinq AA ce couleur blanche, inégalement laciniés , prefqu'égaux : ils contiennent environ douze étamines & quatre ftyles très- courts. Les capfules font oblongues , prefque tétragones , ru- oueufes ,aune feule loge , s'ouvrant à fon fommet & feniétmène des femences brunes , réniformes. Cette plante croit en France, dans les dépa:- ha F temens méridionaux ; en Barbarie , au milieu des champs, © ( F.v.) fes fo- à leus La variété 8 eft beaucoup plus petite ; l'oles plus é: roites & un peu denticulées bords ; les fleurs prefque fefles. 9. RÉsErA ondulé. Refeda undata. Linn. R: Jeda foliis } pinnatis, vrdulitis; Aoribus ui tecragynifve. Linn. Spec. | )Jant. voi. I. pag. — Kniph, Ceniur. 9. n°. 94. — Vahl. Sn > pag. 52. — Puirer, Voyag. en Barb. vol. 2. p.171. Refeca f'orious trigynis tecragynifque ; calicibus quinquepar eitis ; foliis pinnatis , undulatis. Miil, Dict. n° ‘4 Rifeca (decufliva}), foliis decuffivè pinnatis , fo- Leone foribus trigyris. Forsk. Catalog. Piant. ægypt. pag. G6. Refèd: rraxima , perperam pigromon angutllura, ? 3 Lobcle [con. 222, == dem, Obierv. 110. 8. Refeda RES 8. Refeda minor, foliis incifis. Barrel. Icon. rar. pag. 78. tab. 587. Cette plante n’eft peut-être qu’une variété du refeda alba à feuilles plus fortement ondulées, & qui en diffère par le nombre variable des parties de la fruétification. Ses tiges font épaiffes , fifluleufes , hautes d’un à deux pieds, ftriées , fortement cannelées , pref- qu'anguleufes , très-plabres , jaunâtres , rameufes, cylindriques, garnies de feuilles amples, alternes, ailées, compofées de folioles alternes , confluentes à leur bafe , prefque routes égales , lancéolées , un peu enfiformes, aiguës à leur fommet , ondu- lées à leur contour; celles des feuilles fupérieures : prefque crêpues , bien plus étroites. Les fleurs font blanches , réunies en un épi or- dinairement épais , touffu , ovale , oblong , ter- minal. Les pédoncules propres fonc fiiformes ; ceux des fleurs inférieures , longs de cinq à fix lignes, munis à leur bafe de bractées fubulées, une fois plus courtes, Les calices font petits, découpés en cinq folioles inégales ; la corolle compofée de cinq pétales affez grands , À trois divifions : elle contient dix étamines furmontées d’anthères jau- nes. Le nombre des piftils varie de trois à cinq. Les capfules font ovales, remarquables par leur groffeur. A Cette plante croitenFfpagne, peut-être mêne dans les départemens méridionaux de la France. Je lai également rencontrée fur Les côtes de l’A- frique feptentrionale. % ( F.v.) La variété g n’a que quatre à fix pouces de haut: fes folioles font fort étroites , courtes , endulées & comme denticulées à leur contour. ( W.f.) 10. RÉSÉDA jaune. Refeda lutea. Lion. Refeda foliis omnibus trifidis , inferioribus pinnatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 645. — Jacq. Flor. auftr. vol. 4. tab. 353.— Bulliard , Herb. tab. 281. — Hot. Cliff. 212. — Hort. Upf. 149.— Foyen, 483. — Dalib. Parif. 159. — Gort. Gelr. 310. — Mill. D'&. n°%. 1 & 2. — Scop. Carn. n°. 569. — Pollich, Pal. n°. 454. — Gmel. Tub. pas. 137. — Moœnch. Half. n°. 393. — Mattufch. Sil. n°. 338. — Hoffn. Germ. 163.— Roth.Germ. I. pag. 2C4. — 11. 523. — Lam. Flor. fr. vol. 3. p. 20$.n°. 892. VII. — Gouan, Monfp. 230. n°. 4. — Gérard, Flor. gail. prov. 377.n°. 3. — Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 374. Refeda hexapetala , foliis pinnatis , undulutis ; ca- lice fexfido. Hall. Helv. n°. 1056. | Refeda vulgaris. C. Bauh. Pinn. 1c0. — Tourn. Inft. R. Herb. 423. — Raï, Hift. 1053. RES 161 italicä vel cantibricä. Lobel. Icon. 222. — Idem, Adverf, 76. Icon. Refeda vulgaris , lutra. Dod. Icon. Refeda minor feu vulgaris. Park. Theatr. 823. Icon. Refida lutea. J. Bauh. Hift. 3. pag. 467. Icon. — Dalech. Hif. 2. 1199. Icon. B. Refeda gallica , crifpa. Boccon. Sicc. pag. 77. tab. 41. fig. 3. — Tourn. Inft. L. C. Refeda maffilienfis, foliis latioribus, crifpis. Plux. Almag. 317. tab. 55. fig. 4. On diftingue cette efpèce du refeda phyteuma par fes feuilles pinnatifides, & du refeda alba par fes fleurs jaunes & par des différences dans les parties de fa fructification. Ses tiges font glabres, flriées, un peu rudes, afcendantes , rameufes , hautes d'environ un pied & demi, garnies de feuilles altérnes, décurrentes fur leur pétiole, ondulées; les inf£rieures, ou en- tières, ou à deux & trois divifions obtufes ; les fupérieures rilées, compolées de folioles confiuen- tes , lancéolées , ennombre variable, très-glabres, vertes à leurs deux faces. Les fleurs font pédiculées , alternes , garnies à la bafe de leur pédoncule d'une braëtée linéaire, membraneufe , fubulée, de la longueur du pédi- cule, difpofées en un bel épi terminal. Le calice eft perfiftant, divifé en fix découpures inégales & fubulées. La corolle eft jaune , compofée de fix pétales & quelquefois plus , dont deux fupérieurs plus grands, onguiculés à leur bafe ,en voûre ,re- couvrant une forte de bouclier à demi circulaire, profondément bifides ; les découpures un peu fail- Jantes en dehors au d:ffous du fommet de l'onglet, quelquefois une troifième divifion fort petite ; les deux pétales latéraux plus petits, fimples, ongui- culés, ou bien à deux ou trois divihions ; les in- férieurs très-étroits , lamelleux ou nuls : ils ren- ferment de quinze à dix-huit étamines, trois ftyles très-courts. La capfule eft oblongue , ridée , à trois angles obtus , s’ouvrant à fon fommet, dont l’ori- fice fe roule en dedans; elle contient un grand nombre de petites femences brunes , luifantes , réniformes , attachées aux parois internes de la capfule. ( Oëbferv. Disfonc. ) Cette plante croît partout dans les terrains fa- bloneux , le long des chemins, fur l£s vieux murs, en Europe & dans la Barbarie. © (.v.) Elle pañfe pour réfolutive , quoique très-peu d'ufage. Ses feuilies ont une faveur approchant de ! celle du chou. 11. RÉSEDA de la Méditerranée. Refeda medi- Refeda Pliniineotericorum ; Belsis erucé reregrinä, ? terranea, Linn. Botanique, Tome VI. X [al T0 7 6 102 RSR Re cal is f FE= T f ’ É Éb 7 e a) Le } La . Icon. ra: b. ar. — Vahl, ENS LS #4 | ; : ie 24 { tetragyna) alba; linccolaris , re- pendais , interalin 0 pins ÿ cali CIs A Juzrerno aquaii. Forsk. Fior. æzypt Ses tiges font hautes d' cendantes , rameufes & ru partie fupé ATHIES les inférieures alczries , lance rudes à leur face inférieure; l< & fupérieures la plupart à ercis diviions. Les fleurs forment des épis terminaux. Leur c:- lice elttrès-court, ouvert, à fix divifions linéaires ; , plus grande que le calice, blanche, la corolle compofée de fix pétal:s, dont deux fupérieurs à trois divifions , celui du milieu plus petit; ls deux latéraux partagés en deux ; les inférieurs li- néaires. Les étamines font d’un blanc-fale ; l'ovaire terminé par trois pointes un peu plus longues que le calice : il n’y a point deftyle, mais trois figmates fimples. Cette plante croit dans la Palefline. © 12. RÉSÉDA calicinal. Refeda phyteuma. Linn. Refeda foliis integris trilobifque ; calicibus fexpar- titis, maximis. Linn. Spec. Piant. vol. 1. pag. 645. Hort. Cliff. 412. — Dalib. Parif. 159. — Mill. Diét. n°, 3. — Jacq. Flor. aultr. tab. 132.— Will. in nov. Act. A, N. C. tom. 4. pag. 107. — Scop. Carn. 2. n°. $70. — Gouan, Monfp. 230. n°. $. — Gérard, Flor. gall. prov. 377: n°. 4. — Desf. Flor. atlant. vol. 1. pag. 375. Réefeda calicinalis. Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 204, n°..792. IV. Refcda foliis radicalibus , integris ; caulinis integris & femitrilobis ; calicibus fexfidis, florem fuperantibus. Hall. Helv. n°, 1057. Refeda floribus trigynis ; calicious maximis ; hexa- phyllis. Hort. Upf. 150. — Sauvag. 194. Refeda minor, vulgaris. Tourn. Ioft, R. Herb. 423. — Schaw. Specim. n°. 504. — Garidel, Aïx. 400. Refeda affnis phyteuma. C. Bauh. Pin, 100. — Prodr. 42. [con. == Parkins , Theatr. 823. Icon. Erucago apula , trifida, quinquefolia. Col. Ecphr. 267. tab. 269. Phyteuma. J. Bauh. Hit. 3, pag. 386. Icon. — Dalech, Hift. 2. pag. 1198. Icon. g. Rifeda minor, vulgaris ; folio mins incifo. Tourn. Int. R. H£iib. 423. — Garid, Aix. 400. inor, vulgeris ; foliis tategris. Toutn. : Juif. R. Herb, 425. — Garid. Aix. 400. | mec 4 : lutea par fes ; ti . les sucres trilobéss ; du | a pr alis spius grands que la co- { rolle, & par {es leurs inocores. Ses tiges font ordinairement couchées pour la plupart, médiocrenentrelévées, iongues d'environ un pied, rameufes , flriées, quelques firies rele- vérs en angle décurrent; rudes, fermes, cylinéri- ques, d'un «ert-pale, garnies de feuilles alternes, . péticiées , les unes entières , glabres , fimples , prefqu'avales ou lincéolées, ou fpatulées ; lés au- tres à trois lobes prefque de même forme, obtutes, rétrécies en pétiole à leur bafe , quelquefois on- dulées. Les fleurs font pédiculées , alternes, difpofées en un épilâche, alongé à l'extrémité des rameaux , dont la partie inférieure eft hériflée d’afpérités par les impreflions & la chute d:s premières fleurs. Le calice, plus long que la corolle , s’accroit encore après la floraifon : il fe divife en fix découpures inézales, ovales, obtufes. La corolle eft compolée de fix pétales d'un jaune-pâle , dont quatre fupé- rieurs, finement frangés, onguiculés & en voûte à leur bafe ; deux inférieurs fimples , très- étroits. L'ovaire eft furmonté de trois ftyles très -çourts 5 les anthères d’un jaune-rougeâtre. La capfule eft otlongus , renflée , prefqu’à fix côtés, terminée par trois pointes , contenant des femences un peu ridées & en forme de rein. Cette plante fe rencontre dans les champs, aux lieux ftériles & fabloneux , dans l'Europe & la Barbarie. © ( V.v.) 13. RÉSÈDA odorant. Phyteuma odorata. Linn. Phy:eura foliis integris trilobifque, calicibus florem aguantibus. Linn. Spec. Plant, vol. 1. pag. 646. — Weig. Obferv. Botan. pag. 30. Obierv. 15. — Kniph. Cent, 10. n°.75. — Bergeret, Phytogr. 2. pag. 237. Icon. — Désfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 370. Refedu foliis ais integris , aliis trilobis , calicibus exiguis. Säuvag. 194. Refraa foliis integris trilobifque ; floribus tetragy- ais. Mill. Diét. tab. 217. Refeda fol.is integris, floribus odoratis. Haller , Goœtr. 95. — Zinn. Coœtt. 123. Cette petire plante, fi tien connue dans tous les jardins par l'odeur fuave de fes fleurs, diffère peu du reféda phyteuma , commun dansles champs ; mais fans odeur. Ses tiges font un peu couchées , afcendantes , relevées , ftriées , glabres, verdâtres , à peine an- RUPIS guleufes, garnies quelquefois de petits poils | blancs & rares, munies de feuilles ou fimples ou divifées en deux ou trois lobes , tendres, vertes & ds à leurs deux faces, obtufes à leur fommet,r cies en coin à leur periole. Ère= urs font pédicul ées,alt:rnes, d'un blanc- munies d’ une pe tite braétée aiguë ,m:m- : En fe, au moins de deux tiers plus courte que les p A > calice eft perf: nt : de inéme longueur que la corolke, divife en fix découpures linéaires, fubulées. La corolle eft compolée o1rai- nairement de fix pétales & davantage, dont deux fupérieurs , onguiculés à leur bafe , en voue, re- couvrant une forte d'écuflon arrondi; légérement frangés à leurs bords ; les latéraux & inférieurs très étroits. Les anthères font grofes, d'un jaune de fafran où un peu TOUGEÂTTES ; ; les capfules ob- Dogues , toruleufes , terininées à leur fomimet par trois pointes courtes. Cerre plante #f originaire de l'E gvpte ,soùcil: croit naturellement. M. Desfontaines Pa également rencontrée en Barbarie , dans les plaines fabio- neufes , aux environs de Mafcar. © (F.v.) TTC jo RÉSII Ce font certaines humeurs particu- ‘lières, épaifles & vifqueufes, dont un grand no ne “bre de plantes font pourvues, qui fuintent crd nairement au travers de leurs pores où par es ou- vertures de leur écorce, s’épaififfent à l'air , & fe diftinguent par diférens noms, felonleur nature. On donne à ces humeurs le nom de réffre lorf- qu’elles font fèches , inflammables , immifcibles à l’eau, diffolubles dans les huiles & l'alcoh )I(lefprit- de- vin), & qui coutent fluides des arbres qui les produifent. Ces matières ne font qe des huiles devenues concrètes par le defféchement & l’expo- fition à l'air. On n'eft pas d'accord fur la diff rence des baumes & des réfines. Les uns donnent le nom de bzumes à des fubftances inflimmables , fluides : ilen eft ce- pendant qui font fecs. D'autres appellent ainfi tes fubftances les plus odorantes, tell:s que le benjoin, le biume de tolu ou du Pérou, le ftorax, &c. Les réfines diffèrent donc des baumes par leur odeur moins fuave, & furtout parce ci ’elles ne contiennent pas le fel acide concret & o‘orant que fourniffent les baumes. Quoiqu'il foit fait mention des différentes efpèces de re fine à l’article des plantes qui les produifent, nous croyons ea ranpeler ici Σs s principales d'après l'expofé qu’e a fait M. Fourcroi dans fes Elémensde chimie. Fe. principales efpéces de réfine font donc : °, La réfine connue fous le nom de haume de la Mecque , de Judée, d'Egypte, du grand Caire. Il eft liquide , blanc , amer, d’une odeur de citron très- forte, Il coule de l'arbre nom mé amyris opobulfa- mum Linn. Cette réfine liquide donne beaucoup | UE LE | RES 103 d'haile effenticlle par la difillation : on l'emp: ne comme vulnéraire , incorporé avec le fucre > 1© jaune d'œuf, &c. brun ou jaune ; ra officiralrs baume de copahit l'arbre ie copa commune , ainfi qu Cl ü baume ane le copal sélange ce vrai bautne de copahu & de téréber chine , fuivant Cartheuzcr. On l’em- PRET | tre plois dans les ulcères du poumon ëz de la veiie , comme le précédent. 3°. Laréfine, rérbenthine de Chio, découle à’une efpèce de térébenthine.( Voyez PisracHtEn). Elle eft d’une couleur blanche où d’un jaune tirant fs ‘ ie bleu ; elle donne une huï'e volatile » très-fluide au bain-maric le qu’elle fournir à feu nu eft moins fluide. La téréb =t ve eft enfuite plusjaune : fi on l’a diftile Fe avec de l'eau , elle eft blanche & foyeufe. On la nomme réréhenthine cuite. Ceite rébenthine eft rare & n’eft guère d’ufage. °, La réfire , térébenthine de Venife , ou la réfine de mélèfe , eft celle qu’on emplois commu- nément en médecine. On s'en fert dans fon état naturel , ou combinés avec de l’alkali fixe. de fipin eft nommée térébenrhin ên pEree ant les véfi- très-abondant dans les 5°. La réfine de Strasbourg. On la 1ecuc ille cules de l” écorce da fapin, tr montages de ia Suiffe. . La poix eft le fuc d’une efpèce de fipin nemmé prit On Ja tire par des incifons faites à l'écorce de l'arbre. On la Fond à un f:u doux; on l’exprime dans des facs de toile ; on la reçoit dans des ee C'eft la poix de Bourgogne ou poix blanche : mêlée avec du noir de fumée , elle denne la poix noire. Quand on la tient long-tems en fu- fion, elle fe fèche , devient brune & forme la co- lophône. On en brä e les parties les pius grofi ères dans un four dont la cheminé Le aboutit à un petit cabinet terminé par un cône de toile. C'eft dans ce côneque la fumée vient fe condenfer, & y former uns fuie fine que l’on appelle noir de fumée. 7°. Le galipor ef la réfine du pin qui donne les pignons doux. On entaille cet arbre vers lé bas : la réfine coule par ces cavités dans des auges. On continue ces incifions de bas en haut lorfque les premièresne fourniffent plus rien. Quand elle coule fluide onl'appel'e ga/ipor : celle qui fechs fur l'arbre en de fe nomme barras. On fait li- quéfier ces fucs dans des chaudières , & quand ils font épaifis par la chaleur , on les filtre à travers des nattes de paille : on les coule dans des moules creufés fur le fable , & on en forme des pains qu on romme ARCANEON ou braiæfec. Si on 4 inter- pofe de l'eau, la metière devient blanche & forme 1e OÙ poix-ré) fne. Les Proverçaux diftillent en & gaiipot ; ils en tirent une huile qu’üs ap- is le C'eft avec le tronc & jes de pinque es épare Le sou on, qui neft X 2 {a réffn de rare. (ê +9 @ DER Le] CA ® Facçii RES que l'huile empyreumatique de cette fubflance. On met en tas les bois de cet arbre ; on les couvre de gazon & on y met le feu : l’huile que la chaleur en dégage, ne pouvant fe volatilifer à travers le gazon, fe précipite dans un baquet à l’aide d’une gouttière , & on la ramaffe pour la difiribuer dans le commerce fous le nom de goudron. 104 8°. La réfine tacamahaca , la réfine élémi , la réfine animé , font peu en ufage. L'arbre qui donne Îla première n’eft pas connu. L’élémi vient d’une ef- pèce d’amyris. La réfine animé orientale ou copale, dont l’origine eft inconnue ; l’animé occidentale ou courbail, qui découle de l’hymerea , arbre de l'Amérique méridionale, font employées dans les vernis. 9°. Le maffic eft en larmes blanches , farineufes, d’une odeur foible. Il coule du térébinthe & du lentifque. On l’emploie comme aftringent & aro- matique. On le fait entrer dans des vernis ficcatits. 100, La fandaraque eft en larmes blanches : on la retire du genévrier entre le bois & fon écorce. On l'appelle auf verxis , parce qu’on l’emploie beaucoup pour ces préparations. On s’en fert pour mettre en poudre fur le papier gratté, afin de l’a- doucir & de l’empécher de boire. 11°. La réfine de gayac , qui eft verdatre , s’em- ploie contre la goutte. Fille coule du gayac par in- cifions. Plufieurs médecins la regardent comme une gomme-réfine. 12°, Le /adanum ou réfine d'une efpèce de cifte de Candie , eft noirâtre. Les payfans le recueillent avec un rateau , auquel font attachées plufieurs lanières de cuir, qu'ils promènent fur les arbres; ils en forment des magdaléons cylindriques , que l’on appelle adanum in tortis. I eft altéré par beau- coup de fable noirâtre. On l’emploie comme af- tringenñt. 13%. Le fang-dragon eft un fuc rouge que l'on retire du dracana draco , & de plufieurs autres arbres analogues. 1l eft en pains aplatis ou arrondis , ou en petites fphères enfermées dans des feuilles de rofeau & nouées comme un chapelet. On s’en fert, en médecine , comme d’un aftringent. Les gommes-réfines font des fucs mêlés de réfine & de matière extractive, qui a été prife pour ine fubftance gommeufe. Elles coulent par incifion , & jamais naturellement, des arbres ou des plantes, fous la forme de fluides émuififs blancs, jaunes ou rou2es, qui fe deffèchent plus ou moins faci- lement. L'eau, l’alcohol, le vin , le vinaigre , ne diflolvent rous qu’une partie des gommes-réfines : elles diffèrent par la proportion de réfine & d’ex- trait, & leur analyfe donne des réfuitats très-va- riés. Les efpèces les plus importantes à connoitre font les fuivantes : 1°. L’o/iban eft an larmes jaunes , tranfparentes, RES d'une odeur forte , défagréable. L'arbre qui le fournit n’elt pas connu : on en retire, par la dif- tillation , un peu d'huile volatile , un efprir acide, & il laife un charbon affez corfidé:able dû à la partie extractive qu’il contient. On l’emplois, en médecine, pour faire des fumigations réfolutives. 29. Le galbanum eft un fuc gras , d’un jaune- brun , d'une odeur nauféabonde. Il coule en Syrie, en Arabie , au Cap de Bonne-Efpérance , des in- cifions faites à une plante nommée bubon galbanum. Diftillé à feu nu , il donne une huile effentielle bleue , qui devient rouge par la fuite ; un efprit . acide , une huile empyreumatique pefante, C'eft un très -bon fondant & un puiffant antifpafmo- dique. 3°. La fcammonée eft d’un gris-noirâtre , d’une odeur forte & nauféabande , d’une faveur amère & très-acre. On difingue celle d'Alep, qui eft la plus pure. Celle de Smyrne eft pefante , noire & mèlée de corps étrangers : on l'extrait du convc/- valus fcammonaa Linn. La racine de cette plante, coupse & exprimée, fournit un fuc blanc que l'on fait fécher , & qui devient noir. La fcammonée contient une quantité variée d'extrait & de réfine , fuivanrles différens échan- tillons ; ce qui fait qu’elle produit des effets très- différens chez divers malades. On l’emploie comine purgative. Mélée avec un extrait doux , comme celui de la régliffe , elle forme le diagrédé ordi- naire : on fe fert aufh, à ceteffet, du fuc de coing. On l’adminiftre ordinairement triturée avec le fucre & les amandes douces. 4°. La gomme-gutte eft jaune , rougeatre , fans odeur , d’une faveur fort âcre & corrofive. Elle vient de Siam , de la Chine , de l’ile de Ceilan : elle eft extraite d’un grand arbre peu connu , nommé dans le pays coddam-pully ; elle contient beaucoup de réfine , qui la rend fortement purgative. Onne doit l’employer à l’intérieur qu'avec beaucoup de réferve. 3°. L’euphorbe eft en larmes jaunes, vermoulues ou variées , fans odeur. Elle coule des incifions d'une euphorbe qui croit dans l'Ethiopie, la Libye & la Mauritanie : elle contient une réfine très- àcre ; elle eft fi fortement purgative, qu’on la range parmi les poifons. On ne l’emploie guère qu'à l'extérieur , dans les caries. 6°, L'affa-fætida elt quelquefois en larmes jau- nâtres, & le plus fouvent en pains formés de dif- férens morceaux agglutinés. Son odeur d’ail très- fétide & fa faveur anière & nauféabonde le font reconnoître. On le tire de la racine d'une efpècs de férule qui croit en Perfe, dans la province de Chorofan. La racine de cette plante eft charnue & fusculente : elle fournit , par l’exprefñon , un fuc blanc, d’une odeur affreufe, que les Indiens mangent comme affaifonnement , & qu’ilsappellent RES mets des dieux. On s’en fert à l’intérisur comme d'un puiffant antifpafmodique , & on l'applique comme difcufif à l'extérieur. 7°. L’aloés eft un fuc rouge-foncé & même brun, d’une amertume confidérable. On en diftingue de ; trois efpèces : l’aloés fuccotrin , V’aloés hépatique , & l’aloés caballin. Is ne différent que par la purete. La première efpèce eft la plus pure. A. Jufüeu à vu préparer les diférens aloés à Morviédro en E‘pagne , avec les feuilles de l’aloés commun : on y fait des incifions profondes ; on laiffe couler le fuc; on le décante de deffus fa fécule, & on l'é- paifüt au foleil ; on l’envoie dans des facs de cuir, fous le nom d’a/oés fuccotrin. On exprime les feuilles, & on deffèche le fuc dépuré par le repos: c'eft l’aloés hépatique. Enfin , on exprime plus for- tement les mêmes feuilles , & on en mêle le fuc avec les lies des deux précédens , pour en former l’aloés caballin. Le premier aloés contient beau- coup moins de réfine que les derniers , qui font beaucoup plus purgatifs. On fe fert de la première efpèce, en médecine, comme d’un purgatif draf- tique , & on lui a reconnu la propriété d’exciter Je flux menftruel chez les femmes , & le flux hé- morioidal chez les hommes. On le recommande furtout comme un très-bon hydragogue. 8°. La myrre eft en larmes rougeâtres , brillantes, d’une odeur forte , affez agréable , d’une faveur amère , & qui préfentent dans leur fraétion des lignes blanches de la forme d’un ongle. Quelques unes de ces larmes font entiérement gommeufes & fides. La myrre vient d'Egypte , & furtout d’A- rabie , de l'ancien pays des ‘Iroglodytes. On re connoit pas la plante qui la fournit : elle contient beaucoup plus d'extrait que de réfine. On l'em- ploie, en médecine , comme un très-bon floma- chique , comme antifpafmodique & cordiale. Car- theufer recemmande aux gens de lettres qui ont Peftomac délicat, d'en mâcher, & de l’avaler dé- layée dans la falive. On s’en fert, en chirurgie, pour dérerger les ulcères fanieux , & pourarréter les progrès de la carie. On l'emploie en poudre ou diffoute dans l’aicohol. 9°. La gomme ammoniaque eft quelquefois en Jarmes blanches à l’intérisur, & jaunes intérieure- ment , fouvent en mafles affez femblables à celles du benjoin : leur couleur blanche & leur odeur fétide les font aifément diftinsuer. On foupçonne que cette gomme-réfire , qui nous eft apportée d'Afrique, eft tirée d’une plante ombellifère , à caufe des femences qui y font mêlées. Les phéno- mènes de la diffolution de ceite fubftance par l’eau & par l’alcoho! , & furtout fon inflammabilité, la rapprochent des réfino-extraétifs de Rouelle. On fe fert, en médecine, de la gomme ammo- piaque, comme d’un très - bon fondant dans les obliructions rebelles. On la donne à 1: dofe de quelques grains en pillules ou en émulfion; elle RES 169 entre auf dans la compofition de plufieurs en- piatres fondans & réfoluifs. La réfine éleflique ou caout-chou eft une de ces fubftances fur ia nature defquelles il ft d'ffcile de prononcer. Quoique fi propriété combufuble, dont on tire parti, en Amérique, pour s’éclairer, femble là rapproch:r des réfines , fon eélefticité , fa molleffe, fon indiffolubilité dans les menftrues qui diffolvent ordinairement ces dernières , font autant de caratères qui l'en éloignent. L'arbre qui la fournit ( Aevea guianenfis Aub]. & peut-être piufieurs autres ) , croît dans plufieurs endroits de l'Amérique. On fair des incifñons en large fur fon écorce, & ona foin qu’elles pénètrent jufqu’au bois : ‘on reçoit dans un vaifleau le fuc blanc & plus ou moins fluide qui en découle, pour en former différens uftenfiles : on l’applique par couches fur des moules ; on les laiffe fécher au foleil ou au feu ; on y fair, à l’aide d’une poinre de fer, des deffins très-variés : on expofe ces uf- tenfiles à la fumée, & lorfqu'ils font bien fecs on cafle les moules. Telle eft la manière dont on f1- brique les bouteilles & les différens uftenfiles de gomme élafiique , qu’on envoie en Europe. Les vafes qui font faits de cette matère, peuvent con- tenir de l’eau & différens fluides qui n’ont pas d'action fur elle. Si on la coupe en lanières, & qu'on applique fes bords récemment coupés , ils {e rejoignent & fe recolient aflez bien. Quant aux réfines qu'on a cru avoir diftinguer fous le nom de baumes , eiles différent peu des ré- fines proprement dites ; cependant les chimiftes les féparent , en ne donnant le nom de baume qu’à celles de ces fubftances in4ammables les plus odo- rantes , qui peuvent communiquer à l'eau leur odeur fuave, À qui furtout contiennent un fel acide , odorant & concret, qu'on peut obtenir par la fublimation ou par la décoétion dans l’eau. Les efpèces de baumes les plus intéreffantes peuvent fe réduire aux trois fuivantes : 1°. Le benjoin. On en diftingue de deux fortes. Le berjoin amygdaloide , formé de larmes blan- ches , femblables à des amandes liées par un fuc brun ; il refflemble au nougat. Le ben;join commun eft brun & fans larmes ; il répand une odeur très- fuave lo:fqu’on le fond ou lorfqu’on le pique avec une aiguille chaude : arbre qui le fournit, paroît être le rerminalia bénjoir , d'après Linné fils, & non le laurus benjoir | comme le croyoit fon pére. Le benjoin vient du royaume de Siam & de Pile de Sumatra ; il ne donne que peu d'huile vo- latile , à caufe de fa folidité : l’eau bouillante en extrait un fel acide , en aiguilles, dont Podeur eft forte , & qui criftailife par refroidifflement. Onle retire aufli par la fublimation : on le nomme alors fleurs de benjoin. 166 RES Le benjoia fe diffout dans l'alcohol, & fa téin- ture, précipitée par l’eau, conftitue le lait vireinal. On emploie lé fl de benjoin ou l'acide benzcique comme un bon incitif dans les maladies vituireules des poumons & des reins. Son huile #it refoiutive : on s'en jerc à l'extérieur pour les membres para- lytés. 2°. Le Baume de tolu, du Pérou, de Carthagène. On l'apporte ou enferme d2ns des cocos, où en larmes jaunâtres, ou dans un état fluide : 11 coule du s0- Liifèra. On peut l'extraire des coques ,en les trem- pant dans l'eau bouiilante ; quiles rend fluides Il vicnt de l'Amérique méridionale, dans un pays fitue entre Carthagène & le Noin-de-Dicu, queics infulaires appelientro/u , & les Efpagnols hondurus. Il donne , à l’aralyfe, les mêmes, produits que le benjoin , & furtout un felacide concret. Onl'em- ploie dans les maladies du poumen : en en fait un firop. Quelques natural.fes ciflinguenr le baume du Pérou de celui de tolu. 3°. Le florax calamire eft en Îsrmes rouges , nettes , où brunes & grafles. Il a une odeur très- forte : il coule du liquidambar eriental. Duhamel a vu couler de l’aliboufier un fuc d'une odeur ana- logus. Réumarnn a fait l'analyfe du forax calauite: ilen a retiré rrès- peu d'huile volatile ou ef é; un fel acide concret , une huile épaifle, Son ufage eit femblable à celui du berjoin : on i empioie fur- tout pour Les parfums. On l’enveyoit autrefois renfermé dans des ro!eaux : aujourd'hui il nous arrive fous la forme de pains ou de mañfes irregu- lières , brunes - rougeñtres, mêlées de quelques larmes plus claires & d’uns odeur trés-fuive. On ne doit pas confondre les réfines avec les gommes , quoique fouvent ces fubitances ne puit- fent pas fe diftingucr-au premier afpect. € Voyez l'article GOMME.) RESSERRÉE ( Penicule), Panicula coarttata. On défigne fous ce nom les panicules de fleurs lorfque les pédoncules qui les füpportent font rap- prochés &c à peu près parallèles entr'eux , au lieu d’être divergens & très-ouverts. RESTIO. Reffio. Genre de plantes monocotylé- dones , de la famille des joncs , qui a des rapporis avec les eriocaulon , & le port des fcirpes , & qui comorend des herbes exctiques à l'Europe , dont 12 tiges font jonciformes , noueufes , fimples où rameufes , garries de gata:s fpathuices à leurs ar- ticulations , au lieu de feuiiles ; les flcurs difpofées en panicule cu en épi ; les épillers garnis d’écailles imbriquéts , uniAores, Le caractère effeutiel de ce genre eft d'avoir: Des fleurs dioïques ; des épillers compofés d'écailles imbriquées , unuiflores ; fix pétales ; trois étamines dans / Hs {es fleurs males & dans les fleurs fernelles ; un ovaire à fix RES cannelures , farmonté d'un à crois flyles perfiflans ; une capfule à fix plis , polyfperme. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur male offre : 1°, Un calice compofé d'écailles imbriquées , membraneufes, ovaies , unifores , formant des épillsts ovales où oblongs. 2°, Une corolle slumacée , compofée de fix pé- tales glabres , prelau’égaux ; les trois extérieurs concaves, naviculatres ; les trois intérieurs lan- céolés , plus minces. 3°, Trois étamines dont les filamens font cani!- laires , les anthères oblongues & droites. Chaque fleur femelle cffre : 1°, Un calice & une corolle comme dans les fleurs mâles. 2°. Un ovaire fupérieur, furmonté d’un à trois files , ordinairement un f:ul, quelquefois deux , trés-rarement trois, terminés par un ftigmate plu- meux , fimple, plus fouvent deux, rarementtrois, 3°. Les fruits font encore peu connus (felon Thucbere). Is confiftsnt en une capfule à fix plis, furmontée par les fiyles convergenis , à trois loges, contenant quelques {emences oblongues , cylin- diiques , obtufes ( fclon Linné ). Obfirvarions. Ce genre , compofé d'abord de très-peu d'efpèces, a éte confiderablement aug- menté par les découvertes modernes de plufieurs voyageurs. Kœnig, Thunberg & Sonnerat en ont obiervé un afez grand nombre au Cap de Bonne- Efpérance. Rottboll nous a fair connotrre les ef- pèces de Kœuig; Thunbers a publié les fiannes, &: nous en avons trouvé, dans l'herbier de M. La- marck , quelques autres efpèces dont ls boranittes srécédens n’avotent point parlé, & qui ant été rap- portées du Cap de Bonne - Efpérance par M. Son- nerat. Ce genre a de grands rapports extérieurs avec les feirpus ; cependant M. Jufieu à cru devoir le rappeiter à la famille des joncs, ayant pour fruirs une capfule à deux ou trois loges, contenant des {:mences chtufes, cylindriques. Ces fruits, ob- fervés feulement dans deux ou trois efpèces , fent encore peu connus dans un grand nombre d’autres. Ils varient de deux à trois loges , & les figmates font également au nombre de deux ou trois, ra- rement folirires, Il eft à remarquer qu’ils fonc plu- meux & réfléchis, comme dans les graminées. Les partiss extérieures de la fruétification ont été diverfement nommées. M. Juflieu appelle ca- lice les écailles fituées à la bafe de chaque fliur particulière , & difpofées par imbrication fur les épiilets, & par-là la corolle fe trouve compose de fix p‘tales inégaux , glumacés. C’étoir auf V'opinion de Liniæus; mais Pottboll à donné le nom de calice aux trois pétales extérieurs, étant aflez généralement dittinéts des intérieurs qu iis enveloppenti : ces tres derniers forment la coiolle exclufivement. Un caraétère commun à toutes les efpèces de ce genre eft d’avoir aux articulations des tiges & des rimeaux , des gaines en forine de fpathe au lieu de feuilles , ordinairement cylindriques, tubulées, fans expanfion extérieure , mais rerminées affez fonvent par ua prolongement fubuié ou écarté de la tige , ou appliqué contr'elle. Quantaux caraélères que fourniffent les efpèces, ils fe tirent des tiges fimples ou rameufes , cylin- driques ou comprimées , ou canaliculées à une de Jeur face ; de la forme des gaines ; de la difpoftion dés fleurs, toutes difpofées en épillets ( comme celles des graminées) comprimés ou cylindriques, ovales ou lancéolés, obtus ou aigus, folitaires ou réunis en épis , en grappes, en panicule. Le Willdenowia ( refliole), établi par Thun- berg, a beaucoup de rapports avec les reffio. Ses fleurs font dioiques , comme dans les reffio ; mais fes fruits font un drupe , ou_plutôt une capfule dure , à une feule loge. EsPÈcEs. * Tiges rameufes. 1. RESTIO dichotoxe. Refio dichotomus. Rottb. Reflio fcopis floriferis ; longiffimis ; panicalä fili- form, nutante , laxd ; fpicis oblongis , fquarrofs. Rottb. Flantr. Deicript. & Icon. pag. 2. n°. 1. tab. 1. fig. 1. A: B.— Idem, Program. anno 1772. pag. 10. Refio ( vimineus ), cu/mis ffmplicibus, fpicis co- rymbofis. Linn. Syft. veger. 338. Reflio ( thamnochortus}, culno fimplici, foliofo ; paniculä patenti ; fquamis lanceolatis , margine fta- riofis. Thunb. Diflert. de Reft. pag. 309. n°. 13. Les racines font fimples, fibreufes , f:xueufes: il en élève un grand nombre de tiges ou de chau- mes de deux fortes ; lès unes flériles, pluscourtes, un peu courbérs à leur bale, cylindriques, grêles, jaunâtres , glabres, dichoromes & même tricho- tomes , munis à [a bafe des divifions d'écailles cy- lindriques , glabres, luifantes; divifées en rameaux tachetés de brun , flsxueux , réfléchis vers leur fommet, garnis de petites feuilles courtes , vagi- nales , brunes, coriaces, flocconeufes à leur fice intérieure , dont les gaînes fe prolongent en une longue pointe canaliculée, fubulée , recourbée en dehors. Les viges fertiles font fimples , droites , agré- f \ vironné d'une gaine fpathacée HOPENS 167 ! gécs , longues d'environ un pied & demi, mani:s de quatre à cinq rœuls, chacun defquels eft en- ; Mutique , pubs cente , tomenteufe intérieurement vers fon fom- met: la bafe de ces tiges eft munie d'écailles bru- ncs , ovales ou lancéolées. Les fleurs font difpofées en une panicule termi- rale, prefque verticillée, diffufe , dont les pédon- culés font planes , filiformes’, inclinés, épaiflis à I: ur fommer : ils foutiennent des épillers longs d’un démi-pouce à un pouce , oblongs, fcarieux , com- potés d'écaiiles imbriquées , lancéolées , très-ai- gués , Juifantes, d'un pourpre noirâtre , blanchi- tres & membrageufes à leurs bords. La corolle eft formée par fix pétales , dont les trois extérieurs inégaux , linéaires , lancéolés, aigus; les trois in- térieurs oblongs , concaves , bordés d’un blanc lavé de pourpre ; un des trois plus large, envelop- pant les éramines. Les fleurs femelles font conte- nues dans des épillets comprimés, un peu plus larges. Cette plante croit au Cap de Bonne-Efpérance, X (W. fin herb. Lam.) 2. RESTIO à longs rameaux. Refl'o vimineus. Rorttb. Reftio culmo proftrato, tereti ; ramis filiformibus , fecundis , afcendentibus ; fpicis terminalibus plaribus. Rottb. Plant. Defcripr. & Icon. rag. 4. n°. tab. 2. fig. 1. — Program. noftr. 1772. pag. 10. Refio (dichotomus ) , culmo dichotomo » foliofo , decumbente ; ramis teretibus, Jpicis folitariis alter- nifque. Fhunb. Diffeir. de Relt. pas. 314 n°. 26. à Refio ( dichotomus ), cu/mis dichotomis | fpicis Jolitariis. Sy. Plant. vol. 4. pag. 237. 3. Schanus (capenfis) , cu/mo tereti , ramofiffimo ; vaginato ; fpicis ovatis , nudis, dichotomis per dulis, Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 64. Reflio dichotomus. Linn.Syft.Nat. edit. 12. vol. 2. Addenda. pag. 735. Canna Capitis Bona - Spei, fpicis juliformibus. Scieuz. Agroftogr. 352. Equifetum junceum , rigrinodum , Capitis Bona- Srei. Breyn. Cent. pag. 176. tab. 91. — Petiv. Gorophyl. tab. 7. fig. s. Muf. 424. Juncus africanus , lignofo culmo ad nodes involucris nigris convoluto ; paniculé arundinaceä. Pluk. Mantif. 109, Cette plante a des tiges rameufes, cylindriques, couchées ou redreflées , glabres , divifées en ra- meaux très-longs , filiformes , fafciculés à leur fommet, garnis de feuilles fpathacées, vaginales, coriaces , ftriées , terminées par une pointe longue, fubulée , mucronée , un peu réfléchie; celles des rameaux ; fertiles , plus courtes , ovales » aiguës, 168 RES Les fleurs font réunies en un épi folitaire , à l'ex- trémité des tiges, fimple ou quelquefois un peu rameux à fa bafe , compafé d’epillets au nombre de quatre ou huit environ , les uns fefhles, d'au- tres pédiculés , alternes, ovales, glabres, droits, un peu oblongs, munis d’écailles coriaces , fca- rieufes à leurs bords, oblongues, concaves , ai- guës. La coraile eft compofée de fix pétales, dont trois extérieurs inégaux , lancéolés , deux plus étroits ; le trotñème plus grand, é'argi , prefque plane ; les trois intérieurs plus minces, linéaires, contenant trois filamens plus courts que la corolle, terminés par des anthères brunes & ovales. Cette plante offre plufieurs variétés remarqua- bles, Ses tiges & fes rameaux font plus ou moins longues & diffufes , couchées ou redreflées , fili- formes ou capillaires : quelquefois fes épis font folitaires, ou bien en nombre indéterminé & al- sernes. Elle à des rapports avec le reffio rriflorus. On rencontre cette efpèce au Cap de Bonne- Efpérance, furles collines & au revers des mon- tagnes. ( VW. f.in herb. Lam.) 3. RESTI0 pauciflore. Reffio pauciflorus. Reflio culmis ramofis, foliofis, floriferis ; friculis fabglomeratis , raris , terminalibus. (N.) A ne confidérer que les feuilles de certe efrèce, on la diftingueroit difficilement du reffio dichoco- mus ; mais fes fleurs font très-différentes. Ses tiges font cylirdriques , grêles, prefque pu- befcentes où un peu raboteufes , feuillées , ra- meules dans toute leur tongueur ; les rameaux al- ternes , gréles, un peu fexueux , munis de feuilles fpachacées, memibraneufes & blanchatres à leur bafe , écartées de la tige & fubulées à leur fommer. Les rameaux ( à leur infertion } font de plusmunis de gaines ovalss, membraneules, acuminées. Les fleurs font difpofées à extrémité des tiges, en épis courts, agalomérés, formés ordinairement ar deux outrois épilets fefhles (excepré quelque- fois l’inferieur ) , ovales, obtes, d'un brun clair, Juifant; munis d'écailles imbriquées , concaves, courtes, ovales , obtufes ; une fpaths courte, élargie inférieurement à la bafe de chaque épiller, La coroile eft compofée de fix pétales inégaux ; deux extérieurs, naviculaires, un peu comprimés; le troifiëme plane; les intérieurs plus étroits , mem- braneux , aious. Les étamines ,au nombre de trois, ont des filamens courts & des anthères oblongues, obtufes à leurs deux extrémités, faillantes latéra- lement hors de la corolle, marquées dans leur mi:- lieu d’une ligne purpurine , foncée, le refte d'un jaune clair de foufre. Cette plante croît au Cap de Bo ( FF, x in herb, Lam, ) RES 4. RESTIO paniculé. Reffio paniculatus. Reflio paniculä fefquipedali , muliflorä ; fpicis oblongis , ovutis ; fquamis ovatis , carinatis , mar- gine argenteis. Rottb. Plant. Defcripr. & Icon. pag. 4. n°, 4. tab. 2. fig. 3. — Idem , Programm. ann. 1772. pag. 10. n°. 4. Reffio ( pañiculatus), caule frondofo , fpicis pa= nicularis. Linn. Syft. veget. 738. Reftio (paniculatus) , culmo dichotomo , foliofo , decumbente ; ramis terecibus , fpicis folitatits alier- nifque. Thunb. Differt. de Pet. pag. 314. n°. 25... Ses tiges font flexueufes , très-haures , fermes , élancées , canaliculées à une de leur face , à demi cylindriques & prefqu’anguleufes à la face oppofée, glabres, d’un jiune-verdatre , finement ponétuées. Elles fe divifent en rameaux alternes; les inférieurs folitaires ; les fupérieurs foudivifés en deux ou trois autres filiformes plus courts , garnis à l'ori- gine de chaque rameau de feuilles vaginales, fpa- thacées , très-courtes, cylindriques , d’un brun- noir , terminés à l'orifice de leur gaine par une forte de petite écaille mutique, lancéolée , munie d’une bordure blanchatre & membraneufe , fou- vent déchiquetée. Les fleurs font difpof£es en une panicule alon- gée, reflerrée , très-rameufe, longue d’un pied Re demi environ, garnie d’épillets alternes , pref- que feffiles, ovales, oblongs, droits, d’un brun- noirâtre , compofés d’écaiilssimbriquées , ovales, navicuiaires , coriaces , entourées d’un rebord membraneux , d'un blanc-argenté. Les fleurs font dioiques. La corolle eft formée par fix pétales, trois extérieurs inégaux , deux concaves , Com- primés ; le troifième plane , ablong ; les trois in- térieurs lancéclés, oblongs, obtus , un d'eux con- cave , plus large que les deux autres. Les filamens font courts, membraneux ; les anthères linéaires , pendantes, naviculaires, renfermées dans les pé- tales conuivens. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. # CF.) 5. Restio effilé. Reffio virgatus. Rottb. Reffio ramis alternis, culmo lorgioribus , fubternis; floribus racemoffs, glomeratis. Rottb. Plant. Defcripr. & Icon, pag. ç. n°. ÿ. tab: 1. fig. 2: Reftio ( virgatus ), culmo dichoromo , foliofo ; ramis compreffes ; fpicis paniculatis , pendulis. Thunb. 1 Differt. de Reft. pag. 313. n°. 24. [ Cette efpèce fe diflinoue par fes rameaux fté- | iles, dichotomes , plus longs que la tige princi- | pale , qui porte feule des fleurs en petites grappes | agalomérées. L Ses tiges font droites , cylindriques, roides, articulées , RES articulées , de la groffeur d'une plume de cygne iates, un peu creufes à l'endroit où s ARpHGURnE fe rameaux ; de couleur grifârre , longues d deux pouces entre chaque articulation , divifées en rameaux nombreux , alternes , la plupart plus Jonas que les tiges ; droits, pretque filiformes , à demi cylindriq: ves , très-aigus fur leurs angles , fétacés à leur fommet, ftériles , dichotomes , quelquefois à trois divifions ; garnis de gaines co- races , ftriées , ponctuées en noir , enveloppant la bafe des rameaux & celle de leurs civifions ; terminées par une pointe droite, fubulée, pret- qu'épineufe. Les fleurs font difpofées en petites grappes ter- minales, dont lerachiseft plane , rameux, flexueux, foutenant desépillets conglomérés , les uns fefliles, les autres pédiculés , garnis de petites bradtées ovales, caduques ,& munis d'écailles coriaces , hnbriquées , concaves , ovales, mucronées , blan- châtres & fcarieufes à leurs bords. Ces fleurs font dioiques, petites, comprimées ; leur corolle eft compofée de fi fix pétales, dont trois extérieurs , iné- gaux , deux concaves , lancéolés , comprimes ; le troifième plane ; les trois pétales intérieursobloncs, blanchatres, de la longueur des pétales exrerieurs, un peu plus larges que les autres , contenant les étemines. Les filamens font mermbraneux , dilates à leur bafe , de même longueur que la Corolle ; terminés par des anthères à deux loges , de forme naviculaire. / Cette plante croît au Cap de Bonne-Ffpérance. ( Defcripe, ex Rottb. ) 6. RESTIO à balais. Reffio fcopa. Thunb. Reftio culmo dichotomo , foliofo ; ramis compreffis , pañicule fpicis glomeratis. "Thunb. Difiert. de Ref. Lab: 213. n°23: Ses tiges reffemblent à celles du reflio panicula- zus : elles fe divifent en rameaux de couleur brune, terminés par de petites feuilles vaginales , fta- cées ; celles qui revêtent les rameaux font fpatha- cées , brunes , droites , comprimées , fhens Les fleurs naiffent à l'extrémité des rameaux en petites panicules gloméruiées, garnies d’écailles ovales, concaves , acuminées , jaunâtres , aiguës , imbriquées ; ; lesintérieures plus petites. Les autres parties de la fruétification ne font pas encore bien connues. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. (Defcripr. ex Thunb.) 7. Resrio luifant. Refio lucens. Reffio culmis fubcomprefis, ramis engulatis , pari- culà aiffifà ; foiculis oblongis , lucentibus ; Jquamis margiubus féariofis. (N.) Botanique. Tome VI. | | | | = RES 159 À. Idem , paniculà minore , friculis brevioribus. CN.) Cette plante me paroir “hpprocher du reflio fcopa ; mais fes panicules fout amples, di ffules 5 fes épillers oblongs, très-luifans. € ic Ses tiges font glabres, comprimées, très-liffes, rameufes , articulées, munies à chacune de leurs articulations de gaînes fpathacées , cylindriques , alongées , terminées par un filament féticé , ou quelquefois déchiquetées à l:ur fommer. Les fleurs font difpofées en une panicule terminale, ample, luifanre , à ramifications filiformes un peu laté- rales, prefque verticiliées ; les épillers font étroits, lancéolés, aigus, longs d'environ un demi-pouce , fupportés par des pédicules f£tacés , épaifhs infen- fiblement vers leur fommer, fouf les , tres-liffes ; les pédoncules communs garnis à leur bafe d’une fpathe membraneufe , étroite , lancéolée , aiguë, d'un bleu-grifatre. Les é écailles font imbriauées ; les unes ovales , aiguës , membraneufes , un peu blanchatres à leurs bords. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. (VS. in herb. Lam.) La plante À m'a offert tous les caractères prin- cipaux de la précédente; mais fes panicules font beaucoup plus petites , & fes épillets bien plus courts. Peut-être eft-elle une efpèce diftinéte ; mais n'ayant pas pu ar alyf er fes fleurs, je me fuis borné à la mentionner ici par fes caraétères les plus ap- parens. ( W° f. ir Rerb. Lam.) 8. REST R: ffio ramis verticillaris È articulatis ; paniculé compufftà , coarétata. + f. Suppl. pag. 425. — Syit. veger. pag. SSr. n°. 2. 10 verticillé. Reffio verticillaris, Linn. f. Riféio ramis verticillatis , . compcfitä. Thunb. Diflert. de Relt. pag. 922: Cette plante a l'afpeét d'un eçuifécum par la dif pofition de fes rameaux ve rticillés , très- nombreux, articulés. Ses tiges font droites , prefque ligneufes, cy- lindriques, glabres, ie jiffes, un peu friées, de la grofkur d'une plume ordinaire s hautes de quatre à fix pieds , munies à chaque ar- ticulation de rameaux très DRMRTEUR , touffus filiformes, verticillés , très-glabres, droits 3 arti- culés , inégaux , plus longs que les entre-nœuds , fimples ou dichoromes, Chigue vérticille éitenve- loppé à fa bafe par ure large écaille longue d’un pouce , lancéolée , aiguë , prefque plane , bruie en dehors , d’un blancargerté en d=dans , meme braneufe. Les rameaux font munis à la bafe de chacune de leurs divifions a’une femblable écaille, mais infiniment plus petite , plane , ovale, mu- cronée ou fétacee à fonfommet. Tous ces rameaux font fériles. Y RES Les fliurs naiffent à l'extrémité des tiges, quel- | aucs-unes dans l’aiffelie des rameaux ou des ver- uoilles : elles forment des panicules compactes, médiocreinent étalées, prefque verticillées , dont les rmifications {ont un peu flexueufes, courtes, férac Jubfeflibus ; ; fquamis fquarrofis. Lam. Illufir. Gener. tab. 804. fig. 1. (N.) Cette efpèce fe diftingue à fes évillets ovales , g'omérulés à l'extrémité des viges , la plupart fefüiles , atfez gros. Ses tiges font fimples, droites , cylindriques : rifatres, cendrées , très-glabres , articuiées , res à leurs articulations de gaines vaginales un peu renflées, glabres , longues d'environ un deni-pouce , terminées par un filet fétacé , quel- quefois bifide. 8 24 £ Les fleurs font réunies à l'extrémité destiges en plutieurs épilletsannombre detroisoucina, fefiles; quelquefois les inférieurs pédonculés , enveloppés à ieur bafe parune fpathe courte , très- “ifle brune, luif ante ,coriace , aiguë, fubulée, un peu fearieufe à fes bords. Chaque “épillereft ovale, obtus, garni d'écailles un peu rudes , fubulées, roulées à leurs bords. La corolle eft compofée de fix pétales iné- gaux ; les deux extérieurs pluslongs , naviculaires, concaves , aigus, pubefcens ou un peu velus {ur leur dos ; les quatre intéris urs plus courts, égaux, concaves , très-aigus. Dans les fleurs males il y a trois étamines dont les fi'amens font courts , les anthères lancéolées , cblongues , 2iguës à leur fommer. La corolle , dans les fleurs femelles, eft femtlable à celle des fleurs males : elle contient un ovaire court, globuleux, un peu ovale, furmonté d'un ftyle biide & de deux ftigmates alongés, roulés en d‘hoïs, pubefcens. Le fruit eftune cap- fule à deux loges. Cette plante croit au Cap de Bonne-Efpérance, (V.f.in herb. Lam.) 27. PRESTIO à fleurs pendantes. Re fio cernuus. Lian. f. Reflio cu’mo fimplici, aphyllo ; fricis turbinatis, pendulis. Linn. f. Suppl. pag. 425. — Syit. veget, pag. 882. Reftio (cernuus) , ci/mo fimplier, aphyllo ; fricis turbinatis , pendulis ; fquarmis obtufis cum acumine. l'honb. Differt. de Ref. pag. 305$. n°. 4. Ses tiges font fimples, filiformes, droites, gla- bres, articulées ; hautes de deux pieds (sta plus 3 munies à leurs articulations de gaines fpachacées, oblongues , obtufes , terminées par trois, quatre & mêine cinq épillets pédonculés , turbinés, ob- tus , pendans , de ia groficur d'un pois, fupportés par des pedoncules ‘capillaires, munis d’écailles imbriquées, arrondies; glabres, de couleur brune, obtufes , acuminées. La corolle eft compofée de fix pétales prefqu’é- gaux , comprimés , glabres , lancéolés , aigus 3 BE S elle renferme trois étamines prefque de la lan- gueur de la coroll2, dont les filamens font très- courts, & les anthères linéaires & de couleur Jau- patre. Cette plante fe rapproche du refio umbe'latus ; mais fes épillets ne fonc point difpof-s en embelle, &: les écailles font plus courtes, prefqu’arrondies ; elle croit fur les collines & le revers des mon- tagues au Cap de Bonne-Efpérance. ( Defcripe. ex Thunb. ) 28. RESTIO ombellé. Reffio umbellatus. Thunb. Reffio culmo finplici , aphyilo ; fyicis umbellatis , ovatis ; fquamis o5longis | obtufis. Fhunb. Didert. de Reit. pag. 305$. n°. 5. Cette efpèce a de grands rapports avec le reff'o cernuus ; elle en differe par fes épis nombreux, ovales , difpotés en ombelle , & par les écailles des épillets, oblongues , obrufes. Ses tizes font droites, fimples, grêles , articu- les, hautes d'environ deux pi-ds, terminées par deux ou trois épis ovales , obtus, un peu plus gros qu'un pois, difpofés en un> oimbelle fimple ou compofée ; fupportées par des pédoncules capil- laires, garnis d'ecailles placées fur fix rangs , con- caves, oblongues , obtufes, glabres, de couleur brune, plus pales à leurs bords. La coroile eft compofée de fix pétaies glabres, inégaux , com- primés, lancéolés, aizus, contenant trois flamens très-courts , terminés par des anthères Jaunes & lineaires. Cette plante fe trouve au Cap de Bonne-Efpé- gance. ( Defcripe. ex Thunb. ) 29. RESTIO à gros épillets. Reffio fpicigerus. Thunb. Reffio culmo frnplict, aphyllo ; fpicis oblongis , kixagonis; fuamis lanceolaris, apice patulis. Thuwb. Differt. de Relt, pag. 306. n°. 6. — Lam. Illulir. Gener. tab. 804. n°. 2. Ses tiges font fimples, un peu frutefcentes , cy- lindriques , articulées, droites , glabres , hautes de deux pieds & plus , garnies à chacune de leurs articulations d'une gaine cylindrique, longue d’en- viron un pouce, fupporrant dépuis leur mieu juf- qu'à leur fonmer des épiil:ts oblongs , difpotés en ombelles preique paniculées , nomb'eufes, ou- vertes & même un peu pendantes ; chaque épiike garni d'écailies nnbriqué£es fur fix rangs , elurgics à leur fommer, concaves, lincéolé s ,acumine s, glibres , de couleur brune; Les p-doneules four an peu fl:xueux , larges, glabres, à trois côres. La coroile eft comialée d° fix p tales compri- més , inégaux; deux excéricurs plus grands, navi- ! culaires ; ovales , lanceolés , plus courts que les | 0 175 écailles ou le calice; les qutre sutrés intérieurs, ovales, plus petits. Dans les fleurs nâles les épillets font plus petits, diffus , pauiculés, contenant trois filamens très-courts, des anthères oblongues , de la longueur du calice. Dans les fleurs femelles les épillets font plus gros & prefque difpofés en grappe, droits, courts, cbtus, prefque de la grofleur du doigt , plus ou moins longs , depuis quatre à cinq lignes ju‘qu'à un pouce , compolés d'écaiiles imbriquéées fur fix rangs, larges, lancéolées , aiguës , fupportées par des pédoncules roïdes & glabres. La corolle eft à fix pétales comprimés , concaves ; deux extérieurs naviculairés , pius grands ; quatre intériems plus petits, lancéolés , renfermant un feul fiye fur- monte d’un ftigmate fimple & plumeux. Cette plante croit au Cap de Bonne-Ffpérance. Thunberg a donné de cette efpèce une figure que Je ne connois pas ; mais la defcription qu'il en a faite, convient tellement à la plante que M, La- marck a fair graver dansles Z//uffrarions des Gcnres, que J'ai cru ne pas devoir féparer ces deux plantes. ( W. {. in herb. Lam. ) 30. RESTIO des toits. Reffio teëlorum. Linn. f. Reftio culmo fimplicr , GPA; Ülo ; racemo c:mprfco, erecto. Linn. f. Suppl. pag. 425. — Syft. veger. pag. 882. Reftio (reétorum ), cufmo ffinplici , aphllo; fricis racemofis, futfecundis; fquamis fuftis, nitiais. "4 hunb. Difiert. de Rift, pag. 307. n°. 7. Chondropitalum ( deuftun ) , culmo tereri, com- prefo , finpliciffimo ; ftica terminal: com; ofita, je cundà , f-athis inflerfunétä. Roth. Plant. Defcrist. & Icon. pag. 10. n°. 11. tab. 3. fig. 2. ‘ Ses racines font grêles, fufiformes, fimples, tomenteufss ; elles produifent plufieurs rejers cv- lindriques , horizontaux , couverrs d’écailles im- briqueées, ovales, brunes, luifantes, d'où s'elè- vent de chaque nœud des tiges droites, fafcicu- lécs ; Juncitormes , préfque nues , très - fimples, roides, comprimé-s, d'un vert jaunâtre, glabres, hautes d'environ un pied & demi à trois pieds, garntes de gaines fpathacées, coriaces , terminées par un filament roide , füubulé ; les inférieures d'un pourpre noir , lu‘fantes , oblongues , firiées ; les autres olus _alongées ; cyhnriques » Verdaires, membraneufes à leurs bords. Les fleurs font difpofées à l'exrrémiré destiges ; en un e,1 droit, unilatér:l, long d’un à deux pou- ces, muni de deux ou trais foathes diflantes, plus ou moins larges, lancéolé-s, brunes , coriaces ; LETMITEES par UNE pointe trés-aig: € , épineufe , pis particuliers , dont un inléiteur priefque file, un autre fujérieux péuiculé. contenant chicune deux 1-6 R S Les épillets font ovales, petits, garnis d'écail- s imbriquées > Ov aies, 1CAVES , nombreufes idées, préfqu'obtufes , non dues, comme brû ées. La corolie, dans les fléurs mâle s, elt compofés de fix pétaleségaux, coriaces, c. rulgineux, dont deux extérieurs ovales , concaves , aigus, qui en recou- vrent un troifième plane, plus large ; les trois au- tres très-roides , lancéolés, tiès-aigus, renfermant trois étamines, dont les filimens font courts, mem- braneux ; les anthères naviculaires, très-aiguës, de Ja longueur des pétales. L#} i le Certe plante croit dans les plaines fabloneu- fes , au Cap de Bonne-Efperance, (W. f. in herb. Lam. ) On fe fert de fes tiges pour couvrir les toits des €haumnières. ' 1. ResrTio acuniné. Reffio acuminatus. Thunb. Rice c:lmo fimplici, aphyllo ; paniculä erecta, JG: juariis ariflaëis .'T hunb. Differt. de Reit. pag. 307. CHAPREUR (nudum) , culmo tereti ; fpicis cylindricis, MRC nudis. Le cu Plane. Defcr. ë Icon. pig. 11. n°. 12, tab. 3, fig. 3. — Program. 1772. Pas 12 £es tiges font droites , junciformes, un peu compriinees, articui ces, fans aucune ftrie appa- rentz; très-li4 les, grifatres , munies de gaiies fpathicées, coriices , un peu renflées ; caduques , noirétres , terminées par une pointe roide , féta- cée. Les flaurs fornient une petit e panicule termi- nale , dont les pedoncules font court S; roides , aiternes , ( dépourvus de fpathe; ce qui di fingue particuliérement cette cfpèce du reffio ccorum. Les ép: :ts fonc agglomérés, fliurs peu nonbieutes , munis d'écailies imbri- quées, concaves, un peu arrondies, coriaces , tes-noiies, plus courtes que la corolle. Dans les fsurs femzlles l1 coroile ett compofe de fix pé- di , trois extérieurs, Où Glonss , lancéciés , dont FUX Concaves, comprimés ; le troifième plare, val e , obeus : les trois petaiës intérieurs une fois plus longs que les extérieurs, roi Es , Écartes à leur fommec, lancéolés, comprimés ; le troifième ua peu pius court, Es & , ovale , obtus, enve- ovales, petits, à Jlopsant un ovaire comorimé , à trois faces, fur- moncé de trois fiyles écartés, términés par des figivates plumeux. mâlss , d'après Thunberg, font dif- pole es Fe -fqu'en ure pañicule compolee d'épiitets droits, ovalee, La corclle eit compofée de fix pé- tules ceux, glabres, te ra ra rt DETITS trés-courts , les anchères ae & cvaiss. Catte plante croit au Cap de Bonne-Efpérance. { Difiri Lex R EIRE S é Thanë.) _ | Le RES 32. RESTiO à petites fleurs. Reffiu parviflorus. 3 ‘ Thunb. Rfi jo cxmo fimplici, aphyllo ; paniculä ereit ; [g: «amis roturdalis , membranaceis. Thunb. Différe, de Reft. pag. 307. n°. 9. Ii s'élève des mêmes racines plufieurs tiges fim- les, médtocrement comprimées, articulées , lif- , droites, hautes de deux à crois pieds, munies eurs arti iculations de gaines cylind riques, gla- Es, aiguës, terminées par des panicules sgré- ESS pee lise petits, ovales, obtus, oïts, en forme de cône , munis d’écaillss arron- dies, concaves, membraneufes à leurs bords. La corolle eft compofée de fix péta! es INÉSAUX , oblongs , les intérieurs blanchâtres , les extérieurs fort petits, de couleur brune , contenant trois étamines dont les filamerns font très - courts, les anthëres ovales, à deux lobes , de couleur brune, rayées de Jaune. Cette plante croit au Cap de Bonne-Efpérance. (VW. fin herb, Lam. ) 33. RESTIO à panicules droites. Reffio ereitus. Taunb. Reflo culmo ffmplici , aphyllo ; paniculä ereëtä, involucrati ; pr imbricatis, lanceolatis. Thanb. Diñert. de Relt. pag. 306. n°. 10. Ses tiges font articulées , fimples, droites, gar- nies à le eurs articulations de gaines fpatharées , glibres, cylindriques, te ri inses par des fleurs difpofees en petites paricules alterres , étalées , droites, au nombre de trois ou quatre , munies chacune à leur bafe, & à la bafe de chacun des pédoncules des fpathes ou braétées comprimées , lascéol£es, roules à leurs bords, petites, glabres, aigvés. La corcl'e eft compolée de fix pétale s gla- bres, éaaux, lancéolés, contenant trois étamines dont les fil lamens font tès-courts, les anthères cblorgues. Cette plante croit au Cap de Bonne-Efpérance, ( Défcript. ex Thunb.) 34. RESTIO argenté. Reffio argenteus. Thunb. Reffio culmo fimplici, aphyllo ; Faniculà ereëti ; foua mis MER féariofis. I Thunb. Difiert. de Ref. pag. 308. n°. 11. Cette plante reffemble par fes tiges & les gaines qui les enveloppent, au refio ercétus. Chicune de ces tiges eft terminée par des panicules pretqu'en rappes, ou bien ce font autant de petites grappes réunies È chacune des arriculations d’un richis commun, Compofées d’epillets prefque fefliles , droits, ovales , en forme de cône, garnis d'é- cailies imbr riquées , éntiérement fcarieufes , lui- fautes , RES fantes, argentées , lancéolées , acuminéés. La corolle eft compofée de fix pétales égaux, glabres, lancéolés , acuminés , concaves. Cette plante fe trouve au Cap de Bonne-Ffpé- rance. ( Defcript. ex Thunb.) 35. RESTIO à grappes. Refio racemofus. Reftio culmis canaliculatis ; fpathis majoribus, ova- tis , obtufis ; fpicis racemofis. (N.) Lamarck, Illuitr. Gener. tab. 804. fig. 4. Citte plante a de grands rapports avec le reffio thyrfifer, dont elle diffère par fes fpathes plus gran- des, obtufes, & par fes fleurs difpofées en petites grappes rameufes. Ses tiges font glabres , droites, d’un gris brun, à demi cylindriques, canaliculées à une de leur fice. Ce dernier caraétère me porteroit à croire qu’elles font rameufes ; ce que je ne peux affirmer, n'ayant vu que l’extrémite d'une tige fleurie, fans gaine ni feuilles. Les fleurs font difpofées en un thyrfe terminal , long de quatre à fix pouces, Elles forment de petites grappes fafciculées , iné- gales, dans l’aiffele d’une fpathe ample, large, prefque plane, longue d'environ un pouce & demi, ovales, obtufes, d’un brun fombre & ponétuées en dehors; d’un jaune de paille & très- luifant en dedans. Les grappes font droites , ordi- nairement plus courtes que les fpathes , médiocre- ment rameufes , & dont les pédicules font courts, filiformes , compofés d’épillets bruns , petits, garnis d'écailles imbriquées , ovales , obtufes, un peu blanchâtres & membraneufes à leurs bords. Les fleurs femelles ont une corolle divifée en fix pétales inégaux, deux extérieurs naviculaires , très-aigus; un troifième plane, un peu plus court ; les trois intérieurs plus minces, ovales, aigus. L'ovaire eft terminé par trois ftigmates courts , pubefcens, réfléchis en dehors. Le fruit eft une capfule à trois faces, à trois loges, qui renferment chacune une petite femence ovale, tronquée à fon fommet. Cette plante croit au Cap de Bonne-Efpérance. ( V. fin herb. Lam.) 36. RESsTi0 en thyrfe. Refio chyrfifer. Rotb. Reftio culmis fimplicibus , fubnudis ; fpathis maxi- mis, ovatis , fubacutis ; fpicis glomeratis , chyrfoideis. (NJ Reftio (thy:fifer), culmo nudo, tereti ; thyrfo oblongo , terminali; fpathis alternis , maximis , in lobos divifis. Rotb. Program. 1772. pag. 11. — Idem, Plant. Defcript. & Icon. pag. 8.n°. 9. tab. 3. fig. 4. — Lam. Illuitr. Gener. tab, 804. fig. 3. Reffio ( elegia) , culmis fimplicibus ; fpicä glome- Botanique, Tome V1. + 7 RES 7 rat&; fpathis partialibus , vagis , fimplicibus. Linn. Syft. Plant. vol. 4. pag. 238. n°. 6. Elegia juncea. Linn. Mantiff. alter. pag. 297. Ses tiges font droites, fimples, liffes, cylindri- ques , hautes d'environ quatre pieds , dures, d’un brun-verdatre , à peine articulées ( excepté à leur bafe ) , dont les gaines font coriaces , caduques , rares , lifles , brunes , un peu mucronées , dont il ne refte qu'un anneau noir, protubérant. Les fleurs font difpofées en thyrfe à la partie fu- périeure des tiges, fur une longueur de fix à huic pouces & plus : elles forment de petits épis à peine rameux , droits, ferrés , étroits, longs d’environ un pouce dans l’aiffelle d'une large fpathe ovale, à oblongue , concave , quelquefois déchirée , & comme lobée à fes bords , prefqu’obtufe, coriace, d’unroux-clair en dehors, d’unblanc très-luifant, argenté en dedans; fcarieufe à fon contour, plus longue que l’épi. Celui-ci eft compofé d’épiilets L agglomérés , fort petits, prefque feffiles ; chaque paquet de fleurs efl muni d'une fpathe particulière, peuire, élargie, ovale , aiguë & même fubulée à : fon fommet. Les épillets font compofés d’écailles concaves, imbriquées , lancéolées, prefque fubulées; les in- térieures beaucoup plus courtes. La corolle , dans les fleurs femelles, eft formée par fix pétales , dont trois extérieurs , deux comprimés, linéaires , lan- céolés , très-aigus , concaves , carinés; le troi- fième plane & linéaire ; les trois pétales intérieurs un peu plus courts , alternant avec les extérieurs. L'ovaire eft pros , relevé en boffe , tsrminé par deux ou trois fligmares réfléchis en dehors, épais , velus ou pubefcens. Dans les fleurs mâles les an- thères , felon Linné , font brunes, comprimées , bordées de blanc. Cette plante croit au Cap de Bonne-Efpérance. %X(W.f.in herb. Lam.) RESTIOLE. Willdenowia. Genre de plantes monocotylédones , de la famille des joncs , qui a des rapports avec les rcffio, & qui comprend des herbes exotiques à l'Europe, dont les tiges font jonciformes , rameules , articulées, garnies de gaines en forme de fpathes aux articulations , les fleurs difpofées en épis ou en panicules , compo- fées d’écailles imbriquées. Le caractère effentiel d2 ce genre eft d’avoir : Des fleurs dioïques ; un calice compofé d'écailles imbriquées ; une corolle à fix pétales ; trois étamines; un feul fhyle furmonté de deux ou trois féigmutes plumeux ; une capfule dure, fupérieure, à une feule loge. CARACTÈRE Chaque fleur offre : 1°. Un calice compofé de plufsurs valves im- J GÉNÉRIQUE. 178 RES briquées , ‘cuminées , pe:fifiantes, plus longues que le fruit. 2°, Une coro/le à fix pétales membraneux , égaux, ovales , un peu arrondis, rapprochés, perfhitans. 3°. Trois éramines dans les fleurs males, dont les flamens font courts , capillaires ; les anthères ovales, oblongues. e 4°. Un ovaire fupérieur dans les fleurs femelles, furmonté d’un feul ftyle très-court, terminé par deux, quelquefois trois figmares plameux. Les fruits font une capfule ou une noix dure, ovale ; obtuie, glabre , à une feule loge. É «Sun EC ECS: 1. Resrioce cylindrique. Willdenowia teres. Thunb. Willdenowia culno, ramifque teretibus , levibus. Fhunb. Act. Srockholm. 1790. pag. 29. tab. 2. fig. {ntermeaa. Ses tiges font droites , rrès-lifles, cylindriques, rameufes , articulées, roides, très dures, un peu canaliculées du côté où s'appliquent les rameaux. Ceux-ci offrent le même caraétère : leurs articu- Jations font garnies de plufieurs gaines fpathacées, imbriquées , cylindriques , fes , de couleur gri- fatre, ainfi que les tiges; tronquees obliquement à leur orifice , terminées par une pointe fübulée. Les pédoncules font roides , épais, tres-fimples, glabres, droits, comprimés ou triangulaires , fat ciculés, terminés par un feul épiilet ovale , renflé, aigu , compofé de plufieurs écailles en forme de fpathe , concaves , larges , ovales, g'abres, d'un brun clair , coriaces, membraneufes & blancha- tres à leurs bords, terminées par une pointe fubu- lée. La corolle eft divifée en fix pétales égaux, courts, ovales, arrondis & obrus à leur fomimet, environnés à leur bafe extérieure par un corps prefque charnu , cylindrique , divifé à fon orifice en fix découpures courtes, obeufes. Les étamines font au nombre de trois ; l'ovaire ovale, tronqué à fon foinmet , furmonté d’un {tyle court , terminé par deux ftigmates plumeux. Le fruit eft une cap- fule où une petite noix dure, ovale , tronquée, enveloppée par la corolle perfiftante, à une feule 1082, Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. Cr fin herb. Larmarck.) 2. ResTIOLE comprimée. HWilldenowia com- greffe. Thunb. Willdenowia culmo foliofo , levi ; ramis com- orefés. Thunb. Act Grock Lx prefis. LAuno. At CtoCKNOitn. tab. 2. fig. extera. e] 1-00 1790. pag. 29. Cette efpèce fe diflingue de la précédente, en RET ce que fes tiges font à la vérité liffes, feuillées, prefque cylindriques, mais fes rameaux font com- primés. Elle croit au Cap de Bonne-Ffpérance. 3. ResTioLe ftriée, Willdenowia friata. Thunb. W'illdenowia cxlmo tereti, ffriato. Thunb. At. Stockholm. 1790. pag. 29. tab. 2. Les tiges, dans cette plante, font cylindriques , {triées , tandis qu’elles font très-liffes dans les deux eipeces précédentes. Comme ces deux dernières elpèces me font entiérement INCONNUES , je n'ai pu: les mentionner ici que d'après Thunberg. Cette dernière croit également au Cap de Bonne-Eipe- rance. RÉTICULAIRE. Reticularia. Genre de plantes cryptogames , de la famille des champignons, qui a des rapports avec les srichia, & qui reflemble aflez fouvent à de petites moififfures. Ce font des fubfances fongueufes , d'abord pulpeules , éta- lées , diformes & mollafles, qui contiennent dans leur intérieur des cellules remplies de pouihère, conftituées par une forte de ref:au très-fin & de formes variées. À l’époque de leur maturité , elles produifent une poufhère fine. Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir : Une fubftance fongusufe, felfile ou fipitée, prefyce ronde , renfermant des femences placées entre Les fils d'un réfeau très-fin. Ce genre , établi d’abord par Bulliard , a été enfuite divifé en plufieurs autres. M. Perfoon a formé , 1°. le genre arderma, en retranchant des réticulaires routes les efpèces qui font placées für une membrane commune à plufieurs individus. 2°, Le genre fpumaria , dont les efpèces ont à la vérité l'apparence de rériculaires, mais dont la pulpe cache des étuis coriaces & membraneux qui renferment les femences. 3°. Le /ycogala, dont l'énveloppe eit arrondie, membraneule , remplie dans fa jeunefle d’une malle pulpeufe & liquide, qui fe convertit en très-peu de cems en une pouf fière mélangée d’un petit nombre de flamens. Cette enveloppe s'ouvre d’une manière très-ir ré gulière, par fes côtés ou à fon fommet. En confervant pour caractère effentiel aux ré- ticulaires , les filamens en réfeau qui accompagnent les femences , nous réuniffons ces trois genres , & Les rériculaires fe trouveront bien diflinguées des moifffures, qui ont un réceptacle membraneux , glo- buleux, d’abord aqueux & tranfparent , enfuite opaque & plein de pouflère nue, non entre-mêlée de filamens, mais dont les globulesadherent un peu l'un à l’autre. Ce genre fe diftingue encore des lycoperdon., non-feulement par leur port , mais encore par la molleffe de leur chair dans leur jeunefle , dont RET l'enveloppe, lorfqu'elle devient membrateufe, eft trés-friable à l'époque de la maturité , fe crève très - rarement au fommet , & prefque toujours d’une manière irrégulière. ESPÈCES. * Point de membrane commune à pluficurs indi- vidus. 1. RÉTICULAIRE des jardins. Rericularia hor- tenfis. Bull. Reticularia exts filamentofa , mollis , flavefcens. CN.) Rcticularia (hortenfis) , maxima , pulvinata, gof° Jypina ; feminibus inter loculos lutiffimos & membra- naceos impeditis. Bull. Herb. fr. Champ. pag. 86. tab. 424: fig. 2. . Mucor ( fepticus ) , unéfuofus , flavus. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1656. — Flor. fuec. 1117. 1285. — Œder. Flor. dan. tab. 778. Fuligo butyracea , crocea ; cauliculis ramofis, laci- Fuligo buryracea , erocea; xiauis. Haller, Helv.r°. 2133. Mucor cruffaceus ; ramofiffimus, mollis & fugax, crocei coloris. Gleditz, Fung. 160. var. «. Spongia fugax, mollis, flava & amœna , in pul- vere cortario nafcens. March. AËt. Gall. 1727. Spongia fugax , mollis, flava, amæna. March. AC. 1727. pag. 272. Mucilago cruftacea , alba. Michel , Gen. 216. tab. 96. fig. 2. Agaricum fpongiofum , nigrum , ima plantarum, &c. Michel, Gen. 121. tab. 63. fig. 1.? Agaricum album ; terreftre, medullam panis refe- rens. Michel , Gen. 121. tab. 63. fig. 2. noie filamentofa ; ramofa. Bonanni. 155 tab. 3. C’eft une des plus grandes efpèces de ce genre. Elle eft étendue, cotonneufe ou filandreufe à fa furface , d’un blanc-rouflatre dans fa jeunefle , quelquefois jaune ou rouillée. Les mailles de fon réfeau font larges. Lorfqu'elle commence à pa- roitre , elle reflemble à de l’écume pour la cou- eur & la confiftance. Elle eft très-friable lorf- qu'elle eit morte. Elle croît fur les fumiers, les vieilles fouches, les bois de charpente, & furrout dans les ferres chaudes, fur la tannée. « Mille circonftances locales , dit Bulliard , font prendre à cette plante des formes & des dimen- fions très-différentes, de même que la plupart des efpèces de ce genre. Lorfqu’elle s'attache à des végétaux vivans , elle s’en approprie les fucs nu- R'ENT tritifs & les fait périr; c'eft pourquoi les jardi” niers la décruifent le plus qu'ils peuvent. Elle fe plait beaucoup dans Les ferres chaudes , fur des couches de tannée , & finit bientôt par s'attacher aux plantes qu’on y cultive. » 79 Au premier coup-d’œil on pourroit la confon- dre avec la réticulaire blanche ; mais celle-ci a fes femences renfermées dans des étuis coriaces, & taillés en branches de corail. Ce caractère eft plus que fuffant pour diftinguer ces deux efpèces dans leur développement complet ; mais dans leur jeuneffe il n’eft pas apparent , & il eft prefqu’im- pofible de ne pas les confondre, à moins qu'on ne les compare dans leur état de deffication. I} exifle encore beaucoup de reffemblance entre cette plante & la réticulaire charnue; mais cette der- nière a fa chiir ferme, méme dès fon adolefcence, tandis que l’autre n’a pas plus de confiltance que de lécume. Elle varie dans fes couleurs. Quoi- qu'ordinairement d'un blanc rouffatre dans fa jeu- nelle , eile eft au2lquefois aufi d’un jaune plus où moins foncé , ou d’un jaune tirant fur la couleur de la rouiile. 2. RÉTICULAIRE charnue. Reticularia carno/a. Buil. Reticularia fubdura , extùs pubefcens , feminibus nigris. (N.) Reticularia carnofa , pulvinata , goffypina , intès carnofa , loculofa , primä atate firmiufcula. Bull. Herb. fr. Champ. pag. 85. tab. 424. fig. 1. Var. 1. Reticularia carnofa , fuperficie ex albo fucefcente. Bull. L. C. Var. 2. Reticularia carnofa ; fuperfic'e primo atate luteo-flphurea , dein nigro fucefcente. Bull. L. C. On diftingue cette efpèce à fa chair ferme, même dès fa jeunefle , qui durcit à mefure qu’elle avance en âge , en forte qu'on peut , lorfqu'elle eft vicille, la couper par tranches comme une truffe. Sa furface eft pubefcente, blanche ou jau- natre dans fa jeunefle. L'intérieur eft occupé par un réfeau blanchatre , dont les mailles font rem- plies de femences noires. Cette plante croit à la furface de la terre ; elle poulfe lentement, & vit plufieurs mois. Bulliard diflingue deux variétés de cette plante; lune, qui eft blanche à f furfice dans fa jeuneffe, & qui devient enfuite brunatre ; l’autre , qui eft d’abord jaune ou d’une couleur fulfurine , d’un brun noiratre enfuite. 3. RÉTICULAIRE jaune. Reticularia lutea. Bull. Reticularia mollis , glutinofa , extùs pubefcens , latea, (N.) Reticularia (lutea), pulvinata , fubgoffypina ; fe- I +80 RET minibus in locellis membranaceis nidulantibus, Bull. Herb. fr. Champ. pag. 87. tab. 380. Fuligo (Aava), effufa, fubrotundaque flava ; cor- tice cellulofo , fisrofo. Pexfoon , Synopf. 161. — Idem, Difp. Meth. Fung. pag. 8. — Schætf. Fung. Bav. tab. 164. 7: ë Mucor fepricus, Bolt. Fung. tab. 134. JE D 2 Lycoperdon Lareum , gregorium. Jacq. Mifc. vol. 1. 139. tab. S. Cette plante { diflingus à la couleur jaune de fa furface externe , & du réfeau membraneux qui en garnit l'intérieur. Sa fuperficie eft un peu co- tonneufe : ellecft, dans fa jeunefle, molle comme de l'écume ; elle s'attache aux doigts, & les falit comme le fuc de la chélidoine. Lorfju'elle eft vieilie , elle fe réduit facilement en poudre. Si poufière eft d’un brun noir ; elle varie par fa forme & fes dimenfions. On la trouve fur la terre , fur les feuilles & les tiges mortes ou vivañtes. 4. RÉTICULAIRE rofe. Reticuluria rofea. Bull. Philom. Reticularia mammofa, fusflipitata , extès reticu- data , rofea. ( N.) Riticularia rofea. Bulletin Philomat. n°. 14. flor. an 6. fig. 8. A. B. C.— Lam. Il. Gener. tab. S89. fig. 1. À. B. C. Cette plante a un afpeét qui lui eft particulier; elle ef d’une belle couleur rofe très-vive, & fe préfente d'abord fous la forme de mamelons irré- gulisrs & pulpeux , qui en très-peu de rems fe réuniflent en une feule malle d'une pulpe rou- getre , enveloppée extérieurement par un filet blanc donc les mailles font vifibles à l'œil nu. Ce filer fe réunir en deffous , & forme un petit pédi- cule qui s'implante dans les fentes du bois. On croiroit voir un morceau de glace aux fraifes, en- veloppé dans de la dentelle, Cette plante croît, vers la fin du printems, fur les vieux troncs d'arbres coupés & humides. s. RETICULAIRE fphéroide. Rericularia fpheroï- dalis. Bull. Reticularia minima, feffilis, fuborb'cularis , incès loculofa. Bull. Champ. pag. 94. tab. 446. fig. 2. Reticularia fuborbicularis, albicans. Gmel. Syf. Narur, vol. 2. pag. 1472. n°. 11. #. Reticularia nivea, Bull. Var. 1.L.C. — Mich. tab. 95. fig. 3. 8. Reticularia fubrofea. Bull. Var. 2. L. C, Mucor globofus , lattis coagulati candorem & [ubf- RE T tantiam amulans. Michel , Gen. 215. tab. 95. fig. 3 É: On diftingue cette plante à fes enveloppes glo- buleufes , fefliles , de la groffeur d’un grain de millet ; elles font rapprochées & ferrées les unes contre les autres , en forte qu’elles reflemblent à un amas d'œufs d’infeétes. Ces globules varient dans leur couleur ; ils font blancs ou d’un role tendre dans leur Jeuneffe , formés d'une liqueur épaifle qui s'attache aux corps voifins, & devien- nent enfuite fermes & même friables. Cette efpèce croit fur les feuilles & les bran-: ches mortes. 6. RÉTICULAIRE finueufe. Recicularia finuofa. Bull. Réticularia laminis duabus parallelis , flexuofis, Bull. Herb. fr. Champ. pag. 94. tab. 446. fig. 3. Phyfarum (bivalve), comprefflum , flexuofum , cinereo-ul-idum , elongato-ffixofum , uno latere de- hiféens. Perfoon, Syn. 169.— Obferv. Myc. 1. pag. 6. tab. 1. fig. 2. Trichia (fphærica) , var. 8, polymorpha. Tren- tepohl. in Rochii Catalect. Bor. 1. pag. 230. Cette efpèce eft dépourvue de pédicule , com- pofee de deux limes rapprochées, coriaces, pa- ralièles , unies par un réfeau filamenteux , qui ren- ferme entre fes mailles une pouflière très-fine. Ces deux lames ou valves font blanches, finueufes : la poufliere eft de couleur noire. On rencontre cette réticulaire fur les feuilles mortes. 7. RÉTICULAIRE noire. Reicularia nigra. Bull. Reticularia fenefcens nigra , feminibus nigris. Gmel, Syft. Nar. vol. 2. pag. 1472. n°. 15. Reticularia papuleformis , biennis ; primä atate gummea, dein filementofa , intrà lionum & corticem An Bull. Herb. fr. Champ. pag. 88. tab. 380. D. 2 Dre Cette efpèce eft file , fort petite , & fe pré- fente dans fa jeunefle fous la forme d: gouttes gommeufes , tranfparentes , d’abord d’un blanc- cendré , acquérant enfuite une couleur noire, elle forme de petites houpes velues, très -fu- gaces. Cette plante croît fur les branches d'arbres garnies d’ecorce , s’y implante par le moyen de petites fibres radicales ; elle vit deux ans, & ia feconde année de fa vie elle fait périr ordinaire- ment les branches fur lefquelles elle exifte. 8. RETICULAIRE hémifphérique. Rericularia hemifpharica, Bull, RET Reticularia ffipite fmplici ; capitulo hemifpharico. Ginel. Syft. Nat. vol. 2. pag. 1471. n°. 3. Reticularia minima, fhipitibus fimplicibus > Peri- carpiis hemifpharicis, intès loculufis. Bull. Herb. fr. Champ. pag. 93. tab. 446. fig. 1. Cette plante a l'afpeét d’une petite moifflure. On la diftingue à fes pédicules finples ; COUTTS , ftriés , renflés à leur bafe. Dans lés premiers inf- tans de fa naiffance lle fe préfent: fous la forme d’une petite goutte de lait; elle acquiert enfuite une confiftance plus firme & uns teinte d’abord grife , puis noirâtre. Son enveloppe , très-convexe dans fa jeuneffe, s'applatit enfuite , & forme une efpèce de chapeau orbiculaire ; élie eft pieine d’une poufière d'un brun noiratre. Cette plante croit fur les feuilles mortes. 9. RÉTICULAIRE épixylon. Recicularia epixylon. Buil. Reticularia annua, palvillata | ex cinereo-nigri- cans , intüs filamentofa , fuper lg ia putrtad nafcens. Bull. Champ. pag. 90. tab. 472. fix. 1. Reticularia (epixylon ) , pulvinata , ex citereo- nigricans. Gmel. Syit. Nat. vol. 2. pag.1471.n°.7. Cette efpèce forme fur le bois de petits couffi- nets aflez larzes ; elle et d’abord griiatre, unie & mollaffe. À mefure qu'elle avance en âge elle de- vient d’un brun-noir, & dans fon développement complet, pour peu qu'on la touche, il s’en déra- che une poullière noiratre qui s attache aux doigts comme du noir de fumée. Ses femences font oblongues , infzrées à des fibriiles élaftiques, & articulées comme fi elles étoient formées de perits grains enfilés les uns à la fuirz des autres. On pourroit la confondre avec la rériculaire noire ; mais, outre que cette dernière eft bifannuelle , elle eft encore beaucoup plus petite, & ne croit que fur des branches garnies de lzur écorce. Cette efpèce eft annuelle : on ne la trouve que fur le bois mort, privé de fon écorce. 10. RÉTICULAIRE des blés. Rericularia fegetum. Reticularia fufco-nigricans , gramineum parafirica, intùs filamentofa. Bull. Champ. pag. 90. tab. 472. fig. 2. Uredo ( fegetum),pulvere copiofo, nigro , in gra- minum fpiculis , feu glumis provenrente. Perf. Difp. Method. Fung. pag. $G. — Synopf. pag. 2:4. n°217. Chaos uffilago. Linn. Syf. Nac. 1326. n°. 4. CHARBON. Tefier, Traité des maladies des grains. 299. fig. a. b. c. d; 306. fig. c. d. ef; 336. fig. c. d. f. Vulgairement nielle où charbon. RE T 181 Les naturaliftes ne font pas d'accord eutr'eux fur la nature de cette fubliance , qui n'infecte que trop fouvent les femences céréales, deltinées à la nouiriture de l’homme & des animaux qui lui prêtent leurs forces. Linné la regarde comme un amas d'animaux microfcopiques , qu’il nomme chaos ufhilago. MM. Teffier, Duhamel & Tillet penfent que c'eit le produit d'une maladie parti- culière aux graminées. Bulliard , fi exaét dans fes obfervations , affure que c’eft une véritable plante, dans laquelle il à reconnu les caraétères des réti- culaires. Nous n'avons fur cette fubitance aucune obfervation qui nous foit particulière, & fans prétendre décider la queflion , nous nous borne- tons à préfenter i:i ce que Bulliard en a dir. C'eft la plus communs des efpèces de ce genre: on ne la trouve Jamais que fur les graminées. Ses graines fonr rondes , extrémement fines, & infé- rées à de peurs filets élaitiques, de même que celles de toutes les autres reticulaires dont la fubftance interne eft filanüreufe. / « Ces graïnes, portées par les vents fur les épis encore dans leur fourreau attendent que les balles de ces épis fe dévelopsent ; elles s'infinuent entre les valves dont les organes de ja fécondation font entourés, pénètrent Jufqu'aux grains encore ten- dres & mucilagineux , s'y enracinent , s’en appro- prient les fucs nutritifs, s’y développent , & don- nent enfuite naïflance à une prodiateufe quentité de graines d’un brun noiratre , & fi fines qu'elles reemblent à du charbon reduit en poudre, d’où vient qu'on leur a donné le nom de charbon. » Si un coup de vent a porté une grande quan- ‘ité de graines de certe reticulaire fu: Le fourrean {un épi, cet épi eft entiérement charbunné. Si au contraire ces graines fe font trouvées en ps- tite quantité, que toutes les fl-urs n’en aient pas Eté atteintes , il n°v a alors qu'un certain nombre de grains de cet épi qui foient charbonnés. Ces grains, comme je m'en fuis bien convaincu , don- nent nalilance à dès individus auffi vigoureux que d'autres grains pris fur des épis non chaibonnés : d'où l’on peut conclure, avec affez de certitude, que le charbon n’eft point une maladie particu- lère aux graminées ; que ce n’eft pas non plus le produit d'un infeéte, comme beaucoup d'auteurs nous l'affurent. Il n'eft pas vrai que les petites graines de cette réticulaire fe transforment en une forte de petites anguilies. Quand il fe trouve des animalcules dans les infufions de ces graines , ces animalcules leur font étrangers. Voilà ce dont je me fuis bien afluré par nombre d'obfervations faites & répétées avec le plus grand foin, tant au microfcope fimple qu’au microicope compofé. » Quoique perfonne, ajoute Bulliard, n'aiteu, à ce que je fache , connoiffance jufqu'ici de la véritable caufe du charbon, on a cependant trouvé lun moyen d'en préferver en grande partie les 182 R E T moifons. Ce moyen eft connu partout: c’eft le chaulage , quand il eft fair avec les précautions pecefaires. Aais on pourroit, je crois, rendre ce procesde plus fimple , moins coûreux, plus à la portée du laboureur, & on en obtiendroit cer- tainement le même fuccès : ce feroit de paffer le grain deftiné pour les femailles dans un: fimple diffelution de terre glaife. Toutes les fois que, pr un intermède quelconque, on donnera un left aux petites graines de cette réticulaire, que , de- venues trep pefantes, elles ne pourront plus être portées par les vents fur les épis aux approches de la oraifon , les blés ne feront point charbon- nés, pourvu toutefois que les cultivaeurs d’une même contrée aient fait fubir à leurs femences la même préparation, » Oéfervations. | n’eft pas très-certain que cette efpèce convienne à ce genre: plufeurs auteurs doutent de l'exiftence des filamens qui en confli- tuent le caractère générique , & qui paroiffent appartenir aux fibres durcies de l’épiderme qui perfifte en fe déchirant par lambeaux. Ils l'ont placée en conféquence dans d'autres genres, avec lefquels en eff: elle paroit avoir plus de rapports par fes carattères extérieurs. Elle eit très-voifine des œcidium. M, Perfoon l'a rangée parini les uredo. On en a diftingué plufeurs variétés qui dépen- dent des plantes fur lefquelles fe trouve cette réti- culaire. * Une membrane commune à plufieurs individus. 11. RÉTICULAIRE globuleufe. Reticularia glo- ba. Reticularia feffilis globofa , candida , levis. (N.) Diderma (globofa) , acaule, leve , globofo - he- mifpharicum , candidum, Perfoon , Synopl. pag. 167. — Difpof. Meth. Fung. pag. 9. tab. 4. fig. 4 & 5. Au premier afpeét , on prendroit cette réticu- laire pour un amas d'œufs d'infectes dépofés fur des feuilles. Flle fe préfente fous la forme de petits globules prefque hémifphériques, fefliles de couleur blanche; elle eft très-cominune en auromne fur les feuilles tombées des hêtres. Be RE [ICULAIRE anguleufe. Rericularia an- csicularia fubdepreffa , angulata , alba. Gimel. . Nat. vol. 2. pag. 1472. n°.12. D'iderma (diforme) , acaule , leve, difforme, ca:- didum ; cortice interiore carulefcente. Perf. Difpof. Method. Fung. pag. 9.— fdem, Synopf. pag. 167. HF: JO: Certe plante eft éparfe fur une membrane com- mune très-mince; elle a des formes extrêniement var:£es. En général , elle eft médiocrement com- | RET primée , prefqu'anguleufe, Eife , fete, blanche en dehors, de couleur d'azur à l'intérieur de fon écorce ,remplie d'une pouflière d'un brun obfcur. Elle croît fur les feuilles, mais plus ordinaire- ment fur les tiges du folarum tuberofum. 13. RÉTICULAIRE teflacée. Rericularia teflacea. Retieu'aria feffilis, Jubrerunda , primd incarnata; dernüm albida. ( N.) Diderma (tefkiceum), fubrotundum , hemifpha- ricum , primd incarnatum, dembm albidum ; colu=. mellä rufefcente-carneum. Perf. Sÿnopf. pag. 167. n°..8ù Didymium (refticeum), féfile, dimidiatum , fubro- tundum , carneurm , peridio intertere rufefcenti-carneo. Shrad. Nov. Gen. Plant. 1. pag. 25. tab. 5. fig. I, 2e Elle forme de petites têtes fefiles, un peu ar- rondies , hémifph£riques , prefque planes à l'une de leurs extrémités, de couleur de chair dans fa première jeuneffe , acquérant enfuite une couleur blanchatre : l’intérieur eft un peu rouffatre. Cette plante croit en automne fur les branches mortes & fur les feuilles pourries. ” 14. RÉTICULAIRE ochracé. Reticularia ochracea. Reticularia feffilis, fparfa, globofa , levis. (N.) Diderma (ochraceum ), parfum, leve, globoum,, ochraceum. Perf. Synopf. pag. 166. n°. 6 Diderma ochraceum. Hoffm. Flor. gerim. 2. tab. 9. fig: 2:b: Cette efpèce , affez rare, croît fur les moufles dont elle enveloppe les ramifications & les fo- lioles ; elle eft fefile , éparfe , & forme une petite tête globuleufe , très-lilfe , d'un jaune ochracé ou tirant fur la couleur de rouille. 15. RÉTICULAIRE torfe. Rericularia contorta. Reticularia feffilis , candida , depreffa ; fulcis con- centricis. (N.) Diderma ( contortum ) , deprefflum , candidum ; fulcis concentricis. Perf. Difp. Meth. Fung. pag. 9. — Idem, Synopf. pag. 166. n°. 7. — Hoffm. Flor. germ. 2. tab. 9. fig. 2.a. C'eft une efpèce élégante & rare, qui fe ren- contre dans les mêmes lieux que la précédente; elle eft fefile , & forme de petites têtes blanches, un peu comprimées, marquées extérieurement de firies concentriques 16. RÉTICULAIRE fleuri. Rericularia floriforme. Reticularia pediculis aggregatis ; capitulis globofs, dein flellatis, (N.) RE T Diderma floriforme , fHpitatum ; cortice flellaim flo , reflexo ; columellä magrä, vbconicaä. Perfoon, Synopl. 164. n°. 1. Spharocarpus floriformis , fubcoriaceus ; ffipitibus cylindraceo-elongatis , gracilibus ; pericarpiis luteo- firamineis | primüm globofis, demdm ffellaim paten- tibus, Bull. Hexb, fr. Champ. pag. 142. tab. 371. — Shrad. Nov. Gen. PI. pag. 25. ( Didymium. ) Cette plante eft d’une confiftance coriace, & d'un jaune terreux, très- pile. Une membrane épaille & vifible à l'œil nu fert de bafe à plu- fieurs pédicules grêles, agrégés, liffes, cylindri- ques , fupportant à leur fommet une petite tête { He & globuleufe. L’écorce extérieure s'ouvre bientôt après en cinq à fept rayons inégaux, pref qu’en étoile; s'étale, & laiffe appercevoir un petit Corps en forme de poire , obus, ridé, perfiftant. Celui-ci fe fend irréguliérement, & laïife échar- per la pouflière qui eft de couleur brune, ainf que les filamens qui la portent. Cette plante croit fur les bois morts. 17. RÉTICULAIRE ombiliquée. Recicularia um- bilicata. Reticularia [parfa , albicans ; peridio fubtàs umbi- P ; 5 P à, licato, rugulofo ; fhpite breviffimo. Perf. Diderma umbilicatum. Perf. Synopf. pag. 165. n°, 3. C'eft une efpèce affez rare, à peine pédiculée, éparfe fur une membrane commune, dont les pé- dicules très-courts paroiflent réunis, inais réelle ment féparés lorfqu’on les examine avec atten- tion. Le péricarpe elt reuffatre, un peu ombiliqué en deffous, comme ridé à fa fuperfcie. Cette plante croît dans les forêts, particulié- rement fur les branches mortes de fapin. 18. RÉTICULAIRE fiêle. Rericularia fragilis. Retricularia obovata , fufca ; cortice nitido , femi- nibus nigris, flipite brevifimo. Gmel. Syft. Nar. vol. 2. pag. 1471. Diderma ( vernicofum ), ffipiratum , congeffum , rufefcens , ovatum , nitidum ; ffipite brevi, laxo, albido. Perf. Obferv. Micol. 1. pag. 89. tab. 3. fig. 7.a-8.— Idem, Synopf. pag. 165$. n°.4. Trichia ( lutea) >ag2regata J'ulflipirata , Pyrifor- mis, cortice luteo, filamentis albidis. Trentepohl. in Rochii Catalect. Bot. 1. pag. 250. Lycoperdon fragile. Dick(. Plant. Cryptog. Brit. 1. pag: 25. tab. 3. fig. $. Diderma ( parafiticum), peridio fubrotundo; ffipire cylindrico , albo , flavefcente. Var. g. Perf, Synopf. pag. 165. n°, 4. RE 189 Lycoperdon parafiticum. Wither. Arrang. edit. 3. vol. 4. pag. 579. Cette efpèce paroit très-voifine du reticularia fiipitata ; eile croit en petites toufes ferrées, mé- diocrément pédiculées , réunies à leur bafe par une membrane fine, blanchâtre. Les pédicules font très-courts ; leur tête prefque ronde, un peu lui- fante , d’un jaune-brun; la pouflitre eit noire, les filamens blanchatres, affez fermes. Cette plante croît en automne dans les forêts, für les feuilles , és branches d'arbres, & plus par- ticuliérement parmi les mouffes. 19. RÉTICULAIRE rameufe. Rericularia flipirata. Reticularia pediculis ramefis, capitulis fubturbi- natis. (N.) Reticularia (fipitata), minima, perennis ; flipi- tibus ramofis ; pertcarpiis fubglobofis, irts loculofis. Bull. Herb. fr. Champ. pag. 89. tab. 380. fig. 5. Diderma (ramofum ),? Hipiibus ramoffs, capitu- lis fubglobofis. Perf. Synopf. 166, On diftingue cette efpèce à fes pédicules ra- meux à leur bafe. Elle paroit fe rapprocher un peu des srichies, Une membrane blanche & coriace fert de bafe à plufieurs corpufcules arrondis ou en forme de toupie, d’abord blancs & mucilagineux, enfuite jaunes , puis d’un gris noiratre. On rencontre cette plante fur les troncs d'arbre morts ou languiffans. 20. RÉTICULAIRE argenté. Reticularia argentea. Reticularia fefjilis , turbinata, alba, levis. (N.) Lycogala (argentea), pulvinata , fubhemifjha- rica ; levis ; colore argenteo. Perf. Synopf. pag. 157. Lycogala grifeum majus. Michel, Gen. pag. 216. tab. 95. fig. 1. Mucor lycogalus. Bolton. Fung. tab. 133. fig. 2 Reticularia (\ycoperdon Ÿ, pericarpio ex alBo fuf- cente ; levi. Var. 2. Bull. Herb. fr. Champ. pag. 95. tab. 476. fig. 1.a, d. B. Lycogala (turbinata ), ex pallido fufcefcens , curbinata , levis. Perf. Synopf. 158. Reticularia lycorerdon , primä atate tranflucens , pericarpio ex fublureo fufcefcente ; Levi. Var. 3. Bull. Champ. pag. 95. tab. 476. fig. 2. y. Reticularia lycorerdon , pericarpio cx albo , ru- fiféente, poffypino. Var. 1. Bull. Champ. pag. 95. tab. 446. fig. 4. Quoique très-rapprochée du recicularia punétata, cette efpèce s’en diitingue en ce que fa furface ef life & non ponduse ; elle eft feffile ou pro- 184 RET longée À fa bafe en un pédicule court & épais, en forme de toupie, ou en globe applati. Sa couieui eft blanche dans fa jeuneffe ; elle devient rouffe ou brune en vieilliffant. Sa furface eft peluchée dans la variété y ; elle commence par être pleine d’une pulpe liquide, blanche, opaque dans les variétés æ y ;tranfparente dans la variété g. Cette pulpe fe convertit en une pouflière d’abord grife ou roufle, & enfuite brune. Le péricarpe fe crève de côté & irréguliérement. Cette plante croît folitaire , fur les troncs pour- ris , dans le courant de l'automne. 21. RÉTICULAIRE ponctuée. Reticularia punc- tata. Rericularia fubfeffilis, fpherica , punétis , proemi- nentibus natata, ( N.) Lycogala (punétata } , cœfpitofa , rotunda , punc- tata , fubcinerea. Perf. Synopf. 158. n°. 3. Reticularia (\ycoperdon) , pericarpio cinereo , & ficut penicellatim punéato. Var. 4. Bull. Herb. fr. Champ. pag. 95. tab. 476. fig. 3. 1j y a beaucoup de rapports entre cette efpèce & le recicularia miniata ; elle en diffère néanmoins par la couleur & par les petits points proéminens dont l'enveloppe eft chargée extérieurement. Sa forme et fphérique, prefque fefhle, d’une à deux lignes de diimètre , de couleur grife. Elle con- uent une pulpe blanchâtre, qui fe change en une poufière brune. Son enveloppe vers le fommet eft d’une manière aflez régulière. Cette plante croît en grouppes, fur les troncs pourris, dans le courant de l'automne. 22. RÉTICULAIRE rouge. Reticularia miniara. Reticularia feffilis, fpharica , purpurea ; feminibus fubrubris. (N.) Lycorerdon (epidendrum) , cortice furinäque pur- pureë. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1654 — Flor. fuec. 1114.1279.— Pollich, Pal. n°. 1198. — (Œder. Flor. dan. tab. 720. — Bull. Champ. pag. 145. tab. $o3. Lycopcrdon leve, miniatum , fpharicum. Hall. Helv. ne 2174 Lycoperdon fpharicum , feffile ; ore in apice vel in- tegro , vel inequali & radiato. Gled. Fung. 150. Dr: 4 Lycoperdon epidendron, miniatum pulverem fun- dens. Buxb. Hall. 203. Lycoperdon fanguineum , fpharicum , primum. Euxb. Cent. $. pag. 15. tab. 29. fig. 2. Lycogala (miniata), gregoria, HS y primd miniata , demèrn fufcefceate pulvere rofeo. Perf, Ob- REF ferv. Myc. 2. pag. 26. — Idem, Synopf. pag. 158. N°. 4e Galependrum epidendrim. Wigs. Holf. pag. 108. æ Mich. Gen. pag. 216. tab. 95. Mucor frugiformis. Schælf. Fung. tab. 193. C'’eft une belleefpèce, d'une couleur rouge fort agréable : elle eft fefile, arrondie , un peu com- primée , d’une belle couleur orangée ou rouge dans fa jeuneffe , pleine d’un fuc liquide, épais & de la mêne couleur, qui s’altère peu à peu & devient d’un gris tirant {ur le violet ; elle eft alors remplie d’une pouffière d’un rofe-lilas, très-abon- dante & entre-mêlée d’un petitnombre de filamens; elle fe fèche à cette époque , & devient mince & friable ; elle s'ouvre fur fes bords ou à fon fommet d’une manière peu régulière. Cette plante ne croît que fur le bois mort : elle paroit en été & meurt en automne ; elle vient or- dinairement par grouppes. 23.R£TICULAIRE blanche. Rericularia alba, Bull. Reticularia mollis, fpumofu, alba; feminibus nigris. (N) Reticuluria (alba) , ovata , alba ; feminibis nigris. Bull. Herb. fr. Champ. pag. 92. tab. 126. Spumaria (mucilago) , magna, alba ÿ peridiis internè ramofocornutis. Perf. Synopf. 163. n°. 1. Mucilago cruftacea | alba. Michel , Nov. Gener. Plant. tab. 96. fig. 2. — Batarræ. Fung. Armen. pag. 26, tab. 40. fig. 9. h, 1. Cette plante eft de couleur blanche , molle & flocconeufe à l'extérieur, conune de l’écume ou de la crême fouettée : leur pulpe renferme dans fon intérieur des efpèces d'étuis coriaces & membra- neux , découpés en branches de corail, qui con- tiennent une poufhère noirâtre. Cette plante fe deffèche promptement, fe réduit alors en poudre dès qu’on la touche , & il ne refte que les étuis noiratres. Elle croit fur les feuilles & les tiges mortes ou vivantes. RETZIE. Rergia. Genre de plantes dicotylé- dones , à fleurs complètes, monopétalées , de la famille des liferons, qui a des rapports avec les endracs ( humbertia), & qui comprend des fouf- arbriffeaux exotiques à l'Europe , dont les feuilles font quaternées, prefque verticilléss ; les fleurs garnies de braëtées. Le caraétère eflentiel de ce genre eft d’avoir: Une corolle cylindrique , velue en dehors , à limbe court ; cing étamines ; un flyle ; le figmate bifide ; une capfule à deux loges polyfpermes. CARACTÈRE RE T CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°, Un calice d’une feule pièce , à cinq divifions Jlancéolées , droites, inégales. 2°. Une corolle monopétale , tubulée , cylin- drique , velue en dehors, dont le limbe eft court, à cinq découpures ovales , obrufes, concaves, droites , très-velues à leur fommet. 3°. Cinq étamines , dont les filamens font très- courts, attachés au fommet du tube , terminés par des anthères prefqu'en cœur. 4°. Un ovaire fupérieur, petit , conique , fur- monté d’un ftyle filiforme , plus long que la co- rolle , terminé par un fligmate bifide. Le fruic eft une capfule oblongue , aiguë, mar- quée de deux fillons , à deux loges , à deux valves, contenant plufieurs femences fort petites. FISAPPENCLE. 1. RETZIE du Cap. Rerzia capenfis. Thunb. Retzia foliis quaterno-verticillutis , lanceolato-li- nearibus ; floribus lateralibus ; fuëfeffilibus. (N.) Retzia capenfis. Thunb. Prodr. 34. — Idem, A&. Lund. vol. 1. pag. 55. tab. 1. fig. 2. & Nov. Gener. Plant. pag. $.— Lam. Illufr. Gener. vol. 1. pag. 448. tab. 103. Retzia fpicata. Linn. f. Suppl. 138. — Willd, Spec. Plant. vol. 1. pag. 845. C’eft un petit atbriffeau d’environ quatre pieds de haut, divife en ratneaux peu nombreux, roides, courts , épais, inégaux , médiocremenc velus ou pileux , garnis de feuilles nombreufes, très -rap- prochées , quaternées , prefque verticillées, fef- files , lancéolées , linéaires , droites, obtufes, marquées à leur face fupérieure d’un fillon forme par une fuite de petits points , & à leur face infé- rieure d’un double fillon. Les fleurs font latérales vers lextrémité des rameaux , fefiles , rapprochées, droites , ordinai- rement cachées par les feuilles , munies de brac- tées lancéolées , élargies à leur bafe , en carène, aiguës à leur fomnmer , velues, plus longues que le calice. Le calice, d’un tiers au moins pius court que la corolle , eft divifé à fon orifice en cinq de- coupures droites , velues, ciliées à leurs bords. La corolle eft d’un brun-rouffatre , droite, tubu- lée , un peu rétrécie à fa bafe , renflée médiscre ment jufqu'à fon orifice , où elis fe divife en cinq découpures ovales, obtufes, velues en dehors. Cette plante croit fur les montagnes , au Cap i de Bonne-Efpérance. B ( Defcripr. ex Linn. f. 6 \ Thunb.) Botanique, Tome WI. R H A 185 REUNIES ( Anthères). Aathera coalita, connate. Lorfque l'on confidère les anthères relativement à leur difpofition , on dit qu’elles font réunies ou connées. Lorfqu’elles fort tellement adhérentes , qu’elles ne compofent qu’un feul corps, ou qu'elles forment par leur enfcirble une forte de gaine tra- verfée par le piftil , comme dans touies les fleurs compofées , on les nomme aufh fyngéaè'es ; relles font cells d_s chardens, des artichiux , &c. Les filamens font également réunis lorfqu'i's font diftribués en un ou plufieurs paquets, comme dans la mauve , les fleurs papillonacées , les milleper- tuis , &c. RHANTÈRE ou ASPFRGILLEF. Rhanterium. Genre de plantes dicotylédones , à fleurs compo- fées, de la famille des corymbifères, qui a quel- ques rapports avec les chryfogonum , & qui com- prend des fous-arbriffeaux exotiques à l'Europe, garnis de feuilles alternes, fort petites, & defleurs terminales. Le caractère effentiel de ce genre eft d'avoir : Les folioles calicinales fubulées , réfléchies ; Les [?- mences du centre munies de quelques poils plumeux à leur fommet ; celles de la circonférence nues ; le récep- tacle garni de pailleites. CARACTÈRE GÉNERIQUE. Les fleurs font radiées. Elles offrent : 1°, Un calice commun , cylindrique , imbriqué , compofé de folioles fubulées, réfléchies en dehors à leur fommet. 2°, Des fleurs radiées ; celles de la circonférence compofées de demi-fleurons peu nombreux , de quatre à cing; tridentés à leur fommet, ne ren- fermant que des piftils ; les fleurons du centre tu- bulés , hérmaphrodites , divifés à leur fommet en cinq dents droites , aiguës. 3°, Cinq étemnines fyngénèfes dans les fleurs het- maphrodites, dont les filamens font libres, ca- pillaires ; les anthères oblongues , réunies en tube. 4°. Un ovaire , tant dans les fleurs femel'es que dans les hermaphrodites, oblong, fupérieur , fur- monté d’un flyle filiforme , terminé par deux flig- mates réfléchis. Les femences font petites, oblongues , glabres, ftriées ; celles de la circonférence dépourvues d’ai- grettes ; celles du centre couronnées par quatre ou fix pois plumeux & en fonine de pinceau à leur fommet. Le réceptacle eft garni de paillettes aiguës. Obférvations. Ce genre a été établi par M. Def fontaines dans fa Flore du Mont-Arlus. Son nom vient du mot grec ranterion, en latin afpervillum , Aa 180 R HI un afperfoir , à caufe de la petite touffe de poi's qui termine les filets donc les femences du centre font couronnées , & qui forment un des caraétères I£s plus remarquables de ce genre. E:SDEICIES. 1. RHANTÈRE odorant. Rhanterium fuaveolens. Desfont. Rhanterium foliis alternis , lanceolatis , dentatis ; ramulis tomeniofis, Desfont. Flor. atlant. vol. 2. pag. 291. tab. 240. C'eft un petit arbriffzau dont les tiges font droites, cylindriques , rameules , ftriées, hautes de deux ou trois pieds , divifées en rameaux nom- breux , touffus, liffes, inégaux, diffus , prefqu'en buiflon, couverts d’un duvet blanc, toinenteux , garnis de feuilles fefiles, glabres ou tomenteufes , fort petites ; les inférieures lancéolées , aiguës, denticulées à leur contour ; les fupérieures entiè- res, fubulées , beaucoup plus petites , toutes d’une odeur très-agréable lorfqu’on les brote entre les doigts. Les fleurs font folitaires , terminales , fuppor- ées par des pédoncules prefque filiformes, blancs, tomenteux , garnis de cres-petites folioles alrernes, fubulées. Les calices font jaunatres, glabres , cy- lindriques, compafés de petites écailles roides, glabres , imbriquées , fubulées , écartées à leur fommet , médiocrement recourbées en dehors. La corolle eft petite , radiée, compofée à fa circon- férence de quatre à cinq demi-fleurons jaunatres , écartés , un peu plus longs que le calice, médio- crement élargis & divifes en trois petites dents à leur fommet ; ils font femelles, & renfermentun iyle furmonté de deux ftigmates. Les fleurons du centre font jaunes , tubulés, divifés à leur fommet en cinq dents aiguës, hermaphrodites, contenant cinq étamines réunies par leurs anthéres. Les fe- mences font glabres , petites , alongées , marquées de quelques itries ; celles de la circonférence nues à leur fommet ; celles du centre furmontées de quatre ou fix poils longs, foyeux, fimples , épaiflis à leur fommet, & munis d'une petite touffe de poils en pinceau. Le réceptacle eft garni de petites pail- lecres aiguës, concaves à une de leur face. Cette plante croît dans le fable , fur les bords dela mer, proche Sfax dans le royaume de Tunis, où elle a été recueillie par M. Desfontaines. Elle &euric dans l'éte. Ph (#7. f. ex D. Desfonr. ) RHIZOMORPHE. Rhizomorpha. Genre de plan- tes cryptogames, de la famil'e des champignons, qui a des rapports avec les /pheria. Les plantes qui compofent ce genre , fe préfentent fous la forme ilamens uès-fins, rameux ou fumples, fouvent ndus , auxquels font attachés en forme de subercules des réceptacles plus ou moins glcbu- ee 7 es 0 D CO D D R HI leux, perfiftans, & qui s'ouvrent par un orifice dificile à diftinguer : ils font remplis d’une fubf- tance médullaire , velue. Ce genre eft peu diftingué des fpharia. Ces der- nières ont leur réceptacle renfcrmé dans la fubf- tance de leurs tiges, tandis que dans les rhizomor- pha ces mêmes réceptacles font extérieurs & fim- plement adhérens à la furface des tiges. ES PAÆUCHELS. 1. RHIZOMORPHE fétiforme. Rhkizomorpha feri-. formis. Perf. Rhizgomorpha filiformis , fubfimplex , foliis pineis adharers. Perf. Synopf. pag. 705. n°. 3. Rhizgomorpha fetiformis , teres , nigra , nitida, fubfimplex , extremitatibus divifis. Roth. Catal. 1. pag. 235. : Lichen (hippotrichodes ), flamentofus , teres , niger , apice divifus. Willd. Berol. n°. 138. eb. Spicil. Flor. gœtt. pag. 231. — Humb. Friberg. pag: 3 Lichen (hippotrichioides), fubfimplex , niger, capillaris. Gmel. Syit. Nat. vol. 2. pag. 1378. n°. 344. s Ufnea nigra , feta equine facie , pardm ramoÿa, Diüll. Mufc. pag. 67. tab. 13. fig. 11. B. 8. Eadem , tuberculofa. Roth. L. C. Lichen fetofus , filamentofus , fimplex , fubcom- preffas , nigricans ; tuberculis globofis , acuminatis , atris. Leyif. Halens. edit. 2. n°. 1171. — Roth. Flor. germ. vol. 1. pag. ÿ1$. Ufnea nigra , fete equine fucie, parèm ramofa. Dill. Hift. Mufc. pag. 67. tab. 13. fig. 11. A. Cette plante a des ramifications prefque cylin- driques, fines, rameufes à leur extrémité 5 elle eft glabre , luifante , de couleur noire , fort grêle: fes tiges font filiformes , un peu roides , à peu près de la groffeur d’un crin de cheval ; elies fup- portent de diflance à autre de petits tubercules arrondis, nojrâtres , un peu chagrinés, qui fe rer- minent par des orifices médiocrement alongés ; ils font remplis d'une fubftince mucilagineufe qui ren- ferme les femences. Cette plante croit à l'ombre , dans les arbres creux , fur les rameaux & les feuilles mortes, dans les fouterrains , &c. Dans la plante 8 les ramifications font prefque fimples , les tubercules un peu acuminés. 2. RHIZOMORPHE fragile. Rhizomorpha fragilis. Rhizomorpha nigra , glaÿra , compreffa , reticulata, intès folida ; alla, Gmel. Syft. Nar. vol. 2. p. 1485: RHI n°, 1.— Roth. Catal. Lot. 1.pag. 232.— Decand. Bullet. philom. n°. 74. pag. 1C2. tab. 12. fig. 2. Rhizomorpha ( fubcorticalis ) , compreffa , ra- mofa , fufco-nigricans inter corticem & lignum. Perf. Synopf. pag. 704. n°. 1.—Mich.Gener. Plant. 125. tab. G6. fig. 3. Lichen aidalus. Humb. Fryberg. 33. Clavaria profphorea. Sowerb. Fung. tab. 100. — Flor, dan. tab. 713. — Dodart. Aëét. Parif. 1675. vol. 10. pag. 557. Corallo-fungus, n'ger, compreffus , variè divari- catus & implexus , inter lignum & corticem. Vaill. Parif. pag. 41. n°. 9. Fungus niger, compreffus , Varie divaricatus & im- plexus, &c. Rai, Synopf. 333. 8. Eadem, teretiufcula. Rhizgomorpha ({ubterranea ) , longa , ramofa, te- rectufcula , fublibera ; nigra. Perf. Synopf. pag. -o$. 1°. 2. Lichen (radiciformis) , filumentofus , teres, ra- mofifimus , glaber ,radiciformis. Lino. Differe. Mufc. pag. 37. — Syf. veger. 964 n°. 118. — Web. Spicil. 282. — Humb. Fryb. pag. 34. Ufñnea ( radiciformis ). Scop. Differt. 1. pag. 05. n°.16. tab. 8. — Mich. Gener. Plant. 125. n%.31. Rhizomorpha (vutealis) , conferta, nigra , recens, apice albicans , axillis fubcompreffis. Perf. Synopf. pag. 705. var. 8. Cette efpèce varie un peu dans fes formes, felon les localités & les circonftances de fon accroiffe- ment; elle eftnoire, glabre, luifante, roide , fra- À gile : fon intérieur eft blanchätre , un peu tomen- teux. Lorfqu’elle croit en liberté , fes tiges font cylindriques; mais lorfque ces tiges végètententre | l'écorce & le bois des arbres ou dansleurs fentes, | elles font comprimées , elles fe divifent en ramifi- épars , tantôt agrégés ou réunis en groupes , noirs , arrondis , un peu chagrinés, remplis d'une fubflance gélatineufe qui renferme les femences. Cette plante croit fur les arbres , entre leur écorce & leur bois, dans leurs fentes , quelquefois en dehors , dans les lieux fouterrains & humides. crinata. Rhigororpha fubnigra, ramis lonpiffimis , valdi implicutis, crintformibus. (N.) Hypoxilon (loculiferum) , caulefens ; nigrum, Juper raris criniformibus frarfos gerens locellos. ? À Bull. Champ. pag. 174. tab. 495. Je n'ai pas ofé étendre la fynonymie de cette À fffima, capillaris , fubcomprefa. ROM 187 lante. Je me fuis borné à celie de Bulliard , fur aquelle néinmoins il me refte quelques doutes , ne s'étant pas aflez étendu fur le port de cette efpèce , qui cependant eft très-remarquable. Elle croit de préférence fur les fubftances ani- males , fur les vieux cuirs, où fes tiges fe divifent enrameauxtrès-nombreux, fortlongs,entre-mêlés, diffus, formant une forte de cririère touffue , éle- vée , prefque par floccons:, ou plutôt femblable à un paquet de cheveux fus bien mélés ; de cou- leur gole, tirant un peu fur le noir, fouples , affez fernes , ternes , chargés de petits glubules fphé- riques , diftans, lolitaires. Cette plante croit auffi fur les vieux bois, dans les caves & les fouterrains. ( F. v.) 4: RHIZOMORPHE du quinquina. Rhizomorpha cinchone. Roth. Rhizomorpha fufea, pubefcens , ramofifima , anaf- tomofans ; compreffa , intès cava, nitidiffima. Roth. Catal. 1. pag. 234. n°. 3.— Idem, Veget. Crypt. in ufler. Anal. bot. pag. 8. tab. 1. fig. 2. Rizomorpha fufca , pubeftens , reticulata ;-com- preffa , ints cava , nitidiffima. Wild. Bot. ann. 1. pag. 8. tab. 1. fig. 2. Ses tiges font comprimées, creufes en dedans, divifées en rameaux réticu'és ,un peu pubefcentes , de couleur brune. Cette plante croit fur l'écorce du quinquina , à laquelle elle adhère très-fortement quoique fans racines apparentes. $- RHIZOMORPHE capillaire. Rhizomorpha ca- pillaris. Roth. : Rhizomorpha crocea , tenuifffma, pubeftens , ramo- Roth. Catale@. 1. à QUE DB. 234: Ds 3e Rkijomorpha crocea , fubcompreffa | capillaris , | puéefcens. Willden. Bot. ann. 1. pag. 8. tab. 1. cations nombreufes. S2s tubercules font , tantôt ! fig. 3. Cette efpèce eft remarquable par fa couleur d’un jaune de fafran. Ses tiges font rampantes , au moins au fines que des cheveux , médiocrement com- primées , légérement pubefcentes, très-rameufes, luifantes , coriaces, divifées en rameaux nombreux, épais, prefque fafciculés , courbés en divers fens, à jaunes dans leur vieilleffe , pius pâles lorfqu'ils font 3. RHIZOMORPHE en crinière. Rhizomorpha Jeunes. Cette plante croît aux pieds des troncs d'arbres pourris, & fousles feuilles tombées & en décom- f pofition. RHIZOPHORE. Rhizophora. Genre de plantes dicotylédones, à fleurs complètes, polypétalées, de là famille des palécuviers ( voyez ce mot), qui a des rapports avec les érvgniera , & qui comprend Aa 2 188 RHI des arbuftes exot'ques à l’Europe , qui s'étendent très &u loin à l’aide de leurs rameaux & branches radicarites , fouvent oppofées , ainfi que les feuil- les qui font entières, coriaces , roulées dans leur Jeunefle comme celles de figuiers, & munies de braëtées caduques. Les fleurs font fupportées par des pédoncules axillaires ou terminaux , fouvent dichotomes , articulés, & garnis de deux bractées. Les fruits font pendans. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à quatre ou huit divifions ; une corolle \ ne : ; a quatre ou huit péiales ; des étamines en même nom- bre o1 doubles ; un flyle; deux fligmates ; une femence très-longue , charnue à fa bufe. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice divifé en quatre ou huit décou- pures oblongues , acuminé:s , perfiftantes. 2°, Une corolle compofée de quatre à huit pé- tales oblongs, élargis à leur baie , alternes avec les divifions du calice. 3°. De quatre à huit éramines, le même nombre que les perales ou le double, dont les filamens trés-courts font inférés fur leurs onglets par paires ou fimples. 4%, Un ovaire inférieur , arrondi , furmonté d’un fyle fubuié , terininé par deux ftigmates aigus. Le fruit eft infér'eur ou à demi inférieur, à une feule loge, à une feule femence capfulaire, d'abord renfermée dans le difque du calice, fe fifant jour enfuite par une ouverture au fommet , commençant à germer avant fa foitie, brifant en- fuite fes enveloppes, & fe prolongeant fous la forme d’un corps cylindrique très-long, épaiih à fon fommet. Olfirvations. Ce genre offre, dans la plupart de fes ef, èces, des dérails & des particularités très- fingulières. Souvent un feul arbre peut former, en peu de teims, une forêt entière, par la pro- priété des ramsaux de s’enfoncer dans la teire par leur fommet, d'y développer des racines , & de produire des troncs femblables à cer x auxquels ils tiennent. La fruétiñcation n’eft pas moins éton- nante , ainfi qu'en le verra dans le detail des ef- pièces, & fur laquelie on peut confultér l'article P.LETUVIER ( vol. 4. pag. 666). Les palétuviers form.nt dans cer ouvrage nne famiile particulière, qui n'.ft encore compolée que de deux genres, Fun defquels, le brugniera, a été detache des rhi- zophora, & que Linne avoit nommé 7hizoprora gymnorhifa. Gaæ:tner a formé du rhkizophora corniculita de Linne un genre particulier fous le nom d'egiceras , R HI dont il diflingue deux efpèces , l'egiceras majus, la même plante que le rhizephora corniculara | & l'égiceras minus, dont Rumphius a dontié la firure fous Je nom d'umbraculum maris. (Rumph. Amboin. vol. 3. pag. 124. tab. 82.) En atrendart que ce nouveau genre puiffe être préfenté dans le fupplément de ct ouvrage , nous citerons ici fon caractère effentiel, qui confilte en an calice campanulé, perfiflant , coriace , à demi divifé en cing découpures ; une corolle à cinq pétales ; cinq ctamires (d'asrès Rumphius }; un feul ftyle. Le fruir eff une capfule arquée , à une feule loge, s'ouvrant à. Jon côté convexe , contenant une femerce de même forme. Ce genre ne paroïît pas devoir appartenir à la même famille que les rhizophores. ; ES PEGCErS. 1. RHIZOPHORE manglier. Rhizophora mangle. Linn. Rhizophora foliis acutis, fru&ibus fusulato -cla- vais. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 634. — Lam. [uftr, Gener. tab. 396. fig. r.— Gærtn. de Fruét. & Sem. vol. 1. pag. 212. tab. 45. fig. 1. Rhizophora pedunculis bifidis, trifidifque , fruëtibus fubulato-clavatis. Jacq. Amer. pag 141. tab. 89. Rhizorhora fegmentis calicum perfiffentibus ; refie- xis ; fruëtu acuminato. Wach. Ultr. 90. Rhizophora utrinquè Brachiata , foliis elliprico- ovatis, fammis ramis d'fpofitis. Brown. Jam. 2r1. Margle arbor pyrifolia ; fruëlu oblongo-tereti, fummis ramis radicofa. Pluken. Almag. 241. tab. 204: fip.3. Candela americana , foliis laurinis. Catesb Car. 2. pag. 63. tab. 63. Mangle aquatica , foliis fubrotundis & punétatis. Plum. Gen. 13. Mangle pyr'foliis, cum filiquis longis, ficui indïca afpris. J, Bauh. Hit. 1. pag. 415. — Sloan. Jam. 155. Hift. 2. pag. 63. — Rai, Hift. 1772. Mangium calendarium. Rumph. Amboin. 3. pag. 108. tab.71. 72. Peckandel, Rheed , Malab. vol. 6. pag. 91. tab. 34. — Rai, Hift. 1770. Margue guapariba. Pifon, Brafil. lib. 4. cap. 8-. Vulgairement manglé, manglier, palétuvier. Cet arbre s'élève à la hauteur d'environ cin- quante pieds. Son bois eft blanchatre , & rougit dans l’eau iorfqu'il y a été macéré. Son écorce eft très-épaifle , de couleur brune foncée. Les ra- meaux forment de longs jets qui pendent jufque fur la terre , s'y attach2nt par des racines , & pro- duifent de nouveaux troncs , qui continuent à fe R'EPI multiplier de la même manière. Ces rameaux font garnis de feuilles oppofées , petioléts, longues de trois à fix pouces, ovales, très-entieres , légére- ment rétrécies à leur fommet, obtufes, lutfantes, coriaces , d’un vert foncé à leur tace fu, érieure , d’un vert jaunatre en deffous , couvertes de points noiratres. Chaque paire de feuill:s, avant fon dé- veloppement , elt enveloppée de deux longues braëtees qui durent peu, & laiflent fur les tiges deux cicatrices qui alternent avec les feuilles. Les fleurs font axillaires , fupportées par un pédloncule commun, long d’un à deux pouces, folitaire , comprimé , fillonné dans fon milieu, ordinairement bifile à {on fommet, terminé par deux fleurs, quelquefois trois , munies de pédon- cules propres , cylindriques, longs d'enviroz un demi-pouce, & qui s’alongent jufqu’à la longueur de äeux pouces à la maturité des fruits. L2 corolle eft blanche , quelquefois légérement odorante ; le calice jaunâtre ; quatre pétales linéai- res , lancéolés , très - velus en dedans, réfléchis entre les folioles du calice, & un peu plus courts; les filamens prefque nuls ; huit anthères linéaires, Jancéoléss , très-caduques, & qui s'ouvrent à leur bafe avec une forte élafficité. Une femence ren- fermée dans le difque du calice qui devient une forte de capfule, évaiffe , oblongue ; l'embryon de certe femence eff environné par un périfperme charnu , très-épais, Dès que cette femence eft parvenue à fa matu- rité, fa germination commence aufhitér, quoique renfermee dans la capfule : la radicule en brife le fommet, fe prolonge confidérablement : alors la femence , entrainée par ce poids, devient pen- dante , finit par fe détacher de la capfule, & par fa chute s'enfonce en terre par fon formmet, dans une pofition verticale , où elle prend peu après un développement inverfe du premier. Cet arbre croît dans les terrains marécageux en Amérique, & fur la côte du Yalibar. ph (F in herb. Lamarck.) Son bois eft blanchatre ; il nef guère bon qu’à brûler : l'écorce eff très-propre à tanner les cuirs. On emploie les fruits aux mémes ufages. Ces ar- bres forment des forêts immenfes , très-épaifles dans les terrains mous, incultes, inondés par les eaux de la mer. Ces forêts font prefqu'impéné- trables ; elles font remplies d’un fi grand nombre d’infeétes , connus fous la dénomination vague de moufquites , que les fauvages eux-mêmes peuvent à peine en fupporter la piqüres, mais auxquelles un Européen ne pourroit rélilter. Une mulutule innombrable d’oifeaux, & furtourt les aquatiques, y établitfent leur retraite: c'eft auih le fejour d'une immenfe quantité de crabes, 8 dans les lieux que les eaux de la mer inoindert fiéqu:mment, elles y dépofent beaucoup d'huitres qui reflent atra- RAEILT 189 chées aux arbres. Ces terrains mous & inondés feroient abfolument inabordables fi les branches & les rameaux des arbres qui compofent ces forêts, n'offroient, par leur entrelacement, leur foupleffe & leur folidité , une efpèce de fol affez ferme pour que les chafleurs puiflent y aborder avec plus de fatigues que de dangers : mais les fau- vages font les feuls que cette forte de chaffe puiffe tenter ; ils en font bien dédommagäs par l’abon- dance du gibier de toute sfpèce qu'elle leur fournir. RHIZOPHORE mucroné. RAizophora mucro- en ra£d. Rhizophora foliis ovatis, otufrs > Mucronatis ÿ racernis nutantibus , bafi dichotomis. (N.) Lam. III, Gener. tab. 396. fig. 2. ) 7 Cet arbre ou arbrilfeau a des rameaux très- épais , raboteux , revêtus d'une écorce jaunâue, couverts par les imprefions des pédoncules après leur chute ; garnis de feuilles nombreufes , epar- fes, très-rapprochées , pétiolées , glabres , coria- ces, ridées & ponétuées à leur face inierieure, lifles , prefque luifantes, & marquées de nervures fines , latérales à leur face fupéiicure, entières à leurs bords , ovales , arrondies , obtufes à leur fommet, dans le milieu duquel fe trouve une pointe affez longue , roide, dioit:, fubuice, Les fleurs font difpolées, vers l'extrémité des rameaux , en grappes courtes , latérales , pendan- tes, dont les pédoncules, épais , très-glabres, font ordinairement dichotomes à leur première d vi- fon , & même à leurs autres ramifications. A Ja bafe de chacune d'elle exiite une bractée courte, épaiffe , à quatre ou cinq divifions ovales, aizvës, Le calice eft d’une feule pièce , à quatre divifions glabres , ponctuées, courtes, obtules, concaves. La corolle eft compofée de quatre pétales oblongs, concaves , obtus , ponétués extérisuremenr. Les étamines font au nombre de huit; l’ovaire ef ovale , à quatre faces. Cette plante croit à l'Ile-de-France. BR (./ in herb, Lamarck. ) 3. RHIZOPHORE à fruits cylindriques. Rhizo- phora cylindrica. Linn. Rhizophora frudtibus cylindricis, obtufis. Linr. Spec. Plant. vol. 1. pag. 635$. Karil-candel, Rheed, Malab, vol. 6. pag. $c tab. 33. — Raï, Hit. 1770. Mangiun minus. Ramph. Ambcis. 3 tab. 69. — Bu:m. Fior. ind. pag. 108. C'eft un arbriffeau qui s'élève à quinze © huit pieds , dont les rameaux fonc bien nombreux que dans les autres efpèces , ga : feutiles oppofées, médiocrement pétiolées, 0: } RHO les, entières, trés-glibres ; aiguës à leurs dsux extrémités , & même rétrécies en un pétiole court. ji Go Les fleurs font latérales , prefque folitaires, quelquefois deux, réunies fur un pédencule bifide. Leur corolle ett blanche, ordinairement à huit pétales refléchis. Les fruits font cylindriques, obtus , de la longueur & de l'épaifleur du petit doigt. Cette plante croit aux Indes, dans les lieux humides & marécageux. P 4. RsizornoReE conjuguée. Rhizoghora conju- gata. Linn. Rhizophora foliis cyato - oSlongis ; obeufufeulis, irtegerrimis ; calicitus feffilibus, fruëlibus cylindra- ceo-fubulaiis. Lin. Syft. veget. pag. 442. — Flor. zeylan. 181. — Buim. Flor. ind. 108. Anoryma. Herman, Piétur. 279. C'’eft un arbre dont les feuilles font pétiolées, glabres à leurs deux faces, ovales, oblungues, entières à leurs bords , obtufes à leur fommer. Les fleurs font fefiles ; les fruits pendans, très- longs, cylindriques , fubulés. Cette plante croit à l'ile de Ceilan. D s. RuizorHorE candel. Réhizophora candel. Linn. Rkizophora foliis obtuffs ; pedurculis bigemiratis, folio longioribus ; fruélibus fubulatis. Lino. Spec. Plant. vol. 1. pag. 634. Tfeurou-candel. Rheed , Malab. vol. 6. pag. 63. tab. 35. — Rai, Hift. 1770. — Eurm. Ind. 108. Cet abriffeau s'élève à la hauteur d'environ fept pieds : il fe divife en rameaux garnis de feuil- Jes oppoftes ou géminées , pétiolées, ovales- oblongues ,entitres , obtufes à leur fommet, gla- bres , fupportées par des pédoncules plus longs que les feuilles, & ordinairement éivifés en deux vers leur milieu, chaque divifion terminée par une feuille. Les fleurs font prefqu’en grappes latérales, blar:- ches, à cinq pérales étroits, épais, chatnus, li- néaires, lin peu aigus, très-cuverts & même re- courbes en dehors. Les filimens font nombreux, crêpus, très-fins, & méme rameux d'après la figure & la defcription de Rhéed ; les fruits fu- bulés , aflez femblables à ceux du rhizophora manpgle. Cette plante croit dans les Indes, au Malabar, dans les lieux aqueux & falés. P RHODICIE. Rlodiola. Genre de plantes dico- tyléderes, à fleurs dioiques , de la famille des jou- nn mme an ce mnt nie een ent RHO ba:bes, qui a des rapports avec les coyledon &e les fedum , & qui comprend des herbes indigènes de l'Europe, à feuilles planes, alternes, nombreufes, & dont les fleurs font difpofées en corymbes ter- minaux , touffus. Le caraétire effentiel de ce genre ef d’avoir : Des fleurs dioïques : un calice à quatre divifions pro- fondes ; ure corolle à quatre pétales , à peine fenfibles dans Les fleurs femelles ; huit étamines ; quatre pifils ; autant de carfules pol; ff ermes accompagnées de quatre écailles échancrées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 19, Un calice divifé profondément en quatre dé- coupures droites, concaves, obtufes, perfiftantes. 2°. Une corolle à quatre pétales oblongs , obtus, droits, ouverts , caducs, une fois plus longs que le calice , à peine fenfibles dans les fleurs femelles. 3°. Dans es fleurs mâles , huit étamines dont les flamens font fubulés , plus longs que la corolle , terminés par des anchères fimples. Quatre ovaires oblong$, acuminés, ftériles ; les ftyles & ftigmates non développés. 4°. Dans es fleurs femelles, quatre ovaires alon- gés , aigus, furmontés d’autant de ftyles fimples & droits, terminés par des ftigmates obtus , envi- ronnés à leur bafe ( dans les deux fexes) de quatre écailles glanduleufes , courtes, droites , échan- crées à leur fommet. Le fruis confifte en quatre capfules corniculées , s’ouvrant en dedans, & contenant plufieurs fe- mences arrondies. ESPÈCE. RHop1iot1erougeitre. Rkodiola rofea. Linn. Rhodiola folirs fparfis, ferratis; floritus rofcis.(N.) Rhodiola rofea. Linn.Spec. Plant. vol. 2.p.1465. — Flor. lap. 378. — Flor. fuec. 831. 912. — Mater. medic. 215. — Hort. Cliff. 470. — Roy. Lugd. Bat. 457. — Gmel. Sibir. vol. 4. pag. 174. — Gunn. Norv. n°. 103. — Mattufch. Sil.n°. 723. — Œder. Flor dan. tab. 183. — Blackw. tab. 586. — Kaiph. Centur. 2. n°. 69. — Fabric. Hermft. pag. 271. — Lam. Illufir. Gener. tab. 819. Rhodiola flaminibus corollä duplo longioribus. Mill. Dicbinnt Sedum fexu diflirum , foliis ferratis , umtellis denfiffimis. Hail. Helv. n°. 953. Sedum rofeum. Scop. Carn. edit. 2. n°. $6o. Rhodiola odorata. Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 647) D9, 122$: RE O Anacempferos radice rofam fptrante, major. Touin. Inft. R. Herb. 264. Rhodia radix. C. Bauh. Pin. 286.—Cluf. Hift. 2. pag. 65.— Rai, Hift. pag. 690. — J. Bauh. Hift. 3. pag. 683. Icon. mediocr. — Dod. Pempt. 347. — Dalech. Hift. 1. pag. 982. Icon. Telephium luteum , mirus ; radice rofam redolente. Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 468. $. 12. tab. 10. fig. 8. Bona, Radix rhodia mas. Camer. Epit. 769. Icon. Cette plante a des racines longues , épaifles , charnues , d’une odeur agréable , approchante de celle dela rofe : ils’en élève plufeurs tigesfimples, glabres, tendres, d’un blanc-jaunâtre , hautes de fix à huit pouces, cylindriques, garnies dans toute leur longueur de feuilles nombreules , éparfes , très-rapprochées , fefliles , lancéolées , un peu élar- gies vers leur fommet, prefque charnues , d un vert glauque , glabres à leurs deux faces, dentées pai- ticuliérement vers leur fommet , terminées parune pointe aiguë , longues de fix à huit lignes. Les fleurs font rougeatres , terminales , difpo- fées en un bouquet touffu , prefqu’en ombelle : ces fleurs font dioiques , affez petites ; leur calice eft quadrifide ; leur corolle compofée de quatre pétales qui avortent en partie dans les fleurs fe- melles, tandis que les ftyles & ftigmates avortent dans les fleurs males : les femeiles n’ont point d’é- tamines ; elles produifent quatre capfules qui ren- ferment de très-petites femences arrondies. On trouve cette plante dans les Alpes, fur les hautes montagnes des départemens méridionaux , fur les rochers & dansles lieux couverts. 3 ( W./f.) Sa racine pale pour anodine & réfolutive. RHODORE. Rhodora. Genre de plantes dico- tylédones , à flsurs complètes, polypétalées , de la famille des rofages , qui a de grands rapperts avec les rhododendron & les azalea , & qui comprend des arbrifleaux exotiques à l’Europe , dont les feuilles font roulées fur elles-mêmes dans leur jeu- pefle , & les fleurs terminales, fafciculées. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice fort petit , à cinq dents ; une corolle à deux pétales connivens, le fupérieur profondément bi- fide; dix étamines inclinées ; une capfule à cinq loges. CARACTÈRE GÈNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°, Un calice perfiftant , d’une fzule pièce, fort petit, divifé à fon orifice en cinq dents courtes. 2°. Une corolle compofée de deux pétales oblongs , connivens ; le fupérieur divifé prefque En à D 6 OS PE R H O jufqu’à fa bafe en deux découpures étroites ; l'in- férieur élargi , à trois lobes à fon fommet. 3°. Dix écamines dont les filamens font inférés fur le calice, filiformes, inégaux , un peu inclinés, prefqu'aufi longs que la corolle , terininés par des anthères petites, à deux loges , qui s'ouvrent à leur fommet par deux pores. 191 4°. Un ovaire fupérieur à cinq côtés arrondis , ovale, oblong , furmonté d'un fiyle plus long que les étamines , terminé par un ftigmate épais, obtus. Le fruir eft une capfule oblorgue , ovale, ob- tufe, enveloppée à fa bafe par le calice perfiftant, à cinq loges, contenant un grand nombre de fe- mences fort petites. E SRE CE. RHODORE du canada. Rhodora canadenfis. Linn. Rhodora foliis integerrimis , ellirticis, fubrùs [ub- pubefcentibus ; flortbus umbellatis ; terminalibus. (N.) Rhodora canadenfis. Linn. Spec. Plant. vol, r. pag. 561. — Lhérit. Srirp. Nov. 1. pag. 141. tab. 68.— Willd. Arb. 287. — Idem, Spec. Plant, vol. 2. pag. 603. — Jui. Gener. Plant. 159. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 364. — Michaux , Flor. boreal.-amer. vol. 1. pag. 259. Charmerhododendros. Duham. Sem. App. 10. tab. 270hb02 Arbrifleau qui a le port d’un azalea , dont le tronc eft droit, cylindrique , haut d'environ deux pieds , divifé en rameaux glabres, alternes, un peu diffus , garnis de feuilles alternes , à peine pétio- lées, lancéolées , prefqu'elliptiques , la plupart aiguës à leurs deux extrémités , entières , roulées leurs bords, glabres & iuifantes à leur face fu- périeure, plus pales & un peu pubefcentes en deflous , roulées fur elles mêmes dans leur jeu- nefle , prefque fefüiles où dont les pétioles font très-courts. a Les fleurs font fafciculées ouprefqu’en ombelle, à l’exrrémité des branches & des rameaux , pé- donculées : leur calice eït prefque glabre , fort petit , à cinq dents courtes , ovales , obtufes. La corolle eft grande, compofée de deux pétales con- nivens à leur bafe, irréguliers, ouverts ; l'inférieur entier , oblong , elargi vers fon fommet , où il fe divife en trois lobes courts, obtus : le pétale iu- périeur eft partagé prefque jufqu’à fa bafe en dix découpures étroites, lancéolées ; obtufes. Cette plante croiten Amérique, dans le Canada & à Terre-Neuve. On le cultive au Jardin des Plantes de Paris & dans les bofquets comme plante d'agrément. D ( F.v.) RHOMECIDES (Feuilles). Folia rhombea, Les 12 AL feuilles prennent ce nom lorfque, confidér ées re- ltivemear à leurs angles , elles onc quatre côtés llèles, formantquatre angles , dont deux aigus Re deux obtus , comme on peut le voir dans le chenopudium vulvaria. RRUBA ue Rhcum. Genre de plantes dicoty- lédones , à fleurs incomplètes , de la famille des polyge® nées » qui à a des rapports avec les rumex , & qui cemprer d des herbes exotiques à l'Europe dont les feuilles font ordinairement très- grandes, ; les fieurs difpofées en une ample panicule, les ra- cines épailles, jaunâtres, douées d’une vertu pur- gative. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice perfiflan role : t, à fix divifions ; point de co- neuf étimines ; trois ffigmates fcffiles ; une [e- mence triangulaire, membraneufe à fes angles. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 19. Un culice d'use feule pièce , perfiflant , ré- tréciàfabale, divisé à fon limbe en le découpures obtufes , alternativement plus petites. 2°. Point de corolle, à moins qu'on ne prenne Je calice pour elle. 3°. Neuf cramines, dont les filamens font capil- laires, inférés fur le calice & de la même longueur, terminés par des anthères à deux loges, oblongues, obtufes. 4°. Un ovaïre très-court , à trois côtés , fur- monté de trois{tigmates prefque fefiles, plumeux, réfléchis. Le fruit confifte en une femence affez grande , triangulaire , aiguë , membraneufe fur fes ang gles. Otférvarions. Ce genre a de grands rapports avec les rumex ; il n’en différe que par neuf éta- mines au lieu de fix, par fes ftigmates pee ff files, par fes f-mences garnies à leurs angles d’une aile membraneufe. Les efpèces qui le compofent, font des plantes remarquables par leurs grandes & larges feuilles, & par leurs fleurs qui forment d’amplis panicules. Ces plantes font encore inté- reffantes par leur, racines grofles , épailfes, & qu ont toutes la propriét é de purger douceme nt Re de fortifier l'efloma: Île que l'on nomme r heurn palmatum , & aui eft 1e rhubarbe cfñc ,; paife pour la plus efficace ; les autres ne font re pas à négliger ESPE CES. 1. RHUBARBE rapontic. Rheum rhaponti D Et sy > VEAIS fi: us Lafeos dil Ifdé9 1 ctiolis fupra- um. Rheurn foliis fufealis, fra too “) uG:1s pPriO= ñ 116 HICails, RHU margine rotundatis. Ajton, Hort. Kew. vol. 2. pag. 41. — VWillden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 488. Me Rheum foliis glabris, petiolis fubfulcatis. Mater. medic. pag. 109. — Georg. Iter 1. pag. 210. — Pallas, Îter 1. pag. 380. — Knorr. Delic. 2. tab. R.— Sabbac. Hort. 1. tab. 34. — Repgn. botan. Icon. Rheurm foliis glabris. Linn. Hort. Upf. 98. Rheum. Hort. Cliff. 155. Rheum foliis cordatis, fpicis obtufis. Miller, Diét. AA D te Profp. Alp. Exot. pag. 188. tab. 187. Rhaponticum folio lapathi majorts glabro.C.Bauh. Pin. 116. Rhabarbarum fortè Dioftoridis & antiquorum. Touwnef. Inft. R. Herb. So. Vulgairement rhaponthique , rhubarbe anglaif, rhubarbe pontique , rapontic. Cette plante à des racines groffes, épaiffes , divifées en plufieurs portions charnues , jaunes intérieurement, un peu rougeûtres en dehors : il s'en élève des tiges Bt. épaifles, liffes , ftriées, jaunatres ou purpurines, divifées en quelques ra- meaux alternes , garnies, furtout à leur bafe , de feuilles amples , nombreufes , ovales , eladres 3 très-larges , pétiolées ; entières , un peu finuées à leurs bords , d’un vert foncé à leurs deux faces, longues fouvent de deux pieds fur prefqu’autant de large , arrondies & fortement échancrées en cœur à leur bafe , rétréciss, mais obtufes à leur fommet , marquées de quelques fortes nervures & de veinules jaurâtres , chargées de petits poils courts & Mania es petioles font épais, aflez longs, cannelés à Fe face fupérieure, ftriés en deffous , arrondis à leurs bords, point angu- leux. Les feuilles caulinatres font alternes , dif- tantes , plus petites , peu nombreufes ; les fupé- rieures prefque fefies ; les dernières amplexi- caules. Les fleurs forment de belles & grandes pani- cules touffues , ferrées , axillaires & terminales, d'un blanc-jaunâtre , dont les pédoncules partiels font courts, capillaires , très-ferrés. Il leur fuccède de: femences brunes , groffes, triangulaires, gar- | nies à chaque angle d'une aile membraneufe. Cette plante croit naturellement dans la Thrace, fur le mont Rhodope > le long du Bofphore , ge dans plufieurs end oits de la Scythie. On la cultive dans les jardins de l'Europe. % (#7. v.) racines font un peu acres , a aftringentes , , vifqueufzs, moins cdorantes & & moins ue celles de la vraie rhibarbe, à laquellé on A 9 R HU on la fubflitue quelquefois, mais eile eft bi: mains efficace. Elle purge modérément: où la pié- fère même à la vrate 1habarbe , comme plus tringente , dans les cours de ventre féreux. Dans quelques contrées les pétioles fe mangent cuits comme les cardes, & fes feuilles peuvent s’ap- prêter comme les épinards. af 2. RHUBAREE ondulée. Rheum undulatum. Lion. Rheum foliis fubvillofis , undulatis , Jia bafeos dilatato; margine acatis, AIO, Hort. Kew. vol. 2. pag. 4 Rheum (rhabarbarum) , foliis fubvillofis, petiolis aqualibus. Linn. Syft. veget. pag. 385. — Pallas, Irer 2. pag. 359. — Regn. Botan. Icon. Rheum (undulatum), folis fubvillofis , undula- tis ; petiolis aqualious. Linn. Spec. Plant. 531. — Amoœn. Academ. vol. 3. pag. 212. tab. 4. — Miller , Diét. n°. 2. — Kniph. Cent. 2. n°. 68. Rheum foliis fubvilloffs. Hort. Upf. 98. “Rhabarbarum folio crifpo , oblongo , undulato ; fasellis fparfis. Geofr. Mater. medic. vol. 2. pag. 125. Rhabarbarum finenfe, folio crifpo ; flagellis rario- ribus & minoribus. Amman. Herb. 206. Rhabarbarum folio longiori , HiPos crifro ; fo- rum chyrfo longiori & tenuiori. Amm. Ruth.o9. + Acetofa montana; folio cubitali, oblongiore, crif{po; floribus fubviridi luteolis ; Méfferfchmidii. Aimm. Ruth. 226. Vulgairement rhubarbe ds Mofcovie. Cette efpèce a beaucoup de rapports avec la précédente ; cependant on l'en d'itingue affez aifé- ment par fon port. Ses feuiles font fortement ondiulées , & fes panicules plus étroites , plus lâches. Ses racines font groffes , arrondies’, trè s-épaiffes, divifées en plufieurs portions qui s'enfoncent très- profondément dans la terre , d'un jaune fonce in- téricurement , d'une couleur brune à Fexrerieur ; elles produifent des tiges fortes, hautes de trois À quatre pieds, anguleutes, ftrices, d'un brun pale ou un peu Jaunâtres , très- glabres, garnies à leur partie inférieure de très- grandes feuilies nom- breufes, pétiolées, la plupair étendues au loin fur la terre , ovales ; pretque glabres à leurs deux faces , très-entières, ondulées & prefque crêpues à leurs bords , échancrées en cœur à leur bafe, cù elles font également élargies & arrondies ; obtuts à leur fommet , longues de deux à trois pisds, traverfées par des nervures fortes , rameu- fes , & de veinuies légérement velues en deffous. Les pétioles font longs, comprimés , charnus , gonvexes ou à demi cyl n driques & médiocrement Botanique. Tome VI. ve SEPT = 193 triés en dehors, pl: aigus fur leurs côtés. Les feuilles caulinaires font trés ecartées, plus petites , prefque fefliles , furcout les fupé rieures. Les fleurs forment des panicules étroites, fer- ées, diftant-s, droites, copie > PO NE diAufes , fituées à l'extrémité des tiges & dans l’aificile des feuilies fupérieures. Ces fiurs font petit ‘S, d'un blanc-jauratre, pédiculées. Il leur fuccède des femences triangulaires , noiratres, munies fur cha- que angle d'une aile membraneufe, aflez grande, arrondie, entière. Cette plante croît naturellement dans la Sibérie, dans les environs de Mofcow & dans p! lufeurs contrées de la ue Ii eft douteux qu'elle fe HOUSE dans la Chine. Où là: cu'tive dans p'ufieurs jardins de l'Europe, & ( F.w.) On a cru long-tems que cette efèce fourniffo't la rhubarbe en ufage dans les boutiaues, Il ett aujourd hui reconnu que la véritable racine de chubarbe provie nt du rAeum palmatum. Au re Île celle-ci a les mêmes propriétés , mais à un des très-inférieur. > 4 re 3. RHUBARBE palmée. Rheur: palmatum. Linn. Rheum foliis palmatis , Re fca briufeulis, dis fupra obfoletà fulcaiis, finu bofeos ailatato ; perio margine rotundatis. Aiton , Hort. Kew. vol. 2. pag. 41. Rheum filiis palmatis, acuminatis. Linn. Spec. Plant. mr Dar. Fe — Iiem, Fafc. 7. tab. 4. — AËt. Anz nee pag. 292. ta ab. 12. Mater. medic. ue Tedic. in Obferv. Sc. œcon. Let. 1771. pag. 524. — Miller, Diét. n°.4. — Blackw. r:b. 600. a, b. — Kniph. Centur. 12. n°. 84. — Miller, Iluitr. Icon. Raubarbe. Brun. Orient. 192. tab. 73. Vulga'rement rhubaïbe de la Chine, rhubarbe ofcinale. Cetre efrèce, intéreffante par les nfages habi- tuels que l'on en fait en médecine , eft auf une des plus faciles à diftinguer de de genre par fes feuilles diviiées en lobes, aiguës & prefque pal- mées. Ses racines font groffes, épaïfes, d’un beaa jaune , aivifées en ramifications épaifles : il s’en élève des tiges d’ une hauteur médiocre, cylindri- ques , un peu jaunatres, glabres, firiées, munies à leur bate d'un grand nombre de feuilles pétio- lées , amples, divilées , Jufaue vers leur milieu or- dinairement , en cinq ou fept fegmens lancéolés, aigus; chaque fegment partagé à fon contour en d'autres plus courts, anguleux , acuminés. Ces fzuilles font un peu épaifles, verres & rudes à leur face fupérieure , un peu bu , pubef- B 194 RHU eentes & comme veloutées à leur face inférieure, traverfées par de fortes nervures Jaunatres, fup- portées par de longs pétioles médiocrement fil- Jonnés , un peu aplatis à leur face fupérieure, arrondis à leurs bords. Les fleurs font difpofées en panicules droites, nombreutes, dout les ramifications font prefque fimples , & en grappes redreffées; chique fleur four tenue par un pédoncule partiel crès-fin. Ces fleurs font d'un blanc-jaunâtre , affez petices ; elles pro- duifent des femences d’un brun-nojratre, trian- gulires , garnies fur chaque angle d’une aile mem- braneufe , flriée, un peu échancrée au fommet : ces membranes prennent fouvent une teinte rou- geatre afez vive & tres-agréable, Cette plante croît naturellement dans la Chine, le long de l1 grande muraille. On la cu'tive au Jardin des Plantes de Paris & ailleurs. 2 (77. v.) Cette efpice a été reconnue pour être celle dont les racines fonc fi utilement employées en médecine. Ces racines ont une faveur amère & une odeur particulière un peu aromatique ; elles purgent doucement, détruifent les foyers vermi- neux, fortifient les premières voies, corrigent les crudités acides, facilitent les digeftions, fuppléent à l’inertie de la bile, provoquent doucement les urines , & rétabliffent les principales fonctions des vifcères. On adminiftre ce médicament avec fuccès dans toutes les circonftances où il eft néceflaire d’em- ployer des purgatifs doux & forufans , pourvu que l’on n'ait point à craindre l'inflammatton. Eile convient furtout aux hypochondriaques qui ont le ventre pareffeux, dans les vices de digeltions, la diarrhée , &c. On la prefcrit en poudre ou en in- fufion, feule ou mélée avec d’autres purgatifs. Sa dofe elt, en fubitance, depuis quelques grains Juf qu'à un demi-gros, & en infufion depuis deux {crupules jufqu'à un gros & demi. Elle entre dans les püules qui portent fon nom, & dans un grand nombre de compofñtions pharmaceutiques. $e principes adtifs confiltent en une fubltance vola- tile , qui paroir être d'une nature acide & hui- Jeufe, laquelle réfide principalement dans un prin- cipe falin-gommeux très-abondant, & qui fe dif- fipe en grande partie par une forte décoétion. On prétend que ces racines contiennent du foufre & de la flérite , un fulfate calcaire très-fenfible dans les vicilles racines. Michel Boyn dit, dans fon livre intitulé Flora finenfis , que la rhubarbe nait dans toute ha Chine, & qu'on la nomme 1ay-huam ; ce qui fignifie très- jaune. Elle croit cependant plus abondamment dans les provinces de Su- Civer, Xer-Sy & Socieu , proche de la grande muraille des Chinois. Laterre dans laquelle elle végère, eft rouge & limoneufe. Dès que les Chinois ont tiré cette racine de la | KR HU terre , ils la nétoient, la raclent, & ja couper en morceaux qu'ils mettent d'abord fur de longies tables, & qu'ils retournent trois ou quatre fois le jour , l'expérience leur ayant appris que s'ils les faifoient fécher en les fufpendant à Pair libre , ces morceaux deviendroient trop légers, & que la rhubarbe perdroit de fa vertu. Au bout de quatre jours , quand les morceaux ont déjà pris une forte de conhitance , on les perce de part en part &c on les enfile, enfuite on les expofe au vent & à l'ombre. L'hiver elt le meilleur tems pour tirer la rhubarbe de Ja terre , avant que les feuilles vertes commencent à pouffer. Si on Parrachoit pendant. l'été ou lorfqu'’elle pouffe des feuilles vertes, non- feulement elle ne feroit pas mûre & n'auroit point de fuc jaune ni de veines rouges , mais elle feroit encore poreufe & très-lésère , Ë par conféquent inférieure à celle qu’on retire pendane l'hiver. On rérend que la meiileure rhubarbe pour l'ufage eft celle qui a été gardée dix ans. On apportoit autrefois la rhubarbe de la Chine par la Taitarie , à Ormuz & à Alep, delà à Atexan- drie , & enfin à Vienne : c’étoit celle que l'on ap- peloit rhubarbe dd Levant. Les Portugais l'appor- toient fur leurs vaiffeaux de Canton, port où fe tient un marché de la Chine. Les Égyptiens l'ap- ortoisnt à Alexandrie : on nous l'apporte aujour- d'hui des indes orientales. Les vaiffeaux de la compagnie des Indes s'en chargent à Canton & à Ounuz. in nombre d'années on a effayé avec allez de fuccès de la cultiver en grand en France : on peut la récolter tous les quatre ans, Ses feuilles jeunes ont une faveur afez agréable : on peut les manger cuites , préparées comme les épinards. Cette culture intéreflante mérite d'être fortement encouragée ; elle fourniroit un aliment nouveau & unmédicament précieux, dont l’ufage eft fi général. Depuis un certa 4. RHUBARBE compacte. Rheum compaëtum. Rheum foliis fublobatis, obtufiffimis , lucidis , ar- gutè denticulatis , glaberrimis. Linn. Spec. Piant. vol. 1. pag. $31. Rheum ( compaétum ), foliis cordatis , glabris ; marginious finuatis ; fpicis divifis , nutantibus. Mill. Di. n°. 3. tab. 218. Cette efpèce a de grands rapnorts avec le rheum rataricum ; elle en diffère cependant d’une manière très-fenfible par fes tiges très-élevées, par ja dif- poficion de fes fleurs & par Les feuilles ondulées a leur contour. Ses racines font très-groffes , épaiffes , divifées ns qui s’enfoncent t:ès-pro= Epndément ent-rre , d’une belle couleur rauné à leur intérieur ; elles produifent des riges hautes de: quatre à fix pieds , d'un vertpale, glabres , can- enplufieurs ramifcatio KR KH U ilées, médiccrement rameufes à leur partis fu- prieure, garries de feuilles pétiolées , amples , ovales, coriaces , compaétss , tres-glabres à leurs deux faces , & même luifantes à leur face fapé- rieure ; élargies & échancréesen cœur àleurbafe, finuées ou divifées-à leurs bords en lobes arrondis, peu profonds, & dentle contour eftcartilagineux, muni de petites dents aiguës & créneiées. Les ner- vures , ainfi que les veines , fonttrès-fortes , d’un Jert-pale ; les pétioles un peu jaunatres, liffes , à peine ftriés , planes à leur face fupérieure : les feuilles caulinaires font plus petites & feffiles, de même forme que les inférieures. Les fleurs , d’un blanc-jaunätre , font difpofées en panicules , dont les ramifications forment pref- qu'autant d'épis ou de grappes particulières, étroi- tes, vendantes. Ces fleurs font petites : leur calice eft divilé en fix découpures égales , obtufes. Les femences font fortes , d’un brun-noirätre , trian- guiaires, garnies à chacun de leurs angles d’une aile membraneule. Cette plante croît à la Chine & dans la Tar- tarie. On la cultive dans plufieurs jardins de l’Eu- rope. % On attribue à fes racines prefque les mêmes vertus qu'a la rhubarbe officinale ; cependantelles ne {ont pas tout-à fait aufli efficaces. $. RHUBARBE de Tartarie. Rheum tataricum. Lion. f. Rheum foliis cordato-ovatis ,integris, planis , gla- berrimis ; petiolis femiteretibus , angularis ; paniculà Jfulcarä. Lian. f. Suppl. pag. 229. — Wilid. Spec. Plant. vol.2. pag. 490. n°. 5. Cette efpèce , qui paroît très-voifine du rheum compaätum , & dont elle n’eft peut-être qu’une va- tiété , en diffère par fes tiges trés-baffes & par fes feuilles entières & non finuées à leurs bords. Ses feuilles font pétiolées, planes, très-2labres, fort amples ; les radicales étendues fur la terre, ovales, en cœur, très-entières à leurs bords, marquées de nervures dilatées , fupportées par des pétioles rougeätres , à demi cylindriques , fillon- nés, auguleux. Les fleurs naiffent en panicules fur ces tiges à peine plus longues que les feuilles : les pédoncules communs font profondément can- nelés. - Cette plante croit dans la petite Tartarie. 2 (Defcript. ex Linn. f. ) 6. RHUBARBE pulpeufe. Rheum rives. Linn. Rheum foliis obtufifimis | fubverruculofis ; venis Jabrüs fpinulofis ; petiolis fupra planis | margine ro- tundatis. Ait. Hort. Kew. vol. 2. pag. 42. Rheum (ribes) , foliis granulatis | petiolis aqua- RHU 195 libus. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag, 372. — Gro- nov. Orient. 130. — Mill. Diét. n°, 5. Lapathum orientale, afbero & verrucofo félio , ribes Arabibus dictum. Dill, Éftham. pag. 191. tab. 158. fig. 192. Lapathum orientale, tomentofum ; rotund'folium , ribes arabum diélum. Breyn. LE. N. G. Centur. 7. pag. 7: Lapathum orientale, afperum; folio fubrotundo ; fraëlu magno, purpureo. Pocock. Orient. 189. tab. 84. Ribes arabum. Pauvrolf. Iter , 266, 282. Libes arabum , foliis petafitidis. C. Bauh. Pin. 45. Cette efrèce eff particuliérement remarquable par fes f:meuces, qui font revétues d’une pulpe fucculente & roug:atre. Ses racines font épaiffes, charnues , & s’enfon- cent profondément ea terre : il s’en élève destig:s fortes , ftriées , à peins rameufes, garnies inférieu- rement de larges feuilles médiocrement pétiolées , couchées fur la ter:e , ordinairement plus larges que longues, ayant près de deux pieds de diamètre & un de longueur ; leur furface eft rude, prefque verruqueufe , comme bouillonnée ; les bords on- dulés & frifés ; les nervures & [es veines médio- crement Velues à leur face inférieure par des poils courts, roides, un peu épineux ; les pétioles font planes à leur face fupérieure , ftriés , arrondis à leurs bords. Les flurs font paniculéss, &: produi- fent des femences plus grofi:s que dans les autres efpèces, couvertes d’une chair fucculente , d’un rouge foncé & d'une faveur trés-altringente ; ce aui ieur donne l'apparence de baiss ; elles fone néanmoins triangulatres , & munies à leurs angles d’une aile membrancufe. Cette plante croît naturellement fur le Mont- Liban , fur le Carmel & dans la Perfe. 7. REUBAREE hybride, Rheum hybridum. Rheurm foliis fupra glabris , fubrhs pilofiuftulis, Jublobatis , acutis , finu bafios anguflato ; petiolis Japrà obfolere fulcatis , margine roturdatis, Ait. Hort. Kew. vol. 2. pag. 42. — Wilid..Spec. Plant. vol. 2. pag. 490. n°. 7. Rheum foliis cordatis , acuminatis, planis ; radi- calibus utrinque bi vel tridentatis , reliquis repandis. Murray , Cornment. Gœtt. 1779. pag. 7. tab. 1. — Comment. Gœtt. 1774. pag. jo. tab. 12. Ses tiges font garnies de feuilles planzs , acumi- nées , pétiolées , glabres à leur face fupéricure , un peu pileufes à leur face inférieure, rétrécies & échancrées en cœur à leur bafe , prefque lobées à leur contour ; les radicales font munies à chaque côté de leurs bords de deux ou trois dents ; les pétioles font à demi DH dehors , un 2 . 190 KR IA | peu planes, & marqués de quelques fillons obtus à leur face fuperieure ; les fliurs font difpofées en panicule. Cette plante croît dans les contrées feptentrio- nales de l’Afie. + S. RHUBARBE à racines blanches. Rhecum leu- corrhizum. Pall. Rhieum foliis tranfverfe ovalibus , deprefis ; paniculä feminiferà, divaricatä ; calicis foliolis binis, mulro- ties majoribus. Pallas , Nov. At. Petrop. 1792. pag: 381. Cette efpèce eft parfaitement diflinguée de fes congénères par plufieurs caractères qui lui fonc particuliers ; elle eft fort petite, & fes tiges n'ont pas plus de fix à fept pouces de haut; elles font {triées , & ordinairement garnies feulement de trois feuilles radicales , plus laiges que longues, enovale fur leur largeur , un peu arrondies , ayant quatre ou cinq pouces de diamètre , comprimées à leurs deux extrésnités, glabres, coriaces , mar- quées de trois nervures principales & d’un grand noinbre de veinules un peu alongées à leur bafe , munies à leurs bords de très- petites dents ferrées, aiguës, roides, cartilagineufes, fupportées par des pétioles fermes, lies, fucculens , comprimés. Les fleurs font difpofées en panicule : leur pé- doncule commun eft cannelé ; le calice a deux de fes divifions plufieurs fois plus longues que les autres. Cette plante croit en Sibérie , dans les lieux montueux & déferts. Z ( Defcripe, ex Pail. ) RIANF. Riana. Genre de plantes dicotylédo- nes, à fleurs complètes, polypétalées, de la fa- mille des vineitiers, qui a des rapports avec les poraguiba d'Aublet, & qui comprend des arbrif- feaux exotiques à l’Europe, à feuilles oppofées , ftipulacées, & dont les fleurs font difpofées en épis terminaux & rameux. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice partagé en cing découpures ; dix pétales, des extérieurs plus grands, connivens à leur bafe, alternes avec les intérieurs ; cing étamines ; un flyle en maffue ; un fligmate obtus. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice une feule pièce, partagé en cinq découpures ovales , aiguës, 2°. Une corolle compofée de dix pétales ovales, aigus, dont cinq extérieurs plus grands, conni- vens à leur bafe; cinq intérieurs plus petits, al- ternant avec les extérieurs, RIB 3°. Cinq etamines , dont les filamens font trèce courts , inférés à la bafe des pétales intérieurs, terminés par des anthères oblongues. 4°. Un ovaire fupérieur , ovale, velu , à cinq côtés, furmonté d'un ftyle charnu , en maflue, terminé par un fligmate obtus. Le fruit, d’après Juffieu, confifte en une capfule oblongue , à une feule loge, à trois valves com- primées , renfermant trois femences. ESPÈCE. RIANE de la Guiane. Riana guianenfrs. Riana foliis oppofitis, dentato-ferratis ; fpicis ter- minalibus , fubfimplicibus. (N.) Riana guïanenfis. Aublet, Guian. voi. 1. pag. 237. tab. 94. — Jufieu , Plant. Gen. pag. 287. — Lam. Illufir. Gener. vol. 2. pag. 106. n°. 2734. tab 135. fp. ly C'eft, dit Aublet, un arbriffzau qui s’élève à huit ou dix pieds , dont le tronc a trois ou quatre pouces de diamètre, & poufle des branches dès fa bafe. Ces branches font droites, rameufes , gar- nies de feuilles oppofees, croifées , pétiolées , fermes, lifles, ovales , vertes & glabres à leurs deux faces, longues de fix à fept pouces, larges de deux, dentées en fcie à leurs bords , terminées par une longue pointe, fupportées par un pédon- cule court, convexe en defflous, canaliculé en deffus, muni à fa bafe d’une ftipule petice, ovale, aiguë , caduque. Les fleurs font difpofées en épis À l'extrémité des branches & des rameaux , compolés de fleurs alternes , pédiculées , dont le calice eft divifé en cinq découpures aiguës. La corolle eft blanche, fes pétales extérieurs alongés, términés en pointe, rapprochés par leur partie inférieure en foime de grelot. Les étamines font inférées fur les ciiq pétales intérieurs. Leur filament eft très- court; leurs anthères jaunes , à deux loges. L’ovaire eft velu, à cinq côtés, furmonté d'un ftyle chaïnu & d’un ftigmate obtus & renflé. M. Juflieu a obfervé que les fruits étoient une capfule uniloculaire , à trois valves , renfermant chacune une femence. Cette plante croit à la Guiane , dans les foréts d'Avoura. PIBELIER des Indes. Embelia indica. Embelia foliis alternis, ovato-fublaïceolatis, in- tegris ; floribus racemofis. (N.) Embelia indica. Burm. Flor. ind. pag. 62. tab. 28. — Jufieu , Gener. Plant. pag. 427.— Lam. Illuftr, Gener. tab. 133. Ribefioïdes. Lin. Flor, zeyl. pl. obfc. pag. 190: n°, 40 je RIC Antidefma ghafembilla. ? Gærtn. de Fruct. & Sem. vol. 1. pag. 189. tab. 39. fig. 5. Groffularia zeylanica , major, ghafembilla zeyla- nenfibus. Burm. Zeyl.112. Ghafzmbilla. Herm. Zeyl. 36. Ermbilla. Herm. Zeyl. 11. Groffularia baccis albis ; pediculis floriferis in Jammo ramo , & ex alis foliorum exeuntibus. ? Rai, vol. 3. Dendr. pag. 27. Arbre des Indes, fur lequel nous n'avons encorz que des détails incomplets, relativement à fa fruc- tification. Ses rameaux font glabres, garnis de feuilles altérnes , prefque fefiles , ovales, prefque lancéolées, glabres à leurs deux faces, entières à Jeurs bords, obtufes où un peu pointues à leur fommet , rétrécies à leur bafe en un pétiole couit, Les fleurs font difpofées en grappes tant termi- nales que latérales, ces dernières fortant de l’aif- felle des feuilles. Ces grappes font compofées de rameaux alternes , courts, garnis de fleurs pédi- culées, dont le calice eft petit , à cinq divifons. La corolle eft compofée de cinq pétales petits, ovales, obtus ; elle renferme cinq étamines & un pifti. Le fruit paroit être une petite baie affez femblable à celle des grofcillers. L’antidefina gha- frmbilla de Gærtner eff tres-robablement ia méme plante que celle-ci. Cet arbre croit à l’île de Ceilan. J} (F. fin herb. Lamarck.) RICCIE. Riccia. Genre de plantes cryptogames, de la famille des Æépatiques, qui a des rapports avec les B/afia, & qui comprend des herb:s tant exotiques qu'indigènes de l’Europe. Ce font des expanfions membraneufes, fans tiges, & fur la fuperficie defquelles la fruétification eft épazfe. Le caraëétère eflentiel de ce genre conffie dans : La frud'ficacion monoique, quelque fois dioique. Les rarties mâles confiftent dans un cône fie, faillant , tronqué à fon fonmet par lequel il s’ou- vre, & laïfle appercevoir une maffe de trés-perits corps granuleux. Les parties femelles font corftiruées par une cap fule à demi plongée dans la fubflance même des feuilles, à jeur fuperficie. Ceite capfule à une forme fphérique , traverfée par un fiyle fliforme, qui la fait paroître acuminée à fon fomimet; elle renferme plufieurs femences hémifohériques , ex- trémement petites, un peu pédicellées. Les expanfons font planes , étendues , prefqne en rofetre, divifées en lobes. Les fleurs femelles font ordinairement placées vers le centre de la R H € 107 U fuperficie des feuilles, & les fleurs mâles rejitées “vers les bords , ou placées dans les échancrures des lobes. Ets RE GES, 1. RicciE criftalline. Riccia c“iflal'ina. Linn. Riccia frondibus fuperficie papillofis. Linn. Spec, Plant, vol. 2. pag. 160$. n°. 1.— Scop. Flor. carn. pag. 116. n°. 5. — Necker, Gallob. 497. — Ac. Palat. 2. tab. 2. fig. 9. — Scholl. Barb. n°. 101$. — Pail. Jter, vol. 1. pag. 372.— Lam. Flor. franc, vol. 1. pag. 74. n°. 1272. 1. — Weiff. Cryptog. pag. 328. — Roth. Flor. germ. 489. n°. 1. Riccia foliis afpergine criflallina per{uffs , marcine incraffaris. Flor.fusc. 935. 105$$.—Iter, Œli. 1ÿ4. Riccia fronde reticulatä, eguabili ; lois denticu- latis , obiufis, fmplicious & cordatis. Hallèr, Helv. 1096. Riccia fronde fuperficie papillofi, primordialisus fecernentibus. Necker, Method. 41. Riccia minima & minor, PLIguis ; afperginc crif= talliné perfufa. Michel, Gen. 107. tab. 57. fig. 7. $. 3. Riccia ( pellucida) , fronde fimplici, memrana- ced , tenerd, lobatä ; lobis obtufis , obcorda:is. HoBin. Deutf. Fior. 2. pag. 56. n°. 2. Hepetica paluftris , lobis inflatis. Vaillant, Parif, pag. 98. tab. 19. fig. 2. Lichen palufiris , ruta folio. Celf. Upf. 28. — Dillen , Mufc. 535. tab. 78. fig. 12. Riccia frondibus lobatis , obtufis, emarpinatis | ca= vernofo-punéfaris, Roth. Tentam. Flor. germ. pag. 430. n°. 3, Riccia (cavernofa), frondibus imbricatis , caver- nofo-runétatis, obrufis. Hoffim. Flor. ceutf. 2. pag: 95. n°. 4. À. Eudem , lobis latioribus , fabpapillofs , margine crifpato-nigris. ( N.) Cette plante s'étend fur la têrre , cù elle forme des expanfons prefqu’orbiculaires ou en rofette, fixées en tèrre par quelques parites racines tomen- teuies ; elles fe divifent en plufeurs lobes pro- fonds , longs de trois à quatre lignes, larges d'en- viron uné ligne, rétrécis vers leur bale, élargis à leur fommer, qui eft fouvent échancré en cœur. Leur fubflance eft un peu puipente, verre ; leur faperficie parfemée d: petits points ou tubercules blanchâtres , inégaux. Le centre cf occupé par quelques peurs points granuieux , arrondis s que l'on regarde comme les flans femelles, tandis ne) fleurs males font plus rapprucuées des ords. La plante A m'a éié communiquée par M.Po&, . RTC qili la rocue dans la Caroline; elle approche be LCOUP du riccia criflallina , dent peut-être elle n'eit qu'une variété. Ca fuperficie eft moins papil- icufe , fes lobes plus elargis, & les bords crépus & noiratres, Cette plante croit fur la terre, dans les lisux Burntdes , au commencement du printems. (#7. v.) 2. Riccre glauque, R'cci Riccia frondious glabris, 4 AUS ; | bilobés, obrufis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 160$. — Leers , Herborn. pag. 2$5.n°.019. — Pollich ; Pal. n°, 1079. — Neck. Galob. pag. 498. — Web. Spicil. 172. — Lam. Flor. fran. “vol. I. pag. 74. n°.1272. 1. — Flor. dan. tab. 898. fig. 1. — Lam. Elufr. Gener. tab. 877. fiz. 4. Riceia fronde fulco divifa ; lobis bifurcatis ; lobulis lanceolaris, obtufis. Haller , Helv. 1897. Riccia fronde b'lobatä , obrufu, fupernè fulcatd. Necker, Method. pag. 42. Riccia PRIRIMA , pinguis ; foliis latiufculis , amplè fulcaris, à . virefeentisas. Michel, Gen. ic7. tab. 57. f . de . ralufiris , bifurcata ; labis brevioribus Î £ 2 J 2 2 carinetis. Vaill, Parif. pag. 98. tab. 19. fig. 1. Lichen minimus, foliis venofis, bifariam vel tri- feriam fe dividende progredientisus. B. Dill. Mutc. $33: tab, 78. fig. 10. Lichen terreftris minor, foliis rute. Buxb. Centur. 2. pag. 10. tab. ç. fig. 5. Riciia ciliata. Var. 8. Œder. Flor. dan. I. c. Riceia (cri iaris), frondis vus bipartitis, dichotomis, apice concavis , lanceolatis | obtuffufculis ; radicalibus fibmarginalibus ciliatis, Roth. Tentam. Fior. germ. pag. n°. 6. Riccia (ciliata) , frondibus bipartitis , dichotomis, margine ciliatis. Hoffm. Deutf. Flor. 2.p. 9$.n° L Ifdis , 42 122 LS Riccia minima, glaucu; feg meer argujfioribus , ad mai gines piloffs. Michel, Gen. Plant. pag. 107. tab. s7. fig. s. Mediocr. & hui major. Ses expanfons font difbofées en une petite ro- fire, étnduzs fur la terre ; elles font un pen et D. d'une couleur glauque verdatre, divifées pre qu a eur bafe en fegmens élarg.s, quel- queiots à p lufisurs lobes latéraux , partages conf- tamment à leur fommet en deux lobes arrondis, traverfés 8: prefque canalicules once 8, les bords , plus étroits, obtus , is, Gains chargés de points, par un filon longiruäinal, à leur face fapérteur +. Dans la pl icbes tone légérement ciliés ponttués , réti tte plante fur Îles terrains hu- i On rencontre Liv mides. ( 7, w. t ET RIC 3. Ricote petite. Riccia minirta. Lin. Riccia frondibus glabris, bipartitis, acutis, Linn, Spec. Plant. vol. 2. pag. 160$. — Flor. fuec. 934. 1Of4. — Leers, He born. pag. 2$4. 0°. 918, — Dærr. Naff. pag. 309. — Necker, Method. p. 43. — Web. Spicil. pag. 170, — Lam. Illuitr. Écnen tab. 837. fig. 2. Riccia minima , nitida ; acutis, Mich. Gener. 107. tab, 57. fig. 6. Licher omnium minimus ; foliolis [iffis , free ter- ram expanfrs, Dill. Mufc. pag. $ 34. tab. 78. f BUT. fegmentis anguflioribus , Riccia (minima), frond:bus linearibus , fubrri- partitis, aichotomis , canaliculatis , acutis. Roth, Tentam. Flor. germ. pag. 231. n°. 4. Riccia frondibus bi tripartitis , dichotomis , linea- ribus , canaliculatis, acutis, Hoffm. Deutf, Flor. 2. pag. 94. n°. 1. Riccia ( minoriformis ), frondibus mulripartitis , dichiorcrris, acutis , reticule uto - cavernofis. ? Hoffin. Deutf. Flor. 2. pag. 95. n°. 3. Cette efpèce diffère du riccia criflallina par l'ab- fence des tubercules, & Gu riceru glauca par le dé- faut de filon à à la face f'perieure des expanfions ; elle eft d’iilieurs be: iucoup plus petite que les deux que nous venons de citer. Ses expanñons font planes , luifantes , d’nn vert- pale , partagées en feginens rétrécis à leur bafe , aivifes vers leur fommet en deux ou quatre lobes très-slabres, aigus. À l'époque de la maturité leur fupeifi_ie ie crève, & laifle appercevoir de petites capiule s linéaires d’un bruu-noirätre. Cette efpèce croit dans les terrains inondés de l'Enrops. ( fn) Ë e ricciu minoriformis paroît être la même plante que la précédente, peut-être f plus avancee en âge, & alors plus réticulée & à divifons plus nom- breules. 4. RicciE flottante. Riccia fluitans. Linn. Riccia frondibus dichotomis, lineari-f'iformibus. Linn. Spec. Plant. voi. 2. pag. 160$: — iter Scand. 241. — Flor. fuec. edit. 2. n°. 10;6. — Reyg. Ged. 2. pag. 167.— Necker, Calob. 498. —— Ad Palar. 2. tab. 2.fis. 8. — Œder. For. dan. tab. 275.2 — Lam. Flor. franç. vol. 1. pag. 74. n°. 1272. ÏII. Kiccia frondibus repetito-dichoromis , linearibus , convexo-p'anis , levibus, teffelato-reticulatis | apice oëtufis , bifidis. Roth. Tentam.Fior. gerin. pag. 434. n°518: Riccia fronde dichotomä , linsari-ramofä , plané ; primordialibus obtufis. Necker, Method. pag. 41. Riccia (fluitans) , frondibus planis , dichotomis , mudrifdis, divaricatis , furcatis ; apice obtufis ; retr+ RIC culato - venofis. Hoffm. Deutf. FI h.18e Lichenaffrum aquaticum , fluirans , tenuifolium , farcatum. Dil. Mulc. 14. tab. 74. fig. 47. © + Fucus fontanus , pinguis , corniculatus , viridis. ? Vaillant, Parif. tab. 10. fig. 3. Hepatica paluftris , dichotoma ; Jegmentis oblongis, anguflis. Vaillant , Parif. pag. 98. tab. 19. 5. 5. g. Riccia (canaliculata), frondibus canaliculaiis , Lineari- multifidis ; dichotomis ,opacis., Hoffm. Deuti. Fior. pag. 96. n°. 9. Cette efpèce a quelquefois l'afpeét d’un con- ferva ; elle pr remarquable par fes divitions dicho- thomes , prolongées , larges d'environ üne ligne, artagées en plufieurs autres ramifications nom- He , irrégulières , la po tourch: ues , ob- tufes à leur fonmet , giabres , d'an beau vert à leurs deux faces, munies en ns d’un- affez grand nombre e de petitesracines extrêmement fines. Dans la plante 5 les expanfons fonc plus petites , or > rampantes , INOÏNS tranfparentes , veinées , réuicul£es. On trouve cette plante dans les mares & les foffés aquatiques. ( #7. v.) Obfervarions. Vaillant a obfervé que cette plante fe trouve appli quee fur les pierres autour des mures, où elle s'attache fortement par de petits chevelus blancs ; ie AÈNE le terrain étoit inondé , elle s’en détachoit fort fouvent, & qu'a- lors on la voyoir flotter fur l’eau, où fes feem-ns fout une fois plus larges he Jorfqu'on la trouve à terre. Il nous a paru que les deux figures que nous avons citées du mêne auteur, pouvoient appartenir à la mé ne plante ; mais elle de la planche 19, fig. 3, y convient mieux, quoique Linné ait cité la première exciufivement. $: RICCIE nageante. Riccia natans. Linn. -: Riccia frondibus obcordatis , ciliaris. Linn. Mant. & Syit. Plant. v Joh 4. pag. f21. n°. 5. — Sholl. Flor. barb. n°. 893. — Weber, Spicil. pag. 174. —Näcker, Meth. Mufc. pag. 45. — Pollich, Pal. in Append. pag. 319. Riccia (natans), fronde obcordatà, planä, fubtàs longis, compreffis radicalis tecà. Hoffm. Deurf. Flor. 2. pag. 96. n°. 10. — Roth. Tentam. Flor. germ. o (pag. 435. n°. 9. Lichen parvus , vernus , cordi ‘formis ; imé parte fimbriatus , lentis ue modo aquis innatans. Dillen. Mufc. 536. tab 78. fig. 18.— Rai, Anzi. 116. Lens palufiris raris foiis | foliis cordatis. Petiv. Mufc. 652. Riccra ( capillata) , fuitans , frondibus dichoto- vifis , a RIC 13 tmmis, cordatis , radicibus ferratis. Schmid, Icon. & Analyf, tab. 74. C'eft une fort petite efpèce flottante à la fur- face des eaux , & qui préfente quelquefois l'afnect d’une lentille d’ea: 1; elle fe divife en pe tites Ex= panfons prefqu'en cœur, verdâtres, garnies à leurs bords, vers leur bal Œ de très-pet it: s racines fott courtes, qui reff:mblent à des cils & rendent cette partie comme frangés. Cette plante croit particuliérement à la furface des étangs, en Europe. Riccia tubérculata. LUCE 6. RiCcie tuberculée. R'ecia frondibus glabri 5, mibus , apice bilobis ; [uperf 12 JB sentis bi fi cuneif OT = f c1e lubereulatis, Le NS On diftingue certe efpèce à de petits tubercules arrondis, un peu comprimés, qui garnillent ure partie de fa fuperficie. Elle elt petite , étalée en rofetre fur la terre, diviiée en fe ginens S courts, cunéiformes à leur bafe , élarpis à leur fommet fe, 8 ordinairement échancré en deux lobes obtus, ar- rondis. Cette plante croit aux environs de Paris, dans les terrains humices. Elle m'a ete cominuuiquée par M. Dupuis. (f) 7. RICCIE fruticuleute. Riccia fruriculofz. Rüiccia frondibus compsreffis ,ramofis ; rami: credis, # : ue - 1: LL Oo x farcatis, fubularis. Œder.Flor. dan, tab. 098. fig. 3. Cette efpèce fe reconnoît en ce qi amifi- cations , au lieu d’étre étendues fur Le icrre, font toutes relevées , & forment une forte de petit gazon très-court, verdâtre, dont les expanfñons, a plupart élargies à J£ur bate , fe ramifient irrégu- liéremen foie a fort fouvent ichoromes & fubulées à leur partie fupérieure , glabres, comprimées. e {esr LES ‘ n Certe plante croît fur les débris de fa; ins pout- ris & humides, dans les a ds Ja! Norvé >ge. $. RicctE pyramidale. Riccia pyramidata. Riccia frondibus indiviffs, o‘longis , apice infe re triangalariier incraffaris; ca; fulis pyran sidatis, V Botan. magif. 4 pag. 9. Riccia media obfeure vi rens, foliis aliius [éleatis : in fuperficie veluti purétatis ; ; fractu D en da- bro. Mich Nov. Gen. pag. 106, n°. 2. ta is 2.— Dilien. Mufc. pag. $ Tree (pyvramidar:) » foïdisus APP indi- apice Jubrus crianguleriter incrafutis ; fru&ibus pyramidatis. Poth. Téntam. Fior. germ. pag. 429. 0.4 n 2, Cette planre forme une rofette dont les expar- fiin. , étendues {ur la terre, fnnt ertieres, & fe diviient vers leur fommet en decoupures fimples, R 1 aflez réculières, entières , ovales ou larcéoliee, relex Es vers leur fommet en une boffe épaiif , charnue , tifangulaire, & dont les capfules font droites , glabres , pyramidiles , aiguës. La face inférieure des expanfo ns cit munie de petites ra- cines très-courtes, de cou'eur brune. ere) Certe plante croit fur les terrains humides. 9. RiccIE en toil: d'erzigne. R'ecia arachnoïdes. Riccia frendibus capillaceis | implexis. Œder. Flor. dan. tab. 808. fig. 2. , Cette efpèce, entifrement couchée fur la terre ians les terrains v feux $ où l'eau à long-tems Pt , s'y développe en petites planes arron- dies, irrégulières, lubées, uniquement compo- fècs de ramificarions cipillaires , approchantes de celles des bvfis, entre-mélées fans ordre , allez femblibles à des toiles d'araignées, glabres, ver- ditres, Certe plante croît dans l'Europe feptentrionale, dais i:s imares d'eau defiéchées. 10. Riccie réciculée. Riccia rericulatu. 3 x 135ÿ. ROUE res Riccia fronde difformi, laciniatä, glabra ad, Gael. Syft, Nac vel 2 2. pag. an Hluftr. Gener. cab. 877. Hg. 1 Riccia major» coriandri façore , fol'orum fuperjici ve lui teffellatä ; fruëlu furoturao , afpero. Mich. Nov. Gen er 1G6 n°. 1. tab, 7. fig. 1 — Diil Muic. pag. 535. tab. 70. fig. 115. reticu- 5 Fi (major), ie ilus lobuiis , obcordatis , obtijis, planis, far. 5. Roth. Tentam, Flor. germ. pas. .. hair Cette plante a pref ee € d'un lichen. Ses expai for s font amples, larges, divifées en lobes très-irrégulicrs, aflez re rétrécis en coin à leur bat, elarg's confidérableme nt vers leur iommet , une & fouvent deux fois bifu ique 1 obtus , entigrs ou échancrés au fommet éivifions, glabres , reticuices à leur fup: het d'une : faveur approchante de celle de la cortandie, à capiules très-petites, arrondies, de ! iculs eus plante croit fur les terraius humides. 11. Riccie veinée. R'ccia venofa. he : : Ric:ia frondibus dichotomis , plan's, levibus, we- zefo- retisulatis, arice bi éd , retu vi > dIvaric ais. Roch. Tentam, Flor. germ. pag, 433. n°. 7. Riccia ( glauca ) , frondibus planis , dilatatis, É'parritis , atchoioris, obrufis. Hotfm. Deurt. } 1. pag. 9Ÿ. n°. 6. — Fed hcor. Gener. edit. 1. tab, 29. — Idem, 2. pag. 197. tab. 31. 3-2 Cette efpèce diffère EXP plus larges, du riccia fiuitans par fes plas épais , point tranf- 140;:5 RTE par fes veines parentes, rétrécies à leur bafe ; X par fes divifions terminales en "deux lobes. Ses expanfions font confufes , fans ordre , fou- vent imbriquées, d’un vert gliuque az agréable, fortement appliquées contre la terre par de petites racines, aflez femblables au jurgermannia furc ata, fans nervure longitudinale dans ur milieu , ré- trécies à leur bale , plases, très-liffes , marquées d2 veines verdatres très-fines, réticuié ses, plus apparente dans l'état de Ft ; les divifions des feuilles plufieurs fois dichotom:s, terminées par deux lobes écartés, obtus ou ironqués. Cette plante croit en Allemagne, fur les terres nouvellement remmuées, dans les lieux humides & à l'ombre. ( Deféripe. ex Roth.) RICCIN. Ricinus, Genre de plantes dicotylé- dones , à flcurs incomplètes, monoïques, de la faniile des euphorbes, qui a des rapports avec les ee qui comprend ‘des arbres ou des herbes la plupart exotiques à l'Europe , dont les feuilles font alternes, ftipulacées , fouvent palmées, glan- duieufes fur leur pétiole, & les fleurs difpofées en un épi panicule , les inférieures mâles , Les fus péiieures femelles. Le caractère effentie] de ce genre eft d’avoir : Des fleurs monoëïques 3 dans les fleurs mâles un calice à cinq divifions ; } join: de corolle ; des filamens rarmifiés à leur bafe; dans les feurs fe melles un aie P ; un ovaire Jupérieur; trois fFy “ bifiaes ; «12 capfule à trais coques , hériffée , à trois loges, contenant chacune une feule nOMOTEUX , uriage en ?rOIS ; Lee poër Jemence. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fours font monoïques ; les Aeurs mâles pla- cées plus bas que les fleurs femelles. Chique fleur mâle offre : i%. Un calice d’une feu'e pièce , à cinq décou- pures ovales, concaves. 2°. Point de corolle. 59 37 Un grand nombre d’étamines , dont les fila- nens font fliformes, rameux, & aivifés en piu- feurs corps à leur partie inférizure, terminés par des anthères arrondies , à deux loges. Chaque fleur femelle offre : 9. Un calice d’une feule pièce , à trois décou- pures ovales, concaves, caduqués. 2°. Point de corolle, . Un ovaire fupérieur , ovale , couvert de pG intes fubul£:s , furmoñté de trois ‘fyles écartés entr'eux, droits, hi pides, terminés chacun par un figainate biñde, Le RIC Le fruie eft une capfule prefque ronde, à trois 10.t4b.3- fete Ricinus. Camer. Epitom. 959. Icon. — Dodon. Pempt. 367. Icon. — Tabern. Icon. 776. — Match. Comment. 862. Icon. — Fufch. Hift. 340. Icon. Ricinus , cerva major. Lobel. Icon. 688. Ricinus gallis , palma Chrifti. Lobel. Obferv. pag. 392. Icon. Ricinus Maithioli. Dalech. Hift. 2. pag. 1630. Icon. Ricinus major & minor. H. Heyft. ŒR. 8. tab. 11 CG 12 Ho- Te Ricinus albus. Rumph. Amboin. vol. 3. pag. 92. tab. 41. Catapucia major & minor. Blackw. tab. 148. Awvanacu. Rheed , Malab. vol. 2. tab. 32. Vulgairement le riccin. Regn. bot. Icon. 8. Ricinus africanus, maximus ; caule geniculato, rutilante. Touiuef. Inft. R. Herb. ÿ42. Ricinus (africanus) , foliis peltatis , ferratis ; lobis maximis ; caule geniculato ; cupfulis echinatis. Miller, Dié. n°. $. Ricinus ruber. Rumph. Amb. vol. 4. pag. 97. y. Ricinus (inermisŸ, fol'is peltatis, fubpalmatis, Jerratis , cauleque coloratis. Jacq. Plant. var. Icon. Centur. 1. tab. 28. À Ricinus (medicus), foliis palmatis, feptem- Botanique. Tome V1. R LC lobis, lobis lanceolatis, infimis divaricatis. Forskh. Flor. ægypt.-arab. pag. 164. 201 Cette plante, qui devient annuelle étant culti- vée dans nos climats , quoiqu’elle foit dans fon pays natai un arbre aflez fort, produit un très-bel effet par fes feuilles amples & palmées, & par fes tiges glauques, élevées , terminées par un long épi paniculé. Ses racines font fibreufes, & fe divifent en ra- mifications peu nombreufes : il s’en élève une tige droite, haute de fix à huit pieds, creufe , cylin- drique , d’une couleur glauque ; un peu purpu- rine , life , articulée , un peu ftriée, ramsufe, garnie de feuilles amples, pilmées, alternes, p<- tiolées , peltées, liffes à leurs deux faces, plus piles en deflous, divifées à leur contour en fept ou neuf lobes lancéolés, inégaux, dentés en foie à leurs bords, aigus à leur fommet , fupportées par des pétioles cylindriques, ftriés , glanduleux, e la longueur des iles , garnis à leur bafe d’une ftipule glabre , membraneufe, concave, am- plexicaule , aiguë , caduque. Les fleurs occupent la partie fupérieure des tiges & des rameaux, où elles font difpofées en un long épi rameux, compofé de plufieurs p-tites panicules prefqu'en ombelle , munies de braétées membraneufes , fort petites. Le calice elt d’un vert glauque, petit. Les étamines ont des filimens divifés à leur bafe en plufieurs ramifications. Les fruits font glauques , à trois coques réunies , gar- nies extérieurement de pointes fubulées , molles ; elles renferment des fzmences ombiliquees à leur fommet, & fouvent marquées de taches inégales. Cette plante, que j'ai rencontrée en Afrique, particulierement dans les environs de Bonne, ne diffère de celle que nous cultivons que par fes tiges arborefcentes, de la groffeur & de la gran- deur de nos arbres fruitiers , particuliérement des pommiers. Ses fruits font prefque glabres ou bien moins garnis de pointes. C’eft notre variété 8. Je fuis fort porté à croire que les autres efpèces de ce genre, décrites dans le Diéfionnaïre des Jaraï- niers de Miller, ne font que des variétés de la même plante , occafionnées , ou par la culture , ou par le changement de tempériture. J'en dis autant de la variété y, dont les fruits font glabres, & de la plante à, que l’on cultive en Egypte à caufe de fon emploi en médecine. Cette plante croit naturellement dans les con- trées méridionales de l'Europe , en Afrique & dans les deux Indes. B (7. v.) Ses femences fourniflent une huile purgative, & qui eft en même tems un excellent vermifuge. 2. RiCCIN mappa. Ricinus mappa. Linn. Ricinus foliis peltatis, ind'vifis. Linn. Svft. Plant. vol.4. pag. 194. n°, 3. — Burm. Flor. ind, 307. Cc REC Folium mappe. Rumph. Amb. vol. 3. pag. 172. tab. 108$. C'eft une efpèce bien diftinéte par fes feuilles entières & peltées. 202 Ses tiges s'élèvent fous la forme d’un arbriffeau mediocre ; elles font cylindriques, droites, fimples ou feulement rameufes à {eur fommet, articulées, garnies de feuilles éparfes , amples, très-grandes, pétiolées, glabres à leur face fupérieure , lanupgi- neufes en deffous , prefqu'arrondies , terminées en une petite pointe à leur fommer, marquées de grofles nervures latérales. Les fleurs font difpo- fées en petites grappes latérales vers l'extrémité des tiges, & produifent des fruits globuleux , à trois coques prelque glabres. Cette plante croit dans les Indes , à l'ile d’Am- boine , fur les montagnes. P 3. R'CCIN tanare. Ricinus tanarius. Linn. Ricinus foliis peltatis, repand:'s. Linn. Syit. Piant, vol. 4. pag. 194. n°. 2, Tunarius misor, Rumph. Amb. vol. 3. pag. 190. tab. 121. — Burm. Flor. ind. 307. Cetre e!pèce a des rapports avec le ricinus mappa, mais fs feuilles font plus ovales, finuees à leurs bords. C'eft d'ailleurs un arbriffeau moins élevé, dont le tronc fe divifé vers fon fommet en rameaux oppofes, garuis de feuilies peltées , altérnes , ;e- tiolées , d’une grand: ur médiocre, ovales, aiguës à leur fonmet, médiocrement échancrées où Hi- nuéss à leur contour, & né ne un peu denticulées dans leur } unefle, glauques à leurs deux faces, munies , à la bafe de leur périole , de deux ftipules écatlieutes & dentées à leurs bords. Les fleurs font difpoiees en grappes laterales , qui portent des fruits rongeâtres à l'epoque de leur maturité, x charg£es de pointes un peu courbées. Cette plante croit à l’île d'Amboine , dans les campagnes & fur les bords des forêts, 4. RicoiN dioique. Ricinus dioicus. Forft. Ricinus foliis cordatis , acuminatis. Forft. Flor. auftr. pag. 67. Cette efpèce, quoiqu’elle ne nous foit pas con- nue , me paroit fuffifimment dittinguée de fes con- génères par les caractères que Forfter lui afügne, & qui coufittent dans des fleurs dioiques , les neurs Ale portees {ur des pieds féparés des femellés. Les feuilles font entières , en cœur , acuminées à leur fomm:t. Cette plante a été découverte par Forfter dans les iles de la mer du Sud. RICINELLE, Acaly, ir, Genre de plantes di- RE RIC cotylédones , à fleurs incomplètes , monoiques , de Ja famille des euphorbes , qui a des rapports avec les sragia & les croron, & qui comprend des herbes ou arbriffeaux exotiques à l'Europe, donc les feuilles font alternes , ftipulacées , les fleurs axillaires , d'fpofées en épis ; les fleurs fupérieures males, les inférieures femelles. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir : Des fleurs monoïques. Dans les fleurs mâles , un calice à trois divifons profondes ; pornt de corolle ; de huir à feize étamines monadelphiques à leur bafe. Dans î PTT j : Les feurs femelles , trois ff;les ; use cu; fule à trois co= ques , à trois loges , renfermant chacune une femence. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font monoiques. Chaque fleur male offre : 1°. Un calice à trois , quelquefois à quatre fo- : À L lioles ovales , prefqu: rondes , égales , concaves. 2°, Point de corolle. 3°. De huit à feize étamines dont les filamens font courts , réunis à l:ur bate en un feui paquet , terminés par d:s anthères arrondies. Chaque fleur femelle offre : 1%. Un calice perfiftant comme celui des fleurs males , env-loppées à leur bafe par une grande bractee en cœur. 2°, Point de coro/le. 3°. Un ovarre arrondi , furmonté de trois ftyles qui fe divifent à leur fommet en fiigmates rameux , au nombre de fix & plus. Le fruis eft une capfule prefque ronde , à trois coques féparées par trois fillons , à trois loges , cha- cune d'elles contenant une femence aflez grande, un peu arrondie. Oëfervations. Ce genre eft du nombre de ceux dont les limites font peu marquees. Conftitué par le nombre des étamines & ies divifions des calices qui varient de quatre à huit > les crotons n’en dif- ferent qu'en ce que ces parties font impaires , & que la plupart de l:urs éfpèces ont une corolle qui marque fort fouvenc : il eft aufli fort douteux que ces étanines foient conftamment monadelrhiques dans les acalypha, Les fleurs font monoiques , mais il en eit aufh des dioiques, Dans les sragta, les ca- lcis n’ont que trois divifions , & ne renferment que trois étamines. Les efpèces qui compofent ces trois genres, fi peu diflingués , puifqu'ils font etablis fur des partics variabies, ont d’ailleurs la plupart un port aff:z femblab'e : leur fruétification eft dif- pole fur des epis plus ou mous gréles , afez fem- à des chatons qui tantôt reuniffent les deux NÉ Diabies R I C fexes , tantôt ne portent que des fieurs Loutes males ou toutes femelles. Il eft impoñlible de faifir ces différences dans les plantes fèches, & ce genre ne peut être travaillé convenablementque par ceux qui peuventobferver ces efpèces vivantes. Celles que nous ceffrons ici comme non décrites, pourront peut-être appar- tenir aux croron où aux fragia, où à quelqu'autre genre voifin lorfqu’elles pourront être examinées dans un autre état que dans celui de ficcité , qui nous.a forcé à ne decrire que leur port, & le peu que nous avons pu fürement oblerver dans les parties de leur fruétification. ESPÈCES. 1. RICINELLE à feuilles de charme. Acalypha carpinifolia. Acalypha foliis lanceolatis, glabris, ferratis, acu- minatis; fpicis filiformibus, axillaribus ; caule ar- boreo. Acalypha foliis oblongis , ferratis ; caulinis oppo- Jitis , rameïs alternis ; fpicis mafculinis , lateralibus. Burm. Amer. pag. 165. tab. 172. fig. 1. Manihot ulmifol'o ampliore & angufliore. Plum. Catal. pag. 20. — Tourn. Inft. R. Herb. 65. C'eft une plante ligneufe , dont les branches font glabres, noueufes, divifées en rameaux al- ternes , efñlés, garnis de feuilles alternes, pétio- lées , affez femblables à celles du charme , lancéo- lées, plus ou moins larges ; les fupérieures étroites, glabres ,acuminées , dentées en fcie à leurs bords, à nervures latérales , obliques. Les pétioles font courts & droits. Les fleurs mâles font difpofées en épis gréles, prefque filiformes ; latéraux , axillaires, alternes, folitaires, chargés de très-petites fleurs. Je n’ai point vu de fleurs femellés ; mais Plumier dit qu’elles font placées fur des épis folitaires , ter- minaux, entre deux rameaux oppoles & bifurqués, tandis que les autres font alternes. Ces fleurs font munies de braëlées palmées. Cette plante croît à l'ile Saint-Domingue. h (fin herb. Juffieu.) 2. RICINELLE à feuilles de tilleul. Aca/ypha ri- liafolia. Acalypha racemis compofiiis, fuliis ovato-faëéro- tundis , acurminatis, fubis incano - fubtomentofis ; caule arboreo. (N.) On diflingue aifément cette efpèce à fes grandes & belles teuilies, Blanches & romenteufes à leur face inférieure, aff-z femblables à celles du til- en seul. C’eft un arbre où arbriffeau dont les rameaux R1C 203 font fort épais , cylindriques, pubefcens dans leur jeunelfe , garnis de feuilles alternes , pétiolées, amples, planes , ovales, prefque rondes, légére- ment crénelées à leur contour, acuminées à leur fommer, vertes & un peu rudes à leur face fupé- rieure , très-blanches & pubefcentes en deffous , marquées de nervures, dont les principales font comprimées, divifées en veinules tranfverfes, prefque parallèles. Les pétioles font prefque cy- lindriques , friés, pubefcens, au moins une fois plus courts que les feuilles, longs d'environ un pouce & demi. Les fleurs font réunies en petics paquets dif- tans, globuleux fur des grappes rameules , axillai- res, amples , prefque paniculées , pubefcentes, d'un blanc cendré. Je n’ai point vu de braëtées nt de fruits ; ce qui me fait foupçonner que ces grap- pes ne contenoient que des flurs femelles. Cette plante croit à Saint-Domingue. h (7. /. in herb. Jufieu.) 3. RICINELLE à feuilles d’aulne. Aca/ypha alni- folia. Acalypha foliis ovatis, crenatis , fubtomentofis ; fpicis cylindricis , pedunculatis ; caule fruticofo, vil- lofo. (N.) C’eft une plante ligneufe , dont les rameaux font cylindriques, velus, garnis de feuilles aiternes, médiocrement pétiolées, ovales, un peu arron- dies, aflez femblables à celles du beruta alnus ; épailles , tomenteufes , velues, un peu blanchi- tres, à nervures alrernes, latérales, très-blanches. Les épis font pédonculés, cylindriques, obtus, grêles , non interrompus, fous la forine a’un petit chaton, plus longs que les feuilles. Je ne connois de cette efpèce qu’un indi- vidu imparfait , que j'ai cbfervé dans l'hejbier de M. Lamarck. J'avois été tenté de le rapporter à lacalypha berulafolia de Swartz, qu'il caraétérife par cette phrafe : Acalÿpha flonibus jemineis , axil- laribus , feffitibus; involucris cordatis, crenatis; maf- culis fpicatis ; foliis fubrotundis, crenatis, glabris. Prodr. pag. 100. Ici les feuilles font glabres : dans la nôtre eiles font épaifles , tomenteufes, peut-être à caufe de leur jeuneffe. Je n’y ai point obfervé de braétées; mais il eft poffible que je n’y aie vu que des épis mâles. Il faudroit, pour ofer prononcer atfrmeti- vement , avoir fous les yeux la plante de Swaïtz. Elle croît dans les Indes occidentales. 5 (7. / in herb. Lam.) Okfervations. F'ai vu dans l'herbier de M. Jufieu une plante très-voifine de nom d’acklypha desulefolia. C'eit un petit arbr feau qui fe divile, un peu au deflus de fa racine, en branches droites, diffufes , prefque fmples (ER l1 précesente, fous le 204 RIC hautes de huit à dix pouces, velues; à feuilles alrernes, blanchâtres en deffous. Je ne la crois pas différente de celle que je viens de décrire. 4. RICINELLE tubulée. Aca/ypha corenfis. Jacq. Acalypha floribus femineis terminalibus, diflinélis; involucris triphyllis ; fpicis mafculis axillaribus, in- volucratis ÿ foliis ovato-ferratis. Jacq. Stirp. Amer. Pag. 254. tab. 161. C’eftunarbriffeau haut d'environ fix pieds, dont les tiges font droites, glabres, ftriées, garnies de feuilles ovales, oblongues, alternes , dentées à leurs bords en dents de fcie ; acuminées à leur fommet, glabres à leurs deux faces, longues de deux ou trois pouces, marquées de nervures fail- Jantes & de veines tranfverfes , prefque parallèles ; fuppoitées par des pétioles courts. Les fleurs males fonc difpofées fur des épis droits, axillaires, folitaires , longs d’un pouce; les fleurs qu'ils fupportent, munies la plupart, à leur bafe, d'un involucre tubulé , d'une feule pièce, entier, enveloppant allez fouvent trois à quatre fliurs pédiculées : chacune de ces fleurs eft munie d’un calice à trois folioles, qui renferme huit étamines. Les fleurs femelles font réunies fur un épi fépare, terminal, épais & court, dont les braétées font divitées en trois falioles. Leur calice eft à cinq découpures profondes; il renferme trois ue bifides , perfiftans. Les femences font angu- eufes. Cette plante croit à Saint- Domingue & à la Martinique ; elle eft commune fur le bord des fo- rêts. D (V./f. in herb. Juffieu. ) $- RICINELLE à grandes feuilles. Aca/ypha gran- difolia. Acalypha foliis fparfrs , 0vato-oblong's, afferis, fubcrenatis; fpicis Sreviffimis , caule frut.feente. (N.) 8. Eadem , glabrata, foliis integris, fpicis elongu- sis, (N.) Cette plante paroït être un arbriffeau affez fort, à enquaer par {, RICINELLE à longs épis. RIG tis , fuperne eroffs, denticularis. Burm, Flor: ind. pag. 303. tab. Gr. fig. 2. — Lam. Illuftr. Gener. tb. 789. fig. 1. Tithymalus parvus India orientalis , herniariæ foliis, Collar-Payyly Malabarorum. Pluk. Amaïth. pag. 202. tab. 449. fig. 3. Acalypha ereëla , virgultofa, foliis ovatis , acu- minatis atque crenatis ; fpicis uniformibus , alaribus. Brown, Jam. pag. 346. tab. 36. fig. 2. g. Ricinocarpos zeylanica urens, floribus ex alis fpicatis. Burm. Zeyi. pag. 205. tab. 93. fig. 1. Il paroïit que cette plante a été confondue avec Pacalypha virginica, avec laquelle elle convient quelquefois par quelques variétés de fes feuilles , mais dont elle eft très-diftinéte par fes longs épis, fouvent interrompus. Ses tiges font droites, glabres, cylindriques , garnies de feuilles alternes, pétiolées , lancéolées ou ovales-lancéolées , rudes, comme chagrinées À leurs deux faces, marquées de plufieurs points enfoncés, irséguliers, à grofles crénelures obtu- fes à leurs bords, quelquetois à dents aiguës , acu- minées à leur fommet ou comme rongées, à lar- ges échancrures , fupportées par des pétioles courts, cylindriques, un peu canaliculés à leur face fupérieure. Les épis me paroiflent être de deux fortes : les uns femelles, plus courts, dont les fleurs font plus rapprochées , garnis de bratées amplexicaules , concaves, crénelées , aiguës ; les autres maies, plus longs, fans bractées , où les fleurs, feffiles & diftantes , forment de petits paquets interrompus. Dans la plante £, les feuilles font plus ovaies, plus réguliérement dentées, les épis moins longs & plus courts. Cette plante croit dans les Indes, à l’ile Bour- bon, &c. (V7. f. in herb. Lam.) 14. RICIN Linn. Acalypha involucris femineïs cordatis foliis ovato- lanceolatis, petiolo loncioribus. Linn. Syit. Plant. vol. 4. pag. 182. n°. 11. — Hoit. Upf. 290. — Flor. zeyl. 342. — Mill, Diét. n°. 1. — Kniph. Cenz. 8. n°. 1. — Lun. liluftr. Gener. tab. Die _ ©, ? 789. fig. 2. Acalypha foliis ovato-lanceolatis, involucris fe- mineis obtufis. Hort. CL. 495. — Gronov. Virg. [TO 13. Acalyrha (virgirica), annue, pubcrula ; foliis dites Del “ic hf brevite: peticlatis, fu5l . ! iVoi ts fuvfe] -volongis , ferratis à s ,rtervofo-plicatis, Ë “ Ë ich. Flor. boreal.- acutiffime qui! amer. vol. 2.F RIC Mercurialis tricoccos , hermaphroditica. Pluk. Phy- rogr. 99. fig. 4. — Herm. Lugd. Bat. 687. Æthahambilya, Herm.Zeyl. 68. Cette plante a le port de la pariétuire commune. Ses tiges font annuelles , ainfi que fes racines, di- viiées en rameaux nombreux , alternes, glabres, cylindriques , friés , garnis de feuilles alternes, pétiolées, ovales, oblongues , quelquefois lan- céolées , vertes, minces, rudes à leurs deux faces, à crénelures larges, obtufes à leurs bords, rare- ment aiguës , fupportées par des pétioles grêles , un peu pendans , ordinairement plus courts que les feuilles. Les fleurs font difpofées en petites grappes ou épis axillaires, droits , grèles , fur lefquels les fleurs femelies, au nombre de trois ou quatre , occupent la partie inferieure , & font enveloppées à leur bate par une braétce afez grande , ovale , felile, protondement dentée ou incifée à fes bords: les fleurs mâles font tort petites, Miles , rappro- chces , verdarres, & terminent l’epi. Cette plante croît dans la Virginie & à l’île de Ceilan. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. O (F,v.) 15. RICINELLE des Indes. Acalypha indica. Linn. Acalÿpha invol.cris feminets cordato- fubcreratis ; foliis ovarts , petio!o breviorisus, Linn. Syft. Planc. vol. 4. pag. 183. n°.3. — Flor. zeyl. 341.— Mill. Diét. n°. 3. Mercurialis zeylanica , tricoccos cum acetabulis. Herm. Lugd. Bar. G8G. tab. 6 7. — Raï, Hit. 1854. Suppl. 108. Cupameni. Rheed , Malab. vol. 10. pag. 161. tab. 81.2? — Rai, Suppl. 107. Acalypha (fpicata) ,2rvolucris femineis cucullatis, ferratis ; folirs lanceolatis. Forsk. Fior. ægypt.-arab. pag. 161. n°. 23. Acalypha (fupera), foliis ovatis , petiolo brevio- ribus ; amentis axillaribus , mafculrs, flore femineo pedi- cellato terminatis. ? Forsk. |. c. pag. 162. n°. 24. Wll'a cupameni. Rheed, Malab. vol. 10. p. 165. tab. 83. Cette efpèce a des rapports avec l'aca/ypha wir- ginica; elle n’en diffère que par fes feuilles plus conftamment ovales, par les bragtées en cœur pref- qu'entières, & par les fleurs fem-lles plus nom- breufes , les epis beaucoup plus longs. Les tiges font herbacées, droites, cylindriques, pre‘que glabres , divifées en rameaux alternes , : garnies de feuilles pétiolées , alrernes , ovales Ez même un peu arrondies, glabres & vertes à leurs deux faces , beaucoup plus courtesque les pétioles, finement dentées en fcie à leur contour, un peu RC rétrécies à leur bafe fur le périole. Les fieurs font difpofées en épis alongés , grêies, axillaires, dont la partie inférieure efl munie de fix à huir fleurs femelles , qui offrent à leur bafe des brattées am- plexicaules , ovales, échancrées en cœur, pref- qu’entières ou légérement crénelées à leurs bords, glabres , obtufes : les fleurs males font très ferrées, feñiles , gréles , & terminent l'épi. 207 Cette plante eroit dans les Indes. On la cultive dans plufieurs Jardins botaniques de l'Europe. © CAE) L’acalÿpha fpicata de Forskhal diffère bien peu de celle-ci, & nous a paru devoir y être rapportée. Quant à l’acalyrha fupera du même auteur, ce fe- roit encore la méme efpèce fielle n'étoit depour- vue de brattées ; mais Forskhal n’en a vu qu'un feul individu qui peut-être avoit perdu fes brac- tées, comme 1l le dit lui-même. Il faudroit donc revoir ces deux plantes avant de prononcer déf- nitivement fur leur exifience comme eipèces dif- tinétes. 16. RICINELLE queue de renard. Aculypha alo- pecuroïds. Jaca. Acalypha fpicis folicariis , maftulis lateralibus , patentiffimis ; femineis terminalibus | creétis ; invo- lucro fetaceo ; tripartito, Jacq. Colleét. vol. 3. pag. 196. Ses racines font compofées de fibres rameufes, d'où s'élèvent des viges droices , hautes d’un pied & demi K plus, très-rameufes, veiues, prefqu'an- guleufes à leur partie fupérieure , divifées en ra- meaux redreffés, altèrnes , garnis de feuilles pé- tiolées, alt:rnes, ovales , en cœur , un peu rudes, velues.à leurs deux faces, dentées en fois à leurs bords , longues d’environ trois pouces, fupportées par des périoles velus , d’un tiers plus courts que les feuilles. Les fleurs font monoiques , & rangées fur des, épis , les uns males , d’autres femelles ; les males grêles , longs d’un pouce , latéraux & foliraires ; les épis femelles font terminaux , droite, cylindri- ques : fouvent du centre de leur fommet fort un psdoncule droit , filiforme, terminé par un ou deux corpufcules ovales , velus, obtus. Toutes es fleurs font petites, nombreufes, verdâtres , munies cha- cune d'un involucre concave , foyeux, à trois dé- coupures terminées par un filament long & féracé. Cette plante croit dans l Amérique. ( Defcripe. ex Jacq.) 17. RICINELLE de Caroline. Acclyrha caroli- niana. Acalypha annua , puberula ; foliis lorpè pettolatis , { fubrhomboideo-oval'hus , ferratis ; invo/lucris axilla= 1 . . . ET . . . . i ribus , ampliatis | fubcampanulatis , incifis, Mich, ‘ Flor, boreal,-amer. vol. 2. pag. 216. s08 LR RS Acalypha (caroliniana), fpicis femineis lnvolucris, villofis, fubcurdatis , crenatis ; fpicis mafculis bai in- volucri infertis ; foliis ovatis, ferratis. Walter. Flor. Carol. pag. 238. Ses tiges font herbacées, légérement pubef- centres, divifées en rameaux aiternes, garnis de feuilles pétiolées , altérnes , piefque glabres, ovaes, un peu rhomboïdales , verres à leurs deux faces , dentées en fcie à leurs bords , fupportées par de longs pétioles. Les flurs font fort petites, verdâtres , difpo- fées en épis courts, gréles , ficués dans l’aiflelle des feuills. Les fleurs femelles, qui en occupent Ja partie inf-rieure, font munies à leur bafe de braét£es amples , prefqu'en cœur à leur bafe, con- Caves, prefque campanulées , velues, incifées à leurs bords : fouvent elles exiftent feules fur les rameaux des fleurs. Cette plante croit dans la Virginie & la Flo- side. © 18. RICINELLE à gros épis. Acalypha macrofta- chyos. ÆAcalypha foliis ovatis, ferratis ; fpicis confertis, braéteis incifis. (N.) Cette efpèce à de grands rapports avec l'aca- lypha urticefolia; elle en difière par fes épis femelles, munies de brattées nombreufes, Ses ciges font herbacées , médiocrement velues, rameufes, garnies de feuilles alternes , pétiolées , ovales , aiguës, d’un vert foncé , denrées en fcie à leursbords, légérement velues à leurs deux faces, fupportées par des pétioles grêles, prefque pen- dars , un peu plus courts que les feuilles. Les fleurs font difpofées enépisaxillaires , épais, cylindriques , à peu près de la longueur des pé- tioles, prefque fefhles ; les fleurs femelles font nombreules , très-ferrées , munies chacune d’une large braétée concave , amplexicaule , légérement velue, à crénelures obtufes, légérement ciliées à leurs bords. Les individus que J'ai obfervés de cette plante m'ont paru offrir quelques fleurs males , fans braétées , velues , fort petites à l’ex- trémité des épis , autant que J'ai pu en juger dans l'état de ficcité. Cette plante croît dans l'Amérique. © (F.f. ra herb. Lam. ) 19. RICINELLE à feuilles d’ortie. Acalypha urtice- félia. Acal;pha foliis ovato-acuminatis , longe pctiolatis; fpicis confertis , fubfefilibus , ebraëteatis. (N ) Cette plante eft herbacée & offre l’afpeét d’une ortie, très-voifine de l'aca/yrha macroffachyos ; mais fes épis ne m'ont poinc offert de braétées, 8e fes feuilles font plus larges , acuminées. Ses tiges font foibles, tendres , verdatres, pref- que glabres , divifées en rameaux alternes, un peu diffus , garnis de feuilles pétiolées , alternes , ova- les, élargies ; quelquefois prefqu’arrondies , d’un vert tendre , minces , chargées de quelques poils b'anchâtres , un peu ciliées à leurs bords , à cré- nelures obrufes, portées fur de longs pétioles gréles , pendans. Les fleurs font difpofées en épis courts, épais, légérement pédonculés ; les inférieurs garnis de trois ou quatre fleurs ; les fupérieurs charges de fleurs nombreules & ferrées , routes femelles , fans braétées : je n'y ai point vu de fleurs mâles ; ce qui me fait foupçonner qu’elles naïflent fur des épis, & peut-être fur des rameaux ou des individus féparés. Ces fleurs font velues , fort petites, fef- files : il leur fuccède des capfules globuleufes , de la groffeur d’une forte tête d’épingle , à trois coques peu marquées , velues ; les {tyles fe di- vifent en plufieurs filamens droits , féracés , au moins une fois aufli longs que les calices. Cette plante croit dans l'Amérique. © ( F. f. ên herb. Lam.) 20. RICINELLE ciliée. Acalypha ciliata. Forsk. Acalypha involucris femineis urceolatis , ciliatis ; fpicis breviffimis ; foliis ovatis, acuminatis , petiolum aquantibus. Vahl. Symb. Bot. 1. pag. 77. tab. 10, — Gmel. Syft. Nat. vol 2. pag. 1032. n°. 4. Acalypha ( ciliata ), involucris femineis; ciliis fili- formibus , conniventibus. Forsk. Flor. ægypt. arab. pag. 162. n°. 25. Ses tiges font droites , rameufes , hautes d’un à deux pieds, herbacées, cylindriques , velues , nues à leur partie inférieure jufque vers leur moi- tié , garnies fupérieurement de feuilles alternes , pétioiées , ovales, acuminées , la plupart auf longues que le pétiole qui les foutient , crénelées à leurs bords , veinées, pubefcentes & d’un vert- pale à leur face inférieure , vertes & munies de quelques poils courts & roides à leur face fupé- rieure , longues de deux pouces. Les fleurs font difpofées en épis axillaires , fou- vent au nombre de deux dans chaque aille, droits , Jongs d'environ un pouce. Les fleurs fe- melles occupent la partie inférieure ; elles font en- veloppées à leur bafe par une braétée concave , connivente , ftriée , munie à fes bords de cils fins, très longs : leur calice eft à peine fenfible. Les feurs males, placées à la partie fupérieure de l’épi, font rombreufes , fort petites , un peu pédiculées : leur calice eft tétragone , à quatre divifions ; les anthères blanches. Le fruit eft une capfule à trois loges , à trois valves monofpermes. Cette RICE Cette plante croît parmi des mciffons, dans l’Yémen, aux pieds des montagnes. O * Efpèces incertaines ou moins connues. #è Acalypha ( fcabrofa ), fpicis femineis , invo- lucris cordatis , incifis ; foliis oblorgo-lanceolatis, ferratis, feubris. Swartz, Prodr. pag. 99. + Acatypha Chernandifolia), fpicis femineis lon- gifférmis ; invo‘ucris cordatis , ferratis , mafeuls aif- tincérs ,aphyllis ; : foliis fubcordatis ferratis ; periolis Longifémis. Swartz, Prodr. pag. 90. * Acalypha (elliptica), fpicis femineis , involu- cris germinious brevioribus, dentatis, hirfutis, maf culis aphyllis, laxis ; ons ellipticis , acuminatis, denraris. Swartz, Prodr. pag. 99. involu- æ eue ha (levigata D, fpicis femineis, cris mai lerparcis LATE mafeulis laxis, ephyllis ; Pe Cureato-OVALis | aCUmiNatis , férralatis , glaverrimis SWartz, Prodr. pag. 99. * Acalypha (open fpicis femineis , termi- nalibus , Jolirari 1; involducris multipartitis, mafe ulis ereckts ÿ foliis ovato - lanceolaris , ferratis , , fédbs ns fusiès villofo-torertofis. Swaitz, Proër. pag. 99. * Acalypha Caneuitifolia), floribus femineis fuh- fefe'i bus, cerminalibus ; inVolucris Je: TaUIs , mafc ulis fricatis ; ” foliis linearibus , ferratis. Swartz, Prodr. paB. 99. | RICH ARDE. Richardia. Genre de plantes dico- ones , à fleurs Sie ës, monopétalées, de la frmillz des rubiacée ; qui a dés rapports avec les d'ocia , & qui nat des herbe :S exotiqr 2Es à UTOPÉ , à tiges quadr anguiares , à feutllés alu oppofées, dont les fleurs font capitées, axillaires & terminales. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Ua calice d fix diviffons ; une corolle tubulée, eylin- drique , en entonnoïr, à fx découpures ÿ fix étamines; un Jhyle ; trois fhigmates ; crois Pre conniventes, élargies fupérieurement. ÈRE GÉ CAR ACT NÉRIQUE. Chaque fleur ofire : + Un calice d’une feule pièce, à fix divifions da tes, acuminées , de moitié plus courtes que la corolle. 2°. Une corollz monopérale, infundibuliforme, donc 1e tube eft cylindrique , & le limbe à fix découpures droites , aiguës. 3°. Six étamines , dont les filimens font très- courts , terminés pa ir des anhrères petites, un peu arrondies ; placés entre les diviions au jimbe de la coroile. Botanique, Tome VI. RIC co 4° Un ovaire inférieur, furmonté d’un ftyle fili- forine , de la longueur des étamines , partagé en trois vers fon fommet , & terminé par des ftig- imates obtus. Le fruit confifte en trois femences arrondies d’un coté, anguleufes de l’autre, un peu relevées en boffe, élargies à leur partie fupérteure. EASPPCE CES. 1. RICHARDE à feuilles rudes, Richardïa frabra. Linn. R'chardia foliis lanceolato - ovatis; fabfeffilibus , afFeris ; floribus capitato-verticillaris. (N.) Richardia afpera. Linn. 470. — Juif. Gen. Piant. Pig. 199. — Gener. tab. 254. Richardia. Houft. mff. Spec. Plant. vol. 1. pag. Lam. Iilufir. Certe plante a des riges élevées, branchues, médiocrement articulées, à quatre faces, hériffies de poils roides, épars, re chis, garnis de feuiiles preiqi te fetiles , ovales ; lancéolses , très-entières à leurs bords , rudes à leur fuperficie , marquées de n:rvures alternes. Les fleurs font réunies en petités têtes terminales , foutenues par quatre feuill:s & quelquefois plus, ouvertes en étoile, alternativeme nt plus petites, aiguës , fem: less iCi= lies à leurs bords : d’autres fleurs font aufi réu- nies en verticilles autour des rameaux. eft prefque campanulé ; au moins une fois plus court que e la corolle : celle-ci eff vetite, mon: opétale ; ; fon tube “élargit é en forme d'enton- noir, & fe div ile à fon orifice en fix petites dé- ue droites, aiguës. Ses Le calice coupures couïftes, pref femences font nues, au nombre de trois , rappro- chées , conniventes. Cette plante croit à la Vera-Cruz. % (Deferire. ex Linn.) 2. RIcCHARDE velue. Richardia pilofz. Ruiz & Pav. Richardia feuis oblongo = lanceole tis ; floralibus geri iris , duateiil [que 5 for ious capi oc onloliet 5. Ruiz & Pav. Flor. peruv. tom. 3. pag. fo. tab, 279. fig. B. C'eit une plante herbaicée & annuelle, forte- ment pileufe , dont les racines font longues, fim- ples, grêles , brunes, flextieufes , qui prod iteit tiges prefque couchée , longues d’un pied, cannelées , divifées €n rameaux éte- 125 fupérieurs prefque dichotomes, garnis de feuilles oppalées, pétiolées, aff:z grar- des, oblongues , lancéolées, quelques- unes Ov. - ls, lincéolées, très-entièrés, rudes à leurs deux faces , raboteules à leurs bords se les feuilles flo- D'd des Étracones , lés, diffus, RIC rales fefiles, deux par deux où quaternécs, les deux extérieures plus grandes, prefque deitei les; les pétioles connés à leur bife, longs de trois « quatre lignes ; les fipules vaginales, découpées à leur fommet en filunens fétaces. 210 Les fleurs font difpofées en petites têtes, en forme d'ombelte fetile, enveloppées par les feuil- Les florales , fituées à l'extrémité d’un pedoncule finple , axillaire, tétrapone , de la longueur des feuiiles. Leur calice eft profondément divife en fix, quelquefois cinq parties vertes, aiguës, éta- lées. La corolle eit blanche, fon tube droit, fon Jimbe à cinq ou fix divifions droites , aiguës; Les étamines , au nombre de fix, furmontées d'anthè- res velues ; trois fligmates capités, divergens , pileux. Le fruit fe divife en trois femences en ovale renverfé , tronquées, bidentées à leur bafe, ie , brunes en dehors, cendrées en de- ans. Cette plante croît au Pérou, dans les environs ds Lima, dans les moiffons & les lieux incultes. File Aeurit toute l'année. © (Defcripe. ex Ruïg & Pa.) RICOTIF. Ricoria. Genre de plantes dicotylé- dones , à fleurs complètes , polypétalées, de la famille des crucifères, qui a des rarports avec les dentaria, & qui comprend des herbes exotiques à J'Europe, dont les feuilles font atlées , les folioles lobées, les flcurs latérales & folitaires. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice connivent ; quatre pétales échancrés en cœur à leur fominet ; une filique comprimée , élargie, à une feule loge, renfermant environ quatre femences. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°, Un calice compofé de quatre folioles oblon- gues , parallèles, rapprochées , très-ferrées contre la coroile , caduques. 2°. Une corolle à quatre péta'es cruciformes, onguiculés, planes, ouverts, échancrés en cœur à leur fominet. 3°. Six écumines, deux un peu plus courtes; dont les filimens des quatre autres font auffi longs que le calice , terminés par des authères oblon- gues, aiguës. 4°, Un ovaire cylindrique, de la longueur des étamines , furmonté d’un ftigmate aigu, prefque file. Le fruir eft une filique ovale , lancéolee , à une feule joge, à deux valves planes, un peu élarg'es, comprimées, contenant trois à quatre femences comprimées , oxbiculaires, R I A ESPÈCE. RicoTis d'Egypte. Ricoria egyrtitca. Linn. 3Y# 8Y. Ricotia foliis pinnatis , foliolis lobaris , filiquis pendulis. ( N.) Ricotia agyptiaca. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 912.— Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 477. — Lan. Illuftr. Gener. tab. 561. Cardamine foliis fuprà decompofitis ; filiquis uni- locularibus | pendulis. Linn. Spec. Plant. edit. 1. pag. 656. Lunaria foliis fuprà decompofiiis ; foliolis trifidis; filiquis oblongis, perdulis. Miler , Icon. 169. C’eft une plante herbacée , dont les tiges font droites, glabres , cylindriques , divifses en ra- meaux alrernes, garnis de feuilles alternes, pétio- lées , ailées ,avec une impaire , compofées de fept à neuf folioles & plus, pédiculées , oppoléss, élargies, prefqu'ovales, entières à leur bafe , di- vilées à leurs bords en plufeurs lobes arrondis, glabres à leurs deux faces ; les folioles, dans les feuilles fupérieures, font prefqu’incifées ou di- vifées en lobes aigus. Les fleurs font firuies vers l'extrémité des tiges & des rameaux , axillaires, prefque latérales, foli- taires , portées fur des pédoncuies à peine plus longs que la corolle. Leur calice eit glabre, con- poié de quatre folioles étioices, alongé:s, conni- ventes. La corolle eft ouverte, plane à fa partie fupérieure ; les lames des péralés rétrécies vers les onglets, élargies à leur fommet, très-obiufes, échancrées en cœur. A l’époque de la maturité des fruits , leurs pédoncules fe tordent ; les fili- ques font alors pendantes , comprimées , ovales, lancéolées , un peu échancrées liréralement , {u- bulées à leur fommet par la peififtance du fligmate, à une feule loge, à deux vaives. guznt des /unaria, Cette plante croit naturellement dans l'Egypte. O RIDÉES (Feuilles). Rugofa folia. Nom que l'on donne aux feuilles lorfque Les portions de leur furface , renfermées dans les ramifications des ner- vures, font élevées & forment des rides, ou de petites éminences très-nombreufes , comme dans ja primevère officinale, V'héliotrope d’ Europe, &c. RIMPBOT. Oncoba. Genre de plantes dicotylé- dones, de la famille des liliacées , qui à quelques apnorts avec les fucurria, & qui comprend des aibres exotiques à PEurops , épineux, dont les fleurs font grandes , foliraires , terminales. Le caractère effentiel de ce genre eft d'avoir : Ux calice perfiflant , partagé en quatre découpures profondes ; une corolle polvpétale ; des étamines nom- breufès; une baïe à plufieurs loges; des femences nom- breuf:s, enfoncées dans une pulpe. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. o Chaque fleur offre: 1°. Un calice d’une feule pièce , perfiftant, di- vifé en quatre découpures profondes , concaves, obtufes. 2°. Une corolle compofée de onze à douze pé- tales ovales, les fix extérieurs plus longs , les inté- rieurs alternes , plus petits. 3%. Ds écamines nombreufes, dont les filamens font filiformes, droits , inféres fur le calice , ter- minés par des anthères droites, oblongues , ai- guës. 4°. Un ovaire globuleux , fupérieur, furmonté d'un ftyle épais , cylindrique, plus long que les filamens , terminé par un ftigmate orbiculaire , concave en defius, divifé à fes bords en fept ou douze lobes. Le fruit eft une baie g'obuleufe , de la forme d'un citron , revêtue d'un epiderme mince & charnu , dont l'intérieur efl occupé par uae noix ligneufe , de même forme , qui ne s'ouvre pas ; marquée extérieurement de fix à douze fillons, divilée intérieurement en fix ou douzs loges qui renferment des femences nombreufes, oblongu:s, comprimées , placées dans une fubftance pul- peufe. ESPÈCES. 1. RIMEOT épineux. Orcoba fpinofa. Forskh. Oncoba foliis ovato-acuminatis , ferratis ; floribus folitariis , terminalibus. (N.) : *ibus Jpinofa. Ginel. Syft. Nat. voi. 1. pag. Oncoba. Forskh. Flor. ægvpt.-arab. pag. 103. n°. 21, — Juff. Gener. Plant. pag. 292. Dim feu rimbor. Adanf. Herb. fenes. mff. C'eft un arbre élevé , divifé en rameaux alter- nes, verruqueux , ébineux. Les épines font ou foli- taires , ou deux à deux dans l'aitlelle des rameaux, où terminales ; quelqu: fois auffi il en exifle dans Pailfeile des fauilles. Ceiles-ci-font alternes , mé- diocrement pétiolées, ovales , acuminées , glabres à leurs deux faces , dentées en fcie à leurs bords, RIN 11 longues d'environ deux pouces, Les fleurs fone grandes, folitaires à l'extrémité des rameaux. Leur calice eft monophylle, plane à fa bafe, divifé en quatre découpures glibres, un peu ar- rondies, obtufes, concaves , réfléchies , blancha- tres intérieurement. La coroile eft grande, blan- che , ouverte, compofée de onze à douze pétales légérement denticulés, fix extérieurs en ovale renverfé , plus longs que le calice ; les inrérieurs plus petits, inégaux entr'eux. Les filamens font d'un jaune pale, nombreux , occupant tout l’ef- pace qui fe trouve entre ia corolle & l'ovaire; leurs anthères font jaunes, linéaires. L’ovaire eft globuleux, filonné longitudinalemenr. Il fupporte un ftyle charnu , épais, qui foutient un ftigmare orbiculaire , concave à fa partie fupérieure , divifé à fes bords en fix ou douze lobes, munis fouvent à lzur extrémité d’une glande verdatre. Leur fruits eft une baie arrondie , revêtue d’un épiderme charnu, & dont la noix offeufe qu'il renferme fe divife en fix eu douze loges remplies d’une pulpe qui enveloppe des femences oblongues, compri- mées. Les enfans les mangent. Cet arbre croît dans l'Egvpte & au Sénégal. Ç Defcript. ex Forskh. & Juf.) RINORE. Rinorea. Genre de plantes dicotylé- dones, à flcurs complètes, pee ,; de la famille des vinettiers , qui a des rapports avec les conoria d'Aublet, qui comprend dés arbuftes exo- tiques à l'Europe , à rameaux & à feuilles alter- nes, ftipulacées, & dont les fleurs font difpolées en grappes axiliaires & terminales. Le care@iire effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice partagé en cinq découpures ; dix pétales ; les intérieurs plus petits , oppoffs aux extérieurs ; cinq étamines , inférées fur les onglets des pétales ; un ffig- mule obtus. : CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice d’une feule pièce, velu , partagé en cinq découpures oblongues, veluss, aiguës. 2°. Une corolle compofée de dix pétales ovales, oblongs ; Concaves ; cinq extérieurs » plus grands ; cinq intérieurs, plus petits, oppolés aux exté- rieuts. 3°. Cinq écamines , dont les filamens font courts, inférés à la bafe des pétales extérieurs, furmonrés par des anthères fagitrées, qui s’ouvrent de bas en haut. 4%. Un ovaïre fupérieur, arrondi, velu, fur- monté d'un ftyle velu, plus court que la corolle, & terminé par un fligmate obrus. D d 2 219 à 2 Le fruit n'eft pas connu. EsPÈèceE, RINORE de la Guiane. Rirorea guianenfis. Ritorea joliis alternis , ovato-lanceolatis, fèrra- tis ; jloribus racemofis. (N.) Rinorea guianenffs. Aublet, Gutan. vol. 35. tab. 93. — Juif. Gener. Plant. pag. 207. Lim. Iiulir. Gener. vol. 2. pag. 105$. n°. 2735. tab. 134. C'eft, d'après Aublet, un arbre de moyenne grandeur , dont le tronc s'élève à fix ou feprpieds, fur huit pouces de diamètre. Son écorce eft lifle & grifatre, fon bois blanc & peu compaéts. I pro- duit à fon fommer des branches droites, divifes en rameaux alternes, grêles & callans, garnis de feuilles pétiolées, alternes, ovales, lifles & ver- tes à leurs deux faces, terminées par une longue pointe, denticulées à leur contour, fupportées par un pétiole court, convexe en deffous , canali- culé en defluis , accompagné à {a bafe de deux füi- pules caduques. Les fleurs naïffent en grappes longues , axillai- res, latérales & terminales, dont les principales ramiñcations font diftantes, alternes , foudivifées en d’autres plus courtes; chaque divifion munie à fa bafe de deux petites écaiiies ovales. Leur calice eft velu, à cinq divilions courtes, aiguës , élar- ies à leur bafe. La corolie elt blanche ; elle ren- a cinq étamines courtes, un ovaire arrondi, velu , furmonté d’un {ftyle également velu, & d’un ftigmate obtus , arrondi. Cette plante croît à la Guiane ; elle fleurit au commencement de l'hiver. R RIPOGONE. Rirogorum. Genre de plantes uni- lobées, à fleurs incomplètes, de la famille des af- perges, qui a des rapports avec les ca//xine, qui comprend des arbriflzaux exotiques à l'Europe , dont les tiges font rampantes, géniculées , les feuilles oppoiées , les fleurs difpoféss en grappes. Le caratère effentiel de ce genre eft d’avoir : Das fleurs hermarhrodites; un calice à fix divifons ; fix étarines prefque fefils ; un flyle; un baie globu- leufe à deux loges, à deux femences. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice inférieur, foit petit, divifé en fix folioles droites , lancéolées, aiguës. 2", Point de corolle. 3°, Six étamines, dont les filamens font très- RP courts, terminés par des anthères linéaires, qua- drangulaires , droites, tès-longues. 4°, Un ovaire globuleux , furmonté d’un flyle filitorme, de la longueur du calice, termine par un ftigmate obius. Le fruir eft une baie globuleufe, à deux loges ; à deux ismences hemifphériques. ESPÈCE. RIPOGONE grimpante. Ripogonum fcandens. _ Ripogonum foliis oprofitis, ovato lanceolatis ; fo- ribus recémojrs , caule fcandente. (iN.) Ripogonum. Forfter , Gen. pag. 2. tab. 25. — Juff. Gen. Plant. pag. 41. — Forit. Manuf. 114. Smilex (ripogonum}), caule radicante ; folris ovato-lanceulatis, acuminatis, quinquenerviis ; flo- ribus hermaphroditis. Ginel. Sytt. Nat. vol. 1. pag. 583. n°. 21. Plante dont les tiges fort prefque ligneufes, grimpantes , & s'élèvent quelquefois jufqu'au fom- met des plus hauts arbres : elies font rrès-tenaces, cylindriques , articulées , noueufes à leurs articu- lations, chaque nœud diftant d'environ un pied; divifées en branches liffes, peu nombreufes, cy- lindriques, d'un brun verdatre & en rameaux trés- fimoles, diffus, munis à leur bafe de deux écailles vaginales & oppolées, garnies de feuilles péti lées , oppofées , ovales , lancéolées, acuminées , trés-entières , lifles, langues de trois pouces, à cinq nervures, réticulées, foutenues par des pé- tiolés à demi cylindriques , longs d’un demi- pouce. Les flzurs font difpofées en grappes droites, compofées , longues d'un pied, divifées en rami- ications oppofces , étalées ; chaque fleur foutenue par un pédicule court, uniflare, muni à fa bafe d’une glande axillaire. Les calices font fort petits, à fix divifions aiguës ; point de corolle. Les éta- mines, prefque fefilés, ont des anthères rrès- lonsues, de couleur verre. Les fruits font de pe- tites baies rouges, globuleufes, à deux loges, renfermant chacune une femence blanche , con- vexe à uue de fes faces, plane de l’autre. Cette plante croît dans 1:s îles de la Mer Paci- fique , où elle a été obfervée par Foriter; elle eft radicante à fes articulations : d'où il réfulte qu'elle recouvre fouvent une vafte ‘érendue de terrain. 22 (Deferipe, ex Forft. Manufcripr. commuricatis à Jifjieu.) Osfervations. L'efpèce fuivante appartient peut- étre au mème genre. Smilux ( purpurata ), caule dichoromo, foliis cordato-ovatis, acuminatis, umguiculatis , intcgerri- mis , quinquenervis ; pedunculis axillaribus , umbel= RIV liferis. Gmel, Sylt. Nac. vol. 1. pag. 83, n°. 22, — Fort, Flor, auitr. pag: 70, RIQUEURE. Riqueuria. Genre de plantes dico- tylédones, à fleurs complètes, polypatalées, qui comprend des arbuîtes étrangers à l'Eurose, dont les feuilles font oppolées, les fiztrs difpofécs en épi. Le caractère effentiel de ce genre ° RATE 1. !luftr. Gener. vol. 1. pag. 3241 1597: tab. Hente 9: Lan Q ol, Rivina racemis ffmplicibus ; floribus tetrandris ; foiiis ovatis, acuminatis, glabris, plants; caule tereti. LA , Wi!ld. Spec. Plant. vol. 1. pag. 694. n°. 2. Rivina racemis fimplicibus ; floribus teirandris ; foliis glabris, Lin. Mant. 41.— Kniph, Centur. 2. gla- Rivina (humilis), fo'iis ovato-lanceolatis , g bris. Miller, Dit. n°. 1. Solanoïdes americanu , circea fotiis glabris. Tourn. At. Parif. 1706. Cette efpèce a beaucoup de rapports avec le rivisa humilis ; mais touts la plante eft glabre, les feuilles plus longuement acüminées 8e les épis droits. Ses tiges f-nt peu élevées, droites, glabres, cylindriques, divifées en rameaux alternes, garnis de feuilles pétiolées, alternes, rafnices, un pen rudes au toucher, ovales, acuminées, entières à leurs bords , glabres & vertes à leurs deux faces, quelquefois un peu purpurines à leur contour , marquées de nervures latérales, alrernes, un peu failluntes en deilous , blanchacres, fupportéts par ——_ ee cm mA ms, RIV des pétioles d'environ deux ricrs plus courts que es feuilles. Les flurs forment des épis axiliaires, latéraux ou terminaux , droits , obliques, nus dans leur partie inférisure , garnis à leur partie fupérieure de fleurs alternes, pédonculées, munies à la bafe de leurs pedoncuies de petites bractées courtes, fubuices , caduques. Leur calice eft glabre , ver- dâitre ou un peu rougratre en dehors, blanc en d: dans , à quitre decoupures concaves , obrufes. Les éramines font au nombre de quatre. Les fruits fonc petits, alobuleux, foutenus par le calice per- fifanc & réfléchi. Cette plante croit dans l'Amérique, aux An- tilles, &e. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. h (F. ».) . 3. RIVINE dodécandrique. Rivina dodecandra. Rivina racemis ffmplicibus , corymbofis ; floribus dodecandris, Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 324. n°9. 1$99. Rivina (oëtandra ), racemis fimplicibus ; floribus céfindris , dodecandrifve. Jacq. Obierv. 1. pag. 6. tab. 2. — Amœn. academ. 4. pag. 305. — Lœfl, Iter, 207. Rivina fcandens , racermofa , amplioribus folani- foliis ; Baccis violaceis, Plum. Gen. 48. — Amer. Icon. 241. Rivina farmentof:, farmenrtis craffioribus | foliis ovatis ÿ floribus picatis, dodecandris. Brown, Jam. 149. tab. 23. fig. 2. = Vulgairement liane à baril. Cette efpèce a dss tiges grimpantes, rameufes, longues , flexibles , ligneufes , hautes de dix-huit à vingt pieds, garnies de feuiiles nombreufes, alternes , pétiolées , très-elabres , ovales , lancéo- lées , acuminées, entières & quelquefois denti- culées ou légérement crénelées à leurs bords ; quelquefois longues d’un d:mi-pied , & dont les pétioles font au moins d2 moitié plus courts. Les fleurs font réunies fur une greppe droîte, ordi- nairsment terminale, à l'extrémité des isunes ra meaux , fimple, glabre, fur laquelle ces fleurs font alternes , pédiculées. Leur calice fe divife en quatre découpures ova- les , obtufes, très-concaves , réfléchies , blancha- tres à l'époque de la floraifon , qui acquièrent entuite à la maturité des fruirs une couleur purpu- rine. Les étamines font ordinairement au nombre de douze , invariables felon Jacquin , quelquefois réduites à huit fuivant d’autres botaftines. L'o- vaire n’a point de ftyle : il eft furmonté par un iigmate en forme de pinceau; il Ini fuccède une petite baie d’un pourpre foncé , de la groffeur d'un petit pois, globuieufe , pulpeufe, contenant une femence noiratre. ae * Es 0 Cette plante croît dans les contrées méridia- nales de }'Amérique, parmi les broufluiles, fur le revers des montagnes. h (#./.) Ses rameaux, fouples & coriaces, fervent dans certaines contrées à faire des liens & des czrcles de tonneau. Les habirans de là Martinique nom- ment certe plante liane à baril. O’férvations. Le rivira peniculara de Linné forme aujouré’hui un genre à part bien diftist, fous le nom de fa/vadora. ( Voyez l’article Sai- VADORE.) 4. RIVINE du Préfil. Rivina brafilienfis. Willd. Rivina racemis fimplicibas , floribss tetraïdris ; foliis ovatis, undulato-rugoffs ; caute fulcaso, Wiid. Spec. Plant. vol. 1. pag. 695. n°. 3. Rivina Cbrafilienfs) , foliis cordstis, floribus fpicatis, terrandris. Nocca in Uftéri botar. annal, 6. flück. pag. 63. clabris Cette plante a de grands ra devis; mais elle en difère par fa grandeur, par Ja largeur de fes feuilles, ainfñ que per leur forme; enfin, par l'époque à Hérente de {à Aoraifon. pports avec le ivina + à D LE L Ses ciges font prefque ligneufes, droites, fort élevées, glibres , cannelées , divifées en rimeaux alrernes , garnies de feuillss grandes , ovales , a!- ternés , pétiolées , plabres à leurs deux faces , mé- diocrement échancrées en cœur à leur bafe , on- dulées & rugueufes. Les feurs forment des grappes où plu:ôt des épis très-fimples , axillaires : chaque fleur eft pédiculée , & contient quatre éremines. Les baies font remarquables par leur groffeur. Cette plante croit dans l'Amérique. F se RIVINE à larg ss feuilles. Rivina latifolia. Lam. Rivina floribus tetrandris , purpuree-fufcis ; baccis ficcis ; felis lato-ovaiis, a Lam. liluftr. Gen. vol. 1. pag. 324. n°. 1598. Cette efpèce eft remarquable par fes grandes & larges feuilles, & par fes baies bien moins fuc- culentes que dans les autres efpèces. Cette plante a des tiges fiftuleufes, he rbacées, LA rameufes, très-lifes, prefaue culindri- ques , garnies de feuilles alternes, pétiolées , pla bres, ovales , acuminées , entières à leurs bords, très- larges, vertes à leurs deux faces, fupportees par des pétioles g grêles, prefqu'aufi longs que les feuilles, marquées de nervures latérales, fimples, alternes. Les fleurs font difpofées en épis axillaires vers : J'extrémite des rameaux , grèes, fiples, un peu | plus courts que les Fu! les. Le calice eft court, d'un pourpre brun , divifé en quatre découpures TE ————— 0m RE étonne mr = ‘n: ales ,un peu zigrés. Il renferme quatre éta mines , un ftyle nuès-court auquel fuccède une baie giobulsule, éche où peine charnue it to Ps PEAR plante croît te recueiliie à M. Ro de Ma RAR où EEX Mar in, & com- F, fin hero. . Lam.) Cetie pla elle à muniquée © 6, RIVINE à fleurs unilatérales. Rivira fecunda, Puuiz. Rivina foliis ovatis , acuminatis , obfolctè derti- culatis , ciliatis ÿ racemis lorgis; calice bipartito, ilaviato Ruiz & Pav. Fior. peruv. vol. 1. pag. 65. tab. hp. de Sous-arbriffsan , dont les tiges font droites ; hautes de deux pieds, glabres & cylindriques à leur partis iaiérieure, ‘anguteufes, médiociement rameufes à leu; tie fupsrieure , légérement pu- befcentes, girnies de feuilles alrernes, périolées, très-entières , ovales, oblongus s, acuminées, bres à leurs deux faces, ciliées & un peu denti- culées à à ieurs bords, fpportées par des pétioles canaliculés, légérement pubefcens, de couleur Hene. n2t pat ia Les fleurs font en grappes axillaïres, terminales, foliraires , fimples , courtes & lâches É droite s êc plus longues à l'époque de la fruétification. Les fieurs, d'abord éparfes, deviennent entuite unila- térales. Les pédicules font munis à leur bafe d'ims raëtée concave , fubuiée. Le calice eff bia à deux divifions principales, une fupéri eure plus courte, entière; une inférisure à trois découpuies ovales, inégales ; 5 ce: ile du milieu plus longue. 1 renferme quatre filamens égaux, féracés, furmon- tés d’antheres ovales, fétacées. L'avaire a la forme d'une lenrills , à peine pidiculé ; il lui fuccède un petit frui: fec, noäâtre, farine ûx. anchä te croît au Pérou, dans les forêts des MA dans l'été. D (Defiripe. ex Cette Be Andes :; Ra & ni ) RIVULAIRE. Rivularia. Genre de plantes aco- tylédones, cryptogames, de la famille des atues, qui a de grands rapports avec les sremella & les ulva, Ët qui comprend de s herbes aquatiques, d'ure fubftance gélatineufe , un peu ferme, dont la ra- ture, & furtout la fruétifcation ou la propagation, eit encore inconnue. Le caractère effenriel de ce genre confifie dans: Une membrane cartila gineife 3 ouverte d'un enduit gélatineux , divifée en na de diverfes formes. Oëfer: rations. Les rivulaires diffèrent des sremella ou zoffoc*s , en ce que ces dérriers font compofés d'une enve loppe membraneufe, remplie d’une ma- uère gélatineufe. C’eit prefque le contraire dans les rivulaires. La membrane cartilagineufe &ft dans l'intérieur, & une fubfiance gélatincufe la revéc RIV extérieurement. Elles paroifient teni: le milieu entre les Frémella 8e les ulva, mais celies-ci font beaucoup plus fermes, & n'ont rien de gélatineux ; eMes dite rent des batrachofrermes, genre nouveau étabii par Roth, en ce que dans ces derniers la gelée extérieure ne recouvre que des filamens, & non une membrane cartilagineufe. SR : 6 ESPÈCES. * Expanfrons prefque feuillées. 1. RIVUL din. Roth. AIRE en corne de daim. Rivudaria corru Rivularia frordi. | dofis, ARE ; ramulis abbrevratis. Falcon Fior. jbus teretii feulis, ramofes rapil- alabris ;ÿ ramis divaricutis , ad diverfuras di- Roth, Cataieët. Bot. 212. tab. 6. fig. 2.— Idem, Tentam. gerin. pag. f44. N°. 1. Ulva (incraffata), ge/ai DEEE - Paie > VIRUS, mars edit. 12,/n°.21.7 pag. inofz, plan, fi tuato-den- ce increjato, Huüf. Flor. angl. Tremella paluffris, gelatinofa, dame cortuum facie. Dilien , Hit. Mufc. pig. 51. tab. 10. ” 10. Conferva gelutinofa , dama coraua CE tai, Synopf. Etirp. buir. edit, 8. pag. 61. n°. 17. expanfons font un peu arrondies, glbres, PR médiocrement comprimées, de la grof- feur d’une plume de pigeon , rameufes, chargées de me mamelons fuiilans ; les ramifications cour- tes, glabres, prefque biiurque ES 3 luifantes, cran(- pirentes, d'un vert gai, un peu fermes, recouvertes d'une fubftance molle, charnue, marquée de quel- ques Hinéamens orifarres, droits ou courbes en di- vers lens: Lis divitons très-inégales , un peu plus épailfes à leur lommet, imitant affez bien yne corne de daim. Cette plante croit en petites touffes dans les eaux douces, furtout à l'oinbre; elle éit attach:e fur les pierres , & agitée par le plus léger mouve- mont de feat. Roth rap di à cette efpèce, avec doute, le fucu fARUS ; PÉRÇUES , COR nicul. eus , Viriuis. Vaill. 5 Dtan. pag. 59. n°, 1. tab. 10. fig. 3. que nous avons iLé , aVEC doute, au riccia j tans, s fort . RavuLaAIRE confervoide. Rivularia confer- des. 40 Rivlaria HER rs compreffes , ramofis , crinitis f- us, Jubramof:s. Cuiuitis Se cr fécdèrr C4 ect Patan 1. Faicic. 1. pag. Ar + . = Idem, Fentam. Fior. germ. 45. Tremella palrjfris, gelctirofa , tencrrima, mafci Re Ro £ 1, Hit. Muic. pag. ÿ1. tb. 10. hi. 9 Conferva gelatinofa , tenerrima Eviridifima , muf- cum Guernt lam filicifolium reprafentans. Rai, Syuopi. Stirp. britan. edir. 3. pag. 61. n°. 18. Cette plante offre plufieurs expanfions à peine longues d'un pouce, très-minces, fouvent rameufes F refaue dis leur bafe, plus elargies à à l'origine de EuTs “divifions, foïides, comprimees , trantparen- tes, a és fur leur fuperfcie de filamens très- fins, à peine Jongs d'une ligne, fimples ou un peu rameux ; ce qui donne à cette efpèce l'apparence d'une conterve. Les ramifications font alternes, quelquefois oppofées , divariquées, foudivifées,- obtulfes. Cette efpèce croît dans les ruiffeaux, fur les pierres qu’elle recouvre d’un vert agréable. 3. Riv endivia, Rivularia fronde fuborbieu. itè, plantufculé , lacu- rofa, pañnuto mullifiia ; cruauté filamentis genicu- brevibus, cryfésllinis ; rai us teretibus, trun- catis. Poih, Nov. Plan: . Spec. in Roœm.3. pag. — Jdem, Tentam. Flor. germ. pag, 546. n°. 3. Cetre plante forme fous les eaux de petires têtes arrondies , él:vées d'un pouce & plus, d'un vert- gai: = expanforns font {à , files, prefque orbiculaires, en forme de petit bouclier à leur bats 5 plane s, Jicuncufes, trai fparentes, rameufes ; Es ramifications F fa ue pulmé: Ss 4 plufieurs divi- ñ ns, chargées extérieurement de : filamens courts, articulés, criltallins ULAIRE à feuilles de chicorée, Rivularia datis , Éta; TES On trouve certe plante dans le fond des eaux, fur je bord des lacs, fixée fur de vieilles tiges, fur des chaumes de graminées à demi pourris. 4. RavULAIRE linkie. Rivularia linkia. Roth. R: une ria frond'ous tubulofis , infernè reétiufculis, atatis , ramofis , fauatis j flis intra fubftan-, 2 cibus, intricatis”, fe crpentiformi-crifpatis , bornes. Koth, beytr. Botan. 265. n°. 4. fuperse d tiam jr} Sa fubfance eft molle, tendre ; elle offre des expanñons prefque femblables à de petits tubes, un peu redreflés à leur partie inférieure, dilatés vers leur fommer où ils deviennent rameux, con- enant dans leur intérieur quelques fils fimples, entoitiliés, crépus , finués & prefqu’en collier. Cette plante crois dans les lieux humides & aquatiques. X *X Expanfions globuleufes. $. RIVULAIRE élégante, Rivularia elegans. Roth. te ; famentis intrà fuhftan- ramis divVaricaris ;ÿ ramulis ffhstaus > J. cundis , genicxls oëfcuris, articulis cy- linuruceis. Roth, Beytr. Botan. pag. 269. n°. 5. Cerre Rivularia globale x. _ VugIS , 4 [ [ L KR TV Cette efpèce & les fuivantes ont une forme gle- buleufe. Celle-ci eft d’une fubitance ferme, de la groffeur d’un grain de moutarde: on di ingue dans fonintérieur des filamens diffus , dichotomes, dont les divifions font écartées entr'elles, & les der- nières ramifcations réunies en pyramides , & toutes portées “du même COIÉ ; les articulations cylindriques. L2 Cette plante croît dans les foffés aquatiques, fur les feuilles mortes du myriophyllum vercicil- laturm. 6. RIVULAIRE en forme de pois. Rivularia pifi- formis. Roth. Rivularia globofa , folida ; filumentis intrà fubflan- tiam reclis, torulofis, genicalatis, à bafi ramoffs , concentricis ÿ ramis ramulifoue alternis | remotis; geniculis tenuiffimis, contractis ;ÿ articulis ovalibus. Roth. Beyer. botan. 272. n°, 6. Subftance folide, en globules arrondis : les fi- lamens qui y font rentermés font droits, noueux, géniculés , rameux dès leur bafe, concentriques ; les rameaux & leurs divifions alcernes & concen- triques; les articulations très-grêles , refferrées, On trouve certe plante dans les lieux fangeux, aquatiques , fur l'Aydrocharis morfus rara, 7. RiVULAIRE dure. Rivularia dura. Roth. Rivularia globofàa, folida , dura ; filamentis intra fubjtantiam reëtis , fubtoruloffs , geniculatis | concen- cricis ,inferne fimplicibus , fuperne dichotomis ; ramis parallelis, adpreffis , aqualibus , fafigiatis ; peniculis fubcortraitis | articulis ovalibus. Roth. Beytr. bot. . Le] MAD: 2735007 Tremella globulofa , fpherica , fparfa , Jurerfcie plana , amœnè viridis. Roth. Fior. germ. voi. 3e pars I. pag. S$1. ( Exc/ufo fyronymo Hedwigii. ) . Rivularia utriculata , filamentis intrà fubfflantiam £ » craffitie aqualibus. Roth. L. C. Tremella globulofa , exigua , fharica , amænè vi- ridis ; partibus fructiferis ramofiffimis , articularis. He:dw. Theor. Generat. ë Fruétif. edit. 2.p. 217. tab. 36. fig. 1-6. Tremella verrucofa , fubrotunda , utriculofa , fuper- ficie rotundè lobata, fufco-viridis. Roth. Flor. germ. AS pars I. pag. 554. ( Exclufo fynonymo Mi= chelii. Cette rivulaire eft d’un vert-gai, diftribuée fur Ja furface des plantes aquatiques en petits g globules épars , fphériques, fermes, un peu aplatis à leur fommet, contenant des filamens droits, médio- crement noueux , géniculés, concentriques, fim- pies à leur partie inférieure , dichotomes à leur fommet , dont les ramifications font égales , pa- sallèles , les nœuds très-ferrés, les articulations Botanique. Tome WT, R I V . 217 ovales. La variété 8 eft utriculée ou verruqueufe; les filamens égaux en épaiffeur dans toute leur lon- gueur, très-rameux. Ces plantes croiffent dans les foffés inondés , fur des plantes aquatiques. 8. RIVULAIRE ridée. Rivularia rugofa. Roth. Rivularia orbicularis , convexa, rugofa, Jolida ; ; flamentis intrà fubflantiam concentricis fupernè ra- mofis ; ramÿis ramulifaue fparfis, remotis, fubparul- lelis : 5 fammis Faficulatis 95e" niculis contraétis. Poth. Beytr. bot. pag. 280. n°. 8. Sis expanfions ont une forme orbiculaire , con- vexe ; elles font fermes, ridées , & renferment dans leur fnbflance des filamens concentriques , rameux à leur partie fupérieure ; les rameaux & leurs divifions font éparfes, écartés, prefque pa- ralièles ; les terminales fafciculées ; les nœuds ref- ferrés. Certe plante croit dans le fond des foffés aqua- tiques, fur lés portions pourries des plantes ; elle devient plane en fe defiéchanc. . RIVULAIRE verruqueufe. Rivularia verrucofz. Roth. Rivularia hemifpherica, verrucofa , Jolida, atro- véridis ; filis tntrà fubffantiam fimplicibus , intricatis , crifr no. geniculacis. Roth. Beytr. bot. pag. 281. nes 0e Cette plante ef folide, verruqueufe, d'un vert- foncé , d’une forme à demi fphérique ; ; les flamens renfermés dans fa fubilance font fimples, crépus, entortillés , géniculés. Elle croit dans les foffés aquatiques , fur le co- fers a reticulata. 10. RIVULAIRE anguleufe. Rivularia angulofa. Roth. Rivularia globofo-angulofa, cava, viridi-luteftens ; filis intra fubftantiam fimplhcibus, fubulatis ; fricif- Jimis , genicularrs ; articulo primario globofo, # jalino. Roth. Beytr. bot. pag. 283. n°. 10. Tremella natans , varia, fordide viriais ; partibus frugiferis fimplicrbus, fubulatis ; globu!s pe/lucidif= fimis infidertibus. DE Put Generat. & Fruétif. edit. 2. pag. 218. b. 36. fi. 7-10.? — Roth. Flor. germ, vol. che I. pag. SSI, ? Cette efpèce forme de perits globulesanguleux, d'un vert-pale ou foncé ; les filamens qu'ils ren- ferment font fimel-s, roides, fubulés , geniculés ; la première articulation eft globuleufe , tranfpa- rente, un peu verdatre. On trouve cette plante dans les ruiffeaux ; elle flotte à l1 furface des eaux. Ee 218 M ICZ 11. RIVULAIRE tuberculeufe. Rivularia tuber- culofa. Roth. Rivularia orbicularis, depreffa , tuberculofa , cava; filamentis intra fuoftantiam in orbiculos multos difiri- butis, à centro aichoton:is, ramofiffimis ; ramis ramu- lifçue approximatis ; patulis , fparfis ; furmmis fafcicu- latis, Roth. Beytr. pag. 286. n°. 11. Cette plante offre , fur les pierres auxquelles elle adhère dans le fond des eaux , des petites plaques orbiculaires, creufes, un peu comprimées , cruf- tacées , tuberculées , cartilagineufes , d’un vert- pale, quelquefois blanchätres , larges d’une demi- ligne ou d'uneligne , épaifles de deux atroislignes, contenant des filamens roulés en plufieurs cercles, d’où ils s'échappent par bifurcation , & deviennent trés-rameux : leurs ramifications font rapprochées , étendues ; les dernières fafciculées. Cette e‘pèce fe rencontre dans les ruiffeaux , fur les pierres. PIX. Oryza. Genre de plantes monocotylédones, a fleurs plumacées , de la famille des graminées , qui a des rapports avec les erharta, & qui com- prend des herbes exotiques à l'Europe , donc les fleurs font difpofées en panicules toufiucs, Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice fort petit, bivalve , uniflore ; une corolle a deux valves naviculaires jÿ la valve extérieure pro- fondement firiée , arifiée ; deux petites écailles inté- rieures ; fx étamines ; deux ffyles. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur ofre : 1°. Un calice uniflore, compofé de deux valves fort petites , prefqu'égales, acuminées. 2°. Une corclle À deux valves concaves , navicu- laires , égales en longueur ,; comprimées latérale- ment ; l’extérieure plus large , cannelée , angu- leufe , cérminée par une longue aréte. Deux petites écailles latérales, oppofées, inté- rieures , fituées à la bafe de l'ovaire, rétrécies in- férieurement , tronquées à leur fommet, cadu- ques. 3°. Six étamines, dont les filamens font capillaires, de l1 longueur de la corolle , terminés par des an- thères bifides à leur bafe. 4°. Un ovaire turbiné , furmonté de deux ftyles capillaires, réfléchis , terminés par des fligmates en maifie , plumeux. Le fruit confifte en une feule femence grande, oblongoe, fupérieure , obtufe à fes deux extré- mités, bianchatre, cornée , un peu comprimée, tnaquée de deux firies à chacune de fes faces. RIZ EsPÈècCE. Riz cultivé. Oryza fativa. Linn. Oryza foliis arundinaceis , glaberrimis ; paniculä nutante. (N.) Oryza fativa. Linn. Spec. Plant. vol. 1. p.475. — Mill Dict. & Illufr. Icon. — Lam. Ilufie. Gener. tab. 264. — Desfont. Fior. atlant. vol, 1. pag. 318. Oryza. Matth. Comment. 326. Icon. — C. Pauh: Pin. 24. — Idem , Theatr. 479. Icon. — Tourn. Inft. R. Herb. 14. tab. 296. — Camer, Epit. 192. Icon. — Dod, Pempt. $o9. Icon. — Lobel, Icon. 39. — Dalech. Hit. vol. 1. pag. 407. — Cérard, Hit. 79. Icon. — Tabern. Icon. 277. — J. Bach. Hüift. 2. pag. 451. — Catesb. Carol. 1. pag. 14. tab. 14. — Schaw. Specim. n°. 458. — Monti. Prodr. 6. — Morif, Oxon. Hiff. 3. $. 8. tab. 7. fig. 1.— Mater. medic. 97. — Roy. Lugd. Bat. sê. Il fufit de nommer cette précieufe graminée pour rappeler tous les avantages qu'elle nous pro- cure, & que lPindufirie à mu tiplise dans tous les climats dont la température & le fol en permettent la culture. Ses racines font Ébreufes, capillaires, touffues ; elles produifenc plufieurs chaumes droits, épais, cylindriques, hauts de trois à quatre pieds , can- nelés ,articulés, lies & glabres, garnis de feuilles larges , fermes , ès-longues , flriées , affez fem- blables à celles de nos rofeaux , dont les gaines font finement flriées, tres-longues , cylindriques, munies à leur orifice d’une large membrane ferme, glabre , entière ou fendue en deux. Les fleurs ont difpofées à l'extrémité des tiges en une belle panicule un peu reflerrée , longues, pendante à l’époque de la maturité, & dont les tamifications ou les rachis font rudes , comprimés, anguleux , un peu flexueux ; chaque fieur fupportée par un pédicule court, épaifli à fon fommer. Les valves calicinales font très-petites , blanchâtres, perfiflantes ; celles de la corolle, bien plus grandes, creufes , naviculaires , enveloppent les femences comme dans deux valves capfuiaires. La valve ex- térieure eft terminée par une longue arête droite, purpurine , un peu tortueufe , & qui manque très- fouvent, Les femences font blanches , oblongues, & varient par leur forme , leur grofleur , aïnfi que la plante elle-même , comme toutes nos plantes céréales, qui fournifient par la culture un grand nombre de variétés. Cette intéreffante graminée, originaire ds f'Inde, fe cultive dans la plupart des pays chauds, dans l’'Efpagne , le Piémont, &c. aux lieux humides & marécageux. 0es femences font un des principaux alimens des Indiens, des Oriesntaux & de beau- coup d'autres peuples : il s'en fait aufli parimi nous RIZ une très-grande confommation. On peut faire de fort bon pain avec la farine de riz, & même, pré- paré de plufieurs manières différentes, il tient lieu du pain de froment dans les Indes. Non-feulement les Indiens en préparent des gâteaux & de la bouil- lie, mais ils en obtiennent encore , par la diftilla- tion, une liqueur fpiritueufe qu’ils nomment arax, & qu'ils chargent de*fucre & de divers aromates. Cette boiffon les enivre plus promptement que ne ourroit le faire le vin le plus fort ; enfin, une rs décoétion de riz dans l’eau fait parmi eux la bafe ou le véhicule le plus ufité pour la plupart des médicamens. On doit confidérer le riz dans deux états diffé- rens , d’où réfultent les différentes opérations dont il efl fufceptible, Il eft, ou renfermé dans fes bâles & muni de fon embryon, ou dépouillé de fes bales & privé de fon embryon : c’eft dans ce dernier état qu'il nous parvient fous le nom de riz de com- merce. Lorfque l’on veut employer le riz à faire du pain , il faut lui conferver fon germe ou fon em- btyon, autrement il ne pourroit point ou prefque point y avoir de fermentation. Voici comme les naturels de l'Amérique font du pain excellent avec Ja feule farine de riz. La première façon que l'on donne au riz , eft de le réduire en farine ; ce qui fe fait par le moyen d’un moulin , ou à défaut de la manière fuivante. On fait chauffer de l’eau dans une marmite : lorf- qu'elle eft prête à bouillir, on y jette du riz en grains à dilcrétion : on retire auffhtôt le vaifleau de defus le feu, & on laifle tremper le riz du foir au matin : le riz tombe au fond : on jette l’eau qui le furnage, & on le met égoutter fur une table que l’on a foin auparavant de difpofer en pente. Lorfqu’ileft fec , onle pile , & on le réduit en une farine que l’on pañle par le tamis le plus fin que l'on peut avoir. On prend de cette farine ce que l'on juge à propos , & on la met dans le cofire qui fert ordi- nairement à faire le pain ; en même rems on fait chauffer une quantité d’eau fuffifante dans une chaudière , où l’on jette quatre jointées ( les deux mains Jointes ) de riz en grains , que l'on fait bouillir & crever. Lorfque cette fubitance épaifle & gluante eft un peu refroidie, on la verfe fur la farine , & on pétrit le tout enfemble en y ajoutant du fel & du levain : on le couvre enfuite de linges chauds , & on laiffe lever la pâte. Dans la fcrmen- tation , cette pate, de ferme qu’elle étoit , devient liquide comme de la bouillie , & paroïtne pouvoir être utilement employée pour faire du pain 3 mais voici de quelle manière on s’y prend, Pendant que la pâte lève , on a foin de faire chauffer le four , & lorfqu’il eft convenablement chaud , on prend une caflerolle étamée , emiman- chée dans une perche affez longue pour qu'elle puifie atteindre jufqu’au fond du four. On met un RIZ 219 peu d'eau dans cette caffzrole : on la remplit en- fuite de pate , & on la couvre avec quelques grandes feuilles de plantes ou de papier. Les chofes ainfi difpofées , on enfourne la cañerole , & lorf- qu'elle eft dans le four à la place où l’on veut mettre le pain, on la renverfe promptement. La chaleur du four faifit la pâte , l'empêche de s’é- tendre, & lui conferve la forme que la cafferole lui a donnée. Ce pain fort du four auñi jaune & ani beau que les pâtiffzries que l’on a dorées avec un Jaune d'œuf. Il eft d’aufli bon goût qu’ap- pétiffant à l'œil, & il fe trempe dans le boullon comme le pain de froment ; mais il perd de fa qua- lité quand il eft un peu raflis. Les matelots indiens préparent avec le riz une efpèce de mets qu'ils nomment awo/s, & dont ils fe fervent à la place du bifcuit, Voici comme ils S'y prennent. L'on met du nefly, c’eft- à-dire, du riz dépouiilé de fa bale, tremper dans de l’eau déjà un peu tiédie par le feu ou par le foleil ; il y refte vingt-quatre heures. On l’ét:nd enfuire à l'ombre fur des nattes, où il doit égoutter pendant une heure ou deux : alors quelques poignées de ce nefly étant mifes dans un vafe de terre préala- blement bien chauffé fur un feu ardent, on l’y re- mue jufqu'à ce que la chaleur du feu le faffe cre- ver. Aufitôt il faut le retirer, & pendant qu'il eft encore chaud , il doit être pilé , nen pas pour le réduire en farine , mais aflez feulement pour faire détacher l'enveloppe du grain, & écrafer celui-ci de façon qu'il demeure aplati. Telle eft la prépa- ration des awols. Une poignée mile avec du fucre dans de l’eau, dans du lair chaud ou froid, renfle promptement & fournit un aliment fain. Nous n’entrerons pas dans le détail des diffé- rentes préparations que l’on fait fubir au riz de commerce : nous nous bornerons à en citer quel- ques-unes moins connues, & qui abrégent infini- ment le travail nécefaire pour le convertir en ali- ment, Nous avons déjà remarqué que ce riz, étant mondé & n'ayant plus de germe, ne contenoit qu'une fubflance mucilagineufe , amilacée , & qu’il n'avoit point ou prefque point de fubftance mu- queufe fermentefcible. La première méthode fournit le moyen d’en avoir toujours de tout prêt à employer, foit dans le bouillon gras, foit dans le lair. Elle et des plus fimples. On mer du riz dans un fac de toils que l’on coud entuite ; on le fair crever & cuire dans leau. On le rerire & on le life égoutter pendant quatre ou cinq heures , puis on ouvre le fic, & on étend le riz fur une nappe blanche ou fur une table pour le faire fécher au même point qu'il étoit en premier lieu, [| acquiert par-là un goût plus fn & plus agréable, Lorfqu'il eft bien fec, on 12 ra- male & one ferre ; il fe conferve très-long-tems. Pour en ufer dans le moment, il fuffit de faire chauffer le bouillon ou le lait, & d’en mettre de- Ee 2 REZ dans ce que l'on juge à propos, en convrant le vafe À | pendan: un demi-quart d'heure. 290 Quand on veut faire cuire le riz fans aucune pr pararion précédente, au lieu de le faire boutilir au feu pendant plufieurs heures de fuite, il fufira de le mettre dans une quantité de lait ou d’eau ce convenable, y ajoutant tout de fuire les affaifon- nemens qu'on veut y faire entrer. Dès que Le riz commence à bouillir, il faut euliver le vafe, je bien fermer, & le plicer entre deux matelas. Il achèvera de cette manière de fe crever fans aucun autre foin. Au bout de quatre ou cinq heures, il eft bon à manger Et très-délicat. Quand on n'y met pas trop d’eau, ce qui eft le mieux , il forme une malle fo!ide qu'on peut prefque manger comme du pain. En£n, on fait avec le riz une boïiffon que les nègres nomment déguet On le fait cuire dans beaucoup d'eau, & on le laiffe bouillir jufqu'à ce que l'eau foit toute évaparée. Il fe forme au fond du chaudron un gratin qui n'eft point perdu : on le mange comme des galettes. On mer alors ce 1iz cuit dans un por ou dans une grande cruche con- renant huit pintes, mefure de Puis : on l'y met à la quantité de deux pintes; on y ajoute quatre bonnes poignées de farine de 1iz , & un peu de levain, après quoi on remplit la cruche d'eau, & on la laifle ainfi tiois ou quatre jours, fans y tou- cher ni la couvrir. Le riz fermente , & bout comme le vin nouveau dans le tonneau. La fermentation finie, b liqueur et faite & on peut la boire ; elle a un goût agréable & fucré; elle rafñaichit, con- forte l'eflomac & engraifle. Le marc eft aigrelet & fucré ; il n'elt point mauvais à manger. Lorf- qu’une fois une cruche a fervi à faire certe boif- fon, il n’eit plus befoin ; quand on réitère, d'y metue du levain : la première fois fufit pour toutes. Les Turcs préparentavec le riz un mets doncis font continuellement ufage, & qu'its appellent pilaw. Us prennent du riz, & après l'avoir lavé plufieurs fois dans de l'eau, ils le font cuire avec du jus de viande , & l'affaifonnent avec du fel & du fifran : c'eft un mets très-vanté parmi vous les Orientaux. Le r'z «ft une excellente nourriture pour toutes fortes 4e perinnnes ; mais il convient plus parricu- liérement aux perfonnes qui fatiguent peu, aux eftomacs délicats, épuifés par les maladies, & à trous €. ux qui ont fouffert des pertes excellives par les hémorragies ; il adoucit l'acreté du fang, & modère le cours de ventre. On en fait une décoc- tion qui sit peétorale & aftringente. RIZOE à feuilles ovales, R'704 ovatifolia. Cav. Risou hersacea , foliis ovatis , ferratis ; floribus vaniculatis , axidaribus, Ann. de Scienc. nat. vol. 3. RIZ pag. 123.— Cavan, Icon. Plant, 6. pag. 56. n°. 670. + 578. Genre de plantes de la familie des labiées, dont onne connoit encore qu'une feuie efpèce. Il a pour calacieie generique : Un calice tubulé, à cinq dents égules ; le tube de la corolle tres-long , divifé à fon fommet en deux levres ézales, la furérieure trifide, l'inferieure bifide ; g'aire étarmines no: faïllantes. Ses tiges font htrbacées , glabres , tétragones, hautes d'un pied & demi, divifées en rameaux - oppofés, garnis de feuilles oppoféss, cvaies, dén- téesen fois; les dentelures fouvenrobtufes & obli- térées, vertes à leur face fupérieure , ghaugues en ceflous, longues de douze à quinze lignes, fu5- portées par des péticles à peine longs de deux. Les fleurs font difpofées en petites panicules axillaires, oppofées, folitaires ou deux à deux, ramifiées par dichotomies munies à leur bafe de deux petites brodtées fubulées, Le calice eft vert, glabre , à cinq dents égales ; la corolle d'un rofe clair, longue d’un pouce, les deux lèvres très- courtes ; les flameus & les anthères coulzur de rofe ; les feinences ovales. Claque fleur off.e : 1°. Un calice tubulé, ftrié, perfiftant, à cinq dents. 2°, Une corolle tubulée , dontle tube , très long, s'élargit infenfiblement, & fe divife en deux lèvres très-courtes, égales ; la füpérieure droite, un peu relevée, à trois divifions courtes; l’inférieure pen- dante , à deux dents, s 3°. Quatre éramines dont les flamens font fili- formes, plus courts que 12 tube , inférés fur fa bafe , deux plus longs, terminés par des anthères ovales, L: fruit confifte en quatre femences nues, ovales, fituées au fond du calice. . Cette plante croît au Chili, où elle feurit vers le milieu de l'hiver. ( Dejeripe. ex Cuvan.) PIZOLE. Oryzorfs. Genre de plantes morocc- tylédores, à fleurs plumacées, ds la famille des graminées, qui a quelques rapports avec le riz, & auicomprend des aerbesexotiques à l'Europe, dont les feuilles fontrudes , un peu piquantes, & les fleurs. grandes, paniculées, toutes hermaphrodites. Le cara@tère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à deux valves uniflores ; celles de la co- rolle environnées à leur bafe d'un anneau barbu ; deux aprendices linéaires ; trois étamines ; deux fligmatese. | | | CARACTÈRE GÉNÉRIQUE Chaque fleur offre : 10. Un calice bivalve , uniflore , dont les valves font inégales , larges , oyales, concaves, un peu 2h À 3 FT | ERP carénées , l’exrérieure un peu plus large & pius courte que l'intérieure. 29, Une coro!!e bivalve , entourée à fa bafe lun anneau court, pube fcent, barbu ; la valve exté- rieure coriace » terminée par une arère féracce, l'intérieure linéaire , très-étroite, cnveloppée par l'extérieure. Deux appendices linéaires, de la longueur &e l'ovaire. 9, Trois éamires dont les filimens font capil- Fu, terminés par des anthères longues, linéaires, légérement bifides à une de leurs extrémités, un peu barbues à l'extrémité oppofée. 4°. Un ovaire oblong , furmonté d’un ftyle un peu faiilant, fétacé, comprime, un peu pubefcent fur fes bords, terminé par deux fiigmates capil- laires , légérement pubefcent & glanduleux. Les fémences.,... E,SUDUE CE. RiZzOLE à feuilles rudes. Cryzopfis afperifolia. Oryzopfis culmo fubnudo ; foliis rigidulè ereëis, Jubpungentibus , afperis. Mich. Fivr. boreal.-amer. vol. 1. pag. $1. tab. 9. Cette graminée, confidérée extérieurement, a Vafpect du riz à. lie poufle des racines fibreufes, capillaires, d’où s'élèvent plufieurs chiumes affez hauts, prefque nus, glabres, filileux, articulés, garnis inf:risurement de feuilles médiocrement larges , très-longuss , droites, roides, rudes au toucher, très-xiguës & mére un peu potes 4 leur fommet : les feuilles qui garniffent es tiges font très-courtes, fort aiguës, à peine au lon- gues que leur gaine. Les fleurs font difpofées en ne panicule terimi- nale, droite, peu garnie ; les pédoncules font pref- que fimples, longs, Éldenes épars où alternes, uniflores. Les épiilets , aff2z gros, ne contiennent qu’une feule fleur. Les calices font affez grands, compofés de deux vaives larges, oval:s , nerveu- fes, flriées. La corolle , à peine plus longue que le calice , eft bivälve ; la valve os ei life, coriace , ovale , cylindrique , terminée par une arête droite , longue, fétacée , entiérement fer- mée & enveloppant la valve intérieure , qui eft bien plus étroite , mince, prefque linéaire : il exilte encore deux autres valves en forme d’ap- À | .pendice , qui accompagnent l'ovaire, R O Les filamens des étamines font de la longueur : la corollé , & renfermés dans la valve exté- isure : C’elt du fommet entr'ouvert de cette der- nière que fortent trois anthères longues , linéai- res, pen jantes , barbues à une de leurs extrémités. Le fiyle eit un peu faillant au fommet de l’ovaire, & fe divife en deux figmates glanduleux & pu- befcens. 294 Cette plante a été découverte par Michaux dans l'Amérique ; elle croit le long des me ntagnes qui régnent depuis la baie d'Huafon jufqu’à Québec. ( Defript. ex Mich.) ER. Rovinia, Genre de plantes dicoty- lédones , à fleurs com piètes , papillot acées , de la faille des légumineutes , qui a des rapports avec les pijcidia É caragana , Qui COMPrE nd des ar- bres ou arbrifleaux exotiques à l'Europe; ai avec une! paire, dont Jes fol! ‘oles font articulées a aie Es à leur bafe , munies de ftipuies fépa- rées des pétioles, & dont les fleurs fout difpoiés en grappes axillaires & terminales, Le caraëtère elfentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice fort petit, entier, tronqué ou à quatre lobes peu marqué des étamines Die) Dh fgmate velu antérieurement ; une gouffe oblongue , comprimée, à plufieurs femences aplaties. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre: ?. Un calice d’une feuie pièce , fort petit, cam- Ait , dont l’orifice eft tronqué ou marqué de quatre lobes quelquefois peu fenfibies, in< gaux, fouvent le fupérieur bifide, Une coroll/e papil lonacée , dont l'ésencard a gi . , prefaw’arrondi » obrus; les ailes ovales, oblongues, libres, munies d’un appendice très- court & obrus ; la curêne prefqu’ à demi orbicu- laire, obtufe , comprimée, de la longueur des ailes. 3°. Dix éramires diadelphiques ; afcendantes, pics d'antheres arrondies. 5 à 4°. Un ovaire oblong , uh peu comprimé ; fur- monté d’un ftyle fi Érme, un peu courbé à fon fommet, terminé par un fligmare velu à antérieure. {a partie Le fruit eft une goufle ai comprimée , mets ol tics. Rs , oblonzue, eurs femences apla- ES de Obfervatiors. Le genre robinta de Linné com- prenoit des efpèces qui pouvoient étre aifémenc difiribuées en deux penres, à raifon de Ja diffé- Me que He oient plufieuts parties de leur fruétification , & mére leur port extérieur. M.La- ROB marck a exécuté cette riforme , & 4 érabli le genre caraguna qui a été inentionné dans cet ou- vrage , & depuis gravé dans les [{uftrations des Genres. 59" >] U Les robrnia, tels que nous les préfentons ici, diffèrent des caragana par leurs goufles compri- mées, atufi que les femences qu’elles renferment; par leur iligmate velu, tandis que dans les cara- gana les gouffes font enfies ou cylindriques , con- tenant des femences prefque globuleufes ; leur fligmate eft glabre ; de plus, leurs feuilles font aflez généralement ailées fans impaire , & fouvent lsur pétiole fe prolonge & fe termine par une pointe epineufe ; ce qui n'a pas lieu dans les robi- nia dont les feuilles ailées fe terminent par une impaire. Es DÉGE.S, 1. ROBINIER faux acacia. Robinia pftudo-acacia. Linn. Robinia racemis pedicellis unifloris , foliis impari- pinnatis , flipulis fpinofis. Linn. Syft. veget. pag. 668. n°. 1.— Hort. Upf,212. == Munting. tab. 8. — Miller, Diét. n°. 1. — Duroi, Harbk. 2. pag. 320. — Kniph, Centur. 3. n°. 76. — Willd. Arb. 298.— Wemgenh. Amer. 16. tab. 7. fig. 9. — Lam. [lluftr. Gencr. tab. 606. n°. 1. — Gærtn. de Fruét. & Sem. Plant. Centur. 9. tab. 145. fig. 2. Robinia aculeis geminatis. Hort. CH. 354. — Gronov. Virg. 105. — Roy. Lugd. Bat. 372. — Duham. Atbr. vol, 2. tab. 42. Rotinia racemis pedicellis unifloris , foliis impari- pinnatis, flipulis fpinofis, legurminibus levibus. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1131. n°. 1. Acacia americana , filiquis glabris. Raï, Hift. 1719. — Sebaf, Mufc. 1. tab. 15. fig. 1. Acacia affinis virginiana , fpinofa; filiquâ mem- branaceä , pland. Pluk. Alimag. 9. pag. 73. tab. 4. Pféudo-acacia vulgaris. Tournef. Inft. R. Herb. 649. tab. 417. nia (pfeudo-acacia), fipulis fpinefcentibus; foliis imperi-pinnatis , racemis cernuis feu pendulis, celicis dertibus muticis. Mich. Flor. boreal.-amer. vol. 2. pag. 6j. C'eft un srand & bel arbre, dont la cime fe divife en branches diffufes & en rameaux fouples, plians , alongés , de couleur brune-foncée, luifans, garnis, particulisréement dans leur jeuneffe , de fortes épines à leur infertion & méme à la bafe des pédoncules , chargés de feuilles longues , pé- tiolées , alrernes , ailées avec une impaire , com- pofées de quinze à vingt-cinq folioles glabres, pédiculées , prefqu’oppolées, ovaies, prefqu’ellip- tiques , entières à leurs bords, vertes à leurs deux ROB faces, & dont la bafe eft articulée avec le fom- met de leur pédicule. Les épines qui accompa- gnent les pétioles à leur bafe, font regardées par pluficurs botaniftes comme des ftipules. Les fleurs forment , à l'extrémité des rameaux, de belles grappes laterales, terminales, pendantes, d'une odeur très-agréab'e, & qui fe répand au loin. Ces grappes font fimples , compofées de fleurs blanches , papillonacées , foutenues par des pé- doncules plus courts que la coroile, filiformes, articulés comme les pédicules des folioles. Les calices font campaniformes , courts, à quatre dents. ou lobes obtus ; les goutfes planes , comprimées, oblongues , relevées en boffe , contenant des f:- mences un peu aplaties & en forme de rein. Cette plante croît naturellement dans l Améri- que , depuis le Canada jufque dans la Caroline. h (F. v.) Les femences de ce bel arbre ont été apportées pour la première fois à Paris par M. Robin, où elles ont fi bien réufi, qu'aujourd'hui cet arbre peut être regardé comine une acquifition affurée, & rivalifer avec plufieurs arbres de nos forêts. Il croit facilement, & poufle très-vire pendant les premières années de {a jeuneffe. Ses feuilles don- nent une ombre lécère, peu épaifle ; {es fleurs paroiflent vers le milieu du printems : leur odeur approche de celle des fleurs de l’oranger ; elles paflent un peu vite, & fes feuilles tombent égale- ment de bonne heure : c’eft néanmoins un arbre très-agréable dans les bofquets. Son bois eft d’un jaune verdatre, marbré , affez joli. On en fait des meubles d'agrément ; il eft fort dur , ne reçoit que médiocrement le poli, & fe fend très-aifément. Il eft aufli employé pour les pièces de conftruétion des moulins ; il réfifte très-long-tems à l’action de l'air & de l’eau. Sis racines font jaunes , douces, fucrées, peétorales, & ont la faveur de la régliffle. On fait avec fes: fleurs un firop agréable : les beftiaux fe nourrif- fent de fes Jeunes poufles. 2. ROBINIER vifqueux. Robinia vifcofa. Vent. Robinia racemis axillaribus ,ovatis , ereétis; foliis impari-pinnatis, ramis vifcofo-glandulofis. Venten. Jard. de Celf. pag. 4. tab. 4. Robinia racemis pedicellis ; uniflorts ; foliis impari- pianatis, ramis lesuminibufque glandulofo-vifcofis, Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag, 1131. n°. 2. Robinia montana. Bart. Robïnia ( vifcofa ), ramis, petiolis pedunculifque glandulofo-vifcofrs ; foliis 1mpari-pinnatis ; racemis axillaribus, confertifioris ; calicthus acuminatis. Mich. Flor. boreal.-amer. vol. 2. pag. 65. Cet arbre peut rivalifer , par fa grandeur & fa ROB force, avec le robinia pfeudo - acacie. Il en dif- fère par fa vifcofité & par fes fleurs couleur de rofe. - Son tronc eft trèës-gros, revêtu d’une écorce cendrée, muni d’aiguillons dans fa jeuneffe, divifé en rameaux nombreux & en branches alternes, très-étalées , chargées d’aiguilions & de glandes vifqueufes ; les jeunes rameaux velus, garnis de feuilles périolées , alteines , ailées avec une im- paire, compofées de dix-neuf à vingt-une fo- lioles alternes, prefque fefiies, ovales, cbtufes, entières , terminées par nue petité pointe, d'un vert foncé à leur face fusérieure , plus pales en deffous , munies de quelques poils rares & cou- chés. La bafe du pétivle commun eft garnie de deux aiguillons ou fipules roides , piquantes, fu bulées : il n’en exifle qu'une à l’inferuon de cha- que foliole fur le pétrole commun. Les fleurs font difpofées en grappes fimiles, droites, folitaires , axillaires , plus courtes que les feuilles. Les pédoncules font pubefcens, glandu- Lux, cylindriques , articulés & renflés à leur baie, divifés en pédicules fimples , plus couts que les fleurs , épars , garnis de braltes concaves, oblon- gues , acuminées , pubefcentes , rougeatres en dehors , blanches en dedans, auf longues que les fleurs. Leur calice eft rougeatre, pubefcent, tu- bulé , divifé à fon orifice en quatre dents aiguës, une fupérieure plus large, légérement bifide. La corolle inodore, d’une belle couleur de rofe , dont tous les pétales font onguiculés. Les filamens font difpofés en deux paquets ; les anthères arrondies d'un beau jaune ; l'ovaire pédiculé, pubefcent, auquel fuccède un: goufle comprimée, oblongue, relevée en boffe à fes deux faces , chargée de poils nombreux, glanduleux & rouflätres , renfermant trois à fix femences réniformes, comprimées. Cet arbre a été découvert, par Michaux, dans la Caroline méridionale, fur les monts Alleghanis. Il eff aujourd'hui culiive dans plufeurs jardins de France, particuliérement dans celui de M. Cels. M. Ventenat eft le premier qui a décrit & figuré ce bel arbre. h (7. v.) -Le robinia vifcofa a les plus grands rapports, par fa végétation , avec le 7obiria pfeudo-acacia, I] croit avec la même rapidité, & fon bois, qui a le même grain, fe fend auf facilement. Cet arbre eit un des plus beaux que l’on puiñe cultiver : la verdure foncée de fon feuillage, & les grappes nombreufes de fleurs couleur de rofe , dont les Jeunes rameaux font chargés, forment un contrafte qui flatte agréablement la vue. M. Vauquelin a analyfé Phumeur vifqueufe qui fe trouve principalement fur l'épiderme des jeunes branches de cet arbre , & cet habile chimilte a reconnu qu'elle étoit un produit nouveau du règne végétal, ( Venrenar, |, c,) _ 2929 R O B 3. ROBINIER à fleurs violettes. Robiaia violi- cea. Ein. Robinia racemis pedicellis , unifloris ; foliis impari- pinnatis, caule inermi. Linn. Spec. Plant, vol. 2. pag. 1044. Robinia racemis pedisellis, Biflorts ; cali:?bus trun- catis , foliis impari-pinnatis, caule insrmi, Will. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1131. n° 5. culis racemofts , partialibus pinnais. Jacq. Stirp. Amer. Rosiniainermis, pe bifloris, foliis impari 210. tab. 77. fig. 40. Pfeudo-acacia , floribus violaceis. Plum. Spec. 19. Arbriffeau de la hauteur d'environ douze pieds, dont le tronc eft droit, fans épines, divilé en ra- meaux étalés, garnis de feuilles alternes , pétio- les , aitées , très-nombreufes , conpofées de fo- lioles au nombre de fept à onze, oppofées, pé- î s, entières, ovales, cbrufes , échancrées à fur foimmet, luifantes , longues d'environ deux pouc: Se À ATEN. grappes de fliurs font axillaires , longues i-pied , divifées en pédoncules courts, nombreux , biflores ; les fleurs font de couleur d’un bleu - viviet, comme celles de la violette odorante , dont elles ent aufi l'odeur aseréable, Leur calice eit campanulé , entier à fes bords, fort petit. La corolle elt papilionacée ; l'étendarà ef ample , prefque rond, échancré , à psine ongui- culé ; les deux ailes ovales, obrufes, munies de longs onglits ; la carêne femblable aux ailes , les filamens diadelphes, les anthères oblongues, pen- dantes ; les gouff=s oblongues , comprimées ; les femences planes, réniformes, s envi- m Cette plante croît en Amérique , dans ! rons de Carthigène. 5 . Rogrnrer hifpide. Robiaia h'fride. Linr. 4 P J: Robinia racemis axillartbus ; foliis impari-pinnatis caule inermi , kifpido. Linn. Syft. Plant. pag. GGS. Mantif, 101. —- Duroi , Haibk. 2. pag. 325, — Wild. Arbr. 398. — \Wangenh. Amer. :8. J Rocinia foliis impari - pinnatis ; foliolis ovaris , ramis pedunculifque hifpidis. Mill. Diét. & Hiluir. Icon. 163. tab. 244. Pfeudo-acacia hifrida , floribus rofeis. Caresb, Carol. 3: pag. 20, tab. 20: Robinia (hifpida}, caule fubinermi, hifpidiffimos foliis impari-pinnatis ; foliclis rorundo-ovalibus , rue cronatis ; raccmis axillaribus , calicibus acuminaris, Mich. Flor. borel.-amer. vol. 2. pag. G;. Cette efpèce eft très-diflinéte par fes beîles & grandes fleurs, & par les poils roides dont font garnis fes tiges & fes calices, 204 R CB miffeau affez fort, qui s'élève depuis inat e &e rlus. Son tronc fe dix pi us; jufqu ua v > en rameaux étalés, ut peu pen dans , rare ai ment épi , Velus , garnis de feuilles alternes, patioléés , ailées av ec une impaire, com pofé :s de foitoles ee s, pédiculées , larges , ovales ou préfque rondes, prefjue Mob S,vertesendetlus, ua peu bianchatres en detfous , obtufes à leur femmet, & fouvent munies d'une petite pointe courte, articulées fur leur pédicule. Les perioles ft un peu comprimés, tiriés , hiipides, & fup- portent treize à quinze folioles. Les fleurs font difpofées en grappes axillaires , prelque fimples , rapprochées , à l'extrémité des rameaux , peu pendantes , garnis de belles grandes fleurs papiilonacées, ‘de couleur de rofe , quelquefois mélangzes de pourpre : leur calice eft amp le , court, d’un brus-rouffane , très-hitpide, ain que lès pétoncules , divifé à fon orifice en cinq En aiguës , acum'rées. La corolle eît au noips une fois aufh grande que celle du robinia pfeudo-acacia ; elle n’a point d'odeur. Qe à Cetabriffeau croît fur les hautes montagnes de Ja Caroline. On le culrive dans un grand nombre de jardirs. I fair l'ornemenr des bofquets. es fleurs paroïffent vers le milieu du printem 1. Il ett P lus délicat que le robinia rfesdo-acacia. j'en poffède «les exemplaires que M. Bolc m'a communiques , x qu'ila recueillis dans la Caroline, h ( V.v.) se RoBiNiER frié. Robïaia friata. Willd. Bobinia racemis redicellis uniMlorts ; foliis impari- atis, fabrès pulefcencibus ; caule iiermi. Wild. Spec. Piant. vol. 3. pag. 1132 pian C’eft un arbrifieau aflez élevé, qui fe divife en rameaux d'un Vert- âle, verruque ux , dépourvus d'épines, garnis de feuilles longues d’un demi pied, alt eines > péuiolées , ailées avec uns im: nai re , cCom- F O! lées a cnviron quinze À vingt- cinq folioles s aion- gées, longuss d' un pouce , at rondies à à leurs deux extrémités, veinées & ftriées, luifantes à leur fice fupérieure , chargées à leur face inférieure de poils couchés , munies à leur bafe de ftipules €: iduques , lancéolees. Les fleurs font difpofées en grappes axillaires , plus couces que les feuilles ; chaque fleur péde culée, garnie à la bafe des pes di ules de braëtces rès-courtes , fubulées. Les calices font carñpa- , pubefcens, ainfi que les pédoncules ; divifés : leur orifice en quatre découpures, la fupérieure biñde. La corolle eft jaune. s les contrées méridio- Dar. ex Wild.) Lette piante cro œ dan A de PER D ( Le] Fee ct O6. ROEINIER EC eux. Rcbiaia fuamofu. Va obinia racenis nn un'floris ÿ foliis impari- iris ; foliodis ovalibus , fpinofo-mucronaiïs ; pe- R:0 2 Vahl. b ciolis inermibus, ol. vol. 3. pag. 88, tab. 69. Atbriffeau dont les branches font glabres , cy- lindriques, grifatres ou de couleur purpurine, nues a leur partie inférieure , teuiliées fupérieurement, écailleufes entre les feuilles, divifées en rameaux très courts, alternes, lonas d'un pouce au plus , pre ne tétrapones, chargés d'écaiiles imbriqueec, ovales, acuminées. Les feuilles fonc alternes, di - tantes , fituées vers l'extrémité des rameaux ou à leur fomriet , ordinairement au nombre de deux ou trois , toutes pétiolées , ailées avec une im- paire, compoiées d'environ dix-neuf felioles le- AL pediculées, alternes, longues d'environ x lignes ; les fupérieures plus petites , toutes ne ou un peu arrondies, #labres Les es à leurs deux faces , veinées , obcules , & dont la nervure principale fe prolonge à leur fommer en une pointe épineufe. Les pétioles font 8 labres, munis à leur bafe de deux épines roides , droites, perfiftantes. Syn Les fleurs font difpofies en petites grappes courtes, folitaires , axillaires , fupportées par des pédo: icules filirormes & pubefcens , plus courts que les feuilles, garnis de quatre ou cinq fleurs diflantes , dont es pédicules font géniculés vers leur fommee ,munisa leur bafe d’une petite bractée linéaire. Le calice eit glabre , divifé à fon orifice en découpures lancéolées. Les gouffe sfontétroites, linéaires ,comprimées, droites , aiguës, prefqu'ar- ticulées , renfermant de deux a cinq femences. Cette plante croit en Amérique, dans l'ile de Saint-Thomas. D ( W. fe in herb. Juf.) 7. ROBINIER à larges feuilles. Robinia latifolia. tobinia racemis pedicellis unifloris | ramis inermi- bus, folits impari-pinnatis , foliolis lanceolato - acu- minaiis. (N.) Pfiuio - acacia latifolia , flore rofeo. Plum. Spec. 19. — Icon. MH. 7. tab. 136. — Surin. Herb. ne. Lo es rameaux font glabres, cy! lindriques, firiés, garnis de feuilles altèrnes Re ailes , ces pofées de treize à quinze folioles grandes , lan- céolées, acuminées , entières à leurs bords, très- glabres , luifanres à leur face extérieure ;. d’un vert- foncé, plus pales en deffous , pédiculées, oppofées, à nervures latérales, fimples, alternes, fatliantes. Les fleurs font aifpoféts en grappes terminales , droites , fimples, dont les pédi ncules partiels font tinples, fermes, courts, epais articulés, uniflores; le caliceellc ampanulé , court, trond qué à fesbords, la corolle eit grande , coulsur de rofe ; ÿ. les goulles comprimées , étroites , oblongues , aiguës , ter- He par une pointe un peu courbée en forme de bec. Cer:e RO B Cette plante croit dans les contrées méridio- nales de l'Amérique. B ( F. f. in herd. Juff.) 8. ROBINIER fleuri. Robinia floride. Vahl. Robinia pedunculis fimplicibus , uniforis ; foliis abriprè pinnatis ; petiolis flipulifjue inermibus. Vah]. Symbol. 3. pag. 89. tab. 70. — Willd. Spec. plant. vol. 3. pag. 1134. n°. 11. Je foupçonne que cette plante doit appartenir aux carugana , d’après le caractère de fes feuilles ailées , fans impaire ; par fes folioles mucronées , fes pétioles prolongés en forme d’épine ; mais comme fes fruits ne me font pas connus, & que d’ailleurs elle n’a point été citée à l'article Caru- gare, dans ce Diétionnaire , j'ai cru devoir la men- uonnerici, d'après M. Vahl. Cet arbriffeau eft d’un afpeét très - agréable , furiout à J'époque de la floraifon : fes rameaux font alors tout couverts d’un grand nombre de belles & grandes fleurs purpurines qui paroïffent avant les feuilles. Ses tiges fe divifent en rameaux glabres, cylindïiques , ponétuées , d'un pourpre- cendré. Les feuilles font produites par les bour- geons de l’année précédente , après la chute des fleurs , réunies au nombre de deux ou trois à cha- que point d’infertion , longues de deux ou trois pouces , ailées , fans impaire , compofées de fo- lioles petites, à peine longues d'un demi-pouce ; les feuilles fupérieures font folitaires , alternes , plus écartées ; les folioles plus grandes , périolées, oppofées , glabres, oblongues, veinées, mucro- nées à leur fominet, fupportées par un vétiole commun, dépourvu d’aiguillons , ainfi que les ra- -meaux ; munies à leur infertion de ftipules petites, lancéolées , fouples , perfiftantes. Les fleurs font réunies au nombre de quatre ou cinq à chaque bourgeon , fourenues par des pé- doncuies un:flores , longs de cinq à fix lignes, ca- pillaires, articulés vers leur fommer. Le calice eft en forme de coupe , entier à fes bords, légé- rement velu étant obfervé à la loupe. La corolle “eft grande, d'une belle couleur purpurine ; les pé- tales font munis d’onglets de la longueur du calice. . Cette plante croît dans plufieurs îles de l’Amé- rique , particuliérement dans celle de Saint-Jean. D ( V.f. in herb. Lam. ) 9. ROBINIER panococo. Robinia panacoco. Aubi. Robinia foliis tomentofis, floribus purpurafcentibus. Aubl. Guian. vol. 2. pag. 769. tab. 307. Robinia ( tomentofa), racemis pedicellis , uni- Roris ; foliis impari-pinratis ,tomentofis; caule inermi. Wild, Spec. Plant. vol. 3. pag. 1134. Cet abre, dit Aublet , eft un des plus grands & des plus gros qu’il y ait dans la Guiane. Son Botanique. Tome VI, L RO 8 tronc s'élève à foixante pieds & plus; il a en- viron trois pieds de diametre , compofé à fa bafe de fepr à huit côtes réunies , tellement écartées à leur partie inférieure, qu'elles forment des cavités de fix à huit pieds de profondeur, fur autant de largeur ; cavités entre lefquelles fe retirent les bêtes fauves. L’écorce eft brune, & laifle écouler une réfine rougeâtre, liquide, qui fe defleche & devient notratre. Le bois eft dur , compaéte, rou- geatre ; il noircit en vieillifant : fon obier eft blanc. Cet arbre fe divife en branches très-fortes & en rameaux tortueux , tendres , moëlleux , ftriés , couverts d'un duvet rouffètre , garnis de feuilles alternes , ailées avec une impaire , compofées de onze à quinze folioles , fefiles, oppofées, de grandeur inégale , ovales, ridées, glabres en def- fus , revétues en deffous d’un duvet cendré , en- tières à leurs bords , acuminées , prefque mucro- nées à leur fommet. Les pétioles font velus , munis à leur bafe de deux füipules larges, arrondies, épaifles , concaves , couvertes d’un duvet brun, caduques. Les fleurs font difpolées en grappes fimples ou en épis à l'extrémité des rameaux. Leur calice eft monophylle, divifé en cinq petires dents aiguës, inégales ; la corolle rougeatre ; les étamines dia- delphes, faillantes hors de la corolle ; la goufle comprimée , alongée , aiguë à fes deux extrémi- tés , bordée, droite à un de fes bords , convexe de lPautre, contenant quatre à cinq femences vertes ; anguleufes. DO Cette planre croît dans l’ile de Caienne. B (V. J: abjque flor. in herb. Ju.) On emploie l'écorce de cetarbre dans les tifanes fudorifiques. Son bois eft regardé comme incor- ruptible. On s’en fert dans les conitruétions des bâtimens , & particuliérement pour les cafes qui font entourées de paliffades, où 11 fe confervetrès- long-tems. Lorfqu’on fair quelques entailles à l'é- corce de cet arbre, il en découle une liqueur bal- famique & réfineufe aflez abondante. Les Indiens Noiragues , venus du Para, appel- lent cet arbre palo-funto | noi que lui donnent les Portugais. Il eft appelé azacoco par les Galibis, & bois-de-fer par les habitans européens qui font à Cayenne. ( Aubler.) Obfervations. me paroit fort douteux que cette efpèce , dont les étamines font faillantes , les pouf fes bordées à leur contour, puifle convenir par- faitement à ce genre , dout elle s’écarte encore par fon port & fes feuilles. J'en dirai autant du robinia nicou, & des autres efpèces à grandes feuilles épaifles, dont les fruits ne font pas bien connus. Le robinia coccinea & Aublet, bien évidemment Ff 9 Le ROCB d'un genre différent, a été décrit par Swartz fous le nom de fophora morofperma. 10. ROBINIER nicou. Robinia nicou. Aubl. Roria floribus purpureis, fpicatis ; ramulis fean- dentibus, Aubl. Guian. vol. 2. pag. 771. tab. 308. Robinia (fcandens ) , racemis pedicellis , unifloris ; Joliis impari-pinnatis ; foliolis ovato-oblongis , acu- mminatis; ramis inermibus , fcandentibus. Willd.Spec. ) rOl. 2 2 o Plant. vol. 3. pag. 1134. n°. 9. Arbriffeau dont le tronc, de deux à trois pouces e diamètre , fe divife en groffes branches far- menteufes, & en rameaux qui s'étendent fur les arbres voifins & en couvrent la cime. Les feuilles font alternes, pétiolées, ailées, compolées d’en- viron fept folioles oppofées, pédiculées, liffes, vertes, entières, ovales , longuement acuminées à leur fommet, très-crandes , réticulées, munies à leur bafe de deux petites ftipules caduques. Les fl:urs font axillaires, difpofées en épis. Leur calice eft d’une feule pièce , arrondi, divifé à fon orifice en cinq dents inégales, aiguës. La corolle eft purpurine , papillonacée ; l’érendard eit ample , large, droit , un peu finué à fon fommet, médiocrement onguiculé ; les deux ailes ouvertes, oblongues ; à peine auf longues que l’étendard ; Ja carène compofée de deux pièces plus petites, concaves. Les étamines font diadelphes, les an- thères ovales, à deux loges, de couleur jaune ; l'ovaire un peu arqué , auquel fuccède une goufle plane , oblongue , étroite , aiguë à fes deux ex- trémités , contenant trois ou quatre femences rouffatres , arrondies , un peu comprimées, aflez fortes. Cette plante croît dans la Guiane , à Orapu, paroiffe d’Aroura; elle fleurit & fruêtifis au com- mencement de l'été. FR (Defcripe. ex Aubl.) Cet arbriffeau eft nommé nicou par les Galibis, & liane à enivrer les poiffens par les habitans. Ils fe fervent des farmens fendus, nouvellement cou- pés & mis en paquets, pour battre l’eau des ruif- feaux ; ce qui occafionne une efpèce d’engour- diffement aux poiffens qui s’y trouvent : alors ceux-ci viennent au deflus de l’eau & y reltent immobiles. 11. ROBINIER des haies. Robinia fepium. Robinia racemis pedicellis fubbifloris , folits im- pari - pinnatis , foliolis acuminatis , caule inermis Willden. Spec. Piant. vol. 3. pag. 1132. n°. 6. Robinia inermis, pedunculis racemofis, partiali- bus bifloris , foliis impari-pinnatis , pinnis ovatis , acuminatis. Swartz, Prodr. 106. Robinia inermis , pedunculis racemofis , partialibus unifloris , foliis impari-pinnatis, Jacq. Amer. 211. tab. 179. fig. 11. RO B C'eft un arbre qui s'élève à la hauteur d'environ trente pieds, fur un tronc droit, fans aigullons, dont le port approche de celui du robiria y feudo- acucia : il fe divife en rameaux étendus , très- longs, cylindriques, garnis de feuilles alternes, périolées , ailées, compofées de folioles au nem- bre de onze à treize; ovales, obtufes , entières, rétrécies vers leur fommet, oppoféss, luifantes à leurs deux faces , longues de deux pouces. Les fleurs font difpofées en grappes axillaires: leur calice eft campanulé, fort petit, divilé à fon orifice en cinq perites dents, dont les deux fupé- rieures font plus rapprochées. La corolle eft ino- dore , couleur de rofe ; les étamines diadelphes ; les gouffes glabres , brunâtres, oblongues, pla- nes, comprimées, obrufes, contenant plufieurs femences ovales, comprimées. Cet arbre croît dans Amérique, à Carthagène. D (VW. fin herb, Lam.) On l'emnploie, dans fon pays natal , pour former les haies des jardins. Il croit par rejetons , avec beaucoup de rapidité, & refifte très-bien aux in- tempéries de l'air. Les naturels le nomment raton OÙ AMa1a-raton. 12. ROBINIER à fleurs foyeufes. Robinia fericea. Robinia racemis pedicellis fubbifloris; foliis im- pari- pinnatis ; foliolis ovatis, fubtùs tomentofis ; corollis purpureis , extàs fericeo-albidis. (N.) C'’eft une belle efpèce, dont les rameaux font cylindriques, glabres, cendrés , flriés, garnis de feuilles alternes , pétiolées , ail es avec une im- paire, compofées de fepr à onze folioles oppo- fées , pédiculées, ovales, acuminées , arrondies & prefqu'en cœur à leur bafe , coriaces, glabres & luifantes à leur face fupérieure, pubefcentes , prefque tomenteufes en deflous , entières à leur contour , à nervures latérales & faillantes, fup- portées par des pétioles pubefcens & cylindri- | ques. Les fleurs font difpofées en grappes axillaires, affez nombreufes , folitaires dans chaque aiffelle, vers l'extrémité des rameaux , très-fimples, point rameufes , dont les pédoncules font droits, roi- des , pubefcens , nus dans leur partie inférieure, chargés de fleurs très-rapprochées , furtout vers le fommet ; rarement folitaires, plus ordinaire- ment deux à deux fur des pédicules courts, épars. Le calice eft campanulé, tronqué à fes bords ; la corolle luifante , d'un blanc-argenté & foyeux ex- rieurement , d’une belle couleur rouge ou purpu= rine en dedans. Je n'ai point vu le fruit. Certe plante croît dans l’Amérique ; elle a été communiquée à M. Jufieu par M. Vahl. Bb (F. f. in herb. Juff.) 13. ROBINIER fans épines. Robinia mitis, Linne ROB Robinia racemis pedicellis, ternis ; foliis impari- pinnatis, caule inermi. Linn. Syit. veger. pag. 669. n°. 4. Cyrifus foliis pinnatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 741. C'eft un arbre de moyenne grandeur, dont le port eft d’un afpeét fort agréable, qui s'élève fur un tronc d’une grofleur médiocre, divifé à fon fommer en rameaux touffus, fans épines, cylindri- ques, réunis en tête, garnis de feuilles nombreu- fes, alternes, périolées, ailées avec une impaire, compofées d'environ cinq folioles glabres, ovales, très-entières. Les fleurs font difpofées en grappes axillaires & terminalgs, dont le pédoncule commun fupporte à chacune de fes dents trois fl-urs pédiculées. Les calices font campanulés, tronqués à leur orifice où marqués de dents obtufes, à peine fenfibles. Les goutles font comprimées, ovales, oblongues, acuminées à leur fommet. Cette p'ante croît naturellement dans les Indes. On la cultive dans l:s bofquets, où elle feurit rarement. D (W.v. abfque fiore. ) Cette efpèce approcheroit-ells du ga/edupa in- dica Lam.? Il exifte beaucoup de rapports entre cette dernière plante & la figure de Piukenet, que Linné rapporte au robinia mitis. 14. ROBINIER des marais. Robinia uliginofa. Roxb. Roëinia racemis pedicellis trifloris ; foliis ternatis, obongis, acuminatis ; ramis inermibus, fcandentibus. Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1133. n°. 8. Robinia uéiginofa. Roxburgh. Ses tiges fe divifent en rameaux glabres, cylin- driques, grimpans , dépourvus d’épines, garnis de feurlles alrernes, pétiolées , ternées , dont les fo- lioles font oblongues , acuminées , glabres à leurs deux faces, longues d'environ un pouce & demi. Les flzurs font blanchätres , difpofées en grappes axillaires [ur les vieux rameaux, longues de trois pouces environ; les pédoncules partiels fuppor- tent crois fleurs. Cette plante croit dans les Indes orientales. R € Deferipr. ex Wild.) 15. ROBINIER couleur de rouille. Roëinia rubi- ginofa. Robinia racemis pedicellis diflantibus, maltifloris ; foliis impari pinnatis ; foliolis ovate-oblongis , corta- ceis; ramis pedunculijque pubefcenti-rubiginofis. (N.) Ses rameaux font lignenx , prefqu'anguleux , cannelés, revêtus, particuliérement dans leur jeu- nelle, d'un duvet couleur de rouille; garmis de RO B feuilles alternes, péiolées, ailées avec une im- paire, compofées de folioles au nombre de cinq a fept, épaiffes, coriaces , longues d'environ trois pouces, fur deux de large ; oppofées, pédiculées, glabres , luifantes à leur face fupérieure , plus pà- les en deffous , entières & un peu roul£es à leurs bords, ovales, obtufes , un peu rétrécies à leur bafe, marquées de nervures très-faillantes , laté- rales , alternes, réticulées. 907 Les fleurs font difpofées en grappes axillaires , étroites, fort longues, dont les pédoncules font {triés, anguleux , revétus d’un duvet ferrugineux. Les ramifications font très-courtes, fort diftantes, chargées de fleurs prefque fefiles, nombreufes, fafciculées , dont le calice eft très-court & pube{- cent. Je ne connois ni la corolle ni les fruits. Cette plante croit dans l'Amérique, à l’île de la Trinité ; elle a été envoyée par M. Vahl à M. Jufieu, fous le nom de robinia mollifima, D (VS. in herb. Juff.) 16. ROBINIER à feuilles de régliffe. Robiria glyciphylla. Robinia foliis imparti - pinnatis ; foliolis ovato- obtufis , difcoloribus ; leguminibus linearibus , longif- Jimis. (N.) On diftingue aifément cette efpèce à fes feuilles purpurines en deffous, & à fes goufles longues , très-étroites. Ses tiges font ligneufes , elabres, cylindriques, de couleur grifatre , fars épines , garnies de feuil- les alterngs, ailées avec une impaire, compofces d£ folioles au nombre de treize à d'x-neuf, oppo- fées, pediculées , longues de deux pouces fur un de large, ovales, obrules, elabres, entières , d’un vert tendre, prefque glauque en deffus, de cou- leur purpurine , plus ou moins foncée en deffous; munies, à 1 bafe des pétioles, de flipules lan- céclées, courtes , terminées en une pointe droite & roide. Les fleurs font difpofées dans l’aiffelle des feuil- les en grappes alongées , fimples, teaucoup plus courtes que les feuilles, munies de bratées fem- blables aux itipules. Les calices font tubulés, cy- lindriques, alongés, à cinq lobes peu marqués ; la corolle petite & blanchatre ; les gouff:s loigues de deux à trois porces , larges de deux lignes, pédiculées , compriméss, linéaires, obrufes, très- glabres, furmontées d’une portion du ftyle per- fiftant. Cette plante croît à la Martinique. D (V. f ir herb. Lam. ) 17. ROBINIER douteux. Robinia dubia. Robinia folits abrupiè pinnatis , floribus fafciculas FF 90 R'O'C tis ; leguminibus angufliffimis, apice fubcirrhofis. (N.) Lam. Illuftr. Gener. tab. 606. fig. 2. Efpèce très-diftinéte , qui n'appartient aux robi- n'a que par fes goufles comprimées, qui a d’ail- leurs le port des curagana. Ses tiges fe divifent en rameaux droits, ligneux, glabres, très-lifles, d'un blanc-cendré ; les plus Jeunes pubefcens , garnis de feuilles alternes, ai- les, fans impaire, compofées de douze à feize folioles & plus, fort petites, ovales, elliptiques, I£gérement pubefcentes, oppolées , pédiculées , muoiss, à la bafe des pétioles, de deux füipules molles, prefque filiformes , aiguës. Les fleurs font latérales, difpofées , le long des rameaux , en petites grappes courtes , par paquets. Les calices font courts, munis, à leur orifice, de cinq petites dents obtufes. La corolle eft purpu- rine, peut-être panachée de blanc; les goulfes pe- tites, comprimées, longues d’un pouce, larges à peine de deux lignes, linéaires, rétrécies à leur bafe, obtufes & munies à leur fommet du ftyle perfiftant , & roulé en vrille. Cette plante croit à la Martinique. B (F7. f. in herb. Lam. ) ROCHEFORTF. Rochefortia. Genre de plantes dicorylédones , à fleurs complètes, monopétalées, de la famille des nerpruns, qui a des rapports avec les fchrebera , & qui comprend des arbriffeaux exo- tiques à l'Europe , dont le caraëtere effentiel ef d'avoir : Un calice à cinq divifions ; une corolle infundibuli- j'orme ; cinq étamines ; deux flyles ; un fruit à deux loges polyfpermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice d’une feule pièce , à cinq divifions ovales, obtufes. 2°. Une corolle monopétale , infundibuliforme , dont le tube eft court , le limbe partagé en cinq découpures ovales , oblongues , ouvertes. 3°. Cinq étamines , dont les filamens font fubu- lés , inférés dans les plis de l’orifice du tube, ter- minés par des anthères oblongues. 4°. Un ovaire fupérieur, arrondi, comprimé, furmonté de deux ftyles fubulés , terminés par des ftigrnates fimples. Le fruit eft globuleux, à deux loges, contenant quelques femences anguleufes. ESPÈCES. 1. ROCHEFORTE à feuilles en coin, Rochefortia cuncala, SWALtZ ROC Rochefortia foliis cuneiformibus, obowatis , inte- gris. SWartz, Flor. Ind. occid. vol. 1. pag. f52.— Idem, Prodr. pag. ÿ4. Arbriffeau de trois à quatre pieds, dont les ti- ges font fournies de branches droites, fans épi- nes, divifées en rameaux flexueux, cylindriques, liffes, épineux, de couleur cendrée , & dont les épines font folitaires, proche l’infertion des pé- tioles , trois fois plus courtes que lui. Les feuilles font pétiolées!, réunies en petits paquets alternes, ordinairement au nombre de trois; ovales, pref- que cunéiformes , entières , échancrées à leux fommet, glabres à leurs deux faces, un peu lui- fantes , d’un vert foncé, plus pales en deffous, roides & légérement nerveufes , fupporrées par des pétioles courts. Les fleurs font petites, d’un vert-blanchâtre, difpofées en cimes plus courtes que les feuilles , terminales , quelquefois axillaires ; les pédoncules refque dichotomes. Leur calice eft monophylle, à cinq divifions droites, ovales , obtufes, pubef- centes. La corolle tubulée , le tube court, à cinq faces ; le limbe à cinq découpures ouvertes , ova- les , oblongues ; cinq étamines inférées à l’orifice du tube de la corolle, furmontées d’anthères ob- longues ; un ovaire fupérieur, velu ; les figmates velus, prefque plumeux : le fruit eft prefque glo- buleux, à deux loges, contenant plufieurs femen- ces petites , anguleufes. Cette plante croît fur les rochers arides, à la Jamaique. Ph (Défcripe. ex Swariz. ) 2. ROCHEFORTE à feuilles ovales. Rock. fortia ovata, SWartz. Rochefortia foliis ovatis , emarginatis. Swartz. Flor. Ind. occid. vol, 1. pag. $54:—Idem, Prodr, pag: ÿ4 C’eftun petit arbriffeau , dont les rameaux font glabres, cylindriques, garnis de feuilles pétiolées,, alternes , entières, ovales, échancrées à leur fom- met, un peu vélues , longues d'un pouce, marquées. de nervures & de veines, fupportées par des pé- tioles courts. Les fleurs font réunies deux à deux, en forme: de petits corymbes axillaires. Leur calice eft di- vife, jufqu'a fa bafe , en cinq découpures ovales, droites, velues à leurs bords. La corolle a un tube campanulé , ouvert, de la longueur du calice; le limbe à cinq découpures oblongues, obtufes, un peu plus longues que le tube ; les filamens plus courts que les découprres du limbe ; les anthères grandes , oblonguess, un peu pendantes ; l’ovaire: glabre, comprimé, arrondi ; deux ftyles coniques , fubulés , un peu écartés, terminés par des fiigma- tes aigus. Cette plante fe rencontre dans les buiffons, fus ROC les lieux pierreux , à la Jamaïque. (Deféripe. ex Swartz.) ROCOUIER. Bixa. Genre de plantes dicotylé- dones , à fleurs complètes, polypétaiées, de la fa- mille des tilleuls, qui a des rapports avec les /ue- ia, & qui comprend des arbriffeaux exotiques à l'Europe , à feuilles alternes, flipulacées, & dont les fleurs font difpofées en une panicule terminale. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : : TR ; ns af Un colice coloré, à cing folioles, muni de cinq tu- bercules à fa bafe extérieure ; une corolle à cinq péta- les ; des étamines nombreufes , attachées fur le récer- tacle ; un ffyle ; une capfule hérifée , uailoculuire, à deux valves. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice à cinq grandes folioles colorées, égales, ovales, obtufes, munies à leur bafe exté- rieure de cinq tubercules fort petites, fembiables à un très-pecit calice à cinq dents. ( C'efl le calice felon Linné.) 2°. Une corolle à cinq pétales (dix pétales felon Linné) égaux , alrernes avec les divifions du ca- lice, plus courts que lui, ovales, obrus. 3°. Des étamines nombreufes , dont les filamens font inférés fur le réceptacle, fétacés, prefqu’auff longs que la corolle, terminés par des anthères droites , arrondies. 4°. Un ovaire ovale, velu , furmonté d’un ftyle filiforme , de la longueur des étamines , terminé par un ftigmate bifide, comprimé. Le fruir eft une capfule ovale, en cœur, un peu acuminée , meédiocrement comprimée , cou- verte entiérement de pointes roides, à une feule loge , à deux valves, revêtues intérieurement & en totalité d’une membrane, dont le milieu fert de réceptacle aux femences, qui font nombreufes, enveloppées d’un fuc rougeatre, turbinées, en- foncées dans une forte de cupule pédiculée. L'em- bryon eft fort petit, placé dans un périfperme charnu. Le récepracle des femences ef linéaire, & non faillant & relevé. ES PE CE, RocoutEr d'Amérique. Bixa americana. Bixa foliis cordato-ovatis, acuminatis, integerri- mis; capfulis lappaceis. (N.) Bixa (orellana). Linn. Syft. Plant. vol. 2. pag. 580. — Hot. CH. 211. — Mater. medic.135.— Royen, Lugd. Eur. 497. — Brown, Jam. 254. — Miiler, Ditt. — Gærn. de Fruct. & Sem. Cent. 4. R-O:C tab. 61. fig. 3. — Regnault, Botan. tab. 413. «— Sonnerat , Îter, pag. 29. tab. 13. — Lam. Illuftr. Gen. tab. 469. Orleuña feu orellana folliculis lapraceis. Pluken. Almag. tab. 200. fig. 4. — Comm. Hort 1. pag. 65. tab. 33. 222 272: Arbor mexicana, frudu caflaree, coccifera. C. Bauh. Pin. 419. Bixa oviedi, Cluf. Exot. [. 3. c. 20. Urucu. Sloan, Jam. 150. Hifi. 2. pag. ç2. tab. 181. fig. 1. — Pifon, Brafil. 133. Mitella arrericana, maxima , tinéloria. Fournef. It. R. Herb. 242. Achioti, feu medicina tingerdo apta. Hernand , 74. Vulgairement roucou, rocou, rocouïrt; amotta, anotta ; achiote; cochehuc; bichet. Arbrifeau qui s'élève à la hauteur de douze à quinze pieds, dont le tronc elt droit, & pouffe vers fon fommet plufieurs branches qui forment une cime prefqu'en tête, divifées en rameaux gla- bres , alternes, cylindriques , garnis de feuilles pétiolées, alternes ou éparfes, ovales, acuminées à leur fommet , échancrées en cœur à leur bafe, entières à leurs bords, glabres & d’un beau vert à leurs deux faces , marquées de nervures latérales, rouflatres , qui fe foudivifent en petites veinules courtes ; fupportées par des pétioles prefqu'auffi longs que les feuilles, munis à leur bafe de ftipu- les lancéolées , aiguës, très-caduques. Les fleurs font difpofées, à l'extrémité des ra- meaux , en une panicule peu garnie, terminale, médiocrement rameufe ; chaque fleur fupportée par un pédoncule filiforme, qui s’épanouit à fon femmet en cinq tubercules connivens à leur bafe felon M. Juflieu, & que Linné regarde comme le calice ; mais ce dernier paroit plutôt devoir être conftitué par es cinq pétales extérieurs , colorés & plus grands que [a corolle. Celle-ci eft d’un blanc-pâle , lavé de rofe , inodore, à cinq pétales prelque ronds. Le fruit eft une capfule un peu en cœur à fa bafe , de forme prefque conique , mé- diocremeut comprimée , hérifiés: de poils roides, rougeatres, S'ouvrant en deux valves , renfermant des femences enveloppées d’une pulpe rouge, qui colore fortement les mains de ceux qui la tou- chent. Cette plante croit dans les contrées méridio- nales de l'Amérique. B (F.f.) La fubfiance pulpeufe & rouge qui environne les femences au rocouier , efl employée avec avan- tage par les ceintutiers & les peintres. Les Amé.… ricains en font ufag- pour colorer leur chocolat, & les naturels s'en fervent pour fe peindre Je corps lorfqu’ils vont à la guerre. Voici de queile ma- mère on prépare l'extrait ou la pâte de roucou > KO C On retire des capfules les femences & route la matière charaue qui les environne : on les écrafe avec des pilons de bois, dans des canots, qui font des troncs d'arbre creufés : on jette de l'eau def- fus en quantité fufffante , pour que Îa matière y trempe : on l'y laffe pendant fix jours , afin que J'eau puifle difloudre la fubftance rouge qui eft adhérente aux femences. On coule enfuite la li- queur dans ua crible du pays, nommé hibichet où manaret ; puis par trois autres cribles plus âns, faits de joncs ou de grofle voile, dont les trous font carrés : on laifle égoutter pendant vingt-qua- tre heures ce marc, qu'on appelle roucot calé , puis on le met de nouveau däns un canot qu'on a foin de couvrir, & on l'y laifle fermenter pen- dant huit jours , pour que ce qui reite de matière rouge colorante puifie plus aifément s’en detacher & s'extraire. Pour cela on jette un peu de nou- velle eau fur la matière; on lagite jufqu à ce qu’elle commence à fe gonfler 8 à former des bulles d’air, qui crèvent à la furftace. Alors on diminue le feu : on laïfe refroidir le roucou juf- qu’au lendemain matin ; on le tire de la chaudière, & on l'étend dans des caifes qe l'on tâche de garantir de la pouflière. Le roucou, féché à l'om- bre par le vent, eft infiriment plus coloré que ce- lui qu’on expofe au foleil. On à obfervé que plus on le travaille en grand, plus la couleur en eft vive : travaillé en petit , il devient noir. Le rou- cou eft pur & bien fait quand il fe diflout entié- rement dans l’eau , & qu'il nv a point de corps étrang2rs, errans où précipités ; COMME dans le rocou gigadaine, qui eit de mauvaife qualité, & plus encore celui qu'on appelle roucou bal, terme qui fignifie la paille & le blé, parce qu'on s'eft fervi de vieilles & de nouvelles graines, & qu'on-y a mêlé quelquefois du rouge d'Inde. 500 Le roucou, pour être de bonne qualité , doit être couleur de feu , plus vifen dedans qu'en de- hors , doux au toucher, d'une bonne confiftance , afin qu'il foit de garde. On donne à cette pate la forme que l'on veut, avant de l'envoyer en Europe : elle eft ordinairement en pains , enve- loppés dans des feuilles de balifier. A lPégard de l'eau rouffâtre , elle eft propre à être jetés fur de nouvelles graines qu’on veut faire tremper. On peut retirer du roucou une fubitance rouge beaucoup plus belle, en fe conrentaat de frotter faulement les grains entre les mains, dens de l’eau ; mais alors on n'en retire qu’une petite quantité d'extrait ou de fécule qui fe précipite, & prend Ja forme d’un pain de cire. Rarement on la garde dans cet ét, non-feulement parce qu'elle devient crop chère, mais parce qu'on eft dans l'ufage d'af- foiblir fon état trop vif, qui offenfe la vue , avec du fantal en poudre : tel eit le roucou que les In- diens caraibes & autres aiment avec pañlon. Ils le trempent dans l'huile avant que de lemployer pour fe rougir Le corps. Cere efpèce d'enauit ROE ferme les pores, empêche que l'eau de la mer ne fafle des impreiions fur leur corps, fait fuir les maringouins & mourir les chiques. On fait deux récolres de roucou par an : celle d'hiver ett là plus abondante. Les ouvriers qui travaillent à préparer le roucou font incommodes de maux d: têre, qu’on attribue à l’odeur forte des femences du roucou , qui eft encore exaltée davantage par les infufñons & les macérations. La belle pare de roucou devient dure en Europe àc perd ‘on odeur, qui approche de celle de ja vio- iette. Celle de Cayenne eft eftimée la meilleure & ia micux préparee : les ceinturiers s'en fervent vour mettre en première couleur les laines qu'on veut teindre en rouge, bleu, jaune, vert, &c. Il eft peu de couleurs où on ne la fafle entrer. Le roucou paffe pour fortifier l’eftomac & arrêter le cours de ventre. Lorfque le linge a été taché du roucou , ileft très-difficile d’en effacer la tache, furtout quand il y a eu mélange d'huile. Le foleil eft plus capable de l'emporter que toutes les lef- fives, & cette couleur eft fi extenfible, qu'un morceau de linge caché eft capable d: racher toute une leffive. 11 eft bon d’obierver que, quand la pâte du roucou commence à fermenter , il eft alors d'une puanteur infupportable. Son odeur agréable ne fe fait fentir qu'apiès la fermentation. (Bom. Dit.) ROELLE. Roella. Genre de plantes dicotylé- dones , à fleurs complètes, monopétalées, de la famille des campanulacées , qui à des rapoorts avec Les campanules , & qui comprend des arbuf- tes ou des herbes exotiques à l'Europe, à feuilles petites, alrernes, dont les fleurs font fohtaires , terminales ou axillaires. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice perfiftant, à cinq divifions ; une corolle infundibuliforme , attachée au fommet du calice, & dont le limbe eff divife en cing découpures ; cinq fila- mens dilatés à leur bafe ; un ffigmate bifide ; une cap- Jule inférieure, à deux loges. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice fupérieur , d’une feule pièce, tur- biné, perfiltant , à cinq découpures lancéolées, quelquefois dentées. 2°, Une corolle manopétale , infundibuliforme ou campanulée , dont le tube eft plus long que le calice , inféré à fon orifice, & le limbe partagé en cinq découpures ovales. 3°. Cinq éramines, dont les filamens font fubu- lés, dilatés en forme d’écailles à leur bafe, fur- montés par des anthères fubulées , conniventes. ROE 4°. Un ovaire inférieur , oblong, furmonté d’un ftyle filiforme, de la longueur des étamines , ter- miné par deux ftigmates ouverts, oblongs, aplatis. Le fruit eft une capfule inférieure, cylindrique, couronné: par le calice, à deuX loges, quelque- fois à une feule loge , s’ouvrant à fon fommet par un trou arrondi : elle renferme des femences: peti- tes, nombreufes , anguleules. Obfervations. Ce genre a été primitivement éta- bli fur le roe//a ciliata , efpèce unique. Celles qu - l'on y a d: puis ajoutées , s'écartent plus ou moiss des caractères generiques de la première, remar- quable furtour par les grandes découpures den- tées qui couronnent le fruir. Pl: fieurs botaniftes croient qu'il conviendroit d= féparer les autres efpèces de celles-là, en les rangeant dans un genre particulier. S'il n'exifte d'autre différence que dans cette forme particulière du calice, & que les au- tres parties de la fruétification aient le même ca- raëtère, ce feroit à tort, fans doure, que l’on voudroit {éparer des efpèces qui ont d'ailleurs tant de reffemblance dans leur port. Leurs feuilles font très petites, fefiles, fermes, rapprochées, réfléchis en dehors , éparfes, quelquefois prel- qu'imbriquées, la plupart ciliées à leurs bords. Les fleurs, peu apparentes , varient par leur infer- tion, les unes étant terminales, fafciculées ; d'au- tres, folitaires , axillaires. ESPÈCES. 1. ROELLE ciliée. Roella ciliata. Linn. Roella fruriculofa, foliis-lineari fubulatis , ciliatis ; mucrone redo; floribus terminalious , folitariis. Tam. Il. Gener. vol. 2. p. 66. n°. 2576. tab. 123. fg. 1. Roella foliis ciliatis, mucrone ereëlo. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 251. — Gærtn. de Fruét. & Sem. vol. 1. pag. 1$4. tab. 31. fig. 3. — Désfontaines , lor. atlant. vol. 1. pag. 182. Roella. Hort. Clifort. 492. tab. 35. Roella foliis lanceolstis , crliatis ; floribus folira- riis , terminalibus. Thunb. Froër. 38. — Wiilden. Spec. Flant. vol. 1. pag. 918. n°. 1. Roella foliis linearibus , ciliatis, reëtis ; floribus fefilibus. Bergius, Plant. Cap. pag. 41. n°. 1. Campanula africana, frutefcens, aculeofa; flore vio- Zlaceo. Commel. Hort. 2. pag. 77. tab. 39. Aculeofa mauritanica, erice foliis hirfutis, rigi- dis, irfelio mucrone pungentibus. Piuken. Almag. 8. tab. 252. fig. 4. Campanula ufricana, humilis, piiofa ; flore exal- bido , lanpuiae pur, ureo. Siba.'{ hefaur. vol, 1. p.25. tab. 16. fig. $. Petit arbrifleau qui s’éiève à peine à la hauteur ROE 291 de huit à dix pouces , donrles racines fantfinÿles, flexueufts, eylindiiques , garnies de fibres capil- laires ; les tiges court:s, droites , glabres, divi- fées vers leur partie fupérieure en branches épar- fes, touffues, qui fe foudivifent à leur fommeten rameaux courts, fouvent prolifères , qui font (eus munis de fleurs, garnis de feuilles nombreules , éparfes, fefiles, fort petites, étroites, linéaires, fubulées , droites , très-entières , un pen carènées, munies à leurs bords de cils blanchatres. Les fleurs font foitaires, feMles & terminales fur les plus jeunes rameaux, enveloppées à leur bafe par pufieurs feuilles femblables aux autres , mis plus grandes. Leur calice eft glabre , divifé en cinq découpurées grandes , lancéolées, mucro- nées, dentées à leurs bords, chaque dent termi- née par une pointe féracée, roide, prefqu'épi- neufe. La corolle eft d’un pourpre violet, infundt- bulitorme ; fon tibe épais, plus court que le ca- lice ; fon linbe partagé en cinq divifions ovales, un peu arrondies, ter ninées par une petite pointe obtufe. Le ityle eft velu & de couleur purpurire vers fon fommet. La capfule eft prifque cylinirique, couronnée par les découpures du calice ; elle ren- ferme des femences rudes, pevites & anguleufes. Cette plante croît dans pinfieurs contrées de Afrique , au Cap de Bonre-Ffpsrance , dans l'E- thiopie & la Baibarie. F3 ( fe in herb. Lam. ) 2. ROELLE pédonculée. Roella redunculata. Berg. Roella foliis linearibus, ciliatis , reëtis; floribus pedunculatis, germinibus longifjimis. Bergius, Plant. Capen. pag. 42. n°. 2. Cette plante reflemble beaucoup au roella ci- liata : peut-être n’en ett-elle qu'une variete ; ce= pendant elle en diffère par fon port. Ses tiges ont pius élevées, fes fleurs pédonculées , fes capfules bien plus longues. Ses tiges fe divifent en rameaux cylindriques, pubelcens, garnis de feuilles linéaires, très-étroites, aigue , éparfes, fethles, nombreufes, glibres à leurs deux faces, munies vers leur bafe , & non dans toute leur longueur, de cils courts, épineux, Le fleurs font terminales, prefaque folitaires, quelauctois au nombre d: deux, dont les pédon- cules font très - longs à l'extrémité des rameaux, garnis quelquefois de deux ou trois teuiiles; chaque fleur cit pediculée, munie de bracties linéaires , aiguës, fubulées , ciliées. Leur calice eft divife à {on orifice en cinq découpures lancéolées , aigrës, ciliées : l'ovaire eft cylindrique , beaucoup plus long que je calice. Cette plante croirau Cap de Bonne-Efpérance, B ( Difcript. ex Berg. ) Obfervations. Ce que Bercius regarde comme des pédoncules, nous paroit être le prolongement 933 ROE des jeunes rameaux prefques nus, & ce qu’il nemme braétes, des feuilles d’entre lefquelles fortent les fleurs. D'ailleurs, ces mêmes fleurs font encore pé- diculées, circonftance qui favorife affez mon opi- nion. 3. ROELLE filiforme. Roëlla filiformis. Lam. Roella fruticulofa , ramofo-paniculata ; ramis fili- formibus ; foliis minimis, ovatis, dentatis , recurvis, decurrencibus ; floribus folitariis. Lamarck ÿ Illuftr. Gener. vol. 2. pag. 66. n°. 2580. tab. 123. fig. 2. Roëlla (fquarrofa), foliis ovatis , acatis, rarè den- tatis, decurrentibus , bafi fpincfo cilixtis , reflexis. Berg. Plant. Cap. pag. 42. n°. 3. ( Non roellu fquarrofa, Linn. Suppl. ) Il ne faut point contondre cette efpèce avec le roclla fiuarrofa de Linné fils : ce font deux plantes très-différentes. Celle de Linné eft herbacée ; fes leurs font agrégées, tandis que celle dont il it ici queitien a des fleurs folitaires, files. Ses tiges font ligneufes, & fe divifent en ra- meaux glabres, cylindriques, redreflés, prefque filiformes , difius, longs d'environ un pied, fou- divifés à leur partie fupérieure en d'autres rameaux fimples, les inférieurs plus courts, les fupericurs beaucoup plus alongés ; réunis en toufle, garnis de feuilles petites, feffiles, éparfes, nombreufes, ovales , aiguës , glabres à leurs deux faces, rare- ment dentées , longues d’une à deux lignes, re- courbées en dehors, un peu décurrentes à leur bafe , oùelles font en même tems munies de quel- ques cils courts, roides. Les feuilles qui accom- pagnentc les fleurs font plus grandes , mais de même forme. Les fleurs font fefMiles, folitaires, fituéesà l’extré- mite des rameaux. Leur calice eft turbiné, divifé en cinq découpures égales, lancéoléss, ouvertes, ciliées à leurs bords , aiguës à leur fommer , per- fiflantes. La corolle eft infundibuliforme , munie d’un cube plus court que le calice , qui s'épanouir en un limbe à cinq divifions ouvertes : les filamens font elargis, ovales, & un peu ciliés vers leur bafe, terminés par un petit filet fétacé qui fupporte des anthères cylindriques. L’ovaire eft court, cy- lindrique , furmonté d’un ftyle de la longueur des étamines , terminé par un fligmate à peine bifide. Il lui fuccède une capfule glabre, couronnée par les divifions du calice, agrandies & un peu pur- purines : élle renferme environ huit femences fort petites, ovales, convexes d'un coté, concaves de l'autre, un peu rudes. Cette plante croit au Cap de Bonne-Efpérance. D ( V.f. in herb. Lamarck & Juffieu. ) 4. ROELLE glabre. Rcella glabra. Roella foliis ovatis, integerrimis , glabris, apicè recurvatis ; fluriôus rerminalibus, (N.) RO E Arbrifean dont les tises font dures, d’un brun fonce , divifé en rameaux courts, diffus, prefque faicicuiés , garnis de feuilles très-rapprochées , prefqu'imbriquées , éparfes , fethiles , fort pe- tites, glabres, ovales, nues, très-entières , co- riaces , recourbées en deffous à leur fommet, point ciliées , beaucoup plus nombreufes à l'extrémité dés rameaux. Je n’at vu que quelques fleurs incom- piètes, qui m'ont paru devoir être toutes termi- naies. Cette plante croit au Cap de Bonne-Ffpérance , où elle a été recueillie par Sonnerat. R (VW. fin. herb. Jujieu.) $- ROELLE à épi. Roella fpicata. Linn. f. Roel!a fruticofa | ereëta ; foliis lanccolatis , inte- gris , ciliatis ; floribus terminalibus , fubfpicatis. Linn. f. Suppl. pag. 143. — Lam. 11]. Gen. vol. 2. pag. 66. n°. 2578. Roella foliis lanceolatis, ciliatis ; floribus termi- nalibus, aggregatis. Thunb. Prodr. 38. Cette plante a fes t'ges droites, frutefcentes , diviiées en rameaux garnis de feuilles alternes, éparfes , fethlss, lancolées , entières , ciliées à leurs bords : les fleurs font lituées à l’extrémité des rameaux, ramaflées en une forte d'épi. Cet arbriffeau croit au Cap de Bonne-Ffpé- rance. 6, ROEKLE réticulée. Rocl/a rericulata. Lam. Roella fruticulofa , foliis ffridis , ciliatis ; mu- crone refiexo. Lam. lil. Gzner. vol. 2. pag. 66. RE TE Campanula Capitis Bore-Spet | foliis reticulatis, fpinofis. — Petiv. Mufc. pag. 21. fig. 157. Cette plante, peu connue, & dont Petiver nous a donné une mauvaife fisüre où l’on ne voit point de fleurs, paroit néanmoins appartenir aux roella par fon port , & le nom de campanula que Petiver lui a donné , indique que fa corolle ne s'éloigne pas de celle des roc/la. Ses tiges font chargées de feuilles fi nombreufes, qu’elles les recouvrent en entier ; elles font roides, courtes, feililes, éparfes, lancéolées , fortement ciliées à leurs bords , & terminées à leur fommet par une longue pointe réfléchie en dehors , très-aigué. Cette plante croit au Cap de Bonne-Efpérance. 7. ROELLE décurrente. Roella decurrens. Lhérit. Roella herbacea , foliis lanceolatis , ciliatis, decur- rentibus. Lam. 1!1. Gener. vol. 2. pag. 66. n°. 2582. Roella foliis lanceolatis , ciliatis, integerrimis, de- currentibus ; floribus folitariis, terminalibus. Willden, Spec. Plant. vol. 1. pag. 918. n°. 4. Roella ROE Roella foliis lanceolatis , ciliaris , decurrentibus. Lhérit. Sertor. angl. pig. 4. tab. 6.— Aiton, Hort. Kew. vol. 1. pag. 226. Un dés caraétères qui diftingue æu premier afpeét cette efpèce de fes congénères, eft d'avoir fes feuilles décurrentes à leur bafe fur les tiges. C'eftune planteherbacée, àrameauxnombreux, droits, diffus, garnis de feuilles lancéolées, épar- fes , fefiles , très-entières, ciliées à leurs bords, un peu rétrécies & décurrentes à leur bafe, mé- diocrement réfléchies. Les fleurs font folitaires, terminales, à peine pédonculées. Leur calice eft campanulé, divifé à fon orifice en cinq découpures ovales, obtufes. La corolle eft petite ; fon tube court , un peu ren- fé; fon limbe à cinq découpures lancéolées , ai- guës ; les étamines dilatées & ciliées à leur bafe ; 1:s capfules ovales. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance.O 8. ROELLE fquarreufe. Roella fquarrofa. Lin. Suppl. Roella herbacea , diffife ; foliis ovatis, recurvatis, dentatis ; floribus terminalibus , aggregatis. Lam. II]. Gener. vol. 2. pag. GG. n°. 2579. — Linn. fiis. Suppl. 43. Roella (fquarrofa }, foliis ovatis , dentatis, ci- liatis ; floribus terminalibus , aggregatis. Thunb. Prodr. 38. ( Exclude Berg. Synon. ) Ses tiges fe divifent en rameaux longs, diffus, grêles , roides , herbacés , un peu velus, prefque anguleux , garnis de feuilles petites, fefliles , épar- fes, ovales, recouibées, médiocrement denti- culées à leurs bords, à peine ciliées. Les fleurs font agrégées, petites, médiocrement pédicu- lées , terminales. Cette plante croît au Cap de Bonne-Ffpérance ; elle y a été recueillie par Sonnerat. ( W. f. in herb. Juffieu ) 9. ROFLLE moulfette. Roe/la mufcofa, Linn. fils. Roella herbacea, diffufa ; foliis ovatis, dentaiis, reflexis ; floriôus termiralibus , folitartis. Linn. fils. Suppl. pag. 143. — Lam. Ill. Gener. vol. 2. p. 66. n°.2581. Roella foliis ovatis , dentatis, reflexis, glabris ; foribus terminalibus , folitariis. Thunb. Prodr. 38. C'eft une plante herbacée , extrêmementpetite; ce qui, joint à fes feuilles Courtes , lui donne lap- parence d’une moufle. Ses tiges font divifées en rameaux diffus, garnis de feuilles ovales , petites, glabres , légérement dentées à leurs bords, réflé- chies en dehors, & prefqu’imbriquées. Les fleurs font folitaires , terminales. Cette plante croitau Cap de Bonne-Efpérance, QG Botanique, Tome VI. é ZT ROK 233 ROIDE (Tige). Caulis rigidus. On donne ce . ce rs » ‘ nom aux tiges lorfque , toutes les fois qu'on ies courbe , elles fe relèvent entiérement & même avec une forte d’élafticité, comme le carex vul- pina, &c. ROIDES ( Feuilles }. Fodia rigida. Les feuilles font roides lorfqu’elles ont une grande fermeté, & qu'elles réfiftent à la flexion, comme celles du galium uliginof[um. ROKÈJE. Rokejeka. Genre de plantes dicotylé- dones, à fleurs complètes, polyp“talées, de [a famille des portulacées , qui paroit avoir des rap- portsavec les srianthema , qui comprend des herbes exotiques à l’Europe, dont les tiges font diffufes , dichotomes; les feuilles oppolées & vaginales, les fleurs prefque folitaires. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice perfiffant , à cinq découpures membra- neufes ; cing rérales; dix étarmines ; deux ffyles ; une capfule comprimée , uniloculaire ; renfermant trois Jemences. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice d'une feule pièce , perfiftant , à cinq découpures droites , linéaires, obtufes, mem- braneufes à leurs bords. 2°, Une corolle compofée de cinq pétales planes, cunéiformes , obtus , très-ouverts , plus grands que le calice , perfiftans. 3°. Dix étamines dont les filamens font fubulés , plus courts que la corolle , terminés par des an- thères pendantes, arrondies. 4°. Un ovaïre fupérieur, hémifphérique , creux à fon fommet , furmonté de deux flyles très-écar- tés , fubulés , terminés par des ftigmates aigus. Le fruit eft une capfule ovale, comprimée , à une feule loge, plus longue que le calice qui l'enve- loppe , ainfi que la corolle defléchee : elle eft fur- montée de piftils flétris ; elle renferme des {e- mences fort petites, comprimées , aiguës, prefque rondes. ESPÈCE. ROKËJE du défert. Rokejek« deferti, Rokejeka foliis oppofiris , feffilibus ; lanceolato- linearibus ; floribus folirariis. (N.) Rokejeka. Forskh. Flor, ægypt.-arab. pag. 90. n°. 77. — Jufieu , Gener. Plant. pag. 513. Rokcjeka deferti. Gmel. Sy. Nat. vol. r.pag. 703. Ses racines & la portion des tiges enfoncée dans 254 ROM la terre, font ligneufes : il s’en élève enfuite des branches nombreufes, annuelles, diifufes, dicho- tomes, très-rameufes, articulées, hautes d'envi- ron un pied & demi; chaque articulation longue d'un pouce à peu près , les fupérieures graduelle- ment plus longues. Les feuilles font oppofées aux articulations , fefiles , vaginales , longues d'un pouce, lancéolées, rétrécies à leur bafe, glibres à leurs deux faces , entières à leurs bords; les fupérieures plus courtes, plus étroites , linéaires. Les fleurs font , les unes foditaires dans la bi- furcation des rameaux , les autres terminales & deux à deux à l'extrémité de chaque rameau, fup- portées par des pédoncul-s fimples, capilliies, épaifis à leur fommet. Le calice, beauc up plus court que la corolle, eft verte dans fon milieu, membraneux & blanchâtre à fes bords. La coroile elt grande , à cinq pétales, de couleur blanch?, traveriée par des lignes & des veines viol-tres Les cap fules ont beaucoup de reflembiance ave. celles des faxitrages; mais elles font comprimees, plus longues que les calices. Cette plante croit dans les plaines défertes de l'Egypte , où elle fleurit pendant tout le premier mois du printems. > (Defeript ex Forskh. ) ROMARIN. Rofmarinus. Genre de plantes di- cotylédones , à fleurs cemplètes, monovétilees, irrégulières, de la famille des Jabiées, qui a de grands rapports avec les fauges, à qui comprend ges fous-arbrifeaux indigènes d: l’Furope, dont les feuilles font linéaires, & les fleurs difpofées par verticilles en un épi terminal. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice à deux lèvres, comprimé à fon fommet; une corolle à deux levres , La fupérieure bifide ; deux filamens arqués, Jimples, avec une dent. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calise d’une feule pièce, tubulé, com- primé à fon fommet, à deux lèvres droites 5 la lupérieure entière, l’inférieure bifide. 2°. Une corolle monopétale, irrégulière , dont le tube eft plus long que le calice, & le limbe partagé en deux lèvres ; l'inféricure réfléchie, à trois divifions inégales ; celle du milieu fort grande & concave. 3°. Deux étimines, dont les filamens font fim- ples, fubulés, munis d'une feule dent, arqués vers la lèvre fupérieure, plus longue qu'elle, terminés par des anthères fimpies. 4°. Un ovaire fupéieur, à quatre lobes, fur- monté d’un fyle aufh long que les éramires, ter- miné pat un ftigmate fimple , aigu. ROM Le fruit confifle en quatre femences nues ; Ova- les , renfermées dans le fond du caice. ESPÈCES. 1. Rontarin officinal. Rofmarinus officinalis. Rofmarinus foliis fejfitibus , linearibus , obtufis. (N.) kS b Rofinarinus foliis feffilibus. Wiliden.Spec. Plant. vol. 1. pag. 126. n°. 1. R.fmerinus. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 33 Hort. Cliffort. 14. — Hort. Upf. 11. — Mater. medic. pag 39. — Roy Lugd. Bat. 310. — Hail. Helv. n°.250. — Blackw:l, tab. 159. — Pavin, tab. 30.— Sabb. Hort. rom. 3. tab. 67 — Kaiph. Ouie. Cenrur. 1. tab. 76.— Ludw Ect. ab. 196. —_ Lam. Iluïr. Gener. vol. 1. pag. 67. n°. 281. tab. 10. — Idem, Flor. franç. vol. 2. pag. 423. n°. 457.— Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 19. Rofmarinus (latifolia), foliis linearibus, obtufis, utrinque virenuous. Muler, Diét. n°. 2. _Rofmarinus frontaneus , lariore folio. C. Bauhin, Pin. 2 > — Journ. Init. R. Herb. 195. — Shaw. Spec. 17.913: Rofmarinus cororarius , fruticofus , ignobilior. LÉ Bauh. Hift. 2. pag. 25. lc. 8 Rofmarinus hortenfis , angrfliore folio. C.Bauh. Pin. 217.— Tourref. Int. R. Herb. 195. Rofmarinus (anguftfolia), foliis linearibus , marginibus refiexis, fubids ticants. Miller, Di&. o Nr, Ts Rofmarinum coronarium. Dodon. Pempt. 172. Arbriffeau qui s'élève à la hauteur de trois à quatre pieds, & fe divife en rameaux grêles, alon- gés, de couleur cendrée, garnis de feuilles feM- ls, nombreufes , oppofées, étroites , linéaires , très-fermes , épaiffes , verres à leur face fupé- rieure, ordinairement blanchatres & un peu pu- befcentes en deffous, quelquefois vertes à leurs deux faces, roulées à leurs bords, obtufes à leur fommet , d'une odeur agréable , aromatique. Les fleurs font difpofées en p‘tites grappes courtes, oppofées, prefque verricillées dans l’aif- felle des feuilles, vers Fextremité des rameaux. Les pédoncules font filiformes , pubefcens, munis de bractées fort petites, caduques, fouvent to- menteules. Le calice eft légérement pubefcent, la corolle d’un bieu-pâ'e ou blanche, avec des points bleuâtres; affez grande , inodore. Cette plante croit naturellement dans les dépar- temens méridionaux de la France, dans l'Efpagne, l'Italie, le Levant, la Barbarie, &c. fur les colli- nes pierreules. } (#7 v.) Cet arbriffeau fe cultive dans les jardins, à caufe RON de fon odeur aromatique, ayant d'ailleurs la pro- Ÿ priété de conferver fes fleurs toute l’année. Il a été long-tems en grande réputation, & il eft cité dans prefque toutes nos vieilles chanfons érotiques. Ses fleurs fourniffent aux abeilles beaucoup de fubf- tance mielleufe ; elles donnent une huile effen- tielle, que l’on croit pouvoir être fubftituée au camphre. Ses feuilles font toniques , céphaliques, entiputrides, utiles dans les fièvres tierces. On s’en fert extérieurement, fouvent bouilliss dans du vin, pour fortifier les nerfs, prévenir la gan- grène , rétablir la fenfibilité dans les membres pa- ralyfés. C’elt au romarin que l’eau de la reine de Hongrie doit fes propriétés. Cette plante entre dans plufieurs parfums, & fert d’aflaifonnement à c:rtains mets. 2. RoMARIN du Chiii. Rofmarinus chilerfis. Rofmarinus folirs petiolatis. Molina, Chili. edit. germ. pag. 134. — Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 127. n°. 2. Quoique Molina rentre dans aucun détail fur cet arbriffeau , qu’il rapporte au romarin , il eft certain qu'il eft fufifamment diflingué du romarin officinal par fes feuilles pétiolées. Cette plante croit au Chili. B RONABE. Ronabes. Genre de plantes dicoty- Jédones , à Aeurs complètes, monopétalées, de la famille des rubiacées, qui a des rapports avec les pœderia, & qui comprend des arbuftes exotiques à l'Europe, dont les feuilles font tiès-entières, les fleurs fort petites, axillaires. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir: à PNR Un calice fort petit, à cinq dents ; une corolle ob- longue , prefqu'infundibuliforme ; cing étamines cour- J k ; tes ; ure baie fort petite, non couronnée, contenant deux noyaux monofpermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice d’une feule pièce, turbiné , à cinq dents à fon orifice. 2°. Une corolle monopétale, prefqu'infundibu- liforme , dont ie tube eit long, renflé vers fon orifice , & le limbe divifé en cinq lobes ouverts, aigus. 3°. Cinq éramines, dont les filamens font courte, inférés fur le tube , terminés par des anthères ob- ‘longues, à deux loges, renfermées dans le tube. 4°. Un ovaire ovale, adhérent au calice, fur- monté d'un ftyle de la longueur du tube , terminé par un ftigmate à deux lames. Le fruit eft une baie fort petite, ovale, friie, pe RON 295 convexe d'un côté, plane de l'autre , contenant deux noyaux morofpermes. FXSIDE CES: 1. RONABE à larges feuilles. Ronabea latifolia. Aubler. Ronabea caulibus flexuofis ; foliis ovatis, acuris, viridibus è carulco variegatis ; fruëlu nigricante, flriato. Aubl. Guian. vol. 1. pag. 154. tab. 59. — Lam. Iluftr,. Gener. tab. 166. — Juil. Gen. Piant. pag. 20$.— Gmel. Syft. Nar. vol. 1. pag. 365. Pfycothria (axillaris) , fhpulis acutis, indivifs ; foliis ovatis , acutis ; floribus axillaribus, Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag: 962. n°. 3 Arbtiffsau dont les tiges font fimples, noueu- fes , tortueufes, hautes de deux à trois pieds, gar- nies de feuilles oppofées, médiocrement pétiolées, ovales , aicuës, d’un vert bleuâtre, entières à leurs bords, litfes à leurs deux faces, fupportées par des périoles courts, munis de ftipules larges, aiguës. Lesfleurs naïffent dans l’aiffelle de chaque feuille, au nombre de deux à fix, foutenues par des pé- doncules très-courts, garnis a leur bafe de deux braétées en forme d'écailles. Le calice eft d’une feule pièce, à cinq petites dents courtes. La co- rolle eft blanche , d’une feule pièce, fupérieure, inférée fur l'ovaire, autour d'un difque qui le cou- ronne ; le tube eft gréle, long , partage en cinq lobes aigus , hériflés de poils. L'ovaire fe conver- tit en une petite baie noiratre , cinnelée , conte- nant deux offelets appliqués l’un contre l’autre, & contenant chacune une femence. Cet arbriffeau croit en Guiane, dans les forêts d'Oyac, d'Orapu & de Sinémari, où il feurit vers la fin de l'été. R (Deftript. ex Aubl.) 2. RONAGE à tige droite. Ronabea ereëta. Aubl, Ronabea caulibus tenuioribus ; foliis ovatis, acu- tis , tenuioribus ; foiiis minoribus , è lutco-virentibus. Aublet, Guian. vol. 1. pag. 156. n°. 2, Cette efpèce , très -rapprochée de [a précé- dente , en diffère par fes tiges giêles, hautes d’un pied & demi : elles font garnies de feuilles oppa- fées , médiocrement périolées, d’un vert jaurä- tre, ovales, aiguës, dont les plus grandes ont quatre pouces de long, fur un & demi de lrae, Les flzurs fonr blanches , axiilaires. Les fruits for- ment de petites baies noires & cannelées. Cette plante croir dans les mêmes lieux que a précédente. B (Defiripe. ex Aubl.) RONCE. FRAMBOISIER. Rubus, Genre da plantes dicotyléäones, à fleurs complètes, pols- pétalées, de la famille des rofacées qui a des rap G g z 256 RON ports avec les dryas & les geum, & qui comprend | des herbes ou arbrifleaux, tant exotiques qu'indi- gènes de l'Eurepe, ordinairement tres-épineux ; à feuilles fimples , ternées, digitées ou ailées, & dont les fleurs font terminales ou latérales , foli- taires ou paniculées. Le carattère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice perfiffant , à cinq divifions ; une corolle à cing pétales inférés fur le calice ; des érimines nom- breufes ; une baie fupérieure ; compofée d'un grand nombre de petits grains fucculens , monofpermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1° Un calice d’une feule pièce, à cinq divifions ouvertes, oblongues, per fiftantes. 2°, Une corolle compofée de cinq pétales infé- rés fur le calice , ouverts, un peu arrondis. 3°. Un très-prand nombre d’étamines , dont les fiamens font plus courts que la corolle, inférés fur le calice, terminés par des anthères compii- mées , arrondies. 4°. Des ovaires nombreux , furmontés de ftyles très-courts, capiilaires , inférés fur le côté de l'embryon, termines par des figmates fimples , perfiftans. Le frais eft une baie molle, fupérieure, compe- fée de petits grains fucculens , reunis, formant une réte concave en dedans, chaque grain contenant une femence oblongue. Obfervations. Nous n'avons pas cru devoir con- (erver comme efpèce dans ce genre , le rubus duli- barda Linn., dont il fera fait mention à l'article RONCINELLE (dalibarda), genre établi d’abord par Linné , & que Michaux a rappelé dans fa Flore de P Amérique feptentrionale. Les ronces diffèrent des dalibarda par leur baie fucculente & par un bien plus grand nombre d’ovaires, tandis que ce dernier genre n’a que cinq à huit pifuls, & que fon fruit eft une baie fèche. Es P'ÉIGIES. * Tiges herbacées. +.Ronce faux-mürier. Rubus chamæemorus. Linn. Rubus foliis fmplicibus , lobatis ; caule inermt, uniflora. Linn. Syft. veg. pag. 476. n°. 19. — Flor. fuec. 449. — Mater. medic. 130. — Miller, Diét. n°. 10. — Gunn. Norv. n°. 6. — Lightf. Scot. 1. pag. 266. tab. 13. — Rerz. Obferv. 1. pag. 20. Rubus foliis fimplicibus , lobatis ; caule unifloro , gioico. Flor. fusc. 413.-— Spec. Piant. 494. Rubus caule bifolio ; unifloro ÿ foliis fimplicibus, ? RON Flor. lapon. 108. tab. $. fig. 1. — Hort. Clifort, 192. — Royen, Lugd. Bat. 279. Rubus humilis , paluftris , fruëtu è rubro flavefcente. Rudb. Iter, 9. Lap. 99. Rabus paluftris , foliis ribes. Frank. Spec. 37. Rubus (chamæmorus), herbacea , inermis , cauli- culis ereëtis, fubdiphyliis, unifioris ; flipulis ovair- bus, obtufis ; foliis fimplicibus , fubreniformihus , ro- tundato-lobatis. Mich. Flor. bureal.-amer. pag. 298. vol. 1. Rubus paluftris, humilis. Tournef. Inft.R. Hero. G15. Chamaerubus foliis ribes. C. Bauh. Pin. 480. Morus norwegica. Till. Aboens. 47. tab. 159.— Œder. Flor. dan. tab. 1. Chamemorus. Cluf. Hift. 4. pag. 118. Icon, — Idem, Pann. pag. 117. tab. 1 18. Mediocris. — Rai, Angl. 3. pag. 260. Cette efpèce eft remarquable par fes fleurs dioi- ques. Cependant, d'aprés les obfervations du doc- teur Solander, les individus males ëc femelles, quoique fur des tiges féparées, appartiennent néanmoins à des racines communes : d’où il fuit que cette plante doit être plutôt regardée comme moroique que comme dioique. Ses racines font rampantes, filiformes, très-ra- mifices : il s’en élève des tiges fimples , hautes de trois à cing pouces , annuelles, fans aiguillons , chargées de poils glanduleux, munies à leur bafe de quelques écailles ovales, alternes, amplexicau- les, purpurines, garnies de feuilles pétiolées , al- ternes, peu nombreuies , rarement au-delà de trois; finples, divifees en cinq ou trois lobes irréguliers, inégalement dentées en fcie à leurs bords, vertes en deflus , rugreufes en deflous , chargées à leurs deux faces de poils fimples ou glanduleux, plus rares à la face fupérieure; munies, à la bafe des pétioles, de deux flipules obrufes. Les tiges ne produifent qu’une feuie fleur ter- minale, pédonculée , unifexuelle, dont le calice elt à cinq divifions très-ouvertes ; la corolle affez grande , compofce de cinq pétales ovales, veines, Gbtus à leur fommer; des étamines nombreufes dans les fleurs mâles, terminées par des anthères jaunâcres ; un grand nombre d’ovaires dans les fleurs femelles, furmontés de ftyles filiformes 8e terminés par des ftigmates obtus, & les rudimens non développés des étamines. Il leur fuccède une baie d’un roux-clair, très-fucculente ; ovale, ca- duque. Cette plante eft très-commune dans les marais tourbeux en Suède , en Sibérie , dans le Dane- marck. On la rencontre également en Amérique ; vers la baie d'Hudfon. # ( W. f.) RON Ses baies font très-bonnes à manger, très-ra- fraichiflantes , humeétantes ; elles font favorables aux phthifiques, & {urtout aux fcorbutiques. Les Lapons les confervent d’une année à l’autre lorf- que, fraichement cueilies, ils ont foin de les couvrir de neige. 2. RoNCE à feuilles coriaces. Rubus coriaceus. Rubus foliis fimplicibus ; coriaceis , glaberrimis , ovato-oblongis; peaunculis folitariis , unifloris; caule fubfimplici, fubinermi. (N.) Ses tiges font droites, prefque fimples, herba- cées, rougeatres , comprimées , très-glabres, ar- mées feulement , à leur partie fupérieure, ée quel- ques petits aiguillons rares, garnies de feuilles diftantes , alrernes, pétiolées, épaifles, coriaces, ovales, oblongues, glabres à leurs deux faces, luifantes en deflus, dentées en fcie à leurs bords, prefqu'obtufes, munies de quelques petits aiguil- lons fur leur pétiole, ayant à leur bafe deux fti- pules ovales, dentées. Les fleurs font axillaires, folitaires, fituées vers l'extrémité des tiges, fupportées par un pédon- cule fimple , droit, un peu épais, armé d'aiguil- lons très-fins. Le calice eft grand , affez ample à fa bafe , à cinq divifions lancéolées , acuminées , glabres, verdatres. La corolle m'a paru Jaune, les pétales arrondis, crénelés à leur fommet, plus courts que le calice. Cette plante a été recueillie au Pérou par Dom- bey. (VW. [. in herb. Juffieu.) 3. Roxce des rochers. Rubus faxatilis, Linn. Rubus foliis ternatis , rudïs ; flagellis reptantibus, herbaceis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 7c8. — Flor. fuec. 411.447. — Jacq. Vind. 245. — Œder. Flor. dan. tab. 134. — Mill. Diét. n°. 8. — Crantz. Auftr. pag. 82.— Scop. Carn. n°. 614. — Pallas, Iter 1. pag. 72. — Wild. Arbr. 327. — Hoffm. Germ. 177. — Roth. Germ.l.p.220.— II. 565. — Lam. Flor. fr. vol. 3. pag. 133. n°. 751. Il. — Gouan , Monfp. pag. 258. Rubus caule herbaceo ; foliis glabris , ternatis ; acinis pauciffimis. Hall. Helv. n°. 1111. Rubus caule repente , annuo ; foliis ternatis. Flor. lap. 206. — Roy. Lugd. Bat. 274. Ribus faxatilis , alpinus. Cluf. Pann. 115$. 116. — Idem, Hift. 118. * Chamarubus fexatilis. C. Bauh. Pin. 480. Rubus alpinus , humilis. Tourn. Inft. R. Herb. 615. — J. Bauh. Hift. 2. pag. 61. Icon. g. Rubus ( faxatilis canadenfis ) , Aerbaceus , eri- foliatus ; foliolis fubrhombeïs , acutis , incifo-dentatis; impari petiolato , florièus fubternis. Mich. Fior. boreal.-amer. vol, 1. pag. 298, RON 037 Rubus feanders. Juff. Hort. Parif. Cette efpèce éft tres-diftinéte des autres , fur- tout par les grains peu nombreux & féparés qui compofent fes baies. C'eft une plante prefque herbacée, dont les tiges , longues d’un à trois pieds , fonr couchées , médiocrement relevées , un peu rougeatres , pu- befcentes , nues ou chargées de qu Iquesaiguillons fort petits ; elles fe divifenc en rejets rampans & en rameaux effilés , garnis de feuilles alternes, longuement pétiolées , routes térnées, compofées de folioles affzz grandes , ovales , vertes & glabres à leurs deux faces, quelquefois un peu pubefcentes particuliérement à leur bafe & fur les pétioles, iné- galement & groifiérement dentées à leur contour; les deux folioles latérales prefque fefiles , la ter- minale pétiolée ; munies fur leur pétiole & fur les nervures poltérieures de quelques aiguillons ex- trêmement fins. Les fleurs font de couleur blanche , folitaires , ou plus ordinairement placées deux ou trois fur un pédoncile commun , axillaire ou latéral , oppofé aux feuilles, un peu hifpide, muni de petires braétées courtes à l'infertion des pédoncules par- ticuliers, qui font prefque difpofés en ombelle. Le caiice eft partagé en cinq découpures lancéolées, prefqu’obtufes. Les pétales font oblongs , un peu plus grands que le calice. Les baies font rougea- tres, compofées feulement de trois ou quatre grains liffes & féparés. Cette plante croît en Alface, dans les départe- mens méridionaux dela France, fur les montagnes elevées des environs de Grenoble. Elle m'a été communiquée par M. de Foucault, qui Py a re- cueillie. z (W.f.) La même plante, née dans le Canada , préfenre quelques différences ; elle eft pubefcente:fes feuil- les font munies à leur bafe de flipules ovales, lar- céolées. Les fleurs , ordinairement au nombre de trois dans chaque aiffelle, font longuement pédi:- culees, deux réunies fur le pédoncule commun , & la troifième folitaire. 4. RONCE acaule. Rubus acaulis. Mich. Rubus herbaceus , pufillus ; foliis omnibus fubracï- calibus , trifoliatis ; folio!is [effilibus , lateraliëus , fubtrapezoiceis ; impari rhombeo ; flore unico , brerè pedicellato. Michaux , Flor. boreal. - amer. vol. 1, pag. 298. Cette plante a beaucoup de rapports avec Îe rubus aréticus , mais elle en diffère par fon port & par la forme & la difpofñrion de fes feuilles, C’eft une fort petite plante , très-baf2 , herba- cée , prefque fans tige, donties feuilles fonc p que toutes radicales , divifées en trois folioles files, les deux latérales ayant prefque la forme [Ei- ef 58 RON d'un trapèze , K l’impaire celle d’un rhombe, Elle ne produit qu'une feule fleur terminale , mé crement pédonculée. EE © Ù Cette plante a été découverte par Michaux dans 125 marais tourbeux de Ja baie d'Hudfon.? © . RoncE à feuilles de bénoite, Rubus geoides. Smith. Rubus foliis fimplicibus ternatifque, obtufis , ferra- ris, nudis ; foliolo impari, maximo. Smith. Icon. ined. Fafc. 1. pag. 19. tab. 19. — Willd. Spec. Plant. vol. 2, tiges font très-bafles, prefque rampantes , cées, comprimées , garries de feuilles pe- , alternes , la plupart ternées , quelques- mples , ovales , en cœur, irregulhierement n co A NUS ao an + & O5 c n œ n enté net, très-glabres à leurs deux faces , veinees en defous ; la toliole impaire beaucoup plus grande aue les deux autres, échancrée en cœur , fuppor- tee par des pétioles médiocrement velus. Les fleurs font {olitaires, Bermaplirodires, fou tenues par des pétioles courts , très - épais, pu- befcens. La corolle eft compolée de cinq perales ouverts , prefque ronds. Cette plante croit au détroit de Magellin , où elle a été recueillie per Commerfon. % ( W, fin herb. Jul. ) Obfrrvations. Cette plante nous paroît devoir appartenir aux dalibarda , dont elle a le port & les caractères! extérieurs ; mais n'ayant pu obferver coutes les parties de fa fruétification, je n'ai pas cru devoir la faire paffer dans ce nouveau genre , Juf- qu'à ce qu’elle für mieux connue. 6. Ronce à feuilles trifides. Rubus trifidus. Thunb. Rubus foliis fimplicibus , incifo-trifidis , glabris ; caule inermi. Thunb. pag. 217. Ses tiges font droites , herbacées , un peu fi:- xueufes , prefque fimples, glabres, cylindriques , de couleur purpurine , dépourvues d'aiguillons , garnies de feuilles alternes , peuolées , fimplss , prefque rondes , échañcrées en cœur à leur bate, glabres à leurs deux faces, prefque palmées, plus ordinairemnnt divilées en trois lebes incifés , ine- galement dentés en fcie. Les fleurs fortent du même bonrgeon que les feuilles ; elles font folitaires , rarement deux fur je même pédoncule. Ces pédoncules, ainfi que les périoles, font velus , longs de trois à quatre pou- ces. Le caliceeft blarchâtre, tainenteux; les fruits rouges, d'une faveur agréable , très - bois à manger. Cette plante croît au Japon , dans les environs i es en fcie à leurs bords, obtufes à leur fom- RON de Quana, où elle a été découverte par Thunberg, 2 ( Defcripe. ex Thunb. ) 7 7. RONCE étoilée. Rubus flellatus. Smith. Rubus foliis fimplicibus , lobatis ; caule inermi, ereéto , unifloro ; laciniis calicinis lanceolatis , acutis, Smith. Icon. ined. Fafc. 3.-pag. 64. tab. 64. Rubus foliis fimplicibus, cordatis , trilobis , ru- gofo-venofis ; caule irermi , unifloro , ereéto ; petalis lanceolatis. Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1089. n°,28. Æ Il y a des rapports affez marqués entre cette ef- pèce & le rubus aréticus ; mais fes feuilles font fim- plement lobées & non pas ternées. Ses tiges font droites, prefque fimples , fans ai- guillons , courtes , pubefcentes, garaies de feuilles aïternes , fimples , pétiolées , en forme de cœur, ridées & marquées de vein:s raneufes, divifées en trois lobes profonds, glibres , dent£es à leur con- tour. Les pétioies font velus , filiformes ; Îles fli- puies glabres , ovales , aiguës. Les fleurs font fo- Htaires, pédonculéss à l':xtrémité de chaque rige. Leur calice eft divifé en cinq, que'quefois fix ou fept découvures pubefcentes , longues, linéaires, lancéolé:s , aiguës. La corolle eft de couleur pur- purine où rougeatre , atlez grande , compofés de cinq pétales lancéolés , alternes avec les divifions du calice & en mème nombre, obtus ; 125 filamens un peu courbés; les ovaires fort petits ; les ftyles courts. Certe plante croît dans les contrées feptentrio- nales de l'Amérique. % 8. RoncE du nord. Rubus arëticus. Linn, Rubus foliis ternatis ; caule inermi , unifloro. Linn. Syit. vegèt. pag. 476. — Flor. füec. 412. 448. — Mater. medic. 130.— Miller, Diét. n°. 9. — Gmel. Sibir. 3. pag. 179. n°. 22.=— der. Flor. dan. rab: 488. — Willd. Arbr. 527. — Idem, Spec. Plan. vol. 2. pag. 1088. n°. 26. Ruëbus caule unifloro , foliis térnatis. Flor. lapon. 207. tab. $. fig. 2. — Hort. Chff. 292. — Roy. Lugd. Bat. 274. Rabus humilis , flore purpzreo. Buxb. Centur. ç. pag. 13. tab. 26. Mala. Rabus trifolius, humilis, non fpinofus, fapore & odore fragarie ; fruëlu rubro, polycocco, Amm. Ruth. 185. Fragaria feprentrionalium fraticans ; baccis rubris, dulcibus , meltitis. Frank. Spec. 14. Lragaria fuecorum fruticars. Radb. Hort. 43. Rubus humilis, fragaria felio, fruëlu rubro: Rudb. Iter, 9. Lap. 99. R O N Fragaria fruticans. Rudb. Catal. 17. C'eft une fort petite plante dont les racines font rampantes , filiformes , & produifent des tiges prefque fimples, hautes de trois à quatie pouces, droites, filiformes , fans aiguillons, dont les ra- meaux rares font coirts , fimples , axilaïres , la plupart ftériles , garnis de feuilles alcernes , peti- tes, pétiolses , t-rnees , & dont les folioles fout rhomboïdales , dentées en fcie à leurs bords, mu Dies à la bafe des périoles de {tipules ovales, en- tières , perfitantes. Les fleurs font folitaires , rerminales, pédoncu- lées : leur calice eft à cinq découpures droites, acuminées, La corolle eft compoiee de cinq pé- tales de couleur pourpre , aufli bien que les fila- mens , terminés par dés anthères blanchatres. Le fruit eit une baie d'u pourpre fonce , d’une faveur acide, très-agréable , & d’une odeur douce , ap- prochant de celle des fraifes. Cette plante croit dans les co. trées feptentrio- nales de l'Europe, dans la Suède, la Sibérie, &c. 2 (W.f. in hero. Juff) 9. RONCE pédicire. Rubus pedatus. Smith. Rubus foliis pedato - quinatis | inciffs ; pedunculis filiformibus, medio braëteatis ; calicious glabriufculis Smith Icon. med. Fafc. 3. pag. 63. tab. 63. — Wiild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1c88. n°. 24. Petite plante délicate , herbacée , affez élégante, reconnoiffable à fes teuilles pédiaires. . Ses racines font fibreufes ; fes tiges gréles, ram- pañtes, radicantes à leurs nœuds, glabres, cylin- driques , fans épines , garnies de feuilles droites, péuiolées, ternées ; les folioles latérales fuppor- tées par un pédicule bifide, & divifees en deux lobes profonds, arrondis; chaque foliole ovale, incifée , crénelée, nue, verte à fes deux faces ,un eu velue fur les nervures ; l£s pétioles trés-lonss, fade canaliculés, glabres , munis à leur bafe de deux flipules concaves, arrondies, membra- neufes, obtufes. Les fleurs font folitaires, droïtes, longuement pédonculées , garnies vers leur milieu de deux braëtées oppolées, glabres, obtufes , arrondies, fort petites. Les calices fe divifent en cinq folioles obiongues , réfléchies, glabres ou lésérement ve- lues , quelquefois à deux ou trois dents à ieur fommet. La corolle eft aufli longue que le cälice ; les pétales ouverts , ovales, obtus; les étamines plus courtes que la coroile ; les anthères petites, arrondies ; les ovaires gl:bres , petits ; les flyles droirs , prefque de la longueur des étamines ; les ftigmates obtus. Cette plante croît dans les contrées feptentrio- pales de l'Amérique, x (Defcripe. ex Smish. ) RON O'fervations. Cette efpèce paroït fe rapprocher beaucoup des dulibarda. 295 10. RoNCE à feuilles ovales. Rubus obovalis. Mich. Rubus fruticefcens, pitis rigidis, ifpidulus; foliis trifcliatis, foliolis retundato-ohovalibus , pedunculis compofite multiforis, Mich. Flor. boreal.-amer. voi, 1. pag. 298. S£s tiges font dures . prefque l'gneufes, hériffées le poiis roides , garnies de feuilles alrernes , pétio- ées , Jivifées chicune en trois folioles ovales, prelqu'arrondies , rétrécies à leur bafe , élargies & obrufes à Jeur fommer. Les fleurs font difpoiées en grappes ramifiées. Cette plante croit dans les vallées des hautes montagnes , dans les contrées feptentrionales de l'Amérique , où elle a été découverte par Michaux, 2? } XX Tiges ligneufes. 11. RONCE framboifière, Rubus idaus. Linn. Rubus foliis quinato - pinnatis ternatifque ; caufe aculeato , petiolis canaliculatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 706. — Flor. fuec. 408. 446. — Mater. medic. 130. — Crantz. Auftr. pag. 81. — Willd. Arbr. 323. — Pollich, Pal. n°. 488. — .Scopol, Caën.611.— Duroi, Harbk. 2. pag. 376.— HoHm. Germ. 177. — Blichw. tab. 289.— Knorr. Del. 2. tab. R. 1. — Roth. Germ. I. pag. 219. — Ii. 562. — Lam. Flor, franc. vol. 3. pag. 135. n°. 751. VI. — Œder. Flor. dan. tab, 788. — Gérard, Hit. 12972. f9202- Rubus caule eretlo, Rifpido; foliis ternatis. Flor. lapon. 204. — Hort. Cliff, 192.— Hort. Up£ 135. — Roÿ.-Eugd. Bat. 273. Rubus caule foinofo, fubereäo; foliis quinatis & rernats , fubtus tomentofis ; frutibus hirfutis. Hali. Hélv. n°. 1108. Rubus idaus, fpinofis.C.Bauh.Pin.479.—Tourn. Inft. R. Herb. 614. — Dalech. Hift. 1. pag. 123. Icon. — Lobel, Icon. 2. pag. 212.— Idem, Ob- ferv. 619. Icon. Rubus ideus, fpinofus ; fru&u rubro. Duham. Arbr, vol. 2. pag. 232. tab. 56, — J. Bauh. Hift. 2. pag. $9. Icon. Rubus ideus. Doion. Pempt. 743. Icon. Rubus ideus vulgaris. Cluf. Hit. pag. 117. Rubus frambefianus. Lam. F'or. franc. L. C, Vulgairement le framboifizr. 8. Rubus idaus , fruëtlu albo, C. Bauh. Pin. 470. — Duham. Arbr. vol. 2. pag. 232, — Tournet. In£, R. Herb. 614. RON Rubus idaus, fpinofus ; fruëlu albo, J, Bauh. Hift. 2, pag. $9. Rubus idaus , albo fruu. Cluf. Hift. 117. y. Rubus idaus, levis. C. Bauh. Pin. 479. — Tournef. Init, R. Herb. 614. Rubus idaus , non fpinofus. J, Bauh. Hift. 2. pag. Co. 240 Rubus hircinus. Tabern. Icon. 897. Rubus (glaber}, foliis ternatis , fubts tomentofis; caule glabre. Miiler , Diét. n°. 4. L'odeur fuave & parfumée des fruits de cette efpèce, connus fous le nom de framooifes , lui donne le premier rang parmi fes congenèeres, & une place diftinguée dans nos jardins. Ses tiges font droites , hautes de cinq à fix pieds, foibles, blanchätres, divifées en rameaux gréles, efilés , prefque cylindriques, légérement ftriés , chargés d’aiguillons fort petits, moins piquans que dans les autres efpèces, garnis de feuilies altèrnes, pétiolées ; les inférieures ailées, compofées de cinq folioles ovales , oblongues , aiguës , aflez grandes , d’un vert gai à leur face fupérieure, blanchatres & même légérement cotonneules en deffous , irréguliérement dentées à leurs bords, les dents un peu mucronées à leur fommet; les feuilles fupérieures ternées ; les pétioles prefque fans aiguilions, canaliculés à leur face fupérieure. Les Aeurs font blanches, difpofées en petites panicules latérales & terminales, fourenues par des pédoncules grêles , velus, un pen rameux , munis de petits aiguillons épars. Il leur fuccède des fruits ovales ,rougeatres , un peu pubeftens, d’une odeur exquife, confervant à leur baie le calice divifé en cinq découpures ouvertes, un peu réfléchies , blan- chatres, furtout à leurs bords ; ovaies , acuminées & fubulées. Cette elpèce produit plufieurs variétés; une 8 à fruits blancs , non moins agréables que ceux de couleur rouge ; ils femblent même avoir un par- fum plus délicieux : une autre dépourvue d'épi- nes, qui s'élève moins; enfin qu:lques autres dont les feuilles font panachées , les fleurs fimples ou doubles. Cette plante croit naturellement dans les lieux montueux & pierreux des contrées méridionales de l'Europe , dans les hautes & baffes Alpes, &c. P (702) Les framboifes font rafraîchiffantes , mais un peu venteufes lorfqu'on en mange avec excès ; elles conviennent, ainfi que leur firop, pour calmer la foif & les ardeurs de la fièvre. Onles mange crues, mélées avec les fraifes & les grofeilles : on en fait des confitures agrables , des compotes, des ge- lées, des conferves; elles entrent dans la compa- RO N ftion d’un grand nombre de ratañats, Avec le fucre & l’eau , on en prépare une boiffon extré- mement agreable & rafraichiffante | connue fous le nom d’eau de framboïfis , fort en ufage dans les grandes chaleurs de l'été, Infufées dans le vin, les framboifes lui communiquent un goût & une odeur délicieufe. Ce vin eft cordial, fomachique , utile dans les vomifemens qui visnnent de la foi- bleffe & de l’atonie de l’eftomac. Elles donnent auf par elles-mêmes , au moyen de la fermenta- uon , un vin agréable, On en retire, par la diitil- lation, une eau-de-vie très-fpiritueufe. Les racines de cette plante colorent l’eau en rouge. On attribue à fes feuilles lës mêmes pro- priétés qu'a celles de la ronce des haies. 12. Roncr de Commerfon. Rubus Commerfonii. Rubus foliis feptenatis quinatifve, glabris; flure magno , calicibus longè acuminatis | caule aculeato. CN.) Cette ronce a de grands rapports avec le rubus idaus ; elle en diffère par fes foliales plus petites, glabres à leurs deux faces ; par fes fleurs plus grandes. Ses tiges pouflent des rejets d’une longueur mé- diocre, proliferes , à tige glabre , cylindrique, rouffatre , un peu anguleufe , munie de quelques aiguillons rares, prefque droits ; garnie de feuilles alternes , peciolées , ailées , compofées de fept, cinq ou trois folioles ovales , lancéolées, étroites, glabres à leurs deux faces, incifées, dentées à leurs bords , prefque fefliles ; la terminale plus grande , pétiolse , quelquefois lobée ; les pétioles pubefcens , cylindriques , armés de quelques ai- guillons courts & foibles. Les fleurs font terminales ou axillaires , prefque folitaires. Leur calice fe divife en cinq découpures étroites , lancéolées , longuement acuminées & fubulées. La corolle eft blanche, fe double fré- quemment ; les pétales affez grands , un peu ar- rondis, à peine plus longs que le calice; les fruits ovales , rougeâtres, de la groffeur des framboifes ; les femences plus petires , d’une odeur & d'une faveur bien moins fuaves. Cette plante croît à l’ile de Java, dans les lieux ombragés des montagnes. Elle a été recueillie par Commerfon. F (F. fin herb. Ju.) 13. RONCE des haies. Rubus fruticofus. Linn. Rubus folits quinato- digitatis ternatifque , caule petiolifque aculeatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 707. — Desfont. Flor. aclant. vol. 1. pag. 401. — Miller, Diét. n°. 1. — Flor. fuec. 409. 444. — Scopol. Carn. n°. 613.— Pollich, Pal. n°, 490.— Kniph , Centur. $.n°.77. — Willd. Arbr. 326. — Milles , Iuftr, Icon. — Roth. Germ. I. 220. mn Dirt RON 564, — Foffm. Germ. 177. — Lam. Flor, franc. vol. 3. pag. 134. n°. 751. V.—Idem, Illuitr. Gen. tab. 441. fig. 2.— Gærtn. de Fruét. & Sem. Cent. 5. tab. 73. fig. 9. — Germ. Hiff. 1272. fig. 1. Rubus caule aculeato, foliis ternatis ac quinatis. Hort. CliF. 192. — Gronov. Virgin. 163. — Roy. Lugd. Bat. 273. Rubus caule fpinofo , ferpente ; foliis quinaris & ternatis , f#btùs tomentofis ; baccis levibus. Haller , Helv. n°. 1109. Rubus foliis quinatis & ternatis, coffä fpinofa ; fruëlu nigro & levi. Crantz. Auftr. pag. 82. n°.2. Rubus foliis quinato-pinnatis ternarifque, caule petiolifque aculeatis. Duroi, Harbk. 2, pag. 372. Rubus vulgaris, five rubus fruëtu nigro. C. Bauh. Pin. 479. — Tournef. Inft. R. Herb. 614. — Du- hamel, Arbr. vol. 2. pag. 232. tab. $5. — Zanich. IR. cab. 264. Rubus major ; fru&u nigro. J. Bauh. Hift. 2. pag. $7. Icon. “bus. Lobel, Icon. 2. pag. 211.— Idem, Ob- ferv. 619. Icon. — Dodon. Pempt. 742. Icon. — Fufch, Hift. 552. Icon. — Tragus, 970. Icon. — Paul. Dan. tab. 337.— Dalech. Hift. 1. pag. 119. Icon. — Blackw. tab. 45. — Park. Theatr. 115. Icon. — Camer. Epitom. 751. Icon. 8. Rubus vulgaris , major ; fructu albo. Raï , Angl. 3. pag. 467. | Rubus (tomentofus), caule eretto petiolifque acu- deatis ; foliolis ternis quinifve, fubrosundo-ovalibus, Jubts candicanti - tomentofis ; floribus paniculauis. Thuill. Paris , édit. 2. pag. 253. n°. 4. 7. Rubus flore albo , foliis laciniatis. Mapp. Alf. 272. Rubus laciniatus. Hort. Parif. à Rubus flore albo , pleno. Magn. Hort. 175. — Tournef. Int. R. Herb. 614. e, Rubus vulgaris, fine fpinis. Magn. Hort. 175. Rubus vulgaris, fpinis carens. Tours. Inft. R. Herb. 614. Rubus non fpinofus , major ; fruëlu nigro. Barrel, Icon. rar. tab. 395. Ronce dè Saint-François. Vulgairement la ronce. Regn. Bot. Icon. Plante très-connue par tous ceux qui parcourent les bois , auxquels elle occafionne beaucoup d’in- commodités , & dont elle arrête la marche par fes tiges ligneufes, très-longues , farmenteufes, plus ou moins couchées, anguleufes, garnies d'aiguil- lons très-forts & crochus , divifées en rameaux longs , bruns & glabres , ou un peu pubefcens ; blanchätres & prefque glauques, furrout dans leur Botanique. Tome VI. RON 2Â1 jeuneff ; munis de feuilles alternes , pétiolées, compofées de trois & cinq folioles, ovales, poin- tues , d’un vert foncé en deflus, un peu coton- neufes & blanchätres en deffous, dentées irrégu- liérement en fcie à leurs bords; la foliole impaire eft très-écartée des deux ou des quatre autres ; les feuilles fupérieures n’ont ordinairement que trois folioles : les aiguillons règnent fur les tiges, les rameaux, les pétioles, rarement fur la princi- pale nervure des feuilles ; ils y font alois très- courts & fort petits. Les fleurs font blanches ou un peu rougeitres ; elles forment des grappes droites , terminales , fimples ou un peu paniculées , & même difpofées en bouquets. L2s pédoncules,ainfi que les cilices, font blanchâtres , légérement tomenteux ; les pé- tales très-ouverts, un peu arrondis. Les calices fe d'vifent en cinq découpurés concaves , ovales, trés-aigués , réfléchies après la floraifon , & perff- tantes avec les fruits. Ceux-ci font arrondis ou un peu ovales , compofés de graîns fucculens , d’un rouge-noiratre tres-foncé , glabres, luifans, Cette efpèce préfente plufisurs variétés remar- quables : fouvent fes feuilles font vertes à leurs deux faces; elles font fort grandes dans la variété 8, d'un vert-pale ou afez-clair en deflus , quel- quefois prefque rondes, plus où moins tomen- eufes, terminées par une pointe alongée : les tiges redreflées ; ies fruits blancs. Dans la variété y, les folioles font profondément découpées & pinnatifi- des ; enfin, lés fleurs fe doub'ent aff2z fouvent , & les aiguillons manquent fur certains individus. Cette plante eft très-commune en Europe , dans les bois , les haies , les lieux couverts. B (#. v.) Les fruits que l’on nomme dans certaines con- trées müres fauvages où müres de renard, ont une faveur acide affez agréable , mais fade en compa- raifon des vésitables mûres. Ils font aftringens , diurétiques, rafraichifflans, mais fujets à donner des coliques. On s’en fert pour arrêter le cours de ventre & rappeler l’excrétion des urines. Leur frop fe prefcrit en gargarifme contre l’efquinan- cie. Ces fruits fervent encore à colorer le vin mufcat. L'eau diftillée des fleurs eft aromatique, un peu cordiale. On émploie les feuilles en dé- coction dans les maux de gorge : elles fout aftrin- gentes, déterfives, defficatives. 14. RONCE trivale. Rubus trivialis. Mich. Rubus farmentofo - procumbens , fpulis fubulatis ; foliis 3-5-digitatis ; foliolis oblongo-ovali acuminatis, fubequaliter ferratis ; glabriufrulis ; pe- dicellis fubfolitariis, elongatis. Michaux, Flor. bor.… amer. vol. 1. pag. 296. Rubus fruticofus. Walter, Flor. carolin. Malgré les rapports nombreux que cette plante Hh D42 RON peut avoir avec notre rubus fruricofus, Michaux la regarde comme devant former une efpèce parti- culière , tant à caufe de fes folioles plus alonpées & non acuminées, que par la forme arrondie , prefqu'orbiculaire des pétales. Ses tiges font ligneufes, couchées, diflufes, farmenteufes , s'étendant au loin fur la terre ; gar- nies de feuilles alrernes, petiolées, digitées, com- pofées de cinq à trois folioles, ovales, oblongues, non acuminées, prefque glabres à leurs deux faces, inégalement dentées en {cie à leurs bords, foute- nues par des pétioles velus & garnis d’aiguillons, munis à leur bafe de ftipules fubulées. Les fleurs font placées fur des pédoncules pref- que folitaires, hifpides, chargés d’aiguillons. La corolle eit d’une grandeur médiocre , les pétales prefqu'orbiculaires, les baies noiratres, bonnes à manger. Cette plante croît dans la Caroline & la Pen- filvanie , où elle eft très-commune. f ( F2 fin herb. Juffieu.) 15. RoncE à feuilles ailées. Rubus pinnatus. Willden. Rubus foliis quinato-pininatis ternatifque , rugofis, utrinquè olabris ; caule, petiolis peduncul:fque acu- leatis ; racemo terminali, Willden. Spec. Plant. v. 2. pag. 1081. n°, 2. Cette efpèce parcit avoir des rapports avec le rubus auftralis ÿ mais dans ce dernier les fleurs font diviques, Celui-ci, d’après Wildenow , a des tiges li- gneufes, qui fe divifent en rameaux velus, de couleur verte , chargés d’aiguillons recourbés , garnis de feuilles alternes, pétiolées , ailées, com- pofées de cinq folioles ovales, lancéolées, vertes à leurs deux faces , rugueufes , veinées , munies d’aiguillons fur leur principale nervure , à double dentelure fine à leur contour. Les fleurs font difpofées en grappes fimples à l’extrémité des rameaux : leur p‘doncule eft velu, confidérablement chargé d’aiguillons ; les calices font également velus, divifés en cinq déccupures plus longues que les pétales. Le lieu natal de cette plante n'eft pas connu. B (Dejerirt. ex Wiliden. ) Ronce auftrale. Rubus auftralis. Forft. 16. Rubus fruticofus, d'oicus ; foliis ternatis, quinato piannatifque ; caule periolifque acuieatis ; racemis axillaribus , fimplicibus. Forlter , Prodr. n°. 224. Cette plante fe rapproche beaucoup du rubus p'anatus ; elle en ciffère par fes fleurs dioiques & leur éifpoñition. C'eft un arbrifleau dont les rameaux font garnis RON d'aiguillons & de feuilles pétiolées , alternes , ai lées , compofées de folioles ordinairement aü nombre de cinq ou de trois, fupportées par des pe- tioles épineux. Les fleurs font difpofées dans lait felle des feuilles en grappes fimples, latérales ; elles font dioiques. Cette plante a été obfervée par Forfler dans la Nouvelle-Zélande. F 17. RONCE fans corolle. Rubus apetala. Rubus foliis pinnatis , fubtùs tomentofis ; floribus racemofis , apetalis ÿ ramis pubefcentibus apetalis. CN.) Ses rameaux font prefque cylindriques, un peu comprimés , pubefcens, armés d’aiguillons rou- geñtres , munis de feuilles pétiolées , alternes, ailées, compolées de fept ou cinq folioles ovales, prefqu'obtufes , à peine pédiculées, glabres à leur face fupérieure, blanchatres & romenteufes en deffous , dentées en fcie à leurs bords, longues de deux à trois pouces, larges d’un pouce & demi, garnies d’aiguilions fur leur pétiole ; la foliole im- Éo plus grande , quelquetois divifée en trois obes. Les fleurs font placées en grappes courtes, tonif- fues, droites, tant dans l’aiffelle des feuilles ‘e l'extrémité des rameaux. Les pédoncules font blan- chatres & pubefcens, ainfi que les calices. Ceux-ct fe divifent en cinq découpures droites, lancéolées, prefque linéaires, aiguës : je n’y ai poiut obfervé de corolle. M. Perit-Houars , qui a vu fréquem- ment cette ronce à l'Ile-de-France, m'aafluré qu’en effet il n'y avoit jamais vu de corolle. Les fruitsne contiennent qu'un petit nombre de grains. Cette plante croit dans les plaines & fur les à RS < hauteurs de la Cafrerie, à FPile-de-France, où elle a éré recueillie par Commerfon. PR (#7. fin hero. Juffeu. ) ; : A : se 18. Ronce à feuilles de frêne. Rubus fraxinifo-- lius. Rubus foliis pinnatis ; fodiolis ovato-acuminatis , glabris ÿ paniculä diffufa h ped'cellis filiformibus ; caule vix uculeato, glaberrimo. ( N.) : Très-belle efpèce, dont les rameaux font cylin- driques, luilans, très-slibres , un peu rougeûtres, à peine épineux, garnis de feuilies alrernes, ailées, pétiolées , compotées de fept ou cinq folioles ovales , lancéolées; prefque feliles , oppofées, longues de trois à quatre pouces & plus, larges au moins d'un pouce & demi, liffes à leurs deux faces; VÉrTES deffus , plus pâles en déffous , incifées , dentées en fciz à leurs bords, acuiminées à leur fonunet, ies fur leur périole de quelques ai- euillons recourbés ; très-fouvent la feuille fupé- rieure eft fimple, les fipules féracées. en En RON Les fleurs forment une ample & belle panicule terminale , dont les ramifications font munies de bractées oblongues , la plupart incifées , fubulées à leur fommer. Les pédicules font longs , flifor- mes, & fe terminent par une feule fleur.blanchatre, dont le calice eft à cinq divifions ovales, acumi- nées , glabres, vertes en dehors, blanchâtres en dedans, acuminées. La corolle , à peine plus longue que le calice , a fes pétales arrondis, obtus, un peu onguiculés. Les fruits font gros, globuleux, compolés de grains très-nombreux. Cette efpèce a été recueillie par Commerfon à l'ile de Java. Rh (V. f. in herb. Juffieu. ) 19. Ronce à feuilles derofier. Rubus rofefolius. Smith. Rubus foliis quinato-pinnatis ternatifque , utrinquè viridibus ; caule petiolifque aculeatis ; floribus folita- riis. Smith. Icon. Fafcic. 3. pag. 60. tab. 60. — Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1C80. n°. 1. Arbrifleau dont les tiges font chargées d’aiguil- lons recourbés , divifées en rameaux garnis de feuilles alternes , pétiolées, ailées , compofées chacune de cinq ou trois folioles ovales, lanceo- lées , acuminées , verres à leurs deux faces , un peu pileufes, fupportées par des périoles munis d’aiguillons très-courts. Les fleurs font latérales, pédonculées, foliraires, oppofées aux feuilles vers l'extrémité des rameaux. Les calices font verdatres, ubefcens en dehors, blancs en dedans, à divifions eaucoup plus longues que la corolle , terminées par une longue pointe fubulée. La coroile eft blan- châtre ; les pétales oblongs , obtus ; les fruits ovales ; les femences fort petites. Cette plante croît à l’ile Maurice. B ( V. f. in herb. Juffieu ex herb. Commerf.) 20. RoNCE élancée. Rubus ffrigofus. Mich. Rubus inermis , rigidè hifpidifirus ÿ foliolis ternis aut pinnato-quinis , ovalibus , bafi obtufis , fubrüs di- neatis & candido-tomentofis ; impart fapis fubcor- daro. Mich. Flor. boreal.-amer. vol. 1. pag. 207. Arbriffeau dont les tiges & les rameaux font alongés, effilés, dépourvus d'aiguilions, mais hé- riffés de poils roides , garnis de feuilles alternes , pétiolées , ternées , compofées de crois ou cinq folioles ovales , élargies à leur bafe , rétrécies Sc infenfiblement acuminées vers leur fommet , blan- ches & tomenteufes en deffous, marquées de ner- vures linéaires, dentées à leurs bords ; la foliole impaire, très-fouvent échancrée en cœur à fa bafe; les deux toitoles latérales font fouvent divifées en deux autres bijuguées , portées fur un périole commun & non ailées. Les pétioles , les pedon- eules , les nervures des feuilles , ainñ que les ca- lices, font couverts d’un grand nombre de poils noirs & roides. RON Cette plante a été recueillie par Michaux fur les montagnes de la Penfilvanie & dans le Canada. F 243 21. Ronce velue. Rubus villofus. Ait. Rubus foliis quinatis , ellipticis, acuminatis , ar- gutè ferratis , utrinquè villofis ; caulibus petiolifque aculeatis. Ait. Hort. Kew. vol. 2. pag. 210. — Willd. Spec. Plan. vol. 2. pag. 1085. n°. 14. Rubus pubens , hifpiculus aculeatufque ; foliis 3-$- digitatis , foliolis abfquè albedine pubentibus , flipulis fetaceis ; calice breviter acuminato , racemo laxo ; is a longiufculis. Mich. Flor. boreal.- amer. VOI. I. pag. 297: An rubus hifpidus ? Walther, Flor. carol. An rubus vulpinus ? Hort. Parif. Cet arbufte fe rapproche du rubus hifpidus de Linné , & il eft à préfumer que celui qui eft cité par Waltherius fous ce dernier nom , elt la même plante que celle dont il elt ici qu-ftion. Ses tiges font pubefcentes , ligneufes, un peu velues , armées d’aiguillons , garnies de feuilles al- rernes , pétiolées, digitées , compolées de cinq & de trois tolioles ovales , elliptiques , acuminées , pubefcentes & vertes à leurs deux faces, finement dentées en fcie à leurs bords, munies à leur bafe de ftipules fétacées & d’aiguillons fur leurs pé- tioles. Les fleurs font la plupart terminales, quelque- fois axillaires , difpofées en une grappe lache, foutenues chacune par des pédicules alongés & folitaires. Les calices fe divilent en cinq décou- pures ovales , médiocrement acuminées à leur foinmet. Cette plante croit dans toute l’étendue de la Caroline. h ( W./f. Commun. Dupuis.) Obférvations. Le rubus vulpinus du Jardin des Plantes de Paris ne diffère de certe efpèce, à ce qu'il me paroit, que par fes feuilles glabres à leur face fupérieure. Un exemplaire de la même plante, recueillie en Virginie, & qui m'a été communi- quée par M. Dupuis, offre ie même caractère. 22. Ronce du Canada. Rubus canadenfis. Linn. Rubus foliis digitatis, denis , quinis ternatifque ÿ caule inermi. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 707. — Mill. Icon. Illuftr. tab. 223. — Willd, Spec. Plant. vol, 2. pag. 108$. n°. 15. Ses tiges font fans aiguillons, ainfi que fes ra- meaux de couleur purpurine , garnis de feuilles alternes, pétiolées, ailées ou plutôt digirées , com- pofées de folioles dont le nombre varie beaucoup: les feuilles inférieures en contiennent jufqu'à dix, les fupérieures cinq ou trois ; elles font lincéolées, nues à leurs deux faces, finement Se enfcie, Hh 2 244 RON munies de flipules linéaires, prefqu'épineufes : les pédoncules fupportent des braétées lancéolées. Cette plante croît au Canada, D 23. RoncE de la Jamaique. Rubus jumaicenfrs. Linn. Rubus foliis guiratis ternatifve , fubtès tomentofis ; caule ; petiolis foliifque pubefcentibus , recurvato-acu- deatis ; paniculis diffufis. Svartz, Obferv. pag. 205. — Willd, Spec. Plant. vol. 2. pag. 1084. n°. 11. Rubus foliis ternatis, fubts tomentoffs ; caule, pe- tiolis foliifque pubeftentibus | recurvato - aculeatis. Linn. Manu. pag. 75. 2 Rabus aculeatus ; foliis digirato-quinatis, ferratis , abris argenteis. Brown, Jam, 342. Rubus foliis longioribus , fubràs molli lanugine obduëtis & incanis ; flore & fruélu minoribus. Sloan, Jam. 2. pag. 109. tab. 213. fig. 1.— Raï, Dendr.76. Ses tiges fe divifent en rameaux pubefcens, ar- més d’aiguilions forts , nombreux , recourbés , garnis de feuilles pétiolées , alternes , compofées de cinq ou trois folioles grandes, oppofées, pétio- lées, ovales, oblonigues, aiguës, vertes en deffus, blanches , tomenteufes & prefqu’argentées à leur face inférieure , dentées en fcie à leur contour , chargées fur leur pétiole de beaucoup d’aiguil'ons. Les fleurs forment une ample paniculeterminale, diffufe, dont les pédoncules & leurs ramifications font pubefcens , munis de beaucoup d'aiguiilons fins, très-aigus. Le calice a fes divilions prefque droites , linéaires, oblongues , cbtufes. La corolle elt petice ; les fruits ovales , d'une grofieur mé- diocre. Cette plante croit dans la Jamaïque & dans plu- fieursautres contrées del” Amérique méridionale. 24. RoNCE bleuâtre. Rubus caffus. Linn. Rubus foliis ternatis, fubnudis , lateralibus , bilo- bis ; caule aculeato, tereri. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 706. — Hort. Ci. 192. — Flor. fuec. 410. 445. — Roy. Lugd. Bar. 273. — Mill. Diét. n°. 2. — Duroi, Harbk. 2. pag 375. — Scop. Carn. n°. 612. — Pollich, Pal. n°. 489. — Willd. Arbr. 325.—Jlof. G:rm. 77. — Roth. Germ.f.219.— fl. 563. _ Lam. Fior. franc. vol. 3. pag. 134. n°.751. 11. — Bulliard, Herb. franç. tab. 381. Rubus caule acuieato, proftrato ; foliis ternatis. Hail. Helv. n°. 1110. Rabus rerens, fruéfu cafto. C. Bauh. Pin, 479. — Tourn. Inft. R. Herb. 614. Rubus minor, fruëlu ceruleo. X. Bauh. Hift. 2. pag. $9. Icon. Rubus minor, Dod. Pempt, 742. Icon. RON Il et facile , avec un peu d'attention, de diflin- guer au premier afpeét cette ronce de celle des haies. Ses tiges ne font point anguleufes , & fes feuilles, quoique très - fouvent pubefcentes en deflous , ne font ni tomenteules ni blanchatres , toutes ternées & non aiiées. C'’eft un fous-arbrifieau dont les tiges font lon- gues , farmenteules , foibles , couchées, rougeä- tres, cylindriques ; lesjeures rameaux blanchatres, prefque glauques , munis d’aiguiilons affez nom- breux, mais bien moins forts que ceux de la ronce des haies ; garnis de feuilles aiternes, pétiolées ; toutes ternées, compofess de folioles plus ou moins Jarges , ovales , aiguës , minces , glabres & vertes en deflus, très-ordinairement pubefcentes, douces au toucher à leur face inférieure , d’un vert plus pâle ; les deux folioles latérales , fefiles ou à peine pétiolées , quelquefois divifées en deux lobes , à crénelures larges , très-irrégulières. Les fleurs font blanches , difpofées vers l’extré- mité des rameaux en petites grappes prefqu’om- bellées, latérales & terminales. Les pédoncules font droits, prefque filiformes , garnis d’aiguillons très-courts; les calices vercätres ,pubefcens ; leurs découpures ovales , fubulées, à bordure blanche ; les pétales ovales , obtus , plus longs que les ca- lices. Les fruits font des baies bieuatres , cou- vertes d’une pouffière fine que le toucher fait dif- paroitre, Cette plante croit partout en Europe, fur le bord des chemins, dans les haies , le long des murs, &c. h (V.w.) Ses fruits jouiflent des mêmes propriétés que ceux de la ronce des haies ; ils font un peu plus délicats : on les mange crus ou confits : ils paffent pour aflringens & propres à corriger le vin. Les feuilles peuvent auf être fubliiruées à celles de la ronce des haies. 2$. RonNcE d'Occident. Rubus occidentalis, Linn. Rubus foliis ternis, fubtès tomentofis ; caule acu- leato, petiolis terecibus. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 706. — Kalm. Iter 2. pag. 284. — Mill. Di&t. 2°, ç. — Willd. Arbr. 324 Rubus (occidentalis) , ramis petiolifque glaucis & aculearis ; foliis rrifoliatis ; foliolis ovalibus, pro- mif] è acuminaiis , fublobatim duplicato-ferratis , [ub- ès cano-tomentofis. Michaux , Flor. boreal.-amer. vol. 1. pag. 297. Rubus caule fubereëlo , leviter aculeato ; foliis ter- natis , fruëlu nigro. Gronov. Virginé 2. pag. 78. Rubus ideus, fruëu nigro , virginianus, Dillen. Elcham. 327. tab. 287. fig. 319. Rubus americanus | magis ercéus ; fpinis rarioribus, RON fipite ceruleo, Pluk. Almag. 325. — Duham, Atbr. vol, 2. pag. 233. Il exifte beaucoup de rapports entre cet arbuñte & le rubus idaus ; maïs celui dontil eft ici queftion p'a que des feuilles ternées , quoique les folioles latérales foient quelquefois divifées en deux lobes profonds. Ses tiges font ligneufes, cylindriques , prefque droites, divifées en rameaux glabres , un peu diffus, alongés , très-ordinairement de couleur g'auque , armés d’aiguillons alternes , recourbés, garnis de feuilles pétiolées , alternes, compofées de folioles ovales , incifées , dentées en fcie à leurs bords, vertes en deffus , blanches & tomenteufes à leur face inférieure; les deux latérales prefque feffiles & fouvent divifées en deux lobes pius ou moins profonds ; la foiiole terminale pédiculée & lon- guementacuminée. Les pétioles font cylindriques, plus longs que les folioles, chargés d’aiguillons recourbés, Les fleurs font difpofées en une grappe termi- nale ; elles produifent des fruits noirs, quelque- fois rouges , d’une faveur acide, & non moins agréable que celle du framboifier ordinaire. Cette plante croit naturellement au Canada. On la cultive dans plufieurs jardins de l'Europe. GP) 26. RONCE tomenteufe. Rubus tomentofus. Will. Rubus foliis ternatis, obovatis , acutis, inaqua- liter dentatis , utrinquè tomentofis , lateralibus Jzb- incifis. Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1053. n°. 7. Cette ronce , qui paroït avoir de grands rapports avec le rubus fruticofus , furtout avec la variété 4, eft mentionnée par Willdenow comme une efpèce qui en eft diffinéte par fes feuilles ternées, tomen- teufes à leurs deux faces, & par plufieurs autres caraétères qui ne permettent pas de la confondre. Ses rameaux font glabres. flriés, armés d’ai- guillons recourbés, épars, garnis de feuill:s al- ternes , ternées, molles , tomenteufes en deffus & en deflous, compofées de trois folioles ovales , aiguës, munies de groffes dents inégales, leur côté extérieur prefque divifé en lobes ; la foliole ter- minale un peu plus alongée, très-aiguë, entière à fa bafe , toutes garnies d’aiguillons fort petits, tant fur les pétioles que fur la principale nervure. Les fleurs font blanches, difpolées en panicules à l'extrémité des rameaux; les découpures du calice font tomenteufes & réfléchies , les pétales ovales, une fois plus longs que le calice. Cette plante croît dans l'Allemagne & Ja Suiffe. B. (Defcript. ex Willden.) 27. RoNCE à trois folioles. Rubus rriphyllus Thunb. RON 245 Rubus foliis ternatis, fubiks tomentoffs ; foliolis ovatis , incifis , dentatis ; rai ; petiolis pedun- culifoue villofis aculeatifque. Thunb. Flor. 1apon. 215$. Cette plante a des tiges ligneufes, glabres, mu- nies d'aiguillons , divifées en rameaux foibles, efflés, droits, flexueux , velus, épineux, garnis de feuilles alternes, pétiolées, toutes ternées, compofées de folioles ovales, prefqu'anguleufes, glabres à leur face fupérieure, blanchäties & ro- menteufes en defflous, incifées à leurs bords, ou divifees en dents fortes, larges, la plupart termi- uées par un poil fin. Les fleurs font difpofées en grappes prefque pa- niculées à l'extrémité des rameaux, foutenues pac des pédencules velus, hifpides, chargés d’aiguil- lons, ainf que les pétioles. Les calices font hil- pides & tomenteux. Cetre plante croit au Japon, où elle a été dé- couverte par Thunberg. PB (Defcripe. ex Thunb.) 28. RoNCE orientale. Rubus fanëtus, Schre Rubus foliis ternatis fimplicibufque, fubtàs 10- meniofes ÿ caule petiolifque aculeis recurvis. Schreb. Dec. p. 1j. tab. 8.— Willden. Spec. Plant. vol. 2, pag. 1083. n°, 9. 2 Rubus creticus , triphyllus ; flore parvo. Tournef, Coroll. 42. Cet arbrifleau a des tiges & des rameaux épi- nsux, blanchatres, pub£fcens, munis de feuilles alternes ; térnées , compofées de trois petites fo- holes inégales, files, ovales, vertes en deflus, pubefcentes & blanchätres en deflous , crénelees à leurs bords ; la folicle terminale plus grande, prefqu'obtufe ; fupportées par des pétioles chai- gés de petites épines recourbées : les feuilles fu- périeures font ordinairement fimples. Les fleurs font les unes folitaires, axillaires vers l'extrémité des rameaux ; les autres terminales . prefqu'en corymbe peu garni. Le calice elt blan- châtre, pubefcent, à cinq folioles concaves, ovales. La corolle eft blanche, fort petite, Cette plante croît dans POrient & dans l'ile de Crète. h (PJ. in herb. Jufieu. ) 29. RONCE à fleurs rouges. Rubus rofèus. Rubus foliis ternatis fimplicisufque > Maximis, gtavris ; fhipulis magnis ; floribus amplis, fubfolira- rus ; caule, pettolis coffifque aculeatifimis. (N.) Ses rameaux font licneux, friés, glabres, fle- Xueux , armés d’aiguillons , garnis de feuilles a]- ternes, pétiolées, fort grandes, fimples ou plus fouvent ternées ; à trois folioles ovales, lancéo- lées , inégales, pédiculées , glabrés à leurs deux faces, crénelécs à leurs bords, un peu plus pales RON n deffous, chargées d’aiguillons, tant fur leurs vétioles que fur leur principale nervures; la foliole -erminale plus grande, longue de quatre à cinq rouces, fur trois de large. Les ftipules font gran- les, ovales, obtufes, oppofées, prefqu’à demi implexicaules. 246 Les fleurs font prefque folitaires , axillaires , vortées fur de longs pédoncules très-chargés d’ai- ‘üuillons rouflatres, forts, recourbés. Les calices ont amples, glibres, à cinq divifions lancéolées, :cuminées, obtufes, un peu ciliées à leurs bords; 1 corolle couleur de rofe , plus courte que le ca- ice, à cinq pétales prefque ronds, onguicules. Cette plante a été recueillie au Pérou par Dombey. PR (W./f. in herb. Jufieu.) 30. RonCE à feuilles d’ortie. Rubus urticafolius. Rabus foliis fimplicibus ternatifque ; foliolis ovatis, Jubrs fericeis , dentatis ; floribus paniculatis , ramis hirfuriffimis. (N.) Ses tiges font divifées en rameaux droits, fru- tefcens , prefqu'anguleux , un peu comprimés, munis de quelques aiguillons rares, chargés de poils nombreux, rouflatres, horizontaux, garnis de feuilles alternes , pétiolées ; les fupérieures fimples, les inférieures ternées, compofées de folioles ovales, prefqu'en cœur, pédiculées, longues de quatre à cinq pouces, fur trois de large ; légérement velues en defius, foyeufes , to- menteufes & blanchatres en deflous, dont les pé- tioles, très-velus & armés de quelques aïguillons, font munis à leur bafe de ftipules linéaires, lan- céolées, quelquefois bifides à leur fommer. Les fleurs forment une ample panicule droite , terminale , compofée d'autres panicules alternes, partielles , rameufes, dont les pédoncules font velus, roufftres; les pédicules courts, munis à eur bafe de bractées velues, concaves, ovales, aiguës. Les calices font petits, à cinq découpures ovales , d’un blanc de neige en dehors. La corolle eft à peine plus longue que le calice. Les fruits font compofés de grains réunis en une petite tête globüleute. où elle a Cette belle efpèce croit au Pérou , in herb. d’ été rapportée par Dombey. h € F7. f Jufieu. ) 31. Ronce de Penfilvanie. Rubus penfilvanicus. Rubus foliis ternatis ; foliolis ovato-lancealatis , febis comentofis ; calicious intus niveo-fériceis ; ra- mis fpinofifimis. (N.) Ses tiges, chargées d’aiguillons forts, affez noni- breufes, inf que les branches , fe divifent en ra- meaux friés, d’un brun rougeätre, plabres, un peu flexueux à leur partie fupérisure, garnis de feuilles alrernes , pétiolées, térnées, dont les fo- RON lioles font ovales, lancéolées , vertes en deffus, pubefcentes & tomenteufes en deffous, dentées en fcie à leurs bords , acuminées à leur fommet, longues d’un pouce & demi, fur huit à dix lignes de large, les deux latérales fefiles ; la terminale pétiolée, un peu plus grande que les autres ; les pétioles pubefcens, garnis d’aiguillons. Les fleurs font en grappes terminales & axil- laires , fupportées par des pédicules velus, munis d’aiguillons & de bractées courtes , ovales, acu- minées. Le calice fe divife en cinq découpures ovales , obtufes, verdatres en dehors, environ- nées d'un liferet blanc, garnies intérieurement d’un duvet blanc & foyeux. La corolle eft blan- chatre, plus grande que le calice; les pétalesovales, prefau’arrondis, obtus. Cette plante croît dans la Penfilvanie ; elle a été communiquée par M. Vabl à M. Jufieu. R (F./. in herb. Jujfieu. ) 32. RONCE à petites feuilles. Rabus parvifolius. Linn, Rubus foliis ternatis, fubtüs tomentofis ; caule hirto petiolifque aculeis recurvis. Linn. Spec. Plant: vol. I. pag. 707. tubus moluccanus , parvifolius. Rumph. Amboin. vol. $. pag. 88. tab. 47. fig. 1. Ses tiges pouffent un grand nombre de rejets diffus, étalés, velus , armés d’aiguillons , garnis de feuilles alrernes, pétiolées, rernées, quelque- fois auf quinées , compofées de folioles ovales, lancéolées , aiguës, d’environ trois pouces de long, fur un & demi de large ; vertes en deffus, tomenteufes en deffous , en dents de fcie à leurs bords, acuminées à leur fommet , fupportées par des pétioles munis d’aiguilions recourbés. Les fleurs forment une panicule lache, termi- nale , peu ramifñiée, garnie de braéties oppofées, ovales, fort petites, aiguës; chaque flcur munie d’un pédoncule affez long, filiforme. Le calice eft » à cinq divifions courtes, ovales , obtufes ou un. peu aiguës. Les fruits globuleux, prefque point odorans. Cette plante croit à l’île d’Amboine. 3 Obfervations. Cette efpèce fe rapproche beau- coup du rubus fraxinifolius ; mais fes feuilles font moins compofées , les folioles plus petites, pu- befcentes en deflous; les aiguiilons bien plus nom- breux , qui fe retrouvent également fur la princi- pale nervure des folioles. 33. RoNCE hifpide. Rubus hifpidus. Linn. Rubus foliis ternatis , nudis ; caulibus petiolifque hifbiaiffimis ; flrigis rigidulis. Linn, Syft. veget. pag. 595$. : En RO N Rubus hifpidus , foliis ternatis , nudis ; caulibus petiolifque hifpiaïs. Linn. Spec. Plant. 1. pag. 493. — Miller, Dict. n°. 7. Ses tiges fe divifent en rejets ou en rameaux trés-longs , durs , roides , ligneux, rampans, char- gés de poils droits & roides, garnis de feuilles alternes, pétioléss, ternées, compofées de fo- lioles nues à leurs deux faces, incifées, dentées en fcie à leurs bords , les deux latérales prefque fefiles, glabres, la terminale pédiculée; les pé- tioles hériflés de poils roides , ainfi que les pé- doncules. Cette plante croît au Canada. P 34. RONCE odorante Rubus odoratus. Linn. Rubus foliis fmplicibus , palmatis ; caule inermi, imulifolio , multifloro. Linn. Spec. Plane. vol. 1. pas. 707. — Hort. Chiff. 192. — Horr. Upf. 133. — Roy. Lugd. Bat, 274.— Miller, Diét. n°. 6. & Icon. Illufir. rab. 223. — Willd. Arbr. 326. Rubus foliis quinquelobis , inegualiter ferratis ; caule inermi, mulcifoiio, multifloro. Duroi, Harbk. Pa8: 379: Rubus odoratus. Corn. Canad. pag. 149. tab. 150. — Duham. Arbr. vol. 2. pag. 233. — Tourn. Inft. R. Herb. 614, Rubus (odoratus), fans , vifeido- hifpidulus , inermis , fuôcorymbofe multiflorus ; fruëu velutino ; foliis fimplicibus , acutè losatis. Mich. Flor. boreal.- ‘amer. vol. 1. pag. 297. Cette efpèce, originaire du Canada, a trouvé place dans nos bofquets à raifon de la beauté de fes fleurs , aflez grandes , de couleur de rofe, odo- rantes. Ses tiges font droites, hautes de quatre à fix pieds , & fe divifent en rameaux diffus, prefqu’en buiflon, dépourvus d'aiguillons, mais chargés de poils roices , nombreux, noirâtres, terminés par de petites glandes vifqueufes, garnis de feuilles alternes , pétiolées , fimples , très-amples , mem- braneufes, glabres à leurs deux faces, vertes en defius, un peu plus pales en deffous, palmées où plutôt divifées en cinq ou trois lobes aiqus, irré- guliérement dentés à leur contour ; fupportées par des pétioles droits, ftriés, velus, au moins auf longs que les feuilles. Les fleurs font difpofées en petits corymbes terminaux & axillaires. Les calices font partagés en cinq découpures ovales, aiguës, terminées par une longue pointe fubulée, chargées extérieure-- ment de poils noirs, vifqueux , fes, & d'un blanc- verdatre en dedans. La corolle eft grande , d’une belle couleur rofe, compofée de cinq pétales ava- les , prefque ronds, très- ouverts. Les fruits font globuieux , d’un noir rougeätre , très-pubefcens , prefque velus. RON 247 Cet arbriffeau croit naturellement en Améri- que , fur les hautes montagnes du Canada. B, (Zu) 35. RONCE à feuilles d’alcée. Rubus alcafolius. Rubus foliis palmato-lobatis, fuperne feabris, fubrès romentofis ; calicibus inflato-hirfutiffimis ; ramis vil- lofs , aculeatis. (N.) Rubus foiiis paimato-lobatis, fupernè fcabris, [ub- cerius tomentofis, calicibus hirfutis, foribus exalbidis. Commerf. Herb. Arbrifleau très-remarquable par l'ampleur & la forme de fes feuilles, par fes calices renflés & très-velus. Ses tiges s’élèvent à la hauteur du rubus idaus ; elles fe divifent en rameaux très-velus , prefque quadrangulaires , munis d’aiguillons rougeitres, garnis de feuilles alrernes , pétiolées , fimples , lo- bées, prefque palmées, très-amples, glabres rudes, ridées à leur face fupérieure, tomenteufes en def fous , à nervures jaunâtres, réticulées, à dents aiguës à leurs bords, munies d’aiguiilons, tant fur leur pétiole que fur leur principale nervure. Les fleurs font en grappes axillaires & rermi- nales, courtes, armées d'aiguillons, très-velues, munies de bractées divifées en filamens nombreux. capillaires , velus. Les calices font renf.s, pref- que globuleux , à demi divifés en cinq découpures ovales, blanches en dedans, chargés de poils roux toménteux, épais. La corolle eft blanchâtre , à cinq pétales un peu arrondis, très-caducs; des éra- mines & des ftyles nombreux. Cette plante à été recueillis par Commerfon à l'ile de Java. R (F. f. in herb. Juÿf.) 36. RoNCE des iles Molnques. Rubus molucca- nus, Linn. Rabus foliis fimplicihus, cordatis, fublobatis; caule aculeato , decumbente. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 707. — Thunb. Flor. japon. pag. 219. { / Rubus moluccanus , larifolius. Ramph. Amb. vol. ; s- pag. 88. tab. 47. fig. 2. Cette plante à quelques rapports, furtout par fes feuilles, avec le rubus alceafolius , très-différente d'ailleurs par fes autres carac ETES. Elle s'élève peu , mais fe divife en longs rejets rampans , de couleur cendrée , très-chargés d’ai- guillons , garnis de feuilles alternes , pétiolées . fimples , en cœur à leur bafe , divifées à leur contour en plufeurs lobes arrondis, glabres, d’un vert foncé à leur face fupérieure , très-rugueufes en deffous, chargées d’aiguillons fur leurs nervu- res, denticulées à leurs bords, longues de fix à. fep: pouces fur prefqu'autant de large, 248 RON Les fleurs font difpofées en grappes droites, axillaires & te rminales , pre fque nues, courtes, peu rameufes. Les calices font divifés en cinq découpures ovales , aiguës , prefque glabres ; les fruits ovales , un peu comprimés, d'une odeur & d’une faveur agréables, bons À manger ; mais y EX- cepté les enfans, les hibitans de l'ile d'Anboine les méprifenc. Cette plante croît aux Indes, à l’ile d’Am- boine. N° 37- RONCE microphylle. Rubus microphyllus, Linn. f. Rubus fruticofus, aculeatus, glaber ; foliis fimpli- cibus , cordatis , ovatis, obtufis, fublobatis ; pedun- culis folitariis ; unifloris. Linn. f. Suppl. pag. 263. Rubus (palmatus), fo/iis cordatis, palmato-tri- lobis, glabris ; caule petiolifque DU. Thunb. Flor. japon. pag. 217. Cette plante ne peut fe confondre avec le rubus parvifolius, malgre les rapports qui exiftent entre ces deux efpi ces, Celle-ci s’en diftingue en ce que fes feuilles ne font point ternées , mais fimple- ment trilobées, point tomenteufes ni blanches en deflous. Ses tiges font ligneufes , cylindriques , très- glabres , munies feulement de quelques aiguillons rares, garnies de feuilles pétiolées , alternes , pe- tites , ovales ,en cœur, fimples, obtufes ; les unes entières, d'autres diviféss en trois lobes plus où moins profonds, dentées en fcie à leurs bords glebres à leurs deux faces, fans aiguillons fur leur pétiole. Les fleurs font petites, folitaires , fupportées ar des pédoncules fimples , uniflores , dépourvus d’aiguillons. La corolle elt petite, aflez femblable à celle des potentilles. Cette plante a été recueillie par Thunberg au Japon. b 32. RONCE à rameaux alongés. Rubus elongatus. Smith. lis fimplicibus , cordatis | acuminatis , fubtàs tomentofis ; caule aculeato, ie Gene : obtuffs. Smith , Icon. inédit. Fafc. 7 Pae 62. — Wiilden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 41252 ordato-do batis, crenauis; . Commerf, I He FD: nt __. SE de 25 FEES ; grandes , | Amples ; 1 lobées , pétiolées , en forme de à leur face fupérieure , tomen- s ou roullatres en deilous, acumi- RON nées à leu* fommet , à double crénelure à leür contour, Les fleurs font difpofées en panicules alon 1gÉes , dont les ramificationis fontcourtes , char- gées de Aeurs prefque glomérulées , dont les pédoncules partiels font ordinairement deux à. deux. Les découpures du calice font obtufes, foyeufes ; les fleurs blanches; les fruits rouges. Cette plante croît dans les Indes orientales, à l'ile de Java. B ( PV. f: in herb. Ju. ex Commerf.) 39. RONCE à feuilles de corète. Re corchori- folius. Linn. f. Rubus frucicofus , ac culeatus ,tomen D folis fr plicibus, DtAGEtss cordatis , ferratis ; pedunculis foli- tariis , unifloris. Linn. f. Suppl. pag. 263. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1087. Rubus (villofus), foliis fimplicibus , cordatis , acutis, aculeatis ; caule ereélo petiolifque aculeatis. Thunb. Flor. japon. pag. 218. Arbriffeau dont les tiges font tomenteufes, droi- tes , armées d'aiguillons, garnies de feuilles pétio- lées, fimples , alcernes, obloneuss , en forme de cœur , dentées en fcie à leurs bords , aiguës à leur fommet , vertes en deflus, blanches & tomen- teufes à leur face inférieure , munies de quelques aiguillons fur leurs principales nervures, ainfñ que fur leur pétiole. Les fleurs font folitaires, axillaires , fupportées par des pédoncules tomenteux, uniflores. Le calice eft blanchacre & cotonneux ; a corolle petite, à peine plus longue que le calice. Cette plante croît au Japon, entre Miaco & Jedo , où elle a été découverte par Thunberg. B 40. RONCE à feuilles de poirier. Rubus pyrifo- lius. Smith. Rubus foliis fimplicibus, ovalibus , acuminatis , érracis , nudis ; caule aculeato , paniculato ; petalis . minutis. Smith, Icon. ined. Falc. 3 Que GI. tab. 61. — Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1088, no. 22. Rubus foliis fimplicifimis , ovato-lanceolatis , fer- ratis ; floribus purpureis, Commerf. Herb. Cette plante a des tiges ligneufes, un peu fle- xueufes , armées d’aiguillons courts, divifées en rameaux eflilés, garnis de feuilles fimples, aiter- nes , pé itiolées , ovales, afñlez femblables à celles des poitiers, glabres à leurs deux faces, dentée en {cie à leurs Ro , acuminées à leur fommet; les nervures velues fur leurs deux faces ; les fti- pules prefque nulles. Les fleurs forment ; à l'ex- crémité des rameaux ; une panicule ample , COM- pofée de pluheuis corymbes particuliers; les brac- tées obiongues, pubelcences, RATES divifons, très is-caducucs. | Le calice eft environ plufieurs fois plus i R ON plus grand que la corolle, fes divifions longue- ment acuminéss ; les fleurs purpurines ; les pétales petits, ovales, obtus, dentés à leur fommet ; les ovaires pubefcens. Les fruits font compofés de très-petits grains ovales, peu nombreux. Cette plante croît à l'ile de Java & dans les Indes orientales. PB ( W.f. in hero. Ju]. ex Com- merf.) 41. Roxce incifée. Rubus incifus, Thunb. Rubus foliis fimplicibus , cordatis, incifis, glabris; caule erecto , aculeato. Thunb. Flor. japon. p. 217. Ses tiges font frutefcentes , droites, alabres, de couleur purpuiine , armées d’aiguillons épars , très- ouverts ; divifées en rameaux de même forme, mais plas chargés d’aiguillons, garnis de feuilles prefaque fafcicuiées, pétioléss , fimples, ovales, prefque rondes , échancrées en cœur à leur bafe, rarement aiguës , incifées & même prefque lobées à leur contour, dentées en fcie , marquées de ner- vures élevées, glabres à leurs deux faces, longues d'un pouce environ , foutenues par des pétioles glabres, de même longueur que les feuilles , char- gés d’aiguillons recourbés. Les fleurs naïffent folitaires dans l’aiffelle des feuilles, portées par des pédoncules prefque capil- laires , nus ou chargés d’aiguillons, de la longueur des pétioles. Les calices font glabres extérieure- ment, blancs & tomenteux en dedans. Cette plante croît au Japon , où elle a été dé- couverte par Thunberg. B (Dejcript. ex Thunb.) 42. RoNCE du Japon. Rubus japonicus, Linn. f. Rubus fruticofus, inermis , glaberrimus ; foliis fim- plicibus , cordatis, oblongis , acuminatis , duplicato- ferratis ; pedunculis folitariis, unifloris. Linn. f.Suppl. pag. 263.— Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1087. n°, 20. Rubus foliis fimplicibus, cordaris , oblongis, fer- ratis 3 caule inermi , fuffruicofo. Linn. Mantifi. 24: C’eft un petit arbrifeau peu élevé, très-glabre, dépourvu d'épines , dont les tiges font droites, liffes, anguleufes , rrès-peu rameufes , garnies de feuilles alternes , pétiolées , fimples , ovales ou cblongues , longuement acuminées , aiguës, lifles à leurs deux faces, munies à leurs bords d’une double dentelure en dents de fcie. Les fleurs font terminales, folitaires à l’extré- mité des tiges & des rameaux, fupportées par des pédoncules filiformes, de la longueur de la co- rolle, Leur calice eft fort petit ; la corolle afez femblable à celle du fraifier , plufieurs fois plus grande que le calice, compofée de pétales blancs, arrondis. Botanique, Tome VI, RON 249 Cette plante croît au Japon , où elle a été dé- couverte par l'hunberg. P 43. RONCE radicante. Rubus radicans. Cavar. Rubus caule proftrato, flagellis radicantibus; foir:s rernatis , villofis ; floribus folitarits. Cavan, Icon. rar. vol. f. pag. 7. n°. 4$$. tab. 413. Ses tiges font couchées, chargées d’épines cour- tes ; elles produifent des rejets radicans , longs de deux pieds & plus. Les feuilles, réunies à chaque nœud prefqu’en fafcicules , font pétiolées, ter- nées , orbiculaires , fimples ou à plufieurs lobes ; la foliole terminale plus grande; velues , denticu- lées , garnies à la bafe des pétioles de deux ftipules lancéolées. Les fleurs naiffent du milieu des fafcicules de feuilles portées fur des pédoncules fimples , foli- taires, velus, plus longs que les feuilles. Le calice eft profondément divifé en cinq découpures den- tées , velues en deffous , perfiftantes. La corolle eft d’un rouge-pâle , compofée de cinq pétales ovales. Les filamens des étamipes font nombreux, rougeatres , plus courts que la corolle , inférés fur le calice ; les anthères arrondies ; les ovaires en très-grand nombre , attachés fur un réceptacle conique , füurmontés d’un ftyle capillaire & d’un ftigmate fimple , perfiftant. Il leur fuccède une baie ovale, fucculente , petite , d’une faveur très- agréable. Cette efpèce croît au Chili dans les grandes forêts , au pied & fur les troncs pourris des arbres, (Deftripr. ex Cavan.) RONCINÉES (Feuilles). Runcinata folia, ex- preflion par laquelle on caraëtérife les feuilles orf- u’elles font découpées latéralement en lobes pro- fonds & diftans , qui ne vont pas en diminuant vers leur bafe commune , comme celles de l'eryffrum offcinale , &c. RONCINELLE. Dalibarda. Genre de plantes dicotylédones , à fleurs complètes, polypétalées, de la famille des rofacées, qui a des rapports avec les ronces , & quicomprend des herbes exotiques à l'Europe, dont les racines pouffent des rejets ram- pans , à feuilles fimples ou compofées, & dont ks fleurs font folitaires ou prefqu'en corymbe clair. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice à cinq découpures j des étamines nom- breufes inférées fur le calice ; de cinq à huit pifits ; une baie fèche. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice inférieur, d’une feule pièce, à cinq découpures très-profondes, perfiltantes. li RON 29. Une corolle comporée de cinq pétales besu- coup plus grands que le calice, ovales, ouverts, tiferés fur le calice. 250 3°. Des étamires très-nombreufes, dont les fila- mens font fétacés, de la longueur de la corolle, cerminés par des anthères fort petites, arrondies. 4°. De cinq à huit ovaires, furmontés de ftyles longs, filiformes , caducs, terminés par des {tig- mates fimples. Le fruis eft une baie fèche, fupérieure , com- pofée de petits grains réunis en tête, conterant chacun une petite femence, Oëfervations. Ce genre eft un dénembrement de celui des ronces. Linné l’avoit d’abord établi dans une premiére édition de fon Species Planta- rum ; il a cru enfuite devoir le fupprimer pour le réunir aux rubus. Michaux, dans fa Flore de l'A- mérique feptentrionale, Pa reftitué, en y ajoutant une nouvelle efpèce. On ne peut difconvenir que les dalibarda ne conftituent réellement un genre particulier , & quoique très-rapprochés des ron- ces, ils s’en diftinguent par des caraétères qui leur font propres. Le nombre des piltils, qui ne va guère que de cinq à huit, eft bien moindre que celui des ronces : leurs baies font fèches & non fucculentes, comme celles des ronces, £z ce der- nier caractère établit entre ces deux genres la même différence qui exifie entre les fraifiers & les potentilles. D'ailleurs , les efpèces connues juf- qu'a préfent n'ont point d’aiguillons, tandis que la plupart des ronces en font armées. Ces confidé- rations nous ont déterminés à conferver les duvi- barda comine genre particulier. ÉSDECES. 1. RONCINELLE rampante., Da/ibarda repers. Dalibarda villofa, flolonibus reptantibus ; foliis ; P ; fimplicibus , cordatis ; crenatis ; pedunculis urifloris. Dalibarda (violæoides ). Mich. Flor. boreal.- amer. vol. 1. pag. 299. tab. 27. Dalisarda repens. Linn. Spec. Plant. edit. 1. pag. 401. Rabus (dalibarda}), foliis fimplicibus , cordaris , indivifis, crenatis ; fcapo aphyllo, un'flore. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 708. — Miller, Dit. n°. 11. — Smith, Icon. ined. Fafcic. 1. pag. 20. tab. 20. — Lam. Iliuftr. Gener. tab. 441. fig. 3. Cette plante a dis racines rampantes , fibreu- fes, qui produifene de longs rejets, femblables à ceux des fraiñiers , dont quelques-uns font un peu redieffés, parois de feuilles alternes , longuement péuolées, fimples, entières, ovales, un peu ar- rondies, aff:z fenblables à celles de la violette udotante , echancrées en cœur à leur bafe, cré- 11 RON nelées à leur contour, veinées, couvertes, à leur face fupérieure, de quelques poils rares, nues en deffous , fupportées par des pétioles plus longs que les feuilles, gréles, velus. Les fl:urs font axillaires, foliraires, foutenuss par des pédoncules fimples, pileux , uniflores , au moins auf longs que les feuilles. Leur calice eit divifé en cinq découpures ovales, fouvent dentées à leur fommet. La corolle eft blanche , compolée de cinq pétales ovales, obtus ; les étamines très- nombreufes , de cinq à huit ovaires, auxquels fuc- cèdent autant de femences nues, ovales. j Cette plante croît au Canada. x ( W./f.) 2. RONCINELLE à feuilles de fraifier. Dalibarda fragarioiaes, Mich. Dalibarda foliis trifoliatis ; foliolis brevibus , cu- neatis , fupernè rotundatis , crenato-lobatis , glabriuf- culis, ciliatis ; pedunculis multifloris ; calicis tubo acute obconico , filamentis flaminum perfiflentibus. Mich. Flor. boreal.-amer. vol. 1. pag. 300. tab. 28.. Il eft très-aifé de diftinguer cette efpèce de la précédente, à fes feuilles rernees, femblables à celles des fraifiers , & à fes fleurs difpoféesen co- rymbes lâches, S2s tiges font rampantes, aflez fortes , prolife- res, garnies de feuilles pétiolées, prefque fafci- culées, divifées en trois folioles fefiles , cunéi- formes à leur bafe , arrondies à leur fommer, crc- nelées & prefque lobées à leur contour, vertes, prefque glabres à leurs deux faces, légérement ciliées à leurs bords, foutenues par de longs pé- doncules munis , à leur bafe, de ftipules courtes, Janceolées , aiguës. Les fleurs forment des corymbes peu garnis, axillaires , plus longs que les feuilles, dont le pé- doncule commun fe divife, vers fon fommet, en quatre où fix ramifications alrernes ou oppoféess ; garnis, dans leur longueur & à la bafe des divi- fions, de quelques braétées lancéolées, La partie inférieure du calice eft conique , entière, tubu- lée ; il fe divife à fon orifice en cinq découpures lancéolées, ziguës. La corolle , beaucoup plus grande que le calice , eft compofée de cinq pé- tales ovales , ouverts, obtus. Les étamines perfif- tentavec le fruit. Cette plante croit dans l'Amérique feptentrio- nal:. Z (V./f.) Okfervarions. Le rubus geoides de Smith doit pro- bablement rentrer dans ce genre ; mais n'ayant pas pu obferver complétement toutes les parties de fa fruétification , nous l'avons préfenté à l’article Roxce. RONDACHES ( Feuilles en } ou ombiliquées. Peltata urmbilicata folia. Les feuilles portent ce RON nom lorfque leur pétiole ne s’infère point fur leurs bords, mais dans leur difque, c'eft-2-dire, dans le milieu de leur face inférieure, comine dans la ca- pucine (zropaolum majus). Le figmate porte le même nom lorfqu’il eft comprimé ,arrondi ,un peu creufé fupérieurement & en forme de plateau. RONDES ( Feuilles). Rotunda folia. Les feuil- les font sinfi nommées lorfque, confidérées rela- tivement à leur forme, elles ont une figure orbi- culaire, fans aucun angle remarquable , comme celles du foldanelli alpina. RONDELIER. Rondeletia. Genre de plantes di- cotylédones , à fleurs complètes, monopétalées, de la famille des rubiacées, qui a des rapports avec les pofogueria, & qui comprerd des arbuftes exotiques à l'Europe, dont les feuilles font op- potées & les fleurs difpofées en corymbes termi- naux. Le caractere effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à cinq divifions ; une corolle infundibuli- forme, à cinq lobes ; cing étamines non faillantes ; une capfule arrondie, couronnée ; à deux loges poly- Jrermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fieur offre : 1°. Un calice d'une feule pièce , fupérieur, per- _fifant, divifé en cinq dents profondes, aiguës. 2°, Une corolle iïfundibuliforme, dont le tub2 “eft cylindrique , plus long que le calice , ventru à fon fommet, terminé par un limbe plane, reflé- chi, divifé en cinq lobes arrondis. .. 3°. Cinq écamines, dont les filamens font fubu- lés, prefqu'aufi longs que la corolle, terminés par des anthères fimples, non faillantes. 49%. Un ovaire inférieur , arrondi, furmonté d’un ftyle filiforme , de la longueur de la corolle , ter- miné par un fligmnate bifide. Le frurc eft une capfule prefque ronde , en forme de baie , couronnée par les dents du calice, à deux loges, qui s'ouvrent en deux parties à leur fom- met, & qui contiennent plufieurs femences. Oïfervations. Ce genre eft particuliérement éta- bli fur fes fruits capfulaires , à deux loges, conte- nant plus de deux femences, la capfule étant cou- ronnée par les dents du calice perfiflant. Quelque- fois la partie de celui-ci, qui enveloppe l'ovaire, eft ou devient pulpeufe ; de forte que le fruit, furtout dans fa jeunefle , paroît ètre une baie & non une capiule ; ce qui a faitexclure de cegenre, par plufieurs botaniftes, quelques efpeces qui of- Led æ RON 251 froient ce caraîtère, que nous ne croyons pas fuMifant pour conftituer un genre particulier. D'autres efpèces n'offrent que deux femences à l'époque de la maturité; mais il arrive , ainft qu'on peut s’en affurer par les obfervations d2 Swartz dans fa Flore de l'Iide occidentale , que fou- vent plufeurs des femences avortent , & que deux feulement parviennent à une parfaite maturité : d’où il fuit que, lorfqu'on n’a poine ob'ervé les plantes vivantes, & même à differentes époques , il doit refter beaucoup d'incertitude lorfqu'elles ne préfentent que deux femences. Quelquetois , à la vérité, on retrouve quelques embryons deflé- chés; mais ii n’eft pas toujours facile de les obfer- ver, furtout dans les individus fecs. ES PE CES: 1. RONDELIER pileux. Rondeletia pilofa. Swartz. # Rondeletia foliis ovatis, utringue pilofis ; pedun- culis axillaribus , foliïs brevioribus, trifidis ; florious tetrardris, Swartz , Flor. Ind. occid. vol. 1. p. 356. — Idem, Prodr. 41, Rondeletia (triflora), foliis lanceolaro-oblongis , linearis, fubtès caneftentibus; pedunculis axillaribus, trifloris ; floribus tetrandris. Vahl. Synbol. 3. pag. 34. tab. f4. Arbriffeau dont les rameaux font cylindriques, glabres à leur partie inférieure, pileux vers leur fommet, garn's de feuilles oppolfées, périolées , trés-rapprochées, oblongues , lancéolées, longues de deux à trois pouces, larges au moins d’un pouce, un peu rétrécies vers leur bafe , acuminées à leur fommet, entières à leurs bords ; à nervures fimples, latérales, couvertes en äeflus de quel- ques poils rares; chargées en deffous, furtout dans leur jeunefle, de poils mous, longs, blan- châtres, très-nombreux. Les pétioles font courts & velus, munis à leur bafe de deux ftipules ob- longues , acuminées , velues. Les pédoncules font axillaires, cppofés, fii- formes , longs de deux pouces, chargés ordinai- rement de trois feurs, {upportées par des pédi- cules courts, velus, inégaux, munis de bractées courtes, fubulées. Le calice eft partagé en quatre découpures fubulées , velues ; la corolle monopé- tale, couverte en dehors de poils grifatres. Son tube eft filiforme, alongé ; le limbe divifé en qua- tre lobes oblongs, obrus. Il n’y a que quatre éta- mines, dont les filimens font très-courts, inférés vers l’orifice du tube ; les anthères linéaires, non failiantes; l'ovaire globileux, velu , furmonté d’un ftyle linéaire, velu à fa bafe , épaiii vers fon fommet. La capfule eft de la groffeur d’un grain de poivre , couronnée par le calice, divifée en deux loges , rempliss de femences nombreufes, fort petires. | 112 R ON . Cette planté croit dans l'Amérique , à l'ile de Samte-Croix, où elle a été recueillie par M. Welt. D (Difiripe. ex Vahl.) 2. RONDELIER effilé, Rondeleria virgata, Swartz. Rondeletia foliis fubrotundis , ramis filiformibus , pPatentibus ; pedunculis trifidis ; floribus ternis , con- fertis, tetrandris. Swartz, Flor. Ind. occid. vol. 1. pag. 354. — Idem, Prodr. 41. C’eft un arbriffeau qui s'élève à cinq ou fix pieds de haut, divifé en rameaux longs, alternes, fans cpines, revêtus d’une écorce glabre, garnis de feuilles oppofées , médiocrement pétiolées, peti- tes, longues à peine d’un demi pouce, les unes en cœur, d'autres ovales, veinées , entières, un peu réfléchies, giabres à leurs deux faces, vertes en deffus, plus pales en deffous , munies, à la bafe de leur pétiole, de flipules forc perires, aiguës. Les fleurs offrent de petits corymbes axillaires & terminaux, fur lefquels les pédoncules font op- ee ; droits , alonges , munis de quelques feuil- es, à trois divifions courtes ; chaque fl:ur eft lé- gérement pédiculée , garnie à fa bafe de bractée linéaires. Le calice eft à quatre folioles droites, linéaires, aiguës, perfiftantes ; la corolle hypo- cratériforme , le tube filiforme , dilaté à fon fom- met, & à quatre lobes à fon limbz ; l’orifice garni d'un anneau crénelé , jaunatre. Elle renferme qua- tre filamens, termines par des anthères linéaires , un flyle fubulé , un fligmate bifide , auquel fuccède une capfule arrondie , revêtue d’un duvet blan- chatre , à deux loges, à deux valves , contenant des femences comprimées , fort petites, acumi- nées. Cette plante croit en Amérique , fur les bords de la mer, à la Nouvelle-Efpagne. h ( Deftripe. ex Swartz. ) 3. RONDELIER à petites fleurs. Rondeleria par- viflora. Rondeletia foliis oblonsis, bafs cuneatis, mucrona- tis , fubrès pallidioribus ; floribus corymbofis , nume- ro ‘finis, minimis. (N.) Ses rameaux font ligneux, cylindriques, articu- lés, flriés , grifatres, garnis de feuilles oppofées , médiocrement pétiolées, coriaces , très-glabres, oblongues , ovales, rétrécies en coin vers leur petiole, arrondies & acuminées à leur fommet, d'un vire foncé en defius, pales & grifätres en deflous , finement réticulées par des veines noir- tres, entières à leurs bords, longues de trois à quatre pouces , larges prefque de deux pouces, munies de ftipules fermes, courtes, ovales , ai- gues. ; Les fleurs font difpofées en corymbes axillai- res, nombreux, vers J'extiémnité des rameaux , RON divifés en ramifications oppofées , qui foutiennent un afñlez grand nombre de petites fleurs pédicu- lées, dont les calices, ainfi que les pédicules, font d’un vert blanchätre. Les bractées, fituées à la bafe des corymbes, font concaves, en forme d’'écailles, glabres en dehors, très-velues en de- dans. Le fruit eft une petite capfule globuleufe, divifée en deux loges. Cette plante croit aux Antilles & à la Martini- que , où elle a été recueillie par M. Richard. B CV, fin herb. Juffeu. ) : 4. RONDELIER d'Amérique. Rondeletia ameri- cana. Linn. Rondeleria foliis feffilibus , paniculä dichotomä. Linn. Syft. veget. pag. 212. n°. 1. — Mill. Di&. n°. 1.— Lam. Illuftr. Gener. tab. 162. fig. 1. Rondeletia arboreftens, tini facie. Plum. Gener. pag. 15. tab. 12. & Icon. 142. fig. 1. C'’eft un arbrifleau dont les tiges droites & gla. bres s'élèvent à la hauteur de huit à dix pieds, & fe divifent en rameaux nombreux, revêtus d’une écorce life & verdatre, garnis de feuilles fefliles, oppofées, oblongues, lancéolées , rétrécies à leur bafe , aiguës, prefqu'acuminées à leur fommet, entières à leurs bords , d’un vert luifant à leur face fupérieure , plus pales en deffous ; à nervures fines , ftriées. Les fleurs font difpofées en corymbes axillaires & terminaux. Les pédoncules communs font nus, folitaires , très-lonss ; ils fe divifent à leur partie fupérieure en rameaux oppofés , à plufieurs divi- fions dichotomes ; les dernières terminées par une fleur pédiculée : il exifte de plus, à la bafe de cha- que bifurcation, une fleur feflile, accompagnée de deux braétées oppofées , ovales, aiguës. Le calice eft glabre , prefque campanulé , à cinq dents aiguës. La corolle eft blanche , légérement odo- rante, munie d'un tube au moins une fois plus long que le calice , & dont le limbe eft partagé en cinq lobes arrondis. La capfule eft prefque globu- leufe , à deux loges, couronnée par les découpu- res du calice agrandies. Cette plante croît naturellement en Amériqu:. On la cultive dans plufeurs jardins botaniques de Æurope- DO Je) $- RONDELIER odorant. Rondeletia odorata. Linn. Rondeletia foliis petiolatis , fubovatis | obrufis. Linn. Spec. Plant. 1671. — Jacq. Amer. pag. ÿ9, tab 42. (In plurimis editionibus fub nomine ron- deletia obovata , errore typographico. ) Ronrdeleria foliis fubcordato-ovatis , obtufiufeulis, fcabris ; etiolis brevifimis ; pedunculis cimofis , tri- Ÿ partitis , terminalibus, Swartz, Obferv, 67. RON Arbriffeau qui s'élève à la hauteur d'environ fix pieds , donc les tiges fe divifent en rameaux dif- fus, prefqu'en buiflon; cylindriques, velus dans leur jeunefie , garnis de feuilles oppofées , pref- que fefiles, ovales , en cœur à leur bafe, obtu- fes , entières à leuis bords, rudes à leurs deux faces. Les fleurs forment un bouquet terminal en cime, prefqu'en ombelle, dont les pédencules font droits, très-fouvent à trois divifions uniflores. Le calice eft partagé en cinq divifions profondes, droites , oblongues, concaves, aiguës. La corolle eft d'ua beau rouge, d’un jaune-citron à l’orifice de fon tube, d’une odeur très-agréable ; fon limbe divifé en cinq, quelquefois en fix lobes courts , planes , arrondis. Le fruit eft une capfule prefque ronde, à deux loges, couronnée par le calice, s’ouvrant en deux valves à fon fommet , renfermant un pans nombre de femences fort petites , rnomboi- dales. Cet arbriffzan croît dans l'Amérique , à la Ha- -vane, fur les rochers voifins de la mer. P 6. RONDELIER à buxifilia. Rondeletia foliis ovato-cunearis, glabris ; floribus axillaribus, folitariis; limbo corolle quadrifiao.(N.) feuilles de buis. Rordeleria Arbriffeau dont les rameaux font grêles, élan- cés , glabres, cylindriques , garnis de feuilles op- pofées, en ovale renverfé, elabres, coriaces, lui- fantes, rétrécies en coin à leur bafe , à peine pé- tiolées , vertes en deflus, un peu plus pales en detlous, enuères à leurs bords, arrondies à leur fommet , très-rapprochées , longues d'un pouce & plus, larges de quatre à cinq lignes. Les fleurs font folitaires dans les aiffelles des feuilles fupérieures, prefque fefiles ; les calices d’un blanc-cendré en dehors, petits, ovales, d'une feule pièce, furmontés à leur orifice de quatre dents droites , filiformes, fubulées ; la corolle in- fundibuliforme, petite, longue de quatre lignes ; fon tube eft grêle , alongé , un peu renfls vers fon fommet ; fon limbe eft plane, court, divifé en quatre lobes ovales, preique ronds. Je n'ai pas vu les étamines, mais je foupçonne , par analogie, d’après les divifions du calice & üe la corolle; qu'il ne doit y en avoir que quatre. Cette plante croît en Amérique , à Montferrat; elle à été communiquée à M. de Juffieu par M. Vahl. h (Ÿ.f. in herb. Jul.) 7. RONDELIER trifolié. Rondeletia trifoliata. Linn. Rondeletia foliis ternis , fubrhs tomentoffs ; pani- culis axillaribus, Wiliden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 931.103. RON 253 Rondeletia foliis ternis. Linn. Spec. Plant. 1671. — Jacq. Stirp. Amer. 60. tab. 43. Rondeletia arbor-fcens , tini facie. Ehret. Pit. tab, 15. Cet arbre s'élève à douze ou quinze pieds de haur , fur une tige droite , divifée en rameaux éta- lés, prefque triangulaires, velus dans leur jeu- nefle , garnis de feuilles pétiolees , réunies au nombre de trois à chaque articulation , verticil- lées , lancéolées , aigués, très-entières , glabres, pubefcentes en deffous fur leur principale ner- vure , fupportées par des pétioles courts & velus, munis de ftipules prefque rondes, alernes avec les feuilles , acuminées. Les fleurs forment de petites panicules axiliai- res, latérales. Les pédoncules font velus,inegaux, rameux ; ils fupportent des fleurs fort petites, ino- dores , rougeatres ; les unes fefliles, d'autres pédi- culées. Leur calice eft campanulé , court, à cinq petites dents aiguës ; la corolle monopetale, munie d'un tube cylhnürique , très-long , divifé à fon limbe en cinq lobes oblongs , obtus, trois fois plus courts que le tube, contenant cinq étainises inférées vers le milieu du tube, terminées par des anthères linéaires, non failiantes; un ovaire envi- ronné à fa bafe par le calice ; un ityle fubuic ; un ftigmate bifide; une capfule à desx loges, cou- ronnée par les dents du calice, qui renferme des femences folitaires , prelque rondes. Cette efpèce croît à la Jamaique , au pied des mout2gnes. D 8. RONDETIER à fleurs en thyrfe. Rondeleria thyrfoidea. Swartz. Rondeletia foliis oblongis, acutis , membranaceis ; fubiès pubeftentious 3 chyrfis axillaribus. Swartz , Prodr. pag. 41. — Idem, Flor. Ind. occid. vol. 1. pag. 358. Arbriffeau de fix pieds, dont les tiges font droi- tes, lies, revêtues d’une écorce cendrée, divi- fées en rameaux alongés, étalés , glabres, prefque tétragones; garnis de feuilles oppolées, croifées, pétiolées , oblongues, aiguës à leurs deux extre- mités , longues de trois pouces , entières , glabres à leur face fupérieure , pubeicences en deflous, membraneufes , fipportées par des pétioles flics. Jongs d’un pouce , munis à leur baie Ge deux ftipu- les droites , giabres, larges”, ovales, aiguës. Les flurs font petites, d’un blanc jaunâtre , dif- pofées en corymbes en forme de thyrfe ,axillaires, oppofés, oblongs, plus courts que les femlles. Le pédoncu'e commun eft glabre , anguleux, ftrie ; les partiels oppofés , feuvent à trois divifions ; munis de bractées fort petites, fubulées. Le calice eit fort petit, à cinq dents à fon otifice; la coroic foyeute & pubefcenre en dehcrs ; ls caplules 254 RON rondes, de la groffeur d'un grain de coriandre, ! couronnée par les dents du calice , à deux loges, à deux femences. Cet arbriffeau croît à la Jamaique , fur les col- lines arides. 11 fleurit au printems : fes fleurs ré- pandert , pendant la nuit, une odeur forte, tres- agréable. D 9. RONDELIER à grappes. Rondeletia racemofa. Swartz. Rondeletia foliis lanceolato- ovatis , acuriinatis , utrinque glabri is; flipulis ellipricis , acumine brevi ; racemis axillaribus , CAE ; ne 5. Swartz Fior. Ind occid. vol. 1. pag. 36 Petefia fraticofa sou ovatis, verticillatim ter- ratis ÿ fipulis à interpofitis , rigi FA ; Juffentaculis flo- rum longis, ramoffs , He Brown, Jam. 145. tab. 2: Ég. 3 2 Cette efpèce diffère du rondeletia thyrfoïdea par fes grappes de fleurs étalées , par fes feuilles g'abres. Ses branches font blanchâtres ; ; lies fe divifent en rameaux glabres, tétragones, un peu compri- imés , garnis de feuilles oppofées , pétiolées, acu- minces à leurs deux extrémités, munies à leur bafe de deux flipules larges , elliptiques , légérement velues à leurs bords. Les pétioles font glabres, longs d’un pouce. Lss fleurs forment des grappes axillaires, oppo- fées, éralées, plus courtes due ee feuilles, de la longueur des peHoess gar nies de bractses fefñles, fübulées à la bafe des rimifications. Chaque fleur eit pédiculée. Leur calice eft pe ut, à cinq dents courtes & droites ; la corolle petite, blanchatre & foyeufe en dehors , pâle en dedans : fon tube eft court, GARUELE , point renflé ; fon limbe à cinq lobes ovales ; pubet fcens ; l'ovaire glabre, ovale ; le fligmare entier , épais; la capfule à deux valves, à deux femences : il n’eft pas très-cer- rain qu'elle foit partagée en deux loges, felon Swartz. Cette plante croit dans les forêts des hautes montagnes, à la Jamaique. D 10. RONDELIER tomenteux. Rondeletia tomer- tofa. Swartz. Rondeletia foliis ovatis, acuminatis , tomentoffs ; pedunculis tripartitis, axillaribus , brevibus. Swrarxz, Prodr. 41. — Idem, Flor. Ind. occid. vol. 1. pag. 365. — ( Confer cum petcfia fipularis. Linn.) M. Swartz foupçonne que cette erpéce pourroit bien être la même que le percfa fipularis Linn., que nous avons déjà mentionnée à l article PETE- s1E , ou peut-être encore ce rerefa conviendroit-il mieux avec le rondeletia thyrfoidea : d’où il fuit que | RON cette cfrèce de receffa eft regardée comme un rondeletia. o par M. Swartz Celle dont il s'agit ici eft un arbriffeau de trois pieds, divifé en rameaux oppotës, droits, cylin- driques , un peu velus à leur partie fupérieare, garnis de feuilles oppofées ; pétiolées » ovales , acuminées à leurs deux extrémités, entières, ner- veufes, d’un vert foncé, un peu velues à leur face fupérieure, blanchätres & tomenteufes en deffous, fupportées par des périoles courts & pu- befcens, munis à leur bafe de ftipules ovales, pu- befcenres , aiguës. es fleurs forment de petites grapoes courtes, illaires 2€ Jont les pédoncules fe divifenc en trois rameaux à trois fleurs. Leur calice eft fort petit, à cinq dents; la corolle petite, blanchatre ou d’un brun jaunâtre, velue en dehors ; [on tub= étroit, un peu plus long que le calice ; fon limbe à cin. découpures ovales , concaves; un ftyle bifile ; les capfules arrondies! , de la groffeur d'un grain de coriandre , à deux loges, contenant des femences folitaires , hémifphériques. Cette plante croit fur les coilines pisrreufes de la Jamaique. B 11. RONDELIER à feuilles de laurier. Rondeletia laurifolia. Rondeletia foliis lanceoïato-cblongis, acutis, utrin- qu glabris ; fipalis deltoideis ; racemis compofriis , axillaribus , éreciis ; tubo forum oreviffimo. Swartz, Flor. Ind. occiä, vol. 1. pag. 362. Pescfia j ruticofa , foliis ovatis , oppofiis ; ; fripulis rigidis , RE s ; racemis Monet alarb bus ; calice guinque Aloe Brown, Jam. 143. tab. 2. fig. 2. “At Cet arbrifleau a des rameaux glabres, cylindri- ques , légérement Er un peu comprimés vers leur fommet, gernis de feuilles oprofées , longues de trois à quatre pouces, entières, oblongues : lancéolées, acuminées à leurs deux extrémités , glabres à leurs deux faces, plus pâles en deflous, fupportées par des pétioles glabres, prefque cy- lindriques , longs d’un pouce , munis de deux ftipules acuminées, velues à leurs bords. Les grappes font oppofées, axillaires, fouvent auf longues que les feuilles; parnies de fleurs petites, d'un Jaune foncé, foutenues par des pé- dicules épars , dant les fupérieurs font fouvent triflores , munis de bratées fubulées. Le calice eft pubefcent, à cing dents fort petites, droites, aiguës. La corolle a un tube très-court, élargi à fon orifice. Le limbe eft de la longueur du tube, à cinq divifions oblongues, réfléchies, romenteu- fes extérieurement. Le ftigmate eft bifide ; ; la cap- fule globuleufe , de la greffeur d’une graine de chanvre, glabre ; à deux loges, à deux valves renfermant plufieurs femences membraneufes , hé: mifphériques. RON RON 255% ’ Cette plante croît à la Jamaïque, parmi Les ! tiolées, ovales, lancéolées, entières, réricutées, buiffons. D 12. RONDELIER ombellé. Rondeletia umbellu- lata. Swartz. Rondeleria foliis lanceolato-ovatis , acutis, fbhir- futis ; pedunculis axillaribus , apice trichoromis ; flo- ribus fubumbellatis. Swaxtz , Flor. Ind. occid. vol. 1. pag. 367. — Idem, Prodr. 41. Petefia fruticofa, foliis fubvilloffs , ovatis, oppo- fitis; fipulis feca terminatis, racermis aluribus. Brown, Jam. 144. n°.:3. ? On diftingue cette efpèce à fes flzurs plus grar- des que dans les autres, & difpofées prefqu’en ombelle. Ses tiges font lisneufes , hautes d'environ deux pieds; elles fe divifent en rameaux liffes , compri- més : les plus jeunes velus vers leur fommet, gar- nis de feuilles oppofées, pétiolées, ovales , lan- céolées, acuminées, entières, velues particu- liérement le long de leurs nervures, foutenues par des pétioles courts, velus, munis de ftipules oppolées ,connées, membraneufes, élargies à leur bafe , velues, terminées par une longue pointe fétacée. Les fleurs forment, dans les aiffelles des feuilles fupéricures , des corymbes en ombelle, folitaires, oppofés, plus courts que les feuilles, dont les pédoncules font comprimés, velus, à trois divi- fions , à trois fleurs pédiculées en ombelle, garnies à leur bafe de quatre braëtées linéaires , aiguës’, en forme d’involucre. Les calices font crès-velus, à cinq dents linéaires ; la corolle grande, relati- vement à celle des autres efpèces ; pubefcente en dehors, d’un brun jaunâtre ; le tube alongé, dilaté vers fon orifice ; le limbe divilé en cinq décou- pures convexes , prefque rondes ; le flyie bifide à fon fommet ; les capfules à deux loges , à deux valves ; chaque valve divifée en deux : elles. con- tiennent plufieurs femences, dont ordinairement deux feulement müriflent dans chaque loge ; ell:s font convexes, anguleufes ; les autres fort petites, planes , membraneufrs. Cet arbriffeau croît fur les rochers pierreux, le long des fleuves, à la Jamaique. I] fleurir vers le milieu du printems. D (Deféripe. ex Swartz.) 13. RONDELIER blanchâtre. Rondeletia ircara. Swartz. Rondeletia foliis ovatc-larceclaris, fuïtùs ircanis, fcabris ; pedunculis axillaribrs, fimplicibus, tri Swartz , Prodr. pag. 41. — Iaem, Flor. Ind. occ vol. 1. pag. 369. + Atbriffeau dont les tiges font droites, hautes de deux on trois pisds, divifées en rameaux cylin- driques , rudes , garnis de feuilles oppofées , pé- g'abres, un peu coriaces & luifantes à leur face fupérieure , rudes & blanchâtres en deffous, fou- tenues par des pétioles cylindriques , revétus d’un duvet blanc, munis à leur bafe de ftipules conrtes, tronquées , blanchatres & ciliées à leurs bords. Les fleurs font difpofées en petits corymbes très-courts , axillaires, prefqu'enombelles, à trois fleurs dont les pédicules font garnis de deux brac- tées ovales , aiguës , concaves , tomenteufes. Le calice fe divife en cinq découpures épaifles ovales, aiguës , roides , blanchatres & foyeufes à leurs deux faces , outre cinq autres très-petires à la bafe de l'ovaire , & deux folioles ovales , aiguës à la bafe du calice. La corolle eft d'une grandeur mé- diocre , blanchatre ; l£ tube de ja Jonsueur du ca- lice ; le limbe à cinq divifions roides , ovales , convexes; l'ovaire oblong., velu , tronqué à fon fommet; le ftyle bifide ; les ftigmares épais ; la capfule oblongue , à deux loges , perforée à fon fommet, à deux valves bifides , renfermant plu- fieurs femences petites, oblongues, membraneufes, dont deux feulement parviennent à la maturité. Cette efpèce eft rare ; elle croît fur les mon- tagnes calcaires de la Jamaique. B ( Deftripr. ex Syvartz. ) 14. RONDELIER hériflé. Rondeletia hirta, Swattz. Rondeleria foliis oblongis, acuminatis, hirtis, ri- gidis , fubrès nervofis ; pedunculis axillaribus , tricho- thomis, ereélis. Swartz , Prodr. pag. 41. — Idem, Flor. Ind. occid, vol. 1. pag. 373. Rondeletia foliis petiolatis , ovato-oblongis, acuris, piloffs ; paniculis trichotomis , axillaribus. Ait, Hort. Kew. vol. 1. pag. 227. Petit arbriffeau dont les tiges fe divifent en r:- meaux tétragones , liffes, cendrés, pileux dans leur jeuneffe , garnis de feuilles oppofées , péric- lées , croifées, oblonzues , entières, acuminées, hériffées de poils particuliérement fur leurs ner- vures, les anciennes ridées , prefque glabres , plus pales en deilous , & dont les pétioles font courts velus , munis à leur bale de deux iupules larges acuminées , velues. > » Les fleurs forment de petits corymbes oppofés, axillaires, droits, plus courts que les feuilles ; à trois divifions velues, trifides. Les catices font mo- nophylles, à cinq dents droites , linéaires; la co- rolle jaune ou rouffaire , un peu velue ; le tube une fois plus long que le calice ; le limbe à cinq decou- puresovales, convexes; les deux fligmates droite, connivens ; la capfule à deux loges , à deux valves, ne renfermant, à l'époque de la maturité, que deux femences hémifphériques. Cette plante croit fur les monragnes de la 74. maique. D (Defcript.ex Ssvartz.) 250 RON 15. RONDELIER velu. Rondeletia hi: fata. Swattz. Rondeletia foliis oblongis, acutis hirfutis ; pedun- culis axillaribus , trichotomis, laxis ; floribus hirfuris. Swartz, Prodr. pag.41.— Idem, Flor. Ind. occid. vol. 1. pag. 371. Cet arbriffeau s'élève à la hauteur de cinq à fix pieds : il fe divife en rameaux lâches, cylindriques, un peu comprimés, rudes , pubefcens dans leur jsuneffe , garnis de feuilles pétiolées , oppolées , croifées , oblongues , élargies dans leur milieu , entières , aiguës , velues à leurs deux faces , plus paies en dellous , fupportées par des petioles couts, rouflatres , velus , munis de flipules op- pofées , ovales, lancéolées, alongées , aflez larges, velues. Les fleurs font difpofées en grappes axillaires , prefque de la longueur des feuilles ; folitaires , ont les pédoncules font filiformes, à trois divi- fions trichotomes , lâches, velues, garnies à leur bafe de bractées fort petites , oppolees , aiguës , linéaires , pubefcentes. Les calices fe divifent en cinq découpures velues , droites , lancéolées , ai- guës. La corolle eftjaunâtre, tomenteufe en dehors; Je cube de la longueur des divifions calicinales, ré- cc vers fon orifice ; le limbe à cinq découpures oblongues, obrufes , reflechies ; Povaire ovale, hérifle ; le ftyle bifide à fon fommet ; les ftigmates aiguës. Le fruit n’eft pas encore connu. Cette efpèce croit dans les contrées méridio- nales de la Jamaique , fur les montagnes ; elle feurit au commencement de l'hiver. B (Déféripr. ex Swartz.) 16.RONDEL:ER d’Afie. Rondeletia afratica. Linn. Rondeletia foliis oblongis , acutis ; flortbus corym- bofis , capfulis baccatis. (N.) Rondeletia foliis petiolatis , oblongis, acutis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag: 244 — Mill. Diét. n°. 2. Rondeletia foliis petiolatis. Flor. zeyl. So. Webera (corymbofa) , inermis ; foliis oblongis , acutis ; corymbo terminali. Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 1224. n°. [. Cupi. Rheed, Malab. vol. 2. pag. 37- tab. 23. — Rai, Hit. 1492. Cette efpèce a été retirée de ce genre & rangée ar Schreber & Willdenow dans celui des iw6bera , qui eft le genre canthium de ce Dictionnaire (voyez CaxnTti),avec lequel en effer elle a de grands rapports par fes capfules en forme de baie , & dans lequel il eûc peut-étre fallu Là placer. Ses tiges font droites , ligneufes, glabres; fes rameaux prefque tétrigones ftriés , noueux, gat- ris de feuilles très-rapprochées , oppofées , mé- giocrement pétiolses , cblongues, lancéolées , ai- RON gués, entières , coriaces, glabres à leurs deux faces, plus pâles en deffous , longues de quatre à cinq pouces fur deux ou trois de large , luifantes en deflus, réticulées , rétrécies en pétiole à leur bafe, munies de deux ftipules courtes, appliquées contre les tiges ; larges , ovales , très-aigues. Les fleurs font difpofées en un corymbe ter- minal, un peu plus court que les feuilles ; trifides à fa bat , dont les pédoncules droits fe ramifient à leur fommet, & fe terminent par des péaicules glabres , très-courts, uniflores , garnis de braëtées linéaires , aiguës , quelquefois très-longues. Les calices font courts , campanulés , à cinq divifions ovales, aignës , très-glabres ; la corolle infundi- buliforme ; le tube alongé ; Le limbe à cinq lobes velus à leur bafe; les anthères membraneuies à leur fommet ; le flyle cylindrique , {trié ; le ftigmate oblique , en tête de clou , divifé en dix angles prefqu’ailés & membraneux. Les capfules font charnues extérieurement , de la grolleur d’un pois au moins, couronnées par le caïice , à deuxloges, contenant des femences folicaires. Cette plante croît dans les Indes , au Mz:labar 8& dans l'Ile de Ceilan. D (F.f Comm. Dupuis.) 17. RONDELIER en cime. Rondeleria cymofa. Willd. Rondeletia foliis ovatis , acuminatis ÿ cymis axil- laribus , capfulis baccatis. (N.) Webera (cymofa), inermis ; foliis ovatis ; acu- minatis j CYIRIS mulifloris, axillaribus , pedunculatis. Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 1224. n°, 2e Cette plante, qui offre dans fes capfules en baie la même particularité que le rondeleria affatica , en diffère par la difpofition de fes fleurs axillaires & latérales , par les pédoncules pubefcens, & par les corolles une fois plus petites. Ses branches fe divifent en rameaux cylindri- ques , pubefcens , garnis de feuilles pétiolées , op- pofées , ovales, très-entières , obtufes , acumi- nées , très-glabres , roides , luifantes à leur face fupérieure, à nervures fimples. Les fleurs font difpofces en cimes pédonculées , axillaires , con- vexes , dont les pédoncules font pubefcens , les fleurs très-nombreufes , la corolle une fois plus petite que dans l'efpèce précidente ; le fyle beau- coup plus long que la corolle; le ftigmate en tête, À deux lobes ; les baies de la grofleur de celles du genevrier commun. Cette plante croit dans les Indes orientales. P ( Defeript. ex Willa. ) 1. RONDELIER à deux femences. Rondeleria difrerma. Jacq. Rondeletia foiris ovalibus, obtufis ; racemis laxis , trifiais ; capfulis pulrä caducé obvolutis, (N.) Rondeletia RON Rond-letia foliispetiolaris , ovalibus ; obtufis. Jacq. tirp. Amer. pag. j9. Cette efpèce ne convient guère à ce genre , à noins que plufieurs de fes femences n'avortent, & que deux feulsment arrivent à parfaite maturité, omme il arrive dans quelques autres efpèces. Une utre particularité remarquable eft d’avoir autour le fes capfules une forte d’enveloppe pulpeufe, aduque, & qui fe déchire en plufieurs parties omme en autant de valves. C'’eft d’ailleurs un arbriffeau droit , haut d’en- iron quinze pieds, rameux, garni de feuilles op- jofées , pétiolées , avales, rétrécies à leur bafe, labres , très -entières, variables dans leur gran- Bur, Les grappes font lâches, axillaires, compofées, rifides ; és pédoncules communs & partiels di- hotomes, garnis de fleurs très-nombreufes , lé- érement odorantes ; les unes fefliles, d’autres pé- liculées, d’un blanc mêié de pourpre. Leur calice e divite en cinq folioles courtes , lancéolées , iguës , ouvertes ; le tube de la corolle fort longs, ylindiique, un peu ventru vers fon milieu. Le imbe fe divile en cinq découpures ovales ,obtufes, vlanes , Courtes , tres-ouvertes. Les flamens font ourts j les anthères linéaires, droites; le fyle un eu plus long que les étamines ; les ftigmates à leux divifions linéaires, obtufes. Le fruit eft une apfule arrondie , à deux loges , à deux valves, ontenant chacune une femence hémifphérigte , riée , légérement ombiliquée : une pellicule fuc- ulente enveloppe les capfules ; elle fe defèche, fe ivife en plufieurs parties & tombe. Cette plante croît dans les forêts & fur les ro- hers aux environs de Carthagène, où elle fleurit érs le milieu de l'été. F (Defcripe. ex Jacq.) Obfervations. Je penfe que le wi/{denowia Schre- eri pourroit être rapporté, comme efpèce, au enre des rondeletia , ou bienil faudroit retrancher le ce dernier toutes les efpèces qui ont leur cap- ule puipeufe dans ieur jeuneffe. RONDIFR. Boris. Genre de plantes mono- otyledories, de la farni le des palmiers , quiades apports avec les chamaross, & qui comprend des rbres exotiques à l'Europe, dont les fleurs font lioiques , les feuilles palmées ou en éventail , épi- euies fur leur pétiole. Le caraétère eflentiel de ce genre eft d’avoir: Das fleurs dioïsues ; une fpathe à plufieurs folioles ; ne corolle à trois pétales ; fix érarines dans les feurs näles ; trois ffyles ; une baie arrondie , contenant trois emences offeufes aans Les fleurs femelles. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font diniques, enveloppées à leur bafe Botanique, Tome VI. ————_—— © RON 257 par une foathe univerfelle, divifée en plufeurs folioles. Les fleurs mâles font difpofées fur un fpadice fimple ou quelquefois médiocrem ent divifé à fa partie fupérieure , imbriqué , ayant la forme d’un chaton. Eiles offrent : 1°. Un calice. 2°. Une corolle compofée de trois pétales ovales, concaves. 3°. Six étamines , dont les filamens font épais , terminés par des anthères grofles , ftriées. Les fleurs femelles font difpofées fur un fpadice plus lâche & bien plus rameux que celui des fleurs males. Elles offrent : 1°. Un calice à trois divifions. 2°. Une corolle compofée de trois pétales courts, petits, perfiftans, arrondis. 3°. Un ovaire prefque rond , furmonté de trois flyles courts, terminés par trois fligmates fimples. Le fruit eft une baie fort grande , prefque ronde, fibreufe , renfermant trois femences offcufes, gar- nies à l’extérieur de filamens nombreux , angu- ieufes d’un côté , convexes de l’autre , & dont l'embryon eft inférieur , felon Gærtner. EIS"PÈC'ES. 1. RONDIER flibelliforme. Borafus flabelliformis. Linn. Boraffus frondibus palmetis, plicatis ; cucullatis ; ffipitibus ferraris. Linn, Syft. veger. pag. 984. — Lam. Iluftr. Gener. tab. 898. — Loureiro , Flor. cochin. pag. 758. Boreffus frondibus palmatis. Flor. zeyl. 395. Palma coccifera, folio plicatili, flabeliformi, mas ; UCI ; P 1) 41 5 : femina. Raï, Hit. 1 366. Palma indica , tal & talghala , fre ilu carrofo , dulei © eau:t, putamine inclufo. Burm. Zeyl. 49. Armpana.Rheed, Malab. vol. 1. pag. 13. tab. 10. Mas. Carimpana. Rheed, Malab. vol. 1.pag. 11. tab.9. Femina, Lontarus domeffica. Rumph. Amboin. vol. r. pag. 45. tab. 10. Talghala, Herm.'Zeyl. 49. Lortarus, Juff. Gener. Plant. pag. 39. Grand & bel arbre qui s'élève à la hauteur dy KKk 258 D'OR cocotier , mais dont le tronc eft plus gros, cylin- diique dans route fa longueur , renflé à fa bale & à {on fommet , terminé par de longues feuilles fla- balliformes , difpolées circulairement , pliilses à leur centre, palinées, ouvertes en éventail, à de- coupures alongées, étroites , aiguës ; les pétioles longs, épais, creufés , garnis des deux côtés de leurs bords de dents épineufes. Les fleurs font dioiques. Le fpadice dans les deux fexes elt rrès-fimple , long, cylindrique, garni d'é- cailles uniflores ; chaque flzur accompagnée de fix folioles imbriquées , très - obtufes , qui uennent lieu de calice. La corolle eft compoiée de trois pérales concaves , obtus : les fleurs males ont fix étamines; les femelles troisityles. Le fruit elt une baie ou un drupe ovale, prefqu'auñi gros que le fruic du cocotier, lifle, un peu comprimé, d'un brun jaunatre, à trois lobes , revêtu d'une enve- loppe charnue , fibicule, fucculente, douce, odo- rante, renfsrmant trois femences offeufes, de la forme & de la groffeur d'un œuf de cane , rem- piiss d’une moëlle blanche , favoureufe , & d'une liqueur limpide. Certe plante croît dans les Indes & fur les côtes orientales de l'Afrique. Les jeunes fpadices femelles donnent par inci- fion une liqueur dont es Indiens font un vinqu'is nomment fura , & un fucre appel: Jagara. La partie pulpeufe des fruits & la fubitance bianche des fe- mences font d’une faveur agréable & boünes à manger dans leur jeunetle. 2. RONDIER gomute. Boraffus gomutus. Lour. Boraffus frondibus pinnatis , f binermibus ; foliolis fusulatis, orpofitis ; fpadice longijfimo, ramofo , pen- dulo, Loureiro , Flor. cochin. pag. 759. n°. 2. Palna indica, vinaria, foguerus five gomutus. Rumph. Amboin. vol. 1. pag. $7: tab. 13. Cetarbre eft d'une hauteur médiocre ; fon tronc droit, épais, égal dans toute fa longueur , feabre, hériffs, cerminé par une touffe de feuilles très- longues, ailées , fupportées par des pétioles longs, cylindriques, épais , à peine épineux. Les folioles font très-nombreufes, linéaires, lancéolées , op- polées, diitantes, entières, d’un vert foncé, fin- plemenc pliffées à leur baf, aiguës à leur fommert. Les fleurs font pales, dioiques, placées fur des fpadices latéraux , pendans , raneux ; chaque ra- iniñcation filiform:, longue de quaire pieds, garnie de flzurs & de fruits fefiies. Le calice eft compofé de fix folioles obtufes, imbriquées ; la corolle de trois pétales un peu aigus; CONCAVES ; OUVETES ÿ plufieurs éramines. Le frair eft un drupe arronit, à crois côtes , long d’un pouce & demi, glabre, d’un jaune foncé, renfermant trois femences of- feufes, ovales , comprimees , piefqu'anguistifes. RON ! Les fpadices fortent d’une fpathe commune, lan- céolée , à trois valves. Cet arbre croit dans les forêts de la Cochin- , chine & à l'ile d'Amboine. h ( Defcript. ex Lour.Y La partie fupérieure du tronc de cet arbre eft garnie , furtout à l'infertion des feuilles, de très- longs filamens fort tenaces , noirs ou rouffatres s avec lefquels on fabrique d'excellentes cordes , des cables très-forts, d'une longue durée, & qui ne s’alèrent point à l'eau. On obtient, en cou- pant les fpadices dans leur jeunetfe , une liqueur vineule, très-abondante, & une des plus agréables detourss celles que fourniffent les palmiers, d’après l2 rapport de Rumphius. On en retire aufh du fucre. Le tronc fournit une moëlle très - alimen- taire, que les Naturels du pays mangent en place de pain. Les noyaux des jeunes drupes, apprêtés avec du fucre , font d’une faveur fagréable, qu'ils font recherchés par les perfennes les plus atftin- guées de la Cochinchine ; mais , au rappoit de Loureiro, l'écorce extérieure & puipeufe de ces mêines drupes eft fi malfaifante , qu'elle occ:- fionne , lorfqu’on la touche fans précaution , des démangeaifons infupportables , des douleurs vio- lentes & difficiles à appaifer. 3. RONDIER des roches. Boraffus caudata. Lour. Boraffus frondibus pinnatis, inermibus ; foliolis cuneiformious , pramorfis. Lourelro , Flor. cochin. pag. 760. n°. 3. Pinanga faxatilis , orige formis. Pumph. Amboin. vol. 1. pag. 42. tab. 7. Arbriffeau dont la tige ne s'élève qu’à la hau- teur de fept à huit pieds, épailfe d'environ un pou'e; divifée en rameaux très-rapprochés , ter+ minée à fon fommet par des feuilles longues, ai- lées avec une impaire , fans aiguillons fur leur pé< ricle , compofées de folio!es cunéiformes, un peu phiffies, dénticulées & comme mordues, très- irrégulières à leur fommet, tantôt arrondies, tan- tôt tronquées obliquement , d'autrefois lancéolées ou à plufieurs lobes. Les fleurs font dioiques ; leur régime ou fpadice fimple , alongé , droit, latéral, un peu au deffous des fuilles. Les fleurs mâies ont un calice à trois folioles : ileft, dans les femelles , à fix folioles obtufes, imbriquées. La corolle a trois pétales ovales , recourbés dans ls deux fexes. L:$ étamines font au nombre de quinze à trente ; les filamens _courts , les anthères oblongues. Le ftignare ef grand, f=fhle, à trois côtés. Le fruit eft un drupe arrondi, long d’un demi-pouce, renfermant troi | noyaux evales. | Catte plante croit dans les Indes fur les rochers Se dans les forêts de la Cochinchine. R ( Defcripi | ex Lour. ) R#© P O'fervations. Cetre plante, dit Lourciro, con- ent parfaitement à la figiwe citée de Rumphius, quant à fa tige & fes feuilles; mais le régime eft ameux , les folioles fefiles, tandis que dans la lante dont il s'asitici, ces folioles font rétrécies n queue à leur bafe. 4. RONDIER tuniqué. Boraffus tunicata. Lour. Borafus frondibus palmatis , plicatis, inermibus ; lruparum cortice multiplici. Loureiro , Flor.cochin. 18. 760. n°. 4. Atbre très-£levé , dont la tise eft droite, ézale lans coute {a longueur, épaiffe, terminée par de randes feuilles palnées, placées circulairement, outenues par des pétioles fans épines, Les fleurs 1e font pas encore connues ; mais toutes les autres arties de la fructification & le port de cette plante e permettent pas de la rapporter à un autre genre qu’à celui-ci, Le fruit eft un drupe prefqu'arrondi, grand, 1 trois femences. L'enveloppe extérieure du drupe ftépaitle, life , fucculente, brune ou purpurine , \ plufieurs couches où lames, recouvrant huit à lix écailles intéricures. Le dedans des femences ft r:mpli d'une moëlle blanche , bonne à manger, emblable à celle du cocoticr. Cette plante croît dans les Indis, vers les con- ins des royaumes de Decan & de Guzarate. D € Deféripe. ex Lour.) RONGEES ( Feuilles). Erofa folia. Si l'on con- idère les feuilles relativement à leur bordure, on es nomme rongées lorfqu'étant finuées , leurs échancrures ou finuofités en ont d’autrgs plus pe- rites & inégales entr’elles, comme celles de l’Ayof yamus qureus,. ROPOURIER. Ropourea. Genre de plantes di- cotylédones , à fleurs complètes, monopétalées, dont la famille n’eft pas encore bien connus, qui comprend des arbuites exotiques à l'Europe, dont les feutilés font ailéss, verticillées; les folioles ilternes avec une impaire ; les fleurs axillaires , fefiles, glomérulées. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à cinq divifions ; une corolle monopé- tale, en roue, à cing lobes ; sing étamines ; un flyle ; trois ou quatre fligmates ; une baie velue, à quatre loges polyfrèermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice inférieur, d’une feule pièce, pro- fondément iivifé en cinq découpures arrondies. 2°, Une corolle monopétale , en roue , dont le ROP 259 tube eft erès-court , & le limbe partagé en cinq loves arrondis , velus exrérieurement, 3°. Cinq étamines , dont les filamenis font velus, attachés fur la coroll:, altérnes avec les lobes du limbe, terminés par des anthères à deux loges. 4°. Un ovaire fupérieur, arrondi, velu , fur- monté d'un flyle filitorme , terminé par trois où quatre ftigmates oblongs, aigus. Le fruit eft une baie groffe, ovale, velue, di- vifée en quatre loges qui renferment des femences nombreufes dans une pulpe vifqueufe , douce & Jjaunatre. ESPÈCE. RorourIER de la Guiane. Ropourea guianenfis, Aubl. Ropourea foliis verticillatis, impari-pinnatis ; fo- liolis alternis ; floribus glomerutis , axillaribus, f4b- Jefilious, (N.) : Ropourea guïanenfis. Aublet, Guian. vol. 1. paz. 198. tab. 78. — Lamarck, liluitr. Gener. vol. 2. pag. 47. n°. 2482. tab. 121. — Juilieu, Gener. Plant. pag. 421. Camax guianenfis. Gel. Syft. Nat. vol. 1. pag. 403.— Schreb. Plant. Ganer. n°, 365. Camax fraxinea. Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 1117. Atbriffsau élevé de douze à quinze pieds, dont les tiges font noueufes, cylindriques, de trois à quatre pouces de diamètre , fimples , articulées, tès-longues , garnies à chaque articulation de feuilles verticillées , ailées avec une impaire, compofées de folioles alternes, nombreufes, fef- iles, ovales, lancéolé:s , obrufes, mucronées, vertes à leurs deux faces, longues de huir à dix pouces , fur trois de large ; triverfées dans leur longueur par une côte faillante qui fe divife en nervures latéralzs , fimples , alternes , un peu ar- quées , dont l'intervalle eft rempli pair des veines très-fines, en zig-zag ; chacune des folioles ac- compagnée à fa bafe d'une petite ftipuie en forme d’épine. Les fleurs font également axillaires, fefMiles, pe- tites, dont le calice eft partagé en cinq lobes ar- rondis. La corolle eft monopétale , en roue , rou= fatre en dehors , hériflée en dedans de poils roux ; les filamens des étamines velus ; l'ovai e chargé de poils roux , qui fe convertit en une baie jaune, charnue, de la groffeur d’un œuf de poule ,r mplie d'une pulpe douce que les Créoles & les Coutlaris fucent avec plaifir. Il arrive fouvent qu'une des quatre loges avorte, & difparoit par l'agrandiie- ment des auires, Cette plante croit en Guiane , dans les bois de KKk 2 2 200 ROR Caux. Il fleurit & fruétifis au commencement de l'hiver. D Les Créoles le nomment bois gaulete, & les | Couflaris, une des nations de la Guiane, l’ap- pellent aroupourou. Les habirans & ls Nègres emploient la tige de cet arbriffeau dans la conftruétion des murs de maifons , qui font faites de lartes entrelacées en forme de claie, & que l'on couvre de terre mélee & pétrie avec de là boufe de vache. ( Aubler.) ROQUETTE. Eruca. M. Lamarck avoit confa- cré ce nom pour former un genre particulier de l'eryfmum barbarea Linn. & le léparer de la plupart des autres eryffmum, furtout de ler) fimumofficinal, les principaux caraélères génériques n'étant point lës mêmes dans ces deux plantes. Ce favant au- teur a Fair de très bonnes otfervations à ce fujet, dont nous profiterons ; mais nous n'avons pas Cru pouvoir appliquer le mot roguete à l'eryfimum bar- barea, ce mot étant trop généralement employé pour uné antre plante préfaue potigère , que l'on cultive dans les jardins , que Linné a nommce brafi:a eruca , & que M. Lamarck lui-même a dé- crir à l'article Cuou, & qu'il appelle roquette cul- rivée. ( Voyez le mot VELAR.) PROPIDULE. Rordila. Genre de plantes dico- tylédones, À fleurs coinpières, polypétalées, dont Ja famillz n’eft pas encore bien connue, qui pa- roit fe rapprocher de celle des capriers , & avoir des rapports avec les drofera. Il comprend des ar- bultes exotiques à l'Europe , dont les feuilles font entières, feffiles, éparfes ou fafciculées, ciliées & glanduleufes ; les flzurs difpolées en grappes terminales, peu garnies. Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à cing folioles ; cinq pétales ; cinq éta- mines, anthères prolongées à leur bafe , au defflous de L'infertion du filament, en un tubercule ferotiforme ; uac capfule à trois loges, à trois valves. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un culice perfiftant , inférieur, compofé de cinq folioles ouvertes, lancéolées. 2°. Une corolle compofée de cinq pétales ob- longs , égaux , plus grands que le calice. 3°. Cinq éramines , dont les filamens font fubu- Jés, alrernes avec les pétales, courts, oppofés aux divifions du calice , terminés par des anthères droites, oblongues , s’ouvrant au fommer par deux pores , fe prolongeant à leur bafe, au def- fous à= l'infertion du filament, en un tubercule fcrotiforme. ROS 4°. Un ovaire fupérieur , ovale, oblong, aïeu, furmonté d’un fiyie fimple, terminé par un flig-” mate pelté, prefqu'à crois lobes. Le fruir eft une capfule oblongue, acuminée , arrondie, à trois faces, à trois loges, à trois val- ves , ayant leurs cloifons oppoféss aux valves, con- tenant des femences foliraires , ovales, ridées, anguleufes à un de leurs côtés, attachées à un ré- ceptacle central vers fa partie fupérieure, liffe ëc à trois côtes. ÉSPÈGE. RoriDULE dentée. Roridula dentata. Linn. Roridula foliis lineari-lanceolatis, ciliato-dentatis, ffilibus ; ciliis inequalibus , glandulofis , vifcofrs. Lam. Illuftr. Gener. vol. 2. pag. 121. n°. 27714 tab. 141. fig. 1. Roridula dentata, Linn. Syfk, veget. pag. 244 — Juff. Gener. Plant. pag. 426. Lrion verticillatum. Burm. Prodr. 6. Cetre plante a le port d'un droféra, quoique très-différente dans fa fruélification. C'eft un petit atbufte rameux, haut de deux cu trois pieds, à rameaux glabres , alternes, prefque fimples, garnis de feuilles linéaires, lancéolées , aiguës, ues- étroites , fefhiles ; les inférieures ,. éparfes ; les fupérieures , réunies en fafcicules vers l'extrémité des rameaux, munies à leurs bords de dents formées par des cils roides, droits, glandu- leux ,inégaux, vifqueux. Les fleurs font difpofées, dans laielle des feuilles fupérieures & à l'extrémité des rameaux, en grappes bien plus longues que les feuilles , là- ches, pauciflores. Les pédoncules (e divifent en quelques ramifications fimples , unifores ; ils font chargés de poils vifqueux & glanduleux , fembla- bles aux cils des feuilles, qui recouvrent égale- ment les calices à leur extérieur : il exifte fouvent à la bafe de chaque ramification une petite brac- tée très-caduque. Les pétales font ovales, obtus à leur fommet, un peu rétrécis à leur bafe, plus longs que le calice : la capfule eft ovale, acu- minée. Fin Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. D (VS. in herb. Juff. & Lam.) Obfervations. Le roridula mufcicapa , Gærtn. de Fruét. & Sem. vol. 1. pag. 298. tab. 62. fig. 8 ,.& Lam. illuftr. Gen. tab. 141. f3. 2, paroît bien peu diflinéte de la précédente. Les divifions de fes | calices font plus étroites, prefque linéaires ; les pétales plus alongés, aigus fules tres - acuminées, à& ridées. & non obtus; les cap- les femences ovales, ROSACÉE ( Corolle }. Rofäcea corolla, On ROS donne à la corolle le nom de rofacée lorfqu'elle eft compolée de cinq pétales réguliers, égaux ; ils font quelquefois plus nombreux , par la grande facilité de la plupart des fllurs de cette forte à multiplier leurs pétales. Les pruniers, les ro- fiers , &c. ROSACÉES ( Les). Rofuces. Famille de plan- tes, aiufi nommée parce qu'elle comprend un trés- grand nombre de genres qui ont beaucoup de rapports avec celui du rofier, qui y eit compris. Les plantes renfermées dans cette famille font des arbrifleaux , des arbres; d’auries ont des tiges herbacées , garnies de feuilles alternes, munies de ftipules fimples ou compofées. Le calice eft fupérieur & tubulé, ou inférieur, urcéolé, en roue, fouvent divifé à fon orifice en plufieurs découpures , prefque toujours perfifiant. La corolle eft polypétalée , compofie ordinaire- ment de cinq pétales inféres à l’orifice du calice, altérnes avec tes divifions : qu:lquefois la corolle manque. Les étamines font en nombre indefini, qu=lquefois en nombre défini , ayant la même in- fertion que les pétales. L'ovaire eft tantôt fimple & inférieur, chargé de ityles & de ftigmares nombreux ; tantôt fupé- rieur, fimple, furmornté d’un feul ou de plufieurs ftyles : les ftyl£s font toujours latéraux, inférés fur le côté dés ovaires. Le fruit varie dans fes formes : dans l2s uns c’eft une pomme inférieure , à plufieurs loges, ou bien il a la forme d'un por : ii n’eit inférieur qu’en 2p- parence, contient les femences & fe relire à fon orifice. Dans d’autres les péricarpes n’ont qu’une feule loge à plufieurs femences, ou les femences font folitaires , fans autre péricarpe que l’enve- loppe qui leur eft particulière : elles font définies ou indéfinies, fupérieures , placées fur un récep- tacle-commun. Dans quelques autres, le fruit eft une feule capfule fupérieure ; à une feuie logs ou une noix également fupérieure, à une fzule ou à deux femences nues, ou bien revêtues d’une en- veloppe drupacée. La cicatrice des femences eit placée latéralement un peu au deffous du fommet; elle reçoit un pédicule où un cordon ombilicai, Lattaché par fa bafe au fond du péricarpe. L'em- ‘bryon eit droit, fans périfperme, . Les principaux genres renferm£s dans cette fa- mille font les fuivans : 1. Ovaire fimple, inférieur, à plufieurs flyles ; pomme à plufieurs loges , ombiliquée, & couronrée par des diviffons du calice. Arbres ou arbriffeaux. Les POMMIERS. ( Pomacea.) Les pommiers....:......,..: Malus. LS POITIENS en ee een VHS. Les coignafiers....,.,,..,., Cydoria. Pyrus. 06 R OS Les nÉRIETS.n es: conne. Mefrylus, Lessalifiersn ue... te elCratéous. Bes forbiers. 5,5... 00rbus. L 2. Ovaires en nombre indéfini, prefqu'inférieurs , renfermés dans un calice urcéolé , & rijferré à fon ou- verture ; chaque ovaire muni d'un fryle ; autanr de [e- mences que d'ovaires. Arbriffeaux. Les RO£SIERS. (Rofe.) Des tolérer Mas Rofs 1j Le ds dois es à os te 3. Ovaires en nombre défini ; plufieurs , très-rare- ment un feul, prefou'inférieurs, renfermés dars un calice rcfferré à 07 orifice; autant de fiyles ë& de Je- mences que d'ovarres. Flantes la plupart herbacées , Jouvent privées de corolle ; étamines définies dans grand nombre. Sexes féparés dans quelques-unes. Les PIMPRENELLES. ( Sanpuiforoa.) Les pimprenelles. ....... Porerium. Les fanguiforbes........ Sauguiforba. Les anciftres............ Ancifirum. Lesracénas. ss... 1 cena, Les aigremoines......... Agrimonia. Les neutides:--.%.4.. .. Neuradu. Les cliffortes. 2... Chfforcre. Les alchimilles.. ...... timilla, Les 'pércepiers.: 2. Les fibbaldes........ .. Al anes. Alchimilla, .….. Sibbaldia. os. LP} 4. Plifieurs ovaires en nombre indéf fupérieurs , infrés fur un récepracle com ovaire muni d'un ff RS À 4 & TCCLICTMETE taque le; autant de femences, ou nues ; ahTa de Jerrenices , nues , ñn; Cha ne; L 3 n L_: Dre Le ou quelquefois en forme de baïe, Plantes rerbacées ; quelques arbriffleaux. Les p sille.) Les tormentilles...... Les poteutilles......:,. rs Desfraifiens mec Les com + Les\bénoites. #22. Les afiadess. "39,50: es FOnCes- eat. OTENTILLES, ( Porer= Tormenti!la. . Potentilla. ts ss étroe ete Dryas. Rubus. À ARR 7. 5: Pluffcurs ovaires fupérieurs , en nombre défini, Jurmontés chacun d'un feul Jlvle ; autant de capfules, à une ou à plufieurs fémences, Les FI11PENDULES. (Spirea. ) Les fpirées ou flipendules..,.. Spirea, Les furianes 4:21 42, À Les tétracères..:.... sr SATIUNTe Tetracera. , 6. Ur feul ovaire fupérieur ; an fes flyle; les fr its a une feule oge, contenant une ou plufieurs femences., Arbres ou arbujtes , fouvent dépourvus de corolle, Les PROCKIES. ( Prock:a.) CROP OO ES Lesitioaréss. 1 45 Les delimes, ... Les prockia... és'hirrelles, 4e eur. 269 Fe CS 7 à une où à deux femences , nues, plus fouvent drupa- uées, Les AMYGDALEES. ( Amygdalce. ) Les licanses.. Licania. soon Les grangers................. Grangeria. Les icaquiers.......,...,..... Crryfobolanus. ES DHUDIÉ ES: eme een Les pr RE 2? Prunus. Les Geriliersse... see. -e.0 Les abricotiers............... Armeniaca. a ANIELSS 2e ste ses 09 PA Les amandi S ? Amygdalus. Les péchers.....,...,..,....S Ë Moyuilea. Couepia. Lésmoquilés. sn... Les COUEpIS.. es mere LES COUPIS ES ere wciou: Les parinaris................. Parinarium. 8. Genres très-voifins des rofacées. Lesplinia.........,......... Plinia. Les calicantes............... Calycanthus. Lies IUNIES + rose... Lydie, Les blacouels................ Blakweilia. Les acomats.. ............... Homalium. Les napimogals.............. Napimoga. P . 8 ROSAGE. Rhododendron. Genre de plantes di- cotvlédones , à fleurs compières, monopétaiées, de Ja Famille des rofages, qui a dés rapports avec jes azolee & les kabnia, & qui comprend des A . . CE > arbuttes exotiques ou indigènes de l'Europe, dont les feuilles font entières , les fleurs axillaires ou terminales, en épis ou en coryimbes, munies de braiées, Le caractère effentiel de ce genre efl d’avoir : U: calice partagé en cinq découpures ;ÿ une corclle prefru'infurdibuliforme , dont le limbe eff partage en : Ÿ . # Q / \ cinq lobes ; dix étamines recourbées ÿ une capfile à cinq loges. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°, Un calice d’une feule pièce, perfiftant , divifé en cinq découpures. 2°, Une corelle monopétale, prefqu'infundibu- liforme ou en roue, dont le tube eft court, l2 limbe ouvert, à cinq lobes arrondis. 3°. Dix étamines dont les filamens font prefque de la longueur de la corolle, fliformes, courbes, terminés par des anthères ovales. 4°, Un ovaire obtus , à cinq côtés, furmonté d'uu fiyle hliforme , de la longueur de la corolle, terminé par un fugmate obius. Le fruic confifte en une capfule ovale, prefque anculeufe , à cinq lobes, contenant des femences nombieufes & fort petites. 7. Un feal ovaire fupérieur ; un feul flyle. Une noix | i OS Oifervaions. Quoiqu'en général les rofages dif- fércni des azalea par la grandeur de leurs fleurs, la différence eflentielle entre ces deux genres con- fifte prefqu'uniquement dans le nombre des éta- inines. Un grand nombre d’efpèces parmi les rofa- ges eft remarquable par les bourgeons compofés d'écailles imbriquées , qui fouvent perfiftent à la bafe des pédoncules. F5 0 B C:Eas: 1. ROSAGE ferrugineux. Rhododendron ferragi- - reum. Linn. Rhododerdron foliis glabris, fubrùs leprofis ; co- roll's infundibuliformibus. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 563. — Mill, Diét. n°. 2,— Jacq. Obferv. 1. paz. 26, tab. 16.— Idem, Fior. auftr tab. 255. — Scop. Carn. n°. 479. — Willd. Arbr. 248.— Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. 319. n°. 366. — Gérard, Flor. gallo-prov. pag. 438. — Duüham. Arbr. vol. 2. pag. 160. n°. 1. tab. 61. Rhododendrum foliis e/l'pticis, glabris, fubths ru- biginojis. Haller, Helv. n°. 1015. Agalea maculis ferrugineis, [ubiàs adf° er, a; foribus decaïdris, Lemon. — Sauv. Monfp. C7. Ledum alpinum, foliis ferrea ruhigine nigricanti- bus. C. Bauh. Pin. 468.— Rai, Hit. 100$. Montana allobrogum , leatifc:folia. Lobel, Icon. 366. — Idem, Adverf, pag. 155. Icon. Evonymus Theo; hraffi, Dalech. Hift, 1, p. 271. Chamarhodendros alpina , glabra. Tournef. Inft. R. Herb. 604. Nerium alpinum quibufdam , aliis ledum glabrum. J. Bauh. Hift. 2. pag. 21. Icon. Atbriffeau difforme , qui s'élève à peine à la hauteur de deux ou trois pisds, dont |:s rameaux font diffus, tortus, noueux, très-irréguliers, cy- lindriques, d2 couleur grifatre, garnis de feuilles éparfes, médiocrement pétiolées, très- rappro- chées, ovales, oblongues , dures , coriaces , vertes & liffes à leur face fupérieure , roufles ou de cou- leur ferrugineufe , & ponctuées en deffous; entiè- res & un peu roulées à leurs bords, rétrécies en pétiole à leur bafe , fouvent ob:ufes à leur fomimet. Les fleurs font réunies en bouquets à l’extré- mité des rameaux, fupportées par des pédoncules fimples, uniflores, cylindriques , inégaux. Le ca- lice eft court, un peu pileux a fes bords. La corolle un peu courbée, rougeâtie, d’une odeur défi- gréable , infundibuiiforme , quelquefois ponétuée en dehors; les deux divifions intérieures de fon limbe plus étroites que les autres. La capfule eft petite , ovale, obtufe , conteriant des femences iouilatres. RO $S Catte plante croît dans les Alpes , l2s Pyrénées, fur les montagnes des départemens méridionaux de la France. Quelqu:fois elle varie à fleurs blan- ches. h (Y.v.) Quelques auteurs ont avancé que cet arbriffeau étoit fi funefts aux brebis & furtout aux chèvres, qu’elles périfloient lorfqu’elles en avoient mange les feuilles. 2. RosAGe à longues caplules. RAododendron minas. Mich. Rhododendron foliis oveli + lanceolutis, utrinque fenfim acutis, fibiès ferrugineo- puaékatis ; floribus breviffimè pedicel'atis , infundisulo - campanulatis ; capfulis elongacis. Mich. Fivr. voreal.-aimner. vol. 1. pag. 258. Cette efpèce fe rapproche beaucoup du rkodo- dendron ferrugineum ; elle en diffère par là longueur de fes capfules, & par fa gran leur. C'eft un arbrifleau d’une hauteur médiocre, rameux , garni de feuilles éparfes , à peine pério- lées , ovales , lancéolées , entières à leurs bords, pointues à leur fommet , rétrécies infnfblement en pétiole à leur ba , de couleur verte en deffus, brunes, de couleur de rouille & ponétuées à leur face inférieure. Les fleurs font ramaffées en bouquets à l’extré- mité des tiges & des rameaux. Les pédoncules font très-courts ; la corolie campanulée , prefqu’en forme d’entonnoir ; les capfules plus longues que dans la plupart des autres efpèces. Cette plante croît fur les montagnes de la haute Caroline , vers la fource du fleuve de Savannah. Elle a été découverte par Michaux. B 3. ROSAGE de Rufie. Rododendron dauricum. ‘Lion. R'ododendron foliis glabris, punéfatis, nudis ; corollis rotatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 562. — Pall. Fior. roff. 1. pag. 47. tab. 2. R'ododendron ( dauricum), fodiis glabris, utrin- què nudis ; petiolis longiffimis ; corollis violaceis ; foliis amplioribus ; rotaus. Andr. Repoñr. Botan. pag. 4. tab. 4. Andromeda foliis ovatis , utrinquè pandatis. Gmel. Sibir. vol. 4. pag. 124..n°. 10. Chamarhododendros folio glabro, majufeulo; amplo flore rofeo. Ainm. Ruth. 161. tab. 27. Cet arbrifleau a fes tiges nues à leur partie in- férieur: , prolifère , divifées en rameaux garais particulierement vers leur fommet, de feuille al- ternes, pétioiées , wvales, oblongues, glibres à leur tace fupérieure , de couleur de rouille en dif- fous, couvertes à leurs deux faces d'un grand 2 € | ROS 263 nombre de petits points, fupportées par de longs pédoncules. Les fleurs font grandes , de couleur violette, terminales, prefqu'en bouquets ; munies de pe- dencules finples, plus longs que les feuilles, Leur calice elt partagé en cinq découpures. La corolle ample, campanulée , prefqu'en roue ; lis étamines ouvertes, écartées , de D longueur de la corolle ; le fiyle rougeäire ; la capfule ovale , obtufe. Cetre plante croît dans la Sibérie & la Rufle. D (V. f. in herb. Juf.) 4. ROSAGE du Kamtzchaika. Rhododendron cemt?- charicum. Pallas. Rhododendron fodis ciliatis, rervofis ; corol'is ; Se À 1} Ps rotatis , calicibus foliaceis. Pail. Flor, roff. 1. pas. 48. tab. 33. R'ododendron foliis cbovatis | acutis, ciliatis, nuaïs , corollis rotutis, petalis acuris. Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 604. n°. 3. Chamerhododendrum berberis folio ; flore omplo , rofeo. Gmel. Sibir. vol. 4. pag. 126, n°. 13. Cetre plante paroît fe rapprocher du rhododen- dron hirfitum , dont elle difitre par fes beiles & grandes fleurs couleur de rofe. Ses tiges font ligneufes, divifées en rameaux alternes, garnis de feuilles éparfes , pétiolées , pe- tites, afez femblabies à celles de l'épine-vinerte, vertes à leurs deux faces, glabres, entières à leuis bords, ciliées , marquées de veines crès-fines , fans 3 D) 1 nervures fatllantes. 5 Et: Les fleurs font terminales, pédonculies , pref- que folitaires, d’une belle couleur de rofe, cam- panulées, prefqu'en roue , a peu près auffi grandes que ‘celles du rhododerdrum ponticum. Leur tube eft très-court ; lé limbe divifs en cinq découpu- res ovales , aiguës : quelauefois les calices font foliacés. Cette plante croit dans la Sibérie & au Kamtz- chatka fur lès montagnes. T; $. ROSAGE velu. Rhcdodendron hirfutur. Linn. Rhododendron foliis ellinticis, acuriufeulis, cilietis, fabiis punétatis ; corollis infundibrliformibus. Wild. Spec. Pianr. vol. 2. pag. 6o4. n°. 4. R'ododendror foliis ciliatis ,nudis ; corollis ir fun- dibaliformious. Lino. — Mi, Diét. n°, 1. — Jacq. For. auftr. tab. 98. — Scop. Carn. edit. 2. n°. 480. Rhodod-ndron foliis ovatis, ciliatis, fubrès purc- tatis. Halier , Helv. n°. 1016. Lelim alpiaum , hirfutum. C. Bauh. Fin. 468, — Rai, Hift, 1005. c6.4 RO Chamarhododendros alpina , villofa. Tournef.Inft. KR. Herb. 6o4. Nerium alpinum quibufdam , aliis ledum hirfutum. J. Bauh. Hift. 3. pag. 21. Icon. 22. T edum olpinum. Cluf. Hifi. 1. pag. Idem, P SE ro Der Idem, Pann, pag. 73. tab. 74. 82. Icon. — Balfenum alpinum Gefueri. Lobel, Icon. 468. — liem , Obferv. pag. 199. Icon. Cat arbriffleau s'élève à la hauteur d'environ deux pieds au plus; il fe divife en rameaux courts, culindriques , revêtus d’une écorce dun brun- à ; | , A SR pes. Le calice ef! partagé en cinq découpures lan- clair, & garnis de feuilles ovales, eilipriques , atfez petites, prefque fefiles, entières , ponètuées & un peu velues à leur face inféricure , munies à leurs bords de cils fins, rouffatres, à peine aiguës à leur fommet , longues de cinq à fix lignes, jar- ges de trois. Les fleurs forment , à l’éxtrémité des rameaux, d2s corymbzs d’un afotét agréable. Les pédoncu- I: font fimples, filiformes , inegaux , plus longs que les feuilles, uniflores ; le calice eft court, à cinq dents; la coroile en forme d'entonnoir, dont le tube a près d'un demi-pouce de long ; le junbe campanulé , peu ouvert, divifé en cinq dé- coupur2s courtes, obtufes, d'un beau rouge en dchors & portées très-iouvent par des points al Le, d'un rouze plus clair en dedans. Les cap fuies font un peu inclinées, petites, ovales, à cinq loges remplies de femences fort petites. Cette plante croît en Suiffle, dans les Alpes & fur les hautes montagnes de l'Allemagne. D GROSAGE faux ciite. Rhododendron chamaciftus. R'ododendron foliis ellisticis, acutiufeulis ; glan- dulofo-ciliatis, nudis ; corollis rotatis , petalis ob- rufis, Wild. Spec. Piant. vol 21H18 CO nette Sy. veget. pag. 405. n°, 5. &yte Rhododerdroz foliis ciliatis, corollis rotatis. Jicq. 2 Flor. auftr. tab. 217. — Scopol , Caïn. exit. 2. n°. 481. Ledim foliis ferpylli ad margine $C fs , fore purpureo, Mich. Gene:. 225. irffar pito- taD. 100, AC Chamacifus hirfuta. C. Baub. Pin. 466. Chemaciftus quartus. Cluf. Pann. pag. 65. Ic. 64. s confertis, férreu e pilojis. Pluken. Almac. lufius, Hift. 1, pas, 76. FR 'OS Cette efpèce a l'afpe@ d’un cifte. C’eftun petit arbiiffeau qui fe divile en rameaux diffus, noirà- tres, nombreux, glabtes, cylindriques, garnis de feuilles nombreufes , épaïfes, alternes, prefque. feMiles, petites, elliptiques ou ovales , alongées , un peu aiguës à leur fommet, rétrécies à leur bafe en un pétiole très-court , luifantes & d’un vert- foncé à leur face fupérieure , un peu rouffatres en deffous, entières & munies à leurs bords de cils glanduleux. Les fleurs font prefaque folitaires à l’extrémité des rameaux , fupportées par des pédoncules fim- ” céolses , aiguës , reflichies aprés la Aloraifon ; la corolle purpurine , d’une grandeur médiocre , en roue : fon tube elt très-court; fon limbe ouvert, à cinq lobes obtus, arrondis. Les filamens font prefque droits, plus courts que la corolle , ter- migés par des anthères noirâtres ; le flyle alongé, de coul:ur purpurine à (a partie fupérieure ; la capluie ovale , à cinq côtes , obtufe , contenant des femences fort petites, jaunatres. Cette plante n’eft pas commune ; elle croit dans les Alpes {ur le mont Baldo, fur lés montagnes de l’Aucriche & de la Carniole. h 7. Posace du Caucafe. Riododendron caucaf- cum. Pall. Rhododendron foliis ftabris, fubtus ferrugineo-to= : mentofis; umbellis terminalibus , corollis rotatis, pe- talis fabrotunais. W id. Spec. Plant. vol.2. p.6oÿe N°6, : Rhododendron (caucaficum) , fodiis ovatis , fea- b ris, margine siliexis , bifloris ; braiteis clongatis. Pall. Flor. roil. 1. pag. 46. tab. 31. Cette plante diffère bien peu du rhododendron chryfarthum , dont elle n eit peut-être qu’une va- ! elle s’en difingue parciculiérement par fa corolle blanche où rougeatre, & par fes feuilles tomenteules à leur face inférieure. tIêTE 5 Ses tiges font peu élevées ; elles fe éivif.nt en rameaux diffus, épars , mès-irréguliers , garnis de fruilles médiocrement petiolées, altérnes , nom- breufes, ovates, oblongues , rudes au toucher , vers en defus, romenteufes & de couleur de rouille à leur face inférieure , entières & roulées à leurs bords, marquées de veinules en réfeau. Les fleurs font difpofées à l'extrémité des tiges en un corymbe plus long que les feuilles. Les pédon- [ les , prelqu'égiux , munis à leur oblongues. La corolls eft blanche, gielquéio:s dus rouge-clair, en roue, à peine tubulée : fon lite eit ample , plane , divifé en cina graacs lobes arrondis. ete line culss 1ONT 1115 x bafe de braétées Cet arbriffeaiu croit fur Îles montagnes les plus no élevées du Caucafe, dans ja région des neiges. D Eh PI 8. ROSAGE Lors 8. RosAGE À fleurs jaunes. R'iododendron chry- fanthum. Linn. f. Rhododeïdron foliis oblongis, feabris , fubrs dif coloribus , glabris ; umbellis terminalibus , corollis ro- tatis ÿ petalis obovatis , irrezalaribus. Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 20ÿ. n°, 7. Rhododendron (chryfanthum) , fo/iis oblongis, impunétatis | fuprà fcabris , venofiffimis ; corolli re- tatd , irregulari ; gemmä floriferd , ferragtneo-tomen- rofa. Linn. f. Suppl. pag. 237. Rododendron foliis ovatis, fcabris, margine re- flexis, fubeùs glaëris ; umbellis terminalibus ; corollis favis , irregularibus. Pallas , Flor. roff. 1. pag. 44. tab. 30. Rhododendron chryfanthum. Pallas, Iter 3. p. 369. Append. 724. n°. 87. tab. N. F. 1. 2. — Kcœlpin. Mornosr. Rhododendron aureum. Georg. lier, pag. 214. Andromeda foliis ovatis, utrinquè venofis ; corollis campanulatis , obliquis. Gmel. Sibir. 4. pag. 121. tab. 54. ! Petit arbriffeau dont les tiges fe divifenr en ra- meaux nombreux & diffus , re vêtus d'une écorce glabre , de couleur brune , garnis de feuilles al- ternes , éparfes , médiocrement psriolées , oblon- guss, ridées, ovales, quelquefois rétrécies à leurs deux extrémités , vertes en deflus , beaucoup plus piles & rouffâtres en deflous , entières & un peu roulées à leurs bords, marquées de nervures réti- culées. Les rameaux font garnis dans toute leur longueur, de ftipules en forme d’écailles rouffitres ou cou- lèur de rouille. C'elt d'entre ces écailles fupé- rieures que fortent des pédoncules fimples , uni- flores, difpofés en corymbes terminaux. La co- rolle eft grande , campanulée , prefqu'en roue , d’une belle couleur jaune. Les capfules font ovales, inclinées {ur leur pédoncule. Cette plante croit fur les hautes montagnes de la Sibérie , ainfi que fur les bords du lac Baïcal & dans le Kamtzchatka. P (VW. fin herb. Juff. abfqu foribus. ) Les feuilles de cette plante s’emploient avec fuccès contre les douleurs de fciatique. Ce fait a été certifié à M. de Juffieu par M. Charpentier, ré- fidant à Pétersbourg, & qui en a lui-même éprouvé les bons effets. 9. RosAGE du Pont. Réododendron ponticum. Lino. Rhododendron foliis oblongis, glabris , utrinquè concoloribus ; corymbis terminalibus ; corollis cam- panulato-rotatis , petalis lanceolatis. Willd. Arbr. 285. — Idem, Spec. Plant. vol. 2. pag. 606, n°. 8. Botanique. Tome VI, glabris ; racemis rerminalibus. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 562. — Jacq. Icon. rar. 1. tab. 78. — Pallas , Flor. roff. 1. pag. 43. tab. 29. Chamarhododendros pontica, maxima ; foliis lauros cerafi. Tourn. Coroll. 42. — Iter , vol. 2. pag. 90. Arbriffeau fort recherché à caufe de la beauté de fon feuillage & de la grandeur de fes fleurs , qui s’éléve peu & produitun bel effet dans les bofquets. Ses tiges font droites, cylindriques , hautes de trois pieds environ, divifees en rameaux droits , glabres, cylindriques , donc l'écorce eft rougeätre, particuliérement fur les anciens rameaux; verdatre fur les plus jeunes, ridée & ftriée ; garnis de feuil les éparfes , médiocrement pétiolées , gl:bres , oblonsues , lancéolé£s ; très - fermes, coriaces , perfiftantes , longues de quatre à cinq pouces fur au moins deux de large , entières à leurs borüs, aiguës à leur fommet, rétrécies à leur bafe , gla- bres, lifles , prefque luifantes à leur face fupé- rieure , plus pales en deflous , fupportées par des pétioles courts, épais, à demi cylindriques. Les fleurs font réunies en une grappe ou en un bouquer fort ample à l'extrémité des tiges & des rameaux, foutenues par des pédoncules inégaux , nus , alternes , cylindriques, uniflores. Le calice eft court, prefque campanulé ; les dents fonc petites , aiguës ; la corolle campanulée, de la grandeur de ceile du laurier-rofe, d’une belle cou- leur purpurine , divifée à fon linbe en cinq dé- coupures profondes , oblongues , obtufes. Les éta- mines font arquées , de la longueur de la corolle; les anthères grofles, un peu rougeûtres ; le ftyle wès-long , perfiftant fur le Jeune truit ; la caplule ovale, ob:ufe. Cet arb:iffeau croit naturellement dans le Le- vant & à Gibraltar, dars les lieux ombragés , un peu humides. On Île cultive dans les jardins de l'Europe. h (V.v.) Olfervations. Il a de grands rapportsavec le #o- dodendron maximum. Ce dernier en diffère par les divifions de {a corolle, plus courtes , prefqu'arron- dies ; par fes feuilles rouffatres en dcffous. Schre- ber obferve qu'il ne diffère guère de l'azulea pon- tica que par le nombre de fes étamines. 10. ROSAGE à grandes fieurs. RAododendron maximum. Linn. Rhododendron foliis oblongis, glabris, fub:ls dif- coloribus ; umbellis terminalibus , corollis rotatis, petalis fubrotundis. Wiilden. Spec. Plant. vol. 2, pag. 607. n°. 9. — Idem, Axbr. 296. Rhododendron foliis nividis , ovulibus , obtufis, venofts ÿ margine acuto , refexo ; pedunculis unifleris. Lino.Spec. Plant. vol. 1. pag. ÿ63.— Trew.!lErer. tab, 66, = Wangh. Amer. pag. 63. tab. 23. 3.49, LI c66 ROSÉ — Lam. IH. Gener. tab. 364. — Gærtn. de Fruct. & Sem. Centur. 4. tab. 63. fig. G. Ledum laurocerafi folio. Amœn. Academ. vol. 2. pag. 200. — Rhododendron maximum. 201. edit. 3. Kelmia foliis larceolato-ovatis | nitidis, fubtüs Jerrugineis ; corymbis terminalibus. Müller, Dict. tab. 220. Chamarhododendros lauri folio, femper virens; foribus bullaris, corymbofis. Catesb. Carol. 3. pag. 17. tab. 17. fig. 2. o Rhododendron (maximum }), arboreftens ; foliis Jubcuneatis , oblongis, abruptè acuminatis , crafjius coriaceis , glabris , calicis laciniis ovalibus , obtufis ; corollä fulcampanularä. Michaux , Flor. boreal.- amer. vol. 1. pag. 259. Azalea foribus pulcherrimis ps fpeciofis , rubris ÿ foliis oblongolanceolatis ; petiolis admodhm craf]is, Jempervirentibus. Clayron, MA. Linn. Ce bel arbriffleau fe rapproche beaucoup du rhododendrer ponticum : on l'en diftingue à fes feuilles d'une couleur plus foncée & prefque fer- sugineufes en deflous , & aux divifions de fa co- rolle, plus courtes , plus arrondies. Ses tiges font fortes, divifées en rameaux al- ternes, droits, cylindriques , garnis de feuilles éparfes , aiternes, pétiolées , coriaces , ovales, oblongues , obtufes ou un peu aiguës à leur fom- mêt , médiocrement rétrécies à leur bafe, glabres, vertes, luifantes à leur face fupérieure , d’une cou- leur plus foncée , prefque ferrugineufe en deffous, finement réticulées , un peu roulées à leurs bords, fupportées par des petioles courts, verdatres. Les fleurs font difpofées en un beau corymbe à l'extrémité des raineaux, foutenues par des pé- doncules prefqu'auffi longs que les feuilles, fili- formes, munis à leur bafe d’écailles lancéolées, aiguës. Le calice eft coure, à cinq divifions ovales, prefqu'ebtufes. La corolle d'une belle couleur pourpre , campanulée, prefqu'en roue. Son tube eftlarge, très-court ; fon limbetrès-lirge, divifé en cinq divifions arrondies , très-obtufes , réticulées; la divifion inferieure fouvent maculée à fa bafe, La capfule eft ovale, obtufe, à cinq côtés, fur- montee dans fa jeunefle du ftyle recourbé , s’ou- vrant par fon fommet en cinq loges. Cet arbriffleau croit dans la Virginie , dans la Haute-Caroline & la Nouvelle-Angleterre aux lieux montueux. D ( #./f.) 11. ROSAGE du Catawba. Rhododendron cutaw- bienfe. Mich. Rhododendron foliis brevi-ovalibus , utrinquè ro- tundato-obtufis; corol/d campanulatä; calicis laciniis , angujio oblongis. Michaux, Flor, boreal.-americ. vol, #. pag. 258, ROS Il exifte de grands rapports entre cette efpèce Ex le rhododendron maximum : elle en diffère par la forme un peu différente de fes feuilles, & par les divifions de fon calice. C'eftun arbriffeau de hauteur médiocre , glabre, qui fe divife en rameaux droits, cylindriques , garnis de feuilles éparfes , médiocrement pétio- lées, courtes, ovales, glabres à leurs deux faces, entières à leurs bords, arrondies & obtufes à leurs deux extrémités. Les fleurs font difpofées en un corymbe terminal , foutenues par des pédoncules fimples, uniflores , inégaux. Le calice eft prefque campanulé, court, divifé à fon orifice en einq découpures étroites , oblongues. La corolle et ample, campanulée, ailez femblable à celle du rhododendron maximum. Cet arbriffeau croit fur les hautes montagnes de là Caroline feptentrionale , proche la fource du fleuve Catawba , où il a été découvert par Michaux. B 12. ROSAGE à feuilles ponétuées. RAododendron punélatum. Rhododendron foliis oblongis , glabris , fubràs refino/o - punétatis ; umbellis terminalibus , corollis infundibuliformibus. Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 607. n°. 10.— Ventenat, Jard. de Cels, pag. HseitaDeene Rhododendron purëälatum. Donn. Ind. Hort. Cantabr. 49. Cet arbriffeau a beaucoup de reffemblance avec le rhododendron maximum : 11 s’en diftingue par fes corolles infundibuliformes, & par les points ré- fineux qui recouvrent fes feuilles en partie. Ses tiges font droites, cylindriques, hautes de trois à quatre pieds, divifees en rameaux alongés, prefque fimples, glanduleux, garnis de feuiiles éparfes, alrérnes , médiocrement pétiolées, oblon- gues, lancéolées, glabres, entières à leurs bords, munies à leur face inférieure & furtout le long de leur principale nervure de petites glandes réfi- neufes. Les fleurs font réunies en un corymbe pref- qu'en ombelle à l'extrémité des rameaux. Le ca- lice eft fort petit, à cinq divifions ovales, obtufes, droites, glanduleufes. La corolle eft en forme d’en- tonnoir, glanduleufe en dehors , à cinq angles ; fon limbe a cinq découpures ovales, obtufes , cou- leur de chair, inodore; la capfule oblongue , à cinq côtés, couleur de rouille , à cinq loges & à cinq valves, renfermant des femences linéaires , oblongues, glabres, aiguës, d’un brun foncé. Cette plante croît dans les contrées feprentrio- nales de l’Ainérique. R (W.f.) Elle fleurit vers la fin de l'hiver , conferve fon feuillage tout l'hiver; elle a été découverte par Michaux, à la fource de la rivière de Savannah, R'O $ & fe cultive en pleine terre dans le jardin de M. Cels. 13. ROSAGE à feuilles linéaires. Rhododendron lineari folium. Rhododendron folis feffilibus , angufto-linearibus , fubtès ferrugineo-pubefcentibus ; ramis fupernë rubi- ginofo-tomentofis. (N. Ses rameaux font ligneux, cylindriques, effilés, revêtus d’une écorce grifatre à leur partie infé- rieure, chargés à leur partie fupérieure d’un duvet tomenteux, épais, couleur de rouille, garnis de feuilles éparfes, feffiles, nombreufes , coriaces, étroites, linéaires, obtufes, longues d’environ un pouce, fur deux à troislignes de large; glabres, ridées & d’un vert foncé à leur face fupérieure , pubefcentes & ferrugineufes en deflous, roulées à leurs bords. Lesfleurs font réunies à l'extrémité des rameaux en un corymbe prefqu'ombellé. Les pédoncules font prefqu'égaux , longs de plus d’un pouce, pu- befcens , filiformes, un peu inclinés , uniflores ; les calices velus, fort petits, obtus. La corolle ne m'eft pas connue. Les capfules font ovales, obtufes, prefque tronquées à leur fommet, pu- befcentes, à cinq faces peu marquées. Cette plante croit dans les Indes; elle m'a été communiquée par M. Dupuis. h (V./f.) Nota. Il eft poffible que cette efpèce appartienne aux azalea, n'ayant pas pu obferver avec exactitude le nombre des étamines. ROSAGES (Les). Rhododendra. Famille de plantes ainfi nommée, parce qu'elle renferme plu- fieurs genres qui ont beaucoup de rapports avec celui des rofages (rtododendron), qui y eft compris. Les plantes qui compofent cette famille font des arbrifleaux ou arbuftes dont les feuilles font fim- ples, alternes, quelquefois oppofées , roulé:s fur elles-mêmes avant leur développement dans un grand nombre. Le calice eft perfiftant , à plufieurs divifions. La corolle inférée au fond du calice | monopétale & lobée, ou prefque polypétale par les divifions très-profondes de fon limbe. Les étamines font fé- parées , en nombre défini, inférées fur la corolle ne celle-ci eft monopétale , ou attachées au ond du calice dans les corolles prefque polypé- tales. L’ovaire eft fupérieur , à plufieurs loges, à plufieurs valves, furmonté d’un feulftyle , terminé par un fligmate fimple, quelquefois capité. Le fruit eft une capfule fupérieure, à plufeurs loges, à plufieurs valves, chacune des valves re- pliée intérieurement fur fes bords, formant autant de loges dans lefquelles font renfermées plufieurs RS." femences attachées à un récerticle central. Ces fémences font très-petites. 06 Les principaux genres conterus dans cette fa- mille font : 1. Corolle monopétale. Hesikalmies. 22 rousse CURE. Mesralipes "rate. ..... Rhododendron. Les azalées. ...... secs see Ayalea. 2. Corolle prefque polypétale. Les rhodores........... ....: Rhodora. Heslédées sims ... Ledum. Les bÉfaress ses :e 2.0. Befaria. MESHITÉES Es srtieoehaenee se. llea, ROSEAU. Arundo. Genre de plantes monoco- tylédones , à fleurs glumacées, de la famille des graminées, qui a des rapports avec les faccharum , & qui comprend des herbes tant exotiques qu’in- digènes de l'Europe, dont les chaumes font la plupart forr élevés, épais ; les feuilles larges ; les fleurs difpofées en une ample panicule munie de à poils touftus. Le caraëtère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice nu, bivalve, contenant une cu plufieurs fleurs environnées de poils à leur extérieur. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice à une ou plufeurs fleurs, compo de deux valves nues, inégales, oblongues, aiguës, fans arète. 29. Une corolle compofée de deux valves, de la longueur de celles du calice, oblongues , acumi- nées , environnées à Jeur bafe de poils nombreux, au moins aufli longs que les fleurs. 3°. Trois écamines, dont les filamens font capil- laires , furmontés d’anthères bifides à leurs deux extrémités. 4°. Un ovaire fupérieur , oblong , muni de deux ftyles capillaires, velus, réfléchis, terminés par des ftigmates fimples. Le fruit confifte en une feule femence oblon- gue , acuminée , enveloppée par les valves adhé- rentes de la corolle, & garnie de longs poils à fa bafe. Obfervations. Ce g°rre, qui paroît d’abord très- facile à diftinguer tant par les poils qui enveiop- pent à la bafe les valves de la corolle , que pa: le port de la plupart des efpèces, offre enfuite de grandes difhcultés lorfqu’il s’agit d'y rapporter des efpèces qui diffèrent des autres, les unes par les proportions de la grandeur de EEE - unes de 2 :68 ROSE leurs parties , les autres par le nombre des fleurs de chaque épiller, left bien certain que le type de ce genre a été lParundo donax , rhragmites, &e, dont les calices font multiflores , & les poils des fleurs longs & abon- dans : il s’eft enfuite préfenté quelques autres ef- pèces à une , deux ou trois fleurs, & dont les poils étoient moins longs. Il n’y avoit point de raifon fufifante pour les féparer des arundo. 1°. Le nom- bre des fleurs noffroit point un caractere aflez conftant , puifqu’elles varient dans les efpèces ci- tées plus haut; qu'il n’y a très-fouvent que deux à trois fleurs à chaque épillet dans l’arundo phrag- mites, &e. 2°. La longueur ou la briéveté des poils ne pouvoit pas non plus fournir un caraëtère générique. D'ailleurs , la plupart de ces efpèces avoient le port des autres rofeaux , des chaumes élevés, de larges feuilles, une ample panicule, &c. Enfin il s’eft préfenté des efpèces beaucoup plus petites, qui avoient prefque le port des agrofis ; de fort petites fleurs, qui en effet fe ripportotent à ce genre lorfque leur calice étoit umflore, ou bien à celui des aira lorfqu'il étoir biflore , mais qui s'en diftinguoient par les poils de la corolie plus ou moins longs. Hi s'élève ici une nouvelle difficulté. Nous trou- vous dans les aira, les agroflis & même dans les poa plufieurs efpèces également munies de poils à la bife extérisure de leur calice. Ces poils, il eit vrai, font trés-courts : ce n'eft qu'un léger duvet, qui n’eft feuvenr vifible qu'à la loupe. 1 n'en eft pas moins vrai qu'alors la différence entre ces gen- res, toutes choles égales d'ailleurs, n'extite pour plufeurs efpèces que dans la longueur refpective de ces poils. Quelques auteurs ont établi le genre calama- groffis intermédiaire entre les arundo & les agreffis, & qui a reçu quelques-unes de ces efpèces. Mal- gré cela il réfte encore bien des difficultés, & il faudroit pent-Ëtre un autre genre pour y placer les efpèces biflores, & qui f&roit mitoyen entre les arundo &: les aïra ; d'un autre côté, J'at dit plus haut que pluñeurs efpèces varioient de deux à cinq fiurs. Linné & d’autres auteurs après lui avoïent rangé Je bambou parmi les arxndo ; mais il a été reconnu depuis qu? cette belle graminée devoit former un genre à part, ayant fix étamines. MM. Juflieu & Lamarck en ont fait le genre naflus; Retzius, ce- lui de bambos ; Schreiber & Willdenow, celui de bamoufa. Il eûr été affez convenable d'adopter, pour le nom françus ce ce genre, celui de bambou ; mais ne pouvant plus y revenir, & pour ne pas laiffer en arrière ua genre auf intéreffant, nous le dé- grirons à l’article VOULOU, mot également em- R OS ployé pour défigner une efpèce de bambou qui croit en Amérique. D'ailleurs , le nom de bambou eft lui-même une expreflion très-générale , qui s’ap- plique à vlafieurs plantes certainement de genres différens , ainf qu'il eft facile de s’en convaincre en lifant dans Rumphius & dans Hheed les defcrip- : tions que ces deux auteurs ont donnéss de diver- fes plantes qui portent le nom de burnbou. (Voyez VouLOU.) ES PE CES. 1. ROSEAU à quenouille. Arwrdo donax. Linn. Arundo calicious fubquinqueforis , lorgitudine flof- culorurm ÿ panieuli oblongä, diffufä, lureo- purpuraf- cente. Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 196. n°. 1084. Arundo calicibus quinquefloris , paniculä diffufa, culmo fruticufo. Linn. Syft. veget. 106. Arundo calicibus vrifloris, paniculä diffufä. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 120. — Rov. Lugd. Bat. 66. — Miil. Diét. n°. 2. — Scop. Carn. 2.n°. 12%. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 616. n°.1183. VI. — Poiret, Voyage en Barb. vol. 2. pag. 103. — Désfont. Flor. aclane. vol. 1. pag. 106. — Gérard, Flor. gall.-prov. pag. 105. n°, $. Arundo faciva. Virid, Clif.7.— Hort. Cliff. 26. Arundo caule lignofo, geniculato ; foliis latiffimis, Fe Dr nes 1 locufiis trifloris. Haller , Helv. n°. 1516. Arundo fativa, que donax Diofcoridis & Theo- phrafti. C. Bauh. Pin. 17.— Theatr. Icon. — Tournef. Inft. R. Ha1b. 526. — Scheuch. Gram. 159. tab. 3. fig. 14. a. b. c. — Mont. Prodr. 31. tab. A. — Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 219. 6. 8. tab. 8. fig. s. Arundo dorreflica. Matth. Comment. 137.1con. 3 27/1: Arundo maxima & hortenffs. J. Bauh. Hift. 2. pag. 486. Arundo donax futiva, five evpria. Lobel, Icon, $1. — Idem, Obferv. pag. 28. Icon. — Dodon Pempt. 602. Icon. Arundo domeflica. Tabern. Icon. 253. Arurdo palifiris Matthioli, Dalech. Hifi. 1. pag: ICOo. Icon. 8. Arundo indica , laconica ; verficolar. Motif. Oxon. Hilt. 3. pag. 219. $. 8. tab. 8. fig. 9. Arundo verfieolar. Miller, Diét. n°. 3. Ce rofrau eft fans contredit un des plus beaux & des plus utiles que l’on connoifle. Il doit ce double avantage à la hauteur, à la dureté & à la légéreté de fes chaumes , ainfi qu'à la grandeur 83 ] q B à la couleur prefqu'argentée de fes panicules. Ses racines font groffes , longues , charnues, ROS blanchâtres , très-épaifles : elles s’enfoncent affez profondément & s'éralent au loin; elles ont une faveur agréable & douce , & poufent plufizurs tiges hautes de huir à neuf pieds, plus groff>s que Je pouce; fortes, prefque ligneufes , articulées, fifluieufes, très-lifizs, d'un blanc jaunatre , garnies de feuilles peu diftantes , difpofées fur deux rangs, très-longues , larges au moïns de deux pouces ; d’une couleur glauque, très-liffes , ftriées , un peu réféchies, planes , fermes, épaifles, point rudes à leurs bords. L’orifice de lzur gaîne eft nu, mar- qué fouvent d’une tache rouflatre : fouvent ces feuilles font agréablement panachées en rubans. Les fleurs forment une ample & belle panicule terminale , droite , roufue, dont les ramificarions, difpofées par verticilles paniculées, font rudes, verdâtres , anguleuf:s, ainfi que les rachis. Les fleurs font très-nombreufes : leur calice contient de trois à cinq fleurs ; fes valves font prefqu'éga- ‘les, alongées , aiguës, auf longues que l'épil- let ; celles de R coroile velyes , oblongues , acu- minées. Cette plante croît dans les départemens méri- dionaux de la France , en Efpagne, en Italie, {ur les côtes de Barbarie, &c. D ( F. v.) Ce rofeau , qui croît naturellement dans les contrées méridionales , fe cultive dans pluficurs autres à raifon des avantages qu'on en retire; & quoiqu'il ne fleurifle point partout, il produit du moins , par fes drageons, des chiuines très-forts, que l’on emploie à faire des treillages d’efpaliers qui durent fort long-tems, ou dés écaalas pour enceindre les champs. Ces rofeaux font encore d’an grand ufage pour la pêche. En Guiane on les emploie pour larter les toits, pour palifader & fermer les cafes: les plus petits fervent à faire des flèches. . Enfin ces rofeaux fourniffent particuliérement de fort jolies quenouilies , & des cannes aufli lésè- res qu'élégantes, que l'on enjolive en les environ- nant avec des découpures de papier ou des feuilies de perf : on expofe alors ces cannes à la fumée ; les parties découvertes fe noirciffent, les autres reflent blanches. On en fait encore des étuis à cure-dents, des chalumeaux, des hanches de haurt- bois, de mufeite, & plufieurs autres petits inf trumens. S£s racines font douces , fucrées : on en mange les jeunes pouffes ; elles-pañlent pour diurétiques, & on attribue à route la plante les mêmes vertus qu'au rofeau à balais. 2. ROSEAU à balais. Arundo phragmites. Arundo calicibus fubguinquefloris, Rofeulis brevio- ribus:; paniculä laxä, fpadiceo fufca. Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 196. n°. 1083, tab. 46. ROS 269 Spec. Plant. voi. r. pag. 120.— Roy. Lugd. Bat. 66. — Gronov. Virgin. 137. — Poilich, Pal. n°, 127. — Gmel. Sibir. vol. 1. pag. 125.— Leers, Her- born. n°, 94. tab. 7. fig. 1. — Hoïfm. Germ. 40. — Roth. Germ. I. pag. $0.— IT. pag. 147. — Des- fontaines , Flor. atlant. vol. 1. pag. 107. Flor. franc. vol. 3. pag. 615. n°. 1183. V. — Poir. Voyage en Bab. vol. 2. pag. 103, Arundo panicul& laxä, flofculis quinis. Flor. fuec. 99. 105. Arundo foliis fecantibus; locuflis trifloris, pagpofis, muticis. Haller, Helv. n°. 1515. Arurdo vulsaris, five phragmites Diofcoridis. C. Baub. Pin. 17. — Thearr. 269. Icon. — 'Fournef. Inf. R. Herb. $26. — Scheuz. Gram. 161. tab. 3. fig. 14. d. — Mont. Prodr. 32. tab. B. Arurdo paniculd laxä, calicibus fubhifloris. Sauv. Monfp. 38. Harundo. Trag. Hift. 674. ce Calamos , arundo vallatoria , ffve phragmites. Lob. icon. $1.— Idem, Obf, pag. 28, Icon. — Dalech. Hift. 1. pag. 1000. Icon. Arundo fhragmites. Dodon. Pempt. 602. Arundo palujtris , cannä fepiariä. Tabern, Icon. 254. : Arundo palufiris. Camer. Epitom. 73. Icon, Arundo vulgaris, paluffris. J. Bauh. Hiff, 2, pag. 485. Icon. — Morif. Oxon. Hift, 3. pag. 218. $. 8. tab 8 fe. de L£. Arundo media, vu'garis ; foliis & culmo in fum- mo fufiforme corpus componentious. Scheuz, Gram. pag. 162. Cette plante à des racines longues , rampantes, d'où s'élèvent des tiges droites , fermes, d’un blanc verdatre ; hautes de quatre à fix pieds, gar- nies de feuilles très-longues , larges d'un pouce, d'un vert glauque ; ftriées & glibres à leurs deux faces , très-finement denticulées & coupantes à leurs bords ; munies , à l'ouverture de leur gaine, de poils longs, blancs & très-fins. Les jeunes ti- ges font ordinairement terminées par une feuille non développée , roulée en forme de cône trés- pointu. Les fleurs forment une panicule ample, touffue, ongue de huit à dix pouces, droite ou un peu courbés , d’un bleu noiritre , dont les ramifica- uons font filiformes , rudes , anguleufes , à plu- fieurs divifions ; le rachis également anguleux; les épillers très-nombreux , prefque filiforines , très- aigus. Le nombre des fleurs qui les compolent, varie de trois à cinq ; les valves calicinales fonc inégales , marquées de trois nervures, l’intérieure Arindo calicibus quinguefloris,paniculà laxà, Linn. À une fois plus longue que l’extérieure. La corolle ROS eft enveleppée à fa bafe d'une touffe de poils d’un blanc grifatre , auf longue au moins que les val- ves , & qui n’eft bien apparente qu'après la flo- Faion. 270 Cette plante eff très-commune fur les bords des rivières, des étangs , & dans tous les lieux aqua- tiques, en Europe , en Afrique, &c. 2 ( W. v.) Les chaumes de cette plante font employés pour couvrir les cabanes , & pour taire le fond des maifous en terre grafle. La panicule teint en sert. On s'en ferc auf pour faire des petits balais d’appartemens. Sés racines font douces & paffent pour dépuratives , diurétiques , emménagogues. Les chèvres & les chevaux mangent les feuilles, que l'on peut fubitituer au foin dans les années feches ; elles forment aufi une bonne litière. 3. RoseAU à fleurs de fétuque. Arundo feflu- coides. Arundo foliis afferis , ffriatis ; floribus panicu- latis ; fpiculis compreflis , fubquadrifloris ; plumis mucronatis. Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 108. tab. 34. Arundo (mauritanica) , calicibus trifloris ; pani- culà elongata; foliis anguffis, involuto-juncets. Poir. Voyage en Barb. vol. 2. pag. 105. Arundo (tenax }, calicibus bifloris ; paniculä laxä; feliis involutis, fubulatis. Vahi. Symb. 2. pag. 25. Arundo (biflora}, calicibus bifloris , flofeulis bre- vioribus , paniculà elongatä , foliis afperis. Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 196. n°. 1085. Gramen avenaccum, lignofum , filvaticum. Tourn. Inft. R. Herb. $26. — Idem, Vaill. Herb. juxtà Desfont. C'eft une fort belle efpèce , dont les tiges font dures , cylindriques , lifles , droites , haures de trois à quatre pieds, articulées , garnies de feuilles dans prefque toute leur longueur ; les inférieures nombreufes , en gazon épais, prefqu'aufh longues que ies chaumes , larges d'environ un demi-pouce, très- fermes , glabres & ftriées à leur face exté- rieure , très-rudes & finement denticulées à leurs bords , roulées fur elles-mêmes en forme de jonc, fubulées & très-aiguës à leur fommet ; les feuilles fupérieures font plus longues de la panicule , munies à l’orifice de leur gaine d’une large mem- brane entière ou déchirée à fes bords. Les fleurs font difpofées en une panicule ample, Jiche, longue d'environ un pied , prefqu'unilaté- rale. Le rachis eft droit, rude , anguleux ; les pe- doncules prefque verticillés , nombreux, inégaux, rudes , flexueux, filiformes, rameux vers leur fom- met, un peu pendans ; ils fupportent des épillets aflez femblables à ceux des fétuques, comprimés, très-aigus, pédiculés. Leur calice eft compofé de ROS deux valves inégales, concaves, coriaces, la plus longue tres-acuminée ; elles renferment depuis deux Jufqu'à cinq fleurs , mais plus ordinairement il n’y en a que trois. Les valves de la corolle font inégales ; l'intérieure plus petite ; l’extérieure en carène , aiguë , alongée , revétue extérieurement d'une touffe de poils blanchâtres , très-fins , une fois plus courts que la corolle. Les femences font oblongues , prefque cylindriques. J'ai recueilli cette plante fur les collines fablon- neufes de la Barbarie , parini les brouffailles , dans le royaume d'Alger, dans les contrées habitées par les Zulmis. Elle a été également obfervée par MM. Desfontaines & Vahl. x ( F. v.) Les Arabes fe fervent de fes feuilles pour faire des corbeilles & autres ouvrages en ce genre ; ils en font auffi des cordes après les avoir fait macérer dans l’eau. 4. ROsEAU diftique. Arundo bifaria. Retz. Arundo culmo ereëto , foliofo ; foliis bifariis , pa- niculd coarétatà , calicibus sriftoris. Retr. Obferv. 4. pag. 22. — Lam. liluftr. Gener. vol. 1. pag. 197. n°. 1090. Ses chaumes font droits , feuillés , de la groffeur du petit doigt; les feuilles rapprochées, difpofees fur deux rangs oppofés, planes , très - ouvertes , larges d'un pouce , longues de fix à fept pouces. Les fleurs forment une panicule droite & ref- ferrée : leur calice compofé de deux valves aiguës, membraneufes , à trois nervures ; la valve exté- rieure plus étroite, un peu plus longue, contenant trois fleurs dont la valve extérieure eft alongée , prefqu'ariftée, ventrue , lanugineufe à fa bafe ; l'intérieure une fois plus courte , tranfparente , nue , échancrée. Les anthères font jaunes ; les fligmates barbus , d’un vert d'azur; fouvent la troifième fleur avorte. Cette efpèce croit dans les Indes orientales , fur le bord des étangs & des foflés humides, ( Def- cript. ex Retz. ) Les habicans du Malabar la nomment nana cad : ils s’en fervent pour couvrir leurs cabanes. 5. RoSsEAU à fleurs d’aira. Arundo aïroides. Arundo calicibus bifloris ; paniculä molli, fubcoarc- tatà ,incurvd; foliis planis , fcabris. (N.) Ses chaumes font droits, glabres , cylindriques, grêles , hauts de dix à douze pouces , garnis de feuilles planes, glabres , ftriées , larges d’une à deux lignes , rudes au toucher, prefqu'aufli lon- gues que les chaumes , munies à l'orifice de leur gaine d’une membrane courte , rouffatre. La panicule eft médiocrement ferrée , molle, un peu coutbée , longue de quatre à cinq pouces, k OS ayant fes ramifications prefque verticillées, cour- ts, filiformes , un peu rudes , garnies d'épillets pédiculés , étroits, aigus. La bale calicinale elt à deux valves inégales , glabres , étroites ; lexté- rieure très-aiguë , à deux fleurs ; les valves de la corolle auffi longues que le calice , membraneufes, étroites, enveloppées par une petite touffe de poils de la même longueur que les valves. Cette plante croît dans l’Amérique feprentrio- nale , où elle a été recueillie par Michaux. ( W.f. n herb, Juff. ) 6. RosEAU du Bengale. Arundo bengalenfis. Rerz. Arundo calicibus bifloris , panicula ereëta pedicellis trifloris. Retz. Obferv. 5. pag. 20. — Willd. Spec. Plant. vol. I. pag. 455. n°. 4. Ses tiges font hautes , épaifles , fiftuleufes , gar- nies dans prefque toute leur longueur de feuilles glabres , longues de deux pieds & plus , larges d'environ deux pouces. Les fleurs font difpofées en une ample panicule droite , très-rameufe , longue de deux pieds ; les pédoncules font inégaux, à demi verticilles , ra- meux. Les épiilets qui garniffent la partie inférieure de la panicule, font fitués trois enfemble à chaque ramification , un feflile , les deux autres pédicules: les épillets fupérieurs font folitaires. Les valves calicinales font inégales, fubulées , nues, biflores. L'une de ces deux fleurs eft feifile ; l'autre un peu pédiculée, un peu plus longue que le calice : leurs valves font linéaires , étroites , prefque tranfpa- rentes , marquées de trois nervures, & environ- nées à leur bafe d’une touffe de poils. Cette plante croît au Bengale. ( Defcript. ex Rerz.) É 7. ROSEAU vert jaunûâtre. Arundo viridi- flavef- cens. Arundo calicibus fubbifioris ; parïculé longä , coarc- tatà ; fpiculis acutis. (N.) Ses tiges s'élèvent à la hauteur d’un pied envi- ron, un peu coudées à leur bafe ; elles font gla- bres , droites, fermes, grêles, cylindriques , gar- nies de feuilles prefque planes , étroites, plus courtes que les chaumes , un peu rudes , glabres, forteinent ftriées fur leur gaine , dont l’orifice eft muni d'une petite membrane blanchatre , courte, obtufe. La paniculeeft longue de fix à huit pouces , d’un vert jaunâtre , prefque reflerrée en épi , luifante. Les pédoncules font capillaires, prefque verticil- lés, un peu flexueux ; les épillets nombreux, très- étroits ; les calices à deux valves aiguës , inégales, renfermant une ou deux fleurs plus courtes que le R OS 071 calice , revêtues en dehors d’un duvet fin, blan- chatre , plus court que les valves calicinales. : Cette plante croît à Monte-Video , où elle a été recueillie par Commerfon. ( W. f. in herb. Jaff.) 8. Rose AU à petites fleurs. Arundo micrantha. Lam. Arundo calicibus unifloris | acuminatis ; paniculä ereitâ , denfa , flavefcente ; vaginis ore pilofis. Lam. Hluftr. Gener. vol. 1. pag. 196. n°. 1087. Arundo (mauritanica ), culmo fruticofo , floribus paniculatis, calicibus uni adtrifloris, glumä exte- riore fubariftatä. Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 106. non arundo mauriranica. Poiret , Voyag. Arundo rheni bonanienfis Plinio. Zan. Hift. 62. — Monti. Prodr. 32. tab. D. F. Ce rofeau a des rapports avec l’arundo donax : il en diffère par fes tiges plus gréles, par fes feuil- les deux & trois fois plus étroites , & par fes épit- lets bien plus petits. Ses chaumes font droits, liffes , articulés , durs, prefque l'gneux, garnis de feuilles glabres, flriées, rapprochées entr'elles , fort longues, roides, pla- nes, aiguës, étroites, à peine denticulées furleurs bords. Les panicules font fort amples , longues , garnies de fleurs nombreufes. Les pédoncules font anguleux , point rudes au toucher , verdatres , fle- xueux , divifés en rameaux chargés de pédoncules partiels, filiformes, prefque verticillés, redreffés, ramifiss vers leur fommet , fupportant des épillets, les uns pédiculés , d’autres fefliles , très-grêles, fübulés , fort aigus ; les deux valves calicinales font étroites, égales , plus lonaues que la corolle, aiguës , contenant d’une à treis fleurs. Les valves de la corolle font minces , tranfparentes ; l’exté- rieure uu peu plus longue , acuminée ou terminée par une arête courte & droite. Cette plante a été obfervée par M. Desfontaines dans le royaume d’Alger. Les Arabes s’en fervent pourenclore leurs jardins. F (W.f.ir herb. Desf.) 9. ROSE AU Karka. Arundo karka. Retz. Arundo calicibus unifloris , nudis ; flore fubulato , ints lanato , multô brevioribus ; paniculä fecunaa , nutante. Retz. Obferv. 4. pag. 21. — Lam. Iiluftr. vol. 1. pag. 190. n°. 1091. Cette efpèce a des chaumes fort élevés , fiftu- leux, un peu plus étroits que le petit doigt, garnis de feuilles tres-longues , rudes au toucher , larges d'un travers de doigt. La panicule eft longue d’un pied au moins, ref- ferrée, prefqu’unilatérale , penchée, dont le ra- chis ef fillonné & ansuleux, les pédoncules à demi verticillés , alongés , point articulés, fupportant } à l'extrémité de leurs divifions des épillets épars, R OS ules font longs, capillaires, fubulés uüifiore , Tee ayant les valves firiées , nues , iné sgales À plus courtes que la bale de la corolie. Celle-ci ef 1 linéaire , fubulée , une fois plus grands que le calice : fes valves font firiées , prefqu'égales, roulées fur elles-mêmes , environnees à leur bafe d’une touffe de poils de la longueur de la corolle. [2 On rencontre cette plante dans les Indes crien- tales. ( Defcript. ex Retz. ) es chaumes font employés à la couverture des mailons par les Indiens. Ils jugent audi de la di- rection des vents par celle des panicules de cetre plante. 10. RosEAU plumeux. Arundo calamagroftis. Lion. Arundo calicihus unifloris, glumis fabulato-fetaceis; raniculé oblongä , contraëlä, lobatä , e viridi ni fgref- cente. Lam. Illuftr. Gen. vol. 1. pag. 196. n°. 1C86. Arundo calicibus unifloris , levibus ; corollis lanu- ginofs , culmo ramafo. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 121. — Florslap. 42. — Flor. fuec. 1c0. 107. — Œder. Flor. ra tab. 280. — Pollich , Pall. n°. 128. — Gmel. Sibir. vol. 1. pag. 126. — Pall. Iter 1. pag. 62. — Hofim. Germ. 49. — Lamarck, Flor. franç. vol. 3. pag. 614. n°. 1183. Il. pappofis , muticis ; pa- Felv. ne" rsr9: Ca nn lanceolata. Roth. Germ. I. pag. 34. — Idem , 2. pag. 90. Arundo locuffis unifloris , nicula alternè contreëlà. Hall. Gramen arundinaceum , paniculä molli fpadiceä , majus. C. Bauh. Pin. 7. — Theatr. 64. — Scheuz. Gram. 122. tab. 3. fig. 3. — Prodr. 21. tab. S. Gramen plumofum Lobellit, fpicä candidä & ferici modo lucens. J, Bauh. Hitt. 2. pag. 476. Icon. Gramen paniculatum , arundinaceurm ; panicula denfi , fpadicea. Tourn. Inft. R. Herb. 523. Gramen tomentofum & acerofum , calamagroffis su NU ; vulgi gramen plumofum. Lobel, 1co co Ses racines fe divifent en fibres menues , ra- meufes & blanchatres :ils’enéiève Fe tiges droites , médiocres, lifies , articulées , hautes de trois à quatre piels , que: iquefois eue à leur bafe , garnies de feuilles longues , étroites, larges de deux à trois lignes, glabres à leurs deux faces, regie s, rudes lorfqu' on les gliffe entre les doigrs, planes, prefque d’un vert glauque, finement frié arti culiérement à leur face inférieure; mm unies à Foie à de leur gaine d'une membrane un peu rouf- fatre, entière ou laciniée. La panicule eft droite; alongée, étroite, reffer- tée , longue de fix à dix pouces , interrompue , ROS compolée de rameaux difpofés prefque latérale- meüt par vertictiles. Les rachis font un peu fle- xueux , rudes , anguleux ; les fleurs, panaché : :$ dans leur jeunetfe de vert & d’un violet noiratre acquièrent en vieilliffant une couleur jaunatre. Les épiilets font fort étroits, aigus , à une feule fleur. Les ne abondans qui garniffent extérisurement la corolle après la flotailon , font à peine fenfibles avant cette époque. Cette plante croît dans les bois , dans les prés humides & ombragés , en Europe, en Sibérie. # C2) Cette praminée paffe pour un très - bon patu- rage dans les terrains un peu humides. Les vaches es chevres la mangent. 11. ROSEAU des bois. Arundo epigejos. Linn. . Arundo calicibus unifloris , paniculä ere&ä, foliis Ti glabris. Linn. Spec. Piant. h I. pag. 120. — Hoffn. Germ. 40. — Scopol. Carn. 87. — Gérard , Flor. gall.-prov. pag. 104. n°. 2. Arundo pariculà coarttatà , ereëta, integra; foliis inferne glabris. Flor. fuec. 101. 106. - Arundo locufiis uniforis , fericeis, muticis ; pani- cul ffrictä. Haller, Helv. n°. 1520. Gramen arundinaceum , paniculatum , montarum ; paniculé fpadiceo-viridi, femine pappofo. Scheuch, Gram. 124. Calamagrofiis epigejos. Roth. Germ. I. pag. 34. — Il. pag. 91. Arundo as DE ( var. 8 minor ). Lam. Illuftr. Gener. ve . pag. 196.1 n°,1086.— Idem, Flor. franç. vol. ve G14. n°. 1183.11. A peine cette _. eft-elle diftinguée de l'arundo calamagroftis , dont elle ne paroit étre qu AU EEE RU Re pat- uculiérement M. Lamarck, | ont regardée comme telle. Elle offre cependant quelques différences qui confirment, fi toutefois elles font conftantes, l'opinion de ceux qui en ont formé une efpèce, Ces différences confiflent dans fes tiges plus baffes, dans fes feuilles un peu velues à leur face fupé- rieure, enfin dans la panicule moins interrompue que celle de l’urundo calamagrofiis. Ses racines font fibreufes, & EN des tiges droites , fimples, hautes d'un pied & demi ou deux pieds au pius, articulées ; glabres, gar- nies de feuilles planes , longues, étroites, ltrices & glabres à leur face inférieure ; légérement ve- lues à leur face fupérieure. Les panicules font étroites , prefqu’en forme d’épi, droites, point interrompues » compofées de verticilles donc les rameaux font inégaux , Capillaires, prefqu'uniia- téraux, Les épillets font très-aipus, uniflores, verdatres RO 5 verdtres dans leur jeuneffe , d'un jaune luifant & foyeux après la floraifon. Cette plante croît dans les bois & fur les col- lines arides de l’Europe. z ( F. v.) 12. ROSEAU des fables, Arundo arenaria. Linn. Arundo calicibns unifloris ÿ panicu/à fpicatä ; foliis ereétis, glaucis, involutis, mucronato-} ungen - tibus. Lam. Illuftr, Gen. vol. 1. pag. 196. n°. 1089. Arundo calicibus unifloris ; foliis involutis, mu- cronato-purgentibus. Linn. Spéc. Plant. vol, 1. pag. 121. — Œder. Flor. dan. tab. 617. — Viboig. Plant. Aren. 4. tab. 1. — Hoffm. Germ. 41. — Poiret, Voyag. en Barb. vol. 2.pag. 104.— Gerard, Flor. gall.-prov. pag. 104. n°. 1. — am. Flor. fr. vol. 3. pag. 615. n°. 1183. III. — Desfont. Flor. aclant. vol. 1. pag. 106. Gramen fpicatum fecalinum , maritimum, maxi- mum j fpica longiore. Tournef. Inft. R. Herb. 18. — Scheuch, Gram. 138. tab. 3. fig. 8. A. B. C. Gramen fparteum, fpicatum ; foliis mucronatis , longioribus, vel fpicä fecalinä. C+ Bauh. Pin. 5. — Theatr. 67. Icon. Spartum herba 3 221. Icon. maritimum. Cluf. Hift. 2. pag. Spartum fpicatum , pungens oceanicum. J. Bauh. Hift. 2. pag. 511. Icon. Gramen fparteum , juncifolium ; non ariflatum ; fricä fecalinä. Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 180. 11. 8. tab. 4. fig. 16. Bona. Spartum noffras & fpartum tertium Clufii. Lobe], Icon. 89. — Idem, Oblerv. 45. Icon. Spartum tertium Clufi. Dalech. Hift. 1. pag. 178. Icon. Calimagroftis arenaria. Roth. Germ. vol. 1. 34. vol. 2. 93. Arundo foliorum lateribus convoluris | acumine pungente. Linn. Filor. lapon. 43. Flor, füec. 102. 108. — Iter, Scan. 336. Ses racines font très-longues , rampantes, gé- niculées ; elles pouffent des tiges droites, fimples, cylindriques , hautes de trois à quatre pieds, dures, articulées à des diftances éloignées, garnies à leur bafe de feuilles nombreufes, prefque fafciculées, d'un vert glauque ou blanchâtre, roides, ftiées, très-longues , roulees à leurs bords en feuilles de jonc, très-aiguès , piquantes, munies à l’orifice de leurs gaines d'une membrane aflez longue , en- tière ou bifide. Les fleurs forment une panicule terminale, qui fe prélente extérieurement fous la forme d’un épi cylindrique, très-{erré, long de huit à dix pouces, compofe de petits rameaux courts, appliqués contre Botanique. Tome VI, ROM 4 Es) le rachis. Les valves calicinales font uniflores, glabres, oblongues , prefqu'égales , grandes , membraneufes à leurs bords ; celles de la corolle aufh longues que le calice , enveloppées à leur bafe d'une touflz d2 poils de moitié plus courte que Les valves; les femences font grêles & alongées. Cette plante croit dans le fable fur les côtes maritimes , en France, en Efpagne , en Italie, fur les côtes de Barbarie. On la rencontre aufli en Amérique. % (W.v.) La propri£té admirable de ce rofeau , de pouvoir croitre dans les fables les plus ftériles , d'en fixer Ja mobilité par fes racines , devroit fixer l’atten- tion des cultivateurs. En multipliant cette plante daïss les terrains arides & fablonneux, on les con- vertiroit, au bout d’un certain nombre d'années, en une terre ferme & folide. C’eft un des grands moyens qu'emploie la nature pour fertiliier les contrées inculres & couvertes de fables ; m.‘, les yeux de la plupart des hommes font fermés fur cette merveilleufe opération. 13. ROSEAU panaché. Arundo bicolor. Poir. Arundo paniculé angufà , ercétä ; calicibus fubuni- floris ; foliis glabris, convolutis, Poiret, Voyag. en Barb. vol. 2. pag. 104. Arundo (bicolor) , paniculä coarëtatä, elongaté ; calice biflo:o ; flofcilo altero ferili, glumis fubarif- ratis. Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 107. tab. 33: Arundo cadicibus unifloris , ore feariofis ; panicul& angufia , ereëld ; foliis glabris, convolutis. Lam. Hluitr. Gener. vol. 1. pag. 196. n°. 1088. Ce rofeau fe diflingue à fes panicules longues, ferrées , panachées de vert , de blanc, & même un peu purpurines, Ses racines font dures, épaifles, prefque li- gneufes : il s’en élève des tices droites, fermes, verdâtres , fiftuleufes , articulées , noueufes à leur bafe , hautes d'environ deux pieds & demi, gar- nies de feuilles glabres, d'un vert glauque, ftriées, roides, denticulées & coupantes à leurs bords, roulées en forme de jonc , larges de deux à trois lignes, fubulées , aiguës à leur fommet, munies à l’orifice de leur gaine d’une membrane blan- châtre, entière ou déchirée. Les panicules font étroites , ferrées, longues d’un pied; les pédoncules font filiformes, droits, anguleux, rudes au toucher, aïnfi que le rachis; à demi verticillés, inégaux , médiocrement rami- fiés vers leur fommet; foutenant des ép [lets pé- diculés, oblongs , cylindriques, aigus , de cou- leur violette, verdâtre , purpurine ; panachés de blanc. Les valves calicinales font glabres , pri fque égales, canaliculées , membraneufes , blanchätres à leurs bords, très-aigués & pie termunées par I m ROS 274 unsarête courte, de la longueur dela corolle, con- 1 tenant deux fleurs, dont les valves reflemblent à celles du calice ; environnées à leur bafe de poils courts : fouvent l’une de ces deux fleurs avorte. J'ai trouvé cette plante dans la Barbarie, proche la Calle, fur des collines fablonneufes & couvertes de brouflailles. 2 ( V. v.) 14. ROSEAU à panicule roide. Arundo ffriéla. Roth. Arundo calicibus unifloris ; petalis lanceolatis, glabris | exterioris; ariffà dorfali ereétà ; paniculä coarëtata , fpiciformi ; culmo fimplici. Tim. in lie- teris, — Roth. Nev. Beytr. pag. 118. n°. ço. Cette elpèce tient prefque le milieu entre l’a- rundo epigeios & l’arundo calamagrofiis, Elle diffère du premier par fa corolle ariftee ; du fecond , par fes chaumes fimples, fa panicule plus roide; par le pétale extérieur, aufli long que le calice, & par fes touffes de poils plus courtes. Ses chaumes font droits, fimples , terminés par une panicule en forme d'épi, très-ferrée, roide, droite , garnie de fleurs dont les calices font bi- valves, uniflores ; les valves de la corolle iné- gales , l'extérieure aufli longue que le calice , mu- nie fur le dos d’une arête droite ; la valve inté- rieure plus courte & murique. Cette plante croit en Allemagne, dans les en- virons de Meckelbourg. (Deferipr. ex Roi.) 15. RosEAu du Canada. Arundo canadenfis. Mich. Arundo culmis fnliifque levibus, anguflis ; pani- culä oblongä ; glumis puberulis , lanceolatis , uni- foris ; floris alterd valvä dorfo ariflatä. Michaux , Flor. boreal.-amer. vol. 1. pag. 73. Cette efpèce a le port de l’arundo calamagroflis, mais plus petite; & quoiqu’elle lui reflemble par le plus grand nombre de fes caraëteres, elle en diffère néanmoins par l’arête placée fur le dos de la valve extérieure de la corolle. Ses tiges font droites, liffes , grêles , articulées, garnies de feuilles petites, glabres, étroites, ftriées , acuminées , bien plus courtes que les chaumes, munies à l’orifice de leur gaine d’une membrane aiguë, lancéolée ; les gaines courtes, glabres, un peu lâches. Les fleurs font petites, difpofées en une panicule oblongue , étalée, dont les rameaux font prefque verticillés, courts, ra- meux vers leur partie fupérieure ; les pédicules fi liformes , flcxueux, fupportant ds épillers légére- ment pubefcens ; les valves calicinales lancéolées, étroites, aiguës, ne contenant qu'une feule fleur dont les valves font inépales; l’une d'elles munie d’une arête fur le dos, enveloppées à leur bafe - d’une touffe de poils courts, lanugineux, RS Cette plante à été découverte par Michaux dans le Canada. # ( V. f. in herb. Juffieu. ) Oëférvations. Je joins ici quelques autres efpèces de roieau qui croifient au Chili, cités par Molina, mais fur leiquelles il nous donne peu de détails. 1°. Le ROSEAU rugi. Arundo rugi. Arundo calicibus trifloris ; foliis fubulatis, gla- bris. Molin. Hift. du Chili, edit. franç. pag. 125. — Edit. ital. pag. 154. Il eft à peu près de la groffeur de notre rofeau à balai, qui croît également au Chili. Ses feuilles font fubulées ; fes calices renferment trois fleurs. Il fe plait particuliérement aux pieds des Andes, y parvient fouvent à vingt pieds de hauteur; mais vers la mer il eft beaucoup plus petit, & atteint à peine à douze pieds. 2°. Le ROSEAU quila. Arundo quila. Arundo calicibus trifloris ; foliis enfiformibus, fer- ratis. Molin. Hift. Nat. du Chili, édit. franç. pag. 125. — Edit. ital. pag. 154. Ses chaumes font trois & quatre fois plus gros que ceux du rofeau rugi: fes Jets font éloignés les uns des autres d'environ un pied ; ils font garnis de feuilles enfiformes , denticulées à leurs bords. Chaque bale calicinale contient trois fleurs. 3°. Le RoseAu de Valdivia. Arundo valdivia. Arundo calicibus trifloris ; foliis fubulatis , pubef- centibus. Molin. Hift. Nat. du Chili, édit. franç. pag. 125. — Edit. ital. pag. 155. Ce rofeau porte dans le pays le nom de va/ai- via, parce qu'il croit dans les environs de cette ville. Les nœuds de fes chaumes font couleur d'orange, très-rapprochés & fe touchent prefque ; ils foutiennent des feuilles pubefcentes , fubulées, & les bâles calicinales renferment trois fleurs. Les payfans fe fervent de ce rofeau pour faire des cages & autres petits ouvrages. On l’emploie encore pour les haies, & quelquefois pour cou- vrir les maifons. Lorfqu'il n’eft pas trop expofé à l'humidité , il fe conferve pendant aflez long-tems. Les Arauques en font ufage pour leurs lances. *X Autres efpèces moins connues. * Arundo ( confpicua), calicibus unifloris ; pa- niculä laxä, erelo-patente ; petali exteriorts ariffà, reflexä , longiffimä. Forfter , Prodr. n°. 48. Efpèce remarquable par une très-longue arête recourbée , qui termine la valve extérieure de là corolle. Les panicules font laches, droites, éta= lées. Les calices à une feule fleur, ReorS * Arunco (gigantea), calicibus quinque ad decem foris ; panicula laxä, foliis fauce Jetofis. Walker, Flor. carolin. pag. 81. * Arundo (te@ta), culmis reétis, fhipulis inter- media fuperantibus , foliis fauce fetofis. Flor. carolin. pag. 81. ROSIER. Rofa. Genre de plantes dicotylédo- nes , à fleurs complètes, polypétalées, de la fa- mille des rofacées, qui a des rapports avec les Jorbus, & qui comprend des arbrifleaux , les uns exotiques , les autres indigènes de l'Europe, dont les tiges font très-fouvent armées d’aiguillons, les feuilles ailées avec une impaire, muntés de gran- des ftipules à leur bafe ; les fleurs folitaires ou en corymbe, la plupart grandes, belles, d’une odeur très-agréable. Le caraétère effenriel de ce genre eft d’avoir: Un calice charnu , perfiflant , rétréci à fon orifice DAS È 7 3 la mA 2 : à : à divilé en cinq découpures fouvent pinnatifides ; cin P 1j 5 A Fe. : RSS = pétales inférés fur Le calice ; des étamines nombreufès; des femences nombreufes , hifpides , ren fermées dans le calice converti en baie. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un alice d’une feule pièce, dont le tube ventru fe reflerre à fon orifice, & fe divife alors en cinq découpures concaves, longues, étroites, Jancéolées, dont , dans quelques efpèces , deux découpures altsrnes font appendiculées à leur bafe, de chaque côté; deux autres aiternes , fans appendices ; la cinquième appendiculée d'un feul côté ; quelquefois les découpures alternes, pinna- tifides. 2°. Une corolle compofée de cinq pétales en cœur renverié, de la longueur du calice, inférés à fon orifice. 3°. Un très-grand nombre d’étamines, dont les filamens font rrès- courts, capillaires , terminés par des anthères à trois faces. 4°. Des ovaires nombreux, fitués dans le fond du calice , furmontés d'autant de flyles très-courts, velus , reflerrés à l’orifice du calice, attachés au coté de l'ovaire, terminés par des ftigmates obtus. Le fruit eft une baie charnue, turbinée, colo- rée, molle, à une feule loge, couronnée par les refles des découpures du calice, dont le tube s’eft converti en une enveloppe fucculente. Les femences font nombreufes , oblongues, hifpides , attachées aux parois internes du calice. Objfervations. Les rofes, l’une des produétions les plus brillantes du règne végétal, chantées par les poètes de routes les nations , de tous les âges, 27 279 ROS * cueillies par les mains de la beauté, dont elle eft er | l'emblème , font produites par des arbrifleaux , la plupart hériffés d'épines ou d’aiguillons ; ils conf- tituent un genre nombreux , dans lequel il eft très- difficile de tracer la limite des efpèces. La cul- ture , qui s’eft emparée avec empreflement de cette belle fleur, y a opéré de fi nombreufes variétés, qui, dans le paffage de l’une à l’autre, fe rappro- chent par des nuances fi infenfibles, qu'il eft pref- qu'impoflible de leur afigner des caraétères conf- tans. Ces plantes ont d’ailleurs reçu de la Nature une telle facilité pour fe prêter aux foins de ja culture & pour affecter des formes, des couleurs fi variées, que les individus qui naïiffent naturel- lement dans Les champs, font eux-mêtnes fujets à beaucoup de mutations dépendantes du fol, de lexpoñtion, &c. Ce n’eft pas feulement en doublant les pétal:s de leurs fleurs que ces plantes varient ; elles affec- ten: encore besaucoup d’autres changemens dans la forme, la difpoñtion, l'élévation de leurs tiges, de leurs rameaux ; dans la grandeur de leurs feu:l- les, dans le nombre & 11 poñtion de leurs aiguil- lons, tellement qu’il fe réduit rigoureufement à un petit nombre d'efpèces bien diftinctes, qui font le type des nombreufes variétés obtenues par la culture, & même de celles qui exiftent dans la Nature. Mais s'il s'agit de rapporter ces variétés aux efpèces qui les ont produites, la dificulté eit encore plus sranda grand On s’eft attaché, pour pénétrer dans ce laby- rinthe , à fair les caratères lès moins varia- bles. On a cru les reconnoitre particuliéremenr, 1°. dans la difpofition & la forme des aiguillons , qui tantôt recouvrent toutes les parties de ces ar- briffeaux , tantôt ne fe montrent conftamment que fur quelques-unes ; 2°. dans les poils roides, glan- duleux;, dans leur abfence totale ou partielle ; 3°. dans la forme des ovaires globuleux ou ova- les. Ce dernier caractère, dont Linné a fait une grande divifion , eft très-peu conftant, & ne peut qu'induire en erreur & embarralfer finguliéremenc tous ceux qui n'ont pas fait une étude particulière de ce genre. Dans un grand nombre d'individus, ces ovaires varient de forme felon leur âge, & fouvent felon les individus. D'ailleurs, cette divi- fion éloigne les unes des autres des efpèces très- rapprochees, & qui pourroient même n'être re- gardées que comme variétés. Nous n'avons pu admettre cette divifion , qui nous a en confs- quence paru contredire le rapport naturel des efpèces. Nous devons remarquer que la partie à liquelle Linné a donné le nom d’ovaire, eft la bafe con- cave, tubulée du calice, qui renferme en grand nombre les véritables ovaires. Nous n’avons con- fervé cette dénomination dans la defcription des efpèces, que pour ne point ne en oppofition m 2 276 ROS avec le plus grand nombre des botaniflés , qui ont employe l'expreflion d'ovaire dans le fens adopté par Linné, ERSARRETCUELS: 1. ROSIER à feuilles fimples. Rofa fimrlicifolia. Rofa foliis fimplicibus , fubfefilibus ; pedunculis aculeatis, germintbus globofis ; aculeis caulinis , [ub- gerninatis , recurvis, (N.) — Jufheu, Plant, Geñer. pag. 452. Append. Rofa (berberifolia), germinibus globofis pedun- cul'fque aculeatis ; caule aculeïs fubgeminatis, uncina- cis ; foliis fimp'icibus, fubfiffilibus. Wiilden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1063. n°. 1. tofu (berberifolia }, fpinis recurvatis ; foliis fimpdlicibus , fefilibus , fpina gemina interjeétis. Pall. Nov. Aët. Petrop. 10. pag. 379. tab. 10. fig. 5. Rofa (fimplicitolia), fodiis fimplicibus. Salisb. Prodr. Suirp. Hort. ad Chappel Alletton. pag. 359. Parmi les efrèces nombreufes de ce genre , il n’en eft aucune plus remarquable que celle-ci, par fes feuilles fimples, prefque feffiles, Ses rameaux font diffus, pubefcens, munis de forts aiguiilons courbés en forme d’hameçon , réunis preique deux à deux à la bafe des pertoles ou à l'infertion des jeunes rameaux. Les feuilles font alternes , à peine pétiolées, très-fimples; afez femblables , pour la torme & la grandeur, à celles de l'épine-vinette ; ovales, vertes , un peu glauques, dentées à leur contour. Les fleurs font folitaires à l'extrémité des jeunes rameaux, fupportées par des pédoncules courts, fimples , pubefcens , charg*s de quelques aiguil- lons. Le calice a toutes fes divifions fimples , nues, lancéolées , acuminées. La corolle eft com- pofée de cinq pétales ovales, de couleur jaune, marqués ordinairement d’une tache d’un rouge vif à leur bafe : les fruits font globuleux , années de nombreux aiguillons. Cette fingulière efpèce croît dans les contrées feptentrionales de la Perfe , où elle a été décou- verte par Michaux. B (F./) 2. Rosier à cent feuilles. Rofa cenrifolia. Linn. Rofa germinibus ovatis pedunculifque hifpidis ; caule hifpido”, aculeato ; petiolis inermibus. Linn. Spec. Planr. vol. 1. pag. 704. — Mater. med. pag. 128. — Miller, D'ét. n°. 14. — Kniph. Centur. 1. n°. 75. — Knorr. Del. 1. tab. R — Regnault, Botan. Icon. — Willd. Arbr, 315.— Idein, Spec, Plant. vol. 2. pag. 1071. n°. 15. Rofa caule aculeato , pedunculis hifpidis ; calicibus femipinnatis , glabris. Linn. Spec. Plant. edit, 1. pag: 91. OS Rofa calicibus femipinnatis , germinibus ovatis pedunculifque hifiidis; caule hifjido , aculeato ; pe= uiolis glandulofis, foliolis ovatis , férratis, fubeus pilofis, Duroi, Haibk. 2. pag. 367. Rofa mulrirlex , media. Tournef. [nft. R. Herb. G37.— C. Bauh, Pin. 482. — Duham, Arbr. vol. 2e Rofa centifolia , batavica , altera. J. Bauh. Hift, 2. pag. 38. Rofa centifolia, batavica, fecunda. Cluf. Hift. 1. pag. 114. : 8. Rofa maxima , multiplex. Tournef. Inft. R. Herb. 637.— C. Bauh. Pin. 481. Rofa hollandica, rubella, plena , quibuféam centi- folia, fpinofo frutice. J. Bauh. Hift. 2. pag. 37. Ic. Rofu centifolia, baravica. Cluf. Hift. 113. Rofa maxima. Hort. Parif. Vulgairement rofe de Hollande. y. Rofa (belgica), caule aculeato, foliis fabrès hirfutis ; calicibus femipianatis , villofis. Mill. Diét, ON re Rofi belgica five vitrea , flore rubicante. Rea. Flor. À Rofa foliolis fubrotundis , crenatis. (N.) &. Rofa foliis bipinnatis, foliolis fubrotundis , cre= natis. €. Rofa (bifera}, foliis fubpubefcentibus, floribus rabris & albis; germinibus infundiouliformibus. (N.) Vulgairement xofier de tous les mois. . Rofa (caryophyllea), peralis minoribus , longè unguiculatis ; apice crenato-aiffeétis, (N.) Ce rofier eft un des plus connus & des plus gé- néralement cultivés : c’eit lui qui fournit ces bel- les rofes remarquables par leur forme arrondie & globuleufe, par le grand nombre de leurs pétales, par le parfum exquis qu’elles répandent, & par cette teinte légère de rouge qui réjouit l'œil fans le fatiguer. Le type de ce rofier, dont les variétés font innombrables, eft à peine connu. Comme les fl:urs font conftamment flériles par la transforma- uon des organes de la fructification en pétales, on ne la connoit point dans fon état naturel : J'en ai cependant vu un individu à fleurs fimples chez M. Dupont, que ce favant & habile cultivateur de rofers avoit obrenu de femences fournies par un rofier à feuilles fémi-doubles : il n’offroit d’au- tre différence avec ceux à fleurs doubles, que dans fes pétales, réduits au nombre de cinq. C'é- toit d’ailleurs là même forme, la même couleur, les mêmes caractères dans les autres parties. Ce qu'il y a d'étonnant, c'eft que ce rofer ne s’eft ROS pas encore retrouvé dans la Nature, du moiss à ina connoiflance, & maigre les recherches de tous les botaniftes. I me paroit très-probable qu'il doit fon exif- tence à une des efpèces fauvages que nous con- noiffons; & quoique le rofier à fleurs fimples dont je viens de parler, ne puilfe fe rapporter à aucune d'elles , il eft à croire que , maigré fa fimplicité , il a confervé les nuances de notre rofier cuitivé. L'efpèce donc il fe rapproche le plus eft le rofz gallica , qui en eft peut-être le type primitif. Le rofier à cent feuilles, ainfi nommé à caufe du grand nombre de fes pétales, eft un arbrifleau aflez fort, plus ou moins élevé, dont les tiges fe divifent en rameaux nombreux , verdâtres; hérif fées de poils roides , un peu glanduleux, & d’ai- guillons très-aigus , garnis de feuilles alternes , pétiolees , ailées, compofées de fept ou cinq fo- lioles aflez grandes, ovales , obtufes , d’un vert- foncé à leur face fupéricure , pius pales, prefque blanchâtres, glabres ou légérement pubelcentes en deffous, à nervures rameufes , fortement cré- nelées à leurs bords ; les crénelures terminées par une petite pointe aiguë, prefque piquante. Les pétioles font hifpides, rudes, glanduleux, dépour- vus d’aiguillons , munis à leur bafe d’une aile en forme de ftipule , longue, chargée, biñde à fon fommet, finement denticulée à fes bords. Les fleurs font prefque terminales, ordinaire- ment rapprochées & un peu fafciculées, prefqu'en ombelle , fupportées par des pétioles cylindriques, très-hériffés , ainfi que les ovaires. La corolle eft d’un rouge-tendre, blanche daus plufieurs varié- tés ; les pétales concaves, prefqu'arrondies, légé- rement échancrées à leur fommet, d’un blanc- jaunatre à leur onglet; les ovaires ovales, epais ; les calices rudes, à cinq découpüres concaves, vertes en dehors, blanchätres en dedans, dont trois pinnatifides , foliacées ; deux alternes , en- tières, terminées par un prolongement étroit , lineaire. La rofe de Hollande, 5, ne me paroît être qu’une variété de cette même plante : fes folioles font moins amples, plutot dentées en fcie que créne- lées , à crénelures bien moius profondes ; les ovai- res gros & coniques ; les fleurs d’un rouge moins clair. Les autres caraëtères font communs aux deux plantes. Dans la variété y , connue fous le nom de rofe belgique , les feuilles font velues en deffous , légé- rement dentées en ftie à leurs bords; les pédon cules & les calices velus, fans aigutilons ; les ovai- res gros, ovales ; Îes fleurs tiès-peu odorantes , d’une couleur de chair pale , où d'un rouge un peu foncé. La variété d eft remarquable par fes folioles plus petites, prefqu'arrondies , foriement créne- A qe + 0 D Lo AC OA RE R OS 277 lées ; elle produit afez évidemment une autre va- riéte encore plus remarquable , e, dont les feuilles fout deux fois ailées, compolées de folicles éga- lement arrondies, obtufes. J'ai vu ces deux der- nières variétés dans le jardin de M. Dupont. La plante Ë , connue fous le nom de offer de tous les mois, parce qu'elle fleurit deux fois l'année , au prinrems & vers l'automne, & que fes fliurs, en fe fuccédant, laiflent peu d'intervalle entre ces deux floraifons, doi être également confidé- rée comme une variété du rofa centifolia : cepen- dant cet arbriffleau a un port qui lui eft particu- lier ; il forme prefque toujours un buiflon touffu : fes rameaux font diffus, prefque tortueux; fes feuilles pubefcentes , à crénelures plus fines; fes ovaires font rrès-longs , & ont prefque la forme d'un entonnoir : il offre d’ailleurs tous les autres caractères de la rofe à cent feuilles. C’eft le tyne d’un très-grand nombre de variétés, remarquables en ce qu'elles confervent également l’avantage de fleurir deux fois l’année. Les fleurs font rouges, d'un rouge tendre, d’un blanc lavé de rouge ou tout-à-fait blanche, d’une odeur très-agréable. La variété » eft fort fingulière, & mérite d'être remarquée ; elle s'élève peu : fes fleurs font peti- fes, at moins de moitié moins grandes que cell:s du rofier à cent feuilles. Les pétales approchent de ceux de l'œillet; ils font petits, très-étroits, longuement onguicuiés à leur bafe , élargis à leur partie fupérieure , incifés, créneles à leur [om- met, d’ailleurs très-irréguliers entr'eux. C£5 fizurs participent encore à l'odeur fuave de Poœiller. M. Dupont cultive cette Jolie variété. Nous ne nous érendrons pas davartage fur les variétés infinies du rofier à cent feuilles, qu'il feroit difficile de bien caracterifer, & dont les nuances infenfibles fe perdent les unes dans les autres. Le lieu natal de ce beau rofier nous eft encore inconnu. Quelques naturalifles le foupçonnent ori- ginaire de la Perfe ou de quelqu’autre contrée de l’Afie ; mais il n’y a pas encore été découvert. P CP, v.) es fleurs font employées aux mêmes ufages que celles du rofx gullica. 3. ROSIER de Provins. Rofa gallica. Rofa germinibus ovatis redunculifque hifridis ; caule petiolifque hifpidis, aculeatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 704. — Gmel. Tab. pag. 148. — Plackw. tab. 82. — Regn. Botan. Icon. — Hoffm. Germ. 176. — Roth. Germ. vol. I. pag. 218. — IT. 359.— Willd. Aïbr. 315.— Idem, Spec. Planc. vol. 2. pag. 1071. n°. 16. — Lam. Flor. franç. vol. 3: PAg- 130. 09. 750. X. Rofa (gallica ) , caule fubinermi ; foliis quinis 278 RES fabes vitlofs ; calicis foliolis indivifis. Mill. Di&. n°. 2C-. Rofa calicibus femipineatie à germinibus ovatis pedunculifque hifpidïs ; petiolifque hifpido-aculeatis ; foliolis ovatis , fubtùs viliofs. Duroi, Haïbk. 2. pag. 363. Rofa (auftriaca) , germinibus ovatis pedunculif- que kif! idis ; petiolis medioque caule aculeatis. Crantz. Auftr. pag. è6. Rofa rubra, fimpiex. Tournef. Inft. R. Herb. 657. — C. Bauh. Pin. 481. Rofa rubra , flore fimplici ferè. J. Bauh. Hift. 2. pag..34. Icon. a. Rofa (provincialis) , germinibus fubrotundis ; pedunculis petiolifque hifpidis ; aculeis ramorum fparfis, fubrefuxis ; foliolis ovatis , fubrùs villofis ; ferraturis glandulofis. Ait. Hort. Kew. vol. 2. pag. 204.— Wild. Arbr. 314. — Idem, Spec. Plant. vol. 2. pag. 1070. n°. 14. Rof: (provincialis) , calicibus femipinnatis, ger- minibus globofis ; pedunculis petiolifque hifpiats; folirs ovato-acuminatis , fubtus villoffs ; ferraturis glandu- dofis, Duharbk. 2. pag. 349. Rofa provincialis major, flore pleno, ruberrimo. Boerh. Ind. Alr. 2. pag. 252. Rofa rubra mulirlx, Tourn.Inft. PR. Herb. 637. — C. Bauh. Pin. 481. Rofa milefia , flore rusro, pleno. Eyfter. Rofa (provincialis) , caule petiolifque aculeatis ; oliis fabiks villofis; calicibus fémipinnatis, hifpias. ‘Miller, Di. n°. 18. Rofa rubra , flore valaè pleno & femipleno. J. Bauh. Hift. 2. pag. 34. Icon. Rofa facurius rubens. C. Bauh. Pin.481.— Tourn. Toit. 637. g. Rofa gallica (verficolar). Rofà verficolar. Tourn. Inft. R. Herb.—C. Bauh. Pin. 481. Rofa praneflina , variegata, plera. Miller; Icon. tab. 221. fe. 2. Rofa pranefina, alsa & verficolar. J. Bauh. Hift. 2/ pag 27: Rofa verficolar. Cluf. Hit. 114. Icon. Rofa rubra , pallidior. C. Bauh. Pin. 481. — Tournef. Inft. R. Herb. 637. Rofa holofericca. ? Lob. 2. Icon. 207. -. Rofa remenfis. Hort. Parif. Rofa (provincialis), foliis floribufque duplo minoribus. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. io71. n°.,14, Var. B R°GS Rofa provincialis, varietas. Cutt. Mag. 407. Vulgairement rofe de Champagne. CR Kofi Cpunila), gormimihre ovatis peduncu- lifque h'fpidis; petiolis cauleque aculeato; folris fubrès glaucis, ferraturis glaudulofis, fruétibus pyriformibus. Ait. Hort. Kew. vol. 2. pag. 206. Rofa germinibus ovatis, petiolis pedunculifque hifridis ; caule fuperne aculeatiffimo. Linn. f. Suppl. 262. — Jacq. Auftr. 2. pag. 59. tab. 198. — All. Pedem. n°. 1802. Rofa VI pumila. Cluf. Hit. 1. pag. 117. Rofa pumila pannonica , flore rubello. J, Bauh. Hit. 2. pag. 35. Icon. Rofa filvcfiris , pumila , rubens. Tournef. Inft. R. Herb. 638. e. Rof: burgundiaca.Hort.Parif.— Durand, Flor. de Bourg. vol. 1. pag. 196. n°. 497. Rofa pumila, foliolis pubefcentibus; floribus planis, rubro , alvo vartegatis. (N.) Rofa (parvifolia) , germinibus ovatis, fubglabris; pedunculis glandulofis ; petiolis cauleque tenuiffime aculeatis; foliolis rugofs, glandulofis, fubtus villo- fisfeulis, ovatis, glandulofo-ferratis, Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1078. n°. 33. Rofa (parvifolia), aculeis reëlis, minutis ; foliis rugofs , glandulofis, fubiès villofis ; petiolis aculeatis, peduneulis glanaulofis , calicis tubo ovaro mediufculo, Ehrh. Beitr. 6. pag. 97. Vulgairement rofier de Bourgogne , rofes pom- ponss,. La culture a tellement varié cette efpèce, ori- ginaire d'Europe , qu'il eff très-diffcile de la fuivre dans fes nombreufes variétés , & de ne pasenre- garder quelques-unes comme des efpèces diftinétes, quoique peut-étre elles lui doivent leur origine. J'ai effayé d'y rapporter plufieurs rofiers regardes comme différens , & qui me paroiffent avoir con- fervé , fous leurs formes variables , lés principaux caractères de l’efpèce primitive , qui pourroit bien elle-même n'être qu'une varièté du rofa centifolia, d: laquelle elle fe rapproche beaucoup , & done nous ne connoifons pas l’origine ni le lieu nata'. Celle-ci fe dittingue par fes folioles plus ou moins velues ou pubefcentes , furtout vers les bords, & dont les crénelures font ordinairement glanduleufes ; par fes tiges munies d’aiguiilons ; par fes pédoncules hériffés, un peu glanduleux , & chargés plus ou moins d'aiguillons fins , ainfi que les pétioles. La plante * , qui renferme dans fes variétés les rofes connues fous le nom de ro/fes de Provins, a des tiges vertes ou un peu rougeatres, rameufes, à diffules , hautes de trois à quatre pieds , chargées HNOS d'aiguillons épars, perfiltans ou caducs, plus ou moins nombreux, garnies de feuilles alternes, pé- tiolées , ailées , compofees de cinq ou fept folioles ovales ou un peu arrondies , furtout les inférieu- res ; vertes, glabres à leur face fupérieure , pubef- centes ou légérement romenteufes ou prefque gli- bres en deflous, nerveufes , velues fur leurs ner- vures ,un peu ciliées ou lanugineufes à leurs bords, dentées en fcie à leur contour ; la plupart des den- telures glanduleufes ; les glandes files , fuppor- tées par des pétioles velus, munis de quelques aiguillons rares & de braétées élargies, denti- culées. Les fleurs font folitaires , latérales ou termi- nales , foutenues par des pédoncules longs, plus ou moins hifpides , glanduieux & munis d'aiguil- lons. Les calices fant prefque glabres ou un peu glanduleux , à cinq decoupures alternativement pinnatifides. La corolle eft ample, d’un rouge- foncé , quelquefois tirant fur le brun ; les pétales légérement échancrés à leur fommet, un peu cré- nelés, d’une couleur plus claire vers leurs onglets; les piftils velus ; l'ovaire ovale ou un peu arrondi, légèrement hifpide. Cette plante fe multiplie aifément, & fourait ces belles variétés à fleurs doubles, crès-cdorantes, & dont les pétales, envelopvés l’un par l'autre, forment une tête épaiffe , rouffue , arrondie, d’un rouge-vif. Les ovaires font plus arrondis que dans l'efpèce fimple ; les feuiiles plus amples , velues en deflous ; les périoles hifpides , ainfi que les pé- doncules. Cette même plante prend dans la variété 8 à fleurs fimples ou doubles , une belle couleur pa- nachée de rouge & de blanc, ou d’un rouge-pâle, ou d’un blanc tacheté de pourpre. Les tiges font armées d’aiguillons recourbés ; les rameaux plus hifpides, furcout vers leur extréinité ; les folioles épaules, blanchatres & romenteufes en deffous, d'un beau vert gai à leur face fupérieure ; les ovaires épais , ovales, prefque tronqués à leur fommet, plus ou moins hifpides ; les coroiles arn- ples ; les ftyles lanugineux. Peut-être faudroit-il y rapporter comme variété le rofier de la Belgique , décrit dans Miller fous le nom de Rofa (belgica), caule aculeato, foliis Jubrùs hirfutis ; calicisus femipinnatis, villofis. Dièt n°. 17. Ses tiges s'élèvent à trois pieds de haut, chargées d’aiguillons : fes feuilles font compoié-:: de cinq ou fept folioles ovales, velues en deflou: ; les pédoncules & les ovaires velus , mais fans a1- guillons ; les fleurs doubles , couleur de chair , peu odorantes , très-nombreufes. __ On obtient, de cette même efpèce , des variéres beaucoup plus petites & prefque naines, très agréables par l'abondance & les couleurs des fleurs. Une des plus remarquables eft ceile connue vul- 2 an 5 279 gairement fous le nom de rufe de Champagre , Va- sieté 7, dont les fleurs font doubles ou fémi- doubles , au moins une & deux fois plus petites, d’un rouge-foncé , tachetées de jaune à leur bafe. Elle s'élève à peine à un pied de haur. Les tiges font de couleur verte ou cendrée , armées d’ai- guillons courts ; elles fe divifent en branches nom- breufes , diffufes , en buiflon , mais courtes, mu- nies de quelques petits aiguillons prefque glabres, méêine à leur fommet, garnies néanmoins de quel- ques poils gianduleux. Les ovaires font un peu globuleux , prefque glabres ; les calices à décou- pures entières où médiocrement pinnatifidss. Les foliolzs fout petites, ovales, blanchatres où un peu glauques en deffous, à peine pubefcentes ; les pétioles lésérement velus, ainfi que les bords des feuilles ; les dentelures glanduleufes. Le rofa purnila de Linné fils & d’Aïton m'a paru trop voifin de cette variété pour ne point l'y rap- porter. Sa tige s'élève peu : les folioles font glau- ques en defous ; les dentelures glanduleufes ; Jes tiges & rameaux armés de beaucoup d’aiguillons, ainfi que les pétioles ; les ovaires ovales, hifpides, ainfi que les pédoncules, & les fleurs petites, d’un beau rouge-foncé. Enfin la variété «, fi connue fous le nom de rofes pompores , rofier de Bourgogne , ne peut que difficilement fe féparer de cetre efpèce. Les tiges font un peu rougeatres, munies de petits aiguil- lons épars, peu elevées ; les folioles petites, pref que glabres ; les périoles & les nervures velues; les dentelures un peu glanduleufes; les péioncules très-hitpides , glanduleux , ainfi que les ovaires; tes calices à cinq découpures , dont les prolonge- mens font un peu pinnauifides. Les flcurs forment de jolis bouquets, mélangés de rofe & de blanc; elles font nombreufes , petites, médiocrement adorantes : les fleurs fimpl:s font ordinairement rouges. Il croît fur les montagnes de Ja ci-d:vant Bourgogne. La rofe pompone n’en eft probable- ment qu'une varièté à fl-urs doubies. Cette efpèce croit naturellement en Europe, dans les contrées méridionales. Ses variétés font la plupart cultivées dans tous les Jardins. R (F. v.) Les rofes de Provins paffent pour être toniques, aftringentes , cordiales , fortifiantes , déterfives. On en prépare un firop , une conferve , une poudre que Pon emploie avec quelque fuccès dans les in= digeftions, le vomiffement, les hémorragies, Ha ljarrhés. Ces fleurs ont plus d'efficacité étant 1n- fufé-s dans le vinrigre ou le vin. On s'en fert com nunément durs les fomentations aftringentes & réfolutives , fuutour pour les contufions de la tête , ls foulures des parties tendineufes , les per- ts de fang, les migraines violentes. L'onguent ou pommade de rofes s'applique fur les lèvres pour en guérir les gerçures. o8 R OS 4. Rosier turbiné. Rofu turbinata. Aiton. (®) Rofa germinibus rurbinatis pedunculifque pilofis ; priiolis villofis ; aculeis fparfis , recurvis. Ait. Hort. Kew. vol. 2. pag. 206. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1073. n°. 20. Rofa (campanulata }, caule aculeis recurvis, foliis villifis, petiolis aculeaiis, pedunculis hifpidis, calice kifpido , tubo campaniformi. Fhrh. Beitr. 6. p.97. Rofa inapertis floribus , alabaffro craffiore, Fran- cofurtenfis quibufaam. Tourn. Init. R. Herb. 639. Rofa francofurtana. Munch. Haufv. 5. pag. 24. Vulgiirement rofes à gros cul. Cette efpèce fe diflingue affez aifément à la grofleur & à la forme de fes ovaires , qui font très- épais & curbinés. Ses tiges s'élèvent à la hauteur de quatre ou cinq pie {s ; elles fe divifent en rameaux elabres, cylindriques, verdatres ou cendrés , armés d 'ai- guillons épirs & recourbés , garnis de feuilles alternes , pétiolées , ailées, compofées de fept à cinq folioles ovales , oppofées , prefque fefles, vertes en deffus, blanchatres & pubefcenres en delfous , aflez réguliérement denrées en fcie à leur contour , fupportées par des pétioles velus, dé- pourvus ordinairement d’aiguillons, garnis à leur bafe d'une large bratée denticulée, pubefcente en deffous. Les fleurs fonc fupportées par des pédoncules folitaires ,axillaires, rapprochés, hérifies de petits aiguillons & de poils roides, courts, tuberculés. La corolle eft d’un rouze-foncé, ample, médio- crement cdorante ; le calice un peu hifpide; les divifions fubulées, entières ,blanchitres en dedans. Les ovaires font également hifpides, furtout à leur baie ; épais , turbines, élargis prefqu'en cloche ; quelquefois de couleur purpurine. On foupçonne cette plante criginaire de lAI- lemagne. Nous ne la connoiflons guère qu’à fl:urs doubles , qui quelquefois ne s’épanouiflent point pai le trop grand nombre de pétales. B (V7. v.) 5. Rosier canelle. Ro/fa cinnamomea. Linn. Ro/a germinibus globofis pedunculifque glabris , caule aculeis ffipularibus , periolis fibinermibus. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag.703.— Miller, Diét.n°.21. — Lesrs, Herborn. pag. 119. n°. 391. — Hoffm, Germ. 174. — Roth. Germ. vol. |. pag. 217. = 1. 554. — Willd. Spec Plant. vol. 2. pag. 106$. Rofa calicibus incegris ; germinilus globoffs re- durculijque £labris, caule acuteis flpularibus, petiolis villofis; foliolis fsbrotunais ; villofis. Duroi, Harbk. JÉRE 2. pag. 348 Rofa (collincola }, foliolis ovalibus , obtuifis, pu- befcertibus , eolandulufis; fuots cinereis; petsolis fub- RO S$ aculeatis ; pedunculis fubfolitariis, glaberrimis ; ger- minibus globofis, glaberrimis; laciniis calicinis fubu- latis , apice fepè foliaceis , pubefcentibus , ereëtis. Ehrh. Beitr. 2. pag. 70. Rofa (maialis) , germinibus globofis ; pedunculis peciolifque inermibus ; caule aculeis geminis , axilla« ribus ; calicious integris, fratulatis. Herm. Differt. de rofa , pag. $. n°. 3. — Retz. Obfervat. 3. pag. 33. Rofa (fecundifima }, germinibus globofis pe- dunculifque glabris ; caule petiolifque aculeatis ; acu- ieis axillaribus ovato-oblongis, fubtàs villofis. Roth. Germ. vol. I. pag. 218.— 11. $57. — Dur. Harbk. 2. pag. 343. Rofa minor, rubello flore , qua vulgd à menfe maio, majalis dicitur. Tournef. Inft. R. Herb. 638. — C. Bauh. Pin. 483. — Rupp. Jen. 139. Rofa odore sinnamomi , fmplex. Tournef. L. C. — C. Bauh. Pin. 438. — Duham. Arbr. vol. 2. he33: Rofa cinnamomea , foribus fubrubentibus , fpinofa. J. Bauh. Hift. 2. pag. 39. Icon. Rofa faxatilis, flore ruberrimo. Cam. Epit. 99. Rofa provincialis minor. Talern. Icon. 1c85. Rofe de canelle. Lobel , 2. Icon. 209. gp. Rofa (Auvialis) , germinibus globofis ; pedun- culis petiolifque ivermibus ; caule aculeis fparfis ; foliotis ovatis, acuris ; calicibus Lineuribus ; énciffs. Retz. Prodr. Sand. edit. 2. n°. 619. — Œder, Flor. dan. tab. 868. y. Rofa ocore cinnamomi , flore pleno. Tour. Inft, R. Herb. 638.— €. Bauh. Pin. 485. Rofa minor, rubello , mulriplicato flore , afperis fhinis armata. J. Bauh. Hift. 2. pag. 38. Icon. Rofu cinnamomsa , flore pleno. Cluf. Hift. 115.8 Pann. 109. tab. 110. d. Rofa (maialis ). Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 400.— Regnier, Act. Soc. Laufan. 1. pag. 68. tab. 4. On a donné à cette efpèce le nom de roffer ca- nelle, probablement à caufe de Ja couleur de fes tiges , qui approche un peu de celle de la canelle. Eiles font d'un brun-jaunatre luifant , très-lifles, hautes de cinq à fix pieds, droites , cylindriques, divifées en rameaux efhles, très-glabres , peu gar- nis d'aiautllons ; ils font droits, blanchätres , fi- tués deux par deux À la bafe de chaque rameau & des flipules ; ils manquent quelquefois. ? Les feuilles font alternes , pértiolées , ailées, compolées de fept ou cinq folioles oppofées où alternes , ovales ou plus fouvent oblonguës , mol- les, très-douces au toucher, d’un vert-tendre en deflus , RO 5 deflus , pubefcentes , un peu blanchâtres en def- fous ; rétrécies à leur bafe , aiguës ou obrufes à leur fommet , aflez réguliérement dentécs en fcie à leur contour, fupportées par des pétioles pu- befcens , nus, ou quelquefois munis de quelques petits aiguillons courts, droits , très-fins , & de fipules étroites , alongees. Les fleurs font d’une grandeur médiocre, fup- portées par des pédoncules axillaires , prefque fo- litaires , liffes , {ans aiguillans. Les calices fe di- vifent en cinq découpures longues , fubulées à leur fommet, entières, un peu velues. La coroile eft d’un rouge plus ou moins foncé , très-odorante; les ovaires prefque globuleux , très-glabres , fans aiguillons. Cette plante fournit plufieurs variétés par fes feuilles plus larges & un peu arrondies , furtout par la grande facilité de fes fleurs à devenir dou- bles , très-recherchées à caufe de l’odeur fuave qu'elles répandent. On ne doit pas la confondre avec le rofier des Alpes, auquel j'ai vu donner auffi le nom de rofier canelle à caufe de la couleur de fes tiges. La variété à eft peut-être une efpèce diftinéte. Ses tiges font hautes d'environ trois pieds, ra- meufes, garnies d’aiguillons épars & recourbés ; les feuilles compofées de cinq fulioles ovales, dentées en fcie , tantôt arrondies , tantôt acumi- nées à leur fommet. Les fleurs font en petit nom- bre , terminales, fupportees par des pédoncules courts , enveloppés à leur bale par la flipule du étiole. Les ovaires font ovales, lies, ainfi que É calices. Ceux-ci ont leurs découpures barbues à leurs bords, & fouvent feuillées à leur fommer. Les pétales font rouges, échancrés en cœur, de la grandeur de ceux du rofier des Alpes. M. Def- fontaines a recueilli cette plante fur le mont Atlas. Cette efpèce croît naturellement en Allemagne & dans les contrées méridionales de l’Europe. On la cultive dans tous les jardins. F (W. v.) 6. Ros1ER du Kamtzchatka. Rofa kamizchatica. - Ment.. | Rofa germinibus fuglobofis pedunculifque glabris ; caule aculeatiffimo , hirfuto ; petiolis [ubinermibus , foliolis obovatis. Ventenat , Jard. de Cels. pag. 67. tab. 67. Cet arbriffeau a des rapports avec le rof2 cinna- momea : il en diffère par fes tiges de couleur cen- drée , hériffées d’aiguillons nombreux , couvertes de poils courts & ferrés ; par fes folioles ovales , renverfées , prefque toujours tronquées à leur fom- met , pubefcerites en defflous. Ses tiges font droites , extrémement rameufes, velues , hautes d'environ deux pieds , armées d’ai- guillons très-rapprochés, d’un blanc-cendré , fu- Botanique, Tome VI. Î a 9:01 RS bulés ; quelques-uns plus courts , furmontés d’une glande purpurine. Les feuilles font alternes , ai- lées avec une impaire, d’un vert-foncé en deflus, plus pales en deflous , compofées de fept à onze folioles oppofées, prefque fefiles , en ovale ren- verte , tronquées à leur fommet , entières à leur partie inférieure, dentées en fcie à leur partie fu- périeure , chaque dent munie d'une très- petite glande purpurine ; glabres en deflus , pubefcentes en deffous , particuliérement fur leurs nervures ; longues d'un pouce & plus fur un demi-pouce ce large ; leurs pétioles parfemés de quelques aiguii- lons rares, munis de fipules oblongues, très-cb- rules, ciliées & glanduleufes à leurs bords, Les fleurs font folitaires , terminales, portées fur des pédoncules glabres , de couleur purpurine, courts , environ de la longueur des folioles. Le calice fe divife en cinq folioles lancéolées , rétré- cies dans leur partie moyenne , entières, pube!- centes en dehors , parfemées de glandes peu appa- rentes , blanches & tomenteufes en dedans, ter- it par un prolongement linéaire , entier , fu- bulé. La corolle eft d’un rofe-foncé , d’une odeur très- agréable, à cinq pétales ouverts, en cœur res- verfé, furmontés dans leur échancrure d’une petite pointe courte. Les ovaires font glabres, globuleux; les étamines plus courtes que les pétales ; les fila- mens fubulés , d’un rofe-pale ; les anthères droites, ovales ,obtufes , d’un jaune-doré; les fiyles courts, velus à leur bafe fur un feul côté; les ftigmates élargis. Les fruits font de la graffeur & de la cou- leur d’une petite cerife, renfermant des femences glabres , ovales , ofleufes , d’un gris jaunâtre. Cet arbriffleau croît naturellement au Kamtz- chatka ; il eft cultivé depuis plufieurs années dans le jardin de M. C:ls, où il paff2 l’hiver en pleine terre, & fleurit vers la fin du printems. Ventenar. b (F.f.) 7. Rosier des Alpes. Rofu alpina. Linn. Rofa germinibus ovatis, glabris ; pedunculis petio- lifque hifpidis , caule inermi. Linn. Syft. veget. pag. 474. n°. 15. — Gmel. Sibir. 3. pag. 177. — Jacq. Flor.auftr. tab. 259.— Willd. Arbr.320.— Hoffm. Germ. 176. — Roch. Germ. vol. Il. pag. $59. — Willd. Spec. Piant. vol. 2. pag. 107$. n°. 26. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 132.n°.7$o. XIII. Rofa incrmis : foliis feptenis , glabris ; calicis [rg- mentis indivifis. Hail. Helv. n°. 1107. Rofa (inermis } , germinibus ovatis ; caule pedur- culifque glabris , inermibus ; petiolis feabris, Turr. Diar. AËt. pag. 128. Rofa (inermis ) , caule inermi ; peduneulrs hif- ridis , calicis foliolis indivifis , fruélibus oblongis. Mill. Diét. n°. 6, Nn 282 R O S Rof: (rupeflris), germinisus glabris, pcdunculis dis, caule perivlifque inermibus. Crantz. Aultr. S;. n°6: ag. Rofa campeftris , finis carens , bifora. Tourn. Inft. R. Herb. 639. — C. Bauh. Pin. 484, Rofa rubello flore fimplici , non frixofo. J, Bauh. Hiff, 2. pag. 39. Icon. Rofz non frinofa. Hall. Opafc. 218 Rofa fire fpinis. Cluf. Pann. pag. 109. tab. 108. V'ulgairement rofe fans épines. g. Rofa (pyrenaica), germinibus ovatis pedun- culifque hifpiaïs , coloratis ; petiolis hif} ido-aculeaïis, calicibus omnind foliofis. Gouan, Iluftr. pag. 31. tab. 19. Rofa hifpida. Krock. Silef. n°. 783. 7. Rofa (lagenaria), germinibus oblongis , collo attenuatis ; folioiis novenis , ellipricis , ferratis; fruc- cious fubcymofis , pendulis. Villars , Dauph. vol. 3. Pig. 5535 Rofa germinibus obovatis, glabris ; pedunculis pe- ciolifque glanaulofo -hifpidis ; caule inermi ; foliolis ovalibus , glabris, Wal. Spec. Plant. vol: 2. pag. 107$. n°. 25. Cet arbrifleau eft pr. (que dépourvu d’aiguillons dans toutes fes parties : c’eft un des caraétéres qui le font reconnoitre , furtout parmi les rofers indi- gènes de l'Europe. Ses tiges s’élèvent à la hauteur de deux ou trois pieds : elles font glabres, cylindriques, verdâtres ; elles prennent en vieiliffant une couleur brune jaunâtre un peu luifante , aflez femblable à celle du rofier canelle ; elles fe divifent en rameaux dif- fus ,nombreux, garnis de feuilles alternes , ailes, compofées de fept à neuf folioies glabres, ovales, vertes à leurs deux faces; les dernières plus alon- gées , prefque lancéaiées , dentées en fcie à leur contour ; les dentelures très-aiguës, fupportées par des pétioles glabres ou un peu hifpides , mu- nis à leur bafe de ftipules élargies , denticuiées , bifides à leur fommet. Les fleurs font folitaires ou quelquefois deux enfemble , latérales, terminales , axillaires, fou- tenues par des pédoncules giabres ou légéreinent hifpides, droits, cylindriques, murs à leur bafe de larges braétées lies, ovales, femblables aux folioles. Le calice eft partagé en cinq découpures un peu hifpides fur leurs bords, entières , li- héaires ou un peu fpatulées à leur prolongement. La corolle eft compofée de cinq pétales d'un rouge- foncé , mais tres-vif; blanchatres à leur bate , échancrés à leur fommet. L'ovaire eft pref- que globuleux ou bien plus où moins alongé , glabre, verdâtre ; les filamens courts, très-nom- ROS breux ; les anthères jaunes & petites, les flyles pubelcens. Les périoles , les pédoncules & les calices font quelquefois parfaitement glabres, mais plus fou- vent ils font, ou pubefcens , ou hérifiës de poils courts, plus où moins nombreux; quelquefois à peine fenfibles , rarement glanduleux. Dans la variété g les ovaires font ovales, hif- pides, colorés , ainfi que les pédoncules. Les ca- lices ont leurs découpures feuillées, pinnatifides ; les périoles font velus & armés de quelques petits aiguillons. La plante y eft remarquable par la forme alon- gée de fes ovaires, fortement rétrécis à leur partie füpérieure. Is font glabres , mais les pédoucules & les pétioles font hifpides & glanduleux ; les folioles glabres & ovales, les tiges fans aiguilions ; les fruits prefque difpofés en cime , pendans fur leur pédoncule. Ce dernier caraëtère établit un grand rapport entre cette variété & le rofa pendu lira , qui n’en eft peut-être elle-même qu'une autre variété. Cette plante croit dans les Alpes, les Pyrénées; dans les départemens méridionaux de la France. 5 (ES) 8. Rosier à feuilles rougeâtres. Ro/a rubrifolia. Vill. Rofa petiolis frinoffs ; foliolis 3-9 glabris, acutis; germinibus umbellatis, glabris ; calicibus foliaceis. Villars, Dauph. vol. 3. pag. 549. Rofa (rubrifolia), germinibus ovatis peduncu- lifque glabris, glaucefcentibus ; petiolis aculeatis ; caule aculeis fparfis , uncinatis ; foliolis oblongis, argutè ferratis , glabris ; floribus fubcorymbofis. Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1075. n°. 24. Rofa glauca. Hort. Parif. Cette efpèce a un port remarquable & qui la rend très-diftinéte : prefque toutes fes parties font glauques , & fes folioles ont une teinte rou- geâtre. Ses tiges s'élèvent à deux & trois pieds de haut; elles fe divifent en rameaux étalés, glabres, cy- lindriques , d’un pourpre foncé ou bleuâtres, gar- nis d'aiguillons épars, crochus , munis de feuilles alternes , pétiolées , ailéës, compolées de fept ou neuf folioles glabres à leurs deux faces, ovales, ouovalesoblongues,oltufesouacuminées, minces, un peu molles, dentées en fcie à leurs bords; les dentelures prefque droites, très-aiguës , d’unvert- tendre & glauque, marquées de nervures & de veines d'un rouge-brun, qui fe répand fouvent fur une grande portion des folioles. Les pétioles font glabres, quelquefois rougeatres , armés de petits aiguillons recourbés, munis à leur bafe d’une itipule purpurine. + OS Les fleurs font prefque difpofées en ombelle à Pextrémité des rameaux, enveloppées à leur bafe par deux grandes braétses ovales, oppofées, den- tées, finement acuminées ; fupporté- s par des pé- doncules courts, tres-glabres , fans aiguiilons , de couleur giaique ou purpurine. Le calice eft un peu coloré, glabre, à cinq découpures entières , ou un peu pinnatifides , blanchatres & pube fentes en dedans, munies à ‘leurs bords de quelques poils courts, gland uleux. La corolle eft rouge , rachetée de blanc à fa bafe ; les ovaires glabres , ovales, glauques ou colores. Cette plante croit naturellement fur les mon- tagnes des environs de Grenoble , en Aliemagne & dans la Suifle. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. B (7.u.) 9. ROSIER à fleurs pendantes. Rofa pendulina. Linn. Rofa inermis, germinibus oblongis ; pedunculis petiolifque h:fpidis, caule ramifque glabris ; fructibus pendulis. Aiton , Hort. Kew. vol. 2. pag. 208. — Willden. Arb. 322. — Idem , Spec. Plant. vol. 2. pag. 1076. n°. 28. Rofa germinibus ovatis , glabris ; pedunculis caule- que hifpidis , petiolis inermibus , frutfibus pendulis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 705. — Duroi Harbk. 2. pag. 371. Rofa fangaiforbe majoris folio ; fruëtu longo , pen- dulo. Dillen. Eltham. pag. 525$. tab. 245. Hg. 317. Rofa (virginiana), inermis ; Joliis pinnatis ; foliolis ovatis , ferratis , urrinque glabris ; calicis foliolis indivifis. Miller , Diét. n°. 10. Rofa filveftris, virginiana ; pimpinella majoris foliis. Rai, Hift. Ilexifte de fi grands rapports entre cette Ne & le rofa alpina , furtout avec Ja variété 73 qu'il n'y a guère que fa qualité d’étrangère qui ait pu la faire confidérer comme une efpèce particulières cependant il eft poffible qu'elle ait perdu dans nos jardins queïques-uns des carzétères qui lui font particuliers. Ceux que nous lui connoiffons con- fiftent dans fes fruits pendans, dans fes pédoncules hifpides & glanduleux , ainfi que fes petioles ; dans fes folioles glauques ou un peu blanchâtres à leur face inférieure. Ses tiges font droites, glabres, cylindriques ; rougeîtres, ftriées, dépourvues d’aiguillons , di- vifées en rameaux diffus, pendans , garnis de feuilles pétiolées , alrernes , compofées de neuf ou fept folioles oppolées, ovales, obrufes, quel- quefois Drelqu arrondies , longues d’un pouce & plus , glabres, d’un beau vert-gai à leur face fu- périe ure , plus pales, prefque glauques ou un peu | ce en deffous, dentées en fcis à leurs! bords; les dentelures très-aiguës, fupportées par ee HUE US 269 des pétioles légéreme nt hifpides, prefque rlabres, fans aiauillons, munis à leur ba fe de fhipules glal idres, élargies vers leur fommet, denticulées à fous bords. Les fleurs font axillaires , latérales, folitaires, foutenues par des pedoncules fm; ples, longs, pen- dans, furtout à l’épooue de la maturité ; hif pides & glanduleux. Le calice eft divifé en cinq découpures entières, glabres extéii urement, VErtES Où colorées, blanches & tomenteufss en dedans & à leurs bords. La corolle eft comp fes de cinq pétales d’un rouge-foncé, blancs vers Le onglets, échancrés à leur fommet. L'ovaire el ovale, glabre , fouvent coloré. Les fruits font alongés, pendans. Les étamines trèc-nombreufcs; les filamens fubulés, un peu élargis à leur bafe ; les ftyles très-courts, pubefcens. Cette plante croît naturellement dans les con- trées feptentrionales de l'Amérique , dans la Vir- ginie, &c. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris 8 dans qu=lques autres ; mais elle eft peu recherchée, fes fleurs étant oùdinairement fimples & prefque fans odeur. B ( F.w.) 10. ROSIER fleuri. Ro/z femperfiorens. Rofa germinibus ovlongis pedurculifque hifpidis ; caule petiolifque aculeato-hi fpidis ; foliis Jubr crnatis ; ie Willd. Spec. Plant. vol. 2. pig. 107 + 54- Rofa (femperflorens) , caule aculeato ; foliis fub- Lerriis pedunculifqi Le fusunifloris 5 aculeatis calicis foliolis integris. Curtit. Mag. 284. Rofa (finica), germinibus fubglobofis, glabris ; pedunculis 2etlenris , hifpidis ; caule petiolifque acu- leatis ; calicinis foliolis lanceolutis , fubpetiolaris, Linn. Syft. veget. 394. ? , hifpidis; Rofa ( diverfifolia), germinibus ovali- -0hongis ; caule periolifque aculeatis ; foliis ternatis pinna- cifve, fubiès glaucis. V enten. Jard. de Ceis > pag. 25; tab. 33. 8. Rofa (chinenfis), germinibus ovatis pedun- culifque glabris ; petiolis cauleque aculeatis ; foliolis ovaro- lanceolatis ; fubternatis , ferrulatis , glabris. Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1078. Rofa ( chinenfis), germinibus ovatis ; pedunculis foliolifque utringue Piabs) ramis pctiolifque acu- leatis. Jicq. Obferv. 3. pag. 7. tab. 55. Ce rofier eft remarquable par deux carattères bien prononcés, dont l'un éft de produire des fleurs fars interruption pendant toute l'annés , la mauvaife fai'on exceptée ; l'autre d'avoir la plu- pre de fes feuilles ternées ou quinées , mais do: les deux folioles inférieures font be saucoup plu lus petites que les trois autres. Ses tiges font vertes al que les rameaux, Nn:2 s À R'OYS armées d’aiguillons crochus plus ou moins nom- breux , ganies de feuilles alrernes, compofées de cinq à trois folioles pédiculées, ovales, lancéo: lées , glabres à leurs deux faces, verres, prefque luiiantes en deffus, plus pales , un peu blarcha- tres en deffous , finplement dentées en fcie à leurs bo ds ; les dencelures ordinairement court:s , ai- guës ; la foliole terminale plus grande , longue- nent périolée; les périoles médiocrement hilpi- des; les flipules munies de cils glanduleux. 2 04 Les fleurs font terminales, prefque folitaires, portées fur des pédoncules droits, épais , cylin- driques , hifpides ou légérement aiguillonnées. Les calices font à cinq foliolks ovales, aiguës, acu- minées, rarement pinnées , plus ou moins hifpides & munis d'aiguillons , quelquefois prefque gla- bres. La corolle et compofée de cinq pétales lé- gérement échancrés à leur fommet , d’un rouge- tendre ; elle fe double aifément, & devient quel- quetois blanche. Les ovaires font oblongs , gla- bres ou un peu hifpides ; les ftyles capillaires , tor- tueux ; les flizmates tubulés, tronqués oblique- ment à leur fommet, rouges ou blanchätres. La plante 5 ne me paroît pas pouvoir former une efpèce diftinéte, ne différant de la précédente que par fes ovaires & fes pédoncules glabres , ca- ractére que J'ai remarqué fur des individus qui en préfentoient de glabres & d’hifpides. Cette plante croit en Chine; elle eft cultivée dans plufieurs jardins particuliers de Paris. B (Cv) 11. ROSIER à feuilles ternées. Rofa rernata. Rofa foliis ternatis ; foliolis ovato - Jinceolatis, lucidis , glaberrimis ; caule petiolifque aculeatis | acu- leis recurvis ; ramis virgatis. (N.) Quoique ce rofier foit cultivé, depuis un affez grand nombre d'années, dans quelques jardins de Paris, particuliérement dans celui de M. Dupont, qui s’elt livre avec fuccès à la culture & à l’étude de ce beau genre , il n’a pas encore été poffble d'en obtenir des fleurs. C'eft un arbrifleau très-fort, dont les tiges fe divifent en longs rimeaux diffus, glabres, élancés, de couleur brune-foncee, armés d’aiguillons épars, recourbés , diftans , garnis de feuilles alternes, pétiolées , ternées , compofées de trois folioles pédiculées, ovales , lancéolées , glabres à leurs deux faces, luifantes & comme vernifiées à leur face fupérieure, d’un vert un peu plus pâle en deffous , dentées en fcie à leurs bords ; la foliole terminale plus alongée , prefqu’acuminée , plus longuement pétiolée , hériflée fur la principale nervure. Les pétioles font longs, fermes, glabres , armés e petits aiguillons fins & droits ; les plus anciens { ROES : plus forts & recourbés. Les ftipules font très- courtes, fort étroites ; elles fe divifent prefque dès leur bafe en deux découpures étroites, linéai- res ou lancéolées , aiguës, denticulées à leurs bords ; les dentelur:s p'efqu’épineufes. Cet arbrifleau eff originaire de la Chine , & cul- tivé dans plufieurs jardins de Paris. B (W.v.) 12. ROSIER mouffeux. Rofa mufcofa. Rofa germinious ovatis ; calicibus , pedunculis , petiolis ramulifque hifridis , glandulofo-vifcofis ; fpi- ns ramorum fparfis, reétis. Ait. Hort. Kew. vol. 2. pag. 207.— Willd. Arbr. 318.— Idem , Spec. Plant. vol. 2. pag. 1074. Ro/a (mufcofài), calicibus fermipinnacis, ger mMi- nibus ovatis ; pedunculis foliorurique ferraturis , hif- pido-vifcidis ; caule petiolifque aculeatis ; foliolis ovatis, ferratis , glabris. Duroi, Harbk. 2. pag. 368. — Curt. Mag. 69. Rofa rubra , plena, fpinofffima ; pedunculo mufcofo. Miller, Icon. 148. tab. 221. fig. 1. Rofa provincialis, fpinofifima ; pedunculo mufcofo. Hort. Angl. 66. tab. 18. Ce rofier a de fi grands rapports avec le ro/z centifolia, que l’on foupçonne , avec aflez de rai- fon, qu'il pourroit bien lui devoir fon origine. N£anmoins Miller penfe qu’il doit former une efpèce différente, peut-être comme hybride , vu la dificulre que l’on éprouve à le cultiver, tandis que le rofier de Provins vient avec une grande fa- cilité. Il eft d'ailleurs très - remarquable par les glandes nombreufes qui le recouvrent, & dont les pédicules rameux & entortillés le font paroître comme couvert d’une mouffe fine fur fes pédon- cules & fes calices , ceux-ci ayant d’ailleurs des découpures fines & approchantes dés petites feuil- les de ceitains Aypnum. es tiges fe divifent en rameaux diffus, forte- ment armés d’épines brunes, droites, éparfes ; chargés, particuliérement dans leur jeunefle, de poils glanduleux & vifqueux , garnis de feuilles alternes , ailées, compofées de folioles ovales, déntées en fcie inégalemenr fur un double rang ; les dentelures intérieures très-fines, glanduleufes, ainfi que les pétioles qui font encore munis de quelques aiguillons. Les fleurs font prefque folitaires, pédonculées, de couleur rouge, prefque toujours doubles ; les ovaires ovales ; les calices pinnés , chargés, ainfi que les pédoncules , d’afpérites & de poils nom- breux, ramifiés, pglanduleux , touffus. On ignore l’origine de cette plante , qui paroït être un produit de la culture. B (#. v.) 13. ROSIER très-épineux, Rofa fpinofifima, Linn. R°O S Rofa germinibus globofis , glabris ; pedunculis Arf pidis , caule petioiifque aculeutiffimis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 705.— Pollich, Pal. n°. 487. — Scholl, Barb. n°. 401. — Mill. Diét. n°. 2.— Leers, Herborn. pag. 120. n°. 384. — Grim. Flor. ifen. Nov. AËt. A. N. C. tom. 3. Append. pag. 323. Hoffn. Germ. 176. — Roth, Germ. vol. I. pag. 217. — I ÿ5ç.— Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 731. n°. 750. XI, var. g. Rofa fpinis reëtis, confertis ; foliis novenis, gla- bris; pinnis & petiolis fubfpinofis. Haller, Helv. n°.1106. Rofa germinibus globcfis , glabris ; pedunculis, caule -petiolifque aculeis confertis. Crantz. Auitr. pag. 84. Rofa calicibus integris; germinibus globofis , glu- bris; pedunculis hifpidis ; caule petiolifque aculea- tiffimis ; foliolis lanceolato-ovaris , ferratis, glabris. Duroi, Harbk. 2. pag. 3309. Rofa caule petiolifaue aculeatis, calicis foliolis indivifis. Linn. Flor. fuec. 407. 442. Rofa campeftris fpinofifima ; flore albo , odoro. Tournef. Inft. R. Herb. 638. — C. Bauh. Pin. 483. Rofa dunenfis. Dodon. Pempt. 187. Rofa pumila , fpinofiffima; foliis pimpinelle glabris, fore albo. J. Bauh. Hift. 2. pag. 40. Icon. Rofa campeftris , odora. Cluf. Hift. 1. pag. 116. Icon.— Idem, Stirp. Pann. p. 112. tab. 111.114. 8. Rofa (pimpinellifolia), germinibus globofis pedunculifque glabris ; caule aculeis fparfis , reëtis ; pe- tiolis fcabris , foliolis obtufis. Linn. Spec. Plant. 703. — Pall. Iter 2. pag. 317. — Hoffin. Germ. 176. — Willd. Arbr. 308. — Retz. Obferv. 4. pag. 27. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 131. n°. 750. Rofa pumila, fpinofiffima ; flore rubro. Tournef. Inft. R. Herb. 638.— J. Bauh. Hift. 2. pag. 41. Cynorrhodon polyacanthon, Dalech. Hift. 1. pag. 127. Icon. y. Rofa (fcotica), caule petiolifque aculeatis ; foliis pinnatrs , foliolis apice incifis , fruëlu globofo. Miller, Diét. n°. 5, Rofa pimpinella minor, féotica ; flore lividè ru- bente. Miller, Diét. edir. 1. J'ai cru devoir réunir ces deux efpèces de Linné, trop rapprochées pour être féparées , & dont les différences ne confftent que dans leur proportion de grandeur , toutes deux fort petites, la plante £ Pétant encore davantage. Les pédoncules glabres “ou hifpides fe trouvent quelquefois fur le même individu , & les fleurs blanches ou teintes de rofe font communes aux deux plantes. Les tiges s'élèvent de deux à trois pieds ; quel- a OS 285 quefois elles ont à peine un pied; elles font rou- geatres ou brunes , très-rameufes , armées d’un très- grand nombre d’aiguillons droits , inégaux, fort rapprochés, fins, aigus. Les fc uilles font nom- breufes , alternes, compolées d2 fzpt à onze fo- lioles aflez femblables à celles de la pimprenelle, fort petites, ovales, arrondies, d’un vert-gai, glabres à leurs deux faces , un peu plus päles & agréablement veinées en deffous , dent£es en fcie à leur contour, oppofées, pédiculées, foutenues par des pétioles munis de tres-petits aiguillons & de ftipules très-courtes, médiocrement élargies, denticulées à leurs bords. Les fleurs font foliraires , axillaires , portées fur des pédoncules fimples, armés ordinairement de petits aiguillons courts. Le calice eft glabre , à cinq découpures étroites , alongées , fimples ou quel- quefois un peu pinnatifides ou incifées vers leur fommet. La corolle ett blanche , fouvent tachetée de jaune à fa bafe ; les pétales ovales, échancrés en cœur à lsur fommet ; les oveires globuleux, liffes , pecits. Dans la variété p, les tiges font moins élevées ; les feuilles un peu plus petites, plus arrondies ; les pédoncules plus courts, dépourvus d’aigutllons ; les carolles d’une légère couleur rofe fur un fond blanchitre. La variété y eft encore plus perite ; elle s'élève à peine d’un demi-pied. Ses folioles font très- petites ; les pédoncules courts, glabres, épais ; les divifions du calice entières; la corolle blanche ou lavée de rofe ; les fruits arrondis, d’un pourpre foncé, prefque noir. Elle eft connue fous le nom de rofier d'Ecofe. Ces plantes croiffent en Europe, dans l’Alle- magne , la Suifle , la France. La variété & fe ren- contre dans nos départemens méridionaux fur les rochers incultes ; la variété 7 eft originaire d’'E- cofle. On les cultive toutes trois au jardin des Plantes de Paris. B (#. v.) 14. ROSIER velu. Rofa villofu. Linn. Rofa germinibus globofis pedunculifque hifoidis ; caule aculeis fparfis , petiolis aculeatis , foliis iomen- tofrs. Linn. Spec. Plant. vol. :. pag. 704. — Mill. Diét. n°, 3. —- Leers, Herborn. n°. 385. — Poll. Pal. n°, 483.— Hoffim. Germ. 176. — Roth. Germ. voi. [. pag. 217. — Il. $56. — Retz. Obierv. r. pag. 19. : Rofa eglanteria. Var. 8. Lam. Flor. franc. vol. 3. pag. 131. n°. 750. XI. Rof2 fpinis reétis; foliis quinis , tomentofis ; pinnis rotundis ; fpinofis. Haller, Helv. n°. 1105. Rofa calicibus femipinnatis ; germinibus glohofis pedunculifque hifpidis ; caule petiolifque aculeatis ; 286 K-0"5 foliolis ovatis, tomentofis. Duroi, 341. Rofa foliis utrinq Flor. fuec. 2. pag. Ro/a . qe pc nn ajor. Tourref. Inf. R. Herb. 63 es C. Bauh. Pin. 484.— Duhamel, ri Vol 2042: Rofa filveftris, pomifera. Dalech. 127. Icon. — Lobel, icon. 2. Harbk. 2. pag. vil ie fruilu fpinofo. Linn. \ ue 129 Hift. Pag- 211. I. pag. 8. Rofa (molli fin a), ge rminibus fubglobofs, gla- bris pedunculifque hij >idis ÿ caule petioli[g ue acu- deatis, folis tomentofis. Wild. Prodr. n°. 1237. Ce ro fer a de grands rapports avec le rofa canina ;il m'en paroit cependa int fufilamment dif- tinct pour ne point être confondu comme variéte avec cette dernière efpèce. Ses fruits font plus errondis ; ; fes pédoncules & fes ovaires chargés de poils glanduieux & d'aiguillons fins très - nom- breux ; fes teunles molles & È tomenteufks ou pu- befcentes. Ses tiges s'élèvent à Ja hauteur de trois où quatre pieds ; elles font dures, glabres , divifées en rameaux cylindriques , grifà munis &'ai- guillons épats , recourbés , garnis de feuilles né- tiolées , alternes , ailées , compofees de cinq ou fept folioles d'une grandeur médiocre, ovales, molles , douces an toucher, vertes & pubefcentes leur face fupérieure , picfque romenten fes & : tres , 1 "4 blanchatres en deftous ; à à double dentelure à leurs bords, fupportées par des périoles velus , charges de quelques petits aiguiilons courts & de ilipules imédiocrement élargies. Les fleurs font prefque fo'itaires, latérales ou te 2rminales , foucenues is des pédoncules très- hériffés & glandulenx. Les calices font pubefcens, chargés de pevires glandes, divifés en cinq dé- cououres ovales, prolongées à leur fommet en une longue poirte linéaire : quelquefois un peu pin- natifide. La corolle eft ordinairement fimple, à cirq pétales d’un rouge-foncé j hériflés de - poils glanduleux ; les fruits gros, rondis : ils perdent fouvent une partie de LA poils : Dins la va , les folioles font beaucoup plus é épais SF molles , comme drapées , & les ovaires fort wes-fouvent dépourvus de poils glan- duieux. e 8 à s Cet arbriffeau croit en Europe dans les terrains fecs & pierreux , & dans les bois. D (F7. 15. Roster hifpide. Rofa hifpida. H Ro/: eibus ort. Parif. ! | germi globofis peduncul Îque Lifpido- g , blanchaires vers leur bafe , avec une tache jaunätre à leur oïglet; les ovaiies glübuteux ou un peu ovales , très- RQ 5 acuteatis ; filiolis ovatis , fudts albido-tomentofts ; caule aculeis fparfis, floribus folitariis. (N.) Rofi pomo fpinofo, folio hirfato. ? J. Bauh. Hift. 2. pag. 35. Icon. S:s tiges font hautes de quatre à cinq pieds, munies de rameaux nombreux , diffus, glabres ë noueux , cylindriques , armés d aigutllons épars ; d'un blanc Jjaunatre, droits , aigus, munis de feui!- ls altérnes , compoffes de fept folioles ovales, oppolees , {s files, crénslées à leurs bords ; les crénelures, finement denticulées , vertes, glabres à leur face fupérieure, légérement tomenteules & blanchatres en deflous, fupporrées par des pé- tioles velus , munis de quelques petits aiguillons rares & de ftipules courtes, bifides à leur fommet, prefqu'entières à leurs bords. Les fleurs font latérales, axillaires, prefque fo- litaires, foutenues par des pédoncules méiiocres, droits, très-hériflés de pointes glanduleules. Les calices font divifés en cinq découpures alongées, fpatulées vers leur fommer, glanduleufes, blar- chätres en dedans & à leurs bords. La corolle eit d’un rougc-tendre ; les pétales échancrés en cœur leur fommet; les ovaires globuleux, chargés, ainfi ge les fruits , d’un grand nombre d’aiguii- lons fins , très-piquans , jaunâtres. Les fruits font fort gros, globuleux, un peu ovales, d'un rouge noiritre , remplis de femences Jjaunatres & ve- lues. J'igaore le lieu natal de cette plante, que l’on cultive depuis bien des annees au Jardin des Plan- tes de Paris & ailleurs. Ses fleurs font fimples. B (F.x.) 16. ROSIER églantier. Rofi rubiginofu. Linn. Rofz germinibus globofs aculeatifque, aculeis re- curvis , foliolis fubtùs rubigino/is. Linn. Mant. 564. — Jacq. Auitr. 1. pag. 31. tab. Fab Hoffm. Germ. 174. — Roth. Germ. I. pag. . — li. 558. — Retz. Obferv. 1. pag. 20. Rofa (rubiginofa) , germinious ovatis peduncu- lifque hifpidis ; ; petiolis cauleque aculeatis ;ÿ aculeis recurvis ; foliolis ovatis , fubrùs glandulofo - pilofis. Air. Hort. Kew. vol. 2 . pag. 206. — Willd. Arbr, 317. — Idem, Spec. Plant. vol. 2. pag. 1073. n°9, 27. Rofa eglarteria , var. «. Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 131. n°. 750. XI. Rofa caule aculeis fparfis, recxrviufculis ; foliis pinnaus , fab e glandulofo-hifpidis , rubiginofs ; ; fo liolis ovatis, duplicato-ferratis ; petiolis aculearrs ÿ pedunculis glandulofo -hifpidis ; germinibus ovatis, fubhifpidis ; foliolis calicinis femipinnatis. Ehrh. Beitr. 4. pag. 22. Reja (eglanterja), calicibus femipinnatis ; ger- ROS minibus globofis , glabris ; pedurcu/is peticlifque hif- pidis , glandulofs ; caule aculers Jparfis , cu rViS ÿ foliolis fubrotundis , ferraturis glandulofis. Duroï , Harbk. 2: pag. 336. Ro/fa eglanteria. Herm. Differt. de rofà. pag. 17. n°, 12. — Gouan, Horr. Monip. 245. Rofa fuavifolia. Lightfoot , Scot. 262.— Œder. Flor. dan. tab. 870. Rofa filvefiris | odorata ; flore mulriplici.? Lobel, Icon. 210. Rofa fpinis aduncis, foliis fubrès rubiginofis. Helv. n°. 1103. Rofa filveftris, foliis odoratis. Tourn. Inft. R. Herb. 638. — C. Bauh. Pin. 483. Rofi filveftris. Dod. Pempt. 186. Icon. Rofa foliis odoratis ; eglanteria dia. J. Bauh. Hift. 2. pag. 41. Icon. Hall. Rofa eglanteria. Tabérn. Icon. 1087. 8. Rofa rubigirofa (canadenfis ), foliolis rotun- dioribus ; floribus fubumbellatis. (N.) Il me femble qu’on a fouvent confondu , dans la fynonymie , cette efpèce avec le rofa lurea, & peut-être avec le rofa canina , qui ont en effet beaucoup de rapports entr'elles. Elle diffère du rofa canina en ce que celle-ci a fes folioles plus minces , glabres, point edorantes ; fes fleurs bian- ches ou teintes de rofe , fes pédoncules & fes ovaires prefque glabres. Elle fe diftingue du ro/z lutea par fes Azurs rouges , point fétides ; par fes folioles ordinairement rouffâtres , très - glandu- Jeufes ; par fes aiguillons recourbés. Au refte , il ne feroit pas impothble que ces trois efpèces ne foient des varistés de la même , & que celle dont ii s’agit ici n'en foit le type. Je la regarde comme le véritable églantier , différente encore du ro/a villofa, celle-ci n'ayant pointles feuilles odorantes ni glanduleufes , mais foupies , molles & prefque Janugineufes , & dont les aiguillons font droits. Les tiges de cet arbriffeau font hautes de trois à quatre pieds, glabres, verdatres , rameufes , ar- mées de forts aiguillons fouvent un peu rouges ou jaunaires > ÉPATS , recourbés , & garnies de feuilles alternes , pétiolées , aîlées, compofées de feprt ou cinq folioles aflez petites, 4 une odeur agréable, approchant un peu de cells d'une pomme de rei- nette, mais plus pénétrante ; ovales, un peu ar- rondies, épaife s; un peu vifqueufes , vertes & prefque glabres à leur face fupérieure, un peu ve- lues ou pubefcentes en deffous , très-fouvent de couleur rouffâtre & chargées d’un grand nombre de glandes veinéss , réticulées , denrées en fcie & très-glinduleutes à leurs bords , ainfi que les ftipulss , qui font larges , bifides À leur fommet. Les pétioles font munis de perits aiguillons & de beaucoup de glandes pédiculées, li F RE S Les fleurs font prefque folit: térales ou terminales, foute culss droits, cylindriques , hér { guillons & de pois glandu' eux, ainf 1 quelesovaires & les calices. Ceux-ci fe divifent en cinq décou- pures à demi pinnatifides. La corcile ef compo- fée de cirq pétales échan _. en cœur à leur for? met, d’un rofe-tendre, plus päles & un Le u blan- châtres à leur bafe. Les ovaires font ovale , pref- que ronds; les fruits d’un rouge de . ovales , obtus, prefque glabres. illaires ALES des pédon- 1es fs « de petits ai- Î 1 La variété 8, originaire du Carada, ne diffère de la précédents que par fes feuilies plus arron- dies, & par fes fleurs prefque difpofées en om- belle à Pextrémité des rameaux. On la cultive au Jardin des Planres de Paris & dans plufieurs autres. Ce rofier croit naturellement dans prefque tou- tes les contréss de l'Europe feptentrionale, parmi les buiffons , dans les haies , aux lieux incultes. b (V.v.) Les fruits de l’églantier ant une faveur donce , imélée d'une agréable acidité. Les poils qui envi- ronnent les femences s’en féparent aifément 3 S'at- tachent aux doiets lorfqu'on y touche, pénetrent la peau & y occalionnent des démangeaifons très- importunes. Ii croît fouvent, fur les branches & les rameaux de cet arbriffeau , une efpèce d'éponse velue, de la groffeur d’une petite pomme ou d'une groffe noix, légère , de couleur rouffe, d’une odeur acide aflez agréable, pénétrante : on la roimme bédéguar où éponge d 'églantier ; elle eft environnée d’an grand nombre de filamens alongés , touffus, entre-méêlés ; l’intérieur eft dur , prefque lianeux. C'eft une tumeur occafionnée par la picüre d'un infecte ne dé le cynips rofe Linn. , le dirlolèpe du bédéguar Geoffr.) , qui, avec] "aigui illon dent l’ex- trémité de fon ventre eft armé, perce le bouton d'où les feuilles doivent fortir, y dépofe fes œufs, dont les larves font nichées dans autant de petites cellules dans l'intérieur ée cette tumeur. On a rangé cette produétion au A des remédes utiles , & qui peuvent être emplovés avec fuccès dans les diarrhées , les dyffenteries , la difficulté d'uriner. On prérend que, réduite en charbon & en poudre, c’eft un fpécifique contre les goitres; qu'il fuffit d'en mettre tousles foirs en le cout hanc une pincée fous la langue. Les fleurs de l’églantier font purgatives, mais fon fyrop eft aftringent. La conferve qu'on pre- pare avec fes fruits, eft d’un doux aigrelet, agrés- ble au goût, excellent aftringent , bon ‘dans je cours de ventre , pour modérer l'a sdeur de la bile & adoucir l'acreté de l’urine. 17. Rosier des chiens. Ro/fa canira. Linn. Rofa germinibus cvaris pedunculifque glebris ; 26 R Q cau re aculeatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 704. — Mater. medic. 129. — Pollich, Pal. n°. 186. — Œder. Fior. dan. tab. ÿÿ5. — Ludw. Ect. tab. 70. — Blackw. tab. 8. — Kniph. Cent. 7. n°.76. — Hoffm. Germ. 176. — Roth. Germ. vol. [. pag. 218. — II. 560. — Willd. Arbr. 321. — Idem, Spec. Plant. vol. 2. pag. 1077. n°. 31. Rofa fpinis aduncis ; foliis fipte: mis, calicibus to- mentofis , Jegmentis pinnatis © femipinnatis > (ubis Brevifirais. Hall. Helv. n°. 1101. Rofa ferium. Lam. Flor. franç. vol. 750. VI. Rofa caute aculeato, petiolis inermibus , calicibus femipinnartis. Flor. fuec. 406. 441. 3. Pa. 129. (e] n Rofa calicibus femirinnaris, villoffs ; germinibus ovatis pedui nculifque glabris ; petiolis es ; fotiolis ovatis, mucroratis. Duroi , Harbk. 2. pag. 3$9- Rofa filvcfiris , vilgaris ; flore odorato, incarnato. Tourn. Infi.R. et 635. —C. Bauh.Pin. 483. Rofa canina vulgd d'éla. Dod. Pempt. 187. Rofa filveftris , alba , cum rubore ; folio glabro. J. Bauh. Hift. 2. pag. 43. Icon. Rofa filvefiris. Tabern. 1088. Icon. Rcfa canira , odorata & filvefris.? Lobel , Ic. 2. pag. 210. Vulsairement rofes de chien, rofes cochonnières, cynorrhodone. g. Rofa (fepium) , « latior ; ramis undiquè aculeis, recurvis , armatis ÿ fai jolis plerumqu? Jens 3 Par- vulis, ovatis , acutis , [ub tès at petiolus , glandulis confper fr ïs ; fruétibus oblongo - ovatis, pedunculoque glabris. Thuill. Flor. parif. édit. 2. pag. 252. n°. 8. y. Rofe (umbellata), germinibus ovatis, glabris, capitatis , [ubumbe aires coule aculeato. Ley ler, Flor. Hail. 455. — Leeïs; Herborn. pag. 119. n°. 380. à Rofa (dumetorum ) , ramis glabris , aculeis , infrà folia geminatis, validis , uncinatis ; foliis pu- Défienté bus ; pettolo HPAUee pafsèm aculeato ; foliolis feborë: iculato-ovalibus , quinque ad feptem ; fritribus globofis pedunculifque glabris. Thuill. Flor, parif. édit. 2 2. pa8. 2j. Cet arbrifleau , dont les fleurs font ordinaire- ment rougeatres, très-rarement tout-à-fait blan- ches, fe diflir gue , par ce premier caractère, du rofa arverfs, avec le cquel il a beaucoup de rapporte. D'ailleurs, fes ovaires font bien plus alongés, gla- bres , ainfi que fes pédoncules, tndis qe dans le rofier des champs les ovaires font prefque globu- Jeux & les pédoncules hifpides. Ce dernier a fes folioles d’un vert-obfcur; elles font plus claires, ee. e luifantes dans le nôtre , qui fournit à la véuite plufieurs variétés par lefquélies ces deux ef- 7 ROS pèces femblent fe confondre , & qui ont peut-être un type commun ; Ce qui a occafionné l'établiife- ment de quelques efpèces nouvelles , que nous croyons devoir rapporter à celle-ci, & qu’on pour- roitpeut-être réurirégelementaurofer des champs. En fuivant ce grand nombre de variétés , on les verroit auih {er rapproche r du rofa rubiginofa ; mais leurs feuilles n= font ni odorantes ni rouflatres en deflous, & très-peu glanduleufes. Ses tiges font hautes de quatre à cinq pieds, très-rameufes , difufes, en buiflon, liffes , verdà-- tres ; fes rameaux alongé ss foibles , quelquefois prefque farmenteux , armés d’ 'aigüillons aflez forts, épars , diftans, crochus , garnis de feuilles alternes pétiolées , compofées de fept ou cinq folioles affez petires , ovales, fouvent acuminées à leur fommer, minces , glabres, d’un vert prefque luifant à leur face fupérieure , un peu blanchätres ou cendrées en deflous, finement reticulées, à dentelures pref- que fimples, très-aigués, prefque point glanduleu- fes ; les périoles légérement pubefcens , munis de quelques aiguillons rares ; les flipules un peu mu- cronees. Les fleurs font folitaires, latérales , axillaires , prefque terminales, apportées par des pédoncules grêles, glabres, fans aiguillons. Les calices font un peu velus , divifés en cinq découpures prefque pinnatifides , ciliées à leurs bords. La corolle eit blanche & toujours un peu rougeitre, furtout dans fa jeunefle ; les pétales en cœur , échancrés à leur femmet ; les ovaires ovales , oblongs , étroits, glabres, verdatres ; deux braétées à la bafe des Aeurs, oppolées & ciliées à leurs bords. Dans la variété g les tiges s'élèvent davantage, & parviennent à la hauteur de huit à neuf pieds. Les feuilles font, ainfi que les pétioles, plus abor- damment fournies de glandes. Les pédoncules font glabres ou un peu glanduleux. La plante y eit remarquable en ce que fes fleurs fe portent particuliérement vers l'extrémité des rameaux , } forment, par leur réunion, une forte d’ombelle. Les folioles font glanduleut es, & les pétioles un peu vifqueux ; les pédoncules hériffes de quelques aiguillons Free ; les ovaires prefque globuleux. Ces caractères rapprochent beaucoup cette plante du ro/a rubiginofa. Dens la variété à les aigutllons font crochus, réunis deux par deux vers la bafe de chaque feuille. Celles-ci font un peu pubefcentes , ovales ; les fruits globuleux , glabres , ainfi que les ovaires ; les fleurs d’un blanc-rofe. Cette plante & la plupart de fes variétés fe ren- contrent dans les bois, les buiffons , les haies des contrées feptentrionales de l'Europe. B ( F.v.) es racines ont été long-tems regardées comme pécifique contre la morfure des chiens enragés, rem Ses un { ROS remède abandonné, ainfi que beaucoup d’autres. Il paroït que fes fleurs peuvent être fubftituées à celles de l'églantier , & qu’elles en ont les pro- priétés aftringentes , &c. 18. RostEeR des coteaux. Ro/a collina. Jacq. Rofa germinibus ovatis , fubglabris ; pedunculis pe- tiolifque glandulofo - hirfutis, caule aculeato. Jacq. Flor. auftr. 2, tab. 197. — Murr. Syf. veger. edit. 14. pag. 474. — Hoft. Synopf. 280. — Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1078. n°. 32. Cet arbriffeau ne m’eft point affez connu pour décider s’il ne feroit pas une variété du ro/4 ca- nina , avec lequel il paroît avoir beaucoup de rap- ports : il en diffère par fes ovaires, qui ne font point parfaitement glabres ; par fes pédoncules hé- riflés & glanduleux. Ses riges & fes rameaux font armés d’aiguillons ; les petioles chargés de poils roides, glanduleux ; les folioles velues en deffous, les ovaires ovales. Cette plante croit fur les collines de l’Autri- che. h 19. ROSIER jaune de foufre. Rofa fulphurea. Rofa germinibus glabofis, petiolis cauleque aculea- tis ; aculeis caulinis dupiicibus , majoribus minoribuf. que numerofis ; foliolis ovalibus. Aïton, Hort. Kew. vol. 2. pag. 201. — Wiild. Arbr. 30$.— Idem, Spec. Plant. vol. 2. pag. 1065. n°. 3. Rofz (glaucophylla) , foliolis obovatis, fimpli- eiter ferratis , eglandulofis, pubefcentious , glaucis ; petiolis aculeatis ; flipulis laceratis, ferraris., ferra- turis glandulofis ; pedunculis glabris ; germinibus he- mifphericis, glandulofis ; laciniis calicinis femipin- natis , glanduliferis. Ehrh. Beitr. 2. pag. Go. Rofa lutea, multiplex. Tournef. Inft. R. Herb. G38.—C. Bauh. Pin. 483. — Duham. Arbr. vol. 2. n°. 37. — Hort. angl. pag. 66. tab. 18. — Kaorr. Del. 1. tab. R. — Duroi, Harbk. 2. pag. 346. Rofa lutea, flore pleno. J, Bauh. Hift. 2. p. 48. Rofz fava , plena. Cluf. Hift. 114. Rofz flava , pleno flore. Cluf. Cur. Poft. 6. Il y a de tels rapports entre cette efpèce & le rofu lutea, que l'une paroit prefque devoir fon ori- gine à l’autre ; cependant elles diffèrent en ce que celle dont il eft ici queftion n’a point fes feuilles odorantes, qu'elles ont des folioles glauques & minces, & que les fleurs, qui fe doublent aifé- ment, font d’un Jaune de foufre. Cette plante s'élève peu : fes rameaux font ar- més d’aiguillons très - inégaux , les uus longs, droits, fubulés, fins , jaunâtres ; les autres très- courts, plus fins, très-nombreux. On en diftingue encore d’un peu plus grands, légérement courbés. Botanique. Tome V1. ROS 289 Les feuilles font alternes, pétiolées, ailées, com- pofées de neuf ou fept folioles ovales, quelque- fois un peu arrondies, petites, glabres à leurs deux faces où un peu pubefcentes; d’un vért-ten- dre en deffus , d'un vert-glauque, un peu jaunatre en deffous , dentées irréguliérement à leurs bords, les dentelures rrès aiguës. Les pétioles font gla- bres , armés d’aiguillons, munis à leur bafe de fii- pules très-étroites, prefque filiformes, qui s'épa- nouiffent à leur fommet en deux petites folioiss linéaires, denticulées , écartées, quelquefois un peu glanduieufes. Les fleurs font axillaires, folitaires, latérales & terminales , fupportées par des pédoncules gla- bres. La corolle ett ordinairement double ou femi- double , d'un jaune de foufre ; les décotpures du calice à demi pinnatifides, un peu glanduleufes, ainfi que les ovaires, dont la forme eft glebu- leufe. Ce rofier croît naturellement dans le Levant. On le cultive au Jardin des Piantes de Paris. B (0) 20. RoOSIER à fleurs jaunes, Rofz lutea. Rofa germinibus globofis pedunculifque glabris , ca- licibas petiolifque frinulofis , aculeis ramorum reétis. Airon, Hort. Kew. vol. 2. pag. 200. — Willden. Atbr. 303.— Idem, Spec. Plant. voi. 2. p. 1064. Nos 2e Rofa (eglanteria), germinibus globofis peduncu- lifque glaoris ; caule aculeis fparfis, reëtis ; petiolis féabris foliolis acutis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 703. — Scholl. Barb. n°. 399. — Mzænch. Haff. n°. 418. — Kniph. Centur.7.n°.377.— Leyf. Hall. n°. 489. — Hoffm. Germ. 174. — Roth. Germ. vol. [. pag. 217. — IL. pag. 553. — Retz. Obferv. 1. pag. 20. Rofa (lutea), caule aculeato , feliis pinnatis ; foliolis ovatis, ferratis , utrinquè glabris ; peduncul:s brevifimis. Miller, Dit. n°. 11. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 132. n°. 750. XIV. Rofa (lutea), calicibus femipinnatis, germinibus globofis pedunculifque glabris ÿ foliolis ovatis, glabris, Jérratis , ferraturis petiolifque villofis, glandulofss ; caule aculeato. Duroi, Harbk. 2. pag. 344. Rofa (chlorophyila}, fodiis ohovatis , duplicato- férratis, glandulofis, glutinoffs, nitide virentibus ; petiolis aculeatis , ffipulis ferraturis glandulofis ; pe- dunculis glabris ; germinibus fubglobofis, glañris ; la- cinirs calicinis femipinnatis ; glanduhferis. Ehrh. Beicr. 2. pag. G9. Rofa fetida. Allion, Flor. pedem. n°. 1792. Rofa lutea, fimplex. Tournef. Inft, R. Herb, — C. Bauh. Pin. 483. — Duham. Aibr. vol. 2. pag, 222. n°.36.— Beyfl. Eyft. Vern. 6. tab. ç. fio. 1. 0 o R OS Refe lutea, Dalech. Hift. vol, r. pag. 126. Ic. — Lobel, pars 2. 1e, 209, — T'abern. Hift, 1495. Ic. — J. Bauh. Hift. vol. 2, pag. 47. Îc. 2C0 Rofi Bicolcr. Jacq. Hort. 1. pag. 1. tab. 1 & 3. pag. 1. , calicibus pedunculrs glabris ; ns | Rofa (punicea 11 y + ris4s. Duroi, Haïbk. 2. pag. 347. Rofu punicea, Cornu. canadenf. tr. Rofu filveftris, auftriaca, flore phaniceo. Parkins, Theatr. 1019. Fu'gairement rofe capucine. Cerofier, dont les fleurs, par leursbelles couleurs variées, d'un Jaune plus ou moins clair ou d'une couleur ponceau foncé , dédommagent de l'odeur défagréabie, conterve, au milieu de fes variétés, des caractères qui le font aifément diftinguer. Ces caractères confltent dans l'odeur de punaife qui s'exhale des corolles, tandis que les feuilles un peu froiflces en ont une agréable & balfamique : de plus, les aiguillons des tiges font droits & foi- bles ; les pédoncules , ainfi que les ovaires, font glabres ; les folioles du calice munies de quelques aïzuillons foibles & rares, ainfi que les pétioies. ne doit pas être confondu avec le rofa rubigi- nof:, dont les fleurs font d'un rouge-tendre, point ierides, quoique très-rapproché par l'odeur & la forme de fes feuilles. Ses tigos s'élèvent de trois à fix pieds; elles font verdatres ou brunes, glabres , garnies d'ai- guillonsaflez petits & de rameaux dirfus, nombreux, chargés de feuilles altérnes , ailées, un peu gluti- neufes , pétiolées, compofées de cinq ou fept folio- les, & même davantage ; petites, ovales, prefque tliles, chtufes à leurs deux extrémités, bordées de dentelures aiguës, inégales, la plupart termi- nées par une petite glande blanchâtre, vifqueufe : elles font glabres, un peu luifantes & d’un vert- foncé en deflus, un peu pius claires en deffous ; les flipules très finement dentées & glanduleufes, : bihdes à leur fommert, Les Aeurs font folitaires, latérales ou termina- les, portées fur des pédoncules fimples, glabres, nus ; L£s ovaires font globuleux , très-glabres ; les calices à cinq folioles alongées , fubulées, rare- ment pinvatifides, armées extérieurement de quel- ques petits aiguillons droits & fins, & de glandes pediculées ; vertes extérieurement, blanchatres X prefque tomenteufes en dedans. La corolle eft grande, à cinq pétales larges, ovales , prefque ronds, échancrés en cœur à leur fommet, d’umæ belle couleur jaiine plus ou moins ioncée , pourpre ou d'une couleur ponceau en dedans, Jiune en dihors, quélquefois panachée INLtegris , germinibus ë foliolis ova- PTE re } / lécraturis pettolifque glandulo- ROS pat ces deux couleurs. Les flyles font très-velus, les ftigmates d'un pourpre foncé, les antheres lancéolées , bifilles à leur bate. Ces fleurs , ordi- nairement fimpies, fe doublent quelquefois. Cet arbrifleau croit en Angleterre, en Allema- gne, en France, dans les départemens miridio- naux, Je Par aufli recueilli à Soiffons, dans les haies. Vaillant l'indique aux environs de Paris. B (CF) 21. ROSIER élégant. Ro/a blanda. Aiton. Rofa germinibus globofis, glabris ; caulib4s adul- tis pedunculifque levibus , incrmibus, Aiton, Hort. Kew. vol. 2. pag. 202. Ses riges, dans leur jeuneffe ou à la première année de leur naiflance , font arme: s d’aiguilluns foibles, prefque droits, un peu recourbés à leur fommer ; ell:s les psrdenr bientôt avec l'âge, & devisunent liffes, divifées en rameaux cylindri- ques , nus, luifans, de couleur roug:ätre, garnis de feuilles aiteérnes, atlées , compofées ordinaire- ment de fept foliol:s oblongues, rétrécies à leur bafe, prefque cunéiformes, gl bres à leurs deux faces , vertes en deffus, plus pales & un veu blan- chatres en deffous , inégalement & hnement den- tées en fcie à leurs bords. Les pétioles fnit gli- bres , munis d’une ou de deux petites épines. La coroile eft blanche, à cinq pétales échancrés à leur fommer , un peu rétrecis à leur baf; l'ovaire glab e, globuleux, furmonté de folioles calicina- les, entières , fubulé.s, très - longues , blinches en dedans & à leurs bords. Cette plante eft originaire de Terre-Neuve & de la baie d'Hudfon. h (7. /f) 22. ROSIER multiflore. Rofa mulriflora. Thunb. Rofu germinibus ovatis pedunculifque inermibus, véllofis ; caule petiolifqse aculearis. Thunb. Flor. Japon. pag. 214. On diflingue cette efpèce par fes fleurs petites, paniculées , foutenues par des pédoncules velus, facs aiguillons. C’eft un arbrilleau dont les tiges font droites, divifées en rameaux cylindriques, alabres, droits, de couleur purpurine, munis d'aiguilions épars & recourbés, garnis de feuilles alternes, pétiolées, ailées, compofées de folioles oppolées , quelque- fois alternes, fetiles , ovales, dentées en fcie à leurs bords, vertes & glabres en deflus, pâles & velues à leur face inférieure , dontles périoles font également velus ; garnis d’aiguillons épars , recour- bés, fort petits. Les fleurs font terminales, difpofées en une panicule étalée & ramifiée ; les pédoncules com- muns & partiels font velus, dépourvus d’aiguil= ons. "Le calice ft tout couvert de poils blancs, RO S épais, particuliérement fur les bords Ge fes décou- pures. La corolle ét bianche, de la grandeur de celle de la ronce ; les fruits ovales, velus, fans aiguillons. Cette plante fe rencontre au Japon, où elle a été obfervee par Thauberg. B (Defcripe. ex Thunë.) 23. ROSE mufquée. Rofa mofthata. Desf. Rofa foliolis quinis, ovatis, ferratis , acutis, levibus ;ÿ floribus corymbofis , calicibus chlo:gis, laciniis inregris. Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 400. Rofa (mofchata), germinibus ovatis peduncu- difque villofis, caule petiolifque aculearis; foliolis otlongis , acuminatis ; g'abris ; paniculis multifloris. Aiton, Horct. Kew. vol. 2. pag. 207. — Willd. Aïb. 8i9.—.Idem, Spec. Plant. voi. 2. pag. 1074. He 23: Rofa cali:isus femipinnatis, glandulofis ; germi- nibus ovatis pedunculifque hifpidis, caule petrolifque aculeati: ; foliolis ovatis, acurminitis , glabris ; flo- ribus corymbofis.? Duroi, Harbk. 2. pas. 365. Rofa (opfoflemma ), caulibus ereétis ; foliolis ellipucis , uc.minatis, glaoris ; cofflä pubefcente, Le à à ÿ : petiolis aculearis, corymbis muliiflorrs , pedunculis hifpidis ; germinious ovaiis , hifpidis ; taciniis cali- cinis femipinnatis, fubglanäulofis, hifpidis, lo”gi- tudine petalorum ; féylrs pubefcentibis , longiraaine flaminum.? Ehrh. Beisr. 2. pag. 72. Ref2 mofchata, finylici flore. Towinef. Inft. R. Herb, 637. — C. Bauh. Pin. 482. Rofz mofchata minor , flore fimplici. J, Bauh. Hüft. 2 pag. 45. Icon. 46. Rofi mofchaïa alba. Tabern. Icon. 1086. Rofa mofchata major. Tournef. Inft. R. Herb. 637. — J. Bauh. Hift. 2. pag. 45. Rofe mof.hats major fpecies. Lobel, 2. Icon. 208. y. Rofi mofchata , flore pleno. V'ournef. Inft. R. Herb. 637. — C. Bauh. Pin. 482. Rofa mofchata minor, flore pleno. J. Baun. Hifi. 2. pag. 47. Icon. R:fa mofthat:, alba, multiplex. Tabern. Icon. 1066. Ses tiges s'élèvent à la hauteur de fix à huit pi:ds ; elles font, aï:fi que f2s rameaux , armées de forts ateutilons écartes, réflichis ; les feuilles font alternes , atiées , compofées oriirairement de cina folioes ovales, liffes a leurs deux faces, dentées en fcie à leur contour , aigues à leur fom- met, fupportées par des pétioles pubcfcens , ordi- ! nairement munis d'aiguillons épars. Les fllurs font nombreufes, difpofées en co- ROS egl rymbes touffus, qui fe divifent en pédoncules uès--elus , hifpides, ainfi que les calices, qui fonc partagés en cinq déconpures entières, lancéolées, acununtes, pubefcentes intérieurement. La corolle eft blanche, de la grandeur de celle du'rofe canina; les pétales ovales ; les fruits ovales. Cette plante croiten Barbarie, particuliérement dans le royaume de Tunis, parmi Les haies, T; CF.S) Les Tunifiens cultivent ce rofier en grand. Is retirent de fes pétales une huile effenrielle nès- odorante , connue fous le nom d’effence de rofs, & donc le parfum eft un des plus agréables que l’on connoille. Cette eflence eft très-chère, vu la crès-perite quantité que ces fleurs en fourniffent. Il ef très-probable qu’il faut rapporter à cette plante plufieurs variétés, quin'en diffèrent que par la grandeur des individus & par leurs fleurs [ ref- que doubles ou fémi-doubles. Elles ont aufli quel- ques rapports avec le rof4 alba. 24. Rosier à fleurs blanches. Ro/z alba. Linn. Rofa germinibus ovato-oblongis, fushifpidis ; re- À danculis hif iais ; petiolis pubefcentibus , fibaculeais ; caule aculeato. (N. Rofa germinibus ovatis, glabris ; redurculs kif pidis, cuu'e putiolifque aculeu:is. Linn. Syec. Plant, vol, 1. pag 705. — Mater medic. 129.—Miler, Dié. n°. 16. — Crantz. Auür. pag, 85. n°, s. — Know. Del. 1. tb. R. €. — Roth. Germ. vol. I. pag. 219.— II. $G1.— Retz. 3. pag. 34 — Hofim. Germ. 176. — Wiilden. Arb. 312.—Id2m, Spec. Plant. voi. 2. pag. 1080. n°. 39. — Lamarck, Flor. franc. vol. 3. pag. 130. n°. 750. IX. Rofa caule aculcato , pedinculis kiffidis ; calicibus fémipinnatis , glabris. Linn. Spec. Plant. edit. 1, pag. 492. Rofa calicibus femipinnatis, germinilus ovatis, glabris ; pedunculis hifjidis ; caute pe iolifque vil- lofis , aculeatis ;ÿ foliclis ovatis, fubiès villojis. Duroi , Harbk. 2. pag. 361. Rofz alba, vulgaris, major. Tourne f. Inft. R. Herb. 637. — C. Bauh. Pin. 482. — Duhamel , Arbr. n°, 16. Roja alba. Tabern. Icon. 1083. Rofa faiva prima. Dodon. Pempt, 186. Icon. g. Rofa al'a , florepleno. Fournef.Inft. R. Herb. 67. Befl. Fylt. Vern. 6. tab. 3. fig. 1. — Eackw. tab. 73. — Kuiph. Centur. ;. n°. 76. Rofa candisa, plena & femiplena. J, Bah. Hift. 2. pag 44. Icon. Mala. y. Eaden , flore ribello. (NX.) Rofa ( damalcera}), cadiicus femirinnatis; ger+ O0 2 ROS minibus ovatis, tu'gi&is , peduncu'ifque hifpidis ; caule petiolifjue acu'eatis ; foliolis ovatis, acumi- natis , [abris villofis. Aîton, Hort. Kew. vol. 2. pag. 20ç$.— Duroi, Harbk. 2 pag. 369. — Willd. Arbr. 316. — Idem, Spec. Plant. vol. 2. pag. 1072. n°. 16. — Retz. Obferv. 3. pag, 33. Dalech. Hift. 1. pag. 202 Rofa Icon. damafcena, ES On diftingque certe efpèce à fes pédoncules hé- riflés de petits aizutlions fins, ainfique fescalices, & même tres-fouvent les ovaire: ; à fes pétioles pheRss : fes fiurs font blanch£s, quelquefois égéremernt teintes de rofe dans la variété y. Ses tiges font hautes de trois à quatre pieds, chargées de rameaux nombreux , diffus, garnis d'aiguillons, & munis de feuilles alrernes , ailées, compofées de cinq à fept folioles ovales, quelque- fois un peu arrondies, glabres à leurs deux faces, vertes & fombres en deffus, un peu blanchatres en deïlous, portées fur des pétiolss pubefcens, ainfi que la principale nervure , & munies de quel- aues petits aiguillons très-rares. Les fleurs font folitaires ou prefque fafcicu'ées, latérales & terminales , fupportées par des pédon- cules fimples, longs, cylindriques, chargés d’ai- guillons fins, droits , inégaux, très-nombreux, caucoup plus rares, & même prefque nuls fur les ovaires ; plus fins, plus nombreux fur les calices cù ils ne font plus que des poils roides, glandu- Jeux. L'ovaire eft ovale, plus ou moins alonge ; les divilions du calice hifpides & un peu pinnati- fides. La corolle eft blanche, grande , d’une od2ur eu agréable ; les pétales échancrés en cœur à Es foimmet. Css fleurs fe doublent aifément, & fourniffent la variété $ des Jardins, qui en fournit beaucoup d’autres dont le paffage et infenfible , & qui dif- férent, foit par le nombre & la grandeur de leurs petales, foit par la petiteff= des arbriffeaux. Celle que l'on nomme vulgairement rofe de da- mas, var. 7, ne me paroit pas devoir être féparée de celle-ci, quoique fes pétales prennent quel- quefois une légère teinte rougearre, & que fes fottoles foient velues en deflous , plus alongées , acuminées , & fes ovaires plus gros & comme renflés. Cette efpèce croît naturellement dans ies con- trées méridionales de l’Europe, aux lieux incultes & un peu couverts : on la cultive dans quelques jardins. Dh (Ÿ.w.) 25. Rosier des champs. Ro/fa arvenfis. Linn. Rofa germinibus globofis pedunculifque glabris, caule petiolifque aculeatis , floribus cymofis. Linn. Mant. 245. — Hudf. Angl. 192. — Scholl. Barb. 1°, 400, — Hoffin. Geym, 176, — Roth. Gérm, I. ROS pag. 217. — II. $f4. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag, 129,176 0VILT Rofa germinibus fubglobofis, glabris ; pedunculis hifpidis , caule repente petiolifque aculeatis, floribus fu! folitariis. Wiliden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1066. n°. 6. Rofa (herporhodon), caudibus plerifque reren- ibus ; aculcis fparfis, recurvis; foliol:s [eptenis , ovuris , glabris j petiolis acu'eatis, pedunculis hif- piais ; germinibus fubg'obofis , glabris ; fegmentis calicinis fubpinnatifidis ; ff, lis pusefcentibus , longitu- dire flaminurm. Ehrh. Beïitr. 2. pag. 71. Rofa (flveflris), germinibus ovatis , glabris ; pedunculis feabris ; calicis folivlis ovatis , fubirte- gris tenuique mucrone terminatis; flylis elongatis, caule retiolifque aculeatis. Roth. Cataleét, 1. pag. 52. — Heim Diflerr, de rofâ , pag. 18. n°. 5. — Poilich, Pal. n°. 465. R fa fjinis recurvis; foliis glabris , féptenis ; ca- licious tomentofrs , fegmentis fubpinnatis ; tubis lon- gis , barbatis. ? Haller, Héiv. n°. 1102. Rofa fpinofifima. Œder, Flor. dan. tab. 398. Rofu arvenfis, candida. Tournef. Inft. R. Herb. 638. — C. Bauh. Pin. 454. Rofa filveftris altera , minor ; flore albo. Rai, Angl. 3. pag. 455. Rofa filveftris , folio glabro, flore plan albo. J. Bauh. Hiit. 2. pag. 44. Icon. Rofa filvcftris, quarta fpecies. Trag. 988. 8. Rofa campeftris, repens , alba. Tournef. Inft. R. Herb. 638. — C. Bauh. Pin. 484. Cynofbatos , five cynorrhodos. Cord. in Diof, 19. Souvent cette efpèce a des tiges prefque ram- pantes, très-ramcufes, longues de trois à quatre pieds : fes rameaux font fermes, durs, bleuatres, ou de couleur pourpre foncée , glabres , cylin- driques , armés d’aiguillons forts , recourbés , très-aigus , épars, garnis de feuilies alternes , ai- lées , compofées de fept ou cinq foitoles ovales , d’un vert-obfcur en defflus , un peu plus pâles & elus claires en deffous , glabres, quelquefois un peu arrondies , crénelées à leur contour, obrufes à leurs deux extrémités ; fupportées par des pé- tioles glabres , munis de quelquesaiguillons courts, & à leur bafe d’une bractée élargie, entière ou finement denticulée vers fon fommet. Les fleurs font parfaitement blanches , fuppor- tées par des pédoncules médiocres, folitaires, fouvent rapprochés en cime , légérement hifpides ou prefque nus, felon l’âge & les variétés. Le ca- lice eft prefque glabre , {es divifions fimples ou un peu pinnatifides vers lcur fommet, vertes ou pur- purines. La coro!lle eit affez grande; les pétales RDS échancrés à leur fommer. L’oviire un peu giobu- leux ou alongé, glabre ; les ftyles pubefcens, de la longueur des étamines. Cette plante croit prefque partout en Europe , dans les haies, fur le bord des chemins & aux lieux incultes. F ( F.v.) Obfervations. Cette plante varie par fes aiguil- lons plus ou moins nombreux, par fes feuilles plus petites, un peu arrondies ; par fes pédoncules prefque glabres, par fes corolles moins amples É & par fes calices à découpures entières & fans prolongement. 26. ROSIER toujours vert. Rofa fempervirens. Linn. Rofa germinibus globofis peduneulifoue hifpidis, caule periolifque aculeatis ; fioribus Jubumbellaris. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 704. — Miller, Diét. n°. 9.— Hoffm. Germ. 176.— Roth. Germ. vol. I. pag. 218. — II. 556. Rofa caule aculearo ; foliis quinis glabris, peren- naxtibus. Linn. Spec, Plant. edit. 1. pag. 92. Rofa (fempervirens ), germinibus ovatis, cali- cibus pedunculifque hifpidis, caule pctiolifque acu- leatis, floribus fubumbellatis ; braëeis lanceolatis, refexis. Aiton , Hort. Kew. vol. 2. pag. 205. — Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1072. n°. 18. Rofa germinibus globofis pedunculifque hifpidis , caule petiolifoue aculeatis ; foliolis lanceolatis | fub- carnofis , perennantibus. Duroi, Harbk. 2. pag 358. Rofa fempervirens Jungermanni. Cluf. Hift. 2, Append. alter. — Dillen, Elth. 326. tab. 246. fig. 318. Rofa mofchata , fempervirens. Tournef. Inft. R, Herb, 637.— C. Baun. Pin. 482. = Duham. Arb. vol: 21022. Rcfa fempervirens Clufii. J. Bauh. Hift. 2, pag. 48. Abfque Icon. Rofa fempervirens, flore prorsks nivei candoris. Cluf. Hift, Append. 8. Rofa (fcandens) , caule aculeato ; foliis peren- nantibus , lucidis ; flore odorato. Miller | Diét. n°. 8. Rofa filvefiris Dumetorum , feandens | femperwvi- rens ÿ myrthifolio luciav; flore albo, odorato ; fruëtu parvo, rotundo & hifpidv. Mich. Catal. Plant. Ag. Flor. Un des principaux car ftères de ce rofier , qui a d’ailleurs beaucoup a rapports avec le rofa mofchata , eft de conferver ies feuilles vertes coute lannée. Ses tiges s'élèvent à la hauteur de quatre à cinq pieds ; elles fe divifent en rameaux dus, cylin- driques , glabres , revêçus d'une écorce verte & R OS armés d’aiguillons très-foits , Llanchâtres, re- courbés. Les feuilles font alrernes, pétiolées , ailées, compofées ordinairement de cinq folioles épaifles , luifantes, très-glabres, ovales, lancéo- lées, acuminées, légérement dent:es en fcie à leurs bords, perfiftantes , portées par des pétioles glabres, munis de quelques aisuillons & de fipules médiocrement élargies , denticulées à leur con- tour. 295 Les fleurs font terminales, réunies prefau'en ombellé, foutenues par des pédoncuies hifpides , ainfi que les calices. Les braétées font linéaires, lancéolées , étroites , acuminées ; elles forment une forte d'involucre commun à la bafe des pe- doncules. Les folioles calicinal:s font ovales, oblongues, hériffées , entières, fubulées à leur fommet , blanchâtres à leurs bords. Les corolles font blanches, très-odorantes, mufquées , à cirq pétales un peu échancrés en cœur ; elles devien- nent quelquefois doubles par la culture. Les ovaires {ont ovales ou un peu globuleux, rudes, hifpides. Cette plante croit naturellement en Efpagne , dans quelques contrées de l'Allemagne & de la France. Je l'ai rencontrée dans les environs de Marfeille, fur les bords de l'Uveaune. On la cultive dans les bofquets , où fes feuilles perfiflantes pro- curent toute l’aenée une verdure agréable. Ses fleurs paroiffent vers le commencement de l'été & fe fuccèdent jufque dans l'automne. PB (W..) La plante g, originaire d'Italie , croit dans les ois aux environs de Florence. Ses tiges rampent far la terre lorfqu’elles ne font pas foutenues : étant fixées à un foutien, elles s'élèvent à la hau- teur de douze & quatorze pieds, armées d'épines courtes & rougeitres. Les folioles font petites, ovales, acuminées, d’un vert-luifant, perfiftantes. Les fleurs font blanches, petites , mufquées , & fe fuccèdent pendant plufieurs mois. Dans les jardins d'Angleterre elle ne fleurit qu'au commencement de l'été. Malgré la différence de port que préfente cette plante , elle pofiède tellement tous les caractères du rofa fempervirens , que je n’ai pu me déterminer à l'en féparer. 27. ROSIER des montagnes. Villars. Rofz germinibus oblongis pedunculifque hifridis, petiolis aculeatis, caule aculeis ftipularibus uncinatis : foliolis glabris , obovatis, glanaulofo-ferratis. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1076. n°, 29. Rofi montana. Rofa (montana) , peciolis aculeatis ; foliolis fep= tenis , fubrotundis ; germinibus hifpidis ; calicibus piffillifque perfiflentibus , villofis, Vill, Dauph. vol. 3 PaB. 547. Cette efpèce, rapprochée du rofier à fleurs blan- 294 R'O'S ches & de.celui cles champs, offre des d'Firences fufhfances pour qu'on puifle l’en diftinguer, quo’- qu'il foit difficile d’ athrmer pofitivemenr qu'iinen ct point une variete. Ses feuilles font entiérement glabres , Préfqu'orbiculaires ; fes ovaires hifpid:s: toutes les parues de cette plante, plus ou moins gia: LE -ufes , en etabliffent les principaux carac- Fe » qu ne fe rencontrent point dans ie ro/a alsa 11 dans le rofa arvenfis. Ses tiges font glibres , rameufes ; fes rameaux cylindriques ,; atines ordinairement de deux aiguil- Jons crochus un peu au deffous de l’infertion des feuilles. Les feuill-s font alternes, périolées , ai- lées , compolées de fept ou cinq folioles un peu ovales où arrondies , recrecies à leur baie, très- glabres, plus pa'es à leur face inférieure , doubl-- ment denté.s en (cie; les dintelures elanduleutes ; : les perioles munis de poils glanduleux & de quel- Qu-$ aigtullons , particultérement à leur partie in- fericure. Les fl urs font folitaires, fupportées par des pédoncuies hifpiles, dépourvus d’aiguillons ; les ovaires cblongs, égilement hipides; les pétales biancs , échancres en cœur à leur fommet; les calices vélus, ainf que les pifils qui perfifient avec eux. Cet aibriffeau croît dans la Suiffle & fur les montagnes des environs de Grenoble. 5 (7./f) 28. Rosier à feuilles luifantes. Rofa lucida. Ehih. Rofa grrmiribus depreffo - globofis pedunculifque fubh Jpidis ; ; petiolis glabris, fubaculeatis ; cuule gla- bro, acu/eis ff:pular:bus rectis ; foliis oblongo - ellip- ticis, nitidis, glaëris 5 floribus fubgeminaris. Wild. Spec. Plant. “vol, 2. pag. 1068. n°. 10.— Idem, Aïbr.:310. Rofa (lucid:), fois pinnatis ; foliolis ovato- lanceo‘aus, ovtijrfiuls, groffe ferrat's, glaberrimis, Ritrais ; peciolis fabaculeaus , glabris ; corvmbis pau- cijforis , pedunculis fubhifpidis ; germinibus depreffo- glonojts , fubhifbidis ; foliolis calicinis integris. Ehrh. Beitr. 4. pag. 1 1. < fragrans $. tab. Rofa carolin Diil. Rofa fsrica. Hot , foliis medio tenàs ferratis. 245. fig. 51 Parife JC Elham. 52 I paroît que cette efpèce avoit d’abord été confondue avec le rofa caroliniana , dont cepen- dancelle eft fort diflinéte , rent par fes feuilles, que par la difpolition de fes fleurs & la forme de fes CVAITrES. Ses tiges font glabres, hautes de quatre à cinq pieds, & fe « divifent en rimeaux diffus, garnis d’ai- gui ions droits & flipulaires ; munies de f uilles étiolées , ailées ; compofées de fclioles 5e “2, nes Je RUOSS cblonguss , prefau’elli iptiques , a olabres à leurs deux faces, ! luifantes, à groffes créne Îures à leurs bords, entières vers leur bafe, fupporte es par des pétioies glabres, munis de quelques aiguillons rares. Les fleurs font o lorantes , réunies deux ou trois en forme de corymbe lache , foutenues par des pédoncules inégaux, finples, legérement hifpides. Le calice à toutes fes deu ures entières , lan- céolées , acuminéss, quelq quefois piunai ifles. La corolle, d'un rouge tendre ou foncé, a cinq pé- tales larges, Re ur fommer. Les ovaires font globuleux , gros, comprimés à leur fommet, couverts de ans poils roides & courts. Cette plante croit dans l:s contrées feprentrio- nales de l'Amérique : fes fleurs fe doublent tres- facilement. BR (#7. v. in hort. Dupont.) 29. Rosrer de Caroline. Rofa caroliniana. Linn. Rofe germinisus globofis , hifridis ; ; pedunculis Jub- hfpidis , caule aculeis fl; ulartbus , pe:iolis aculeatis. Li inn, Syec. Plant. vol. 1. pa8. 703. — Wangenh. Amer. 112. tab. 31. fig. 71 Rofo foliis [ rratis, medio tenus integerrimis. Linn. Spec. Plant. pag. 492 Rofa { carolina}, PRE glo'oTs peduncu- lifque fubhifpiais , petolis ilofis jubacu/eatis , vaule glahro ; aculeis fi ilaribus Jusurcinaris $ Joolis olungo - lanceolatis ; florious corymbofrs. Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1069. n°. 11. — Idem, Arbr31r. Rofa germinibus globofis pedunculifiue hifpidis, petiolis aculeatis , caule glabro, aculeis fHpulirious, foliis glabris. Air. Hort. Kew. vol. 2. pag. 293. Rofu (caroliniana), pumila ; caule levi ; aculeis fipularibus binis , aciculuribus , patulrs ; periolis 5 acu- leatis; foliolis ovalibus lanceotatifve ; fruélibus glo- Los pepe = mn) bofis, hifpidulis. Mich. Flor. boreal.-amer. voi. 1. pag. 295. Rofz (c Hp » foliis pinnatis ; foliolis ovato- lanceolatis, acutis , argutè ferratis, fubrùs pubefcen- de F tibus , glauc: js; pet 01 is fuba saculeatis , pilofis ; corÿ mbis mudtiforis, planis ; pedunculrs Aer apice fubhifpidis ; germinibus globofis, fibhifpidis ; foliotis caliciais integris. Ehxh. Beitr. 4. pag. 21. Rofa (virginiana}, calicibus intearis, petalis lon- glorious ÿ Ha inibus globofis ; hifpidis ÿ peduaculis glabris ; pesiolis carinatis , villojis ; foliolis ovatis, ET ; fioribus umbellasis. Duroi , Harbk. 2. pag. 3535: Atbriffeau qui s'élève à la hauteur de cina à fix pieds, compolé de rameaux diffus & nombreux, donc les tises font hilss, cylindriques , {triées , 4 garnies de feuilles alternes , pétiolées, compofées d'environ fept folioles ovales, oblongues, à peine l’un pouce de long; glabres” à leurs deux faces, ROS vertes en deflus, plus päles & un péu glauques et deflous , finement denticulées à leurs bords, ob- tufes ou aiguës à leur fommet. Les pétioles font à peine pubefcens , munis d'aigutilons fins, courts, aciculés, outre deux aiguillons plus forts, d'un Jjaune-clair , un peu coùrbés vers leur fommer, fitués à l’infertion des jeunes rameaux. Les ftipules font étroites , alongées , décurrentes, légérement bifides à leur fommer. Les fleurs font difpofées en corymbes, prefque en ombelles à l'extrémité des rameaux. Les pé- doncules , dépourvus d’aiguillons, font chargés, furtout à leur partie fupérieure, de poils courts, nombreux, glanduleux , ainfi que les ovaires ; les divifions du calice entières, hilpides, longuement acuminées. La corolle eft rougeatre, à peine plus longue que le calice ; les pétales en cœur renverié ; les fruits hifpides & globuleux. Cette plante croit dans la Géorgie , la Caroline & la Virginie, dans les lieux aquatiques; elle m'a été communiquée par M. Bofc. B (F./.) 30. Rosier à calice cilié. Rofa fetigera. Mich. Rofa ramis glabris , gemino-aculeatis ; foliis 3- $- folratis ; petiolo nervoque aculeolatis ; calicis globofi daciniis, fabpinnatim fetigeris. Mich. Flor. boreal.- amer. vol. 1. pag. 295. Var.g. Eadem, elatior, laciniis fubtàs puberulis, laciniis calicinis, rariès fetigeris. Mich. L. C. Ses tiges fe divifent en rameaux glabres, cylin- driques , munis de deux aiguillons ftipulaires à la bafe des feuilles & de quelques autres beaucoup plus rares, épars le long des branches , garnis de feuilles alternes , pétiolées , ailées, compofées de trois à cinq foliolss glabres, acuminées , donc tes pétioles , ainfi que la principale nervure des fo- l'oles , font chargés de quelques petits aiguillons. Le calice eft globuleux ; il fe divife en cinq de- coupures alongées, dont les bords font garnis de cils longs, fétacés, nombreux , difpofés comme les barbes d’une plume. La plante 4 offre une variété affez remarquabl2. Les branches & les rameaux font beaucoup pius étais ; les aiguillons difperfés fans ordre ; les fo- lioles légérement pubefcentes , particulisrement le long de leurs nervures , & les découpures du calice bien moins chargées de cils à leurs bords. Ces plantes ont été obfervées par Michaux dans la Caroline inférieure. FR (Defcripe. ex Mich.) 31. ROSIER à feuilles liff:s. Rofu levigata. Rofa glaberrima , fubgeminatim aculeata ; foliis 2-5$-foliatis, fubenerviis; fhpulis angufiis, mucro- nibus fubulatis ; calice ovato , promiffe hifpidiffimo ; facinits incegr's, Mich, Flor. boreal.-amer. vol, 1. pag. 295: ROS 295 Toutes les parties de cette plante font glabres : fes rameaux font munis d'aiguillons épars , ordi- nairement rapprochés deux par deux; durs , re- courbés, folitaires a la bafe des pétioles. Les feui!- les font alternes , ailées , compofées de folioles très-liffzs, ovales , lancéolées, prefque fans ner- vures fenfibles, au nombre de trois à cinq ; pour- vues de bruétées étroites, divifées à leur foinmer en deux pointes fubulées & mucronées. Le calice eft ovale, chargé fur fon tube d'épines longues, étroites , divife a fon orifice en cinq éécoupures lancéo!lées , acuninées , entières à leurs bords. Cette plante a été recueillie par Michaux dans la nouvelle Géorgie en Amérique. D ( Déféripe. ex Mich.) Rosrer de Penflvanie. Rofu penfilvanica, a caule glabro , pafs: inulis germinatis ; féiotis à vblongo - ovalibus, fubis fuvincanis ; iu depreffo , globofo. Mich. Flor. boreal.-amer, VO 1. pag. 296. Atbrifleau dont les tiges font glabres , & fe divifent en rameaux munis de pacits aiguillons ur peu recourbés , & rapprochés deux par deux; gar- nis de feuilles pétiolées, alternes . ailées, come poiées de cinq à fepc folioles ovales, oblongues, vertes à leur face fupérieure, légérement blan- châtres en deflous, & dont les pétioles font que1- uefois chargés de quelques aiguilions épars très- courts. Les fruits font globuleux, un peu com- primés à leurs deux extrémités. Cette plante croît en Amérique , dans les lieux marécageux de la Penfilvanie & de la Nouvelle- Angleterre, où elle a été découverte par Michaux. Bb (Dejcript. ex Mich.) 35. ROSIrER à feuilles ridées. Rofa rugofa. Taunb. Roju germinibus globofis ; glabris ; pedunculis , caule petiolifque aculeatis ; foliis fubtus tomentofis. Thunb. Flor. japon. pag. 213. Atbriffleau peu élevé, dont les rameaux font cylindriques, légérement toinenteux , chargés d’ai- guillons nombreux, très-rapprochés , ouverts, de couleur blanchätre ; les uns très- forts, d’autres plus petits. Les feuillee font alternes , ailées avec une impaire , compofées la plupart de neuf fo- lioles ovales , obtufes, terminées par une pointe particulière, dentées en fcie à leurs bords, ridées à leurs deux faces, vertes en deflus , tomenteufes & veinées en deflous, longu-s d’un pouce , fup- portées par un pétiole pubeicent , armé d’aiguil- lons épars, ouverts, blanchâtres. ice Les fleurs ont un calice velu en dehors , tomer- teux en dedans de fes découvures. Les fruits font : | g'ibres & elobuieux, ROS 296 RO S Cette plante croit au Japon. Ses feuilles ridé£s ! liole terminale, du double plus grande que les & mucronées, fes aiguillons extrêmement nom- breux, la diftinguent des autres efpèces.h (Dejc. ex Thunb.) 34. ROSIER à longues feuilles. Rofa longifolia. Wiliden. Rofa germinibus ovatis, glabris ; pedunculis glan- dulofo - fubaculeatis , caule fubinermi, pettolis acu- leatis ; foliolis glabris , ovatis, acuminatis. Willd. Spec. Plant. vol. 2: pag. 1079. n°. 37. Cette efpèce , très- voifine du ro/a indica, en diffère par fes folioles plus alongées, elabres à leurs deux faces, & par fes pédoncules glanduleux. Ses tiges font glabres, fortes , fans épines, mu- nies de rameaux longs d'un pied , nus , garnis de feuilles alternes , aîlées , compolées de cinq fo- lioles ovales , acuminées , langues d’un pouce & demi à deux pouces, l'impaire plus alongée , gla- bres tant en deffus qu’en deffous, en dents de fcie écartées , fupportées par des pétioles chargés de poils épars, glanduleux, & pourvus d'un où deux aiguillons recourbés. Les fleurs font prefque difpofées en corymbes, foutenues par des pedoncules hériffés à leur partie fupérieure de poils nombreux , glanduleux >. CM rarement de quelques petits aiguillons. Les divi- fions du calice font acuminées, foliacées, dentées, ghibres à l'extérieur, comenteufes en dedans. La corolle eft audi zranle que celle du rofa canina ; les fruits glabics , ovales. Cette plante fe rencontre dans les Indes orien- tales. D (Deferipe. ex Wild.) 35. ROS1ER des Indes. Rofu indica. Linn. Rof: germinibus ovatis pcdanculifque glabris ; caule fubinermi, petiolis aculeuris, Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 7c5.-— Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1079. n°. 36. Rofa fubinermis, foliolis quinis, fubeùs témentofrs ; impari majori , flipulis obfoleis. Linn. Spec. Plant. pag: 402. Rofa cheufan glabra , juniperi fruttu. Petiv. Gaz. pag. 57. tab. 35. fig. 11. On diftingue certe efpèce du rofx longifolix, dont elle eft très - rapprochée , à fes folioles plus courtes , tomenteules en deffous , &c à fes pédon- cules glabres. Ses rameaux font ordinairement dépourvus d’ai- guillons ; quelquefois cependant on y trouve une ou deux épines courtes , très-fines, proche les feuilles ou fur les pétioles. Les feuilles font al- ternes , pétiolées , ailées , compofées de cinq fo- loles glabres en deffus , tomenteufes à leur face infirisare, dentées en fie à leurs bords ; la fa- autres. Les fleurs font fupportées par des pédoncules fimples, nus, alonges : leur calice eft liffe & incifé à fes découpures ; les fruits ovales, de la groffeur de ceux du forbus aucuparia. Cette efpece croit à la Chine. FH (Deféripe, ex Linn.) 36. ROSIER braëtéolé. Ro/fa braëteata. Vent. Rofa gerrinibus ohovatis , pedunculis braëteatis ramulifque villofis, caule petiolifque aculeatis ; fo- liolis glabris , fubrotunais , crenatis | fubaculearis. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1079. n°. 38. Rofa (braéteara ) , germinibus pyriformibus , feri- ceis , braëtcatis ; caule fericeo , aculeato ; foliis pin- natis , aculeatis ; foliolis ovatis , crenatis , glabris , fubaculeatis ; floribus folitariis. Wendl. Obfervat. pag. jo. Rofu aculeata , foliis obovatis , floribus braëteatis, laciniis calicinis nudis ; petalis obcordatis , mucro- natis. Vent. Jard. de Cels, pag. 28. tab. 28. Petit arbrifleau remarquable par ls braétées qui forment prefqu'un fecond calice autour de fes “fleurs, & par les pétales furmontés d'une petite pointe dans leur échancrure. Ses tiges font velu?s, chargées d’aiguillons droits, folitaires, épars ; fes feuilles alrernes, pé- tiolées , ailées, compofees de ciriq ou fpt tolioles elliptiques , prefquarrendies , un peu ceriices, glabres à leurs deux faces , luiiantes à leur tace fupérieure , crénelées à leur contour , cbtuies à leur fommet ; leur pétiole muni de queiques ai- guillons crochus, aïnfi que la principale nervure des feuilles ; les flipules adhérent£s à la bafe du pétiole, divifées en deux lobes linéaires, pointus. Les fleurs font terminales, folitaires , tres-do- rantes, fupportées par un pédoncule tres-court. Le calice fe divife en cinq folioles entières, ova- les, lancéolées, acuminées, velues & foyeufes; la corolle d'un beau blanc, jaunatre par la defi- cation ; les pétales en cœur, mucronés dans leur échancrure ; l'ovaire ovale, pyriforme , couvert de poils couchés & foyeux, enveloppé à fa bafe e fix où huit braétées lancéolées , foyeufes & velues , concaves , découpées, frangées à leur bord fupérieur, fouvent terminées par une foliole ovale; les anthéres d’un jaune-doré, vacillantes ; les flyles latéraux , capillaires, verdâtres ; les fligmates ci- liés, évalés en coupe, d’un violet-pourpre. Cette plante croit en Chine , d’où elle a été rapportée par le lord Macartney. D (V7. v.) 7. ROSTER à petites fleurs. Rofu parvifolia. Rofa germinibus depreffo - globofs pedunculifque hifpidis ; ROS hifpidis ; petiolis pubefcentibus , fubaculeatis ; caule £labro ; aculeis fHpularibus , reétis ; foliolis ellipticis, floribus fubgeminatis. Willd. Arbr. 309. — Idem, Spec. Plant. vol. 2. pag. 1068. Rofa (parv'flora), caule aculeis reëis , flipula- ribus ; foliis pinnatis ; foliolis elliprico-lanceolatis, fimpliciter ferratis , glabris ; petiolis fubaculeatis , fHi- palis férratis, pedunculis hifpidis ; germinibus globo- fs, hifpidis ; foliolis calicinis , hifpidis. Ehrh. Beitr. 4. pag. 21. Ro/fa (carolina), calicibus fubinregris, petalis lon- gioribus ; germinibus globofis, hifpidis ; aculeis flipu- Laribus geminis; foliolis ovatis, acutis, medio ferratis, fustès albicantibus ; flore pleno. Wangenh. Amer. pag. 113. Rofa humilis. Marsh. Arbr. 285. Peut-être cette plante n’efl-elle qu’une variété intermédiaire entre le rofa lucida & le rof2 caro- diniana , avec lefquels elle a de grands rapports, & dont elle differe par fes tiges plus baffes, par fes pétioles pileux à leur partie fupérieure , & par fes fleurs géminées ; elle n’a point les feuilles luifintes & les pétioles glabres du rofa lucida , ni les fleurs en corymbes, les feuilles épaiiles & les folioles lancéolées du rofa caroliniana. Ses tiges s'élèvent à la hauteur de deux pieds environ, & fe divifent en rameaux glabres, armés à la bafe des feuilles de deux aiguillons droits, aigus, & de feuilles pétiolées , alternes , ailées, compofées de folioles glabres , ovales ou ellipti- ques, un peu blanchatres en deffous , dentées en fcie à leurs bords, fupportées par des pétioles pubefcens vers leur partie fupérieure , que'quefois munis d’aiguillons rares & fort petits, & de fti- pules dentées en fcie. Les fleurs font axillaires , latérales , ordinaire- ment deux à deux, foutenues par des pédoncules légérement hifpides , atnfi que les divifions du ca- lice , qui font entières & plus longues que les pé- tales. La corolle eft rougeatre, petite; les ovaires globuleux, hifpides , légérement comprimés. Cet arbriffeau croit dans les contrées fepten- trionales de l’Amérique. Ses fleurs fe doublent aifément. B (W.f) ROSINAIRE. Arundinaria. Genre de plantes monocotylédones, à fleurs plumacées, de la fa- mille des graminées , qui a des rapports avec les arundo , & qui comprend des herbes exotiques à l'Europe, qui ont le port des rofeaux, les fleurs polygames, difpofées en panicules, & les épillets -compofés d'un grand nombre de fleurs. Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir : Des fleurs polygames ; des épillets à fleurs nom- ” Botanique. Tome VI, ROS breufes ; trois étamines ; trois fligmates én pinceau ; un ovaire accompagné de deux appendices lanccoles. 297 CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font mâles ou hermaphrodites. Chaque fleur offre : 1°. Un calice cornpofé de deux valves courtes, inégales , renfermant de cinq à douze fleurs. 2°. Une corolle à deux valves prefqu'égales, mutiques ; la valve extérieure oblongue, lancéo- lée , très-aiguë ; l’inférieure un peu plus petite. 3°. Trois étamines , dont les filamens font capil- laires , pendans, terminés par des anthères linéai- res, légérement bifides à leurs deux extrémités. Un ovaire ftérile dans les fleurs mâles, ac- compagné de deux appendices Jatéraux, planes, larges , lancéolés, aigus, de la longueur de l’o- vaire, & qui exifte également dans les fleurs males & dans les fleurs hermaparodites. 4°. Dans les fleurs hermaphrodites, un ovarre oblong , furmonté de trois ftigmates prefque fef- files ,oblongs, en forme de pinceau, divifes en un grand nombre de filamens fétacés. Les femences font groffes , oblongues, prefqu’o- vales, nues, marquées d’un fillon fur leur dos. Es PÈ CE: RosiNAIRE à gros fruits. Arundinaria macro fperma. Arundinaria altiffima, glabra, foliis lineari-lan- ceolatis, fabdiffichis. Michaux, Flor. boreal.-amer. vol. 1. pag. 74. C'eft une plante dont les chaumes s’élevent très- haut & ont le port du bambou ; ils font droits, articulés, très-glabres , garnis de feuilles linéaires, étroites , lifles , lancéolées , difpofées fur deux rangs oppofés. La panicule eft ample, terminale, aflez femblable à celle des rofeaux, rameufe, compofée d'épillets de cinq à douze fleurs, dont les deux valves calicinales font courtes & inéga- les ; celles de la corolle , beaucoup plus grandes, font mutiques ; l’extérieure très-aigue , lancéolée, un peu arrondie , convexe extérieurement ; l'inté- rieure canaliculée en dehors. Outre ces deux valves, il en exifte encore deux autres intérieures, qu'on peut regarder comine deux appendices qui accompagnent l'ovaire , tant dans les fleurs mäles que dans les fleurs hermaphict dires. Les ftigmates , au nombre de trois, fon- prefque fefiles, divifés en filamens nombreux, très-longs, fétacés , réunis en pinceau : il leur fuc- cède des feménces groffes, ovales, oblongues, prefque cylindriques, un peu Lu elles fe & OS détachent de leurs valves, & confervent à leur fommer les veftiges des ftigmates. 98 « Cette plante a été obfervée par Michaux fur les bords du Miifipi; dans la Caroline & la Floride, où ellz fleurit au commencement du printems. # ROSSOLIS. Drofera. Genre de plantes dicoty- isdones , à fleurs complètes, polypétalées, de la famille des capriers, qui a des rapports avec les roridula , & qui comprend des herbes, les unes in: digènes, les autres exotiques à l'Europe, dont les feuilles font alternes, la plupart radicales, chargées de cils glanduleux , muni:s, à la bafe de leur pé- tiole, d’un appendice cilié. Les fleurs font difpo- fées en épi terminal. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à cinq découpures profondes ; cing péta- les ; une capfule à une loge, s’ouvrant en cing valves à fon fommet, contenant plufieurs femences. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice d’une feule pièce, peififtant , di- vifé en cinq découpures profondes, droites, algues. 2°. Une corolle à cinq pétales perfftans , ovales, obtus, un peu plus longs que le calice. 3°. Cinq étamines , dont les filamens font fubu- lés, de la longueur du calice , terminés par des anthères fort petites, droites , ovales. 4°. Un ovaire fupérieur, prefque globuleux , furmonté de cinq ftyles fimples, aufi longs que les filamens , terminés par des fligmates fimples. Le frais eft une capfule prefqu’ovale, à une feule loge , un peu anguleufe , s’ouvrant en cinq valves à fon fommet , & renfermant plufieurs femences fort petites, prefqu’ovales. Obférvations. Les efpèces contenues dans ce genre font toutes remarquables par un port qui leur eft particulier, & qui le rendent très-naturel, malgré quelques différences dans le nombre des parties de la fruétification , furtour dans celui des étamines & des ftyles. Toutes ces plantes font petites, herbacées, la plupart glutineufes , chargéés, particuliérement fur leurs feuilles, de poils glarduleux , plongées dans la rofée, dont elles paroifient plus couvertes que les autres plantes, croiffant de préférence dans les lieux humides, marécageux. Les fleurs font peu nombreufes ; elles forment ou un épi fimple , où de petites grappes à peine rameufes à Pextrémité des tiges, qui font ou nues ou feuil lées, fimples , rarement rameufes. Le roridula paroïtroir, d’après fon port, ne de- ROS voir former qu'un même genre avec celui-ci mais, outre qu'il n’a qu’un feul flyle, fes capfules font à trois loges & à trois valves; ce qui le dif- tingue des drofera , qui ont encore des rapports , mais plus éloignés , avec le dionea. Roth prétend qu'on peut obferver dans les dro- fera d'Europe le même phénomène que préfente le dionsa mufcipula. Si un petit infecte vient à fe pofer fur les feuilles, les poils glanduleux qui les environnent à leur contour , éprouvent une forte d'irritabilité , fe replient fur la feuille, rettennent l’infeéte , qui fe trouve enfuite entiérement inçar- céré par la feuille elle-même, qui fe ferme. ÉspPèGzSs: 1. Rossouis à fleur radicale. Drofert acaulis. Linn. Drofera flore radicali, fcapo folitario, foliis ob- longis. Linn. f. Suppl. pag. 188. Drofera flore radicali, folitario. Thunb. Prodr. $7 & Diflert. botan. de drof. pag. 406. n°. 1. C'eft une des efpèces les plus remarquables de ce genre , & une des plus petites ; elle n’a ni tige ni hampe , mais elle pouffe plufieurs feuilles radi- cales, fefhles , entières, ovales , obtufes à leur fommet, rétrécies à leur bafe , prefque difpofées en roferte. Elles renferment dans leur centre une feule fleur, fefile ou fupportée par un pédicule très- court. La corolle eft blanche, compofée de cinq pétales ouverts ; elle contient cinq éramines , au- tant de ftyles courts, filiformes, très-ouverts, blanchatres , quelquefois bifides, terminés par des iugmates à deux divifions ou plumeux. Cette plante croit au Cap de Bonne-Ffpérance. 2. Rossozis à longues feuilles. Drofera longi- folia. Linn. Drofera feapis radicaris, foliis ovali- ohlongis, Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 403. — Flor. lapon. 110.— Flor. fuec. 258 274. — Roy. Lugd. Bat. 417. — Pollich, Pal.n°.323.— Hoffm.Germ. 113. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 62. n°. 700. — Roth, Germ. I. p. 140a— 11. 373.— Petiv. Herb, tab. 63. fig. 11 & 12. — Gærtn. de Fruét. & Sem. Centur. 4. tab. 61. fig. 2. — Lam. Huftr. Gener. tab. 220, n°. 2. Drofera (longifolia), feapis radieatis, brevibus; foliis cunraio-obovalibus. Mich. Flor. bereal.-amer. vol. 1. pag. 186. Rorella folüs ellivticis, caule nudo, pauciflore: Haller, Helv. n°, 833. Rs folis mojor, feu longifotius, Barrel , lc. rar. ASE, Ne Lie KiDS Ros folis, folio oblongo. Tournef. Inft. R. Herb. 245. — C. Bauh. Pin. 357. — Morif, Oxon. Hit. 3. pag. 620. $. 15. tab. 4. fig. 2. , Ros folis. Dodon. Pempt. 474. — J. Bauh. Hift. 3. pag. 761. Ic. interior. — Dalech. Hift. 2. pag. 1212 11c: Salfirora feu fponfa folis, feu ros folis, feu rorella. Thal. Herc. 116. tab. 9. fig. 2. Rorida five ros folis, & Drofion recentiorum. Lobel , Ic. 811. æ. Drofera (anglica), fcapis radicatis , foliis [ub- lanceolatis, capfuld quadrivalyi. Gmel. Syft. Nat. vol. 1. pag. sis. n°. $. — Berneal. Nat. Hift. of Gr. Britain. 2. pag. 103. An varieras ? Res folis, folio oblongo, maximus. Tourn. Inft. R. Herb. 245. Ros folis major, longiore folio & ereëtiore. Morif. Oxon. Hiff. 3. pag. 620. $. 15. tab. 4. Rorella longifolia , maxima. Raï, Synopf. 227. 8. Ros folis , folio oblongo, perennis. Tourn. Inft. FR. Herb. 245. Rorella longifolia , perennis. Rai, Synopf. 227. Cette plante, qu’on pourroit regarder au pre- mier afpeët comme une variété du drofera rotunaï- folia, en eft cependant bien diftinéte par fes feuil-. les rétrécies & alongées en périole à leur bafe. Ses racines font divifées en plufieurs fibres dif- fufes , de couleur noiratre , d’où s'élèvent plufieurs hampes nues, droites, glabres, cylindriques, baf- fes, un peu plus iongues que les feuilles : celles-ci font toutes radicales, pétiolées , ovales, oblon- gues , arrondies à leur fommer, rétrécies en pointe à leur bafe , flriées à leurs deux faces, garnies à leurs bords de longs cils droits , inégaux, glandu- Jeux à leur fommet. Les pétioles font très-longs , glabres , filiformes , redreflés. Les fleurs forment , à l'extrémité des tiges, des petites grappes fimples, prefqu’unilatérales : fou- vent aufli ces grappes font divifées en deux ou trois ramifications alterses ou prefqu’en ombelle. Chaque fleur eft pédiculée, munie d’un calice à cinq divifions aiguës, & d’une corolle blanche à cinq pétales ovales , obtus, un peu recourbés en dedans, à leur fommet. Les capfules font petites, pyriformes , un peu acuminées à leur fommet, glabres, uniloculaires. Cette efpèce fournit quelques variétés, qui ne diffèrent entr’elles que par les feuilles plus grandes & les hampes plus élevées. Willdenow remarque que les individus qui croiffenr dans les lieux humi- des ont une tunique particulière, & que ceux qu'on recueille dans les endroits fecs en font pri- és ; mais que ieurs femences , vues à la loupe, ROS 29) font un peu tuberculées. Je foupçonne Îe drofera anglica Gm. une variété de cette même pèce. _Cette plante croît en Europe, dans l'Amérique . au Canada , dans les lieux es AA © (PF. v.) Elle a les mêmes propriétés que le drofera rotundi- folia ; elle n’eft pas moins nuifible aux troupeaux ; furtout aux moutons. 3. Rossozis à hampes capillaires. Drofera ca- pillaris. Drofera fcapis radicatis, capillaribus , paucifloris, glabris ; foliis fpathuatis, pettolatis. (N.) Cette efpèce doit être diftinguée du drofera Longifolia , auoiqu’elle en foit très-voifine. Ses ra- cines font grêies , fibreufes, de couleur brune foncée ; elles produifent des feuilles routes radi- cales, pétiolées , prefque couchées & difpofses en rofette , petites, fpatulées , velues, un peu tranfparentes, garnies à leurs bords de cils glan4 duleux ; les pétioles font comprimés , affez longs, velus , élargis infenfiblement à leur partie fupe- rieure. Du centre des feuilles s'élève une hampe droi- te, fimple, haute de huit à neuf pouces, très- glabre , rougeâtre, prefqu’aufi fine qu’un che- veu , terminée par un épi court de fleurs droites , petites, prefque fefliles , alternes, très-glabres, unilatérales. Leur calice eft divifé en cinq décou- pures linéaires, obtufes, une fois plus courtes que la corolle. Cette plante croît à la Caroline ; elle m'a été communiquée par M. Bofc , qui en a fait la décou- verte. ( V.f.) 4. Rossozrs à feuilles rondes. Drofera rotundi- folia. Linn. Drofera fcapis radicatis , foliis orbiculatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 402. — Flor. lapon. 109. — Flor. fuec. 257. 273. — Mater. medic. 91. — Gronov. Virg. 35. — Royen, Lugd. Bat. 120, — Blackw. tab. 433. —Pollich, Pal. n°. 322. — Hoffm. Germ. 113.— Roth, Germ.I. 140. — Il. 373.— Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. GI. n°. 7co. — Petiv. Herb. tab. 63. fig. 10. — Lam. Ill. Gen. tab. 220. n°..7. Drofera (rotundifolia}), feapis radicatis, elon- gatis ; foliis rotundato-cuneatis. Michaux, Flor. boreal.-amer. vol. 1. pag. 186. Drofera feapo fimplici ; foliis petiolatis , fubrotun- dis. Thunb. Diflert. de drof. pag. 407. n°. 3. Rorella foliis petiolatis , fubrotundïs ; caule rudo , paucifloro. Haller , Helv. n°. 834. Ros folis, folio fubrotundo. Tourn. Int. R. Herb. 245. — C. Bauh. Pin. 357. — Barrel. Ic. rar. 257. n°. I. Pp 2 500 ROS Rorida feu roffolis major. Lobel, Icon. 811.— Idem, Obferv. 472. Ic. Roffolis foliis circinnata rotunditatis. J. Bauh. Hift. 3. pag. 761. Ic. exter. Salfirora feu roffolis. Thal. Herc. tab. 0. fig. 1. a, Roffolis folio rotundo, perennis. Tournef. Inft. R. Herb. 245. Rorella rotundifolia, perennis. Raï, Synopf. 227. Malgré fes rapports avec le drofera long'folia, cette efpèce en eft évidemment diflinéte par la forme conftante de fes feuilles arrondies. Ses racines font menues, fibreufes, noirâtres; elles produifent un affez grand nombre de feuilles toutes radicales, petites , arrondies , orbiculaires, à peine rétrécies à leur bafe, vifqueufes, garnics particuliérement à leurs bords, de cils ou poils rougeatres, droits, inégaux, glanduleux. Les pé- doncules font longs, médiocrement velus. De leur centre s'élèvent une ou quelques ham- pes droites, fimples, glabres, cylindriques , beau- coup plus longues que les feuilles, hautes de cinq à fix pouces, terminées par an épi ou une grappe de fleurs finples ou bifides. Les fleurs font blan- ches, prefqu'unilatérales, médiocrement pédon- culées , & dont les pédoncules font redrefés après Ja floraifon. Le calice eft partagé en cinq divifions ovales, un peu aiguës. La corolle eft petite, à peine plus longue que le calice, à cinq pétales ovales , renfermant cinq étamines, & n’ayaut fort fouvent que trois ftyles, dont les ftigmates font un peu globuleux. La capfule eft ovale & contient des femences fort petites, tuberculées étant vues à la loupe. Cette efpèce croit dans les lieux humides & marécageux, en Europe & dans l'Amérique. © (F.v.) Cette plante eft aftringente, amère , un peu âcre, légérement acide & même cauftique , plus nuifible qu'utile; elle eft funefte aux moutons qui en mangent. 5. RossoLis à feuilles en coin. Drofera cuncifo- lia. Linn. f. Drofera fcapis radicatis , foliis cuneato-rotundatis. Lino. f. Suppl. 188. Drofera frapis radicatis calicibufque hirfutis, foliis obovato-cuneiformibus, Willden. vol. 1. pag. 1544. n°3, Drofera fcapo fubdivifo ; foliis feffilibus , oblongis. Thunb. Differt. de drof. pag. 406. n°. 2. Drofera foliis rad'calibus, ovatis ; floribus race- mofis. Thunb. Prodr. pag. $7. #. Eadem , fcapo breviffimo , pollicari ; floribus bi- R1OS nis, corollis albis. Thunberg, Diflertat. de drof. pag. 406. 8. Eadem , fcapo longifimo , fpichameo ; floribus racemofis , pluribus ; corollis purpureis. "Thunb. |. c. y. Éudem, fapo mediocri, palmari; floribus ra- cemofis , plaribus ; corollis albis. Thunb. I. c. Cette plante, très-voifine du drofera rotundifo- lia , en diffère par fes feuilles feffiles , rétrécies en coin à leur bafe. Ses racines font filiformes ; elles produifent plu- fieurs feuilles radicales, fethles, prefque difpofées par imbrication; les inférieures plus petites, pref- qu'ovales , très-obtufes, toutes rétrecies en pé- tiole , & cunéiformes à leur bafe; munies de cils roug: âtres , longues de huit à dix lignes. Du cen- tre de ces feuilles s'élèvent d’une à trois ou quatre hampes droites , fimples, fiiformes, ftriées, ru- des, velues , longues d’un à fix pouces. Les fleurs font difpofées en une petite grappe prefqu'unilatérale, au nombre de trois à fept & plus, fupportées par des pédicules fimples , pen- dans , courts , quelquefois biflores. Les calices font velus, la coro!le blanche ou rougeâtre, d'où il réfulte quelques variétés de couleur, ainfi que pour la grandeur de cette plante. Elle croît fur les coteaux, au Cap de Bonne- Efpérance , non loin de la ville. 6. Rossoris de Burman. Drofera Burmanni. Vahl. Drofera fcapis radicatis calicibufque glabris ; folris foathulatis, feffilibus. Vahl. Symbol. 3. pag. 0. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 1544. n°. 4. Drofera rotundifotia. Linn. Flor. zeyl. 120. — Loureiro, Flor. cochinch. pag. 232. Ros folis, foliis ad radicem in orbem difpofitis. Burm. Zeyl. pag. 207. tab. 94. fig. 2. Ros folis zeylanica , foliis rorundis , in orbem ex- paris , villofis. Herm. Muf. zeyl. 18. Cerre efpèce diffère du drofera cuneïfotia par fes feuilles plus étroites, par fes Azurs plus petites, par ‘es hampes plus courtes , parfaitement glabres, ainfi que le calice. Ses racines font fibreufes, fort menues ; elles produifent plufieurs feuilles étendues fur la rerre en rofette, fefliles, fparulées , un peu étroites, arrondies à leur partie fupérisure, marquées de trois nervures très-velues , ciliées à leurs bords, De leur milieu s'élève une hampe haute de trois à quatre pouces , gréle, fimple, glabre , fuppor- tant à fon extrémité quarre à dix flcu:s difpofées { en épi ou en une grappe fimple, droite ; chaque | fleur médiocrement pédonculée & prefqu'unila- i térale , dont le calice et glabre, à cinq divifions. R'O.S aiguës. Quelquefois , après la floraifon de la pre- mière hampe , il en poufle une feconde , plus courte. On rencontre cette plante dans les terrains hu- mides , à l'ile de Ceïlan & à la Cochinchine. 7. Rossozis du Cap. Drofera capenfis. Drofera fcapo divifo , foliis petiolatis , enfiformi- bus. Thunb. Diflerr. de drof. pag. 406. n°. 5. Drofera fcapis radicatis, foliis lanceolatis, fubiùs Jcabris. Berg. Plant. cap. pag. 81. Drofera caule ereëto , bifido ; foliis Llanceolatis. Thunb. Prodr. pag. 57. Drofira foliis ad radicem longiffimis , floribus fpi- catis. Burm. Afric. pag. 209. tab. 75. fig. 1. Ros folis africanus , foliis pralongis ; caule nudo, aliffimo. Raï, Supp!. s15. Ros folis africanus, folio lato, longo. Herm. Afric. 19. Ses racines font fibreufes , profondes; elles pro- duifent un grand nombre de filamens contouries en fpirale. Les feuilies , toutes radicales ou inte- rieures, font longuement pétiolées, étroites, li- néaires, prefqu'enfiformes, obtufes longues d’un à deux pouces & plus, chargees en deflous de pe- uts tubercules rudes, & à leurs bords de cils glan- duleux ; foutenues par des pétioles pubefcens , au moins aufli longs que les fLuilles. Il s'élève de leur milieu une on plufieurs him- pes droites , compriimées , anguleufs , un peu flexueufes, velues, quelquefois divifees en deux à leur fonmet , hautes de fix à huit pouces, ter- minées par un ép! de fleurs nombreules, unilaté- rales , pédiculées , dont le cilice eft velu , à cinq découpures obtufes , peu profondes ; la corolle d’une couleur violette très-agréable. Cette plante croit fur les montagnes , au Cap de Bonne-Efpérance. 8. Rossozis à fleurs de cifte. Droféra cifiiflora. Linn. Drofera caule fimzlici, foliofo ; foliis Linceolatis. Linn, Amœinit. Acad:m. vol. 6. Afr, 7. — Sy. veget. pag. 251. — Thunb. Predr. 57. = Drofera caule fimplici, foliis lanceolatis, Thunb. Diflert. de drof. pag. 407. n°. 6. Drofera foliis ad caulem oblongis , alternis ; flore arm: lo , purpureo. Burm. Afric. pag. 210. tab. 75. fig. 2 Ros folis, folio angufto, flore amplo. Breyn. Prodr. 3. tab."22. fig. 2. Ros fs africanus, cifti flore albo, caule foliofo. Rai, Suppl fr. R-07S 501 #. Eadem, flore allo, minori, bafi maculato. Thunb. Differt. de drof. pag. 408. g. Eadem, flore rubro, majori, baff virefcenti- fufco. Thunb. |. c. Cette efpèce fe diflingue par la grandeur de fes fleurs , affez femblables à celles des ciftes. Ses racines font fufiformes ou prefque fafcicu- lées ; elles produifent des tiges droites, fimples, feuillées , hautes de hui: à dix pouces, chargées de poils courts , vifqueux ; garnies de feuilles lan- céalées, les radicales prefque verticillées , les au- tres alternes, feffiles, ouvertes, très - entières, longues au moins d'u: pouce, marquées en deffus d’un fillon longitudinal, & en deffous d’une côte relevée; couvertes de poils terminés par une glande roufatre, glutineufe. Les fl:urs font terminales , folitaires ou bien au non:bre de deux ou trois au plus, fupportées par des pédoncules fimples , droits, velus. Le calice elt divifé en cinq decoupures velues, ovales, ob- tules, concaves, beaucoup p'us courtes que la corolle : celie-ci eft compof£e de cinq pétales lar- gs, ovales, concaves, obtus, ouverts, échan- crés à leur fommec, un peu rétrecis & onguicu és à leur bafe , tachetés vers leur infertion; ils ren- f£rment cinq fi amens linéair:s, de couleur noire, de la longueur du calice, t:rminés par des arithè- res droites , bifides à leur bafe, ovales, jaurätres, Le nombre des flyles varie de cinq à fix, plus longs que les étamines, de couleur brune, plus pales vers leur fomm.t, inférés autour du fommet de l'ovaire, & non à {2 pointe : ils fonr furmontés de fligmates plufieurs fois dichotomes, capiilaires. L'ovaire fe convertit en une capfule ovale, ai- guë, à cinq faces, glabre , marquée de trois fil- lors , brune, à trois valves, à une feule loge. La corolle varie dans fa couleur &: fes proportions : elle eft blanche & plus petite, rachetée à fa bafe dans la variété # ; elle eft plus grande, de conleur rouge , marquée à fa bafe d’une tache d’un brun veidatre dans la variété 2. Cette efpèce croit dans les Indes & au Cap de Bonne-Efpérance , fur les collines & dans les pla nes fablonneufes. 9. Rossoz1s des Indes. Drofera indïca. Linn. Drofera caule ramofo , foliofo ; foliis linearibus, Lion. Syft. veger. pag. 304. — Flor. zeylan. 121. Drofera caule fimplici, foliis lineart-filiformibus, Thunb. Differr. de drof. pag. 7. n°, 7. Ros fois ramofus, caule foliofo. Burm. Zeyl. pag. 207. tab. 94. fig. 1. Ros folis zéylanicus ; ramofus , foliis roridis , per» natis, Muf, Zeyl. pag. 63. RDS Araca-pada. Rheed, Malab. vol. 10. pag. 3 tab. 20. Do C'eft une perire plante élégante par fa délica- tefle, la finefle de fes feuilles , dont les tiges {ont herbacées, droites, grêles, prefque fimples ou bifides , à peine rameufes , hautes de fix pouces, garnies, dans toute leur longueur, de feuilles al- ternes, longues, feffiles, linéaires, prefque fili- formes, garnies, depuis leur milieu jufqu'à leur fommet, de cils roides , affez longs ; ce qui leur donne l’afpect de barbes de plumes. Les fleurs font difpofees en petites grappes laté- sales, axillaires, dont le pédoncule commun eft velu, ordinairement plus long que les feuilles, quelquefois ne foutenant qu'une feule fleur , mais garni plus ordinairement de deux à quatre & plus, ayant chacune un pédoncule propre, capillaire, réfléchi. La corolle eft petite, compofée de cinq pétales étroits, lancéolés , obtus. Cette plante croit dans les Indes & à l’ile de Ceilan. 10. Rossozis pelté. Drofera peltata. Thunb. Drofera caule fimplici; foliis peltatis , orbiculatis. Thunb. Differt. de drof. pag. 408. n°.8. Drefera caule fubramofo ; folits triangularibus , longe petiolatis, peltatis. Wilid. Spec. Plant. vol. 1. pag: 1546. n°. 9. Drofera pelrata. Smith, in litt. Efpèce très-diftinéte par la forme de fes feuilles, dont les tiges font longues , flexueufes, droites, filiformes, fimples ou médiocrement rameufes , garnies d: feuilles alternes , petites, pétiolées , peltées, prefque triangulaires ou arrondies , fup- portées par des pétioles capillaires, plus longs que les feuilles. Les fleurs font difpofées , à l'extremité des tiges , en une grappe longue , prefqu'en forine d’ombelle , quelquefois prolifère. Cette plante croit dans la Nouvelle-Hollande. 11. Rossozts de Portugal. Drofera lufitanica. Lion. Drofera fcapis radicatis , foliis fubulatis, fubris convexis ; floribus decandris. Linn. Spec. Plant, vol. 1. pag. 403.— Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 1545. Drofera caule ramofo, foliis enfiformibus, ramis anifloris. Thunberg, Differt. de drof. pag. 408, n°19: Rofolis lufitanicus, folits afphodeli minoris.Tourn. Fnft. R. Herb. 245. — Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 629.6. 15. vab. 4. fig. 4. — Pluken. Almag. 323. tab. 117. fig. 2. — Rai, Suppl. $51. On diflingue cette efpèce à fes feuilles feffiles, ROT alongies ; à fes tiges prefque fimples, feuillees, eile a de plus dix étamines. Ses racines font fibreufes, droites, capillaires: il s’en élève une tige droite , prefque fimple, quelquefois divifée vers fon fommet. Les feuilles radicales font feililes, affez nombr2ufes, prefque fafciculées , étroites, alongées, très-entières , fu- bulées à leur fommet , approchantes de celles des graminées , chargées de poils droits , glandu- leux; les feuilles caulinaires font alternes , feft- les, petites , ovales, lancéolees, aiguës, peu nom- breufes. Les tiges font terminées par quelques fleurs fo- litaires, pédonculées, dont la corolle renferme ordinairement dix étamines : {a capfule eft une fois plus longue que la corolle. Cette plante croit naturellement en Portugal. ROT ALE. Rorala. Genre de plantes dicotylé- dones , à fleurs incomplètes, affilié à la famille des caryophyllées, qui a des rapports avec les franke- nia, qui paroit auf très-voifin des ifnardia : il comprend des herbes exotiques à l'Furope, dont les rameaux font articulés , les feuilles verticiilées, les fleurs fort petites, fefliles , axillaires. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice tubulé, à trois dents ; point de corolle ; trois étamines ; un flyle, trois ffigmates ; une capfule à trois loges, polyfpermes , renfermées dans le calice. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice d’une feule pièce, tubulé , perfif- tant, membraneux , à trois dents. 2°. Point de corolle. 3°. Trois éamines, dont les filamens font capil- laires , de la longueur du calice , terminés par des anthères arrondies. 4°. Un ovaire ovale , fupérieur, furmonté d’un ftyle filiforme , rerminé par un ftigmate à trois divifions. Le fruit confifte en une capfule ovale, prefqu’à trois côtés , à trois loges, à trois valves, renfer- mée dans le calice, & contenant des femences nombreufes , arrondies. ESPÈCE. ROTALE verticillé. Rorala verticiliaris. Linn. Rotala foliis floribufque verticillatis ; ramis articu- latis , inferioribus oppofitis. (N.) Rotala verticiilaris, Linn. Mantiff, 175. — Willd. ROT Spec. Plant, vol. 1. pag. 189. — Lam. llluftr. Gen. vol. 1. n°. 435$. — Juff. Plant. Gen. pag. 303. Plante herbacée, dont les racines font fimples, rampantes : il s'en élève des tiges redreflées, pe- tites , hautes de deux à trois pouces, cylindri- ques, lifles, articulées, divifées en rameaux roi- des , très-fimples ; les inférieurs, oppotés; les fu- périeurs , alternes , rares, partagés par articula- tions cylindriques aux rameaux inférieurs , tétra- gones*aux fupérieurs , garnis de feuilles fefiles , ouvertes, linéaires, très-lifles, un peu carénées, aiguës à leur fommet, difpofées par verticilles écartés , ordinairement au nombre de quatre à chaque verticille, quelquefois de cinq à huir. Les fleurs font fort petites, fefiles, placées par verticilles , une à une, dans chacune des aiffelles des feuilles. Le calice eft tubulé, à trois dents à fon orifice : il enveloppe en totalité la capfule , avec laquelle 11 perfifte : les femences font de la groffeur d’un grain de moutarde. Cette plante croît dans les Indes orientales. © ( Defcripe. ex Linn.) ROTANG. Calamus. Genre de plantes mono- cotylédones , à fleurs incomplètes, de la famile des palmiers , qui a des rapports avec les lagouiers (Jagus) , & qui comprend des arbulles exotiques à l’Europe , ramifiés , dont les feuilies ailées font fupportées par un pétiole épineux 3 les Ac urs dif- pofées fur des fpadices ou régimes grêles , axil: laires , rameux, garnis d’écailles imbriquées, uni- flores. Le caratère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à fix folioles , Les trois extérieures très- courtes ; point de coroile ; fix étamines ; un ovaire ; un ffyle crifide ; crois ffgmuts ; un frut globuleux, gniloculaire, couvert d'écailles imbriquée: du Jonmet vers la bafe; l'embryon inférieur ; fleurs quelquefois monoiques. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice perfiflant, à fix folioles inégales ; trois extérieures plus courtes, plus larges; trois intérieures plus étroites, plus longues, acuminées, prifes quelquefois pour la curolle. 2°, Point de corolle. 3°. Six éramines ( fouvent féparées des piftils), dont les filamens font capillaires, plus longs que le calice ; terminés par des anthéres arrondies. 4°. Un ovaire fupérieur , arrondi, furmonté d’un ftyle cylindrique , filiforme , en fpirale , trifide, termine par trois fligmates fimples. Le frais eft giobuleux : c’eft d'abord une forte K:0: T 303 ” de baie pulpeufe, qui fe deflèche en müriflant, Ce fruit eft revêtu d'écailles rhomboïdales , lui- fantes , membraneufes ,imbriquées du fommer vers la bafe , à une feule loge, renfermant une, quel- quefois deux ou trois femences charnues, globu- -leufes ; l'embryon inférieur: Nota. La divifion du fyle, les trois ftigmates, font foupçonnei qu’il doit y avoir conftamment trois embryons , dont deux avortent, un feul par- venant à une parfaite maturité. Obfervations. Les efpèces contenues dans ce genre font toutes infiniment utiles par les ufages auxquels on les emploie. Les unes fervent à fabri- quer des cordages , des cables d’une force fupé- rizure , toutes fortes de lens ; d’autres ie fendent par petites lanières pour faire de tiès-jolis meu- bles, parriculiérement des fiiges , des defiers de chailes & de fauteuils : quelaues-unes , dont les tiges font extrêmement flexbis & minces, tour- niffent ces petites badines propres à battre les habits. Ceiles qui ont une confitance plus ferme & des Jets ou d£s articulations tort diitantes , nous donnent ces cannes élégintes censucs fous le nom de jones. Les Hélandais en Font ua commerce confide;able. ESPÈCES. 1. ROTANG à piques. Calamus petraus. Lour. Cilamus crud'ce denfifim? acul:ato , aculeis ereëts, 'adice credo. Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 102, [2 nn. ii. Calimus (petræus), caule crafifimo , fileatoÿ Jfoinis longis ; erectis. Lour. Flor. cochinch. pag. 260, Arundo zeylanica, fpincfiffima, major ; fruëtibus rotundis, Jcabris, acidis. Burm. Zevyi. 36. — Flor. ze]. 468. Tieru-1furel, Rheed , Malab. vol. 12. pag. 121, tab. 64. Palmi juncus calapparius, Rumph. Amb. vol. s, pag. 97: tab. sr. Calamus rotang. Var. . Linn.Syft. Plant. vol. 2, pag. 93 728 Efpèce qui fe diflingue à fes hautes tiges, à fes aiguillons droits & non recourbés. C'eft un très-bel arbre, qui s'élève à la hauteur de cent pieds & plus, dont le tronc eft au moins de la groffeur du bras, divifé par articulations cy- lindriques , inégales , fillonnées , maculées, lon gues d'environ un pied ; très-velu vers fon fom- met; terminé par des feuilles en touffks alternes. ailées, compolées de folioles enfiformes , longues étroites, aiguës, chargées d’aiguillons nombreux, droits, alonges , très-aigus. ROT Le régime ou fpadice eft prefque droit, médio- crement rameux. Les fleurs ont un calice partagé en fix découpures; point de corolle ; fix étaimines; un flyle trifide , & un fruit un peu ovale, acu- mins. a Ÿ 94 Cette plante croit dans l'Inde & à la Cochin- chine. On s’en fert pour la fabrique des longues piques. Bb ( Deféripr. ex Lour.) 2. ROTANG à cordes. Calamus rudenturm. Lour. Cilamus aculeis caudicis reflexis ; fpadice divari- cato , reito. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 203. n°. 6. Fs. Calamus caule longifimo, aquali; fpinis inverfr Lour. Flor. cochinch. pag. 26. n°. 2. Palmi juncus aibus. Rumph. Amboin. pag. 102. tab. 53: Calamus rotang, var.7. Linn. Syft. Plant. vol. 2. P26:,93: Les tiges de cette efpèce font les plus longues connues ;ell:s s’elèvenc à l'aide des arbres, d’après Je rapport de Rumphius, & paflent fouvent d’un arbre à un autre, & acquièrent par-là une lon- gueur indéterminée , que Loureiro eftime à cinq cents pieds & plus. Elles n’ont guère plus d’un pouce d’épaifleur , égales, très-cenaces , d'un blanc- cendré , divifées en articulations cylindriques , prefqu’égales , longues d’un pied & demi. Les feuilles font longues, ailées, réflichies, terminées pair le pétiole commun, confidérable- ment prolongé en un filament nu, pendant, chargé d’aiguillons. Les folioles font courtes, étroites , très-aigués , velues, terminées par un filet droit, fetacé, munies fur leur pétiole & vers le fommet des tiges d’aiguiilons recourbés. Les fpadices ou régimes font amples , étalés en une panicule lache, ramifiée , fupportant des fleurs nombreufes, pref- que felfiles , auxquelles fuccèdent des fruits fort peurs , imbriqués du fommet à la bafe. C'eift une des efpèces les plus communes, & répandues dans toutes les contrées de l'Inde , par- ticuliérement fur les rivages fablonneux de la mer. D On s'en fert , au rapport de Loureiro, pour fabriquer des cables, pour trainer des fardeaux très-pefans , & pour lier les éléphans indomptés. 3. ROTANG à cannes. Calamus fcipionum. Lour. Calamus articulis caudicis longiffimis , fubularis, aitidis ; aculeis frondis recurvis ; fpadice craffo , ra- mulis brevibus. (N.) Lam. Illuftr. Gener. tab. 770. fig. 1. Calamus articulis longifimis, fubulatis , nitidis, Lour. Flor. cochinch. pag. 260. n°, 3. RO-T Arundo rotang d'éla. Pifon. Mantiff. 188. Icon. Calamus rotang. Linn. Sy. Plant, vol. 2. pag. 202. Arundo nucifera , rotang diéla; fruëlu fpadicei co- doris , friis purpureis venujtè teffulato. Pluin. Almag. pag. ÿ3: tab. 106. fig. 1. 2. ? Arundo zeylanica fpinofifima , major; fruétibus ro- tundis, féabris , acidis. Burm. Zeyl. 36. — Flor. zeyland. 468. Katu-ifiurel. Rheed, Malab. vol. 12. pag. 123. tab. 65. J'ai cru devoir rapporter À cette efpèce une partie de la fynonymie que Linné rapporte au calamus rorang ; cependant il eft poflible qu'elle ne convienne pas entiérement à la plante préfentée ici par Loureiro , qu'il nous donne pour celle que l’on apporte en Europe, & dont on fait des cannes d'autant plus élégantes , que 125 articulations des tiges font très-longues, & fourniffent d’un feul jet une longueur de trois pieds & plus. Ces viges font d'ailleurs très-liffes, luifantes, rouffitres, mar- quées fouvent de taches noiratres ; leurs articula- tions font fubuléss , inégales. Les feuilles n’ont qu'une grandeur médiocre, ailées , compofées de folioles enfiformes , très-aiguës , velues en deffous, garnies , ainfi que les pétioles, d’aiguillons courts, recourbés. Les fpadices font divifés en rameaux courts, médiocrement garnis de fleurs un peu ramaflées , dont le calice eft à fix folioles égales ; fix étamines ; le ftigmate trifide; les fruits globuleux , d’une grof- feur médiocre , d’un jaune-clair , luifans , revêtues d’écailles courtes, membraneufes, contenant une feule femence globuleufe, Cette plante croît dans l'Inde & à la Cochin- chine. B (VW. f. in herb. Juff.) 4. ROTANG à meubles. Culamus verus, Lour. Calamus aculeis caudicis , horizontalibus ; fpadice erco , tribus foliolis calieinis dongioribus. Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 203. n°. 2. Calamus frondibus longifimis ; fpinis confertis , longis ; fpadice brevi, corollà tripetala. Lour. Flor. cochin. pag. 261. n°. 4. Palmijuncus verus. Rumph. Amboin. vol. 5. pag- 105. tab. 54. Calamus rotang, var. à, Linn. Syft. Plant. vol. 2. pag: 93: Cette efpèce ne pouffle qu'une feule tige des mêmes racines , caractère qui paroit lui être par- ticulier. Cette tige s’elève à plus de cent pieds; elle eft d'un brun-jaunâtre , très flexible , égale, de la groffeur du doigt, compofée de très-longues articulations cylindriques , prefqu'égales ; terminée pat ROT par des feuilles longues , ailées ,; compofées de folioles ovales , lancéolées , étraites , tres-ai- guës , alternes, à trois nervures principales , gar- nies, ainfi que les pétioles, d'aiguillons droits , nombreux. Les fpadices formentune grappe courte , droite, rameufe , qui fort d’une fpathe oblongue , cou- verte d’aiguillons. Le calice eft divifé en fix fo- lioles inégales ; trois extérieures très-courtes; trois intérieures plus longues, blanchaties , pétalifor- mes , ouvertes , aiguës, Le fruit et de couleur brune & d’une groffenr médiocre. Cette plante eft commune dans les Indes ; elle croit fur les mon- tagnes & dans les plaines , au milieu des forêts. ( Defcripr. ex Lour.) Ses tiges , fendues en lanières , fervent à faire des cordages & même des cables. On en fabrique auf plufieurs uftenfiles & des meubles très-agréa- bles. $. RoTANG à fleurs fecondaires. Ca/amus fecun- diflorus. Beauvois. Calamus frondibus pinnatis, flexilibus , reflexis , baff gibbofis , margine cultratis ; foliolis marginibus Jpinofis. Calamus fecundiflorus. Paliff. Beauv. tab. 9. 10. Cet arbufte , dit M. Beauvois, a des feuilles longues , pinnées , flexibles , renverfées, nues à leur fommet , garnies feulement de diftance en diftance de deux épines larges , oppofées , renver- fées, prefque triangulaires à l'extérieur , planes ou un peu creufes en dedans , coupantes à leurs bords , obtufes , relevées en bofle à [eur bafe ; les folioles épineufes à leurs bords. Les fleurs ont un calice à trois divifions exté- rieures , courtes & pie , en forme d’écail- les ; trois intérieures plus longues ; les filamens des étamines élargis à leur bafe ; le ftigmate capité , prefque trifide ; les fruits médiocrement globuleux, couverts d’écailles luifantes & imbriquées ; les fe- mences liffes & ovales. Cet arbufte croit en Afrique, dans le royaume de Benin , fur les bords de la rivière qui conduit à Agaton. D ( V. f. in herb. Ju.) M. Beauvois ajoute qu’à l’aide des fortes épines qui garniffent l’extrémité des feuilles, cet arbuite s'accroche à tous les corps environnans; les feuilles mêmes , qui pendent jufqu’à terre, s’entortillent entr'elles de manière que chaque arbufte forme à lui feul un buiffon impénétrable à toute efpèce de gros animaux. Les fruits font trop petits pour avoir attiré l’at- tention des naturels du pays ; mais je foupçonne qu'on en pourroit extraire, comme du raphia , {oit du tronc de l’arbre , foit de fes fruits , une Botanique. Tome VI, T Dot RON 505 liqueur utile & asréable. Cette particularité fembis commune à plufieurs palmiers & à toures les el- pèces de rotang , qui, felon Rumphius, ont une limphe abondante , limpide & bonne à boire. Dans un pays plus policé, où l'inégalité des for- tunes & des conditions donne lieu aux vols & à d’autres crimes qui en émanent, cet arbufte pour- roit être employé utilement , ou vert ou fec, à former des haies & des entouraces propres à ca- rantir les plantations & les habitations ; mais à Ovware & à Benin , où les propriétés font mieux refpetées entr'eux , & fe trouvent plus en füreté fous la garde de la confiance publique , on n'en fait aucun ufage ; il ne fert que dans les forêts, de barrières & de remparts natureis aux thermès, aux fourmis , aux guépes & à d'autres petits animaux qui fe réfugient fous fon impénétrable & bien- faifant ombrage, pour échapper à lzurs nombreux ennemis. J'ai vu plufieurs fois , fous les arbres, des édifices de thermès tellement couverts de leurs feuilles entrelacées , que le plus petit oifeau n’au- roit pu y pénétrer qu'avec la plus grande diiculté. ( Comm. Beauv. 6. ROTANG amer. Calamus amarus. Lour. Calamus fpinis confertis , brevibus ; foliolis linea- ribus , fpadicibus remotis , fpathis partialibus. Lour. Flor. cochinch. pag. 261. n°. 5. Ses tiges font longues d’environ foixante pieds, de l’épaiffeur du doigt ; dures , lifles, de couleut pale, divifées en articulations alongées, cylindri- ques , prefqu'égales. Les feuilles font longues , ailées , garnies d’épines courtes , très-rapprochées; les folioles linéaires , lancéolées ; les régimes où fpadices prefque terminaux , difpofés en plufieurs épis diftans les uns des autres , munis chacun de fpathes partielles. Les fleurs ont un calice à fix fo- lioles ; point de corolle ; un ftyle à trois divifions ; un fruit à une feule femence , revêtu d’écailles imbriquées. Cette plante a été obfervée par Loureiro dans les forêts dela Cochinchine. R ( Defcripr.ex Lour. } On l’emploie aux mêmes ufages que le ca/amus vers : fa durée eft plus longue. 7. ROTANG fang de dragon. Culamus draco, Wild. Calamus aculeis caudicis , adpreflis, frondium pa- tentibus ; fpadice erecto. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 203. n°. 3. Palmijuncus draco, Rumph. Amboin. vol. $. pag. 114. tab. ÿ8. fig. 1. Calamus rotang , var. 5. Linn. Syft. Plant. vol. 2. pag. 93- Ses tiges font cylindriques, articulées , armées Qq ROT appliqués contre les tiges ; e Îles Ù @) 6 O d'aisuillonsc u1 lroits dittillent une forte de gomme rougeâtre , a laquelle on a donn é ; comine À bezuconp d'autres, le nom de fans a 15 font longues de deux & de la groffsur du doigt ; 15 ou moins clair 5 inégales. le | i0n® di ICurs ës ivus. Les munies ces font d: oits, ra meux , compofss Jde 5 courtes, qui Gupportent des fruits srofieur d’une nojfette, te 2rmiInÉs D2r 00e tt 1e pointe OtUlE, CONTENANT UNE eue Emetice liffe , ovale. Cette plante croît dans les Indes orientales. D On fair , avec les jets de fes tiges , . de très-belies cannes , &: l'on profite de la groffeur MREAIE à de quelques-unes de fes articulations pour y former des poignées Wild. ge : A ; jrond'um horizontali- o L . ? # S. ROTANG noir. Cafamus nige Calarra us ;. f adice coarita vol. 2. pag. 2 Palrniju cis G to, penaulo. Wild. Spec. Plant. O3. noi & 5 aculeis caudi Lu & uncus riger, Rumph. Amboin. vol. $. pag. font évaiffes , d'abord de couleur ver- dâtre , armées d'aiguillons fouples , d’un brun-noi- fatre, LEURS qui entrent facilement dans Ja peau , fe rompenr & y caufent des douleurs ai- gués. Les feuilles font Ep , alternes, ter- minales , ailées , compofées de folioles alrernes , étroites , rétrécies prefqu’en pétiole à leur bale, très-aigués, munies fur leur pétiole à ‘aiguillons femblables à ceux des tiges. Les fpadices font axillaires, pendans ,en grappes toufrues , ferrées, chargées A fruirs > petits : glo- buleux , de la grolleur à peine d’un très-petit pois, fupportés p ar des pédicules courts, fétacés. Ne tte plante croit fur les rivages de l’Inde orien- - D \ Elle eft peu en ufage , ne pouvant que dificile- ment fe réduire en filaile. Ses tiges font trop irre- gulières pour les employer aux mèmes uiages les autres efpèces. le € que 9, ROTANG ofer. Calamus viminalis. Wild. Calamus aculeis caudicis patentibus , frondium Sie reflexis ; fpadice nutante, Willd. Spec Plant. vol. 2. pag. 203. n°. 5: Pal viminalis, Rumph, Amboin, vol. : pag. 106, tab, $$. | | RO Calamas rotang , var. e. Linn. Syft. Plant. vol. 2. Pa8: 93- Ce rotang a un afpe@ différent du calamus equcf- ris, quoiqu'il paroifle y avoir beaucoup de rap- ports. Ses tiges font de la groffeur d’une pluime d’oie , divitées en articulations longues d’un pied & plus à ja partie intérieure , plus rapprochées vers le Se. où elles font munies d’aiguillons droits, hotizentaux , très-fins. Les feuilles font alterne , diflantes , ailées , compofées de folioles étroites, longues , aiguës , &% donc les aigutllons font re- courbés ; les petioles fe prolongent au - d£là des folioles. Les fpadices font axillaïres , pendans , rameux , en grappes médiocrement étalées, garnies de fleurs médiocrement pédiculées ; prefqu’ oppofées, Elles produifent des fruits fort petits, revérus d’écailles imbriquées. Cette plante croît à Java & aux iles Célèbes, dans les forèts humides. Ses tiges fervent à faire tous les ouvrages que Pon fabrique avec l’ofier: divifées en lanières, on en fait quantité d’autres petits ouvrages agréables, 10. ROTANG à fauets. Calamus equeftris. Willd. Calarmus aculeis caudicis ereëlo - patentibus , fron- dium uncinatis ; foliolis ellipricis, utrinquè attenuatis ; frs adice ereco. Will. Spec. Plant. vol. 2. pag. 204. nor Palmijuneus equeftris. Rumph. Amboin. vol. $. pag. 110. tab. 56. & tab. 57. fig. 1. Calamus rotang , var. à. Fr Syft. Plant. vol. 2. Pa6- 93. Ses tiges font grêles, très -fouples, compofées d’articulations courtes, égales, lifles , garnies vers leur fommet de feuilles alternes , ailées , munies d'aiguillons recourbés en hameçon , tandis que ceux du fommet des tiges font droits. Les folioles font lancéolées , ellipriques , rétrécies à leurs deux extrémités, alternes , longues de huit à dix pouces. Les pétioles communs fe terminent par un prolon- gement tr ës-long , nu, muni d’aiguillons. Les fpa- dices font droits: ‘les fruits arrondis , fort petits , à peine de la groffeur d'un pois. Cette plante croît à l'ile Amboine, fur les ro- hetïs humides. D Les tiges fervent de fouet pour les chevaux. Ils font, pour cet objet, d'un u général dans l'inde. fage lage 1. ROTANG dioique. Calamus dioïcus. Leur. Calemus caule tenuifimo, frondibus & fpinis Bre- WT vioribus , flore dioico, Lour. Flor. cechinch. pag. 262-1006. Cette efpèce , d'après Loureiro , fe rapproche beaucoup du palmijuncus equefiris & du palmijuncus viminalis de Rumphius, que nous avons mention- nés dans les deux efpèces précédentes. Peut-être n'eft-ce qu’une variéré de l’une des deux, ou une efpèce intermédiaire. En attendant de nouvelles oblervarions, Loureiro nons en prefente les dérails fuivans : Ses tiges font grêles, à peine de la groffzur d’une plume d’oie, hautes de vingt pieds, égales, très-flexibles , luifantes , d’un jaune-pâle , divifées en articulations longues d’un pied, garnies à leur fommer de feuilles ailées , plus courtes que celles dis autres efpèces de ce genre, ainfi que leurs aiguillons. Les fleurs font dioiques. Le calicz eft à fix divifions inégales ; trois extérieures très- courtes ; trois intérieures plus longues , pétali- formes, blanches , ovales, lancéolées, Ririées; fix étamines ; un ftyle trifide ; un fruit écailleux , à une feule femence. Cette plante croit dans les forêts de la Cochin- chine , le long des rivières & des fleuves. © CDefcripe. ex Lour. ) On fe fert de fes tiges pour plufieurs petits meubles élégans, ainfi que pour faire des panniers, des corbeilles , &c. 12. ROTANG zalac. Calamus zalacca, Gærtn. Calamus aculeis patentibus, fpadice radicali. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 204, n°. 8. Calamus zalacca. Gærtn. de Fruct. & Sem. vol. 2. pag. 267. tab. 130. fig. 1. — Lam. Illuftr. Gen. tab. 770. fig. 2. Fruëtus baly infula pyriformis , afper. J. Bauh. Hit. 1. pag. 401. Icon. Calamus rotang , var. ». Linn. Syft. Plant. vol. 2. p28. 95. Zalacca, feu rotang ralack. Rumph. Amb. vol. ÿ. pag. 113. tab. 57. fig. 2. Cette efpèce n’a point de tiges : fes feuilles naiffent en tontfe du collet des racines ; elles font longues de dix à douze pieds, ailées, & les Fo- lioles alongées, aiguës ; les pétioles garnis d’ai- guillons très- forts, droits, nombreux , ouverts. Les fpadices forment de petites grappes prefque radicales ; elles produifent des fruits aflez gros, turbinés , à une feule loge, donc l'enveloppe, d’abord puipeufe , eit compolée d’écailies imbri- quées, rouflatres, un peu bombées. Ce fruit ren- ferme ordinairement trois femences, dont deux avortent ; la troifème eft prelque elobuleufe, cor- vexe d'un coté, anguleufe de l’autre, ! É - FR O7 ROUE On trouve cetts plante dans les Irides orien- tales , à Java, &c. O Ses fruits ont une faveur acide agréable & très- A . . . rafraichiflante , qui les fait rechercher. ROTHE. Rothia. Genre de plantes dicotylé- dones , à fleurs compofées, floiculeufes, de la famille des corymbifères , qui a des rapports avec les erhulia , qui comprend des herbes exoriques à l’Europe , à feuilles alternes , pinnatifides , & dont les fleurs font terminales, difpofées en co- rymbe. Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à folioles membraneufes, prefqu'égales, colorées à leur partie fupérieure ; des fleurons herme- phrodites ; le réceptacle nu ; les femences couronnées par plufieurs pailleties fcarieufes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font toutes compofées de fleurons fertiles, hermaphrodites. Chaque fleur offre : 1°. Un calice commun, prefqne fimple, compofg d'environ dix folioles prefqu'égales , difpofces fur deux rangs, liches, ovoides , membraneufes, co- lorées à leur partie fupérieure. 2°. Une corolle entiérement compofée de fleu- rons fertiles, hermaphrodires égaux, nombreux. Chaque feuron eft droit, infundibuliforme , un peu hifpide, muni d’un tube cylindrique , dilaté à fa bafe , & d’un limbe campanulé , à cinq décou- pures réfléchies en dehors. 3°. Cinq éramines fyngénèfes , dont les filimens font courts, capillaires , terminés par des anthères réunies en cylindre , ftriées , plus longues que le fleuron, 4°. Un ovaire inférieur, turbiné, en cône ren- verfé, prefque triangulaire , un peu velu, prefque frangé à fon fommet par plufieurs petites dents courtes , füurmonté d'un ftyle filiforme , auf long que les éramines, terminé par deux fligmates fail- Jans , linéaires-oblonzs, roulés en dehors. Les femences font nues, S ou en cône renverfé, couronnées par un feul rang de paillettes couites ,membraneufes, fcarieufes, pref qu'ovales , obtufes, légérement denticuléss. folitaires , ovoide nu, plane, légérement con- Oëfervations. Ce genre confacr M. Lamarck, à M. Roth, f botanilt mand. Lhéritier, & après lui Michaux, lui donné le nom d’hvmeropanpus, , a ] a alle- Qg2 RO EE ESPÈCE. Rorne de Caroline. Rorhia carolinienfis. Lam. Rotkia foliis profundè pinnatifidis, fabts candi- canti-pub.fcertious. (N.) Lam. Journ. d'Hif. nat. vol. 1. pag. 16. tab. 1. — Idem, Illuftr. Gener. tab. 667. Hymenorappus (fcabiofæus) , candicanti-lanugi- nofus ; foliis profundè pinnatifiais. Mich. Flor. bor.- amer. vol. 2. pag. 104. — Lhérir. Icon. C'eft une plante herbacée, d’un afpeë añez agréable, élégante dans fon port & fon feuillage mais dons les fleurs ont peu d'éclat maler grandeur. Elle reffemble extérieurement à cer- taines fcabieufes : fon calice a biaucoup de rap- ports avec celui des fcabieufes, mais fa fruétifica- uon la rapproche bien davantage des echulra. Ses tiges font droites , herbacées , un peu an- guleufes, hautes d’un pied &: plus, glabres à leur partie inférieure, légéremert tomenteufes & blan- chatres vers leur fommet , divifées en rameaux liches, difpofés prefqu'en corymbe, garnis de feuilles altern:s, profondément pinnatifides ,a dé- coupures linéaires, obtufes, la plupart un peu incifées ou muni-s de quelques dents rares & Iné- gales , verdatres à leur face füpérieure, légére- ment cotonneufes & b'anchatres en déffous : Les feuilles inférieures périolées , plus grandes que is autres, qu: lquefois oppofées ; les fupéri-ures plus petites , fefhles, rares ou diftantes les unes des autres. Les fleurs font difpofées en un corymbe lâche; elles font terminales ,afez grandes, droites, pédon- culées, d’un blanc-pile , & reflemblenten quelque forte à relies de certaines fcabieufes ; orbiculaires, médiccrement convexes , à ont huit à dix lignes de diamètre. Leur calice commun eft prefque fim- ple, coïpolé de neuf ou dix folioles planes , ovoi- des, veruatres vers leur bafe , blanches & mem- bransufes à leur fommet, un peu liches & comme imbriquées par Î2s côtés, fe recouvrant latérale- nent les unes les autres. Cette plante a été découverte par Michaux dans la Caroline f-ptentrionale. On la cultive au Jarcin des Plantes de Paris. Elle fleurit vers la fin de l'été. x (F. v.) ROTTBOLLE. Aortbolla. Genre de plantes monocotylédones, à fleurs glumacées, de la famille des graminées , qui a des rapports avec les egilops, qui comprend des herbes exotiques 8e indigènes de l'Europe, dont les fleurs font difpofées en épis ; les épillets altérnes , fefiles, placées dans les cavités d'un rachis articuls. Quelques efpèces arittées. Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir: RFO ne un M s deux divif Un calice univalve , entier où à deux dvifions , renfermant une où deux fleurs ; trois éramines ; deux Jlyles ; un rachis articulé, flexueux. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice à une feule valve ovale, oblon- que , plane, cartilagineufe , fimple ou partagée en deux. Le rachis eft linéaire , un peu flexueux, articulé, offrant des cavices oblongues au deflus des artieu- lations, & dans lefquelles font placées des fieurs folitaires ou plufieurs enfemible. 2°, Une corolle bivalve, dont les valves font lancéolées, membraneufes , aiguës , plus courtes que le calice. 30, Trois éramines, dont les filamens font capil- laires , terminés par des anthères linéaires , bifides à leurs deux extrémités. 49. Un ovaire fupérieur, oblong, linéaire, fur- monté de deux flyles filiformes , terminés par &es figmates plumeux ou en forme de pinceau. Les fémences font oblongues , linéaires, nues , contenues dans les cavités de chaque articulation. Elles ne tombent point, malgré leur maturité, jufqu à ce que le rachis fe détache, par articu- litions. Obfervations. Les principaux caraëtères fur lef- quels ce genre eit appuyé, confiftent dans la dif- pofition des fleurs rangées le long d'un rachis fu- bulé, articulé, ayant à chaque articulation une excavation affez profonde , dans laquelle les fleurs font quelquetois tellement enfoncées, furtout avant leur épanouiffeient , qu’on les apperçoit à peine. Ces furs où plutôt ces épillers font fefüiles ; le calice eft tantôt à une feule valve , fimple ou bi- fide , tantôt à deux valves , contenant une, plus fouvent deux Aeurs, toutes deux fefiles, ou l’une d'elles pédiculée, quelquefois hermaphrodites, mais plus ordinairement une des deux ftérile. Le rachis eft nu, quelquefois velu à la bafe des articulations. Quelques eipèces ont une des valves de lzur corolle furmontée d’une arête. Les épis font fimples , fafciculés dans quelques efpèces ; les épillets alrernes , folitaires, ordinairement tournés du même côté. EF sp ÈTCE GS: 1. RorTeoLLe courbée. Rortbolla incurvata, Lino. f. Rortbolla fricà téreri , fubulatä , glaucé; glumä calicinà fubulatä , adfpreffà, bipartitä. Linn. f. Suppl. 114.— Œder. Flor. dan. tab. 938.— Cavan. Icon. n°, 235. tab. 213.— Lam. Ill. Gener. vol. 1. pag. ROT 204. n°. 1129. tab. 48, fig. 2. — Desf. Flor, atlant. VOI. I. pag. 210. Rotrbolla (incurvata), fpicé tercti, fubulatä , ir- curvatà ; glurd calicinà bivalwi , fubulatä, adfpreffa. Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 463. n°. 1. Rottboella (incurvata}, fhicé tereti , fubularä ; glumé calicinà fubulaté, adfpreffà , bipartisa. Smith. Flor. britan. vol. 1. pag. 151. Rotboella fpicé tereti, fubulatä, fubarcuatä; glumä calicinä fubulatä , adfpreffà , bipartita. Roth, Nev. Beitr. pag. 120. n°. 1. fubulatä, matica, Linn. Spec. Plant. Ægilops (incurvata}, fpicé Levi, incurvä ; calicibus unifloris. vol. 2. pag. 1490. Nardus fpicä fubulaté, diffichä. Royen, Lugd. Bat. 58. Gramen loliaceum maritimum ; fpiculis articulatis. Tournef. Inft. R. Herb. $17.— Morif. Oxon. Hit. 3. $.$. tab. 2. fig. 8. — Monti. Prodr. 43. tab, 20. — Scheuch. Gram. 43. B. Gramen myuros , ereclum ; minimum , arundi- maceum. Boccon. Muf. tab. 59. Gramen loliaceum , junceum , minus, Barrel. Icon. rar. tab. G. | Gramen loliaceum; fpicis articulofis, erettis. Tourn. Inft. R. Herb. 517. Gramen parvum , fpicarum loco ferens caules erum- pentibus alternatim acutis glumis | velutis dentaros. Triumf. 64. Phœnix acerofa , aculeata. Park. Theatr. 1146. Ses racines font fibreufes , menues, capillaires : il s’en élève plufieurs tiges noueufes, géniculées, grêles , un peu couchées à leur bafe , glabres, hautes de huit à dix pouces & plus , articulées, garnies de feuilles planes, glabres, étroites, larges d'environ une ligne, bien plus courtes que les chaumes ; les fupérieures à peine plus longues que les entrenœuds , munies à leur orifice d’une mem- brane très-courte, tronquée. Les épis font prefque filiformes , longs d’envi- ron fix pouces, fubulés , arqués : leur rachis eft articulé , noueux , flexueux , ftrié , marqué d’en- foncemens alternes, dans chacun defquels et placé un épillet fefile , folitaire , dont le calice eft à une feule valve coriace, fubulée , acuminée , fen- due en deux prefque jufqu'à fa bafe , renfermant deux fleurs. La corolle eft compofée de deux val- ves membraneufes , prefqu’obtufes, plus courtes que le calice. Souvent une des fleurs avorte. Dans Ja variété $, les épillets font droits, alongés : elle s’obferve fouvent fur le même pied. Cette plante croit dans les provinces méridio- fubcompreffà, fübularä ; gluma calicina enfiformi , ad- RO 309 nales de l'Europe , en Parbarie, dans les lieux voi- fins de la mer. © ( F. v.) O'fervations. J'ai vu , dans l'herbier de M. de Jufeu , pluñeurs individus de cette même planre aflez remarquables, Leur chaume avoit à peine un pouce de haut ; les épis étoient courts, fortement arqués , fubülés , cylindriques, beaucoup plus gros & plus courts que dans l’efpèce que je viens de décrire. 2. ROTTBOLLE biflore. Rortbolla biflora, Spreng. Rottbolla fricä tereti, fubulatä , ercëtà ; calicibus 1:Q > - .7 Pre bifloris, bivalvibus ; glumis obtufis | aapreffis , mar= gine fcariofis. Roth, Nev. Beïtr. pag. 121. n°. 3. Rottboella fulina ; fpicä tereti, frit&, fubulatä ; calicibus bivalvibus , obtufis, feariofis. Spreng. Erft. Nach. 1801, pag. 34. n°. 45. . Cette efpèce tient le milieu entre le rorrbolla incurvata & le rortbolla fi'iformis., très-diftinéte de l'un & de l'autre. Ses chaumes font foibl:s, longs d’un pied & plus, filiformes, rameux, coudés à leurs articula- tions, garnis de feuilles linéaires, ftriées, un peu: rudes , mucronées ; leur gaine rude au toucher , munie à fon orifice d’une membrane très-mince , courte , tronquée. L'épi eft cylindrique , long de trois à quatre pouces, droit , roide. Les calices font biflores , à deux valves égales, obtufes , ferrées , roides, mu-- nies à leurs bords d’une membrane blanche , fca- rieufe. Les deux fleurs font hermaphrodites , fefi- les ; une plus tardive & un peu plus petite, à deux valves égales, conniventes, membraneufes .. très - blanches ; l'extérieure obtufe ; l’intérieure acuminée, Cette plante croit dans la Hongrie, ( Déferipr.. ex Roth.) 3. ROTTBOLLE filiforme. Rortbolla fliformis.. Roth. Rotibolla fpicä tereti, fubulatä , fabcomprefi ,ereëtàs. glumä calicinä bivalvi, enfiformi , patente, Willd, Spec. Plant. vol. 1. pag. 464. n°. 2. Rottboellia ( filiformis ) , fpicä fliformi , tereri 2 preffà , vipartirä, Roth, Catal. botan. 1. pag. 21. Rotboella fpicä tereti, fubularä , fubcompre[i , erettä ; glumä calicinä obtufà , enfiformi, aapreffa, bipartitä, Roth, Nev. Beitr. n°. 2. pag. 120. & pag. 119. : Gramen loliuceum , minimum; fpicis gracilibus, refiexis. Monti. Gram. 43. fig. 30. Gramen junceum , nodofum , minimum , capillare, Barrel, Icon. rar. n°, 1164, tab, 117. fig, 1. 319 ROT Cette efpèce, qu'on pourroit prendre pour une variété plus petite que le roctbolla incurvata , en a été diftingués à caufe des proportions différentes des parties de la fruétfication & de fes feuilles. Ses racines font menues, fibreufes; fes chiumes : très-grêles , peu élevés, prefque fafciculés, droits, d'une couleur purpurine-foncée ; fes feuilles au moins trois fois plus petites que cell:s du rorrbolla ncurva , très-étroites , plus acuminées , canalicu- l'es, d’un vert plus foncé, rudes au toucher & fortement ftriées, munies à l'orifice de leur gaine d’une membrane longue , obtufe , prefque tron- quée. Les fleurs font difpofées en un épi filiforme, cylindrique , fubulé , droit, un peu comprimé, compofe d’épillets très-rapprochés ; la valve cali- cinile , partagée en deux découpures, courte, prefqu'obtufe ; point acuminée , contenant d’une à deux fleurs, dont la corolle eft à peine plus courte que le calice, à deux valves membraneufes. Cette plante croit dans les contrées méridio- nales de l’Europe. > 4. ROTTBOLLE cylindrique. Rorbolla cylimdrica. Wilid. Rotrbolla fpicd tereti, fubulaté , ereëla ; glumä ca- licin univalvi, Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 464. n°. 3+ (Exclude fynonym. Linn. & Poirer.) Gramen loliaceum , fpicis articulofis , ere&is. Mont. Gram. 43. fig. 28. Gramcn loliaceum , junceum, majus. Barrel, Icon. var. n°, 1162. tab. $. B. Gramen loliaceum , junceum , minus. Barrel. Icon, G. ette efpèce a des rapports avec le rortbolla incurvats ; elle en diffère par fes épis plus grêles , plus redreflés , & furtour par la valve caïcinale, d’une feule pièce. Sesracines fontblanchätres, touffues, fibreufes, garnies d’un grand nombre de cheveius. Il s’en élève des chaumes en gazon épais, un peu cour- bés, cylindriques , glabres, à cinq à fix pouces de haut, munis à leur bafe de feuilles courtes, filiformes, longues d'environ deux à trois pouces: Îes caulinaires beaucoup plus petites, aiguës; les articulations tiès-rapprochées. Les épis font fim- ples, droits, cylindriques , fubulés à leur fommer, ordinairement plus longs que les chaumes, chargés dans toure leur longueur de fleursappliquées contre un rachis articulé. Le calice n’a qu'une feule vaive entière, La plante eft dans toutes fes parties d’un vert glauque, On trouve cette efpèce dans les provinces mé- tidionales de l'Europe , fur les montagnes, dans errains arides. 2? (W, fin herb, Juffieu.) La variété 8 a fes épis plus roides, plus grêle ÿ fes feuilles très-fines. Elle croit en Efpagne. ( in herb. Lamarck. ) 5 : 5. RoTTBOLLE ftolonifère. Rortbol!a ffolonifera. Ro:tbolli culmis repentibus , articulis floloniferis ; fpicis brevibus , fubincurvatis ;-calice bivalvi, bifloro ; glumis calicinis valdè inaqualibus. (N.) Cette graminée eftremarquable par fes chiumes entiérement couchés, très-longs, craçans , flolo- nifères , dont les articulations nombreufes pro- duifent des racines & des touffes de feuilles im- briquées à leur bafe, courtes, d’une largeur mé- diocre, glabres , aiguës, pliflées en deux; les caulinaires un peu roulées à leurs bords. Il s'élève de leur milieu des chaumes particuliers très-courts , d’un à deux pouces, fermes , com- primés , prefqu'anguleux , terminés par un épi court, prefque plane, dont le rachis, articulé , un peu flexueux , anguleux, eft garni à fa fice exté- rieure & dans chacune Ge fes cavités, d’épillets alternes, fefiles , enfoncés, compofés d’un calice à deux valves minces, tranfparentes , blanchätres, l'extérieure très-courte , prefque ronde, l'inte- rieure lancéolée , obtufe , contenant deux fleurs fefiles, inégales ; une plus grande fertile, her- maphrodite ; une un peu plus petite, que je foup- çonne ftérile ; toutes deux munies de deux valves dures, coriaces, concaves, lifles, aiguës. Cette plante a été recueillie par M. Ledru à Porto-Ricco. ( W. w. ia herb. Lamarck. ) 6. ROTTBOLLE lifle. Rorcholla levis, Retz. Rottbo!la pedunculis longiffimis ; fpicä flofculis binatis, lateralibus ; calicibus ovatis, impunétatis, levibus. Retz. Obferv. 3. pag. 11. Ses chautes font afcendans , feuillés feulement jufqu'a la fzconde ou à la troifième articulation ; les autres garnies feulement de gaines d’où fortent trois où quatre pédoncules longs de plus d’un pied. Les articulations inférieures font à demi cy- lindriques , prefque triangulaires ; les fupérieures arrondies ; les feuilles courtes, carénées, munies de poils à l'orifice de leur gaine Les épis font fimples, draits, articulés, garnis à chaque articulation de deux épillets latéraux , alternès. La valve extérieure du calice et oblique, ovale, cartilagineufe, parfaitement lifle ; l’inté- rieure de même longueur, très-mince, membra- neuf , ainfi que celles de la corolle. Cette plante à été recueillie à Tranquebare par Kæœnig. ( Defcripr. ex Retz.) Elle nous paroit avoir de grands rapports avec notre rottbolla tripfacoides. $ FOUT 7. ROTTBOLLE hériflonné:. Rotibolla muricata. Retz. Rottbolla fricis teretibus ; pluribus , longè pedun- culatis ÿ calicibus ciliato-aculeatis , neucris bifidis. Rerz. Obferv. 3. pag. 12. Ægilops (muricata ), fpicis muticis, pluribus, longe pedunculatis ; calicibus ciliato-aculeatis, Retz. Obferv. 2. pag: 27. Ses chaumes font anguleux, garnis de feuilles ciliées à l’orifice de leur gaine. Les épis font cy- lindriques, prefque fafciculés, portés fur de longs pédoncules. Les calices font tous légéiement pu- befcens, bifides dans les fleurs ftériles & à peine ciliés ; plus larges dans les fleurs hermaphrodites, fcarieux à leur fommet, munis de cils roides à leurs bords. Cette plante croît dans les Indes orientales. (Deferipe. ex Retz.) $8. ROTTBOLLE fanguine. Roribolla fanguinea. Rerz. Rottbolla panicule fpicis ariflatis, alternis, fm- plicibus , pedunculatis ; florum braited lateraii, ci- liurä. Retz. Obferv. 3. pag. 25.— Wiliden. Spec. Plant, vol. 1. pag. 467. n°. 16. Cette plante à lafpect d’un andropogon. Ses chaumes font à demi cylindriques, feuilles , arti- culés ; les articulations fupérieures garnies feule- ment de gaines dilatées, defquelles fort un épi fi- liforme, porté fur un pédoncule renfermé dans la gaine , & compofé d'épillers fefñles , alternes , fitués dans les excavations du rachis. Le calice eft uniflore, formé de deux valves obliques , latérales : l'extérieure fubulée, à demi cylindrique , caïtilagineufe ; l’intérieure très- mince , blanche, marquée de flries rougeatres. La corolle , de la longueur du calice , a fa valve exté- rieure couleur de fans ; l'intérieure fendue jufqu'à fa bafe, blanche , traverfée par des lignes fangui- nolentes , légérement ciliée, munie à {a bafe d’une longue arête tortueufe. Les anthères & les ftig- mates font couleur de fang. Onapperçoitextérieurement une troifième valve calicinale ou une braétée linéaire, cartilagineufe, prefqu’ariftée , ciliée à un de fes côtés, de forte qu'en la confidérant comme une valve calicinale , & la valve fendne de la coroile comme deux valves, les calices & les corolles feront compoñés | de trois valves inégales. Cette efpèce croît à la Chine, où elle a ét recueillie par Bladh. ( Défcripr. ex Retz.) (+ 9. RotTrBoirsélevée. Rortbollaexaltata. Linn.f. Rortbolla fpicä tereti, filiformi , undiqu? flofeulof ; glumis ovaris , obtufis ÿ vaginis punélato - hirfuris, R'O'T Sri 1 Linn. f Suppl. r14 — Lam, Ill. Gener. vol. r. pag. 120$. n°.1132. Graminée dont les chaumes font très-élevés, pleins, folides, & dont les feuilles ont leur gaîre fillonnée, ponétuée ; les points faillans , furmon- tés d’un poil fin; les autres parties hifpides. Les épis font terminaux , folitaires , cylindriques , f- liformes , longs d'environ trois pouces, munis de fleurs fur toute leur face; les valves calicinales font ovales , obtufes. Cette plante croit dans les Indes. { Defcripr. ex Linn. f.) 10. ROTTBOLLE à corymbes. Rorrbolla corym- bofa. Linn. f. Rottbolla fpicis aggregatis , lateralibus, filiformi- bus ; flofculis bifarits patentibus , foliis bafi ciliatis, Lino. f, Suppl. pag. 114. — Lam. Ill. Gensr, vol, 1. pag. 20$, n°. 1131. Roïtboellia (punétata), fpicis teretibus ; pluri- bus , fafcicularis , fubfeffilibus ; flojeulis folitariis , alternis; calicibus punétaiis. Retz. Obferv.3.pag.12. Ægilops (exaltata), fpicis filiformibus, muticis, corymbofs, Linn. Mantif. $75. — Retz. Obferv. 2, pag. 27. Ses chaumes font droits , roïdes, cylindriques, prefque dépourvus de feuilles, excepte à leur bafe, où elles font ciliées à leur partie inférieure; liffes, étroites , prefque longues d’un pied. Les épis font roides, terminaux, d'environ deux pouces de long ; ils fortent plufieurs enfemble des gaines fupérieures prefqu'en corymbes, compofés d’épillets aiternes, folitaires. Les calices font ovales , obtus, ftriés & ponétués , à une feule valve , fouvent biflore ; l’une des fleurs male , l’autre hermaphrodite, plus courtes que le calice. Cette plante croît dans les Indes, fur la côte du Malabar, le long des foilés, ( Defcripe. ex Retz. & Linn.) 11. ROTTBOLLE fafciculée. Rottbolla fafciculata, Desfont. Rottboella fpicis axillaribus, aggregatis, arcuatis ; foribus quadrifarièm difpoftis. Desfont.Flor.atlant, vol. I. pag. 110. tab. 36. Rottbolla ( altifima}, fpicis tereti-fubulatis, [ub- fafciculatis. Poiret, Voyag. en Barb, vol, 2. pag, 10$: Rottbolla (fafciculata) , fpicis terett- fubularis, Jubfafciculatis ; calicis glum& bipartita , culmo geni- culis creberrimis. Lam. Illuftr. Gener. vol. £. pag, 204. n°, 1130. C'eft une trés-belle efpèce qui fe diftingue ai- fément à fes épis fafciculés dans les aiffelles des feuilles, & à fes chaumes wès-élevés, ROT Ses racines font fibreufes , d’un blanc-jaunâtre ; elles pouflent plufieurs tiges droites, fouvent ra- meufes à leur bale , hautes de deux à quatre pieds, très-lifles , noueufes, un peu flexueufes à leur partie inférieure , médiocrement comprimées , anguleufes, cannelées & prefque canaliculees ; garnies de feuilles glabres , fouples, ftriées, larges d'environ deux lignes , munies de gaines liches, un peu plus courtes que les entre-nœuds, prefque nues à leur orifice. 12 O1 De l’aiffelle des feuilles fupérieures fortent de- puis deux jufqu’à fix épis environ, fafciculés , pé- donculés, longs de quatre à cinq pouces, glabres, un peu arqués , le long defquels les fleurs font dif- pofées fur quatre rangs , très-ferrées & appliquées fortement contre un rachis quadrangulaire , ar- ticulé , à quatre fillons profonds. Les pédoncules font comprimés , canaliculés, appliqués contre les chaumes , munis chacun à leur bafe d’une gaine membraneufe. Le calice eft compofé d’une feule valve dure , coriace , ovale , un peu aiguë , uni- flore. La corolle eft plus courte , à deux valves minces, membraneufes, renfermant trois étamines, deux flyles barbus , auxquels fuccèdent des fe- mences étroites, oblongues. Nous avons recueilli, M. Desfontaines & moi, cette graminée dans les lieux marécageux & fur le bord des lacs , aux environs du Baftion-de-France, fur les côtes de Barbarie. % ( VW. w.) 12. ROTTEOLLE à une étamine. Rorrbolla mo- randra. Cavan. Rocbolla culmo ereëo ; floribus difichis, fpicatis. Cavan. Icon. Plant. vol. 1. pag. 27. n°. 4. tab. 29. fig. 1. Gramen exile , arundinaceum , minimum , acumine refrexo. Scheuchz, Gram. 41. tab. 1. fig. 7. K. Rottbolla fpicä tereti, fubulatä, ereëlà ; glumä ca- licina, univalvi ,indivifa, minutä ; flofculis arifhatis. Roth. Nev. Beitr. pag. 122. n°. 4. Cette plante a de grands rapports avec les cinna, & s’écarte des rottbolla par le nombre des étamines & par l’arête des valves de la corolle. Ses racines font touffues, capillaires ; elles pro- duifent pluñsurs chaumes grèles, hauts d’environ un demi-pied , munis vers leur bafe de trois nœuds rougeatres , un peu coudés; garnis de feuilles courtes, très-etroites , filiformes; les caulinaires fétacées , longues d'environ un pouce & demi. Les épis font très- grêles, compofés de fleurs alternes , folitaires ou deux à deux , l’une fefile, l’autre pédiculée ; toutes placées dans les excava- tions du rachis. Le calice n’a qu’une feule valve, courte , rougeitre, ovale , aiguë , à deux fleurs. Les valves de la corolle font prefqu’inégales, gla- Lies, cblongues , carénées , aiguës ; l’extérieure R O T terminée par une arête droite , auf longue que la valve. Les fleurs ne contiennent qu'une feule éta- mine, dont le filamenceft velu à fa bafe ; l’anchère oblongue, à quatre fillons, d’un noir pourpre , profondément bifide après la fécondation; l'ovaire furmonté de deux fyles, dont les figmates font réfléchis & plumeux. Cette plante croîten Efpagne, dans lesenvirons de Madrid. © (7. f. in herb. Ju.) 13. RoTrBoOLLE pileufe. Rortbolla pilofa. Wild. Rotibolla [pic fimplici, fubularà ; foliis pilofis bre- viore, culmo foliorum vaginis tecto. Willden. Spec. Plant. 1. pag. 465. Cette plante, dont Willdenow le premier nous a donné connoiïffance , eft, d’après cet auteur , la plus petite de fon genre : à peine a-t-2lle plus d’un pouce de haut. Ses chaumes font fimples , entié- rement recouverts par les gaines des feuilles qui s'élèvent de leur bafe. Ces feuilles font linéaires, canaliculées , plus longues que 12 refte de la plante, couvertes de poils épars & longs. Les chaumes fe terminent par un épi fimple, foliraire, fubulé. Cette plante croit au Malabar. ( Deféripr. ex Wild.) 14. ROTTBOLLE foyeufe. Ro:tbol!a kirfuta. Vahl. Rortbolla fpica fubulatä , hirfuta ; flofeulis herma- phroditis , patentibus ; fferilibus pedicellatis , adpreffis. Vahl. Symbol. 1. pag. 11. — Willd. Spec. Plant. vol. I. pag. 465. n°. 9. Triticum agilopoides. Forsk. Flor. ægypt.-arab, pag. 29. n°. 94. C’elt une des plus belles efpèces de ce genre, remarquable par le duvet long, abondant, argenté & foyeux, dont fes épis font garnis dans toute leur longueur. Ses chaumes font roides, durs , rameux, hauts d'un pied & plus, un peu flexueux vers leur bafe, très-lifles , garnis de feuilles roides , roulées à leurs bords, très-aiguës , prefque piquantes , un peu ar- quées en dehors , d’un vert-pale & glauque, jau- nâtres vers leur fommet , longues de deux à trois pouces; les fupérieures & terminales beaucoup plus longues , ayant leurs gaines un peu laches , cylindriques , flriées , munies à leur orifice d’une petite touffe de poils foyeux , tres-fins. Les épis font droits, folitaires , fubulés, longs de trois à quatre pouces ; leur rachis eft flexueux, articulé , convexe d’un côté, concave de l’autre ; garni à fes articulations d’une longue touffe de poils épais, mous, luifans, foyeux, d’un beau blanc, au moins auffi longs que les fleurs. Les épillets font ordinairement deux à deux , l'un pédiculé & ap- pliqué contre chacune des articulations du rachis, l’autre écarté & fefile. Le calice eft SORPO de eux -p & R O deux valves inégales ; l'éxrérieure p'ane , ova acuminée , garni très-longs pails; l'intérieure carénée , aiguë, pileufe fur fa carène & à fon fom- met, renfermant deux fleurs, une mâle , l’autre hermaphrodite, dont les valves font lancéolées, tranfparentes ; les anthères linéaires , les fttgmates en forme de pinceau.-L'épiliet pédicuié eft ftriles fes valves lancéolées, inégaies , ciliées , entières. : la a 0 ade eut lée ICT Cette plante croît en Egypte; elle a été com- muniquée à M. Lamarck par M. Délille, x (W f. in herb, Lam.) 15. RoTTBOLLE velue. Rostbolla villofa. Roctbolla foliis margine feabris ; glumä calicinä bivalyis , bifiord ; flofculis ferilibus pedicellatis ; fer- cilibus feffilibus , ariféatis ; rachi baff articulorum vil- lofà. (N.) Belle efpèce qui a quelques rapports avec Îe rort- bolla hirfuta , mais qui en eft très-diftiréte par les arêtes de fes vaives, par fes feuilles planes, À par les poils du rachis, bien plus courts. Ses racines font fibreufes, fafciculées, flexueufes ; fes chau- mes grêles , longs d’un à deux pieds, liffes, cylin- driques, rameux, garnis prefque dans route leur longueur de feuilles planes, étroites , aiguës, gla- bres, ftriées, larges d’une ligne environ , rudes à leurs bords ; les gaînes longues, étroites, munies à leur orifice d’une petite membrane uu peu brune, courte, obtufe, biñde à fon fommet. an Si Les épis font folitaires à l’extrémité de chaque rameau , longs de trois à quatre pouces, grêies ; les épillets alrernes , à deux flzurs ; l’une ftérile , pédiculée , appliquée contre le rachis; l'autre her- maphodite , fefile , écartés. Le calice a deux valves ovales, prefqu’égales ,roides; l’extérieure ouverte, un peu aigué; la fleur ferrile, à deux valves iné- gales ; l’extérieure furmontée d’une longue arête Aexueufe ; intérieure très-mince , blanche, tranf- parente ; les femences étroites , alongées , prefque cylindriques; la fleur ftérile plus longue , pédicu- lée, velue fur le pédicule , fans arête. Le rachis eft garni à la bafe de chacune de fes articulations d’une petite touff: de poils blancs & foyeux. Cette plante a été recueillie dans les Indes par Commerfon. ( W. f. in her. Ju. ) 16. ROTTSOLLE du Bengale. Rortbolla cym- bachne. Rottbolla fpicis geminis , dimidiatis ; foliorum va- ginis ciliauis. Wild, Spec. Plant. vol. 1. pag. 465. né JUL Cymbachne ciliata, Petz. Obferv. G. pag. 56. ‘Graminée à plufizurs chaumes grêles , fimples ou rameux , tantôt garnis d’une feule feuille cau- linaire , tantôt nus. Les feuilles radicales font courtes , petites, munies fur les bords & à l’orifice Botanique, Tome VI, 1 7 0 rt n 3 ; HO g! 219 de leut gaine de cils longs & blanchätres. Les chaumes fe terminent par des épis linéaires, longs d’un pouce & déni , larges d’une ligne, dont le rachis eit linéaire, membraneux, à trois firies lon- gitudinales ; articulé, flexueux & concave exré- rieurement à chaque articulation , compolé de Aiurs males ou hermaphrodites. Dans les feurs mäles le calice éft bifiore , à deux valves ferrées contre le rachis ; l’extérieure linéaire , obtufe, ciliée fur le dos ; l'intérieure à demi ovale, aiguë, flriée , comprimée , colorée , ailée fur le dos, en- veloppant une corclle bivalve, plus courre quels calice ; les anthères font noires; le ftyle flmple , terminé par deux ftigmates noirâtres & berbus. Dans les fleurs fémelies le calice n'a qu'une feule valve ovale , l£zérement bifide à fon fommet, ci- gér iée à fes bords: il n°y a point de corolle; le piftil eft le mêrne que dans les fleurs mâles, mais les fhigmates paroifent plus longs. Cette efpèce vient du Bengale , où elle a és recueillie par Kœnïg. (Defcript. ex Retz.) 17. ROTTEOLLE fromentacée. Rortbo!la dimi- diata. Linn. f. Rotthbolla fpic& fubcompreffà , fecundä ; flofeulis ad Jinus racheos aggregatis ; folio oftufo, plano, Lam. Il, Gener. vol. 1. pag. 205. n°. 1133. tab. 48. fig. 1. a. Rottholla fricé dimidiatä , compreflä, lineari, la- tere exteriori aggregato-flofculofa, ïnteriori Levi, nudo, Linn. f. Suppl. 114. Roïthoellia fpicä dimidiatä , compreffi, lineari. Thunb. Prodr. 23. Rotthoella ( dimidiata ), radice repente , culris decumbentibus , vaginis compreffis , foliis obrufis, fpicis folitariis , rachi lineari-flexuofà , hinc tantèm foveato-froridä. Michaux, Fior. boreal.-amer. voi. 1. pag. Co. Panicum dimidiatum. Syft. veget. edit. 13. pag. 90. — Burm. Flor. ind. tab. 8. fig. 3. Cette efpèce, par la difpofition de fes fleurs réunies plufieurs enfemble à chaque articulation du rachis, paroit appartenir plutôt aux panicun: qu'aux rosbolla. Linné l’avoit en effet placée d’a- bord dans les panicum, & M. Lamarck fe propofoit également de le faire , cette plante offrant d’ail- leurs la troifième valve caïicinale qui cenitirue en partie le caratère des panicum. Je ne la préfente ici que parce qu'elle a été oubliée dans l'article PANIC. Ses racines font rampantes, fibreufes; fes chau- mes en partie couchés à leurs articulations infé- rieures , garnis de feuilles glabres , courtes , planes, prefqu'obtufes , dont les gaines font comprimées, friées, Les fleurs forment un épi droit, folitai- e, terminal, dont le rachis eft Re > un peu ï flixueux. Lis épillets font agrépés , fefiles, firués d'un feul côté : le côté oppoé eft prefque plane, fans enfoncemens. La bâle calicinale eft bifide, muni> à fa bafe d’une autre valve très-perite. La corolle eft un peu plus courte que le calice. Cette plante croît aux Indes, dans les fables fur le bord de la mer : on la rencontre également en Amérique, dans la Caroline & la Floride, ( F. [.) 18. ROTTEOLLE tripfacoide. Rortbolla tripfa- coides, Lam. : Roriboila fpicä fubcompre[à, Jfecunda ; flofculis ad finus racheos Jélitariis ; folio acuto , convoluto. Lam. Jl. Gener. vol. 1. pag. 20$. n°. 1134. tab. 48. fig. 1. B. Rortboellia (compreffa), fricà compref, fubu- Lara; glumd calicind lanceolutä , planä | indivifa. ? Linn, f. Suppl. pag. 114. Rotthoellia (comprefa), fricis compreffis, plu- rious , fafiiculatis , peaunculatis ; calicibus acutis. ? Retz. Obierv. 3. pag. 12. ortbocllia tranchelii. Gmel, Hyf. Nat. vol 1. - _ o pag. 197: n°, 7. Cette plante ne peut pas plus refler parmi les rottbolles que l'efpèce précédente ; elle à le part d'un sripficum ; mais les caraétères de fa fruétiñ- cation la rapprochent davantage des panicum , parmi lefquels M. Lamarck fe propoloit de la ranger. Ses chaumes ne s'élèvent qu’à une hauteur mé- &iocre ; ils font, dans toute leur longueur, garnis de feuilles médiocres, larges de deux lignes, planes, quelquefois pliflées ou un peu roulées à leurs bords, furtout les fupérieures ; prefque dif- polées fur deux rangs, aiguës à leur fommet. L’épi elt droit, épais, un peu comprimé, fimple ou piüfieurs enfemble , fubule , compofé de fleurs prefqu’unilatérales, fefliles, folitaires dans les ex- cavations du rachis. Le calice eft compofé de deux valves aigués, & d’une troifième à leur bafe , fort petite. Cette plante paroit être la même que le rottbocllia compreffa de Linné , quoique ce dernier auteur n'ait reconnu qu'une feule “ie au calice. Cette efpèce a été recueillie à Sierra-Leona par M. Sneathinan : celle de Liané croit dans les Indes. CV. f. in herdb. Lamarck & Joffiu. ) * Efpèces moins connues. * Rortbolla (cœlorachis), fhicé tercti, uniloterali ; fofculis geminis, altero pedicellaro, calice bivalwi. Forfter. Prodr. n°. 49. * Rortbolla (repens ), fhicé tereti, fubulat ; glumd calisina univalyi, indivifa, Forfter. Prodr. o n°, 191: j RO Y ROUE ( Corolle en). Rotata corolla. Lorfque la corolle monopétale régulière eft aplatie fupérieurement , qu'elle n’a point de tube bien fenfible, & qu'elle fe divife en plufieurs de- coupures planes, lancéoïlées, aiguës, elle prend alors le nom de corolle en roue, affez femblable à une molette d’éperon: telle eft celle de la bour- rache , des molènes, des lyfimachies, &c. ROUGO de Madagafcar ou HARUNGAN. Ha- rungara madugafcarierfis. Lam. Harungana foliis ovato-lanceolatis, integerrimis , oppoftis ; florious luxè paniculatis , terminalibus. (N.) Lam. Ill. Gener. tab. G45. Genre de plantes dicotylédones, établi par M. Lamarck, à fleurs complètes, polypétilées, de la femille des millepertuis, qui a des rapports avec les hypericum, & qui comprend des arbres exo- tiques à l'Europe, donc les feuilles font entières, oppotees ; les fleurs difpofées en une panicule ter- minale, Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un cülice à cinq frlioles ; cing pétales ; des éta- mines réunies en plufeurs paquets; cing ffyles ; une baie globuleufe à cing loges, renfermant chacune une ou deux femences. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice divifé profondément en cinq fo- lioles égales , lancéolées , aiguës, perfiflantes. 2°, Une corolle à cinq pétales , un peu plus longs que le calice, oblongs , rétrécis à leur bafe. 3°. Des écamires en nombre indéfini, dont les filamens font réunis par leur bafe en cinq paquets féparés, plus longs que la corclle , terminés par des anthères petites, globuleufes. 4°. Un ovaire fupérieur , globuleux , furmonté de cinq flyles rapprochés, terminés par autant de ftigmates fimples. Le frais confifte en une baie arrondie, firmontée fouvent d’une petite pointe ; à cinq log:s, con- tenant chacune une où deux femences oblongues, fort petites. C’eft un arbre où arbriffeau dont les rameaux font droits, un peu comprimés, pubefcens , gar- nis de feuilles oppofées , pét'olées , tres-entieres, ovales-oblongues ou lanceclees, rétrécies , aiguës à leur fommet , arrondies à leur bafe, glabres à leurs deux faces, vertes & luifantes en deflus, un peu jaunatres en deffous , longues de cinq à fix pouces fur deux & demi de large, marquees de uervures latérales fimples , alternes , faillantes, RIGTU Les pétioles font droits, roidzs, un peu compri- més, pubefcers, longs d’ui pouce, prefque con- nés à leur bafe. Il fort fouvent de leurs aiffelles de nouvellss feuill:s également oppofées, & quife croifent avec les premières. Les fleurs forment à l'extrémité des rameaux une belle panicule dfoite , ramifiée prefque par bifurcation , dont les rameaux font roides , pu- befcens, rouflatres, un peu ftriés, terminés par de petites touffes de fleurs ramaffées & pédiculées. Le calice eft glabre, petit, à cinq découpures aiguës. La corolle d’un blanc-jaunâtre ; les pétales légé- rement ciliés À leurs bords; les étamines plus lon- guss que la corolle. Les fruits font de petites baies fucculentes , d'un rouge-vif, de la groffeur d'un grain de poivre , foutenues à leur bafe par le ca- lice perfftant, divifées intérieurement en cinq loges, renfermant une ou deux femences très-pe- tites. e ee (ei Cette plante a été recueillie à l’île de Madagaf- car, d'abord par Commerfon, & enfuite par Jofeph Martin, qui eo a communiqué des exemplaires à M. Lamaick. Ph (VW. fin herb. Lam.) ROUHAMON. Rouhamon. Aubl. Genre de plantes dicotyiédores, à fleurs complètes, mono- pétalées , de la famille des apocinées , qui a des rapports avec les frychnos, dont il ne diffère que par le nombre des parties de fa fructification, qui comprend des arbres exotiques à l'Europe , à feuilles oppofées , à fleurs axillaires. Le caractère elfentiel de ce genre eft d'avoir: Un calice court, partagé en quatre découpares ; une corolle infundibuliforme , à quatre divifions, velue en dedans ; quatre écamines ; un pifhil ; une capfule à une feule loge , à deux femences. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice très-court, d’une feule pièce, par- tagé en quatre découpures aiguës, muni de deux perites écailles à fa bafe. 2°. Une corolle monopétale, infundibuliforme, dont le tube eft cylindrique ; le limbe velu en de- dans, à quatre divifions pointues. 3°. Quatre étamines , dont les filamens font capil- laires, velus à leur bafe , attachés au tube de la corolle, terminés par des anthères oblongues. 4°. Un ovaire fupérieur , ovale, velu , furmonté d’un ftyle fimple, de la longueur de la corolle, &erininé par un ftigmate obrus. Le fruit eft une capfule orbiculaire, à une feule loge, munie d’une écorce caflante , contenant deux femences à demi orbiculaires, planes d'un côté, convexes de l’autre. ONU EsPrèÈceE- HUE) ROUXAMON de l1 Guiane. Rouhamot gu'a neafis. Aubl. Rouhamon foliis ovatis, fusfeffilibus, oppofitis ; florious axilaribus , ramis cirrhofts. (N.) Rouhamon guianenfis. Aublet, Guian. vol, r. pag. 93. tab. 36. — Lam. 11], Gener. vol. 1. pag. 22, N°, 1594. tab. ST. Lafrofloma cirrhofa. Willden. Spec, Plant, vol, 1. pag. 624. — Schreb. Gener. Plant. n°. 180. B. Idem, foliis majoribus , non cirrhofis ; flore mi- nore. (N:) Cet arbrifleau, dit Aublet, pouffe de fa racine un tronc de fept à huit pieds de hauteur, fur fix à fept pouces de diamètre. Son écorce ef grifatre, inégale & raboteufe ; fon bois blanchatre. Les ra- meaux font oppofés, couverts d’un duvet rouf- fâtre ; fe répandent fur les arbres voifins, & s'y accrochent à l'aide de vrilles axillaires fimples, en forme de croffes. Les feuilles fent oppofées , imé- diocrement pétiolées , ovales, liffes, entières, ter- minées en pointe, d’un vert-pâle, marquées en deffous de trois nervures longitudinales, faillantes ; les deux latérales arquées & conniventes à leurs deux extrémités ; longues d’ui à deux pouces fur fix lignes de large, fupportées par des périoles très-courts, pubefcens. Les fleurs naiffent par petits bouquets dans l’aif- felle des feuilles, fouténues par un pédoncule court, garni à fa bafe de deux petites bractées op- pofées. Ces fleurs font deux à deux, oppofées fouvent prefque feffiles. Leur cälice eft d’une feule pièce, divifé en quatre parties aiguës; la corolle monopétale, de couleur blanche , partagée à l'ori- fice du tube en quatre lobes aigus, couverts de poils blanchatres intérieurement; quatre ét:mines dont les filamens font garnis à leur bafe de poils blancs furmontés d’anthèrésoblongues, jaunatres, à deux loges. Le fruit eft une capfuie jaune, caf- fante , à une feule loge, qui renferme deux fe- mences arrondies, convexes d’un côté, aplaties de l'autre. Cet arbriffeau croît dansla Guiane, furles bords de la rivière de Sinémari, à quarante lieues da fon embouchure. Il eurit dans l’automne. Les Galibis le nomment Rouhakamon, 5 On trouve , ajoute Aublet, une variéré de cet arorifleau, qui diffère par fes branches & fes ra- meaux point pubefcens, par fes feutiles verres & plus grandes, par fes fleurs & fes fruits plus pe- tits, & d’ailleurs dépourvu de vriles. Ses branches font droites & croiffent en buifon. Certe variété croît dans le même lieu, & porte le même nom. Obfervations, Cette variété nous paroït avoir Rr2 C10 R OU des caractères fufñfans pour pouvoir être diflinguée comme efpèce. P. ROULÉES ( Feuilles). Convoluta jolia. Les: feuilles font roulées fur elles-mêmes, de deux ma- # nières affez importantes à confidérer. Les unes font roulées en dehars { revolusa) lorf- : qu'elles font roulées fur elles-mêmes exrérieure- ment en forme de fpirales, ou lorfau'elles font fimplement roulses en leurs bords de deflus en deflous , comme dans le reucrium fupinum, &c. Les autres font roulées en dedans ( zrvoluta) loi!qu'eil. s font roulées fur elles-mêmes intéricu- rem.nt de deflous en deflus , & qu’elles forment une forte de fpirale aux depens de leur longueur ou de leur largeur. Les vrill.s où mains (:érrhï ) prennent la même dénomination dans lé même 1ens. Elles font : Roulées en dedan (ce nvoluri) lortque les fpi- raks fe rou'ent de denous en deflus ; Roulées en dehors ( revoluri ) lorfque leurs fpi- rales fe rou'ent de deflus en deflous. PROUPALE Rozrala. Aubl. Genre de plantes dicotyi dencs, à fleurs ir complètes, polypéralees, de la tanulle des protees, qui a des rapports avec les brebei: m, & qui comprend des arbrifieaux exo- tiques à l'Europe, dont les feuilles font aïterres, fimples ou ailées ; les À urs difpofées en épis. Le caractère effentiel de ce genre eft d'avoir : Urie corolle partagée en quatre pétales concaves à leur partie fupér'euve ; point de calice ; quatre étamines attachées aans l1 cavité des pérales ; un péricarpe uni- loculaire, à une feule femence. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : ’ 1°. Une corolle compofse Ge quatre PROS adhé. rens par kur bafe, linéaires, fpatuls , obtus, creulés incérieurement à leur partie fupérisure , flaminifères, caducs. 2°, Point de calice, à moins qu’on ne regarde la corolls comme tel. 3°. Quatre écamines , dont les filimens font très- cours attaches aux pétales, furmontés d’anthères oblongues, conrenues dans la caviré des pétales lorfque la feu eft fermée , droites dans la corolle ouverte. 9, Un ovaire fup“rieur, ovale, velu , furmonté d'un flyle fiiorme, un peu en maffue à fon fom- met , terminé par un ftigmate prefqu'ovale. Le fruir , encore peu connu , n’a qu’une feule loge qui contient une feule femence. OU EU SPIELCIESS, 1. ROUPALE de montagne. Roupalu montana. Aubl. Roupala foliis fimplicibus , ovatis , acuminatis , complicato-canaliculatis ; racemis longis , axillartbus. Lam. Liluitr. Geuer. vol. 1.p. 243. 0°. 128. tab. $5. Roupala montana. Aublet, Guian. vol. I. pag. 93. tab. 32. — Juif. Gener. Plant. pag. 79. Rupala ( montana ), foliis ovatis , petiolatis. Wiild. Spec. Plant. vol. 1. pag. 536. n°. 1. Rupali montana. Vahl. Symbol. 3. pag. 20. C'’eft un arbriffzau qui s'élève à fept on huit pisds de haut, donc le tronc eft revêru d’une ecorce blanchatre , ridée ; le bois eft blanc: il s’en exhale une odeur torte & fetide lorfqu'on le coupe. Ses branches fe divifent en rameaux gia- bres, : ylindriques, #e couleur brune, tubercu!és & fans {f-uilles dans leur vicilieffe 3 garnis , lorf- qu'ils font jeunes, de fzuilles altesnes , petiolées, lies , vertes, fermes , longues d: quatre à cinq pouces, ovales , elliptiques , très-entières., lon- guement acuminées à leur fommert, plabres à leurs deux faces, luilantes en deflus, plus pales en d: f- fous , fupportées par des pétioles alongés, renflés à leur bafe. Les fleurs forment des grappes prefque folitaires dans les aiffelles des feuilles fupérieures, dont le pédoncule commun eft long de crois ou quatre pouces, couvert 4e poils d’un bruti-noirâtre. Ces fieurs font deux à deux , pé‘icellées , alternes ; elles n’ont point de calice. La corolle eft partagée jufqu'à fa bale en quatre découpures longues , étroites , réunies infertéurement en un tube fili- forme , velues & jaunatresen deflous , blanchatres en deffas , munies à la bafe de l'ovaire de petits points glinduleux. Les filamens des éramines fent très-courts ; leurs anthères renfermées, avant la fécondation , dans la cavité fupérieure des dé- coupures. L’ovaire eft velu , alongé ; le ftyle de couleur verte, renfle à fon fommet. Certe planre craïs à la Guiane , fur le fommet de la montagne Serpent; elle fleurit vers le milieu de l'été. B (7. f. in herb. Lum.) 2. ROUPALE à feuilles fefliles. Rourala feffilifolia. Rich. Roupala foliis ad fimimitates congeftis, fefilibus , cuneato-vblongis. Rich. A ét. Soc. Hiit. Nat. Parif. 1, pag. 106. Rupals (feffilifolia ),, fo'iis cuncato-oblongis , fef- filious. Wild. Spec. Plant. vol. 1. pag. 537. 10.2. Sesrameaux fonr cylindriques , ligneux, revêtus u ne écorce grifatre , glabre , flriée ; Les feuilles R OU alrernes, prefqu'oppofées, ramañces à l'extrémité des ramzaux, fefiles, oblongues , lanceolees , gli- bres à leurs deux faces, marquées de nervures ra meules & conniventes, retrécies en coin à leur baie, élargies vers leur fommer, acuminées , en- tières à leurs bords , longuss de huit à dix pouces fur au moins trois pouces de large. Les fleurs forment une panicule ample, termi- nale, dont les ramifications font oppofces, pref que verticiilées , au nornbre de trois où quatre à chaque articulation ; très-étaiees, ouvertes en an- gles droits , renflées à leur infertion , fouténant chacune à leur partie fupérieure un long #pi de fleurs pédiculées, éparfes, nombreufes. Les petalss fost réunis en un tube alonge; les ovaires pubeï- cens. Cette plante croit à Cayenne & dans les con- trées méridionales de l'Amérique. Ph ( Ÿ. fin kerb. Lam.) 3. RoUPALE à feuilles ailées. Roupala pirrata. Lam. Roupala foliis pinnatis , fubtrijugis ; foliolis ova- tis; racemis breviflime tomentoffs , fabterminalibus. Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 243. n°. 1262. Efpèce très-remarquable par fes feuilles ailées, très-coriaces. Ses rameaux font droits, cylindriques , de cou- leur rouffatre , glabres , {ries , garnis de feuilles alrernes, pétiolées , ailées , compofees d'environ fix folioies ovales , oppofées , pettolées, épaiffes, très-coriaces , enrières, rétrécies à leur bafe , acu- minées à leur fommet, rrès-luifantes & glabres à leur face fupérieure, un peu plus pales en deflous, marquées de nervures rameutes, dont l'intervalle eft occupé par des veines en refeau. Les fleurs font difpoffes en épis fimples , axil- laîres & terminaux , légérement pubefcess , plus courts que les feuilles ; le pédoncule commun nu inférieurement , fourenant vers fa partie fuperieure des fleurs pédiculées, prefque fafciculées emverti- cilles ; les pétales font longs, étroits , linéaires, fpatulés à leur fommer. Cette plante craît à la Guiane, où elle a été re- cueillie par M. Richard. B ( W. fix hero. Lam.) ROURELLE. Rourea. Aubl. Genre de plantes dicotylédones , à fleurs complères , polypéralées, de la famille des terebinthacées, qui a des rapports avec les grateliers ( cneffis), & qui comprend des arbuftes exotiques à l'Europe, dont les branches &e les rameaux font farmenteux & tortueux ; les feuilles ailées avec une impaire, munies de deux ftipules à leur bafe ; les fl:urs difpofses en pani- cules axilaires & terminales, gainies de brac- tées, RO" 3517 Le carafère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à cinq divifions ; cinq pétales ; dix cta- mines; cinq ffyÿles ; ur drupe à une Jeule fJemence , re- vêtue d'une eaveloppe fragile. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : ° : 3 | 1°. Un calice perfiflant, fupérieur , d'une feule pièce , divilé en cinq découpures concaves, pref= que rondes, 2°. Une corodle compofée de cinq pétales oblongs, un peu arrondis , inférés fur le réceptacle. 3°. Dix étemines , dont les flamens font filifor- mes, un peu plus longs que es pétales, terminés par des anthères petites, arrondies , à deux loges. 4". Un ovaire prefque rond , fupérieur , fur- monté de cinq ftyles prefque de la longueur des tammes, terminés par autant deftigmates oblongs, épais, fillonnés. Le fruit el un drupe noirâtre , ovale , à une feule loge , renfermant une feule femence revêtue d’une enveloppe fragile, ESPÈGE. ROURELLE frutefcente. Reurea frureftens. Aubl. Rourea foliis imparipinnatis , quadrijugis , fubtès tomentofis ; Fariculé foliis mulid breviore, (N.) Rourea frutefeens. Aubl. Guian. vol. 1. pag. 467. tab. 187. — Juff, Gener. Plant. pag. 369. Robergia frutefcens. Willd. Spec. Plant. vol. 2, pag. 752. — Schreb. Gener. Plant. n°. 7387. Le tronc de cer arbriffeau a quatre ou cina pieds de haut ; il eft cortueux : fon écorce eft rouffâtre : & fon bois dur , compacte & blanchätre. I] pra- duit des branches rortueufes & rameufes, qui fe répandent fur les arbres voifins; garniss de feuilles ® pétiolées, altérnes, aï:éesavecune impaire, com-. . pofées de fept à neuf folioles inégales , oppofées, ovales , liffes , très-entières , vertes en deflus , revêtues en deffous d’un duvet court & blanchatre, munies à la bafe du petiole commun de deux fui- pules caduques & coriaces. Les feurs font difpafées en panicules axillaires, ou terminales, médiocrement éralées, plus courtes que les feuilles. Le calice ef divifé en cinq folioles verdâtres , fermes & velues. La cerollz eft blan- che, à es pétales arrondis , d’une odeur très- agréable , plus douce que celle du lilas. L’ovairæ (e convertit en un drupe noiratre , contenant une feule femence veraatre. LhE — er D Cet arbriffeau croit dans les for 518 A'ONU fur la paroiïffe d’Aroura. D (Defcript. ex Aubl.) il fleurit & fruétifie vers le milieu de l'été. ROUSSEAU. Rouffea. Smith. Genre de plan- es dicotylédones, à fleurs comolètes , monopéta ces, régulières , en forme de cioche, & qui cem- rend des arbuftes exotiques à l'Europe, dont ï2s tiges font grimpantes, les rameaux charnus, !:5 failles oppofées , les fleurs folitaires , axil- Jjaires, Les us pt Le caratère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice partagé en quatre découpures ; une corolle campanulée, à quatre divifions ; quatre écamines ; un f'yle ; une baie fupérieure , pyramicale , à quatre an- ges , contenant des femences nombreufes. é | CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 19. Un calice inférieur , partagé en quatre dé- coupures trés - profondes, linéaires , aiguës, re- SCN!ES. Le Û 2°, Une corolie monopétale , campanulée , dont 1: cube eft ventru à la bafe , & fa partie fupérieure divifée en quatre découpures linéaires , aiguës, soulées en dehors. 3°, Quatre écamines, dont les filamens font- li- néaires, dilatés , comprimés, droits , une fois plus longs que la corolle, terminés par des anthères petites & fagittées. 4°, Un ovaire fupérieut, pyramidal , à quatre faces, fe terminant en un ftyle épais, perfftanc, £ armonté d’un fligmate obtus, infundibuliforme. Le fric eft une baie pyramidale, à quatre faces, à une feule loge ,revétue d'une écorce dure, con-: tenant un grand nombre de femences lenticulaires, placces dans une fubilance pulpeule. Obfervations. Ce genre a été confacré à la mé- moire de Jean-Jacques Roufleau, qui a prouvé, par fes Lettres fur la botanique & par plufieurs autres morceaux de fes ouvrages, que cette belle partie de l'Hiftoire naturelle en feroit auffi ha plus féduifante , la plus aimable , toutes les fois que ceux qui la profeflent , éviteroienc de mafquer fes charmes par une foule d'expreflions barbares, dé- fagréables à l'oreille, auf difficiles à prononcer qu’à retenir. ESPÈCE. Pousseau à feuilles fimples. Rouffea fimplex. Smith. Roufea foliis periolatis | obovatis, dentatis ; pedun- culis urifloris , axillarious. (N.) Rouffea fimplex, Smith, Icon, inedit, 1. pag. C. ROU tab. 6. — Lam. Illuftr Gener. vol. 1. pag. 305, n°. 1539. tab. 75. — Wild, Spec. Plant. vol, 1. pag. 607. Arbriffeau qui fe divife en rameaux noueux, épais , charnus , garnis de feuilles oppofées , pé- uolées, ovales, acurminées, un peu charnues , gla- bres à leurs deux faces, munies à leur contour de dents irrégulières , diflances, fupportées par des pétioles médiocres , canaliculés à leur face fupé- rieure , ayant à leur bafe deux ftipules aiguës & membraneufes. Les fleurs font folitaires, fituées dans l’aïlfelle des feuilles, vers l'extrémité des rameaux ; aflez grandes, charnues , foutenues par des pédoncules courts , réfléchis, munis à leur bafe de braétées prefqu'imbriquées , membraneufes , aiguës , fem- blibles aux füipules. Leur calice eft glabre , à quatre djvtfions réfiechies en dehors ; la corolle campa- nulée , ridée & légérement pubefcente en dehors, divifée jufqu'à fa moitié en quatre découpures ai- guës , rabattues en dehors. Les étamines font ak ternes avec les divifions de la corolle ; leurs fila- mens élargis; l'ovaire glabre, pyramidal, furmonté d'un ftyle perfiftant , auquel fuccède une baie de même forme. Cette plante a été recueillie par Commerfon dans l'ile Maurice. 5 (F./f. in herb. Ju.) ROUVET. Ofyris. Genre de plantes dicotyl=- dones, à fleurs incomplètes, dioiques, de la fi- mille des chalefs , qui à des rapports avec les thefium , & qui comprend des arbuftes exotiques où indigènes de l'Europe, à feuilles fimples, pref- que linéaires ; à fleurs difpofées en petites grappes axillaires. Le caractère effentiel de ce genre confifte dans Des fleurs diciques ; un calice coloré, à trois dé- coupures ; point de corolle ; trois étamines inférées fur le calice ; un fyle; trois fligmates ; une baie globuleufe renfermant un noyau offeux. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : * Dans Les fleurs mäles. 1°. Un calice coloré , d’une feule pièce , prefque | turbiné , à trois divifions égales , ouvertes, ovales, aiguës. 2°. Point de corolle. 3°. Trois écamines , dont les filamens font très- courts , inférés fur le calice, terminés par des an- thères arrondies, fort petites. * Dans les fleurs femelles, 1°, Un calice comme dans les fleurs mâles. RO 2°. Point de corolle. 3°. Un ovaire inférieur, turbiné, furmonté d'un ftyle de la longueur des étamines, terminé par un ftigmate à trois divifions ouvertes. Le fruit confifle en une baie inférieure , arron- die , ombiliquée, dont l'intérieur eft occupé par un noyau globuleux , dur, oifeux. ÉSSDÈ CE:S: 1. Rouver à fleurs blanches. Ofyris al3a. Linn. Ofyris foliis lirearibus, fparfis ; racemulis axilla- ribus, (N.) Cfyris (alba), foliis linearibus. Gmel. Syft. Nat. vol. r. pag. 9$. n°. 1. Ofyris. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1450. — Roy. Lugd. Bat. 202. — Sauvag. Morfp. 56. — Gouan , Monfp. $02. — Gerard, Fior. gall.-prov. pag. 451. — Gronov. Orient. 308. — Mill. Diét. — Scop. Carn. edit. 2. n°. 121$. — Lam. Illuftr. Gener. tab. $So2. — Desfont. Flor. atlant. vol. 2. pag. 362. — Poiret, Voy. en Barb. 262. — Lam. Fior. franç. vol. 2. pag. 241. n°. 2$7. Ofyris foliis linearibus , acutis. Loœï. Iter, 169. Cuffa poetica monfpelienfium. Tournef. Inft. R. Herb. 664. tab. 488. — Shaw. Specim. n°. 117. Ofyris frutefcens baccifera. C. Bauh. Pin. 212. Cafia poetica mon/fvelienfium , an Theophreffi. Lob. Icon. 433. — Idem, Adverf. 185. Icon. Cafia monfpelienfum. Camer. Egit. 26. Icon. Caffia guorumdam. Cluf. Hift. 91. Icon. (Exclud, fyron. Alpin. exot.) Cafa Monfpelit ditta. Gefn. Epit. $o. Cafia poetica. Zanich. If. tab. 83. Caffia ligrea maritima. Dalech. Hift. 2. paz. _1385. Icon. B. Eadem , caule altiore, fubarboreftente. (N.) Desfont. I. c. C'eft un arbriffeau d'environ deux pieds de hant, dont les tiges fonc très-rameufes ,noiratres, triées, cylindriques ; & les rameaux épars , altzrnes , efi- lés, droits, roides, garnis de feuilles évarfes, al- ternes , prefque feffiles , étroites , oblongues , li- néaires , de couleur glauque, glabres, entières, aiguës à leur fommer, rétrécies en pétiole à leu bafe. Les fleurs font petites , blanchâtres ou un peu brunes, très-nombreues, difpofées en trés-perites grappes dans laiffelle des feuilles & à l'extrémité des rameaux. Leur calice fe divife en trois petites découpures ovales, aiguës ; fouvent les fliurs fe- i nee es a 8 mg me qu mm gp En ghost nie megane nr ee nhmemenh RO X mziles offrent les rudimens des étamines. Les fruits {funt de petices baies giobuleulfes, de la groffeur d'un grain de poivre, d’abord de couleur noire, puis rouges en müriffanc; elles font prefque fe- ches , oimbiliquées , remplies par un noyau fphe- rique. 91g 2h ER La variété 8 fe rencontre dans la Barbarie. Son tronc eft prefque de la groffeur du bras, & s'élève à fix ou huit pieds de hau:. D'ailleurs ,elle ne dii- fère en rien de la plante d'Europe. Cette plante croît dans les contrées méridio- naies de l'Europe, particuliérement vers les cotes maritimes. On Ja trouve dans Î Scop. Carn. 2, n°. 1146. Curtis, ond. Icon. — Leers, Herbotn. pag. 209. n°. 726. tab. 13. fig. 11. — Pollich, Pal. n°, 872. — Mat- tufch. Sil. n°. 675. — Dærr. Naf. pag. 223. — Koiph. Cent. n°. 95. — Gærtn. de Fruét. & Sem. vol, 1. pag. 75. tab. 10. fig. 4. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 748$. — Desfont. Flor. atlant. vol. 2. pag. 334. — Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. 167. n°. 144. I. — Poiret, Voyag. en Barb, vol. 2. pag. 258: Sparganium caule foliifque ereëlis. Haller , Helv. n°. 1303. Sparganium ramofum.C.Bauh. Pin. 1$.— Idem, Theatr. Bot. pag. 228. Icon. — Tourn. Init. R. Herb. $31. — Morif. Oxon. Hiit. 3. 8. 8. tab. 13. fig. 1. Sparganium & butomus Theophrafti. Lobel, Icon. 80. — Idem, Obferv. pag. 41. Icon. Sparganium. Camer. Epit. 732. Icon. — Matth. Comm. Icon. Pre) Je Platanaria biromon. Dod. Pempt. Cor. Icon. Srarganium quibufaim. J, Pauh. Hift. vol. 2. pag. ÿ41. Icon. Male. £. Spargariumn non rimofum. C. Bauh. Pin. 15. — Idim, Theatr. Bot. 231. — Tourn. Inft. R. Herb. 531. Platanaria alrera. Dod. Pempt. Gor. Icon. Sparganium alterum. Lotel , Icon. 80. — Idem, Obferv. pag. 41. Icon. —J. Bauh. Hiit. 2. pag. s4r. Icon. — Dalech. Hit. vol. 1. pag. 1019, Îcon. Sparganium (fimplex), foliis b1ff criangularibus, lateraliôus planis ; pedunculis fimplicibus. Curtis, Flor. Lond. Ses tiges font droites , cylindiiques , hautes de trois à quotre pieds , rameufes à leur partie fupé- rieure , glabres, roides, dures, garnies de feuilles longues, glabres, feMles, pre‘au’enfiformes , un peu obtufes ; les inférieures :ufl longues que les tiges, triangulaires paiticuliérement à leur bafe , planes & rétrécies vers leur fommet. Les fleurs font difpofées fur les rameaux en pa- quets globuleux , fetüles, épais , très-ferrés : les fupérieurs ne cortiennent que des fleurs mâles, les inférieurs des fisurs femelles. Le calice , pour chaque fleur, eft compofé de rois folioles droites, quelquefois un peu élargies , bifides ou trifides à leur fommet. Les étamines font plis longues que le calice; le ftigmate quelquefois bifide ou marqué d’un fillor longitudinal. Le fruit eft fec, & con- tient un£ femence dure , anguleufe. La variété 5 eft un peu moins élevée. Ses tiges font fimples , terminées par des paquets de fleurs feliles ; le paquet inférieur ordinairement pédon- Ss 2 me. n de 4 R'Ü'P culé , terminal, folitaire. Les feuilles font moins triangulaires, preique planes. Curtis la regarde comme une efpèce diftinguée de la première. Cette efpèce croît fur le bord ds eaux , dans les étanigs & les rivières, particuliérement dans ks régions feptentrionales de l'Europe. Je l'ai égale- ment obfervée eu Barbarie. 3 ( P.v.) Cette plante paffe pour aftringente , & fes ra- cines font recommandées comme fudorifiques. On fe fervoir autrefois de fes feuilles, en place de bandelettes | pour emmaillotter les enfans. Les chevaux , les cochons , & quelquefois les vaches, mangent fes feuilles ; mais les chèvres & l2s mou- tons n'en veulent pas. 2. RUBANEAU flottant. Sparganiurmn ratans. Linn. Sparganium foliis decumbentibus , planis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1378. — Œder. Flor. dan. tab. 260.— Desfont. Flor.arlant. vol. 2.pag 22 334. — Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. 168. n°. 144.1]. — Poirer, Voyag. en Barb. vol. 2. pag. 253. — Pollich, Pal. n°. 873. Spargantum foliis natantibus, plano-convexis. Fior. lap. 345. — Flor. fuec. 771.832 DERT Sparganium foliis planis, mollibus , decumbentibus.. Ball. Helv. n°. 1304. Sparganium nonramofum , minus, Dill. Gif. 130. Spec. 58. Sparganium minimum. Rai, Hit. 1910. Angl. 3. pag. 437. — C. Bauh. Pin. 15. — Pradr. 24. — Tourn. Joft. R. Flerb. ç31. — J. Bauh. Hilt. 2. pag. 541. À sfque Icone. Cette efpèce , fouple & molle dans toutes fes parties , fe diflingue aifément de la précédente. Ses racines font fibreufes , menues , capillaires ; fes tiges grêles , prefque filiformes, ordinairement fimples , glabres , hautes d'environ un pied , gar- nies dans toute leur longueur de feuilles vaginales à leur bafe, étroites , linéaires, planes ou légére- ment concaves , larges à peine de deux lignes , Jongues de fix ou huit pouces, liffes , obtufes à leur fommet, ordinairement flottantes à la furface des eaux , quelquefois redreflées. Les fieurs font difpofées à l'extrémité des tiges en peutes têtes fphériques , fefliles, peu nom- breufes, de la groffeur d’un pois : fouvent il n’y a qu’une ou deux têtes de fleurs males, & deux où trois de fleurs femelles : ces dernières occupent toujours Ja partie inférieure ; celle du bas eft très- fouvent pédonculée , & fort de la gaine d’une feuille. Cette plante, plus rare que la précédente , croît dans les mares & les foffés aquatiques, en Eu- rope & dans la Barbarie, où je l'ai recueillie. 2 (F7, v.) | Î i D RUB Linné a obfervé que dans es eaux profondes, & fclon les localités, cette efpèce parvenoït à Ja hau- teur de huit à dix pieds, qu'elle avoit un /ucies différent qui pouvoit la faire prendre pour une autre efpèce. On lui attribue les mêmes propriétés qu’au fpar- ganium ereilum, RUBÉOLE. Sherardia. Genre de plantes dico- tylédones , à fleurs complètes, monopétalées , de la famille des rubiacées , qui a de grands rapports avec les afperula , & qui comprend des herbes la plupart indigènes de l'Europe , dont les feuilles font entières , petites, verticillées ; les fleurs ter- minales, quelquefois axillaires, réunies en une forte d’ombelle , environnées d’un involucre en étoile. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice fupérieur à quatre dents ; une corolle in- fandibuliforme , à quatre lobes ; le fruit compofé de deux femences couronnées par Les dents du calice. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°, Un calice fupérieur, perfifiant, divifé en quatre , quelquefois cinq dents courtes , aiguës. 2°. Unecorollemonopétale, en entonnoir , dont le tube eft cylindrique , alongé ; le Jimbe plane, divifé en quatre lobes un peu aigus. 3°. Quatre éramines, dontles flamens fontcourts, filiformes , inférés vers l’orifce du tube , terminés par des anchères fimples. 4°. Un ovaire inférieur , oblong , partagé en deux, furmonté d’un ftyle filiforme, bifide à fa partie fupérieure , terminé par deux ftigmates ca- pites. Le fruit eft une capfule oblongue , contenant deux femences rapprochées , alongées , convexes d’un côté , planes de l'autre , couronnées chacune par deux dents calicinales. Obfervations. Ce genre , très-voifin des galium & des afperula , difirre du premier par fes corolles tubulées , infundibuliformes, randis qu’eiles font planes, prefque fans tube dans les valium. I] diffère des afperula , avec lefquels il a encore plus de rap- ports par fes femences couronnees par les dents du calice ; de plus, fes fleurs font fefiles ou prefque fefiles , la plupart environnées d’un involucre compolé de plufieurs folioles ouvertes en étoile. Aux premières efpèces connues de ce genre on en a ajouté quelques autres qui n'ont pas rigou- reufement tous les caraëtères du genre , mais qui s’écartent encore plus des autres genres. KR UB Es PÈCES, 1. RUBÉOLE des champs. Sherardia arvenfis. Lam. Sherardia foliis omnibus verticillatis, febfenis ; - floribus fafciculuto - umbellatis, terminalibus. Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 267. n°. 1399. tab. Gi. Sherardia foliis omnibus verticillatis , floribus ter- minalibus. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 149. Œder. Flor. dan. tab. 439.— Pollich , Pal. 114. Hoffm. Germ. 47. — Roth, Germ. I. pag. 6. 11. 191. Curtis , Flor. Lond. Icon. —Gærtn. Fruét. & Sem. vol. #. pag. 110. tab. 24. fig. 2. — Poiret, Voyag. en Barb. vol. 2. pag. 1c9.— Desf. Flor. aclant. vol. 1. pag. 126.— Lam. Flor. frauç. vol. 3, pag. 373. n°. 9ÿ2. Sherardia foliis fenis, lanceolatis ; floribus fuffr- libus , umbellaris. Hall. Helv. n°. Sherardia. Dill. Gener. 96. — Hort. CH. 33. — Flor. fuec. 113.120. — Roy. Lugd. Bat. 257. Dalib. Parif. 46. Aparine pumila , fupira ; flore cerulso. Tourn. Inff. R. Herb. 114.— Garidel, Aix, 35. Rubeola arvenfs , repens , cerulea, €. Bauh, Pin. 334. — Prodr. 145. de 24 4 Le 1e Rubia parva , flore caruleo , fe fpargens. J, Bauh. Hit. 3. pag. 719. Icon. Zuferior. 8. Eadem , foliis minoribus, fubovatis , valdè ap- proximaiis ; caule fupernè hirto. (N.) Cette plante a prefque le port de l'afreru/a ar- venfis ; mais , outre qu’elle en diffère par fes fe- mences couronnées , on l'en diftingue encore par fes feuilles plus larges , moins alongées , & en ce que fes involucres ne font point chargés de ces poils longs & blanchätres dont font pourvus ceux de Pafperula arvenfis. Ses racines font courtes, un peu dures, pref- aue fimples, munies de quelques fibres : il en fort plufieurs tiges alongées , rameufes , couchées par terre, rudes fur leurs angles , velues à leur partie fupérieure , grêles , articulées , dont les articuli- tions font plus ou moins diflantes ; chacune d'elles garnie de feuilles fefhies, verticilliées, au nombre . de cinq à fix; lancéolées , fermes , un peu rudes, légéremenr ciliées.à.leurs bords, très - aiguës, prefque piquantes à leur fommet , hériflées de quelques poils roides. Les fleurs font de couleur bleuâtre où purpu- rine, fefiles, terminales , réunies à l'extrémiré des rameaux en forme d’une petite ombelie , en- vironnées d’un involucre compofé de plufieurs fo- lioles femblibles aux feutiles & difpofées en étoile, plus longues que la corvlle. Szs femences font ï AS 5 R U B 023 dures, renfermées dans le calice perfiftant, & cou- ronnées par fes dents. La variété 8 eft remarquable par fes feuilles plus courtes, ovales, rétrécies en pétiole à leur bafe, imucronées , très-rudes , fortement ciliées. Les ver- ticilles font tellement rapprochés , que l'intervalle de l'un à l’autre eft fouvent plus court que les feuilles : les rameaux font auffi plus velus. Cette plante croit en Europe , en Bacbarie, dans les lieux arides & incultes. O (F.v.) 2. RUBÉOLE des murs. Sherardia muralis. Linn. Sherardia foliis floralibus biais, oppofitis ; binis floribus. Linn. Spec. Plant. voi. 1. pag. 119.— Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. n°. 1405. pag. 267. Galium foliis fenis lineurious , ramis fimplicibus ; fruétibus hifpidis, [ubfzffilibus. Gérard , Flor. gail.- prov. pag. 227. — Ailion, Flor. pedem. n°. 34. tab. 37. fig. 1. Afperula verticillata , luteola, C. Bauh. Pin. 334. Afperula verticillata, muralis, minima. Column. Ecphr. tab, 300. Aparine mirima. Allion, Nicæenf. 4. 302: Gallium minimum , femiribus oblongis. Buxb. Centur. 2. pag. 31. tab. 30. fig. 2. Cette plante n'appartient que médiocremenr à ce genre; elle à le port d’un va/axria , prefque la corolle d'un galium par fon tube court, & {es fe- mences font à peine couronnées. Elle eft fort petite : fes tiges font prefque cou- ch£es, quadrangulaires, à peine rameufes, garnies de feuilles verticillées , ovales, lancéolées , au nombre de fix aux verricilles inférieurs, &- de quatre à ceux du milieu; enfin, de deux feulemenc aux verticilles fapérieurs. Entre ces deux dernières feuilles naïffent deux fleurs oppoiées, médiocrement pédiculées ; leur calice eft court, divifé en quatre dents fort peti- tes; la corolle d'un blanc-pale, plane, à peine ru buiée. Les fruits font oblongs, hifpides ; les (e- mencés un peu arquées, prefque point couron- nées. Cette efpèce croit dans les départemens méri- dionaux de l4 France , en Italie, à Conftantiro- ple , fur les vieux murs & les rochers arides, © CF. f) 3. RUPÉOLE frutefcente. Sherardia frutico{u. Sherardia foliis quaternis, aqualibus ; caule fruri- cofo, foribus axillaribus. Lam, Illuftr, Gen. vol. 1. pag. 268. n°. 1402. Sherardia foliis quarernis, aqualibus ; caule fruti- 5:06 RUB cofe. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 149.—Swartz, Obferv. 46. Aibrifleau noueux , fcabre, rude, inégal , dont Jes rameaux font médiocrement tétragones, les feuilles verticilées , auaternées, égales, étroites, lincéolées, très-entières, glabres, roulées à leurs bords, un peu pluslongues que les entre-nœuds, feparées à leur bafe par des itipules très-courtes, fibulées. Les fleurs font oppofées, ffles , axillaires. Leur calice eft compofé de quatre folioles lancéo- Jées, perfiftantes, adnées avec l'ovaire. La corolle cit blanche , infandibaliforme , de la longueur d: l'avaire ; fon limbe divifé en quatre découpures ; les anthères oblongues ; Le fruit compoié de deux coques. Cette efpèce croit dans l'ile de l'Afcenfion. Offervations. Cette plante s'écarte beaucoup , par fon fruit, du caractère particulier à celui de ce genre. Swartz la regarde comme devant tenir le mieu entre les /rermacoce & diodia. 4. RUBÉOLE fétide. Sherardia fetida, Lam. S'erardia foliis oppofitis, lineari-lanceolatis ; caule fruticofo ; cimis corymbofis , terminalibus, Lam. Ill. Gener. vol. 1. pag. 267. n°. 1401. Afrerula (calabrica}, foliis quaternis, ollongis, oltufis, levibus. Linn. f. Je pag. 120. — Lam. Diét. vol. 1. pag. 299. n°. 8. — Lhéritier , Stirp. p-g. 65. tab. 32. Pavetta fetidiffima. Cyrill. Plant. rar. tab. 1. Cette plante a déjà été préfentée dans cet ou- vrage fous le nom d'afpérule de Calabre. De nou- velles obfervations ont depuis déterminé M. La- marck à la ranger parmi les fherardia, dans fes Il- juftrations. Nous ajouterons à la defcription qui en a déjà été refentée, que fes feuilles font plus fouvent oppoiées que quaternées, linéaires, lancéolées ; fes fleurs font difpofées en cimes corymbiformes, a l'extrémité des tiges; les fruirs font de petites baies cblongues, rougeñtres, peu fucculentes, fe divifant en deux, & couronnges par les dents du caice. Cette plarte croit dans le Levant & la Cala- bre. b RUPIACEÉES (Les). Rubiacee. Famille de plan- tes, air fi nommée parce qu’elle comprend us grand nombre de genres qui ont des rapports naturels avec celui des garénces (rubia), qui s'y trouve également compris. Les plantes renfermées dans cette famille font des aibres, des arbriffeaux ou des herbes dont Is RUB : feuilles font, dans quelques - uns, verticillées, dans le plus grand nombre opvofées, prefque Ja- mais alrernes , ayant leurs pétioles réunis par pai- res à Leur bafe, par le moyen d’une flipule fimple ou quelquefois par une gaine ciliée. Le calice eft fupérieur, d’une feule pièce, fim« ple , quelquefcis entier, bien plus fouvent divifé à ton orifice. La corvlle eft régulière, monopé- tale, fouvent tubulée, découpée à fon limbe ;° elle renferme dis étamines en nombre défini, de quatre à cinq & quelquefois davantage ; inférées fur le tube de là corolle, alternes avec les divi- fiens du limbe & en nombre égal. L'ovaire eft in- térieur, furmonté d'un, quelouefois de deux fty- les , terminés par un ou deux itigmates. Le fruit eft tantôt compofé de deux coques, chacune d'eiles monofpermes; elles ne s'ouvrent pes, & ces femences paroiflent dépourvues de pé- ricarpe : tantôt elles ont une feule coque capfu- Rire ou en baie, fouvent à deux loges, renfer- mant une ou plufieurs femences, quelquefois à une feule ou à plus de deux loges, couronnées par les découpures perfitantes du calice ou fans couron- nement. L'embryon ef gréle, oblong, enveloppé latéra- ment d'un grand périfperme corné. Les principaux genres contenus dans cette fa- mille font Les fuivans : 1. Fruit à deux coques , à deux femences ; étamines très-fouvent au nombre de quatre ; feuilles la plupart verticiilees ; 1192 prefque toujours herbacée, Les rubéoles........ es ASDÉTUIES eee Les-pailietrss 2" Rens Les crucianelles. 25020050 Les valinces ou croifettes... Les garences... 57... Les anthofpermes......... secs. OMETArdIA: .. Afperula. ... Galium. .. Cruciarella. .. Valantia. .. Ruvia. -., Anthof;ermum. 2. Fruit à deux coques, à deux femences ; quatre étamines , quelquefois sing ou fix. Feuilles très-fou- vent oppofées , réunies par paires à leur bafe, par Le moyen d'une gaine ciliéeÿ tige ordinairement kher- bacée. Les houflones... 5.810550 018 Lesiknoxes. noire Les fpermacocés...... Les diodes: . Houftonia. . Xnoxia. . Scermacoce. .. Divdia. se see se Les galopines.....,,..,........ Galopina. Les richardes ....., era net CHAT LéSPAyius. nier ...... Phyllis. 3. Fruit à une feule coque, à deux loges ; plufieurs femences ; quatre étamines, Feuilles oprofées ; Lige herbacée ou ligne fe. Les hédyotes......,..,,..,... Hedyorïs, Les oldenlandes...,.......,.. Oldentandia, | RAU'B Les carphales....... Les coccocipfles.... MeSpOMOZES ee ee. ue ..... Carphalca. see Coccocirfilum. 1e 00e Gomozia, Mes nacibest 211.0... . Nacibea. PDeStontanes eme eco. Lontanez: Les DR ee . Peteffa. Pesiférnels 6er: ..... Fernelia. Les caresbées . .... Catesbaa. 4. Fruit à une feule coque , à deux loges ÿ pluficurs Jemences ; ; cinq étamines. Feuilles oppofées ; tige orai- nairement ligneufe. Hess gratpals.. 2... indie: Les bellones.…. . Bellonta. LesivirecEr A ee Mirccre. Les macrocnèmes....,..,..... Macrocremum. Les bertieres.-=..:.:..-... Dertiera. lésidentella. "#60... Dentella, Les muflendes............,.. Muffanda. Les quinquinas.............. Cinchona. Les rocoyènes........,...... Tocoyena. Les pofoquéries ............. Pofoqueria. Les rondeliers............... Rondeletia. Les genipayers.............. Genipa. LES pardénes........:....... Gardenta, Les portlandes........,....... Portlandia. S. Fruit à une feule coque , à deux loges, renfer- mant plufieurs femences ; fix étamines & plus. Feuilles oprofées. Arbres ou arbujtes. Les coutares, =... Peshilies set. Les duroies...:....… Coutarea. Hillia. . Duroia. G. Fruit à une feule coque, à deux loges, à deux femences ; quatre étamines. Feuilles oppofées. Tige prefque toujours ligneufe. Les chomëles.......,.,.,,...,..... Chomelia. LS PAVERLES re neme ess sessees AVEC DÉSIR OTES NE Crime net ee ct Or Ees Couffaréss.. ..:.,:n....4.:.. Couflarea. ES Malanes.e 2222. secure. MUanee. LES antiréss se ce ee Secee ces AnETEG 7. Fruit à une feule coque, à deux loges, à deux femences ; cing étamines. Feuilles oppo/étes. Arbres ou arbufles. Les Chimarrhis........, 404. HÉSICIOCOMUES 2 En eeneceee IES DIVCOTREES rer ct, MES ICANBIErS eme eee sese Chimarrhis. Chiococca, Pfycornria. no: ss to ja. DES CANtIS Se ee Ne NE Canthium. Lésironabes enr eines tpnauen, Les pédzries. drones nets . Paderia. Lescoprofma.s. 10400652. Coprofma. MÉSAGIMITÉS 2e sue secec ce en CIIITA. 8. Fruir à une feute coque, à plufieurs loges, une femence dans chique loge; quatre ou cinq ne & plus. Feuïlles oppofees, Tige fouvent ligneufe. [OS | Le) “i RU D LES A21EtS se se resume sauve INONUIELIE. PeSNaUpiers ee cmsecneccv.ce Daugértas LES/MyYONIMES Less es . Myonima Fes pyroltres/ as. A LL. Pyrofiria. Les vanguiers................... Vangueria. lestratenals.s 5.22..." Mathiole. Les guettardes........,...,...... Guettardas 9. Fruit à une Jeule coque ; à plufieurs loges ; ; plu- feurs femences dans chaque loge ÿ cinq écamires ë& plus. Feuilles La piupart oppoftes. Tiges Ligneufes ou herbacées. ...... Hamelia. esse ve PatiMe .. Sabicea, Leshaméles® 2.155 00. Les DATIMES Remote Les faDICes.-..-.:.. CROROECACECRCENC ET EC 10. Fleurs agrégées fur un réceptacle comrun , on rarement jointes enfemble. Feuilles oprofées. Arbres ou aroriffeaux, Tiges quelquefois herbacés. Les mitchelles ... . Mitchella. Les canéphores............... Canephora. Dés patabeeS rase Len. Patabea. HÉSIÉVÉS a 0e 22 nee etes dore EVER» Les tapogomes............:.. Tapogomea. Les morindess. Royc OC see pese MOrIRG Re Les nauciéess ces: e:.e.. (Nautiea: Les céphalantes............... Ceéphalarthus. 11. Genres aprartenans aux rubiacées , maïs dont la fraëttifcation nef pas encore fififamment connue. Jes (ErIfIeSs. es r-cccennre cas Lis pagamés................. Pagamea. Les faramiers.…. sms occeoc-cet HU/UIe. Les hydrophilaces.. .......,... Hydro, hjlax. RUDPÈQUE. Rudbeckia. Genre de plantes di- cotylédones , à fleurs compolées, de la faniille des corymbitères, qui a des rapports avec les Ac- lenium, & qui comprend des heibes exotiques à l Europe , dont les feuilles font alternes, rarement oppofées, rudes , entières ou laciniées ; les fleurs terminales, fouvent remarquables par la longueur de Ja languette des demi-fleurons. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un réceptacle conique, chargé de paillettes ; des fleurs radiées ; les demi-fleurons fhériles ; les femences couronnées d'une membrane à quatre dents ; les écail- les du calice difpofées fur deux rangs. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. + fleur offre : . Un calice commun, compofé de folioles aibotées fur deux rangs, planes, d’une largeur moyenne, ordinairement fix à chaque rang. 2°. -Une corolle radiée; des fleurons très - nom- breux, hermaphrodites, cubules, infundibulitor- l mes, dont le limbe ef terminé par cinq dents ; 9 “ 720 R U D RUD difpoics fur un difque conique; des demi-flrurons Ÿ pinées; plus päles en deflous ; les lobes ou les dé- failles, flériles , terminés par une languette phue, lancéolée , pendante, à deux où trois dents. 3°. Cinq éramines [yngénèfes , dont les filamens fonc capillaires, très-courts ; les anthères cylin- driques, réunies en tube. 4°. Un ovaire fupérieur, à quatre faces, fur- monté d’un ftyle filiforme, de ja longueur du pé- tile , terminé par un ftigmate à deux divifions ré- fléchies en dehors. Dans les demi-fleurons de la circon oyaire fort petit , flérile , fans fiÿle n1 ftigmate. Le fruit confifte en pluñeurs femences folitaires, oblongues, terminées à leur foinmet par une mem- biane à quatre dents, inférées fur un réceptacle conique , garni de paillettes, plus long que Le ci- lice ; les paillettes de la longueur des femences, droles, concaves, canalicuiées, caduques. ES D'ÉGES 1. RUDBÈQUE laciniée. Rudbeckia lacinitata. Linn. Riabecka caule levi, glabro ; foliis fubpinnato- laciniatis, fegmentis ovali- lanceolatis , d'fco fphe- soideo , corollulis laxiufeulis. Mich. Flor. boreal.- amer. vol. 2. pag. 144. Radbeckia foliis compofitis, laciniatis. Lion. Syf. Eiant. vol. 3. pag. 887.— Virid. Cliff, 88. — Hort. CU. 430. — Hort. Upf. 269. — Roy. Lugd. Bat. 181. — Gronov. Virgin. 129.— Kuiph, Centur. 4. n°. 69. Chryfanthemum americanum , perenne ; foliis minàs difjräis. Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 22. $.6. tab. 6. fig. ç3. (Exclud. fig. 54.) Doronicum americarum , lacin'ato folio. C. Bauh. Pin:si6. Aconirum helianthemum canadenfe. Cor. Canad. 8. tab. 179. Corona folis, foliis amplioribus, laciniatis.? Tourn. Jai. R. Hérb. 400. 8. Rudheskia { quinata), folris omnibus quinatis, acid dentatis, exterioribus trilobatis. Miller , Diét. D'une racine dure, coriace , fibreufe s’élévent des tiges droites, hautes de cinq à fix pieds, lifles, glabres, ftriées , rameufes, furtout à leur partie junérieure; garnies de feuilles alrernes, pétiolces, amoles , laciniées , prefqu'ailées ; les découpures cvales , lancéolées , médiocrement élargies , d’un vert-foncé & fouvent marquées de points rudes 1 ï ae! coupures tres-irréguliers. Les flzurs font difpofées , à l'extrémité des ra- meaux , en un corymbe lâche, fuppartées par de longs pédoncules. Les demi-fleurons font jaunes, alongés, pendans, prefqu'enciers à leur fommet; les fleurons d'un jaune-pale , très-courts; les fo- lioles calicinaies linéaires , un peu aigués ; les fe- mences brunes, quadrangulaires , (urmontées de quatre pecires dents ; les paillettes obtules , mem- braneufes , de la longueur des femences ; le récep- tacle conique. Cette plante fe rencontre dans la Virginie, la Caroline & au Canada. (W.f.) La plante 8 me paroit tenir le milieu entre cette efpèce & le rudheckia pinrata, Ses feuilles ont leurs découpures plus étroites, fouvent au nombre de cinq, trés-aigués ; les dentelures plus fines ; les fieurs moins grandes ; les demi-fAeurons étroits. * Elle croit dans les mêmes contrées. 2. RuDBÈQUE à feuilles ailées. Rudbeckia pin- Ar Rudbeckia caule angulofo rubente ; foliis laciniato- pinnatis , fegmentis lanceolatis, difco oblongiufcule ovoideo , corollulis aenfasis, Mich. Flor. bureal.- amer. vol. 2. pag. 144 Chryfarthemum americanum , perenne 3 foliis divi- JS, didutiès virentibus ; majuse Morif. Uxon. Hit. 3. pag. 22. $. 6. tab. 6. Hg. 54. (CS Rudbeckia ( pinnata) , foliis radicalibus pinnatis, ulinis lobatis, fummis indivifis , flofeulis ctropur- par recertac:lo elongato, feminibus nudis. Vent, Jard. de Cels, pag. 71. tab. 71. Is, M. Ventenat eft le premier qui nous a donné la defcription de cette plante, qu'en auroit pu con- fondre avec le ruabeckia laciniata de Linné, d’au- tant que cet auteur , en citant deux figures de Morifon , dont une appartient évidemment à cette efpèce , fembloit les avoir réunies. Ses tiges font droites , ainfi que fes rameaux, longues de fix à huit pieds , rudes, cannelées , hérifiées de poils courts, durs & couchés, garnies de feuilles dont la forme varie felon leur pofition. Les radicales font longuement pétiolées, ailées avec une impaire , d’un vert-foncé en deflus, plus piles en deflous, compofées de tolioles rudes, décurrentes , lancéolees , aiguës, médiocrement denrées ; les feuilles caulinaires alternes , très- ouvertes , moins compofées , prefque fefilss ; les fupérieures entières , lancéolées , fefliles. Les fzurs font foliraires à l'extrémité de chaque rameau , formant , par leur réunion, un coryimbe lâche ; les demi-flurons d'un beau jaune-doré , blanchâtres , comme dans la plupart des borra- À alongés , pendans, terminés par deux ou trois dents j RU D dents ; les fleurons du centre d’un pourpre-foncé ; le calice compole de folioles lancéolées, preique égales , aiguës, difpofées fur deux rangs ; les fe- mences noirâtres , {ans rebord membrancux , d'une odeur de citron très-agréable, inférées {ur ‘un ré- ceptacle ce ; pyramidal à fon fommer, garni de pailletres fpatulées, pubefcentes à leur fommet , blanchätres, purpurines fur leurs bords. Cette belle efpèce a été recueillie par Michaux dans le pays des Jilinois. On la cultive dans plu- fieurs jardins. © (F. w.) 3. RUDBÈQUE digitée. Rudbeckia digitatu. Air. Rudbeckia foliis inferioribus compofitis ; caul guinatis-ternatifque , fummis ffmplicibus. Ait. Hort. Kew. vol. 3. pag. 251.— Mill. Diét. n°. 6. Oselifcotheca petalis florum perangufiis , longis ; Joliis digiratis ; caule glabro, ferragineo. Aimm. Ses rameaux font grêles, lifles, anguleux, garnis de feuilles alternes ; les inférieures ou radicales, compolées , pétiolées , prefqu'ailées ; les cauli- naires feffiles, divifées en cinq folioles glabres, entières , lancéolées , prefqu'obtufes ; les fupé- rieures. terné?s ou fimples. Les fleurs terminales, réunies en corymbe , fupportées par des pédon- He prefque fliformes ; les demi-fleurons linéai- res , entiers, prefqu'obtus. Cette AIRE croit dans l'Amérique. ( F. f. in herb. Juffieu. ) 4. RUDBÈQUE trilobée, Rudbeckia triloba. Radbeckia foliis fpatulatis, inferioribus trilobis, Le indivifs, Linn. Syft. Plant. vol. ee 887. n°. 2. — Hort. Upf. 269. — Miller > D 1ét. n°. ce Rudbeckia Ctriloba) , kirfuta ; foliis inferioribus tripartitis , fipertoribus indivifis, lato - lanceolatis. Mich. Flor. borea al.-amer. vol. 2. pag. 144. Rudbeckia foliis triloïs, Gronov. Virg. 130. Chryfanthemum cannabinum , virginianum , hirfu- .tum ; difco magno, petalis aureis radiaro. Pluk. Almag. pag. 100. tab. 22. fig. 2. Chryfetthemun MAJUS 3 virginianum ; ; foliis laci- n'atis & Fu umbone nisricante. Moril, Oxen. Oo Hift. 3. pag. 19. n°. 37. a. un , fodiis hirtellis, manifefliès dertatis ; calice reflexo. Mich. Z c. 8. Eadem, foliis fubtomentofts , calice incumbente. Mich. Z c. On difiingue aifément cette efpèce à fes feuilles divifées en trois lobes, & à fes demi-fleurons | jaunes, à peine réfléchis, un peu élargis. Ses racines font compofées d'un grand nombre Botanique, Tome VI. des tiges RUD 29 de fibres, & PRE des tiges droites > daure 5 de deux ou trois AE & plus, lies, canfiélées, rameules , garnies de feuilles aie es, petiolées rudes , vertes à leurs su faces, ariable s dans leur forme ; les inférieures partagées en trois lobes ovales, acumi ne entiers à leurs bords, quelque- fois munis de quelques dents rares, très-écarté 65 aiguës ; dans d'autres ces dents un peu plus ina: quées remplacent l2s lobes. Les feuilles fupérieures font entières , ovales, prefque fees, Ru les nervures varient également dans leur difpo- fition. Les fleurs font terminales , & fo:ment > par femble des rameaux nombreux , l'en- une panicule où une forte de corymbe étalé Te centre ef d’un brun prefque noir ; la circonférence d’un becu jaune. Les demi-fleurons , à peine pendans ou ré- fléchis, font oblonzss, bifides. ou pe tri- fijes à leur fommet, marqués de lignes noiratres, très-fines. On en diftingue ne variétés remarquables, Dans la première, #, les feuilles font légerement hériflées & les Ale réflechis : c’eft celle done Je viens “e parler. Dans la fecoi a. 8, les mêmes feuilles fonc lé égérement tomenteutes en déflous, & le calice eft à peine réfléchi. Ces plantes croiflent en Amérique ; la première dans la Virginie & fur les hautes montagnes de la Caroline ; ÿ la feconde dans les contrées des Ilinois. La variété & fe cultive au Jardin des Flantes de Paris: ou (7. v;) $. RUDBÈQUE purpurine. Rudheckia purpurea. Rudbeckia foliis lanceolato-ovaris , alternis | indi- vifs ; radii petalis bifidis. Linn. Si. Plant. vol. 5, pag. ës5. n°. 4. — Gronov. Virg. 130 fig. 1. o,— liiler, Diét. n°. Radbickia ( purpure latis , utrinique acu longiffimis, dependentibus, bifdis , purpuris. Flor. boreal.-amer. vol. 2. pag. :45. 2-1Icon tab.224: > Mich. emum americanum , doronici fol'o ; flore perfici “colo LES umboïe magno 1e ominente , rs atro- purpureo-viridt , © aureo fulgent re, Pluk. Almag. pag. 99. tab. 21. fig. 1 . — Catesb. Carol. 2. pag. s tab. 59. 9 DA Dracunculus virginiarus, latifolius ; petalis flor:m Un parpurafcertibus. Morif. Oxon, Hi . G. tab. 9. fig. 1.— Raï, Suppl. 218. . rtia. Petiv. Muf. — Amm. Herb. «75. C'eft une très-belle efpèce, remarquable par fes dermi-fleurons tongs, penc dans, d'une belle couleur | pur purine , un peu verdâtre. 71 ieve nautes 8 racines font longues, droites, médiociement rameules, it RUD cinq pieds, liffes, glabres , prefque quatre à cylindriques, caunclées , médiocremenr angu'eu- fes, Les feuilles font alterne s » pétiolées , ovales, Ï elées ; les inféricures où radicales larges , ement PERS un peu décurrentes à la parue füpéricure de leur pétio’e ; les caulinatres a es, lanceolées, acuminces rüdes à leurs deux faces, f:rmes, marquées de trois à cinq net- Vures ee longitudinales , dentées à leur con- tour, acuminées à leur fommet; les fupérieures prefque fefhles , rétréciss en péticle à leur bafe. Les fleurs font terminale ES, gr andes , folitaires, prefque globuleufes ; le calice ample, glabre , com- polé de ou lancéolées ; aiguës , plus courtes que les fleurs. Les fleurons du centre font petits, peu apparens ; . démi-flzurons de la circonfé- rence pendans , de couleur pourpre, étroits, longs au moins de trois pouces, bifides à leur fommet ; les écailles du réceptacle larges, imbriquées , ova- les , acuüminées, très - caduques ; prefqu’ auf lon- gues que les fleurons du centre. Cette plante croit dans la Caroline & la Virgi- nie, la Floride, dans les lieux montueux. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris & dans tous ceux des curieux. % (PV. v.) 6. RUDBÈQUE amplexicaule. Rudbeskia amplexi- caulis. Cavan. Rudbeckia foliis ovato- lanceolatis, amplexicauli- bus , lax® : férraris ; radii petalis ovatis , apice trilobis, in es minort. (N.) — Lam. Illuftr. Gener. tab. 5. fig. 2. — Bofc. Act. Soc. Parif. Natur. Es « Rudbeckia (amplexicaulis) , fo/iis alternis, ovato- lanceclatis , cordatis , fubpeuolaris. Cavan. Icon. Plant. 3. pag. 27. n°27ÿstab. 252. Cetre plante s'élève à la hauteur de deux ou trois pieds, fur une tige heibicée, un peu filtu- leufe, médiocrement rameufe , verte, cannelée ,. glabre, prefqu’ anguleufe , garnie de feuilles feñi- les, ample xica les , aim plis , ovales en cœur ou lancéolées , 8 Hi , vertes à leurs deux faces, à dentelures laches à leur contour, aiguës » Mar- quézs de neivures latérales, ramiñées à leur fommet. Ses fleurs font terminales ou axillaires, foli- taires , portées fur de longs pédoncules nus, “fric és, uniflores. Les calices font glabres, compofés de folioles étroires , linéaires ou lancéo: Fe ; aiguës, de moi tié plus courtes que les pétales; les demi- Aeurons de la circonférence larges , ovales , linéai- res dans quelques individus, d'un beau j aune , longs d'un pouce & plus, réfléchis, dinifus à à leur fom- met en trois loves inégaux; le lobe du milieu plus court que les deux autres : les fleurons du ceritre courts, d'un pourpre- -noiratre ; le réceptacle co- nique , obtus, garni de paillettes planes, mucro- ROC nées , ciliées & pubefcentes à leur fommet ; les femences à … dentées. Jan Cette plante , originaire d'Amérique, eft culti- vée au a 4 Plantes de Paris. © ? (F7. w.) 7. RuDBÈQUE hériffée. Rudbeckia hirta, Linn. Rudbeckia folirs indivifrs, fpatulato-ovatis, tripli- nerviis ÿ radii Fe fais. emarginatis. Linn. Syft. Plant. vol. ag. 687. n°. 3. — Gronov. Virgin. 131. — Miller, Diét. n°. 1. — Kniph. Centur.2.n?.77. — Knorr. Del. 1. tab. F. 1. Rudbeckia (hirta + , tota hirfutiffima ; caulibus virgaiis, raritèr ramofis , unifloris ; pedunculo rudo ; foliis ovali-lanceolatis , leviter ferratis ; infimis fpa- tulato-ovalisus ; calicis foliolis linearibus. Michaux, Flor. boreal.-amer. vol. 2. pag. 143. Rudbeckia ramis indivifis , unifloris ; foliis ovato- lanceolatis , hirta. Buttn. Cunon. 227. Rudbeckia foliis lanceolato-ovatis , alternis , in- divifis ; petalis radii integris. Gronov. Virgin. 1. s] pag. 191. Obelifcotheca integrifolia, radio aureo , umbone atrorubente. Dill. Elth. pag. 295. tab. 218. fig. 285. Chryfanthemum helenïï folio , umbone floris gran- diufculo , prominente. Piuken. Almag. pag. 99. tab. 242. fg. 2. — Morif. Oxon. Hil. 3- pag. 23. — Rai, Suppl. 210. 8. Rudbeckia (chryfomela), caule hifpido ; ramis virganim elongatis, unifloris ÿ foliis alternis , fe ef libus | ovali - lanceolatis, utringuè hifpidis ; calice foliacco rädios faturate aureos fubequante ; difco hemifpharico , atro prpureo. Michaux , Flor.boreal.- amer. vol. 2. pag. 143. Cette efpèce ef facile à reconnoitre par les poils roides qui garniflent toutes fes parties, & par fes feuiiles lancéolées , entières. S:s tiges font roides, cannelées, prefqu'aneu- leufes , très - rudes, velues, divifées vers leur partie fupéricure en rameaux fimples, longs, effi- lés, garnis de feuilles alternes , prefque femiles , lancéolées , rudes, hériffees de poils roides, the courts ; médiocrement dentéss à leurs bords, ai- gués ou un peu obtufes, marquées la plupart de tiois nervures longitudinales ; ; les fupérieures à peine rétrécies à leur Fur ; les inférieures pétio- lées , plus larges , ovales , fpatulées. Les fleurs font foliraires à l'extrémité des ra- meaux; les foljoles calicinales prefqu'égales , li- néaires, un peu obtufes, de la longueur des demi- fleurons, rudes, ciliées. Les fleurons font très- courts, d'un pourpre- noiratre ; les demi-fleurons point réfléchis, linéaires, longs à peine d'un pouce, d’un jaune plus foncé à leur partie infé- rieure , bifides à leur fonunet. R UD Cette efpèçe fe rencontre dans la Virginie, la Caroline & la Floride. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. 2 ( #7. v.) Michaux a remarqué que cette plante, dans fon pays natal, étoit beaucoup plus petite, moins com- pofée, à peine rameufe. ‘ La plante 8, que je ne connois pas, maparu, d’après les caraétères que Michaux lui attribue, fi peu différente de la précédente , que j'ai cru devoir l'y réunir comme une fimple variété; fs tiges font plus rameufcs; les feuilles ovales, lan- céoïées, fefliles, hifpides à KHurs dex faces; le calice foliacé , de la longueur des dimi-fleurons; le difque hémifphsrique , d’un pourpre-noir. Cette plante croit dans la Penfivanie & la Carotine. 8. RupBique fpatulée. Raudeckia fpatulata. Mich. Rudieckia parvula, minurè pubeftens ; caulibus gracilibus , unifloris ; foliis parvalis, alternis , fpa- tulato-ohovalibus , integris; calice patulo, radiis cridentatis. Mich. Flor. boreal.-uner, vol. 2. pag. 144. Cette plante eft fort petite ; fes tiges grêles, délicat:s, pubefcentes, garnies de feuill:s alter- nes, ovales , prefque fpatul£es, légérement pu- befcentes , vertes à leurs deux faces, entièies à leurs bords. Les fleurs font foliraires, términales, pédonculées. Leur calice eft compofé de folioles élarzies, ouvertes ; les demi-fl-urons de la circon- férence terminés par trois dents. Cette plante a été recueillie par Michaux fur les montagnes de la Caroline. ( D:féripe. ex Mich.) 9. RuDpBiQuE luifante. Rudbeckia fulgida. Aiton. Rudbeckia foliis oblonco-lanceolatis, denticulatis, Rifpiais, bai angufiatis fubcoraatis ; receptaculo he- mifpharico , paleis lanceolatis. Aiton, Hort. Kew. vol. 3. pag. 251. Ses tiges fe divifenten rameaux gréles, eflilés, garnis de feuilles alrernes, pétiolées, lancéolées, oblengnes , chargées de poils couches & courts, denticulées à leurs bords, un peu échancrées en cœur à leur bafe, quelauetoisretrécies en périole, un peu luifentes, médiocrement aiguës. Les fleurs ont un réceptacle hemilphérique, chargé de pail- lettes lancéolées. Cette plante croit dans l’Amérique feptentrio- nale. « 10. RUDBÈQUE à feuilles oppofées. Radbeckia oppoftifolia. Rudbeckia foliis oppofitis , lanceolato-ovatis , fer- ratis ; radit petalis bifidis. Linn. Syft. Plant. vol. 3. pag. 828. n°. 5. — Gronov. Virgin. 131. RU D Dot On ne connoît juiqu’à préfent que cette efjèce & le rudbhectia anguflifo/ia dont les feuilles foient oppofées : dans celle-ci fes feuilles font ovales , lincéolées , dentées en fcie, tandis qu'elles font fimples & linéaires dans la fuivant:. Les fleurs ont leur calice très-court, compofé de folioles ovales. Les demi-fleurons de la circonférence font très- longs , de couleur jaune, bifides à leur fommet, ainfi que L2s fl'urons du centre. Ces derniers font placés fur un diique convexe. Cette plante croît dans la Virginie. LE Ce ce « 11. RUDBÈQUE à feuilles étroites. Rud anguflifoliz. Linn. Rudbe: kia foliis cppofiris, linearibus , integerrimis, Linn. Syit. Plant. vol. 3. pag. S88. n°. 6. Cureorfis foliis linearibus , integerrimis. Gi Virgin. 181. Miller, Diét. n°.7. Icon. tab. fig. 2. Il manque à cette efpèce un d2s principaux ca- raétères de ce genre (elle n’eft pas la feule ), celui d'avoir les femences couronnées d’une membrane à quatre denis; mais comme d’ailleurs elle con- ferve ceux qui appartiennent au calice & à la co- rolle , il nous paroît plus convenable de lut con- ferver la place que Linné lui a donnée, Ses tiges s'élèvent à la hauteur de trois à quatre pieds; elles font garnies de feuilles oppofées , liffes, étroites, linéaires, très-entières , rétrécies en sétiol- à leur bafe : fes fleurs font terminales. Les demi-fleurons de la circonfzrence font de couleur june , alongés , ordinairement au nombre de douze ; le: flzurons du centre-un peu ventrus à leur bafe, d’un pourpre-noirâtre. Les folioles exté- rieures du calice élargies & fubuiées, les intérieures plus étroites, refferrées, obrufes ; les femences nues à leur fommet. Cette plante croit dans la Virginie. x ( VS. ia herb. Juffieu. ) RUDES ( Feuilles). Scabra, afpera folia. Les feuilles , confidérées quant à leur fuperficie , font rudes lorfqu’elles ont leur furface parfemée d’af- pérités ou de petits itubercules qui font fort fou- vent fenfibles à l'œil, ou qui fe font fentir lorf- qu’on gliffe les feuilles entre les doigts; quelque- fois même elles s’accrochent aux étoffes : telles font celies du grateron (galium aparine ). Les tiges portent le même nom lorfque leur fuperficie eft chargée d’éminences ou de points rudes & faillans. RUDOLPHIE. Rudolphia. Genre de plantes di- cotylédones, à feurs papillonacées , de la famille des légumineufes , qui a des rapports avec les ery- thrina , & qui cormprend des nu exotiques à (ae 392 RU D les feuilles font finples ou ter- es, afternes ; les fleurs difpol£es en grappes la- ral les. l'Europe, dont ne ter Le caractère effentiel de ce si eft d’avoir : ) LEnaara de : < ; Un calice à deux lèvres ; la corolle rès- long » lancéolé ; des ue. app lattes, à une feuie où à plujteurs femences. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 19. Un calice court, tubulé, d’une feule pièce, divifé à fon orifice en deux lèvres courtes, iné- gaies. o _2°. Une corolle papillonacée , à cinq pétales ir- réouliers, dont l'étendard eft droit, lancéolé , trés-long, réfléchi à fes bords ; les deux ailes pe- tites ; p'efq r'ovales ; ia carène compoiée de deux pièces ; ds la longueur des.ailes. . Dix étamines diadriphes , dont les Slamens inégaux font réunis en une gaune à leur partie in- féricure , terminés par des anthères droites, fa- gittées. 4°. Un ovuire fupérieut, médiocrement pédi- culé, furmornté d'un fivlé à peu près auf long que les éramines, termine par un {higmate fmple. Le fruit eft une goufle plus ou moins alongée, comprimée , applatie , mant unes où plufieurs femences, Oëfervarions, Ce genre, établi par Willdenow, eft en partie un démeinbrement de celui des ery- chrina de Linré : la forme des goufles en fait le caractère & la différence. Cylindriques & noueu- {es dans les erythrine, elles font applaties & com- primées dans les rudo/phiu : tous deux fe rappro- chent par la longueur remarquable de l'étendard. Jai cru devoir réunir à ce nouveau genre celui de bauteu , créé par Roxburg : ce dernier ne difère des rudolphia qu'en ce que fes goulles ne contien- nent qu’une feule femence. D’après ces nouvelles confidé: rations, Je fuis forcé de ‘rappeler i ici quel- ques efsèces dejà mentionnées dans cet ouvrage, au mot FRYTHRIN , telles que l’eryrhkrina planif- liqua NE 70 cufperma, LS ES E CIE S. 1. RUDOLFHE Willd. Rudolphia foliis cordatis, ovatis , acuminatis, fabpeltatis. Will. Nov. At. Soc. Nat. Scrut. Berol. 3. pag- 452. — Idein, Spec. Plant. vol. 3. pag. 918, MST grimpante. Rudolphia fcandens. L Arbriffeau dont les tiges font dépourvues d’épi- à une feule loge , renter- RU D nes , revêtues d’une écorce noire, verrüqueufe ; pubsfcentes dans leur jeuneffe , grimpantes, s’en- torullant autour des aibres, divifées en rameaux altèrnes , fouples ; Vol labiles, garnis de feuilles fimples, a térnes, pétiolées , roides, prefqne pel- Rue ov ale se échancrées en cœur à leur bate , très- os È leurs bords, acuminées à leur fom- nee MERE à leur face fupérieure , pube fentes dans leur jeuneffe ; les pétioles à deux articula- tions, canaliculés entre chacune d'elles. itièr Les flzurs fonr difpofées en grappes épar!es, latéralzs , trois fois plus longues que les feuilles , fu; portées par des pédoncules ternés. Le calice elt court, à deux lèvres obtufes ; la corol!e d’une belle couleur écarlate; les gouffes planes , renfer- mant plufieurs femences. Cette plante croit dans l’Amérique , à Parto- Ricco, fur les montagnes élevées. B ( Defcripe. ex Willa. ) 2. Rupozprxes peltée. Rudolphia peltata. Willd. Rudolrhia foiiis fubcortatis , oblotgo-lanceotatis, peltasis. “Wilid. Nov. Ad. Soc. Nat. Scrut. Berol. . pag. 4ÿ3.— Idem , Spec. Planr. vol. 3. pag. 918. s rrina plunifiliqua. Linn. Spec. Plant. vol. 2. re Encycl. botan. vol. 2. pag. 392. Cerre efpèce différe de la précédente pe fes feuilles pelrées, oblongues, lancéolées, & par fes piioncules, qui parviennent fouvent à un pied & derni de longueur, & fe terminent par une pe- tit: grippe courte de fleurs écarlates. Nous ren- voyons , pour la defcription des autres parties, à l’article de cet ouvrage, cité plus haur. Cette plante croit à l'ile Saint-Domingue. . Rupozrne élégante. Rudolvhia fuperba. Rudolphia ramulis glabris ; foliolis obovaro-fuë- rotudis , obrufis. Roxb. . 23» “1RAS 17e Butea fuperba. Roxburg, Coromard. I. pag. tab. 22. — Willden. Spec. Plant. vol, 3 n2.2 C'eft un arbre dont les rameaux font glabres, grimpans, & fe répandent fur les arbres qui les avoifinent ; ils font garnis de feuilles alternes, pé- tiolées, ternées, compofées de folioles trois fois plus grandes que celles du rudolphia frondof2, lon- ques d'un pied, ovales, quelquefois un peu atron- dies, très-entières, rétrécies à leur bale, obtu- fes à leur fommert. Les fleurs forment des grappes amples , très- agréables, dont les pédoncules partiels font épars ou alternes. Leur calice eft prelque canpasulé, fort court, à deux lèvres, à cinq peties dents. RUE inégales ;- Ja corolle eft papillonacée , d'une belle couleur pourpre, écarlate ; l’étendard très-long Jancéolé ; les goulfes | longues, comprimées, mem- tes ne contenant .qw une feule femence , fituée vers leur extrémité. Cette plante croît dans l'Inde, fur les monta- gaes du Coromandel. B 4. RUDOLPHE touffue. Rudolphia frondofz. Rudolphia ramalis pubefcentihus; foliolis fubrotun- dis , emarginatis. Roxb. Butea frondofa. Roxburg, Corom. tab. 21. — Willden. Spec. Plant. vol. Huile 1. pag. 21 3: pag- 917. Erythrina monofrerma. Lam. Encycl. bot. vol. 2. Page 301. nr: fa Le Cette EMPÈCE diffère du rudolphia fuperba par fes folioles bien plus petites, plus arrondies, fon- vent échancrées à leur fommet, à peine rétrécies à leur bafe; par fes rameaux pubelcens & par fes grappes de fleurs plus courtes, moins étalées. On peut confulter, GALLES les autres parties, l'article de cet ouvrage cité plus haut. Cette plante croît au Malabar & au Coroman- del, dans les lieux montueux. B \ RUE. Rte. Genre de plantes dicotylédones, à fleurs complètes, polypétalées, de la ‘fimille des rutacées , qui a des rapports avec les pepanum & Îles zygop DE yllum, & qui comprend Êes herbes ou fous=ar ri eaux, la plupartindigènes de l'Europe, à feuilles d'une odeur forte, compotées , quelque - fois tion; ples, & dont les leurs font di (bolées en coïÿymbes. Le cara@tère effentiel de ce genre eft d’avoir: Ju calice à quatre ou cirq découpures ; quatre où £ Fo huit à dix étamines ; plufieurs pores res à la bafe de l’ovaire ; une capfule à quatre q lobes ; autant de valves. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 9, Un calice court, perfiflant , à quatre où cinq divifions. 2°, Une corolle à auatre ou cinq pétales ouverts, prefqu'ovales, concaves, rétrécis à leur bafe. ®, Huit ou dix étamines , dont les filamens font très-ouverts, fubulés, de la longueur de la co- rolle , un peu élargis à leur bafe, terminés par des anthères droites, très-courtes. s Un ovaire fupérieur , relevé en boffe, mar- qué de huit à dix pores à fa bafe, remplis d'une Fe R U 553 fusmonté d’un fivle droit, fu- terminé par un ftigmate fimple. Hiqueut mielleufe, bulé, Le fruit confifte en une capfule en boffe, à qua- tre ou cing lobes, à quatre ou cinq loges , s’ou- vrant en cinq valves :à leur fommet, contenar pluñi ) eurs femences réniformes, anguleufes, fca- bres. Oëfervarions. Le plus grand nombre des efpè- ces qui compolent ce genre, font remarquables pr l'odeur forte & fétide qu’elles répandent. Leurs fleurs varient dans le nombre de leurs parties ; fouvert elles perdent la cirquième. Ce genre n'en paroït pas moins naturel, quoique très-lié à celui des reganum, furtout par les cipèces à à feuilles fim- ples; : ils pourroient même être réunis fans incon- vénient, quoique les hermales Cpcganum ) diffèr des rues par un plus grand nombre d'étamines & par leur capfule à trois loges , au lieu de quatre où cinq. ont A D) ESPÈCES. 1. RUE fétide. Rura graveolens. Linn. Ruta foliis fupradecomrofuis, foliolis ovaio-lux- ceolatis', petalis integerrimis. (N.) Ruta foliis decorærofftis , floribus lateralibirs se drifidis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 548. — Ho: Clifort. 145.— Hort. U pfal. IC Me Fe pes 113.— Royen, Lugd. Pat. ee Scop. Carn. n°, 477. — Lud . Eétr. tab. 20. — Bla ickw. tab. 7. Kniph. € Ceniur. ; 3.09. 79. — Wild. Arbr. 330. — Lam. Elor, franc. vol. 3, pas. jiz.n9. ir. E: Ruta foliis fapra pi ee LAS foliolis obiongis , rerminali obovato ; p Intecerrimis. Willd. Spec. Plant. vol. 2. P g Rata foliis Häaller, Helv Pure POUR s major. Tourn. Inft: R. Herb. e] 257 — C. Bauh. Pin. 336. — Morif. Hift. 2. pag. 507. $. ÿ. tab. 14. fi. 3. — Duham. Arbr. vol. 2. pag. 240. tab. 61. —J. Bauh. Hiit. 3. pag. 199. Ic. Ruta filveftris, graveolens. Dodon. Pempt. 119. con. Rata filveftris Matthioli, Dalech. Hift. + P..972e Icon. Ruta fiiv effris montana. Lobel, Ic.2$3.— Lien Obferv. 506. Ic. 6. Rata hortenfis , latifolia. C. Baubh. Pin. 336. — Tourn. Irft. R. Herb, 257,— Duham. Aïbr. vol. 2. pag. 240. tab. 61. Ruta futiva vel hortenfis. J, Bauh. Hit, 3e P: 197: Icon. Ruta graveolens , hortenfis. Doëcn. Pempt. 119. RUE Rata hortenfis. Lobel, Ic. 2. ç2. — Id. Obferv. 506. Ic. — Morif. Hift, 2.$. 5. tab. 14. fig. 1. Rata fativa. Dalech. Hift, 1. pag. 972. Iç. Rura (hortenfis), foiiis decompofitis , floribus oltandris, jhaminious corollä lorgioribus. Mill. Dict. e A y. Rata hortenffs , Latifolia , ardufcule frmilis. Boerh. Lugd. Bat. 1. pig. 260. — C. Bauh. Pin. 336. — T'ourn. Inft. R. Heib. 257. Ruta ofricana , maxima. Swartz, Hort. 14. Sas tiges font droites, cylindriques, fermes, dures, lég-rement ftriées, hautes de d:ux où trois pieds, d£ couleur cendres ou verdatre, rameu- fes, garnies de feuilles alrernes, pétinlées , d'un vert glaique, deux fois ailées, compolées de fo- lioles un peu épaiffes à charnues, oval s,unpeu lancéolées,, étroites, obtufes, à peine rétréciés dl leur bafe, quelquefois un peu décurrentes , fur- tout les folioles fupérieures, petites, variables par leur grandeur. Les fleurs font difpofées en un corymbe termi- nal, dont les principal:s tamificarions font cour- tes, épailtes, reides, axillaires ; les autres tres- rapprochées. Le calice ett glabre, verdatre, fort petir, à cinq découpures obtufes; la corolle jaune, à cinq pétales dans les fleurs fupériures , quatre feulement dans les fleurs inferieures & lat-rales, dans lefquelles 1l manque également une des par- tiss de la frudtification. Ces pétales fout evaies , concaves , un peu courbés en dedans à leur fom- met, glabres , très-cntiers ; l'ovaire eit marque de deux fillons difpofés en cruix; la capfule globu- leufe , à quatre ou cinq lobes, qui s'écartent a leur fommet en autant de valves. La plante g a acquis par la culture des différen ces remarquables. Ses riges funt plus élevées, glauques ; fes feuilles plus amples ; les folioles plus larges, conttamment cunéiformes à leur bafe. Elle parvient quelque fois à la hauteur d'un petit ar- briffeau : {es viges fonc alors très-fortes & perfil- tantes. Cette plante croit fur les montagnes & dans les lieux ftériles des departemens méridionaux de la France, en Italie, en Efpagne, &c. % ( W v.) La rue a une odeur très forte, des plus défa- gréables ; une faveur âcre & amère. C’eft un puif fant emménigogue, propre à rétablir les excré- tions, furtout celle des règles, pour lefquelies on prend les feuilles en infufion : elle eft encore ver- mituge, fudorifique, antifeptique. On l'emploie à Pexrériour comme déterfive & rubéfiante. On fe fert de l'huile dans laquelle cette plante a infifé, pour calmer le boutdonnement des oreilles. Mal- gre fa faveur défasréable & fon odeur rebutante, les Romains la f nnesor Chine da CITTES LOIS dudui. nr LUN EE me it Yan | RUE ment dans plufieurs de leurs alimens. Quelques cuples d'Europe en fonc encore ufage. Les mare- chaux l'emploient fréquemment dans les remèdes qu'ils adiniriftrent aux chevaux. On a prétendu, & c'eft encore une opinion po- pülaire, qu'elle occafionnoit l'avortement. 2. RUE des montagies. Rura montana. foliis fuprà decompofiris, foliolis omnibus li- nearibus , petalis integerrimis. W'illd. Spec. Plant. vol, 2. pag. f4i. n°, 2,— Lam, Flor. franç. vol. 2. pag, 20.1. pp LE Rata (montana }, foliis furrà decompofitis , Licë- s. .} : TRE r ris Lincaribus | pctalis imécrbibus. Ait. Hort. K:w. vol. 2. pag. 57: Ruca (montana), fodiis oipinnatis, linearibus ; A ns - de nié Ë . Jortbus [rieutis, fecunuts ; fpicis divaricato-corym- dofis. Læfl. Ir. 40. Rare (legitima) , fofiolis lincaribus , acu:is ; pe- taëis crectis, imberbious, Jacq. Ic. rar. 1. tab. 76.— Idem, Colleët. 1. pag. 74. Ruta (sgitima) , foliolis linearibus , acuris ; pe- talis adunco refiratis, imberbious; fhipulis trificis, À Pa } à ariflaris. Allion , Pedem. n°. 1021. D Rue 1 (filveltris) , foliis inferioribus decompofitis, fimmis quinquefsis crifidifque. Miller, Diét. n°. 3. Ruta (+ nuifolia}, fociis mulrifariam decompof- tis, foliolis linearibus. Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 336. Rata joliis duplicato-pinnatis , l‘nearibus , lanceo- latis. Haller, Helv. n°. 1004. : : See —J. Bauh. Hi. 3. pag. 20. Ic. — Morif. Oxon. Hi Ses tabs ini 4 Rata minor. Tabern. Ic. 134. Rata montana. Cluf. Hift. 2. pag. 136. Icon. — Parkins , Theatr. 134. Ic. Ruta filveftris, tenuifolra. Matth. Comment, 541. Icon. Ruta filveftris, minima. Dodon. Pempt. 120. Ic. — Gérard, Ait. 1255. Ic. Rata filvetris. Camer. Epit. 495. Ic. — Lobel, Ic. 2. pag. 54. — Dalech. Hift. 1. pag. 073. Ic. Ruta graveolens , var. à Linn. Cette efpèce, très-différente de la précédente, quoique Linné l'y aie d’abord réunie, s’en diftin- gue à fes folioles très-aigués , linéaires, & à fes fleurs plus petites, d’un jaune-verdâtre. Ses riees font glabres, cylindriques , très-fine- ment ftrices, hautes d’un à deux pieds , très-ra- RUE meufes, garnies de feuilles périolées , altertes, deux fois ailées, compofces de folicles très-pe- tites , étroites, linéaires, aiguës, glabres à leurs deux faces, d'un vert- pale ; la foliole terminale un peu plus large que les autres , & obtufe ; les fu- périeures fimplement ailées. L?°s fleurs préfentent un corymbe terminal, compolé prefque d'épis particuliers, unilatéraux, fur léfquels les fleurs font alternes, pédiculées, r unie; chacune à leur bafe de braétées longues, fubulées. Le calice eft glabre , ainfi que la corolle ; ls pétales relevés, très-peu OUVETTS, nus, Con- caves; les étamines un peu plus longues que la corolle. Cette efpèce croît en Efpagne, en Portugal, dans la Barbarie , fur les collines arides. On la rencontre également dans les départemens méri- dionaux de la France. % ( VW. w.) Son odeur eft des plus fortes, & au moins auf pénétrante que celle de l’efpèce précédente. On lui attribue les mêmes propriétés. Elle acquiert, par la culture , un développement & un fucies qui la rendent prefque méconnoifiable. Ses folioles font bien plus nombreufes & plus longues ; fes fleurs forment une panicule très-étalée. 3. RUE d'Orient. Rufa chalepenfis. Linn. Ruta foiiis fupra decompofitis , petalis ciliatis. Linn. Mantifl. 69. — Lam. illuftr. Gener. tab. 345. 2. I. 2 Rita foliis furrà decompofitis, oblongis , terminali obovato ; petalis ciliato-dentatis. Willd. Spec. Plant. vol: 2. pag: 543. n°. 3. a. Ruta chalepenfis, latifolia ; petalis villis featen- tibus. Tourn. Infi. R. Herb. 257. 8. Ruta chalepenfis, anguflifolia ; petalis willis, Morif. Hit. 2. pag. 508.S. 5. tab. 35. [ag g. $. Ruta ( chalepenfis) , foliis decompofitis , foribus decandris ; petalis ciliaris. Mill, Di&t. n°. 5. Les principaux caraëtères qui diflinguent cette efnèce du rura graveolens, confiflent dans les lobes de la capfu'e , rapprochés & non féparés ; dans les pétales dentés & ciliés à leurs bords. Ses tiges font droites, rameufes , cylindriques, dures , glabres , hautes de trois à quatre pieds , d'un vert glauque, garnies @e feuilles amples, al- ternes, pétiolées, deux fois ailées 2vec une im- paire, compofées de folioles nombreufes , glau- ques, cunéiformes , obtufes , quelquefois prefque linéaires. Les fleurs font difpofées en corymbe à l'extrémité des tiges & des rameaux. Leur calice eft court, glabre , à cinq divifions ovales, aiguës; la corolle jaune , à cinq pétales concaves , ovales, onduies , denticulés & ciliés à leurs bords ; les | | | er JUI - Led RUE étamin?s très-ouvertes; la caplule prefqu'ovale, à quatre lobes réunis, obtus ou un peu aigus. La variété p diffère de la précédente par fes feuilles plus étroites , par fes pétales dont les on- gilets font plus étroits , plus alongés : quelquefois les cils manquent. Cette plante croît dans Orient & l'Arabie. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. Elle à une odeur très - fétide , infupportable. Ses pro- priétés font les mêmes que celles du ruru graveo- dns, B (V.v.) 4. RUE ailée. Rura pianata. Linn. f. Ruta fo'iis pinnatis, trijug's ; foliolis lanceolaris , impari ferrato ; petalis plans, fubcrenularis. Linn. f. Suppl. 232. Ruta (pinnata) , foliis pinnatis ; foliolis lanceo- latis , bufr attenuatis , ferrato-crenatis ; petalis inte- gcrrimis. Ait. Hort. Kew. 2. p. 58.— Willd. Spec. Piant. vol. 2. pag. 544. n°. 4. Cette plante a fes feuilles ailées avec impaire , compofées de trois paires de folioles lancéolées , rétrécies infenfiblemenit à leur bafe , crénelées ou dentées en fcie ; les folioles latérales oppolées , linéaires , quelquefois entières , légérement cré- nelées ou ponétuées ; l’impaire prefqu'ovale, plus fortement dentée ; les pétales planes , entiers ou légérement crénelés. Cette plante croit aux iles Canaries, fur les ro- chers. h : $. RUE de Padoue. Rura patavina. Linn. Rata foliis ternatis, fefilibus. Linu. Spec. Plant. vol. 1. pag. $49. — Nil. Dit. n°. 8. Ruta foliis ternatis , feffilibus , linearibus , integer- rimis , bafi attenuatis. Wild. Spec. Plant. vol. 2. o pag. 544. n°. $. Pfeudo-ruta patavina , trifolia ; floribus luteis , urmbellatis. Michel, Gener. 22. tab. 19. Cette efpèce eft remarquable par fes feuilles un peu velues , quelquefois réunies au nombre de trois à chaque point d'infertion, & prelque verti- cillées , mais plus fouvent alternes. Ses tiges font droites, cylindriques , point ra- meules, velues, verdätres , garnies de feuilles prefque fefliles, lancéolées ou linéaires, verda- tres , légérement velues ou pubefcentes à leurs deux faces , rétrécies en pétiole à leur bafe , ai- guës , quelquefois obtufcs à leur fommer. Les fleurs font difpofées en un coryube terminal, dont les pédonculss font fimples, pubefcens , di- vifés à leur fommet en d'autres pédoncules courts, inégaux , partiels , unifores , munis de bractées courtes, Mes , aiguës. Le calice eft à cinq dr 926 KR Ü divifons courtes , très-étroites , un peu velues ; ; la corolls d'un jaune -pale ; chaque pétale obt ovile, plane, entiér, marque dans fon nee d'une nervure verdâtre. Certe plante croit dans les environs de Padoue & en Efpagne ; elle a été commun ee à M. La- iarck par M. Cavaniiles. ( D.f: is kerb. Lam.) 6. RUE à feuilles de lin. Rita linifolia. Linn, Rata foliis fimplicibus, indivifs. Linn.Spec. Plant. vol. AU ag. 549. Ml. Did, n°. 6.— Lam. Illuftr. tab. 345. fig. 2. — Desf. Flor. aclant. vol. 1. tuta foliis ffmplicious, folitariis. Hort. Cliffort. 140: ne : Ruta foliis firiplicl bus , Lanceolatis , glabris ; fila 1- mMeNRLIS € are caule fimplici, herbaceo. Wild. Spec. Elant. vol. 2. pag. 544. n°. 6. Rata filvefris, Enifolia, kifpari ccon, Muf. tab. 75. — HE. Init. À Berb : — Barrel, Icon. rar. rab. 1186. R “ta orientalis , Linaria folio 3 Kore parvo. Tourn. Curoll. 19.— Buxbaume, Cent. 2. pag. 30. tab. 28. hg,. 1. Ffpèce très-diftinéte par fes feuilles fiinples, lingatres, $ par les filamens ciliés à leur bafe. Ses tiges font droites , glabres, herbacées, cy- lindriques , Pautes eo un pied & demi 3 fimples ou un peu rameufes , garnies de feuilles vrefque feffiles, alternes , éparfes , très-flmples , ie CA entières , un peu ‘épaifles, linéaires, lan- céolées , aiguës cu obtufes > quelquefois prefque rondes, come dans la variete ? 8 ; rétrécies en pé- tiole a leur bafe long ues à peine d'un demi-pouce, inférieures plus petites. : “ 1€5 Les fleurs font difpofées en corymbes terminaux mediocrementétales, munies de bractées foliacées, jinézires , lancéolées ; les rameaux latéraux, affez iouvent dichotomes ; une fleur folitaire &c "feffile dans la dichotomie. Le calice eft entier, divi. éen cing dents ce peu aiguës ; la corolle jaune , à cinq pétales oval ës, CONCAVES , très-entiers, point ré- trécis à leurs englets, obtus ; ; dix étamines , dont les flamens font ciliés à à leur bafe ; l'ovaire envi- ronné de cinq tubercules velus. [Se Cette plante croît en Efpagne. M. Desfontaines l'a également recueillie dans le royaume de Tunis. AUATD) 7. RuE de Buxbaume. Rata Buxbaumii. 14 Ruta Pois la; rce plutis, integris, petiolatis, utrin- que acutis ; caule ju Rire ns ) Rura montana s, fabroturdis. Buxb. Cent. 2. pag. 3 RU | Malsré les rapports de cette plante avec ie ruta linifolia, elle m ‘en paroit bien diltinète par la forme & la grandeur de fes feuilles. Ses tiges font prefque ligneufes, dures, noueu- fes, flriées ,; Cvlindriques, glabr es, verdâtres cu glaiques, tortueufes à leur par tie fupétieure , aiofi due les rameaux fouvent.a: plats, firués vers l'ex- trémité des tiges , def quelles il ils s'écartent à leur bafe en formant un arc remarquable. Les feuilles font éparle ss, alrernes ; périolée ës , fimples , entiè- res , lancéolées , longues auimoins de deux pouces, larges d’un demi- -pouce , rétrécies à leurs deux ex- trémités , glabres, vertes à leur face fupérieure, d'un vert-jaunatre en déffous. Celles qui naiffent fur les nouveiles tiges qu il paro! iffent en automne , font beaucoup plus” petites & prefque rondes. Les flzurs fonc difpofées par petits paquets à lextrémité dès rameaux fur une panicule étalée , dout les ramifications font glabres > Nues, peu nombreufes, étalées. Les caplule ss font jaunâtres, divilées en cinq, quelquefois fix loges & autant de valves, quine renferment ordinairen ietit qu'une feule femence. Cette plante croit en Afrique ; elle a été com- muniquee F par M. Vahl à M. Lamarck. ( W. f. in hcerb. be 8. Rue frutefcente. Rura fruticulofa. Labill. Ruta fois integris AE or ovato - larceolatis ramifque pilufis. Labill. Flor. ! VE DÉC: 1 page 12e tab. 4. Rata foliis fimplicibus , lineari-[pathularis, pubef- centibus fs mentis lanatis ; caule ramofo , frutice 0. Willd. Spec. Plant. vol 2. pag. 545. n°. 7. Cette plante n'eft peut-être qu’une variété da ruta lixariajolia, dont elle diffère néanmoins par fes tiges frutelcentes & rameufes, par fes feuille velues ainfi que fes rameaux, & par {es fleurs Ale petices. S:s tiges n'ont que fptà à huit pouces de haut; elles font crès-rameufes à leur partie inférieure : fes rameaux font cylindriques , pileux, garnis de feuiiles fimples , alternes , fe files s entières , ova- les - lancéclées ; les fupérieures plus petites & Les fleurs font difpofées en petits corymbes ter- minaux. Leur calice ft fort petit, perfiftanc, velu, à cinq dents obtufes. La corolle eit compoiée de cinq pétales entiers , fefiles, ovales , un peu con- caves , de couleur jaunatre. "Les filamens font la- nugineux & dilatés à leur baie, plus courts que les pétales ; les anthères jaunes ; marquées de uatre fillons ; l’ovaire pileux, à cinq lobes en bofle ; le flyle une fois plus long que les étamines, | la capfule p ileufe , à cinq lobes émouflées ; les fe- mences réniformes. Cette ROUTE Cette plante a été recueillie par M. Labillar- dière, dans la Syrie, aux environs de Damas.T 9. RUE tuberculée. Rura tuberculata, Forskal. Ruta foliis lineari-lanceolatis , margine involutis ; caulibus , foliis fabrhs capfulifque tuberculatis. Forsk. Flor. ægypt.-arab. pag. 86. n°. 64. Les points tuberculeux dont la plupart des or- ganes de cette plante font chargés, la diftinguent particuliérement du ruta linearifolia & du ruta fef- filifolia. Il nous refteroit à favoir fi les filamens de _ fes étamines font velus à leur bafe comme dans ces dernières. Forskhal , qui le premier nous l'a fair connoitre , n’en dit rien. Ses tiges font droites, diffufes , hautes d’unpied, prefque herbacées , vertes ou rougeatres , rudes, chargées de points faillans , garnies de feuilles al- ternes, fefüles, très-fimples, linéaires, lancéolées, vertes , quelquefois rougeatres , longues d’un pouce, ponétuées & pileufes à leur face fupé- rieure , tuberculées en deflous , planes , un peu roulées à leurs bords , rétrécies en pétiole à leur bafe. Les fleurs forment de petits corymbes terminaux médiocrement rameux , dichotomes , chaque fieur pédiculée, une folitaire & feffile dans chaque di- chotomie. Les pétales font jaunes , concaves, on- dulés ; l'ovaire chargé de tubercules ; la capfule également tuberculée, à cinq lobes , à cinq loges, fouvent deux femences dans chaque loge. Cette plante croit dans les lisux déferts de l’A- rabie. ( Defcript. ex Forsk. ) Son odeur eft la même que celle du ra graveo- Lens. Les Arabes en expriment le fuc dans l’eau, & s’en lavent la tête pour faire croître leurs cheveux & les rendre plus longs : quelques tribus du défert y attachent un grand prix. Fe é RUELLIE ox CRUSTOLLE. Ruellia. Genre de plantes dicotylédones, à fleurs complètes , mono- pétalées , irrégulières , de la famille des acanthes, qui a des rapports avec les barleria, & qui com- prend des herbes ou fous-arbriffeaux exotiques à l'Europe , dont les feuilles font oppofées, les fleurs xillaires & terminales. Le caraétère effentiel de cesgenre eft d’avoir: Un calice à cing divifions ; une corolle prefque campanulée, divifée à fon limbe en cinq lobes inégaux; guatre étamnines didynames ,rapprochées deux par deux; une capjule, dont les deux valyes fe féparent à l’aide de dents élaftiques. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre: Botanique, Tome VI, . 2 RURE ce 1 1°. Un calice perfiitant , d’une feule pièce, à cinq divifions linéaires, droites, aigués. 2°. Une corolle monopétale, irrégulière , dont Porifice ett large , ouvert ; le limbe étendu, à cinq lobes obtus, inégaux; les deux fupérieurs plus fortement refléchis. 3°. Quatre étamines didynames, fituées vers er l’orifice du tube, dont les flamens font filiformes, furmontés d'anthères rapproché:s par paires & faillantes hors du tube. 4°. Un ovaire arrondi, muni d’un ftyle filiforme, de la longueur des étamines ; furmonté d'un fiig- mate bifide , aigu. Le fruit efl une capfule cylindrique , aiguë à fes deux extrémités, de la longueur du calice, à deux valves, à deux loges s’ouvrant avec élañicité par le moyen des denis de la cloifon , contenant quel- ques femences comprimées , un peu arrondies. Offervations. Ce genre diffère des barleria par les dents élaftiques inférées fur la cloifon des ca0- fules , & par fes femences allez généralement plus nombreufes : il a auf de très-grands rapports avec les jufficia , mais ces derniers n’ont que deux éta- mines. À la vérité , dans plufieurs efpèces de ce genre , les capfules s'ouvrent avec élafticité, mais c’eft par le moyen d’une languette particulière, Les dianthera font dans le même cas, & fi peu diftinéts des /ufficia , que M. Lamarck les a réunis. ESPACE": 1. RUELLIE pyramidale. Ruellia blechum. Linn, Ruellia foliis ovatis, integerrimis ; fpicis ovaris ; braëtcis interioribus geminis ; floribus binis , feffilibus. Linn. Syft. vegert. pag. $75.n°.1.— Ainmœn. Acad, vol. $. pag. 400. Ruellia (blechum), foliis ovatis. ferrato-denta- cis, hirfutiufculis ; fpicis ovatis ; braëteis interioribus geminis ; fioribus ternis, feffilibus. Swartz, Obferv. 243. — Willden. Spec. Plant. voi. 3. pag. 362. HSE. Baricria pyramidata , flore caruleo. Plum. Gen. 31, Icon. 42. fig. 3. lechum foliis oolongo-ovatis ; fpicis craffis, fo- liatis , conico - quadratis , fubhirfuris. Brown, Jam. 201: Brunella elatior, flore albo. Sloan, Jam.6s.Hif. 1. pag. 173. tab. 100. fig. t. Ses tiges font herbacées, droites, liffes, hautes d’un pied , rameufes , flriées, à qua:re faces, di- vifées en rameaux oppolés, garnis de feuilles pé- tiolées, oppofées, ovales , lancéolées , acuminié:s, un peu velues , légérement dentées en fcie à leurs bords ou prefqu'entières, * v CE 290 RMCCE * Les fleurs forment, par leur enfemble , une forte de pyramide ou d’épi terminal, conique, à quatre faces, long d’un pouce, uni de bractées imbri- qu'es, en forme de cœur , à la bafe defquelles font Htuées deux autres bractées plus petites , d'entre Je quelles s'élèvent deux ou trois fe urs. pre fque fetes, d'un bleu très-clair, quelquefois blan- chatres. Cette plante croit à la Jamaique , parmi les brouffailles & dans les paturages. © 2. RUELLIE en épi. Ruellia blechioïdes. Swartz. Ruellia feliis oblongis , fubdentatis , glabris; fpicis ovusis ; floribus braéteis loxvioribus. on artz , Flor: Ind. occid. vol. 2. pag. 1068.— Idem, Prodr. « 94. — Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 362. n°. 2. Cette plante a beaucoup de rapvorts avec la précédente. M. Swartz , qui la regarde comme une efpèce diftinét:, préfume que L'inné les à confon- dues, & que la defcription qu’il donne du rue/lia blechurm fe rapporte davanta 28e à cette efpèce, qui diffère de la précédente par {es feuilles oblonguss, entières ou à peine dentées ; par fes fleurs difpo- fées en épis ovales, velus, point tétragones ; par f:s corolles blanches, plus longues que les brac- tes; enfin c’eft une plante dont lés tiges font prefque fiutefcentes & non heibacées. Cette plante croît à la Jamaique, dans les con- trées occidentales , au milieu des forè:s des lieux montueux. p 2. RUELLIE bruyante. Ruellia ffrepens. Linn. Ruellia foliis petiolatis ; pedunculis trifloris , bre- vibas. Linn. Mant. 422. — Syit. veget. 575. Ruellia folirs petiolatis , ovatis , integerrimis; pe- dunculis trifloris , is finis ; Cale ereëto. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. . f. — Gærtn. de Fruét. & Sem. Bi. 4. “e $4. fig. 3. — Lam. Liluftr. Gener. tab. $so. fig. Ruellia foliis ous verticillatis , fub- Sf'ibus. Hort. Upf. 178. — Mill. Diét. n°. 2. Raellia foliis petiolatis ; fruflu feffili, conferto. Hort. Cf. 218.— Gronov. Virg. 73. — Royen, Luzd. Bat. 291. uns RE capitalis comofrs. Dill. Fltham. >. tab. 240. fig. 321.— Sabb. Hort. 2. tab. 92. Rue ia (frepens) , ereëta vel affurgens , hirfuta ; foliis in petiolum anguffaris vel ove di -lanñceolatis ; frfciculis axillurious ; fubfeffilisus , fubrrifloris ; cali- ; Mich. Flor. boreal.-amer. vol. 2, 363. ta cibus hifpidi Pig. 24. Ses tiges font cariées, hautes d'environ deux pieds : DÉPR ES d’ un filon a chaque face, un peu rudes à leurs angles, divifées en raneaux oppo- RUE fés, glabres, ouverts, garnis de feuilles péciolées, oppolées , ovales , lancéolées , entières à leurs bords ou “Jégérement finuées, glabres , vertes à leurs deux faces, à peine fenfiblement ciliées , lon- gues d’un à deux pouces. Les fleurs font axilliires, portées fur des pé- doncules latéraux, oppolés , courts , terminés or- dinairement chacun par trois fleurs garnies de braétées oppolées, lancéolées , étroites. Le calice fe divife en cinq découpures très-étroites , glabres ou hifpides , perfiftanres , aiguës, de la Ro Aneus des capfules. La corolle eft d'un jaune-pal le, teinte de bleu à lorifice de fon tube quis "élargit confi- dérablement ; elle ne dure que quelques heures. 11 lui fuccède des capiules oblongues , prefque cylindriques , étroites , aiguës à leurs deux extré- mités. Cette plante croît naturellement dans la Virgi- nie & Ja Caroline. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. x (#7. v.) ‘ 4. RUELLIE à feuilles ovales. Ruellia ovata, Cavan. Ruellia es ovatis, villofis, ciliatis ; floribus axillaribus , ternis, fubfeffilibus ; dus linearibus, acutis. Can Icon. Plant. 3. pag. 28. tab. 254. Ruellia (ovata), foliis fefilibus , olongis, inte- errimis , utrinque acuminatis ; villofs; ; floribus ternis, ablefilibus ; braëleis entibus. acutis. Willd. Spece Plant. vol. 3. pag. 363. n°. 4. Ses tiges font prefque herbacées, afcendantes , divifées en rameaux tétragones, oppofés , garnis de feuilles fefiles, oppoiées, oblongues ou ovales, très-entières , acuininées à leurs deux extrémités, velues, ciliées à leurs bords. Les fleurs font oppofées, fituées dans l’aiffille des feuilles, prefque fefiles ou fupportées par des pédoncules très- couts , à trois fleurs. Le calice fe divife en cinq découpures lancéolées , acumi- nées. La corolle elt grande , d’un bleu-foncé; les capfuies oblongues , lancéolées , Gbtufes , plus courtes que les calices ; chaque pédoncule accom- pagné à fa bafe de deux braétées lancéoléss, acu- minées. Cette plante croit au Mexique. x s. RUELLIE à feuilles étroites. Ruellia anpufti- folia. Swartz. Ruellia folris lireari-lanceolatis ; fpicis oblongis ; braëteis ovaiis, hirfutis. Swartz, Flor. Ind. occid. vol, 2. pag. 1070. — Idem, Prod. 93. — Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 363.0 Plante herbacée , dont les tiges font hautes d’un pied & plus > rameufes , glabres , quadrangulaires, géniculées , divifées en rameaux tétragones, op- HO ROUE garnis pofés , géniculés à l'infertion des pétioles, 8: de feuilles médiocrement pétiolées , oppolées , linéaires , lancéolées, étroites, droites , eïtières , glabres à leurs deux faces. Les fleurs font difpofées en épis alongés , termi- naux , garnis de braëtées fefliles , alternes, médio- crement écartées les unes des autres, point im- briquées, ovales , acuminées , velues à leur face inférieure , ciliées à leurs bords. Les fleurs font prefque folicaires entre chacune des bractées, pe- tices, fefiles ; la corolle de couleur bleue ; Les capfules glabres , oblongues , acumin£es. Cette plante croît dans les contrées occiden- tales de l'Amérique. ( Deftripr. ex Swartz.) G. RUELLIE étalée. Ruellia patula. Jacq. Raellia fruricofa , villofa, v'fcofa ; foliis ovaris, intégerrimis ; floribus a*illaribus , aggregatis. Jaca. Icon. rar. 1. sab. 119.— Idem, Miic. 2. pag. 358. Rucllia foliis petiolatis, ovatis, obtufifimis , inte- gerrimis , pubefcentibus ; floribus ternis, fusfejilibus ; caule ereëto , divuricato. Wild. Spec. Piant. vol. 3. : pag. 364. n°. 5. Cette plante a des tiges frutefcentes , droites, divifées en rameaux très-étalés, quadrangulaires, velus , vifqueux , garnis de feuilles oppofées , pé- tiolées, ovales , très-entières à leurs bords, ob- tufes à leur fommer, pubefcentes à leurs deux faces, un peu vifqueufes. Les fleurs font agrégées , quelquefois folitaires dans l’aiflelle des feuilles, médiocrement pédon- culées, ordinairement réunies au nombre de trois fur chaque pédoncule. Leur calice eft divifé en cinq découpures aiguës, velues ou pubefcentes. La corolle eft grande , ample , d’une couleur vic- leite pen foncée ; les capfules ovales, beaucoup plus longues que le calice qui perfifte avec elles. Cette plante croît dans les Indes occidentales. DB (VW. f. in herb. Lam.) 7. RuELLIE À feuiiles d’anférine. RueZlia chero- podiifolia. Ruellia foliis ovato- fabrotundis, pubefcentibus ; forious verticillatis , [efilious. (N.) Gratiole affnis , maderafpatana , digitatis amula, folio clinopodii ; carfulis in vercillos pofitis. Pluk. Phytog. tab. 193. fig. 3. etre plante eff très-voifine du rxe/lia patula de Jacquin ; mais elle en diffère par fes tiges herba- cées ; par fon odeur forte & defagréable; par fes flurs (eifiles 8 plus nombreufes , prefque verti- cillées. Ses tiges font pubefcentes , méd'ocrement tétra- gones , divifées en-rameaux oppoiés, trèsouverts, ES RUE 539 garnis de feuilles oppofées, périolées , moiles, verdâtres, ovales , prefque rondes , obtufes, en- tières à leurs bords, lécérement pubefcentes à leurs deux faces, longues de plus d’un pouce ; celles des jeunes rameaux axillaires, ovales, bien plus petites. Les périoles font velus , longs d’un demi-pouce. Les fleurs font difpofées en verticilles dans l’:if- felle des feuilies , au nombre de quatre à fix dans chaque aiflelle oppofée. Leur calice eit divifé en cinq découpures droites , courtes , linéaires , un peu aiguës , pubefcentes ; la corolle blanche cu jaunâtre , à peine longue d'un demi-pouce; jes capfules glabres, un peu renflées dans leur milieu, contenant des femences orbiculaires, comprime:5, d'un brun-notätre , environnées d’un bouyrreisr blanchitre. Cette plante croît à la Guadeloupe. (W. f. ir herb. Lam.) Elle a une cdeur forte, défagréable, qui approche un peu de celle de la fauge. 8. RuezLre pâle. Ruellia pallida. Vahl. Ruellia foliis petiolatis ,ovatis , undilato-crenatis, margine fcabris ; floribus axillaribus , folitariis, feffi- libus. Vahl , Symbol. 2. pag. 72. Ruellia (ftrepens) , flore magno, violaceo; folirs obtufis. Forsk. Flor.ægypt.-arab. pag. 114.n°. 49. D'après l’obfervation de M. Vahl, cette efpèce que Forskhal avoit confondus avec le ruellia ftre- pers de Linné, en eft très-diftinéte par fes pédon- cules fimples & uniflores ; par la couleur vioierte des coroikes. Les tiges ne font que médiocrement quadran- gulaires , marquées à chacune de leurs faces d’un filon profond, prefque glabres, divifées en ra- meaux oppofés, garnis de feuilles pétiolées , op- pofées, ovales, oblongues, glabres, un peu rudes au toucher , d’un vert-pale à leurs deux fices, ondulées & crénelées à leurs bords, obtufes à leur fomimet , longues d'environ un pouce. Les fleurs font axillaires, oppoféss, fupportées par des pédoncules très-courts, fimples, folitaires, uniflores ; munies à la bafe du calice de deux brac- tées plus longues que lui, lancéolées, ciliées à leurs bords. La corolle eft grande , de couleur violette ,renflée , très-ouverte à l’orifice du tube, Jongus d'un pouce, trois fois plus grande que le calice. Le fligmate eft divifé en deux découpures planes, prefque linéaires. Cette plante croît dans les plaines de l’Aribie P heursufe. 9. RUELLIE ventrue. Ruellia veñtricofa. Ruellia foliis lanceolatis, acuminatis , glabris; dunculis longiffimis , fusaichotomis ; tubo apice : tricofo. (N.) pe- ei.” VEN 2 RUE Ses rameaux font slabres , prefque cylindriques, très-liffes, articulés, garnis de feuilles oppolées, médiocrement pétio! ées, lancéolées , glabres à leurs deux fices, longues de trois pouces envi- son, fur un . plus de Fe ; entières à leurs bords, acuminées à leur fommet ; marquées de nervures fines , faillantes, latérales. Les fleurs font portées fur des pédoncules foli- aires, axillaires , latéraux , fimples ou divifés à leur fommet en deux pédicules très-courts , iné- gaux , munis de braëtées fort petites, étroites. Le calice fe divife en cinq découpures droites, ve- lues , lancéolées ; lacorolle n'a paru jaunâtre : fon tube , de la longueur du calice, eft confidérable- ment renflé, & prefque long d'un pouce à fon ori- fice, ayant la forme d’une “vellie ovales, reflerrée à fon ouverture, dont les divifions du limbe font rapprochées, conniventes, inégaies. Les anthères font un peu faïlantes; le {tyle plus long que la corolle. Cette recueillie par M. Leblond. F ? Lamarck. ) plante croît à Cayenne , où elle a été (V. f. in herb. 10. RUELLIE à fleurs rouges. Ruellia rubra. Aubl. Ruellia foliis ovato-oblorgis, axillaribus , longis , mulrifloris. vol. 2. pag. 666. tab. 270. acutis ; pedunculis Aublet, Guian. Riellin foliis periolatis, oblongis, acuminatis ; pedunculrs multiforis, fubcory smbofis ; corolla limbo fimériat. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 366. n°. 12, Ses riges font hautes de quatre à cinq pieds, droites , articulées, divifées en rameaux quadran- gulures, glabres, cannelées, garnis de feuilles oprofées, pétiolées, oblongues, lancéolées , acu- minées à leur fommet, à peine dentées ou entières à leurs bords, longues au moins de fix pouces fur deux de large, glabres à leurs deux faces. Les Aeurs font axillaires, latérales , difpofées prefqu'en cotymbes où en panicules, portées fur un pé doncule commun très-long , dichotomes à fa partie fupérisure , n'ayant enfuite que quelques ramifications courtes, munies de bractées linéaires, aigués, Leur calice el ñ glabre , divilé en cinq dé- coupures filiform:s, plus courtes que la corolle. -ci eft rou geitre, longue d'un pouce & ni, renfiée à fon limbe ; divifs een cinq lobes EAUX , légéreme nt frangés. L'ovaire eft un peu iculé, oblong. Hi lui fuccède une capfule glabre, oblongue , quelanefois un peu refferrée dans fon milieu , contenant des femences comprimées , bordées d'une membrane courte. Ce tte plante croit à Cayenne, D ( W. fin here. ré u/TATCR n ) *& un peu décurrentes à leur bafe , RUE 11. RUELLIE violette. Ruell'a violacea. Aubl. Ruellia floribus folitariis , alternatim axillaribus , longo pedunculo infdentibus ; foliis tomentofis , ovaro= oblongis. Aublet, Guian. vol. 2.pag. 668. tab. 271. Rueïlia foliis petiolatis , oblongis , acutis, den- tatis, tomentofrs ; pedunculis unifloris , elongaris ; # foliis brevioribus. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 20% DU Cette plante a des racines ee tortueufes, munies de tubercules longs, gros *# rameux. Elles produifent plufieurs tiges hautes À un pied , légé- rement velues, quadrangulaires, garnies de feuil - les oppofées : légéremer t pétiolées, ovales, ve- lues, terminées en pointe, marquées dans leur longueur d’une nervure faillante , dentées ou lé- gérement finuées à leurs bords. Les fleurs naiffent alternativement-dans chaque aifelle des feuilles fupérieures : elles font fuppor- tées par de longs pédoncules fimples , ordinaire- ment folitaires , munis à leur fommer de deux braétées oblongues, étroites, aiguës. Leur calice fe divife en cinq découpures étroites , longues, pointues. La corolle eft de couleur violette; fon tube alongé, un peu courbé dans fon milieu, & fon limbe évafé en cinq lobes arrondis. Les cap- fules font un peu comprimées, échancrées dans leur milieu, contenant quatre femences compri- mées, arrondies. Cette plante croît dans la Guiare, dans les Savannes qui font au bas de la montagne de Courou. 2 ( Deftript. ex Aublet.) 12. RUELLIE à grandes fleurs. Ruellia grandi- flora. Ruellia foliis ovatis, petiolatis , glabris ; pedun- cuis aichotomis , corollis purpureis. (N.) Cette plante approche du ruellia violacea ; maïs fes feuilles font plus courtes, glabres, ovales : elle en eft particuliérement diftinguée par fes fleurs plus grandes, & par fes capfules prefqu'à quatre loges , qui renferment des femences nombreufes. Ses tiges font droites , glabres, rameufes, mé- diocrement tétragones , articulées , garnies de feuilles oppoiées , pétiolees , oval:s , obrufes , glabres à leurs deux faces, minces, longue s de deux pouces, larges d'un pouce ëc plus, rétrécies légérement fi- puées à leur contour, à nervures latérales, à peine faillantes. Les fleurs font axillaires, fupportées par des pédoncu! es plus longs que les Fe uilles, dichotomes à leur fommet ; chaque rameau terminé crdinaire- ment par deux Aeurs à peine pédiculées, munies de flipuies linéaires , fubulées. Le calice eft divifé en cinq découpures pubefcentes, très-longues, RUE fubulées. La corolle eft de couleur purpurine, longue d’un pouce & demi & plus : fon tube eft droit, élargi confidérablement vers fon orifice ; e limbe ample, à cinq grands lobes inégaux , arron- dis, un peu échancrés. L2s capfules cylindriques, Jongues de plus d’un pouce, prefqu’à quatre loges, à deux valves ; chaque valvé marquée extérieure- ment d’une nervure iongitudinale qui répond à la cloifon intérieure. Les feinences font comprimées, arrondies , blanchâtres & pubefcentes dans ieur Jjeunefñle. Cette plante croît à la Guadeloupe, où elle a té recueillie par M. Badier. ( W. f. in herb. Lam.) ete 13. RuELLIE de Madère. Ruellia madurenfis. . .. .. : £ Ruellia foliis pubefcenti-incanis, ovatis , denta- tis ; apice fubtruncatis, floribus folicariis ; rumis al- bicantibus , difformibus. (N.) Jufticia (madurenfis), fruticofa, foliis ovalibus , obtufis | dentatis; floribus axillaribus , folirarirs. Burm. Flor. ind. pag. 9. tab. 4. fig. 3. Adhatoda madurenfis, frutefcens, fampfanchi folio, caule argenteo. Petiv. Gazoph. tab. 2. hg. 8. An ruellia (littoralis), fruricofu, cana ; foliis cuneiformibus , ferratis , retufis , glabris ; floribus axillaribus, folicariis, fubfefilibus ? Linn. f. Suppl. pag. 289. Cette plante, dont la corolle contient quatre étamines , ne peut appartenir aux juf#cia; elle a d’ailleurs tous les caraëtères des ruc/la , & fe dif- tingue des autres efpèces par fes feuiiles pecites, blanchâtres, prefque tomenteufes, & par fes fleurs folitaires. Ses tiges font prefque tétragones , torfes , noueufes, divifées en rameaux diffus, un peu pu- befcens , d’un blanc-cendré , garnis de feuilles oppofées, prefque fefhles, blanchatres, un peu épaifles, légérement pubefcentes , petites, pref- qu'ovales, aiguës à leur bafe , fouvent tronauées à leur fommer , quelquefois arrondies ou échan- crées, où un peu acuminées , crénelées ou den- ticulées à leurs bords. Les fleurs font folitaires , axillaires, à peine pédonculées , munies de deux braëtées caduques. Le calice eft prefaue glabre , cylindrique, à cinq découpures droites, lancéolé:s , auf longues que les capfules qu’elles enveloppent & avec lefquelles elles perfiftent. La corolle eit d'un blanc-jauratre, longue d’un pouce au plus, tres élargie à fon ori- fice ; elle fe divife à fon limbe en cinq lobes cb- tus, prefqu'égaux. Les capfules font fufformes , retrécies & obtufes à leuts deux extrémités. Cette plante croit dans les Indes, à l'ile de Madère. h (Ÿ. f. in herb. Lamarck.) 14. RUELLIE blanche. Ruellia la&ea, Cavan. FROURE 541 Ruellia caule herbaceo , tomentofo , lanato ; folii ovatis , fubcurmeatis, ciliuiis ; floribus uxillaribus, nudis, Cavan. Icon. Plant. vol. 3. pag.28.tab, 255$. Pag. 206$. 1% 00: Ses tiges font droites, herbacées, rameufes, tomenteufes & lanugineufes ; quelquefo's munies feuiement à leur partie fupérieure de poiis droits, blanchatres , très- épais, articulis; garnies de feuilles oppolées , pétiolées , ovales, oblongues, rétrécies prefqu'en coin à leur bafe où un peu dé- currentes fur leur pétiole ; à dents obtufes & lé- gérement ciliées à leur contour, obtufes à leur fommet. Les fleurs font oppofées, fituées dans laiffelle des feuilles, füupportées par des pédoncules très- courts, ordinairement munis de trois fleurs; celle du milieu dépourvus de bractées , les deux laté- rales garnies fous leur calice de deux bradtées lan- céolées. La corolle eft grande, d’abord d'un vioier clair, qui pañle infenfiblement à celle d’un blanc de lait; elle eft quelquefois conftamment blanche. Les capfu'es font linéaires, aiguës, plus longues que les calices. Cette plante croît naturellement au Mexique, x 1$. RUELLIE clandeftine. Ruellia clandeflina. Rue!lia foliis petiolatis ; pedunculis long's, fibai- vifs ; nudis. Linn. Syft. veget. pag. 75. n°. 4. — Hort. Upf. 179. — Mill. Diét. n°. 3. — Gouan, Liluftr. 39. _ Rucilia foliis feffilibus | pedunculis trifioris. Hort. CU. 308. — Roy. Lugd. Bat. 291. Rueliu (clandeftina) , foliis petiolaris, o5longis, odtaffs , baff attenuatis , [ubdentatis ; pedunculis tri- forts , foliis brevioribus, Willd. Soec. Plant. vol. 2e pag. 363. n°. 16. Ruellia capfulis teretibus. Dill. Eltham. pag. 328. tab. 248. fie. 320. Ses racines font compofées de plufeurs fibres charnues , garnies de filamens très - déliés ; elles buit pouces , médiocrement rameufes, garnies de feuil'es oppofées, pétiolées , glabres , oblongues , rétrécies & prefque décurrentes à leur bafe , £- gérement denticulées à leur contour, obtufes à leur fommet , longues d'environ deux pouces fur un pouce & plus de large. Les fleurs font oppofées, axillaires , foutenues par des pédoncules alongés, plus courts que les feuilles, dépourvus de bractées , divifés à leur fommet en deux ou trois autres très-couris, uni- R'UVE flores. Les calicés font partagés très. profondément en ciig fegmens très-étroits, acuminés, plus longs que la corolle dans les premières fleurs, plus courts dans celles qui leur fuccedent. La corolie, d'une grardeur meuiocre, eft de couleur pureu- rine , de peu de durée ; il lui fuccède des capfule glabres . o lindriques , longües d un pouce, ren- FA crmant des femences arrondies &-comprimées. Cette plante croit dans l'Amérique , aux Bar- bades , & dans l’ile de Sainte-Croix. x 16. RUELLIE à grandes feuilles. Ruellia macro- phylla. Vahl. Ruellia foliis ovato-lanceolatis , acuminatis, inte- gerrémis ; peduncudis elongatis, bifioris, Vahl, Symb. 2. pag. 72. tab. fo. Cetteefpèce, diftinguée par fes grandes feuilles acumi & par fes pédoncules très-longs & bi- flores , a des tiges pubefcentes, quadrangulaires ; rameufes , garnies de feuilles oppoiées , périoléss, longues de fix à fept pouces , ovaies-lancéolées , très-entières , acuminees , décurrentes fur leur pé- tiole, vertes en deffus, plus pales en deffous , chargées à leurs deux faces de poils rares & courts; leurs pétioles pubefcens , longs d'environ un pouce & deini. Les fleurs font axiilaires » fupportées par des pé- donculss fimples, o ppofes , cytindriques , pube f- cens, he la pre des feuilles ; divifés à leur {:mmet en deux autres partiels, uniflores, longs pouce, munis à leur bafe de deux brac- té£s oppolees, cilises , lancéolées , plus longues édoncules, & deux autres fous le calice .. longueur q:e lui. Les calices font ing décc oupures fincéolées , prefqu’e- cor oùe eit longue d’un demi- pouce ; roite à fa bafe, rerflée à! ’orifice du e fon limbe en cinq lobes entiers ; es deux fupertenrs arrondis ; les trois inférieurs Î n peu plus s cour cs; des filamens de la lon- ‘#7 gueu: à À coruile; Le fyle plus long que les éta- mines. 5 _. te plante croit à Sainte - Marthe en Amé- / ue. Dre. ex Vahi.) 17. RuELrLie mouchetée. Ruellia guttata. Forsk. foliis ovato-lanceolatis ; floreatbo , guttato. lor. ægypt.-arab. pag. 114. n°. 0. Ruellia (guttara), foliis ovato-lanceolatis , mar- 1h ris gré. (ca ; U D LEE terminalibus | imbri- . Vahi. Symbol. 2. pag. 72, — Willd. Spec. Pas it, vol. 3. pag. 366. RUE Petit arbriffeau, dont les tiges font munies de rameaux oppofés, diffus , droits, pubefcens, té- tragones , à angles moufles, cannelés , garnis de feuilles oppolées, pétiolées, ovales, Lan céolées , | LE pub:fcentes , fcrbres , un peu dent£es ou cndulées à leurs bords, fupportées par des pé:ioles longs d’un demi-pouce , planes en deffus. Les fleurs forment des épis imbriqués, termi- naux , garnis de braétées t:rnées , plus longues que le calice; les deux latéralés convexes, pius larges; celle du milisuplane, plus alongée ; toutes lancéolées , fcabres ,ciliées. La corolleeftbianche, longue d'environ un pouce ; fon limbe large d’un demi-pouce , à cinq lobes; les deux inférieurs re- levés ,en forme de vote & recourbés en dedans l'orifice du tube marqué de taches ane. ; d'un vert-päle. Cette plante croit fur le mont Chadra , cans l'Arabie heurcufe. P » 18. RUELLIE imbriquée. Ruellia imbricata. Forsk. Ruellia floribus in axillis fupremis congeftis , fecux- dis féffilibus ; bracteä obliqua , fubrotunda. Forskhat, Flor. ægypt.-arab. pag. 113. n°, 47. Ruellia (imbricata ), fois petiolatis , ovatis , undulato-crenatis , oppofito minore ; fpicis imbricuris, fecundis. Willd. Spec. Plant. voi. 3. pag. 366. DAS Raellia (dorfiora), decumbens , foliis oppofitis braëteis late cordatis , ciliatis. Retz. Obferv. 6. pag: 31. C'eft une plante dont les rameaux font foibles, pendans , prefque couches, alonses , quadrangu= laires , velus, RitiCuiés ; ; les Al en s diftantes les unes des autres d'environ trois pouces , garni-s de feuilles oppotées ; pétiolées, ovales-lincéolées, ondulées, créne ces à leurs bo rds , aiguës à Be fommet ; à chaque paire des feuiil iles fupérieures , l’une des deux plus petite Les fleurs font axillaires , fefiles , réunies au nom bre e de crois à cinq dans chique aïflelle ; mu- nies de deux braëtées , l’une oblique , arrondie ; j'ausre plus étroite : ces furs forment, par leur eniemb'e, D forte d’épi uniiatéral & terminal à l extrémité des rameaux, Le calice, prefqu'à deux lèvres, fe daivife en cinq decoupures ÿ [R fapé- rieure, plus large quelesauties , eft plane , ovale, obtufe;les qu itre autres linéaires , lancéolées. La corolle eft blanche, plus longue que le calice : fon limbe fe divife en cinq lobes ovales, les fu- périeurs plus étroits & plus courts. Les capful:s font linéaires , ai qués » comiprimées , à deux vai- ves ; elles renferment des femences arrondies. Cette plante croir dans Arabie heureufe , dans les Indes orientales & à l’Ile - Bourbon. Ses fleurs ne s’épanouifient que pendant la nuit. B 19. RUELLIE ariftée. Ruellia ariflata. Vah|. Ruellia foliis ovatis, fLbihs carefcentibus ; caprtule RUE terminali ; calicibus br:ëéteifque nervofis , ariflatis ; caule fruticofo. Vahi. Symboi. 2. pag. 73.— Wiild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 367. n°. 16. Ses tiges font frutefcentes , rameufes, tétrago- nes , garnies de feuilles oppofées, pétiolées, pe tites, ovales, très-entières , un peu épaifles, fans nervures apparentes, obtufes , blanchätres à leur face inférieure , longues d'environ un demi-pouce. Les fleurs forment une petite tête terminale, hémifphérique , environnée à fa bafe de quelques folioles oblongues; les fliurs munies de trois brac- tées lancéolées , membranenfes , nerveufes , ter- minées par des cils affez roides , alonges , en forme d’arête. La corolle eft velue extérieurement. Cette plante croit naturellement dans l'Arabie heureufe. Bb ( Defcripr. ex Wahl.) 20. RUELLTE en voûte. Ruellia intrufa. Forsk. Ruellia fotiis petiolatis , ovatis , pilofis ; floribus - fhicatis , fecundis. Vahl , Symbol. 1. pag. 45. — Wild. Spec. Piant. vol. 3. pag. 367. n°. 17. Ruellià corolla laciniä intrufä , fornicatä. Forsk. Flor. ægypt.-arab. pag. 113. n°. 48. Cette efpèce a beaucoup de rapports , par fa corolle , avec ie ruellia guttata ; mais fes fleurs font plus grandes , marquées à l'orifice de leur tube de points violets, & non de taches alongées. Ses tiges font herbacées , un peu pendantes, divifées en rameaux à quatre faces , droits , op pofés , velus, articulés ; les articulations renflées à leur bafe & difiantes d'environ deux pouces, garnies de feuilles péticlées , oppofées, ovales, très-entières , aiguës, piieufes , longues d’un pouce & plus, un peu en cœur à leur bafe, fou- tenues par des pétioles courts & planes. Les fleurs forment un épi termina! , long de deux pouces , dont les pédonculss font axillaires, folitaires, alternes, rarement oppofés, unilaté- raux, droits, divifés en pédicules courts, uni- flores ; chaque fleur munie de deux bractées féta- cées. Le calice eff partagé en cinq découpures lan- céolées, fubutées , velues. La corolle eft violette, mélangée de blanc , pubefcente en dehors : fon limbe fe divife en cinq découpures , dont quatre égales , ovales , ouvertes ; la cinquième en forme de voûte, recourbée en dedans vers l'orifice du tube , marquée de points violets fur un fond blan- chatre. Les capfules font aiguës à leur fommet, fubulées , élaftiques. Cette plante croît fur les montagnes les plus élevées de l'Arabie heureufe. x ? 21. RUELLIE paniculée. Ruellia paniculata. Lino. Ruellia foliis integerriris ; pedunculis dichotomis , lateralibus ; calicibus feffilivus , laciniä fupremä ma- RUE 543 jore. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 885. — Mill. Did. n°. ÿ. — Swartz , Obferv. 244. Ruellia peduneulis multifloris | dichotomis ; folio longioribus. Hort. Cliff. 313. — Roy. Lugd. Bar. 292. Speculum Weneris mojus , impatiens. Slcan, s9. — Hift, 1. pag. 158. tab. 1 i Suppl. 389. > 11: Cette planre s'élève à la hauteur detrois à quatre pieds : fes rameaux fort redreffés & non ouverts, oppofés , garnis de feuillesoppofées, très-entières, ovales , obiongues , un peu rudes au toucher, fou- tenues par des périoles velus. Celles des tiges qui tombent pendant la floraifon, font plus grande que celles qui leur fuccèdent: les portions de leur pétiole, qui reftent après leur chute , font paroitre les branches comme épineufes. Les fleurs préfentent , par leur enfembie , une forte de panicule terminale. Leurs pédoncules font oppofés, dichotomes, de la longueur des pétioles; les bractées lancéolées , de la longueur des pédon- cules, La corolle eft petite, purpurine, de peu de durée , peu renfiée à fon orifice, mais divifée en deux lèvres, dont la fupérieure eft bifide , l'infé- rieure à trois divifions égales. Cette efpèce croît dans les contrées méridio- nales de l'Amérique , fur les collines arides. + (PS. in kerë, Larn. ) 22. RUELLIE tubéreufe. Ruellia tuberofa. Linn. Rucllia foliis cuncato-ovatis, crenatis ; pedunculis cripartitis , coule fimplici. Swartz, Obferv. 245. — Wilid. Spec. Plant. vol. 3. pag. 368. n°. 10. Ruellia foliis ovatis, crenatis ; redunculis unifloris. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 88ÿ, — Mill. Did. SN Ruellia capfulis argulofis. Dill, Eith:im. Rucllia hurmilis, flore caruleo , afphodili radïce. Plum. Gen. 12. Gentianella flore ceruleo , integro; vafculo | ex humidi cont élu impatiente. S'oan , J am. 1. pag. 149. tab. 95. fig. 1.— Rai, Suopl. 3 Ses racines font compofées de plufieurs tuber- cules charnues qui s'enfoncent profonément dans la terre : il s'en élève des tiges herbacées, qua- drangulaires , hautes de huit à ver leur extrémité , pe feuilles oppofées, périol leurs bords , un peur prefque glabres on légérement ciliées, particulié- rement fur leur pétiole. rameules , munies de , ovales , crénelées à Les fleurs font axillair£s, portées fur de trèc- longs pédoncules de deux à trois pouces, qui fe r 544 RUE divifenc à leur extrémité en deux ou trois autres pedoncules partiels, longs d’un demi-pouce, unt- flores ou biflores , munis à leur bafe de deux brac- tées oppolées , lancéolées , aiguës. Le calice fe partage en cinq fegmens alongés, fubulés; la co- rolle eft d’un bleu-tendre , de courte durée ; le tube s’élargit à fon orifice en forme de cloche, & le limbe et divifé en cinq lobes inégaux, larges, étendus. Les capfules fonc prefque coniques, lon- gues de plus d'un pouce : dès que l’on y touche, même légérement , elles lancent leurs femences avec élaflicité à une aflzz grande diflance. Cette plante croît à la Jamaïque dans les forêts. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. # v.) 23. RUELLIE à deux fleurs. Rue/lia biflora. Ruellia foliis lanceolato-ovatis ; floribus geminis ÿ calicis laciniis fubulatis, fabariflacrs. (N.) Ruellia ( biflora ), floribus gerninis , Jefilibus. ? Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 886. Ruellia minore folio, florisus gemellis. Dillen. Eltham., 331. La plante dont je vais donner Ja defcription me paroit devoir {e rapporter à l’efpèce que Je cire de Linné ; mais le peu qu'il en dit ne fufñt pas pour m'en rendre très-certain. Ses tiges fe divifent en rameaux droits, tétra- gones , glabres, articulés, garnis de feutiles op- pofées , meédiocrement pétiolées, ovales , un peu oblongues , entières, obtufes , glabres à leurs deux faces, d’un vert-tendre , marquées de quelques nervures obliques, latérales , longues d'environ un demi-pouce , fupportées par des pétioles d’une à deux lignes. Les fleurs font axillaires, oppofées, réunies, dans chaque aiffelle , d'une à deux , prefque feli- les. Leur calice et glabre , divifé très-profonde- ment en cinq découpures rès-étroites, {ubulées, ë: paroifflent même terminées par une arête fine & roide ; auf longues que les capfules. Celles-ci font glabres, cylindriques , aiguës à leurs deux extrémités , longues de trois à quatre lignes ; elles renferment des femences blanchâtres , compri- mées , arrondies, Je ne connois point la corolle. Czrte efpèce a été recueillie par M. Bofc dans la Caroiise. Il a bien voulu nous en communiquer un exemplaire. 2? (W./.) 24. RuELcIE crépue. Ruellia crifpa. Linn. Ruellia foliis fubcrenatis, lanceolato-ovaiis ; capi- lis ovatis, foliofis , hifpidis ; caule repente. Linn. pec. Plant. vol. 2. pag. 836. — Osbeck. Iter, 240. — Miller, Di. n°. 4. — Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 368, n°. 22. U © RUE Adhatoda luzanenfis, fpicé planä. Petiv. Gazoph. Ses racines font ligneufes & rampantes ; elles quelques poils rares, & dont les bords fonc un Les fleurs forment, dans chaque aiffelle des feuilles, de perites téres ovales, folitaires , laté- rales, environnées de feuilles imbriquées, ovales, acuminées , rudes, pileufes , entre lefquelles cha- tab. 73. fig. 6.? produifenc des tiges également rampantes , lon- peu recouibés, crépus, ondulés ou crénelés. cune des fleurs eft fituée. Leur calice eft partagé gues de trois à quatre pouces , très-himples , arti- culé:s, cylindriques, garnies de feuilles oväles- lancéolées, médiocrement petiolées , chargées de en cinq decoupures velues, linéaires ; la corolle eft de couleur Jaune. On trouve cette plante dans les Indes orien- tales. > ( Deftript. ex Linn.) 25. RuELLIE fafciculée. Ruellia fufciculata. Vahl. Ruellia foliis petiolaris , oblongis , dentatis ; pe- tiolis alatis ; floribus aggregatis , terminalibus late- ralibufque. Vahl, Symb. 3. pag. 82.— Willd.Spec. Plant. vol. 3. pag. 369. Ruellia decumbens , foliis lanceolatis , petiolatis, dentatis, orpofitis, altero minore; floribus fafciculaus. Retz. Obferv. botan. 4. pag. 28. Cette plante a des tiges gréles , mennes, à quatre faces, en partie couchées fur la terre, divifées en rameaux oppnfss, glabres, foibles, garnis de feuil- les pétiolées, oppoiées , oblongues, lancéolées ,° nues à leurs deux faces , dentées à leur contour, un peu décurientes fur leur pétiole : à chaque paire de feuilles, l'une des deux plus petite que l'autre. Les fleurs font réunies par fafcicules dans chaque aifelle des feuilles fupérieures ; elles font munies de bractées ovales, entières, à trois nervures, un peu pileufes. Cette plante croit dans les forêts, à l’île de Ceilan, proche les eaux thermales de Trinque- malle. 16. RUELLIE à feuilles molles. Ruellia mollif- Jima. Vahl, Ruellia foliis petiolatis, lato-lanceolatis , integer- rimis, mollijfimis; floribus fafciculatis, Vahl, Symb. 3. pag. 82. — Wilid. Spec. Plant. vol. 3. pag. 369. no. 24 | On diftingue facilement cette efpèce de toutes | fes congénères, en ce que toutes fes parties, & | principalement fes feuilles , font fouples , molles, | velues. Î Sestiges foncdroites, quadrangulaires, rameufes, prefque R U:E prefque tomenteufes, garnies de feuilles oppo- fées, pétiolées, lancéolées , très-entières, velues, verdètres, longues de trois à quatre pouces & plus , larges au moins d’un pouce, infenfiblement rétrécies vers leur fommert, foutenues par des pécioles revêtus de poils cendrés. Les fleurs font réunies, dans l’aiffelle des feuilles, en fafcicules pédonculés. Cette plante croit à l’île de Madagafcar. ( Def c'ipt. ex Vahl.) 27. RUELLIE ondulée, Ruellia undulata. Vahl. Ruellia foliis petiolatis, oblongis, undulatis ; capi- tulis axillaribus, fefilibus ; caule ereéto. Vah}, Symb. 3. pag. 82. Cette efpèce a des tiges droites, herbacées, quadrangulaires, divifées en rameaux glabres , op- pofés, géniculés; les articulations épaifles, pileu- fes, ciliées, munies de feuilles pétiolées, oppo- fées , oblongues , glabres à leurs deux faces, ré- trécies à leur bafe, obtufes à leur fommet, ondu- lées à leurs bords. Les fleurs font réunies en perites têtes fefliles , alternes dans l’aiflelle des feuilles, longues d'environ fix lignes. La corolle eft glabre, un peu plus longue que le calice. Cette plante croit naturellement dans les Indes orientales. (Defcripr. ex Vakhl. ) A 28. RUELLIE à collerette. Ruellia involucrata. Vahl. Ruellia foliis lanceolatis , integerrimis , glabris ; capitulis terminalibus | involucratis , pilofis. Vah]l, Symb,. 3. pag. 83.— Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 370. n°. 26. On diftingue cette efpèce à fes fleurs en tête terminale, munies à leur bafe de braétées difpo- fées en forme d'involucre ou de collerette. Ses tiges font quadrangulaires , divifées en ra- meaux oppofés , géniculés , garnis de feuilles op- pofées , prefque fefhiles , lancéolées, glabres à leurs deux faces, très-entières , longues d'environ neuf pouces fur un pouce de large , vertes en deffus, plus pâles en deflous , un peu obtufes , rétrécies à leurs deux extrémités. Les fleurs font difpofées, à l'extrémité des rameaux , en une petite tête im- briquée , de la groffeur d’une noiïfette , médiocre- ment pédonculées. Sous chaque tête fe trouvent quatre braétées ovales, aïguës, ptleufes & ciliées. Cette plante croit dans les Indes orientales. 2 (Defcript. ex Vahl.) 29. RUELLIE finuée. Ruellia repanda. Linn. Ruellia foliis lanceolatis , obtusè dentatis , petio- latis ; caule repente. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag 886. — Burm. Flor. ind. tab. 40. fig. 2. — Willd Spec. Plant. vol. 3. pag. 370. n°, 27. Botarique, Tome V 1. RUE 545 runella molucca. Rumph. Amb. vo!. 6. pag, 30. tab. fig. B: C'eft une plante rampante , dont les tiges font herbacées, filiformes, lifles, articulées , garntes de feuilles oppofées ; pétiolées , en forme delance, glabres à leurs deux faces, obtufes à leur fommet, prefque finuées ou munies à leurs bords de dents inégales & obtufes. Les fleurs font médiocrement pédonculées , oppofées, fituées dans Paiff-lle des feuilles, difpolées en épis garnis de bractées courtes & linéaires. -Les calices font divifés en cina découpures très-étroites, pileufes , arifiées. Cette plante croit dans les Indes, à l'ile de Java. O ? 30. RUELLIE en mafque. Rucllia ringens. Linn. Ruellia foiiis oblongis, inregerrimis ; floribus foli- tarits , feffilibus ; caule procumbente. Linn. Syft. ves. pag. 575. n°. 12. — Osbeck. Iter, 229.— Will. : Spec. Plant. vol. 3. pag. 370. n°. 28. 2uellia foliis ovatis, integerrimis ; florious folita- riis, feffilibus ; caule procumbente. Flor. eyl. pag. 106. n°. 234. Lychais articulata , repens ; folio vinca pervinca. Burm. Zeyl. 144. Upudali. Rheed , Malab. vol. 9. p.12$.tab. 6 Purucwal. Herm. Zeyl. 13. Efpèce dont les tiges font prefque couchées, rameufes , articulées, longues de fept à huit pou- ces, garnies de feuilles oppofées , périolées, ova- les ou lancéolées , très-entières , glabres à leurs deux faces, un peu obtufes à leur fonmet, en- tières ou légérement finuées à leurs bords. Les fleurs font fefiles , folicaires , quelquefois alternes dans chaque aiffelle des feuilles, munies à leur bafe de deux bractées fefiles, plus courtes que le calice. Ce dernier fe divife en cinq décou- ie terminées par des filamens féracés, un peu velus. Cette plante croit dans les Indes orientales & au Mahbar. 31. RUELLIE rampante. Rue/l'a repens, Linn. Ruellia foliis lanceolatis , acuminatis, integerri- mis ÿ floribus feffilibus ; braëteis petiolatis , calice longioribus , caule repente. Linn. Sylt. veget. pag. 576. n°. 14. — Mantiff. 89. — Burm. Flor. ind. pag. 135. tab. 41. fig. 1. — Willden. Spec. Plant. Vol, 3 pag. 271. n°30. Cette plante a des tiges rampantes , herbacées, rameufes , médiocrement tétragones , longues de huic à neuf pouces , garnies de feuilles oppofées pouces , 8 : » pétiolées , en forme de lance ; acuminees à leur À fommet, entières à leur contour. Les fleurs font Xx 546 RUÉ folitaires , latéraies , femiles, munies à leur bafe de deux br:ctées oppolées, pétiolées , elliptiques ; plus longues que le calice. Cette plante croit naturellement dans les Indes orientales. 32. Rureuis pileufe. Rueliia pilofa. Linn. f. uellia foliis oppofitis , ovatis , integris , ciliatis ; ribus terminalibus , folirariis. Linn. t. Suppl. pag. o. — Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 371: » ? - Vs Ses rameaux font garnis de feuilles oppofées , ovales, entières, ciliées à leur contour; fes fleurs fontterminalss , folitaires dans l’aiffile des feuilles. Cette plante fe rencontre au Cap de Bonns-Ef- pérance. 33. Rurcure couchée. Ruellia depreffa. Linn. f. Ruellia foliis oppofitis , pet'olatis , obovatis , tegris ÿ caude aritè depreffo. Linn. f. Suppl. 290. — Willden, Spec. Plant. vol. 3. pag. ACTES > 1? pag. 3 Cette efpèce eft remarquable, & parfairement difinèts par fes tiges couchées K fortement ap- pliquées contre la terre; eiles font garnies de feuilles oppofées, péciolées, ovales, retrécies à leur bafe, entières à leurs bords. Cette plante croit au Cap de Bonne-Efpérance. 34. RUELLIE à fieurs écarlates. Ruellia coccinea. Vahl. Ruellia floribus axilliribus terminalibufque , fub- folitariis, fefilibus ; fotirs ovatis , dentatis. Vahl, Symwbol. 3. pag. 53.— Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 370. N°. 29. Barleria (coccinea), inermis , foliis vvatis, denticulatis, petiolutis. Linn. Spec. vol, 2. pag. 958. — Miller, Diét. n°. 4. — Lamarck, Encyel. vol. 1. pag. 380. n°. 8. Barleria folani folio , flore coccineo. Plum. Gener. 31.— Burm. Amer. tab. 45. fie. Cette efpèce a déjà été préfentée à l’article bdr- relière, genre auquel Linné l'avoit d’abord rar- portée ; mais depuis il a été reconnu que fes cap- fules avoient le caraétère particulier des rueliiu. Voyez l'article cité. Certe plante croit dans les contrées méridionales de l'Amérique. 35. RuEI LIE des marais. Ruellia uliginofa.Linn. f. oblongis, Linn. f. RUE C'eft une petite plante, dont les rameaux font diffus , tétragones , velus, garnis de feuilles 6ppo- fées, fefhles, oblongues, entières à leurs bords, velues à leurs deux faces. Les fleurs font difpofées en épi terminaux , à quatre faces. Elle croit dans les Indes, à Tranquebar, dans les rivières, où elle eft fort commune. Elle fleurit vers le milieu de l'hiver. 36. RUELLIE En CŒUr: Ruellia cordifolia. Vah]. Rucllia foliis cordato-ovaris , fefilibus, fubràs to- mentofo-incanis : floribus fubfpicatis.Vahl , Symbol.3. pag. 84. — Willden. Spec. Plant. vol, 3. pag. 372 Vas n°. 3ÿe Arbriffeau dont les tiges font droites, les ra- meaux oppofes, articulés , prefque dichotomes à leur partie fupérieure, à quatre angles peu mar- qués, garnis de feuilles fefhles, oppofées, ovales, en cœur, très-entières à leurs bords, aiguës à leur fommet, longues de trois à quatre lignes , vertes & nerveufes à leur face fuperieure, mar- quées de lignes blanchâtres , pileufes, fenfibles à la loupe; blanches &K romenteufes en deffous. Les fleurs font difpofées en un épi court, tér- minal, compoté de quatre à fix fleurs , oppofées , écartées , très-[ouvent alternes , munies d'une brictie linéaire, de la longueur du calice. Le tube de la corolie eft filiforme , plus long que le calice. Cette plante fe rencontre dans les Indes orien- tales. D (Dejeript. ex V'ahl.) 37. RUELLIE à fleurs unilatérales. Ruellia Je- cunda. Vahl, Ruellia foribus fubcordato-ovatis ; integerrimis ; vilojis ; racemis axillaribus , fecundis. Vahl , Symbol. 3: PAG: 04 = Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag: 272: 00. 30: Cette efpèce a des rapports avec le ruellia in- trufa, dont elle diffère particuliérement par fes corolles plus grandes, de couleur jaune 3 par les découpures arrondies de leur hmbe , & par la difpoftion des fleurs en grappes: Ses tiges, ainfi que fesrameaux , font pubefcen- tes , quadrangulaires, garnies de feuilies oppolées, péuolées, ovales, prefqu'en cœur, très-entières ; obtufes ou un peu acuminées à jeur fommet, lon- gues d'environ un pouce ; blanchâtres & pubef- centes furtout dans leur jeunefle , fupportées par des pétioles tès-OUVEts beaucoup plus courts que les feuilles. en grappes axillaires , nyiron fix à fept pouces ; font courts, écartés les cées , plus: Les fleurs ont difpoiées cerminalss , longues d'e les pédoncules partiels uns des autres, munis de braétées fét ) , il di tt RUE courtes qu'eux, Les calices font divifés en cinq découpures étroites, velues, perfftantes. La co- rolle eft glabre , de couleur jaune , longue d'en- viron un pouce, divifée à fon limbe en cinq dé- coupures arrondies, prefqu'égales. L’ovaire eft blanchätre & velu. Cette plante croit dans les Indes orientales. CV, Jin herb. Lamarck. ) 38. RuELLIE du Japon. Ruellia japonica. Thunb. Ruellia foliis ellipticis'; floribus fpicatis ; braëteis oblongis , obtufis. Thunb. Flor. japon. pag. 254. — Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 372. n°. 38. Ruellia repanda à japonia. Houttuyn, Linn. p. & f. Syft. 8. pag. 171. cab. ç9. fig. 9. Ses tiges font droites, herbacées , à quatre faces, de couleur brune-foncée , garnies de feuil- les oppofées, à peine pétiolées , elliptiques, très- entières à leurs bords , un peu obtufes à leur fom- met, glabres à leurs deux faces, veinées, longues de cinq à fix lignes ; les fupérieures infenfiblement plus petites. Les fleurs font difpofées en plufeurs épis alter- nes , fitués à l'extrémité des tiges & des rameaux, longs d'environ trois pouces , glabres ; munies de brattées oblongues, obtufes , entières, étalées, imbriquées, de la longueur du tube de la corolle. Le calice fe divife en cinq découpures étroites. La corolle eft campanulée , de couleur jaune ; fon limbe partagé en cinq lobes égaux. Cette plante croît naturellement au Japon. € Defcript. ex Thunb. ) 39. RUELLIE queue de renard. Ruc/lia alopecu- roidea. Vahl]. Ruellia foliis ovatis , glabris, obfcurè repandis ; fhicis terminalibus , pilofis ; caule repente. Vahl. Eglog. 2. pag. 49. — Willden. Spec. Plant. vol. 5. pag. 573: n°. 39. Ses tiges font rampantes , herbacées , rameufes, médiocrement tétragones , prefque glabres, gar- nies de feuilles oppofées, pétiolées, glabres , ovales, longues d’un pouce & un peu plus, un peu rétrécies vers leur bafe , aiguës à leur fommet, légérement finuées à leur contour, à nervures peu fenfibles. Les fleurs font difpofées à l'extrémité des ra- meaux en épis pédonculés, velus, imbriqués, à peine d’un pouce de long, de la grofleur d'une plume de cygne ; chaque fleur munie à la bafe de fon calice de deux bractées fubulées. Le calice fe divife en cinq découpures, dont quatre font fu- bulées , la cinquième un peu plus longue que les autres , linéaire, lancéolée, ariftée , légérement veinée ; toutes pales, membraneules, ciliées, RUE 547 marquées de trois lignes , plus colorées que les autres. Cette plante croît naturellement au Montferrat & à Porto-Ricco. { W. f. in herb. Lamarck.) 40. RUELLIE barbue. Ruellia barbata. Vahl. Ruellia foliis lanceolatis , integerrimis ; floribus verticillatis, calicious acutis , braëteis oblongis, caule ercëto. Vahl, Symbol. 3. pag. 83. — Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 373. n°. 40. Cette plante a des tiges, droites herbacées , à quatre faces, articulées; les articulations un peu plus épaifles à leur partie fupérieure; elles fe di- vifentenrameaux peu nombreux, courts, alternes, garnis de feuilles feihiles, lancéolées , longues da deux pouces, quelquefois plus petites, entières à leurs bords, un peu obtufes à leur fommet, lé- gérement rétrécies vers leur bafe ; les plus jeunes pileufes, particuliérement vers leurs bords. Les fleurs font axillaires, fefiles , difpofées par verticiiles, trois environ dans chaque aiffelle o»- pofée ; munies de bractées oblongues, obtufes, rétrécies à leut bafe. Le calice eft pubefcent à fon extérieur, divifé en cinq découpures aiguës. La corolle fe divife à fon limbe prefqu’en deux lèvres; la fupérieure entière, comprimée , lancéolée, ob- tufe ; l'inférieure recouverte en deffus de longs poils , divifée en trois découpures linéaires, ob- tufes. Les anthères font munies à leur bafe d’une double arête. Cette plante croît dans les Indes orientales, ( Defcript, ex Vahl.) 41. RUELLIE à feuilles de faule. Ruellia falici- folia. Vahl. Ruellia foliis lanceolatis , integerrimis ; floribus ver- cicillatis , calicibus ariflatis, braéteis lanceolatis , caule ereéo. Vahl, Symbol. 3. pag. 84. — Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 374. n°. 42. Cette efpèce a de grands rapports avec le ruelliæ barbata ; elle en diffère par fes tiges prefque fim- ples, par fes feuilles beaucoup plus alongées, par la forme de fes bradées , par fes calices glabres, ciliés & non pubefcens. Ses tiges font droites, à quatre faces , articu- lées, à peine rameufes; garnies de feuilles oppo- fées , lancéolées , affez femblables à celles du faule ; rétrécies & aiguës à leurs deux extrémités, marquées à leurs deux faces de lignes compofées de poils très-fins & courts, vertes en deffus, d’un vert plus pale en deffous ; toutes longues au moins de deux pouces. Les fleurs font difpofées en verticilles, dans l'aiflelle des feuilles ; munies de bractées linéaires, lancéolées , aiguës , point rétrécies à leur bafe. X x 2 548 RUE Le calice et court, divifé en cinq découpures glabres, ciliées à leurs bords, terminées par un filament en forme d’arête , perfiftantes méme après a chute des capfules. Cette plante croit dans les Indes orientales. ( Deferipr. ex Vahl.) 2. RUELLIE odorante. Rucllia balfamea. Linn.f, Ruellia ereëtla , glabra ; foliis periolatis, lanceo- latis, férratis ; vertic ee Jefilibus. Linn, f. Suppl. pag. 289. — Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 373. n°, 41. Ses tiges font droites, à quatre faces, glabres, charnues, articulées , colorées , rameuies, gar- nies de feuilles pétiolees, oppofees, lancéolées où oblongues , larges , étendues, gelurineufes , labres à leurs deux faces, finement dentées en Lie à leurs bords. Les fleurs font difpofées par verticilles feffiles dans l’aiflelle de s feuilles , munies de braétées très- entières, fouvent cilites. Le calice fe divife en cinq déc: JUPUres irrégulières, dont quatre lancéo- lées, la cinquième plus large. La coroile eft jaune, eub dice, en mafque ; les anthéres bleuatres, le "ftyle velu. Cette plante eft très commune aux Ind: es, dans ls rivières, furtout après la récolte du riz. Elle répand une forte odeur de térébinthe. © ( Defe. ex Linn. f. - RUELLIE à longues fleurs. Rue/lia longiflora. V 5e Ruellia Joliis ovatis, integerrimis ; foribus axil- laribus , folitariis , longifiimis ; caule fruticofo. Vah}, Symbol, 1. pag. 45. tab. 15. — Willden. Spec. Plane, vol.:3 pag. 374. n°. 43. .… Camellia ( grandiflora), foliis petiolatis 3 Corda- 15, obtufis , integris; tubo corolla quadripollicari, a 1 ; pe Forskhai, Flor. ægypt.arab. pag. 126. n°. 99. Malgré les rapports de cette plante avec le har- leria grandiflora, elle ne peut être confondue avec elle. { utre le caraîtère de fes capfules munies de dents élaftiques, elle n'a ni les feuilles molles & foy-ufes , ni les | bractées glabres , fefiles, réti- cul£cs & fcarieules du harleria grandiflora. C'eft un arbrifleau dont les tiges font hautes d'environ un pisd & demi, divilées en rameaux diffus, étalés, prefque cylindrique > ; hériflés de poils courts, roides, hlanchâtres, ouverts, très- nombreux , mun 5 d'articulations longues d’un pouce » Di peu fe à leur partie fupérienre gainies de feuilles « rpofées , périolées, ovales, prelqu'e en coeur, très-cntières; long aues d' un pouce ë plus, me AiocRes ment veinées , obtufes à leur lonumet, hifpides & ruberculées aleurs deux faces, RÜ fupportées par des périoles cylindriques , velus, longs d'un demi-pouce. Les fleurs fout axillaires, folitaires , fefiles , f- tuées vers l'extrémité des raineaux , munies de deux braétées oppofées. Le calice renflé , long d'environ un pouce, eft marqué de cinq angles, divifé en cinq découpures conniventes , lancéolées. La corolle eit blanche , fon tube cylindrique , long de quatre pouces ; le limbe large d’un pouce, à cinq lobes prefqu’égaux ; les anthères font blan- ches, droites, linéaires , bifides à leur bafe ; les capfules ovales, à quatre fillons , à deux loges , chaque loge contenant quatre femences réni- formes. Cet arbriffeau croit dans l'Arabie heureufe, fur les montagnes, dans les environs de Taces. D 44. RUELLIE irrégulière. Ruellia difformis. Linn. fils. Rucllia diffufa , hirfuta ; foliis linearibus , dentato- finuatis , integris ; foribus verticillait LE cilhhbe. Linn. f. Suppl. pag. 289. — Willd. Spec. Plant. vol. 3+ PAL. 374. n° ETS Nir-fehulli, Rheed, Malab. vol. 2. pag. 89. tab. 46. An varietas ? Cette plante a des tiges difufes, rameufes, hé- till es de poils roides , garnies de feuilles oppo- ges , très-Variées dans. lêur forme , lancéoiées ou Fer étroites ; ls unes entières ; d'autres der- tées en fcie ou prefqu'incilées, finuées plus ou moins profondement. Les fleurs font difpofées, par verticilles oppofés , dans les aiflelles des feuilles. Cette plante croît dans les Indes orientales. (Defeript. ex Linn. f.) 45. RUELLIE rad'cante. Ruellia humiftrata. Mich. Ruellia CRC LEE caule dif ffuse ramofo , hurmif- trato & radicante; foliis in pertolim longiafculè an- guffatis, ovalibus , obsrfis ; floribus fu bfefiliôus ; cap= filis linearibus. Mich. For. boreal.- amer. vol. 2. pag. 23. Ses tiges font diffules, rameufes, prefque gla- bres , étendues & couchées fur la terre , radicantes à leurs articulations , garn es de feuilles cppofées, ovales, étroites , obrufes à leur fommet, rétrécies à leur bafe en un pétiole alongé. Les fleurs font prefque fefiles dans l’aiflellé des feuilles fupé- rieures. te plante croît fur les confins de la Nouvelle- & de là Floride. 46. it LIE à feuilles oblongues. Ruel/ïa oblon- Da la. Le foi Î Ruellia ne tota minutim densèque pubens ÿ ROUES. foliis ereis, fubfefilibus | obovali-obongis ; floribus fubfolitariis. Mich. Flor. boreal.- amer. vol. 2. pag. 24. Cette plante a fes tiges redreflées, rameufes, un peu pubefcentes , garnies de feuilles droites, oppofées , prefque fefiles , ovales, oblongues, prefque pubefcentes. Ses fleurs font folitaires , fituées dans l’aiffelle des feuilles fupérieures. Telle eft la defcription que Michaux donne d’une plante que je crois avoir reconnue dans lherbier de M. Lamarck, à laquelle conviennent parfairement les caraétères que Michaux lui attri- bue, & qui a de plus les fleurs folitaires , prefque feffiles , droites ,axillaires, jaunatres , plus longues que les feuilles ; munies à leur bafe de deux brac- tées étroites , alongées , lancéolées. Le calice eft pubefcent , divifé en cinq découpures ciliées à leurs bords , terminées par un long filamenc en forme d’arête , un peu velu. Cette efpèce a été rapportée de la Caroline par Frafer. La première a été recueillie par Michaux en Amérique, dans la Nouvelle - Géorgie. ( Déferips. ex Mich.) 47. RUELLIE tentaculée. Ruellia tentaculata. Ruellia foliis obovatis, verticillis obvallaris ; fpinis inermibus , bifurcatis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 886. — Amœn. Acad. vol. 4. pag. 320. Euphrafia acinos. Pluk. Phyt. tab. 297. fig. 7. Ses tiges font liffes, herbacées , à quatre faces, divifées en rameaux courts, garnis de feuilles pé- tiolées , slabres , entières , décurrentes fur leur pétiole, ovales , un peu aiguës. Les fleurs font difpofées en vercicilles dans l’aiflelle des feuilles, environnées d’épines molles, filiformes, droites, velues , une fois plus longues que les fleurs, divi- fées à leur fommet en deux pointes aiguës. Les feuilles qui accompagnent les verticilles font pe- tites, fefiles , prefque rondes, tandis que celles des tiges font amples , longues de deux pouces, larges au moins d’un pouce & demi. Je foupçonne que Linné n’a vu que celles des verticilles. Cette plante croît dans les Indes. ( W. f. in herb. Lam.) 48. RUELLIE couchée. Rue/lia proftrata. Ruellia herbacea, pubeftens; foliis ovatis, crenatis, fubvillofis ; foribus axillaribus, fubfolitariis ; caule proffrato. (N.) Ses tiges font tout-à-fait couchées fur la terre, grêles , herbacées , pubefcentes , articulées, radi- Cantes à leurs articulations , d’où fortent de lon- gues fibres fimples, fliformes. Les rameaux font médiocrement redreflés, garnis de feuilles pétio- lées, oppofées , ovales, courtes, à peine longues RUE 349 d'un pouce fur huit à dix lignes de large ; un peu molles, vertes à leur face fupérieure , plus pales & un peu blanchâtres en deflous, légérement ve- lues on munies , furtout à leur face inférieure , de quelques poils courts & rares. Les fleurs font axil- laires , prefque folitaires dans chaque aiffelle , mé- diocrement pédonculées ; les calices font courts, velus. Certe plante croît dans l’Inde ; elle m'a été com- muniquée par M. Dupuis. (7. f.) 49. RUELLIE des rochers. Ruellia rupefiris. Swartz. Ruellia acaulis, foliis oblongis, crenatis , repandis; petiolis longiffimis, fcapis muliifioris. Swartz, Prodr. 93.— Idem, Flor. Ind. occid. vol. 2. pag. 1071.— Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 575. n°. 45. An gerardia (tuberofa), foliis fubovatis, to- mentofis , repandis , longitudine caulis ? Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 848. — Wild. L. c. Wilidenow foupçonne que ceite plante pour- roit bien être le gerardia tuberofa de Linné , dont la fructification n’eft pas encore bien connue. Au refle , cette efpèce & la fuivante , ruellia féabrofx, ont ua port qui leur eft particulier; elles s'écartent des autres efpèces de ce genre par leur corolle inégale & en forme de foucoupe. Les feuilles naiffent du collet de la racine ; elles font oblongues , prefqu'ovales , un peu tomen- teufes, crénelées ou finuées à leurs borüs , fup- portées par de très-longs pétioles. De leur centre s'élève une tige nue où une hampe terminée par plufieurs fleurs, dont la corolle eft en forme da foucoupe. Cette plante croit en Amérique, dans la Nou- velle-Efpagne , fur les fentes des rochers ,aux lieux déferts , le long des rivières. % so. RUELLIE à feuilles rudes. Ruellia fcabro[z. Swartz. Ruellia acaulis, foliis ovatis , fubrepandis , corta- ceis, glabris, fubiùs fcabris ; feapis mulifloris. Sw.. Flor. Ind. occid. vol. 2. pag. 1074. — Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 375. n°. 46. Cette efpèce , comme nous l’avons obfervé ci- deffus , ne convient qu'imparfaitement à ce genre, duquel il faudra peut-être l'exclure lorfque fa fruc- tification fera mieux connue. Ses feuilles (ont rou- tes radicales, ovales, coriaces , un peu finuées à leurs bords, glabres à leur face fupérieure, rudes au toucher à leur face inférieure : il s'élève de leur centre une Hampe nue,qui fupporte plufieurs fleurs: dont la corolle eit hypocratériforme. Cette efpèce croît dans les lieux pierreux. &z ombragés de la Nouvelle-Efpagne, # | wi _— KR UE sr. RUELLIE variable. Ruellia varians. Vent, ET. 999 Ruellia foliis lanceolato-ovatis, fubrepandis , acu- minatis, glabris; pedunculis terminalibus, paucifloris; braëteis imbricatis , itaqualibus. Vent. Horr. Cels, pag. 46. tab. 46. Eranthemum pulchellum. Andrew. the Botan. re- pofitor. pl. 88. Ses racines produifent des tiges droites , géni- culées , renflées aux articulations, cylindriques, divifées en rameaux oppofés, glabres, tétragones, garnis de feuilles oppolées, pétiolées , réfléchies, ovales , lancéolées , crénelées à leur bafe, légére- ment ondulées, veinées , d'un vert-foncé en d£ffus, plus pales en deflous, fupportées par des pétioles réunis à leur bafe, dilarés à leur partie fupé- rieure. Les fleurs font fituées à l'extrémité des tiges & des rameaux , foutenues par des pédonculestres- courts, ordinairement triflores, munis de bractées de couleur purpurine , imbriquées , lancéolées , aiguës, inégales ; les extérieures légérement cré- nelées. Le calice eft divifé en cinq , quelquefois quatre ou fix découpures , femblables aux bratées intérieures. La coroille eft d’un bleu d'azur , en forme d'entonnoir , Inférée fous l'ovaire : fon tube eit grêle, médiocrement dilaté, un peu courbé, d'un rofe-tendre, trois fois plus long que le ca- iice ; le limbe ouvert, à cinq, quelquefois quatre ou fix lobes ovales , obtus, prefqu'égaux. Les éta- mines font attachées à l’orifice de la corolle, or- dinairement au nombre de quatre, dont deux fer- tiles & deux ftériles ; quelquefois cinq ou fix, fup- portast des anthères droites , échancrées à leur bafe. L'ovaire eft oblong , verdaitre, libre; le ftyle Sliforme , de la longueur des étamines fertiles , de couleur purpurine ; le ftigmate à deux divifions aigucs , roulées en dehors. Le fruit eft une cap- fule oblongue , ansulsufe, prefque tétragone , ai- gué à fon fommet, rétrécie à fa bafe , divifée en deux loges, s'ouvrant , avec élaiticité , en deux valves ; munte en dedans de cloifons oppofées aux valves, adhérentes le long de leur partie moyenne, le divifant , au même inftant qu’elles, en deux por- üuons égales, & munies chacune de deux filimens aiqus. Les femences font folitaires, ovales, com- prunées, de couleur brune, fituées dans les aif- ielles des filamens c'ochus. Cet arbriffeau eft originaire du Coromandel, Il eft cultivé dans le jardin de M. Cels. n (Defcripr. cx Venten.) Efpèces moins connues. * Ruellia (fragrans), foliis feffilibus , oblongis , tuse ferratis ; floribus axillaribus , folitariis , feffi- liôus. Forft. Proûr. n°. 243. SUR * Ruellia (reptans) , fodiis petiolatis , ovatis , ob- tuffs, obtusè ferratis; pedunculis rerminalibus , fubjpi- catis, Forit. Prodr. n°. 242. * Ruellia (antipoda) , foliis mucronato-ferratis ; ceule repente; floribus fubfpicatis, terminalibus, quinis cernifve. Linn. Mantif. pag. 422. — Rumph. Amb. f-tab 176. p.02. Cette efpèce n’a point du tout le caractère effen- tel de ce genre ; elle ne renferme que deux éta- mines, & fes capfules font dépourvues de dents elaitiques. Elle paroît avoir de grands rapports avec ls gratiola. Willdenow , dans fon Species planta- rum , Va préfentée fous le nom de grariola veroni- cifoliu , d'après Retzius. * D’après de nouvelles obfervations de M. La- marck , le jufficia parvifolia (Encycl. botan. ) doit être placé parmi les ruellia , la corolle ayant quatre étamines. Voyez , pour la defcription , l'article CARMENTINE à petites feuilles, vol. 1. pag. 627. nos Os RUIZE. Ruizia. Genre de plantes dicotylédo- nes , à fleurs polypétalées , de la famille des mal- vacées , qui a de grands rapports avec les pera- pétes, & qui comprend des arbriffeaux exotiques à l'Europe , dont les feuilles font alternes, en- tières ou lobées; les fleurs difpofées en corymbes terminaux ou folitaires. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Ur double calice , l'extérieur à trois folioles cadu- ques , l'intérieur monophylle, perfifiant ; le tube des étamines tres-court ; toutes les éramines fertiles; dix ffyles ; des femences triangulaires. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice double ; l'extérieur à trois foliol:s ovales , aiguës , concaves, très-caduques ; l’inté- rieur monophylle, profondément partagé en cinq découpures lancéolees. 2°. Une corolle de cinq pétales ouverts, oblongs, en forme de faulx , entiers , arrondis à leur fom- met, rétrécis à leur bafe , inférés fur le tube des étamines. 3°. De trente à quarante éamines, dont les fila- mens , plus courts que la corolle, font réunis à leur bafe par un tube très-court, terminé par des anthères oblongues, inclinées. 4°. Un ovaire globuleux , fupérieur, à dix fil- lors, furmonté de dix fyles très-courts , épais, terminés par des ftigmates fimples. Le fruit confifte en dix capfules difpofées cir- culairement : ces capfules font arrondies extérieu- ement, comprimées latéralement , anguleufes à RUI A leur ‘bord intérieur , à une feule loge, conte- nant deux femences à trois cotés ; l'extérieur ar- xondi. Obfervations, Ce genre ne diffère des pentapétes que par fes étamines plus nombreufes & par fes dix ftyles , au lieu d’un feul à cinq divifions. Les autres caractères font communs aux deux genres, qui rigoureufemenc pourroient être réunis par ceux qui craignent, avec aflez de raifon , la trop grande multiplicité des genres. Je ne ferois pas très-éloigné de foupçonner que les trois efpèces qui compofent ce genre , ne font peut-être que des variétés de la même, leurs dif- férences principales n’exiflant que dans la forme des feuilles qui font très-variables. FE Sir ELGIENS-. 1. Ru1zE à feuilles en cœur. Ruïizia cordata. Cavan. Ruïzia foliis cordatis, oblongo-acuminatis, finuato- crenatis , incanis , fubiès farinaceis. Cavan. Difert. botan. 3. pag. 117. n°. 169. tab. 36. fig. 2. Ruizïa foliis cordato-lanceolatis , repandis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 798. Konigia foliis f:Bcordatis, crenato-ffruatis , inca- nis, fubtès tomentofis ; fioribus decagynis. Commerf. MA. Cod. 2. pag. 89. Konigia foliis cordato-finuatis , crenatis , utrinquè incanis ; floribus decaflylis. Commerf. ubi fuprè figurat. Vulgairement bois de fenteur blanc. Ses tiges font frutefcentes & rameufes , garnies de feuilles alternes, pétiolées, très-nombreufes, en cœur, ovales , acuminées , crénelées , finuées, plus longues que leur pétiole , blanchâtres, prefque pulvérulentes en deflous, munies à leur bafe de itipules fubulées , blanchâtres , pulvérulentes , ca- duques. Les fleurs font difpofées en corymbes prefque ombellés , axillaires & terminaux ; chaque fleur munie d'un pédoncule propre. Le calice eft to- menteux ; l’extérieur à trois folioles ovales, ai- guës, concaves , très-caduques; l’intérieur à cinq découpures profondes , lancéolées , réfléchies à la maturité des fruits. La corolle a cinq pétales d’a- bord d’un jaune-clair, puis d’un jaune de foufre plus foncé , très- ouverts , prefqu'arrondis, en forme de faulx , un peu roulés à leur fommet, plus courts que le calice. Les étamines plus cour- tes que la corelle; les anthères blanchâtres , ob- longues ; l'ovaire globuleux, velu ; les Ayles rou- geatres , plus courts que les étamines. Cette plante à été recueillie par Commerfon à lIle-Bourbon , proche Je bourg Saint-Denis, eù RUT 251 elle Reurit vers la fin de l'hiver. P ( W. f in herb, Jufieu. ) 2. Ru1ZE lebé, Ruizia lobuta. Cavas. Ruizia foliis cordatis , crenatis , tri feu quinquelo- batis , oblongis ; Lobo medio produétiore , acuminato. Cavan. Difiert. bot. 3. pag. 118. n°. 170. tab. 36. fig. 1. Ruigia foliis cordatis , quinguelobis , crenatis, Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 7938. n°. 2, Konigia foliis fuperioribus cordatis , inaqualiter crenatis ÿ inferioribus trilobis & quinquelobis, lobo medio produitiore, Commerf, MA, Codic. 2.pag. 15. Figurar. Konigia floribus decagynis ; calice cxteriore tri- phyllo , deciduo , interiore quinquepartito ; foliis ob- longè cordatis , margine crenato-fuberofis | baff obtusè quinqueangulatis, fubrès incanis. Commerf. ubi fuprà. Il'exifte de fi grands rapports entre cette efpèce & li précédente, qu'il eft difficile de s’aflurer qu'elle n’en foit pas une variété : elle en diffère à la vérité par fes feuilles lobées , mais quelquefois elle en a d'entières , parfaitement femblables à celles du ruizia cordata; & d’ailleurs , dans ce genre comme dans la plupart des autres imalvacées , la forme des feuilles eft très-variable. C’eft un très-joli arbriffeau qui s'élève à cinq ou fix pieds, dontles tiges font revêtues d'une écorce cendrée , & qui fe divifent en rameaux étalés, fragiles , qui acquièrent par la vieilleffe une con- fiflance ligneufe & une grofleur prefqu'égale à celle de la cuifle. Les feuilles font fituées à l'ex- trémité des rameaux, très-rapprochées, alternes, pétiolées, en cœur , glabres en deffus , tomen- teufes en deffous , inégalement finuées & créne- lées à leur contour , à cinq ou trois angles & quel-- quefois plus ; portées fur de longs pétioles garnis. à leur bafe de flipules droites , fubulées , blan- chatres , caduques. La difpofition des fleurs & les autres parties de la fruétification reflemblent parfaitement à celles: du ruizia cordata , excepté les pétales un peu plus grands & plus longs que les calices. Le nombre des ftyles varie au defous de dix , d’après la re- marque de Commerfon. Cette efpèce a été recueillie à l’Ile-Bourbon , au promontoire de Saint-Bernard , dans les envi- rons du bourg Saint-Denis ; elle fleurir vers le mi- lieu de l'hiver. B (F. fin herb. Juff. ) 3, Ru1ZE variable. Ruïzia variabilis. Jacq. Ruïzia foliis ramorum florentium palmatis , fleri- lium digitasis. Jacq. Hoit. Schoub. 3. pag. 24. tab. 295. — Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 798. n°. 3, Ruizia ( palmata ) , fodis utrinquè incanis ; pal= _. 359 RUM matis, incifis, quinquepartitis ; lobis acuminatis , f- nuaro-creratis, medio produétiore. Cavan. Difiert. bot. 3. pag. 119. n°. 171. tab. 37. fig. 1. O Konigia foliis utringuè incanis , palmatis , incifis. Commerf. MA. Cod. 2. pag. 89. Figurar. _Ruizia (laciniata ) , foliis ufquè ad peciolum laci- niatis ; laciniis feptem anguflifiimis , linearibus , prn- natifais ÿ pinnulis decurrentibus. Cavan. Difiert. bor. 3. pag. 119. n°. 172. tab. 37. fig. 2. Konigcia folits mulcipartitis ; laciniis linearious E >] 2 fubdivifrs. Commerf. Mf. Cod. 2. pag. 16. Vulgairement bois de fenteur galeux , ou bois de fenteur bleu. M. Cavanilles , d’après Commerfon , avoit fait deux efpèces de cette plante , d’après la forme variée de fes feuilles. Jacquin a obfervé que fes feuilles étoient palmées fur les rameaux fertiles ou portant des fleurs , laciniées fur les rameaux ftériles : opinion qui fe trouve en effet confirmée en quelque forte par le filence de Commerfon fur les fleurs du ruizia laciniata, dont il n’exifte que des feuilles dans fon herbier. C'eft un arbrifleau très- agréable, peu élevé, dont les rameaux font diffus , les unsitériles, d'au- tres fertiles. Les feuilles , fur les premiers , font éparfes , nombreufes, alternes , longuement pé- tiolées, plus longues néanmoins que leur pétiole ; divifées très - profondément en cinq ou fept de- coupures , celle du milieu très-longue , les autres linéaires , aiguës , pinnatifides. Les feuilles , fur Les feconds, font palmées, incifées , à cinq lobes pro- fonds , crénelés , incifés, routes blanchatres, pu- befcentes en deffous , munies à la bafe de leur pé- tiole de flipules étroites, prefque capillaires , ve- lues. Les fleurs font difpofées en corymbes axillaires & terminaux , foutenues par des pédoncules to- menteux , prefque lanugineux, divifés en pédon- cules partiels , peu nombreux , prefqu’en ombelle; garnis à la bafe des divifions de petites braétées étroites , lancéolées , aiguës. La corolle eft jaune , & femblable , ainfi que les autres parties de la fruétification, à l'efpèce précédente. Cette plante a été recueillie par Commerfon à File-Bourbon, B (F./finkherb. Ju.) RUMPHE. Rumphia. Genre de plantes dicoty- lédones, à fleurs complètes , polypétalées , de la famille des térébenthacées , qui a des rapportsavec les camelées (cneorum), & qui comprend des ar- bres exotiques à l’Europe , dont les feuiiles font fimples & les fleurs difpofées en grappes axillaires. Le caraétère eflentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à trois divifions j trois pétales ; trois éta- mines ; un fiyle; un drupe à crois doges. R°U:M CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice d’une feule pièce, à trois divifions droites, perfiftantes. 2°, Une corolle compofée de trois pétales égaux, oblongs, obtus. 3°, Trois étamines , dont les filamens font fu- bulés, de la longueur des pétales, terminés pat des anthères fort petites. 4°. Un ovaire fupérieur, arrondi, furmonté d’un ftyle fubulé , de la longueur des étamines, terminé par un fligmate à trois cotés. Le fruir eft un drupe coriace, turbiné , marqué de trois fillons , contenant une noix à trois loges & des femences folitaires. ES DE CE. RumpPHE à feuilles de tilleul. Rumphia tilia- folia. Rumphia pubeftens , foliis ovato-cordatis , crenatis, acuminatis ; racemis axillaribus. (N.) Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 96. n°. 418. tab. 2 umphia amboinenfis. Linn. Svit. Plant. vol. 1. pag. 92. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 187. — Juff. Plant. Gener. pag. 370. Myxa pyriformis , officulo trifermo. Rai, Hift, 150. Tfem - tani. Rheed, Malab. vol. 4. pag. 25. tabeitie C'eft un grand arbre des Indes , revêtu d’une écorce cendrée , dont les branches & les rameaux font diffus , éralés , garnis de feuilles alternes , pé- tiolées , fimples , ovales , affez femblabies à celles du tilleul, échancrées en cœur à leur bafe, rudes au toucher , velues , crénelées à leur contour en dents courtes , droites , aiguës , acuminées à leur fommet, marquées de nervures latérales qui fa ramifient en un réfeau fin; les pétioles plus courts que les feuilles, prefque cylindriques , pubel- cens. Les fleurs font difpofées en grappes axillaires , fituées vers l'extrémité des rameaux , peu garnies, plus longues que les feuilles ; les pédoncules & leurs divifions velus ou pubefcens; les calices ve- lus, courts, à trois divifions ovales , aiguës ; les pétales oblongs , un peu finués à leurs bords ; l’o- vaire hifpide , prefque rond ou turbiné , faillant hors du calice. Le fruit eft un drupe en forme de poire , obtus & furmonté très-fouvent à fon fom- met d’une portion du ftyle perfiftant , marqué de trois fillons , hifpide , renfermant une noix prefque ovale, RAURP ovale , à trois loges , dans chacune defquelles eft placée une femence un peu comprimée. Cette plante croît dans les Indes, au Malabar , &c. h (V.f.in herb. Juff.) RUPINIE. Rupinia. Genre de plantes crypto- games, établi par Linné fils , qui parott devoir être reuni aux marchantia , & qui exigeroit un nouvel examen. Linné lui afligne pour caraétère effentiel : Des anthères fubulées ; un ovaire ovale, fitué à l'ex- trémité des feuilles ; plufieurs flyles ; une capfule à une feule loge polyfperme. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs mâles font féparées des femelles. Les fleurs mâles offrent : 1°. Point de calice ni de corolle. 2°. Plufieurs éramines dépourvues de filamens, dont les anthères font droites , fubulées , com- primées. Les fleurs femelles offrent : 1°. Quelques filamens droits , fubulés , qui en- veloppent l'ovaire , d’après Forfter , & qui tien- nent lieu de calice. 2°, Point de corolle. 3°. Un ovaire globuleux, furmonté de plufieurs ftyles très-courts, cylindriques , tronqués. Le fruir eft une capfule prefque globuieufe , à une feule loge , contenant plufieurs femences. Obfervarions. Ce genre fe réduit à une feule ef- pèce. Il avoit d’abord été érabli par Foriter fous le nom d’ayronia. Les filamens qui entourent l'o- vairé , & que Linné fils n’a pu appercevoir, n'ap- partiendroient-ils pas aux étamines ? EMSMNIEICIE, RuPINIE lichénoide. Rupinia lichenoïdes, Linn. f, Suppl. pag. 69 & 452. Aytonia rupeftris, Fort. Gener. nov. n°. 74. Cette plante à beaucoup de reffemblance , par fon feuillage , aux rargionia, Ses expanñons font linéaires , obtufes , entières, longues de fix à huit lignes , prefqu’imbriquées , noirâtres en deffous : celles qui portent les parties femelles de la fruc- tification , font garnies à leurs bords de petits tu- bercules rougeatres ; elles font d’un vert-blanchâtre en defflus, chargées à leur difque de poils droits , fubulés, blanchatres , que Forfter 2 regardés comme des anthères. Cette plante croît fur les rochers de l’ Amérique méridionale. ( Defcript. ex Linn. f.) Botanique, Tome VI. es + ça ROUNF 553 RUPPIE. Ruppia, Genre de plantes monocoty- lédones , à fleurs incomplètes , de Ja famille des naïades , qui a de grands rapports avec les pora- mogeton , & qui comprend des herbes aquatiques, indigènes de l’Europe, CIpIsbes , tameufes, à feuilles de graminées, & dont les fleurs font dif- pofées en épis courts , feutenues par de longs pé- doncules filiformes. Le caratère eflentiel de ce genre eft d'avoir : Un calice à deux valves caduques ; point de corolle ; quatre étamines; quatre ovaires prefque feffiles ; quatre Jemences pédiculées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice bivalve, caduc, à folioles ovales, concaves, oppofées. 2°. Point de corolle. 3°. Quatre éramines, point de filamens ; des anthéres fefliles, égales, ar:ondies , à deux lobes, 4°. Quatre ovuires fupérieurs, prefque fefñles, ovales, coniques, connivens, fans ftyles, fur- moutés par des ftigmates ebtus. Le fruit confifteen quatre femencesnues, ovales, coniques , un peu obliques, pédiculées , chaque pédicule filiforme, plus long que le fruit. Oférvations. Les ruppies ont le port des pota- mogetons; ils en diffèrent par leur calice à deux folioies, & par leurs fruits pédiculés. ÉSPrEcGE RuPpPrE maritime. Ruppia maritima. Linns Rappia foliis gramineis, vaginantibus ; caulinis alternis , floralibus fuboppolitis. (N.) Rappia maritima. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 184. — Lamarck, Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 359. n°. 1745. tab. 90. — Idem, Flor. franc. vol. 5. pag. 540. n°.11$3.— Juflieu, Gen. Plant. pag. 19. Ruppia. Hort. Cliffort, 436. — Iter. Wegoth. 186.— Flor. fuec. 2. n°. 154. —Guettard, Stamp. vol. 2. pag. 416, — Œder, Flor. dan. tab. 364. — Pallas, Iter 1. pag. 431. — Roth, Germ. [. pag. 75. — IL pag. 208. — Hoffm. Germ. ç9. Corallina feniculo folio longiore. Tournef. Inft. R°Herb. 57T. Buccaferrea maritima, foliis acutifimis. Mich. Gen. 72. tab. 35. Potamogeton maricimum , gramiteis longioribus foliis, fruëtu ferè umbellato. Raï, Angl. 3. pag. 134. tab. 6. fig. 1. Gramen maritimum, fluirans , cornutum, C.Bauh. Pin. 3. — Prodr. 17, Lh: 554 RUS Fucus folliculaceus , feniculi folio longiore. C. Bauh. Pin. 365. Fucus ferulaceus. Lobel, Icon. pag. 2. 255. — Idem , Obferv. pag. 653. Icon. Fucus ferulaceus Lobelii. Dalech. Hift. 2. pag. C’eft une plante aquatique , done les tiges font grêles , herbacées , glabres , molles , très-rameu- fes, garnies de feuilles alongées, affez femblables à celles des graminées, étroites, linéaires , at- guës , fefiles, renflées & vaginales à leur bafe, glabres à leurs deux faces, alrernes fur les ra- meaux, prefqu'oppofées à l’infertion des pédon- cules. Les fleurs font difpofées en épis folitaires, ter- minaux, pédonculés, fimples ou dichoromes : ces fleurs font prefque fefiles jufqu'après l'époque de la fécondation : alors le pédonculé commun fe courbe un peu, & les fruits muis font fupportés chatun par de longs pédoncules particuliers , fili- formes, écartés. Cette plante croit dans les étangs, fur les bords de la mer. O ( V. vw) RUSSELIF. Ruffelia. Genre de plantes dicoty- lédones, à fleurs monopétales, irrégulières, de la famille des pédiculaires, qui a des rapports avec les fcoparia, & qui comprend des arbrifleaux exotiques à l'Europe, dont les feuilles font op- pofées, les rameaux pendans & farmenteux, les fleurs pédonculées. Le caractère effentiel de ce genre ef d'avoir : Un calice à cing découpures ; une corolle à deux lèvres , dont le tube eft très-long ; quatre étamines didynames ; un fligmate globuleux ; une capfule à une loge, bivalve ; fubulée par le ftyle perfifiant. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°, Un calice court, d’une feule pièce, divifé en découpures fétacées à leur fommer. 2°. Une corolle monopétale, irrégulière , tu- bulée , dont le tube eft très-long , prefque cylin- drique , velu intérieurement à fon orifice ; le limbe ouvert en deux lèvres, la fupérieure échancrée ; l'inferieure plus longue , partagée en trois lobes. 3°. Quatre étamines didynames , inferées fur le tube , dont les filamens font filiformes , terininés par des anthères non faillantes. 4°. Un ovaire fupérieur , furmonté d’un ftyle acuminé, terminé par un ftigmate globuleux. Le fruit, encore peu connu , eft une capfule à une loge, à deux valves, terminée par une por- RUE tion du flyle fubuls, perfiftant; cette capfule ren- ferme plufieurs femences. E $S ? Ê CE. RUSSELIE farmenteufe. Raufélia farmentofa. Jacq. Ruffelia foliis ovatis , dentatis, füupernè hirfutis ÿ pedunculis trifloris , axillaribus. (N.) Rufelix farmentofa. Jacq. Stirp. Amer. pag. 178. tab. 113.— Lamaick, Iuftr. Gener. rab. 539. — Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 344. — Juflieu , Plant. Gener. pag. 116. C'eft un arbriffeau à tiges grimpantes, farmen- eufes, dont les rameaux font pendans; glabres, tétragones , garnis de feuilles oppoléts, pétjo- lées , ovales , acuminées à leur fommet, dertées en fcie à leur contour, velues à leur face fupé- rieure , glabres en deflous, marquées de nervures latérales prefque fimples , fupportées par des pé- tioles courts, prefque nuls aux feuilles fupérieures. Les fleurs font axillaires , foutenues par des pé- doncules folitaires, plus courts que les feuilles, qui fe divifent, à leur fommer , en deux ou trois autres pédoncules partiels, munis à leur bafe de braétées courtes , ovales, aiguës. Les calices font. petits, d’une feule pièce, partagés en cinq dents profondes, terminées par un filer fétacé. La co- rolle eft rougeatre, tubulée. prefque cylindrique : fon tube un peu élargi & renfle infenfiblement vers fon orifice qui eit velu intérieurement. Le limbe eft court, partagé en deux lèvres, la fu- périeure plus courte, bifide; l'inférisure à trois lobes un peu réfléchis en dehors. Cette plante croit en Amérique , dans les forêts épaifles, aux environs de la Havane. F RUTACEFS (Les), Rutacez. Famille de plantes ainfi nommées, parce qu’elle renferme un grand nombre de genres qui ont des rapports naturels avec celui des rues, ruta, qui s’y trouve égale- ment compris. Les plantes contenues dans cette famille font la plupart herbacées , quelquefois ligneufes, très- rarement aborefcentes. Les feuilles font nuzs & alternes dans les unes, oppofées & munies de fli- pules dans beaucoup d’autres ; elles ont des flurs axillaires ou terminales. Le calice eft d’une feule pièce, fouvent divifé en cinq parties. La corolle eft prefque toujours compofée de cinq pétales alternes avec les divi- fions du calice , renfermant des étamines libres & en nombre défini, ordinairement au nombre de dix, alternes avec les pérales & oppofées aux di- vifions du calice. L'ovaire eft fimple , fupérieur, furmonte d’un feul fyle, terminé par un fligmate fimple , quelquefois divifé. RU Y Le fuit eft capfulaire , à plufieurs loges ou à { plufieurs capfules, fouvent au nombre de cinq, renfermant une feule ou plufeurs femences atta- chées aux angles intérieurs des capfules. L’embryon eit plane , entouré d’un périfperme charnu. Les principaux genres contenus dans cette fa- mille fonc les fuivans : 1. Feuilles fouvent oppofées | munies de fhipules à leur bafe. Les herfes ou tribules.......... Tribulus. Les fagones...... DARCOS Fagonia. Les fabagelles, . .... ........ Zygophyllum, MES\GAVACS ee. does . Guaïaçum. 2. Feuilles nues & alternes. HeSUES eee re ne: 0 JUrG: Mesharmales 22... .. Peganum. Les diétames ou fraxinelles...... Diitamnus. Genres très-voifins des rutacérs. Les méliantes. ...... Prin. Melianthus. Les diofma..... SE .. Diofma. Hes/emplèvress 6. ee Emplevrum. PeSATUDES Re e-c-edru0ar RUYSCHE. Ruyfchia. Genre de plantes dico- tylédones, à fleurs complètes, polypétalées, dont la famille n’eft pas encore bien connue, & qui paroit avoir des rapports avec les rhamnus ; il comprend des arbriffeaux exotiques à l’Europe , dont les feuilles font alternes, épaifles, entières ; les fleurs difpofées , en épis terminaux. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à cing folioles, muni en deffous d'une braëtée charnue ; cinq pétales réfléchis ; cinq érami- nes ; un ovaire; un ffigmate fefile, applati, à plu- feurs rayons. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice perfiftant, à cinq folioles conca- ves , arrondies , imbriquées , munies à leur bafe d’une braétée charnue, entière ou lobée. 2°. Une corolle à cinq pétales ovales, plus longs que le calice, réfléchis. 3°. Cinq étamines , dont les filamens font appla- tis, fubulés, plus courts que les pétales ; termi- nées par des anthères oblongues , tombantes. 4°. Un ovaire fupérieur , ovale ; point de fyle; un fligmate applati, à quatre ou cinq rayons. Le fruit, qui n’eft pas encore bien connu, eft réfumé confiter en une baie à quatre ou cinq oges. REQUE ÉSrèÈceEs. 555 1. RUYSCHE à feuilles de clufier. Ruyfchia clu- Jiefolia. Jacq. Ruyfchia foliis obovatis , obrufis ; floribus braëteä clavatä, inaivifä. Lam. Ill. Gen. vol. 2. pag. 108. n°. 2736. tab. 135$. fig. 1. Ruyfchia foliis obovatis , obtufis , aveniis. Wild. Spec. Plant. vol. 1. pag. 1116. n°. 1. Rayfchia ( clufiæfolia}), foliis obovatis, inregris, avenus ; floribus braëfea folitariä. Swartz , Prodr. 50.— Idem, Flor. Ind. occid. pag. 502. — Jacq. Amer. 7$. tab. SI. fig. 2. Arbriffeau parafire , dont les tiges fe divifent en rameaux glabres, cylindriques ; garnies de feuilles pétiolées , alternes, ovales, épaifles, luifantes, très-glabres , fans nervures, d'un vert-pale; lon- gues de trois à quatre pouces , fupportées par des pétioles courts. Les fleurs font difpofées en grappes fimples , terminales, droites, longues d’un pied , dont le pédoncule commun eft glabre, épais, un peu charnu ; les ramifications éparfes , alternes, très- courtes, & fupportant des fleurs nombreufes , pédiculées. Leur calice eft divifé en cinq folio- les glabres , ovales, pendantes , perfiftantes, mu- nies en deflous de deux autres folioles oppo- fées, petites, ovales, entre lefquelles fe trouve une braétée ovale , aiguë, épaifle, ponétuée de rouge, plus grande que les folioles latérales. Les cinq pétales font ovales, plus longs que le calice, épais , de couleur purpurine, caducs, réfléchis ; cinq , quelquefois fix à fept étamines, dont les fiiamens font élargis & de couleur pourpre à leur bafe. L'ovaire eft à quatre faces, leftyle crès-court, le ftigmate plane , à quatre ou cinq rayons. Cette plante croit à la Guiane & à la Martini- que, dans les forêts, fur le tronc des arbres. 5 (Défcripr. ex Swartz.) 2. RuYScHE de Guiane. Ruyfchia fouroubea. Ruyfchia foliis obovatis , obtufis, mucronatis; flo- ribus braëled pragnandi triloba. Lam. Iliuftr. Gener. vol. 2. pag. 108. n°. 2737. tab. 135. fig. 2. Ruyfchia (furubea), foliis obovaris, obtufis , mucronatis , verofis. Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag- 1116. n°. 2. Ruyfchia (fouroubea), foliis obovatis , emargi- natis, apice denciculatis , venofis ; floribus braileis tripartitis. Swartz , Prodr. jo. — Idem, Flor. Ind. occid. vol. 1. pag. fO4. Souroubea guianenfis. Aublet, Guian. vol. 1. pag. 244. tab. 97. Logania pentacrina. Scop. Introd. Gener. 1076. — Gmel. Syft veget. vol. 1. pag. 422. Yy2 556 R Y. A. Ses tiges font farmenteufes, cylindriques, di- vilees en longs rameaux écartés, flexibles, fragi- les, revêtus d'une écorce tendre, cendrée, garnis de feuilles pétioiées, alternes, ovales , acuminées à leur bafe, échancrées à leur fommer, avec une pointe particulière dans fon milieu ; g'abres À leurs deux faces , épaiffes, charnues , fupporïtées par des pétioles courts. Les fleurs fonc difpofées en grappes fimples, longues, rameufes , terminales ; les pédicules al- ternes, écartés, uniflores. Les calices font à cinq folioles, quelquetois fix, concaves, arrondies, munies en deflous d'une braétée à trois découpu- res très-srotondes , dont les deux latérales, plus longues que le calice , font lancéolées , obtufes, concaves , divergentes, rougeîtres ; la troifième cylindrique , prefqu'en maflue , rubulée , de cou- leur écarlate. Les pétales font jaunes, oblongs , caducs, réflé- chis , de couleur jaunatre ; les filamens élargis & jaunes à leur bafe ; les anthères brunes; l'ovaire ovale, à einq cotés; le ftyle prefque nul; le fig- mate charnu, plane, à cinq rayons. Cette plante croit dans les forêts de la Guiane, fur les rives de la petite rivière nommée Gaf//ion. (Defcript. ex Swariz & Aubler. ) RYANIE. Ryania. Genre de plantes dicotylé- dones , à fleurs incomplètes , qui paroît appartenir à la famille des tilleuls, & avoir des rapports avec les Zactia : il comprend des arbres exotiques à l'Europe , à feuilles alternes , munies de ftipules ; à fleurs axillaires & folitaires. Le caraétère effentiel de ce genre ef d'avoir : Un calice à cinq folioles perfiftantes ; point de co- rolle ; quatre fligmates ; une baie fubéreufe , à une feule loge , à plufieurs femences. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice inférieur , perfiflant, à cinq fo- lioles étroites, lancéolées, colorées. 2°. Point de corolle, 3°. Des écamines nombreufes (foixante environ), dont les filamens font courts, fubulés, munis de quelques poils rares à leur baie, difpofes fur un double rang, termines par des anthères droites, ‘fubulées, toruleufes, ondulées après l'émifion de la pouflière fécondante. ‘ Entre les étamines & l'ovaire , il exifte un tube court, urcéolé, velu, de la longueur de l'ovaire. 4°. Un ovaire ovale , très-velu, furmonté d'un R Y À fyle glabre , de la longueur des étamines , terminé par quatre ftigmates convexes. Le fruit eft une baïs fubéreufe, fphérique , un u elliptique, à une feu!e loge, contenant un and nombre de femences ovales ou un peu glo- buleufes , chargées d’une enveloppe particulière & de quelques poils rares, renfermées dans c'nq renfoncemens obiongs, firiés tranfserfalement par une fuite de petits tubercules, L'enveloppe propre des femences et membraneufe, à trois aîles, cha- que aile double, & ne recouvrant les femences qu'à leur bafe & jufque vers leur milieu. Sous cette enveloppe un peu coriace, il en exifte une autre extrêmement fine & meinbraneufe. Le périfperme eft charnu, graiffeux, ovale, aigu à fa bafe ; l’em- bryon et laiteux , de la longueur du périfperme ; les cotylédons comprimés, un peu arrondis. tv fi B ESiniÈ ce, RYANIE élégante. Ryania fpeciofa. Ryania fodiis petiolatis, oblongis , integris , acu= minaris ; pedunculis axillaribus , unifloris, (N.) Ryania fpeciofa. Vahl. Egl. 1. pag. $r. tab. 9. — Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1164. C'eft un atbre remarquable par la beauté de fes fleurs , dont les rameaux font cylindriques, un peu cendres , légérement tomenteux à leur partie fu- périeure ; garnis de feuilles alternes , pértiolées, longues de fept à huit pouces, oblongues, pref- qu'ellipriques , aiguës, acuminées à leur fommet, glabres à leurs deux faces, entières à leurs bords, à nervures obliques ; la côte du milieu eft pulvé- rulente en deflous, les autres nervures élevées, leur intervalle rempli par un grand nombre de veinules fimples, difpofées en un réfeau lâche. Les pétioles font courts, canaliculés en deflus, munis à leur bafe de ftipules fubulées, blanchä- tres, caduques, un peu plus longues que les pé- tioles. Les fleurs font folitaires, quelquefois au nom- bre de deux, l’une defquelles 1vorts très-fouvent; fituées dans Paiffell@ des feuilles, fupportées par des pédoncules très-courts & fimples. Le calice eft divifé en cinq foiioles étroites, lanceolées, ou- vertes , longues d’un pouce & demi, neérveufes , coloïées, chargées extérieurement d’un: pouflière fine, cendrée, Il n’y à point de corolle. Les étamines font très-nombreufes, un peu plus courtes que le cuice, términées par des ainthères droites, trois fuis plus courtes que les filamens, glabr:s, mucronées. Les fruits font formés par une bate fubéreufe, une fois plus grofie qu'une { noix ordinaire , de couleur brune, Cette plante fe trouve à l'ile de la Trinité. B (VW. f. in herb. Lam.) S À B SapaL. Adanfon , Famille des Plantes, vol. 2. pag. 495. Voyez CoRyPnE de Caroline, vol. 2. pag. 131, auquel il faut ajouter pour fynonymie : Chamarops (acaulis), fpitibus irermibus fcapif- que lateralibus, Mich, Flor. bore:l.-amer. vol. 1. pag. 207. Sabal carolinianum. Hoït. Parif, Sabal Adanfonii. Guerfan. Chamerops. Hort. Vendeborn. Jacq. - SABICE. Subiceu. Genre de plantes dicoty- lédonss, à fleurs complètes, monopétalées, de {a famille des rubiacées, qui a des rapports avec les patima , & qui comprend des arbrifleaux grim- pans, exotiques à l'Europe, dont les fleurs font axillaires , prefque fefliles, munies de bractées. Le carattère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à cing divifions ; une corolle infundibu- liforme ÿ un fligmate à cinq décourures linéaires ; une baie à cinq loges. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice turbiné, d'une feule pièce, di- vifé à fon limbe en cinq découpures oblongues, aiguës. 2°. Une corolle monopétale, en forme d’enton- noir, dont le tube et long, grêie ; le limbe en foucoupe, divifé en cinq découpures lancéolées, aiguës. 3°. Cinq écamines , dont les filimens font courts, inférés vers l’orifice du tube de la coïoile, termi- nés par des anthères oblongues, à deux loges. 4°. Un ovaire inférieur, environné par la bafe tubulée du calice, furmonté d’un ftyle long, fili- forme , terminé par cinq ftiginates etroits, ob- longs. Le fruit eft une baie rougeätre, orbiculaire, velue , couronnée par les découpures du calice, à cinq loges, contenant des femences nombreufes, fort petites, anguleufes. ESPÈCES 1. SABICE cendrée. Sabicea cinerea, Aubl. Sabicea caule volubili, foliis ovatis, acuris , [ub- ts albiiis ; tubo floris prelongo. Aublet, Gujan. vol. 1. pag. 192. tab. 7$. Schwenkfildia cinerea. Will. Spec, Plant. vol. 1. 2 pag. 9012. Sabicea ( cinerea}, foliis oblongis, acutis, tomen- rofis , fubrès incanis ; foribus fuifefilibus. Swaitz , Flor. Ind. occid. vol, 1. pag. 452. & Prodr. 46. Aïbriffeau grimpant , qui poufle de fa racine plufiours tiges longues, rameufes, cylindriques , couvertes d'une poufièere fine , blanchätre ou cen- drée : fes rameaux font diffus , & fe répandent fur les atbres voifins. Les feuilles font oppolées , pé- tiolées, ovales, vertes en deflus, chargées de pe- uites toutes de poils blancs, clairfemés ; blanchä- tres & tomenteufes en deflous, entières à leurs bords, aiguës à leur foinmet, partagées dans leur milieu par une nervure faillante, de laquelle naif- {ent plufisurs autres ; latérales, confluentes à leur fommet, longues de quatre pouces fur un & demi de longueur; fupportées par des périol:s courts, munis à leur bafe de deux ftipules courtes, ovales, aiguës. Les fleurs font axillaires, au nombre de quatre ou fix dans chaque aiffelle, médiocrement pédon- culées , garutes à leur bafe de deux petites brac- tées étroites, oblongues, blanchâtres. Leur calice eft globuleux , un peu tucbiné , refferré à fon ori- fice, où il ( divife en cinq découpures étroites , alongées , aiguës, perfiftantes. La corolle eft blan- che, infundibuliforme, munie d’un tube grêle ; uès-long , velu extérieurement, inféré autour d'un difque qui couonne l'ovaire. Le limbe fe divife en cinq lobes étroits, aigus, velus en deffous: les filamens font très courts, les anthères longues. L'ovaire fe convertit en une baie rouge , velue , fucculente , couronnée par les divifions du calice, divilée intérieurement en cinq loges remplies de femences fort petites, anguleufes. Cette plante croît à la Guiane, parmi les haies qui bordent les Savannes ; elle fleurir & fructifie prefque pendant tous les mois de l’année. P { Déferipr. ex Aubl.) 3. SABICE hériflée. Sabicea hirta. Swartz. Sabicea foliis ovato-larceolatis, acutis , hirfutis; floribus pedunculutis. Swarrz, Nov. Plant. Gener. & Spec. pag. 46. — Flor. Ind. occident. vol. r. pag. 4$0. Schwenkfeliia hirta, Wilid. Spec. Plant. vol. r. pag. 982. Arbrifeau grimpant, rameux , dont les tiges & les rameaux font ftriés, velus ; les feuilles 0, po- fées , pétiolées , ovales, acyminées, velues, [up- 535$ S AB portées par des périoles courts, cylindriques, garnis à leur bafe de flipules grandes, larges, membrancules , ovales, en cœur, d’un blanc- De l'aifelle des ftipules fortent des pédoncules plus courts que les périoles, fupportant une petite ombelle à trois fleurs, munie d’une involucre d'une feule pièce , à quatre divifions ovales, ou- vertes, hifpides. Chique fleur ett pédiculée. Leur calice ef fupérieur , partagé en quatre découpures Jancéclées , longues, droites, ftriées, velues, per- fiftantes. La corclle eft en entonnoir, munie d’un tube deux fois plus long que le calice, velu à fon orifice, À d’un limbe plane, à cinq divifions lan- céolées. Les anthères ont leurs filamens fubulés, de là longueur du tube; les anthères auffi longues que les filamens ; l'ovaire ovale, furmonré d’un ftyle fimple, auM long que la corolle, terminé par un fligmate à cinq divifions. Le fruit eft une baie arrondie, courennée par le calice, de cou- leur blanche à l'époque de fa maturité, contenant plufieurs petites femences dans des loges en demi- cercle. = Cette plante croit dans les forêts montusufes de la Jamaique. h (Defcripe. ex Swartz.) 2. SABICE rude. Subicea afrera. Aublet, Sabicea caule volubili, foliis ovatis, acutis, afpe- ris , fubiùs villofis. Aubl. Guian. vol. 1. pag. 194. tab. 76. — Lam. Illuftr. Gen. tab. 165. Schwenkfeldia (afpera), foliis ellipricis, acumi- natis , afjeris, fubtùs incanis ; floribus feffilibus. Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 982 n°, 3. Cette efpèce diffère de li précédente par fes tiges velues , par fes feuilles plus étroites, acu- UP: minées. Ses racines font traçantes, & produifent plu- fieurs tiges ligneufes , farmenteufes, & fe divifent en rameaux alongés, grimpans, velus , garnis de feuilles oppofées, médiocrement pétiolées , lan- céolées , vertes , ponétuées à leur face fupérieure, rudes, velues en deflous, acuminées à leur fom- met, rétrécies en pétiole à leur bafe , longues de quatre pouces fur un & demi de large , marquées de nervures latérales, fimples , obliqu:s, roupei- tres, munies à leur bafe de deux flipules petites, linéaires , aiguës. Les fleurs naiflent par petits paquets dans l'aif- felle des feuilles, au nombre de cinq à fept, fou- tenues par des pédoncules très-courts, munies à leur bafe de petites bratées, affez f:miblables aux fipules. Le calice eft velu , à cinq divifions étroi- tes, entre chacune defquellss eft une tache rou- geatre. La corolle et blanche, velus; fon tube grêle, chargé de pois blancs à fon orifice ; fon limbe varie par le nombre de fes divifions , de qua- S A B tre à cinq : il en eft de même pour les étamines 8e les fligmates, qui manquent quelquefois d'une partie. Le ftyle fe divife en trois , quatre ou cinq figmates charnus , alongés. L ovaire fe convertit en une baie molle , rouge, velue , coronnée par les découpures du calice , partagée interieurement en trois, quatre ou cinq loges, remplies de fe- mences fort menues. Cette plante croît dans la Guiane, fur les bords de la rivière de Sinémari , au deflus du troifième faut ; elle fleurit & fructifie dans le commence- ment de l'hiver. Les Galibis la nomment fubifubi. D (Defcripr. ex Aubl.) SABLIER. Hura. Genre de plantes dicotylédo- nes , à flcurs monoiques , de la famille des euphor- . bes, qui a quelques rapports avec les omphalea, & qui comprend d2s arbres exotiques à l’Europe, laiteux , garnis de feuill:s alrernes & de fleurs en chaton; l:s fleurs femelles folitaires. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir: Des fleurs monoïqres ; Les fleurs mâles imbriquées >: : ; fur un chaton ; un calice court, urcéolé, tronqué ; point de corolle; les f'amens réunis en cylindre; Les anmhires verticillées. Les fleurs femelles foliraires ; un calice urcéolé ; point de corolle ; un fligmate relté, à dou7e ou dix-huit rayons ; une ca; fule orbiculuire à î y 1 autant de COLcS. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font monofques. Les fleurs mâles font imbriquées, & difpofées, dans la bifurcation des rameaux, en un chaton oblong , pendant, garni de fleurs feffiles & d’é- caiiles oblongues , fous chacune defquelles ef une fleur qui offre : 1°. Un calice très-court, cylindrique, tronqué, en forme de pot. 2°. Point de corolle. 3°. Des étamines nombreufes , dont les filamens font réunis en un feul corps eylindrique , un peu plus long que le ca'ice, roide, bifide & pelté à fon fommet, garni dans fon milieu de deux ou trois rangs de tubercules verticillés , fous chacun def- quels font placées deux anthères ovales & bifides. Les fleurs femelles font folitaires , & [ur la même plante que les fleurs males. Chacune d'elles offre : 1°. Un calice d’une feule pièce , cylindrique, urcéolé , fillonné, très-entier, tronqué , forte- ment appliqué contre l'ovaire, quelquefois divifé en trois parties à l’époque de la maturité. 2°, Point de corolle, 3°. Un ovaire fupérieur , un peu arrondi, firué # ——" S A B dans le fond du calice , furmonté d’un ftyle long, cylindrique , prefqu'infunaibuliforme , terminé par un grand fligmate pelté, concave, coloré, divifé à fon contour en douze ou dix-huit rayons obtus. Le fruit eft une capfule ligneufe, orbiculaire ou globuleufe , compiinée, marquée extérisurement de douze où dix-huit côtes faillantes , partagée en autant de loges courbées en quart de cercle, ter- minées à leur fommet par une pointe élaitique, contenant chacune une feule femence grande, comprimée, prefqu’orbiculaire. ESrPECE. SABLIER élaftique. Hura crepitans. Linn. Hura foliis ovaro-cordatis , crenatis ; petiolis fu- pernè glandulofis. (N.) Hura. Linn. Syft. Plant. vol. 4. pag. 198. — Hort. Cliffort. 486. tab. 34. — Roy. Lugd. Bar. 232. — Miller, Diét. — Lam. lil Gen. tab. 795. Hura americana , abutili ind'ci folio. Commel. Hort. 2. pag. 131. tab. 66. — Ephr. Pit. 12. — Trew. Ehret, 34. 35. fig. 1. - Hippomane arboreum, ramulis ternatis ; foliis cor- daiis , crenatis. Brown. Jam. 351. Burau ex pluribus nucibus arboris hure. J, Bauh. Hüift. 1. pag. 333. Ic. — Sloan, Jam. 214. Arbor crepitans. Hernand, Mex. 88. Vulgairement le buis de fable, noyer d’'Améri- que , {ablier ou pet du diab.e. C'eft un fort grand arbre, qui s'élève à plus de quatre-vingts pieds de haut, fur un tronc droit, divifé en plufieurs branches & rameaux étalés, d'où découle un fuc blanc & laïteux , & dont l'é- corce eft marquée d’un grand nombre de cicatrices occafionnées par l’attache & la chute des feuilles. Celles-ci font grandes, alternes , pétiolées, cva- les, oblongues, échancrées en cœur à leur baf®e, aiguës, acuminées à leur fommet, crénelées à leurs bords , d’un beau vert, glabres à leurs deux faces, marquées de nervures fimples, latérales, parallèles, tranfverfes, dont l'intervalle eft rempli par un réfeau fin, à larges mailles; elles ont près d'un pied de longueur, fur huit à neuf pouces de largeur ; fupportées par des pétioles grèles, pref- qu'aufli longs que les feuilies, glanduleux à leur partie fupérieure, munis à leur bafe de ftipules lancéolées , très-caduques ; les jeunes feuilles font roulées en dedans fur elles-mêmes. Les fleurs font monciques ; les males féparées des femelles, fur le même pied. Les fleurs mâles font difpofées par imbricar'on {ur un chaton fim- ple, pendant fur un long pédoncule, terminal où fortant d’entre les aifelles des rameaux, de forme S AB ovale, oblongue, conique ; chaque fleur fituée dans l'aifielle d'une écaille , munie d’un calice court, entiér, tronque à fon fommet ; d'étamines dont les anthères font inférées fous un doubie ou triple rang de rubercules qui environnent, en forme d'anneau , une colonne plus longue que le calice : il n'y à point de corolle. 55 à 7 Les fleurs femelles font folitaires dans ls voi- finage des fleurs males, pédonculées, aroites, dont le calice eft un tube tronqué , un peu urcéo'é, appliqué contre l'ovaire. Le ityle eft épais, char- nu, cylindrique, un peu évalé en entonnoir vers fon fommet, terminé par un ftigmate concave , élargi en forme de bouclier, divifé en douze ou dix-huit rayons obtus, recourbés : il lui fuccède une capfule ligneufe , orbiculaire , comprimée à fa face fupérieure, ombiliquée à fon fommet, compofée de douze ou dix-huit côtes, qui forment autant de loges, dans chacune défquelles eit renfermée une femence grande , comprimée; ces capfules , lorf- qu'ellss font müres , s'ouvrent avec élafticité & avec bruit, & lancent au loin leurs femences. Cet arbre croît dans les contrées méridionales de l'Amérique, au Mexique, à la Jamaique, dans l'ile de Cayenne, &c. B (V./.) Les hab'tans de l'Amérique fe fervent des cap- fules de cette plante, après en avoir enlevé les femences , pour y mettre du fable, qu'ils répan- dent enfüite fur l'écriture ; ce qui leur a fait don- ner le nom de fablier. Linné dit que fi le fuc qui découle de cet arbre entre dans les yeux, il occa- fionne une cécité qui dure huit jours. Son bois eft propre à faire des folives & des poutres. On pré- tend que fes fruits font purgatifs. SABLINE. Arenaria, Genre de plantes dicoty- lédones , à fl=urs régulières, polypétalées, de 1a famille dés caryophyilées, qui a de très - grands rapports avec les ffe/laria & les alfine , & qui com- prend des herbes, cant exotiques qu’indigènes de l'Europe, donc les feuilles font petites, entières 5 oppolées ; les fleurs axillaires ou terminales. Le carictère effentiel de ce genre eft d'avoir : Un calice perfiffant , à cinq folioles ; une corolle à cng pétales entlers ; dix étamines , crois ffyles ; une carfule à une feule loge, polyfperme ; un réceptacle ceniral, liôre, CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice perfiftant , à cinq folioles oblon- gues , acuininées , ouvertes. 2°. Une corolle compofée de cinq pétales ovales, entiers. 3°. Dix étamines, dont les filamens font fubulés , furmontés par des anthères arrondies. =. 2 + J9 ) D 1 4. Un avaire fupérieur, ovale, furmenté de n,,! CRE ERPRRE 1 n = i © trois Ryles droiis & réféchis, terminés par des fligmatss un peu épais. Le fruis eft une capfule ovale ; recouverte par le calice ; à une feule loge qui s'ouvre à fon fom- metencing parties, renfermant des femences nom:- breufes, réniformes, attachées à un réceptacle hbre & central. Obfervations. On peut regarder ce genre & ce- jui des a/jiie comme une fimple divifion du même genre, réunis par leurs rapports naturels, très- éloignés l’un de l’autre dans la méthode fexuelle, à raifon du nombre différent des éramines , qui ordinairement fe bornent à cinq dans les affine, & dont les. capfules fe divifent en trois valves ; cependant les caraétères qui féparent ces deux genres font fi peu conftans, qu'on trouve des are- raria à cinq écamines, des affine à dix; des are- aaria dont les capfules ont trois valves, des afine qui en ont cinq. On conçoit les difficultés qu’entraine néceffai- rement cette variabilité dans les principaux ca- ractères ; cependant il eft néceflaire de chercher à divifer le plus poflible des genres auff nom- breux en efpèces, & en genéral les arenaria ont un fcies qui leur eft particulier. A l'exception de quelques efpèces, toutes ont de très-petites feuil- les linaires , étroites , fétacées ou ur peu lancéo- les, oppofées, cornées à leur bafe , nues, ou dans quelques-unes munies de ftipules membraneufes, glabres ou plus fouvent pubefcentes. Les coroiles ont cinq pétales entiers, en quoi elles diffèrent de celles des fellaria , qui out leurs pétales proton- dément bifides, & ce pius leur capfule partagée en fix valves. Dans les /pergula, autre gente très- voifin des arenaria, les ovaires font furmontés de cinq ftyles , ainfi que dans les ceraffrum. L'établiffement des efpèces n'offre pas moins de difficultés ; elles peuvent d’abord s'établir fur la forme des feuilles, qui font ovales ou lancéolées dans les unes ; linéaires , fubulées , {éracées dans d'autres ; c'eft le plus grand nombre , & dans ce cas la difpofition des fleurs, la grandeur de la co- rolle relativement à celle du calice , la forme des folioles calicinales, peuvent fournir des diftinc- tions utiles. Les difficultés augmentent lorfqu’il s’agit de préfenter la fynonyinie : fouvent les détails man- quent, & telle plante qui paroit convenir très-bien à telle autre , foit par les figures qu’on nous en à données, foit par les caraétères énoncés dans une courte defcription, peut aufh s'en écarter par la différence des autres paities, dont on ne nous parle pas. J'ai remarqué que plufieurs efpèces acquéroient un développement progreféf, qui peut donner lieu à bien des erreurs lorfque l’on eft dans limpofñf- S AB bilité de l’obferver. Souvent, dans le premier age , les tiges font prefque fimples , les pédoncu- les à peine rameux ; mais fi ces mêmes plantes font dans un terrain favorable, & plus avancées en âge, elles fe développent avec une vigueur étonrante: les rameaux font très-nombreux, les fleurs oñient une ample panicule par lés ramifications de leurs pédoncules, &c. Leur port n’eft plus le même, & dans ce cas j'ai trouvé qu'il falloit s'en tenir aux proportions & aux formes des parties de la fruéti- fication, furtout aux proportions du calice avec la corolle & les capfules. ESP ENCOESS, 1. S'BIINE à feuilles charnues. Arenaria pe- ploides. Linn. Arenaria foliis ovatis , acutis, carnofis. Linn. Syft. veget. pag. 423. n°. 1. — Flor. fuec. 375$. 396. — Flor. ap. 149. Le. Œl, 151. — Gmel. Sibir. vol, 4. pag. 160. tab. 64. — Fabr. Helmft. pag. 134. — Reye. Ged. 1. pag. 119. — Hoffn. Germ. pag. 153. — Roth, Germ. vol. L. pag. 188. — II. 480. — Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 717.n°. 1. Honkenya peploides. Fhrh, Beitr. 2. pag. 181. Alfine litioralis , foliis portulace. Tourn.Inft. KR. Heib. 242.— C. Bauh. Pin. 251.—-Loœf. Pruff. 12. tab. 2. Alfines quoddam genus pelagicum & littorale. Cluf. Hit. 184. Telephium maritimum , portulace folio. Buxb. AËt. Petrop. 3. pag. 271. Cette plante a des tiges très-baffes, rameufes prefque dès leur bafe ; les rameaux font foibles, couchés, très-ifles, cylindriques, garnis de feuil- les oppofées, fefiles, ovales, épaifles, charnues, courtes, longues de deux à trois lign:s, cbtufes, quelquefois n peu mucronées , diftantes fur les rameaux fertiles, très-rapprochées fur les rameaux ftériles , connées à leur bafe , entières à leurs bords. Les fleurs font, les unes, axillaires & latérales; les autres, terminales , portées fur des pédoncules fimples, filiformes , plus courts que les feuilles. Le calice eft divifé en cinq folioies un peu char- nues, vertes, glabres, ovales, prefqu’obtufes, légérement membraneufes à leurs bords. La co- rolle , un peu plus longue que le calice , eft com- pofée de cinq pétales blancs, ovales, obtus, en- tiers, onguiculés; les étamines font au moins aufli longues que les pétales ; les capfules ovales, le réceptacle glanduleux. Cette plante croît naturellement fur les bords de la mer , dans les contrées feptentrionales de FEurope. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. X (F. v.) 2. SABLINE SA B 2, SABLINE À fleurs en tête. Arenaria tetraque- tra, Linn. Arenaria foliis ovatis, carinatis, recurvis , qua- drifariäm imbricatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pas. 60$.— Manif. 386.— A]l. Flor. pedem. n°.1718. tab. 80. fig. 1. — Willd. Spec, Plant. vol. 2. pag. laine ‘ Caryophyllus faxatilis, ericafolius, ramofus , re- pens. C. Bauh, Pin. 211. — Prodr. 125. — Burf. Al 125. £. Gypfophylla (aggregata), foliis mucronatis, recurvatis ; floribus aggregatis. Linn. Spec. Plant. 2. pag. 581. — Amon. Academ. vol. 3. pag. 26. — Schreb. in Nov. Act. Acad. N. C. IV. pag. 140. — Miller, Dit. n°.1.— Gérard, Flor. gallo-prov. pag. 405. n°. 6. fub arenarid. — Gouan, Hort. Monfp. pag. 211.n°.1. Saponaria calicibus pentaphyllis ; floribus aggre- gatis ; foliis mucronatis, canaliculatis, recurvis. Lino. Hort. Upf. 107. Caryophyllus faxacilis, ericafoliis ; umbellatis co- rymbis. Magn. Monfpel, 53. tab. 5. — Rai, Hift. 1033.—C. Bauh. Pin. 211. — Prodr. 105. Rubiola montana. Barrel, Icon. rar. n°. 649. tab. $95.— Boccon. Muf. 2. pag. Go. tab. 47. Arenaria capitata. Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 39. n°. 677. XI. La difpofition des feuilles rend cette efpèce facile à diflinguer au premier afpect : elles font imbriquées , très-rapprochées, & préfentent pref- que quatre faces. Les fleurs font difpofées en un fafcicule capité. Ses racines font droites, grêles , dures , peu ra- meufes :il s’en élève une tige qui fe divife ,prefque dès fon origine, en rameaux très-fimples , droits, blanchätres, longs de crois à quatre pouces , nom- breux, garnis de quelques petits poils courts , très- rares , & de feuilles oppofées, petites, imbriquées, ovales , étroites, en carène en dehors , canali- culées en dedans , approchant de celles de la bruyère , fermes , recourbées en dehors, tres- glabres, ftriées , très-rapprochées, cartilagineufes à leurs bords, ciliées & connées à leur bafe, aï- guës à leur fommet. Les fleurs font difpofées , à l'extrémité des ra- meaux , en un petit corymbe pédonculé, faftigié, formant une petite tête compofée de quatre à cinq fleurs fefiles. Le calice eft divifé en cinq folioles lancéolées , roides , aiguës , fcarieufes ; les exté- rieures un peu plus grandes que les autres. La corolle eft compolée de cinq pétales blancs , ova- les , oblongs, obtus, fans onglet, marqués d’une ligne dans leur milieu. La capfule eft un peu alen- gée, furmontée de trois ftyles; elle s'ouvre à fon Botanique. Tome VI, € A N S A ESA fommet en cinq valves, & renferme de petites femences. La variété g avoit été d’abord rangée parmi Les gypforhylla ; mais depuis Linné lui-même a reconnu qu'elle devoit appartenir aux arenaria par fes pé-. tales entiers, fes trois ftyles, & qu’elle diféroit à peine de l’arenaria tetraquetra. Ces plantes croïffent dans les Pyrénées & les Alpes. La variété £ fe rencontre auii dans les en- virons de Montpellier. % (F7. f.) 3. SABLINE à deux fleurs. Arenaria bifora. Linn. Arenaria foliis obovatis , obtufis ; caudious procur- bentibus ; pedurculis bifloris, lateralibus. Linn. Syft. Plant. pag. 423, — Mantiff. 71. — Gouan, Illuftr. 30.— Allioni, Flor.pedem.n°.16099.tab. 44. fig. r. & mb, 64. fig. 3.— Wiild. Spec. Plant. vol. 2. pag. ALAN a 3 A7 2e Alfine caule ereëo , proftrato ; foliis ovaris. Hall, Helv. n°. 837. Arenaria foliis fubcoriaceis, obovatis , baff ciliaris; caulibus proftratis, ramofiffimis , diffifis ; peduncul:s lateralibus | fubbifloris ; petalis calice longioribus. Wulfen, in Jacq. Colleét. 1. pag. 250. — Jacq. Icon. rar. 1. tab. 83. — Reiner & Hohenwarth, Iter 1. pag. 158. On diftingue cette efpèce à fes petites feuilles prefque rondes , afez femblables à celles du fer- polet, & à fes pédoncules dichotomes , à deux fleurs. Ses racines font un peu traçantes, dures, gar- nies de fibres capillaires , toutfues , fafeiculées ; elles produifent des tiges nombreufes , grèles, alongées , diffufes, cylindriques, glabres, génicu- lées, étendues fur la terre , à peine rameufes ; garnies de feuilles oppolées, fefüles , ovales ou un eu arrondies , très -obtufes, un peu rétrécies à leur bafe, glabres à leurs deux faces, vertes , quel- quefois munies inférisurement & à leurs bords de poils très-rares. Les fleurs miffent le long des rameaux : elles font latérales, axillaires, fupportées par des pé- doncules filiformes , beaucoup plus longs que les feuilles; dichotomes à leur fommet, garnis à leur dichotomie de deux petites braëtées oppofées , linéaires , aiguës ; terminés par deux fleurs de lon- gueur inégale : quelquefois les pédoncules font fimples. Les folioles calicinales font ovales , ai- gués, un peu mucronées, glabres, vertes, médio- crement membraneufes à leurs bords ; la corolle blanche , à peine plus longue que le calice ; les capfules prefque globuleufes , obrufes. Cette plante croit dans la Suifle , fur les Alpes, dans les contrées méridionales de l'Europe. x C0) Z z AD 4. SAELINE à fleurs laté flora. Linn. j rales. Arenaria lateri- Arenarïa : fodiis ovatis, obtufis ; peaunculo laterali biforo. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 615. —Gimnel. Sibir. vol. 4. pag. 159.n°.68.— Willd. Spec. Plant. vol, 2, pag. 718. n°. 4. Cert hu paroît tenir le milieu entre l'ere- ua trinervia & V'arenaria biflora. Elle reffemble au premier par la forme & la grandeur de fes feuille 25, mais elles font obtufes & fans nervures; elle fe rapproche du fecond par fes pedoncules bifores, mais ils font bien fl us longs, & fes ca- lices plus petits que la coro!l Ses tiges font courtes, . filiformes, très- fimples, Tongues de trois à quatre pouces ; garnies de … iilles cppofées, ovales , rétrécies en périole à leur baie, obrufes à leur fommet, vertes, liffes, fort tendres, à trois nervures lousirudinales , Mais à-peine fenfibles. Les fleurs font axillsires, laté- rales , foutenues rar des pédoncules pr che ca pil- laires, écartés des tiges , longs au moins 2 Eux pouces, bifurquis à leur fomme t, munis, à la bats de cette bifurcauon, de diux pe tites bractées op- ofées , ovales ,aïgués te rminées par deux fleurs dont le calice elt conipofe de cinq folioles ovales, obtufes , vertes, blanches & féarieufes à leurs bords. La corolle eft blanche , une fois plus longue que le calice ; les pétales oblongs, a:rondis & en- tiers à leur fommet, médiocrement onguiculés à leur bafe. Cette plante croît dans la Sibérie : elle y a été recueillie par M. Patrin, qui en a communiqué up exemplaire à M. Lamarck (VW. f. in herd. Lam.) er $. SABLINE à trois nervures, Arenaria trinervia. Areraria foliis ovatis, trinervis, fubciliatis , pe- tiolatis ; corollis calice brevioribus. ( N.) Res ovatis , acutis, petiolatis, nervoffs, Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 605.— Œder. Flor. dan. tab. 429. — Hort. Cliff. 173.— Flor. fuec. 374. 397. A ugd. Bat. 471. — Gort. Ing. 71. — Pollich, Pal. n°. 423. — Hoïffm. Germ. 1 54. — oth, Germ. L es 188. — II. 456 came Flor. franç. vol. 3. p. 36.n°.676. IL. — Gouan , Monfp pag. 218. — Sauvag. 153. — Gerard, Flor. gali.- prov. 404, Alfine foliis ovato-lanceolatis | trinerviis. Haller, Helv. n°. Aipeue re Tournef. Inft. R. Herb. 242. — J, Bauh. Hit. 3. pag. 364. Icon. — Garid. Aix, 24. — Magnol. Botan. Monfp. pag. 13. Cette plante a des rapports avec l’arenaria ci- liata & V'arenaria mulricaulis ; mais elle diffère de toutes deux par fes pétales plus courts que le ca- lice , & par {as fouilles médiocrement pétiolées. S À B Ses racines font compofées de fibres fombreufes & sapriss res : fes tiges font herbacées, foibles, grêles, plus ou moins alongées , fouvent très-ra- me ufes , légérement velues, garnies « de feuilles oppo ofées, rétrécies à leur bafe en un pétiole court; ovales , aiguës, d’un vert-tendre, marquees de trois nervures longitudinales, glabres à leurs deux faces , légérement ciliées à leur contour , diflantes, aflez grandes, relativement à celles des autres ef- pèces. Les fleurs font axillaires ; latérales & terminales, fupportées par des pédoncul es fimples, folitaires, filiformes , beaucoup F plus longs que les feuilles , très-écartés des’tiges, terminés par une feule, un peu recourbés , furtout à l’époque de la maturité des fruics. Le calice a fes foliolzs ovales , lancéo- lées , tres-aigués, légérement pubefcens, ainfi que lés pédoncules. La corolle eft blanche, plus courte que le calice. Les capful es font de prefque globuleufes ; elles s ouvrent en cinq valves à leur fommet , & & font remplies de Pets feimences noi- rés, un peu réniformes, glabres ,, prefque lui- fantes. Cette plante eft affez commune dans les forêts de l'Europe, aux lieux humides & ombragés. O GPU) G. SABLINE à feuilles de buis. Arenaria buxi- folia. Arenaria pubefcens, foliis ovato-oblongis , fesili- bus ; pedunculis dichotomis, fu5: biflori is ÿ corol {la vix db Juperante, caulibus repertibus. (N.) Alfine canadenfis , repens & perennis , buxifolio. Ifnard , Herb. Il exifte beaucoup de rapports entre cette plante & l'arenaria trinervia :.elle en diffère par la difpo- fition des nervures, & par les corolles au moins auf longues que les calices. Ses tiges font grêles, rameufes , rampantes, lon- gues de” cinq à fix pouces & plus , pubefcentes, garnies de feuilles oppofées, feMiles , ovales , ob- longues ; obrufes, pubelcentes, ciliées à leurs bords, marquées de qu= lques nervures latérales, obliques , longues de fix à fept lignes, larges de trois ou quatre , vertes à leurs deux faces. Les flsurs font axillaires , terminales ou laté- rales , fupportées par des pédoncules capillaires, de la longueur des feuilles; pubefcens , dichoto- mes à leur fommet , terminés par deux , quelque- fois trois Aeurs affez petites, pédiculees munies, à ja bafe des pédi icules ; de deux petites bractées courtes, oppolées, ovales. Le calice eft divifé en cinq folioles linéaires , courtes, obtufes, prefque glebres, un peu membraneufes à leurs bords. La corolle elt blanche , un peu plus grande que le calice ; les capfules “elabres , ovales, obtufes, de S AB la longueur de la corolle , s’ouvrant en cinq valves à leur fommet, & renfermant de très-perites fe- mer.ces. Cette plante croit au Canada : elle a été com- muniquée à Ifnard par Vaillant ; elle exifte dans fon hzrbier , & dans celui de M. Juflieu , fous le nom cité plus haut. % (W. fin hers. Juff.) 7. SABLINE ciliée. Arenaria ciliata. Linn. , nervofrs , ciliutis, fabfefi- , acutis ; cerollä calicibus longiore. (N.) Arenaria foliis ovatis dibus Areraria foiiis ovatis, mervofis, ciliatis , acutis. Lion. Spec. Plant. voi. 1. pag. 608. — Œder. Flor. dan. tab. 346. — Jacq. Mifcell. vol. 2. pag. 367. — Lam. For, franç. vol. 3. pag. 37.n°. 677. IV. Arenaria foliis oblongo-obovatis | fubpetielatis , ciliatis ; corollis calice majoribus ; perianchii foliolis lanceolatis, fubnervofis. Wulf. in Jacq. Coll. vol. i. pa. 245. tab. 16. fig. 2.— Reiner & Hohenwarth, ter 1. pag. 162. Aline ferpillifolio, multicaulis & multifora. Seg. Veron. vol. 1. pag. Ar tab. $. fie. 2. Alfine foliis lanceolatis , petalis integris , calice majoribus. Sauv. 153. 8. Arenaria norwegica. Gunn. Norweg. n°. 1100. tab. 0. fig. 7. À peine cette efpèce peut-elle être diftinguée de l’arenaria multicaulis : fes feuilles font un peu pétiolées , marquées de nervures, tandis que dans l’arenaria multicaulis elles n’ont aucune nervure apparente ; qu'elles font parfaitement fefiles, & les tiges bien plus rameufes. Elle diffère de l'are- naria trinervia par fes corolles plus grandes que les calices. Ses tiges font grêles, Courtes , médiocrement rameufes , prefque glabres , garnies de feuilles op- pofées , petites , ovales , un peu oblongues, ver- tes à leurs deux faces, prefque charnues , feffiles , rétrécies à leur bafe , très-aiguêës à leur fommet | glabres , un peu ciliées, particuliérement à leur CE marquées de quelques nervures peu fen- fibles. Les fleurs font axillaires , latérales , foutenues par des pédoncules gréles, plus longs que les feuil- les ; fimples , folitaires , uniflores. Le calice fe divife en cinq folioles lancéolées , un peu ner- veufes. La corolle eft blanche, plus longue que le calice. Cette efpèce croit aux Alpes & dans les con- trées méridionales de la France, aux lieux pier- reux & montueux. x ( W. [.) 8. SABLINE à tiges nombreufes, Arenaria mul- cicaulis, Linn, S À Arenaria foliis ovatis, enerviis , fe corollis calice majoribus, Linn. Spec. ! pag. 605$. Arenaria foliis pulpofo-fubsoriaceis , ovato-lancec- latis, feffilibus, pates corollis calice majoribus, pe- rianchii foliolis ovato-lanceolatis, fubenerviis. Wulf. in Jacq. Colleét. 1. pag. 248. tab. 17. fig. 1. Arenaria foliis ovatis, nervofis , fefilibus catis, acutis. Linn. Amoœn. Acad. vol. 1. no Alfiñe alpina perennis ; radice lignofi, flofculis albis, favie fempervivi mirimi. Linn. Amœæn. vol. 1. LERTE , émbri- a 162 pag. 162. A'fine foliis ovato-lanceolatis, ciliaris j petalis ca- lice majoribus. Haller, Helv. n°. 87 6 tab: 17: Alfine alpina, ferpyllifolio, multicaulis & mulri- flora. Tourt ef. Intt. R. Herb. 243. Arenaria ciliata, var. 8. Lam. Flor. fr. vol. 3. RL pag. 37. n°. 677. IV. Plufieurs auteurs ont regardé cette plante com- me une fimple variété de l’arenarta ciliata. Elle en a en effet prefque tous les caraétères : fon port elt un peu différent ; fes tiges font tiès-rameufes, plus longues; fes feuilles plus fortement ciliées & fans nervures. Il fort d'une touffe de racines fibreules, des tiges couchées en grande putes divifées en un grand nombre de rameaux prefque glabres, garnis de feuilles oppofses, parfaitement fefiles, plus ou moins rapprochée, petites , prefque chirnues, ovales-lancéolées , glabres & vertes à leurs deux faces, plus ou She ciliées à leurs bords, aiguës à leur fommet, médiocrement rétrécies à leur bafe, fans nervures apparentes. Les fleurs font folitaires , latérales ou termina- les, foutenues par des pédoncules filiformes beau- coup plus longs que les feuilles. Les calices font compofés de cinq ‘folioles ovales , lance olé es, ver- datres , lies , fans nervures. La coroile € eft blan- che, béaucoup plus grande que le calice. On rencontre cette efpèce dans les Alpes, les Pyrénées , & fur les res montagnes de l’Alle- magne , ainfi que dans les contréss méridionales de la France. x ( W./f.) 9. SABLINE à feuilles de cérai rajtioides. Poir. e. Arenaria ce- Arenaria pubefcens, caule ereéto ; foliis [rath:leto- cvatis ; floribus fubparicularis, calice duplô longiortbus. (N.) Arenarià caule ere&o , pubefcente ; foliis frathu- latis sHIpRenS faëfolicariis, petalis raies «tu gioribus. Poir, Voyage en Barb. v ol. HA z 2 axillaribus ; petalrs da lo: 2. pag. 166. Sn 564 SAB Arenaria (fpathulata), caule ereëto, filiformi, pubefiente ; foliis inferioribus fpathulatis ; petalis obo- vais , calice longioribus. Destont. Flor. arlant. vol. I. pag. 350 Cette plante fe diftingue par fa refflemblance avec les ceraffium ; par fes feuilles ovales, lancéo- les , pubefcentes , ainfi que toutes fes autres par- t'es ; par fes grandes corolles, une fois plus lon- zues que le calice. F Ses racines font droites, menues , prefque fim- ples , munies de quelques fibres capillaires : elles ne produifent ordinairement qu'une feule tige droite, vilue, haute de trois à quatre pouces, un peu flriée, glutineufe , tendre, grêle, médivcre- ment rameule , quelquefois fimple. Les rameaux font alternes, ouverts ; les feuilies oppofées, fef- files, pubefcentes, vertes à leurs deux faces, ova- les, lancéolées , obtufes ; les inférieures fpatulées ou rértrécies en petiole à leur bafe; les fupérieures prefqu'ellipriques ou lancéolées ,longues de quatre a cinq lignes, larges de deux & plus. Les fleurs font foliraires dans l’aiffelle des feuil. }es fupérieures ; elles forment, par leur enfemble, une forte de panicule terminale , fupportée par des pédoncules fliformes , inegaux, vifqueux, pu- befcens ; les uns très-fimpies & plus longs ; d’au- tres munis de deux ou trois fleurs pédiculées, garnis à leur baf: de deux bractées oppofées, hinéaies , un peu aigucs , velues. Les calices (e divifent en cinq folioles peu ouvertes, ovales, cblongues , obtufes, velues , un peu glanduleufes, firiées , blanches & membraneufes à leurs bords. La corolle eft blanche , ouverte , une fois plus longue que le calice ; les pétales ovales, arrondis &: quelquetois légérement échancrés à leurs bords. Les étamines, au nombre de dix, font plus courtes que la corolle ; les anthères bleuâtres ; l'ovaire fürmonté de trois flyles ; la capfule ovale-obtufe. Pat recueilli cette plante en Barbarie, dans les bois de Terraillane , où elle croit à l'ombre & dans le fable. M. Desfontaines l’a également ren- contrée dans les environs d'Alger. © (W. v.) 10. SABLINE de Maïorque. Arenariu balearica, Arenaria foliis ovatis , lucidis , fubcarnofis ; caule repente , pedunculis unifloris. Linn. Syft. Nat. 2. Ap- pend. 230. — Syft. véget. pag. 423. — Lhéritier , Stirp. 1. pag. 29. tab. 15. Arenaria mufcofa. Medic. in ACt. Palat. vol. 3. Phyf. pag. 202. tab. 12, C'eft une fort petite plante qui croit en gazon touffu , étalé, & dont les tiges font étendues fur laterre ,nombreufes, rampantes, filiformes , pref- ou capillaires; radicantes, rameufes, légérernenr pubelcenres , longues d'un à deux pouces, garnies de très-perires feuilles pétiolees ; oppofées, nom- S AB breufes , ovales , obtufes, un peu arrondies, pref- que charnues , glabres , fans nervures, luifantes , munies à leur face fupérieure de quelques poils rares, fenfibles à la loupe. Les fleurs font folitaires, fituées la plupart dans Paiflelle des ramifications, ou terminales , foute- nues par des petioies capillaires , un peu pubef- cens , au moins aufi longs que les tiges; garnis vers leur milieu de deux petices braëtées fefhiles , oppolées , femb'ables aux fenilles. Le calice eft à cinq divifñons concaves, obiufes, vertes ou un peu brunes, pubefcentes. La corolle , une fois plus longue que le calice , eft blanche, ouverte, à cinq pétales ovales , oblongs, obtus ; les étamines de couleur blanche , ainfi que les piftils, de moitié plus courtes que la corolle ; l'ovaire globuleux & verdatre. Cette efpèce croit naturellement dans les îles Maorque # Minorque. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. % (V,v.) 11. SABLINE à feuilles de ferpolet. Arenaria fer- péllifolia. Linn. Arenaria foliis fubovatis, acutis , feffilibus ; co- rollis calice brevioribus. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 606. — Flor. fuec. 373. 398. — Hort. Cliff. 173. — Foy. Lugd. Bat. 451. —- Pollich, Pal, n°, 424. — Leëers, Herborn. n°. 325. — Gunn. Norveg. n°, 564. — Hoffm. Germ. 154. — Roth, Germ. L pag. 189. — II 481. — Wilkd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 720. n°. 9, — Curtis, Lond. Icon. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 37. n°. 677. VI. — Desfont. Flor. atlant. vol. 1, pag. 356. Arenaria ( ferpillifolia), folits ovalibus , acutis , fubciliatis ; floribus fparfis ÿ petalis calice fubff-iato acuteque brevioribus, Michaux , Flor. boreal.-amer. vol. 1. pag. 274. Alfine foliis ovato-lanceolatis , fuëhirfutis ; petalis calice brevioribus. Hall. Helv. n°. 875. Stellaria ferpillifolia. Scop. Carn.edit.2.n°, $44, Alfnanthemum. Mich. Hort. 109. Alfine minor, multicaulis. Tourn. Inft. R. Herb, 243. — C. Bauh. Pin. 250. — Morif. Hilt. 2. $, 5. tab. 23.18. Alfiae minima. Dod. Pempt. 30. icon. — Lobel, Icon. 461.— Fulch, Hift, 23. Icon. Alfne minor. Tabern. Ic. 708.—17. Bauh. Hift.3. pag. 364. excluf. Icon. — Gérard, Hift. 712. Icon. Alfine aquatica | minima, Parkins , Theatr. 1259, Icon. En ne confidérant que le port de cette plante, felon fes différens âges, on pourroit la mécon- noitre , & foupçonner deux efpèces lorfqu'en effet il n'en exifle qu'une feule fous une forme un peu S AB différente , diftinéte par toutes fes parties légére- ment pubefcentes ; par fes feuilles petites, ovales, aiguës ; par fa corolle plus courte que le calice, & par fes capfules coniques. Cette plante produit d’abord des tiges courtes qui fe divifenr en rameaux droits, prefque fim- ples, fur lefquels les feuilles font très-rapprochées; terminés par des fleurs preique fafciculées veis l’extrémiré de ces rameaux ; mais enfuite ils fe ra- mifient & s'étendent confidérablement. Ces nou- velles ramifications font ordinairement dichotomes dans leur origine ; elles deviennent , en fe deve- Joppant , très-nombreufes, diffufes , étalées , en partie prefque unilatérales dans certains individus, & forment des touffes amples, un peu couchées. Ces derniers rameaux font grêles, filiformes , pu- befcens , ayant leurs articulations bien plus écar- tées. Les feuilles font oppofées, fefliies, petites, ovales, aiguës, un peuépaifles , légérement ciliées à leurs bords , verdatres , appliquées contre les tiges , & preiqu'imbriquées fur les premiers ra- meaux; ouvertes, très-écartées fur les derniers. Les fleurs font axillaires, latérales & terminales, fupportées fur des pédoncules capillaires, inégaux, ouveits , fimples:, uniflores , qusiquefois munis a leur bafe d'une feconde fleur fefile. Les calices font divifés en cinq folioles ovales, oblongues , très-aiguës , un peu flriées , pubefcentes ou un peu hifpides. La coroile eit blanche, prefque de moitié plus courte que le calice ; les pétales fouvent un “peu réfléchis. Les capfules font coniques, quelque- fois médiocrement inclinées fur leurs pédoncules, qui deviennent horizontaux ; elles renferment des femences extrêmement petites, d’un brun-noira- te, très-nombreufes. Cette efpèce eft très-répandue; elle croît dans les diverfes contrées de l'Europe, dans la Barba- rie , dans l'Amérique. © ( F. v.) 12. SABLINE à feuilles de fragon. Arenaria ruf- cifolia. Arenaria foliis minimis , coriaceis , ovatis , acu- minatis ; fioribus fubpaniculatis , dichotomis ; cali- cibus fubcampanulauis , acutis ; petalis calice fere duplo longioribus. (N.) Cette plante refflemble affez, par fes feuilles, à l’arenaria Jerpillifolia ; mais elles font plus dures, coriaces ; les calices campanulés ; la corolle une fois plus grande. Les tiges fe divifent en rameaux prefque fim- ples, tenares, menus, pubefcens , jaunatres, gar- nis de feuilles oppofées, coriaces , aflez fembla- bles à celles du rufeus , tant par leur fubftance ferme , coriace , que par leur forme , maïs infini- ment plus petites, ovales, connées , glabres , un peu rétrécies à leur bafe , très-aiguës & prefque piquantes à leur fommet, bordées à leur contour, p) S A B 565 très - rapprochées à l'extrémité des rameaux fté- ile TES. Les fleurs font un peu paniculées ou dichoto- mes, portées fur de longs pédoncules filiformes,, pubefcens, prefque fimpies , munis à leur bafe & fouvent vers leur milieu de deux braétées plus pe- tites que les feuilies , à peu près de lamême forme. Les calices ont une forme campanulée , & fe di- vifent en cinq folioles ovales , coriaces , aiguës , légérement pubefcentes. La corolle eft blanche , une fois plus grande que le calice. Cette plante, cultivée au Jardin des Plantes de Madrid, a été envoyée à M. Lamarck. J'ignore fon lieu natal. ( W.f. in hero. Lam. ) 13, SABLINE géniculée. Arenaria geniculata. Poiret. Arenaria foliis linearibus ; floribus paniculatis , pubefcentibus ;ÿ petalis calice brevioribus. Poiret, Voyag. en Baïb. vol. 2. pag. 166. Arenaria ( procumbens }, foliis lineari- lancèo- latis ; caulibus profératis , villofis ; petalis calice bre- vioribus. Vahl, Sÿmbol. 2. pag. fo. rab. 33. Arenaria (herniariæfolia) , pubeftens ; caule fili- formi , elongato, procumbente ; foliis linearibus, flo- ridus paniculatis, petalis calicem vix fuperantibus. Desfonr. Flor. atlant. vol. 1. pag. 359. & vol. 2. Suppl. pag. 450. Alfine maritima, longiùs radicata , herniaria foliis. Boccon, Sic. pag. 18. tab. 10.— Tourn. Inft. R. lerb. 243. Cherleria fedoides.? Forsk, Catal. Plant, ægypr. pag. 66. n°. 241. Cette plante a quelques rapports avec l’arenaria montana ; elle en diffère par fes fleurs plus petites, par fes corolles à peine auffi longues que les calices, par tous fes rameaux couchés. Ses tiges font dures , fortes, prefque ligneufes, très-courtes, un peu tortueufes , glabres ; elles fe divifent preïque dès leur bafe en un grand nombre de rameaux alongés , raneux , cylindriques , éren- dus fur ja terre , pubefcens furtout vers leur partie fupérieure , très-flexibles, noueux , articulés, fouvent géniculés à leurs articulations inférieures CS, Jongs de quinze à dix-huit pouces & plus, gernis de feuilles oppofées , feffiles, linéaires , tiès-en- tières , aiguës à leur fommer, prefque glabres où légérement pubefcentes ; les inférieures plus alon- gées & un peu rétrécies à leur bafe. Les fleurs font petites; elles naïffent à l’extré- mité des rameaux , où elles forment une petite panicule lâche; fupportées par des pédoncules iné- gaux, droits, filiformes, légérement hifpides, un peu vifqueux. Le calice eft compofé de cinq fo- lioles ovales, oblongues , aiguës, liffes, membra- 566 S A B neufes & blanchätres à leurs bords. La coroile ef blanche , un peu plus courte que le calice ; les pé- tales entiers elliptiques ; ils renferment dix étami- nes à peine aufh longués que la corolle , trois fivles capillaires, écartés. Il leur fuccède une capiule glabre, ovale, obtufe , de la longueur du calice, qui s'ouvre en cinq valves à fon fommet , & qui renferme des femences fort petites, d’un brun- noirâtre. Pai recueilli cette efpèce en Barbaie , dans les environs de la Calle, où elle croit dans le fable, fur Les bords de la mer. M. Desfontaines l’a égale- ment obfervée dans les environs de Madagafcar. # (F.v.) 14. SAPLINE des montagnes. Arenariu montana. Linn. Arenaria foliis lineari- lanceolutis , fcabris ; cau- Libus fherilibus longiffimis ,procumbentibus. Linn.Syit. Plant. vol. 2. pag. 362. n°. 11. — Amon. Acad. vol. 4. pag. 272.— Lam. Flor. franç. vol. 3.p.4r. n°.677. XVIII. Aifine foliis Lirearibus , acuminatis ; petclis florum integris, calice dusls longioribus. Monn. Obferv.127. Arenaria (montana), foliis lincari-lanceolatis ; ramis floriferts ereëtis ; flerilibus Dngiffimis , procum- bentibus. Vent. Jard. de Cels, pag. 34. tab. 34. Myofotis lufitanica , linaris folio , magno flore. Tourn. Int. BR. Herb. ex herb. Vaillant. ( Wens.) 1 exifte quelques rapports entre notre arenaria geniculata & cette efpèce ; cependanteette dernière en eft très-diftinéte par fes fleurs plus grandes , Sc par fes corolies plus longues que les calices. Ses racines font blanchätres , grêles, fimples , articulées, garnies de quelques fibres courtes à leurs articulations ; elles produifentun grand nom- bre de tiges ou rameaux alongés , étendus fur Ja terre, les uns flériles , beaucoup plus longs &c cou- chés ; lesau'res fertiles, plus courts, relevés, l's font foibles , articulés, preïque glabres , verts ou ua peu rouseâtres, garnis de feuilles oppofées , fefiles , planes, linéaires, lancéolées, prefqu’ob- tufes, vertes à leurs deux faces , convertes (par- ticuliérement en deffous ) de très-perits poils cou- touches, au moins auf longues que les entre- nœuds. Les fleurs font grandes , axillaires , folitaires , fituées vers l'extrémité des rameaux, quelquefois terminales, au nombre de deux ou trois au mère point d'infertion ; fupportées par des pédoncules Gliformes , fimples , pubefcens, droits avant la floraifon , recourbés vers l'époque de la maturité des fruits, munis vers leur milieu de deux petites bractéss oppolées , lancéo'ées, velues. Leur calice en cinq folioles ovales , lancéolées, très- ef divif iv 5, à peine fenfibles ; ce qui les rend rudes au. SAB aiguës, à peine pubefcentes, d’un vert-tendré , un peu membraneufes à leurs bords. La corolle eit blanche , ouverte ; les petales deux fois plus longs que le calice , très-2ntiers , ouverts , ovales , ar- rondis , obtus. La capfule eft glabre , ovale, un peu renflée , au moins auffi longue que le calice , s’ouvrant par fon fommet & jufque vers fon milieu en cinq valves ; elle renferme des femences cha- grinées , prefqu'arrondies , d’un brun-foncé , un peu échancrées en rein. Cette plante croit dans le fable & fur les mon- tagnes , dans les contrées méridionales de l'Europe. On la trouve en France. M. Defvorres m'en a com- muniqué un exemplaire recueilli dans les environs du Mans. 2 (W.f.) 15. SABLINE à feuilles de linaire. Arenaria li- neari folia. Arenaria caulibus diffufis , folits lineari-acutis , fubpubeftentibus ; floribus fubfolitariis ; foliolis ca- licinis ovaris, fubvillofis ; corollà calicibus multo majore. (N.) Cette efpèce fe diftingue par fes feuilleslinéaires, aiguës ; par la grandeur de fes corolles, beaucoup plus longues que les calices. Elle à de grands rap- ports avec l’arenaria montana ; dont elle n’eft peut- être qu’une variété. Ses tiges fe divifent en rameaux grêles, nom- breux , prefque couchés , pubelcens , particuliére- ment vers leur fomnmer ; garnis de feuilles oppo- fées , prefque lancéoiées , étroites, linéaires , ai- guës , fefiles, longues d’un demi-pouce & plus, celles de la bafe des rameaux plus longues, vertes à leurs deux faces , glibres en deflus, légérement pubefcentes en deflous. Les fleurs font latérales, axillaires, quelquefois tsrminales, portées fur des pédoncules alongés, feuvent folitaires, fimples, ou bien à deux ou trois fleurs pédiculées ; les pedoncules filiformes, veius ; les calices à cinq tolioles afez larges , ovales , at- gués, pubefcentes, fans nervures fenfbles, à peine fcarieufes à leurs berds. La coroile eft blan- che, au moins une fois plus grande que le calice, ample, à cinq grands pétales ovales, très-larges, arrondis à leur fommet, onguiculés à leur bafe. Cette plante croit naturellement en Efpagne. (VS. in herd. Lamarck. ) 16. SABLINE à fleurs rougeâtres. Arenaria rubra. Linn. | Arenaria foliis filiformibus ; fipulis membranaceis , vaginantibus. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 606. —Flor. fuec. 376. 399. — Neck. Gallob. pag. 198. — Pallas, Iter. vol. 1. pag. 170. — Pollich. Pal. n°. 425. — Mænch. Half. n°, 359. — Gouan, Monfp. pag. 218. — Lam. Flor. fran. vol. 3. pag. ait 77e NANTES Poiret, Voyag. en Barb. SANB vol. 2. pag. 166. — Desfont. Flor. arlant, vol, 1. pag. 357. — Willden. Spec. Plant. vol, 2. pag. 721. n6. 14. — Petiv. Herb. tab. 50. fig. 8. Alfine foliis linearibus ; ipu ulis ovato-lanceolatis, “argenteis. Haller , Helv. n°. 872. Alfine fperguls facie miror, [ve (pergula minor , flofculo fabcaruleo. Tournef. Int. R. Herb. 244. — C. Bauh. Pin. 2ç1. & Prodr. 119. — Lindern. Alfat. 149. tab. 4. fig. 2, a. Arénaria rabra (campefris). Arenarïa (rubra), caulibus proftratis ; foliis op- pofitis, filiformibus, internodiis auplo trevioribus ; calicibus capfulis aqualibus. Roth, Germ. vol. 1. pag. 189. — II. 481. — Hoffm. Germ. 1 54. Polygonum foliis gramineis , Jrergule capitulis. Læf. Pruff. 203. tab. 63. Spergula purpurea. J. Bauh. Hit. Icon. pag. 722. Arenaria foliis linearibus, vaginantibus ; rnter- nodio longioribus. Sauvag. 13. 8. Arenaria rubra (marina). Œder. tab. 740. Arenaria (marina ), caulibus profiratis ; foliis oppofftis, linearibus, carnofis , longitudire interno- ‘ diorum ; calicibus capfiiä dimidio brevioribus. Roth, Germ. vol. 1. pag. 189. — II. 482, — Hoffm. Germ. 154. Areraria foliis linearibus , longitudine interrodio- rum. Hort. Chffort. 173. — Gronov. Virg. 161. Royen, Lugd. Bat. 451. Spergula De Lars Rai, Hift. 1024. —J. Bauh. Hif. 3. pag. 723. Icon. Afediocr. Alfine Fu a mediä. Tournef. + Herb. 245. — C. Bauh. Pin. 251. Arenaria foliis linearibus , lengitudine internodio- rum. Sauvag. 141. ft. R Spereula marina. Dalech. Hift. 2. pag. 1385. ]con. Aifine fpergula marina, Morif. Oxon. Hift. 2. $. 5. tab. 2 Un des caraëtères particuliers à cette efpèce ef d’avoir, à la bafe des feuilles, desftioules blan- châtres & membraneufss , caractère qui lui eït commun, à la vérité, avec l’arenaria media , avec laquelle êlle beaucoup d’autres rapports; mais cette dernière en diffère par fes fleurs beaucoup plus grandes & par fes femences entourées d'une aile membraneufe. Ses tiges fe divifent prefque dès la racine en tres-longs ramsaux FHHIRONESS diffus , très-éta- Flor. dan.. S A: B 56 tres-ramifiés, noueux, articulés, légérement pu- befcens à leur partie fupérieure; garnis de feuilles feiüles , oppolées , épaiffes, un. peu charnues, très- étroites , linéaires , fubulées, convexes en deffous , glabres à leurs deux faces, longues au moins d’un pouce dans la variété &, environ de la longueur des entre-nœudbs ; munies à à leur bafe de deux fipules oppofées, ovales ,aigués , blanches, Ep LH (are ee minces. De fa aifelle de la plu- put de ces feuilles il en fort d'autres plus pe- tites , fafciculées. Les fleurs font petites, axillaires ; quelques-unes latérales : les autres forment , à l'extrémité des ra- meaux, de petites pan! icules , dont les pédoncules nt capillaires, courts, inégaux, prcfque rameux, elus , un peu vifqueux; unifores , inunis à leur L fe de qe s braëtées oppofées, femblbies aux itipules. Le calice elt partagé en cinq folioles étroi- tes, oblongues, aiguës, membraneufes à leurs bords, velu:s extérieurement. La corolle, à peine plus longue que le calice, eft d’un rofe- tendre où purpurine , quelquefois bleuâtie , très-rarement blanche , compofée de cinq pétales ovales, obtus, très-entiers. Iln° ya fouvent que cinq étamines à anthèes doubles, & de trois à cinq pütils, felon Haller & Fabricius. ns capfules font ovales, ai- guës, de la longueur du caïice ; elles s'ouvrent à leur fommet en cinq valves, & contiennent des femences fort petites , planes, rouffatres , point environnées d’une aile membraneule. La variété 8 diffère de l1 précédente par fes nœuds bee plus rapprochés, par fes feuilles plus courtes, plus nombreufes & moins étroites, lé gérement pubefcentes en deflous & à leurs bords. Quelques botanifles affurent que le nomb:e deséta- mines varie de quatre à dix. Les capfuies font plus courtes que Les calices. Cette plante croît dans les contrées méridio- nales de l'Europe, dans les terrains élevés & fa- blonneux : on la rencontre aux FAtITane de Paris. La variété 3 croit plus particu! liérement fur les côtes maritimes. J'ai recueiili l’une & l'autre fur Ja côte de Daeatie O(ŸV.v.) 17. SABLINE à femences ailées. Arenaria media. Lion. Arenaria foliis linearibus , carnofis ; flipulis mem- branaceis , feminibus margine mernbranaceo cinébis , caule pubefcente. (N. ) Arenaria foliis linearibus , carnoks ; or mem- branaceis, caulibus pubefcentibus. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 606. — Aiton, Hort. Ke vol. 2. pag. 102.— Willden. £pec. Plant. vol. . PAG. 722: Desfont. Flor. atlant, vol. 1. pèg. 3x8! Alfine fpergule, facie mirimä , Jeritnibus margina= és , étendus fur la terre, fouples, cylindriques , * réa Tournef, Jait, R. Herb. 244. 355 SAB Alfîne foergule ; fucie minima, Magn. Botan. Monip. pag. 14. Spereula annua , ‘femine foliaceo , nigro, circulo membranaceo , albo, cinëto. Ephemer, Natur. Cur. Centur. $. pag. 275. tab. 4. Quoique eette plante ait prefqu'entiérement le port de la précédente , elle en eft cependant une efpèce très-diftinéte, caraétérifée par des feuilles plus charnues , des rameaux pubefcens prefque redreffes, des fleurs plus grofies, & furtout par le cercle membraneux qui entoure les femences. Ses tiges fe divifent prefque des leurs racines en rameaux articulés, grêles, pubefcens, d'une longueur médiocre, peu ramifiés ; couchés à leur partie inférieure , redreflés à leur partie fupérieure ; garnis de feuilles oppofées, épaiiles, charnues , étroites , linéaires, prefau'obtufes , convexes à leur face inférieure , prefque planes en detlus , légérement pubefcentes; munis dans leurs aiflelles d'autres feuilles fafciculées, & à leur bafe de deux ftipules très-fines , membraneufes, oppolées, ovales, acuminées , les entre-nœuds rapprochés, auf longs ou plus courts que les feuilles. Les fleurs font grandes , terminales, difpofées en une panicule petite, prefqu'unilatéra'es, fup- portées par des pédoncules filiformes, pubefcens, inégaux , munis à leur bafe d3 petites folioles cour- tes, fubulées, & de braétées membraneufes, fem- blables aux ftipules. Le calice eft divifé en cinq grandes folioles larges, ovales, obtufes, un peu, velues, blanches & membraneufes à leurs bords. La corolle eft blanche , un peu plus longue que le calice, à cinq pétales obrus; les capfules ovales, de la longueur du calice, contenant des femences beaucoup plus grandes que celles de l'urexaria ru- bra ; arrondies , lenticulaires , environnées d’une membrane blanche & circulaire. Cette plante croit en France, en Angleterre, dans la Berbarie, fur lesrochers, le long des côtes maritimes. Je l'ai recueillie au mont Saint-Michel, peu loin d'Avranches. © ( F. v.) 18. SABLINE à trois fleurs. Arenaria triflora. Line. Arenaria foliis lanceolato-fubulatis, ciliatis; ra- IS fubtriforis ; petalis lineatis , obtufis. Linn. Syft. Plan. pag. 423. n°. 10. — Mant. 240. — Cavan. Icon. Rar. vol. 3. pag. 26. tab, 249. fig. 2. — Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 721. n°. 12. Alffne faxatilis , juniperifolio. Vaillant , Parif, tab. 4. fig. 1. Les tiges fe divifent, un peu au deffus de la ra- cine, en un grand nombre de rameaux diffus , af- cendans, longs de trois à quatre pouces, cylin- SAB driques, un peu pubefcens, prefque fémples ou à ramifcations alternes; garnis de feuilles fafci- culées, particuliérement à leur partie inférieure ; affez femblables à celles du genévrier, ouvertes, prefque planes , lancéolées , étroites, roides, fu- bulées , très-aiguës, légérement ciliées à leurs bords & un pen pubefcentes en deflous; celles qui avoifinenc les feurs font un peu plus larges, pref- que velues en déffous, mucronées. Les fleurs font terminales, portées fur des pé- donculesroiles, droits, hifpides, filiformes ,tan- tôt au nombre de trois feulement, inégaux, uni- flores ; tantot les rameaux fe terminent par une bifurcation , dont chaque branche fupporte trois pédoncules , outre une fleur folitaire, droite , pé- donculée dins le milieu de la bifurcation, plus courie que les autres : il arrive auflique, par fuite de développement, les fleurs font plusnombreufes, les pédoncules plufieurs fois divifés ; il en réfulre une forte de panicule : chaque divifion eft munte à fa bafe de deux petites braétées oppofées, ova- les , oblongues, très - aiguës, pubefcentes. Les fleurs font grofes : leur calice eft divifé en cinq folioles ovales, prefque concaves , aiguës , pu- .befcentes en dehors. La corolle eft blanche, com- pofée de cinq pétales prefqu’une fois plus longs que le calice, très-ouverts , ovales, oblongs ; les étamines font blanches; le piftil verdâtre , plus court que les étamines ; la capfule ovale, glabre, renflée , un peu globuleufe, de la longueur du calice. Cette plante croît dans les lieux montueux des contrées méridionales de l’Europe, dans les Pyré- nées. M. Foucault m'en a communiqué des exem- plares qu'il avoit recueillis à Fontainebleau , au mail d'Henri IV. 2% (V.f.) Obfervations. La plupart des botaniftes de Paris regardent cetts plante, qu’on trouve à Fontaine- bleau, comme l’arenaria laricifolia de Linné. Je ne fuis point de cet avis, & il me femble qu'elle convient parfaitement à l’areraria triflora du même auteur; & quoiqu’elle ait en effet quelques rap- ports avec l'urenaria laricifolia, elle n’en a ni les calices prefque tubulés , ni le même nombre de fleurs. 19. SABLINE d’'Auttiche. Arenaria auftriaca. Linn. Arenaria caulibus fuffrucicoffs, proftratis , indè her- baceis & ercdis ; foliis fubulatis , fleribus geminis, petalis emarginatis. Linn. Syft. veget. edit. 14. pag. 42$.— Jacq. Flor. auftr. vol. 3 tab.270.— Allioni, Flor. pedem. n°. 1708. — tab. 64. fig. 2. Arenaria (auftriaca) , folits linearibus ; ramis erectis ; pedunculis terminalibus ; longiffimis , binis ; petalis obtufis, emarginatis, Willden. Spec. Plant. vol, 2. pag. 725. n°. 33. Arenaria SATD Arenaria trifora. Villars , Plant. du Dauph. vol. 3. pag. 623. tab. 47. Ses racines font grêles, cylindriques, un peu rouffâtres , fibreules : il s’en élève quelques tiges diffufes , dures & étendues par terre à leur bafe, très-rameules , à peine légérement pubefcentes , longues de fix à fept pouces, garnies de feuilles oppolées, fimples, légérement {triées , étroites , fubuléss , alongées, à peine velues , prefque planes ; les inférieures très-rapprochées & plus longues. Les fleurs font terminales, difpofées en une pe- tite panicule, au nombre de deux ou trois fur chaque pédoncule commun, qui eft très-long , bi- furqué à fon fommet; chaque pédoncule partiel grêle, filiforme, uniflore, muni à la bafe & fou- vent dans fon milieu de deux petites braëtées courtes , ovales : les pédoncules latéraux n’ont ordinairement que deux fleurs : le terminal en offre une troifième fituée dans {a bifurcation, & auffi longue que les autres. Le calice fe divife en cinq folioles oblongues, aiguës , cannelées extérieure- ment, La corolle eftblanche, un peu plus longue que le calice, compofée de cinq pétales ovales, obtus, très-fouvent tronqués ou légérement échancrés à leur extrémité. Je doute un peu que la plante d’Allioni foit exac- tement la même que celle de M. Villars : elle pa- roit avoir de bien grands rapports avec l’arenaria Laricifolia. Quant au ffe{laria biflora de Jacquin, je ne puis être de l’opinion de Willdenow , qui la regarde comme une fimple variété de cette efpèce, quoiqu'élle en foit en effet un peu rapprochée ; mais fon port, la forme de fes pétales, leur échan- crure conftante 87 régulière , la largeur de fes feuilles, la doivent faire diftinguer comme une efpèce de ffelluria, -Cette plante croit fur les montagnes alpines, aux environs de Grenoble, dans l'Ailemagne & la Suife. z(V.[.) 20. SABLINE de Bavière. Arenaria bavarica. Linn. : - Arenaria foliis femicylindricis , carnofis, obtufis ; petalis lanceolatis ; pedunculis terminalibus , fubbi- natis.. Linn. Syft. Plant. vol. 2, pag. 363. n°. 14. — Amon. Academ. vol. 4. pag. 315.—- Pallas, ter 2. pag. 522. Alfine alpina , foliis teretibus, obtufis ; flore albo. Séguier, Veron. vol. 1. pag. 429. Saxifraga bavarica. Rai, Hift. 1033. — Pon. 159. “Saxifraga bavarica Jungermanni.& Parkiafoni. Rai, Catal. Stirp. Ext: 336. Cette plante a fes tiges rameufes & les feuilles oppofées, fefäies , charnues,, à demi-cylindriques, Botanique, Tome VI, glabres , obtufes, plus longues que les entre- nœuds, difpofées fur des rameaux prefque dicho- tomes, durs, étalés , géniculés. Les fleurs font terminales, fouvent au nombre de deux ; les pédoncules font fimples , unifores , munis à leur bafe &c quelquefois vers leur milieu de deux petites braétées oppofées. Les pétales font très-minces , lancéolés, blancs ; ils renferment dix étamines & trois ftyles. On trouve cette plante dans la Bavière. 2 21. SABLINE à feuilles d’œillet. Arenaria dian- thoides. Smith. Arenaria foliis linearibus , margine ftabris ; braëteis ventricofis, pedunculis fuperantibus. Smith , Icon. ined. vol. 1.pag. 16. tab. 16.— Willd. Spec.Plant, vol. 2. pag. 723. n°. 19. Alfine orientalis , caryophilli folio; flore magno, in capitulum congefto. Tourn. Coroll. 17. Cette plante a de très-grands rapports avec l’a- renaria cucubaloides , quant à fon port & à la forme des feuilles ; mais elle en eft très-différente par la difpofition des fleurs, qui font réunies, à l’extré- mité des tiges , en un épi court, prefqu'en tête, & dont les bractées ventrues font plus longues que les pédoncules. Les racines font prefque ligneufes, garnies de filamens grêles : il s’en élève plufeurs tiges droites, hautes d’un pied, prefque fimples, cylindriques, glabres , articulées; les articulations diftantes, gar- nies de feuilles oppofées , fefliles, connées à leur bafe, très-glabres , épaiffes, linéaires , fubulées, très-étroites , denticulées & rudes à leurs bords, canaliculées à leur face extérieure, aufi longues & même plus longues que les entre-nœuds : les dernières font plus courtes , plus élargies à leur partie inférieure , très-aiguës, ayant prefque la forme &@es bractées. Les fleurs font routes terminales , fermant un épi court, ferré, ovale ; chacune d'elles foutenue par un pédoncule fimple, filiforme , très-court, muni de bractées ventrues, membraneufes , plus longues que les pédoncules, acuminées ; les fupé- rieures plus courtes. Ces fleurs font monoiques par avortement. Leur calice eff compofé de cihq folioles glabres , ovales, obtufes, membraneufes. La corolle eft blanche , prefque trois fois plus lon- gue que le calice ; les pétales ovales , onguiculés. Js renferment , dans les fleurs mâles, dix étamines, dont cinq aufli longues que les pétales ; les autres plus courtes. Les anthères font fagittées ; l'ovaire ovale, flérile, furmonté de trois ftyles très- courts. Les fleurs femelles contiennent dix étamines très-courtes; des anthères membraneufes, vides; unovaire ovale, furmonté de trois ftyles auili longs Aaa 5-0 SAB que la corolle , & autant de figmates réfléchis, pubefcens à leur partie fuperieure. Cette plante croît naturellement dans lArmé- nie , où elle a été découverte par Tournefort. 2% (Defiripi, ex Smith.) 22, SABLINE à feuilles de béhen. Arenaria cucu- haloides. Smith. Arenaria foliis linearibus , margine feabris ; pani- cul dichotomä , pubefcente ; petalis obovatis. Smith, Icon. ined. vol. 1. pag. 17. tab. 17.— Willd. Spec. Planr. vol. 2. pag. 723.n°.18. Alfine orientalis, caryophilli folio, vifcofa ; flore muagro, albo. Tournef. Coroll. 17. Alfine vifcofa, longiffimis & angujliffimis foliis. ? Amm. Ruth. 66. Cette efpèce diffère de l’arenaria gypfophiloides par fes fleurs trois fois plus grandes ; par fes pe- tales ovales & non lancéolés, & par fes tiges plus élevées, Ses racines font dures, prefque ligrenfes, mu- nies de quelques fibres capillaires 5 elles produi- fent des tiges droites, nombreufes , verdâtres, glabres , cylindriques , prefque fimples , hautes prefque d’un pied & demi, garnies de fuilles op- pofées , connées à leur bate, épaiffes , un peu char- pues, graminiformes, vertes, glabres , étroites, concaves à leur partie inférieure, fubulées , ai- guës , longues de trois à quatre pouces, rudes à leurs bords, fafciculées à la bafe des tiges; le fupérieures plus courtes. Les fleurs font difpofées, à l’extrémité des tiges, en une panicule ample , étalée , dichotome; à ra- mifications oppofées , ainfi que les foudivifions. Les pédoncules propres font courts, prefque ca- pillaires , vifqueux, pubefcens, munis à toutes les divifions de bractées lancéolées , concaves , très- acuminées, membraneufes à leurs bords, bien plus couites que les pédoncules. Le calice eft compolé de cinq folioles ovales , aiguës, pubefcentes , vif aueufes, carénées, flriées , fcarieufes à leurs bords. Ja coroille eft grande , blanche , approchant de celle du lin commun; les pétales ovales, obtus, marqués de quelques veines prefque tranfparentes. Les étamines font au nombre de dix, dont cinq aufMi longues que la corolle; cinq autres plus cour- tes. L’evaire eft un peu arrondi, furmonté de trois ftyles auffi longs que les pétales. Il lui fuccède une caplule ovale, ventrue, à une feule loge, de la longueur du calice qui la recouvre. Cette plante a été découverte par Tournefort dans jes plaines de l'Arménie. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. 2% (#7. v.) 23. SABLINE calicinale. Arenaria calicina. Pair. 4 S A B Arenaria glaberrima , foliis gramineis , brevibus ÿ pedunculis longiffimis, fubunifloris ; petalis lanceolaus, hyalinis , calice mulrd brevioribus. (N. Arenaria caule ereëlo , levi; foliis lineari-lanceo- latis , pedunculis unifloris ; calicibus corollä longio- ribus. Poir. Voyage en Barb. vol. 2. pag. 167. — Destont. Flor. atlant. vol. 2. Append. pag. 450. Cette plante eft une des plus diftinétes de ce genre : elle a le port du fe/laria graminea, & fe fait remarquer par fes feuilles prefque femblables à celies des graminées , mais plus courtes; par fes calices très-longs , & par fes corolles minces & tranfparentes , bien plus courtes que les calicec. Elle reffemble encore tellement au fagina erecla, furtout par la difpofition de fes fleurs & fes calices droits , qu'on pourroit la confondre aifément au premier afpect. Ses racines font capillaires, prefque fimples ; fes tiges varient felon l’âge de la plante. D'abord elles font fimples , hautes de deux ou trois pouces, tér- minées par une ou deux fleurs; elles deviennent, avec l'age, plus nombreufss, rameufes à leur bafe ; fe terminent par un bien plus grand nombre de fleurs, & s'élèvene à la hauteur de fix ou fept pouces. Elles font droites , menues, très-glabres, articulées , garnies de feuilles oppofées , fefliles, très-iiles & glabres, d'un vert-tendre à leurs deux faces, planes, linéaires, lancéolées, aiguës, For- tement connées à leur bafe, longues d’un pouce & plus, droites ou un peu ouvèrtes. Les fleurs font terminales , tantôt folitaires, portées fur un très-long pédoncuie droit , fétacé ; tantôt il fort. du même point d'infertion trois où quatre pédoncules très-inégaux , les uns ayant deux & trois pouces, les autres de deux à fix lignes, tous uniflores & terminaux, munis à leur bafe de deux braté:s oppofées, fainblables aux feuilles , mais bien plus courtes. Le calice ef glibre, vert, life , compofé de cinq folioles lancéolées, très- aiguës , droites, blanches, fcarieufes & membra- neufes à leurs bords. La corolle eft au moins une fois plus courte que le calice , blanche , compofée de cinq pétales étroits, oblongs, lancéolés, très- minces, tranfparens , prefque confondus avec les parois internes du calice, contre lefquels ils font appliqués. Les étamines font inégaies.; les plus longues prefque de la longrteur d£ Ja corolle. Les capfules font ovales, prefque cylindriques , de la Jongueur du calice, un peu plus courtes, divifées profondément en cinq valves minces, fcarieufes, contenant de très-petites femences atrachées à un réceptacle libre & central. J'ai trouvé cette plante en Barbarie , dans le pays des Nadis & aux environs de la Calle , daus.les lieux, un peu humides. © ( W. v.) 24. SABLINE plabre. Areñaria glabra, Mich. o AD Arenaria glaberrima , ercëtiufcula , flifermi-multi- caulis ÿ foliis fubulato-linearibus , planis , patulis; pedicellis unifioris , elongatis , divaricatis ; calicis daciniis ovalibus, obtufiufculis, levibus , corollä bre- vioribus. Mich. Flor. boreal.-amer. vol. 1.p. 274. Michaux obferve que cetre efpèce a beaucoup d’affnité avec le fellaria uniflora de Walterius. C’eft une plante très-glabre , qui produit des tiges nombreufes , redreflées , fliformes, glabres, gar- nies de feuilles planes , étalées, linéaires, fubulées, ouvertes. Les fleurs font fupportées par des pédoncules rameux, dont lés divifions ou les pédoncules pro- pres font écartés, alongés , terminés par une feule Aeur. Les calices font d'vifés en cinq folioles ova- les , un peu obtufes, liffes. La corolle eft blanche, un peu plus longue que le calice. On trouve cette plante fur les rochers, dans les contrées feptentrionales de la Caroline. 2$. SABLINE des roches. Arenaria faxatilis, Linn. Arenaria foliis fubulatis ; caulibus paniculatis ; ca- Zicis foliolis ovatis , obrufis. Linn. Spec. Plant, vol. 1. p.607.— Willd. Spec. Plant. vol. 2. p. 724. n°. 20. — Lam. Flor. franc. vol. 3.p. 40. n°.677. XVII. Arenaria foliis fubulatis ; calicinis laciniis mem- branä ipfis latiore, acutis, obtufis. Guettard , Stamp. vol. 2. pag. 281. Alfine foliis linearibus , petalis calice longioribus. Haller, Helv. n°. 867. Spergula foliis aciformibus , denfis ; ramis ramofis, fubnudis. Sauv. Monfp. 45. Alfine faxatilis & mulriflora ; capillaceo folio. Vaïllant, Parif, pag. 7. tab. 2. fig. 3.—Tourn. Inft, R. Herb. 243. — Haller, Opufc. 113. Alfine caryophilloide , tenuifolia ; flore albo, punc- tato,? Pluken. Almag. 22, tab. 7. fig. 3. Anthyllis Lychnitis annua. ? Barrel. Icon. rar. $8o. 8. Arenaria (cæfpitofa), foliis fubulatis; caulibus paniculatis ; calicis foltolis flriatis, acurninatis, mar- gine membranaceis ; pedunculis pubefcentibus. Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 724. n°. 21, Arenaria cafpitofa. Ehth. Heib, $$. — Hoffm. Germ. 155. Arenaria faxatilis. Roth, Germ. I. pag. 180. — Il. 484. Alfine faxatilis & muliiflora, capillaceo folio. Hall. Goœtr. in Horcyn. n°. 15. Alfine foliis conjugatis, anguftis, lincaribus; petalis integris. Linn. Gœxt. 195, Cette efpèce, & la plupart des fuivantes , font affez difficiles à bien caractérifer , ayant un afpeét prefque femblable, & les nuances qui les diftin- SÂRB 871 guent fe perdant dans le paflaige d’une efpèce à l’autre par des variétés intermédiaires ; ce qui a probablement occafionné l’érabliffement de plu- fieurs efpèces particulières , fur lefquelles il fe préfente beaucoup d’incertitudes lorfqu'il s'agit de les bien déterminer. La fynonymie n’eft pas moins embarraffante. Quant à celle dont il s’agit ici, je ne fais fi nous là connoiffons bien parfaitement, & fi la plante à laquelle on la rapporte eft bien celle de Linné. Elle devroit avoir les folioles calicinales obtufes, d'après Linné : la nôtre les à toujours aiguës & prefqu'acuminées. Willdenow , qui paroit n’avoir pas vu non plus l’efpèce de Linné à folioles cali- cinales obtufes, a adopté une nouvelle efpèce éta- blie par Ehrhart fous le nom d'arenaria cafpitofu, qui ne difière de larenaria faxatilis que par fes calices aigus, & peut-être fes tiges plus courtes. Je les ai réunies en attendant qu’elles foient mieux connues. La figure donnée par Vaillant convient parfaitement bien à la plante que je vais décrire. Les racines font dures, alongées , fibreufes : elles produifent un grand nombre de tiges me- nues, hautes de quatre à fix pouces, glabres, c;- lindriques , rameufes, garnies de feuilles glabres, très- étroites , connées & un peu élargies à leur bafe , aiguës , fubulées à leur fommet, marquées de deux fortes nervures à leur partie inférieure, quelquefois à peine ciliées vers leur bafe : elles font très-nomoreufes , difpofées en gazon denfe à Ja partie inférisure des tiges, & plus longues que les autres, qui diminuent de grandeur à mefure qu'elles approchent des fleurs. Elles fone beaucoup plus courtes que les entre-nœuds , droites, rare- ment recourbées. Les fleurs forment une panicule plus ou moins diffufe , dichotome , dont les ramiñcations , plus ou moins divifées, font toutes oppoiées , très- glabres, filiformes; les pédoncules propres, capil-- laires , inégaux , uniflores, munis à leur bafe de deux très-petites ftipules oppofées, membraneufes. Le calice eft compofé de cinq folioles ovales, oblongues, glabres , étroites , aiguës, membr.- neufes à leurs bords. J'ai cependant obfervé que dans certains individus ces foiioles paroifloienr obtufes par le proiongement äe la membrane qui les environne : elles font marquées, dars leur ini- lieu , de trois rervures blanchatres peu faillantes, furtout les deux latérales. La cotolle eft blanche, un peu plus langue que le calice, compofée de cinq pétales oblongs, obtus. Ja conclus de ces dévails, ou que nous ne con- noiffons peut-être pas la plante de Linné, ou que V'arenaria cefpitofa &e Willdenow , qui me paroit être une variété plus petite de la plante que l'on trouve à Fontainebleau & dans les Alpes, eft auf la même que l’arenaria faxutilis de Linné, à folio- les calicinales plus aiguës, Aa 5792 STA:B Cette plante croît très- communément fur les rochers , dans les Alves, l’Allemagne, la France : on la trouve aufi à Fontainebleau. 2 ( F. v.) 26, SABLINE fcarieufe. Arenaria fquarrofa. Mich. Arenaria foliis imis fquarrofo-imbricatis , canali- cularis, glabris ; cauliculis fimpliciffimis , olygophillis ; floribus terminalibus , paucis , ereclis ; petalis calice Jabrotunco multd majoribus. Michaux , Flor. boreal.- amer. vol. 1. pag. 274. Cette efpèce , qui a des rapports avec larenaria faxatilis , d’après Michaux, en eft diftinéte par fes calices un peu arrondis, & par fes feuilles infe- rieures. Flle fe divife dés fa bafe en plufieurs tiges, dont les rameaux font courts, très-fimples, prefque nus. Les feuilles inférieures font nombreufes , imbri- quées , étroites , fubulées , glabres , canaliculées à leur face fupérieure , fcarieufes à leurs bords ; celles des rameaux plus courtes, oppofées , en petit nombre. Les fleurs font difpofées à l’extré- mité des tiges en une petite panicule très - peu garnie. Les pédoncules font droits, filiformes ; les calices prefque globuleux ; la corolle blanche, beaucoup plus grande que les folioles calicinales. On trouve cette plante dans les terrains fablo- neux , au milieu des bois de pin de la Caroline , fur les bords du fleuve Santée. Elle y a été décou- verte par Michaux. 27. SABLINE printanière. Arenaria verna. Arenaria foliis fubularis , caulious paniculatis ; ca- licibus acuminatis , firiatis, Linn.Syft. Plant, vol. 2. pag. 364. n°. 17.—Mantiff. pag. 72. — Jacq. Flor. auftr. 5. pag. 2. tab. 404. — Lamarck, Flor. franc. vol. 3. pag. 42. n°. 677. XXII, — Wilid. Spec. Plant. vols 2. pag. 724. n°. 22. Aline glabra , tenuiffimis foliis, foribus albis. ? Herm. Parad. pag. 12. tab. 12. An potiàs ad arcna- riam recurvam referenda ? Alfine pufilla , pulchro florc , folio tenuiffimo , noftràs , feu faxifraga caryophylloides ; pufilla ; flore albo , pulchello. Tourn. Inft. R. Herb. 243.— Rai, Hift. 1033. Il et diffcile de bien caraétérifer cette plante , & de la diftinguer de l'arenaria faxarilis autrement que par fon port, étant bien moïns élevée ; fes pétales d’ailleurs ne font pas beaucoup plus longs les calices , & fes pédoncules font quelquefois rement pileux , ainfi que fes rameaux. Ses racines font petites , tendres , filiformes, us peu pubefcentes , légérement fibreufes ; eiles pouflent des tiges nombreufes , ferrées, difpofées en gazon, prefque couchées , d’où s'élèvent des rameaux droits, préfque fimples , filiformes, longs SL AD de deux à trois pouces. Les feuilles font prefque fafciculées à la bafe des tiges & même des rameaux; les caulinaires droites, oppofées , plus courtes , menues, fubulées , aiguës , verdâtres, glabres à leurs deux faces. Les fleurs font terminales , difpofées en une pe- tite panicule à rameaux courts, oppofés. Les pé- doncules font capillaires, droits , inégaux , à peine pubefcens. Le calice eft divifé en cinq folioles glabres , ovales , aiguës , vertes , marquées dans leur milieu de trois nervures blanchatres, mem- braneufes à leurs bords. La corolle eft auf longue que le calice, blanche, compofée de cinq pétales ovales , obtus , renfermant dix étamines toutes égales , aufi longues que les pétales , terminés par des anthères petites , arrondies. Les capfules font ovales , obtufes , recouvertes par le calice per- fiflant. Cette plante croît dans les Alpes & les dépar- temens méridionaux de la France, fur les rochers. #4 (F.f.) 28. SABLINE gypfophile. loides. Arcnaria gypfophi- Arenaria foliis linearibus , radicalibus fetaceis , paniculé fubpubefcente , petalis lanceolatis. Linn. Syft. Plant. vel. 2. pag. 364. n°. 15.— Schreb. Aét. Nov. Acad. N.C.vol.4. pag. 139.— Willd. Spec. Plant. vol. 2: pag. 723. 0°, 17. Alfine orientalis , caryophilli folio ; flore parvo ; albo. Tourn, Coroll, 17. Cette efpèce ef très-peu connue. D'après Linné elle préfente deux fortes de feuilles ; des feuilles radicales, fines, courtes, fétacées & nombreufes; des feuilles caulinaires, linéaires , plus longues que les entre-nœuds, approchant de celles de l’œiller. Ses fleurs font blanches , difpofées en une panicule légérement pubeicente, terminale, branchue , di chotome , un peu pyramidele ; les pédoncules pro- pres un peu velus. Le calice fe divife en cinq fo- lioles dures, roides , ovales, mucronées. Les pé- tales font entiers , lancéolés , trois fois plus longs que les folioles calicinales. Cette plante a le port de l'arenaria faxatilis ; {es tiges font droites, hautes d'environ un demi-pied , liffes , divifées en fept ou huit articulations. Elle creit dans le Levant. # Arenaria foliis fubulatis , caule paniculato, capfulis ereëtis ; petalis calice brevioribus , lanceolaris. Lion. Spec. Plant. vol. 1. pag. 607. — Pollich , Pal. 0°. 427. — Œder. Flor. dan. tab. 319. — Hoffm. Germ. 155. — Roth, Germ. vol. [. pag. 190. — Il. pag. 485. — Lam, Flor, franc. vol, 3. pag. 43. SAB n°. 677: XXIV.— Gérard , Flor. gall. =PIOV. pag: 404. n°. $.—(Gouan, Monfp. pag. 218. Arenaria foliis fubulatis ; calicinis lacinits mem- branä ipfis anguffiore acutis, Me Guettard, Stamp. vol. 2. pag. 282. Alfine tenuifolia. J. Bauh. Hift. 3. pag. 364. Ic. — Vaillant, Pari£ pag. 7. tab. 3. fig. 1. — Tourn. Inft. R. Herb. 243. Cette fabline a une très - grande reflemblance avec l’arenaria faxarilis, & Von pourroit aifément les confondre fans les fleurs de la première , dont la corolle eft prefque une fois plus petite que le calice , & celui-ci à folioles bien plus étroites : elle ef en général plus fluette , plus délicate dans toutes fes parties. Ses racines font gréles , prefque fimples ; elles produifent des tiges nombreufes , menues , très- glabres, quelquefois un peu purpurines à leur partie inférieure ; divifées en rameaux diffus, paniculés, nombreux , glabres , très-fins 3 garnis de feuilles ie ; petites, fort étroites ; connées à leur bafe , fubulées 4 aiguës, bien plus courtes que les sel -nœuds, d'un vert-pale ; les fupérieures moins longues que celles du bas. Les fleurs font terminales , difpofées en petites panicules étalées, dont les ramifications font irré- gulières , les unes dichotomes, d’autres éparfes, fimples ou un peu rameufes ; lespédoncules propres capillaires , inégaux , filiformes , glabres, point vifqueux ; munis à leur bafe de bratées oppofees, étroites, lancéolées , rrès- aiguës. Le calice eft di- vifé en cinq folioles glabres, verdâtres, marquées de trois lignes blañchâtres , point faillantes, mem- braneufes à leurs bords, “Jancéolées , étroites, très-pointues à leur fommet. La corolle ef bian- che , prefque de moitié plus courte que le calice, compofée de cinq pétales lancéolés , obtus. Les capfules font glabres, ovales ,oblengues ,obtules, plus longues que les foliolescalicinales , s'ouvrant à leur fommet en cinq valves, & contenant des fe- mences glabres, extrêmement petites. Cette plante croit partout en Europe, fur les rochers, les vieux murs, & dans les x arides. O(F.».) 30. SABLINE étalée. Arenaria patula. Michaux. Arenaria tota puberula ; caulibus filiformibus , pa- niculatis, multifloris ; foliis fitaceo-fubularis, paten- tibus ; Déinlrs Jubemarginatis ; calice a na ë firiato, pauld lorgioribus. Mich. Flor, boreal.-amer. vol. 1. pag. 273. Malgré les rapports nombreux que cette efpè peut avoir avec l’arenaria tenuifolia ,onles diftin 2 conftamment par fes pétales an peu plus longs que les folioles calicinales, & légérement échancrés à leur fommer, | 1 | LA 970 $ S A B Ses tiges font droites, légérement pubefcente filiformes , divifées en rameaux très - étalés & comme paniculés , garnis de feuilles oppofées , fefüles , fétacées, fubulées ; un peu pubéfcentes , très-ouvertes. Les fleurs font terminales , nom- breufes , portées fur des pédoncules capillaires ; difpofés en une panicule étendue. Les calices fe divifent en cinq folioles prefque glabres , alon- gées , très-aigués à leur fommet, firiées für leur dos. La corolle eft blanche , un peu plus | ongue que le calice , compose de cinq f pétales ovales, oblongs, un peu échancrés à leur fommert, Cette plante croit dans les contrées feptentrio- nales de l'Amérique , fur les rochers , aux envi- rons de Knoxville , où elle a été découverte par Michaux. 31. SADLINE vifqueufe. Arenaria vifcidulu. Arenaria pufillu, ereëla, fetaceo-rarmofifima , tota vifcido-pubens ; foliis fhbulanse calicibus ftridis , linearibus , lanceolatis. Richard, MA. — ‘fhuill. Flor. parif. édit. 2. pag. 219. n°. +. Aline (vifcofa), caule pauiculato foliifaue pu- b cfrertibus ÿ petalis capfulifque calice pubefccute bre- vioribus. Schreb. Spicil. pag. 30. Arenarta hybrida. ? Villars, Dauph. tab, 47. Quoique très- -voifine de l'arenaria tenuifolia, cette efpèce s’en diftingue en ce qu'elle ell conf- tamment beaucoup plus petite, vifqueufe, chargée fur le plus grand nombre de fes parties "de poils longs très-fins. Ses racines font grêles, fimples & blanchâtres ; fes tiges nombreuses , vertes ou purpurin:s, hautes d'un à “qe pouces au plus, droites, couvertes, ainf que les rameaux, de longs poils extrêmement fins; divifées prefque dès leur bafe en rameaux nombreux, HP gatiis de petites fcuilles oppofée S, feMles, très-étroites, fubulées, ner- veufes à leur bar ; Rue les inférieures ; vil- queufes, pubefcentes, pa velues, droites . au os auf longues que les entre-nœuds excepté les dernières, Les fleurs font difpofées en petites panicules Ÿ terminales, un peu étalées, meédiocrement ra- meufes ; fupportées par des pédoncules i inéeaux , Re s, droits, velus, vifqueux , unifores. calices font compofés de cinq foliotes très- droites, roides , for t'étroites , linèai es: DE léss, aiguës, ftriées, velues, Là cor blan- che, pr: ue de moitié plus courte que le calice 3 les capfulss oblongues, obtufes, + oil eft Cette efpèce croît aux environs de Paris, dans le bois de SL & ailleurs ; elle fleurit yers la fin du printems. © ( F. v.) 32. SABLINE de Gérard. Arenaria Girardi, Wild. 374 SAB Arenaria foliis lincari-fubulatis, trinerviis ; flo- ribus geminis terminalibus ; calicinis foliolis acumi- natis , margine membranaceis, trinerviis. Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 729. n°. 36. Arenaria foliis linearibus , ereétis, fubcbs flriatis ; floribus fafligiatis , inaquatiter pedunculatis. Gérard, Flor. gall.-prov. pag. 405. n°. 7. tab. 15. fig. #. renaria diniflora. Jacq. Flor. auftr. $. tab. 445. B. Eadem, caulibus dupld altioribus. (N.) Cette fabline a le port de l'arezaria vifcidula ; mais elle eft prefque glabre , point vifqueufe ; les feuilles flriées, ainfi que les calices ; la corolle un peu plus longue que le calice ; les fleurs point pa- riculées , mais feulement deux où crois à l'extré- imité de chaque tige. Cette plante avait été rap- portée par Linné à l’arenaria juniperina , dont elle eft très-différente. Les racines font menues, prefque fimples, un peu noirâtres ; elles produifent un grand nombre de tiges fafciculées, droites, fimples, filiformes, glabres , ou garnies de quelques poils rares à fa partie fupérieure , très-courts ; hautes de deux ou trois pouces. Les feuilles inférieures font réu- nies en un gazon ferré ; celles des tiges font op- poléss, droites, plus courtes que lès entre-nœuds, linéaires , fétacées, courtes, très-étroites, planes à leur face fupérisure , un peu roulées en dehors à leurs bords , d’où réfultent trois nervures , en y comprenant celle du milieu ; un peu plus larges ë mefure qu'elles approchent du & plus courtes à fommet des tiges. Les fleurs font petites, fituées à l'extrémité des tiges au nombre de deux ou trois, portées fur des pédoncules inégaux, inférés au mème point, droits, celui du milieu beaucoup plus long, les deux la- téraux quelquefois très-courts, lgérement pu- befcens, capillaires, munis à leur bafe de deux braétées oppolées, courtes, ovales, aiguës, qui exiftent également fur les pédoncules latéraux, à leur partie fupérieure. Les calices font divifés en cing folioles ovales, droites, roides , étroites , acuminées, fillonnées par trois ou quatre nervures, un peu pubefcentes. La corelle eft blanche, à : peine plus longue que le calice; les étamines de ième longueur que la corolle; l'ovaire furmonté e trois ftyles courts; la capfule oblongue, à cinq valves , contenant des femences fort petites, d'un brun-noiratre. n La variété 8 ne diffère de la précédente que par fes tiges environ une fois plus hautes, plus éta- lées, & par les fleurs plus conftimment au nombre de trois fur cuaque tige. Cette plante croit dans les piturages fecs, fur le fommet des montagnes alpines , dans les con- trées méridionales de la France & en Allemagne. 4 (F.f.) eo S À B 23. SABLINE à feuilles de mélèze. Arenaria la- ricifolia. Linn. Areraria foliis fetaceis , caule fupernè nudiufculo, calicibus fubhirfutis. Linn.Spec. Plant. vol. 1. pag. 6o7. — Jacq. Auftr. 3. pag. 39. tab. 272. — Willlen. Spec. Plant. vol. 2. pag. 726. n°. 27. — Lamarck, Flor. franç. vol. 3. pag. 38. n°. 677. XII. Alfine foliis lincaribus , anguffiffimis ; calicibus tubulofis , villofis. Haller , Helv. n°. S69. Stellaria laricifolia. Scop. Carn. n°. 541. tab. 18. Alfine faxatilis, Laricis folio, major & mayori fore.? Tournef. Inft. R. Herb. 243. Alfine alpina , junceo folio. C. Bauh. Pin. 251. — Idem , Prodr, 118. — Tournef. Inft. 243. Lychnoides, juniperifolio, perennis. ? Vaill. Parif. pag. 121. Cette plante, que l’on à peut-être confondue avec l'arenaria triflora , doit en être diftinguée par fes fleurs plus nombreufes, par fes calices, dont les folioles droites , alongées & velues forment pref- qu'un tube ; par fes capfules oblongues, & par la difpofition & la forme de fes feuilles plus longues, un peu plus étroites. Elle pouffe de fes racines plufeurs tiges droites, prefque fimples ou rameufes feulement à leur partie inférieure ; articulées, pubeïcentes, cylindriques, prefque nues à leur partie fupérieure; hautes de trois à cinq pouces, garnies de feuilles étroites , linéaires , prefque féracées , fermes , un peu pu- befcentes, légérement élargies à leur bafe, con- nées ; les inférieures difpofées en gazon ou fafci- culées ; l25 fupérieures oppolées, écartées des tiges , en petit nombre, fubulées. Les fleurs font difpofées en une panicule très-peu garnie à l'extrémité des tiges ; elles fontau nombre de quatre ou fix environ , portées fur des pédon- cules fimples ou médiocrement rameux, bifides, droits, puvelcens , inégaux ; munis à leur bafe de deux ftipules courtes, étroites, aiguës. Le calice eitobiong, compofé de cinq folioles lancéolées , linéaires , prefqu'obtufes, un peu velues, marquées de trois grofles nervures peu faillantes, membra- neufes à leurs bords, droites, affez grandes, La corolle eit blanche , au moins d’un tiers plus longue que le calice, ample, compofé de cinq pétales élargis , obtus. Les capiules font glabres , ovales, oblongues, ohtufes , s’ouvrant à leur fommet en cinq valves, contenant des femences très-petites, Cetre efpèce croit dans les Alpes, en Suifle, dans les départemens méridionaux de la France. % C1.) 34. SABLINE à feuilles recourbées. Arenaria re- curva, Jaca. S À B Arenaria folits lineart fubulatis, fulcatis, recurvis, fecundis ; caulibus procumoentibus ; pedunculis fubbi- foris, terminalibus, ereëtis ; calicibus ffriatis. Wulf. in Jacq. Colleét. 1. pag. 244. tab. G. fig. 1. Arenaria (recurva), foliis radicalibus congeftis, recurvis, fubulatis ; caule ffmplici, fubirifloro. AI]. Pedem. n°. 1713-tab. 89- fig: 3. Alfine foliis fulcatis , recurvis ; radicalibus linea- ribus , congeffis ; caulinis lanceolaris. Haller , Helv. n°. 868. 8. Arenäria (uniflora), foliis fafticulacis , capit- lari-fetaceis ; caule unifloro. (N.) Cette efpèce eft petite : fes tiges font grêles, couchées, étendues ,nombreufes ,prefque fimples, garnies de feuilles oppoléss, très-étroires, linéai- res ou lancéolées, fubulees , légérement fillonnées à leur fice exterieure , prefque toutes tournées du même côté, recourbées en dehors. Les fleurs font terminales , portées fur des pidoncules droits, à une , deux ou quelquefois trois fleurs. Les calices ont leurs folioles lancéolées, triées, un veu ve- lues, fcarieufes à leurs bords ; la corolle banche, à cinq pétales ovales, oblongs, un peu plus longs que lé calice ; la capfule ovale, oblongue , à cinq valves. Comme je n'ai pas vu cette plante, décrite par -Jacquin, & qui peut-être eft un peu différente de celle de Haller & d’Allioni, que je ne connois pas davantage , pour éviter d'ailleurs d'augmenter le nombre des efpèces par des variétés, j'ai rappro- ché la plante pde celle de Jacquin, qui en a les ca- raétères à quelques différences près, & qui reffem- ble affez bien à la figure qu'il en a donnée , un peu moins à celle d’Allioni , qui a les folicles plus larges. Ceux qui pourront obferver ces plantes dans la nature , Jugeront mieux que moi des rap- ports qu'elles peuvent avoir avec celle que je vais décrire. Ses racines font grèles, petites ; elles produifent un grand nombre de tiges prefque fimples, érer- dues fur la terre, longues de quatre à cinq pouces & plus , filiformes, giabres, un peu pubefcentes à leur partie fupérieure , munies à leur bafe de petites feuilles féracées , fubulées, agrégées; celles des tiges font ramaflées , à chaque articulation , en petits fafcicules tournés du même côté ; elles font fines , à peine pubefcentes , marquées d’un léger fillon ; inégales , recourbées en dehors. Les fleurs font terminales , folitaires, portées fur un pédoncule quelquefois un peu incliné, pref ue glabre , fétacé, terminé par une feule fleur AUS FRS EN LA Se A co perite. Le calice ef divifé en cinq folioles ovales, un peu aiguës, à peine puvefcentes , vertes, pret que point ftiiées, marquées de trois lignes blan- châtres peu fenfbles’, point faillantes , lésérement i < 2 o membraneufes à leurs bords. La coroile eft blan- che, un peu plus grande que le calice. F7 S AB Cette plante croît en Suilfe & dans les Alpes. (W.S. in herb. Lam.) M. Dupuis m'a communiqué une plante recueil- | 4 PE 7T> / lie en Suite, qui a beaucoup plus de rapports avec celle de Jacquin : elle me paroît aufi étre très- voifine, par fon port, de l’areraria liniflora ; mais fes corolles font plus petites , à peine plus longues que le calice. Ses tiges font courtes, ligneufes, tortueufes; les rameaux fupérieurs filiformes, pu- befcens ; les feuilles inférieures fafciculées , re- courbées , ftriées , prefque glabres; les funérieures oppofées ; les pédoncules fimples , uniores ou à deux fleurs alternes ; les calices ftriés , roides , acu- minés, prefque glabres; la corolie blanche , ur peu plus longue que le calice. 35. SABLINE ftriée. Arenaria ffriata. Linn. Arenaria foliis linearibus , ere&tis, oppreffis ; cali- cibus oblongis, ffriaris. Linn. Sy. Plant, vol. 2. (e pag. 366. n°. 22. — Amon. Academ. vol. 4. pag. 31$. — Allioni, Flor. pedem. n°. 1712. tb. 26. fig. 4. Caryophyllus faxatilis , polysoni minoris folio & OP > POYE facie. Burf. IX. 129. Arenaria laricifolia. ? Villars, Dauph. vol.3. pag. G29. tab. 47. Cette plante me paroît avoir de très-grands rapports avec l'arenaria laricifolia, fi ceile que je foupçonne telle eft véritabiement la plante ce Linne : voilà ce dont, avant tout, il faudrait être parfaitement afuré ; & dans un genre audirétendu & dont les efpèces font fi rapprochées , il ef très- difficile d'acquérir cette certitude, à moins d’avoir fous les yeux les individus d’après lefquels cet auteur en a établi les caraétères. Je prévisns donc qué mes defcriptions font faites für des individus obfervés en nature, foit fecs, foit vivans, & non d'après celles des auteurs. Ceux qui feront bien certains des efpèces de Linné , pourroient juger alors fi ces defcriptions y convienrient ou non. Calle SES 1 dont il efl ici aueftion à des racines dures, grêles, prefque Jisneufes , très- peu parnies de Sdres ; elles produifent plufieurs tiges courtes . dures, noueules , un peu redreflées, difpofées en gizon , d'où s'élèvent des rameaux droits, fimples, filiformes , un peu pubefcens. iles inférieures font nombreufes , drai- res, fafciculées ; celles des rameaux plus petit pppolées, droites , appliquées contre les tiges, inéaires , très-étroices, ua peu pubefcentes, lége- rement flriées , roides, un peu fubuléve. n Les fsurs font terminales, crdinairemenc ax nombre de deux , portées fur des pédoncules droits, pubesfc2ns , cylindriques , fimples , prefqu'égaux ; ? munis à Jeur bafe de deux bractées courtes , op- | pofées , un peu plus larges que les feuilles ; chaque: 4 37 202 0 S AB pédoncule eft quelquefois muni, dans fa longu£ur, de deux autres brattées femblables. Les fleurs font affez grandes, & reflemblent beaucoup à celles de V'arenaria larictfolia. Le calice eft pubefcent, pref- aus velu ; les folioles droites , linéaires, oblon- gues, obtufes, marquées de plufieurs groffes ner- vures faillantes; ce qui les rend ftriées , membra- neufes à leurs bords. La corolle eft blanche, plus grande que le calice ; les capfules glabres, oblon- gues, obtufes, de Ja longueur du calice, s’ouvrant en cinq valves à leur fommer. « Cette plante croît naturellement dans les Alpes & en Autriche. x ( W.f.) La plante de M. Villars a, d'après la gravure qu'il en a donnée , un port trop différent de celle d'Allioni , pour qu’on puilfe la rapporter certai- nement à la même efpèce. 36. SABLINE à tiges roides. Arenaria flrila. Mich. Arenaria glatra , ereëla, ffride muliicaulis ; foliis fubulato-linearibus ; eretis ; panicul& rariflorä ; pe- zalis, calice ovali-lanceolato , confpicu ffriato multd longioribus. Michaux, Flor. boreal.-amer. vol. 1. Page. 274. Selon Michaux, cette fabline fe rapproche de Pureraria firiata , mais elle eft beaucoup plus élevée. Elle pouffe de fes racines des tiges nombreufes, droites , très-roides , rameufes , parfaitement gla- bres, garnies de feuilles oppofées , droites, li- néaires, fubulées wglabres à leurs deux faces, con- nées à leur bafe. Les fleurs font difpofées en une panicule très- peu garnie. Le calice elt divifé en cinq folioles ovales , lancéolées , marquées extérieurement de fortes ffries. La corolle eit blanche, beaucoup plus longue que les folioles calicinales. Cette efpèce a été découverte par Michaux fur 1:s rochers dans la Nouvelle - Angleterre & au Canada. 37. SABLINE filiforme. Arenaria filifolia. Arenaria caulibus fuffruticofis , dichotomis ; foliis fEtaceis; pedunculis terminalibus, fimplicibus, unifloris. Vahl, Symb. 1. pag. 33. tab. 12, — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 721. n°, 31. Arenaria ( filifolia ), fodiis fliformibus Lileris. Forskh. Flor. ægypt.-arab. 211. Ses tiges font un peu frutefcentes, glabres, faibles , cylindriques , dichotomes, divilées en rameaux grêles , alternes, prefque finples, garnis de feuilles oppolées, glabres, fefliles, feracées , ouvertes; les inférieures fafciculées. Les fleurs font axillaires & terminales, portées S A B fur des pédoncules fimples, uniflores, capillaires, au nombre de deux ou trois, oppofés. Le calice et compolé de cinq folioles glabres , étroites, lancéolées , acuminéës , marquées.de deux'ftries ; la corolle blanche , à peu près aufli longue que le calice ; les pétales ovales , oblongs, obtus. Cette plante croît dans l'Arabie. %.( Defcripr. ex Vall,) 38. SABLINE fafciculée. Arenaria fafciculata. Linn. 1 Arenaria caule paniculato , flriëo , dichotomo ; Joliis fubulatis, ffriatis ; calicibus acuminatis , ner- PER ! vois, Jtriatis, Gouan, Illuftr. 30. Strellaria rubra. Scop. Caïn. n°. 538. tab. 17. Alffne foliis fliformibus , pungentibus ; calicibus ariflatis.? Haller , Hift, n°. 870. Cette efpèce eft remarquable par fon port, en ce que prefque toutes fes parties font fafciculées ;: fes tiges , fes feuilles, fes fleurs , fes calices fonc très-acuminés, plus longs que la corolle. Quelques auteurs ont confondu cette plante avec lalfine mucronata de Linné : cetre dernière en eft très- diftinéte , tres-délicate , fort menue. Ses racines font grêles, un peu dures, articu- lées , un peu traçantes ou horizontales :il s’en élève des tiges nombreufes, en touffes gazonneufes, hautes de cinq à fix pouces , droites , roides, médiocrement rameufes, glabres, filiformes , gar- nes de feuilles linéaires, très-étroites, fubulées, aiguës, appliquées contre les ciges , roides; les inférieures fafciculées ; les fupérieures oppofées, plus courtes, vertes, un peu ftriées à leur bafe. 38. Arenaria foliis fubulatis ; caule erelo, firi&o; floribus fafciculatis, petalis breviffimis. Linn. Syft. Plant. vol. 2. pag. 366. n°.23.— Jacq. Auftr. vol. 2. tab. 182. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 41. ne. 677 UN. Les fleurs font difpofées , à l'extrémité des ra- meaux, en petites panicules ferrées , dont les pre- mières ramifications font dichotomes , aflez lon- gues, inégales, filiformes , très-glabres ; les pé- doucules particuliers fort courts, ramaflés par fiifceaux , munis à leur bafe de deux petites brac- tées oppofées, courtes, fubulées. Les calices fe divifenc en cinq folioles longues , étroites , pana- chées de vert & de blanc, fubulées , roides & piquantes à leur fommer, ftriées fur leur dos, membraneufes, à peine ciliées à leurs bords. La corolle eft blanche , petite , au moins une fois plus courte que le calice ; les pétales ovales, cblongs ; la capfule ovale, à peine plus longue que a corolie. Cette efpece croit dans les montagnes alpines, aux environs de Grenoble , de Montpellier; dans la Carniole & l'Autriche, © (P: v.) 39. SABLINE S A B 39. SAPL'NE hifpide. Arenaria hifpida. Linn. Arenaria foliis fubularis, fubrès hifpidis. Linn. Spec. Plant. vol. r. pag. 608. — Willd. Spec. Plant. vol 2: pag. 725.00 25. 1 eft difficile de pouvoir prononcer fans dout: fur la plante que pref:nte ici Linné , n'en citant aucune figure, & la courte defcription qu’il en donne étant infuffifante. C'eft, d’après lui, une plante qui a le port d’un Jpergulx, dont les tiges font fimples, chargées de quelques poils rares ; les fuilles oppofées, planes, fubulées , hériffées en deffous de quelques poils. Les fleurs forment d’abord une panicule dicho- tome , dont les deux divifions deviennent enfuire rameufes & fupportent des pédoncules altèrnes. J'ai obfervé, dans l'herbier de M. Lamarck , une planrequ'ila reçue des Alpes, & que J'ai cru devoir rapporter à celle de Linné. Ses tiges font fimples, blanchätres, peu élevées, prefque glabres , fur- tout à leur partie inférieure ; articulées , garnies de feuilles planes, verdâtres, très-aigués, fort petites ; les inférieures glabres ; les fupérieures légérement velues à leur face infsrieure. Les fleurs étoient prefque folitaires & termi- nales fur de longs pédoncules fimples où dicho- tomes, mais fans autres ramificatiens, peut-ètre parce que la plante n’étoit pas arrivée à fon entier développement ; les pédoncules hifpides, filifor- mes, très-droits ; les calices à cinq foliol:s ovales, prefque glabres, très-aiguës , acuminées , à trois nervures, deux latérales en bordure , une dans le milieu, point membraneufes ni fcarieufes ; la co- rolle blanche, plus longue que le calice. Ces ca- radtères rapprochent auf cette plante de l’arcraria grandiflora. Le mauvais état des échantillons ne m'a point permis d'en juger. Cette efpèce croit dans les Alpes & aux envi- rons de Moncpellier. (W. f. in herd. Lam.) 40. SABLINE hériffonne. Arenaria echinata. Arenaria foliis filiformibus, fubulatis, vix pubef- centibus ; florious fubpanicularis ; calicibus peduncu- lifque hifpido-glandilofis ; corollä calicem aquante ; caulibus fudramofis, brevibus. (N.) Alfine minima, lufitanica, verna ; capitulis echi- natis. Tourn. Inft. R. Herb. 243. Peut-être cette plante eft-elie l’arezaria hifpida de Linné , avec laquelle elle a de grands rapports, & qui fe diflingue particuliérement par fes calices hériffés & glarduleux, & par fa coroile de la lon- gueur du calice. C'eft une fort petire efpèce, dont les racies font fort menues , pr:fque fimp'es , dures, jauna- tres , qui produifent des tiges quelquefois fimples, plus fouvent rameufes, hautes dé deux pouces au Botanique. Tome V1. S AB D 17 plus, droites, pubefcentes, à rameaux altern::, ouverts, garnis de feuilles oppotées, feflites, fit- formes, fubulées , un peu pub£fcentes, fafciculées & plus longues à la bafe des rameaux. Les fleurs font difpofées en une petite panicule courte à l'extrémité des rameaux , dont les pre- inières & même les fecondes disifions font très- fouvent dichoromes, pubefcenres & glandileufes; chaque fleur pédiculée. Le calice eft divifé en cinq folioles lancéolées , prefqu'obrufes , fillonnées , hériflées de très- petits poils courts, nombreux, glanduleux ; blanchatres & membraneufes à leurs bords. La cerolle eit blanche , au moius de la lon- gueur du calice. Les capfules font glabres , ova- les obtufes , aufi longues que les folioles cali- cinales. Cette plante croi: dans les Alpes ; elle fe trouve dans l’herbier d'Ifhard, chez M. Ge Jufieu, eti- quetée par T'ourneforc, ( W. f. in hero. Juff.) 41. SARLINE raboteufe. Arenaria fcabra. Arenaria foliis lanceolato-acutis, patentibus, duris, fcabris ; pedunculis paniculatis, dichotornis ; calicibus afperis, corollà brevioribus ; caule ffmplici , brewif- femo. (N.) C'eft une fort petite plante, remarquable par les afhérités dont font chugées fes feuilles & fes calices. Ses tiges font droites , fort petites, filiformes, roides , très- fimples , hautes de deux pouces au plus, héiffies de poils coutts & blanchatres, garnies de feuilles feffiles, oppofées , très-ouver- tes, fort petites , lancéolées , vertes à leurs deux faces , aiguës & piquantes à leur fommet , pliées en deux , un peu recourbées en dehoïs, couvertes de petits tubercules & de poils roides , connées à leur bafe. Les fleurs font terminales, difpofées en une petite panicule d’abord trifide, dont les ramif- cations font capillaires , droites, pubefcentes ; enfuite dichotome , unifiore ou biflore, une des deux fleurs prefque feñile ; la bafe de chaque divi- fon garnie de deux petites bractées oppoféés , affez femblibles aux feuilles, mais plus petites. Le ca- lice elt divifé er cinq folio!les ovales, acuminées, trés-aionés , triées, raboteufes, m:mbraneufes & blanchitres à leurs bords. La corolle eft blanche, un peu plus longue que le calice. Cette plante croit fur les rachers arides, dans les Alpes. % ( W. f. in herd. Juff.) 42. SABLINE verticillée. Arenaria verticilluta, Vi Au illd. Arenaria foltis fubulatts, fpinofis florioufqre ver- ticillutis. Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 725. hr 2%; Bbb 578 S A B Alffne orientalis , fraticofa , faxatilis ; foliis & flo- ribus vercicillatis. L'ourn. Coroll. 18. Ses rameaux font ligneux , cylindriques ,noueux, pubefcens , garnis de feuilles roides ; fubulées , mucronées à leur fommet, réunies trois ou quatre par fafcicules oppofés ; ce qui donne aux feuilles l'apparence de verticilles. Les pédoncules font axillaires, & foutiennent quatre fleurs ; ils font oppolés, & préfentent également la forme d'un verticille. Les calices fe divifent en cinq folioles linéaires , fubulées & piquantes. Les pétales font blancs & lancéolés. Cette plante croit dans l'Arménie , entre Er- zeron & Tocat. { Leferipe. ex Willa.) 43. SABLINE à feuilles de genévrier. Arenaria juniperina. Linn. Arenaria foliis fubslatis À fpinofrs ; caulibus ereëtis, calicibus ffriaris, capfulis oblongis. Linn. Manufi. 72. — Smith. Icon. ined. vol. 2. pag. 35. tab. 35. — Willd. Spec. Plant. vol. 2.pag.725.n°.25. Alfine orientalis , fraticofa , camphoreta Jolio. ? Tourn. Coroil. 18. Ses tiges font nombreufes , droites, cylindri- ques, pales ou blanchâtres, hautes d'un demi-pied, legérement pubefcentes , noueufes à leurs articu- lations , garnies de feuilles oppofées , ouvertes, connées à leur bafe, fubulées, marquées de trois nervures, prefqu'à trois faces, roides ; mucro- nées , piquantes , un peu pubefcentes; les radicales font droites , beaucoup plus courtes ; glabres , obtulfes. Les fleurs font difpofées en une panicule droite, terminale , dichotome , légérement pubefcente , munie de bractées fort petites, ovales , lancéo- lées , aiguës, à trois nervures , fcarieufes & on- dulées à leurs bords ; les pédoncules propres gla- bres, droits, filiformes , à une feule fleur. Leur calice eft life, oblong , fermé , compofe de cinq folioles ovales, lancéolées , mucronées, à trois nervures, deux folioles internss, recouvertes par les trois folioles externes. La corolle eft blanche, prefqu’une fois plus longue que le calice ; les pé- tales flriés, ovales, lancéolés, obrus ; les éta- mines filiformes , toutes égales; leurs anthères pe- tites , arrondies ; l'ovaire oblong , terminé par trois ftyles de la longueur des étamines ; les cap- fules luifantes , oblongues , obtufes, un peu plus longues que le calice , à une feule loge, à trois valves , contenant des femences nombreufes , com- primées , arrondies , petites, noliaires. Cette plante eft foupçonnée croître dans l'O- rient. Il n'y a nul doute fi la fynonymie de Tour- nefort , citée par Willdenow , lui convient, x ( Defiripe. ex Smith.) Obfrvations. J'ai vu, dans l'herbier de M. La- D mens S AB marck, une plante qui lui a été communiquée par Michaux , & qu’il avoit rapportée d'Orient. Elle a de grands rapports avec celle de Linné : le mau- vais état de l'individu ne me permet pas de j'af- firmer. Elle Jui reflemble quant à la forme & à la roideur des feuilles , qui en reçoivent d'auties fafciculées dans leurs aïflelles. Je n'y ai vu que les débris d’une feule fleur portée fur un très- long pédoncule latéral. La capfule étoit groffe , prefque globuleufe , une fois plus longue que le calice, un peu ouverte en cinq valves aiguës à leur fommet. Les folioles perfiftantes du caiice étoient ovales , obtufes , larges, triées, pubefcentes. Linné, en parlant de l’arenaria juniperira , dit qu’:l reflembl2 par fon port à l'arexaria faxarulis ; que fes tiges font hautes d'un demi-pied, roides , lhfes, garnies de feuilles fubulées , roides, du- . res, mucronées & prefqu'épineufes à leur fom- met. Les fleurs font difpolées cn panicule. Les ca- lices font oblongs ; aigus, à cinq nervures ; les pé- tales blancs & lancéolés ; les capfules alongées , un peu plus grandes que le calice. 44. SABLINE à feuilles de renoue. Arenaria po- lygonoïdes. Jacq. Arenaria foliis linearibus ,caulibus procumbentibus; pedunculis bifloris ,terminalibus , ercétis, calicum fub- vifcidorum foliolis enerwiis. Wulfen. in Jacq. Coi- leét. 1. pag. 241. tab. 15.— Reiner & Hohenwarth, Iter 1. pag. 165. Srellaria ciliata. Scop. Carn. n°. 536. tab. 17. — Gunn. Flor. norweg. vol. 1. pag. 45. n°. 91. Aline foliis linearibus , obtufrs ; calicibus vifcidis. Hall. Helv. n°. 863. Alfine polygonoïdes , foliis brevibus , flore ulbo. Seguier , Plant. veron. vol. 3. pag. 177. tab. 4. fig. I. Sagina rarnis eredis, bifloris. ? Linn. Flor. lapp. pag. 118.n°.158.— Œder. Flor. dan. Fafc. 1. tab. 12. ( Ex Jacq. ) _Ses racines font très-longues , prefque fimples , divifées en quelques fibres filiformes , à peine ra- meufes : il s'en élève des tiges nombreufes , cou- chéss, difpofées circulairement en gazon , medio- crement rameufes , longues de trois à quatre pou- ces, Lffes , cylindriques , un peu vifqueufes , gar- nies à leur bafe de feuilles difpofées en rofettes, oppofées le long des rameaux , fefhiles, linéaires, uu peu pulpeufes , planes à leur face fupérieure , un peu arrondies en deffous , fans nervures fenfi- bles, obtufes , à peine aiguës à leur fommet. Les fleurs font terminales , quelques-unes laté- rales , fupportées par des pédoncules bifides dès leur bafe , capillaires , glabres, munis à leur bafe & vers leur partie mitoyenne de deux petites bractées oppofées, ovales , lancéolées. Le calice eft divifé en cina folioles glabres , un peu char- S À B nues , ovales , lancéolées , blanches & membra- neufes à leur contour. La corolle eft blanche , un peu plus longue que le calice, compolée de cinq pétales ovales, oblongs, très-entiers , renfermant dix étamines de la longueur du calice , les alternes plus courtes ; les anthères d’un blanc-jaunatre ; l'ovaire globuleux , furmonté de trois fiyles , au- quel fuccède une capfule ovale, oblorgue , à une lose, à cinq valves, contenant ‘des femences noi- râtres , réniformes. Cette plante croît fur les montagnes alpines , dans la Suifle & l’Allémagne. O 45. SABLINE de Caroline. Arenaria caroliniana. Arenaria foliis fubulatis , imbricatis ; caule pani- culato, peduneulis trifloris. Waliher. Flor. ao Pig. 141. Cette plante à des tiges droites , divifées en ra- méaux difpofés en panicule , garnis de feuilles nombreules , oppofées , imbriquees , fubulées. Les fleurs font pl acées à l'extrémité des rameaux, fup- portées par des pédoncules à trois divifions, ch:- que pédoncule particulier fimple & uniflore. Cette plante croît dans la Caroline , où elle a été obfervée par Waltherius. 46. SABLINE à grandes fleurs. Arenaria grandi- flora. Linn. Arenaria foliis fubulatis , planis, ri is; redica- libus confertis , caulibus unifloris. Linn.S SPEEs Plant. vol, 1. pag. 608. — Ailion. Fior. pedem. n°. Ne x. tab. 10. fig. 1. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 2e n°, 34. — Lam. Flor, franc. vol. re 677. XV. Pre lanceolaris, cauliculis multifloris ; foliis calicinis inaqualibus , exterioribus cordato-ova- s , latioribus. G Dluftr. n°.3 {is , Latiorious. GOUan, HiuNr. N°. 30. Areraria juniperina. Villars , Dauph. vol. 3. pag. G24. Alfine foliis fulcatis , areutè lanceolatis ; petiolis unifloris. Hall. Helv. n°. 874. Aljine uniflora a grondiflora » foliis acuminatis , glabris ; petalis integris. Allion. Spec. pedem. 49. ta. 10. fg. I. On diftingue cette efpèce à fes tiges chargées ordinairement d’une feule fleur , quelquefois de deux ; à fes corolles très-grandes, & aux folioles calicinales ovales, un peu inégales. Ses racines font dures, grêles , un peu ligneufes : il s'en éleve plufieurs tiges balles , articulées, & des rameaux droits, couits , pubefcens, cylindri- ques, très-peu feuillés vers leur fommer , garnis à leur partie inférieure de feuilles médiocrement fafcicuiées, oppolées , planes, étroites , lancéo- Led S À B 97 lées , linéaires ,un peu roides , très-aiguës à leur fommer, ftriées , pubefcentes, élargies & connées à leur bafe , à nervures un peu blanchâtres. Les fleurs font terminales , ordinairement foli- taires , portées fur un long pé édoncule fimple , fili- forme , droit , un peu pubefcent. Le calice fe di- vife en cinq folioles prefqu'inégales , élargies, ovales , aiguës > légérement pub£fcentes , un peu nerveufes, verdatrés. La corolle eft blanche, moins une fois aufli longue que le calice, ouv a cinq pétales entiers, ovales, oblongs, obtus. Les capfules font ovales, obtufes , de la longueur du calice. On rencontre quelque :fois des individus à deux, & même à trois fleurs. Cette plante croît dans les Alpes , fur les mon- tagnes du ci-devant Dauphiné , aux environs de Montpellier, CCG. DE V.[.) 47. SABLINE à fleurs de lin. Arenaria liniflora. Linn. Arenarta caulibus ere Pas irfernè ramofis ; fuffru- icofis ; foliis fusulatis, fort ibus geminis. Linn. f. Suppl. pag. 241. Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 729,n°. 35. Arenaria foliis fubulatis , caulibus fiffruticofrs , floribus geminis. Linn. Syit. veget. pag. 355. — Jacq. Colleét. vol. 2. pag. 107. tab. 3. fig. 3. naria firiata. #irc} Villars, Dauph. vol. tab. 47 3. pag. 630. An arenaria capillacea ? Aïlioni, Flor. pedem. n°, 1705. tab. 89. fig. 2. Cette efpèce, aff2z femblable par fes corolles à l'arezaria grandiflora , en differe par fon port & par fes feuiiles bizn plus étroites. ile pouffe de fes racines des tiges courtes, dures, tortueufes, rameufes, un peu couchées, d'où s'élèvent d'autres rameaux droits, très-fim- ples, cylindriques, longs de trois à cinq pouces, Les feuilles inférieures font nombreufes, fouyent plus étroites, plus longues ; les fupérieures oppo- fées, linéaires, fubulées, un peu arrondies, Jitfes, aiguës, diftantes, prefque droites, Les fleurs font terminales, au nombre de deux ou trois, portées fur des pédoncules droits, un eu pubefcens , fimples, uniflores, munis à leur bafe & vers leur milieu de petites braëtées fubu- l£es. Les calices fe divifent en cinq folioles lancéo- lées , légérement pubefcentes, aiguës, marquées de deux ou trois ftries longitudinale s. La cotoile ef blanche , grande, affez femblable à celle du lin, compolée de cinq pétales ovales, larges, marqués de lignes tranfparent: $, au meins une fois plus longs que Îes calices. Selon M. V ilars ; on apperçoit fur les feuilles de cette plante, à Bbb 2 A B l'aide d’une loupe, une i Jauratres. 980 finité de petites glandes Cette plante croit fur Jes montagnes, aux envi- rons de Grenoble , dans les Alpes, & dans plu- fieurs autres contrées de l En he méridionale. 2% 48. SABLINE lancéolée. Arenaria lanceolata. Âilioni. Arenaria foliis lincari + lanceolaris | trinerviis, margine féabris , oppreffis ; calicibus lanccolatis , nervoffs. Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 727. 120: Arenaria lanceoluta. Allioni , Flor.‘pedem. n°. 1715. tab. 26. fig. $. Alfine caule flaccido, dichotomo ; foliis lineartbus, acutis. ? Haller , Helv. n°. 864. Ex Allionr. Ses racines font fibreufes, rampantes : il s’en élè ve des tiges dures à leur bafe, tortusufes, gar- nies d’un grand nombre de feuilles touffa 1es ,difpo fées en gazon, d'eù fortent des rameaux prefque fimples ou dichotomes à leur fommet, droits, munis de feuilles oppofées, courtes, linéaires, lancéolées, glibres , fermes , aiguës, ouvertes LE pra un peu pubefeentes, rudes à leurs bords, marqu£es de trois nervures faillantes. Les fleurs font au nombre de deux ou trois à Vextrémité des rameaux, portées fur des pédon- cules grêles, droits, filiformes. Les folioles ca- ie font lineaires, lancéolées, aigue; , mar- ées de quelques nervures, à peine pubefcentes. Là coroile eft blanche , un peu plus grande que Je calice ; les pétales ouverts ? ovales, très-en- tiers ; les étamines un peu plus longues que les pétalcs, cinq alternes, plus courtes ; trois ftyles fetacés. Cette efpèce paroit être conftituée par fes feuil- les lancéolées, à trois nervures, & par les folioles calicinales, fmblables aux Éuilles, Cette plante creit dans les Alpes & fur les montagnes du Piémont. x 49. SABLINE prifmatique. Arenaria cherlerioides. Vill. Arenaria caule bafr Juffrutic cofo , unifloro ; foliis ir eari-lanceolatis , 1mbricaris ; calicinis aquulibus. Villars, Dauph. vol. 3. pag. 626. Icon. Alfne foliis ulcatis, aculeatis ; . uni 'foris , petaiis integris. Haller , Enumer. 388. n°. Emend. I n°. 7 C'eft une fort petite plante, qui s'élève à peine d’un à deux pouces, remarquable par fon port, donc les tiges font dures, ainfi que les rameaux , entafle-s, difpofées en un gazon denfe, épais ; les extrémités des rameaux herbacées, Les fouilles | 12, — SNA fout DOnTeUReS imbriquées, courtes, fefiles , fort petites, ovales, lancéolées, glabres à leurs deux faces ; les fupérieures un peu pubefcentes, roides , fillonnées fur leur dos, aiguës, un peu piquantes a leur fommet, à peine longues de deux lignes. Celles quiterminentles rameaux ftériles, forment, par leur rapprochement , une forte de prifme à quatre faces. Les fleurs font folitaires à l'extrémité des ra- meaux , fupportées par un pédoncule court, fim- ple, féricé, à peine pubefcent. Le calice ef di- vifé en cinq folioles droites, ovales, lancéolées, aiguës, légérement pubefcentes , marquées exté- rieurement de plufieurs ftries, membraneufes & blanchatres à leurs bords. La corolle eft blanche, à peine plus longue que le calice ; les pétales entiers. Cett chine croit dans les Alpes & aux environs de Grenoble. x (W.f.) ©, SARLINE capillaire. Arenaria capillaris. ÿ F P Arenaria foliis infimis cafpitofis , longiffimis , ca- pillaribus ; calicibus ovato-obtufis, glabris, corollä mulrô brevioribus ; caulibus fimplicibus, fubtrifloris. CN.) C'eft une très-jolie efpèce, bien diftinéte par fes feuilles capillaires, femblables, furtout les in- férieures , à celles du jeffuca duriufcula. Ses tiges font droites, prefque fimples, hautes de cinq à fix pouces & plus, articulées, filiformes, glabres, verdatres. Les feuilles font fines , très- étroites ; les inférieures capillaires, fafciculées À très-droites, un peu roides, longues au moins de deux pouces, glabres, un peu roulées à leurs bords, aiguës; les feuilles fupérieures oppofées , un peu plus larges, bien plus courtes, moins lon- gues que les entre-nœuds. Les fleurs forment prefqu’une ombelle à l'extré- mité des tiges, au nombre de deux, plus fouvent trois , fupportées par de longs pédoncules fimples , prefqu' égaux , uniflores , quelquefois dichotomes, glabres capillaires , munis à leur bafe de deux petites braciées membraneufes , élargies à leur bafe , acuminées , très-aitguës. Les calices font gla- bres, divifés en cinq folivles larges, ovales, ob- tufes, membraneules à leur contour. La corolle eft blanche , ample, au moins une fois plus longue que le calice ; les pétales ovales, onguiculés, élar- gis, & légérement finués ou crénelés a leur fommet. Cette plante a été recueillie par M. Patrin, dans la Sibérie. ( W. fe in herb. Juffieu & Lamarck.) $1. SABLINE fétacée. Arenaria fetacea. Arenaria perennis, confertèm cefpitofo-nulli-caulis, procurnbens , vix perceptibili pube ; ramis elongatis, L Jimp liufeulis ; foliis fofeiculatis , flriélis ,rerur fetaceiss ; fafciculis terminalibus , paucifloris ; Latrei us glaber= S'AB rimis, corolla fusbrevioribus , acutiffinis. Rich. MAT. — ‘Thuill. Flor. parif. édit. 2. pag. 220. Cette fabiine produit des tiges qui fe divifent , dès leur bafe , en un grand nombre de rameaux étendus fur la terre, difpolés en gazon , à peine ubefcens , alonges , prefque fimples, garnis de feuilles fines , féracecs , droites , fafciculses, par- ticuliérement les inferieures , roides ; les iupé- rieures oppolées, plus courtes. Les fleurs font difpofées à l'extrémité des tiges en un petit bouquet peu garni, point étale, dont Jes pédonculss font filformes. Les calices font di- vifés en cinq folioles très-glabres , aiguës. La co- rolle eft blanche , un peu plus longue que les fo- lioles calicinales ; les pétales ovales. Cette plante fe trouve à Fontainebleau, rocher du Cuvier ; elle fleurir vers le milieu de l'été. 2 SABOT. Cypripedium. Genre de plantes mono- cotylédones ou unilobées , à fleurs irrégulières de la farilie des orchidées, L a dés rapports avec les hclleborines & les di} il comprend des Fe rbes , tant exotiques qu’ ind gènes de F Europe, dont les feuilles font amples, entières ; les flèurs terminales, prefque lolitaires. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : La divifion inférieure du calice enflée , très-ventrue, concave ; la fupérieure droite , ovale ; Les autres très- étroites , difpofées en croix. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice (que quelques-uns prennent pour une ce à cirq où fix divifions irrégulières, inégalec; la fupérieure redreffée, large, ovale , lan céolée ; lé autres latérales , très-ouvertes, linéai- res, lancéolées , fort longues, droites, aiguës; l'inférieure prefque pendante , plus courte que Σs autres, renflce, concave, très-ventrue, obtufe, en forme de fiber, ayant à fon bord fupérieur une lèvre petite, plane, ovale, réfléchie. 2°. Point de corolle, à moins qu’on ne regarde comme telle Je calice. . Deux étamines, dont les filamens font très- courts, inférés fur le pifil, terminés par des an- thères droites, recouvertes par la lèvre de Ja di- vifion infcrieure du calice. 4°. Un ovaire inférieur, alongé, conteurné muni d’un {ty le très-cour’, qui fait corps avec É lèvre fupérieure de ja divifion inférieure du ca- lice, terminé par un figmate charnu. Le fruit eft une caplule ovale, oblongus, à trois côtes obtus , marqués de trois futures, fous le Quelies elle s'ouvre par trois valves, à une ‘foule loge, conrenant des femences nombreules, fort | | S À B 661 petites , attachées fur un réceptacle linéaire , adné longitudinalement à chacune des valves du pért- carpe. HS D'E:CES. I.SABOT de Vénus. Cyprisedium calceolus. Linn. Cypriredium radicibus fbrofis. foliis ai latis, éaulinis alternis. Linn. Sec. Plant. vol. pag. 1346. — A. Upf. 1740. PaB 24. — For, fuec. 735. 820. Miller, Diét. n°. 1. Icon. tab. 242, — Gmel. Sibir. vol. 1. pag. 2. tab. 1. — Revyg. Ged. 1. pag. 219. — Kniph. Centur. 10. n°. 35. — Knorr. Del. Hort. 1, tab. M. 2. — Lam. Flor. franç. vok 3. pag. 522. n°. 1109. — Idem, liluftr. Gen. tab. 7209. fig. 1.— Redouté, Liliac. tab. 19. Cypripedium (calceolus) , fois caulinis oblor- gts , alterais. Thunb. Fior. japon. pag. 30. Cypripedium (calceolus) , ladicibus fiôrofis ; ; fo- lits ovato lanceolaris, caulinis ; petalis acuminatis. Aiton, Hort. Kew. vol. 3. pag. 302. n°, 1. Cypripedium foliis ovato-lanceolatis. Flor. lap. 318. — Gronov. Virgin. 135. Calceolus (marianus), foliis ovato- lanceolatis ; petalis interioribus ligulatis. Crantz. Flor. auftr PaB. 454. Calceolus foliis ovato - lanceolatis. Gme!, Sibir, vol, 1. pag. 2. tab. 1 Tourn. Inft. PR. Heïb. 437. fig: F2. Calceolus marianus. tab. 249. — Dodon. Pempr. 180. Helleborine folio roturdo a. calceolus. C.Bauh. pie 187. — Motif. Oxon, Hift. 3. $. 12, tab.11. fig. 14. Damnafunii fpecies de five calceolus D. Marie. J. Bauh. Hift. 3. pag. 518. Ic. Pfeudo-damafonium. ‘Chr Stirp. Pana, pag tab. 272. Ca'ceolus radicibus fibrofis , foliis ovato-lanceola- ts. Hall. Helv. n°. 1305. tab, 43. æ, Helleborine five calceolus , flore luteo , corcavo; longiore, tenuiore folio. Morif. Oxon, Hit. 3.6.1 tab. 11. fig. 1G. flore B. Helleborine virginiana Fe Le eodus , flore lurco, majore. Morif. Oxon. Hilt, 3. pag. 488. $, 12. tab. 11. fi3. 15. Cypr'pedium (caiceolus), minuttm pubrftens, cauls foliofo ; laciniis calicinis exreriorib:s, oblongo- ov libus , acuminatis ÿ iateriortbus linearbas confer- tifque ; calceola luteo. Müch. Flor. boreal.- amer. vol. 2. pag. 161. y. Calceolus minor, flore vario. Amm. Ruth. 13 tab, 22. 3 Je Calceolus foliis binis, ovatis. Gmel. Sibir. 1.p. s. STA 02 S A B Cette belle plante a des racines fibreufes, d’où s'élève une tige haute d'environ un pied, ghbre, tendre ,firiée , terminée par une, quelquefois deux fleurs remarquables par leur grandeur & leur for- me, garnie dans fa longueur de quatre où cinq feuilles très-larges, approchant de celles du vera- irum ; ovales, lancéclées , un peu aiguës, glabres à leurs deux faces , à nervures longitudinales, va- ginales à leur bife. Les nervures, examinées à la loupe , font légérement pubefcentes , ainfi que l'extrémité des tiges. La feuille terminale, un peu plus étroite que les autres, mais de Ja même ferme, tient lieu de fpathe : il en fort une , rarement deux fleurs, pé- donculées, un peu pendantes. Leur calice n’a que quatre divifions ; la fupérieure droite, un peu plus large ; les deux latérales très-ouvertes, fort lon- gues, étroites, lancéolées, acuminées, un peu pubefcentes ; la divifion inférieure un peu pen- dante, renflée , fort granue, concave, creuleë en forme de fabot, ovale, chtufe, plus courte que les autres, de couleur Jaunäcre , tandis que les di- vifions extérieures font, ou verdätres, ou d’un pourpre - foncé. Ces fleurs préfentent quelques variétés dans leurs proportions , leur forme ëc leurs couleurs. On trouve cette plante dans les prés couverts, en Suifle, dans les Alpes & dans les départemens métidiorcux de la France; elle croi: aufh dans l'Amérique feptentrionale & en Sibérie. (W. f.) 2. SABOT jauratre. Cypripedium flavefcens. Fedouté. Cypripeaium lobo ffyli fagittéformi, bafi éeflexo, lahello petatis bieviore, compreffo. Redouté, Liliac. 4°. livi. tab. 20. Cypriredium ( parviorum }, dobo flyli fagitte- formi, bafi defiexo, Ge. Swartz, Orch. Academ. Nyahandi. 1800, pag. 251. Cypripedium (patviflorum), corolla labio fuperiore fegitr form, bafr déjexo ; fabiès carinä anguffe cara- liculatä , inferiore petalis brev'ore , compreffo. Salisb, Linn. Soc. pag. tab. 2, Mg: 2. AN Hilleiorine calceolus , diéta mariana , caule foliofo; fore luteo mirore. Pluken. Mantiff. pag. 101. tab. 418. fig. 2. Peffima. Cette efpèce reffemble beaucoup au cypripe- dium calceol.s , & Von eft tenté au premier coup- d'œil de le prendre pour une fimple variété de ette plante. Un examen plus attentif fair recon- noitre que ce font deux efpèces parfaitement dif- tinétes. L'un a la fleur entiérement jaune; l’autre a les civifions extérieures de la coroile de couleur pourpre : le premier a le lobe du fiyle en forme ce flèche & réfléchi; le fecond a ce même lobe ovale & concave; enfin, l’un elt originaire de | | | | | S'À B l'Amérique feptentrionale , tandis que l’autre ne fe trouve que dans les Aipes, en Europe. Ses racines font nombreufes, fimples, cylindri- ques ; fa tige droite, herbacée, fimple , haute de huit à dix pouces, munie de quelques poils courts & blanchätres, garnie de cinq à fix feuilles épar- fes , fefilcs , en gaine à leur bafe , ovales, oblon- gues , aiguës , entières , pubefcentes. Les fleurs font folitaires à l'extrémité destiges, un peu inclinées, La corole eft d’un jaune-pale. On y diflingus cinq divifions, en y comprenant le fabor : la iupérieure droite, ovale, oblongue, tachetée de perits points rouges, pubefcente fur fes nervures; l’inferteure réfléchie, fouvent échan- crée à fon fommet, plus hige & plus courte que la précédente ; les deux latérales un peu plus lon- gues. Le fabor eft Jaune, avec quelques veines rougeatres, formées par des féries de petits points; horizontal, obeus, comprimé; les bords repliés en dedans. L'ovaire eft inférieur, cylinarique , de couleur verte, pubelcent, marqué de fix fillons : le lobe du ftyle eft jaune , à trois divificns : celle du mi- lisu fe prolonge en forme de Rèche ; elle eft creu- f-2 en deffous en carène ; les deux latérales réflé- chiss. Les anthères font au nombre de deux, dif- tinétes , placées fur les divifiens latérales du fiyie, arrondies, Jaunâtres. Cette plante eft originaire de l'Amérique fep- tentrionalie , d’où elle a été envoyée par Michaux, & cultivée dans le jardin de M. Cels ; elle fleurit au printems. 2 ( Defcrire. ex Red.) at f] 3. SABOT du Canada. Cypripedium canadenfe. Mich. _Cypripedium totum hirfetum , caule foliofo ; laci- nits calicinis exterroribus lato-ovalibus , obiuhs; cal- ceolo purpureo. Mich. Flor. boreai.-amer. vol. 2. pag. 161. Calceolus marianus , canadenfis. Cornuti, Canad. 204. — Tournef. Inft. R. Heib. 437. Helleborine five calceolus marïanus , hirfutior ; fore maximo , purpurafcente. Morif. Oxon, Hiit. 3. 6. 12, tab. L1- fig. 17: Cetre efpèce doit être diftinguée du cypripedium cadecolus, ayant fes tiges & fes feuilles velues, fes flzuis bien plus grofles, & les découpures de leur calice d’une forme différente. Sës racines {ont fibreules &7 produifent une tice roite, feuiilée dans toute fa longueur, cylindri- que, velue. Les feuilles forit larges, ovales, ob- longues , hériffées de poils un peu roides, particu- liéremenc fur les nervures, amplexicauies K vagi- pales à leur bafe, aiguës à leur fommert. d Les fleurs font grandes, folitaires ou quelque- # SAB fois deux à l’extiémité des tiges, portées fur dis pédoncules courts, pubefcens , un peu inelinés : elles fortent d'une fpathe étroite, lancéolée , en- tière , aigue. Les trois découpures extérieures du calice font larges, ovales, obtufes, ordinairement plus courtes que la découpure inférieure : celle-ci eft très-groffe, renflée, creufée en fabot, de cou- leur purpurine. Cette plante croît au Canada & dans plufieurs autres contrées de l’ Amérique feptentrionale. 2% 4. SABOT à fleurs blanches. Cypriredium album. Aiton. Cypripedium radicibus fibrofis, foliis ovato-lanceo- latis, caulinis ; petalis obtufis. Aïton, Hort. K:w. vol. 3. pag. 303. Helleborine calceolus , dia mariana, flore gemello, candido , venis purpureis ffriuto. Pluk. Mantiff. 101. tab, 418. fig. 3. . On diftingue cetre efpèce du cyprinedium cal- ceolus à fes divifions calicinaies exterisures , plus courtes, obtufes , plus larges. es racines font compofées de plufeurs fibres médiocrement rameufes & prefque chirnues ; elles produifent une tige droite, elibre, cylindrique, munie de derx ou trois feuilles f-Miles, amplexi- caules ou vaginales à leur bafe , affez amples, ovales , lancéolées, aiguës, vertes à leurs deux faces. Chaque tige fe términe ordinairement par deux fleurs un peu pendantes, fur un pédoncule plus court que la fpache : celle-ci eft étroite, lon- gue, acuminée , d’une feule pièce. Le calice fe divife en cinq découpures , dont Les quatre exté- rieures font ovales, lancéolées, o:tufes ; l’infé rieure très-renflée , ovale, prefque-ronde, blan- che , ainfi que les découpures extérieures, mar- quées de veines purpurines. Cette plante croit dans l'Amérique feptentrio- naie, S. SABOT du Japon. Cypripedium japonicum, Thunb. Cypripcdium foliis caulinis fubrotunais, fuboppo- fitis , nervofis. Thunb. Flor. Japon. pag. 30. Ses tiges font droites, cylindriques, velues , garnies dans leur milieu de deux feuilies amplexi- caules , prefau'oppofées, médiocrement arrondies, aiguës à leur foinmet, finuées & ondulées à leurs bords, glabres, marquées de nervures faillantes, Jarges d'environ trois pouces, Un peu au deffous des fl:urs eft une foliole feMile, foliraire , oblon- gus, aiguë, très-entière, à peine longue d’un pouce. Les fleurs font terminaies , folitaires, de la grandeur de celles du cyprisedium calceolus. Cette plante fe rencontre au Japon, où elle ï S A B 385 fleurit vers le milieu du printems. ( Defcripe, ex Thunb.) 6. SABOT à hampe nue, Cypripedium aéeule, Aiton. Cypripedium minuté pubefiens, foliis ad irum ceulèm binis, oblongis , non ecuminatis : fcaxo rx unifloro ; lacintis calisis cxterio-inus lanceolatis; ca- ceolo purpureo. Mich. Flor. boreal.-amer. vol. 2. pag. 161. 2 Cypripcdium acaule, radicibus fbrofis ; foliis ob= longis ; radicalibus. Air. Hort. Kew. vol. 3. p. 303. AT. n , 3: Hellesorine calceolus, dia mariana, foliis binis ë radice exadverfo prodeuntibus ; ffore purpureo. Pluk. Mantiff. pag. 101. tab. 416. fig. 1. Cette efpèce a des racines compofées ce auel- ques fibres, d’où s'élève une hampe nue, cylin- drique , grêle , légérement pubefcente, garnie à fa bafe de deux feuilles radicales, oval:s, cblon- gues , obtufes ou un peu aiguës à leur fommet ; fefiles, amplexicaules à leur bafe ; marquée de nervures fimples, parallèles, longitudinales. Cette hampe eft terrainée par une feule fleur un peu penchée für un pédoncule court, à la bafa duquel eff une fpathe étroite, lancéalée , aiguë, d'une feule pièce. Le calice eft divifé en cinq dé- coupures, dont quatre font ouvertes, plus grar- des, lancéolées , aiguës ; la cinquième, renfée & creufés en fabot , eft très-obtufe, un peu ovale, d'une belle couleur purpurine. Cette plante croit dans l'Amérique. x 7. SABOT bulbeux. Cypripetium buliofum. Linn. Cypriredium bulio fubrotundo ; folio fubrotaneo , radicali. Linn. Syft. Piant. vol. 4. pag. 34. Upial. 1740. pag. 25. — Flor. fuec. 736. 821. — A PILE, Cypripedium folio fabroturdo. Flor. lap. 319. tab. 12.fig: $: Serspies ftaro unifloro. Gmel. Sibir. vol. 1. pag. 7, tab. 2. fig. 1. Orchis laponenfis, monofolia, Rudb. Elyf. 2. pag. 209. fig. 10. Cette efpèce à pour racines une bulbe blanchi- tre, arrondie, d'où fortent à la bafe plufieus fibres épaifles , charnues, entortillées, confufes : il s’en élève une tige fort tendre, droite, haute d'environ un demi-pied , blanchatre , un peu rou- geatre à fa partie fupérieure, chargée, dans fa longu: ur, de quatre ou cinq petites feuilles cour- tes, en forme d’écailles, acuminées : il n’exifle qu'une feule feuiile radicale , ovale, prefque ronde , quelquefois d’une couleur bleuaire en de£ fous, verte en deflus , les nervures pretqu'en qua- ER SAF Oct diille, fu upportee par un péticle à peu piès auf long que la feuille. La tige ou hampe fe termine par une feule fleur isciinée, munie d’une fpathe fimple, linéaire , lancéolée , purpurine. Le calice fe divife en fix decoupures, dont cinq a très-ouvertes , linéat- res, lancéolées, panaché es de pourpre &« déblanc; la découpure inférieure, en forme de fabot, et un peu comprimée lateralement, purpurine en dehors , jaunâtre & marquée en dedans de lignes purpurines, concaves, grofiéiement pliflée à fes bords, & dont la lèvre fupérieure eft un peu arron- die, de couleur pourpre, légérement échancrée. Cette plante croic en Sibérie, fur les bords du fleuve Léna, où elle fleurit au commencement du . 3 - . printéms. (Dejeit ex Gil.) SABRE (Feuilles en). Acinaciformia foia feuilles prennent ce nom lorfque, conti ces re- jativement à leur forme , elles font siongées, un peu épaiffes & charrues, ayant un de fes bords mince & tranchant, & l'autre épais & obtus, comme dans le mefémbryuschemum acinaciforme Linn. Les SAFRAN. Crocus, Genre de plantes monocoty- lédc ones où unilobéés, à fleurs Hliacées, de la fa- mille des iris, qui a quelques rapports avec Îles wifenia , & qui comprend des herbes indigènes de l'Europe, dont les racines font tubéreutes & tuniquees , les hampes fimples, uniflores. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Une fpathe d'une feule pièce ; une corolle tubulée , régulière, a Je di vifie ons ; £rors fe smates roulés en cor:et ÿ rOÏS élamines ; une cap de a trois los. TÉRE CARAC GÉNÉRIQUE. fleur offre : Une fpache membraneufe, d’une feule qui Fe t lieu de calice. DER pièce, 2°, Une corolle monopétale, tubu'ée, régulière, dont le tube eit grêle, alongé , le limbe droit, partagé en fix découpures ovales, oblongues. o . Trois étamines, dont les filamens font fubu- plus courts que la corolle , inférés fur fon . , tétminés par des anthères fagitrées. 4%, Un ovaire inferieur, arrondi, furmonté d’un fl filiforme , aufli long que les étamines, ter- iminé par trois fligmates roulss en cornets , dentes en crète. Le fruit confifie en une capfule ovale côtés, à trois loges, à trois valves, pluféurs femences arrondies. ; atraois contenant Olfeivations. Ce genre elt remarquable par les SAF trois Migmates qui terminent un flyle finple, rou- lés en corner, épaiffis infen iblem:nt de leur bafe à leur partie fupérieure, pretqi'a deux lames , dentées, incilées où multifides à leur fornmet. Les fafrans varient à Vinfini, furtout par les nuances de leur corollz. On avoit d’abord rapporté toutes ces variétés à la même efpèce, au fafran cultivé. Il paroit néanmoi:.s qu'on doit y diftinguer Rois efpèces, dout les types fe retrouvent dans la Nature : quoique tr2s-rapprochées, elles offrent des différences conflantes dans les propor- tions de lenrs parties ; ; quelques-unes dans leurs couleurs & dans les diveries époques de leur fo- raifon. Les meilleurs caracteres confiftent dans la longueur à des itigmates, comparée à celle des éta- mines ; dans la profondeur de leurs a à : on peut y joindre la grandeur du limbe relativement à celle du tube, les feuilus ae , roulées à leurs bords, ou planes & un peu plus larges; la couleur jaune ou violette : la première , dans fes variétés, ne pafle point au violet, ni la feconde au jaune. ES P'ÉUCE se 1. SAFRAN printanier. Crocus vernus. Linn. Crocus ff Imiribus rifäillo longioribus ; limbo parvo, tuvo multoties breviore. Lam. Illuftr. Gerer. vol. 1. pag. 106. n°. 444. tab. 30. fig, 2, — Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 33. Crocus (v=rnus) , fligmate trifido , corollä breviore, eretto ; foliis linearibus, planis. Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 195. n°. 2. Crocus (fativus 8, vernus) , foliis lutioribus, margine patulo. Linn. Syft.veget. pag. 83.— Curt. Mage. tab. 45. — Jacq. Flor. aultr. Append. tab. 36. — Berger. Phytogr. 2. pag. 195. Icon.— Mill. Diét. 1°.3.— Kniph, Centur.1.tab. 31.—Blackw. tab. 144. fig. 2; Crocus vernus. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. fo. Crocus vernus , latifolius ; flore purpureo , magno. Tourn. Inft. R. Herb. 251.— C. Bauh. Pin, 65. Crocus vernus, latifolius, purpureus; flore majore. J. Bauh. Hifi. 2. pag. 640. Icon. Crocus latifolius , purpureo J D Fa fore, majore. Cluf. Hit. 2c4. Icon. facum. Cluf. Crocum vernum ma tab. 227. Pann. pag. 226. Crocus vernus , flore purpurco , magno. Morif. Ox. Hift,/2. 6. 4. tab. 2. fig. 3 & 4. Crocus montanus ; vernalis, H. Eviter. Æfliv. 3. pag. 10. fig. 3. Crocus , tubä brevifimè trifida. Haller, Helv. d 2 Oo - Ne LE 37 | £. Varietates S'A F 8. Varictates numerofifime, floribusviolaceis, luteis, albis , Variegatis , &c. Tournef. &c. Ce n’eft point ici l’efpèce de fafran connue dans le commerce, qui ne fleurit que dans lau- tomne, tandis que celle-ci fleurit au priotems, & qui de plus en eft difiinguée par les divifions plus courtes de fon limbe, par fes fligmates légérement trifides , par les étamines plus lonaues que le piftil, & par fes feuilles en général moins étroites & non roulées für Jeurs bords. Ses racines font pourvues de plufieurs bulbes arti- culées ou d’une feule bulbe pleine ,charnue, arron- die, revêtue d’enveloppes brunes, garnie de fibres qui fe divifent en plufieurs filamens ; elles produi-. fent des feuilles routes radicales, longues, étroi- tes , glabres, linéaires ,très-lifles , fubulées, traver- fées dans leur longueur par une ligne blanchätie, enveloppées à leur bafe par une gaine compoiée de membranes fèches, minces , tranfparentes , firiées , tronquées obliquement à leur fommet, rou- lées les unes fur les autres. Il s'en élève une ou plufieurs hampes fimples , hautes de deux ou trois pouces, prefque trianaulai- res, entourées à leur bafe d'une gaine très-mince, longue , argentée ; elles fe terminent par une fleur aficz femblable à celle du colchique , crdinaire- ment d’un violet tendre , quelquefois mélangée de pourpre, blanche ou panachée. La coroil: eit com- pofée d’une tube étroit, fort long, qui {e dilate . 1nfenfiblement vers fon fommet, & fe termine par un limbe campanulé , partagé en fix découpures droites, ellipriques, lancéolées, beaucoup plus courtes que le tube, les trois intérieures plus pe- tites. Les étamines, au nombre de trois, fonc atta- chées à l’orifice du tube; leurs anthères font jau- nes, droites , fagittées, adnées aux filamens. Le flyle , plus long que le tube, beaucoup plus court que les étamines, fe divife à fon fommet en trois fügmates courts , un peu plus longs que les anthè- res , de couleur jaune, élargis vers leur fommet, à deux lames, dentés en crête. L’ovaire eft oblong, à trois côtés, marqué très-fouvent de fix veines violettes; la capfule à trois loges & à trois valves. Cette plante croît dans les Alpes , les Pyrénées, en Italie, en Efpagne & dans l'Atlas. x (7 .) Les variétés innombrables qu: fournit cette jo- lie plante par le mélange agréable de fes couleurs, l'ont fait admettre comme plante d'ornement dans les parterres, où elle fleurir au printèms. 2. SAFRAN à fleurs jaunes. Crocus lureus. Lam. Crocus flaminibus piffillo longioribus; limbo macro, ferè longitudine tubi. Lam. Iiluftr. Gener. vol. 1. pag. 106. n°. 443. Crocus vernus , latifolius ; flavus ; flore majore. :Tourn. Loft. R. Herb, 352. — C. Bauh. Pin. 66. Botanique. Tome VI, | ÿ 0 2 0 on AO oo D ul STAïE 5 Croci verni fpecies flava. J.Bauh. Hif. 2. p. 643. lacifolius | favo flore. Cluf. Hit. Crocus vernus , 20. Ic. M. Lamarck à cru devoir diflinguer cette plante comme une efpèce diffirente du fafran de prin- tems, En effet, lesparties de la fruétification n’ont point les mêmes proportions : le liinbe de fa co- rolle eft bien plus grand que dansie fafran du prin- tems, & fa couleur eft jaune & ne pafle point dans fes variétés à la couleur purpurine. Ses racines ont des bulbes petites, arrondies, médiccrement comprimées : il en fort un grand nombre de feuiiles radicales, étroites, lies, pla- nes, linéaires, fubulées à leur fommet, plus lon- guss que les corolles, munies dans leur milieu d’une nervure blanche , un peu faillante, médiocrement é'argie; entourées à leur bafe d'une gaine me braneufe, fouvent rouffatre ou brune, qui fe di- vife à fon fommet en deux ou trois lobes courts, obtus ou un peu aigus, quelquefois déchiquetés. tÉ Du milieu des feuilles fortent plufeurs hampes à une feule fleur d’an jaune plus ou moins foncé, dont le tube eft gièle, renfl£ vers fon fommet, où il s'épanouit en un limbe à fix découpures ovales, lancéolées, obtufes, droites, prefqu'auili longues que le tube ; les étamines , beaucoup plus courtes que la corolle, font plus longues que le piftil : ce- lui-ci fe divife en trois ftigmates courts , inégaux, roulés en cornet, ftriés, épais à leur fommet, piiflés & crépus. Cette efpèce fleurit au printems. Elle croît dan les montagnes de la Suiffe : on la cultive avec les autres efpèces dans les parterres. 2 ( #, v.) 3. SAFRAN cultivé. Crocus fativus. Linn. Crocus flamninibus pifiillo brevioribus , flylo apice profunde trifido. Lam. liluftr. Gener. vol.r. pag.106. n°. 442. tab. 30. fig. 1. — Desfont. Flor. atlsnt. vol. 1. pag. 34.—Lam. Flor. franç. vol 3. pag. 494. n°. 109$. Crocus flrymate tripartito , longitudine corolla re- fexo ; folüs linearibus , margine revoluris, Wilden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 194. n°. 1, Crocus fativus. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. ço. —Blicky. tab. 144. — Bergeret, Phytogr. 161. Ic. Crocus fpathà univalvi, radicali ; corolla tubo lon- gifir.o. Linn. Spec. Plant. 36. — Mater. medic. pag. 43. — Miller, Diét. n°. r. Crocus floribus fra&ui impofitis, tubo longiffimo. Roy. Lugd. Bat. 41. — Hort. Upf. 15. Crocus flore fructui impoffto. Hort. Cliffort. 18. Crocus fativus. Tournef. Inft. R. Herb. 350. — €. Bauh. Pin. 65. — Label. Icon. 137. — Dodon. Pempt. 213. Icon. — J. Bauh. Hift. 2. pag. 637. GICC 526 SAF Icon. fuperior. — Camer. Epitom. 33. Icon. — Fafchf. Hilt.441. Icon. — Matthiol. Comm:nt.71. Icon.— H.Eylt. Æft, 3. pag. 10. Gg. 4. — Miller, Icon. tab. 111. Crocus autumnalis , fativus. Morif. Oxon. Hift. 2. pag. 335. n°. 4. tab. 2.fig. 1. Crocus fativus Matthioli. Dalech. Hift. 2. pag. 2532. Icon. Le SAFRAN. Regnault, Bot. Icon. Efpèce intéreffante par la beauté de fes fleurs, & furtout par {es propriétés économiques & me- dicinales , que l’on cultive en grand dans beaucoup de pays, & qui fe diftingue des autres efpèces par l'époque de {a floraifon; du fafran d'automne par Ja longueur du tube de la corolle ; par fa couleur urpurine , par fes feuilles plus étroites, roulées à Lie bords. Sesracines font formées par une bulbe arrondie, de la grofeur d'une noifette , un peu comprimée , revétue d'une pellicule brune & fbreufe : 1l en fort plufieurs fibres longues, & qui s'enfoncent af- fez profondément dans la terre, Il s'eleve immé- diatement de ces racines des feuilles longues de fept à huit pouces, très-étroites , d’un vert-foncé, un peu roulées à leurs bords, fubulées , aiguës, traverfées per une nervure blanche. Du milieu de ces feuilles fort une hampe courte, qui fupporte une grande fleur d'un pourpre-clair, enveloppée à fa partie inférieure par une fpathe très-mince, blanchâtre , d’une feule pièce, qu’il faut diflin- guer des membranes écailleufes qui entourent ega- lement les feuilles à leur bafe. La corolle eft compofée d’un tube grêle, étroit, fort long , rerflé à fa partie fupérieure, où il fe dilate en un iimbe divifé en fix découpures droites, ovales, oblongues, un peu obiulés, bien plus courtes que le tube. Les etamines font plus courtes que le pil; elles ont des anthères jaurnatres , alongées, plus courtes que le limbe. L’ovaire eft arrondi, furmonté d’un ftyle grêle, blanchatre, qui fe divife à fon fommet en trois fligmates odo- rans, médiocrement alongés , plus longs que les étamines, d’une belle couleur jaune-doré , incifes & renfles à leur fommer. Il leur fuccède une cap- fule ovale , oblongue , acuminée , à trois côtés, à trois valves, à trois loges , dans lefquelles font renfermées des femences arrondies. | \ | Cette plante croît naturellement dans l'Orient, Italie, la Sicile. On la cultive en grand dans la plupart des contrées méridionales de l'Europe; en France, dans plufisurs départemens, principale- ment dans le ci-devant Gârinois. S! la mala- die s'étend circulairement, puilque l2s oignons ne font attaqués que par les racines de Ja plante pa- rafite, qui ét end fes racines circulairement, In y a donc pas de meilleur moyen pour en arréter les progres, que ML trancl iées faites circulairement, BA 4. SAFRAN d'automne, Crocus autumnalis. Crocus fpathä univalvi pedunculatä , corolla tubo brevifimo. Miller, Diét. n°. 2 Crocus juncifolius autumnalis, fore magno purpu- rafcerte. Boerh. [nd. alt. 2.12 Crocus filveflis autumnalis, Morif. Oxon. Hift. 2. pag. 335. $. 4. tab. 2. fix. 2. Crocusalpinus autumnalis. Tournef.Inft.R. Herb. 350. — C. Bauh. Pin. 65. -Crocus montanus autumnalis. pag. 646. — Lobel. Ic. 138. J. Bauh. Hift. 2. Crocum montanum, primum, Cluf. Hift. 200. Crocus filveftris autumnalis. Dodon. Pempt. pag. 214.]con. Crocus montanus Clifi. Dal. Hifi. 2. p. 1535. Ic. Cette plante me paroît devoir être diftinguée du fafran cultivé par les proportions de fes fleurs, ayant le tube de fa corolle fort court, & les divi- fions du limbe fort profondes. Les bulbes de fes racines font fort petites, ar- rondies , fortement co: ee elles produifent des feuilles toutes radicales, très- étroites , alon- gees , linéaires , fubulées, à peine rouiées à leurs bords ; envelop. ées à feur bafe par plufieurs grines èches & MR ir De leur centre selève une hampe à une feule fur , enveloppée avant {on épanouiflement par une fpathe courte ; d'une ieule pièce, très-mince. La corolle eft grande, purpurine ou d’un bleu foncé. Son tube eft gréle , bien plus court que le hmbe, médiocrement élargi vers fon fommet. Le limbe fe divile en fix grandes découpures droites, lancéoiées , profondes, ordinairement terminées en poinie , quelquefois ‘obtufes; les étamines font prelque de moirié plus courtes que le limbe ; leurs anthères font jaunes , étroites, alongées, lancéo- lées ; le ftvle fe divife à fon fommet en trois ftig- mates très-longs , roulés en cornet, infenfiblement enfiés vers leur partie fupérieure, crénelés ou den- tés à leur fommet, plus longs que les étamines. Cette plante ne fleurit qu’en automne. Elle croît en Suifle, fur les Alpes & dans les départemens méridionaux de la France. Je l'ai trouvée aux en- virons de Marfeille. 2 ( F7. w.) 5. SAFRAN à ftigmates déchiquetés. Crocus mul- tifidus. Ram. Crocus flore aphyllo, ffigmatibus capillaceo mulri- fdis. Ramond. Puller. Philom. Thermid. an 8. p. 129, n°. 41. tab. 8. Crocum pyreneum autumnale. Claf. Cur. poft. 23. & Apppend, alter. — C. Bauh. Pin. 65. S À G Crocus montanus , autumnalis, violaceus, amplo flore, Belgarum. Horr. Parif. 59. — Tournef. Toit. : R. Herb. 350. Crocus autumnalis , flore viclaceo. Cimel. Reg. (ex herd. Vaill, ) Crocus (nudiflorus ), figmate inclufo, trifido; lobis multifido laciniatis, penicilli formibus; fiore aphyllo. Smith. Flor. britan. vol. 1. pag. 41. Crocus nudiflorus, Eng]. Botan. tab. 4917. Colchicum commune. Deer.Not. 57. Ce fafran, d'après les obfervations de M. Ra- mond , diffère du fafran d'automne par la briéveté & la divifion de fes ftigmates , & par l’époque où fes feuilles fe développent : il diffère du fafran de printems par une partie de ces mêmes caraétères ; il n'appartient donc pas plus à l’une qu’à l'autre de ces efpèces, & furtout il s'éloigne beaucoup du fafran de printems , quoiqu'Haller ait obfervé, dans les ftigmates de ce dernier , une certaine dif- pofition à {e divifer en filamens loriqu'ils ont at- teint le-dernier serme de leur développement. Sa bulbe eft petite; elle produit conftimment une feule fleur, toujours dépourvue de feuilles; elle eft grande & belle. Son tube eft recouvert, jufqu'aux deux tiers, par cinq ou fix gaines mem- braneufes, lâches, blanchätres, dont les trois premières partent des enveloppes de la bulb:, & les fuivantes de la bafe de l'ovaire. Le limbe eft grand, d’un beau violet; les étamines plus courtes que fes divifions; ftyle eft plus long que les éta- mines ; il eft terminé par trois ftigmates courts, inodores, de couleur orangée, divifés en filamens très- déliés, qui forment enfemble une petite houpe de l’afpeét le plus élégant. Les feuilles ne paroiffent qu'au printems, tandis que les fleurs s’étoient montrées en automne ; elles font ordinai- rement au nombre de trois, médiocrement longues, tout-à- fait linéaires, & femblables à celles du fa- fran d'automne. Cette plante croît dans les Pyrénées; elle eft très-abondante depuis les vallées jufqu'à deux mille mètres d’élévation; elle commence à fleurir vers l’équinoxe d'automne. ( Defcripe. ex Ram. ) SAGINE. Sagina. Genre de plantes dicotylé- dones , à fleurs complètes, polypétalées, de la famille des caryophyllées, qui a des rapports avec les bufonia , qui comprend des herbes fort petites, la plupart indigènes de l'Europe , dont les feuilles font fimples & petites , les leurs prefque folitai- res , axillaires ou terminales, longuement pédon- culées ; les pétales caducs. Le carattère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice à quatre folioles ; quatre pétales ; une cap- fule à une feule loge , à quatre valves ; des femences nombreufes, SAGE 389 CARACTÈRE GÉNÉRIQUE: Chaque fleur offre: 1°, Un calice à quitre folioles ovales, concaves, très-ouvertes, perfitantes. 2°, Une corolle compofée de quatre pétales ovales , ouverts, plus courts que le calice. 3°. Quatre éramines, dont les filsmens font ca- pillaires , terminés par des anthères arrondies. 4°. Un ovaire fupérieur, prefque globuieux, firmonté de quatre ftyles fubulés , recoutbés, pu- befcens , terminés par des ftigmates fimples. Le fruir eft une capfule ovale , enveloppée par le calice ouvert, à une feuls loge, à quatre val- ves, contenant des femences nombreufes, fort pe- tites , attachées à un placenta central, Chfervations. Les fagines font de petites plantes rampantes ou peu élevées, qui fe diftinguent des bufonia par le grand nombre de leurs femences , les bufonia n’en ayant que deux, & par Jeur quatre fy- les. Ces mêmes divifions , ainfi que celles de leur calice & de leur corolle, Les font également dit- tinguer des arenaria & des autres genres de cette famille , defquels elles fe rapprochent par leur port. ÉVSDEGES. 1. SAGINE couchée. Sagina procumbens. Linn. Sagina ramis procumbentibus. Linn. Spec. Pianr. vol. 1. pag. 185.— Flor. lappon. 157. — Fior. fuec. 148. 155. — Ard. Spec. 2. pag. 23. tab. 8. — Gmel. Sibir. vol. 4. pag. 159.— Jacq. Vindeborn. 26. — Pollich. Pal. 198. — Lamarck, Flor. franc. vol. 3. p. 10. n°. 664. II. — Rorh. Germ. vol. 2. pag. 71. IL. 200. — Lam. Ill. Gener. vol. 1. p. 360. n°. 1746. tab. 90.—Petiv. Herb. tab. 9. fig. 10.— Poiret, Voyag. en Barb. vol. 2. pag. 117.—Curtis, Lond, 158. Sagina foliis fubulatis. Gerard. Flor. gall. Prov. pag. 402. n°. 2. Alfine tetraffemon , foliis lanceolatis, connatis. Haller, Helv. n°. 861. Alfine floribus tetrandris, tetragynis ; caulibus diffufis. Scop. Carn, 1. pag. 496. n°. 1. | Alfine faxifraga : grariinifolia ; floribus tetrarera- lis, herbidis & mufcofis. Pluken. Almag. pag. 23. tab: 74. f02; Sagina feapis & ramis unifloris. Guettard, Stamp. 2,0.277: Alfinella muftofo flore , repens. Dict. Gif. S1,— Rai, Angl. 4. pag. 90. Aifine pufilla , graminea; flore tetrapetalo. Seguier, 590 S À G Veron. pag. 421. tab. ç. fig. 3.—Lindern. Hort. alfar. tab. 8. Alfne minima, flore fugaci. Rai, Suppl. $o1. — Tournef. Init. R. Herb. 243. Ælfire littoralis graminea. Botan. Monfp. 290. £. Saxifraga graminea , pufilla ; foliis brevioribus, croffioribus & jucculentis. Rai, Anal. 3. pag. 345. Certe petite plante a le port d’un arenaria. Ses tiges font nombreufes, toutes étendues fur la terre , longues de deux ou trois pouces au plus, difpofées en gazon, formant une rofette étalée, SEbre , fort menues , plus ou moins rameufes, garnies de feuilles très-étroites , oppofées, li- néaires , aiguës, connées à leur bafe, plus courtes que les entre-nœuds , quelquefois un peu char- nues. Les fleurs font folitaires, portées fur des pédon- cules fimples , axillaires où terminaux, plus longs ue les feuilles, fortement recourbés à l’époque de ja maturité des fruits, uniflores, fétaces. Les calices font glabres, divifés en quatre , quelquefois cinq folioles ovales , obtufes, glabres, courtes, ver- dâtres , un peu ouveites après |: floraifon. La co- rolle eft fort petite, compofée de quatre à cinq pétales diaphanes, quelquefois nuls ou très-ca- ducs , à peine de la longueur du calice. La capfule, un peu plus longue que le calice, eft ovale , ob- cufe, & fe divife en quatre valves membraneufes , obtufes. Elle renferme des femences nombreufes, fort petites , rouflatres. Cette plante varie par fon port, felon fes déve- loppemens; elle eft plus ou moins rameufe : les fleurs font quelquefois prefque folitaires, terimi- nales; d'autre fois il en exifle plufieurs autres axil- laires, dont les pédoncules font inégaux : elles font nombreufes fur certains individus. J'en ai re- cueilli un exemplaire aux environs de Montpel- lier, dont les tiges font uniflores , les pédoncules wès-longs, terminaux ; les fleurs un peu plus grofles, Cette efpèce eft très-commune fur les vieux murs , les terrains arides & fabloneux. Flle croit en Europe & dans la Barbarie, © ( F. v.) 2. SAGINE droite. Sag'na ereëta. Linn. Sagina cauleereëto, fub:nifloro. Linn. Spec. Piant. vol. 1. pag. 18$.—Pollich, Pal. 179.—Grim. Flor. ifen.in Nov. At. R.N. C. vol. 3. Append. 274.— Hoffm. Germ. $9.— Lamarck, Flor. franc. vol. 3. pag. 9. n°. 664.1.— Roth. Germ. I. pag. 72. — 1. 201.—Hoffm. Germ. $9.—Lam. liluitr. Gener. vol. 1. pag. 360. n°. 174$8.—Gouan, Monfp. 77.— Œder. Flor. dan. tab. 8. fig. 1. Sagina foliis lineari-lanceo!atis. Gerard. Flor. gall. Prov. pag. 402. SAG Sag'na feapis unifloris. Guettard, Statnp. 2. pag. 276. — Dalibard. Parif. 56. Alfne foliis caryophylleis. Raï, Anel. 3.pag. 344. tab. 15. fig. 4. Alfine verna ,glabra. Tournef, Inft. R. Herb. 242. —Magnol. Monfpel. 14.=— Vaillant, Parif. pag. 6. tab: 3. fig, 2: Cette efpèce ef facile à difinguer , non-feule- ment par fon port, fes tiges n'étant jamais cou- chées, mais encore par fes calices roides , droits, très-aigus , & par fes pétales très-courts. Ses racines font compofées d’un grand nombre de filamens capillaires, fétacés, touffus : il s'en élève plufizurs tiges, les unes fimples, droites, uniflores; d’autres médiocrement rameufes ou di- chotomes , grêles, filiformes, hautes de deux à quatre pouces , glabres, lifles , verdâtres: les ra- meaux font très-ouverts , alternes, étalés , garnis de feuilles feffiles ; oppofées , connées à leurbafe, d’un vert prefque glauque, & glabres à leurs deux faces , étroites, un peu graminiformes , aiguës. La plupart des fleurs font portées par de très- longs pédoncules droits, terminaux, prefque fo- litaires ; quelques-uns font axillaires & beaucoup plus courts. Le calice eft glabre, perfiftant , com- pofé de quatre folioles äroites, fermes, alon- gées , lancéolées , très-aiguës, blanchâtres & mem- braneufes à leurs bords. La corolle eft fort petite, compofée de quatre pétales très-minces , tranfpa- rens , oblongs , étroits, qui manquent très-fou- vent , & qui perfiltenc quelquefois avec les cap- fules : les étamines font à peu près de la longueur de la corolle ; l'ovaire ovale , prefque rond , fur- monté de trois à cinq ftyles : il lui fuccède une capfule ovaie , tres-glabre , au moins auffi fongue que le calice , qui fe divife à fon fommer en fix valves aiguës, & renferme des femences brunes, fort petites, atrachées autour d'un placenta cen- tral, cylindrique , une fois plus couit que la cap- fule. Cette plante croît en Furope, dans les lieux fa- bloneux & les bois. © ( #7...) 3. SAGINE apétale. Sugina apesalu. Linn. Sagina caule ertétiufeulo , pubeftente ; fforibus al- cernis , apetalis. Linn. Mantiff. p. 559. — Hoffm. Germ. s9.—Wiliden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 719. Ho 3. Sagina caule ereétiufculo , dichotomo , fubpubef- cente ; floribus apetalis, Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag- 360. n°. 1747. Sagina caulibus ereétis, radice annuä , floribus apetalis. Ard. Spec. 2. pag. 22. tab. &. fig. 1. Cette p'ante n’eft peut-être an’une variété du fagina procumbens. Elle paroït tenir le milieu entre SAG cette efpèce & le Jagina eretta. Elle diffère de toutes deux par fes tiges légérement pubefcentes, & fes fleurs conflamment fans pétales. Elle s'élève peu : fes tiges font prefque droites, un peu rameules ou dichotomes : fes fleurs font alternes, axillaires, dépourvues de corolle. Elle croit en Europe, particuliérement en France, en Italie, en Angleterre , &c. © 4. SAGINE fafciculée. Sagina fafciculata. Sagina caule repente , radicante , articulatä ; ramis fuberectis ; foliis fafciculatis, fubfecundis ; peduncu- lis axillartbus , unifloris. (N.) Cette plante avoitété confondue avec plufieurs échantillons du /ugina procumbens , que j'avois re- cueillie en Barbarie. Un examen plus attentif m'a fait reconnoitre qu'elle en étoit une efpèce très- diftinéte , remarquable par fes tiges plus longues, radicantes ; par fes fouilles fafciculées ,; même celles des rameaux , prefque toutes unilatérales. Ses racines font blanchâtres , divifées en trois ou quatre fibres grêles , alongées , pubefcentes, à peine garnies de chevelus. Elles produifent des tiges nombreufes, inégales, difpofees en un ga- zon touffu , rainpantes , articulées, radicantes à leurs articulations , longues de cinq à fix pouces & plus , fouples, fort gréles, glabres, filiformes. Chacune des articulations eft chargée d’une touffe de feuilles d’où fortent autant de nouvelles tiges ou rameaux , prefque fimples , également cou- chés, un peu relevés à leur partie fupérieure , ar- ticulés, munis à leurs articulations inférieures de quelques membranes blanchatres, écaiileufes. Les feuilles caulinaires font fafciculées à chaque articulation , courtes , étroites , fubulées , gla- bres à leurs deux faces, aiguës, un peu courbées En arc , toutes tournées du même côté; quelque- fois les dernières font fimplement oppolées, con- nées à leur bafe , dépourvues de ftipules, plus courtes que les entre-nœuds. Les fleurs font axillaires , terminales & latéra- les, fupportées par des pédoncules fimples , uni- flores, capillaires, crès- glabres, un peu plus longs que les feuilles. Le calice eft glabre, petit, divifé en cinq folioles courtes, ovales, obtufes, un peu concaves, ouvertes, perfiftantes, réflé- chies après la fécondation : les étamines font de moitié plus courtes que le calice. La capfale eft ovale , un peu plus longu: que le cal'e:, s'ouvrant en quatre valves membraneufes, obtufes, conte- rent des femences fort petites, attachées fur un placenta central. Quoique je n'aie pu m’affurer du nombre des éta- mines & des ftyles, &'que je n’y aie point obfervé de pétales, les détails que je viens de préfenter fur cette plante me paroiffent fuffifans pour étre autorifé à la rapporter aux ugina. SAG 391 J'ai recueilli cette efpèce dans les lieux fablo- neux , fur les côtes de la mer, dans le royaume d'Alger, aux environs de la ville de Bonne. 2 (F.v.) 5. SAGINE à feuilles de ceraifte. Sagina ceraf- toides. Smith. Sagina caule diffifo , dichotomo; foliis fpathula- tis , obovatifque recurvis ÿ pedunculis fruhiferis, re- flexis. Smith, AËt. Soc. Linn. Lond. 2. pag. 343.— Willden. Spec. Plant. vol. 1. p. 718. n°. 1. Cette efpèce a le port d'un ceraflium , mais fes fleurs font conflamment à quatre divifions. Ses tiges font nombreufes, diffufes , longues de fix à fept pouces, cylindriques , prefque glabres & fort grèles à leur partie inférieure , pubefcen- tes & dichotomes à leur fommet, pales & ren- fées à leurs articulations , divilées en rameaux al- ternes , étendus , garnis de feuiiles oppofées , ou- vertes, molles, très-entieres, ovales, refléchies en dehors, pubefcentes à leurs deux faces, plus pâl:s & un peu plus luifantes en deflous, mar- quées de veines droites & longitudinales : les in- férieures fpatulées , rétrécies en pétiole à leur bafe ; les fupérieures fefliles, en ovale renverfé ; les dernièies ovales, fans ftipules. Les fleurs font axillaires, folitaires , fituées dans la bifurcation des rameaux , d’abord prefque fefiles , enfuite pédonculées ; les pédoncules fili- formes , pubefcens, longs d‘environ un pouce, réfléchis à l’époque de Ja maturité des fruits. Cette plante croit dans les plaines fabloneufes & les fentes des rochers, fur les bords de la mer, en Ecofle. © ( Defcript.ex Smith.) 6. SAGINE de Virginie. Sagina virginica, Linn. Sagina caule eretto, floribus oppofrtis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 185. — Willden. Spec. Plant, vol. 1. pag. 719. n°. 5. Sagina affinis, planta minima, floribus albis, Clayt. MA, 649. Ses tiges font droites, filiformes, hautes de trois à quatre pouces, garnies de feuilles oppo- fées, écartées entr’elles, fort petites, fubulees. Les fleurs font terminales & oppofées, quelques- unes pourvues de pédoncules propres. Leur calice eft droit, à quatre divifions ; la corollé compofée de quatre pétales oblongs ; les étamines au nombre de quatre ; les filamens de la longueur du calice. L’ovaire n'a point de Avyie ; il eft furmonté d'un ftigmate obtus : il lui fuccède une capfule pyrami- dale , terminée en une forte de bec, à une feule loge , renfermant des femences nombreufes. Cette plante s’écarte des fagines par le défaut de ftyle & par un feul figmate fefile. Éile croit fur 599 S A G le bord des fontaines , parmi les mouffes, dans la Virginie. ( Diféripe. «x Linn.) SAGONT. Sagonea. Genre de plantes dicoty- lédones , à f-urs complètes, monopétalées, cam- paniformes , de la famille des liferons , qui a des repyorts avec les kydrolea, & qui comprend des haies exotiques à l'Europe, dent les tiges font fimples , les feuilles alternes, les fleurs axillaires. Le caraétère eflzntiel de ce genre eft d’avoir: Un calice à cinq diviffons ; une corolle campanulée, à cing lobes; ure capfule à trois loges, s’ouvrant tranfverfulement ; cing étamines ; trois fiyles. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 19. Un calice d’une feule pièce, à cinq divi- fions oblongues, aiguës. 2°. Une corolle monopétale, campaniforme, dont le limbe fe divife en cinq lobes courts , ar- rondis , aigus. 3°. Cinq éramines, inférées fur la bafe de la cotolle , donr les filamens font fubulés, terminés par des anthères oblongues, courbées en demi- cercle, vacillantes , fillonnées à leurs deux faces. 4°. Un ovaire arrondi , furmonté de trois ftyles, terminés par un ftigmate capité. Le fruit eft une capfule à trois côtes , à trois loges s’ouvrant tranfverfalement, & contenant un grand nombre de femences fort petites, atta- chées à un réceptacle central, à trois angles. ÉSDÉÈCE. SAGOXNE aquatique. Sagonea aguatica. Sugonea foliis lanceolatis, alternis; floribus axil- laribus , fubracemofis. (N.) Sagonea aquatica. Aubl. Guian. vol. 1. pag. 285. tab. 151. — Lam. Iiluftr. Gener. tab. 212. Rcichelia paluftris. Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 1$02. Plante herbacée , qui produit de la même ra- cine plufieurs tiges droites, fimples, cylindriques, hautes de deux ou trois pieds , garnies de feuil'es alternes , lifles , vertes , étroites , lancéolées, prefque fefliles, acuminées , rétrécies en pétiole à leur bafe, longues d’environ trois pouces, fur un de large au plus. Les fleurs naiffent dans l’aifflelle des feuilles, difpolées en très-petites grappes, au nombre de trois où cinq. Le calice eft glabre, profondément découpé en cinq folioles vertes, lancéolées, ai- guës. La corolle eft bleue , d’une feule pièce, $ { AE OC OR DV D oo SAG campaniforme, partagée à fon limbe en cinq lobes arrondis, égaux, courts, un peu aigus ; les fila- mens font blancs, les anthères jaunâtres , vacil- lantes , bifides à leurs dzux extrémités. L’ovaire eft prefque globuleux; il fe convertit en une cap- fule marqués de trois fillons, s’ouvrant tranfver- falement en deux valves, divifée en trois loges féparées par des cloifons membraneufes ; les fe- mences font fort petites, attachées fur un placenta dans l’angle interne de chaque loge. Cette plante croit à la Guiane, fur le bord d’un ruiffeau qui coule dans une favanne fituée dans les déferts, entre la crique des Galibis & la rivière de Sinémari. Les Galibis la nomment /agoun-fagou, ( Defcript. ex Aubl.) SAGOUIER. Sagus. Genre de plantes mono- cotylédones , à fleurs incomplètes, ordinairement monoiques, de la famille des palmiers, qui a des rapports avec les rorangs (calamus) , & qui com- prend des arbres ou arbuftes exotiques à l'Europe, dont le tronc eft terminé à fon fommet par un faifceau de feuiiles ailées , les fleurs nombreules, difpofées fur un fpadice rameux , écailleux. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Des fleurs la plupart monoïques ; un calice double, l'extérieur à trois divifions fquamiformes , l'intérieur à trois divifions plus longues ; point de corolle; fix étamines : dans les fleurs femelles, ur ovaire ovale ; un feul ffigmate obrus ; une noix prefque globuleufe, PE PCT AY. couverte d'écailles imbriquées di fommet vers La bafe. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font difpofées fur un régime ou fpa- dice très-rameux , fort ample; chacune des rami- fications enveloppée par deux ou trois fpathes par- tislles , s’ouvrant latéralement ; les A:urs mâles occupant la partie fupérieure de ces rameaux; les fleurs femelles placées à la partie inférieure. Chaque fleur mâle offre : 1°, Un calice double; l'extérieur d’une feule pièce, à trois divifions, en forme d’écailles ; l’in- térieur à trois découpures plus longues que le ca- lice extérieur , & regardées comme la corolle par quelques botaniftes. 2°. Point de coro//e, à moins qu’on ne prenne pour elle le calice intérieur. 3°, Six écamines, dont les filamens font prefqu’é- gaux, épais, tesininés par des anthères droites. Chaque fleur femzlle offre : 1°. Un calice comme dans les fleurs mâles. 2°. Point de corol!e. 3°, Un fl ovaire ovale, furmonté d’un ftyle filiforme , s 4G filiforme, fubulé , terminé par un ftigmate fimple, : ovale , obtus. Le fruit eft une noix arrondie ou un peu ovale, fouvent acuminée par la bafe perfiftante du ftyle, couverte d’écailles luifantes , imbriquées du fon:- met vers la bafe , à nne feule loge, à une feule valve , renfermant une feule femence ovale- oblongue ; ridée, lacuneufe, tuberculée d’une ma- nière tiès-irrégulière : ’emoryon eft latéral, felon Gærtner. Obférvations. M. Palifot-Beauvois a bien voulu me communiquer les obfervations qu'il a faites fur le raphia, qu'il a vu chez les Owares. Il s’en- fuit que les fruits de cet arbre, qui paroïît étre le même que celui qui croit à Madagafcar , offrent quelques particularités remarquables , que je vais indiquer. Les fleurs mâles ont un triple calice ; Les deux extérieurs font monophylles ; le plus exté- rieur eft anguleux, ouvert d’un feul côté; le fe- cond eft plus petit, en forme de cupule; enfin, Je troifième fe divife en trois découpurés coriaces, obiongues, prefque ligneufes , égales, concaves, plus grandes que les deux autres calices. . On trouve dans Rumphius & quelques: autres auteurs , plufieurs palmiers qui ont de grands rap- ports avec les fagouiers, qui peut-être appartien- nent à ce genre ; mais leur fruétifcation ne nous eft:pas encore aflez connue pour ofer les y rappor- ter. Nous nous fommes bornés aux efpèces fui- vaites: i UT go | CÉSPÉÈGES. 1. SAGOUIER raphia. Sagus raphia. Sagus jpadice ramcfifimo , fingulis floribus fanamé eirculari cinétis , fronde pinnatä. (N.) : Sagus palma-pinus. Gærtn. vol. +. pag. 27. tab. 10. fig. 1. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 771: _ Palma-pinus. Lobel. Adverf. pag. 450. Icôn. — Lobel. Ic.'233. — Dalech. Hift. 2. pag. 1832. Raphia (vinifera}), fpadice ramofiffimo, magno ; fingulis ramis fpathé duplici aut triplici incluffs ; ra- mulis fimüiterque floribus fquamä circulari , annuli- formi & ftrie imbricatä, alternatim egredientibus ; fronde pinnatä. Palifot-Beauv. Icon. = Exossi fruitis [eu arboris ramus, cum fruëious Jauamofis. Cluf. Cur. Poft. 82.84. Fruëus peregrinus , abiegna nuci perfimilis. Palma- pinus ; feu con'fera. 3. Bauh. Hift. 1. pag. 398. Palma conifera. Jonhft. Dendr. tab. 48. -""Areca feu faufel. Bell. Muf. pag. 22: tab. 5: Yecort. Grew. Muf. pag. 200. : C'eft un arbre d’une moyenne grandeur, dont Le tronc eft droit, cylindrique , très-fimple, çcou- Botanique. Tome VI, S À G ronné à fon fommet par une touffe de fenilies grandes, nombreufes, très:amples , pinnées ; pen- dantes , dorit le pétiole commun eft garni da pe- tites épines prefque dans toute fa lonsueur. De la bafe de ces feuilles fortent & pendent de très-grands régimes ou fpadices très-ramifés, fous- divifés enun grand nombre d’autres rameaux fer- tés, rapprochés , inégaux, chacun d’eux envi- ronné de deux ou trois fpathes partielles, courtes, cunéiformes , comprimées , tronquées ,. fendues longitudinalèment à un de leurs côtés. Les fleurs font fefliles, & difpofées alternativement fur cha- cune des divifions du fpadice , enveloppéss à leur bafe par une forte d’écaille circulaire, dure;, co- race , un peu jaunâtre , liffe , prefque Juifante : ces écailles font imbriquées , & recouvrent les-ra- meaux dans toute leur longueur. Les flsurs mâles, fituées fur les mêmes régimes que les fleurs femelles, en occupent la partie fu périeure : elles font très-nombreufes , peräft pendant queique tems, & tombent enän à li m2 turité des fruits ‘qui forment par leur enfemb! très-ferrées , fortement imbriquées du fommet Cet arbre croît dans différentés contré:s d Finde , au Malabar , à l’île de Madagalcar, e Afrique, dans les royaumes d’Oware & de Pénin, fur le bord de toutes les rivières. h (W.f) «æ C'eft, dit M. Palifot-Beauvois , une ds pro- duétions les plus communes ; mais c’eft auf une des plus utiles pour les habitäns des pays où elle croit. Les peuples dès-roraumes d'Ovare:& de Bénin en font ün grand ufage. Les feuilles leur-{=5. vent à former dés palifides ; des enrourages ; 125 murs & les couvertures de leurs maifons. Les ferm- mes, après avoir toutné toutes les folicles des feuilles d’un même côté , réuniffent, cina.ou fx feuilles par leurs cotes , qu’elles attachent avee des lianes. Les hommes £xent enfuite ces. efpèces de faifceaux à des poteaux placés à une diltance convenable à la longueur: de ces feuilles, &, les plaçant les uns fur les autres, en commençanc, comme nos couvreurs, par en bas, ils faïriquent des efpèces de murs trés-épais, à l’abri des injures de Pair & du foieil, maïs qui, d’un autre côté, deviennent le repaire des rats, qui fourmillent dans ces contrées , & des ferpens qui leur font la chafle. Les couvertures fe font de même; & pour empêcher que le vent ne foulève toutes ces fo- Jioles ; qui forment une faite :épaifleur , ils les -attachént avec des Hanes. 2 a ‘-'#Ils retirent du tronc, comme dans d’autres contrées on le fait du palmier à vin, une liqueur très-agréable, qu'ils appellent Die ; mais les D 594 SAG Owares ayant, comme tous les peuples peu civi- lifés, un goût particulier , dominant & détor- donné pour les liqueurs fortes , ils ont trouvé le moyen (qui peut-être leur a été indiqué par les Portugais lorfque ceux-ci ont voulu s'établir parmi eux) de faire fermenter les femences dépourvues de leur enveloppe écailleufe, 8 d’en extraire une liqueur très-fpiritueufe , tiès-forte, & qui enivre aifément, mais qui n’eft pas tout-i-fait aufli agréa- ble au goût que celle qui eft extraite directement de la fève de l'arbre. » Cet arbre fournit cette fubftance connue fous e nom de fagou ; mais il n'eft pas le feul : un grand nombre de palmiers en donnent également en plus ou moins grande abondance. On retire le fagou paticuliérement de la moëllz du tronc, qui eft plus ou moins tranfparente, blanche & fongueufe, fuivanc lage de l'aibre. Les habitans l’enlèvent après avoir fendu l'arbre dans fa longucsur ; ils écrafent cette moëlle , la mettent dans une efpèce de cône ou d’'entonnoir fait d’écorce d'arbre, af- fujetri fur un tamis de crin; ils la délaient avec beaucoup d'eau. Ce fluide entraîne , par les trous . du tamis, la portion fa plus fine & la plus blanche de la moëlle ; la partie fbreufe refte fur le tamis. L'eau chargée de la partie la plus atténuée de cette moëlle eft reçue dans des pats, & elle y dé- pee peu à peu la fécule qui en troubloit la tranf- nrence, On décinte Peau éclaircie , & on pañle Ê dépôt à travers des platines perforées, qui lui donnent la forme de petits grains, fous laquelle le fagou nous parvient. La couleur roufle qu'ils of. frent à leur furface eft due à l’aétion du teu fur lequel on les a fair fécher. Ces grains fe ramoilif- fent & deviennent tranfparens dans l’eau bouil- lante. On.,en forme, avec le lair cu le bouillon, une forte de potage léger & affez agréable, qu'on a fort reconunandé dans la phrhifie. Le fagou eft donc un véritable amidon , auquel on peut très-bien fubilituer celui de pommes de terre : fes qualités font rrès-indépendantes de fa forme. Quand on veut faire cuire ce fagou ,onen met environ-une cuillerée à bouche dans un poé- Jon , pour le délayer peu à peu dans une chopine d’eau chaude ou de lait; on place ce poélon fur un feu doux, & on remue fans difcontimuer pen- dant une demi-heure ou environ : on y ajoute du fucre , des aromates , de l’eau de fleurs d’oran- pe ee. Dans les îles Moluques, aux Maniiles, aux Phi- lippines, on forme auf avec la pâte molle du fa- gou, des pains mollets de demi-pied en carré, & d'un doigt d'épaifleur. On en attache, en forme de chapelet, dix ou virgr.enfemble, & on les vend ainfi par les rues des villes & faubourgs d’Amboine. Les habitans de cette contrée font encore une S À G efpèce de poudingue , affez agréable pour les coù- valefcens , avec cette pâte encore molle, mélan- gée ‘de jus de poilfon & de fuc de limon, avec quelques autres arornates. 2. SAGOUIER farinifère. Sagus farinifera. Sagaus fpinis longiffimis, fpadice maximo , ramis divergentibus , longifimis ; fruétibus ovatis, (N.) Sagus farinifera. Gærtn. de Fruét. & Sem. plant, vol, 2. pag. 196. tab. 120. fig. 3. Sagus longifpina. Rumphius, Amboin. vol, 1. pag: 75: Metroxylon. Rottb. Nov. AËt. Dan. 2. pag. 525. tab. 1. C’eft un arbre dont le tronc eft court , peu élevé , prefque life, couronné à fon fommet pur une touffe de femilles très-amples, a lées, divi- fées en folioles loigues, tres-étroires , vertes & glabres à leurs deux faces , très-liffes , aiguës , armées fur leurs pétivles de tres longues epines , rares , caduques. La fpathe qui enveloppe les régimes eft grande, chargée d’épines caduques ; le regime très-ample, extrémement rameux dès la baie; les rameaux di- vergens , très iongs , de dix à douze pieds, leurs divifions longues d’un pied & demi environ; com- primés, couverts d'écailles fimples, tronquées , de deux pouces de long , alrernarivement difhi- quées : de chacune d'elles fort un chaton divari- qué, cylindrique , fefiüle, tomenteux , long de fix à huit pouces , imbriqué d’écailles coriices, nom- breufes , qui recouvrent entiérement des fleurs fort petites , nombreufes , dont beaucoup avortent. Les fleurs ; d’après Rottboll, font hermaphro- dites : leur calice eft divifé en fix découpures , dont trois intérieures plus longues ; elles renfer- ment fix étamines non faiilances , les flamens con- caves, élargis à leur baf£ ; les anthères fagittées & conriventes. L’ovaire eft furmonté d’un feu flyle droit , d’un fligimate épais, Le fruit eft une noix aflez groffe, de la forme d’un œuf de poule, couverte d'écailles luifantes, imbriquées du fom- met vers la bafe; coriaces, d'un jauñe clair, fou- vent blanchâtres & membraneues à leurs bords, prefque triangulaires, marquées extérieuremenr , dans leur milieu, d’un fillon longitudinal : elle renferme une feule femence dure, ovale ; carac- tère qui ne permettroit pas de réunir cette efpèce aux calamus ; quand bien même il feroit très-cer- tain que toutes fes fleurs font hermaphrodites. Cet arbre croit dans.les Indes. Son tronc con- tient une moëlle farineufe, qui cit un aliment très- fain quand elie eft recueillie avant la Botaifon. On en retire auf du fagou, ainfi que de béaicoup d’autres palmiers, Ty (#7. fin herb. Juff. ) » A4 3. SAGOUIER bache. Sagus americana. Sagus caule excelfo, fubrriangulari ; foliis flabelli- formibus , longiffimis ; fruttibus fubglobofis. (N.) Le bache. Aub. Guian. Append. 103. Quoique nous n’ayions fur cette belle efpèce de palmiers que le peu de dérails que nous en a don- nés le botanifte Aublet, elle a tant de rapports avec le genre dont nous traitons , que nous avons cru devoir le mentionner ici. Nous nous borne- rons à ce qu’en a dit Aublet. : « Le hache, dit cet auteur, eft le feul palmier que j'aie rencontré de fon efpèce. Son tronc eft fort, très-dur ; fes fbres longitudinales font noires & folides : il s'élève à trente pieds, fur deux pieds & plus de diamètre ; il eft comme trisngulaire. Ses feuilles font en éventail, d’une grandeur & d'une largeur confidérables ; elles ont cinq pieds environ de diamètre. » Les fruits font portés fur un régime très-bran- chu & fort grand; ils font de la groffeur d’une moyenne pomme & rougeatres : c'eft une coque miuce , life, comme verniflée , f:rme , couverte d’écailles qui imitent à peu près celles de la pomme de pin dans fa jeunefle. » Deflous cetre coque eft une groffe amande, dont Ja nation des Maiès fair du pain qui fert à fa nourriture. Le tronc du palmier-bache réfifte à Ja hache par fa dureté; 1l eft employé par ces mé- mes peuples dans la conftruétion de fes carbets : les feuilles leur fervent à couvrir ces carbets. Le pétiole des feuilles , qui eft fort long & large, aplati & ligneux , leur fert pour border les ca- nots, afin de les agrandir. Ces Maïès tirent des feuilles tendres un fil très fin, avec lequel ils fa- briquent des hamacs & des pagnes. Cet arbre eft précieux à caufe de fon utilité. Lorfqu’on vient à fe perdre dans les déferts, & que l’on rencontre ces arbres, on fe trouve préfervé de la famine. Les perroquets font très-friands de fon fruit : tous les matins ils fe rendent fur ces palmiers : c’eft aufi les lieux où les Caraibes leur tendent des piéges. » Cet arbre croît principalement fur le bord des rivières, des ruiffeaux , dans les cantons maréca- geux de la Guiane. P SAINFOIN. Hedyfarum. Genre de plantes di- cotylédones , à fleurs papilionacées, de la famille des légumineufes , qui a de grands rapports avec les æfchinomene , & qui comprend des herbes, quelques arbuftes exotiqu:s ou indigènes de l'Eu- rope , dont les feuilles font fimples, ou géminées , ou ternées , ou ailées avec une impaire, munies de ftipules féparées des pétioles ; les fleurs axil- laires ou terminales, folitaires ou paniculées , ou en épis , très-fouvent garnies de braétées, S AI 595 Le caraétère effenriel de ce genre eft d’avoir : Un calice perfiffant , à cinq divifions ; la carène obrufe & comprimée ; in: gouffe articulée ; les articu- lations planes , à une feule femeice ; dix étamines diadelphes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°, Un calice perfiftant , d’une feule pièce, di- vifé, jufque vers fon milieu , en cinq découpures droites , fubulées. 29. Une corolle papillonacée , dont l'étendard eff réfléchi, comprimé, ovale-oblong , échancré; les ailes droites , oblongues, très-étroites ; la carère droite, comprimée , en partie bifide. 3°. Dix étamires diadelphes, dont les filamens font réunis en un feul corps, ou ua filament féparé des autres; courbés, terminés par des anthères comprimées , arrondies. 4°. Un ovaire fupérieur , grêle, linéaire, com- primé , furmonté d’un ftyle fubulé , incliné , ter- miné par un ftigmate très-fimple. Le fruit eft une gouffe compolée d’articulations arrondies ou de forme variée , plus ou mo'ns cum- primées, à une feule femence, à une, quelque- fois à deux valves. Olfervations. Ce genre eft foitlement diftingué des œfchiromene, Dans ces derniè:es , les goufles ne doivent être finuées ou échancrées que d'un feul côté , c’efl-à-dire, que les formes des aiticu- Jations ne fort prononcées qu'à leur côté exté- rieut , tandis que l’intérieur eft droit, linéaire, Ce caractère s’évanouit par-des nuances fi infenfibles, qu’il eft impofhble de trouver des limites entre ces deux genres. Quant à celui dont il eft ici queftion , en y com- prenant les œfchinomene, je ne lui trouve aucun caractère tranchant. ]1 faut d'abord en écarter le calice & la corolle, dont les différences ne peu- vent être ici employées que comme des caractères fpécifiques. Les calices font, les uns d’une feule pièce, courts, campanulés ou prolongés en tube, à cinq dents plus ou moins courtes, égales ou inégales; les autres profondément divifées , juf- qu’à leur moitié ou jufqu’aux trois quarts , en cinq découpures profondes, lancéolées, tres-ir égales, formant quelquefois deux lèvres. La corolle varie par la forme, & furtout par la proport'on relative de fes pétales. La plus re- marquable eft celle des deux aîles, fouvent très- courtes, à peine auf longues ou plus courtes que le calice, d’autres fois égalant prefque la caièue; l'étendard eft tanto- plus long, tantôt plus court que la carène. Il eft donc évident, d’après ces Ddd 2 SAI détails, qu'on ne peut établir aucun caraétère gé- nérique fur ces deux parties de la fleur, le calice & la corolle : il ne faut pas compter davantage fur celles de la fécondation. en 090 Le fruit nous refte donc feul pour fixer nos idées fur ce genre; mais on y a mis fi peu d'importance, qu'on a réuni dans un même genre des pläntes qui auroient dû être féparées, d’après la forme de leurs gouffes : ce travail nous étoit interdit, d’a- : près la forme de cet ouvrage. Nous nous borne- rons donc à en préfenter ici les bafes. .Tournefort avoit, avec beaucoup de raïifon, féparé les hedyfarum des onobrychis. Ces deux genres font faciles à établir, en rangeant parmi les onobrychis toutes les efpèces dont les goufles font inarticulées , un peu renjlées , fouvent hérifées de pointes , à une feule loge ; à une feule valve , renfer- mant une feule femence. Parmi les efpèces d’hedyfarum inarticulés, il en eff qui ont une gouffe à deux valves plus où moins comprimées , [uns aïguillons ; elles entreront, ou dans les #a//ia de Thunberg, ou dans les Zefpedeza de Michaux , ces deux genres devant étre réunis, les goufles étant bivalves dans l’un & l’autre. Quant aux efpèces d'Acdyfarum dont les gouffes font articulées , on féparera : 1°. Celles qui ont une gouffe cylindrique, dont les articulations , quoique très-féparables, n’of- frent aucun rétréciflement fenfible au peint de leur contact. 2°. Celles qui, avec ce dernier caractère, c’eft- à-dire, fans rétrécifflement , font plates, compri- mées, linéaires. 3°. Celles qui font échancrées, ou dont les for- mes ovales, anguleufes , elliptiques ne font pro- noncées que d’un feul côté. 4°. Celles qui font échancrées à leurs deux côtés , lobées ou finuées. Aiïnfi les deux genres œfchinomene & kedyfarum font fufcepribles d’être divifés au moins en fix genres : les efpèces deviendroient plus aifées à reconnoitre , & elles offriroient prefque «ans cha- cun de ces genres les mêmes fous-divifions que les hedy firm ; feuilles fimples, feuilles ternées , feuilles ailées. M. de Jufieu a préparé à ce fujet un beau tra- val, dont les bafes font appuyées également fur la forme des goufles. Il feroit à defirer, pour les progres de la fcience , que ce célèbre profeffeur voulüt bien faire connoitre le réfultat de fes ob- fervations. On trouvera à l’article SESBANE l’œfthinomene Jerban , grandiflorus , &c. de Einné, dont les gouffes SAI font longues , étroites , cylindriques, prefqu'inat- ticulées , les calices à cinq dents courtes, égales. ESP R/GIENS: * Feuilles fimples ou conjuguées. 1. SAINFOIN agul. Hedyfarum alhagi. Linn. Hedyfarum foliis fimplicibus , lanceolatis | obtufis ; caule fruticofo , fpinofo. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 10$1. — Gronov. Orient. 228. — Gmel. Iter 2. tab. 29. — Miller, Diét. n°, 18.— Lerche, in Nov. Act. A. N. C. vol. 5. Append. pag. 167. — Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1171. n°. 1. Genifla, fpartium fpinofum , foliis polygoni. C. Bauh. Pin. 394. Alhagi Maurorum. Tours. Inft. R. Herb. Corol. 54. tab. 489. — Rauvolf. Itin. pag. 94. tab. 94. Genifla frinofa , flore rubro. Wheel. Itin. C’eft un joli arbriffeau , qui s'élève à la hauteur d'environ trois pieds , fur dés tiges glabies, cylin- driques, divifées en rameaux droits, nombreux, étalés, prefque glabres, garnis de feuilles fimples, alternes, ovales , lancéolées , légérement pubef- centes, d’un vert-pale, obtufes à leur fommert, rétrécies à leur bafe , fupportées par des pétioles très-courts , munis à leur bafe d'aiguillons étroits, alongés, fort aigus, inégaux, fubulés, un peu bruns ou rougeaires, d’un blanc-jaunatre à leur fommet. Les fleurs naiflent en petites grapes très-nom- breufes , latérales, un peu pendantes fur des pé- doncules glabres, ftriés, chacune d’elles pédicu- lée , diffante. Le calice eft court , de couleur cen- drée , ferme, perfiflant, prefque campaniforme, tronqué à fon orifice, ou à peine marqué de cinq petites dents à peine fenfibles, dont une fupérieure plus large. La corolle eft d’une belle couleur pour- pre dans fon centre, rougeitre fur fes bords ; le flyle eft court, fubulé, aigu ; l'ovaire oblong , très-étroit : il lui fuccède une goufle compofée de plufieurs articulations glabres , nues , ovales, globuleufes, petites, à peine légérement compri- mées , rapproch£es ou plus fouvenc très-diftantes , recourbées ; elles font univalves, à une feule loge, & renferment une femznce un peu réniforme. Cette plante croît dans la Syrie, la Perfe, la Tatrarie. Sa culture dans les jardins d'Europe exige des foins, & on réuflit bien difficilement à en obtenir des fleurs & des fruits. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. (W. f.) Toutes les parties de cette plante, furtout fes rameaux & fes feuilles, font chargées, dans les grandes chaleurs de l'été, d'une liqueur grafle & onctueufe, qui a la confiflance du miel. La frai- cheur de la nuit la condenfe , & la réduit en forme U S À I de grains que l’on nomme manne d’alhag!, & que les naturels du pays appellent srangebin. On réunit ces grains, qui font de la grofleur des femences de la coriandre, & on en forme des pains aflez gros, d'une couleur jaune foncée. On prétend que trois onces de cette manne , dans une infufion de féné , purgent très-bien; elle eft cependant infé- rieure en bonté à celle de la Calabre. 2. SAINFOIN à feuilles de buplèvre. Hedyfarum buplevrifolium. Linn. Hedyfarum foliis fimplicibus , lanceclatis , acutis ; caule imermi, flipulis fcariofis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 10$1. — Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1171.n°.2. Ornithopodium maderafpatanum , buplevrifolio. Petiv. Gazoph. 18. tab. 11. fig. 12. Scorpioides maderafpatan , graminis leucanthemi- foliis, filiquis nodofis. Piuker. Amalth. pag. 169. tab. 443. fig. 5. Cette plante a des rameaux gréles, fort longs, effilés , alternes , écartés, prefque herbacés , gla- bres , triés , prefque glauques , garnis de feuilles alternes, fort diftantes , légérement pétiolées , lan- céolées étroites, longues d’un pouce & plus, ai- guës à leur fommet, entières à leurs bords, gla- bres à leurs deux faces, finement réticulées, d’un vert-tendre , fouvent réfiéchies fur leur pétiole, qui eft très-court, articulé tant à fa bafe qu'à fon fommet, garni de flipules fcarieufes , crès-minces, droites, vaginales , bifides , flriées, aiguës, à peu près de la longueur des pétioles; elles font déchi- quetées, & plus nombreufes à l’infertion des ra- meaux axillaires. Les fleurs forment de longs épis grêles , prefque filiformes à l'extrémité des rameaux , fupportées par un pédoncule commun , droit, long de fix à huit pouces, glabres : les fleurs y font rangées al- ternativement , fort diftantes, furtout les infe- rieures ; appliquées contre le pédoncule, les unes fefiles , les autres pédiculées, folitaires ou deux par deux, garnies à leur bafe de braétées en forme d'écailles fêches , ovales , aiguës. Le calice eft compofé de cinq folioles lancéolées , acuminées , verdatres, ftriées, membraneufes à leurs bords. La corolle eft petite, purpurine , à peine aufi longue que le calice. Il lui fuccède une goufle droite, alon- gée, très-glabre, articulée, chaque articulation ovale, mais tronquée à fes deux extrémités, à une feule loge , à une feule femence. Cette plante varie, felon Linné , à feuilles lan- céolées & à feuilles oblongues , en cœur. Elle croit dans les Indes, (W. f. in herb. Lam.) Obférvations. Willdenow cite une plante qu'il poflède des Indes , & qui diffère de celle-ci par des - feuilles oblongues , lancéolées, aiguës ; par des fti- $ À I 297 pules linéaires , lancéolées , fcarieufes, plus lon- gues que Les pétioles ; par les dents du calice alon- géss, linéaires , lancéolées , ciliées à leurs bords. il n'a point vu les fruits. Il eft à remarquer que, dans l’efpèce que j'ai décrite d’après un individu fec, le calice eft remarquable en ce qu'il eft dé- coupé en cinq folioles , & non pas denté. 3. SAINFOIN à feuilles de gramen. Hedyfarum gramineum. Retz. Hedyfarum foliis fimplicibus , lineari lanceolatis ; flipulis feariofis , racemis nudis, pedicellis biforis, dentibus calicum barbatis. Retz. Oblferv. $. pag. 26. — Wend. Hort. Herrenhuf. 1. pag. 7. tab. ç. — Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1172. n°. 3. Arbriffeau dont les tiges font roides , cylindri- ques , rameufes , articulées, garnies de feuilles alternes, fimples, pétiolées , longues de deux pou- ces, larges d'environ une ligne & demie, linéaires, lancéolées, glabres à leurs deux faces, entières, acuminées à leur fommet , fupportées par des pé- tioles courts , de couleur brune, munis à leur bafe de deux flipules fcarieufes lancéolées, acuminées ; deux autres font également appliquées à chacune des articulations des tiges, & fe convertifient en fibres lorfque les rameaux font vieux. Les fleurs forment des grapes droites, nues, alongées , fur lefquelles les pédoncules partiels font diftans, uniflores , réunis deux par deux. Les calices font tubulés, anguleux , fcarieux , divifés à leur orifice en cinq dents fubulées, barbues in- térieurement. La corolle eft petite & purpurine ; les gouffes compofées de plufeurs articulations, de quatre à cinq & peut-être davantage, glabres, convexes , mucronées. Cette efpèce fe rencontre dans les Indes orien- tales & à Tranguebar. B (Deftripe. ex Retz.) 4. SAINFOIN glumacé. Hedyfarnm glumaceum. Vahl. Hedyfarum foliis fimplicibus, lanceolatis ; ffipulis calicibufque fcariofis , leguminibus rugofis. Vahl. Symb. 1. pag. ÿ4. — Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1172. n°. 4. Hedyfarum (violaceum ), folio fimplici , lineari ; caule annuo, procumbente. Forskh. Flor. ægypr.- arab. pag. 136. mn Ses tiges font prefque ligneufes, glabres , cylin- driques , rameufes , couchées , effilées, longues d’un pied environ ; divifées en rameaux courts, alternes, garnies de feuilles fimples, médiocre- ment pétiolées, alternes, ouvertes, lancéolées acuminées, longues d'un pouce, glabres à leurs deux faces ; munies à la bafe de leur pétiole de ftipules fcarieufes , lancéolées, ovalss , de lalon- gueur des pétioles, v a » 593 S AI Les fleurs font difpofées en grapes t2rminales, alongces, fur lefquelles ces fleurs font rangées deux à deux, ou foliraires, alternes. Leur calice elt divifé en cinq découpures foarieufes , ftrises, chargées de poils, tant à leurs bords qu'à leur fommet. La co- colle eft violette ; les goulles articulées, longues d’un pouce, compofées de quatre ou fix articula- tions prefque rondes , ridées , comprimées , ter- minées par le ftyle perfiftanc & fubule. Cette plante fe rencontre dans l'Arabie heu- reufe. % (Defcript. ex Vähl.) 5- SaINFoIx ridé. Hedyfarum rugofum. Willd. Hédyfarum foliis fimplicibus , lineari-lanceolatis ; fipulis calicibufque fcari ofis caule erectiufculo » Pi- lofo ; lomenti articulis cranfverfim rugofis. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1172. n°. $. Cette efpèce paroit avoir de grands rapports avec l’hcdyfarum glumaceum , dont elle diffère par fss feuilles pubefcentes & ciliées, par fes lon- gues ftipules. Ses tiges font glabres , cylindriques , munies de quelques poils diffus, d’un léger filon longitudi- nal , hautes d’un pied & demi, garnies de feuilles fimples , alternes , pétiolé*s , longues d’un pouce & demi ou deux pouces, linéaires, lancéolées, entières , obtufes & mucronées à leur fommet, légérement pubefcentes en deflous , ciliées à leurs bords, munies à la bafe de leurs pétioles deftipules membraneufes , oblongues , lancéolées , acumi- nées, prefque d’un pouce de long, plus longues que les pétioles. 11 fort de l’aiffelle des feuilies & de l'extrémité des rameaux, des grapes longues d'environ un demi-pied lorfqu’elles font terminales , de moitié plus courtes quand elles font axillaires ; ks fleurs réunies deux par deux & fupportées par des pé- doncules partiels , capillaires. Leur calice eft pro- fondément divifé en cinq découpures linéaires, lancéolées, ftriées, ciliées à leurs bords. Les gouf- fes font courtes, compofées de quatre ou cinq ar- ticulations arrondies , comprimées , à rides tranf- verfes , faillances , terminées par le ftyle per- fitant. Cette plante croît dans la Guinée. % (Défcripr. ex Willa.) 6. SArNFoIN hérifonné. Hedyfarum eriraceum. Hedyfarum foliis fimplicibus, orbiculatis ; ffipulis minimis ; pedanculis axillaribus, fubracemofis ; Le- guminibus inarticulatis, monvfpermis, recurvis , acu- deatis , villofis. CN.) Cette plante, qui s'offre fous l'afpeët de l'hedy- farum moniliferum , au point de s’y méprendre, en et bien diflinéte par fes gouffes à une feule articu- lation arquée, hérifée d’aiguillons & velue. | S À 1 Ses racines font dures, petites , fibreufes, d'un brun-noir. Il s’en élève une tige qui fe divife pref- que dès fon origine en rameaux couchés, longs de quatre à cinq pouces, prefque fimples, herbacés, un peu cylindriques , à deux ou trois angles, lé- gérement pubefcens , garnis de feuilles fimples, alernes, pétiolées, petites, orbicuiaireg, un peu rétrécies en coin à leur bafe , arrondies à leur fommet , entières à leurs bords, prefque char- nues, vertes à leurs faces, légérement hifpides, fupportées par des pétioles très-courts. Les fti- pules font fcarieufes , blanchâtres , extrêmement petites. Les pédoncules font axillaires, plus courts ou à peine aufli longs que les feuilles ; ils fe terminent par une petite grape ou épi compofé de quatre à cinq petite: fleurs pédiculées, pendantes , alternes, dont le calice eft court , velu , divifé à fon orifice en cinq dents aiguës. La corolle , à peine plus lon- gue que le calice, eft très-ouverte , une étamine eit féparée des n-uf autres; fon anthère eft groffe, oblongue. Le fruit eft un: gouff- courte, point articulée , à une feule femence; un peu cempri- mée, velue, hérifl:e d'aigrillonsinéga: x ; ceux de Ja carëne plus longs que les autres, un peu cour- bés en crochet; celui du fommet, droit, fubulé, alonsé ; cette gouffe eft plus où moins courbée en demi-cercle , arrondie à fon côté cppolé. Cette plante a été recueillie dans les Indes par M. Sonnerat, qui en a communiqué un exemp aire à M. Lamarck. ( W. f. in herb. Lam.) 7. SAINFOIN en chapelet. Hedyfarum molinife- rum. Linn. Hedyfarum foliis fimplicibus , orbiculatis ; legu- minibus moniliformious, globofo-articularis. Linn. Mantifl. 102.— Burm. Fior. ind. tab. 2. fig. 3. Hedyfarum foliis elliptico-fubrotundis ; [ubtàs pu- befcentibus ; flipulis fcariofis , petiolo longioribus ; articulis lomenti globefis ,pubefcentibus. Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1173. n°. 7: Cette efpèce fe diftingue de l’hedyfarum moni- liferum , par fes tiges bien plus courtes, velues ainfi que les pédoncules ; par les articulations de fes gouffes globuleufes & pubefcentes. Ses tiges font couchées, longues de fix à fept pouces au plus, filiformes, velues, à peine ra- meufes , un peu comprimées & ftriées, garnies de feuilles petites , alternes, pétiolées , orbiculaires ou elliptiques, obtufes à leurs deux extrémités , quelquefois légérement échancrées à leur bafe, vertes, glabres à leur face fupérieure , un peu pu- befcentes en deflous, particuliérement fur leurs principales nervures ; les pétioles font capillaires , d’enviren un tiers plus courts que les feuilles, pu- befcens, munis à leur bafe de deux ftipules am- plexicaules, petites, ovales, aiguës, fcarieufes, S À I prefque planes, friées, à p:u près auffi longues que les périoles. \ Les pédoncules font axillaires , droits, filifor- mes, très-velus, longs au moins d'un pouce , ter- minés par un épi court, compofé de petites fliurs alternes, prefque fefliles , peu nombreufes, mu- nies de braétées très-étroites, aiguës. Le calice eft tubulé, glabre , ftrié, divifé en cinq d‘cou- pures ouvertes , fubulées , aiguës. La corolie eft fort petite , purpurine ou peut-être d’un blanc- jaunatre dans l’état de ficcité : il lui fuccèie une goufle alongée, compofée de plufieurs articula- tions renflées, globuleufes, chargées de poils courts, crochus à leur fommet lorfqu'on les exa- mine à la loupe, ainfi que l’a très-bien obferve Linné. On trouve cette plante dans les Indes orientales. Z(V. f.in herdb. Lam.) 8. SAINFOIN à feuilles de nummulaire. Hedyfa- rum nummularifolium. Linn. Hedyfarum foliis fimplicibus , oboyato-fubrotun- dis ; fhpulis feariofis, petiole brevioribus ; lomentis glabris, rericulatis. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1173. n°. 6. © Hedyfarum foliis fimplicibus , cuneiformibus. Linn. Flor. 288. — Burm. Flor. ind. pag. 64. Onobrychis maderafpatanum , nummularie folio, ornithopodii filiquis. Petiv. Gazoph. 41. tab. 26. fig. 4. Cette efpèce me paroît différer beauceup de l'hedyfarum moniliferum : fes feuilles font plus gran- dés, les articulations des gouffes plus arrondies, soute la plante beaucoup plus grande. Ses tiges font longues, anguleufes, pubefcen- tes, ftriées, grêles , peu rameufes , couchées, garnies de feuilles alternes, pétiolées, fimples, un peu ovales ou arrondies , quelquefois échancrées en cœur à leur bafe , obtules à leurs deux extré- mités, vertes à leurs deux faces, un peu plus pales & légérement velues en deffous , particuliérement à leur principale nervure ; réfléchies à l'extrémité de leur pétiole, qui a environ la moitié de lalon- gueur des feuilles. Les ftipules font vaginales , fca- rieufes , blanchatres , ftriézs, appliquées contre Ci à peu près auffi longues que les pé- tioles. Les fleurs font difpofées en épis axillaires ou terminaux, longs de deux ou trois pouces, grêles, lies ; les pédoncules font filiformes, articulés ; à chaque articulation eft une fleur pédiculée , foli- taire à la partie inférieure du pédoncule , fouvent deux à deux vers ion fommet; leur calice eft glaore , Îtrié, à cinq découpures droites , aiguës. La coro!le cit purpurine ou blanchätre, petite , un peu plus longue que le calice. Il Jui fuccède une ! S À Ï 399 goufle pubefcente dans fa jeuneffe. prefque glabre à l’époque de la maturité , articulée ; les articu- lations peu arrondies, prefque cylindriques, légé- rement comprimées , fefliles , ridées , renfermar.t une femence un peu réniforme. Cette plante croît dans les Indes orientales. 2: CV, f. in herb. Lam.) u La plante que nous venons de déerire , eft exac- tement celle dont Petiver a donné la figure, & qui eft citée par Linné ; mais elle s’écarte un peu de la defcription de ce dernier auteur. Je n'ai pas vu 25 feuilles cunéiformes ni les gouffes velues fur leur dos, excepte dans leur première jeunefle. 9. SAINFOIN à feuilles d’aliboufier. Hedyfarum fyracifolium. Linn. : Hedyfarum foliis fmplicibus | cordato-orbiculatis ; retifrs, fiprà glabris , fubiès tomentefis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1052. — Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1174. n°. 8. C'eft une paie dont les tiges font ligneufes, prefque auadrangulaires, cannelees , legéremerc v-lues , droites , garnies de feuilles alrernes, p£- tiol£s, affez grandes , prefqu'orbiculaires ou ur peu ovales , légérement pube'centes à leur face inférieure , pfabres en deflus, longu.s d’un pouce & demi, articulées à leur inf:rtionavec le pétiole, pendantes, nerveufcs, entières à leurs bords ; les pétioles font prefqu'aufli longs que les feuilles , munis à leur bafe de ftipules lancéolées. Je ne con- nois ni les fleurs ni les fruits. Cette plante croît dans l'Afie. R CP. f. in herë. Lam.) 10. SAINFOIN à feuilles en rein. Hedyfarum re- niforme. Hedyfarum foliis fimplicibus , reniformibus ; saute tereti, Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 10$1. — Burm. Flor. ind. tab. $2. fig. 1. — Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1174. n°. 9. Plante remarquable par fes feuilles en forme de rein , affez femblables à celles de l’afurum euro- paum , mais beaucoup plus petites , qui a des rap- ports avec l'Éedyfairum fororium , dont elle differe par fes goufles à plufieurs articulations. Ses tiges font filiformes, cylindriques, garnies de feuilles alternes, fimples , longuement pério- lées , glabres à leurs deux faces, obtufes, prefque tronquées & point échancrées à leur fommet, mu- nies à la bafe de leur pétiole de ftipules fort pe- tites, aiguës. Les fleurs font difpolées en grapes à l'extrémité des tiges , réunies très-fouvent deux à deux , ou bien elles font placées ans les aitlelles des feuilles fupérieures, folitaires ou géminées, Les goufles font compofées de plufieurs articuli- tions lifies , à une feule femence, SAI Cette plante croit dans les Indes orientales. 400 11. SAINFOIN velouté. Hedyfarum velurinum. Willd. Hedyfarum foliis fmplicibus , ovatis , tomentofis ; frpulis braëteifque filiformibus , lomentis villofo-to- mentofis. Willden. Spec. Plant. vol, 3. pag. 1174. hn .10, Ses rameaux font ligneux, cylindriques, pubef- cens, garnis de feuilles fimples, alternes, pétio- lées , ovales, obtufes, mucronécs à leur fommet, longues de trois pouces , molles & tomenteules à leurs deux faces, munies à leur bafe de flipules f- liformes, plus courtes que les péetioles. Les fleurs font difpofées en grappes fimples, longues de quatre à cinq pouces, terminales & axilluires, fur lefquelles font placées des fleurs fort petites , prefque fefiles, de couleur violette, garniss de braétées menues, capillaires, plus Jon- gues que le calice. Ce dernier eft velu profondé- ment, diviféen cinq découpures aiguës. Les gouf- fes font longues d'un demi-pouce , articulées, velues ,tomenteufes, compofées d'articulations cbiongues, comprimées. Cette plante croît dans les contrées méridio- pales de l'Amérique. B ( Deferipr. ex Willd.) 12. SAINFOIN à gouffes cachées. Hedyfarum La- tebrofum. Linn. Hedyfarum foliis fëmplicibus, ovatis, ferrularis ; legurminibus occultatis, braitea fornicatà, fupinä, fcariofa. Linn. Syf. veget. pag. 672. n°. 12. — Mantiff. 270. — Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. ce. n°. 2 1175.10 . 13. Lens maderafpatan , elatines folio. Petiv. Gazo- phyll. tab. 30. fig. 11. Ses tiges font prefque lizneufes, nues, divi- fées en quelques rameaux longs, flexibles, effi- lés, cylindriques, diffus, chargés de poils très- fins & blanchatres, garnis de feuilles fimples , al- ternes, péciolées, écartées , ovales, à peine den- ticulées , prefque glabres , ciliées à leurs bords, plus rapprochées à l'extrémité des rameaux ; les inférieures munies à {eur contour de quelques pe- tires dents épineufes. Leur pétiole eft très-court ; les ftipules fort petites , caduques. Les flsurs font ou folitaires ou plus fouvent deux à deux dans l’aiffelle des feuilles fupérieu- res, foutenues par un pédoncule très-petit, fim- ple , biflore ; recouvertes entiérement par une grande braétée concave , naviculaire ou en voûte, rouflitre, qu'oñprendroitaifément pourune feuille hée. Les goufles font prefque rhomboïdes, nées, & ne renferment qu'une (eule fe- S AT Cette plante croît dans les Indes orientales. 5 (We in herb. Ju]. & Lam.) 13. SAINFOIN vaginal. Hedyfurum vaginale. Linn. Hedyfarum foliis fimplicibus , cordato-oblongis ; petolis fimplicibus , flipulis vaginalibus. Linn. Syft. veget. pag. 673. n°. 13. — Flor. zeylan. 287. — Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1176. n°. 14. Genifla articulata, repens; foliis craffiufeulis , planis, acutis. Burm. Zeylan. pag. 104. tab. 49. fig. 1. Hedyfarum monophyllum, repens ; filiculis glabris, non crenatis. Herm. Zeyl. 33. Undupyali, alia fpecies ; folio fingulari oblongo. Herm, Zeyl. ÿ. 10. Cette plante a quelques rapports avec l’Aedyfa- ram buplevrifolium , par la forme de fes feuilles qui font quelquefois lancéolées, mais plus fouvent oblongues , elliptiques; elle et d'ailleurs remar- uable par les ftipales qui entourent Les tiges en orme de gaine. Ses tiges font nombreufes, herbacées, cou- chées , glabres , vertes, à peine rameufes , cylin- driques , garnies de feuilles fimples , alrernes, pé- tiolées , très-variables dans leur forme; les infé- rieures en ovale renverfé , échancrées à leur bafe; les fupérieures, plusalongées, lancéolées,en cœur, elliptiques ou aiguës ; d’autres ,‘obtufes & mucro- nées à leur fommet, glabres à leurs deux faces, veinées, réticulées, fupportées par des pétioles cylindriques , gréles , plus courts que les feuilles; les ftipules font lancéolées, acuminées , appli- quées contre les tiges. Les fleurs font difpofées en longs épis fimples, alongés dans l’aiffelle des feuill s, vers l'extrémité des rameaux, fupportant des fl-urs pédiculées, alternes , munies de braétées courtes , aiguës. Les calices font oblongs, divifés en cinq découpures lancéolées , pointues, prefque fèches. Les corolles font purpurines , fort petites. Il ‘eur fuccède des goufles glabres , articulées, prefque cylindriques , légérement comprimées, réticulées; les articula- tions peu diftinêtes. Cette plante croît dans les Indes orientales & à l'ile de Ceilan, O 14. SAINFOIN à goufles cylindriques. Hedyfarum cylindricum. Hedyfarum foliis fimplicibus, ovato-fubrotundis , longè petiolatis ; lesuminibus cylindricis , articulis feffilibus , ftriatis ; fhipulis vaginalibus. (N.) Onobrychis maderafpatanum , nummularie folio, barbares Jiliquis. Petiver , Gazoph. tab. 26. fig. 1. Optima, Cette SANT Cette efpèce à de très-grands rapports avec l'hedy farum vaginale, dontellen’eft peur-étre qu'une Varieté : elle en diffère par fes feuilles prefque orbiculaires , très-cbtufes, & peur-être par fes gouliss plus arrondies, celles de l’arazfarum vagr- nale ne nous étant pas fufffamment connues. Au refte, l’infpeétion de la fiuure de cette plante, donne par Petiver , Qui y convient parfritement, & celle donnée par Burman, de l'kdyfarum vagi- rale , en feront reconnoitre la difference an pre- miér afpect. Sestiges font gréles, fouples, herbacées longues, cylindriques, couchées, articulées, rameufes; gar- nies de feuilles alternes , diftances, longuement pé- tiolées, prefque membrancutes, arrondies où un peu ovales, obtufes à leur fommet, ordinairement échancrées en cœur à leur bafe, glabres, d’un vert gai, un peu plus pales en deflus & à peine pubefcentes ; marquées de nervures obliques, ré- ticulées, Les pétioles font longs de trois à quatre lignes, droits, filiformes , un peu plus courts que les feuilles , erès-ouverts. Les {tipules environnent les tises en forme de gaine; elles fonc droites, Jancéolées, fubulées, aiguës, tronquées à leur bafe, blanchätres & membianeufes , tres-rappro- chées & prefque imbriquées à l'extrémité cs ra- meaux, & cachent entiérement cette partie de fa tige. Les fleurs font difpofées, à l'extrémité des ra- meaux, en un épi alongé, grêle, quelquefois axil- laire ; elles font alternes, diftantes, pédicul£es, folitaires fur chaque pédicule. Le calice eft glabre, oblong , divité, à fon orifice, en cinq découpur.s Jancéolees , aiguës. La corolle eft fort petite, pur- purine ou d’un bleu clair, un peu plus longue que le calice. 1 lui fuccède une goufle cylindrique , longue au moins d’un pouce, pédonculée, droite, chaque articulation fefile, tronquée à fes deux extrémités , légéremenr comprimés, life, glabre, ftriée , la dernière aiguë : elles fe dérachent avec la plus grande facilité ; elles ne renferment, dans une feule loge, qu’une femence brune, un peu £chan- crée en rein, obtufe ou prefque tronquée à fes deux extrémités. Cette plante croît dans l'Inde & à l’Ile-de- France. © ? ( V. fin herb. Lam.) 15. SAINFOIN à tiges triangulaires. Hedyfarum criquetrum. Linn. Hedyfarum foliis fimplicibus, cordato- oblongis ; petiolis alatis, ramis criquetris. Lian. Syft. veget. pag. 673. n°. 15. — Flor. zeyl. pag. 132. n°. 286. — Buim. Flor. ind. tab. $2. fig. 2. — Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1176. n°. 15. Onobrychis zeylanica, monophyllos ; vaule trian- gulo, petiolis foiiorum alatis. Burm. Zeylan. p.176. tab. 81. Botanique. Tome VI. SAIT Ouobrychis geylanica , aurantii folio. Petiv. Sicc. 147. — Rai, Suppl. z47. 40 Phafeolus montanus. 7. Pumph. Amboin. vol. 6. pag. 146. Cetre plante fe diflingue par fes tiges triangu- lsires, par fes pétioles ailés, & par fes gouffss articulées, très-comprimées. Elle pouflz, d'une racine commune , plufieurs tiges triangulaires ; cannelées , légérement purpurines ou verdatres , un peu velues, à peine rameufes; garnies de fcuiiles fimples, alrernes, périolées , lancéclées , aiguës à leur fommet , entière à leurs bords, quelquefois échancrées en cœur à leur bafe , longues d'un pouce & demi à quatre pouces , larges d'environ un pouce, glabres à leurs d:ux faces, veinées, isgerement ciliées à leur contour ; les pétioles plus courts que les feuilles , furtout dans les fupé- rieures; ailés comme ceux du citronnier ; les ftipules oblongues , lancéolées, feches , aiguës, firiées. Les fleurs font axillaires ou terminales, alternes ou rapproch£es deux par deux, portées fur des pé- doncuies fimples, à peine pubefcens; garnis de braétées étroites , lancéolées , plus courtes que les pédoncules partiels, fcarieufes, tres-glabres. Le culices font courts, campanulés, velus, à cinq divifions inégales, aiguës. La corolle eft petite, purburine. 1] lui fuccède une goufle longue , arti- cul e, très-comprimée, large, prefque plane, tré- velue; les articulations entières & un peu arron- dies à leurs bords, à une feule loge, renfermint uue (eule femence plate, ovalz, brune, un peu échancrée en rein. Cette efpèce fe rencontre dans les Indes oricn- tales. %?( W./f. in herb. Lamarck.) 16. SAINFOIN à grandes braétées. Hedyfarum ffroviliferum. Heiyfarum foliis fimplicibus ; braëteis frobilarum inflatis , cordatis , obrufis. Lin. Flor. zcylan. : 87. tab. 3. — Burm. Flor.ind. 165. — Willien. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1176. n°. 16. Ouobrvchis India orientalis ; fag’ foliis alternis , filiculis fpicä longi difpofitis. Raï, Suppl. 234. Carpinus yeylanica, filiquofa. Burm. Zeyl. 54. C'eft une efpsce très-reconnoiffable à la gran- deur de fes braëtées & à la longeur de fes épis. Ses tiges font ligneufes, divifées en ramsaux droits, aliernes, un peu pubefcens , prefqu2 cy- lind-iques , ftriés, garnis d: feuilles amples, pé- tinlées, alternes, glabres, ovales, oblonrues, liffes, longues au moins de trois pouces fur un pouce & demi de large; entièrs à leurs bords, acuminées à leur fonnnet, vertes , plus pales au détfous, & marquées de nervures régulières, {ail- Fée {C9 S AI Jantes , prefque fimples, un peu jaunâtres, & de veines tranfveries , ondulées, pubefcentes. Les fleurs font difpofées fur de très-longs épis axillaires & terminaux, fimples, Hexueux ; munis, dars toute leur longueur, de grandes & larges breétées renflees, arrondies, prefqu'en cœur, aiguës à leur lommet, jimbriquées, un peu velues ; hiarquées de nervures à de veines en réfeau, nembraneufss, d'un brun més-clair, recouvrant entisrement les fleurs & les goufes. Cette plante croit dans les Indes orientales. B (V7. f. in herb. Lam.) 17. S/INFOIN à feuilles imbriquées. Hedyfarur imbricatsm, Lin. f. Becyfarum foli's fimplicibus , cordatis feffilibus, fi- puduris ÿ fuperioribus imbricatis, floriferis. Linn. f. Suppl. 350. — Thumb. Nov. Aét. Upf. 6. pag. 42. tab: 1: fig. 2e Hallia ( imbricata }, foliis cordato-ovaiis , con- volutis , imbricatis ; floribus axillarib:s, feffilions. Thumb. Prodr, 131, — Willd. Spec. Plant. vol. ; pag. 1170. n°, 7. On diftingue aifément cette efpèce à la difpof- tion de fes feuilles imbriquées , feMiles , & à fes Riges ftipules. S stiges font filiformes, herbacées , rameufes, d'fiufes, ls rameaux prefque fimples , friés , un peu velus, garnis de feuilles alternes, feffiles , très-rapprochées, appliquées contre les tiges, im briquées , ovales, échancrées en cœur à leur bafe, aiguës à leur fommet, très-entières à leurs bords, les fupérieures plus grandes que les inférieures, ordinairement pliflées en deux, ur peu raboteufes, ciliées tant fur leur carère qu'a leurs bords; munies à leur bafe d’une flipule courte, affez grande , ovale, dans la même pofition que les feuilles. Les fleurs font folitaires, fefies, fituées dans l'aiffelle des feuilles fupérieures qui les cachent en- tiérement. Elles ont un calice court, velu, divité aflez profondément en cinq d'écoupures étroites, lancéolées, aig: és, ciliées par de longs poils blancs. La corolle eft une fois an moins plus longue que le calice, de couleur purpurine, un peu rou- geûtre , rayée par des veines noirates; l'étendard eft ovale, étendu, plus long que la carène; les ailes étroites, de l1 même longueur , & prefque auf larges que la carène. Le fruit eft une goutte à deux valves , à une feule femence. Cette plante croît parmi le gizons , au Cap de Bonne-Efpérance. D ( W. f. in herb. Lem.) 18. SAINFOIN en ailes de chauve-fouris. Hedy- farum vejrertilionis, Linn, Hedyfarum foliis fimplicibus ternatifque , inter- mecio bulobo; losis patentibus , lanceolatis ; lomenti articulis flexuofo-plicatis. Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1177. n°. 17. Hedyfarum folis fimplicibus ternatifque ; foliolis intermear!s bilobis ; lobrs lanceolatis, divaricatis ; leguminibus plicaris. Aïton, Hort. Kew. vol. 3. pag. 63. Hedsfarum folits fimplicibus, luratis ; lobis retrè falciuis, racemo terminali, legurminibus retrofraëis, in calice infiato inclufis. Lion. Suppl. pag. 331. — Jacq. Icon. Rar. 3. tab. $66. — dem, Coileët. 2. pag. 239. — Loureiro , Flor. cochin.pag. 546. C'eft une plante très-remarquable par la forme fingulière de fes feuilles fimples ou ternées, la faliole impaire étendue en deux lobes ouverts horizontalsment. , Ses tiges font fimples , grêles, un peu frutef- centes , élancées , hautes de trois à quatre pieds, rameufes à leur partis fupérieure , légéremenc hil- pides; les rameaux ne paroiffent ordinairement qu'après que la tige principale a produit des fleurs. Les feuilles font alrernes, périolées, fimples, quel- quefois ternées. La grande toliole, qui eft très- louvent feule , fe partage en deux lobes horizon- aux , longs au moins de deux pouces, étroits , affez femblables à deux ailes de papillon bien ou- vertes; marquée de deux ou trois nervures tran{- verfes, & de petites veines faillantes & en ré- zeau; le lobe inférieur terminé fort fouvent par un autre lobe très-petit, articulé, pendant; cetre feuille eft de couleur verte, quelquefois mélan- ge de brun, de blanc ou de Jaune par zones : dans le milieu de l’echancrure des lobes eft une très- petite pointe particulière. Lorfqu'à cette feuille fe j>ignent une ou deux autres folioles la- térales , elles font petites, tronquées, cunéitor- mes. Le pétiole eft droit, filiforme , muni à fa bate e ftipules fubulées. Les fleurs forment une petite grappe ou plutôtun épi court, terminal, fouvent réunies deux à deux, une feffile, une autre pédiculée : on em voit auf de folitaires & fefiles dars laiflelle des feuilles fupérieures ; elles font munies, à leur bafe , d’une braétée lancéolée , caduque. Leur calice eft cam- panulé, très-velu, à cinq divifions fancéclées, aiguës. La corolle eft petite, trés-ouverte , mé- langée de blanc & de violet; les ailes & la carène fortement réflichies ; les Étamines forment un feul paquet, en forme d’une co'onne droite au milieu des pétales réfléchis. L’ovaire eft linéaire. Après la fécondation, le calice ie ferme, s'enfle, &re- couvre le fruit dans fa jeuneffe , qui devient une gouile articulée, repliée à chacune de fes articu- lations. 1 Cette plante croit dans l'Inde & à la Cochi chine. O o'?( V. f. in herb. Lam. ) SAIT 19. SAINFOIN fagitté. Hedyfarum fagittatum. Hedyfarum foliis fimplicibus , cordatis , lanceol:t0- fagictatrs ; floribus folitariis ; pedunculis capillaribus longifimis. (N.) Efpèce remarquable par fes fleurs folitaires, fupportées par de longs pédoncules capillaires. Ses tiges font tendres, herbacées, à trois angles, très glabres , vertes, divilées en longs rameaux tres-ouverts, diffus; garnis de feuilles alternes , pétiolées, oblongues, lancéolées ou prefque fagit- tées, échancrées en cœur à leur bafe, aiguës à leur fommet, glabres à leurs deux faces, veinées, entières à leurs bords, longues au moins d'un pouce fur trois lignes de large. Les pétioles font très-courts, munis à leur bafe de ftipules oppo- fées, ovales, lancéolées , aiguës, ouvertes, plus ‘longues que les pétioles. Les fleurs font folitaires, fituées dans l’aiffelle des feuilles fupérieures , foutenues par des pédon- cules fimples, uniflores, capillaires, droits ou ar- qæs, au moins une fois aufli longs que les feuilles. Le calice elt prefque glabre ou un peu rude, di- vifé, au-delà de fa moitié, en cinq découpures prefqu'égales, cblongues, linéaires, aiguës, mu- cronées. La corolle eft petite , à peine plus longue que le calice, d’un rouge-pourpre. Je n'ai point vu les fruits. Cette plante croit dans les Indes orientales. (VW. f. in her. Lam. ) 20. SaINFoIN à feuilles bilobées. Hedyfarum f'ororium. Linn. Hedyfarum foliis fimplicibus , reniformibus , emar- ginatis caule triquerro. Linn. Syft, veget. pag. 672. 1°. 8. — Mantiff. 270. Hallia (fororia }, foliis fubrotundo-reniformibus, emarginatis , glabris ; floribus racemofis. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1170. n°. 8 Glycine (monophyllos), caule volubili ; floribus paniculatis, lateral.bus. Burm. Flor. ind. pag. 161. tab. so. fig. 2. Lens maderafpatan | nummularia folio. Petiv. Gazoph. tab. 32. fig. 1. Cette plante s’écarte beaucoup des hedyfarum par fon port, & n’en eft par cela méme que plus diftincte. Elle a beaucoup de rapports avec les glycine , parmi lefquels Burman l’a placée dans fa Flore des Indes : Willdenow en a fait un ha/'ïa, genre établi pour Thunberg, & dans lequel les goufles font monofpermes , à deux valves. L'ef- pèce dont il eft ici queftion préfente ce caraétére ; elle eft de plus remarquable par fes feuilles pref- que rondes, échancrées à leurs deux extrémités. Ses tiges font g'abres, herbacées, farmenteu- , SAI fes, hautes d'environ un pied & demi, gréies, ftriées , anguleufes, prefqu’à trois faces , garnies de feuilles alternes , pécioléss, diftantes, très- fimples , petites , arrondies, plus larges que lon- gues , prefqu’à deux lobes , échancrées à leur fommet , en forme de rein à leur bafe, glabres à leurs deux faces, minces, tendres , entières à leurs bords, fouvent tachetées dans leur difque , médio- crement réticulées ; les pétioles capillaires, plus courts que les feuilles ; les ftipules courtes, ova- les, élargies , acuminées , membraneufes, 409 Les pédoncules communs font capillaires, pu- befcens , axillaires ,longs de deux outroispouces, fur léfquels les fleurs font diftant:s, difpoiées deux à deux ou oppofées, munies de pédoncules partiels extrêmement fins, longs de trois à quatre lignes : je n’y ai point obf2rvé de braëtées; peut- être font-elles très-caduques. Les calices font pu- befcens , campanulés, très-courts , divifés à leur orifice en cinq petites dents fort courtes, prefque obtutes. La corolle eft petite, purpurine ou blani- châtre , autant que j'ai pu en Juger d’après des in- dividus fecs ; les goufles font courtes, ovales, très-comprimées, arrondies à un de leur côté, prefque tronquées à leur coté intérieur, glabres, à une feule articulation (deux feion Linné\, quel- quefois légérement échancr£es vers fa bafe . ren- termant une feule femence oblongue, obtufe à fes deux extrémités, échancrée en rein. Cette plante croit dans les Indes orientales. x CV. J.) 21. SAINFOIN à feuilles variées. Hedyfarum aï- verfifolium. Hedyfarum foliis fimplicibus , ovatis , integris feu fablobatis , quandoque ternatis ; racemis fubterminae libus ; leguminibus linearibus , pubefcentibus ; fubin- cegris. ( N.) Ses rameaux fontglabres , cylindriques , prefque lieneux, d’un brun rougeatre , garnis de feuilles alternes, pétiolées, fimples , ovales, prefqu'el- lipriques , longues d’un pouce & demi, glabres À leurs deux faces, vertes à leur fice fupérieure, un peu blanchâtres ou cendrées en deflous, en- tièrés ou un peu lobées, quelquefois rernées, fur- tour les feuilles fupérieures ; l:s périoles font ftriées, glabres, munies à leur bife, fur les tiges, de deux flipules tronquées à leur bafe , fèches, rouffatres , aiguës, & de deux autres très-petites, un peu au deffous de l’infertion des feuilles avec leur pétiole. Les fieurs font difpoféss en grappes droites, fim- pes, prefque terminales, plus longues que les feuilles ; les pédoncul?s partiels, longs de deux à trois lignes , font foliraires ou prefque fafciculés; les bractées très-caduques; les calices courts, campanulés , ouverts, divifés en cinq découpures bee» ei SAI oblongues , inégales , très-aiguës , prefque gla- bres j ja corol'e petite , à peine une fois aufh lon- gue que le calice ; les gouffes font planes, aiticu- lées, velurs, comprimées, prefque point échan- crées à leurs articulations. Ceite plante a été découverte par Commerfon à l’île de Madagafcar. D (W./f. in herb. Jujfiex.) in à deux folioles. Hedyfurum di- » foliis binatis, ovato-lanceolitis ; brac- , féciliaris ; lomenti articulis pusefcen- tiôus , aculeutis. Willden. Spec. Piant. vol. 3. pag. 1178. n°. 18. Hedyferu foliis binatis, petiolatis ; braëteis ge- minis , ovatis , acatis , (éfilibus. Linn. Syft, veget. pag. 673. n°. 17. Hecyfarum foliis binatis, petiolatis ; floralibus Sfélibus, Miller, Diétn Onobr; ÿch 5 maderafrat ra s diphyllus ; filiculis clypeatis, hirfutis , minor, Pluken. Almag. pag.270. tab. 246. fig. 6. Nelam-mari. Rheed, Malab. vol. 9. pag. 161. tab. 82. — Rai, Suppl. 404. à. Hedyfarum divhylium. Swartz, Obferv. 285. Hedyfarum herbaceum , procumbens ; foliis gemi- natis, jpicis foliatis terminalisus. Brown, Jam. 101. Hedyfarum minus, diphyllim. Sloan, Jai. 73. Hit. 1. pag. 185. — Rai, Suppl. 450. te Cette plante & la fuivante , qu= L'nnéa regardée comme la même, font jufq s'alorc les feules efpè- ces d'Acdyfarion que nous connotilions à deux fo- lioles. Cellz-ci {+ diftingue par fes feuilles lancéo- les , par fes gouffes épineufes , petites & pubef- centes, nrelque cachô+s par les braéties. Ses tiges font couchées , grâles, cylindriques, à peine légérenent pubefcenres , divilées en ra- meaux touffus, fiiformes, nombreux, ramifiis, garnis de feuilles alrsrnes , périolées, compofses &e deux folioles linciolées ,glabres, vertes a leurs deux faces, aîouës à leur fommit, arrondies à leur bafz , ponétuées en deffous lorfqu'on Les conf- dère à la loupe , longues d'environ fix lignes, lar- ges de deux, entières à leurs bords, ouvertes, ficuées à mité d’un périole comprimé, de même longueur au moins [en extr , muni à fa baf- de deux flipules étroires , lancéolées, droites , aiguës, po: tuées en deffous. De jaiffeile des feuilles fortent des épis longs de deux ou trois pouces, fimples, droits, tellement couverts de Eraétées, qu'on Les prendroit pour un rameau fouillé; ces braétées font deux à deux, alternes , prefqu'imbriquées , ouvertes, ovales , aiguës, vertes, ponêtuges, cilices à leurs bords, S'AI feffiles, matquées de nervures droites , partant toutes d'un point commun de la bafe. Les fleurs font fort petites, {efiles, vout-à-fait cachées par les d’ux braétées qui les accompagnent. Leur ca- lice eft glabre , prefque fcarieux, à cinq divificns lancéolees , aiguës. La corelle eft un peu plus lon- gue que le calice : il lui fuccède une goufle courte, à peme plus longue que les braétées, compofée de deux ou trois articulations étroites, ovales, comprinées, pubefcentes, hériflées d’aiguillons inégaux , courts, fubulés. Cette plante croît dens les Indes orientales : on la trouve au en Amérique , à Cayenne, aux An- tilles : cette dernière eft plus grande. © ( F./ in herb. Lamaïck.) We SAINFOIN conjugué. Hedyfarum conjugatum. id. Hedyfarum foliis binatis, ovatis ; braëteis gemi- mis, ciliatis; lomenti articulis glabris, aculeatis. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 117$. n°. 19. Hedy farur diphyllum. à, Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 10ÿ3. Hedyfarum diphy!llum , foliolis ovatis, filiculis afperis, gemiais, inarticulatis. Buxm. Zeylan. pag. 114. tab. fo. fig. 1. Oiokrychis maderafpatana, diph ‘los 3 filiculis af- eris. Pluken. Paytogr. tab. 102. fig. 1. F ytos 8 Ma'gré les grands rapports qui exiftent entre l'Aedyfarum diphyvllum & cette efnèce, elle doit cependant en être diftinguée par fon port, fes ti- ges étant droites , bien moins rameufes ;-par fes folioles ovales & non lancéolées , par fes poufles ordinairement plus longues, plus larges, épineu- fes, mais non pubefcentes. Ses tiges font très-slabres , cylindriques , pref que filiformes, droites, plus hautes que celles de l'élpèce précédente, divifées en rameaux moins nombreux , efilés , ouverts, garnis de quelques feuilles diflantes , alternes , pétiolées, compolées de deux folicles courtes, ovales, un peu a'guës, entières à leurs bords, prefqu’en cœur , glabres à leurs deux faces, longues de trois à quatre li- gnes au plus, lares d'environ deux lignes, fup- portés par des périoles droits, plus longs que les feuilles, munis à leur bafe de deux petites brac- tées lancéolées , aiguës. De l’aiflelle des rameaux ou des feuilles fortent des épis droits, fimples, folitaires, longs de trois àquatre pouces, nus à Sur partie inférieure , mu- nis de bractées oppofées, un peu diftantes, fefñi- les, ovales, aiguës, ciliées à leurs bords, vertes à leurs deux faces, à nervures droites, renfzr- Î mant des fliurs folitaires , fefiles, dont le calice : eft fcarieux , à cinq divifions lancéolées , aiguës. ! La corolie eft petite, de couleur jaune : 1! lui fuc- S AI cède une gouffe comprimée , alongée, compofée de quatre ou cinq articulations larges, ovales ou un peu oibiculaires, g'abres, épineutes, chaque articulation de la longueur des braétées Cette efpèce croit dans l'Inde & à Pile de Cei- lan. O (Ÿ. fin herb. Lam. ) 24. SAINFOIN à quatre feuilles. Hed,fzrum te- traphyli.m. Hedÿfarum foliis digitato-quadrifoliatis, braëteis Juborbiculatis , leguminibus multiariiculatis , afperis. (N) Zornia ( tetraphylla), foliis dig'tato-quidrifolia- tis, braëteis fuborbiculatis. Michaux , Flor. boreal. Amer. vol. 2. pag. 76. tab. 41. Zornia braëteata. jiee Flor. caro!. pag. 181. — Gmel. Syit. nat. vol. 2. pag. 1076. à, Hedyfarum (tetraphyllum), fo/is terratis qua- drinarilque, ftipulis fagittatis. Thurb. Prodr. pag. 132. — Nov. At. Uplal. 6. pag. 44. tab. 3. Hedyfarum ( tetrephyllum), foliis ternatis qua- drinatifque , racemis elongatis , bradiis geminis , fore majoribus. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1203.,1270: Cette plante, dont on a fait un genre particu- lier , eft tellement rapprochée par fon port, & même par les parties de fa fruétification , de l'he- d'ferum diphyllim, qu elle n'en diffère que par fes feuilles à quatre folioles au lieu de deux. Ses racines font grêles , peu rameufes , divifées en filamens capillaires; elles produ'{ent une tige haute d'environ un pied, foible, grèle, à peine rameufe, glabre, garnie de feuilies alternes , pé- tiolées , compofées d de quatre folioles prefque {ef- files, firuées à l'extrémité du pesiole commun , ouvertes endigitations, inépales, étroites, blé: gues, Rncéoless , glabres à leurs deux faces, en- tières à leurs bords, pointues à leurs deux extré- mités , longues d’un pouce & davantage , larges d'environ trois lignes ; fupportées par des pétioles filiformes, au moins de la longueur des feuilles ; munis à leur bafe de ftipules membraneufes, cout- tes , lancéolées, aiguës. Les fleurs font axillaires ou terminales, difpo- fées le long d'un pedoncule commun en un épi droit ; elles font alternes , prefque (efl'es, petites, nes chacune entre deux grandes bradtées Jarges, ovales, glabres, un peu arrondies, quel- que fois un peu aiguës, fefles, oppolées, firiées longitudinalement. Leur calice eft court, campa- nulé , prefqu'à deux lèvres, à cinq dents. La co- rolle eft petite, entiérement cachée par lés brac- tées ; l’étendard eft réfléchi, échancré en cœur; les anchères alrernativement oblongues & gla- buleufes. Les goufles font étroites, linéaires, |] SAI 405 articulées , un peu plus lorgues que les bradtées, compo fées d'articulations uonquées à un de leur côte , ovales , comprimées , bériflées de poils courts & roidcs. < Certe plante croit dans les contrées feprentrio- nales de l'Amérique, dans la Caroline infé rieure. (WA f. in her. Jujfieu.) Quoique la plante que Thunberg à nommée hedyfarur tetraphyllum ait été recueiilie au C: ip < de Bonn:- Efpérancé, & qu'elle Fe > 4: après fa def- cription, quelques différences, je n'ai pu la regar- der comme une efpèce ones es feuilles font ; fur le même individu , ternées & quaternées ; les füpules à demi fagittées; les braétées ov les, guës , réunies deux . deux, nerveufes, plus lon- gues que les fleurs; les gouffes font ordina irement compofées de quatre articulations rudes, en forme de collier. “ * X Feuilles ternées. Ale al 2$. SAINFOIN | élégant. Hedyfarum pulchellum. Lion. Hedyfarum foliis ternatis; braë@eis geminis , con- Jugatis , 0rbiculatis ; lineatis. Linn. Sylt. veget. pag. 73. TO — Burman, For. ind. pag. 165. — 19: Willd. Spec..Plant. vol. 3. p. 1179. n°. 20. Hed; farum foliis ternatis, braëteis ftrobilorum or- bicxlatis, corjugatis. Flor. zeylan. pag. 13$.n°. 292. — Spec.Plant edit 251p:11053: Hedyfarum crifols atum , frucefcenss flore & fru&tu tnter duo foliola abfconaïtis. Burn. Zeylan. pag. 116. tab. f2. Onobrychis mea atana , triphylla; filiculis éle- ganter foliaceis. Rai , Suppl. 234. Onobrychis indica, tes foliis Ne > it- cronalis ; fliqu is parvis in fpicam longa: re bina foliola circinnata , arëtè Fluken. Amaith. 161. tab. ex alis inter corniventia reccnditis. 2. 433: C'eft un très-joli arbriffeau, Fe 1e feuilles font compofées de trois fol joiss , la terminale très-grande ; les fleurs difpofées en très- petites grappes, cachées par des br raétées ov ales, formant par leur réunion un long épi fimple. Ses tiges font peu élevées, ligneufes, rudes, légérement velues, d’un pourpre foncé, divifs es en rameaux droits, prefaue fimples , quadran au- laires , cannelés, pubefcz ns, garnis A feuilles pé tiolées , altérnes ; compos de trois folioles iné- gales, pédiculées , o , ovales ou elliptiques, obrufes : à leurs deux extrémités, épaifles , ridée s > sh bres d’un vert foncé en- deflus » cendrées & puber- it en deflous, fégérement ciliées à leurs bords, marquées de ee nervures fimples , la- térales , & de veines faillantes , prefque parille- les; la "foliole terminale beauçoup plus grande , 406 A Ï longue de deux à trois pouces fur au moins un pouce de large ; les deux folioles latérales prefque deux fois plus petites ; les pétioles font velus, épais, munis, à leur bafe & à celles des folioles Jatérales , de deux ftipules trés-petites, caduques, aiguës, très-velues. f27 Il fort de l’aiffelle des feuilles fupérieures un ou plufieurs épis fimples , longs de fix où huit pouces & plus, garnis dans toute leur longueur de braëtées oppolées , arrondies , pediculées 5 épaifles , prefqu imbriquées , ridées , pubefcen- tes, ciliées à leurs bords , réunies deux par deux, & cachant une petite grappe de fleurs au nombre de deux ou trois, munie d’une troifième braëtée fort petite , étroite, lancéolée , prefque fétacée , velue , & qui pourroit faire regarder les plus grandes comme de véritables feuilles ; opinion d'autant plus vraifemblable, que j'ai remarqué de jeunes épis où elles n’exiftoient pas; elles man- quent auf aux fleurs terminales. Le calice eft fort petit, couvert de poils nombreux, rouflatres; la corolle eft petite, purpurine ; les goufles font gla- bres , comprimées, plus courtes que les grandes braètées, compofées de deux ou trois articulations auplus, la PHIRIRRE terminée par une petite pointé aigue, à une feule loge , contenant une femence noiratre , Fe ; un peu arrondie, légérement échancrée en rein. Cette plante fe rencontre dans les Indes orien- tales. Commerfon l’a également recueillie aux iles Philippines. R (V7. /f. in hero. Lam. & Jufieu. ) 26. SAINFOIN à feuilles de fpartium. Hedyfa- rum fpartium. Linn. Hedyfarum foliis ternatis fimplicibufque à Jubto- mentofrs ; caule dichotomo ; floribus geminis; legu- minibus articulatis , hifpidis. Linn. Syit. veget. pag. Sins T0: — Manu. 2 271. — Burm. Ind. pag. 166. tab. 1. fig. 3. Hedyfarum foliis ternatis Jimplicibufque, Lineari- lanceolatis , fubtomentofis ; pedunculis unifioris, axil- laribus , fubgeminatis ; comentis hifpidis. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1179. n°. 21. Spartium perficum ; monophyllum & triphyllum. Garcio. herb. Cette efpèce à prefque l'afpeét du fpartium jun- ceum, YE marquable par fes rameaux efhlés, & par fs fleurs éparfes, axillaires, diftantes. Ses tiges font ligneufes , blanchatres, friée fes rame aux prefque dichotomes, grèles, en garnis de feuilles , dont les unes font fimples, fo- litaires; d’autres, ternées , pétiolées , alternes, linéaires , lancéolées, petites, longues de fix à huit l'o nes , tomenteufes : dans les feuilles ter- Lens la foliole terminale eft beaucoup plus longue que les latérales , rétrécies à fes deux extrémités; SAT { les pétioles garnis à leur bafe de ftipules très- courtes, obtufes. Les fleurs font, les unes folitaires, d’autres deux à deux dans l’aiffelle des feuilles, prefque fef- files ou légérement pédonculées, munies d’une petite braétée étroite fur le pédoncule. Leur ca- lice eft court, à cinq dents ; la coroile de couleur jaune ; les pétales fournis d onglets de la longiteur du calice. Les gouffes font courtes , compofées de trois articulations un (ee orbiculaires , monu- fpermes , hériflées de poils rouflatres Cette plante fe rencontre dans les Indes orien- tales. B ( Deféript. ex Burm.) 27. SAINFOIN en ombelle. Hedyfarum umbella- tum. Linn. Hedyfarum foliis ternatis, pedunculis umbelliferis, caule fruticofo. Linn. Qyie veget. pag.673. n°. 22. — Flor. zeyl. 293. — Jacq. Hort. Schoenb. 3. pag. 16. tab. 297. Hedyfarum foliis ternatis, fubrotundo-ovatis , ra- mifque criquetris , hirfutis ; pedunculis umbellatis , axillaribus > HerOI brevioribus ; caule fruticofo. Will, Spec. Plant. vol. 3. pag. 1182. 930: Hedy farum RUE arborefcens ; floribus ex als foliorum ; Jiliquis copiofis ; glubris. Burm. Zeyl. pag. 115. tab. fi. Folium crocodili. Rumph. Amboin. vol. 4. pag. 112: tabs 2. Arbrifleau facile à diftinguer par la difpofition de fes fleurs en ombelle à l'extrémité d’un pe cule commun , & plus courtes que les feuilles, & par ces dernieres , blanchätres & velues à leur face inférieure. Ses tiges font ligneufes, purpurines, arrondies, divifées en rameaux étalés, ftriés » triangulaires , pubefcens , blanchatres furtout à leur partie fu- périeure ; garnis de feuilles alternes , pértiolées, ternées; les folioles pédiculées, grandes, ovales, un peu arrondies, obtules, glabres, vertes en deflus , blanchitres & cr pubefcentes en deffous, nerveufes, veinées, 1e s de deux pou- ces au moins, fur un pouce & demi de large ; les deux folioles latérales une fois plus petites ; les pétia!es velus, un peu Jaunatres ; les flipules Dore petites, aiguës. Les pédoncules font fimples, courts, axillaires ; ils fupportent, à leur extrémité , cinq à fix fleurs, munies chacune d’un pédoncule particulier , dif- pofées en ombelle , plus courtes que les feuilles ; munies, fous leur calice, de deux braëtées oppo- fées, velues, lancéolées , aiguës. Les caiices font très-velus , hériflés de poils grifâtres , couchés ; divifés en quatre dents aiguës, prefqu'égales. La cozolle eft blanche, petite, au moins une fois plus SAM longue que le calice; les gouffes font articulées, glabres, un peu comprimiées; les articulations pref- que globuleuf:s, un peu alongées, renfermant chacune une feule femence arrondie , réniforme , glabre, noiratre. Cette plante croît dans les Indes, à l'ile de Céilin & dans celle de Madagafcar. B CF. /f. 17 herb, Lam.) 28. SAINFoIN diffus. Hedyfarum diffufüm. Wild. Hedyfarnm foliis ternatis , oblongis , ovatis, fubrs canis ; ffipulis oblique cordatis ; caule afcendente, tri- quetro ; racemis erectis , paniculatis ; lomentis multi- articulaiis , planis, repandis, hirtis. Willden Spec. Plant. vol. 3. pag. 1190. n°. 23. Ses tiges font afcendantes , hautes de deux ou trois pieds, divifées en rameaux alternes, diffus, À trois angles, pileux fur leurs angles, garnis de feuilles alternes, pétiolées, ternées, compofées de trois folivles oblongues, ovales, entieres, très- obtufes, mucroné?s à leur fommet, pubefcentes, vertes à leur face fupérieure, blanchatres en def fous; les folioles des feuilles inférieures longues de trois pouces, celles des feuilles fupérieures de moitié plus courtes ; les ftipules fituées à la: bafe des folioles font oblongues, acuminées ; celles de Ja bafe des pétioles en cœur oblique, aiguës. Les rameaux font terminés par des grappes droi- tes, paniculées ; celles qui partent de l'aiffelle des feuilles font fimpl:s, beaucoup plus courtes, gernies de braétées en cœur , cadujues. Les ca- lices, ainfi que les pédoncules & les pétioles , font chargés de poils blanchätres. ! ec goufles font articulées, comprimées , droites, hériflées , com- pofées de cinq articulations arrondies isférieu- rement , prelqu'anguleufes à leur partie fupé- rieure. Cette plante croit à Tranguebar & dans le Indes orientales. Ph ( Defcripe. ex Wiilden. 29. SAINFOIN dichotome. Hedyfurum dichoto- mum. Willden. Hedyfarum foliis ternatis, ellipticis, obtufrs, pu- befcentibus , fubtès vanis ; flipulis ovatis ; caule di- chotomo , triquetro ; racemis elongatis ; lomentis re- pandis , hiriis. Wiliden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1162 Neue Hed/farum dichotomum. Klein, in Litt. Cette efpèce fe rapproche de l'hedyfarum diffu- fum : elle en diffère par fes tiges dichotomes, non anguleufes , mais à trois faces; par fes grappes fim- ples, alongées ; par les ftipules ovales beaucoup plus petites. Ses tiges font droites, pubefcentes, triangu- laires, dichotomes , garnies de feuilles périolées, SP RE S AÏ 407 alrernes , ternées 3 compofées de trois foliole Joiigues d’un pouce ou d’un pouce & demi; oblongues, elliptiques, obtufes à leurs deux ex- trémités, pubelcentes, ent'ères, blanchatres en deffous ; munies, à la bafe de leurs pétioles, de ftipules courtes , ovaies. Les fleurs font difpofées en grappes fimples, droites, longues d'un pisd; les pedoncules font ternés, garnis de braétées ovales & caduques. Les gouffes font articulées, comprimées, heriffées , finuées à leurs deux bords, compofées de fix ar- ticuiations. Cette plante croit naturellement à Tranguebar. D ( Deféript. ex Willden, ) 30. SAINFOIN ftrié. Hedyfarun: ffriatum. Thurb. Hedyfrum foliis cernatis ,oblongis, flipulatis ; caule herbaceo ; floribus axillaribus, foditaris. Thunb. Flor. japon. pag. 289. — Wiliden. Spec. Plant, vol. 3. pag. 1182. n°. 28. Ses tiges font herbacées , à plufieurs faces an- guleufes , foibles, droites , pil:ufes, rameufes , hautes d'un pied & plus, divifées en rameaux fimples, alternes, nombreux, effilés , très-ouverts; garnis de feuilles alternes, médiocrement pétio- lées , ternées; compofées de trois folioles oblon- gues , très-entières, obtufes ou émouflées à leur fommet ; terminées par un poil foyeux, glabres à leurs deux faces, parallélement ftriées; la prin- cipale nervure pileufe; la foliole terminale à peine plus grande, longue d'environ fix lignes; munies , à la bafe de leur pétiole, de fiipules ovales , mem- braneufes, brunes , appliquées contre les tiges. Les fleurs font axillaires , falitaires ; foutenues par un pédoncule fimple , unifiore , très-couit. Le calice eft divifé en cinq découpures garnies de poils rares, a'ongés ; la corolle eft de couleur purputine. Cette plante croît naturellement au Japon. (Déféript. ex Thunb. ) 31. SAINFOIN foyeux. Hedyfarum fericeum, Thunb. Hedyfarum foliis ternatis , emarginatis , villofis ; caule frutefcente , ereélo ; floribus uxillaritus, folita- riis. Thunb. Flor. japon. pag. 289. — Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1182. n°. 29. Cet arbriffeau a des rapports avec l’hedyfarum firiatum , dont il diffère par fes tiges ligneutes, par fes feuilles plus longues, foyeufes, non friées ; par fes flipules féracées, ouvertes. Ses tiges font droites, anguleufes, fortement firiées, rameufes, garnies fur fes angles de poils roides, hautes de deux pieds & plus, divifées en rameaux nombreux, droits, alternes, efhiés, 408 S'A'I ramifiés, garnis de fruilles mé liocrement pério- lées, alrernes, très-nombvrcules , térnées, cum- poiées de trois folioles oblonguss, rétrécies à leur partie inferieure, droites , preique fefliles, émuutiees & mucronées à leur fommet; couvertes à ieurs deux faces de poils loyeux & tomenteux, Joneucs d'environ un démi-pouce , la terminale pluslorg'e; lies périofes font courts, munis a leur bafe de ilipules ouvertes, fétacees. Les fl urs font folitaires, fituéss dans l’aiflelle desteuilles, foutenues par des pédoncuies courts, imples, capillaires. Les calices font divilés en cinq decoupures , tomenteux & foyeux. Cetre plante f: rencontre au Japon. R ( Def cript. ex 1hunb. ) 32. SAINFOIN rude. Hedyfarum afperum. Hedyfarum foliis ternatis ; fol'olis ampliffimis À J > PE} » fabiès mollibus incanis, fupra afperis ; floribus pa- niculatis j leguminibus multiarticulatis , fubglobofis. (N) Efpèce remarquable par la grandeur de fes feuil- les molles & tomenteul-s en defflous, rudes en deflus; par fes gouffes dont les ariiculations font pretque globuleufes, & par fes fleurs difpotées en une ample panicule. Ses tiges font droites, épailles, rameufes , qua- diangulaires, articulées, hifpides , anguleules, fiflulzufes , garnies de feuilles alteines , ternées , compofées de trois grandes folioles infgiles, ova- les , entières, obtufes, vertes & rudes à leur face fupérieure, blanchatres , mallss, pubefcestes, prefque tomenteufes en deflous, à nervures fail- Jantes , réticulées ; la foliole terminale beaucoup plus grande, les pétioles munis à leur bafe de fti- pules larves , bifides, fagittées & auricu'ées à leur baie; ftrices, velues, aiguës & acuminées. Lesflurs, très-nombreufes & prefque fafcicu- lées, font difpofées en longues grappes droites , la- térales & terminales, formant par leur enfemble une trècam le paniculé diffufe, étalée , longue d'environ un pied, très-ramifiée, vélue; garnies de bract:es membraneufes, ovales, lancéolées , aiguës, nervoules, Les calices font courts , tubu- ls, à cinq dents ; la corclle fort petite ; les gouf fes étroites, pubefcentes , un peu vifqueufes, compoites d'aticulations petites, ovales, un peu globuisutes, médiocrement aiguës à leurs deux EXtrémITtés. J'ignore le lieu natal de cette plante. (V7. fin herd. Juffieu.) 33. SAINFOIN à feuilles finuées. Hedyfurum re- pandun. Vahl. Hedyfarum foliis ternatis , repando-crenatis ; ra- ccnis terminalibus ; elongatis. Vahl. Symbol, 2. SAI pag. 82. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1188. nine 42e Hidyfarum fealpe. Commerf. H:rb. Wulgaire- t ment fainfoin à grattér, pois grattés. Arbriffeau duingué par 1£s larges crénelures fi. | nuées des folioies, & par les longues grappes la- iches de f=s fleurs, ainfi que par fes gouffes li- {néaires, qui fufliroient peut-être pour former de ! cette efpèce un genre paiticulier. | fe Ses tiges font cylindriques, un peu purpurines, ligneufes, pubèfcentes à leur partie fupérieure, | divitées en rameaux alongés, grêles, quadrangu- laires, canneiés, velus, garnis de feuilles Iongue- ment pétiolées, diftantes, alternes, faches, ter- nées , compofzes de folioles inégales, ovales, oblonguss , acuminées, cilices à ieurs bords, irré- } guhè.cs dans leurs formes, un de leurs côtés plus letroit que l’autre, minces, vertes & glabres à leur face fuperieure , cendrées & pabefcent:s en def- ; fous, particuliérement fur leursnervures; les deux folioles latériles, longues de deux à quatre pou- : ces, fur pre qu'un pouce & demi ou trois de larges | la tcrminale plus grande, plus régulière ; finuées ; ou à larges crénelures, obtufes à leur contour; : Jes pétiol:s font grêles, velus, plus longs que les i feuilles ; les ftipules oppof£es, un peu ouvertes, rouflatres, lineaires , lancéolées , aiguës , citées. Chaque rameau eft terminé par un pédoncule | prefque fiforme, velu, long de huit à dix pou- Îces, à tanifications longues & diffufes; qui fup- porte des fleurs prefqu’en grappes, trés-diflantes, réunies deux où trois à chaque articulation , fou- tenues par des pédoncules particuliers, longs, fim- ples, capillaires, uniflores, ciliés, un peu vif- queux , inclinés avant la floraifon, les calices font campanulés, divifés en cinq découpures irrégu- lières , aiguës , velues ; la corolle purpurine , les ailes lan: eolées, plus courtes que la carène ; les gouffes étroites, compiimées , linéaires, tres-gla- brzs ; lurs articulations à demi ovales, alongées, aiguës à leur infertion, rudes , accrochantes. Cette plante croit à l'ile Bourbon; elle fe trouve auf dans l'Arabie heureufe. h (F7. finhero. Lam.) 34. SAINFOIN à feuilles d'érythoine. Hedyfz= ru erythrinafolium. Jui. Hedÿfarum foliis ternatis ; foliolis lato-ovatis , acuminatis ;, racemis fubpaniculatis ; articulis dola- briformibus , glabris. (N. 2} » Cette efoèce approch: de l’hedyfirum repan- dum, mais fes feuilss ne font point fin ées; fes fruits font glibres , ies fleurs bien moins étalées. S2s racines font groffes, prefque charnues, blin- châtres, rameufes:il s’en elève des tiges grêles, fouples, effées , glabres, ftrises , anguleufes : garnies de feuilles amples , pétiviées , réunies quelquefois S AI quelquefois trois où quatre vers l'extrémité des rameaux , térnées , compofées de trois grandes fo- l'oles ovales , obtufes ou légérement acuminées, glabres à leurs deux faces, minces, vertes en def- us, blanchatres en deffous , à nervures blanches Où jaunatres, entières à leurs bords, longues de deux à quatre pouces , larges de deux à trois ; les pétioles font glabres , filiformes, ftriés ,anguleux, de la longueur des feuilles, munis à leur bafe de fipules fèches, fabulées. Les pédoncules font fitués à l'extrémité des ra- me:ux ; ils m'ont paru aufli partir des racines; is font glabres, un peu comprimés, ftriés, an- guleux, longs prefque d’un pied, fupportant à leur partie fupérieure des fleurs médiocrement panicu- lées, munies d: pédoncules partiels , inégaux, fimples , capillaires , glabres , alternes ou deux à deux, longs d'un pouce; garnies de braétées fort petites, fétacées, ciliées. Les calices font glabres, très-courts, prefque campanulés, divifés à leur orifice en cinq dents courtes, prefqu'obtufes. La corolle eft blanchâtre dans l’état de defliccation, petite ; la carène prefqu'aufi iongue que l'éten- dard; les gouffes font longues , articulées, com- primées , très glabres ; les articulations courbées prefqu’en forme de doloir, aiguës à leurs deux ex- trémités , arrondies à leur coté antérieur, tron- quées de l’autre. . Cette plante croît dans les contrées méridio- nales de l’Amérique. (F7. f. in herb. Juff.) Les Sauvages emploient en infufion les racines de cette plante dans les dyflenteries, le flux de fang, les hémorragies. On affure qu'ils en ob- tiennent d'heureux effets. 35. SAINFOIN vifqueux. Hedyfarum viftidum. Linn. Hedyfarum foliis ternatis ; leguminibus membra- naceis , levibus, integris ; caule rarifque hifpiaïs. Linn. Sÿft. Plant. vol. 3. pag. $c6. n°. 22. — Flor. zeyl. 295. Phefcolus vifcofis , fpiculo, flore ac fruëtu villofo. Burm. Thefaur. zeyl. pag. 187. cab. 84. fig. 1. Hedyfirum eylanicum , vrifoliatum , vifcofum ; phafeoli folio fubrotundo ; ficulis comprelfis, hirfutis. Muf. Zeyl. pag. 36. Cette plante, par la forme de fes feuilles, ref- femble beaucoup à lhedyfrrum repandum; cepen- dant elle en eft très-diférente par fes fleurs, à la vérité en longs épis grêles , mais bien moins dif- tantes, & dont les pédoncules font beaucoup plus courts , les gouffes plus larges, velues. Ses tiges fe divifent en rameaux gréles , étalés, velus, d'un pourpre noirâtre , prefque cylindii- ques, vifqueux, garnis de feuilles pétiolées, com- pofées de trois folioles inégales, aflez grandes, les Botanique, Tome VI, SAT À°9 deux latérales à peine pédiculées, ovales, prefque rhomboidal:s, glabres à leur face fupérieure , ve- lues & tomenteulesendefous, entières & légére- ment ondulées à leurs bords, fupportées par des pétioles de la longueur des folioles fupérieures , tomenteux, prefque tétragones, munis à leur bafe de petites {tipules courtes, lancéolées , acumi- nées, très-caduques & velues. De l'aiflelle des feuilles & de l’extrémire des rameaux s'élèvent de longs épis grêles , vifqueux, velus, cylisdriques , de quatre à huit pouces de longueur , garnis de fleurs diftantes , oppofées ou alternes, fupportées par des pédoncules particuliers, capillaires , longs d'environ un demi-pouce, très-ouverts , munis à leur bafe de petites braétées ovales, velue:. Le calice eft fort court , campanulé , à cinq dents écartées & un peu inégales. La corolle eft purpu- rine : il lui fuccède une goufle droite , plane , très- vifqueufe , velie, fans articulations , longue d'un demi-pouce , fur deux lignes de largeur , & dont je n'ai pu obferver les femences à caufe de la jeu- nefle du fruit. Cette plante croît dans l'Inde & à l’île de Cei- lan. PB (W fin herb. Lam.) 36. SAINFOIN hériffé. Hedyfarum hirtum. Linn. ovalius ; cale fruti- fruëtibufue hi fucis, r. vol. 2. pag. 1055. : nr ; Mo ts, fubrotundo- ellirticis ; e : ep À si L/ s axillaribus , oblo 19 dio dongioribus , lomentifaue uniarticulatis Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1193. n°. 53. Lezpedcza ( polyftachia ) erecia n villofffina 5 fo= lis rotunduto-ovalibus , fricis pedunculutis , corollé cadici fusaquali , legurni.e calicem fubequante. Mi- chaux, Flor.boreal. Amer, vol. 2. pag. 1. tab. 40. Trifolium fruticofim , hirfutum ; fpicis oblongis , pedunculatis. Gionov. Viroin. 1. pag. as 8. ldèm, foliis rotundioribus , utrinquè villofis. CN.) C'eft un arbriffeau diftingué par la difpofition de fes fleurs en petites grappestouflues, axillires, dont les fruits confiitent en ure petite goufle non articulée , à peine aufii longue que le calice , aiguë & velue. Ses tiges fe divifent en rameaux alongés, cy- lindriques, un peu angulcux & cannelés à leur partie fupérieure, à peine pubefcens, garnis de feuilles alternes , petiolées, t rnées , compofées de trois folioles ovales elliptiques, velues dans eur jeuncffe, glabres dans leurentier développe. ment, vertes à leurs &eux faces, mais un peu plus palés en deffous , longues d'environ un pouce & demi , larges d'un demi-pouce & A les folioles FFE 410 SAI latérales plus courtes, médiocrement pédiculées , obtufes à leurs deux extrémités , mucronées par une très-petite pointe à leur fomamer; Les pétioles prefqu'aufh longs que les folioles , munis à leur bafe de ftipules fétacées , fort petites ; velues. Les fleurs font difpofées en épis rameux ou En grapyes axillaires , quelques-unes fefiles plus or- dinairement munies d’un péioncule commun ; fouvent de la longueur des feuilles, prefque capil- laire, pubefcent, rameux à fa partie fupérieure , foutenant des fleurs insgalement pédiculées , très- rapprochées , prefque fafciculées ou en bouquet. Leur calice eft velu, blanchâtre ou de couleur purpurine , à cinq découpures roides , très-droi- ts, lancéolées, acuminées, très-aigués. La co- rolie ett blanche, environ une fois aufli longue que le calice ;les fruits font renfermés dans le ca- lice , à peine au longs. Ils confiftent en une pe- tite gouffe à une feule articulation comprimee ; ovale , aiguë , revêtue de poils blanchatres. Cette plante fe rencontre dans les contrées fep- tentrionales de l'Amérique. P (W./: in herb. Lam.) La variété 8 eft beaucoup plus velue que la pré- cédente ; fes folioles plus arrondies , un peu plus petites, & velues à leurs deux faces. Eile a été recueillie à la Caroline par Frazer. 37. SAINFOIN à gouffes pendantes. Hedyfarum retrofiexum. Linn. Hedyfarur folits ternatis, racemis eredis , legu- minibus pendulis, multi-articulatis. Linn. Syft. ve- get. pag. 673. n°. 21. Mantif. 103. . Hedy frrum foliis ternatis , fbrotundo-ovatis, fub- 1ùs fericeo-tomentofis; racemis ereëlis, elongatis, axil- daribus 3 lomentis reflexis , repandis, Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1181. n°. 27. Des gouffles compofées de plufizurs articula- tions diftinguent particuliérement cette efpèce de l'hedyfarum lineatum , avec lequel d’ailleurs elle a beaucoup de rapports. C'eft un arbriffeau dont les tiges rameufes font garnies de feuilles pétiolées , al:ernes, ternées , compofées de trois folioles ovales ou un peu ar- rondies , entières , glabres à leur face fupérieure , tomenteufes & foyeufes à leur face inférieure. Les fleurs font difpofées en grappes ,le: unes latérales, plus petites ; d’autres, terminales , plus longues, droites , alongé:s; les pédoncules font filiformes, endans ; les gouffes comprimées, un peu cour- éss, finuées à leur côté extérieur , compofées de quatre à fept articulations monofpermes. Cette plante fe rencontre dans les Indes orien- tales. D ( Defcripr. ex Linn.) 38. SAINFOIN méridional. Hedyfarum auftrale. Wild. S AI Hedyfarum foliis ternatis , oblongis, ram:fque triquetris , fericeis ÿ peaunculis umbellatis, axil'ari- à bus, peciolo brevioribus ; caule fru:icofo. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1183. n°. 31. Hedyfarum umbellatum. Foïft. Prodr. n°. 274. Cette efpèce a beaucoup de rapports avec l'he- dyfarum umbellatum , dont elle n’eft peut-être qu'une variété ; cependant fon port n'eft pas le mème : elle en diffère encore par tes folioles ob- longues , une fois plus petites. Ses tiges font ligneufes, divifées en rameaux alternes, velus , garnis de feuilles pétiolées , al- ternes , ternées, compofées de trois folioles alon- gées, étroites, liffes à leur face fupérieure , foyeu- fes en deffous, marquées de nervures fimples , li- néaires & de veines en réfeau. Les pétioles , les pédoncules & les calices font couverts d’un du- vet foyeux , & non de poils féparés & roides comme ceux de l’hedyfarum umbellatum. Ses fruits ne font pas encore connus. Cette plante croît dans l'ile de Tanna & daris la Nouvelle-Calédonie. BP 39. SAINFOIN à crochets. Hedyfarum lappa- ceum. Vahl. Hedyfarum foliis ternatis, obcordatis ; caule fuf- fraticofo , ramofo, divaricato ; floribus axillaribis , fubfolicariis ; lomentis biartivulatis, hkamofo-aculea- (sis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1184. Hedyfarum foliis ternatis , obcordatis ; floribus axillaribus , fubfolitariis; leguminibus biarticulatis , fetis hamofis. Vah]. Symboil. 1. pag. 54. Hedyfarum foliis ternatis , obcordatis ; caulibus procumbentibus ; filiquis compreffis , fpinofis. Forskh. Flor. ægypt.-arab. 136. Ses tiges font prefque ligneufes , étendues fur la terre, cylindriques, pubefcentes , très-rameu- Les, de la groffeur d'une plume de pigeon, ga:- nies de feuilles alternes , pétiolées , ternées, com- pofées de folioles fefiles, en cœur renverfé , pe- tites, un peu épaifles, velues , pourvues à leur fommet d’une pointe recourbée , les folioles laté- rales plus petites; les pétioles courts, munis à leur bafe de deux flipules fort petites, fubulées. Les fleurs font folitaires, quelquefois deux, fituées dans l’aiffelle des feuilles, foutenues par des pédoncules courts, garnis à leur partie infé- rieure de braétées fubulées. Leur calice eft velu, divifé en cinq découpures fubulées. La corolle eft petite, une fois plus longue que le calice; l'éten- dard auffi leng que la carène; les aîles linéaires, de Ja longueur du calice ; l'ovaire velu ; les gouffes longues d’un demi-pouce , compofées de deux ar- ticulations comprimées , orbiculaires , velues » couvertes de poils roides , courbés en crochets à leur fommet. SAT e 4 On rencontre cette plante dans l'Arabie heu- reufe. h (Defcripr. ex Vahl.) 40. SAINFOIN tomenteux. Hedyfurum tomento- fum. Thunb. Hedyfzrum foliis ternatis , fabràs tomentofs ; caule angulato , tomentofo ; racemis axillaribus. Thunb. Flor. japon. pag. 288. — Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1181. n°. 26. Cette plante eft remarquable par le duvet to- menteux qui recouvre prefque toutes fes parties, excepté la face fupérieure des feuilles. Ses tiges font herbacées , anguleufes , droites, fiexueufes, hautes d’un pied & davantage, gar- nies de feuilles alrernes, pétiolées , ternées, com- pofées de trois folioles ovales, oblongues, très- entières, obtufes, mucronees à leur fommet, bor- dées à leur contour, veinées & nerveufes, gla- bres à leur face fupérieure , tomenteufes en def- fous; les folioles latérales légérement pétiolées, Jongues de fix lignes; la terminale une fois plus longue ; les périoles font droits, fillonnés, très- velus, longs d’un pouce , munis à leur bafe de fi- pules oppolées , féracées, élargies à leur partie He Les fleurs font difpotées en grappes axil- aires. Cette plante fe rencontre au Japon. (Defcript. ex Thunb.) 41. SAINFOIN velu. Hedyfarum villofun. Willd. Hedyfirum foliis ternatis, ellipricis, mucronatis , atrinque tomentofis, fhipulis lanceo!atis, racemis axil- daribus. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1195. n°. 67. Ses rameanx font cannelés & tomenteux , gar- nis de feuilles périolées , alternes, ternées , com- poiées de trois folioles elliptiques ou en ovale renverfé, tomenteufes à leurs deux faces, entières à leurs bords, mucronées à leur fommet, obtu- fes , longues d'environ un pouce, munies, à la bafe de leur pétiole, de braétées courtes & lan- céolées. Les fleurs font difpofées , dans l’aiffelle des feuilles, en petites grappes beaucoup plus longues que les feuilles. Leur calice eft divifé en cinq dé- coupures lancéolées, aiguës, chargées de poils courts & roides. La corolle, plus grande que le calice, paroït, d’après le fec , devoir être de cou- leur jaunâtre ; les fruits ne font pas connus. Cette plante paroît tenir le milieu entre l'#e- dyferum trichocarpum & l'hedyfarum hirtum ; maïs les grappas de ces fleurs font beaucoup plus gran- des que dans ces deux efpèces. Son lieu natal n’eft pas connu. ( Defcripe. ex Will.) 42. SAINFOIN à fruits courts. Hedyfarum tricho- carpum, Wild, SAT 45 Hedyfirum foliis ternatis, Llanceolatis, obrufis , Jubets firigofis ; flipulis filiformibus ; racemis fubca- pitatis ; lomentis uniarticulatis, calice brevioribus, villofis. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1194« n°54: Hedyfarum trichocarpum. Steph. in litt. Ses tiges fe divifent en rameaux glabres , alter- nes , triés, parnis de feuilles pétiolées , alternes, ternées , compofées de trois folioles oblongues , lancéolées , entières à leurs bords, obtufes & mucronées à leur fommet , glabres à leur face fu- périeure, chargées, à leur face inférieure, de poils courts & couchés, longues d’un pouce ; la folicle terminale plus grande , longuement pétio- lée ; la bafe du pétiole commun munie de ftipules filiformes , très-ouvertes. Les fleurs font difpofées, dans l’aiffelle des feuil- les , en petites grappes pédonculées , réunies au nombre de fix à neuf en un fafcicule prefque ca- pité. Les calices font pubefcens, divifés en cinq découpures fubulées , prefque de la longueur de la corolle. Les gouffes n'ont point d'articulations ; elles font courtes, ovales , aiguës & velues. Cette plante fe rencontre dans la Sibérie. R (Defcripe. ex Willd.) 43. SAINFOIN glutineux. Hedyfarum glutinofum. Willd. Hedyfarum folis ternatis, fubrotundo - ovatis s acuminatis ; paniculà fcapiformi à caulis baff; pedun- culis vifcofis ; lomenti articulis oblongo-triangulari- -bus, glabriufculis. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag- 1198. n°. 65. Hedyfarum glutinofum. Mülhenb. in lict. Ses rameaux font cannelés , garnis de feuilles amples, ternées , longuement pétiolées , alternes, compofées de trois folioles ovales , prefqu’en cœur , longues de quatre à cinq pouces & plus, très-larges, entières à leurs bords, glabres à leurs deux faces, élargies à leur bafe, longuement acu minées à leur fommet , minces, vertes, la termi- nale plus grande , un peu arrondie, nerveufe & finement réticulée. Les fleurs font difpofées en une panicule très- ample , axillaire , fituée.vers la bafe des tiges, divifée en rameaux longs, efhlés, vifqueux , pu- befcens ou chargés de poils courts; les fleurs font diftantes , pédonculées, difpofées prefque deux à deux alternativement , munies de bractées étroi- tes, fubulées , plus longues que les pédoncules partiels. Le calice eft fort petit, prefque campa- nulé, obtus; les gouffes font compofées d’articu- lations oblongues , diftantes, triangulaires , très- obtufes, chargées de poils rares, épars, très- courts. Fff2 A F3 À à à dans les con- % (VW. fi ên croit au Canad phante les de l'Amérique. s feptentrion 44. SAINEOIN pied-de-lièvre. Hedyfurum lago- rodioides. Lin. Heayfar um foliis ternatis, racemis oblongis, a minibus inflexis , calicibis hirfet ïs. Linn. Sytt. vesct. pag. 62. — Burm. Flor. ind. pag. GS He ja ñg- 2. — Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1205. . 80. Hedyfarum foliis ternatis, avatis, obtufis ; fpieis hurfiuis. Linn. Spec. Plant. vel. 2. pag. 1057. Ses tiges fe divifent en rameaux prefqu'angu- lux, un peu comprimés, velus on tomenteux, garnis de feuill:s alternes , pétiolées, rernées, compofées de trois folioles inégalss, ovales, ob- tufes , nrefque fefliles , rudes, & d’un beau vert à leur face fupérieure ; pubefcentes & douces au toucher en deffous , entières à leurs bords, ter- minées quelquefois par une petite pointe parti- culière , à nervures latérales, HDpIES , obliques., prefque pars illèles & ] jauvatres , dont l'intervalle eft rempli par un joli eau de veines un peu fail- Fr s ; la foliole rerminafe longue de deux pouces & p! us les latérales beaucoup plus perites ; le pétiole plus court que ces dernières, velu, rouf- darre , muni à fa bafe de ftipules fétacées & velues. alt= nt ai Les fleurs forment à l'extrémité des rameaux un épi ovale, obtus, épais, très velu ; chaque fleur pédonculée , garnie à fa bafe d’une bractée ovale, fubulée, large, velue, ciliée à fes bords, un peu jaunatre. Les calices font très-courts , ter- minés à leur orifice par trois filamens longs , ca- piilaires , très-velus, chargés , ainfi que les pédon- cules , de poils touffus , abandan s, mous, d’un blanc cendré. La corolle eft fort petite ; les gouf- fes à une feule femence. Cette plante croît dans l'Inde, à li Chine & aux iles Philippines. (W. f° in herb. Lam.) 45. SAINFOIN à gouffes échancrées. Hedyfarum erarginatum. Hedyfarum fo lits ternatis, ovatis, glabris ; ffpulis fubovaris, minimis ; floribus paniculato- racemofis ; Leguminibus Jubuaiarticulatis , articulis cmarginatis. (N.) Cette plante à des rameaux droits, anguleux , fixiés, à peine velus, roides , verdatres , garnis de feuilles alternes , ternées, fermes , compofées de trois folioles ovales , longues d'un pouce & demi, plus élargies à leur bafe , épaifles , entières, obtufes à leur fommet, glabres à leurs deux faces, marquées, furtout en deffous, de nervures blan- chatres , munies , à la bafe de leur pétiole, de | À I petites ftipules courtes , un peu ovales, lancéo- lées , aiguës, glabres , un peu ftriées. Les fleurs naïflent dans l’aiffelle des feuilles, difpofées en très-longues grappes prefque fi fimples, dont l'enfemble forme ure amsle panicule : ces flzurs font fupportées par des pédoncules paruels, capillaires , un peu pubefcens ; parnis à leur bafe de très-petites braëtées fétacées. Le calice eft fort petit, court, prefque glabre , à cinq perites dents ; la corolle fort petite, jaunätre 3 les gouffes gha- bres, très-comprimées , à une feule articulation ova le, un peu élargie, échancrée à un de fes côtés. Cette plante croît à la Martinique. x ( fin herb. Lam.) 46. SAINFOIN tortueux. Hedyfarum tortuofurm. Swartz. Hedsfarum foliis ternatis, ovali-oblongis , obtu- fs, glabriufeulis ; racemis HE is, ET ; legu- minibus tortuofis , compreffis , pubefcenti ibus, SWartz, ME 107.— Willa. Spec. Plan. vol. 3. p. 1190. °. 47: Hedyfarum foliis ternatis ; cURoMAn CEA gla- ris; racemis axillaribus terminalibufque ; leguminibus compreffis , tortuofis. Vabl. Symbol. 2. pag. 82. Hédyfarum caulefeens ereélum , triphyllum ; flori- bus minimis ; fpicis laxis | terminalibus. Brown, Jam. 301. Hedyfarum triphyllum , ereétum, Sloan, Hift. 1. pag. 194. tab. 116. fig. 2. On difiingue cette efpèce à fes folioles glabres, lancéolées , obtufes ; à fes grappes de fe urs lon- gues & peu garnies , & particuliérement à fes gouffes , dont lès articulations ont une forme rhomboidals. Ses tiges font menues, glabres, cylindriques, prefque Jigneu! cs à Îeur partie mférieure, abte de quatre à cinq pieds ; elles fe divifent en ra- imsaux droits , alternes , élincés, pubefcens, un peu ftriés & anguleux, L< gérement vifqueux , garnis de feuilles afternes, pétiolees, térnéss , compofées de trois folioles glibres à leurs deux faces , vertes en deffus, un peu plus pâles en def- fous, “fenfiblement ciliées à leurs bords lorfqu’on les examine à la loupe ; la foliole terminale lan- céolée , prefau’elliptique , obtufe à fes deux ex- trémités , longue de deux pouces ; les deux folioles terminales , ovales , lancéolées , pédiculées , une fois plus courtes ; les pétioles pubefcens, munis , à leur bafe & à l’infertion des folioles, de petites ftipules: féracées. Les fleurs forment des grappes fimples, ou plu- tôt de longs épis axillaires & terminaux, d'environ un pisd de longueur , très-droits, velus, cylin- SAN driques, peu garnis , fur lefquels les fleurs font d'itantes, deux à deux , alternes, fupportées par de longs pédoncules partiels , capillaires , très- ouverts, garnis à leur bafe d'une petite braîtée féracée , fort petite; celles du pédoncule commun font oppofées, ovales, aiguës, pubefcentes. Les calices font petits, de couleur verte en dehors, purpurine en dedans, ordinairement à quatre di- vifions aiguës ; munis de deux petites callofités, comme dans les dolichos. La corolle eft petite ; la carène & les ailes d'un pourpre clair ; les gouffes font longues , étroites, linéaires, articulées, pu- befcentes ; les articulations un peutorfes, courtes, prefqu'égales, petites, de {orme rhomboidale. Cette plante croit dans les contrées méridio- nales de l'Amérique, à la Martinique. P (7. f. in herb. Lam. ) s, Cette plante s’écarte un peu de la defcription qu'a donnée M. Vahl de l’hedyfarum rortuofum , ais pas affez pour la confidérer comme une ef- pèce différente. Ses feuilles font bien plus gran- des, obtufes , point mucronées, plutôt elliptiques qu'ovales; fes tiges très-élevées. On pourroit prefque la regarder comme intermédiaire entre l'Acdyfarum tortuofun & V'hedy farum molle ,quipeut- être devroient entrer dans la meme efpèce. 47. SAINFOIN à feuilles molles. Hed;farum molle. Vahl. Hedyfarum foliis ternatis , ovatis, attenuatis , Jfubrès villofis ; racemis terminalibus , pedicellis [ub- ternis, leguminibus tortuofis. Vahl. Symbol. 2. pag. 83. — Wiilden. Spec. Plant. vol, 3. pag. 1191. n°45. J'ai dit plus haut que cette plante étoit fi voi- fine de l'hcdyfarum tortuofum , qu’elle ne m'en pa- roifloit guère qu'une variété, furtout ayant ob- fervé des individus intermédiaires entre ces deux : plantes ; cependant cette dernière ne m'étant pas fufifamment connue, je lui ai confervé le rang que M. Vahl lui a donné. Ses tiges , d'après cet auteur, font plus fortes que celles de l’efpèce précédente ; elies font gar- nies de feuilles alcernes, ternées; les folioles plus grandes , fouples, couvertes en deffus d’un duvet mou , qui exilte à leurs deux faces lorfqu’elles fon jeunes , légérement rachetées. Les fleurs font dif- potées en longs épis ;:l£s pédoncules partiels réu- nis au nombre de quatre ou cinq; les gouffis font une fois plus grandes que celles de l’éfpèce pré- cédente , tortueufes, rhomboïdales ; la dernière articulation bien plus ample que les autres. Cette plante croît dans l'Amérique , à l'ile de Sainte-Croix. B (Defcripe, ex Vahl.) 48. SAINFOIN à goufles nombreufes. Hedyfarum polycarpon. SA 1 Hédyfarum foliis ternatis , ovatis , obtufis ; flipu- lis fubularis ; racermis fpicatis ; leguminibus numero- fffmis, articulatis | hifpidis , reticulatis ; articulis fuborbiculatis. (N.) Lam. liluftr. Gener. tab. 628. fig. 4. C’eft une très-belle efpèce , diflinguée par fes gouffes nombieufes, hifpides , compotées d’arti- culations comprimées , prefqu’orbiculaires , agréa- blement réticulées. 415 Ses rameaux font droits, glabres, cylindriques, un peu ftriés, garnis de feuilles alternes, ternées, compofées de folioles pédiculées, ovales, obrufes à leurs deux extrémités, glabres à leurs deux fa- ces, épaifles, nerveufes , réticulées ; la foliole términale prefqu’une fois plus grande que les deux latérales, longue d'un pouce & demi, fupportées par des pétiolës un peu pubefcens, munis à leur bafe de fipules alongées, étroites, fubulées, de moitié l Les fleurs font difpofées prefqu'en grappes, fur un épi fmple lorfqu'il eft latéral , rameux vers fa bafe quand ii eft terminal, long de cinq à fix pou- ces & plus. Le pédoncule commun eft droit, pu- befcent ; les pédencules partiels courts, fimples, capillaires, munis à leur bafe de petites bractées élargies à leur bafé, triées, ciliées à leurs bords, fétacées ; les Azurs font nombreufes, rapprochées; le calice eft glabre, petit, prefque tubuié, divife à fon orifice en cinq dents courtes , aiguës; la corolle d’une grandeur médiocre. Le fruit eft une goufle longue d'environ deux pouces & plus, étroite , compofée de fix à huit articulations pret- qu'orbiculaires , un peu tronquées à leurs deux extrémités , hérifilées , furtout vers leurs bords, de poils roides & courts, réticulées par des ner- vures prefque divergentes. 2 M Cette plante croit dans les Indes orientales. (VW. fin herb. Lam.) 49. SAINFOIN paniculé. Hedyfarum pañiculatum. Linn. Hedyfarum foliis Lernatis oblongo-lanceolatis , glabris ; paniculä cerminali ; lomenti articulis rhom- Geis, pubefcentibus. Willden. Spec. Plant. vol, 3. pag. 1196. n°, GI. Hedyfarum foliis ternatis , lineari - lanceo!atis ; Linn. floribus paniculatis , leguminibus rhombeïs. Spec. Piant. 1056.— Gronov. Virg Onobrychis mariana , triphylla; : phylla angufliore folio & facie ; fil: afperis. Pluken. Mantifl. pag. fig. 6. oliis trifoliatis ; linearibus, leguminibus tenacifft- Hedyfarum flans, folis glabris ; paniculä fparfiflora , mis, articulis fubovali-lenticularibus, Mich. Flor. boreal, Amer, vol, 2, pag. 74 A14 AL Ses tiges, hautes d’un pied & demi à deux pieds, fe divifent en rameaux élancés, glabres, cylindriques , finement ftriés , de couleur purpu- rine où rougeàtre , garnis de feuilles alternes , pétiolées , ternées , compofées de folioles oblon- gues , lancéolées , étroites, prefqu'acuminées, un peu obtufes, glabres à leurs deux faces, vertes en deflus, plus pales en deffous , entières à leurs bords, pédiculées , longues d'environ deux pou- ces, larges de quatre lignes, munies de ftipules courtes , aiguës. Les fleurs font difpofées en une panicule termi- nale , longue , affez ample, dont les ramifications font filiformes , élancées, un peu pubefcentes, fur lefquelles les fleurs font diftantes , placées al- ternativement, folitaires ou deux à deux, ou pref- qu’en petits paquets; fourenues par des pédon- cules fétacés, longs de trois à quatre lignes, garnis à leur bafe de très-petites braëtées prefque fcarieufes , un peu concaves , ovales , aiguës. Les calices font courts, pubefcens, prefque campa- nulés, entiers, divifes à leur orifice en cinq dents courtes, élargies, à peine aiguës. La corolle eft etite, purpurine ; les goufles font alongées , pu- es , compofées ordinairement de quatre articulatious rhomboidales ( prefqu'ovales & len- ticulaires, felon Michaux ). Cette plante croît dans la Virginie, la Caro- line , & dans plufieurs autres contrées de l’Amé- rique feptentrionale. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. % ( W. v.) 50. SAINFOIN à rameaux fouples. Hedyfarum junceun. Linn. Hedyfarum foliis ternatis , lanceolatis ; legumini- bus untarticulatis, rhombeis , pedunculatis , latera- dibus , fubumbellaris. Linn. Syit. veget. pag. 674. n°. 32. — Dec. 1. tab. 4. Hedyfarum foliis ternatis, linearibus , bafi aite- nuatis ; fubrs ffrigofo-pubefcentibus ; racemis axilla- ribus ; lomentis uniarticulatis , ovatis, levibus , ca- licis longitudine. Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1194. N°° 5$ Hedyfarum triphyllum , flofeulis albis, polyanthos. Amm. Ruth. 154. Cycifus faxatilis, meliloti folio ad caulem appreffo; foribus in foliorum alis. Amm. Ruth. 281. Cette efpèce a prefque le port d’un genêt par fes rameaux élancés, par fes feuilles rernées , à folioles linéaires, obtufes, & par fes fleurs réu- nies, fous l’aiffelle des feuilles , en petits paquets & prefqu’en ombelle. Ses tiges font droites, divifées en rameaux fou- ples, alongés , ftriés, pubefcens , garnis de feuil- ies nombreufes, alveynes, prefque drgites , pétic- SAVE lées , terné s, compofées de trois folioles pref- qu'égales, linéaires , oblongues , obtufes à leur fommet, un peu plus étroites à leur bafe, lon- gues d’un pouce , fur deux lignes de large ; gla- bres à leur face fupérieure , pubefcentes & réti- culées en deflous , prefque fefhles ; le pétiole com- mun velu , muni à fa bafe de petites ftipules fétacées. Les fleurs font nombreufes, difpofées le long des rameaux , dans l’aiffelle des feuilles, en petites grappes plus courtes que les feuilles , prefqu'en forme de petites ombelles ; les pédoncules pubef- cens, garnis de très-petices bractées courtes, ova- les. Le calice eft un peu velu, cendré, divifé en cinq découpures lancéolées , courtes, ftriées. La corolle eft blanche , l'étendard marqué, vers fa bafe , de lignes purpurines. Le fruit eft une petite goufle point articulée , à peine de la longueur du calice qui l'enveloppe, médiocrement compri- mée , ovale, aiguë, revêtue de quelques poils couchés & cendres. Cette plante croît dans la Sibérie & la Tarta- rie. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris, (PF. v.) 1. SAINFOIN à leurs fefhiles. Hedyfarum feffili- f $ d4 ora. Hedyfirum ereëlum , foliolis oblongis ; fafciculis forum fefilibus , numerofis ; leguminibus calice minute Jubnudatis , acutis. Lezpedeza fefiliflora. Mich. Flor. boreal. Amer. vol. 2. pag. 70. Medicago ( virginica ), caule ereëto , ramofifimo; floribus fafciculatis , terminalibus. Linn. Syft. Plant. vol. 3. pag. 573. n°. 2.2 Loto affinis trifoliata, frutefcens , glabra. Pluken. Mant. 120.? Hedyfarum junceum. Walter, Flor. carolin. fe- cundüm Michaux. Cette plante a de très-grands rapports avec l'hedyfarum junceum ; elle en diffère par fes fleurs en grappes fefiles , nombreufes , axillaires. Ses tiges fe divifent en rameaux droits, alter- nes, garnis de feuilles pétiolées, ternées, com- pofées de trois folioles oblongues , ellipriques , affez larges , quelquefois beaucoup plus étroites, prefaue linéaires , glabres à leurs deux faces, ré- ticulées , vertes, plus pales en deffous , munies, à la bafe des pétioles, de braétées fétacées. Les fleurs font nombreufes, difpofées par fafcicules fefiles dans l’aiflelle des feuilles ; leur calice eft velu, petit, caduc, à cinq dents prefqu'égales profondes, aiguës. Les gouffes ne font point arti= culées ; elles font ovales, petites, dépouillées ordinairement du calice , à une feule femence. SA À Cztte plante croît dans la Caroline & la Vir- ginie. (W. f. in herb. Juf.) $2. SAINFOIN réticulé. Hedyfarum reticulatum. Willd. Hedyfarum fohis ternatis, linearibus , fubrès ftri- gofo - pubefcentibus ; racemis axillaribus ; lomentis uniarticulatis , ovatis, reticulatis , calice majoribus. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1194. n°. $G. Hedyfarum reticulatum. Mühlenb. in litt. Cette efpèce ne paroît être qu'une variété de l'hedyfarum junceum, à laquelle elle refflemble beau- coup, mais dont elle diffère , d'après Willdenow , par fes feuilles aufli larges à leur bafe qu’à leur fommet, par fes fleurs beaucoup plus petites , par fes calices ordinairement point perfiftans , par fes gouffss ovales, aiguës , réticulées, beaucoup plus grandes que les calices. Cette plante croît dans l’Amérique feptentrio- nale. % $3- SAINFOIN à fleurs violettes. Hedyfurum violaceum. Linn. Hedyfarum foliis ternatis, ovatis ; floribus gemi- natis; leguminibus nudis , venofis , articulatis , rhom- beis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1055. — Kaniph. Centur. 3. n°. 49. Hedyfarum foliis ternatis, elhipticis, obtufis ; ra- cemis umbellatis, longirudine perioli ; floribus gemi- natis; lomentis uniarticulatis, rhombeis, reticulatis, glabris. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1195. n°. fo. Hedyfarum foliis ternatis , lanceolatis ; leguminibus monofpermis. Gronov. Virgin. 106. Ses tiges fe divifent en rameaux droits, fou- ples, prefque filiformes, cylindriques , pubefcens, garnis de feuilles alternes , ternées, compofées de trois folioles prefqu'égales , variées dans leur grandeur , ordinairement longues de cinq à fix lignes, fur trois lignes de large , prefque feffiles , ovales , arrondies à leurs deux extrémités , quel- quefois un peu rétrécies en coin à leur bafe , fou- vent furmontées d’une petite pointe à leur fom- met, entières, glabres à leur face fupérieure, pubefcentes ou un peu velues en deffous, mar- uées de nervures latérales, confluentes vers le bord des feuilles, réticulées, munies, à la bafe de leur pétiole, de petites ftipules oppofées, féracées. Les fleurs font axillaires ; les pédoncules com- muns fétacés , très-fins , plus longs que les feuil- les, fupportant ordinairement deux fleurs vers leur fommet, fefiles ou un peu pédonculées ; celles des feuilles inférieures font quelquefois plus nom- breufes, prefqu'agglomérées , & leur pédoncule S À I 415 bien plus court. Leur calice eft fort petit, puvef- cent, à cinq divifions égales , courtes, aiguës ; la corolle violette, petite : il lui fuccède une gouffe deux ou trois fois plus longue que le c2- lice, comprimée , rhomboidale , aiguë, glabre , réticulée, ne contenant qu’une feule femence. Cette plante croit dans la Virginie : elle m'a été communiquée par M. Bofc, qui l’a recueillie dans la Caroline. x (W.f.) La defcription que je viens de préfenter eft conforme à celle que Linné a donnée de cette plante. Willienow s'en écarte, en attribuant aux feuilles une forme elliptique, & repréfenrant les fleurs comme de petites grappes, prefque difpofées en ombelle, fupportées fur un pédoncule com- mun , long de deux lignes. Ce ne peut être pro- bablement qu’une variété , furtout relativement à la difpofition des fleurs, qui font quelquefois pref- que fefiles, & comme fafciculées dans l’aiffelle des feuilles inférieures. Quant à la forme ellip- tique des foliolss, je n’en ai vu aucune qui en approche dans les individus que j'ai examinés. $4. SAINFOIN divergent. Hedyfarum divergens. Willden. Hedyfarum foliis ternaris , oblongis , obtufis ; ra- cemis petiolo longioribus; floribus geminatis; lomentis uniart'culatis , ovatis, reticulatis , glabris. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1196. Hedyfarum divergens. Mühlenb. in litt. Cette plante, d’après Willdenow, voifine , mais très - différente de l’Aedyfarum violaceum , a des feuil'es térnées , alternes , compofées de trois fo- lioles oblongues , obtufes , entières à leurs bords, mucronées à leur fommet , longues d’un pouce & demi , glabres à leur face fupérieure , couvertes en deffous de poils rares & couchés. Les fleurs font difpofées en grappes axillaires, longues d’un pouce ou d’un pouce & demi, ordi- rairement un peu plus longues que les pétioles. Celles qui fe trouvent dans les aiflelles des feuilles inférieures font beaucoup plus courtes, & fup- portent fouvent trois ou quatre fleurs, tandis que les fupérieures n’en ont ordinairement que deux. Les gouffes font glabres, fans articulations , cour- tes, ovales, réticulées, ne renfermant qu’une feule femence. Cette plante fe rencontre dans l’ Amérique fep- tentrionale. % ( Deferipr. ex Willden. ) 55: SAINFOIN lefpédèze. Hedy/arum lefpedeza. Hedyfarum foliis ternatis, ovalibus ; pedunculis longiffimis , fetaceis , fpicifloris ; leguminibus uniar- ticulatis, nudatis. (N.) Lefpedeza (procumbens}), gracilis , univerfe pu péuelirque. fpicifloris ÿ nat de minuto= radatis. Mich. Flor. boreal. Amer. vol. 2. pag. 71. tab. 39. Cette plante a les plus grands rapports avec l'Aedyfurum rceum & l'Acdyfarum divergens. Je ne la regarderäis même que comme une variété fi Michaux , qui l'a re cueillie dans fon lieu natal, n’en eût fait uns efjèce, & même un genre fous le nom de /efpedeze , ne à M. Lefpédèze, gouverneur de la Floride. viol Ses tiges font couchées ; elles produifent des rameaux droits , alternes, prefque fimples , point ftriés , pubefcens , filiformes , garnis de feuilles alternes, ternées , périolées , “compofées de trois folioles ovales , à peine longues d'un demi-pouce, larges de trois à quatre lignes , prefque fefles , entières, glabres à leur face fupérieure , chargées en deflous de quelques poils courts, rares & cou- chés; obtufes & même un peu mucronées par une petite pointe à leur fommet, nerveuf s, vei- nées , réticulées ; les pétioles de moitis plus courts oue les & uilles, garnis à leur bafe de itipules fé- tacées. Les fleurs fortent de l’aiffelle des feuilles fupé- rieures ; elles font fupportées par un pedoncule commun, capillaire , beaucoup plus long que les feuilles , écarté, obli que , foutenant un, quel- quefois deux ou trois épis de fleurs peu nom- breufes, prefque fefliles. Leur calice eft fort peut, pubefcent , blanchatre , à cinq dents courtes, aiguës. La corolie eft petite, purpurine; le fruit eft une gouflz ovale , point AITGUIEE ; glabre, nue ou nonrecouverté pai le calice, petite , un peu aiguë , à une feule femence, On trouve cette plante dans la Caroline & la Virginie. 2 (VW. f. in kerb. Lamarck.) $G. SAINFOIN à fleurs agglomérées. Hedyfurum Oongiomeratlr Ro fodiis trifoliatis s , fubfeffilibus ; foliolis , for ibus € 2} ttato-terminalibus, leguminibus o minoribus. ( N.) capitata) , ereéfa ; fol Le ne is © 7) ELA Eapi LES Sffiliter congl lomerato- FPT cacTua { £cFmE jus , TLepu nine intra calicem mu 10 majorem + 4 AA } recondito. . Mi ux , Flor. boreal. Amer. vol. 2. pag. 71. Ses tiges font droites, velues, cylindriques , firiées ; elles fe divifent en rameaux garnis de feuilles aiternes , prefque fefiles , ternées, com- pofées de trois folioles fefiles , cblongues, lui- fantes , foyeufes , munies de flinules féracées. Les fleurs font réunies , à l'extrémité des tiges & des rameaux , en petit 5 paquets agglomérés &en tête, pourvus de pédoncules partiels wès-courts, my- S AE > ? nis de bradtées fubulées. Les calices font divifés : en cinq folioles étroites, roides , aiguës , veiues. Les gouffes font fort petites, point articulées, { ovales, pubefcentes , lenticulaires , à une feule femence , plus courtes que le calice perfiflant qui les enveloppe. Cette plante fe rencontre dans la Caroline & la Virginie. ( W. f. in herb. Juff.) $7. SaiNFoIN couché. Hedyfarum fupinum. Swartz. Hed\fairum foliis ovatis, obtufiufeulis, fubrüs in- cano-villofis ; caule ramofo = procumbente ; racemis fimplicibus , ereétis, terminalibus. Sw. Prodr. 106. Hedyfarum foliis ternatis, oblongis, obtufiufculis, feperne nitidis , fubtàs incanis; flipulis ovatis, acu- mminatis , racemo fimplici erminatis; lomenti articulis fémiorbiculatis , éncanis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1190. n°. 46. Hedyfarum triphyl'um , fraticofum , fupinum; flore purpureo. S'oan, Jam. 73: Hilt 1. pag. 185. tab. 118. fig. 2. — Pai, Suppl. 458. — Tournef. Inft. R. Herb. 401. Ses tiges font couchées , rameufes , prefque glabres, garnies de feuilles rernées. alt:rnes , pé- tiolées ,compofées de trois g'andes foliol.s oblon- gues , lancéolécs , p:aicultes, cbiufes on un peu aiguës , luifantes à leur fice fur érieure , blancha- tres en deffous ,muries, à la bafe de Leur pétiole, de ftipules ovales , acuminées. Les fleurs font difpofées en grappes fimples, droites , à l'extrémité des rameaux &7 des tiges, La corolle eft de couleur violette ou purp urine 3 les goufles articulées , comprimées ; les articula- tions à demi - orbicula ires , blanchätres , un peu pubefcentes, monofpermes. Cette plante croit dans la Jamaique. B 58. SAINFOIN à grappes. Hedyfarum racemofum Thunb. Hedyfarum foliis ternatis , oblongis ; fHpulis gla- bris ; caule fruteftente, ereëlo ÿ racemis axillaribus, eredis , longiffimis ; leguminibus glabris. Thunb. Flor. jap. pag. 285. — Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag: If92. n°: $I. Arbriffeau dont les tiges font droites, glabres, divifées en rameaux alternes, glabres , relevés , anguleux, de couleur purpurine , garnis de feuilles pétiolées , alrernes , térnées, compofées de trois | foliolss pétiolées , ovales, oblongues , aiguës , | très entières, ouvertes, vertes à leur face fupé- | rieure > blanchâtres en deffous ; ; les folioles laté- ral les plus courtes , la terminale une fois plus grande & plus longue , fupportées par des pétioles gla- brés, filiformes , longs d’un pouce, munis à leur bafe SAI bafe de deux ftipules fétacées , longues d’une demi- ligne : on en voit de femblables au deffous de chaque foliole. Les fleurs font fituées dans l’aiffelle des feuilles difpofées en grappes longues de fix à fept pouces, droites, étalées, dont les pédoncules communs font capillaires, filiformes ; les fleurs folitaires ou réunies deux à deux, fupportées par des pédon- cules partiels très-courts , capillaires ; les gouffes lies , comprimées, acuminées. Cette plante croit au Japon, BR (Deferipr. ex Thunb.) $9. SAINFOIN jaunâtre. Hedyfarum lurefcens. Hédyfarum foliis ternatis, foliolis obovato-fubro- tundis ; fpicis terminalibus ; leguminibus brevibus, hirfutis; caulibus tomento lurefcente indutis. (N.) Cette efpèce eft remarquable par le duvet jau- nâtre qui revêt prefque toutes fes parties, & par fes feuilles d’un vert-jaunatre. Ses rameaux font droits, filiformes, cylindri- ques , couverts de poils courts, ferrés, d’un jaune-pâle, garnis de feuilles alternes , pétiolées, ternées , compofées de trois folioles inégales, en ovale renverfé ou un peu arrondies, épaiffes , entières , d’un vert-jaunâtre , légérement pubef- centes , liffes en deflus, marquées en deflous de nervures faillantes, latérales , fimples , parallèles, arquées. Les pétioles font pubefcens, munis de ftipules droites, lancéolées, velues , ftriées , très- aiguës , appliquées contre les rameaux. Les fleurs forment une grappe ou un épi court, terminal , quelquefois axillaire , hériflé de poils fins & jaunatres; les pédoncules partiels courts, velus, folitaires ou réunis plufieurs enfemble. Les ftipules font très -caduques ; les calices courts, hifpides , divifés en cinq découpures ouvertes, inégales , lancéolées , aiguës ; la corolle à peine une fois plus longue que le calice; les goufles petites , à deux ou trois articulations uniformes , point finuées, velues, terminées par un filament recourbé. Cette plante croît à la Chine. Flle a été envoyée par M. Poivre. ( W. f. in herb. Ju.) - 60. SAINFOIN à folioles obiufes. Hedyfarum obtufum. Wiliden. Hedyfarum foliis ternatis , ovatis , obtuffs | bafi Jubcordatis ; fhpulis lanceolato -[ubulatis ; panicula rerminali ; articulis lomenti femiorbiculatis , reticu- latis , hifpidis. Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1190. n°. 4j. Hedyfarum obtufum. Mühlenb. in litt. Ses tiges font droites, hautes d'environ un pied & demi ou deux pieds , cylindriques à leur partie Botanique. Tome VI. SAI 417 inférieure , prefque triangulaires à leur partie fu- périeure, chargées de poils très-courts, & garnies de feuilles alternes, ternées, pétiolées, compo- fées de folioles ovales, échancrées en cœur à leur bife, obtufes à leur fommet, entières à leurs bords , longues d’un pouce , glabres à leur face fupérieure, un peu rudes en deffous ; les folioles latérales plus petites; les pétioles munis de ftipules lancéolées , fubulées , fort petires & caduques. Les fleurs forment une grappe paniculée, droite, fimple , terminale. La corolle eft de couleur vio- lette ; les gouffes compofées de trois articulations hfpides , à demi-arrondies , rériculées. Cette efpèce croît dans la Penfilvanie. x (Deftr. ex Willden.) 61. SAINFOIN à petites feuilles. Hedyfartm my- crophyllum. Hedyfarum foliis ternatis , ovatis, villofis ; caule frutefcente , ereëto , glabro ; floribus terminalibus , pas niculatis. ‘Fhunb. Flor. jap. pag. 284. — Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1191. n°. 49. Cette plante a des tiges ligneufes, droites, gla- bres, filiformes, de couleur purpurine, chargses de rameaux alternes, droits, ramifiés, femblables aux tiges dont les ramifications font courtes, ca- pillaires, réfléchies, couvertes prefqu'entiére- ment par les flipules, ainfi que les rameaux. Les feuilles font pétiolées , alternes, petites, ternées, compofées de trois folioles ovales, aiguës , très- entières, nerveufes, vertes & glabres à leur face fupérieure , plus pâles & velues en deffous ; les folioles latérales plus courtes , médiocrement pé- tiolées ; la terminale fupportée par un pétiole plus long. Le pétiole commun eft glabre , capiilaire, de couleur purpurine , long d'environ une ligne ; 1:s ftipules membraneufes, feflites , très-nombreu- fes, ovales, fubul£es. Les fleurs naiflent à l'extrémité des rameaux, où elles forment une forte de panicule, dont Î:s pédoncules partiels font alternes ou prefque dicho- tomes , flexueux , hifpides, de couleur purpurine. Les calices font velus; la corolle purpurine ; les gouffes compofées de trois articulations raboteu- fes, velues, comprimées. Cette plante croit au Japon. B (Deféript. ex Thunb.) 62. SAINFOIN blanchâtre. Hedyfarum canefcens. Hedyfarum foliis ternatis , fubrotundis, fubrès pu- befcentibus ; ffipulis ovatis, acuminatis ; caule ançu- la'o, ciliato-hifpido ; racemis paniculatis ; lomenti articulis triangularibus , hifpidis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1188. n°. 41. Hedyfarum foliis ternatis ; fubiàs fcabris ; caule Ggg {18 SAI Rifpido ; floribus racemofis , conjugatis, Linn. Syft. vepet. pag. 674. n°. 27. — Hort. Upf. 232. Hecyfarum foliis terni: Jolitariifque ; caule kif- . . ed 1 > es L pido, fruticofo. Hort. CIF. 365. — Gron. Virgin. 108. — Royen, Lugd. Bar. 385. Oro'rychis arericana ; foribus fpicatis ; foliis ter- naiis , canefcentitus ; filiculis afperis. Pluken. Almag. pag. 270. tab. 308, fig. ç.? 8. Heïyfarum (paleaceum ), foiis ovato-fubro- tundis; fhpulis braéteifque paleaceis; fpicà terminalr, Jubfimplici. (N.) Je ne fuis pas affez cercain de la plante que Linné à nommée hedyfarum canefcens. La defcrip- uon qu'ilen donne ne convient qu'imparfaitement à notie varicté 8. Wilidenow a développé davan- tage la défcription de Linné, & cetre dernière diffère très peu de la plante 8. La plus grande diiérence conitit: dans les fleurs en épis fimples, du moins dans l'urique individu que j ai examiné. “Je n’en ai pas vu les fruits. Ses tiges font fermes, droites, prefque lianeu- fes, cannelées, anguleufes, velues, prefque qua- dranguhires , ainfi que fes rameaux. Les poils qui les recouvrent, font très-fins, ouverts, mous, pu- belcens ; les feuilles alternes, pétiolées, compo- fées de trois folioles inégales , larges , ovales ,un peu arrondies, pétiolées, fermes, longues de deux pouces fur et de large, d’un vert- pale , entières , ghabres à leur face fupérieure , un peu blanchätres en deffous , & chargées de quel- ques poils rares & couchés, nerveufes, à réfeau lache. Les pétioles font velus, munis à leur bafe de lirges bractées fcarieufes , ovales , prefqu’en cœur , acuminées, velues , ciliées , nerveufes ; celles qui accompagnent les foliolss, beaucoup plus petites. Les fleurs font difpolées (en grappes paniculées dans la plante de Willdenow & d2 Linné} en epis fimples, droits, terminaux , velus, garnis de fleurs peu diftantes , fupportées par d-s pédoncules par- tiels capillaires, très-velus, longs de deux à trois lignes, tniflores, alternes, munis de braëtses affez femblables aux ftipules, quelquefois rougeâtr:s ou tachetées de rouge. Le celice eft petit, velu, profondément divifé en cinq découpures profon- des , prefqu’égales, linéaires , lancéolées. La co- rolle eft au moins deux fois plus grande que le calice, d’un blanc-jaunätre. Les gouffes font com- pofées d'articulations comprimées, hifpides ,trian- gulaires , d’après Willdenow. Cette plante croit dans la Virginie , & dans plu- fieurs autres contrées de l'Amérique feptentrio- nele. % (W. f. in herb. Lamarck. ) 63. SAINFOIN glabre, Hedyfarum glabcllum, Michaux. | S AI Hedyfarum glabriufculum , ereum , foliofum; foliis trifoliaris , apprimè ovalibus , utr'nque obtufis , [ubcès Jubglaucis; féipulis minutis, fubulatis ; racemo laxè paurifloro ; leguminibus articulis triangulo-fubrhom- bois. Mich. Flor. boreal. Amer. vol. 2. pag. 73. Cette efpèce eft très- voifine de l’hedyfarum cancfers ; elle en diffère par toutes fes parties prefqu'entiérement glabres , par fes feuilles ova- les, par fes ftipules fort petites. Ses tiges font droites , rameufes, cylindriques, médiocrement ftriées , prefque glabres, divifées en rameaux alternes, garnies de feuilles pétiolées, altérnes , ternées, compofées de trois folioies pé- diculées , ovales, cbtufes à leurs deux extrémités, vertes à leur face fupérieure , de couleur prefque glauque en deffous , glabres , entières, munies, à la bafe de leur pétiole, de ftipules courtes, petites, fubulées. Les fleurs font difpofées en grappes, la plupart terminales, prefque paniculées, lâches, peu gar- nies ; chaque fleur fupportée par un pédoncule partiel, fliforme , alongé, rapproché fouvent deux par deux alternativement. La corolle eft purpu- rine ; les gouffes articulées, comprimées , prefque glabres, compofées d’articulations triangulaires, prefque rhomboidales , menofpermes. Cette plante a été recueillie par Michaux dans la Caroline inférieure. ( Defcripe. ex Mich.) G4. SAINFOIN à feuilles coriaces. Hedyfarum corluceum. Hedyfarum foliis ternatis ; foliolis ovato-ellipticrs, margine tomentofo-ciliatis ; ffrpulis fetaceis , recurvis; fpicrs terminalibus compofitis | axillaribus fimplicibus, floribus feffilibus. (N.) C’eft une belle efpèce qui a quelques rapports avec l'hed;farum canefcens , mais qui en diffère par fes folioles ovales, par fes fleurs fefiles & par fes ftipules féracées. Ses tiges fe divifent en rameaux droits, alon- gés, étalés , alternes, ftriés , prefque cylindri- ques, velus, garnis de feuilles pétiolées , alter- nes, compofées de trois folicles prefqu'égales, affez rapprochées, ovales, elliptiques , longues d'environ un pouce & demi à deux pouces, fur un pouce de large ; obtufes à leurs deux extrémités, épailfes , prefque coriaces , glabres , verdâtres en deffus , pubefcentes, médiocrement velues en def- fous, à nervures faillantes, obliques , latérales, dont l'intervalle eft rempli par dés veines lâches, finuées , réticulées ; les nervur:s couvertes d’un duvet jaunâtre & tomenteux ; leur contour eft environné d’un petit bourrelst de ciis courts & rouus, Les périoles font velus, longs d’un pouce, munis de ftipules fort petites, fétacées , veluss, recourbées en dehors. SAI Les fleurs font , les unes axillaires, difpofées en un épi fimple , plus long que les feuilles; les autres terminales , rangées fur un épi rameux particulié- rement à fa bafe, prefque paniculé, bien plus long que les épis latéraux , nus à leur partie intérieure, velus, romenteux, rouffâtres , garnis , à leur partie fupérieure, de fleurs rapprochées, éparf£es , très- ferrées vers le fommet, feffiles ; chacune d'elles garuies de deux bractées oppofées , prefque lan- céolées , aiguës, très-velues , de moitié au moins plus courtes que le calice qu'elles enveloppent à fa bafe. Celui-ci eft divifé , très-profondément , en cinq découpures oblongues, étroites, lancéolées, mucronées , velues, concaves, prefqu’égales. La corolle eft jaune ou blanchätre, plus longue que le calice. Je ne connois point les fruits. Cette plante croit dans l’Amérique feptentrio- nale. %? (W fe in herb. Lamarck. ) 65. SAINFOIN à tête conique. Hedyfarum coni- Cut. Hedyfarum foliis ternaris | fubrotundis , tomento- fs ; racemis capitatis, calicibus glabris. Burm. Flor. ind. pag. 167. tab. $4. fig. 1. Hedyfarum capitatum. Burm. Flor. ind. 1. c. Hedyfarum foliis ternatis , fubrotundo-obovatis , obtufis, fubràs tomentofis; ffipulis lanceolatis ; race- mis axillaribus ; lomentis lineari-teretibus , articula- tis, pendulis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. p. 1189. n°. 43. Hedyfarum trifoliatum , arborefcens ; floribus fpi- catis ; foliis fubrotundis, fubtàs lanuginofis. Burm. Thef. zeyl. pag. 115. Onobrychis India orientalis , triphylla ; foliis [ub- rotundis , venofis , averfà parte tenui undique lanugine teélis. Pluken. Amalth. p. 161. tab. 433. fig. 3. Onobrychis fpicata, geylanica ; trifolia , frutef- cens. Herm. apud Raï. vol 3. pag. 457. Undupyali frectes arborefcens , foliis ternis , ferè rotundis , fubrùs lanuginofis. Muf. Zeyl. p. 22. Ætundupyali, apud Zeylonenf. Arbriffeau dont les tiges ligneufes font blan- châtres, pubefcentes, prefque fimples , gernies de feuilles pétiolées, alternes, terneées, compofées de folioles inépales, prefque rondes ou en ovale renverfé , obtufes à leur fommet , entières à leurs bords , prefque glabres & vertes à leur face fu- périeure , tomenteules en deflous; les périol:s munis, tant à leur bafe que fous les folioles, de fipules oppofées, fèches, membraneufes, lan- céolées , aiguës. i De l’aiffelle des feuilles fortent des pédoncules fimples , dont la partie fupérieure fupporte un épi en tête conique avant la oraifon, qui s'alunge. CO CE É SAT 419 enfuite davantage &r offre des fleurs pédiculées, dont le calice eft glabre, divifé à fon orifice en cinq petites découpures aiguës. Les goufles font articulées , linéaires , un peu cylindriques , pen- dantes. Cette plante croît à l’ile de Ceilan & dans les Indes orientales. D ( Defcripe. ex Burm. ) 66. SAINFOIN du Canada. Hedyfarum canadenfe. Hedyfarum foliis fimplicibus ternatifque , eaule Levi, floribus racemofis. Linn. Syit. veget p. 673. n°. 26, — Hort. Upf. 232. — Mill. Diét. n°. 3. Hedyfarum foliis radicalibus, fimplicibus ; caulinis ternatis ,floribus laxe fpicatis , legurminibus urdulatis. Hort. Clif. 365.— Royen, Lugd. Bat. 385. Hedyfarum foliis ternatis , oblongo-lanceolatis ; fli- pulis filiformibus, floribus racemofis ; arciculis lomenci obtufè triangulis , hifpidis. Wilden. Spec.- Plant. vol. 3. p. 1187. n°. 40. Hedyfarum triphyllum , canadenfe. Cornuti, Ca- nad. p. 44. tab, 4ç.—"Tourn.Inft, R. Herb. 407. Onobrychis major, perennis, canadenfis, trirhylle ; filiculis articulatis, afperis, triangularibus. Morif. Oxon. Hift. 2.pag 130.$. 2.tab.11. fig 9. Belle efpèce, remarquable par fes feuilles amples, fes folioles allongées, & furtout par fes fleurs pur- purines , difpofées en épis laches , rameux , étalés en panicule. Ses tiges font droites, hautes de deux ou trois pieds, fermes, cannelées, anguleufes, glabres à leur partie inférieure , lâchement velues à leur par- tie fupérieure ; munis de rameaux nombreux, al- ternes , diffus, alongés, femblables aux tiges; gar- nis de feuilles alternes , pétiolées , les inférieures quelquefois fimples, boue celles de la bafe des épis ; les autres font ternées , compofées de trois folioles un peu inégales, pétiolées, oblongues, lancéolées , obtufes , un peu rétrécies à leur fom- met, plus larges à leur bafe, entières, glabres à leurs deux faces , vertes en deflus, un peu plus ales en deffous, à peine ciliées à leurs bords, Épr d'environ trois pouces fur au moins un de large. Les pétricles font légérement velus, munis de flipules fliformes , pubefcentes, aiguës, ciliées , rouflatres & membraneufes, Les fleurs font difpofées en épis, les uns axi!- laires & prefque fimples; les autres terminaux, rameux , paniculés, nus à leur partie inférieure, velus ; garnis de braëtées fétacées, fort petices, velues , & de fleurs éparfes, alternes, les unes folitaires, d’autres rapprochées prefque par perits paquets; foutenues par des pédoncules propres, longs de trois à quaire lignes, droits, capilläires, Les calices font divifés en cinq découpures affez à profondes , lancéolées, velnes, pointues, ciliées G£g 2 450 SAI à leurs bords. La corolle eft de couleur purpurine ou un peu rougzâtre, d'une grandenr médiocre : il Jui fuccède une goufle très-comprimée , étroite, alongée , compolée de cinq à huit articu'ations hifpides , ovales, prefque triangulaires, renfer- mant une feule femence courte , réniforme. Cette plante croît naturellement dans le Ca- nada, la Virginie, &c. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. % ( F7. v.) 67. Ss:iNFoIN de Maryland, Hedyfarum mary- caule fruteftente , ramofifimo ; legurminibus articula- is, lvibus. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1055. — Gronov. Virgin. 109. Hedyfarum folits ternatis , oblongis , fubrùs willo- fiofeulis ; flipulis fubulatis ; racemis paniculatis , lo- mentis triarticulatis ; articulis rhombeïs , reticulatis, pilofiufeulis. Will. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1189. n°. 44. Hedyfarum trifoliatum , filiqué breviore. Dillen. Elthan. pag. 174. tab. 144. fig. 191. Hedyfarum triphyllum , marylandicum , minus ; ff- liquis compreffis , articulatis , afperis , brevioribus. Rai, Suppl. 455. Cette eff èce a l'afpeët d’un rforalea, & particu- liérement du pforalea bituminofa , à folioles obion- gucs, lancéolees, obtufes , prefque luifantes. dandicum. Linn. Hedyfarum foliis ternatis, foliolis fubrotundis ; ! Ses tiges font divifées en rameaux droits, effi- lés , cylindriques ou légérement quadrangulaires”, un peu pubefcens; garnies de feuilles ternées, étiolées , alternes, compofées de trois folioles ancéolées , longues d’un pouce & demi à deux pouces, quelquefois plus courtes, élargies , gla- bres, réticulées, entières à leurs bords , quelque- fois pubefcentes , prefque velues dans leur pre- mière jeuneffe, munies, à la bafe de leur pétiole, de deux ftipules courtes , aiguës. Les fleu:s font difsofées en grappes prefque pa- niculées , alongées , fupportées par des pédoncules partiels , capiilaires, rapprochés deux par deux. Les calices font courts, divifés en cinq décou- ures aiguës. La corolle eft de couleur purpurine ; ’étendard ample , marqué à fa bafe d’une tache werdatre , la carène blanchâtre à fon onglet. Les | gouffes font courtes, comprimées, compofées | d'environ trois articulations rhomboidales, réti- culées , légérement pilsufes. i Cette plante croît en Amérique , dans la Caro- line & la Virginie. x ( W.f. in herb. Juffieu.) 68. SAINFoIN à deux articulations. Hedyfarum biarriculatum. Linn. nope « a: { Hedyfarum folis terratis, caule fuffruticofo , le-” SAC guminibus biarticulatis. Linn. Syft. veget. pag. 673. n°, 23. — Flor. zeyi. 296. Hedyfarum foliis rernatis, oblongis ; caule fuffru- ticofo | ramofo ; racemo terminali ; lomentis brarti- culatis, ffrigofis. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 2 9 JT 1 1102. 1233. Hedyfarum triphyllum , filiculis glabris, peltatis, geminis , inarticulatis. Burm. Zeyl. pag. 114. tab. 50. fig. 2. Ornobrychis zeylanica , trifolia, minor, perennis. Rai, Suppl. 4ÿ7. Petit arbriffeau dont les tiges font glabres, cy- lindriques , rougeâtres; les rameaux nombreux , diffus , un peu pubefcens dans leur jeuneffe , gaï- nis de feuilles alternes , petites, ternées, compo- fées de trois folioles oblongues ou en ovale ren- verlé , longues d'environ trois lignes, prefque gla- bres & réticulées à leur face fupérieure , pubef- centes, nerveufes, prefque cendrées en deflous ; fupportées par un pétiole court, muni de petites flipules lancéolées, acuminées, quelquefois bifides à leur fominet. Les fleurs forment des épis gréles , longs de deux ou trois pouces , fitués à l'extrémité des rameaux ; les pédoncules partiels très-courts , ca- pillaires, oppofés, garnis de braëtées fubulées , aiguës. Le calice eft court, glabre, à cinq divi- fans lancéolées , étroites , très-aigués. La corolle eft petite ; les gouffes comprimées, courtes, com- pofées d’une & fouvent de deux articulations or- biculaires , un peu ridées; couvertes à leurs deux faces de poils blanchatres , couchés. Cette plante croit dans les Indes orientales & à Pondichery. D (W. f. in herb. Juffieu. ) J'ai obfervé, dans l’herbier de M. de Jufieu, une autre p'ante recueillie en Chine, qui diffère un peu de celle-ci. Ses flzurs font difpofees en pe- tites grappesaxiilaires, plus courtes queles feuilles; les goufles ne m'ont offert qu'une feule articu- lation ovale, prefque glablre : tout le refte con- vient à la plante décrite plus haut. 69. SAINFOIN veiné. Hedyfarum lineatum. Linn. Hedyfurum foliis ternatis , oblongis , lineatis ; ra- cemis axillaribus , pendulis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1054. — Burm. Flor. ind. pag. 167. tab. 53: HB. L. Hedyfarum foliis ternatis ; oblongis , venofo-linea- tis ; fhpulis lanceolatis ; racemis axillaribus , nutan- tibus ; lomentis monofpermis. Willden. Spec. Plant, vol. 3. pag. 1179. n°. 22. Hedyfarum caule repente , viridi-lineato; foliis fubfefilibus ; trifoliatis , fuborbiculatis ; racemis clon- atis , laxè parwiforis ; leguminibus arriculis lenricu- laribus, Mich. Flor. bor. Amer. vol. 2.p. 72.2 SAT Ses tiges fort drojres, prefque lignufes, cy- Hndriques, glabres, rameufes, purpurines où rou- g<âtres ; garnies de feuilles alternes, pétiolées, ternées ; compofées de trois folioles alongées, prefque lancéolées, glabres à leurs deux faces, un peu pubefcentes à leur face inférieure dans leur jeuneffe, longues au moins de deux pouces; mar- quées en deflous de nervures faillantes , quelques- unes prolongées en lignes droites, dans toute la longueur des feuilles ; munies , à la bafe des pé- uoles, de flipules alongées, membraneufes, ai- gués, ftriées. Les fleurs font difpofées en grappes prefque fim- ples, ou en épis dans l’aiffelle des feuilles 8: auf Jongs. Les pédoncules partiels font courts, capi!- laires , recourbés; les calices oblongs, pubefcens, flriés, divifés en cinq découpures lancéolées,aiguës. Les gouffes n’ont qu'une feule articulation de forme rhomboïdale, & nerenferment qu'une femence. Cette plante croît dans l'ile de Ceilan. ( F.f. in herb. Ju. ) - Je doute que l'on puiffe rapporter à cette plante l'efpèce citée par Michaux, & qu'il a recueillie dans Amérique feptentrionale, dont les tiges font rampantes, verdatres, ftriées; les feuilles prefque fefiles, prefqu’orbiculaires. 70. SAINFOIN à goufles irrégulières. Hedy/fa- rum heterocarpon. Linn. Hedyfirum foliis ternatis , floribus fpicatis , lez- tRinibus art culatis, ixfimo monofpermo , ffipulis fe- taceis. Linn. Syft. veget. pag. 673. n°. 24. — Flor. zeyl. 298. : Hedyfarum foliis ternatis, ellipticis , o"eufis , fub- zûs canis ; racemis axillaribus , tomentis ftabris , in- ferioribus uniarticulatis, fuperioribus mu/tiarticularis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1184. n°. 35. Hedyfarum trifoliatum, filiculis infcrioribus foli- tartis, fuperioribus articularis. Burm.Zeyl.pag.117 tab. 53. fig. 1. Ses tiges font ligneufes, divifées en rameaux glabres, diffus, cylindriques, grêles, garnis de feuilles alternes, pétiolées , ternées, compofses de trois folioles ovales, oblongues, prefqu'ellipti- ques ou plus courtes, un peu arrondies , également variables dans leur grandeur , vertes en deffus , plus pales & un peu blanchätres en deffous, pubefcen- tes ou prefque glabres, obtufes, légérement vei- nées, munies , à la bafe de leur pétiole , de ftipules fétacées. Les fleurs font difpofées en grappes axillaires, droites, velues , nues à leur partie inférieure ; les pédoncules partiels capillaires, pubefcens, un peu rameux, garnis de petites braétées courtes, fétacées. Le calice eft court , velu , prefque cam- paniforme , divifé à fon orifice en cinq dents ai- SAI guës. La corolle eft petite , de couleur pu:purine; les gouffes compof:es de plufieurs articulations ovales , comprimées , prefque tronquées à un de lsurs côtés, pubefcentes, couveites à leurs dsux faces de poils rudes & courts. 421 Cette plante croit dans les Indes orientales. Elle a été également obfervée au Bréfl par Commer- fon. h CF. fin herb. Juff.) 71. SAINFOIN en gazon. Hedyfarum cafpitofurn, Hedyfarum caule repente , cafpitofo ; foliis terna- tis ; foliolis ovato-fubrotundis | glaberrimis ; racemis laxis, pedunculis capillaribus , legiminibus articu- latis, hifpido vifcidis articulis fubovatis. (N.) Cette plante forme des touffes agréables en ga- zontrès-étendu ; elle pouffe des mêmes racines un grand nombre de tiges rampantes , glabres , cviin- driques, rameufés, grêles, ftriées, relevées à leur partie fupérieure , garnies de feuilles pétiolées , al- ternes , nombreufes , ternées, compofées de trois folioles pédiculées, ovales, un peu arcondiss ; minces , glabres, fouvent un peurétrécies en coin à leur bafe, verres à leur face fupérieure , pius paies & un peu blanchätres en de‘fous , longues d'environ fept à huir lignes , lirges de fix; la fo- liole terminale une fois plus grande. Les pétioles font glabres, filiformes , aufi longs que les fo- lioles , munis à leur bafe de ftipules lancéolées, firiées, furmontées d’un filament fétacé ; les pé- tioles partiels un pes pubefcens , garnis de ftipu- les fétacées & velues. Les fleurs forment des grappes axillaires & ter- iminales , beaucoup plus longues que les feuilles , dont les pédoncules communs font glabres, cy- lindriques, capillaires , nus à leur partie inférieure, peu garnis de fleurs alternes, fupportées par des pédoncules partiels très-fins , prefque féracés , diftans , longs d'un pouce & plus. Le calice eft fort petit, à peine pubefcent, divifé prefque jufqu'à fa bafe en cinq petites folioles lancéolées , aiguës. La corolle eft grande, blanchatre ou lavée de rofe ; les gouffes font longues d'environ deux pouces, articulées , comprimées , droites & entières à un de leurs côtés, comme dans les afthynomene , divifées à l’autre en articulations prefqu’ovales, oblongues , un peu vifqueufes , légérement hifpi- des : chaque articulation renferme une feule £e- mence aflez grande, ovale, un peu échancrée. Cette plante croît dans les bois à l’Ile-de- France , où elle fournit d’excellens pärurages. Elle y a été recueillie par Commerfon. ( W. f ia herb. Juf. ) 72. SAINFOIN ftolonifère. Hedyfarum ffolonife- rum. Richard. Hedyfarum foliis ternatis , longè petiolatis; fo- liolis ovaio-acuminatis ; integris , reticulatis , fubiùs 429 = Û S AI adbidis ; racemis longiffimis , laxis ; articulis fubhif- pidis , Jublunatis ; cuule repente, fiolonifero. ( N.) Cette plante poufle des tiges alongées , ram- pantes , glabres, cylindriques, poutlant de chacun de fes nœuds d2s racines longues, eralées, fibreu- fes. Les rameaux font en partie redreflés, garnis de feuilles alternes , pétiolées , rernées, compo- fées de trois folioles affez grandes , ovales, en- tières à leurs bords , longuement acuminées , ré- ticulées, verdâtres en defflus, blanchatres en def- fous, glabres à leurs deux faces, longues de deux pouces & plus, larges d'environ un pouce; les étioles font très-lonps , anguleux , ftriés , gla- Le , munis à leur bafe de ftipules ovales, flriées. Les fleurs font axillaires, difpofées en grappes très-lâches , pauciflores ; les pédoncul:s partiels font capillaires , fouvent deux à deux , longs d’un pouce , munis de braétées oppofées, petites, fca- rieufes ; le pédoncule commun eft très-long, fim- ple, prefque glabre , ftrié. Les calices font divifés en cinq fciioles courtes , lancéolées, aiguës , prel- que glabres ; la corolle médiocre. Les goutfes ne font guère compofées que de deux articulations, quelquefois d’une feule , affez grandes , prefqu'o- vales, arrondies d'un coté, coupées ou légére- ment échancrées à l’autre coté, très-comprimées, légérement hifpides, à une feule femence. Cette plante a été recueillis aux Antilles par M. Richard. Elle croit auih à la Guiane. (F./f. in herb. Juff. ) 73. SAINFOIN rampant. Hedyfarum reprans. Hedyfarum foliis cernatis ; foliolis ovatis ; rugofis à obrufis, fubrùs fubvillofis , nervofis; racemis longif- fimis , radicalibus ; articulis fubovatis , hifpidis ; caule reptante. (N.) Il exifte beaucoup de rapports entre cette ef- pèce & l’hedyfarum ftoloniferum : elle en diffère par fes folioles ovales & non acuminées , ridées & un peu velues en deffous, & par les grappes de fleurs beaucoup plus longues. Elle fe rapproche auf beaucoup de lhedyfarum axillare ; maïs dans ce dernier les feuilles font rhomboidales , un peu ar- rordies. S:s tiges font grêles, rampantes , radicantes à leurs nœuds , glabres, cylindriques , garnies de feuilles ternées, dont les folioles, longues au plus d'un pouce & demi, fur un pouce de large , font fermes , pédiculées ; ovales ; obtufes ; prefque glabres en deffus, ridées & pubefcentes en def- fous, particuliérement fur leurs principales ner- vures ; fupportées par des pétioles velus, ftriés, longs de deux pouces. De l’aiffelle des feuilles, & en même tems de la bafe des nœuds, s'élèvent des pédonculeslongs d’unpied, nus dans leur partie inférieure, grêl.s , prefque cylindriques, glabres, términes à leur partie fupérieure par une longue SAMI grippe dont les fleurs font diflantes , mais nom- breufes , prefqu'oppofées ou deux à deux, foute- nues par des pédoncules partiels capillaires , fim- ples, pubefcens, longs d’un pouce. Les calices font un peu pubefcens, courts, à cinq découpures ai- guës. Je ne conncis point les corolles. Les gouffes font compofées ordinairement de deux articula- tions hifpides , comprimées, un peu élargies, ovales , tronquées à un de leurs côtés , moins lon- guess que celles de l’hedyfarum ffoloniferum. x Cette plante croit à l’île Saint-Domingue, où elle a été recueillie par M. Defportes. (#7. f. in herb. Ju. ) 74. SAINFOIN à feuilles de cytife. Hedyfarum laburnifolium. Hedyfarum foliis ternatis ; foliolis ovatis , luci- dis ; ffrpulis fubulatis ; racemis terminalibus , laxis ; l'guminibus longifimis ; articulis oblongis , hifpidis. CN.) Cetteefpèce eft remarquable par fes feuilles lui- fantes , aflez femblables à celles du cyrifus la- burnum , & par {es goufles longues & étroites. Ses tiges font prefque ligneufes, divifées en ra- meaux droits , alternes, cylindriques, prefque gla- bres , garnis de feuilles alternes , ternées, com- polées de trois folioles pédiculées , ovales , aiguës, glabres à leurs deux faces, luilantes à leur face fupérieure , un peu nerveufes , longues d'environ deux pouces fur un de large; les feuilles infé- rieures beaucoup plus grandes ; les périoles un peu comprimés, munis de ftipules roides, féta- cées. Lesflsurs font difpofées en grappes terminales, un peu laches, fupportées par un pédoncule com- mun , prefque fimple, droit, fur lequel les fleurs font rangées prefque par quelques petits paquets alternes 3 pédiculéts, munies de braétées féta- cées. Les calices font un peu velus , prefque cam- paniformes , courts , divilés à l'eur orifice en cinq dents inégales , lancéolées , aiguës. La co- rolle eft d'une grandeur m‘diocre : il lui fuccède une gouffe un peu pendante, longue, étroite , di- vifée par articulations alongées , comprimées, hifpides. Cette plante a été recueillie à l’île de Java par Commerfon. T,? ( Ÿ. f. in herb. Juff.) 75. SAINFOIN à feuilles de faule. Hedyfarum fali- cifolium. Hedyfarum foliis rernatis ; foliolis lanceolato-oblon g's,géabris; panicula diffufa; floribus numerofiffimis ; leguminibus arcuatis, hifpidis ; caule fraticofo. (N.) Ses tiges font droites, ligneufes, divifées en rameaux glabres , cylindriques , along£s , d’un brun nolraure, garnis de feuilies alternes, pétio- SAI lées , ternées, compolées de trois folioles pétio- lées , oblongues, lancéolées , glabres à leurs deux faces, entieres , verres en deflus, plus pales en deffous , nerveufes, réticulées, très-aigués à leur fommet, un peu retrècies à leur bafe , longues de fix à fept pouces, fur un pouce au moins de large ; la bafe des folioles munie de flivules fè- ches, glabres , très-érroites , roufiâtres, ouvertes, longues de cinq à fix lignes. Les fleurs font très-nombreufes, petites, dif- pofées en une panicule étalée , ample, très-rami- fiée ; les pédoncules partiels, courts, épars ou prefque fafciculés ; les braétées glabres, roides, lancéolées, fubulées, très-aiguës, plus longues que les fleurs, caduques : les calices font glabres, petits , fort courts , divifés à leur orifice en cinq dents inégales, fubulées; la corolle à peine une fois aufi longue que le calice ; les gouffes linéai- res , alongées, comprimées, articulées, velues , à peine finuées à leurs bords. Cette plante croit dans les Indes, d’où elle a été rapportée par M. Poivre. R ( V. f. in herë. Jufieu. ) 76.SAINFOIN ofcillant. Hedyfarum gyrans. Linn. Hedyfarum foliis ternatis , ovali-lanceolatis, obtu- Jis , lateralibus minutiffimis ; paniculà terminali ; lo- mertis infernè repandis, fcabriufculis | pendulis. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1185. n°. 38. Hedyfirum foliis ternatis. Linn. f. Suppl. pag. 332. — Swartz, Obferv. 289. — Brouflonnet, Journ. de Phyf. & &’'Hist. ratur. année 1787. pag. 359. tab. 2. — At. acad. Parif. 1784. Hedyfarum foliis ternatis , glabris ; fol'olis oblon- gis, lateralibus parvis ; racemo compofito, terrminali. Jacqa. Icon. rar. 3. tab. 565. — Idem, Colleét. 3. pag. 181. Hecyfarum foliis rernatis , ovali-lanceolatis , ob- tufis ; lateralious minutis. Aiton, Hoït. Kew. vol. 3. Pa8- G4. Buram-chadali. Bensal. Chundali. Ind. Cette fingulière efpèce a fixé les regards des naturaliftes par le mouvement prefqu’habituel & fpontané de fes folioles , dont nous parlerons après avoir donné la defcription de cette plante. Ses racines font branchues , fibreufes , annuel- les, & très-fouvent bifannuelles : il s’en élève une tige haute de deux à trois pieds, glabre, cylin- drique , affez forte, divifée en rameaux fouples, alternes, ftriés, verdâtres , parnis de feuilles al- ternes , pétiolées, ternées, compofées de trois folioles très-inégales , pédiculées. La foliole ter- minale, la plus remarquable par fa grandeur, eft longue de deux à trois pouces, fur prefqu’un pouce ! nec nemnte SAIT de large, lancéolée , elliptique , obtufe à f:s deux extrémités, life, verte à fes deux faces, glauque dans fon milieu , ün peu pale en deflous , marquée de nervures réticulées, peu fenfibles. Les deux folioles latérales , très-écartées de ia terminale, font très-petites, étroites, lancéolées , oblon- gues , longues à peine d’un demi-pouce fur deux lignes de large, fupportées par des périoles très- courts : elles manquent quelquefois, furtout aux feuilles inférieures; elles font du moins très-cadu- ques. Les pétioles communs font filiformes, lé- gérement velus, longs d’un à deux pouces, mu- nis à leur bafe de deux ftipules oblongu£s, rouf- fatres, mefnbraneufes, un peu concaves, acu- minées : celles qui accompagnent chaque foliole font fort petites, féracées , fubulées, ouvertes, caduques , de couleur verte. 423 Les fleurs font difpofées en épis droits, fimples, liches , alongés, fitués dans l'aiffelle des feuilles ou à l’extrémité des rameaux. Ces fleurs font or- dinairement oppofées ou deux à deux, fupportées vers la partie fupérieure de l’épi par des pédon- cules partiels capillaires , longs d'environ deux Egnes , accompagnés à leur bafe da braéties en forme d’écailles ovales , concaves , caduques. Le calice eft très-petit, prefque tronqué à fon ori- fice, marqué à peine de quatre à cinq petites dents peu fenfibles. La coroile eft rouge , compo- fée de cinq pétales , dont l’étendard, auf long que la carène , eft un peu arrondi , légérement ondulé à fes bords; les ailes plus courtes que l’é- tendard, onguiculées , un peu élargies, obtufes ; la carène compofee de deux pétales ovales, com- primés , obtus. Les étamines font prefque droites, au nombre de dix, dont neuf réunies par ieurs filamens, la dixième foliraire , terminée par des anthères groffes , oblongues. L’ovaire eft com- primé, linéaire , terminé par un ftigmate obtus : il lui fuccède une gouffe prefque droite , articu- lée, comprimée , longue d’environ deux pouces, un peu recourbée & mucronée à fon fommer, compofée d'environ huit ou neuf articulations prefque globuieufes , légérement hifpides. Cette plante croit au Bengale, fur les bords du Gange, où elle fleurit vers la fin de l’été ou au commencement de l'automne, & donne fes fruits mûrs vers la fin de cette méme faifon. File a été re- çue dans les ferres du Muféum d'Hiftoire naturelle de Paris , il ÿ a environ fix ou fept ans. (W. +.) Il exifte beaucoup d'exemples de mouvemens particuliers & prefque fpontanés dans les feuilles d’un grand nombre de plantes, furtout dans celles qui compofent la famille nombreufe des légumi- neufes : le plus général eft celui que Linné ancmmé leur fomsmeil ; il a lieu par le rapprochement des folioles qui s'appliquent les un£s fur les autres , & reftent en cet état pendant toute la nuit, jufqu’à ce que les rayons du folcil naiffant viennent les ou- 404 SAI vrir & les féparer : chacun connoit l'extrême ir- ritabilité de la fenfirive, dont il fufft d'approcher les mains fans la toucher, pour faire abaifler les pétioles & fermer toutes les folioles ; mais tant que la faifon eft calme & belle, cette plante n'a d’autres mouvemens que fon fommeil à l'entrée de la nuit, & fon réveil au commencement du jour, à moins qu'il ne furvienne un tems froid, humide ou nébuleux , qui alors oblige les folioles à chan- ger de fituation. Il n’en eft pas de même du fainfoin ofcillant. Sa folio'e terminale eft immobile , mais les deux au- tres , beaucoup plus petites , font pendant le jour dans une agitation prefque continuelle ; elles s’é- lèvent & s’abaiflent fucceflivement en décrivant un arc de cercle ; tantôt elles fe meuvent dans le même fens; tantôt lune monte tandis que l’autre defcend. On dit que, dans leur pays natal , ce mou vement eft très-rapide ; il s'execute plus lente- ment dans nos ferres. Jamais, dit Deleuze, il n'eft plus vif que dans le rems de la fécondation. Il cefie la nuit, & toutes les folioles font abaiflées lorfque la plante dort; il fe ralentit lorfque la plante eft malade , ou lorfqu’elle eft fatiguée par le vent ou par une trop grande chaleur. Ce phénomène eft trop remarquable pour ne point rappeler ici les obfervations les plus effen- tielles auxquelles il a donné lieu , ainfi que la dé- couverte de cette plante fingulière. M. Brouffon- net a publié à ce fujet un Mémoire très-curieux , inféré dans le Journal de Phyfique & d'Hifloire na- eurelle, ainfi que dans les Mémoires de l'Académie : les faits qu'il cite, méritent d'autant plus de con- fiance , qu'ils ont été vérifiés en grande partie dans les ferres du Muféum d’'Hiftoire naturelle, & que d’ailleurs ce favant eft un obfervateur très- fcrupuleux. « Cette plante fingulière, dit-il, a été décou- verte au Bengale, dans les lieux humides & argi- leux , aux environs de Dacca, par milady Mon- fon, que fon zèle pour l'hiftoire naturelle avait déterminée à entreprendre un voyage dans les In- des. La mort l’a furprife au milieu de fes courfes botaniques. Linné a cru devoir confacrer à fa mé- moire un genre de plantes fous le nom de monfo- mia. M. le chevalier Bancks ayant bien voulu me coramuniquer les manufcrits de milady Monfon, j'en ai extrait les obfervations qui ont rapport aux mouvemeuns de cette plante, & tels qu'elle les avoit obfervés au Bengale ; je les comparerai avec ceux que j'ai eu occafion d'examiner fur les indi- vidus qu’on cultive dans les ferres en Europe. Cette plante y fur introduite pour la première fois en 1777, en Anglersrre, dans le jardin de lord Pure , à Lutonparck : elle y fleurir en mars. Sa cul sure demande beaucoup de foins; elle doir être enfermée dans une ferre chaude , & n'en fortir arefqus jamais. S A4 » Aucune partie de cette plante ne donne des fignes d’irritabiliré quand on la pique. Pendant le jour , la foliole terminale eft étendue horizontale- ment & immobile ; pendant la nuit elle fe recourbe & vient s'appliquer fur les branches. Les folioles latérales font toujours en mouvement, portées al- ternativement vers le haut & vers le bas. Toute l'action du mouvement eft dans le pétiole , qui paroit fe contourner : ces folioles décrivent un arc de cerc'e. Aux Indes, deux minutes fufifent pour faire exécuter aux folioles tout leur mouve- ment : je ne les ai jamais vues fe mouvoir fi promp- tement dans nos ferres. Le mouvement qui les porte vers le bas eft plus prompt que celui qui les fait aller vers le haut. Le premier eft même quel- quefois exécuté par interruption, du moins il n'eft pas égal. Le mouvement vers le haut eft, au contraire, toujours uniforme : le plus fouvent chaque foliole fe meut dans un fens oppofe, c'eft- à-dire que l’une eft tournée en bas quand l’autre regarde le haut ; quelquefois une des folioles eft immobile , tandis que l’autre fe remue. Ce mou- vement eft fi naturel , que fi l’on vient à l'inter- rompre en fixant une des folioles , il recommence dès que l’obftacle eftlevé. » Le mouvement n'a plus lieu dès que les gran- des folioles font agitées par le vent. Dans les ani- maux la tranfpiration eft furtout accélérée par le cours du fang , par l’aétion des mufcles, &c. Dans les plantes, où la circulation des fluides eft très= lente , la perfpiration parôit être augmentée par des caufes externes ; l'agitation de l'air en eft une des principales. Les feuilles, qui font les organes def tinés à cette fonction, font ordinairement foute- nues par des pétioles minces, & qui leur per- mettent de fe mouvoir en tous fens : fi cette ftruc« ture manque, les organes des végétaux font conf- truits différemment. La chaleur du foleil, l’humi- dité ou une grande abondance de: fluides dans des vaifleaux conftruits d’une manière particulière, dé- terminent la perfpiration de plufieurs plantes. Le dionsa, le roffolis, &c. croiffent dans des lieux humides , où les fluides abandent : pluficurs fen- fitives viennent dans des endroits où l’air eff très- peu agité, ou bien celles dont la perfpiration ne peut s’opérer de tontes ces manières , Ont un petit nombre de feuilles, ordinairement fucculentes, & recouvertes d'un épiderme tresinince. Quand le foleil eft très-chaud , les folioles du fainfoin ofcillant font immobiles ; mais lorfque le tems eft chaud & humide , ou qu’il pleut, elles fe meu- vent très-oien. - Ce mouvement paroît abfolument néceffaire à | cette plante, car dès qu’elie a pouffé fes premières Feuilles, il commence à avoir lieu & il fe continue même pendant la nuit; mais il s’affoiblit avec le tems. Dans 5os ferres il a lieu, furtout dans la première année; à la feconde il eft très-peu fen- fible. Dans fon pays natal, toutes les feuilles font en SAI en mouvement ; jamais je ne les ai vues fe remuer toutes dans nos ferres. Dans le moment que la plante eft le plus chargée de fleurs , que la fecon- dation des germes a lieu , les folioles font beau- coup plus agitées. Dans les plantes, comme dans les animaux, le tems de la reproduction des 1n- dividus eft toujours celui où tous les organes font das leur plus grande perfection. Dès que le tems de la génération eft pañé , les folioles ceflent de fe mouvoir; les fenficives ne font prefque plus fenfibles après ce tems; les pétales de plufieurs plantes ne fe referment plus périodiquement. » Ce mouvement d’ofcillation eft tellement na- turel à la plante ofcillante, qu’il a non-feulement lieu pendant deux ou trois jours fur les folioles d’une branche qu'on a coupée, & qui: été mife dans l’eau, mais qu'il eft mème continus pendant quelque tems fur les feuilles des rameaux qu’on a féparés de l1 plante & qu’on n’a pas mis dans l'eau. Ne peut-on pas, dans ce dernier cas, lé compa- rer en quelque forte aux battemens du cœur des animaux , après que cet organe a été arraché ? Les feuilles femblent tenir lieu de cœur dans les vésé- taux ; elles augmentent par leur mouvement le cours des fluides, cornme ce vifcère par fes con- tractions détermine la circulation du fans. Dès ue les feuilles fe féparent d’une plante, les pro- grès de la végétation font arrétés, 8 Les végétaux reflemblent à ces animaux dont ie fommeïl pé- riodique eft caraétérifé par une diminution Gans les battemens de cœur. » Les Indiens , qui font de tous les peuples ceux qui s’adonnent le plus à la connoiffance des plan- tes, n'ont point manqué de remarquer le mouve- ment fingulier des feuilles de celle-ci, & ce phé- nomène étoit trop extraordinaire pour qu'il ne de- vint pas chez une nation fuperftitieufe l'objec d'un culte particulier. Ils cueiilent à un certain Jour de l'année, qu'ils nomment Lunichur, deux folioles latérales dans l'inftant où elles font les plus rap- prochées ; ils les pilent enfemble avec la larigue d’une efpèce de chouette, & l’amant plein de foi croit, avec cette préparation, fe rendre favorable l'objet de fon amour. Je ne crains pas de rap- porter ce trait d’après milady Monfon , perfuadé que rien de ce qui a rapport à l’hiftoire d'une plante aufli curieufe que celle-ci, ne devoit étre omis. » Le mouvement eft un attribut moins effentiel aux végétaux qu'aux animaux : plufieurs plantes ont des parties qui en donnent à peine quelques fignes ; plufieurs en ont aufhi qui font entiérement catalectiques , qui reftent tout à coup immobiles ; ce qui s’obferve plus rarement dans les animaux , excepté dans ceux qui font rapprochés par leur forme, du règne végétal. Cette fingularité eff fur- tout remarquable dans une efpèce de dracocephalum de Virginie , dont les pédoncules confervent tou- Botanique, Tome VI, SAIT tes les pofñrions qu'on leur donne. Cette plante peut être mife en oppoñtion avec le fainfoin of- cillant. » ré PA  9) Ce mouvement du fanfoin ofcillant ne pour- roit-il pas être attribué à ces fortes de trachées roulées en fpirale, & qui paroiffent deftinées à recevoir l'air , & à aîder la circulation de la fève. Irritées par l’action des fluides , ne peuvent-elles pas fe détendre & fe reflerrer alternativement, & occafionner dans les parties des vég‘taux où elles exécutent cette opération, un mouvement parti- culier ? 77.SAINFOIN rampant. Hedyfarum repens. Linn. Hedyfarum folis ternatis, obcordatis ; caulibus pro- cumbentibus , racemis lateralibus. Linn. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1056. — Mill. Diét. n°. 14. Hedyfarum foliis ternatis, fubrotundo-ellipticis emarginatis ; racemis axillaribus , lomentis repand's. Wilid. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1201. n°. 73. Hédyfarum caulibus procumbentibus ; racemis late- ralibus , folitariis ; petiolis pedunculo longioribus. = Dre 07 Gronov. Virgin. 1. pag. 66. ns trifolii fragiferi fotio. Dill. aD. 142. 19. 169. 25, diffufes, rameufes, iques , grêles , velues, , ternées, es ovales, prefqw’ellip- à 1 échancrées en cœur à Les fleurs font fituées dans l’aiffelle des feuilles ; elles forment des grappes peu garnies, veluss ; les pédoncules partiels hifpidés, garnis de ftipules lan- céolées , aiguës. Les calices font divifés en cinq découpures aiguës ; la coroll: varie du blanc au rouge. Les goulles font alongées , étroites, com- primées , articulées ; les articulations arrondies à leur côté extérieur , un peu hifpides. Cette plante fe rencontre dans la Virginie. % 78. SAINFON à folioles en cœur renverfé. He- dyfarum obcordatum. Hedyfarum feliis ternaris, foliolis obcordatis, re- tufts ; floribus fpicatis , pendulis ; rumis fil:formibus, pubefc.ntibus. (N.) Cette efpèce paroit fe rapprocher beaucoup de l'hedyfarum repeas, S:s foliol:s font plus petites ; fes fleurs difpoiées en épis grêles , alonges. Ses tiges foit foibles, divifées en rameaux ca- pillaires , pubefcens ; garnis de feuilles al:ernes, pétiolées , ternees ; compofées de trois folioles Hhh 426 SA 1 inégales , à peine pubefcentes ; les deux latérales petites, ovales, prefqu'en cœur, obtufes, un peu échancrées à leur fommet, à peine pubef- centes , entières ; la foliole terminale courte, une fois plus large , émouflée ou tronquée à fon fom- met, neiveufe, d'un vert-blanchätre ; les pétioles velus , filiformes , munis à leur bafe de füipules très-petites , aiguës. Les fleurs forment des épis terminaux & laté- raux, grêles , longs de quatre à cinq pouces, fur lefquels les fleurs font diftantes, raporochées fou- vent deux à deux, fupportéss par des pédoncules partiels pubefcens , réfléchis en dehors. Les brac- tées font nulles ou très-caduques. Les calices font blancs, membraneux, nerveux, réticulés, un peu velus, divif{s affez profondément en cinq décou- pures lancéolées, aiguës , mucronées. Je ne con- nois ni la corolle ni les fruits. Cette plante à été recueillie par Commerfon à Pile de Java. (#7. [. in herb. Juff.) 79. SAINFOIN afcendant. Hedyfarum afcendens. Swartz. Hedyfarum folits ternatis, fubrotundis , fubrhs pu- befcentisus; caule tereti ; ramis declinatis, adfcenden- L'bhus, pilofis ; racemis fimplicibus, ereitis, axillaribus. Sw. Proër. pag. 106. — Wiild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 118$. n°, 36. Ses tiges font cylindriques, diviféss en rameaux alternes , tombans à leur partie inférieure , puis redreffés , pileux, garnis de feuilles pétiolées , a'terpes, tèrnes, compofées de trois folioles un peu inégales , longues à peine d'un demi-pouce, ua peu arrondies ou elliptiques, glabres à leur face fupéricure , puoefcentes & blanchatres en defflous, obtufes à leur fommet. Les fleurs font difpofées, dans l'aiffelle des feuilles, en grappes ou plutôt en épis droits, très-fnnples, couverts de braétées imbriquées, oblonaues , lancéolées, pileufes, plus longues que les calices. Cette plante croît à la Jamaique & dans les contrées méridionales de l'Amérique. 80. Sainrotn des iles Maurice. Hedyfarum mau- ritianum. Willd. Heiyfarum fois ternatis ,-fabrès pubefcentibus ; foliolis inférioribus fubrotundis, emarginaits, fupe- rioribus oblongis ; racemo terminali ; lomentis tomen- tofo-fcabris, infern repandis, nutantibus. Wiliden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1185. n°. 37: Cette plante a des racines rampantes, d’où s’é- lèvent ds tiges fimples , droites, afcendantes, hautes de quatre à cinq pouces ou d'un demi-pied, rlindriques, pub:fcentes, garnies de feuilles al- ternes , pétiolees , ternées, compofées de trois {olioles glabres, vertes à leurs deux faces, pubef- embase ft semnan. S A] centes à leur face inférieure. Dans les feuilles du bas, ces folioles font au moins une fois plus peti- tes, arrondies , échancrées. Celles des feuilles (upérieures font oblongues , obtufes à leur fommet. Les fleurs font difpofées en grappes à l'extrémité des rameaux, longues de quatre à cinq pouces. Les pédoncules font géminés, diftans, munis à leur bafe de braëtées fort petites ; ils foutiennent des fleurs pendantes. Les goufles font articulées , oblongues , linéair:s , blanchâtres, tomenteufes, rudes zu toucher , finuées & arrondies à leur bord extérieur. Cette plante croît dans l'ile Maurice. x (Defer. ex Willden.) 81. SAINrOIN fcarieux. Hedyfurum fquarrofum. Thunb. Hedyfarum foliis ternatis, ovatis, fubiàs nervofis, comencofis ; foribus fpicatis , refexis. Thunb. Prodr. 132. — Willlen. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1183. n°9722. Nous n'avons que très-peu de dérails fur cette plante. Ses tiges font garnies de feuilles alternes, pétiolées, ternées , compofées de trois folioles tomenteufes , marquées à leur face inférieure de fortes nervures. Les fleurs font réfléchies & dif- pofées en épis. Cette plante croît au Cap de Bonne-Ffpérance, où elle a été obfervée par Thunberg. 82. SAiNroin en fpirale. Hedyfarum fpirale. Swartz. Hedyfarum foliis ternatis, ovatis, oftufis, glabris; caule ramofifimo ; ramis diffuffs ; racemis laxis , di- varicatis ; leguminibus fpirali-tortuofis. Sw. Prodr. LO7aire Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1199. n°. 69. Hedyfarum (procumbens), foliis ternatis , cau- libus procumbentibus, racemofis; floribus laxè fpicatis, terminalibus ; leguminibus contortis ; articulis qua- drangularibus. Miller, Dit. n°. 10. Cette plante a des tiges couchées, ligneufes, traçantes, très-rameufes, d'un pied & demi de lonsueur , divifées en rameaux alternes, diffus, garnis de feuilles pétiolées , alternes , ternées , compofées de trois folioles ovales, un peu arrnn- dies , g'abres à leurs deux faces, d’un vert-pale, obtufes à leur fommet. Les fleurs font difpofées en grappes ou plutôt en panieules lâches, étendues , difufés. La corolle eft petite, d’un pourpre-pâle ; les gouñles articu- lées, un peu alongées, étroites, contenant quatre où fix articulations rhomboidales , féparées, légé- rement velues , fe contournant en derni-fpirale vers S Al l'époque de la maturité, renfermant une petite femence comprimée. Cette plante croit dans les contrées méridionales de l'Amérique, à la Jamaique , &c. B CV. f. in herb. Juff.) 83. SAINFOIN axillaire. Hedyfarum axillare. Swartz. Hedyfarum foliis ternatis , rhombeo- fubrotundrs ; caule repente , radicante ; petiolis erettis , fcapis axil- Laribus , foliis longioribus. Swartz , Prodr. 107. — Willd. Spec. Plant. vol, 3. pag. 1199. n°. G7. Hedyfarum triphyllum , majus > Tepens ÿ feepis axillaribus , afurgentibus ; infernè nudis , fupernè fpi- catis. Brown, Jam. 301. C'eft une plante aflez forte & grande, dont les tiges font rampantes , radicantes , divifees en ra- meaux alternes, garnis de feuilles pétiolées , alter- nes, compofées de trois folioles rhomboidales, prefqu'arrondies , dont le pétiole commun eft re- dreflé. De chaque nœud enraciné & de l’aifleile des feuilles s'élèvent de longs pédoncules en forme de hampe , nus à leur partie inférieure, plus longs aue les feuilles, garnis à leur partie fupérieure de Azurs difpofées en épis. Cette plante fe rencontre dans les lieux mon- tueux & couverts de la Jamaïque. 2 84. SAINFOIN cufpidé. Hedyfarum cufpidatum. Willden. Hedyfarum folits ternaris, ovatis , acuminatis ; panicula terminali ; articulis lomenti triañgularibus , reticulatis, margine pubefcentibus. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1198. n°. 64. Hedyfarum cufpidatum. Muühlenb. in litt. An hedyfarum (acuminatum), ercélum, fimplex , fummitate frondofum ; foliis trifoliatis , ovalibus , longè acuminatis , impari rotundato-fubrhombeo ; pa- nicula terminali, long'fimè peduncularä ? Mich. Flor. boreal. Amer. vol. 2. pag. 72. Ses tiges font herbacées , fillonées, prefque fimpl:s, garnies de feuilles alternes , périolées, ternées , compofées de trois foliolss ovales, oblon- guss , glabres à leurs deux faces, longuement acu- minées à leur fommet , un peu rudes à leurs bords; la foliole du milieu beaucoup plus grande, & fup- portée par un pétiole alongé. Les ftipules font ovales, lancéolées, aiguës. Les fleurs font difpofées en une panicule affez ample & terminale. La corolle eft de couleur vio- lette, & les gouffes font articulées, comprimées, compofées d'articulations triangulaires , glabres à leurs deux faces , réticulées, pubefcentes à leur contour , renfermant chacune une petite femence comprimée. L’hedyfurum acuminatum de Michaux SAIT ne me paroi point différer de cette efpèce, qui d’ailleurs à beaucoup de rapports avec l’hedyfurum nudifiorum, 427 Cette plante fe rencontre dans l'Amérique fep- tentrionale. 2 85. SAINFOIN en queue. H:dyfarum caudatum. Thunb. : Hedyfirum foliis ternatis , oblongis , glabris ; caule herbaceo , paniculd terminali, leguminibus tomentofis. Thunb. Flor. jap. pag. 286. — Willd. Spec. Plant. vol,3. pag: 1107. n°. G2, Ses tiges font droites, glabres, fimples, herba- cées, hautes d’un pied & plus, garnies de feuilles droites , alternes, pétioléés , ternées , compofées de trois folioles oblongues, entières , aiguës à leur fommet, glabres à leurs deux faces, marquées a+ nervures; les deux latérales beaucoup plus p>- titss, médiocrement pétio'ées ; la terminale plus grande , plus longuement périol‘e , longue d'un pouce & demi ; le pétiole commun à demi-cylin- drique, canaliculé en deflus , long d’un pouce; muni, à fa bafe & fous les folioles, de ftipules fé- tacées , oppalées. rémité des tiges, une panicule ferrée , : velue, longue de fix à fept pouces. Les calices font hériffés de poils roi- es , divifés à leur orifice en cinq découpures. La corolle eft de couleur purpurine. Les gouffes font prefque linéaires , revécues d’un duvet tomenteux, d’un brun-noiratre. Les fleurs forment Cette plante fe rencontre au Japon. ( Defcrirr. ex Thunb.) 86. SAINFOIN tubéreux. Hedyfarum tuberofm, Wiliden. Hedyfarum foliis ternatis , ovatis, acutis ; racemo terminali longifimo ; lomentis repandis , villofis. : - Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1197. n°. 63. Hedyforur tuberofum. Roxb. inlitt. Ses tiges fe divifent en rameaux ligneux , qui paroiffent devoir être grimpans, garnis de feuilles alternes, longusment pétiolées, ternées, com- pofées de trois foliolss ovales, longu:s de trois pouces environ , alfez larges , aizuës à leur fom- met, foyeufes à leurs deux faces quand elles font jeunes , & luifantes en deffous à caufe des poils nombreux qui les couvrent. Dans leur entier dé- veloppement , elles font roides, prefqie glibres en deffus , médiocrement foyeufes à leur face in- férieure. Les fleurs font difpofézs en grappes terminales à l'extrémité des-rameaux , finples, longues d'un pisd & demi à deux pieds. Les védloncu'es par- tiels font prefque réunis deux à deux, velus & Hhh 2 28 S AI foyeux , ainfi que le pédoncuie commun. Les c2- lices font velus , chargés de poils foyeux ; la co- rolle inclinée ; les goulles finuées & velues dans leur jeuneñe. Certe plante croît dans les Indes orientales. B (Defirirt. ex Willden ) h 87. SArNFoIN cilié. Hedyfarum ciliare. Hedyfarum foliis ternatis, ovatis, fubtès pudef- centibus , margine ciliatis ;ÿ paniculà terminal ; lomenti articulis femiorbiculatis, hifpidis. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1196. n°. 60. Hedyfarum ciliare. Mühlenb. in lite. Ses tiges font £libres, droites, cylindriques, un peu pub-fcentes vers leur partie fupérieure, garnies de feuilles médiocrement pér'olées, alter- nes, ternées, compofées de trois folioles ovales, longues d'un demi-pouce , glabres à leur face fu- péri-ure , pubefcentes en d flous, obtufes, mu- cronces à leur fommet, lépérement ciliées à leurs bords, munies, à la baie de leur périole, de fipules filiformes. Les fleurs font difpofées , à l'extrémité des tiges , en une panicule un veu pubefcenre. La corolle eit getite, de couleur viol-tre ; l:s gouffes articulées, comprimées, compofées de deux ou trois articulations à demi orbiculaires , couvertes à leurs deux faces de poils fort courts, roides, un peu en crochet, chaque atticulation renfer- mant une fcule femence. On trouve cette plante dans les contrées fep- tentrio de l'Amérique. # Joles aies 8$. SAINFOIN pileux. He:dyfurum pilofum. Thunb. Hedfarum foliis ternatis , ovatis, acurinatis ; caule uecumbente , hirto ; racemis axillaribus. Thunb. Flor. jap. pag. 200. — Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1199. n°. 68. Ses tiges font filiformes , herbacées, extrême- ment pilsufes, un peu ramenfes, divifées en ra- meaux courts, alternes, femblallss aux tiges, garnis de feuiiles petiolées, alternes , ternees, compof-es de trois folioles médiocrement pétio- lées, ovales, obtufes , munies à leur fommet d’une petite pointe fétacée , ouvértes, velues à leurs deux faces, longues de cinq à fix lignes; la foliole impaire un peu plus grande à plus longuement pétiolée. Les fleurs naiffent, dans l’aiffelle des feuilles, au nombre environ de quatre, difpofées en grappes très-courtes, foutenues par des pédoncules capil- laïres , à peine de la longueur des pétioles. Les coroiles font de couleur purpurine. Cette plante fe rencontre au Japon, ( Defcripr. 5x Thunb.) 06 ag rar À pérrn Dal £9. SAINFOIX en fcorpion. Hedyfarum fcorpiu= rus. Swartz. Hedyfarum foliis ternatis, oëlongis , fubis hir- futis ; eculibus procumbentibus | trigonis ÿ racemis axillaribus; leguminibus teretiufeulis, ereétis. Swartz, Prod. 107.— Willd, Spec. Plant. vol. 3. pag. 1200. n .70. 7 Hedyfarum triphyllum , hirfutum , minus , repens ; racemis ftriéhis , hirfutis. Brown , Jam. 301. Ses tiges font prefque couchées , à trois faces, prefqu’à trois angles, rameufes, garnies de feuilles alternes , pétiolées , ternées, compofées de trois folioles oblongues , en ovale renverfé, longue d'un demi-pouce , obtufes à leur fommet, glabres à leur face fupérieure , hériffées de poils en def- fous. Les flzurs font difpofées en grappes avillaires, alongées, droites , velues ; les goufles, aff:z f2m- blables à celles du coronilla, font prefqu'arron- dies , médiocrement comprimées ; les articulations droites, oblongues , monofpermes. Cette plante fe rencontre dans la Nouvelle- Efpagne & à la Jamaique. ( Defcripr. ex Wild.) 90. SAINFOIN à deux fleurs. Hedyfurum biflorum. Wiilden. Hed\frrum foliis ternatis , ovatis , tomentofss ; caule vülubili ; pedinculis bifloris , longitudine pe- tioli; lomentis hirfutis. Willd, Spec. Plant. vol. 3, pag. 1200. n°. 71. Certe efpéce fe difingue particuliérement à fes pédoncules courts, terminés par deux fleurs. Ses tiges font pubefcentes, fort grêles, à peine de l’épaiffeur d’un fl, grimpantes, médiocremens rameufes, garnies de feuilies perio'ées , alternes, ternées, compolées de trois folioles ovales, mol- les, romenteufes à leurs deux faces ; les deux la- térales ovales, ellistiques, obtufes, mucroné:s à leur fommet ; la foliole terminale ovale, un peu rhomboilals , mucronée. De l’aiffelle des feuilles fort un pédoncule très- court , à peine plus long que le pétiole, terminé par deux fleurs. Les gouffes font articulées , com- primées , velues , compofées de cinq à fix arricu- lations. Cette plante croit dans les Indes orientales. (Defcripe. ex Willien.) (S d 91. SAINFOIN couché. Hedyfarum profiratum. Willien. Hidyfarum foliis ternatis cllirticis , obtuffs ; caule proffrato ; racemis axillaribus ; lomentis uniarticu- latis, ovatis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1200. o n.152 Hecyfarum profiratum, Mühlenb, in litt. SAI Citte efpèce eft très-rapprochée de l’hedyfarum repens, mais elle en eft diftinguée par fes folioles oblongues , & par fes goufes qui parotifent n'avoir conftamment qu’une feule articulation. Ses tiges font cylindriques , hautes d'environ un demi-pied , couchées ou étendues fur la terre , chargées de poils épars appliqués contre les tiges, garnies de feuilles pétiolées, alternes , ternées, compofées de trois folioles alongées , elliptiques, longues d’un demi-pouce, obtufes, mucronées à leur fommet, entières, glabres à leur face fupé- rieure , couvertes, à leur face inférieure, de poils rares, blanchâtres, couchés. Les fleurs font difpof£es , dans les aiffelles des feuilles, en grappes un peu pubefcentes ou velues, plus longues que les feuilles. Les gouffes paroït- f£nt n'avoir qu’une feule articulation ovale, pu- b2fcente. Dans l’hedyfirum repens il arrive quel- quefois que les goules n'cffrent qu’une feule articulation , mais ordina'rement elles en ont da- vantage. Cette plante fe rencontre dans la Penfiivanie. (Defcripe. ex Willden.) 92. SAINFOIN à baguette. Hedy/urum virgatum. Thunb. Hedyfarum foliis ternatis , obtufis cum acumine ; caule angulato, pilofo ; pedunculis capillaribus ; tri- floris. Thuab. Flor. japon. pag. 288. — Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1201. n°. 74. Ses tiges font anguleufes, herbacées , velues fur leurs angles, droites, rameufes, de couleur pur- purine , divifées en rameaux alternes , filiformes, anguleux, étalés, élanc£s, couverts de poils épars, garnis de feuilles alternes, médiocrement pétio- Jées , ternées, compofées de trois folioles ovales, tres-entières , obtufes à leur fommet, muni d’une pointe courte , f£tacée ; réflechies à leurs bords, vertes & glibres à leur face fupérieure , plus pales & pileufes er deffous, marquées de nervures droi- tes; la foliole terminale plus grande, longue d'en- yviron trois à quatre lignes. Les fzurs font fituées dans l’aiffelle des feuilles ; elles forment de petices grappes dont les pédon- cules font capillaires, velus, ouverts, longs d'un pouce , réfléchis, foutenant ordinairement trois fleurs vers leur fommet. Cette plante fe rencontre au Japon. ( Defcripr. ex Thunb. ) 93. SAINFOIN cilié. Hedyfarum ciliatum. Thurb. Tedyfarum foliis ternatis ; foliolis ovatis, mu- cronatts, pilofis ; pedanculis axillaribus, uniflorrs, fo- Lio brevioribus. Thunb. Prodr. pag. 132. — Nov. AG. Upf. 6. pag. 43. tab. 2. fig. 1.— Wild, Spec. Plant, vol. 3. pag. 1202. n°. 77. 4 libus, Jacs. Hort. S A I 427 Cette efpèce, bien diftinéte par fes pédoncules unifores, à fes rameaux charges defleurs pétioiées, alrernes,ternées ,compofées de trois folioles ovales, un peu elliptiques , longues d'environ un pouce , très-entières à leurs bords, acuminies & médio- crement mucronées à leur fommer, ciliées à leur contour , plieufes à leurs deux faces. Les fleurs font grandes, fitues dans l'aiflelle des feuilles, fupportées par des pédoncules fimples, folitaires, plus courts que les feuilles, terminées par une feule Aeur : les feuilles varient & font quelquefois entiérement glabres. Cette plante croît au Cap de Bonne-Ffpérance, parmi le gazon. % ( Defcript. ex Thunb. ) 94. SAINFOIN blanchatre. Hedyfarum incanum, Swartz. Hedyfarum folits ternatis, ovatis, acuminaiis, fubids incanis ; saule tereti, ramofo , ercélo ; race- mis terminalibus, ereëlis ; lera hireis, Svrartz, Prodr. pag. Plant. vol. 3. pag unibus declinatis , 7. — Wild. Spec. 1190. n°. 24, Hedyfarum { canefcens ), foliis ternatis, fubtès nervons; caute glab: ? , Jraticofo ; foribus fpicatis, termiralibus. Malisr, Dit. n°. 7. Hedyfarurs triphyllum , majus & minus. Plum. Ice. 149, fig. ï. C'eit un arbriffzau qui s'élève à près de cinq à fix pieds de hauteur, dont les tiges font glabres, cylindriques, droites , 1ameufes ; les rameaux a1- ternes, diffus, garnis de feuilles périolées, al- ternes , ternées, compolées de folioles ovales, oblonguss , acuminées à leur fommet, entières à leurs bords, luifantes À leur face fupcrieure, blan- châtres & pubefcentes au deffous , marquées de nervures & de veines réticulies ; ies pétioles munis à leur bafe de flipulzs lancéolees , acu- minées. Les tiges & les rameaux font terminés par de lorgs épis droits, compofes de petites fleurs purourines. Les goufles font étroites, alongé=s pendantes, médiocrement comprinfes, divif£es en plufeurs articulitions un peu rouzufes riflées ce poils à leurs deux faces, arrond:es leur côté extérieur. e Cette plante fe rencontre à la Jamaïque & dans la Noûüvelle-Efsagne. 95. S:INFOIN à poils crochus. Æedyfarum unci- natum.Jacq. Ted frrum foliis ternatis > OVAtis $ villofis ; caul fratefcente , fcandente ; racemis terminalibus, Wild. Q Spec. Plant. vol. 3. pag. 1204. n°. 81. Hedr farum foliis ternatis , ovatis , villofis ; caule fruticofv , pilis uncinatis fcandente ; racernis terrzina- Schoenb. 3. p.27. tab. 298. S:s tiges font prefque ligneufes, grimpantes , couvertes de poils crochus, garnies de feuilles petiolées , alternes , ternées, compofées de trois tolioles ovales , inégales, molles, velues à leurs Ceux faces, entières à leurs bords. Les fleurs font difpofees en grappes terminales. Cette plante croit dans lès contrées méridio- nales de l'Amérique. k 96. SAINTOIN grimpant. Hedyfurum trigonurm. o \/ artz. Hedyfarum foliis ternatis , ovaris , acutis , hirtis ; caule fcandente , triquetro ; racemis longiffimis , axil laribus ; leguminibus tortuofis , inflexis. Sw. Prodr. 107. — VWillden. Spec. Plant. vol. 5. pag. 1187. te. 210: = Hedyferum (adhærens ), foliis ternaris, oblongis ; racemis axillaribus ; leguminibus teretibus ; articula- us, villofis. Vahl, Symbol. 2. pag. 82. Hedyfarum (txiphyllum ) , maximum , fcandens ; caule trigono, hirtis uncinatis munito; fpicis amplis, terminaliius. Brown, Jam. 301. Hedyfarum (intortum ), foliis ternatis, foliolis obcordatis ; caule ereëlo, triangulo , villofo ; racemis rerminalibus ; leguminibus articulatis, incurvis. Mill. Din are Hedyfarum triphyllum , caule triangulari ; foliis mucronatis ; filiquis ternibus, intortis. Houfton. Arbriffeau qui s'élève à la hauteur de cinq à fix pieds, dont les tiges font gréles, foibles , trian- gulaires, prefque fimples ou médiocrement ra- meuf.s. chargées de poils rares & fins, garnies de feuill:s pétiolées, alternes, ternées, compo- ces de foliolss pétiolfes, alongées , ovales, lon- gues d’un pouce, les latérales étroites & plus pe- iites, couvertes à leurs deux faces de poils rares, fiss, longs, couchés. Les pétioles font pil:ux, longs d’un pouce & demi, garnis à leur bafe de lesen demi-cœur, nerveufes , acuminées, ci- à leurs bords. urs font difpofées en grappes axillaires, es de deux ou trois pouces, Les pédoncules particls font elernes, écartés, uniflores, garnis de bractées lincéolies, nerveufes, terminées par wae pointe prefque piquante. Les goufles font droites, longues d’un pouce, un peu recouibées, arciculées ; les articulations cblongues , couvertes d: poils crochus: Catte plante croît à la Jamaique, dans les lieux montueux. D ( Defiripr. ex Vahl.) 97. SAINrOIN à fleurs vertes. Hedyfarum viridi- florum. Linn. stcrnatis, ovato- oblongis , fubrès Et re idedyJaru pulis danceolatc-cufoidatis ; ratcemis pani- [ FL OR + f:abris ; JF € o A culatis, braëfeatis ; lomentis af.eris. Willd. Spec, Plant. vol. 3. pag. 1192. n°. $o. Hedyfarum foliis ternatis, acutiufculis ; caule ereëto ; racemis longifffmis, ere&is. Linn. Spec. Flant. vol. 2. pag. 1055. — Gronov. Virgin. 109. Onobrychis americana , floribus fpicatis ; foliis ter- nis , canefcentibus ; filiquis afberis. Pluken. Almag. pag. 276. tab. 308. fig, 2. Hedyfarur: ereélum , puberulur ; ramis virgatim & compofité racemiflorts ; foliis trifoliatis , oblongo-ova- dibus, furfm anguflatis ; fhipulis cordatis, leguminious tenacijfimis , articulis ovalibus. Mich. Flor. boreal. Amer. vol. 2. pag. 72. Cette plante a des rapports avec l’hedyfurum marylandicum ; elle en différe furtout par fes fo- lioles plus alongées , par fes fleurs plus petires, par les articulations de fes gouffes ovales & non rhomboidales , & par f:s bractées. Flle a des tiges droites, fillonées, divifées par- ticuliérement vers leur fonimet en rameaux alrer- nes, laches, nombreux, pubefcens, & cha-gées en outre de poils iongs & rares, garnies de feuilles pétiolées , alternes, ternées , compofées de trois folioles ovales, obloneues, aiguës à leur fommet, prefque glabres à leur face fupérieure, pubef- centes en deflous, principalement dans l:ur jeu- neffes ; rudes en vieilliffant, veinées, réticul£es à leur face inférieure, longues de deux à trois pou- ces, munies , à la bafe de leur pétiole, de fipulss lancéolées , cufpidées ou ur. peu en cœur. Les fleurs font difpoféesen grappes paniculées à l'extrémité des tiges & des rameaux, couvertes, avant la foraifon, de braétées nombreufes, ovales, aiguës , caduques. Les calices font velus, divifés à leur orifice en cinq découpures prefqu2 lancéo- lées , aiguës. La corolle eft de couleur purpurine; elle devient verte par la defliccation. S:s goufles font affez grandes, comprimées , articulées , com- pofées d’articulations ovales , hifpides ou rudes au toucher. Cette plante croit dans l'Amérique feptentrio- nal2, dans la Virginie & la Caroline. ( F.f.) 98. SAINFOIN à fleurs nues. Hedyfarum nudiflo: ram. Linn. Hedyfarum folits ternatis ; feapo florifero , nudo ; caule foliofo , angulato, Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1056. — Gronvv. Virgin. 107. Hedyfarum foliis ternatis, fubrotundo-ovatis , acu- minatis ; fcapo paniculato , glabro, radicali; lomenti articulis fubrotundo - triangularibus , glahriufeulis, Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1198. n°. 66. Hedyfarum caule nudo, long'fimo , folüfero , flors- : fero angulato. Gronov. Virgin. pag. 86. S À Fedyfarum ovali-trifoliatum ; peduncalis fubradi- calibus , fuprà cauliculos procuméentes affurgentibus , rudis, paniculatis ; lcouminibus Aire profundiffimèe in- cifis , articulis fubtriangulis. Mich. Flor bor. Amer. vol. 2.p. 71. Cette efpèce a de grands rapports avec l'hedyfa- rum glutinofum ; ma's fs foholes font beaucoup plus petites que cell.s de cette dernière , fes pé- doncules n2 font point vifqueux, & les articula- se de fs goufies plus coutt:s, un peu arron- ies. Ses tiges font anguleufes, divifées en rameaux prefque couchés, garnis de feuilles alternes, pé- tiolées , térnées , compofé:s de trois folioles lar- ges, ovales, un peu. arrondies, entières à leurs bords , acuminées à leur fommet, vertes à leur face fupérieure , blanchätres en deflous, lésére- ment pubefcentes à leur contour. Il s'élève prefque des racines, des pédoncules redreflés, très-longs, en forme de hampe, glabres, point vifqueux, nus à leur partie inférieure , ftriés fouterant, à leur partie fupérieure , des fleurs dit pofées en panicule. Les calices font divifés en cinq découpures aiguës. La corolle eft de Rs purpurine: il lui fuccède des gouffes articulée comprimées , compofées d’articulations prelque triangulaires , un peu arrondies , fortement rétré- cies à leurs deux extrémités, réticulées, & char- gées de poils rares & couchés. Cette plante fe rencontre dans l’ Amérique fep- tentrionale , depuis la Nouvelle-Anegleterre juf- que dans la Caroline. % Michaux en a recueilli, dans le Kentucky , une variété dont les feuilles font compofées de folioles beaucoup plus petites, prefqu'orbiculaires. 99. SAINFOIN à folioles arrondies. rotundifolium. Mich. Hedyfarum Hedyfarüm ceaule proffrato petiolifque hirfuris ; fipulis rotundato-cordatis , reflexis ; foliis trifolratis, orbiculatis , utrinquè pilofis ; racemis pauciforis , le- guminibus articulis fubrhomboiaeis. Mich. Flor.bor. Amer. vol. 2, pag. 72. Cette plante a des tiges rameufes, hériffées le poils écartés, divif-es en rameaux étendus fur la terre, & garnis de feuilles pétiolées, alternes, ternées , compofées de trois folioles orbiculaires, obtufes à leurs deux extrémités, couvertes de poils à leurs deux faces , entières , inégales, fup- portées par des pétioles velus , munis à leur bafe de fipules arrondies, échancrées en cœur à leur ba. aiguës à leur fommet, réfléchies en dehors. Les fleurs font peu nombreufes, difpofées en grappes courtes, lâches; les unes latérales, plus courtes, prefque fimples ; les autres terminales, médiocrement paniculées , garnies à leur bafe de SAR bradtées femblables s aux fipuies : ces fleurs fone AO pédiculé: s , de couleur purpurine. Les goufl:s font articu Less les articulations prefque 1hom- boidales. Cette plante fe rencontre dans la Caroline, cù elle a été découverte par Michaux. ( Defcripe. ex Mich. ) 1CO. SAINFOIN braétéolé. Hedyfarum braëeofum. Michaux. Hedyfarum ereélum , glabrum ; foliis trifoliatis, oblongo -ovalibus , acuminetis ÿ flipulis fubudatis ; racemo terminali, fparfifloro ; leguminibus articulis, futovalibus, Michaux , Flor. boreal. Amer. vol. 2. pag: 73° Ses tiges font glabres , droites, élevées, divi- fées en rameaux alternes , nombreux , cylindri- ques, garuis de feuilles pétiolées, alrernes , térnées, compofées de trois folioles ovales, oblongues, glabres à leurs deux faces, entières, acuminées à leur fommet, munies, à ia bafe de leur pétiole , de flipules étroites, acuminées. Les fleurs font difpolées, à l'e XELÉIT iité des ra- je meaux, en grappes peu garuies, dont les ramifica- tions inférieures font fimples , garnies de bracté:s ftériles ou fans ie ces braë ées funt affez gran- des , ovales ; très - labr longuement acum - nées , marquées de P. lufieurs ou ; Les grappes fu- périeures font munies de fleurs éparfes, Paie ni ; réunies fouvent deux à deux. La coroile eit de couleur purpurine ; les gouffes comprimées , articulées ; les articulations glabres , prefque ovales. Cette plante a été découverte par Michaux, dans les lieux montueux de la Virginie & de la Caroline. ( Defcript. ex Mich.) 101. SAINFOIN barbu. Hedyfarum barbatum Linn. . Hedyfarum oliis ternatis ; racernis eblongis ; fu5- en ; leguminibus fafiexis , calicibus pilofis. Linn. Syft. veget. pag. — Swartz, Obferv. 287: — Willden. Spec. Dent. vol, 3, pag. 1205. SCA 562. Hedyfarum foliis ternatis ; floribus cernuis, race- mois ; caficibus pilofis, levurmixibus biartisularis, Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1055. — Amoœrnit. academ. vol. ç. pag. 403. Ses tiges font couch£es } longue s , velues, gar- nies de feuilles alternes, pét tiolées , ternées , com- pofées de folioles ovales, oblongues, tomen- teufes en deffous ; les pétioles fonc pileux, mr- nis à leur bafe de ne membraneules , formes, prefque fétacées à leur foinmet. erili- 2 Les fleurs font difpofies en grappes axillaires &e 45 e) S À terminales, droites, foliraires , de la lorgueur des feuilles, garnies de braétées membraneufes naviculaires , nues, acuminées , de la longueur des pédoncules partiels : ces derniers font gémi- nés , uniflores. Les calices à deimi-divifés, en cin découpures munies de poiË longs & barbus, IR corolle eft petite , à peine de la Taneaus des ca- lices ; les gouffes font compolées de. deux articu- lations comprimées, membraneufes. Cette plante croit dans la Jamaique , aux lieux arides & fabloneux. ( Deferipr. ex Linn. ) 102. SAINFOIN à larges gouffes. Hedyfarum darifiliquum. Hedyfarum foliis ternatis ; foliolis ovato-lanceo- Pais , aeutis ÿ floribus axillaribus ; racemis folio mulro brevioribus ; leguminibus lato-articulatis, uni- formibus ; caule fcandente, pubefcente, (N.) Cette efpèce a des rapports avec l’hcdyfarum volubule, dont les fruits ne font pas connus : celle- ci en diffère par fes feuilles plus courtes , aiguës, pon luifantes , remarquable d ailleurs par fes gouffes plates & larges, fans échancrures à bords, leurs Ses tiges font prefque ligneufes , lindriques , HPeUeS pubefcentes, garnies de feuilles alternes , pétiolées , de folioles ovales , prelque lancéolées , aiguës , longues d’un pouce & & demi à deux pouces , min- ces, glabres, vertes à leur face fupérieure, cen- drées en deflous , nerveules, veinées , réticulées, fupporte . par des pétioles pubefcens , munis à leur bafe de ftipules étroites, fubulées. gréles, cy- ternées , compolées Les fleurs font difpofées en petites grappes axil- hires, à peine tie longues que les pétioles; les pédoncules font velus, ’hifpides, médiocrement rameux ; les calices campanulés, courts, élarais, terminés par cinq dents fubulées. Les gouffes font longues au moins de deux pouces, plates, élar- gies, glabres, articulées, à peine légérement fi- nuées , pédicul ées : chaque aiticulation renfer- mant “dans fon milieu, qui eft un peu bombé, une petite femence d'un jaune-clair , luifante, éc ane rée en rein. Cette plante a été rapportés du Pérou par Jofeph Jufieu. ( F. f. in herb. Juffieu.) 103. SAINFOI) Lino. Hedyfarum foliis ternatis , ovato- oblongis ; caule molabili. Linn. Syft. veget. pag. 675. n°. ben Hort. Cliff. 409. — Royen, Lugd. Bat. 385. * grimpant. Hedyfarum volubile. lanceolatis , obtufis ; racersis axillaribus, Willden. Spec. pag. 1204. n°. 82. Hedyfarum foliis ternatis, caule volubilr, Plant, vol. 3 S Al Hidyfarum trifolium , fcandaens ; folio loxgicre, or Dillen, Eltham. pag. 175. tab. 143. fig. 170. Ses tiges font très-longues, gréles, farmen- teufes, grimpantes, rouffatres , cylindriques , pubefcentes , rameufes, garnies de feuilles al ternes , pétiolées, ternées, compolées de trois folinles ovales, oblongues, obtufes à leur fom- met, pédiculées, vertes, luifantes à leur face fu- périeure , plus pales, prefque glauques en deffous, pubefcentes dans leur Res Les fleurs font difpofées en longs épis gréles , fortant de l'aiflelle des feuilles ; les pédoncules font fimples, nus dans leur partie inférieure , prefque glabres , gernis, vers leur fommet, de fleurs rares, diflantes , munies de petites bractées courtes, ovales , aigués. Les calices font velus, à cinq divifions fincgales aiguës. La corolle eft d’une belle couleur purpurine, mélangée de jaune & de blanc; déreraad ovale, prefque rond , plus court que la carène ; les ailes étroites, ob- tufes, prefqu'auf longues que l’étendard. Cette plante fe rencontre dans l'Amérique fep- tentrionale. ( F7. {. in hero. Juffieu. ) X XX Feuilles ailées. 104. SAINFOIN commun. Hedyfarum onobrychis. Linn. Hedyfarum folits pinnatis ; leguminibus mono- foermis , aculeatis ; corollarum alis calicem aquanti- tibus ; caule elongaro. Linn. Spec. Plant. voi. 2. pag. 1059. — Jacq. Auftr. tab. 352. — Gmel. Sibir. vol. 4. pag. 31. n°. 48. — Crantz. Auftr. 424. — Pollich. Pal. n°. G94. — Gouan, liluftr. Fos Gmel. Tub. 224. — Hoffin. Germ. 260. — Roth. Germ. vol. I. pag. 317. — Il. 211.— Gouan, Monfp. 382. — Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 604. n°. 3. Hedyfarum foliis pinnatis, leguminibus fubrotun- dis , aculeatis. Hort. Cliffort. 365. — Hort. Upf. 231. — Royen , Lugd. Batav. 385. — Sauvag. Monfp. 233. Hedyfarum caule ereëlo ; foliis pinnatis, cuneatis , glabris ; alis calicem aquantibus ; lomentis glabris, pu aculeato-dentatis, W illd, Spec. Plant. vol. j. pag. 1215. n°. 108. Das caule ereëlo , ramofo ; floribus fpicatis. Haller, Helv. n°. 396. Onobrychis. Rivin. tab. 2. Onoërychis viciafolia, Scapol. Carn. 2. n°. 918. Onobrychis foliovicia, fruélu echinato, major. Bauh. Pir. 350. Polygalon Gefneri. J. Bauh. Hift. 2. pag. 335. Icon. Capue SAT Caput gallinaccum Belgarum. Lobel. Ic. 2. p.81. — Idem, Obferv. pag. 27. Icon. Onobrychis. Dodon. Pempt. pag. 548. Ic. Onobrychis foliis vicie, fruétu echinato, major ; flo- ribus dilutè rubentibus ( floribus albis ). Tournet. loft. R. Herb. 300. — Magn. Monfp. p. 191. Hedyfarum foliis pinnatis ; leguminibus monofper- JRIS , aculeatis. Sauvag. 233. Onobrychis fativa. Lam. Flor. fr. vol. 2. pag. 652. n2 6270 B. Onobrychis incana , foliis longioribus. C. B. Burfer. XIX , 138. Vulgairement efparcette , fainfoin. Ce fainfoin, fi connu par fes ufages écono- miques, dont la culture eft fi généralement répan- due, poufle des mêmes racines plufieurs tiges hautes d'environ un pied, vertes ou un peu rou- . geûtres, droites , cannelées ; peu rameules, gar- nies de feuilies alternes, pétiolées, longues, ai- lées,avec une impaire ; compofées d'environ vingt- neuf folioles oblongues, pédiculées, linéaires, rétrécies en coin à leur bafe, obtufes & mucro- nées à leur fommer, glabres & vertes en deffus, un peu blanchâtres & pubefcentes en deflous, prefque pliffées par les nervures latérales, fimples, régulières; les pétioles communs font un peu velus; les pédicules le font davantage; la bale des pédoncules eft enveloppée par des ftipules larges, membraneufes , acuminées, velues, parti- culiérement fur leur dos. De laiffelle des feuilles fortent de très-longs pédoncules droits, pubefcens , cylindriques , ter- minés par un bel épi long de deux à quatre pouces, garni de fl:urs nombreufes, fefiles, mu- pies chacune d’une petite braétée fcarieufe, fu- bulée. Le calice eft velu, diviié à fon orifice en cinq longues découpures très-troites, fubulées, inégales. La corolle eft purpurine, couleur de lie de vin, rougeâtre ou quelquefois blanche; les ailes font petites, étroites, à peine aufli longues que le calice. Les gouffes font compofées d’une feule articulation arrondie, courte, glabre , dentée, épi- neufe , prefqu'en crête de coq, qui ne renferme qu’une feule femence réniforme. Cetre efpèce offre quelques variétés , foit dars Ja couleur de fes fleurs, foit dans la forme de fes folioles, qui font plus ou moins alongées, étroites, prefqu'acuminées. On cultive partout cette plante en grand; elle croît naturellement en France , en Angleterre, en Allemagne, dans les fols arides & crayeux, fur les montagnes. % ( W.w.) La facilité qu'a cette plante de croître aifément dans toutes fortes de terrains, même dans les fols Botanique. Tome VI. ar pe 39 > SAI fecs & fiéiiles ; l'excellente nourriture qu’elle of fre aux beftiaux, l’ont fait employer généralement pour les prairies artificielles, &, quoique d’un rap- port fouvent inférieur au trèfle & à la luzerne, bien dés agriculteurs préfèrent le fainfoin ; il produit beaucoup lorfqu'il eft femé dans une terre légère , ni trop fèche ni trop humide. Dès qu’elle a été préparée convenablement, il fiut femer les graines ni trop ni top peu épaifles, dans un tems doux, fur une terre qui ne foit pas trop hu- mide, vers la fin du mois de germinal. On regarde comme avantageux de faucher le fainfoin, même dès la première année, moins pour le profit au’on en retire, que parce qu'en coupant les tiges fupé- rieures, les racines en prennent plus d’accroifie- ment; ce que l’on appelle sa/ler, A la feconde année , les tiges pouffent avec aflez d’ibondance pour pouvoir être coupées deux ou trois fois dans l'année. Il eft effentiel de choifir, pour la récolte de cette plante, un beau tems, car elle fèche plus difficilement que beaucoup d’autres fourrrages. Une prairie en fainfoin peut durer dix ou douze ans dans une terre médiocre, & queiquefois le daubl: dans une bonne terre. Les Mémoires de la Société d'Agriculture de Beyne nous apprennent que des fonds fabloneux ont été tell:metit amé- liorés par des prairies artificielles de fainfoin, que leur rapport à augmenté à un point extracr- dinaire. Depuis que les habitans de Capelea en Suiffe ont été obligés, par la difette de fourrage, de convertir leurs communes en prairies de fain- foin, tout y a pris un forme nouvelle; hommes, beftiaux , maifons , champs, tout y profpère vifi- blement, dit Valmont de Bomare , tant il eft vrai que rien n’eft à négliger dans l’agriculture : la plus petite branche eft propre à rétablir l'abondance dans un pays. Lorfqu’on veut femer de nouveau une prairie en fainfoin, la difficulté eft de la dé- fiicher : on donne comme un moyen fimple & peu coûtœux, de couper avec une pelle, fur la fin de l'automne, la couronne des racines ; alors le cœur des racines (e pourrir pendant l'hiver: elle forme un excellsnt engrais qui ameublit la tire, & qu'on laboure plus facilement au prin- tems. On a donné, à ce fourrage, le nom de füuinr-foin, fainfoin (faint-foin ) par excellence, parce qu'il ft en effet celui qui nourrit & eugraiffe le plus les beftiaux, qu'ils le recherchent avec une grande avidité. Il produit beaucoup de lait dans les. fe- melles, furtout dans lés vaches. Il eft cependant très-eflentiel de n2 pas leur donner cette plante verte, à moins qu'on ne la mêle avec la paille d'avoine ; il faut même ne les hab'tuër que peu à peu à celle qui eft fèche, & ne leur en donner qu'en petite quantité à la fois : ils la mangent avec trop d'avidite, & elle leur procure tant de fans, qu'on ena vu en danger d'être fuffoqués. Ses fe- mences font fort bonnes pour nourrir les poules, Ft 434 SAI les échauffer & leur procurer des pontes plus fré- Quentss, Les anciens fe fervoient des feuilles de fainfoin, fous 12 nom de plante ficré, pour réfoudre les tumeurs & les enflures ; ils en exprimoient le fuc pour provoquer la fueur. Pilé 8 appliqué en cata- plafme, il eft recommandé comine un excellent réfolutif : 1£s fumigatiors de cette plinte ont été miles en ufage dans les paralyfies. Les feuilles ramaffées avant la pouffe des fleurs, féchées avec foin & bien confervées, ont, dit-on, la faveur & l'odeur du thé, dont on fair ufage en place de thé Vert, 105. SAINFOIN à fleurs blanches. Hedyfarum album. Willdei. Hedyfarum caxle erc&o ; foliis pinnatis, lineari- bus, fudtès fericeis ; alis calice brevioribus ; lomentis pubefientibus, monofjermis, aculeato-dentatis, Wild. Sec. Plant. vol. 3. pag. 1216. n°. 109. Éedyfarum album. Waldft. & Kitaib. Plant. rar. Hungar. Quoique rapprochée de l’hedyfarum onobrychis, cette plante en diffère par un aflez grand nombre de caractères pour en être diftinguée. Ses tiges font cylindriques, droites, ftri‘es, couvertes de poils blanchatres & couchés, gar- nies de feuilles alternes, ailées , pétiolées, les fu- perisures fefiles , compofées de folioles linéaires, mucronées à leur fommet, chargées en deffous de poils foyeux 8: couchés. Les fleurs font prefque fefiles, difpofées en longs épis. La coroll: eft lanche , de la grandeur de celle de l’Acdyfarum onobrychis; les ailes plus courtes que le calice. Les goufies font pubefcentes , munies de dents en forme d’aiguillons ; elles ne renferment qu'une feule femence. Cette plante croît en Hongrie, fur les mon- tagnes calcaires. ( Defcript. ex Willden.) 106. SAINFOIN des roches. Hedyfarum faxatile, Linn. Hedyfarum foûiis pinnaris ; legurminibus morofrer- mis, fulcatis, muticis, corollarum alis breviffimis , feapis fubradicatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 1069. — Pallas, Itin. 2. pag. 107. Heiyfirum caule afcendente ; foliis pinnaris, di- nearibus, glabris; al's calice brevioribus; lomentis glabris, monofpermis , uculeatis. Willd. Spec. Plant. ; -o Vol, 3° Pap 1216 Na LIo: Hedyfirum fo!iis pinnatis; foliolis linearibus ; Le- guminibus monofpermis, fulcaris , levibus ; peraiis gualibus, Gerard , Flor. gall. Prov. pag. ço4. Onobrychis faxatilis. Lam. Flor. franc. vol. 2. pag. 653.n°, 623. VI. SAI Onobrychis faxatilis, foliis vicie anguffioribus & longicribus , aquifextienfis. Tournef. Inft. R. Herv. 300. — Garid. Aix. pag. 339. — Allion, Nickenb. 124. Ses racines font dures, ligneufes , profondes, d’un blanc-jaunâtre en dedans, brunes & couver- tes à leur partie fupérieure d’écailles membraneu- fes : une portion de latige, recouverte de terre, eft également écailleufe & ligneufe; la partie qui s’éleve au deffus de la terre elttrès-courte, glabr=, fiée , rameufe prefque dès fa bafe ; fes rameaux font courts, garnis de fzuilles alternes, éparles, nombreufes , longuement pétiolées ; la partie in- férieure des pétioles dépourvue de feuilles : celies- ci font ailées, compolees de quinze à dix-n:uf folioles oppofées ou un peu alternés, médiocre- ment pédiculées , linéaires, très-étroites , un peu blanchâtres, pubefcentes, aiguës à leur fommet, fupportées par des pétioles filiformes , ffriés , pu- befcens, munis à leur bafe de flipules glabres, fcaricufes, élargies à leur bafe, longuement acumi- nées, rouffatres, prefqu'imbriquées par le peu de diflance qui exifte entre les feuilles; & comme les rameaux font très-courts , & que les pétioles font longs , les feuilles paroiffent comme fafciculées. Les pédoncules forrent de l’aiffeile des fleurs: ; ils reffemblenct prefqu’à des hampes ; ils font droits, filitormes, plus longs que les feuilles, flriés, pre{- que glabres , terminés par un épi grêle , peu garni, chargé de fleurs alternes , prefque fefiles ; les in- férieures plus écartées , fort petites, munies à leur bafe de petites braétées fcarieufes , fubulées. Le calice fe divife en cinq dents longues , égales , fé- racées , roides, toutes inférieures; la lèvre ou par- tie fupérieure eft conflituée par une membrane courte , blanchâtre, tronquée, finementcrénelée ; les ailes de la corolle font courtes, mais un peu plus longues que le calice; la carène et prefque de même longueur que l’étendard. Le fruit eftune gouffe glabre , à une feule femence, fillonée , h=- riffse de quelques petites pointes peu fenfibles ; les dents perfiitanres & fubulées du calice la fonc paroitre comme épineufe. Cette plante croit fur les rochers calcaires dans les départemens méridionanx de la France, aux environs de Nice , dans fa Sibérie. Je l'ai recueiliie dans les environs d’Aix. 2 (F7. .) 197. SAINFOIN du Caucafe. Hedyfarum petreum. Willd. Hédyfarum caule ercitiuftulo; foliis pinnatis , ob- longo-lanceolatis ; glabris; alis ca!ice duplo longio- ribus ; lomentis pubeftentibus | monvfpermis, denta- us, Willd, Spec. Plant. vol. 3. pag. 1217. n°. 111. Hedyfarum petraum. Marfchall. ab Bierberftein, Caucai. Taur. # Cette efpèce , qui a de très-grands rapports S'A I avec l’Aedyfarum faxatile , par fes tiges beaucoup plus alongées , par fes folioles lancéolées , par fes corolles blanches, par les ailes une fois plus lon- gues que le calice, & par le caraétère de fes gouffes. Ses tiges font droites , longues, rameufes , gar- nies de feuilles alternes , ailées, compofées de fa- lioles oblongues , lancéolées , glabres à leurs deux faces, entières, oppolées, prefque fefiles. Les fleurs font difpofées en épis alongés ; les corolles font blanches, d'une grandeur médiocre ; les ailes ont une longueur double de celle du calice; les goufles font pubefcentes , à une feule femence , dentées à leurs bords. Cette plante croît fur le mont Caucafe , dans les terrains pierreux. 3 (Défcripe. ex Wild.) 108. SAINFOIN cornu. Hedyfarum cornutum. Lino. Hedyfarum foliis pinnatis , linearibus ; legumini- bus monofpermis , levibus ; caule fruricofo, pedun- culis perfiflenti-fpinofis. Linn. Spec. Plant. vol, 2. pag. 1060. — Pallas, Itin. vol. 1. pag. 442. — ‘Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1219. Onobrychis orientalis, fruteftens , fpinofa ; traga- canthe facte,. Tournef. Coroll, 26. Iter. vol. 2. pag. 108. tab. 108. Cette plante à l’afpeët de l'affragalus tragacan- tha, par la dureté de fes rameaux & la converfion des pédoncules en pointe épineufe. Ses tiges font baffes, ligneufes, plabres, épaiffes, de couleur brune, diviféesen rameaux courts, très- diffus , nombreux, difpofés en buiffons rortueux, garnis de feuilles alternes , pétiolées, ailées, com- pofées de fept à neuf folioles oppofées ou alter- nes, prefque feffiles, fermes , rrès-étroites , li- néaires , entières , aiguës à leur fommet, légére- ment velues, fupportées par des pétioles velus dans leur jeunefle, munis à leur bafe de deux flipules fort petites, membraneufes , élargies inférieure- ment , acuwminées à leur fommet. Les fleurs font difpofées alternativement fur des pédoncules courts , axillaires , roides, fimples, folitiires, mucronés, & formant, après ja chute des fleurs, de longues épines perfifiantes , fubu- les, cylindriques, ligneufes, très-aiguës , de Ja longueur des feuilles, s’écartant fortement des ram: aux. Îls foutiennent quatre à cinq fleurs pe- diculées , placées un peu au deflous de leur fom- met. Les calices font fort petits, prefqueglabres, divifés à leur orifice en cinq dents médiocres, droites , égales , fubulées. La corolle eft longue, étroite , purpurine; les ailes plus longues que le calice, la carène prefque de même longueur que l'étendard, Le fruit eft une goufle life à une feule femence. S A } 4355 Cette plante croît dans l'Orient. M. Labiliar- dière l'a recueillie dans la Syrie , & a bien voulu nous en communiquer un exemplaire. D ( F. f.) 1C9. SAINFOIN tête de coq. Hedyfarum caput galli. Linn. Hedyfarum foliis pinnatis , legumiribus monofper- mis, crifla dentibus fubulatis ; alis breviffimis , caule diffufo. Linn. SyR. veget. pag. 676. — Kniph. Centur. 9.n°. 44. — Desfont. Flor. atlant. vol. 2. pag. 178. Hed; farum caule ereëlo, foliis pinnatis , oblongis, labris ; alis calice brevioribus ; lomentis monofver- ë ? . RS Re mis, aculcatis ; criffa dentibus fubulatis , fpinofis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1217. n°. 113. Hedyfarum foliis pinnatis ; pedunculis fuberifloris ; foribus alternis, feffilibus , fubfpicatis. Gouan, Flor. monfp. 195. & Hort. 382. Hedyfirum foliis pinnatis , legrminibus aculeatis ; corollarum alis minimis, calice brevioribus, Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 504. n°. 4. Hedyfarum foliïs pinnatis, leguminibus monofper- mis , aculeatis ; putalis aqualibus. Linn. Spec. Plant. AS TS Oxobrychis caput galli, Lam. Flor. franc. vol. 2. pag. 651. n°. 622. II. O:obrychis fruëfu echinato, minor. C. Bauh. Pin. 350. — Tournef. Inft. R. Herb. 390. — Schav. Specim. n°, 430. Caput gallinacsum minus. €. Bauh. Prodr. 149. Onobrychis major, fruélu echinato, mirore. Mor.f, Oxon. Hifi. 2.$- 2. tab. 11, fig. 10. ©» On diflingue cette efpèce aux épines droites £ fimples dont fes gouffes font armées ; en quoi elle diffère de l’hedyfarum crifta galli, qui lui reffemble beaucoup, mais dont les épines font plus larges un peu denticulées; les gouffes plus fortes. S2s racines font dures , grêles, blanchitres ; elles produifent plufieurs tiges étalées, les unes tout-à-fait couchées, d’autres plus ou moins re- levées, grêles, ftriées, légérement vubefcentes, longues d'environ ua pied, médiocrement rameu- | fes, garnies de feuilles aiternes, pétioléss , ailées, compofées d’onze à treize folioles oppofées , pref- que feffiles , petites, linéaires ou un peu ovales, obtufes ou tronquées à leur fommet , quelquefois és een échancrées, avec une petite pointe ! dans léchancrure ; glabres , entières, munies de quelques poils rares à leur partie inférieure , un peu rétrécies à leur bafz; les pétioles garnis de | pules ovales, fcarieufes , acuminées. Les pédoncules font axillaires, ordinairement { ‘ he ! plus courts que les feuilles avant l’époque de la lforaïfon, plus longs à la maturité des fruits, Tai 2 = 2 22010 S A ï finnles, folitaires, garnis de fleurs alternes, peu nombreufes, pédiculées , dont le calice eft pubef- | cent, divifé En cinq découpures longues, féta- cées. La corolle eft petite, de coulsur vialerte , à peine plus longue que les divifions du calice ; les ailes font extrêmement petites; l’étendard ovale, un peu plus long que la carène. Le fruir eft une gouffe prefqu'ovale, dure , marquée à fes deux faces de plufieurs enfoncemens, un peu arquée à l’un de fes bords, armée d’épines couites , roides, inégales , comprimées , fubulées , aiguës, ordi- nairement difpofées , de chique côté, fur trois rangs. Cette plante croîr aux lieux flériles & mon- tueux dans les départemens méridionaux de la France. M. Desfontaines l’a également recueillie fur les collines des environs d'Alger. © (F./.) 110. SAINFOIN crête de coq. Hedyfarum criffa galli. Linn. Hedyfarurm folis pinnatis ; leguminibus monofper- mis, aculeatis ; criffa laciniis lanceolatis , denticu- latis. Linn. Syft. veget. pag. 563. Hedyfarum caule ereëlo, foliis pinnatis, oblongis, glabris ; petalis fubequulibus ; lomentis monofper- ris , «culeatis ; crifla dentibus lanceolaris . denticu- datis. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1218. n°: TI Onobrych's crifla galli, Lam. Flor. franç. vol. 2. pag: 652. n9. 623 Le Onobrychis, feu caput gallinaceum minus , fruitu maximo, infæuiter echinato. Triumf. Obfeiv. G$. — Tournef. Lift. R. Herb. 390. Onobrychis miror. fr.&1 echinato, majore. Morif. Oxon. Hift. 2: $. 2.1ab. 11.2, «1. Cette efpèce, très-rapprochée de l’hedyfarum caput galli, s'en diftirigue par fes fleurs ordinaire- ment moins nombreufes, furcour par fes fruits eaucoup p'us gros, & dont Je côté exterieur ef furmonté d'une membrane découpée en crêts de coq, dont les découpures, au nombre de trois ou quatre, font l'néaires, lancéolées, denticul£es. La plupart de fes tiges font droites, hautes d'environ un pied où un pied & démi , fermes, friées, glabres , médiocrement rameufes, garnies de fLuiiles alternes , pétiolées , ailées, compofées de quinze ou dix-fept folioles oppofées; les inf£- rieures alternes , pédiculées , linéaires, obtufes, fouvent mucronées, aiguës à leur bafe, petites , vertes à leurs deux faces, glabres en deffus, un peu pubefcentes ou velues en deffous; les pétioles chargés de quelques poils blanchâtres, munis à leur bafe de flipules blanches, tranfparentes , fca- rieufes , ovales , acuminées. Les fleurs font petites , alternes, prefque feffiles, ! SAIT difpolées en épis courts à l'extrémité d’un lorz p (W. fin kerb. Juffieu. ) 118. SAINFOIN de Pallas. Hedyfarum Pallafii. Willden. Hedyfirum caule ereëto , villofo ; foliis pinnatis, ovatis , fubts romentoffs ; alis obrufis, calice brevio- ribus. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1214. n°. 106. Hedyfarum buxbaumianum. Pallas, Nov. Aft. Pe- trop. 10. pag. 316. Ses tiges font très-velues, toutes couvertes de poils roides, étendus; garnies de feuilles alter- nes, ailées, avec une impaire ; compofées de fo- lioles oppofées, prefque fetiles, ovales, vertes, prefque glabres en deffus, velues , tomenteufes & blanchatres en deffous , munies, à la bafe de i leur pétiole, de flipules oblongues, acuminées. S AI Les feurs font difpofées dans l'aiffille des feuil- ks, en grappes plus longues que les feuilles ; les calices fonc tubulés, divifés à leur orifice en cinq dents aiguës. La corolle eft de couleur jaune, tra- verfée par des veines purpurines ; les ailes font oblongues, obtuies , plus courtes que le calice. Cette plante, d’après Willdenow , ne peut fe rapporter à l'nobrychis major, fruëlu alaro , Bux- baum. Centur. 2. pag. 38. tab. 42, que Pallas cite en fynonyaue, La piaute dont il eit ici queftion en diffère par fes tiges velues, par fes folioles ovales , blanches # tomenteufes en deffous ; par fes fleurs plus grandes, & peut-être par fes fruits s'ils étoient connus. La plante de Buxbautme a bien plus de rapports avec l’hedyfarum circinnatum ; elle eft aufi très-voifine de l'hedyfarum Tournefortii ; mais dans cette dernière les poils des feuilles & des tiges font couchés, les folioles oblonguss , Jancéolées , verdätres, & les ailes courbées en faux, plus longues que le calice. Cette efpèce croit dansla Cherfonèfe taurique. ( Deferipr. ex Willaen. ) 119. SAINFOIN élégant. Hedyfarum coronatum. Willden. Hedyfarum caule ere&o , flexuofo, pubefcente ; fo- lis pinnatis, ovatis , cufpidaris , fubrüs cano-pubef- centibus ; alis lanceolatis , carinä duplo brevioribus s lomentis monofpermis | femiorbiculatis , villofs 6 aculeatis. Willden. Spec, Plant. vol. 3. pag. 1215. n°, 1C7. Cette efpèce a de très-grands rapports avec lhedyfarum Tournefortii & l'hedyfarum Pallafii ; elle diffère de l’un & de l’autre par {es goufles à demi- orbiculaires, par fes feuilles bien plus petites , & par fes tiges bien moins velues, ainf que par plu- fieurs autres caraétères qui lui font particuliers. Ses tiges font droites , roides , cylindriques, firiées , un peu flexueufes, glabres à leur partie inférieure, pubefcentes vers leur fommet, ra- meufes , garnies de feuilles pétiolées , alternes 5 ailées , compofées de folioles au nombre de fept à neuf, oppofées , prefque. fefiles , ovales, acu- minées à leur fommer , entières à leurs bords, vertes , liffes à leur face fupérieure , pubefcentes & blanchatres en deffous, munies à la bafe de leur pétiole de ffipules fèches , membraneufes , oblongues. Les fleurs font difpofées en grappes très-lon- gues , fituées dans l’atffelle des feuilles. Leur ca- lice eft prefque tubulé, à cinq dents aiguës. La coroile a des ailes lancéolées, plus longues que le calice , de moitié plus courtes que l'étendard. Les fruits font formés par une gouffe à une feule arti- culation oibiculaire , tronquée à un de fes côtés : velue , réticulée à fes deux faces, armée d'aiguil- S A] 459 lons ouverts, alengés, inégaux : ces goufles ne renferment qu’une feule femence. Cette plante croît naturellement dans la Galatie & le Levant. x ( Defcripe. ex Willden, ) 120. SAINFOIN à bouquets. Hedyfurum corora- rium. Lin. Hedyfarum foliis pinnatis ; leguminibus articulatis, aculeatis, nudis, reëtis ; caule diffufo. Linn. Spec: Plant. vol. 2. pag. 1058. — Hort. Cliff, 365. — Hort. Upfl. 231. —Royen, Lugd. Bar. 385. — Miller, Diét. n°, 1. — Kniph, Centur Fins de — Desfont. Flor. atlant, vol. 2. pag. 176. — Lam. Flor. franç. vol. 2, pag. 665. n°. 636. II. — Gouan, Hort, Monfp. 382. n°. 3. — Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 503. n°, r. Hédyfarum caulefcens , diffifum; foliis pinnatis, fabrotundo - ellipticis ; lomenci arriculis fubrotundis , aculeatis, nudis. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1209. n°. 94. Hedyfarum clyreatum , flore fuaviter rubente, Tournef, Inft. R. Herb. 401. — Schaw, Specim, n°307. Onobrychis fémine clypeato, afvero, major. €, Bauh, Pin. 350. Onobrychis altcra. Dodon. Pempt. f49. Icon. Hedyfarum alterum , clypeatum. Lobel, Icon. 2. | tab. 77. Aflragalus romanus , five hedyfarum clypeatum ; Jiliqué afper& J. Bauh. Hift. 2. pag. 333. Icon. 1. 2. Hedyfarum clypeatum. Gerard Hit. 1235. Icon. — Park, Theatr. 1087. Icon. Hedyfarum. Rivin. 2. tab, 08. Hedyfarum foliis pinnatis , legurminibus articularis, Sauvag. 233. Onobrychis articulato femine, afpero , clypeaio, Morif. Oxon. Hift. 2. 6. 2. tab. tr. fg 7. Vulgairement fainfoin d'Efpagne. C'eft une très-belle efpèce , remarquable par fes beaux bouquets de fleurs d’un rouge agréable , & par fes folioies grandes, bordées de blanc. Ses tiges font droites , un peu flexueufes à leur partie fupérieure , glabres , cannelées , triées, médiocrement rameufes, hautes d’un pied & «en, à deux pieds, garnies de feuilles alternes, ailéesf avec une impaire ; compofées de fept ou neui folioles ovales, oppolées , à peine velues, pédi- cellées, pulpeufes , vertes à leurs deux faces , un peu plus pâles en deffous, entourées d’une petite bordure blanche compolée de poils foyeux ; ob- tufes & légérement mucronées à leur fomimer ; quelquefois un peu aiguës ; la folioie impaire ordi- S AI nairement plus grande ; les pétioles pub2fcens, munis à leur bafe de ftipules lancéolées ; aiguës. 440 Les pédoncules font axillaires , cylindriques, ftriés , beaucoup plus longs que les feuilies , fim- ples, roides, terminés par un bel épi long de deux pouces environ, touffu, compofé de fleurs nom- breufes, pédiculées ou prefque fefiles, garnies à leur baie de bradtées trés-étroites , prefqu’auff longues que le calice ; celui-ci pubefcent , divife à fon orifice en cinq découpures fétacées , rrès- aiguës. La cotolle eft d’un rouge vif, quelquefois blanche ; l’étendard eft plus long que la carène; les deux ailes étroites, au moins auih longues que la carence ; celle-ci-eourbée, obtufe à fon fomimer. Les gouffes font articulées ; les articulations va- riables en nombre, arrondies , comprimées, gla- bres , chargées d’aiguillons courts, inégaux , re- courbes. Cette plante croît naturellement en Iralis, à Malte , fur les côtes de Barbarie , & dans les dé- partemens méridionaux de la France. 2 ( W. v.) On cultive cette belle efpèce dans les jardins parmi les fleurs de plate-bande , où elle produit un très bel effer. Elle eft aufh excellente pour la nourriture des beftiaux, & on en forme, dans plu- fieurs contrées de l’Europe méridionale , des prai- ries artificielles. 121. SAINFOIN luifant. Hedyfarum nitidum. Willden. Hedyfarum caulefcens , foliis pinnatis, ellipricis, tomentofis , fericeo-ntridis; lomenti articulis levibus. Willd. Spec. Plant. vol. 5. pag. 120$. n°. 85. Hedyfarum orientale , argenteum , flore luteo , fili- qué glabrä. Tournef. Coroll. 27. Ses tiges fonc prefque ligneufes , tomenteufes, d’un blanc de neige, garnies de feuilles périolées, alternes, ailées, avec une impaire; compofées de onze à treize folioles petites, médiocrement pé- tiolées, elliptiques, tomenteufes à leurs deux faces, mais plus particuliérement à leur face in- férisure 3 blanchâtres & foyeufes en deffus, lon- gues d'environ un démi-pouce, tiès-étroites , garnies, à la bafe de leur pétiole, de ftipules fèches, brunes , velues, lancéolées , aiguës. Les fleurs font difpofées en grappes dans l’aiffelle des feuillss ou à l'extrémité des rameaux, portées fur un pédoneule commut plus long que les feuil- 1.e, & chacune d'elles pédicellée; ces pédoncules, tant communs que partiels, font rapprochés, re- couverts par un duvet blanc, cotonneux. Le calice eft cotonneux , à cinq découpurés lancéolées, aiguës. La corolle eft jaune; le fruit ft une goufle comoofée de plufieurs articulations liffes. Cette plante croit naturellement dans l’Armé- nie. x (W. f. in herb. Juf. ) S AA 122. SAINFOIN à fleurs variées. {edyfurum va- rium. Willden. Hedyfarum caulefcens , foliis pinnatis , ellipticis , acutis , fubiùs rornentofis ; lomenti articulis afperis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1206. n°. 86. Hedyfirur orientale ,incanum ; flore vario, magnoÿ filiquà afperä. Tournet. Coroll. 17. Ses tiges font afcendantes, ftriées, blanchâtres & tomenteutes , garnies de feuilles périolées , alrernes , ailées , avec une impaire ; compolées d'environ quinze folioles pédicelléss, ovales, ellip- tiques , obtuüfes ou un peu aiguës, velues, pubef- centes à leur face fupérieure , blanchâtres & to- menteufes en deflous. Les pétioles fonc munis à leur bafe de flipules vaginales & membraneufes. Les fleurs font difpofées en grappes dans l’aiffelle des feuilles ou à l'extrémité des rameaux , fup- portées par des pédoncules communs prefque trois fois plus longs que les feuilles. Les calices font pubefcens , courts , cambanulés , à cinq dents aiguës ; la corolle eft grande , variable ; les gouffes divifées en articulations hériflées d’afpérités. Cette plante croit dans le Levant, en Arménie. 2% (W. fin herb. Ju. ) 123. S4INFOIN à feuilles de féné. Hedyfiram fennoides. Willden. Hedyfarum fruteftens , foliis pinnatis ; foliolis al- ternis , glabris , obovatis , retufis ; racemis axilla- ribus paucifloris , lomenti articulis aculeatis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1207. n°. 38. C’eft un arbriffeau dont les rameaux font gla- bres , firiés, marqués dans leur vieilleffe de cica- trices occafionnées par l’impreflion des feuilles. Ils font garnis de feuilles alternes, ailées, avecune impaire ; compofées de quinze à dix-neuf folioles alrèrnes, glabres, en ovaie renverfé, obtufes, médiocrement pédicellées ; les pétioles munis à leur bafe de ftipules lancéolées. Les pédoncules font longs, axillaires , terminés par une grappe compofée de trois, quatre ou cinq flurs ; chacune d'elles fusportée par un pédon- cule partiel affez lang , muni vers fon milieu de deux braëtées lancéolées. Le calice eft mono- phylle, divifé à fon bord en cinq découpures lancéolées , plus courtes que la corolle. Le fruit eft une gouffe longue d'un pouce & demi, com- pofée de trois articulations oblongues , armées d'aizuillons. Cetre plante croît dans les Indes orientales. 5 (Defiript. ex Willden.) 124. SAINSOIN à fleurs incarnates. Hedyfarum ércarnatüm. Thunb. EHcdyfarum foliis pinnatis , exflipulatis , fubràs Incas ÿ S AÏ Incanis ; caule ereéto ; flortbus racemofis , cernuis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1209. n°, 92. Hédyfarum incanum. Thunb. Flor. jap. p. 289. Cette efpèce , qui a beaucoup de rapports avec l'hedy firum cbfcurum , en diffère principalement par la privation de ftipules. Ses tiges font herbacées, cylindriques, purpu- rines , droites, glabres , garnies de feuiilss alter- nes, pétiolées, aîlée: , avec une impaire ; compo- fées de fept à neuf folioles légérement péticulees, oblongues , aiguës, entières à feurs bords, mu- cronées à leur fommet, vertes à leur face fuoé- rieure , glabres , blanchatres en deflous , miès- ouvertes, longues d’un pouce; celles du haut un peu plus grandes. Les fleurs font dilpolées en grappes axillaires , longues de fix à fepr souces; les pédoncules inclinés ; la corolle de couleur 1n- carnate. re Cette plarre croit au Japon. ( Deferipe. ex Thunb. ) 125$. SAINFOIN de Crimée. Hedyfarum tauri- cum. Pallas. Hedyfarum caulefcens, ereëlum ; foliis pinnatis, danceolato-linearibus | fubrès pubefcentibus ; lomenti articulis fubrotundis , jcabriufeulis. Wiliden. Spec. Piant. vol. 3. pag. 1208. n°. 91. Hedyfarum tauricum. Pallas, Nov. At. Petr. 10. Pa8- 315. . Ce fainfoin produit de la même racine plufeurs tiges prefque fimples, ou munies d’un ou deux rameaux au plus, droites , hautes d'environ un démi-pied , blanchâtres, couvertes de poils cou- chés, garnies de feuilles alternes, pétiolées, ailées, avec une impaire ; compofées de tréize à dix-fept folioles linéaires ou linéair:s-lancéolées , vertes & glabres à leur face fupérieure , blanchatres & chaigées en deffous de poils couchés, munies, à la bafe des pétioles, de ftipules fcarieufes , lancéo- lées, connées & vaginales à la bafe des tiges. Les fleurs font difpofées en grappes axillaires à l'extrémité d’un pédoncule droit, fimple, foli- taire, qui furpafle plufieurs fois la longueur des feuilles. Le fruit eft une gouffe compofée ordinai- rement de trois articulations recouvertes par la corolle. Ces atticulations font arrondies, couver- tes de poils blanchatres, marquées de rides liffes & tranfverfes. Cette plante croît dans la Crimée. Elle varie à feuilles linéaires & à feuilles lancéolées. x (Pefcr. ex Willien.) Linn. Hedyfarum caulefcens , flexuofum ; foliis pinnatis, Botanique, Tome VI, 126. SAINFOIN de Suiffe. Hedyfarum obfeurum. | A OT 7? S AÏ Pr ovatis , plabris ; racemis axillaribus , braüleis pedun- culo long'oribus ; articulis lomenti perduli glubris. Willd. Spec, Plant. vol. 3. pag. 1208. n°. 90. Hedyfarum foliis pinnatis; ffipulis vaginalibus ; caule ereélo , flexuofo ; floribus racemofis, pendul's. Linn. Ssec. Plant. vol. 2. pag. 1057. — Gmel. Sibir. vol. 4. pag. 29. tab. 12. — Jacq. Flor.auftr. tab. 168. Hedyfarum alpinum. Jacq. Hort. Vind. 266. Hd; farum caule ereëlo, ramofo ; foliis ovatis ; he $ RER l ue fe filiquis pendulis, levifimis. Haller, Helv. edit. 2. n°. 395$. tab. 12. Hedyfarum (controverfum), pulis vaginalibus ; floribus racemofis articulatis, glabris , perduiis. Crantz, 42-tab,2. f9.03. Hedyfarum alpinum. Lam. Flor. franc. vol. 2. pag. 664. n°. 63ÿ. I. f lits rinnot à $ Gt JF LUINIHNIOUS La }? PIC D Auitr. pag. Affragalus cauleftens , ereétus ; fl'pulis vaginalibus. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 756. Affragalus caule ercëlo , ramofo ; fiicä purpured , nitenre , terminato. Haller, Helv. edir. 1. n°. $67. tab. 14. Onobrychis femire clypeato , levi. C. Eauh. 350. Affragalus alpinus , helveticus. Scheuz. Irer. 2. pag. 330. — Comm. Litt. Nor. 1736. pig 101. Hedyfarum alpinum , filiqu& Levi ; flore purpureo, caruleo. Tourn. Inft. R. Herb. pag. 401. Onobrychis clypeata, levis. C.Bauh.Prodr. 149. Linné regarde cette plante comme trè:-diffé- rente de l'hedy farum alrinum (voyez cette efpèce), quoique Crantz & quelques autres botaniftes ne foient pas de fon avis. Ses racines font très-longues , rouffâtres , éten- dues : il s’en élève une & quelquefoi. plufeurs tiges droites où un peu flexueufes , torles, gia- bres , ftriées, hautes d’un demi-pied ou d’un pied , médiocrement rameufes, garnies de fcuilles lon- gues , altérnes , ailé:s, compofées de quinze à vinet-une folioles oppofées , f-ffiles, ovales, oblongues , entières, obtufes à l:urs d:ux extré- mités, vertes & glabres à leurs deux faces , agréa- blément veinées, munies, à la bafe des péricles, de ftipules membransufes, vaginales , rouffatres, à demi-amplexicaules. De l’aiffelle des feuilles fortent des pédoncules au moins auf longs que les feuilles, droits friée, blanchâtres , velus, folitaires , terininé. par un épi de fliurs pédonculées, pendantes, garnies à leur bafe de braété:s prefque filiformes, membraneu- fes , beaucoup plus lorgues que les pédoncu'es pautiels, rouflatres; couvertes de re poils blancs. KkE x 4 2 S À I Le calice eft très-velu , divifé en cinq découpures étroites, inégales, affez femblables aux brattées , mais plus courtes. La corolle eft bleuätre ou pur- purine ; les deux ailes font fort petites , plus lon- gues néanmoins que l’étendard , plus courtes que h carène. Le fruit eft une goufl: compofée d’ar- ticulations peu nombreufes , indérerminées, ova- les, comprimées, veinées, pubefcentes dans leur jeun:ffe , glabres à l’époque de la maturité, ren- fermant une feule femence. Certe plante croit en Suiffe , dans les Alpes, dans la Savoie & l'Autriche. 2 ( #. f.) 127. SAINFOIN de Sibérie. Hed'yfarum alpinum. - >, Linn. Hedyfarum cauleftens, ereëlum ; foliis pinnatis, ovato-lanceolatis , glabris ; racemis elongatis, axilla- ribus ; braëleis pedunculo brevioribus ; articulis do- menci penduli glabris. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1207. n°, 89. Hedyfarum foliis pinnatis; leouminibus articula- tis , glabris , pendulis ; caule ereclo. Hort. Upf. 232. — Gmel. Sibir. vol. 4. pag. 26. n°. 35. tab. 10. — Lam. Ill. Gener. tab. 628. fig. 3. Hedyfarum faxatile, fligué levi, florihus purpureis : + 23 1 2 ls P 2 inodorum. Amm. Ruth. 116, n°, 152.153. Cette efpèce eft-elle la même que l’hcdyfaram obfèurum ? En eft-elle réellement diltinéte ? C’elt fur quoi les auteurs ne font point d'accord. Linné affirme que bien certainement ce font deux efpè- ces très-diftinctes, & il donne les différences en ce que celle dont il s’agit ici a des ties droites, plus élevées ; des feuilles ovales, lancéolées ; des ftipules à la vérité vaginales, mais les fupérieures très-courtes ; des grappes de fleurs alongées , dif- tinguées particuliérement par des braëtées plus courtes que les pédoncules partiels. Les caraétères oppolés à ceux-ci, dans l'Aedyfurum obfrurum , con- fiftent dans des tiges torfes , fexueufes , mains élevées ; des flirules amplexicaules, longues d’un pouce ; des feuilles parfaitement elliptiques, ma- cronées ; des braëtées beaucoup plus langues que les pédoncules partiels. Quant au fruit, Linne ne j'a point connu. 1] fuit de cetre defcription & de ce rapproche- ment , que ces deux plantes font en effet bien voifines l'une de l'autre, & que les caracières qui les féparent, font d'une bien foible importance à moins que l'infpeétion du fruit ne puiffe en offrir d’autres plus cflentiels. Ce font ces obfervations qui ont porté Crantz à n'établir aucune diffrence entre ces deux plan- tes ; ilaflure que, parmi toutes ceiles qu'il a re- cucillies & obfervées avec foin, il s'eft trouve beaucoup d'individus qui offroient les caraétères SAIT dy farum cbfeurum , d'où il conclut que Linné-a établi une faufle efpèce. Il peut être fondé en raïfon, mais il ne left cer- tainement pas d'employer, à l'égard d’un nattra- lifte aufh célèbre que Linné, des exprefions dures, de le traiter comme un homme orgueilleux, qui ne veut recevoir d'avis de qui que ce foit, & qui s’arroge le droit de créer la nature. Cette mau- vaife humeur fit tort aux favans, qui ont fans doute le droit d’expoler très-'ibrement leurs opi- nions , mais non pas celti d'injurier ceux qui ne s'y foumettenc pas. D'ailleurs, Crantz a bien vu la plante qui croît dans les montagnes alpines, l'hcdyfarum obfeurum , mais il.ne connoit de l’#e- dyfarum alpinum qui crok en Sibérie, que ce qu’en a dit Linné , 8e quand un fivant aufi diftingué atlirme que ces deux plantes font crès-différentes, il faut étre un peu moins empreflé à lui foutenir durement le contraire, furtout quand on ne con- noit que l’une des deux. C’eft par cette raifon que nous avons rappelé ici l'hedifurum alpinum avec les obfervations de Linné , & que nous ne con- noiffons pas, laiffant à chacun la liberté d’en feire une efpèce particulière ou de la réunir à l'efpèce de nos Alpes , jufqu'à ce que celle de Sibérie nous foit mieux connue. Cette plante croit fur les hautes montagnes dans la Sibérie. Nota. Je viens de voir , dans l’herbier de M. La- marck , un Aedyfarum de Sibérie. Il refflemble par- fairement à celui qui vient dans nos Alpes; & fi cette plante eft la même que celle de Linné, il eft hots de doute que ces deux efpèces n’en font qu'une , les caraétères affignés par Linné, qui les différencient, n'ayant point de conftance. 128. SarNFOiN à tiges baffes. Hedyfarum hurile. Linn. Hid,farum foliis pinnatis ; legumirilus articula- tis , afperis ; corolla alis obfobetis, fpicis hirfutis, caulibus aeprefis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. p.1058. — Gouan, Iluftr. 48. — Idem, Monfp. p. 383. Hedyfarum caulefcens , procumbens ; foliis pinna- tis, lineari-cureiformibus ; als breviffimis ; lomenti articulis fubrotundis , hirfutis , aculeatis. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1211. n°. 98. Hedylarum clypeatum , minus; flore purpureo. Tournef. Inft. R. Herb. pag. 401. Onobrychis clyreata, afpera , minor. C. Bauh, Prodr. 149.— Magn. Botan. Monfp. 191. Onobrychis femine clypeato , afpero , miror. C, Bauh. Pin, 3ç0. - Polygale G-fneri affine, caput gallinaceurr. 3. Bauh. Hift. 2. pag. 336. Icon. Bona. de l'kcdyfarum alpinum ; & d'autres ceux de l'ke- L Cette plante fe rapproche de l'hedyfarum coro- S AI rarium, dont elle diffère par fes folioles oblon- gues, très-étroites ; par fes tiges plus bafles, bien moins rameufes; par l’abfence dis ailes , dont il n’exifte que le rudiment; enfin, par le po nom- bre de fes articulations : elle a auili quelques rap- ports avec l’hcdyfarum pumilum ; mais cette der- nière eft un arbriffeau ; fes épis font glabres, & fa corolls eft differente. Ses racines font épaifles, étendues, prefque li- gneufes, divifées en longs filamens noiratres , blancs en dedans; elles produifent des tiges un peu comprimées , nombreufes, hautes d'environ un demi-pied & plus, grêles, pubefcentes ou le- gérement velues , peu garnies de feuilles, à peine rameufes, plus fouvent fimples. Les feuilles font alternes , pétiolées, ailées, compolées de treize à quinze folioles oppofées, petites, prefque fel- files , oblongues ou en ovale renverlé, entières à leurs bords, glabres à leur face fupérieure , l:gé- rement velues en de fous & à leurs bords; les pé- tioles munies à leur bafe de braétées fèches, lan- céolées, aiguës, membraneufes & blanchatres à leurs bords. Les pédoncules font axillaires ou terminaux, droits, pubefcens, plus longs aue les feuilles ; ils fupportent à leur partie fupérieure un épi ovale, velu, touffu avant la floraifon, enfuite un peu Jâche; compofée de fleurs pédiculées, éparfes, gainies de braétées fort petites, prefque fubu- lées, Leur calice eft hériffé de poils blanchâtres; divifé à fon orifice en cinq dents qui fe terminent par un ou plufieurs filamens fétacés. La corolle reflemble bsaucoup à celle de l’Aedyfarum coro- narium , mais plus petite, de couleur purpurine; l’étendard eft aufli long que la carène ; les ailes font très-courtes, prefque nulles, quelquefois on n'en apperçoit que les rudimens; elles font un peu plus apparentes , environ trois fois plus courtes que l’étendard. Les goufles n’ont bien fouvent que deux articulations , quelquetois même une feule arrondie , un peu ovale , hériffée, & chargée d'aiguillons courts, inégaux. Cette plante creit dans les départemens méri- dionaux de la France & en Efpagne.x ( W.f.) 129. SAINFOIN argenté. Hedyfarum argenteum. Lion. £. Hedyfarum foliis pinnatis, fubids fericeis, lucidis ; Zeguminibus articulatis , fcapo aphyllo. Linn.f. Suppl. pag. 333. Hedyfarum acaule, foliis pinnatis, fubrotundo- ovatis ; fubtàs fericeo tomentofis ; [caro aphyllo ; lo- menti articulis rugofis , villofis. Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 120$. Affragalus ( grandiflorus ), acaulis, hirfueus ; fcapis ereëtis , fpicatis ; foliolis ovaris, obtufis , villofis. Linn. Spec. l'lant. vol. 2. pag. 1071. SAT 423 Hed'farum grandiflorum. Wall. Fin. 2. pag. 743. tab. 9. Hedyfarum feapis radicatis, Gmel. Sibir. vol. 4, pag. 30. tab. 13. Hedyfarum villofum , argenteumn , non ramofum ; L floribus fpicatis , purpureo-violaceis. Amman. Ruth. PUS: Cette olante n’a pointde tiges; toutesfes feuilles fortent du coller de la recine ; elles font pétiolées, l ailées, longues de fept à hut pouces , compoiées de neuf à dix-fept folioles prefque routes égales, ovales , entières à leurs bords, cbtufes à leur fom- met, glabres à leur face fupérieure , revêtues en ! deflious d’un duvet tomenteux, foyeux & lui- fant. Du centre des feuilles s’éleve un pédoncule ou | une hampe épaiffe , dépourvue de feuilles, blan- châtre, légérement tomenteufe, de [1 longueur | des feuilles, quelquefois plus longue; te | par un épi oblong, un peu rouffu. Le calice : velu, compofé de cinq folioles oblongues, futu- lées, de la longueur de la coroile. Ceïls-ci ft grande , de couleur violette ou blanchitre ; Les ailes plus courtes que l’étendard. Les gouffes f compofees de deux ou trois articulations ridées , lanugineufes, recouvertes par la corolle defiéchée | &: perfiftante. Cette efpèce , d’après Willdenow, varie par fes feuil'es luifantes & foyeufes à leurs deux faces, ou feulement à leur face inférieure; parles himpes droites ou redreffées & afcendantes; par les épis lâches ou touffus; enfin par les corollss violettes ou entiérement blanches. Ce même auteur regarde comme une fimple variété de cette piante, l'Acdy- Jfarum humiculur: de Pallas. Cette plante croit naturellement ans la Sibé- rie. % 130. SAINFOIN à feuil'es panachées. Hedyfürurm piélum. Jacq. Hedyfarum folis pinnatis, ir facie difco pi&is ; racemo fpicato, ereëto, longiffimo ; braëteis colora- tis, caducis ; leguminibus retrofraëtis , caule fuffruti- cofo. Jacq. Icon. rar. 3. tab. 567. Hedyfirum eaulefcens , foliis pirnatis , lancecla- tis ÿ racemo longiffimo , fpicato ; lomenti articulis ellipticis, flexuofo-plicatis. Willden, Spec. Plan. vol, 3. pag: 1204. n°. 83. Arbriffeau agréable par fes feuilles tachetées ou panachées, difingué par fes fleurs en longs épis, garnies de bractées colorées. Ses tiges font ligneufes, divifées en rameaux alternes, étalés, garnis de feuilles pétiolées, ailées , compolées de folioles lancéolées , entières, longues d’environ fix à From d'un vert kk2 ; AP AN à C t A44 S A I très-foncé à leurs deux faces, marquées d’une tache jaunâtre dans leur milieu, munies à la bafe de leur pétiole de fipulss ovales, lincéolées. Les fleurs font difpofées , à l'extrémité des ra- meaux, en un très-long épi droit, cylindrique, d'environ un pied & demi de longueur, tout cou- vert de bragtées ovales, acuminées , d'un blanc- jaunâtre, teintes de pourpre vers leur fommet, qui tombent crdinairement à l'époque de la flo- raifon. Les calices font d'une feule pièce, divifés en cinq dents oblonguss , aiguës. La coroile eft purpurine ; les gouffes pendantes, articulées, crès- lougues, compofées d'articulations chargées de poils courts & roides, particuliérement à leur bord'extéiieur; flexueutss, elliptiques. cans l2 Gui- née, % 131. SAINFOIN à feuilles pales. Hcdyfarum pal- lidum. Desfont. > farur: caule procumbente, foliolis ellipticis : > b] ubeftencibus ; (loribus racemofis ; lecurminibxs , murt- AU RE ire EL RE: ) ris, arciculatis, Desfont. Fior. atlant. vol. 2. bens ; foliis pinna- lomenti articulis trum caulefcens, procumi 14 trticis , cano-rubefcentibus ; , aculeatis. Wiliden. Spec. Piant. vol. 3. 210 14 o6 ce Cette efpèce, très-rapprochée par fes fleurs & fes fruits de l'hcdyfarum coronarium , en diffère par fes feuilies elliptiques & pubefcentes. 15 gi Ses tiges font ccuchées , herbacées, flriées, di- vifées en rameaux pubefcens, particuliérement dans leur jeuneffe; garnis de feuilles alternes, sétiolées , ailées, compofées de treize à dix-fept folioles elliptiques, de couleur cendrée, couvertes d'un duvet très-couit & pubefcsnt, longues pre que d’un demi-pouce fur quatre à cinq lignes de large, munies, à la bafe de leur pétiole, de flipules fèches, membraneufes , ovales, aiguës. Les fleurs font difpofées en grappes ferrées, longues d'environ deux pouces. Leur calice eft revêtu d'un duvet foyeux , divifé à fon orifice en cinq dents aiguës. La corolle eft d’un rofe-pâle , de la grandeur de celle de l'Aedyfarurm coronarium. L'étendard eft relevé de la même longueur que la carène ; les ailes font linéaires , plus courtes que la carène. Le fiuit elt une gouffe articulée, comprimée , affez femblable à celle de l'Aecayfi- rum coronurium. Les articulations font arrondies, à une feule femence, couvertes d’aiguillons 1om- breux & fort courts. Cette plante croit fur le mont Atlas, proche où elle a été recueillie par Mafcar en Barbarie, M1, Desfontaines. % ( Defcripe. ex Desfont. ) pmannenmpéhp tient dom. éurmediteninnent ef. 5 Au 152. SaINFOIN ligneux. Heyfarum fruticofum. Lion. à, Heds farum foliis pinratis ; foliolis atternis, oblon- gis, mollibus ; flipulis fubulatis, racemis axillaribus , leguminum articulis reticulatis. Linn. f. Suppl. pag. Je 335° Hedyfarum frateféens , foliis pinnatis; foliolis ellipeicis, obrufis , fréns pubefcentibus , aliernis ; lo- menti articulis rericulauis, Wiild. Spec. Plant. vol. 3. (pag. 1200. 12.107: Hedyfarum fruticofum.Pall. Itin. vol. 3. pag. 753. tabs." h871. Affragalus caulibus ramofis , ereëis; foliolis & flo- ribus diffitis. Gmel. Sibir. vol. 4. p. 45. tab. 22. Cette efpèce fe difingue affez bien par fes fo- lioles linéaires, pétiolées, toutes alrernes, & par fes fleurs diflantes, folitaires fur un épi ter- minal. . Ses tiges font un peu ligneufes, divifées en ra- meaux étalés, alternes, prefque cylindriques , un peu pubefcens , médiocrement flriés, roides, gar- nis de feuilles pétiolées, alrernes, aîlées, avec une impaire ; compolées de neuf à treize foliolss écar- tées les unes des autres, alternes, pédiculées , molles , linéaires , prefqu'elliptiques, étroites , obtufes à leur fommet , longues d’un pouce, en- tières à leurs bords, d’un vert blanchätre, pu- befcentes en deflous ; les pétioles un peu compri- més, ftriés ; les flipules courtes , rouffatres. Les fleurs font peu nombreufes, écartées les unes des autres, pédiculées , difpolées en erià l'extrémité d’un pédoncule commun, droit, fili- forme , fimple, axillaire, pubefeent : on remarque quelquefois une fleur folitaire à la bafe du pédon- cule ; les braëtées ont lapparence d'une petite écaille d’un brun-noirâtre, ciliée, très- courte. Le calice eft verdätre, tubulé, un peu hifpide, divifé à fon orifice en cinq dents prefqu'ègales , courtes, larges, aiguës. La corclle eft d’une gran- deut médiocre, d’une belle couleur purpurine ou violette. L’érendard eft ample, ovale, obrond, rayé, plus grand que la carène : celle-cieftobtufe; les ailes très-petites, à peine plus longues que le calice, étroites, obrufes ; les goufles fonrétroites, aticulées ; les articulations ovales, fortement ri- dées, réticulées, sroffes, re: fées, au nombre de trois où quatre. Cette plante croît dans la Sibérie, le long du fleuve Selerga, dans le fable: on la culrive au Jardin des Plantes de Paris. D ( Ÿ.#.) Ce fainfoin eft un excellent fourrage pour la nourriture des chevaux : comme il fe plait beau- coup dans le fable, il peut être tiès-utile pour en fixer la mobilité & le rendre fertie. S AU 132. SAINFOIN à fleurs en tête. Hedyfurum c:- pitarum. Desfont. Hidyfarum canule decumbente ; fol is pinnatis , fo- liolis obovatis, fioribus racemofv-cupitatis | peduncu- ls folio long'ortbus. Desfont. Flor. atlant. vol. 2. pag. 177. — Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1210. n°, 97: Cette plante poufe des mêmes racines plufñcurs iges quelquefofs affez nombreules , difpofées en gazon & en partie couch#es, ftriées, pubefcentes ou revêtues d'un duvet très-court, garnies de feuilles pétiolées , alternes , allées , commpofées de folioles nombreutes, en ovale renverfe ou eliis- tique , longues de trois à quatre lignes fur deux de large , entières à leurs bords, obtufes & fouvent échancrées & tronquées à leur fommet, munies, à la bafe des pétioies, de fipu.es fèches , ovales , aiguës. Les pédoncules font axillaires, ftriés , une fois plus longs que °s feuilles, {upporrant des fleurs prefque feffiles, difpofées en grappes caritées, gar- nies de braëtées fort petites, ovales, aiguës. Leur calice eft divifé en cinq découpures fubulés: ; Ia corolle de couleur de rofe ; de la grandeur de celle de l'hec\fzrum coronarium. L'étendard eft un peu plus lorg que la caiène, & les alles un peu plus courtes que cette derrière. Le fruit n’eit point en- core connu. Cette plante a été recueillie par M. Desfon- aines fur les côtes de Barbarie, proche Cafsa, où elle croît dans les l'eux fabioneux. ( Deféripe. ex Desfonr.) 134. SAINFOIN charnu. Iedyfarum carnofuri. Desfont. Hedyfarurm caule procumberte , foliis pinnatis, fo- Zrolis carnofis, glaberrimis, truncatis ; Aoribus ra- cemofis. Desfont. Flor. ailant. vol. 2. pag. 177. tab . 200. Hedyfarum cauleftens, prscumbers; fodiis pinna- tis ÿ foliolis obovatis, mucroratis , carnofs , glaser- rimis, Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1209. n°. 93. Cette efpèce, voifine de l'Acdyfarum flexuofum, s’en dingue par fes folicles plus alongées , fou- vert tronquées à leur fommet; par fes fleurs plus grandes ; par la carène & les ailes auriculées au deffus de leurs onglets. Ses racines font très-Jongues & rameufes, f- ramifications filiformes, Elles produifent des t épaifes, glabres , en partie couchées, cylinari- ques , ftriées, longues d'environ deux pieds où deux pieds & demi, raméufes, garnies de feuilles pétiolées , alternes, aïlées, avec une impaire ; compoléss de neuf à treize folioles prefqu’oppo- fées , molles , charnues, prefque feffiles , glabres à leurs deux faces, ovales, oblongues ou ellipti- S 5 Î f TO mo © SAI LA cues, obtufes ou tronaquées à leur fon mmet, diocrement rétrécies vers leur bafe, enrières leurs bords, lonoues d’environun pouce, fur tro! ou quatre lignes de large ; fupportées par des tioles glabies, épais, munis de flipulss prefau lanccolées , acuminées. Les pédoncules font droits à peu près aufli longs & m plus longs que les eurs , garnis à leur bafe de bractées cortes membraneufes, ovales, aiguës , ainfi qu’à l'infer. tion de chaque fleur : celles ci forment à Ja par- tie fupérieure des pédoncules, des ÉpIs très-fer- rés , longs d'environ un pouce & demi, Les calices font courts, glabres, tubulés, divifés à leur ori- ice en cinq dents aiguës. La corolleeft d’une cou- ieur rofe-tendre, de la grandeur de celle de P4c- dyfarum coronarium ; l'étendard eft ovale ; Médio- crément onguiculé, à peine plus long que la ca- rè celle-ci eft bifide vers fa bafe, munie d’un ong'et étroit, fubulé ; les ailes étroites, obtufes , plus courtes que l'étendard, munies au deflus d2 s, fimples, axillaires , en > 1e e e Es ne : léur onglet d’une dere latérale, courte, obrufe ainfi que la catère ; les filimens fe courbent 2n angle ércit vers leur fommer. Le fruit n'eit Das encore coñf!lu. oneux de la Barbarie , 135: SAINFOIN fexueux. Hedyfarum fexuofim. Linn. ed; farum foliis pinnaris, leguminious artieulatis, aculeaiis , flexuofis ; caule aiffujo. Linn. Spec. Plant, Z , “e . vol. 2, pag. 1058. — Mill. Dict. n°. 3. — Kaipb. Centur. 4. n°, 50. — Desfont. Fior. atlant. vol. 2. D. [L pag. 176. Hed) farum caulefcens | diffifzm ; fodiis rinnaris a oBlongis; lomentis flexuofis, articulis aculearis, Willi. Spec. Flhiñt, vol. 3. pag. 1210. n°. 9$. Hedr forum filiqué urdulatä, Riy. Tetr. DT — £ DT Idem , 2. tab. 99. Orobrychis major, arntua ; filiculis articulu te 5, efperis : Clypeatis , undulatèr J:n&is ; flore Purpureo- rubente. Motif. Oxon. Hit, 2. PA3- 130. — Pai, Hit. 929. Het, ferim anruum torta. Fournef, Inft. Ê rd, undulatä , ii= R. Herb. 401. Cette efpèce approche beanccup de l’hedylarum coronarium, furtout par la {orme de fes feuilles ; elle en eit cependant trés-difiinc par fes souffes, donties articulations font flexu-ufes; par fes fleurs plus pertes, 8 fes feuilles pulosufes. Ses tiges font diffufes, prefque couchées étendus bres, } ; fort S, longues au moins de deux pieds , épailfes, cylindriques, verdatres où purou- 446 SAI rines , à ramenux étalés, garnis de feuilles alternes, petiolées , ailécs, compofées ordinairement de fe pt ou cinq folioles inégales, pédiculées, ovales, prefque rondes, obtufes, tendres, épaiflss, un peu charnues, fans nervures fenfibles , vertes, glabres à leurs deux faces, quelquefois marquées en deffous de poils rares & couches, blanchatres & ciliées à leur contour; la foliole terminale plus grande, plus arrondie ; les latérales fouvent rétré- cies vers leur bafe ; les pétioles épais , un peu hif- pides ; les itipules étroites , aiguës, cilises. Les fleurs font latérales ou terminales , difpo- féesenunépiovale, oblons, ferré, obtus ;le pédon- culs commun pubefcent, {hié; chaque fleur pref- Que feflile , munie à fa bafe d’une braétée ovale , velue, verts ou purpurine vers fon fommet. Le calice ef tubulé, cout, divife à fon otifice en cinq dents étioites , lancéolées , ciliées, très-ai- gu£s. La corolle eft petite , purpurine ou rougeà- tre, lavée de rofe vers fa bafe. L’étendard eft ar- 2ondi, plus court que la carène, rayé de pourpre; Ja carène d’une couleur plus foncée; les ailes étroi- tes, linéaires , blanches , quelquefois un peu jau- nâtres a leur extrémité , auf longues que la carène; les anthères petites, d’un jaune doré ; la dixième portée fur un filament folitaire. Les goufles font articulées, fl:xueufes, compofées d’articulations rudes , prefqu'en forme de bouclier , chargées, d’aiguillons inégaux , renfermant une femence ré- niforme. Cette plante croit dans l’Afie, On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. © ( F. w.) 136. SAINFOIN à petites fleurs. Hedyfarum mi- crant/hos. Hedyfarum foliis ternatis pinnatifque ; foliolis mi- UELIE , Jubroturais ; foribus axillaribus , fubfolitariis; articulis glabris, femiorbiculatis ; caule procumbente. CN.) Cette efpèce eft remarquable par fes folio!es pe- tites, arrondies , ternées on ailées; par fes fleurs fouvent folitaires ; par les articulations glabres & à demi-orbicülaires de fes goufies. Ses tiges font foibles, rameufes , couchées, lorgues d'environ un pied au plus , un peu rou- gcatres , pubefcentes, légéremenr flexueufes, gar- jies de feuilles alternes , pétiolées ; les inférieu- res térnées; les fupérieures ailées, compofées de cinq à neuf folioles , fort petites , obrondes où un peu ovales, prefque feffiles , vertes à leurs deux faces, entières, obtufes, quelquefois mu- cronées à leur fommet, à peine pubefcentes, fup- portées par des pétioles légérement pubefcens , Jengs de deux ou trois lignes, munis à leur bafe 2 füipules droites, fcarieules, ovales , aiguës, : , fort petites, frices. Lesfeuts naiffent dansl'aifelle des feuilles, feu- S AI tenues par des pédoncules à peu près auM lones que les feuilles , folitaires , un peu hifpides , fim- ples ou divifées en deux ou trois autres pédon- cules putiels, uniflores, garnis de braëtées très- courtes, membraneufes , concaves. Le calice eft vérdâtre, prefqueglabre , petit, divifé en cinq dé- coupures. La corolieeft à peine deux fois plus lon- gue que le calice ; elle m'a paru blanchäatre ou un peu purpurine, Les gouff2s font médiocrement ré- fléchies , articulées , comprimées, très-glabres ; les articulations arrondies , à demi-orbiculaires ; la terminale mucronée. Cette plante a été recueillie par Commerfon à l'ile de Madagafcar. ( W. f. in herb. Ju) 137. SAINFOIN épineux, Hedyfarum fpinofifi- mum. Linn. Hedyfarum foliis pinnatis, leguminibus articula- Lis, aculeatis , tomentofis ; caule diffufo. Linn. Syft. veget. pag. 676. n°. 57. — Hort. Uplal, 231. — Milier , Dict. n°. 2. Hedyfarum cauleftens , d'ffufum ; foiis pinnatis, obovatis, emarginatis j floribus racemofo-capitatis. ÿ dorment articulis erbiculatis | villofis , aculearis, Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1212. n°. ico. Hedyfarum hifpanicum sJupinum , annuum , anguf- cifolium; floribus parvis , ex albo-pupurafeentibus. Boerh. Eugd. Bat. 2. pag. fi. Onobrychis minor, foliolis cordatis , flliquis mag- nis , afperis , comprefis. Pluken. Phytogr. so. fig. 2. Cette efpèce eft remarquable par fes petites fo- lioles fouvent échancrées à leur fomunet; par les articulations larges, orbiculaires de fes goufes, toutes hériffées d’aiguillons, d'où lui vient fans doute fon nom fpécifique , fes rameaux n'ayant aucune épine. Ses racines font dures, prêies , un peu blanchä- tres ; elles pouffent des tiges courtes , bautes de fix à huit pouces, diffufes , prefque couchées , rameufes , velues ou pubefcentes, flriées, angu- leufes, garnies de feuilles alternes, pétiolées, ai- lées , avec une impaïre; compofées de quinze à dix-neuf folioles fort petites, oppofées ou alter- nes, à peine pédiculées , en oval: renverfé, ob- tufes & quelquefois échancrees à leur fommer, rétrécies, aiguës à leur bafe , entières, plabres à leurs deux faces, munies, à la bafe des périoles, de très-petires ftipules courtes , aiguës. Les fleurs font prefque fefhiles, difpofées dans l’aiffelle des feuilles en un petit épi pr:fque ca- pité à l'extrémité d’un pédoncule commun, fim- ple, filiforme, pubefcent, plus lons qui les fenil- les; garnis, à l’infertion de chaque eur, de petites braëtées courtes , un peu ovales, acuminées, membraneufes, rouffâtres, fcarieufes à leurs bords. S À Î Les calices fone courts, velus , blanchätres, dont les dents égales fe terminent par un filet féracé. La corolle eft d’une grandeur médiocre, mélan- gée de pourpre & de blanc. Les goufles font lon- gues, planes, comprimées , compofées de deux ou trois’articulations aflez larges, prefqu'orbi- culaires , velues, réticulées, armées dè pointes courtes, nombreufes , vrefque routes égales. Gette plante croit en Efpagne. © (F.f) 138. SAINFOIN hériflé. Hedyfarum muricatum. Jaca. Hedyfarum foliis pinnatis | ad oras muricatis ; pedunculis axillarious , unifloris , terminalibus race- mofis ; leguminibus muricatis; caule fuffruricofo , ée- cumbente. Jacq. Icon. rar. 3. tab. 568. — Idem, c: Colleét. $. pag. 147. Hédyfarurr caulefcens , decumbens ; foliis pinna- tis ; foliolis obovatis, emarginatis, murgine hifpiaïs ; racemo terminali ; lornentis multi articulatis , repaz- dis, muricatis. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1212. n°9. 00. Ses tiges font prefque ligneufes , en partie cou- chées, velues , hifpides, divifées en rameaux al- ternes , pendans , garnis de feuilies pétiolées , al- térnes , ailées , tantotavecuneimpaire, tantôt fans impaire ; compofées de folioles prefque feiiles , petites, en ovale renverfé , échancrées & même légérement denticulées à leur fommet, munies à leurs bords de poils courts, roides, fort perits. Les pédoncules font , ou fitués dans l’aiffelle des feuilles, fimples & uniflores, ou placés à l’extré- mité des rameaux , & alors ils fupportent des fleurs en grappes. Leur calice eft court, à cinq dents aiguës; la corolle fort petite, de couleur jaune ; les goufles font comprimées, compolé:s de plufeurs articulations finuées & chargées de pointes inégales. Cette plante croît chez les Patagons & fur les bords de la rivière Champion. x 139. SAINFOIN ponctué. Hedyfarum punarum. Hedyfarum caulibus procumbentibus ; foliis pinna- US foribus fpicatis ; leguminibus polyfpermis , panéfato-hiriis. Commerf. Herb. mff. Cette plante, velue fur toutes fes parties , eft encore remarquable par les points noirâtres & nombreux dont fes gouffes font chargées. Ses tiges fe divifent en rameaux alternes , cy- Hndriques, prefque ligneux , un peu rougeitres, couverts de poils glanduleux & vifqueux, garnis de feuilles alternes , pétiolées, aïlées, compofées de folioles petites, nombreufes , courtes, linéai- res , obtutes, mucronées , longues de deux ou trois lignes, larges d'une ligne, pubefcentes, ci- + 1? SA 1 447 liées à leurs bords , munies , à la bafe des pétioles, de iipules lancéolées , aiguës , trés-velues. Les flzurs font difpofées à l'extrémité des ra- rameaux en éps ferrés, longs d'environ deux Roues à l'extrémité d'un pédonculs commun plus ong que les feuilles , velu , cylindrique, garni d= braètees étroites, hifpides , aiguës, Chaque fleuz eit foutenue par un pédoncule partiel, court, velu ; les calices font divilés en cinq longues découpur-s fubulées ,-hifpides, glandul=ufes. La corolle eit d'une grandeur médiocre , de couleur jaune ; l’:- tendard teint en pourpre extérieurement; lesgou!- fes font cblongues , comprimées; les articulatio: s prefqu’orbiculaires, hifpides, ciliées à leur cor.- tour , chargées à leurs deux faces de petits points noiratres. Cette plante a été recueillis par Commerfon à Monte-Video. (W./f. in herd. Jufieu. ) 140. SAINFOIN à feuilles de pimprenelle, H.- dyfarum pimpinell'felium. Hedyfarum foliis pinnatis, foliolis fubovar:s ; crenatis ; racemis ereciis , terminalibus ; lesuminun articulis rotundatis, purétatis , kifbidis ; caule pro;- rate. (N.) Belle efpèce, diftinguée par fes folioles sppro- chantes de celles de la pimprenelle , crénelees à leurs bords, & par les articulations dé fes goutles ponétuées , hifpides. Ses tiges font cylindriques, triées, pubefcen- tes, couchées , raneufes, garnies de feuilles pe- tiolées , alternes , ailées, avec une impaire ; com pofées de neuf à onze folioles oppofées, pédicu- lées , petites, ovales, un peu obtufes à leur fom- met , rétrécies à leur bafe, glabres à leur face fu- périeure , un peu pileufes en deffous, créneié s à leur contour, particulérement vers leur {om met; fupportées par des pétioks comprimés , firiés ; couverts de poils courts , glanduleux , mänis à leur baie de deux pétites ftipules ova'es , velues. Les fleurs forment des grappes fimples ou des épis lâches fur lefquels ces fleurs font rangées al- cernativement deux par deux, ou quelauefois fo- litaires, {upportées par des pédoncules fimples, velus , filiformes , ouverts, garnis à leur bafz d2 petites braétées très-courtes, pubefcentes. Les ca- lices font campanulés , prefque glabres , verts divifés à leur orifce en cinq dents courtes pr ) fois plus grande que le calice , eft purpurine ; l’étenderd d'une couleur plus foncée , plus grand qu: la ca- rêne , traverfée de lignes droites, ainfi que l:s autres pétales ; elle m'a paru jaunatre ; les ailes au moins auf longuss que la carène. Les goufles longues au moins d’un pouce, font comrrimées compofées de huit à neuf articulations arrozdies 448 SAI particuliérement À leur côté extérieur; ponc- tuées, lifpides à leurs deux faces, bordées d'une iembrane courte, à deini-circulaire, ciliée. Cette plante a été recusiilie au Pérou par Dombey. (W. f. in herb. Jufieu.) 141. S2INFOIN à fleurs de deux couleurs. Hedy- Jarurm bicolorum. Hedyfarurm foliis pinnatis ; foliolis numerofis, Lan- ccolatis , pubef entibus ÿ flpulrs longitidine & Jormä Joliorum ; florious bicoloribus ; legurminum aïticulis anticé fubrotundis , fibglabris ; caulibus profiratis. CN.) Hedyfarum caulibus profiratis ; foliis mu'tijugis f floribus iuteis ; exths rubeatious ; leguminious muliiar- ciculatis, Commerf. Herb. mff. Efjèce diftinguée par fes fleurs d'une belle cou leur rouge à leur extérieur, jaunes en dedans , & par fes petites folioles nombreufes, de mème forme & longueur que les ftipules. Les tiges font couches, herbacées, cylindri- ques , ftrié S, pubeltentes , raneufes, garnies de feuilles ailé:s, alternes, comroices de folioles petites , lancéolées , prefqu'elliptiques , au nom- bre de dix-neuf à vingt-trois; obtuies àleuis deux extremités, légérement mucroné-s à leur iommet, longues de quatre à cinq lignes, larges d’un ligne £ demie, pubefcentes, entières, munies à ja bafe des petoles, de flipules qui leur refiemblent, mais plus aiguës. Les fleurs font fituées en grappes terminales , alongées, fupport£es par des p“doncules aïrernes , liformes, longs d'un pouce & demi, pubelcens, garnis de braétées ovales, acuminées. Les calices font divilés à leur oriñce en cinq découpures iné- gales , lancéolées , aiguës, très-icuminées. La co- rolle efl une fais plus longue que le calice. Les goufles font étroites , alongées, comprimées, un peu courbées, compofées de fix à huit articula- tons arrondies extérieurement , prefque gla- bres , hériflées de poils très-courts, étant vus a la loupe. Cette plante a été recueillie Î É à Monte-Video par Coramerfon. ( Y «fe in herb, | ce 14.2. 9: AINFOIN en faux. Hedyfarum falcatum. Hedyfarum folits pinnatis ; fo!iolis villofis, ovato- cuneatis, minimis; peduncilis axillaribus fuounifloris, degaminibus falcatis , caule villofo, ( N.) (cs © ndriques , velues, très-ra- meufes, divilées en rameaux alternes, nembreux, un peu rougeatres, prefque filiformes, garnis te feuilles alternes , péticlées , ailées, avec une ire ; compo! cinq à fept folioles petites, ës, un peu rétrécies én coin à leur bafe, arron- a SANT des à leur fommet, entières, pubefcentes ou ve- lues à l£urs deux faces, vertes , longues de trois à quatre lignes prefqu'égales. Les rétioles font courts, murs à leur bafe de ftipulcs lancéolées, acuminees , pubeicentes, à nervures droites. Les fleurs font fituées dans l'aiffelle des feuilles, fupportées par des pédoneul.s capillaires , beau- coup plus longs que les feuilles, chargés de poils uès-fins, longs, ouverts, fouvent cniflores ou bien arciculés, & un peu flxueux; fouténant à Chaqu. articulation une fleur pédiculee, garnie de braët£es fort petites, aiguës. Les calices font très- courts, velus, à cinq dents prefqu’abtufes. La corolle eft petite ; les goufles arciculées, compri- mées, courbées en faux antéricurement , compo- fées de fix ou huit articulations arrondies, furtout à leur côté extérieur; pubefcentes , un peu rudes, à une feule femence. Cette plinte a été découverte par Commerfon dans le Liéfil,Jé long de la rivière de Rio-Janeiro. (fin herb. Jufficu.) 143. SAINFOIN du Bréfil. Hedyfarum brafilia- num. Hedyferum glutinofum, foliis pinnatis, foliolis ovato-cilipticis, fpicrs axillaribus ; articulis fubinfla- us, vifcofo-hifpidis. (N.) Hedyfarum glatinofum , fricis axillaribus. Com- nerf. Herb. mff. On diflingue cette efpèce aux poils glanduleux & vifou-ux répandus prefque fur toutes fes par- ties , & à fes gouffes, dont les articulations font petites, renflées. Ses tiges fe divifent en rameaux alternes , nom- breux , uiffus, cylindiiques, chargés de poils iné- gaux, glutineux , garnis de feuilles alrernes, pé- tioices , ailéés, avec impaire ; compofées de fo- loles au nombre de onze à treize , vertes à leurs deux faces, ovales, prefqu'eiliptiques , longues d'environ quatre lignes {ur deux de large , légére- ment pubetcenres, un peu ciliees à leur contour. Les périales {ont courts, hifpicles, munis à leur bafe de ftipules brunes, courtes, aiguës. Les fleurs fortent de laiffeile des feuilles, dif- pofées en épi: laches , plus longs que les feuilles; écartés des tiges en angle droit , foutenant des pé- doncules partiels, lones de deux ou trois lignes, très-vifqueux; munis à leur bafe de braétées cour- tes , larges, amplexicaules , arrondies, prefque réniformes, marquées de ftries droites, & ciliées à leur contour. Les fleurs font petites ; les calices tres-velus, courts, à cinq peutes dents. Les goufles font très-étroites , linéaires , articulées , très-glu- tineufes, hérilées de poils courts, nombreux , glanduleux ; cempofées d’articulations petites, un pci SAI SAJ 449 ss : : pe Ee sreslse Tint minibus articulatis, glabris ; pedun:uris ereétis. Linn. Spec. Plan. vol. 2. pag. 1058. — Gronov. Virgin. 174. — Willden. Spsc. Plant. voi. 3. pag. 1212. ne TOr. peu ovales ou arrondies, convexes dans leur mi- lieu , à leurs deux faces. Cette plante a été recueillie dans le Bréfil, à Rio-Janeiro, par Commerfon. ( VW. f. in herb. Juffieu. ) 144. SAINFOIN à fruits pendans. Hedyfarum pert- dulum. 8. Hedyfarum (alpinum americanum ) , ereum ; folis pinnaiis ; fhpulis fubvaginantibus ; l:gumintous patulis , glabris, ex utrdque futurä articulatis ; erti- culis brevi-ovalibus. Michaux, Flor. boreal. Amer. Hedyfarum foliis pinratis ; foliolis ovatis , pabef | VOL 2. pag. 74. centibus minimis ; calicibus viridibus , fubglabris ; racemis apice confertis ; leguminibus pendulis, fubhif- pidis. (N.) B. Eudem , calicibus incano-pubefcentibus. ( N.) Il paroît que l’on eft fort incertain à laquelle Linné a donné le nom ae virginicum, qui reftera long-tents douteuie ue nous ne connoitrons pas l'indiviou «à après k quel il a établi cette efpecz, d'autant qu'ilnena donné ni cité aucune figure. D’après cet auteur, les tiges de cette plante fonrligneufss , fes feutlies ailées , fes gouffes droites, pédonculees, glabres , articulées. Cette efpèce eft remarquable par fes gouiles pendantes à l'extrémité de leur pédoncu'e, & par fes fleurs réunies ordinairement en paquets à l'ex- trémité des grappes. Sas tiges font grêles, cylindriques, un peu pu- befcentes , médiocrement rameufes, hautes de fix à huit pouces & plus , garnies de feuilles alrernes, ailées, compofées de folioles petites , oppofées, au noibre de quinze à dix-neuf , ovales, obtufes à leurs deux extrémités , fouvent mucronées, vertes à leurs deux faces, légérèement pubefcentes, entières, longues de trois lignes; les pétioles courts , munis de ftipules ovales, acuminées, ve- luss à leurs bords. La plante que Michaux y rappotte avec doute ; & à laquelle il a donné un autre nom, a des tiges droites ; les feuilles compofées de folioles ovales, oblongues , pileufes; parnies de fiipuies prefque vaginales ; des goufles glabres, articulées ; les ar- ticulations courtes , ovales , arrondies à leurs deux côtés. Cette plante croît dans les contrées feprentrio- nales de lAmérique, au Canada, le fong des cata- rectes des montagnes. Celle de Linné fe trouve G ot iljai = re Les fleurs forment des grappes axillaires & ter dans la Virginie. % minales, longues de trois à quatre pouces; les fleurs inférieures , diftantes , folitaires; celles de la partie fupérieure très-rapprochées , prefqu’ag- glomérées, foutenues par des pédoncules longs de trois à quatre lignes & plus, pubefcens ; garnis de bratées courtes, petites, aiguës, un peu blan- châtres & velues. Les calices font tubulés, ver- datres, un peu hifpides; divifés, à leur orifice, en cinq dents inégales, lancéoléss , acuminées. La corolle eft grande, de couleur jaune; l’érendard prefqu'un peu plus long que la carène , d’un jaune brun foncé en dehors. Le fruit eft une goufle pen- dante à l'extrémité du pédoncule partisl, écarté en angle droit du pédoncule commun; les articu- lations , au nombre de fept à huit, font compri- méss, arrondies en dehors, légérement hifpides. SAJORE. Plukenetia. Genre de plantes dicoty- lédones , à fl:urs monoiques, polypétalées, de la famille des euphorbes, qui a des rapports avec les dalechampia , & qui comprend des arbriffeaux exo- tiques à l’Europe , à tiges grimpantes , à feuilles alternes, entières, &c dont les flzurs font difpofées en un épi lache. Le caraëtère effentiel de ce genre eft d’avoir: Des fleurs monoïques ; point de calice ; une coro!le à quatre péiales ; huit étamines dans les fleurs mâles, réunies par leurs filamens ; un flyle très-long dans les fleurs femelles ; un fligmate pelté , à quatre lobes ; ure capfule comprimée , à quatre lobes, à quatre loges & dt, ne auiant de femences. La variété g ne m'a paru différer de cette ef- pèce que par fes calices pubefcens & blanchâtres, par fes tiges également pubefcentes : les feuilles, dans leur jeurefle, préfentenr le même carac- CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. 1 . . i Les fleurs font monciques, difpofées fur un LEE même épi, dont les ferrielles occupent la partie Ces deux plantes ont été recusillies par Com- | IMIéTIEurE merfon, ans le Paraguai, à Monte-Video. ( W. f. Chaque Asur mél offre: in herb. Juffieu.) she À , ; ; | 1°. Point de calice, À moins qu'on ne regarde 145. SAINFOIN de Virginie. Hedyfarum virgi- | comme telle la corolle. nicum. Linn. à x: ; ; 2°, Une corolle compofée de quatre pétales ova- Hedyfarum foliis pinnatis , caule fruticofo ; Legu- À \es, très-ouverts. Botanique. Tome V1. Ljl via 3°. Huit ééumires, dont les filamens très-courts foñt réunis en un feul corps ; les anthères fimples & droites. 4°. Quatre glandes fituées à la bafe des étamines, farmontées de poils plus longs que les étamines, & qui paroiffent être l'ovaire avorté. Le fur fmelle, ordinairement folitaire à la bafe de chaque épi, offre : 1°. Le calice & la corolle comme dans les fleurs males. 2°. Un ovaire fapérieur, quadrangulaire, fur- monté d’un ftyle filiforme , extrêmement long , incliné, terminé par &n figmate pelté, à quatre lobes planes, obtus ; chaque lobe ponétué dans le milieu à fa face fupérieure. Le fruit eft une capfule comprimée, à quatre angles, chaque an2l: relevé en carène ; à quatre log2s , chaque lose divifée en deux valves, & contenant une femence arrondie, comprimée , un peu acuminée à une de fes faces. Oëfervations. Ce genre a été confacré, par Plu- nier, à la mémoire de Plukenet, célèbre bota- nilte anglais , qui a beaucoup contribué aux pro- gres de la fcience par les figures d’un grand notm- bre de plantes qu’il a fait graver à fes dépens, au nombre d'environ fix mille, dans fon A/magefte & {à Phytogrerhie botanique. ESvÈGCE. SAJORE grimpante. Plutenetia volubilis. Linn. Plukenecia foliis cordaris, ferratis , laxè petiolatis; floribus fubracemofis. (N.) Plukenetta feandens, hedera foliis, ferratis ; fruétu cetrazono. Linn. Sy. Plant. vol. 4. pag. 181: — Plumier , Gener. pag. 47. tab. 13.— Burm. Amer. tab. 226, — Lam. Il]. Plant. tab. 88. Sejor volubilis , fruitibus corniculatis. Rumph. Amboin. vol. 1. pag. 194. tab. 79. fig. 2. C’eft un arbriff:au dont les tiges font fouples, grimpantes , farmenteufes , glabres , rameufes, garnies de feuilles alcernes, pétiolées , entières, larges, diflantes , amples , échancrées en cœur à leur bafe, dentées en fcie à leur contour , aiguës, in peu acuminées à leur fommet, glabres à leurs deux faces , fupportées par de longs pétioles très- fl:xibles. Les Aeurs font fituées dans l’aiffelle des feuilles, difpofées prefau’en grappe fur un épi lâche, pé- donculé : ces fleurs font monoiques. Il n’exifte qu'une feule fleur femelle, placée folitatrement à la bafe de chaque épi, pédiculée , facile à diftin- guer par le ftyle très-long qui s'élève du milieu ce fa corolle, & que termine un figmate pelté, |! SALE à quatre lobes ponétués dans leur milieu à leur face fupérieure : les flzurs mâles exiftent feul2s dans toute la longueur des épis ; elles font pédi- cellées : leur corolle eft fort petit: ; les filamens des étamines réunis en un feul corps à peine aufli long que la corolle. Cette portion de l’épi fe flé- trit ordinairement après la fécondation, & il ne refte aiors qu’un feul fruit fur chaque épi, fupporté par la portion inférieure du pédoncule : ce fruit eft une capfule comprimée , convexe , à quatre lotes, az femblable aux fruits des evorymus. Cette plante a le port des bryones ou des tamnus, Elle croit dans les Indes occidentales, où elle a été obfervée par Plumier. B SALACE de Chine. Sa/acia chinenfis. Linn. Salacia foliis ovalibus, integerrimis , acutis ; pe- dunculis axillaribus , unifloris. ( N.) Sulacia chinenfis. Linn. Syft. Plant. vol.4. pag. 44. — Mantiff. 293. — Juff. Gener. Plant. pag. 424. Arbriffeau qui forme un genre particulier, dont la famille, ainfi que la fruétification , n’eft pas encore très-bien connue, qui paroît avoir des rapports avec les ffilago , èt même avec les anci- defma, dont le caraétère effentiel confifte dans : Un calice fort petit, à cinq divifions ; une corolle à cing pétales; cing anthères feffiles, inférées fur un ovaire Jupérieur ; un ffyle très-courr. Cet arbriffeau fe divife en rameaux anguleux, liffes , très-étalés, plus épais à leur bafe, garnis de feuilles pétiolées , alternes, écartées les unes des autres , ovales , t:ès-entières, un peu arettés, lifes à leurs deux faces , affez femblables à celles du prunier. Les fleurs font produites par des bourgeons axillaires : il en fort piufieurs pédoncules fimples, uniflores, plus courts que les pétioles. Chaque fleur offre : 1°. Un calice d’une feule pièce, très-petit, per- fiflant, divifé en cinq découpures ovales, aiguës, ouvertes. 2°. Une corolle compofée de cinq pétales un peu arrondis , fans onglets. 3°. Trois écamines privées de filamens, dont l:s anthères font fituées fur le fommet de lovaire, divifées en deux lobes écartés à leur bafe. 4°. Un ovaire arrondi, plus grand que le calice, furinonté d’un ftyle très-court entre les anthères, terminé par un fligmate fimple. Le fruit n'efl pas encore connu. Linne foup- çonne qu’il pourroit bien être à trois coques. M. Juflieu penfs que ce genre n’eft peut-être pas hermaphrodite, mais dicique ; que les étamines ne S AE font point ficuées fur le piftil , mais fur un corps glinduleux qui occupe le centre des fliurs males. Cet arbriffeau fe rencontre dans la Chine. F SALAT. Arbor carbonarius primus. Rumph. Amb. vol. 4. pag. 126. tab. 62 C'eft, d’après Rumphius , un arbre d’une hau- teur médiocre , donc les rameaux font grêles, © fouples, d'une couleur verte, mélangée de blanc, ; garnis de feuilles oppofées , pétiolées , ovales, lancéolées , entières , un peu ondulées à leurs bords, acuminées à leur fommet, longues de trois à quatre pouces , marquées de tt rois nervures lon- gitudinales , & d'autres tranfverfes, un peu fail- Jantes , qui rendent les feuilles rudes au toucher à leur face inférieure. Elles font en deflus d’un vert- foncé, lanugineufes , pales & cendrées en deffous. Les fleurs ne font point connues. Les fruirs confiftent en de petites baies d’un brun-noiratre, de la groffeur de celles du genévrier COMMUN ; couronnées par le calice perfiftant à à quatre folio- les ovales, aiguës : ces fruits font difpofés en pe- tites grappes très-courtes, éparfes fur les tiges. Rumphius cite une autre variété de cet arbre fous le nom de /2lai ruber, femblable au précé- dent, mais dont l'écorce eft mélangée de vert- cendré & de rouge ; les feuilles d’un vert plus clair en deffus, également vérdatres, mais plus foncées en deffous. Les fruits font de la groffeur d’un grain de poivre. Ces deux arbres donnent leurs fruits au com- mencement de l'hiver , & les confervent très- long-tems. Leur bois ef dur, p:fant, de couleur b'anche tant que l’arbre eft’en vie , & qui ac- quiert, par la defficcation , une couleur rouffitre. Il fe fend avec peine, brûle trés-bien, même lorf- qu'il eft vert. On en fait d'excellent charbon. Cet arbre croît à l’ile d’Amboine, fur les col- lines expofées au vent. b SALICAIRF. Lythrum. Genre de plantes dico- tylédones . à fl:urs complètes, polypéralées , de la famille des falicaires , qui a des rapports avec les cuphea & les crenea d' "Aublet, & qui comprend des herbes tant ous qu ‘indigènes de PEu- rope , dont les feuilles font alternes ou oppofées, & même quelquefois verticiliées ; les fliurs dif- pofées par verricilles en épis terminaux, ou quel- que fois axillaires. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice perfiflant, à plufieurs dents alternative- ment plus petites ; une corolle à fi: pétales inférés à l'orifice du calice ; une capfule fuvérirure , à deux loges, polyfperme , recouverte par le calice ; environ douze | n° étamines ; un piffil, SAL 451 CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 9, Ua calice d’une feule pièce, cylindrique, firié, perfitant, divifé ordinairement en douze dents à fon orifice ; les dents alternes plus petites. obla 1nes, ntre [25 2°. Une corolle compofée de fix pétales obtus, ouverts, inférés par leurs onglets en dents du calice. 3°. Douze étamines , dont les flamens font fili- form:s, de la longueur du calice , difpolés {ur deux rangs : ceux du rang fupérieur olus courts, terininés par des anthères fimplis, relevées, . Un ovaire oblong, furmonté d’un fiyle fu- bu, incliné, de la longueur des FOIS, ter- miné par un figmate orbiculaire , redreflé. Le fruis eft une capfule oblongue, acuminée , à deux loges, die LE par le es , renfermant des femences nombreufes, fort petites. Offervations. Le genre des fa'icaires n'eft qu'in- parfaitement déterminé , la plupart des caracières qui le conftituent étant très- variables. Il re faut compter ni fur le nombre des étamines ni fur celui des pétales : à peine connoïffons-nous deux ou trois efpèces où il foir conilamment le même. Les dents calicinales font foumifes à la même va- riabilité. Il ne refte que le fruit ou la capfule ,qui doit être divifée en deux loges , à plufieurs {=- mences ; FECOUVETES par le calice perfiltant; mais de nouvelles plantes ont été introduites dans ce genre, auquel elles convenoient parfaitement, ex- cepté que leur capfule n'avoir qu'une feule loge, & que, dans quelques-unes, les fèmences étoient bien moins nombreufes, & atrachées fur un pla- centa central. La crainte de rendre les genres trop nombreux, furtout lorfqu'ils ent pour bafe des caractères d’une médiocre confidération, a fait placer ces nouvelles plantes parmi les falicaires. D° autres botaniftes ont eru , non fans raifon > U£ , pour conferver aux falicaires le caradtère Le plus effentiel de leur genre, ils devoient en exclure ces efpèces, & en former des genres nouveaux. Je n'aurois pas été très- éloigné de cette opinion fi Fordre alpha bétique ne m'eût empêché de parler de plufeurs plantes qui ne pouvoient plus être placées ailleurs que dans cet article, FrsSpicrs. 1. SALICAIRE commune. Lihrum frlicurir, Lino. Lythrum foliis oprojîtis, cordato-lanceolatis ; flo- tn a ps Plant. vol. 1. 640. — Miller, ce . — Scap. Carn, ne — Pollich, Pal. 1 pr — Blackw, tab, Œder, Flor. dan. FE 671.—Kaniph, Cen- LOQe ! JEU S AE tr. ÿ. n°, ç5. — Hoff. Germ. 161.— Roth. Germ. vol, L. pag. 203 5 Îl. $10. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 408. fig. 1. — Poiret, Voy. en Barbar. vol, 2. pag. 171. Lythrum foliis oppofitis & verticillatis , floribus Jpicatis. Gerard , Flor. gall. Prov. pag. 459. Lyhrum foliis oppofiris. Hort. Cliff. 178. — Flor. fuec. 393. 422. — Roy. Lugd. Bat. 458. — Guett. Stamp. 2. pag. 122. ME A92 Lythrum foliis verticillatis. Flor. lapp. pag. 197. Sulicaria fpicata. Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 103.n°. 731. Salicaria foliis lanceolatis , fubhirfuris ; floribus fpicutis. Haller, Helv. n°. 854. Lyfimachia fpicata , purpurea. C. Bauh. Pin. 246. L;fimachia purpurea , communis , major. Ciuf. Hit. 2. pag. si. Lyfimachia purpurea , quibufdam fpicata. J. Bauh. Hilt. 2. pag. 902. Icon. Pfeudolyfimachium purpureum, alterum. Dodon. Pempt. 86. Icon. Lyfimachia altera, Camer. Epit. pag. 687. Icon. Salicaria vulgaris, purpurea ; foliis ohlongis. Tournef. Inft. R. Herb. 253. — Garid. Aix. 419. g. Idem, foliis latioribus , fuperioribus , fubrotun- dis , fubhirfuuis. (N.) Blattaria rubra , fpicata , major ; folio fubrotundo. Morif. Oxon. Hilt. 2. pag. 490. $. 5. tab. 10. Ge. 11. Salicaria purpurea, foliis fubrotundis. Tournef. Inft. R. Herb. 253. Lyfimachia fpicata : lanuginofa , folio fubrotunao 5 flore purpareo. Tournef. H. R. Parif. Lyfimachia fpicata , purpurea ; folio fubrotundo , ocymi facie. Munt. Hift. 744. y. Lyfimachia trifolia, fpicata, purpurea. Boccon. Miuf. 167. d, Lyffmachia quadrifolia , purpurea ; mollioribus & longioribus foliis. Boccon. Muf. 167. C’eftune de ces belles plantes qui ornent agréa- blement le bord de nos étangs & de nos rivières, remarquables par fes longs & beaux épis de fleurs purpurines. Ses tiges s’élèvent à la hauteur de trois à quatre pieds ; elles font fermes, droits , quadrangulai- res , quelquefois rougeatres, légérement velues, très-rameufes vers leur partie fupérieure, garnies de feuilles fefhiles , oppofées, quelquefois rernées & méme quaternées, étroites, alongées, lancéo- lées, prefque glabres où légérement pubefcentes, ! TT TT SAT échancrées en cœur à leur bafe , entières à leurs bords , aiguës & même très-pointues à leur fom- met ; elles varient beaucoup dans leurs propor- tions , tantortrès-étroites & plus longues, tantôt plus larges, prefqu’obrufes, vertes en deffus , plus pales , prefque blanchatres en deflous. Les fleurs font difpofées prefque par verticiilss oppolés, dans l’aiffelle des feuilles fupérieures , fefliles ou légérement pédonculées, ordinairement en affez grand nombre , quelquefois plus rares ; elles forment par leur enfemble un long épi termi- nal , fimple ou rameux dans quelques variétés. Le calice eft tubulé, cylindrique , fortement ftrié, velu, particuliérement fur fes angles; divifé à fon orifice en douze petites dents , les alternes plus courtes. La corolle eft d’une belle couleur purpu- riñe , compof-e de fix pétales oblongs, obtus, qui renferment une douzaine d'éramines plus courtes que la corolle ; la capfule eft oblongue, acuminée , divitée en deux loges , enveloppée par le calice. La variété £ eft une des plus remarquables de cette efpèce. Ses feuilles inférieures font très lar- ges, prefqu'ovales, médiocrement rétrécies à leur fommet , un peu velues; les fupérieures & celles qui accompagnent les Aeurs font prefque rondes, bien plus courtes, fouvent longnement acuminées, ciliées à leurs bords , plus longues que les fleurs qu'elles cachent en partie : je l'ai recueillie dans les environs de Paris, fur les bords de l'étang de Marcomy. Cette plante croît en Europe ; elle eft fort com- mune fur le bord des ruifleaux, des étangs & des foffés aquatiques. # ( V. v.) Cette plante paffe pour vulnéraire, aftringente; elle eft recommandée contre les diarrhées invé- térées , les pertes qui ne font accompagnées ni de chaleur ni d'irritation. Quoiqu’elle p:ffe pour inutile dans les prairies, elle ne left pas dans les paturages, où tous les beltiaux la mangent, excepté les cochons. 2. SALICAIRE effilée, Lythrum virgatum. Lin. Lytrum foliis oppofitis, lanceolaris ; paniculä vir- gatà ; flortbus dodecandris, ternis. Linn. Spec. Plant. 642. — Gmel. Sibir. vol. 4. pag. 175. — Hoffm. Germ. 162.— Will. Spec. Plant. vol. 2.pag. 865. Lythrum (auftriacum}), foliis oppofitis , lineari- lanceolatis , fubfeffilibus , nitidis, Jacq. Hort. Vind, 243.— Flor. auftr. tab. 7. Selicaria glabra , ramofifiima , longiffimis & an- guffifimis folus. Amm. Ruth. 80. Salicaria glaëra, longioribus & anguflioribus fo- dis. Amm. Ruth. 88. Lyfmachia rubra, non filiquofa. C, Bauh, Pin. 246. S À E Lyfimachia rubra, fecunda feu minor. Cluf. Hilt. pag. ÿI. Lfimachia fecunda feu minor, rubro flore. Cluf. Stirp. pann. pag. 478. tab. 477. Ses tiges font droites, liffes, quadrangulaires , hautes d'environ deux pieds, divifées en rameaux grêles , longs, effilés , alternes, formant par leur enfemble une ample panicule ; garnies de feuilles oppolées , écroites , lancéo!ées, aiguës, glabres à leurs deux faces, rétrécies à leur bafe prefqu’en pétiole ,luifantés , entières à leurs bords ; quelque- fois les fupérieures font alrernes. Les fleurs naïffent vers l'extrémité des rameaux; elles font au nombre de deux ou trois dans chique aiflelle , chacune d’elles pédiculée, & formant pref- qu'une petite grappe. La corolle eft rougeatre ou purpurine , & renferme une douzaine d'étamines. Cette plante croît dans les lieux humides & les prés, en Autriche, dans la Sibérie, la Tarta- rie , &c. On la trouve aufh dans la Caroline , où elle a été recueillie par M. Bofc , qui a bien voulu m'en communiquer un exemplaire. x (W.f.) 3. SALICAIRE acuminée. Lythrum acuminatum. Willd. Lythrum foliis oppofitis | lanceolato-acuminatis , racemo elongato , pedunculis folirariis. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 666. n°. 3. Salicaria orientalis, falicis folio, acutiffimo & gla- bro. Tournef. Coroll. 18. Quoique le port de cette plante foit affez fem- blable à celui du /yrhrum virgatum, elle en eft ce- pendant très-diftinéte par fes feuilles beaucoup pluslongu:s & plus acuminées, rudes à leurs bords, ainfi que par fes fleurs folitaires , plus étroites. Ses tiges font droites, hautes d’un à deux pieds, à peine munies d’un ou de deux rameaux, garnis de feuilles oppofées, fefiles, lancéolées , étroites, rétrécies à leur bafe, longuement acuminées à leur fommet, glabres à leurs deux faces, très-entières & rudes à leurs bords, légérement veinées, lon- gues de deux pouces & plus; celles qui a:compa- gnent les fleurs font plus courtes, linéaires, lan- céolées; les dernières, fubulées, plus courtes que les calices. Les fleurs font folitaires & point en grappes dans l’aiffelle des feuilles ; elles forment par leur enfemble un épi grêle & droit à l'extrémité des rameaux , long d'environ ua demi-pied. Leur ca- lice eft cylindrique , prefqu'en forme de clou, firié, muni de douze dents à fon orifice. La co- rolle eft compofée de fix pétales lancéolés, aigus; les étamines aufli longues que la corolle. Cetteplante croit dans Orient & la Géorgie. % ÇDeferipr, ex Willd.) ! S'AtE 4. SALICAIRE à fleurs verticiilées. Lytérum ver- cicillatum. Linn. 455 Lythrum foliis oppofitis , fuhtomentofis , fubpet'o- laris ; floribus verticillatis , lateralibus. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 641.— Miller | Diét. n°. 6. — Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 8€6. n°. j. Lythrum foliis oppofitis , floribes verticillatis. Gronov. Virgin. 52. Lythrum (verticillatum), foliis lanceolaris , c>- pofitis, petiolatis 3 floribus axillaribus , fubverricit- latim aggrepatis ; fruétibus globofis. Michaux , Flor. boreal. Amer. vol. 1. pag. 281. F Déecodon aquaticus. Walter. Flor. carol. pag. 137. — Gmel. Syft. Nat. vol. 1. pag. 677. Ses tiges font droites, roides, hautes d'environ un pied & demi, tomenteufes, pulvérulentes , té- tragones , rameufes, garnies de feuilles oppoléss, médiccrement pétiolees, oblongues, lancéolées, rétrécies à leur bafe, légérement tomenteufes, Les fleurs font axillaires , difpofées autour des rameaux en verticilles latéraux ; elles font d’une conleur pourpre pale , fupportées par des pédon- cules courts & droits, pubefcens , prefque cam- panulés, prefque globuleux ; 1: calice eft divifé en dix à douze dents à fon orifice ; la corolle ef pur- purine, grande, compofée de cinq à fix pérales onguiculés ; les étamines , au nombre de dix, ont des filamens fétacés, plus longs que la corolie, tsrminés par de petites anthères globuleufes ; l'o- vaire furmonté d’un ftyle, auquel fuccède une capfule globuleufe , divifée en trois loges, feion Walterius ; s’ouvrant en trois valves, contenant un grand nombre de femences fort petites. Cette plante croit dans les endroits marécageux de l'Amérique feptentrionaie , depuis le Canada jufque dans la Floride. ( W. f: in herd. Lamarck.) f- SALICAIRE à feuilles linéaires, Lirhrum Li- neare. Linn. Lythrum foliis oppofriis, lirearibus ; foribus op- poftis, hexandris. Linn. Spec. Plant. vol, 1. pag. Gar. — Miller, Dit. n°. 8. — Wiïiden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 868. n°. 11. Lythrum foliis linearibus , floribus hexandris , [o- litariis. Gronov. Virgin, 62. Lythrum (lineare), glabrum ; caule virgatim pa- riculato , tetragono ; foliis fuboppofitis , linearibus ; floribus folitarie axillaribus , hexandris. Michaux, Flor. boreal. Amer. vol. 1. pag. 280, Ses tiges font glabres, élancées, filiformes , hautes d'un pied & demi environ, anguleufes, très-rameufes , à quatre faces, dont les rameaux font étalés en panicules , effilés, garnis de feuilles oppolées , quelquefois prefqu'alternes , linéaires, 454 SAL enrières-à leurs bords, glabres à leurs deux faces, afez femblables à celles du /ychrum hyffopifulia. Les fleurs forment à l'extrémité des rameaux, par leur di! poftion, un long épi, ordinairement accompagne à fa bale de plulieurs autres latéraux plus courts, compotés de fleurs nombreufes , dif- tantes, oppofées , axillaires. Leur calice eft gla- bre, forc étroit, ftrié , divifé à fon orifice en dix dents inégales , les alrernes plus courtes. La co- rolie eft fort petite, purpurine ou blanchatre , DORE de fix pé tale es. Les écamines font au Are _ fx 3 ; l'ovaire eft ovale : 1l Jui fuccède ne capfule à une feule loge, environnée par le ice perfiitanr. él On rencontre cette plante dans l’Aniérique fep- jencrionale , la Caroline & la Virginie , aux lieux marécageux, vers Les bords de la mer. (F7. fin kerë. Lamarck. ) À feuilles d’hyffope 6. SALICAIRE Lythrum ñ fepi/ clia. Salicaria foliis s'ternis, lineuribus; floribus hexan- Lin. Spec, Plant. vol, 1. pag. 642. — Hort. Upfal. 118. — He Diét. n°.3.— Sçop. Carn n°. 5G6.—Jacq. Flor. auftr. 2. tab. 133.— Scholl, 72.— Pollich. Pai. n°. 4ç1.— Hoffn. — Roth. Germ. ce p.203. ll ont. Flor. atlant. vol. 1. pag. Poiret, Voya ge en, Baïb. vol. 2. pag. . 6 au an, \onfp. 213.— Gerard, Flor. gall. Prov. 459. n . 2. 372.— Lychrum foliis alernis. Hort. Cliflort. 178. — Sauvag. Mon(p. 57.—Royen, Lugd. Bar. gTBeLs Gort. Gelr. 271. Salicaria ses ifolia. Lam. Fior. franc. vol. 3. pag. 103.n°. 731. HT. Salicaria pli linearibus , floribus in alis feffili- bas. Haller, Helv. n°. 855. Sulicaria kyffopi folio lariore. Tournef. nf. R. Herb. 253. — Haile x, Jen. 147. tab. 6. fig. 3. Hyffopifolia. C. Bauh. Pin. 218. Hyfopifo ia aquarica. J. Bauh. Hift. 3 Icon. . Pa: 792. H:ffopifolia major, latioribus foliis. C. Bauh. Pin. 219.— Prodr. 108. Icon. Gratiola minor, five hyfforifelis. Magnol. Botan. Aonfp. 123. Polyçonum aquaticum , majus. Barrel. Icon. 773. g. Salcaria hyffopifolio , angufliore. Tournef. nf. R. Herb. 253. — Guaridel, Aix. 419 H; Forifolia minor, angl fioribus foliis. C, Bauh. Pin. 2 15, s À E 7. Lyfimackia linifolia, purpureo-cerulea. C.Bauh. Pin. 246. d\ Salicaria hyfopifolio , floribus albis. Tournef. Inft. R. Herb. 255. H;fopifolia floribus albis. C. Bauh. Pin. 218. Des rameaux nombreux , élincés ; des feuilles alternes , linéaires ; des fleurs à fix étamines , fo- litaires dans l’aiffelle des feuilles , diftinguent fuf- filâmment cette efpèce de fes congénères. Ses tiges font hautes d'environ un pied & demi ou deux pieds, glabres, prefqu: cylindriques, lé- gérement ftriées , vertes ou de couleur grife, cen- drées , divifées en rameaux alternes , épars, nom- breux , grèles , fimples , élancés, ouverts , garnis de feuilles alternes , quelquefois prefqu” oppolées : très-glabres, linéaires, obrufc s où un peu AÏgUES à entières à leurs bords, longues au moins d'un pouce fur environ trois lignes de large , minces, légérement veinées; les fupérieures plus étroites, aiguës. Les fleurs font toutes axillaires , folitaires , très- rarement feffiles, fupportées par un pédoncule fimple , capillaire , prefqu'aufh long que le ca- lice , droit, un peu renflé vers fon fommer. Le ca- lice eft petit, tubule , cylindrique , ft Né ; divifé à fon orifice en cinq à fix dents écartées, aiguës, prefqu'égalés. La corolle eft purp urine , que Ique- fois un peu bianchätre à fa bafe, coi npofée d= fix pétales ovales, obtus, légérement onguiculés ; ils renferment fix étamines plus courtes que la co- olle. La capfule eft petite, obtufe , à deux loges. La plante d'eft remarquable par fa petiteffe ; elle n'a guère que fix à huit pouces de haut. Ses tiges font prefque couchézs, peu rameufes, prefque fiiformes , garnies de feuies linéaires , courtes , très- Atos, obtufes; 25 fleurs fetes: les caii- ces étroits , alonrés, a. peut être cbr ce comme intermédiaire entre cetre efpèce & le éythrum thymifolia. On rencontre auili des varie- tés à fleurs blanches, Cetre plante croiren Europe , dans la Suiffe , la France, l'Italis, l'Angleterre , aux lieux humides, inondés. Je l'ai égale ment obf-rvée fur les côtes de Birbarie. J'ai recueilli la variété 8 aux envi- rons de Soïffons. © ( .v.) 7. SALICAIRE à feui mifolia. Linn iles de thym. Lyethrum thy- Lythrim foliis alternts, linearibus ; foriôus tetra- retalis. Linn. Soec. Flant. vol. 1. pag. 642. — Lerche ,in Nov. AG. A. N.C.V. Append. 186. — Hoëm. Germ. 162.—Wiilden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 270. n°. 16.— Gerard, Flor. gall. Prow. pag. #59. n°. 3. —Gouan, Mont. 228. ee. foliis lincaribus. Sauvag. Monfp. 49. S AL Pentagloffum (linifolium ), foliis lanceolato: li- nearibus. Forskhal, Flor. ægypt.-arab. pag. 11. n#.130, Salicaria thymifolia. Lamarck, Flor. franc. vol. 3. pag. 104. n°. 731. IV. Salicaria minima , tenuifolia. Tournef. Inft. R. Herb. 254. Hyffopifolia miror , feu potius thymifolia mar. tima, J. Bauh. Hift. 3. pag. 792. Icon. Salicaria hyffopifolio, anguftiore. Buxb. Hal. 250 Polygonum aquaticum , minus. Barrel. Icon, rar. tab. 773. fig. 2. Gratiola minima, vel hyfforifolia minor, Magn. Botan. Monfp. 123. Un cilice à quatre dents, quatre pétales , deux étamines, font prefque les feuls caractères qui dif’ tinguent cette efpèce du Zyrhrum hyffopifolia ; & comme le nombre de ces parties eft très-variable dans ce genre, il devient douteux fi certe plante n’eft pas une fimple variété de la précédente, fur- tout de notre variété à, Elle eft fort petite : fes tiges font droites, à quatre faces ; hautes de fix à huit pouces ; quel- quefois elles s'élèvent jufqu’à près d’un pied, di- vifées en rameaux alternes, ordinairement peu nombreux, garnis de feuilles alcernes, fort peti- tes , linéaires , affez femblables à celles du thym ; très-rapprochées, fefliles, glabres à leurs deux faces , obtufes , ou à peine aiguës à leur fommet; les inférieures fouvent oppofées. Les fleurs font axillaires , folitaires, fituées le Jong des rameaux, fort petites, feMles. Leur ca- lice eft tubul£, un peu élargi vers fon orifice, à quatre ou cingflries, divifs à fon fommer en qua- tre ou quelquefois cinq dents ouvertes, filiformes. La corolle eft compofée de quatre, quelquefois cinq pétales inférés à l’orifice du calice, droits, oblongs , obtus , ouverts, plus courts que le ca- lice ; ils renferment deux étamines, auf longues que le cal.ce, dont les filamens font filiformes, les anthères globuleufes , pendantes, à deux lo- ges. L’ovaire eft oblong, cylindrique ; le fyle court , filiforme , incline ; le fligmate capité : il leur fuccède une capfule cylindrique , à uneloge , recouverte par le calice, contenant un grand nombre de femences globuleufes , fort petites. Cette plante croît en Efpagne , en Jtalie, dans les départemens méridionaux de la France, en Egypre , aux lieux humides & ombragés. © CH) 8. SALICAIRE pétiolée. Lythrum petiolatum. Linn. Lythrum foliis oprofitis, linearibus, petiolatis ; SAL 455 floribus dedecandris. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 641. — Miller, Diét. n°. 7. Lythrum foliis petiolatis. Gronov. Virgin. 52. Ses tiges font droites, roides, hautes d'environ deux pieds , velues , rameufes , garnies de feuilles Cppof£es , linéaires , médiocrement pé:iolées. Les fleurs font axiliaires, folitaires , petites ; leur ca- lice eit tubule; leur corelle peu apparente , d'un pourpre pale ; les éramines au nembie de douze. Cette planté croit dans la Virginie, .9-+ SALICAIRE à grappes. Lythrum racemofim. Linn. f. | Lythrum diffufum , foliis oprofitis, petiolatis, ova- LS ; racemis terminalibus ; floribus oppofitis. Linn. f. Suppl. 250. — Wilden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 867. n°, 7. | . Cette plante à des tiges prefque lisneufes , di- vifées en rameaux diffus, étalés, pileux & légé- rement vifqueux à leur partie fupérieure, garnis de feuilles oppolées, pétiolées , ovales, tès-en- tières, veinées. Les fleurs font difpofées en longues grappes, f- tuées ou dans la bifurcation des rameaux , ou à leur extrémité ; elles font par paires, oppoféss, écartées les unes des autres, droites, pédicuiées, garnies à leur bafe de bractées ovales. Les calices, ainfi que les pédicules , font vifqueux, garnis de polis courts. Cette plante croît dans les contrées méridio- nales de l'Amérique. 2 ( Deferipe, ex Linn. f. ) 10. SALICAIRE à feuilles ciliées. Lyckrum cilia- tum, Swartz. Lythrum foliis oppofiis, petiolatis, ovatis, gla- bris , margine ciliatis ; racemis terminalisus; floribus Jubfecundis, decandris. Swartz, Prodr. 6. = Idem Flor. Ind. occid. vol. 2. pag. 868. — Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 867. n°. 8. Il'exifte de très-grands rapports entre cette ef- pèce & le Jythrum racemo/fum ; elle s’en diftingue par fes feuilles ciliées, par fes fleurs en grappes terminales , médiocrement pédonclées, dépour- vuss de bratées, prefqu'unilatérales. Ses tiges font ligneufes, droites, hautes d’un à trois pieds, hifpides , divifées en rameaux trés- nombreux , légérement velus, comprimés vers leur fommet, garnis de feuilles oppofées , pétio- lées , ovales, rétrécies à leur bafe , aiguës à leur fommet, entières , nerveufes, veinces ; glabres à leurs deux faces, ciliées à leurs Sords. Les fleurs font difpofées en grappes aff:z gran- des , terminales, plus longues que les fouilles: les pédoncules prefqu'unilatérsux, Le calice eft S AE tubulé , oblique à fa bafe, ventru, divifé en cinq dents à fon orilice , marqué de dix fries nojrâtres & cilises. La corolle eit compoiée de cinq pétales ovales, obtus, ondulés à leur contour, attachés entre les dents du calice par des onglets très- courts. Les éramines font au nombre de dix , plus courtes que la corolle, munies d’anthères Jauna- tres, fort petites. L'ovaire elt oblong, le ftyle de Ja longueur de la corolle, le fligmate fimple & obtus. Le fruit eft une capfule qui contient des feinences comprimées, un pen arrondies, atta- chées fur les cotés d’un réceptacle central & co- lumnaire. 456 Cette plante croit fur les hautes montagnes, dans les contrées feptentrionales de la Jamaique. D (Defripr. ex Swartz. ) 11. SALICAIRE à feuilles en cœur. Lythrum cordifolium. SWartz. Lythrum foliis oppofiis, fubfeffilibus, cordatis , acutis, feabris ; racemis terminalibus axillaribufiue , #orisus decandris. Swartz, Prodr. pag. 76.— Idem, ‘Flor. Ind. occid. vol, 2. pag. 866. — Willd. Spec. Piant. vol. 2. pag. 869. n°. 14. C'eft une plante médiocrement ligneufe , dent les tiges font hautes d’un pied, inclinées, munies de rameaux pendans, puis redreflés , filiformes , cylindriques, rudes au toucher, un peu hifpides , garnis de feuilles oppofées , légérement pétioléss, petites, ovales, écharicr£es en cœur à leur bafe, aieués à leur fomm:t, entières à leurs bords , ri- d'es, veinées, rudes à leurs deux faces, plus piles en deffous, fupportées par des pétioles urts, velus, cylindriques, Les ficurs font difpofées en grappes terminales & auillaires, fimples, droites, filiformes, un peu fl xueufes, garnies d'un grand nombre de fleurs pédonculées , feutilécs. La corolle eft grande , purpurine ou rougeatie ; compofée de cinq pé- tules ovales, obtus, onguiculés, caducs. Le ca- lice cft tubuié, dilaté à fa bafe , frié, pubefcent, muni de dix dents à fon orifice. Les étamines font an nombre de dix, courtes, prefqu’égales; les an- thères d’un blanc-pâle ; Povaire oblong, furmonté d'ua ftyle fabulé & terminé par un ftigmate fim- ple:il leur fuccède une capfule mince, à une feule Joge , s’ouvrant litéralement , contenant des fe- mences comprimées , arrondies, attachées fur un réceptacle central. l'ile Saint-Domingue, dans Cette plante croit à { Defeript. ex Swartz. ) les grandes forêts. 12. SALICAIRE à trois fleurs. Lychrum criflorum. Linn. f. Lythrum glaherrimum, foliis oprofitis , fubfeffi'i- jus, lanceodatis, integris ; peaunci dis axillaribus, op- SALE pofitis ; capitulo trifloro. Linn. f. Suppl. pag. 249. — Wild. Spec. Piant. vol. 2. pag. 866. n°. 4. C’eft une plante parfaitement glabre, très-re- connoilfable par fon port & par la difpofition de _fes fleurs en une petite tête. Ses tiges font longues, flexibles, herbacées, glabres, prefque fimples. Ses feuilles font oppo- fées, prefque fefiiles, ovales, lancéolées , tres- entières à leurs bords, un peu rétrécies à leur fommet , longues au moins d'un pouce, dit- tantes. Les fleurs font axillaires à l'extrémité des ra- meaux , fupportées par des pédoncules filiformes, oppotés , fimples, plus longs que les feuilles , mu- nis à leur fommet de deux braëtées lancéolées, canaliculées , très-ouvertes, au moins auf lon- gues que les fleurs ; ces bratlées renferment trois fleurs fort petites, égales, pédiculées , de couleur bleuatre. Leur calice eft campauulé , prefque glo- buleux, glabre, veiné, à cinq dents. La corolle eft compofée de cinq pétales ovales, un peu arron- dis, onguiculés, inférés entre l:s dents du calice ; les étamines plus courtes que la corolle, inégales ; les anthères petites, globuleufes; le ftyle fii- forme, un peu plus long que les étamines. Cette plante croît dans l'Amérique. % ( W. f. in herb, Lam. ) 13. SALICAIRE à deux pétales. Lychrum dipetala, Linn. f. Lythrum hifpido-vifcofum , foliis ternis feu orpo- ficis, feffilibus ; ovatis ; floribus axillaribus , nutanti- bus, dipecalis. Linn. f. Suppl. pag. 250, — Wild. Spec. Plant. vol. 2, pag. 869. n°. 10. . Cette efpèce eft très-diftinéte, agréable par la beauté de fes fleurs, qui n’ont que deux pétales. C’eft un petit arbriffeau dont les tiges font hif pides, vifqueufes , de couleur brune, divifées en rameaux alternes, garnis de feuilles fefiles, oc- pofées ou ternées, ovales-oblongues, rrès-entières à leurs bords, hifpides, très-rudes à leurs deux faces , luifantes à leur face fupérieure. Les feuilles inférieures des tiges font verticiiliées , quaternées ou ternées ; celles des rameaux fimplement op- pofées. Les fleurs {ont fituées à l'extrémité des rameaux, dans l’aiffelle des feuilles, pédiculées & pendantes. Leur calice eft fort étroit, linéaire, hifpide & vifqueux. La corolle eft compofée de deux grands pétales droits, en ovale renverfé, de couleur bleue ou violette, attachés à la partie fupérieure du calice. On trouve cette plante dans l'Amérique. ( Defcript, ex Linn. f.) 14. SALICAIRE S A L 14. SALICAIRE pemphis. Lythrum. pemplhis. . Lion. f. Lychrum fruticofum , hirfatum, foliis oppofitis , oblongis , integris ; floribus axillaribus , pedunculatis, Jfolitariis ; capfulä circumfciffé , uniloculari. Linn. f. Suppl. pag. 449. — Forit. Prodrom. n°. 20$. — Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 867. n°. 9. — Lam. Illuftr, Gener. tab. 408. n°. 2. Pemphis acidula. Fort. Gener. n°. 34. tab. 34. — Juff. Gener. Plant. 331. Mangium porcellanicum. Rumph. Amb. vol. 3. pag. 126. tab. 84. Cette efpèce peut former un genre particulier, ainfi qu'il a été établi par Forfter & Jufieu , fous le nom de pemphis, s'écartant des falicaires par quelques-unes des parties de la fruétifica-ion, par- ticuliérement par fes capfules uniloculaires qui s'ouvrent tran{verfalement à leur bafe, & renfer- ment des femences attachées à un réceptacle cen- tral & denté. Nous l’avons confervée ici comme efpèce , n'ayant point été mentionnée dans la lettre P,& M. Lamarck n’en ayant pas donné la gravure dans fes Z/uftrations des genres. Elle a d’ailleurs le port des falicaires, & leur reffemble dans fes au- tres parties. C’eft un arbriffeau dont les tiges font blanchä- tres , velues , droites, divifées en rameaux garnis de feuilles oppofées , ovales , entières, très-rap- prochées vers l’extrémité des rameaux , pubef- centes à leurs deux faces, rétrécies en pétiole à leur bafe. Les fleurs font folitaires dans les aiffelles des feuillzs , fupportées par des pédoncules fim- a uniflores , munis de deux braétées à leur afe. Leur calice eft d’une feule pièce, turbiné ou prefque campanulé , fillonné, divifé à fon orifice en douze dents inégales ; les alternes plus petites. La corolle eft blanche , compofée de fix pétales inférés à l’orifice du calice, renfermant douze étamines ; les alternes un peu plus petites ; Les filamens terminés par des anthères inclinées. L’o- vaire eft un peu ovale; il fe convertit en une cap- fule prefque fphérique , à une feule loge , qui fe divifent tranfverfalement en deux valves vers leur bafe. Elles contiennent plufieurs femences angu- leufes, attachées à un réceptacle central , denté, uu peu faillant. Cette plante croît fur les bords de la mer, dans l'ile de Ceilan & dans celle de Madagafcar. B 15. SALICAIRE à fleurs alternes. Lychrum par- fonfia. Linn. Lythram foliis oppofitis | ovalibus ; floribus fefj- libus , alternis , hexandris ; caule diffufo. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 641.— Swartz , Obferv. 193. Botanique. Tome VI, : S AL A37 Parfonfia herbacea , foliis ovatis , oppofitis ; jlori- bus féigularibus, foliis ad alterum Latum interpofurs. Brown, Jam. pag. 199. tab. 21. fig. 2. Parfonfia. Juif. Gener. Plant. pag. 332. Cette efpèce offre bien moins de caractères pour former un genre que le lyrhrum pemphis, Cependant quelques botaniftes ont cru devoir l’é- tablir fous le nom de parfonfia , d'après fa capfule à une feule loge membraneufe & le réceptacle central des femences , caractères qui d’ailleurs la feront aifément diftinguer des autres efpèces de ce genre. Ses tiges font herbacées , couchées ,rampantes, & fe divifent en rameaux fimples, alternes, fili- formes , étalés , pubefcens , un peu flexueux, garnis de feuilles prefque feihles, petites, oppo- fées , ovales , nues & glabres à leurs deux faces, très-entières à leurs bords, marquées de trois nervures. Les fleurs font fituées dans les aïffelles des feuilles fupérieures , prefque fefliles , alrérnes, folitaires. Leur calice eft tubulé, prefque ventru, ftrié, muni, à fon orifice, de fix ou d'x dents prefqu’inégales. La corolle eft d’un ronre-pâle, compolée de fix pétales oblongs, onguiculcs, ob- tus, qui renferment fix étamines courtes, deux plus longues ; les anthères blanchatres. L’ovaire eft oblong ; le ftyle fubulé , un peu incliné; le ftigmate arrondi, blanchâtre , légérement bifide, pubefcent. Le fruit eft une capfule petite, mem- braneufe , couverte par le calice , à une feule loge, contenant de deux à fix femences attachées fur un réceptacle central. Cette plante croît en Amérique dans les lieux arides de [a Jamaique & de la Nouvelle - Ef- pagne. % 16. SALICAIRE imélanie. Lythrum melaniume Linn. Lychrum folits oppofitis , ovatis ; floribus alternis, fubdecandris; caule proftrato. Linn. Spec. Plant. vol. 1. page 641. — Swartz , Obferv. 193. Melanium herbaceum , reclinatum; foliis ovatis, oppofitis; floribus finguluribus ad alas alternas. Brown, Jam. 217. Ses tiges font couchées à leur bafe , relevées à leur partie fupéricure , afcendantes, prefque cy- lindriques , rudes, hautes d'environ un piel, mé- diocrement rameufes , garnies de feuilles pétio- lées , oppofées , affez grandes, oval:s, aiguës, très-entiéres , nerveufes, rudes au toucher, fup- portées par des pétioles courts. Les fleurs font. alrernes , folitaires , axiilaïres, pédonculées. Leur calice. efl tubalé , élargi obli- quement à fa bafe ,.ftrié, muni à fon orifice de fx Mr m E ou dix dents. La corolle eft grande, d’une belle couleur purpurine , compofée de fix pétales on- guiculés , ovales, obtus , caducs, inférés à lori- fice du calice. Les étamines, au nombre de huit à dix, ont des filamens courts, inégaux , terminés par des anthères échancrées en cœur. L’ovaire eft oblong ; le ftyle fimple , fubulé ; le ftigmate aigu. Il leur fuccède une capfule grêle, oblongue , contenant quatre à fix femences ovales , compri- mées , attachées à un réceptacle central. 9 À 4 20 N À Cette efpèce fe rapproche, par fa fruétification, du lythrum parfonfia. Elle croit dans les contrées méridionales de l'Amérique , à la Jamaique. % (Defcripr. ex Swartz.) SALICAIRES (les). Salicarie. Famille de plantes, ainfi nommée parce qu’elle renferme un certain nombre de genres qui ont tous des rap- ports avec les falicaires qui y font comprifes. Les plantes qui compofent cette famille font herbacées ou ligneufes, munies de feuilles fim- ples , oppofées ou alternes , & de fleurs axillaires ou terminales. Leur calice eft tubulé ou en forme de pot; la corol!e compofée de plufieurs pétalts en nombre défini, inférés à l'orifice du calice, alternes avec fes divifions : ils manquent quelquefois. Les éra- mines définies, mais indéfinies dans Les lagerffromia & les munchaufra. Leur nombre eft égal à celui des pétales ou double ; leurs filamens font attachés vers le milieu du tube du calice , terminés par des anthères fort petites. L'ovaire eft fimple , fupérieur , furmonté d’un feul ftyle, terminé par un ftigmate fouvent en forime de tête. La capfule, environnée par le calice perfiflane, fe divife en une ou pluficurs loges, renfermant plufieurs femences attachées à un ré- ceptacle central. L’embryon n’a point de périf- perme. Les genres principaux contenus dans cette fa- mille font les fuivans : * Corolle polypétale. Les finKisssse2: ss..-cmes.s Lapelillomie. Les munchaufiers............ Munchaufia. Les ginores................. Ginora. Les Griflés-s ss... iGrféas Les hennés...............:. Laufonia. Les crenées.. +... 1Crenca. Les alCaites. cccmcumeire. Lythrum. Les faliquiers............... Cuphea. *X% Fleurs manquant très-fouvent de pétales. Éésiinardes 2.0.0. Les ammannes....,......... Ammannia. Lestplaucesssr- cu ectued: Giaux: Les péplides...,..,.,,...... Peplis, .... Jfnardia. SON E SALICORNE. Salicornia. Genre de plantes di- cotylédones , à fleurs incomplètes, de la famille des arroches , qui a des rapports avec les cerato- carpus , & qui comprend des herbes tant exoti- ques qu'indigènes de l'Europe, dont les rameaux font oppofés , articulés, dépourvus de feuilles, chaque articulation terminée par deux dents ; les fleurs fort petites, fefiles. Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice entier, ventru ; point de corolle ; une ou deux étamines ÿ un ffigmate bifide ; une femence recou- verte par le calice. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice entier, ventru, perfiftant, prefque tétiagone , conftitué par le bord en écaille des articulations. 2°, Point de corolle. 3°. Une étamine ( quelquefois deux}, dont les filamens font fubulés, plus longs que le calice, terminés par des anthères droites, oblongues, tétragones , à deux loges. 4°. Un ovaire fupérieur , ovale, oblong, fur-: monté d’un ftyle fimple , très-court, terminé par un ftigmate bifide. Le fruit confifte en une femence recouverte par { le calice ventru, & comme enfoncée dans la fub{-: tance des rameaux. ESPÈCES. Linn. 1. SALICORNE ligneufe. Salicornia fruticofa.* Salicornia caule ereëlo , fruticofo. Linn. Spec.. Plant, vol. 1. pag. 5. — Lam. Il. Gener. vol. 1. 34. tab. 4. fig. 2. — Desfont. Flor. pag. 13. n°. atlant. vol. 1. pag. 2. — Poiret, Voyag. en Barb. vol. 2. pag. 79: Salicornia caule eredo, fruticofo ; articulis ramu- lorum ancipitibus ; fquamis floralibus truncatis , mem- branaccis, Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 24. n°. 3: Salicornia articulis fubequalibus , obtuffs , interno- diis approximatis. Gerard , Flor. gall. Prov. pag. 220: re 2e Salicornia (europea, perennis ). Gouan, Monfp. pag. 2. Salicornia geniculata , fempervirens. Tourn. Inft. Coroll. fr. tab. 48$. — Schaw , Specim, n°, f2L, — Garid. Aix. 261. Kali, Camer, Epit, 246. Icon. Bona. > À L Xali geniculatum , majus. C. Bauh. Pin. 289. Salicornia fempervirens. Sauv. Monfp. 7. Salicornia caule ereëto , fruticofo.? Gmel. Sibir. vol. 3. pag. 8. tab. 1. fig. 1. 8. Salicornia (ambigu:) , fruriculofa , procumbens fe affurgens , inordinatè ramofa. Mich. Flor. boreal. Amer. vol. 1. pag. 2. Cette efpèce a de grands rapports avec le fui- cornia herbacea; elle en diffère par fes tiges ligneu- fs, beaucoup plus élevées, rameufes , cylindri- ques , droites , perfiftantes , hautes d’environ un pied & demi ou deux pieds; elles font articulées, divifées en rameaux nombreux , oppofés , très- rapprochés , compofés d’un grand nombre d’arti- culations égales dans toute leur longueur , cour- tes , très- ferrées , échancrées à leur fommer, charnues , dépourvues de feuilles, terminées fu- périeurement par une forte de gaine urcéolée, munie de deux dents obtufes. Les fleurs font difpofées dans les articulations fupérieures ; elles font feffiles, axillaires , fort pe- tites , aflez ordinairement au nombre de trois; elles forment, par leur enfemble, un épi droit, cylindrique , terminal. Leur calice eft formé par le bord des articulations, tronqué ; il renferme une ou deux étamines plus longues que le calice. Le ftyle eft alongé , faillant hors du calice. Les fe- mences font ovoides, fort petites. La variété 8 paroî: différer trop peu de la pré- cédente , pour qu'elle en puifle être féparée, Ses tiges ne font que médiocrement ligneufes, cou- chées ou relevées ; les rameaux diffus, épars. Cette plante croit dans le fable fur les côtes maritimes de l'Europe méridionale , ainfi que fur celles de la Barbarie. La variété £ a été obfervée par Michaux en Amérique. h (W. v.) Elle poffède les mêmes principes, & a les mêmes propriétés que le /alicornia herbacea. On ne met, dans l’ufage que l’on en fait, aucune différence : entre ces deux efpèces. 2. SALICORNE herbacée. Salicornia herbacea. Linn. Salicornia herbacea , patula, articulis apice com- preffis , emarginato-bifidis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. $.— Flor. fuec. 1. — Mater. medic. pag. 36. — Œder. Flor. dan. 303. — Lam. Illuftr. Gerer. vol. r. pag. 13. n°. 33. tab. 4. fig. 1. — Pallas, Itin. vol. 1. pag. 479. tab. A. fig. 1. Append. 89. — Scop. Carn. ed.2.n°.1.— Jacq. Vind. pag. 1. — Miller, Diét. n°. 1. — Blackw, tab. 08. — Grimm.in Nov. A6. A. N. C.tom. 3. Append. 262: & tom. $. Append. 120. — Roth. Germ. vol. I. pag. 1. — I]. pag. 1. — Hoffm. Germ. 1. — Lam. Flor. franç. vol, 3. pag. 217. n°. 813. II, — Desf. 493 1 Fa CAN El Re ! Flor. arlant. vol. 1. pag 3. — Gerards Fler. gal. pag. 10. Salicornia herbacea , patula, articulis apice com- preffis , emarginato-bifiais ; fpicis axillarious , oppo- fitis , pedunculatis ; fquamis obtufis. Wiliden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 23. n°. 1. Salicornia (herbacea, annua). Gouan, Monfp. page 2.0. Je Salicornia (herbacea}, pumila , ereéta ; fpicis lineari-oblongis ; pedurculo fubancipiti- compreffo ; furfèm Latefcente. Michaux, Flor. boreal. Amer. vol. 1. pag. I. Salicornia articulis apice craffioribus, obtufis. Linn. Mater. medic. $. — Baiter. Subf. 2. pag. 105. tbe, Salicornia anaua. Sauv. Monfp. 7. Salicornia. Hort. Cliff. 490. — Royen, Lugd. Bat. 205.-— Dodon. Pempt. 82. Icon. Salicornia geniculata ; annua. Tournef. Int. Coroll. s1. Kali geniculatum | brevius, annuum. C. Bauh, Pin. 289. Kali. Matth. Comm, 364. Icon. — Camer. Epit. 247. Icon. — Morif. Oxon. Hift. 2. $. $, tab. 33. fig. 8. — Exclufo Synonym. C. Bauh. Kali geniculatum , feu falicornia. J. Bauh. Hi. 3. pag. 705$. n°°.1. 2.3. Icon. Salicorria , five kali geniculatum , vermiculatume Lobel , Adverf, 170. Icon. Bona. — Gerard , Hit. $35- Icon. Kali geniculatum. Barrel, tab. 192. — Donati, Trat. pag. 55. Icon. Kali geniculatum , pœna. Dalech. Hift. 2. pag. 1575. Icon. 8. Salicornia (perennans ), herbacea , patula ; articulis apice comprefffs , emarginato-bifidis ; Jpicis axillaribus , ternis , pedunculatis ; fquamis acutis, radice perenni. Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 24. Na 2: Salicornia herbacea. Vat. 8. Pallas, Lun. vol. 1. Append. n°. 89. tab. D. fig. 1. y. Salicornia ( myofuroides), procumbens ; fur- culis longiffimis. Dill. in Raït Synon. 137. d, Salicornia (purpurafcens ), ramofior, procum- bens , foliis brevibus , purpurafcentibus. Dill. in Raïi Synon. 137: e. Salicornia (major), geniculatum ; majus, fem- pervirens, humilius. Schol. Botsn. 37. &. Salicornia ercéta, foliis brevibus , cupreffiformis, Dill. in Raïi Synon. 157. Mmm 2 Salicornia Lieinis. Woody jointed Glaffwort, Petiv. Hort. Brit. tab. 9, fig. 4. C’eft une plante herbacée , charnue , qui ordi- nairement s elève peu. Ses tiges font droites, cy- lindriques, rameufes , hautes à peine d’un pied, divilées en rameaux oppofés, dépourvus de feuil- les , articulés, très-glabres ; les articulations alon- gées , rétrécies inférieurement , plus épaiffes & comprimées à leur fommet ; l'articulation infé- rieure de chaque rameau, fouvent plus longue & plus étroite que les autres ; chacune d’elles échan- crée à fon fommet , terminée par deux dents op- polées , aiguës. Cette partie devient , dans les articulations fupérieures, un calice prefque mem- braneux, légérement tétragone , renfermant une, & même très-fouvent deux étamines. Ces fleurs font réunies , au nombre de deux ou trois , à l'extrémité des articulations fupérieures. Elles font petites , fefiles ; les filamens plus longs que le calice ; le ftyle court, épais; le ftigmate légérement bifide ; les femences fort petites. La plante 8 eft perfiflante par fes racines, beau- coup plus étalée , remarquable par fes épis ligé- rement pédonculés. Elle pourroit tenir le milieu entre cette efpèce & le falicornia fruticofa. Cette plante croit fur les bords de la Méditer- ranée & de l'Océan. La variété 8 a été obfervée, par Pallas, en Siberie , dans les marais defléchés. File ef vivace. Ses tiges font couchées, plus grêles , plus rameufes : la première eft annuelle. © (Pi) Cette efpèce , ainfi que toutes celles de ce genre, a une faveur aline: elles font employées, ainfi que la foude (falfola), à la fabrication de Ja foude. On la laifle d’abord fécher au foleil, & puis on la brüle dans de grands trous. Il en ré- fulte , lorfqu'elle à été long-tems calcinée , une mafle dure , faline , connue dans le cominerce fous le nom de foude, parce qu’en effet elle contient une très-grande quantité de cet alcali dont on fait ufage pour les lefives ou pour la fabrication du favon. Les Anglais & quelques autres nations font confire les jeunes rameaux dans du vinaigre , & s'en fervent d’aflaifonnement dans les falades. Les troupeaux recherchent cette plante avec avidité. 3. SALICORNE des Indes. Salicornia indica. Willden. Salicornia articulis clavatis, compreffiufculis, trun- catis , bidentatis ; fpicis terminalibus, cylindritis, Joditariis, obtufis. Wiliden, in Nov. Aét. Soc. Am. Hift. Nat. 2. pag. 111. tab. 4. fig. 2. — Vahl, Spec. Plant. vol. 1. pag. 10. n°. 2. Ses tiges font diffufes, tombantes, fouvent ram- pattes dans leur jeuneffe , rameufes feulement à PeARE leur bafe, beaucoup plus épaiffes que celles du falicornia herbacea ; d’un vert-glauque , ainfi que toutes les autres parties de cette plante. Les ra- meaux font oppolés , ramifiés, articulés ; leurs articulations très-courtes , un peu comprimées, en forme de clou , tronquées , terminées par deux dents en carène. Les épis font terminaux , cylin- driques , folitaires , longs d’un pouce & plus, obtus , épais, garnis d'écailles tronquées , très- ferrées , imbriquées. Cette plante croit abondamment dans les vaftes plaines , fur les bords de la mer, à Tranguebar. 4. SALICORNE en cône. Salicornia flrobilacea. Pallas. Salicornia caule proftrato , fruticofo ; articulis truncatis , alrernatèm fpiciferis ; fpicis nudis , brevif- fimis, oppofuis. Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag.25. n°, de Salicornia frobilacea. Pall. Itin. vol. 1. Append. h°: or. tab, E: Salicornia arborefcens, fine geniculis. Buxbaum, Centur. 1. pag. 6. tab. 10. fig. 2. Ses tiges font couchées, prefque ligneufes, longues d'un pied ; divifées en rameaux droits, ramifiés , compofés d’articulations tronquées, fur jefquelles font placés des épis nus, très-courts, oppofés, obrus, cylindriques, contenant environ une vingtaine de fleurs. Cette plante fe trouve fur les rochers élevés qui bordent la mer Cafpienne. D ? $. SALICORNE de Virginie. Salicornia virginica. Linn. Salcornia herbacez , ere&la, ramis fimpliciffimis. Linn. Syil. veger. pag. 52. — Lam. liluftr. Gener, Vol "I. pag: 13. n°. 36. Salicornia virginica. ? Forskh. Flor. ægypt.-arab. Dag. 2.h°. 2. D'après Linné , cette plante eft herbacée, à tiges droites, divifées en rameaux très-fimples , oppofés , terminés par un long épi articulé, qu'on ne doit pas confondre avec le fa/cornia herbacez , qu’on rencontre également dans la Virginie, Le calice a Ja forme d’une écaille ovale, droite, creufe. Les étamines font au nombre de deux ; le : pifhil faillant. La plante dont parle Forskhal , & qu'il rapporte * à celle de Linné , eft ligneufe, d'an vert-bleuitre, couverte d’une farine légère. Les articulations des” plus petits rameaux font comprimées à leur fom- met, échancrées ou bifides ; l’articulation infé- rieure en carène à fes deux côtés ; les autres cy- lindriques , entières : chacune d'elles renfermc * S À L dans fon ailfelle trois fleurs de chique côté. Les ityles font faillans. ‘ Cette plante croît dans la Virginie. On la trouve aufh en Arabie , fi toutefois on peur ÿ rapporter lefpèce décrite par Forskhal. 6. SALICORNE d'Arabie. Salicornia arabica. Linn. Salicornia articulis obtufis | baf; incraffatis ; fpicis ovatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 5. — Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 13. n°. 36. — Déstont. Flor.atlant. vol. 1. pag. 3.— Pall. Iter 1. Append. n°. 92. tab. D. fig. 3. Salicornia foliis alternis | vaginantibus , obtufis, dehifcentibus. Linn. f. Suppl. 81. Kali arabum , fecundum genus. Dalech. Hifi. 2. Append. 20. Icon. Kali geniculatum afterum vel minus. C.Bauh. Pin. 289.— Morif. Oxon. Hift. 2.pag.610.$.$.tab. 33. fig, 7.— Rai, Hift. 211. 8. Salicornia ( perfoliata ), fruticofa , foliis car- nofis , urceolato-orbiculatis, caule perfoliatis, Forskh. Flor. ægypt.-arab. pag. 3. n°. 4. Salicornia foliis alternis, orbiculatis , perfolia- tis; ramis dichotomis. Vahl, Spec. Plant. vol. 1. pag. 13. Cette plante à des racines groffes , évaifles , ligneufes , de couleur cendrée : il s’en élève une tize frutefcente , droite, cylindrique , divifée en rameaux diffus , alternes, compofés d’articulations charnues , très-rapprochées , obtufes , épaifies à leur fommer, où elles forment un bourrelet un peu échancré. La Frudtification croît en épis, à l'extrémité des rameaux fupérieurs , dont la bafe eft très-rétrécie , alongée ; re qui donne à ces épis l'apparence d'être pédonculés. Ils font ovales, oblongs. Les articu- lations fur ces rameaux fertiles {ont beaucoup plus courtes, prefque globuleufes, légérement échan- crées à leur fommer. Elles contiennent , dans ce fommert qui devient le calice , les éramines & le piftil. Cette plante croit en Arabie, & dans la Bar- barie fur les côtes maritimes. BR (F./.) La variété 8, qui eft peut-être une efpèce fépa- rée, a des tiges diffufes, cylindriques , non arti- culées, flzxueufes , hautes d’un pied , chargées de feuilles très-rapprochées, courtes, ferrées. Dans les jeunes plantes, les tiges font environnées d’une gaîne épaifle , urcéolée. Les fleurs font en épis axillaires & terminaux, pédonculés , cylindriques, fouvent longs d'un pouce & demi ; les Seurs réu- nies trois par trois. 7. SALICORNE feuillée. Saficornia foliata.Linn’f, CA 2 Re 451 Salicornia foliis alternis, teretibus, brevibus , car= nofis ; fpicis axillaribus, feffilibus. Lam. Ilufr, Ge- ner. Vol. 1. pag. 13. n°. 36. Salicornia foliis linearibus , alternis, amplexicau- li-decurrentibus, Linn. f. Suppl. pag. 81. — Pallas, Itin. 2. Append. n°. 93. tab. F. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 25. n°. 7. Cette efpèce a des tiges glabres, ligneufes , qui fe divifent en rameaux aiternes , prefque fimples : leurs articulations fe prolongent en feuilles alter- nes , linéaires, cylindriques, courtes, charnues , amplexicaules , & comme décurrentes à leur bafe. La fructification forme , à l'extrémité des rameaux, des épis axillaires & fefliles. Cette plante croît dans la Sibérie. D TR se. 8. SaArrcOrNE ampléxicaule. Suficornia am- slexicaulis. Vah]. Salicorria foliis cordatis, amplexicaulibus. Vah}, Symb. 2. pag. 1. — Wiilé. Spec. Flant. vol. 1. pag. 26. n°. 8. Catte falicorne a fes tiges en partie couchées, ligneufes à leur bafe , hautes de trois à quatie pou- ces , très-rameufes ; les rameaux fortent de l’aif felle des feuilles ; ils font glabres, alternes , très- ouverts , longs d'un pouce & demi, toujours rap- prochés deux par deux ; chaque articulation fe ter- mine par un épanouiffement qui forme de petites feuilles alternes, obtufes, convexes en déffous, planés en deffus , échancrées & amplexicaules à leur bafe; celles des jeunes rameaux paroifient imbriquées , les articulations étant beaucoup plus courtes, très-rapprochées. Cette plante croît en Barbarie, fur le bord de:s lacs, dans les environs de Tunis. R (Deftripr. ex Vahl.) 9. SALICORKNE cafpienne. Salicornia cafpica. Pall. Salicornia articulis cylindricis, [picis fliformibrs. Pallas, Itin. 1. Append. n°. 90. tab. D. fig. 2. —Lepech. Itin. 1.pag. 254. = Lam. Uluftr. Gérer. vol. 1. pag. 13. n°. 37. — Wilid. Spéc. Plant. vol. E. pag. 26. n°.9. C'’eft une des efpèces les plus remarquables de ce genre, par fa force & fa grandeur. Son tronc eft prefqu'arborefcent; fes rameaux font articulés, compofés d’articulations cy'indriques, épaiffes. Les épis font pédonculés, fouvent longs d: deux pouces, filiformes, chargés de fleurs nombreufes & inbriquées. Cette plante croît fur Îles bords de la mer Caf- pienne. Ph 10. *SALICORNE en croix. Sedicornia cruciata. Forskh, SRE Salicornta fruticofa, pedunculorum articulis cru- Re re SR ciatis, caulis gloëojis. ForsKh. Flor. ægypt.-arab. pag. 2. n°. 3. Cette efpèce fe rapproche par la forme & la dif pofition de fes articulations , du Jülicornia virginica de Forskhal. Ses tiges, d’aprèsce même auteur , font ligneu- fes, couchées, cylindriques , de couleur brune ; elles fe divifent en rameaux droits, de couleur verte, nombreux, articulés ; les articulations in- férieures des rameaux ftériles fonc petites, pref- que globuleufes , tuberculées, terminées par des écailles pales, très-ferrées, difpofées en croix fur fix rangs: les articulations fupérieures des rameaux fertiles font beaucoup plus grandes, cylindriques, évcalleufes, fucculentes à leur fommet; les fleurs épatfes. Le nombre des étamines n’a pas pu être obfervé. 402 Cette plante croît dans fe Levant, fur le bord éridional des falines d'Alexandrie. F (Defcripe. ex Forskh.) SALIQUIER. Cuphea. Genre de plantes dico- tylédones , à fleurs complètes, polypétalées, de la famille des falicaires, qui a beaucoup de rap- ports avec les /ychrum , & qui comprend des her- bes exotiques à l'Europe, la plupart très-vifqueu- fes, dont les feuilles font oppofées, les fleurs axil- laires, prefque folitaires. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice tubulé, à fix dents inégales ; fix pétales Enégaux ; douze étamines ; une capfule à une feule loge, recouverte par le cuiice ; un réceptacle central. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice perfiftant, tubulé, ftrié, muni de fix dents inégales à fon orifice ; la dent fupérieure plus large. 2°. Une corolle compofée de fix pétales inégaux, les deux fupérieurs plus grands. 3°. Douze étaminres dont les filamens font iné- gaux, difpofés fur deux rangs ; huit de même gran- deur ; quatre plus petits ; les deux fupérieurs ve- lus ; terminés par dés anthères arrondies. 4°. Un ovaire ovale, furmonté d’un ftyle court, terminé par un ftigmate capité. Le fruis eft une capfule à une feule loge, recou- verte par le calice , qui fe fendent enfemble, & prénnent une forme naviculaire. Les femences font Isnticulaires, attachées en forme de petite grappe fur un réceptacle central denticulé , qui fe courbe & s'incline entre la fente de la capfule. SAZL EsPèÈcEs. 1, SALIQUIER vifqueux. Cuphea wvifiofifima. Jacq. Cuphea vifcofa , foliis petiolatis, ovato-oblongis , fcabriufculis , integris ; floribus fubfolitariis. (N.) Cuphea vifcofiffima. Jacq. Hort. Vind. 2. pag. 83. tab. 177. — Koch. Beytr. 1. pag. 124. — Aiïton, Hort. Kew. vol. 2. pag. 129. — Juff. Gener. Plant. pag. 332. — Lam. liluftr. Gener. tab. 407. — Gærtn. de Fruét. & Sem. Centur. 3. tab. 44. fig. 9. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 570. Balfamona pinto. Vandell. Fafc. pag. 15. tab. 3. Lythrum (cuphea), foliis oppofitis, vvato-oblon- gis , fcabriufculis ; floribus dodecandris. Linn. f, Suppl. pag. 249. — Gimel. Syft. Nar. vol. 1. pag. “3. n°10: C’eft une plante herbacée, dont les racines font fibreufes, un peu blinchatres, annuelles , d’où s’é- lève une tige droite, cylindrique , haute d’un pied, un peu purpurine , vifqueufe , pubefcente ou légé- rement hifpide, divifee en rameaux fimples, al- ternes, diffus, fortant de l’aiffelle des feuilles , gar- nis de feuilles oppofées , pétiolées, ovales-oblon- gues, très-entières, un peu rudes à leurs deux faces , longues d'environ un pouce, füupportées par des petioles de moitié plus courts, droits, ouverts, vifqueux. Les fleurs font axiliaires , la plupart folitaires, latérales, à peine pédonculées ; leur calice eft cy- lindrique avant la fécondation, puis renflé, ref- ferré à fon orifice ; d’un vert-blanchâtre, marqué de douze fries d'un vert plus foncé, hifpide, vif- queux , muni de fix dents, la fupérieure plur large. La coroile eft purpurine, compofee de fix pétales, dont les deux fuperieurs plus grands ; douze éta- mines, une capfule oblongue , à une feule loge, renfermant plufieurs femences noirâtres, lenticu- laires, qui ne terminent leur maturité qu'après qu'elles ont été expofées à lation immédiate de l'air , par le déchirement latéral de la capfule. Cette plante croit dans les lieux humides & ombragés du Bréfil. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris, © ( F.v.) 2. SALIQUIER couché. Cuphea procumbens, Cav. Cuphea caule herbaceo , ramis procumbentibus ; fo- liis ovato-lanccolaris, fubhifpidis | breviter petiola- sis. Cavan. Icon. rar. vol. 4. pag. $5. n°.418. tab. 380. 2 Ses tiges font herbacées, médiocrement tétra- gones , divifées en rameaux pendans, velus , vif- queux, d’un pied & plus de longueur, garnis de feuilles oppolées, légérement pétiolées, ovales, lancéolées , hifpides & vifqueufes. Les fleurs fonc SAL folitaires dans l’aiffeile des feuilles, inclinées après la oraifon , droites fur leur pedoncule pendant la floraifon. Leur calice eft tubulé , chargé de poils glandu- leux & vifqueux, & marqué de douze ftries de couleur violette; ventru & relevé en boffe à fa bafe , garni à fon orifice de filamens lanugineux, divifé en fix dents , dont cinq plus courtes , éga- les; la fixième, plus large, ovale , aiguë. La co- ‘rolle eft compofee de fix pétales d'un pourpre- clair, alternes avec les dents du calice, élargis, ovales à leur lame ; deux pétales plus larges, lége- rement crénelés , terminés par des onglets très- étroits. Les étamines , au nombre de onze , ont des fi- lamens courts, velus , de couleur purpurine , un peu courbés , difpofés fur plufieurs ranzs , termi- nés par des anthères ovales, jaunâtres & fillonées. L'ovaire eft fupérieur , ovale, oblong; leftyle fu- bulé , plus court que le calice , un peu courbe à fon fommet; le ftigmate médiocrement épaifli. La capfule eft oblongue , à une feule loge , recouverte par le calice, s’ouvrant tous deux en même tems par une fente latérale, par où fort le réceptacle où osseuse les femences en forme d’épi unila- téral. Cette plante croît naturellement au Mexique. Elle a été cultivée au Jardin botanique de Madrid. © ( Defcript. ex Cavan.) 3. SALIQUIER en épi. Cuphea fpicata: Cavan. Cuphea caule herbaceo , ereëto ; foliis ovatis , flo- ribus fpicatis. Cayan. Icon. rar. vol. 4. pag. $6. n°, 419. tab. 381. Ses tiges font droites , herbacées, velues, hau- tes d’un pied & plus, prefque fimples , un peu ra- mifiées à leur partie fupérieure , garnies de feuilles oppolées, ovales, très-entières, pétiolées, ver- tes à leur face fupérieure, glauques en deffous , beaucoup plus longues que leur pétiole, glabres à leurs deux faces. Les fleurs font difpofées en épis terminaux, fur lefquels elles font rangées deux par deux alter- nativement fur des pédoncules droits, capillaires, Leur calice eft femblable à celui du cuphea pro- cumbens. La corolle eft compofée de fix pétales p:- tits, d’un rofe-tendre ; les deux fupérieurs plus grands : les autres parties de la fruétification, fem- blables à celles de l’efpèce précédente , mais plus petites. Cette efpèce croît au Pérou fur le bord des eaux, particuliérement fur la montagne de la Vin- da , où elle fleurit au mois de juin. © ( Defcripr. ex Cayan. ) 4: SALIQUIER à tiges effilées, Cuphea yirgata, Cavan. SE 465 Cuphea caule virgato, foliis ovato + lanceolatis , | rpibus ; foribus folituri:s. Cavan. Ic. rar. vol. 4. pag. 56. n°, 420, tab. 382. fig. 1. Ses tiges font herbacées, droites, hifpides, effi- lées, hautes d’un pied & demi, à peine rameu- fes, garnies de feuilles fefliles, oppofées , trois fois plus courtes que les entre-nœuds , ovales, lancéolées , très-entières, rudes & raboteufes à leur face fupérieure , pileufes en deflous. Les fleurs font prefque fefiles, folitaires, fituées dans Paflelle des feuilles. Leur calice ett long d’un demi-pouce, tubulé, rougeûtre, pileux, ventru à fa bafe, élargi à fon orifice, divifé en fix dents obtufes, la fupérieure pluslarce: marqué de douze flries. La corolle eft compofée de fix pétales d’un rouge-clair ; les ceux fupérieurs plus grands, & d'une couleur plus foncée, Les éramines font au nombre de onze, velues, à peine aufli longues que la corolle; les anthères ovales; la fruétifica- tion comme celle de l'efpèce précédente. Cette plante fe trouve au Mexique, fur le bord des ruiffleaux & dans les lieux humides, aux en- virons de la ville de Salvarierra ; elle fleurit vers la fin de l'été. © (Deftripe. ex Cavan.) $. SALIQUIER à pétales égaux. Cuphea aquipe- tala. Cavan. Cuphea foliis ovato-acutis , ciliatis ; petalis aqua- libus. Cavan. Icon. rar. vol. 4. pag. $7. n°. 421. tab. 382. fig. 2. Ses racines font fibreufes, fufiformes ; elles pro- duifent des tiges droites , herbacées, hautes d’un pied , hifpides , garnies de feuilles oppofées , mé- diocrement pétiolées, plus longues que les entre- Une ovales, aiguës, pileufes, ciliées à leurs bords. Les fleurs font folitaires, axillaires , prefaue fefiles. Leur calice elt d’un vert tirant fur le vio- let. La corolle eft compofée de fix pétales, tous égaux, d’une couleur violette , foncée , très-en- tiers ; les étamines, au nombre de onze à douze , dont deux latérales, ont leurs filamens lanugineux ; les anthères font ovales. Cette efpèce croît entre Acapulco & le Maxi- que, particuliérement fur le bord du fleuve Pere- grino. O (Defcript, ex Cavan.) SALOMONE de Canton. Salomonia cantonien- fs. Loureiro , Flor. cochinch. pag. 18. Salomonia foliis cordatis , integerrimis ; floribus Jpicatis , terminalibus ; caule herbaceo. (N.) Salmonea cantonienfis. Vahl, Spec. Plant. vol. r, pag. 8. Plante qui forme feule un genre particulier, dont le caractère effentiel eft d’avoir : 461 Un calice à cinq diviffons ; une coroile inférieure \ / / 3 > à trois découpures j ure étarmine ; un feul fiyle ; une -apfule à deux loges monofpermes. Ses tiges font herbacées, droites, longues de fix pouces, annuelles , fillonées , plufieurs réu- nies fur une même racine, garnies de feuilles me- diocrement pétiolées , éparfes , en forme de cœur, ès-entières, glabres à leurs deux faces , acumi- nées à leur fommet, marquées de trois nervures. Les fleurs font violettes, difpofées en un épi fim- ple, court, droit, rerminal. Chaqne fleur offre : 1°. Un calice inférieur , comprimé , à cinq dé- coupures courtes, fubulées, prefqu'égales , un peu ouvertes. 2°, Une corolle monopétale, compofée d’une lame oblongue, roulée à fa partie inférieure en un tube cylindrique, fendu longitudinalement , dont les bords font connivens ; élargie à fa partie supérieure en un limbe à trois divifions courtes, droites, arrondies ; celle du milieu plus longue, & recourbée en capuchon. 3°. Une feule éramire, dont le filament eft court, filiforme , fitué vers le milieu de la plus longue découpure de la corolle , prefque de même longueur ; terminé par une anthère ovale, incli- pée, recouverte par la partie recourbée de cette découpure. 4°. Un ovaire fupérieur , un peu arrondi , com primé, furmonté d’un ftyle courbé , renflé dans fon milieu , plus court que l’étamine , terminé par un fligmate épais. Le frais et une filique (ou peut-être une cap- fule) comprimée, à deux lobes , rude au toucher, à deux lages, ne renfermant qu’une feule femence comprinée , un peu ovale. SALPIGLOSSE. Saipiglofis. Ruiz & Pav. Flor. peruv. Prodr. pag. 94. tab. 19. Genre de plantes dicotylédones, à fleurs com- plètes, monopétalées , en entonnoir, établi par Ruiz & Pavon, dont ils n’annoncent qu'une feule efpèce herbacée , qui ne nous eft encore connue que par fes caratères pénériques. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Une capfule à deux loges ; une corolle infundibuli- forme; quatre étamines didynames ; le rudiment d'une cinquième ; un fiyle plane & élargi en forme de langue à fa partie fupérieure, muni de deux petites dents oppofees. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice d’une feule pièce, à cinq angles, S A L divifé en cinq découpures égales, lancéolées , 21- guës , perfftantes , les crois inférieures plus pro- fondes. 2°. Une corolle très-grande , monopétale, en forme d’entonnoir , dont le tube eit grêle, une fois plus long que le catice; l’orifice dilaté, cam- panulé , plié , anguleux ; lelimbe ouvert, inégal, à cinq lobes ovales, échancrés, le fupérieur plus large. 3°. Quatre étamines didynames , dont les fila- mens font fubulés , renfermés dans le tube , inférés vers fon milieu, dont deux plus courts, terminés par des anthères ovales , à deux loges, bifides à leur bafe , conniventes ; celles des étamines, plus longues , font plus petites ; le rudiment d’un cin- quième filament fitué entre les deux plus longues étamines. 9, Un ovaire ovale, fupérieur, furmonté d’un ftyle de la longueur des étamines , en forme de langue, grêle , rétrécie à fa partie inférieure ; in- fenfiblement élargi & plane , muni vers fon fom- met de deux petires dents oppofées , terminé par un ftigmate tronqué. Le frair eft une capfule renfermée dans le calice, ovale , à deux loges , à deux valves , chaque valve bifide ; la cloifon parallèle aux valves; les femen- ces attachées de chaque côté de la cloifon, qu'on peut regarder comme un réceptacle central. Ces femences font nombreufes, fort petites, ovales ou arrondies. La feule efpèce rapportée à ce genre eft une plante herbacée , qui croit au Pérou. SALSEPAREILLE. Smilax. Genre de plantes monocotylédones , à fleurs dioiques , de la famille des afperges , qui a des rapports avec les rufeus & les aiofcorea : il comprend des herbes ou plus ordinairement des fous-arbriffeaux , tant exotiques qu'indigènes de l'Europe , dont les feuilles font très-fouvent armées de deux vrilles à la bafe de lur pétiole ; les fleurs difpofées en petits corymbes axillaires. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice coloré, à fix divifions profondes ; point de corolie ; fix étamines dans les fleurs males ; un ffyle trifide dans les fleurs femelles ; trois fligmates , une baie fupérieure , à trois loges, à trois femences. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font dioiques. Chaque fleur mâle offre : 1°. Un calice inférieur, coloré, campanulé, très-ouvert, divifé profondément en fix folioles oblongues , réuniss à leur bafe , réfléchies à leur fommet. ; 2°. Point S AL 2°. Point'de corolle , à moins qu’on ne prenne le calice pour elle. CHR ESS 3°. Six étamines, dont les filamens font fimples, términés par des anthères oblongues. Chaque fleur femelle offre : 1°. Un calice comme celui des fleurs mâles : 2°, Point de corolle. 3°. Un ovaire ovale, fupérieur , furmonté d’un flyle trifide , fort court, terminé par trois ftigma- tes oblongs, réfléchis, pubefcens. Le fruit eft une baie arrondie , à trois loges, à trois femences , plus ordinairement deux par l'a- vortement de la troifième. Obfervations. Les falfepareilles forment un genre trés-naturel, dont aucune efpèce ne s’écarte du caraétère générique , & qui affectent toutes pref- que le même port ; ce qui, d’un autre côté, les rend très-difficiles à difinguer. Ce qui ajoute en- core aux difficultés, c’eft que les feuilles font très- Variables fur la même plante, & qu'il eft rare de trouver une feule efpèce pour laquelle la forme de €cs feuilles puiffe être parfaitement bien dérermi- nce. Les caractères les moins inconflans font ap- puyés fur la fubftance de ces feuilles, ou coriaces, très-épaifles , ou membraneufes & parcheminées ; fur la préfence ou l’abfence des épines , dont les nervures font fouvent pourvues; fur le nombre & la difpofition de ces mêmes nervures; fur les tiges cylindriques 6u anguleufes , épineufes ou non épi- neufes; fur les fleurs, la plupart, à la vérité, dif polées en petits corymbes où ombelles axillaires, quelques-unes en longues grappes; fur les propor- tions des pédoncules ; enfin , fur la groffeur & la couleur des’fruits. Mais comme tous ces caractères ne peuvent que dificilement fe vérifier fur les in- dividus confervés en herbier , il s'enfuit qu’on couit très-fouvent le rifque de fiire de doubles emplois en prenant pour efpèces des variétés de la même plante. ESPÈCES. * Tiges anguleufes , armées d’épines. 1. SALSEPAREILLE piquante. Smilax afpera. Smilax caule aculeato, angulato; foliis dentato- aculeatis, cordatis, novemnerviis. Linn. Spec. Plant. voi. 2. pag. 1458. n°. 1.— Gouan, Flor. monfp. 426. & Hort. s05.— Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 136. — Gronov. Orient. 316. — Mill. Diét. n°. 1. — Scop. Carn. 2. n°. 1221. — Lam. Flor. fr. vol. 2. pag. 217. n°, 222. — Duhamel, Arbr. édit. de Michel. pag. 234. tab. 53. Smilax caule angulato , aculeato ; foliis cordato- oblongis, acutis, aculeatis. Hort. Cliff. 458. — Royen, Lugd. Bat. 228, Botanique. Tome VI. Srnilax efpera, fruëlu rubente. C. Bauh. Pin. 106. — Tournef. Init. R. Herb. 654. — Garid. Aix. 444: Smilax afpera. J. Bauh. Hift. 2. pag. 115. Icon. — Dodon. Pempt. pag. 398. Icon. Srnilax afpera, rutilo fruëtu. Cluf. Hift, 1. pag. 122. — Magn. Botan. 242. Smilax afpera Matthioli. Dalech. Hift. 2. pag. 1422. Icon. Vulgairement /iferon épineux , lifet piquanr. B. Srmilax afpera , minus fpinofa, frudu nigro. C. Bauh. Pin. 236. — Tournef. Inft. R. Herb. 654. — Garid. Aix. 444. — J. Bauh. Hift. 2. p. 116. Srnilax afpera, nigro fruë&u. Cluf. Hift, 1. pag. 2e 7. Smilax viticulis afpera ; foliis longis | ang:ffis, mucronatis , levibus ; auriculis ud bafin rotundiori- bus. Pluken. Almag. pag. 348. tab. 110. fig, 3. à, Smilox foliis marginibus leviter frinofis , hef- tato auriculatis , feu abfquè auriculis. (N.) C'eft une plante très-épineufe, dure, fèche, dont Les tiges font prefque ligneufes, menues , anguieufes , très-glabres , flexueufes , garnies d’é- pines dures, éparfes, prefque droites, divifées en rameaux alongés, qui s'accrochent en grimpant aux corps voifins ; garnis de feutiles alteines, pé- tiolées, roides , termes, oblongues , lancéoléss , très-aiguës , élargies &'échancrées en cœur à leur bafe, liflzs à leurs deux faces, vertes, marquées très-fouvent de taches blanchätres, armées à leurs bords , ainfi qu'à leurs nervures inférieures & fur les pétioles, d'épines affez nombreufes, roides , très-piquantes , marquées de fept à neuf nervures longitudinales , longues de deux à trois pouces, larges d’un pouce & demi; foutenues par des pé- tioles ftriés , roides , longs de fix à fept lignes, munis à leur bafe de deux vrilles oppofées. Les fleurs font difpofées en grappes terminales, rarement axillaires, fexuèufes, alongées, fimples, nues ou un peu feuillées , à peine épineufes , füup- portant des fleurs réunies par petits paquets , al- ternes , dont les pédoncules font fimples, capil- laires , longs de quatre lignes environ. Le calice eft glabre, petit, ouvert en étoile, à fix folioles étroites, linéaires, obtufes , réflchies. Les indi- vidus femelles portent de petites baies fphériques, rouges ou de couleur noire dans la variété $g, di- vifées en trois loges , contenant d’une à deux {e- mences arrondies, rarement trois. Cette plante croît dans les départemens miri- dionaux de la France, ainfi que dans l’Efpagne, Fltalie, la Paleftine, &c. fur les rochers & parmi ls buiffons. 5 (VF. v.) La variété d'a été recueillie, par Michaux , dans Non 486 S A L la Caroline; elle eft elle-même très-veriable : fes feuilles font lée=rement denticulées à leurs bords, tantôt haitées & auriculées, tantôt haitées fans auricule. Dans les individus nés fur les côtes ma- ritimes, les feuilles petfiftenc , reftent toujours vertes; dans ceux des bords des grands lacs, elles font caduques ; celles qui naiffent dans les terrains {cs font fouvent maculées. Les baies font noi- râtres en dehors, pupurines en dedans, d’une à trois fémences ; les tiges anguleufes ; les rameaux fupérieurs fouvent dépourvus d’aiguillons. ( Ju. herb, & mf.) 2. SALSEPAREILLE de Mauritanie. Smilax mau- ritanica, Poir. Srnilax caule aculeato, argulato ; foliis fubiner- mibus, corditc-lanceolatis, quinque feu feptemner- viis. Poiret, Voyag. en Barb. vol. 2. pag. 263. Smilax caule aculeato, angulato, fcandente ; fo- Lis cordatis , mucronatis , [ab feptemnerviis, iner- raibus , rarids aculeatis, baccis rubentibus. Desfont. Flor. atlant. vo!. 2. pag. 367. 8. Eudem , baccis luteis.(N.) Cette plante a des rapports avec lé fmilax af- pera , dont elle diffère par fs tiges beaucoup plus élevées, par fes feuilles beaucoup plus grandes, jamais tachetées, très-rarement épineufes, ou dont les épines font très-rares , pre labe moules. Comparée avec le finilax excelfa des herbiers de Vailant & de Tournefort , cette plante ne peut y être rapportée, ainfi que l’a obfervé M. Des- fontaines. Ses riges font prefque ligneufes, anguleufes, de couleur blanchatre ou cendrée , grêles, très- longues, difiufes, flexueufes, grimpantes, armées de quelque s aiguillons rares, "diftans, fort courts ; elles fe divifent £h rameaux fort alongés ; répan- dus fur les buiffons , garnis de feuilles alternes , pétiolées , très- fermes, coriaces, glabres à leurs deux faces , vertes & luifantes à leur face fupé- rieure, un peu plus pales en deffous, nerveufes , réticuléss , élargies & échancrées en cœur à leur bafe , rétrécies , lancéolées , acuminées à leur fommet, entières à leurs bords , très-variables dans leurs formes ; les unes très-larges, courtes, obtufes; d'autres beaucoup plus dongées : étroi- tes , lancéolées , acuminées, marquées de cinq à fepe nervures léngitudinales, quelquefois neuf, longues de deux à cinq pouces, larges d’un pouce & deni à trois pouces , point épineufes, excepté quelquefois fur leur principale nervure & à leurs bords ; les pétioles longs d'un pouce & plus, mu- nis à leur bafe de deux vrilles oppoféss. Les fleurs font dioiques, odorantes, en grappes ; les unes axillaires , inférieures & courtes ; les au- tres terminales , très-alongées , flexueufes, un peu épineufes à leur bafeièc fur lefquelles les S À L fleurs font difpofées par paquets prefqne verticil- lés, dillans. Les pédoncules partiels fent capi!- laires, glabres, fimples ; longs d'un deni-pouce & plus; le calice coloré en blanc, à fix folioles étroites, linéaires, très-ouvertes, obtufes , reflz- chies en dehors : "il renferme , dans les fleurs males, fix étamines plus courtes que les divifions calicinales. Les fleurs femelles renferment un ftyle très- court, à trois divifions , terminé par trois pifils, auquel fuccède une baie molle , globuleufe , très- He, de couleur rouge ou d’ un jaune clair dans la variété 8, divifé intérieurement en trois loges, à trois femences arrondies, mais plus fouvent deux, ou même une feule par l'avortement des autres. Cette plante croît fur les rochers, dans les lieux arides, parmi les buiffons , dans le royaume d’Al- ger, aux environs de Bonne & en plufieurs autres endroits. h (W.+.) 3. SALSEPAREILLE à longue tige. Smilax ex- celfa. Linn. Smilax caule aculeato , angulato; foliis inermious, cordatis , novemnerviis. Linn. Syft. Plant. vol, 4. pag. 2$$5, n°. 2. — Miller, Diét. n°. 2. Similax caule angulato , aculeato , alternatim ir- flexo ; foliis fagitratis A inermibus. Royen , Lugd. Bat. 228. Smilax orientalis, farmentis aculeatis , excelfas arbores fcandens, foliis non fpinofis. Tourn. Coroll. 44. — Buxbaum, Centur, 1. pag. 18. tab. 27. Ic. Mala, nue afpera. Profp. Alpin. Ægypt. 140. tab, [41. Srmilax caule angulato; foliis inermibus cordatis majoribus , fèptemnerviis. Duhamel, Arbr. édit. de Mich, pag. 236. tab. ÿ4.. Smilux af; era, pontica ; Jcrmentis arbores exce!fas fcandentibus ; folis amplioribus non fpinofis. Aubr. Icon. inedit. 11 Juif. Colleét. Cette efpèce a beaucoup de rapports avec le finilax mauritanica : il en diffère par fes feuilles une fois plus grandes, plus minces , membraneu- fes & non coriaces. C'’eft un arbuite grimpant , dont les tiges can- nelées , légérement anguleufes, armées d’aiguil- lons préfque droits, s’elèvent Juiqu’à la hauteur des plus grands arbres ; elles fe divifent en ra- meaux longs & flexibles , garnis de feuilles alter- s, pétiolées , ovales, prefqu'obtufes, glabres à leurs deux faces, grandes , minces ; marquées de cinq à fept nervures (Je n'en ai jamais vu à neuf), entières, fans aiguil ons. Les pétioles font Courts, fupoortanc deux vrilles filiformes. S A EL Les fleurs (ont difpofées en petits corymbes axillaires , bien plus courts que les feuilles , fup- portées par des pédoncules fafciculés, à l'extré- imité d’un pédoncule commun. Leur calice eft di- vifé en fix folioles ouvertes, recourbées à leur fommet. L'ovaire eft arrondi : il lui fuccède une baie globuleufe, glabre, contenant deux femences convexes d’un côté , plane de l’autre. . Cette plante croit dans le Levant : on la cul- tive au Jardin des Plantes de Paris. D ( V, w. & V.f. in herb. Tournef. ) Obfervations. La figure de cette plante , donnée qe les auteurs de la nouvelle édition des arbres arbufles de Duhamel, a été copiée d'après le deffin original d’Aubriet , qui accompagna Tour- nefort dans fon voyage au Levant. 4. SALSEPAREILLE de Catalogne. Smilax ca- talonica. Smilax foliis amplo-cordatis , feptemnerviis , mar. gine dentato-fpinofis ; caule fubangulato - aculea:o. CN.) d, Smilax afpera bermuéenfis, grandioribus fois, co'diformibus ; radice fureulofa. Pluken. tab. 110. fig. 6 g 6. Srilax bermudenfis, caule fubangalato ; foliis cordiformibus | magnis, feptemnerviis ; margine den- tato - aculeatis. Duham. Arbr. édit. de Michel. pag. 241. Ses tiges font anguleufes, prefque ligneufes, cännelées, glabres , armées d’aiguil'ons , rameu- fes , garnies de feu:Îles alrernes, pétiolées , ar- ples, fermes , coriaces, #libres à leurs deux faces, luifantes, munies de fept nervures, ovales, ai- guës, en cœur à [zur bafe , longues de trois à quatre pouces, fur environ trois pouces de laige; pourvues d'aiguillons fur la principal: nervure, & à leur contour de dents rares, fort petites, diffantes, épineufes ; lès pétioles font durs, épi- neux , longs d’un pouce. Les flzurs font difpofé:s en grappes alongées, diffufes , flexueufes , fur l=fquell:s fes fleurs font diflantes, prefque folitaires, ou réunies trois ou quatre, la plupart pédonculée:s , quelques-unes fefiles, fort petites. La plante de Plukener , variété à, reffemble b:aucoup à celle-ci ; elle n’en diffère que par la forme de fes feuilles, qui paroifent plus courtes, un peu cbtufes, fouvent mucronées. Cetre plante croit dans l1 Catalogne : cell: de Plukener fe trouve dans Les ilés Bermudes. D CV. in herb. Jffiez. ) S. SALSEPAREL LE épineufe. Smilax fpirofu. Srilax foliis lanceolatis | margite finuatis, aer- tato-fpinofis ; caule angulato-aculeuto. (N.) &, Smilax (ovata) , caule angulato ; folits ova- tis , trinerviis , marginibus rard aculeatis. Duham. Arbr. édit. de Michel. vol. 1. pag. 242. n°. 5. Je ne connois point les fruits de cette efpèce, qui préfente d’ailieurs dans fes riges & fes feuilles, & la difpofition de fes fleurs, les caraétires des frrilax , remarquables par les dents épineufes du contour des feuiiles. Ses tiges font dures, prefque ligneufes , canne- lées, anguleufes , divifées en rameaux glabres, un peu flexueux , armés d’aiguillons courts , droits, trés-aigus , garnis de feuilles alternes , médiocre- ment pétiolées, coriaces , étroites , lancéolées À longues de trois à quatre pouces, larges d'un pouce ou d’un pouce & demi, glabres à leurs deux faces, marquées de trois nervures longitu- dinales , les deux latérales peu prononcées, celle du milieu faillante , garnie d'aiguillons au deffous, nerveulfe , réticulie; Je contour des feuilles eit finué, à dents laches, épineufes , approchantes des feuilles de houx. Les fleurs font réunies à l'extrémité d’un pédoncule commun en petits fafcicules ombeilés. Cette plante croît dans les Indes. Elle a éts communiquée à M. Lamarck par M. Dupuis. 5 ? CV. f. in herb. Lam. La variété d'a les feuilles deux fois plus larges, oval:s, oblongues , à cinq nervures. (W. f. in herb. Juffieu.) 6. SALSEPAREILLE de Ceilan. Srmilax 7eylo- nica. Linn. Smilax caule aculeato , angulato ; foliis incrmi- bus , cuulinis cordatis , rameis ovato-oblongis. Linn. Syft. Plant. vol. 4. pag. 255. n°. 3. — Flor. zeyl. 364. — Burm. Flor. ind. pag. 113.— Lam. L'luftr. tab. 817. fig. 2.— Gærtn. de Fruët. & Sim. Cen- tur. I. tab. 16. fig. 7. Smilax indica, fpinofa; folio cinnamomi , pfeu- dochina quibufdam. Burm. Thef. zeylan. pag. 22. China amboinenfis. Rumph. Amboin. vol, $. pag. 4$7. tab. 161. Kari - vilandi. Bheed, Malb. vol. 7. pag. $9. tab. 31. d\ Srilax (indica} , caule argulato ; foliis fubro- tundis , quinguenerviis. Duham. Arbr. édit. de Mi- che!, vol. 1. pag. 242. n°. 6. Ses tiges font glabres, firiées , prefque cylin- driques, médiocrement anguleufes, armées d’ai- guillons qui manqu nt queliuefois fur les ra- msaux , garnies de feuilles alternes, pétiolé:s, Î cotiaces , ovales, quelquefois preiqu# rondes, Nan 2 210) 408 i SAT échancrées en cœur à leur bafe , entières à leurs bords, les fupérieures ovales oblongtes , les unes cotules, d'autres acuminées , glabres à leurs deux iices, marquées de cinq nervures loxgitudinales, ë& d’autres plus fines , faillantes , difpolées en ré- feau, Les fleurs font difpofées en petites ombelles 2xillaires, fupportées par un pédoncul: commun, fimple , très-court, & par des pédoncules partiels aflez nombreux. Le fruit eft une baie noirâtre ; ovale, à trois loges. . Cette plante croit dans les Indes orientales , à Yile de Ceilan & dans celle de Madagafcar. D CP. fin herb. Juffieu. ) 7. SALSEPAREILLE offcinale. Smilax farfapa- rilla. Smilax caule aculeato , angulato ; foliis inermi- bus , ovatis , retufo-mücronatis , trinerviis. Linn. Syft. Plant. vol. 4. pag. 25. n°. 4. — Mater. me- dic. 214. — Miller, Diét n°. 3. — Blackw , tab. 393. — Regnault, Botan. Icon. — Lam. Illufir. Gener. tab. 817. fig. 1. Srmilax caule angulato, aculecto; foliis ovatis, acutis , inermibus. Royen , Lugd. Bat. 228. Smilax caule angulato , iculeato ; foliis d'latato= cordatis ; tnermibus , acuris. Hort. Cliffort. 459. — Gronov. Virgin, 120. 1 56. Srnilax viciculis afperis , virginiana ; folio hede- raceo , leni, zarçga , nobiliffima. Plukenet , Almag. pag. 348. tib. 111. fig. 2.— Rai, Suppl. 345. Smilax afpera , peruviana , feu farfuparilla. C. Bauh. Pin. 296. Smilax caule fubangulato, fpinofo ; foliis corda- tis ,inermibus , trinerviis ; petiolis triquetris , a/pe- ris j radicibus teretibus , geniculatis ; baccis globofis, ceruleis , monofpermis. Walter. Flor. Carrol. 245. — Duham. Arbr. édit. de Mich. vol, 1. pag. 243. Ü: 3. Ses racines font grêles, très-longues, fouples, entortillées ; fes tiges longues , rouffâtres , angu- Jeufes, très-glabres , rameufes, armées d’aiguil- lons affez forts, élargis, droits, aigus , garnis de feuilles pétiolées , alternes , coriaces, gläbres, & dépourvuzss d'aiguillons à leurs diux faces; ova- les, élargies, échancrées en cœur & prefqu’au- riculées à leur bafe, courtes , obtufes, mucro- nées , entières à leurs bords, de trois à cinq ner- vures , & dont les pétioles font munis à leur bafe de deux vrilles capillires. Les pédoncules communs font plus longs du double environ que les pétioles, fimples , droits, terminés par des fleurs en ombelle, affez nom- breules , Nurenues par des pédoncules partiels, SAL courts. Les calices font petits , blanchatres , à fix folioles obtules, prefque droites. Cette plante croît dans les contrées méridio- nalks de l'Amérique, au Mexique, au Pérou, dans le Bréfil & la Virginie. Bb (VW. f. in her. Lam. & Juff.) Les racines de cette efpèce , & fans doute de plufieurs autres fous le même nom, ont joui au- trefois d’une grande réputation comme un puif- fant fudorifique, propre à opérer la dépurarion des humeurs, à divifer & atténuer les vifqueufes : c'étoit en conféquence un fpécifique dans les ma- ladies vénériennes : ces remèdes, qui paroïfi:nt en effet avoir eu quelques fuccès dans l'Amérique , n'ont pas aufh bien reuffi en Europe, foit à raifon de la diverfité des climats , foit parce que les ra- cines perdent leurs propriétés par la defficcation & en vieilliflanr. Au refle, l’analyfe n'y a trouvé aucun principe très-aétif; & pour la dépuration du fang , nous avons dans la bardane , la chicorée, la patience , des remèdes bien fupérieurs , fans aller chercher dans un autre hémifphère des plan- tes d'une vertu douteufe. 8. SALSFPAREILLE perfoliée. Smilax perfo- liata. Louréiro. Srmilax caule aculeato, angulato ; foliis acutis , quinquenerviis ; ffipulis cordatis , perfoliatis. Lou- reiro , Flor. cochinch. pag. 763. n°. 1. Ses racines font groffes , tubéreufes , arrondies, noueufes , brunes en dehors, plus pales en de- dans ; elles pouffent un grand nombre de fibres droites , fimples , très-longues , horizontales. Ses tiges font longues, grimpantes, anguleufes, rameufes, armées d’aiguillons nombreux, couits, épars , garnies de feuilles pétiolées , alternes, ovales, prefqu’en cœur, grandes, fans épines, glabres à leurs deux faces, entières, terminées par une pointe récourbée , marquées de cinq ner- vures & de veines réciculées , munies à leur bafe de ftipules folitaires, perfoliées, en cœur , fou- tenant fur leur pétiole deux vrilles très-longues, oppofées. Les fleurs font dioiques, difpofées en ombelles axillaires ; les calices à fix divifions réfléchies , renfermant fix étamines, trois ftigmates réfléchis, prefque fefliles , auxquels fuccèdent de perites baies globuleufes, de couleur rouge, à trois lo- ges , monofpermes. Cette plante croît dans les forêts & fur les co- teaux de la Cochinchine. F (Defcripr. ex Lourcir.) 9. SALSEPAREILLE papyracée. Smilax papyracea. Smilax caule argulato ; foliis ovato- elongatis , trinervis, papyraceis & venofis. Daham. Arbr. édit. de Michel, vol. 1. pag. 242. n°. 8. SAME Ffpèce facile à diftinguer par fes grandos feuilles minces, papyracées. Ses tiges font anguleufes, gla- bres, cannelées, armées de quelques aiguillons, gar- nies de feuilles alternes , pétiolées, ovales, lan- céolées , très-minces , vertes, glabres à leurs deux faces, longues de fix à huic pouces , fur deux pou- ces & demi de large ; marquées de trois nervures faillantes , & de veines élevées, agréablement ré- ticulées ; ja bafe des fcuilles eft arrondie, prefque tronquée , fans échancrure ; leur fommet aigu, les pétioles firiés, longs d’un pouce. Je ne connois ni les fleurs niles fruits. Cette plante a été envoyée de Cayenne par M. Bajon. D? (VW. /f: in herb. Lam. & J:f.) 10. SALSEPAREILLE à feuilles de gui. Srilax vifcifolia. Smilax foliis anguffo-lanceolatis ; inermibus ; um- bellis minimis ; caule afpero , flriato ; ramis flexuo- fifimis ; divaricatis. (N.) Smilax caule angulato, foliis ovato-ohlongis , iner- mibus , glabris , trinerviis & venofis. Duham. Arbr. édit. de Michel, vol. 1. pag. 243. n°. 17. Efpèce très-remarquable par fes feuilles affez femblables à celles du gui commun, tant par leur | épaiffeur , que par leur forme. Les tiges font divifées en rameaux étalés & di- vergens, grêles, très-fl:xueux , ftriés, prefque quadrangulaires , très-rudes fur leurs angles, gar- nis de feuilles alternes, pétiolées , oblongues, étroites , lancéolées, coriaces , très-épaifles, en- tières, glabres à leurs deux faces , fans épines; les fupérieures longues d'environ un pouce & demi, fur un demi-pouce de large ; je ne connoïs point les inférieures , qui pourroient être beaucoup plus grandes, & peut-être d’une forme un peu diffé- rente ; elles font marquées de trois à cinq nervu- res longitudinales, quelquefois un peu ramifiées, & de veines réticulées. Les fleurs [ont difpofées dans l’aiffelle des feuil- les & à lai bifurcation des rameaux , en petites om- belles , dont le pétiole commun eft droit, fort court ; les pédoncules partiels ont à peine deux li- gnes de long. Les calices font divifés en fix fo- lioles petites, aiguës, un peu verdâtres. Les éta- mines ont à peine la longueur du calice; leurs an- thères font petites, ovales , d’un jaune-pâle, Cette plante fe rencontre en Amérique , dans Pile Saint-Domingue. D (Ÿ./f. in herb. Lam.) 11, SALSEPAREILLE du Pérou. Smilax obliquata. Smilax caule fubangulato , foliis triangulatis , ar- gulis inferioribus obtufis , altero obliquato. Duham. Arbr. édir. de Michel, vol, 1. pag. 242. n°. 12. — Juff. Herb. SAL 469 Cet arbufte a des racines qui fe divifenc dès leut coilsr, en longs farmens fafciculés, prefque fim- ples, chargés de quelques fibres capillaires. Ses ti- ges font épaifles , Îuiées, médiocrement anguleu- fes, prefque tétragones , glabres, armées de quel- ques aiguillons , courts, recourbés; garnies de feuilles alternes, pétiolées , larcéolées, triangu- laires , longuement acuminces à ieur fonmmet, ver- tes à leurs deux faces, entières , longues de fix à huit pouces & plus, larges de trois ou quatre à leur bafe; les deux angles inférieurs arrondis, l'un des deux plus étroit ; la bafe tronquée ou un peu concave; trois ou cinq nervures faillantes, longitu- dinales , fans aiguillons. Les pétioles font courts, un peu comprimés, munis, un peu au deflus de leur bafe , de deux vriiles oppofées, très-longues, fortes, cylindriques. Je ne connois point la fruc- tification. Cette plante a été recueillie an Pérou par M. Jof, Jufiea. D (. f. àn herb. Ju]. ) 12. SALSEPAREILLE à feuilles lancéolées, Sri- lax lanceo!ata. Smilax caule angulato-fpinofo , foliis longis ; an- guflis , lancéolatis inermibus. Walter. Flor. ca- rol. pag. 245. — Duham. Aibr. édit. de Michel , vol. 1. pag. 242. n°: 7. Smilax caule inermi , tereti ; foliis inermibus , lanceolatis. ? Linn. Syft. Plant. vol. 4. pag. 258. hé 12. Les caractères qui portent, dans les efpèces de ce genre , fur la préfence ou l’abfence dés aiguil- lons, peuvent fouvent induire en erreur, furtout lorfqu'on ne les détermine que d’aprèsles herbiirs. Celle dont il s’agit a prefque toujours fes rameaux fans aiguillons , mais fes tiges en font très-fouvent munies , furtout à leur bafe ; elles font d'ailleurs farmenteufes , grimpantes , un peu anguleufes, fur- tout les rameaux ; garnies de feuilles alternes , pe- tiolées, luifantes & glabres à leurs deux faces, étroites , lancéolées & à crois nervures dans leur jeunefle; ovales, un peu oblongues lorfqu’elles font plus anciennes , marquées de cinq nervures. Les fleurs font difpofées en petits corymbes dans l'aifleile des feuilles; elles produifent de pe- tites baies rouges ou de couleur écarlate , renfer- mant d’une à trois femences. Ces fruits durent pref- que pendant tout l'hiver. ‘ Cette plante croit dans l'Amérique feptentrio- nale. Les individus qui naïflent dans les lieux aquatiques, font prefque glabres ; à peine les tiges offrent-elles quelques aiguillons : lorfqu’ils croif- fent dans les fols arides, ïls font beaucoup plus épineux. P CV. f: in herb. Ju]. ) Il eft très-douteux que ce foit ici la plante de Linné. La figure de Catesby, qu'il cite à l'appui, ne convient ni à ce genre ni même à fa famille , comme l'a tr-sbien obfervé M. Jaume dans l'ouvrage de Duhamel. 470 XX Tiges cylindriques , armées d’épines. 13. SALSEPAREILLE fquine. Smilax china. Smilax caule aculeato , teretiufeulo ; foliis inermi- bus , ovato-cordatis, quinguenerviis. Linn.Syft. Plant. vol. 4. pag. 456. n°. 5. — Mater. medic. 214. — Mill. Diét. n°. 5. — Gmel. Iter 3. pag. 32. tab. G. — Black. tab. 433. Smilax caule aculeato , foliis orbiculato-ovatis , inermibus , quinquenerviis. Gronov. Orient. 317. Srmilax farmento tereti , infernè aculeato ; foliis Jübrotundo-cordatis , trinerviis ; petiolis clavicula und , alterave. Brown, Jam. 359. Smilax minus, fpinof2; fruëtu rubicundo ; radice virtuo/a , chind diétà feu fankinä. Koœmpf. Amm. pag. 781. tab. 782. Smilax caule fubangulato , teretiufeulo; foliis re- tufo-acuminatis, ovato-cordatis, balr-rotundatis, quin- guenerviis , fuprà rigidiffimis. Duham. Arbr. édit. de Michel, pag. 239. China radix. Bauh. Pin. 296. China michuacanenfis , feu fmilax afpera minor. Plum. Icon. 83. Fruticulus convolvulaceus , fpinofus , finicus ; flo- ribus parvis, umoellaiis. Pluken. Amalth. pag. 101. tab. 408. fig. 1. Vulgairement la fquine. Ses racines font groffes , noueufes, tubercu- leufes, d’un brun-rougeâtre en dehors , blancha- tres, teintes de rouge en dedans ; elles produtfent des tiges longues, glabres, à peine anguleufes, prefque cylindriques , rameufes , armees , furtout à la bae des riges , d’aiguiilons courts & forts, garnis de feuilles alternes, coriaces, pétivlées, ovales, échancrées en cœur à leur bafe, cbtufes, acuminées à leur-fommet, un peu variées dans leur forme , entières à leurs bords, fans aisuiilons ; marquées de cinq à fept nervures; les feuilles in- férieures amples , très-grandes ; les fupérieures beaucoup plus petites , munies de vrilles à la bafe des pétioles. L:s fleurs font axillaires , fupportées par un pé- doucule commun , uès-fimplé, beaucoup plus court que les feuillss, qui foutient à fon fomimet ui grand nonbre de fleurs difpofees en ombelle , munies d'un pédonculé partiel, fimple, capillaire, lorg d'un demi-pouce & plus. Les calices font blan- chatres où d’un vert-j:unâtre , à fix folicles un peu cf chies. Les fruits font des baies arrondies, de Li givilur d’une petite prune. | S AL Cette plante croît à la Chine & au Japon, Com- merfon l’a également recueillie à l’île Bourbon. F CW.f.in herb. Juf. ) Les racines font employées en médecine ,comme fudorifiques , diurétiques, propres à purifier le fang, & uciles dans la jauniffe , la goutte, les hu- meurs fquirreufes; elles font un peu réfineufes , &, lorfqu’elles font recentes, leur faveur eft un peu acre, pâteufe; mais fèches, leur goûc eft rerreux, légérement aftringent. Des marchands chinois ont donné la vogue à cette plante pour la première fois en 1535; ils la vendotent alors fous lé nom de fou- ling , comme un fpécifique contre les maladies vé- nériennes, bien plus efficace & moins génantque le remède de gayac. Les Ffpagnols firent un fi grand éloge de fes propriétés à l’empereur Charles-Quinr, que ce prince en fit ufage de fon propre mouve- ment, à l’infu de fes médecins, pour le guérir de la goutte, & bientôt certe recette devint publi- que & en grande réputation : elle n’a aujour- d'hui qu'une foible renommée. On a entiére- ment abandonné l'ufage de ces racines dans les maux véneriens , & même comme fudorifiques & diurériques ; elles n’infpirent qu'une foible con- fance. 14. SALSEPAREILLE à feuilles rondes. Smilux rotundifolia. Linn. Smilax caule aculeato , tereti; foliis inermibus, | cordatis, acuminatis , feptemnervis, Linn. Syftem. Plant. vol. 4. pag. 256. n°. 6. 8. Smilex (rotundifolia) , ramis angulofis, ra- riter aculeatis ; folits fubrotundatim cortato-ovuli- bus , acutis, glaberrimis , quinquenerviis ; baccis fpharicis.Mich. Flor. boreal.Aimer. vol. 2. pag.23 7. — Duham. Arbr.édir. de Michel, vol. 1.pag. 242. neo Atbriffeau dont les tiges font cylindriques , les rameaux anguleux, moins chargés d’épines que Les tiges , garnis de feuilles petiolées, alternes , un eu arrondies, ovales, en cœur, très-glabres à É deux faces, fans épines, entières à leursbords, aiguës ou médiocrement acuminées à leur fom- met, marquées de cinq à fept nervures. Les fleurs: produifent des baies fhériques. Cette plante croît dans l'Amérique feptentrio- nals , depuis la nouvelle Angleterre jufque dans Ja Virginie. D ( Defcripe. ex Mich.) 1f. SALSEPAREILLE à feuilles de laurier, Sm- lax laurifolia. Linn. ï Sinilax caule aculeato , tereri ; foliis inermibus, ovato-lanceolatis , trinerviis, Linn. Spec. Plant. vol. 4. pag. 259.— Gronov. Virgin. 193, 156. — Milt. Diét. n°. 13. Smilax ramis teretiufeulis , fubisermis ; foliis .co- riaceis , lanceolato - oblongis | trinerviis, levigatis, | SAL perfiffentibus ; umbellatis breviffimè pedunculatis ; baccis globofrs. Mich. Flor. boreal, Amer. vol. 2. pag. 237. Smilax levis , laurifolio , baccis nigris. Catesb. Carol. pag. 15. tab. 15. Smilax caule volubili, fubangulato , infernè fpi- ñofo ; foliis rigidis , perennantibus ; nutantibus , tri- nervüs , ovato-lanceolatis , aliquantd obtufis ; fpinà muticà terminatis ; baccis globofis ,| conglomeratis , rigris, monofpermis. Walther. Flor. carol. 144. Smilax caule inermi , teretiufeulo , foliis inermihus, lanceolato-oblongis ; levigatis , coriaceis | trinerviis. Duham. Arbr. édit. de Michel, vol. 1. pag. 269. Arbriffeau dont les tiges font grimpantes, cy- Jindriques , glabres, médiocrement ftriées, ra- meufes ; les rameaux un peu. flexueux vers leur fommet, garnis de feuilles alternes , pétiolées , lifles , très-fermes, coriaces , glabres à leurs deux faces, entières à leurs bords , lancéolées , oblon- gues, un peu rétrécies à leur bafe , légérement acuminées ou obtufes à leur fommet, aflez fem- blables à celles du laurier | marquées de trois ner- vüres. Ces feuilles varient un peu felon leur âge ; elles font plus larges dans leur vieillefle, moins épaiffes. Les fleurs font difpofées dans l’aiffelle des feuil- les en petites ombelles , dont le pédoncule com- mun eft de la longueur des pétioles ; les pédoncu- les partiels un peu plus courts, les fleurs dioiques , dont le calice eft à fix folioles réfléchies en de- hors ; l'ovaire ovale, qui produit des baies noi- ratres , globuleufes , renfermant d’une à trois femences. Cet arbufte croit dans la Virgin'e, la Floride & la baffe Caroline. [ ( F.f. in herb. Ju.) 16. SALSEPAREILLE tamnoide. Srilax tamnoi- des. Linn. Smilax caule aculeatc-téreit ; foliis inermibus, cor- datis , oblongis , fepremnerviis. Linn. Syft. Plant. vol. 4. pag. 257. n°, 8. — Miller, Diét. n°. 4. » Smilax bryonie nigre folits | caule fprnofo , baccis nigris. Catesb. Carol. 1. pag. ÿ2. tab. 52. Cette plante a des tiges fouples, cylindriques, articulées, grimpantes , hautes de vingt pieds & plus ; rameules , armées d'épines , un peu flexueu- fes à leur fommet , garnies de feuilles alternes, pétiolées, oblongues ou élargies, variables dans Jeur forme , échancrées en cœur à leur bale , gla- bres à leurs deux faces, marquées de fepr à neuf nervures, munies de vrilles fimples à la bafe des pétioles. Les fleurs font difpofées, dans l'aiflelle des feuilles , en ombelles rouffues, dont le pédoncule commun eft long , grêle ; terminé par un très- grand nombre de rayons ou de pédoncuies par- tels, inégaux. Les fruits font des baies noires, arrondies, fermes, pendantes , qui ne renferment qu'une feule femence dure & globuleufe. 47 Cette plante croit dans la Caroline. Ph Les habitans de Ja Caroline, au rapport de Catesbi, mangent au printems les jeunes pouffes de cette plante comme des afperges, & ils font avec les racines une boiffon à laquelle ils attribuent de grandes vertus, & particuliérement celle de pu- iifier le fang. Ces racines font tubéreufes, divifées en plufieurs nœuds. Quand on les tire de terre, elles font tendres & pleines de fuc; mais elles deviennent à l'air'aufli dures que du bois. 17. SALSEPAREILLE à feuilles caduques. Smilax caduca. Linn. Srmilax caule aculeato , tereti ; foliis inermibus, ovatis trinerviis. Linn. Syit. Plant. vol. 4. pag. 267. n°. 9. — Miller, Diét. n°. 6.— Duham. Arbr. édit. de Mich. vol, 1. pag. 244. Ses tiges font fortes , grimpantes, cylindriques, glabres , armées d’épines courtes, & s'élèvent à plus de trente pieds fur les arbres auxquels elles s’accrochent. Ses feuilles font coriaces , épaifles, ovales , glabres à leurs deux faces, échancrées en cœur à leur bafe, point épineufes , entières à leurs bords , aiguës, acuminées à leur fommet , longues d'environ cinq pouces , fur trois & demi de large à leur bafe ; marquées de trois nervures. Cette plante croît à la Nouvelle-Efpagne & dans les contrées méridionales de l'Amérique. F 18. SALSEPAREILLE à feuilles cufpidées. Srilax cufpidata. Smilax caule fubcylindrico; foliis trirerviis, ma- joribus ovatis; margine inermi. Duham. Arbr. édir, de Mich. vol. 1. pag. 242. n°. 10. China altera, aculeata; foliis oblongis, cufpidatis. Plum. Amer. Icon. 85. C'’eft une très-belle efpèce, dont les tiges font ligneufes, glabres, prefque cylindriques , à peine anguleufes , armées d’aiguillons courts, garnies de feuilles alternes, très-amples ; épailles, coriaces, ovales , oblongues; les fupérieurés lancéolées ; plus petites, marquées de trois nervures princi- pales, faillantes, & de deux autres moins fenfibles, nulles dans les feuilles fupérieures , réticulées, en- tières à leurs bords, un peu échancrées en cœur à leur bafe , obtufes ou acuminées à leur fommet; les feuilles inférieures longues de huit à dix pou- ces & plus, larges de quatre à cinq pouces, gla- bres à leurs deux faces, fans aiguillons ; fuppor- tées par un pétiole court, contourné, flrié, muni de deux vrilles oppofées, 472 S A L Les fleurs font difpofées dans l'aiffelle de s feuilles portées fur un pédoncule commun, un peu plus long que le pétiole, divifé à fon fommet en pédoncules partiels, nombreux , courts, prefqu’en ombelle. Les fruits font médiocrement acuminés. ette plante croit dans l'Amérique méridio- nale , d’où Ile à été rapportée par M, Leblond. D (VS. in herb. Juff.) 19. SALSEPAREILLE glauque. Smilux glauca. Mich. Smilax ramis fubteretibus, pafsèm aculeatis ; foliis guofi cordato-ovalibus, acuminatis , glibris , fubeùs glaucis, quinquenerviis ; urmbellulis longiufeule pe- dunculatis, floribis parvulis. Mich. Flor. boreal. Aimer, vol, 2. pag. 237. — Duham. Arbr. édit. de Mich. vol. 1. pag. 243. Smilax (glauca), caule fubangulato ; foliis oblongo- cordatis , lev'bus, fubnervofis, fubiès glaucis, Walt. Flor. amer. pag. 245. Cette efpèce a des riges glabres, médiocrement anguleufes, divifées en rameaux cylindriques, armés d’aiguillons épars, garnis de feuilles ovales ou oblongues , preiqu'en cœur; glabres à leurs deux faces , entières à leurs bords , acuminées à leur fommet , vertes en deflus, d’une couleur glauque en deffous , marquées de cinq nervures longitudinales, peu faillantes. Les fleurs font pe- tites, difpofées en ombelles foutenues par un long pédoncule commun. Cette plante croit dans les forêts de la Caro- line, Bb 20. SALSEPAREILLE à fleurs prefque fefiles, Smilix fabfefiliflora. Smilax caule aculeato, cylindrico ; foliis magnis, ovatis , trinerviis ; floribus fubfeffilibus. Duham. Arbr. édit. de Mich. vol. 1. pag. 243. n°. 15. Belle efpèce, dont les tiges font fortes, cylin- driques , glabres , finement anguleufes, armées d'épines diflantes, aflez fortes, rameufes, garnies de feuilles grandes , alternes, médiocrement pé- tiolées , ovales, longues de fept à huit pouces & plus, larges de quatre ou cinq, coriaces, vertes, glabres à leurs deux faces, entières à leurs bords, obtufes à leur fommet, arrondies à leur bafe , à trois nervures, dont les latérales fe ramifient en veinuies réticulées. Les fleurs font ramaflées, dans l’aiffelle des feuilles , en petits paquets prefque fefiles , om- bellés, fans pédoncule commun ; les pédoncules partiels très- courts , inférés fur une petite tête dure, munie de quelques petites écailles. Cette plante a été rapportée du Bréfil par Dom- bey. Bb (VW fin herb. Ju) $ AE XX X Tiges anguleufes , non épineufes. 21. SALSEPAREILLE ciliée. Smilax bona nox, Linn. Srnilax caule inermi , angulato ; foliis ciliato-acu- learis. Linn, Syft. Plant. vol. 4 pag. 257. n°. 10. Smila afpera India occidentalis. C. Bauh. Pin. 296. Smilax foliis latis, in margine fpinofis , caroli- niana ; flipite quadrato. Pluken. Almag. pag. 348. tab;-111. fig. 1, Smilax ramis angulofis, aculeatis ; foliis haflato- lanceolatis ; auribus rotundato-obtufis , quinquener- vis ; baccis globofis. Mich. Flor. boreal. Amer. vol. 2. pag. 237. — Duham. Arbr. édit de Mich. ol. I. pag: 242. n°. 11. ; 8. Smilax caroliniana , fhipite quadrato leni ; foliis anguffis , afberis, auriculatis , ad bafin angulofis. Pluk. Almag. pag. 348. tab. 111. fig. 3. Ses tiges fe divifent en rameaux anguleux , af- més d’aiguillons , garnis de feuilles haftées , lan- céolées , alternes , dont les oreillettes font arron- dies , obtufes ; le contour des feuilles cilié par de petites pointes piquantes; leur furface traverfée par cinq nervures; leur pétiole foutenant deux ftipules oppofées. Ces feuilles varient; elles font quelquefois plus larges, ovales, échancrées en cœur. Les fruits confiftent en de petites baies globuleufes. Cette plante croit fur les côtes maritimes de la Caroline & de la Floride. B 22. SALSEPAREILLE herbacée. Smilax herbacea. Linn. Smilax caule inermi, angulato ; foliis inermibus , ovatis , feptemnerviis. Linn. Syft. Plant. vol. 4. pag. 258. n°. 11. Smilax levis, marilandica; foliis hedera nersofis, pralongis ; pediculis infidentibus ; flofculis minimis , in umbellam parvam congeflis. Raï, Suppl. 345. Smilax claviculata, hedera folio, tota Levis, & terrd mariand. ? Pluk. Almag. pag. 349. tab. 225. fig. 4. Srnilax caule herbaceo, ereëlo , fimplici ; foliis longè petiolatis, ovalibus , feptemnerviis ; umbellulis longiffimè pedunculatis ; pedunculo compreffo , baccis depreffo-globofis. Mich. Flor. boreal. Amer.svol, 2. pag. 239. — Duham. Arbr. édit de Mich. vol. 1. Pas: 244. Ses tiges font glabres,, luifantes, droites, her- bacées , point rameufes, rouffatres , fins épines, garaies de feuillés alternes, affez longuement pé- tiolées , minces, membraneufes, ovales, quel- quéfois larcéolées ; Jujfantes & glabres à Jeurs Eux deux faces , obtufes , rétrécies vers leur formmet, arrondies , entières à leur bafe & à leurs bords, marquées de cinq à fept nervures ; les pétioles à peu près de moitié auffi longs que les feuilles, munis à leur bafe de deux vrilles filiformes. Les fleurs font axillaires, difpofées en ombelle à l'extrémité d’un très-long pédoncule commun, grêle, comprimé. Les pédoncules partiels font très-courts , prefqu'égaux , capillaires ; les fleurs très-petites , un peu verdatres; les calices divifés en fix folioles étroites , aiguës. Les fruits font de petites baies globuleufes, un peu comprimées. Cette plante croît dans la Penfilvanie & dans la Haute-Caroline. Elle y a été recueillie par Mi- chaux. 3 (W. [. in herd. Juff.) XX#% Tiges cylindriques , non épineufes. 23. SALSEPAREILLE fauffe fquine. Smilax pfeu- dochina. Linn. Smilax caule inermi, tereti ; fo'iis inermibus , caulinis cordatis , rameis ‘ovato-oblongis, quinque- rerviis. Linn. Syft. Plant. vol. 4. p.258. n°.13. Smilax caule tereti , inermi; foliis inermibus , cau- linis cordatis, ramorum lanceolaris ; pedunculis lon- giffimis. Gronov. Virgin. 193.156. ? Smilax caule tereri, inermi ; foliis cordato-ovatis , acutis, inermibus; petiolis hidentatis. Hort. Clifort. 459. — Gronov. Virgin. 120. Srmilax afpera, foliis trinerviis , oblonpis ; petiolis biclaviculatis, Brown, Jam. 359. Smilax virginiana, fpinis innocuïs armata; latrs canella foliis , radice arundinaceä , creffà , nodofi & carnofa. Pluken. Almag. p. 349. tab. 110.f8. 5. Smilax afpera, fruétu nigro ; radice rodofä, mag- nâ , levi, farinaceé. Sloan , Jam. 105. Hifi. 1. pag. 31tabs 413 fe 1: Smilax afpera, nodofu ; radice rubrâ , majore. Plum. Icon. 82. Chira fpuria, nodofa. C. Bauh. Pin. 297. C'eftun arbriffeau grimpant, dontles tiges font cylindriques, légérement flriées, dépourvues d’ai- guillons , excepté quelques-unes à leur bafe; di- vifées en rameaux nus, un peu flexueux. Les feuilles des tiges font grandes, larg:s, ovales, échancrées en cœur à leur bafe; celles des ra- meaux plus étroites, alongées , glabres à leurs . deux faces , entières, marquées de cinq nervures, un peu acuminées à leur fommer , fans épines. qq, à Les fleurs font difpofées prefqu’en grappes axil- laires, difufes, prefque paniculées, compofées de petites ombelles dont le pédoncule commun eft cylindrique , long d'environ quatre pouces, muni à fa bafe d’une petite folicle irès-courte , Botanique, Tome VI, SAVE 475 épaiffe ; les pédoncules partiels fimples, foutenanct de petites fleurs d'un blanc un peu verdatre: il leur fuccède de petites baies contenant deux ou trois femences. Cette plante croît dans la Virginie, la Jamaique, & dans une partie de la Caroline. B ( W. f. ir herb. Juffieu. ) Les Chinois fe fervent des tiges de cette efpèce pour faire des corbeïlles & autres meubles de cette nature. 24. SALSEPAREILLE à très-grandes feuilles. Smilax megalophylla. Smilax foliis amplioribus , cordatis ; auribus ro- tundatis | glabris , venoffs. Dubhun. Arbr. édit. de Mich. vol. 1. pag. 244. China alcera , non aculeata; foliis amplioribus. Plum. MAT. $. tab. 138. Srilax caule inermi, tereti ; fol'is inermibus, cor- datis, emarginatis. Burm. Amer. pag. 73. tab. 84. Cetre efpèce, remarquable par la grandeur de fes feuilles ,.a des racines noueules, tuberculées, d'où fortent de longues fibres flabeliiformes , très-fimples : il s’en élève des tiges droites, gla- bres, cylindriques, fans épines , articulées; les articulations faillantes, munies d'écaiiles, garnies de feuilles pétiolées, alrernes, très-amples, larges de huit à dix pouces & plus, ovales, échancrées fortement en cœur àieur bafe ; les deux oreillettes arrondies , épaifles, coriaces , glabres à leurs deux faces, entières à leurs bords , acuminées à leur fommet , fans aiguillons, marquées de cinq ner- vures longitudinales , & d’autres tranfverfes, on- dulées. Les pétioles font courts, épais, fuppor- tant deux vrilles fimples , très-longues. Les fleurs font difpofees en ombelle dans l'aiflelle des feuiiles. Cette plarte croît dans Amérique méridionale; elle a de grands rapports avec le fmilix falfapa- rilla , dont elle n’eft peut-être qu'une variété à très-grandes feuilles. B (W./f. in kerb, Ju]. ) 2$. SALSEPAREILLE à feuilles de eamanus. Sri lax tamnifolia. Mich. Smilax caule herbaceo , fandente ; foliis longt pe tiolatis , quafi triangulatim cordetis , rotundato-obtu- fs; nervis glabris. Michaux, Flor. boreal. Amer. vol. 2. pag. 238. — Duham. Arbr. édit. de Mich. vol. 1. pag. 244. Srmilax caule tereti, inermi ; foliis inermibus , caulinis cordatis , ramets lanceolaiis, pedunculis longiffimis. Grunov. Virgin. ? S2s tiges font grimpantes, herbacées, cylindri- ques, dépourvues d’aiguillons, garnies de feuilles dont la forme eft un peu variable , prefque trian- O00o ÂT4 Ste gulaires ; celles des tiges, en cœur, arrondies à leurs angles inférieurs , obtufes à leur fommet; Jes feuilles fupérieures, plus alongées , plus étroi- tes, lancéol£es, marquées de nervures glabres. Cette plante fe rencontre dans la Caroline. # ? (Defeript. ex Mich.) 26 .SALSEPAREILLE pulvérulente. Sri/ax pul- verulenta. Mich. N Srnilax caue herbaceo , fcandente ; foliis longè pe- tiolatis , eximiè cordaris, fensim acuminatis , novem- nerviis; umbellulis lonviffimè pedunculatis. Mich. Flor. boreal. Amér. vol. 2. pag. 238. Ses tiges font droites , herbacées , à peine grim- pantes, fimples, cylindriques , un peu compri- mées à Jeur partie irfér'eure, anguleufes à leur partie fupéricure , glabres, fans épines, hautes d'environ un pied , point rameufes, fans vrilles , excepté vers leur fo mmet, où elles font très- cour- tes. Les feuilles font, les unes ovales , en cœur ; d’autres, plus étroites , lancéoïées, longuement pétiolées, les inférieures alternes, les fupérieures prefque verticillécs $ membraneufes , entières , Je à leur face fupéri-ure, à neuf nervutes , obrufes où un peu mucronées, couvertes en def fous de petits poils très-courts, épars, qui ne pa- roiffent, à l'œil nu, que comme une petite pouf- fière blanche; les pétioles prefqu'auiht longs que les feuilles, glabres, ftriés. Les fleurs font folitaires, portées fur de très-longs pédoncules roiles, flriés, applatis, fitués dans l’aif- felle . s feuilles; quelquefois ces dernières font remplacé:s par ute me mbrane oblongue, vagi- pa le, bifile, très-mince, caduque. Les pédon- cules communs font terminés par ün grand nombre de fleurs fifciculées, en ombelle, foutenues par des pédoncules partiels, inégaux, fimples, uni- flores. Le calice fe divife en fix dé coupures ré- “échiss. Les étamines font à peine auf longues que les divifions du calice; les anthères, d'un jaune-palé; Les fruits font des baies arrondies, bleuatres. < Cette plante a été obfersée & recueillie par Nichaux , dans la Bafe- Caroline. & au Canada. 2? (VW. fin herb.Juff.) -27. SALSEPAREILLE pubefcente. Srilax pubera. flichaux Smilax uni iverfe pubens , caule tereti , LILCrITIL ; fo- Jrdatis , GbEufrs s inquenen vis ; umocl- icer pedunculati s, foribus breviffime pedicel- laris, Mich. Flor. boreal. Amer. vol. 2. pag. 2358. (pumila) , caule fubrereëi, fuspilofo, fru- ticofo ; plis petiolatis, cordatis , quinquenerviis , fübrès Hirfaris. W alter. Æloé. carol./pag. 244. ? Smilax Sinilax caule ticrmi, Vix volubili ; foliis cor daus, SA L ! fubtus hirfutis; baccis albidis. Duhamel, Arbr. & TR ‘velus, Atbuftes, édic. de Michel, pag. 240. Ses tiges font prefque cylindriques, pubefcen- tes, légérement romenteufes, frutefcenres, fans aiguillons , peu élevées, hautes d’ environ un pied, divifées en rameaux effilés, noirâtres, garnis de feuilles alternes, pétiolées, ovales , quelquefois oblongues, un peu échancrées en cœur à l:ur bafe , obtufes à leur fommet, fouvent munies d'une pointe particulière, gl labres à leur face fu- périeure, cendrées , velues & romenteufes en def- fous, fans aiguillons, entières , marquées de trois à cinq nervures longitudinales , réticulées. Les fleurs font difpafées , dans l’aiffelle des feuil- les, en petites poele ; dont les pédoncules com- muns, à peine plus longs que les pétioles, font droits, terminés par des pédoncules par- tiels fort courts, uniflores, pubefcens. Les calices font glabres, à fix folioles obtufes, ouvertes en étoile; les étamines, plus courtes que les calices, ont des anthères d’ un blanc ja unâtre : les. fruits font ovales, blanchatres , à une feule femence. Certe plante croit dans la Caroline méridio- nale, où elle a été obfervée par Michaux. BR (F7. Je ir herb. Lam. & Juff) Obfirvarions. Outre les efpèces de falfepareille: que Je viens de préfenter , on en trouve encore quelques autres, décrites par Miller dans fon Dic- tionnaire des Jardiniers, qui re;me font point con- nues, & qui n’ont point été citées par les autres botaniftes. Je me bornerai à les préfenter ici avec les obfervations de cet auteur. Peut-être que plu- fieurs d’entr'elles pourroient appartenir à quel- ques-unes des efpèces ci-deffus rnentionnées. * SALSEPAREILLE à feuilles d'ariftoloche. Srmi- ‘lax ariflolochiefolia. Smilox caule aculeato, tereti; foliis inermibus fogiccatis, obtufrufiulis, trinerviis. Miller , Dict. NAEx LS | Snilux afpera, ariflolochiafoliis longicribus , ad bafin auricularis. Houft. MA. Cette plante à une tige paille, cylindrique , pineute. ; qui grimpe fur les. arbres voifins,, à s'élève à la hauçeur de trénte Ou quarante pieds, Sés feui Îles, fontiépaiffes ; roides , fans épines, de fept pouces de longueur , avec deux oreillettes arrondies à leur bafe, larges de trois pouces & demi, obrufes à leur fommnet, marquées de trois veines longitudinales , & fupportées par des pé- tioles courts. ép Cette efpèce croi. naturellemenr à. la Vera- Cruz, dans la Nouvelle-Efpagne. P * SALSEPAREILLE Éépinsufe. Srrilax fpino[as Smilax caule aculeato, tereti ; foliis ovato-lan- ceolatis ; nervis foliorum infernè aculeatis. Miller , Diét: n°: 8; Smilax viticulis afperis , foliis oblongis, nervis Joliorum fpirofis. Houft. MA. Cette efpèce à des tiges grêles, cylindriques, ébineufes , qui s’attachent, au moyen de leurs vrilles , à tous les corps voifins, & s'élèvent ainf à la hauteur de huit à dix pieds. Ses feuilles font ovales, én forme de lance, de quatre pouces & demi d: longueur, fur deux & demi dé large dans leur milieu ; elles n'ont point d’épines fur leurs bords, mis leur côte principale & leurs nervures font arnées d’épines courtes & rougeâtres. Cette plante croit à la Vera-Cuz & dans la Nouvelle-Efpagne. * SALSEPAREILLE de Virginie: Smilax virgi- niaña. Sniilax caule aculeato ; angulato ; foliis lañceola- 1is | inermibus , acuminatis. Miller, Diét. n°. 9. ë Smilax viticulis afperis, virginiana ; foliis anguf- tis | levibus, nullis aüriculis pradita. Piuken. Phyr. tab. 110. fig. 4. Ses tiges font minces , anguleufes , épineufes ; fes feuilles en forme de lance, terminées en pointe aiguë, dé trois poucès de longueur fur fix d2 large, fans épinés ; léut bafe eft un peu arrondie, fans oreillettes : elles font glabres à ieurs deux faces. Cette plante croit à la Jamaique & dans la Virginie. * SALSEPAREILLE à feuilles de canelle. Srilax canellafclia. Srmilax cauté irermi, terett ; foliis inermibus , ovatis ;trierviis. Miller ; Diét. n°. 10. Cette efpèce me paroit avoir de très-grands rapports avec lé fmilax pfeudochina Linn, Ses ra- cines font épaifles , charnues & rampantes ; fes tiges, cylindriques & fans épines , grimpent fur les arbres & les buiffons voifins, & s'élèvent à Ja hauteur de dix à douze pieds. Les feuilies font ovales, terminé:s en pointe obtufe, de cinq pou- ces de long fur trois de large, munies de trois nervures longitudinales, fans épines. Cette efpèce fe rencontre: à la Jamaique. *# SALSEPAREILLE à tiges baîles. Smilax hu- milis. Smilax caule inermi , tereti; foliis inermibus, ovato-cordatis , trinerviis ; floribus corymsofis. Mill, Diét: n°. 11. Smilax humilis, non fpinofa; foliis ariffolochie, baccis rubris. Catesb. Carol, 1. pag. 47, S À € Ses tiges font cylindriques, fans épines, ce trois à quatre pieds de haur, garnies de feuilles ovales, en cœur , arrondies à leur fommet, longues d'en viron trois pouces fur deux de large , marquées de = à 473 trois veines longitudinales. Les flzurs font difpo- fées, dans les aiflelles des feuillès , en petits co- rymbes ou en paquets arrondis; foutenucs par des pédoncules courts : il leur fuccède des baies rou- ges & globuleufes. Cette plante croit naturellement dans la Caro- line; elle paroït fe rapprocher du fnilax herbacea. * SALSEPAREILLE à tige carrée. Smilax tetra- gona. Lion. f. Smilax caule irermi ; tetragono ; folits coréatis, quinguenerviis , acuminatis ,,Anermious. Lion. f. Suppl. pag. 427. Ses tiges font tétragones, A2xnieufes dans toute leur longueut; garnies de feuilles en cœur, érroi- tes, glabres à leurs deux faces, entières à leurs bords, acuminées à leur fommet, maquées de cinq nérvures longitudinales, foutenues par des pétioles courts, de là longueur des oreiliettes des feuilles, fans vrilles. La patrie de cette plante n’eft pas connue. Linné fils l'a mentionnée d’après un individu cultivé au Jardin d'Upfal, mais qui n’a point fleuri. % * Srmilix (oblongata), fo/iis oblongis, acumi | ris, plabris, trinérviis ÿ nervis fubrtès aculeaiis, SW. # Prodr. pag. 59. * Smilax (variegata), fois fubcordatis , fpinofo- cilistis ; cofid fubrès fpirofa. Walter, Flor. carolin. pag. 244. # Smilax (auriculata), foliis quinquenerviis, ob- longis, auriculutis , obtufis, fpind terminaris. Wait. lor. carol. pag. 245$. * Smilax (inermis ), caule annuo , infirmo; foliis inferioribus verticillatis ; fuperioribus folitariis, cor- datis , fubquinquenerviis, Walter, Flor. carolin, pag. 244. SALSIFIS. Tragopogon. Genre de plantes dico- tylédones , compofées, femi-flofculeufes, de la fanillé des chicoracées, qui a de grands rapports avec les fcorforères & les sero;ogox, qui comprend des herbes ja plupart indigènes de F£urope, que ques-unes exotiques, à feuilles entières, à fleurs terminales. ‘ Le caraère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un caïice fimple along* ; des fleurs femi-flofcu- leufes , toutes hermaphroaïtes ; des femences furmo:- tées d'une aïgreite plumeufe , en toile d'aruigrée ; un réceptacle nu, Ooc2 476 / SAL CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font toutes compofées de demi-fleu- rons hermaphrodites, réunies dans un calice commun, Chaque fleur offre : 1°. Un calice commun, fimple , compofé d’en- viron huit folioles lancéolées , égales; les inté- rieures alternes , toutes réunies par leur bafe. - 2°. Une corolle compofée de demi-fleurons im- briqués , nombreux ; les extérieurs plus longs que ceux du centre; chacun d'eux tubulé , prolongé par une languette tronquée, divifée en cinq dents à fon fommet. 3°. Cinq étamines fyngénèfes, dont les filamens font très-courts, capillaires, furmontés d’anthères alongées , réunies en cylindre. 4°. Un ovaire oblong , furmonté d’un ftyle fili- forme , de la longueur des étamines ; tétminé par deux fligmates réfléchis en dehors. Les femences font nues , enveloppées par le ca- lice, renflé inférieurement, reflerré & effilé à fon fommet ; elles font folitaires , alongées ; anguleu- fes, rudes, prefque tuberculées, rétrécies à leurs deux extrémités, terminées par ua pédicule fu- bulé, qui lupporte une aigrette plane, plumeufe, ouverte en etoile. Le réceptacle eft nu, plane , rude au toucher. Obfervations. Ce genre ef diftingué des fcorfo- fera par fes calices fimples, entiers à leur bafe , ordinairement partagés en huit folioles égales , plus où moins profondément divifées , tandis que le calice des {corfonères eft compoié d'écailles imbriquées , fcarieufes à leuts bords : il ne peut pas être confondu avec Les geropogur , dont le ré- céptacle eft garni de paillettes. Scopoli à féparé quelques efpèces de ce genre Pour en compofer un genre nouveau, fous le nom d'urofpermum (barbouquine ), le même que l’ar- nopogon de Willdenow, & qui doit réunir le £rago- pogon picroices & le tragorogon D'alechampii Linn. Leurs calices font urcéolés, divifés bien moins profondément en huit découpures ; les femences font fillonées tranfverfalement ; leur aigrette eft fupportée par un pédicule fiftuleux , en forme de corne, ventru inférieurement, perfftant. Le meilleur de ces caraétères confiferoit dans les femences , flriées tranfverfalement, fi elles ne l'étoient également plus ou moins dans les autres efpècès de tragopogon. Le caractère des fupports de laigrette eit aflez remarquable ; mais peut-il former un caractère générique ? Quant aux divi- fions plus ou moins profondes du calice , Ces pro- portions de grandeur & de forme ne peuvent guère être employées que pour diftinguer les efpèces. SL Quelques-unes de ce genre, furtout les pre- mières, fe rapprochent tellement, qu'on a bien de la peme à y établir des différences. Linné les a établies fur les proportions de la corolle , relati- vement à la longueur du calice, Ce caraëtère elt fi peu conftant , que je l’ai fouvent vu varier dans les fleurs d’un même individu, furtout dans le sra- gopogon pratenfe. Leur port varie encore davan- tage , felon la nature du fol où croiffent ces plan- tes, & leurs feuilles ont un développement dans les terrains favorables, qui rendent ces efpèces prefque méconnoiffables. EFSYneE C/ENS. I. SALSIFIS des prés. Tragopogon pratenfe. Linn. Tragopogon calicibus corolla radium aquantibus , foliis antegris, flridis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1109. — Mater. medic. 178.— Gmel. Sibir. vol. 2. pag. 1. — Scopol. Carn. edit. 2. n°. 946. — Neck. Gallob. pag. 322.—Pollich, Pal. n°. 722. — Mattufch, Sil. n°. ç44. — Doœrr. Naff. 234. — Ludw. EËt. tab. 49.— Knorr. Dell. 2. tab. T. 3. — Kniph. Centur. 9. n°. 91. — Lam. Flor. franc. vol. 2. pag. 77. n°. 74. II. — Idem, Illuftr. Ge- ner. tab. 646. fig. 1. — Gerard, Flor. gall. Prov. pig. 157. — Gouan , Monfp. 404. Tragopegon calicibus florem fuperantibus. Hort. Cliort. 382. — Flor. fuec. 648. 684. —Royen, Lugd, Bat. 119. — Dalib. Parif, 242. T'ragoposon foliis gramineis , carinatis , am- D SE ; . , Jubcrifpis ; calice, fiore aquali, Haller, Helv. n°. 8. Tragopogon pratenfe, luteurm , majus. C. Bauh. Pin. 274. — Tournef. Inft. R.Herb. 477.— Magn. Botan. Monfp. 259. — Garid. Aix. 469. Tragopogon calicibus florem luieum fuperantibus ; foliis gramineis. Sauvag. Monfp. 62. Tragopogon flore luteo. J. Bauh. Hift. 2. pag. 1059. Tragopogon. Dodon. Pempt. 256. Icon.—Fufch, Hiüft. 827. Icon. à. Tragopogon pratenfe , luteum , minus. Tournef. Int. R. Herb. 477. — Morif. Hort. reg. Blef. — Garid. 469. Vulgairement falffis des prés, barbe de bouc. Cette plante a des racines fufiformes, charnues ; hiteufes, ainfi que les feuilles & les tiges ; ces dernières font fimples ou rameufes , hautes d'un à trois pieds , glabres, fiftuleufes , ftriées, garnies de feuilles alternes, fefiles, très-liffes , étroites, longues , pointues , élargies, amplexicaules &c même vaginales à leur bafe , très-rétrécies & À prefque graminiformes à leur partie fupérieure , SAT un peu ondulées à leurs bords, marquées dans } leur milieu d’une hervure blanche. Les flaurs font foliraires à l'extrémité d’un long | s pédoncule un peu renflé à fon fommet. Les calice SA E 3. SALS1FIS à feuilles ondulées. Tragopogor u1- dulatum. Jacq. J'en 477 Tragopogon calicibus corolla radium aquantibus ; foliis integris , fublinearibus ; caulinis maxime un- font glabres, fimples , lancéolés, acuminés; la | dubauis. Jacq. Mifcell. 2. pag. 317. — Plant. rar. corolls jaune, aufi longue que le calice, quel- quefois plus courte ; jes anthères brunes , ainfi que le deffous des languettes de fa circonférence fur les ftries. Cette plante eft très-commune dans les prés. 7 I ne faut pas confondre cette plante avec le falffis noir d'Efpagne, qui eft une fcorfonère (fcorfonera hifpanica ) que l’on cultive comme co- meflible , ainfi que le fafifis blanc ( sragopogon porrifolium) : celle dont il eft ici queftion pañle pour apéritive ; elle eft remplie d’un fuc laiteux fort doux. On en mange dans le Nord les jeunes pouffes , les feuilles & les racines, pourvu que ces dernières foienr enlevées de terre avant la pouffe des feuilles. Leur goût approche beaucoup de celui du falfifis des jardins ou fcorfonère d'Ef- pagne. Cette plante eft très-bonne dans les pâtu- rages : tous les beftiaux la mangent, excepté les chèvres ; elle eft incommode dans jes prés, parce qu'elle fèche difficilement. ° 2. SALSIFIS variable. Trugoposon mutabilis. Jaca. Tragopogon calicibus o&ophyllis, corolla redium &quantibus ; foliis integris , férictis , lanceolato-acu- minatis. Jacq. Mifcell. 2. pag. 316. — Plant. rar. Icon. Centur. 2. tab, 20. « Toutes les parties de cette plante font laiteufes & glabres. Ses tiges font droites, cylindriques, très-rameufes depuis leur bafe juiqu’à leur fom- met, garnies de feuilles feMlss, entières, lancéo- Jées, acuminées , très- finement denticulées ou fimplement fcabres à leurs bords , ua peu ondu- Jées ; les inférieures ont prefqu’un pied de lon- gueur , fur deux pouces de large. Le fleurs font foliraires à l'extrémité de chaque rameau , un peu odorantes, foutenues par de longs pédoncules fimples. Les calices font compofés de huit folioles verdâtres, alternativement internes & externes ; les demi-fleurons qui compofent la corolle fe développent fucceflivement , varient en longueur, & font ordinairement de couleur blanche, quelquefois rofe , avec des ftries rou- geatres. Les anthères font jaunâtres , avec des ftries brunes , les ffigmates jaunes ; les femences glabres , cendrées , furmontées d’une aigrette pé- dicellée, plumeufe , en toile d’araignée , avec cinq poils particuliers plus longs. Cette plante croît dans la Sibérie. & ( Deftripe. ex Jacq.) | doigt ; fes tiges font droites, hautes de quatre à duc , garnies de feuilles linéaires , lancéolées , ai- guës, feflilés, amplexicaules, rudes à leurs bords ; Icon. Centur. 1. tab. 19. Ses racines font fufiformes, de la grofeur da fept pouces, revêtues d’un duver lanugineux ca- les inférieures longues d’un pied ; les fupérieures plus étroites , ondulées. Les fleurs font folitaires à l'extrémité des ra- meaux ; les calices compolés de huit à treize fo- lioles , de la longueur des demi-fleurons de la cir- conférence : ceux-ci font d’une couleur de foufre clair; les femences rudes , cendrées , furmon- tées d'aigrettes plumeufes , médiocrement ; di- cellées. Ces fleurs font plus grandes que celles du tragopogon ortentale , avec lequel cette plante a beaucoup de rapports. Elle eit très-laiteufe. Cette plante croit dans PAfe, fur le mont Tau- rus. oo ( Defcripe. ex Jacq. ) 4. SALSIFIS à grandes fleurs. Tragopogon majus. Jacq. Tragopogon calicibus corolla radio longioribus ; fois integris , ffriétis ; pedunculis fiperrè incrafi- tis ; corollulis ad apicem rotundatis. Jacq. in lite. Flor. auftr. vol. 1. tab. 29. Tragopogon dubium. Scopol. Flor. carn. edit. ?, n° 947 Cette efpèce paroit tenir Le milieu entre le :ra- gopogon pratenfe & le trigopogon porrifolium; eile a les feuilles rotdes, fimples, entières, giibres de la première ; elle en diffère par fs cilices plus longs que les demi-fleurons de la circonférence : ce dernier caractère la rapproche du cragopogon porrifolium , ainfi que fes pédoncules trè$-épaifus : elle n’eft donc effenciellement difiinguée de ces deux plantes que par fes demi-fleurons dont le fommet eft arrondi, tandis qu'il eft tronqué dans les autres efpèces ; elle eft encore d’une grandeur remarquable; mais le port des sr:30pogon varie confidérablement , & il eft difficile d'établir, d’a- près lui, de bons caraëtères. Cette plante croît dans l’ Autriche. $. SALSs1F1S blanchätre. Tragopogon canum. Willden, Tragopogon calicibus oëflophyllis , radium corolle fabaquantibus , pedunculifque tomentoffs ; foliis linea- | ribus, ffriéis. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1493, n°. 5. 478 S A L Tragopogon canus. Waldft. Hungar. & Kitaib. Plant. rar. Cette plante à des tiges très-rameufes, diffu- fes , étalées, garnies de feuilles roides , linéaires, nerveufes, point ondulées. Les pédoncules & les Jzunes rameaux font chargés d'un duvet blanc, tomenteux. Les calices, égaleme 2nt tomenteux , font compofés de huit folies de la longueur de la corolle ou un peu plus courtes ; les corolles d'un jaune-pale. Cette plante croit dans les prés de la Hon- grie. 6. SALStFIs à feuilles de porreau. Tragopogon porrifotium. Linn. T'ragopogon calicibus corolle radio longioribus ; foliis integris, flridis ; pedunculis fupernd nc raffa- sis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1110. — Hort. Upfal.243.— Miller, Dit. n°, 3.—Kniph. Cen- tur. 7. n°. 93. — Lamarck, Flor. franç. vol. 2. pag. 79. n°. 74.— Hoffm. Germ. 272. & Tragosogon foliis gramineis ue xicaulibus ; j Ca- ce florem frperante. "Haller, Helv. 1 : 9% Fa ogon purpureo-ceruleum , art if vulgo. Tournef. Inft. R. Herb. ; Bauh. Pin. 274. — Morif. Oxon. Hiit. 3. pag. S. STAOM OUEN 77. — C. Tragopogon alterum , feu barba hireir. Dalech. HER 1. pag. 1079. Icon. Barba hirei altera, Camer. Epit. 313. Barbul: hirci purpuro carulca. Tabern. Icon. ç0c. Tragopogon celi:ibus florem purpuro- ceruleurm fu- perantidus ; foliis gramineis, Sauvag. 82. d Tragopogon fulio oblongo, finuato. €. Bauh. irement fais blanc, falfifis des jardins, x diftingue à fes coroiles d’ un lus courtes que les calices, & à prochent aflez de celles des por- Cette pourpre violet, p fes feuiiles qui ap IEAUX. Ses racines font blanches en dehors & en de- dans, fufiformes, charnues; fes tiges droites , hiures de d2 cux à trois pieds , liffes, cylindriques, fituleufes , fhiées , rameufes , garnies de feuilles alrernes, amplexicaules , très- alongées, un peu étroites, glabres à leurs deux faces, très-aiguës , creufées en gouttière à leur bafe, droites, en- tières ; celles du bas un peu cotoneufes à leur infertion. Les fllurs {nt folicaires, terminales, fuppor- «és par de longs pédoncules ftries, filuleux, yros-venfiés à leur fomimet. Les calices font ela- LS porrifolio , guod driques , | fimples i portent une grande fleur , dont les calices font il concaves , longuement fubulées, | entiérement jaune ; les demi-fleurons de Ja cir- | conférence plus longs que les calices; les anthères | jaunes ; les femences oblonguss ;'ftriées, prefqu’à ; quatre angles , un peu ailées & chargées d'afpé- SA bres, plus longs que la corollé, compofés de huie à dix folioles laincéolées , acuminées. La corolle varie pour le fond de fes couleurs , d’un pourpre violet plus ou moins foncé. Dans la varièté d' les feuilles font finuées. Cette plante croît en Suiffe, dans les départe- mens méridionaux de la France : je l’ai recueillie dans les environs d'Aix & de Marfeille. o (W.v.) On cultive cette plante dans les jardins. Ses ra- cines fourniffent un aliment fain & léger ; elles pañlent pour diurétiques , apéritives & peétora- les. On les croit inférieures à celles du falfifis noit d'Efpagne ( fcorfonera hifpanica ), également cui- tivé. 7. SALS1F15 d'Orient. Tragorogon orientale. Linn. Tragopogon calicibus A: radio brevioribus ; foliis integris, fubunaulatis. Linn. Syft. Plant. voi. . pag. 612, n°. 2. — Hort. Up. 243. Tragopogon orientale, anguffifolium; flore maximo, lateo. Tournef. Coroll. 36. Barba hirci. Camer. Epitom. 312. Icon. Cette efpèce à de très-grands rapports avec le tragopogon prat enfe ; elle en diffère par fes fleurs QUE grandes , par fes calices, dont les folioles pa- oitfent comme articuléss ou coupées à l'endroit où elles fe réfléchillent ; par fes corolles plus lun- guss que les calices. Ses tiges font glabres, droites, épaiffes, cylin- ftriées , rameules , garnies de feuilles alternes : , feffiles ; amplexicaules, prefqu’enfitor- mes, glabres à leurs deux faces, un peu ondulées à leurs bords, aiguës , acuminées. Les pédoncuies font droits, fiés, terminaux, , unifores , renflés à leur fommet ; ils fup- compolés de folioles glabres , larges , ovales, La. corolie eft rites fur leurs angles ; toutes les femences fertiles, | furmontées d’une aigrette luifante , un peu rouf fatre, fupportée par un long pédicule fubulé. : Cette plante croit dans l'Orient & en Perfe. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. © CF pe) 8. SALstr1s du Cap. Tragopogon capenfe. Jacq. Tr 4f0FOSon ci ilicibus oëtophyllis, . vertricofo- coni- cis , coroëla brevioribus ; foliis runcinatis, feffilibus , fpinofc-dentatis. to Colleét. 2 pag. 320.— lc CHE rar. Centur. 2. tab, 74. S'A Arnopogon (capenfis) , calicibus hifpido-aculeatis, oétangulatis , profunde partitis ; foliis runcinato-den- tatis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1497. n°. 4. Ses racines font rameufes , & produifent des tiges de la groffeur du doigt, longues de trois ou quatre pieds, droites, divifées vers leur milieu en rameaux prefqu’anguleux , hériflés de poils roides & blanchâtres, garnis de feuilles files ,;aiternes, roncinées , un peu aiguës à leur foinmet, légére- ment hifpides , roides, dentées & un peu épi- neufes à leurs bords , mais fans être piquantes. Les fleurs font placées , à l'extrémité des ra- meaux, fur. des pédoncules longs d’un demi-pied, renflés vers leur fommet , légérement hifpides , cylindriques, fimples, uniflores. Le calice eft veri, alongé, conique , élargi à fa bafe , compolé d’en- viron huit folioles prefqu égales , lancéolées , aiguës, concaves, qui s’agrandifient à mefure que Jes fruits müriffent, & fonc chargées, fur leur dos feulement , de poils roides & blanchätres. La corolle eft jaune, compolée de demi-fleurons her- maphrodites, larges d'un pouce. Les femences font rudes au toucher, un peu courbées, furmontées d’une aigrette pédicellée , plumeufe , d’un blanc de-neige; portées fur un réceptacle nu. Cette plante croit au Cap de Bonne-Efpérance. d (Defcript. ex Jacq.) 9. SALSIFIS à feuilles de fafran. Tragopogon cro- cifolium. Linn. Tragopogon calicibus corolla radio longioribus ; foliis integris , radicalibus pedunculifque bafi villofis. Linn. Spec. Plant. vol: 2. pag. 1110. — Gouan, Monfp. pag. 40ÿ.— [dem , Illuftr. $2.— Lam. Flor. franc. vol. 2. pag. 78. n°. 74. IX. Tragorogon calicibus pentaphyllis, corolla radio Loigioribus ; fe integris, radicalibus bafi villofis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. n°. 9. nr PPEPR purpurco-caruleum , crocifolium.Tour- nef: Inff. R. Haib. 477. — C. Bauh. Pin. 275. Tragopogon crocifolio montanum , flore nigro , pur- pareo.iCol. Ecpher. 1. pag. 229. tab. 230. 1494. 8. Tragorogon (angufifolium }, calicibus oëto- phytlis, corolla radio longioribus ÿ folis integris, fiétis, glabris. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1494. n°. 8. Tragopogon angufiifolius. Bellar, in litr. Quoique très-voifine du tragopogon porrifolium , cette efpèce s’en diitingue par fes tiges conflam- ment plus baffes , par fes folioles caticinales moins nombreufe es , rarement au-delà de cinq 5 par fes demi-fleurons en bien plus petit nombre. Ses racines font grêles, fufiformes. Ses tiges | glabres à leurs deux faces ; | bafe, une gouttière qui cf remplie d’un duvet S À L ÂT7C T7 ’élèvent à peine à la hauteur d’un pied ; elles font does glabres , ftriées, fiftuleufes, un peu ra- meufes, garnies de feuii le es alternes, feffiles , lon- gues, fort étroites , très- -aiguës, reffen ibht un peu à celles du fafran, entières à leurs bords elles ferment, à leur blanc , furcout dans leur jeuneffe. Les fleurs font folirai:es , terminales, fuppor- tées par un pédoncule droit, flrié, fifluleux , un peu renflé. Le calice eft glabre , plus long que la corolle, compofs de cinu foltolss étroits, alon- gées , acuminées. La corelle efl de couleur vio- lette , un peu jaunätre dans fon centre ; elle elt compofée de deux rangs feulement de demi fleurons. Cette plante croit en Iralie , dans les <éparte- mens méridionaux de la France , aux environs de Montpellier. (7. v.) La plante 8 me paroît devoir appartenir, comme variété , à la précédente, dont elie differe par fes tiges beaucoup plus balles, par {es feuiiles glabres à leur bafe , roides, linéaires , entières; enfin par fes calices compotes de huit folicles. Elle creit dans les environs de Nice. 10. SALSIFIS velu. Trazopogon villofum. Linn. Tra gopogo? calicibus corolla radio fefquilongiori- bus , cuule fol: ifque villofis. AUDE Sylt. Piant. vol. 3. pag. 613. n°. ç. — Pallas, [ter 2. pag. 332. Tragopogo1 caule tomentofo. Hall. Goœtt. 418. Cette plante a le port, la grandeur du srego- Pogon ne Ç On la diftingue aux poils blan- châtres qui recouvrent toutes fes parties. P olium. Ses tiges font droites, très-hautes, firiées cylindriques, très-rameufes, pereles ntes, velues. De chaque a lie des feuilles fortent des rameaux alternes, diffus, pañis culé s, garnis de feuilles al- ternes , fellile es, très-longues , ntières, PtHIee: prefqu” erfiforrue s, acumii ées ; Chargéés de poil b'anchäâtres à leurs deux faces, mais particuliére- ment à leur face inféiieure. 2 i ï Les pe es font droits, cylindriques, ter- minaux, velus, friés, foli itaires , mais qui paroif {ent ee , par leur enfemble , une forte da panicule, à caufe du grand nom bre des rameaux. Ils fupportent une feule fieur Jlégérement inclinée à l’époque de la floraifon, & dont les calices font légérement velus, compofés de neuf folioles érroi- tes, alongées, très- dE prefqu'une fois plu 5 longue que la corolle. Celle-ci he d’un jaune très-pâle, compofée d'environ dix-huit demi- flaurons. Les anchères font brunes ; les femences étroites, furmontées d'yne aigrette plumeufe, Jerguement pédiculée, Cette plante croît en Efpagne : on la trouve égale ment dans la Sibérie. 11. SaLsiris de Dalechamp. Tragopogon Dalc- champü, Linn. T'ragopogon calicibus monophyllis, corollä brevio- ribus , inermibus; foliis runcinatis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1110. — Hort. Upf. 224. — Hort. CLÆ.282.— Sauv. Monfp. PE p. paz. 404. — Miller, Diét. n°. ÿ. — Destont. Fior. aclanr. vol. 2. pag. 2 218. PA. Voyag. en Barb. vol, 2. pag. 22. - RL A (Dale echampii) , calicibus pubefcenti- bis, inermibas ; e rancinato-dentatis, Willden. Spec. Plat, vol. 3. pag. note Hieracium magium Dalechampii, Tournef. Inff. 149€ be R. He:ib. 470. — Dalech. Hifi. 1. pag. 569. Icon. — Shaw. Specim. n°. 332. Gaitd. Aix. pag. ana , five dens lconis morf- pag. 1036. Icon. Bonu. Hedypnois moufpeff peffélana. J. Bah. Er — Gefn. b.7. fig. re Hicracium afperum , flore magro dentis leonis. C. Bauh. Pin. 127. Hiecracium fulohureum , incifrs foliis , MOntanum. Barrel. Icon. rar. pag. 1043, tab. 209. Tragopogonoides perennis , caltha folio, magno fo'e. Vaill. Ad. academ. Parif. 1721. pag. 204. Tr 100v0p0n verticillatum. Lam, Flor. franç. vol. 2. à _— o pag. 77. n°. 74 VE C'eft ane très-beile efpèce , qui mérite de figu- ser dans nes jardins parmi les fleurs des parterres, difingué: par la grandeur de fa corolle, & par les feuilles des tiges ternées ou prefque verticillées Jorfqu’elles exiftent. £es racines font gréles, droites, charnues, fufi- forines ; elles pouifent des tiges hautes à peine d'un pied, fimples, droites, cylindriques , fine- ment friges, crès-rudes au toucher, fifluleufes, sarement rameules , garnies de feuilles radicales étendues en rofette, oblongues, lincéolées , ob- tufes, arrondies à leur fommet , rétrécies en pé- tiole à leur bafe, diverfement échancrées à leurs bords ; les unes entières, lîâchement denrées ; d’au- tres finuées au créneléss, à tées ou à demi- pinnatifides , molles, vertes, légérement velues à jeur face inferieurs. Les ne caulinaires font plus entier es , moins alongées, très-fouvent au nombre de trois prefque verticillées : ce font tou- jou rs les terminales. Quand il en exifte d’ autres elles font alterues , intermédiaires entre les feuille radicales & Les trois terminales. Quelquefois pe batrpes fortent immédiatement de a racine, & il ue des feuilles radicales, SALE Les pédoncules font fort longs, nus, droits, un peu rudes, cylindriques , terminés par une feule fleur, dont le calice eft ample , prefque glabre , entier à fa bafe, divifé en cinq folioles ovales, lanceoléss, un peu aigués ou ebtufes. La corolle eft grande, plane, d’un jaune de foufre , de cou- leur purpurine , un peu rougeâtre en deffous. Les femences font noiratres, oblongues, tuberculées ; celles de la circonference fHériles & d’un blanc luifañt ; toutes furmantées d’un long pédicule fu- bulé, qui fupporte une aïigrette touffue , plu- meufe, fine, foyeufe , d’une légère teinte rou- getre. Cette plante croit dans les champs un peu ari- des, dans les départemens méridionaux de Ja France > aux environs d'Aix , de Marfeille, &c. e l'ai également recusillie fur les côtes de Bar. barie. z(V.v.) 12. SALSIFIS picride. Tragopogon picroides. Linn, Tragopogon calicihus monorhyllis, coroll& brevio- ribus , aculeatis ; foliis runcinatis , denticulatis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1111. — Hort. Cliff. 382. — (iouan, Monfp. 405. — Idem, Iuftr. j2. — Miller, Diét. n° 7: = Lam. Flor. franc. vol. 2. pag. 38. n° . 74: VIT. Arnopogon (picroides ), calicibus hifpido - acu- leatis ; foliis rancinatis, denticulatis ; caulinis bafe ditatatis. Willdeu. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1496. nos 2, Picris calicibus fimplicibus , aculeatis ; foliis iner- mibus, haffato-finuaris. Hort. Upf. 241. — Sauv. Monfp. 295. Sonchus afper, laciniatus , creticus. C. Bauh. Pin. 124. — Prodr. 60.— Tournef. Inft. R. Herb. 474. — Magn. Monfp. 244. Hieracium majus, folio fonchi, femine incurvo. C. Bah. Pin. 127. Chondrilla cretice, nomine miffa, femine crifpo. J. Bauh. Hift. 2. pag. 1022. Cette efpèce a prefque le port d’un picris ; elle fe ditingue par fes afpérités & par fes feuilles roncinées, Ses tiges font hautes d'un pied & plus, droites, fermes, médiocrement filuleufes , cylindriques , fcriées, mun'es de quelques poils rudes , très- diffans ; elles fe divifent en rameaux nombreux, roides , ferrés. Les feuilles inférieures font larges, ansuleufes à leur fommer, élargies, fisuées ou dentées vers leur bate; celles des tiges plus étroi-. tes, oblongues , aiguës , roncinées ou déchique-. tées irréguliéreme nt, glabres à leur face fupé” rieure , hériflées de piquans en deffous & fur leur puncipalé nervure , finement denticulées & un peu peu piquantes à leurs bords, amplexicaules, un peu auriculées , terminées en fer de lance. Les fleurs font terminales, folitaires, fuppor- t£es par de longs pédoncules fimples, roides, fif- tuleux. Les calices font compofés de folioles élar- g'es & conniventes à leur bafe, concaves , rétré- cies , acuminées à leur foinmet , chargées d'afpé- rités fpinuliformes, un peu crochues. La corolle eft d’un jaune quelquefois un peu verdätre , fur- tout à fon extérieur ; plus longue que les calices. Les femences font oblongues, étroites, un peu comprimées , hériflées d'afpérités à leurs deux faces. Leur aigrerte eft pédiculée, d'un blanc foyeux , très-fine , plumeufe. Cette plante fe rencontre fur le bord des che- mins & des vignes dans les départemens méridio- naux de la France , aux environs de Montpellier; elle croît aufi à l'ile de Crète. © (F. v.) 13. SALSIFIS rude. Tragopogon afperum. Linn. Tragopogon calicibus corollà brevioribus, hifpidis ; foliis trtegris, caulinis oblongis. Linn. Spec. Plant. vol. 2, p. 111. — Sauvag. Monfp. 82. — Gouan, Monfp. 40$.— Id. Illuftr. $2.— Lam. Flor. franç. Vol: 2. pag. 77. n°2742 IV. Arnopogon (afper ), calicibus hifpido-aculeatis ; foliis integris; caulinis oblongis , bafi attenuatis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1497. n°. 3. Sonchus afper, fubrotundo folio, major & minor. C. Bauh. Pin. 124. & Prodr. 60. Sonchus afper, folio fubrotundo. Magn. Botan. Monfp. 244. Cette plante a bien quelques rapports avec le tragopogor villofum , mais elle en eft très-différente par fes tiges très-bafles, très-rarement rameufes, & par fes feuilles entières, à peine finuées. S2s racines font grêles , longues, fufiformes , fimples, un peu blanchâtres , à peine charnues ; elles pouflent une tige fimple, droite, courte, longue de quatre à fix pouces, roide, grêle, ftriée ; très-rarement rameufe, hériflée de pointes cour- tes, épineufes, recourbées. Les feuilles inférieu- res font entières, un peu ovales ou lancéclées , obtufes, arrondies à leur fommet, rétrécies en pétiole à leur bafe , denticulées en dents inégales, fpinuliformes à leur contour , glabres à leur frce fupérieure , hériffées en deffous, particuliérement fur la nervure du milieu; les feuilles fupérieures , plus étroites , lancéolées , aiguës, quelquefois un peu finuées. Les fleurs font folitaires, terminales, fuppor- tées par un pédoncule droit, fimple , hériflé. Le calice eft chargé d’afpérités , divifé en folioles au nombre de fix à huit, élargies à leur bafe, lon- ‘guement acuminées, roides, ouvettes, La corolle Botanique. Tome VI. SU A1 ef jaune , plus grande que le calice. Les femences font rudes, brunes, un peu courbées, munies d'une aigrerte pédiculée , blanche, foyeufe , plu- meule. Cette plante croît aux environs de Montpellier, dans les départemens méridionaux de la France, à Marfeille & à Aix , où je l'airecueillie. (F.v.) 14. SALSIFIS dandelion. Tragopogon dandelion. Linn. Tragopogon foliis enfiformibus , integris, levibus ; Jcapis radicalibus. Linn. Sy. Plant. vol. 3. p. 614. n°. 9.— Wiilden. Spec. Plant. vol 3. pag. 149$. ns lle Leontodon foliis enfiformibus , integris ; calice ereéto , fimplici. Gronov. Virgin. 114. Cette plante pouff=, de fes racines, des feuilles toutes radicales, glabres, longues, enfiformes, très-entières à leurs bords, acuminées à leur fom- met, lifles à leurs deux faces. Du centre des feuilles s'élèvent une ou plufieurs hampes en place de tige, entiérement privées de feuilles, fimples, droites, uniflores, pubefcentes à leur partie fupérieure , foutenant une fleur donc le calice eft fimple , à folioles droites, aiguës. Le femences font furmontées d’une aigrette pi- eufe. Cette plante croît dans la Virginie. 15. SALSIFIS Jaïneux. Tragopogon lanatum. Lian, Tragopogon foliis enfiformibus , undatis , villofis ; féapis radicalibus. Linn. Syft. Plant. vol. 3. p. 614. n%. TO. Leontodon foliis enfiformibus , integris, hirfucis ; calice fimplict , ereto. Amoœænit. Academ. vol. 4. pag. 287. Cette plante pouffe des feuilles toutes radicales, alongées , en forme d'épée, velues, prefque la- nugineufes, ondulées à leurs bords, acuminées à leur fommet. De leur centre s’élève une hampe nue, ou garnie, dans fon milieu, d’une petite feuille à peine fenfble ; elle ne fupporte qu’une feule fleur dont le calice eft fimple, compofé de fo- lioles droites. - . Cette plante croit dans le Levant & la Palef- tune. 16. SALsiFis de Virginie. Tragopogon virgini- cum. Linn. Tragopogon foliis radicalibus, lyratis , roturdatis ; caulinis indivifis. Linn. Syft. Plant. vol, 3. p. G14. n°. 11. — Gronov. Virgin. 113. Tragopogon foliis lanceolatis , fefilibus | amplexi- Ppp 1 402 S A L: caulibus, dentatis ; caule ramofo. Gronov. Virgin. 1. pag. 91. Cette plante eft une des plus embarraffantes de ce genre pour fa clafification : elle n'appartient aux sragopogon que par fes calices fimples; elle a le port des Ayoferis, les femences des hieracium ; les aigrettes fimples, point plumeufes ni pédicu- lées ; la corolle de l’arnica gerbera : peut-être con- viendroit-il de lui créer un genre fi l’on ne crai- gnoit de les trop multiplier. Les tiges font droites, roides , fimples , prefque nues ou munies d’une ou de deux petites feuilles, quelquefois un peu rameufes. Les feuilles radi- cales font glabres, oblongues , lancéolées, nom- breufes, en forme de lyre ; les lobes arrondis; celles de la tige, fefiles, amplexicaules , lancéo- lécs, aiguës , très-ertières. Lestiges, ainfi que les rameaux, fe terminent par trois pédoncules fimples , unifiores, à la bafe def- quels fe trouvent deux petites feuilles oppofées, hncéolées, l’une plus petite que l’autre. Le calice eftdivifé, prefque jufqu'à fabafe, en douze folioles égales, lancéolées, aiguës. La corolle eft d’un jaune foncé , plus longue que le calice, ouverte, prefque plane; les femences étroites, oblongues, furmontées d’une aïgrette fimple & feñille. Cette plants croit dans les contrées feptentrio- nales de l'Amérique , dans la Viroinie & au Ca- nada. * Tragopogon (ruber ), glaberrimus , foliis am- plexicaulibus, integris ; floribus folitariis, termina- libus. S. G. Gmel. Iter. pag. 198. SALSIGRAME. Geropogon. Genre de plantes dicotyldones, à fleurs compofées , à demi-fleu- rons, de la fanille des chicoracées , qui a de grands rapports avec les sragopogon ou falffis, & qui renferme des herbes indigènes de l'Europe , à feuilles entières , à fleurs terminales , prefque fo- litaires ; les calices beaucoup plus longs que les corolles. Le caractère effentiel de cette plante eft d’a- voir: Un calice fimple ; un réceptacle garni de paillettes fétacées ; les femences fubulées ; celles du difque fur- montées d'une aïgrette plumeufe ; celles de La circon- férence, terminées par cing longues arêtes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font toutes femi-flofculeufes, herma- phrodites, réunies dans un calice comnmun. bhaque fleur offre : * 19, Un cilice commun, fimple , compofé de fc- holes alongées , lancéolées, fubulées , droites, plus longues que la corolle. SAL 2°, Une corolle compofée de demi-fleurors , tous hermaphrodites, prefqu imbriqués ; les ex- térieurs en nombre égal aux folioles du calice, les intérieurs plus courts, moins nombreux, cha- cun d'eux tubulé, prolongé par une languette tror- auée , à cinq dents. 3°. Cinq étamines fyngénèfes , dont les filamens capillaires & très-courts font terminés par des anthères réunies en cylindre. 4°. Un ovaire oblong, furmonté d’un fyle fili- forme , de la longueur des étamines , terminé par deux figmates filiformes & recourbés. Les fimences font longues , étroites , fubulées , de là longueur du calice ; cellzs de la circonfé- rence, terminées par cinq barbes ou arêtes droi- tes, roides, ouvertes; celles du centre, plus courtes, furmontées d’une aigrette plumeufe. Le réceptacle eft étroit, garni de paillettes fé- tacées. Obfervations. Ce genre, très-voifin des falfifis (tragorogon }, tant par le port que par les calices en diffère par les réceptacles garnis de paillettes , au lieu que celui des falfifis eft nu, & par les ai- grettes de fes femences de deux fortes , celles des femences extérieures confiflant en cinq filamens droits, alongés , femblables à cinq arêtes. Le calice eft caliculé , où muni d’un fecond ca-' lice dans une des efpèces de ce genre. FSIDIECGLE. 1. SALISGRAME à feuilles glabres. Geropocon glabrum. Linn. Geropogon foliis glabris. Linn. Sy. Plant. vo!. 3. pag. 611. n°. 1. — Jacqe Hort. tab. 33.— Lam. Iluftr. Gener. tab. 646. : … Tragopogon grarineo folio , glabrum ; flore dilutë incarnato. Rai, Suppl. 149. Tragopogon ealicibus corolla radio longioribus ; fotiis integris; feminibus levibus, difci plumofis , radis fetaceis. Hart. Upfal. 245. Cette plante a des tiges glabres, cylindriques , vertes, triées, hautes de deux à trois pieds, ra+ meufes, fiftuleufes. S2s rameaux font axillaires , diffus, écattés, garnis de feuilles alternes, en- tières, étroites, fort longues, prèfque gramini- formes , feffiles, vaginales & un peu élargies à leur bafe , entières , aiguës , glares à leurs deux fiées , marquées de nervures longitudi- nales. Les fleurs font folitaires , terminales. Leur pé- doncule , conftitué par l'extrémité des rameaux, eft renflé, glabre , droit, ftrié, fiftuleux. Les fleurs ont un calice très-2labre , compolé de fe- lioles fimples, très- étroites , longues de deux S A L pouces, égales, très-aiguës, plus longues que la corolle : celle-ci eft un peu parpurine ou rou- geitre, entiérement cachée par le calice, prefque une fois plus courte. Les femences de la circon- férence fonc de la longueur des folioles calici- nales, furmontées de cinq filamens roides, un peu pubefcens ; celles du centre plus courtes, fubu- lées , à aigrette , légérement plumeufes. Cette plante croît dans l'Italie : on la cultive au Jardin des Plantes de Paris. © (F. v.) 2. SALSIGRAME velu. Geropogon hirfutum. Linn. Geropogon folis pilofis. Linn. Syft. Plant. vol. 3. pag. G11.n°.2. Tragorogon gramineis , foliis hirfutis. C. Bauh. Pin. 275. — Tournef. Inft. R. Herb. 477. Tragopogon gramineo folio; fuave rubente flore. Coll. Ecphr. 1. pag. 232. rab. 231. Cette efpèce refemble beaucoup à la précé- dente ; elle en diffère par fes feuilles chargées de poils fins & longs. Ses tiges font herbacées , ra- meufes, cylindriques, légérement velues; fes feuilles étroites, très-longues , prefqu'approchan- tes de celles des graminées. Les fleurs font foli- taires, d’un rouge agréable. Cette plante fe rencontre en Italie. © 3. SALSIGRAME Caliculé. Geropogon calicula- zum. Linn. Geropogon calicibus caliculatis. Linn. Syft. Plant. - vol. 3. pag. 611. n°. 3. — Jacq. Hort. tab. 106. Le caractère effentiel de cette efpèce confifte dans un petit calice extérieur, fitué à la bafe du * calice commun. Ses racines font perfiftantes; fes tiges nombreufes , ramifiées ; les fleurs termi- nales, penchées fur leur pédoncule avant leur épanouiffement; les calices caliculés, & les demi- fleurons très-normbreux. Sa patrie n’eft point connue. ( Defcripr. ex : Linn. ) SALVADORE. Sa/vadora. Genre de plantes dicotylédones , à fleurs monopétalées , de la fa- mille des arroches , qui a des rapports avec les r:- vina , & qui comprend des arbuftes exotiques à l'Europe, dont les feuilles font oppofées, & les fleurs difpofées en grappes terminales , axillaires. Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à quatre divifions ; une corolle à quatre découpures profondes ; une baie ; une femence enve- loppée d’une tunique. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 8 4 (ee) $S À L 1°. Un calice d’une feule pièce, cout, à qua- tre divifions ovales , un peu obtufes. 2°. Une corolle moncpétale, perfiftante, pro- fondément partagée en quatre découpures roulées en dehors. 3°.Quatre étamines, dont les filamens font droits, de la longueur de la coroile , terminés par des an- thères arrondies. i 4°. Un ovaire fupérieur , arrondi , furmonté d'un ftyle court, terminé par un ftigmate fimple , obtus, ombiliqué. Le frait eft une baie globuleufe , à une feule loge, contenant une feule femence fphérique , en- veloppée d’une tunique calleufe. Obfervations. Ce genre a de très-grands rapports avec les rivina. Il en diffère par une corolle dont les rivina font privés, & par fes femences envi- ronnées d'une tunique ou enveloppe particulière , un peu calleufe. ESPÈCE. I. SALVADORE de Perfe. Salvadora perfica. Linn. Salvadora foliis petiolatis , ovato-lanceolatis , op- “ es He . T poficis ; racemis terminalibus. ( N.) Salvadora. Linn. Syft. veget. pag. 166. — Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 323. n°.219. tab. 81.— Garc. A&. Angl. 1749. n°. 491. — Amoœn. Acad. vol. 3. pag.21.—Vahl, Symb. 1. pag. 12. tab. 4. — Roxb. Coromand. 1. pag. 26. tab. 26.—\WVilid. Spec. Plant. vol. r. pag. 695. Rivira paniculata, Linn. Syft. Nat. edit. 10. pag. 899. Cifus (arborea), foliis oblongis, integris, craf- fs. Forskh. Flor. æzypt.-arab. pag. 32. n°. 8. Ermbelia (groflularia) , foliis ovato-lanceolatis, oppofitis ; floribus cetrandris. Retz. Obf. 4. pag. 24, Arbriffleau dont les tiges font glabres, & fe di- vifent en rameaux oppofés, cylindriques, recour- bés, un peu pendans , garnis de feuilles oppolées, pétiolées , ovales, oblongues , aiguës; quelques- unes acuminées, glabres à leurs deux faces, entiè- res à leurs bords, épaiffes , un peu charnues, fou- tenues par des pétioles courts, à demi-cylindri- ques , applatis à leur face fupérieure. Les flsurs font difpofées en grappes terminales, folitaires dans les aiflelles des dernières feuillss, dont l’enfemble forme une panicule étalée. Les pé- doncules communs fe divifentr en qu:lques rami- fications oppoféess , & foutiennent d?s petites fleurs pédiculées , dont le calice eft glabre, fort petit; lacorolle de couleur verdatre, monopétale, à quatre divifions ovales, obtufes , réfléchies & Pop2z ASA SAËE rouiées en dehors , perfiftantes avec le fruit ;.les étamines un peu plus longues que la corolle; le ft; le fort court ; l'ovaire fe convertit en une baie glhabre , de la groffeur d’un pois, de couleur jaune ou noirâtre , environnée à fa bafe par le calice & la corolle defféchés, renfermant une feule femence arrondie. Cette plante fe rencontre dans les Indes orien- tales, fur les bords du golfe Perfique , dans l’A- rabie. B (W.f. in herb. Lam.) Les Arabes , d’après le rapport de Forskhal!, font grand cas de cette plante; ils en mangent les fruits lorfqu'ils font parfaitement mürs. Les feuilles pañfent pour réfolutives, étant appliquées broyées fur les tumeurs & les bubons; elles jouiffent fur- tout d’une grande réputation comme contre-pot- fon, & ont été chantées à ce titre par quelques poètes arabes, SALVINIE. Salvinia. Genre de plantes , qui ap- proche de beaucoup de la famille des fougères, qui a de grands rapports avec les pilulaires & les marfiles , qui comprend des herbes flottantes à Ja furface de l’eau , dont les feuilles font étalées, oppofées, radicantes, fruétifères dans leurs aif- felles. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : : \ Des capfules arrondies |, membraneufes , à une feule loge , réunies quatre ou neuf enfemble ; des étamines fi- tuées fur Les capfules. Les falvinies , confondues d’abord avec les marfilea , en diffèrent par des caraétères fi tran- chés , qu'il n’étoit pas poffible de les conferver dans ce genre ; elles s’en diftinguent par leurs cap- fules membraneufes, à une feule loge; par leurs racines verticillées; par la difpofition de leurs feuilles, qui d’ailleurs ne font point roulées en croffe avant leur développement , comme celles des marfilea. De plus, dans ces dernières les cap- fules ont une enveloppe coriace, divifée intérieu- rement en plufeurs loges féparées par des cloifons très-minces & tranfverfales. ESPÈCE. 1. SALVINIE nageante. Salvinia natans. Salvinia foliis oppoficis, punétis pilofis, utrinquè maculatis. (N.) Salyinia (natans), foliis oppofitis , ffmplicibus. Hoffn. Germ. pag. 1. n°. 2. — Lam. Ijuftr. Gen. tab. 863. Salvinia vulgaris , aquis innatans; foliis fubrotun- dis, punétatis , latè virentibus, Mich. Gener. pag. 107. tab. 58. — Lœfl. Irer , 281. Marfilea (natans), folis oppofitis ; fimplicibus. SAM Linn. Spec. Plant, vol. 2. pag. 1562. — Scholl. Barb. n°. 826. — Pall. Iter 1. pag. 431. — Guett. Aët. Acad. Parif. 1762. pag. 43. tab. 29. fig. 1.— Lam. Flor. franç. vol. 1. pag. $.n°. 1244. — Hedw. Theor. pag. 104. tab. 8. fig. 1. $. Marfilea (falvinioides) , foliis oppofitis , utrin- què pilofis , longè radicatis , globiferis. De Neck. in ACT. Pal. vol. 3. Phyf. pag. 297. tab. 21. Lenticula paluftris , latifolia, punéata. C. Bauh. Pin. 362. Lens paluftris , patavina. J. Bauh. Hift. 3. pas. 785. Icon. Cette plante a des tiges grêles, flottantes, éra-. lées , garnies dans toute leur longueur de feuilles à peine périolées, oppofées, ovales, entières, lé- gérement échancrées en cœur à leur bafe , obtu- fes à leur fommet, d’un vert gai, marquées à leurs deux faces de pétioles faillans , épars, qu’on re- connoit, vus à la loupe, pour être compofés d’une petite touffe de poils articulés. Ces feuilles font, dans leur Jeunefle , pliées longitudinalement. A la bafe de chaque feuille pouffent des racines perpendiculaires, branchues , & qui fe divifent en petits rameaux nombreux, de couleur brune, articulés , difperfés par verticilles. Il fort de l’aif- felle des principales divifions , de petites grappes médiocrement pédonculées, fupportant de quatre à neuf capfules à une feule loge , orbiculaires, rapprochées deux par deux , un peu comprimées, blanchatres, chargées , comme les feuilles, de petites touffes de poils ; elles renferment un grand nombre de petits globules un peu arrondis, de cou- leur jaunâtre , attachées fur un réceptacle fili- forme. Cette plante croit à la furface des eaux ftagnan- tes, dans les environs de Montpellier, & dans plufieurs autres lieux des départemens méridio- naux de la France , en Auvergne , dans l'Italie, l'Allemagne, &c. M. Lamarck en a recueilli une variété plus petite dans les environs de Péronne. Cette mêne plante a été obfervée dans l’Amé- rique méridionale ; mais fes feuilles font plus gran- des, & la plante plus forte. SAMAR A. Samara. Genre de plantes dicoty- lédones , à fleurs complères, polypétalées , de la famille des nerpruns, qui a des repports avec les rhamnus & les mayepea, & qui comprend des ar- bres exotiques à l'Europe , à feuilles oppofées, & dont les fleurs, placées au deffous des feuilles , font difpofées en petits corymbes ombellés, ra- malfés autour des rameaux. Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice fort petit, à quatre folioles ; quatre pé- tales creufes à leur bafe; quatre étamines attachées De AU N S À M aux pétales ; un ffyle, un fligmate infundibuliforme , un drupe monofperme. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice inférieur, très-petit, perfiflant, partagé en quatre folioles aiguës. 2°. Une corol/e compofée de quatre pétales ova- les, fefiles , creufés à leur baie en une follette longitudinale. 3°. Quatre éramines, dont les filamensfontlongs, fétacés , inférés dans la foffetre des pétales, ter- minés par des anthères en cœur. 4°. Un ovaire fupérieur , ovale, plus court que Ja corolle , furmonté d’un ityle plus long , cylin- drique, terminé par un fligmate en forme d’en- tonnoir. Le frais eft un drupe arrondi, renfermant une Teule femence. ESPÈCES. 1. SAMARA des Indes. Samara lata. Linn. . Samara floribus confertis , pedicellatis ; foliis ova- tis, obeufis. Swaitz , Prodr. pag. 151. Samara lata. Linn. Syftem. veget. pag. 159. — Mantifl. 199.— Lam. Illuftr. Gen. vol. 1. pag. 303. n°. 1536. tab. 74. Memecylon umbellatum. Flor. zeylan. 469. — Burm. Flor. ind. pag. 87. Cornus zeylanica filveftris, altera , korakaha dicta. Burm. Thet. zeylan. pag. 76. tab. 31. Crocus 7eylanicus, alter, filvatieus, feu arbor 4orakaha. Muf. Zeylan. pag. 40. C’eft un arbre des Indes , dont le tronc fe divife -en rameaux altérnes , revêtus d’une écorce cen- drée , blanchâtre fur les plus jeunes , qui ne font garnis de feuilles qu’à leur partie fupérieure, l'in- “férieure étant occupée par les fleurs. Les feuilles font oppofées, médiocrement pé- tiolées , ovales, obtufes à leur fommer, glabres à leurs deux faces, vertes, entières à leurs bords, fupportées par des pétioles courts & un peu nci- râtres. Les fleurs occupent la partie inférieure des ‘rameaux, au deflous des feuilles ; elles font difpc- fées en petits corymbes très-rapprochés, nom- breux, prefqu'en ombelles très-courtes. Chaque fleur eft pédonculée ; le pédoncule filiforme, fim- ple, long de quelques lignes : ces fleurs, quand elles font fermées , reflemblent à de petits glo- bules qui s'ouvrent en forme d'étoile par un ca- lice très-petit, à quatre découpures aiguës, & par une corolle à quatre pétales jaunatres. Les étami- é À DA 40% S À M 409 nes font faillantes, plus longues que la corclie ; les filamens font attachés dans une foffetre fituée à la bafe de chaque pétale. Le fruit eft un petit drupe globuleux, à une feuls femence. Cetre plante croit dans les Indes orientales. 2. SAMARA coriace. Samara coriacea. Swartz. Sarmara floribus fefilibus , conglomeratis ; foliis lanceolato - ovatis, acurtis , fubcoriaceis. Swartz , Frot Arbre de vingt à trente pieds, dont les rameaux font alternes , prefque tétragones, lifles, parnis de feuilles éparfes, altérnes, pétiolées, ovales, lancéolées , aiguës, très-entières , roides , mem- braneufes, d’un vert-foncé, glabres à leurs deux faces, nerveufes, veinées, fupportées par des pétioles courts. Les fleurs font latérales, axillaires, agglomé- rées , fefüles , blanchätres , fort petites ; les pa- quets nombreux, très-rapprochés. Les calices font très-petits, divifés en quatre folioles ovales, ai- guës, à peine longues d'une demi-ligne; les pétales trois fois plus longs que le calice, oblongs, un peu aigus ; les filamens font très-courts , au nombre de quatre, inferés à la bafe des pétales ; l'ovaire eft fupérieur , globuleux ; le ftyle très-court; le Rigmate grand , ovale ; les fruits noirâtres, de la grofleur d'un grain de poivre, à une feule loge. Cette plante croit dans les forêts qui fe trou- vent fur les montagnes de la Jamaïque. Elle m'a été communiquée par M. Ledru , qui l’a recueillie à Porto-Ricco. Dh (F./f:) * Samara (pentandra), floribus pentandris , fo- liïs ellipcicis. Aiton , Hort. Kew. vol. 1. pag. 160. Efpèce fufifamment diftinguée par fes feuilles elliptiques , & furrout par fes fleurs à cinq ét:- mines, fi toutefois elle appartient à ce genre. Eie croit au Cap de Bonne-Efpérance, & fe cultive en Angleterre. R SAMARE. Samara. C’eft une exprefion dont line s’eft fervi pour défigner le fruit de l’orme , & que Gxitner à rappelée & employée pour défi- gner les fruits de l’orme, du frène , du bouleau , de lérable , du tulipier, &c. Le famare eft donc une efpèce de caplule coriace, membraneufe , comprimée , à une feule loge, quelquefois deux , univalve ou plutôt fans valves, munie d’ailes für fes côtés, ou terminée par une languette. SAMENO. Parsjoui. Rheed, Malib. pars s. pag. 9. tab. $. C’eft un arbre encore peu connu, décrit par Rheed dans fon Hortus malabaricus : il eft de Ja grandeur d'un prunier; fon tronc eft d’une grof- feur médiocre , de couleur cendrée, revêtu d'une op v R 480 S À hi écorce amère, un peu douceitre , divifé en ra- méaux étendus horizontalement. Les racines font fibreufes, blanchitres, couver- tes d’une écorce noiratre. Les feuilles font oblon- gues ou ovales lancéolées, dentées à leurs bords, acuminées à leur fommer, alteines, pétiolées , épaifles, glabres à leurs deux faces, luifantes, d'un vert-foncé en deffus, d’un vert plus clair en deffous , marquées de nervures fines, latérales, obliques, d'une faveur un peu amère. Les fleurs font difpofées en grappes latérales, axillaires, plus courtes que les feuilles : elles font blanchâtres, d’une odeur agréable ; elles paroïflent n'avoir point de corolle. Leur calice elt fupérieur, divife en cinq découpures aïguës, munies de cinq étamines ; elles font remplacées par des fruits glo- buleux , inférieurs, couronnés par le calice : ils font d'abord verdatres, enfuite d’un bleu-noirûtre, & enfin rout-à-fait noirs, renfermant un oflelet qui contient un noyau blanchatre d’une faveur douce & un peu aftringente. Cet arbre croit dans les lieux pierreux & fablo- peux ; il fe conferve vert toute l’année , fleurit & donne des fruits au commencement de Phiver. Les feuilles de l'arbre , cuites dans l'huile, font employées pour les maux d’yeux. On en fait auf une infufñon avec du gingembre , que l’on boit dans les douleurs d’entraiiles. SAMOLE. Samolus. Genre de plantes dicoty- lédones , à fleurs complètes , monopétalées, de la famille des /'ffmachies , qui a des rapports avec les tozzia, & qui comprend des herbes indigènes de l'Europe , à feuilles alternes, dont les fleurs font difpofees en épis axillaires & terminaux ;les pédon- cules munis d'une petite écaille vers leur milieu. Le carafère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice perfiflant , à cing dents ; une corolle en forme de foucoupe, un peu tubulée, à cinq lobes, cinq écailles , recouvrant autant d'étarnines ; un flyle ; ur ligrmate fimple ; une capfule à une loge, femi-infé- fieure, CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°, Un calice à demi-inférieur , obtus à fa bafs, divifé fupérieurement en cinq découpures droites, perfiftantes. 29. Une corolle monopérale , en fouçoupe, dont le tube eft très-court, de la longueur du calice ; le limbe plane, partagé eu cinq lobes obtus; cinq écailles très-courtes, fituées à la bafe des échan- crures du limbe. 3°. Cinq étamixrs , dont les filamens font très- couts, attachés fur le tube de la corolle, fur- montés d’anthères conniventes, couvertes par les écailles de l’orifice du cube. 4°. Un ovaire à demi-inférieur , furmonté d’un fiyle filiforme , de la longueur des étamines, ter- miné par un fligmate capité. / Le fruir eft une capfuls à demi-inférieure, ovale, un peu globuleufe , environnée par le calice : à une feule loge , s’ouvrant en cinq valves, renfer- mant un grand nombre de femences menues , an- guleufes , attachées à un placenta globuleux , libre & pédicellé. ESPÈCE, 1. SAMOLE aquatique. Samolus valerandi. Linn. Samolus foliis ovato-rotundatis , intepris ; floribus fpicato-racemofis. (N.) Samolus valerandi. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 243. — Hort. Cliff. 1. — Hort. Upf. 42.— Flor. fuec. 165. 192.—Royen, Lugd. Bat. 249.— Gronov. Virgin. 23.— Dalib.Parif. 69.— Haller, Helv. n°. 707. — Poilich, Pal. n°. 216.—Necker, Gallob. pag. 117. — Kniph. Certur. 4. n°. 71.— Sabb. Hort. 2. tab. 47. — Œder. Flor. dan. tab. 198$. — Weber. Spicil. Flor. gœtt. pag. 7. — Bergeret, Phytogr. 1. pag. 39. Icon. — Curtis, Loud. Icon. — Gæxrtn. de Fruët. & Sem. vol. 1. pag. 146. tab. 30. fig. 1. —- Lam. Illuftr. Gen. vol. 1. pag. 443. n°. 1990. tab. 101. — Idem, Flor. franç. vol. 3. pag. 329. n°. 923. — Poiret, Voyage en Barb. vol. 2. pag. 124. — Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 183. — Michaux. Flor. boreal. Amer. vol. 1. pag. 109. Samolus valerandi. Tournef. Inft. R. Herb. 145. tab. 60. — J. Bauh. Hift. 3. pag. 791. Icon. — Schaw. Spec. n°. 523. Anagallis aquatica, rotundo folio , non crenato. C. Baub. Pin. 252. Anagallis aquativa, tertia. Lobel. Ic. 467. — Gerard, Hift. 610. Ic. Alfine aquatica , perennis ; foliis beccabunga. Mo- tif. Oxon. Hiit. 2. pag. 323. $. 3. tab. 24. fig. 28. Anagallis aguarica, altera Lobelii. Dalech. Hutor. pig. 1090. Ic. 8. Samolus africanus. Samolus africanus , folio rotundiore. Walth. Hort. 162. tab. 23. C'’eft une plante herbacée, dontles tiges, droites ou un peu couchées, s'élèvent à environ un pied au plus de haut; elles font glabres , tendres, cy- lindriques, verdatres, fiftuleufes , à peine rameu- fes , garnies de feuilles ovales, fpatulées ou prefque rondes ; les radicales font beaucoup plus grandes, & forment une rofette étendue fur la SA M rètre ; elles font tendres, vertes, glabrés à leurs deux faces , entières à leurs bords, obrufes , ré- trécies en pétiole à leur bafe; les fupérieures prefque fetiles. Les fleurs font difpofées en épis ou en grappes affez longues, droites, terminales ou latérales, quelquefois un peu fl:xueules, fur lefquelles les fleurs font alternes , petites, foutenues par des pédoncules longs d'environ fix lignes, fimples, capillaires , prefqu'articulés vers leur milieu, & munis d’une très-petite braëtée fquamiforme. Le calice eft glabre , verdatre, fort petir; la corolle blanche , un peu plus grande que le calice; les capfules globuleufes, renfermant un grand nom- bre de petites femences anguleufes & ponétuées. Cetre plante croît dans les lieux aquatiques, fur le bord des ruiffeaux & des étangs, en Eu- rope , & dans la Babarie au royaume d'Alger, où je l'ai recueillie. % ( W. v.) La variété à, que l’on rencontre dant l’Afie & dans les contrées feptentrionales de l'Amérique , ne diffère de la précédente que par fes tiges plus rameufes , plus fermes , & par fes feuilles plus ar- rondies, caractères infuffifans pour qu’on puiffe la regarder comme une efpèce particulière. SAMYDE. Samyda. Genre de plantes dicoly- lédones , à fleurs incomplètes, dont la famille n’eft pas encore bien déterminée , qui a des rap- orts avec les anavinga , & qui comprend des ar- Éue exotiques à l'Europe, dont les feuilles font alternes, les fleurs axillaires, prefque foli- taires. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Uz calice d’une feule pièce , à cinq divifions ; point de corolle ; dix à dix-huit étamines inférées fur ur anneau attaché vers le milicu du calice, & dont les dents fupportent Les anthères feffiles ou les filamens ; une capfule fupérieure ; pulpeufe en dedans, à une loge , à quatre ou cinq valves , polyfpermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice campanulé, prefque tubulé, co- loré intérieurement, à dix ftries, perfiftant, dis vifé à fon limbe en cinq découpures inégales. 2°, Point de corolle. 3°. Dix ou dix-huit éamines , quelquefois huit, dont les anthères font, ou toutes feffñles , inféries fur les dents d’un anneau qui s'élève Jufque vers Je milieu du calice, ou toutes munies de filamens alternes avec ces mêmes dents, au nombre de dix ou dix-huit. 4°. Un ovaire ovale, fupérieur , furmonté d'un. 487 firle filiforme , de la longueur des étämines , ter- miné par un fligmate globuleux & pubefcent. te Le fruit eft une capfule arrondie, coriace, à une feule loge, à quatre ou cinq valves, contenant plufieurs femences percées à leur bafe , attachées aux valves , & environnées d’une fubit:nce pul- eufe qui remplit tour l'intérieur de Ja capfule. Obfrrvations, Ce genre a été d'abord compofé d'efpèces dont la fruétification dans la plupart étoit médiocrement connue : à mefure qu’on a pu l'obferver plus fcrupuleufement , on y a trouvé des caraëtères fufhfans pour divifér ce genre en plufieurs autres fur lefquels nous ne pouvons plus revenir, qui portent la plupart fur la difpofition des étamines , & que nous diflinguerons par des divifions. M. Lamarck a déjà fait connoitre les anavinge dans le premier volume de cet ouvrage, dont le calice eft divifé en cinq folioles ovales, concaves, ouvertes : il n’y a point de corolls. A la bafe da chaque foliole calicisale , on obferve intérieure: ment dix écailles courtes, velues, qui alternenc avec les filamens des étamines ; ces filamens foie inférés fur les folioles du calice, à leur bafe , ai que les écailles. Le fruit eft le même que celui des Jemyda. Les cafearia Gifièrent peu des anavinga. Leur calice eft à cinq folioles ; les écailles du fond du calice font de quatre à cinq, altèrnes deux par deux , avec les filamens des étamines au nombre de huit ou dix; les capfules fe divifent en trois valves , à une feule loge. Les aquilaria , autre genre voifin des précédens : fon calice eft campanulé , à cinq découpures à fon limbe , muni intérieurement d'un anneau jufque vers fon milieu, divifé en cinq ou dix découpures inégales à fon fomimer : les flamiens des étimines font attachés fur les parois internes de cet anneau. L'ovaire eft furmonté d’un fligmate feffile ; ja cap- fule eft à deux loges, à deux valves épaiffes , {n- béreufes , à deux femences, quelquefois une feule par avortement, entourées jufque vers leur mi- lieu d’une enveloppe particulière , fpongieufe: Dans les famyda le calice eft campanulé , à ci:q découpures À fon orifice; les étamines au nombre de dix plus ou moins, dont les anthères fefiles font inférées fur le fommet des écailles aui divi- fent l'anneau intérieur du calice. Les capfules fon pulpeufes intérieurement, à quatre ou cinq valves, à une feule loge. Il étoit effentiel de rapprocher ces genres , afin d'en mieux faire fentir les différences & les rap- ports. Ils fe rapprochent par le nombïe variable de leurs étamines , par leur infertion fur un corps particulier dont eft garni le Fond du calice ; mais ils diffèrent par le point d’infertion de ces mêmes 488 SAM étamines. Dans les famyde, il n'y a point de fila- 1 mens , ou plutôt, feon M. de Jufhieu , les flamens fonc iéunis en forme d‘anneau denté à fon bord , chaque dent fupportant une anthètre ; dans les au vinga V'anneau eft fi court, qu'on n'en apperçoit que les divifions, qui paroiffent autant d'ésailles attach£es aux parois internes du calice , & les an- thères ont dis filamens libres, alternes avec ces écailles , filamens également inférés, du moins en apparence , aux parois du calice; dans d’autres individus l'anneau eft plus fnfble, fes divifions en petites dents, les filämens inféiés fur cet an- eau , alternes avec les dents. ( Woyez les I!lufra- tions des Genres, planch. 355. f2. 2.) Je ferois très - porté à regarder cet anneau comme une corolle, fort petite à la vérité, mais qui en offre tous les caraétères. Elle et monopé- tale , adnée avec le calice, dentée ou divifée prefque jufqu’à f: bafe. Les filamens des étamines font inférés fur cetre corolle, libres, ou faifant corps avec elle dans toute leur iongueur ; dans ce dernier cas les anthères paroifent fefliles. Cette confidération fait alors difparoitre , du moins comme caraétère générique , celui qui eft appuyé fur la forme de cet anneau, & fur la po- fiion des étamines. On en formeroit ce caraétere générique : corolle moncpétale crès-courte ; étamines inférées fur le tube. Les famÿ da & les cafearia ne f=- ront plus alors qu'un feul genre. Dans les deux le fruit eft une capfule coriace, uniloculaire , pul- peule intérieurement ; à plufieurs femences, à trois ou cinq valves. Le nombre des valves eft variable; les divifions du calice font plus ou moins profondes. Je doute qu'on puiffe appuyer fur cette variété un caractère générique. Il ne nous refte de conflant que la corolle très-courte , monopé- tale ; les étamines inférées fur la corolle ; une cap- fule coriace , pulpeufe en dedans, à plufieurs valves, à une feule loge, po'yfperme. Les aguilaria diffèrent de ce genre par leur cap- fule à deux loges, à deux valves fubéreufes, à une ou deux femences ; ils fe rapprochent du pré- cédent par leur corolie & par l'infertion des éta- Mines. Il faut rapporter aux famydes l'ironcana guia- nenffs d'Aublet (voyez le vol. 3 de cet ouvrage je qui eft le Cafearia (ramifora ) , foribus oétandris, foliis el- lipticis, ferratis, utrinque glabris ; ramis floriferis. Wahl, Symbol. 2. pag. So. ; Aihensa. Schreb. Gener. Plant. n°. 661. EF 1 SPMEMGAE ESS * Samyÿda. r. SAMYDE à feuilles luifantes. Samyda nitida, Linn, 5 À M Sumyda floribus ofardris; folits cordatis, glabris. Linn. Spec. Plant. vol. 1. p. $57.—Willé. Spec. Plant. vol. 2. pag. 624. n°. 1. — Lam. Iluftr. Gener. tab. 355$. fig. 2. Sumyda foliis nitidis, cordatis, Levi, me crena- cis ; rudimentis mollibus , rubentibus ; racemis tenuio- ) > 2 ribus , alarivus. Brown, Jam. 217. tab. 23. fig. 3. Cette plante a des tiges divifées en rameaux al- ternes, diffus; garnies de feuilles pétiolées, alter- nes, ovales , échancrées en cœur à leur bafe, lé- gérement crénelées à leur contour, glabres à leurs deux faces , luifantes à leur face fupérieuré. Les fleurs font difpofées dans les aiffelles des feuilles, en petites grappes courtes : leur calice ett tubulé , divifé jufque vers fon milieu en cinq découpures ovales, obrufes , colorées; garni à fa bafe intérieure d’un 2ppendice annulaire, divifé en autant de dents qu’il y a d’étamines, avec lef- quelles elles alternent. Le nombre de ces étamines varie de huit à dix. Les filamens font courts , fli- formes , terminés par des anthères ovales. L’'o- vaire elt globuleux , muni d’un ftyle court & fim- ple, & d’un fligmate épais, obtus: il lui fuccède une capfule prefque ronde , coriace , pulpeufe in- térieurement , à une feule loge , à trois valves ré- fléchies en dehors à l’époque de la maturité , & qui laiffent appercevoir un réceptacle central , droit, pulpeux, qui réunit un grand nombre de femences. Cette plante croît dans la Jamaique. R 2. SAMY DE à fleurs nombreufes. Samy da multi fora. Cavan. Samyda floribus oétandris , foliis ovatis , utrinque acutis ; infernè tomentofis. Cavan. Icon. rar. vol. L. pag. 48. tab. 67. Sarmyda floribus oëtandris , foliis oblongis , denta- Lis | utrinquè attenualis , fubrès comentofis ; peduncu= lis unifloris, aggregatis, axillaribus. Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 625. n°.3. Ses rameaux font ligneux, cylindriques, garnis de feuilles alternes , pétiolées , ovales, aiguës à leurs deux extrémités, légérement dentées à leurs bords . à une feule nervure, ramifiée en veinules très-fines , glabres à leur face fupérieure, tomen« teufes en deffous. Les fleurs font petites , axillaires , agglomé- rées ; les pédoncules font courts, munis à leur bafe de petites écailles inférées fur une bafe globu- leufe. Les calices font partagés profondément en quatre découpures ovales, blanchâtres ; garnisin= térieurement d’un appendice urcéolé , blanchätre, court, divifé à fon fommet en huit dents qui fou- tiennent autant d’anthères feffiles , ovales. L’o- vaire eft ovale , infenfiblement rétréci vers fon fommet , furmonté d’un ftigmate globuleux. Cette SAM Cette efpèce fe rencontre dans l’île Saint-Do- mingne. R (Defcript. ex Cavan.) 3. SAMYDE à grandes feuilles. Samyda macro- phylla. Wild. Samyda floribus oëtandris ; foliis ovatis, acutis, glabris ; axillis venarum fubiùs villofis ; corymbo terminali, Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 625. D? 2: Ses tiges fe divifent en rameaux glabres, cylin- driques , jaunâtres , couverts de cicatrices après la chute des pétioles , garnis de feuilles amples, fou- vent longues d’un demi-pied & plus, ovales, ai- guës , glabres à leurs deux faces , à crénelures ob- tufes & peu marquées à leurs bords , légérement velues en deffous fur la principale nervure, & dans les aiflelles des veines. Ses fleurs font fort petites , pédonculées, difpo- fées en uncorymbe prefque terminal. Leur calice eft campanule , divifé à fon orifice en cinq découpu- resréfléchies en dehors. La corolleeft remplacée par un tube trés-court, campanulé, fupportant les éta- mines , dontles filamens font extrêmement courts, fubulés ; les anthères brunes ; l'ovaire eft de forme ovale, furmonté d’un ftyle fubulé , terminé par un ftigmate velu. Le fruit n’a point été obfervé. Cette plante croit dans les Indes orientales. T (Defeript. ex Wilid.) 4. SAMYDE velue. Samyda villofa. Swartz. Samyda floribus decandris ; foliis oblongis , [ub- Jerratis , baff obliquis , fericeis , fabrs villofrs ; pedun- culis folitariis , axiilaribus. Swartz, Prodr. pag. GS. — Idem , Flor. Ind. occid. vol. 2. pag. 758. Ses tiges font droites, hautes de fix à feptpieds, munies de rameaux étalés, cylindriques , pubef- cens, velus, garnis de feuilles alternes , pétiolées, oblongues , médiocrement acuminées, arrondies à Jeur bafe , obliques, à peine denticulées, molles, foyeufes , nerveufes , veinées ; les nervures char- gées à leur face inférieure de poils bruns. Les pé- tioles font courts , velus, cylindriques. Les fleurs , fituées dans l’aiflelle des feuilles, font folitaires , affez grandes, blanchatres , fi p- portées par des pédoncules fimples, très-courts , uniflores. Leur calice eft tubulé , divifé jufque vers fon milieu en cinq découpures oblongues, obtufes, ouvertes, réfléchies, blanchatres à leur partie fupérieure, vertes & pubefcentes à ieur partie in- férieure ; le tube ovale, cylindrique , ftrié, pu- befcent. Dans le fond eft un appendice cvlindri- que, annulaire, de rculeur blanche , de la longueur du caïice; à dix firies, à dix dents à fon orifice, qui fupportent dix anthères fefiles , oblongues, acuminées. L'ovaire eft pubefcent , ovale , fupé- rieur, furmonté d’un ftyle épais, cylindrique , ter- Botanique. Tome V1. M 48 q miné par un figmate vert, capité , perforé à fon fommet. Le fruiteftune capfuleaffez grande, ovale, médiocrement acuminée, charnue, à trois ou aua- tre faces peu marquées, dont l'écorce eft coriäce, pubefcente, verdatre , à une feule loge , à trois ou quatre valves féparées par des lignes rougeà- tres, contenant plufieurs femences ovales , lui- fantes , enveloppées d’une pulpe écarlate ou d'un rouge-pale. Cette plante paroit avoir de grands rapports avec le famyda pubefcens de Linné , trop peu connu pour permettre de prononcer, qui a d’ailleurs douze étamines , tandis que la plante dontil eft ici queftion n’en a que dix; elle fleurit au printems, & croît fur les montagnes de la Jamaique. H (Defcript. ex Swatz.) $. SAMYDE à feuilles glabres. Samyda glabrata. Swartz. Samyda floribus decandris; foliis ovato-lanceolatis, integerrimis , nitidisÿ pedunculis axillaribus , uni- fioris. Swartz, Prodr. pig. 68. — Idem, Flor. Ind. occid. vol. 2. pag. 760. Quoique très-rapprochée du famyda nitida, cette ce doit en être diftinguée par fes dix éta- mines & par fes feuilles ovales, lancéolées & non en cœur; elle ne peut pas non plus être confon- due avec le famyda crenata, dont les étamines al- ternent avec les écailles de l’appendice. C'eft un arbulte qui s'élève à dix ou douze pieds fur un tronc life , divifé en rameaux laches, éteu- dus , garnis de feuilles alternes, pétiolées , oblon- gues , ovales , lancéolées , ouvertes horizontale- ment, entières à leurs bords, glabres à leurs deux faces, luifantes en deffus , d’un vert gai, marquées de quelques por:s très-fins, tranfparens ; fuppor- tées par des pétioles très-courts. Les fleurs font affez grandes , de couleur blan- che , foutenues par des pédoncules axillaires, fo- litaires , plus épais & plus courts que les périoles fimples, uniflores; munies à leur bafe de deux braëtées fort petites, aiguës. Le calice eft tubulé ; le tube campanulé, glabre, cylindrique , partagé jufqu'en fon milieu en cinq découpures larges, épaifles, lancéolées , obrufes, très-blanches , un peu réflcchies, perfflantes. L'appendice eft cy- lindrique , court, tronqué , inféré au fond du ca- licé, muni à fon fommet de dix dents qui fuppor- tent autant d'anthères fefiles , droites , fort peti- tes, jaunâtres. L’ovaire eit oblong, pubefcent, fur- monté d’un ftyle cylindrique, épais, de la longeur des étamines , terminé par un fligmate capité, vert, prefqu’à trois anoales, perforé à fon fommce : il lui fuccède une capfule ovale. Cette plante croit fur les hautes montagnes , dans les contrées méridionales de la Jamaique , Qqq SAM où elle fleurit vers le milieu de l’automne. P (D eféript. ex Swartz.) , 49° 6. SAMYDE pubefcente. Sumyda pubefcens. Linn. Samyda floribus dodecandris ; foliis ovaris, fubts tomentofis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. $ÿ7. — Swartz , Obferv. 179. M. Swartz penfe que cette efpèce eft très-dif- ficile à reconnoitre ; que les caraétères quien font la différenee, font peu diftinéts, & qu’il faut en re- trancher les fynonymes de Sloane & de Brown, qui ne peuvent convenir à cette plante. Ses feuilles, d'après Linné, font ovales, to- menteufes en deflous; fes fleurs renferment douze étamines. Cette plante croit dans l'Amérique. B 7. SAMYDE denticulée. Samyda ferrulata. Linn. Samydafloribus dodecandris; foliis ovato-oblongis, Jerrulatis. Linn. Spec. Plant. vel. 1. pag. 558. — Mill. Diét. n°. 1. — Jacq. Colleét. 2. pag. 326. tab. 17. fig. 1. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 626.n°. 8. Samyda floribus dodecandris. Jacq. Amer. pag. 132. Guidonia ulmifolio , flore rofco-niveo. Plum.Gen. pag. 4. tab. 24, & Icon. tab. 146. fig. 2. Aibrifleau qui s'élève À la hauteur de trois ou quatre pieds , dont les rameaux font cylindriques, pubefcens, ga:nis de feuilles alternes , pétiolées, lancéolées ; les inférieures un peu ovales, oblon- gues ; les fupérieures plus étroites , aiguës à leur fommet , finement dentées en fcie à leur contour, pubefcentes à leur face fupérieure, tomenteufes en deffous , épaifles, fupportées par des périoles très-courts. Les fleurs font axillaires , folitaires , foutenues par des pédoncules courts, fimples, uniflores , munis à leur bafe de deux braétées petites, bru- nes, fubulses; leur calice eft tubulé, campanulé, alongé , velu extérieurement, épais, d’un vert- jaunatre en dehors , blanc intérieurement, divifé jufque vers {on milieu en cinq découpures ovales, un peu obiufis. [l offre dans fon intérieur un ap- endice blanc, droit, conique , tronqué , marqué de dix-huit fties profondes , qui paroiflent être autant de filamens réunis en un feul corps, termi- nées par ur même nombre d’anthères fefliles , ob- longues , fagittées, droites. L’ovaire eft ovale, velu; le flyle blanchatre , de la longueur des éta- mines; le figmate capité, verdâtre, convexe ; le fruic arrondi , paflant du jaune au rouge , coriace, uniloculaire , à cinq valves, contenant plufeurs femences prefqu'ovales, attachées aux valves , en- foncées dans une fubitance pulpeufe. Cette plante croit à l'île Saint-Domingue , où elle feuvit vers le milieu de l'automne, B (F./f:) SAM 8. SAMYDE polyandrique. Samyda polyandra. Willden. Samyda floribus polyandris. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 626. n°. 9. Meliflaurum diflichum. Forft. Gener. n°. 200 Prodr. n°. f70. Un peu plus de détails fur cette efpèce nous auroit fait connoitre fi elle appartient réellement aux famyda , ou fi elle doit conftituer un genre à part. Elle paroit ne différer des famyda que par fes fleurs polyanariques ; & comme nous avons vu combien le nombre des étamines étoit peu conf- tant dans ce genre , ce caraétère feul ne peut l'en écarter. Cette plante a été obfervée par Forfter dans la Nouvelle-Calédonie. F 9. SAMYDE à petites épines. Sumyda jpinefcens. Swartz. Samyda floribus decandris , terminalibus ; foliis lanceolato-ovatis | obtufis , crenatis, glabris ; ramis patulis, fpinefcentibus. Swartz , Prodr. pag. 68. — Idem , Flor. Ind. occid. vol. 2. pag. 762.— Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 626. n°. 6. Arbufte dont les rameaux font longs , divergens, cylindriques , terminés par une pointe épineufe , garnis de feuilles éparfes , alternes, périolées, ovales, lancéolées , obtufes à lzur fommet, cré- uelées à leur contour, glabres à leurs deux faces, nerveufes & veinées , munies , à la bafe de leur pétiole, de ftipules petites , lancéolées, membra- neufes , obtufes. Les fleurs font prefque fefiles, fituées, entre les feuilles, vers l'extrémité des rameaux; elles font grandes, d’un blanc-pâle: leur calice fe divife en cinq folioles ovales, pubefcentes , renfermant un appendice cylindrique & tronqué , qui fup- porte, à fon fommet, huit ou dix anthères droi-. tes, fetiles. L'ovaire eft ovale; le ftyle fubulé, épais ; le fHgmate en tête. Cette efpèce tient le milieu entre les famydaa & le nouveau genre cafearia, ayant le calice de ce dernier , l’appendice & les étamines feffiles du premier ; ce qui prouve les grands rapports qui exiftent entre ces deux genres, ainfi que nous l'avons dit plus haut à l’expofition des caractères génériques. Elle croît dans la Nouvelle-Efpagne. D (Defiript. ex Swartz. ) *X * Cafearia. 10. SAMYDE épineufe. Samyda fpinofa. Linn. Samyda floribus oéfandris, ramis fpinofis. Linn. Spec. Plant. vol. 1, pag. 557. — Swartz, Obferv. pag: 179: S A M Cafearia (fpinofa), floribus oëfandris; foliis ovatis, ferratis, glabris ; pedunculis axillaribus , unifloris ; ramis fpinofis. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 626. Nue. Cafearia (aculeata), floribus oéfandris. Jacq. Amer. 133. ( Exclufa Plumieri Icon. 147. fig. 1.) Arbriffeau d'environ fept pieds, dont les ra- meaux font nombreux , diffus , munis , dans leur vieilleffe , de quelques aïguillons diftans , folitai- res, garnis de feuilles ovales , aiguës à leurs deux extrémités , légérement denrées en fcis, glabres à leurs deux faces, longues d'un pouce & demi, très-rapprochées. Les fleurs font réunies en petits paquets dans les aiffelles des feuilles, fupportées par des pédon- cules très-courts, uniflores. Les calices font blancs, divilés en cinq folioles oblongues, obtufes. Les étamines font au nombre de huit ; leurs filamens fubulés , alternes, avec les dents de l’appendice intérieur ; les anthères oblongues ; les ovaires arrondis , furmontés d’un ftyle filiforme & d’un ffigmate en tête , auxquels faccèdent des capfules d'un pourpre-verdâtre , globuleufes, mucronées à leur fommet, coriaces , à une loge, à trois val- ves, contenant plufieurs femences anguleufes, enveloppées d’une fubitance pulpeufe. Cette plante fe trouve à Saint-Domingue, fur les montagnes , parmi les brouffailles. B 11. SAMYDE à feuilles crénelées. Sumyda cre- nata. Samyda floribus oétandris ; foliis ovatis, crenatis , glabris ; cymis pedunculatis , axillaribus. Cafearia nitida. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 627. n°. 2. Cafearia (nitida), inermis ; se oandris. Jacq. Amer. 132. — Alt. Helv. $. pag. 58. fig. 1. Arbriffeau d'environ quinze pieds de haut, di- vifé en rameaux nombreux , étendus , garnis de feuilles ovales, alternes, pétiolées, glabres à leurs deux faces, crénelées à leurs bords, obtuf:s à leur fommet, longues d’un pouce & demi , mais très- variables dans leur grandeur & même dans leur forme ; elles ont quelquefois jufqu’à quatre pouces de longueur, très-acuminées , luifantes. Les fleurs font difpolées , en petits corymbes longs d'un pouce, dans l’aiffelle des feuilles ; elles font petites , blanchatres ; coxtiennent huit éta- mines alternes , avec autant d'écailles qui occu- pent le fond du calice. Celui-ci fe divife en cinq folioles obtufes. Les capfules font arrondies; elles renferment une pulpe écarlate ou de couleur pur- purine , ne contiennent guère que deux femences, quelquefois une feule. Cette plante croit en Amérique , dans les brouf. S A M failles, aux environs de Carchagène. B (Déjirire. ex Jacq.) f AQ 1! #4) 12. SAMYDE tomenteufe. Samyda tomentofa. Swartz. Samyda floribus oëtandris ; foliis ovatis, ferratis, fubrès tomentofis. Swartz, Prodr. pag. GS. Cafearia (hïita), floribus otlandris; foliis ovatis, ferratis , fubrès hirtis. Swartz, Flor. Ind. occid. vol. 2. pag. 756. Arbriffeau de fept à huit pieds de haut, dont les tiges fe divifent en rameaux alternes, cylindri- ques , un peu anguleux, pubefcens, garnis de feuilles alternes, pétiolées , ovales , Jancéoiées , un peu rétrécies à leur bafe, aiguës à leur fom- met, dentées en fcie à leurs bords , glabres à leur face fupérieure , hériflées en deffous, nerveufes & veinées, fupportées par des pétioles très- courts. Les fleurs font axillaires & latérales, fafcicu- lées , foutenues par des pétioles courts, garnis à leur bafe d’écailles membraneufes. Leur calice fe divife en quatre découpures profondes, linéaires, lancéolées , obtufes, pubefcentes , blanchatres , vertes en deflous, perfiftantes. L’appendice inré- rieur eft compofé de huit petites folioles alternes avec les filamens , oblongues , velues. Les éta- mines font au nombre de huit; leurs filamens droits, fubulés ; les anthères ovales , en cœur, droites, jaunâtres. L’ovaire eft furmonté d’un {tyle trigone , terminé par un fligmate capité un peu trifide. Les capfules font oblongues , médiecre- ment acuminées , à trois valves. Cette efpèce fe rencontre dansles pâturases des forêts de la Jamaique. R ( Defcripr. ex Swartz.) 13. SAMY DE à petites fleurs. Samyda parviflora. Linn. Samyda floribus decandris ; foliis ovato-oblonois, utrinque glabris. Linn. Spec. Plant. vol. 1.pag. ç 57. Lœf. Iter, 260.— Miller, Diét. n°. 2.— Swaitz, Obferv. bot. 178. Cafeuria (parviflora), foribus decandris ; foliis oblongis , acuminatis , crenulat's, utrinquè glabris, nicidis ÿ pedunculis confertis , axillaribus , unifloris. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 627. n°. s. Samyda foliis ovatis cum acumine ; fruétibus plu- rimis , minoribus , confertis. Brown , Jam. 217. Arbor baccifèra, foliis oblongis , acuminatis ; flo- ribus confertim ex alis foliorum erumpentibus ; fruétu minimo , croceo. Sloane , Jam. 137. Hift. 2, pag. 108. tab. 211. fig. 2.— Rai, Dend, 108. Arbufte dont les rameaux font diffus, cylindri- ques, un peu tortueux , glabres, d’un brun noir4- tre , quelquefois marqués de très- petites taches Qaq 2 À S A M ovales , un peu cendiées ou jaunâtres ; garnis de feuilles alternes, pétiolées, minces , prefque mem- braneufes, ovales, oblorgues, acuminées à leur fommer , glabres à leurs deux faces, crénelées à Jeur contour, vertes, luifantes à leur face fupé- rieure , un peu plus pales en deffous , longues d Environ trois pouces, fur un pouce & demi de ge; marquées de nervures latérales, fimples, cernes, peu nombreules, & de veines réticulées. ur pétiole eit court, à peine long de deux ou rois lignes. 2 le L Les fleurs font blanchatres , axillaires, prefque folitaires ou ramaflées en petits paquets , fuppor- tées par des pétioles fimples, cylindriques , fili- formes, droits, longs d’un demi-pouce au moins, inégaux. Les calices fe divifent en cinq petites découpures profondes, glabres , ovales, caduques. Les étamines font au nombre de dix; leurs fila- mens alternes avec les dentelures de l'appendice intérieur. L’ovaire eft ovale : il lui fuccède une capfule globuleufe, petite , divifée en trois valves rempliss d’une pulpe Jauna re. Cette plante "croit à Cayenne , & dans les ré- giors chaudes de } Amérique méridionale , parmi les buifons. Fle m'a été communiquée par M. Du- puis. Dh (./.) 14. SAMYDE à petites feuilles. Samyda parwi- folia. Samyda florihus decandris ; foliis ovatis , acumi- natis , ferratis, glabris ; peduaculis un'floris, aggre- gatis , literalibus. Cafearia rarvifolia. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 628. n°. 6. Cafearia ( dzcandra), floribus decandris. Jacq. Amer. 133. tab. 55. Anavinga. Lam. Illuftr. Gen. tab. 355. fig. 2. Cette plante, quoique rapprochée du fanyda parviflora , en difière par fes feuilles bearcoup plus perires, ovales & non along’es ; par fes Acurs Jatérales fur des rameaux nus, & non fituées dans l'aiflelle des feuilles ; enfin par fes calices réfléchis. M. !amaick l’a rangée parmi les ana- vinga dans les [L:ffrations des genres ; mais comme il n'en eft pas fait mention à l’article anavinga, nous avons cru devoir la rappeler ici. C'eft un arbrifleau d'environ quinze pieds, dont les tiges font droites; les rameaux diffus, grêles, élancés, garnis de feuilles oval:s, acuminées, périolées , alternes , glabres à leurs deux faces, dentées en fcie à leurs bords , longues d'environ un pouce. Les fleurs font latérales, fituées au deffous des feuilles, agrégées , fupportées par des pétioles courts, uniflores. Les calices font divifés en cinq S À M . folioles blanchâtres, fortement réfléchies , ovales, 2 oo obtules ; les étamines au nombre de dix. Leu’s filimens font inégaux , prefqu'aufi longs que le calice. Cette plante croît dans les forêts montueufes de la Martinique. Ph (W. f.in hero. Lam.) 1j. SAMYDE fauvage. Samyda filveftris. Samyda floribus decandris ; füliis ovatis, acumi- natis , integerrimis j ramis VITgAUIS ÿ pedunculis axil- Laribus , conferriffimis. Cafearia filveftris. Swartz , Flor. Ind. occidenr. vol. 2. pag. 752. — Willden. Sec. Plant. vol. 2. pag. 620. n°. 7. Cette plante diffère du famyda parviflora par fes feuilles plus grandes, plus ovales , longuement acuminé:s , point dentées ; par fes fleurs plus nombreufes & plus petites, & par fes rameaux élancés. C'eft un arbriffeau dont les tiges glabres fe divifcnt en rameaux longs, efilés, lâches , gla- bres , cylindriques , garnis de feuilles alternes, étiolées , ovales ou elliptiques, quelquefois ova- a , longuenent acuminées , minces, ent'ères, glabr s à leurs deux faces, luifantes, veinées, poreufes lorfqu’on les préfente à la lu- m'ère , fupportées par des pétioles courts & gla- bres. Les fleurs font ramaflées par paquets dans l’aif- felle des teuilles, au nombre de vingt ou trente, füupportées par des pédoncules longs d'environ trois lignes , fimples , uniflores, munis à leur bafe de petites écailles fèches , imbriquées. Les calices font fort petits, blanchâtres , à cinq folioles ova- les, ouvertes , puvefcentes, munies intérieure- ment à leur bafe de dix écailles velues, blan- châtres , alternes avec les étamines. Celles-ci font au nombre de dix; leurs filamens de Îa longueur du calice , terminés par des anthères blanchatres , : en cœur. L'ovaire eft ovale , furmonté d'un ftyle à trois faces, de la longueur des étamines, & d’un ftigmate en tête , auquel fuccède une capfule fort petite , de la groffeur d’un grain de poivre, ovale , rougeâtre , à trois valves. Cette plante eft commune à la Jamaïque , parmi les buiffons , fur les montagnes. B (Défcript. ex Siwartz.) 16. SAMYDE pitombier. Samyda pitumba. Samy da floribus decandis , fubtomentofs ; foliis el- lipuicis , acuminatis ; fubcrenatis. Cafearia macrophylla. Vahl, Fglog. 2. pag. 32. — Wilid. Spec. Plant. vol. 2. pag. 628. n°. 8. Pitumba guianenfis. Aubl. Guian. vol.2. Append. 29. tab. 385. SAM Il exifle de grands rapports entre Je farm; da par- vilora & cetre efpèce ; mais celle-ci en eft très- bien diftinguée par fes feuilles coriaces, beaucoup plus grandes, elliptiques plutôt qu'ovales, & par fes fleurs légérement tomenteufes. Ses tiges fe divifent en rameaux glabres, cylin- driques , marqués de points grifâtres , garnts de feuilles alternes, pétiolées, fermes, épaifles, co- riaces, percées de petits trous , longues de fix à huit pouces, larges de trois & plus, glabres à leurs deux faces, oblongues , prefqu’ovales, eliip- tiques , légérement & lichement crénelées à leurs bords , acuminées à leur fommet, d’un vert foncé à leur face fupérieure, plus pales & un peu rouf- fatres en deffous, marquées de nervures latérales, alternes, d’un brun foncé , arquées , prefque fim- ples, & de veines tranfverfes, à peine réticu- lées. Les fleurs font réunies dans l’aiffelle des feuilles en petits fafcicules , dont les pédoncules font très- courts, fimples , uniores. Le calice eft petit, divifé en cinq folioles légérement velues en de- hors. Les étamines font au nombre de dix , alter- pant avec les divifions de l’appendice intérieur. Le fruit eft une capfule globuleufe , pulpeufe en dedans , à une loge, divifée en trois valves, de h groffeur d’une noix. Cette plante croit à Cayenne & dans plufieurs au- tres contrées del’ Amérique méridionale. E (F.f.) 17. SAMYDE de l'ile Névis. Samyda niviana. Samyda floribus decandris ; foliis ovato-lanceola- tis, obtufis , ferrulatis ; ramulis flexuofis ; pedunculis axillaribus, confertiffimis. Cafearia [errulata. Swartz, Flor. Ind. occident. vol. 2. pag. 754. Arbriffeau dont les rameaux font glabres , cy- lindriques , élancés, revêtus d'une écorce blan- chatre ou cendrée , à ramifications éparfes, pref- que filiformes , flsxueufes, flriées, garnies de feuilles alternes, pétiolées, ouvertes , longues d’un pouce & demi, ovales, lancéolées , médio- crement acuminées, dentées en fcie à leurs bords, glabres à leurs deux faces, luifantes & d’un vert- gai en deffus, nerveufes & veinées, fupportées par des pétioles longs d'environ deux lignes. Les fleurs font blanchätres, fort petites, réu- nies par paquets , au nombre de dix à douze dans laifleile des feuilles, foutenues par des pédon- cules longs d’une ligne, munis à leur bafe de pe- tites écailles membraneufes. Les calices fe divifent en cinq folioles ovales , concaves, ciliées à leurs bords, contenant, à leur bafe interne un rang circulaire de petites écailles linéaires , obtufes, blanchärres , velues , alternes avec les étamines , SA M 403 dix; les anthères ovales, en cœur. L'ovaire eft ovale, fiimonte d’un ftyle fubulé , & terminé par un fligmate obtus. Cette plante croit aux Antilles, dans l’île Névis, B (Defcripr. ex Swartz.) 18. SAMY DE hériffée. Samyda hirfuta. Samyda floribus decandris, foliis ovatis, acumina- tis , dentato-ferratis, hirtis, fubits villofis; pedun- culis lareralibus ; confertis. Cafearia hirfuta. Swartz, Flor. Ind. occident. vol. 2. pag. 755. — Willden, Spec. Plant. vol. 2. pag. 629. n°. 12. Cette efpèce fe diftingue du famyda tomentofa, par fes feuilles plus grandes, velues à leurs deux faces , & par fes fleurs à dix étamines. Ses tiges font ligneufes , divifées en rameaux cy- lindriques, flexibles , pubefcens, garnis de feuilles grandes, alternes , pétiolées, ovales, acuminées, dentées en fcie à leurs bords, hériffées, molles , plus velues à leur face inférieure. Les fleurs font difpofées en petits paquets la- téraux, point axillaires , mais firuées fous les feuilles alternativement. Leur calice fe divife en cinq folioles ovales, lancéolées, blanchätres, pu- befcentes , un peu velues , renfermant à leur bife dix écailles ovales , velues , alternes avec les fila- mens : ceux-ci font droits, fubulés, au nombre de dix , terminés par des anthères ovales. L’ovaire eft furmonté d’un ftyle trigone, de la longueur des filamens , & d’un ftigmate capité : :l leur fuc- cède des capfules ovales, à trois faces, à trois valves , à une feule loge. Cette plante croît fur les montagnes de la Ja- maique & à la Nouvelle-Efpagne. BR ( Defiripz. ex Swartz. ) 19. SAMY DE à fleurs verdâtres. Samyda viridi- fora. Samyda foliis ovato-ellipticis, glabris, fubcoria- ceis ; floribus fabfeffilibus , fafciculatis, axillaribus, (N.) Arbufte dont les rameaux, glibres, cylindriques, alongés, font garnis de feuilles alternes , pétio- lées, ovales , elliptiques , membraneufes, prefque coriaces , d'un vert-glauque, un peu jaunatres, entières ou à peine crénelées à leurs bords, gla- bres à leurs deux faces, longues de quatre à cinq pouces, larges de deux & demi, obrufes, à nervu- res latérales, alternes , prefque fimples , veinées en réfeau faillant , fupportées par dés pétioles courts. Les fleurs font difpofées, dans laiffelle des ! feuilles, en petits paquets, prefque feffiles , ou dont les pédoncules font inégaux , à peine longs dont les fiamens font très-courts , au nombre de i d'une ligne, légérement pubefcens, verdätres, 494 S AN courts, à cinq découpures ovales , prefqu'ob- tuies. Cette plante croit dans les Indes orientales. R (F. fin herb. Lam.) SANCHÈZE. Sanchczia. Genre de plantes di- cotylédones , à fleurs complètes, monopétalées, très-voifin de la famille des fcrofulaires, qui comprend des herbes exotiques à l'Europe, à feuilles oppofées, à fleurs verticillées , chaque verticille muni d’un involucre général & de brac- tées particulières. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à cing divifions ; une corolle rubulée, à cinq désoupures réfléchies , deux fupérieures plus cour- Les ; quatre étamines plus courtes ; dont deux ffériles ; les anthères ariftées ; une capfule à deux loges , à deux valves. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice perfiftant, à cinq découpures droi- tes, ovales, fpatulées, concaves, échancrées à leur partie fupérieure , deux intérieures plus étroi- tes & qui fe flétrifient. 2°, Une corolle tubulée, irrégulière , dont le tube eft recourbé, infenfiblement rétréci vers fa bafe , relevé en boffe à (a partie fupérieure, ré- tréci à fon orifice ; le limbe, à cinq découpures ovales, échancrées, réfléchies en dehors ; les deux fupérieures un peu plus courtes. 3°, Deux étamines , dont les filamens font fili- formes, comprimés, velus, faillans, inférés un peu au deffus de la bafe de la coroile, terminés par des anthères ovales, pendantes , à deux loges, bifides à leur partie inférieure, velues, munies , à la baie de leurs divifions , d’une forte d’appen- dice court, recourbé en éperon ; deux autres fila- mens plus courts, ftériles, fans anthères, fubulés, fitués au même point d’infertion que les premiers. 4°. Un ovaire fupérieur , oblong, furmonté d’un ftyle filiforme , plus long que les étamines, terminé par un ftigmate bifide, dont les décou- pures font inégales , fubulees. Le fruis eft une capfule oblongue , acuminée , à deux loges , à deux valves, renfermant quelques femences planes, orbiculaires. Oëfervations. Ce genie a été confacré par Ruiz & Pavon, à la mémoire du célèbre Jofeph San- chèze, profefleur de botanique à Madrid. ESPÈCES. 1. SAXCHÈZE à feuilles oblongues. Sunchezra ] oblonga. Sanchezia foliis oblongo-lanceolatis , fubfeffilibus , SAN utrinque glabris ; bradeis linearibus, Vahl, Spec. Plant. vol. 1. pag. 103. n°. 1. Sanchezia ( oblonga }, foliis oblongo-lanceolatis, acuminatis; petiolis alatrs. Ruiz & Pav.Flor.peruv. vol. 1. pag. 7. tab. 8. fig. B. Ses tiges font droites, glabres, rameufes, her- bacées, hautes de cinq à fix pieds, légérement té- tragones , garnies de feuilles oppofées, pétiolées , oblongues, lancéolées , acuminées, glabres à leurs deux faces, fupportées par des pétioles connés , courts , ailes. Les fleurs font difpofées en épis terminaux , folitaires ou ternés; rangées par verticilles , mu- nis chacun d’un involucre compofé de deux gran- des folioles droites, ovales, très-entières, per- fiftantes , de couleur écarlate , recouvrant en en- tier les pédoncules ainfi que des bractées linéaires, très-entières, velues , de couleur écarlate. La co- rolle & le calice font jaunes , les filamens des éta- mines velus. Cette plante croît au Pérou, dans les terrains ombragés & marécageux; elle fleurir depuis la fin de l'été jufqu’à celle de l'automne. ( Defcripr. ex Ruiz & Pav. ) 2. SANCHÈZE à feuilles ovales. Sanchez ia ovata. Sancheyia foliis OVaIIS , petiolatis , fubtès pubef- centibus ; bracteis oblongis, emarginatis. Vahl, Spec. Plant. vol. 1. pag. 103. n°. 2, Sanchezia ( oVata ), foliis ovatis , acuminatis ; petiolis femicylindricis. Ruiz & Pav. Flor. peruv. vol. 1. pag. 7. tab. 8. fig. C. Ses tiges font glabres, droites, tétragones, her- bacées, prefque fimples, hautes de cinq à fix pieds, garnies de feuilles pétiolées , oppofées , ovales, acuminées, très-entières, ouvertes, véinées , lui- fantes en deflus, pubefcentes à leur face infé- rieure , fupportées par des pétioles connés , à demi-cylindriques. Les fleurs font réunies en un épi terminal, dif- pofées en verticilles fefiles, entourées d’un in- volucre à deux folioles ovales, aiguës , concaves, perfiftantes , de couleur rouge , refléchies à leur fommet, munies d'autant de braétées que de fleurs qui font oblongues, légérement échancrées , de couleur écarlate. Le calice eft prefque rubulé , rétréci à fa bale, à cinq divifions, de coujieur purpurine. La corolle eft jaune. Les filamens fonc velus vers leur fommet. Cette plante croît dans les lieux ombragés & marécageux du Pérou; elle fleurir pendant tout l'été & l’autemne.( Defcripe. ex Ruiz & Pav. ) SANCHITE. Bladhia. Genre de plantes dico- tylédones, à fleurs complètes , régulières , mono- SAN étalées, qui paroïît avoir de grands rapports avec É famiile des apocinées, & qui comprend des fous-arbriffeaux fort petits, exotiques à l’'Eu- rope , dont les feuilles font oppofées ou prefque ternées , les fleurs folitaires ou en petites grappes axillaires. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à cinq découpures ; une corolle en roue, à cing divifions ; cinq étamines courtes ; un ffyle ; une baie fupérieure , à une feule femence tuniquée. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice d'une feule pièce, très-court, perfftant, divifé en cinq découpures ouvertes. 2°. Une corolle monopétale , régulière ,enroue, partagée en cinq découpures ovales , obtufes, ouvertes. 3°. Cinq éramines , dont les filamens font très- courts, furmontés d’anthères échancrées en cœur, aiguës, rapprochées en cônes, plus courtes que la corolle. 4°. Un ovaire fupérieur , furmonté d’un ftyle filiforme , plus long que la corolle, terminé par un ftigmate fimple , aigu. Le fruir eft une baie globuleufe , de la forme & de la groffeur d’un pois, à une feule loge , mu- cronée par le ftyle perfiftant , renfermant une feule femence globuleufe , enveloppée par une tunique. ESPÈCES. 1.SANCHITE du Japon. Bl/adhia japonica. Thunb. ladhia foliis ternis , ferratis, glabris ; caule baf decumbente. Thunb. Flor. japon. pag. 95. tab. 18. — Wild. Spec. Plant. vol. 1. pag. 1122. n°. 1, Bladhia foliis ovatis, ferratis , glabris. Lam. Ill. Gener. vol. 2. pag. 102. n°.2727. tab.133. fig. 1. Sankits ,vuledjamma tadf; banna, Kœmpf.Amoæn. æxot. Fafcicul. ÿ. pag. 775. C'eft un petit arbrifleau qui s'élève à peine à la hauteur d’un pied , dont les racines font pref ue fimples, grêles , dures, horizontales , garnies de quelques chevelus très-fins. Les tiges font gia- bres, cylindriques , prefque fimples , couchées à leur partie inférieure , redreflées , garnies de feuilles oppofées , ordinairement ternées, ovales, un peu alongées, glabres à leurs deux faces, dentées en fcie à leur contour , acuminées à leur fommet, rétrécies en pétiole à leur bafe. Les fleurs font difpofées dans l’aiffelle des feuil- les inférieures , ou un peu au deflous , en petites SAN 495 ? srappes fort courtes , très-peu garnies, dont les pédoncules & leurs ramifications fonc inclinés , pendans. Leur calice eft glabre, fort court, pref- que campanulé, divifé à fon orifice en cinq pe- tites dents aiguës. La corolle eft petite, une fois plus longue que le calice, blanche, odorante, monopétale, à cinq découpures ovales, un peu aiguës. Le fruit eft une baie globuleufe, pififorme, mucronée par le ftyle. Cet arbrifleau croit parmi les brouffailles, fur les montagnes du Pérou. P 2. SANCHITE glabre. Bladhia glabra. Thunb. Bladhia foliis oppolitis, ferratis , glabris ; caule erecto. Thunb. At. Soc. Linn. Lond. 2. pag. 331. — Willd. Spec. Plant, vol. 1. pag. 1122. n°. 2. Bladhia foliis ferratis ; glabris ; levibus. Thunb. Flor. japon. pag. 350. n°. 5. Cette efpèce eft très-voifine du 4/adhia japo- nica ; mais fes feuilles ne font point ternées , ni fes tiges couchées à leur partie inférieure. C’eit un arbriffeau peu élevé, dont les tiges font droites, fimples , glabres, cylindriques, gar- nies de feuilles oppofées, prefque fefiles, ovales, aiguës à leurs deux extrémités, glabres à leurs deux faces, dentées en fcie à leurs bords. Les fleurs font blanchâtres , petites, difpofées en pe- tites grappes axillaires , bien plus courtes que les feuilles. Cette plante croit naturellement au Japon, où elle a été découverte par Thunbers. 3. SANCHITE velue. Bladhia villofa. Thunb. Bladkhia foliis ferratis, villofis. Thunb. Flor. Japon. pag. 96. tab. 19. — Willden. Spec. Plant, vol. 1. pag. 1122. n°. 3. Bladhia foliis ovatis, j'erratis | villoffs. Lam. Ill Gener. vol. 2. pag. 102. n°. 2ÿ28. tab. 193: fig. 2. Cet arbriffeau diffère des deux précédens par fes feuilles velues ; il s'élève peu. Ses tiges font cylindriques , hautes de trois ou quatre pouces, droites , fimples, un peu couchées inférieure- ment, chargées de poils courts, garnies de feuilles oppofées , légérement pétiolées, peu nombreu- fes ; les inférieures diftantes , les fupérieures plus rapprochées, ovales , courtes, velues, aiguës à leur fommet, rétrécies en pétiole à leur bafe , crénelées ou profondément dentées en fcie à leur contour. Les fleurs font fupportées fur de longs pédon- cules prefque fimples, droits, velus , garnis dans leur longueur & à leur point d'infertion de quel- ques petites bractées courtes, inégales , diflanres, étroites , linéaires , velues , prefque lancéolées, 496 SAN aiguës. Le calice eft glabre , divifé en cinq décou- pures prefque fubulées. Cet arbriffeau croît naturellement au Japon. B 4. SANCHITE à feuilles crêpues. Bladha crifpa. Thunb. Bladhia foliis oblongis, crifpis, glabris. Thunb. Flor. japon. pag. 97. — Lam. ill. Gener. vol. 1. pag. 102. n°. 2729, Kuakits , vuled fanna tadfi banna. Koœmpf. Amo- nit.exot. Fafc. $. pag. 776. Reliq. tab. 7. C'eft un arbriffeau fort petit, dont les tiges font droites , fimples, glabres , garnies de feuilles alternes , oblongues, glabres à leurs deux faces, crêpues à leur contour , très-diftinétes par ces ca- ractères des efpèces précédentes. Les fl:urs font etites , les calices glabres, courts, à cinq dents; A corolle blanchatre , à cinq divifions en roue. Cette plante a été , ainfi que les précédentes, obfervée au Japon par Thunberg. B SANGA. Arbor vernicis, caju-fanga. Rumph. Amb. vol. 2. pag. 259. tab. 85. Cet arbre eft, d’après Rumphius, celui duquel les Chinois retirent leur vernis. Il paroit appar- tenir au genre hernandia , où du moins en être très-voifin ; par fes feuilles peltées & entières, il reflemble à quelques efpèces de riccin. Son tronc eft d’une groffeur médiocre ; fon bois folide , mais fongueux intérieurement , brun dans le cœur, blanc, marqué de taches noires fur les couches extérieures. 1l découle de fon écorce, na- turellement ou par incifion, un fuc blanc laiteux. Ses branches font étendues, glabres, d’un brun cendré , divifées en rameaux diffus , garnis de feuilles éparfes, alternes, pétiolées , entières, pelrées , attachées au pétiole un peu au deffus de leur bafe , amples, ovales , oblongues , acuminées, entières, un peu ondulées à leurs bords, d’un vert-foncé , glabres en deffus, nerveufes à leur face inférieure. Les fleurs , de couleur blanche ou jaunâtre, font difpofées en grappes pendantes : il leur fuccède des fruits qui paroiffent être des noix ovales, légére- ment comprimées , renfermées dans une enve- loppe coriace, veinée, d'où découle un fuc réfi- neux aflez abondant. Cet arbre croît en Chine, dans les iles Célèbes & ailleurs. h La réfine qui découle de fon écorce, d’abord june & liquide, fe durcit en une forte de poix noiratre , dure, luifante , friable. Dans fon pre- mier état elle eft fi cauftique , qu’elle enflamme ra- pidement les parties du corps fur lefquelles elle tombe ; mais cette qualité malfaifante fe perd S AN tellement dans l1 réfine fèche , qu'on peut fe fer< vir impunément des vafes que l’on a verniflés avec elle , & dans lefquels on conferve la boiffon. C'eft cette même réfine qu'emploient les Chinois , & dont ils font un fi grand ufage pour orner leurs meubles, leurs appartemens & tous les uftenfiles qui en font fufceptibles. Les émanations qui s'exhalent de ces arbres font réputées fi nuifibles, que les habitans des iles Célèbes n'ofent ni fe repofer à leur ombre, ni même s’y arrêter. Ils les évitent comme un poifon très-dangereux ; 1ls affurent que leur in- fluence fait enfler toutes les parties du corps, oc- cafionne un grand nombre de puftules : les Chi- nois en font moins effrayés ; ils s'en approchent, mais avec de grandes précautions, pour en recueil- lir la réfine. Ceux qui font cette opération s’accoutument peu à peu aux influences de cet arbre, & en font bien moins incommodés. On prétend que les Chinois ont un préfervatif contre ce venin, mais qu'ils ne le font connoitre à aucune autre nation, d'où il arrive qu'ils font les feuls à profiter de fa réfine. Les fruits, au rapport de Rumphius , lorfqu’on en a fait écouler le fuc réfineux ou qu’il s’eft def- féché, font bons à manger , & n’occafionnent au- cune incommodité. SANGSORBE. Sanguiforba. Genre de plantes dicotylédones , à fleurs incomplètes , de la famille des rofacées , qui pourroient former une famille particulière fous le nom de pimprerelle, qui réu- niroit les poterium , les anciftrum , &c. avec le{quels ce genre a de très-grands rapports. Il comprend des herbes exotiques ou indigènes de l'Europe, dont les feuilles font ailées , avec une impaire ; munies de ftipules fur leur pétiole. Les fleurs font difpofées en une tête terminale. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice fupérieur, à quatre divifions colorées ; point de corolle ; quatre étamires ; un ffyle ; un fHg- mate capité ; deux écailles à la bafe de l'ovaire ; deux femences renfermées dans Le calice capfuliforme. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice fupérieur, perfiflant, d’une feule pièce, tétragone à fa bafe, divifé en quatre décou- pures ovales, colorées. 2°. Point de corolie. 3°. Quatre étamines , dont les filamens font très- fins, capillaires, beaucoup plus longs que le ca- lice , terminés par des anthères arrondies. 2 4°. Un ovaire inférieur , tétragone , pe a e SCAN de deux écailles à fa bafe , furmonté d'un ftyie filiforme, plus court que les étamines , terminé par un ftigmate obtus, capité. - Le fruir confifte en deux femences , quelquefois une feule par avortement, un peu arrondies , co- niques , renfermées dans le calice perfiftant , qui s’eit durci, & a été converti en une forte de cap- fule ovale, turbinée , un peu tétragone. Obférvations. Nous avons déjà indiqué , à l’ar- ticle PIMPRENELLE , les rapports qui exiftoient entre les poterium & les fanguiforba , tellement qu'il eft difficile de ne pas les confondre au pre- mier afpect lorfque l’on s'arrête à leur porc: l'inf- peélion feule des parties de la fécondation peut les faire difinguer. Les fangforbes ont des fleurs hermaphrodites , & quatre étamines. Les pimpre- nelles font dioiques ou quelquefois monoiques : leurs étamines font nombreufes. FES RE GLENSS 1. SANGSORBE officinale. Sanguiforba officinalis. Linn, Sanguiforbe foliis glaberrimis , foliolis ovato-fub- cordatis , fpicis ovatis. (N.) Sanguiforba fpicis ovatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 169. — Hort. Cliff. 39. — Flor. fuec. 130. 137. — Mater. medic. $2.— Œder. Flor. dan. 97. — Pollich, Pal. n°. 104. — Gmel. Sibir. vol. 3. pag. 141. — Roth. Germ. vol, I. pag. 62. — ]I. 176: — Hoffm. Germ. $4. — Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 344. n°. 1694. tab. 85. Pimpinella officinalis. Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 343. n°.931. Sanguiforba major. Fuchs, 785. Icon. Pimpinella fanguiforba major. Tournef. Inft. R. Herb. 156.— C. Bauh. Pin. 160. Pimpinella filveftris, feu farguiforba major. Dod. Pempt. 105. Icon. Sanguiforba major, flore fpadiceo. J. Bauh. Hit. 3. part. 2. pag. 120. Icon. Pimpinella, five fanguiforba major Fuchfii. Dal. Hit. 1. pag. 1088: Icon. Pimpinella tetrafflemon , fpicä brevi. Hall. Helv. D. 70$e 8. Pimpinella major, rigida, praalta , auriculata, fabauda. Bocc. Muf. 2. pag. 19. tab. 7. — Tourn. Inft. R. Herb. 157. Sanguiforba(fabauda), fpicis cylindricis ; foliolis cordato-oblongis , rigidis , ferratis. Miller, Diét. no 7. Sanguiforba (hifpanica}), fpicis orbicwatis , compailis. Miller, Diét. n°. 3. Botanique. Tome VI. S A N Pimpinella major, hifpanica , altera | conglome- rato flore. Tournef. Inft. R, Herb. 157. — Gmel. Sibir. 3. pag. 141. Â97 Ses tiges font droites, glabres , médiocrement rameufes, hautes d’un à trois pieds, anguleufes, garnies de feuilles pétiolées , alrernes ; les cauli- paires diftantes ; les inférieures touffues, ailées, avec une impaire ; compofées de onze à treize folioles petites, ovales , obtufes , courtes , oppo- fées, pédiculées, un peu échancrées en cœur à eur bafe , dentées à leurs bords , vertes en deffus, d’un vert glauque en deffous , glabres à leurs deux faces ; celles des feuilles fupérieures un peu plus alongées , munies, à la bafe du pétiole commun, de deux petites fulioles qu’on peut également regarder comme deux ftipules. Les fleurs font fefiles , réunies, à l'extrémité d'un long pédoncule commun , en un épi ou une petite tête ovale. Les calices font glabres, un peu rougeâtres, à quatre divifions profondes, ovales, aiguës , outre deux-écailles plus étroites, prefque de même longueur. Les étamines, au nombre de quatre, font un peu plus longues que le calice. Les femences font enveloppées par le calice durci, qui forme une forte de caplule prefqu’à quatre angies. à Cette plante croît en Europe dans les prés (ec onu) Cette plante a les mêmes propriétés que la pimprenelle officinale; elle eft plus afiringente , mais elle a beaucoup moins de parfum; ce qui fait qu’on ne l’emploie pas en falide comme la piiprenelle, Les beitiaux la reburent à caufe de la dureté de fes tiges. 2. SANGSORBE de Mauritanie. Sanguiforba mau- ritanica. Desfont. Sanguiforba villofa , foliis profunde férratis; fpicis ovatis , virefcentibus ; calice rugofo. Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 142. Pimpinella tingitana , femine rugofo majore & mi- nore , foliifque magis incifis. Morif. Oxon. Hit. 3. pag. 263. $. 8. tab. 18. fig. 4. Cette efpèce a de tres-grands rapports avec le Janguiforba offcinalis. On l'en diflingue par fes tiges & fes feuilles plus ou moins velues ; par fes fo- lioles plus fortement crénelées ; par fes calices verdatres, ridés à leur bafe, Ses tiges font droites , hautes d'environ un pied , cannelées , anguleufes , légérement velues, rameufes , garnies de feuilles ailées, avec une im- paire ; compolées de folioles ovales , un peu lan- céolées ; celles des feuilles inférieures prefque rondes , obtufes à leur fommer, prefque fefiles, oppofées, vertes à leurs deux ie un peu plus tr 4 +] &) w AG S À N piles & velues en deffous, creénelées en dents de fcie très-atgués. Les fleurs font fefiiles , réunies en une tête glo- buleufe , ovale ou alongée , & prefque cylindrique à l'extrémité d’un très-iong pédoncule fimple. Leur calice eft de couleur verte, à quatre décou- pures ovales, aiguës : ce calice devient foitement ridé lorfqu’il fe convertit en quelque forte en capfule à l'époque de la maturité des femences. Les étamines font au nombre de quatre, faillantes hors du calice. Cette plarte a été obfervée, par M. Desfon- taines, dans les haizs au royaume d'Alger. Je Pai également rencontrée dans les plaines au-delà des ruines d'Hyppene. € V. v.) 2. SANGSORBE moyenne, Sanguiforba media. Linr. Sanguiforba calicibus fubciliatis ; rubris ; fyicis cy- lindricis, (N.) Sanguiforba fpicis cylindricis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 169. — Willden. Spec. Plane. vol. r. p18. 654. — Lam. illuftr. Gener. vol. 1. pag. 354. D: 159. + Pimpinella tetreflemon, flaminibus tubo longiori- bus, fpicis cylindricis. Linn. Goœett. 239. Pimpirella minor de Canada. Lan. Hiff. tab. 138. Pimpinella canadenfis , major ; fpicé breviore , ru- brä ; foliis levibus. Morif. Oxon. Hit, 3, pag. 264. 6: 8-tab 19-12 Pimpinella canadenfis , fpicä longä , rutente. Tour- nef. Inft. R. Herb. 157. Cette efpèce paroit tenir le milieu entre le fanguiforba offcinalis & le fanguiforba canadenfis. Ses épis font d’une longtieur médiocre, & fes calices d’un rouge affez v.f, légérement ciliés. Ses tiges font glabres, droites, très-liffes, cylin- driques , point anguleufes, légérement friees, longues d'environ deux pieds, rameufes, garnies de feuilles aiternes, pétiolées, ailées , avec une impaire; compolées de neuf à quinze folioles ova- ls, lancéolées, chtufes , glabres à leurs deux faces, vertes en deflus, plus pales, un peu blan- châtres en deffous , crénelées ou profordément dentées en fcie à leur contour, pédiculées , op- pofées. Fes pédoncules font fimples, droits , alongés, terminaux, Îtriés, fupportant un épi cylindrique, obtus, rougeatre, long d'environ un pouce, garnis ce fleurs fefiles , très-ferrées , dont les calices fe partagent en quatre découpures légérement ciliées à leurs bords, ovales, prefqu’obrufes. Les éta- mines font au moins une fois auf longues que les calices, munies d’anthères petites, globuleufes. À S A°N Cette plante croît au Canada, & fe cultive au Jardin des Plantes de Paris. % (7. w.) 4. SANGSORBE à longs épis. Sanguiforba cana- denfis. Sanguiforba fpicis longiffimis. Linn. Syft. veger. pag. 158. — Hort. Cliff. 39.— Roy. Lugd. Bar. 24e, — Gmel. Sibir. vol. 3. p. 143. — Mill. Diét. n°. 4. — Lam. Ill. Gener. vol. 1. pag. 344. 1°. 1696. Sangiiforba (canrienfis), fpicès longo-cylindra- ceis , albidis ; flaminibus longiffimis. Mich. Flor. boreal. Ainer. vol. 1. pag 100. Sunguiforba canadenfis, flore albo , fpiato. Rupp. Len, 63. Pimpinrella maxima, foliis longioribus , &c. Amm. Ruth. 37. n°. 27. Pimpinella fanguiforba , canadenfis , major ; fpicä longiore , albà. Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 264. $. 8. tab, 19: hp. T2: Pimpinella maxima canadenfis , longiàs fpicata. Cornur. Canad. pag. 17ÿ. tab. 174. — Tournef: Inft.R. Herb. 157. — Barrel. Ic.rar. 18.tab. 730. Sañguiforba major , americana; flore albo , fpicato: Broff. Tourne, Ses racines font groffes , épaiffes, fibreufes : il s'en élève des tiges rameufes , hautes de deux ou trois pieds, cylindriques, ftriées , légérement ve- lues, garnies de feuilles alternes , pétiolées ,ailées, avec ure impaire ; compofées de ouze à treize folioles longuement pétioléss , prefqu’alternes , grandes , ovales, oblongues ou lancéolées , gla- bres à leurs deux faces, vertes en deffus , un peu plus paies en deffous , nerveufes, veinées , réti* culées , fortement dentées en fcie à leurs bords, munies, à la bafe du pétiole commun, de deux ftipules décurrentes, prefque rondes, incifées. Les pédonculses font très-longs, fimples, droits, ftriés, fupportant à leur fommet un épi prefque cylindrique , long de deux ou trois pouces, dé fleurs fefiles, nombreufes. Les calices font d’un vert-blanchatre , à quatre découpures ovales, prefqu'obtufes. Les étamines font faillantes, très- longues ; les anthères prefque globuleufes ; une à deux femences renfermées dans le calice converti en capfule. Cette plante croit au Canada, dans les environs de Québec. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. 4 ( W. v.) SANGUINIERE. Sanguinaria. Genre de plantes dicotylédones, à fleurs complètes, polypétalées, de la famille des papavéracées, qui a des rapports avec LS argemone, & qui comprend des herbes exotiques à l'Europe, qui n’ont que des feuilles radicales , une hampe à une fleur, & qui fournif- S'A N fent, de toutes leurs parties, un fuc rougeitre, abondant. Le caractère effentiel de ce genre eft d'avoir : Un calice à deux folioles ; une corolle à huit pé- tales ; une fflique ovale, à une feule loge; un grand nombré d'étamines ; point de ffyle ; un fhigmaïe à deux fillons. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice compofé de deux folioles ovales, concaves, caduques, plus courtes que la corolie. 2°, Une corolle compofée de huit pétales oblohgs , très- ouverts, obtus, les intérieurs & alternes plus étroits. 3°. Un grand nombre d’éramines dont les fila- mens font plus courts que la corolle, terminés par des anthères fimples. 4°. Un ovaire fupérieur, oblong, comprimé, Ras ftyle, furmonté d’un ftigmate capité , marqué de deux fillons perfiftans. Le frais eft un capfule oblongue , ventrue , ovale , rétrécie! à fon foinmet, à une feule loge, s'ouvrant en deux valves caduques, appliquées contre un réceptacle perfiftant, columnaire , fur lequel font attachées , de chaque côté, des femen- ces nombreufes, arrondies , acuminées. E SAP EÈ CE: SANGUINIÈRE du Canada. Sanguinaria canaden- frs. Linn. Sanguinaria foliis fubretiformibus | finuato-loba- tis ; fcapis unifloris. Mich. Flor. boreal. Amer. vol. 1. pag. 309. Sangninaria. Linn. Syft. veget. 489. — Hort. Cf. 202. — Gronov. Virgin. 57. = Mill. Diét. n°, 1. — Gifeck. Icon. Fafc. 1. n°. 15. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 449. fig. A. Sanguinaria minor, flore fimplici. Dillen. Eltham. pag. 335. tab. 252. fig. 526. Chelidonium majus canadenfe, acaulon. Morif. Oxon. Hift. 2. pag. 257. $. 3. tab. 11. fig. 1. — Cornut. Canad. 212. — Räi, Hift. 1887. Ranunculus viroinienfis , albus. Parck. Theatr. 327. — Rai, Suppl. 314. ê. Sanguinaria major, flore fimplici. Dill. Eltham. pag. 335. tab. 252. fig. 325. — Lam. Hluftr. Gener. tab. 449. fig. B. 7. Sanguinaria major, flore pleno. Dill. Eltham. pag-335- tab. 1f2. fig. 326. Vulgairem ent la beauharnoïfe , la grande cé- Jandine, S AN 439 Fuccoon des Américains. C'eft une petite plante affez agréable, dont les racines font épaifles , tubéreufes, horizontales ; qui pouflent inférieurement des filamens fibreux, capillaires, rouffâtres. Du fommet des racines fort très-fouvent une feule feuille radicale qui enve- loppe les fleurs avant leur dévéloppement, coiime une fpathe, & qui eft elle-même enveloppée à fabafe par plufieurs gaines membraneufes , très - minces. Cette feuille eft prefque ronde , un peu en forme de capuchon réniforme , profondément échancrée à fa bafe, lobée, finuée à fon contour, glabre à fes deux faces, d’un vert:noirâtre en deflus, d’un blanc-bleuitre en deffous, traverfée par des vei- nes très-ramifiées, rougeâtres, fupportées par-un petiole glabre, comprimé ; élargi, long de trois à quatre pouces. Les fleurs font blanch?s, folitaires, fupportées parune hampe grêle, plus longue que les feuilles , rendres , cylindriques. Le calice n'eft compofé que de deux folio es qui tombent auflitôt que les pétales s’épanouiflent. La corolle eft compofée de huic pétales oblongs, obtus, quatre extérieurs, quatre prefqu'intérieurs , alternes, un peu plus etroites. L’ovaire eft oblong , aigu à fon fommet, terniné par un ftigmate feflile , capillaire, épais, un peu alongé , marqué de deux fillons profonds. Le fruit eft une capfule ovale, oblongue, rétrécie à fa bafe , acuminée à fon fommet, terminée fou- vent par le ftigmate perfiitant, à une feule loge, à deux valves qui s’écartent, tombent & laiflent à découvert les femences atrachées, des deux côtés, à un placenta qui répond aux bords des valves. Cette plante contient un fuc rougeâtre, couleur de fang, qui s'écoule abondamment de toutes fes parties lotfqu’on les brife ; elle croit dans le Ca- nada & dans plufieurs autres contrées de l’Amé- rique feptentrionale : on la cultive au Jardin des Plantes. M. Bofc n'en à communiqué un exem- plaire qu’il a recueilli en Amérique : fes fleurs va- rient par ieur grandeur & fe doublent quelque- fois. # ( Vs: v.) SANICLE. Sanicu!a, Genre de plantes dicoty- lédones , à cinq pétales , de la famille des ombel- lifères , qui a des rapports avec les affrantia , & qui comprend des herbes exotiques ou indigènes de l'Europe, à feuilles palmées ou digitées, dont les fleurs font difpofées en ombelles ; lés ombel- lules prefque feifiss, capitées. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à peine fenfible, prefqu'entier ; cing pé- tales réfléchis ; un fruit ovale, rude ; hériffé. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font difpoféss d’abord en une o»- belle générale, compofée à peine de trois ou quatte Rtr 2 S A N rayons, munis à leur bafe d’un involucre qui n’en- veloppe que la moitié des rayons, fitué d’un feul côté; chaque rayon terminé par une ombellule en tète touffue, prefque fefile, enveloppée en entier par un involucre plus court que les fleurs ; celles du centre n'ont que des étamines. 5oo Chacune de ces fleurs offre : 1°. Un calice prefqu’entier , à peine fenfible. 2°. Une coro/le compofée de cinq pétales com- primés, réfléchis. 3°. Cinq éramines dont les filamens font fimples, droits, un peu plus longs que la corolle , terminés par des anthères arrondies. 4°. Un cvarre inférieur , hifpide , furmonté de deux fiyles fubulés , réfléchis , terminés par des figmates aigus. Le frui eft ovale , aigu, très-raboteux, fans péricarpe , partagé en deux femences hériffées , convexes d’un coté, planes de l’autre. ESPÈCES. 1. SANICLE d'Europe. Sanicula europa. Linn. Sanicula foliis radicalibus, fimplicibus ; flofeulis omnibus feffitibus. Linn. Spec. Plant. vol. 1. p. 339. — Flor. fuec. 222. 235.— Mater. medic. 76. — Œder. Flor. dan. 283. — Blackw, tab. 63. — Pollich, Pal. n°. 265. — Hoffin. Germ. 90. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 191. n°. 1. Sanicula foliis radicalibus, trilobatis ; lateralibus dobis tripartitis ; umbellis globo/is. Haller, Helv.n°. 3 Caucalis ( fanicula ) , foftulis omnibus feffilibus ; umbellis fubcapitatis, fuoternis. Crantz, Auftr. 228. Caucalis ( fanicula ), feminibus rotundis, hifpidis ; foribus omnibus fefffhibus ; foliis radicalibus orbicu- laribus, profunde quinquelobis. Roth. Germ. vol. I. pag. 121. — Ïl. 310. Sideritis tertia Diofcoridis. Column.Phyt. 71.72. Sanicula flofeulis omnibus fefilibus. Gronov. Vir- Ein. 147. Sanicula. Hort. Cliff. 88. — Roy. Lugd. Bat. 93. — Rivin. tab. 30. — Dodon. Pempt. 140. Icon. Saricula officinarum. C. Bauh. Pin. 319. — Tournef. Inft. R. Herb. 326. — Lam. Flor. franc. vol, 3. pag. 402. n°. 986. Diapenfia. Camer. Epitom. Ic. Sanicula mas Fufchii, five diapenfra. J, Bauh. Hifi. 3. pag. 659. S AN Sunicula E diapenfia. Lobel. Icon. 663. — Idem, Obferv. 378. Icon. Sanicula foliis palmato-éigiratis ; foliis quinis, incifis, ovali-lanceolatis. Sauvag. Monfp. 209. — Gouan, Monfp. 131. Ses racines font fibreufes , prefque fafciculées , dures, épaifles à leur coller, d’où s'élèvent plufeurs tiges hautes d’un pied & demi environ, fans feuilles caulinaires lorfqw’ellss font fimples , prefque gla- bres, cannelées, peu rameufes, garnies de feuilles radicales , nombreufes, longuement pétiolées, gla- bres à leurs deux faces, luifantes à leur face fu- périeure , plus pâles ou ur peu blanchatres en deffous , fouvent fort amples , palmées ou divifées en trois ou cinq lobes profonds, dentés , incifés , élargis , & fouvent trifides à leur fommet; les feuilles qui accompagnent la bafe des rameaux font bien moins pétiolées & moins divifées. Les fleurs font blanchâtres, fort petites , réu- nies en ombellules globuleufes : les rayons de l’om- belle univerfelle font au nombre de quatre ou cinq aflez longs , & fe divifent en trois parties à leur fommet, partant chacune ttois ombellules par- tielles, fefliles. L'involucre univerfelle eft courte, compofée ordinairement de deux folioles trifides, portées d’un feul coté. Les involucres partielles font plus courtes que les fleurs , à deux petites fo- lioles étroites, oppofées , aiguës, entières. Les fruits font hériffés de pointes nombreufes, la plu- part courbées en crochets à leur fommet, comme celles de la bardane. Cette plante croît en Europe, dans les bois, où elle eit affez commune. x ( V. vw.) La fanicle entre dans les vulnéraires de Suiffe ; elle eft aftringente, déterfive, très-vulnéraire. On prefcrit fon infufion feule ou coupée avec le lait , dans les hémorragies, les crachemens de fang, les pertes , les ulcères internes. Les moutons & quelquefois les chèvres la mangent , mais les che- vaux n’en veulent point. 2. SANICLE du Canada. Sanicula canadenfis. Linn. Sanicula foliis radicalibus, compofitis ; foliolis ova- cis. Linn. Syft. veget. pag. 272. n°. 2. — Gronov. Virgin. 146. — Thunb. Prodr. 49. Sanicula canadenfis , amplifimo ; laciniato folio. Tournef. Inft. R. Herb. 326. Cette plante ne paroït différer effentiellement de la précédente que par la grandeur de toutes fes parties bien plus étendues. Ses tiges font fort hautes, rameufes : fes feuilles radicales très-lon- guement pétiolées , fort amples, très-profondé- ment divifées en grands lobes laciniés , & dont les divifions font ovales , incifées. La difpofition des fleurs efl la même que dans le fanicula offcinalis , S À N mais très-difiérente dans les proportions de gran- deur. Cette plante croît au Canada & à la Virginie. x 3. SANICLE de Mariland, Sanicula marilandica. Linn. Sanicula flofeulis mafeulis pedunculatis, hermaphro- ditis feffilius. Linn. Syit. veget. pag. 272.— Gron. Virg. 31. — Jacq. Colleét. 2. pag. 293. — Icon. rar. 2. tab. 348. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 191. n°, 2. — Gærtn. de Fruét. & Sem. Centur. 1. tab. 20. fig. 3. Sanicula marilandica, foliis ad petiolum ufque par- citis, five fubdïgitatis ; capitulorum fioribus fertilibus, fubternis & feffilibus ; fferilibus numerofioribus , pedi- cellatis. Michaux , Flor. boreal. Amer. vol. 1. pag. 162. Sanicula foliis feprilobatis , inequalibus ; flofeulis mafculis peaunculatis. Hort. Upf. 57. Sanicula marilandica , caule & ramulis dichoto- mis ; echinis minimis in eodem communi pediculo ternis. Raï, Suppl. 260. Ses tiges font hautes, droites, grêles, ftriées, très-giabres, divifées en rameaux prefque dicho- tomes. Les feuilles radicales font amples, longue- ment pétiolées , digitées ou divifées , jufqu’à leur bafe , en fix ou fept folioles lancéolées, aiguës à leurs deux extrémités , incifées & crénelées à leur contour , glabres à leurs deux faces, vertes en deflus , un peu blanchätres en deffous ; les feuilles caulinaires moins grandes , médiocrement pétio- see & n'ayant très-fouvent que cinq ou fix fo- ioles. Les fleurs font difpofées en petites ombelles capitées. De l'extrémité des rameaux & des tiges partent deux longs pédoncules fimples , dichoto- mes , qui fupportent chacun, à leur fommet, une ombelle univerfelle à trois rayons, & dans la bi- furcation une ombelle fimple ou à un feul rayon, | droite , beaucoup plus courte. Chaque rayon fe termine par trois ombellules prefque fefiles , ra- maflées en tête. L’involucre univerfel reffemble beaucoup aux feuilles : il eft plus court que les rayons. Les fleurs font , les unes fertiles , les autres ftériles. Les fertiles font fefiles ; les flériles mé- diocrement pédonculées. Les femences font fort petites , hériflées de pointes courtes , recourbées en hameçon à leur fommet. Cette plante croît au Mariland , dans la Virgi- nie & la Caroline. Elle m'a été communiquée par M. Bofc. x; (V.[.) SANSEVIERA. Genre établi par Thunberg, compofé de plufieurs efpèces enlevées au genre alerris de Linné, dont elles s’écartent en effet par leur fruit, qui eft une baie monofperme, SAN 5ol Le caraétère eflentiel de ce nouveau genre con- fifte dans : Une corolle inférieure monopétale , dont le tube ef filiforme , Le lLimbe à fix découpures réfléchies en dehors; fix étamines inférées fur le limbe ; une baïe à une feule Jémence. Les efpèces d'alerris, rapportées par Thunberg à ce genre, & qui ont déjà été mentionnées dans cet ouvrage à l’article ALETRIS, font: 1°. Sanfeviera (thyrfifolia), acaulis; foliis lan- ceolatis , carnofis ; floribus geminatis. Thunberg, Prodr. 65. Sanfeviera ( guineenfis) , foliis lanceolatis , uni- formibus ; flylo ffaminibus dupld longiore ; braëteis tubo corolla triplo brevioribus ; floribus feffilibus. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 159. n°. 1. Voyez Varticle ALETRIS DE GUINÉE, vol. 1. pag. 79. n°. 3. 2°. Sanfeviera (zeylanica), foliis glabris , oblon- gis, acutis , planis & lineari-lanceolatis | canalicu- latis; flylo longitudine ffleminum ; braiteis pedunculi longitudine. Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 159. 2 Nes 2. Sanfeviera (æthiopica}, acaulis ; foliis linguifor- mibus , convolutis ; racemo oblongo , floribus ereëtis. ? Thunb. Prodr. 65. Salmia fpicata. Cavan. Icon. rar. 3. pag. 24. tab. 264. Liriope fpicata. Loureiro , Cochin. pag. 248. Voyez l'article ALETRIS DE CEILAN, vol. r. pag. 79. n°. 4. &. 3°. Sanfeviera (lanuginofa), foliis nervofis, nervis lanuginofrs, inferivribus oblongis, reliquis linearibus; fiylo flaminum longitudine ; pedunculis ebraëteatis. Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 160. n°. 3. Voyez Varticle ALETRIS DE CEILAN, vol. 1. pag. 70. n°. 4. var. &. SANTALIN. Santalum. Genre de plantes dica- tylédones , à fleurs prefqu’incomplètes, de la fi- mille des onagres , qui a des rapports avec les efcallonia, & qui comprend des aibres à feuilles entières, oppolées, dont les fleurs font axillaires & terminales, prefque difpofées en thyrfe. Le caractère eflentiel de ce genre ef d’avoir: Un calice urcéolé , à quatre divifions ; point de ; (ee É corolle ; quatre écailles à l'orifice du calice ; quatre étamines ; un fhigmate à trois lobes; une baie à trois loges | couronnée. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 502 $ À N 1°, Un calice d'une fenle pièce, urcéolé, per- fflant, divifs, jufque vers fa moitié, en quatre découpures ouvertes, ovales, aiguës. 2°. Point de coro!le. 3°. Quatre écailles ovoides , un peu épaifles , barbues, couronnant l'entrée du calice, alternes avec fes divifions. 4°. Quatre éramines , dont les filimens font fili- foz:mes , pileux en dehors, inférés fur le calice , alternes avec les écailles, terminés par des an- chères ovales. $°. Un ovaire inférieur, couronné par un difque convexe, furmonté d’un ftyle filiforme, de la lon- gueur des étamines, terminé par un ftigmate tri- de , lobé , dont les lobes font courts & obrus. Le frais eft une baie ovoide , couronnée , à trois loges. Oëfervations. Linné avoit fait deux genres, fous le nom de ffrium & de fantalum , que M. Lamarck croit nou-teulement devoir être réunis en un feul, mais même appartenir à la même plante, à laqueile il a confervé l£ nom de ffrium. La différence qui exittoit, felon Linné , entre le ffrium & le fanta- tum , confiftoit en ce que, dans ce dernier, la eur, outre quatre écailles alternes avec les dé- coupures du calice , avoit encore une coroile fort petite, inférée fur les divifions du calice. M. La- marck, d’après fes obfervations , n'admet point l’exiftence de cette corolle ; & comme d’aiileurs jes caractères , tant génériques que fpécifiques, font les mêmes dans les deux genres , il s'enfuit que la même plante a été décrite fous deux noms différens. Je fuis très-porté à croire que ces deux célèbres botanifies ont véritablement obfervé ce qu’ils an- noncent l’un & l’autre, & quoique leurs opinions paroitfent contradiétoires, qu’elles aient cepen- dant la vérité pour bafe. Je faifis certe occafion pour expofer quelques oblervations que J'ai faites, il y a déjà long-tems, fur le calice & la corolle, & qui peuvent Juftfier l'opinion de ces deux favans. Ilexifle un grand nombre de plantes qui paroif- fent privées de corolle, mais qui font pourvues d'un calice ordinairement plus épais, coloré fur- tout en dedans & même à fes bords, dont les divifions font très-fouvent minces à leur contour, prefque membraneufes, quelquefois colorées com- me à leur intérieur, tandis que leur milieu eft beaucoup plus épais, verdâtre en dehors, ainfi qu'on peur le remarquer dans lé plus grand nom- bre des efpèces du genre polyzonum. S'il éroit poffible d'enlever, avec délicateffe, cette pellicule intérieure, colorée, aui déborde fouvent les folioles calicinales ; il feroit blen e h fo SAN dificile, felon moi, de ne pas y reconnoitre une: véritatle corolle extrêmement mince , & qui, dans les plantes dont il s'agit, fait corps avec le calice auquel elle y adhère tellement, qu'il n'eft plus poffible alors de la regarder comme un organe diftinét. Les fleurs nous offrent fouvent de fem- blables réunions. Ce font les filamens qui font tantôt réunis en un feul corps, comme dans les malvacées , tantôt font pour ainfi dire collées fur la corolle prefque dans route leur longueur , qui cependant s’y diftinguent par l'élévation ou les côtes qu’elles produifent aux endroits de leur infertion ; enfin, dans d’autres plantés ces mêmes filamens font corps avec Le ftyle, & l’on conçoit aifément que des parties aufli délicates , aufli onc- tueufes peuvent crès-bien s’enter en quelque forte les unes fur les autres. Or, puifque cette réunion a lieu pour plufieurs parties des fleurs, né fom- mes-nous point autorifes à l'admertre également pour le calice & la corolle, qui fe rapprochent tant par leur organifation & la nature de leurs fonétions ? Il paroitroit peut-être trop indifcret, trop prématuré d'établir ces obfervations en prin- cipe, mais elles peuvent du moins s'appliquer un grand nombre de plantes; & pour revenir celle dont il eft ici queltion , je fuis très-porté croire que , dans les frium, la corolle fait corps avec le calice : il eft alors pofible que quelquefois elle s’en détache. C'eft ainfi que Linné l'aura obfervée, & que, d’après ce caraétère , il aura établi le genre fantalum : à quoi il faut ajouter que, d’après Linné , les pérales fe trouvent appli- qués fur les divifions du calice, & non alternes avec elles 3 ce qui alors feroit très-diférent. La même plante fe fera offerte , aux obfervations dé M. Lamarck, la corolle appliquée entiérement fur le calice, & il aura prononcé fur identité de ces deux plantes. pi pp É S PE CF SANTALIN à feuillés de myite. Sirium myrti- folium. Lam. Siriun foliis fimplicibus , lanceolatis | integris ; floribus chyrfoideis. ( N:) — Lam. [lultr. Géner. vol. 1. pag. 304. n°.1537. tab. 74. Sirium myrtifolium. Lino. Mantiff, 100. — Poxb, Coromand. 1. pag. 2. tab. 2. Santalum album. Linn. Syit. veget. pag. 137. Santalum serum Bieéyn. Icon. 94. tab. ç. fig. 1. — Mater. med. 102. = Vahl, Symb, 2. pag. 2. Santalum album. C. Eauh. Pin. 392. — Rumph. Amboin. vol. 2. pag. 42. tab. 11. — Burim. Flor. ind. 87. C'eft un arbre qui a l’afpeët du myrte , & dont les tiges fe divifent en rameaux étälés, roides, droits, glabres, prefque cylindriques , articulés SAN garnis de feuilles oppofées , pétiolées, lancéolées, tendres, entières à leurs bords, glabres à leurs deux faces, vertes à leur face fupérieure , glau- ques en deffous, rétrécies , prefqu’obtufes à leurs deux extrémités , affez larges, longues d‘environ deux pouces, marquées de quelques nervures laté- rales , réticulées. Les fleurs font petites, difpofées dans l’aiffelle des feuilles terminales ; elles forment une forte de chyrfe à l'extrémité d’un pédoncule commun, beaucoup plus court que les feuilles, médiocre- ment ramifé. Le calice eft glabre , entier , à quatre dents aiguës , aufi longues que le tube , muni, à fon orifice , de quatre écailles un peu épaitles, ciliées à leur fonunet , alternes avec les dents calicinales. L'ovaire eft ovale ; il lui fuccède une baie divifée en trois loges. Cette plante croit dans les Indes orientales. (CV. f. in herb. Lars.) Le bois de cet arbre eft connu dans le com- merce fous le nom de fantal blanc. Il eft pefant, folide , d’une couleur pâle, médiocrement odo- rant, & fe fend difficilement. On lui préfère, pour les parfums , le frncal citrin, qui appartient à une autre plante , ainfi que le farta/ rouge. On l'apporte de l'ile de Timor & de Solor. SANTOLINE. Santolina. Genre de plantes di- cotylédones, à fleurs compolées, toutes flofcu- leufes, de la famille des corymbilères, qui a de grands rapports avec les achanaffa , & qui com- prend des fous-arbriffeaux ou des herbes, les unes exotiques , d'autres indigènes de l'Europe, dont les feuilles font ou fimples & tuberculées à leurs bords, ou ailées; les fleurs folitaires à l'extrémiré de chaque rameau. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice imbriqué, hémifphérique ; des fleurs toutes fofculeufes ; un réceptacle garni de paillettes ; des [e- mences non algrettées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font routes flofculsufes, égales , her- maphrodites, réunies dans un calice commun. Chaque fleur offre : 1°. Un calice commun, hémifphérique , imbri- qué , compofé d'écailles ovales, oblongues, ai- gués, très-ferrées. 2°. Une corolle compofée de fleurons herma- phrodites , égaux , nombreux , un peu plus longs que le calice ; chaque fleuron infundibuliforine, divifé à fon limbe en cinq découpures réfléchies en dehors. 3°. Cinq étaraires fyngénèfes , dont les filimens S AN 505 font capillaires, très-coutts ; les anthères oblon- guess, réunies en un cylindrique tubulé. 4°. Un ovaire oblonz , tét:agone , furmonté d’un fiyle filiforme, de la longueur des étamines , ter- miné par deux fligmates cblongs, comprimés, tronqués. Les femences font fotitaires, oblongues, à quatre faczs , fans aigrettes , placées fur un réceptacle plane , garni de paillettes coucaves. ESRÈCES. 1. SANTOLINE à feuilles de romarin. Sarco/ina rofmarinifolia. Linn. Santolina pedunculis unifloris ; foliis linearibus, margine tubercularis. Linn. Spec, Plant. vol. 2. pag. 1180. n°. 2. — Hort. Cliffort. 397. — Roy. Lugd. Bat. 146. — Willich. Obferv. n°. 125.-— Gouan, Monfp. 431. — Gerard, Flor. gall. Prov. 1 Santolina pedunculis unifloris, foliis linearibus. Linn. Spec. 842. 93. Santolina peduncalis unifloris ; capitulis globoffs ; foliis lincaribus, integerrimis. Miller, Diét, n°. É A5rotanum femina, foliis rofmarini, majus. C. Bauh. Pin. 137. — Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 12. S. 6. tab. 3. fig. 22. Icon. Bona. Santolina folis rorifmarini, mejor. Tourn. Inft, R. Herb. 461. Aôrotanum femina, I. Cluf. Hifi. 1. pag. 432, Abrotanum femina, virens , vermiculato folio, Barrel. Icon. rar. tab. 464. Santolina tuberculofz. Lam. Flor. franc. vol. 2. pag. 42. n°. 36. 8. Sartolina (minor), pedunculis unifloris ; foliis linearibus , confertis, obtuffs. Miller , Dict. n°. 6. Abrotanum jemina, foliis rofmariri, minus. C. Bauh. Pin. 137. — Kniph. Centur. 7. n°. 8o. Santolina foliis rorifmarini, minor. Tourn. Inft, R. Herb. 461. Abrotanum femira, V. Cluf. Hift. 342. Cette efpèce eft remarquable par fes feuilles très-étroites , linéaires, entières, plus ou moins tuberculées à leurs bords, mais point dentées ; en quoi elle diffère de la fuivante, de laquelle j'ai cru devoir la féparer, quoique la plupart des au- teurs ne l’aient regardée que comme une variété, Ses tiges font dures, prefque ligneufes, cylin- driques , glabres, verditres, quelquefois d’une couleur glauque ; ainfi que les feuilles ; rameufes, hautes d’un à deux pieds & plus, garnies de feuilles éparfes, nombreufes , alternes, plus dif- tantes vers le fommer des tiges , linéaires , étroi- tes, longues de plus d’un pouce, larges d’une à SAN deux lignes, quelquefois prefque filiformes, ver- datres, glabres à leurs deux faces, obtufes, en- tières à leurs bords , lefquels font munis de petits tubercules plus ou moins nombreux , femblables à de petites dentelures à peine fenfibles. Res / « OT Les fleurs font folitaires au fominet de chaque rameau, dont l'extrémité fert de pédoncule. Leur calice eft hémifphérique, glabre , comvofé d'é- cailles imbriquées , de couleur brune, convexes en dehors , carénées fur leur dos; les écailles in- térieures membraneufes & prefque frangées à leur fommet, les extérieures aiguës. Les fleurs font Jaunes, toutes flofculeufes, hermaphrodites, à peine plus longues que les calices ; le réceptacle eit plane, chargé de paillettes. Cette plante croît dans les départemens méri- dionaux de Ja France, ainfi que dans les autres contrées méridionales de l'Europe. BR (7. v.) La plante $, que quelques autres diflinguent comme efpèce , diffère de la précédente par fes tiges beaucoup plus courtes, par fes rameaux plus diffus & nombreux. Les feuilles font très-ferrées, plus courtes ; les fleurs un peu plus petites. 2. SANTOLINE verte. Santolina viridis. H, P. Santolina foliis lineari-oblongis , pinnatim denti- culatis ; foribus fubglobofis ; ramis fafciculatis , lon- gifimis. (N.) Santolina (virens), pedunculis unifloris; foliis inearibus , longiffimis , bifartam dentutis. Miller , Diétn°. 45 Santolina rofmarinifolia, var. y. Linn. Spec. PI. vol. 2. pag. 1180. Abrotanum femina, viride. C. Bauh. Pin. 137. Santolina foliis obfeurè virentibus , flore aureo (& flore fulphuret coloris ). Tournef. Int. R. Herb. 461. Abrotanum femina, VI. Cluf. Hift, 342. Je trouve dans cette plante , rapportée jufqu’a- lors, par la plupart des botaniites, au fantolina rofmarinifolia comme variété, des caraétères qui doivent la faire diflinguer comme efpèce. La den- telure de fes feuilles eft fi remarquable , que, quoique très-fine & courte , elle les rend prefque pinnatifides par l’oppofition des dents : de plus, outre que les têtes des fleurs font aflez générale- ment biaucoup pus grofles ,!2s écailles intérieures du calice ne font point furmontéés de cette mein- brane frangée dont j'ai fait mention dans l’article précédent. Toute la plante eft parfaitement gla- bre, d’un vert beaucoup plus foncé, qui ne pañle point a li cou'eur glauque. Ses tiges font fortes, ligneufes, cylindriques, divifées en rameaux longs, très-nombreux,; les fupérieurs très-droits , prefque fafciculés, angu- SAN leux , ftriés, de couleur verte, garnis de feuilles fimples , éparfes , fefiles, très-étroites , prefque filiformes , longues d’un à deux pouces, glabres à leurs deux faces, divifées à leurs bords en petites dents courtes, oppofées, quelquefois bifides, pref- que difpofées fur quatre rangs, & qui fonten quel- que forte les rudimens d’une feuille ailée. Les fleurs font terminales , folitaires à l’extré- mité de chaque rameau , groffes, un peu globu- leufes, médiocrement hémifphériques, fuppor- tées par de longs pédoncules droits, roides, qui ne font que le proiongement des rameaux , mais fans feuilles. Les calices font d’un vert-jaunûtre , très-glabres , compofés d’écailles fermes , conca- ves , imbriquées, inégales, un peu aiguës , caré- nées fur leur dos; les intérieures obtufes. Les fleurons de la corolle, un peu plus longs que le calice & très-nombreux , font jaunes; leur tube eit un peu renflé ; leur limbe petit, à cinq découpures courtes , ovales, aiguës ; le réceptacle garni de paillettes linéaires , obtufes, arquées , de la lon- gueur du tube de la coroile ; les femences médio- crement tétragones, fans aigrette. Cette plante croit en Italie, en Efpagne, & dans plufieurs autres contrées de l'Europe méri- dionale. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. h (V.v.) 3. SANTOLINE à feuilles de bruyère. Sanrolira ericoides. H. P. Santolina pedunculis unifloris ; capitulis minimis.. depreffis ; foliis anguflo-linearibus , fubelabris , pinna- tèm denticulatis; ramis incano-pubefcentibus, caulibus glabris. (N.) Santolina foliis erica vel fabina. Tournef. Inft. R. Herb. 460. Abrotanum femina , foliis erica vel fabine. C. Bauh. Pin. 137. — Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 12. $. 6. tab. 3. fig. 17. Cupituli majores. Santolina altera. Dodon. Pempt. 269. Icon. Aÿrotanum femina Dodonai. Dalech. Hift. 1. pag. 938. Icon. Cette efpèce , très-voifine du fartolina viridis, en diffère par les têtes de fes fleurs beaucoup plus petites, par fes rameaux blanchätres , prefque to- mernteux , & par fes feuilles un peu pubefcentes. Ses tiges font droites, hautes d'un à deux pieds, ligneufes , glabres, cylindriques , de couleur cen- drée, chargées d'un très-grand nombre de rameaux droits, gréles, élancés, revêrus d’un duvet blanc, tomenteux , garnis de feuilles éparfes, petites, feiles , très-fimples, très-étroites, linéaires, lon- gues de plus d’un pouce , fur une ligne de large; verdatres, à peine pubefcentes , munies à leurs bords de petites dents courtes, oppofées, cbtufes. Les S A N Les fleurs forment de petites têtes hémifphéri- ques, comprimées tant en deffus qu'en deffous, fulitaires à l'extrémité des rameaux. Leur calice eft prefque elabre , un peu cendré , compofé d'é- cailles imbriquées, fortement arquées, petites , épaifles , marquées extérieurement d’une forte nervure fur le dos, & de deux autres latérales, moins marquées. Les fleurons font tous herma- phrodites , courts, de couleur jaune ; le récepta- cle garni de paillettes ; les femences petites , point aigretrées. Cette plante fe rencontre dans les contrées mé- ridionales de l’Europe. On la cultive au Jardin des Plantes. B (7. v.) 4. SANTOLINE à feuilles de cyprès. Sanrolina chuma-cypariffus. Linn. Santolina pedunculis unifloris, foliis quadrifuriäm dentatis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1179. n°. 1. — Hort. Cliffort. 397. — Hort. Uphal. 252. — Marer. medic. 182. — Royen, Lugd. Bat. 146. — Mill. Dit. n°. 1.— Haller, Helv.n°.123.—Ludw. Eét. tab. 198. — Blachw, tab. 346. — Kniph. Cent. 6. n°. 80. — Regn. Botan. — Gouan, Flor. gall. Prov. 193. — Gouan, Monfp.431. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 671. fig. 3. Abrotanum femina, foliis teretibus, C.Baubh. Pin. 136. Abrotanum femina , vulgare. Cluf. Hift. p. 341. Icon. Santolina foliis teretibus. Tourn. Inft. R. Herb. 460, Chama-cyparifus. J. Bauh. Hift. 3. pag. 133. icon. Polium Treophrafhi & Diofcoridis, & arabum ver- miculato folio. Col. part. 1.54. Abrotanum femina. Lobel. Icon. 768. Santolina cupreffiformis. Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. +2. n°. 36. IV. « Wulgairement fantoline , garde-robe, petit cy- près. Cette plante, qui varie un peu, foit dans fon port, foit plus particuliérement dans la forme de fes feuilles, eft cependant facile à diftinguer par ces mêmes feuilles à dentelures, la plupart dittri- buées fur quatre rangs : toutes fes parties font d’ailleurs plus ou moins tomenteufes, quoiqu’elles perdent fouvent, par la culture , une grande por- tion de leur duvet, Ses tiges font ligneufes , affez épaifles à leur bafe , d’où s'élèvent un grand nombre de rameaux droits, cylindriques, pubefcens ou tomenteux, blanchäties ou de couleur cendrée , garnis de feuilles nombreufes, diffufes , feffiles, entaflées Botanique. Tome VI, SAN 505 par paquets, furtout à la bafe des ramifications ; étroites, épaifles , prefque cylindriques, tomen- teufes, blanchatres, muntesà leurs bords de denis difpofées fur quatre rangs, & qui femblent autant de tübercules dans les jeunes feuilles. À mefure que ces feuilles vieilliffent ou fe développent da- vantage , elles font plus planes, & les dentelures plus alongées, prefque pinnatilides; ou bien elles reffemblent affez fouvent à quatre petites folioles très-courtes , prefque verticellées autour de cha- que feuille ; enfin, leur forme eft fi variée, qu'elles f& rapprochent quelquefois du funcolira rofmari- nifolia. Les fl:urs font d’un jaune de foufre, folitaires à l'extrémité de chaque rameau, difpofées en une tête aflez grofle, h£mifphérique , fupportées par un pédoncule fimple, alonge, grêle, prefque nu, ftrié. L’enfemble de ces fleurs forme un beau co- rymbe. Le calice eft d’un blanc-cendré , compofé d’écailles imbriquées , très-ferrées, obtufes, un peu élargies, ciliées à leur fommet, ainfi que les paillettes dont le réceptacle eft garni. La corolie eft un peu plus longue que le calice ; les fleurons nombreux , tous hermaphrodites ; les femences tétragones , obtufes à leur fommet, pointues à leur bafe , fans aigrettes. Cette plante croit dans les contrées méridionales de l’Europe : je lai recueillie dans nos déparrtemens méridionaux , aux environs d'Aix. F ( W. v.) On regarde cette plante comme un afez bon vermifuge , également utile dans les obflruétions de la rate & du foie. Sa faveur eft amère ; fon odeur forte écarte des étoffes les infeétes ron- geurs; mais l’auronne a encore plus d’effct, fon odeur étant bien plus pénétrante. 5. SANTOLINE très-velue. Sanrolina villofifina. Santolina foliis fuscylindricis , tuberculatis , villo- fifimis, incanis ; pedunculis urifloris ; caule fraticofo, fubrepente.(N.) Santolina rofmarinifolia. Var. à Linn. Spzc. Piant, vol. 2. pag. 1180. Abrotanum femina, flore majore; foliis villofss & ticanis. C. Bauh. Pin. 137. Seriphium Diofcoridis, abrotani femine facie. Lob. Icon. 754. Mediocris. Santolina flore majore, foliis villofis & incanis. Tourn. Inft. R. Herb. 460.— Garid. Aix. 426. — Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 193. n°. 2. Santolina chama-cypariffus. Var. Gouan, Mon. pag. 431. Cette plante me paroït devoir être diftinguée comme une efpèce particulière , bien plus voifine du fantolina chama-cypariffus, que du fantolira rof- marinifolia, quoique Linné l'ait préfentée comme 255 SAN une variété de cette dernière. Flle diffère de la première efpèce par fes tigestrès-dures, couchées ; par {es fouilles prefque cy indriques, plutôt tuber- culées que denrées, couvertes d’un duvet épais, hsugineux , d’une grande blancheur. Ses tiges font ligneufes , très-dures , bran- chues, éteniues fur la terre; elles produifent des rameaux courts, prefque fimples, à peine feuillés, velu , cotoneux , garnis à leur bafe de feuilles fefliles, ferrées, difoofées en gazons denfes, très- agréables à la vue par leur blancheur ; épaifles, lanugineufes, munies de denrelures prefque dif- potéés fur quatre rangs, un peu imbriquées, cour- tes, obtufes, en forme de tub:reules, fouvent perdues dans le duvet lanugineux des feuilles. Les flzurs font folitaires, prefque globuleufes, d’une grandeur médiocre, d'un b:au jaune, fup- portées par un pédancule qui n’eft que le prolon- gement des rameaux , ou plutôt qui s'élève des branches étendues fur la terre. Les calices font un peu pabefcens, compolés d’écailles imbri- quées, inégales, ciliées à leurs bords, un peu arquées, marquées d’une côte faillante dans leur milieu , obtufes à leur fommer. La corolle eft à peine plus longue que le calice; les écailles du réceptricl2, nombreufes, membraneufes, de la lon- gueur du calice, prefque planes, linéaires, ci- liées, obtufes, velues à lzur fommert , & quelque- fois munies de deux ou trois petites dents. Cette plante croît dans les départemens mé- ridionaux de la France, fur les hautes montagnes calcaires, entre les fentes des rochers, à la Sainte-Paume , au Mont- Viétoire aux environs d'Aix, où je l'ai recueillie. B (7. v.) 6. SANïOLINE blanchâtre. Santolina ireana. Lam. Santolina foliis incanis , pinnatifidis, b«fi inte- gris ; pedunculis unifloris ; caule repente , fiffruricofo. CN.) Santolina incana. Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. 43.1 #30. VT Santolina repens & canefcens. Tournef. Inft. R. Herb. 460. Abrotanum femina, repens , canefcens. C. Bauh. Pins. Santolina quinta. Dod. Pempt. 269. M. Lamarck préfente, dans fa Flore françaife, cette plante comme une efpèce que les auteurs n'ont pas fufffamment diftinguée. Je n2 la connois point, mais elle me paroît avoir beaucoup de rap- ports avec notre funtolina villofifima , dont elle diffère par le caractère de fes feuilles. Cette charmante efpèce , dit M. Lamarck, eft gès-différente du fantolina rofmarinifolia, Sa ra- SAN | cine produit plufieurs tiges un peu ligneufes, bran- ‘ chues, cylindriques, blanchatres , cotoneufes , | & hautes d’un pied. Ses feuilles font longues de fix à huit lignes , tout-à-fait aiiées dans leur moi- tié fupérieure, dont la largeur n’a pas tout-à- fait | deux lignes ; fimples à leur bafe, qui peut être | confidérée comme un pétiole qui les foutient, & | d'une couleur blanchätre, femblable à celle des | rameaux; les feuilles fupérieures font moins co- toneufes & moins blanches. Les fleurs font Jau- nes, terminales, & leurs pédoncules font moins longs que dans les autres efpèces. Cette plante croît dans les départemens méri- dionaux, aux environs de Nimes. B ( Defcripr. ex Lam. ) 7. SANTOLINE maritime. Santolina maritima. Santolina peduncuis unifloris, fabcorymbofis ; foliis lanceolaris, obtufis , fabcrenatis , candidiffimis , valde tomentofis. (N.) Aihænafia ( maritima}), pedunculis unifloris , fub- corymbofis ; foliis lanceolatis, indivifis, crenatis , obtufis ,tomeñtofis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1182. Athanafia pedunculis biforis ; foliis lanceolatis , crenatis, obiufis, tomentofis. Miller , Diét. n°. 6. — Poiret, Voyag. en Barb. vol. 2. pag. 236. Santolina corymbo terminali fubdivifo; foliis oblon- gis, incegerrimis, obtufis. Hort. Cliffort. 398. — Gronov. Orient. 257. Filago maritima. Linn. Spec. Plant. 927. Filaco tomentofa, corymbo fubramofo ; foliis oblons gis, obtufis, crenatis. Miller , tab. 135. Dioiis candidiffima. Desfont.Flor. atlant. vol. 2. pag. 261. Gnaphalium maritimum.C.Bauh.263.—Tourn. Inft. R. Herb. 461.— Schaw, Specim. n°. 268. Gnaphalium. Camer , Epitom. 605. Ic. Chryfintemum perenne, graphaloïdes, MAritiMmuUm » Morif. Oxon. Hifi. 3. pag. 81.6. 6. tab. 4. fig. 47. Male. Gnaphalium legitimum. Gærtn. de Fruët. & Sem. vol. 2. pag. 391. tab. 165. fig. 2. Gnraphalinm maritimum mudtis. J, Bauh. Hift. 3. pag. 157. Ïc. Gnaphalium maritimum. Cluf. Hi. 3209. Saentolina tomentofa. Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. 41.n°. 36.1]. Un caractère particulier & très-remarquable dans cette plante, qui confifte en un prolonge- ment à la bafe du tube de la corolle , en forme de deux oreillettes, à déterminé M, Desfontaines à De en faire un genre particulier. Les botanifies d’aii- f leurs ont beaucoup varié pour fivoir à quel genre cette plante devoit appartenir. Linné , après l'a- voir d’abord placée parmi les f/ago, enfuite parmi les fantolira , l'a enfin rangée avec les athanafra. Gærtner l'a regardée comme devant appartenir aux gnaphalium. M. Lamarck , à l’article ATHA- NASIA , l'a renvoyée parmi le: fantolina- C'eft en effet le genre auquel elle appartient le mieux, à moins d'en faire un genre particulier, d'après l’obfervation de M. Desfontaines : elle a d’ailleurs, comme toutes [2s fantolines, le calice hémilphé- rique; le réceptacle garni de paillettes, mais con- vexes ; les femences fans aigrettes. C’eft une très-belle plante, dont les tiges font un peu couchées à leur baf=, épaiffes, cylindriques, revêtues d’un duvet cotoneux, épais, d’une grande blancheur, médiocrement rameufes , gar- nies de feuilles éparfes, fefliles , lancéolées , pref- qu’elliptiques, obtufes à leur fommet, point ré- trécies à leur bafe , longues d'environ un pouce fur trois lignes de large , à peine denticulées à leurs bords , très-blanches, épaiffes , tomenteufes à leurs deux faces comme celles de plulieurs ef- pèces de ffachys. Les fleurs font términales, difpofées en petits corymbes dont les pédoncules font courts, cy- Jindriques, fimples ou plus ordinairement à deux ou trois divifions uniflores , inégales, crès-blan- ches. Le calice eft hémifphérique, cotoneux, compofé d’écailles imbriquées , un peu élargies , oblongues, médiocrement obtufes. La corolle eft Jaune , & ne contient que des fleurons tous her- maphrodites, un peu plus longs que le calice, tu- bulés, à cinq dents à leur limbe. Le tube fe rétré- cit vers fon milieu ; il eft comprimé, puis dilaté “vers fa bafe, où il fe divife en deux appendices auriculés, qui recouvrent l'ovaire de deux côtés. Les femences font comprimées, en ovale ren- verfé, fans aigrettes. Le réceptacle eft conique, garni de paillettes convexes d’un côté, concaves de l’autre , tomenteufes à leur fommet. Cette plante croît dans les contrées méridio- nales de l'Europe , fur les bords de la mer : je l’ai recueillie également fur les côtes de Barbarie , le Jong des côtes maritimes. ( . v. ) > Ses tiges, fes feuilles & fes fleurs broyées ont une odeur aromatique & une faveur amère ( Def font ). Les Orientaux , au rapport de M. Labillar- dière, emploient avec fuccès l’infufion de cette plante pour dégager le gravier des reins & de la vefle. Cette belle efpèce mériteroit une place dans nos parterres, où fes feuilles , d’une grande blin- cheur en contrafte avec fes fleurs d’un Jaune doré, produiroient un effet agréable. 8. SANTOLINE à feuilles de prarmica, Santolina Ptarmicoides. Lam. | SAN 5o7 Santolina fol'is linearibas, fabdentatis, tomentifis, incanis ; pedinculis maltifloro-corymoofis. (N.) Lam. Illuftr. Gensr. tab. 671. fig. 5. Prarmice orientalis, foliis [efilisus, dentaris, Hort. Parif. Ses tiges font foibles, grêles, rameufes , légé- rement ftriées , prefqu'anguleufs, blanchatres, pubefcentes , chargées de rameaux alongés, dif- fus, inclinés, garnis de feuilles alternes, feñiles, petires , linéaires, obtufes ou à peine aiguës à leur fommet, finement denticulées à leurs bords, blanches & chargées d'un duvet tomenteux à leurs deux faces , longues de fix à huit lignes. Les fleurs font difpofées à l'extrémité des ra- meaux & des tiges, en petits coryimbes un peu pen- dans , dont les pédoncules font pubefcens, munis d’une foliole à leur bafe, & quelquefois vers leur milieu ; rameux , dont les divifions fupportent chacune trois à quatre fleurs pédonculées , d’une grandeur médiocre. Les calices (ont ovalzs, d’un blanc-cendré , prefque glabres, compofes d'écail- les imbriquées, concaves, carénées exré:ieure- ment fur leur dos, obtufes. La coro le :ft'aune ; elle contient des fleurons hermaph-odît:s. Le ré- ceptacle eft garni de paillettes minces, tranfpa- rentes, oblongues, blanches, prefque de la lon gueur du calice. Les femences font d’pourvuss d’aigrettes. Cette plante a été rapportée du Levant par M. André. Elle eft cultivée dans [2 jardin de M. Cels, & dans celui du Muféum d'Hiftoire na- turelle de Paris. % ( 7. f.) 9. SANTOLINE très-odorante. Sansoli:a fragran- ciffima. Santolina floribus corymboffis ; foliis ovatis, cre= nulatis. Vahl, Symbol. 1. pag. 70. Santolina corymbis fuffigiatis , caule fruticofo , dif- fafo, tomentofo ; foliis ovatis, crenulaii', fejfilibus. Forsk. Flor. ægypt.-arab. pag. 147. n°. 71. Cette efpèce, par la difpofition & l1 forme de fes fleurs, a le port d’un athanafta ; cependant fes caractères principaux la placent plus naturellement parmi Les fantolines; elle a beaucoup de rapports avec le fantolina ptarmicoides. Le mauvais état des individus que j’ai vus fecs, ne m'a point permis de prononcer fur l'identité de ces deux plantes, qui ne font peut-être que la même efpèce. C'eft un petit arbriffeau dont les tigs font dif- fufes , rameufes, cylindriques, blanchätres, 1£- g * Santolira (terreftris ) , eaulibus proffratis , pe- dunculis un-floris ; foliis bipinnatis, linearibus , craf- fufeulis. Forskh. Flor. ægypt.-arab. p. 147. n9. 72. SANVITALE. Sunviralia. Genre de plantes di- cotvlédones , à fleurs compotées, radiées, de la famille des corymbifères , qui a des rapports avec les verbefina & les encelia, & qui comprend des herbes exotiques à l'Europe , dont les rameaux & les feuilles font oppofés : celles-ci entières; les flzurs folitaires, terminales. Le carattère effentiel de ce gente eft d’avoir: Des fleurs radiées ; un calice à un double rang de fo- liolss ; le réceptacle garni de païlleites ; les femences D AN da difoue comprimées , nues & c'liées ; celles de la circonférence couronnée par {rois dents, CARACTÈRE GÊÉNÉRIQUE. Les fleurs font radiées , réunies dans un calice commun; l£s fleurons du cifque hermaphrodites ; ls demi-fleurons de 1 circonference , femelles. Chaque fleur offre : 1°. Un ca/ice commun , hémifphérique, ouvert, compofé d'écailles planes, ovales, difpofées fur deux rangs. 2°. Une corollé radiée , dont L_.s fleurons tres- nombreux occupent le centre; ils font hermaphro- dites, tubulés, divifés à leur limbe en cinq dé- coupures; les demi-fleurons, placés à la circonfe- rence , au nombre de douze environ, fe terminent par une languette ovale, prefqu'entière , ouverte. 3°. Cinq étamines fyngénèfes , dont les filamens font très-courts, capillaires ; les anthères oblon- gues , réunies en cylindre. 4°. Un ovaire inférieur , comprimé, pubefcent, furmonté d’un ftyle plus long que les étamines, ter- miné par deux ftigmates réfléchies en dehors. Les fëmences font nues ; celles du difque pref- qu’en coin, applaties, velues & ciliées fur leurs bords ; les feinences de la circonférence , turbi- nées, couronnées par trois dents fubulées & di- vergentes. Le réceptacle commun eft conique , garni de pail- lettes'ingulées, concaves, creufécs en gouttières. ESPÈCE. SANVITALE couchée. Sanvitalia procumbens. Lam. Sanviralia foliis ovatis , oppofitis ; fuperioribus fubalrernis , hirfuris ; ramis oppofitis, fcabris. (N.) S'anvitalia procumbens. Lam. Journ. d'Hift. nat. vol. 2. pag. 178. tab. 33.— Idem, Illuftr. Gen. tab. 686. Sanvitalia (villofa), caule herbaceo ; foliis ova- tis, oppofitis ; floribus folitarits , terminalibus. Ca- van. Icon. rar. Vol. 4. pag. 51.n°. 388. tab. 351. Cette plante reffemble , par fon feuillage, à un verbefina où à un bidens, & par fes fleurs à un rudbeckia , ayant , comme cette dernière, un récep- tacle conique , convexe, prefque noir ; mais elle en eft très-diflincte par fon caractère générique. Ses tiges font herbacées , cylindriques , rudes, un peu velues, branchues, verdâtres ou d’un vert pourpré, longues de dix à quinze pouces, couchées & étalées de tous côtés fur la terre, formant des toufles diffufes, de deux ou trois { S A P 509 pieds de d'amètre, divifées en rameaux oppoiés, inégaux; les inférieurs ordinairement plus longs , garnis de feuiles oppofées , furtout celles qui fons fitué:s à la bafe des rameaux j les fupérieures , quelquefois alrernes, pétiolées, ovales , entières, vertes à leurs deux faces, médiocrement velues ou couvertes de poils courts, rares & couchés, rétrécies en pétiole à leur bafe, longues d’envi- ron un pouce où un pouce & demi, lirges de cinq à huit lines, ayant un peu lafpeét de celles Êe ROME , marquées de trois nervures longitu- inales. one Les fleurs font terminales, folitaires , feMles, environnées à leur bafe de braétées en forme à'i:- volucre , aflez femblables aux feuilles, mais plus petites. Les calices font prefque pubefcens, d’un vert-jaunatre , compofés de deux rangs d’écailles planes, ovales, un peu élargies. La corolle eit d’une grandeur médiocre ; les demi-fleurons de la circonférence courts, d’un beau jaune; les fleu- rons du centre très-nombreux, petits, formant une tête ovale ou conique, préfque noirs, cen- traflat agréablement avec le vert foncé du feuil- lage. Les femences font velues & ciliées, de deux fortes; celles du centre applaties , en forme de coin, obtufes & nues à leur fommet; celles de la circonférence, turbinées, couronnées par trois dents écartées, aiguës. Cette plante eft cultivée au Jardin du Muféum d'Hiftoire naturelle de Paiis : elle a été envoyée par M. Gualtieri; elle croit naturellement dans Péériaus méridionale. © (F7. w.) SAPIN. Abies. Genre de plantes dicotylédones, à fleurs en chatons , de la famille des conifères, qui a de très-grands rapports avec les pins , qui comprend des arbres ou arbuftes la plupart exo- tiques, quelques-uns indigènes de l’Europe, donc les rameaux font alternes ou verticillés , refi- neux ; les feuilles folitaires , point vaginales, point fafciculées, quoique fouvent elles le pa- roiflent ; l:s flurs difpofées en un chaton tres- fimp'e. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Des fleurs monoïques , difpofées en un chaton très- fimplez un calice écailleux ; point de corolle ; un grand nombre d'étamines réunies en colonne ; des fleurs fe- melles , compofées d’écailles intérieures fort petites, onguiformes , recouvertes par d'autres écailles ex c€- rieures , dor/ales ; deux noix offeufes, monofrermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font de deux fortes, les unes mâles, les autres femelles, fur le même individu, réunics en chatons. Les flzurs mâles offrent : EF 5 10 S A P 1°, Sur un chaton oblong , ui grand nombre de fleurs dont lé calice elt compolé d'écailles imbri- qu£es , dripoiees en fpirales , courtes , fouvent di- lacees à leur fommet. 2°, Point de corolle. 3°. Plufieurs étamines , dont les filamens font réunis en un feul corps en forme d’écailles, fur- montés d’anthères oblongues , à une feule joge, réunies deux par deux, & qui fe féparent à leur bale après la fécondation , &t fe recourbent à leur fommet en capuchon. Les fleurs femelles offrent : 1°. Pour calice, des écailles nombreufes , fort petites ; imbriquées, onguiformes, chacune d'elles recouverte d’une autre écaille dorfale, colorée, acuminée , fouvent plus grande, & qui eft la plus apparente, & prefque la feule vifible lorfque la Seur commence à paroître ; mais à mefure que les fleurs fe développent & que les fruits approchent de la maturité, les écailles intérieures s'atongent, & deviennent fi amples, qu'elles font alors bien plus grandes que les extérieures; elles s’arrondif- {ent, s’elargiffent , fe recouvrent par imbrication , & forment un cône ovale ou oblong. 2°, Point de corolle. 3°, Deux ovaires fitués à la bafe des écailles in- térieures , furmontés de deux ftigmates glanduli- formes. Le frait confifte en deux noix offeufes , à une feule fenence , renferméess dans un creux en forme de captule à la bafe des écailles intérieures , revétues exterieuement d'une enveloppe parti- culigre, qui fe dilare à fa partie fupérieure en forme d’aile membraneufe. Plufieurs de ces ecail- les intérieures font ftériles , ëe n'offrent que deux membran:s vides. Les écailles dorfales ou exté- rieures font très-caduques dans les fleurs ftériles ; celles des fleurs fertiles exiltent plus long-t2ms, mais elles fe deffèchent & fe flétrient : d’où il fuir que, dans Les fruits ou les cônes mürs, les écailles qui les compofent & qui nous paroïffent extcrieures , font en réaliré les écailles intern:s qui font reftces prefque feules apparentes. La ra- icule du germe ef envelopyée d'un pertfperme blanchètre, & les lobes font palmés. Osfervations. J'ai expofé à l'article Pin, les dif- férences qui exiftoient entre les pins & les fapirs, ainfi que plufisurs autres obfervations relatives à ces deux genres. J'y renvoie le lecteur. ESPÈCES. du Liban. Abies oœ r. SAPIN d'Orient ou cèdr cedrus. Abies foliis rigidis ; acitis ; perfiflentibus j in ramis Ke Ww, 214. conis fubrotundis , ercëtis. F nordm evolutis, fafticulaiïs ; conis oblongo-fubrotun- De dis, occufis , ereclis. (N.) Pinus (cedrus ), foiiis fafeiculatis , acutis. Linn. Syf. Plant. vol. 4. pag. 174: n°. G.—Airon , Hort. vol. 3. pag. 369. — Willden. Berl. Bauinz. Pinus (cedrus), foliis fafciculutis, perennanti= bas; férobilis ovatts , ootufis erectis ; fquamis ad- preffis, rotundatis. Lambert, Defcript. of Pin. pag. HHEMMONUE Pinus foliis fufciculatis, perennantibus ÿ conis ovatis ,obrufis , erectis ; fyuamis oppreffis, rotunais ÿ cortice Levi, Duroi, HarLk. 2. pag. 84. Lerix (cedrus), foliis acutis , perennantibus j co- nis obrufis. Miller , Diét. n°. 3. Cedrus foliis rigidis , acuminatis , non deciduis ÿ Tiew. Ehret. tab. 44. Nov. Ad. A. N.C. Il. Append. 445: tab. 13° fig. 1.7. Cedrus conifera , foliis laricis. C. Bauh. Pin, 490. — Pai, Hift. 1404. Cedrus Libant. Barrel. Ic. 499. — Edward , Or- aith. tab. 158. Cedrus phœnicea. Renalm. Spec. 27. Cedrus. Bellon. Itin. 162.—Camer, Epit,. 57. Tabern. Icon. 942. Cedrus magnafive Libani, conifera. J.Baub. Hift.r. part. 2. pag. 277: Icon. Larix orientalis, fruélu rotundiore , obtufo. Tourn. Int. R. Hzib. 586. — Duham. Arbr. vol. 1. page 332. tab. 132. Le CÈèDre du Liban. Laroque , Voyage de Sy- rie , vol. 1. pag. 81. Icon. 1.2. . Cedrus alta, Jeu m jer. Pellon. de Arbor. coni- fer. cap. 3. pag. 3. Verfù 5 tab. pag. 6. Cedrus magna. Dodon. Pempt. pag. 867. Icon. 1 eft peu d'arbres dont la réputation foit plus ancienne , plus celèbie, plus juftement méritée que celle du cèdre du Liban; & ce qui ajoute en- core à fon prix, c'eft qu'il eft rare que l'on cite pour ainf aire le petit nombre d'individus qui exittent aujourd’hui dans le Liban , dont il faifoit autrefois l'ornement. Le tronc de cet arbre s'élève peu fi on le borne aux premières branches ; il n'a ordinaire- ment que fix à neuf pieds de haut, mais il eft d'une groffeur énorme , furtout dans les vieux individus : les principales branches qui en partent, reffemblent chacune à autant de grands arbres ; elles s'élèvent à une hauteur prodigieufe , & par- viennent quelquefois à plus de cent pieds d’éléva- tion; elles font, à leur bafe, très-écartées , éten S A P dues, prefque horizontales, & forment fous cet arbre une votre magnifique, épaifle, touffue, qui produit un ombrage des plus agréables , & une fraicheur que les rayons d’un foleil ardent ne peu- vent diffiper. Ces branches fe divifent en d’autres prefqu'égales en force , ouvertes d'abord en éven- tail, & qui prennent enfuite une direction plus verticale, pour porter jufque dans les nues leur cime majeftueufe : les plus petites branches & les rameaux , par un contrafte très-agréable , pendent vers la terre, & forment des panaches touffus, dont l'effet elt des plus pittorefques. Les feuilles font éparfes , très-rapprochées, & paroiflent fafciculées avant le prolongement des jeunes rameaux ;'elles font petites , très-étroites, roides, piquantes, aciculées, triangulaires , gla bres, d’un vert-foncé, & durent tout l'hiver. Les fleurs font difpofées en chatons fimples , épars fur les branches, les uns ne portant que des fl: urs ma- les , les autres des fleurs femelles : à ces dernières fuccèdent des cônes aflez gros , ovales ou un peu arrondis , très- obtus à leur fommet , compolés d’écailles très-larges , imbriquées , onguiculées , tronquées à leur fommet , veloutses & roufitres à leur partie extérieure , minces, coriaces , mu- nies à leur bafe de deux femences offeufes , fur- montées d’une aile large , très-mince, membra- neufe. Cet arbre croît en Syrie, fur le mont Liban & fur le mont Taurus. h (F.v.) Il eft étonnant que la culture d’un des plus beaux arbres de la nature ait été fi négligée ; qu'on n'ait pas fongé plus tôt à en faire l’acquifi- tian pour les forêts de l'Europe , où il peut s’ac- climater parfaitement bien ; il aime les lieux élevés & le froid. On a enfin reconnu fes avantages , & on s'occupe aujourd'hui, furtout en France , de multiplier cet arbre intéreffant ; mais comme il lui faut de longues années pour fe montrer dans toute fa beauté, les individus que nouspoffédons, font encore trop jeunes pour nous donner une idée de leur perfection. Un des plus beaux ef celui quia été planté au Jardin du Muféum d'Hiftoire naturelle, par les mains du célèbre Bernard de Jufieu. Le bois de cèdre eft rougeitre, odoriférant. Il en découl:, pendant les grandes chaleurs de l'été, une réfine qui fe durcit, & que l’on nomme «- dria. On l’obtient également par incifion : elle eft employée dans les embaumemens avec plufeurs autres aromates. Ce bois eft regardé comme in- corruptible : il eft léger, fupérieur à tous les bois de conft:uétion , & peut faire d'excellentes char- pentes : on en fabrique de jolis ouvrages de mar- quererie & de tableterie. Les Anglais font des ef pèces de petits barils dont les douves font moitié de bois de cède , moitié de bois blanc ; ils laif- fent féjourner dedans du punch ou sutres liqueurs SAP Sri fortes ; elles y acquièrent un goût & une odeur qu'ils aiment beaucoup. On prétend que ce bois peut fe confeïver plus de mille ans fans altération. On rapporte que, dans le temple d’Apollon, à Urique ; on trouva des débris de charpente faite de ce bois, qui avoient près de deux mille ans: on dit encore que la flatue de, Diane, qui étoit placée dansle fameux temple d'Ephèfe , étoit faite de ce bois, ainfi que la charpente de ce merveil- leux édifice. Comme il eft très-fec & fujet à fe fendre, il ne veut pas être attache avec des clous, qui y tiennent peu. La meilieure façon eft de l'af furettir avec des broches du même bois. On lit dans la Bible , que Salomon reçut du roi Hiram tout le bois de cèdre avec lequel étoit conftruit le fameux temple de Jérufalem. 2. SAPIN mélèze. Abies larix. Abies foliis flexilibus, Jibacutis , deciduis ; in ra- mis noncum evolutis , fajeïculatis ; conis ovatis , ob- tufrs ; fubpendulis. (N.) Pinus (larix) , foliis fafticulutis , obtufis. Linn. Syft. Plant. vol. 4. pag. 175. = Mater. medic. 205. — Scop. Carn. edit. 2, n°. 1198. — Trew. in Nov. A&. A. N. C. ill. Append, tab. 13. fig. 8. 28.— Pallas , Iter 1. pag. 45 Blackwr. tab. 477. — Daærr. Naf. 263. — Kniph. Cent. 9. n°. 77. — Lam. lilufir. Genér. tab. 785. n°. 2. — Gerard , Flor. gall. Prov. 547. n°. 6, Lam. Flor. franc. vol 2. pag. 1201. n°. 175. VII. — Pall. Flor. roff. tab. 1.— Allion. Fior. pedem. vol. 2. pag. 178.— Villars, Dauph. vol. 3. p.8az. — Wood. Mater. medic. bot. 576. tab. 210. Pinus (larix), foliis fafciculatis , mollibus , ob- tuffufeulis ; braéteis extra fgxamas ffrobilorum exffar= tibus. Air. Hort. Kew. vol. 5. pag. 369. Pinus foliis fafciculatis , deciduis ; frobi!is ovato- oblongis ; fquararum marginibus reflexis ; laceris ; braëteoiis panduriformibus, Lambert , Defcript. of Pin. pag. 53. tab. 35. Pinus foliis fafciculatis, deciduis. Hall. Helv. 16j8. Pinus foliis fafcicilatis, deciduis ; conis ovato- oblongis ; fquamÿs ovatis, fubfcabris, margine laceris. Duroi , Harbk. 2. pag. 61. Larix ( decidua), foliis deciduis ; conis ovatis , obrufis. Mill. Dit. n°. 1. Abies foliis fafciculatis , obruffs. Hort. Cliff. 4ç0. Roy. Lugd. Bat. 89. — Gim:l. Sibir. 1. pag. 176. fe; Larix folio drciduo , conifero. Tourn. Inft. PR. Herb. 586. — J, Bauh. Hift. 1. pag. 265. Icon. — Horït. angl. 43. fig, 11. — Duham. Arbr. voi. 1. pag. 332. n°. 1, tab. 131. — Garid. Aix. 268. Larix, C. Bauh. Pin. 493.— Dod. Pempr, 868. c SAP Jcon. Camer. Epit. 45. 46. — Dalech. Hit: 1. , pag. 55. Icon. FN Le MELÈZE. C’eft un arbre droit, fort grand, qui s'élève de cinquante à foixante pieds & plus. Ses branches ‘ont fouples, longues , un peu diffufes , inclinées; fes rameaux grèles , pendars, revêtus d’une ecorce life, brune ou cendrée , garnis de feuilles en ap- arence fafciculées & divergentes avant le déve- Fppehent des jeunes rameaux, éparfes, nom- breufés , très-érroites, très-glabres, d'un vert- tendre , un peu aiguës , prefque point anguleules, longues d’un à deux pouces, beaucoup plus fou- piles que celles des autres efpèces , caduques per- dant l'hiver. Ses fleurs fonc difpofées en chatons courts , épars fur les ramsaux , prefque f-fliles ou fuppor- tées par des pedoncules courts, recourbés , pref- que ligneux , les uns males, les autres femelles. Ceux-ci portent des cônes affez petits , courts , ovales, obtus, iongs d'environ un pouce, com- poies d’écailles imbriquées , anguiculées , élar- térieurement , dont l'extrémité eit d'un pourpre clair dans les unes , blanchätre ou d’un blanc-cen- @ré dans d’autres , d’un gris un peu fauve quand ciles vieilliffent. Les femences font ordinairement au nombre de deux, renfermées dns deux ouver- tures à la bafe des écailles intérieures, furmon- tées de membranes rapprochées & mucronées à extrémité de la ligne qui les unit avant la matu- rité des frui.s. Cet arbre croît fur les montagnes élevées dans Les departemens méridionaux de la France , en Sutile dans les Alpes , fur l'Apennin en Italie, en Âllemagne, &c. h (Fr v.) Le bois du mélèze eft blanc ou rougeâtre , cou- leurs qui paroiflent être relatives à l’âge de l'arbre: on eftime davantage celui qui tire fur la couleur rouge. Les menuiliers le préfèrent au pin & au fapin ; ils en font de bonnes charpentes , & dans la conftiuétion des petits batimens de mer on l'emploie pour les dernitres alonses & pour les bordages des ponts. Dans une lettre écrite de Pé- tzrsbourge par M. Dennifon à li Société des Tran- factions philofophiques de Lendres, ce favant linform: que dans cette ville le bois de mélèze eft approprié entiérement à la conflruètion des vaifleaux. Dans le port d’Archangel on en conf- truit les grands vaifleaux de guerre , ainfi qu’à Venile. On n'y trouve d'autre inconvénient que elui de la légéreté de fon bois en certaines oc- cañons. Il eft certainement bien plus léger que le chêne ; mais par rapport aux bas-fonds dont la mer Adriatique eft parfemée , les Vénitiens fe trouvent obligés de fe fervir de bois léger. Ce bois, felon h ja tr Dicnl Ale LUCE, ancicn conful à Venife, réfille aux in- gies, coriaces , ftrises & un peu pubefcentes ex- 4 tronçons l'arbre le plus fan, on trouve tempéries de l'air mieux qu'aucun autre, & on l'emploie de preférence pour la conftiuëtion des portes extérieures , des paliilades , des treillis , & de tout autre ouvrage conilamment expolé à Pair. Il ne dure pas moins , employé dans l'inté- rieur des maifons. Partout où l’on cherche la force & la durée , ce bois obtient la préférence. Cet atbre d'ailleurs, qui eft aufi d'agrément, réuflit daus une grande variété de terrains, & même dans l2s expofitions les moins favorables ; mais il fe plait de preference dans les pays froids, fur le revers des montagnes , expofe au nord. Le mélèze fournit une véritable manne, à la- queile on a donné le nom de manne de Briançon , & qu’on emploi: aux mêmes ufages que celle qu'on ramafle en Sicile fur les feuilles d’un frêne ;" mais fes propriétés font beaucoup plus foibles, & fon ufige bien moins général. Elle fe montre fur cet arbre lorfqu'il elt dans la plus forte fève, fous la forme de petits grains blancs, un peu alongés , de la grofleur des femerces de la corian- dre ; elle eft douce , agreable , d'une faveur fu- crée, uu peu réfineute, médiocrement purgative ! on n'en trouve que dans les années chaudes & feches ; elle ne paroît point quand la faifon eft pluvieufe. On à bien de la peine à la féparer des teuilles , où elle adhère fortement : fi on ne la ra- mafle avant le foleil levant , l’action de fes rayons a bientot difipé tous ces grains. Les paylans vont le matin abattre , à coups de hache , les branches del'abre, & les ayant mifes par morceaux, ils les gardent à l'ombre fous les arbres. Le fuc , encore tro> mou pour être enlevé , s'épaiflic & {e durcit dans l'intervalle de vingt quatre heures ; alors on le ramafle & on l'expofe au foleil pour ie fécher entiérement. Les métèzes fourniffent , en aflzz grande 1bon- dance , une réfine connue fous le nom de réff=e d'e mélèze ou térébenthine de Venife, que l'on recueille particuliérement dansle Briançonnois & le Valois. « Dans ces pays, dir M. Duhamel, où les mélèz-s font fi abondans, qu'on n'y trouve prefque pas d’auties arbres, on apperçoit, pendant la belle faifon , une prodigieufe quantité de baquets aux pieds de ces arbres, où tombe la réfine de mélèze, qui coul: par de petites goutrières de bois ajuf- tées à des trous de tarrière qu’on a faits aux troncs des mélèzes, environ à deux pieds au deffus du niveau de la terre, & ces petits baauets fe rem- pliffent en fort peu de tems. Les arbrestrop jeunes ou trop vieux ne donnent que peu de térében- thine ; aufhi ne s’attache-t-on qu'à ceux qui font dans leur grande vigueur. » Quoiqu'il fuinte quelques gouttes de térében- thine de l'écorce, dans la faifon où la fève eft la plus abondante , il paroït que ce fuc eft répan- du dans le corps ligneux, puifqu’en coupant par ï dans l'intérieur $ À P l'intérieur du bois, à cinq ou fix pouces du cœt, & à huit ou dix pouces de l'écorce , des dépôts de cette réfine liquide qui ont quelquefois un pouce d’épaiffeur , trois ou quatre pouces de largeur & autant de hauteur. Dans un tronc de quarante pieds de longueur , on trouve quelquefois Jufqu'à fix de ces principaux réfervoirs, & quantité de petits : fi on les entame avec la coignée , la téré- benthine en coule abondanment, & les fcieurs- de-long redoutent beaucoup ces réfervoirs, qui empêchent la fcie de couler. » Les mélèzes jeunes & vigoureux n’ont prefque jamais Les réfervoirs dont nous veaons de parler : ces dépôts ne fe forment que dans le tronc des gros arbres qui commencent à vieillir 5 ils font fi- tués à fix ou huit pieds de terre, entre les couches ligneufes , ordinairement plus près de l'axe de Parbre, que de l'écorce. Plus les cavités font voi- fines du centre, plus elles font grandes & rem- plies de rtérébenthine. » Une preuve encore que ce bois ef extrême- ment gras & réfineux, c'eft que dans Le pays on bâtir des maifons ou cabanes en pofant de plat, les unes fur les autres, des pièces de bois car- rées , qui ont un pied de face. Dans les encoignu- res & vis-à-vis les refends, le: poutres font en- taillées à mi-bois pour former les liaifons. » Ces maifons font blanches quand elles font no::- wellement bâties; mais au bout de deux ou trois ans elles deviennent noires comme du charbon, -& toutes les jointures font fermées par la réfine que la chaleur du foleil a attirée hors des pores du bois. Cette réfine , qui durcit à l'air, forme un vernis luifanc & poli qui eft fort propre ; ce ver- nis rend ces maifons impénétrabies à l’eau & au vent, mais auf très-combuftibles : c'eft ce qui a plufieurs fois fait ordonner , par des réglemens de police , qu’elles feroisnt bâties à une certaine dif tance les unes des autres. + Aux environs de Briançon, où il ne paroït pas qu'on fafe de commerce de la rérébenthine que produit le mélèze, les payfans quien ramañlent pour leur ufage, font avec la coignée , au pied de ces arbres, des entailles de fix pouces de profon- deur, & ils ramaffent la térébenthine qui coule fur le plan horizontal de la plaie. » Mais dans la vallée de Saint-Martin, près de Lucerne, pays de Vaudois, les payfans fe fervent de tarières qui ont jufqu’à un pouce de diamètre, & ils percent les mélèzes vigoureux en différens endroits, commençant à trois ou quatre pieds de terre, & remontant jufqu'à dix ou douze, lis choififfent l’expofñition du midi, & les nœuds des branches rompues où ils voient fuinter de la té- rébenthine , & ils ont foin que le trou foit un peu en pente & qu'il ne pénètre pas jufqu'au centre de l'arbre. Botanique. Tome VI. S À P oi » À ces trous ils ajuftent des gouttières fai de bois de mélèze, qui ont un pouce & demi de groffeur, fur quinze à vingt de longueur : une des extrémités de ces gouttières fe termine en forme de cheville , dont le centre eft percé d’un trou qui peut avoir fix à huit lignes de diamètre : on enfonce cette extrémité dans les trous faits aux mélèzes , & la térébenthine coule par l'ouverture du bout de cette gouttière , d’où elle fe répand dans des auges de bois préparées pour la recevoi. » Les foirs & les matins, depuis la fin du mots de floréal jufqu'en vendemiaire, chaque payfan vifite fes auges, & ramaffe la térébenthine dans des feaux ou baquets de bois pour la tranfporter à la maifon. » Ils bouchent avec des chevilles les trous qui n'ont point donné de liqueurs & ceux qui ceflest d'en fournir, & ils ne les rouvrent que douzs ou quinze jours après ; alors ces trous fourniflent or- dinairement beaucoup plus de réfine que Îes ai- tres, & ils en donnent toujours de plus en plus Jufqu'a ce que le froid reflerre le bois & arrêté out écoulement. » Un mélèze bien vigoureux peut fournir, tous les ans, fept à huit livres de térébenchine pen- dant quarante ou cinquante ans. S'il s’est mélé quelques feuilles ou autres immondices dans ies auges , on pafle la térébenthine dans des tamis de crin fort grofliers, & l’on en remplit des outres qu’on porte à Briançon ou à Lyon pour Les ven- dre aux marchands. » Cette térébenthine refte toujours coulante, & de la confiftance d’un firop bien cuit. La refine ou la térébenthine de mélèze qui coule dans les baquets, fe mer quelquefois dans de grandes cu- curbites de cuivre: on y ajoute de l’eau, & par la diftillation on retire avec l'eau une huile ef- fentielle , qui n’eft pas cependant auf eflimée que celle qu'on retire de la térébenthine du fa- pin commun, quoiqu'on l’emploie aux mêmes ufages. » On trouve au fond de la cucurbite , après la diftillation , une réfine épaiffle ou une efpèce de colophane graffe qu'on emploie comme celle du pin, & avec laqu:lle on peut faire du &rai gras, dont nous avons parlé à l'article Pix. + » Les mélèzes qui ont fourni beaucoup de réfine par les moyens que nous venons de détailler, ne ne font pas eftimés pour l°s conftru&ions: on ne les emploie guère qu’à brüler, ou pour faire du charbon qui elt plus léger & moins bonique celui fait avec les arbres qui n'ont point fourni de ré- fine. { » Ordinairement en h’abat, pour les ouvrages de charpente & pour les fcier én planches , nue lés mélèzes jeunes & vigoureux, parce que, outré TE ox: , LA S AP cavités dent nous avons parlé ; mais fi l'on eft obligé d'employer des arbres déjà vieux, alors, quand l'arbre eft abattu, on voit À l'infpeétion ues fouches s’il y à das la pièce de grandes ou ce petites cavités. Si les cavités font petites, on lat qu'elles fé fermeront à mefure que l'arbre fe difféchera ; mais fi elles font grandes, on retranche Je gros bout qui n: fert qu’à brüler, & l'on équarir le refte , car 1l eft rare qu'on trouve les cavités dont il s’agit , au deflus de huit pieds de terre. que le bois ef plus fain, on n’y trouve point les » La térébenthine du mélèze doit être nette, claire, tranfparente, de confiftance du firop épais, d'un goût amer, d’une odeur forte & aflez défa- gréable : on l'emploie pour les maladies des reins & de la veflie, & pour dérerger les ulcères ; mais eile eft plus acre & plus irritante que cell: du fa- pin; elle entre dans la compofition de beaucoup d'emplâtres & danscelle de pluf:urs vernis. Quand les payfans des environs de Briançon ont mal aux reins, où Jorfque quelqu’effort ou une chüre leur fair fentir des douleurs internes, ils prennent une cuillerée, & quelquefois même deux , de cette térébenthine dans un bouillon. L'écorce des jeunes mélèzes fert, ainf que celle du chêne, à tanner Îles cuirs : les fruits & les feuilles font aftringens. » 3. SApIN à branches pendantes. Abies pendula. Aitun. Abies foliis fafciculatis | deciduis ; ffrobilis oblon- gis fquamarum marginibus inflexis , braéteolis pan- duriformibus, acumine atte :xato. Lanibert, Defc:ipt. of Pin. pag. 5. tab. 36. ( Finus pendula. ) Pinus ( pendula }, fo/iis fafciculatis, mollibus, obtufiufcalis ; ffrobiloram faxamis braëkeas obtcgenti- bus. Atton, Hort. K_w. vol. 3. pag. 369.-— Gmel. Syft. Narut. vol. 2. pag. 1073. 1°. 19. Pinus ( intrmedi 1) » foliis fafciculatis, deciduis ; conis ovato-cylindrictis, laxis ; fquantis fubroiundïs, retufis. Duroi, Harbk. edit. Pott. vol. 2. p. 115. — Wangehh, Beit. 42. tab. 16. fig. 37. Pinus larix nigra. Marsh. Arbr. Amer. 103. Cet arbre a beaucoup “e rapports avec l’abies darix : il en diffère par fon port , furtour par fes rameaux longs & pendins , garnis de feuilles faf- ciculées avant le développement des jeunes ra- meaux ; elles font molles, caduques, étroites, un peu obtufes, ghbres, d’un vert-gai. Les fleurs mâles ont leurs anthères médiocre- ment renflées, & leurs crêtes très-courtes ; les fe- elles cylindriques, obtufes : il leur fuccède des chatons courts, à peine. longs d’un pouce, lui- fans, de coul:ur brune, ovales, cylindriques , garnis d’écatlles peu nombreufes, entières & ré- féchics en dedans à leurs bords. i € SAP Cet arbre croît naturellement dans l’Amériqué feptentrionale. B 4. SAPIN à petits fruits. Abies microcarpa. Abies foliis fafciculatis , deriduis ; ffrobilis fubro- tundis , paucifloris ; [quais inflexis ; bracteolis ellip- ticis , obtafè acuminatis. Lambert, Defcript. of Pin. pag. $8. tab. 37. ( Pinus microcarpa. ) Pinus ( laricina }, fo/iis fafciculatis , deciduis ; conis fubglobofis ; fquamis laxis, orbiculatis , gla- bris. Duroi, Harbk. edit. Pott. vol, 1. 117. — Ginel. Syft. Natur. vol. 2. pag. 173. n°. 18. Cet arbre a de très-grands rapports avec l’abres larix, & de plus grands encore avec l’abies pendula, par fes branches & fes rameaux pendans : il diffère de tous deux par la petireffe de fes cones, & peut-ètre par le peu d’elévation de fes tiges. Quel- gues-uns de ces arbres, cultivés dans quelques. jardins en Angleterre, où ils font encore rares, offrent tous les ans un grand nombre de cônes ; ils n'ont guère que huit pieds de haut. Au refte, leurs feuilles font plus petites, plus courtes que celles de l’abies pendula, fines, gla- bres, obiufes. Les chatons males font très-courts & prefqu'en tête; les anthères renflies tant à leurs côtés qu'à leur fommet, munies d’une crête rabattue. Les femelles ne portent que peu de fleurs; elles produifent des cônes fort petits, rougeâtres, arrondis ou un peu ovales , de couleur rougeatre, garuis d'écailles entières, glabres, cour- bées en dedans. Cet bre eft très-probablement originaire de l'Amérique, quoiqu'on paroiffe avoir quelque doute fur fon lieu natal. F çs. SAPIN d'Amérique. Abies americana. Abies foliis brevioribus , flrobilis parvis, ovoideo- Jubglobofrs ; fquumis paucioribus. Mich. Larix americana. Mich. Flor. bor. Amer. vol. x. pag. 203. Vüulgairement épinette rouge du Canada. Les feuilles, avant le développement des ra- meaux, font fafciculées comme dans Pabies Zarix; elles deviennent enfuice éparfes, folitaires , fort courtes , aiguës. Les rameaux font chargés de cônes fort petits, épars, folitaires, un peu ova- les, prefque globuleux ; de couleur rougéatre, furtout dans leur jeunefie. Les écailles font peu nombreufes , imbriquées. Cette plante fe rencontre dans l Amérique fep- rentrionale, depuis la baie d’Hudfon jufque dans la Penfilvan'e. B G. SAPIN commun, Abies vulgaris, S À P Abies foliis planis, fubemarginatis , bifarièm verfis; conis erettis. ( N.) Pinus (picea ), foliis folitariis | emarginatis. Linn.Spec. Plant. vol. 2. pag. 1420. — Scop. Cara. edit. 2. n°. 1193. — Scholl. Barb. n°. 383. — Pollich , Pal. n°. 914. — Trew.in Nov. AGE. A.N. C. 3. Append. tab. 13. fig. 29. 44. — Mattufth, Sil. n°. 704. — Gerard , Flor. gall. Prov. pag. 46. n°. 1. — Gærtn. de Fruét. & Sem. Plant. Centur. 6. tab. 91. fig. 1.— Pallas, Flor. roff. vol. 1. pag. 7. tab. 1, fig. F.— Allion, Flor. pedem. vol. 2. pag 179.— Wood , Medic. botan. 575. tab. 209. — Vitm. Spec. Plant. vol. $. pag. 345: — Wiliars, Dauph. vol. 3. pag. 809. — Lam. Iiluftr. Gener. tb. 785. fig. 1. Pinus abies. Œder. Flor. dan. tab. 193.— Gzrtn. L. fup. c. Pinus (picea), foliis folitariis , planis , fubfecun- dis; flrobilrs cylindraceis, ereétis; braéteoiis elongatis; antherarum criffé bicorni. Lamb. Defcript. of Pin. pag. 46. tab. 30. Pinus ( picea), foliis folitariis, planis, emargi- natis , petinatis; fquamis coni obtufifinis, eafrreffis. Aiton, Hort. Kew. vol. 3, pag. 370. — Willden. Brl. Baumz. 217. Pinus folirs folitariis, planis, peélinatis, emargi- ratis. Haller, Helv. 1657. Pinus (abies), foliis folitariis, emarginatis; conis oblongis, ereélis ; fquamis fubrotundis , planis , bai acurinatis. Duroi, Harbk. 2. pag. 95. — Reiter und Abel, Abb. tab. 98. Abies (alba), foliis fubtds argenteis, emarginatis; conis ereëtis. Miller, Di&. n°. 1. Abies foliis folitariis , apice emarginatis. Hort. Cliff. 449. — Royen, Lugd. Bat. 89. — Gmel. Sibir. 1. pag. 176. Abies taxifolio, fruëtu furfüm fpeante. Tournef. Ioft. R. Herb. 585. — Garid. Aix. pag. 1. Abies cons furfèm expeétantibus, feu mas. C. Bauh. Pin. sos. Abies femina, feu elate tedeja, X. Bauh. Hit, 1. pars 2. pag. 231. Icon. Pinus candida. Trag. 117. Pinus peëtinata. Lam, Flor. franç. vol. 2. pag. 202. :n°. 147$. Xe Abies. Cluf. Hift. 1. pag. 34. — Dalech. Hift. r. pag. $4 Icon. Abies altera, Dud. Pempt. pag. 866. Icon. Le fapin. Cet arbre eft celui auquel on donne de préfé- rence le nom de fapin. Celui que Linné appelle ennemi mate de S À P NE. pins bis eft plus généralement connu fous le nom de peffe , picea , faux fapin. I eft bien effentiei de s'entendre , d'autant plus que ces deux arbres font importans à diftinguer , relativement furtout au fuc réfineux qu’ils fourniffent , comme nous le dirons plus bas. D'ailleurs, la différence entre ces deux arbres eff facile à faifir. Celui-ci a des feuilles planes , blanchâtres ou glauques en deffous ; l’autre a des feuilles très-étroites, anguleufes , prefque quadrangulaires : ils ont au refte ie port affez fem- blable. Cet arbre a un tronc droit , haut de cent pieds & plus, d’une bille jetée. Son écorce ei life & blanchätre : il pouffe , à fa partie fupérieure, des branches fortes , ouvertes , étalées horizonrale- ment, difpoféés, vers leur fommet, en une belle pyramide ; elles fe divifent en rameaux oppofés, prefque verticillés , jaunatres, garnis de feuilles placées fur un même plan de chaque côté des petites branches ; ce qui les fait paroître comme ailées ou pettinées. Elles font prefque linéaires, compriméss, coriaces, obtufes, quelquefois échan- crées à leur fommet, liffes & vertes à leur fice fupérieure , blanchâtres, prefqu'argentées en dei- fous , à trois fortes nervures , une dans le milieu, & deux autres formées par le bord des feuilles un peu replié. Les fleurs font difpof£es en chatons fimples, folitaires , de deux fortes ; le: uns males, jaunä- tres , effilés ; les autres femelles, prefque cylin- driques , fouvent d’un rouge affez vif. Les cônes qui leur fuccèdent font alongés, ebtus , cylinäri- ques , aflez gros , redrellés, ou leur fommettourn: vers le ciel , garnis d’écailles planes , minces, co- riaces , arrondies , rétrécies à leur bafe. Cet arbre croit naturellement dans les départe- mens méridionaux de la France , en Suifle , dans la Suëde, l'Allemagne, &c. fur le revers des mon- tagnes , du côté du nord. h (W. v.) Le fapin eft un arbre précieux par l’ufage habi- tuel que l’on fait de fon bois dans les charpentes, dans la menuiferie 8: la marine. Il n’y a , dit M. Duhamel, que les fapins proprement dits, ceux qui ont les feuillzs blanchatres par-deflous , d'un vert-clair en deffus, & que l’on nomme fipins à feuilles d'if, qui fourniff nt cette réfine liquide & tranfparente connue fous le nom de cérében- thine , tandis qu’il ne tranfude des picéas ( abies excelfa) qu'une réfine qui fe fèche, qui devient tellement concrète, qu’elle reffemble à des grains d'encens , & que l’on appelle poix dans le comté de Neufchatel , où l'on en ramalfe une grande quantité. Comme on trouve dans les auteurs bean- coup d'obfcurite & de confufion fur les réfines que fourniffent les fapins , les picéas , les mélèzes &oles pins, jai cru devoir préfenter ici ce que M, Duhamel a dit de plus intéreffint à ce fujet : fes obfervarions ont jets Le Plus grand jour fur | pce SAP cette matière importante , dont le commerce & les arts retirent de fi grands avantages. 516 « Toutes les années, vers le milieu de l'été , des pay fans italiens, voifins des Alpes , font une tour- nce dans Jes cantons de la Suifle où jes fapins acondent , pour y ramafler la rérebenthine. Ils ont des cornets de fer-blanc qui fe terminent en pointe aiguë, & une bouteille de la même ma- tiere pendue à leur ceinture. Ceux qui tirent de la térébinchine des fapins qui croiffent fur les montagnes des environs de la grande Chartreufe, ie fervent de cornes de bœufs, qui fe terminent en pointe, ainfi que les cornets de fer-blanc. » C'eft une chofe curieufe de voir ces payfans monter jufqu'à la cime des plus hauts fapins, au moyen de leurs fouliers armés de crampons qui entrent dans l'écorce des arbres , dont ils embrat- fent le tronc avec les deux jambes & un de leurs bras , tandis que de l’autre ils fe fervent de leur cornet pour crever de petites rumeurs ou des vef- fies que l’on apperçoit fur l'écorce d:s fapius. Lorfque leur corn:t eft rempli de cette térében- thine claire & coulante qui forine les veflies, ils Ja verfent dans la bouteille qu'ils portent à leur ceinture, & ces bouteilles fe vuident enfuite dans des outres où peaux de bouc, qui fervent à tranf- porter la térébenthine dans Les lieux où ils favent en avoir le débit le plus avantageux. » Comme il arrive affez fouvent qu’il tombe dans Jes cornets, des feuilles de fapin, des fragmens d'écorce & des lichens qui falifflent la térében- thine ils la purifient par une filtration avant de ja mertre dans les outres. Pour cer et, ils lèvent un morceau d’écorce à un épicia ; ils en fort une efpèce d’entonnoir, dont ils garuiffent le bout le plas étroit avec des poufles du même arbre; en- iuire ils rempliffent cet entonnoir de la térében- thine qu'ils ont ramaflée; elle s'écoule peu à peu, & les ordures reft:nt engagées dans la garniture. C’eft là la feule préparation que l’on donne à cette réfine liquide avant de l'expofer en vente. » On apperçoit rarement de ces fortes de vefies fur Fécorce des épicias , & ce n’elt que lorfqu'ils font très-vigoureux & plantés dans un terrain gras. La réfine de ces derniers arbres découle d:s en- tailles que l’on fait à leur écorce , tandis qu’au contraire il ne coule point de térébenthine par les incifions que l’on fait à l'écorce des fapins proprement dits. Toute la térébenthine fe tire des veflies où rumeurs qui fe forment naturelle- ment dans l'écorce. Si quelquefois on fait, par bafard ou pir expérience , des incifions à l’écorce des fapins, 1l en fort fi peu de térébenthine, qu’elle ne mérite aucune attention. Il eft vrai que ces gouttes de réfine qui fortent liquides des pores de l'arbre s’épaififent à l'air prefque commslcel- les des épicias ; mais il y a cette différence, que le fuc des épicias devient ,en s’épaififfant, opaque SAP coinme l'encens , au lieu que celui des fapins ef clair & tranfparent comme le maftic. » [left bon de remarquer que les veffies ou tu- meurs qui paroiffent fous l'écorce des fapins, font quelquefois rondes & quelquefois ovales ; mais, dans ce dernièr cas, le grand diamètre des tu- meurs eft toujours horizontal , & Jamais perpen- diculaire. » Dans les endroits où le fonds eff gras & la terre fubftantielle , on fat deux récoltes de térében- thine dans la faifon des deux fèves ; favoir : celle du printems & celle du mieu de l'été ; mais chaque arbre ne produit qu’une fois des veñies pendant le cours d’une fève ; 1ls n’en p'oduilent mêne qu’à la fève du printeins dans les terrains maigres. » [l n’en eft pas ainfi des épicias. Ces arbres four- niflent une récolte tous les quinze jours, pourvu qu'on ait foin de rafraîchir les entailtes qu'on à Ejà faites à leur écorce. » Les fapins commencent à fournir une médiocre quantité de térébenthine dès qu’ils ont trois pou- ces de diamètre , € ils en fourniffent de plus en plus jufqu'à ce qu'ils foient parvenus à un pied. Alors les piqûres qu’on a faites à leur écorce forment des écailles dures & racornies : le corps ligneux , qui continue à s'étendre en groffeur, oblige l'écorce, qui eft dure & capable d’exten- fon , de fe crever, & à mefure que l'arbre grofit, cette écorce qui, quand l'arbre étoit jeune, n'a- voit qu'un quart de pouce d'épaiffeur, acquiert juiqu'à un pouce & demi, & alors elle ne produit plus de vefles. » Les épicias au contraire fourniffent de la poix tant qu'ils fubfitent, en forte qu’on en voir dont on tire de la poix en abondance , quoiqu’ils aient plus de trois pieds de diamètre. » Les fapins ne paroiffent pas s’épuifer par la térébenthine qu’on en tire, ni par les piqüres qu'on fair à leur écorce. Les écail'es qu’elles oc- cañonnent, & les gerfures de l'écorce des gros fapins , ne leur font pas plus contraires que celles qui arrivent naturellément aux écorces des gros ormes, des gros tilleuls ou des bouleaux. » Il découle naturellement de l’écorce des épi- cias, des larmes de réfine, qui, en s’épaiMffanc, font une efpèce d’encens; mais pour avoir la poix en plus grande abondance, on emporte , dans je reims de la fève qui arrive au mois d'aviil, une lavière d’écorce, en obfervant de ne point enta- mer le bois. » Si l'on apperçoit , fur des épicias qui font en- taillés depuis long-tems ; qne les plaies font pro- fondes , c’eft puce aie le bois continue à croître tout autour de l'endroit qui a été entamé ; & comme il ne fe fait point de productions ligneufes S AP dans Pérendue de la plaie, peu à peu ces plaies parviennent à avoir plus de dix pouces de profon- deur. Les plaies augmentent auffi en hauteur & en largeur, parce qu’on eft obligé de les rafraichir toutes les fois qu'on ramañle la poix, afin de dé- truire une nouvelle écorce qui {e formeroit tout autour de la plaie, & qui empêcheroit la réfine de couler, ou plutôt pour emporter une portion de l'écorce qui d: vient calleufe à cet endroit lorf- qu'elle a rendu fa réfine. Bien loin que ces en- taiiles & cette déperdirion de réfine faffent tort aux épicias, on prétend que ceux qui font plantés dans des terrains gras, périroient fi l’on ne tiroit Pas , par des entailles ; une partie de leur réfine. » Tous les ans les épicias ordinaires , dont les cônes font très-longs, & dont les feuilles font d’un vert plus clair que celles des fapins, fourniffent de la poix pendant les deux fèves ; mais les ré- coltes font plus abondantes quand les arbres font en pleine fève , & l’on en ramaffe plus ou moins fouvent , fuivant que le terrain eft plus ou moins fubkinriel , en forte que, dans les terrains gras, ‘on en fait la récolte tous les quinze jours, en détachant la poix avec un inflrument qui eft taillé d’un côté comme le fer d’une hache, & de l'autre comme une gouge. Ce fer fert encore à rafraichir la phie toutes les fois qu’on ramañfe la poix. > Îleft bon de faire remarquer que cette fubf- tance réfineufe ne fort point du bois:il en fuinte un peu , à la vérité, de l’épailf-ur de l'écorce ; mais a plus grande quantité tranf{ude d’entre le bois & l'écorce. Elle fe fige aufitôr qn'elle eft fortie des pores de l'arbre ; elle ne coule point à terre, mais elle refte attachée à la plaie en groffes larmes ou flocons , & c’eft ce qui établit une fi grande difs- rence entre la poix que fourniffent les épicias, & la térébenthine que donnent les fapins, » Les épicias ne fe plaifent pas dans les pays chauds; mais s'il s'y en trouvoit, ilpourroit arri- ver que la poix qu'ils fourniroient , feroit coulante prefque comme [a réfine des pins. On fait que la chaleur amollit les réfines au lieu de les deffécher, & ceux qui ramaffent la poix des épicias rermar- quent bin qu'elle ne tient point à leurs mains lorfque lair eft frais, & qu'elle s’y attache au contraire quand il fait chaud : alors ils font obligés de fe les frotter avec du beurre ou de la graïile, afin d'empêcher cette poix, qui eft gluante, de coller leurs doigts les uns contre les autres. > La poix des jeunes épicias eft plus molle que celie des vieux ; mais elle n‘eft jamais coulante. Dans les forêts d'épicias qui font fur des rochers, où apperçoit beaucoup de racines qui s'étendent fouvent hors de terre : fi on les entaille , elles fournifflent de la poix en abondance ; mais certe poix eft épaillz comme celle qui coule des entailles faites aux troncs. Enfin, la poix des épicias eft fuf- SAP 517 dans cet état que les payfans la tranfportent dans leurs maifons, pour lui donner la préparation dont nous allons parier. » On met la poix avec de l’eau dans de grandes chaudières. Un feu modéré la fond ; enfuite on la verfe dans des facs de toile forte & claire qu'on porte fous des preffes, qui, appuyant deffus peu à peu, font couler la poix pure & exempte de toute immondice. Alors on la verfe dans des barrils, & en cet état on la vend fous le nom de poix graffe ou poix de Bourgogne : on met rarement cette poix en pains, furtout quand on veut la tranfporter au loin , parce que la moindre chaleur l’attendrit & la fait aplatir. On la renferm2 encore dans des cabas d'écorce de tilleul. » Ce que nous venons de dire regarde la poix blanche , ou plutôt la poix jaune. On en vend auf de noire, qui eit préparée avec cette poix jaune dont on vient de parler, & dans laquelle on met du noir de fumée. Pour bien inco-porer ces deux fubitances , on fait fondre à pstit feu & doucement, de la poix jaune, dans laquelle on mêle une certaine portion de noir de fumée. Ce mélange s'appelle la poix noïre, mais elle eft peu eftimée. » Dans les années chaudes & fèches la poix eft de meilleure qualité, & la récolte en eft plus abondante que dans celles qui font fraîches & humides. » Si l’on met cette poix grafle dans des alambics avec de l’eau , il pale avec l’eau , par la diftilla- tiun, une huile elfentielie, & la poix qui refte dans la cucurbite eit moins grafle qu'elle ne l’é- toit auparavant; elle reflemble alors à la colo- phare, dont il a été queftion à l'article PIN ; mais l'huile effentielle qui a monté avec l’eau , n’eft pas de l'efprit de térébenthine ; c’eft de l'efprit de poix, qui eft d’une qualité bien diffirente & fort inférieure. Comme on a coutume de la ven- dre pour de l’efprit de térébenthine , on doit prendre bien des précautions pour n'être point trompé , furtout lorfqu'il eft important d’avoir de véritable huile effentielle de térébenthine , foit pour les medicamens, foit pour diffoudre cer- taines réfines concrètes. » On fair la véritable effence de térébenthine en diftil'ant avec beaucoup d’eau , ceile qu'on retire des veifies du fapin. La térébenthine qui a été ra- mañlée dans l'été fournit un quart d’effence , c’elt- à-dire , que de quatre livres de belle térébeathine, on entire une livre d’eflence. » Dans les forêts épaifles où le foleil ne peut pénétrer , on fair toutes les entailles du côté du midi; mais dans celies où le foleil pénètre , ce qui eft rare, on les fait indifféremment de tous les côtés, pourvu néanmoins que ce ne foit pas du famment feche pour étre mife dans des facs. C'eft à côté du vent de la pluie. On fait quelquefois trois 0 = 518 S A P ou quatre entailles à un gros épicia; mais On a l'attention de n'en point faire, comme nous ve- nons de le dire, du côté d'où vient la pluie en plus grande abondance. » Quand on ne fait qu’une plaie aux épicias , ils fourniflent de la poix pendañt vingt-cinq à trente ans. Il y a des arbres pourris en dedans qui don- nent encore de la poix, parce qu’à mefure qu’une couche intérieure fe pourrit, il s'en forme de nouvelles à l'extérieur. » Lorfque l’on fait plufieurs entailles, l'humidité, | furtout dans les rems de neige, pénètre la fubf- tance ligneufe, & occafñonne une maladie qui an- nonce que le bois tombera bientôt en pourriture. | Le cœur de l'arbre , de blanc qu'il doit être , de- vient rouge. Plus Le bois rouge s'écend en hau- teur, & plus il approche de la circonféreace du tronc , plus l'arbre approche de fa fin. » Les épicias qui ont fourni beaucoup de réfine, pourvu toutefois que leur bois ne foit pointrouge, font bons pour faire de la charpenre , de la menui- | ferie, des feaux, des tonneaux à mettre du vin ou des marchandifes. Il païroit néanmoins que cette | efpèce de bois a fouflert quelqu'altération , car le ! charbon qu’on en fait, eft plus léger & de moindre qualité que celui des aïbres qui n'ont point été entaillés. Les fapins rouges ne font bons qu’à brü- ler ; fouvent même on les laïffe pourrir dans les | forêts. » Un arbre vigoureux & planté dans un bon fonds peut au plus rendre chaque année trente à quarante livres de poix. M. Leclerc affuie que : l'on contrefait l’ambre jaune en mêlant, par une chaleur modérée & augmentée peu à peu, de Fhuile d’afphalte reétifiée avec de la térébenthine, : dans un vafe de cuivre jaune. Quand cette matière a pris deux ou trois bouillons, on en peut mouler de très-belles tabarières. » On fait que la térébenchine entre dans les ver- | nis communs , qu’elle fait la bafe de plufeurs em- | lâtres : on l’ordonne intérieurement pour les ma- : Lies des reins & de la veñie ; elle pafle pour dé- | rerfive , réfolutive, defliccative, & furtout pour | un excellent antifcorbutique, » L'huile effentielle de térébenthine fert aux | peintres pour rendre leurs couleurs pius coulantes, aux vernifeurs pour diffoudre des rélines concre- | tes, aux maréchaux pour deflécher les plaies des : chevaux & les guérir de la galle. Les medecirs | l'ordonnent dans quelques potions pour faciliter | l'expectoration. » La poix entre auf dans la compoñtion de plu- fieurs onguens. On la méle avec du beurre, & lon en fait une compofition qui fert à graiffer les | voitures. On pourreit, en la fondant avec du gou- dron , faire du brai grus pour en enduire les vaf- S A P feaux. Dans le comté de Neufchâtel on fait un braë pour les vaiffleaux & pour tous les bois qu'on emploie dans l’eau , avec de la poix du picéa, qui eft d'un blanc-jaunâtre , & une certaine quantité d’afphalte réduit en poudre. Ce mélange étant cuit fur le feu, fait un bon enduit : on y ajoute encore d'autres drogues, & l’on en forme un très-bon ciment pour enduire les pierres. » 7. SArIN d'Orient. Aôies orientalis. Abies foliis folitariis , tetragonis ; ffrobilis ovaro® cylindraceis ; fquamis rhombeis. Lambert, Defcript. of Pin. pag. 45. tab. 29 (Pinus orientalis ). Pinus orientalis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1421. — Vitin. Spec. Plant. vol. 5. pag. 346. Abies orientalis , folio brevi & tetragono ; fruëtu minimo, deorsm inflexo. Tournef, Coroll. 41. — Duham. Arbr. vol. 1. pag. 4. n°. 10. Elate Gracorum recentiorum. Tournef. Cet arbre reffemble beaucoup , par fon port, au pinus vulgaris ; ilen diffère par fes feu Îles rrès- courtes , & par fes cônes beaucoup plus petits & pendans. Son tronc eft droit, fes rameaux oppolés , gar- nis de feuilles nombreufes , folitaires, un peu té- tragones , droites, très-courtes , glabres, ob- tufcs à leur fommet, longues de quatre ou c'nq lignes aiplus. Les cônes font pendans, médio- crement pédonculés , ovales , cyiindriques, longs au plus de deux pouces, obtus à leur fommet, compofés d’écailles imbriquées , rhomboidales, rétrécies en coin à leur bafe, entières à leur con- tour , obrufes à leur fommet. Cette plante croît dans l'Orient ; elle a été ob- fervée par Tournefort dans les environs de Tré- bifonde , où les habitans lui donnent le nom grec, edate. D 8. SAPIN élevé. Abies excelfa. Abies foliis fubulato-mucronatis, fubtetragonis , bifarièm verfis ; conis oblongis, pendulis, (N.) Pinus (abies) , folirs olirariis » letragonis ; ffro= bilis , cylindraceis ; fquamis rhombeis , complunatis , margine repandis , erofis. Lambert , Defcript. of Pin. pag. 37. tab. 25. . Pinus (abies ) , folis fubretragonis , acutiufrulis, diflichis ; ramis infra nudis , conis cylindricis. Aiton, Hort. Kew. vol. 3. p. 371. — Wiilden. Bert. Baumz. 221. Pinus (abies), fodiis folitarits , fubulutis , mu- cronatis , devibus , bifarièm verfis. Linn. Spec Plant, vol. 1. pag. 1421. — Mater. medic. 210$. — Scop. Carn. edit. 2.n°. 1194. — Gunn. Norv. n°. 30, — Trew, Nov. Act. A. N.C. lil. Append 4ç1.tab, 14. fig. 5-10, & tab. 16. fig. 1-10. — Mattufch, SA P Sil. n°. 705. — Dœrr. Naf. pag. 263.—Blackw. tab, 198. — Œder. Flor. dan. tab. 193. — Reg- nault, Botan. Icon. — Gærtn. de Fruét. & Sem. Plant. Centur. 6. tab. 91. fig. 1.— Gerard , Flor. gall. Prov. 546. n°. 2. Pinus foliis folitariis ; tetragonis , mucronatis. Hall. Helv. n°. 1656. Pinus excelfa. Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. 102. PRES Pinus (picea}, foliis. félitariis , fubularis , bifa- riäm verfis ; conts oblongis , pendulis ; fquamis ova- libus, planis ; marginibus unaulatis & laceris, Du- roi, Harbk. 2. pag. 110. Abies picea. Miller, Dié. n. 2.— Gærtn. L. fup. c. Abies foliis folitariis | apice acuminatis. Hort. Clifort. 449. — Flor. fuec. 789-875. — Flor. ‘ lappon. 347. — Royen , Lugd. Bat. 83. — Dalib. : Parif. 295. — Gmel. Sibir. 1. p. 175. Abies tenuiore folio, fru&u dcorfüm inflexo. Tour- nef. Int. R. Herb. 585. — Duham. Arbr. vol. 2. pag. 3. n°, $. tab. 2. — Garid. Aix. pag. 2. tab. 1. Abies rubra. Trag. 1117. Picea. Camer. Epitom. 47. — Matth. Comm. 97: — Dalech.Inft. 1. pag. jo. Icon. Abies. Dodon. Pempt. pag. 866. Icon. Picea Latinorum , abies mas Theophrafti. J. Bauh. Hift. 1. pars 2. pag. 238. Icon. Mediocris. 8. Picea major, prima , feu abies rubra. C. Bauh. Pin. 493. y. Abies alba , feu fermina. C. Bauh. Pin. sos. Abies minor. C. Bauh. Pin. 493. . Le faux SAriN. Peffe , picéa , épicia. C'’eft un grand & bel arbre qui s’élève à plus de cent pieds de haut. Sor tronc eft droit , fort gros, cylindrique , nu dans fa partie inférieure ; ce n’eft ordinairement qu'à une hauteur aflez confidéra- ble qu’il fe divife en branches étalées, prefque horizontales , plus courtes à mefure qu'elles font plus proches du fommet, formant une belle tête pyramidale. Les rameaux font oppofés, un peu endans , entiérement couverts de feuilles épar- es, folitaires , très-nombreufes, très-rapprochées, & quoiqu'ouvertes fouvent de manière à parottre difpofées fur deux rangs, elles font en effet ran- gées cylindriquement autour des rameaux , cour- tes , roides, prefque fubulées , un peu piquantes, glabres, un peu quadrangulaires. Les fleurs font difpofées en chatons fimples , ovales, oblongs , prefque cylindriques , les uns compolés uniquement de fleurs mâles, d’autres de fleurs femelles. À çes dernières fuccèdent des cà- S A P 519 nes «longés , plus ou moins gros, prefque fefhles, pendans , compofés d’écailles planes, imbriquées, ovales, très-rminces à leurs bords , onguiculées, obtufes , quelquefois un peu ondulées ou déchi- rées , rougeâtres où d'un blanc-grifatre; ce qui probablement dépend de leur âge. Cet arbre croît dans les contrées feptentriona- les de l'Europe, en Allimagne , fur les montagnes, ainfi que dans les vallors un peu humides. On le rencontre également dans la Suiffe & fur les mon- tagnes des départemens méridionaux de la France. Bb (F.».) Gerard fait mention d’une variété très-remar- quable qui croit fur les montagnes alpines aux en- virons de Briançon , dont les cônes font tous re- levés , comme dans l’abies picea. Le bois du fapin élevé eft blanchâtre, rougeître quand il s’altère. On en fait des planches & des pieces de charpente , d’exceilentes poutres; ilen- tre également dans la fabrique des grands vaif- feaux ; il tient un des pretniers rangs parmi nos arbres foreftiers dans les pays de montagnes. Les fapins rouges ne font bons qu'à brüler, encore tres-fouvent les laiffle-t-on périr fur pied. On em- ploie quelquefois fon écorce , à la place de celie du chêne , pour tanner les cuirs. Il ne faut pas confondre cet arbre avec le fapin proprement dit, qui fournit fi abondamment de la véritable térébenthine. Celui-ci n’en donne pref- que pas; il fe forme ARE ; à la vérité, des velies fur l'écorce des jeunes arbres, dans lef- quelles on trouve un fuc réfinsux, clair & tranf- parent; mais cette fubftance n’eft point de la vraie térébenthine , c’eft de la poix toute pure, qui en peu de tems s’épaiflit à l’air. On peut voir à l’ar- ticle SAPIN cOMMUN la différence qui exifte entre les fucs réfineux que fourniffent ces deux arbres. Pour retirer la poix du fapin élevé ou epicia dans lP Allemagne , les payfans , fuivant le docteur Actius , enlèvent des lanières d’écorce de la lar- geur de quatre doigts , depuis l’endroit où ils peu- vent atteindre , Jufqu’à deux pieds près de terre ; & ayant enfuite répété cette opération de diftance en diftance autour des arbres , ils n’y retournent que deux ou trois ans après. Ils trouvent alors les plaies remplies d’une grande quantité de réfine ; ils la grattent avec un crochet, & la ramaffenc dans des efpèces de feaux de figure conique , faits d’écorce de cormisr. C’eft avec ces mêmes vaif- feaux qu’ils tranfportent la réfine qu’ils ont re- cueillie, dans les ateliers où ils la travaillent de la manière fuivante. Ces ouvriers, pour conferver leurs habits, fe revéuffent d’une efpèce de fourreau qui ne paile pas la ceinture. Ils établiffent dans feurs ateliers, pour la préparation de la poix , des faurneaux qui ont exterieurement la forme d'un Rae 5 SAP ils y fcellent bien exaétement des chaudières de cuivre, de forme conique. Ces chaudières ont à leur fond un trou de la groffeur du doigt, lequel s'ajufte à un tuyau qui va, fuivant une pente con- venable, depuis un bout du fourneau jufqu’à l'au- tre, fortir de ce même fourneau par fa partie pof- térieure. 520 Ilya, à la partie antérieure du fourneau, trois portes ou bouches par lefquelles on allume le feu, & , comme le fourneau eft parrout exaëétement fermé , la fumée & l'air chaud ne peuvent en for- tir que par trois ouvertures ou cheminées qui exiftent à la partie poftérieure du fourneau. Tou- tes les chaudières , que l'on a foin de tenir exac- tement fermées, reçoivent une douce chaleur , fuffante pour faire fondre La réfine dont elles font remplies, & la fumée qui s'échappe de cette réfine, fe réverberant, contribue à faire fondre celle qui ne l’eft pas. A mefure que la réfine fond, elle s'échappe par l'ouverture qui eft au fond des chaudières : de là elle coule dans les tuyaux qui s’étendent dans toute la longueur de l’intérieur du fourneau ; elle fort par leur extrémité, & elle fe rend dans des vail- feaux qui font placés pour la recevoir. Pendant que cette fubftance réfineufe elt encore coulante , on la verfe dans des baquets ou dans des vaiffeaux d’écorce d'arbre. On la vend en cet état fous le nom de poix graffe. Lorfqu'il ne coule plus rien par le tuyau, l’on retire les immondices qui font reftées au fond des chaudières; on en rem- lit des caiffes , & l’on conferve cette matière pour faire du noir de fumée. Si l'on veut de la poix fèche, on cuit la poix grafle dans d’autres chaudières , jufqu’à ce que toute l'humidité en foit évaporée ; auelquefois on mêle du vinaigre dans cette feconde cuiflon. La poix prend alors une couleur roufle , & elle de- vient très-fèche : c’eft là proprement ce que l'on appelle de la colophane. Pour faire le noir de fumée, on bâtit un cabi- petexactement fermé de toutes païts , Excepté au milieu de la partie fupérieure. L'on y fait cepen- dant quelques autres ouvertures que l’on couvre d’un cone ou efpèce de cornet detoile. A quelque diftance de ce cabinet, on conftruir un four, dont 1 bouche eft fort petite. L'intérieur de ce four communique avec ie dedans du cabinet par un tuyau de cheminée rampant. Un enfant allume une petite quantité des im- mondices qu'on a retirées des chaudières, & il l'introduit dans le four. À mefure que certe réfine fe confume , ce même enfant y en ajoute un peu de nouvelle , & en continuant de mettre, de mo- ment en moment, un peu de réfine dans le four, le cabinet fe remplit de fumée ; cette fumée paife S À P en grande partie dans le cône de toile, où ell: fe raflemble en forme de fuie. Quand on juge que le cône ou cornet eft bien rempli de fuliginofités, des enfans battent la toile avec des baguettes pour faire tomb:2r le noir de fumée fur la partie fupérieure du cabinet, & l’on ramaffe ce noir , dont on remplit des barils. Nous avons rapporté, à l’article Pin , les différentes manières de cutre les fubftances refineufes, & di- vers autres procédés pour faire le noir de fumée, ainfi que de l’ufage de ces différentes fubitances. 9. SAPIN noir. Abies nigra. Abies foliis folitariis, tetragonis , reétis , flrictis ; ffrobilis ovaiis ; fquamis ellipricis ; margine undula- cis , erofis. Pinus nigra. Lambert, Defcript. of Pin. pag. 41. tab. 27. Pinus ( nigra), foliis folitariis, tetragonis , urdi- que fparfis , reétis, flriélis ; conis oblongis. Aiton, Hort. Kew. vol. 3. pag. 470. — Willden. Berl. Baumz. 220. Pinus (mariana) , ramulis pubeftentibus , phyllo- phoris elevatis, patentibus ; foliis folitariis , feffili- bus , fubfecundis , retragontis ; lineis quatuor longitudi- nalibus punétatis; ftrobilis ovatis, pendulis ; fquamis obovatis , craffis, lignofis , rigidis, apice crenulatis, Jubundulatis. Ehrh. Beycr. vol. 3. pag. 23. Pinus nigra. Duroi, Harbk. edit. Pott. vol. 24 pag. 182. Abies ( mariana) , foliis lineartbus , acuiis ; conts minimis. Wangenh. Biytr. 73. Atbre dont le tronc eft dro't, revêtu d’une écorce nojrâtre , qui ne s'élève qu’à une hauteur médiocre, dont les rameaux font étals, pubef- cens dans leur jeuneffe , garnis de feuilles folitai- res , fefiles, médiocrement tétragones, roides, marquées de points difpofés fur quatre lignes; li- néaires , un peu aiguës à leur fommet. Les chatons font droits, pédonculés ; les an- thères dominées par une crête arrondie , ciliée, dentée ; les fleurs femelles font droites, ovales, munies de petites braétées arrondies : il leur fuc- cède des cônes pendans , ova'es, longs d’un pouce, liffes , d'un pourpre-noir , compofés d’écailles im- briquées , prefqu'el'ipriques, dentées ou laciniées à leur contour. Cet arbre croit naturellement dans l'Amérique feptentrionale. Il fleurit vers le milieu du prin- tems. b 10. SAPIN rouge. Abies rubra. Abies foliis folitariis, fubulatis, acuminatis ; ffro- bilis, oblongis , OStufs ; fquamis rotundatis , faboi- lobis, margine integris. Lambert, Defcrpt. ot Pin. . 40, tab. 28. Pinus rubra. 9 Pas Pinus - DLALP Piaus americana , rubra ; foliis folivariis ; fubu latis | apice acuminatis , bifariam verfis ÿ conis ova- libus, pendulis. Wangenh. Beytr.-7$s."-tab. #16: fig. 54. Cette efpèce a beaucoup de rapports avec l'a- bies nigra , mais elle s'élève beaucoup moins. L’é corce de fon tronc it d’un rouge-brun. Ses feuilles font folitaires , 8 glabres , étroites, fubulées , acu- minées , difpofces fur deux rangs. Les fleurs fe- mélles font ovales, feffiles ; elles produifent des cônes ovales , cylindriques ! longs d’environ un pouce, rougeatres , lifes, pendans , munis d’e- cailles imbriquées, prefque cunéiformes, entières à leur contour, arrondies à leur fommet , fe divi- fanc en deux lobes en vieilliffant. Cet arbre croit dans l'Amérique feptentrionale , & fleurit vers le milieu du printems. 11. SAPIN beaumier. Abies balfamea. Abies foliis plants, fubemarginaris, fubrès albidis; conts ovato-oblongis ; erectis ; fquamis baft angufhacis. (N.) Pinus (balfamea ), foliis foli:ariis, fubemaroina- is , fubrès lincä duplict punétatâ. Linn. Syft. Plant. vol. 4. pag. 176. n°. 9. — Gronov. Virg. 152 . Pinus (balfamea), foliis folitariis , planis , emar- inatis , fubpectinatis, fupra fubereélis; fquamis coni lorentis acuminatis , reflexis. Aiton, Hort. Kew. vol. 3. pag. 370. — Wiild. Berl. Baumz. 218. Dinus fotiis Jolitariis, planis, fubfecundi s ; ffro- ilis cylindraceis, ereitis ; braëeolis abreviatis ; an- herarum criflä muticà. Lambert, Defcript. of Pin. pag. 48. tab. 31. Abies minor , peétinatis foliis , virginiana ; conis rarvis ; fubrotunais. ? Pluken. Almag. 2. tab. 121 1g. 1. Pinus foliis folitariis, fubemarginatis ; conis ovato- blongis, ereétis ; fquamis fubrotundis , is s, bafi IcumInatis. Duroi, Harbk. 2. pag. 193 Pinus foliis planis, emarginatis, bp eélinatis , uprà fubereëtis ; férobis ovato-vblongis , ereétis ; fo- entis fquamis reflexis , acuminaus. Hoït. Angl. ab. 6. Abies (balfamea), foliis fubtès aroenteis, apice ubemarginatis , bifariam verfrs. Mill. Dict. n°3. Abies taxifolio , odore balfami, gileadenfis. Rai, HR. Append. — Duham. Arbr. vol. 1. pag. 3. 19. 3. Abies (balfamifera ), foliis breviufculis, planis, ubiùs albidis ; apice emarginatis integrifve , fubre- arvo-patenciffimis ; ; Jérobilis furfm expeltantibés. blongo-ovatis ; fquarmis numerofis, abreviatis, Bali brupte anguftatis, Mic. Flor. boreal. Amer. vol. 2. ag- 207. Botanique, Tome VI. ba 16 Arbr. Amer. A P Pinus abies balfamea. Marshall, pag. 102. Vulgairement beaumiér de Gilead. Cet arbre s'élève à la hauteur de cinquante à foixante pieds & plus; il fe divife en branches nombreufes, touffues, & en rameaux oppolés, garnis de feuilles folitaires, roides, planes, cour- tes, linéaires , entières à leurs bords, obtufes & fouvent un peu échancrées à leur fommet , vertes en deffus, d'un blanc prefqu'argenté où un peu pulvérulent à leur face inférieure ; très-ouvertes, un peu recourbées. Les fleurs font monoiques , en chatons folitai- res , épars; les cônes font ovales , oblongs , ayant leur fommet tourné vers le ciel, compolés d'é- cailles courtes, imbriquées , DO! mbreufes , TÉtrE- cies & tronquées à leur bafe , fouvent acuminées à leur fommet, qui s'ouvrent "& rombent ordinai- rement dans le courant de l'automne. Cet arbre croit fur les montagnes de la Haute- Caroline & au Canada. On le cultive dansles jar- dins botaniques de l'Eurove. Il y croit lentement & s'élève peu Ph (F7. °) L'écorce des branches & des rameaux fe cou- vre de petites veflies claires, bianches, dont la réfine eft plus douce que celle que l’on retire de nos fapins d'Europe, & qui reflemble beaucoup au baume de la Mecque, connu fous le nom de baume de Gilead. Elle fe ramatle par les mêmes procédés employés pour recueillir celle de nos fapins ; elle elt fort eftiinée. 12. SAPIN blanc. Abies alba. Abies foliis rigidis, fubtetragonis, fubpungentibus; conis oblongo cylinaraceis, rufs , fuberectis ; fquamis integerrimis, (N.) Pinus (alba) , foliis tetragonis, lateralibus incur- vis ; ramïs fu bei nudiufeulis ; conis Jubcylirdricis, Aïton , Hort. Kew. vol. 3. pag. 371. Pinus (alba), foliis folitariis , tecrajronis , incur- Vis ; 5 Jrobilis facylindraceis , laxis ; fyuamis Sr tis , integerrmis. Lambert, Defcript. of Pin. p. 39. tab. 16, Pinus (laxa), ramulis glaberrimis, phyllophoris elevatis, patent 1bus fe lis Jan 7 Jef ibus , fub- fécundis , tetragonis , obtuffufralis , lineis quatuor lo- gitudinaliter punétatis ; ftrosilis oblongo - ovalibus , pendulis; fquarnis obovato He irtegerrimis ; cenutbus , levigatis, Ehrh. Beytr. vol. . pag. 24. Pinus (canadenfis), foliis folitariis chutes > bifarièm verfis ; ramulis glabris; cicatricibus fubfoliis decurrentibus ; conis ovatts , oblongis, rendulis, laxis; Jfquamis fibrotundis. Duroi > Harbk. 2. pag. 124. — Wangenh.Beytr, 5. tab. 1. fig. 2. Vvv 532 S A P Abies (alba), foliis fubtetragonis , rigidis , f:b- pungentibus ; lateralibus curvatim afcendentibus; ffrc- bilis oblongo - cylindraceis, rufis, fubdefpictentibus ; fquamis margine integerrimis, ? Mich. Flor. boreal. Amer. vol. 2. pag. 207. Abies picee, foliis brevibus ; conis parvis , biun- cialibus , laxis. Duhamel, Arbr. vol. 2. pag. 3. n°8, Pinus canadenfis. Miller, Diét. n°. 4. Vulgairement fapinette ou épinette blanche du Canada. Epicia. Cet arbre a un tronc droit , cylindrique , à écorce blanchâtre, chargé de branches alongées, qui fe divifent en rameaux flexibles, oppoles , pendans , & dont les ramifications fupérieures font prefque verticillées, garnies de feuilles éparfes, tiès-confufes, très-ferrées , les latérales afcen- dantes & un peu courbées; celles des deux faces droites. Ces feuilles font roides, courtes, d'un vert un piu glauque, prefque tétragones, mais un peu élargies fur les côtés ; obrufes à leur fommet, la pluparc terminées par une pointe trés-courte , piquante, entières à leurs boids, longues de trois a quatre lignes, médiocrement arquées. Les flzurs font difpofées ordinairement , à l’ex- trémité des jeunes rameaux, en chatons fimples, cylindriques, les uns compofés uniquement de fleurs males, les autres de fleurs femelles. Les fruits qui en réfultent, forment des cônes pendans, de couleur rouffatre, petits, longs à peine d'un à deux pouces, cylindriques , médiocrement obtus, de l'épaiffeur du doigt, munis d’écailles imbri- quées, un peu lâches, onguiculées, minces , CO- races , prefque rondes, point rétrécies à leur bafe , entières à leurs bords & au fomimet, légé- rement ridées, & luifantes extérieurement. Les femences font petites, ovales, d’un brun-noir , furmontées d'une aile membraneufe , très - fine, ovale, obtufe. Ceite plante croit au Canada & dans la Nou- veile-Anglererre. On la cultive au Jardin des Plan- tes de Paris & dans beaucoup d'autres. R (Ÿ.v.) On fait au Canada , avec l’épinette blanche & quelques autres, une boiffon très-faine, qui ne paroît pas bien agréable lorfau’on en boit pour la première fois, mais qui le devient Jorfqu’on ena ufé pendant quelque tems. Comme on peut éga- lement fabriquer cette liqueur avec notre fapin élevé, l’epicia, & qu'en tout tems elle peut être à très-crand marche , nous allons en préfenrer ici la recette d’après M. Duhamel. Il feroit important d'en introduire l’ufage dans les années où le vin eft trop cher, & fuirtout loifque la difeite des grains fait également augmenter le prix de la bière. «Pour faire une barrique d’épinette, il fauravoir S (AP une chaudière qui tienne au moins un quart de plus. On lemplit d’eau, & dès que cette eau commence à être chaude, on y jette un fagot de branches d’épinette , rompues par morceaux : ce fagot doit avoir environ vingt-un pouces de cir- conference auprès du lien. » Onertretient l’eau bouillante jufqu’à ce que la peau de l’épinerte fe détache faciiement de toute la longueur des branches. Pendant cette cuiffon on fait rôtir à plufieurs reprifes, dans une grande poële de fer, un boiffeau d'avoine ; on tair encore griller une quinzaine de galettes de bifcuit de mer, ou , à leur défaut, douze ou quinz: livres de pain coupé par tranches. Quand toutes ces matières font bien roues, on les jette dans la chaudière , & elles y reflent Jufqu'à ce que l'épinerte foit bin cuite. » Alors on retire de la chaudière toutes lesbran- ches d’épinette , & l'on éteint le feu. L’avoine & le pain fe précipitent au ford : 1] faut enfuite reti- rer avec une écumoire les feuilles d'épicia qui flettent fur l’eau ; enfin, l’on délaie dans cette liqueur douze à quinze livres de fucre brut. » On entonne fur le champ cette liqueur dans ure barrique fraiche qui ait contenu du vin rouge ; & lorfque l’on veut qu’elle foit plus colorée , on y life la lie & cinq à fix pintes de ce vin. Quand cette liqueur n’eft plus que tiède, on délue de- dans une chopine de levure de bière que l’on braffe bien fort, afin de l’incorporer avec la li- queur ; enfuite l'on achève d’emplir la barrique jufqu'au bondon , que l’on laifle ouvert. » Cette liqueur fermente, & jette dehors beau- coup de faletés. À mefure que la barrique fe vide, l’on à foin de la remplir avec une partie de la même liqueur , que l’on conferve à part dans quel- que vaifleau de bois. » Si l’on ferme le bondon au bout de vingt- quatre heures , l’épinette refte piquante , comme le cidre ; mais fi on veut la boire plus douce, il ne faut la bondonner que quand elle a pañfé fa fer- mentation, & avoir foin de la remplir deux fois par jour. Cette boiffon eft très- rafraîchiffante , fort faine, & lorfqu'on y eft habitué on la boir avec beaucoup de plaifir , furtout pendant l'été. » 13. SAPIN du Canada. Abies canadenfis. Abies foliis linearibus, planis, obtuffs , fubmem- branaceis ; conis mimimis , cylindraceo-ovatis , pen- dulis. (N.) Pinus (canadenfs), fodiis folitariis, linearibus, obtufiufeulis, fubmembranaceis. Linn. Syft. Plant. vol. 4. pag. 177. n°. 10.— Ait. Hort. Kew. vol. 3- P28°370; . Pinus (canadenfis ), foliis folivariis, planis , den- ticularis, fubdiflichis ; fhrobilis ovatis, terminalibus, St A R vix folio lorgioribus. Lambert, Defcript. of Pin. pag. 32. tab. 32. Abics foliis folitariis , confertis ; obtufis , membra- naceis. # Gronov. Virg. 191. Abies foliis picea brevioribus , conis minimis. Duham. Arbr. vol. 1. pag. 3. n°. 7. Pinus - abies canadenfis. Marshal , pag. 103. Abies (canadenfs), ramis gracilibus , ramulis novellis , villofifimis; foliis plan:oribus , linearibus apice integro , obtufrufeulis , ferrulatis; frobilis HAT mis, eydindricea-avatis, aefricientious. Mich. Flor. boreal. Amer. vol. 2. pag. 206. Arbr. Amer. Vulgairement épinette de la Nouvelle-Angle- terre. Cet arbre, quoiqu'il ne s’élève que médiocre- ment dans nos climats, a cependant de la beauté. Ses tiges font droites , cylindriques , très-bran- chues , divifées en rameaux nombreux , oppofés; es plus j jeunes velus à leur naïffaice, garnis de feuilles petites , courtes, linéaires, difpofées fur deux rangs, égales dans route leur longueur, pla- mes, entières à à L:urs bords ou un peu denticulées, afez minces , plutôt membraneufes que coriaces, obtufes, point échancrées , éparfes, folitaires, vertes à leurs deux faces, d’un vert plus pale en effous. _Les fleurs font difpofées en chatons fimnles, les uns mâles , les autres femelles : c:s dernières pro- duifent des cônes terminaux qui varienc par leurs couleurs, blanchatres en dedans , fonvent un peu rougeitres ou noirâtres en dehors, ovales, cylin- driques, courts, petits, pendans, compofés d’é- ca' iles imbriquées , un peu arrondies, planes, en- êres à leurs bords. Les chatons mâles font axil- 1e très-courts, peu garnis de fleurs, prefque capites , pédonculés. Cet arbre eft très-commun dans l'Amérique feotentrionale. On le rencontre depuis li baie d’'Hudfon jufque dans la Virginie, & fur les mon- tagnes de la Caroline. On le cultive dans les Jar- dics d'Europe. h (F. v.) 14. Sapin peétiné. Abies peéfinata. Abies (americana), foliis obtufis, ffrobilis fub- rotündis ; fyuamis fxbrotundi $, planis ÿ cortice levi. Gmel. Syit. Nat. vol. 2. pag. 1073.n°.22.—Gært. de Fruct. & Sem. Plant. Centur. 6. tab. 91. fig. 1. ( Pinus.) Abies minor, peitinatis foliis, ere conis parvis, fubrorundis. Pluk. Almag. pag. 2.tab. 12J. fig. 1.— Duham. Arbr. vol. 1. pag. 3. n°. 6, Pinus pedinata, ? Hort. Parif, SAP Pirus-abies americana. Marshal! , Arbr. Amer. pag. 103. Cet arbre a beaucoup de cs avec l’abies canadenfis. Son tronc ct gréle , élève quel- quefois à une grande hauteur : fes ne £s font nombreufes , étalées horizontalemerit, divifées en rameaux oppofés, très-lifles, garnis de feuiikes petites , linéaires , très-glabres, d’un vert-pâle, un peu cendré, minces, membraneufes , médio- crement rétrécies vers leur extrémité , entières à leurs bords, obtufes , avec une très-petite pointe à leur fommet , très-nambreufes, difpofées, la long des rameaux, fur deux rangs, en forme de ptigre , très-ouvertes. Les cônes font Fete ovales , un peu arrondis, compofés d'écailles planes, imbriquees , prefaue rondes, glabres, de couleur variable , ordinaire- ment un peu cendrée. On fe fert de l'écorce des branches pour tanner les cuirs; on en obtient auffi une couleur propre à teindre en rouge. r- 533 Cet arbre croit dans plufieurs contrées de lA- mérique feptentrionale P 15. SAPIN à feuilles d'1f. Abies taxifolia. Lam- bert. Abies foliis folitariis, planis , integerrimis ; ffro- bilis oblongis , antheris inflato-diavmis. Lambert, Defcript. of Pin. pag. sr. tab. 33. Cette efpèce a de grands rapports avec le pinus canadenfis par fon port, & même par l'élévation de fon tronc. Ses rameaux font un peu d: fus, oppo- {és ou alternes : fes feuilles font plus étroites &r plus longues, très-entiètes, glabres à leurs deux faces, planes, foliraires. Les chatons mâles font ovales, prefque fefiles, très chargés de fleurs; les anthères renflées &c à deux] loges; leur crête réfléchie & fort te on foupçonne que fes cones font beaucoup plus longs que ceux du pinus canadenfrs. Cet arbre croît fur les côtes occidentales de l'Amérique feptentrionale. 16. SAPIN à feuilles lancéolées. Abies lancec- lata. Lamb. Abies foliis folitariis, de ; planis ; paten- cibus; ftrobilis globofis, fquamis acuminatis. Lamb. Defcript. of Pin. pag. 52. tab. 34. ( Pinus lanceo- lata. ) Abies major Jinenfis, peétinatis taxifoliis , Jus- tùs cafiis ; conis grandioribus , furfüm rigentibus ; fo- liorum & fquamarum apiculis fr inofis. Pluck. Amalth. Botan. 1. tab. 351. fig. 1. Cette efpèce eft une des plus diffinétes & des lus remarquables de ce genre, tant par Ja forme globuleufe de fes cônes, que par fes écailles & fes feuilles aiguës ou mucronées à leur fommet, Vvv2 524 SA Les feuilles font folitaires , épatfes , ouvertes , & même un peu renverfées, planes, entières , Jancéolées , un peu élargies à leur bafe , fe rétré- ciffant infenfiblement , acuminées , très-aiguës à leur fommet , longues d'environ deux pouces, roides , piquantes, rudes à leurs bords. Les fleurs ne font pas encore connues. Les cônes font fefiles, inclinés, globuleux, de la groffeur d’une noix, lies, compofés d’écailles imbriquées, ovales, aigues , un peu déchirées à leurs bords, mucro- nées à leur fommet. Cet arbre croit à la Chine : il eft jufqu’à préfent inconnu dans les jardins de l'Europe. D 17. Sapin denticulé. Abies denticulata, Mich. Abies fours undiquè circa ramos ereilis , breviori- bus , fubretragonis, reëtis ; ffrobilis oblongiufcule ova- tis ; fçuamis margine erofä-crenularis. Mich. Flor. boreal. Amer. vol. 2. pag. 207. Pinus ( mariana ), foliis fusulatis, bifariàm ver- fis ; ramulis pubefcentibus ; cicatricibus fubfolits feffiii- bus ; ftrobilis ovatis, pendulis; fquamis ovalibus, mar- gine laceris undulatifque. Seligm. Av. ÿ.tab. 1. — Gærtn. de Fruct, & Sem. Plant. Cent: $. tab. 91. fig. 2. ? Ce fapin , affzz voifin de l'abies americana , ME paroit avoir plus de rapport avec le pinus mariana de Gærtner, quoique Michaux le regarde comme Je mêm: que le pinus americana du même auteur. On conçoit, dans un genre comine celui-ci, com- bi-nilelt difficile de prononcer fur la fynonymie , fartout quand certaines efpèces ne font connues que d’après la defcription des auteurs. Cette efpèce, d'après Michaux, eft remar- quable par fes feuilles droites, très-courtes, pref- qu’à quatre faces, éparfes tout autour des rameaux qu'elles recouvrent en totalité. Les cônes font ovales , un peu alongés , compofés d’écailles im- briquées, d'un bruu-chätain dans leur jeunefle ; décolorses vers leur fommet, un peu rongées ou légérement crénelées à leurs bords. Cette plante croit dans plufieurs contrées de l'Amérique feptentrionale , au Canada & dans la Nouvelle-Angleterre. D x Efpèces moins connues. * Abies (araucana), foliis turbinatis, imbricatis, hinc mucronatis ; ramulis quaternis , cruciatis; flro- bilis globofis, pendulis ; nucibus conicis, hyalinis , aid defficutis. Molina , Hifi. Chili. pag. 157. ( Pi- nus. ) Pinus araucana. Gmel. Syft. Natur. vol. 2. pag. 1074. n°. 28. * Abies ( cuprefloides ), fodiis imbricatis, acutis. Molioa , Hit. Natur. Chili. pag. 144. SAP Pinus cupreffoides. Gmel. Syft. Natur. vol. 2. o ne. 20: * Pinus ( dammara } , fo/iis oppofitis, elliptico- lanceolatis, ffriatis. Lambert, Defcript. of Pin. pag. 61. tab. 58. Dammara alba. Rumph. Amboin. vol. 2. pag. 174. tab. $7. Arbor javanenfis, vifei foliis latioribus ; conjuga- tis, dammara alba diita. Rai, Hift. vol. 53. — Dendr. 130. Quoique les fruits de cet arbre aient de grands rapports avec ceux des fapins , il eft uès-probable que cet arbre doit appartenir à un autre genre qui n’eft pas encore connu. ( Woyez, dans cet ouvrage, l'article D'AMMAR BLANC.) SAPONAIRE ou SAVONNIÈRE. Saponaria. Genre de plantes dicotylédones, à fleurs com- plètes , polypétalées, de la famille des caryophyl- lées , qui a des rapports avec les œillets, & qui comprend des heibes la plupart indigènes de l'Eu- rope, à feuilles entières, oppofées, dont les fleurs font ordinairement difpofées en corymbes termi- naux , quelquefois axillaires ; les calices anguleux dans quelques efpèces. Le caractère eflentiel de ce genre confifte dans : : Un calice tualé, nu à fa bafe, à cing dents ; cinq pétales onguiculés; dix étamines ; deux fryles ;ÿ une capfule à une feule loge ; un récepracle libre, central. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice d'une feule pièce, alongé, tubulé, nu à fa bafe , divifé en cinq dents à fon orifice, perfftant, quelquetois anguleux. 3°. Une corolle compofée de cinq pétales, dont les onglets font étroits, anguleux, de la longueur du calice ; le limbe plane ; chaque lame obtufe, très-élargie vers fon fommet. 3°. Dix écamines , dont les filamens font fubulés, de la longueur du tube de la corolle ; altérnes avec les onglets de la corolle, fouvent cinq plus tar- difs, furmontés d’anthères oblongues , obtufes , inclinées. 4°. Un ovaire oblong , arrondi, furmonté de deux fyles droits, parallèles, de la longueur des étamines , terminés par deux ftigmates aigus. Le fruit eft une capfule alongée , aufli longue que le calice qui la recouvre; à une feule loge, contenant des femences nombreufes, fort petites, fupportées par un réceptacle libre & central. Ofervations, Ce genre eft peu naturel : la plu- S AP put des efpèces qui le compofent , ne font li£es entr'elles que par l'abfence des écailles qui le trouvent à la bafe du calice des œillets, dianthus ; les unes fe rapprochent finguliérement des gyp/fo- philla, telles que le faponaria porrigens, cretica, &c. dont Lis fleurs font petites, les onglets courts; mais dans les gypfophilla, les calices font plus pro- fondément découpés, campanulés, point tubulés : la forme de ces mêmes calices diflingue encore les faponaires des filenés, outre que ces derniers ont trois ftyles au lieu de deux, & que l’orifice de leur corolle eft conftamment couronné par un ap- pendice compofé de petites écaiiles fituées à la bafe du libe. Ce dernier caraétère fe rencontre auf dans quelques efpèces de faponaires, telles que le faponaria ocymoides ; lutea , &c. Il fuit de ces confidérations, que ce genre n'offre point de caractères bien tranchés dans les parties effentielles de a fruétification , & qu'il n’eft que très-peu diftingué des gypfophilla. Les efpèces dif- férent également entr'elles par leur port, par la forme de leurs calices , dont les uns fort cylin- driques , tubulés; les autres, fortement anguleux, à angles faillans , comme ceux de plufieurs efpèces d’agroffemma. ESPÈCES. 1. SAPONAIRE officinale. Saponaria officinalis. Linn. Saponaria calicibus cylindricis, foliis ovato-lan- ceolatis, Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. $84. — Hoït. Cliff. 165. — Hort. Upf. 106. — Maäter. medic. 117. — Roy. Lugd. Bat. 444. — Gronov. Virgin. 160.— Gort. Gerl. 245. — Œder. Flor. dan. tab. 543. — Ludw. Ect. tab. 170. — Knorr. Del. 1. tab. $.17.—Pollich, Pal. n°.407 — am. Flor. franç. vol. 2. pag. 542. n°. $6G1. — Idem, Iluftr. Gener. tab. 376. fig. 1. — Hofim. Germ. pag. 147. — Roth. Germ. vol. I. pag. 185. — II. pag. 473. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 667. — Curtif. Lond. tab. 102.— Ger. Flor. gall. Prov. pag. 412. n°. 1. — Gouan, Monfp. pag. 212. Saponarta foliis ovato-lanceolatis, trinerviis ; flo- ribus tubulofis, umbellaris. Hall. Hélv. n°. 908. Saponaria major, levis. C. Bauh. Pin. 206. — Mago. Botan. Monfp. 22 Lychnis filveftris , que faponaria vulsd. Tournef. Inft. R. Herb. 336. — Garid. Aix. 397. Saponaria vulgaris. Camer. Epit. 1$2.— Blakcw. tab. 113. — J. Bauh. Hifl. 3. pag. 346. Saponaria. Dod. Pempt. 179. Icon. Saponaria major. Dalech. Hift. 1. p. 822. Icon. Lychnis (officinalis) , floribus digynis , corymbo- Jis ; capfulis quadrivalvibus. Scop. Carn. n°. sro. Bootia vulgaris. Neck. Gallob. 193. SA 525 Saponaria vulgaris, fimplex , major. Morif. Oxon. Seseirab. 22 hp. 52, 8. Saponaria (hybrida), calicibus cylindricis ; foliis ovatis, nervofis, femiamplexicaulibus. Miller, Diét.n°:2: Lychnis fuponaria diëta, folio convoluto. Raï, | Synopf. 339. Saponaria concava , anglica. C. Bauh. Pin. 206. — Morif. Oxon. Hiit. 2. pag. 548 $. ç. tab. 22. fig. $3.-— Barrel. Icon. rar. tab. 92. Gentiana folio convoluto. J. Bauh. Hifi. 3. pag. $21. Icon. 7. Lychnis feu faponaria, flore pleno. Tourn. Inft. R. Herb. 336. Saponaria flore pleno. Carn. 109. Ses racines font grêles , dures, traçantes, très- étendues, un peu blanchâtres: il s’en élève des tiges hautes d'environ deux pieds, glabres, cylin- driques , articulées , fifluleufes , médiocrement rameufes, garnies de feuilles oppofées , prefque fefiles, ovales , lancéolées, très-liffes, elibres à leurs deux faces , entières à ieurs bords, un peu obtufes, d’un vert -foncé , rétrécies prefqu'en pétiole à leur bafe ; marquées de trois nervures jaunatres , longitudinales , un peu faillanres. Les fleurs font difpofées en corymbe à l’extré- mité des tiges, prefqu'ombellifères , d’une odeur affez agréable. Leur calice eft très-glabic , c;!in- drique , alongé , divifé en cinq dents courtes, aiguës à fon orifice. La corolle eft blanche où un peu rougeatre vers l'extrémité des pétales ; elle fe double affez aifément, furtout dans les individus cultivés. Le fruix eft une capfule alongée, cylin- drique , à une feule loge, s’ouvrant à fon fomimnec en quatre parties. On a quelquefois obfervé une variété très-fin- gulière de cette plante g, que l’on regarde coinme une hybride. La corolle eft prefque monop-tale ; les feuilles feffiles , ovales-oblongues, concaves: elle fe rapproche des gentianes : la plupart des Anciens l'ont figurée. Il paroïit qu'elle n’a point été retrouvée depuis Gerard , qui l’avoit obfervée en Angleterre. Cette plante croît en Europe dans les champs, parmi les vignes, fur le revers des montignes & ailleurs. z ( F. v.) Cette plante eft amère ; elle paffe pour déter- five, diurétique, fudorifique & dépurative. On fe fert furtout de l'extrait de cette plante contre les obftruétions , les maladies de la peau , les douleurs de rhumatifme, les fleurs-blanches ; elle réuffit dans les fièvres compliquées par des accidens ner- veux. Je lai vue appliquée , avec un grand fuccès, dans les rhumatifmes par le médecin Maïfillac 526 S A P dans les hôpitaux militaires. Extérieurement la faponaire eft dérerfive: on croit que les Anciens s'en fervoient pour préparer Les étoftes à la rein- ture. C’eft un favon acide, propre à déterger les graiffes : c’eft de certe proprièté qu'elle a tiré fon nom. 2. SAPONAIRE à fleurs rouges. Szponaria vac- caria. Saponaria calicibus pyramidatis , quinquangula- ribus ; foliis ovatis, acuminatis, feffilibus. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 585. — Hort. Cliff. 166. — Hort. Upf. 107.— Roy. Lugd. Bat. 443.— Guett. Stamp. 287. — Sauv. Monfp. 153.— Pollich, Pal. 408.— Hoffm. Germ.147.— Roch, Germ. vol. I. pag. 186. — II. pag. 473. — Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 668$. — Gouan, Monfp. 212. — Ge- rard, Flor. gall. Prov. 412. n°. 2. Saponaria celicibus pyramidatis , quinquingülari- bus ; foliis ovucis, connatis. Hal. Helv, 907. Saiponaria rubra. Lam. Flor. franç. vol. 2. pa8. 541. n°. ç61, VIII. Lychnis vaccaria. Scop. Carn. 2. n°. ÿ11. Saronaria fegetalis, De Neck. Gallob. pag. 194. Myagrum , vaccaria quorumdam. Tabern. pag. 266. Icon. Lychais fegetum rubra , foliis perfoliata. C. Bauh. Pin. 204. — Tourn. Init, R. Herb. 335..— Garid. Aix: 296.— Magn. Botan. Monfp. 169. Thamac nemon. Val. Cord. pag. 104. Icon. Vaccaria. Dodon. Pempt. pag. 104. Icon. — J. Bauh. Hifl. 3. pag. 357. Icon. Lychnis fègetum , vaccaria difta, Morif. Oxon. Hit 26/0, 21.116027 Ifatis filvefiris , vaccaria diéta. Lobel, Icon. ; ÿ2. — IMem, Obferv. psg. 190. [con. : à Ve ne nee 8. Sapanaria (amphifima), cadicibus pyramidatis, guinguangularious ; fois ovato-!lancçeolatis, Jemi- ampiexicautious. Miller, Diét. n°. 4. ifément reconncitre cette efpèce à curs rouges , à fes calices pyramidaux, munis de cinq angles faillans , & à fes feuilles cyales, lancéolées , fefiles. Ses racines font blanchärres , rameufes, point ntes : il s’en élève une tige droite, haute d'environ un pied & demi, cylindrique, fiftu- leule, très-glabre, articulée, d’un Elinc-jaunâtre, branchue à fa partie fupérieure , divifée en ra- eaux oppolés, panicuiés , nombreux. Les feuilles font femiss , oppoñées , larges, conhées à leur bafe, comme verfoliées ; ovales , oblongnes, entières à jeurs bords, aiguës à leur fommet, glabres à leurs SAND deux faces, d'un vert glauque , à nervures longi- tudinales peu fenfibles. Les fleurs font difpofées en corymbe ; elles font terminales ; les pédoncules filiformes , oppofés, très-longs, munis à leurs divifions de petites brac- tées lancéolées, aiguës. Les calices font renflés, pyramidaux , à cinq angles très-[aillans, verdètres, divifés à leur orifice en cinq dents très courtes. La corolle eft d’un rouge affzz vif, d’une grandeur médiocre ; les pétales légérèement crénelés à leur fommet ; les fermences fort petites, un peu arron- dies , fixées à un réceptacle central. Cette plante croit dans les champs, parini les blés , en France , en Allemagne , en Suiffe, dans : le Levant, &c. O (F.v.) Miller cite , comme efpèce diflinéte , une plante 3, que l’on rencontre en Efpagne, & qui ne paroit être qu'une variété de la précédente, beaucoup plus élevée, plus ample, dont les feuil- les font plus grandes , ovales , lancéolées , un peu charnues , fortement connées à leur bafe. 3. SAPONAIRE de Crète. Saponaria cretica. Linn. Saponaria calic'hus quinquangularibus , ffriatis ; caule ereito , fubdichotomo ; foliis fubulatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 584. Saxifraga altera. Prof). Alpin. Plant. exot. pag. 292. tab. 291. Cette efpèce a le port d’un filené ; elle pouffe un grand nombre de tiges grêles, droites, hautes de huit à dix pouces & plus, cylindriques, velues, un peu vifqueufes , divifées en rameaux étalés, oppolés, prefque dichotomes, filiformes, garnis de feuilles fefäles, oppolées, linéaires, fubulees, ués-cntières, lifles à leurs deux façes , longues d'environ un pouce. Les fleurs font terminales, prefque paniculées ; les pédoncules prefque fimples ,axillaires, roides, uniflores, trés-droits. Le calice eft étroit, alongé, d'une feule pièce , muni de cinq angles, chaque angle marqué de trois flries ; l’orifice divifé en cinq dents, dont l'intervalle eit membraneux. La corolle eft purpurine ; les pétales petits, très- entiers ; les femences noiratres, fo petites. Cette plante croit dans l'ile de Crète, dans les fols aridis & ftériles ; elle pafle pour propre à exciter les urines dans les obftruétions des reins par la gravelle, 4. SAPONAIRE à fleurs pendantes. Saponaria porrigens, Linn. Saponaria calicibus cylindricis , pubefcentibus : ramis divaricatiffimis, capfulis pendulis. Linn. Syft. Nat. 347. — Mantiff. pag. 239. — Willden, Spec. Plant. vol. 2. pag. 66$. S À P Silene porrigens. Linn. Syft. Nat. 3. pag. 230. — Jacq. Hort. Vind. 2. pag. 49. tab. 109. Silene ( porrigens ), caule paniculato , villofo ; pedunculis axillaribus , filiformibus ; folitariis , paten- ribus. Gouan, Illuftr. pag. 29. Lychnis chalepenfs, annua ; foliis parèm hirtis, anguffis , carneis ; pediculis infirmis , triuncialibus ; capfulis ferè rotundis. Morif. Oxon. Hift. 2. pag. $41.— Tournef. Inft. R. Herb. 337. Cette efpèce fe diftingue à fes fruits pendans, à fes calices renflés & prefque globuleux à l'é- poque de la maturité des fruits, à fes tiges velues & à fes feuilles lancéolées , caractères qui la diftin- guent du faponaria cretica , avec lequel eile a quel- ques rapports ; elle a de plus l’afpeét d’un filené. Ses tiges font droites , roides, articulées, ve- lues , hautes de deux pieds, cylindriques , point fifluleufes , à peine flriées, d’un vert-pale , un peu vifqueufes à leur partie fupérieure , prefque gla- bres inférisurement , divifées en raineaux dicho- tomes , très-étalés , alternes , axillaires, velus & vifqueux. Les feuilles font oppofées, fefles , lan- céolées ; les inférieures très-glabres , beaucoup plus longues & plus larges , entières à leurs bords, rétrécies, obtufes à leur fommet ; les fupérieures beaucoup plus étroites , prefque linéaires , acu- minées , pubefcentes , un peu glutineufes, molles, entières. Les fleurs forment , par leur enfemble vers l’ex- trémité des rameaux, une panicule étalée ; elles font axillaires, folitaires, lâches , fupportées par des pédoncules capillaires, très-longs , glabres, réfléchis, plus longs que les feuilles fupérieures. Les calices font vifqueux, pubefcens , prefque tubulés , divifés à leur orifice en cinq dents droi- tes, lancéolées , affez profondes. La corolle eft petite , blanchâtre ou couleur de chair. Les pé- tales font légérement échancrés à leur fommet, fans aucun appendice particulier ; les étamines blanches , plus courtes que les onglets ; l'ovaire ovale ; les ftyles écartés ; les fligmates fimples ; les capfules ovales , prefqu'arrondies ;, s’ouvrant en cinq découpures à leur fommer ; les femences pe- tites & noiratres. Cette plante croit naturellement dans le Levant. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. © (472) ,_ 5. SAPONAIRE d'Illyrie. Saponaria illyrica. Linn. Saponaria calicibus fubeylindricis ; caule ereëto, vifcido , purpurafcente ; ramis alternis , corollis punc- tatis. Linn. Mantiff. pag. 70. — Willd. Spec. Plant. vol. 2, pag. 669. n°. 5. Saponaria caule dichotomo , hirfute ; floribus fafti- SAC giatis ; corollis patentibus ; petalis integris , tripunc- tatis. Arduin , Spec. 2. pag. 24. tab. 9. Bo Ses tiges font droites , tendres, hautes d’envi- ron fix à huit pouces, velues ou pubefcentes, vifqueufes, dichotomes , un peu purpurines, di- vifees en rameaux altérnes , pubefcens, garnis de feuilles oppofées , fefiles, linéaires, lancéolées, entières à leurs bords, glibres à leurs deux faces. Les fzurs forment un corymbe terminal. Les calices font divifés , jufque vers leur moitié , en cinq découpures membraneufes à leurs bords. La corolle elt blanche , très-ouverte ; les pétales en- tiers, marqués fur leur linbe de trois points cou- leur de pourpre ; les anthères font également pur- purines. Cette plante croit dans l’Illyrie ; elle a quelques rapports avec le fuponariz porrigens. 6. SAPONAIRE rampante. Saponaria ocymoides, Linn. è Saponaria calicibus cylindricis, villofis ; caulibus dicho:omis, procumbentibus. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 585.— Jacq. Flor. auftr. $. pag. 39. tab. 23. Append. — Cavan. Icon. rar. 2. pag. 29. tab. 134. — Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 6G9. n°. 6.—Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 412. n°. 3, — Gouan, Monfp. pag. 212. n°, 3.— Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 343. Saponaria repens. Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. SANS GI Saponaria caulibus decumbentibus , nodoffs ; foliis ovato-lanceolatis ; calicibus tubulofis hirfutis. Hal- ler , Helv. n°. 909. Lychnis vel ocymoides | repens , montanum. C. Bauh. Pin. 206. — Tournef. Inft. R. Herb. 337.— Schench. Alp. 7. pag. 514. Ocymoides repens , polygonifolia. Lobel. Icon. 541. — Idem, Obferv. pag. 185. Icon. — Dalech. Hift. 2. pag. 1429. Icon. Saponaria minor quibufdam. J. Bauh. Hift. 3. pag. 344. Icon. Lychnis montana | repens. Gerard, Hift. 473: Icon. Ocymoides repens. Parkins, Theat. pag. 639.:1c. Lychnis vel ocÿmoïdes repens. Morif. Oxon. Hiit, 2. $. $. tab. 21. fig. 38. Cette plante a tellement lafpeét d’un flené, qu'il ne lui marque , pour être rangée parmi eux, qu'un pifil de plus & un calice ventru. C'eft une jolie efpèce qui forme fur les rochers de larges gazons , dont la verdure eft relevée par de belles fleurs rouges, nombreufes, élégantes ; elle poufle de fes racines, des tiges couchées, 528 SA P rampantes, longues de fix à huit pouces & plus, grèles, cylindriques, pubefcentes, articulées , di- vifées en rameaux dichotomes , garnis de feuilles oppolées , pétiolées , petites, ovales, obtufes à leur fommet , rétrécies à leur bafe, entières à leur contour, légérement pubefcentes ; les fupérieures lancéolées , prefque fetiles , cilices à leurs bords. Les flzurs font nombreufes , difpofées en co- rymbes à l'extrémité des rameaux , fupportées par dés pédoncules velus , filiformes, fimples, courts, à peine plus longs que les feuilles. Les calices font monophylles , alongés, étroits, tubulés, cylin- driques , fouvent colorés vers leur partis fupé- rieure, chargés de poils vifqueux, divifés à leur orifice en cinq dents droites, petites, obtufes. La corolle eit de couleur rofe, ouverte, plane à fon limbe ; les pétales oblongs, prefqu'ellipti- ques , infenfiblement élargis de la bafe au fom- met, onguiculés , fouvent entiers, quelquefois légérement échancrés ; les onglets aufi longs que 155 calices, munis d’un double appendice à leur foinmet , d'où réfulre une petite couronne à l'o- rfice de la corolle, comme dans les f/erés. Le fruit eft une caplule ovale-oblonguz , à une feule loge, s’ouvrant à fon fommet juique vers fa moi- £ie en quatre valves, renfermant plufieurs femen- ces brunes, réniformes. Cette plante croit naturellement fur les rochers dans les environs de Montpellier, en Suifle, en Italie, ainfi que fur le mont Altas , où elle a éta obfervée par M. Desfontaines. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. % ( W.v.) 7. SAPONAIRE d'Orient. Saponaria ortentalis. Linn. Saponaria calicibus cylindricis , villofis ; caule di- chotomo , ereéto, patulo. Linn. Hort. Upfal. 106. n°.2.— Miller, Diét. n°, $.— Willd.Spec. Plant. vol. 2. p. 670. Saponaria caule dichotomo ; foliis lanceolatis , pe- tiolatis ; flortbus folitariis, pedunculatis. Royen, Lugd. Bat. 445. Lychnis orientalis. Scop. GCarn- edit. 2° n°0 512. Lycis orientalis, annua , fupina, antirrhini fo- do ; flore minimo, purpurafcente. Tourn. Coroll, 24. Dilien, Eltham. pag. 205$. tab. 167. fig. 204. Cette efpèce reflemble beaucoup au faponaria ocymoides ; elle en diffère par fes feuilles linéaires, lancéolées; par fes fruits ovales, plus renflés, & par fa corolle fort petite, dépourvue d'appendice en couronne à fon orifice. Ses tiges fonc bafles, prefque couchées, peti- tes, longues d'environ quatre à fix pouces, divi- fées en rameaux dichotomes , droits , très-éralés , fqueux , pubefcens , garnis de feuilles oppofées, Vii lingaires, lancéolées, rétrécies en péciole à leur , 5 AMP bafe, petites , entières. Les fleurs font très-peti- tes, purpurines, folitaires dans l’aiflelle des feuil- es fupérieures , pédonculées ; leur caliceeltovale, chargé exrérieurement de points élevés, piluli- fères, vifqueux; les pétales étroits, prefqu'ai- gus, échancres à leur fommet. Cette plante croit dans l'Orient & la Car- piole, O 8. SAPONAIRE à fleurs jaunes. Saponaria lutea. Linn. Saponaria calicibus teretibus ; corollis coronatis ; floribus fubumbellaris ; foliis fablinearibus , canali- culatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 585. — Allion, Flor. pedem. n°. 1560. tab. 23. fig. 1. Saponaria (lutea}), calicibus treretibus cauleque hirtis ; petalis obovatis , integerrimis ; floribus corym- bofis ; foliis lineari-lanccolatis, canalicularis. Smith, Spicil. botan. tab. 5. — Willden. Spec. Piant. vol. 2. pag. 670. n°. 8. Suponaria foliis gramineis, congeffis ; floribus um- bellatis , petalis ovatis. Haïler, Helv. n°. 904. Lychnis floribus umbellatis, ochrokeucis; petalis ovatis , flamentis rigris. Allion, Specim. pedem. pag. 29. tab. 5. fig. 2. Cette efpèce fe reconnoît à (a peritefle , à fes feuilles inférieures en gazon, à fes tiges fimples, prefque nues; à fes fleurs d'un jaune-rale, prefqre en ombelle. Ses tiges font cylindriques , légérement velues, hautes de deux à trois pouces, 1 peine feuillées , point rameufes; elles s'élèvent du centre d’une touffe de petites feuilles nombreufes, très-fer- rées , qui forment fur les rochers des gazons épais, agréables, Ces feuilles ont prefque la forme de celles des graminées ; elles font courtes, étroites, prefque linéaires , aiguës , longues à peine d’un pouce, glibres , entières , un peu canaliculées en deffus , d’un veit-jaunâtre ou un peu glauques : les caulinaires font rarement au-delà de deux, op- pofées , fefliles, connées à leur bafe , quelquefois légérement pubefcentes. Celles qui accompagnent les fleurs peuvent étre confidérées comme des bractées. Les fleurs (ont réunies à l'extrémité des tiges en une forte de corymbe ou d’ombelle ferrée, ag- glomérée; médiocrement pedonculéés. Leur ca- lice ett cylindrique, un peu jaunâtre , hérifé de poils cendrés, divifé à fon orificz en cinq dents, droites , courtes, ovales , arrondies , un peu mu- cronées, La corolle eft d’un jaune-pale, d’une grandeur médiocre ;les pétales en ovale renveffé, très-entiers , un peu couronnés à leur orifice ; Les onglets de la longueur du calice ; les filamens noi- ratres ; la capfule ovale , oblongue ; les femences fort petites. Cetie S:A°P Cette plante croit dans les Alpes, fur les ro- chers , en Suifle , dans la Savoie , & particuliére- ment fur le Mont-Cénis. # ( F./.) LA 9. SAPONAIRE à feuilles de paquerette. Sapo- naria bellidifolia. Smith. Saponaria calicibus teretibus , hirtis ; caule glabro ; petalis linearibus, crenatis ; foliis fpathulatis. Smith, Spicil. Botan. 5. — Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 670. n°. 9. Lychais lutea | montana , globularie capite & facie. Barrel. Icon. rar. pag. 63. n°. 659. tab. 498. Lychnis rubra, globularis capite & facie, montana. Boccone , Muf. 2. pag. 75. tab. 62. fig. 1. Globularia lutea, montana. Column. Ecphr. 1. pag. 152. tab. 153. Bellis montana , globofo, luteo flore. C. Bauh. Pin. 262. Cette plante a quelques rapports avec le faro- naria lutea ; elle en diffère par fa grandeur & par la forme de fes feuilles. Ses racines font épaiffes , munies de quelques fibres ; elles fe divifent vers leur fommet en plu- fieurs ramifications qui forment autant de plantes diflinétes , mais réunies par leur bafe. Ses tiges font droites, fimples, hautes de cinq à fix pieds, cylindriques, très-glabres, prefque nues ; les feuilles radicales font droites , en touf- fes, prefque fpatulées, rétrécies en périoles à leur bafe , un peu mucronées à leur fommet , lé- gérement finuées à leurs bords , glabres à leurs deux faces, un peu nerveufes , femblables à celles de la paquerette ou de la globulaire : les cauli- naires , au nombre de deux ou quatre, font oppo- Fe , étroites, prefque linéaires , conées à leur afe. Les fleurs font difpofées en une tête globuleufe & terminale, médiocrement pédonculies. Leur calice eft cylindrique , croit, velu, divifé en cinq dents ovales; la corolle petite , de couleur jaune , & non rougeatre. 1l eit à préfumer que c'eft par erreur que Boccone lui attribue cette dernière couleur : les pétales font étroits, linéai- res, prefque cunéiformes , échancrés & même crénelés à leur fommet ; les étamines Jaunatres, plus courtes que la corolle ; deux ftyles ; les ftig- mates un peu réfléchis ; l’ovaire ovale ; les femen- ces petites, prefque rondes, un peu échancrées. Cette plante croit fur les hautes montagnes, en Italie. x SAPOTILLIER. Achras. Genre de plantes di- cetylédones , à fleurs complètes, monopétalées, régulières , de la famille des fapotilliers, qui a des rapports avec les chryfephyllum, & qui comprend | Botanique, Tome V1. SAP des arbres ou arbuites exotiques à l'Europe, à feuilles fimples , entières, alrernes, dont les fleurs font nombreufes , axillaires ; les pédoncules uni- fores. 529 Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice à fix divifions ; une corolle campanulée ; Le limbe à fix découpures ; fix écailles échancrées à l'o- rifice de la corolle ; fix étamines ; une pomme globu- leufè & charnue, à douye loges ;ÿ autant de femences comprimées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice divifé en fix folioles droites, ovales, concaves , inégales ; les extérieures plus larges & plus courtes; les intérieures colorées. 2°, Une corolle monopétale, de forme ovale, de la longueur du calice, & dont le limbe eft di- vifé en fix découpures planes, prefqu'ovaies. Six écailles à l'orifice de la coroile , égales à fes découpures , plus étroites , échancrées à leur fom- met. 3°. Six étamines, dont les filamens font courts , fubulés , fitués à l’orifice de la corolle , alternes avec les découpures, un peu courbés , terminés par des anthères aiguës. o . . CT ES 4°. Un ovaire arrondi , un peu comprimé à fes deux extrémités, furmonté d’un ftyle fubulé , plus long que la corolle, terminé par un ftigmare obtus- Le fruir eft une pomme charnue, elobuleufe, à douze loges , contenant chacune une femence ovale , luifante , comprimée , marquée d’une cica- trice latérale dans toute fa longueur. Obfervations. M. de Jufieu a féparé de ce genre l'achras mammofa de Linné , qui diffère des autres efpèces par une partie de moins dans les divifions du calice & de la corolle, & dans le nombre des étamines : de plus, fes fruits n’ont que dix loges au lieu de douze. M. de Juffieu lui a donné le nom de Zucuma qu'il porte dans le pays. Swartz a rangé dans le nouveau genre qu'il a établi fous le nom de bumelia, quelques efpèces d'achras, & en particulier l’achrus fulrcifolia Linn. Ce genre eft compofé d'ailleurs d'efpèces enle- vées à d'autres, aux chryfophyllum (csimitier), aux Jideroxylon (argan). Tous ces genres diffèrent peu, & leur caraétère principal n'eft fondé que fur le nombre des parties de la fruétification , & fur ce- lui des divifions de leur calice & de leur corolle. Quant au gente bumelia de Swartz, il eft difficile de le regarder comme véritablement diftinét des fideroxylon. Dans ces derniers le fruit eft une baie à cinq femences , qui ne s’y trouvent pas toujours à caufe des avortemens de plufieurs d'entr’elies. x AXX 550 S À P Dans les bumelia , c'elt un drupe à une feule fe- mence. ‘Fous les autres caradtères font communs aux deux genres, & lorfque dans les fderoxylon les femences avortent , & fe réduifent à une feule, comme il arrive fouvent, le fcible caraétère gé- nérique difparoir. 11 exifte d’ailleurs, dans le facies des efpèses qui compofent ces deux genres , des rapports fi nombreux, fi naturels, qu'il eft difi- cile de les féparer. ESP ECC ES. X Six étamines. 1. SAPOTILLIER commun. Achras fapota. Linn. Sapota floribus folitariis , foliis lanceolato-ovatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 470. — Swartz, Obfeiv. 128. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 224. n°. 3. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 255. Sapota (achras ), foliis ohlongo-ovatis ; fruétibus turbinatis ; glabris. Mill. Diét. n°. 1. Achras (zapota), floribus hexandris. Jicq. Amer. 57. tabs 4. Achras, Tœf, Icon, 186. Sapota friélu ovato , majore. Plum. Gen. Amer. pag. 43. tab. 4. Achras fruëtu elliptico , feabro , majore. Brown, Jam, 200. tab. 19. fig. 3. 8. Achras (zapotilla), brachiatus, diffufus ; fruëtu Jfubrotunuo ; cicatriculà mucrone breviori. Brown, Jam. 2. pag. 200. Jacq. — Aimer. pag. 57. Arona foliis laurinis ,glabris , viridi-fufcis ; fruëta minore. Sloan. Jam. 206. Hift. 2. pag. 171. tab. 230. — Rai, Dendr. 78.— Catesb. Coroll. 2. pag. Sz. tab. 87. Sapota fruëlu turbinato, minori. Plum. Gener. Amer. pag. 43. Anona maxima, foliis laurtnis, glabris, viridi- fujcis ; fruëlu minimo. Sloan. Jam. 206. Hift, 2. pag. 172. tab. 169. fig. 2. — Rai, Dendr. 79. Arbre élégant, de l'écorce duquel découle unfuc blanc , tres-renace. Son tronc varie fineuliérement de hauteur, felon les localités ; il s'élève d£puis ix jufqu'à cirquante pieds de haut; fon bois eft ‘lance, fon écorce brune. 1 fe divife en rameaux réunis en cime: les plus Jeunes font épais, un peu charnus , garnis de feuilles alternes , éparfes , pé- tioléts, ovales, lancéolées, épaifles , coriaces, aiguës à leurs deux extrémités , entières à leurs bords , longues de quatre à cinq pouces, fur deux pouces environ de large ; glabres à leurs deux fa- ces, prefaue luifantes; à nervures peu fenfibles, linéaires, parallèles , latérales, peu diftantes. Ses fleurs font folitaires , pédonculées, éparfes, fituces entre les fuüles a l'extrémité des rameaux : S À P elles font blanchâtres , inodores ; elles varient beaucoup par leur forme extérieure , felon que ta floraifon eit plus ou moins avancée. Les calices font à fix foliolzs ovales, concaves, aiguës. La co- rolle eft monopétale , plus lengue que le calice; : fon tube campanulé , à fix divifions , & autant d'é- cailles à fon orifice : elle renferme fix étamines. Le fruit eft une pomme charnue , globuleufe , af- fez groffe, variable dans fa forme , divifée en douze loges, & renfermant autant de femences, dont plufieurs avortent. Cet arbre croit dans plufieurs contrées de l’A- mérique méridionale , à la Jamaique , à la Nou- velle-Efpagne , dans les forêrs. On le cultive à caufe de fes fruits. F ( 7. f. in herb. Juff.) Ses fruits font aflez recherchés ; ils ont une fa- veur douce, mais un peu fade : on les fert fur toutes les tables en Amérique; il faut, pour les trouver plus agréables , attendre qu’ils commen- cent prefque à fe pourrir. Beaucoup d’oifeaux & même d’autres animaux en font très-friands. L’é- corce de l'arbre paffe pour aftringente , & très- bonne pour couper la fièvre. 2. SAPOTILLIER balatte. Achras balata, Aubi. Achras foliis ovato-oblongis, fubrs cinereis ; fruëlu viridi, olivaformi. Aubl. Guian. vol. 1. pag. 308. Achras (dif=da), floribus folirariis ; foliis cunei- formibus , emarginato-rerufis. Linn. f. Suppl. 210. Achras floribus confercis ; corollis o&odecimfdis ; foliis obovatis , emargïnato- retufis. Foift. Plant, Efcul. n°, 13. — Idem, Prodr. n°, 155. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 223. Manil-Kara, Rheed , Malab. vol. 4. pag. 53. tab 26 Vulgairement bois de’ natte. B. Eadem, foliis fuprà fubcinereis , fubtàs viridi- flavefcentibus. (N.\ C’eft un arbre affez élevé, dont l'écorce eft d'un vert-noiratre, d’où découle une liqueur onc- tueufe , inodore ; il fe divife en longues branches, latérales, difufes, & en rameaux épars, garnis de feuilles ilternes , périclées , très-épaiffes , co- | riaces; lesunes ovales, d’autres un peu oblongues, glabres & luifantes à leurs deux faces, entières à leur contour, obtufes à leur fommet , rétrécies à leur bafe, marcuées de nervures extrêmement fi- nes & très-raprrochées, traverfées en deffous par une côte épaiile, marquées en deffus d’un fillon lonoitudinal ; troifiées errre les mains , elles don- nent une liqueur laiteute , acre & vifqueufe. Les fleurs font portées àl'extrémiré desrameaux, fur de lorigs pédoncul s pubefcens , flriés, épars entre ls feuill:s, Le calice :{t compofé de fix fo- lioles rouffeâtres, aiguës, linugineufes, de cou- SA P leur purpurine , ainf que la corofle. Les fruits ont la couleur, la forme & la groffeur d’une olive verte ; ils fourniffent une liqueur vifqueufe. Leur chair, quand ils font mûrs, eft d’une faveur douce, acidulée ; elle excite l'appétit, & facilite la digef- tion. Cette plante croit naturellement dans Ja Chine, aux îles Manilles. On la cultive au Malabar & dans plufieurs autres contrées de l'Inde. 5 Ses feuilles, broyées , pilées avec du gingem- bre & autres plantes aromatiques, font employées extérieurement dans les paralyfies. La plante 8, quoique recueillie dans la Marti- nique, a de rels rapports avec la précédente , que nous n'avons pu Jen féparer , ne Ja connoif- fant pas fuffifamment. Ses feuilles ne font point Juifantes, mais très-lifles , d’un vert-cendré en deflus , un peu jaunâtres en deffous. Les pédon- cules font glabres , ftriés , recourbés ; les fleurs ne font point du tout velues. D'ailleurs, cette plante cffre tous les autres caractères de cell: de Rheed. D (Ÿ.f.in hero. Lam.) 3. SAPOTILLIER à fleurs fefiles. Achras feffili- folia. Achras foliis cuneato - oblongis ; obtufis ; floribus Sabffélibus. (N.) C'eft une fort belle efpèce , dont les rameaux, très-épais, ligneux, l'écorce rugueufe, épaiffe, paroifient appartenir à un arbre aflez fort. Les feuilles font alternes , éparfes , pétiolées, amples, coriaces , oblongues , rétrécies en coin à leur bife , obtufes, arrondies , quelquefois un peu échancrées à leur fommet, glabres, luifantes à leurs deux faces, entières à leurs bords , marquées d'une côte longitudinale , faillante , épaiffe, & de nervures latérales , fines , écartées, fimples, dont le milieu eft occupé par des veines agréablement réticulées. Les fleurs font éparfes entre les feuilles , vers l’extrémité des rameaux , aflez nombreufes , fef- files ou à peine pédonculées , folitaires : leur ca- lice eft un peu pubefcent, de couleur brune. Je n'ai pu obferver ni la corolle ni les fruits. Cette plante a été recueillie à l'Ile-de-France par M. Stadman, D ( P./. in herd. Lam. ) X * Les efpèces fuivantes ont été la plupart ran- gées , par différens auteurs , dans plufieurs autre genres déjà préfentés dans cet ouvrage , ainfi que nous l’avons dit dans nos obfervations à la fuite de l’expofition des caraëtères génériques. Nous avons cru devoir les mentionner ici avec les fa- potiliers , ayant d’ailleurs de fi grands rapports oo nr pen + SAP 9: avec les autres efpèces de ce genre, qu’elles pour- rojent y être réunies fans un grand inconvénient. *X * Cinq étamines. 4. SAPOTILLIER matmelade. Achras mammofa. Linn. Achras floribus folitariis , foliis cuneiformi - lan- ceolatis. Linn. Spec. Plant. vol, 1. pag. 469. Achras (fapota major} , floribus pentandris. Jacq Amer. pag. 56. tab. 182. fig. 19. Achras floribus pentandris ; foliis cunerformi-lan- ceolatis, obtuffs , integerrimis. Dombey , MA. ir herb. Ja. Lucuma. Juf\. Gener. Plant. pag. 152. Sapota (mammofa), foliis lanceolatis ; fruëu maximo ,ovato ; feminibus ovatis, utrinquè acutis. Mill. Dict. n°. 2. Achras fruëlu maximo , ovato ; féminibus paucio- ribus , oblongis , turoïdis. Brown, Jam. $. pag. 201. Malus perfica, maxima; foliis magnis , intepris, loïgis ; fruilu maximo , oblongo , fcabro ; officulo partim rugofo, parttm glabro. Sloan. Jam. 2.p. 124. tab. 218. Arbor americana , pomifera ; frondofis ramulis ; foliis amplis , longioribus , obtufis, duris & verofis ; margine aquali. Pluken. Almag. pag. 39. tab, 268. fig. 2. Fruëlus oblongus , utrinquè acuminatus feu conicus, levis , fplendens , fpadiceus. Raï , Hift. 1800 OUUe Vulgairement marmelade naturelle , Jucuma , jaune d'œuf. Be! arbre dont le tronc droit fe termine par une cime ample, étendue, ramifiée ; les jeunes ra- meaux épais, cylindriques, tomenteux à l’infer- tion des feuilles , chargés de cicatrices & d’afpe- rités par la chute des feuilles. L’écorce de cer arbre eft brune ; il en découle en petite quantité une liqueur laiteufe. Les feuilles font alternès , pétiolées , grandes , oblongues , lancéolées , très -entières, obtufes, quelquefois aiguës à leur fommer, Îles unes rétré- cies infenfiblement à leur bafe en forme de coin, longues de huit à dix pouces , larges de trois ou quatre, coriaces , glabres à leuis deux faces, lui- fantes en deffus , marquées en deffous de nervures fimples , latérales. Ces feuilles font fouvent réu- nies en touffe à l'extrémité des rameaux, éparfes, & plus ou moins diftantes. Les fleurs font folitaires , éparfes , fituées à l’ex- tt:mité des rameaux , pédonculées. Le calice eft divifé en cinq folioles concaves , les deux exté- rieures plus grandes. La corolle eft monopérale, ovale , à cinq découpures obtufes , lancéolées , HAL S À P 539 prefque droites ; garnie intérieurement de cinq | écailles fubuiées , qui reffembient à des filamens flériles ; cinq étamines attachées à la corolle , al- ternes avec les écailles. L’ovaire eftovale, oblong, furmonté d'un ftyle cylindrique, plus long que la corolle , terminé par un ftigmate obtus. Le fruit eft une pomme très-groffe, oblongue ou ovale , quelquefois un peu arrondie , dont la chair eft ferme & jaunâtre , divifée intérieurement en dix loges ; une femence dans chaque loge , de la groffeur & de la forme d’une chätaigne : la plu- part de ces femences avortent, & il n'en mûrit guère, dans chaque fruit, que de deux à quatre. Cette plante croît à la Jamaique , à l'ile de Cuba & au Perou, où les Efpagnols la nomment lucuma. D (PV. fin herb, Ju. ) Ses fruits fe mangent. Leur chair eft douce, mais un peu fade ; les amandes agréables au goût, un peu amères. Obfervations. M. de Jufieu a fait de cette efpèce un genre particulier fous l& nom de lucuma , qui offre pour caractère effentiel : Un calice à cinq divifions ; une corolle monopé- tale, ovale , ventrue vers fon milieu , droite, d cirq divifions alternant avec cing écailles ffcuées à l'orifice de La corolle ; cinq étarrines alternes avec les divifions de la coro!le ; une pomme tres-groffe, charnue , à dix loges ; une femence arrondie ou anguleufe dans chaque loge : plujieurs avortent. f. SAPOTILLIER à feuilles de faule. Achras fa- lcifolia. Linn. , Achras floribus confertis, foliis lanceolato-ovatis. Linn. Syit. Plant. vol. 2. pag. 104. n°. 3. Achras foliis oblongis, nitidis , utrinquè produëtis ; florilus confertis ;ÿ fafcicalis intra frondes fparfis. Brown, Jam. 201. tab. 17. fig. 4. Salicis folio Lato, frlerdentéarbor; floribus parvis, pallia® duteis, pentapetalis, è ramulorum lareralibus confertim exeuntibus. Sloan. Jam. 170. Hift. 2. p. 98. tab, 206. fig. 2.? Bumilia ({alicifolia) , foliis lanceolato-ovatis, acurminatis ; pedunculis confertis , axillaribus & la- teralibus. Swartz, Prodr. $o. — Flor. Ind. occid. vol. 1, pag. 491. — Willden. Spec. Plant. vol. 1. peg. 1056. n°. 6. Sideroxylon maftichodendrum. Jacq. Collect. 2. pag. 253. tab. 17. fig. $. Cornus foliis laurinis ; fruëu majore , luteo. Ca- tesb. Coro!. 2. pag. 75. tab. 75. Cette plante offre les caraëtères du fderoxylon ou des bumelia de Swartz , & doit être réunie à l'un de ces deux genres, ainfi qu'il a été fait par piufieurs auteurs. * SHANR C’eft un arbufle dont les feuilles, afez fem- blables à celies du faule , font ovales , lancéolées , acuminées , aiguës à leurs deux extrémités, lui- fantes , glabres à leurs deux faces, alternes , pé- tiolées. Les fleurs font pédonculées , fituées entre les dernières feuilles ; fafciculées, petites; les fai!- ceaux alternes ; la corolle d’un jaune-pâle, à cinq divifions , ainfi que le calice ; cinq écailles à l'or:- fice de la corolle; cinq étamines. Le fruit eft un drupe affez gros , de couleur jaunâtre, dans le- quel on ne trouve qu’une feule femence. Cette plante croît à la Jamaique fur les collines arides , à l'ile de Sainte-Croix, & dans les îles Lucaies , particuliérement à celle de Bihama. P G. SAPOTILLIER noir. Achras nigra. Achras foliis terminalibus , oblongo-lanceolatis, glabris , margine undulatis ; ramis laxis ; ramulis virgatis , floriferis. Swartz. Bumelia nigra, Swartz, Prodr. pag. 49.— Idem, Flor. Ind. occid. vol. 1. pag. 487. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 108$. n°. 1. Achras fruëétibus minoribus , glabris , per ramos fparfis 5 ferminibus fubrotundis ; cicatriculä minimä, ovatä. Brown , Jam. 201, C'eft un arbre élevé, dont le tronc #ft droit, revêtu d’une écorce noiratre , muni de branches lâches , divergentes , & de rameaux ouverts, fitués horizontalement , garnis vers leur ext.é- mité de feuilles éparfes, périolées , rapprochées, oblongues , lancéolées , entières, ondulées à leurs bords, glabres à leurs deux faces , d’un vert-noi- râtre , nerveufes, veinées, perfftantes, fuppor- tées par des pétioles très-longs, grêles, cylindri- ques, pendans. Les fleurs font réunies au nombre de quatre ou fix par paquets entre les feuilles , foutenues par des pédoncules fimples, uniflores , longs d'un quart de pouce. Le calice eft divifé en cinq fo- holes ovales, concaves , blanchatres , renverfées, La corolle a un tube très-court : fon limbe eft ou- vert, à cinq découpures ovales , concaves , muni à fon orifice de cinq écailles lancéolées , ondu- lées à leurs bords , de la longueur des étamines , outre deux autres écailles très-petites, lancéolées, à Ja bafe des découpures. Les filimens font fubuiés, au nombre de cinq, plus courts que la corolle. L’ovaire eft ovale , fupérieur; le flyle plus court que les étamines ; le figmate aigu , perfiftant. Le fruir eft un drupe 2labre, prefque rond, renfermant un noyau noir ,très-glabre , marqué d’une cicatrice oblique , latérale. Cette plante croît dans les Indes occidentales, où elle fleurit dans l'été. D . I découle de fon tronc & de fes rameaux une liqueur faiteufe lorfqu’on les entame. Son bois eft S À P très-dur, fort bon pour les confrnétions. On vante fon écorce comme un bon fébrifuge dans les fièvres intermittentes. 7. SAPOTILLIER pâle. Achras pallida. Achras foliis terminalibus , ellisticis , obtufis ; pedunculis confertis, lateralibxs ; ramis ercélis. SW. Bumelia pallida. Swartz, Prodr. pag. 49. — Flor. Ind. occid. vol. 1. pag. 489. ; Cette efoèce , quoique très-voifine de l'echras nigra, en diffère en ce que c’eft un arbre bien moins élevé , dont l'écorce eft blanchätre , les ra- meaux plus roides, les feuilles plus alongées , les fleurs plus grandes, les fruits plus gros. Sontronc eft bas; l'écorce eft d’un blanc-cendré ; les branches , ainfi que les rameaux, droites & non ouvertes horizontalement; les feuilles ramaflées à l'extrémité des rameaux, éparfes , alternes, pé- tiolées , elliptiques, un peu membraneufes, en- tières à leurs bords, obtufes à leur fommet, ner- veufes , veinées d’un vert-pâle ; les pétioles alon- gés, glabres, cylindriques. Les fleurs font latérales , ramaflées par paquets fur les rameaux, foutenues par des pédoncules courts , uniflores. Le calice eft compofé de cinq folioles, dont deux un peu plus grandes. La co- rolle eft d’un blanc-jaunatre, découpée , prefque jufqu’à fa bafe , en cinq parties ; les écailles tri- dentées à leur fommet ; les filamens aufh longs que Ja corolle; le figmare aigu. Le fruit eft un drupe ovale, oblong, à une feule femence. Cette plarte croit dans les campagnes de la Jamaïque ; elle fleurit dans l'été. F . Son écorce fraîche difliile une liqueur laiteufe ; le bois n'eft d'aucun ufage; l'écorce eft amère, aftringente. 8. SAPOTILLIER à feuilles émouflées. Achras retufa. Achras foliis cuneato-ovatis , retuffs , rigidis ; pe- dunculis confertis , axillaribus. Swartz. Bumelia retufa. Swartz, Prodr. pag. 49. — Flor. Ind. occid. vol. 1. pag. 490. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 1086. n°. 4. Achras , fruëlu minori, glabro ; foliis ovatis ; flori- bus confertis , alaribus. Brown, Jam. 201. Le tronc de cet arbre eft peu élevé : fes bran- ‘ches font revétues d’une écorce liffe & cendrée ; fes rameaux cylindriques, garnis de feuilles pé- tiolées, éparfes ; les unes alrernes, d’autres op- pofées , ovales, rétrécies en coin à leur bafe, arrondies & émouflées à leur fommet, entières à leurs bords, un peu épaifles, roides, luifantes, vertes à leur face fupérieure , un peu blanchâtres en deflous, marquées de points noirâtres, fup- S À P 555 portées par des pétioles coutts, cylindriques , id roles. Les fleurs font petites, axillaires , ramaflées, foutenues par des pédonculés courts. Leur calice eft blanchatre , un peu rude au toucher. Le ftyle eft beaucoup plus long que la corolle, perfiftant fur un drupe ovale , monofperme. Cet arbre croit fur les lieux montueux, dans les contrées occidentales de la Jamaique, où il fleurit dans le printems & l'été. Les fruits, avant leur maturité, donnent unlait qui fe coagule en une forte de gomme très-aftrin- gente. 9. SAPOTILLIER de montagne. Achras montana. Achras foliis oblongis , obtufis ; pedunculis lon- gioribus , axillaribus , difinétis. S\artz. Bumelia montana. Swartz , Flor. Ind. occid. vol. 1. pag. 493. — Wiliden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 1087. n°. 8. Burxelia foliis fparfis , alternis, oblongis, apice obtufis ; floribus axillaribus | peduncularis, Swartz, Prodr. 49. Arbrifleau dont les rameaux font cylindriques , légérement verruqueux, revêtus d’une écorce d’un brun-noirâtre, garnis de feuilles éparfes , alter- nes , pétiolées , oblongues , entières à leurs bords, ur peu obtufes à leur fommer, glabres à leurs deux faces, luifantes en deffus. Les fleurs font axillaires , prefque folitaires , où de trois à quatre, fituées vers l'extrémité des ra- meaux, foutenues par des pédoncules cylindri- ques , de la longueur des pétioles, fimples , uni- flores. Les calices font divifés en cinq ou huit folioles concaves, prefque rondes. La corolle a le tube ventru à fa bafe ; les découpures de fon linbe, ondulées ; les écailles aiguës, conniven- tes à leur fommet; les filamens, de la longueur de la corolle; le ftyle plus court que les étamines ; le ftigmate épais. Cette plante croît fur les hautes montagnes, dans les contrées méridionales de la Jamaique; e le fleurit vers la fin de l'été. F 10. SAPOTILLIER pentagone. Achras pentagona. Achras foliis lanceolaris | acuminatis, nitidis ; pe- dunculis axillaribus , drupis pentagonis. Swartz. Bumelia pentagona. Swartz, Prodr, pag. 49. — Flor. Ind. occid. vol. 1. pag. 4904. — Willden. vol. 1. pag. 1087. n°. 10. Le tronc de cette efpèce eft d'une hauteur mé- diocre. Ses branches & fes rameaux font ouverts, étalés, verruqueux, de couleur cendrée , garnis de feuilles pétiolées , alternes , lancéolées, élar- 554 S A P gies, entières à leurs bords, acuminées à leur fommet, un peu roides, luifantes, glabres à leurs deux faces, veinées. Les fleurs fout latérales & axillaires, fupportées par des pédoncules fimples, épais , beaucoup plus courts que les périoles. Les folioles calicinales font arrondies, velues, blanchâtres, membra- neufs, perfiftantes. La corolle eft blanche; fon tube , à peine de la longueur du caïice. Son limbe Eft à cinq divifions concaves , ovales, ouvertes ; les écailles lancéolées, prefque de la longueur de la corolle , fituées à la bafe des filamens. L'ovaire eft arrondi ; le ftyle fubulé, plus long que la co- rolie ; le fligmate aigu. Le fruit eft un drupe ovale, glabre , acuminé , à cinq côtés. Cet arbre croît fur le fommet des montagues, à l'ile Saint-Domingue. B 11. SAPOTILLIER à feuilles rondes. Achras ro- tundifolia. Achras foliis fuborbiculatis, marginatis, venofts , coriaceis , utrirquè glabris, Swartz. Bumelia rotundifolia. Swaxtz , Prodr. pag. $o. — Flor. Ind. occid. vol. 1. pag. 95.— Wilid. Spec. Plant. vol. 1. pag. 1087. n°. 11. . C'eft un arbriffeau dont les rameaux font étalés, liffes, cylindriques , de couleur cendrée , garnis de feuilles éparfes, pétiolées, oppofées ou alter- nes, prefque rondes ou orbiculaires , bordées à eur contour, coriaces , veinées, luifantes, gla- bres à leurs deux faces. Les fleurs font axillaires, latérales, rapprochées par paquets , fupportées par des pédoncules fim- ples , filiformes, plus longs que les pétioles. Les calices fe divifent en cinq petites folioles arron- dies. La corolle eft blanche, petite, à cinq dé- coupures obtufes, munie, outre les écailles du centre, d= deux autres petites écailles à la bafe dés découpures. L’ovaire eft prefque rond ; Je os fubulé, plus long que la corolle ; le ftigmate Imple. Cette plante croît fur les montagnes de la Ja- Baique , parmi les brouffailles, B 12. S£POTILLIER à feuilles en coin. Achras eune!folia. Achras foliis cuneatis | obovatis. Swartz. Bumelia cuneata. Swartz, Flor.Ind.occid. vol. 1. p28: 496.— Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 1088. 19e 12, Cet arbufte eft muni de rameaux lâches, effilés, ghibres, cylindriques , garnis de feuilles alternes , p AR ÉSPECESs: * Serratula. Linn. 1. SARRÈTE des teinturiers. Serratula tinétoria. Linn. Serratula foliis lyrato-pinnatifidis ; pinnä termi- nali maximd , floribus conformibus. L'nn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1144. — Hort. Cliff. 391. — Hort. Upf. 249. — Flor. fuec. 660. 713.— Roy. Lugd. Bat. 143. — Dalib. Parif. 246. — Pollich, Pal. n°.760.— Pallas, Iter 1. pag.63.— Mattufch. Si. n°. 582. — Doœrr. Naf. pag. 215. — Œder. Flor. dan. tab. 281. — Kniph. Cent. 2 n°. 83. — Lam. Flor. franc. vol. 2. pag. 39. n°. 34. 1. — Gerard , Flor. gall. Prov. pag. 176. — Gouan, Monfp. 421. Serratula foliis argutè ferratis , baf! fubpinnatif- dis; corymbo fafligiato. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1638. n°. I. Carduus inermis , foliis glabris , ferratis ; imis ovatis , fuperioribus femipinnatis, Haller, Helv. n°. 163. Carduus tinétorius. Scop. Carn. edit. 2. n°. 1012. Serratula. C. Bauh. Pin. 235. — Dod.Pempt. 42. Icon. — J. Bauh. Hift. 3. pag. 23. Icon. — Magn. Bot. Monfp. 239. — Dalech. Hift. 2. pag. 1357. Icon. Jacea nemorenfis , que ferratula vuled. Tourn. Int. R. Herb. 444. g. Ecdem , foliisomnibusintegerrimis, ferratis. (N.) y. Eadem, foliis , inferioribus integris, fupertoribus incifis, (N.) d\ Eadem , foliis omnibus inc'fis. (N.) se. Eadem , foliis omnibus laciniatis. (N.) Serratula alpina. Zanon. tab. 94. &. Jacea nemorenfis , que ferratula vulgd ; flore albo. Tourn. Init. R. Hetb. 444. Belle efpèce d’un port agréable , dont les fleurs font rougeâtres , les calices cylindriques, oblongs ; les feuilles entières ou découpées, ou pinnatifides, fans épines. Ses racines font dures , petites, garnies de quel- ques fibres courtes : il s'en élève des tiges droites, hautes d'environ deux pieds, fermes, lifles , peu rameufes, glabres, ftriées , divifées à leur partie fupérieure en quelques rameaux paniculés. Les feuilles inférieures {ont grandes , ovales , oblon- gues, prefque lancéolées, pétiolées , glabres à leurs deux faces; la plupart pinnatifides ou ailées, terminées par un lobe fort grand , étroit, lancéolé: ls feuilles fupérieures beaucoup plus étroites, vrefque fefliles ; ordinairement incifées , toutes SAR finement denticulées en fcie à leur contour; les dents très-perites , aiguës , mais à peine piquantes. Ces feuilles varient finguliérement, à un tel point que fi l’on ne connoifloit point la fuite de toutes ces variétés, quelquefois réunis prefque fur le même individu , on feroit tenté d’en faire plufieurs efpèces. Quelquefois il n’exifte que des feuilles entières , ovales , lancéolées , un peu élargies , comme dans la variété 8. D'autres fois toutes les feuilles inférieures font entières, les fupérieures pinnatifides , var. y. Tantôt routes les feuilles font incifées , var. ‘3 tantôt elles font toutes laciniées , var. <. On rencontre enfin des mélanges de routes ces variétés. Les fleurs font terminales , foliraires à l’extré- mité des tiges & des rameaux, & forment, par leur enfemble , une panicule un peu diffufe. Les calices font droits , cylindriques , de couleur verte, purpurine , compoiés d'écailles agréablement im- briquées , inégales , ovales , oblongues, aiguës, blanchitres & un peu tomenteufes à leurs bords. La corolle eft purpurine ou blanchatre dans la va- riété €. Les femences font oblongues , un peu rouf- fatres , médiocrement comprimées , prefqu'angu- leufes, un peu rétrécies & obrufes à leur bafe, furmontées d’une aigrette fefile , pileufe , roul- fâtre. Le réceptacle eft garni de paillettes alon- gées, fcarieufes, un peu concaves , prefaue li- néaires, Cette plante croit dans les bois & les prés cou- verts. Je lai recueillie à Bellsjames & à Marcouci aux environs de Paris, & fur les montagnes de Laon. %. Cette plante pourroit être précieufe aux arts par la couleur jaune aflez belle qu’elle fournit, & qu’on applique aux étoffes par le moyen de l’alun. Cette teinture pafle pour plus folide que celle de la gaude & du genêt. On regarde fon emploi en médecine comme propre à prévenir les fuites fu- neftes des chutes : elle eft recommandée comme vulnéraire & déterfive ; elle eft inutile dans les prairies : les vaches & les cochons n’en veulent point : les chèvres , les moutons , rarement les chevaux , la mangent. 2. SARRÈTE couronnée. Serratula coronata. Linn. Serratula foliis lyrato-pinnatifidis ; pinnd terminali maximd ; flofculis radii femineis longioribus. Linn. Syit. Plant. vol. 3. pag. 669. n°. 2. Serratula fotiis ferratis, imparti - pinnatis ub- quinque jugis ; pinnis confluentibus , pedunculis uni- foris , floribus radiatis. Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1638. n°. 2. Serratula praalta, centauroides, montana. Boccon. Muf. 2. pag. 45. tab. 37. Carduus inermis ; foliis glabris ; pinnatis ; laciniä SAR extimé, maximä; capitulis fqualidis. Gmel, Sibir. 2. pag. 49. tab. 20. Serratula foliis laciniatis. Amœn. Ruth. n°. 181. Jacea nemorenfis , altiffima , centauroides. Tourn. Inft. R. Herb. pag. 444. Cette plante eft remarquable par fon port, fur- tout par fes feuilles inférieures, amples, trés-gran- des , en lyre on pinnatifides ; elle a bien quelques rapports avec le ferratula tinéloria , mais toutes fes parties font au moins trois fois plus grandes. Un autre caractère qui l’en difingue , & méme qui Pexclut de ce genre, eft d’avoir des fleurs fe- melles ; elle deviendroit une centaurée fielle avoit des fleurs ftériles , mais toutes font fertiles. Ses tiges font droites, hautes de deux à trois pieds, glabres, firiées, fortement cannelées , roides , rameufes : les feuilles radicales tres-am- ples , longues d’un pied & demi environ, pref- qu'en lyre ou profondément pinnatifides à leur partie inférieure , terminées par un très- grand lobe terné; la divifion du milieu large , ovale, aiguë ; toutes les folioles incifées ou crénelées irréguliérement , légérement mucronées , glabres à leurs deux faces , vertes , à nervures rameufes, réticulées , un peu jaunatres. Les feuilles cauli- naires, particuliérementles fupérieures, fontbeau- coup plus petites, prefque feiüles, profondément pinnatifides ; les pinnules lancéolées , denticulées à leur contour , obtufes ou aiguës, un peu con- niventes à leur bafe ; les dents un peu épineufes & piquantes. Les fleurs font difpofées en un corymbe termi- nal, les unes fituées dans l’aiffelle des feuilles , les autres à l'extrémité des tiges ; elles font grofles, de couleur purpurine ou violette. Le calice ef glabre , cylindrique , compofé d'écailles imbri- quées , inégales, d’un vert-foncé, brunes & pref- que fcarieufes à leur contour , coriaces, aiguës à leur fommet , ovales ou lancéolées. La corolle eft toure compofée de fleurons tubulés , dont le iimbe eft divifé en cinq découpures alongées , étroites : tous ces fleurons font fertiles , maïs ceux de la circonférence manquent d’étamines, & font plus longs que les autres : ceux du difque font herma- phrodites. Le réceptacle eft garni de paillettes lon- gues, coriaces , particuliérement à la circonfé- rence ; les femences couronnées par une aigretre fefile , piieufe. Cette plante croit en Italie & dans la Sibérie. On la cultive au Jardin du Muféum d’Hiftoire na- turelle de Paris. x (W.v.) 3. SARRÈTE à cinq feuilles. Serratula quinque- folia. Wild. Sérratula foliis ferratis , impari-pinnatis , fubbiju- gis; pénnis conflucntibus , pedunculis unifloris ; fqua- Ô mis calicinis interioribus elongatis, corollatis. Wild. an > 3 o Spec. Plant. vol. 3. pag. 1639. n°. 3. Serratila quinquefolia. Marchall , de Bieberftein. Cette plante a de très-crands rapports avec ls ferratula coronata , dont elle n’eft peut-étre qu’une variété , & donr elle diffère par les folioles de fes feuilles bien moins nombreufes. 3 garnies de feuilles alternes, aïlées avec une im- paire; les pinnules confluantes à leur bafe , au nombre de trois, ou cinq plus ordinairement, den- tées en fcie à leurs bords. Les pédoncules fontuni- flores ; les calices affez petits , compofés d’écailles glabres , imbriquées , point pubefcentes; les inté- rieures colorées, alungées ; la corolle compolée en- tiérement de fleurons tous hermaphrodites. Sestiges font droites, glabres, rameufes, ftriées, es ] Cette plante croît dans les provinces fepten- tricnales de la Perfe. 7 " 4. SARRÈTE à tiges bafles. Serratuia huinilis. Desfont. Serratula foliis pinnatifidis, f[ubrùs tomentofs ; caule ffmplici, unifloro ; foliolis calicinis fubulatis , laxis. Desfont. Flor. atiant. vol. 2. pag. 244. tab. 220. Serratula (humilis) , foliis pinnatifidis ; laciniis linearibus , integerrimis, fubiès tomentofis ; caule uni- floro ; calicibus cano-tomentofis , laxis. Wild. Spec. | 2 e Plant. vol. 3. pag. 1639. n°. 4. Jacea incana | chamælconis capitulo. Boccon. Muf. tab. 109. C’eft une très-belle efpèce à tige très-courte , fimple, droite, flriée , quelquefoïs mais rarement ; feuillée , hautes de quatre à cinq pouces au plus, dont les racines font tortueufes, brunes extérieu- rement, de la groffeur d’une plume d'oie, Les feuilles radicales font pinnatifides, glabres à leur face füpérieure , tomenteufes & bianchatres en deffous , larges d'environ un pouce, longues de fix à fept; les pinnules font diftantes, lancéolées, prefaue linéaires , obtufes à leur fommet, ou un peu aiguës, très-entières, quelquefois dentées à leur bale ; les pétioles médiocrement ailées. Les fleurs font folitaires , terminales, affez grof- fes; leur calice eft court, cylindrique , compofé de folioies prefqu'imbriquées , prefqu’égales, roi- des, linéaires, fubuiées, difpofées fur trois ou quatre rangs, verdatres , lâchés à leur fomret. Toutes les flzurs font flofculeufes & hermaphro- dires , couleur de rofe ; leur limbe eft partagé en quatre découpures linéaires , étroites ; les anthè- res font d’un jaune-pale; le ftyle fimple , filiforme, terminé par deux ftigmatesmédiocrementréfléchis. Les femences font gl ngues, fric t glabres , obio furmontées d’une L rette fefile, bianch 550 A R tre, prefque plumeufe; le réceptacle eft garni de paillettes acuminees , déchirées à leur fommer. Cette efpèce a été découverte par M. Desfon- taines , dans le mont Atlas, aux environs de Tlem- fen. 4 5. SARRÈTE molle. Serrarula motlis. Cavan. Serratula foliis pinratifidis ; lacinirs oblongis ob- tufis, integerrimis , fubtùs comentofis ; caule unifioro ; calicinis fquamis noi ad fprejl is. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1640. n°. ç. Serratula ( . ), acaulis , uniflora ; foie pin- natis , infernè tomentofis. Cavan. Icon. 1. pag, 62. tab. 00. fig. 1. Cett: efpèce a des rapports nombreux avec le ferratula humilis ; elle en diffère par fes feuilles moins profondément pinnatitides ; par les décot- pures oblongues , obtufes ; 5 par les écailles calici- nales, plus inégales , moins ouvertes ; enfin par l'aigreete bien plus touffue & plumeufe. Ses racines font vivaces, prefque ligneufes ; fes tiges crès-couttes, fimples , hautes d'environ un pouce, tome ntzules F uniÂores ; les feuilles lan- céolées; les unes pre! fqu'entières; d’autres, en plus grand nombre, pinnitifides, vertes en deflus, to- menteufes & bianchatres à leurface inférieure; les dicoupures oblonguss, obtufes. Les fleurs l'ont terminales , folitaires ; le calice compofs d'écaiiles : imbriqué. s, lancéolées , très- jnégales , très-ferréss , pubelc entes, les extérieu- res plus courtes; les i intéri eures beaucoup plus lon- gues , acuminées ; les fenences Cm d'une aigrette plumeufe ; le réceptacie garni de paillettes un peu déchiquetées. FE er plante croit en Efpagne. x { Defcrirt 7illd. ) 6. SARRÈTE fanstige. Serratula fubacaulis. (N.) Serratula foliis decurfive interruptèque pinnatis , 10- mentoffs ; pinnulis inteserrimis ; caule unifloro ; ca- dicibus inermibus , fquarrofs. Gouan. Carduus mollis, Gouan, Illuftr. botan. pag. 63. non Linnæi. Cette plante eft différente du carduus mollis de Linné , & ne doit pas tre confondue avec lui ; elle eft très-rapprochée du férratula humilis , avec le- te doit être comparée. auel elie Ses racines font épaifles, un peu pivotantes, chargées vers leur coilet d’ecailles membraneufes. Les tiges font fimples , très-courtes, hautes d'un à deux poucts, ftriées, blanchatres , tomenteufes, à peine feuillées, Les feuilles radicales font affez n ombreufes , en partie étendues fur la terre, pé- iolées , aiiées ou pinnatifides ; les pinoules dif- jus, point confluentes, excepté les dernières ; SAN linésires, oblonguss, quelquefois un peu ovales, aiguës , très- entières, vertes en deflus, tomenteu- fes & blanchâtres en deffous à glabres à à leur face fupétieure, fouvent un peu crêpues à leurs bords; les pétioles tomenteux , prefqu'auffi longs que les feuilles ; celles des tiges, au nombre de deux où trois au plus, à pinnules bien plus étroites, très- aiguës. Les tiges fe terminent par une feule fleur droite, de la groffeur de celle du carduus acaulis. Le ca- lice eft ample, compofé de quelques écailles là- ches, imbriquees , planes, linéaires , oblongues, un peu aiguës , inégales , tomenteufes , blanchä= tres, principalement les extérieures. Les fleurs font jaunes, toutes femi-flofculeufes , hermaphro- dites ; les femences courtes, ovales, prefqu’an- guleufes , tronquées à leur femmet, furmontées d’une longue agrette rouflâtre, fefile, dont les poils font fimples , nombreux , point plumeux ; ; le réceptacle garni de paillettes CUS , linéaires , prefque de la longueur des calices. Cette plante croît fur les montagnes alpines , en Autriche & dans les départemens méridionaux de la France. ( W. fin herb. Lam.) SARRÈTE à tiges fimples. Serrarula foliis pin- natifaïs, lineuribus , | fubrès tomentofis ; caule inermi, urifloro. Linn. Carduus mollis. Linn. Syft. Plant. vol. 3.pag. 686, n°, 30. — Amœæn. Acad. vol. 4 328.— Jacq. Vindeb. 276. — Idem, Flor. ne ab. 18. — Scopol. Carn. edit. 2. n°. 1000 , fur cirfio, — Pollich , Pal. n°. 169. Carduus foliis pinnatifidis , linearibus , fuëts ro- mentofis , marvine revolutis ; caule fubnudo , unifioro ; calicinis Jauamis tomentofis ,ovato -lanceolatis , fquar- rofis. Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1661. n°. 36. laciniato folio. C. Bauh. Pin. Carduus mollis, 9 77: Carduus moëlior, primus. Cluf. Hift. 2. pag. 151. Cette plante diffère du carduus mollis de Gouan, qui elt notre ferratula fubacauls, par fes feuilles étroites, obloneues, linéaires , à peine pinnatifi- des, plutôt laciniées à leur contour, vertes à leur EE fupérieure , tomenteufes en deffous , roulées à leurs bords. Les tiges font fimples, peu élevées, prefque nues ou munies de deux ou trois feuilles très-courtes, linéaires , términées par uvre feulé fleur, à laquelle fa tige fert de pédoncule, Les ca- lices font compofés d écailles non épineufes , ova- les, lancéolées, fcarieufes; la coro!lz ne renferme que des fleurous tous hermaphrodites ; les femen- ces font furmontées d’une aigrette fefüile, dont les | fois ont prefque plumeufes ou chargées d'afpé- ritCs. SAR Cette plante croîtnaturellement en Autriche & dans plufieurs autres contrées de l'Allemagne. 2 8. SARRÈTE pygmée. Serratula pyemaa. Wiild. Serratula foliis lineari-lancrolatis, hirfutis , mar- gine revolutis ;ÿ caule unifloro, villofo ; calicinis [qua- mis ovato-lanceolatis , adfpreffis. Willäen. Spec. Plant.-vol. 3. pag. 1640. n°. 6. Serratula pygmaa. Jacq. Auftr. tab. 440. Cnicus (pygmæus) , caule unifloro ; foliis fubli- nearibus , feffilibus , confertiffimis ; calice inermi. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1156. Cirfium pigmeum. Scopol. Carn. n°. 996. Carduus caule unffloro , calice inermi; fois fubli- nearibus , feffilibus. Jacq. Vindeb. pag. 282. tab. 8. Carduus mollis ; folio oblongo | cirfii capitulo. C. Bauh. Pinn. 377. Carduus mollior, humilis , anguftifolius. Cluf. Hit. 2. pag. 151. Cette plante, confidérée dans les parties de fa fruétification, convient bien mieux aux ferratula qu'aux cnicus. Ses tiges font baffes, velues , fim- ples, uniflores, hautes d'un à quatre pouces ; les feuilles font fefiles , très-rapprochées, étroites, linéaires , lancéolées , velues, vertes à leurs deux faces, roulées à leurs bords, entières. Les fleurs font folitaires , terminales; leur calice compofé d'écailles très-ferrées, imbriquées, point piquantes, ovales, lancéolées; les femences fur- montées d'une aigrette plumeufe, & le réceptacle garni de paillettes. Cette plante croit fur les montagnes alpines de l'Autriche , de l1 Carniole, &c. > 9. SARRÈTE des Alpes. Serratula alpina. Linn. Serratula calicibus fubhirfuris, ovatis ; foliis indi- vifis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 114$.—Mil- ler , Diét. n°. 9. — Gunn. Norv. n°. 48. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 638. n°. 1201, Suppl. Serratula foliis fubrès villofis , dentatis ; radicali- bus ovatc-lanceol ui; ; floribus terminalibus , fubum- bellatis. Wild. Spec. Plant. vol. 3. p. 1641. n°. 7. Serratula foliis petiolatis ; radicalibus ovato-oblon- -gis , dentatis ; caulinis incegerrimis. Flor. fuec. GG1. 714. Serratul1 foliis ovato-lanceolatis , radicalibus fer- ratis , caule thyrfifloro. Flor. lappon. 291. — Hort. Upfal. 391. Cirfium foliis ovato lanceolaris , dentatis, fubiùs tomentofis ; calicibus villofis. Haller, Helv.n°.1709. tab. 6. Cirfium inerme, foliis ex ovyuto-lanceolatis , denti- 2 2 È 551 SAR culatis , intra lanugine candidis, Gmel. Sibir. vol. 2. pag. G7. tab. 26. Carduo cirffim minus | britannicum ; foribus con- geflis. Pluken. Almag. pag. 83. tab. 154. fig. 3. B. Serratula cynogloffifolia. Cirfum hurmile, montanum , cyrogioffi folio ro- lyanthemum. Moïif. Oxon. Hift, 3. pag. 148. — Dillen. Eltam. 82. tab. 20. fig. 81.— Gmel. Sibir. 2. pag. 76. tab. 32. — Œder. Flor. dan. tab. 37. — Haller ler y. Serratula lapathifolia. Serratula (difcolor) , fois fubtès 1omentofis , dentatis ; radicalious ovaris, fubcordatis ; caulinis ovato-lanceolatis ; foribus terminalibus , fubumbella- ss. Wild. Spec. Flant. vol. 3. pag. 1641.12, 8. Serratula alpina. Villars, Dauph. vol. 3. pag. 4°. Cirffum inerme , foliis ex ovato-lanceclatis, den- ticulatis , infrà laruginecandiais. Gmel. Sibir. vol. 2. pag. 61. tab. 67. Cirfium foliis ovato-lanceolatis , dentatis , [bris tomentofis; calicibus villofis. Haller, Helv. n°. 179. tab. 6. Cirfium polyanthemum , molli, haftato fo!io. Mo- rif, Oxon. Hit, 3. pag. 148. $. 7. tab. 20. fig. 1. Cérfium foliis trianguluribus, lunatè dentatis. Hal- ler, Helv. 683. Carduus mollis , lapathifoliis. C. Bauh. Pin. = 1: 227 — J. Bauh. Hift. 3. pag. 46. Icon. 47. Carduus mollior 2. Cluf. Hift. 2. pag. ISI. Cirfium alvinum, boni Henrici folio. Tourn. Infi, R. Herb. 488. Carduus mollis, lapathifulio , fecundus. Ciuf. Pan. pag. 663. tab. 6Ga. à. Serratula anguff:folia. Serratula ( anguftifolia) , foliis lincaribus , inte- gerrimis , hirfuris ; floribus termiralibus corymbofis, Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1642. n°. 9. Cirfium inerme , foliis linearibus, utrinquè Viridi= bus ; calicibus hirfutis. Gmel. Sibir. vol. 2. pag. >8. tab. 33. — Haller, I. c. Var. y. Linné a cru devoir réunir comme variétés des plantes qui fe refflemblent toutes par leurs fleurs bleues, & dont les calices font plus ou moins ve- lus, mais qui diffèrent par leurs feuilles : nous avons déjà vu la même chofe dans le férratula tinc- tor1a. L'efpèce dont il eft ici queftion a des tiges hau- tes d'un à deux pieds, droites , cylindriques , ftriées , affez fortes, plus ou moins lanugineufes, b'anchâtres, médiccrement rameufes. Les feuil- Jes inférieures font grandes , entières , ovales, 2e 592 SAR oblongues , pétiolées , dentées à leur contour ; les feuilles caulinaires prefque fefiles, tres-en- ières , vertes en deflus , velues à leur face infé- rieure 3 elles font beaucoup plus étroites, & pref- que femblabies à celles de la cynoglofie dans la Variété £. La plante y eft une des varistés les plus remar- quables : fes feuilles radicales & inférieures font pétiolées, molles , prefque triangulaires où ha- tées, où un peu arrondies à leur baf , quelque- fois en cœur, légérement dentées à leurs bords , uès-aiguës à leur fommet, vertes à leur face fu- périeure , tomenteufes & blanchâtres en deffous : les feuilles caulinaires fupérieures plus étroites , prefque lancéolées, à peine pétiolées. Dans la va- risré à, les feuilles font étroites, prefque linéai- res, vertes à leurs deux faces. Les Aeurs font réunies à l'extrémité des tiges en une forte de corymbe, au nombre de cinq à fix, fourenues par des pédoncules courts, fin- ples, un peu COtoneux j les calices font ovales, compolés d’ecaiiles fortement imbriquées , plus ou moins velues , d'un brun- noiratre à leurs bords, un peu aiguës à leur fommet: Les corolles font toures flofculeules , hsrmaphrodites , de cou- leur bleue , quelquefois lésérement purpurine ; es femences furmontées d’une aigrette fefle , pileufe ; le réceptacle garni de paillettes étroites. Cette plante croit dans les départemens méri- dionaux de la France , fur les hautes montagnes, en Suiffe, dans l'Autriche , la Lapponie , la Sibe- rie, &c. 4 (V.f.) 10. SARRÈTE à feuilles de faule. Serratula fel- cifolia. Linn. Serratula folits lineari-lanceolatis , alternis , fubrès incanis, feffilibus, Integerrimis. Linn. Sylt. Plant. vol. 3. pag. 670. n°. 4. Serratula foliis linearibus, integerrimis ; fabrits tomentofis ÿ margine revolutis corym50 faftigruto. Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1642. n°. 104 Cirfum inerme , erectum ; foliis ex lineari-lanceo- laiis , énfrà camdidis. Gimel. Sibir. vol. 2. pag. 69. tab. 27. Le port de cette plante ne répond qu'imparfai- ement à celui des autres efpèce :les dévails de fa frudtification ne font pas aflez étendus pour favoir & elle doit refer dans ce genre. Ses tiges font droites, anguleufes, rameufes à leur partie fupérieure , garnites de feuilles alter- nes, {-füles, afiez famblables à celles des faules , jinéaires , lancéolées , très-entières, vertes en deffus, blanchâtres à leur face inférieure, point ou prefque point décurrentes à leur bife. Les fle ay nomore de trois où : urs font rouges’, pédonculées , réunies quatre à l'exuemite de SAR : chaque rameau. Les calices reffemblent à ceux du | ferratula alpina. Cette efpèce croît dans les lieux fecs & arides dela Sibérie. ( Defcript, ex Linn.) 11. SARRÈTE des Indes. Serratula indica. Willd. Serratula foliis lineari-lanceolatis , ferratis , fea- briufeulis ; caule paniculato , corymbis fafligtatis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1642. n°. 11e Serratula indica. Klein. in litt. Ses tiges font glabres , rameufes , fillonées , hautes d’environ quatre pieds ; les rameaux panñi- culés; les feuilles fefiles , alternes , linéaires , lancsolées , un peu rudes au toucher, dentées en fcie à leurs bords, aiguës à leur fommet ; les fu- périeures très-entières. Les fleurs font difpofées en corymbe à l'extré- mité des rameaux. Leurs calices font cylindriques , compofés d'écailles imbriquéess , lancéolées , fca- rieutes à leurs bords; les femences font couron- nées d’une aigrette formée par des paillettes lan- céolées , ciliées ; le réceptacle eft égaiement garni de paillettes Jancéolées , aiguës, dentées en fcie. Cette plante croit dans les Indes orientales. ( Dejeripe. ex W'illden.) Linn. Serratula foliis larceolatis , fubrds villofis, fubde- currentibus ; EntESErrimus ÿ caule corymbofo ; calici- bus cylindricis. Linn. Syft. Plant. vol. 3. pag. 67o. A ; ne Serratula elatior, floribus umbellatis , parvis. Gerb. Tan. 294. Cirfium inerme , tab. 28,2 Cetre efpèce a beaucoup ferratula falicifolia ; mais fes rentes à leur bafe , veiues en fère encore par le port. {ed flores majores. de rapports avec le feuilles font décur- deffous : elle en dif- Ses ciges font anguleufes , fortes, branchues , diviléss en rameaux pombreux , dont l’enfemble forme un corymbe touffu. Les feuilles, appro- chant de celles du faule-ofier , font alternes , fef- files, lancéolées, tres - entières à leurs bords, vertes en dedus, garnies en deffous d’un duvet blanchatre , cendre. Les fzurs font extrêmement nombreufes, & forment un corvmbe très-rouffu à Pexrrémité des rameaux. Leur calice eft cylin- drique , compofe d'écailles giabres, aiguës, de couleur purpurine. Cette plante croît naturellement dans la Sibé- l rie. ( V. fe in herb. Lam.) k 13. SARRETI >. SARRÈTE mulriflore. Serratula multiflora. : [ caulibus adfcendentibus ; folits Lin nearibus , infrà cinereis. Gmel. Sibir. vol. 2. pag.71. SAR 13. SARRÈTE cafpienne. Serratula cafpica. Pall. Serratula foliis lanceolatis , integerrimis , obtufis, fubcarnofis , glabris ; caule corymbofo. Wiild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1643. n°. 13. Serratula cafpica. Pallas , Iter, vol. 2. Append. nPAIZ2T tab. 2. Ses tiges font droites, ftriées , divifées en ra- meaux paniculés, garnis de feuilles alternes, fef- fiies , lancéolées , glabres à leurs deux faces, un peu charnues, très-entières à leur contour , ob- tufes à leur fommet. Les fleurs font difpofées en corymbes à l'extrémité des rameaux. Les femences font furmontées d’aigrettes pileufes & ciliées ; le réceptacle velu. É Cette plante croît fur les bords de la mer Caf- pienne. % 14. SARRÈTE mucronée. Serratula mucronata. Désfont. Serratula glabra, foliis integris, lanceolatis ; caule paucifloro; fquamis calicinis apice fcariofis, acumi- natis , reflexis. Desfont. Flor. atlant, pag. 243. tab. 219. Serratula foliis oblongo-lanceolatis , integerrimis, glabris ; caule fubtrifloro , calice fcarrofo. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1643. n°. 14. C’eft une plante glabre dans toutes fes parties, dont les tiges font droites, grêles, profondément (triées, hautes d'environ un pied & demi, nues à leur partie fupérieure , fimples ou divifées en deux ou trois rameaux très-inégaux. Les feuilles font alternes, très-entières, quelquefois médiocrement denticulées à leurs bords , longues d'environ fix pouces , fur un ou deux de large ; liffes & même luifantes à leur face fupérieure , plus pâles en deflous ; les feuilles inférieures ovales , lancéo- lées , rétrécies en pétiole à leur bafe , où elles deviennent décurrentes ; les fupérieures fefiles, plus étroites , acuminées. Les fleurs font terminales, folitaires à l'extré- mité des tiges & de chaque rameau. Leur calice eft ovale , compofé d’écailles fortement imbri- quées , lancéolées , mucronées à leur fommet, ter- minées par une pointe roide , fcarieufe , un peu réfléchie. Les corolles font toutes flofculeutes , aermaphrodites , couleur de rofe ou d’un violet mêlé de rofe, dont le limbe eft divifé en cinq découpures linéaires ; cinq étamines colorées ; un lyle filiforme ; un ftigmate fimple ; des femences folitaires , nues , glabres , oblongues , ftriées , nunies d'une aigrette feffile , pileufe. Le récep- lacle eft également chargé de poils au lieu de paillettes. \ Cette plante a été obfervée, par M. Desfon- jaines , dans le royaume d’Alger, fur les coliines | Botanique. Tome VI. | SAR 555 des environs de Mafcar & fur le mont Atlas, où elle fleurit au printems. x 15. SARRÈTE amère. Serratula amara. Linn. Serratula foliis lanceolatis, fquamis calicinis apice féariofis, obtufis, parulis, coloratis; flofculis termi- nalibus. Linn. Syit. Plant. vol. 3. pag. 672.n°.12. Serratula foliis lanceolatis , margine fcabris , infe- rioribus bafi dentatis , fuperioribus irtegerrimis ; de- currentibus ; floribus corymboffs. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1644. n°. 15. Cirfium inerme , foliis feabris , inferioribus ex ff- nuato-dentatis ; fquamis calicum fubrotundis, mem- branaceis. Gmel. Sibir. vol. 2. pag. 72. tab. 29. Cette plante a le port du férratula alpina. Teno- rant fi le réceptacle de fes fleurs elt garni ou non de paillettes , j'ai cru devoir en attendant la con- ferver dans ce genre , devant pañler parmi les ver- nonia fi elle n’a point de paillettes. Ses tiges font droites , anguleufes , divifées en rameaux alternes , roides, garnis de feuilles alter- nes , lancéolées ; les inférieures finuées, dentées à leurs bords ; les fupérieures plus étroites, en- tières à leur contour , rudes, particuliérement vers leurs bords. Les flzurs font pédonculées , réuñtes, au nombre de deux ou trois, à l'extrémité de chaque rameau ; elles font de la grandeur du cyanus ruber. Leur calice eft compolé d’écailles imbriauées , larges, un peu arrondies, membraneufes, molles , colo- rées , fcarieufes à leurs bords, femblables à celles des centaurées , obtufes à leur fommet , fans épi- nes. Les femences font couronnées d’une aigrette fine, d’un beau blanc. Cette plante croit naturellement dans la Sibérie. { Défcripr. ex Linn. ) 16. SARRÈTE ailée. Serratula alata. Serratula foliis amplis, laxè pinnatis , fubis to- mentofis ; fquamis calicinis apice refiexis. (N.) Ses tiges font droites , rameufss, hautes d’en- viron deux pieds , cylindriques, finement & pro- fondément ftriées, prefque glabres , tomenteufes à leur bafe. Les feuilles font amples , profondé- ment ailées, blanches & tomenteufes en deffous, vertes & glabres en deffus ; les pinnules très- ouvertes, lancéolées , entières, obtufes à leur fommer, longues de trois à quatre pouces & plus, larges de fix lignes au moins, trréguliérement con- fluentes à leur bafe, décurrentes fur le pétiole commun ; ls feuilies caulinaires & fupéricures à pinnules beaucoup plus étroites , un peu courbée en dehors, aiguës , mucronées à leur fommert. Les fleurs font folitaires, fituéss à l’extrémiré des rameaux. Leur calice eft ovale, oblong, com- Aaaa om p + oO S] À R ES pofé d’écailles imbriquées , inéga' ; oblongues, a peine fearieufes à leurs RUE à terminées par une pointe roide, piquante , recourbée fouvenr à fon fommet. La corolle eft purpurine , formée de demi-fleurons tous hermaphrodites ; ; les femences furmontées d’une aigrette fefile, pileufe ; le ré- ceptacle garni de paillettes affez femblables aux écailles calicinales , mais plus étroites. Cette plante a été cultivée dans le Jardin de Bagatelle en 1789. Je ne connois point fon lieu natal. ( W. f. in herb. Lam. ) 17. SARRÈTE à feuilles aiguës. Serratula acuri- folia. Serratula foliis parvis, fparfis, lanceolato-acutis, Jemiamplex'caulibus ; florious axillaribus | fubfejfiti- bus. (N.) Ses tiges font dures, cylindriques, grêles, divi- fées en rameaux droits , effilés, pubefcens , parnis de feuilles nembreufes , fort petites , éparfes , à demi-amp lexicaules , très-entières, lancéclées , pubefcentes, trèsaiguës, longues de trois à quatre lignes , larges à peine de deux. Les fleurs font prefque fefiles, fituées dans l'aiflelle des feuilles fupérieures , très - rappro- chées, peu nombreufes. feur calice eft oblong, cylindrique , un, RéG refferré à à fon fommet , coim- pofé d’ écailles im! briquées, rouffatres, glabres, membraneufes , oblongues. La corolle “ef jaune, fi'iforme ; les femences furmontées d’une aigrette feffile, féracée , point plumeufs ; le réceptacle garni de paillettes étroites , quelques-unes ua peu fpatulées, coriaces. Cette plante a été recueillie, par Commerfon, à Monte-Video ; elle a le port d’un ftæhelina. (P.[. in herb. Lor ) 18. SARRÈTE à petites fleurs. Serrarula parwi- floru. Serratula fo fiis [up erioribus ovato-lanceolatis, i flibus, obrufis ; foribus corymbofis ; parvis. (N.) Cette plante, dont je ne connois pas la partie inférieure , a des rameaux roides, droits, ftriés, glibres, prefqu'anguleux , garnis de feuilles al- ternes , fefliles , entières , glabres à leurs deux faces , ovales, lancéolées, obrufes à leur fommet, furmontées d’une très- petite pointe : quelquefois un peu ondulées à leur 'S bords; les dernières lon- gues d'environ ua pouce, fur trois à quatre lignes de la rge. Les fleurs font fort petites, difpofées en co- à l'ex rémiré des rameaux, foutenus par des pédoncules grèles, anguleux, glabres , médio- crement remifiis. Les calices font glabres, ovales, compolés de quelques ‘écailles courtes, ovales, le CUNCRYES, Un peu pürpurines à leur fommaet, La rymbe SAR corolle efl petite, de couleur purpurine ; les fe- mences furménrées d'une aigrette RIRES dont les poils font très-fins, blanchatres , un peu plu- meux. Cette plante a été recucillie en Sibérie par M. Pacrin. (W. f. in herb. Lam.) 19. SARRÈTE à feuilles de centaurée. Serratula centauroides. Serratula foliis pinnatifidis , obliquis, acutis , gla- bris, inermibus ; Jquamis calicinis mucronatis ; inte- rioribus fcariofis. Linn. Syft. Plant. vol. 3. pag. 673. PS CO Jacea ferpens, flore triplicato. Zanon, Hift. Carduus caule ramofo , foliis pinnatifidis , foliolis dentatis , [quais ex Fee CURE Gmel. Sibir. vol. 2. pag. 44. n°. 38. tab. 17. 8. Eadem, calicibus fubglobofis, fquarmis breviter mucronatis. (N.) Cette efpèce a le Por & une partie des carac- tères de la centaurée mufquée , mais elle n’a point de feurons neutres ; elle lui reffemble par la forme & les écailles de fes calices légérement mucronés, en quoi elle s’écarte des ferratula. Ses tiges font cuiindriques, droi tes , glabres, médiocrement fhiées , jaunatres , très- fouvent vertes fur les fries , hautes au moins d’un pied, divifées en rameaux alternes, roides, prefque gla- bres, garnis de feuilles toutes profondément pin- natifides ,alternes ; les fupérieures fefiles, glabres à leurs deux faces , dans une pofition verticaks, ayant leur côté & non leur face tourné vers le. ciel. Les pinnules font très-étroites, oblongues, linéaires , prefque lancéolées , aiguës à leur fom-, met, nine & irréguliérement incifées à leurs. bords, & munies de quelques petites dents aiguës, très-courtes , prefqu'épineufes ; les feuilles cauli-; paires & inférieures amples, plus grandes, pétio-\ lées , légérement veinées. \ Les fleurs font folitaires à l'extrémité des ra- meaux ; leur calice ovale, un peu obiong, obtuss compofé d'écailles imbriquées , inégales , très- glabres , fèches, prefque membraneufes , vertes en dehors , un peu fcarieufcs & jaunatres à leurs bords, terminées par une pointe courte, roide,! mais à peine piquante ; les écailles extérieures & fituées vers la bafe , plus courtes , ovales ; les inté- rieures fcarieufes & plus longues. La corolile eff purpurine, compofée de fleurons tous égaux, fer- tiles; le ftyle prefqu'une fois plus long que les fleurons. Les femences font furmontées d'une aigretre fefile, & le réceptacle eft garni de pail- letres fèches, oblengues, d’un blanc-jJaunâtre, aufh longues que le calice & même davantage. Cette plante croit naturellement dans la Sibérie, PR LE SAR On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. % (C7..) La plante 3, que j'ai recueillie fur les cotes de Barbarie , dans les environs de la Caile, diffère de la précédenre par fes calices un peu plus petits, eue globuleux. Leurs écailles font plus épait- {es, plus ferrées, términées par une petite pointe roide, jaunâtre, droite , piquante. Les feuilles, vues à la loupe, font un peu pubefcentes & ciliées à leurs bords ; les fupérieures des ramsaux font earières , très- étroites , oblongues, lancéolées , files, altérnes, très-aiguës. Ne l'ayant trouvée qu'en fruit, j'ignore quelle eft la couleur des fleurs & le caraétère des fleurens. Le récepracle t garni de paillettes longues , fcarieules , parti- AOEe à fa circonférence ; les femences cou- ronnées d'une aigrette pileule, É un blanc-cendré, fzllle , plus courte que les paiilertes. 20. SARRÈTE du Japon. Serratul1 japonica. Taunberg. Serratula foliis lyrato-pinnatifiaïs, [abris ; fqua- mis calicinis apice dilataris, membranaceis. Thunb. Flor. japon. pag. 305. — Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1645. n°. 17. Sës tiges font droites, anguleufes, fillonées, rudes, hautes de trois pieds, garnies de feuilles éparfes, pétioléss, en lyre, prefque pinnatifides ; J25 pionules aiguës , dentées , vertes à leur face fupérieure, de couleur cendrée en deffous, rudes, hériflées à leurs deux faces, longues de deux ou trois pouces, les fupérieures infenfblement plus petites. Les fleurs font difpofées en une pie termi- pale , faftigiée, compofée. Les calices font com- poies d° SNIES imbriqué-s ; les intérieures dila- tées vers leur fommet, obtufes, membraneufes, incarnates. Cette plante fe rencontre au Japon. ( Dejcrirr. ex Thunb.) 21. SARRÈTE à feuilles luifantes. Serratula lucida. Serratula foliis anguffis, lanceolato-acuminatis , fuprà luciais , fubrès tomentofo-incanis, bafr fpinu- dofis ; calicinis fquamis fubulato-fpinofis. (N.) Cette efpèce peut avoir des rapports avec le crratula ciliata ; elle s'en diftingue par fes feuilles glabres & luifantes en deffus , par fes tiges velues dans toute leur longueur, cotoneufes, droites, rameules , ftriées , blanchâtres , hautes d’environ deux pieds. Les feuilles font alterne s, éparfes , diftantes , feMiles, très-étroites , lincéolées, acu- minées , terminées par une pointe épineufe ; lon- gues d'environ trois pouces, un peu roides , lui- fantes & tres-glabres à leur face fupérieure, to- & A D ÉEe SAR 555 menteufes & blanchätres en deflous, poi it rétré- ciss à leur bafe , entières, un peu roulées à leurs bards, garnies à leur bafe de quelques cils rares, diftans , {pinuliformes , alongés. Les fleurs font folitaires , terminales, formant une forte de corymbe jâche par leur enfemble. se calices font pubefcens, un p:u cotoneux & blanchâtres, compofés d'écailles imbriquéss , un peu lâches, lancéolées, entières, fubulé2s & pref- qu ’épineufes à leur fommet. La corolle eft d’un pourpre rougeâtre, formée de fl:urons herma- phrodires ; les femences font couronnées par une aigretre blanche, foyeufe & plumeufe; le récep- tacle garni, fartout vers la circonférence , de paillertes coriaces, lancéolées, aiguës. Cette plante eft cultivée au Jardin des Plantes de Paris. J'ignore fon lieu naral. 2 ( #7. +.) 2. SARRÈTE de Numidie. Serratula numidica. Serratula foliis ovato - lanceolatis , fuperioribas 05longis s fpirulofo - ciliatis, fubviliofis ; calicinis fquamis apice fibulato-friaufis. (N.) Cette plante me paroit avoir des rapports avec le jerratula ciliata de M. Vahl, dont elle difère par fes feuilles vertes à leurs deux faces ; à peine velues, & par fes écailles calicinales, terminées par une longue épine fubulée. Ses tiges font hautes d'environ deux pieds, prefque glabres droites, rameufes, fortement cannelées , garnies de feuilles alternes, fefiles ; les inférieures entières , ovales , oblongues, très. cbtufes ; les fupéiieures RAIN plus étroites , entières, vertes à leurs deux faces, munies de quelaues poils courts & rares, un peu rétrécies vers leur bafe, aiguës à leur fommcet, garnies à lzurs bords de quelques petites dents courtes , écartées, fpinuliformes, blanchatres , longues au imçins de deux pouces. Les fleurs font folitaires à l'extrémité de chaque rameau ; leur calice eft ovale, un peu globuleux, compofé d'écailies très-ferrées, imbriquées, gla bres, jaunâtres, un peu noirâtres vers leur fom- met , terminées par une longue épineroide, droite, fubulée , j jaunatre. Les fleurs font toutes fofculeu- fes; les fleurons filiformes, tubulés, de couleur jaune ; les femences courtes, furmontées d’une aigrette feflile, plumeufe. Le réceptacle gaïni, particuliérement vers la circortérence , de pail- lettes coriaces, entières, linéaires, au moins de la longueur du calice , terminées par une épine droite , fubuiée. J'ai recueilli cette plante en Barbarie, dans les prés, aux environs de la Calle. z ( W. v.) 23. SARRÈTE foyeufe. Serratula ferofa. Willd. Serratula foliis oblongis, glabris , ferrulatis, [eta- Aaaa2 a pl D 556 SAR ceo-ciliatis, obtufis, mucronatis ; caule corymbofo. Will. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1645. n°. 19. Cette efpèce a beaucoup de rapports avec le ferratula arvenfis ; elle en diffère par la forme de fes feuilles, & par fes fleurs beaucoup plus petites. Ses tiges font glabres, fillonées, divifées à leur partie fupérieure en rameaux faftigiés, & difpo- fées en corymbe ; les feuilles nombreufes, alter- nes, oblongues , glabres à leurs deux faces, lon- gues d'environ un pouce, de couleur verte , très- entières, finement dentées en fcie à leurs bords, obtufes, mucronées à leur fommet; les dentelures ciliées , fétacées. Les fleurs font difpofées en corymbe à l’eytré- mité des rameaux, fupportées par des pédoncules blanchatres. Les calices fonr légérement pubcf- cens, compofés d’écailles ovales, aiguës, imbri- ques , un peu mucronées. Cette plante croit dans la Siléfie, où elle a été découverte par M. Seeliger. (Deferipr. ex Willd.) 24. SARRÈTE ciliée. Serratula ciliata. Vahl. Serratula foliis feffilibus, lanceolatis , intepris, fpinulofo-ciliatis , fubrs tomentofis. Vah]l, Symb. 1. pag. 67. — Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1645. n°, 18: Ses tiges font droites, herbacées, ftriées , ra- meufes, nues à leur partie inférieure, blanchätres vers leur fommet, garnies de feuilles fefiles, lan- céolées, rétrécies à leur bafe, dentées en fcie à leur contour , obtufes à leur fommet, vertes & velues à leur face fupérieure , tomenteufes & blan- chatres en deffous, longues d’un pouce & demi, les dentelures épineufes, outre une petite épine terminale. Les fleurs font folitaires , terminales, à peine de la groffeur d’une noifette , au nombre de deux ou trois, fupportées par des pédoncules longs d'environ deux pouces, uniflores, munies d’une ou de deux petites feuilles. Les calices font com- pofés d’écailles glabres, imbriquées ; les extérieu- res ovales, relevées en carène vers leur fommet, mucronées ; les intérieures lancéolées; les femen- ces couronnées par une aigrette plumeufe. Cette plante croit en Égypte. ( Defcript. ex Vahl.) Offervations. Le ferratula arvenfis a été placé par M. Lamarck parmi les chardons. ( Woyez le CHARDON DES PRES dans cet ouvrage. ) *X%X Srahelina. Linn. 25. SARRÈTE douteufe, Serratula dubia, SAR Serratula foliis linearibus, denticulatis ; fquamis calicis lanceolatis, pappo calicibus dupld longiore. Linn. Stahelina dubia. Linn. Spec. Plant, vol. 2. pag. 1176. — Allion. Nicæens. 73. — Gouan, Monfp. 430.— Miller, Diét. n°. 2. — Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 190. tab. 6. Stahelina ( dubia ), fois feffilibus, linearibas, denticulatis, (ubts tomentofis ; calicinis fquamis in- terioribus lanceolatis , elongatis. Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1783. n°. 1. Gnaphalium caule fruticofo, foliis linearibus den- ticulatis , capitulis oblongis. Royen, Lugd. Bat. tjs Srachas odoruta , purpurea. Lobel , Icon. 486. — Magn. Monfp. 247. 197. Srachadi citrina affinis, capitulis longioribus. J. Bauh. Hiit. 3. pag. 156. Elycrifum filvcftre, flore oblongo. C. Bauh. Pin. 265. Chama-chryfocome prelongis , purvureifque jacea capiulis. Barrel. Icon. Var. tab. 406. Jacea capitata , rorifmarini folio. Tournef, Inft. R. Herb. 445. nd. C’eft une plante fort élégante, dont les tiges, blanchatres, noueufes , peu épaifles , hautes de fix à dix pouces ; elles font munies de ranieaux nom- guleux , revêtus d’un duvet blanchatre, garnis de feuilles très-étroites, fefiles, éparfes ou alrernes, deflus, blanches & cotoneufes à leur face infé- de quelques dents rares, diftantes , très-courtes , à peine aiguës à leur fommet , traverlées par une vervure faillante. Les fleurs font prefque paniculées on en cime, réunies de deux à trois ou quatre à l'extrémité des rameaux , fupportées par des pédoncules inégaux, à peine de la longueur des fleurs. Les calices font oblongs , cylindriques, un peu coniques, com- potes d’écailles imbriquées; les intérieures lan- céolées , alongées, aiguës, un peu rougeâtres ou purpurines, particuliérement vers leur partie fu- périeure ; les écailles inférieures & extérieures, ovales , courtes, blanchâtres, un peu pubefcentes. La corolle eft purpurine , un peu odorante, com- pofée de fleurons hermaphrodites, étroits , tubu- lés. Les femences font ovales, obtufes, glabres, de couleur brune, ftriées, un peu comprimées, couronnées par une aigrette pileufe, prefqu'aufli rieure , un peu roulées à leurs bords, & munies, Serratula conica. Lam. Flor. franc. vol. 1, p.40. breux , grêles, droits, fimples, médiocrement an-. { longues d'environ un pouce , prefque glabies en: baffes, dures, prefque ligneufes, font un peu, SAR longue que les fleurons , d’un blanc foveux Le ré- | trouve auf dans les départemens méridionau cepracle eft garni de paillettes fines, étroites, fcarieufes, aiguës, de la longueur des femences. Cette plante croît en Efpagne, en Italie, dans les départemens méridionaux de la France : Je l'ai recueillie fur les collines calcaires des environs d'Aix. b(V.v.) 26. SARRÈTE arborefcente. Serratula arboref- CEnS, Serratula foliis petiolatis , ellipticis, obtufis , inte- gerrimis, fubtüs fericeo-romentofis. Wild. Stahelina arborefcens. Wilid. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1783. n°. 2. Stahelina foliis ovalibus. Linn. Syft. veget. pag. G15. — Schreb. Dec. 1. tab. 1. Centaurca calicibus fquamofis; foliis ovatis, fubrùs tomentofis. Gerard, Flor. gail. Prov. pag. 187. Raponticoides frutefcens , ffyracis folio. Vaillant, At. 179. Jacea arborefcens, ffyracis folio. Tournef. Inft. R. Herb. 445. Cyanus arborefcens altera , flyracis folio. Profp. Alpin. Exot. pag. 33. tab. 32. Frutex rotundo , argenteo folio, cyani flore. C. Bauh. Pin. 452. Cette plante eft un petit arbriffeau rameux qui s'élève d'un à deux pieds, dont les tiges, dures, épaiffes , trés-courtes , fe divifent , un peu au def- fus de leur bafe, en rameaux droits, nombreux, grêles , élancés, cylindriques , garnis de feuilles alternes, pétiolées, ovales ou elliptiques, très- entières à leurs bords, obtufes à leur fommet, vertes, prefque glabres à leur face fupérieure, to- menteufes , blanches , foyeufes & un peu luifantes en deflous, nerveufes; les inférieures , ovales, beaucoup plus grandes ; les fupérieures , bien plus petites , prefque fefliles. Les fleurs font difpolfées, à l'extrémité des ra- Meaux , en un petit corymbe. Les pédoncules font courts, blanchätres, pubefcens , prefque fimples, alternes. Les calices font ovales, oblongs, com- pofés d’écailles imbriquées , cotoneufes dans leur jeuneffe , prefque glabres après la floraifon, co- riaces , jaunâtres , ovales , prefqu'obtufes ; les in- terieures , un peu plus alongées , prefque lancéo- lées. Les corolles font de couleur purpurine ou un peu rougeûtre, & ne renferment que des fleu- rons. Les femences font glabres, alongées , cou- ronnées par une aigrette feflile , dont 1£s poils font fimples & pubefcens. Le réceptacle eft garni de paillettes coriaces, linéaires , obtufes ou un peu aiguës , prefqu'auf longues que le calice. Cette plante croit dans l'ile de Crète : on la SAR © * la France, particuliérement fur le Mont-Vit aux environs d'Aix, où je l'ait recueilie. (PF: w.) 27. SARRÈTE frutefcente. Serratula fraticofu. Serratula foliis lanceolatis, obtufis, in petiolum attenuaris , incegerrimis , glabris. Wild. Stahelina fruticofa. Wild. Spec. Plant. vo!. 3. EG eo pag. 1704. n°. 3. Stahelina ( fruticofa ) , foliis lanceolatis, obruffs, Linn. Syft. veget. G1s. — Schreb. in Nov. Act. A. N. C. vol.4. pag. 142. Centaurea ( fruticofa }, calicibus inermibus, o5lo;- gis ; folits lanceolatis , obiufrufculis , glabris ; caule frurefcente. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1286. Cyanus repens , anguffifolius. C. Bauh. Pin. 274, Cyanus repens. Lobel, Icon. 548. Jaceafrutefcers ,plantaginis folio,florealbo. Tour. Inft. R. Herb. Coroll. 32. Rhaponticoides frutefcens , olea folio. Vaillant, AÛt. 179. C’eft un arbriffeau d’une médiocre grandeur, dont les tiges font bafles; les rameaux courts, ordinairement ferrés, ramaflés , garnis de feuilles alrernes , prefque fefliles, un peu épaifies, très- entières, un peu élargies , lanceolées, glabres à eurs deux faces, très-obtufes à leur fommet, ré- trécies, vers leur bafe , en forme de petiole; les feuilles fupérieures, beaucoup plus étroites & plus courtes. Les fleurs font prefque fafciculées à l'extrémic des rameaux ; quelques autres, axillaires, un pe: plus baffes, prefque fefliles ; les fupérisures , me- diocrement pédonculées. Les calices font glabres, cylindriques, oblongs, compofés d’écaill:s im- briquées, glabres , rouffâtres, ovales, obtuf:s; les fupérieures , un peu aiguës ; les inférieures , légérement romenteufes à leurs bords. La co- rolle eft blanchâtre ou un peu purpurin: ; -l'e contient des fleurons tous hermaphrodites. Les femences font couronnées par une aigrette dont les poils font fimples , un peu velus, réunis à leur bafe en un anneau court. Le réceptacle eft garni, à la circonférence, de paillettes linéaires, co- riaces , obtufes , au moins auf longues que le ca- lice, & qui peuvent étre également confidérées comme les écailles internes de ce même calice, Cette plante croit dans le Levant & à l'ile de Crète. h ( V./f. in herb. Lamarck. ) 28. SARRÈTE haftée. Serratula haflata. Serratula fruticofa, foliis haflauis , incanis , [effili- bus, Vahl, SAR Stchelina haflata. Vahl, Symbol. 1. pag. 70. — | Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1784. n°. 4. Chryfocoma ( fpathulata ), foliis oblongis, den- tatis , fubtomentofis , feffilibus ; floribus terminalibus. Forskh. Flor. ægypt.-arab. 147. C’eft un petit atbrifleau à tiges roides, baffes, très-rameufes, dont les ramzaux font cylindriques, blanchatres , cbrus, garnis de feuilles fethles, cb'ongues, blanchatres, particuliérement à leur fice inférieure , wrès-obtufes à leur fommet, ai- gués à leur bafe, munies, vers leur milieu & de cheque côté, d’un lobe horizontal, longues d’en- viton un demi-pouce, quelquefois armées d’une petite dent à laifielle des lobes. Les fleurs font fees, folitaires, fituées vers l'extrémité des rameaux. Leur calice eft cylin- driqu: ; il devient turbiné avrès la flotaifon, com- pofé d'éculles imbriquées, linéaires, en forme de carène. Les femences font velues, furmontées d'une aïigrerte finple, d'un btun-noiratre, fine- ment dent'culée, roide dans la portion qui dé- pañle le calice. Le réceptacle n’elt que médiocre- ment garni de paillettes. Cette plante croit dans l'Arabie heureufe. ( Deferise, ex Vaih.) 29. SARRÈTE à feuilles d’yeufe. Serratula ilici- fotia. Serratula arborefcens , foliis oppofitis, breviffimè retiolatis, cordatis , dentatis, fipra lucidis, fubiès tomentofis. Linn. f. Stehelina iicifolia. Linn. f. Suppl. pag. 358. — Smith, Icon. inedir. pag. 71. tab. 71. — Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1785. n°. 5. Les C'eft un arbre dont les rameaux font roides , tomenteux , médiocrement cylindriques , garnis de feuilles oppofées , prefque fefüles , ovales , en cœur , lächement dentées à leurs bords , obtufes à leur fommet, très-glabres en deffus & comme enduites d’un vernis luifant, chargées à leur face inférieure d’un duvet épais , blanc , tomenteux, longues d'environ un pouce. Ses fliurs font difpofées à l'extrémité des ra- meaux en une forte de panicule tomenteufe. Les calices font hémifphé:iques ; munis d’écailles im- briquées, lanugineufes. La coroile eff jaune, com- pofée de fleuronstoushermaphrotites;les femences tétrigones, furmontées d’une aiarette plus longue que be calice , pileufe , dont les foies font hifpides ; le réceptacle garni d2 paillettes nombreufes, cour- es ,roides, très - fouvent bifides ou divifées en trois à leur fémmet. Certe plante croît naturellement à la Nouvelle- (renace. D . SARF ÈTE fubuliée, Serratula fubulata, (N.) $ SAR Serratula fraticofa , foliis fubulatis , foinefcenti- bus ; bafi fpinulä utrinquè. Vahl. Stxhelina fpinofa. Vahl, Symb. 1. pag. 69. — Wilid. Spec. Plant. vol, 3. pag. 1785. n°. 6. Chryfocoma (mucronata}, foliis teretibus , mu- cronatis. Forskh. l'lor. ægypt.-arab. pag. 147. Conyza &gyptiaca , juniperi folis , tricufpide fepiès auriculato ; floribus aureis. Vaïllant , AÉt. 1719. pag. 397: Ses tiges font raides, frutefcentes , très-ra- menufes ; les rameaux alternes , cylindriques , gla- bres, flriés, garnis de feuilles alrernes , feffiles , roides , cylindriques , très-entières, fubulées , pi- quantes , très-ouvertes, diftantes , légérement {triées , munies d’une petite épine de chaque côté de leur bafe. Les fsurs font foliraires, fituées à l’extrémité dés rameaux , munies à leur bafe de deux feuilles frt pertes. Le calice eft cylindrique avant le dé- veloppement des fleurs ; i! devisntentuite rurbiné, glabre, inbriqué d’écailles linéaires, oblongues , mucronées. Les femences font pileufes, triangu- lüires, furmontées d’une aïgrette grifâtre , de la longueur du calice , finement dentée loriqu’on l'examine à la loupe ; le réceptacle eft garni de paillettes fétacées , très-courtes. Cette plante croit dans | Égypte. Dh (Defcripe, ex Valhl.) Ê | 31. SARRÈTE à feuilles de larice. Serratula cha- mépeuce, Serratula foliis linearibus, confertis, longiffimis, margine revolutis ; fubiès incanis j ramis tomentofis. Wild. Stchelina chamegeuce. Wild, Spec. Plant. vol. 3. pag. 1786. n°. >. Stehelina foliis lineariôus , corfertis , longiffimis, revoiutis. Linn. Sy. veget. pag. G15. Serratula chamepeuce. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. L147- Centaurea calicibus inermibus ; fquarmis lanceolatis ; fodiis lrnearibus , confertis, inregerrimis. Hott. CHiff. 421. — Roy. Lugd. Bat. 138. Jacea fruticans , pini folio. C. Baub. Pin. 271. — Piuk. Almag. pig. 190. tab. 94. fig. 3. Chamaperce. Profp. Alpin. Exot. pag. 77. tab. 76. Stabe capitata , chamapinus fruticofa , cretica. | PT Pon. Ital. 75. Stabe cretica fraticans , pine anguflis foliis. Morif. Oxon. Hilt. 3. pag. 133. 8.7. tab. 26. fig. 8. Jaceu cretica , frutefcens ; elychrifi folio ; flore magno , purpurafcente. Tourrcef. Irit. R. Herb. Corull. 32, C'eft un arbriffeau remarquable par la difpeftion ; & par la forme de fes feuilles très- étroites , fore nee, très-ferrées , & qui donne à cette plante l'aipect d’un petit pin. Ses racines font dures, épaiffes, un peurameufes, blanchatres : il s’en élève plufieurs tiges droites, grêles , tomenteufes , alongées, médiocrement ra- meufes , garnies de feuilles nombreufes , éparfes, très-rapprochées , fefiles , fort longues , un peu aiguës , très-entières & roulées à leurs bords, verdâtres en deflus , blanches & tomenteufes à leur face inférieure. Les fleurs font difpofées prefqu'en panicule , ou en une forte de petit corymbe lache à l'extrémité destiges. Les calices font ovales , un peu oblongs, compofés d’écaiiles imbriquées ovales, obtufes ou un peu aiguës, tres-ferrées. Les coroll es font formées de fleurons hermaphrodites , de couleur purpurine ou un peu rongeâtre , prefqu'une fois plus longs que les calices; les femences aigrettées ; le réceptacle garni de paillettes. Cette plante croit naturellëment dans l'ile de Crète. h (7.f.) 32: SARRÈTE imbriquée. Serratula imbricata. Serratula foliis ovatis, Thunb. Stahelina imbricata. Thunberg, Prodr. 143. — Wilid. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1786. n°. 8. Srahelina folis fubularis , ereëtis , tomentofis. Linn. Mantiff. 281. Stehelina (imbricata), calicibus turbinaris; foliis ovatis , acuminatis, imbricatis. Bergius , Plant. Cap p28: 253. Arbriffeau peu élevé, dont les tiges font droi- tes, rugueufes, prefque tomenteufes , munies de rameaux prefqu' ombelliformes, divifés en d’au- tres de même forme, fimples, dreits, filiformes, alongés , blanchatres & tomenteux ;. gar rnis de feuilles fefiles, éparfes, oval È , acuminées , d’un vert glauque, un peu rugueufes à leur face fupé- rieure , tomenteufes & Hope es en deflous, très-rapprochées, imbriquées, longues d’une ligne & plus. mucronetis , imbricatis. Les fleurs font ordinairement au nombre de deux à l’extrémité des rameaux , droites, l’une fefile , l’autre médiocrement pédonculée. Le ca- lice eft turbiné , compofé d’: écailles tomenteufes, linéaires, lancéolées , roides , aiguës, . glabres dans leur vieille{fe ; les fupérie eures un pe plus longues , domirées à leur fommer par du. ee écailles lancé olées , aiguës , d’un blanc-blzua- tre, un peu réfléchies. La corolle eft formée de | fleurons hermaphrodite s, un peu plus courts que | les écailles calicinales, divifés à leur fommet en cinq découpures droites, iguës. L'ovaire eft | S À ovale , à fix ang alcs ; nes d'u ne aigt ple , fefile, violette , un peu plume eue ; Un peu plus longue que la es ; le réceptacle eft dé- pourvu de paillettes , feulement hériffé de points élevés; caractère qui doit rigoureufement faire exclure cette efpèce de ce genre. Re tie fim. F Cette plante croit au Cap de Bonne-F fpérance D 33. SARRÈTE à corymbes. Serratula corym:bofi. , Jubrès Serratula foliis cuneiformibus , denratis tomentofrs ; floribus paniculatis. Thuuo. Stehelina corymbofa. Thunb. Prodr. pag. 14 Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1786. n°. 9. Stahelina foliis cuneatis , pramorfis ; fioribus co- rymbofis. Linn. f. Suppl. 559. Atbriffeau dont les rameaux font prolifères, droits, blanchâtres; les feuilles alternes, média- crement pétiolées , diflantes , cunéiformes ou l2n- céolées , comme rongées à leurs bords, obru ou émouffées s à lsur fommec , quelquefois munies de trois dents, bianchäires & iomenteufes à leur face inférieure. Les fleurs font difpofées, à l'extrémité des ra- meaux , en une forte ds panicule où en un co- rymbe compoié. Le calice eft muni d’écailles très. courtes, imbriquées, blanchätres ; les femer Ice furmontées d’une aigrette blanche , feflie, plus longue que le calice. Cette plante fe rencontre au Cap de Bonne- Efperance. D 34. SARRÈTE à feuilles de gnaphale. Serrarila graphaloïdes Serratula folits filiformibus, tomentofis ; fquamis calicinis lanceoletis , apice membranaceis refiexis. Linn. Stahelira gnaphaloices. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1176. — Miller, Diét. n°.1. — Be ergius, Plant. Capenf, pag. noce 2 29. Gnavhalium folits linearibus, floribus rerminalibus, calicibus cylinaricis , fquarais refexis. Royen, Lugd. Par. iris x. Jacea athiori ca, ffechaais citrine majoribus tomen- toffs foliis ; caÿ leulorum fpinis & fouamulis ex aureo olore nitentibus. Pluken. Almag. pag. 193. tab fe 3. — Raï, Suppl. 20 52 3e Cette efpèce a, dans fon port & fes feuilles, l’afpeét d’un graphalium , remarquable par le duvet épais , tomenteux ,blanchä :re qui recouvre toutes fes parties. C’eft un petit arbriffeau dont les tiges font très. courtes , ligneufes , divifées en rameaux droits, cylindriques , ftriés , nombreux , prefque fafcicu- 560 SAR lés, médiocrement ramifiés , couverts d’un duvet blanc, très-épais, garnis de feuilles alternes, fef- files, linéaires , prefque filiformes , élargies & un peu décurrentes à leur bafe, longues au moins de deux pouces & plus, affez nombreules , entières à leurs bords, obtufes à leur fo nmet, chargées à leurs deux faces d’un duvet blanc, romernteux, très-épais ; traverfées à leur face fupérieure d’un fillon longitudinal. Les fleurs font folitaires à l'extrémité des ra- meaux , afez nombreufes , fupportées par de longs pedoncules nus, cylindriques , fimples , romen- tzux. Le calice eit ovale ,oblong,commetronqué, compofé d'écailles imbriquées , linéaires , alon- g'es , rouflatres, tomenteufes , particuliérement fur leur dos, glabres & membraneufes à leurs bords, aiguës à leur fommert; leur partie fupé- rieure fortement réfléchie & prefqu’appliquée fur inférieure ; les écailles du bas gradu2llemenr plus courtes. La corolle renferme des flzurons tous égaux, hermaphrodites , à peine auffi longs que le calice. Leur tube eft grêle, cylindrique, divife à fon orifice en cinq d£coupures égales. Les fe- EE font courtes, préfque quadrangulaires , furmontées d'une aigrette fimple , fefile , plu- sente , tlinchâtre ; un peu plus longue que la corolle. L: récepracle eft garni de paillettes ova- les, obrufes , un peu déchiquetées à leur fommer, trois fois plus courtes que les fl:urons. Cette plante croit en Afrique & au Cap de Bonne-lfpérance. F5 (#7 f. 12 herb. Lam.) 35e SARRÈTE fafciculée. Serratula fafciculata. Serratula foliis fafriculatis, tereti-fubulatis , to- mencoffs. Thunb. rase Lachnofpermum ericifolium. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1787. Arbrifleau dont les rameaux font roides, diffus, tomenteux, garnis de feuilles extrêmement petites, Lot ngues à peine d'une demi-ligne , cylindriques, faiciculées , obtufes à leur fommet, enveloppées d'u un ie tom2n.eux. Stahelina fafciculata. Thunb. Prodr. pag Les flzurs font folitaires à l'extrémité des ra- Meaux , médiocrement pédonc ulées R quelquefois géminées, de la grandeur de celles du ferrarula fruricafr. Leur calice eft cylindrique, tomenteux, ‘comopoféd éca: 23 imbriq 1ézs ,OVAlSS »2cuminées; nn pointe 2 =, écartée. Le récespracle eft , garni de poils de la longuzur 425 fleurons a font tous hermaphrodites. Les femences font irès-velues, mais dépourvues d'aigrette , carac- ère Ne s'écairte des attributs particuliers à ce sz, & d'apres lequel Willdenow en à établi | jcuvean fous le nom dé lachnofpermum. £ 0° # SAR Cette plante croit naturellement au Cap de Bonne-Efpérance. B *X *X *X Cnicus. Linn. 36. SARRÈTE uniflore. Serratula uniflora. Serratula foliis pinnarifidis, calice [eariofo , vil- lofo. Linn. Cnicus uniflorus. Linn. Roi 57? .—Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1685. n° Centaurea calicibus ot foliis pinnati- fidis, dentatis. Gmel. Sibir. vol. 2. pag. 86.tab. 38. Cette efpèce a l’afpeét d'une centaurée. Ses tiges font droites, hautes de deux pieds, légéremenc anguleufes, de la groffeur du petit doigt, un peu lanugineufes , garnies de feuilles altèrnes, fefiles, un peu blanchitres , pinnatifides, dont les décou- pures font alternes ; les feuilles fupérieures beau- coup plus petites, très-entières ; les radicales très- grandes, pétiolées , laciniées ; les découpures lan- céolées , dentées en fcie. I! n’exifte qu'une feule fleur fituée à Pextrémiré des tiges, fans pédoncule particulier. Le calice eft grand , globuleux, compolé d'écailles imbriquées, fcarieufes, laches, ovales , velues , de couleur gri- fâtre. La corolle eft grande, de couleur violette, uniquement formée de fleurons tous hermaphro- dites , divifés à leur fommet en fix découpures linéaires , aiguës. Les étamines font blanches, plus longues que la coroile ; le ftyle filiforme, violer, plus long que les étamines ; les femences furmon- tées d’une aigrette fefhle , plumeufe ; le récep- tacle pileux. uoique cette plante s'éloigne des farrètes par fes calices lâches , très-3ros & globuleux , elle y convient mieux qu'à tout autre genre par fes ca- ractères génériques. On rencontre cette plante dans la Sibérie. 2 37. SARRÈTE penchée. Serratula cernua. Serratula foliis fubtàs tomentofis, amplexicaulibus, ovatis, denratis ; radicalibus cordaus ; petiolis alatis, dentaris ; caice fcariofo, fubfolitario , cernuo, termi- nali. Willd. Caicus cernuus. Will 1686. n°. 53. Cnicus (cer uus) , foliis cordatis ; petiolis crifpis, fpirofs, amplexi caulibus ; flor ibus cernuis, Hort. Upf. 5 AS mA Carduus foliis ex cordaro-lanceolatis , maruine fer- ratis & fpinofis ; fquarmis calicum membranaceis , la- | ceris , fpinofis ; cupitulis nurantibus. Gmel. Sibir. vol, 2, pag. 47. tab. 19. d. S;ec. Plant. vol. 3. pag. Cette SAR Cette plante a des tiges droites, prefque finn- ples, garnies de feuilles alcernes, feñiles , am- plexicaules, prefqu'en cœur, ovales , dentées, romenteufes à leur face inférieure; les radicales pétiolées , en forme de cœur , un peu lancéolées; les pétioles ailés ; un peu crépus, dentés; les den- relures inégales, un peu épineufes. Les fleurs font penchées , prefque folitaires à l'extrémité des tiges. Leur calice eft compofé d'écailles un peu fâches, membraneufes , inbri- quées , fcarieufes à leurs bords, un peu déchirées, prefqu'épineufes à leur fommet. La corolle eft formée de fsurons tous hermaphrodites ; les fe- mences furmontées d’une aigrette feffile. Cette plante fe rencontre dans la Sibérie. # 38. SARRÈTE à fleurs de carthame. Serratula arthamoides. Serratula foliis inermibus, fefilibus, oblongis, den- atis ; radicalibus indivifis pinnatifque ; calice [cu- riofo , villofo. Willden. Cnicus carthamoïdes. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1686. n°. 52. Ses tiges font droites, épaifles, cylindriques, triées, garnies de feuilles fefiles, oblongues, dentées ; les radicales très-entières, fimplèment dentées , ou bien quelquefois pinnatifides ou en forme de lyre, à découpures dentées ; les feuilles caulinaires ovales ou alongées ; les unes dentées, d'autres très-entières. Les fleurs font folitaires à l’extrémité destiges, grandes, de couleur purpurine ; leur calice com- pofé d’écailles inbriquées, fcarieufes, un peu ar- rondies ou ovales , velues ou pubefcentes. Cette plante croît dans la Sibérie. 2 (Defeript. ex Willden.) 39. SARRÈTE à feuilles d’artichaut. Serrarula cynarifolra. Serratula foliis pinnatifidis ; calicibus fariofis, fquarmis acuminatis. Cnicus centauroides. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1157. — Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1685. nr. (O- Carduus inermis, foliis pinnatifidis, ferratis, iner- mibus ; fquamis calicinis membranaceis, acuminato- fanceolaris. Hort. Cliff. 392. Centaurium majus , foliis cinara cornuti. Morif. Hift. 3. pag. 131. $. 7. tab. 25. fig. 2. Centaurium majus , foliis cinara. Tournef. Inft. 2. Herb. 449. ! Il convient de rappeler ici cette efpèce , que ipné avoit placée parmi fes cuicus, genre dont Botanique. Tome VI. am oo SAR 561 les limités étoient trop peu circonfcrites, & que M. Lamarck à fupprimé en faifant rentrer plufñieurs des efpèces qu'il contenoit, foit dans les carduus , foit parmi les arraëtylis. Ses tiges font hautes de deux à trois pieds, anguleufes , fimples eu médiocrement ramneufes, garnies de feuilles radical:s tres-amples , afiez femblables à celles des arrichauts, pinnatifides ; les pinnules lancéolées , confluent:s à leur bale, dentées à leurs bords , obtufes on un peu aiguës, point épineufes, vertes à leur fac: fupérieure, blanchatres en deffous; les feuilles caulinaïres fu- périeures prefque fefiles , prefqr'entières ou dé- chiquetées, lacin'ées à leur contour. Les fleurs font termina'es , folitaires à l’extré- mité des tiges & des rameaux, un peu globu- leufes ; les calices compofés d’écailles fcarteufes , imbriquées , lancéolées , un peu acuminées , un peu hifpides , jaunâtres. La corolle eft formée de fleurons égaux , hermaphrodites, de couleur pur- purine ; les femences couronnées d’une aigrette fefile. Cette plante croît dans les Pyrénées : rencontre auf dans la Sibérie. on la A Pers 40. SARRÈTE à tête épineule. Serratulu echino- cephalus. Serratula foliis feffilibus , rigidis , profundè pinra- > TE 2 tifidis, fubtès tomentofis ; laciniis linearibus, apice fpinofis ; calicibus globofis , glabris ; fquamis lanceo- latis, fpinofis, patulis. Willd. Cnicus echinocephalus. Willd, Spec. Plant. vol. 5. pag. 1685. n°. 49. Ses tiges font droites, fimples, hautes de quatre ou fix pouces , tomenteufes , garnies de feuilles alternes , très-rapprochées, fefliles, roides , pro- fondément pinnatifites ; les pinnules linéaires, très-entières , diftantes, un peu épineufes à leur fommet, vertes & glabres à leur face fupérieure, tomenteufes eu deffous. Les fleurs font folitaires à l'extrémité des tiges; quelques-unes fupportées par des rameaux très- courts, fitués dans l’aiffelle des feuilles fupérieu- res. Leur calice eft globuleux, parfaitement gla- bre , compofé d'écailles imbriquées, de couleur purpurine, lancéolées , terminées à leur fommet par une pointe roide , épineule , un peu rejetée en dehors. La corolle renferme des fleurons tous hermaphrodites. Les femences font furmontées par une aigrette feñile. Cette plante croit fur les rochers dans la Tau- rique. % 41. SARRÈTE pinnatifide. Serratula pinnatifida. Serratula foliis petiolatis , oblongis, pinnatifidis, B b6a SAR dentatis, lanatis ; calice cylindrico, terminali ; [qua- mis adpreffis , oblongis , cartilagineo , mucronatis ; mucronibus patidis. Wild. Cuicus pinnatifidus. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag 1684. n°. 47. Carduus (pinnatifidus), foliis pinnatifidis , 10- mertcfis, nervis lanatis , caule unifloro. Cavan. Ic. rar. vol, 1. pag. 58. tab. 83. Jacea hifpanica , tatifolia, nervis foliorum danu- ginofis. Tournef. Inft. R. Herb. 44f.— Boccon. Muf. pars 2. pag. 64. tab. ÿ4. Ses tiges font fimples, droites , hautes de quatre À cinq pouces, munies d'un duvet tomenteux , garnies de feuilles pétiolées , alternes , ovales, œblongues, pinnatifides ou prefqu’en lyre , den- tées à leurs bords, point épineufes, revêtues, rent en deffus qu'en deffous , d’un duvet lanugi- peux , plus épais & tomenteux, tant fur la princi- pale nervure que fur les veines. Les flurs font folitaires à l’extrémité des tiges. Leur calice eft un peu oblong, cylindrique, muni d'écailles imbriquées, ovales, oblongues, cartila- gineufes & mucronées à leur fommet ; leur pointe élargie. La corolle eft compofée de fleurons égaux, tous hermaphrodites , & les femences furmontées d’une aigrette fefile, Cette plante croît naturellement dans l'Ef- pagne. O 42. SARRÈTE Jaunâtre. Serratula flavefcens. Serratula foliis lanceolatis, dentatis , inermibus , glabris , cbfolctè decurrentibus ; calice cylindrico ter- minali ; fyuamis adpreffis, oblongis, obtufis , mucro- natis ; mucronibus patentibus. Wild, Cnicus flavefcens. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1683. n°. 46. Carduus (flavefcens }, foliis lunceolatis, integris, anermibus ; dentatis, glabris ; floribus aphyllis , imer- mni-fpinofis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1156. — Cavan. Ic. rar. vol. 1. pag. 35. tab. 46. Cette plante, quoique déjà mentionnée parmi les chardons , eft évidemment étrangère à ce genre, & doit en être exclue, ayant un calice cy- lindrique , muni d’écailles oblongues, obrufes, point épineufes , mais feulement mucronées à leur fommer. ( Voyez le CHARDON JAUNATRE, vol. 1. pa8. 706. ) Cette plante croit en Efpagre. O 43. SARRÈTE dentée. Serratula dentata. Serratula foliis amplexicaulibus , lanceolatis , du- plicaio-denratis , fubtùs lanuginofis ; caule unifloro ; calicinis fquarnis ovato-lanceolatis, mucronatis , ad- prafis. Willd. SEA KR Cnicus dentatus. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 681: n°141. Ses tiges font droites , hautes d’un demi-pied & plus, très fimples, cannelées, lanugineufes, par- ticuliérement à leur partie fupérieure. Les feuilles caulinaires font peu nombreufes, ordina rement zu nombre de quatre ; les inférieures , médiocre- ment pétio'ées ; les feuilles fupérieures feffiles, amplexicaul:s, longues d’un pouce & demi à deux pouces, étroites , lancéolées, rétrécies à leur bafe, garnies à leur contour d’une dentelure double, vertes à leur face fupérieure , lanugineufes en deflous. Les fleurs font folitaires , fituées à l'extrémité des tiges, à peu près auffi grandes que celles du curduus defloratus. Les calices font compofés d'é- caïilles imbriquées , très-ferrées , ovales, lancéo- lées, mucrenées à leur fommert. Le lieu natal de cette plants n’eft pas connu. # € Deferipi. ex Willden. ) 44. SARRÈTE potagère. Serratula oleracea. Serratula foliis amplexicaulibus, cordatis, pinnati- fidis , ciliuto-ferratis ; foribus terminalibus , fubra- cemofis , braéteatis ; braëteis fubcoloratis , ovatis ; calicinis fauamis lanceolatis , fpinofis. Wild. Cnicus oleraceus, Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1678. n0. 36. Cnicus ( oleraceus }, foliis pinnatifidis, carina- ! | tis , nudis ; braéteis concavis , integris , fubcoloratis. | Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1156. — Hort. Clffort. 394. — Flor. fuec. 711. 723. — Reyg. Ged. 1. pag. 198. — Scop. Carn.edit. 2. n°. 998. Sub circio. — Neck. Gallob. pag. 340. —-Pollich,. 7531. — Martufch. Sil. n°. Pal. n°. 7 592. — Dærr. Naf. 83. — Kniph. Centur. 12. n°. 29. — Vaill Paris, 39.— Œder. Flor. dan. tab. 860. — Hoffm. : Germ. 285. — Roth, vol. I. pag. 344. — vol. IL. : pag. 280. Cirfium foliis ciliatis, amplexicaulibus, inermibus, ffores comprehentibus. Halier, Helv. n°. 173. Carduus pratenfis , latifoliis.C. Bauh. Pin. 376. Caicus pratenfis , acanthifolio; flore flavefcente. Tourn. Init. R. Herb. 450. Carduus pratenfis tragi. Lobel, Icon. pars 2. tab. 11, — J. Bauh. Hift. 3. pag. 42. Icon. — Morif. Oxon. Hift. 3. 5. 7. tab. 29. fig. 20. 8. Cirfiam latiffimum. C. Bauh. Pin. 177. Certe efpèce eft remarquable par fes grandes feuilles pinnatihdes, molles, munies à leurs bords, d’épines fouples , & par les calices garnis en def- fous de quelques feuilles en forme de braétées; ce qui la rapproche des carthames, SAR Ses tiges font droites, hautes de trois à quatre pieds & davantage, rameules, cylindriques, ftriées, glabres , un peu pubefcentes, & même légérement cotoneufes à leur fommet, tendres , un peu fifu- leufes, garnies de feuilles amplexicaules, en cœur à leur bafe, approchant de celles des acanthes ; les inférieures , très-amples & longues ; les fupé- rieures, plus étroites, pinnatifides; Î:s décou- pures, ovales, oblongues, obrufes , glabres, d’un vert-pâle à leurs deux faces, armées à leur con- tour de cils épineux , peu piquans, inégaux , Jau- paires. Les fleurs font fituées à l'extrémité des tiges & des rameaux , au nombre de deux ou trois, fup- portées par des pédoncules courts, fimples , co- toneux , un peu inclinés. Les calices font épais, ovales , un peu cylindriques, glabres, garnis en detlous de deux ou trois folioles entières, un peu finuées & ciliées à leurs bords, obtules, fefiles. Les écailles calicinales font étroites, imbriquées, lancéolées , aiguës , terminées par une petite épine molle. La corolle eft jaune, & contient des fleu- rons tous hermaphrodites. Les femences font cou- xonnées par une aigrette blanchatre, fefile & plumeufe. Le réceptacle eft un peu velu, garni, articuliérement vers fa circonférence , de pail- les longues, linéaires, entières, luifantes, co- riaces. Cette plante croît dans les lieux humides & les près , au milieu des forêts. x ( W.v.) Les feuilles de cette plante, dans leur jeuneffe, font fouvent fubfituées à celles du choux, comme herbe potagère , furtout dans plufeurs contrées d2 la Rufie. Les chevaux , les chèvres & les co- chons les mangent ; les chèvres & les moutons les rejettent. 45. SARRÈTE pauciflore. Serratula pauciflora. Serratula foliis amplexicaulibus , ovatis , fublyra- tis, ciltato-ferratis, [abris ; radicalibus lyratis ; flortbus glomeratis ; calicinis fquamis Llanceolatis , dnterioribus patulis. Willd. Cnicus pauciflorus. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag- 1677. n°. 34. — Waldit. & Kitaib. Planc. rar. Hungar. Cette plante a des tiges droites, prefque fim- ples, nuss à leur partie fupérieure , garnies infé- rieurement de feuilles alternes ; les radicales très- amples , longues d’un pied, ovales, alongées, élargies , un peu finuées en forme de lyre. Les feuilles caulinaires font oblongues, ovales, rétré- cies à leur partie inférieure, élargies & amplexi- caules à leur bafe, ciliées en dents de fcie à leurs bords, rudes au toucher, vertes à leur face fupé- rieure, plus pâles en deflous. Les fleurs font agzlomérées , au nombre de trois S AR 565 ou quatre , À l’extrémité des ciges. Leur calice et compofé d'écailles imbriquées, lancéolées ; les in- térieures élargies, peu ferrées ; les fleurs flof culeufes, hermaphrodites ; les femences cou:on- nées d’une aigrette fefile. Cette plante croit fur les montagnes, dans la Hongrie. 1 ( Defcript. ex Willden.) 46, SARRÈTE de Carniole. Serratula carniolica, Serratula foliis cordatis | amplexicaulibus , ovato- oSlongis, dentatis, ciliatis ; radicalibus oblongis, obtufris, fruatis , ciliatis ; floribus terminalibus , fub- congéflis 3 calicibus involucratis ; fquumis lincari- lanceolatis ; patulis. Willd. Cnicus carniolicus. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1677. n°. 33. Hoppe. Cirfium carniolicum. Scopol. Carn. n°. 100$: tab. 54. Cette efpèce a quelques rapports avec les car- thimes, par les braëtées qui environnent les ca- lices; mais elle en diffère par les écailles calici- nales. Les tiges font droites, friées, hériffées de poils, garnies de feuilles alternes, files, amplexicaules, ovales, oblongues, divifées, à leur contour, en groffes dentelures inégales , ciliées à leurs bords. Les feuilles radicales font périolées , plus amples, ovales, alongées, finuées où médiocrement échan- crées , garnies de poils rudes à leurs deux faces. Les fleurs font prefqu’agslomérées à l’extré- mité des tiges , de couleur jaune , de la groffeur de celles du /errutula oleracea. Le calices font garnis , à leur bafe , d’une forte d’involucre compofé de trois folioles lancéolées, munies de AL très- longs , fort nombreux ; les écailles calicinales li- néaires , lancéolées , étalées. Cette plante croît fur les montagnes alpines de la Carniole, x ( Deféripe. ex Willden. ) 47. SARRÈTE autaret. Serratula autaretica. Serratula foliis cordatis , amplexicaulibus , pinna- Lifidis | apice lanceolatis , ciliato-fpinofis , fubiès fub- lanuginofis ; floribus glomeratis ; calicinis fquamis ovato-lanceolatis , mucronatis. Willd, Cricus autareticus. Willden. Spec. Plant. vol. 3, pag. 1676. n°. 32. Carduus autareticus. Villars, Dauph. vol. 3. pag. 12. tab. 19. Ses tiges font droites, couvertes d'un duvet lanugineux, garnies dans toute leur longueur de feuilles alternes, fefiles, amplexicaules , dilatées à leur bafe , en forme de cœur, pinnatifides dans leur milieu , lancéolées, alongées vers leur fom- met, armées à leurs bords de cils épineux; les Bbbb 2 564 SAR découpures terminées par une pointe épineufe , glabres, verdâtres à leur face fupérieure, légé- rement lanugineufes en deffous. Les fleurs font azglomérées à l'extrémité des tiges; leur calice compofé d’'écailles imbriquées, ovales , lancéolées, mucronées , & lâches à leur fommet. La corolle eft blanche, & renferme des fleurons tous hermaphrodites ; les femences, fur- montées d’aigrettes fefliles. Cette plante croît dans les départemens méri- dionaux de la France, particuliérement dans le ci-devant Dauphiné. # 48. SARRÈTE des montagnes. Serratula montana. Serratula foliis amplexicaulibus, pinnatifidis, [ca- bris , fpinofo-ciliatis , laciniis alternis , oblongo-ci- liatis, trinerviis ; caule ramofo ; flortbus glomeratis ; calicinis fquamis ovatis , apice parulis. Wild. Cnicus montanus. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1676. n°. 31.— Waldft, & Kivaib. Plant. rar. Hungar. Cette plante a des tiges droites, rameufes, gar- nies de feuilles alternes, fefiles , amplexicaules , rudes au toucher, pinnatifides, épineufes & ci- Jiées à leurs bords. Les decoupures font alternes, oblongues , lancéolées, marquées de trois nervu- res. Les fleurs font agglomérées à l'extrémité des rameaux; les calices compofés d’écailles ovales, imbriquées, liches à leur fommer. La corolle eft purpurine ; elle renferme des fleurons tous her- oo , & des femences à aigrettes fef- iles. Cette plante croit fur les montagnes arides de la Croatie. # 49. SARRÈTE de Salsbourg. Serratula falisbur- geafrs. Se-ratula foliis dentatis , ciliatis, nudis ; caulinis amplexicaulibus , pinnatifidis ; radrcalibus indivifis, oblongis caule bifloro ; calicinis fquamis ovato-lanceo- Llatis , adprej}is. Wild. Cnicus falisburgenfis. Wild. Spec. Plant, vol. 3. pag. 1675. n°. 29. Carduus rivularis. Hoppe. Cette plante peut avoir des rapports avec le carduus rivularis de Jacquin ; elle en diffère par fes feuilles radicales, entières, & par plufieurs autres caractères. Ses tiges font droites, fimples , hériffées de poils roides, garnies de feuilles alternes ; les cau- linaires amplexicaules, pinnatifides; les radicales oblonguess , entières, glabres à leurs deux faces , fouvent munies en deflous de quelques poils rares & très-courts, dentées & ciliées à leurs bords; SAR les tiges terminées par deux Aeurs dont les calices font compofés d’écailles imbriquées, très-ferrées, ovales , lancéolées , un peu aiguës. Cette plante croît dans les prés humides, aux environs de Salsbourg. 7 50. SARRÈTE moyenne. Serratula media. Serratula foliis feffilibus, pinnatifidis; laciniis [ub- trifidis , ciliato-frinofis ; caule ramoÿd ; calicibus nu- dis ; fquamis ovato-lanceolatis , mucronatis , adpref- fs. Wild. Cnicus medius. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1675. n°. 27, Cirfium medium. Allion. Flor. pedem. n°. 542, tab. 49. (Exclufo fynonymo Gouani.) Cette efpèce, d’après l’obfervation de Willde- now, ne doit pas être confondue avec le carduus medius de Gouan, Hluftr. pag. 62. tab.24, doncles feuilles font décurrentes, tandis que dans celles- ci elles font feulement fefiles. Ses tiges font droites, rameufes, garnies de feuilles aiternes , fefiles, pinnatifides ; les pinnules prefqu’à trois divifions , munies à leurs bords de cils épineux. Les fleurs font terminales ; les calices nus, compofés d'écailles ferrées, imbriquées , ovales , lancéolées, mucronées à leur fommet. Cette plante croit natureilement en Italie. P $1. SARRÈTE fans épines. Serratula inermis. Serratula foliis feffilibus , lanceolatis , incifo-den- tatis, fubtùs tomentofis, radicalibus pinnattfdis ; calicinis fquamis ovato=lanceolatis | margine mem- branaceis atpreffis. Willd. Cnicus inermis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 167212; 22; Ses tiges font hautes, droites , cannelées , verdä- tres, feuillées, légérement velues. Les feuilles ra- dical£s font grandes , longues d’un pied ou d’un pied & demi, profondément pinnatifides, den- tées à leurs bords, glabres à leur face fupérieure, blanches & romenteufes en deffous , prefque fem- blables à celles des artichauts; les feuilles cauli- naires inférieures fefiles, longues de quatre à fix pouces, rétrécies vers leur bafe, acuminées à leur fommet, pinnatifides dans leur partie mitoyenne ou fortement incifées, dentées à leur contour, vertes à leur face fupérieure , d’un blanc de neige & tomenteufes en deffous ; les feuilles fupérieu- res & terminales lancéolées , très-entières , rétré- cies à leurs deux extrémités, dentées, blanches & velues en deffous, Les fleurs font folitaires & terminales , trois fois plus groffes que celies du chirdon lancéolé. Leur calice eft compofs d’écailles imbriquées, SAR ovales , lancéolées , dépourvues d'épines, ainfi que toutes les autres parties de la plante ; les exté- rieures beaucoup plus courtes, membraneufes & velues à leurs bords , glabres dans leur centre. Les fleurs font formées de fleurons rous hermaphrodi- ses ; les femences furmontées d’aigrettes fefliles. Le lieu natal de cette plante n’eit pas connu. ? (Defcript. ex Willd.) 52. SARRÈTE lanugineufe. Serratula lanata. Serratula foliis feffilibus , lanceolaiis , finuatis, glabris, Jabius tomentofis , margine fpinofis ; calici- bus oblongis ; fquamis ovatis, mucronatis , recurva- tis. Willd. Cnicus lanatus. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1671: n922: Carduus lanatus, Roxb. in litt. Cette plante a des tiges droites , glabres , ftriées , rameufes, garnies de feuilles alternes , fefiles , oblongues , lancéolées , finuees à leur contour , longues d'environ deux pouces , munies à leurs bords de cils épineux, de couleur jaunà- tre; glabres à leur face fupérieure , lanugineufes & tomenteufes en deffous. Les fleurs font folitaires , fituées à l'extrémité des tiges & d2s ramzaux, fupportées par des pé- doncules fimples, pubefcens, uniflores, point feuillés. Leur calice eft oblong , pubefcent, compolfé d’écailles imbriquées, ovales, mucro- nées & recourbées à leur fommet. La corolle ren- ferme des fleurons tous fertiles : les femences fout aigrettées , les aigrettes felliles. .Cette plante a le port du férratula arvenfis de Linné. Elle croit dans les Indes orientales, 2: ( Defcript. ex Wild.) 53. SARRÈTE de deux couleurs. Serrar:la dif- éolor. ; Serratula folirs Seffilibus 3 pinnatifidis , hircis » Jub- tès comentofrs ; Laciniis oilobis, divaricatis , fpinoffis ; calicibus globofis , arachnoideo-nubeftentibus ; fjua- mis ovatis, adpreffis , apice fpinofis ; fpinis paten- tious. Willd. Cnicus difcolor. Mühlenberg. — Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1670. n°. 18. Ses tiges font ftriées , droites, hifpides, gar- nies de feuiiles fefliles , alternes, pinnatifides , vertes à leur face fupérieure , & recouvertes de quelques poils rares, épars, très-courts; blan- ches & tomenteufes à leur face inférieure ; les découpures divifées en deux lobes écartés, épi- neux à leur fommet. Les fleurs font terminales, de la grandeur de celles du carduus lanceolatus ; leut calice globu- eux, puosfcent , enveloppé de filamens fembla- SAR 565 » bles à une toile d’araignée , compofé d’écailles imbriquées , ovales, trés-ferrées, armées à leur fommet d’une épine fubulée , rejetée un peu en dehors ; les fleurs commpotées de fleurons herma- phrodites , & les femences couronnées d’une ai- grette fefile. Cette plante fe rencontre dans l'Amérique fep- tentrionale. @ ( Defcript. ex Willd. ) 54. SARRÈTE du Levant. Serratula orientalis. Serratula foliis feffilibus , pinnatifidis, fuprà pla- briufeulis , fubtès tomentofis ; laciniis lanceolatis, fpi- nofrs ; calicibus ovatis , laciniis adprefis, exteriori- bus fubulatis , fpinofis ; interioribus lanceolatis. Wille. Cnicus ôrientalis. Willd. Spec. Plant. vol, 3. pag. 1070.02. 17e Ses tiges font tomenteufes, garnies de feuilles étroites, pinnatifides, glabres à leur face fuv<- rieure, tomenteufes feulement fur leur coté prin- cipal, d’un blanc de neige & romenteufes en de!- fous ; leurs découpures font courtes, lancéoléss , armées à leur fommet & un peu au deffus de leur bafe , d’une pointe épineufe. Les fleurs font terminales , une fois plus petit:s que celles du carduus lanceolatus ; leur calice eit ovale , pubefcent, compolé d’écailles imbriquées, fortement ferrées ; les extérieures fubulé:s , ter- minées par une pointe épineufe ; les écailles inte- rieures lancéolées , épineufes à leur fommer. Cette plante croît naturellement dans le Levant. (Deféripr. ex Willa.) 55. SARRÈTE à tête blanche. Serrarula leucoce- phala. Serratula foliis caulinis fefilibus, pinnatifidis , hifpidis , fubtàs tomertofis ; luciniis lanceolatis , apice fpinofis ; calicibus cylindraceis, alternis, villofis, involucratis ; fauamis oblongis, adpreffis , fpinofss ; Jpinis recurvatis. Willd. Cnicus leucocephalus. Willd. Spec. Plant. vol. 3, pag. 1668. n°. Cirfium creticum , altiffimum , cardui larceolat; fo- Lio ; flore albo. Tournef. Int. R. Herb. coroll. 32. = 3° Ses tiges font très-élevées, garnies dans I:vr longueur de feuilles alternes, fefiles; les radicales font pétiolées, hifpides , romenteufes à leur face inférieure , glabres en defus, pinnaufides ; les dé- coupures lancéolées, divifées en deux lobes écar- tés, épineux à leur fomrert, ciliés à leurs bords; les feuilles caulinaires fefiles, pinnatifides; les découpures lancéolées , entières , roulées à leurs bords, arinées à leur fommet d’une forte épine jaunâtre , & dans la finuofité des découpures. Les fleurs font alternes, axillaires , médiocres Ref A € © Ê R ment pédonculées. Les calices, un peu plus grands que ceux du carduus cafubone, font velus, cylin- driques, garnis d'écailles oblongues, ferrées, très- nombreufes , armées à leur fommer d'une épine courte, recourbée en dehors : à la bafe du calice eft un involucre compofé de trois à cinq feuill:s. La corolle eft blanche, formée de fleurons her- maphrodites. Cetre plante croît naturellement dans l’île de Crète. ( Deftripr. ex Willd.) 56. SARRÈTE piquante. Serratula pungens. Serratula foliis decurrentibus , fubtès lanuginofis , rinaatifidis , frinofis; flortbus racemofo glomeratis ; fauamis calicinis ovatis , fpinofis ; fpinis patentibus. Wiliden. Cnicus pungens. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 1663. n°: 2: Cirfium orienta'e, acanthifolio ; flore obfoletë pur- purec. Tournef. Inft. R. Herb. coroll. 32. Cette efpèce fe rapporte , par fes fleurs & fon port, au carduus paluftris, & par la forme de fes feuilles, au carduus lanceolatus : peut-être feroit- elle mieux placée parmi les chardons. Ses tiges font droites , rameufes , élevées, fil- lonées , un peu lanugineufes dans les endroits où les feuilles font décurrentes , armées d’épines for- tes, fubulées, jaunâtres, longues d’un demi-pouce. Les feuilles font décurrentes à leur bafe, pinnati- fides, vertes , prefque glabres en deflus, blan- châtres & légérement tomenteufes à leur face in- férieure ; les pinnules divifées en deux ou trois découpures très-entières à leur fommet, termi- né. s à leur fommet par une épine Jaunatre. Les fleurs font difpofées à l’extrémité des tiges en petites grappes ou paquets aaglomérés, de la grofleur de celles du carduus paluftris ; leur calice eft muni d’écailles ovales, très-ferrées , armées à Jzur fommet d’une forte épine roide , jaunâtre, écartée. La corolle eft blanche , toute compofée de fleurons fertiles. Cette plante croît dans l'Arménie. ( Defcripr. ex Willd.) SARPIÈTE. Sarureia. Gerre de plantes dicoty- J£dones, à Aeurs labiées , de la tamille des la- biées, qui a des rapports avec les hyfflopes, & qui comprend des herbes ou fous-arbriffeaux , tant exotiques qu'indigènes de l'Europe, dont les fleurs font verticillées, axillaires ou réunies en têtes ter- minales, ayant des feuilles oppofées, ponétuées dans quelques efpèces. Le caratère effentiel de ce genre eft d'avoir : Un calice firié, à cinq dents ; une corolle labiée à DA R | quatre loves ; le lobe jupéricur prefque plane ; quatre étamines à peine au fi longues que la corolle. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice d'une feule pièce , tubulé, droit, fé, perfiftant, divifé à fon orifice en cinq dents droites , prefqu'égales. 2°. Une corolle monopétale, irrégulière , labiée, dont Le tube eft cylindrique , plus court que le ca- lice; l’orifice fimple, divifé en deux lèvres; la lèvre fupérieure droite, piefque plane, obtufe, médiocrement échincrée , de la longueur de la lèvre inférieure : celle-ci divifée en trois lobes ob- tus , prefqu'égaux ; le lobe du milieu un peu plus grand. 3°. Quatre étamines, dont les filamens font f£= tacés, ecartés, de là1 longueur de la lèvre fupé- rieure , les deux inffrieurs un peu plus courts, ter- minés par des anthères conniventes. L'ovaire eft partagé en quatre lobes, furmontés d'un fiyle féracé de la longueur de la corolle, ter- miné par deux fligmates fétacés. Les femences font nues, arrondies , au nombre de quatre, renfermées dans le fond du calice per- fiftant & connivent. Offervations. Ce genre eft déterminé particu- liérement d’après la forme du calice & de la co- rolle.1l diffère peu de l'hyffope. Les calices ne font pas divifés en deux lèvres, mais terminés à leur orifice en cinq petites dents aiguës, prefqu’égales ; ils font d’ailleurs roides , tubulés ou campanules, afez fortement flriés, quelquefois dépourvus de ftries. La corolle , ordinairement affez petite , fe partage à l'extrémité du tube en deux lèvres cour- tes; la fupérieure entière, prefque plane, quel- quefois légérement échancrée ; l'inférieure à trois lobes entiers, pr=fqu'égaux. Dans les hyllopes les scaices font peu ftriés , le lobe intermédiaire de ia lèvre inférieure de la corolle eft crénelé ; les éra- mines faillantes hors de la corolle. Il y a aufi des différences dans le port. En général , les hyffopes font plus élevées, & quelques efpèces ont des feuilles grandes & larges. Les culina ont également de très-grands rapports avec les farriètes, mais ils en diffèrent en ce qu'ils n'ont que deux étamines fertiles. D'ailleurs, l’ori- fice de leur calice eft f:rmé par une touffe de poils. Tournefort avoit borné le genre SARRIÈTE à une feule efpèce, la farrière des jardins , appuyantle caractère générique fur la difpofition des flzurs dans les aiffzlles des feuilles, mais point verticillées ; fes autres genr:s, 1hymus, tymbra , calamintha, avoient egalement pour caractère diftinétif, la dif- pofition particulière des flzurs, en tête terminale SAR dans le skyÿm, verticillées dans les thymbra, axil- Jaires & portées fur des pédoncules rameux dans les calamrns. Plufieurs efpèces de ces trois genres doivent rentrer dans les farriètes, d’après le ca- raétère eflentiel que j'ai expofé plus haut. Moœæncha divifé ce genre en deux, d’après la con- fidération du calice, qui n’eft pas le même dans toutes les efpèces. Il a confervé le nom de futu- reia à celles dont les calices font campanulés, point flriés , tenninés par cinq dents, & qui ne font point fermés par des poils à l’époque de la maturité. Il a donné le nom de fabartia à celles qui ont le calice cylindrique , marqué de flries, & fermé par des poils à fon orifice , à l’époque dela maturité. ÉSDÉECES. 1. SARRIÈTE julienne. Satureia juliana. Linn. Satureia verticillis fafligiatis, foliis lineari-lan- ceolatis. Linn. Spec. Flant. vol. 2. pag. 793. — Miller, Diét. n°. G. — Lam. Illuitr. Gener. tab. 504. fig. 2. Satureia floribus verticillatis, foliis lanceolatis , glabris. Royen, Lugd. Bar. 324. Satureia fpicata. C. Bauh. Pin. 218. Thymbra fandli Julian, five fatureia vera. Tourn. Jaft. R. Herb. 198.— Lobel. Icon. 425. Mediocris. — Idem, Adverf. pag. 182. Icon. Satureia perennis , verticillis fpicatim & denfiis difpoffris. Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 412. $. 11. tab. 17. fig. 4. Thymbra vera. Tabern. Icon. _Satureia foliis tenuibus, five tenuifolia , fancti Ju- liani quorumdam. J. Bauh. Hift. 3. pag. 273. Icon. Thymbra vera Pene. Dalech. Hift. 1. pag. 897. Icon. Sabattia corymbofa. Mœnch. Method. 300. Cette planre varie beaucoup , par la culture, tant dans fa grandeur que dans la forme de fes feuilles ; elle &f particuliérement caraétérifée par fes fleurs en verticilles axiilaires , très-ferrés ; par fes calices hifpides ; par fes feuilles lancéolées, plus où moins étroites. Dans fon fol natal cette plante s'élève peu; elle a des tiges gréles, prefque ligneufes, médiocre- ment tétragones , glabres, munies de rameaux droits, nombreux , à peine pubefcens, cendrés, garnis de feuilles fefiles , oppofées, très-étroites, linéaires ou lancéolées, aiguës , un peu rétrécies à leur bafe; ces feuilles, par la culture, font fou- vent plus larges , ovales, lancéolées où linéaires, longues de deux à trois lignes , un peu rudes, par- ticuliérement à leur face inférieure; plus ou moins nerveufes, un peu roulées à leurs bords. SAR 567 Les fleurs font difpofées, dans l’aiffelle des feuilles, en paquets verticillés , en forme de petits corymbes oppolés , très-denfes, pédonculés, tan- tôt plus courts, quelquefois plus longs que les feuilles : fouvent les verticilles des rameaux tardifs font peu garnis. Le calice eft tubulé, cylindrique, ftrié, hériffé de poils très-courts, divifé à fon orifice en cinq dents droites, prefqu'égales , très- aiguës , fermées par des poils à l’époque de la maturité des femences. La corolle eff fort petite, légérement purpurine ou un peu rougeâtre ; fon tube plus court que le calice. Cette plante croît dans l'Etrurie, fur le mont Saint-Julien & fur les bords de la mer de Tof- cane. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. b (PV. v.) 2. SARRIÈTE nerveufe. Satureia nervofa. Desf, Satureia caule fruticofo , filiformi ; foliis ovatis, Jubtüs nervofis ; pedunculis mulrifloris, folio brevio- ribus ; calicibus ciliaris. Desfont. Flor. arlant. voi. 2. pag. 9. tab. 121. fig. 2. Satureïa (nervofa) , verticillis congeflis; calicibus villofis ; folirs ovatis, acutis, fubrùs venofis, glabris. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 42. n°. 2. Cette efpèce fe rapproche beaucoup du fatureia juliana, dont elle diffère par fes feuilles ovales, nerveufes en deflous, & par fes calices très-velus. Il s'élève, d'une fouche commune , un grand nombre de tiges gréles, ligneufes, droites , hautes d'environ un pied , revêtues d’un duvet très-court, divifées en rameaux droits , effilés, garnis de feuil- les oppofées , prefque feffiles, roides , ovales, très- entières, glabres à leurs deux faces, nerveufes an deffous , très-aiguës à leur fommer, longues d’en- viron quatre lignes, fur deux ou trois de large. Les fleurs font petites, difpofées en verticilles, les uns axillaires , oppolés ; d’autres terminaux, épais , confluens ; fupportées par des pédoncules communs , oppolfés, plus courts que les feuiiles. Leur calice eft grêle, cylindrique, velu, divifé à fon orifice en cinq dents féracées , garnies de cils uès-fins , nombreux, alongés; l'orifice fermé par des poils. La corolle eft petite , de couleur rofe, pubefcente, un peu plus longue que le calice, divifée à fon orifice en deux levres; la fupérieur: un peu plus courte, plane, obtufe; la lèvre inf=- rieure partagée en trois lobes entiers ; celui du milieu plus large , en ovale renverfé. Cette plante a été recueillie, par M. Desfon- taines, dans les fentes des rochers fur le mont Atlas. Bb (W./.) 3. SARR'ÈTE de la Grèce. Satureia greca, Lint. 3 £ Satureia pedunculis axillaribus ; tri- fexflorifve ; braëleis calice brevioribus ; foliis ovatis, hifpidis, 568 SAR fabts venofis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 43. Ÿ 1: 4: Satureia pedunculis fubtrifloris | lateralibus ; invo- lacellis calice brevioribus. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 794. — Miller , Diét. n°. 7. Satureïa annua, orientalis, tenuior , ad fingulos nodos florifera. Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 411. STI tab Te 2. Clinopodium orientale, origani folio, flore minimo. Tournef. Coroll. pag. 12. Clinopodium minus, exoricum , thymifolio majore, inodorure. Pluken. Almag. 110. tab. 84. fig. 8. Clinopodium creticum. Prof. Alpin. Plant. exot. pag. 260. tab. 264. Cette efpèce a beaucoup de rapports avec le Jarureia montana ; elle en diffère par fes feuilles prélque point mucronées , plus particuliérement par les petits corymbes, la plupart deux à deux & non folitaires dans l’aiffelle des feuilles ; par quelques braètées en forme de collerette , beau- coup plus courtes que les fleurs, tandis qu’elles font de la longueur des corymbes dans le farureia montana ; enfin par fes calices fermés par des poils à la maturité des femences. Ses tiges font droites, glabres, prefque cylin- driques , divifées en quelques rameaux efhlés , légerement pubefcens, garnis-de feuilles oppo- fées , médiocrement pétiolées ; les inférieures ovales , affez femblables à celles du thym, un peu purpurines à leur face inférieure ; les fupérieures prefque linéaires , entières , longues d’environ trois lignes , étroites, aiguës ou à peine mucro- nées à leur fommet, un peu roulées à leurs bords, munies à leur face fupérieure de quelques poils extrémement courts, qui paroiff-nt autant de points luifans ; nerveufes en deffous. Les fleurs font difpofées , par verticilles oppo- fés , dans l’aifielle des feuilles, en forme de petits corymbes, ordinairement deux à deux dans cha- que aiffelle , fupportant chacun de trois à fix fleurs, munies de petites bractées fubulées , pubefcentes, environ une fois plus courtes que le calice , for- mant une forte d'involucre. Les calices font petits, droits, roides , tubulés, cylindriques, ftriés, hif- pides, terminés par cinq dents fétacées, prefque égales, droites, légérement ciliées. La coroile eft un peu plus longue que le calice, de couleur pur- purine en dehors, d’un blanc teint de pourpre en dedans, marquée vers fa bafe de trois taches pur- purines plus foncées; celle du milieu beaucoup plus grande. Cette plante croît dans les îles de l’Archipel & aux environs de Nice. On la cultive au Jardin des Plintes de Pauis. Elle eft à peine odorante. # be LS r Run) S À R 4 SARRIÈTE fiiforme. Satureia filiformis, Destont. Satureia villofa , ramulis ereëtis , fliformibus ; foliis inferioribus ovatis, fuperioribus lanceolatis. Desfont. Flor. atlant. vol. 2. pag. 8. cab. 121. fovere Satureia (filiformis), pedunculis axillaribus, uni- triflorifve , nudis ; foliis ova:o-lanceolatis , villofis. Wild. Spec. Plant. vol. 3. pag. 43. n°. 5. Il y a beaucoup de rapports entre cette efpèce & le fatureia graca ; elle en eit diftinguée par les poils dont toutes fes parties font recouvertes ; par fes feu'lles ovales, lancéolées; par fes pedon- cules moins garnis de fleurs & par l'abfence des braétées, Il s'élève des mêmes racin:s plufieurs tiges droites, prefque ligneufes , velues, filltormes , prefque fimples, hautes à peine d’un pied , gar- nies de feuilles fort petites, oppofées , prefque fefiles ou à peine pétiolées , un peu roulées à leurs bords, très-entières , aiguës , velues à leurs deux faces, ciliées à leur contour ; les inférieures ovales; les fupérieures lancéolées. Les fleurs font difpofées, dans l'aiffelle des feuilles , en petits corymbes oppolés, pédonculés, à peine auf longs que les feuilles ; les pédoncules fupportant d'une à vrois fleurs. Les calices font gréles , cylindriques, velus , firiés, terminés à leur orifice en cinq dents droites, roides, prefque égales , fétacées. La corolle eft fort petite, velue, couleur de rofe ; le tube plus court que le calice, partagé en deux lèvres à fon orifice ; la lèvre fu- périeure plane, plus courte, entière ; l'inférieure divilée en trois lobes ; celui du milieu plus grand, en ovale renverfé. Cette plante a été recueillie, par M. Desfon- taines, fur le mont Atlas, dans les fentes des rochers. h (F.f.) s. SARRIÈTE de montagne. Satureia montana. Linn. Satureia pedunculis lateralibus , folitariis; floribus fafciculauis, fafligiatis ; foliis mucronatis, lineari- lanceolaris. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 794. — Miller, Diét. 1°. 3. — Sabbat. Hort. 3. tab. 64. — Willden. Arbr. 338. — Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. 418. n°. 453. — Gerard , Flor. gall. Prov. pag- 275. n°. 3. — Gouan, Monfp. pag. 173. Satureia pedunculis axillaribus , cymofis fubfecun- dis ; calicinis fégmentis acurinatis , mucronatts ; oliis lineari-lanceolutis , integerrimis , mucronatis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 44. n°. 6. Satureia racemis lateralibus, folitariis; foliis li- neari - lanceolatis , panétatis , duris, Scop. Carn. n°, 738. tab, 30, Mula, Satureia SAR Satureia pedunculis folitariis , lateralibus , bis ter- que dichotomis; foliis lineari-lanceolatis | integerrt- mis, mucronatis , fubciliatis, fubtùs carinatis , punc- tato-foveolatis. Wulf. in Jacq.Colleét. 2. pag. 13 Satureia pedunculis lateralibus , folitartis, trifloris; fodiis carinatis, punétaris , ciliatis , mucroratis. Zinn. Gœtt. 313.— Willich, Obferv. 109. Satureia pedunculis dichotomis , verticillis conca- cenatis, Virid. Cbff. 57. — Hort. Upfal. 161. — Royen, Lugd. Bat. 324. Satureia pedunculis dichoromis. Sauvag. Monfp. 142. Saturéia montana, flofeulis candidis. Bot. Monfp. 230. 3 Calamintha fruteftens, fatureia folio , facie & odore. Tournef. Inft. R. Herb. 194. Satureia montana. C. Bauh. Pin. 218. Satureia perennis. Rivin. Monopet. 41. Hyffopum goritienfe , floribus verticillitim ambien- tibus. J. Bauh. Hift. 3. pag. 276. Icon. Melia foliis linearibus, integerrimis. Hort.Clif. 308. Saxifraga fecunda. Camer. Epitom. 717. B. Satureia five thymbra altera. Lobel. Icon. 426. — Idem, Obferv. 232. Icon. Thymbra. Dodon. Pempt. 288. Icon. Thymbra effigies Dodonai. Dalech. Hi. 1. pag. 898. icon. Satureia trifida. Mænch. Method. 3$6. On diftingue cette efpèce du farreia graca à fes feuilles ponétuées, glabres à leurs deux faces, fpinuliformes à leur fommet. Ses tiges font dures, prefque ligneufes, cylin- driques, glabres , hautes d'environ un pied, divi- fées en rameaux effilés, glabres, blanchätres ou cendrés, obfcurément tétragon:s, quelquefois un peu hifpides , particuliérement les plus jeunes ; garnis de feuilles oppofées , fefiles, étroites, prefque linéaires , très-aiguës, dures , entières, glabres & ponétuées à leurs deux faces, de la longueur ou plus longues que les entre-nœuds. Quelques-unes font légérement ciliées dans leur jeuseñe. Les fleurs font axillaires ; elles forment de petits corymbes oppofés , pédonculés, peu garnis de fleurs. Les calices font courts, flriés, durs, roi- des , un peu ouverts, lgérement hifpides, à cinq dents écartées , très-roides, fubulées, prefque égales. La corolle eft blanchätre, quelquefois un peu purpurine , aflez grande , un peu pubefcente, divifée en deux lèvres affez profondes ; la fupé- ! rieure entière ; l’inférieure à trois lobes. Botanique, Tome VI, SAR y. Cette plante croît fur les rochers flériles & { dans les lieux montagneux des départemens mé- { ridionaux de la France, dans l'Italie, la Carniole, la Tofcane , Ke. On la cultive au Jardin desPlances de Paris. } (F.v.) 599 æ. 6. SARRIÈTE de Crète. Satureia thymbra. Linn. Satureia verticillis fubrotundis, hifpidis ; foliis obovato- oblongis , acuminatis , aveniis, punétis, hifpiais. Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 42. n°. 3. Satureia verticillis fubrotundis , hifpidis ; foliis oblongis , acutis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 704. — Royen, Lugd. Bar. 324. — Blackw. tab. 316. — Sabbat. Hort. 3. tab. 71. Satureia cretica. C. Bauh. Pin. 218. Thymus frutefcens, verticillis ferè nudis , globofis; foliis ovato-lanceolatis. Hort. Cliff. 306. Thymbra legitima. Cluf. Hift. 1. pag. 358. — Tournef. Inft. R. Herb. 197. Thyrmum creticum , pona verticillatum. Barrel. Ic. rar. n°. 279. tab. 898. Satareia cretica , legitima Diofc. pores. Morif. Ox. Hift. 3. pag. 412. $. 11. tab. 17. fig, 6. Une corolle plus grande, des feuilles hifpides & ponctuées, diftinguent cette efpèce de la pré- cédente. C’eft un petit arbriffzau dont les racines & les tiges font ligneufes , grêles, obfcurément tétra- gones, prefque cylindriques, glabres inférieure- ment, divifées en rameaux nombreux, pubefcens, cendrés, garnis de feuilles oppofées , prefque fef- files, ovales ou ovales-oblongues, fermes, en- tières, ponétuées , rudes , hérifées, particuliére- ment à leur face inférieure, de poils courts, roi- des, cendrés , terminés la plupart par une poiate roide , fubulée, fpinuliforme. Les fleurs font difpofées par verticilles globu- leux , d'autant plus épais & denfes qu'ils font plus inférieurs , axillaires, oppofés, à peu près auñi longs que les feuiiles. Les pédoncul:s font courts, oppofés, un peu rameux. Les calices font petits, droits , roides, pileux , divifés à leur orifice en cinq dents très-aiguës, prefqu’égales. La corolle eft purpurine où blanchätre ; fon tube une fois plus long que le calice, divifé à fon orifice en deux lèvres ; l’inférieure partagée en trois lobes. Cette plante croit en Crète, en Syrie, dans les environs de Tripoli, aux environs de Nice, dans les lieux pierrsux. On La cultive au Jardin des Plantes de Paris. R (77. v.) 7. SARRIÈTE des rochers. Sarureia rupeftris, 570 SAR Satureïa pedunculis axillaribus, cymofis, fecundis ; calicinis fegmentis obtufis, muricis ; folirs fubrorurdo- ovatis, bafi attenuatis , dentatis , obtufiufculis. Willd. Spec. Plant. vol. 3. pag. 44. n°. 7. Satureia pedunculis folitariis, lateralibus bifdi- chotomis , fecundis ; folirs ovato-lanceolatis , ferrula- tis, fubrès foveolato-punélatis. Wuffen. in Jacq. Colieét. pag. 130. — Jacq. Icon. rar. vol. 3. tab. 494. Satureia pedunculis ramofis, lateralibus, folitariis ; foliis ovatoslanceolatis, ferrulatis. Hoît. Synopf. 322 Satureia racemis lateralibus, folitariis ; foliis ova- tis , dentatis. Scopol. Carn. edit. 1. p.460. n°. 1. Satureia ( thymifolia ) ; racemis lateralibus, fo- ditariis ; foliis cvaiis, rariter dentatis. Stopol. Carn. edit:.2. n°: 737.1ab29, Cette nan: ‘iirguée du fatureia montana ar fes fe 2:25, légérement denticulées à ‘2 par les découpures obtufes de 2es font dures, prefque lisneufes, droites, à rougeîtres, quadrangulaires, à angles es, g'abres , divifées en rameaux grêles , ef- s, garnis de feuilles opoofées, prefque fefliles, ovales , courtes, un peu arrondies, glabr:s à leurs deux faces, ponétuées à leur face inférieure , mé- diocrement denticulées à leur contour; les dents très-écartées, obtufes à leur fommet, un peu rétré- cies en pétiole à leur bafe. Les fisurs fent fituées dans l’aiffelle des feuilles, difpofées en petits corymbes oppofés, ordinaire- ment plus courts que les feuilles , dont ie pedon- cule elt très-court , rameux , prefqu'en grappe, de fx à dix fleurs; chaque pédicule muni d’une pe- tite braélée. Le calice eft droit, tubalé, un peu rétréci vers fa bafe, glabre, ftrié, divifé à fon orifice en cinq dents droites, un peu obtufes, prefqu'égales. La corolle eft un peu plus longue que le calice; le tube, un peu courbé , aminci à fa bafe ; l’orifice , marqué de taches rougeatres, divifé en deux lèvres ; la fupérieure , ovale , légé- rement bifide à fon fommet, réfléchie à fes côtes; Ja lèvre inférieure, à trois lobes; les latéraux, ovales & entiers ; celui du milieu, médiocrement ærénelé. Cette efpèce croit fur les rochers, dans la Car- niole ; fon odeur approche beaucoup de celle du fatureia hortenfis. 8. SARRIÈTE des jardins. Satureia hortenfis. Linn. Satureia pedunculis axillaribus, fubcymofts ; foliis danceolatis , integerrimis ; caule brachiato. Wiliden. Spec. Plant, vol. 3. pag. 45. n°. 8. SAR Satureia pedunculis bifloris. Linn. Spec. Plant, vol. 2. pag. 79$.— Virid. Cliffort. 87. — Hort. Upfal. 161. — Mater. medic. 145. — Roy. Lugd. Bat. 324. — Sauvag. Monfp. 142.— Miller, Dit. n°.1.— Ludw. Eë. tab. 199.— Kniph. Centur, 3. n°, 80. — Sabbat. Hort. n°. 70. — Regnault, Botan. Icon. — Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. 418. n°.453. — Gouan, Monfp. 273. — Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 275. n°. 2. — Lam. Illuftr. Gen. tab. 504. fig. 1. Salvia hortenfis. C. Bauh. Pin. 218. — Elachw, tab. 419. — Botan. Monfp. 230.— Lobel, Icon, 426. — Idem, Obferv. 232. Icon. Satureia fativa. Tournef. Inft. R. Herb. 197. — . Garidel , Aix. 426. — J. Bauh. Hift. 3. pag. 272. Icon. Satureia. Dodon. Pempt. 289. Icon. Satureia vulgaris, hortenfis. Dalech. Hift. 1. pag. 898. Icon. Satureia annua, cunila diéla, vulgaris. Morif. Oxon. Hift. 3.$. 11. tab. 17. fig. 1. Satureia altera. Camer. Epitom. 487. Icon. Thymus ereëtus , annuus , foliis lanceolato-linea- ribus. Horr. Cliff. 306. Cette plante, fi bien connue par fes ufages, eff caractérifee par fes feuilles glabres, linéaires-lan- céolées , & par fes fleurs difpofées, la plupart , deux enfemble fur le même pédoncuie. Ses racines font grêles , médiocrement rameu- fes, à peine chargées de chevelus:il s’en élève des tiges droites, hautes de huit à dix pouces, un peu rougeatres, pubefcentes, dures, un pew rudes au toucher, munies d’un grand nombre de rameaux oppofés , difpofés en une touffe un peu arrondie, garnis de feuilles oppofées , légérement pétiolées , diftantes , ouvertes , plus courtes que les entre-nœuds , linéaires, lancéoiées , longues d'environ un pouce, prefqu'obtufes à leur fom- met, entières a leurs bords, un peu blanchâtres ou cendrées ; les plus jeunes, légérement pubef- centes , à peine ponctuées. Les fleurs font axillaires, fupportées deux en- femble , quelquefois plus , fur des pédoncules op- pofcs , longs d'environ deux lignes. Leur calice eft court, rude , trié, fort petit, un peu renflé divilé , prefque Jufqu’à fa moitié , en cinq décou- pures droites , très-étroites, prefque fubulées. La corolle eft d'un pourpre tendre , rougeätre ou blanche ; le tube, de la longueur du calice, divifé à ei orifice en deux lèvres; l'inférieur , à trois lobes. Cette plante croit naturellement dans les lieux arides des départemens méridionaux de la France, en Italie, &c. O ( F. v.) SAR Cette plante a une odeur forte, pénétrante, affez agréable ; elle eit aromatique, flomachique, diurérique, tonique. Son infufion dans le vin elt re- commandée dans les maux de poitrine, l’afihme,&c. Mais elle n’eft guère employée que comme affai- fonnement, furtout dans les féves de marais, dent elle relève le goût. Les Allemands ja mélent à leur ghoukraut. 9. SARRIÈTE capitée. Satureia capitata. Linn. Satureia floribus fpicatis; foliis carinatis, punéaris, ciliatis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 795. — Mater. medic. 145. = Gronov. Orient. 71. — Miller, Dict. n°. 8. — Lam. Flor. frarç. vol. 2. pag. 417. n°. 453. — Destont. Flor. atlant. vol. 2. pag. 9. — Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 275. Go I- Thymus capitatus, qui Diofcoridis. C. Bauh. Pin. 219.— Tournef. Inft. R. Herb. 196. — Garidel, Aix. 463. Thymum legitimum. Cluf. Hift. 1. pag. 357. Icon. Thymum creticum, five antiquorum. J. Bauh. Hift. 3. pag. 262. Abfque Zcone. — Gerard, Hift. 574. Icon. Thymum creticum. Dalech. Hift. 1. pag. 910. Icon. Thymum cephaloton. Dodon. Pempt. 276. Ic. Thymum creticum , incanum , capitatum. Barrel. Icon. rar. tab. 897. Bona. Thymum. Camer. Epitom. 485. Icon. — Matth. Comm. $31. Icon. — Lobel. Icon. 424. — Idem, Obferv. 231. Ic. Hyffopus capiiatus minor, thymi odore. Morif. Hit. 3. pag. 362. S. 11. tab. 18. fig. 14. On reconnoit aifément cette efpèce à la dif- pofition de fes fleurs réunies en une tête termi- nale. C'eft un petit arbriffeau peu élevé, très-rameux, dont les tiges font droites, glabres , ridées dans leur vieilleffe , hautes d'environ un pied ; les ra- meaux, nombreux, diffus , tétragones , a angles moufles , pubefcens dans lzur jeuneñle, garnis de feuilles courtes, oppofées , fefiles, roides , très- rapprochées, prelque de la longueur des entre- nœuds, linéaires, relevées en carène fur leur dos, criblées d'un grand nombre de ports à peine fen- fibles, quelquefois légérement ciliées vers leur bafe , contenant dans leur aiffelle d’autres feuilles plus petites, fafciculées. Les fleurs font réunies, à l’extrémité des tiges } & des rameaux, en un épi capité , ovale, ob'ong, obtus , très-épais, garni de braétées imbriquées, ovales, oblongues, munies de pores très-fins, SAR bya ciliées à Teurs bords, plus longues que les calices. La corolle eft de couleur purpurine; les étamines, plus longues que la corolle. Cette plante a été recueillie par M. Desfontai- nes , fur les collines arides & incultes de la Bar- barie. On la trouve également dans les départe- mens méridionaux de la France , dans la Grèce , la Paleftine, l'ile de Crète, &c.: fes feuilles, broyées, ont une odeur des plus agréables. PB ( F./f.) Elle pañle pour ftomachique, incifive, cordiale, céphalique, carminative , réfolutive, &c. 10. SARRIÈTE efflée, Satureia viminea. Linn. Satureia pedunculis axillaribus , trifloris ; foliis lanceolato-ovatis, integerrimis. Linn. Syit. veget. pag. 528. n°. $8.— Amœæn. Academ. vol, $. pag. 399.=—— Swartz, Obferv. 226. Satureia floribus axillaribus , ternis , fubfeffilibus ; braëleis linearibus ; foliis oblongis , integerrimis , bafé attenuatis , glabris, fubrès hifpidis. Willd. Sec. Plant. vol. 3. pag. 46. n°. 11. Mentha viminea , foliis minoribus, obovatis ; pe- dunculis trifloris , alaribus. Brown, Jan, 258, Cette plante a le port d’un cunila, dont elle ne diffère que par quatre étamines au lieu de deux: c’eft un aibriffeau dont on rencontre deux va- riétés très-remarquables par la différence de leur grandeur , d’après M. Swartz. L'une elt fousun ar- briffeau bas, à tiges roid2s, dont les feuilles font oblongues, plus petites ; l'autre eft un arbulle de douze à quinze pieds de haut, ayant des tiges di- vifées en rameaux laches, efilés ; les feuilles, plus grandes, plus arrondies, très- entières, ré- trécies en pétiole vers leur bafe, glabres en def- fus , hifpides en deflous. Les fleurs font axillaires, oppofées , ordinaire- ment au nombre de trois dans chaque aiffelle, prefque feffiles, munies, à leur bafe , de bractées linéaires, en forme de collerette ou d’involucre, Cette plante fe rencontre fur les montagnes, dans les contrées feptentiionales de 11 Jamai- que. D 11. SARRIÈTE d'Amérique. Satureia americana. Satureia fotiis linearibus, obtufis, fubarcuaris ; foribus folitariis, feffilibus ; caule fruticofo , fibacu- leato. {X.) Satureia condaa. Juif. Herb. Condea frutefcens , fatureie foliis ; flore allo. Def= portes, M. Defcript. Piant. Amer. Cette plante a des tiges glabres, ligneufës, cy- lindriques, divifées en ramaux gréles, on peu anguleux, nombreux , rougeaires, hériffés fur leurs angles de très-petites pointes épineufes, gar- Geccz SAR n'es de feuilles oppofées , prefque fefiles, linéai- res, lancéolées, étroites, longues d'environ un pouce , entières, la plupart obtufes à leur fom- met, rétrécies en un pétiole court à leur bafe, vertes & glabres à leurs deux faces , un peu cour- béss en arc, munies fur leur dos, le long de la principale nervure, de rrès-petites pointes épineu- fes : des aiffelles de ces mêmes feuilles fortent, ou de petits rameaux courts, ou d'autres feuilles plus courtes, prefque fafciculées. Les fleurs font trés-petites, blanchatres , folitaires, fefliles , axil- laires , oppolées. F 979 Cette plante a éré recueillie én Amérique par Defportes. D (F. f. in herb. Jaff. & Lam.) 12. SARRIÈTE épineufe. Sarureia Jpinofa.-Linn. Satureïa ramis fpinofis, foliis h!fpidis. Linn. Syft. veget. pag. $28.— Amon. Acad, vol. 4. pag. 317. — Willd. Spec. Plant, vol. 3. pag. 45. n°. 10. Satureia cretica , fruteféens, fpinofa. Tournef. Coroll. pag. 13. Satureia cretica , fpinofa. Pon. Bald, Ital. 21. C'eft un arbriffeau très-rameux, dont les tiges font hautes d'environ un pied , divifées en rameaux diffus , terminés par une pointe épineufe , garnis de feuilles oppofées, oblongues, hifpides, ciliées à leurs bords, veinées & ponctuées à leur face inférieure , rétrécies à leurs deux extrémités, mu- cronées à leur fommer. Les fleurs font folitaires, oppofées dans l'aif- felle des feuilles, fupporté:s par des pédoncules fimples, uniflores , munis de deux bractées oppo- fées ; les calices font firiés & ponétués. Cette plante croît dans l'ile de Crète. B (Def cript. ex Linn.) SARRIOLE à fleurs bleues. Zfanchus caruleus. Mich. Tfanthus fabvifcido-puberulus, foliis ovali-lanceo- latis, utrinquè acutis , trinerviis ÿ pedunculis uni [eu biforis. Mich. Flor. boreal. Amer. vol. 2, pag. 3. tab. 30. Cette plante conftitue feule un gente établi par Michaux ; à fleurs labiées, prefque régulières, de Ja famille des labiées, qui a des rapports avec les UE & dont le caractère eflentiel conffte ans : : AE ) Un calice campanule , à cinq découpures ; une co- role labiée, à céng lobes prefqu'égaux ; quatre étami- nes courtes , didynames. C'eéft une plante annuelle , dont les tiges font droites , preique cylindriques, pubefcentes, un peu vifqueufes, divifées en rameaux ouverts, on- polés, grêles, offrant le port du farureia hortenfis; SAS garnis de feuilles oppofées, à peine pétiolées, affez larges, ovales, lancéolées , prefque glabres à leurs deux faces , entières , légérement ciliées à leur contour , acuminées à leur fommet, rétrécies en pétiole à leur bafe, munies de trois nervures longitudinales. ; Les fleurs font oppofées, fituées dans l’aiffeile des feuilles, fupportées par un pédoncule foii- taire, pubefcent , un peu glutineux , ainfi que les calices ; plus court que les feuilles, terminé par ne ou deux fleurs prefque fefliles, d'un bleu clair. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice perfiftant, campanulé, un peu ouvert, divifé jufque vers fa moitié en cinq dé- coupures prefqu’égales , lancéolées ; les deux in- férieures plus rapprochées que les trois fupérieu- P PP res, furtout après la floraifon. 2°, Une corolle monopétale, labiée , prefque régulière, à peine plus longue que le calice, dont le tube eft droit, étroit, cylindrique, divifé à fon orifice en cinq lobes prefqu’égaux , planes, prefqu’en roue, ovales, un peu arrondis; celui du milieu des trois inférieurs un peu plus long que les autres, marqué de deux taches à fa bafe. 3°. Quatre écamines, dont les filamens font droits, un peu plus courts que la corolle, pref- qu'égaux, terminés par des anthères ovales , échan- crées à leur bafe. 4°. Un ovaire fupérieur , divifé en quatre lobes, furmonté d’un ftyle de la longueur des étamines, : recourbé à fa partie fupérieure, terminé par deux fligmates écartés, réfléchis , linéaires , lingulés, inégaux ; l'inférieur un peu plus long. Le fruit confifte en quatre femences nues, fituées au fond du calice , dont elles rempliflent le tube agrandi; globuleufes , un peu ovales, ridées , ré- ticulées , réunies feulement par leur bafe. Cette plante croît dans les terrains crayeux, dans la Caroline & la Virginie ; elle a été décou- verte par Michaux, O SASSIE. Safia. Genre de plantes dicotylédo- nes , à flsurs complètes, polypétalées, dont la famille & les rapports naturels ne font pas encore bizn connus, qui comprend des herbes exotiques à l'Europe, dont les feuilles font toutes radicales, les hampes à une ou plufieurs fleurs. Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice à quatre folioles ouvertes ; quatre péta- M > Er des ÿ huit étamines courtes ; un ffyle ; une capfule a deux loges , à deux femences, SAS CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice compofé de quatre folioles oblon- gues , ouvertes. 2°. Une corolle formée par quatre pétales lan- céolés. 3°. Huit étamines , dont les filamens font féta- cés, plus courts que la corolle, terminés par des anthères arrondies. 4°. Un ovaire en ovale renverfé , furmonté d’un ftyle filiforme , plus court que le calice, terminé par un ftigmate ovale. Le fruit confifte en une capfule ovale , à deux loges , contenant deux femences. Obfervations. Ce genre a été établi par Molina dans fon Effai fur l'hifroire naturelle du Chili, & admis par Jufieu. On diftingue deux efpèces de faffia , fur lefquelles nous avons peu de détails. Je vais les préfenter d'après Molina. ÉSPDUE C'ELS, 1. SASSIE des teinturiers. Saffa sinétoria. Molin. Saffia foliis ovatis, fcapo mulrifioro. Molin. Hif. du Chili, édit. franç. pag. 117. — Juff. Gen. Plant. 431. — Gmel, Syft. Nat. vol. 1. pag. 615. C'’eft une petite plante, dont les feuilles font toutes radicales & ovales : de leur centre s'élève une hampe nue, qui fupporte trois ou quatre fleurs couleur de pourpre. Cette plante croit au Chili, dans les campa- gnes; elle fe montre après les premières pluies de l'automne. Les habitans du pays emploient les fleurs de cette plante pour colorer en pourpre une forte de liqueur fpiritueufe, à laquelle elles donnent en même tems une odeur agréable. Une feule fleur, quoique très-petite , & rarement plus groffe que les fleurs du thym, peut colorer plus de fix livres de liqueur. Les ébéniftes s'en fervent aufli pour donner aux boiferies une couleur agréable. I] pa- roit, d’après ces faits, que le fuc de cette plante pourroit être avantageufement employé pour la teinture des laines, d'autant mieux qu'il s’artach= fortement aux draps , & qu'on ne peut l'enlever que très-dificilement. ( Molina.) 2. SASSIE aux perdrix. Saffia perdicaria. Molin. Saffia foliis cordatis, fcapo unifloro. Molin. Hif. | du Chili, édit. franç. pag. 117. Rimu. Chili. Cette efpèce diffère de la précédente par fes feuilles en cœur, toutes radicales, & par fes ham- pes, terminées par une feule fleur d'un jaune doré. pra Cette plante croit au Chili; elle fait, au com- mencement de l'automne, l’ornement des prairies, où elle fe trouve en grande quantité. Les habitans du pays lui ont donné le nom de rimu ou fleur de perdrix , parce que ces oifeaux l’aiment beaucoup. Les noms des mois d'avril & de mai font pris de cette plante : avril porte le nom de unen-rimu, premier rimu , & mai celui de inan-rimu, ou fe- cond rimu. ( Molina. ) SATAJO. Tiri-icti-canni. Satayo. Rheed, Hort. malab. vol, 7. pag. $7. tab. 30. Plante parafite du Malabar, dont les flzurs pa- roiffent dioiques, munies d’une corolle à cinq pétales & de cinq étamines, qu'il eft dificile de rapprocher d'aucun des genres connus, à moins que ce ne foit des loranthus ou des guis (vifcurm ). Elle croît fur l'écorce des vieux'arbres. Ses ra- meaux font noueux , revétus d’une écorce épaifle & de couleur cendrée ; ils font armés, autour de chaque nœud , de deux épines très-aiguës , oppo- fées, garnies de feuilles médiocrement pétiolées , épaiñes , fermes, charnues, très-rapprochées, furtout vers l’extrémiré des rameaux ; grandes, ovales, oblongues, glabres, entières à leurs bords, obtufes ou un peu aiguës à leur fommet, pref- qu'oppolées , marquées de nervures latérales fim- pies , alternes. Les fleurs mâles font petites, nombreufes, fef- files, difpofées en chatons oblongs, cylindriques, obtus, folitaires , ou bien réunis deux par deux ou trois par trois aux nœuds des rameaux. La co- rolle eft d’un jaune-orangé , compofée de cinq pétales ovales, aigus; les éramines font également au nombre de cinq ; les filamens extrêmement courts, terminés par des anthères blanchatres. Les fleurs femelles & les fruits ne font pas connus. Cette plante croit dans les Indes , au Malabar. SATIRE. Phallus. Genre de plantes crypto- games , de la famille des champignons, qui à de très-grands rapports avec les morilles que Linné y avoit réunies, mais que des auteurs plus mo- dernes en ont féparées , les morilles (bolerus) étant dépourvues de coiffe, & n'ayant point leur fom- met perforé comme la plupart des fatires. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un chapeau ovale, conique, fupporté par ur Pé= doncule recouvert d'une coiffe qui fe déchire, & enve- loppe enfuite, en forme de coller, la bafe au pédon- cule ; le chapeau perforé ou fermé à fon fommet » MAr- qué de crevales crrégulières , réticulées , d'où découle une liqueur vifqueufe, dans laquelle. l’on fourçonne que Les fermences font contenues. SAT ESPÈCES. D74 # Chapeau ombiliqué. Ombilic perforé. 1. SATIRE fétide. Phallus impudicus. Linn. Phallus pileo conico, margine crenulato , vertice perforato , fipite bafi volvaro. Schoœff. Jung. vol. 2. tab. 196, 197, 198: Phallus volvatus , flipitatus ; pileo cellulofo. Linn. Spec. Plant. vol. 2 pag. 1648. — Reyg. Ged. 1. pag. 260. n°. 1. — Œder. Flor. dan. tab. 175. — Bulliard, Champ. pag. 276. tab. 182. — Lam. Jluftr. Gener. tab. 885. — Sterb. tab. 30. A. B. C. D. — Bart. cab. 11. Phallus fetidus. Lam. Flor. franç. vol. 5. pag. 121. n°. 1284. Phallus volva exceptus ; pilei apice pervio. Hort. Cliffort. 478.— Royen, Lugd. Bat. $17.—Guert. Stamp. vol. I. pag. 17- Phallus volva exceptus capituli , apice patulo. Gled. Fung. ÿ5. n°, 2. — Hall. Helv. n°. 2248. Phallus volvatus , pileo cellulofo , utrinquè pervio. Scop. Carn. pag. 48. n°. 1.— Edit. 2. n°. 160$. Phallus vulgaris, totus albus ; volvä rotunda ; pileo cellulato, ac fjummä parte umbilico pervio ornato. Michel , Gener. 201. tab. 33. Phallus hollandicus feu batavicus. Dalech. Hift. 2. pag: 1393. Icon. Fungus phalloides. Raï, Catal. Plant. angl. tab. 2. fig r,23 35 4: Fungus fetidus, penis imaginem referens. C. Bauh. Pin. 374. Boletus phalloides. Tournef. Inft. R. Herb. 561. Fungus phalloides. J. Bauh. vol. 3. pag. 843. Pernicioforum fungorum quinta fpecies. Cluf, Hift. 286. Fungus virilis, penis arret facie. Lobel. Icon. tab. 309. Boletus phallum referens. Rupp. Flor. jen. 103. p. Phallus volva exceptus ; capituli apice claufo. Gledir. Fung. 54. n°. 1e Ce champignon fe préfente fous différentes for- mes, & n’eit parfairement reconnoiffable que dans fon entier développement ; d’abord il fe montre fous la figure d’une maife molle, un peu charnue, prefqu'ovale , de couleur jaune , enveloppée en- tiérement d’une coiffe Life, qui fe crève & s’ou- vre à fon fommet, pour donner paflage à un pé- doncule lung de fix à huit pouces, d’un blanc-{ale ou un peu verdatre , CIEUX ; cylindrique , épais ; percé d’un grand nombre de petits trous, un peu retréci vers fon fommet. SA F Ce pédoncule fupporte un chapeau en forme de tête ovale, conique, auqueliln’adhère que par fon extrémité fupérieure. Ce chapeau eft ombiliqué à fon fommet , creufé par des cellules très-irrégu- lières : il en découle une liqueur livide , verdâtre, d’un odeur très-infeéte , qui fe fait fentir au loin, & dont cependant les mouches font fort avides. Cette plante dure peu ; elle croit dans les bois à la fin de l'été ou dans l'automne. ( W. v.) La conformité de ce phallus avec l'organe de la génération dans les animaux males , a fait foup- çonner qu’il pourroit être utile foit pour exciter, {oit pour réveiller les feux de l'amour : auf les habitans de plufieurs pays ont-ils grand foin de ré- colrer les individus de cette efpèce avant leur ma- rurité. Jls les font fécher en plein air ou à la fumée ; ils les réduifent en une poudre qu’ils mêlent avec quelque liqueur fpiritueufe , & ils en font prendre une certaine dofe aux animaux mâles & femelles dont ils defirent multiplier la race. 2. SATIRE à double coiffe. Phallus Hadrianis Vent. Phallus flipite tereti , maculis cineraceis diflinélo ÿ pileo brevi, non cellulato. Vent. Mém. de l'Inflir. vol. I. page S17: Phallus Hadriani Julii, capitulo non cellulato, fed umbilico pervio donato. Mich. pag. 202. — Cluf, Hift. rar. plant. 295. — J. Bauh. Hift. vol. 3. pag: 845. — Sterb. tab. 30. E.F. Ce champignon , dit M. Ventenat , que les an- ciens botaniftes regardoient comme une des mer veilles de la nature , croit en abondance dans la Hollande. Clufius dit auffi l'avoir trouvé près de Blois, fur les bords de la Loire. Il ef d’abord renfermé dans une coiffe turbinée ou pyriforme , de couleur blanchätre , & muni à fa bafe d’une racine courte , fufiforme. Cette coiffe, qui contient une liqueur vifqueufe , fétide eft formée de deux membranes, Lorfque le cham- pignon s’eft fait jour à travers, la membrane exté- rieure fe renverfe , & celle qui eft plus intérieure engaine fa bafe d’un pedicule cylindrique , aminci à fa partie inférieure, life , parfemé de petites ta- ches cendrées , creux dans l’intérieur, long de fix pouces, & large d'environ un pouce. Le chapeau ef prefque campaniforme , marqué de quelques fries légères ; un peu ridé , dechiré à fon limbe, libre dans toute fon étendue, cour ronné à fon fommet d’un ombilic faillant ,en forme de cupule, & perforé. Il eft d'abord d’une couleur laiteufe ; mais en vieilliffant il devient d’un brun rouffatrre. Le genre auquel on doit rapporter ce champi- gnon, ajoute M. Ventenat, ne nous paroit pas encore fufifamment déterminé, À la vérité, ibfe $ À TE. rapproche , par une foule de caraëtères , du phal- Lus ; mais comme {on chapeau n’eft point celluleux, il pourroit fe faire que fes femences fuflent ren- | fermées dans l’intérieur, & alors ce champignon feroit congénère du lycoperdon. Cette plante fe rencontre en France , aux envi- rons de Blois , & dans la Hollande. Clufius nous apprend qu’on lui avoit préfenté à Amfterdam plufieurs individus de cette efpèce, & que toutes les fois qu’illes ferroit dans la main, il éprouvoit un engourdiffement. On croyoit, du tems de ce botanifte , que la liqueur contenue dans Ja coiffe de ce champignon pouvoit être employée avec fuccès contre la goutte. 3. SATIRE de la Guiane. Phallis induffiatus. Vent. Phallus flipite tereti , cellilofo, indufato ; pileo Brevi, reticulato. Vent. Mém. de l'Infl. vol. 1. pag. 520. tab. 7. fig. 3. C'eft encore à M. Ventenat que nous fommes redevables de la connoiflance de ce champignon. 11 fe rapproche beaucoup du phallus impudieus ; mais il en diffère eflentiellement par la préfence d'un organe d’une ftruéture tout-à-fait remar- uable , & dont aucun champignon ne préfente nul. Il s'élève à la hauteur d’environ fix pouces ; fon pédicule eft cylindrique , droit , fimplement con- tigu avec le chapeau , d’une blancheur laiteufe, creux dans fon intérieur, large d'environ un pouce dans fa partie inférieure, & d’un demi-pouce dans fa partie fupérieure. On remarque fur toute fa fu- _perficie des bulles qui fe crèvent à mefure qu’il avance en âge, de forte que, parvenu au période de fon développement complet , il eft parfemé de Hacunes, parmi lefquelles on diftingue encore quel- ques bulles. Le pédicule paroiït , dans fa Jeunefle , faire corps avec le chapeau. Ces deux organes font géunis par le moyen d’un bourrelet frangé , qu’on prendroit d’abord pour un collet ; mais à mefure que ce bourrelet fe développe, les fibres dontil eft formé s’alongent, fe croifent, & préfentent un tiflu qui fe renverfe, & qui, femblable à une che- mife, recouvre en entier le pédicule du cham- pignon. La couleur de cetiflu eft d’abord la même que celle du pédicule; mais en vieilliffant cette couleur s’altère & tire fur lerouffètre. Les alvéoles ôu mailles, formées par le croifement des fibres, font très-nombreufss ; elles ont des formes diffé- rentes, cependant elles font le plus généralement oblongues. Le chapeau , qui eft en cône évafé à fa bafe, où | prefque campaniforme, eft libre dans toute fon étendue, & iln’adhère avec le pédicule que par le limbe de l’ombilic perforé qui le couronne. Toute fà furface extérieure eft remarquable par des al- SAT 575 véoles de grandeur & de forme différentes, qui correfpondent chacun à autant de callofités tuber- cuieufes , dont {a furface intérieure eft parfemée, Cesalvéoles , dans lefquels doivent être contenues | les femences , ont une couleur de bleu de tourne- fol , tandis que les nervures faillantes qui les for- ment, font d’une blancheur aflez éclatante. Cette efpèce croit abondamment dans la Guiane hollandoife , fur les bords de la mer; elle paroît dans la faifon des grandes pluies, & fe plais de pre- férence fur un fable fin, recouvert d’une légère couche de terreau. ( Vencenat.) *%* Chapeau dépourvu d'ombilic , ou à ombilic fermé, 4. SATIRE de chien. Phallus caninus. Hudf. Phallus flpite cellulofo ; pileo tranfversèm rugofo , impervio. Vent. Mém. de l'Irff. vol. 1. pag. 13. Phallus caninus, volvarus, fhpitatus ; pileo rubro, cellulofo , acuto , apice claufo. Hudion , Flor. aval, edit, 2, pag. 630. Phallus exilis , maratta. Batt. Fung.arim. pag. 76, tab. 40. F. Phallus (caninus), vo/vatus, ffi-itatus ; fripite cellulofo ; capitulo impervio , rubio , ragofo. Cuit. Flor. lond. Fafc. 39. tab. 235. Ce champignon fort d'une coiffe coriace & blanchätre , formée par deux lames entre lefquelles eft contenue une liqueur mucilagineufe. Son pé- dicule , qui et cylindrique , rétréci à fa bafe, cel- luleux, d’un jaune-päle , fftuleux , s'élève à la hauteur d'environ deux pouces. Il foutient un cha- peau oblong , prefqu'acuminé , dépourvu d’om- bilic , fermé à fon fommet , & adhérant dans toute fon étendue. Ce chapeau eft d’abord recouvert d'une croûte calleufe qui fe réfout infenfiblement en une liqueur verdatre, & c’eft alors qu'il paroit ridé tranfverfalemeut. Ce champignon croit en Italie & en Angleterre. ( Defcript. ex Vent.) $. SATIRE mokufin. PAallus mokufin. Linn. f. Phallus ffipite pentagono ; pileo acuto, impervio , quinquepartito ; laciniis conniventibus. Vent. Mém., de l'Inf. vol. 1.p. 14. — Linn. f. Suppl. p. 452. Phallus mo-ku-fin. A&. Petrop. vol. 19. p. 373, tab. s. . Ce champignon , d’une fubftance blanche & molle ; fort d’une coiffe blanchâtre , de la groffeur d'une noiïfette , & , fendu irréguliérement à fon limbe , il s'élève à la hauteur d'environ deux pou- ces. Son pédicule , creux dans l’intérieur , revêtu d'une écorce épaift & d’une belle couleur de chair, eit ren:arquable par les cinq angles dont il eft relevé. Il foutient un chapeau oblong, fubulé , prefqu'anguleux , de couleur rouge, dépourvu 576 SAT d’ombilic , clos à fon fommet, & fe divifant en cinq découpures conniventes. Ce champignon , ajoute M, Ventenat, que l'on trouve dans différentes provinces de la Chine, croit fur les racines & fur les feuilles prefque pourries du mûtrier : il parvient , felon la defcrip- tion qu’en a donnée le miffionnaire Cibot, à fon parfait développement dans l’efpace de douze heures ; alors il s’affaiffe & exhale une odeur déf- agréable. Les Chinois en font un grand ufage en médecine , pour guérir les ulcères cancereux ; ils le fervent aufi quelquefois fur la table ; mais ils choififfent les individus qui n’ont pas encore Eté attaqués par les infeëtes. ( Venrenar.) 6. SATIRE ridé. Phallus corrugatus. Vent. Phallus valvä multipartitä ; fhpite tereti ; pileo corrugato ; umbilicato ; umbilico impervio. Vent. Mém. de l'Inff. vol. 1. pag. S14. Phallus qui fungus phalloïdes , major , germanicus, pileo corrugato. Michel, pag. 202.— Sterb.tab. 30. fig. K. L. M. Ce champignon fe diftingue de toutes les efpèces de ce genre , par fa coiffe fendue en cinq ou fix découpures ovoides, prefqu'égales, & fixées à peu près dans la moitié de fa hauteur, qui eft d'en- viron fix pouces. Son pédicule eft cylindrique & d’une groffeur égale dans toute fa longueur. Son chapeau eft conique , ridé , celluleux, long d'en- viron un pouce, & à peu près de la même lar- geur ; il eft furmonté d'un ombilic mamelonné , très-faillant & non perforé, ( Ventenar.) Ce champignon croit dans l'Allemagne. 7. SATIRE grillé. Phallus cancellatus. Vent. Phallus fipite cylindraceo , levi ; pileo cancellato, impervio. Vent. Mém. de l'Inff. vol. 1. pag. $15. Phallus volvatus ; pileo apice claufo. Linn. Flor. fuec.edit. 1.n°. 1101. — Edit. 2. n°. 1261.—A€t. Stock. 1742. tab. 2. fig. 1. Phallus alpinus , volva fubrotundä , albä; pileo cancellato , umbilico pervio carente. Michel, Nov. Gener. pag. 202. Linnæus , dir M. Ventenat , cite, dans fa Flore de Suède , coinme fynonyme du phallus impudicus , le champignon que nous décrivons ; cependant il en diffère par un fi grand nombre de caractères , qu'on ne peut héfiter à le regarder comme une ef- pèce tiès-diflinète. Ce chimpignon s'élève à la hauteur d'environ huit pouces. Sa coiffe eft de forme orbiculaire , ridée , piffée , communément rongée par les in- fetes, & terminée par une petite toufte de raci- nes : fa longueur & fa largeur font environ de deux pouces & demi. Le pédicule eft cylindrique , life, SAT blanchâtre , fifluleux , de manière à contenir une forte plume à écrire ; long de quatre pouces fur un de large. Le chapeau qui le furmonte , eft co- nique , oblong , creufé de plufieurs petites cavités difpofées en lignes parallèles, de couleur brune , excepté au fommet, qui eft blanchätre , ombiliqué & parfaitement clos. Ce chapeau , adhérent dans toute fon étendue au pédicule qui le fupporte , a près de deux poucesde long, fur environ quatorze lignes de largeur à {a bafe. Tout ce champignon a une odeur agréable & vive, comme un orchis, felon la remarque de Rothman. Il a été trouvé à Smaoland , dans un terrain maigre & couvert de moufle , par Jean Rothman, docteur en médecine. SATIRION. Saryrium. Genre de plantes mono- cotylédones, à fleurs incomplètes, gynandriques, de la famille des orchidées, qui a des rapports avec les orchis, & qui comprend des herbes tant oxotiques qu'indigènes de l’Europe , dont les feuilles font alternes , vaginales, & les fleurs dif pofées en épis. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Le pétale inférieur pendant , étroit, alongé, renflé en bourfe à fa bafe ; deux étamines inférées fur Le pif. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Point de calice. 2°. Une corolle à fix pétales, ou profondément divifée en fix découpures, dont cinq fupérieures , conniventes; trois extérieures, deux intérieures rapprochées à leur partie fupérieure en forme de cafque ; la fixième pendante, en forme de bourfe à fa bafe , prolongée en éperon fouvent très-court, & à trois divifions inégales. : 3°. Deux étamines , dont les filamens font très- courts , inférés fur le piftil dans fa partie concave; terminés par des anthères ovales , recouvertes par le bord fupérieur du pétale inférieur. 4°. Un ovaire inférieur, contourné, oblong ; un flyle concave, adné fur le bord fupérieur du pétale inferieur, furmonté d’un ftigmate compri- mé , obtus. Le fruit eft une capfule oblongue, à une feule loge , à trois côtés en carène , à trois valves, s'ouvrant à fes angles, qui reflent adhérentes à leur fommet & à leur bafe. Les femences font petites , nombreufes. Obférvations. Les fatirions font fi rapprochés des orchis, qu'ileft difficile de les regarder comme! fufcepubles de former un genre fépare. Ils ne s'en SAT s'en diftinguent guère que par la partie du fixième pétale , à laquelle Linné a donné le nom d'éperon, allez courte & renflie en bourfe , dont elle a plutôt la reffemblance que celle d'un éperon. Ce caractère n’eft pas toujours conftant , & les efpèces dans lefquelies il exilte paroifflent rentrer parmi les elléborines (ferapias). Au refte, il a éte fait fur ce genre, & fur pluñeurs autres de la famiile des orchidées, des changemens fur lefquels nous ne pouvons revenir, la plupart de ces genres ayant été déjà décrits dans cet ouvrage. ESPÈCES. 1. SATIRION fétide. Satyrium hircinum. Linn. Sutyrium bulbis ind'vifis ; foliis lanceolatis ; netta- rit labio trifido ;ÿ intermedia lineari elongatä, obli- qué , premorfä. Linn. Spec. Plant. vol. 2. p. 1337. — Aét. Upfal. 1740. tab. 18. — Dalib. Parif. 275. — Gouan, Monfp. 471.— Miller, Diét. n°. 2. — Jacq. Flor. auftr. tab. 367. — Pollich, Pal. n°. Sç1. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. $10. D°. 1104. — Idem, Ill. Gen. tab. 726, fig. 1. — Gerard, Flor. gall. Prov. 129. n°. 1. Orchis radicibus fubrotundis; labello longiffimo, fripartito , plicato. Haller, Helv. n°. 1368. tab. 25. Orchis hircina. Scop. Carn. edit. 2. n°. 1113. — Crantz, Auftr. pag. 484. Orchis barbata, fetii1. J, Bäuh. Hift. 2. pag. 756. Ic. — Vaillant, Parif. tab. 30. fig. 6. — Segui. Plant. ver. tab. 15. fig. 1.—Rivin. Hexap. tab. 18. Orchis barbata , odore hirci, breviore Latioreque folio.C. Bauh. Pin. 20,—Morif. Hift. 3. pag. 491. $. 12. tab. 12. fig. 9. — Tournef. Init. R. Herb. tab. 433. — Garidel, Aix. 340. Tragorchis , tefficulus hirci. Dodon. Pempt. 237. Téefliculus hircinus ; vulgaris feu tragorchis ; or- chis faurodes vel ftincophora , lacertarum emulatione. De Icon. 177.— Idem, Obferv. pag. 88 & 90. con. Orchis faurcdes vel ftincophora gemma ; tefticu- cu kircinus vulgaris. Daiech. Hift. 2. pag. 1553. con. Cette balle efpèce eft facile à diftinguer de fes congénères par la lèvre inférieure du pétalie infé- rieur, divifée en trois lanières; celle du milieu très-longue & fort étroite. Ses racines font munies de deux bulbes arron- dies, très-entières , furmontées de plufieurs fibres fimples, un peu épaifles , charnues : il s’en élève une tige droite , ferme, cylindrique , feuillée, giabre , fiituleufe , un peu ftriée , haute d'environ deux pieds , garnie de feuilles alternes , vaginales, élargies, glabres à leurs deux faces, très-lifles, lancéolées , aiguës , d’un vert luifant ; les fupé- | | Botanique. Tome VI. SAT 5-7 rieures, prefque membraneufes, paroiffent être des bractées fans fleurs , très-étroites , alongées. Les fleurs forment un très-long épi fimple, droit, fur lequel ces fleurs font fefiles , éparfes , un peu diftantes , d’un blanc-rouffatre, d’une odeur de bouc très-défagréable , munies de brac- tées minces, très-étroites , membraneufes, plus longues que les fleurs, excepté le pérale inférieur. Les cinq pétales fupérieurs de la corolle ( ou fes cinq divifions ) font connivens , égaux , réunis en forme de cafque, & l’inférieur eft très-long , pen- dant, tacheté de pourpre à fa bafe, divile infé- risurement en trois découpures, dont deux laté- rales plus courtes , fort petites, fubulées , un peu ondulées; ceile du miieu très-étroite , longue d'un pouce & demi à deux pouces, linéaire, bi- fide ou prefque frangée à fon extrémité, roulée fur elle-même avant l’épanouiffiment de la fleur. Le fruit eft une capfule ovale, alongée, droite, un peu aiguë ou rétrécie à fes deux extrémités, légérement membraneufe fur fes angles, renfei- mant des femences fort petites. Cette plante croit en France , en Allemagne, dans les montagnes alpines, dans les prés mon- tueux & fur le bord des bois. 2% ( 7. v.) 2. SATIRION à fleurs verdätres. Saryrium vi- ride. Linn. heu tufrs Satyrium bulôis palrmatis ; foliis oblongis , o É nectarit labio lineart , trifido ; intermediä obfole Linn.Spec. Plant. vol. 2. pag. 1337.— At. Up 1740. pag. 18. — Flor. fuec. 730. 804. — Daiib. Parif,. 276. — Miller, Diét. n°. 3.— Ginel. Sibir. vol. 1. pag. 21.— Pollich, Pal. n°. 852. — Flor. dan. tab. 73.— Lam. Flor. franc. vol. 3. pag. fr2. n°. 1104. — Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 130. n°, 2. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 726. fig. 2. 1 [a mn Ca Orchis radicibus palmatis. galcä connivente , la- bello trifulco, calcare breviflimo. Haïler , Helv. n°, 1269. tab. 26.—Seguier , Plant. veron. vol, 2. tab. 16. fig. 1S. Orchis viridis. Crantz, Auftr. pag. 491.—Scop. Carn. 2. n°. 1122. — Allion. Flor. pedem, n°. 1346. Satyrium foliis oblongis ; caulinis. Flor. lappon. 1312 Orchis palmata , flore viriai, C. Bauh. Pin. S6. Prodr. 30. — Tournef. Inft. R. Herb. 435. — Vaill. Bot. Parif. tab. 31. fig. 6, 7,8. Orchis palmata , flore galericulato , dilutë virid!, Lœf. Pruff. 192. tab. ÿ9. à, Orchis palmata , batrachites, C, Bauh. Pin. 86. — Poilich, L.c. Serapias batrachites , vel myoides. Lobel, Icon. 192. < D ddd S À D Dans cette 2fpèce, le pétales inférieur & pen- dant a fes trois divifions courtes, celle du milieu plus courte que les deux latérales, caractère fufhfant pour la diftinguer des autres efpèces, aiüfi que fes fleurs verdatres. Ses racines ont des bulbes médiocrement com- primées, palmées ou divifées à leur extrémité en plufeurs lobes terminés par un prolongement fili- forme , garnis à leur coilet de fibres charnues. Ses tiges font droites, glabres , ftriées , fiflu- leufes , tevdres, hautes de fix à huit pouces, mu- nies de feuilles alternes , prefqu'ovales , un peu Jancéolées ; les fupérieures plus étroites, lancéo- lées , toutes vaginales à leur bafe , un peu aiguës à leur fommet , vertes, glibres à leurs deux faces, marquées de plufisurs nervures Jongitudinales, donc l'intervalle eft occupé par des veines agréa- blement réticulées. Les fleurs font (eîiles, éparfes, d’un vert-pâle; un peu diftintes , difpofées en un épi alongé , fim- pe, muni de bractées prefque enfiformes, étroi- tes ; les inférieures plus longues, les fupérieures plus courtes que l2s fleurs. Les trois pétioles {u- périeurs font ovales , aigus , réunis en cafque , re- couvrant deux autres pétales intérieurs , flifor- mes, élargis à leur bafe. Le pétale inférieur eft pendant, oblong, à trois divifions courtes, les deux latérales plus longues , étroites, aiguës , re- courbées ên dedans ; celle du milieu plus courte, un peu élargie, pointue ; un renflement en forme de bourfe à la bafe de ce pétale & en deffous. Cette plante croit dans les paturages & les lieux humides, dans les contrées feptentrionales de l'Europe. Je lai recueillie en fleur à la fin du mois de prairial, dans les environs de Laon , dans les prés , chemin de Mons-Laonois. x ( F.w.) 3. SATIRION à fleurs noiratres. Saryrium nigrum. Linn. Satyrium bulbis palmatis , foliis l'nearibus , nec- tarti labio refipinato, irdivifo. Linn. Spec. Planr. vol, 2. pag. 1338. — Manuif. 488. — Lam. Flor. fianç. vol. 3, pag. S11. n°. 1104. III. — Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 130. n°. 3. — Lam. J'luftr. Gener. tab. 326. ha. 3. Saryriun bulôis palmotis, foliis linearibus , flo- ribus refupinatis ; neëlarti labio indivifo, ovato, acuminato, Linn. At. Uif. 1740. pag. 19.— Flor. fuec. 731, 805.— Mill. Di. n°. 1.— Jacq. Hort. Vindeb. 393. — Idem, Flor. auftr. tab. 368. — o Scop. Carn. edit. 2. n°. 1123, fub orchide. Saryrium foliis linearious. Royen, Prodr. 14. Orc his rad cibus palmatis , Jpicä denfifimä , flore refupinato, caïcare trevifimo. Haïl. Helv, n°. 1271. tav. 27. 3 À T Orchis nigra. Allicn. Flor. pedem. n°. 1845. Orchis miniata. Crantz, Auftr. pag. 487. n°. 7. Orchis palmata, anouflifolia , alpina , nigro flore. C. Bauh. Pin. 86. — Seguier, Plant. veron. pag. 133. tab. 16. fig. 17. — Tournef. Inf. R. Herb. 456. Palmata minor, odoratiffima , purpurea , five aigra. J. Bauh. Hift. 2. pag. 778. Icon. Palma Chriffi minor. Camer. Epit. 627. Icon. Paimata anguflifolia , flore refupinato , calcare bre- viffimo. Haller , Opufc. 228. 8. Orchis palmata , anguflifolia , alpina , rofco flore. Tournef. Iof. R. Heïb. 430. On difiingue aifément cette efpèce à fes feuilles linéaires, étroites ; à fes fleurs réunies en un épi ovale , & dont le pétale inférieur eft entier. Ses racines font palmées, charnues, munies de quelques fibres épaifles , fimpl2s , alongées. Ses uges font grêles, molles, très-lifles, cylindri- ques , hautes de fix à fept pouces, médiocrement feuillées : les feuilles occupent particuliérement la partie inférieure ; elles font étroites, linéaires, un peu plus courtes que les tiges , vaginales, pref- que membraneufes à leur bafe , glabres, liffes, vertes à leurs deux faces, médiocrement aiguës ou obtufes à leur fommet ; les fupérieures plus courtes, peu nombreufes , prefque filiformes. Les fleurs font petites, d’un pourpre-foncé , nojratre , quelquefois de couleur rofe, d’une odeur d'œill:t très-agréable , fouvent dans une fituation renverfée , formant un épi denfe, court, ovale, conique. Leur pétale inférieur eft ovale, lincéolé, court, prefqu’entier ou un peu crénelé. Parmi les cinq pétales fupérieurs , deux font plus étroits que les autres. Les étamines font rougei- tres à leur infertion ; les anthères jaunes. L’ovaire ef court, un peu élargi, ovale , anguleux. Cette efpèce croît dans les départemens méri- dionaux de la France, dans la Suiffe, les Alpes, en Lapponie. Elle m'a été communiquée par M. Foucault, qui l'a recueillie dans les pâturages des hautes montagnes , aux environs de Grenoble. #(V.f.) 4. SATIRION blanchâtre. Saryriur albidum. Satyrium bulbis fafiiculatis, foliis lanceolatis ; neétarii lab'o trifido , acuto ; lacinià intermeaiä 0b- tufa, Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1338.— Act, Upfal. 1740. pag. 19. — Flor. fuec. 733, 806. — Jacq. Vind. 249. — Miller, Diét. n°. 4. — Pallas, Iter 2. pag. 124. — Œder, Flor. dan. tab. 115.— Scop. Carn. edit. 2. n°. 1124, fub orchide. — Lam. Fior. franç. vol. 3. pag. $12. n°. 1104. VI, — Gerard , Flor. gall. Prov. pag. 130. n°. 4. À À Orchis albida. Allion. Flor. pedem. n°. 1838. Satyrium fcanenfe. Iter, Scan. 15 Orchis palmata, alpina; fpicä denfä, albo viridi. Haller, Opufc. 149. Orchis radicibus confertis, teretibus ; calcare bri- vifimo labello trifido. Haller , Hilv. n°. 1270. tab. 26. Orchis alpina. Crantz, Auftr. 486. Orchis palnata, palmis inverfis , flore albo. Lœf. Pruff. 182. Helxine broccenbercenfe. Rivin. Hex. t. 3. Pfeudo-orciis alpina , flore herdacco. Michel, Gen. 30. tab. 26. Limodorum montanum, flore albo, dilutè vireftente. Chom. AËt. Parif. 1705. pag. $17. Cette efpèce ef difinguée par fes racines divi- f$es en groffes fibres fimples, charnues , fafcicu- lies & non palmées, & par fes fleurs blanchätres, p'tits, difpofées en épis grêles , alongés ; elie fe ripproche un peu, par fon port, de l’ophrys mo- norchis, furtout par la petitefle & l’arrangement de fes fleurs. Ses tiges font grêles, hautes de huit à dix pou- ces, cylindriques, glabres , fifluleufes, feuillées, afez roides, garnies de feuilles altèrnes, lancéo- lées, vaginales à leur bafe , médiocres, vertes ,un peu plus pâles en deffous , obtufes ou aiguës à lur fommet, marquées de nervures fines, lonsi- tudinales ; les feuilles caulinaires fupérieures rares & fort petites. Les fleurs forment un épi long d’un à deux pouces au plus, grêle, cylindrique , un peu denfe ou lâche , obtus ; elles font petites, files, blan- châtres , un peu purpurines, munies de braétces étroit:s, lancéolées, plus longues que les fleurs. Les trois nétales fupérieurs font rapprochés, un peu en cafque ; les deux latéraux ouverts. Le pé- tale inférieur eft fo:t court, à peine pendant, à trois petites divifions aiguës ; celle du milieu un peu plus large, prefqu'obtufe. L'ovaire eft coutr, glabre, ovale, un peu membraneux fur fes angles. Cette plante croit en Suiffe & dans les dépar- temens méridionaux de Ja France, aux environs de Grenoble , dans les pâturages des forêts, où elle a été recueillie par M. Foucauit, qui m'en a communiqué un exemplaire. % ( W.f.) 5. SATIRION orchidé. Saryrium orchioides. Lino. f, Satyrium bulbis fafciculatis, oblongis ; foliis lato- Lanccolaris ; fcapo vaginato ; neétario cornuto ; labio Éanceolato, acuminato. Swartz, Prodr. pag. 118. Cetie efpèce a rellement le caratère d’un orchis SAT par le prolongement, en forme de corne, de la partie inférieure du pétale pendant, qu’elle auroit dû être renvoyée dans ce genre. Ses racines font compofées de bulbes oblongues, fafciculées ; fes tises garnies de feuilles élargies, lincéolées, vagi- nales à leur bafe Le pétale inferieur eft lancéole, acuminé , prolongé en corne. Cette plante croît dans les Ind2s orientales, G. SATIRION hériffé. Saryrium hirtellim. Sy. Satyrium bulbis fliformibus ; caule hirfuto ; foliis . ? .. “ . . sr : . ovatis , trinerviis j petiolatis vaginantibus ; neétarto cornuto , labio trilobo. Swarrz , Prodr. pag. 118. Cette plante a des racines compofées de bulbes filiformes, d'où s'élève une tige un peu velue, garnie de feuilles ovales, pétiolées, marquées de trois nervures longitudinales , en gaine à leur partie inférieure. Le pétale inférieur divifé en trois lo- bes, avec un appendice en forme de corne. Cette plante fe rencontre dans l'Amérique. 7. SATIRION cohérent. Satyrium adnatum. Sw. Satyrium bulbis fafciculatis, fulirs radicalibus, oblongis ; petiolis longiffimis ; fcapo vaginato; nec- Lario cornuio , adnato ; labio éefl:xo, bilobc , emar- ginato. Swartz, Prodr. pag. 118. S2s racines font formées de bulbes réunies en faifceau. Les feuilles font radicales, oblongues, foutenues par de très-longs pétioles ; elles éngai- nent les tiges par leur partie inférieure. Le pérale inférieur eft rabattu ,à deux lobes, échancré , avec un prolongement en forme de corne. On trouve cette plante dans l'Amérique. 8. SATIRION maculé. Saryrium maculatum. Desfont. Satyrium floribus denfe fricatis laciniis conni- ventibus , acutis ; labello triiobo ; lubis linearibus, anguftiffimo , intermedio longiorr. Desfont. Flor. atlant. vol. 2. pag. 319. Cette efpèce a des feuilles glabres, lancéolées, maculées , alrernes, vaginales à leur bafe ; elles enveloppent une tige haute de fix à huit pouces, cylindrique , droite , terminée par un épi très- denfe , court, épais, obtus, garni de bractécs ovales, oblongues , aiguës, plus courtes que l’o- vaire. Les fleurs font petites ; les découpures fu- périeures de la corolle pales, conniventes , ai- guës ; la découpure ou le pérale inférieur pen- dant, alongé, partagé en trois divifions linéaires, très-étroites ; celle du milieu plus large & plus alongée. Cette plante a été découverte, par M. Desfon- taines , dans le mont Atlas, proche Bélis. ( .f. in herb. Desfont. ) Dddd 2 58o SAT 9. SATIRION bailant. Saryrium htans. Linn. f. Satyrium corollà galeä calcaratä, hiante; nellario ovato ; folits l'nearibus , radicalibus. Linn.f. Suppl. pag. 401. Cette efpèce à des riges droites, cylindriques, hautes d’un pied environ, muñies de quelques gaines mucronées , fans expanfion. Toutes les feuilles font radicales, linéaires, de la longueur des tiges, l’épi excepté. Les fleurs, au nombre de feize environ, font difpofées en un épi oblong. Le pétale fapérieur eft très-lirge , creufé en capuchon, bâiilant, ter- miné poftérieurement par un prolon gement très- court , en forme de corne ; les deux pétale s Jaté- raux en ovale renverfé ; de ux intéricurs petits, recourbés , fitués fous le pétale fupérieur ; enfin le pétale inferieur eft pendant, ovale, aigu. Cette plante fe rencontre au C2p de Bonne- E pérance. 10. SATIRION à feuilles d’orobanche. Saryrium orobanchoides. Linn. Satyrium foliis bifortis, corolla galeä pofticè hi- lobä, Jubbicornutä. Linn. f, Suppl. pag. 402. cette plante a plutôt le pee d’un orobanche que d'un fatirton , furtout par la difpofition de fes feuilles & de fes fleurs. Ses tiges font droites, fimples , gariies de feuilles caulinaires , étroites, linéaires , placées fur deux rangs. Ses épis font beaucoup plus longs que les tiges, compofées de fleurs imbriquées , ferrées , difpoiées fur deux rangs. Les divifions fupérieures de la corolle ne forment qu’une feule pièce : , en forme de cafque , féparée en deux lobes fur le devant, fe prolonseant pat-der- rière en deux petites cornes très- courtes, prefque obtufes. Le pétale inferieur eft concave, en cœur renverfé; la partie de fa bafe qui fupporte les éta- mines , eft obloneue , s'avançant fous le cafque ; le fonimer , » divilé en deux lobes, munis à leur bafe de deux dents fubulées. L'ovaire eft infé- rieur, re les anthères , au nombre de deux. Cette Plante a été recueillie par M. Sparmann, au Cap de Bonne-Efpérance. 11. SATIRION pédicellé. Satyrium redicellatum. À : 34 F Linn. f Sa iyrium fcapo fuinudo , racemo pedicellis filifor- mibus, laxis. Linn. f. Suppl. pag. 402. Ses tiges font hautes d’un pied, & n’offrent > feuille vaginale, lancéolée, fubultée, 15 le milieu de la tige. Les fl di font , d'fpofées en un épi alongé, lâche outE + longusur de braétées fübulées, AT paléacées. La corolle eft compofée de cinq pétales prefqu'égaux. Cette plante à été recueillie par M. Sparmann, au Cap he Bonne-Efpérance ; elle auroit befoin d'un nouvel examen , aiüfi que le faiyrium oroban- choides , pour être bien certain que toutes deux appartiennent à ce genre. 12. SATIRION en fpirale. Saryrium fpirale. Sw. Satyrium bulbis fafciculitis ; oblongis ; foliis di- nearibus , fcapo vaginato, floribus fiirali-fecundis , labio trilobo , medio major: crenulato, Swartz, Proûr. pag. 118. Ses bulbes font oblongues , fafciculées, d'où s'élève une tige droite, cylindrique , garnie de feuilles linéaires, vaginales à leur partie infé- rieure, Les fleurs font unilatérales, difpofées en un épi contourné en fpirale. Le pérale inférieur eft divifé en trois lobes ; celui du milieu eft plus grand & un peu crénelé. Cette plante croit dans l'Amérique. 13. SATIRION à feuilles de plantain. Saryrium plantagineum. Linn. Satyrium bulbis fubfibrofs ; foliis caulinis ovatis petiolaris, vaginantibus ; neétarii labio integro. Linn. Spec. Plant. vol. 4. pag. 20. n°. 6. — Jacq. Amer. 221, Orchis elatior let'folia, afphodeli radice ; fpic& ffrigofa. Sloan, Jam. 119. Hi. 1. pag. 250. tab. 147: Ho 2; Helleborine foliis Liliaceis, radice afphodeli, mi- nor, Plum. Spec. 9. Icon, 190. Satyrium ereilum minus , afphodeli radice ; foliis oblongo-ovatis, radicalibus ; ; Jcapo affurgente. Brown, Jam. 324. Cete efpèce eft remarquable par fes larges feuilles affez femblables à celles du plantain com- mun, & diftinguée par le pétale inférieur très- entier. Ses racines font compofées de plufieurs fibres épaifles , fimpl:s, charnues. Les riges s'élèvent à Ja hauteur d'environ deux pieds; elles font gat- nies, dans une grande partie de leur longueur, de feuilles alternes , pétiolées , ovales, très- grandes, entières, acuminées à leur fommer , glabres & lifes à leurs deux faces » marquées de cinq ner- vures principales, fupportées par des périoles de deux tiers plus courts que les feuilles, canalicu- lées, & en gaine à leur bafe. Les fleurs font difpofées en un long épi fimple, très-droit ; elles font très- rapprochées , prets fefliles , de couleur blanche. Les cinq pétales fu- périeurs font réunis en une forte de cafque à cinq SA TE pointes; le pétale infirieur, pendant, étroit , entier, plus court que l'ovaire, renflé à {a bafe en une véficule oblongue. Les anthères font conni- ventes, & les fpathes, ovales , lancéolées, de la longueur de l'ovaire. Cette plante croit dans les forèts humides & ombragées de la Martinique, & dans plufieurs autres contrées de l'Amérique méridionale. 14 SATIRION épipoge. Saryrium epipogium. Linn. Satyrium bulbis compreffis, dertatis ; caule vagi- nato j ncëlarii labio refupinato, indivifo. Linn. Syft, veget. pag. 676. — Jacq. Auftr. tab. 84. — Web, Spicil. pag. 23. Satyrium bulbis compreflis, deratis ; caule vagi- nato , corollis refupinatis ; neëétarii labio avo , indi- wifo. Linn. Spec. Plant. 2. pag. 1338. Epipaëis eripogium. Crantz, Aüftr. pag. 477. n°. 10. Epipogium. Gmel. Sibir, vol. 1. pag. 12. tab. 2. fig. 2. Epipaëis caule aphyllo ; flore fupinato ; labello ovato , lanceolato ; calcure ovato, turgido. Haller, Helv. 1289.— AG. Bernenf. ç. pag. 309. Limodorum epipogium. Swartz, pag. 243. Ses bulbes font plattes, comprimées, charnues, divif‘es en dents à leur bafe : il s’en élève destiges fimples, droites, glabres, cylindriques , recouver- tes feulement par des gaînes ou des feuilles fans exparfion. Les tiges fent terminées par des fleurs retour- nées , dont le pétale inférieur eft entier, ovale, Jancéolé, de couleur blanche, renflé à fa bafe en une forte de bourfe ovale. Cette plante fe trouve dans la Sibérie : on la rencontre égelement, d’après Haller , dans la Suiffe , l'Allemagne & l'Autriche, dans les lieux fériles & ombragés. # 1$. SATIRION du Cap. Satyrium capenfe. Linn. Satyriurm bulbis — neétarii labio, longituaine pe- talorum latiore, obtufo, emaroinato , utrinque uni- dentato. Linn. Syft. Plant. vol. 4. pag. 20. n°.8.— Amœn. Academ. vol. 6. — Afric. n°. 93. p.110. Cette plante eft munie de quelques feuilles ra- dicales linéaires, lancéolées, médiocrementfiriées, droites , fermes. Les tiges font garnies de feuilles alternes, vaginales, amplexicaules , entières, plus courtes vers la partie fupérieure des tiges, acu- minées à leur fommet. Les fleurs forment une grappe ou un épi lâche, terminal, garni de bractées lancéolées, infenfible- ne oo SAT 581 ment plus petites. Les pédoncules font de la lon- gueur des fleurs. Les ciñïq pétales faperieurs de la corolle font prefqu'égaux, lancéolés ; le pérale inférieur , plus large & plus long que fes fupe- rieurs, très-obtus à fon fommet; échancré, muni, vers fon milieu & coté, d’une den: obrufe ; garni, à fa partie poltérieure , d’un épéror très-court & obtus. Cette plante fe rencontre au Ca Efpérance. ( Deferipr, ex Lirn. ) "og [es œ [es e Fe] « Ü 16. SATIRION rampant, Sarÿyrium repers. Linn. Satyrium bulbis fbrofis ; foliis ovatis, radicali- bus ; floribus frcundis, Linn. Syft, Plant. vol. 4. pa 2e 20. n°. 7. == At. Upfil. 1740. pag. 20. — F lor. fuec. 732. So7. — Dalib. Parif. 27$. — Gunn. Norv. n°, 321. tab, 6. G3. 1.— Jacq. Flor. aüfir. a tab. 369.— Reich, Flor. mœno-franç. n°. 651. Epipaélis foliis periclutis, ovato-lanceolatis ; ribus tetrapetalis, kirfutis. Haller, tab. 22.— Act, Helv. 4. pag. 114. fo- r no 20€ . . 2) n°. 129ÿ. Epipaüis repens. Crantz , Auftr. p. 473. n°. G. Satyrium { repens ), radice frofä, repente ; fo- lits rudicalibus oval:bus , venofo- maculoffs ; fcapo aphyllo fpicäque pubentibus. Mich. Flor. boréal, Amer. vol. 2. pag. 157. Niouia repens. Swartz , Obferv. p. 226. Hieileborine radice repente; foliis maculis nigris ceffulaiis. Morif. Oxon. Hitt. 3. pag. 287. . 12. tab. 11. fig. 10.2 Orchioïides. Trew. Comm. Noric. 1736.tab. G. fig. 7. Satyrium foliis ovatis , radicalibus. Flor.lappon. 314. Orchis minor, flofculis albis, feu radice repente. Camer. Hort. III. tab. 35. Pfeudo-orchis. C. Bauh. Pin. 84. Palma Chrifii, radice repente. Gex. Hit, Plant. Pyrola anguftifolia, polyanthos; radice geniculutä. Lœl. Pruff. 210. tab. 68. Epipaëis, foliis ovatis, radicalibus. Gmel. Sib. 1. pag. 13. Orchis repens. Eyfter. Hort. B. Orchis radice repente, foliis maculis nigris & albis adperfis. Mentz , Pug. tab. 3. fig. 4, CE Ses racines font fibreufes, charnues, rampantes, point palmées. Les feuilles, prefque toutes radi- cales, font.ovales, médiccrement pétiolées, s bres, marquées de taches noirâtres, brunes & blanthâtres, difpofées prefqu’en quadrille, rétré cies , à leur bafe, en un pétiolé court, vag ola- L 1 hôe Les tiges font droites, fimpl:s, & peuvent être regardées comme de véritables hampes , fi l'on confidére, comme autant de fpath: 5S, js feutiles courtes, alternes , vaginalzs qui les envelop- pent. Les fleurs font difpofées en un épi grêle, alongé, terminal, fur lèquel elles font rangées toutes du na cote, foutenues par un pédoncule d’une longueur médiocre. La coroile ett blanche ; les pétales fupérieurs, ovales, aigus, rapprochés en forme de cafque ; le pétales infer.eur, entier, lan- ‘ céolé ou ovale-oblons , creuié, vers fa bafe, en une carène oblongue. Cetre plan te croit en Suède, en Angleterre, en Suwff , dans l’ Allemagne & la Sibérie , {ur les ntagnes alpines, dans les forêts de pins. * Efpèces biez moins connues. , budhis indivifis, galeä uni- o. Linn. f. Suppl. pag. 402 ), oulbis rotundis, caule fo- lacinià emarginatä, Lina. f. a Satyrium Ctrifte ) labelio EEesr l €icarat ä, * Satyrium ( giganteum ) , bulbis rotundis , caule rudo , labelio fagirtato. Einn. f. Suppl. pag. 402. * Satyrium _.— tum }, bulbis rotunaïs ; caule fliofo ; se ALEgTO , PR , aculeato. Linn. f, Sup pl. pag. * Sacyriur: (elat pr bulbes Jaféiculatis, ee tomentof, Fan. Ro robe Gmel. Sytt. Nat. vol. 1. 56. — Plum. Icon. 190. pag- SATURIFR de Bourbon. Pfurura borbonica. Commerf. Pfathura foliis oppolitis , petiolatis , ovato-oblon- gis ; paniculà terminali. (N.) Pfachura. JufT. Gener. Plant. pag. 206. — Lam. Iiluftr. Gener. tab. 260. — Commerf. Herb. Pfarhura borbonica. Gmel. Syft. Nat. vol. 1.pag. 577. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 229. P'ulgairement bois caffant. établi par Commerfon , qui qu'une feule efpèce , & qui lle des rubiacées; il à de grands rit halis ; & compte 1d des ar- tique 8 L FUTOP )e ; à rameaux noueux & cafans , dontles feuilles font oppofées, & les fleurs difpofees en corymbes terminaux, paniculés. — ê cara&ere effentiel de ce genre eff d’avoir : \ à ffx dents ; une corolle campa- dedans ; fix étamincs ; ue En SA U un ff'gmate lamelleux ; un drupe fec, ftrié, à fix lo- ges , chaque loge monofperme. C'eft un arbufte peu élevé , dont les tiges font glabres, droites, divilées en rameaux étalés, noucux , tres-fragiles, garnis de feuilles pétiolées, oppolées, ovales, lancéolées, glabres à le eurs deux faces , entières à leurs bords , acuminées à leur fommet , rétrécies en pétiole alongé à leur bafe, marquées de quelques nervures fines & latérales. Les fleurs forment, à l'extrémité des rameaux, des paniculesétalées, à ramifications oppofées, qui pue chacune autant de petits corymbes dont les pédoncules font glabres , prefque capillaires , foutenant de petites fleurs globuleufes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice fort petit, divifé à fon orifice en fix petites dents courtes , rapprochées , aiguës. 2°. Une corolle campanulée, dont le tube eft très-court , le limbe divifé en fix découpures eva- les, aiguës , barbues en dedans. 3°. Six étamines, dont les filamens font très- courts , inférés fur le tube de la corolle , terminés par des anthères droites , ovales, plus courtes que la corolle. 4°. Un ovaire inférieur , globuleux, furmonté d’un ftyle droit, un peu plus lang que les étami- nes, terminé par un Îtigmate compolé de trois ou quatre James. Le fruit eft un drupe fec, de la groffeur des fe- mences de la coriandre, fphérique , firié, cou- ronné par les dents du calice , divifé en fix loges, chacune d'elles renfermant une femence concave d'un côté, convexe de l’autre. Cet arbufte croic à l'ile Bourbon, où il a été recueilli par Commerfon. R (W. f: ir herb. Ju]. ) SAUGE. Sa/via. Genre de plantes dicotylédo- nes , à fleurs complètes, monopétalées , irrégus lières , de la famille des labiées, qui a des rapports avec les romarins , & qui comprend des herbes ou fous-aibriffeaux, les uns exotiques , d’autres in- digènes de l’ Europe, à feuilles dpholes, entières ou quelquefois pinnatifides ; les fleurs verticillées, en épis, munies de braétées. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à deux lèvres ; une corolle en gueule; les fllamens des étamines attachés tranfverfalement [ur un pédicule, & comme fourchus. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE, Chaque deur oëre : S À Ü 1°. Un calice d'une feule pièce, un peu cim- pa “ {trié, à deux lèvres; la Supérieure à à trois dents ; l inférieure bifide. 2°. Une corclle monopétale, irrégulière , dont le tube eft élargi & comprimé à fa partie fupe- rieure , le limbe divifé en deux lèvres ; la fupé- rieure concave, compiimée , courbée en dedars; inférieure , élargie, à trois découpures; celle du milieu plus grande , échancrée ou arronäie. 3°. Deux éramines, dont les filamens font très- courts, femblables à un pivot, fur lequel eft at- taché prefque tranfverfalement un autre flamest portant une glande à à fon extrémité inférieure, & ue anthère à l'extrémité fupérieure. 4°. Un ovaire fupérieur , à quatre divifons , fur- monté d’un ftyle fiiforme , très-long , terminé par un ftigmate bifide. Les femences font dépourvues de péricarpe , ren- fermées au nombre de quatre, arrondies , fituées dans le fond du calice perfiflant. Obfervations. Les fauges forment un très-beau genre dans l'ordre des familles naturelles , remar- quable furtout par Ja difpofition & la forme des étamines , dont le filament eft porté tranfverfale- ment fur un pivot ou un autre filament fortcourt, inféré fur ja corolle. Dans les fauges proprement dites , telles que le fa/via cfficinalis | le filament eft placé exactement davs fon milieu fur le pivot, & forme une forte de balancier, dont une des extré- mités eft terminée par une anthère fertile , l’autre extrémité par une glande ou une anthère fiérile. Ce caraère , joint à celui de la lèvre inférieure de la corolle à trois lobes, mais point concave , confitue les /z/via de Tournefort. Dans d’autres efpèces, les filamens des étamines offrent bien le même caraétère , mais 'eur infertion fur le pivot eft plus latérale, tellement qu'un de leur côté eft plus long que l'autre; ce qui forme les fclarea de Tournefort, en y ajoutant quelques autres particularités préfentées par la corolle, dont la lèvre fupérieure eft comprimée latéralement & courbée en faucille ; l’inférieure trilobée , concave ou creufée en forme de coquille de limaçon. Enfin dans plufeurs efpèces la lèvre fupérieure eft droite ou pre fque droite , médiocrement alon- gée, peu comprimée , recourbée & creufée à fon fommet en forme de cafque , entière ou légére- ment bifide. Ce caraétère à déterminé Tournefort à établir fon genre orminum. Ces confidérations font d'autant plus je tantes , qu'elles pourront fervir par la fuite à ét blir des divifions très-utiles dans un gënre auf | nombreux en ice. mais il faudroit auparavant . les connoître toutes parfaitement, & être furtout bien certain des caractères de leur fruétification. Comme je n'ai pu oofe sver un grand nombre d’en- SAT Le ! tr'eiles que dans les heïbiers, & que je fn’en fui —— | rapporté , pour d'autres qui me font inconnues, à la defcription fouvent très- fuccinët te des au 5 aui en ont parlé, Je n'ai pas voulu haf arder diliribution qui bien certainement n'eût pas é très-exacte. On peut encore ajouter que les efp pofent les trois genres de Te arnefort > ONEUN po affez fouvent relatif au gen:s auquel iles tiennent. Les falvia ontleurs feuiiles très-ép. es entières ou légérement firuées, alongées , plus o moirs étroites , quelquefois auricuiée s à leur ae. Ces mêmes feuilles ont amples , larges , fouvent très-grandes , ovales où en cœur, à groffes rides , crénelées, acuminées dans les eu um ; elles font plus alongées , lancéolées, ciniées, /pinne= tifides dans le s félarea. Ces caracères généraux & fecondaires ne font cependant point confans dans toutes les efpèces; plufieurs f&/irea fe rapprochent beaucoup des Aorminum par leur port. èces qui cotT- DD ar- ES \ PECES. I. SAUGE d'Égypte. Salvia agyptiaca. Linn. Salvia foliis lineari-lanceolatis, dexticulatis, an- guffis ; fpicis tenuibus , ftri&is , fubfiliformibus. Lam. [luftr. Gener. vol. 1. pag. 67. n°, 282. Salvia foliis lineari-lanceolatis , denticulatis , ru- gofis ; braëteis ovatis, mucronatis. Vahl, Enum, Plant. vol. 1.pag.221.n°. 1. Salvia foliis lanceolatis , denticulatis; floribus pe- dunculatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 33. — Syft. veget. pag. C4. — Jacq. Hort. tab. 108. — Desfont. Flor. atlant. vo!. 1. pag, 19. Salvia foliis lircari- lanccolatis , denticularis ; Jloribus pedunculatis. Hort. Cliff. 13.—Rov. Lugd. Bat. 309. — Gouan, Illuit:. pag. 2. Horminum agyrtium , minimum , re Boerh. ind. 166. Salvia foliis lanceolatis , dentisularis ; verticillis fubtriforis ; braëteïs minutis ; mucronatis. Etling. de Salyiä , 22. Meliffa (perennis), forièus v rticillatis | utrinquè ternis , pedunculatis ; foliis RÉCInES s, crenatis. Fotsk. Flor. æ2ypt.-arab. pag. 108. n° N: mofffimum. Cette efpece , très-voifine du faivia difiinguée par fes fleurs très-petites, pédonculées. cretica , eft meédiocrement Ses racines font prefque ligneufes, & produi destigestres-dures à LA ur rpartie inférieure : FR tétrgones, de RE cend rée où un peu v r dâtres , chargées de quelques poils couch=s “tdi- vifées en rameaux tres-nombreux , e , Bérifés de poils courts, renve | Fuilles étroites , linéaires, lanc MO? D 4 S À : LS pa U tiole à leur bafe , ridées, ondulées , denticulées à leur contour , longues d'environ un demi-pouce , un peu velues, ciliées, blanchatres. Les fleurs font difpofées en épisterminaux , com- pofes de verticiiles, dontles inférieurs contiennent fix fleurs, les fupéiieures deux : ces dernières avortent très-fréquemment ; elles font garnies de braëtées fort petites , ovales , aiguës, plus courtes que le pédoncule. Leur calice eit velu , ftrié, cilié a fes bords, divifé en deux lèvres ; la fupérieure plus courte , à deux dents. La corolle eft petite, blanche ou bisuatre, ponctuée ; la lèvre fupérieure rrès-courre. Le fligmate , d’après Forskhall, eft fimple , non bifide , recourbé. Cette plante croit dans l'Égypte , aux îles Ca- naries, & dans la Bubarie, où M. Desfontaines l'a recueillie dans les plaines fabloneufes proche Car. © (VS) . SAUGE de Crète. Silvia cretica. Linn. ts Salyia foliis angrfto- lanceolatis, undatïis , in pe- 5 ; cadicibus profunaïffime bipartitis. 1er. vol. 1. pag. 67. n°. 283. tiolum attenuatr Lan. Jlultr. Ge Sadv'a folits lireart-fanceolatis , floribus digynis, calicibus diphyllis. WiM. Arb. Berol. pag. 3 $2. — Idem , Spec. Plant. vol. 1. pag. 128.n°.3.—Vahl, Enum. Plant, vol. 1, pag. 222. n°, 2. Sulvia foliis lanceolaris ; calicibus diphyllis. Linn. Spec. Plant. 33. — Schreb. Nov. At. Academ. N.C. III. pag. 479. — Etling. Salvia. n°, 3. . Salvia foliis perangfiis finuatis , longis petiolis infdentibus , lanuginofa. Piuken, Phytogr. tab. 57. fe. 1, ffte flore. — Schr.b. Salvia cretica , anguflifolia. Cluf. Hift. pag. 343. Salvia anzuflifolia , ferrata. Tourn. Inft.R. Herb. 161, — Moril. Oxon. Hit. 3. &. 11. rab, 15. fig. 16. Salvia tenuifolia. Rivin. Monop. tab. 128. Bora. — J. Bauh. Hift. 3. pag. 306. Icon. Cette plante a beaucoup de rapports avec le rypiiaca , & même avec le falvia officinalis. On la dittingue par fes fleurs plus grandesque celles uhiz exyptiaca, prefque fefiles, & du falvia es calices profondément divilés en pair fes feuilles bien moins ridées , moins épaiffes , très-entières à leurs bords. eufes, cylindriques, couvertes irt, tomenteux, blanchatre ou cen- m£saux très-nombreux , droits, tomenteux, fimples , garnis de feuilles op- , petiolées, étroites , lancéolées , prefque es, médiocrement ridées , entières à leurs bords où un peu denticulées & finuées , obtules t, quelquefois aiguës, un peu velues, du fa imalis, par les à IEUT 10 SrAPU particuliérement à leur face inférieure, vettes en dellus, prefque cendrées ou un peu blanchâtres en deflous, longues d’un à deux pouces ; leur pétiole long d’enviran un pouce. Les fleurs forment un épi terminal, compofé de verticilles diflans , peu garnis , contenant chà- cun fix , quatre ou deux fleurs à peine pédoncu- lées , dont le calice eft pubefcent, un peu blan- chatre , profondément divilé en deux lèvres, l’in- f£rieure bifide , la fupérieure à trois dents très- aiguës ; la corolle un peu purpurine , affez grande ; le ftyle bifide ou partagé en deux ftigmates très- longs. Les braétées font très-petites , velues, fu- buiees ; très-caduques. Les femences avortent très- iouvent. Cette plante croît naturellement dans l’île de Crète. On la cultive au Jardin des Plantes. B @'ans) 3. SAUGE à feuilles de lavande. Sa/via lavan- dulafolia. Vahl. S'alvia foliis lineari-oblongis , crenulatis, fubrès in- canis ; pedunculis elongatis, caule fruticofo. Vah], Enum. Plant. vol. 1. pag. 222. n°. 3. Salvia hifpanica, lavandulafolia. T'ourn. Inft. KR. Herb. 181. Ses tiges font droites, ligneufes , hautes à neina de trois à quatre pouces, dépourvues de feuilles , cylindriques, divilées à leur partie fupérieure en rameaux roides, droits, un peu tétragones, blan- chatres, garnis de feuilles pétiolées , longues à peine d’un pouce , larges au plus de trois lignes, très - obtufes à leur bafe, un peu aiguës à leur fommer, linéaires -oblongues , crénelées à leur contour , très-rapprochées à la bafe des rameaux ; les deux paires fupérieures diftanres, glabres & finement ridées eu deflus , chargées en deffous d'un léger duvet tomenteux & blanchatre ; les fupérieures un peu plus grandes , ridées à leurs deux faces , velues. Les fleurs font difpofées à l'extrémité des ra- meaux en un épi fimple, quelquefois uifide, com- pofé de verticilles diftans , à quatre ou cinq fleurs fffiles, munis de bragtées ovales, petites, aiguës. Les calices font tubulés, fortement firiés, d'un vert-pourpre , un peu blanchatres, à cinq denrs aiguës , trois fois plus longs que les braétees ; la coroile une fois plus longue que le calice. Cette plante croit fur le mont Moncago, dans l'Efpagne. # ( Deferise. ex Vahl.) 4. SAUGE cultivée. Salvia officinalis. Linn. Salvia fruteftens ; foliis oblonss-ovatis, crenula- {IS , tenuïter rl ; verticillis laxis, fpicatis ; cali- ner s ; Ulufir. Gener. vol. 1. pag. 68. TO [15 utis. Le cious ac Salvia S'ATU Salvia folits lanceolato-ovatis , crenulatis ; verti- eillis paucifloris , calicisus mucrenatis, braëteis lon- gioribus. Vahl , Enum. Plant. vol. 1.pag. 223. n°.4. Salvia foliis tunceolato-ovatis , crenulatis ; verti- eïllis paucifloris , calicibus mucronatis. Elting. Sal- via, n°, 1-—Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 129. SA Salvia foliis lanceolato-ovatis , integris , crenula- tis ; flortbus fpicatis, calicibus acucis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 34. — Hort. Cliffort. 12. — Hort. Upfal. 10. — Mater. medic. pag. 39. — Blackw. tab. 10.— Miller , Diét. n°. 1.— Hoffm. Germ. 10.— Bergeret , Phytogr. 2. pig. 89. Icon. — Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. 428. n°. 459. XIII. — Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 20. Salvia major. An fphacalus Theophrafii? C.Bauh. Pin. 237. — Tournef. Init. K. Herb. 180. Salvia major. Dalech. Hift. 1. p. 279. Icon. — Dodon. Pempt. 290. Icon. J, Bauh. Hilt. 3. pag. 304. Icon. — Matth. Comment. 524. Ic. — Tabern.Îc. 3:0.— Fufch. Hit. 248. Ic. — Lobel. Ic. ÿf4. — Idem , Obferv. 299. Ic, Salvia latifolia. Tragus, 52. Ic.— Camer. Epi- tom. 475$. lc. — Rivin. 1. tab. 71. B. Salvia minor, aurita & non aurita. C. Pauh. Pin. 237. — Blackw , tab. 71.— Gmel. Sibir. 3. pag. 226. — Tournef. Inft. R. Heib. 181. Salvia minor, auriculata, J. Bauh. Hit. 3. pag. 305. Icon. Salvia minor. Dodon. Pempt. 290. Icon. — Lo- bel. Ic. $55.— Idem, Obferv. 299. Ic. — Fufch. Hüift. 249. icon. Srhacalus verus Theophrafti. Dalech. Hift. 1. pag. 880. Icon. y. Salvia major , foliis verficoloribus. C. Bauh. Pin. 237. — Tourne, init. R. Herb. 180. Salvia major, foliis ex luteo & viridi variegatis. Tournef. Inft. R. Herb. 180. À Salvia (tomentofa), foliis infimis, cordatis ; funmis longo-ovatis, ferratis , tomeriofis ; floribus verticillaro-fpicatis. Miller , Diét. n°. 2. Salvia (grardiflora) , fois cordato-oblongis , crenatis ; vercicillis mulrifloris, calicious acutis. El- ung. de Saiviä, n°. 2.— Wild. Spec. Plant. vol. 1. pag. 138. n°. 8. Salvia flore magno. Riv. Monopet. tab. 127. Salvia latifolia , ferrata. C. Bauh. Pin. 2137. Vulgairement fauge balfamique. e. Salvia ferrata, crifpa. J, Bauh. Hift. 3. pag. 305. Icon. Salvia cr'fpa. Riv. Monopet. tab. 126. Salvia major, crifpa , folio fubrotundo. Morif. Oxon. Hift. 3.S. r1. tab. 15. fig. 7. Cette efpèce , cultivée dans tous les jardins, & Botanique. Tome VI. S'AU 585 f connue, tant pat fes ufages économiques , que par fon emploi dans la médecine , a des tiges du- res , ligneufes, qui produifent un très-grand nom- bre de rameaux prefque quadrangulaires , droits, velus, un peu blanchatres, hauts d'environ deux pieds, garnis de feuilles oppolées, pétiolées, ovales , lancéolées , ridées , à rides ferrées , très- légérement crenelées à leurs bords, épaiffes, de couleur un peu cendrée, d’un vert-fombre en deflus , un peu blanchätres en deffous , pubefcen- ces à leurs deux faces, fupportées par des pétioles prefqu'aulli longs que les feutiles, plus courts aux feuilles fupérieures. Les flsurs (ont difpofées en verticilles affez rapprochés, au nombre de fix ouhuit, fur un éps droit, fimple, alongé, terminal; garnies de brac- tées ovales , aiguës, caduques, mucronées à leur fommet, élargies. Leur calice eft ftrié, à deux lèvres, à cinq dents très-siguës ; Les trois fupé- rieures prefqu'égales , plus petites. La corolle eit aflez grande , d’un bleu rougearie , à deux lèvres; la fupéricure obtule, échancrée ; linferieure à trois lobes ; les lobes latéraux reflechis ; c.lui du milieu plus grand , échancré. Cette plante cffre plufieurs variétés remarqua- bles, tant dans la forme, que dans la graneur des feuilles Quelquetois ces feuilles four larzes, prefqu'ovales ou étroites , lancéolées ; elles font, dans la variété 8, ordinairement plus petites, mu- nies la plupart d'un ou de d:ux lobes ou orciileires à leur bafe ; les verticilies plus écartés, Les cali- ces fouvent co.orés : ces feuilles dans la varicre y {e panachent de diverfes couleurs ; ce qui pro- duit plufieurs autres variétés crés-agreables. Enhn, la plante à formeroit prefqu'une efpece féparce par la blancheur de neige de fes fzuiles à leurs deux faces, furtout aux feuilles i férieures. Quant à la variété «, fes feuilles larges, quelque- fois crépues , tomenteufes , la diftinguent des au- tres variétés. Comme nous ne la connoiffons que culuivée, & que fon pays natal eft encore inconnu, on peut foupçonner qu'elle à été produite par le Jalvia officinalis ; quoiqu'affez bien caracterifée pour la diftinguer comme eïpèce. Cette plante creit dans les départemens mé dionaux de la France, & dans plifieurs aut:-: cont.ées de l'Europs méridionale. On la cuiive dans tous Les Jardins. B (W.v.) Cette plante ef regardée comme tonique, csr- diale, Ses ftomachique, aliringeure & ne: vire ; elle-poflede la plupart de ces qualités à 5 haut degre, fuivant lès auteurs anciens, quei’£ de Salerne à dit, en parlant de la fauge : Ë Cur moriatur homo , cui filvia crefeir in k2::0 ? Et ailleurs , en la confidérant commeu: :: contre-poi{on : Salyia cum ruta faciunt tibi pocula Eeee 506 $ À ÜU « On s'en fert en infufon pour rétatlir l'appé- tir, rantmer la circulation dans les paleurs, les langueurs, les frayeurs : on la recommande dans lPalthme humide, la toux cararrale. Infufée dans du vin, elle arrête les fueurs qui épuiient les con- valefcens. Extérieuremenr, la fauge eft un bontte: butatoire. On l'emplois en gargarifme pour guern les aphres des enfans, les ulcères de la bouche, fe pour fortifier les gencives. Appliquée en facher, cie elt conique & retolutive. » Les Chinoïs aiment tant la fauge , qu’ils s’é- rounent Comment les Européens viennent cher- le thé dans leur pays, pendant qu'ils ont chez eux une plante aufh excellente : aufh les Hol- landais ont-ils grand foin d'enlever, à bon mar- thé , toute la récolte de la fauge qui croit fur les cotes des départemens meridionaux , & de la gorter en Chine, où ils la vendent très-cher, motaux Chinois qu'aux Japonais. On prétend que cans Péchange d'une caifle de fauge, ils en ob- ennert deux caiflks & fouvent trois üe thé vert. cper » On fume de la fauge comme du tabac, pour debarratier le c rveau. La détoétion des feuilles & des fleuis eft rrès-utile pour forufir les nerfs, 1amollir les tumeurs & d'fpsr les enflures. » On prépare avec ks ficurs de fauge, une con- ferve & une eau difllée ; avec la plante entière, une huile d'ftillée, & une huile par infufion & par cotion, L'on fit aufli un vinaigre avec les Aeurs & les feuilles. Cette huile aromatique eft bonne dans les rhumatifines. » Comme les fauges confervent leurs f-uilles pendant Phiver, elles font très- propres à décorer les bofquets pendant cette fatfon, furtout les va- riétés à feuilles panachées. Toutes font un bel effet dans l'été quand elles fonr en leurs : c’eit pour cela qu'on en fait des bordures dans les po- iagers. Ces plantes ne font pas délicates fur la na- ture du terrain, » Tourrefort nous apprend qu'il a vu au Levant des palles fort groffes fur certaines fauges , qu’elles font bonnes à manger, qu’on les porte au marché, & qu'on les confit au fucre. » ( Bom. Did.) ÿ. SAUCE à feuilles de marrube. Sa/via marru- éioices. Vahl. $Salvia incano-tomentofa, foliis cordato-ovatis, rugofis ; floribus axilluribus , folitariis. Vah]l, Enum. Plant.-vol, 1. pag. 223. n°. $. Ses tiges fe divifent en rameaux quadrangu- Jaires, garnis de feuilles pétiolées , ovales, en cœur, longues à peine d’un pouce , légérement cannelées dans ur entier développement, obtu- fes à leur fommer, blanches , tomenteules, très- veinées en deffus, beaucoup plus blanches à leur face inférieure ; les jeunes feuilles très-entières. Il 6m mn S AU fort des aiffelles de toutes les feuilles des rudi. mens de Jeunes rameaux, Les fleurs font axillaires, folitaires, fupportées fur ds peuoncules fimpies, uès courts, uniflores, Les calices font quatre fois plus courts que les teuiks, ftri£s, à cinq dents sigues 3 chargés de poils gianduleux à leur fommet. La coroll: eft de moitie plus longue que le calice ; le ftyle plus long qu: la corolle. Cetre plante eft cultivée au Jardin des Plantes de Paris. Ou la foupçonne originaire du Levant. ÿ 6. SAUGE pomifère, Sa/via pomifera. Linn. Salvia foliis linceolaro-ovatis , integris, crenulae tis ; floribus fricutis , culicibus obeufis. Linn. Syit. Plant. vol. 1. pag. 62. n°. $. — Hort. Cf. 12. Roy. Lugd. Bar. 307. — Miliér, Diét. 1°. 6. — Lam. Ill. Gener. vol. 1. pag. 68. n°. 286. Salvia foliis cordato-ellipticis, obtuffs , tomento= fs , margine crenuluto-unaulatis ; virticillis confertis ÿ calicibus trifiais, obrrfis. Willd. Arb. Feic. 353. — dem, Spec. Flant. vol. 1. pag. 130. 1° age 104 Salvia foliis ovato-lanceoratis , rugofrs , crenul 0 undulitis ; calicibus ampus. us, dongioribus, Vabhl, En: 22.10.10. obtufis ; breéteis vva= Salviu (fragifera), foliis ce: at0-oh'ongis , cre- nulatis, obtufs ; romentofis ÿ fi: s fa Jpicatis , ca licibus trifidis. Etlinger , Salvia , 1°. 5. . Piunt. voi. &. pag. : Sulvia cretica , frutefcens , pomifera ; foliis longio- ribus , incanis & crifpis. Tuurnef. Cor. 10. tin. 1. pag. 92. tab. 92. Salvia crifpa. Riv. Monopet, tab. 125. … On diflingue cette plante du favia offcinalis, à : fes feuilles plus a'ongées , & iurtout à {es calices : renfés, obrus, & aux paquets giobuleux que for- : ment les fleurs avant l‘ur épanouiflement , fou- vent occafñonnés par des piqures d’infeétes. Ses tiges font droites, prefque hieneufes, un peu tétragones , d’une coulenr cendrée foncee , à peine pubefcentes, hautes de deux à trois pieds, aivifées en rameaux affez nombreux , droits , alonges , quadrangulaires, parnis de feuilles lon- gu-ment petiolées ; les inférieures fouvent en cœur, plus larges ; les fupérieures & caulinaires lancéolées , prefqu'ellipuiques, épaifles , très-ri- dées , longues de deux ou trois pouces , créne- lées , c'êpues où un peu ondulées à leur con- tour, obtufes à leur fommet, légérement tomen- teufes, d’un vert un peu cendré ou foncé en de flus, blanchatres en defflous ; les pétioies plus courts que les feuilles. Les fleurs préfentent fouvent avant leur épa- nouiflement une forte de tête prefque globuleufe SA? Un ou ovale ; elles forment un épi touffu, verticiilé, dont les fleurs font médiocrement pédonculées, munies de braétées courtes , oval.s, obtufes, caduques. Leur calice eft ample , veiné , glabre, un peu coloré , furtout vers fon fommet, à deux lvres ; Pinférieure à deux lobes ovales, obtus ; la fupérieure prefqu'égale, à trois lobes arrondis; celui du milieu t ès-petit, tous terminées par une petite pointe très-courte. La coroile eft grande, d’un blanc-jaunâtre ; la lèvre fupérieure alongée , droite , concave ; l’inf rieure élargie | à trois grands lobes arrondis, inégaux ; le ft;l2 glabre, très-long ; le ftigmate bifide. Cetre plante croît dans le Levant, dans là Sy- rie , la Paleftine , & dans l'ile de Crète. On la cul tive au Jarain des Plantes de Paris. Ph ( F.v.) 7. SAUGE à tiges nombreufes. Salvia muliicau- Us, Vahi, Salvia tomentofa, foliis fubcordato-oblongis , ob- tufiffimis , crenatis ; calicibus hirtis, bracleis lanceo- latis , caule herbaceo. Vahl, Enum. Plant. vol. 1. Pags 225. n°. 9. Cette plante a des tiges nombreufes, droites, hautes d'un des i-pied, feuillées particuliérement à leur bafe ; blanches, romenteufes, pileufes à leur partie fupérieure entre les verticillés, garnies de f-uilles pétiolées, oblongues , prefqu’en cœur, longues d’un pouce & demi, blanchatres & to- menteufes à leurs deux faces , veinées , légére- ment ridées , crénelées à ur contour, très-ob- tufes à leur fommet , foutenues par des pétioles pileux, blanchâtres. Les fleurs, difpofées en épis termintux, font compolées de verticilles diftins , à fix fleurs, gar- nis de braétées lancéolées , plus courtes que le calice. Celui-ci eft grand , campanulé , membra- neux, veiné, hériffé de poils, & dont les décou- pures font arrondies. Ceite plante croit dans le Levant. (Wah, ex hero. Desfons.) ; S. SAUGE à trois lobes. Sa/via triloba. Linn. f. Salvia romentofx , foliis pertolatis , ragofiffirmis, trilosis ; lobo irtermedio produtto | oblongo ; lateru- libus ovatis , obrufis. Linn. f. Suppl. pra. 88. — Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 130. n°. 9. — Vahl, Enum. Plant. vol. 1. pag. 224. n°. 7. Sulvia (auriculata}, fodiis lanceolatis, faits au- riculatis , fubibs tomentofs ; floribus fpicato-verticil- latis, calicibus ventricofis. Miiler, Diét. n°. 6. Salvia (baccifera) , foliis ovato-linceolatis, cre- nulatis , obcufis, tomentoffs ; verticillis paucifloris , calicibus acutis. Euling. Salvia , n°. 4. Sulvia (Clufii), foliis lancsolato-ovatis , inte- ! ho td 0m ee ns — + Q D; SA g'is, crenulit's ; floribus fpicatis; calicibus acuiis, ceretious ; aqualiter dentatis, Jacq. Hort. Schoœnb.. voi. 2. pag. 37. tab. 195. Salvia cretica, pomifera. Cluf. Hift. 343.— Morif. Oxon. Hit. 3. pag. 399.6. 11. tab. 16. fig. 4. — Pluken. Almag. 329. tab. $7. fig. 2. Salvia baccifera. C. Biuh. 237.— Tournef. Inft. R. Herb. 181. — Rivin. Monopet. tab. 125. 2 Salvia coccifera, five baccata , cretenfis. Lobel. Adv. pag. 239. Icon. Sulvia cretica , baccifera. Camer. Epitom. 476. Icon. B. Salv'a gallifera ; cretica. J. Bauh. Hift. 3. p. 306. Salvia quinquefolia. Rivir. Monopet. tab. 131. Sulviz (fypilea), frarefcens , tomentofa ; foliis petiolaris, lanceolatis , auriculatis, rugofiffimis ; ca- licisus plicaro ffiaris, pil:fis, o tuffufcudis. Lam. Ii. Genér. val. 1. pag. 68. n°. 284. 8. Salvia albiflura. Vahl, Enum. Plant. vol. 1. pag. 224. Salvia cretica ; pomifera, flore also. Tourn. roll. 10. (@ 0- Cette fauge n’eft peut-être qu'une d2s variétés du fuldia off iaulis, dont elle differe ir Les calices vrgiqu'obrus , ph$s, & qui le diflingu: encore à fes feuilles auriculéss à leur bafe, à tres-sroiles rides. S:s tiges font dures, lignsules , pab:fcent:s, rameufes, garnies de feuilles oppoiëes, pétioléss, très-épaiff=s, étroites , lancs rid=s, divifees à leur bale , très-ordinairement en deux petits lones ou oreiiles courtes , obtuüfes, avales; crén-l:es à leur contour, obtufes à leur fommet, blancaes, tomenteufes , particuliérement à leur face inf rieure , un peu verdatres en deffus, fupprties par des pétioles au moins une fois plus courts que les feuilies, excepté les radicales & inférieures, où ils fonc pius longs. Les flzurs font petites, d’un bleu-foncé , Far- mant, à l’exrrimité des ramzaux, d=s epr: aion- gés , compofss de vercicilles veu garnis, pr fque feffiles. Les calices fonc ’un- fsule piece, à teux tèvres, pliffés, flriés, velus , un meu obrus. Les braétées font nu'les ou très-cadaques. Les Ars avant leur épanouiffenent, forment un: tort tête arrondie. Cette plante croît dans le Lvant, à 5 18 mont Sÿpils, dan: l’ile de Cret: AUS Ce 9"SAUGE dentés. SuZvii Salyia foliis lireast-obloigi:, ! E e SAU bifloris , calicibus cbeufis. Vahi, Enum. Plant. vol. 1., pig. 232.09. 22. 'alvia foliis lineari-oblongis , dentato-pinnatifidis; | { Î ï 588 S 'ACU cinis lobis oùt: fs. Cavan. Icox. rar. vol. 4 pag. 9. n°, 347. tab. 310. Cette p'ante a, par la forme de fes corolles , de grands rapports avec le fulvia ang: ffifolia ; mais elle :n differe entiérement par fes feuilles, qui lui donnent bien plus de refflemblance avec le fzivia amarijfima. verticillis bifloris, laciniis calicinis cbtuffs. Aiton, Hort. K:w. vol. 1. pag. 37.— Willd. Spec. Plant. vol. 1/Dar. 120212 Salvia (rigida), fraticafa ; foliis lunceolatis é dentatis , tomentofis ; ramis ereëis , virgatis. V'hunb. Predr. 96. Ses tiges font droites, hautes d'environ deux pieds, quadrangulaires, charzées de quelques poils, divifees en rameaux oppofés, un peu velus. Les Arbrifeau qui s'élève à la hauteur d'environ un pied & demi, dont les rameaux font légére- snent blanchätres , tétragones à leur partie fupé- rieure , garnis de feurlies pétiolées , oppofées, linéaires-cblongues , profondément dentées en fie à leurs bords, étroites, longues d'environ fix tigres, blanchätres à leurs deux faces. Les fleurs font difpofées en épis terminaux, compofés de verticilles qui ne contiennent cha- cun que deux fleurs munies de braëtées rhomboi- dales. Le calice ft campanulé , point coloré, de la grandeur de celui du fa/via africana , chargé de oils rouffâtres, furtout à fa bafe; divifé en deux PE , dont les découpures font obrufes : il de- vient membraneux avec l'age. Cette plante fe rencontre au Cap de Bonne- Efpérance. D 10, SAUGE ciliée. Sulvia ciliata, Hort. Parif. Salwia foliis oblongo-lanceolatis, fahferratis; brac- teis fubrotundis , ciliatis , mucronatis. (N.) Ses tiges fe divifent en rameaux oppofés, ver- dâtres , tétragones , rudes au toucher , fortement cannelés, garnis de feuilles oppofées , pétiolées, très-ouvertes, étroites, oblongues , lancéolées, légérement dentées en fcie à leur contour, ob- tufes à leur fommet, légérement ciliées à leurs bords , couvertes à leurs deux faces de quelques poils rares & couchés ; les feuilles fupérieures longues d'un à deux pouces , un peu rétrécies à leur bafe ; les pétioles au moins une fois plus courts que les feuilles. Les fleurs font fituées à l'extrémité des riges & des rameaux , à peine pédonculées , munies de braétées affez larges , prefque planes, ovales ou un peu arrondies, rayées, velues, ciliées à leurs bords, mucronées ou terminées par une pointe féracée , fpinuliforme. Les calices font petits , tubulés , blanchâtres & pubefcens , aigus à leur fommet. Je n’ai point vu la coroile. Cette plante eft cultivée au Jardin des Plantes de Paris. Je ne connois pas fon lieu natal. (#. w.) 11. SAUGE crénelée. Salvia circinnata. Cavan. Salyia foliis cordatis , ovato-acutis ; crenatis; cali- feuilles font périolies , oppoféss , ovales , échan- crées en cœur à leur bafe, molles, crénelées ré- guliérement à leur contour , aiguës à leur femmet ou obtufes, prefque glabres à leurs deux faces ; les pétioles légérement velus , ainfi que la princi- pale nervure. Les fleurs font difpofées en épis à l'extrémité des rameaux , compofés de verticilles d'environ fx fleurs pédonculées, munies de braétézs oppo- fées, ovales , acuminées , ciliées à leurs bords. Les calices font velus, courts, tubulés, divifés en deux lèvres obtufes ; la fupérieure entière , l’in- férieure médiocrement bifide ou échancrée. La corolle eft de couleur bleue, femblable à celle du falv'a anguffifolia, mais la lèvre fupérieure eft échancrée & non pas entière; les étamines plus courtes que la corolle ; le ftyle non faillant, pu- befcent dans toute fa longueur. Cette plante croît naturellement dans la Nou- velle-Ffpagne; elle eft cultivée dans le Jardin bo- tanique de Madrid ; elle fleurir dans le courant de : l'automne. z 12, SAUGE amère. Salvia amariffina. Orteg. Salvia foliis cordatis , acutis , crenatis, rugoffs ; Jpicis ereëtis, corolla labio inferiori amylo. Orteg. | Plant. Decad. 1. pag. 4. Salvia foliis cordatis , crenatis; petiolis bicallofis; : caule calicibufque hirto-vifcofis ; braëeis ovatis , ci- liaris, Vah!, Enum. Plant. vol. 1.pag. 242. n°. 46. C’eft une plante herbacée , velue , d’une faveur très-amère , dont les racines produifent plufieurs tiges droites, à quatre angles moufles, à quatre fillons , chargées de poils blancs & glanduleux, diviféss en rameaux eppolés ; les fupérieurs de couleur purpurine , garnis de feuilles longuement pétiolées, en cœur, ouvertes , ridées, crénelées à leur contour, aiguës à leur fommet ; les pétioles canaliculés en deffus, munis en deffous & à leur bafe de deux callofités. Les fleurs font difpofées en épis droits, termi- naux , alonpés , rangés par verticilles ; chaque ver- ticille de fix à dix fleurs droites & pédicellées, garnies de braétées ovales, très-aiguës , caduques, réfléchies , plus longues que les calices : ceux-ci font divifés en trois dents. La corolle eft violette ; SA Us ‘fon tube blanc, de la longueur du calice ; la lévre inférieure ample , une fois plus grande que la fupérieure. Le flyle eft velu vers fon fommert, de Ja longueur de la lèvre fupérieure ; le ftigmate violet. Les femences font ovales, d’un brun- obfcur. Cette efpèce croit au Mexique ; elle fleurir dans le Jardin botanique de Madrid , dans les mois d'août & de feptembre. ( Defiript. ex Ortcg.) + 13. SAUGE en lyre. Sa/via lyrata. Linn. Salvia foliis radicalibus lyratis, dentatis ; corol- larum galeä breviffimä. Linn. Syf. Plant. vol. 1. p.61. n°. 3. — Spec. Plant. 33. — Etling. Sadvia, n°. 25. — Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 1 28. n°. 4. — Lam. I]. Gen. vol. r. pag. 68. n°. 287. Salvia foliis radicalibus lyratis, dentatis ; corol- larum galeä brevifimd ; caule fubaphyllo , retrorf dm pilofo. Vahl, Enum. Plant. vol. 1. p. 257. n°. 83. Salvia corollarum , labio fupertore breviore , fauce patente. Gronov. Virgin. 8. Salvia foliis finuato-ferratis, glabris ; calice pilofo- vifcido , corolla vix calicem fuperante.? Zinn. Goœtt. 298. Horminum (\yratum ), foliis pinnato- finuatis , rugofis ; calicibus corollä lorgioribus. ? Miller, Dit. ne 2 Horminim virginianum , caule aphyllo, foliis quer- cinis ; tubulofo lorgo flore. Morif. Oxon. Hifi. 3. pag. 395. $. 11. tab. 13. fig. 27. Salvia ereëla, hirfuta ; foliis radicalibus lyrato- finuofis, obtufis ; caulibus fimpl cibus , fubdiphyllis ; fpicä remotè interruptä ; calicibus guinquefido fpinef- centibus ; corollis promiff è exertis. Mich. Flor. bor. Amer. vol. I. pag. 14. Salwia lyrata. Var. p, Sulaphylla. Vahl, Enum. Plant. vol. 1. pag. 258. L. c. Horminum ( Virginicum), foliis cuneïformi-oblon- gis, caule bifolio. Linn. Spec. Plant. vol. 1. p. 32. Meliffa atrorubens , bugule folio. Dillen. Eitham, 219. tab. 175. fig. 216. S'deritis bugule folio, mariana; floribus purpureis, longo tubo donatis. Pluken. Mantiff. 171. Des feuilles découpées en lyre, furtout les in- férieures ; des corolles à longs tubes, dont les lèvres font courtes , forment les principaux carac- tères diftinétifs de cette efpèce. Ses tiges fe divifent, prefque dès leur bafe, en longs rameaux prefque fimples , droits, quadran- gulaires, hauts d’environ un pied, velus, rudes, d'un vert-foncé, peu garnis de feuilles caulinaires. Les radica'es font nombreufes , pétiolées , ovales, oblongues , vertes en deflus , quelquefois rougei- SAU 589 ‘ tres en deflous , chargées à leurs deux fices de poils coutts , blanchätres , couchés ; les unes en- tières, finuées à leur contour ; d’autres échancrées en forme de |yre , denrées , obrufes à leur fommet, variées dans les finuofités de leurs bords, quel- quefois un peu pinnatifides. Il n’exifte fouvent que deux feuilles caulinaires, oppofées , très- ordinairement fimples , rarement lyrées, médio- crement pétiolées. CX Les fleurs font difpofées , par verticilles, fur un épi droit, lâche ; les verticilles diftans, compoifés de trois, quatre ou fix fleurs pédonculées , mu- nies de bractées ovales , lancéolées , aiguës , plus courtes que les calices, ciliées, caduques. L: calice eft court, anguleux, à deux lèvres, à cinq cents aiguës , prefqu'épineufes. La corolle eft pur- purine ; fon tube alongé , renflé à fon orifice; la lèvre fupérieure très-courte. La variété 8 eft remarquable par fes tiges plus élevées, par fes feuilles ridicales ovales , finuées ou goudronnées ; celles des tiges oblongues , très- entières. Cette plante croit dans la Virginie, & depuis Je Canada jufque dans la Caroline ; elle y fleurie vers le milieu du printems. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. x (W. w.) 14, SAUGE fauvage, Salvia filveftris. Linn. Salvia foliis cordato-lanceolatis | crenatis , rUgO= is, fubfeffilibus ; fpicis longis ; braëteis coloratis »ftore brevioribus. Lam. Iiluftr. Gener. vol. 1. pag. 68. n°. 290. Salvia cordatis , rugofis, biferratis ; braëleis colo- ratis, flore brevioribus | acurminatis; pilis , caulis ca- lcifque fimplicibus. Aiton, Hort. kewenf. vol. r. pag. 39. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 133. n°, 19. Salvia foliis cordato-lanceolatis | undulatis | bifer- ratis, maculatis , acutis ; braële s coloratis ; flore bre- vioribus. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 34. — Scopol. Carn. edit. 2. n°. 32. — Scholl. Barb. n°. 25.— Jacq. Auftr. 3. pag. 7. tab. 212.— Roth. Germ. vol. I. pag. 11. — II. pag. 29. — Hoffin. Germ. 9. — Etling. Salvia , n°. 37. — Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. 426. n°. 459. VIII. Salvia foliis ovato- lanceolatis, acutis ; braëeis { flore brevioribus. Crantz , Auftr. pag. 241. Sclarea foliis cordato-lanceolatis , acutis ; braëleis coloratis , flore brevioribus. Mill. Diét. n°. 7. Horminum filveftre, falvifolium , majus, macu- latum. C. Bauh. Pin. 239, Sclarea folio falvis , majorvel maculata. Toutnef. Int. R. Herb. 179. Horminum filvefire quintum , altera fpectes. Cluf, Hift. 2. pag. 31. 5oo SANTE Horrminum filvcfire. Matth. 855. Cerre elpèce fe diflingue à fes épislongs, mu- nis de braétses colorées, pluscourtes que les fleurs, & à fes feutiles lancéolées , aiguës, pettolées , {ou- vent tachetées. Ses tiges font droites , hautes de deux à trois pieds, quadrangulaires , verdatres , pubefcentes, divifées en rameaux efhles, alongés; les feuilles font oppofées , pétiolées ; les inferieures un pu plus larges , ovales , lancéolées , écharictées en cœur à leurbafe ; les caulinaires très-diftantes ; les fupérieures prefque fefiles, alongées, lancéolees, vertes en deffes , un peu pubefcentes en deifous, # marquées fouvent de taches blanchâtres ; ri- dées, crénelées à leur contour , aiguës à leur fom- net ; les pétioles velus , prefque cylindriques. Les fleurs forment des épis grêles , aflez longs, compofés de verticilles diftans , furtout les inté- rieurs; ils réuniffene environ fix fcurs prefque fef- filzs, munies de bractées un peu élaigies, colo- rées , plus courtes que le calice. Celui-ci éft ftrié, velu, court, divifé en deux lèvres; l'intérieure bifide, prefqu'obtufe ; la fupérieure à trois divi- fions lancéolecs, aiguës. La corolle eft bleue , peu along Ugo lor. ægypt.-arab. pag. 10. » Ses tiges font droites, kerbacées, hautes d’un demi-pisd , velues, blanchâtres , divifées à leuc partie fupérieure en rameaux garnis feulement é2 deux feuilles. Les feuil'es radicales font nombre: - fes, médiocrement périolées , lancéolées ,; obloi:- guess, très-ridées, crénelées, un peu roncéss à leur contour ; blanchatres en deffous , aiguës à leur fommet , longues d’un pouce. Les fléurs font terminales , difpofées en verti- cilles prefque fefiles , diflans , à fix fleurs, munis de bractées ovales, acuminées , plus courtes que le calice. Celui-ci eit nerveux , à deux lèvres ; la fupérieure plus courte, ovale, prefqu'à trois dents; l'inferieure plus alonaée, à deux dents aiguës. La corolle eft petite, de couleur bleue. Cette plante croit dans l'Arabie, ( Deféripe, ex Vañl. ) 5: SAUGE de Syrie. Salvia fÿriaca. Linn. Salvia foiiis cordatis, dertatis ; inferioribus re- pandis ; braëteis cordatis , brevibus , acutis ÿ calici= bus tomentofs. Linn. Spec. Plant. vol. r. pag. 56. — Lam. Iluftr. Gener. vol. 1. pag. 69. n°. 106. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 144: n°. 21. Horminum fyriacum.C. Bauh. Pin. 238. — Jéem, Prod. 114. — Eyft. Phytopin, — Morif. Oxon. Hift. 3.$. 11. tab. 16. fig. 2. Sclarea fyriaca , flore lbo. Tourn. Inft. 179. Horminum fyriacum , felarea di&o ce::; also. An bifermas Camerarii ? Touru. rc Salvia caule fraticofo ; foliis cvatis, finuetis , cre- » R, Her Goë S AU natis , rugofis, hirfutis. Arduin, Spec. 1. pag. 9. tibor. Cette efpèce a des rapports avec le falvia pra- renffs ; elle en a également avec le falvia aïfirmas ; «ependantelle a des caraétères qui la différencient de Puns & de l’autre, tant daus fon port, que dans {es corolles fort petites. Ses tiges font droites, quadrangulaires ; les an- eles obtus ; les rameaux oppolés , un peu velus, Larüis de feuilles pétiolees , oppolees , en forme de cœur , fortement ridées , légérement tomen- teufes, finuées , denrées ou obtufement crénelées; les inférieures plus grandes , fortement finuées ; 12 fupérisures fimplement crénelées ou dentées, picîque fefliles. Les fleurs forment , à l'extrémité de rameaux nombreux , des épis fimples, droits , élancés, dont l'enfemble préfente un: panicule étalée ; les brac- tées font en forme de cœur, acuminéss , plus courtes que les calices. Ceux-ci font tomenteux , a cinq dents profondes, égales, acuminées. Les corolles font petites, de couleur blanche ; le flyle une fois plus long que la lèvre fupérieure cieufée en cafque. Cette plante croît dans le Levant & la Palef- tise. D 56. SAUGE du Nil. Salvia nilotica. Jacq. Salvia foliis erofis, rugofis, infertoribus baff fubla- cinsatis ; calicibus fpinofis , fauce angulifque ciliaris. Vahl, Enum. Plant. vol. 1. pag. 258. n°. 84, Salvia foliis finuatis, angulatis , crenato-dentatis, culicum dentibus fpinofis, angulis margineque faucis eiliatis. Murr. Comment.-Gœtt. 1778. pag. 88. b. 2. — Willden. Spec. Plant. vol, 1. pag. 140. NV 137s Salvia (nilotica}, foliis cordato-ovatis, crenatis, rugofrs , villofis ; floribus verticillatis ; calicibus mu- cronatis. Jacq. Hort. 3. tab. 92. Ses tiges font fortes, épuifles, un peu fifu- leufes, quadrangulaires , à angles obtus, pubef- centes ou légérement velues, ftriées , divifées, furtout vers fon fommet, en rameaux axillaires, oppoies. Les feuilles font grandes, pétiolées, op- pofées , longues de fix à huit pouces , médiocre- ment ridées, vertes, un peu velues, finuées, prefqu'anguleufes à leurs bords , crénelées, ob- tufes à leur fommet, en cœur à leur bafe, fup- portées par des pétioles pubefcens ; les feuilles fupérieures terminales prefque fefiles , plus étroi- tes, fimplement crénelées. Les fleurs font difpofées en épis terminaux, à ramilications oppofées , compolés de verticilles ires-rapprochés , imbriqués avant leur dévelop- pement, munis de braëlées ovales, en forme de pas.) SAU cœur, velues, citiées, un peu aiguës, Les calices font munis de dents épineufes, ciliées fur leurs angles , à leurs bords & a leur orifice. Ceite plante croît en Égypte. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. Z (W.f.) 57: SAUGE roncinée. Su/via runcinata. Linn. Î. Salvia ftabra , foliis runcinato-pinnatifidis , den- tatis ; floribus fpicatis , verticillatis. Linn. f. Suepl. pag. 89.— Jacq. Hort. Schœnbr. vol. 1. pag. $. tab, 8. — Vah!, Enun. Plant. vol. 1. pag. 260. n°. 90. Salvia (runcinata), kerbacza , fcabra ; foliis run- cinato pinnatifidis , rugofis , dentatis ÿ ramis flexuofrs. Thunb. Proûr. Flor. capenf. 97. Ses tiges font droites , rameufes , branchues, pubefcentes & vifqueufes ; les feuilles inférieures périolées , obtufes, roncinées , prefque pinnati- fides , dentées ; les fupérieures fefiles, plus ai- guës , longues d’un pouce & plus; les découpures alternes ou oppolées , dentées ; la terminale plus grande que les autres. Les fleurs font difpofées en épis à l'extrémité des tiges & des rameaux, compofées de verticilles écartés , plus ou moins nombreux, d'environ fix fleurs, dont les pédoncules font courts, blancha- : tres , munis de braétées en cœur, terminées par une petite pointe épineufe, plus courte que les calices : ceux-ci fone garnis de petites dents épi- neufes. La coroîle eft petite & bleuatre. Cette plante croit au Cap de Bonne-Efpérance. 2 ( Defeript. ex Vahl.) 58. SAUGE verticillée. Sa/via verticillata. Linn, Salvia foliis cordatis , crenato-dentatis; verticillis mulcifloris | fubnudis ; flylo deflexo. Lam. Ill. Gener. vol. 1. pag. 368. Salvia foliis cordatis , crenato-dentatis ; verticillis fubnudis ; ffylo corolla Llabio inferiori ircumbente. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 37. — Hort. Upf. 11. — Scop. Carn. 2. n°. 34. — Crantz, Auitr. pag. 241. — Etling. de Salvid, n°. 247.— Kniph. Orig. VI, tab. 79.— Hoffm. Germ. 10, — Roth, Germ. vol. I. pag. 12.— vol.Il. pag. 32. — Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. 425. n°. 459. Salvia foliis cordatis , fagittatis , dentatis. Hort. Cf. 495. — Roy. Lugd. Bat. 309. Horminum verticillatum. Miller, Diét. n°. 3. Horminum filveftre , latifolium , verticillatum. C. Bauh. Pin. 338. — Tournef. Inft. R. Herb. 178. Horminum filveftre tertium. Cluf. Hift. 2. pag. 29. Icon. Horminum filveftre latifolium alterum. Cluf. Pann. 77. tab. 578. Salvie 7 AU Salvia foliis cordatis, ferratis ; verticillis denfiff- tnis , in fpicam continuatis. Haller, Helv.n°.25$1. Horminum fpurium. Rivin. Monfp. tab. 6o. Salvia verticillata, var. 8, lampfanafolia. Vah], Eoum. Plant. vol. 1. pag. 260. n°. 91. Gailirrico affinis planta | horminum filveftre larifo- lium Clifio. 3. Bauh. Hit. 3. pag. 314. Icon. Horminum filvefire latifolium , ferratum , hirfu- tum, denfius verticillatum , flore lavendula. Morif. Oxon. Hift. 3. $. 11. tab. 14. fig. 29. 8. Horminum filveftre hirfutum ; lampfanæ folio ; flore cafio. Barrel. Icon. rar. tab. 199. Horminum folio rapi. Buxbaum, Cent. $. App. 43. fig. 25. , Cette efpèce eft une de celles dont les verti- cilles font le plus garnis de fleurs : elles forment des paquets globuleux ; elles font petites, d’un beau bleu. Ses racines font épaifles , dures, fibreufes ; Les tiges quadrangulaires , fermes, droites, épailles, velues, hautes d’un pied & demi ou deux pieds, divifées en rameaux oppofés , étalés, axillaires ; les feuilles pétiolées, oPpofées , amples , ovales, échancrées en cœur à leur bafe , où elles fe pro- longent prefqu’en oreillettes arrondies , molles, légérement velues , obtufes ou un peu aiguës à leur fommet , couvertes de poils blanchätres, un peu finuées , crénelées & dentées à leur contour, ciliées , vertes à leur face fupérieure, plus pales, un peu blanchatres en deflous. Les périoles, fur- tout ceux des feuilles inférieures ; font très-longs, velus , un peu comprimés. Les fleurs forment des épis droits, fimples ou à rameaux oppofés, difpofes en verticilles épais, garnis d'un grand nombre de fleurs pédonculées, munies de bradtées ovales , en cœur, velues, acu- minées , à peine plus longues que les pédoncules, très-caduques. Leur calice eft pubefcent, prefque cylindrique , étroit, divifé à fon orifice en cinq petites dents courtes , aiguës, inégales. La corolle eft d'un bleu-vif, petite ; la lèvre fupérieure droite , un peu courbée & creufé: en cafque à fon fommet, obtufe ; l’inférieure plus courte, endante , trilobée ; le tube à peine aufli long que Ê calice; le ftyle alongé , incliné fur la lèvre infé- rieure ; le ftigmate bifide. Cette plante croît dans l’Alfce, l’Autriche , en Suiffe, en Allemagne, dans l'Italie, On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. 2 ( W. v.) 59. SAUGE à feuilles de navet. Sa/via napifolia. Jacq. Salvia foliis cordatis | crenato - dentatis ; verti- cilis fubnudis ; corolla labio fuperiori cor dato-emar- gtrato. Jacq. Hort. 2. pag. 71. tab. 152. Botanique. Tome WI, SAU Salvia ( napifolia ) , foliis cordatis , crenato-den- tatis ; inferioribus haffatis lyratifque ÿ verricillis Jubnudis , labio fuperiore breviore. Ait. Hort. Kew. pag. 44. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 145. n°. 49. Salvia (napifolia) , foliis inférioribus pinnarifi- dis ; fuperioribus cordato- fagittatis , dentatis ; cali- cibus patulis. Etling. de Salviä, n°. 13. bog Ilexifte fi peu de différences tranchéesentre cette efpèce & le falvia vercicillata , que plufieurs auteurs ne l'ont regardée que comme une fimple variété. Un des caraëtères les plus remarquables eft d’avoir les feuilles inférieures fouvent pinnatifides , les autres fagittées , en cœur à leur bafe; la lèvre fu- périeure de la corolle en cœur , échancrée, fort courte. C'eft d'ailleurs une plante dont les tiges font droites, quadrangulaires, chargées de poils fins, blanchatres , un peu glanduleux ; les rameaux op- pofés , axillaires : les feuilles pétiolées , oppofées; les radicales larges, ovales , échancrées en cœur à leur bafe , terminées par deux oreiliettes arron- dies , profondéinent finuées & crénelées à leur contour , fouvent en forme de loge, approchant de celles des navets, rudes, velues ; les fupérieures médiocrement pétiolées , crénelées ou dentées ; les terminales fefliles, courtes, ovales, prefqu'am- plexicaules , fimplement dentées. Les fleurs forment des épis terminaux & axil- laires , compofés de verticilles chargés d’un très- grand nombre de fleurs pédonculées , munies de braëtées ovales, prefque lancéolées, pubefcen- tes, en cœur, aiguës à leur fommet, caduques, plus courtes que les pédoncules ; ceux-ci velus, longs d'environ deux lignes & plus, recourbés à l’époque de la maturité des fruits ; les calices tubulés, courts, un peu colorés, velus, médio- crement élargis vers leur orifice , ftriés, terminés par cinq petites dents courtes , aiguës, prefqu'é- gales. La corolle ef petite , d'un bleu-vivlet; le tube à peine de la longueur du calice ; la lèvie fu- périeure prefque droite, en cœur, échancrée à fon fommet , à peine plus iongue que l'inférieure ; les étamines non faillantes, de la longueur de ia corolle. Cette plante croit naturellement en Italie & dans les départemens méridionaux de la France. x Cr.) Go. SAUGE à feuilles de bétoine. Salvia betoni- cafolia, Salvia foliis ovato-oblongis, obtufis, crenatis ; were ticillis fpicatis, fubnudis ; corollis calice angiftio= ribus. Lam. Illuftr. Gen. vol. 1. p. 70. n°. 304. Salvia (oblongata) , foliis lanceolato-oblongis , obtufrs , glabris ; grofe, equalirer, obrufe Jerratis ; Hahh Cio S AU corollis calice axgaffioribus. Vahl, Enum. Plant. vol. 1. pag. 256. n°. 81. On feroit tenté de rapporter cette plante au falvia viridis de Linné : des caractères fort tran- ches l'en diftinguent fuffifamment. Ses tiges font droites, velues ou pubefcentes, fimples , ftriées, quadrangulaires , rameuies , gar- nies de feuilles oppofées , périolées , lancéoiees , oblongues , glabres où un peu velues, verres à leurs deux faces, obtufes à leur fommer , très- diflantes , longues de deux ou trois poucts ,aflez réguliérement & fortement crénelées à leur con- tour ; les crénelures abrufes , prefqu'égales ; Les feuilles terminales files, plus courtes, prefqu? rondes , prefqu'acuminées ; les crénelures plus aiguës. T n nt difpofées en un épi terminal, que nu, compafé de verticilles, uatre à fix fleurs prefque files, dent font courts, fhiés, velus , ciliés à leur ju! fe divife en deux lèvres obtufes ; la e plus courte , obtuf® ; l’inférisure un is longue, b'fide, terminée par deux dents is, un peu mucronées. Fa coïolie eft petite , Liue ou blanchatre , à peine plus longue que le calice. Cette plante a été cultivée au Jardin des Plantes de Paris. On ignore fon lieu natal. © ( F.f. } G1. SAUGE à feuilles d'ortie. Sa/via urticifolia. Linn. Salvia fol'is ovato-oblongis , duplicato_ferratis ; ca- licibus tridentatis ; lacinià fammä , tridentarä. Linn. Sÿf. Plant. vol. 1. pag. 62. n°. 6.— Gronov. Vir- gin. 8. — Wild. Spec. Plant. vol. 1. pag. 131. D°u. Salvia villofo-vifcofa , foliis ovato-oblong's , den- zatis, per petiolum decurrentibus. Vahl, Enumer. Plant. vol. 1. pag. 261. 11°. 93, Salvia foliis ovato-oblongis, dentatis ; periolis alatis. Etling. de Salviä, n°. 23. Horminum minus , betonice folio , flore purpureo. Pluken. Almag. pag. 119. tab. 420. fig. 1. Horminum virginianum , ereëum , urricefoliis, flare minore. Morif. Oxon. Hiff. 3. pag. 395. $. 11. tab. 13. fig. 31. Salvia (urticifolia ), foliis rhomboideo-ovalibus , utrinque acutis , inagualiter ferratis , fubiùs crebro punéticulofis ; fpicä nudä ; verticillis remotis ; cali- cibus puberulis, brevi trifidis. Mich. Flor. boreal. Amer. vol. 1. pag. 15. Sestiges font droites ,quadrangulaires, glabres, médiocrement rameuf.s, garnies de feuilles op- polées , pétiolées, ovales, prefque rhomboida- S AU les , la plupart aiguës à leurs deux extrémités, un peu décurrentes fur la partie fupérieure de leur pétiole , glabres , ridées à leurs deux faces , mar- quees en deflous de petits points nombreux, en- foncés , à double dentelures ou inégalement den- tées à leurs bords, aiguës, un peu acuminées à leur fommet. Les fleurs font difpofées en un épi fimple , droit, nu, alonzé , compofé de verticilles écartés, de fix fleurs environ, munies de braétées petites , pref- qu. lancéoiées , aiguës , plus courtes que les lus. ies calices font courts, légérement pubef- cens, vifqueux, divifés en trois découpures à leur orifice. La corolle eft petite, blanche ou bleuatre, à deux lèvres inégales ; la fupérieure droite , obtufe ; l’inférieure à trois lobes; le R\l2 plus long que la corolle , faillant hors de la lèvre ‘fupérieure. Cette efpèce croît dans les contrées occiden- tales de Ja Virginie & de la Caroline. Z 62. SAUGE amplexicaule. Sa/via amplexicaulis. Salvia foliis cordato-oblongis , duplicato-crenatis , fabamplexicaulibus ; floribus fpicatis , braëters flore brevioribus. Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 68. n°. 2838. Salvia foliis cordato - lanceolatis , femiamplexi- caulibus , Inaqualiter crenatis ; braëleis cordatis , acu- minatis , calice brevioribus. Vahl, Enum. Plant. vol. 1. pag. 267. n°. 106. Ses tiges font droites, pileufes, garnies de feuilles oblongues, en cœur , à double crénelu- res, ou inégalement crénelées ; les feuilles cauli- naires à demi-amplexicaules, longues d'environ deux pouces , larges d'un pouce, ridées, légére- ment velues lorfqu’elles font vues à la loupe , ai- guës à leur fommer. Les fleurs font difpofées en épis à l’extrémité des rameaux & des tiges, réunies par verticilles diftans , d'environ fix fleurs; munies de bractées plus courtes que les fleurs. Les calices font pileux, à deux lèvres ; la lèvre fupérieure obtufe , plus courte que l'inférieure. La corolle eft petite , bleuatre ou blanche. Cette plante eft cultivée au Jardin des Plantes de Paris, On ignore fon lieu natal. x ( W..) 63. SAUGE à feuilles de tilleul. Sa/via rili efo- lia. Vahl. Salvia foliis cordatis , petiolatis, aqualiter cre- natis ; fpicis fubfecunais ; corollis vix calice majori- bus. Lam. 111, Gener. vol. 1. pag. 70. n°. 309. Salvia foliis cordatis , rugofrs ; crenato-aqualiter ferratis , acutis ; calicibus glabriufeulis , ariflatis, Vahl, Symbol. 3. pag. 7. CUT Salvia ( polyftachia) , caule orayali, tetragono ; foliis ovato=acutis , infernè glaucis ; fpicis numerofis , terminalibus. Cavan. Icon. rar. vol. 1. pag. 17. n°, 25.tab. 27.—Ortega, Plant. Decad. $. pag. 55. Cette efpèce, décrite par M. Vahl fousle nom de falvia tiliefolia , & dont on ignoroit le lieu natal , a été depuis envoyée au Jardin des Plantes de Paris, par M. Ortega, & y a été propagée par dès femences recueillies au Jardin de Madrid; elle s’eit trouvée la même que celle de M. Vahl. Il eft évident que la plante nommée par M. Cava- nilles falvia polyffachia | eft la même que celle de M. Vahl, ou du moins une variété qui en diffère très-peu. Ses tiges font droites, hautes de quatre à cinq pieds , prefque glabres , quadrangulaires , à angles tranchans , divifées en rameaux oppolés, légére- ment velus, garnis de feuilles oppofées, pétio- lées, ovales ou un peu en cœur vers leur bafe, aiguës à leur fommer, dentées en fcie à leurs bords , molles , verdâtres à leur face fupérieure , finement ridées, glauques en deffous , fupportées pie des pétioles munis de deux glandes à leur afe. Les fleurs font difpofées en plufieurs épis ter- minaux, oppolés, prefque fafciculés , dont les verticilles font nombreux , très-peu diftans , com- pofés de quatre à fix fleurs, quelquefois un peu unilatérales | munies de braétées caduques, cour- tes, étroites, prefque linéaires, aiguës. Le calice eft court, tubulé , velu, ftrié, comprimé latéra- lement , point glutineux, à deux lèvres courtes, la fupérieure entière & pointue, l'inférieure mé- diocrement bifide. La corolle eft petite , à peine auffi longue que le calice, de couleur rougeitre ou bleue , dilatée à fon orifice, à deux lèvres ou- vertes ; la lèvre fupérieure prefque droite, courte, concave, entière à fon fommet; l’inférieure divi- fée en trois lobes, celui du milieu plus larse, échancré ; les deux latéraux très-petits ; les éta- mines plus courtes que la corolle ; le ftÿle un peu faillant, velu à fa partie fupérieure; deux fHig- mates très-courts. Cette plante croit naturellement au Mexique. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. x (CD) 64. SAUGE à fleurs étalées. Sa/via patens. Cav. Salvia foliis fubhaftatis, crenato-ferratis | fubtàs tncanis ; floribus axillaribus terminalibufque oppofi- tis, Vahl, Enum. Plant. vol. 1. pag. 236. n°. 31. Salvia foliis fubhaftatis, crenato-ftrratis ; floribus oppofitis. Cavan. Icon. rar. vol. $.pag. 33. n°. sos. tab. 454. Salvia grand'flora. Née , Herb, cum Icone. Ses tiges font droites, velues, hautes d'environ SAU Gr deux pieds, à quatre angles, rameufes, parnies de feuilles oppofées, pétiokées , prefque haftées, cré- nelées , dentées en fcie à leur contour , vertes en deffus blanches & tomenteufes à leur face infé- rieure, prefqu’obtufes à leur fommet; les infé- rieures longuement pétiolées ; les fupérieures & terminales prefque fefiles; celles du milieu auf longues que les pétioles. Les fleurs , fituées vers l'extrémité des rameaux , font grandes , axillaires, folitaires , oppofées, pé- donculées ; les pédoncules beaucoup plus courts que les feuilles. Le calice eft campanulé , pileux, divifé en deux lèvres ; la lèvre fupérieure entière, très-velue ; l’inférieure bifide. La corolle eft fort belle, très-grande , bleuâtre; fon tube fe pat- rage en deux lèvres très-ouvertes ; la fupérieure concave , alongée, pileufe extérisurement ; l'infé- rieure pendante, à trois grandes divifions ; les deux latérales obtufes, plus courtes ; celle du milieu élar- gie, échancrée en cœur; les anthères longues, faiilantes , ovales, jaunâtres; quatre ovaires en- foncés dans un réceptacle quadrangulaire ; le ftyle bleuatre, plus long que ia corolle , barbu vers fon fommet ; deux ftigmates inévaux , divergens , aux- quels fuccèdent quatre femences contenues dans le fond du calice. Cette plante croît dans la Nouvelle-Efpagne, dans les lieux ombragés , proche Real de! Moate ; elle fleurit au mois d'août. (Défcripe. ex Cavan. ) G$. SAUGE plumeufe. Sa/via plumofa. Ruiz & Pavon. Salvia foliis fubcordato-ovatis , crenatis ; pedun- culis axillaribus , verticillatis ; caule fraticofo, fer- rugineo-fubtomentofo. Vahl, Enum. Plant. voi. 1. pag. 235. n°. 30. Salvia foliis fubcordatis , acutis, crenatis; pedun- culis 4-5 , axillaribus , unifloris ; flylo plu nofo, Ruiz & Pav. vol. 1. pag. 26. tab. 57. fiz. A. Cette plante a des tiges haut:s d'environ cinq à fix pieds, droites, frutefcentes , revêtues d’un duvet roufiâtre , divifees en rameaux rétragones , oppofés, lanugineux particuliérement dans leur jeunefle, garnis de feuilles pétiolées, oppofées , oblongues ou ovales, lancéolées, un peu en cœur à leur bafe , très-veinées, crenelées à leurs bords, aiguës à leur fommet, ridées , légérement lanugi- neufes à leur face inférieure. Les fleurs font pédonculées , difpofées par ver- ticilles axillaires, chaque verticills compofé de trois, quatre, plus fouvent cinq Azurs, dont ks pédonculss font fimples , cylindriques, uniflores , plus longs que les pétio'es , munis d'autant de pe- tites braëtées fubulées , quelquefcis ovalis. Le ca- lice eft tubuls , fii$, rude en dedans, à deux di- vifions courtes , aiguës. La corolle eft purpurine , velue en dehors, une fois plus lonsue que le ca- Hbhhh 2 (QE SAU lice ; fon tube eft droir, cylindrique , divifé à fon orifice en deux lèvres égales ; la fupérieure droite, concave , échancrée à fon fommet; l'intérieure à trois lobes; celui du milieu élargi, obtus , pref- que tronqué ; les deux latéraux pius courts, plus étroits, obtus. Les étamines plus courtes que la corolle; le Ayle plus long , de couleur purpurine, velu & plumeux. Cette plante croit au Pérou, fur les rochers & danses ravins; ele fleurit versla fir de l’automne. D (Defiript.ex Ruiz & Pav.) GG. SauGE à feuilles deltoides. Sulvia regla. Cavan. Salvia foliis deltoidihus , crenatis ; pedunculis ter- minalibus , geminis, unifloris ; calicibus tubulofis, co- loratis. Vahl, Enum. Plaat. vol. 1. pag. 2356. n°. 52. Salvia foliis deltoidibus , crenatis ; calicibus tubu- lofis , coloratis. Cavan. Icon. rar. vol. $. pag. 33. n°. O6. tab. 45. Sa!via. Née, Herb. & Icon. Ses tiges s'élèvent à la hauteur de cinq à fix pieds, munies de rameaux oppolés, & garnies de feuilles périolées , oppofées , de forme delroide, crénelées à leur contour , légérement velues , par- ticuliéremenc dans leur jeuneffe, un peu aiguës à leur fommat, au moins aufi larges que longues, prefque tronqu£es à leur bafe , plus courtes que les périoles , nerveufes & veinées. Les fleurs , fituées dans l’aiflelle des feuilles fu- périeures, font oppofées , folitaires, prefque fet- files. Leur calice eft long d’un demi-pouce & plus, d’un pourpre verdätre, tubulé , à rrois découpu- res à fon orifice ; les découpures ovales, aiguës, marquées de neuf nervures , veinées. La corolle eft grande , d’une belle couleur écarlate ; fon tube eft ventru entre les divifions du calice, divifé en deux lèvres à fon limbe ; la fupérieure alongée, concave, échancrée à fon fommet; l'inférisure pendante , à trois lobes courts, arrondis , obtus ; celui du milieu un peu plus alongé, très-entier. Les fligmates font d'un rouge écarlate. Cette plante croit au Mexique, dans les bas- fonds de Regla ; elle fleurit dans le courant des mois d'août & de feptembre. ( Defcripr, ex Cav.) 67. SAUGE à longues fleurs. Sa/via longiflora. Ruiz & Pav. Sulvia pubeftenti-vifcofa , folits cordatis, acutis, bicrenatis ; racemis nutantibus, corollis longiffimis, caule fruticofo. Vahl, Enum. Plant. vol. 1. pag. 243. n°. 48. Salvia foliis cordatis, acutiffimis , bicrenatis ; fpi- cis longis , nutantibus ; braëteis , calicibus coloratis ; SAC corollis longiffimis. Ruiz & Pav. Flor.peruv. vol. 1. pag. 23. tab. 40. fig. A. Très-beile efpèce , facile à diflinguer par fes corolles tubulées, longues de plufeurs pouces, difpolées fur des épis aiongés & inclinés. Toute la plante eft pubefcente, vifqueufe; fes tiges font idroites, hautes de quinze à dix-huit pieds, très-rameufes, chargées de peils , les uns très-longs, feracés, articulés; les autresplus courts, glanduleux ; les rameaux étalés, nombreux, qua- drangulaires , très-ouverts, vifqueux & pubefcens, garnis de feuilles pétiolées , oppofées, ovales , lan- céolées, acuminées à leur fonmet , très-longues, ouvertes & réfléchies , à double crénelure à lcur contour, échancrées en cœur à leur bafe, ridées , veinées en deffous , velues , tomenteufes, fuppor- tées par des pétioles pubefcens & vifqueux. Les fleurs font réunies à l'extrémité desrameaux, en pluficurs épis alongés & penchés; difpofées par verticilles, foutenues par des pédoncules cylin- diiques , inégaux , une fois plus courts que les ca- lices ; chaque verticille contient d’une à quatre fleurs , munies de deux braétées oppofées, ovales, aiguës , concaves , colorées & caduques. Les ca- lices font ovales , renflés, colorés, divifésen deux lèvres vers leur fommet; la lèvre inférieure bi- fie ; la fupérieure entière , aiguë. La corolle eft de couleur de laque , environ cinq fois plus lon- gue que le calice , tubulée, cylindrique , velue en dehors , divifée à fon orifice en deux lèvres ; la fupérieure entière & courbée en faux; l’infé- rieure courte, à trois lobes; celui du milieu con- cave ; les étamines de li même longueur que la co- rolle ; une glande renflée, fituée fur le réceptacle , du méme côté que la lèvre fupérieure. Cette plante croitau Pérou, dans les gorges des précipices ; elle fleurit dans les premiers mois de l'hiver. B (Defcript. ex Ruiz & Pav.) 68. SAUGE léonuroide. Sulvia leonuroides. Glox. Salvia foliis fubcordatis, crenalatis, craffiufculis ; foribus axillaribus , calice trilobo , caule frurefcente. Lam. l'luftr. Gener. vol. 1.pag. 71.n°.312.tab. 20, fig. 3. Salvia calicis labio fuperiore inregerrimo ; ffylo bz- fariàm barbato ; floribus axillaribus , interruprè ver- cicillatis ;*foliis cordato-ovatis , crenatis. Glox. in Obf. botan. pag. 15. tab. 2. Salvia (formofa), foliis fubcordatis , corollarurn galeä barbatä ; calicibus trilobis , caule frutefrente. Lhérit. Stirp. 1. pag. 41. tab, 21. ‘ P 84 Sulvia (nodofa), foliis cordatis ; fuperioribas ovatis , deltoidibufque ferratis ; pedunculis axilla- ribus, nodofis ; galcd hirfutd. Ruiz & Pav. Flor, peruv. vol. 1. pag. 25. tab. 41. fig. À, S AU SA VU 619 e Salvia (leonuroides}, foliis cordatis , crenatis ; | feuilles gl:bres , un peu coriaces ; des fleurs plus floribus axillaribus | verticillaris ; caule fraticofo. Vahl, Enum. Plant. vol. 1. pag. 236. n°. 33. C'’eft ua fous - arbriffzau remarquable par fes fleurs d’une belle couleur écarlate , femlilables à celles du fulvia coccinea, mais axillaires & non dif. pofées en un épi nu. Ses tiges font ligneufes , un peu cylindriques à leur bafe , tétragones à leur partie fuperieure , dont les angles font arrondis , les faces cannelées , un peu pubefcentes, rameufes , hautes de trois à quatre pieds , garnies de feuilles pétiolées , op- ofées , ovales , échancrées largement en cœur à eur bafe , épaifles , un peu coriaces, liffes à leurs deux faces, d’un vert-foncé à leur face fupérieure, prefque cendrées en deffous , crenelées à leur con- tour , obtufes & rétrécies à leur fommet ; les pé- tioles d'environ un tiers plus courts que les feuilles. Les fleurs font difpofées par verticilies oppolés , au nofnbre de cinq à fix dans chaque aiffelle des feuilles , foutenues chacune par des pédoncules courts, glabres , longs de trois lignes & plus, Les calices font amples , renflés, très-glabres, ftriés , un peu comprimés , à deux lèvres entières , arron- dies à leur fomimet , un peu mucronées ; la lèvre inférieure quelquefois légérem:nt bifide. La co- rolle eft d’une belle couleur écarlate, grande, ayant prefque l’afpeét de celle du phlomis leonurus , longue d'environ un pouce; le tube plus long que le calice , un peu renflé vers fon milieu; l'orifice divifé en deux lèvres ; la fupérieure droite , com- primée , obtufe , légérement bifide ; la lèvre in- férieure repliée à fes côtés , recourbée vers fon extrémité , à trois divifions courtes, un peu iné- gales ; les étamines plus courtes que la corolle , le flyle faillant hors de la levre fupérieure, velu vers fon fommet ; le ftigmate bifide. Cette planre croit au Pérou ; elle eft cultivée au Jardin des Plantes de Paris. h (Vv.) 69. SAUGE luifante. Salvia fulgens. Cavan. Salvia foliis ovato-acutis , cordatis , crenatis , ru- gofis ; floribus verricillatis , fulgidis. Cavan. Icon. Volt pag. 15. n°4 21,14. 23. pag 3 Salvia foliis cordatis , acutis , crenatis , rugofis , Jabrès tomentofis ; verticillis nudis , calicibus trifidis, corollarum galeë villofä. Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 140. n°. 40. Salvia foliis cordato-ovatis , crenatis , fubris in- canis ; corollarum galeä villofä , caule herbaceo. Vah], Enum. Plant. vol. 1. pag. 237. n°. 34, Salvia pyrifolia. Dombey , MA. Cette efpèce ne doit pas être confondue avec le falvia lconuroides, dont elle diffère, cette der- nière ayant des tiges dures , prefque ligneufes ; des petites , moins éclatantes, Ses tises font un peu rudes , quadrangulaires, redreffées , hautes de crois pisds , divifees en ra- meaux oppolés, druits, éralés, garnis de feuilles pé- tiolées, oppofées, prefqu'égales , ovales, échan- crées en cœur à leur bafe , aiguës à leur fommet, crénelées à leurs bords , ridées à leurs deux faces, tomenteufes à leur face inférieure , fupportées par des pétioles canalicules. Les fleurs font difpofées en épis terminaux , compofés de verticilles à fix fleurs, garnis de fti- pules courtes , aiguës, très-caduques. Le calice eft campanulé , à deux lèvres, glabre , ftrié ; la lèvre fupérieure entière , ovale , mucronée ; l’in- ferieure bifide à fon fommet. La corolle et longue d'un pouce & demi, d’une couleur écarlate très- brillante , plus claire en dedans ; le tube eft renfé vêrs fon orifice, un peu comprimé ; la lèvre fu- pérteure alongée, concave , entière , velue à fon fommet ; l'inférieure trifide , les deux d‘coupures latérales plus courtes, réfléchies; celle du milieu plus large, pliffée, à trois crénelures ; les filamers une fois plus courts que la corolle ; les anthères ovales , blanchätres ; les ovaires placés fur un ré- ceptacle quadrangulaire , garni à fa partie anté- rieure d’une membrane aiguë , qui recouvre deux des ovaires. Le ftyle eft fimple , élargi , comprimé à fon fommet , barbu , terminé par deux fligmates faillans , de couleur incarnate , réfléchis ; les fe- mences en ovale renverfé. Cette efpèce fe trouve au Mexique & dans le Pérou. + 70. SAUGE écarlate. Salvie coccinea. Linn. f. Salvia foliis cordaris , acutis, ferratis , fubrüs to- mentofis ; racemo terminali, flaminibus galea longio- ribus. Lam. Illuftr. Gener: vol. 1. pag. 71. n°. 31ÿ- Salvia ( coccinea }), foliis cordatis, ovatis, acu= cis ,ferratis, fubtàs molirffimè tomentoffs ; racemo ter- minali verticillato. Linn. f. Suppl. 88. — Murr. Comment. Goett. 1778. pag. 86. tab. 1. Salvia foliis cordatis , acutis, tomentofis | ferra- tis ; corollis calice duplo lcngioribus , angflioribus. Aiton, Hort. Kew. vol. 1. pag. 43. — Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 141. n°. 44. Salvia foliis cordatis, acutis, ferratis ; verticillis Jubnudis. Etiing. de Salviä , n°. 11, Salvia ( coccinea ), fuffrucicofa ; foliis ovali- cordatis, acutis, denticulatis, molliter incano-to- mentofis ; fpice verticellis fubnuaïs ; colice oblongo , trifido; corollä longà, genitalibus exertis. Michaux, ! Flor. boreal. Amer. vol. 1."pag. 15. Cette plante, très-rapprochée par fon port, du 614 S AU falvia amarhkiflina, en diffère par la couleur écar- late de fes fleurs, & par la longueur des étamines failantes hors de la corolle. C’eft une très-belle efpèce , dont les tiges font droites, hautes de deux ou trois pieds & plus, tétragones, pubefcentes, blanchätres ou cendréss, cannelées à chacune de leur face , rameufes, prel- que ligneufes , garnies de feuilles oppotees ; pé- iolées, ovales, en cœur , acuminées à leur fom- met, un peu épaifles, fouples , vertes , & légére- ment pubefcentes à leur face füpérieure, douces, tomenteufes , blanchâtres en deffous, crénelées à leur contour , fupportées par des périoles médio- cres, étroits, comprimés. Les fleurs forment un très-bel épi droit, alongé, fimple, terminal, compofé de verticilles peu diftans, : contenant fix ou huit fleurs pédonculées , munies de braétées oppofées, étroites, lancéolées, acumi- nées, plus courtes que les pédoncules, prefque gla- bres; les pédoncules inégaux , prefqu’aufli longs que les calices , pubefcens, blanchätres. Les ca- lices font un peu velus, légérement colorés à leur fommet, divifés en deux lèvres courtes ; la fupé- rieure entière, ovale; l’inférieure bifide, pref- qu'auffñi longue que la fupérieure. La corolle eft d’un rouge d'écarlate très-vif; le tube prefqu'une fois plus long que le calice, renflé vers fon ori- fice, divifé en deux lèvres prefqu'égales ; la fupé- rieure un peu pubefcente fur le dos, l'inférieure à trois lobes ;. les étamines & le piftil faillans hors de la corolle. Cette plante croit naturellement dans la Flo- ride. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. P (F9) 71. SAUGE fearlatine. Salvia pfeudo-coccinea. Jacq. Salvia pilofa , fi liis ovatis, acutis, crenatis ; ra- cemo terminali, ffaminibus exfertis. Lam. Illuftr. 316. Gener. vol. 1. pag. 71. n°. Salvia foliis ovatis , acutis , ferratis , utrinquè vil- Lofis ; caule pilofo. Vahi, Enum. Plant. vol. 1. pag. 236. n°. 36. Salvia foliis ovatis , acutis, ferratis, utrinquè vil- dofis ; racemo terminali, vertieillato ; caule pilofo. Jicq. Colle&. vol. 2. pag. 302. — Ic. rar. vol. 2. tab. 209. Salvia ( pfeudo-coccinea ) , foliis ovatis, acutis, ferratis , bai inegualibus ; caule pilofo, corollis ca- lice duplo longioribus. Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 141. n°. 45. - Cette efpèce a de tels rapports avec le fu/via coccinea , qu'il eft facile de les confondre au pre- mier afpeét; mais elle en diffère par fes feuilles ovales, point finuées à leur bafe, chaigées de poils fins & alongés. SP: a) Ses tiges font prefque ligneufes, droites , ra- meufes, quadrangulaires , remplies d’une moëile blanchatre , hautes d'environ trois pieds, de fa groffeur d’une plume ordinaire , chargées de poils mous, longs, cendrés , très-abondans. Les feuilles font oppofées , longuement pétio- lées , ovales, un peu alongées vers leur pétiole , dentées en fcie à leur contour, aiguës à leur fom- met, veinées , molles, velues à leurs deux faces, fupportées par des pétioles pileux. Les fleurs font fituées à l’extrémité des rameaux, difpofées par des verticilles, dont chacun d'eux eft compofé de fix fleurs légérement pédonculées. Les calices font un peu plus grands que ceux du falvia coccinea ; mais la corolle & les autres parties eu frudification n’offrent aucune différence fen- ible. Cette plante croît dans les contrées chaudes de l'Amérique; elle feurit, dans le courant de l'été, dans les ferres de l'Europe. B ? ( Defcripr. ex Jacq. ) 72. SAUGE à petits calices. Sa/via microculis. Salvia foliis ovatis, acutis, ferratis , glabriufeulis ; Braëteis ovato-lanceolatis , caducis ; calicibus breviffi- mis, quinquedentatis. Salvia (incarnata ), foliis ovato acutis, ferratis ; braëteïs floralibus érevibus , caducis ; calicibus parvis, quinqueaentatis. Cavan. Annal. Hifi. Nat. 2.n°. 4. pag. 112. Salvia incarnata. Vahl, Enum. Plant. vol. 1. pag. 238.N°. 37. Cette efpèce eft remarquable par le grand nom- bre & la beauté de fes fleurs, diftinguée, de toutes les autres de ce genre, par fes calices extrème- ment petits, à cinq dents. Ses tiges fonc droites, glabres, purpurines, hautes de quatre pieds, munies de rameaux nom- breux, pubefcens dans leur jeunefle, garnis de feuilles périolées, veinées , d’un vert obfcur à leur face fupérieure , plus pales en deflous, un peu velues , ovales, dentées en fcie à leurs bords, ai- guës à leur fommet, plus longues que les pé- tioles. Les fleurs font difpofées, à l'extrémité des ra- meaux , en épis droits, longs d’un demi-pied, compolés de verticilles à quatre fleurs médiocre- ment pédicellées. Le calice eft tubulé, velu , ex- trêmement court, à peine long d’une demi-ligne, à deux lèvres, à cinq ou fix dents aiguës. La co- rolle eft de couleur de chair, longue de plus d’un pouce, un peu velue à l'extérieur, divifée en deux lèvres égales ; la fupérieure entière; les étamines plus longues que la corolle. Cette plante croit dans la Nouvelle-Efpagne, Sie où on [a cultive comme plante d'ornement. ( D4f cript. ex Cavan. ) 73. SAUGE améthyfte. Sa/via amethyflina. Smith. Salyia foliis cordatis , acutis , ferratis, fubrès la- natis ÿ verticillis nudis; calicibus trifidis ; corollis pubefcentibus. Smith , Icon. ined. Fafc. 2. pag. 27. tab. 27. — Lam. Ill. Gener. vol. 1. p.71. n°. 314. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 140. n°. 39. Ses tiges font droites, velues, prefque ligneu- fes, tétragones, à angles moufles , garnies de feuilles oppofées , pétio ées, ovales-oblongues , échancrées en cœur à feur bafe, ridées, dentées en fcie à leurs bords, les dents courtes, très- ferrées , obtufes, à peine aiguës à leur fommet, vertes & velues à leur face fupérieure , blanchà- tres & chargées en deffous d’un duvet lanugineux très-épais ; les pétioles velus, de la longueur des feuilles, anguleux. Les fleurs font difpofées en une forte de grappe ou en un épi terminal , alongé, un peu recourb: à fon fommer, compofé de verticilles écartés , dé- pourvus de braëtées , contenant chacun environ fix fleurs foutenues par des pédoncules inégaux , ou- verts, de la longueur du calice au moins, cylin- driques , velus. Le calice eft campanulé , velu, anguleux , coloré à fon fommet, rude en dedans, divifé en deux lèvres à fon orifice; la fupérieure entière, aiguë , terminée par une pointe recour- bée en dedans; l’inférieure bifide. La corolle eft d'un violer très-vif, une fois plus longue que le calice, tubulée, labiée à fon limbe ; la lèvre fu- périeure oblongue , prefque droite , concave , fortement velue fur le dos, entière, obtufe ; l’in- férieure pubefcente, à trois lobes ; les étamines plus courtes que la corolle; le fiyle faillant, re- courbé, velu & violet à fa partie fupérieure ; le ftigmate bifide, à deux découpures glabres, ou- vertes , aiguës ; quatre femences glabres , ovales. Cette plante croit à la Nouvelle - Grenade. (Defcript. ex Smith.) 74. SAUGE à fleurs tubulées. Sa/yia tubiflora. Smith. Salvia foliis cordatis , crenaris, fubpilofis ; calici- bus trifidis ; corollis longiffmis , tubulofis ; Raminibus exfertis. Smith, Icon. ined. Fafc. 2. pag. 26. tab. 26. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 141. n°. 42. Salvia foliis cordatis, crenatis , fubpilofis ; flori- bus racemofis , fecunaïs , fubgeminatis ; pedicellis ca- licibufque lanatis. Vahl, Enum. Plant, vol. 1. pag. 239. n°. 40. Ses tiges font prefque ligneufes, à quatre faces, ftriées, velues à leur partie fupérieure , garnies de feuilles pétiolées , oppofées , ovales, échancrées en cœur à leur bafe, crénelées à leur contour, un peu glabres à leur face fupérieure, vertes, S AU 615 plus pâles en deffous , velues à leurs bords & fur leurs principales nervures , fupportées par des pé- tioles velus, plus courts que les feuilles. Les fleurs font difpofées en un épi droit, ter- minal , compofé de verticilles à environ deux fleurs , munis de braétées oppofées , ovales, mu- cronées, nerveufes , chargées de quelques poils, très - caduques ; les pédoncules filiformes , plus courts que le calice, très-lanngineux , tournés du même coté. Le calice eft tubulé, un peu ventru, lanugineux en dehors, rude en dedans, à trois découpures aiguës, prefqu'égales. La corolle eft trois fois plus longue que le‘calice, de couleur rouge-écarlate , tubulée, velue en dehors, bifide à fon limbe ; les découpures prefqu'égales , mé- diocrement écartées ; les étamines glabres, très- longues , les anthères pendantes. Cette plante croit au Pérou, dans les environs de Lima. 75. SAUGE à deux fleurs. Sa/via biflora. Ruiz & Pav. Salvia foliis cordatis, ferratis , tomentofis; floribus racemofis , oppofrtis, fecundis ; braëteis ovato-lanceo- latis. Vahl, Enum. Plant. vol. 1. pag. 241. n°. 45, Salvia (biflora), foliis cordatis, ferratis | tomen- tofis ; fpicis ereclis ; floribus fecundis, binis. Ruiz & Pav. vol. 1. pag. 24. tab. 38. fig. A. Cette plante me paroît avoir beaucoup de rap- ports avec le falvia tubiflora. Ses tiges font prefque ligneufes, droites, hautes de deux pieds, tres- velues , garnies de feuilles pétiolées , en cœur, profondément dentées en fcie à leurs bords , très- veinées en deffous; les dentelures terminées par une petite pointe courte. Les fleurs forment une grappe terminale, haute d'environ fix pouces, garnies de braétées nerveu- fes , aiguës & caduques. Le calice eft tubulé , un peu ventru, à trois découpures, velu , à douze nervures, rude en dedans, La corolle eft tubulée, de couleur écarlate, velue en dehors; la lèvre fu- périeure plus alongée , la lèvre inférieure à trois découpures , celle du milieu concave. Cette plante croit au Pérou. æ ( Deféripr. ex Ruiz & Pav.) 76. SAUGE acuminée. Salvia acuminata, Ruiz & Pav. Salvia foliis cordatis , ferratis, acuminatis ; fpicis terminalibus , floribus verticillatis , corcllä calice du- £10 longiori. Ruiz & Fav. Flor. peruv. vol. 1. pag, 24. tab. 37. fig. B. Salvia acuminata , khirfuta , vifcofa ; foliis corda- us , acute ferratis, attenuatis , rugofis ; braëeis co- loratis, longitudine calicis. Vahl, Enumer. Plant. vol, I, pag, 243. 616 S AU Cette plante à des tiges droites, hautes de cinq à fix pieds, cannelées , quadrangulaires , garnies de poils vifqueux , & divifées en rameaux très-éta- és, chargés de feuilles oppofées , longuement péuiolées , amples, très-ouvertes , ovales , forte- ment échancrées en cœur à leur bafe , acuminées à leur fommet, dentées en fcie à leur contour; les dentelures tres-aiguës, ridées & veinées à leur face intérieure. Les fleurs font pédonculées , difpofées en longs épis droits, terminaux ; réunis par verticilles, au nombre de fix à dix à chaque verticille ; garnis de braëtées oblongues, ovales, acuminées, oppa- fées , de couleur de chair, caduques, aufi lon- gues que les calices. Ceux-ci font tubulés, ner- veux , divifés à leur orifice en deux lèvres , la fu- périeure entière , aiguë ; l’inferieure à deux dé- coupures aiguës. La corolle eft de couleur incar- nate , une fois plus longue que le calice ; fon tube eft cylindrique, divifé en deux lèvres, la fupé- sieure droite & concave , l’inférieure à trois lo- bes , celui du milieu élargi à fon fommer, & quel- quefois un peu échancré ; les deux latéraux plus courts, obtus, arrondis; les étamines aulli lon- gues que la corolle ; le ftigmate faillant , plus long que les étamines. Cette plante fe rencontre au Pérou, fur le bord des précipices ; à Pillao. Elle fleurit dans l'été. x € Deftript. ex Ruiz & Pa. ) 77. SAUGE pileufe. Salvia pilofa. Vahl. Salvia foliis cordatis, obtufis , ferratis , utrinque racemifque pilofis ; braëleis lireari-lanceolatis , pedi- cellis brevioribus. Vahl, Enum. Plant. vol. 1. pag. 240. n°. 43. Cette plante a de grands rapports avec le fu/via rhomoifolia. Ses tiges font droites , herbacées, bifides à leur partie fupérieure, chargées de poils rares, garnis de feuilles médiocrement pétiolées .très-diflantes, en cœur , longues d'un pouce & plus , à dente- lures obtufes, nerveufes en deflus, blanchatres fur leurs nervures, veinées & plus pales en deflous , charg.es à leurs deux faces de poils rares. Les fleurs font difpofées en grappes fituées à l'extrémité des rameaux & dans leur bifurcation, compofées de verticilles de trois à huit fl:urs droi- tes, donc les pédoncules font pileux , aïnf que les calices , longs à peine de fix lignes. Le calice eft nerveux, de la longueur des pédoncules, à trois découpures ovalss , aiguës. La corolle eft un peu plus longue que le calice; fa lèvre fupérieure eft pileufe, en cafque , un peu courbee , & un peu plns courte que le pifüil. Les femences font glabres , vetiées lorfqu’on les examine à la loupe, SA Cette plante a été recueillie au Pérou par Dome bey. 2? (W. fin herb. Juff.) 78. SAUGE cufpidée. Salvia cufpidata. Ruïz & Pavon. Salvia foliis cordatis , inequaliter ferratis, fubrès punétatis ; verticillis remotis , labiis calicinis tricuf- pidaris. Vahl, Enumer. Plant. vol. 1. pag. 240. n°. 41. Salvia foliis cordato-fagittatis , inequaliter ferra- uis ; fpicis longis ; verticillis mulrifloris , remotis ; calicibus cufpidatis. Ruiz & Pav.Flor.peruv. vol. 1. pag. 23, tab. 40. fig. B. Ses tiges font droites, prefque ligneufes, hautes d'enviren fix pieds, obtufément quadrangulaires, munies de rameaux oppofés, rétragones , pubef- cens où chargés de poils blanchätres , ramaflés en petites touffes. Les feuilles font oppofées , médio- crement pétiolées, ovales, oblongues, en cœur à leur bafe, prefque fagittées, ridées , veinées, inégalement dentées à leurs bords, aiguës à leur fommet, arrondies à leurs angles inférieurs , char- gées en deffous de très-petits points. Les fleurs font difpofées par verticilles diftans, fur un épi terminal , ramifié; celui du milieu très- alongé ; chaque verticille compofé de fix à dix fleurs médiocrement pédonculées, munies de brac- tées ovales, acuminées , concaves, caduques, ponétuées. Le calice eft d’un bleu-foncé , divifé en deux lèvres ponétuées, velues en dehors; la lèvre fupérieure tricufpidée , la pointe du milieu plus longue , la lèvre inférieure bifide &: acumi- née. La corolle eit bleuatre , une fois plus longue que le calice. Cette plante croît au Pérou, fur les collines de Cheuchin; elle fleurit au commencement du prin- tems. D (Defcripr. ex Ruiz & Pav.) 79. SAUGE à feuilles aiguës. Sa/via acutifolia, Ruiz & Pav. Salvia foliis cordato - oblongis , obtufe ferratis, ucrinque tomentof!s ; caule fruticofo, floribus fecundis. Vahl, Enum. Plant. vol. 1. pag. 240. n°. 42. Sulvia foliis cordatis , acutis , obtufe ferratis; fpi- cis verticillaris. Ruiz & Pav. Flor. peruv. vol. r. pag. 24. tab. 35. fig. B. Ses tiges font prefque ligneufes, hautes d’envi- ron fix pieds, droites, à quatre angles moufles, divifees en rameaux tomenteux , oppolés, tétra- gones, creufés en gouttière , garnis de feuiiles pétiolées , oppofées , ovales, oblongues, aiguës, échancrees en cœur à leur bafe, à crenelures quel- quefois doubles, très-ferrées, obtufes, tomen- teufes à leurs deux faces, fortement ridées à leur face fupérieure , veinées. Les fleurs font verticillées , très-rapprochées, médiocrement U .médiocrement périolées, un peu à douze à chaque verticills , formant un épi terminal, garni de bractées oppofées, ovales, lancéolées, creufées en carène , aiguës à leur fom- met, tomenteufes. Le calice eft tomenteux , rude en dedans, divifé à fon orifice en deux lèvres égales , la fupérieure entière , Pinférieure bifide. La corolle eft purpurine , une fois plus longue que Je calice, tubulée à fa partie inférieure, ouverte à fon orifice en deux lèvres prefqu'égales; la fu- périeure droite, concave ; l’inférieure à trois lo- bes ; celui du milieu large, prefqu'orbiculaire, échancré à fon fommet; les deux latéraux fort courts, aigus ; les étamines un peu plus longues que la corolle ; le ftigmate bifide, velu, faillant. latérales, de fix ALT Cette plante croit au Pérou, dans les prés hu- mides; elle fleurit au commencement du prin- tems. Les habitans lui donnent le noin de füccou- cha. TD (Deferipr. ex Ruiz & Pav.) 80. SAUGE incifée. Salvia incifa. Ruiz & Pav. Salvia hirfuta, vifcofa, foliis cordatis, ovatis, ‘obtuffs , ferratis , ruzofis, furrà afperis ; racemis nu- tenubus, Vahl, Enum. Plant. vol. 1. pag. 241. n°. 44. Salvia foliis cordatis, obtufis, bafi inaqualibus, ferracis; fpicis nutantibus ; floribus oppofitis, binis verticillacifque. Puiz & Pav. Flor. peruv. vol. 1. pag. 25. tab. 6. fig. À. C’eft une piante herbacée, dont les tiges font droites, hautes d'environ deux pieds, munies de poils glanduleux & vifqueux; divifées en rameaux quadrangulaires, efflés, garnis de feuilles oppo- fées, pétiolées, ovales, oblongues, en cœur à leur bafe , dentées en fcie à leur contour; les den- teluies obtufes , un peu mucronées, très-veinées, rudes à leur face fupérieure , velues en deffous, la plupart inégalement incifées à leur bafe. Les fleurs forment de très-longs épis termi- ‘naux , un peu inclinés à leur fommet, médiocre- ment pédonculées, très-fouvent au nombre de deux , oppolées, quelquefois réunies quatre, cinq ou fix par veriicilles prefqu'unilatéraux ; munies de deux braétées lancéolées, concaves, caduques, colorées. Les calices font courts, tubulés, mar- qués d’une à deux fries, divifés en deux lèvres aiguës ; la fupérieure entière, l'inférieure bide. La corolle eft d’une belle couleur écarlate, velue en dehors, prefque trois fois plus longue que le calice , ouverte en deux lèvres ; la fupérieure droite , entière , concave ; l’inférieure plus courte, à trois lobes courts, prefqu'égaux; celui du mi- lieu concave ; les étamines faillantes hoïs de la corolle; le ftyle de la même longueur que les étamines. Cette plante croît fur les montagnes fibloneufes Botanique, Tome VI, EMANT a SA -U C1" 1 ne Le Ro du Pérou, à Lotmas, cù ele fleurir dans le cou- ; A 4 Lé à 1) KI cs 12 rant de l'été. ( Defcripe. ex Ruiz & Pav.) E À grappes. Salvia racemofa. Ruiz & Salvia foliis cordato-fublanccolatis, ferratis ; ra- Cérmis teriminalibus , compofitis ; braëleis ovatis , acu- minatis, Vahl, Enumer. Flant, vol. 1. pag. 244. né FO Salvia foliis corditis, acutis, fublanceolatis, fer- rats; racemis terminalibus , compofitis ; bracteis ova- us, acuminatis, Ruiz & Pav. Fior. peruv. vol. 1. par 2€ pag. 25. . Cette efpèce eft velue, prefque ligneufe. Ses tiges font droites, nues à leur partie inférieure, rameufes, prefque cylindriques ; les rameaux 6p- polés , étalés, à quatre angles, garnis de feuilles pétiolées , ovales-lincéo- il oppofées , longuement lées , en cœur à leur bafe, dentées en fcie à leur contour, aiguës à leur femmet , velues, marquées de taches livides, queiquefois purpurines. Les fleurs forment des grappes terminales, com- pofées de plüfieurs épis ramifiés ; elles font verci- cillées, médiocrement pédonculees, estiérement recouvertes, avant leur épanouiffement, par des braëtées ovales , acuminées , caduques. La corolle eft d’un bleu-foncé. Cette plante croît au Pérou, dans les décom- bres & fur le bord des chemins ; elle fleurit dans l'hiver. B (Deferipr. ex Ruiz & Pav.) 82. SAUGE à fleurs de rofe. Sa/wia rofea. Vahl. Salwia foliis cvatis, glabris, obtufe ferratis; ver- ticillis racemofis ÿ corollarum galeä labio inferiore, breviore. Vahl, Enum. Plant. vol. 1. pag. 244. o EN D Ses tiges fe divifenr en rameaux grêles, légé- rement velus , à quatre angles tranchans ; garnies de feuilles pétiolées , ovales, longues d'un pouce, dentées en fcie à leur contour, obtufes à leur fommet ou un peu aiguës, très-entières à leur bafe , à peine veinées , glabres à leurs deux faces, foutenues par des périoies filiformes , de la lon- gueur des feuilles. Les fleurs font difpofées en grappes terminales, longues d'environ trois pouces, compofées de ver- ucilles diftans ; les inférieurs d'environ fix fleurs; les fupérieurs de deux ; les pédoncules pubefcens & vifqueux, garnis de braétées fort petites, ca- duques, linéaires. Les calices font prefque cam- panulés , nerveux, légérement pubefcens, à deux lèvres ; la fupérieure ovale, entière ; l’inférieure bifide , à deux dents aiguës. La corolle eft purpu- rine , à peine pubefcente , quatre fois plus longue ue le calice. Sa lèvre fupérieure eft linéaire, échancrée ; l'inférieure à trois découpures ; celle Jiii 6 A U du milicu plus longue & plus large ; les étamines faïlantes hors de la lèvre fupérieure. le) = 19 S Cette plante croit dans les Jades orientales ; elle eft cultivée à Tranguebar, dans le Jardin des Mihonnaires. PF (Deférirt. ex Vahl.) 83. SAUGE à fleurs oppofées. Sulvia oppofiti- fora. Ruiz & Pav. Suluia oliis ovatis, crenutis , rugofis ; fricis ter- minalibus ; floribus oppofuis. Vuiz & Pav. Flor. peruv. vol. 1. pag. 26. tab. 43. fiz. A. Salvia (oràta), foliis ovatis, ferratis, rugofs , obeufrs ; racerris terminalibus, foribus oprofitis. Vahl, Enum. Plant. vol. 1. pag. 244. n°. 52. -C'eft une plante d’une odeur très- agréable, pee frutefcente, dont les tiges font droites, aautes d'environ deux pieds, divifées en rameaux quadrangulaires, oppofés, garnis de feuilles pé- tiolées, oppofees, ovales, ridées, crénelies à leur contour, obtufes à leur fommet ou un peu aigucs. Les f:urs forment des épis fimples, terminaux, fur lefqu: ls elles font fimplement oppofées, foli- taires, pédonculées. Leur calice eft divife en deux lvres aiguës , la fupérieure entière , l’inférieure bifile. La corolle eft tubulée , quatre fois plus longue que 1: calice, d'une belle couleur écar- late ; fa lèvre fupérieure très-droite ; l'inférieure beaucoup plus courte, à trois lobes entiers , ar- rondis , prefqu'égaux ; les étamines faillantes ; le pifil plus long que les étamines. Cette plante croît au Pérou, dans les environs de la ville de Tarma, fur les lieux arides & éle- vés; elle feurit dans le printems & l'été. Les na- turels du pays la nomment chenchelcoma. % ( Def- cripr. ex Ruiz & Pav.) 84. SAUGE douce. Sulvia mitis. Ruiz & Pav. Salvia foliis OVaris , acutis, ferratis , tomentofis ; fpicis terminalibus , intermedià longiori , aphylla ; verticillis multiforis, Ruiz & Pav. Flor. peruv. vol. 1. pag. 27. Saivia foliis ovatis, acutis , Jerratis , tomentoffs , abris iacanis; verticillis racerofis , fecundis. Vahl, >} € ce n° 2 Enum, Plant. vol. 1. pag. 245. n°. 53. C'eft une p'ante prefque ligneufe , dont les tiges font droites, hautes de deux pieds; les ra- meaux oppolés, ouverts, tétragones, légérement pubefcens , doux au toucher. Les feuilles font oppofées, pétiolées, ovales, comenteufes à leurs deux faces, blanches en deffous , dentées en foie à leurs bords, ridées, fortement veinées, aiguës à leur fornmet, Les fleurs font difpofées en épis terminaux ; celui du milieu beaucoup plus long & dépourvu SA U0 de fenilles ; les verticilles latéraux , pédicillés, compofés de fix à douze fleurs , munis de brac- tées oppofées, ovales, acuminées , pubefcentes & caduques ; les calices médiocrement campanu- lés, pubefcens , marqués d’une ou deux nervures, divifés à leur orifice en deux lèvres; la fupérieure plus courte , entière , aiguë , un peu courbée; l'inférieure à deux divifions aiguës. La corolle eft blanche , avec une teinte légère de bleu; un peu plus longue que le calice, pu- befcente en dehors, partagée en deux lèvres à fon orifice. Les étamines font auf longues que la corolle ; le flyle velu à fa partie fupérieure ; le fligmate faillant; les femences de couleur: rouf- fâtre , à trois faces, veinées , renfermées dans le calice. Cette plante croit au Pérou, dans les gorges des montagnes ; elle fleurit une partie de l'hiver. D (Defcripr. ex Ruiz & Pav.) 85. SAUGE à long tube. Sa/via tubifera. Cavan. Salvia foliis ovatis, ferratis , fubtùs canefcentibus; corollarum tubo elongato , villofo. Vahl, Enum. PI. vol. 1. pag. 245. n°. 54. Salvia (longiflora }, foiis ovatis, acutis, ferratis, pubefcentibus ; calicibus trifidis ; corollis longiffimis, tubulofis , pubefcentibus ; flaminibus longitudine co, rolle. Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 141. n°. 43. Salvia (tubifera), foliis ovatis , acutis, ferratis, mollibus ; floribus fpicatis , erectis ; tuho longiffimo. , Cavan. Icon. rar. vol. 1. pag. 16. n°. 23.tab. 25. Cette plante a de grands rapports avec le /a/via tubiflora ; elle en differe par fes feuilles molles, ovales ; par fes corolles plus étroits, pubefcen- tes , la lèvre inférieure réfléchie, & par les éta-: mines plus courtes. Les tiges font droites, quadrangulaires , prefque hautes de cinq à fix pieds, rameufes, garnies de feuilles oppofées, ovales , aiguës, molles, dentées : en fcie à leurs bords, plufieuts fois plus longues que leur pétiole. hs Les fleurs font difpofées en épis terminaux, par reruicilles compofés de fix fleurs. Leur calice eft court, ftrié, à deux lèvres; la fupérieure entière, ovale, mucronee ; l'inférieure lezérement bifide; la corolle velue , de couleur écarlate, dont le tube eit gréle, cylindrique , long d’un pouce, droit, divifé en deux lèvres; la fupérieure en- tiére , en forme de voute à fon former; l'infé- jeure à trois découpures réfléchies ; celie du mi- lizu un peu plus longue. Cette plante croit dans le royaume du Mexi- ques \ S6. SAUGE papilonacée. Salvia papilionacea. Cavan. 25 À 18 Salvia foliis ovato-lanceolatis, ferratis, utrin acatis j coro!larum limbo quadrifido. Cavan. Icon. rar. Vol. 4. pag. 9. n°. 384. tab. 319. Salvia (nitidifolia) , foliis ovaris , utrinquè acu- tis, nitidis ; verticrllis 12-30 forts ; corolla laciniis lateralious revol sis, Orteg. Décad. pag. 53. nl que mie (papilionacea), foliis fubrhembeo-ovatis, fe! atis ÿ labio inferiore deperdente , tripartito ; lacr- niis lateralibus , revolutis, Vahl 1. pag..245.n°. ff. Ses tiges font droites, quadrangulaires, hautes d'environ un pied & demi , divifées en rameaux oppofss , légérement tomenteux, garnis de f-uilles oppofées, pétiolées , ovales-lancéol£es , dentees en fcie à leurs bords , aiguës à leurs . extré- mités, d'un vert-foncé à leur face fupérieure , blanchätres & légérement pubefcentes à leur face inférieure , fuppoi tées par des pédoncu'es mé- diocres. , Enum. Plant. vol. Les fleurs, difpofées par verticilles, forment un épi terminal ; elles font au nombre de fix à chaque verticille , munies à leur bafe de deux braétées courtes & caduques. Leur calice eff oblong, } jaunâtre , à deux lèvres ; la lèvre fupé- rieure ovale, acuminée ; l’inférieure bifide à fon fommet. La “corolle eft d’un bleu-foncé , longue d'un pouce & demi, labiée ; la lèvre fupérieure entière, creufée en voûte, tomenteufe en dehors; l'inférieure pendante , ovale - obiongue , à trois découpures ; celle du milizu échancrée ; deux au- tres découpures plus petites, linéaires , proche l'orifice , fouvent ie en aile de papillon; deux filamens libres à leur bafe , rapprochés, in- férés vers l'orifice de a corolle par eux perics filets courts ; un ftyle plus long que li corolle, barbu fur deux rangs vers fon fommet ; le figmate bifiie & bleuatre. Cette plante croît à l1 Nouvelle-Efpagne, & fe cultive au Jardin royal des Plantes de Madrid. > Obfervations. Plufieurs fleurs font quelquefois dépourvues des deux petites découpures en aile de papiilon. M. Cavanilles a obfervé de plus que, dans quelques fleurs, il y avoit quatre étamines. (Cavan. L. c.) .-87. SAUGE du Mexique. Sa/via mexicana. Linn. Salvia foliis ovatis, utrinquè acuminatis, ferratis; fpicis lixiufculis, caule altiffimo. Lam. Illuftr. Gen. | Vol. 1. pag. 71. n°. 311. Salvia fo'iis ovatis, utrinquè acuminatis, ferratis; petiolis bafi externè biglandulofis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 67. n°. 21.— Cavan. Icon. rar. vol. 1. | pag. 16. n°. 24. tab. 26. Salyia foliis ovatis , utrinquè acuminatis , ferratis. Hort. Cliffort. 13. _— Royen, Lugd. Bat. 308. — | | | | S AU (éE l'den. ) Spec. Ï ant. Etling. de Salvié, 35. vol. 1. pag. 140. n°. 38. ER Wi Salvia foliis fubrhombeo-ovatis, férratis, din fabids oi s. Vabhl, Enum. Plazt. vol. 1. pag. 246. n°. si mexicana | eltiffima , facie heliotropii. Dillen, Eltham. pag. 339. tab. 254 fig. 3:0. Jangia. Heïft, Præf, ad Epiit. Buikh. 02. tab. Te C’eft une plhinte d’un beau port, qui approche du falvia _hifpanica, qui en diffère pat la difpo- fition de fes épis à verticilles interromous, point imbriqués, & dont la coroile efl beaucoup plus grande. a tiges font épaiffes , hautes de cinq à fix , tétragones, à quatre fillons très-profonds, ie mOUITES ; : blanchätres , _pubefcent- S, 1a- meules , garnies de fsuilles pétiolées, oppofees, molles , ovales, longues de trois pouces, ment dentées en fcie à leurs bords, aiguës à leur fommet & même fort fouvent à leur bafe, blan- chatres à leur face inférieure ; les périoles plus courts que les feuilles, munis de deux glandes à leur bafe. pied légére- Les fleurs font difpofées en épis aloncés , touf- fus, fimples, droits, composés de verticilles Peu diflans , interromous , de fix à huit flurs Bo culées. Les calices font glabres, firiés , tubuié ouverts en deux lèvres à leur orifice ; la lèvre lue périeure entière ; l’inférieure bifide , à deux dents fubulées. La corolle eft d'un bleu- foncé , beau- coup plus longue que le calice, à deux lèvres; la fapérieure droite, ‘pubefcente à à fon fommet ; l'in friure à trois lobes obrus ; les deux latéraux plus courts , plus petits; celui du milieu large, échancré ; le ftyle plus long que la corolle , velu à fa partie fupirieure. Cette plante croit au Mexique, dans les le humides. 88. SAUGE coiffée. Salvia involucrata. Cav alvia foliis ovato-lanceclatis, ferraris ; fpicatis , terminalibus ; braëti 2 max'mis, Coduratis. Cavan. Icon. rar. vol. RE n° 114. tab. 10f, — Wild. Spec. Plant, vol. 1. pag. 147. n°. 62. Salvia fol is ov no ph , glabris ; braiteis co- loratis, maximis ; coroll:rum tubo fupernè ventricofo, Vahl, Enum. Plant. vol. 1. pag. 246. n°. 57. Foribus C’eft une des plus belles efpèces de ce genre, remarquable par le nombre & la grandeur de Fes f: ne par l'élégance de fes grandes braétées de coul eur de rofe » Par la longueur du tube de Ja corolle, par fes épis touffus, alongés. Ses tig2s font glabres , hautes de trois où quatre pieds, tétragoncs, divifées en rameaux oppofés, LATE 620 SAU abongés, garnis de feuilles périolées, oppofces, ovales , lancéolées, glabres à leurs deux faces, dentées en fcie à leurs bords, médiocrement ai- gaës à Jcur fommet ; les pétioles plus courts que les fe uilles. Les fleurs forment un épi droit, long au moins d'un dem:- “pie d , compofé de verticiiles très-rap- prochés, d'envi iron fix Alzurs mdio crement pé- donculées, munies de deux grandes Lbraëties op- polée s, feûiles, concaves , un peu arrondies , aiguës , de couleur de rofe , caduques. Les caficcs font roûg- + campanulés , "flriés , divifés à leur orifice en deux lèvre 5 ; la fupérieure à une feule dent ; l’infesierre bi ñ de , à deux dents aiguës. La corolle eft longue d'environ un pouce & demi, d'un rofe-foncé ; là partie du tube renfcrmée dañs Je calice, de couleur ‘blanche ; la portion extérieure très-ventrue, un peu comprimée, colorée, lon- gue d’un pouce; les deux lèvres” courtes; la fu- péiicure concave , comprimée , tomenteufe en dehors ; l'inférieure à trois découpures ; les deux latérales courtes , ovales ; celle du milieu a hrge , concave, orbiculaire, crénelée à fes bords le fyle un peu faillant, ee nent pubefcent à fon fommer; les filamens des étamines foutenus par un pédicule attaché à l'or fee de la corolle ; daris le fond du tube, vers la bafe , deux petices dents rapprochées , colorées. Cette belle efpèce croit au RE elle eft cultivée dans le Lait Put 1e de M Hdrid ; où elle fleurit à la fin de l'automne. x ( Deferipr, ex Cavan.) + 2 89. SAUGE à fleurs purpurines. Sa/via purpurea. Cavan. Salyia foliis ovatis, ferratis ; attenuatis , glabris; petiolis bafi bislandulofis ; calicious tormentofrs, colo- ratis. Vahl, Enum. Plant. voi. 1. pag. 247. n°. 58. Suatvia foliis ovato-acutis, ferratis, glabris ; cali- cibus tomentoffs, coloraris. Cavan. Icon. rar. vol, 2 pag: $2: n°192, tab. 166. Ses tiges font droites , glabres , tétragones, hautes de si à fix pieds , rameufes, garnikes de feuilles oppafées, pétiolées, ovales, aiguës, den- téss en foie à leur coutour , la plupart échancrées en cœur & arrondies à leut bafe, glabres à leurs deux faces; l£s pécioles longs, munis de deux petites É à leur bafe ; les feuilles terminaies uvales-hincéolées, feîles , oppofées. Les fleurs font réunies , à l'extrémité des tices, en plufieurs épis oppofts, courts, compnfés de verticiiles touffus, rapprochés, d’environ dix fleurs, munis de biiéties courtes , aiguës, gla- bres, caduques. Les calices fonr tomenteux, tan- tôt blanchâtres, f fouvent d'une couleur violette, divifés en deux lèvres ; la fupérisure entière, aigue ; l'inférieure bifide. La coroile eit violette, S A U p'ufieurs fois plus longue que le calice; la por- ‘tion du tube faillanse hors du calice, rerflée & : divifée à fon or:fice en deux lèvres prefqu’égales , #4 mediocrement éc artées; la fupérieure droite, con- cave, comprimés, vélue, éc hancrée à fon fom-. met ; Moderne à trois lobes courts, arrondis; À celui du milieu un peu plus grand; les étamines plus courtes que la corolle ; le Ryle faillant ho : de la lèvre fupérieure ; le Rigmare bifñd:; quatr femences glabres, ovales. Cette plante croit dans le royaume du Mexi- : que; elle et cultivée dans le Jardin botan iique de Nadid ,oûelle fleurit vers la fin de l'automne. # (VS. in herb. Jauff. ) | 90. SAUGE glanduleufe. Salyia glandulifera. Cavan. Sulvia foliis ovatis, ferratis , villofis ; ramis brac- | teis, calicibufoue pilcfo glandulofis. Vahl, Enum. Plant. vol. 1. pag. 247. n°. 59. | j Salvia( glandulifera ), f/s ovutis, ferratis ; Ï Î verticillis [ubfexfloris ; calicious, bracteis ramifque glanduliferis. Cavan. Annal. Hift. Nat. 2. n°. 4.1) Pig. III. Ses tiges font droites, hautes d’un à trois pieds, chargées de rameaux a'ternes, couverts de poils roides , glanduleux , particuliérenient les jeunes rameaux , les calices & les bractses. Les feuilles font pétiolées, ovales, dentées en fcie à leurs bords , longues d’un pouce, larges d'environ cinq lignes, velues à leurs deux faces. me comm sde den mas Les fleurs font terminales , difpofées nar verti- cilles compolés d'environ fix fleurs pédicellées, munies de brattées courtes, an Le calice eft plus long que le pédicelle, à deux lèvres; la lèvre, : fupérieure , entière ; l'inférieure bifide ; à dé-: ! coupures obrufes. La corolle eft d’un pourpre- , violer, à peine deux fois plus longue que le ca- | lice; fa lèvre fupérieure plus courte que l'infé-?' j rieure ; ce l£-ci à trois découpures ; celle du mi- lieu bsaucoup plus longue que les latérales; les étamines tris-faillantes hors de la lèvre fupé-! | TIeure. a me Pme à | Cette plante croît dans le Pérou, au Chimbo-: i 1aÇ0. Men ex Cavan. ) | : è | or. SAUGE à fleurs violettes. Sulyia violacca. | Ruiz & Pav. Salv'a foliis ovatis > Je rratis , rugofis; floribus ver- ; sicilleto-racemofts, lasio inferiore corolla dependente. | Vabl, Enum. Pianr. vol. 1. pag. 248. n°, Go. Salvia Re ovatis ; creralis ; floribus fpicatis si | verticillis fexforis , labio corolla dependente. Ruiz: | & Pav. vol. 1. pag. 26. tab. 43. fig. B | Plante herbacée , annuelle, haute d'eaviron. SAU deux pieds, velue, dont les racines font fibreufes & fafciculées ; les riges droites, rameufss, tétra- gones, ainfi que les ram=aux; garnies de feuilles oppofées , pétiolées, ovales, ridées, crénelées à leur contour, à crénelures aiguës, obiufes à leur fommet, entières à leur bafe. Les fleurs forment des épis courts, droits, ter- minaux , difpofés par verticilles, au nombre de fix à chaque verticille , légérement pédonculéss , munies de braétées oppoféis , ovales, concaves. Éeur calice eft court, velu, à deux lèvres aiguës; la fupérieure entière, l'inférieure bifide. La co- rolle est d’un bleu-violet, srois fois plus longue que le calice; fa lèvre fupéricure eft droite, con- cave ; l'inférieure plus longue, pendante, élargie, divifée en trois lobes ; celui du milieu plus élargi, un peu échancré à fon fommet; les deux laté- raux obtus. Cette plante croît au Pérou, fur les rochers; elle fleurit vers la fin de Pété. © ( Déféripr. ex Ruiz & Pavon.) 92. SAUGE radicante. Sa/via radicans. Salvia foliis ovatis, elliptico-lanceolatifque, férra- tisÿ caule ramofifimo, nodofo, radicante ; fpicis gra- cilibus , affurgentibus. Salvia procumbens, Ruiz & Pavon, Flor. peruv. vol. 1. pag. 27. tab. 39. fig. A. Salvia ( procumbens ), foliis ovatis, ellipricis lanceo!atifque , sextrorfiün ferratis, glabris ; caule ramofifimo , radicante; verticillis fpicatis. Valh, Enum. Plant. vol, 1. pag. 248. n°. 62. Toute la plante a ure odeur forte, féride. Ses tiges font couchées, très-rameufes dès leur bal, ftriées , quadrangulaires , radicantes & géniculées au deffus dés articulations; les rameaux légére- ment pubelcens, afcendans, grètes, de couleur un peu purpurine , fous-divilés. Les feuilles font pétiolées, oppoféss, ovales ou elliptiques , lancéolées, dentées en fcie à leurs bords fupérieurs, aigués à leur fommet, veinées + glabres à leurs deux faces, rabaitues. Les fleurs font difpofées en épis terminaux , afcendans , grêles , alongés ; les épis des rameaux folitaires ; ceux des tiges ternés; celui du milieu beaucoup plus long; Jes verticiliss diftans, compofés de fleurs rom- breufes, fort peri médiocrement pédonculées; munies de deux braëtées oppofées, petites, ovales, aiguës. +26 LES, Leur calice eft vifqueux, pubefcent, chargé de poils glanduleux, divifé en deux lèvres ; la fupé rieure entière, arrondie; l'inférieure à deux dé- coupures aiguës. La corolle eft une fois plus len- gue que le calice; fon tube eft blanc ; il fe partage à fon orifice en deux lèvres ; la fupérieure blan- che, arrondie, très-entière ; l’inférieure à trois S Gii lobes, de couleur bleuatre; le lobs du milieu plus alonge, échancré à fon fonmmer. Les éramines font un peu plus longues que là coroll:; le piil de Ja même longueur que les étamines ; les fe- Le] L mences un peu arrondies ; deux ou trois avor- tent. Cette plante eft très-commune au Pérou & au Chili, dans les décombres & l:s lieux incultes, ph rreux , aux environs de Lima; elle eft en fleurs toute l’année, % ( Dijcripe. ex Ruiz @ Puvon. ) Les Péruviens s’en fervent en décoétion, comme d'un remède uès-favorable dans lss obftruc- tions. 93. SAUGE à feuilles rhombotdales, Sa/viu rome bifolia. Ruiz & Pav. Salvia hirfita : folis ferratis sinferioribus rhom- beo-ovatis , petiolatis ; fuperioribus cerdatis, f1bfej- fiibus ; racemis terminalibus, ternis, Vahl, Enum. Plane. vol. 1. pag. 249. n°. 63. P =. Salvia foliis rhombeis , cordatifque ferratis ; fri- cis terminalibus, ternis ; verticillis 4-8 floris. Ruiz & Pavon, Flor. peruv. vol. 1. pag. 26. tab. fig. B. 26 302 Ses racines font rameufes & fibreufes : il s’en élève une tige droite, herbacée, velue oppofées, velues à leurs deux faces, veinées, denrées en fcie à leur contour; les dentelures obtufes; les inférieures pétiolées, de forme rhom- boidale ; les fupérieures prefque fefiles, ovales, aiguës , échancrées en cœur à leur bafe. Les fleurs forment des épis terminaux, dont les ramifications font ternées, courtes, droites, fauil- lées; celle du milieu plus longue. Les épis qui ter- micent les principales tiges font folitaires, dé- pourvues de feuilles plus longues que les autres. Ces flsurs font médiocrement pédenculées, ver- ticillées, réuniss au nombre de quatre ou fix, rarement huit à chaque verticille, munies de deux braétées oppolées, grandes , ovales, lancéolé:s, crénelées , pubefcentes, caduques. Les calices font velus, vifqueux, un peu violets, tubulés, divifés en deux lèvres; la fupérieure plus longue, entière ; l’inférieure à deux découpures aizrë La corolle eff violette, trois fois plus longue qua Je calice, velue en dehors, pliffes à fon orifice , divifée en deux lèvres prefque de même longueur; la fupérieure droite , étroite, entière, concave; l'inférieure plane, à trois lobes ; celui du milieu échancré; les deux latéraux bien plus courts, ob- tus, arrondis ; les étamines faillantes hors de ja corolie ; les femences prifque triangulairés , vei- nées, réticuléss. Cette plante croît fur les collines fabloneufes &z S À U les montagnes du Pérou; elle flzurit dans l'été, { Defcript. ex Ruiz & Pav.) . 923 94. SAUGE hériffonnée, Sa/via hirtella. Vahl. Salvia foliis oblongis, crenatis, glabris; caule calicibufque hirto-vifcofis ; flaminibus longiffimis. Vahl, Enum. Plant. vol. 1. pag. 249. n°. 64. Ses tiges font afcendantes, herbacées , chargées de poils longs, articules, glanduleux, furtout à leur partie fupérieure; hautes d'un pied, garnies de feuilles petiolées, oblongues, diflantes, gli- bres, crenelées , longues d’un pouce , aiguës à leur fommet , tres-entières à leur bafe, fans ner- vures en deflus, veinées en deffous. Les fleurs font terminales , difpofées par verti- cilles compofés de quatre à fix fleurs, prefqu’uni- latérales, pédicellées, garnies de braétées ovales, zigues, une fois plus courtes que le calice. Ceux- ci font longs d’un demi-pouce , fortement ftriés, à deux lèvres; là fupérieure entière. La corolle eft longue d'un pouce, de couleur écarlate; la lèvre fup-rieure velue ; les étamines prefqu'une fois aufh longues que la corolle. Cette plante a été recueillie au Pérou , par Jos feph de Jufieu. ( F. f° in herb. Ju]. ) of. SAUGE en cafque. Sa/via galeata. Ruiz & Pavon. Salvia foliis ovalibus, ferratis ; calicis labio fu- perivri galeato, corolle labio fuperiori convoluto. Ruiz & Pav. Flor. peruv. vol. 1. pag. 27. tab. 42. fig. A. Salvia foliis oblongo-ovatis, fubfeffilibus , ferratis ; eorollis labio fuperiore inferne involuto , caule fruti- cefo. Vah}, Enum. Plant. vol. 1. p. 250. n°. 65. C'eft un petit arbrifleau , haut d'environ trois pieds, très-rameux, dont les tiges font prefque cylindriques, nues à leur partie inférieure; les rameaux étalés , tétragones, acquérant une cou- leur de rouille par la defficcation, garnis de feuilles prefque fefliles, rabattuss, ovales, veinées, rudes autoucher, ridées , légérement pubefcentes, den- t foliis longo- linearibus , Jenstm in acutiffimum ungulatis, membra- raceis, luciais, leviter ferratulis ; nervo flavo , amenii Jauamis oblongis ; piftili, flvlo longiifeulo, ? "Fhuill. Paris , édit. 2, pag. ÿ15. n°. 12. Mmmm 2 1 SAU Pulsurement amarimer , bois jaune , ofiér jaune. Les rapports de cette efpèce avec le faule blanc avoient porté Haller à ne la confidérer que comme une variété de ce dernier, produite fans cuiture, & qui prenoit infenfiblement, par la culture, les caractères du faule blanc. J'ai fouvent obfervé ce dernier dans les forêts , abandonné à lui-même , & J y ai touj: )JuUrs remarqué les caractères qui en for- ment une efpèce particulière. Cette efpèce à un tronc droit, s'élevant à la hauteur d’un arbre grandeur , pourvu vers fon fommet de rameaux droits, nombreux, courts, diffus, plus alongés dans les individus femelles, un peu pendans, d’un vért-Jaunatre ou orangé, légérement pubefcers à leur partie fupérieure. Les feuilles font droites, altérnes, pétiolées, ova'es ou lancéolées , pref- qu "elliptiques , acuminées, un peu dentées en fcie à leurs bords ; les dentelures brunes & glandu- Icufes; les feuilles fapérieures un peu pubefcentes en deffus, blanchatres , prefque foyeuf: s en deffous & à leurs bords ; ; les inférieures très-entières, glabres & luifarres en defflus, un peu glauques à leur face interieure, traverfees par une forte ner- vure jaunatre , longues de trois à quatre pouces, larges d'environ un demi-pouce. Les pétioles font courts, comprimés, canaliculés, un peu pi ubef- cens , rarement glanduleux , dépourvus de fü- pules. , cylindrique , médiocre Les fl:urs mâles font réunies fur des chatons grêtes, alterres , au nombre de fix ou fept, cy- lindriques, lé gérement velus, un peu us longs de deux pouces & plus, fupportés par des pédon- ces longs d’un demi-pouce , cylindriques , to- menteux, munis de quelques folioles ovales > © b- longues , réfléchies, pileufes , les unes lancéoiées, d’autres plus Lines élargies vers leur fommer. Les écailles calicinales font lâches , imbriquées, ovales-lancéolées , un peu concaves, acuminées, légérement pileufes, contenant chacune deux éta- mines , dont les filamens font filiformes , d’un jaune-blinchatre , un peu plus longs que les cali- ces; réunies & légérement pileufes à leur bafe. Les anthères font petites , arrondies, jaunartres, a deux lobes; un double appendice entre les fila- mens & le calice ; l’anterieur petit, un peu ovale, arrondi, tronqué , fonvent bifide, jaunatre ; le Les eur linéaire, un peu plus long, câné avec je premier, formant entr'eux un vide pour y re- cevoir les flimens. Les chatons femelles font droits ou un peu inclinés, cylindriques , longs d'environ trois pou- ces, pédonculés ;le es pédoncules longs d’un pouce, un peu tomenteux , garnis de trois ou due fo- lioles; les deux fupérieures oppofées , ovales, oblongues, entières , un peu velues à Fe bürdss : les écailles calicinales linéaires, lancéolées, acu- minées à leur fommet, d’un blanc-jaunatre , bru- SAM nes à leur fommet, tomenteufes à leur bafe, un peu pileufes extérieurement. L'ovaire eft ovae, oblonz, prefque fefile, ventru à fa bafe, Br d'un jaune-pale , plus long que le calice ; le ftyle eft court; les deux fligmares épais, obtus, jau- pâtres. La caplule eft ovale, oblungue, légére- ment pédoncul'e, acuminée à fon fommet, d'un vért-jaudatre ou un peu brune, à deux valves réfléchies, renfermant des femences folitaires , fort petites , verdâtres, linéaires-lancéoléss, en- vironnées d'une aisrette fefile, courte, droite. e A La plante g, préfentée comme une efpèce par M.Thuiller, a trop de rapports avec le fulix vitet . pour en étre autrement diflingu -2 que comme une fimple variété. L:s rameaux & les chatons femelies font jaunes & luifans comme dans le faule fragile ; les feuilles longuement fneties 1ès- aiguës, dentées en fcie, membraneufrs, luifan- tes , marquées de nervures Jaunes, rouffatre s; les écailles cal! cinales oblongues , le ftyle alonsé, les fleurs jaurarres. Il croit {ur le bords de la Szine, près Longchamp. & fleurit en avril & en mars. ( Thuill. ) Cet arbre croît dans les contrées tempéréss de l'Europe, le long des chemins , des rivières & des foñlés humides. Ph (PF. v.) Son bois eft blanc , tenace, flexible ; l'écorce cendrée ou de couleur cannelle ; le liber Jaunâtre. On fait avec fes rameaux, des corbeilles, des liens, & beaucoup d'autres ouvrages économiques. Schæffer à fabriqué , avec les aigrettes des fe- mences , un papier grofier. On préfume qu'elles peuvent être employées aufli, comme celles du coton, dans la fabrique des étoftes communes. Son écorce peut également fervir dans la tein- ture , étant traitée convenablement, Son extrait eft amer , aitringent , fébrifuge. 7. SAULE à feuilles d'amandier. Salix amygda- lina. Einn. Salix folirs ferratis , glabris, lanceolatis , petio- latis ; flpulis rrapeziformibus. Linn. Spec. Piant. vol. 2. pag. 1443. — Syft. Plant. vol. 4. pag. 224. n° .6.—Royen, Lugd. Bat. 83.— Flor. fuec. 794. 881. — Dalib. Parif. 297. — Mill. Dit. n°. 5. — Duroi, Harbk. 2. pag. 394. — Pollich. Palat. nos 917. — Mattufch. Sil. n°.710.— Dærr. Naff. pag. 269. — Necker, Gailob. pag. 394. — Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. 22$.n°. 241. Salix fhpulis ferratis ; folits lanceolatis , ferratis, glabris. Hall. Helv. n°. 1656. Salix fpontanea , fragilis , amygdalino folio , au- riculata. J. Bauh. Hift. 1. pars 2. pag. 214. Icon. de Salix fotiis ferratis , glabris , acuminatis , apper- diculatis. Flor. lappon. 349.7 Salix folio amygdalino , utrinquè virente , aurito. C. Bauh. Pin. 473. Tournef. [uit, R. Herb. or. Salix filveftris , lavifolia. Tabern. Icon. 1037. Salix purpurea, nigra, viminalis. Dalech. Hift. vol. 1. pag. 276. Vulgairement faule amandier. Ce faule a de grands rapports avec le falix rian- dra , dont il diffère par la forme de fes feuilles & de fes flipules , ainfi que par le nombre de fes éta- MINES. Ses tiges font droites, d’une hauteur médiocre, munies de rameaux alternes , très-flexibles , revé- tus d'une écorce glabre, noirâtre ou purpurine, queiquefois d’un vert-clair. ; Les feuilles font alternes , pétiolées , lancéolées, très-rapprochées , par leur forme , de celles de: amandiers, aiguës à leurs deux extrémités , glabres à leurs deux faces, longues de deux à trois pou- ces, larges d'environ un pouce, d’un vert-luitant, dentées en fcie & point glanduleufes à leurs bords; munies , furtout les fupérieures , à la bafe de leur pétiole de deux ftipules ou oreillettes feffiles , am- plexicaules, petites, trapéziformes , dentées en fcie à leur contour , dépourvues de glandes. Les fleurs font dioiques , à deux étamines. Cette plante croit aux lieux humides, dans les forêts de l’Europe. R ( F:/.) Ses rameaux , fouples, très-flexibles , font pro- pres à faire des paniers & plufieurs autres ouvrages de vannerie. 8. SAULE triandrique. Sa/ix triandra. Salix folits ferratis , glabris ; floribus triardris. Linn. Syft. Plant. vol. 4. pag. 223. n°. 2. — Gort. Ingred. 156.— Scopol. Carn. edit. 2. n°. 1214. — Necker, Gallob. 394. — Duroi, Harbk. 2. pag. 384. — Leers, Herborn. n°. 745.— Pollich. Palat. n°. 916. — Mattufch. Sil. n°. +07. — Gouan, Iluftr. pag. 76. — Retz. Prodrom. n°. 1080. — Hudf. Flor. angl. edit. 2. pag. 425. — Hoffin. Hift. Sal. vol. 1. pag. 45. n°.7. tab. 9, 10. fig. 1,2,3, 4. — Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. 225. n°. 241. Salix foliis glabris, elliprico-lanceolauis , ferratis ; ffipulis dencatis ; iulis gracilibus , triandris. Halier, Helv. n°. 1637. Salix foliis elliptico-lanceolatis | utrinquë glabris, ferratis , appendiculatis. Gmel. Sibir. vol. 1. pag. 155. tab. 34. fig. 3. Salix folio auriculato ; fplendente , flexilis. Rai, Hift. 1420. B. Eadem , foliis ferratis , glabris , anguftioribus ; amentis triandris , tenuiffimis. Mas. Hoffim. Hift. Sal. vol. 1. pag. 47. SAU 645 y. Salix (auriculata), fodiis ferraris , glabris, larceolaris | omnibus eliernis. Mill, Dit. n°. 9. -] Salix riandra, Var. p. Duroi, Obferv. botan. paBs ST: Salix folio amygdalino , utrinquè aurito , corticem abjiciens. Raï, Synopf. 3. pag. 448. Cette efpèce à beaucoup de rapports avec le /a- lix amygaalina. Ses tiges s'élèvent à la hauteur de fix, huit ou dix pieds , rarement au-delà. Elles font droites, revêtues d'une écorce brune, jauna- tre ou cendrée, pourvues, dans prefque toute leur longueur , de raineaux droits, alrernes, founles, tenaces, fragiles à leurs nœuds; les fupérieurs plus courts, d’un vert-jaunatre ou ceudré, mat- gués de taches rougeatres, Les feuilles font alrer- nes, pétiolées , ovales ou elliptiques, lancéolées, acuminées ; les inférieures ovales, plus grandes, un peu épaifles, d'un vert-foncé en deflus, plus pates en deffous, glabres , luifantes , dentées en {cie à leur contour ; les dentelures cartilagineufes, chargées à leur bafe de glandes nombreufes, & fur leur pétiole de deux flipules amples, trapc- zoidales , légérement dentées , glanduleufes à leur face fupérieure. Les fleurs males font difpofées fur des chatons alternes, droits , coniques & puis cylindriques, lé- gérement velus dans leur jeunefle, pédonculés ; les pédoncules cylindriques , longs d’un demi-pouce, un peu tomenteux , munis de quelques folioles ova- les , lancéolées , réfléchies & caduques. Les écail- les calicinales font fiches, diflantes, ouvertes, d’un vert-jaunâtre , ovales , obrufes, concaves , légérement velues. les renferment ordinairement trois étamines , quelquefois deux , dont les fila- mens font filiformes, velus à leur bafe , une fois plus longs que les deux autres calices ; celui du milieu plus long que les deux autres, terminés par des anthères arrondies , d’un jaune-orangé. Les chatons femelles font droits, alternes, li- néaires , verdatres, à peine velus, pédonculés; les pédoncules chargés de trois ou quatre falioles ovales-oblongues, dentées en fcie , un peu élar- aies & pointues à leur fommet, munies à la bafe de leur pétiole de ftipules Fort petites. Les écailles calicinales font ovales, linéaires, d’un vert-blin- châtre , un peu velues , obtufes à leur fommet. L'ovaire eftoblong , comprimé , glabre, verdatre, pédicellé; le ftyle à peine fenfible ; deux ftigmares écartés fort petits. La capfüule eft ovale, un peu comprimée , d’un jaune-verdâtre , à une loge, à deux valves réflichies en dehors. Les femences oblongues , environnees à leur bafe d’une aigrette lanche , courte, très-épaiile , touffue. Cette plante offre plufieurs variétés remarqua- bles. La variété 2 porte des fleurs mâles. Ses tiges s'élèvent bien moins; fes chatons font grêles, longs de deux pouces; leur pédoncule chargé de quel- $ AU ques feuilles très-étroites ; Les anthères font jau- nes, fort petites. La plante y perd tous les ans fon écorce ; {es rameaux font trés-fragiles, & de cou- leur jaunâtre. 646 Cet arbre croit dans les départemens méridio- naux de la France , en Suite , dans |’ Allemagne & Ja Sibérie. B CF v. ) Son bois eft blanc ; d'une dureté médiocre; fes rameaux plus ou moins fragiles, Les chatons font odorans. On fe fert de fes rameaux les plus forts pour former des haies, des digues fur le bord des rivières : on conftruit avec les plus minces & les moins fragilés, des paniers, des corbeilles, &c. L'ecorce à amère & aliringente ; elle eftemployée ütiiement dans Les fièvres tierces ; elle fournit une teinture d'un Jaune-foncé , qui noircit lorfqu’on y méle du vitriol. 9. SAULE hafté. Salix haftata. Lion. Salix foliis ferratis , glabris, fubovatis, acutis, fefilibus ; flipulis fabcorduris. Linn. Spec. Plant. 1017. — Syft. Plant. vol. 4. ni 226. n°.7, — Gmel, Sibir. vol. 1. pag. 1j6. n°, 10. — Leers, Hérvorn. 749. Salix foliis ferratis , glabris , fu Povatis, feffilibss, eppendiculatis. Flor. lappon. 354. tab. 8. fig. G. — Fior. fuec.797. 882. - Salix loliis Le: ovatis, ferratis ; flipulis la- tiffimis. Hall. Helv. n°. 1654. Salix latifolia, non hirfuta. J, Bauhin, Hit. r. pars 2. pag. 216. Icon. Cette efpèce fe difiingue à {:s feuilles affez lar- ges, ovales, feffiles, médiocrement dentées, très- glabres. Arbrifleau d'une médiocre grandeur , dont les tiges fe divifent en rameaux altérnes, effilés , fou- pies ,tres-glabres, revêtus d’une écorce noiratre, garnis de feuilles alternes, fefhles ou prefque fer- (les ovales , élargies, acuminées à leur fommet, glabres à à leurs deux faces, d'un vert un peu foncé, finement dentées à leur contour , les dents à peine en fcie; la plupart des feuilles garnies à leur bafe e deux flipules affez grandes, telles, prefqu'en cœur ou hattées. Les fleurs font dioiques ; les a tons alternes, médiocrement pédonculss, cylin- driques, obtus, à peine velus; les capfules un peu ovales, fubulées, a deux valves ; les femences en- vironnées à la baie, d’une aigrette feflile, blanche, finple, tes-fine. Cette magne & dans la Lapponie. plante fe rencontre en Suiffe, en Ale- LACÆE à 10. SAULE d'Égypte. Salix agyptiaca. Linn. Salix foliis fuferratis, lancrolats-ovatis , nudis, mplicibus , exffipalatis. Lin Svii. ver 20fs ; petiolis Panc. pag. 225. N°. d. — Amœï. Acad. VO d. SAUT vol. 4. pag. 285.— Spec. Plant. 1444. — Poiret, Voy2g.en Barb. vol. 2. pag. 126. — Desf. Flor. atlant. vol. 2. pag. 361. Sulix fyriaca, folio oleagineo , argen:co. C. Bauh. Pin. 274. ni feu ban. Profp. Alpin. Æzgypt. pag. 61. tab. 62, Biedmusk. Brun. Iter, 191. tab. 72. C’eft un très-bel arbre, à grandes & larges feuilles, d'une moyenne grofleur , dont le tronc s'élève à vingt-cinq ou trente pieds de haut & plus, revêtu d’une écorce life, d’un vert-cen- dré ; muni à fa partie fupérieure de branches éta- lées & de rameaux alongés, un peu cafians, cy- PA e > très-glabres, ? de couleur rougeatre ou 1 peu purpurine , ftriés , garmis de feuilles al- ternes ; pétiolées, ovales , Jancéolées , oblon- gues , très-minces, prelque membraneufes gian- ne 4 longues de fix à huit pouces fur rois pouces de large , glabres à leurs deux faces, d’un vert- Jaunatie en deflus , plus pales , légérement blan- chatresendetlous, larges, obtules a leur fommet, un peu acuminées, à peine rétrécies vers leur baie, un peu ondulées ou crénelées à leurs bords ; les crénelures petites , inégales , diftantes , la plupart atgues , fupportees par des pétioles nus , cyln- driques, recourbés , longs d'environ un pouce & plus ; ; les nervures fines , latérales , prefque fim- piles , un peu jaunatres. Cette plante croît en Égypte. Je l'ai également obfervée dans la Pa ubarie ; aux environs de la Calle , fur les collines , à mi-côte, dans un terrain un peu humide. Je n'ai pas vu les fleurs. B (V.v.) 11. SAULE fragile. Salix fragilis. Linn. Salix foliis ferratis, glabris , ovato - lanceolatis ; pettolis aentato-glandu'ofis. Linn. Spec.Plant. voi. 2, pag. 1017. — Syft. Plant. vol. 4. pag. 225. n°. 9. — Flor. lapp. 349. tab. 8. fig. B. — Flor. fuec. 795. 883.— Miller , Diét. n°. 6. — Duroi, Haibk. 2. pag. 395. — Leers, Herborn. n° HART Poilich. Paiar. n°, 918. — Mattulch, n°, 711. — Dœir. Naf. pag. 270. — Lam. Flor. frang. vol. 2.p. 225. Hire 24e Salx ffipulrs dentatis ; fotiis glabris, ovato-lan- ceolatis ÿ glumis ovatis, pilofis. Halier , Helv. n°. 1638. ? Salix foliis ferratis, glabris, lanceolatis , e] natis , appendiculatis. Roy. Lugd. Bat. 83 Salix fragilis. C. Bauh. Pin. 474. — Idem, Prode. 169. — Diil. Gif. 43. — ras Loft. R acumi- Herb. $o1.— Duham. Arbr. vol. 2, p.244 00. 7e Salix folio lonso latoque , Lorie 3 ee Pai, Angl. 3. pag. 448. — Cantab. — Iter C--r PE 1 JYodlss ob A Le SAEU Vulgairement faule craquant , faule fragile. Cet arbre s'élève à peu près à la même hauteur que le falix alba. Son tronc {= divife en branches étalées , touffues , munies de rameaux alongés, de couleur brune ou un peu rougeûtre, glabres , fra- gil.s, qui fe caffent aifemeut à leurs nœuds ; gar- nis de feuilles pétiolées, alrernes , ovales , lancéo- lées , longues de quatre à cinq pouces fur environ un pouce de large, glabres & d’un vert luifant à leurs deux faces , dentées en fcie à leur contour, acuminées à leur fommet, rétiécies à leurs bords; les pétioles courts, munis de quelques dents glan- duleufes , qui tiennent lieu de flipules. Les fleurs font difpof£es en chatons pédonculés, cylindriques, alongés ; les pédoncules prefque gla- bres, oblongs , garnis de deux ou trois tolioles caduques. Les écatiles calicinales font alongées, à peine velues, aiguës à leur fommet, imbriquées avant Ja floraifon , puis très-ouvertes , contenant chacune deux éramines. La capfule et ovale , très- glabre, légérement pédonculée ; un peu fubulée, verdatre , bivalve , à une loge ; une femence foli- taire, environnée à fa bafe, d’une aigrette blanche, {efile. É Cet arbre croit aux environs de Paris, fur le bord des marais & des prés, dans les départemens méridionaux de la France, & dans plufieurs autres contrées de l'Europe. D (W.w.) Son écorce eft aftringente, & a été recomman- dée comme un aflez bon fébrifuge. On peut auf l'emplover pour tanner les cuirs. Les racines four- niflent une couleur pourpre à l'aide d’une forte décoétion. Les fleurs plaifent beaucoup aux abeil- les: Îes vaches en mangent les feuilles & les fleurs. Les branches & les plus forts rameaux , trop caf- fans pour être employés dans la vannerie , peuvent fervir à faire de grandes & de petites perches. 1] peut, ainfi que le falix alba, être cultivé comme un aibre d'ornement. 12. SAULE de Babylone , ou SAULE pleureur. Salix baïylonica. Linn. Salix forts ferratis , glabris, lireari-lanceolatis ; ramis pendulis. Linn.Spec.Plant. vol. 2. pag. 1443. — Hort. Cliff. 454. — Roy. Lugd. Bar. S4, — — Gionov. Orient. 307. — Mill. Diét. n°. 11. — Duroi , Harbk. 2. pag. 397. — Medic. in Obferv. Soc. œconom. Lutr. 1774. pag. 297. — Gouan, Illuftr. pag. 77.— Gmel. ter 3. pag. 309. tab. 34. 8. 2. — Desfont. Flor. atlant. vol. 2. pag. 361. Salix orientalis, flagellis deorf im pulchrè renden- tibus, Tourn. Coroll. pag. 41. —æ Duham. Arbr. vol. 2. pag. 20. Salix arabica, foliis atriplicis. C. Bauh. Pin. 475. Garë arabum. Rauw. Iter , pag. 183. — Dalech, Append, 30. __. oo 28 D oo SA D Gis Vulgairement faule pleureur ; parafol du grand- fetpneur. Cette belle efpèce de faule eft aujourd'hui cul- tivée dans tons les Jardins anglais : elle eit même devenue l'emblème des larmes que nous répandens fur la perte des perfonnes qui nous font chères ; elle remplace, auprès des tombeaux , le funèbre cyprès. Ce n'eft point que cet arbre air quelque chofe de trifte dans fon afpect; il eft au contraire d'une forme agréable, & fes feuilles d’un vert-gai; mais il a un port particulier qui le rend très-facile à difinguer, & produit l'idee de longs cheveux épars & pendans , qui expriment fi bien l’ext:éme douleur. Son tronc s'élève à peu près à la hauteur de vingt picds, Ses rameaux (ont très-longs , fort gréles , prefque fimples , pendans de tous côtés, es-fouples , revétus d’une écorce glabre , d’un brunnoiratre ; garnis de feuilles longues, alternes, pétiolées , étroites , lancéolées , longues de quatre a Cinq pouces fur un demi-pouce de large , aiguës à leurs deux extrémités , glabres à leurs deux faces, d’un vert-tendre en deflus , prefque glauques en deflous , finement dentées en fcie à leur contour , acuminées à leur fominet , traverfées par une ner- vure d'un blanc-jaunatre ; les nervures latérales uès-fines , fimples, obliques ; les pétioles courts, munis ordinairement à leur bafe de deux petites füpules un peu lancéolées , aiguës , remplacées quelquefois par deux points glanduieux. Les fleurs font dioiques , difpofées fur des ch:- tons grèles , cylindriques , Iengs d'environ deux pouces , un peu laches, pubefcens, d’un vert- jaunatre , pédonculés ; Is pédoncules munis de quelques feuilles alcernes , femblables à celles des rameaux, mais plus petites. L sécailles calicinales font glabres, verdatres, un peu lancéolées aiguës, au moins de la longueur dés ovaires. Les capfules font petites, ovales, aiguës, prefqu’en forme de poire , glabres, à deux valves roulées en dehoïs après l’émiffion des femences. Celles-ci font pe- utes , folitaires, environnées d'une aigrerte blan- che, fefile. Cette plante croit dans le Levant, en igypte, & dans les Jardins des env'rons d'Alger, où elle a ete obfervée par M. Desfontaines. B (V.v.) 13. SAULE myrfnite. Salix myrfinites. Linn, Salix foliis ferratis, glabris , ovatis, venofis. Linn. Syft. Plant. vol. 4. — Fior. lappon. 353. tab. 8. fig. F. & tab. 7. fig. 6. — Flor. fuec. n°. 99, 835. — Gouan, Illuftr, pag. 76. — Leers, Herb. n°.753. — Villars, Dauph. vel. 4. pag. 769. — Sut. Flor. helv. 2. pag. 281. Salix foliis ovato-lanceolatis , venofts, ferratis ; ixlis tomentofis. Hall, Hely. n°. 1645, 6.8 SAU Sulix alpina, pamila, myrfinites. Pont. Comp. 149. Sulix alpina, foliis anguflioribus, fplendentibus , ferratis. Schesuch. Alp. 340. Salix alpina , pamila, repens, foliis oblongis , exIQUIS , fapernè fplendentibus , inferrè cinerers, crè- berrimis, & tenuiffimis crenis. Will. Pif. 151. Sulix foliis fukferratis, glabris, fubdiaphanis , fubrès glaucis ; caule fuffraticofo. Gmel. Sibir. vol. 1. pag. 166. ? Salix ( myrfinites ), foliis ferratis, glabris, ovatis , [ubdiophanis. Hoffmann , Hit. Sal. vol. 1. pag. 71. n°. 11. tab. 17-19. fig. 1-5. & tab. 24. fig. 2.? Je doute que cette plante, dont je vais donner la defcription, que j'ai recueillie dans les Al- pes , foit la même que celle qu'Hoffmann décrit, & qu'il rapporte au falix myrfinites de Linné , à moins qu'on ne la confidère comme une variété très-remarquable. C'eft un petit arbufte, dont les tiges glabres, d'un brun-noirâtre , ne s'élèvent ordinairement qu à la hauteur de deux ou trois pieds, quelque- tois plus, & qui fe divifent en rameaux diflus, inégaux , revètus d'une écorce rouffatre, glabre, Jégérement velue dans les jeunes rameaux, garnis de feuiiles alternes , pétiolées , ovales , lancéo- lées . adez épaifles, glabres à leurs deux faces, revécues, dans leur jeunetfe, de quelques poils fins & foyeux, dentées en fcie à leur contour, aiguës À leur fommet, munies de nervures latérales, blanchâtres, un peu réticulées, d’une couleur verte, prefque luifantes à leur face fupérieure, un peu plus pales , prefque cendrées en detfous. Les fleurs font réusies fur des chatons alternes ui fe montrent avec les feuilles, pédonculés , épais, cylindriques ; les pédoncules alongés , to- merteux , munis de quelques petites feuilles fem- blables à celles des rameaux. Les écailles calici- nales font d’un brun-noirâtre, ovales, oblongues, velues ; chaque ecaille renfermant deux étamines. L'ovaireeftovale, velu, furmonté d'un ftyle alon- ge, divifé en deux fligmares épais, obtus. Ees chatons femelles fonc plus longs & plus gréles que les males. Dans la plante décrire par Hoffmann, les feuilles font plus grandes, plus larges , ovales, point lan- céolées, minces, prefque tranfparentes , obtufes ; les chatons femelles plus courts que les chatons mal:s; les pédoncules courts ; l'ovaire tres-gla- bre ; le flyle court , &c. caraétères oppofss a ceux que nous avons reconnus dans le fulix myrji- FuIlES. Cette plante croit fur les montagnes alpines, en k Se At) Suiffe, & dans les départemens méridionaux de la France, le ci-devant Dauphiné, &c. (QT Re) 14. SAULE arbufte. Salix arbufcula. Linn. Salix foliis fubferratis, glabris, fubdiaphanis , fubrès glaucis ; caule fujfruticofo. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1445. — Syft. Plant. vol. 4. pag. 227. n°. 14. — Flor. fuec. 798. 886. — Gmel. Sibir. vol. 1. pag. 166. n°. 21. — Gouan, Iluftr. pig. 26. — Jacq. Flor. auflr. tab. 408. — Lam. Flor. fran. vol. 2. pag. 225. n°. 241. — Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 528. Salix foliis ferratis, glabris , obovatis. Flor. lapp. 352. tab. 8. fig. E. Salix foliis ovato-lanceolatis , teneris , ferratis ; flipulis lanceolatis. Haller, Helv. n°. 1647. ? ge Salix foliis integris ; glabris, ovatis, confertis, pellucidis. Flor. lappon. 356. y. Salix foliis ferratis, glabris, lanceolatis, utrin- que acutis. Flor. lappon. 360. tab. 8. ñg. M. C'eft un petit arbufte dont les tiges parviennent à peine à la hauteur de deux ou trois pieds, & dont les rameaux font alternes, un peu diffus , eréles, tès-glabres, un peu caflans, révêtus d'une ecorce brune, garnis de feuilles alternes , pétio- lées, en ovale renverfé, un peu obtufes , quel- quetois un peu lancéolées, très-nombreufes & rapprochées , glabres à leurs deux faces , minces, prefque tranfparentes , d'un vert-clair, & pref- que luifantes à leur face fupérieure , de couleur glauque en deflous , légérement dentées à leur contour, médiocrement pétiolées, & dépourvues de ftipules. Les Aeurs font difpofées en chatons alternes , cylindriques , oblongs , médiocrement pédoncu- les; les pedoncules velus,munis de quelques feuilles femblables à celles des rameaux. Les écailles cali- cinales font rouflatres , velues, foyeufes, cha- cune renfermant deux longues étamines. Les cap- fules font toutes velues & un peu foyeufes , pe- tites, ovales, aiguës, à une feule loge, & dont les deux valves font roulées en dehors après la maturité des femences. Cette plante offre quelques variétés remarqua- bles. Dans la variété 8 , les feuilles fonc parfaite- ment ovales, très-entières , point dentées, tranf- parences. Ces mêmes feuilles font lancéolées dans la plante y, aiguës à leurs deux extrémités , den- rées en fcie à leurs bords, glabres à leurs deux faces. Cultivée dans les jardins, cette plante de- vient prefque méconnoifflable. Ses uiges s’élevenc a la hauteur de cinq à fix pieds; fes feui.les font plus grandes, plus épaiffes, K varient dans leur jurine. On ci. 6 On rencontre cet arbufte dans les plaines fa- bloneufes de la Lapponie , en Suède, dans fa Si- bérie. h (V.f) 1$. SAULE herbacé. Salix herbacea. Linn. Salix foliis ferratis, glabris | orbiculatis. Linn. Syft. Plant. vol. 4. pag. 228. n°. 15. — Flor. lapp. 355. tab. S. fig. H. & tab. 7. fig. 3 & 4. — Flor. fuec. n°. 800. 887.— Royen, Lugd. Bar. 82. — Jacq. Vind. 296. — Gouan, Illuftr. 77. — Pallas, Iter, vol. 3. pag. 33. — Œder. Flor. dan. tab. 117. — Hoffm. Hift. Sal. vol. 1. p. 74. n°. 12. tab. 20. fig. 1,4. — Allion. Flor. pedem. 1967. — Hudf. Flor. angl. edit. 2. n°. 427. — Light. Flor. fcot. 600. — Retz. Prodrom. 1090, Salix foliis orbiculatis , ferratis | glabris ; iulis paucifloris. Haller , Helv. n°. 16409. Salix faxatilis, minima. C. Bauh. Pin. 474. & Prodrom. 1 50. Salix' alpina, lucida , repens, alni rotundafolio. Boccon. Muf. 2. pag. 19. tab. 1. fig. ult. — Rai, Suppl. 12. Angl. 3. pag. 448. Herba facie pyrola. Mart. Spitsb. 47 tab. 5. fig. B. Salix retufa. Var. p. Lam. Flor. franç. vol 2. pag. 229. n°. 241. Salix alpina , betula nana folio glabro, repens. Rudb. Lappon. 100. Salix alpina, alni rotundo folio , repens. Tourn. Inft. R. Herb. soi. Pyrola mariara , fubrotundo ulmi folio glabro. Pluken. Phytogr. 436. fig. 7. Cet arbriffeau eft un des plus petits que nous connoiffons ; il poufle , hors de terre, des tiges hautes à peine de quelques pouces, & qui ne portent fouvent que deux feuilles & un ou deux chatons ; mais ces tiges peuvent être confidérées comme d£s rameaux, fi d’ailleurs l’on fait atten- tion aux fouches de fes racines , longues fouvent de plufieurs pieds, qui rampentordinairement à la furface du fol, furtout lorfque celui-ci eft pierreux, peu profond. Ces fouches produifent des rameaux nombreux, tortueux , fort petits, prefque droits, d'un brun-noirâtre , inégalement ramifiés. Les jeunes pouffes de l’année n’ont ordinairement que deux feuilles qui fortent du même bourgeon avec les chatons. Ces feuilles font pétiolées, arrondies ou orbiculaires , entières ou légérement denrées en fcie à leurs bords, obtufes ou un peu échan- crées à leur fommet , glabres à leurs deux faces, ayant à peine un pouce de diamètre , foutenues par des pétioles à demi-cylindriques , canaliculés, pubefcens, un peu alongés, dépourvus de flipules & de glandes. Botanique. Tome VI, ul ni 7 S'A AU 649 Les chatons, fouvent folitaires, furtout dans les pouffes de l'année , quelquefois au nombre de deux ou trois pour les deux fexes fur chaque ar- bufte , font droits, courts, pédonculés , garnis de très-peu de fleurs, & de quelques feuilles à leur bafe. Les écailles calicinales font lâches, diftantes, ovales, un peu alongées, obtufes, un peu pubef- centes dans les fleurs mâles; glabres ou légére- ment ciliées dans les fleurs femelles. Les étami- nes, au nombre de deux, ont des filamens droits, filiformes , réunis à leur bafe, plus longs que les calices , terminés par des anchères jaunâtres, fort petites, arrondies, bilobées. L’ovaire eft glabre, oblong, un peu comprimé; le ftyie court; deux ftigmates jaunätres & réfléchis; les capfules ovales, aiguës , glabres , rouffätres, s’ouvrant en deux valves réfléchies en dehors, & contenant des fe- mences folitaires , linéaires, environnées d'une aigrette droite , foyeufe, luitante. Ce petit arbrifleau croît fur les hautes mon- tagnes des Alpes, parmi les peloufes , où la vé- gétation ef interdite aux autres arbres & arbuftes. b(F.S) 16. SAULE émouffé. Salix retufa. Linn. Salix foliis fubférratis, glabris, obovatis , obtu- ffimis. Linn. Svft. Plant. vol. 4. pag. 228. n°. 16. — Gouan, Illuftr. pag. 76.— Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. 229. n°. 241.—Villars, Dauph. vol. 4. pag- 771. Salix foliis g'abris , ovatis , nitentibus ; iulis pau- cifloris. Haller, Helv. n°. 1648. Salix foliis levibus | ovatis ; fpicä rariffimä. Hal- ler , Opufcul. 301. Salix alpina , anguffifolia , repens , non incana. C. Bauh,. Pin. 474. — Idem, Prodr. 159.— Tournef. Bft. R. Herb. jor. Salix alpina, ferpylli folio , lucido. Boccon. Muf. 2. pag: JO: taD. 1: Salix pufilla , humilis. Camer. Epitom. 104. Salix fepillifolia. Scop. Caïn. n°. 1207. tab. 61, Cet arbriffeau eft fort petit. Ses tiges, épaifles & tortueufes , fe divifent prefque dès leur bafe, en rameaux couchés, longs à peine de huit à dix pouc=s, glabres, revètus d’une écorce un peu rougeûtre on d’un brun-verdatre , garnis de feuil- les alcernes, aflez nombreufes , petites, médio- crement pétiolées, ovales , affez fermes, vertes, glabres à leurs deux faces, un peu luifantes, d’un vert un peu plus pale en deffous, cbtufes, arron- dies & quelquefois légérement échancr£es à leur fommet , entières ou un peu dentées vers leur bafe , médiocrement rétrécies vers leur partie in- férieure ; les feuilles du bas plus arrondies , mar- quées à leur face inférieure de quelques nervures fines, fimples, parallèles. Nana SAMU Les fl:urs font dioiques , d'fnofées, vers l’ex- trémité des rameaux , {ur des chatons fort petits, fouvent peu nombreux, feuillés à leur bafe ; les mai s lonae à peine d’un demi pouce , compofés d'écarles calicinales glabres , d’un vert-pâle , fous chacune defquelles fe trouvent deux étamines , dont les filamens font failians, les anthères rou- geatres à leur fommet. Les chatons femelles font moins nombreux que les mâles, plus courts, & ne conti-nnent que très-peu de fleurs lâches, aux- quelles faccèdent des cap'ules verdâtres, droites, coniques, parfaitement glabres , qui fe divifent, par leur fommet, en deux valves roulées en de- hors. 650 Cette plante croit fur les hautes montagnes & les Alpes, dans les départemens méridionaux de la France , en Suifle , dans l'Italie & l'Autriche. (CD) * X Feurlles glabres , très-entitres, 17. SAULE réticulé. Sa/ix reticulata. Salix foliis integerrimis , glabris , ovatis | obeuffs. Linn. Syft. Plant. vol. 4. pag. 229. n°. 17.—Jacq. Vind. 296. — Gouan , Iilultr. pag. 77. — Œder. Flor. dan. t.b. 212.— Lam. For. franç. vol. 2. pag. 228. n°, 241. Salix foli's integris ; glabris | ovatis , fubràs reti- culatis, Flor. lapoon. 359. tab. 8. fig. L. & tab. 7. fig. 1, 2. — Flor. fuec. 801. 888.— Spec. Plant. vol. 2. pag. 1018. Salix foliis rotundis , integerrimis , fubis tomen- tofis ; rulisgreciibus , longè petiolatis. Haller, Helv. n°. 1650. Salix pumila, folio rotundo. Tournef. Inft. R. Herb. jor. — J. Bauh. Hift. 1. pars 2. pag. 217. Ieon.—Scheuch. Alp. 43. 340.— Rai, Hift. 1423. Cette efpèce, qui paroït avoir beaucoup de rapports avec le file retufa , en diffère par fes feuilles conftimment entières à leurs bords, réti- culées en deffous, & non mun’es de nervures pa- rallèles , plus longuement pétiolées. Ses tiges font épaiffes, tortueufes , couchées, longues à peine d’un pied ; elles fe divifent en ra- meaux glabres, courts, difforines , épars, diffus, revêtus d'une écorce verte ou un peu grilatre , garnis de feuilles alternes, pétiolées , petites, ovales , obtufes à leur fommet, très-entières à leurs bords, glabres à leurs deux faces , pubef- centes & foyeufes dans leur Jeuneffe , vertes en deffus , un peu blanchätres en deffous , & agréa- blement marquées de petites veines réticulées , point parallèles, foutenues par des pétioles aflez longs , dépourvus de ftipules. Les chatons fortent du même bourgeon avec les feuilles. Ces chatons font alongés , gréles, cy- S'ANU lindriques, gatnis d’écailles calicinal:s, imbriquées, concaves, obtufes, pileufes, un peu rougeatres, renfermant chacune deux étamines plus longues que les calices , furmontées d'anthères de couleur iacarnate. Le pédoncule eff garni de trois feuilles ovales, obtufes, pétiolées, épaiffes, très-entie- res, pileufes dans leur jeuneffe, vertes & ridées à leur face fupérieure, glauques en deffous , mar- qué?s de v:ines d’abord rougeitres , puis vertes & réticulées ; l'ovaire ovale , garni de poils foyeux; les capfules un peu rouflätres , légére- ment pubefcentes. Cet arbrifleau fe rencontre dans les départe- mens méridionaux de la France, dans les Alpes, en Suiffe, & dans la Lapponie. BR (F./f) 18. SAULE myrtille. Salix myrtilloides. Linn. Salix foliis integris, glabris, ovatis, acutis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1019.—Syit. Plant. vol. 4. pag. 229. n°. 19.—Pallas, Iter 3. pag. 33.—Gouan, Huftr. pag. 77. — Lan. Flor. franç. vol. 2, p. 229. n°. 241. Salix foliis ovato-lanceolatis, glabris , obfcurè fer= ratis , venofis. Haller, Helv. n°. 1646. Salix foliis integris, glabris , ovatis , alternis, Flor. lappon. 357. tab. 8. fig. 1, K.— Flor. fuec. 8o4. 889. Salix pumila, foliis utrinquè glabris. J. Bauh. Hift. 1. pars 2. pag. 217. Ic. — Tournef. uit. R. Herb. soi. Salix humilis , repens. Lobel. Icon. 1 38 à. Eadem , foliis obovatis , obtufis ; bafi fubcunea= CS ONE) Atbufte dont la hauteur n'excède pas ordinai- rement huit à dix pouces, dont les tiges fonc, prefque couchées, & produifent plufieurs rameaux diffus, glabres, d’un brun-rougeatre, garnis de feuilles alternes , médiocrement petiolées, ovales, ou ovales oblongues, un peu pubefcentes dans leur j:uneffe , parfaitement glabres dans leur en- uer développement, un peu épaifles, vertes à leurs deux faces, veinées , rériculées en deflous, prefque luifantes en deffus, très-entières à leurs bords , aiguës à leur fommet , un peu rétrécies à leur bafe , dépourvues de flipules. Les fleurs fortent des mêmes bourgeons que les feuilles ; elles font difpofées en chatons courts , cylindriques , jaunâtres, pédonculés; les pédon- cules garnis de quelques feuilles. Les écailles cali- cinales font un peu acuminées ; les capfules pédi- cellées , glabres, ovales , aiguës , d’un vert-jau- natre , à deux valves un peu recourbées ; les fe- mences enveloppées à leur bafe d’une aïgrette: trés-épaifle , tres-blanche, plus longue que les capfules. S À Ü La plante 8, que je poflède des Aïpes de la Suifle, diffère de la précédente par fes feuilles obtufes & arrondies à leur fommet, un peu alon- gées, prefque rétrécies en coin à leur bafe. Ces plantes croiffent dans les départemens mé- ridionaux de la France , en Suiffe ; dans la Suède, Ja Lapponie ; dans les pâturages des montagnes. P CPS.) 19. SAULE glauque. Salix glauca. Linn. Salix foliis integerrimis , fubiùs tenuiffimè villofis, ovato-oblongis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1019. — Syft. Plant. vol. 4. pag. 229. n°. 19. — Flor. lappon. 363. tab. 7. fig. 5. & vab. 8. fig. P.—Flor. fuec. 802. 890. Salix alpina , pyrenaica. C. Bauh. Pin. 474. & Prodr. 159. — Burf. XXIV. 120. — Tourn. Init. R. Herb. sor. Sulix alpina , humilis , vitis idee folio, fubrès incano. Rudbk. Lappon. 99.? Ses tiges font un peu tortueufes, g'abres, noi- râtres, hautes d'environ deux ou crois pieds, pourvues de rameaux alternes , diffus , trés-iné- gaux , d'un rouge-foncé, garnis de fc uilles pétio- lées, alterne: , ovales, oblongues, ou un peu lancéolées , chargées à leur face fupérieure de quelques poils rares , & en deffous 42 poris blan- chatres, glabres dans leur entier développement, un peu luifantes en deffus, de couieur glauque en deflous , nerveufes , un peu réticulées , tr:s-en- tières à leur contour , dépourvues de itipuies. Les chatons mâles font courts, ovales, pédon- culés, velus, tellement lanugineux, que les écail- les calicinales font cachées par ce duvet; les pe- doncules font garnis de quelques feuilles. Je poffède une plante des Alpes de la Suiffe, que je foupçonne être l'individu femelle de cette efpèce. Ses chatons font glabres, courts , ovales, un peu cylindriques , garnis de quelques feuilles fur leur pédoncule ; les capfules un p£u pédoncu lées , alternes, glabres, jaunatres, ovales, acu- minées, à deux valves, un peu réfléchies à leur fommet. Les feuilles font ovales, oblongues , prefqu'elliptiques , obtufes, arrondies à leur fom- met, un peu rétrécies à leur bafe , glauques en deffous , iufantes en deffus, affez femblables à celles du fulix myrtilloides , var. 8, mais plus pe- tites. On rencontre cet arbriffeau dans les Alpes, les Pyrénées, & en Lapponie. R (V./f.) XX * Feuilles velues, très-entières. 20. SAUCE auriculé. Salix aurita. Linn. Salix foliis integerrimis, utrinque villofis, ohovais, Ca S AU G51 appendicularis, Linn. Syit. Plant. vol. 4 pag. 230. n°. 20. — Flor. lapp. 369. tab. 8. fig. Y. — Flor. fuec. n°. S10. 8or.— Royen, Lugd. Bat. 84. — Necker, Gallob. 395. — Pollich. Pal. n°. 921. — Leers, Herb. n°. 754. — Lighe. Flor.fcot. p.602. — Matt. Sil. Suppl. 1216. — Retz. Prodr. Flor. fcand. n°. 1094. — Hudf. Flor. angl. 430. var. à Salv. caprea. — Hoffm. Hift. Salic. vol. 1. pag. 4. tab: 4. Hp. 1,2, & tab. 5: Ag. 3: Salix foliis rugofis, reticulatis , integerrimis , in- fernè tomentofis , iulis ovatis. Hall. Helv. n°.1652. Salix folio rotundo minore. Dillen. Append. 37. — Rai, Angl. 3. pag. 450. Salix foliis flipulatis, ovatis, fubtès tomentofis, filamentis duobus bafi coalitis. Scop. Garn. edit. 1. pag. 406 , & edit. 2. pag. 254. var. 2. Salv, caprea. ? Salix latifolia, minor. C. Bauh. Pin. pag. 474. — Rupp. Jenenf. 2. pag. 333. — Gerard, Emuc. 390. Hg. 3. V'ulgairement petit faule ou marceau à feuilles rondes. g. Salix foliis intepris, utrirque villofis, vertica- liter ovatis , appendiculatis. Flor. lapp. 369. tab. 8. fig. Y. Aibriffeau qui avproche du fauls marceau , & ne s’elève qu'à la hauteur de quelques pieds, & qui parvient fouveur à celle d= fix où but, done les rameaux nombreux & etalés partent de la par- tie intérieure des tiges ; 11; font très-longs, diffus, glabres , revêtus d'une écorce cendrée, un pen tonenteufe & rougeatre {ur les plus jeunes ra- meaux ; garnis de fcuilles aïternes, médiocr:m € pétiolées, droites, rapprochées, ovales où un peu arrondi-s, obtuf:s où un p-u aiguës à leur fon.= met, entières à leurs bords ou lezérement onu- lées & crénelées , d’un vért-foncé & un peu pu- befcentes en d-ffus, particiliérenient le long de leurs nervures ; ‘omeïteufes & agréablement re- ticulées en deffous. Les péiioles font courts, cylindriques , tomente-ux , munis à leur bife de deux ftipules réniformes , {eiles, finuées & den téss à leurs bords, tomenteufes en deffous. L:s jeunes feuilles font molles, fouples, longues d’un pouce , une fois plus petites que les autres. Les plus ancisnnes font fouvent ovales, oblongues, fermes, ridées. Les chatons mâles font alrernes , ovales, ob'us, un peu velus, longs d'un d-mi-pruce, l‘géeme € pédonculés ; les fupérieurs munis à ur bite de quelques petites foiioles lanc olées. Les écailles calicinales font planes, imbriquées , ovales, lan- céolses, d’un brur-pale . un peu velues, conte- nant chacune deux étamincs, Cont les filimens {ont réunis à leur bafe, un peu velu: ; ls anrhères petites, arrondies , jaunâtres, à quatre loges ; um Nnnn2 S'A Ü appendice très-cout, ovale, cylindrique , d'un vert-Jaunatre. 652 Les chatons femelles font ovales, oblongs, cy- lindriques , longs d'environ un pouce , un peu. velus , pédonculé:, munis à leur bafe de quelques feuilles alcernes, ovales ; les fupérieures fort pe- tites , lancéoléss. Les écailles calicinales font pla- nes , imbriquées , linéaires-lancéolées , petites, velu:s, brunes à leur fommet. L'ovaire ft lan- céolé, cylindrique , foyeux, d’un vert-pale, un peu pédicellé ; le flyle prefque nul; deux fligmates | feMles, épais, cylindriques, bifides, connivens, d’un jaune-pâle. Les capfules font ovales , oblon- gues , pubefcentes , à deux valves ; les femences linéaires, (olitaires , environnées à leur bafe d'une aigrette fimple, feflile , blanchâtre , aufli longue que les capfules. Cette plante offre plufieurs variétés. Dans celle £ , les rameaux font noirâtres ou d’un brun-foncé ; les feuilles ovales , oblongues, plus larges à leur côté antérieur, rétrécies vers leur bafe , entières à leurs bords , fouvent velues à leurs deux faces ; les chatons males plus grands & cylindriques. Cet abriffeau ef commun dans les forêts de l'Europe f=ptentrionale. R (W. v.) 21. SAULE laineux. Salix lanata. Linn. Salix foliis utrinque lanatis, fubrotundis , acutis. Lino. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1019.— Syit. Plant. vol, 4. pag. 230. n°. 21. — Flor. lapp. 368. tab. 8. fig. X, & cab. 7. fig. 7.— Flor. fuec. 809. 892. — Pailas, Iter 3. pag. 449. Salix folis integerrimis , ovato-lanceolatis , fubràs fériceis , iulis ovaris. Haller, Helv. n°. 1651. Salix humilis , latifolia, ereda. C. Bauh. Pin. 474, & Prodr. 159.— Raï, Hit. 1426.— Tourn. Inft. R. Herb. jo1. B. Salix (depreffa), fodiis integris, fubrs villofis, Lanceolato-ovatis , utrinque acut.s. Flor. lapp. 361. tab. 8. fig. N. — Flor. fuec. edit. 2. n°. 899. Cette plante a quelques rapports avec le falix lapponum ; elle en differe par la forme de fes feuilles. C'eft un petit arbufte dont les tiges font droites, glabres; les rameaux courts, diffus , re- vêtus d’un duvet lanugineux & blanchâtre, garnis de feuilles alternes , prefque feffiles , nombreufes, très-rapprochées , ovales, un peu arrondies, très- entières à leurs bords, lanugineufes à leurs deux faces, prefque foyeufes en deffous , aiguës à leur fommet , quelquefois un peu rétrécies à leur bale, dépourvues de ftipules. Les chatons font courts, alternes , un peu pédonculés , ovales, velus ou plutôt chargés d’une line blanchârre , entortillée ; les pédoncules munis fouvent de deux ou trois petites feuilles. Les écailles calicinales font ova- les, aiguës, brunes vers leur fommet. SAU La plante 8, que Linné avoit d’abord confidé- rée comme une efpèce , ne lui a paru enfuite qu'une variété obtenue par la culture. Ses rameaux font étalés, diffus, couchés fur la terre. Ses feuil- les font plus grandes, plus épaiffes, ovales-lan- céolées , aiguës à leurs deux extrémités , velues en deflous. Cette plante croît dans les lieux humides & marécageux , en Europe & dans la Lapponie. On la trouve , d’après Thuiller , aux environs de Paris, à Saint-Léger & à Chaville. h (V./.) er — 22. SAULE de Lapponie. Salix lapponum. Linn. Salix foliis inregerrimis ; hirfutis , lanceolatis. Lino. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1447. —Syft. Plint. vol. 4. pag. 230. n°. 22.— Flor. lapp. 366. tab. 8. fig. T. — Flor. fuec. 808. 893. — Pallas, Iter 3. pag. 33. — Gouan, Illuftr. pag. 78. Salix foliis crafis , elliptico lanceolatis , integer- rimis, utrinquè fericeis. Hall. Helv. n°. 1643. ? An potius falix foliis integerrimis , ovato-lanceo- latis, fubtùs fericeis , iulis tomentofis ? Hall. Helv. n°. 1642. tab. 14. Il eft douteux aue le faule de Lapponie , que nous trouvons tant dans les Alpes du ci-devanr Dauphiné , qu'en Suiffe, foit la n ême plante que celle de Linné. Celle dont je vais parler me pa- roît la même qui fe trouve figur$e dans Haller, tab. 14. C'eft un arbriffeau qui s'élève à deux ou trois pieds. Ses tiges font un peu tortueufes, glabres, d’un brun-rougeâtre-foncé, pourvues de rameaux diffus, inégaux , fortement velus & même lanu- gineux à leur partie fupérieure, garnis de feuilles affzz nombreufes, alternes, médiocrement pétio- lées , longues d’un à deux pouces, fur environ un demi-pouce de large ; ovales-lancéolées, prefque elliptiques , velues à leurs deux faces dans leur jeuneffe, pubefcentes & prefque luifantes en def- fus lorfqu’elles fonc plus avancées , tomenteufes, blanchâtres & foyeufes en deffous, ciliées à leurs bords, très-entières , aiguës ou arrondies à leur fommer, quelquefois un peu rétrécies vers leur pétiole. ! nes, peu nombreux, épais , tomenteux , très- blancs, cylindriques , longs prefque de deux pou- ces, obtus , pédonculés ; les pédoncules un peu plus courts que les chatons, très-velus , munis de quelques feuilles femblables à celles des rameaux, mais plus courtes. Les capfules font ferrées , ova- ls, prefque turbinées, chargées d'un duvet épais & tomenteux. | Les fleurs font difpofées fur des chatons alter- | | { Cette plante croît fur les hautes montagnes des départemens méridionaux-de Ja France ,en Suifle, | S A U dans les Pyrénées & dans la Lipponie. B (Com- mun. Foucault.) 23. SAULE des fables. Sulix arenaria. Linn. Salix foliis integris , ovaiis , acutis, fuprà fubwil- lofis , fubtès tomentofis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1447.— Syit. Plant. vol. 4. pag. 231. n°. 23. — Flor. fuec. 896. 894. — Irer, Gott. 206. — Necker, Gallob. 395. — Pall. Iter 3. pag. 33. — Poilich. Pal. n°.922.— Œder. Flor. dan. tab. 197. — Gart. Fior. belg. 263. _Salix foliis integris ; fubtès villoffs, ovatis , acu- tis, Flor. lappon. 362. tab. 8. fig.O, Q. Salix foliis inregris, ovatis , acutis , fuprà fubvil- dofis ; fipulis ovatis, acutis. Duroi, Harbk. 2. pag. 40. Salix pumila, foliis utrinquè candicantibus & la- nuginofis. C. Bauhin , Pin. 474. — Rai, Angl. 3. p18. 44. — Gmel. Sibir. vol. 1. pag. 164. tab. 36. fig. 1. — Duham. Arbr. vol. 2. pag. 244. n°. 10. Ce faule, qui a beaucoup de rapports avec le falix lapponum , eft un petit arbriffeau , dont les ti- ges font droites, glabres, hautes de trois à qua- tre pieds , pourvues de rameaux diffus , inégaux , garnis de feuilles alternes , médiocrement pétio- lées, ovales, nn peu oblongues, très-entières à leurs bords , glabres ou un peu velues à leur face fupérieure , blanchatres & tomenteufes en deflus, velues à leurs deux faces dans leur jeuneffe , aiguës à leur fommer. Les fleurs font difpofées en chatons alternes, prefque fefliles, tomenteux , ovales, un peu cy- lindriques , courts, ferrés , munis à leur bafe de deux ou trois petites foliolés très-courtes, en forme de braétées. Les écailles calicinales font ova- les, obtufes, brunes, velues, contenant chacune, dans les fleurs males , deux étamines, dont les fi- Jamens font plus longs que les calices. Les ovaires font ovales, pyriformes , remplacés par une cap- fule un peu pédicellée, entiérement recouverte par un duvet épais , blanc , tomenteux & foyeux. Cette plante croit dans les marais de l'Europe, en Hollande, dans la Belgique. On la trouve auf aux environs de Paris, à Saint-Léger. h (7.f) 24. SAULE des Pyrénées. Sulix pyrenaica. Gouan. Salix foliis integerrimis, lanceolaiis , Jukrùs feri- ceis ; caule proffrato. Gouan , Ilufr.pag. 77. n°. 10. Salix repens. Camer. Epitom. Icon. 108. Salix latifolia , prima. Cluf. Hifi. pag. 85. Icon. Sakx latifolia , repens.C.Bauh. Pin. ?— Tourn. Inft. R. Herb. soi. S A D 655 fort petit arbriffeau , dont les tiges , couch£es, prefque rampantes, font longues d'environun pied ou un pied & demi , divifées en rameaux épais , diffus , très-inégaux , dont les feuilles font minces. alternes, un peu ovales ou lancéolées , fouvenr rétrécies en coin à leur bafe, très-éntières à leur contour , un peu aiguës à leur fommet, glabres à leur face fupérieure , légérement foyeufes en def- fous , pubefcentes à leurs deux faces dans leur jeu- nefle. Les chatons fe montrent peu après les feuilles ; ils font alternes, un peu grêles , alongés , pédon- culés ; les pédoncules très-longs, un peu velus, munis de feuilles femblables à celles des rameaux. Les écailles calicinales font courtes, un peu ve- lues , de couleur brune , renfermant deux érami- nes; les capfules alongées , fubulées , fefiles, re- vêtues d’un duvet blanc & cotoneux , à une feule loge, à deux valves réfléchies & roulées en de- hors. Cette plante croît fur les hautes montagnes des Pyrénées , prefque dans la région des neiges. P 25. SAULE des dunes. Salix incubacea. Salix foliis integerrimis , lsnceolatis , fubràs vit Lofis, nitiais ; ffipulis ovatis , acutis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1447.—Syft. Planr. vol. 4. pag. 231. n°, 24. — Flor. fuec. 807. 895. — Scholl. Parb. n°. 792. — Dalib. Parif. 299. — Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. 233. n°.241. Salix foliis ovato-lanceolatis , integerrimis ; ramis decumbentibus , radice repratrice. Royen, Lugd. Bat. 84. Salix foliis integris, ovatis , aliquot linearum lon- gis; caulibus vix affurgentibus. Guettard, Stamp. 416. Salix pumila, foliis ellisticis , integerrimis , [ub- ts olaucis ; fpicà rotundiore. Hall. Helv. 1. pag. 13. Cette efpèce fe rapproche beaucoup du f&lx arenaria ; elle en diffère par fon port, & un peu par la forme de fes feuilzs & de f2s chatons. Ses tiges font longues de deux ou trois pieds, divilées en rameaux très-nombreux, diffus, pref- que couchés, pendans, entortillés , efñilés , Jau- natres , glbres , pubefcens fur les Jeunes poultes, garnis de feuilles alternes, médiocrement pério- lées , ovales , un peu élargies, prefqu'éllipriques, très-entières à leursbords , fermes, pubefcentes, prefque glabres à leur face fupérieure, luifantes, blanches & veluesen deffous, un peuaiguës à leur fommet , munies à leur bafe de ftipules ovales, aiguës, particuliérement les feuilles fupérieures. Les chatons femelles font courts, épais; les males plus grêles, plus alongés, tomenteux & blanchä- Ce faule, très-voifin du Jalix lapporum , eft un © tres; les capluies velues, ovales , un peu aiguës, S'AU Cette plante croit en Europe, dans les prés hu- mides & marécageux. On la trouve aufli à Saint- Léger, dans les environs de Paris. B ( Ÿ. f.) 654 26. SAULE foyeux. Salix fericea. Willd. Salix foliis utrinquè candidis , lanceolatis, integer- rimis ; caule proffrato ÿ iulis capfulifque craffis , feri- geis. Villars, Dauph. vol. 4. pag. 782. n°. 27. tab. si. fig. 27. — Hoffin. Germ. pag. 264. Cet arbriffeau a fes tiges couchées , longues d’en- viron un pied & demi ou deux pieds, quelquefois plus, Hifes, de couleur brune, divifées en rameaux alternes, un peu étalés, velus, garnis de feuilles alternes, ovales-oblongues ou lancéolées , très- entières à leurs bords, foyeufes, tomenteufes & blanchatres à leurs deux faces, un peu aiguës à Jeur fommet. Les fleurs font difpofées en chatons alternes, épais, courts, cylindriques , pédonculés , très-ve- Jus; les pédoncules alongés ,tomenteux , munis de quelques folioles aff.z femblables à celles des ra- meaux , mais plus petites. Les écailles calicinales font prefqu’ovales, blanches, tomenteufes , dun brun rouflatre, renfermant deux étamines, dont les filamens font beaucoup plus longs que les cali- ces. Les capfules font fefhles , ovales , fubulées , couvertes d'un duvet blanc & cotoneux. Cette plante, très-voifine du fa/ix lapponum , fe rencontre dans les départemens méridionaux de la France, aux environs de Grenoble , fur les hautes montagnes & les roches humides. On la trouve auf dans l’Allemagne. D (./.) 27. SAULE de Suifle. Salix helverica, Villars. Salix foliis lanceolutis , fupernè atro-viridibus , reticulatis | infernè niveis ÿ sulis oblorgis , bafi fol o- fis ; capfulis fericeis. Villars , Dauph. vol. 4. p.783. nn Cetre efpèce eft un petit arbriffeau dont les tiges font droites , à peine hautes de deux pieds , médiocrement rameufes, iles, d’un brun-clair ou rougeatre , lég‘rement velues fur l:s jeunes pouf- fes, garnies de feuilles alrernes , médiocrement pétiolées, ob'ongues , lancéolées , fermes, très- entières à leurs bords , aiguës à leur fommet, d’un vert-foncé & glabres à leur face fupérieure , ve- lues . lu fautes &z d’un blanc de neige en deffous ; les jeunes feuilles font romenteufes à leurs deux faces. Les fleurs font réunies en chatons alternes, peu nombreux, médiocrement pédonculés, cylindri- ques, un peu liches ; le pédoncule tomenteux, garni de quelques foiioles lancéolées , foyeufes à Jeurs deux faces. Lee écailles ca'icinalés font ve- lues, d'u brun noirâtre , un peu ovales , conte- pant deux étamines beaucoup plus longues que les SAP calices ; les caplules oblongues , un peu ventrues à leur bafe , fubulées vers leur fommet , blanches & tomenteufes. Cette plante croît en Suiffe, dans les Alpes, & dans les départemens méridionaux de la France. b CF:12 28. SAULE comprimé. Salix depreffa. Hoff. Salix foliis integerrimis , ovato - oblongis , fuprä glabris , fubiès fericeis. Hoffin. Hifi. Salic. vol. 1. pag. 63. n°. 10. tab. 15. 16. fig. 1-4. Salix (repens), foliis integerrimis , lanceolatis , utrinqu® nudiufeulis ; caule resente. Linn. Syft. veget. pag. 880. n°. 27 .— Light. Flor. fcor. 606. — Retz. Prodr. Scand. n°. 1099. ? Salix repens , foliis integérrimis , lanceolatis , utrinquè fubpilofis ; caule repente. Lion. Syft. Nat. pag. 646. — Spec. Piant. pag. 1020. n°. 23. — Flor. fusc. edir. 2. n°. 896. — Gunn. Norweg. n°, 989.2 Sulix repens. Scop. Carn. edit. 2. n°. 1213. Salix repens , foliis integerrimis , lanceolatis, fasrès villofis, nuiais. Hudf. Fior. angl. edit. 2. 428. var. 8. ? Salix alpina , pumila , rotundifolia , repens , in- fernè fubcrnerea. C. Bauh. Pin. 474. ? Touin. Infi. R. Herb. jo1. Salicis rumile latifolium genus, I & II. Claf.Hifi.1. pag. 85. Hoffman regarde comme douteux aue le fa/ix repens de Linné, ainh que la fynonymie de cet auteur , convienne parfaitement à cette efpèce , fynonymie qui d’ailleurs pourroit prefque convenir également aux fulix arenaria , incubuceu , f.fta, &c. Ja plante de Linné étant ce plus préfentée par lui, rntôt avec des feuilles : ntiérement glabres , tan- tôt un peu pileufes à leurs deux faces. Quoi qu’il en foit, je me bornerai ici à décrire la plante d’'Hoffman , que j'ai vue fèche dans plufieurs her- biers. Ses racines font noirâtres, épaiffes, rampantes, noueufes; elles produifent une tige comprimée , qui fe divife dès {a bafe en plufieurs rameaux épars, les uns couchés , d’autres redreflés , glabres, noueux ,.rouffatres ou d’un vert-jaurâtre, longs de quatre à fix ou huit pouces , ua peu pubefcens, chargés d’un grand nombre de bourgeons ovales , un peu arrondis, garnis de feuilles alternes, mé- diocrement pétiolées , droites , entières à leurs bords , longu:s d'un pouce , fur un demi - pouce de large ; les inférieures ovales-fancéolées ; les fupérieures ovales, obloneues où quelquefois par- faitement ovales, prefqu'aiguës à lur fommet, glabres à leur face dupérieure , médiocrement — S'A U feyeufes, prefque glauques en deffous ; les pétioles courts , épais, un peu foyeux. S À U dm + n \IED ER . pant, rameux, dont les feuilles font afternes, à Les chatons males font ovales-oblongs, un peu ! velus , longs d’un demi-pouce , alternes , épars , rapprochés , au nombre de dix à douze, à peine pédoncules , munis à leur bafe de quelques folioles ou écailles droites , ovales, très-glabres , un peu foyeufes à leurs bords. Les écailles calicinales font imbriquées , arrondies à leur fommet , étroites à leur bafe , brunes , un peu velues, tres-courtes, prefque planes. Chacune d'elles contient deux éta- mines dont les filamens font blarcs , filiformes, adnés avec l’appendice , qui eft droit, conique & verdatre ; les anthères petites, arrondies , à quatre loges , un peu rougeâtres à leur fommer. Les chatons femelles font ov:les, oblongs , droits, alternes , plui courts que les nâles, munis à leur bafe de quelques folioles ovales-lincéo- lées, velues à leurs bords & à leur face irté- rieure , fouvent rougeûtres à leur fommet, vertes en deffus; les écailles calicinales font oblongues imbriquées , un peu velues, obtufes à leur foin- met, brunes ou d’un vert-pâle. L’ovaire eft pe- donculé , lancéolé , d'un vert-blanchatre, un peu velu , plus long que l’écaille, furmonté d'un ftyie court, d’un vert-jaunatre , terminé par deux ftig- mates fort petits. Le fruit eft une capfule ovale, fubulée ou acuminée, ventrue à {a bafe , prefque glabre , à deux valves réfléchies , à une feule loge contenant une femence linéaire, verdâtre , tron- quée , environnée à fa bafe d’une aigrette blan- che, luifante, très-fine. Cet arbufte croît dans les forêts de l’Europe feptentrionale , dans les terrains tourbeux & hu- mides. Bb (F./f.) 29. SAULE brun. Salix fufca. Linn. Salix foliis integerrimis , ovatis, fubiàs pubefcens. Linn. Spec. Plant. 1020.— Syit, veget. pag. 737. — Syft. Plant. vol. 4. pag. 232. n°. 16. — Miller. Illuftr. — Jacq. Auftr. tab. 409. Salix foliis integerrimis, ovatis, fubrùs villofis, nitidis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1447 — Flor. ‘appon. 36ÿ. tab. 8. fig. R.—Flor. fuec. 803. 887.—Royen, Lugd. Bar. 84. — Jacq. Vind. 297. Pallas, Iter 3. pag. 33. — Necker, Gallob. pag. 396. — Scholl. Bar. n°. 793. — Gouan. Ill. 78. Salix alpina, myrti tarencini folio. Rudb. Lap- pon. 1CO.? Cette plante fe rapporre tellement avec le fa/ix incubacea , arenaria , repens , qu'il eft difficile de lui afigner des caractères fpécifiques bien conf- tans. Peut-être n’eft-elle qu'une variété d’une des efpèces précédentes ; elle n'eft d’ailleurs encore connue que très-imparfaitement. C'eft, d’après Linné, un petit arbriffeau ram- peine pétiolées , fort petites, ovales, entières à leurs bords, glabres à leur face fupérieure , gar- nies en deffous de quelques poils rares, épars, foyeux, luifans. Les chatons font tomenteux , dé- pourvus de feuilles à leur bafe. Ils fortent d’un bourgeon à une feule valve ou écaille , qui fe di- vife en deux parties. Ces chatons, ainfi que la face fupérieure des feuilles, prennent très-fouvent une couleur noire. Cette plante croit en Europe, dans les pâtu- rages & les lieux humides. 30. SAULE bleuâtre. Saix caffa. Vill. Salix foliis ellirrico-lanceolatis , glabris , infernë cafiis , integerrimis. Vill. Dauph. vol. 4. pag. 768. HT tab: CO-IHp. Lie Ce faule a des rapports avec le falix arbuftula ; il en diffère par fes tiges beaucoup plus élevées, par fes feui les glibres, rrès-entières. Ses tiges {ont droites, glab:es, hautes de trois àcuatre pieils, très-rameufes ; les rameaux courts, a Fus , un peu rougratres ou verdâtres, très-gla- bres, giruis de f uilles aicernes , Jancéolées, un peu ovaes ou #!lipriques, glabres à leurs deux faces, d’une couleur glauque ou bleuâtre à leur face inférieure , très-entières à leurs bords, un peu aiguës à leur fommet. Les fleurs ne paroïiffent qu'après la pouffe des feuilles : elles font difpofées en chatons courts, alternes, peu garnis de fleurs, à peine pédoncu- lés ; les pedoncules munis de quelques folicles un peu velues. Les écailles calicinales font à peine pubzfcentes, un peu alongées, obtufes, jauni- tres : les capfules ovales, fubulées , étroites , lé- gérement pubefcentes & foyeufes. On rencontre ce faule dans les Alpes , Je long des ruifleaux , & dans les départemens méridio- naux de la France. h 31. SAULE à feuiiles de romarin. Sa/ix rofmari- nifolia, Linn. Salix foitis incegerrimis , lanceolato-linearibus , fricis , [effilibus, fubrès tomenrofis. Linn. Spec. Plant. pag. 1020. —Syÿf. Plant. vol. 4. pag. 232. n°. 27. — Royen, Lugd. Bat. 84. n°. 13.— Fior. fuec. n°. 898.— Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. N°. 241. 229 252 Salix procumbens , foliis lanceolatis , fubiis feri- ceis, Haller , Helv. n°. 1644. Salix foliis lanceolato-lineuribus , fubrus villofss , ! frlendenribus. Gort. Ingr. pag. 158. | | Salix humilis, angufiifoïia. C. Bauh. Pin. 474. — Tournef.Inft. R. Herb. jor, — Dubam. Arb. 2. pag 244. n°, 5. ÿ AE Salix humilis, repens , anguftifolia. Lobel, Icon. pars 2. tab. 137. — J. Bauh. Hift. 1. pars 2.pag. 214. Îc. On diftingue cette efpèce à fes tiges balles, couchées ; à Les feuilles fefiles, prefque linéaires ; a fes chatons dépourvus de bractées. Ses racines font rampantes , dures, fibreufes, un peu noiratres. Les tiges n’ont fouvent pas un pied de long, & fe divifent en rameaux diffus, aflez nombreux , revêtus d’une écorce brune , pubefcens dans leur jeuneffe. Les feuilles font al- trnes, prefque fefhles, très-étroites, linéaires , Jancéolées , alongées , fermes, glabres à leur face fupérieure , excepté dans les jeunes feuilles ; re- vétues en deffons d’un duvet foyeux , argenté ; un peu aiguës à leur fommet , entières & un peu roulées à leurs bords, dépourvues de flipules. Les fleurs font dioiques , difpofées fur des cha- tons courts, prefque fefhles, fans feuilles à leur bafe ; les capfules ovales , prefqu'aiguës. Cette plante croît dans les déparremens méri- dionaux de la France , & dans plufieurs autres evntrées de l'Europe. D * XX *X Feuilles velues , plus ou moins dentées. 32. SAULE marceau. Salix caprea. Linn. Salix foliis ovatis, rugofis , fubrès tomentofis , undatis ; fupernè denticulatis, Linn. Syft. Plant. vol. 4. pag. 231. n°. 28. — Royen, Lugd. Bat. 83. — Flor. fuec. n°%. $11. 900. — Gmel. Sibir. vol. 1. pag. 157. — Dalb. Parif. 298. — Miller, Diét. n°. 13. — Necker, Gallob. pag. 395. — Duroi, Hacbk. 2. pag. 404. — Gouan, Illuftr. 78. — Poll. Pai. n°. 923. — Mattufch. Sil. n°. 713. — Dærr. Naf. pag. 271. — Œder. Flor. dan. tab. 245. — Light. Flor. fcot. pag. 607. — Retz. Prodrom. n°. 1102. — Hudf. Flor. angl. edit. 2. pag. 429. — Hoffm. Hit. Sal. vol. 1. pag. 25. n°. 3. tab. 3. fig. 1,2, & tab. ç. fig. 4. — Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. 230. n°. 241. Salix foliis fubcrenatis, utrinquè villofis, ovato- oblongis. Flor. lapp. 365. tab. 8. fig. $. — Royen, Lugd. Bar. 83. Salix foliis ovatis, rugofis, fubtàs reticularis , to mentofis ; iulis ovatis ; fhipulis amplexicaulibus , fer- ratis. Haller, Helv. n°. 1653. Salix capraa , latifolia. Tabern. Icon. 1038. Salix larifolia, infernè hirfuta. J. Bauh. Hift. 1. pag. 215$. lcon. Salix latifolia , rotunda. Bauh. Pin. 474. — Pai, Angl. 3. pag. 449. — Duham. Arbr. 28.— Dillen. Append. 37.— Tournef. Inft. R. Herb. çor. Salix fulio rugolo, obiter ferrato, fubrs linuoi- 0/0 ; ialo craffifimo. Hall, Hely. pag. 155. n°. 17. S ATV Salix caprea , foliis fiipulatis , ovatis, fubrès to- mentofts ; filamentis duobus diflinéiis. Scop. Caïn. edit. 2. n°. 1205 , & edit. 1. pag. 407. Salix folio ex rotunditate acumirato. Tourn. Inf. R. Herb. 91. — C. Bauh. Pin. 474. &. Salix foliis oblongis , fubrùs villofis, inferiori- bus crenatis, fuperioribus integris. Fior. lapp. 367. tab. 8. fig. U. — Hoffm. Salic. L. c. tab. 21. fs. D, D Salix foliis oblongis , integerrimis , acuminatis ; fapernè villofulis , fubts tomentofis. Scop. Carn. edit. 2. n°. 120$. var. 2.2? Sulix fphacelata. Smith, Flor. britan. 3. pag. 1066. y. Salix foliis elliptico-lanceolatis | fubtàs feri- ceis, appendiculatis. Gmel. Sibir. vol. 1. pag. 163. N°: T0. Salix foliis ovato-lanceolatis, integerrimis, fubrus pubefcentibus. Hofim. Hift. Salic. vol. 1. pag. 28. Var. 2. Salix foliis inteperrimis , ovato-lanceolatis , fubtùs fericeis ; iulis ovatis. Haïler , Hift. 16$1.? — Hudf. Angl. pag. 429. var. 7. é, Salix ulmifolia. Hort. Parif. Il neft, parmi les fautes, aucune efpèce qui offre un plus grand nombre de variérés que celle- ci, furtout dans la forme de fes feuilles : il n’en eft d’ailleurs aucune qui fe plaife davantage dans les fols fecs, arides , un peu élevis. Si ce faule étoit moins commun, & que cette grande variété de formes ne s’offrit point habituellement à nos obfervations , il en réfulreroit peut-être l'établif- fement de plufieurs efpèces , qui cependant ap- partiendroient toutes à la même. Au refte, on peut en général la reconnoître à fes feuilles épaif- fes , un peu molles, prefque toujours légérement ondulees à leurs bords, pubefcentes ou tomen- teufes en deflous , tantôt ovales & larges, tantôt plus ou moins étroites, lauréolées. Cet arbre, d’une hauteur médiocre , ne s'élève qu'à dix ou douze pieds. Son tronc eft droit, revêtu d’une écorce glabre, gercée, de couleur cendrée. Les rameaux font nombreux , élancés, un peu caffans , un peu pendans, prefque diffus, glibres , d’un jaune-verdatre. Les feuilles font alternes, pétiolées , épaiffes, un peu molles, ova- les ou arrondies , aiguës ou acuminées , d'un vert- foncé , glabres ou légérement pubefcentes en def- fus , blanchatres, velues ou cotoneufes à leur face inférieure , ondulées & crenelées à leurs bords, quelquefois entières ; les crénelures obtufes ; les nervures latérales, fimples , alternes , dont l'in- tervalle eft rempli par un réfeau de veinules plus ou moins faillantes. Les pétiolés font courts, to- menteux, munis de ftipules fefiles ,amplexicaules, dentées , dentées , caduques , qui ne perfiftent otdinaire- ment que fur les feuilles fupérieures. Les fleurs paroiffent un peu avant les feuilles ; elles font réunies en chatons alternes, diftans. Les chatons mâles font courts, ovales , épais, à peine pédicellés, tomenteux , garnis à leur bafe de bractées en forme d’écailles jaunâtres, velues, fortement ciliées à leurs bords. Les écailies cali- cinales font oblongues, plus larges vers leur fom- met, chargées de poils foyeux, abondans & rouf- fus ; chacune d'elles renferme deux étamines, dont les filamens font très-longs, prefque capiilaires ; les anthères petites, jaunatres. Les chatons femelles font prefqu’une fois plus longs que les mâles, cylindriques , moins ferrés, tomenteux, pédonculés ; les pédoncules prefqu: longs d’un demi-pouce dans leur entier dévelop- pement, beaucoup plus courts avant la féconda- tion , garnis de quelques petites folioles lancéo- lées , tomenteufes & foyeufes à leurs deux faces. Les écailles calicinales font ovales , un peu aiguës, d'un brun-noirâtre à leur fommet , tres-velues ; les ovaires oblongs, aigus , renflés à leur bafe ; les capfules pédicellées, prefque fubulées, couvertes d’un duvet court, cendré ; divifées en deux val- ves fortement roulées en dehors ; les femences linéaires, folitaires, environnées d’une aigrette touffue , foyeufe , à peine aufli longue que lss valves. Les principales variétés de cette plante portent particuliérement fur la forme des feuilles, qui reffemblent quelquefois à celles de l’orme, tandis que d’autres font ovales ou arrondies, ou lan- ee plus étroites , ainfi que je l'ai dit plus aut. Cet arbre croit en Europe, prefque partout fur les collines fèches , arides, & dans les bois, (TA D) Son bois eft tendre, léger, flexible : en l’em- p'oie pour faire des boites , des arcs , des manches de hache, de couteau , & des paniers avec les jeunes rameaux. L’écorce eft aftringente : les Lap- pons en font un grand ufige pour tanner les cuirs ; ils Pemploient auf en décoétion pour guérir la cardialgie , accompagnée de falivation. L’odeur affez agréable des chatons males attire [es abeilles. Les feuilles font recherchées par les chèvres, les vaches, les moutons & les chevaux. 33. SAULE pédicellé, Salix pedicellata. Desfont. Salix foliis lanceolatis, rugofis , fubtùs tomentofis ; capfulis pedicellatis , glabris. An falix caprea ? Var. Poiret, Voyag. en Barb. vol. 2. pag. 261. Cette efpèce a de grands rapports avec le falix capraa. Ses feuilles font ovales, oblongues , lan- Botanique. Tome VI. S À EH 657 céolées, glibres & ridées à leur face fupérieure, tomenteufes & de couleur cendrée en deffous. Les capfules font glabres , pédicellées. Cette plante a êté recueiilie par M. Desfonraines, dans fe royaume de Tunis, fur les bords de la rivière Séiba. P J'ai mentionné , dans mon Voyage en Barbarie, une efpèce de faule que j'ai rapportée comme variété au falix caprea, & qui me paroît avoir au moins autant de rapports avec l'efpece décrite par M. Desfoniaines, qui en diffère néanmoins par quelques caraétères particuliers, ainfi qu'on pour- ra l'obferver par la defcription que je vais en donner. Cet arbriffeau s'élève à la hauteur de trois à quatre pieds, & quelquefois davantage ; il fe di- vife en rameaux nombreux, très- longs, plians, efhlés, dont l'écorce eft d’un brun un peu rou- geatre, revêtue d'un duvet court, cendré. Les feuilles font alternes, périolées ; les inférieures ovales, obrufes, quelquefois un peu arrondies, inégalement dentées en fcie à leursbords ; les fu- périeures plus longues, plus étroites, lancéolé+s, aiguës , longues de deux à trois pouces fur un d2 large ; les dents plus fines, plus diftantes, Ces feuilles font toutes fermes, membraneufes , gia- bres à leur face fupérieure, un peu ridees, d'une couleur glauque, & légérement pubefcentes en deffous; munies de nervures faillantes latérales, alternes, prefque fimples, un peu jaunâtres , dont l'intervalle eft rempli par des veinules faillantes, tranfveries , prefque réticulées. Les pétioles fone courts, pubefcens , garnis de deux petites flipules arrondies , dentées, caduques. Les chatons paroiffent un peu avantles feuil'es: les femellës font cylindriques, épais, longs d’en- viron un pouce, obtus, pédonculés , à peine pu- befcens ; les pédoncules tomenteux. Les capfules font oblongues , aiguës, un peu pédicel'ées , ve- lues dans leur jeuneffe , prefque glabres à l’époque de leur maturité. Je ne connois pas les fleurs males. J'ai recueilli cette plante en Barbarie, dans les environs d'Hyppone, fur les collines , le long des ruiffeaux qui en defcendent. B ( V. v.) 34. SAULE acuminé. Salix acuminata. Hoffm. Salix foliis ovato-oblongis, fubràs eee » fu- perioribus integris, inferioribus crenatis. Hoffmanr, Hift. Sal. vol. 1. pag. 39. n°. $, tab. G. fig. 1, 2. Salix (acuminata }), foliis oblongo-ovatis, aci- minatis , rugofis, fubtüs romentofis. Miiler, Diét. n°.14. — Duroi, Obferv. Botan. p. $$. n°. 9. ? Salix foliis ovaro-lanceolatis, fuprà pubefcenri- bus , fubtùs tomentofis. Leyf. Hal. edit. 2. n°, 991% ? Oooo 658 SAU Salix foliis oblongis , utrinquè tomentofis, obtufis , modicè acuminatis , obiterque ferratis. Scopol. Can. edit; 2. n°, 1205. var. 2. d.r Sal'x caule eretto , foliis ellipticis , apicibus reckis. Scopol. Carn. edit. 1.pag. 407. var. 3.? Salix foliis oblongis , fubeds villofis, i:ferioribus crenatis , fuperioribus integris. Flor. lippon. n°. 307 Salix caprea, acuto longoque folio. Rai, Synop. 450. — Huidf. Angl. Var. 8. Sul. caprea. ? Sulix folio ex rotunditate acuminato. C. Bauh. Pin. 474. — Rupp. Jenenf. 2. pag. 353. Cette efjèce tient le milieu entre le falix ca- prea & le fulix aurira ; & comme ces deux efpèces font foumifes à beaucoup de varietés, il eft auffi difficile de déterminer le caraétère de cette plante, que de lui rapporter une fynonymie bien cer- taine. Ses tiges s'élèvent à la hauteur de fix à huit piecs , & forment quelquefois un arbre d’une mé- diocre grandeur, dont les branches font glabres, cendrées, diffufes; les rameaux droits, très-nom- breux; les inférieurs roides, tomenteux , d’un bren-cendré, alongés; les fupérieurs plus courts, tachetés , lanugineux , Dettes dans leur jcu- neffe , garnis de feuilles droites ou ouvertes, al- ternes, pétiolées, rapprochées, ovales, oblon- gues , un peu aiguës, émouffées à leur fommet, entières ou légerement dentées en fcie à leurs bords ou crénelées, d’un vert-foncé à leur face fu- périeure, planes, légérement pubefcentes, & un peu ridées, glauques ou pâles, & tomenteufes en deffous, longues d'environ trois pouces ; les pe- tioles très-courts & tomenteux, munis à leur bafe de ftipules réniformes, fefiles, dentées & finuées, très-fouvent nulles aux feuilles fupéricures. Les chatons males font alternes, ovales, oblongs, pédonculés , obtus à leur fommer, cylindriques, longs d'un pouce, velus, munis, fur leur pédon- cule, de quelques écailles droites , lancéolé:s , foyeufes en dehors , brunes en dedans. Les écailles calicinales font oblongues, imbriquées, élar- gies à leur fommet, obtufes où un peu acumi- nées, pileufes, d’un brun-noiratre ; elles renfer- ment deux étamines; les filamens ure fois plus longs que les écailles, un peu velus à leur bafe ; Jes anthères droites, ovales, à quatre loges, d'un jaune-brun ; un appendice verdatre, f.flile, ven- tru à fa partie inférieure, fitué à la bafe de l’é- caille calicinale. Les chatons femelles font cylindriques , blan- châtres ,tomenteux , pédonculés, munis, fur leur pédoncule, de quelques folioles ovales-lancéolées, Les écailles calicinal s font oblongues, brunes, velues, obtufes ou un peu acumir es à leur fom- met, L'ovaire eft ovale, fubulé, velu, d'un vert- ? terminé par deux fligmates droits, cylindriques , : bifides. Le fruit eft une capfule ovale, 1: SAU b'anchâtre , pédicellé, farmonté d'un fiyle court, fubulée , bivalve , à une feu'e loge ; les valves ré- fléchies en dehors ; les femences lancéolées , foli- taires, environnées d’une aigrette très-fine, droite, longue , très-blanche. Cette plante croit dans les lieux humides, parmi les buitlons , dans les contrées feptentrionales de l'Europe. B (F./.) 35. SAULE à longues feuilles. Salix viminalis. Lino. Salix foliis fubintegerrimis , lanceolato-linearibus, longiffimis, acutis , fubrùs fericeis ; ramis wirgatis. Linn. Syft. veget. pag. 880. n°, 31. — Flor. fuec. 2. n°.901.—Hofm. Hit. Salic. pag. 22. n°. 2. tab. 2. fig. 1,2. — tab. $. fig. 2. — Dalib. Parif. 297. — Mill, Diét. n°. 8. — Mull. Fridr. n°. 797.— Neck. Gallob. pag. 397. — Duroi, Obferv. botan. n°. 7. — Idem, Harbk. 2.pag. 403. — Doœrr. Naf. pag. 272.— Leers, Heérborn.n°.75$7. — Pollich.Palat, n°, 924.— Light. Flor. fcot. pag. 6c8. — Matt. Sil. n°. 714. — Idem, Enum. n°. 936. — Retz. Prodr. Scand. n°. 1103. — Hudf. Flor. angl. edit. 2. pag. 430. Salix longifolia. Lam. Flor. franç. vol. 2. pag. 232 NP 241: Elagnus. Dalech. Hift. 1. pag. 278. Icon. — Munting. Icon. 12. Salix foliis anguflis & longiffimis crifpis, fubràs albicantibus. J. Bauh. Hift. 1. pag. 212. Icon. — Dill. Append. pag. 45. Sulix folio longifimo , anguffiffimo ; utrinque al- bido. C. Bauh. Pin. 474. — Tournef. Inft. R. Herb, $91. — Duham. Arbr. vol. 2. pag. 244. n°. 4. Salix folio longifimo. Rai, Angl. 3. pag. 450. Salix folits undulatis, lineari-lanceolatis , [ubsès tomentofis. Royen , Lugd. Bat. 84. Salix viminalis , foliis exffipulatis , lanceolato- linearibus , dentatis, rugofis, infra tomentofis , mar- ginibus reflexis. Scopol. Cain. edit. 2. n°. 1211. — Edit. 1. pag. 410. Salrx foliis prelongis , obfcurè dentatis, fubiàs to- mentofis & albicantibus. Hall. Helv. n°, 1641. B. Salix foliis ex lineari-lanceolatis , integris, [ub- ts incanis. Gmel. Sibir. vol. 1. pag. 162. n°. 16. — Linn. Syft. veget. vol. 4. pag. 234. C'eft un arbriffeau qui s'élève à la hauteur de quinze à vingt pieds , quelquefois davantage , dont les tiges font quelquefois affez fortes’ glabres, re- vêrues d’une écorce cendrée, & qui fe divifent en rameaux effilés , alternes, trèc-alongés , fort fou- * ples, d'un vert-jaunâtre ou cendré, quelquefois S À U un peu tomenteux à leur partie fupérieure, & fouvent ponétués , dont les feuilles font alternes, aflez rapprochées, droites, linéaires , lancéolées, très-longues , un peu ondul£es à leurs bords, rou- lées dans leur jeuneffe, acuminées à leur fommet, glabres , d’un vert- foncé ou un peu pubefcentes à leur face fupérieure , revêtues en d-{fous d’un du- vet foyeux, argenté; foutenues par un pétiole cy- Jindrique , canaliculé , un peu tomenteux, court, muni fouvent , fur les rameaux de l'année , de {tipules à demi-lancéolées. Les fleurs font renfermées dans des bourgeons univalves, ovales, acuminés , échancrés a leur fommet, un peu recourbés, d’une couleur livide, d’un jaune un peu cendré, fouvent légérement to- menteux en dehors, marqués de quatre veines pa- rallèles. Les chatons mâles alternes, droits ou in- clinés, ovales, oblongs, un peu velus, médiocre- ment pédonculés, garnis à leur bafe de deux ou trois folioles lancéolées , fefiles , foyveufes en def- fous , réfléchies , quelquefois remplacées par d£s écailles brunes, lancéolées ; celles des fleurs font brunes , planes , un peu arrondies , pileufes à leur fommet, rétrécies & velues à leur bafe. Les éra- mines font au nombre de deux, les filamens droits, filiformes, une fois plus longs que l'écaille calici- nale ; les anthères arrondies , comprimées , à quatre loges , jaunes, fouvent de couleur écarlate à leur fommet. __ Les chatons femel'es font alrernes , ovales-ob- longs, cylindriques, un peu velus, longs d‘envi- ron un pouce & demi; leur pédoncule court, velu, feuillé. Les écailles calicinales font planes, imbri- quées, plus longues que celles des fl:urs mâles, garnies à leurs bords de cils noiratres ; un appen- dice feffile , comprimé , appliqué contre l'ovaire, une fois plus court que lui. L’ovaire eft ovale, lan- céolé, feffile, foyeux ; le fiyle très-long, filiforme, jaunâtre ; le fligmate bifide. Le fruit eft une cap- fule ovale, fubulée, tétragone , à une loge, à deux valves roulées en dehors ; les fèmences ob- Jongues , enveloppées à leur bafe par une aigrette fefile , fimple , pileufe. Dans la plante 6, les rameaux font entiérement _ghores ; les feuilles roides , linéaires , lancéolées, luifantes & foyeufes en deflous; les bourgeons très-glabres; les chatons droits , ouverts, longs de deux pouces ; le ftigmate à deux ou quatre divi- fions réfléchies ; c’eit d’ailleurs un petit arbriffeau qui ne s'élève pas au-delà de trois à quatre pieds, & qu’on rencontre dans la Sibérie. On rencontre quelques autres variétés de ce faule , furtout parmi les individus femelles, dont es feuilles font plus ou moins blanchätres en def- fous ; maïs conftlamment argentées ; les fligmates plus courts ou plus épais. Cette efpèce croît en Europe , dans les lieux «humides & marécageux. P (#7 v.) SAU 659 Ses branches , qu’on peut couper fréquemment & qui repouflent très-vite, fourniflent des pieux que l'on emploie pourenclore les terrains cultivés, en écarter les troupeaux , & les abriter contre les grands vents. On fait avec fes rameaux plufieurs ouvrages en fier, des corbsilles , des liens pour les cercles des tonneaux. Ses jzunes feuilles font bonnes pour la nourriture des beftiaux, & fon bois, quoique d’une médiocre qualité, peut être employé au four. 36. SAULE cendré. Salix cinerea. Linn. Salix foliis fubferratis , oblongo ovatis, fubrès Jubvillofis ; ffipulis dimidiaro-cordatis. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 449. — Syit. Plant. vol. 4. pag. 234. n°. 31. — Fior. fusc. 805. 902. — Leers, Herborn. page 219. n°. 758. — Smith. Fior. bri- tann. 3. pag. 1063. Salix foliis integris, glabris, lanceolato-ovatis. Flor. lappon. 356. Sulix daphnoïdes. ? Villars, Dauph. vol. 4. pag. 765.tab. so. fig. 7.— Sur. Flor. helv. 2. pag. 287. Ses tiges font droites, glaibres, hautes de trois à cinq pieds, divifées en rameaux diffus, fouples, plians, d'une couleur glauque, cendrée ; revêtus dans leur jeunefle d'un duvet caduc, garnis de feuilles alcernes , pétiolées , ovales, oblongues ou un peu lancéolées, un peu éparfes, verdatres, lui- fantes à leur face fupérieure , plus pales, prefque glauques ou un peu velues en deflous , légéremenc dentées en fcie à leurs bords, garnies fur leur pé- tiole de flipules à demi en cœur, un peu dentées, & fouvent de trois glandes de chaque côté. Les chatons font alternes, fefiles, épais , fer- rés , courts, cylindriques, ovalss , obius, gatnis à leur infertion de quelques bractées prefqu'en écailles. Les écailles calicinales font d'un brun- maron, couvertes de très-longs poils, renfermant chacune deux étamines. Les ovaires font ovales, oblonss, très-glabres ; le ftyle alonsé, divifé en deux ftigmates courts, épais ; les capfu'es glabres, un peu ventrues où pytiformes à leur bafe, alon- gées, à deux valves , recourbées en dehors ; les femences petites, prefque linéaires, munies à leuc bafe d’une aigrette blanche &c foyeufe, Cet arbriffeau croît dans les lieux humides & les pâturages des forêts en Europe, & dans les dé- partemens méridionaux de la France. D (F.f.) 37. SAULE blanc. Salix alba. Linn. Salix foliis lanceolatis, acuminatis, ferratis, utrin- què pubefcentibus ; ferraturis infimis, glandulofis. Linn. Syft. Plant. vol. 4. pag. 234, n°. 31. — Hort. Cliffort. 473.—Flor. fuec. n°.812. 903.— Mater. medic. 211.— Dalib. Pirif. 297.— Royen, Lugd. Bar. 83.— Mill. Dict. n°. 1. — Gmel. Sibir. vol. 7, Oooo 2 S AU pag. 158.— Necker, Gallob. pag. 396, —Scopol. Carn. edit. 2. n°, 1212.— Gouan, Il]. pag. 78.— Duroi, Harbk. 2. pag. 400: — Pollich. Palat. n°. 925. — Mattufch. Sil. n°. 715. — Dorr. Naf. pag. 272. — Blackw. tab. 327. — Regnault , Bo- tan. Îc.— Hoffm. Hift. Sal. vol. 1. pag..4r. n°. G. 119.7, 8. fig. 1,2. — Leers, Herborn. n°. 50. — Light. Flor. fcot. pag. 609. — Retz. Prodr. n°, 110$.— Hudf. Flor. angl. edit. 2. pag. 430. —Leyfer. Halens. edit. 2. n°, 99; —"Thunb. Flor. Japon. pag. 25:—Lam. Flor. franç. vol.2.pag. 231. n°. 241. — Idem, Illutr. Gener. tab. So2. 6Go Salix arborea , foliis ellipticis, lanceolatis » fubrès Jericeis , dentibus craffeftentibus. Haller, Helv. n°. 1635. Salix vulgaris, alba, arborefcens. C. Bauh. Pin. 473. — Dillem. Append. pag. 42.— Rupp. Jen. edit. 2. pag. 351. — Tournef. Inft. R. Herb. ç90, — Duham, Atbr. vol. 2. pag. 244. n°. 1. tab, 64. Salix alba. Iter Scan. 200. Salix arborea , anguffifoiia , alba, vuloaris, Raï, Hift. n°. 1419. Salix maxima, fragilis , alba, kirfuta. J. Bauh. Fit pag re" Salix. Lobel, Icon. pars 2. tab. 136. Vulsairement le faule commun. Cette efpèce eft une des plus communes, des plus généralement cultivées, & porte prefqu'ex- clufivement le nom de faule. Elle forme un allez bel arbre, qui s’elève à là hauteur de trente pieds environ, remarquable par fes feuilles, qui offrent même d'afez loin un éclat argenté, foyeux, d'un blanc luifant, ondulé. Son tronc eft épais, droit , revêtu d’une écorce cendrée & ridée; fes rameaux droits , ouverts, touffus , très-nombreux , de couleur purpurine où d'un brur-verdatre, plus courts fur les indivi- dus males, légérement pubefcens vers leur fom- met, garnis de feuilles alternes, pétielées , oblon gues , lincéolées, acuminées à leur fommet, ré- trécies à leur bafe, finement dentées en fcie à leur contour, pubefcentes & fuifantes à leur face fu- périeure, d’un blasc foyeux en deffous , particu- liére ment l£s feuilles fupérieures; les inférieures quelquefois elabres en deffis, glauques en def- fous, les dentelures brunes & glanduleufes ; la nervure du milieu blanchâtre, les latérales paral- lèes, prefque fimples ; le périole Court, com- primé , canaliculé, un peu pubefcent. Ces feuilles font roulées dans leur jeuneffe ; celles des indivi- dus mâles plus étroites, plus foyeufes, longues de deux à trois pouces, fur un demi-pouce de large. Les chatons mâles font épars, cylindriques , lé- gercment velus, obtus, pédonculés, munis fur SAU leur pédoncule de trois ou quatre folioles ovales, lancéolées, médiocrement pédonculées. Les écail- les calicinales d’abordimbriquées, puis réfléchies, ovales, lancéolées, concaves, aiguës , un peu ve- lues, d'un vert-jiunâtre ou un peu brunes ; elles contiennent deux étamines , dont les filamens fort droits, filiformes, d’un blanc-jaunätre, cônés, velus à leur bafe , une fois plus longs que les écail- les, furmontés par des anthères arrondies, à quatre loges , jaunatres, fouvent de couleur purputine à leur fommet. Les chatons femelles font grèles, alternes , cy- lindriques , longs de deux pouces; leur pédoncuie tomenteux, cylindrique, prefque long d’unpouce, muni de quelques feuilles ovales, Jancéolées; les écailles calicinales oblongues , un peu aiguës à leur fommet, à peine velues, d'un blanc-verda- tre. L'ovaire eft fefile, ovale-oblong, glabre, verdatre , furmonté d'un ftyle court, bifide à fon fommer , terminé par quatre fligmates obrus, d’un jaune-pâle, verdâtre. Les capfules font ovales, oblongues , ventrues à leur bafe, à peine pédon- culées, jaunâtres quand elles font müres, à une loge , à deux valves s’ouvrant à Jeur fommet; les valves fortement réflichies en dehors ; les fe- mences environnées à leur bafe d’une aigrette lui- fante. Les fleurs font quelquefois monoiques fur le même chaton, dort les fleurs femelles occupent la bafe , & les fleurs males la partie fupérieure. Cet arbre fe rencontre dans les forêts de l’'Eu- rope, le long des chemins & dans les environs des bourgs & villages. Bb (#.v.) L'écorce un peu avancée de cet arbre eft aftrin- gente, mais point balfamique. On peut s’en fervir pour tanner les cuirs. Sa décoétion eft anti-pu- tride : celle des jeunes rameaux, prife en infufion, eft employée dans les fièvres intermitrentes, & contre les vers lombrics. L’extrait fe donne darrs le cours de ventre, les coliques venteufes, le vomifflement féreux. On feit des bains fortifia’s contre le rachitifme avec la décoétion des feuilles & de l’écorce. On obtient de la même écorce ure couleur rouge , fanguine. Dans les pays chauds, les branches coupées diftillent une liqueur miel- leufe , qui devient une forte de manne par la def- ficcation. Souvent les feuilles font toutes couvertes de l’écume blanchätre du cicada fpurraria. Le bois eft blanc, life , fibreux , fort tenace. Il donne une chaleur médiocre, brüle également, rend peu de fumée. Ses rameaux fexibles font employés à faire des liens. C'eft d’ailleurs un ar- bre dont h culture facile eft agréable; il fournit un bel ombrage , & plaît aux yeux par la beauté de fon feuiliage argenté. Les chèvres, les vaches & les moutons en mangent les feuilles. On ra- mafle , dans plufieurs pays, le duvet renferme dans les capfules des chatons , qui approche beau- coup de l’édredon, On en fair des mèches, & l'on S À U foupçonne qu'il pourroit fervir pour la fabrique de certaines érofes. On fait des cercles & des corbeilles avec les groffes branches, & des liens avec les petits rameaux. Le charbon eft bon pour les crayons & la poudre à canon. 38. SAULE à feuilles d'olivier. Salix oleafolia. Villars. Salix foliis oblongis , fubintegerrimis , fupernè fplendentibus ; infernè lanuginofis ; tulis ellipticis. Villars, Plant. Dauph. vol. 4 pag. 784. n°. 28. tab. fi. fig. 28. Salix incana. Hoffm. Germ, 4. pag. 265. Cette plante a des tiges droites, vertes ou un peu rouffatres , qui s'élèvent à la hauteur de huit a dix pieds, & fe divifent en rameaux diffus, alongés, glabres , un peu pubefeens à l'extrémité des jeunes poules , garnis de feuilles alternes , médiocrement pétiolées , alongées , très-étroites, prefque linéaires, glabres, vertes & un peu lui- fantes à leur face fupérieure , blanchatres & co- toneufes en deffous , prefqu'entières ou légére- ment dentées à leur contour , aiguës à leur fom- met. Les fleurs font difpofées fur des chatons alter- nes , courts, cylindriques, à peine pédonculés , obtus ; le pédoncule velu, muni à fa bafe de quel- ques petires folioles pubefcentes. Les écailles ca- licinales font glabres, un pea ovales, courtes, obtufes , d’un biun-jaunâtre , contenant chacune deux étamines dont les filamens font réunis à leur bafe. Les capfules font glabres, un peu pédicel- lées , ovales, alongées, prefque fubulées , d’un vert-jaunâtre , s’ouvrant en deux valves roulées en dehors , & contenant des femences folitaires, petites, munies d’un duvet foyeux. Cette plante croit dans les départemens méri- dionaux de la France, le long des ruiffeaux. On la rencontre auf dans l’Allemagne, Bh ( F.f.) . Obfervations. 1] exifte encore d’autres efpèces de faule mentionnées par plufieurs auteurs , ou exiftan- tes dans les herbiersque jai vifités. Ces plantes ont, ou trop d’analogie avec celles que j'ai décrites, ou font trop peu connues, ou en trop mauvais état dans les herbiers , pour les rapporter ici. La crainte de faire de doubles emplois ou d’ajouter à l’obfcu- rité d’un genre déjà À dicile à traiter , m'a déter- miné à laifler le foin de les décrire à ceux qui pour- ront les obferver avec les détails convenables. Je me bornerai à en mentionner quelques-unes. Michaux, dans fa Flore de l Amérique feptentrio- nale, cite les efpèces fuivantes : SAULE ériocéphale. Salix eriocephala. Salix diandra , ramulis minutèm tomentofis; foliis eilo:go-ovalibus , bafi fubretufis , ferrulatis; amentis $S À U 661 ovalibus , confertèm villofifimis. Mich. Flor. boreal. Amer. vol. 2. pag. 225. Ce faule a beaucoup de rapports avec le falix capraa : fes jeunes rameaux font légérement to- menteux , garnis de feuilles alternes, ovales-oblon- gues , aiguës à leur fommet, un peu émouffées à leur bafe , médiocrement dentées à leur contour. Les chatons fontovales ,{errés, très-velus; chaque écaille calicinale ne renferme que deux étamines. Cette plante fe trouve en Amérique, dans le pays des {linois. h SAULE en cœur. Sal:x cordata. Salix ramulis foliifque villofis ñ florièus cordato- ovalibus ,acuminatis, areure ferrularis ; ffipulis folia- ceis, maximis. Michaux, Flor. boreal. Aimer, vol. 2, pag. 225. Les rameaux de cette plante font velus; les feuilles alternes, ovales, velues , échancrées en cœur à leur bafe , acuminées à leur fommer, fine- ment & légérement dentées en fcie à leur contour. Les chatons font munis fur leurs pédoncules, de bractées très-grandes , femblables aux feuilles. Cette plante croît au Canada, fur les bords du lac de Sunt-Jean. B SAULE blanchâtre. Sa/ix incana. Salix foliis lanceolato - oblongis , integerrimis , utrinquè tomentofis , fubtùs candidioribus ; petiolis brevibus , bafs auriculatis. Michaux , Flor. boreal. Amer. vol. 2, pag. 225. Ce faule à des feuilles périolées, alternes, oblon- gues, lancéolées , tres-entières à leurs bords, to- menteufes à leurs deux faces , plus blanches aleur face ivférieure , fupportées par des pétioles courts, garnis d’oreillettes à leur bafe. Cette plante fe trouve au Canada, dans les en- virons du lac de Saint-Jean. F SAULE à long bec. Salix longirofiris. Salix pumila, diandra ; foliis fubfeffilibus | {on- giufculè lanceolaris , fubcuneatis ; integriuftulis, utrinquè tenuiter tomentofis ; amentis oblongo-ovatis, cinereis ÿ capfulis divergentibus ; longiffime roffratis. Michaux, Flor. boreal. Amer. vol. 2. pag. 226. Salix alpina.? Walter. Flor. carolin. Arbriffeau fort petit, voifin du fx/ix arenaria, dont les feuilles font alternes , à peine pétiolées , lancéolées , un peu alongées , prefque rétrécies en coin à leur bafe, prefqu'entières à leurs bords, légérement tomenteufes à leurs deux faces. Les fleurs (ont réunies en chatons ovales-oblonss , de couleur cendrée ; les fleurs mâles munies de deux étamines. Les capfules font divergentes , longue- ment fubulées , en forme de bec, 662 SAU On rencontte cette plante dans Y Amérique fep- tentrionale , depuis la Nouvelle- Angleterre jufque dans la Caroline ; elle eft furtout abondante dans les buillons, furles rochers arides de Tennafée. T SAULE de la Caroline. Salix caroliniana. Salix foliis lanceolatis , fubeiliter araxtèque ferru- latis , fubfeffilibus , faminibus quatuor aut fex ; amenti feminei fouaris obloxgis , minutiffimè parttmque lanu- ginofis ; ovariis oblongis , glabris. Michaux, Flor. boreal. Amer. vol. 2. pag: 226. Salix pentandra. ? Walter. Flor. carolin. Ce faule a des rapports avec le fulix vriandra de Linné. Szs feuilles font lancéolées , alternes, prel- que feñiles , finement dentées en fcie à leurs bords. Les étamines font au nombre de quatre à fix. Les écailles calicinalzs des chatons femelles font oblon- gues, en partie recouvertes d’un duvet fin , lanu- gineufes ; les ovaires glabres, alongés. Cet arbrifleau croit à la Caroline & dans la Géorgie. D Efpèces moins connues ou douteufes. * Salix (triftis\ , exffipuluta ; foliis lineari-lar- ceolatis, petiolatis, rugofis , fubiùs tomentofis. Aiton, Hort. Kew. vol. 3. pag. 393. * Salix (flava}, folis lanceolatis, acutis, petio- latis, fuprà pubefcentibus, fabeès tomentofis , glaucis, Schœpf. Mater. medic. Amer. pag. 147. % Salix (bexberifolia ), foliis ovaris, rigidis, reticulato-venofis , ferrato-dentatis. Pal, Iter, vol. 3. pag. 759. tab. K Kk. fig. 7. * Salix (excelfa), folis feffilibus, ovato-oblongis, acuminatis, fubrùs villofis,inferioribus integris. Gel. Ier 3. tab. 34. fig. 1. * Salix (ferotina), foliis ovato-lanceolatis, [b- tùs venofiffimis , incanis. Pallas, Iter, vol. 3. pag. 759. tab. N. * Salix (nitida}, foliis integris, ovatis, obrufis, mucronatis , utrinquè fubvillofis. Gmel. Iter, vol. 3. tab. 28. * Salix (chilenfis), foliis integerrimis , lanceo- latis , acuminaris. Gmel. Syft. Nat. vol. 1. pag. 73. — Molina, Hilt. Nat. Chili. pag. 145. X Salix (integra), foliis integris, lineari-oblongis, obtufis. Thunb. Flor. japon. pag. 24. * Salix (japonica), foliis lanceolatis , fuorès glaucis , junioribus villofis. ‘Thunb. Flor. japon. page 24. * Salix (antifebrilis), foliis lineari-lanceolatis, fubpetiolatis. Schœpf. Mater. medic. Amer. p. 47: * Salix (olivacea ), glaberrima ; ramis nitidè S A V olivaceis ; fhipulis lanceolatis ; foliis oblongo-lanceo- latis, ferratis , fubius fubglaucis ; amenti fquamis promiffè vilofiffimis. Thuiller, Flor. parif. edit. 2. pag: Sid. n°. II. Cette plante a de très-grands rapports avec le fax helix , & paroïit n’en être qu'une variété. * Salix (membranacea), foliis lanceolatis, utrin- què fubequalirer anguffatis , acutis, cum minuto mu- crone , tenuiffimè membranaceïs, rarüer & vix ferru- latis ; amentis femineis cylindricis , villo brevi den- foque canefcentibus ; capfulis eroftratis. Thuill. Flor. parif. édit. 2. pag. S1$. n°. 13. * Salix (rofirata), fofis lineari- lanccolatis, planis, acutiffimis, vix manifeftè rariterque ferru- latis , fubrs fubfericeo - glaucis ; amentis femineis fubglobofis ; capfulis argenteis, longo-rofiratis, di- vergentibus. Thuill. Flor. parif. édit. 2. pag. $17. n°. 19. SAVONIER. Sapindus. Genre de plantes dico- tylédones , à fleurs complères , polypétalées , de la famille du même nom, qui a des rapports avec les paullinia, les litchi (eupkoria) , & qui com- prend des arbres exotiques à l’Europe, dont les feuillzs font alternes , atlées, ordinairement fans imparre , quelquefois ternées ; les fleurs difpofées en une panicule termimale. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice à quatre folioles ; quatre pétales doubles; les intérieurs glanduleux à leur bafe; huit étamines ; un feul ftyle ; un fligmate; trois capfules charnues , globuleufes , dont deux avortent fouvent. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°, Un calice à quatre ou cirq folio'es ouvertes, colorées , ovales , prefqu'égales, plines , cadu- ques ; deux de ces folioles extérieures. 2°, Une corolle compofée de quatre ou cinq pétales ovales, onguiculés , dont deux plus rap- prochés ; quatre autres pétales inrérieurs droits , oblongs , concaves , inférés vers la bafe des pé- tales extérieurs ; quatre glandes arrondies, à Ja bafe des mêmes pétales. 3°. Huit écamines, dont les filamens font quel- usfois velus à leur partie inférieure , auffi longs que la corolle , terminés par d2s anchères droites, échancrées en cœur à leur bafe. 4°. Un ovaire triangulaire , fupérieur , furmonté de trois ftyles & de trois fligmares. Le fruit confifte en trois capfules globuleufes, charnues , rapprochées, dont très-fouvent deux avortent ; elles contiennent chacune une feule femence fphérique. S À V Obfervations. Ce genre eft diflingué des litchi (euphoria) par fes pétales doublés intérieurement; ce qui n'a pas lieu dans les litchi, dont le fruit d’ailleurs confift: en une feule capfule. Très-fou- vent, à la vérité, on n’en obferve qu’une feule dans les fapinaus ; mais cela n'arrive que par avor- tement , ainfi que l’indiquent très-évidemment les rrois lobes de l'ovaire , les trois ftyles & les trois fiigmates. Le fapindus chinenfis de Linné fils offroit des caractères fuffifans pour le faire pafler dans un autre genre , qui en effet a été établi fous le nom de koelreuteria. Il n’a qu’une feule capfule divifée en trois loges, & chaque loge renferme deux fe- mences. ESPÈCES. 1. SAVONIER mouffeux. Sapindus faponaria. Linn. Sapindus inermis, foliis pinnatis , foliolis lanceo- latis, rachi alatä, Ait. Hort. Kew. vol. 2. pag. 35. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 468. n°. 1. — Lam. Illuftr. Gener. pl. 307. fig. 1. Sapindus foliis impari- pinnatis | caule inermi. Linn. Spec. Pianr. vol. 1. pag. 526. — Mater. med. pag. 105. — Miller, Diét. n°. 1. Sapindus, Hort. Cliffort. 152.— Royen, Lugd. Bat. 464. Sapindus foliis oblongis , vix petiolatis , rer coffam ample alatam. Brown, Jam. 206. . Sapindus foliis coffa alata innafcentibus. Tournef. Inft. R. Herb. 659. Pranifera racemofa, folio alato, cofft mediä, mem- branulis utrinquè exftantibus donutä. Sioan , Jam. 184. Hit. 2. pag. 131. Nux americana , foliis alatis, bifidis. Commel. Hort. 1. pag. 183. tab. 94. Sapindus foliis glabris , abruptè pinnatis ; foliolis ovali - lanceolaris ; fruëlibus fphericis , terebinthina- ceis. Mich. Flor. boreal. Amer. vol. 1. pag. 242. . Vulgairement arbre à favonnettes, favonnier. C’eft un arbre d’une grandeur médiocre , dont le tronc fe divife, à quelques pieds de terre , en plufieurs groffes branches étalées, & en ram:aux dont l'écorce eft d’un brun-grifâtre, marquée de etites taches ovales, blanchâtres. Le bois eft is gommeux , d’une odeur & d'une faveur approchant de la réfine copal. Les feuilles font alternes, ailées, fort amples, fans impaire ; com- pofées de quatre paires de folioles lancéoléss, inégales , longues de trois à quatre pouces & plus, d'un vert-gai, glabres en deffus, un peu pubef- centes en deffous, particuliérement dans leur jeu- neffe , entières à leurs bords, acuminées ; la der- SAV 665 nière paire fouvent très-longue, irrégulière , con- fluente à fa bafe ; toutes traverfées par une côte Jaunâtre , avec des nervures fines, latérales, & des veines réticulées. }es pétioles font munis d’une aile de la mêne fabftance que les feuilles, nerveufe , plus ou moins élargie, Les fleurs font difpofées en grappes terminales ; la corolle eft petite ; les fruits font pendans, de la groffeur d’une cerife , globuleux , d’un roux- jaunètre, luifans, d’une faveur douce & sftringente, renfermant fous l'écorce une pulpe gluante, jau- pâtre , très-amère , adhérente à un noyau noir, arrondi , dans lequel eft renfermée une amande prefqu'auñi favoureufe que la noifette. La liqueur vifqueufe qui découle de ces fruits les a fait nom- mer , par les Efpaonols, cerifes gommeufes. Cet arbre croit dans l’Amérique , aux Antilles, On le cultive au Jardin des Plantes de Paris. D CF, w. fine for.) Les habitans des Antilles fe fervent de la ra- cine, & furtout des fruits de cet arbre, pour pro- duire le même effet que le favon. On met quel- ques-uns de ces fruits dans de l'eau chaude, & l'on en favonne le linge & les habits. L'eau de- vient blanchôtre, très-moufleufe , & nétoie fort bien. On doit éviter l’ufage trop fréquent de cette efpèce de favon, qui à la longue gâte & brüle le linge. Les fruits fe fondent peu à peu dans l'eau , jufqu’à ce qu’il n'y demeure plus rien que les noyaux qui font très-durs, & qui, étant per- cés , fervent à faire des grains de chapelets auffi noirs & même plus Juifans & plus beaux que ceux d'ébène. On les appelle pommes de favon. On pré- tend que la liqueur gluante des fruits a la pro- priété d'arrêter les pertes de fang, & même la fièvre. On les recommande dans les pâles-couleurs. (Bormare, Dia, ) 2. SAVONIER roide. Sapindus rigida. Vah]. Sapindus foliis pinnatis, foliolis ovato-oblongis ; rachi fimplci, corollis fruétibufque glabris, Vah], Symbol. 3. pag. 55. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 470. n°. 8, Sapindus inermis , foliis pinnatis, foliolis ovato- oblongis ; rachi fimplici. Aiton , Hort. Kew. vol. 2. pag. 36. — Gærtn. de Fruét. & Sem. vol. 1. pag. 341. ta. 70. fig. 3. — Lam. Illuftr. Gen. cab. 307. fig. 2 & 3. Nuciprunifera , arbor americana , fruëlu faponario, orbiculato , monococco , nigro. Pluken. Almag. pag. 25e Lab 217 NB: 7e Arbre dont les rameaux, dépourvus d’épines, font glibres, cylindriques , de couleur cendrée, marqués fouvent de petites taches ou de petits tubercules ovales, linéaires ; garnis de feuilles alternes ; pétiolées, ailées, fans impaire, dont les 664 SAV folioles , au nombre de fix à huit, font oppofées, légérement pétiolées, ovaies, oblongues , lancéo- lées, entières à leurs bords, acuminées à leur fommet , glabres & luifantes à leur face fupe- rieure , légérement pubefcentes en deffous, lon- gues d'environ trois pouces , fur un & plus de large, veinées en deffous, réticulées en deffus. Les périoles font pubefcens , ftriés , cylindriques. Les fleurs font petites, difpofées en une grappe terminale, rameule, paniculée , longue d'environ un pied ; les rameaux étalés ; les pédoncules courts, épais , garnis de petites braétées caduques. Le ca- lice eft à peine velu; les pétales glabres , conca- ves, arrondis ; l'ovaire glabre & ovale : des trois capfules, une feule murit ; elle eft globuleufe, charnue, de la grofieur d'une petite cerife, tres- glabre. . Cette plante fe trouve à l'ile Bourbon; elle y a été recueillie par Commerfon. B (Ÿ. f. in herb. Juffieu. ) 3. SAVONIER épineux. Sapindus fpinofus. Linn. Sapindus foliis abruptè pinnatis , caule fpinofif- fimo. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. $26.— Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 469. Sopindus fraticofus , caudice & ramis fpinofiffimis; foliis ovatis, pinnatis. Brown , Jam. 207. tab. 20. fig. 2 Arbriffeau affez élevé, dont les tiges font droi- tes , épailles, divifées en rameaux diffus , épineux , garnis de feuilles ailées, fans impaire ; alternes , pétiolées , compofées de folioles ordinairement oppofées , légérement pétiolées, glabres, ovales, élargies, très-obtufes, à peine rétrécies à leur bafe , veinées, réticulées. Le calice eft perfftant, compolé de cinq folioles ovales, concaves, obtu- fes; les fruits font globuleux , furmontés d’une portion du flyle perfiftant. Cette plante croit à la Jamaique. B 4. SAVONIER à longues feuilles. Sapindus lon- gifolia. Vabl. Sapindus foliis pinnatis, foliolis lanceolatis, gla- bris ; unico terminali, rachi fimplici. Vahl, Symbol. 3. pag. 53. — Wild. Spec. Plant, vol. 2. pag. 469. n°. 2; Cet arbre a fes branches & fes rameaux privés d'épines, garnis de feuilles ailées, avec une im- paire ; les folioles au nombre de onze, pétioiées; les inférieures oppolées, plus petites, lancéclées, oblongues ; les fupérieures alternes, longues de quatre à cinq pouces , élargies, lancéolées , toutes glabres, très-entières , veinées, luifantes à leur face fupérieure , plus pâles en deflous, un peu rudes au coucher ; les pétioles médiociement arrondis. SA V Les fleurs font nombreufes, fituées à l’extré- mité des rameaux, & difpofées en une panicule touffue , très-ramifiée ; les pédoncules partiels très- courts. Le calice eft blanchätre, tomenteux , com- polé de quatre folioles ovales, aiguës. La corolle eft de même longueur que le calice. Cette plante croît dans les Indes orientales. Ph (Defcripe. ex Vahl.) $. SAVONIER à feuilles de laurier. Sapindus laurifolia. Vahl. Sapindus foliis pinnatis , foliolis ovato-oblongis , attenuatis, glabris; rachi fimplici, petalis margine romentofrs. Vahl, Symbol. 3. pag. $4. — Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 469. n°. 4. Sapindus (trifoliatus), foliis rernatis. Flor. zeyl, n°. 603- Poerenfii feu vercoepoelonpi. vol. 4. pag. 43. tab. 19. Vulgairement manipongou. Rheed, Malabar. C’eft un grand arbre, dont les rameaux font glabres, cylindriques, ftriés, un peu pubefcens à leur fommet, garnis de feuilles pétiolées, alter- nes, ailées, fans impaire, compofées ordinairement de fix folioles prefqu'oppofées, pétiolées , longues d'environ quatre à cinq pouces , {ur environ deux pouces de large; ovales, oblongues, obtufes à sur fommet, quelques-unes rétrécies à leur bafe, entières à leur contour, coriaces , glabres à leurs deux faces, prefque luifantes, un peu cendrées, veinées , réticulées. Les pétioles communs font cylindriques , prefque glabres ; les partiels un peu comprimés. Les fleurs font difpofées en une panicule touf- fue , terminale , dont les rameaux font courts, nombreux , inégaux , un peu pubefcens , ainfi que les pédoncules, qui font fort petits, munis de braétées courtes, ovales. Le calice eft compofé e cinq petites folioles ovales, arrondies. La co- rolle ch blanchatre , à cinq pétales oblongs, ve- lus , onguiculés , renflés à leurs onglets, garnis à leurs bords d’un duvet tomenteux , très-blanc ; les filamens velus, au nombre de huit. Les fruits font petits, arrondis, velus. Cet arbre croit dans les Indes orientales , à la côte de Coromandel. PR (#. f. in herb. Juff: ex herb. Commerfonii.) Ses fruits fervent à blanchir les foies & les toiles. 6. SAVONIER à feuilles échancrées. Sapindus emarginata. Vah]. Sapindus foliis pinnatis, foliolis oblongis , emar- ginatis, fubrùs villofis ; rachi fimplici , petalis mar- gine tomentofis. Vahl, Symb. 3. pag. 4. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 469. n°. 5. Cet $ AV Cet arbre a des rapports avec le fapindus lauri- folia ; ilen diffère par fes feuilles plus étroites , plus courtes, très-obtufes, un peu échancrées à leur foinmet , velues en deffous. Ses rameaux font glabres, cylindriques, de couleur cendrée, de la groffeur du petit doigt, garnis de feuilles pétiolées, alternes, ailées fans impare, compofées de quatre ou fix folioles mé- diocrement pétiolées, les unes oppolées, d'autres alternes, longues de deux ou trois pouces ; les inférieures plus petites, oblongues, un peu rétré- cies à leur bafe, entières à leurs bords, obtufes, échancrées à leur fommet, roides, veinées, co- races , glabres à leur face fupérieure, velues en deffous , foutenues par des pétioles cylindriques. Les fleurs forment une ample panicule termi- nale, dont les rameaux font nombreux , les pé- doncules ouverts, pubefcens; les pédoncules pro- pres garnis à leur bafe de petites braétées ovales. Le calice eft pubefcent , à cinq folioles ovales, concaves ; la corolle compolée de cinq pétales oblongs, un peu plus longs que le calice, velus en dehors, glabres en dedans, munis à leurs bords d'un duvet tomenteux très - blanc. Les filamens fonc velus , de la longueur de la corolle, au nom- bre de huit. Le fruit confifte en trois capfules un peu turbinées ou globuleufes , couvertes de poils épais & jaunâtres ; elles contiennent des femences noiratres. Cette plante croît dans les Indes orientales. b (Defcripe. ex Vahl.) 7. SAVONIER rouillé. Sapindus rubiginofu. Roxb. Sapindus foliis pinnatis , foliolis oblongo-lanceo- laus , acutis, fubeds villofis ; rachi fiëmplici, petalis glabris. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 469. n°. 6. Sapindus rubiginof1. Roxb. Corom. 1. pag. 44. tab. G2. C’eft un arbre dont le tronc s’élève à une hau- teur affez confidérable, dont les rameaux font droits & nombreux, garnis de feuilles alteines, amples , ailées, dont les folioles font oblongues, lancéolées , aiguës, entières à leurs bords, velues en deffous , au nombre de huic à dix, oppofces, légérement pétiolées, marquées de nervures laté- rales, fimples, alternes, inégales. Les fleurs font difpofées en une panicule ter- minale , étalée, droite ; fes rameaux fimples, élan- cés ; le calice court, à quatre folioles ovales, obtufes. La corolle eft glabre , petite, compofée de quatre pétales obtus; huit étamines droites, glabres, plus longues que la corolle ; ua ftyle Em- ple, prefque de moitié plus cout que les flasens des étamines ; un ovaire à trois loves, auauel fuccèdent trois caplules ovales, chacune à une Botanique, Tome V] ; t S À V 605 feule femence de même forme, dont deux avor- tent très-fouvent. Cet arbre croit fur les montagnes, à la côte du Coromandel. B 8. SAVONIER à fruits anguleux. Sapindus an- gulata. Sapindus foliis pinnatis, foliolis lato-ovatis , fub- tùs pubefcentibus ; capfulis dorfo angulato-carinatis. (N.) Quoique cette plante ne me foit connue que par quelques-unes de fes feuilles & par fes fruits, ces parties annoncent fufhfamment qu'elle doit étre diftinguée, comme efpèce , de fes congé- nères. Ses rameaux font cylindriques, fortement ftriés, ridés , d’un gris-noirâtre , garnis de feuilles alter- nes , pétiolées , ailées, compolées de trois paires de folioles prefqu'oppofées , pédice lées, larges, ovales, longues de quatre à cinq pouces, fur trois de large, coriaces, glabres , luifantes en deflus, un peu pubefcentes en deffous , entières , arron- dies à leur bafe, abtufes, à peine aiguës à leur fommet , marquées de nervures faillantes , laté- rales, fimples , inégal:s, alternes. Leur pétiole commun eft glabre , cylindrique , flrié. Les fruits font compofés de trois capfules, dont une ou deux avortent; elles font globuleufes, gla- bres, de la groffeur d’une cerife, pulpeufes, ri- dées, marquées fur leur dos d’une carène fail- Jante , anguleufe, & d’une large cicatrice ovale, anguleufe dans fon milieu, qui diftingue la partie par laquelle ces capfules font réunies. Chacune de ces capfules renferme un noyau fphérique, d’un noir luifant, J'ignore la patrie de cette plante, que j'ai ob- fervée dans l’herbier de M. de Jufieu. R (F./f in herb. Ju. ) 9. SAVONIER de Surinam. Sapindus furina- menfis. ; Sapindus foliis pinnatis, foliolis elliptico-lanceo- latis , glaberrimis ; pariculis divaricatis.( N.) Pruno affinis , fraxini folio alato ; fruttu corym- bofo & cerafiformi. Herb. Surian. n°. Chipitiba. Surian. & Juff. Herb. Cet arbre a fes rameaux glabres, cylindriques, garnis de feuilles alrèrnes, pétiolées, ailées, com- poftes d'environ fix à huit paires de folioles fans impaire; les inférieures oppolées; les fupérieures alternes , lancéolées, elliptiques, longues de fix à huit pouces , larges de deux, minces, membra- neules, vertes , glabres à leurs deux faces, lui- fantes ,-entières , arrondies à leur bafe , obtufes ou un peu acuminées à leur fommet, marquées PPPP 1 27e 666 SAV de nervures fines, alternes, fimples, réticulées. Le pétiole commun eft très-long, glabre, cylindri- que , d’un brun-foncé ; les partiels très-courts. Les fleurs font difpofées en une panicule diffufe, rameufe, noueufe, flexueufe ; les rameaux courts, nombreux , inclinés en divers fens , glabres, cy- lindriques ; les pédoncules propres très-courts, foutenant de petites capfules globuleufes , de la groffeur d’une très-petite cerife, glabres, ridées , un peu pulpeufes, à une feule loge. Je ne connois pas les fleurs. Cette plante croît à Surinam. P ( V. fin herb. Juffieu. ) 10. SAVONIER arborefcent. Sapindus arboref- cens. Aubl, Sapindus foliis pinnatis, foliolis oVatis , acumi- natis , glabris ; paniculä axillari, fimpliei, Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 470. n°. 9. Sapindus fruélu parvo, rubro. Aubl. Guian. vol. 1. pag. 357. tab. 139. Vulgairement maca-apa-ipou des Galibis. Cet arbre reffemble, par fes fruits , au fapin- dus fruteftens 3 mais ils font plus petits. Son tronc s'élève à fept ou huit pieds de haut, fur huit à neuf pouces de diamètre : fon bois eft blanchätre, revêtu d'une écorce raboreufe & cendrée ; il pouffe , à fon fommet , quelques branches noueu- fes & rameufes, garnies de feuilles alternes pé- tiolées , compofées de trois paires de folioles fans impaire , ovales , lies, coriaces, glabres , vertes à leurs deux faces, entières, acuminées, longues d'environ fix pouces, fur deux pieds de large ; portées fur un pétiole commun, profondément canaliculé, convexe en deffous; les pétioles par- tiels très-courts. Les fleurs forment des grappes axillaires, & produifent des fruits compofés de trois capfules , dont deux avortent ; ovoides , de couleur rouge, pédicellées , confervant, à la bafe de leur pédi- celle, un calice à quatre folioles aiguës. La co- rolle & les éramines ne font point connues. Cette arbre croit à la Guiane , dans les grandes forêts qui bordent la crique des Galibis. P ( Def- cript. ex Aubl. ) 117. SAVONIER. frutefcent. Sapindus frutefcens. Aubl, Sapindus foliis pinnatis , foliolis alternis , lanceo- latis, acuminatis, glabris ; panicula axillari, fimplici. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 470. n°. 10. Sapindus foliis pinnatis, fruttu coccineo, Aubl, Guian. vol. 1. pag. 355. tab. 138. Arbriffean dont la tige eft fimple, droite, haute de fept à huit pieds, fur deux pouces de diamè- S'A Y tre , revêtue d’une écorce cendrée & raboteufe ; je bois caffant & blanchâtre. Les feuilles font pé- tiolées, alternes, ailées, compofées de fept à huit paires de folioles fans impaire , ovales , lan- céolées, prefqu'aiternes , liffes , corlaces , lui- fantes, entières à leurs bords, acuminées, de huit à onze pouces de longueur fur environ trois de largeur, médiocrement pédicellées ; le pétiole commun canaliculé en deflus, convexe en def- fous. Les fleurs font en grappes axillaires , & don- nent pour fruit des caplules féches, cortaces , d’un beau rouge , fphériques , marquées d'un fl- lon à un de leur côté , par lequel elles s'ouvrent en deux parties, & contiennent une femence noire , Inifante , enveloppée d’une membrane; l'intérieur de la capfule eft jaune. Cet arbriffeau croît à Cayenne, fur le bord des terrains défrichés : on le rencontre également dans les grandes forêts de la Guiane. M ( Defcript. ex Aubl. ) 12. SAVONIER du Sénégal. Sapindus fenega- lenfis. Juit. Sapindus folits abruptè pinnatis; foliolis ovato- lanceolatis , glaberrimis , utrinqu® nervofis ; petiolis > É Ê 5 complanato-firiatis, fubpubefcentibus. (N.) Cahouart. Adanf. Heïb. Kewer. Ses rameaux font droits, effilés, cylindriques, garnis dans leur jeuneffe d'un léger duvet d'un roux-foncé un peu ferruginenx , qui difparoit avec l'âge. Les feuilles font alternes , amples , rappro- tre à huit folioles, glabres à leurs deux faces; les tes, lancéolées, rétrécies à leur bafe , un peu acu- nervures faillantes des deux côtés, un peu rameu- fes, & confluentes à leur fommer, & dont l'in- tervalle eft rempli par un réfeau faillant. Le pétiole commun eft glabre où un peu pubefcent, applati en deflous & fortement ftrié. Le fruit eft ovale, un peu globuleux , de la groffeur d’une fraife. Je ne connois point les fleurs. Cette plante a été obfervée au Sénégal par MM. Adanfon & Geoffroi fils. P (W./f. in herb. Juff. ex herb. Adanf. & Geoff.) 13. SAVONIER à quatre folioles. Sapindus te- traphyla. Vahl. Sapirdus foliis pinnatis ; foliis lanceolato-oblon- gis , glabris ; rachi fimplici, racemis fubfimplicibus , petalis glabris. Vah] , Symbol. 3. pag. $4.=—Willd, Spec. Plant. vol. 1. pag. 469. n°. 7. chées , ailées , fans impaire , compofées de qua- unes larges , ovales, obtufes ; d’autres plus étroi- | minées à leur fommet, d’un vert-cendré ou un : peu glauque à leur face fupérieure , plus pâles en : deffous , très-entières à icurs bords, marquées de : 3 AV Ses rameaux font glabres, cylindriques , de cou- leur cendrée , garnis de feuilles pétiolées, alter- pes , ailées , fans impaire, compofées de quatre folioles médiocrement pétiolées; les deux infé- rieures alternes ; les deux fupérieures oppofées, longuzs de trois pouces, lancéolées , oblongues, un peu obtufes à leur fommet , entières à leurs bords, d’un vert--äle, très glabres à leurs deux faces , veinées , point rétrécies à leur bafe. Les fleurs offrent une panicule compofée de plu- ficurs grappes fimples, droites , longues de trois à quatre pouces , dont les pédoncules communs font blanchätres , ftriés , prefqu’anguleux , hérif- fés d'afpérités ou de petites dents par la chute des édoncules partiels; ceux-ci très-courts , munis à eur bafe de braétées ovales , fort petites. Le ca- lice eft foyeux , luifant, à cinq folioles ovales, ar- rondies ; la corolle glabre , compofée de cinq pé- tales glabres , alongés, plus longs que le calice. 26 filimens des étamines font velus , au nombre e huit, Cette plante fe rencontre dans les Indes-Orien- tales. PB (Defcripe. ex Vahl.) 14. SAVONIER des Indes. Sapindus indica. Sapindus foliis lineari-lanceolatis ; fimplicibus feu fubrernatis , venofo-reticulatis. (N.) Arbriffeau doncles tiges fe divifent en rameaux cylindriques , glabres, effilés, garnis de feuilles alretnes, prefque fefiles , très-variables dans leur forme ; la plupart entières , fimples , très-étroites, linéaires, lancéolées , longues de fix à huit pouces, larges de fix à huit lignes, obtufes ou acuminées à leur fommet, glabres à leurs deux faces, plus ou moins rétrécies en pétiole à leur bafe, munies de nervures latérales, confluentes, & de veines affez faillantes , rériculées; quelquefois ces feuilles fe divifent, vers leur partie inférieure , en deux ailes oppofées , ovales , lancéolées , & alors elles deviennent prefqu2 ternées : ces divifions font très- irrégulières. Quand elles ont lieu , la partie infe- rieure des feuilles fe rétrécit ordinairement à un tel point , que ce n'eft plus alors qu’une portion de feuille décurrente fur ie périole. Je n’ai point vu la fructification. Cette plante croit dans les Indes. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. Bh ( W./f.) * SAV ONIER de Chine. Sapiadus chinenfis. Linn. Sapindus foliis pinnatis , foliolis laciniatis. Linn. Syft. veger. 315. — Linn. f. Suppl. pag. 228. Koelreuteria paniculara. Laxman. Nov. Comment. Petrop. 16. pag. $61. tab. 18. — Air, Hort. Kew. vol. 2. pag. 7. — Willd. Arbr. 163. — Idem, Spec. Plant. vol. 2.pag. 330. — Lam. lluftr. Gener. tab. 308. SAV C6 Koelreuteria paullinioïdes. Lhérit. Sertor. Arel. pag. 18. tab. 19. Nous nous bornerons à mentionner rapidement ici cette efpèce , dont on à fait depuis un nouveau genre fous le nom de koelreu:eria, & qui n’a pas été inféré dans cet ouvrage en fon lieu. Il fe dit- tingue des fapindus par un calice à cinq folioles, une corolle à quatre pétales irréguliers, quatre écailles bifides ; un ovaire pédonculé ; un ftyle tri- gone ; une capfule à trois loges , deux femences dans chaque loge. C'eft un arbriffeau donties feuilles fontalternes, petiolées , ailées avec une impaite , compofées de folioles oblongues , rétrécies en coin à leur bafe, prefque fefiles , laciniées & dentées à leur con- tour, obtufes à leur fommet , glabres à leurs deux faces. Les fleurs font jaunes , pecites, difpofées en une longue panicule axillaire & ferrée. Cette plante croît à la Chine : on la foupçonne également naturelle au Pérou. Elle fe cultive au Jardin des Plantes de Paris. F5 ( W./.) SAVONIERS (Les). Sapirdi. Famille deplantes, ainfi nommée parce qu’elle comprend un certain nombre de genres qui ont bzaucoup de rapports avec le favonier , fapindus , qui s'y trouve lui- même renfermé. Les plantes contenues dans cette famille font des arbriflcaux ou arbuftes , rarement des herbes, dont les feuilles font alternes , ailées ou ternées ; les fleurs folitaires, ou plus ordinairement en grappes. Le calice eft, ou compofé de plufeurs folioles , ou bien il eft monophylle, à plufieurs découpures. La corolle eft formée par quatre ou cinq pétales inférés fur un difque hypogyne, tantôt nus, tantôt intérieurement velus ou glanduleux vers leur mi- lieu. Quelquefois les pétales font doubles ; ayant chacun un fecond pétale intérieur vers leur ongl:t; les étamines , tres-fouvent au nombre de huit, ayant les filamens féparés, dont l'infertion eft la méme que celle des pétales. L'ovaire eft fimple , folitaire ou triple , terminé par un , deux ou trois fligmates. Le fruis confifte en un drupe ou une capfule à une , deux ou trois loges , ou bien à une, deux ou trois coques , cha- que loge ou chaque coque ne contenant qu'une feule femence attachée à l'angle intérieur des lo- ges, dont l'embryon n’a point de périfperme ; la radicule courbée en lobes fouvent arqués. Cette famille renferme les genres fuivans : J. Pétales doubles , chaque pétale muni vers [a bafe d’un fecond pétale intérieur. Les cardiofpermes. ........ Cardiofpermum. Les pauliniss. ....,,....... Paullinia, Pppp2 663 S À Ù Les favoniers.n. .......... Sapindis. Lestalifiers 4,4... Duras Les aparética. . .....,...., Aparetica, IT. Pétales fimples. Les ufubes........,..,..... Schmidelia. Les ornitrophes. .......... Ornitrophe. Hestlitcmis 2050... Funhoria. Les mélicoques........... Melicocea. Lestouliciers.. .......... Toulicra. Les moliniers. ............ Molina. Les coffigniers. ........... Coffignia, IT. Genres affiliés aux favoniers. Les mataybes. ........... Matayba. Les énourous..«....+..,... Enourea: Les cupanis, : . .-.:.."%".: Cupania, Des pekis mener een en Pekte SAURURE. Saururus. Genre de plantes mono- cotylédones, à fleurs incomplètes , de la famille des narades ; qui paroit , par fon port, fe rappro- cher beaucoup despoivriers, & , par fa fruétifica- tion, des aroides ; qui comprend des herbes exe- tiques à l’Europe , à tiges droites , à feuilles al- ternes , dont le pétiole eft vaginal; les fleurs dif- pofées en chaton pendant , oppofé aux feuilles. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un chaton garni d’écailles à une feule fleur ; point de corolle ; de fix à fept étamines ; quatre ovaires ; point de fiyle ; quatre baies monofpermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font difpofées fur un chaton alongé , pendant. Chacune d elles offre: 1°, Un calice formé par une écaille entière, oblongue , colorée , perfitante. 2°. Point de coro!le. 3°. Six à feptéramines, dont les filamens font ca- pillaires, alongés , terminés par des anthères droi tes, oblongues. 4°. Quatre ovaires ovales, acuminés; point de fiyle , mais munis de quatre fligmates alonpcs, adnés vers le fommet des ovaires, à leur côté in- térieur. Le fruit confifte en quatre baïes ovales, à une feule loge, qui ne renferme qu'une feule femence ovale. Obfervations. L'on n’eft pas encore très-affuré que les femences de cette plante n’aient qu’un feul lobe ou cotylidon ; ce qui donne quelques incertitudes fur l1 famille qui doit la recevoir. Il paroîr que le nombre des étamines varie de fix à fept, & peut-évre le nombre des ftigmates de trois SLA NU l'a fait méconnaître par Walthérius, qui en a fait un genre nouveau fous le nom de mattufchkia , à fix étamines, à trois ou cinq ovaires. Michaux , dans fa Flore de l Amérique feptentrionale ; rapporte fans héfiter le martufchkia de Walthérius au fau- rurus cernuus de Linné, qu’il place dans l’hexandrie. FSPECE. 1. SAURURE inclinée. Saururus cernuus. Linn. Saururus caule foliofo, polyflachio. Linn. Syf. Plant. pag. 291.—Michaux, Flor. boreal. Amer. vol. 1. pag. 218.— Lam. Ill. Gener. tab. 276. — Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 292. Saururus foliis cordatis , petiolatis ; amentis fv- litariis , recurvis. Hort. Upfal. 91. — Spec. Plant. vol. 2. pag. 489. — Miller, Diét. n°. 1. & Illuftr. Icon. — Gifeck. Icon. Fafc. 1. n°. 7. Saururus foliis profundè cordatis , ovato-lanceola- cis ; fpicis folitariis. Hort. Cliff. 139. — Gronov. Virgin. 40. — Royen , Lugd. Bat. 8. Serpentaria repens , floribus flumineis fpicatis ; bryonia nigre folio ar:pliore , pingin. Pluk. Almag. pag. 343. tab. 117. fig. 3, 4. Mattufchkia aquatica. Walthér. Flor. carolin. pag. 127. C'eft une plante dont les racines font fibreufes, les tigss relevées , finuées, grêles, hautes d’un à deux pieds, un peu ftriées , prefque fimples, gla- bres , garnies de feuilles alternes , pétiolées, ovales, en cœur à leur bafe , acuminées à leur fommet , un peu charnues, glabres à leurs deux faces , entières à leurs bords, marquées de veines rameufes ; les pétioles font longs d'environ dix lignes ; les feuilles de trois pouces, fur deux de large. Les fleurs font difpofées fur un chaton pédon- culé ; le pédoncule eft long , prefque droit, cp- pofe aux feuilles, glabre, cylindrique, terminé par un épi cylindrique , étroit, alongé, un peu fubulé , pendant où recourbé , long d'environ deux pouces, couvert d'écailles blanchâtres, mé- diocrement pédonculées, qui verdiflent après la floraifon , & s’inchinent fur le rachis. Les éta- mines varient de fix à fept; les ovaires font au nombre de quatre , fubulés par les ftigmates. Cette plante croit à l'ombre, dans les lieux humides de la Virginie & de la Caroline , où elle eft fort commune. x (W./f.) SAUVAGÈSE. Sauvagefia. Genre de plantes dicotylédones , à fleurs compiètes , polypétalées, dont la famille naturelle n’eft pas encore détermi- née, qui comprend des herbes exotiques à l'Eu- rope , dont les feuilles font alternes , munies de füipules ciliées ; les fleurs folitaires , axillaires , à quatre, il efl poffible que ce foi là la caufe qui j pédonculées. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à cinq folioles ; cinq pétales alterres avec les folioles du calice ; cing écailles entourées de cils nombreux, glandu/ifères ; cixq étamines ; un fiyle june capfule à une loge , à trois valves. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice compofé de cinq folioles droites, concaves , ouvertes , lancéolées , aiguës, perfif- tantes. 2°. Une corolle à cinq pétales ovales, obtus, caducs, de la même longueur que le calice, alternes avec fes divifions. Cinq écailles une fois plus petites que les pé- tales, perfiftantes plus long-tems , alternes avec eux, fituées autour de l’ovaire , environnées ex- térieurement de poils nombreux , furmontés de glandes , imitant les étamines , mais beaucoup plus courts. 3°. Cinq étamines, dont les filamens , alternes avec les écailles , font très-courts , fubulés , ter- minés par des anthères fort longues, à quatre faces , s’ouvrant à leur fommet. 4%. Un ovaire fupérieur , ovale, furmonté d’un ftyle fimple, de la longueur des étamines , ter- miné par un ftigmate obtus. Le fruit eft une capfule ovale , acuminée, à une feule loge (à trois loges felon Juflieu ), à trois valves , dont les bords font recourbés en dedans , contenant des femences nombreufes , fort petites , attachées par féries aux bords ren- trans des valves. FNSATAEACRR,S, 1. SAUVAGÈSE de Cayenne. Sauvagefa adima. Aubl. S'auvagefia caule ramofiffimo , foliis ovato-lanceo- Jatis. Lam. 111. Gener. vol, 2. pag. 119. n°. 2767. tab. 140. fig. 1. Sauvagefia (adima), caulibus ramoffs. Gmel. Sir. Nat. vol. 1. pag.422. n°. 2.— Aubl. Guian. vol. 1. pag. 251. tab. 100. fig. a. 8. Eaderm , minor. Lam. Illuftr. L. c. tab. 140. fig. 2. Iron herbaceus , minor; foliis oblongis , tenuiffimè crenatis; fhipulis ciliatis, floribus fingularibus ad ulas. Brown, Jam. 179. tab. 12. fig. 2. Cette plante a des tiges droites, hautes d’en- viron deux pieds, grêles , cylindriques , glabres, un peu tétragones & ftriées à leur partie infé- rieure , divilées en rameaux nombreux , alternes, prefque filiformes ; garnies de feuilles alternes , SAU 669 prefque fefiles , ovales , lancéolées , longues à peine d’un pouce , glabres à leurs deux faces, un peu acuminées à leur fommet , aiguës ou rétrécies en un pétiole court à leur bafe, Iigérement den- tées en fcie à leurs bords ; munies de nervures latérales , obliques , prefque fimples , un peu fail- lanres; garnies de flipules axillaires, courtes, fili- formes, longuement ciliées de cils fins, oppofés; ce qui les fait paroitre prefqu'ailées. Les flzurs font folitaires dans l’aiffelle des feuil- les , fupportées par de longs pédoncules capil- laires , fimples, glabres, droits pendant la florai- raifon , réfléchis enfuite. Les calices font glabres, d'un vert-tendre, très-lifles, à cinq folioles lan- céolées, concaves , très-aiguës. La corolle elt blanche ; les pétales à peine auffi longs que le calice. La variété 8 eft beaucoup plus petite, moins rameufe ; les feuilles plus courtes, ovales, à peine lancéolées. Brown l'a obfervée & recueillie à la Jamaique. La première plante croit à la Guiane. J'en pof- fède un exemplaire que M. Ledru a recueilli à Porto-Ricco, & qu’il a bien voulu me communi- quer. O?(.f.) 2. SAUVAGÈSE des Antilles. Sauvagefia eretta. Jacq. Sauvagefa caule fubfimplici , foliis anguflo-lan- ceolatis , flipulis pralongis. Lam. Il. Gener. vol. 2, pag. 119. n°. 2768.— Jacq. Stirp. Amer. pag. 77. tab. fi. fig. 3. — & edit. 2. piét. pag. 41. tab.77. — Gmel. Syft. Nat. vol. 1. pag. 422. n°. 1. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 1185. Cette efpèce, qui n’eft peut-être qu’une fimple variété du fauvageffu adima , en diffère néanmoins en ce qu'elle eit beaucoup plus petite , que fes uges font prefque fimples , fes ftipuies plus alon- gees. Ses feuilles font alternes, feffiles, étroites, lancéolées , glabres à leurs deux faces, lécérement denticulées en fcie à leurs bords, munies dans leurs aiffelles de ftipules alongées, étroites, ciliées ou pinnatifides à leurs bords. Les fleurs font axillaires, longuement pédon- culées, blanchatres ; les pédoncules longs , féta- cés , uniflores ; les calices aious , plus longs que la corolle ; les capfules réfléchies fur les psdon- cules. Cette plante croit à Saint-Domingue & aux Antilles ; elle m'a été communiquée par M. Du- puis. © (W.f.) RS '£e / 3. SAUVAGÈSE fluette. Sauvageffa tenella. Lam, Sauvagefia caulefiliformi , femplicifimo ; foliis ob- longis, rariter dentatis, feffilious; ffirulrs minimis. Lam, Ill. Gener. vol. 2. pag. 119. n°. 2769. 670 S A X ll eft difficile de ne pas regarder cette plante comme une efpèce diftinète des deux précédentes, quard inéme on les réuniroit comme variétés. Ses tiges font fort petites, n'ayant pas plus de quatre à cinq pouces de haut, filiformes, droites, glabres , très-fimples, aarnies de feuilles alternes, parfaitement fefi'es , glabres à leurs deux faces, à dents rares à leurs bords, oblongues, étroites, aiguës, munies dans leurs aïffelles de flipules très- courtes, ciliées à leurs bords. Les fleurs font foli- taires , axillaires ; les pédoncules prefque f£racés. Cett: plante a été recueillie en Amérique par M. Richard , qui en a communiqué un exernplaire à M. Lamarck. O (W. f. in herb. Lam.) SAXIFRAGE. Saxifraga. Genre de plantes di- cotylédones , à flzu.s complètes, polypétalées , de Ja famille du même nom, qui à des rapports avec les heuchera , & qui comprend des herbes, les unes exotiques, d’autres indigènes de l'Eu- rope, dont les feuilles font alternes, quelqu:fois oppofées, routes radicales dans certaines efpèces ; la difpofition des fleurs très-variée. Le caractère effentiel de ce genre elt d’avoir : Un calice perfiflant , à cinq divifions ; une corolle a cing pétales inférés fur le calice ; dix étamines ; deux ffyes ; une caÿfule fupérieure, s’ouvrant à fon fommet en deux valves crochues à leur extrémité. CARACTÈRE GÉNERIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice court, perfiftant , divifé en cinq découpures aiguës. 2°. Une corolle compofée de cinq pétales ou- verts, un peu rétrécis à leur bafe , inférés fur le calice. 3°, Dix écamines, dont les filamens font fubulés , terminés par des anthères arrondies. 4°. Un ovaïre fupérieur , libre où plus fouvent à d:mi-adhérent avec le calice, prefque globuleux, acuminé , furmonté de deux ftyles courts, termi- nés par des ftigmates obtus. Le fruit eft une capfule prefqu’ovale , terminée par deux pointes courbées en forme de bec , s’ou- vrant en deux valves à fon fommet, renfermant, dans ue feule loge, des femences nombreufes, fort petites. Cbfervarions. Ce genre diffère , par fes dix éta- mines, des heuchera , quin’en ont que cinq : on le diftingue auf des ciarella , ce dernier ayant une des valves capfulaires beaucoup plus grande que l'autre. C’eft d'ailleurs un aflez beau genre, très- naturel , & dont aucune des efpèces re laifle de doutes fur la place qu’eile doir y occuper , cha- SA X cune d'elles offrant tous les caraétères qui confti- tuent ce genre ; ali , quoique nombreux en efpè- es , nous ne voyons pas qu'aucune en ait été retranchée , pas même par ces auteurs qui feroient volontiers un genre de chaque efpèce. Il f trouve cependant divifé en deux dans Touinefort, qui a établi le genre geum , & qui y a renfermé toutes les efpèces dont l'ovaire étoit libre ou parfaitement fupérieur , réfervant pour celui des faxifrages toutes celles dont le calice environne par {a bafe , prefque jufque vers la moitié, les ovaires qui alors paroiflent prefque inférieurs. Cette légère différence tient peut-être à la profondeur des divifions du calice. Lorfqu'il eit divifé prefque jufqu’à fa bafe, l'ovaire fe trouve entiérement libre ; lorfque les divifions font courtes , la partie inférieure du calice , qui eft d’une feule p:èce , entoure l'ovaire , & mêine il eft alors adhé:ent avec lui. Voilà pour les ama- teurs un nouveau genre à établir, d’après la po- fition de l'ovaire. Les capfules font conftimment terminées par deux pointes égales, fubulées, très-ordinairement réfléchies ou recourbées en dehors. Ces capfules fe féparent à leur fommet en deux valves, qui paroiffenc former deux loges , furtout dans celles qui s’ouvrent prefque jufqu’à leur bafe. C+pen- dant le plus grand nombre des botaniftes ne re- garde ces capfules que comme uniloculaires , à deux valves. Quant aux efpèces, elles ont toutes un air de famille t:ès-remarquable, Ce font, quelques-unes exceptées , de très-petites plantes habitant les hautes montagnes des Alpes , dont les feuilles radicales forment des gazons touffus. Les tiges font grêles , fiiiformes , peu ou point rameufes , à peine feuillées. Les fleurs font terminales, quel- quefois folitaires, plus ordinairement formant de petites panicules un peu étalées : un grand nombre font munies de poils couts, glandulsux, plus ou moins vifqueux. E Sir ÈICES: * Feuilles entières ; tiges prefque nues. ls 1. SAXIFRAGE cotyiédone. Saxifraga cotyledon. Linn. Saxifraga foliis redicalibus aggregatis, linpulatis, cartilagineo-dentatis ; caule paniculato-foliofo ; cali. cibus £landulofo-pilofis. Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 638. n°. 1. Saxifraga foliis radicalibus aggregatis, lingulatis, cartilagineo-ferratis ; caule paniculato. Linn. Spec. Plant. 570. — Miller, Dit. n°. 2. — Scop. Carn. edit. 2. n°. 489. — Matrufch. Sil. n°. 298. — Kniph. Centur. 1. n°. 79.— Jacq. Colleét. 4. pag. 291.— Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 24. n°. 1113. FIX IV.— Gerard , Flor. gall. Prov. pag. 421. n°. 1.— Gouan, Monfp. pag. 209. n°. 1. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 372. fig. 3. : Saxifraga foliorum ora cartilaginea , ferrata ; pe- tiolis paucifloris , petalis purétatis. Hall, Helv. 978. Saxifraga foliis lingulatis , radicalibus margine cartilagineo acute ferratis ; floribus paniculatis. Flor. fuec. 356. 366. Saxifraga foliorum marginibus cartilagino-crenaiis. Hort. Clif. 168. — Roy. Lugd. Bat. 453. Sanicula montana, crenata , folio longiore , pedi- A ME Pluken. Almag. pag. 331. tab. 222. g. I. Sedum ferratum. J. Bauh. Hift. 3. pag. 689. Ic. Saxifraga feaï folio, angufliore , ferrato. Toutnef. Inft. R. Herb. 252. — Garid. Aix. pag, 428. An ad fpeciem fequentem referenda ? Saxifraga foliorum marginibus cartilagineo-ferratis. Sauvag. Monfp. pag. 52 & 116. Cotyledon media , foliis oblongis, ferratis. C. Bauh. Pin, 285. Sedum ferratum , album , bicorne, marginibus ar- | genteis. Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 478. $. 12. tab. 9. fig. 19, 20, Urmbilicus veneris minor 1 & 2. Tabern.Ic. 847, Aizoon ferratum. Valer. Cord. Hift. pag. 92. Ic. 8. Cotyledon minor, foliis fubrotundis , ferraris. | C. Bauh. Pin. 285. — Proûr. 133.— Hall. Helv. n°. 978. var. £. Saxifraga foliis fubrotundis, ferratis. Tournef, Inft. PR. Herb. 252. — J. Eauh. Hifi. 3. pag. 690. Sine icone. Saxifraga ( paniculata oliis radicatis , aggre- à RES 3, 79" > AB gatis , cuneiformibus , cartilapineo - ferratis ; caule La : ik = 3 £ ? paniculato. Miller, Di. n°. 3. y. Saxifraga fedi folio, flore albo ; multiflora. Tournef. Irit. R. Herb. 252. Saxifraga foliorum ord cartilagineë , caule tripli- cato- ramofo , pecalis immaculatis. Haller, Helv. 9 n°. 977: Saxifraga (pyramidata), foliis radicatis, aggre- gatis, linpulatis , cartilagineo-ferratis ;ÿ caule pyra- æidaro. Miller , Di&. n°. 4. Saxifraga pyramidalis. Lapeyr. Saxifr. pag. 32. Sedum ferratum , flore albo , multiflorum. Dodart. Mem. pag. 131. Saxifraga cotyledon. der, Flor. dan. tab. 241. à. Saxifraga fedi folio, pyreneica, ferrata. Tourn. Jnf. R. Herb. 252. SA X 671 Sedum pyrenaicum , ferratum , minus ; flore gut- tato. Idem, H.R. Par. Saxifraga multiflora. Dodart. Mem. 137. Icon. Cette plante eft une des bell:s efpèces de ce genre ; elle fournit plufieurs variétés remarqua- bles, mais qui cffrent tous les caraétères com- muns à cette efpèce ; favoir : des tiges plus ou moins paniculées & feuillées ; des feuilles carti- lagineufes & dentées à leurs bords 3 des calices légérement pileux & glanduleux. Les feuilles radicales font difpofées en une belle roferte touffus ; elles font fefiles, épaifles , char- nues , glabres , oblongues, d’un vert un peu glau- que , de Ja forme d'une langue , obtufes à leur fommet, bordées à leur contour de dents cartila- gineufes , blanchätres, très-fines. De leur centre s'élève une tige droite, cylindrique, fimple , haute au moins d’un pied , chargée de poils courts , vifqueux ; garnie de feuilles alternes, beaucoup plus petites que les feuilles radicales. Les fleurs font difpofées en une belle panicule, qui occupe orainaisemenc plus de la moitié fupé- rieure des tiges ; elle eft compofée de pédoncules partiels très-longs , axillaires , filiformes , fimpies ou médiocrement rameux, munis, ainfi que les calices, de poi!s glanculeux & vifqueux. La co- rolle eft blanche ; les pétales oblongs , obtus, fouvent ponétués , d'une g'andeur médiocre, Les différentes variétés de cette plante confif- tent dans la forme des feuilles, & dans les pani- cules plus ou moins rameufes. Dans la première, les feuilles font plus étroites , alongées; les tiges moins élevées ; la panicule médiocrementramerfe; la plupart des ramifications prefque fimples ; la corolle d’une grandeur médiocre. Dans la variété g, les tiges fonc plus hautes; les feuilles plus courtes, plus larges , un peu ovales ou arrondies ; les fleurs font auf plus nom- breufes : mais la variété y eft une plante d’une fi grande beauté, fi agréable par le grand nombre de fes fleurs, qu’on a de la peine à ne la regarder que comme une fimple varicré. Ses feuilles radi- cales font longu:s de deux pouc:s & plus, lingu- lées ou un peu foatulées. Les tiges, hautes d'un pied & demi & plus, font garnies, dans prefque toute leur longueur, de fleurs paniculées , très- nombreufes , «ont l'enfembie forme une forte de pyramide rouffue , obtufe. Les pétales font pref- qu'une fois plus grands que dans la premiere va riété , un peu onguiculés où rétrécis à leur bafe, d’une grande blancheur, & ne font jamais ponc- tués. Les pédoncules font tiès-rameux; leurs divi- fions capillaires , munies chacune d'une petite foliole ou brattée courte, étroite, prefque fubu- lée, denticulée & ciliée de poils glanduleux. Si donc l’on veut regarder cetre plante comme 679 S A X une efpèce diftinéte , on en trouvera les carattères dans la corolle d'une blancheur de neige , jamais ponctuée ; dans les pétales prefque cunéiformes, onguiculés ; dans le nombre &: la difpofition des eurs en une ample panicule pyramidale. Ces différentes variétés fe rencontrent toutes dans les montagnes alpines de l'Europe , & dans les dépaitemens méridionaux de la France. La varieté y eft cultivée dans tous les jardins comme une très-belle plante d'ornement , dont on garnit les croifées & les cheminées. 2. SAXIFRAGE aizoon. Saxifraga aizoon. Jacq. Saxifraga foliis radicalibus aggregatis , lingulatis, cartilagineo-dentatis ; caule fimplici, raeemofo , fo- liofo ; calicibus glabris. Wild, Spec. Plant. vol. 2. pag. 639. n°. 2. Saxifraga (aïizoon), foliis radicatis aggregatis , lingulatis ; cartilagineo-ferratis ; caule fubracemofo , calice glabro. Murr. Sy. veget. edit. 14. pag. 411. — Jacq. Flor.auftr. $. tab. 438. — Lapeyr. Saxifr. Pag- 35. Saxifraga cotyledon. Var. e. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. ÿ70. Saxifraga foliis radicalibus , in orbem pofrcis ; Jer- raturis cartilagineis. Flor. lapp. 177. tab. 2. fig. 2. Saxifraga fèdi folio , angufftore , ferrato. Seguier , Plant. veron. vol. 1. pag. 448. tab. 0. fig. 1. Cotyledon pyramidale , lato ; crenato & retufo folio; polyanthos, Boccon. Muf. 2. pag. 109. tab. 86. Aizoum ferratum , alterum. Valer. Cord. Hit. pag. 92. Icon. Bona. Saxifraga reëla. Lapeyr. Saxifr. pag. 33. tab. 15. Ilexifte de tres-srands rapportsentre cette plante & le fuxifraga cotyledon , que Linné avoit préfente en effet comme une fimple variété ; elle en diffère cependant par des caraétères qui lui font particu- liers, & qui doivent l'en faire diflinguer. Ses fleurs font plutôt difpoiées en grappes que paniculées ; fes calices & fes pédoncules dépourvus de ces poils glanduleux & vifqueux qui caraëtérifent l'efpèce précédente. Les tiges font droites, d'un: hauteur médiocre, fimples , feuillées, glabres ,cylindriques ; les feuil- les radicales étendues en rofettes fur la terre, épaiffes , étroites , lingulées, très - nombreufes, Soie à leurs deux faces , entières , cartilagineufes & finement dentées à leurs bords; les caulinaires alternes , fefiles , plus petites. Les fleurs font difpofées prefqu'en grappes laté- riles, un peu pendantes dans l'aiffelle des feuilles fupérieures , & leur enfemble même forme plutot une grappe un peu pyramidale , compofée, qu’une pauicule. Les pédoncules font glabres , rameux, 1 $ S A X filiformes ; les calices, également glabres , font divifés en cinq folioles ovales , aiguës. La corolle eft blanche ; les pétales ovales, obtus. Cette plante croît fur les montagnes alpines de l'Europe , & dans les départemens méridionaux de la France. % ( V.f.) 3. SAXIFRAGE métamorphofée. Saxifraga mu- tata. Linn. Saxifraga foliis radicalibus rofulatis , cartilagineis bafi ciliato - plumofis ; apicibus kyalinis , petalis lan- ceolato-acutis, Lapeyr. Saxifr. 31. n°.7. Saxifraga foliis radicalibus aggregatis , lingulatis, margine cartilagineis , repandis ; caule racemofo , fo- liofo ; calicibus glandulofo-pilofis ; petalis lineari-lan- ceolatis. Willd.Spec. Plant. vol. 2. pag. 640.n°.3. Saxifraga foliis radicalibus aggrepatis , lingulatis, cartilagineo-ferratis ; caule racemofo , foliofo. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. $70. — Jacq. Icon. rar. vol. 3. tab. 466. — idem, Colleét. pag. 284. — Curt. Mag. 351.— Allion. Flor. pedem. n°. 1518. Saxifraga foliorum ord cartilagineä , rariffime den- tatà; petalis maculofis. Haller , Helv. n°. 979. tab. 16. — Seguier, Plant. veron. vol. 3. pag. 199. n°.2. — Burf. XVI. 98. Geum alpinum majus , vifcofum ; folits oblongo- rotundis, atrorubentibus & croceis floribus. Scheuzer, Iter 2. pag. 124. — Haller. Cette plante réunit tellement les caraétères des deux efpèces précédentes, qu'on pourroit prefque la regarder comme une plante hyb:ide , formée par le concours de ces deux efpèces, dont néan- moins elle diffère par un port & des caraétères par- ticuliers qui la rendernit facile à diftinguer. La cou- leur rembrunie de toute la plante , dit M. Lapey- roufe , la force & la hauteur de fa tige, peu pro- pottionnées avec là médiocrité de la rofette ; la figure des feuilles arrondies à leur fommet , & terminées par une pointe étranglée ; leur furface life ; la membrane mince 8c tranfparente qui les borde, divifée en cils plumeux à la bafe, entiers & rarement avec quelques dents vers la pointe ; les pétales longs , tres-étroits , lancéolés, aigus, d’un jaune-foncé : tels fort les traits nombreux qui doivent faire reconnoitre cette efpèce. Ses racines font gréles , fibreufes , noirâtres : il s’en élève une tige droite , roide, épaifle , glu- tineule, cylindrique , parfaitement fimple. Les feuilles radicales font feffiles , nombreufes , difpo- fées en rofetre, lingulées, épaifles , un peu char- nues , cartilagineufes , à dents rares & fort petites, difpofées en fcie , un peu ciliées & velues vers leur bate; les feuilles caulinaires alternes, files, plus petites , aflez rapprochées. | Les fleurs font difpofées en grappes courtes , alternes, SA X arternes, dans l’aiflelle des feuiiles, vers l’extrémité des tiges. Leur calice eft chargé de poils glandu- leux & vifqueux ; la corolle prefque quatre fois plus grande que dans les deux efpèces précédentes ; ks pétales alongés, linéaires , lancéolés, de cou- leur de fafran, marqués quelquefois de taches d’un rouge-pourpre , qui deviennent auffi confluentes , & ne Jaïflent prefque paroître que cette feule couleur. Cette efpèce croît dans 1:s Alpes , fur les mon- tagnes de la Suiffe ; dans la Carniole , l'Italie, &c. Y(V.S) 4. SAXIFRAGE à longues feuilles. Saxifraga lon- gifolra. Lapevyr. Saxifraga foliis radicalibus rofulatis, linearibus, dongiffimis ; intepris, baf fubteretibus ; caule paricu- laro, nutante. Lapeyr. Saxifr. p.26. n°.1.tab. 11. Sedum pyrenaicum, pyramidale, longifolium , elc- gantiffimum.'Tourn. Sch. Botan. 29. Saxifraga montana , pyramidatà, folio lonsiore. Tourn. Herb. & Init. R. Herb. 253. Saxifraga lingulara. Bell. A. Tur. $. pag. 226. Cette plante paroît être, au premier afpett, une des belles variétés du fux:fraga cctyledon , à liqrelle elle refflemble beaucoup par l’ample pa- nicule de fes fleurs, mais dont elle diffère par fes feuilles très-longn:s, entières , & qui d’ailleurs, d’après l’obfervation de M. Lapeyroufe, ne fe trouve Jamaïs qu’à des hauteurs où l’on ne ren- contre plus aucune des variétés du faxifraga cory- ledon. Ses racines font groffes, noirâtres, fufiformes, prefque fimples ; elles produifent un grand nom- bre de feuilles radicales, linéaires, imbriquées, difpofées en rofettes ferrées & plufieurs enfemble, longues de trois à fix pouces, larges d’environ trois lignes, dures, coriaces , rougeâtres, & pref- que cylindriques à leur bafe, très-entières, aiguës à leur fommet, glabres à leurs deux faces, un peu glauques, ciliées à leur bafe, bordées par une mem- brane poreufe. Les feuilles caulinaires font alter- nes, d’un vert-noirâtre , point membraneufes à Jeurs bords, garnies, à leurs deux faces, de poils glanduleux. Du centre de chaque rofette s'élève une tige fimple, cylindrique, épaifle , un peu rou- geâtre, très-fimple, chargée de poils glanduleux, rougetres & vilqueux, garnis de fleurs dans toute fi longueur. Les fleurs fontextrémement nombreufes, difpo- fées en une grande panicule pyramidale, obtufe, très-ferrée , inclinée, dont les pédoncules font longs , axillaires , ramifiés à leur extrémité, mu- nis chacun d’une petite flipule à leur bafe. Les divifions du calice font triangulaires, vifqueufes , glanduleufes. La corolle eft grande, de couleur Botanique, Tome VI, 673 bianche; les pétales ovales, un peu’artondis, ob- tus, marqués de points d’un pourpre-vif, forte- ment firiés en deflous ; les capfules prefque fphe- riques, furmontées de deux cornes, renfermant des femences noirâtres , nombreufcs, fort pe- tites. Cette belle e"pèce croît dans les Pyrénées, fur les efcarpemens des montagnes, à une hauteur confidérable ; elle Aëurit tard, dure long-tems, & n’a point d’odeur. ( W.f.) f. SAXIFRAGE moyenne. Saxifraga media. Gouan. Suxifraga foliis radicalibus, agpregatis, lingulatis, cartilapineis, margine faprà punéfatis; caule racemofo. Gouan, Illuftr. pag. 27. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 372. f6. 6, Saxifraga ( caliciflora ), foliis radicalibus, rofu- latis, ligulatis, integerrimis ; petalis & flaminibus intra calicem clarfis, Lapeyr. Saxifr. pag. 28. n°. 2. tab. 12. Saxifraga alpina , rarva, fedifolio , non ferrato. Mich. Plant. Ram. & Neap. n°. 704. Cette efpèce, diftinéte, fort belle, rare, un peu voifine du jaxifraga mutata, en diffère par fes fleurs d'un pourpre-violet, par les pétales ovales, obtus, plus courts que les calices ; par les grappes fimples, les pédonculesétantuniflores, très-courts ; les fsuilles très-setites. Il pouffe , de fes racines, un grand nombre de tiges très-fimples, velues , hautes de quatre à fix pouces, un peu rougeatres, glanduleufes , vif- queufes , droites , un peu inclinées à leur fommet, Les feuilles radicales font nombreufes, petites , difpofées en rofettes épailfes, très-glabres , pref- que glauques, dures, cartilagineufes à leurs bords, linéaires, prefqu'en forme de languettes , ciliéss vers leur bafe , mucronées à leur fommet, char- gées à leur face fupérieure , vers les bords, d’une férie fimple de petits points concaves ; les feuilles caulinaires en petit nombre, alternes, très-velues, glutineufes , courtes , linéaires. Les fleurs forment , à l’extrémité des tiges, une grappe fimple, un peu courbée, compofée de pédoncules alternes, fimples, uniflores, quel- ues-uns axillaires, nus où munis quelque fois ire petite braétée vers leur milieu, très-veius, de couleur purpurine. Les calices font colorés, velus, à cinq d£coupures lancéolées, obtufes ; la corolle d'un pourpre-azuré ; les pétales en ovale renverté, à peine auf longs que les calices ; les capfules groffes » velues, _furmontées de deux cornes courtes, écartées, aiguës. Cette plante croit dans les Pyrénées, fur les grandes roches calcéires. FD ( W. f. in hers, Lam. ) Qaqaq 6) SA X une efpèce diftinéte , on en trouvera les carsétères dans la corolle d'une blancheur de neige , jamais ponctuée ; dans les pétales prefque cunéiformes, onguiculés ; dans le nombre & la difpofition des eurs en une ample panicule pyramidale. Ces différentes variétés fe rencontrent toutes dans les montagnes alpines de l'Europe , & dans les dépaitemens méridionaux de la France. La variété 7 eft cultivée dans tous les jardins comme une très-belle plante d'ornement , dont on garnit les croifées & les cheminées, 2. SAXIFRAGE aizoon. Saxifraga aizoon. Jacq. Saxifraga foliis radicalibus aggregatis, lingulatis , cartilagineo-dentatis ; caule fimplici, raeemofo , fo- liofo ; calicibus glabris. Wilid, Spec. Plant. vol. 2. pag. 639. n°. 2. Saxifraga ( aizoon), foliis radicatis aggregatis , lingulatis , cartilagineo- ferratis ; caule fubracemofo , calice glabro. Murr. Syft. veget. edit. 14. pag. 411. — Jacq. Flor.auftr. $. tab. 438. — Lapeyr. Saxifr. pag: 33: Saxifraga cotyledon. Var. «. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. ÿ70. Saxifraga foliis radicalibus | in orbem pofitis ; fer- raturis cartilagineis. Flor. lapp. 177. tab. 2. fig. 2. Saxifraga fèdi folio , anguftiore , ferrato. Seguier, Plant. veron. vol. 1. pag. 448. tab. 9. fig. 1. Cotyledon pyramidale , lato , crenato & retufo folio; polyanthos. Boccon. Muf. 2. pag. 109. tab. 86. Aizoum ferratum ; alterum. Valer. Cord. Hit. pag. 92. Icon. Bona. Saxifraga reëta. Lapeyr. Saxifr. pag. 33. tab. 15. Il'exife de très-crands rapports entre cette plante & le faxifraga cotyledon , que Linné avoit préfente en effet comme une fimple variété ; elle en diffère cependant par des caractères qui lui font particu- liers, & qui doivent l'en faire diflinguer. Ses fleurs font plutôt difpoiées en grappes que paniculées ; fes calices & fes pédoncules dépourvus de ces poils glanduleux & vifqueux qui carattérifent l'efpèce précédente. Les tiges font droites, d'un: hauteur médiocre, fimples , feuillées, glabres ,cylindriques ; les feuil- les radicales érendues en rofettes fur la terre, épaiffes , étroites, lingulées, très - nombreules, AL à leurs deux faces , entières, cartilagineufes & finement dentées à leurs bords; les caulinaires alternes , fefiles , plus petites. Les fleurs font difpofées prefqu’en grappes laté- rules, un peu pendantes dans l'aiffelle des feuilles fupérieures , & leur enfemble même forme plutot une grappe un peu pyramidale , compofée, qu'une pauicule. Les pédoncules font glabres , rameux, 5 SAX filiformes ; les calices, également glabres , font divifés en cinq folioles ovales , aiguës. La corolle eft blanche ; les pétales ovales, obtus. Cette plante croît fur les montagnes alpines de l'Europe , & dans les départemens méridionaux de la France. % ( W.f.) 3. SAXIFRAGE métamorphofée. Saxifraga mu- tata, Linn. Saxifraga foliis radicalibus rofulatis , cartilagineis , bafi ciliato - plumofis ; apicibus kyalinis , petalis lan- ccolato-acutis. Lapeyr. Saxifr. 31. n°. 7. Saxifraga foliis radicalibus aggregatis , lingulatis, margine cartilagineis , repandis ; caule racemofo , fo- liofo ; calicibus glandulofo-pilofis ; petalis lineari-lan- ceolatis. Willd.Spec. Plant. vol. 2. pag. 640. n°. 3. Saxifraga foliis radicalibus aggrepatis , lingulatis, cartilagineo-ferratis ; caule racemofo , foliofo. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. $70. — Jacq. Icon. rar. vol. 3. tab. 466. — Idem, Colleét. pag. 284. — Curt. Mag. 351.— Allion. Flor. pedem. n°. 1518. Saxifraga foliorum orà cartilagineä , rariffimè den- tatä; petalis maculofis. Haller, Helv. n°. 979. tab. 16. — Seguier, Plant. veron. vol. 3. pag. 199. n°.2. — Burf. XVI. 98. Geum alpinum majus , vifcofum ; foliis oblongo- rotundis, atrorubentibus & croceis floribus. Scheuzer, Iter 2. pag. 124. — Haller. Cette plante réunit tellement les caraétères des deux efpeces précédentes , qu'on pourroit prefque la regarder comme une plante hyb:ide , formée par le concours de ces deux efpèces, dont néan- moins elle diffère par un port & des caraétères par- ticulisrs qui la rendent facile à diflinguer. La cou- leur rembrunie de toute la plante , dit M. Lapey- roufe , la force & la hauteur de fa tige, peu pro- portionnées avec la médiocrité de la rofette ; la figure des feuilles arrondies à leur fommet , & terminées par une pointe étranglée ; leur furface lie ; la membrane mince & tranfparente qui les borde , divifée en cils plumeux à la bafe , entiers & rarement avec quelques dents vers la pointe ; les pétales longs , très-étroits , lancéolés, aigus, d’un jaune-foncé : tels font les traits nombreux qui doivent faire reconnoitre cette efpèce. Ses racines font gréles , fibreufes , noirâtres : il s’en élève une tige droite , roide, épaifle , glu- uineule, cylindrique , parfaitement fimple. Les feuilles radicales font fefliles, nombreufes , difpo- fées en rofetre, lingulées, épaifles , un peu char- nues , cartilagineufes , à dents rares & fort petites, difpofées en fcie , un peu ciliées & velues vers leur bate; les feuilles caulinaires alcernes, fediles, plus petites , aflez rapprochées, Les fleurs font difpofées en grappes courtes , alternes, S À X aïternes, dans l’aiffelle des feuiiles, versl’extrémité des tiges. Leur calice eft chargé de poils glandu- Jeux & vifqueux ; la corolle prefque quatre fois plus grande que dans les deux efpèces précédentes ; ls pétales alongés, linéaires , lancéolés, de cou- leur de fafran, marqués quelquefois de taches d’un rouge-pourpre , qui deviennent auffi confluentes , & ne laiflent prefque paroître que cette feule cou'eur. Cette efpèce croît dans l2s Alpes , fur les mon- tagnes de la Suiffe ; dans la Carniole , l'Italie, &c. AD 4. SAXIFRAGE à longues feuilles. Saxi/raga lon- gifol'a. Lapevyr. Saxifraga foliis radicalibus rofulatis, lineeribus, dongifimis , integr's, ba 5 fubreretibus ; caude pañicu- laro, nutante. Lapeyr. Saxifr. p.26.n°.1.tab. 11. Sedum pyrenaicum , pyramidale, longifolium , ele- gantiffimum. Tourn. Sch. Botan. 29. Saxifraga montana , pyramidat2, folio lonsiore. Tourn. Herb. & Init. R. Herb. 253. Saxifraga lingulare. Bell. A. Tur. ç. pag. 226. Cette plante paroiît être, au premier afpe&, une des belles variétés du fuxifraga cetyledon , à hqrelle elle refflemble beaucoup par l’ample pa- nicule de fes fleurs, mais dont elle diffère par fes feuilles très-longn:s, entières, 8: qui d’ailleurs, d'après l’obfervation de M. Lapeyroufe, ne fe trouve jamats qu’à des hauteurs où l'on ne ren- ponte plus aucune des variétés du /axifraga coty- ta07le Ses racines font grofes, noirâtres, fufiformes, prefque fimples ; elles produifent un grand nom- bre de feuilles radicales, linéaires, imbriquées, difpofées en rofettes ferrées & plufeurs enfemble, longues de trois à fix pouces, larges d'environ trois lignes, dures, coriaces, rougeâtres, & pref- que cylindriques à leur bafe, très-entières, aiguës à leur fommet, glabres à leurs deux faces, un peu glauques, ciliées à leur bafe, bordées par une mem- brane poreufe. Les feuilles caulinaires font alter- nes, d’un vert-noiratre , point membraneufes à leurs bords, garnies, à leurs deux faces, de poils glanduleux. Du centre de chaque rofette s'élève une tige fimple, cylindrique , épaifle , un peu rou- geâtre , très-fimple, chargée de poils glanduleux, rougeûtres & viiqueux, garnis de fleurs dans toute fi longueur. Les fleurs font extrêmement nombreufes, difpo- fées en une grande panicule pyramidale, obtule, très-ferrée , inclinée, dont les pédoncules font longs , axillaires , ramifñiés à leur extrémité, mu- nis chacun d’une petite ftipule à leur bafe. Les divifions du calice font triangulaires, vifqueufes, glanduleufes. La corolle eft grande, de couleur Botanique, Tome VI, S A X 673 blanche; les pétales ovales, un peu arrondis, ob- tus, marqués de points d'un pourpre-vif, forte- ment firiés en deflous ; les capfules prefque fphe- riques, furmontées de deux cornes, renfermant des femences noirâtres , nombreufs, fort pe- tites. Cette belle efpèce croît dans les Pyrénées, fur les efcarpemens des montagnes, à une hauteur confidérable ; elle féurit tard, dure long-tems, & n'a point d'odeur. Z ( W.f.) f. SAXIFRAGE moyenne. Saxifraga media. Gouan. Suxifraga foliis radicalibus, agpregatis, lingulatis, cartilaginets, margine fiprà punétatis; caule racemofo. Gouan, Illuftr. pag. 27. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 372. fig. 6. Saxifraga ( caliciflora ) , foliis radicalibus, rofu- latis, ligulatis, iategerrimis ; peralis & flaminibus intra calicem clarffs. Lapeyr. Saxifr. pag. 28. n°. 2. HD 12e Saxifraga alpina, rarva, [edifolio, ron ferrato. Mich. Plant. Ram. & Neap. n°. 704. Cette efpèce, diftinéte, fort belle, rare, un peu voifine du jaxifraga mutata, en diffère par fes fleurs d'un pourpre-violet, par les pétales ovales, obtus, plus courts que les calices ; par les grappes fimples, les pédonculesétantuniflores, très-courts ; les feuilles crès-setites. Il pouffe , de fes racines, un grand nombre de tiges très-fimples, veluss , hautes de quatre à fix pouces, un peu rougeatres, glanduleufes , vif- queufes, droites , un peu inclinées à leur fommet. Les feuilles radicales font nombreufes, petites , difpofées en rofettes épailles, très-elabres , pref- que glauques, dures, cartilagineufes à leurs bords, linéaires, prefqu'en forme de languettes , ciliéss vers leur bafe , mucronées à leur fommet, char- gées à leur face fupérieure , vers les bords, d’une férie fimple de petits points concaves; les feuilles caulinaires en petit nombre, alternes, très-velues, glutineufes , courtes , linéaires. Les fleurs forment , à l'extrémité des tiges, une grappe fimple, un peu courbée, compofée de pédoncules alternes, fimples, uniflores, quel- ques-uns axillaires, nus ou munis quelquefois d’une petite braétée vers liur milieu, très-veius, de couleur purpurine. Les calices font colorés, velus, à cinq decoupures lancéolées, obtufes ; la corolle d'un pourpre-azuré ; les pétales en ovale renverfé, à peine aufh longs que les calices ; les capfules groffes » velues, furmontées de deux cornes courtes, écartées, aiguës. Cette plante croit dans les Pyrénées, fur les grandes roches, calcaires. M ( W. fin hers, Lam. } Qaqq Ta A 676 S A X tegris , conniventibus, Lapeyr. Saxifr. pag. 29. n°. 4. tab. 14. 1 M. Lapeÿroufe regarde cette plante comme une hybride, qui a pour père le Jaxifraga califlora La- peyr., & pour mère le Jaxifraga aretioides , d’au- tnt plus qu'il a trouvé feurs gazons mélés les uns avec les autres, dans le feul endroit où il l’a ren- contrée plufieurs fois, . Cette plante a le port du faxifraga califlora, ainfi que fa tige & les panicules : les feuilles & les rofettes fe rapprochent davantage du faxifraga aretioides. Le calice eft mixte, campanulé & renflé comme: dans le père, mais ouvert, & à fégmens triangulaires , aigus, comme dans la mère. Les pétales dépañlent un peu le calice ; ils font conni- vens, entiers, & ne s'ouvrent jamais. Les étami- nes font de là longueur du calice ; les fligmates fphicelés; la tige, les feuilles caulinaires, les ca- lices & lurs pédoncules font pourpres, velus & glanduleux ; les pétales d’un beau jaune doré. Cette plante croit dans les Pyrénées, fur les ro- ches calcaires , a lus Grottes , au deffus de la fon- taine de Berradoufe. 2 ( Deféripe. ex Lapeyr.) 12. SAXIFRAGE arétioide. Saxifraga arctioides. Lapeyr. Saxifraga foiiis radicalibus, rofilaris, ellipricis, ditegris ÿ floribus capitatis ; petalis linearibus | ob- rules, crenulutis. Lapeyroufe , Saxifr. pag. 28. n°. 3. tab, 13. Saxifraga pyrenaica , lutuea | minima , Jedi foliis erfe congeffis. Tournet. Init. R. Herb. 253. & Herbar. Cette efpèce forme de petits gazons ferrés, courts , durs & compaét:s. On la diflingue à la cou- leur conftante de fes pétales d’un jaune-vif, à fes feuilles elliptiques , alongées, membraneufes à leurs bords ; elle a beaucoup de rapports avec le Jaxifraga cefia de Linné. S-s racines font fimples, gréles, longues & noirâtres : elles produifent un grand nombre de feuilles radicales, difpofges en rofettes ; elles font coriaces , très-entières , petites , elliptiques, gla- bres à leurs deux faces, vertes, obtufes, un peu mucronées à leur fommet, droites, légeremenc concaves , bordées d'unz membrane avec quel- ques pores en deffus. Il s'élève du centre de ch2- que rofetie une tige fimple, ferme , un peu cou- dée à fa bafe , haute d’un à deux pouces, garnie de feuilles alternes, linéaires, obtufes, purpu- rines, chargées de poils blancs, un peu glandu- Jeux. Les fleurs font peu nombreufes, terminales , prefqu'en tête , (outenuss par des pdoncules fim- ples, folitaires , très-courts. Les ca ices font velus & glanduleux, de couleur purpurine, à cinq di- SAX vifions court:s. La corolle eft d’un jaune-vif, une fois plus longue que le calice ; les pétales lin£ai- res, crénelés à leurs bords, obtus à leur fomm=r, marqués de trois à cinq nervures paralleles. Les filamens font droits, plus lonas que les calices, de couleur purpurine ; les anthères groffes , jau- natres; le ftyle conique, de la longueur du ca- lice; les fligmates pourprés; la capfule grofle, fphérique , renfermée en grande patie dans le calice; les femences fort menues. Cette efpèce croît dans les montagnes des Py- rénées, à une élévation médiocre. Elle flsurit de bonne heure au printems. ( Defiripe. ex Lapeyr.) 13. SAXITRAGE bleuâtre. Saxifraga cafia. Linn. Saxifraga foliis linearibus , perforato -panétaiis > aggregatis , recurvatis ; caule fubrudo , multiforo. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. $71. — Jacq. Fior. auftr. tab. 374, — Scop. Carn. edit. 2. n° 495. tab. 15. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. f25. n°. 1113. Vil.— Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. Gir. n°. 7 — Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 423. n°, 8.— Viilirs, Dauph. vo!.3. pag. 66ÿ.—Schm. Fafcicul. tab. 51. n°. 30. Icon. Mala. — Alion. Flor. pedem. n°. 1522, Saxifraga (recurvifolia) , folits linearibus, ag- gr'egatis , J'ECUrVIS ÿ carle Juonudo ; retulis patenti- bus , unguiculatis. Lapeyr. Saxifr. pag. 30. n°. $. Saxifraga foiiis crafis, duris, recurvis, fubiès fulcatis, bafi ciliatis. Hall. Helv. n°. 982. Sedi fpecies minima. Gefn. Fafcicul. 24. tab. 11. fig. 30. Saxifraga alpina, minima ; foliis cefiïs, deorfèm incurvis. T'ournef. Inft, R. Herb. 253. — Seguier, Plant. veron. pag. 439. tab. 9. fig. 2. — Scheuch. Itin, 2-tab.21.H08 7e Sedum alpinum album , foliis compa&is. C. Bauh. Pin. 284. — Morif. Oxon. Hifi, 3. n°. 12. tab. 7. Me we Sedum alrinum minimim , foliis cinereis , flore candido. Scheuch.lter. Alpin, 2. pag. 141. tab. 21. fig- 1. Sedum alpinum tertiurr. Cluf. Stirp. Pann. page 486. tab. 48$. Sedim minus , nonum , five alpinum tertium. Cluf. Hit. 815. Icon. 8. Saxifraga diapsnfoides. Bell. AC. acad. Tar. fe pag. 227. Cette plante eft affez facile à diftinguer par fes feuilles fort petites , dures, épaiffes, recourbées & d'une coul:ur glauque, & par fes fleurs blan- ches peu nombreules. C'eit une fort petite efpèce, dont les racines SA X font fimples inférieurement , gréles, fubulées, noiracres , divifées à leur coliet en plufieurs pe- tires fouches dures , prefque ligneufes, garnies d'un grand nombre de petites feuilles très-entaf- fées , difpofées en petites touff. s épaiffes , arron- dies ; ces feuilles font fermes, dures , prefque li- néaires , d’une couleur glauque affez agréable, fefliles , entières à leurs bords, obtufes cu un peu acuminées , fortement recourbées à leur fommet, quelquefois un peu ciliées vers leur bafe, légére- ment ponétuées à leur face inférieure. Les tiges font grêles, cylindriques, hautes de trois à quatre pouces au plus, très-fimples , à peine hifpides ou lifles, gainies dans leur longueur de quelques petites feuilles très-courtes, diftantes , alternes, pubefcentes. Les fliurs , au nombre de quatre ou fix ; font terminales , fupportées par des pédoncules courts, fimples, inégaux , un peu ve- lus, munis à leur bafe d’une petite bractée. Le ca- lice eft hifpide ; la corolie d’un blanc de lait , aflez petite , à cinq pétales rérrécis en onglet à leur bafe , arrondis à leur limbe, marqués de nervu- res divergentes. Linné fait mention d'une variété de cette olante, qui croit fur les montagnes alpines de l'Italie, dont les tig°s font une fois plus élevées , velues & vifqueufes; les feuilies prefque quatre fois plus grandes , étendues, approchant de celles du faxi- fraga cotyledon, mais reconnoiffables aux points enfoncés dont eiles font munies. Les calices font amples, très-velus. N’eft-ce point un étiolement lrique la plante croit à l’ombre ? Cette plante croît dans les montagnes alpines, fur les rochers , en Suifle, dans les Pyrenées, l'Autriche , ainfi que dans les départemens méri- dionaux de Ja France. x (W. f.) 14. SAXIFRAGE à feuilles planes. Sexifraga pla- nifoiia. Lapeyr. Sax:fraga foliis cineatis, intesris, lineatis, plants; J (9 2 2 E petalis fubrotundis, calicem fuperantibus, Lapeyr. CS ‘ a 2 Q Saxifr. pag. 31. n°. 6. Sedum alpinum, tertio fimile, alterum. Column. 2. pag. 66. Saxifraga alpina , pallide luteä ; foliis Latiufcul's ET atp SP J ; non incifis ; radice craffä. Mich. Plant. rom. & nei- pol. n°. 829. axifraga mufcoides. Allion. Flor.ped.n°. 1528. tab. Gr. fiz. 2. Exclufis fynonymis. C'eft une très-jolie efpèce qu’on pourroit con- fondre au premier afpeét avec Le Juxifraga cafpi- 1ofa à feuilles entières. Eile forme de petits gazons durs, très-ferrés, compolés de feuilies droites , coriaces , en forme de coin, planes, entières, marquées de trois É À + pue S À X 057 neivures ; glanduleufes & velies, fort petites. Da leur centre s'élèvent des tiges filiformes, hautes d'environ un pouce, unifloies. Les flzurs font petites, terminales , folitaires, Le calice eft divité en cinq découpures élargies, obtufes; la corolle d'un jaune-citron ; les pétales arrondis , à peine échancrés , une fois plus longs que les calices; les étamines plus courtes que les pétales ; les anthères jaunâtres , arrondies; les fty- les très-courts. Cette plante croît fur les Alpes du Piémort , & fur les montagnes dec départemens méridioncux dé la France. (72 f) 15. SAXIFRAGE burférienne. Saxifraga bur/i- riana. Saxifrega foliis aggrepatis, imbricatis ; triquetris , fabularis, levibus; caule jabnuao, unifforo. Linn. Na na 02. Le SU yves = NE pég. 503 , & 9yli. veset. pag. 4II. — Wulfen, in Jacq. Mifcell. 1.p. 1$2.tab. 17. fig. 1. — Wilid. Spec. Plant. vol. 2. 19.6 Pre La pas. Cut. Saxifraga foliis rofulatis, imbricaris , fpin liatis, LrIquetris ; fhortous faftrgraris ; pera po reflexis. Lapeyr. Saxifr, pag. 35. n°. 11. Saxifraga foliis compaëlis, plicatis , purgentibus ; caule vifcido , paucifforo. Hall. Helv.n°. 98;. Saxifraga foliis craffis, pungentibus ; caile viftofo, paucifloro. Hall. AËt. Heiv. 6. pag. 10. tab. 30. Saxifraga alpina , foliis glaucis , acutis , monar- thos ; caule foliofo. Séguier, Plant. veron. Suppler, pag. 201, tab. $. fig. 2. Bona. Sedum alpinum , fuxifrage alba flore vel grandi- forum. C. Bauh. Pin. 284. — Burfer. XVL. G. 8. Eacem, caule fubquinque floro, fafligiao. N. Linn. Sedirt minimum , tertium. Lobel. Icon. 204. — Dalech. Hift. 2. pag. 1133. Icon. Sedum ferraium. Dod. Pempt. 132. Icon. Nox defcriptio. Sedurr minimum , fyriacum , luteclo flore fuxifraga als. 3. Baub. Hift 3. pag. 696. Icon. — Mori, Cette efpèce, affez remarquable, refemble bearr- coup à un fedum, tant par l2 confitince de fes feuilles , que par leur difpofition & leur forme. Ses racines font grêles , un peu fibreufes, & fe divifent, à leur paitie fupérieure , en plufieurs pe- tites fouches garnies de feuilles nomibreufes, for- tement ferrées & imbriquées, charnues , épaifles, à crois côtes, affez femblabies à celles du gené- vrier ; fubulées, Hiffcs, glabres à len:s deux faces, fefiles, relevées en carène fur le dos, entières à 678 S A X leurs bords, aiguë; à leur fommet, un peu pi- guantes , de couleur glauque. Les tiges font fi: inples, hautes de trois à quatre pouces, hériffses de poiis courts, rouffatres , glu- tineux; garnies feulement de quatre à cinq petites fzuilles feMiles, alternes, linéaires , rerminées fou- vent par une où deux fleurs, dont ha corolle eft d'une grandeur médiocre , d’un blanc de lait, mar- quée de lignes d’un blanc plus pale. Quant à la plante $, dont les tiges ont de que- tre à cinq fleurs , que Linné rapporte à l'efpèce e je viens de mentionner , elle devrait Éormer d daures Jacquin, une efpèce diflinéte, & il fiut y rapporter le fynonyme d Haller. Comme elle ne m'eft point connue, Je n'ai pas cru devoir m'é- carter de Porinion de L HU elle paroit d’ailleurs, d'après la défcription de Linné, & hi fynonymie de Galpard Beuhin, être la même que la plante dont Lcbel, Dodonce ,; &C. ont donné une figure affez bonne. Cette plante croit dans les montagnes alpines , en Sue , en italie. % 16. SAXIFRAGE fluette. Suxifraga tenella. Jacq. Sax ifraga frliis lanccolatis , micronaris , biff ci- Liatis , imbricatis ; caule audinfeule , paucifaro ; ca- licivus mucronatis. Wilid. Spec. Plant. vol. 2. pag. 643. n°.10. Saxifraga (tenella), folonibus proftratis , imbri- cato foliol: S, € latere cauliferis ; caulibus ereétis ; [ub- nudis , Pauciflorts ; ; ie ës lineari-fubularis , ciliatts, frinulà terminatis. Wulten, ir Jacq. Colleét. ; pag. 144. tab. 17. Cette efpèce fe rapproche beaucoup par fon port, du Jarifrage, bryoides : on l'en diftingue par- ticukérement par fes ‘Acurs beaucoup plus petites , par { fes calices mucronés , & par les ovaires pref- qu'inférieurs, munis de poils g glanduleux. Eïle poufe de fes racines plufieurs rejetons ram- pans, charoé £s de feuilles imbriqué®s, petites, lan- céolses, prefque linéaires , ciliées principalement vers leur bafe, fubul£ss , mucronées , ou termi- nées à leur fommet par une pointe épineufe. Les tiges font courtes , piefq ue nues, où munies de quelques ; petites feuilles RS , fubulées. {Il n'y aqu'un irés-pe etit nombre de fleurs, dont le calice fe divife en cinq découpures prefque lancéolées, mucronées à leur fommer. La corelle eft fort pe- site , blanchatre. L’ovaire paroît Le ‘inférieur, chargé de poils trés-courts , un peu glanduleux. Cette plante croît fur les montagnes alpines de Ja Carinthie, en Aïlemigne. fe ne: 17. SAXIFRAGE bryoide. Saxifraga bryoides. Linn. Saxifraga foliis lanceolatis, mucronatis , margine A X cartilagineis, ciliatis; caule nudiufculo, pauciflore ; calicibus obtufis. Willd. Spec. Plant. vol. 2. p. 643. HET, Saxifr. aga foliis ciliatis ; inflexis, Imbricatis ; caule nudiufeulo à pauciforo Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. $72.— Scop. Carn. edit. 2. n°. 497. tab.u 5. — Jacq. LS 2. pag. 49. tab. 5. fig. 1.— Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 2: n°. 1113. IX. — La- peyr. Saxitr. pag. 35. n°. 12. — Scheuch. Iver 2. tab: 21. A8. 2. Saxifraga foliis lanceclatis , ciliatis , compaëüis ; cale unifloro. Hall. Helv. n°. 969. Saxifraga pyrenaica , minima, lutea , mufco fimilis. Tourn. Lutt. R. Herb. 252. Sedum mufcofum. J, Bauh. Hift. 3 . pag. 695. Sedurm alpirum quartum. Colum. ns 2.p. 66. tab: 67. fig. T, 2: On diftingue cetre efpèce à fes feuilles fort pe- rites, d'un vert-jaunatre , mucronées, cil'ées; à fes fleurs prefque folitaires, jaunâtres, & à fes calices obtus. Eile forme de trës-jolis gazons A les rochers qu "elle recouv re. Ses racines font grêles , petites, d'un brunsoirâtre ; elles fe divifent cn réJetons nombreux, Happieeues garnis de feuilles ferrées, imbriquée , fetliles , fort petites, un peu ovales, lancéolées, luifantes , d un beau vert tirant fur le jaune , cartilagineufes à leur contour; munies de cils affez roid£s, tant à leurs bords que fur leur nervure du milieu , aiguës, PS # mucronées à leur fommet ; elles ont l'ifpcét des feuilles d’un bryum , & la roideur des cils inférieurs des fait paroitre comme dentées. Les tiges font fimples, latérales, gréles , prefque fiifermes , hautes d'environ deux pouces, glibres ou un peu pubefcentes , cylindriques , munies de | quelques feuilles alternes , fort petites, terminées par une feul: fleur, quelque fois par deux où trois ; médiocrement pérdonculkes. Leur calice eft infe- rieur, prefque glabre , à cinq découpures ova'es, obtufes. La cerolle , d'une grandeur médiocre, eft d'un jaune-pale , marquée de taches rouflatres ; les pétales ablongs , obtus ; l'ovaire renflé , envi- ronné à fa bafe d'un cercle brun ; les capfules liffes & rougeatres. Cetre plante croit dans les lieux pierreux & couverts fur les montagnes des Alpes, en Suiffe, Q & dans les départemens méridionaux de la France. Ce 18. SAXIFRAGE rude. Saxifraga afpera. Linn. Saxifraga foliis caulinis , lanceolatis, alternis , ciliatis ; caulibus pie Lian. Spec. Plan, vol, 1. pag. 575. — Gerard , Flor. gall. Prov. pag. 423. n°, 6.— Jacq. Flor. aufkr. vol. $. p: 44 | | | | SA X Append. tab. 31. — Mill. Diét. n°. 14. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 530. n°. 1113. XXV. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 649. Saxifraga folis caulinis , lanceolatis , alternis , finofo-ciliaus ; cauleinferneprocumbente. Linn.Spec. Plant. 402. Saxifraga foliis duris , ciliatis; caule ramofo, pau- cifloro. Hail. Helv. n°. 970. Saxifraga fedi foliis crenatis , afperis. Scheuchz , Iter 2. pag. 140. tab. 20. fig. 3. Saxifraga alpina , foliis crenatis & afberis. Tourn. Ioft. R. Herb. 252. Sedum alpinum , foliis crenatis , afperis. C. Bauh. Pin. 284. — Idem, Prodr. 132. — Gefn. Fafc. 22. tab. 6. fig. 27. Sedum alpinum , hifpidum, ferè fpinofim ; flore pallido. J. Bauh. Hift. 3. pag. 695$. Icon. — Morif. Oxon. Hit. 3. pag. 479. $. 12. tab. 10. fig. 25. Sedum minimum alpinum , villofum , alterum. Parkins, Theatr. 758. On diftingue cette efpèce à fes feuilles étroites, fèches, crès - lies, lancéolées , munies à leurs bords de cils durs, roides , afez longs , femblables à de petites épines, mais moins piquans ; un peu rapprochée du faxifraga bryoides, dont elle n’eft peut-être qu'une varièté. Les racines font grèles , un peu traçantes , dures, d’un brun-noirâtre; elles produiient des tiges —Jongues de cinq à fix pouces, en partie couchées, furtout à leur bafe ; dures, grêles, cylindriques, prefque fimpies, feuillées, d’un blanc -jaunätre. Les feuilles font feMies , alt:rnes , étroites, lan- céolées, fermes, glabres à leurs deux faces , ai- guës à leur fommet, armées à leurs bords de cils diflans, très-roides, prefqu'épineux ; les feuilles inférieures très-rapprochées, prefque difpofées fur deux rangs ; celles des tiges alrernes , diftantes ; les fupérieures très-étroites , & dont les cils font beaucoup plus fins & plus courts. Les fleurs font fituées à l'extrémité des tiges, au nombre de trois ou quatre , quelquefois un peu plus; portées fur de longs pédoncules aliernes , prefque fimples, munies de quelques petites brac- tées. Le calice eft glabre, divifé en cinq décou- pures ovales, obtufes, d’un vert-blanchâtre, pref- que membraneules à leurs bords. La corolle eft d'un blinc-jauratre, d’une grandeur médiocre , prefque fupérieure à l’ovaire ; les pétales ovales quelquefois un peu mucronés à leur femmer, fou vent obtus, la plupart marqués vers leur onglet d’une tache d’un jaune-foncé. Cette plante croît dans les départemens méri- dionaux de la France , en Suifle , dans les Alpes. 2 2 2 (F1) | SA X 679 19. SAXIFRAGE de Gmelin. Saxifraga branchia= lis. Gmel. Saxifraga foliis imbricatis , fubulatis , ciliatis , fpinofis ; caule fubnudo , mulifloro. Linn. Syft. veger. pag. 412. n°. 10. — Gmel. Sibir. vol. 4. pag. 164. tab. 65. fig. 2. Cette plante a quelqu'afinité avec le fuxifraga bryzoides ; mais elle eft beaucoup plus élevee, &c {es fl:urs forment une petite panicule. Ses racines produifent un grand nombre de re- jets rampans , très-ferrés, garmis de feuilles planes, dures , nombreufes , imbriquees , difpofées en gazons touflus , fubulées, munies à leurs bords de cils durs, blanchâtres, & terminées par une petite épine blauche. Ses tiges font fimples , afiez élevées , prefque nues, muntes feulement de quel- ques feuilles alternes , fart petites, mucronées à leur fommet , entières à jeurs bords, prefque point ciliées. Lesfleurs font rerminales, peu nombreufes, difpofées en une perite panicul- dont les ramifi- cations font courtes, prefque fimples , glibres , filiformes ; les calices à cinq uivifionis très-court la corolle blanche ; les pérales ovales , oblonss, élargis & obtus à leur ‘oinmet, rétrécis à leur bafe , prefque deux fois plus longs que le calice. Cette plante croît dans la Sibérie ,.où elle a été découverte par Gmelin. (W. f. in hero. Lam. ex Patrin.) 20. SAXIFRAGE à feuilles deleucanthème. Saxi- fraga leucanthemifolia. Lapeyr. Saxifraga foliis fpathularo-dentatis ; caulibus plu- ribus dichotomis ; petalis pedunculatis , inaqualibus. Lapeyr. Saxifr. pag. 49. n°, 28. tab. 25. Sanicule alpine aliquitenus afnis. J. Bauh. Hift. 3. pag. 7C8. Icon, Mfala. Sanicula myofotis, alpina ; floribus albicantibus, ferè umbellatis. Pilukèn. Phytogr. tab. 58. Cotyledon khirfuta. C. Bauh. Pin. — Raï, Sy- nopi. 213. Cotrledon aquatica , hirfuta. Rai, Hit. 1046. Sanicule montana alterius , fecunda fpecies. Cluf. Hift, 1. pag. 308. Geum paedufire minus, fotiis oblongis , crenatis, Tournef. Inft. R. Herb. 252. Ave Geum palufire, lufitanicum , minus & ramoffus, P ; Tournef. Inft. R. Herb. 252. Saxifrage (Clufii}), foliis cuneiformibus , femi- dentatis; caule paniculato, foliofo, Gouan , Obf, 28. Rs P . SJ 2 (Excluis fynonymis. ) Saxifraga {eucanthemifolia ), hirfuriffirna ; fo- liis acntè dentatis ; caulibus divaricato-dichotomis ; paniculis. cagillaribus , daxis; calice 1 4 NO , pElules G8o S À inequulibas, Mich. Flor. borcal. Amer. vol. 1. pag. 268. Cette efpèce a de très-grands rapports avec le faxifraga flellaris ; elle en differe par fon port & par plufieurs caraètères qui lui font propres. Ses racines font fibreufes , un peu traçantes ; elles produifent un grand nombre de feuilles radi- cales, droites , grandes , longues de trois pouces, difpofées par paquets, entières Jufque vers leur milieu , fortement dentées à leur partie fupé- sieure , fpatulées, rétrécies à leur bafe en un pé- tiole affez long, d’un vert-jaurätre ; munies, fur- tout à leur face fupéricure , de poils qui fortent d’une petite glande. De leur centre s'élèvent plu- fieurs tiges , nues à leur partie inférieure, un peu tortueuf2s, paniculées, dichotomes, très-rameu- fes, extrémement fragiles , légérement velues ; chaque bifurcation garnie d’une feuille ; les deux ou trois premières femblables aux radicales ; les fupérieures petites, lancéolées, entières ou munies d’une ou de deux dents à leur fommet. Les flzurs font nombreufes , paniculées, d'une médiocre grandeur. Les panicules font laches, etalées, dichotomes. Le calice eft inférieur, per- fitinc, de couleur purpurine, a*cinq divifñons profondes , aiguës, réflichies ; les pétales blancs, inégaux , lancéolés; Ls trois fupérieurs redreflés, marqués d’une double tache jaune à leur onglet; les deux inférieurs plus petits, réfléchis, fans taches; les étamines de moitié plus courtes que les pétales. Le fruit confifte en deux capfules pur- purines , aflez proiles, alongées, féparées , s ou- vrant dans leur lengueur, & contenant des femen- ces ovales, fort petites. Cette plante croit dans les Pyrénées , aux en- droits frais, à fix ou fept cents toifes de hauteur. Michaux l'a écalement recueillie dans l'Amérique feptentrionale. x ( Defcripe. ex Lapeyr.) 21. SAXIFRAGE étoilée. Saxifraga flellaris. Lion, Saxifraga foliis férratis ; caule nudo , ramofo ; pe- talis acuminatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. $72. — Œder. Flor. dan. tab, 23.— Gimel. Sibir. vol. 4. pag. 163. n°.7$5. — Scop. Cain. edit. 2. n°. 492. tab. 13.— Jacq. Colleét. 1. pag. 202. tab. 13. — Lam. Fior. franç. vol. 3. pag. 528. n°. 1113. Saxifraga foliis rofulatis ; fcapo fubunico ; petalis pedunculatis , aqualisus. Lapeyr. Saxifr. pag. 49. tab. 27. Saxifraga foliis lanceolatis , dentato:ferratis ; cuule rudo, fimplici, Flor. fuec. 335. 367. Saxifraga caule nudo, frmplici ; foliis lanceolatis, dentatis ; petalis acutis. Flor. lapp. 175. Sax'fraga foliis rkomboëdeis , acutè ferratis; caule , DUREE: nuxo , ramojo. Haïler, Helv, n°. 973. SA X Saricula myofetis, foribus albicantibus, ferè um- bellaris. Pluken. Almag. pag. 331. tab. 5è. fig. 2, & tab. 222. fig. 4. Sedum montanum hirfutum , mucronato & dentato folie; fore albo, guttato. Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 478. $. 12. tab. 9. fig. 13. anicula montana, minor. Cluf, Stirp. Pann. pag. 441. Sine icone. 8. Saxifraga (comofi), panieulé foliaced. Saxifraga. Flor. lapp. 175. tab. 2. fig. 3. Plufieurs caraëtères faillans rendent cette plante bien reconnoiflable , tels que L-urs feuilles planes, prefqu'anguleufes où dentées, furtout vers leur fommet ; les pétales très-étroits, acuminés, blancs, marqués de deux taches rouges; les calices réflé- chis fur les pédoncules. D'ailleurs, eile varie beau- coup par fon port, par fa grandeur , par fes feuilles glibres où pubefcentes, ou ciliées; par le nombre de fes fleurs, &c. S2s racines font fines, noirâtres , fbreufes ;elles ponffint plufieurs fouches couchées, garnies de feuilles difpof£es en gazon ou en rofertes lâches. Ces feuilles font plates, prefque cunéiformes, oblongues, élargies infeufñiblement vers leur fom- met , médiocrement charnues , d’un vert-gai, prefqu'anguleufes ou munies, particuliérement vers leur fommet, de dents écartées, très-aiguës, quelquefois légérement ciliées ou pubefcentes. Les tiges font fort grêles, prefque filiformes, parfaitement nues, fimples, un peu pubefcentes, particuliérement vers leur fommet, hautes de cinq à fix pouces au plus, terminées par une petite panicule lache, dont les ramifications font prefque capillaires ; munies, à la bafe de leurs divifions, d'une petite braétés linéaire. Les fleurs font pe- rites, peu nombreufes ; les calices glabres, à cinq découpures profondes , oblongues, obrufes, ré- flichies fur les pédoncules. La corolle eft blan- che, un peu plus longue que le calice; les pétales oblongs , étroits, acuminés à leur fommet, ré- trécis, & marqués vers leur onglet de deux taches rougeatres. La capfule eft un peu alongée, étroi- te, terminée par deux pointes recourbées, fort courtes. Cette plante croît dans les Alpes, en Suifle, dans la Sibérie, la Lapponie , aux lieux humides & aux bords des ruifleaux , fur les rochers: on la rencontre également dans les départemens méri- dionaux de la France. z (W. f.) 22. SAXIFRAGE ombragée. Suxifraga umbrofa. Linn. Saxifraga foliis obovatis , fubretuffs, cartilagineo- crenatis ; caule nudo , paniculato. Linn. Spéc. Plant. À vol. 1. pag. 574. — Miller, Icon. 141. fig. 2. — Lam. RÉ RS dun | S À X Lam. Flor. franç. vol, 3. pag. 27.0 °.1113. XII. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 647. n°. 20. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 372. fig. 5. Saxifraga (umbrofa), foliis PROS fubretufis, cartilagineo-crenatis ; petiolis dilatatis 3 ; caule nudo , paniculato. Lapeyr. Saxifr. p. 44. n°. 20. tab. 2 Saxifraga foliis cuneiformious ; retufrs ; radica- libus, finuato-ferratis, margine acutis ; caule pani- cularo. Hort. Upfal. 108. piflille floris Geum folio fubrotundo , minori ÿ rubro. Tournef. Inft,. R. Herb. 2çr. Cette efpèce a de très-grands rapports avec le Jaxifraga fellaris, dont elle diffère par fes feuilles plus larges, à laches crénelures arrondies, point anguleufes. Ses racines font très-grèles, dures, prefque fimples , noirâtres ; elles pouffent, outre des tiges fertiles, des rejets ftériles, rougeatres, couchés & rampans. Les feuilles, toutes “caulinaires, for- ment des rofettes aflez larges, étendues fur la terre ; elles font cunéiformes , prefque fpatulées, rétrécies à leur bafe en un affez long périole plane, prefqu’arrondies & émouilées à leur fommer, car- tilagine ufes & blanchatres à leur contour, glabres à leurs deux faces, dures, coriaces, chargées de points argentés fort petits, d'un vert un peu jau- nâtre, trés-fouvent rougeñtres en deffous, cré- nelées à à leurs bords; les crénelures diftantes, ar- rondies , rarement anguleufes. Les tiges font droites, prefque filiformes , hau- tes de quatre à fix pouces, fimples, nues, glabres, légérement pubefcentes à leur partie fupérieure , terminées par une panicule médiocre, compolée de fix à dix fleurs fupportées par des pédoncules courts , rameux , prefque fétacés, à peine pubef- cens. Les calices font courts, réfléchis fur le pé- doncule après la floraifon. La corolle eft blanche; les pétales médiocres, alongés , marqués d’une tache jaune vers leur onglet; les capfüles ovales, oblongues , petites, terminées par deux pointes fubulées , un peu recourbées. Cette plante croît dans les lieux couverts des montagnes alpines ; elle m'a été communiquée par M. Defoucault , qui l’a recueillie fur les hautes montagnes des environs de Grenoble. z (F./.) 23. SAXIFRAGE à feuilles en coin. Saxifraga cuneifolia. Linn. Saxifraga foliis cuneiformibus , obtufiffimis, r pandis ; caule nudo , paricularo. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 574. — Scop. Carn. n°. 490. tab. 13. — Willden. Spec. Plant. Le pag. 647. n°. 2 — Lam. Flor. franç. vol. ne 2 Ne El XIV. — Schimied. Fafc. . PET 12 Saxifraga punétata. Gunn. Norv. n°. 1076. — ACT. Hafn. 10. pag. 445. tab. 3. fig. 10. Botanique. Tome VI. 0 S  X 681 Saxifraga fi oliis pe iolatis, obt 1ffs ; caule fragili, nudo , ramofo. Haller. He lv. n 9,974 Geum folio fubrotundo , minimo. Tournef. Inff, R. Herb. 2$1. Ceum folii s cuneiformibus, obtuffs ; caule panica- Jato , nudo. Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 424. He 2e Cotyledon altera , olim Matthioli. J. Bauh. Pin. Hit. pag. 684. Icon. Cotyledon aut fedi frecies quadam. Gzæln. Vafc. 19. tab. 12. fig. 37. Bene. Il exifte beaucoup de rapports entre cette ef- pèce & le fuxifraga umbrofa , mais elle eft plus pe- tite; fes feuilles font plutôt finuées que crée és, point anguleufes : elle pourroit aufli, dans fes va- riétés, avoir quelques rapports avec le foxi fellaris ; mais les feuilles de cette dernière ne font cunéiformes que vers leur bafe, rhomboi- dales à leur fommet , dentées en fcie & non pas finuées. Œ Ses racines font gréles, fibreufes, petites, un peu noñatres ; elles produifent un grand nombre de petites feuilles toutes radicales, étendues fur la terre en rofettes, pétiolées, coriaces, plus longues que rondes, parfaitement cunéiformes , chargées fouvent de quelques points argentés, ordinairement entourées d'un rebord cartilagi- neux & blanchâtre , glabres à leurs deux faces, finuées à leurs bords, fupportées par des pétioles courts. Les tiges font fimples, gréles, prefque fiifor- mes, nues , légérement pubefcentes, hautes de trois à cinq pouces, terminées par une petite pa- nicule lâche , compofée de quelques rameaux ca- pillaires , préfque fi fimples où médiocrement ra- meux, munis de petites braétées fines, très- étroi- tes, fubulées. Les calices font petits, à cinq dé- coupure s obtufes, entiérement réfléchies après la floraifon. La corolle eft bla nche, un peu plus grande que le cal ice ; les filamens droits, un peu élargis, comprimés, fubulés à leur fommet, rer- minés par des anthères d’un rouge-vif ; les cap- fules petites , un peu ovales, à deux pointes à leur fommet. cette plante eft quelquefois fort petite : j'en poflède un individu recueilli en Suifle, dont les tiges ont à peine deux pouces; les feuilles trois à quatres lignes de long. On rencontre cette efpèce fur les rochers, dans les lieux couverts, fur les montagnes alpiues & dans les départemens méridionaux de la France. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. # CF) 24. SAXIFRAGE vVelue. Saxifraga kirfuta, Linn, “ RETE 682 SA X Saxifraga foliis cordato ovalibus , retufis , cartila- gineo-crenatis ; caule nueo ; paniculato. Linn. Spec. Flant. vol. 1. pag. 574. — Mill. Diét. n°. 6. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 528. n°. 1113. XVI. — Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 647. n°. 21, — Lapeyr. Saxifr. pag. 44. tab. 22. Geum fol'o circinato , acutè crenato ; piffillo floris rato, Tourn. Inft. R. Herb. 251. — Magn. Hort. Monfp. pag. 87. tab. 87. 8. Saricula montara, crenata ; umbilico pallido. Idem, Hort. Parif. L. c. Geum folio circinato,piftillo floris pallido. Tourn. Inft. B. Ierb. 2ç1. C'eft une plante fort élésante , quoique fes fleurs foient petites , peu éclatantes; elles font afT-z nombreufes, forment une panicule liche, & {fonc remarquer par leur couleur blanche, char- gées de pointsroueatres. Cette efpèce a de grands rapports avec l2 faxifraga geum ; mais cette der- niere s’elève blaucoup moins; fes fleurs font en- tisrement blanch:s, & fes feuilles en forme de reins, tandis que celle dont il eft queftion a fes feuilles ovales, prefque rondes, crénelées & non dentées, foutenues d’ailleurs par des pétioles très- longs. es racines font brunes, un peu épaiffes, pref- que finples, pivotantes , munies de peu de fibres ; elles p'oduifent plufieurs rejets garnis de fruilles toutes radicales, longuement pétiolées , ovales ou un peu arrondies , obtufes, point ou prefque point échancréss à leur bafe , d’un vert-foncé en deflus, plus pales à leur face inférieure, à re- bords blanchatres, quelquefois rougeatres, créne- lées ; les crénelures affez égales, arrondies, longues d’un pouce au moins, marquées de veines latérales très-rameufes , prefque glabres à leurs deux faces, fupportées par des pétioles au moins une fois aufli longs que les feuilles, velus , comprimés. Ses tiges font droites, hautes de huit à dix pouces, fimples, non feuillées, gréles, flriées, legérement velues , paniculées à leur partie fupe- rieure. Cette panicule eff lache ; l£s premières ra- mifications alongées , filiformes , pubefcentes , munies, à leur baf:, de petites bractées tres-étroi- tes ; les pédoncules partiels courts, inégaux, fou vent d'un reuge- foncé, velus, glanduleux, ainfi que les calices. Ces derniers font divifés en cinq découpures courtes, prefçu2 linéaires, obtufes, réfléchies fur les pédoncules après la floraifon ; les fleurs petites j les pétales très-ouveits, ovales, aigus, de couleur blanche, marqués de taches rougeatres ; le piftil coloré en rouge ou quelque- fois un peu Jaunatre ; les capfules ovales, termi- nées par deux petites Cornes très-écartées , un peu recouibéses. Cette plante croît fur les Alpes , dans les Pyré- S AUX nées , & fur les hautes montagnes dans les dépar- temens méridionaux de la France. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris & dans plufieurs autres. Z (W. v.) 2$. SAXIFRAGE mignonctte. Suxifraga geum. Lion. Saxifraga foliis reniformibus , dentatis ; caule nu- do , paniculato. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 574. — Pallas, Iter 2. pag. 35. — Scopol. Carn. edit. 2. n°. 491.—- Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 528. n°. 1113. XVI. — Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 648. n°. 23. — Gouan, Monfp. pag. 209. n°. 2. — Lim. Il. Gener. tab. 372. fig. 2. — Lapeyr. Saxifr. pag. 46. tab. 24. Geum folio fubrotundo , mirori ; piftillo floris ru- bro, Magn. Hort. Montp. pag. 88. tab. 58. Geum rotundifolium , minus. Tournef. Inft. R. Herb. 251. Sanicula montana , rotundifolia , minor. C. Bauh. Pin. 243. Sanicula montana alterius fpecies fecunda. Cluf. Hiit. 308. Sedum montanum , rorundifilium , minus, album, non guctatum. Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 478. an $. 12. tab. 9. fig. 12. ? Sed petalis punctatis, Sanicula minor, non guttata. Parkins. Cette efpèce ne peut fe confondre avec le faxi- fraga hirfuta , ayant fes feuilles échancrées for- tement en rein & bien plus arrondie, la co- rolle d’ailleurs n’étant point chargée de points rouges. Fftil bien certain que fes pétales font toujours blancs? La figure que donne Morifon, d’une plante qui, d’après lui-même, ne diffère de la nôtre que par fes pétales achetés , peut laifler quelques doutes. Auf J'ai hafardé de rapporter cette figure, parce qu'en effet, ce caractère ex- : cepté , elle peint fidellement la plante dont il et ici queftion, qu'il ne faut pas confondre avec le faxifraga rotundifolia , dont les tiges font feuil- lées. Ses racines font grêles , traçantes & noirîtres. Les feuiiles qui en fortent, font longuement pétio- l:es, toutes radicales, arrondies , échancrées en rein à leur bafe, vertes à leurs deux faces ; mais. un peu plus pales en deflous, crénelées à leur contour ; les crenelures prefqu'obtufes , fuppor- tées par des pétioles velus, beaucoup plus longs que les feuilles. La tige ne s'élève guère qu’à la hauteur de cinq à fix pouces; elle eft grêle, fnimple, à peine velue, un peu rougeatre vers fon fommet, & fe termine par une panicule médiocre , lache, donc les rami- fications font fiiformes , pubefcentes ; les pédon- cules propres courts, inégaux. Les calices fe di- SA X vifent en cinq découpures rabattues fur les pé- doncules. La corolle eft petite, entiérement blan- che ; les pétales oblongs, le piftil de couleur rou- geâtre, & la capfule ovale , terminée par deux petites cornes très-ouvertes. Cette plante croît fur les montagnes des provin- ces méridionales de la France , dans les Alpes, &c. #CF.F) 26. SAXIFRAGE à grandes feuilles. Saxifraga craffifolia. Linn. Saxifraga foliis ovalibus, retuffs , obfoletè ferra- tis, petiolatis ; caule nudo , paniculâ conglomerarä. Linn. Syft. veget. pag. 412. n°. 12. — Dec. 2. pag. 27. tab. 14. — Willd. Spec. Plant. vol, 2. pag. 644. n°. 14. Saxifraga foliis ovalibus , crenulatis ; caulibus nudis. Gmel. Sibir. vol. 4. pag. 166. tab. 66. Geum faxatile ; rotundifolinm ; majus ; flore pur- pureo, Amm. Ruth. n°. 90. Cette belle plante, que les caraétères de fa fruc- tification ne permettent pas de fortir de ce genre, en eft bien éloignée par la grandeur de fon port. On n’eft pas peu furpris de trouver, à côté des petites plantes alpines qui compofent le plus grand nombre des efpèces de ce genre, une plante éton- nante par l'ampleur de fes feuilles , la grandeur & le nombre de fes fl:urs. De femblables phénome- nes annoncent à l’obfervateur de la nature , qu'il doitmoins s'arrêter à la grandeur des formes,qu’aux caraétères des organes effentiels, lorfqu'il s’agit de placer les objets naturels dans la férie qui leur convient. En effet, que l’on réduife la plante dont il s’agit, qu'on en faffe une plante en miniature, & l’on aura une efpèce qui conviendra parfaite- ment aux efpèces alpines , tant par fes caractères effentiels, que par tous fes caraétères fecondaires. Ses racines font fortes, épaifles, & s’enfon- cent affez profondément en terre. Elles pouffent de leur coll:t quelques feuilles amples , coriaces, uu peu grafles, glabres, & très-liffes à leurs deux faces, d’un vert-foncé, ovales, pétiolées , ob- tufes à leurs deux extrémités, un peu finuées ou obfcurément crénelées à leur contour , longues de quatre à fix pouces & plus, larges de deux ou trois, marquées de nervures latérales prefqu'op- pofées, dichotomes ou rameufes vers leur fom- met , fupportées par des pétioles longs d'environ un pouce , un peu comprimés, charnus. Ces feuilles fortent de très-gros bourgeons ovales, concaves , dans lefquels elles font roulées en de- dans. L'un de ces bourgeons s'élève avec la tige: il contienc les fl=urs. La tige eft une hampz nue, épaifle , de la groffeur du petit doigt , trés-alabre , cylindrique, charnue, très Simple, t:rmiaée per un beau bou- SA X 685 quet de flaurs nombreufes , rouges, grandes , 1a- maffées, un peu paniculées, dont les ramifica- tions font courtes , pendantes ; les calices campa- nulés, glabres, divifés Jufque vers leur moitié en cinq découpures linéaires, très-obtufes. La co- rolle eft grande, en forme de cloche, à cinq pé- tales en ovale renverfé , obtus, un peu rétrécis à leur bafe. Cette plante croit fur les montagnes alpines de la Sibérie. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris, & dans plufisurs autres , comme une belle plante d'ornement. 27. SAXIFRAGE des hautes montagnes. Saxe- fraga nivalis. Linn. Saxifraga foliis obovatis , crenatis , fubfeffilibus ; caule nudo , floribus congeffis. Linn. Syit. veget. pag. 412. n°. 13. — Miller , Diét. n°. 9. — Guna. Norv. n°. $45. — Light. Flor. scot. I. pag. 221. — Œder. Flor. dan. tab. 28.— Vahl , in A. Soc. Hift. Nat. Hafn. 2, 1. pag. $2. — Willäen. Spec. Plant. vol. 2. pag. 645. n°.15. Saxifraga foliis fubovatis , crenatis ; caule nudo, foribus capitatis. Flor. fuec. n°. 354. 368. Saxifraga caule nudo, fimplici ; foliis ellirtico- fubrotundis ; crenatis ; floribus capitatis. Flor. lap- pon. pag. 176. tab. 2. fig. $, 6. Saxifraga foliis cordato-ovalibus , crenatis ; co- rollà alba ; caulé hirfuco , aphyllo. Gronov. Virg. 160. Saxifraga foliis oblongo-rotundis , dentatis ; flori- bus compaétis. Rai, Angl. vol. 3. pag. 354. tab. 16. fig 1: Sempervivum minus, dentatum. Mart. Spitzb. 43. tab. F. fig. A. — Pluk. Phyrogr. tab. 222. fig. 2. Sedum ferratum , flofculis compaëtis, immacula- cis. Raï, Hit. so7. Cette plante a quelques rapports avec le faxi- fraga craffifolia , furtout par la difpofition de fes fleurs ; mais elle eft bien plus petite ; fes corolles font blanches, fes feuilles prefque fediles, en ovale renverfé. Ses racines font fibreufes, affez fortes , & pro- duifent des feuilles radicales ovales , oblongues , prefaue f:files ou médiocrement rétrécies en pé- tiole vers leur bafe, quelquefois un peu arron- dies, crénelées à leur contour, obtufes à leur fommet , longues d'environ deux pouces , fur un demi-pouce de large ; glabres à leurs deux faces, d'un vert-foncé. Ses tiges font droites, fimples, médiocrem-nt épaiffes , dépourvues de feuilies, hautes d’envi- ren un pied; un peu velues, terminées par une aff:z belle touffe de fleurs blanches , nembreufes, Rrrr2 684 SA X rapprochées, qui forment prefqu'une tête arron- di: ; compofées de petites grappes courtes, ra- meules. Elles paroiffenc vers le milieu del'eté, & fe confervent dans toute leur beauté pendant près d'ua mois lorfqu'on les tient à l'ombre. Cette plante croit fur les hautes montagnes al- pines du Spirtzberg , dans la Lapponie , la Suède : on la rencontre également dans la Virginie & au Canada. On la cultive dans quelques jardins d'Eu-: FOpE. 22 28. SAXIFRAGE farmenteufe. Saxifraga farmen- tofa. Linn. f. Saxifraga foliis frbrotundis , dentatis, pilofis ; floiozrous reptantibus ; petalis duobus elongatis. Ait. Hort. Kew. vol. 2. pag. 79.— Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 646. n°. 18. Saxifraga ( farmentofs ) , foliis radicalibus fub- rotundis , cordatis , crenatis ; farmentis axillaribus , radicantibus ; corollà irrégulari , racemo compofito. Linn. f. Suppl. pag. 240. —Schreb. Monogr. Dio- neæ. pag. 16. tab. 2, 3. Saxifraga foliis incifo-lobatis, pilofis ; caule fub- zudo , creëlo , paniculato. Thunb. Flor. japon. pag- re A0. Saxifraga (ftolonifera }, foliis fabrotundis, baff cordatis, crenatis ; farmentis axillaribus , corollrs imaqualibus. Jacq. Icon. rar. 1. tab. 80. — Idem, Mifcell. 2. pag. 327. — Meerb. Icon. 23. Saxifraga (ligulara} , fo/iis fubrorundis , fubtès papillofis ; panicula fécunda; petalis binis, inferte ri- bu: longifieis. Murrai. in Comment. Goertt. 1781. pag. 26. tab. 1. : à de grands rapports avec les heu- dont elle oùre le port, mais donr elle dif- le nombre de fes étamines , remarquable d'ailleurs par deux pétales plus grands que les au- tres, & par de longs rameaux farmenteux , ainfi que par les 1arges feuilles grafles, arrondies , ve- lues. Ses racines produifent un grand nombre de feuilles radicales pétiolées, amples, un peu ar- rondies, pr fqu'orbic ulaires ,échancrées en cœur, pil utes ;, rénelees a leur contour ; Les crénelures obrutes , marquées à leur face fupérieure de vei- pul s blanchâtres, d'une fubftance tendre, pul- peife, d'un vert-brun ou d'un rouge-fonce en de ous, foutennes par des pétioles cylindriques , plus longs que les feuilles. Du centre des feuilles s'élève une tige droite herbacée, cylindrique, haute d'environ un pie & demi , fimple , prefque dépourvue de feuilles , pileutes 3 il fort de l’aiffelle de feutiles radicales de longs rejets rameux , farmenteux, trés-nom- breux, rampans, qui pouflent des racines à leurs ? A il SA X nœuds , &produifent de nouvelles tiges. Les fleurs font difpolées en une panicule compofée de erap- pes prefqu'unilatérales , qui occupent une grande portion des tiges, très-rameufes. La corolle eft blanche, compofée de cinq pétales inégaux, dont trois plus petits, tacherés de rouge, deux plus grands , tout-à-fait blancs, munis en outre d’un appendice jaunâtre. Les filamens font de couleur blanche , un peu épaiflis à leur partie fupérieure, de la longueur des plus petits pétales ; les flyles auf longs que les éramines. Deux de ces étamines fe réfléchiflent derriere les pétales, après la flo- ral{on. Cette plante croit à la Chine & au Japon. # ( Defcript. ex Linn. f.) 29. SAXIFRAGE de Bellard. Saxifraga Bellardr. Allion. Saxifraga acaulis, fèliis fabrotundis ; repandis ; flore fèfii. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 645. n° LOe Saxifraga (Bellardi), acaulis ; foliis cuneifor- mibus ; trilobis & quinquelobis. Allion. Flor.pedem. 0 5 L RQ f n°, 1536. tab. 88. fig. 1. Certe efpèce , très-remarquable par fa petiteffe & par fes fleurs fefhles, fans tiges, forme fur la terre de petites rofettes de feuilles fefiles , cunéi- formes, d’un vert-obfcur, quelquefois à trois lo- b:s ; d'autres fois à cinq lobes obtus ; celui du milieu beaucoup plus grand, velu. Au centre de ces feuilles paroît une petite fleur, rarement deux ou trois, blanche, fefile, dont les pétal:s fonr elliptiques, Les racines font grêles, fibreufes , & produifent un grand nombre de ces petites rofettes, qui forment par leur enfemble un gazon touflu &c ferré. Cette plante croit dans le Piémont, fur les ro- chers humides, parmi les moufles. # 30. SAXIFRAGE de la Daourie. Saxifraga daou- rica. Wild. Saxifraga folio cruciformi-rhombeïs, apice den- tatis , glabris , petioletis ;j caule nudo. Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. G4$. n°. 17. Suxifroga panëlata. Pallas, Itin. 3. Append. n°. 91. tab. P. fig. 2. à Cette plante a des tiges droites , nues, cylin- driques , garnies de feuilles alternes, périolées , glabres à leurs deux faces, prefque cunéiformes & un peu rhomboidales , rétrécies à leur partie inférieure , prefqu'anguleufes à leur partie fupé- rieure , dentées vers leur fommet. Les corolies font légérement ponètuées. Cette efpèce fe rencontre dans les contrées les SAX plus feptentrionales de l’Europe , fur les hautes montagnes de la Daourie, prefque fous la neige. 1. SAXIFRAGE ponétuée. Saxifraga punilata. Li P 8 inn. Saxifraga foliis fabrotundis , dentatis, longiùs pe- tiolatis ; caule nudo. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 574. — Mill. Diét. n°.7. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 646. n°. 19.— Georg. Iter, pag. $21. Sedum bicorne , ferratum , pallidiore folio rotun- diore ; floribus punétatis. Motif, Oxon. Hit. 3. pag. 478, $. 12. tab. 0. fig. 17. Cette efpèce eft d’un afpe@ élégant & agréable par fes fl_urs, petites à Ja vérité, mais ponétuées de rouge fur nn fond blanc; diftinguée de quel- ques autres efpèc:s par fes feuilles un peu arron- dies , incifées à leur contour en dents aiguës. Ses racines produifentun grand nombre de feusl- les radicales , étendues en rofettes fur la terre, pétiolées, un peu ovales ou arrondies, d’un vert- âle, point cartilagineufes à leurs bords, glabres à Fe deux faces, prefqu’incifées à leur contour!, ou munies de dents anguleufes, très-aiguës, point émouflées à leur fommet, fupportées par des pé- tioles liffes, prefque trois Fois auffi longs que les feuilles, infenfiblement élargis vers leur fommet. Les tiges s'élèvent du centre des feuilles à en- viron huit à dix pouces & plus de haut; elles font roides , fimples, cylindriques , un peu velues, dé- pourvues de feuilles, quelquefois de couleur pur- purine, foutenant une petite pauicule lâche, rameufe , peu garnie de fleurs, dont les pédoncu- les font courts, inégaux, pubefcens ; L.; fleurs pe- : tites ; le calice court, à cinq découp : cs; la co- rolle d’un blanc de lait, marquée de taches rou- geatres ; les pétales étroits , lancéolés, aigus; les étamines un peu plus longues que la corolle ; les piftils de même longueur que les étamines; les ftigmates ordinairement un peu rougeâtres ; la cap- fule alongée , terminée par deux pointes réfléchies en dehors. Cette efpèce croît dans la Sibérie. Quelques au- teurs penfent qu'on la rencontre aufli dans les Alpes. % *X%X Feuilles entières , tiges feuillées. 32. SAXIFRAGE à feuilles oppofées. Saxifraga opgofitifolia. Linn. Saxifraga foliis caulinis ovatis , quadrifariäm im- bricatis, oppofitis ; fummis ciliatis ; flore Jubfolitario, terminali. (N.) Saxifraga foliis caulinis ovatis, oppofitis | imbri- catis ; fummis ciliacis. Linn. SyÎt. Plant. pag. 413. n°. 20. — Flor. fuec. 359. 369. — Gmel. Sibir. | vol. 4. pag. 168, — Mall. Diét, n°, 11, — Gunn. SAX 685 Norv. 53. — Œder. Flor. dan. 34. — Hohenwarth & Reinar, Iter r. pag. 133. tab. 3. — Vahl ,in AËt. Hift. Nat. 2, 1. pag. 1. — Allion. Flor. pedem. n°. 1529.tab. 21. fig. 3.— Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 424. n°. 10. Saxifraga (oppofñitifolia) , fodiis confertis | ova- ts, ciliatis , oppofiis ; flaminibus & piflillis corollä brevioribus. Lapeyr. Saxifr. pag. 36. n°. 14. tab. 16, Saxifraga imbricata. Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. $31.n°.1113. XXVI. Saxifraga caulibus repentibus , furculiferis ; fo- lits obovatis, margine leprofo-cartilagineis cilia- tifque ; furculorum quadrifarièm imbricatis , pedun- salé oppofitis, Wulfen, in Jacq. Colleét. 2. pag. 206. Saxifraga foliis ovatis, quadrangulo-imbricatis ; ramis procumbentious. Flor. lappon. 179. tab. 2. fig, 1 DT Saxifraga caule repente ; folits quadrifariàm im- bricatis , cartilagineïs , ciliatis. Hali. Helv. n°. 980. Sedum alpinum , ericoïdes , purpuraftens. C. Bauh. Pin. 284. — Idem, Prodr. 132.— Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 480. $. 12, tab. 10. fig. 36. Saxifraga alpina, flore ceruleo, Scheuchz , Iter 2. pag. 140. tab. 20. kg. 3. Saxifraga alpina ; ericoides ; flore purpuraftente, Tournef. Inft. R. Herb. 253. Sedum montanum , ericoides. C, Bauh. Prodrom. 132 32: Suxifraga alpina, ericoides ; flore caruleo, Tourn. Ioft. R. Herb, 253. Sedum alpinum ericoides, caruleum. C. Bauhin Æ ; 2 Prodr. 132. —]J. Bauh. Hift. 3. pag. 694. Icon. g. Saxifraga (biflora ) , caulious repentibus , fur- culiferis ; foliis omnibus oppofitis , obovatis , ciliatis ; Jurculorum rariter imbricatis ; pedunculis fubrrifloris ; calicinis fegmentis, ovato-obtufis ; peralis lanceolaris. RES & Keiner , Iter 1. pag. 138. tab. 2. g- 2. Saxifraga foliis imbricatis, ovatis ; caulibus rep- tantibus , bifloris. Hall. Helv. n°. 981. Saxifraga (biflora), fodiis obovatis, oppeftis, diflantibus ; corolla & piflillis, calicem & flamina dupld fuperantibus. Lapeyr. Saxifr. pag. 37. n°. 15. tab. 17. y. Saxifraga (retufa), propaginibus proffratis ; fodiis oppofitis , quadrifariäm imbricatis , punületis, criquetris ; acutis , plano extantibus ; floribus termi- nalibus geminatis. Gouan, Iluftr. 28. tab. 18.fg. r. Saxifraga (retufa), foliis imbricatis, acutis, trigonis , bafi ciliatis ; piffiilis & flaminibus exfercis, Lapeyr. Saxifr. pag. 38. n°. 16. tab, 18. 686 SA X Saxifrega (purpurea). Allion. Flor. pedem. n°. 1531. tab. 21. fig. 2. V'arictas ferilis. Gefner. Fafc. 26. tab. 0. fig. 3. De petites feuilles fefiles, ovales, difpofées par imbrication fur quatre rangs très-ferrés font le caractère qui frappe le plus dans cette efpèce , & la rend très-facile à diflinguer de toutes fes con- genères. Plufieurs auteurs ontcru reconnoitre deux ou trois efpèces , foit dans le nombre , foit dans la couleur des fleurs , & dans les légères diffé- rences de la difpofition des feuilles : ce font à peine des varictés fort peu tranchées, qui n'ont rien de conftant, & qu'on retrouve fouvent fur le même individu , ainfi que je m'en fuis afluré par moi- même , en ayant obfervé un grand nombre. Ce- pendant M. Lapeyroufe, qui a étendu plus loin fon travail, y a reconnu , furtout dans les propor- tions des parties de la fruétification, des carac- tères qui lui ont paru fuffifans pour ne laifler au- cun doute fur ces trois efpèces. On peut confulter à ce fujet fon bel ouvrage fur les faxifrages. Ses racines font dures , prefque ligneufes; elles pouffent un très-grand nombre de tiges toutes étendues fur la terre , où elles forment un gazon denfe , longues d’un à trois ou quatre pouces, couvertes , dans prefque toute leur longueur , de feuilles extrêmement petites, fefliles , ovales, épaiffes , prefque tuberculées , entières , légére- ment cartilagineufes à leurs bords, obtufes, d'un vert-foncé , très-rapprochées les unes des autres , & imbriquées fur quatre faces ; fort fouventles fu- périenres & terminales font fimplement oppolées, a à leur contour, particuliérement à leur >afe. Les fleurs font terminales , feffiles , foliraires ou géminées , quelquefois même au nombre de trois; jeur calice divifé en cinq découpures ovales , ob- tufes ; la corolle purpurine dans fa jeuneffe, pre- pant enfuite une couleur bleuatre ; les pétales lan- céolés , aigus ; la capfule ovale , remarquable par deux pointes alongées , très-aigués. Cette plante croit fur toutes les montagnes al- pines, dans la Suille, les Pyrénées , au Spirtzberg , dans la Lapponie ; elle ferencontre également dans les départemens méridionaux de la France. + EF.f) Obfervations. M. Lapeyroufe a établi, pour les trois plantes citées dans cet article, les difiérences fuivantes : «. Saxifrage à feuilles oppofées. Tiges ; gazons avec ou fans des rejets pendans ; feuilles ovales , aiguës, garnies de cils fpinuliformes ; une corolle grande & inférieure ; des pétales onguiculés, ar- rondis , deux fois plus grands que le calice, plus Jongs une fois que les étamines & les pifuls; le Jimbe réfléchi; les étamines égales aux piftils, ren- fermées dans la corolle. les pétales droits, plus grands que le calice, longs que les étamines ; celles-ci plus courtes que les piftils. SA X B. Saxifrage bifore. Tiges nues, diffufes , grêles, tortueufes ; feuilles arrondies , couvertes de poils glanduleux ; une corolle médiocre & inférieure ; linéaires , obtus, deux fois égaux aux piftils , plus à. Saxifrage rétufe. Tiges rampantes & rameufes ; feuilles aiguës , trigones, glabres, ciliées à leur bafe , poreufes en deflus ; la coroile médiocre & fupérieure ; les pétales onguiculés , aigus ; étalés, un peu plus grands que le calice , plus courts que les étamines & les piftils ; les étamines égales aux piftils , faillantes hors de la corolle. 33. SAx1FRAGE de Magellan. Saxifraga magel- lanica. (N.) Saxifraga caulibus cafpitofis , procumbentibus ; fo- liis lincaribus , confertiffimis , glabris 3 ramis flori- feris , nudis , axillaribus , breviffimis , unifloris. (N.) Ses racines produifent un grand nombre de tiges courtes , étendues en gazons fur la terre , char- gées dans leur longueur de beaucoup de feuilles entafiées, réunies par paquets , glabres, linéaires, obtufes , très-entières. Les tiges fe divifent quel- quefois prefque dès leur bafe en rameaux courts , de même forme , également garnis de feuilles lon- gues de deux à trois lignes. Les fleurs font folitaires fur d’autres petits ra- meaux ou fur des pédoncules axillaires , nus, fim- ples, très-coutts, terminés par une feule fleur , dont le calice eft glabre, divifé en cinq décou- pures linéaires , obtufes. La corolle eft une fois plus longue que le calice. Cette plante a été recueillie au détroit de Ma- gellan par Commerfon. ( W. f. in herb. Lam. ) 34. SAXIFRAGE à fleurs jaunes. Saxifraga hir- culus. Linn. Saxifraga foliis caulinis lanceolatis , alternis , nudis , inermibus ; caule ereélo. Linn. Spec. Piant. vol. 1. pag. 576. — Flor. fuec. n°. 370. — Flor. dan. tab. 200. — Gmel. Sibir. vol. 4. pag. 165. fig. 3.— Weber. Spicil. Flor. Goett. pag. 13. — Hoff. Germ. 144. — Roth. Germ. vol. I. pag. 184. — 11.468. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 649. n°20: Ro flava. Lam. Flor. franç. vol. 3. p. 529% n°. 1113. XXIL Saxifraga foliis ellipticis , caule urifloro. Hall. Helv. n°. 972, tab. 11. Suxifraga angufrifolia , autumnalis ; flore luteo, guttato. Breyn. Cent. 106. tab. 43. Hirculus qui chamacifli genus. Cluf. Cur. 5. S À X Hirculus vererum. ? Dalech. Hift. 1. pag. 925. Icon. Sire flore. Chamaciflus frificus , foliis nardi celtica. C. Bauh. Pin. 466. Geum paluftre , luteum | bicorne , nardi celrica fi- milis. Morif. Oxon.Hiit. 3. pag. 477. $. 12. tab. 8. fig. $.? Caules muliflori. Hireulus, ? Plin. Hift. Nat. lib. 12. cap. 12. Cette plante approche beaucoup du faxifraga autumnalis , mais fes feuilles font pluslarges , point ciliées; fes tiges plus élevées , bien moins garnies de fleurs , ordinairement d’une à deux ; la corolle plus grande. La plupart des anciens botaniftes s'ac- cordent à la regarder comme la même plante men- tionnée dans Pline fous le nom d’hireulus. Linné lui-même paroit étre de cet avis , d’après le nom fpécifique qu’il lui a donné , & la fynonymie qu’il y rapporte , # que J'ai citée en partie d'après lui; cependant on ne peut difconvenir qu’il ne refte beaucoup d’incertitudes fur lPidentité de cette plante avec celle de Pline , à laquelle il attribue une légère odeur de bouc ; ce que je n’ai pu vé- rifier , n'ayant vu cette plante que fèche. La figur- donnée par Morifon la repréfente avec un pius grand nombre de fleurs qu’elle n’en a ordinaire- ment. Ses racines font dures , épaiffes , noirâtres , fi- breufes : il s’en élève une tige fimple , feuillée , droite, quelqwefoisun peu purpurine , haute d’en- viron un pied , un peu velue à fa partie fupérieure. Les feuilles radicales & inférieures font éparfes , fefil:s, ferrées, lancéolées , entières à leurs bords, aiguës à leur fommet , rétrécies prefqu’en pétiole à leur bafe , glabres à leurs deux faces, point ci- liées; les feuiilescaulinairesalternes, plus étroites, fefiles. Les fleurs font terminales, fouvent folitaires , quelquefois au nombre de deux ou trois ; ce qui donre des doutes fur la fynonymie de Morifon, qui repréfente cette plante avec quatre à cinq - fleurs longuement pédonculées. Le calice eft par- tagé en cinq découpures ovales , réfléchies fur le édoncule. La corolle eft grande, d’un affez beau jaune; les pétales élargis , marqués de quelques lignes brunes & de points ou de taches de même couleur. Cette plante croît aux lieux humides, fur les montagnes des départemens méridionaux de la France ; en Suiffe , en Italie, dans l'Allemagne, la Sibérie, la Lapponie. % ( W. f.in herb. Lam.) 35. SAXIFRAGEaizoide. Saxifraga aizoides.Linn. Saxifraga foliis caulinis lineari-fubulatis, fparfis , | nudis ,inermibus ; caulibus decumbentibus. Linn. Spec. : Plant. vol. 1. pag. 576. — Wilüich. Iluftr. n° 25. — Gunn, Norveg. n°, s4r. — Œder, Flor. dan, SA X 68> tab. 72. — Flor. fuec. n°, 371. — Wild. Spec, Plant. vol. 2. pag. 650. n°. 27, — Gouan , Monf», pag. 209.n°.3.— Gerard, Flor. gall. Prov.p. 423, m°. 9. Saxifraga foliis linearibus , fparfis , glabris. Flor. fuec. n°. 357. Saxifraga foliis fubularis , fparfis. Flor. lapp. 178, Saxifraga autumnalis , var. d. Lam. Flor, frane, vol. 3. pag. $30.n°. 1113. XXIV. Sedum alpinum , flore pallido. C. Bauh. Pin. 284, — Magn. Botan. Monfp. 235. — Tourn. Inft,R, Herb. 263. — Garid. Aix. 438. Exclufo icone. Sedum minus fextum , fève alpinum. Cluf. Hifi. 2, pag. 60. Icon. Sedum parvum , montanum , luteum. J. Bauh, Hit. 3. pag. 693. Icon. Sedurm alpinum primum , flore pallido. Cluf. Pann. pag. 484. tab. 485. — Morif. Oxon. Hift. 3.p.477, $. 12. tab. G. fig. 3. Cette efpèce a de tels rapports avec le faxifrage autumnalis , que plufieurs auteurs ne la regardent que comme une variété ; elle en eft difinguée par les tiges plus bafes , par fes feuilles plus étroites, point ciliées à leurs bords ; par fa corolle à peine plus longue que le calice. Ses racines font grêles , rouffitres , & pouflent quelques rejets courts , d’où s'élèvent des tiges hautes de quatre à cing pouces, foibles , cylindri- ques , feuillées , légérement pubefcentes , fimples ou un peu rameufes, garnies de feuilles alternes , diffufes , fefliles , étroites , linéaires , un peu fu- bulées ou obtufes à leur fommet , médiocrement charnues , glabres à leurs deux faces, entières, longues d’un demi-pouce , ordinairement point ci- liées à leurs bords ; quelques-unes cependant of- frent des cils très-courts , rares, à peine fenfibles ; les feuilles inférieures très-rapprochées, confufes , un peu plus larges. Les fleurs font peu nombreufes, de trois à cinq, fituées vers l’extremité des tiges , fupportées par des pédoncules alongés , pubefcens , axillaires , quelquefois feuiilés ; un peu réfléchis après la flo- raifon. Le calice eft glabre , à cinq découpures ovales , un peu larges , ouvertes , prefqu'aiguës. La corolle eft d’un Jiune-pale , marquée de points orangés , à peine plus longue que le calice, prefque fupérieure à l'ovaire ; les pétales alongés, aigus , marques de quelques taches jaunatres. Cette plante croit dans les montagnes alpines, aux lieux humides, & danc les départemens méri- dionaux de la France. x (VW [.) 36. SAXIFRAGE d'automne, Saxifraga autum- zalis, Lipn, 688 SA X Saxifraga foliis caulinis linearibus, alternis, ci- liatis, radicalibus aggregatis. Linn. Spec. Plant. pag. 575. — Miller, Diét. n°. 10. — Jacq. Vind. 37. —_ Scop. Carn. edit. 2. n°. 493. tab. 14. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 530. n°. 1113. XXIV. — Wild. Spec. Plant. vol. 2. pag. 650. n°. 28. Saxifraga foliis ellipricis , ciliatis ; caule fimplici, Re J — foliofo , paucifloro. Haller , Helv. n°. 071. Geum autumnalis. Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 424. n°. I. Sedum alpinum , floribus luteis , maculofis. C. Bauh. Pin. 284. Geum anguflifolium , autumnale , flore luteo, gut- zato. Tournef. Inft. R. Herb. 252. — Motif. Oxon. Hift. 3. pag. 477. $. 12. tab. $. fig. 6. Sedulum montanum , pulchrum. Con. Gefn. Op. poft. tab. ultim. fig. accell. Cette plante , quoique très-voifine du fuxifraga hirculus , S'en diftingue aifément par fes tiges moins hautes, par fes feuilles plus étroites, ciliées à leurs bords ; par fes fleurs plus petites , plus nom- breufes : elle fe rapproche davantage encore du faxifraga aizoides , mais cette dernière a fes feuilles entiérement glabres , fa corolle courte. Ses racines fe divifent en longs rejets rampans, grêles , rouflâtres , d’où s'élèvent des tiges droi- tes, un peu couchees à leur partie inférieure , un peu velues, cylindriques , hautes de fept à huit pouces, prefque fimples, garnies de feuilles falci- culées à la bafe des tiges, éparfes , alternes, fef- files dans la longueur de ces mêmes tiges, oblon- gues, linéaires, obtufes & légérement mucronées à leur fommet, glabres à leurs deux faces, un peu graffes, d'un vert-foncé , ciliées à leurs bords. Les fleurs font prefque folitaires , ou réunies deux ou trois fur de petits rameaux ou des pé- doncules feuillés , axillaires , un peu velus, fili- formes , médiocrement inclinés. Les calices font glabres , de couleur verte, à cinq découpures ovales , obtufes , plus courtes que la corolle: celle-ci eft jaune , fupérieure , une fois plus grande que le calice ; les pétales lancéolés ; les capfules ovales, à deux cornes. Cette plante croît le long des ruifeaux , dans les départemens méridionaux de la France, en Suiffe, dans les Alpes. x ( W.f.) Objérvations. Je poffède quelques individus de cette plante, recueillis en Suifle , qui n'ont pas deux pouces de haut, & dont les tiges ne fup- portent que deux où trois fleurs ; ils reffemblent d'ailleurs parfaitement à la plante que je viens de décrire. On cite encore une variété à fleurs pur- purines que je ne connois pas, mais qui mérité UN examen attentif, d'autant mieux qu'il eft rare de voir de femblables variétés ; à moins que les co- SA X tolles ne foient mélangées d’abord de ces deux couleurs. 37. SAXIFRAGE à feuilles rondes. Saxifraga ro- tundifolia. Linn. Saxifraga foliis caulinis reniformibus , dentatis, petiolatis ; caule paniculato. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 576. — Gmel. Sibir. vol. 4. pag. 162. — Miller, Dié. n°. ç, & Icon. tab. 141. — Scop. Carn. edit. 2. n°, 488. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 531. n°. 1113. XXVIIL. — Gouan, Montfp. pag. 209. n°. 4. — Willden. Spec. Plant. vol, 2, pag. 651. n°. 29. — Bull. Herb. franç. tab. 327. Saxifraga foliis reniformibus , acutè ferratis , hir- fatis, petiolatis ; caule ramofo. Haïl. Helv.n°.975. Saxifraga foliis reniformibus , acutè crenatis ; caule ramofo , foliofo. Hort. Clif. 167.— Royen, Lugd. Bat, 453. Geum rotundifolium , majus. Tournef. Inft. R. Herb. 251. Geum rotundifolium. Gerard , Flor. gall. Prov. pag. 22$. n°. 3. Sanicula montana , rotundifolia , major. C. Bauh. Pin. 243. Sedum flore albo, guttato, five fanicula mon- tana , &c. Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 477. $. 12. tab. $. fig. 10. Sanicula alpina. Camer. Epitom. 764. Icon. — Gefn. Fafcicul. 19. tab. 10. fig. 25. Sanicula alpina , guttata. J. Bauh. Hift. 3. pag. 707. Icon. Sanicula montana prima. Cluf. Pann. pag. 4294 tab. 40, — Idem, Hift. 307. Icon. Caryophyllata , five geum alpinum recentiorum , folio hederaceo. Lobel. Icon. 613. Mala quoad te- nuilatem. Caryophyllata , five geum alpinum pene. Dalech. Hift. 1. pag. 687. Icon. Confer cum cotyledon tertium Dalechampii. Da- lech. Hit. 2. pag. 1322. Icon. La forme des feuilles , la difpofition des fleurs, rapprochent finguliérement cette efpèce du faxi- fraga geurn & du faxifraga hirfuta ; il eft aifé de la diilinguer de routes deux par fes tiges feuillées. Ses racines font grêles, dures, un peu fibreu- fes , de couleur brune ; elles produifent des tiges droites, hautes d'environ un pied, cylindriques, filtuleufes , un peu ftriées & comprimées à leur partie fupérieure, chargées de poils courts & dif- taus, garnies de feuilles longuement pétiolées, réniformes , médiocrement velues , vertes en def- fus, plus pâles ou blanchätres à leur face infé- rieure , bordées de grandes crénelures ou de dents afñez EE ROME PRE Ce, affez larges, dont la pointe eft fouvent glandu- Rufe & rougeatre, ciliées à leur contour, portées fur des pétioles comprimés , velus, un peu glan- duleux. Les fleurs font difpofées , vers l'extrémité des tiges, en une panicule lâche , dont les ramifca- tions font filiformes, pubefcentes, médiocrement rameufes , munies de petites bractées fubulées. Le calice fe divife en cinq découpures ovales, aiguës. La corolle eft blanche , inférieure; les pétales lancéolés , aigus , marqués de points rou- gearres ; les capfules ovales, tersainées par deux longues pointes aiguës. Cette plante croît en Suiffe, dans les Alpes, & fur les montagnes des départemens méridionaux de la France. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris, 2 (Fe v.) * * * Feuilles lobées ; tiges droites. is SAXIFRAGE granulée, Saxifraga granulara. Inn. Saxifraga foliis caulinis reniformilus , lobacis ; caule ramofo , radice granularä. Linn. Spec. Plant. vol. 1.p. 576. — Hort. Cliff. 167. — Flor. fuec. 350. 372.— Mater. medic. 116.— Royen, Lugd. Bar. 453. — Pollich. Pal. n°. 402. — Miller, IN, Icon. — Œder. Flor. dan. tab. ÿ14. — Blackw. tab. $6.— Ludw. E€t. tab. 120. — Kniph. Cent. r. n°. 80. — Berger. Phytogr. 2. pag. 47, Icon. — Curtis, Lond.Icon.— Hoffn.Gerin. 145.— Roth. ® Germ. L. pag. 184. — IT. 468. — Lam. Flor. franç ‘vol. 3. pag. 532. n°. 1113. XXIX. — Desf. Flor. atlant. vol. 1. pag. 341. — Wiliden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 651. n°. 30. — Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 422. n°. 2.—Gouan, Monfp. pag. 210. n°. $. — Lam. Illuir, Gener. tab. 372. fig. 1. Saxifraga foliis radicalibus reniformibus , obtufè dentatis ; caulinis palmatis. Hall. Helv, n°. 976. Saxifiaga rotundifolia ; alba. Tournef. Inft. R, Herb. 252.—C. Bauh. Pin. 309. — Dodart. Icon. — Schaw. Specim. n°. 527. — Garidel, Aix. pag. 428. | Saxifraga alba. Dodon. Pempt. 316. Icon. — Trag. 525. Icon. — Gerard, Hift. 841. Icon. Saxifraga alba Fufchii, [eu faxifragia quarta Mut- thioli. Dalech. Hit. 2. pag. 1113. Icon. Sax'fraga alba chelidonides. Lobel. Icon. 612.— Idem, Obferv. pag. 335. Icon. Saxifraga quarta. Camer. Epitom.719.— Matth. Comm. 694. Icon. Saxifraga major & alba. Fufch , Hift. 747. Icon, Saxifraga alba, bulbifèra. Parkins , Theatr. 424. Icon. Botanique. Tome VI, SALÉE 683 Saxifraga alba, radice granulefi. J, Bauh. Hit 5. pag. 706. Icon. Sedum rotundifolium ; ercélum , radice granulofa. Morif. Oxon. $. 12. tab. 9. fig. 23.— Gefn. [con. Lign. tab. 17. fig. 146. Outre les petits tubercules nombreux qui gar- niffent les racines de cette plante, fes feuilles ré- niformes , divifées en petits lobes à leur contour, & fes grandes fleurs blanches, conitituent le cu- raétère diftinétif de cette efpèce. Ses racines font compofées de fibres rouffätr:s, déliées , munies d’un grand nombre de petites bulbes arrondies , ferrées , rapprochées par pa- uets ; elles produifent des tiges droites , cylin- es , fimples ou médiccrement rameufes, hau- tes au moins d'un pied , peu feuillées, rudes, légérement velues, d’un vert-pale , quelquefois divifées, vers leur partie fupérieure, en rameaux étalés , nus , alongés. Les feuilles inférieures font Jonguement pétiolées ; les caulinaires en petit nombre, élargies , en forme de rein à leur bafe, à grandes crénelures ou en lobes irréguliers à leur contour, vertes à leurs deux faces, un peu velues; les feuilles fupérieures prefque feffilis , profon- dément incifées, prefques palinées. Les fleurs forment , vers l'extrémité des tiges, une panicule lâche , étalée , médiocrement ra- meufe ; lès rameaux alongés, quelquefois uniflores ou divifés en pédoncules courts, inégaux , chargés de poils courts, un peu glanduleux & vifqueux. Le calice offre les mêmes caraétères ; il eit d’un vert-foncé , divifé, jufque vers fa moitié , en cinq découpures ovales, oblongues , obtufes. La co- rolle eft grande , entiérement blanche, compofée de cinq pétales en ovale renverfé, obrus à leur fommet , marqués de veinules verdatres, renfer- mant dix étamines perfifantes , deux fivles, dont les ftigmates font capités, Cette plante croit communément en Europe, dans les bois taillis. 3 (F7. v.) Offervations. M. Desfontaines, qui a recueilli certe efpéce au mont Atlas, a obfervé quelques variétés remarquables, telles que les feuilles cau- linaires feffiles ou périolées, ovales ou flabelli- formes ; les fupérieures entières & prefque linéai- res dans certains individus ; les tiges très-velues; les fuilles caulinaires profondément dentées dans d’autres ; enfin les corolles une fois plus petites aans quelques autres. La faxifrage étoit renommée chez les Anciens par fes propriétés diurétiques ; mais il n’eft pis très-certain que celle dont je viens de parler foit la même plante. Elle à peu de faveur ; elle eft d’abord douceatre , puis amère, un peu àcre & aftringente. Les befli:ux n'en veulent point, £x- cepté les vaches, qui la mangent quelquefois. Ssss 690 SA X 39. SAXIFRAGE bulbifère. Saxifraga budbifera. Linn. Saxifraga foliis palmato lobaris; saulinis feffili- bus ; cuule ramofo , bulbifero. Linn. Spec. Piant. vol. 1. pag. $77. — Gunu. Norv. n°. 1006. — Œder. Flor. din. tab. 590. — Willd. Spec. Plane. VC. 2, pag. 6SI. n°. 31. Saxifruga ad folia bulbos gerens. C. Bauh. Pin. 309. — T'ournef. Inft. R. Herb. pag. 352. ( LS Fi 3 m bicorne, rotundifèlium , crettum; radice , & ad caulem tubercula proferens. Mori. Oxon. Hilt. 3. pag. 474 6. 12, tab. o. fig. 24. l 1e cette plarte foit réellemert une efpèce diftinéte de la précécente, avec laquelle ells a les plus grands rapports, & dont elle ne dif- ère que par lés petites bulbes qui croifik nt dans laifelle de fes pédoncules, & par quelques légères différences dans la forme de ces mêmes feuilles. Ses racines font remarquables par la difpofition particulière de leurs bulbes ; elles ne font point par paquctts inégaux , épars, comme celles au Jixifraga grenulata, mais les unes font rapprochées autour du coilet de la racine, où elles forment prefqu'une feule bulbe, carpofee de beaucoup d'autres petites, un peu comprimées, ovales, ai- gués , fe recouvrant par imbrication ; la partie intérieure offre un amas de quelques autres petites büibes ariondies , d’où forient plufieurs fibres grèlés, alongées. Les tiges font droites, épailfes, velues, moins élevées, rameufes à leur partie fu- périeure ; l£s rameaux prefqu'ombeilés. Les feuilles caulinaires & les inférieures font pétiolées, ar- rondies , à peine échancrées en rein à leur ba'e, entourées de créaelures profondes, obtufes, ir- regulores ; les feuilles caulinaires fupérieures (ef files, crenclées, incifées , dentées ou légérement palrées, velues, ciliées à leurs bords, portant dans leurs aiflelles de petites bulbes arrondies. a LE Les rameaux font terminés par des fleurs prefque foltaires ou médiocrement paniculées , prefque fcfiles où fupportées par des pédoncules courts, pubefcens , munis également de pecires buibes axillaires. Leur calice eft à cinq découpures pref- que droites, un peu obtufes, pubefcentes, un peu glutineufes. La corolle ef& blanche, affez grande, fupérieure, à cinq pétales obtus, paint tachetés ; les étamines jaunârres , perfifantes ; les caplules ovales, un peu obrufes, terminées par deux fortes pointes alongees, écartées. Cette plante croît en Italie, fur les montagnes, dans les lieux pierreux & ombrages. On Ja ren- contre également dans la Norvège ; eilz n'eit, felon Seguier (Piant. véron. vol. 3. pag. 203), qu'une variété du Jexifraga granulata, ps DS SAR 40. SAXIFRAGE à fleurs penchécs. Saxif'aga cernua. Linn. Saxifraga foliis caulinis ralmatis, petiolatis; caule Jimpdiciffimo , unifloro , bulbifers. Linn. Syft. veget, pag. 413. n°. 29. — Gjdér. Flor. dan, tab. 22. — Gunn, Norv. n°, 528. tab. 8. fig. 2. — Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. Gÿ2. n°.32. Saxifrage folits palmatis , caule fimplici , unifloro. Linn. Flor. lappon. 172. tab. 2. fig. 4. — Hort, Clifforr. 167. — Flor. fuec. 351. 373. 8. Sax'fraga foliis reniformibus , acutis, digitat's; caule ramof, foi:ufo. Gimel. Sibir. vol, 4. pag. 163. 0 — Sd nl Cette, efpèce à d’un côté quelques rapports avec le faxifraça fibirica par fon port ; elle en à encore davantage, par fes bulbes, avec les deux efpèces précédentes; peut-être même pourroit-on rigoureufement les confidérer comme trois varié- tés : cependant, comme elles ont chacune leur lieu natal particulier, que leurs différences paroif- fent conftantes, il vaut mieux, en attendant un plus ample examen, les féparer, ainfi que l'a fais Linné. Celle-ci a fes racines chargées de petites bul- bes, comme Le faxifriga granulata. Ses tiges font droites ,fimples, feuillées, médiocrement velues, garnies de feuilles alternes , toutes périolées , ver- tes à leurs deux faces , glabres, ua peu échancrées en rein à leur bafe , aflez fortement paimées , ol profondément incifées ou lobées à leur contour, munies , dans leurs aïiflelles , de petites buibes à: peine de là grofleur & de la forme des femences de la coriandre. Les fleurs font penchées, blanches, folitaires à l’extremits dés tiges, prefqu'à demi-inférieures , allez reffemblanres d'ailleurs, dans toutes leurs parties , à celles des deux efpèces précédentes. Gmelin en à obf:rvé en Sibérie une varieté dont les tiges font rameufes , les feuilles réniformes, digitées ; les digitations aiguës, Cette plante eft commune dans les hautes mon tapnes de la Lipponie ; mais on n'y rencontre pas Fr nf ee les deux autres elpèces. x 41. SAXIFRAGE rivulaire. Saxifraga Linn. Saxifraga foliis caulinis palmatis, famme forali ovato ; caule fimplici, fuvifloro. Linn. Syft. veger. pag. #14. n°. 30. — bmel. S bir. vol. 4. pag. 170. — Gunn. Norv. n°. 479. — Œder. Flor. dan. tab. 118. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. Gs2. LEE rivularis, ass Saxifraga folits radicalibus quinquelobis Flor. lappon. 174. tab, ÿ i 3 2 = 95/7: , forali 2. fig. 7. — Flor. ovatfo. fie, 3 Saxifraga foliis palmatis, fapremo cordeto. A. Upfal. 1735. pag. 53. Ses racines font fibreufes : il s’en élève une où deux tiges grêles, filiformes , prefque droites, très-glabres, prefque fimpies, hautes de trois à quatre pouces, Les feuilles radicales font longue- ment péticlées, un peu échancrées à leur bafe, les unes à trois, d’autres à cinq lobes glabres, ovales ; les périoles prefqu'aufli longs que les ti- ges. Les feuilles caulinaires font rares , toujours à cinq lobes ; la terminale & florale très-entière, ovale , médiocrement pétiolée. Les fleurs font terminales, d’une à deux, quel- quefois plus, fupportées par des pédoncules fim- ples , très- courts , pubefcens, inégaux. La corelle eft blanche, petite ; les pétales ovales. Cette plante croit dans les Alpes de Ja Lapponie, fur le revers des montignes, le long dés ruiffeaux. © (Defeript. ex Linn.) 2. SAXIFRAGé hidanifère. Saxifraga ladanifera. Lapevyr. Le . D Lis Saxifraga foliis mudiilobis, integris ; petiolis com- profs , ampiexicaulibus ; forious tubulofrs , calicibus conicis. Lapeyr. Saxifr. pag. 65. n°. 43. tab. 42. g. Eadem, minor, lobis omnibus trifidis; [caro nudo , fimpiici ; florious capitatis. Lapeyr. L. c. Cette faxifrage fe rapproche beaucoup du faxi- fraga geranioïdes par fon port & par fes fleurs tu- bulées ; mais les divifions de fon calice courtes , étroites, écartées , la confiftance des teuilles, les pétioles comprimés & amplexicaules, le filon dont toutes fes découpures font marquées, éloignent cette efpece, d’après les obfervations de M. La- peyroufe, du faxifraga geranioides. ]l fiut y ajou- ter cette gouune d’un rouge-foncé, d’une odeur pénétrante & aromatique dont toute la plante, & particuliérement Les feuilles, fonc recouvertes par petits paquets. Ses racines font fimples , ligneufes, rouffatres, garnies de quelques fibres; elles produifent des tiges frutefcentes, rameufes, de couleur rougeä- tre , hautes de huit à dix pouces. Les feuilles font péuiolées, difpofées par paquets, r (F7.[.) 53. SAXIFRAGE nerveufe. Saxifraga nervofu. Lapeyr Saxifraga foliis lobatis , utrinquè nervoffs ; cali- cibus globofss , corollis patentibus, piffillis fubulatis. Lapeyr. Saxifr. pag. 63.-n°. 40. tab. 39. Saxifrag: (exarata), caule affurgente ; foliis d'y. : tatis, frgmentis 0.tuffs, petalifone Jupernè €. ar, vis S A X calicibus hirfutis. Villars, Dauph. vol. 3. pag. 674. tab. 45. Non Allieni. Saxifraga hypnoïdes. A. Flor. pedem. n°.1538. tab, 21. fig. 4. Exclufis fynonymis. Sës racines font fimples, pivotantes, jaunâtres, ligneufes, munies de quelques fibres. Les tiges font droites , un peu ligneules, médiocrement ra- mifiées ; les feutlles difpofées en petits paquets laches à l'extrémité des rameaux; les unes droi- tes, d’autres refléchies , depuis trois jufqu'à cinq lobes; linéaires , obrufes, marquées de fortes ner- vures faillantes, d’un vert-fombre, glutineufes, d'une douce odeur de mufc , munies quelquefois de poils courts & rares. Les fleurs forment de petites panicules lâches, droites, terminales ; les ramifications prefque fim- ples , munies à leur bafe de bractées feffiles , en- tières, quelquefois à une ou deux divifions. Les calices {ont prefoue globuleux, velus, à divi- fions courtes , aiguës, vifqueufes. La corolle eft blanche ; Jes pétales étalés, ovales, une fois plus longs que le calice , fouvent avec trois nervures vertes ; les étamines de même longueur que le calice ; les anthères jaunes, aplaties ; les piftils très-courts ; les fligmates en tête de clou ; les capfules groffes, fphériques , furmontées de deux cornes très-obtufes, renfermées dans les divifions du calice, contenant des femencesnoirätres, apla- ties , réniformes. Certe plante croit dans les Pyrénées, fur les rochers efcarpés, parmi les moufles ; elle a des rapports avec le faxifraga mofchata. % ( Deferipe. ex Lapeyr.) $4. SAXIFRAGE à cinq digitations. Saxifraga pentadaërylis, Lapevyr. . Suxifraga foliis quinquelobis ; lobis elongaiis , linearibus , obruffs ; flaminibus longitudine calicis ; piftillis fubulatis. Lapeyr. Saxifr. pag. 64. n°. 41. tab. 40. Cette faxifrage , d'après M. Lapeyroufe, r’eft peut-être qu'une variété du faxifraga nervofa, dont elle a le port, les habitudes , les caraétères ; elle eft plus tardive dans fa floraïfon, & ne fe montre que vers le milieu de l'été. Son odeur eît légire- ment aromatique. Ses fleurs font moins nombreufes, moins droi- tes ; fes pétales n'ont point de nervures; fes éra- mines font égales entr'elles , & ne dépaffent point les divifions courtes du calice. Elle eft remarqua- ble par fes feuilles : les plus baffes font feffiles, réflechies , fortement marquées de nervures fail- lantes ; les autres font droites, divifées aflez régu- lierement en cinq découpures longues , linéaires, obrufes, de Ja laraeur du pétiole ; la découpure du milieu fimple; l2s deux latérales écartées ; pro- fondement biñdes. Cette S A X Cette plante croit dans les Pyrénées , À l’om- bre, fur les rochers élevés. h (Lareyr.) 55. SAXIFRAGE mulcoide, Saxifraga mufcoides. Willd. hs Saxifraga foliis radicalibus aggregatis , integris, trifidifve , oblongis , obtufis ; caule filiformi , Juibi- fioro ; petalis vix calice longioribus. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 6ÿ6. n°. 42. Saxifraga (mufcoides) , foliis radicalibus aggre- gatis, linearious , integris ; trifidifve ; Jéapo gracili, fubereëlo , paucifloro ; floribus citrinis, fubfefilibus. Wulf. in Jacq. Mifceil. 2. pag. 125. Saxifraga cafritofa. Scop. Carn. edit 2. n°. 494. tab. 14. Saxifraga foliis integris & trifidis ; caule fubrudo, paucifioro. Haller , Helv. n°. 988. Saxifraga pyrenaïca , foliis partim integris, partim trifidis. Haller, Opufc. pag. 292. tab. 2. — Seg. Plant. veron. vol. 3. pag. 205 , & vol. 1. pag. 45. tab. 9. fig. 4. Cette plante, quoique très-voifine du fuxifraga cefpitofa , avec lequel plufieurs auteurs paroiffent l'avoir confondue , doit cependant en étre diftin- guée par fes feuilles bien plus petites, par fes uges filiformes, & furtout par fes fleurs en très- petit nombre , de deux à trois, & dont la corolle n'eft guère plus grande que le calice. Ses racines font grêles , un peu traçantes, & roduifent de petites feuilles extrêmement noin- Pts , très-ferrées, formant des gazons touffus ; elles font étroites , fefiles, prefque linéaires, longues de trois à quatre lignes ; les unes entières & obtufes, d'autres divifées à leur fommet en deux ou trois petits lobes inégaux , aigus ou obtus, un peu velus. Du milieu de ces feuilles s'élèvent, à la hauteur de deux à quatre pouces, des tiges prefque fimples, droites, filiformes, cylindriques, un peu pubzicentes , munies de deux ou trois pe- tites teuiles diflantes, fefliles , linéaires , quil- quefois parfaitement nues. Les fleurs , au nombre de deux ou trois, font terminales , foutenues par des pédoncules courts, finples , pubefcens, garnis de petites bractées. Lis calices font hifpides , un peu glanduleux & vifqueux, divifés , jufqu’au-delà de leur moitié , en cinq découpures obtufes. La corolle eft d’un jaune-citron, à peine plus longue que le calice; Fes pétales ovales, oblongs, obtus à leur fommet, vn peu rétrécis à leur bafe, marqués , dans leur milieu , de trais lignes rouflatres. Cette plante croît dans les montagnes alpines, en Suifle , dans les Pyrénéès , la Carniole, On la trouve auf dans ls départemens méridionaux de la France, aux environs de Grenoble , dans la ci- devant Auvergne , &c. z(W.f.) Botanique, Tome VI. SA X pue SAXIFRAGE en gazon. Saxifraga cafpirofa. inn. 657 Saxifraga foliis radicalibus aggregatis , linearibus, obtufis , rrifidis , incifis; caule ereéto, fibmulriforo ; petalis calice dupld longioribus. Wilkd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 656. n°. 45. Saxifraga foliis radicalibus aggregatis , linearibus, integris tr fdifque j caule eretto, fubnudo , ubbifloro. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. $78.— Flor. fuec. 2. n°. 376.— Œder. Flor. dan. tab. +1. — Gunn. Norv. n°. 1047. tab. 7. fig. 3,4. — Wulfen, in Jacq. Colleét. 1. pag. 290. — Lam. Flor. franc. vol. 3. pag. 535. n°. 1113. XXX VII. — Gerard, Flor. gall. Prov.pag.422.n°.4.— Gouan, Monfp. pag. 210. n°. 7. Saxifraga foliis petiolatis ,trifidis ; caule fubfoliofo, vifcido. Hall. Helv. n°. 980. Sedum tridaëtylites, alpinum , minus. C. Bauh. Pin. 284. — Idem, Prodr. 131. — Magn. Botan, Monfp. 238. S'axif'aga trida&ÿlites, alpina, minor & vil'ofa. Tourn. inft. R. Herb. 252. — Garid. Aix. 428. Sedum hirfutum , alpinum , liteum. Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 480. $. 12. tab. 8. fig. 3.? Sedum fextum alpïnum alterum flore luteo. Cluf. Pann. pag. 490. tab. 491.2 a. Saxifraga tridaëtylites , alpina , pallidè lutea. Tourn. Inft. R. Herb. 2 52. ? Sedum tridaitylites , alpinum , pallidt luteum. C. Bauh. Pin. 284. 8. Sedum (groenlandica), foliis caulinis palmato- multifidis , fpurfis ; laciniis acutis | cauie ereto. Lin Spec. Plant. vol. 1. pag. $78. — Guun. Norv. n°. 689. tab. 7. fig. 1. Saxifraga (groenlandica), foliis imbricatis, cu- neato-palmatis , ciliatis ; petalis rotundis, ffylis d:= varicatis ; fligmatibus complanato-lanatis. Lapeyr. Saxifr. pag. 39. n°. 17. tab. 19. Saxifraga tridaétylites , groenlandica ; caulibus valdè foliofis. Dill, Eltham. pag. 337. tab. 353.fig.3, 9. Saxifraga pyrenaica, alba , minima ; foliis denfrf- fine congeflis. Tourn. Inft. R. Herb. pag. 253. 7. Saxifraga (pedemontana), caule ereéo , fub- nudo ; foliis trilobis & tridentatis, caulinis palrmaris. Allion. Flor. pedem. n°. 1549. tab. 21.fig. ÿ , 6. Saxifraga kypnoides. AÏl. Flor. pedem.n°, 1538, tab. 21. fig. 4. En féparant de cette plante le fuxi/fragt muftoides, elle devient moins embarraffante à ‘econnoitre, quoique ces nn te aient de grands rapports entr'eiles. On la diftingue à fes fleurs plus nom- breufes , médiocrement paniculées ; à (à corolls Lrte bus SA X plus grande , d’un jaune plus foricé ; elle efl néan- moins fuiète à quelques variétés dans les propor- ! | tions de fa nue ur , qui peuvent embarr:ffer. Sës racines, divifées en plufieurs ramifications produifent un grand nombre de rofetres compofées de feuilles touffuse, ferrées, qui ferment des ga- zons denfes , étendus. Ces feuilles font linéaires , ordinairement plus grandes que celles du faxifre aga mufcoides , fefliies ou rétrécics en pétiole à leur bafe ; les unes entières, obtufes à leur fommet ; d’ autres un peu élarpiss : leur partie fupérieure , mé jocrementtrifides, à lobes i inégaux , obtus ou aigus , glabrt s ou un peu velus. Les tiges font grêles , droites , cylindriques , prefque g'abres, hautes de trois à cing pouces , méatocrement feuillées , rameufes ou légérement parieuié:s à leur paitie fupérieure. Les feuilks font alrernes , diflantes , petites , au nombre de deux ou trois, linéaires , entières , obtufes , quel- quefois à trois dents à leur fommet. Les fleurs fornent ure panicule médiocre , un peu étalée ; foutenues par des pédoncules 2fez longs, fiifor- mes , pubefce ns , légérement vifqueux , prefque fi p'es & uniflores. L:s calices font plus ou moins hifpides & g'anduleux , à cing découpures obtufes; Ja corolle de couleur ; jaune , une fois plus grande que Je calice ; les pétales ovales, obtus , étroits vers leur bafe. Cet'e efpèce fournit qnelques variétés remar- uables. Cell: que l'on recuctile fur les montagnes du Croënland a fes tiges bien plus garnies de feuilles ,epartes, prefque palmé:s , fouvent inci- fes, à découpures aiguës : une autre décrite par Ailioni fous le nom de fax fraga pedemontana offre des feuiiles inférieures à trois lobes ou tridentées, & des feuilles caulinaires palmées. Cette plante croit fur les Hautes-Alpes , en Suiile , dans le Piémont , & dans les As méridionaux de la France, fur 1: :s montagnes ! plus élevées du Dauphiné, où elle a été recuei Le par M. Defoucaul qui m'en à communiqué un exemplaire. % ( W.f.) Obfervarions. M.Tarevroufe , qui atrouvé, fur les plus hautes montagnes des Pyrénées , le fuxi- fraga groenlandica , croit qu'il faut nécéfair ment la féparer du faxifraga cafpitofa. Il y trouve ces principales différences ; favoir : une ou deux fliurs très-petites dans le Jaxifraga cafpitofa ; quatre à douze grandes fleurs en rête dre le faxifraga groen- lardica : des pétales linéaires ; égaux aux divifions da calice , dans la première ; ronds ; avec trois ner- vures, deux fois plus grands que le calice, dans la feconde ; feuilles tendres, fans nervures , un peu Juifantes , dans lune ; fombres, coriaces, velues, glanduleufes , marquées de nervures, dans l’autre. 67. SAXIFRAGE À trois pointes. axifraga tri- eufpidata, Wild, SA X Sa:ifriga foliis radicalibus sggreçatis , cureïfor- mibus , cils atis , acute tridéntati is ; caule aafce endente , racemofo ; ealis lanceolatis, calice triplo longiori- bus. Wild. Spec. Plant, vol. 2. pag. 657. Suxifraga foliis lanceolatis ; radicalibus congefiis , tricufpidutis ÿ caulibus adfcendentibus | multiforis. Letz. Prodr. Flor. fcand. edit. 2. n°. $22 Saxifraga foliis radicalibus denfiffimè imbricatis, concavo-cureiformibus , ciliatis , tricufpiduris ; cuite sopenten te , nudiufculo , paniculato. Rotib. At. Hafn. 10. pag. 416. tab. 6. — Œder, Flor. dan. tab. 976. TA n°. 1046. S2s racines font grêles ,médiocrementrameufes, courtes , gainies de tiès-peu de fibres ; elles pro- duifent une tige fimple , un peu couthée 8 très- feuillée à fa bafe , afcendante & munie dans fa partie fupérieure de quelques feuilles alternes. Les radicales & inférieures font très-nombreufes , pe- ties, entaflées, imbriquées , (efliles , un peu cu- néiformes & rétrecies à leur bafe ; cili iées à leur contour, tronquées & terminées à leur fommet par trois pointes inépales, diftantes. Les feuilles caulinaires fupérieures plus étroites , diftantes. Les fleurs font peu nombreufes, & fsrment une RER grappz terminale , dont les pédoncules font glabres , inégaux, prefque fimples ou médiocre- ment ramifés. Le calice eft glabre, verdatre, à cinq découpures ovales, obtufes ; É coroile d’un blanc-jaunatre , trois fois plus longue que le calice; les pétal:s lancéolss , obtus ; les étamines plus courtes que la corolle. Cette plante fe rencontre dans le Groënland. 58. SAXIFRAGE hypnoide. Saxifiaga hypnoides. Line. Saxifraga foliis caulinis lirearibus difve; ffolonibus procumbentibus ; caude ereëfo , nu- dit (tue. Linp. Spec. Plact. volnr. Pie 579. — Œdee. Flor. dan. tab. 348. — Mill. Diét. n°. 12. — Wilid. Spec. Plant. vol. 2. pag. 658. — Gouan, Monip. pag. 210. n°. 8. — Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 422. 9,3. — Lam. Flor. franç. vo. 3. pag. $34-. n°. 1113. XXXV.— Lapeyr. Saxifr. pag. RM tA D 26224 > IUEGIS , trifi= Sux:fraga procumbens , foliis linearibus , integris, crifuifve. Hort. CF. 1 8. — Roy:n, Lugd. Bar. 453. — Sauvag. Morfp. 208. — Gort. Gelr. 248. Sux fraga mifcofa , trifido fobo. Tournef. Inft. R. Herb. 252. Sed:m alrirum, tr'fido folio. C. Bauh. Pin. 284. — Morif, Oxon. Hit. ; 3. pag. 479. $. 12. tab, © fig. 26. Optima. Sedum alpinum fertimum. Cluf. Pann. pag. 4914 Sedum minus XIII. Cluf, Hift. 62. S À X Sedis affinis trifulca , alpina, flore alvo. J, Bauh. Hifi. 3. pag. 696. Sine icone. 8. Saxifraga procumbens, foliis linearibus , inte- gris , trifidis & quinquefidis, Roy. Lugd. Eat. 454. — Sauvag. Monfp. 108. Cette efpèce ft affez facile à reconnoître par fes grandes fleurs portées fur de longs pedoncues; par es feuilles à trois divifions linéaires, très- étroites, ouvertes, quelquefois entières; enfin par fes rejets rampans. Ses racines font fibreufes , rameus , prefaue flitormes ; elles produifent, outre la tige priaci- pale , un grand nombre de rejets rampañs, ou de tiges flériles, couchées , gréles, très-garnies de feuilles, & rellkment entrelacées les unes dans les autres , qu'elles forment un gazon très-denfe, femblable à cne moufle épaifl:. Les feuilles font étroites , linéaires ; les unes fimples , d’autres di- vifées à leur partie fupérieure en trois lanières linéaires, aigues , très-ouvertes, quelquefis plus courtes, & femblibles à trois dents, glabres ou légérement p:leufes , d'un vert-jaunâtre. Les tiges fleuries font couchées à leur bafe, re dreffées, droites, hautes de trois à fix pouces, grèles, cylindriques, prefque nues, glabres ou lépérement pubefcentes à leur partie fupérieure, garnies vers leur fommet de deux à cinq fleurs al- ternes, portées fur de très-longs pédoncules droit:, fimples , filiformes, uniflores, munis à leur bafe d'une petite feuille linéaire , un peu mucronée. Les calices font prefque glabres, divifés à leurs bords en cinq découpures étroites, lancéolées , ai- gués. La corolle eft grande , d’un blanc-jaunatre ; les pétales ovales, obtus , marqués de trois lignes paies ou verdâtres. Cette plante croît fur les montagnes, dans les départemens méridionaux de la France, dans les Alpes, en Suiffe, en Autriche, dans les Pyré- nées, &c. 2 (7. /) 59. SAXIFRAGE globulifère. Saxifraga globuli- fera. Destont. Saxifraga caule bulbifero; foliis nervofis | imis fpatulatis, integerrimis , fuperioribus palmato tri aut quinquefdis , in ramo florifero remotis , lineari- bus. Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 342. tab. 06. fig. 1. Cetre efpèce a de très-grands rapports avec le faxifraga hypnoides, dont elle n'eft guère difinéte que par les petites bulbes firuées dans les aiflelles des feuilles inférieures, par fes pédoncules très- courts, & par fes corolles moins grandes ; peut- être même ne devroit-on la regarder que comme une fimple variété. Ses tiges font difpofées en gazons épais, très- rameufes, couchés à leur partie inférieure , rele- oo | | t S.À X vées, glhabres, prefque nucs à leur partie fupé- risure, où produifant des rameaux droits, fimples, alongés, flortfères. Les feuilles inférieures toat nombreufes, ramaflées en touffes, entières , ob- tufes, fpatulees à leur bafe; lés feuilles caulinaires rapprochées , nerveufes, plabres ou à peine pu- befcentes ; les fupérieures longuement pétiolées, élargies, prefque palmées à leur fommet , ou ci- vifees en trois ou cinq lobes inégaux, obtus où un peu aigus; La plupart de ces feuilies font munies dansleurs aifielles, de bulbes ovales, un peu arron- dies , velu£s ; les feuilies des rameaux qui portent dés fliurs, font rues, diftantes, linéaires , fort petites , très entières, à peine pubefcentes. a Se) Les flzurs font difpofées en un petit corymbe terminal, fupportées par des pédoncules prefque fimples ou bifides vers l:ur fommet, avec quel- ques autres fleurs prefque fefhles, furcout dans la dichotomie des rameaux. Leur calice eft peur, pubefcent, divifé en cinq découpures ovales , ob- tufes. La corolle eft blanche, d’une grandeur mé- diocre, compofée de cinq pétales en ovale ren- verfé , au moins une fois plus loncs que le calice; élargis, obtus à leur fommet , un peu ret-écis à leur bafe, contenant dix étamines plus courtes que la corolle , deux ftykes , auxquels fuccède une capfule ovale , prefqu’a deux loges polyfpermes. Cette plante a été recueillie fur le fommet de PAtlis par M. Desfontaines, qui a bien voulu m'en communiquer un exemplaire. Elle fieurit pen- dant l'hiver & au commencement du printems. EP) 60. SAXIFRAGE à feuilles de cymbalaire. Saxs- fraga cymbalaria. Linn. Saxifraga foliis caulinis cordatis, trilobis int.- grifque ; caulibus procunbentibus. Linn. Spec. Plane. vol..1. pag. $79.—Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. Gÿ7. n°. 45. Saxifraga exigua, foliis cymbalaria. Buxb. Cen- tur. 2. pag. 40. tab. 45. fig. 2. Geum orientale | cymbalarie folio mo'li & glabro ; flore magno, albo. Tournef. Coroll. pag. 18. — Voyage dans le Levant , vol. 3. pag. 348. tab. 32. C’eft une fort petite plante, dont les tiges (ont grêles, foibles, couchées , prefque fimples, gia- bres , gainies de feuilles alternes, longuement pé- tioiées , ditantes, un peu arrondies, tendres , gla- bres à leurs deux fac:s , en cœur à leur bafe, di- vifses vers leur fommer en trois lobes inégaux, courts, ovalcs , obrus; les feuilles terminales , en- tières , lancéoléss, aiguës , fort perices. Les flurs font axillaires , fituses vers l’extré- mité des tiges, portées fur d2 très-longs pédon- cules fimples, uniflores, glabres , filiformes; le calice divifé en cinq d-cotipures courtes; la co- ON a de S. À. X toile blanche, beaucoup plus grande que le ca- lice , ouverte ; les pétales ovales, lancéolés, à peine aigus. piore) Cette plante fe rencontre dans le Levant, fur ls montagnes, le long des ruifleaux qui en dei- cendent. GI. SAXIFRAGE à feuilles de lierre, Saxifrega hederacea. Linn. Suxifraga foliis caulinis ovatis, lobatis ; caule f- liformi, flacciao. Linn Spec. Plant. vol. 1.pag. 579. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 658. n°. 46. Sexifraga cretica , annua, minima ; hederaceo fo- lo. "TFournef. Corol. pag. 18. . Cette efpèce, fort petite, a des rapports avec le faxifraga cymbalaria. $es tiges font couchées , gré- les, filiformes, molles, garnies de feuilles alter- nes, pétiolées ; celles des tiges ovales , divifé:s à leurs bords en plufieurs lobes, aflez fembiables à celles du lierre. Certe plante fe rencontre dans l'ile de Crète. © C2. SAXIFRAGE d'Orient, Saxifraga orientalis. Willden. Saxifraga foliis fubrotundis, quinquelobis ; caule remofiifimo, procumoente, Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag: 658. n°. 47. _Saxifraga foliis radicalibus rameifque quinquelo- bis , feptembobifve , fummis integerrimis , bifidifve ; caule rumojiffimo , baf: procumbente. Jacq. Obierv. 2. pag. 9. tab. 34. Geum orientale, rotundifolium , fupinum ; fore uu- reo. T'ournef. Coruli. pag. 18. Cette efpèce à beaucoup de rapports avec le faxifraga cymbalaria ; elle paroit même tenir le milieu entre cette plante & le fuxifraga hederacea ; mais elle eft bien plus grande que cette dernière, plus rameufe que la première. Ses tiges font gréles, ceuchées fur la terre à leur parue interieure , très-rameufes ; les rameaux redreflés, Les feuilles font alternes , diftantes , longuement pétiolées, larges , un peu arrondies, point échancrées en cœur à leur bafe , partagées à leur contour en cinq ou fept lobes courts, ovales, à peine aigus ; les feuilles fupérieures & termina- 125 entières, prefque fefliles , lancéolées , quelque- fois bifides. Les feuilles font folitaires dans l’aifflelle des feuilles fupérieures , de couleur jaune-doré , por- rées fur de très-longs pédoncules fimples, uniflo- res; les pétales lancéolés, prefqu’ellipriques , ob- tus, plus longs que les ca'ices ; les capfules ter- minées par deux pointes courtes, recourbées en dehors, Sr ATX Cette plante croit dans le Levant, où elle a été obfervée par Tournefort. 63. SAXIFRAGE cunéiforme. Saxifraga cuneata. Willd. Saxifraga foliis inferioribns petiolatis , cuneifor- mibus , quinquelobis ; caulinis feffilibus , lanceclaris ; caule adfcendeïte, panicularo, Wiliden. Spec. Plant. voi. 2. pag. 658. n°. 48. Sux'fraga (cuneifolta ), foliis cuneatis , quinque- lobis ; caulinis lanceolatis, florib:s paniculatis. Cav. Icon. rar. vol. 3. pag. 25. tab. 248. De fes racines s'élèvent plufieurs tiges hautes d'un d£mi-pied, grêles, paniculées; les ftériles couvertes de feuilles éparfes, pétiolées ; les tiges fleuries, bien moins feuillees ; les feuilles fefiles, lancéolées. Toutes ces feuilles font glabres , un peu charnues ; les inférieures pétiolées , rétrécies en coin à leur bafe , divifées en cina lobes à leur fommet , plus courtes que les pétioles. Les fleurs font difpofées en une panicule lâche, terminale , dont les ramifications fort munies de bractées courtes , lanceolées. Le calice ef diviié en cinq découpures fupérieures , ovale , aiguës. La corolle eft blanche ; les pétales oblongs , ob- tus ; leurs onglets très-étroits; les filamens des étamines plus courts que la corolle ; les anthères ovales. L'ovaire eft à demi-inférieur, ovale, tronqué , furmonté de deux ftyles fubulés, avec des ftigmates obtus; la capfule ovale, uniloculaire, polyfperme. Cette plante croît en Efpagne , fur les mon- tagnes proche Caftellfort ; elle Beurit au commen- cement de l’été. ( Deftripe. ex Cavan.) SAXIFRAGES ( Les }. Saxifrage. Famille de plantes, ainfi nommée parce qu’eile comprend , parmi les genres qui la compofent, celui des faxi- frages. Les plantes renfermées dans cette famille ont, la plupart, des tiges herbacées, fouvent fort peu élevées, prefque fimples; des feuilles alternes, rarement oppolées, quelquefois un peu char- nues. Leur calice eft fupérieur, affez fouvent infé- rieur, à cinq découpures. La corolle eft compofée de quatre ou cinq pétales atrachés à l’orifice du calice , alternes avec fes divifions ; ils manquent quelquefois. Les étamines font en même nombre que les pétales ou en nombre double , attachées au même point d’infertion. L'ovaire eft fimple, fupérieur ou quelquefois inférieur , furmonté de deux ftyles & de deux ftigmates. Le fruit eft très-ordinairement une cap- fule à plufieurs femences, qui s'ouvre en deux valves à fon fommet ; à une feule ou à deux loges, SGA le bord rentrant des valves fervant de cloifon. L'embryon eft courbé , environné d’un périfperme farineux ou un peu charnu. Les principaux genres qui compofent cette fa- mille font les fuivans : L. Le fruit conffitué par une capfule fupérieure , divifée, à fon fommet , en deux pointes en forme de bec. Les heuchères...............Heuchera. Les faxifrages..........,....Saxifraga. Lestiarelless 222 220.0... 1zarella. Lesmitelles te .-27.:52...... Miele. II. Le fruit inféricur, conffitué par une capfule ou une baie. Les dorines.......,.:,.......Chryfofrlenium. Les mofcatellines.............Adoxa Genres affiliés aux faxifrages. Les tanrouges...........,.... Weinmannia. Lesicinones lt 00. Curontias Les hydrangelles.............Hydrangea. Oëfervations. Un ovaire fimple , fupérieur, fur- monté de deux ftyies ; un fruit capiulaire à d:ux valves, dont les bords font rentrans, conflitu-nt la famille des faxifrages. Les wweiumannia & les cunonia ne s'en écartent que par leurs tiges arbo- refcentes & leurs feuilles oppofées. Les chryfof- phenium & les adoxa , qui ont l'ovaire inf£rieur & qui font dépourvus de corolle, n’appartiennent qu'imparfaitement à cette famille, & cependant iln'en eft aucune avec laquelle iis aient plus d’af- finité. ( Juffieu. ) SCABIEUSE. Scabiofa. Genre de plantes dico- tylédones, à fleurs completes , agrégées , mono- pétalées , de la famille des dipfacées , qui a des rapports avec les knautia, & qui comprend des herbes tant exotiques qu’indigenes de l'Eurepe , dont les feuilles font oppafées , fimples ou pinna- tifides; les fleurs très-ordinairement terminales ; les viges prefque ligneufes dans quelques ef- pèces, Le caractère effenriel de ce genre eft d’avoir : Des fleurs agrégées ; un calice commun à rlufeurs folioles ; un calice propre double, courornant la je- mence ; une corolle monopétale, à quatre ou cinq di- vifions à fon limbe ; quatre ou cinq étamines ; une fe- mence enveloppée par les deux calices propres ; un réceptacle commun , nu ou plus fouvent chargé de paillertes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font agrégées , réunies fur un récep- tacle commun, convexe, charge de paillettes ou de filamens roides, ou nu ; munies d’un calice com- SC. A Toi mun ouvert, perfiflant, compofé de folioles difpo- fées fur un ou plufñeurs rangs. Chaque fleur féparée offre : 1°. Un calice propre doubie; l’exrérieur fouvent plus court, membraneux, plilfé, perfiftant ; l'in- térieur terminé par cing découpurcs fubulées, pref- que capillaires. 2°. Une coroile monorétale, tubulée, à quatre ou cinq divifions régulières ou irrégulières, in- férée fur le calice inrerne. 3°. Quatre étamines, quelquefois cinq, dont les filamens font fubulés, foibles, capillaires , at. taches au bas du tube de la ceroile, términés par des anthères oblongues, horizontales. 4°. Un ovaïre environné par une gaîne propre en forme de petit calice , furmonté d’un fiyle f- liforme, de la longueur de la corolle, terminé par un ftigmare échancré. Les femences font enveloppées par les deux ca- lices propres, foiitaires, ovales -oblongues, &i- verfement couronnées par les calices. Oférvations. Ce genre, dont les knautia font peu diflincts, préfente une réunion d’efpèces nom- breu’2s, qui viennent toutes naturellement fe placer à la fuite les nes des autres, & dont au- cune ne s'écarté des caracteres conflitutifs de ce genre. DRE plufieurs des efpeces etablies foienc tellement rapprochées, qu'eiles peuv. nt faire douter fi ellzs ne font pas Le fim:les varié- tés, le plus grand nombre offre cependant l’avan- tage de pouvoir être très-bien diftinguées par les différences dont Je vais expofer les plus impor- tantes. Le calice commun eft compof£ de plufieurs fo- lioles fimples, tantot fur un feul rang , tantôt fur plufieurs, plus longues ou plus courtes que les corolles ; quelquefois ce font prefque des écailles imbriquées. Les corolles font, ou toutes égales, ou celles de la circonférence font plus longues que celles du centre & ouvertes en rayons; ce qui leur donne prefque Pafpeét des fleurs radices, Leur limbe fe divife en quatre ou cinq lobes ré- guliers ou irréguliers; mais comme ces divifions ne font pas très-conftantes, & que l’on connoit des efpèces dont les coroiles font à quatre ou cinq lobes, la foudivifion établie par Linné fur le nombre de ces découpures devient quelquefois embarrafante. La forme des deux calices propres varie beau- coup & fournit de bons caraétères fpécifiques , ainfi que le réceptacle garni de pailletres de formes différentes , quelque fois remplacées par des poils roides. La forme du réceptacle lui-même ne doit pas être négligée. Il eft d'ficile de re pas regarder comme une S G À forte de capfule là gaine particulière qui enve- loppe les femences, & qui prefque toujours en eit détachée. Cette gaine appartient réellement au calice propre extérieur ; elle en forme la partie inférieure , tubulée; la paitie fupérieure s'évafe en une lame campaniforme. Ce qe l'on a appelé calice propre intérieur eft une feconde enveloppe plus interieure, liquelle , au lieu de s’évafer, fe sefferre à fon orifice, recouvre le fommet de la fe- imence, & fe prolonge en une forte d’aigrette à cinq filets , fouvent pédicuiee. FO E sn ÊC ESS. * Corolle à quatre divifions. 1. SCABIEUSE des Alpes. Scabiofa alpina. Linn. Scabiofa corollulis quadrifidis, aquolibus ; calici- bus imbricatis ; floribus cernuis ; foliis pinnatis ; fo- liolis lanceolatis , ferratis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 141.— Hort. Cliffort. 30. — Hort. Upfai. 26. — Royen, Lugd. Bat. 188.— Miller, Diét. n°. 10. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 349. n°.936. X. — Gouan, Monfpel, pag. 61. n°. 1. — Gérard, Flor. gall. Prov. pag. 219. n°. 1. — Wilid. Spec. Flant. vol. 1. pag. ç4ç. n°. 1,— Lam. Il. Gen. vol. 1. pag. 249. n°. 299. Dirfacus foliis pinnatis, pirnis ferratis , capitulis globofis. Haller, Helv. n°. 200. Scabiofa alpina ,foliis centaurit mayoris. C. Bauh. Pin. 250. — Tourinef. Inft. R. Herb. 464. — Mo- tif, Oxon. Hift. 5. pag. 46. $.6, tab. 13. fig. 10. Scas ofx alpina, maxira. Lobel. Icon. pas. 37. — Idem, Adv. pag. 253. On peut reconnoitre cette plante à fes rapports avec la grande centaurée , dont elle ofire prefque 12 port & les feuilles , qui font aïlées ; les folioles lancéolées , dentées en fcie à leurs bords; les fleurs globuleufes, un peu penchées. Ses tiges font fermes, épaifles , ffluleufes , cy- lindriques, hautes de trois à quatre pieds, velues, médiocrement rameufes , garnies de feuilles op- pofées , pétiolées , fort grandes, d’un vert-blan- chatre, ailees , compofées de folioles lancéolées, décurrentes à leur bafe, dentées en fcie à leurs bords ; la foliole terminale beaucoup plus grande que les autres. Les fleurs font un peu penchées, folitaires à l'extrémité de chaque rameau , formant une tête arrondis, prefque olobuleufe, foutenue par un pédoncule droit, alongé , velu. Le calice com- sun eft imbriqué, plus court que les corolles, compofé d’écaiiles velues & pointues. La corolle ct de couleur jaunatre ; le réceptacle globuleux, garni de paillettes velues, lancéolées , un peu ca- naliculées , perfittantes ; lés femences quadrargu- aires, coutonnées par un Ca:ice extéileur , gain SC A de quatre dents plus grandes & quatre plus peti- tes , alternes avec les premières, & d’un calice intérieur en forme d’aigrette, compofée d'une vingtaine de rayons roides , fubulés, très -ou- vertes. Cette plante croît fur les montagnes des dé- partemens méridionaux de la France, fur les Al- pes, en Suifle , dans l'Italie. & (W./.) 2. SCAPIEUSE à têtes de centaurée. Scabiofa centauroides, Scabiofa corollulis quadrifidis , fubaqualibus ; fo- liis radicalibus , integerrimis; caulinis decurfivé pin- natis , calice imbricaro. Lam. II Gener. vol. 1. pag: 250: n% 1312, Cette plante offre tellement l’afpeët d’une cen- taurée , tant par la forme de fes têtes de fleurs & par les écailles imbriquées qui compofent le ca- lice commun, que par fes larges feuilles pinnati- fides, qu’on s’y tromperoit aifément fans l'examen des parties de la fructification. Ses tiges font dures, pleines, cylindriques, fortement ftriées, prefque glabres ou munies de quelques poils rares , hautes d'environ quatre pieds, divifées en rameaux très-ouverts, roides, alongés , oppofés , un peu quadrangulaires , de couleur verte, Les feuilles radicales fontentières, longuement pétiolées; les feuilles caulinaires in- féricures oppofées , très-rapprochées, amples, fort longuss , pinnatifides , légérement velues , d'un vert-tendre, ciliées à leurs bords; les pin- nules décurrentes, profondes, tres-diflantes, en- tières, oblongues, lancéolées, aiguës , la termi- nale plus grande , ovale-lancéolée ; les périoles comprimés , pileux , très-longs, un peu atlés fur- tout à leur parti fupérieure, élargis, cônés, prefqu’en gaine à leur bafe ; les feuilles fupérieures & terminales prefque fefliles ; les pinnules plus étroites , plus alongées, moins nombreufes, pref- que linéaires. Les fleurs font difpofées en têtes terminales, prefque globuleufes , foutenues par des pédon- cules fimples, alongés , roides, ftriés, prefque quadrangulaires, très-plabres. Le calice commun eft compoié d’un grand nombre d'écailles imbri- quées , concaves, très-ferrées , uvales, obtufes, un peu verdatres dans leur milieu, d’un blanc- jaunâtre & fcarieufes à leurs bords; les écailles intérieures aîguës. Les corolles font d’un jaune- pale , tubulées, divifées à leur limbe en quatre lobes prefqu'égaux ; les éramines plus longues que ha corolle; le pifül droit, faillanc ; les femences un peu velues , légérement comprimées, à quatre côtes , couronnées par les quatre dents courtes, aiguës du calice propre extérieur; l'intérieur eft petit, campanulé, noiratre à fa bafe, déchiré inégalement à fes bords en filets blancs , fétacés, = Er AC fombreux, inégaux. Le réceptacle eft rarni dé paillettes coriaces , linéaires, très-aigués, d’un blanc-argenté, plus longues que les femences, aflez femblables aux écailles intérieures du calice commun. Cette plante croît naturellement fur les mon- tagnes alpines des départemens méridionaux de a , France , dans la ci-devant Provence. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. & ( W, v.) 3. SCABIEUSE roide. Scabiofu rigida. Linn. Sca'iofa corollulis quadrifidis , fubradiantibus ; ca- Ticibus imbricatis, obtufis ; foliis lanceolatis , ferra- tis , auriculatis. Linn. Mantiff. 328. — Amcœnit. Academ. vol, 6. Afric.4.— Syit. veget. pag. 143. n°, 2.—Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 546. — Lam. Ill. Gener. vol. 1. pag. 249. n°. 1300. Scabiofa corollis quadrifidis | inagualibus ; calicis fquamis obtufis; foliis oblongis | ferratis, feabris. Thunb. Prodr. 28. Scabiofa africana , frutefcens ; foliis rigidis, fplen- dentibus & ferratis ; flore albicante. Commel. Hort. 1. pag. 195$. tab. 93. — Rai, Suppl. 237. Cette efpèce eft remarquable par fes feuilles dures , roides , lancéolées, dentées en fcie & fouvent auriculées à leur bafe , ainfi que par fes coroiles à quatre divifions inégales , celles de la circonférence prefqu’étalées en rayons ; les écail- les du calice commun obtufes. Ses riges font droites, dures , ftriées ou canne- lées , rudes , prefqu'anguleufes, rameufes, un peu frutefcentes , garnies inférieurement de feuilles pétiolées , très rapprochées , cvales , lancéolées, épaitles , coriaces , crénelées à leur contour , ob- tufes à leur fommer, longues de deux à trois pou- ces & plus, larges d'environ un pouce & demi, nerveufes, à peine velues , ciliées à leurs bords, vertes à leurs deux faces, fupportées par des pé- tioles planes , ftriés , roides , longs au moins d'un pouce ; les feuilles fupérieures plus petites, fou- vent auiiculées ou divifées en deux lobes irrégu- liers à leur ba!e. Les fleurs font terminales , un peu globuleufes, folitaires, fituées à extrémité de longs pédoncules oppolés, roides , {triés , prefque quadrangulaires, très-alonsés. Le calice commun eft compofé d’e- eailles concaves, courtes, imbriquées, glabres, coriaces , ovales, un peusarrondies, obtufss, blanchatres & memibraneufes à leurs bords , affez femblables à cell:s de quelques efpèces de cen- taurée. La corolle eft d'un blanc-jauriätre , à peine radiée , divifée à fon orifice en quatre lécoupures à peine irrégulières; les étamines failantes ; le calice propre extérieur court, membiareux ; le récepracle garni de paillettes larges , fcarieufes, un peu conçaves, ubrufes. Cette piañte croit dars l'Ethiopie. F5 CF fn RER her. Lam.) 4. SCABIEUSE amincie, Scabiofa attenuata. Linn. Seubiofa corollulis quadrifidis , squalibus ; culici- bus imbricatis ; Jquamis oblongis , oëti îs ; fodiis di- neuribus , glabris , integris , bafique pinnarifiuis. Aiton, Hort. Kew. vol. 1. pag. 134. — Willd. Spec. Plant, vol. 1. pag. 646. n°. 4. Scabhiofa ( attenuata }, corollis quadrifidis , aqua- dibus ; foliis linearibus, integris trifidifque, Linn. f. PE, 3 Es] ÿ Suppl. pag. 118. Scabiofa {trifida}), coroll's qg'adrifidis, equali- bus ; calicis fjuamis obtufis ; foliis linearibus, inte- gris crifiiifque. Thanb. Piodr. pag. 28. B. Scabiofa ( verbenacea), corollulis quadrifidis , aqualibus ; calicibus imbricatis ; fquamis obtufis ; foiiis oblongis , dentaris bafique fubpinnatifiais. Lam. Ill. Gener. vol. 1. pag. 250. n°. 1314. Cette efpèce fe diflingue à fes rameaux très- grêles , à fes corolles toutes égales, aux écailles de fon calice commun, alongées , obtufes ; à fes feuilles étroites , linéaires, entières, trifides ou pinnatifides à leur bafe. Ses tiges font droites, glabres, divifées en ra- meaux oppofés, filiformes, élancés, cannelés, glabres , un peu pubefcers dans leur jeunefle. Les feuilles font oppofées , longues , étroites , linéai- res, entières à leurs bords, glabres à leurs deux faces, obtufes à leur fommet , quelquefois trifides ou prefque pinnatifides à leur bale; les décou- pures folitatres, linéaires , une fois plus couites que les feuilles. Les fleurs font folitaires à l'extrémité des tiges & des rameaux , fourenues par des pédoncules. fimples , filiformes. Le calice commun eft com- pofé d’écailles imbriiquées oblongues , obtufs, légérement pubefcentes ; il ne renferme qu'un etit nombre de fleurs, dont les coroiles font Étace , pubefcentes à l'extérieur , à quatre ài- vifions égales. Cette plante croit naturel ement au Cap de Bonne-Efpérance. P La plante g, rapportée par Sonnerat du Cap de Bonne-Ffpérarce , ne paroit ètre qu'une va- riére de la précédente, de elle diffère par {es üges prefque fimples, velues; par fes feuilles oblongues , légérement dentées à leur contour, & prefque pinnatifides à leur bafe. $. SCABIEUSE rude. Scabiofa fcabra. Linn. f. Scabiofa corollis quadrifidis , a&qualibus ; calicis fgarnis obrufis ; foliis bipinnatifidis , feabris, rigid's, Lhunb. Proûr. 29, — Will. Spec, Plant, vol. 1. pag. 546. n°. 5. roi S C A Scabiofa corollis quadrifidis , aqualibus ; ealicibus imbricatis , osrufis ; foliis fusbipinnatis, fcabris, rigi- diufeulis. Lian. f. Suppl. 118. — Lam. JIL Gener. vol. I. pag. 2$1.n°.131$, Cette plante paroït avoir beaucoup de rapports avec le fcubiofà rigida ; elle en diffère cependant par des caractères affez prononcés pour l'en tenir féparée. Ses tiges font herbacées , fimples , rudes au toucher, cylindriques , garnies de feuilles feffiles, oppofées , fermes, linéaires , deux fois ailées, rudes à leurs deux faces, obtufes à leur fommet, renfermant dans leurs aiffelles d’autres feuilles, qui ne font que le rudiment de rameaux non dé- veloppés. Les fleurs font folitaires, fituées à l'extrémité des tiges, portées fur de très-longs pédoncules fimples. Le calice commun eft compof£ d'’écailles hnbriquées , ovales, obtufes. Les corolles font blanches ,inégalesentr’elles, divitées en leur limbe en quatre découpures égales. Cette plante fe rencontre au Cap de Bonne- Efpérance. ( Diferigr. ex Linn. f.) 6. SC:BIEUSE de Syrie. Scubiofa fyriaca. Linn. Scahicfa corollulis quidrifidis, aqualibus ; calicibus imbricatis, paleïfque ar'flatis ; caile dichotomo , foliis lanceslatis. Linn. Syft. viget. pag. 120. — Willd. Spec. Plant. vol, 1. pag. 547. Scabiofa corollulis quadrifidis, aqualibus; calicibus arifitis , cale dichotomo , fol:is lanceolatis. Vinn. Spec. Plant. 2. vol. 1. pag. 141. — Hort. Cliff. 30. — Roy. Lugd. Bat. 188. Scabiofa fruticans, latifolia , alba. C. Bauh. Pin. 269. — ‘Tournef. Inft. R. H:rb. 464. — Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 46. $. 6. tab. 14. fi. 14. Scabiofa nona, five affivalis. Cluf. Hift. s. B. Scabiofa perfice folio ; flore amethyflino. Vaill. At. Academ. Parif. 1722. pag. 233. Scabiofa fraricans , latifolia, floribus ad caruleum inclinantibus. Tournef. Inft. R. Herb. 464. — C. Bauh. Pin. 269. . Scabiofa (dichotoma}, corollulis quadrifidis, aqualibus ; calicibus imbricatis , ariflaris : caule dicho- tomo; florious in dicnotomiis fubfrffilibus. Lam. IN. Gener. vol. 1. pag. 249. n°. 1363. Cette fcabieufe fe rapproche beaucoup par fes Aeurs, furtout par 125 écailles ariflées de fon ca- lice commun , du /crbiofa tranfilvanica ; mais outre sue les écai les font pubefcentés dans l'efpèce dont il s'agir ici, les feuilies fant entières , feulement sncifées ou crénelées à leur contour. Ses 11825 font roides , droites, hautes de trois SCA. à quatre pieds, cannelées , anguleufes, vertes, très-rudes fur les angles & pileufes, divifées en rameaux oppofes , alongés , efilés, dichotomes à leur fommet. Les feuilles font très-longues, lan- céolées, d'un vert-gai ; les radicales à peine pé- tiolées , longues de huir à dix pouces & plus, fur deux de large, prefque glabres à leurs deux faces, ciliées à leurs bords , prefqu'entières ou médio- crement pinnatifides à leur bafe , à pinnules cour- tes, lancéolées , à fortes crenelures inégales dans le refte de leur longueur , prefqu’obtules à leur fommet ; les feuilles culinaires fefliles , oppolées, très-entières , lanccolées , garnies à leurs deux fices de quelques poils rares & couchés; traver- fées par une le nervure blanchatre , à créne- lures courtes , lâches , aiguës à leur contour ; les fupérieures très-étroites, plus courtes , munies de quelques dents rares, diftantes , aiguës. Les fleurs font fituées à l’extrémité des ra- meaux , portées fur de très-lorngs pédoncules , quelquefois prefque fethles dans li bifurcation des rameaux. Les (ee font rudes, triés, très- fimpies , uniflores ; le calice commun compofé d'écailles inbriquées, cartilagineufes , ovales , plus courtes qu? les coroll:s, blanches , pubefcentes, ciliées , terminées par une très - longue pointe roide , fubulée , épineufe ; les paillettes du récep- tacle membraneufes , oblongues, pubefcentes, épineules à leur fommet, un peu convexes. Les corolles font blanches ou d’un bleu-foncé dans la variété 8, à quatre découpures égales , velues en dehors, particuliérement fur leur tube ; les fe- mences anguleufes, prefque quadrangulaires, ve- lues , couronnées par plufieurs dents fubu'ées , inégales , ciliées, roides , qui compofent le calice propre extérieur ; l'intérieur court, pédicellé , campanule, velu, denticulé, cilié à fes bords. Cette plante croît dans le Levant & la Syrie. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. Son réceptacle eft ovale, conique. @ ( F.v.) 7. SCABIEUSE de Sibérie. Scabiofa fibirica. Scabiofa corollulis quadrifidis, aqualibus ; calicibus imbricatis, ariflatis ; folits lenceolatis , pedunculis brevioribus. Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 249. n°. 1302. Cere efpèce eft remarquable par fes feuilles fimples , par fes calices ariftés, & par fes fleurs bleuitres ; elle a des rapports avec le /cabiofa fyriaca. Ses tiges font droites , roides , anguleufes, firiées , hériflées de pointes fur leurs angles, gla- bres, tichotomes à leur fommet ou très-fimples. Les fouilles font oppofées, médiocrement pétio- l£es , fermes , lancéolées , prefqu'obtufes ; les in- férieuves plus grandes , fouvent crénelées à leut contour ; les fupérieures très-entières , point den- rés, obrules à leur fommet , vertes, glabres à leurs om leurs deux faces, un peu rétrécies en pétiole à leur bafe, médiocrement cônées, longues d'un pouce & demi, fur à peine fix lignes de large. Les fleurs font folitaires , rermina!es , difpofées en têtes ovales, d'une groffeur médiocre , fou- tenues par des pédoncules très- droits, roidss, beaucoup plus longs que les feuilles , rudes, ve- lus , anguleux. Le calice commun eft formé par des écailles imbriquées , très-coriaces, blanches, un peu pubefcentes, concaves, courtes, ovales, terminées par une pointe droite , très-roide , épi- neufe ; ce qui donne à cette plante l’afpeét d’une centaurée. Les coralles font d’un bleu-vif, toutes égales , point radiées, divifées à leur orifice en uatre lobes prefqu'égaux. Le réceptacle eft muni de paillettes prefque femblables aux écailles cali- cinales ; le calice propre eft ovale, court, velu, refferré & très-court à fon orifice , armé de quel- ques pointes roides. Cette plante croît dans la Sibérie. © ( F. f. in herb. Lam. ) 8. SCABIEUSE à fleurs blanches. Scabiofa leu- cantha. Linn. Scabiofa corollulis quadrifidis , fubaqualibus ; [çua- mis calicinis ovatis , imbricatis ; foliis pinnatifidis. Linn, Syft veget. pag. 120.— Wilid. Spec. Plant. vol. 1. pag. 547. n°. 8.— Lam. ]li. Gener. vol. 1. p: 249. n°. 1304. — Poir. Voyage en Barb. vol. 2. pag. 108. Scabiofa corollulis quadrifidis, egualibus ; [zuamis culicinis ovatis, obtufis ; foliis pinnatifidis. Linn. Spec. Plant. 142. — Hort. Cliff. 30. — Royen, Lugd. Bat. 188. — Lam. Flor. franç. vol, 3. pag. 349. n°.936.1X.— Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 219. n°. 2. — Gouan, Monfp. pag. 161. Scabiofa flore globofe , niveo. C. Bauh. Pin. 207. Scabiofa fruticans , anguflifulia , alba. C. Baüh. Pin. 270. — Tourn. Inft. R. Herb. 464. — Garid,. Aix. pag. 429. — Morif. Oxcon. Hiit. 3. pag. 46. $. G. tab. 13. fig. 12. Mediocris. Scabiofa montana calidarum regionum. Lobel. Ic. 538. — Idem, Obferv. pag. 201. Icon. Scabiofa montana calidarum regionum , major, Lobelii. J. Bauh. Hift. 3. pag. 8. icon. — Dalech. Hif. 2. pag. 1110. Icon. Scabiofa (rigida), corollulis guadrifidis, aquali- bus; calicibus ovatis, chtifis ; foliis rinnatifidis. » ; LOS) P Miller, Dit. n°. 7. Cette efpèce fe difingue aux écailles glabres, ovales, obtufes, qi compolent fon calice com- mun; à fes fleurs blanches , réunies en une tête globuleufe ; à fes feuilles pinnatifides. .Ses tiges font droites, prefque cylindriques, Botanique, Tome V1. S C A finement ftriées , munies de quelques côtes plus faillantes, un peu anguleufes , glabres, liffes, fer- mes, divifées en rameaux oppolés, diffus, élancés, pubelcens dans leur jeunetle. Les feuilles font grandes , profondément pinnatifides , compofces de pinnules étroites , lancéolées , un peu dentées, prefqu'incifées , aiguës, vertes à leurs deux faces, glabres , affez fermes ; la principale nervure très- blanche. Quélquefois les feuilles términales, cel- les qui occupent la bafe des pédoncules , font fort étroites , très- longues , entières, linéaires , lan- céolées , aiguës. Les fleurs font prefque globuleufes, portées fur de très-longs pédoncules glabres , ftriés , fimples , uniflores. Leur calice commun eft plus court que les eurs , compofé d’écaiiles imbriquées , ovales, concaves , obtufes, un peu membranzufes à leurs bords, glabres ou légérement pubefcentes , ver- tes, d'un vert-blanchitre ou tout-à-fait blanches. Les corolles font blanches ,nombreufes, divifses à leur Lmbe en quatre découpures prefqu'égales ; l'inférieure rabattue, un peu plus longue ; le tube velu. Le réceptacle eft hämilr hérique , garni de paillettes linéaires , membraneufes , obtufes ; les lemences prefque quadrangulaires, pubefcentes , furmontées d'une très-petite couronie campa- nulée , fort courte, ciliée à fes bords. Certe plante croit fur les montagnes crétacées, dans les départemens méridionanx de la France, aux environs d'Aix & de Narbonne, où je lai recueiliie. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. 3 (F. vw.) 709 9. SCABIEUSE corniculée. Scabiofu corniculata. Waldtt. Scabiofa corollulis quadrifidis | agralitus ; fouaris obrsfis , feminum angulis in cornicalä exeunmibus. Walsft. Kitaib. Plant. rar. Hungar. pag. 11. tab. 13. — Perfoon, Synopf. Plant. vol. 1. pag. 119. n°. 9, Cette efpèce paroît avoir des rapports avec le fabiofa leucantha. Ses tiges font droités, rameu- fes , garnies de feuilles oppofées, pinnatifides. Les fleurs font terminales ; les corolles tubulées , di- vifées à leur orifice en quatre découpures égales. Les calices font compofés d’écailles imbriquées , obtufes. Les femences font anguleufes; chaque angle prolongé & terminé par un filament en foyme de corne, Cette plante croît dans la Hongrie & la Tran- filvanie , dans les Lois arides. 10. SCABIEUSE de Tranfilvanie. Scabiofa tran- flvanica. Linn. Scabiofa corollulis quadr'fais , aqualisus ; cali- cibus paleifque ariflatis ; foliis radicalibus lyratis ; caulinis pinnatifiais. Linn. Syit. veget, p:97. 143. n°.3.— Roy. Lugd. Bat. 189. = Hort. Upfal, 26, Fi VVY SCA — Mill. Dit. n°, 3. — Jacq. Hot. tab. 1r1. — Lam. Illuitr. Gener. vol. 1. pag. 249. n°. 1301. — Wilid. Spec. Plant. vol. 1. pag. $47. n°.6.— AI. Flor. pedem. n°. $o4. tab. 48. 700 Scabiofa altiffima , annua , foliis agrimonie non- n°hil fymilibus, Herm. Lugd. Bat. 539. — Touru. Ioft. R. Herb. 464. Scubiofà annua , procerior ; agrimonia folio ; flore slbo , glosofo. Morif. Oxon. Huit. 3. pag. 46. $.6. tab. 13. fig. 13. Ses riges font très-élevées , droites, hautes de trois à quatre pieds & plus, glabres , anguleufes , divifées en rameaux oppofés, ftriés ou anguleux, très-ouverts, élancés , un peu rudes fur leurs an- gles, munis quelquefois de poils rares , plus nom- breux à la bafe. Les feuilles raticales font pétio- lées, alongées, lancéolées , pinnatifides ou échan- erées en forme de lyre à leur contour , vertes à leurs deux faces , prefque glabres ; les lobes di- vifés à leurs bords en larges crénelures irrégu- Lères. Les feuilles caulinaires font plus profondé- ment pinnatifides, oppofées, cônées à leur bafe; les pinnules ovales, lancéolées , entières ou mu- nies de quelques lobes ou crénelures ; la foliole terminale beaucoup plus grande ,alongée , étroite, très-aiguë , furtout aux feuilles fupérieures. Les fleurs font folitaires , terminales, portées fur de très-lorgs pédoncules roides, durs , {triés , chargés d’afperites fur leurs angles, prefque gla- bres. Le calice commun eft compoté d’écailles im- briquées, ovalss, prefque membraneufes, d’un vert-blanchâtre | marquées dans leur milieu d’une ligne purpurine, ciliées , fcarieufes à leurs bords, trés-aigues & ariftées à leur fommet. Les corolles font blanches ou un peu jaunâtres , plus longues que le calice commun, à quatre découpures égales, obtufes ; le tube pubefcent extérieurement ; le ré- cepracle convexe, un peu alongé, garni de pail- lettes ariftées , femblables aux écailles du calice commun , mais plus étroites; les femences ovales, firiées , anguleufes , couronnées par des dents courtes, aiguës , très-roides , fubulées , au nombre de huit ou dix. Cette plante croit dans la Tranfilvanie. On la cultive au Jardin des plantes de Paris. © (F.v.) 11. SCABIEUSE mors du diable. Scabiofa fuccifa. Lion, Scabiofa corollulis quadrifidis | equalibus ; caule fibfimplici, paucifloro ; foliis lanceolato-ovatis. Lam. Eluftr. Gener. vol. 1. pag. 249. n°. 1305. Scabiofa corollulis quadrifidis , aqualibus ; caule fGrnplici, ramis approximatis , foliis lanceolato-ova- sis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 142. — Œder. Flor. dan. tab. 279. — Hort. Cliff. 30. — Flor. fuec. 112. 119. Mater. medic. 49. — Blackw. SECUA tab. 142. — Pollich. Pal. n°. 140. — Gmel. Sibir, vol. 2. pag. 210. — Hoffm. Germ. 45. — Roth. Gerin. vol. I pag. 58. — Il. 163. — Lam Flor. frauç. vol. 3. pag. 350. n°. 936. XI. — Gerard , Flor. gall Prov. pag. 219. n°. 3. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 548. n°. 9. — Gouan , Monfp. pag. 62. n°, 3.—Dalb. Parif.45.—Ponet, Voyage . en Barb. vol, 2. pag. 108. Scabiofa folio integro , g'abro ; flore caruleo. Tourn. Init. R. Herb. 466. — Garid. Aix. 430. Scabiofa pratenfis, noftrâs , feu morfus diaëoli. ! Mori: Oxon. Hill. 3. pag. 45. $. 6. tab. 13. fig. 7. Î | Saccifa glatra. C, Bauh. Pin 269. | Succifa , feu morfus diaboli. Camer. Epit. 397. — Matih. Comm. 623. Icon — J. Baüh. Hift. 3. pig. 11. Icon. — Magn. Bor. Monfp. pag. 247. — Dalech. Hift. 1. pag. 1066. Icon. Succila caule trifloro , floribus convexis , foliis ra- d'culibis ovatis , caulinis lanceolatis, Hal. Felv. n°. 201: 8. Scabiofa fodio integro , kirfuto. Tourn. init. PR. Herb. pag. 466. Succifa hirfuta. C. Bauh. Pin. 269. y. Eadem, foliis fubincifis feu repandis ; caule ra- mofiore. (N.) Morfis diaboli. Lobel. Icon. 546. — Idem, Obferv. 295. Icon. Succifa , five morfus diaboli. Dod. Pempt. 124. Icon. SEs racines font courtes , affez groffes , un peu rudes , fliées , fibreufes & comme rongées dans leur milieu ; ce qui a fait donner à cette plante le nom de mors du diable , à ee que l’on prétend. Ses uges font droites, hautes d'environ deux pieds , feuillées, cylinüriques , pr:fque fimples , ou mu- nics vers leur fommet de quelques rameaux op- pofés , très- rapprochés des tiges , pubefcens. Toutes les feuilles font entièr:s , pétiolées ; les inférieures ovales , obtufes , affez grandes, gla- bres ou un peu velues, ciliées, & fouvent un peu finuées ; les feuilles fupérieures plus étroites, lan- céolées , entières, aiguës , rétrécies à leur bafe, cônées à l’attache de leur pétiole , diftantes. Les fleurs font peu nombreufes, folitaires, quel- que fois au nombre de crois feulement, terminales, reunies en têtes convexes , fupportées par des pé- doncules fimples , alongés , pubefcens. Le cal'ce commun elt imbriqué de petites felioles vertes, prefque planes , lancéolées , aiguës , inégales; les extérieures un peu plus grandes , à peine velues, plus courtes que les fleurs. Les corolles font d’un bleu-vif, quelquefois blanches, toutes égales, di- vifées en quatre découpures régulières , chargées ! extérieurement fur leur tube de queiques poils DC blanchâtres ; les femences quadrangulaires , cour- tes, velues, furmontées par les calices propres , très- courts ; l'extérieur a quatre petites dents ; l'intérieur compofé de quatre filetsroides, courts, noirâtres ; les étamines plus longues que la corolle. Cette efpèce offre plufieurs variétés : j'ai indi- qué les plus remarquables. Ses feuilles font, ou parfaitement glabres , ou pius nu moins velues , ciliées. La plante y a fes feuilles velues ; les infé- rieures légérement finuées , ou crénelées , ou lé- gérement dentées en fcie ; les fupérieures aflez fou- vent plus ou moins profondément incifées, toutes Jancéolées. Les fleurs font auffi beaucoup plus nom- breutes ; les tiges rameufes prelque dès leur bafe; les rameaux axillaires & oppofés. Les fleurs, dans toutes ces variétés , font quelquefois entiérement blanches , ou d'un bleu plus pâle : on rencontre aufli quelques individus prolifères. Cette plante croît dans les prés un peuhuimides, partout en Europe. # (W.v.) Cette fcabieufe , dit M. Durande , eft d’une fa- veur herbacée , un peu amère , aflringente ; elle a été recommandée contre les fl:urs blanches : on s’en fert en garzärifme dans l'efquinancie catar- rate; on l'applique fur les plaies. Les feuiiles , avant le développement des fleurs , fourniffent une teinture verte. Tous les beftiaux la mangent, excepté les cochons : elle convient dans les patu- ‘rages , mais elle tient trop de place dans les prai- ries , & acquiert, en féchant, trop de dureté. On ramafle cette plante en Suède , au mois de mai, & par la fermentation , comme pour le paitel, on en retire une fécule qui colore en vert. 12. SCABIEUSE à fleurs entières. Scabiofa inte- tegrifolia. Linn. Scabiofa corollulis quadrifidis , radiantibus ; fo- liis indivifis ;ÿ raaicalibus ovatis , ferratis ; rameis larceolatis, caude herbaceo. Linn.Spec. Plant. voi. r. pag. 142. — Hoffm. Germ. 45.— Roth. Germ. vol. I. pag. $8. — II. pag. 164. — Willden. Spec. Planc. vol. 1. pag. 48. n°. 10. Scabiofa corollulis quadrifidis , foliis omnibus lan- ceolatis , ferratis. Linn. Spec. Plant. pag. 99.— Sauvag. Monfp. 156. — Gouan , Monip. pag. 62. No. 5t. | Scabiofa corollulis quadrifidis , caule fifflulofo. Ge- rard. Flor. gall. Prov. pag. 220. n°, 4. Scabiofa annua, integrifolia , feu foliis bellidis. Magn. Botan. Monfp. pag. 251. Tournef. Inft. R. Heïb. 465. Scabiofa foliis lanceolutis, ferratis & integris. Hall. Helv. n°. 205. Scabiof: annua, centauroides , fffalofa. ? Cupan. Hort. Cathol. S.C°'A 707 Scabiofa bellidifolia. Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 347. n°.93ç.1V. Scabiofa (ferrata), corollulis quadrifidis, ra- . 7, J ON . %. 3 n . : diantibus ; foliis indivifis ; 2nferioribus petiolaris , ovato-acutis ; ferratis , fuperioribus lanceolatis, ? Lam. Illuftr. Géner. vol. 1. pag. 349. n°. 1306. Lorfque l’on rapproche les caraétères de cette efpèce avec ceux de quelques variétés du féabiofa fuccifa , ileft diffcile de prononcer fur ceux qui les féparent : d'eù il fuit que la plante préfentée ici par Linné peut laiffer quelques doutes lorfqu'il eft queftion de la reconnoiître dans la nature, cet auteur n'en citant d’ailleurs aucune figure. Je la crois cependant diftinéte du fcahiof fuccifa, à en juger par un individu défeétueux à la vérité, que Jatrecueilli autrefois dans les environs d'Aix en Provence , qui convient parfaitement à la défcrip- ton de Linné. Ses tiges font hautes d'environ deux pieds, très- glabres ou peu velues , ftriées ou prefque cylin- driques , divifées en quelques rameaux étalés. Les feuillks radicales font pétioléts, ovales , anpro- chant un peu de celles de la paquerette, glabres, un peu rudes, médiccrement ciliées à leur partie inférieure, obtufes , entières, légérement den- tées ou crénelées à leur fommest , élargies vers leur partie fupérieure , rétrécies infenfiblement vers leur pétiole ; ce qui les rend prefque fratu- lées, quelquefois pinnaufides à leur bafe. Les feuil- les caulinaires font peu nombreufes, lancéolées, entières ou quelquefois pinnatifides; les fupérieu- res très-1longées, étroites, prefque fefliles, en- tières , à peine dentées, légérement ciliées. Les fleurs forment de petites têtes terminales, portées fur de longs pédoncules fimples, firiés. Le calice commun eft compofé de plufieurs folioles imbriquées , lancéolées , bien plus courtes que Les corolles , aiguës, inégales. Les corolles font rou- geâtres , étalées en rayons, à quatre divifions iné- gales , tellementqu'elles femblent labiées ; la lèvre intérieure entière; l’extérieure à trois découpu- res linéaires. Le calice propre extérieur eft court, denticulé à fes bords; le calice intérieur compofé de quatre filets fubulés, alongés, fétacés, d’un brun noirâtre , très-ouverts ; les femences étrct- tes , glabres , quadrangulaires. Cette plante fe rencontre dans les départemens méridionaux de la France , aux environs d'Aix, de Montpellier , en Suifle, &c. © (F.f) Obfervations. Le fcabiofa ferrata des Illuftrations de M. Lamarck me paroît appartenir davantage au fcabiofa fuccifa , comme variété, qu’à la plante dontileftici queftion. La defcription que ce même favant en a donnés dans fa Flore françaife, eft fort exacte, & convient parfaitement à la plante que j'ai obfervée en Provence, & que je regarde Vvvvz2 708 se comme le fcabiofa integrifelia de Linné, expreffon qui d'ailleurs n’en donne pas une idée juite. 13. SCABIEUSE amplexicaule. Scabiofa amplixi- eaulis. Linn. Scabiofa corollulis quadrifidis, radiantibus ; feliis amplexicaulibus | lanceolatis , integerrimis ; rauica- libus trifidis , crenatis. Linn. Syft. veget. pag. 144. n°. 9.—Mantiff. 195.—Willd. Spec. Plant. vol. ï. pag. f49. n°. 11. B- Scabiofa (lyrata), corollulis quadrifidis radian- tibus; foliis inferioribus lyratis, obtufis , crenatis ; Juperioribus lanceolatis, feffilibus. Lam. Hlufir. Gen. Vol. I. pag, 250. n°. 1310. Scabiofu minor , quarta. Tabern. Icon. 162. Cette efpèce diffère du ftabiofa integrifolia par fes feuilles radicales, crénelées & incifees furtout vers leur bafe; parles feuilles caulinaires , élargies à leur partie inférieure, & amplexicaules ; enfin par le calice commun plus grand. Ses tiges font droites, hautes d’environunpied, chargées d’afpérités, rameufes ; les rameaux ou- verts, étalés. Les teuilles font oppofces; les radi- cales oblongues, un peu rudes, crénelées à leurs bords, prefque pinnatifides à leur bafe, ou divi- fées en trois lobes ; les latéraux oppofés , fort pe- tits; les feuilles caulinaires fefliles, amplexicaules, Jlancéolées , très-entières à leurs bords , rétrécies vers leur fommet , élargies à leur bafe. Les fleurs font globuleufes , difpofées en une forte de panicule dichotome, folitaires, & fuppor- tées par de très-longs pédoncules fimples. Leur ca- lice commun eft compofé de plufieurs folioles im- briquées, pre{qu'aufñi longues que la corolle ; celle- ci eft de couleur bleuatre, divifée à fon limbe en quatre Jobes égaux ; les corolles de la circonfé- rence difpofées en rayons. On ignore le lieu natal de cette plante , qui a été cultivée au Jardin à Uofal; elle paroit fe rap- porter à l’efpèce citée de C. Bauhin. © (Defcripr. ex Lian.) Fa plante £ pourroit bien n’être qu’une variété d2 la précédente , dont elle diffère par la couleur de fs fleurs, & par les divifions de fes feuilles ; les feuilles inférieures font longues, échancrées en forme de lvre ; les lobes obtus, crénelés à leur contour; les feuilles fupérieures lancéolées , fef- files; les fleurs font de couleur de chair. 14. SCABIEUSE des bois. Scabiofa filyatica. Linn. Scahiofa corollulis quadrifidis, radiantibus; foliis omnibus indivifis , ovato-oblongis, ferra:is; caule hifpido. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 142. — Pollich. Pal. n°. 141. — Pailas, Itiner, vol. 2. SION pag. 316. — Roth. Germ. vol. I. pag. 39. — TK 16$.— Jacq.Flor. auftr. vol. 4. tab. 362.— Hofhn. Gétm. 46. — Lam. Flor. franç. vol.:3. pag. 348: n°. 936. — Idem, Illuftr. Gener. vol. 1. pag.2$0. n°. 1307. — Poiret, Voyag. en Barb. vol. 2.pag. 109. Scabiofa caule hifrido , folits ovato-lancrolatis , fabhirfutis , inferioribus dentatis. Haller, Helv. n°. 204. Sratiof2 corollulis quadrifidis, radiantibus ; foliis omnibus indivifis ; inferiorièus ovatis > Jerretis ; fam- mis linceolatis , integerrimis ; caule hifpido. J\cq. Obferv. 1. pag. 28. — Obferv. 3. p. 20 tab. 72. Scabiofa pannonica. Jacq. Vind. 22. Scabiof1 montana, latifolia , non laciniata, rubra & prima. C. Bauh. Pin. 270. — Tourn. Inft. R. Heïrb. 464. Scabiofa maxima, dumetorum ; folio non laciniato. J. Bauh. Hift. 3. pag. 10. Icon. Bona. — Fabric. Heimift. 162. 163. Scabiofa Larifolia, rubro fore, fecunda. Cluf. Hift. 2. pag. 1. ic. Scabiofa latifolia ; purpurafcente fore. Cluf. Hit. 2.100: Scahicfa rubra, auffriaca. Lobel, Ic. 518. Scabiofa latifolia, rubro flore, prima. Cluf. Stirp. Pannon. pag. 535. tab. 536. 8. Eadtm, foliis minoribus, fubdentatis. (N.) Cette plante peut avoir des rapports avec le fcabiofa integrifolia ; maïs elle s’en diftingue au premier afpeét, par fes tiges velues, par fes feuilles larges , également velues , lancéolées , aiguës. Ses tiges font droites, fiftuleufes, cylindriques, très-finement firiées, chargées de poils longs & un peu roid®s, fouvent marquées de points d'un brun-rougeatre, munies de rameaux étalés, oppo- fés. Les feuilles font entières, grandes , ovales, Jancéolées, pointues à leur fommet, d’un vert- fombre à leurs deux faces, médiocrement velues, ciliées à leurs bords, quelquefois prefque glabres; les radicales pétiolées , lachement dentéés à leurs bords , ainfi que les feuiiles caulinaires inférieu- res; les fupérieures fefhles, cônées à leur bafe, à peine dentées ; les terminales étroites, très- entières, prefqu'amplexicaules , toutes traverfées par une nervure blanchâtre avec d’autres nervures très fines, latérales, prefque fimples. Les fleurs reffemblent beaucoup à celles du /ca- biofa arvenfis ; elles font d’un bleu un peu rougeä- tre, grandes, terminal:s , foutenues par de longs pédoncules pubefcens , un peu rudes. Le calice commun eft compofé de folivles ovales , oblon- gues , aiguës , imbriquées, pubefcentes , verdä- ne 0e he on PRO A RMS DE mm EX tres , entières, ciliées à leurs bords; les corollcs de la circenférence radiées, plus grandes que celles du centre, partagées en quatre lobes pref- qu'égaux ; le tube en forme d’entonnoir , un peu pubefcent exrérieurement; les femences velues; les deux calices propres, femblables à ceux du Jcabiofa aivenfs ; le réceptacle dépourvu de pail- lettes, garni de poils un peu roides, nombreux. La plante g diffère de la précédente, par fes tiges à peine rameuies, moins élevées; par fes feuilles plus petites, prefqu’açuminées à leur fom- met, à peine dentées à leur contour. Cette plante croit dans les bois, fur les mon- tagnes , en France, dans les environs de Mont- pellier, en Allemagne , en Suifle, &c. On la cul- tive au Jardin des Plantes de Paris. J'ai trouvé la variété g dans les bois aux environs de Soiffons , fur les hauteurs. 3 ( P. v.) 15. SCAB'EUSE à longues feuilles. Scubiofa lor- g'folia. Waldft. Scabiofa corollulis quadrifidis , radiantibus ; foliis oblongis, lanceolatis, integerrimis ; caule inferne gla- bro. Waldft. & Kitaib. Plant. rar. Hungar. p. 4. tab. $.— Perfoon, Synopf, Plant. vol. 1. pag. 120. hé 21. Cette plante approche beaucoup du ftabiofa filvatica, dont eile diffère par fes feuilles plus alongées, entières à leurs bords; elle a des tiges droites, glabres à leur partie inférieure, velues vers leur fommet, rameufes; elles s’élévent, en aflez grand nombre, de racines divifées en plu- fsurs ramifications. Les feuilles font oppofees, oblongues , lancéolées, très-entières. Les fleurs font terminales, d’un bleu-pale ; les corolles iné- gales entr’elles; celies de la circonférerce étalées en rayons, à quatre diviñons. Les femences font velues. Cette plante croit fur les hautes monragnes, dans la Hongrie. 16. SCABIEUSE de Tartarie. Scabiofà tararica. Linn. Scabiofa corollulis quadrifidis , radiantibus ; caule hifpido ; foliis lanceolatis, pinnatifidis ; lois imbri- caëis. Linn. Syft. veger. pag. 144. n°. 11.—Gmel. Itiner. vol. 1. pag. 159. — Willden. Spec. Plant. vol. 1. pig. 150. n°. 14. Scabiofa corollulis quadrifidis , radiantibus ; caule hifpido, foliis pinnatifidis , laciniis fubimbricatis. Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 250. n°. 1308. Srabiofa altifima. Mill. Di&. n°. 6. Scabiofa flofeulis quadrifidis , foliis pinnatifiais ; lacintis lateralibus erediufeulis. A@. Upf. 1744. pag. 11. tab. 1. S C A Sicbiofa alrifima fegesum, triumfeuti, Raï, Suppl. 230. C'eft une des efpèces les plus élevées de ce genre , remarquable.par fes feuilles pinnatifies, dont les pinnules font très-repprochées, & quelquefois fe recouvrent comine par imbric Ses fleurs font jaunes, & forment de groffes tête g'obuleufes. Ses tiges font droires ; fermes, épaiffes, forte- ment cannelées, hériffées de poils, hautes quelque- fois de dix à douze pieds firtées, anguleufes, pref- que quadrangulaires, munies de rameaux droits, roides, flriés, diffus. Les feuiles font amples, p£- tioléss, lancéolées , pinnatifides , velues particu- liérement à leur bafe , fur leur pétiole & le long de Ja nervure du milieu ; les pinnules confuentes ou décurrentes à leur bafe, très-rapprochées, étroites, lancéolées , aiguës, très-entières , pu- befcentes ; les feuilles caulinaires fupérieures on- pofées , cônées à leur bafe. Les fleurs font nombreufes , prefque fafcicu'ées à l'extrémité des tiges & des rameaux , où elles forment de grofles têtes globuleufes, fupporrées par de rrès-longs pédoncules inégaux, quadrangu- laires, ftriés, roides, pubefcens à leur partie fupé- rieure , fouvent longs de plus d’un pied , fimples, uniflores. Le calice commun eft compofé d’écailles rombreufes, imbriquées, d'un vert-noirâtre, co- rjaces , velues, ovales, aiguës & mucronées à leur fommet, blanches en dedans, ciliées à leurs bords. Les corolies font difpofées en rayons à la circonférence, de couleur jaune , infundibu- liformes, glabres, divifées à leur limbes en quatre lobes égaux, obtus à leur fommer, Les étamines font au nômbre de quatre, faillantes hors de la corolle ; Les filamens foibles, prefque fétacés ; les anthères oblongues, vaciilantes, jaunatres ; les femerces oblongues, aiguës, flriées, noiratres, enveloppées, dans toute leur longueur, per le calice propre extérieur, velu, qui les domine & les couronne de plufieurs dents courtes , aiguës ; le calice extérieur très-court, déchiqueté , à fon orifice, en plufieurs filets confus , fétacés, blan- chatres, prefqu'en pinceau. Le réceptecle eft un peu ovales, oblong , garni de paillettes membra- reufes, linéaires, très-aiguës, caduques, au moins auf longs que les femences. Cette plante croît dans la Tartarie. On la cul- tive au Jardin des Plantes de Paris & dans plu- fieurs autres. à ( V.v.) 17. SCABIEUSE des champs. Scaéiofa arvenfis. Linn. Scabiofa corollulis quadrifidis , radiantibus ; foliis pinnatifidis , ircifis ; caule hifpido. Linn. Syft. veget. pag. 144. n°. 13.— Œder. Flor. dan. 447. — Poll. Pal. n°, 142. — Hoffr. Germ. 46.— Roth. Germ. 716 ; S-C-A> vol. I. pag. $9.— IT. 164. — Wild. Spec. Plant. ol. 1. pag. $$o. n°. 15. — Gzrard, Flor. gall. Prov. pag. 220. n°. $.— Gouan, Monfp. p18. 62. n°. 6. — Lam. Flor. fr. vol. 3. pag. 348. n°. 936. V.— Poiret, Voyag. en Barb. vol. 2. pag. 108. Scabiofa corollulis quadrifidis , radiantibus; foliis rinnatifdis , lobis diflantibus, caule hifrido. Lam. Hluftr. Gener. vol. 1. pag. 250. n°. 1309. tab. $7. gs Le Scabiofa corollulis quadrifidis, radiantibus ; caule hifpido , foliis pinnatfidis, lobis diffantibus. Linn. Spec. Plant. edit. 2. vol. 1. pag. 143. — Hort. Cliff. 31. — Flor. fuec. n°. 110. 118. — Mater. medic. 49.— Gmel. Sibir. vol. 2. pag. 210. n°. 3. — Gouan , Dlufr. pag. 5. — Curtis, Lond, Icon. — Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 119. Scabiofa foliis petiolatis, ovato-lanceolatis, den- cutis, fupertortbus femipinnatis. Hall. Helv. n°. 106. Scabiofa prarenfis, hirfuta , qua offcinaram. Tour- net. Inft. R. Herb. 464. — Morif. Oxon. Hit. 3. pag. 45.$ G.vab.13.fg. 1. Scabiofa pratenfis, hirfuta. C. Bauh. Pin. 260. Scahiofa. Traguf. 242. Icon. — Fufch, Hift. 716. Icon. Scabiofa filveftris. Blackw. tab. 185. Scabiofa arvenfis , ffve fegetalis. Tabern. Icon. 159. Scabiofa major, communior , hirfuta, folio laci- niato. J. Bauh. Hift. 3. pag. 2. Icon. Scabiofa officinarum , flore purpureo-ceruleo. Vaill. Aét. Academ. Parif. 1722. pag. 177. 8. Scabiofa calice dilatato , flore longiore. Willd. LC: y. Scabiofa (Aubia), corollis quinquefidis , radian- cibus , aqualibus, invoiucro tetraphyllo. Moœnch. Haff. n°. 116. tab. 3. Cette plante a quelques rapports avec le fcaiofa tatarica ; mais outre qu’elle eft bien moins éle- vée, & que les pinnules des feuilles font plus diffantes entr’elles, elle en diffère encore par le réceptacle de fes fleurs, velu & fans paillettes. 5:s racines font courtes, prefque fimples , un peu épaifles , médiocrement fibreufes : il s'en élève une tige droite, plus où moins rameufe, fifiu- leufe, cylindrique , haute d’environ deux picds, un peu ftriée, chargée de quelques poils rares & fins, tachetée quelquefois de points bruns, ob- longs. Les feuilles font oppofées, pétiolées; les radicales ovales, oblongues, aiguës, trés-fouvent Che S:C'A ou profondément pinnatifides , à pinnules écar- tées , confluentes à leur bale , oblongues , linéai-, res , obtufes ou aiguës à leur femmet ; la pinnule terminale affez grande , lancéolée , un peu dentée , aiguë, toutes plus où moins velues, ciliées , un peu épaifles. Les fleurs font difpofées en têtes affez fortes, hémifphériques, fupportées par de longs pédon- cules {triés , velus , fcabres, fimples, uniflores. Le calice commun eft prefque de la longueur des fleurs, compofé de folioles verdatres, velues , inégales, ovales ou lancéolées , munies de longs cils à leurs bords. Les corolles font d’un bleu- rougeatre , glabres; celles de la circonférence di!- pofees en rayons, plus grandes que celles du centre , tubulées , évafees à leur limbe, & divi- fées en quatre lobes prefqu'égaux , obtus , un peu alongés. Les femences font ovales, linéaires, un peu rétiécies à leu:s deux extrémités, velues, comprimées, à quatre côtes ; les deux latérales prefqu’en carène ; le calice propre extérieur à quatre petites dents courtes ; l’intérieur compofé de plufieurs filets fétacés, prefque fafciculés. Le réceptacle eft très-velu, mais noucv de pail- s lettes entre ies fleurs. Les feuilles préfenrent quelques variétés dans leurs découpures; elles font tantôt très-profon- dément pinnatifides, quelquefois préfqu’entières, glabres, plus ou moins velues. Les folioles du calice commun font, dans quelques individus, trés-dilatées , & plus longues que les fleurs. Celles- ci varient du blanc au bleu-rougeâtre. La plante y paroît n'être qu'une variété de cette elpèce, dont le calice commun eft à quatre folioles. Les corolles de la circonférence des fleurs ont cinq divifions égales entr’elles. On rencontre cette plante affez communément en Europe, dans les prés, les champs, & fur le bord des chemins ; elle croît également en Sibérie & fur les côtes de Barbarie. # ( V.v.) Cette efpèce paffe pour dérerfive, fudorifique , expeétorante, vulnéraire & aftringente ; elle eft d'üne faveur amère , un peu défagréable. On la recommande , comme dépurative, dans la toux catarrale, l’afthme pituiteux, la faufle pulmonie, les dartres , la gaie & autres maladies de la peau. Quoique d’une faveur forte & amère , elle eft faine. Les befliaux s’en accommodent très-bien ; & comme elle croît volontiers fur les montagnes & qu'elle réfifte aux féchereffes , on a propofé d'en faire des prairies artificielles. Les chèvres, les moutons, {25 chevaux, quelquefois les vaches, la mangent ; les cochons n’en veulent point : elle a l'inconvénient de trop durcir en féchant. * * Corolle à cinq divifions. 18. ScamEUSsE columbaire. Scabiofa columba- ra, Lina $S CA Scabiofa corollulis quinquifidis, radiantibus ; fe- lies radicul.bus ovuris, crenatis jÿ caulinis pinnacts , fetaceis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. p. 143. — Hort. Cliff, 3. — Flor. fuec. n°. 111. 118.— Iter. Gott. 216. 228.— Royen, Lugd. Bar. 139. — Dalib. Parif. 45. — Sauvag. Monfp. 242. — Œder. Flor. dan. tab. 314.— Pollich. Pal. n°. 143.— Gmel. Sibir. vol. 2. pag. 211. — Hoffm. Germ. 46. — Roth. Germ. I. pag. 59. — II. 166. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 352. n°. 936. XVIII. — Idem, HI. Gener. vol. 1. pag. 251. n°. 1317.— Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 220. n°. 7. — Gouan, Monfp. pag. 63. n°, 8.— Desfont. Flor. atlant. vol. I. pag. 120. Succija foliis imis ovatis , fuperioribus pinnatis : Hinnis femipinnatis , acutis ; ciliis flofcuiorum Lon- gitudine. Haller, Heiv. n°. 202. Scabiofa corollulis quinquefidis ; receptaculis fclie- ceis , foliis caulinis pinnatis | pinnis linearibus. Sco- pol. Carn. edit. 1. pag. 352.— Idem, edit. 2. n°, 140. Scabiofi capitulo globofo, major. C. Bauh. Pin. 270. — Tournef. Inft. R. Herb. 465. — Morif. lOxon.— Hit. 3. pag. 47. $. G. tab. 14. fig. 20. — | Garidel , Aix. Scabiofa minor. Camer. Epitom. 711. Icon. — : Match. Comment. 688. Icon. Scabiofa quinta, Cluf. Hift. 2. pag. 2. Ic. Phyteuma. Col. Phytob. tab. 22. Scabicfa media. Dodon. Pempt. 122. Icon. Seabiofa Marthioli, minor. Dalech. Hift. 1. pag. 1066. Icon. Scabiofa minor, five columbaria. Lobel. Icon. | 535. — Idem, Obierv. pag. 290. Ic. Scasiofa vufgaris. J. Bauh. Hift. 3. pag. 3. Icon. Scabi fa glabra , carnofis foliis virentibus, Herm. Paradif, tab. 221. Aflerocephalus vulgaris , fore caruleo. Vaïll. A&. Acañem. Parif. 1722. pag. 179. Scabiofa capitulo globofo ; minor. C. PBauh. Pin. 270.—Tourn. Inft. R. Herb. 465.— Morif. Hill. 3. pag. 48. S. 6. tab. 14. fig. 21. &. Scabiofa fuaveolens. Desf. Catal. Hort. Parif. pag. 110. Scabiofa columbaria , odorata. Thuill. Flor. parif, édit. 2. pag. 72. Scabiofa capitulo globefo. C. Bauh. Pin, 27r. Scabiofa minor. 1, IT, 111. Tabern. Icon. 160. 161. Scabiofa media. Gerard , Hift, 720. Icon, 5:40 4 711 8. Scabiofa protifera, Label, Icon. 35.— Ta bern. Hit, 549. Icon. — J. Éauh. Hilt, 3, pag. 5. Icon. y. Scabiofa (afterocephala ), foliis ad terram ovatis , férratis ; ad caudem pinnatis, anguffiffinis, Thuill. Flor. parif. édit. 2 p.72. — Haller, Got. 552. — Dalib. Parif. 73. À Eadem fo'iis omuibus fubpinnatifidis ; laciniis planis , fublinearibus, (N.) Certe planre eft très-variée , particuliérement dans les divifions de fes failles, qui tantôt font fimplement ailées, tantôt prefque deux fois ai- les, où du moins les pinnules pinnatifides, étroi- tes, ou mediocrement élargies; ce qui paurroit iiroduire létabliflement d’efpecef nouvelles a5- puyees fur des caractères variables ; peut-être mène le fubiofa gramuntia devroit-1l être réuni à cette efpèce, que l'on diftingue à de aroffes têtes de fleurs Elsuatres ; 125 corolles de la cir- conférence plus grandes & difoofées en rayons, le récepraclé garni de paillettes; les femences marquées de huit ftries. Ses tiges font droites, cylindriques , fiduleufes, prefque glabres , finement itriées , hautes de deux à trois pieds & plus, munies de rameaux diffus, nombreux , oppofés, élancés, quelquefois plus rares, Les feuilles radicales font longuement pétio- lées , entières, ovales ou ovales-oblongues , den- tées en fcie à leurs bords plus où moins profon- dément , décurrentes à leur bafe fur leur pétiole, pubefcentées , traverfées dans leur longueur par une nervure bianchâtre; l£s feuilles caulinaires inférieures oppofées, finmplement ailées ; l2s pin- nules linéaires , médiocrement élargies, un peu confluentes , crénelées ou irréguliérement den- tées; 1 terminale cvalé, obrufe , beaucoup plus large ; les feuilles du milieu prefque deux fois ai- lées ; les pinnules étroites , alongées, point con- fluentes , pinnatifides , leurs découpures linéaires lancéolées , aiguës , inegaies, vertes, un peu épaiffes , glabres ou légérement velues : Les feuit- ls fupérieures fimplement aitées, à pinnules lon- gues , étroites , entières , prefque fétacées. Les fleurs forment une tête épaifle , convexe ; elles font terminales, affez nombreufes, fuppor- tées par de très longs pédoncules finples, droits, uniflores ; leur calice commun eft compolé de dix à douze fotioles où découpures fimples, inégales, linéaires, lancéolées , aiguës ou fubulées, fou- venc en partie refléchies après la floraifon, ver- tes , glabres, moins longu:s que les fleurs. Les corolles font blsuâtres on violettes, quelquefois blanchâtres , tubulées , difpofées en rayons à la circonférence ; aflez grandes, divifées à leur limbe en cinq lob?s irréguliers ; les corolles du centre plus perites , leurs lobes prefqu'égaux. S C A Les femences fonc réunies en une tête arron- die ,pubefcentes; prefque cylindriques , marquées d'environ huic canneluïes latérales, couronnées par un double calice, l'extérieur court , membra- neux, campanulé , ouvert, un peu ftrié; l'inté- rieur compofé de cinq filets pédiculés, ouverts en étoile , noirâtres ou bruns , plus courts que la corolle. Le réceptacle forme une tête oblongue , garni de paillettes étroites , un peu élargies à leur partie fupérieure , plus courtes que les femences. re el 712 Parmi les variétés ls plus remarquables de cette efpèce , on peut diftinguer : 1°. La plante «, qui même pourroit en être fé- parée comme efpèce , ayant dés tiges plus baffss , rameufes feulemenc vers leur fommet; des feuilles radicales étroites , lancéolées , entières , point dentées , ni ovales; des fleurs odorantes; le ré- ceptacle garni d’écailies fpatulées & nen linéai- res; les filets qui rerminent le calice intérieur, de couleur verdatie & non noirarres. On trouve cette plante à Fontainebleau, dans les terrains ICS: 2°, La plante 8, qui eft prolifère tant à fes ra- meaux qu'à fes flcurs. Jen a: recueilli une fort fingulière, dont les rameaux devenoient radicans à leur infertion après les premières pluies de l'au- trompe : il en fortoit des racines & des feuilles, mième fans que la plante fût couchée par terre. Ces fruilles étoient fimp'es, ovales, cunéifoimes vers leur pétiole, crénelées ou incifées à leurs bords, trèc-obtufes à leur fommet; les ancinnes feuilles caulinaires a‘lies, à pinnules linéaires, oblongues , garnies de poils trés-fins & longs. Je J'ai mentionnée dans mon voyage en Parbarie comme une variété du fcabiofa gramuntia ; mais eile a bien plus de rapports avec celle dont il ef ici queition. 2 3°. La variété y, qu'Haller regarde comme une efpèce diftinéte , qui croit aux environs de Paris, que j'ai recueillie dans les environs de Mar- feille fur des coteaux arides, a fes Aeurs blan- ch:s, fes feuilles radicales velues , à découpures linéaires, obrufes, toutes les feuilles caulinaires, fimplement pinnatifides, Enfin, J'en ai obfervé dans les environs de Soiffons une autre variété à, dont les feuilles très-glabres étoient toutes ou fimplement incifées dans certains individus , ou à demi-pinnatifides dans d’autres; les découpures Jargrs , linéaires, très -inégales : les corolies &lauches où d'un bl:u tendre. Ces plantes croïffent dans les lieux fecs & mon- tuzux des contrées méridionales de l’Europe , en lrance, en Suifle , en Allemagne : on les rencon- tre également fur les côtes de l'Afrique fepren- trionale. x ( F. w.) Cette plante eft bonne dans les pâturages : elle eft rechaichée par les chèvres, les moutons & les SC À chevaux ; elle occupe trop de place dans les praï- res. 19. SCABIEUSE de Gramont. Scubiofa gramuntia. Linn. - Scabiofa corollulis quinquefidis , calicibus breviffi- mis ; foliis caulinis bipinnatis , filiformibus. Linn. Syft. veger. pag. 145. — Desf. Flor.atlant. vol. 1. pag. 120.— Poiret, Voy. en Barb. vol. 2. p. toy. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 5. n°. 18. — Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 2$1. n°. 1316. Scabiofa corollalis quinquefidis | foliis durlicato- pinnatis , foliolis feraceis. Gerard, Flor. gaïl. Prov. pig. 220. n°. 6. Scabiofa (gramuntiana}, corollulis trifidis ; foliis caulinis tripinnatis, filiformibus. Gouan,; Hort. monfp. pag. 62. n°. 7. — Sauvag. Monfp. 268. Scabiofa corollulis squalibus quadrifidis,, trifidifvez foliis caulinis fubtripinnatis. Gouan, Flor. monfp. Pig. 15h08. Scabiofa triandra. Linn. Spec. pag. 99. Scabiofa capitulo globofo , foliis in tenuiffimas la- cinias divifis. C. Bauh. Pin. 271. — Vaill. Herb. — Magroi, Botan. Monfp. 231. Plant. edit. 1. Il eft difficile de diftinguer cette e‘pèce du fta- biofi columbaria autrement que par fon port. £és tiges font beaucoup plus courtes; fes feuiiles in- ferieures velues, de couleur cendrée ; less têtes de fleurs une fois plus petites. Les autres diff:rences font variables : d’où il fuit que cette efpèce ne pourroit être qu'une variété de la fuivante. Ses tiges font droites, cylindriques, un peu flriées, hautes à peine d’un pied , un peu velues, particuliérement à leur partie inférieure , prefque fimples ou médiocrement rameufes. Les feuilles : radicales font velues , cendrées, profondément pinnacifides; les pinnules obtufes, point confluen- tes, diftantes ; celles de la partie inférieure linéai- res, entières ; les fupérieures infenfiblement plus larges , obtufes, incifées ou dentées; la terminale fouvent très-grande , ovale , lancéolée, fortement incifée ; les feuilles caulinaires , la plupart deux fois ailées; les folioles linéaires, étroites, inégi- les, prefque glabres. Les fleurs font difpofées en petites têtes, un peu globuleufes à l'extrémité des tiges, fuppor- tées par de longs pédoncules grêles, élancés, fiii- formes , pubefcens. Le calice commun eft à plu- fieurs folioles étroites, linéaires , aiguës , fur un feul rang ; réunies à leur bafe. Les corolles font blanches ou légérement bieuätres, difpofées en rayons à la circonférénce ; celles du centre un peu plus petites, à cinq divifions , quelqu: fois quatre ! ou trois. Les femences forment une petite tête ronde, SCA ronde , un peu ovale ; elles font agrégées , pro- fondément fillonées ; le calice propre extérieur eft court, en forme de petit godet membraneux, fcarieux ; l’intérieur eft compoté de cinq à fix filets féracés , pédiculés, bruns ou noirâtres , alonges, très-ouverts ; le réceptacle eft garni de paiilettes très-étroites. Cette efpèce croît dans les terrains fecs & montueux , dans les départemens méridionaux de la France , dans la Barbarie. Je l’ai également re- cueillie dans les environs d: Fougères (en Bre- tagne) , département d’Ile & Vilaine. % (F7. v.) 20. SCABIEUSE luifante. Scabiofa lucida. Vil]. Scabiofu corollulis quinquefidis , radiantibus ; foliis radicalibus lanceolatis, ferratis; caulinis pinnatifidis, Jabfliformibus. Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 2ÿ1. n°. 1318. — Villars, Dauph. 2. pag. 293. n°. 7. Cette plante n’eft peut-être qu'un variété du fcabiofa columbaria ; elle fe rapproche beaucoup de celle que j'ai indiquée par la lettre y. Ses tiges s'élèvent à un ou deux pieds; elles font glabres, cylindriques, un peu ftriées, à peine rameufes. Les feuilles font très-glabres , luifantes; Jes radicales pétiolées, ovales-lancéolées, dentées en fcie ; les feuilles caulinaires oppolées, à peine | pétiolées , ailées , traverfées longitudinalement | par une nervure blanche; les pinnules linéaires où | prefque filiformes , entières ou un peu incifées : vers leur fommet, aiguës, diftantes, point con- | fluentes ; la terminale élargie , irvréguliérement & | profondément incifée. Les fleurs font d’un bleu-vif, terminales, por- tées fur des pédoncules longs, pubefcens à leur partie fupérieure. Leur calice commun eft divifé \ en plufieurs folioles étroites , longues, inégales, : un peu pubefcentes, plus courtes que les corolies, difpofées fur un feul rang. Les corolles font éten- dues en rayons à la circonférence, un peu plus grandes que celles du centre, infundibuliformes , | divifées à leur limbe en cinq lobes inégaux, un | peu velués fur le tube. Le calice propre extérieur eft court, membraneux , campanulé , tronqué ; l'intérieur compofé de cinq filets noirâtres , pref- qu’aufli longs que la corolle ; le réceptacle garni de paillettes étroites , beaucou» plus courtes que les femences. ‘ Cette plante croit dans les départemens méri- dionaux de la France, fur les lieux montagneux & ombragés. x (W. f:) 21. SCABIEUSE jaunâtre. Scabiofa ocholeuca. | Linn. Scabiofa corollulis quinquefdis , radiantibus ; fo- liis bipinnatis , linearibus. Liun. Spec. Plant. vol. 1. || pag. 146. —Jacq. Obferv. 3. pag. 20, tab. 73. 74. | Botanique. Tome VI. 4 | ne SCA si — Gmel. tin. 1. pag. 138. — Hoffim, Germ. 46. — Jam. Flor. franç. vol. 3. pâg. 352. n°. 936. XIX. — Idem, Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 231. n°. 1320. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. fÿ9. n°. 39.— Gouan, Monfp. pag. 63. n°: 10. Scabiofa tenuifolia. Roth, Germ. vol. I. pag. 59. — I. pag. 167. Scabiofa corollulis quinquefidis, radiartibus ; foliis linearibus pinnatis , radicalibus bipinnatis , periolis perfoliatis. Linn. Spec. Plant. & Mill. Dièt. n°. 13. Scabiofa corollulis quadrifidis, foliis pinnatis , fo- liolis lanceolatis, fupernè incifis. Sauvag. Monip. pag. 2$I. Scabiofa mulrifido folio , flore favefcente. Tourn. Inft. R. Herb. pag. 464. — C. Bauh. Pin. 270. — Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 48. $. 6. tab. 15. fig, 23. Scabiofa multifido folio , albo flore; vel porius ochroleuco. J, Bauh. Hift. 3. pag. $. Icon. Scabiofa ochroleuco flore , five feptima Clufii. Hi. 2. pag. 3. Scabiofa multifido folio, alba flore, tertia. Cluf. Stirp. Pannon. pag. 537. tab. 538. B. Scabiofa anguffifolia , alba, altera. C. Bauh. Pin. 270. — ‘Tourn. init. R. Herb. 464. Scabiofa fulfurea , incifis foliis. Barrel. Icon. rar. tab. 770. fig. 2. Scabiofa major, alba. Tabern. Icon. 165. Scabiofa major, pannonica, albo flore, quart. Cluf. Surp. Pann. pag. 539. Scabiofa polymorpha. à Weig. Obferv. pag. 24. Certe efpèce a, dans la forme de fes feuilles, quelques rapports avec le frabiofa columbaria. Ses uges font droites, roides, cylindriques , un peu pubefcentes, hautes d'environ deux pieds, rameu- fes ; les rameaux très-ouverts, étalés , fouvent di- chotomes. Les premières feuilles radicales font entières , lancéolées , longuement pétiolées , cré- nelées à leur contour, obtufes à leur fommet, pabefcentes ; les autres ailées ; les pinniules fou- veut pinnatifides ; les feuilles caulinaires oppofées, ailées , à pinnules étroites , linéaires , ordinaire- ment très-entières ; les terminales fimples, linéai- res, aiguës, conées. Les fleurs font terminales, difpoféss en têtes convexes , foutenues par de longs pédoncules ve- lus ou pubefcens. Le calice commun eft compote de pluñeurs folioles inégales, finéaires, pubet- centes, un peu blanchatres, affez fouvent plus longues que les fleurs. Les corolles font d'un blanc-jaunâtre; celles de la circonférence radiées , cing découpures ; les fleurs du centre tubuléss, cinq lobes, prelque HONHReES Les fruits font XX pi SCA ovales, velus; le calice propre extérieut court, -imbraneux , tronqué ; l’intérieur compofé de ci5q filamens nojratres. / 254 Cette plante croit dans les départ:mens méri- dionaux de la France, & dans les prairies fèches de l’Allemagne. o (7. v.) 22. SCABIEUSE de Saxe. Scabiofu banatica. Waldit. Sca ïofa corollu!is quinquefidis , radiantibus ; fo- liis raatcalibus lyratis, caulinis fubbipinnatis , ca- licibus difeum equantibus. Waldf, & Kitub. Plane. rar. Hungar. pag. 10. tab. 12.— Perfoon, Synop. Plant vol®r./pag 121 n°.#5r- Cette efpèce a des rapports avec le féabiofa ochroleuca. Ses tiges font droites, rameules ; les feuilles radicales oblongues, éshanciees en lyre à leur contour ; les feuilles caulinaires oppofees, prefque deux fois pinnatifides. Les fours fonc tér- minales, rougeàtres ; les corolles inégales ; celles du ceritre éralées en rayons, à cinq découpures À leur limbe. Cette plante croit dans la Saxe. 23. SCABIEUSE urcéolée. Scabiofa urceoluta. Desfont. Scabiofa calice multifido , urceolato ; corollis quin- quefidis radrantibus ; foliis febcarnofis, pirnatifdis. Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag 122. Scabiofa (divaricata), corollu'is quinquefidis , ca- lice communt monophyllo, foliis fubbipinnaris. Lam, Jiluftr. Gener. vol. 1. n°. 1311. Scabiofa maritima , ruta canire foliis. Boccon. Plant. Sic. pag. 74. tab. 40. fig. 35 & pag. 95. tab. $2. Certo ex kerbario Bocconi. — Mori. Oxon. Hu. 3. $. 6. tab. 13. fig. 24. — In herbario Vail- lantii, diverfa fpecies [ub eädem denominatione. (Def- font.) Scabiofa (rutæfolia ) , corollulis quingucfdis ; fo- Lis pinnatis, fummis linearibus ; calicibus monophyl- lis, quirquefidis. Vah] , Symb. 2. pag. 26.— Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. $53. n°. 22. Cette plante fe diflingue particuliérement à fes calices communs, entiers, prefque turbinés à leur bafe , Aivifés à leur partie fupérieure en plufieurs découpures étroites , fubulées ; elle fe rapporte d’ailleurs , par l'enfemble de fes feuilles, au fca- Liofa columbarta. Ses tiges font droites, glabres, cylindriques, hautes de trois à quatre p'eds, munies de rameaux nombreux , oppolés , étalés, grêles , dichoromes. Les feuilles font glabres , oppofées , luifantes, épaifles, un peu grafles ; les feuilles radicales lan- ccolécs Be centées ; les inférieures & celles du milieu des tiges profondément pinnatifides.; les SCA pinnules linéaires , entières ou dentées à leurs bords ; les feuilles fupérieures & celles des ra- maux linéaires, fubulées , très-entières. Les fleurs font réunies en petites têtes, à l’ex- trémité des rameaux, fupportées par de très-longs p-doncules fimples , dépourvus de feuilles, uni- flires ,ttriés. Leur calice commun eft fimple , mo- nophylle, urcéolé, plus court que les corolles, divilé à fon bord jufque vers fa moitié en fix ou huit découpures étroites, aiguës, fouvent alrer- nativement plus petites. Les corolles font difpofées en rayons infundibuliformes , d’unjaune-pale , di- vif-es à leur limbe en cinq découpures irrégulières dans les Aeurs de la circonférence , régulières dans celles du difque. Les étamines font faillantes, au nombre de cinq; les filamens capiliaires.; un flyle ; un ftigmate, Le calice propre eft double ; l’exté- rieur court , à quatre dents obtufes ; l’intérieur fort petit, compofé de cinq filets fétacés ; les fe- mences oblongues, glabres , cannelées , à quatre faces; le réceptacle chargé de paillettes convexes d’un côté, mucronées à leur fommet. Cette plante a été recueillie, par M. Desfon- taines , fur les bords de la mer , fur les côtes de l'Afrique feprentrionale ; elle croit également dans la Sicile & l'Italie. ( Defcripe. ex Desfont.) Je poffède dans mon herbier quelques individus de cette plante, recueillis bien certainement en Barbarie ou dans les départemens méridionaux de la France : je ne me rappelle pas précifément dans lequel de ces deux pays ; je les foupçonne des en- virons d'Aix en Provence. Dans ce cas, nous pof- féderions cette efpèce en France. 24. SCABIEUSE à involucre de carotte. Scaëiofu daucoides. Desfont. Scabiofa corollulis quinquefdis , radiantibus ; foliis bipinnatis ; calice communi villofo , pinnatifido. Desf. Flor. atlant. vol. 1. pag. 123, tab. 38. Cette efpèce a de très- grands rapports avec le fabiofa columbaria ; elle en diffère particuliérement ar fon calice commun, compofé de folioles ve- ie , rudes au toucher, finples ou médiocrement rameufes ; les rameaux droits, effés. Les feuilles font oppofées, pubefcentes; les feuilles radicales ovales ou ovales-oblongues, dentées à leur con- tour , obtufes à leur fommet, pinnaufides à leur bafe, pétiolées ; les feur les caulinaires inférieures pinnatifides ; la foliole o:1 le lobe terminal , ovale, | cbtus , dente ; les feuilles du milieu deux fois ai- lées ; les pinnules inégales, linéaires, aiguës; en- | fin, les feuilles fupérieures fimplement ailées ; les | pinnules linéaires , fubulées. Les fleurs font folitaires , terminales, fupportées lpar de longs pédoncules flriés. Le calice commun folioles velues , pinnatifides, Les fleurs refflemblenct : eft plus court que la corolle , compofé de plufieurs. S CA à celles du ftzbiofa columbaria. Les corolles font bleues ou violettes ; celles de la circonférence dif- pofées en rayons, à cinq divifions irrégulières ; celles des corolles du difque régulières ; le calice propre extérieur court, prefque campanulé ; l'in- térieur formé par cinq filamens fubulés ; l'ovaire oblong , prefque tétragone ; le réceptacle con: vexe , garni de paillettes membraneufes, fubulées, convexes d’un côté ; cinq étamines ; un ftyle ; un fiigmate. Cette plante a été recueillie, par M. Desfon- taines , fur les collines , aux environs de la viile d Alger. ( Defcripe. ex Desfonr. V.[.) 2$. SCABIEUSE à grandes fleurs. Scabiofu grandi- fera. Desfont. Scabiofà corollulis quinquefidis, radiantibas ; foliis © radicalibus oblongis , crenatis ; caulinis pinnatifidis ; pinnis lanceolato-linearibus, patulis. Scop. Infub. 3. pag. 29. tab. 14. — Désfont. Flo. atlant. vol. 1. pag. 123. Scabiofa pyrenaica ; villofa , cinerea , magno flore. Tournef. Init. R. Herb. 465. A. Aflerocephalus tomentofus , cinereus, foliis dif- feis. Vaiil. A. Academ. gall. 1522. pag. 180. Scabiofa (cinerea), corcllulis quinquefaïs, ra- diantibus ; calice brevi ; foliis pinnatis ; cinereo- comentoffs. Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 2ÿr. n°.1319.— Lapeyr. MA. Scabiofa (pyrenaica), corollulis quinquefdïs , ra- diantibus ; foliis tomentofis , integris, dentatis & pin- natifidis ; caule unifloro. Wilid. Spec. Plant. vol. r. pag. $52. n°. 20. Scabio[a pyreneica. Allion. Flor. pedem. n°. $12. tab. 25. fig. 2, & tab. 26. fig. 1. | di à _Scabiofa caule unifloro ; foliis tomentofis , imis pinnatis ; pinnis dentatis & femip'nnatis ; caulinis rinnatis. Haller, Helv. n°. 207. Scabiofa multifida, alpina , repens. Boccon. Muf. pag. 22. tab. G. An fcabiofa (Monfpelienfis), coro/lulis quinque- fidis , aqualiôus , calice brevioribus ; foliis omnibus pinnatis , ciliatis ? Jacq. Icon. rar. 1. tab. 24. — Mifcell: 2.pag. 320. Cette plante diffère du fcabiofa columbaria par fes coroiles au moïns d’un tiers plus grandes, par fes feuilles caulinaires fimplement ailées ou pin- natifides , fouvent cendrées, pubefcentes ou to- menteufes. Ses tiges font rameufes, pubefcentes, & pro- duifent plufieurs rejets. Les feuilles font ou velues ou préfque glabres ; les radicales pétiolées, ova- les, dentées à leur contour, obtufes à leur fom- met; les feuilles caulinaires oppofées , pinnaii- SCA ÈS / fides ; le lobe terminal très-grand , ovale dans les feuilles inférieures, lancéolé dans les fupérieures. Lesfleurs font folitaires à l'extrémité des rameaux , dif pofées en rayons d’un jaune-pale ou blanchatres, à cinq divifions ; leur tube légérement velu. Le calice propre extérieur eft membraneux , denti- culé; l’intérieur pédicellé, compofé de cinq filets fétacés , longs, bruns ou rouffâtres ; es femences réunies en une têce ovale. Cette plante croît dans les champs, fur les cotes de Barbarie, où elle a été recueillie par M. Desfontaines. ( Deftripr. ex Desfons.) Obfervations, Il m'à paru que cette plante , du moins fa variété A, étoit la même que celle qui croit dans les Pyrénées, & qu'il falloir y rapporter le fcabiofa cinerra de Lamarck, & le /cabiofa pyre- naica d'Allioni. Je n’y ai reconnu aucune différence effenrielle , excepté quelques variétés dans les dé- coupures des f-uilles. Cette plante, lorfqu'eite croit fur les lieux élevés, eft plus ou moins velua; fes feuilles de couleur cendrée , fes tiges moins rameufes, moins élevées, quelquefois fimples , à une feule fleur. (F7. f.) 26. SCABIEUSE de Sicile. Scabiofu ficula. Scabiofa corollulis quinquefidis, aqualibus , cautice brevioribus ; foliis lyrato-pinnatifidis. Linn. Syf. veget. pag. 145. n°. 17. — Mantifl. 196. — Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 251. n°.1322.— Wilid. Spec. Plant. vol. 1. pag. $53. n°. 21. Scabiofz divaricata. Jacq. Hort. 1. p. $. tab. 15. Cette efpèce a beaucoup de rapports avec le fcabiofa maritima. Diflinguée l’une & l'autre par Ja longueur des folioles de leur calice commun, qui furpaffent de beaucoup les corolles , celle dont il s'agir ici en diffire par fes corolles prefque toutes égales , celles de la circonférence n'étant point ou prefque point ouveïtes en rayons. Ses tiges font grêles, herbacées, cylindriques, hautes d'environ un pied & plus, glabres, dicho- tomes, divifées en rameaux très-divariqués , roi- des, de couleur rougeätre en vieiliflant, à peine firiés. Les feuilles font pétiolées, glabres ou gar- nies de quelques poils rares , très-fins ; les inf£- lieures échancrées en forme de lyre ; celles qui occupent le milieu des tiges prefque pinnatifides, à découpures étroites , linéaires, inégales , fou- vent très-courtes ; les fupérieures & terminales entières , alongées , fimples, fort étroites , li- néaires. Les fleurs font prefque globuleufes, fupportées NX 2 716 CA par de longs pédonculss fitués dans la dichotomie des rameaux ; roides, cylindriques , rudes, pref- qu'accrochans, divariques de couleur DUTPNINE à peine pubeicens ou chargés de quelques pois rares & fins. Le calice commnn eft compofé de huit à folioles inégales, beaucoup plus longues que corolles, ouvertes en étoile , linfaires, étroites, aiguës , verdâtres, un peu velues. Les corolles font purpurines , un peu rougcâtres , quelquefois blanchätres, toutes égales, ua jeu radiess à leur circonférence , d'une grandeur médiocre , pubef- ceénres fur le be divifées à leur limbe en cinq lobes Hrégul liers , obtus. Les étamines font blan- ches , plus longues que les corolies. Le calice PIOPTÉ exte rieur Camp au , très- mince 5 :INENIe braneux, pliffé, denticulé à fes bords, traverfé par des ligues roufiâtres. Sa partie interieure ou bu ,qu'onrègar de comme l'en veloppe propre de la femence , elt vertes ovale, tronquée, mar- quée vers fon fommet de “plufieurs plis enfoncés, environ au nombre de huit, qui forment inté- risurement autant de callofirés. Le calice intérieur eit pédicellé, formé de cinq filets féracés, d’un pourpre-foncé, plus longs que les corolles. Le réceptacle it conique , garni de poils nombreux, en touffes , fins, fétacés, & de quelques paillettes rares, très-étroites, plus | longues que Les poils. dix les Cette plante croit dans la Sicile. On la cultive au Jardin du Muféum d'Hiftoire naturelle de Paris. O(P.s 27. SCABIEUSE maritime Scahiofa maritima. Linn. Scabiofa corollulis quinquefdis, radiantibus , ca- lice brevioribus ; foliis pinnatis ; fummnis linearibus, zategerrimis. Linn. Syit. veget. pag. 145. n°. 18. — Amœæn. Acad, vol. 4. pag. 304. — Murrai, Prodr. 139. — Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag.-2$2. n°. 1326. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 554. n°, 23.— Lai. Flor. franç. vol. 3. P, 350. n° 8,936. XIV, — Gouan, Monfp. pag. 63. n°. 12. Scabiofa maritima , parva. _Tournef, Ioft. R. Herb, 465. — J. Bauh. Hit. 3. pag. 7. Icon. — Magno!, Botan. Monfp. pag. 231. Seabiofa flellata, maritima , tenuifolia. Morif. Oxon. Hift. 3.6. 6. tab. 15. fig. 29. Il n’exifte guère , entre cette efpèce & le /ca- bio/{a ficula , d'autre différence que dans les corolles difpofées en rayons à leur circonférence, & plus grandes que celles du centre, tandis te font toutes égales dans le /cabiofà frcula, & les rameaux bien plus divariqués. Ses tiges font droites, hautes d’environ un pied & demi ou deux pieds, blanchatres, quelquefois purourines, cylindriques, garnies de quelquespoils SC À diffans, divifées en rameaux nombreux, diffus, étalks , un peu rudes, divariqués, prefque pani- culés. Les feuilles font prefque glabres vertes à leurs deux fices , pétiolées; les inférieures , pro- fondément pinnatifides ; les pinnules étroites , li- j'éaires , corfluentes ou décurrentes à leur bafe à un peu aigués à leur fommet, inégales , entières la pinnule terminale ordinairement plus alongée , : “plus large , entière ou incifée ; les feuilles fupé- risures & terminales f files, oppofées , très-lon- gues, linéaires , lancéolées, très-entières, aiguës, fort ouvertes. Les flurs font terminales, fupportées par des pédoncules fimples ,alongés, pilzux, un peu rudes, Ém ; Où oppofés aux rameaux, ou fitués dans eur bifurcation. Le calice commun eft hémifphé- ne compofé ordinairement de huit folioles prefqu” imbriquées , cinq extérieures , linéaires, plus grandes, plus longues que les fleurs, trois ou cinq intérieures plus courtes, plus étroites, aiguës, vertes, pileufes furtout à leur bafe , quel. quefois obt ufes. Les corolles font blanches ou d'une teinte bleuatre, grandes; celles de la circon- férence difpofées en rayons, plus grandes que celles du centre , pubefcentes fur le tube, divifées à leur Hmbs en cinq découpures irrég ulières , ob- tufes. Les femences & les deux re propres , tant l'extérieur que l'intérieur, reffemblent par- faitement à ceux du fcabiofa ficula , ainfi que les réceptacles. Cette plante croît en Europe, dans Îles lieux maritimes des contrées méridionales. On ï cultive au Jardin des Plantes de Paris. © ( F. v.) La figure de Morifon conviendroit peut-être mieux au fcahiofi fieula , d'autant plus que les co- rolles y paroïflent toutes égales. 28. SCAB'EUSE à petites fleurs. Scabiofa parvi- fora. Desfont. Scabiofa caule dichotomo ; foliis inferioribus obo- Vatis , crenauis ÿ corollulis fubequatrbus , quadrifiois; capitulis ovatis ; calice proprio interiore breviffimo. Desfont. Flor. arlant. vol. 1. pag. 119. Scabiofà ficula , cardiace folio. Tournef. Inft.R. Herb. 465. Scabiofa alpina, hieraci folio. Boccon. Muf. tab. 120. Afferocephalus annuus , foliis imis [enecionis retu- ffs. Vaillant, AG. Acad. Parif. 1722. pag. 181. Scabiofa dichotoma. Cyril. Ses tiges font velues , droites, hautes d'environ un pied & demi, dichotomes, garnies de feuilles médiocrement velus es, oppofées ; les inférieures en ovale renverlé , incifses ou crénelées à leur contour ; les crénelures larges, inégales, obtufes 3 SC À Jes feuilles fupérieures pinnatifides à leur bafe; la pinnulle terminale beaucoup plus grande. Les fleurs font terminales, difpofées en petites têtes denfes , alongées à la maturité des fruits ; les unes pédonculées & fituées dans la bifurcation des rameaux ; les autres placées plus bas & fefiles. Le calice commun eft compofé de plufieurs felioles linéaires, inégales , plus courtes que les fleurs, entiérement rabattues fur les pédoncules à l'épo- que de la maturité des fruits ; les corolles un peu inégales entr’elles , légérement velues, petites, irrégulières , divifées à leur limbe en quatre ou cinq lobes. Le calice propre extérieur & court, petit, membraneux; l'intérieur extrêmement petit, radié ; les femences médiocrement velues & can- nelées ; le réceptacle grêle, alongé , garni de poils fétacés. Cette plante a été recueillie par M. Des- fontaines dans les environs d'Alger ; elle croît éga- lement en Sicile & dans l’orient. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. ( Defcripe. ex Desfonr.) 29. SCABIEUSE à tige fimple. Scabiofa fimplex. Desfont. Scabiofa caule fupernè nudo; foliis bipinratis, villofis ; foliolis linearibus , acutis ; calice feminis maximo, campanularo. Desfont. Flor.atlant. vol. 1. Pag. 125. tab. 39. fig. 1. Scabiofa ffe!//ata , minima. Tourn. Inft. R. Herb. 465. — C. Bauh. Pin. 271. & Prodr. 126. Scabiofa cum pulchro femine, minor. J.Bauh. Hit. 3. pag. 7. Ic. Scabiofx tenuifolia, femine membranaceo. Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 50. S. G. tab. 15. fig. 42. Sed pappus membranaceus minor. ” Phyteuma. Col. Phyt. 98. Scabiofa (ftellata ). Var. 7. Linn. Syft. Plant. vol. 1. pag. 282. n°. 16. : Cette efpèce a, par fa fruétification, des rap- ports avec le fcabiofa fellata : elle en diffère par fes tiges ordinairement fimples, par fes feuilles prefque deux fois aïilées, velues , à pinnules très- étroites; elle eft d’ailleurs remarquable par la grandeur du calice propre extérieur. Quoique M. Desfontaines n'ait pas cru devoir ajouter de fynonymie à certe efpèce, J'ai hafardé de la rap- porter à la plante citée par Tournefort, Gafpard, Bauhin, &c., ayant recueilli moi-même cette plante dans les environs d'Aix en Provence. Jean Bauhin en parle comme l'ayant reçue également du même pays ; mais la figure qu'il avoit déjà fait graver & que je cite, appartient à une variété de cette même plante , à tige médiocrernent ra- meufe & plus élevée. * Ses tiges font droites, fimples, cylindriques, un peu velues , légérement flriées , rudes au tou- 5-G.À cher, hautes au plus d'un pied, nues dans leur partie fupérieure , quelquefois un peu rameufes, d'un blanc-cendré, garnies de feuilles oppofées , médiocrement pétiolées, cônées à leur bife, ve- lues, d’un vert-cendré; la plupart deux fois ailies; les pinnules étroites, linéaires, inégales, entiè- res , un peu aiguës à leur fommer. + 717 Les fleurs font folitaires à l'extrémité des tiges, où elles forment une tête globuleufe , à laquelle la partie nue & fupérieure des tiges fert de pé- doncule, Leur calice commun eft plus court que les flurs ou à peine de méme longueur , divifé en plufieurs folioles fimples , linéaires, étroites, pubefcentes , inésales, un peu fubulées. Les co- rolies font bleuatres, divifées en cinq découpures à leur limbe, prefque toutes égales , à peine ra- diées. Le calice propre extérieur eft grand , mem- braneux, campanulé, ouvert, velu intérieure- ment à fon orifice, d’un jaune-pâle , marqué de nervures nombreufes, brunes, en rayons diver- ens ; fa bafe ou l'enveloppe particulière des fe- mences eft profondément firiée, couverte de poils droits, fins , rouffus, fétacés ; elle renferme une femence nue, ovale, blanchâtre ; le calice intérieur compofé de cinq rayons ouverts en étoile, un peu ovale à leur bafe., terminé par un filer fubulé un peu plus long que le calice exté- rieur. Le réceptacle eft convexe, garni de paillettes ovales, membraneufes , un peu concaves , acumi- nées à leur fommet. J'ai recueilli cette plante fur les collines arides des environs d'Aix. M. Desfontaines l’a égale- ment obfervée dans les environs d'Alger. © (PV. v.) 30. SCABIEUSE étoilée. Scabiofa ffellata. Linn. Scabiofa corollulis quinquefidis, radiantibus ; foliis difféétis, receptaculis floram fabrotunais. Linn. Spec. Plant vol. 1. pag. 144. — Hort. Cliffort. To —— Hort. Upfal. 26.— Royen, Lugd. Bat. 189. — Lam. Illuftr. Gen. vol. 1. pag. 252. n°. 1328. — Idem , Flor. franc. vol. 3. pag. 351.n°. 936. XVI. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. $ÿ4. n°. 24. — Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 124.— Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 210. n°.8. Scabiofà frellata, folio laciniato, major. Tourn. Inft R. Herb. 465. — C. Bauhin , Pin, 271. — Schaw. Specim. n°. 533. — Garid. Aix. pag. 429. — Morif. Oxon. Hit. 3. pag. 50. $. 6. tab. 15. fig. 39. Scabiofa hifpanica Clufii , major. Dalech. Hift. 2. pag. 1110. Ic. Scabiofa major, hifpanica, ffve prima. Cluf. Hift. 2. pag. 1. Îc. — Tabern. Ic. 159. Scabiofa major, hifpanica , flore albo, Lobel, Ic, 539. — Idem, Obferv. pag. 292. Ic, 718 S CA Scabiofa peregrina. Dodon. Pempt. 122. Ic. Scabiofa major, cum pulchro femine. J. Bauhin, JHilt, 3. pag. 9. Ic. Aflerocephalus major, annuus , laciniatus , capite pulchro, globofo. Vaill. Act. Academ. Parif. 1722. pag: 182. 8. Scabio/fa flellata, folio laciniato, minor. Tourn. Init. PR. Herb. 46ç.—C. Bauh. Pin. 271.— Garid. Aix. pag. 429. — Morif. Oxon. Hift, 3. pag. jo. S. 6. tab. 15. fig. 40. Scabiofa minor, hifpanica, five fecunda. Cluf. Hift. 2. pag. 2. 8. Scabiofa minima. C. Bauh. Prodr. pag. 126. Ti .5. Cette efpèce eft remarquable par l1 grandeur & lélégance du calice propre extérieur de fes corolles, & par fes feuilles pinnatifides à leur bafe ; la pinnule terminale grande, très-large , dentée ou incifée à fon fommer. Les tiges s'élèvent à la hauteur d'environ deux pieds ; elles font droites, pleines, dures, cylindri- ques, blanchatres, rudes, obfcurément anguleufes, plus ou moins velues, divifées, furtout vers leur par- tie fupérieure, en rameaux oppofes, ftriés, élancés. Les feuilles font pétiolées, oppofées, molles, d’un vert-blanchätre, pileufes ou velues ; les feuilles radicales entières , en forme de fpatule , longue- ment pétiolées, dentées en fcie à leur contour, obtufes à leur fommet, rétrécies & en partie dé- currentes fur leur pétiole ; les caulinaires pinnari- fides , ovales, oblongues ; les pinnules étroites, lancéolées; les unes entières ; d’autres plus ou moins incifées, obtufes ou un peu aiguës; la ter- minale très-grande, élargie, incifée ou dentée à fa partie fupérieure. Les feuilles terminales font quelquefois fimplement découpées en lyre. Les fleurs forment de groffes têtes globuleu- fes, terminales, foutenues par des pédoncules très-longs, nus, roides, anguleux , ftriés , ru- des au toucher, un peu velus. Le calice com- mun eft compofé de plufieurs folioles linéaires , verdâtres, velues, ciliées, au moins de la lon- gueur des corolles ; très-aiguës , rabattues fur les pédoncules après la floraifon. Les corolles font Blanches ou d’un bleu-tendre, aflez grandes ; celles de la circonférence un peu plus grandes oue celles du difque, tubulées, velues fur leur tube , divifées à leur limb: en cinq découpures inégales ; les trois éxtérieures plus grandes : ces découpures font plus régulières dans les fleurs du centre. Le calice propre extérieur eff très-grand, fca- rieux, campanulé , en roue, muni d’un grand noim- bre de nervures rouffatres , divergentes. Sa par- tie inistieure où l'enveloppe propre des femences SC A eft très-velue, cannelée , terminée par huit cavi- tés à Jour ; la femence qu’elle renferme eft ovale, aiguë , très-velue. Le calice intérieur eft pédi- culé, ouvert en une étoile noiratre , à cingrayons ! ovales, lancéolés à leur bafe, terminés par cinq : filets plus longs que le calice extérieur. Le récep- tacle eft globuleux, garni de paillettes très-larges, concaves , minces, diaphanes, blanches , fubu- lées à leur fommet, plus longues que les femences. La variété 4 eft beaucoup plus petite ; les feuilles font un peu moins divifées. Cette plante croît dans les lieux ftériles & mari- times des départemens méridionaux de la France : on la rencontre également en Efpagne & fur les cotes de la Barbarie ; elle eft cultivée au Jardin des Plantes de Paris. © ( F.v.) 31. SCABIEUSE prolifère. Scabiofa prolifera. Linn. ; Scabiofa corollulis quinquefidis , radiantibus ; flo- ribus feffilibus ; caule prodifero ; foliis indivifis , f[ub- Jerratis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 144. — Mantiff. 329.— Willd. Spec. Plant. vol. 1. p. $54. n°.25.— Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 121.— Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 252. n°. 1329. Scabiofa flellata , humilis , integrifolia , prolifera. Herm. Paradif. 223. Icon. Scabiofa flellata , prolifera , annua. At. Acad. Parif. 1666. pag. 12. Aflerocephalus annuus, humilis, integrifolius. Vaill. Parif. AËt. Acad. 1722. pag. 182. On diflingue cette efpèce à fes têres de fleurs L globuleufes, prefque fefiles ou médiocrement pé- , donculées , de couleur jaunâtre ; & à fes feuilles fimples , dentées en fcie ou entieres. Ses tiges font droites, pleines, d’un blanc-ver- dâtre , fiées, médiocrement velues, hautes d’en- viron un pied & plus , dichotomes & prolifères, garnies de feuilles fimples , oppofées, ovales- oblongues , lancéol£es , velues, ciliées à leurs bords ; les inférieures beaucoup plus larges , ova- les , obtufes , décurrentes à leur bafe fur un pé- tiole alongé , lâchement dentées en fcie à leur contour; les fupérieures feflüles , cônées à leur bafe , oblongues, pubefcentes, entières à leurs bords , obtules & quelquefois échancrées à leur fommet, molles, vertes à leurs deux faces. Les fleurs font fituées dans la bifurcation des uges prefque fethles, ou fupportées par des pé- doncules courts, rudes, velus, ftriés , fimples , unifores. Le calice commun eft compofé de plu- fisurs folioles fimples , linéaires, inégales , étrot- tes, lancéolées , obtufes , très-velues à lent bafe, un peu plus longues que les fleurs. Les corolles font d'un jaune-clair , tubulées , pubefcentes ; SCA celles de la circonférence difpofées en rayons , un peu plus grandes que celles du centre ; divifées à leur limbe en cinq découpures irrégulières ; les trois extérieures plus grandes, crénelées à leur fommet. Le calice propre extérieur eft grand , membra- neux , fcarieux , campanulé , légérement denticulé à fes bords, muni de ftries nombreufes , diver- gentes, d'un brun jaunatre; le calice intérieur pé- diculé , ouvert en étoile, compofé de cinq filets fétacés , velus à leur bafe , à peine aufi longs que le calice extérieur. Les fruits font ovales , courts, tronqués , entiérement enveloppés par une aigrette de poils touffus , blanchâtrés & foyeux. Le récep- tacle eft garni de paillettes fines, fétacées, termi- nées parune aigrette de poils fins, ferrés, prefqu’en pinceau. Cette plante croît dans l'Égypte & fur les côtes - de Barbarie, au milieu des campagnes. On la cul- tive au Jardin des Plantes de Paris. © (Y. v.) 32. SCABIEUSE des veuves. Scabiofa atropur- purea. Linn. Scabiofa corollulis quinquefdis , radiantibus ; foiïis difedis , receptaculis florum fubularis. Linn. Syft. veget. pag. 145. n°. 21. — Hort. Cliff. 31. — Hort. Upf. 26. — Mill. Diét. n°. 15. — Lam. Ill. Gener. vol. 1. pag. 252. n°. 1324.— Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 555. n°. 26. — Gouan, Hort. Monfp. pag. 63. n°. 9. * Scabiofa peregrina , rubra ; capite oblongo.C. Bauh. . Pin. 270. — Tourn. Inft. R. Herb. 464. — Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 48. $. 6. tab. 14. f3. 26. Scabiofa fexta, indica. Cluf. Hift. 2 pag. 3.Ic. Scabiofa rubra , peregrina , quibufdam inaïca. J, Bauh. Hift. 3. pag. G. Icon. Mala. 8. Scabiofa peregrina , capitulo oblongo, nigricante; odore zibethi. Tourn.Inft. R.Herb.465.—C.Bauh. Pin: 270. y. Scabiofa peregrina , capitulo oblongo ; flore car- neo. Tourn. Inft. R. Herb. 464. à, Scabiofa peregrina , capitulo oblongo , flore va- riegato. Tourn. Inft. R. Herb. 464. £. Scabiofa rofea. Hort. Parif. €. Scabiofa indica , prolifera. Hort. Edinb. — Tourn. Init. R. Herb. 465. Scabiofa indica , prolifero flore Clufri. Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 48. $. 6. tab. 14. fig. 27. y. Scabiofi indica , dupliciter prolifera , Muntin- gi. Morif. Hift. 3. pag. 48. $. 6. tab. 14. fig. 28. C'’eft une des efpèces de fcabieufe, que l’on fe plait le plus généraleinent à cultiver dans tous les S C À 719 jardins , comme plante d'ornement , & qui procure un grand nombre de variétés par le mélange de fes couleurs. Les unes font d’un pourpre tirant fur le noir, d'autres d’un pourpre-pâle ; les unes font rouges où de couleur de chair , les autres pana- chées : fouvent ces mêmes fleurs deviennent pro- lifères, & l’on voit fortir du milieu d’une fleur inférieure un grand nombre de pédoncules prefque fafciculés, qui foutiennent d'autres fleurs beau- coup plus petites. Nous nous fommes bornés à in- diquer les variétés les plus remarquables. Ces fleurs ajoutent, à leurs belies couleurs , l'avantage de durer aflez long-tems , & de répandre une odeur douce , agréable. Leurs tiges s’elèvent à la hauteur de trois ou quatre pieds ; elles font droites , fermes, cylin- driques , glabres, ffriées, munies de rameaux op- pofes , nombreux & diffus. Leurs feuilles varient beaucoup , mais en général les inférieures fonc oblongues , lancéolées, prefque finples, incifées ou déntées à leur contour, pileufes ou légérement velues , décurrentes à leur bafe fur leur pétiole; les fupérieures oppolées , prefque fefiles , pro- fondément pinnatifides à leur baie ; les pinnules décurrentes , étroites , linéaires , entières, quel- quetois lichement denticulées ; la pinnule termi- nale bien plus grande , lancéolée , incifée ou cré- nelée ; quelquefois entière, obtufe, ou plus fou- vent aiguë à fon fommet. Les fleurs font nombreufes , foutenues par de longs pédoncules flriés , un peu rudes. Le calice commun eit divifé ordinairement en huit ou douze | folioles inégales , alternativement plas courtes, lau moins de la longueur des corolles ; vertes , pu- befcentes, ciliées , linéaires , aiguës , réfléchies après la floraifon. Les Beurs forment un difque convexe , affez grand ; les corolles de la circon- férence radiées, divifées à leur limbe en cinq dé- coupures inégales; celles du centre plus courtes , plus régulières ; les éramines un peu plus longues que les corolles ; les anthères blanchâtres ou d’un jaune-pale. Le réceptacle eft étroit, fubulé, chargé de paillettes linéaires , étroites, très-aigués, gla- bres, coriaces. Les fruits font glabres , prefque tétragones, à angles moufles, couronnés par le calice propre extérieur court, un peu campa- pulé , pliflé ou roulé à fes bords. Le calice in- térieur eft fupporté par un pédicule filiforme, & fe divife en cinq filets fétacés, ouverts, d’un brun-noirâtre , beaucoup plus long que le calice extérieur. On foupçonne cette plante originaire des Indes ; elle fe cultive depuis long-tems dans les jardins, O(F.v.) 33. SCABIEUSE argentée. Scabiofu argenteu, Linn. Scabiofa corollulis quinquefidis ; radiantious ; foliis 720 S C A pinnat'fidis ; laciaïis linearibus ; pedunculis longiffi- mis , caule tereti, Linn. Syft. veget. pag. 145. n°. 22. — Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 251. n°. 1323. Scabiofa corollulis quinquefidis , foliis pinnatis ; laciniis lanceolatis ; pedunculis nudis , levibus , lon- gifimis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 143. — Royen , Lugd. Bat. 190. — Miller, Diét. n°. 14. — Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 121. Scabiofa orientalis , argentea , foliis inferioribus incifis. Tournef. Inft. R. Herb. Coroll. 34. Scabiofa argentea , major. Wheel, Itin. Afferocephalus perennis , argenteus , laciniatus ; caule tenui , churneo. Vaiil. Aét. Acad. Parif. 1722. pag. 181. A. Scabiofa orientalis , hirfura , tenuiffimè laci- niata ; flore parvo , purpureo & candicante. Tournef. Coroll. 34. — Vaill. Herb. — Desfont. Flor. atl. vol. I. pag. 122. Cette plante a des tiges droites, chargées de poils rares & blanchatres. Les feuilles font li- néaires , pinnatifides ; les radicales prefque den- tées ; les feuiiles caulinaires entières, ciliées à leur bafe. Les calices communs font divifés en huit folioles de 11 longueur de la corolle, recourbées après la foraifon, très-velues à leur bafe. Les corolles font blanches, bleuâtres à la cir- conférence , où elles font ordinairement au nombre de fix, beaucoup plus grandes que celles du cen- tre, divifées à leur limbe en cinq découpures, prefque féparées en deux lèvres ; la lèvre fupé- rizure très-courte , à deux lobes; la lèvre infe- rieure élargie , à trois découpures égales, obtufes, un peu pliflées ; les corolles du centre plus peti- tes, velues en dehors, à cinq lobes réguliers. Ç Defcript. ex Linn.) M. Desfontaines rapporte à la même efpèce la phnte A, qu'il a recueillie dans la Barbarie. Voici, «après ce favant profefeur , les caractères qu'elle prefente. Ses tiges font droites, rudes, velues, dichotomes ; les feuilles velues ; les radicales étroites, fpatulées, obtufes à leur fommet, den- ttes, décurrentes fur leur pétiole; les feuilles caulinaires profondément pinnatifides ; les pinnu- ls diftinét:s, linéaires, lancéolées , très-entières ou quelquefois médiocrement dentées. Les fleurs font fupportées par des pédoncules fiiformes , fimples, alongés, uniflores. Le calice commun élit à plufieurs divifions profondes, ve- les, plus longues que les fleurs, droites, linéai- res, inégalés, réfléchies à l'époque de la maturité. Les coro!les font radiées, blanches ou couleur de rofe, foveufes en dehors, à cinq découpures. Les fém:nces fant réunies en une têre arrondie ; leur calice propre extériéur campanulé, en roue, fca- eux, dencicué, ftrié ; l’intérieur plus long, S C A compofé de cinq filets féracés & rouflâtres ; les femences cylindriques , velues à leur bafe , mar- quées de huit à neuf cavités profondes. Quelque- fois les tiges & les feuilles font glabres. Ces plantes croifflent dans le Levant. La va- riété À fe trouve auf en Burbarie , dans les envi- rons d'Alger. # 34. SCABIEUSE tomenteule. Scabiofa tomento/fa. Cavan. Scabiofa corollulis quinquefidis , inaqualibus ; foliis tomentofis ; radicalibus pinnatifidis , cafpitofis ; cau- linis pinnato - linearibus. Cavan. Icon. rar. vol. 2. pag. 66. tab. 183. — Perf. Synopf. Plant. vol. 1. pag. 120. n°. 28. Ses racines produifent une tige haute d'environ un pied , glabre, cylindrique, prefque nue, dont les feuilles font tomenteufes, d'un blanc-cendré; les radicales très-nombreufes , étendues fur la terre, la plupart pinnatifides ; les pinnules tantôt entières & obtufes, tantôt crénelées ; les feuilles caulinaires , au nombre de d:ux ou quatre au plus, fituées à la partie inférieure des tiges, oppolées, fefiles , conniventes à leur bafe , ailées ; les pin- nules linéaires ; la terminale plus alongée. Les fleurs font agrégées, fituées à l'extrémité des tiges. Le calice commun eft compofé de deux rangs de folioles, au nombre de douze ; les exté- rieures plus longues , linéaires. Le calice propre extérieur eft membraneux, ftrié, ouvert & crénelé à fon limbe ; l’intérieur terminé par cinq filets noiratres , fubulés, capillaires. La corolie eft d’un violet-clair ; fon tube alongé ; le limbe à cinq lobes inégaux , arrondis. Les filamens des étamines font faillans hors de l1 corolle ; les anthères vio- lettes ; le flyle p'us court que la corolle ; le flig- mate en tête de clou; les femences glabres, ftriées, couronnées par les calices ; le réceptacle chargé de paillettes linéaires. Cette plante croît dans le royaume de Valence, fur les montagnes & au bord des précipices. (Def- cript. ex Cav.) 35. SCABIEUSE d'Afrique. Scabiofa africana. Lion. Scabiofa corollulis quinquefidis , aqualibus ; foliis fimplicibus, incifis ; caule fruricofo. Linn. Spec. Planr. vol. 1. pag. 14ÿ.— Hort. Cliff. 31.— Roy. Lugd. Bat. 189. — Kuiph. Centur. 7. n°. 182. — Bere. Plant. Capenf. pag. 32,— Lam. [luftr. Gen. vol. 1. pag. 262. n°.1330.— Willd. Spec. Piant. vol. 1. pag. 559. n°. 29. Scabiofa corollulis quinquefidis ; foliis inferioribus inctegris, crenatis ; caulinis incifo-crenatis , caule fru- sicofo. Miller, Diét. n°. 17. Scabiofa africana , frutefcens ; rugofis & crenatis fois ; er se | rugofrs S C6 À foliis , capite rotundo. Herm. Paradif. pag. 219. tab. 219. 8. Scabiofa africana , frutefcens , maxima ; foliis rugofis & crenatis | minor. Herm. Parad. Bat. 220. Scabiofa africana , arborefcens , maxima ; foliis & crenatis , integris. ? Herm. Parad. Prodr. — Tournef. Inft. R. Herb. 465. y. Scabiofa africana , frutefcens , maxima ; foliis tenuiffimè incifis. Boerh. Lugd. Bat. 1. pag. 125. Scabiofa (incifa ), corollulis quinqucfidis ; foliis infertoribus crenatis ; caulinis duplicato - pinnatis ; caule fruticofo, hirfuro. Miller , Dit. n°. 18. à Scabiofa minor, athiopica, frutefcens ; foliis lanuginofis ; flore caruleo, purpurafcente. Breyn. Pro- drom. 2. pag. 88. — Icon. pag. 33. tab. 26. Ses tiges font droites, velues, plus ou moins frutefcentes ,rameufes , foibles , munies de feuilles oppofées ; les inférieures alongées , fimples , en- tières, crénelées ou incifées à leur contour ; les feuilles fupérieures feffiles, prefqu'amplexicaules, d'un vert-clair , un peu velues, cunéiformes, for- tement incifées ou dentées, prefque pinnatifides, longues d'environ deux pouces & plus , nerveufes & veinées ; les terminales plus étroites , lancéo- lées , prefque pinnatifides à leur bafe. Les fleurs font terminales, réunies en têtes fo- litaires, convexes, fupportées par de très-longs pédoncules. Le calice commun eft compofé de plufieurs folioles lancéolées , velues , aiguës à leur fommet; les intérieures plus courtes. Les corolles font de couleur de chair, un peu plus longues que Je calice commun; celles du contour difpofées en rayons, plus grandes que les corolles du centre, tubulées ; le tube prefque filiforme , velu exté- rieurement, divifé à fon limbe en cinq lobes pref- qu'égaux , droits, arrondis à leur fommet ou obtus, Le calice propre extérieur eft membraneux, ftrié, tronqué ; l'intérieur compofé de cinq filets féta- cés , plus longs que le calice extérieur; les fe- mences folitaires , velues , anguleufes. Cette plante offre plufieurs variétés, foit dans la couleur des fleurs , qui font quelquefois d’un bleu tirant fur le pourpre , foit dans les feuilles plus où moins divifées, plus ou moins velues, foit enfin dans l'élévation des tiges, dans leur dureté & leur groffeur. Cette plante croiten Afrique , au Cap de Bonne- Efpérance. B (F.f) 36. SCABIEUSE à tiges dures. Scabiofa indurata. Linn. Scabiofa corollulis quinquefidis , radiantibns ; foliis ovato-lanceolatis , erofis , bai dentaris ; caule rigente. Linn. Syit. veg. pag. 146. n°. 23. — Manu. 106. — Willd. Ssec. Plant. vol, 1. pag. $$$. n°.2& Botanique. Teme V1. f S C À Scabiofa alciffima. Jacq. Hort. 2. tab. 185. 70 ËÉ Cette efpèce à de tels rapports avec le {cabiofx africana , qu'il eft très-douteux qu’elle n’en foit pas une des variétés à feuilles moins divifées. Ses tiges font roides, dures, pubefcentes, ras meufes, hautes d’un & de plufieurs pieds, garnies de feuilles fimples, oppolées, fefiles , ovales, lan- céolées, longues de fix à fepr pouces, vertes, velues , prefque tomenteufes , rongées ou dentées en fcie à leurs bords, plus profondément denrées à leur bafe, d’une à trois dentelures de chaque côté ; celles des feuilles fupérieures plus fines. Les fleurs font difpofées en une panicule dicho- tome; la première bifurcation produit des pédon- cules ; les autres font prolifères à leur fommet. Les pédoncules font très-longs. Le calice commun eft compofé de dix folioles courtes, ouvertes, prefqu'égales, point imbriquées. Les corolles (ont d’un bleu-pâle ; celles de la circonférence difpo- fées en rayons, plus longues que le calice com- mun, divifées à leur limbe en cinq découpurss. Les femences font oblongues , marquées de huit fillons. Le calice propre extérieur eft membraneux; l'intérieur forme par cinq filets ouverts en étoile, plus longs que le calice extérieur. Le réceptacle eft garni de paillettes fétacées. Cette plante croit en Afrique. ( Deftripe. ex Linn.) 37. SCABIEUSE à feuilles de ftatice. Scabiof limonifolia. Vahl. Scabiofa corollulis quinquefdis , aqualibus ; foliis cuneiformibus , integerrimis , fubeùs rugoffs , incanis. Vahl, Symbol. 2. pag. 27.—Willd. Spec. Plant. vol, 1 pag. 57402. 33: Scabiofa copharenfis, fruticans, laureola folie craffo, rotundo , lucido , molli , fubtùs incano. Hort. Cathol. 196. — Rai, Hift. 3. pag. 238. n°. 53. Scabiofu ficula, fruticans, laureole folio , fubcùs incano. Tournef. Inft. R. Herb. pag. 465. Ses tiges font droites, fimples, frutefcentes à leur bafe ; les feuilles inférieures, affez femblables à celles du farice limonium , mais plus petites, font oblongues, agrégées , longues à peine d’un pouce , épaiffes, glabres & fans nervures à leur face fupérieure , veinées & ridées en defous , entières, réfléchies à leur contour , échancrées à leur fommet, rétrécies en pétiole à leur bafe; ce qui les rend prefque cunéiformes, blanchätres à leur face inférieure. Du centre de ces feuilles s'élèvent d'autres tiges florifères ; elles font munies , à l1 bafe des pédoi- cules inférieurs, de deux feuilles oppofees, lan- céolées, aiguës à leur fommet, garnies, à leur partie inférieure, d’une dent de chaque côté ; les Yyyy 722 / S C À feuilles fupérieures font linéaires. De l’aiflelle des feuil'es inférieures fortent deux pédoncules op- pofés, & trois autres des fupérieures : 5ls font Ja- téraux & un peu ramifiés. Les corolles font tou- tes égales, divifées à leur limbe en cinq décou- pures. Cette plante fe rencontre dans la Sicile. Ph (Defcripr. ex Vahl.) 38. SCABIEUSE de la Paleftine. Scabiofu palef- tina. Scabiofa corollulis quinquefiiis, radiantibus ; la- ciatis omnibus trifidis, foliis indivifis, fubferracis ; Jummis baff pinnatifidis. Linn. Syft. veget. pag. 146. n°. 29. — Mantifi. 37. — Jacq. Hort. tab. 87. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 558. n°. 36. — Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 253, n°. 1334. Scabiofa corollulis radiantibus, muluifidis ; foliis caulinis appendicularis, Gouan, Lluftr. 5. Scabiof: minor, capitulo globofo , odoro. C. Bauh. Pin. 271. — Tourn. Inft. R. Herb. 465. Scabiofa parva, odorata ; foliis maculis infeëlis. J. Bauh. Hit, 3. pag. G. Scabiofa flore parvo , foliis ocymi laciniatis ; atque odoris. Col. Ecph. 272 Cette plante a des tiges cylindriques, hautes d'environ un pied. Les feuilles inférieures font longuement pétiolées, très-larges, lancéolées, denrées ou incifées ; les découpures rares, dif- tantes, pubefcentes; les feuill:s fupérieures li- néaires-lancéolées , pinnatifides à leur bafe. Les fleurs font difpofées en petites têtes glo- buleufes, fupportées par de très-longs pédoncules. Leur calice commun eft de la longueur des fleurs. Les corolles font blanches ou d’un jaure-citron ; celles de la circonférence font difpofées enrayons, ou elles produifent un trés-bel effer par les dé- coupures de leur limbe, qui fe divifent en cinq parties inégales; deux fupérieures plus petites, trois inférieures plus grandes ; les unes & les au- tres également divifées en trois découpures. Les femences , ainfi que les calices propres, extérieur & intérieur, & le réceptacle, font les mêmes que dans le féabiofa ftellata. Les feuilles ont une odeur approchant de celle du bañlic. Cette plante croit dans la Palefline & le Le- vant. % 39. SCABIEUSE en lyre. Scabiofa lyrata. Forsk. Scubiofa corollis radiantibus, lacintis integris ; fo- Liis inferioribus oblongis, ferratis ; fuperioribus bafr pinnaufidis. Vahl, Symbol. 2. pag. 27. — Willd. Spec. Plant. vol: 1. pag. 558. n°. 35. Scabiofa lyrata, foliis radicalibus ovatis ; cauli- BOIS nis pinnatis, Forskh. Flor. ægypt.-arab. pag. 203. Ne (Ge Cette efpèce , qui a des rapports avec le fca- biofa palefhina , en diffère principalement par les corolles de la circonférence , dont le limbe eft feulement partagé en trois lobes ; elle à aufli quel-. ques rapports avec le fcabiofa argentca. Ses tiges font droites, cylindriques, légérement . tomenteufes , à peine rameufes où fimplement di- chotomes à leur partis fupérieure. Les feuilles font oppofées, pétiolées, un peu velues ou pi- leufes; les radicales ovales, prefqu’entières, quel- quefois un peu en lyre vers leur bafe; les feuilles caulinaires inférieures, oblongues , dentées en fcie à leurs bords ou médiocrement incifées ; les füpérieures pinnatihdes , à pinnules étroites, li- néaires , prefqu’entières , inégales. Les fleurs font terminales, foutenues par de longs pedoncules fimples, glabres, un peu friés. Le calice commun eift compoié de blufieurs fo- lioles linéaires , de la fongueur des fleurs. Les co- rolles font de couleur violette; celles de la cir- conference radiées, tubulées, divifées, à leur limbe , en trois découpures fimples; les corolles du centre plus courtes, à cinq lobes. Le calice propre extérieur eft campanulé , membraneux , affez grand , trié , à nervures divergentes; le ca- lice intérieur pédiculé , ouvert en étoile en cinq rayons fétacés. Les femences font très-velues, cannelées ; le réceptacie garni de paillettes con- caves. Cette plante croît dans le Levant, vers le dé- troit des Dardanelles. ( W. f. in herb. Lam. ) 40. SCABIEUSE d'Ukraine. Scubiofa ucranita. Scabiofa corollulis quinquefidis , radiartibus ; foliis radicalibus pinnatifidis , caulinis lincaribus , baff ci- liatis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 144. — Syit. veget. pag. 146. n°. 31. — Willden. Spec. PJant. vol. 1. pag. 559. n°. 38. Scabiofa foliis plants, carnofis ; inferiorikus pin= natis ; rameis intégerrimis , linearibus, Gmel. Sibir. vol. 2. pag. 213. tab. 87. Cette plante à des tiges droites, cylindriques, hautes de deux à trois pieds, glabres ou un peu velues, rameufes ; les rameaux oppofés , très-£ta- ls, d'un vert-pale, un peu rougeatres à leur fom- met , garnis de feuilles oppofées, pétiolées ; les radicales pinnatifides, un peu charnues, à pinnules étroites, confluentes, obtufes ; les inférieures fim- ples, plus courtes que les autres; les fupérieures munies de deux ou trois dentelures obtufes; la foliole terminale élargie, lobée ou incifée. Les feuilles caulinaires également ciliées, à pinnules plus étroites, entières , aiguës ; les terminales très- étroites, fimples, alongées, aiguës, très= { F t } S C A fouvent ciliées vers leur bafe, ainfi que les feuilles inférieures. Les fleurs font affez nombreufes, petit:s, termi- nales,d’un vert-jaunâtre, longuementpédonculées. Le calice commun eft compoté de plufieurs foliales finples , inégales ; la plupart plus longues que les fleurs, très-étroites, linéaires, aiguës. Les co- rolles font radiées, divifées, à leur orifice, en cinq lobes inégaux ; celles du centre plus courtes, moins irrégulières ; les étamiñes & le piftil ful- lans. Le calice propre extérieur fe termine par un limbe membraneux & blanchatre ; & l’intérieur par cinq filets bruns. Cette plante croit dans plafieurs contrées de la Sibérie. # 41. SCABIEUSE d’Ifet. Scabiofa ifetenfis. Linn. Scabiofa corollulis quinquefdis, radiantibus , ca- dice longioribus ; foliis bipinnatis , linearibus. Linn. Sy. veget. pag. 146. n°. 30. — Mantiff. 37. — Lam. Ill. Gener. vol. 1. pag. 253. n°. 1327. — Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. f59. n°. 37. Scabiofa corollulis quinquefdis ; foliis duplicato- pinnatis , feraceis. Gmel. Sibir. vol. 2. pag. 214. tab. 5$. fig. 1. Cette plante reffemble beaucoup par fon port, au fcabiofa gramuntia ; mais elle en diffère par fa fructification , qui la rapproche du féabiofa fel- data. Ses tiges font un peu couchées à leur bafe , af- cendantes, cylindriques, légérement tomenteu- fes , fimples ou très-peu rameufes , hautes d'en- viron un pied. Les feuilles font oppofées , pétio- lées, garnies de poils roides ; les inférieures font preique deux fois ailées ; les pinnules linéaires, irréguliérement découpées à leurs bords; les feuiiles fupérieures fimplement pinnatifides ; les pinnules très-étroites, prefque fétacées. Les fleurs font terminales, folitaires, réunies en une tête un peu arrondie, fupportées par de longs pédoncules un peu pubefcens, fimples , uni- flores. Le calice commun eft prefqu'aufli long que des fleurs , compofé de plufieurs folioles linéaires ouvertes , inégales. Les corolles font blanches, tubulées, un peu velues fur leur tube; celles de la circonférence difpolées en rayons , un peu plus longues que les corolles du centre, divifées à leur limbe en cinq lobes. Les femences font ve- lues, couronnées par le calice propre extérieur, membraneux, aflez grand , campanulé, muni de nervures rouffatres, divergentes. Le calice inté- rieur eft compofé de cinq filets fétacés , très-ou- { verts ; un peu plus longs que le calice extérieur ; le réceptacle garni de paillettes fcarieufes. Cette plante croit dans la Sibérie, fur les ro- chers. $S € À 7 42. SCABIEUSE naine. $cabiofa pumile. Linn, = 29 Scabiofa corollulis quinqu«fdis | rediantilus, fu- bacaulis ; foliis pilofiffimis ; radicalisus lyratis ; cau- linis pinnatis , ineifrs. Linn. Mantiff. 196.— Purm. Prodrom. 4. -— Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag: f56: n°. 27. cabiofa (acaulis) , corollis quinquefidis, radian- tious ; calicis fquarmis , lanceolatis, brevioribus ; foliis obovatis, iacifis. ? Thanb. Prodrom. 29. 8. Scabiofa (nudicaulis ), corollulis quinquef- dis , fubradicantibus ; caule nudo, unifloro ; foliis pinnato - laciniatis , piloffs. Lam. liluftr. Gener. MOI. T-1pag. 252. n°, 1331. Cette plante a des tiges fimples , fouvent très- courtes, prefque nulles, velues, cylindriques, garnies à Jeur bafe de feuilles, les unes radicales, entières, échancrées à leurs bords en forme de lyre, velues à leurs deux faces; les autres i:.fe- rieures , caulinaires , oppofées, pétiolées, fim- plement aïlées, les pinnul:s incifées irréguliére- ment, la plupart aiguës, hériffées d’un grand non: bre de poils cendres. Les fleurs font réunies en une feule tête termie nale , dont le calice commun cft compofé de plu- fieurs folioles prefqu'imbriquées , fimples, lan- céolées , velues particuliérement à leur bafe, trés-aiguës, inégales, plus courtes que les co- rolles : celles-ci font radiées, divifées à leur ori- fice en cinq découpures inégales, Le calice propre extérieur ef très-court, un peu campanulé, velu, comine tronqué à fes bords; l’intérieur eft com- pofé de cinq filamens noirâtres, droits , fétacés, à peine plus courts que les corolles. La plante g ne paroît différer de celle de Linné que par fes tiges plus élevées , hautes de fix à huit pouces & plus, nues, très-fimples , uniflores ; les feuilles inférieures pinnées , très-velues. Cette plante croît au Cap de Bonne-[fpérance. La variété 8 y a été également recueillie par M. Sonnerat, qui en a communiqué un exemplaire M. Lamarck, > ( W. f. in herd. Lam.) 43. SCAPIEUSE fétifère. Scabiofa fiuifèra. Lam. Scabiofa corollulis quinquefidis | radiantibus ; ca- lise brevi ; foliis pinnatis , inferivribus ovato-fpatu- latis. Lam. Il. Gener. vol. 1, pag. 2$1. n°. 1321. Cette efpèce eft remarquable par fes corolles blanchâtres, fon réceptacle conique, convexe; le calice propre intérieur fotmé de longs poils noirâtres , très-roides , fétacés. Ses tiges font cylindriques , médiocrement firiées, un peu quadrangulaires à leur partie fu- périeure , rameufes , hautes au moins de deux pieds , pubefcentes, garnies de feuilles oppo'ées , pétiolées ; les inférieures entières , ovales, fpa- YyYYY + mn 70 SCA tulées, crénelées ou incifées à leur contour, 1£- eérement velues ; les fupérieures ailées , à pinnules diftantes , linéaires, lancéolées, oblongues , ob- tufes, prefqu'entières, alternes, à peine décur- rentes ; la foliole terminale plus grande, forte- ment incifée ou lobée. Les fleurs font terminales, folitaires , fuppor- tées par des pédoncules oppotés, longs , très-ou- verts, glabres , flriés, uniflores : le calice com- mun compofé de plufieurs folioles prefqu'imbri- quées , lancéolées , aiguës, pubefcentes , beau- coup plus courtes que les fleurs. Celles-ci font blanchätres, radiées, divifées à leur orifice en cinq découpures prefqu'irrégulières. Le calice propre extéieur eft prefque membraneux , cam- panulé , à rebords courts, entiers, l'intérieur compofé de cinq filamens fubulés, noiratres, ou- verts en étoile; le réceptacle alongé, oval:, convexe , un peu conique , garni de paillettes co- riaces, étroites, un peu plus courtes que les fe- mences, un peu aiguës. Cette plante croît dans les départemens mério- naux de la France. Je l'ai récuaillie aux environs de Marfeille. 3 ( P. v.) 44. SCABIEUSE à aigrettes. Scabiofu parpofu. Scabiofa corollulis quinquefïs , inequalibus ; caule herbaceo, ereëlo ; foliis pinnatifidis ; feminibus ariffa- 1is, plumofoque pappofis. Linn. Syft. veget. pag. 123. Wilich. Iluftr. n°. 62. — Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 253. n°.1335.— Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. $60. n°. 40. Scabiofa corollulis quinquefidis ; caule herBaceo ; calicibus foliofis, florem fuperantibus. Linn. Spec. Plant. edit. 1. pag. 101.— Gouan, Monfp. pag. 65. 19, IT. Scabiofa cretica, capitulo pappos mentiente. Tour- nef. Int. R. Herb. Coroll. pag. 34. — Boerh. Lugd. Bat. 1. pag. 130. Scabicfa corollulis quinquefidis , caule herbaceo ; calicibus foliofis, florem fuperantibus ; pappo plunofo. Royen, Lugd. Bat. 189. Cette efpèce eft difiinguée par la fineffe des pinnules de fes feuilles, plus particulierement par le calice propre intérieur ou l'efpèce d’aigrerre plumeuf: qui couronne fes feniences. Ses tiges font droites, filiformes, cylindriques, à peine pubefcentes, divifées en quelques rameaux oppofés, très-gréles. Les feuilles font périolées, oppofées ,ailées , Compofées de pinnules difantes, point confluentes , très-fines , prefque filiformes , prefque glabres, un peu pinnaufides vers leur fonmet eu trifides; les découpures courtes, iné- gales , aiguës ; les feuilles fupérieures & termi- pales bien moins compofées, feililes. Le SCA Les fleurs font petites, funportées par des pé- doncules axillaires , filiformes , alongés, un peu tomenteux. Le calice commun eft compofé de plufieurs folioles fimples, point imbriquées , coui- tes, ovales, aiguës, velues, blanchâtres & pubef- centes à leurs bords , terminées par une pointe molle, fubulée , plus courte que les fleurs. Les corolles font inégales , à peine radiées, divifées à leur orifice en cinq lobes inégaux. Les femences font couronnées par quelques arêtes peu fubulées, & par une aigrette de poils fins, blanchatres, plumeux. Cette plante croit dans le Levant & dans l’île de Crête. © (77) 4$. SCABIEUSE ptérocéphale. Scabiofa preroce- phala. Linn. Scabiofu corollulis quinguefdis ; caule procumbente, fraticofo ; foliis laciniatis, hrrfutis ; perpo plumofo. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 146.— Syft. vegir. pag. 146. n°. 34. — Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 253.n% 1336. — Willd. Spec. Plant. vol. £. pag. 569. n°. 41. Prerocephalus perennis , humilis, laciniatus & in- canus, Vaill. AËt, Acad. Parif.ann. 1722. pag. 184. 7zzs . Cette plante a de grands rapports avec le fa- biofa parpofa ; elle en diffère par fon port & par fa nature d'arbriffeau. Ses tiges font ligneufes, très-bafles , couchées, garnies de feuilles oppofées, pétiolé:s , oblon- gues, blanchâtres, velues, laciniées à leur contour. Les pédoncules font fimples, très courts, & fup- portent une feule fleur, dont les corolles, prefque point radiées, font divifées à leur orifice en cinq découpures prefqu'égales. Les femences font fur- montées d’une forte d’aigrette plumeufe, Cette plante croit dans l1 Grèce. 5 46. ScABIEUSE de Crète. Scahiofa cretica. Linn. Scabio/a corollulis quinquefidis , radiantibus ; foliis lanceolatis , Jubintegerrimis ; caule fruticofo. Lion. Syit. veget. pag. 146. n°, 27. — Hort. Cliff. 31. — Royen, Lugd. Bar. 169.— Miller, Diét. n°. 11.— Lam. lluftr. Gener. vol. 1. pag. 253. n°. 1332. — Wild. Spec. Plant. vol. 1. pag. 557. n°. 32. Scabiofa flelluta, folio ron diffeéto. C. Bauh. Pin. 271. — Tournef. inft. R. Herb. 465. — Morif, Oxon. Hiit. 3. pag. 49. $. 6. tab. 15. fig. 51. Scabiofx fraticofa , folio non diffeëlo, peregrina. 3. Bauh. Hift. 3. pag. 11. Icon. Scabiofa peregrina. Lobel. Icon. 540. — Idem, Obferv. 292. Icon. Scabiofa peregrina Lotelii., Dalech. Hift. 2. pag. 1108, Icon. | I | (| Pal L 8. Scabicfa crética, frutefcens , auricule urff folio. Tourref, Inft, R. Herb. Coroll. 34. Scabiofa arborea. Profp.Alpin. Plant. exot. pag. 35. tab. 34. Aflerocephalus frutefcens, leucoii folio longiore, anguflo. Vaillant, A6t. Academ. Parif. ann. 1722. Pa8- 247. Cette efpèce fe diftingue à fes feuilles foyeu- fes , entières , lancéoléss ; elle diffère du fcabiofa graminifolia par fes tiges ligneules , & par fes feuilles plus larges, moins alongées. S À Ses racines font dures, ligneufes ; fes tiges droites , frutefcentes, peu élevées, rametes, blanchätres, cylindriques , pubefcentes , médio- crement ftriées, garnies de feuilles oppofé:s , pé- tiolées ; les inférieures tris- Are DA ; nom- breufes, prefqu'imbriquées, lancéolées, fimples, entières à leur contour, obrufes à leur fominet, rétrécies à leur bafe & décurrentes fur le pétiole, pubefcentes, blanchâtres, prefque foyeufes & lui- fintes , furtout dans leur jeuneffe ; marquées en deffous de nervures fimples, peu apparentes, qui fe dirigent vers leur fommer. Les fleurs forment des têtes convexes, un peu arrondies , terminales, folitaires, foutenues par de longs pédoncules grêles, ftriés, fimples, pu- befcens. Le calice commun eft compolé de plu- fieurs rangs prefqu'imbriqués de folioles linéaires, inégales , pubefcentes ,blanchatres, obtufes à leur fommet , beaucoup plus courtes que les fleurs. Les corolles font radiées, un peu purpurines ou blan- châtres , reinres légérement en bleu ; les exté- rieures ur peu plus grandes que celles du centre, tubulées ; le tube grêle , velu en dehors; le limbe divifé en cinq découpures prefqu'égales ; les [e- mences entiérément recouvertes par une touffe épaiffe de poils foyeux , très-blancs. Le cali propre extérieur eft grand, membraneux, pliffé, campanulé , ftrié, denticulé à fes bords, inégal, un des côtés plus court que l’autre, Je n’y ai point vu de calice intérieur ; peut-être eft-il très-caduc. Le réceptacle eft garni de paiilettes féracées , un peu élargies à leur fommet , au moins auñi longues que les fémences. Cette plante croit dans l'ile de Crète & dans le Levant. Où la cultive au Jardin des Plantes de Paris. D (V.f.) La variété 8 s'élève beaucoup plus haut. Ses feuilies font plus grandes ; lés fleurs blanches ou couleur de chair : elle fe rencontre dans les mêmes lieux. 47. SCABTEUSE à feuilles de graminée, Scabiofa grarmineifolia. - Scabiofa corollülis quinquefidis, radiantibus ; foliis dineari-lancevlacis , integerrimis ; caule herbaceo. S C À Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 145. — Amon. Academ. vol. 4. pag. 267. — Miller, Diét. n°. 3. — Scopol. Carn. edit. 2. n°. 139.— Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 253. n°. 1333. — Idem, Fior. franç. vol. 3. pag. 353. n°. 936. XX. — Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 124. A / < Succifa foliis gramineis, tomentofis. Haller, Helv. ne 207 Scabiofa argentez, anguflifolia. C. Bauh. Pin. 270. — Prodrom. 127. Icon. — Tourn. Inft. R. Herb. 464. Scabiofa argentea , graminea. J, Bauhin, Hift. 3, pag: 12. Îc. Scabiofa fellata, argentea , anguffifolia. Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 49. 6. 6. tab. 15. fig. 36. Afrerocéphalus argenteus, gramineifolius ; flore ce- ruleu, Vaill, At Academ. Parif. ann. 1722. pag. 183. On diftingue cette efpèce à fes feuilles fimples, très-étroites , foyeufes , affez femblables à ceil.s des graminées. Ses tiges font herbacées, hautes d'environ ui pied, noueufes, articulées , couchées à leur bafe, unificres, nues dans leur partie fupérieure , trés- fimples, à moins qu’on ne (ee confidère comme au- tant de rameaux fimples qui s'élèvent des mêmes racines ; garnies de feuilles trés-rapprochées, op- polées, fefilss, linéaires, très-étroites , lancéo- lées, entières à leurs bords, aiguës à leur fommer, rétrécies à leur partie inférieure, s’élargiffant à leur bafe en une gaine amplexicaule; chargées de poils courts , nombreux, couchés, luifans, ar- gentés , longues de trois à quatre pouces, larges d'environ fix lignes. Une fleur folitaire, capitée, plane en deflus, terminé chaque tige, dont la partie fupérieure , nue, cylindrique, blanchâtre , pubefcente devient ls pédoncule. Le calice commun eft très-velu , compofé de plufieurs folioles linéaires, prefque égales , aiguës, prefqu'une fois plus courtes que les fleurs. Les corolles font de couleur bleue, tu- bulées, velues fur le tube, divifées à Jeur limbe en cinq découpures inégales; les corolleé de la circonférence radiées & plus grandes que cell:s du centre ; les découpures denticulées à letir fom- met. Le calice propre extérieur eft d’une gran- deur médiocre, membraneux , campanulé , flrié , un peu ondulé à fes bords ; l'intérieur pédicellé, compofé de cinq filets fétacés , à peine plus longs que le calice extérieur. Les femences fonc courtes, vilues, cylindriques , cachées entiérement par la touffe de poils blancs & fins qui les environne. Le réceptacle eft oblong , garni de paillettes étroites, ciliées, concaves, mucronées, Cette plante croit fur les rochers arides & les SE À montagnes alpines, dans les départemens méri- dionaux de la France , en Suiffe , en Italie, dans J'Allemagne. M. Desfontaines l’a obfervée fur les côtes de Barbarie. On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. % (W. v.) PL “90 4$. ScABIEUSE des roches. Scabiofr fax atilis. Cavan. Scabiofa corollulis fibquinquefidis , fubaqualibus ; dus Ans Mers a CS a : foliis lanceolatis, integerrimis , fubtüs romentofis ; caulinis connatis , caule herbaceo. Cavan. Icon. rar. pag. 68. tab. 184. — Perfoon, Synopf. Plant. vol. 1. pag. 121. n°. 43. Il s'élève de fes racines plufeurs tiges droites, annuelles, hautes d'un pied & plus, cylindriques, très glabres, d’un vert-gai, fragiles, prefque nues, garntes de feuilles lancéolées , très-entières , ré- trécies en pétiole à leur bafe, vertes à leur face fipérieure, de-couleur glauque, blanchatres & tomenteufes en deffous; les fcuiiles radicales nom- breufzs, étendues en rofette fur la terre; celles dis ges, oppolées, conniventes à leur bale. Les fleurs font réunies en tête ; leur calice com- mun eft compofé de deux rangs de folioles, an nombre de douze, ovales , aiguës. Le calice pro- pre extérieur eft blanchâtre, membraneux, frangé à fes bords ; l'intérieur terminé par cinq filets ca- pillaires, blancs, prenant enfuire une couleur pur- purine. La corolle eft blanche , légérement tomen- teufe en dehors; fon limbe divifé en quatre ou cinq lobes ovales, prefqu’égaux ; les filamens des étamines une fois plas longs que la corolle ; les anthères violettes, échancrées à leur bafe ; l’o- vaire curbiné , bériffé de quelques poils ; le ftyle plus court que les étamiues; le fligmate épais, échancré. Les femences font folitaires , couron- nées par les calices, un peu velues. Cette plante croit entre les fentes des rochers, particuliérement fur les montagnes ombragées de Cabefo, au royaume de Valence; elle fleurit au mois de mai. > (Défcript. ex Cavan.) * Efpèces incertaines ou peu connues. * Scabisfe (uftulata}, corollis quadrifidis, aqua- L'bus ; calicis fquamis acutis, foliis éyratis. Thunb. Prodr. pag. 29. — Willden. Spec. Plant. voi. 1. pag. 545. n°. 2. Cette plante a des feuilles découpées en lyre &z dentées; fes calices communs compofés d’é- cailles imbriquées, aiguës ; fes corolles divifées, à leur orifice, en quatre lobes égaux : eile croit au Cap de Bonne-Efpérance. % * Scabiofa ( hamilis } , corollis quedrifidis , ine- gualibus ; calicis fquamis obtufis ; foliis linearibus, dentato - pinnatifidis. Thunb. Prodr. pag. 28. — Willd. Spec. Plant, vol. 1. pag. 49. n°. 12, SEA S:5 feuilles font linézires, dentées, pinnatifides ; fes corolles tubulées , partagées , à l'orifice de leur tube, en quatre découpures inégales. Son ca- lice commun eft compofe d’écailles imbriquées., concaves, obtufes à leur fommet : on trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpérance. * Scabiofa ( decurrens ), corollis quadrifidis , inaqualisus ; calicis fquamis ovatis, foliis pinratifi- dis , pinnis decurrentibus. Thunb. Prodr. p. 28. Cetre efpèce eft munie de feuilles oppofées, pétiolées, pinnatifides; les pinnules décurrentes fur le pétiole commun. Ses corolles font tubulées ; leur orifice divifé en quatre lobes inégaux ; le ca- lice commun eft compofe d’écailles imbriquées, ovales : elle croit au Cap de Bonne-Efpérance. * Scabiofa ( uralenfis }, corol!is quadrifidis , ra- diantibus ; foliis radicalibus fimplicibus , caulinis de- cuffivè pinnatis; paleis aridis , apice reflexis. Murr. Comment. Goett. 1782. pag. 13. tab. 4. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. f50. n°. 16. Ses feuilles radicales font fimpl2s, entières ; celles des tiges, oppofées, pinnatifides ; les pin- nules croifées ; les corolles de la circonference difpofées en rayons, divifées à leur limbe en quatre découpures. Le réceptacle eft garni de paillettes fèches , coriaces, refléchies à leur fom- mer. Cette plante croit en Sibérie. © * Scabiofa ( hacquetii ) , corollulis quadrifidis , fubradiantibus ; foliis inferioribus pinnatifidis , calice imbricato. Scabiofa trenta. Hacq. Carniol. pag. 13. tab. 4. fig. 1. Scabiofa leucantha. Var. 8. Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 548. n°. 8. Cette plante pourroit bien n'être qu’une fimple variété du fcabiofa leucantha , dont les tiges font beaucoup plus courtes, hautes d’environ fix pou- ces, très-fimoles, terminées par une feule fleur, dont les coroiles , médiocrement radiées, font divifées à leur orifice en quatre découpures ; les calices imbriqués ; les feuilles inférieures pinnati- fides : elle croit dans la Carniole. # Scabiofa (crenata), corollulis ferratis, foliis rad calibus fpatulatis, tridentatis ; caulinis pinnatis; caulinis plurimis tripartitis. Cyrill. Plant, rar. — Neap. Fafc. 1. tab. 3.— Gmel. Syft. Nat. pag. 229. Ses feuilles radicales font fpatulées, tridentées; celles des tiges ailées; les pinnules très-fouvent partagées en trois découpures ; les corolles tubu- lées, divifées à leur orifice en quatre Jobes légé- rement crénelés à leurs bords. Cette plante croît dans le royaume de Naples. * Scabiofa (tenuifolia), corollulis fubquinquef- 8 dis, radiantibus; foliis radicalibus bipinnatis , an- $ Ç À gsflis ÿ caulinis pinnatis, linearibus. Roth. Flor. germ. vol. 1. pag. $9. — Gmel. Syft. Nar. vol. 1. pag. 229. n°. 15. Cette plante paroïît n'être qu'une variété du ftabiofa gramuntia , dont les feuilles radicales , deux fois ailées, ont des pinnules très-étroites ; les caulinaires ailées & linéaires. Les corolles font radiées , à peine découpees en cinq lobes a leur orifice. Cette efpèce croit en Allemagne. * Scabiofa (heterophyllos), foliis radicalibus bipinnatifidis. S. G. Gmel. Iter 1. tab. 28.— Gmel. Sy. Nar. vol. 1. pag. 229. n°. 19. * Scabiofa (tomentofa), corollulis radiantibus, foliis tomentofis, pinnatis; caule unifloro, fubnudo. Allion. Flor. pedem. tab. 25. fig. 2. — Gmel. Syft. Nat. vol. I. pag. 229. n°. 43. Cetre plante efl-elle une efpèce diftiréte? Ne feroit-elie pas une variété du fcuëtoja cinerea Lam. ? Elle croit dans ls Piémont. # Scabiofa (alba), corollulis quinquefdis , radian- tibus ; foliis rameis, fimplicibus , linearibus , al$o- punétulacis ; caule fiffruricofo. Scopol. Del. Inf. 3. pag. 33. tab. 16. — Gmel. Syft. Nat. vol. 1. pag. 230. n°. 36. Ses tiges font prefque ligneufes ; les feuilles caulinaires fimples, linéaires , marquées de quel- ques points blancs; les corolles radiées, divifées à leur orifice en cinq lobes. * Scabiofa (dubia}), corollulis radiantibus , invo- ducro tetraphyllo. Mœnch. Flor. haff. n°. 116. — Gmel. Syft. Nat. vol. 1. pag. 230. n°. 37. SCABRE (Tige, feuille). (Ssaber caulis, &c.) | On dorne ce nom aux tiges, aux feuilles, & en général à toutes les parties des plantes qui font | chargées, foit de poils très-courts & roïdes, foit de petits tubercules qui rendent leur furface àpre au toucher. Les feuilles font fcabres dans un grand nombre de borraginées , dans les fy/2hkium, dans plufieurs efrèces de campanule, &c. SCAPIFORME ( Tige}. (Scapiformis caulis.) Les tiges {ont fcapiformes lorfqu'elles imitent une | bampe, qu’elles font abfolument privées de feui!- | les, fi l'on en excepre les radicales, & qui font | paniculées ou rameufes, terminées par la frudtifi- : cation. La plupart des botaniftes ne les diftinguent | guère de la hampe ; mais celle-ci eft ordinairement | moins roide, plus tendre, fouvent fiftuleufe , très- \fimple & non ramenfe, uniflore ou fupportant | plufieurs fleurs à fon fommet. SCAPRIEUSES (Feuilles). (Scariofa , arida fo- | dia.) On donne ce nom aux feuilles qui font fèches, |arides , fonores au taét , fouvent blanchätres & | gercées, ou remplies de cicatrices : quelquefois SCH - 727 Je bord ou lé contour des feuilles, ou leur fom- met , eft feul fcarieux. Ce nom s'applique éga- lement aux folioles du calice, aux braétées, aux ilipules , aux écailles, &c. SCHEFFÈRE. Scheffcria. Genre de plantes di- cotylédones , à fleurs dioiques , polypétalées, dont la famille naturelle n’eft pas encore déterminée, qui ne renferme julqu'alors qu’une feule efpèce, exotique à l'Europe , dont les tiges font ligneu- fes, grimpantes; les feuilles fimples , entières; les fleurs petites, latérales ; les pédoncules uniflores. Le caratère effentiel de ce genre eft d’avoir : Des fleurs diciques ; un calice à quatre folioles ; quatre pétales ; quatre étamines ; un ovaire fupérieur , fiérile dans les fieurs males ; deux ffyles ; une baïe pulreufe, à une feule loge, à deux fèmences. CARACTÈRE GENERIQUE. Les fleurs mâles font féparées des femeiles, fur des pieds différens. Chaque fleur mâle offre : 1°. Un calice compolé de quatre folioles un peu arrondies, petites, concaves, echancrées. 2°. Une corolle forme par quatre pétales très- ouverts , en ovale renverfé , concaves , obtus. 3°. Quatre étaraites, dont les filamens font droits , fubulés , un peu plus courts que les péta- les, infèrés latéralement à la bafe de l'ovaire, terminés par des anthères droites, comprimées, légérement arrondies. 4°. Ün ovarreftérile, fort petit, arrondi terminé par deux petites pointes, fans ftyle niftigmate. Chaque fleur femelle offre : 1°, Un calice perfiftant, femblable à celui des fleurs mâles. 2°. Une corolle à quatre pétales, comme dans les Aeuis mâles. 3°. Un ovaire ovale, un peu plus court que la corolle , furmonté de deux ftyles courts, fubu- lés, un peu courbés, terminés par des ftigmates fimples. Le fruit eft une baie prefque globuleufe, à une feule loge, furmontée par une pointe courte : cette bate renferme deux femences riiées, convexes d’un côté, planes de l’autre, médiocrement pul- peufes. Ets n'ENCLE. SCHEFFÈRE atbriffeau. Schafferia frurefcers, Jacq. Schafferia foliis ovato - fubrotundis , glaberrimis ; Ledunculis lateralibus , unifloris, (N.) r28 BCE Schafferia frutefcens Jacq. Stirp. Amer. pag. 250. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 859. — Jufheu, Gen. Plant. pag. 426. Arbriffeau dont les tiges font droites, hautes d'environ dix pieds, rameufes, & dont les ra- meaux font alternes, fouvent très - alongés, droits, ftriés, glabres , verdaätres , luifans. Les feuilles font alternes, médiocrement pétiolées, ovales, quelquefois un peu arrondies, luifantes , glabres à leurs deux faces, un peu graffes au tou- cher , entières à leurs bords , aiguës ou obtufes à leur fommet , longues de deux pouces, réunies fouvent au nombre de deux ou trois au même point d’infertion ou fur le même tubercule ; fup- portées par des pétioles très-courts. Les fleurs naiffent un peu avant les feuilles; eiles font latérales, folitaires ou agrégées, & réu- nies par petits paquets; foutenues par d2s pédon- cules fimples, uniflores. La corolle eft petite, compofée de quatre pétales blancs , ovales ou ar- rondis, obtus. Les fruits confiftent en de petites baies, à peine de la groffeur d'un pois, d’un sougé mêlé de jaune , médiocrement pulpeufes, à une feule loge, renfermant deux femences blan- chatres. Ceite plante croît en Amérique. On la rencon- tre fréquemment parmi les buiflons, aux environs de Carthagène , où elle a été découverte par Jac- quin. Les infectes & les petits oifeaux font très- avides de la pulpe de fes femences, qu’ils dévorent, & laiffent les femences à nu, perfiftantes fur le pédoncule. B | SCHEFFLÈRE. Schefflera. Genre de plantes dicotylédones , à fleurs complètes, polypétalées , dont la famiile & les rapports naturels ne font pas encore bien déterminés , qui comprend desplantes exotiques à l'Europe, dont le caraëtere effentiei eit d’avoir : Un calice fort petit, urcéolé , à cing dents; cinq pétales fitués entre les dents du calice; cing étamines; un ovaire fupérieur à huït ou dix ffyles; une carfule à autant de loges monofpermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre: ° 1°, Un calice fort petit , d’une feule pièce, fu- périeur, perfiftant, à cinq dents fubuiées. 2°, Une coroile compofée de cinq pétales ob- longs. 3°. Cinq étamines, dont les filamens font fili- formes , à peine plus longs que les pétales, termi- nés par des anthères arrondies. 4%. Un ovaire inférieur , globuleux, un peu comprimé, furnonté de huit ou dix ftyles courts, Res cylindriques, perfiflans, terminés par des fligma tes fimples. Le fruit eft une capfule globuleufe, un peu comprimée, à huit ou dix loges, contenant des femences foliraires, comprimées. E SPE GE. SCHEFFLÈRE digité. Scheflera digitata. Forft. Scheflera digitata. Forft. Gen. pag. 23. tab. 23. — Idem, Prodr. n°. 146. — Schreb. Gen. Plant. n°. 537. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 221. — Juf, Gener. Plant. pag. 429.— Gimel. Syit. Nat. vol. 1. pag. 520. — Wilid. Spec. Plant. vol. 1. pag. 1568. Les différens auteurs qui ont parlé de cette plante , ne l'ont fait que d'après Forfter, & n'en ont pas pu dire plus qu'il n’en a dit lui-même : nous n'en connoiflons que les caractères généri- ques. 1! paroit, d’après fon nom fpécifique , que fes feuilles font digitées. Selon Dryander, elle paroît être une efpèce d’aralia, ou du moins voi- fine de ce genre, puifqu’elle s’en trouve féparée par fon caraétère générique. Cette plante croit dans la Nouvelle-Zélande. P SCHEUCHZERE. Scheuchzeria. Genre de plan- tes monocotylédones, à fleurs incomplètes, de la famille des joncs, qui a des rapports avec les sr- glochin, & qui comprend des plantes indigènes de l'Europe , dont les flzurs font difpofées en petits épis lâches, & les feuilles femblables à celles des graminées. Le caradtère effentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice à fix divifions ég:les ; point de corolles fix étamines à longues anthtres ; point de flyle; de J O2: AréS DRE y'e; trois à fix capfules renfiées , à une ou deux femences. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice divifé en fix folioles oblongues, aiguës, ouvertes, réfiéchies, perfiftantes. 2°. Point de corolle. 3°. Six étamines, dont Îles filamens font capil- laices, mous, très-courts, terminés par des an- chères droites, obtufes, très-longues, compri- mées. 4°. Trois ovaires, quelquefois quatre, cinq ou fix , ovales, comprimés, de la longueur du calice, dépourvus de ftyle, furmontés chacun d’un flig- mate oblong , obrus à leur partie fupérieure , ad- nés aux ovaires extérieurement. Ces ovaires fe convertiffent en autant de cap- fules arrondies , comprimées, renfléss, diflinètes eixr'elles, RS ne en Ce RENE DER DR CR CE DC" entr'elles, à deux valves, contenant une, quel- quefois deux femences oblongues. ESPÈCE, ScHEUCHzÈRE des marais. Scheuchzeria paluflris. Linn. Scheuchzeria foliis gramineis, fpicis brevibus , pau- ciforis. (N.) Scheuchzeria paluftris. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 482. — Flor. lappon. 133. tab. 10. fig. 1. — Flor. fuec. 297. 320. — Royen, Lugd. Bat. 45. — Haller, Helv. n°. 1310. — Gmel. Sibir. vol. 3. pag. 73. — Berg. Viadr. 67. — Œder. Flor. dan. tab. 76.— Pollich. Pal. n°. 363. — Hoftm. Germ. 130. — Roth. Germ. vol. I. pag. 159. — vol. IL. pag. 419. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 301. n°. 887. —- Idem, Illuftr. Gen. tab. 268.— Mich. Flor. boreal. Amer. vol. 1. pag. 209. Juncus floridus , minor. C. Bauh. Pin. 12. — Prodr.43.—Idem, Theatr. 190.— Rudb. Elyf. pag. 110. fig. 2. — J. Bauh. Hift. 2. pag. $25. Raï, Hift. 1913. Jancoidi affinis palujtris. Scheuchz, Gramin. 336. I Gramen junceum | aguaticum , femine racemofo. Loef, Pruff. 114. tab. 28. C'eft une petite plante qui a prefque l'apparence d'un jonc , dont les racines font rampantes , blan- châtres, fibreufes , & pouffent plufieurs tiges fim- ples, feuillées, hautes de fix à huit pouces, foi- bles, ftriées, prefqu'anguleufes, garnies à leur bafe de quelques écailles blanchätres & vaginales. Leurs feuilles font fefiles , alternes , très-étroites, affez femblables à celles des graminées, en gaine à leur bafe, pliées en goutière dans toute leur longueur , glabres , un peu firiées , aiguës à leur fommet , longues de deux à trois pouces. Les fleurs font difpofées en une petite grappe eu épi ordinairement terminale ; elles font diftan- tes , pédonculées , quelques-unes axilliires , foli- taires , aflez petites, dépourvues de corolle, dont le calice eft compofé de fix folioles très-étroites, glabres , verdatres , aiguës , toutes égales ; elles renferment fix étamines à peine plus longues que le calice, munies de longues anthères, Les fruits font de petites capfules ovales ou un peuarrondies, dont le nombre varie d’une à deux jufqu’à fix, mais plus ordinairement au nombre de trois; gar- nies à leur bafe du calice perfftant & réfléchi : elles ne contiennent ordinairement qu’une fzule femence ou deux, rarement trois. Chaque cap- fule s'ouvre en deux valves glabres, concaves, renfiées. Cétte plante fe rencontre dans les départemens méridionaux de la France, en Suiffe , en Allema- -gne, en Suède, en Lapponie, dans les lieux bas Botanique. Tome VI, SCH 8: marécageux , où elle forme des gazens touffus. H(Piv.) 572 1 Ta SCHISANDRE. Schifandra. Genre de plantes dicotylédones, à fleurs dioiques, de la famille des ménifpermes, qui a des rapports avec les menifper- mum , & qui comprend des arbriffeaux grimpans, exotiques à l'Europe, dont les feuilles font alter- nes & les fleurs axillaires. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Des fleurs dioïques ; un calice à neuf folioles cadu- ques ; cinq étamines prefque feffiles ; potnt de corolle ; plufieurs ovaires acuminés chacun par le figmate ; des baies monofpermes. ‘ CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs mâles font féparées des fleurs femelles fur des individus différens. Chaque fleur male offre : 1°. Un calice compofé de.neuf folioles conca- ves, prefque rondes , difpofées fur trois rangs 3 l£s intérieures graduel'ement plus petites, plus colorées. 2°. Point de corolle. 3°. Cinq étamines prefque feffiles, ou dont les filamens font très courts ; les anthères contiguës à leur bafe , cônées à leur foimmet , au deflus des loges ; féparées latéralement par des enfoncemens entre chaque anthère. Chaque fleur femelle offre : 1°. Un calice de la même forme que les fleurs males. 2°. Point de corolle, 3°. Plufieurs ovaires réunis prefqu'en tête fur un réceptacle qui fe prolonge, de foime ovotde, acuminés par un ftigmate court, aigu. Le fruic eft conflitué par plufiurs baies difpo- fées prefqu’en épi fur un réceptacle alongé , pref- qu'ovoides , ne renfermant chacune qu’une feule femence ovale , oblongue, arrondie, prefque lifle. L'embryon eft droit, renfermé dans une fubftance charnue & verdatre ; la radicule oblongue, cylin- drique, contenus tous deux dans des cotylédons planes , ovales, rapprochés. ESPÈCE. SCHISANDRE à fleurs écarlates. Schifandra coc- cinea. Mich. Schifandra glabra, foliis lanceolato-ovalibus, utrinque acutis, rariter fubdentatis ; floribus cocci- ZLte 750 SCH SCH neis, Mich. Fior. boreal. Amer. vol. 2. pag. 219. deux autres filamens flériles, attachés fur la ièvre tab. 47. fupérieure. C'eft un arbriffzau dont les tiges font ligneufes, cylindriques, fouples, grimpantes, glabres, ra- meules, garnies de feuilles alternes , pétiolées, diftantes, ovales, lancéolées, glabres à leurs deux faces, à peine dentées ou un peu finuées à leurs bords, acuminées à leur fommec, rétrécies à leur baie; les fupérieures longues de deux ou trois pouces & plus, marquées de nervures latérales , fimples , alternes ; les pétioles beaucoup plus courts que les feuilles. 4°. Un ovaire oblong, furmonté d’un fiyle fu- bulé, de la longueur des étamines, terminé par un ftigmate fimple. Le fruir eft une capfule oblongue , à deux loges, à deux valves, qui contiennent plufcurs femences rudes , prefque réniformes. FES VEICE. SCHIZANTHE ailé. Schizanthus pinnatus. Ruiz & Pavon. Schizanthus foliis interruptè pinnatis. Ruiz & Pav. Flor. peruv. vol. 1. pag. 13. tab. 17. Les fleurs font folitaires ou prefque difpofées en une petite grappe courte, foutenues par un long pédoncule fimple, g'êle, filiforme, glabre , plus ou moins réfléchi. Les calices font d’une belle couleur écarlate, compolés de neuf folioles con- caves, arrondis, difpofées fur trois rangs ; les in- térieures plus fortement colorées. Les baies font petites, & préfentent, à l’époque de la maturité, un petit épi alongé par le prolongement du récep- tacle commun. Plante herbacée , chargée de poils très-longs, terminés par une petite glande. Ses racines font fibreufes , diffufes ; elles produifent des tiges droites , hautes d'environ deux pisds , médiocre- ment rameufes, cylindriques ; les rameaux alter- nes, garnis de feuilles amples, velues, médiocre- ment pétiolées , alternes, ailées , dont les folioles font fefilss , oppotéss ou alternes ; celles des feuil- les inférieures plus grandes, pinnatifides ou laci- niées ; celles des feuilles fupérieures linéaires- lancéolées , munies de quelques dents rares, ob- tufes. Cette plante croît dans la Géorgie & à la Caro- line, dans les lieux ombragés. B SCHIZANTHE. Schizarthus. Genre de plantes dicotylédones , à fleurs complètes , monopétalées , irrégulières , qui paroit appartenir à la famille des pediculaires, & qui comprend des herbes exoti- ques à l'Europe , à feuilles ailées, & dont les fleurs font difpofées en panicules terminales ; les pédon- cules munis de braëtées. Les fleurs font difpofées en une panicule termi- nale, droite, médiocrement étalée, dont les ra- meaux ou pédoncules font prefque fimples , alter- nes, filiformes, velus, uniflores, folitaires, munis à leur bafe de deux petites braétées fefliles , op- pofées , lancéolées , aiguës. La corolle eft d’une grandeur médiocre, d’un bleu-violet, tubulée irrégulière ; fa lèvre fupérieure panachée, mar- quée , dans fon centre, d’une tache purpurine, fupportant deux filamens ftériles , velus. Le ftig- mate eft échancré ; la capfule eft oblongue , un peu plus longue que le calice perfiftant qui la fou- tient; à deux loges, à deux valves ; les valves bifdes. $ Le caractère eflentiel de ce genre eft d'avoir: Un calice à cinq découpures ; une corolle irrégu- litre, rubulée ; la lèvre fupérieure à cinq lobes ; l'in- férieure à trois lobes ; quatre étamines , dont deux inférieures flériles, fans anthères ; une capfule à deux Loges. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : Cette plante croit dans les fols inculres au Chili; elle fleurit en février & en mars. (Deftripr 1°, Un calice inférieur , à cinq divifions oblon- | ex Ruiz & Pav.) gues , linéaires, perfftantes. SCHLECHTENDALE. Schlechtendalia. Gente de plantes dicotylédones , à fleurs compofées , radiées , de la famille des corymbifères , qui a des rapports avec les ragetes, & qui comprend des herbes exotiques à l'Europe, dont les feuilles font alternes , ailées, glanduleufes ; les fleurs axillai- res; les pédoncules uniflores. 2°. Une corolle tubulée, irrégulière, dont le tube eft comprimé, de la longueur du calice ; le Jimbe divifé en deux lèvres ; la lèvre fupérieure à cinq lobes, dont les quatre latéraux fonc bifides ; celui du milieu plus grand, lancéolé, entier; la lèvre inférieure à trois découpures linéaires, cowb£ées en faux; celle du milieu tronquée, & en forme de carène. Le caractère effentiel de ce genre et d’avoir: ;°. Deux étamines fertiles, dont les filamens font fiiformes , inférés fur la lèvre inférieure, rminés par des anthères ovales ; le rudimest de Un calice double ; l'extérieur à plufieurs folioles fécacées ; l’intérieur à folioles égales ; les fleurs du centre à fix ou huit découpures ; les femences furmon- 6" tées de cinq arêtes droites ; le réceptacle garni de paillettes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font compofées de fleurons dans le centre , & de demi - fleurons à la ci:conférence ; elles offrent : 1°. Un calice double , l’un & l’autre compofé de plufieurs folioles. L'intérieur eft cylindrique, formé par des écailles nombreufes, égales, li- néaires ; l'extérieur plus court, étalé , dont les écailles font petites, terminées par un long filet féracé. 2°. Une corolle radiée ; huit demi-fleurons fe- melles à la circonférence ; la languette ovale, arrondie , entière ; plufñisurs fleurons hermaphro- dites dans le centre ,tubulés, divifés à leur limbe en fix ou huit découpures linéaires , aiguës , très- etroites. 3°. Cinq étamines dans les fleurons hermaphro- dites, nulles dans les demi-fleurons ; les filamens > À capillaires ; les anthères réunies en cyindre. 4°. Piufieurs ovaires oblongs , couronnés par cinq arêtes alternes, avec autant de petites écailles très-courtes ; furmontés d’un ftyle fimple, à demi- divifé en trois, terminés par trois fligmates fé- tacés. Le réceptacle eft garni de paillettes très-courtes, urcéolées & dentées. Les femences font folitaires , oblongues , pref- qu’à cinq faces , rétrécies à leur bafe, furmontées de cinq arêtes droites. Obférvations. Ce genre a été établi, par M. Ca- vanilles , fous le nom de willdenowia , confacré à M. Willdenow , favant botanifte , qui a donné plu- ! fieurs ouvrages crès-eftimables, & en particulier un Species plantarum qui n’eft pas encore entiére- ment terminé. Mais comme il exifle un autre wi//- denowia établi par Thunberg, M. Willdenow a cru devoir fubftituer un autre nom à celui donné par Canavilles. Ce genre, très-voifin des rageres , en diffère par fon double calice , par les fleurons du centre à fx ou huit divifions , par le réceptacle garni de pail- lettes, & par le nombre des ftigmates. FS PIE ICE. SCHLECHTENDALE glanduleux. Schlechtendalia glutinofa. Willd. Schlechtendalia foliis pinnatis, pinnis ovatis, dentatis , glandulofis. Wilid. Spec. Plant. vol. 3. pag- 212$. Willdenowia glandulofa. Cav. Icon. rar. vol. 1. pag. 61. tab, 89. — Lam, Iluitr. Gener. tab. 685. s CH 7 C'eft une très-jolie plante, qui a l’afpeët d'un ragetes, & qui fe fait remarquer par fes belles fcurs de couleur écarlate. Ses racines font perfiftantes, & produifent des uges annuelles, glabres, cylindriques, rougeâtres, hautes d'environ trois pieds, garnies de feuilles alcernes , très-rapprochées , quelquefois prefaue oppofées , roides , aîlées, avec une impaire; les pinnules ovales, oppofées , légirement décurren- tes fur le pétiole, munies à leurs bords de petites dents, terminées , furtout dans les Jeunes feuilles, de longs filets fétacés ; ces filets fe retrouvent également entre les pinnules : ces mêmes feuilles portent, vers leur circonférence , de petites glan- des ovales, jaunatres, tranfparentes. Les fleurs font fituées à l'extrémité des tiges, & forment, par leur enfemble , une forte de co- rymbe lâche. Les écailles des calices font termi- nées par un petit filament foyeux & rougeatre. A, la bafe de chaque écaille eft une glande, folitaire dans le calice extérieur , double dans le calice intérieur. La corolle eft d’une grandeur médiocre, d'un rouge-écarlate , plus foncé dans Les fleurons du centre. Les anthères font d’un Jaune-écarlite ; les fernences oblongues , très-aiguës à leur bufe, furmontées de cinq arêtes droites, égales. Cette plante croit au Mexique; elle eft cultivée au Jardin royal des Plantes de Madrid, où elle fleurit au mois de décembre. % ( Defcripr. ex Cavan. ) SCHOPFIE. Schærfa. Genre de plantes dicoty- lédones , à fleurs complètes , monopétalées , cam- panulées , qui comprend des arbuftes exotiques à l'Europe , dontles feuilles font a'ternes , enuières; les fleurs axillaires , pédonculées. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice double ; l'extérieur bifide & inférieur ; l'intérieur entier & fupérieur ; une corolle campanulée ÿ cing étamines ; un fligmate capité ; un drupe monof- perme. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice double ; l'extérieur divifé en deux découpures profondes , inférieur ; l'intérieur tres- entier & fupérieur , tuibiné , un peu anguleux. 2°. Une corolle monopétale , canpanulée , mar- quée inférieurement de dix fillons, à cinq décou- pures triangulaires , aiguës & réfléchies. 3°. Cinq étamines, dont les filamens font très- courts, les anthères droites, fituéss à l'orifice de la corolle , à deux loges. 4°. Un ovaire turbiné , couronné par le calice intérieur , furmonté d'un ftyle cylindrique, droir, Zt2L 2 739 SC plus court que la corolle , terminé par un ftigmate capité , à trois lobes peu fenfibles. A Le fruit eft un drupz prefqu’à trois loges , qui ne renferme qu'une feule femence. ESPÈCE. SCHOPFIE d'Amérique. Schæpfa americana. Willden. Schæpfa foliis alternis, ovatis , integerrimis, ela- s SR : DEN Met de ee bris ; pedunculis axillarious , fubfolitariis. (N.) Schœpfia americana. Wild. Spec. Plant, vol. 1. pag. 996. — Schreb. Gener. Plant. n°. 323. Schæprfia Schreberi. Lam. Iluftr. Gener. vol. 2. pag. ji. n°. 4288. Codonium arboreftens. Vahl, Symbol. 3. pag. 36. — Idem, AËt. Soc. Hiit. Nat. Hafn. 2. pars 1. pag. 206. tab. G. C'eft un arbriffleau qui s'élève à huit ou dix pieds de haut, & fe divife en rameaux glabres, cilindriques, garnis de feuilles périolées, alter- nes, fimples, très-entières, ovales, glabres à leurs deux faces , infenfiblement rétrécies , obtufes. Les fleurs font prefque folitaires ou géminées dans l’aiffelle des feuilles, fupportées par des pédonculés fimples , uniflores, quelquefois à deux ou trois fleurs. Les étamines font au nombre de cinq; quelquefois il n°’v en a que quatre. Le fruit eft un drupe plutôt à une feule qu'à trois loges, & qui ne renferme qu'une feule femence. Cette plante croit naturellement dans l’Améri- que , à l'ile de Sainte-Croix & à Montferrat. B SCHOUALBE. Schwalbea. Genre de plantes dicotylédones, à flsurs complètes, rubulées, irré- gulières, affilié à la famille des fcrophulaires, voifin des fthwenkie , qui renferme des herbes exotiques à l'Europe, dont les tiges font fimples, garnies de feuilles alternes , & les fleurs axil- hires. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Ur: calice ventru , tubulé , à quatre divifions ; le lobe fupérieur fort petit ; l'inférieur beaucoup plus grand, échancré ; quatre étamines didynames ; un feul frigmate ; une capfule à deux loges. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice monophylle, tubulé, ventru, frié, divifé à fon orifice en quatre découpures obliques ; la découpure furérieure très-courte ; les latérales plus longues ; l’inférieure beaucoup plus large, plus longue que toutes les autres , | échancrée à fon fommer, ; s CH 2°. Une corolle monopétale , tubulée , irrégu-- lière , dont le tube eft de la longueur du calice; le limbe droit , divifé en deux lèvres; la fupérieure droite, concave , très-entière ; l'inférieure auffi longue que la fupérieure, à trois découpures ob- tufes, prefqu'égales. 3°. Quatre éramines , dont les filamens font fli- formes , de la longueur de la corolle, dont deux un peu plus courts, terminés par des anthères pen- dantes. 4°. Un ovaire arrondi, furmonté d’un ftyle de la même longueur & de la même forme que les étamines , terminé par un fligmate épais, recourbé, un peu globuleux. Le fruit eft une caplule à deux loges, à doubles cloifons , renfermant plufi-urs femences, petites, un peu comprimées , aiguës. ESPÈCE. SCHOUALBE d'Amérique. Schwalbea americana. Linn. Schiwalbea foliis lanceolatis , pubefcentibus ; caule fimplicifimo, floribus [effilibus. CN.) Schwalbea americana. Linn. Spec. Plant. vol. 2. pag. 844. — Mantiff. pag. 414. — Walter. Flor. carol. pag. 187. — Willden. Spec. Plant. vol. 3. pag. 201. — Mich. Flor. boreal. Amer. vol. 2. pag. 19. — Juff. Gener. Plant. pag. 123. —Gærtn. de Fruét. & Sem. Centur. 4. tab. $5. fig. 3. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 20. Schwalbea. Gronov. Virgin. 92. Euphrafia major, mariana ; floribus fpicatis , am- plis ; tubis longiortbus ; fummis oris profunde incifis. .Pluken. Mant. pag. 73. tab. 348. fig. 2. Plante herbacée , dont les tiges font très-fim- ples, droites, quadrangulaires , pubefcentes, gar- nies de feuilles alternes, fefiles , lancéolées ou ovales-lancéolées , entières à leurs bords , aiguës à leur (ommet, élargies & prefqu’à demi-amplexi- caules À leur bafe , pubefcentes & légérement ciliées à leur contour; les fupérieures ou celles qui accompagnent les fleurs fort petites, prefque ovales, que l'an peut confidérer aufli comme des bractées ; dans ce cas les fleurs formeroient un épi droit, fimple, terminal, Ces fleurs font folitaires, axillaires , alternes, fupportées par un pédoncule court, velu. Leur calice eft également velu, à quatre découpures très-inégales ; l’inféricure plus longue que les autres, & médiocrement échancrée à fon fommet. La corolle eit d’un roug:-pourpre , un peu incli- née, prefqu'une fois plus longue que le calice. Son limbe ef renflé, divifé en deux lèvres conca- à ves ; la fupérieure entière & reçourbée prefqu'en SRE > cafque; l'inférieure à trois lobes; celui du milieu un peu plus large, concave. Le fruit eft une cap- fule ovale , aiguë , qui fe divife en deux loges féparées par une double cloifon, contenant plu- fieurs femences fort petites, comprimées , paléa- cées , très-aiguës. Cette plante fe rencontre dans l'Amérique fep- tentrionale & dans la Caroline inférieure. (W.f.) SCHOUINQUE. Schwenkia. Genre de plantes dycotylédones , à fleurs complètes , monopéta- lées, tubulées, irrégulières, affilié à la famille des Jabiées , qui a de grands rapports avec les browallia , & qui comprend des herbes exotiques à l'Europe, dont les feuilles font alternes , les fleurs axillaires. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice tubulé , à cinq dents ; une éorolle tubu- lée ; [on orifice renflé , fermé par cinq plis glanduleux ; cinq étamines , trois plus courtes , ffériles ; une car- Jule comprimée, à deux loges, à deux valves polyf- permes , enveloppées par de calice renflé. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre: 1°. Un calice d’une feule pièce , tubulé , trié, droit, perfiftant, divifé en cinq dents à fon ori- fice. 2°. Une corolle monopétale , tubulée, dont le tube eft cylindrique, de la longueur du calice ; le limbe prefque régulier , de la longueur du ca- lice ; l’orifice renflé, & fermé par cinq plis glandu- lux, difpofés en étoile , les deux glandes fupé- rieures plus longues. Cinq étamines , dont trois ont les filamens plus courts , fétccés, flériles, fans anthères ; deux fu- périeurs plus longs, fertiles, terminés par des an- thères ovales , aiguës , à deux loges. 4°. Un ovaire globuleux, furmonté d’un ftyle fimple , de la longueur des étamines , terminé par un ftigmate obtus. Le fruit eft une capfule comprimée , lenticu- laire, glabre , à deux loges , à deux valves, envi- ronnée à fa bafe par le calice renflé , & contenant plufieurs femences fort petites, un peu anguleu- fes. Le réceptacle eft un peu globuleux. ESPÈCE. ScHOUINQUE d'Amérique. Schwenkia ameri- cana. Linn. Schwenkia foliis alternis , floribus axillaribus. ON.) Schwenkia americana, Linn. Syft. veget. pag. 64. RD mn EL 7 OH 755 — Gener. Plant. 567. — Schwenk. Hort. med. Hag. 1766. Oétob. pag. 328. rab. 1. — Aiton, Hort. Kew. vol. 1. pag. "29. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 106. Schwenkiaguineenfis. Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. Sf. n°. 233. Cette efpèce , jufqu’alors l'unique de ce genre, fe rapproche beaucoup par fes caraétères naturels de browallia ; fes tiges font droites, herbacées ; fes feuilles fimples , alternes; fes flsurs fituées dans l’aiffelle'des feuilles fupérieues , dont l’en- femble forme une forte d’épi. Les calices fonc tu- bulés, entiers, munis à leur orifice da cinq dents aiguës. La corolle eft également rubulée , remar- quable par fon orifice renflé, & fermé par cinq plisen forme d'étoile, glanduieux intérieurement. Les étamines font au nombre de cinq, trois beau- coup plus petites, dont les flamens font fétacés, fériles , fans anchères ; deux fupérieures, fertiles, plus longues, dont les anthères font ovales, à deux loges. Le fruit eft une capfule glabce , bi- valve , biloculaire , portée fur un placenta alobu- lieux , renfermant un grand nombre de femences fort petites , un peu anguleufes. Cette plante croit proche Berbice, dans la Guiane. SCHREBÈRE. Schrebera. Genre de plantes dicotylédones , à fleurs complètes , polypétalées, de la famille des nerpruns , qui a de grands rap- ports avec les cetaffrus , & qui comprend des ar- briffeaux exotiques à l’Europe , à feuilles alrer- nes, & dont les fleurs font axillaires, fupportées par des pédoncules multiflores. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Ua calice à cing déceupures ; une corolle à cinq pétales , cing étamines; l'ovaire entouré d'un rebord qui fupporte les étarmines ; un drupe fec, re fermant une noix partagée jufque vers fa moitié en deux loges, CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice inférieur, perfiftant , un peu pla- ne, à cinq divifions courtes , élargies , arrondies. 29. Une corolle à cinq pétales arrondis. 3°. Cinq éramines , dont les filamens font courts, inférés fur un appendice orbiculaire qui environne Povaire & perfite avec lui: les anthères oblon- gues, cylindriques, à deux loges. 4°. Un ovaire enveloppé par l’appendice qui foutient les étamines , prolongé en un fiyle court, conique , terminé par un fligmate fimple. Le fruit eft un drupe fec , ovale-cblong, acu- SCIE mine , muni à {a bafe, du calice & de l’appendice, renfermant un noyau à demi-divifé en deux loges. Le) | Obfervations. Ce genre n’eft point le même que celui qui avoit été d'abord établi fous ce nom, & la plante qui y avoit donné lieu, décrite fous le nom de fchrebera fchinoides. Spec. Piant. pag. 1662. At. Upfal. nov. 1. pag. 91. tab. $. fig. 1 , & au- paravant le /chinus myricoides, Spec. Plant. 1. pag. 398 ,a été reconnue une efpèce faufle , compo- fée du myrica athiopica & du cufcuta africana. Le genre dont il eft ici queftion a été rétabli pour une autre plante par Retzius, & confacré au favant Schreber , très-voifin des celuftrus : il en diffère par fes fruits, qui font des drupes & non des capfules ; il fe diftingue des mangifera par ces mêmes drupes fecs , renfermant des noix di- vifées en deux loges jufque vers leur moitie. ÉYSAD PB CE. SCcHRÉBÈRE blanchatre. Schrebera albens. Retz. Schrebera foliis alternis , ellipricis , fabferratis ; floribus cymofis, axillaribus. ( N.) Schrebera albens. Retzius, Obferv. 6. pag. 25. tab. 3.— Willd, Spec. Plant. vol. 1. pag. 1092. Celeftrus (glaucus), inermis ; foliis ellipriuis, fubferratis , acutis ; cymis axillaribus ; dichotomis folia aquantibus. Vahl , Symbol. 2. pag. 42. Mangifera ( glauca), folits oppoitis , oblonpis , glaucis ; pedunculis oppojiis, divaricatis , dichoro- mis. Rottb. Nov. AÛt. Havn. vol. 2. pag. 534. tab. 4. fig. 1. Pajarei feu Kavakkuwataj. Tamul. C’eft un arbre dont les rameaux font alternes, épars & diffus, garnis de feuilles oppofées, pe- tiolées, ovales, luifantes, d’un vert-pale, den- tées en fcie à leurs bords ou légérement finuées , obtufes ou un peu aiguës à leur fommet, longues de deux ou trois pouces & plus , laraes d'environ un pouce & demi, à nervures fimples, latérales & parallèles, foutenues par des pétioles grèles, longs d’un à deux pouces. Les fleurs font blanches, difpofées en corym- bis latéraux & terminaux, dichotomes, dont les ramifications font tétragones; munis à la bafe de leurs divifions , d'écaiiles oppofé:s. Les pédoncules font courts, inégaux , uniflo- res. Les calices elabres , verdâtres ; la corolle petite; les pétales arrondis, chargés depuis leur bafe jufques vers leur milieu d’un duvet brun, tomenteux ; blancs à leur partie fupérieure. Le rebord qui entoure l'ovaire & qui fupporte les étamines eft ridé & faillanc. Cette plante croît dans l'ile de Ceïlan & à la côte de Coromandel. B SCIE (Feuilles dentées en ). (Serrata folia. ) On dit que les feuilles font dentées en fcie lorf- que leurs bords font garnis de petites dents ai- guéës , dont la pointe eit tournée vers le fommet, comme dans le pécher, l’amandier , &c. SCILLE. Sci/la. Genre de plantes monocotylé- dones, à fleurs incomplètes, liliacées, de la fi- mille des afphodèles, qui a les plus grands rap- ports avec les ornithogales , & qui renferme des herbes tant exotiques qu'indigènes de l’Europe, dont les racines font bulbeufes, & les fleurs difpo- fées en épi. Le caractère effentiel de ce genre eft d'avoir: Une corolle ouverte, à fix diviffons profondes, ésa- les ; fix étamines ; Les filamens comprimés , & rous également dilatés à leur bafe ; une capfule fupérieure à crois loges , à trois valves , contenant plufieurs fi mences. R CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : 1°. Un calice nul, à moins qu'on ne prenne pour lui la corolle. 2°. Une corolle compofée de fix pétales ovales, très-ouverts , caducs. 3°. Six éamines, dont les filamens font compri- més , fubulés, tous élargis à leur bafe , terminés par des anthères oblongues, pendantes. 4°. Un ovaire fupérieur arrondi, furmonté d’un fiyle fimple, de la jongueur des étamines , ter- miné par un ftigmate fimple. Le fruit eft une capfule prefqu'ovale, glabre, à trois fillons , à trois loges, à trois valves , renfer- mant plufeurs femences un peu arrondies. Oëfervations. Ce genre n’eft que très-peu diftin- gué des ornithogales & des anthéries. ( Voyez rotre article ORNITHOGALE. ) Son principal caraétère eit d’avoir tous les filamens éjargis , membra- neux, aigus à leur forimet , caractère que j'ai re- connu dans toutes les efpèces que j'ai pu exami- ner: je ne peux pas l’affirmer des autres. Ces ef- pèces ont d’ailleurs un port qui leur eft particu- lier : leurs fleurs font petites & bien inférieures à celles des ornithogales. Leur couleur la plus ordinaire eft d’un beau bleu, quelquefois blan- che ou légérement jaunître. La diftinétion des efpèces fe tire, 1°. des feuilles qui en général font un peu étroites , planes, char- nues ; 2°. de la difpofition des fleurs, dans la- quelle on doit confidérer l'époque plus ou moins SR CN | avancée de la floraifon , qui leur donne une forme un peu différente ; 3°. dans la proportion de la longueur des braëtées avec les pédoncules, & des pédoncules avec la corolle, proportion qui cependant varie, foit dans les fleurs inférieures ou fupérieures , foit d'aprés leur âge ; car j'ai re- marqué que dans plufieurs efpèces ces pédon- cules s’alongeoient un peu, furtout après la florai- fon; enfin ces mêmes pédoncules font ou droits, appliqués contre les hampes, ou horizontaux ou plus rarement un peu réfléchis. Les étamines, quoi- qu'en général à peu près de la longueur de la co- rolle, font aufli ou plus longs ou plus courts qu'elle. Quant aux capfules & aux femences, elles m'ont paru offrir peu de différences entr'elles. ESDÈCES. 1. SCILLE maritime. Sci/la maririma. Linn. Scilla nudiflora , braëteis refra&is. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 442. — Mater. medic. pag. 94. — Mill. Diét. n°. 1: — Poiret, Voyag. en Barb. vol. 2. pag. 148. — Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 297. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 276. n°. 862. Sub ornickogalo. Scilla radice tunicat& Hort. Clif. 123. — Hort. Upfal. 89. — Royen, Lugd. Bat. 32. Ornithogalum maritimum , feu feilla radice rubr. Tourn. Ioit. R. Herb. 381. Scilla vulgaris , radice rubrä, C. Bauh. Pin. pag. 75. Scilla rafa, magna, vulgaris. J. Bauh. Hift. 2. pag. 615. lc. Pancratium. Cluf. Hift. 171. Icon. — Dodon. Pempt. 691. Icon. — Tabern. Ic. 630. — Gerard, ER 72010 Scilla major, radice rubrâ. Matth. Comment. 454. IC. Scilla rubentibus tunicis radicis, folio aloès cari- nato. Lobel. Ic. 152. — Idem , Obferv. > Scilla. Fufch. Hift. 782. Ic. Scilla Marthioli. Dalech. Hift. 2. pag. 1576. Icon. ‘ Scilla offcinalis. Blackw. tab. çor. Scilla femira. Plin. Hift. Nat. La SQuice. Regn. Botan. Ic. Oignon de feille. Pharm. B. Scilla radice albä. C. Bauh. Pin. 73. — H. Eyft. Vern. 2. pag. 3. fig. 1. — Desfont. L. c. — Seb. Muf. 1. tab. 44. fig. 4, 5. Ornithogalum maritimum. , feu f:illa radice alb, Tourn. Int. R. Herb. 381. Scille magne, alba. J. Bauh. Hift. 2. pag. C8. AE OU | Scilla hifpanica. Clut. Hift. 151. Ie. — Gerard, Hit. 171. Ic. — Matth. Comm. 453. Ic. 103 Scilla abfque caule. Dodon. Pempt. 690. Ic. Scilla hifparica, fine flore. Dalech. Hift. 2. pag. cs f N 1670186 177.410. : Scilla five cepa marina. Lobel. Ic. 1$1.— Idem, Obferv. 75. Ic. Scilla mafcula. Plin. Hilt. Nat. C’eft une des efpèces de ce genre, la plus belle & la plus diflinétz par la longueur de fes épis, le grand nombre de fes fleurs & la groffeur de fes bulbes , compofées de plufieurs tuniques épaiffes, charnues, blanches ou rougeatres , felon les va- riérés , fouvent de la grofleur d'une tête d'enfant, glabres, ovales, vifqueufes, garnies en deffous d'un grand nombre de fibres épaitfes, charnues. Les feuilles font toutes radicales, très-grandes, amples, larges, longues d'environ un pied, ovales, oblongues , très-entières , obtufes à leur fommet, prefque charnues, très-liffes, en grande partie couchées fur la terre. De leur centre s'élève une hampe droite, cylindrique, de la groffeur du doigr, haute de trois à quatre pieds & plus, nue inte- rieurement, garnie, dans plus des trois quarts ce fa longueur, d’un très-bel épi denfe, conique de fleurs blanches, ouvertes en étoile. Chaque fleur eft pédonculée ; les pédoncules glabres, filiformes, un peu inégaux, deux & même trois fois plus longs que les leurs, garnis de brac- tées droites, fubulées, membransufes. La corol'e eft d’un blanc-pale, très-ouverte, à fix pitaes ou fix découpures très-profondes, elliptiques. Les étamines , au nombre de fix, font de la même longueur que la corolle. L'ovaire eft prefque rond: 1] lui fuccède une capfule un peu ovale, triangu- iaire , à trois loges. Cette plante eft très-commune fur les côtes de Barbarie. Il eft difficile d'imaginer des champs d'une plus grande beauté que ceux dont toute la furface eft garnie de ces beaux & longs épis ; preffés & nombreux. Les feuilles fe montrent pen- dant l'hiver, & les fleurs ne paroiffent que vers l'automne. On la rencontre également en Efpagne, en Sicile, fur les côtes fabloneufes de la Syrie , & fur les bords de la mer dans les ci-devant pro- vinces de Bretagne & de Normandie. 2 ( F.».) Ses bulbes font d’un très-grand ufage en méde- cine ; elles paffent pour incifives ,apéritives, d'u- rétiques. On en fait plufieurs préparations qui conviennent dans les hydropyfies ; elles excitent puiffamment les urines. Ses tuniques hachées, broyées, mélangées avec de la viande ou du pain, font un poifon très-violent pour Les rats & les fouris. L'oignon de fcille, dit Miller, eft un des meil- 56 CEE Jeurs remèdes du regne végétal ; aufh en fait-on un fréquent ufage dans un grand nombre de cir- conflances. Cer oignon a une faveur acre & amère, qui s'attache à la langue, fe fair long-tems fentir, & une odeur fubuie, fort acre, & pénétrante comme celle du raifort. Les principes actifs de cette racine font une fubftance volatile, âcre & piquante; un principe mucilagineux , extrême- ment âcre & amer, & une portion réfineule , fixe, prefqu’aufli mordicante que la partie pgom- meufe, Cette fubflance , prife intérieurement , aiguil- lone , irrite & agace les parties folides , dont la contraction eft augmentée par ce moyen; ce qui accélère la circulation des fluides, difipe lesftafes, excite les fécrétions & les excrétions, &c.; elle produit d’excellens effets dans les affections glai- reufes & catarrales de la poitrine, dans les m1- ladies comateufes , l’apoplexie féreufe , l'aflhme humide, l’hydropifie , les obftruétions invétérées, & enfin dans toutes les maladies qui reconnoiffent pour caufe le relichement & l’atonie des fibres. On donne cette racine en poudre, à la dofe de trois ou quatre grains , & en infuflon à la dofe de trois Jufqu'à fix grains, ou bien l’on emploie le vinaigre & l’oxymel fcillitique : la dofe du pre- mier eft depuis un gros jufqu’à une once ; & celle du fecond, depuis une demi-once Jjufqu'à une once & demie, 2. SciLLE d'{talie. Scr/la iralica, Linn. Scilla racemo conico, oblongo. Linn. Syit. veget. pag. 328. — Retz. Obferv. 1. pag. 15. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 126. n°. 3. — Befl. Eynit, Vern. 42. fig. 1. Scilla corymbo corferto, hemifbharico. Linn. Spec. Plant. edit. 2. vol. 1. pag. 447. — Miller, Dit. ou 12: 3 Scilla radice folidä , floribus corymbofis , confer- tifimis. Hort. Cliffort. 123. — Royen, Lugd. Bar. 32. Hyacinthus ftellaris, fpicatus, cinereus. €, Bauh. Pin. 46. — Morif. Oxon. Hift. 2. $. 4. tab. 12. Hyacinthus flellaris, italicus. Befl. Eynft. Vern. A2 fig. re Hyacinthus flellatus, cinerei coloris. Cluf. Hift. 1. pag. 184. Icon Ornichogalum fpicatum , cinereum. Tourn. Inf. FR. Herb. 360. Hvacirnihus flellatus, multiflorus, cineracei coloris. 3. Bauh. Hift. 2. pag. 562. Ic. On diftingue cetre efnèce à fes épis coniques, ne a Lis oblongs ; à {es fleurs d'un bleu-pale, en partie de zouleur cendrée. S Cri Ses racines font des bulbes ovales , prefque rondes, charnues , blanchatres. Les feuiiles font toutes radicales, lancéolées, entières, planes, liffes & glabres, prefqu'obtufes , & à peu prés de la longueur des hampes : elles s'élèvent à la hauteur d’environ un pied ; elles font nues, fim- ples, glabres, cylindriques ou un peu anguleufes, fermes, légérement ftriées. Les fleurs font difpofées, à l'extrémité des ham- pes, en un épi court, plus ou moins denfe, co- nique , garni de bractées fubulées, membrareu- fes, un peu colorées, de la longueur des pe- doncules. Ceux-ci font filiformes , redreflés , au moins auffi longs que les fleurs. La corolle eft d'un bleu-blanc, cendré, quelquefois blanchatie, affez grande , compofée de fix pétales ovales, oblongs, obtus à leur fommet, ouverts ; les deux latéraux réfléchis; les étamines , ainfi que le piftil, plus courts que la corolle. On foupçonne que cette plante, cultivée dans quelques Jardins , eft originaire de l'Italie. Allioni la cite des environs de Nice , où elle croit dans lés lieux pierreux & ombragés. x ( W.f.) 3. Sciie du Pérou. Sci//a peruviana. Linn. Scilla corymbo conferto, conico. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 442. — Mill. Diét. n°. 4. — Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 298. — Poiret , Voyage en Barb. vol. 2. pag. 145. — Willd. Spec. Plan. vol. 2% pag. 127. mise Ornithogalum ceruleum , luffranicum, latifolium. Tournef. Int. R. Herb. 351.— Shaw. Specim. n°. 447. Hyacinthus indicus, bulbofus , fiellatus. C. Bauh. Pin. 47. — Rudbeck , Elyf. 1. pag. 37. fig. 1. Hyacinthus flellatus, peruvianus. Cluf. Hift. 1. pag. 182. Icon. Hyacinthus peruvianus. J. Bauh. Hift. 2. pag. 585. Icon. — Gerard , Hift. 109. Icon. Hyacinthus flellatus , peruvianus | multiflorus ; flore caruleo. Morif. Oxon. Hift. 2. $. 4. tab. 12. fig. 19. Eriophorus peruvianus. Cluf. Hift. pag. 173. B. Eadem , flore albo. Ornithosalum lufitanicum , latifolium flore albo. Tournef. Inft. R. Herb. 381. La belle & groffe touffe de fleurs bleues, dif- pofées en un épi conique, ainf que fes feuilles larges & cilées , rendent cette efpèce facile à dif tinguer. Ses bulbes font groffes, ovales , compofées de uniques vifqueufes d’un blanc-jaunatre , mu- nies inférieurement d’une portion épaifle, char- nue, folide, d'où fortent mn grand nombre de fibres € éd OUNS fibres fimples , fafciculées. Il fort des racines un grand nombre de feuilles étendues fur la terre , ou médiocrement redrelfées , alongées, lancéolées, longues de huit à dix pouces & plus, larges d’un à deux pouces, vertes, glabres à leurs deux faces, épailles, velues & ciliées à leurs bords , planes, canaliculées à leur partie inférieure, quelquefois un peu ondulées , plus ou moins aiguës à leur fommet. Les hampes font glabres, cylindriques , épaif- fes, beaucoup plus courtes que les feuilles, ter- minées par une belle pyramide large , toufiue , conique, de fleurs d’un bleu-vif, où un peu vio- lettes, extrêmement nombreufzs & ferrées, fe pré- entant auf très-fouvent fous la forme d’un co- rymbe convexe. Chaque fleur eft fupportée par un pédorcule fimple, glabre, flliforme , long au moins d’un pouce & demi, muui de bractées mem- braneufes , lancéolées, aiguës , aufli longues que les pédoncules. La corolle fe divife en cinq dé- coupures ouvertes horizontalement, Jancéolées, elliptiques, un peu aiguës. Les étamines font beau- coup plus courtes que la corolle. Cette plante varie dans la couleur de fesflours, qui deviennent fouvent blanchâtres ou d’un bleu très-tendre. Leur épi varie auf beaucoup dans fes formes ; il s’alonge en une longue pyramide; les #eurs font alors plus diftantes, les pédoncules plus ‘Jones. Ces accidens font dus particuliérement à la cuiture. Cetre plante croît naturellement en Barbaïie, où je l'ai recucillie vers la fin de l'hiver & au com- mencement du printems, dans les bois, fur le collines, à Terraillane, fur le chemia du bafion de France : on la trouve auf en Portugal. Il pa- roit que le nom de fcille du Pérou ne lui a été donné d'abord que parce qu’on la croyoit originaire de ce pays. % ( PV. v.) 4- SCILLE de Portugal. Sci//a lufitanica. Linn. Scilla racemo oblongo, conico; petalis lineatis. Lino. Syft. veget. pag. 271. — Willd. Spec. Plant. VOL IPaB 129:n9- 12: Hyacinthus flellaris , caruleus faninbts è viridi lateis, C. Bauh. Pin. pag. 46. — Rudb. Elyf. 2. pag. 34. fig. 4. Ornithogalum ceruleum , flaminulis è viridi luteis. Tournef. Inft. R. Herb. 380. Hyacinthus flellatus, italicus. Eyf. Cette plante, voifine du fcilla amæra, mais bien plus garnie de fleurs, en diffère encore par fes hampes crlindriques & non anguleufes, terminées par un épi oblong, un peu conique , compofé de fleurs diftantes, un peu plus courtes que le pédon- cule qui les foutient. La corolle eft de couleur bleue ; elle fe divife en fix pétales elliptiques, un Botanique, Tome VI, [a à 1 707 / peu obtus à leur fommet, ouverts en éroiles , fi- lonés par plufieurs lignes longitudinalss. Les éta- mines font plus courtes que la corolle; leurs f- lamens élargis, d’un vert-jaunâtre ; les anthères jaunes. Cette lante croît dans le Portugal. # ( Def- cript. ex à o nn. ) 5. SCiLLE élégante. Scilla amœnu. Linn. Scilla fcapo angulato; pedunculis alteriis, flore brevioribus ; braëleis obtufis, breviffimis. Wiliden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 127. n°. 7. Scilla floribus lateralibus alternis, fubnutantibus ; Jiapo angulato. Linn. Syff. veget. pag. 328. n°. 5. — Hort, Cliff. 123. — Royen, Lugd. Bat. 33. — Jacq. Auftr. tab. 218. — Miller, Diét. n°. 5. — Kniph. Centur. 11. n°. 91.—Hoffm.Germ. 120.— Roth. Germ. vol. I. pag. r$1. — II. pag. 396. Hyacinthus flellaris, ceruleus, amænrus. C. Bauh. Pin. 46. — Rudb. Elyf. 2. pag. 34. tab. 7. Hyacinthus flelliris, bizantinus. Berl, Eyft. Vern. 43. fig. 2. — Cluf, Hift. 1. pag. 184. Ornithogalum caruleum ; bigantinum. Tournef. Enf. R. Herb. pag. 380. Hyacinchas fiellatus, bigantinus, alter, elegantif- Jimus, ferotinus, bullatus. J. Bauh. Hift. 2. pag. 582. Icon. Le Hyacinthus peregrinus, pluribus foribus praditus, caruleo violaceus, Swart. Florileg. 8. Ornitogalum bizantinurm flore ? caruleo-pur- puraftente. Toutnef. laft. R. Hérb. 380 Hyacinchus flellaris , amœnus , flore è carulec-pur- purafcente. C. Bauh. Pin. 461. y. Ornirogalum bigantinum , flore albo. Tournef. Inft. R. Herb. 380. Hacinthus flellaris , amæœnus, flore albo. C, Bauh. Pin. 46. Ses bulbes font d’une groffeur médiocre , foli- des, charnues; d’une chair blanche en dedars, rougeatre en dehors. Les feuilles font radicales, planes, glabres , firiées, longues d'environ un pied , entières, très-obrufes à leur fommet,un peu rétrécies & vaginales à leur bafe. Les hampes font plus courtes que les feulles, glabres , anguleufes, grêles, terminées par un épi de fleurs blanches, alternes, fupportées par des pédoncules plus courts que la corolle, finples , prefque droits ; munies à leur bafe de petites brac- tées très-courtes, blanchätres, obtufes , un peu élargies. La corolle ef d’un beau bleu-foncé , di- vifée jufqu’à fa bafe en fix découpures cuverres en étoile , linéaires, obtufes, marquées à l:ur bafe & même à une grande partie de leur contour Aaaaa 758 SE 00 de deux lignes blanchätres. Les filamens font élar- gis, fubulés, membraneux , de couleur bleue, anfi que les anthères. L’ovaire eft glebuleux, jau- nâtre', furmonté d’un ftyle droit, aigu, de la lon- gueur des étamines, Cetts efpèce varie particuliérement dans la cou- leur de fes fleurs , qui font quelquefois d'un pour- pre bleuatre, d’autres fois plus clair, rarement en- tiérement blanche. C£tte plante croît dans le Levant, aux environs de Conftantinople, d'où ell: a été rapportée en Europe ; elle eft cultivée au Jardin des Plantes de Paris & dans plufieurs autres. % (W, w.) 6. SciLLE à racines de Îys. Sci/la lilio-hyacinthus. Linn. Scilla racemo paucifloro , p*dunculis ebraëleatis ; foliis lanceclatis, humi adpreffis ; bulbo fqiamito. Will. Spec. Plant. vol. 2. pag. 126. n°. 2. Scilla radice fquamaté. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pig. 442. — Hort. Cliffort. 123.— Royen, Lugd. Bar. 32. — Miller, Diét. n°. 2. Ornichogalum fquamofum. Lam. Flor. franç. vol. 2. Pat 274 Dee 1802.10 Litio-hyaciathus vulgaris, flore ceruleo. Tournef. 2-2 Loft. KR. Herb. pag. 372. Hyacintiss ffellaris, folio & radice lilii. C. Bauh. Pin. 46. — Morit, Oxon. Hift. 2. pag. 375. $. 4. mb: 12. fiz.2. Hyacinchus lilio-folius , féellatus. J, Bauh. Hifi. 2. pig. 589. Icon. Hyacinthus flellaris, lilio-folius, floridus , mutoni. Lobel. Icon. 101. — Idem, Obfervat. Append. pag. 459. Icon. ( Hyacinthus flellaris , iriophyllos. Cluf. Hit, & Append. alter. Icon. Hyaciathus liliaceus vel feptimus. Tabern. Icon. Hyacinthus liliaceus Lobelii. Dalech. Hift. 2. pag. 1515. Icon. An varietas ? Hyacinthus fellaris, alius Jil'folius. Dalech. Hift. 2. pag. 1514. Icon. Cette efpèce a beaucoup de rapports avec le fcilla amcæna ; elle en diffère en ce que, dans cette dernière , les racines font bulbeufes & non écail- leufes, & fes feuilles plus longues que la tige. Celle-ci a une racine ovale, oblongue, aiguë à fon fommet , compolée d’écailles imbriquées, jaunâtres, garnies en d2ffous de fibres un peu charnues, fafciculées. Les feuilles font toutes ra- dicales , au nombre de fix ou fept, beaucoup plus courtes que les hampes, lifles, planes, entières, - obtufes à leur fommet on un peu aiguës, lancéo- lées , étendues en rond au bas de la plante, SCA Les fleurs font cifpofées en un épi court, peu garni, placées à l'extrémité d’une hampe nue, glebre , haute de fix à fept pouces ; dépourvues de bractées , foutenues par des pédoncules plus longs que ls fleurs. La corolle eft bleue, ouverte en étoile. Cette plante croît dans les départemens méri- dionaux d£ la France , dans les Pyrénées , en Ef- pagne , &c. z(W.f.) 7. SCILLE en ombelle. Scrila umbellata. Ram. Scilla foliis linearibus , corymbo paucifloro , plano. Bullet. Philom. an 8. n°. 41. pag. 130. tab. 8. f Hyacinthus flellaris, minimus. C. Bauh. Pin. 47. Hyacinchus fhellaris, pumilus, vernus. Lobel. Adv, Hyacinthus flellaris , veraus , parvulus ; flore ex caruleo-cinerco. J. Bauh. Häift. 2. pag. 581. Ornithogalum pumilum , vernum. Tournef, Irft, R. Herb. 381. Cette efpèce me paroit très-rapprochée du fti/!a verra , dont elle n’eft peut-être qu'une variété, remarquable par fa grappe de fleurs prefque dif- pofée en ombelle; mais comme je ne la connois point, & que M. Ramond, qui l’a obfeivée dans les Hautes-Pyrénées , la regarde comme une ef- pèce diftinéte, Je me bornerai à citer ce qu'il en dit. « On ne confondra pas cette efpèce, dit cet auteur , ni avec le /ci/l1 amæœna, dont les fleurs font difpofées en grappes, ni avec le fcilla ieulica, qui les a en épi conique. Toutes deux ant d’ail- leurs les feuilles bien plus larges & plus longues, & dans la dernière les braétées fonc doubles & colorées en bleu, tandis que dans la première elles font à peine vifibles. » Rien de plus commun que cette jolie efpèce à l'entrée des Hautes-Pyrénées ; elle y fleurit, fui- vant les expofitions & les hauteurs, depuis le commencement jufqu’à la fin du prinrems. Sa bulbe eft ovoide ; elle produit trois à cinq feuilles étrai- tes, épaiff:s, légérement piiées en gouttière, & qui fe foutiennent dans une fituation redreflée ; elles font toujours plus courtes que la hampe. Celiz-ci eft parfaitement cylindrique, fans angles & fans ftries , aff2z menue, mais ferme & éroite; elle fe termine par quatre à huit fleurs difpofées en corymbe ombelliferme , & dont les pédoncules font accompagnés chacun d’une braétée blanche, qui les égale à peu près en longueur. Ces fleurs ont beaucoup de reflemblance, pour la grandeur & la couleur , avec celles du fci/a lilio-hyacintaus; elles font d’un bleu très-pale & cendré, avec une nervure plus foncée. L’ovaire eft d’un bleu plus décidé ; Ls anthères d’un bleu très-intenfe. » $ © E 8. ScILLE printannière. Scilla verna. Ait. Scilla bulbo tunicato , racemo pauctfloro , braëteate; corollis campanulatis ; foliis linearibus, canaliculatis, radicalibus pluribus. Aion, Hort. Kew. vol. 1. pag. 443. — Willden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 129. n°. 11. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 238. fig. 1. — Miller, Icon. Scilla corymbo hemifpherico , paucifloro , brac- teato ; foliis fubulato-lirearibus, canaliculatis. Huäf. Angl. 142. — Rudb. Camp. Elyf£. pag. 36. f3. 16. Oraichogalum hifpanicum , minus. Cluf. Hift. 188. Icon. — Gerard , Emac. 166. — Park. Par. 139. — Rai, Hit. 1153. Ornithogalum umbellatum » fioribus ex allo fub- caruleis. €. Bauh. Pin. 70. C’eft une petite plante dont les bulbes font un un peu arrondies, & produifent quelques feuilles radicales , droites, prefque linéaires, quelquefois un peu élargies, liffes , entières , obtufes à leur fommet, canaliculées, enveloppant les hampes par leur bafe. Celles-ci font droites, foibles, grêles, cylindriques , à peine auf longues que les feuilles, terminées par une petite grappe où un épi Court, compolé de très-zeu de fleurs. Les corolles font bleues ou d’un blanc-bleuitre, un peu campanulées , divifées en fix découpures ouvertes , ovales, oblongues , prefqu’elliptiques, obtufes , foutenues par des pédoncules au moins auf longs que les fleurs , munis de braétées meim- brineufes, ce la longueur de ces mêmes pédon- cules. Les étamines font plus courtes que la co- rolle ; leurs filamens élargis , comprimés ; les an- théres bifides à leurs deux extrémités ; l'ovaire prefque globuleux , furmonté d’un ftyle droit, court , épais. Cette plante croit en Efpagne, dans les pâtu- gages & les prés. x 9. SciLLE précoce. Sci/la pracox. Wild. Scilla feapo angulato, racemo fubcorymbofo ; pe- dunculis flore dupld longioribus ; braëleis obfcuris. Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 128. n°. 8. Cette efpèce a quelques rapports avec le fc//a amæna , dont néanmoins elle fe diftingue aifé- ment , dès le premier que à fa petiteffe & à l'apparition de fes fleurs bien plus précoces. Les fleurs font radicales , linéaires, conftamn- ment aiguës , récrécies à leur bafe : il s'élève de leur centre une hampe anguleufe , qui foutient à fon fommet un épt de fleurs prefque difpofées en corymbe , funportées par des pédoncules inégaux en grandeur ; l5s inférieurs au moins trois fois era der Let 7 90 plus longs que les fleurs; les fanérients à peine deux fois; munis de braétées obtufes, très-perites, à peine fenfibles. La corolle eft campanulée, à fix divifons, trois fois plus petite que celle du fti/L amnœna. Le lieu natal de cette plante, cultivée dans quelques jardins , eit encore inconnu. > ( Defcripr. ex Wild.) 10. SCILLE Gu Japon. Sc{/a japonica. Thunb. Scilla forum, umbellä terminali, fafigiarä. Thunb. Flor. jap. pag. 137. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 127. n°. 6. Ses hampes font fimples , droites, gelabres, hautes de fix à fept pouces, munies dans prefque toute fa longueur & fous les fleurs, de braéties alternes , membraneufes, lancéolées, droites, ap- pliquées contre les hampes, plus longues que les intervalles. Les fleurs font terminales 8: prefque difpofées en ombelle , fourenues par des pédoncules courts. La corolle eft ouverte, d'un pourpre un peu blan- châtre, coimpofée de fix pétales oblongs , rétrécis en onglet à feur bafe , obtus à leur fommet ; les filamens , inférés à la bafe des pétales, un peu plus courts que la corolle , terminés par des an- thères oblongues & bleuitres. Le ftyle eft un peu plus long que les étamines. Les feuilles ne font point connues , & ne paroiffent jamais tant que la plante eft en fleurs. Cette plante croit au Japon. # ( Déféripe. ex T'hunb. ) 11. SCILLE de Byzance. Sci//a byzantina. Hort. Parif. Scilla foliis lirearibus , obtufrs, fcapo fubequanti- bus ; fpicä coricä, multiflorä ; braëleis pedunculo longioribus. (N.} Cette efpèce, qui paroît prefque tenir le milieu entre le fcilla amœna & le fcilla verna, ne peut être confondue avec ces deux efpèces; elle dif- fère de l1 première par fes longues bradées, & de la feconde par fes fleurs bien plus nombreufes, ferrées, difpofées en un épi conique. Ses feuilles font étroites, linéaires , très-2la- bres , friées , entières, longues de fix à huit pou- ces & plus , larges de trois à quatre lignes, obtufes à leur fommet, droites, planes, vaginales à leur bafe. Les hampes font foibles , glabres , cylindri- ques, à peine de la longueur des feuilles , termi- nées par un épi court, ferré, élargi inférieure- ment, conique , obtus à fon fommet, compofé de fleurs bleuûtres , foutenues par des pédoncules filiformes, inégaux, plus longs que la corolle ; munis à leur bafe de braëétées membraneufes, ca- lorées , un peu élargies , fubulées à leur fommer, Aaaaa 2 740 SEC plus longues que les pédonculs:s & les fleurs. La corolle eft ouverte en étoile, divifée en fix dé- coupures lancéolées. Les étamines font plus cour- tes que Ja corolle. Cette plante ef originaire du Levant, & culti- vée au Jardin des Plantes de Paris. ( . w.) 12. SCILLE hyacinthe. Sc/a hyacinthoides. Linn. Scilla racemo cylindraceo , multifloro ; petalis germine fefj longioribus ; pedunculis coloratis, jo- lis lanceolatis. Aïton, Hort, Kew. vol. 1. pag. 445. — Wiilden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 130. N°14. Scilla racemo longifimo , floribus pedunculo coto- rato longioribus. Linn. Syft. veget. pag. 329. Scilla racemo longiffimo , floribus febverticillatis , pedunculis patentibus. Gouan , Illuftr, pag. 26. Bulbas eriophorus , orientalis. C. Bauh. Pin. 47. Ornithogalum eriophorum , orientale. Tournef. Inf. R. Herb. 381. Bulbus erophorus. Cluf. Hift. 172. Icon. — J. Bauh. Hift. 2. pag. 621. Icon. — Dodan. Pempt. 692. Ic.— Lobal. Icon. 110. — Idem, Obferv. pag. 56. Icon. — Dalech. Hift. 2. pag. 104. Ic. H'aciuhas eriophorus , ortentelis , feu Eulbus erio- phorus {lufii, Mori. Oxon. Hit, 2.$. 4 tab: 10. fig. 20. Scilla (eriophora), radice folidä ; corymbo con- fees hamifpherico ; ftapo longiffimo. Miller , Dict. Nec. L Ses racines font groffes , tomenteufes , compo- fées de tuniques blinchatres , accompagnées or- d'natrement de plufieurs autres bulbes latérales, garnies en deffius de fibres épaitles , oblongues, fafciculées. Il en fort des feuilles droites, métio- crement épaiffes, larges, concaves, oblongues, lincéolées , prefqu’entiformes , aiguës, fe recou- vrant prefque par imbrication à leur bafe, autour des hampe: : elles fourniffent , en fe Gérruifanr, une forte de filaffe velue ; elles ont un pied & plus de longueur , fur environ un pouce de large. Les hampes font fermes, roides , cylindriques, plus hautes que les feuilles, glabres, verdatres, terminées par un long épi denfe , cylindrique, compoté de fleurs nombreufes, petites, de cou- leur bleue , foutenues par des pédoncules fiiifor- mes, épars , trois fois plus longs que les corolles, de couleur bleuitre. La corolle eit partagée en fix pétales ouverts en étoile , courts, elliptiques , ai- gus, rayés, d’un bleu plus foncé. L’ovaire eft ovale, triangulaire, une fois plus court que les pétales. Les étamines , furtout les anthères , font légérement bleuâtres. CE OR | Cette plante croit à l'ile de Madère & dans le Levant ; elle fleurir au commencement de l'été. II eit extrémement difficile d’en obtenir des fleure, d’après la remarque de M. Gouan, fi l’on ne prend foin, tous les ans , d'enlever les jeunes bulbes qui accoimpagnent la principale, % (W, f.) 3. SCILLE campanulée. Scilla campanulata. Ait, Scilla bulbo fol'do ; racemo multifloro , oblongo- fabconico ; corollis campanulatis, ereëtis ; braëteis bi- partitis , pedunculo lorgioribus , folits lanceolatis. Ait. Hort. Kew. vol. 1. pag. 444. — Willd, Spec. Plant. vol. 2. pag. 128. n°. 9. Scilla hyccinthoides. Jacq. Icon. rar. 1. tab. 6. — Idem, Coileét, 1. pag. 61.— Lam. Iiluftr. Gen. tab: 238. fig. 2. ” Hacinthus flellaris, faturate ceruleus. C. Bauh. Pin. pag. 46. Hyacinthus h'fpanicus , fellato fore. Cluf. Cur. 20. Scilla (hifpanica}), radice folidé ; floribus pe- niculatis , fubnutantibus. Miller , D'iéi. n°. 8. Ornithogalum _hifpanicum , futurate | caruleum. Tournef, Inft. R. Herb. 381. Ses bulbes font ovales, folides | charnues, d'une groffeur médiocre , blanchätres , garnies en deflous de fibres courtes , prefque filiformes; elles produifent plufieurs feuill:s glabres, d’un vert luifant, lancéolées , longues d’environ un pied , fur un peu plus d’un pouce de large; planes, aiguës à leur former, prefqu'imbriquées à leur bafe , réfléchies ou tombantes à leur partie fupe- rieure. Les hampes font droites, glabres, fimples, cy- lindriques , terminées par un epi oblong & pref- que conique , de fleurs médiccrement dflantes, d'un beau bleu-foncé, portées lur des pédoncules à peine de la longueur des fleurs, droits ou mé- diacrement recoubés, munis de braétécs linéai- res, aiguës, membraneufes , à peire plus longues que les pédoncules, quelquefois bifides. La co- rolle eft prefque campanulée , à fix découpures profondes, lancéolées, obtules, droites à leur partie inférieure, ouvertes & un peu recourbées à leur moitié fupérieure. Les étamines font un peu plus courtes que la corolle ; l’ovaire ovale, le ftyle fübulé , incliné ; le ftigmate aigu. Cette plante fe rencontre en Efpagre & dans le Portugal. # (W.f.) 14. Scie de Numidie. Scilla rumidica, Poire Scilla foliis linearibus , planis ; floribus racemo- fs ; pedunculis fore longioribus. Poiret, Voyage en Barbarie, vol. 2. pag. 150. S:illa (parviflora) , fois lincari-lanceolatis , acutis, glabris, frapo brev'oriizs ; floribus racemof:s, confertis ; braékeis breviffinis. Desftont. Flor. atlaut. vol. 1. pag. 300. tab. 87. Cette efpèce a des rapports avec le fci/lu lingu- Lara , furtout avec la variété 8. Mais fes braétées font beaucoup plis courtes, fes flzurs en épis alongés , point coniques. Les fleurs plus grandes , aiguës, point étendues’fur la terre. Ses bulbes font affez groffes , blanchâtres , ova- ks, folides, tuniquées; les tuniques extérieures membraneufes , de couleur brune : il en fort des feuilles radicales, au nombre de cinq ou fix, gla- bres , inégales, rès-enticres, un peu épailles, lé- gérement ftriées, lancéolées , un peu plus larges à leur bafe, infenfibiement rétrécies juique vers leur fommet, plus où moine aiguës , longues d'en- viron fix pouces, fur cinq à fix lignes de large. Les hampes font droites, fimples, cylindriques, glabres , hautes d’un pied & plus, tesminées par un épi de fleurs d'abord court & un peu conique, qui s’alonge & devient peu à peu cylindrique. Les pédoncules s’accroiflent proportionne!lement & ont alors au moins trois fois la longueur des fleurs ; ils font glabres, filiformes , horizontaux, munis à kur bafe de bractées fort petites & cadu- ques. La corolle eft violette, & fe divife en fix découpures profondes , obtufes ; les étamines font aufli longues que la corolle , les flamens élargis à leur partie inférieure , les anthères bleuatres , je ftyle aigu , le ftigmate fimple. J'ai recueilli cette plante fur les collines, dans les environs d'Hyppone en Afrique. M. Desfon- tain:s l’a également oblervée dans les environs d'Alger. Elle croît dans l’automne , & varie de grandeur, depuis huit pouces jufqu’à un pied & | demi. + ( V. vw.) 1ÿ. SCILLE anthéricoide. Scilla anthericoides. | Poire. Scilla racemo longo, fpicato ; foribus pedunculos aquantibus , bafi bracteatis. Poiret , Voyage en | Barbarie , vol. 2. pag. 150. Scila (anthericoïides) , racero longo, braëteis fubulatis, pedicellis corollä brevioribus. Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 3o1. La grandeur & la couleur des fleurs donnent à cette efpèce l’afpsét d’un enthericum, & la dif tisguent des autres de ce genre. Ses bulbes font ovales , oblongues, folides, tuniquées , blanchatres, d’un brun-rougeâtre à | l'extérieur : il s'en élève deux ou trois hampes droites, glabres , fermes, quoique fiftuleufes , un peu comprimées, hautes d’un à deux pieds, ter- minées par un long épi lâche, un peu cylindrique, 2) as TL LT de fleurs d'un jaune-päle, fupportées par des p<- . doncules filiformes , aulñi longs & quelque io:s plus longs que la coroile , plus courts aux fleurs fupérieures, peu écartés des hampes, garnis à leur bafe de brattées membraneutes, très-étroi- tes , fubulées , égales ou plus courtes que les pé- doncules, felon que ceux-ci varient dans leur longueur. La corolle eft médiocrement ouverte en fix dé- coupures profondes, oblongues, elliptiques, ob- tufes, marquées dans leur milieu d’une raie brune. Les étamines font un peu plus couites que la co- rolle ; les filamens élargis à leur partie inférieure , aigus à leur fommert , I=s anthères courtes, ovz- les, jaunatres ; le piftil de la longueur des étani- nes. Je n’at pas vu les capfules ni les feuiiles ; ces dernières n'exiflent point quand la plante eft en fleur. La bife d£s hampes eft garn'e de larges membranes fcarieufes, lancéolé:s, ftriées. Nous avons trouvé cette efjècs , M. Desfon- raînes & inoi, dans le bois de Fréje , en allant de Bonne à Li Calle, furles côtes ce Barbarie ; el'e fleurit en automne & au commencement de l'h:- ver. X (V.w.) 16. SCILLE d'automne, Sci//a autumnalis. Linn, Sc:lla folits fliformibus 5 lirearibus ; fhoribus co- rymboffs ; pedurculis rudis, adfcendentibus , longi- tudine floris. Linn. Spec. Plant. vel. 1. pag. 443. — Miller, Diét. n°. 7. — Cavan. Icon. rar. vol. 2 pag. 38. tab. 274. fig. 2. —- Curtis, Lond. Icon. — Desfort. Flor. atlant. vol. 1. pag. 301. — Gouan, Monfp. pag. 174. n°, $. — Gerard, Flor. gall, Prov. pag. 149. n°. 1. Anthericum auturnnale. Scopol. Carn. n°. 415. Scilla radice fol'dä ; foliis jrtaceis ; floribus fifli- giatis ÿ pedunculis arcuatis, ex ald tuberculi mamil< laris. Guett. Stamp. 131.— Dalib. Paif. 102. Scilla radice folidä, fearo multifloro, floribus ca- pitatis. Sauvag. Mosfp. 19. Hyacinthus ffellaris | autimnalis , minor. C. Bauh. Pin. 47. — NMagn. Botan. Monfp. 134. Hyacinthus autumnalis , minor. Cluf. Hifi. tr, pag. 285. Icon. — Dodon. Pempt. 219, Icon. — Gaztard, Hift. 110. Icon. Ornithogalum autumnale, Lam. Flor. franc. vol, 3: Pape 274: 1020062. V. Ornihogalum autumnale, minus, floribus ceru- leis. Tournef. Init. R. Herb. 381.—Garidel, Aix. pag. 344. tab. 76. Hyaciathus autumnalis, Lobel. Icon. 102. — Idem, Obferv. pag. 52. Icon. Hyacinthus autumnalis Dodonei, Dalech. Hift, 2, pag. 1513. Icon. 742 SCI Hvacinthus autummalis, mininmus & mayor, J. Sauh. Hift 2. pag. 574. Icon. — H. Eyfter. au- tumn,. 3. pag. $. fig. 2. Hyacinthus flellaris, autumnalis , minor. Morif. Oxon. Hit. 2. $. 4. tab. 12. fig. 18. 8. Ornithogalim autumnale, miaus , flore dilurè purpureo. Tournef. Inft. R. Herb. 381. Hyacinthus flellaris, autumnalis , minor, flore purpure dilutioris. C. Bauh. Pin. 47. Cette efpèce eft affez diftinéte. Sas bulbes font blanchâtres , arrondies, un peu ovales ; elles pro- duifent un aflez grand nombre de feuilles radi- cales, foibles, renverfées , très-menuess, filifar- nes, glabres , vertes , plus courtes que les tiges, & qui très - fouvent fe fanent & difparoiflent avant le développement des fleurs. Les hampes font droites, nues, grêles , très- fivples, hautes de fix à huitpouces, cylindri- ques, terminées par un aflez long épi de flzurs prefqu2 difpofées en corymbe, alternes, aflez nombreufes, médiocrement rapprachces, foute- nues par des pédoncules redreffés, au nrains de 11 léngueur de la corolle, dépourvus ordinaire- ment de braétées ; du moins je n'y en ai jamais obfervé. La corolle eft de couleur bleuatre ou purpurine, ouverte médiocrement en étoile, à fix découpures, linéaires , un peu obtules, d’une grandeur médiocre ; les étamines à peine plus courtes que la coroile. Cette plante croit dans les terrains argileux, au bois de Boulogne , dans les environs de Paris, en France, en Ffpague , en Italie; elle fleurit dans l'automne. % (7. v.) 7. SciLLe à feuilles obtufes. Sci//a obtufifolia. Poiret. Scilla ftapo laterali, foliis linguiformibus, urdu- latis ; floribus racemofis , ehrattearis. Destont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 299. tab. 86. Scilla (obtuffolia), foliis ovato - oblongis, ob- sofis ; racemo longiffimo , floribus redunculo brevio- ribus. Poiret, Voyage en Barb. vol. 2. pag. 149. Cette efpèce {e trouve diflinguéa des autres de ce genre par plufieurs caraëtèces erès-faillans, par fes hampes latérales, par la privation de braëtées, & par fes feuilles obrufes , en forme de langue. Ses bulbes font groffes, ovales, folides , tuni- quées ; les runiques extérieures membraneufes ; eiles produifent des feuilles router radicales, ob- longues, en forme de langue, glabres à leurs deux faces, entières, obtufes à leur femmet, un peu ondulées à leurs bords, quelquefois légérement nucronées , longues de trois à quatre pouces, Jarges prefque d’un pouce , rétrêcies , prefque membianeufes & concaves à leur bale, Se Les hampes , au nombre de deux où trois, for- tent latéralement des bulbes ; elles font fermes, affez dures, cylindriques , un peu rougsâtres à leur bafe , droites ou un peu courbées , hautes d'environ un pied & plus, terminées par un long épi de fleurs lâches , d’un bleu-léger dans leur jeuneffe, & qui prennent une teinte violette en vieilliffant ; fupportées par des pédoncules gla- bres , filiforines , longs 21 moins d’un pouce, épars, écartés des hampes, dépourvus de brac- réss. La corolle eft petite , aflez voifine de celle du fcilla autumnalis , partagée en fix découpures elliptiques, un peu obrufes. Les étamines font de la même longueur que la corolle. L’ovaire eft un peu ovale, fuimonté d’un ftyle fimple, de la lon- sueur des étamines. Les capfules font courtes, prefque rondes, obtufes, à trois côtes, à trois valves , à trois loges ; elles renferment des fe- mences oblongues & noiratres. Nous avons recueilli cette plante, M. Desfon- taines & moi, en PBarbarie, fur les collines boi- fées des environs de la Calle. % (F7. w.) 18. Sciz Le ondulée. Sci/la undulata. Desf. Scilli foliis lanceolatis, undulatis ; floribus laxè racemoffs, braëlcis brevifimis. Desfont. Flor. ati. vol. 1. pag. 300. tab. 88. Cette efpèce eft fort jolie , remarquable par fes feuilles lancéolées , élégamment ondulées à leurs bords , & par fes fleurs d’une. couleur de rofe- pale. / Ses bulbes font ovales, compaétss , tuniquées ; les enveloppes extéricures membraneufes & dé- rachées ; elles produifent des feuilles étendues en rond fur la terre, lancéolées , affez larges , gla- bres à leurs deux faces , ondulées à leur contour, longues de trois à quatre pouces, fur environ un demi-pouce de largeur, rétrécies, un peu aiguës à leur fommet. Les hanpes font grêles, fimples, cylindriques , droites, plus longues que les feuilles , hautes d’un à deux pieds, terminées par un épi de fliurs la- ches, alrernes , pédonculées : les pédoncules fili- formes , plus longs que les fleurs, munis à leur bafe de braëtées fubulées , extrémement petites. La corolle eft campauulée , ouverte, à fix décou- pures très-profondes , linéaires , un peu obtufes, plus fortement colorées dans leur milieu. Les éta- mines font plus courtes que la corolle ; les fila- mens érroits , tous égaux ; les anthères jaunes; le ftyle auf long que les étamines. Le fruit eft une capfule obtufe , triangulaire, à trois valves, à trois Loges , appliquée contre la hampe , renfer- mant un grand nombre de femences. Cette plante a été découverte s par M. Desfon- nes, fur les collines incultes des environs de Funis, d'Alger, de Confantine ; elle feurir vers | la fin de l'automne ou au commencemetit de l’hi- ver. Les feuilles ne paroiffent qu'après la f- raifon. # 19. SCILLE lingulée. Scrlla lingulata. Poir. Scilla foliis lanceolatis , planis ; racemo florum denfo , conico ; braëleis Jubulatis | pedicellos aquan- sibus. Desfont. Fior. aclant. vol, 1. pag. 298. tab. 85. fig. 1. Scilla (lingulata), fois lineari. lingulatis ; flo- ribus fpicatis, braëteis pediculo long'oribus. Poiret, Voyage en Barb. vol. 2. pag. 151. 8. Eadem , fcapis foliifque tripld longioribus. Cette efpèce a des bulbes ovales, petites, blanchâtres, tuniquées , folides, garnies en def- fous de fibres charnues , alongées , fafciculées ; elles produifent environ fix feuilles radicales , planes, linéaires, lingulées ou lancéolées , molles, glabres , vertes à leurs deux faces , entières à leurs bords , un peu ciliées , obtufes , quelquefois un peu aiguës à leur fommet , longues d’un pouce & demi à deux pouces , larges de trois à quatre lignes, étendues fur la terre ou tombantes , en- veloppées à leur bafe par une gaine blanchâtre & membrareufe, Les hampes font droites, grêles, tendres, cy- lindriques, glabres ou légérement pubefcentes, d'environ un tiers plus longues que les feuilles, terminées par un épi court, épais, prefqu'ovale, compofé de fleurs pédonculées , d’un bleu-vif ; les pédoncules filiformes , au moins de la longueur des fleurs, garnis à leur bafe de braétées fubulées, prefque féracées , membraneufes , aufli longues & même un peu plus longues que les pédoncules. La corolh: reffemble beaucoup à celle du fci//a itulica ; elle eft petite , partagée en fix décou- pures profondes, ellipriques , obtufes, marqu‘es dans sur milieu d’une ligne plus foncée. Les éra- mines font plus courtes que la corolle ; les fila- mens élargis à leur partie inférieure ; l'ovaire un peu arrondi. La variété B eft au moins trois fois plus éievée que la précédente. Ses épis font plus alongés ; les | fleurs moins rapprochées, alt2rnes. J'ai recueilli cette plante en Parbarie, fur les collines & dans les contrées habitées par les Nadis; elle fleurir à la fin de l'hiver & au commencement du printems. % (F7. v.) 20. Scir Le velue. Scilla villofa. Desfont. Scilla foliis lanceolatis, planis, villoffs ; floribs corymbofis. Desfont. Flor. atlant. vol. I. pag. 299. tab. 85. fig. 2. Cette efpèce à le port de notre fcilla lingulura, mais fes feutiles font un peu plus étroites & ve- SCI 542 ETES) Pa j lues , fes fleurs plus longuement pédonculées & difpofées en une forte de corymbe. Ses bulbes font ovales , folides , tuniquées ; elles produifent des feuilles toutes radicales, lan- céolées , velues, planes , très-entières , étendues fur Ja terre, obtules ou un peu aiguës à leur fom- met , inégales, longues d'environ quatre à cirq pouces , larges de dèux à trois lignes. Du centre de ces feuilles s'élève une haimye droite , un peu plus courte que les feuilles , fin- ple, glabre, cylindrique , terminée par un épi ce fleurs prefqu’'en forme de petit corymbe. Les pé- doncules font filiformes , inégaux, plus longs que les fleurs ; les inférieurs longs au moins d’un pouce & plus; les fupérieurs plus courts , munis de brac- tées lancéolées , concaves , membraneufes aiguë: ; les unes plus longues, d’autres plus courtes que les pédorcules. La corolle efl d’une belle couleur bleue , femblable à celle du fc//a amæna , part:- gie profondément en fix découpures ouvertes , elliptiques , un peu obrufes; elle renferme fix ét. mines plus courtes que la corolle, & dont les filamens font planes , plus larges à leur partie infe- rieure ; un flyle de la longueur des étamines , un ftigmate fimple , un ovaire arrondi. Cette efpèce a été découvirte , par M. Desfor- taines, fur les côtes de Barbarie, dans le fable, aux environs de Keroan ; .elle fleuir dans l'h:- ver. 21. SCILLE à deux feuilles. Sci//a bifolia. Lin. Scilla floribus racemofts, foliis lanceolaro-line.- ribus , fubbinis, in ftapo elevatis. Ait. Hort. Kew. vol. 1. pag. 444. — Willd. Spec. Plant. vol. 2. pag. 128. n°. 10. Scilla radice folidä , flortbus ereëiufeulis, paucio- ribus. Linn. Spec. Plant. vol, 1. pag. 443. — Horr. Cliff. 123. — Royen, Lugd. Bat. 33. — Sauvag. Monfp. 18.— Jacq. Auftr. 2. pag. 11. rab 117. — der. Flor. dan. tab. 568. — Miller, Dié&. n°. 6. — Hoffm. Germ. 120. — Rerz. Obferv. 6. pag. 27.— Lam. Flor, franç. vol. 3. pag. 274. n°. 862, fub Ornichogalo. — Gouan, Monfp. pag. 174. ne, 6: Phalangium radice bulbofä, fois latiffiris, ob'u- Jis ; fpicd pauciflord, flipulis minimis. Haller, Helv. ne l2ir. Anthericum bifolium. Scopol. Carn. n°, 414. Ornithogalum biflorum. Neck. in Aët. Pal. vol. 2, pag. 46. Hyacinthus flellaris, bifolius, germanicus. C.Bauh. Pin. 45. — Morif. Oxon. Hiit. 2. 6. 4. tab. fig. 15. Hyacinthus flellatus, bifolius, vernus, dumctorur ; i flore caruleo, J, Bauh. Hit. 2. pag. 579. Icon. 9 20 ILyacinthus Fufhii, Dodon. Coroll. 181. H:A. 219. Icon. Hyacinthus ceruleus, mas, minor. Fufch, Hift. o CPE Ornithogelum bifoliim, germanicum , caruleurn. Tournef. Inft. R. Herb. 380. 8. Hyacinthus flellatus ; albo flore. Claf. Hit. 1. 184. 7 29. Ses bulbes font pleines, fermes, ovales, garnies en deffous de fibres charnues , fafciculées ; elles ne produifent ordinairement que deux feuiiles ra- dicales , lancéolées , linéaires, glabres, planes, friées , larges d’environ quatre à fix lignes & plus, longues de fix à huit pouces, nues, entières a jeurs bords, obtufes à leur fommet, droites, & engainant longuement la hampe par leur bafe. Les hampes font droites, fimples, glabres, cy- lindriques , liffes, charnues, de la longueur des {euiiles, terminées par un petit épi lâche & court, compofe de deux à fix fleurs & plus, pédoncu- lies, munies de bractées fort petites, blanchi- tres, membraneufes, à peine fenfibles ; les pédon- cul:s inégaux , deux ou trois fois plus longs que Jes fleurs. La corolle eft d’un blu très-vif, va- viable dans fes couleurs , tantôt d'un bleu-pale, cendré, quelquefois tout-à-fair blanche ; elle fe divife en fix découpures très-profondes, ouvertes en étoile, oblongues , elliptiques , obtufes , tra- verfées dans leur longueur par un: ligne rouflatre. Les filamens font comprimés , membraneux, {u- bulés , plus courts que la corolle; les anthères grofles, colorées, vacillantes ; le piflil de la lon- gueur des étamines. Cette plante croit en France, en Allemagne, dans l'Alface , dans les lieux couverts & Îes patu- rages ; elle fleurir au commencement du printems. - LIT 2 (W.v.) 22, Sciire à une feuille. Scilla unifolia. Linn. Scitli folio teretiufrulo, latere fubfpicato. Linn. Syec. Plant. vol. 1. pag. 443. — VWillden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 131. n°. 16. Ornithogalurn fpicatum, urifolium , flore niveo , edoraro. Grif. Lufitan. Baulbus monophyllus , flore albo. J. Bauh. Hift. 2. pag. 622. Ic. Ornithogalum fpicatum , unifolium ; flore niveo, odoraio, quintum , duficanicum. 'ournef. Inft. R. Herb. 3$0. Donyzellas Lufirarorum. Cette efpèce cf rare, & diflinguée des autres en ce qu’elle ne produit guère qu'un? feule feuille étroite, junciforme, glabre, qui s'accroit de plus en plus, Êc acquiert quelquefois jufqu'à un Sel pied de longs, étendue fur la terre, &c accompa- | gnée, quoique rarement , d'une feconde qui pa- roit un peu plus tard. Les hampes font très-courtes, droites , liffes, cylindriques , de couleur verte, enveloppée, à fa partie inférieure, par la bafe de fa feuille, & trminée par un épi court un peu unilatéral, ne fapportant que quelques Azurs odorantes, d'un blanc de neige, ouvertes en étoile par fix décou- pures courtes, ovales, un peu aiguës , prefque fefiles , munies de bractées très étroites, à peine auli longues que la corolle. Les filamens des éta- mines font blancs , & les anthères jaunâtres; l'o- vaire triangulaire , furmonté d’unftyle blanchätre, de la longueur des étamines. Les bulbes font fo- lides , orbiculaires, de la groffeur d’une noifette, recouvertes d’une membrane noirâtre, garnies en defous de fibres blanches, charnues. Cette plante fe rencontre dans le Portugal. 23. SciLLe à quatre feuilles. Scilla tetraphÿlla. Lion. f. Scilla acaulis, floribus fafciculatis ; foliis qater- nis, ovaro-lanceolatis, Linn. f. Suppl. pag. 200. — Willd, Spec. Plant. vol. 2. pag. 126. Cette efpèce a de racines bulbeufes : il en fort quatre feu’iles ouvertes, difpofées en croix, en forme de cœur, lancéolées, fefliles, liffes, ner- veufes. Les hampes font prefque nulles. Les fleurs font très- nombreufes, réunis en un faifceau denfe , une fois plus courtes que les feuilles, fup- portées par des pédoncules filiformes, fétacés , uniflores. Les pétales font lancéolés, membraneux à leurs bords. Ils renferment fix étamines, dont les filamens fétacés font plus courts que la corolle, terminés par des anthères oblongues. L'ovaire eit prefqu’arrondi, à fix angles obtus, furmonté d'un ftyle filitorme, & terminé par unftigmate obtus. Cette plante croit dans l'Afrique. 24. SciLLE orientale. Sci/la orientalis, ereëtis, ra-* cemofis ; foliis ellirtico-enfiformibus. Thunb, At. Soc. Linn. Lond. 2. pag. 334. — Wiilden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 129. n°. 13. 2 Scilla bifolia. Thunb. Flor. japon. 138. Cette plante pouffe plufieurs feuilles radicales, glabres , elliptiques , enfiformes, rétrécies à leur partie inférieure , haute de quatre à cinq pouces, du milieu defquelles s'élève une hampe droite, gla- bre, haute de deux pieds, garnie, dans fa longueur, d’écailles alternes qui ont la forme de fpathes. Les fleurs font difpofées en une grappe terminale. Cette plante fe rencontre au Japon. ( Defcripe. ex Thunb. L, c.) 25. SciLLe à fleurs géminées. Scilla Biflora. Ruiz | & Pavon. $cilla [ \ SCI 1 Scill1 racemo laxo, floribus gemiris. Ruiz - Pav. Flor. peruv. vol. 3. pag. Go. tab. :02. fig. C’eft une plante glabre, dont les racines ont une bulbe arrondie, tuniquée, garnie de plufeurs filamens fibreux : ils s'en élève une hampe droite, cyli ndrique, grêle, haute d’un pied & demi, mu- Die, à fa bafe, de feuilles glabres, enfiformes, firiées, entières, rabattues, un peu plus courtes que les hampes, longues d'un pied & plus, larges d'environ un pouce. Les fleurs font difpofées en une grappe fimpte, che, terminale, fur laquelle les fleurs font dit- tantes , alrernes , ‘placées deux par deux, foute- nuts par des pé denculss droits, cylindriques f. liformes ; une braétéé ovale, petite , aiguë , mem- braneufe , qui fe deffèche & perlifle , Te “tin bafe des pédoncules géminés. La corolle eft blan- che; les pérales lancéoiés ; les filamens fubules ; les anthères inclinées. La caplule eft globuleufe, de la 2 groffeur d'un pois, marq:ée de trois fillons, acuininée à fon fommet. Cerre plante fe rencontre au Pérou, fur les col- nes fabloneufes ; elle Asurit en juin & juillet. 2 ( Défeript. ex Ruiz & Pav.) SCIODAPHYLLE. Aéinopk Sciodaphyllum. Brown. Genre de tylédones, à fleurs complètes, de la famille des aralia ; qui a des rapports avec les cufonia & les panax, & qui comprend des arbres ou arbuftes exotiques à l'Europe , dont les feuilles font digi- tées ; l2s Acurs difpofées la plupart en ombe lle À ramaflées en tête. lim, Flor.peruv. plantes dico- Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice entier à fes bords ; ure corolle en forme de coiffe ; de cing à fept étamines ; fert, firyles ; une baie à fept argles , à fépt loges; des fèmences folitaires, prejqu'offeufes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre : ©, Un calice fupérieur, perfiftant, entier, fort petit, formant uu rebord membraneux. 29, Une corolle monopétale, ea forme de coïfe, s’ouvrant tranfverfalement & avec elaflicité, vers les bords du calice, par le redreffement des éta- mines. 3°. Les étamires font au nonibre de cinq à fept, dont les flamens font filiformes, étalés, terminés par des anthères ovales. 4°, Un ovaire petit, tronqué , furmonté de fept _fiyles très-couits, ouverts en étoile, terminés par des ftyles fimples. Le fruie Eft une baie à feprangles, à feptloges, couronnée par le calice, furmontee des flyles per- Botanique, Tome VI. SCI a fiflans , contenant des femences folitaires , gues , prefqu'offeufes. ENS PB C ES. 1. SCIODAPHYLLE anguleux. Sciodaphy!lum ane gulatum. Sciodaphyllum fol'olis feptem feu undecim , race- mis pis geminifque ; corollis obovatis, argu- latis , truncatis. Adinophylium angulatum. Ruiz & Pavon, Flor. Rue vol. 3. pag. 73. tab. 307. l Sc'odaphyllum. Gronov. Virgin. pag. 190. tab. 19. fe. 1,2. ez bel arbre, haut de vingt-quatre à trente pieds, doit le dde eft don , (W./f.) 18. ScIRPE flottant. Sezrpus fluitans, Linn. Scirpus caule foliofo, flaccido ; pedunculis aliernis, nudis , teretibus ; fpicis terminalibus, minimis, par- cifloris. Lam. Illutir. Gener. vol. 1. pag. 138. n°. 6$5. Scirpus culnis teretibus , nudis , alternis ; caule foliofo, flaccido. Linn. Spec. Planr. vol. 1. pag. 71. — Neck Gallob. pag. 25. — Hofim. Germ 17. — Roth. Germ. vol. Ï. pag. 22.— vol. If. p.55. — Lam, Flor. franç. vol. 3. p. ÿ48. n°. 1162, — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 295. n°. 17. Scirpus foliis linearibus , planis, alternatim faf culaiis ; fpicä terminali. Guett. Stamp. pag. 141. Scirpus caule foliofo , flacciao ; fcapis alternis , capitatis. Royen , Lugd. Bat. 49. — Sauvag. Monfp. 0. Scirpus equifeti, capitulo minori. Tournef. Inft. PR. Herb. 528. — Scheuch. Gram. pag. 36ÿ. tab. 7. fig. 20. Juncellus capitulis equifeti, minor, fluitans. C. Fsuhin, Pin. Prodrom. 23. — Idem, Theatr. 187. Gramen junceum, clavatum, minimum, Rai, Hit. 1310.— Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 230. $. 8. tab. 20. fig. 31. — Pluken. Almag. pag. 180. tab. 2 tbe le 8. Scirpus ( ftolonifer } , cu/mo canaliculato, bafi foliofo; fricd terminali, bivalvi, fubsifiorä. Roth. in ufkeri, AND. 4. pag. 36. On diftingue cette efpèce à fes tiges foibles, feuillées; à fes pédoncules alrernes, nus, cylin- driques : cette plante d’ailleurs flotte ordinaire- ment à la furface de l’eau. Ses racines font compolées de filamens très-fins, capillaires. Les tiges font rampantes ou flottantes, très-grêles , fimples, filiformes, flifques, alon- oées , produifant des racines de leurs articulations inférieures; & aux fupérieures, des feuilles fafci- culées , très-étroites, glabres, planes, linéaires, aiguës , en forme de gaine à leur bafe. Il s'élève , d’entre les aiffelles des feuilles, des pédoncules nus, filiformes, droits, un peu di- vergens , longs d'environ deux à trois pouces, terminés par un petit épi folitaire, très-grêle, court, ovale, à peine aîgu, un peu blanchatre, compofé de très-peu de fleurs, garni, à fa bafe, de deux écailles plus courtes que les fleurs. Les femences fonc fort petites, blanchâtres, un peu sriangulaires, point garnies de poils. La variété 8 à des tiges plus courtes, plus ra- S GI moufes ; les pédoncules un peu creufés en gout- tières. Les épis ont rarement plus de deux fleurs. Cette plante croit en France, en Angleterre, en Allemagne, dans les foffés aquatiques, dans les mares, les terrains boueux. Lorfqu’elle eft flottante , fes tiges font plus longues, un peu entrelacées ; elles fonc plus courtes, plus nom- breufes, & donnent lieu à la variété 8 lorfaue cette même plante croît dans les terrains fimgle- ment humides & boueux., On la trouve à Fon- tainebleau , à Saint-Léger ; je l’ai recueiliie dans les environs de Rennes & de Fougères en Bre- ragne. Z ( VW.) 19. ScIRPE ovale. Scirpus ovatus. Roth. Scirpus culmo fubcompreffo, nudo, filiformi ; fricä ovatä , terminali, nudä ; floribus dianaris. Roth, Cataleét. Botar. 1. pag. 5. — Willd. Spec. Plant. vol, T. pag. 294. n°. 13. Scirpus ( compreflus ), radice fihrofi, non re- pente; culmo nido, cefritofo, fubcompreffo , ercëto , fetiformi ; fpiculis terminalibus folitariis, fubglobo- fs, nudis, flaminibus duobus , tribufve ; ftylo bifido. Mœchn. Method. pag. 349. Scirpus capitatus. Screb. Spicil. p. 60. — Krock, Silef.n°.371.— Hoffm. 17. Roth. Germ. vol. I. pag. 21. — vol. II. pag. 54. — Ehrh. Beirr. 4. pags Sy 10. Scirpus caule aphyllo, fpicis imbricatis, fubro- tandis ÿ glumis obtufis. Bergen. Franco. 315. Scirpus capitulis equifeti craffioribus & habitiori- bus, pumilus & multicaulis. Rupp. Jen. 319. Juncus clavatus, minor, capitulis rorundioribus. Morif. Oxon. Hift. 3. pag. 233. $. 8. tab. 10. fig. 34. Scirpus (annuus }, confertiffime multicaulis, erec- tus , aphyllus ; fpicä turgide ovatä, obtufä, compaëtä, fafcc-ferruginea ; fquamulis parvulis , ovalibus , ob- tufis. Thuiil. Paris, édit. 2. pag. 22. n°. 5. Scirpus equifeti, capitulo rotundiori, Vaïl]l. Parif. pag. 179: Ses racines font fibreufes, fafciculées, de cou- leur rouffeâtre ; elles produifent un très - grand nombre de tiges fimples, touffues, droites, gré- les, dépourvues de feuilles, un peu comprimées, très-glabres, hautes d'environ un pied , garnies, à leur partie intérieure, d’une membrane vaginale, cylindrique , ferrée , tronquée à fon fommer. Ces tiges fe terminent par un épi prefqu’ovale, un peu arrondi, folitaire, droit, obtus, compofé d'écailles imbriquées, d’un brun-rouffeatre, mem- braneufes & blanchätres à leurs bords, obtufes; les deux inférieures femblables aux autres. Chaque écaille ne renferme ordinairement que deux éta- Del mines, quelquefois trois. Le fligmate eft bifide ; les femences fort petites, un peu arrondies, | . prefqu'ovales, luifantes, légérement comprimées, | munies de quelques poils courts à leur bale. Cette plante croit dans les lieux humides en France, en Allemagne ; elle fe trouve auf aux environs de Paris, dans les marais, autour des étangs de Meudon. © ( .f.) Je ne doute pas que le fcirpus annuus de Thuil- ler ne foit la même plante que le fcirpus ovatus | de Roth, d’après les individus que J'ai vus de l'un & de l’autre, & d’après les caraétères que | leur indiquent ces deux auteurs, 20. SCIRPE confervoide. Scirpus confervoides. Scirpus caule fetacco , radicante-nodofo ; foliis [us- verticillatis, cipillaceis ; culmo nudo , brevi; fpicis | minimis, folitariis, terminal'bus. (N.) Ce fcirpe, qui a quelques rapports avec notre | fcrrpus fluitans, offre, par fes uses & fes feuilles extrêmement déliées & flottantes, l'afpe d'un conferva. | S2s tiges font très-longues ; elles font garnies , de diftance en diflance , d2 petits nœuïs qui pro- duifenc des feuilles alongées, fafciculées, plus fines qu’un cheveu, & qui paroiffent prefque ver- ticillées. De leur centre s'élève un ou plufieurs chaumes longs d'environ un pouce, filiformes, enveloppés à leur bafe par une gaine étroite, membraneufe , un peu lancéoïée à fon fommer : chacun de ces chaumes eft terminé par un petit épi folitaire , ovale, compofé de quelques écailles plutôt éparfes qu'imbriquées, ce qui rapproche cette plante des fchenus ; blanchâtres, membra- neufes, enveloppées par deux écailles extérieu- res, oppofées, beaucoup plus longues que l’épi, | fubul£es , aiguës. l | | | | Cette plante a été recueillie dans les mares d’eau, à Madagafcar, par M. du Petit-Thouurs. (7. in herb. P. Th.) ; Scirpus culmo feciformi, rudo , Jubangulato; fpicä terminali, nudä, fubuniflorä. Lam. Illultr. Gener. | | 21. SCIRPE pigmé. Scirpus pigmaus. Lam. | vol. 1. pag. 139. n°. 656. | C'eftune fort petite efpèce, qui a de très- | grands rapports avec le féirpus acicularis, & qui \ n'en eft peut-être qu'une variété. | Sestiges viennent partouffes , en gazons courts ; | e!les font droites, nues, prefqu’anguleufes , auf déliées qu’une foie, fimples, glabres , dépourvues de feuilles, munies, feulement à leur bafe, d’une | petite gaîne rouffeâtre, cylindrique , très-ferrée : 4 aigu , privé de fpathe ou d'involucre, compofé | ces tiges fe terminent par un fort petit épi ovale, ! 8 OA | * d'une à deux fleurs, dont les écailles font glibres, membraneuies , roufleâtres, un peu aiguës, con- Caves. : 755, Cette plante croît dans les Indes orientales; elle a été communiquée à M. Lamarck par M. Thut.- berg. (W. [. in herb. Lam.) 22, SciIRPE géniculé. Scirpus geniculatus. Linn. Scirpus culmo tereti , nudo ; fpicä oblongä , termi- nalr; fquamis ovalibus, convexis, fubcarinaris, Lam. Illuftr. Gen. vol. 1. pag. 138. n°. 649. Scirpus culmo tereri , nudo ; fpicä oblongä , termi- rali, Rottb. Gram. pag. 44. n°. $8. — Wild. Spec. Plant. vol. 1. pag. 291. n°. 7. Scirpus culmo nudo, fpicä terminali, fubrotundä. Fort. Cliffort. 21. — Roy. Lugd. Bat. 48. Scirpus culmo rotundo , nudo; fpicä fliétà, ob- longa, terminal, Brown. Jam. 126. n°. 5. Juncus aquaticus , gentculatus, capitulis eguifetr , major & minor. Sloan , Jam. 37. Hift. 1. pag. 122, tab. 75. fig. 2, & tab. 81. fig. 3. — Rai, Suppl. 628. Ses tiges ont beaucoup de reffëmblance avec celles du fcirpus lacuftris ; elles font droites, hau- tes de pluñeurs pieds, très-glabres, cylindriques, articulées, molles, prefque fifluleufes, finement ftriées , de couleur glauque, de Ja groffeur d’une plume de cygne, un peu rouffätres vers leur foin- met, enveloppées à leur bafe par une gaine cy- lindrique , très-mince, ferrée, tronquée à leur fommet. Les fleurs font difpofées en un épi terminal, cylindrique , long d'environ un pouce, à peine plus épais que les tiges, muni d’écailiés membra- neufes , imbriquées , oblongu£s, creufées en ca- rêne. Les étamines & le piltil font faillans, de couleur brune 3 l’épi eft environné à fa bafe par un involucre compofé de quatre écailles obtufss, ovales, fort petites. Cette plante croît à Surinam , à Cayenne & dans la Jamaique. ( W. f in herb. Lam.) 23. ScIRPE plantaginé. Scirpus plamtagineus. Retz. , Scirpus culmis tereribus , geniculatis, nudis ; [pic terminali, cylindricä, nuda. Retz. Oof. ÿ. pag. 14. — Willd. Spec. Piant. voi. 1. pag. 291. n°. 4. Scirpus (plantaginoïdes), culmis wentricofis, fut- catis, nudis; fpicä cylindrico-fusulaté , terminali ; | j'ofoulis oblongis , carinaiis. Pottb. Gram. 45. tab. 154 fig, 2. Je fuis très-porté à croire que cette efpèce nef prefque point différente du féirpus geniculatus , qu'elle n’en eft peut êire qu'une légère variété ; GCCCCz ne ep 750 SCI niais comme elle ne m'efl pas connue , je mé bor- nerai à en préfencer ici la deferiprion qu'en donne Rottboll. Ses tiges font cylindriques, ventrues, génicu- lées , très-fimples, friées, nues , terminées par un épi long de deux on trois pouces , cylindrique, fubulé , couvert d’écailles oblongues , carinées, imbriquées , blanchâtres , verdâtres fur leur dos, meimbraneufzs à leurs bords; l’écaille inferisure beaucoup plus courte & tronquée. Les érimines ont des filamens rrès-fongs , linéaires , membra- neux ; les anthères font longu:s & linéaires; le fiyle plane , terminé par trois itigmates filiformes, fl:xueux & velus. Cette plante croît dans les contrées méridio- nales de l'Amérique. ( Difcrize, ex Rortb. ) 24. SCIRPE conifère. Scirpus coniferus. Scirpus culmo tercti, articulato ; fpic4 folitariä, coniformi ; glumis latiffimis , obtufis. (N.) C'eft une très-bell: efpèce, remarquable par la groffeur de fs épis, refiemblans à un peut cône de pin. S:s tiges font droites, cylindriques, fibulées ve:s zur fommet, articulées ,très-glabres , ftriées, d’un vert glauque, nues, hautes de deux à quatre vieds ; les articulations d'autant plus courtes, qu'elles font plus rapprochées du fommer; quel- ques écailles à la bafe , fendues longitudinalement. Ces tiges fupportent un épi folitaire , fitué à en- viron un pouce au deffous du fommer : cet épi eft conique , feñile , prefque de la groffeur d'une petite noifette, un peu renflé à fa bafe, composé d'écailles fortement imbriquées, un peu conca- ves, obrufes, prefqu'aufh larges que longues, d'un brun-foncé, coriaces, un peu fcarieufes, & fouvent déchiquetées à leur fommer : chacune elles renferme trois étamines; les anthères plus Jongues que les écailles ; fix petites écailles, mé- lées parmi les filamens ; un ovaire comprime, acu- miné à fes deux extrémités ; un ftyle adhérent à l'ovaire, & bifide. Les femences font ovales, bru- nes , comprimés, très-glabres. Cette plante a été recueillie par M. du Petit- Thouars, dans les marais, à l'ile de Madagafcar. CV. fe in herb. P. Th.) C'eft avec les chaumes de cette plante que les habitans de Madsgafcar font leurs nattes les plus fines. P. Un. 25. Scirpe en fpirale. Scirpus fpiralis. Rottb. Scirpus culmo triquetro , fubnudo ; fpicä cylindricä, terminali; fquamis cuneiformibus ; truncatis , fpira- diter difpofitis. Lam. Illuftr. Gen. vol. 1. pag. 138. n°. 648. | ; | | SIC Scirpus culmis apgregatis, fubrudis , triquetris ; fricä vylindricä, terminali; flofeulis cureiformibus, truncatis, fpiraliter difpofitis. Rottb. Gram, 45. tb, 75. fig. 1. — Wild. Spec. Plant. vol. 1. pag. 290. n°. 1. Ses racines font traçantes, cylindriques, grêles, ftolonifères , fibreutes à leurs articulations , de : chacune defquelles s'élève une ou plufeurs riges droites, fongueufes, renflées, triangulaires, hau- tes d’un pied & demi, friées, nues à leur partie fupérieure , enveloppées, au-delà de leur moitié, par une gaine longue, cylindrique , terminée par une pointe courte, ovale. Chaque tige fe termine par un épi long d'un pouce & demi, cylindrique , folitaire , étroit , de la groffeur d’une plume d'oie , muni à fa bafe d'une écaile tronquée, très-obtufe , &, dans le refte de fa longueur , d’autres écaiil:s cunétformes , élar- gies à leur fommet, glabres, tronquées, médio- crement ftriées, formant , par leur difpotition au- tour de l’épi, une forte de fpiralc. Les étamines font failiantes, ainfi que le pütil; les femences prefque triangulaires, relevées en boffe , garnies de quelques poils à ieur bafe. Certe plante croît aux Indes & fur les côtes du Malabar. Très-voifine du fcirpus geniculatus & du fcirpus plantagineus , elle s’en diftingue particulié- rement par la difpofition de fes écailles en fpirale. 26. SCIRPE jaunâtre. Scirpus flav-fcens. Scirpus culmo flriélo, tereti, ffriato, nudo; fpicä minimé , fubuniforä. (N.) Cette efpèce a de grands rapports avec le fcrr- pus cafpitofus, dont elle n’eft peut-être qn'une variété; mais fes épis font bien plus petits, fon port un peu différent. Ses racines font fibreufes, fafciculées , très- fines : il s’en élève des tiges nombreufes, très- droites, fimples, d’un vert-jaurâtre, cylindriques, {triées , hautes de deux à trois pouces, prefque filiformes , glabres, fort roides, dépourvues de feuilles , enveloppées à leur bafe par une gaine membraneufe, prolongée en une pointe prefque fubulée ; terminées par un très-petit épi ovale, d'une à trois fleurs, jaunâtre , garni à fa bafe de deux écailles oppofées, fériles, concaves , obtu- fes, un peu plus courtes que les fleurs. Cette plante a été découverte par M. Ledru à Porto-Ricco ; il a bien voulu nous en communi- quer un exemplaire. ( F. f.) | 27. SciRPE penché, Scirpus nutans. Retz, Scirpus culmo compreffo , fubtetragono, nudo; fpicä ovarä, folitariä , terminali , nutante. Retz. Obf. 4. pag. 12.— Willd, Spec. Plant. vol. 1. pag. 291. nor at co Ds à Si ME Ses racines font fibreufes, & produifent plu- fieurs tiges filiformes, hautes de fix à fept pouces, comprimées, sues, prefque tétragones par la ftrie profonde de leurs côtés; parnies à leur bafe de quelques écailles courtes, brunes, & envelop- pées par une ou deux gaines longues d’un pouce, entiérement dépourvues de feuilles, terminées par un épi nu, folitaire, ovale, penché, compofé d'écailles ovales , imbriquées , brunätres, fcarieu- fes , entières. Cette plante croit à Malacca, dans les lieux marécageux. ( Defcript. ex Retz.) 28. Sci1RPE polytric. Scirpus polytrichoïdes. Retz. Scirpus culmis compreffis , feraceis ; (picis termina- dibus, folitariis , fubnutantibus , monandris. Retz. Obferv. 4. pag. 11.— Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 295.n°. 16. Gramen polytrichum. Rumph. Anboin. vol. 6. pag. 17. tab. 7. fig. 1. Cette plante a des racines capillaires & noirä- tres : ils en élève des tiges nombreufes, difpolées en gazon, fétacées , comprimées, hautes de cinq à fix pouces , flriées, engainées à leur bafe , & garnies de feuilles radicales , courtes, filiformes. Les fleurs font réunies en un épi folitaire, un peu ovale, muni à fa bafe d’une feule braétée acuminée , un peu plus courte que l'épi. Les écailles calicinales font ovales , imbriquées, rele- vées en carêne, fcarieufes, obtufes, de couleur brune à leur fommet ; chacune d’elles ne renferme qu'une feule étamine , rarement deux. Cette plante fe rencontre à l'ile de Ceïlan, dans les paturages humides, ( Deféripe. ex Retz.) 29. SCIRPE monandrique. Scirpus monander, Rottb. Scirpus culmo fetaceo, triquetro ÿ involucro tri- phyilo, longo ; capitulo fefféli, glomerato ; flofculis monandris. Rottb. Gramin. pag. 0. tab. 14. fig. 3. Exelifis fyronymis. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 311. n°. Go. S?s racines font noirâtres, compofées de fibres fimples, flexueufes ; elles produifent plufieurs ti- ges fétacées , hautes de cinq à fix pouces, glau- ues, triangulaires, garnies à leur bafe de feuilles linéaires, fétacées , molles, plus courtes que les tiges , qu’elles engainent par leur bafe : ces gaines font blanches, membraneufes. Les fleurs font réunies en une tête fefile, com- polée d’épillets agglomérés, imbriqués, cylindri- ques , longs d'environ trois lignes, accompagnés d’un involucre à trois folioles inégales, étalées, au mois trois fois plus longues que les fleurs. S CI 7D7 Chaque épillse ef compofé d’écailles concaves , imbriquées, petites, lancéolées, obtrufes, toutes renfermant une feule étamine ; un pifil turbiné, blanchâtre , un peu relevé en boffe ; un ftyle plane, un peu pyramidal , terminé par deux ftigmates ca- pillaires & recourbés. Cette plante croît fur les côtes du Malabar, ( Deferipe. ex Rottb.) XX Plufieurs épillets fefiles, réunis en un feul paquet, 30. SciRPE fétacé. Scirpus fetaceus. Linn. Scirpus culmo nudo , fetaceo ; fpiculis minimis, Séflibus ; fub apice culmi. Lam. Iluftr. Gener. vol... pag. 139. n°. 662. Scirpus culmo nudo , fetaceo ÿ; fpieis lateralibus , fubfolitariis, feffilious. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 73. — Dést. Flor. atlant. vol. 1. pag. 49. Scirpus culmo nudo, fetaceo ; fpicä terminal, fef- fit. Œder. Flor. dan. tab. 311.— Leers, Herborn, n°, 39. tab. 1. fig. 6. — Hoffm. Germ. 17. — Roth. Germ. vol. I. pag. 22. — vol. II. pag 58. — Rorttb. Gramin. 47. tab. 15. fig 4, 5, 6. — Lam. Flor. franc. vol. 3. pag. $$1. n°. 1163. — Gærtn. de Fruét. & Sem. vol. 1. pag. 10. tab. 2. fig. 3. Scirpus culmo nudo , feraceo ; fpicis lateralibus fubfolitariis , feffilibus. ter Scan. 227. — Flor. fuec. edit. 2. n°. 45. — Pollich. Pal. n°. 47. Marifcus fétaceus , capitulis lateralibus perpaucis. Hall. Helv. n°. 1345. Scirpus culmo nudo , fetaceo j fpicis pedunculatis. Roy. Lugd. Bat. 49. Scirpus foliaceus , humilis. Dill. Synop. 3. p.430. Cat. Giefl. pag. 158. Scirpusomnium minimus, capitulo breviore. Tourn. Inft. R. Herb. 528. — Scheuch. Gramin. 358. Juncellus inutilis. C. Bauh. Pin. 12. — Idem, Prodr. 22. oo oo Do 6 RE Juncellus omnium minimus. Morif. Oxon, Hift. 3. 6. 8. tab. 10. fig. 23. Juncellus. Lobel. Adver. pag. 44. g. Idem major, caule multoties longiore. (N.) Poiret, Voyag. en Barb. vol. 2. pag. 90. Su Jcirpo fetaceo. Cette plante eft diflinguée par l'extrême fineffe de fes tiges & leur peu d'élévation; par fes petits épillets fefiles, fitués un peu au deffous du fom- met des tiges. Les racines font très-fines, compofées de pe- tites fibres capillaires, un peu blanchätres; elles produifent un très-grand nombre de petites tiges 758 SCI baffes, hautes d'un à trois ou quatre pouces, fines, glabres , fétacées, droites , un peuftriées, garnies à leur bafe d’une gaine très-ferrée , glabre , cy- lindrique, un peu rouffeatre, terminée par un pro- longement foliacé , aigu , fubulé, plus court que les tiges. Les fleurs font réunies en un ou deux épis, quel- quefois trois, petits, fefhiles , ovales , un peu ebtus ; fituées vers le fommer des tiges, qui fe prolongent en une forte de fpathe plus ou moins courte, droite, aiguë, qui rend les épis latéraux. Les écailles font brunes , imbriquées, marquées dans leur milieu d’une ligne verdatre ; quelquefois elles paroiffent comme panachées de brun & de blanc. Les femences font fort petites , planes d’un côté , relevées & prefqu’anguleufes de l'autre, ftriées dans leur longueur , dépourvues de poils à leur bale. Dans la variété # , quoique les tiges foient épr- Jement capillaires , elles s'élèvent à Ja hauteur de dix à douze pouces, très-draites , en touffes fer- rées. Les épis font également petits & prefque terminaux , caractère qui fépare évidemment cette efpèce du féirpus fupinus , avec lequel plufieurs auteurs l'ont réunie comme variété : j'ai recueil i celle-ci fur le bord des ruifleaux & des lacs en Barbarie , dans les environs de la Calle. Cette plante croît en Furope au bord des étangs, & dans les lieux maritimes. On la rencontre éga- lement aux environs de Paris dans les petits ruif- feaux des prés, & dans preique tous les marais voifins des bois : elle fleurit au commencement de l'été. x (F.v.) 31. SciRPe fcarieux. Scirpus fquarrofus. Linn. Scirpus culmo triquetro , nudo , fetaceo ; fpicis rernis , feffiliéus, ovatis , fquarrofis. Linn. Mantif. [a] } Le 1. - ; pag. 181. — Lam. Iluitr. Gener. vol. 1. pag. 139. n°. 658. tab. 38. fig. 3. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 308. n°. 61. Scirous culmo fétaceo , triguetro ; capitulis fubter- ris, fefflibus , fquarrofis ; involucro diphyllo , frrito. Rottb. Gram. pag 49. tab. 17. fig. ÿ. Scirrus (chirenfis) , culmo triquetro , fubnudo ; fhicis ternis , feffilibus , terminalibus ; involucro di- rhyllo, reflexo. Osbeck. Iter, 220. Mocra-puliu. Rheed. Malab, vol. 12. pag. 72. ) tab. 38. Gramen cyperoïdes, orientale, perpufillum ; capi- sulis fubrotundis , hifridis. Pluken. Manuff. 98. tab. 350. fig. 6. Avenacu. Rhsed, Malab. 12. pag. 72. tab. 36. Cette plante à des racines fibreufes, fafciculées ; elles produifent une tig : , à peine anguleufe, un peu cylindriq je , NUE, très- Ss ET grêle, fétacée , haute de huit à dix pouces & plus, garnie à {a bafe de quelques feuilles radicales , droites, glabres, fétacées , siguës , canaliculées, plus courtes que les tiges, la plupart médiocre- ment vaginales à leur bale. Les fleurs font compofées de trois ou quatre épillets terminaux, fefliles , ramaflés, ovales , cb- tus , un peu comprimés, garnis d'écailles imbr.- quées , très-ferrées, un peu relevées en boffe à leur bafe, L'involucre eft compofé de deux folioies oppofées, fétacées , aiguës ; l’une d'elles plus courte, à peine de la longueur des épiilets ; l’autre droite , un peu roide , deux ou trois fois plus longue que la première. Cette plante croît naturellement dans les Indes orientales. ( W.f.) 32. SciRrE de Vhal. Scirpus Vhalii. Lam. Scirpus culmo triquetro , fubnudo ; fpiculis oblon- gis, fafticulato - capitatis ; involucro polyphylio, [e- taceo , prelongo. Lam. Illuftr. Gener. vol. 1.p. 139. n°. 6GGo. Cette efpèce a quelques rapports avec le cyperus pyemaus de Pottboil ; mais fes caraétères génériques doivent néceffairement le faire placer parmi les fcirpes. Ses tiges font très-petites, gréles , fétacées , triangulaires, prefque nues, fort glabres, hautes d'environ deux à trois pouces au plus, envelop- pées à leur bafe par une gaine mince , membra- neufe , un peu rouflatre inférieurement , prolongée à fon orifice en un filet capillaire beaucoup plus court que les tiges. Les fleurs font terminales , réunies en une tête fefile, compofée de quatre à cinq épillets fafci- culés, oblongs , d’un brun-clair , munis d’écailles étroites, aiguës, membraneufes, nombreufes. L'in- volucre eft formé par plufieurs folioles , de trois à cinq , inégales , fetacées , très-longues , furpaffant de beaucoup les épillets. Cette plante croit dans l'Amérique méridionale. C'eft par erreur qu’elle a été indiquée par M. La- marck cemme originaire de lFfpagne : elle lui a ee communiquée par M. Vahl. (W. f. in herb. 1 A) 33. SciRPE de Micheli. Scirpus michelianus. Linn. Scirpus culmo triquetro , capitulo globofo ; involucro polyphyllo , longo. Linn. Spec. Plant. vol. 1. p. 76. — Hoffm. Germ. 18.— Schkuhr. x ufferi. Annal. 1. pag. 20. tab. 2. — Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. ç1.— Allion. Fior. pedem. n°. 2370. Scirrus culmo triquetro , caritulo globofo , invo- lucro jubdrr4 Lio, Gouan, Illuftr. pag. 3. — re 0 en Juncus foliatus, minimus. J, Bauh, Hi 2, pass, Sub maturo frudu, con. Gramen junceum , imarinum ; capitulo fquamofo. J. Bauh. Hiit. 2. pag. 09. $ine icone. Cyperus italicus, omnium minimus, Till, Pif.p. sr. tab. 21. fig. ç. Cyperus humilis ; fpicis brevibus rotundis , glome- ratis. ? Buxb. Cent. 1. pag. 34. tab. 55. fig. 1. Cette plante a des racines fibreufes , des tiges droites , grêles , triangulaires , très-variables dans leur grandeur , longues de trois à huit ou dix pouces , accompagnées à leur bafe de deux feuilles en carêne , liffes , d'environ une ligne de largeur plus courtes que les tiges. Les fleurs font compofées d’épillets d’un vert- pâle, réunis en têtes épaifles , terminales , tantôt fimples , quelquefois compofées , un peu arron- dies , munies d’écailles oblongues , concaves, un peu lâches , acuininées ; la bafe des têtes environ- née par un involucre d'environ cinq folioles éta- lées , très-inégales, beaucoup plus longues que 0 oh les fleurs. Les femences font blanchitres, trian- à gulaires, dépourvues de poils. Cette plante fe rencontre dans les départemens méridionaux de la France , en Italie, en Alle- magne , dans les lieux humides , marécageux, fa- bloneux : elle croit auf fur les bords du fleuve Sébou dans le royaume de Maroc, ( F.f.) 34. SCIRPE naïn. Scirpus anus. Scirpus culmo fubtriquetro, filiformi, foliis bre- viori ; [picis agglomeratis , terminalibus ; involucro triphyllo , capitulis longiore. (N.) Plante remarquable par fa petiteffe, dont les ra- cines font compolées de fibres dures, noirâtres, très-longues ; elles produifent des tiges ramaflées en gazon, feuillées, très-glibres , d’un vert-giau- que , filiformes , un peu triangulaires , hautes d’un a deux pouces au plus , environnées à leur bafe de feuilles planes, très-étroites , liffes, roides, plus longues que les tiges, dont les gaines font larges , fcarieufes , blanchatres. Les tiges font terminées par un très-gros paquet d'épillers ramaflés en tête, muni d’un involucre à trois folioles inégales , étroites, plus longues que les fleurs. Les épillets font oblongs , cylindri- ques , fefhles, inégaux , obtus, d’un gris-cendré, longs de deux à trois lignes , compofés d’un très- grand nombre d’écailles calicinales fort petites , ovales, concaves, un peu aiguës. L’ovaire eft très- petit ; le flyle bifide , articulé ; les femences fort petites , un peu arrondies. Cette plante croît dans l’inde, ( P. f. in herb. Peris- Thouars.) = = ne 5 À 70:} N : 35, SCiRPE du Sénégal, Scirpus fenegalenfis. an). Scirpus culmo angulato, fubnuao ; fiiculis rermi- nolibus, feffilibus , glomeratis , involucratis, Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 140. n°. 668. Cette efpèce fe reconnoît à fes épillers blan- chatres, agglomérés, fefiles, garnis de très-pe- tites écailles. Ses racines font compofées de fibres un peu rougeatres, droites, fimples , fafciculées : il s’en élève plufieurs tiges droites, fimples, ftriées, an- guleutes , très-glabres, hautes d'environ unpied, gréles, un peu fiftuleufes, d’un vert-blanchatre, nues dans toute leur longueur, garnies à leur par- tie inférieure d'une ou de deux feuilles courtes, glabres, ftriées, environnant les tiges par une gaine cylindrique, un peu lâche, fe terminant par une lame fubulée, un peu roulée fur elle- même , aiguë, de deux tiers plus courte que les tiges. [1 exifte quelques sutres feuilles radicales entre les t'ges, libres & fort élargies à leur bafe, un peu imbriquées. . Les eurs font terminales , réunies en plufieurs épis fcihles, blaïchâtres, ovales, oblongs, un peau coniques , falciculés, au nombre de trois à cinq , dont le rachis alvéolé s'offre comme un pé- doncule épais , mis à nu par la chute des fleurs in- férieures. Les écailles font fort petites, imbri- quées , tès-férrées, ovales , obtufes, glabres, fcarieufes , d'un bianc-jauratre à leur fommer, munies d'une petite pointe mucronée. L’involucre eft compoté de deux folioles inégales, très-ouver- tes, roides , élargies à leur bafe, ftriées , canali- culées , fubulées , très-longues. Cette plante croît au Sénégal ; elle m'a été communiquée par M. Dupuis. (W./f.) 36. SCIRPE à trois épis. Scirpus triflachyos. Lion. f. Scirpus culmo nudo, fetaceo ; fpicis ternis , fefi- libus ; involucro diphyllo, fetaceo. Linn. f. Sup- plem. pag. 103. — Rottboll, Gramin. pag. 48. tab. 13. fig. 4. — Exclfo fynonymo Plukenerii. Lam. Illuitr. Gener. vol. 1. pag. 139. n°. 664. Scirpus (triftachyos ) , culmo capillari, capitulo trifachyo , glumis integris ; involucro diphyllo. Thuob. Prodr. pag. 17.— Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 300. n°. 35. Cette efpèce a de très-grands rapports avec le fcirpus capillaris ; peut-être même n’en eft-elle qu'une variété ; elle en diffère par fes épis non pé- dorculés. S:s tiges, ainfi que fes feuilles ou tiges ftériles, font fétacées, très-glabres. Les fleurs font réu- nies en une tête latérale, firuée un peu au def- fous du fomimet des tiges, compofée de trois à 760 S CI fept épillets feMiles, munis d’écailles entières , imbriquées, & d’un involucre fétacé, à deux tolioles. Elle varie beaucoup dans les proportions de fa grandeur. On rencontre cette plante au Cap de Bonne- Efpérance. 37. SciRrE des Hottentots. Scirpus hottentotus. Linn. Scirpus culmo triquetro , foliofo ; capitulo glebofo , compofito ; glumis lanceolatis , hirtis. Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 140. n°. 669. Scirpus culmo triquetro , foliofo ; capitulo globofo , fqtamis calicinis larceolatis , héreis. Linn. Mantiff. 182. — Wiilden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 310. n°. 66. Scirpus culmo trigono, foliofo ; capitulo globofo, glamis hircis , involucro triphyllo. Thunb. Prodr. pag. 18 Cette plante a des tiges hautes d'environ un pied, feuillées, droites, roides, triangulaires, très-lifles , garnies dans leur longueur d'environ trois feuilles alternes , très-écartées , fembliables à celles des graminées, droites, liffes, médiocre- ment carinées fur leur dos, entières à leurs bords, aiguës à leur fommet, beaucoup plus courtes que les tiges qu’elles embraffent par une gaine cylin- drique , entière. Les fleurs font réunies , à l'extrémité des tiges, en un paquet capité & globuleux , compoté d’un très-grand nombre d’épillers fethles , très-ferrés, agglomérés ; chaque épillet muni d’écailles imbri- quées , lancéolées , velues , terminées à leur fom- met par une pointe prefqu’en forme d’arête, ve- lue. La bafe de chaque paquet elt environnée d’un involucre à trois folioles inégales , à peine plus longues que les fleurs. Cette plante fe rencontre au Cap de Bonne- Efpérance, dans les lieux marécageux & fur le bord des ruifleaux. ( Defript. ex Linn.) ° 33. SCIRPE antartique. Scirpus antarticus. Linn. Scirpus culmo triquetro, nudo ; capitulo globofo , compofito | monophyllo. Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 140. n°. 670. Scirpus culmo triquetro, nudo , capitulo globofo , involucro monophyllo. Linn. Mantiif. 181.—Willd, Spec. Plant. vol. 1. pag. 310. n°. 67. Scirpus (antarticus ), cu/mo capillari ; capitulo fafciculato , rotundato ; glumis glabris , involucro mo- aophyllo. Thunb. Prodr. 17. Ses tiges font nues, triangulaires, filiformes, hautes d'environ un pied, garnies de feuilles ra- dicules filifornes, à deni-cylindriques à l'exté- rieur, canaliculées à leur partie intérieure, de la longueur des tiges. Les fleurs font réunies, à l'extrémité des tiges, en une tête globuleufe , compofée d’épillets nom- breux, fefiles, tous égaux, ovales, imbriqués fur trois rangs, à trois faces , de couleur brune, plus pâles & prefque cartilagineux fur le bord de leurs écailles , obtus à leur fommet, munis à leur bafe d’un involucre général d'une feule pièce, fétacé , fitué latéralement , plus long que les têtes des fleurs. Cette plante croît naturellement au Cap de Bonne-Efpérance & dans la Guinée. x ( Defcripr. ex Linn.) 39. SctRPE barbu. Scirpus barbatus. Lam, Scirpus culmis fetaceis , triquetris; vaginis ore barbatis; fpiculis fafciculato-capitalis , terminalibus. Lam. Illuitr. Gener. vol. 1. pag. 140. n°. 666. Scirpus ( barbatus ), cu/mo triquetro , vaginis fuboppofitis, fuprà barbatis ; capitulo terminali, fub- rotundo , polyflachyo. Rottb. Gram. n°. 68. Quoique cette plante paroiffe avoir des rap- ports avec le fcirpus antarticus, elle préfente néan- moins des caractères fufffans pour l'en diftinguer , quoique Willdenow l'ait rapportée au fcirpus an- tarticus. Linn. S:s racines font compofées de filamens capil- laires , fimples, touffus, un peu jaunâtres, d’où s'élèvent un grand nombre de tiges gréles, fim- ples, droites, fétacées, triangulaires, hautes d'environ fix pouces & plus, très-glabres, dé- pourvues de feuilles dans toute leur longueur, excepté à leur bafe, où ces feuilles font nom- breufes, réunies en touffes gazonneufes , très- fines , féracées , longues à peine de la moitié des tiges , aiguës à leur fommet , membraneufes & vaginales à leur bafe ; les unes libres , prefqu'im- briquées ; d'autres embraffant les tiges par une gaine cylindrique , garnie à fon orifice de poils fins & blanchâtres. Les fleurs font réunies à l’extrémiré des tiges en une tête compofée de plufieurs épillers fafci- culés , fefhles , oblongs , cylindriques , prefqu'ai- gus, compofés d’écailles membraneufes , un peu lâiches , aiguës à leur fommet; les inférieures ca- duques; ce qui fair paroître les épillets un peu pédonculés. L'involucre manque fouvent, ou bien il eft formé par deux folioles courtes, aiguës, élargies, un peu concaves à leur bafe, oppoiées, à peine de la longueur des fleurs. Cette plante croît dans les Indes orientales. (V7. fin hero. Lamarck.) 40. ScrrPe couché. Scirpus fupinus. Linn. Scirpus SCT Scirpus culmo tereti, nudo; fpicis feffilibus , in medio culmo glomeratis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 73.— Dalib. Parif. 16.— Roth. Germ. vol. II. pag. $$. — Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 139. n°. 661.— Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 299. Dé 32: Scirpus fupinus, minimus , capitulis conglobatis ; foliis rotundo-teretibus. Tournef. Inft. R. Herb. $28.— Vaillant, Parif. 179. . Scirpus fetaceus. Var. 8. Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. Sj1. n°. 1163. Cette plante reffemble beaucoup au fcirpus fe- taceus , dont elle ne paroiït être qu'une variété ; mais elle eft conftimment bien plus grande dans toutes fes parties ; fes épillets font fitués vers le milieu des tiges & non vers le fommet , remar- quables par leur groffeur & leur forme , relative- ment à ceux du /cirpus fécaceus. Ses racines font fafciculées , compofées de fila- mens blanchâtres , nombreux, prefque capillaires : il s'en élève un très-grand nombre de tiges en touffe, qui tombent & s'étendent fur la terre ; elles font glabres , nues, cylindriques, fifluleu- {es , longuzs de fix à dix pouces, d'un vert-pale, un peu ftriées, garnies à leur bafe de membranes écailleufes & de gaines cylindriques , longues d'un à deux pouces, ferrées, alongées & fubu- lees à ieur partie fupérieure. Ces tiges fe prolon- | gent vers leur milieu en une forte de fpathe fubu- lée , à la bafe de laquelle les fleurs font firuées , : d'où vient qu’elles paroifient occuper le milieu | des tiges. | Ces fleurs font difpofées en deux ou trois épis fefiles , agglomérés , aflez gros, ovales, obtus, : d’un roux-clair, imbriqués d’écailles ovales, mem- braneufes, un peu fcarieufes à leurs bords, ob- ‘tufes; celle du bas, qui répond à la fpathe , eft aiguë , fubulée à fon fommet. Les femences font | peutes, triangulaires , ftriées tranfverfalement , dépourvues de poils à leur bafe. Cette plante croit dans les lieux humides, aux environs de Paris, à Fontainebleau, &c.; elle fleurit vers le commencement de l'été. ( W. w.) 41. SCIRPE droit. Scirpus eredtus. Scirpus culmo gracili, fubtereri, nudo ; fpicis la- 'reralibus , glomeratis ; glumis lanceolato-acuminatis ; iavolucro monophyllo, fubulato, ( N.) Cexte plante a des rapports avec le ftirpus fu- piaus, mais fes tiges font bien plus grêles & droi- res, fes épiilets plus étroits. Ses racines font compofées de fibres fimples, lun peu tortueufes, brunes, courtes, fafciculéss ; elles produifent un grand nombre de tiges droites, \grêles , prefque filiformes , flriées , prefque cylin- Botanique, Tome VI. = Sat 6 ./ driques , réunies en gazon, longues de fix à dix pouces & plus, enveloppées à leur bafe par une gaine étroite, cylindrique , longue de deux à quatre pouces, fouvent terminée par une pointe fubulée ; les plus longues un peu renflées depuis leur milieu jufqu'à leur fommer, & légérement articulées à la bife de ce renflement. Les fleurs font placées aux deux tiers des tiges, réunies en un paquet d'épillets fefiles, inégaux , un peu lancéolés , quelquefois un on deux pédon- culés, compofés d’écailles imbriquées , lancéo- lées, mucronées à leur fommet, de couleur pâle, bordées de brun ; elles renferment trois étamines, dont les filamens font très-courts. L’ovaire ef comprimé ; le ftyle un peu plus long que l'écaille, | bifide à fon fommer. Les femences font fort pe- tites , obrondes, comprimées , de couleur brune, tranchantes à leurs bords. Cette plante croît fur les rochers, dans le lit des rivières, à l’ile de Madagafcar, où elle a éré recueillie par M. du Petit-Thouars. ( W. f. ix herë. | P. Th.) 42. SciRTE à groffe têre. Scérpus cephalotes. Linn. Scirpus culmo triquetro , fubfoliofo ; fpiculis nurme- rofiffimis , in caviculum :naximam glomeraris ; 1avo- lacro prelorgo. Lam. liluftr. Gen. vol. 1. pag. 140. n°. 671. — Jacq. Hort. 1. tab. 97. Scirpus culmo triquetro, nudo ; capirulo ovato, Jquarrofo ; involucro rriphyllo , longo. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 76. Schenus (cephalotes), culmo foliofo, triquetro ; involucro tecraphyllo , diéflexo ; capitulo oblongo , ter- minali. Rotth. Gram. 61. tab. 20. Ses tiges font liffes, très-élevées, triangulaires, feuillées , ftriées, arundinacées , coupantes , très- aiguës , au moins de la longueur des tiges; leur game triangulaire ; les feuilles larges , très-lon- guss , dures. Ses fleurs font réunies en une très- groffe cête terminale, ovale , compofée d’épiilers très-nombreux , agglomérés, prefque fefliles , ou dont les pédoncules font à peine vifibles, garnis d’écailles imbriquées, acuminées , fcarieufes ,rouf featres, un peu recourbées ; la bafe des têtes munie d'un involucre très-long , compofé de trois à quatre folioles réflichies , fcabres à leur bafe, femblables aux feuilles. os Cette plante croit dans l'ile de Cayenne & à Surinam. ( F7. fin herb. Lam. ) 43. SCciRPE à deux têtes. Scirpus bicapitatus. Scirpus culmo filiformi , ffriato , fascompreffo ÿ fo- liis fetaceis , vaginä nived, fpicaus feffilibus , bica- | picatis ; involucro monophyllo, fetaceo. (N.) Ddddd #62 LE CM: Ses racines font grêles & fibreufes ; fes tiges ramafées en gazon, hautes de huit à dix pouces, droites, filiformes , {triée , glabres , Iégérement comprimées , garnies inférieurement de feuilles imbriquées , féracees, plus courtes que les tiges, munies d'u'e longue gaine trés-lâche , nunce, fcaricufe , d’un blanc de neige , traverfée latéra- lement par une nervure verte qui forme la partie inférieure des feuilles. Quelques-unes de ces feuil- les , les plus inférieures, font fortement roulées en fpirale, furtout à l’époque de leur defféche- ment. Les fleurs font difpofées en un épi court, ter- minal ; les épillets fefiles , agglomérés , ordinaire- ment féparés en deux paquets peu diftans; lun fupérieur terrinal , l’autre inférieur latéral, muni chacun d’un involucre à une foliole aflez longue, fétacée , femblable aux feuilles. Les épillets font courts, petits , aflez femblables à ceux des fc'e- nus , ovales, un peu élargis à leur fommet, longs de deux à trois lignes, an nombre de huit à dix à chique paquet. Les écailles calicinales font ob- longues, aiguës, rouffeûtres, fcarieufes , terminées par une petite pointe ; elles renferment trois éta- mines , un ovaire trigone , un ftyle trifide. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance; elle m'a été communiquée par M. du Peuit- l'houars. CF.[) 44. SCIRPE pubefcent. Scirpus pubefcens. Desf. Scirpus culmo foliofo , triquetro , fupernë pubef cente ; (piculis paucis, fecundis, terminalibus , ovaris ; glumis mucronatis. Déesfont. Flor. atiant. vol. 1. pag. $2. tab. 10. Scirpus culmo triquetro , foliofo; fpiculis ovatis, congejlis, feffilibus , pubeftentibus. Lam. [luftr. Gen. vol. 1. pag. 139. n°. 663. Carix ( pubefcens ) , fpicä compofitä, breviffimé ; fpiculis ovatis ; congeflis , feffilibus , pubefcentibus. Poiret, Voyage en Barb. vol. 2. pag. 2$4. Carex Poireti. Gmel. Syft. Naë. vol. 1. pag. 140. n°, 112. Cette plante, que J'ai découverte fur les côtes de Barbarie, me paroit avoir les plus grands rap- ports avec le firpus cifiaris de Rotiboll. Cette dernière ne m étant pas fufhfamment connue , Je n'ofe prononcer fur l'identité. Ses racines font fibreufes, capillaires ; fes tiges fimples , molles, feuillées , triangulaires , ançgu- leufes , hautes de huit à dix pouces , un peu blan- châtres & légérement pubefcentes à leur partie fupérieure, comprimées , garnies dans toute leur longueur de feuilles graminitormes , d'un vert- blanchätre ; longues , aiguës , ftriées , prefque planes , marquées fur leur dos d’une carêne tran- chante , entières à leurs bords, larges d'environ SCI deux lignes, longues de quatre à cinq pouces ; ls inférieures plus courtes, munies d'une gaine cy- lindrique , entière , f-rrée contre les tiges, longue de plus d’un pouce, frise, garnie à fon orifice d’un petit bourrelet roufleätre. Les fleurs font difpofées , à l’extréinité des tiges , en plufieuts petits épis, de trois à fix, ovales, obtus, d’un blanc-pale, feffiles ou un peu pédonculés , très-rapprochés. Les pédoncules font triangulaires , très-courts, pubefcens , inégaux; les inférieurs un peu plus longs ; les écailles in- briquées , ovales, concaves , ftriées, verdatres, légérement velues , membraneufes à leurs bords, terminées par une pointe roide , fubulée, droite; les filamens des étaminss, ainfi que le piftil fail- lant, d’une grande blancheur. Cette plante croît en Barbarie. Je l'ai rencon- trée aux environs de la Calle, fur les coteaux humides & vers le bord des lacs ; elle fleurit à la fin du printems & dans l'été. (W. v.) 45. SctRPE mucroné. Scirpus mucronatus. Linn. Scirpus culmo triangulo , nudo , acuminato ; fpicis conglomeratis , feffilibus , lateralibus. Linn. spec. Planc. vol. 1. pag. 73. — Willd, Spec. Plant. vol. 1. pag. 303. n°. 47. — Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 140. n°. 672. — Idem, Flor. franç. vol. 3. pag. $ÿ2. n°. 1163. Scirpus glomeratus. Scop. Carn. n°. 63. Scirpus caule triquetro, paniculä laterali , ramofä; docuflis ovatis. Hailer, Helv. 0°. 1338. Cyperus maritimus , capitulis glomeratis, ? Tourn. Inft. R. Herb. 527. Scirpo-cyperus maritimus, Michel. Gen. 47. ord. nr Scirpo-cyperus, paniculé glomeratä , è fpicis imbri- catis compojirä. Scheuch. Gramin. pag. 404, tab. 9. fig. 14. Cette plante, qui a des rapports avec le fcirpss triqueter , S'en diflingue par fes tiges bien plus fortes & plus élevées, par fes épillets confiam- ment fefhles, plus épais ; enfin par l’extrémité des uses, qui furpaffe les fleurs , recourbée horizon- talement. Ses racines font fibreufes , prefque fafciculées ; point traçantés : il s'en élève des tiges droites, triangulaires., nues, à trois faces concaves ; les angles faillans, comprimés , terminés à leur fom- met par une longue pointe fouvent réfléchie. Les fleurs font difpoiées en ne pan cule glomérulée , latérale , un peu rameufe , compofee d'environ une vingtaine & plus d'épillets pédonculés, plus fou- vent fefhiles , réunis en paquets, ovales, très-épais, garnis d'écailles imbriquees, OS SCI Cette plante croit en Suiffe, en Italie, en An- gleterre, dans pluñeurs des départemens méridio- naux de la France, ainfi que dans les Pyrénées, fur le bord des étangs. x ( V. f.) 46. SCIRPE de Sparmann. Scirpus Sparmanni. Lamarck. Scirpus culmo angulato , mudo ; fpicis terminali- bus , ternis, feffélibus , nudis. Lam, Hluftr. Gener. vol. 1. pag. 240. n°. 667. Scirpus rrifpicatus. Linn. f. Suppl. pag. 103. — Thunb. Prodr. pag. 17. — Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 302. n°. 44. I s'élève des mêmes racines plufieurs tiges fim- ples , hautes d'environ un pied & même quelque- fois de deux , nues, anguleufes ou cannelées , très- glabres, munies À leur bafe de quelques écailles d'un brun-noirâtre , Courtes , qui tiennent lieu de feuilles. Ces tiges fe terminent par trois épillets feMles, fort petits, oblongs, droits, égaux , dont l'invo- lucre eft compofé de plufieurs folioles fubulées, très-courtes, Cette plante croît naturellement au Cap de Bonne-Efpérance. 2% ( Defcrip. ex Lin.) 47. SCIRPE argenté. Scirpus argenteus. Rottb. Scirpus culmis fetaceis , triquetris ; involucro te- craphyllo , longiffimo ; fpicis cylindricis, plurimis, in capitulum glomeratis. Rottb. Gram. pag. $1. tab. 17. fig. 6. — Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 139. Tee sai — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 311. no, C$. Mullen pullu. Rheed. Malab. vol. 12. pag. 1o1. tab. f4. Ses racines font fafciculées , fibreufes, prefque fimples, alongées, d'un brun-noirâtre : il s’en élève des tiges droites, hautes de quatre à fix pouces, nues à leur partie fupérieure, gréles, fimples, triangulaires, enveloppées à leur bafe par des feuil- les touflues, glauques , étroites, prefque fétacées, aiguës , un peu plus courtes que les tiges, vagi- nales à leur bafe, & entre-mélées de membranes fpathacées , prefqu'imbriquées , blanchâtres. Les fleurs font compofées de piitils étroits, cy- lindriques , fort petits, oblongs, feffiles, réunis à l'extrémité des tiges en une feule tête globu- leufe, munie d’écailies petites, membraneufes , imbriquées, aiguës , très-ferrées; l'involucre eft compofé de quatre folioles inégales , féracées, beaucoup plus longues que les fleurs. Cette plante croît dans l'Inde, fur les côtes du Malabar ; elle a été communiquée par M. Vahl à M. Lamarck. ( W. f: in herb. Lam. ) DCE 48, SciRPE à tiges grêles. Scirpus gracilis. EZ 799 Scirpus culmo tereti, fubcompreffo ; foliis fliformi- bus , flrictis; involucro diphyllo; capitulo globofo , terminali. (N.) Ses racines font fibreufes ; fes tiges grêles, dures, fafciculées , cylindriques , un peu compri- mées, prefque filiformes , hautes d’un pied où d'un pied & demi ; garnies à leur partie inférieure de feuilles roides , très-étroites , prefque fétacées, fubulées, longues de cinq à fix pouces ; leurs gai- nes brunes , laches , alongées , fcarieufes. Les tiges font terminées par une tête de fleurs, un peu globuleufe , compofée d'environ une dou- zaine d'épillets inégaux , affez courts, petits, ovales, obtus, d’un brun-foncé , munis d’écailics imbriquées , longues d’enviren uneligne & demie, élargies & obtufes à leur fommet, contenant trois étamines , un ovaire oblong , unftyle trifide; les femences font brunes, oblongues, convexes en deflus , planes en deffous; l'involucre eft compafé de deux folioles roides , inégales; l’une prefque droite, fubulée , plus longue que les fleurs ; l’au- tre plus courte; quelquefois une troifième fort pe- tite , en forme de fpathe. Cette plants fe rencontre au Cap de Bonne. Efpérance (V./f. in herb, Perit- Thouars.) 49: SCIRPE de Buenos-Ayres. Scirpus bonarierfis. Scirpus caule filiformi, fubtriquetro, nudo ; foliis Jetaceis ; fpiculis glomerato-capitatis ; (effiibus ; in- volucro diphyllo , capillari longo. (N.) B. Idem , culmis foliifque latioribus. (N.) Cette plante pouffe des mêines racines plufieurs tiges droites, hautes de fix à huit pouces, glabres, filiformes , prefque triangulairés, nues dans toute leur longueur , munies feulement à leur bale d’une feuille très-fine , capillaire, d’un tiers environ plus : courte que les tiges qu'elle embraffe à leur bafe par une gaîne un peu purpurine, très-ferrée. Les fleurs font réunies en une feule tête termi- nale , un peu globuleufe, compofée d’épillers fef- fil:s, fafciculés , petits, ovales, oblongs, munis d’écailles membraneufes , d’un jaune - clair, un peu flriées ; Les piflils & les étamines faillans ; l’in- volucre compofé de deux folioles féracées , iné- gales, beaucoup plus longues que les fleurs. Cette plante à étérecueillie à Buenos-Ayres par Commerfon. (W. f. in herb. Lam.) La variété p a des tiges au moins une fois auf élevées, plus épaiffes ; les feuilles plus larges , les rêtes de fleurs beaucoup plus grofles ; elle croît dans les mêmes lieux. 0. SciRPE articulé. Scirpus articulatus. Linn. Ddddd 2 S CHI Scirpus culmo tereti, nudiuftu'o , femigeniculato ; capitulo glomerato, laterali. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 70. — Rottb. Gram. $3. — Vahl, Symb. 1. pag. 8. — Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 140. n°. 673. — Willd, Spec. Plant. vol. 1. pag. 290. na, Scirpus (fftulo{us) , cu/mo fubulato, nudo , bafi Vaginato ; capitulo laterali. ForsKh. Flor. ægypt.- arab. pag. 14. n°. 45. -64 Ses tiges font hautes, nues, épaifles, cylindri- ques, Jaunatres , finement ftiées, glabres , lui- fantes , géniculées à leur partie fupérieure, ter- minées par une grofle tête de fleurs latérales, fef- files, nues, qui forment plufieurs épillets ovales, affez gros, aigus , renflés à leur bafe , imbriqués d'écailles grandes, ovales, membraneufes , con- caves, aiguës, ftriées, panachées de pourpre & de brun, vertes fur leur carêne ; chaque écaille rer.- ferme trois étamines , doncles filamens font mem- braneux. Les femences font folitaires , à trois fa- ces, très-glabres, affez groffes , brunes dans leur punelle, très-blanches à l’époque de leur matu- rité. Cette p'ante croît en Egypte & dans les Indes orientales. ( Defcripr. ex Rottb. ) 51. SCIRPE à tige prolongée. Scirpus prelongatus. Scirpus culmo tereti, articulato, rudo ; fpicis feffi- Libus , faferculuto-globofis | inferiore parie culms in- Jertis (N.) Ce fcirpe diffère du cyperus articulatus par la fi- tuation remarquable de fes épis, placés à la par- ue inférieure dés tiges, Ses racines font fibreufes, fafciculées : il s’en élève des tiges nombreufes , droites , très-iné- gales, hautes d'environ un pied , cylindriques, fifluleufes , articulées, fubulées à leur fommet, nues, garnies à leur bafe de quelques gaînes fpa- thacées ; les fleuis font placées un peu au deflus, à l'extrémité de la plus longue gaine, qui paroit alors lui fervir de fpathe ; elles font réunies en un paquet d’épil'ers fefiles , globuleux, très-fer- rés. Ces épillets font courts , inégaux, un peu co- niques, obtus, compofés d’écailles lancéolées, un peu aiguës , de couleur fauve-clair, marquées latéralement de deux raies vertes, contenant trois étamines, un ovaire trigone , un ftyle plus long que les écailles, trifide à fon fommet. Cette plante croit dans les Indes. (F. f in herb. Perir- Thouars.) ÿ2. SCIRPE aufral. Scirpus auffralis. Linn. Scirpus culmo tereti, nudo ; eapitulo conglobato , braëteä reflexà, foliis canaliculatis, Lam. [luftr. Gen. vol. 1, pag. 140. n°. 674. ! S CT Scirrus culmo tereti, nudo, capitu/o laterali , brac- ted reflexd, foliis canalicularis. Linn. Syft. veger. pag. 85. — Wilid. Spec. Plant. vol. 1. pag. 297. Due 2z Cette efpèce, dit Linné, reffemble beaucoup au fcirpus romanus ; mais fes petites feuilles, ou plutôt les chaumes flériles , qui reflemblent aux feuilles, au nombre de deux, font droits, lifles, canaliculés , en gaine à leur bafe , fcarieux à leurs bords. Les tiges fertiles font liffes, cylindriques, hau- tes à peine d’un pied, terminées par une FoIUe droite, canaliculée, plus longue que les fleurs, oppolée à une bratée plus courte, rabattue fur les tiges. Les fleurs font réunies en une petite tête globuleufe , arrondie , fefile , obtufe , de couleur brune-foncée , munies de valves imbriquées, dont Je fommet eft divifé prefqu'en trois lobes obtus ; les deux latéraux bruns à leur fommet. Cette plante croit dans les contrées méridiona- les de l'Europe. ( Defcript. ex Linn.) XX * Epillers pédonculés , en paquets. 53. SCIRPE à têtes rondes. Scirpus hodofthanus. Linn. Scirpus culmo tereti, nudo; fpicis fubgloboffs , pe- dunculatis ; glomeratis ; involucro diphyllo , inaquali, mucronato. Lam. Illufir. Gener. voi. 1. pag. 140. n°. 675. Scirpus culmotereti, nudo ; fpicis fubglobofis , glo- meratis, pedunculatis ; involucro diphyllo, inaquali , mucronato. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 72. — Œder. Flor. dan. tab. 454. — Pluk. Phytograph. pag. 40. fig. 4. — Hoffm. Germ. 17. — Roth. Germ. vol. I. pag. 22.— vol. IL. pag. 58. — Poiret, Voyag. en Barb. vol. 2. pag. 90. — Desfont. Flor. atlant, vol. 1. pag, 49.— Lan. Flor. franç. vol. 3. pag. 552. n°.1163.— Gerard, Flor. gall. Prov. pag. 116. n°. 6. — Gouan, Monfp. pag. 30. n°. 4. Scirpus maritimus , capitulis rotundioribus | glo- meratis. Tourn. Inft. R. Herb. $28. — Monti, Prodr. 16. — Garid. Aix. pag. 432. Juncus acutus, maritimus , capitulis rotundis, C. Bauh. Pin. 11. — Theatr. Botan. 174. Icon. — Motif. Oxon. Hift. 3. $. 8. tab. 10. fig. 17. — Magn. Botan. Monfp. pag. 143. Scirpus pariculà folèm foliofa; fpicis globofis, pe- duncularis, lateralisus. Sauvag. Monfp. &. Scirpoices maritimum ; copitulis fparfis, glomera- tis. Scheuch. Gramin, 371. tab. 8. fig. 2,3 ,4, $e Holofchanus. Dalech. Hit. 5. pag. 987. Icon. Des epillets réunis en têtes globuleufes , foute- nues par de longs pédoncules prefque difpofés en | SC ombelle , caraétérifent cette efpèce, & Ja rendent très- facile à diftinguer. Ses tiges font droites , cylindriques, un peu comprimées ,tiès-lifles , fermes, glabres , prefque de couleur glauque , hautes de deux à trois pieds, pleines , fol‘des , finement flriées , aiguës , prefque piquantes à leur fommet , aff2z femblables à celles des joncs , au moins de la groffeur d’une plume d’oie , infenfiblement amincies vers leur fommer, munies à leur bafe de gaines membraneufes, larges, | très-fermes, flriées , un peu aiguës , fouvent dé- chirées longitudinalement à leur partie antérieure ; leur: bords rapprochés par des fibres tranfverfales, diflantes , qui partent d’une nervure longitudinale. Ces gaînes font roulées en dedans à leur partie fu- périeure , & fe prolongent en une pointe roide. Les fleurs font difpofées , vers l’exrrémité des tiges, en épillets ramaflés en plufieurs têtes globu- leufes, compofées d’épillers feffiles, très-ferrés , de couleur brune , foutenus par des pédoncules inégaux , alongés , roides , comprimés , flriés , prefqu'en ombelle. Quelquefois une ou deux de ces têtes font fefiles ; elles fortent d’un involucre ou d’une forte de fpathe générale , à deux folioles inégales , une plus courte , réfléchie ; une autre bien plus longue, droite, très-roide , piquarte, qui paroît être la continuation destiges. Lesécailles font convexes, imbriquées, obtufes , un peu den- telées à leur contour; les femences petites , an- guleufes , fans poils à leur bafe. Cette plante croit dans les terrains humides en France , particuliérement dans les départemens méridionaux. Je l'ai également recueiliie fur les côtes de Barbarie. 3 (W.v.) f4. SCIRPE muriqué. Scirpus muricatus. Lam. Scirpus culmo triquetro, foliofo ; umbellà ffmplici ; capitulis pedunculatis , fukglobofis , muricatis. Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 141. n°. 676. Schanus holofchanoides. Richard, At. Soc. Hift. Nat. Parif. vol. 1. Cette plante offre l’afpeët du ftirpus holofchanus , avec lequel elle a beaucoup de rapports , mais dont elle diffère par fes tiges feuillées, & par les écailles de fes épillets très-aiguës. Ses racines font fibreufes, touffues : il s’en élève plufieurs tig:s prefque fafciculées, droites, hautes . de quinze a dix-huit pouces, fimples , droites, glabres , très-liffes , triangulaires, feuillées dans toute leur longueur. Les feuilles font longues, roides , graminiformes, prefque triangulaires , flriées , aiguës , aflez femblables à celles de quel- ques carex, d’une largeur médiocre , vaginales à leur bafe , entre-mêlées avec quelques membranes larges , fpathacées, fituées au collec des racines. Les fleurs font difpofées en une oinbelle ter- SC minale , tres-fimple, avec une ou deux autres fleurs latérales , folitaires, pédonculées ,axillaires, Les pédoncules font peu nombreux , roides , fim- ples, triangulaires , alongés , terminés par une tête de fleurs, globuleufe, compofée d’épiiletsfort { petits , munis d'écailles glabres , membraneufes , rouffeâtres , imbriquées , ovales, aiguës, un peu lâches, & qui, par leur écartement, font paroître les épis comme hériflés de petites pointes ; une tête prefque feñile à la bafe de l’ombelle. L'invo- lucre eft compofée de plufieurs petites folioles 765 { inégales , roides , fubulées , plus courtes au moins de moitié que les pédoncules. Cette plante croîten Amérique , dans Ja Guiane. 2% (W.f. in herb. Lam.) 55. SciRPE dipfacé. Scirpus dipfaceus. Rottb. Scirpus culmis fétaceis , triquetris ; umbellä fub- fimplici ; involucro fecaceo , majore ; glumis fubulatis ; recurvis. Lam. Iliuftr. Gener. vol. 1. pag. 141. n°. 689. Scirpus culmis fetaceis , triquetris ; umbellä f°m- plici ; capitulis oblongis , fquarrefis ; flofculis fubu- latis , recurvis, diandris | germine echinato. Rottb. Gramin. pag. 56. tab. 12. fig. 1. — Wilid. Spec. Plant. vol. 1. pag. 309. n°. 62. Cette efpèce a des rapports avec le fcirpus obru- fifèlius , auquel elle reffemble par le port & la dif- poñition de fes ombeiles , mais dont elle diffère par les écailles de fes épillets , fubulées & recour- bées à leur fommer. Ses racines font fibreufes , capillaires, prefque fimples, fafciculees : il s'en élève plufieurs tiges grèles , féracées, triangulaires , droites, glabres, environnées feulement à leur bafe de feuilles très- fines, fétacées , aiguës , dont fouvent il n’exifte qu'une gaine cylindiique , terminée par une pointe fubulée & courte. Les fleurs font difpofées en une ombelle fimple, terminale , dont les pédoncules font droits, iné- gaux , un peu anguleux, courts , féracés , fuppor- tant un feul épi, très- rarement deux, outre un épi fefile à la bafe des pédoncules. Ces épis font petits, ovales, obtus, d'un brun-clair, munis d'é- caillesimbriquées , membraneufes , traverfées dans leur milieu par une nervure qui f prolonge au fommet en une petite pointe recourbée ; ce qui donne à ces épis l’afpeét d’une petite tête de bar- dane ou de cardère. L'involucre eft compolfé de quelques folioles très -déliées , plus courtes que l’ombelle. Cette efpèce croît dans les Indes orientales. (VS. in herb. Juff. & Lam.) 56. SciRrE globuleux. Scérpus globulofus. Retz. Scirpus culmo compreffo , nudo ; paniculd terminali; a SG I fpicul& unicd, fefféli; pedunculatis pluribus , glohofis. Retz. Obferv. 6. pag. 19. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 301. n°. 41. #66 Ses tiges font nues , très-fimples , hautes de fix à fept pouces, compriméss, très-grèles , filifor- mes, terminées par un feul eépillet feffile , brun, globuleux, de la groffeur d'un grain de millet, accompagné de trois à cinq autres pédonculés. Ces peédoncules font fimples , à un feul épi, quel- quelois un fecond feffile ; inégaux , longs de deux à huirlignes ,accompagnés à leur bafe d’une gaine très-courte , libre à fa partie fupérieure ; les épil- Ists compofes d’écailles imbriquées, arrondies , concaves , très-obtufes, brunes, blanchätres à leurs bords; chacune d’elles renferme trois éta- mines, un ftyle, trois fligmates bruns & velus. Cette plante croit dans les Indes orientales. € Defcript. ex Rerz.) 57. SciRPE latéral. Scirpus lateralis. Retz. Scirpus culmis triquetris, nudis ; fpicis fubternis , lateralibus ; involucro monophyllo , brevi. Retz. Obf. botan. 4. pag. 123 & $. pag. 16. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 302. n°. 45. Ses tiges font filiformes, triangulaires, hautes de fix à {epc pouces & quelquefois d’un pied, enveloppées d’une gaine à leur bafe ; elles n'ont que des feuilles radicales, aflez femblables aux tiges, mais plus courtes. Un peu au-delà du milieu des tiges fortent en- viron deux, trois & jufqu’à huit épillets latéraux ; les uns médiocrement pédoneulés , d’autres pref- que feffiles, munis à leur bafe d'un involucre court, d'une feule pièce. Les épillets font ovales, compofés d'écailles calicinales imbriquées, ovales, concaves, aiguës , de couleur brune , traverfées par une ligne verdâtre ; chacune d’elles renferme trois étamines , dont les anthères font linéaires ; un ovaire triangulaire , aigu à fes deux extrémités, furmonté d’un ftyle court & d’un ftigmate légé- rement bifide. On trouve cette plante dans les Indes, à l'ile de Ceilan. ( Defcripe. ex Retz.) 58. SCIRPE aggloméré. Scirpus glomeratus. Retz. Scirpus culmo nudo , teretiufculo ; umbellä glome- rat; involucro diphyllo, brevi ; floribus dianaris. Retz. Obferv. 4. pag. 11. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 296. n°. 19. Ses racines font longues & filiformes ; elles pro- duifent des tiges nues , folitaires, hautes d’envi- ron trois pouces , un peu cylindriques, cannelées. Les feuilles font roures radicales, nombreufes, ferrées , roides, courtes , recourbé:s en dehors. Les fleurs forment une ombelle compofée, agglo- mérée , munie à fa bafe d’un involucre de deux SONT folioles courtes, & chaque pédoncule de quelques écailles fcarieufes. Les-épillets font ovales, com poles d'écailles calicinales brunes , bordées de blanc à leur contour , larges, concaves, obtufes ; chacune d’elles renferme deux étamines. Cette plante fe rencontre fur le bord des champs, à l’ile de Ceilan. ( Defcripe. ex Retz.) 59. SciRPE renverfé. Scirpus retrofraétus. Linn. Scirpus culmo triquetro | umbella fimplici, fpicarum flofeulis retrofraëtis. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 74. — Lam. Il]. Gener. vol. 1. pag. 141. n°. 677. — Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 304. n°. $o. Cyperi genus indianum , paniculä fpeciofà , fpi- culrs propendentibus, atris. Pluken, Phytogr. 415. fig. 4. Cette efpèce a des tiges droites, glabres, trian- gulaires, garnies , dans toute leur longueur, de feuilles diftantes , alrernes, graminiformes , aiguës à leur fommet. Les fleurs font difpofées, à l'ex- trémité des tiges, en une ombelle fimple , dont les pédoncules font droits, longs , filiformes, pref- qu'égaux, renfermant dans leur milieu un épi fef- file. Les épis font compofés d’épillers grêles, fubulés , feffiles, pendans, d’un brun-noirâtre. La bafe des ombelles eft munie d'une collerette compolée de quatre à cinq folioles inégales, fent- blables aux feuilles ; les plus longues au moins de la même longueur que l'ombelle. Cette plante croit dans la Virginie. # Go. SCIRPE romain. Scirpus romanus. Jacq. Scirpus culmo tereti , nudo ; capitulo laterali, con- globato ; braëteä reflexä. Pallas, Iter 3. pag. 537. — Jacq. Auftr. ç. pag. 23, tab. 448. Scirpus capitulo fingulari, radice tomentofaä. Barr. Icon. rar. n°. 1249. tab. 255. fig. 3. Scirpoides acutum maritimum , capitulo glomerato, folitario. Scheuch. Gramin. 373. — Michel. Ge- ner. f2: 8. Juncus minor, acutus , maritimus , prolifer, ex uno capitello mulrä. Pluk. Almag. pag. 200. tab. 40. fig. $. | Cetre efpèce ne me paroît être qu’une fimple variété du fcirpus auftralis , la principale différence confiltant danstoutes les tiges cylindriques, tandis que celles qui, dans le fcirpus auftralis , fonc fer- ules , fe trouvent en même tems canaliculées : on peut y joindre la finefle de ces tiges ; elles ne font guère plus grofles qu’un fil, droites , toutes cy- lindriques, glabres, peu élevées , aigués. Les ra- cines font fibreufes , un peu tomenteufes. Les fleurs font ordinairement réunies en une feule tête globuleufe & fefile ; cependant on en S CTI rencontre quelquefois À deux têtes, l’une d'elles peaonculée ; ce qui rapproche fingulierement cette efpèce du fcirpus holofchanus , dont le nombre & ! la difpofition des têres varient beaucoup. Cette plante fe rencontre dans les départemens méridionaux de la France , dans les environs de | Rome & en Sibérie. x GI. SCIRPE intermédiaire. Scirpus intermedius. Scirpus culmo tereti, fubangulato , paniculä co- arétaté , fubluterali ; braëtea ere&ta. (N.) Cette efpèce paroît tenir le milieu entre le füir- pus auftralis & le fcirpus romanus ; elle diffère de tous deux par fes fleurs difpofées en une petite panicule prefque latérale , & par la difpofition des folioles de fon invoiucre. Ses tiges font nues, glabres, droites, cylindri- ques, triées , tendres, fifuleufes, marquées, (ur- tout à leur partie fupérieure, de deux angles pref- qu'oppofés, peu fenfibles ; elles fuppoitent vers eur fommet une petite panicule, compotée de pédoncules très-inégaux , ferrés , droits, glabres, comprimés, anguleux, fupportant chacun à leur fommet deux ou troits épillets ovales, oblongs, obtus, quelques-uns prefque fefiles ou à peine pédonculés à la bafe de la panicule , compotés d'é- cailles imbriquées, d'un brun-roufleatre, membra- neufes, fcarieufes à leurs bords, ovales ,obtufes, munies dans leur milieu d’une nervure faillante ; Ta bafe de la panicule garnie en avant d’une braétée ‘élargie, ovale À fa partie inférieure , alongée & fubulée à fon fommet, droite, plus courte que les plus longs pédoncules. La tige eft prolongée par une feconde brattée droite, ftriée , canaliculée , aiguë, beaucoup plus longue que la panicule. Les individus de cette plante , que je poffède en her- bier ,ne m'ont pointoffert de feuilles; mais les tiges n'étant point entières , je ne fuis pas certain qu'il n'en exifte pas. J'ai recueilli cette plante dans les départemens méridionaux de la France, dans les prés humides, aux environs d'Aix. x (W. v.) 62. SciRPE à feuilles pubefcentes. Scirpus pube- rulus. Sctrpus culmo filiformi, angulato, fustriquerro ; fo- lits feraceis, pubefcentibus ; [ricis peduncularis |, um- bellatis ; involucro fubtetraphyllo ; glumis glabris, bimaculatis. (N.) On diltingue cette efpèce à fes feuilles, à fes involucres & à fes pédoncules légérement pu- befcens. Ses racines font compofées de longues fibres brunes, féracées, prefque fimples, fafcicuiées ; elles pouffent un grand nombre de tiges droites, foibles , filiformes, anguleufes, prefque triangu- { 5. € 1 767 laires, hautes de fix à quinze pouces, garnies à leur partie inférieure de feuilles fétacées , prefque de deux tiers plus courtes que les tiges , beaucoup d'autres radicales de même forme , ramaflées en gazon, un peu contournées en fpirales, pubef- centres particuliérement fur leur gaine, dont l'ori- fice eft munie de quelques poils plus longs , très- fins. Les fleurs font terminales , difpofées en une pe- tire ombelle fimple ; plufieurs épillets feffiles dans le centre ; l’involucre eft compofé au moins de quatre folioles inégales, femblables aux feuilles ,une ou deux fois plus longues que l’ombelle; les rayons font courts, pubefcens , terminés par un , deux ou quelquefois trois épillets étroits, lancéolés, un peu anguleux , aigus, longs de deux à trois lignes , mu- nis d'écailles ovales, concaves, aiguës, verdâtres fur leur carêne , deux taches purpurines à leurs côtés; contenant trois étamines , un ovaire tri- gone, furmonté d’un tubercule court, d’où s'élève un flyle trifide à fon fommer, d’après l’obferva- tion de M. du Petit-Thouars. Les ftigmates font velus , les femences petites, trigones , d’un jaune- clair, terminées par le tubercule du flyle. Cette plante croit à Madagafcar , fur les pelou- fes, où elle a été recueillie par M. du Petit-Thouars. (W. fin herb. P. Th.) 63. ScIRPE ombellaire. Scirpus umbellaris. Lam. Scirpus culmo nudo ; umbellä terminali, fimplici ; involucro bivalvi, breviffimo. Lam. Illnftr. Gener, vol. 1. pag. 141. n°. 683. Ses tiges font droites, fimples, flriées, très- glabres , prefque cylindriques ou un peu compri- mées, dépourvues de feuilles caulinaires, terminées par des fleurs difpofées en une ombelle fimple, dont les pédoncules inégaux, très-fimples, grêles, un peu anguleux; un épi folitaire , ovale, un peu renfle, obtus, muni d'écailles imbriquées, d’un brun-Jaunâtre , membraneufes , concaves, ovales, prefau'obtufes; l’involucre ft compolé de deux valves très-courtes. Il exifte ordinairement un épillet feflile à la bafe de l'ombelle. Le lieu natal de cette plante n’eft pas connu. (VS. in herb. Lam.) Ga, SCIRPE tétragone. Scirpus tetragonus. Scirpus culmo quadranpulart, foliis gladiatis ; urm- bellä decompofitä; fpicellis conico-fubrorundis, brevi- bus ; involucro diphyllo. (NN. ) ; Lg. Îdem , humilior , foliis anguftioribus, convoluris. Nous devons à M. du Perit-Thouars la décou- verte de cette fingulière efpèce, la plus remarqua- ble de ce genre , par fes tiges à quatre argles iné- gaux, faillans, comprimés, un peu rudes fur leurs bords, à leur partie fupérieure. Ses tiges font droi- 763 $ € 4 tes, un peu foibles, élancées , hautes d’un à deux pieds, verditres; les feuilies fonc radicales , fermes, un peu imbriquées, comme cellesdes iris , en forme de fabre, longues de fept à huit pouces, larges d’une à deux lignes , fendues à la partie fupérieure de leur gaine ; plufieurs gaînes longues , alternes, tronqué:s obliquement, enveloppent la partie in- férieure des tiges. Les fleurs font difpofées en une ombelle compo- fée ou paniculée , munie à fa bafe d'un involucre à deux folioles fpathacées, fubulées , plus courtes que l'ombelk; celle-ci fe bifurque, dans fon entier développement, en deux rayons principaux , ÉCar- tés, plus longs que les autres , fe foufdivifant en ombellules afez régulières ou prefque paniculées , avec deux petites braétées féracées, très-courtes à la bate de chaque divifion. Les épillets font, les uns axillaires & fefiles à la bafe des bifurcations; les autres, terminaux, petits , un peu arrondis , prefque coniques, compofés d’écaiiles fcarieufes , un peu blanchatres, ovales, très-obrufes ; elles renferment trois étamines , un Ovaire tres-pertit , un ftyle trifide , vois ftigmates un peu velus. Les femences font fort petites & comprimées. Cette efpèce a été recueillie par M. du Petit- Thouars , à l’ile de Madagafcar, dans les mares, autour de Montplaifir. ( W. f. in herb. P. Th.) La variété 8 a fes tiges plus bañles, plus roides, plus grêles ; fes feuilles bien plus étroites , roulées à leurs bords ; les ombelles moins étalées, les épil- lets un peu plus gros. Elle croit dans le même pays. 65. ScIRPE maritime. Scirpus maritimus. Linn. Scirpus culmo triquetro , paniculä conglobatä, fo- liaceë ; fpicularum fquamis trifidis , intermedia fubu- lata. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 74. — Œder. Flor. dan. tab. 937.— Curtis, Lond. [c. — Desf. Flor. atlant. vol. 1. pag. $0. — Flor. fuec. 39. 47. Pollich. Pal. n°. 49. — Gmel. Sibir. vol. 1. pag. 79. — Gunn. Norveg. n°. 340. — Hoffim. Germ. 18. — Roch. Germ. vol. I. pag. 23. — vol. Il. pag. 60. — Poiret, Voyage en Barbarie, vol. 2. pag. 91. — Wiliden. Spec. Plant. vol. 2. pag. 306. HUE Scirpus ( macroffachyos ) , culmo triquetro , um- bellä compofita , foliofä ; fpiculis craflis , glomeratis, feffilibus. Lam.Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 142. n°. G92. cirpus cyperoïdes. Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 553-1°. 1163. Scirpus caule triquetro, paniculä foliofà, ramo/a ; locuffis ovatis , nutantibus ; plumis dentatis, arijta- ris. Haller, Helv. n°. 13,9. Cyperus culmo triguetra , paniculä foliaceà ; pe- dunculis fimpliciffimis, fpicis conferis. Roy. Lugd. Bat. pag. jo. sed Cyperus paniculä fubfefili, paniculis fubovatis: Guett. Stamp. vol. 2. pag. 414. Cyperus vulgatior , paniculä fparfa.'Tournef. Inft. R. Herb. 527. Gramen cyperoides, paniculä fparfä , majus. C, Bauh. Pin. 6. — Idem, Theatr. 86. Icon. Gramen cyperoides aguaticum , vulgitius. Lobel. Ic. 20. — Gerard, Hit. 2. Ic. Gramen cyperinum majus. Tabern. Ic. 221. Gramen cyperoides, vulgatius, aquaticum. J.Bauh. Hift. 2. pag. 495. Ic. | Cyperus longus , inodorus , latifolius ; fpicis tumi- dioribus. Morif. Oxon. Hilt. 3. $. 8. tab. 11. fig. 25. Cyperus paniculâ compaëñä, à fpicis teretibus, craffioribus compofira. Scheuch. Gramin. pag. 400. tab. 9. fig. 9, 10. _B Cyperus rotundus, inodorus, anglicus. C. Bauh. Pin. 14. Cyperus rotundus , littoreus | inodorus. Lobel. Ic. 77. — Morif. Oxon. Hit. 3. $. 8. cab. 11. fig. 8. — J. Bauh. Hift. 3. pag. fo3. Icon. 7. Scirpo-cyperus palufiris , radice repenre, nodofä, inodorä ; panicul@ fparfä, capitulis majoribus. Mich. Gen. 48. d. Scirpus ( maritimus macroftachyus ) , cx/mo acutiffimè triguetro, foliofo ; braëteis pluribus , lon- giffimis ; Jpicis feffilibus pedunculatifque | craffius ovatis, ferrugineis ; fquamis mucrone abrupto & fu- bulato , quai ariflatis. Mich. Flor. boreal. Amer. vol. 1. pag. 32. Cette plante a tellement l’apparence d’un fou- chet , que, fans la difpofition des écailles florales, il feroit difficile de ne pas la ranger parmi eux; elle eft d'alleurs reconnoiflable par fes panicules , dont les pédoncules font fimples, inégaux ; par fes épillets oblongs, quelquefois feMiles; enfin par les écailles tridentées à leur fommet. Ses racines font dures , un peu traçantes, rami- fiées, fibreufes ; elles produifent des tiges hautes d'environ un pied, droites, glabres , triangulai- res, à angles fort tranchans, un peu rudes à leurs bords, nues dans leur partie fupérieure , garnies inférieurement de feuilles glabres , alternes, re- levées en catêne fur leurs dos, aufli longues & même plus longues que les tiges, ftriées, un peu planes, larges d'environ trois pouces , fermes, très-aiguës , rudes ou très - finement denticulées tant à leurs bords qu? fur leur carêne, engaïnane les tiges par lèur bafe , roufleatres fur le bord de leur gaine. Les fleurs font difpofées en une panicule pref- qu'ombeiléc , les unes en gros paquets prefque fefiles, CAE Ca feîMiles ; les autres, c’eft le plus grand nombre, portés fur des pédoncules fimples , inégaux , trian- gulaires ; ceux du centre, extrêmement courts où puls : ils fortent tous du milieu de trois ou qua- tré grandes folioles , en forme de collerettes, iné- gales , très-longues , affez femblables aux feuilles, mais plus étroites. Les épiilets font aflez nom- breux , fafciculss à l'extrémité de chaque pédon- cule, fefiles, ferrés, ovales, cblongs, obtus, garnis d’écailles membraneufes, ovoides , imbri- quées , obtufes , terminées par trois dents; celle du milieu prolongée en une barbe torfe , fétacée. Les femences font groffes, blanchatres, triangu- laires, planes à leur face antérieure, luifantes , un peu rétrécies à leur bafe, & garnies inférieure- ment de quelques poils rares. di Cette plante varie dans le nombre de fes épillets & dans leur difpofition. Dans les individus moins développés ou fouffrans, ces épillets font prefque fefiles. Les variétés 8,7 ontleurs racines noueufes, tuberculées; elles fervent de pañlage au /fcirpus tuberofus; peut-être n’en font-elles qu'une va- rièté. Cette plante fe rencontre prefque partout en Europe, fur le bord des eaux & des étangs : je l'ai également recueillie fur les côtes de l'Afrique feptentrionale. x ( W.v.) 66. SciRPE tubéreux. Scirpus tuberofus. Desfon- taines. Scirpus radice rotundä, culmo triquetro ; fpiculis congeffis, Jquamis trifidis ; laciniä intermedia lon- giore. Destont. Flor. atlant. vol. 1. pag. ço. Cyperus rotundus , inodorus , germanicus. C. Bauh. Pin. 14. — Idem, Prodr. 24. & Theatr. botan. pag. 215. Icon. — Tourn. Inft. R. Herb. ÿ27. Cyperus rotundus , inodorus , aguaticus , feptentrio- nalis, Morif. $. 8. tab. 11. fig. 9. Bona. Cyperus paniculä fparfà, à fpicis longioribus , te- nuioribus , teretibus, compofrä. Scheuch. Gramin. pag. 398. tab. 9. fig. 7, 8. Exclufis fynonymis qua Jcirpum maritimum fpeétant. An ftirpus compaëtus ? Hoffm. Germ. Cette plante à tant de rapports avec le fcirpus maritimus , furtout avec les variétés que J'ai in- diquées , qu'il eit dificile de la regarder comme une efpèce diftinéte, à moins d’être très-afluré de la conftance des caraétères qui l'en diftinguent. Ses racines font traçantes , noueufes, tubercu- lées ; les tubercules durs, blanchätres, un peu ar- rondis. Les tiges font droites, un peu gréles, triangulaires , flriées , garnies de feuilles gramini- formes. Les fleurs font réunies en paquets prefque fefiles , à l'extrémité des tiges; les épillets peu nombreux, étroits, d’un brun-noiratre, fafcicu- Botanique. Tome V1. ER: lés, environnés d’un involucre à trois folioles tres-inégales, fort étroites, tres-longues, aiguës; les écailles ovales, oblongues , uifides à leur fommet ; la dent du milieu aiguë, prolongée. ÉGE 7 99 Cette plante croît en Parbarie, fur le bord des lacs aux environs de la Calle ; elle fe trouve aufli en Europe : je l'ai recueillie aux environs d'A'x Pa \ en Provence. x (W..) 67. SCIRPE glauque. Scirpus glaucus. Lam. Scirpus culmo triquetro , foliofo ; umbellä compo- fitä, fubpaniculatä ; friculis pedicellatis. Lam. Illuitr. Gener. vol. 1. pag. 142. n°. 695. Cette efpèce a beaucoup de rapports avec le fcirpus maritimus ; elle en diffère par fes épis pé- dicellés, plus étroits, plus alongés. Ses tiges font droites, triangulaires , très-cla- bres , lifles, ftriées, à angles tranchans, hautes de deux à trois pieds, feuillées dans toute leur longueur, très-fimples ; les feuilles font alcernes, affez femblables à celles des arundo , prefque pla- nes , larges au moins de trois lignes, finement ftriées , relevées en carêne fur leur dos, très-ai- guës, au moins aufli longues que les tiges qu’elle embrafflent par une gaine cylindrique très-en- tière , un peu membraneufe à fon orifice, de cou- leur glauque , ainfi que les autres parties de la plante. Les fleurs font difpofées en une ombelle termi- nale , affez ample, prefque paniculée , dont cha- que pédoncule fe termine par un paquet d'épillets inégalement pédicellés ; les pédoncules font roi- des, triangulaires ; les épillets ovales , oblongs, un peu obtus, d’un roux-clur, munis d'écaillks imbriquées , un peu molles, membraneufes , tra- verfées par une nervure faillance. L'involucre gé- néral eft compofé de trois ou quatre folioles iné- gales, la plupart plus longues que l'ombelle, fem- blables aux feuilles , mais plus étroites ; les paquets d’épillets font environnés à leur bafe par une forte de fpathe jaunâtre , fcarieufe , concave, médio- crement fubulée à fon fommet, à peine de la lon- gueur des épillets. Cette plante fe rencontre au Sénégal, où elle a été découverte par M. Roufillon. ( F. f. in herb, Lam. ) 68. SciRPE bivalve. Scirpus bivalvis. Scirpus culmo nudo, fabcompreflo ; umbellä termi- nali, compofirä ; involucro bivalvi, brev'ffimo. Lam. Iluftr. Gener. vol. 1. pag. 141. n°. 686. Ses tiges font droites, médiocrement compri- mées , prefqu'à deux angles, fimples , très-pla- bres , hautes de plus d'un pied, lifles, flriées, dé- pourvues de feuilles, terminées par des fleurs dif- pofées en une ombelle prefque fimple , ou divifée Éeeese 770 SCI en quelques autres petites ombellules, dant les pédoncules communs font droits, filiformes , an- guleux; munis à leur bafe d’un involucre divi'é en deux ‘écousures courtes, linéaires , obtufes. Les épillets font affez gras, ovales, obtus, de couleur brune, compofés d’écailles imbriquees , luifantes, ovales, un peu aiguës, lâches, très- glabres, membraneufes ; un épillet fefile à la bafe de l'ombeile ; lés autres pédicellés, ou fefiles à l'extrémité de l’ombeile générale. Cette plante a été cbfeïvée à l'ile de Madagaf- car, par Jofeph Martin. (. f. in herb. Lam.) 69. Scirre de Caroline. Scrrpus carolinianus. Lam. Scirpus culmo nudo, fubtriquetro, filiformi ; um- bellä compofité ; involucro diphylio , longiufeulo. Lam. Iluftr. Gener. vol. 1. pag. 142. n°. 687. Ses tiges font droites, fimples , nues, prefque triangulaires, gréles , ftriées , hautes d'environ un pied & demi, dépourvues de feuilles, très-gla- bres, lifles, terminées par une ombelle de fleurs médiocrement compofée, dont les pédoncules communs font inégaux , anguleux , les uns ne foutenant qu'un feul épillet, d’autres terminés par des épiilets fafciculés de deux à quatre ou cing, les uns fefliles, d'autres pédicelles , outre un épillet fefile à la bafe de l’ombelle générale. Ces épis font ovales , aflez gros , un peu ren- flés, obtus à leur fommet, compofés d'écailles brunes, un peu noijratrés , imbriquées , glabres, ovales. L'involicre commun eft divifé en pluficurs folioles étroites , inégales, de deux à trois, à peine plus longues que les fleurs. Cette plante a été recueillie dans la Caroline, par Frafer. ( VW. f. in herb. Lam.) 70. SCIRPE miliacé. Scirpus miliaceus. Linn. Scirpus culmo triquetro, nudo ; umbellä fuprd de- compofitä ; fpicis intermediis feffilious , involucro fe- raceo. Linn. Spec. Plant. vol. 1. pag. 75. — Burm. Flor. ind. pag. 22. tab. 9. fig. 2. — Retz. Obf. 5. pag. 16.— Lam. Iiluftr. Gener. vol. 1. pag. 142. n°. 690. — Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 305. n°, f4. Scirpus culmo triquetro , nudo ; involucro [etaceo ; paniculà verticillatä, fuprà decompofitä ; fpicis cen- tralibus , feffilibus. Rottb. Gram. pag. $ÿ7. tab. ÿ. fig. 2. Cette plante pouffe des mêmes racines plufieurs üges fimpl-s, nues, très-lifes , grêles , triangu- haîres, foiblés , hautes vrefque d’un pied, gar- mies à leur bafe de feuriles femblables à celles des graminées, très-giabres, droites, ftriées, larges d'environ deux lignes, planes, aiguës , auf lon- SCA ques & même plus longues que les tiges qu’elles eng. inent par leur bafe. Les fleurs font terminales, difpofées en une ombelle lache , diffufe, plufieurs fois compolés , ou divifée en plufieurs verticilles, dont les pe- doncules, tanr communs que partiels, font fim- ples , fétacés , inégaux, uniflores. Les involucres des ombelles univerfelles & partielles font com- polés de plufieurs feuilles très-fines , féracées, plus courtes que les pédoncules; les épillets font ovales, fort petits, de la groffeur d’un grain de millet , folitaires à l'extrémité de chaque pédon- cule , quelques-uns fefiles à la bafe des ombelles, d’un brun-clair ; les écailles ovales, légérement carénées fur leur dos, obtufes ; la plupart termi- nées par une petite pointe particulière. Cette plante croit dans les Indes orientales ; elle m'a été communiquée par M. Dupuis. # CF.S.) 71. SCIRPE d'Ezypte. Scirpus agyptiacus. Scirpus culmo triquetro , foliofo ; corymbo termi- nali, foliaceo ; fpiculis fefilibus , conferuis. Forskh. Scirpus corymbofus. Forskh. Flor. ægypt.-arab. pag. 14. n°, 44. Cette plante n’eft peut-être qu'une variété du fcirpus filvaticus de Linné , dont les fleurs font difpoiées en corymbe , plutôt qu’en ombelle , & les épillets fefiles & ramaflés. Les tiges font droites, triangulaires , hautes d'environ un pied & demi, feuiilées ; les fleurs forment un corymbe terminal , dont chaque pé-" doncule eft muni à fa bafe d’une feuille pour brac- tée. Ces pédoncules font alternes & non réunis en un centre commun, fimpies, point rameux, mais terminés à leur fommet par environ quatre épillets fefliles, un peu velus, alternes, ovales, cylindriques , d’un brun-noir, munis d’une brac- tée lanceolée ; plufisurs épillets fefiles dans le centre du corymbe. Chaque fleur renferme trois étamines , dont les anthëres font jaunes , un pifti}, trois fligmates bruns. Les écailles qui compofent lesépillets font dentées , tronquées à leur fommet, traverfées par une nervure qui fe prolonge en une pointe courte & recourbée. Cette plante fe rencontre en Egypte , aux en- virons du Caire, fur le berd des champs, dans les l'eux inondés ; elle fleurit au coinmencement de l'hiver. (Defcripr. ex Forskh. ) 72. SciRPz des bois. Scirpus fivaricus. Linn. Scirpus culmo triquetro , foliofo ; umbellä foliaceg ; pedunculis nudis, fuprà decompoftis ; fpicis confertis. Linn. Spec. Plant. voi. 1. pag. 75. — Flor. fuec. 38.48. — Œder. Flor. dar. tab, 307. — Pollich. Pal. n°. $0o, — Gmel, Sibir, vol, 1. pag. 81, n°, 3. SAR DE pe A — Jacq. Vend. 19. — Scop. Cain. edit. 2. n°. 58. f qu'on les gliffe entre les doigts , embriffant fers — Leërs, Herborn. n°. 36. tab. 1.fig.4.-— Hotlm. Germ. 18. — Roth. Germ. vol. Î. pag. 23. — vol. II. pag. 61. — Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 142. n°. 694. tab. 38. fig. 2. — Idem, Flor. franç. vol. 3. pag. $54. n°. 1163.—Poiret, Voyag. en Barb. vol. 2. pag. 91.— Gouan, Monfp. p.32. n°, 9.— Gerard, Flor. gail. Prov. pag-117.n°.11. Scirpus (filvaticus ) , culmo rriquetro , foliofo ; fpiculis ramulos panicula laxè decompofite glomeratim terminantibus , Viridulis, brevi ovoideis. Michaux , Flor. boreal. Amer. vol. 1. pag. 33. » Scirpus planifolius , paniculä ramo/ifimä , locuffis ovatis. Haller, Helv. n°. 1340. Scirpus gramineus. Necker , Gallob. pag. 27. Cyperus culmo triquetro , paniculà foliaceä ; pedun- culis nudis , fupra decompofiis ; fpicis confertis. Roy. ? Lugd. Bat. pag. 49. — Sauvag. 21. Gramen cyperoides , miliaceum. C. Bauh. Pin. 6. — I. Theatr. bo. pag. 90.Icon.— Magn. Monfp. pag. 118. Cyperus gramineus. Tourn. Inft. R. Herb.p. $27. — }. Bauh. Hift. 2. pag. 504. [con. — Scheuch. Gramin. pag. 393. — Dillen. Gif. 86. Cyperus longus , latifolius ; locuflrs plurimis , mi- noribus & brevioribus. Morif. Oxon. Hift. 3.p. 235. tab. 11. fig. 15. Gramen arundinaceum , foliis acutiffimis ; paniculä mudeiplici, cyperi facie. Læl. Pruff. 119. tab. 33. Cyperus graminea , five miliacea. Lobel , Icon. 79. — Idem, Adverf. pag. 38. Icon. Cyperus gramineus , feu miliaceus pena. Dalech. Hit. pe 993. Icon. An juncus latus ? Idem, L. c. 98$. Icon. . 8. Scirpus (radicans), culmo triquetro, foliofo ; umbellà foliace ; culmis fferilibus , deflexis apice ra- dicantibus. Schkuhr. in ufferi. Annal. 4. pag. 48. tab. 1. Cette efpèce eft une des plus remarquables de ce genre , par la hauteur de fes tiges , la largeur & F'ampleur de fes feuilles ; par fes grandes panicules diffufes en ombelles , foliacées. Ses racines font dures , prefque ligneufes , cy- Hindriques , fibreufes , affez profondément enfon- .cées en terre: il s’en élève une tige droite , haute d’un à deux pieds & plus, roide , médiocrement épaifle , flriée , glabre , verdâtre , anguleufe , prefque triangulaire , lifle, feuillée dans toute fa longueur. Ses feuilles font grandes , alternes , très- larges , prefqu’enfiformes , un peu obtufes à leur fommet , relevées en carêne fur leur dos, planes, farges de fix lignes , longues de fix à huit pouces, sudes tant à leurs bords que fur leur carêne lorf- uges par une gaine un peu lache, dont l'eriñce eft garni antérieurement d’une petite membrane fcarieufe , obtufe. Les feuilles de la bafe de l'om- belie , & qui tiennentlieu d’involucre, refflembient à celles des tiges. Les fleurs font difpofées en une ombelle géné- rale très-ample , terminale , dont les pédoncules fe divifent en plufieurs autres ombelles partielles , compofées d’un très-grand nombre de fleurs. Ces pédoncules font inégaux, diffus , ftriés, trigones, glabres , la plupart un peu rameux à leur fom- met, munis de braëtées membraneufes à la bafe de leurs divifions. Les épillets font petits, foli- taires , pédicellés , prefque fafciculés , quelques- uns fefiles , d’un brun-noirâtre ou un peu verda tres ; les femences triangulaires , munies de quel- ques poils à leur bafe. La variété 8 eft remarquable en ce qu’elle poutfe des tiges flériles , dont le fommet fe recourbe vers la terre , acquiert des racines , & produit de nou- velles tiges. On rencontre cette plante en Europe, dans les bois & les lieux humides & couverts. Je lai aufl ob- fervée en Barbarie. Celle que l’on rencontre dans les contrées feptentrionales du Canada eft une fois rlus petite que la même plante rés en Europe. g(V.w.) 73. SCIRPE réticulé. Scirpus reticulatus. Lam. Scirpus culmo gladiato , rudo » afpero ÿ umbellà comprfitä, foliacea ; involucri foliis furerficie reticu- latis. Lam. Hluftr. Gener. vol. 1. pag. 142. n°. 695. Il exifte quelques rapports entre cetre efpèce & le firpus filvaricus ; elles diffèrent cependant par des caractères affez tranchans pour ne point les confondre. Celle-ci a des tiges nues , à moins qu'elles ne foient feuillées à leur bafe ; elles font droites, fim- ples, un peu comprimées , prefque triangulaires , finement & très-réguliérement flriées , rudes & coupantes à leurs angles, terminées par des fleurs difpofées en une forte d'ombelle compofée , mé- diocrement étalée. Les pédoncules communs font inégaux , roides , anguleux , & fupportent d’autres petites ombelles partielles, compofées d’épillers fafciculés , étroits, affez petits , oblongs, aigus, pédicellés , prefque feffiles, un peu fauves , munis d’écailles étroites , lancéolées , aiguës. L’ombelle générale eft foutenue par un involucre de fix à huit folioles gramini- formes, amples, affsz larges , inépales , rudes à leurs bords, ftrises , réticulées , beaucoup plus longues que les fleurs. Les ombelles partielles font accompagnées d’une fparhe membraneufe , à deux folioles oppofées , lancéolées , aiguës, plus lon- gues que les épillets. Erere ce 2 RUES SL Cert- plante croit naturelisment dans la Caro- huz , où elle a été découverte par Frafer. ( F. f. in herb. Lam. ) 74. SCIRPE mucronulé. Scirpus mucronulatus. Mich. Scirpus culino fubancipiti, nudo ; umbellä compo- fra ; fpiculis minimis, oblongo-ovatis , apice mucro- natis. (N.) Scirpus foliis radicalibus planis ; culrmo nudo , fub- ancipiti; umbella compofirà, laxä ; fpiculis minufcu- Lis, oblongo-ovatis, glabris ; fjuamis lanceolaris ; carinä prominula , difcolore , in minutum mucronem definente ; feculis fub genitalibus feu femine nullis ; fyle glabro , trifdo. Michaux , Flor. boreal. Amer. vol. 1. pag. 51. Cette plante , très-voifine du fézrpus dichotomus , ne doit pas être confondue avec lui , ayant des ca- ractères qui lui font propres. Ses racines font compofées de fibres très-déliées, fafciculées : il s’en élève plufieurs tiges grêles , nues , fimples, droites, un peu ftriéss , tres-gla- bres , à deux anglesoppofés , peu marqués ; haures de huità dix pouces & plus, garnies à leur bafe de feuilles planes , glabres , étroites, graminiformes, un peu aiguës à leur fommet, environnant les tiges par une gaine courte, un peu lâche, plus courtes que ces tiges. Les fleurs font terminales, difpofées en om- belles dont les pédoncules communs font fétacés, inégaux , la plupart fupportant ne ombeliule com- potee d’épillets Fort petits, ovales, oblongs, très- étroits, munis d'écaiiles lancéolées , traverfées longitudinalement par une faiilie en carêne de deux couleurs, qui fe prolonge en une petite pointe courte , terminale. L’involucre eft compofé de quelques filets féracés , inégaux , plus courts que les pédoncules. Le flyle eft glibre & trifide ; les femences fort petites , dépourvues de poils à leur bafe. Cette plante croît fur les montagnes de la Ca- roline ; elle m'a été communiquée par M. Bofc. x? (PS) 75. SCIRPE cariné. Scirpus linearus. Mich. Scirpus culmo latiufculè foliofo ; paniculis latera- libus & terminalibus ; fjiculis parvulis , oblongiuf- culè ovatis ; fquamis lanceolatis, fubcarinatis, rufis ; Lined carinali, viridulà , prominula. Michaux, Flor. boreal, Amer. vol. 1. pa8. 32. Cette plante , d’après Michaux, a de grands rapports avec le fcirpus filvaticus. Ses tiges font droites, fimples, garnies dans coute leur longueur de larges feurlles graminiformes. Les leurs font difpofées en panicules , dont les SON unes font térmiriles ; les autres latérales , fituées dans l’aiffelle des feuilles , garnies d’épillets fort petits, ovales, oblongs , munis d'écailles imbri- quées, lancéolées, rouffatres , dont le dos eft re- levé par une ligne faillante , verdatre, en forme de carêne. Cette plante a été découverte par Michaux dans la Caroline. + 76. SciRre luzule. Scirpus lugula. Vinn. Scirpus culmo triquetro , nudo; umbellä foliofä, pro- liferä; fpiculis fubrotundis. Linn. Sec. Plant. vol. 1. pag. 75. — Burm. Flor. Ind. pag. 22. — Willden. Spec. Plant. vol. 1. pag. 307. n°. 57. Gramen cyperoides , orientale, Pluken. Mantiff. pag. 97. tab. 417. fig. 3. Ses tiges s'élèvent à plus d’un pied de haut ; elles font nues, droites , liffes , triangulaires. Les fleurs font difpofées à l'extrémité des tiges , en une ombelle feuillée , fouvent compofée, dont LS pé-loncules font très-inégaux , les intermé- diaires très-courts, tous terminés par une tête compofee d'épillets un peu arrondis , agglonié- rés , très-fouvent prolifèies dans leur centre. L'in- volucre univer{l eft compofé de plufieurs fol'o- les enfiformes, plus longues que les ombelles ; les involucres partiels font prefque nuls , & ne con- fillent fouvent qu'en un filet fétacé très-court. Cette plante fe rencontre dans les Indes orien- tales. ( Defcript. ex Linn. ) 77. SciRPE à groffe tige. Scirpus groffus. Linn. f. Scirpus culmo triquetro, nudo ; umbellä fupra de- compofitä ; fpicis pedicellatis ; involucro triphyllo, lanceolato, fubulato, longiffimo. Linn. f. Supplem. pag. 104. — Wiild. Spec. Plant. vol. 1. pag. 306. tire 0e Cette efpèce, qui a beaucoup de rapports avec le fcirpus miliaceus, s’en diftingue, & fe fait re- maïquet par la hauteur & la groffeur de fes tiges , qui s'elèvent à fix ou fept pieds ; elles font droites, fimples, de la grofleur du doigt, à trois angles très-glabres, planes à leurs faces , dépourvues de feuilles à leur partie fupérieure. Leur bafe eft en- veloppée de feuilles radicales , lancéolées , très- glabres , chargées de quelques verrues. Les fleurs font difpofées à l'extrémité des tiges, en une ombelle compofée de plufeurs autres om- belles partielles , dent les pédoncules fupportent à leur extrémité plufieurs épillers pédicellés , ova- les , de couleur brune-foncée. L'involucre fe di- vife en trois folioles élargies à leur partie infé- rieure , fubulées à leur fommet , rudes & accro- chantes à leurs bords, inégales; l’une d’elles beau- coup plus longue que les autres, & furpaffant les ombelles. S CT Cette plante croit raturell_ment dansles Indes orientales, 58. SCIRPE hériflon. Scirpus echinatus. Linn. Scirpus culmo triquetro, nudo ; umbellä fmplici ; fpicis ovaris. Linn. Fior. zeyl. n°. 38.—Willd. Spec. Plant. vol. 1. pag. 304. n°. 49. Cyperus floribus capitatis , ereclis , pedunculatis, Gronov. Virgin. 12. Gramen cyperoides , americanum ; fpicis grandio- ribus , oblongo-rotundis , fparganii ir modum echina- tis , ad fummum caulem pediculis longis innirentibus. Pluken. Almag. 179. tab. 91. fig. 4. Gramen cyperinum , zeylanicum , parcinum ; capi- tulis conglobatis , rotundis, Burm. Zeyl. 107. Urukiri, Herm. Zeyl. 7. Cette plante a des tiges très-baffes, droites, fimples, glabres, triangulaires, dépourvues de feuilles, excepté quelques-unes à leur bafe, qu’el- les embrafent par leur gaîne , aflez femblables à celles de quelques efpèces de carex, & de la Lon- gueur des tiges. Les fleurs font difpofées, à l'extrémité des tiges, en une ombelle fimple , dont les pédoncules iné- gaux fupportent un épi ovale, oblong, dont les écailles fe terminent par une petite pointe roide, & le rendent hériffé. La bafe de l’ombelle eft mu- nie d’un involucre compolé de quatre ou cinq fo- lioles alongées , inégales. Cette plante fe rencontre égalemert dans [